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GLOSSAIRE
ARCHÉOLOGIQUE
DU MOYEN AGE ET DE LA RENAISSANCE
YICTOE Gr^.'y
ANCIEN ARCHITECTE DU GOUVERNEMSNT
V.S0C1É CORRESPONDANT DE LA SOCIETE DES ANT10.UMRES DE ÏRANCI
TOME PREMIER
A - GUY
PARIS
LIBRAIRIE DE LA SOCIÉTÉ BIBLIOGRAPHIQUE
76, RUE DES SA.INTS-PÈRES, 76
1887
GLOSSAIRE
ARCHÉOLOGIQUE
DU MOYEN AGE ET DE LA RENAISSANCE
Bourloton. — Imprimeries réunies, B, rue Mignon, 2.
GLOSSAIRE
£
VRCHÉOLOGIQUE
DU MOYEN AGE ET DE LA RENAISSANCE
VICTOR G-_A.^T
ANCIEN ARCHITECTE DU GOUVERNEMENT
ASSOCIÉ CORRESPONDANT DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DE FRANCB
TOME PREMIER
A- GUY
PARIS
LIBRAIRIE DE LA SOCIÉTÉ BIRLIOGRAPHIQUE
76, HUE DES SAINTS-PÈRES, 76
1887
617343.
ABREVIATIONS
A
Ahb Abbaye.
Acq Acquisition.
Al Alias, autrement.
Ann Annales.
Ap Apud.
Apostol Aposlolica.
App Appartenant.
An h Archives nationales.
Art Article.
Artill Artillerie.
Aud Au dit.
Aut Auteur.
B
Bâtira Bâtiments.
Bibl Bibliothèque.
Bourg Bourgogne.
Bret Bretagne.
Bull Bulletin.
C
Cap Capitaine, Capitulum .
Car! Cartons.
Cathédr Cathédrale.
Chap Chapelle, chapitre.
Chat Château.
Chron Chronique.
Cil Citation.
Col Colonne.
i.ull Collection, collégiale.
Connu Commerce, commission.
Cpte Compte
D
D, Den Denier.
Diit Dictionnaire.
Dud Du dit.
E
Ec Ecole.
Kdit Edition.
Esc Escu.
Est Esterlin.
Et Etudes.
Exéc Exécution.
Extr Extraits.
F
l'abl Fabliaux.
Flor Florin.
Fr Franc.
Franc Français.
G
Oloss Glossaire.
H
llisl Histoire.
I
In* Inventaire.
J
Jonrn lournal.
•Iwlic Fudiciaire.
L
L Livre.
L. p Livre parisis.
L. t Livre tournois.
Led Le dit.
Loc Loco.
M
M Marc, martyr.
Mandent Mandement.
RI ém Mémoires.
Ms Manuscrit.
N
Nouv Nouvelle.
O
0 Once.
Ob Obole.
Ordonn Ordonnances.
P
P Parisis.
Pat Patentes.
Pes Pesant.
PI Planche.
Poés Poésies.
Pond Ponderis.
Pr Preuves.
Prov Proverbes.
R
Rec Recueil.
Reg Registre.
Règlent Règlement.
Réniiss Rémission.
Richel Richelieu.
Rom Roman.
Roy Royal.
S
S Siècle.
Sect Section.
Sed Sedis.
Ser Série.
Serin Sermon.
Soc Société.
St Sterlin.
Stat Station, statuts.
Str Strophe.
Supplém Supplément.
T
T Tome.
Testant Testament.
Thes Thésaurus.
U
Une Uncia.
V
V Vers.
Vatic Vatican.
Va Verbo.
Vocab Vocabulaire.
Vol Volume.
Vov Voyage, voyez.
GLOSSAIRE ARCHÉOLOGIQUE
DU MOYEN AGE ET DE LA RENAISSANCE
A. — Les lettres île l'alphabet employées comme
initiales ou comme devises ont servi trop souvent
de thème aux fantaisies des artistes du moyen âge,
el particulièrement des orfèvres, pour n'avoir pas
leur place marquée dans ce répertoire. En ce genre,
peu d'objets sont parvenus jusqu'à nous; mais il se
trouve encore dans les collections publiques et pri-
vées, quelques pièces de sculpture en bois des écoles
flamandes el allemandes de la Renaissance, qui peu-
vent être considérées comme des chefs-d'œuvre de
délicatesse et de çoùt.
V. 1300. — Boucle d'or. Coll. Warme. — Angleterre.
1392. — A broche of gold fui schene on wiche was
first y-witten crouncil A and aller : amor vincit oinnia.
(Chaucer. Gant., T. 1. 160.)
1494. — Dna migia doro fact.i in forma di una A a la
Paresina cum uno rubinelo picholo da uno lato, et île
l'allro uno diamante picholo cum una perleta in forma di
pero di sopra — pesa octavi I et carali 9. (Inv. di
tiuarderoba Estense, p. i'i.)
1499. — Due bannière Je taffetas bleu semée aussi de
fleurs de liz ou million de laquelle a i bandes de taffetas
violet et l'autre de taffetas blanc el a ou milieu migrant A
d'or. (Inv. d'Arme de Bretagne, 51.)
1502. — La housse el Le parsus du barnoys estoil de
drap d'or bien richement ouvré sur veloux cramoisy, le
tout semé de cordelières d'or et de A.V griei signifhans
qu'elle avoit nom Anne, (Voy. d'Anne de l'uix ci Venise.
Bibl. de l'Ecole des cit., 1801, p. 166.)
1561. — Une sallière de licorne enchâssée en or faict a
plusieurs AA e maillez de blanc el de rouge. (Inv. du
chdl. de /'au, f» 0.)
A. — Entouré d'un double filet circulaire servait
au XVe siècle de marque de fabrique aux armuriers
GLOSSAIRE.
d'.Vbbeville. M. René de Bellcval qui possédait
en 1873 une épée à deux mains de l'époque de
Charles VII eu donne la description. (Du cost. milit.
franc, en 1446, p. 16.)
ABC. 1471. — Ong grant tableau ou ipiel sont
esciiplz les ABC par lesquels on peut escripre par tous
les pays de Xrstanté (chrétienté) et sarrasinaisme. (Inv.
du chût. d'Angers, f° 4.)
A B C DE CHARLBMAGNE. — L'extrême rareté des
monuments carlovingiens ne permet pas de vérifier
sur quels fondements repose la tradition dont le
chroniqueur Philippe Mouskes s'est fait l'écho au
XIII siècle. Gharlemagne a-t-il fait élever un nombre
d'abbayes correspondanl à celui des lettres de l'al-
phabet dont le portail de chacune d'elles portait la
marque? Sans résoudre celte question, on peut citer
le reliquaire de Conques appelé l'A de Charlemagne,
malgré les restaurations qu'il a subies, el le tympan
I
ABC
de l'église abbatiale de Cadouin au somme! du-
quel le mol pax a été sculpté au xir siècle.
Cui monasterio Conchas, prima inler monastoria per
ipsum (Charlemagne) fundata, tribuit literam alphabeti : A
de auro et argento ibi relinquens et suis magnis privi-
legiis ditans. (Chron. de Conques. Liber mirabilis. Bibl:
Iiichel. rec. Doat., n°s U3--1.)
1270. Les aorna (les églises) de viestemens
lit de rentes et de biaus dons
Pour avoir à Dieu gueredons
Kt saintes reliques i mist
Que partout pourkaça et quist
Et tant si list-il par son gré
Sour les laitres de l'a bé ce
Si qu'el front de cascune glise
A une laitre par devise
(Phil. Mouskes, v. 36SI.)
ABARROS. — Barrois, foret de tonnelier.
1416. — Plusieurs ferremens que l'en dit blanche euvre
"ushl/ et habillemens servans nécessaires et convenables
ou mestier de tonnelier comme sont sies... abarros et
plusieurs autres pièces d'autre blanche euvre. (Arch.JJ.
reg. 169, pièce 391.)
ABATD. — Bois de démolition pour échafau-
dages.
1510. — Abatus que l'on dict tablettes servans aux
hurs abatus de 14 den. le piet — abatus à tablets à
21 den le pii-t (Cptes de Lille. — La Fons. — Gloss. ms.
Bibl. d'Amiens.)
ABBATI. — Articulé et se rabattant, non point
sur un jeu d'x comme nos lits de sangles modernes
mais à la manière des lits de camp sur lesquels se
posait une tenture et dont voici un spécimen du
S
J
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A, plan. 15, élévation. CD, plan el profil du lil plié.
mii' siècle conservé au château de Jumilhac (Dor-
dogne).
1514. — N"364,unggrantcha»Iil abbati. N°365, ung
autre couchecte non abbati à sangles. (Inv. de Charlotte
d'Albret, p. 79.)
ABBEVILLE. Celle ville, signalée ail nm>en
âge pour des industries diverses, avail acquis dès
cette époque, dans l'arl de travailler le 1er, u ié-
lébrité quelle a gardée jusqu'à la lin du dernier
siècle. \n w , le poinçon de Bes armuriers porte un
A dans un cercle formé d' louble ligne (voy. \i.
Au siècle suivant , François 1er y établit un artillier
pour la fourniture des arcs aux archers de sa garde,
et d'après I). Grenier (15e paquet, n° 2, p. 596), le
17 janvier 1596 le sr Lefebre,- trésorier du bureau
des finances d'Amiens, acheta à Abbeville, par com-
mission royale de Henri IV, 2000 arquebuses,
100 mousquets munis de leurs bandoulières, charges
de cuir et fourchettes, ainsi que 1000 piques de
guerre.
ABBEVILLE (armes d'. — I 657 — Abbevile est peuplée
de quantité de bons artisans et gros marchands; mais
ceux qui travaillent aux armes à feu se sent acquis tant
d'estime que leurs pièces passent pour les meilleures de
l'Europe. (Villiers, Joum. d'un voyage à Paris, p. 22.)
ABBEVILLE (CIRE u'. — 1560. — Pour avoir mis dans
ladite lioilc (d'écrivain) 6 rolleaux de cire d'Abbeville au
feur de 12 den. t. — 6 s. (3e Cpte roij. de D. Blundin,
f 131.)
1 570. — l'on douzaine de roulleauxde cire rouge d'Ab-
beville — 15 s. (Cpte roy. de Charles IX, f° 10.)
ABBEVILLE (ferrures d'. — 1560. — 3 douzaines de
coulliers de vellours verd et vellsurs rouge picqués de soye
perlée à deux arrière pointz pour servir aux levrettes de
la chambre (du roi) et fourny cuyr, vellours et soye, —
27 1. Pour 3 douzaines de ferrures façon d'Abbeville pour
lesdits colliers, — 27 1. (3e Cpte roy. de D. Blandin,
C 126 v°.)
ABÉE-ABBÉE. — Sapin.
1298. — Deu leingre qe est appelé abbée et de zapin.
— (loi/. deMarcoPolo, CLVIK, édit. Roux.)
ABESTON. — Amiante.
1330. Abeston est qui coloré
est comme le fer... aluiné
s'il est, jamais ne peut estaindre,
la qoele piere moult attaindre
te doit au coeur quand es tempté
de faire mal et exité.
(Rom. des 3 pèlerinages, f" 42, impr. instit.)
ABLIÈRE. — Filet à pêcher les ablettes.
1511. — Loi; sacq à pecquier poisson... ung ablière
et -1 filiez à reposer poisson, (lurent, cil. du Gange,
y'Ableia.)
ABLOS. — Blocs, piliers.
1509. — A 2 sieurs d'aiz pour avoir syé les abloz et
accoutouers des chaires — 36 s. 6 d. (Cptes du Chat, de
Gaillon,p. 395.)
ABLUTION. — Les anciens usages de la laide sont
décrits en maints endroits de ce livre, on y verra
combien était général et fréquent l'usage des ablu-
tions. Après la quade (voy. ce mot) qui esi encore,
dans nos provinces méridionales, le lavabo primitif
des habitations rustiques, on trouve la fontaine qui a
suffi en ions temps aux exigences de la bourgeoisie,
tandis que le lavoir répondait mieux aux habitudes
de la vie monastique ; mais les urs de l'existence
féodale réelamaienl plusde délicatesse, l'onr le service
île la table, Comme pour l'emploi i\u personnel
d'officiers qui remplissait les châteaux, on adopta le
cérémonial de l'aiguière e1 du bassin tel qu'il s'ob-
Sei'Vail encore chez les princes au MU siècle el tel
qu'il esi resté réservé aux seuls évoques pendant
leurs fonctions ecclésiastiques;
XIII" s. Quand lu auras les mains lavées
et à la touaille essuiées
el seras à l'a table assis
ei si peins ert devant toi uns. . .
si le lus que après souper
n'oublie les mains à laver.
(Casloirmrnl d'un père à son file. Fabliaux.
Il nl,.i/an, 2, p. H I I
ABSCONCï
1288 — Li rois a fait Tiaue corner
luit s'en vont que inius mius laver
li rois s'asslst au plus haut dois.
(Renart le nouvel, p. 139. )
1350. - Quand le souper fui appareillé le roi lava cl lii
laver tous ses chevaliers, si s'assît a table. (Froissart, l. /.
part. l,e. 329.)
1 39 1 . — Alloue demanda-t-il l'eau pour laver, deuxécuyers
saillirent avant... l'un prit le bassin d'argent et un autre...
la louaille. Il se leva du siège et tendit les mains pour
laver (Id., I. IV, ch. 23.)
1 445. — lt. que nul n'ausera se raesl re à table -ans laver
les mains sur la poyne de 3 dea.(Stat. des arbalétriers de
Beaucaire. )
1480. — Uadite dame d'Eu souffrit que monsieur d'An-
toine son père, à nue teste luy tint la serviette quand elle
lava devant soupper, et s'agenouilla presque jusques a
terre devant elle. (Aliénât de Poitiers, p. 190.)
1 589. — Quand tous ceux-cy furent entrez, on prit aus-
sitôt à l'autel de la crédence un grand bassin d'argent doré
avec une aiguière de même estulle et d'un des costés île la
nef qui estoil sur la tuble on prit une serviette plyée à fort
petits plis. Avec tout ceci les trois que je. viens de dire
(Henri 111 et ses deux mignons) se lavèrent tous les mains,
puis ceux qui estoieut de cette sailte aux quels ou bailla
d'autres serviettes et aussitôt chacun se vint seoir... puis
après le repas... après que chacun se fut rassasié de ces
délicatesses, on commençai desservir ceux du bas bout, car
en cette action là ils iscorcheut l'anguille par laquelle. Et
après qu'on eut tout osté on apporta à ceux qui estoient
demeurés à table, d'autant que la plus part s'estoient
levez, un giand bassin d'argent doré avec un vase de
même estotle et dedans de l'eau où avoit trempé de l'iris
avec laquelle ils lavèrent leurs mains, ceux du haut bout
séparément et ceux qui estoient au dessous ensemblement,
et toutes fois elles ne dévoient pas trop sentir la viande
ni la gresse car ils ne l'avoient pas touchée ains seule-
ment de la fourchette. '(L'isle des hermaphrodites, éd.
Col. 1624.
1 644. — On void a Champigny-sur-Yède la sépulture
des ducs de Monlpensier dont le dernier fut Henry de Bour-
bon qui mourut à Paris l'an 1CUS... Il fut servy durant
huit jours avec autant d'appareil que s'il eust encore vescu ;
on luy dressoit sa table qu'un prélat benissoit. On présent oil
les bassins à laver à la chaire de Son Excellence. . . on la-
voit encore après le repas qui se finissoit par les grâces.
(Coulon, Les rivières de Fiance, t. I, p. 34i.)
ABLUTION (coui'E d' — Quelques rubriques locales
admettaient pour le sacrifiée de la messe l'usage
d'un vase spécial que l'acolyle devait présenter
au célébrant pour y purifier ses doigts après la
communion. C'est peut-être de ce second calice
qu'il est ici question.
1 669 . — Item, une coupe d'argent doré gravée par
dehors au pied et la coupe mouchetée par dedans, servant
pour l'ablution des communions aux lestes solennelles —
pesant un marc, bu don de M" Ponce Follet, chanoine de
l'Eglise de Reims, du 15 mars 1G00. (Inv. de l'égl. iV. D.
de Reims, Tarbé, p. 70.)
ABREUVOIR. —Sorte de petit cornet eu forme de
liolle dont le revers est muni de deux pâlies recour-
bées au moyen desquelles on le fixait à la traverse
de la cage des oiseaux de chant. — L'abreuvoir ou
cornet, avec la mangeoire qui en esi le complément,
Ggurent parmi les objets que les travaux de la drague
parisienne ont depuis vingt années extrait le plus
souvent du lii de la Seine. La collection des plombs
historiés du musée de Cluny en présente plusieurs
variétés et la nôtre en renferme plus encore, t'.'esl
par l'élude comparative et très prolongée de ces
petits débris que nous sommes parvenu à en déter-
miner l'usage. — ■ On s'en servait à Paris où ils
étaient fabriqués dans les moulins du fleuve dès
1393, ainsi que l'indique leMénagier de Paris, el por-
taienl presque toujours l'écu des armes royales cl
Collection de l'auteur.
souvent des devises. Les plus anciens sont fondus
en étain el les plus modernes en plomb qui lui fut
subslitué dès le xvt'siècle.
1698. — Art. i-. Il sera permis ausdits maîtres ny sc-
ieurs de faire toutes sortes d'abreuvoirs d'oyseaulx soit de
plomb ou autres (voy. Cornet et Mangeoire)'— (Slat. et ré-
glera, des maîtres oijseleurs.)
ABROQUEMENT. — Brochure apparente à la
lisière des draps pour en distinguer la qualité.
1325. — Se il n'ont trayme de la couleur du drap un
aliroquement y sera tissu d'estrange couleur. (Cart. de l'Ii .
DAlenc., p. '850. Arch. de la S. Infêr.)
1424. — Et se la traime fault et l'en y mette trayme de
meudre valeur, l'en y sera tenu mettre abroquemenl à
travers. (Arch. J.J. 173, pièce 151.)
ABSCONCE. On disait aussi Esconce (voy. ce
mot). — Nom donné à une petite lanterne à main.
L'étymologie latine indique qu'étant surtout destinée
Cpefci un» cCmiCt'q'fonr
tara» m$uw • &** te y»;
Y. 1248.— Album de VUlardde Homecourt, pi. 33.
aux lectures OU aux offices île la nuit, elle ne pro-
jetait la lumière qu'à la partie antérieure de sou
périmètre.
XIII" s. — Si aporl en euer une chandelle ardant que ele
ABSCONCE
doit avoir repuse en l'absconse ainsçois que celé soitestinte
au benedictu>. (Règle de Citeaux, ms. Dijon, (« 22 v°.)
V. I 225. — Hœc sunt instrumenta clericis necessaria. ..
absconsa et laterna. (J. de Garlande.)
1395. — A Jehan Aubert ymagier d'yvoire pour une
absconce d'yvoire pour mettre la chandelle quand la rovne
dit ses heures, — 32 s. p. ("2e Cpte roij. d'Bémon Raguier,
f° 66.)
1488. — Cnum argenteum absconsum sine hostio et
dédit Sugerus prepositus. (inv. de S. Donatien de Brunes.)
1539. — Et candelabrum argenteum in modum la-
ternule faetum sine ostio, habens manuhrium argenteum,
quod dédit predictus Sigerus, — pond. 1 m. 6 onc.
15 sterl. (Ibid.)
1573. — N° 95. 6 absconses d'airain à tenir les chan-
delles aux matines. (Inv. de la Sainte-Chapelle.)
1626. — 2 absconces l'une d'argent et l'autre d'yvoir,
celle d'argent pesant 2 marcs. ([nv. de X. D. de Paris, (• 7.)
1648. — 8 absconces de cuivre servant à matines à mettre
les bougies. (Ibid., f' 15 v.)
ABSOLUTION DES MORTS. — Les archives des
sociétés savantes (carton C des correspondants) ren-
ferment une note dont M. A. Charma accompagne
quelques renseignements curieux sur un usage mo-
nastique peu connu, qui consistait à placer sur le tom-
beau ou sur la poitrine d'un frère mort la formule
authentique de l'absolution dont il avait été l'objet.
1142. — Plareat vobis mihi sigillum mittere in quo
magistri absolutio (Abailardi) literis apertis contineatur ut
sepulchro ejus suspendatur. (Lettres d'Iléloise à l'abbé de
Clumj.)
Mitto sicul mandastis magistri Pétri ahsoluliouem in
charta scriptam et sigillatam. (Lettre de l'abbé de Clumj à
Hélotse.)
Suit le texte : Ego Petrus cluniacensis abbas qui Pelrum
Abaelardum in monachium Ciuniacensem recepi, et corpus
ejus lurtim delatum Heloïssa* abbalissœ te monialilius
paracleti concessi, auctoritate omnipotentis Dei et omnium
sanctorura absolvo eum pro officio ab omnibus peccatis
suis. (/'. Abaelardi... op. in-4°, Paris, 1616, p. :i3G.)
V. 1070. — Les statuts de S. Benoît revuspar Lanfranc
disent à propos d'un frère mort : Absolutionem scriptam
et a tratribus leclam super pectus ejus ponant (Lanfranc
Décréta, eh. 23. édit. d'Achery, 1618, p. 293.)
ACCINT. — Les lias côtés qui entourent la nef ou
le chœur d'uni' église.
IS55. — Alentour d'iccllc nef furent mis et att.ichiés sap-
pins allendroit des cymajes ou cnraelieiueiis des voussures
di carolle (vqy.ee mol), ou accintz de lad. nef. (Obsèques
deJehannt de distille. — Bull, de la Corn, de l'hist. de
li.-lij , 1860, p. 424. j
ACCORDS. --Crus grains qui relient les unes aux
autre- les dizaines d'un chapelet.
\iv s. - /ai espagnol.
1531 . Dnes palena In di 1 1 pe I lilli i 8 laces
marchéet d'accordi d'oi • maille» de blai it tanné.
au do me me (lnv.de Loulu de Savoie, t 12.)
ACCOT. Mouton, pièce de bois posée horizon-
talement pour su pendre une cloche el In relier par
ileu* tourillons au beffroi qui la supporte.
1562 - Aussi ont esté ti vées S cloches abattue du
i di lad • ii ayanl le ai col rompui el une
autre qui ni \ I' cheville (Relat. du pillage
,i, i i-,ti ,i [ubelerre Bull de la Soi archiol de la Cha-
rente, '■ • i '• , t i\ . |.
ACCOTE-POT. En considérant le galbe et la cise-
lure de quelques pièces de dinanderie ancienne, qui
n'étaient que d'humbles ustensiles de cuisine, on est
fondé à croire qu'un accote-pot, c'est-à-dire un tré-
pied ou un simple croissant, comme le définissent
Cotgrave et le Dictionnaire de Trévoux, alors qu'il
prenait rang dans l'argenterie royale ou princière,
put échapper à la vulgarité des formes qu'on lui
connaît aujourd'hui. — J'ignore s'il en existe dans
quelque collection et, en attendant mieux, je me
contente de reproduire une pièce de bronze très
simple qui me semble dater du XVI" siècle.
1561 . — N"G3. Ung accotepot d'argent. — N° 64. Ung
aultrc à 3potz, d'argent. (Inv. du châi. de Pau, f° 50.)
1611. — A thicke peeee of iron, madesomewhat a halle
moon, werewith the ou side of the pot is supported.
(Cotgrave.)
ACCOUCHÉE (COUPE d'. — Dans les miniatures
où est reproduit le sujet de la Nativité, on trouve des
vases de formes très variées. Je renvoie aux mots
Coupe el Ecuelle, pour le type que semblent avoir
consacré au xvi0 siècle les céramistes italiens.
1488. — Une petite couppe d'argent pour bailler à boire
aux acouchées. (Inv. de l'église Saint-Gervais.)
ACCOUDIÉRE. — Accoudoir, parapet.
V. 1540. — 11 donna de l'esperon à son cheval et le fit
sauter par dessus les aecoudières dans la Loire. (Des
Periers, nouv. 57.)
ACCOUSTREMENT. — 11 faut supposer le rédac-
teur de l'inventaire du duc de Lorraine assez peu
familier avec les usages de la Turquie, pour avoir
confondu les costumes qu'il décrit avec les accoutre-
ments de quelque peuplade sauvage de l'Amérique
ou de l'Afrique. Autant les experts d'alors sont mi-
nutieux et fidèles pour les choses de leur pays el de
leur époque, autant ils deviennent fantaisistes el
inexacts dans l'appréciation desproduits exotiques de
l'Orient.
1543. — Plusieurs accouslreiueiiz.de Turquie, de diffé-
rentes façons, le tout fait de plumes de perroquets et dé
paons. (Inv. du chat, de Nancy, f" 144.)
ACHE (art de l'. — Charpenterie.
V. 1 590. — El pour la façon ior el enrichissement de ;
dictes gallères, de leurs poupes el proues, tant pour l'art
de Tache qu'on appelle la charpente en Levant que pour la
menuiserie (Brantôme, Capit.tr. Henri II.)
ACHELETTE. Clochette, et aussi : aisselette,
petite planche mince.
1461. — Et après que les crieUH de Paris qui estoienl
21 s ;iiik chacun son achelette en sa main. (Mallh. ris
Coucy, p. 734.)
1581. — Pour avoir fa.il pour les esgards de Boire une
douzi i demie de acheleltes, (t.a Eons. Cpte» de Lille
Glott. mss Bibl. d \ «tient i
ACHELIER. Pierre de taille posée on carreau
el à plat, altcrnanl dans la liaison d'un appareil avec
les I lisses.
1498 — l'uni- nvoii taillé 62, boutis que acheliers, mi
et emploioi au piel droil dus arches du ponl (CptesvAb
beville. Bibl Rkhel mes, 12016, f 143 )
ACIEK
151 I . — Le tailleur de tirés, rabuche, carieaulx,boatiz.
et achelers. (Cples de Béthune. — La Fous, Gloss. mes. Ilibl .
d'Amiens.)
ACHEMERESSE. -- IV l'atour, ane coiffeuse
de mariées.
1435. — Une couronne d'or servant à achesmer espou-
sées (Arch. de Douai, reg. aux testam., f* 7lî v°.)
1467. — En la ville d'Ârras... Jehanne Lenglesse. . . at-
lourneréssc et achemeressc des il, unes de noees l'eut mise
sur uni; char... el menée par tous les carrefours de la
ville. (Chron. dej. du Clercg, p. "277.)
1 635. — Acheminer une épousée, — l'atourner, la parer.
(Monet.)
ACHENAU. — Chenal, rigole, aqueduc. Tenue en-
ciii'e usilé dans quelques provinces du eenlre.
1460 — Lad. achenau qui est faicte et tenue en peint
peur recevoir les enucs... qui par chacun an décourentpar
led. achenau a la mer. (Arch. Il pièce 190.)
ACIER. — Variété du fer forl et dur qui doit à sa
combinaison avec, une 1res faible quantité de car-
bone, mie augmentation moyenne d'un deux-cen-
tième de son poids, et les qualités de souplesse el
de dureté que développe, aux dépens de sa sonorité,
la modification moléculaire de la trempe.
L'histoire de la métallurgie au moyen âge n'esl
point faite, et il est impossible de déterminer quelles
furent, à celte époque, les méthodes employées
pour obtenir l'acier. Se servait-on pour cela du 1er
forgé, de la fonte ou directement du minerai'.' L'em-
ploi du premier mode semble plus probable en
Europe, sinon en Espagne, où le traitement direct
du minerai a laissé son nom à la méthode dile cata-
lane. L'Asie au contraire, et l'Inde en particulier,
paraissent avoir connu depuis longtemps l'acier
fondu, dont l'emploi dans nos régions est assez mo-
derne.
On peut voir par le témoignage d'Olivier île La
Marche, quel cas on faisait au XVe siècle de ce
métal, et quels en étaient les principaux usages.
1336. — I'ro A carreauz calihis sive d'acier emplis per
dicta perrieria — 2 s. 6 d. — Item pro 15 lih. l'erri el
fi carreaux calibis emptis — 6 s.9d. t. (Cple de Giraud
Fraissens, f"s -21 et 36 v°.)
I 405. — A Guill. Tireverge boulcillicr pour"2 Plaçons d'acier
couvers de cuir délivre/, à Henry, varlet de pié de lad. dame
(la reine) pour servir à porter le vin quant lad. dame va
dehors — 32 s. (Argenterie delà reine, 3'Cplede J.Leblanc,
f 1 19.)
1408. — A Michel Nynaut, tassetier, pour 6 ceintures de
cuir housse de deux costelz, chascunc garnie de boucle,
mordant et de six fermeures d'acier burni ... pour ceindre
led. S^rde mi) à sa plaisance — au pris de 8 s. la pièce.
(29° Cpleroy. deCh. Poupart, r 136 v°.)
1420- — N° 169. — Un grant miroucr d'acier ouvré et
doré par les hors àorbevoies a quatre escussons de France
et de Bourbon. (Inv . des joyaux de Charles IV.)
» _ n° [92. — Un petit escrinet d'acier carré ouvré
très finement et est garny dedens de velnyau indc et v pend
la clef. (M.)
n — r 1311 V. — Une très belle serreure d'acier à orhe-
voies et sont les cloz à vis et à (leurs de lys et est en un
estuy de cuir tanné et la clef dedans. (Id.)
I 488. — Et trouve que l'acier est plus noble chose, que
l'or, l'argent et le plomb ne le 1er pour ce que. de l'acier
connue du (dus noble niétail l'on fait les armeures et les
harnois... et se l'ont lesespées, les dagues et autres glaires.
(Olivier de La Marche, p. 597.)
I 488. — A Jehan N'oli .couslcllicr, demeurant à Tours, pour
3 paires de cousieaulx emmanchez d'assier, garnis de gaignes
de cuir rouge pour snvir a trancher à table devant led
Sgr. (le roi)— 6 I. 7s. 6 d. t. (6° Cple un/. de P. Ba-
ronnet, F 198 V.)
1575. — Pour un ballon (voy ce mot) d'acier fin. — îden.
p. — Pour un millier d'acier de barre — ii d. p. (Péage
de la Loue a Chamboii ■ I
1618. — Pour ballon d'acier de 160 coches — 5den.
(Péage de la Loire à HUnne-let-Cosne I
ACIER DE CABHE. — 1676. — L'acier de Carme ou <i la
rose qu'on apporte encore d'Allemagne el de Hongrie est
aussi 1res hou à fuie des ciseaux à couper le fer à froid,
à faire des burins, des cizelcU, des faux, des outils à
couper la pierre, la corne, le papier, le buis et auii e
Ces deux séries d'acier d'Allemagne celui qu'en prend pour
les ressorts et les armes sont les meilleurs quoi emploie
en France. (Félibien, Princ. de l'archit., p. 195.)
I 723. — Le meilleur de lous se nomme BCtei de C '■" ""
du nom de la ville de Kerment en Allemagne où il se
travaille. On l'appelle aussi acier à ta double marque, et
on ne l'emploie que pour les ouvrages les plus lins, comme
rasoirs, lancettes et autres instruments de chirurgie,
filières pour tireurs d'or, burins pour les graveurs. Savary,
Dict. du connu.)
ACIER DE CATALOGNE.— 1471. — lue herhalaisl- d'acier
deCatbeloigne; une autre petite herbalaiste de Catheloigne,
garnie de petites tilloles. (Inv. du mi René d Angers, M6 i
ACIER de chine. — l 153. — On y apporte (à Aden) de
Chine des marchandises, telles que h' fer, les lame- de
sabre damasquinées, ete. (Géographie d'Edrisi, t. I, p. 51.)
ACIER de damas.— 1595. — A Hiérosme Corcol, som-
meiller d'armes de Sa Majesté, — pour avoir nectoyé et
mis en coulleur six espées coutelatz d'acier de Damas —
6 escus. (5° Cple roy. de P. de Labruyère, f° 39.)
» — Au même... pour avoir nettoyé ung coutelatz
d'acier de Damas et une cye d'acier de Damas — 1 escu
il'liiv"). — 8 coustelatz d'acier de Damas, les gardes
à la Turquie damasquinez et enrichis de turquoises el
rubis, à i s. 1 den. pièce lf> 2"2'2).
ACIER d'espagne. — 1 468. — Et aussi pareillement vient
dud. pays d'Espaigne grand nombre de fer, acier, cires,
cuirs, ete". {Requête des ferm. Verger, Arch, car. de Nantes,
t. III, col. 13.)
1676. — L'on nous apporte encore d'Espagne un acier
qu'on appelle acier de grain, autrement acier de Hotte
ou de Montdragon; il est par grosses masses en forme de
grands pains plats qui ont quelquefois 18 pouces et
davantage de diamètre, et 2, 3, 4 ou 5 pouces d'épaisseur.
Estant bien choisi et bien affiné, il est bon à faire des
ciseaux pour couper le fer à froid et pour acérer des
marteaux et d'autres outils qui doivent être durs. (Féli-
bien, Prtnc. de l'archit., p. 196.)
ACIER de FRANCE. — 1723. — L'acier se fabrique aussi
en quantité dans plusieurs provinces et villes de France,
surtout à Vienne et à Rive en Daupbiné, à Clamecy, en
Auvergne, à Saiut-Disier en Champagne, à Nevers et a la
Charité-sur-Loire, et aux environs de Dijon, Besançon et
Vesouen liourgogne.
Le petit acier ou acier commun qu'on nomme autrement
Soret, Clamecy et Limousin, ou du nom des autres villes
ou provinces de France où il se fabrique, est le moindre
de tous,... il se débite par carreaux ou billes, mais plus
petites et plus plattes que celles de l'acier de Piémont.
(Savary, Dict. du comm.)
ACIER DE PARIS. — 1604. — Art. 9. La conversion du
fer et d'autres mines dont nous abondons en Franc, en
lin acier que nous estions contraincts .l'aller chercher en
Piedniont, en Allemagne et autres pays étrangers pour
cinq ou six sols la livre, ne s'en e tant jamais trouvé en
France que du fer fort qu'ils appellent par excellence petit
acier de Brie ou de Saint-Disier. qui ne se vend que deux
ou trois sols tout au plus, forl différent de l'autre. On en
peut voir l'éstablissemenl et les fourneaux et en admirer
l'excellence aux faulbourgs Saint-Victor sur l'embouchure
de. la rivière des Gobelins. (LalTemas, lier, de /' Assemblée
du Comm. Doeuin. inéd. Met. série, I, t, I. p. 287.)
ACIER DE PIÉMONT. — 1604. Seroit comparu Jehan
Lemoyne, maistre de l'Espée couronnée^., asseuranl que
led. acier estent trop subtil et ne pouvoit endurer, lors-
qu'il csioii courbé, d'estre redressé, ci quand il estoil
rompu d'estre resoudé comme faisoit celuy de Piedmont,
el qu'il tenoil plus de la qualité de celui de Carmet. [Délia.
ducons.du comm.,ibid.,p. 279.)
1676. — S'il se casse facilement par le hout qui est
trempé,... c'est une marque certaine que l'acier est bon et
ACIER
propre a faire des outils pour couper du pain, de la chair,
de la corne, du bois, du papier ou autres choses sem-
blables.
Il vient de Piémont deux sortes d*aeier, l'un artificiel et
l'autre naturel et de bonne mine. L'artificiel est fait avec
de menues pièces de fer que l'on met avec du charbon de
bois pilé, et fait exprès lit sur lit dans un grand creuset
ou pot de fer capable d'endurer le feu, avecun couvercle
par dessus si bien luté qu'il ne sorte aucune fumée. On
met ce pot dans un fourneau qui ne sert qu'à cela. (Féli-
bien. Princ. de l'archil., p. 194.)
ACIER DE POITOU.
V. I 190. — D'acer trenchant cler Peitevin
Par les restez fiert Herleuin.
(Cliron. des ducs de Norm., t. II, p. 32.)
V. 1225. Met la main à l'espéc de l'acier poitevin.
(Foulque de Candie, p. 91.)
I 260. — Acier poitevin, en charrete doit i den. à dos de
cheval, 2 den., seur asne 1 den. (Reij. des métiers de Paris,
Paris, p. 287.)
xiv" siècle, lin arc d'alborn bel per mezura
E très cairels a la sentura
I.a us es resplendens d'aur fi
E l'autre d'acier peitavi
El ters er de plum roilhat.
(Pierre Vidal, Raynouard, Lex. rom., t. I.)
ACIEPi DE rives (DAUPHINÉ). — 17*3. — Art. 1. Les
maîtres couteliers de la ville de Thiers et des lieux circon-
voisins, seront tenus de faire leurs lames de quincaillerie
d'acier de Rives et d'autre bonne qualité. (Retjl. pour la
cou tell, de Thiers.)
ACIER DE VERDUN.
I 180. — Liane ut il en sa main d'un acier Verdunois.
(Li romans d'Alexandre, p. 122, v. 32.)
ACIERS divers (prix). — 1601 . — 11 y a et se vend trois
sortes d'acier en France : celuy de Piedmont qui est le
plus cher et vault 30 liv. le ballot |la bille revenant à
.ri s.|; celuy de Carmes 20 liv. le cent, revenant la bille
à i s. 0 den., et celuy de Hongrie, 15 liv., qui est environ
la bille 2 s., tellement que faisant seulement meilleur
marché d'un solz sur livre que celuy de Piedmont, les
talendiers, cousteliers et autres qui n'ont besoing que de
celuy de Hongrie et de Carmes seraient grandement inté-
resses. [Delib. du conseil du comm. — Docum. inéd. Mel.
série 1, t. IV, p. 60 i
ACOMBLÉ. — llisposé en écailles comme le plu-
meté héraldique.
1*65. — Le chevalier avoit une couverture de brodure
d'or sur or, en manière d'une couverture de thieulles
acomblée connue un comble d'ardoises, et dessus larmes,
comme gouttes d'eaue semées par tout lad. couverte.
[Pat d'armes de l'Inl. de Valois. — Arch. des soc.sav.,
i art. des corresp.)
ACQUIT PAU DISPENSE DE PREUVE ÉCRITE.
V. 1300. — Aura led. prevosl (fermier de la foire de
S. Ladre) ou ses commis pour luy ung signet dont il. sera
tenu baillié l'anprincle en cire aux homes qui le panront
de ce qu'ilz deveront; la quelle emprinetc il/, garderont
durant la foire pour uionstrcr et eulz en aider si besoins en
i • Ordon. des métiers de Paris, ch. 13 ; Depping, p. 443.)
ADARGUE. — De l'espagnol adarga, terme en-
prunlé à la langue castilh , le français n'ayanl
aucun mol pour définir le bouclier bivalve en forme
de cœur dont on s'esl servi en France à l'époque de
Dugueslin el qu'on rencontre pendant les xiv el svc
siècles en Italie, en Angleterre, en Espagne, el jusque
sur les côtes de la Mauritanie. L'usage des adar-
gues que la ville de Fez excellai! à falTriquer n'était
poinl complètemcnl abando '• i ncemenl
du dernier siècle, car le grand dictionnaire publié à
Madrid en d te cette description :
1726 - ■ C'est sorte d'écu rail de cuirs redoublés
et cousu le- mi aux autres; a forme ovale pré-
sente quelquefoi la ii l'un cœur, à l'intérieur deux
énarmi (a » oi i upenl le milieu, l'une | ■ pa ar le
mo n> el l'autre la main qui l'empoigne, ancienne-
ment les lanciers à cheval en usaient pour combattre
les Maures, et cette milice existait il y a peu de temps
encore à Oran, à Mellila et sur les cotes de Grenade. Au-
V. 1480. — Martin Schosn, Bat. de S. Jacques.
jourd'hui on la retrouve dans la place de Ccuta, mais
en plus petit nombre qu'autrefois.
L'adargue est encore employée dans les joutes à la lance
{canas) el dans les jeux de alcancias* ; mais elle est plus
XVI0 s. il/usée d'artillerie.
légère, sa surface est couverte non plus de cuir, mais de
bois mince pour soutenir le choc des alcancias et les faire
voler eu éclats. »
Treeentos Genetos eran
De este rehato la causa
Que los rayos de la lima
Descubrian las adargas.
[Rom. amoroso, cit., ibid. i
ADEVINAUS. — Singulier, énigmatique.
V. 1300 Vestue ert d'un drap d'outremer
Moult mcrveilleus et moult divers
Car il n'est blans ne noirs ne pers
Ne vers ne jaunes ne vermaus
C'cstoit uns drois adevinaus
K'a paines povoit nus savoir.
(Rom. de Cléomades, ms. Arsen., 31 12, f° CC.)
ADJUDICATION AU RABAIS. — Les Unis textes
suivants suffiront à constater l'usage ancien, sinon
l'origine d'une procédure qui s'esl maintenue jus-
qu'à nous.
1399. — Guillaume de Longueil, vicomte d'Auge, au
sergent île la sergenterie de Pont l'Evesque, VOUS mandons
que la taache de la maçonnerie qu'il est convenant faire
au pont au pain, dont ineneion est faite au deviz, vous
fâchiez crier a rabais accoustumé par tous les lieux de
vostre sergenterie ou l'on a accoustumé à faire iceulx
cris. {Duc. cil. par Monli'il. xiv s. épilre72, note I.)
1400. — A Jacquet Bourée, charpentier, demourant à
Béthisi, pour sa paine et salaire d'avoir fait... la charpen-
terie descombles de lad. chapelle... par marché demouré i
rabbais ami. Jacquet connue dernier rabbaisseur. (Cpte
du duc d'Orléans à Arpajon, t 7 v0.)
147 I . — C'est le île M s de la rouverlurr. de la lolir neulv c
du chasleau de Saumur.... el esl la besogne dessusd. uns
à prix a la somme de 200 l. t. el est à bailler au rabais.
de René d'Anjou, Lecoj de La Marche, art. 22,1 i
I, i loi de la for t de la groaaour d'une orango, on lorro
miii> tfclieo i h il. rontplloa cta cendres el defleurs. Elles
oi valant de [>rnjo< llloa.
AFFICHE
/
ADULTÈRE. - Si la Franco moderne a un peu
perdu le souvenir de la pénalité du moyen âge, il
faut avouer que l'Agenais a eu pour l'oublier des
raisons particulièrement bonnes.
. 1.1 ro c; . 1 1 1 1 1 i , • .. ii 11
un cstuv à charnières d'argent. (5">« lnvenl.de .V. D.de
Paris, r 5.)
ADVERSINS. ANVERSINS. — Draps à double face
ci sans envers attendu qu'ils n'étaient point laines,
c'est-à-dire tirés au chardon sur la perche. On
n'employait à leur fabrication que des laines de
choix. Il s'en faisait de toutes couleurs, cl leur
largeur, qui n'était à Metz en U55 que de 700 filets
de chaîne, avait doublée In lin 'lu siècle suivant.
(Voy. MlUP ADVERSIN.)
1585. — Et (niant aux draps non pignés appelés
anversins, iceulx se feront de 1400 ou 1200 filets. (Ordotm.
de la draperie de Gondreiourt. — Arcli. des Soc. sur. Inst.,
1805, n° 34.)
AFEDTRURE. - Garniture rembourrée pour pré-
server des chocs ou du contact des lourdes charges
portées à dos d'hommes. (Voy. Enfeutrure.)
AFFICHE. — Écriteaù, pancarte, objet d'une publi-
cation.
1557. — AJehan Bacheler, paintre, pour avoir écript de
noir sur blancq 1er aucuns édietz attachez au paslis — 6 s.
(Arcli. de Douai. Cptes de la ville, f" 186.)
1559 — A M» Jan Bachelier, paintre, pour avoir livré
des foeùlies .le blancq Or et escript en painture a l'huille
quelque ordonnance nouvellement faicte par eschevins pour
l'alacher ans ï portes de la halle — 40 s. (/6k/., P 179.)
AFFICHE. âFFIOUE, AFFIQUKT, affioietie. — Médail-
lon insigne, agrafe de chape, enseigne de pèleri-
nage, pièce pendante de ceinture ou de collier.
ornement de tète porté par les deux sexes, enfin les
menus objets d'orfèvrerie ou de joaillerie servant à
relever la toilette des femmes.
xill" s. S'aucuns parenz vous veut donner
Joiel nel devez refuser
Bêle corroie ou biau cou tel
Aumosnière afiche ou anel.
(Le chastiemeni des dames.— Fabl. Barbaz., "1, 191.)
1,1. De la bone foire de Troics
Volez vous guimples ou corroies,
Toissus d'or.anniaus ou «fiches'.'
(Fabl., ibid., 3-41.)
1295 — L'naui nuscani cum una aquitain cujus alis
et corpore et cauda sunt 4 balassi. etc . . . pond . cum laqueo
i m. ô une 1 quar. — l'nam mise. un sive cruciculam
cum uno halasso in medio, "2 smàragdis, 2 zallins in
branchis — pond, cum catenula 3 une. — Unàm nuscain
de opère' fili cum uno vitro in medio coloris zallins, etc...
Unain nuscain de lapide quasi virnli cnm imagine tenente
ensem cum catenula et guarnimento de argento, — pond,
lune, et '2 quar. (Thesaiu: sed. apostol., p. (4.)
1389. —Une sainUne d'or à 43 afichez, et la boucle
et le mordant et est escript à chascun afichet « loijaulte
passe tout » — pes. 7 o. (Inv. des joyaux de la duch. de
Touroine, f° 2.)
1392. —Gomme... le suppliant fust allez au lieu où l'en
a accoustuiué de vendre en la ville de St-Quentin par
les lestes de Pasques afiches el autres joucls de plont.
[Lett. de rem., cit. du Cange, v° AlJectura.)
I4i6. _Vue affiche d'or menuement ouvrée à fueilles el
îoleaux escrips et ou milieu une manière de bacin à fontaine
(suil la pierrene)... et fi autres perles assises tant sur cha-
piteaux comme sur petites tournelles. . et se met dedens
XV s. - Or émaillé. Coll. t.. Carrand.
1427. - Pour affiches et enseignes dud. lien de Nostre
Dame de liai, pour distribuer aux gens de 1 ostel
m ,1. s. 20 s. (Laborde, Les ducs de Bourg., t. II, W-d.)
XIII"
s. S. JeaiufAmiens. Plomb de la Seine. Coll. de Vaut.
Une afficquette d'or à fachon d'un chief Saint-
de Valeuc. La Fous, Gloss. ms. Bibl.
1448
Jehan. iCptes
d'Amiens )
I 459 _ Saintré. . . qui sur son chief portait un très
bel chappel ou estaient 3 belles plumes en façon dostrusse
raictes de très riches broderies vernees de petits dva mai is,
, ulusliallaisetaulres pierreries naissansd un treshcl et rnh.
afflcquetoùestoitungtres gros dyamantenvironnédeJ gros
ballais et de 3 grosses perles. (/. de Sandre, ch. 40,
p. 118.)
1,1 _ Et quand led. bracelet fut ou liras de madame
Aliénor mis, lors elle, du pendant de son collier, ung très
belët riche aftiqucl prinst. (Ibii., ch. 42, p. i"->-l
Id — Une barecte .d'une très fine escarlate que en ce
temps là (de Charles V) on portait, où estait ung 1res bel et
riche auequet. (Ibul.. ch. 81, p. 251.)
Affiches politiques. Kp. de Charles 17, partis Bourguignon
el Armagnac.
V 1480 Adieu présens, baguettes afflequets,
nue l'on donnoit aux dames pour eslrames
(Martial de Paris, lie,, des poètes franc-, t. U, P- 2b6.)
iei i . _ Auy pretiy toytrinket, or trille of smale value
8
AFFICHE
as a lillle brooche, fîowerbulton, aglet, etc., stuch on the
hat, head liood or clsewhcre; and wom, espeeially by a
woman, for ornameni (C.otgrave.)
1613 Au doigt les diamants, au front les afiquels
Et aultres tels fatras qui valent davantage
Que tout le revenu du bien de leur mesnage.
{Disc, noue, sur la mode, p. 18.)
1680. — Tous les petits ovnemens qui servent à relever
la beauté des daines, coinine sont les coliers, les bracelets
et toutes les clioses qui regardent la coiffure. (Itichelet.)
I H bijou en vermeil que portail sur son costume
de cérémonie le doyen delà corporation des menui-
siers de Namur et qui esl encore conservé dans cette
ville, affecte la forme d'un fermai! de chape et pend
à un riche collier d'orfèvrerie. Dans cette corpora-
tion qui existait déjà en 1386 il était appelé affiche
comme le prouve l'inscription placée au revers.
« Jean François Mitron prevot, Nicolas Bonlennc
vieux mre, Fovelin Canel mre, ont fait incom-
moder l'a fiche aux dépens du métier, 1661. » Cette
pièce don! voici la figure date de la lin du XV» s.;
elle a élé reproduite par M. Félix de Vigne : Mœurs
et usages des corporat. de la Belg., pi. 12.
AFFICHE de CHAPE — 14*9 — Pour 12 aiguil-
lettes de cuir de chien pour atacbier les aflîques aux
i ■bappi-. de l'église. \Cplex de N. D.' de St-Omer.)
1474. — A Jacques Col pin, orfèvre, pour faire, deux al'lli-
quez de (jappes où il y a à chaseun alliquot le baptisement de
N. S. -- 22 I. — 10 s. (Houdov, Cptes de Cambrai,
p. 398.)
1502. Une afflque de chappe eemaillée, et a 3 cou-
plez d'argent doré où est une Notre-Dame au milieu et
:; angeli a 3 costez et les armes de 3 stres et escripl au
pié.
II. Dng aullre mors on afflque de i happe en brouderye
garni de plu iieurs perles et a en la de\ ise au milieu « Em-
manuel i et sert i la bonne chappellc.
//. Dng autre mordanl ou alliquot de chappe d'argent
doré où e I une trinité au milieu, et une ai iciacion Notre-
I > iii]. et les armes di' m'' sue t. tond.
/(. Ung aultre afflque d'argent doré où c t« Jhesui » en
i 1 1 ipl au milieu.
/(. Ung .initie petit qui est par < pplès, d'argent don''
- maillé el d Sainte Katerinc et s. Jehan aulx 2 co lez.
II. Dng aultre afflque d'argent doré où esl en escript :
donné par M' Pierre de Barville. » (/n». de l'abb. de
\p p. In7.)
1531. Dng afflquel ervanl a une chappe en forme
d'une M lequel esl d'argcnl doré ayant au million l'ymago
i tienne el au de u de i le le Dieu le pei e te-
nant une petite pomme el ui ix de i \ .■ > l d'un
chapiteau et d'un costé et d'autre 2 tyrans, chaseun ayans
ung chapiteau en forme de maçonnerie— pesant 1 in. 3 o.
— (Inv. de lu cath. d'Auxerre.)
XIVe s. — Émail deniellure ital. Coll. de Vaut.
1535. — 5 affiques d'argent doré, c'est assavoir : enl'une
y a ung sépulcre aux armes de hamliures, 2 aultres à fleurs
de lys, une aultre où il y a 2 formes de machonerie et une
aullre à une annunciation à 4 doubles — pes. eus.
5 m. 7 o. {Inv. de la cath. d'Amiens, p. 35G.)
1565. — A. Extace Ardant, casurier, 18 s. pour avoir
refait les affiques de l capes de damas à foeulle d'or.(C'/'ie
de S. Vast d'Airas, f" 51 v°.)
AFFICHEURE. — L'ensemble des pièces rappor-
tées el clouées, le plus souvent en métal, qui ser-
vaient à la décoration des selles.
1415. — N«l()3, une selle .. . couverte d'escarlatc ver-
meille etc.. et les afficheures de la selle et barnoiz dorez
de fin or. (Inv. du trousseau de Marie de Bourgogne,
p. 018.)
AFFIQUET.
1771. — Porte aiguille, petit bois percé et proprement
tourné qui sert à tenir les aiguilles a tricoter. Les femmes
le mettent à la ceinture quand elles tricotent. (Dict. de
Trévoux.)
AFFRANCHISSEMENT (oillets d'.
1653. — On fait à scavoir à tous ceux qui vouldront es-
crire d'un quartier de Paris en un autre, que leurs lettres,
billets ou mémoires seront fidèlement et diligemment portés
et rendus à leur adresse et qu'ils en auront | roniptement res-
ponse, pourvu que lorsqu'ils escriront, ils mettent avec leurs
lettres un billet qui portera; « port payé ». parce que l'on
ne prendra point d'argent, lequel billet sera attaché à lad.
lettre, ou mis autour de la lettre, ou passé dans la lettre,
ou en toute autre manière qu'ils trouveront à propos, de
telle sorte, néanmoins, que le commis le puisse voir et
l'osier aysément.
Chaseun estant adverty que nulle lestre ny response ne
sera portée, qu'il n'y aye avec icelle un billet de port
payé, dont la datte sera remplie du jour el du mois qu'il
sera envoyé, à quoy il ne faudra manquer si l'on veut que
la lettre soit portée.
Le i nuis général qui sera au palais vendra de ces
billets de porl pave a œuX qui en voudront avoir pour le
prix d'un sou marqué et non plus, à peine de concussion;
el chaseun esl adverty d'en acheter pour su nécessité le
nombre qu'il lui plaira afin que, lorsqu'on voudra écrire, l'on
ne manque pas pour si peu de i hose à faire ses affaires,
L'acquisition so (ait au palais, chez les tourières des cou-
vent, chez les portiers des collèges et corni tautés, el
chez les geôliers des prisons. Le prix de ehi i d'eux
esl d'un sou tapé, el les solliciteurs sontavertis de donner
quelque nombre de ces billets à leurs procureurs et à leurs
clercs, afin qu'ils les puissent informera tous montons de
1 ci. ii de leur/ affaires, el les pères à leurs en fans qui sonl
.m collège ou en religion, el les bourgeois à leurs artisans.
Les commis commcnceronl a aller el portai les loltros
AI ITT
9
le 8 août 11553. On donne ce temps afin que chacun ave
loisir d'accepter des billets. [Règlent, cit. Desmaxe, ÏVe».
juHc. i
AFFUT. - Dorant la période de cent cinquante
années environ qui précède l'usage des piécos d'ar-
tillerie à tourillons adhérents, el l'apparition de
l'affût à flasques, les tentatives faites ponr l'encas-
tre m. le transport el le pointage rapportent à
deux systèmes principaux tontes les inventions anté-
rieures à l'idée simple de faire mouvoir un canon
sur un axe rapproché 'le son centre de gravité, el
de tempérer, dans une mesure convenable, l'effet du
recul, sans recourir à l'emploi du heurtoir.
V. 1380.— BMioth. Richel. nu. fr. 30, 1» 100.
Les pièces de position el de rempart ont été pri-
mitivement fixées sur de forts chantiers ou dans îles
encaissements de madriers et retenus par des cordes
passées dans des anneaux, puis par des brides de
1er, et un peu plus tard, on les trouve montées sur
des chevalements fixes, ou sur roulettes, qui por-
taient à Lille, d'après les documents de l'époque de
Charles VI, le nom de travail.
jumeaux ou cre
ville d'arrêt. (V
imaillë
<i\. A i
tillerie,
ous pour
Canon,
fixer la che-
ntine.)
V. 1450. — Ibid., 87, P> 138.
L'artillerie de campagne était traînée sur des
chariots à deux ou quatre roues et retenue par des
bandages de fer au lit de ces chariots dans les-
quels on entaillait à demi les pièces. Cette disposi-
tion, fréquente au XVe siècle, se retrouve dans celles
que Charles le Téméraire dut abandonner à Moral et
à Granson. En voici deux exemples, d'après une
petite serpentine italienne de la même époque.
Le second système d'affût consistait en un appareil
de pointage qui isolait le canon et son eiifiisteuient,
el permettait de le faire pivoter sur une sorte de
charnière placée à l'avant de la flèche ou chevalet,
comme un compas à ouverture réglée sur deux arcs
1^37. — A Permet, le royer, Bonninel autres royersqui
ont vacqué à mectre en estât le chariot de la bombarde;
c'est assavoir : y avoir l'ait i aissiz, frôlées les i roes, et
d'avoir fait un celle au banquart dud. chariot, et un root
en la liée avec quoj l'en charge la bombarde, 3n s. t.
A Philippe Guerrapain, mareschal, poui sa paine d'avoir
ferré b-s 1 aissiz dud. chariot du ferrage de la ville fors
qu'il a limés les clos, et aussi pour avoir ferré le root de
lad. liée, 7 s. 6 d. (Boutiot. Dépenses fuites à Troues pour
le siège de Montereau, p. 7.)
I*f68 — On gros veuglaire de fer à double chamb
un affeust'de bois tournant. — Un autre de met. ni [même
monture), ung gros veuglaire de fer de i pieds de long
bien ferré et enfusté sur un chevalet de bois tournant,
garny de ses -J chambres de ter. [Arch. ./>• la Côle-d'Or.
Garn'ier, L'arlilt. de la eomm. de Dijon, p. -I, 22.J
I*,69. — Unz gros veuglaire de fer à i chambres, bien
enfeusté sur ung affeust à pjvot.
1^71. — pavé 3 journées :iux 2 charpentiers qui ont
démontez et remontez sur leurs affutz i gros vcuglaires,
l'un parce qu'il estoit trop haut et l'autre parce qu'il a
convenu changer le pyvot de bois sur le quel gist l'affût
parce qu'on ne pouvoit lirer led. veuglaire sur sond. pyvol
pour ce qu'il estoit trop estroit. [Ibld , p. 28.)
1 i>7 I . — La ferrure d'un pyvot (le bois *ur le quel se tin-
une serpentine de fer garny d'une platine, de liens et de
he> illes de fer, pes. 63 1.
Payé à J. de Gascogne, serrurier, la somme de 60 Ir.
8 den. pour avoir ferré une serpentine de fer, lyé icelle
en son affût de bois, l'avoir garnie de son affût, mise SUT
un chevalot de bois à rouhes, en la quelle ferrure sont les
pièces qui s'ensuivent, c'est assavoir :
3 liens de fers des quels est lyée lad. serpentine en
icellui affût, uni: gros lyen de fer garny de plusieurs che-
villes et crampons de fer duquel est lyé led. affût ei
legicte estant and. affût de la chambre de lad. serpentine.
l'ng gros coing île fer qui sert à former lad. chambre en
sond.' gicle, uni: autre gros lyen de fer du quel esl lyé led.
cïievalol à rouhes, led. lyen garny d'un vis de beuf de fer
sur le quel tourne lad. serpentine, ensemble d'une »
cheville de 1er traversaine qui ferme led. [yen.
esl encore garny icellui chevalet de i grosses chi
de fer des quelles est formé led. chevalet sur son aissis;
est encor garni led. chevalot ..u bout derrière d'une grande
bande de fer ronde à queue d'aronde en la quelle jouhent
•2 grosses bandes de 1er plates passant pue J
de lad. serpentine, sur les quelles bandes l'on faitjouher,
hausser et baisser lad. serpentine, el sond. affût,
garnies les rouhes dud. chevalel 'h- l frôles, -1 heuses,
•J fers d'aisis, et lesd. bandes et fi rrures garnies de leurs
chevilles, crampons et menne fcremcnle — le tout pesant
3T-.' livres. >Ib,.l.. p. 30.)
10
AFIIIQLTE
AFRIQUE H'Ailed'.
V. 1225. — D'un vert pailed'Aufrique couvre son destrier.
(Foulque de Candie, p. 89.)
AGALLOCHE. —Bois d'aloès.
I 548 . — La dixième (nauf) une lircusse de odorant agal-
loche. Vous l'appelez bois d'aloès. (Rabelais, 1. IV, ch. 1.)
AGATE. — Nom générique «les innombrables va-
riétés du quartz dont le cristal de roche ou quartz-
hyalin représente le type le plus pur.
L'agate a servi de tout temps à la gravure des in-
tailles, des camées, à l'ornement des pièces d'orfè-
vrerie et à la confection des vases précieux. Sa cou-
leur, la disposition de ses nuances et les divers
accidents de sa formation répondent à des noms
spéciaux sous lesquels se distinguent les espèces
principales dont il est fait mention dans ce réper-
toire.
La cornaline, d'un rouge orangé, est, comme la
sardoine, d'une teinte plus jaune colorée par l'oxyde
de fer. La calcédoine est d'un blanc laiteux légère-
ment bleuâtre, et son mélange par couches avec la
sardoine ou l'onyx noir forme le sardonyx. Les
teintes vertes dues àlaprésence du nickel portent les
noms de prase et de ebrysoprase; enlin celles dont
les accidents de formation correspondent à certaines
figures sont dites agates rubanées, panachées,
ponctuées ou arborisées. Le niecolo qui se range
parmi les agates est un sardonyx à fond noir avec
couche supérieure très mince de calcédoine.
1416. — Une sallière d'agathe dont le couvercle est
d'or... assise sur 4 rocs d'or, en manière d'un chariot et
au bout du moyeu de chacune roé a une perle — 120 1. t.
[Inv. du duc de Berry.)
1438. — Un vaissel en manière de eotippe dessus d'un
agathe, d'argent doré avec le pié doré et une grosse pierre
blanche de cristal et y a dedens plusieurs reliques, et y
failli une pierre et y a une petite clayenctte d'argent doré.
[Inv. île N. D. de Paris, f" 2.)
1455. — A. .1. I.rssaycur. orfèvre de M. D. S. (le dur
d'Orléans), pour avoir fait un signet d'or a la devise de
M. D. S. ou quel est assis une agate et escript à l'entour :
xi. et ma vnulenté — 1 I. t. et | ' la façon 13 s. (l'r Cple
de A. Ilamijen Arch. K. rej.,271.)
1561. — Une agathe où est enlevé le roj René de Cécyle,
et 12 petis esmerauldes alentour. [Inv. du chat, de
l'un, f«26.)
AGENOUILLOIR. — Prie-Dieu.
1633. — Mgr a ordonné que Bera mis dans la sacristie
un agenouilloir qui serve de confessional. [Visites de Vèv.
de Béliers. — Arch. des Soc. sav.)
AGIAUX. — 1 530- — -le ne veids oneques tant de sau-
deaux, tant de flambeaux, de lorries, de glimpcs et d'agi aux.
[Pantagruel, I. V, ch. 10.)
I 690. ■ Agios. Terme populaire, sou s lequel nu comprend
tous les menus afOquets et pannes affectées des femmes
du i ommun. [DU i de Furelière.)
AGIES. — Figures, portraits.
V. 1248. — Cipocsvostrover les a g les de i douze spostres
a is. (Villard de Honnecourt, pi. !.)
V. 1310
Pool Dion de lro|j mirer leuri sgtai oous g&rdonii
i i i 1 1 percent que ne font horl
[Testant deJ.de \feung., ois. Corsini, 1*160
AGIOSIMANDRE. Voy. SlMANDHB.
I7S5. Ce i le nom d istrumenl de boia dooi lei
chrétii i ' ■ > i au lieu dé i loi hc . ' Pi évo l, Manuel
iv, iqut
AGNEAU. — Parmi les fourrures dont l'emploi fut,
jusqu'à la lin du X\T siècle, beaucoup plus fréquent
qu'il ne l'est aujourd'hui, la laine n'occupait assu-
rément qu'un rang très inférieur. On s'en pourra
convaindre en consultant au mot Fourrure le ta-
bleau comparatif des prix anciens. Néanmoins, parmi
les marchandises de provenances diverses dont on
faisait usage, les qualités de (messe el d'éclat ob-
tenues avec les toisons noires de la Lombardie
avaient déjà l'ait de ce produit, au xV siècle, un objet
de luxe. Les phrases satyriques tirées des sermons
d'Olivier Maillard ne font que confirmer ce que nous
apprend à ce sujet le texte plus positif encore des
Comptes, qui, dès le xivL' siècle, en font de fréquentes
mentions.
Cette fourrure d'agneau ne s'employait pas seule-
ment à douliler et à border les vêtements, mais elle
était assez soyeuse pour moucheler l'hermine dont
elle rehaussait ainsi la valeur.
1300. Ou mantiau n'ot pas penne vaire
Mes moult vies de povre afaire
D'agneaus noirs velus et pesans
Bien avoit la robe vingt ans.
(Rom. de larose, édit. Fr. Michel, V, 215.)
1458. — Pour demi manteau aigneaulx blans crespés
pour fourrer le bas d'une, robe d'escarlate vermeille à che-
vaucher (pour le roi) au pris de. 27 s. 6 d. le manteau.
Pour un manteau et demi d'aigneaulx blans soyeulx pour
fourrer une robe à chevaucher — Ml s, 3 den. (1er Cple
roy. de P. Burdelot,f 29.)
1496. — Pour la façon d'une robe de camelot tanné
fourrée d'aigneaux crespés pour niond. Sffr. — 6 s. 6
den. (Dép. île la Comtesse d'Angoulêtne, ms. Bibl. Richel.,
8815, f> 51 v".)
1498. — A Jehan Brodeau, fourreur, pour 84 frisons blanc
a 7 s. i d. pièce et un manteau blanc soyeux. (Deuil
d'Anne de Bretagne. — Lebcr, t. XIX, p. 252.)
15 10. — Une aultre robe d'écarlate fourrée d'agneaulx
bleus. [Inv. du Gard. d'Amboise, p. 490.)
1540. M'amie, courez vistement me quérir ma robbe
fourrée d'agneaux crespés. (Des Pericrs, nouv. 16.)
AGNEAU mort-né. — 1295. — Duas pelles de agnis
nonatis. [Inv. thés. sed. aposlol., f 143 v°.)
AGNEAU d'aracon. — 1352. — Pour 03 peaux noires
de fins aigneaux d'Arragon à fourrer les chapeaux de nos
Sgrs. des comptes et des trésoriers pour leur livrée de
Toussaint — 38 1. (3» Cpted'El. de Lafontaine, f» 123 v».)
AGNEAU d'aurili.ac. — 1453. — 36 manteaux d'Orillae
— prisé chascun niante. m 10 s. [Inv. des biens de J. Coeur,
f» 76 v».)
AGNEAU DE CHASTEL DE VIRE. — 1408. — 4 pennes
d'aigneaux noirs de Ghaslcl-do-Vire au pris de 20 s. la
penne. (29° Cpteroy.de Ch. Poupart, F li'.lv.)
AGNEAU DE LOMBARDIE. — 1464. — 32 lines neaulx
aigneaulx noirs de Lombardie à 7 s« 6di l. chacune peau.
IC> peaulx aigneaulx nous de Lombardie ami. pris. —
uiig manteau el demi lins aigneaulx noirs de Lombardie au
pris de 3. esc. le manteau 6 1.3 s 9 d. t. (3" Cpte
roy. de Cuilt . de Van/e, f" 50.)
1498. Et vos mulieres gorrieres, gallice numquid por-
l.ibllis vestes veslras prellosas fnderatas de poil Unis de
Lombardia. (01. Maillard, S« dim. de l'avent, f 691)
ht. Habeant (uniras rubeas et alio colore coloratas,
duplicatas veluto et foderatas de marthes el de peau de
Lombardie ([d., in fest. S. Johann, f" Inlv.)
1530. -Peaux de Lombardie Bouge l'urrernmn s,
(Palsgrave, p. 200.)
1554. une robe do taffetas noir... bordée allontour
d'un l'oii de vel s, fourrée par les pàremens de penne
i -e de Lombardie, el le reste de peni 'ë loi. t.
[Inv. d'Emard de Vu olay, f 31 . i
1723. — Il vieiii de Lombardie certaines peaux d'a-
gneaux nnc ■ par leur non luisant que les foureurs
coupent par petits morceaux dont ils tavellent et mou-
AGNUS-DE1
11
aheltent les fourrures d'hermines pour en faire paroitre
davantage le blanc. (Savary, DM. du comm.)
AGNEAU de nan.vhkf.. - 1498. - Prendront un cenl
de peaux de Navarre d'avortons noirs pris sous le 1er....
Il feront dud. cenl de peaux 6 manteaux de la marge
, >esl ascavoir : chacun manteau de largeur de 5 pieds pom
I, basse-tire et parla seconde tire de 3 pieds el - doigts
ètpârfentrebasPde3 pieds et demi, de hauteur 2 , fs.
(Stat. des pelletiers de Nantes, 207.)
\i.NF\U DKWCB. - 1510 —Pour 24peaulxaigneaulx
blancs frisons de Nice... employez à fourrer ung conver-
;,!;,"rl.„i ,i,-i. i blanc -7 1. Ki s. t. [Cpteiubapttme
,ic Renée de France, r 15. |
1 536 — 16 dousaines9 peaulx de Nice noire, for! bonnes
-, fourrer une roiibc de drap noir (pour 'e roi)à -.i 1.15 s.
t. la doux. (8- CpU roij. de Nie. 'le Troyes, i 27.)
iGHEAU DE ROUMANIE.— 1497.— Veslem veluti nigri,
foderalam de romaines., et quandam vestem pam grissi
foderatam de penna alba. (/ni», de Bern. de Bearn,
p. 115.) . .
,511 _ pour i8 noires bendes fourrures de Rouméme
pour moucheter le manteau de M. S. - 14 flor. (Houdoy,
Optes île Cambrai, p. 250. I
AGNEVILLOT. — Aiguillot, gond inséré dans les
boucles de l'étambol el servant d'axe au gouvernail.
1530. — Je oy l'agnevillot frémir. {Pantagruel, I. IV.
c. 18.)
AGNUS-DEI. — Disque empreint de l'image d'un
agneau porte-étendard, et fait à Home des restes de
la cire du cierge pascal et du saint chrême, pour
Être bénil par le pape, et distribué par lui aux
Gdèles le premier dimanche in aibis de son ponti-
ficat, puis tous les sept ans à la même époque.
accio e provedulo in sol brève c deliberalo che non iin-
,,.,„!,, pet gli Agnus-Dei che si fano pero çhe Benza non
si possono "are /e non sm, ■..,!,, no a peso [Stat. (teolfOTO/i
Sani si. Carteggio d'arlisli, t. t, p. W. )
,379 _ n 584. — Ung Agnus-Dei garny d'or où est
cscnpl l'évangille Saint Jehan, aux aunes de la royne
Jehannede Bourbon. (Inv. deCharle» V.]
1393 — l'0'"' ■"' l"'liu tableaux d'argent dorez appeliez
4gnus-Dei, que les femmes portent qn.ua elles sont -
et l'en met en chascun un pain beneist à chanter — au pus
de 3 (V pièce. - 12 l. p. U" Cpte dlMmon Raguier,
f» 25).
Agnus d'Urbain 17. V. 1380. Cuivre doré. Coll. Odiot.
Depuis saint Grégoire le Grand, qui.au VT siècle,
en compta parmi ses présents à Théodelinde, reine
des Lombards, les agnus, sont demeurés en grande
vénération parmi les fidèles. Celui de Charlemagne
esl encore conservé dans le trésor d'Aix-la-Chapelle,
el ils figurenl au moyen âge parmi les objets de
piété que les orfèvres exécutèrent avec le plus de
recherche, d'élégance et de goût.
Ces agnus enchâssés servaient de reliquaires, on
les suspendait aux chapelets et aux murs des habi-
tations; les femmes les portaient sur elles pendant
leur grossesse, et le don de ces images de cire que.
depuis l'année 1572 il est interdit de dorer et de
peindre, était considéré non point seulement comme
un honneur, mais aussi comme une sauve-garde.
,360 _N° 106. — Bn Agnus-Dei enelouz d'un escud'or
et dessus de brodeure. (Inv. de Jelianne de Boulogne.)
1361 - Cap. 89. — Ancho providero e ordinaro che
conciosià cosache ne' lavorii si mettera alcuna cosa sotto
~li smalti e in altri luoghi certe allie cose che ariento e
V.1380.— Argent doié,èmaillé et narre. Coll. Benj.Fillon.
1^82 — i. Barbette Lamelin un cappelel de jaiet en-
seigne de corail avec ung Anus-Deys el autres choses qui
pendent aud. cappelet. (Arch. de Douai, Reg. aux testant .
p>61.)
1 483 — Uhg Agnus-Dei garny d'or, où il y a des osse-
ments de saincte Théodore, auquel Agnus-Dei a plusieurs
pierres de dvamens et de rubiz, une nacle de perle ou
|,„. dieu avec ùnze grosses perles et plusieurs petites pen-
dantes et pendant à une ehesne d'or et poisant le tant —
i o. — 6 gros. (Inv. de Charlotte de Savoie, p. 133.)
1566 — Voire sont venus jusques aux paroles de l'évan-
gile S Jean, ans quelles ils portaient telle révérence que
Tes ayans escrites en du pirchenun ils les enchassoyent
richement pour estre pendues au col et là servir de pré-
servatif contre les dangers ; et même, si] ay bonne mémoire
de cette philosophie, ils appeloyent tels préservants ou
semblables des Agnus-Dei. (Rob. Estienne, Apol. pour
Hérodote, ch. 3-2. p. 71.)
1575. —Dans le tombeau de Marie, femme de l'empe-
reur Honorius, trouvé à Rome au mont Vatican en '?**>?
avoit une bague qu'on appelle aujourd'hui Agnus-Dei a
rentour de la quelle estoit escrit . «farta nosira / oreiifi»-
sima. » (Belleforest, Cosmog . de Minuter, t. 11, l. -,
col. 550.)
I 585. — E anco, nella rainiatura, ch'e specie dipiUura-
particolare, la quale in picciole tavolette commuuenientc
si dilelta overo in carte caprine overo suli Agnus-I>ei e in
cose simili... et a si son scoperti Valent' uommi corne
ouei tre d'una casa istessa. . . Battista, Valeno et Leiio
Pitoni oltrauna schiera immensa di lanti altri. (barzom,
La piaaa unir., cap. xc, p. 673.)
1587 — 8février.— Autour de son cou elle(Marie-Stuarl)
portait une chaine faite de pommes de senteur à la quelle
pendait un Agnus-Kei. (Proces-verb . de le.rerut. de
Marie Stuart.)
1616 — Un Agnus-Dei enchâssé de christal ai postez
et reconus partout d'argent, où est empreint un crucifix
.-, .I,, "esté et à l'autre î'ymage Saint Laurens. (Invent, de
l'égi Snint-Yalenj.)
1623 - Ung Aguus hei de cristal de roche avec croix
efiainettes et garniture d'or -prisé 24 l. (Houdoy, Cplesde
Cambrai, 299.)
1635. — Anchasscrun Agnes Un an or antre des cris-
taux anchassure, chasse, châssis, rondeau, ovale d ébene
de corne, d'or, d'argent ou d'autre étofe, recevant dans
son vuide l'Agnus, la relique qu'on anchasse dedans.
1PI1. Uonet, v» Anchasser.)
1690 — Pain sacre est un morceau decire ou de pastc
ou de terre sur laquelle on fait .les cérémonies et be-
12
AGNUS-DEI
nédictions, qu'on enchâsse dans les Agnus-Dei, ou qu'on
garde avec vénération. (Dict. de Fwelière, v° Pain.)
AGONIE.— V. 1 360. — Agonie, agonizalion et agoni-
sement sont une chose, la quelle est exercitation pour faire
les corps agiles et lors et mesmement pour les disposer
à faiz babilles et à l'ai/, d'armes. (Oresme, Tabl. des expos,
des fors moh de polit., éd. 1 189.)
AGOUBILLES. — Brbelots, menas ustensiles, ob-
jets portatifs de peu de valeur.
1475. — Après que .j'eus prises mes agoubilles, papier,
plume et enchre, me transportai ou lieu où le son- précé-
dent avions assemblé. (Les èvang. des quenouilles, ajournée,
p. 85.)
M. Avaient lavé leur cheveulx et estoient prestes ,1e
trousser leurs quilles et agoubilles. {Ibid., ch. XVIII,
p. 95.)
AGRAFE cl AGRAPE. — Branche de mêlai, quel-
quefois montée sur cuir, et traversant l'épaisseur
des feuillets d'un livre pour rapprocher les ais ou
les .allons de la reliure. C'est à peu près le fermoir
moderne.
1467-1493. — Ung moult riche livre en parchemin
couvert de satin eramoisv, cloué île clous d'argent dorez
esmailliés et armoiés, cl'eloz de agrapes d'argent dorées
et esmailliées. — [Libr. des ducs de Bourgogne. —Biblioth.
prototyp., p. 214.)
AGRAPPE. — Fer de lance courtoise pour la joute.
Il était taillé à pans coupés en losange légèrement
obtuse el sa pointe émoussée pour ménager l'armure
de l'adversaire (vov. GRAPPE).
141 1. — l rondelles àjouster, une agrappe et 6 rodiez.
{lue. de l'écurie du toij, h lus y .)
1449. — A Jehan de Bonnes, armeurier dud. Sgr. — pour
5 agrappes i led. Sgr. — 2 flor. 0 gros. (Lecoy de
l.a Marche, Cples cl mém. du roi René, art. 598.)
1484. — Le duc d'Orléans l'ait acheter en la ville de
Melun i douzaines de lances toutes prestes, garnie:
de roclietz, d'agrappes et de contre-rondelles. [Calai, de
Joursanvault, n° 6/4.)
AGRAPPE. Agrappin. — Ce terme, employé c
s\ voie d'agrafe, de Bbule ou de broche, est très
rare dans la langue <l yen âge, bien qu'il puisse
s'appliquer à une foule d'objets donl on s'est uni-
versellement servi depuis l'époque gallo-romaine
jusqu'à nos jours.
Ilaiis le premier des ili-n \ textes cités ici, il s'agil
.les côtés du mors .les chapes qui se cousaient sur
l'étoffe; el dans le second, le i agrappin qui
remplace celui de mordant asile dans le même sens
un si.'-clr plus tôt, a exactement la même significa-
tion.
l S09 . A Armand Lemaislrc... orfèvre, pour avoii
refait les aerappins d'argent des 12 cappes de drap d'or.
[Cplet de X. I) de Saint'-Omer.)
i 522. Anlhoinelte de Deunvillc .1 te. . . - agrappins
ippei d'argent doré une agrape i z d'amour
ayante le ti u J'ai ;enl (Arch. de Douai, rég. aux test.,
l 287 . i
AGUETE. Petite barque.
mu1 ,. il portoil petites naceles,
. i, |»i-i t t plus ii ;es que i oli
Que l'on opale s
Ou .'t. nosti .' langue b u ' '
i p al / it de Vegect mt Bibl Richel , 160*,
I" 35 \" |
AGUILLANEUF. Ce nom, donné 'le- le mi' siècle
.. 1 . 1. 1. i. étrennos, cl qui rappelle à celle époque
le ouvenir de pratiques superstitieuses de sorcelle-
rie '. .il... 00 l il a la ch ion dl .Ironies, el
.p. il ..u p. n. ir que l'u âge conservé aujourd liui en
Angleterre, à l'occasion des fêles de Noël, de consa-
crer le gui à la décoration .les appartements, est un
emprunt de la race saxonne aux anciens Bretons de
race celtique? Sans l'affirmer, on peut dire que
l'aguillaneuf se lie à de fort antiques traditions, el
que Yaguinaldo qui est, en Espagne, le panier rempli
de boudins et attires provisions offert en cadeau
d'étrennes au jour de Noël, présente la plus grande
analogie avec le document de I 180 cité par du (lange.
Le comte Jaubert, dans son Glossaire du centre de
la France, rapporte à ce sujet quelques strophes
familières aux provinces méridionales à propos des-
quelles il .lit : « Dans la soirée .lu :il décembre, des
jeunes gens ou des enfants vont demander de porte
en porte leur étrenne Celle demande est accom-
pagnée de l'offrande d'un certain nombre d'oeufs,
présent emblématique qui date des temps où l'année
commençait à Pâques, el .l'une longue chanson psal-
modiée sur un air antique. Voici le commencement
de celle que l'on chante en Guienne : »
Arrivés sont arrivés
Devant la porte d'un chevalier
Ou d'un baron;
Les guillonés, leur faut donner
Aux compagnons.
Dans la Gascogne el dans l'A gênais on chante :
Le bon Dieu vous baille tant de bœufs
Comme les poules auront d'oeufs
Gentil seigneur;
Ah! donnez leur la guillonée
Aux compagnons.
Le bon Dieu mois baille tant de poulets
Que les moissons ont de bouquets
Gentil Seigneur, ete
Le bon Dieu vous baille tant de garçons
IJu'il est de plis aux cotillons, etc
(liathery, Chansons poput. — Gloss. cit. \" Guillannè.)
V. 1155. — Signer et daines, [mi est li premiers jors de
l'an qui est appelez an nuef. Se est jors, soûlent entendre
li mauvais erestien selon le eousl.ioies au païens à faire sor-
ceries et charaies (al : charmes) et par les sorceries et par
les charaies seulement asprennent les chousesà venir, Ion
salement soient entendre en mains grics fore et mètre lor
créance en estrenes; et .lient que ne seroit bien cheaux
ne riches en leu se il n'estoit estrenes. Mais nous devons
I, lissier les eliooses qui apparlionunciit à folie et à oo's-
créance et faire ce qui apartient à vie perdurable. (Ser-
mon de Maurice de Sully. — Cit. I'. l'aris. les mss. de la
Bel. du rui. t. Il, p. 103.)
1 480. — Le dernier jour, le décembre le suppliant avec les
hache h ers Je la panasse de la Petite l'.oissiere (Bas-Poitou)
ei uog niéii. -strier fut par 1rs \ illaigos de lad . parroisse. . .
pour prandre et recevoir les aumosnes .les bonnes gens
qu'ilz ont aecoiisliuué donner pour reiilreteneoieot .1 Une
lampe et de 16 ramperons, ainsi que .le couelume est de
taire de tout leiops la vigille de l'an neuf, et s'appellent
l.'s.i. dons aguillanneuf. Les quelles lampes el Campe-
rons SOnt p. ou la us en l' église .1.1.1. lieu .le la petite lioissiei r
devant l'image du crucifix, el ont accoustumé estre a lu m. ''es,
c'est assavoir : lad. lampe seule es jours des'd nches el les
festcB annuelles, durant que on lait le divin servie; et
I.S.I. Louperons et Loupe ensemble es testes annuelles. . .
loienl lesd. dons, rilles el oreilles de pourceaux et
autres pièces .le char... vendues publiequemenl après
ve ipres au plu- offrant . I dernier enchérisseur. (Arch. J . J.
reg. 207, pièce l |
1499. — Kst défendu ausd. sergens el aullres officiers
qu'ilz ne mestivent, vendangonl ne prennent aguillanneuf
que loi ne exaction ur le peuple ur pc le privation de
le ni.. . (Coustume de Poictou, ch. 79.)
i 547. Au i 'dit, bien résolus .■! délibérés rt'allei ..
l'uguilla oit s'ccquipùronl lioniiétenionl de bons butons
de poi i . Noël du Fail, Prop. rusl . p ■ 07 . i
i Le i le fietii i qui chorcholonl du trollo a
quati •■ feuille ■ i nllei .. I aguillaneuf. . . une foi ■ s'avi-
.i.ni après boire., qu'il ne falloit pour ce quitte) la
MCI IKI'.K
13
|i;irt i ■• , ains le premier jonr île l'an, comme est l'ancienne
coutume, aller à l'aguillaneuf. (Ibid., p. 200.]
1690. — Pour annoncer une année nouvelle on fuit en-
core ce cri en Picardie ou on ajoute : Plantez, plantes
I i souhaiter une année abondante et fertile. . . A Dreux
et autres lieux lesenfans crienl iguilaneuf pour demander
des e treine . [Diet. de Fureliére.)
AIGLE. — La symbolique chrétienne dos premiers
siècles, faisant allusion au cinquième versel du
psaume 102 : « ma jeunesse sera renouvelée comme
celle de l'aigle, < cl fondée sans doute sur la périodi-
cité de ses murs, a fait de l'aigle un des emblèmes de
larésurrection. Dans l'iconographie, il est l'attribut de
saint Jean l'évangéliste, qui, suivant la doctrine des
pères, a contemplé, sans en être ébloui, le foyer de
la lumière éternelle. A l'époque '1rs croisades, des-
cendu du faîte des étendards romains, ce signe d'in-
trépidité et de victoire est venu marquer de son
sceau les hlasons de la chevalerie, et dans l'église
il servait depuis longtemps à soutenir le livre des
évangiles, lorsqu'il devint an motif généralement
adopté pour la confection îles lutrins.
Ces monuments, en bronze pour la plupart, et dont
quelques-uns liaient des objets d'art de premier
ordre, sont presque Ions détruits en France; mais
ceux que la Belgique et l'Allemagne ont conservés,
suffisent, à nous édifier sur leur importance.
Brome du AT' s. Cuil. Miel de Londres.
971 . — Pulpltutn evangelli talimodo fecil (Foulques, abbé
de Lobbes) ut essent l eraicedia altrinsecus e regione in
minium crucis posita, quœ c\ ère ductilia ad libitu n ar-
lificis per loc i scalprata et deaurata, postibus undique secus
deargentatis, in septentrionali parle, fusilem habebant
aquitain opt iiar- deauratam, quœ interdirai alas stringebat,
interdum alis expansis capacem evangeliorum codici locum
pandebat, colloque, quasi pro libitu, artificiose ad audien-
iliun retorto, et iterum reducto, immissis fragantiam super-
imposiU thuris euiittebat. [Ann, Bened.. lib. 17, i. 3,
p. 609.)
1408. — l'ierre Boucher, sacrisltiin île Saint-Martin des
Champs, commande n Robin Loisel, tuml 1er et imagier, de-
meurant en la rue de la Itrelonnerie « un aigle de lecton
d'environ 600 pesans... à '■', coulombez ou 3 pilliers joi-
gnans ensemble » orné d'une pomme au milieu desd.
pilliers et une autre souliz les pieds d'icelui aigle, et sera
escript le nom dud. secrétaire uud. aigle et l'an de la
façon d'icelui. i. (Arch. L. 873.)
1416. — N" 194. Une aigle d'argent doré couronné qui
sert pair un lectrin, séant sur une roche où il a plusieurs
polis ymages, escureux et '2 arbrisseaulx et par de
une escriptoire en laquelle a un cadran à un escucon aux
ruines de feu Mgr. d'Estampes — pesant tout ensemble
7 in. 1 o. 5 est. (lurent, du duc de llernj.)
1469. — Le grand chandelier ducueur appelé l'Eigle
garny des i euvangelistcs et par le dessus est ung ymage
de nions, sainct llilaiie. (Inc. de l'Eglise Saint-Hilaire,
t. Il, p. 157.)
AIGLES A DEl'X TÈTES. — 1295. — Unum pluvial.' de
examito rubeo brodatumad aurum de opère ciprensi, cum
rootis inquibussunt grifones et aquilas cum duabus capi-
tibus et due aves respicientes queindain llorcm. (Thesaur.
sedis apostol , f '.17 . )
« Dalmaticam rubeam de panno imperiali de Piomania ad
aquilas magnas cum duobus capitibus sine ornauientis.
(Ibul.J" lui.)
AIGRUN. — Herbages employés comme condi-
ments el menus fruits par extension.
1260. — Nus ne puet estre regratiersà Paris, de fruit
ou d'égrum (al : aigrun) c'est a savoir de aus de oingnons,
des eschatoingnes et de toute autre manière de tel égrun,
s'il n'achate lemestierdu roy. (El. Boileau, tit. 10, p. 33.)
1395. — Poreaux, oygnons, percilaulzetaultres herbages
etégruns. (Arch. M. .il. 31, f2Uv°.)
1621. — Vendeurs d'aigrain comme pommes, poires, se-
rises, naveaux et autres menuz fruicts (Pancarte du péage
de Yironne. — Arch. de la Vienne.)
AIGUEBENESTIER. — Seau à eau bénite. On
trouve plus souvent eaubénitier ou simplement bé-
nitier. Voyez ces mots.
XIV0 s. — Argenterie de Maubeuge.
V. 1520. — Ung aiguebenestier de lotion aultres fois
doré avec son manche d'aspergés de mesmes. (Inr. de
François I " de Luxembourg, p. i.)
AIGUIÈRE. — Du mot ancien uigue, eau, que le fran-
çais moderne a retenu dans aiguemarine et Aigues-
Mortes. C'est le vase non pas seulement de table,
mais aussi de buffet ci d'office, servant à mettre
l'eau et quelquefois le vin. Il a participé au moyen
âge à toutes les élégances el à tous les câpriers de
l'art, et s'il csi facile de déterminer son usage, il
devient impossible d'en préciser la forme. 11 se con-
fond presque à toutes les époques avec le put à eau,
Il
AIGUIÈKE
et les seules différences que l'inventaire de Louis
d'Anjou permel de constater , sont celles du
poids. Quant à la distinction qu'établit Furetière
entre ces deux espèces de vases, elle est ici donnée
sans aucun contrôle.
O Q
Brome de l'ép. Carlovingienne, à Saint-Laurent
liors les murs. Home.
Dans les textes du xiv° au \\r siècle, les aiguières
se retrouvent sous des formes infiniment variées,
l'émail el la joaillerie viennent y colorer les délica-
tesses de la ciselure, l'arl du modeleur et du fon-
deur ont dû trouver là l'occasion de plus d'un chef-
d'œuvre; mais si l'orfèvrerie, que sa matière con-
damnait à périr, a disparu, il en reste un intéressant
souvenir dans 1rs objets de dinanderie historiée qui,
parvenus jusqu'à nous, permettent d'apprécier le
-_: i "- 1 » i » - fée I de nos vieux artistes, et viennent
s'ajouter aux notions fournies par uni' foule de petits
objets de plomb et d'étain, tirés en ers derniers
temps du lii de la Seine. Les uns étaient des
jouets, les autres t\r* lèles parmi lesquels on
trouve un certain nombre de vases des \iv el
w siècles, de formes absolument inconnues.
xv s. — Plombt hMoriés. Coll. de l'auteur.
D'après l'inventaire de !,•.,
cinquante aiguières d'argent esi d<
al de
mis d'Anjou en 1360, u
d'argei
le 720 grammes.
punis total
:jij kil.. ei pour nue le poids moyen d
Le poid - yen île trois grandes esl de - kil. ixn gr.,
ei celui de liuii petites, 525 grammes.
Le poids moyen de neuf aiguières avec |mi ^ esl de
'A', i > I- . 1 1 1 1 . . i il i u 1 1 « ■■ aimitJ I .t.. I I. 1 1 'i ~.l
i.e |iiiiu, moyen ae nem aiguières avec puis osi ne
i immei pour l'aig uièi o, el do l kil. 150 gr.
pour le pot, soil d.ius le rapport de ■>'-'• a 100.
Le poids des aiguière el des pots pris isolément
dans l'inventaire esl dans le rapport de 17 à 100.
Lorsque l'aiguière est accompagnée d'une quarte,
elle est avec celle-ci dans le rapport de poids de 65
à 100, le poids moyeu de neuf aiguières étant de
1 kil. 200 gr., et celui de neuf quartes de 1 kil.
802 st.
Dinanderie du XII" s. Coll. J. Gréau.
1352. — Une aiguière d'un homme séant sur un demi
cocq à une teste d'evesque — pes. 6 m. G o. (Cple d'Et.
de Lafontaine, f° 87.)
1353. Un homme emmantellé sur un pié esmaillé, garnv
de pierrerie qui l'ait pot a eaue pes. 5 m. — 3o. — 10
est. ; ou autrement devisé selon le contenu de ce pré-
sent inventoire : une aiguière d'un homme sur une beste
jouant d'une cornemuse... (It. D'Areq, Cptesde l'argenterie,
p. 312.)
1355. — Une aiguière d'argent faicte à gnise d'une pie
assise sur un haut pié d'argent estant dedeus son ait dorée
et esmalliée — pes. 7 ni. 9 o.
Une aiguière d'un homme assis sur un coq doré et es-
maillée— pes. 6 m. 2 o.
Une aguière d'un martinet assis sur un habre et sur un
entablement doré et esmaillé — pes. S m. 15 est.
Une aiguière d'argent en manière d'un Sanson fortin
d'argent doré et esmaillée — pes. 9 m. 3 o. (Cj'te iihj.
de Gaucher de Vannes, f" 193.)
1 360. — N° 79. — Un coq faisant une aiguière, du quel le
corps et la queue est de perles et, le col, les clos et la teste
est d'argent esmaillié de jaune, de vert et d'azur, et dessus
son doz a un renard qui vient le prendre par la c reste, et
ses piez sont sur un pié esmaillié d'azur a eiifaus qui jouent
à plusieurs gieux.
N° 811. — Un lyon d'argent doré faisait aiguière, émantolo
d'un mantel esmaillié de vert par quartiers, et a une pe-
tite couronne à pelles et à grènes. lit siet sur un pié fait en
manière d'un perron esniaillé d'azur, à bestes sauvages et
arbrisseaux, et le bort du pié est à sonagos et une ortie-
voie, et poisc 3 m. 7 o. (/ni), de Louis d'Anjou.)
1365. l'iiiuii leoneiu rupretiin ad pouenduiu aquain
pond . 6 lili. — taxât. 3 flor. (Inv. deJ. deSaffres, p. 345.)
1379. — N° 353. — Une aiguière d'or... à ung biberon
a 3 tuyaulX. — l'es. I m. -I o. 5 est.
N° 1175. — Une esguière cizellée semée d'esmaulx et a
le biberon d'une leste de loup. — l'es. 2m, li D.
N" 1185. — Une aiguière taillée dorée à ti carrés et à
3 tuyaulx on biberon, et est cizellée a bendes et à abri-
ceaulK . - l'es, 2 m. (i »■
pjo 1493, — Une aiguière d'argent esmaillée de plusieurs
ligures, dont l'ance et le biberon sont de 2 sert s et est
le oouvercle couronné d'une couronne. Pes. 8 m. 2 o.
d'argent.
N" ISOt. — Une vieille aiguière d'argent don'' en gllise
de lyon. — Pes. 2 m. 8o.(/m>. deChanet r\,m».)
1390. - Pour avoir rappareilliée el mise a point une ai-
tulère à double biberon - « s. i; d. (!■ Cpte roi/, de
cm. Poupart, i" i:in.)
1396. - Pour la sale
chaufTouen, un yauver pi
p 884.)
il lus faut a, 'h. lier. . . lia, 'lie.
ndant. (/.« manière ds langage,
AIGUILLE
i:
V. 1 407. — lue esguière d'argent dorée avecques G go-
belle», armoyé des armes Mer. — Pes, entre r> et 3 m.
(/ne. d'Olivier de Clisson, p. t.)
> — Vue esguière de table dorée et esmafllée à pa-
pegaux... Pes. 2 m. ou environ. (W. , p. 15.)
» — I ii' esguière d'or en fesson d'une rose pes. 2 et
demi m. (/'/., p. 18.)
1 408.— Une aiguière d'or poinçonnée à oyseaux et à 3 bi-
berons, et le piédessouhz à coulombes (colonnes) et à fe-
nestres. (Inv. du duc d'Orléans, f» 17. i
1416. — N° 37*. Une grant aiguière d'argent doré a un
biberon d'une teste de serpent, esmaillé par deuors à es-
maulx de pelile et de maçonnerie, de plusieurs ym
hesies eslevées cl dessus le couvercle un chaste] où il a un
homme jouant d'une muselle. — Pes. toul9m. C o. I5es(
K°37'J. — Dneautre aiguière de cristal d'ancienne façon
à un biberon d'une serpent et l'anced'une serpent volage,
garnie à ['environ de rueillages esmaillés de bleu — Pes.
3 ni. 6 o. 5 est. — 23 1. t. [Inv. du duc de Hernj. i
1467. — Une damme csmaillée de blanc qui sert en ma-
d'aiguière, tenant une petite bouteille esmaillée d'azur
et est alournée d'un atour à paillectes branlans et sur le
front a une rubis pes. 3 m. 1 o. 10 est. (Inv. de Charles le
rém.,n°2319.)
» — Une esguière où a dedens 6 gobeletz. :! sal-
lieres. G cullers neslées et en plusieurs lieux de lad. es-
guière a uns 1 et un G entrelachez d'une serviecte. —
Pes. eus. 16m. 5 o. (Ibid. , nc> 2G22. )
I SI 0. — Une longue esguière d'argent qui gecteson eane
par lagueullc d'ung serpent, et ung autre serpent servant
d'ance. — Pes. 5m. 5o. (Inv. du Card.d'Amboise.)
15 14. — >ïû 107. — Une esguière toute csmaillée, chargée
de fil, à l'ance ung serpens et ung homme dessus, et au
biberon ung homme sans leste tenant une feuille. — Pes.
3 m. 5 12 o. (Invent. de Charlotte d'Albret.)
I 56 1 . — 2 esguières d'argent, l'une dorée et l'autre es-
maillée qui s'oeuvre a viz et se départ en 3 tiers. (Inv.
du chat, de Pau, P>32 V.)
Dinanderie du XII s. Musée de Pesth.
1606. — Aiguière est un vase d'estain, argent ou or, où
on met l'eau qui sert pour verser dans le verre, ou laver
les mains, qu'on appelle autrement le pot A l'eau. [Nicot.)
1690 — Vaisseau rond et quelquefois couvert, propre à
servir de l'eau sur la table. Il faut que son corps soil cy-
lindrique, car <'il est plu ^ renflé en un endroit qu'en un
autre, on l'appelle .iler- pet a l'eau.
Les aiguières d'argent doivent être marquées et contre-
marquées au corps, couvercle et collet du pied. A l'égard
de! î coquilles de l'anse du bec, du suage ou doucine, du
luarré, du pied, ilssonl marqués seulement du poin
maître. Ih'uretterr i
LIGUIËRE d'espacne..— 1528. —2 pets d'argent dorez
fais eu forme d'aigliièrcs à manchi
ii mode d|£spagne. Pes. 17 m. 6 o. I" est. (Inv. de
• lui a à Gani.)
HGUIÈRE d'Italie. — Id. — I . d'argent a
couvercle et biberon ouvrée à la mode d'Italie pour servir
■le 2 sortes de vin. — l'es. 9 m. 2 o (Ibid. I
AIGUIÈRE nt. idhquie. — 1471. — 2 esguières de cui-
ïrcàance, à la faconde Turquie. (Inv. du roi Rént
jers, f» 23 . )
AIGUIERE. —Gouttière d'une lame d'épée.
V. 1250. — Kierabras trait Florancc qui fui faite en
aguière. il lerabras. \ . 1258.)
AIGUILLE. — Si la perfection d'un ouvrage im-
plique celle il.s instruments qui ont servi à l'exécu-
ter, on peut supposer que la fabrication des aiguilles
avait ilés longtemps atteint an développemenl en
nippon avec l'importance <lu travail des femmes
appliqué avec la, il de succès à l'art de la broderie.
L'Orient apporte ici sou tribut. Antioche, An-
drinople, Damas, signalent leurs produits cl dis-
putent à l'Espagne et à l'Italie une célébrité don)
ces derniers paraissent être restés en posses-
sion au xvie siècle.
I 180. — Varias acus habeaUla mechine), parvas et sub-
tiles ad opus anaglafarum, » tripliarye ». Minus subtiles
ad opus plumale, parvum subtiles ad consuendum opus
vulgare, grossas ad byrritricas poliendas, grossiores ad
laqueos iuducendos, grossissimas cum amoris illecebris in-
dulgeat. (Alex. Neckam, De utenstltbus. édit. Th. Wright,
p. 10t.)
1295. — 9 acus de auro cum 9 zafliris quarum G sunt.
pond. 1 une. 3 quar. et dimid. — 2 acus cum 2 grossis
perlis in quarum altéra est unus balassus parvus. — Pond.
2 quar. et dimid. et I den. (Thesaur. sedis apostol., f° 7l.i
I 298. — Les dames et damoiselles labourent moût no-
blement de aguille soi- dras de soie de tous colors à béa-
tes et à osiaus et à moules autres vmajes. (Yoy. de Marco
Polo.)
1590. — 12 mousles à faire reseul, 9 esguilles le tout
de cuyvre, 6 autres mousles et 7 esguilles de fer blanc et
3 eschevaux de soye blanche. (Inv. du 13 mars lie-
ville. Bibl. de l'Ec. 'des chartes, sér. I, t. III, p. 171.)
UGUILLE d'aktioche. — 1380. — Or a aguilles d'An-
tiochs. itust. Deschamps, ms., f« 50i, col. 1.)
AIGUILLE d'asiuiixople. — V. 1534. — Qui si fanno gli
aghi di cucire perfeltissimi como damaschini. iCose de
Turchi, (' ltGv°.)
1567. — La cité (d'Andrinople) al de en toutes sortes
de marchandises. . . pareillement les fines esguilles damas-
quinées. (Nicolay, Pérégrm. orient., 1. i. p. 1 59. |
AIGUILLE de cordope.— 1590. — On fabrique à Cordoue
les meilleurs guadamecies et les meilleures aiguilles d'Es-
pagne, et ils s'y font en si grande quantité qu'on les ex-
pédie dans tout le royaume et même au dehor-.. (Ped, de
Médina, Grande^as y cosas nolab. de Espana.)
AIGUILLE C0STELÊE. — 1328. — Prenez des aguil-
les qui sont faicles pour enter les pennes d'oyseaulx, et
sont pointues aux deux bouz et costelez. (Guill. Tardif en
1492 dit : tranchant comme une aiguille à peletier.) (Mo-
dus et Racio, 1° S3 v . )
AIGUILLE DE DAMAS. — 1550. — Tirant de sa cucullc
une petite esguille de Damas. [Xuits de Straparole, t. Il,
AIGUILLE D'ESPAGNE. — 1560. — Pour demi cent d'es-
guilles d'Espaigne — au Eeurde45s le cent. (3' Opte roy.
de Dm. Hlandin, f 135 v°.)
AIGUILLE DE BILAN.
1500.
Pour e-liènes à ce bon jour de l'an
Vous envoyé ces dictons et adages
16
AIGUILLE
Notez les bien et vous serez que saiges
Mieulx vous vaudront qu'aguilles de Milan.
(J. Divry Les estrennes îles filles de F'aiis.)
1585. — 1 maestri (aguechiaruoli) piu excellent! degli
altri sono i Lanzanesi, e poi i Milanesi... ma se ne fanno
poche délie perfette, onde avviene che questi aguechiaruoli
son stimati usarci frodi assai non le temprando eon quella
diligenzache si richiede; oltracbe il piu délie volte vendono
le Milanesi per le Lanzanesi. (Garzoni, La plana unl-
vtrsale, cap. 46.)
AIGUILLIER. — Ce petit objet, absolument dis-
tinct de l'étui à aiguilles moderne, était au moyen
âge un gracieux accessoire de l'accoutrement des
dames ; il se portait sur le côté, suspendu à la
ceinture comme le clavandier, les forcettes, le cou-
teau et autres menues choses qui fuient plus tard
remplacées par la châtelaine.
La forme de Faiguillier était alors celle d'un
losange, ainsi que le prouve une des citations sui-
vantes ( 1504)et le dessin publié par M. Darcel : une
XIV s. — Cuivre émaillé. D'après A. Darcel.
enveloppe résistante en Imis, métal OU ivoire avec
Ciselures, inscriptions, émaux OU sujets, recouvrait
plusieurs petits morceaux d'étoffe laillés aussi en
losange, sur lesquels étaient piquées les aiguilles
comme elles le sonl sur les feuillets de nus ména-
gères actuelles. Cette enveloppe, percée d'un trou
dans sa partie supérieure, glissait librement le long
de la tresse ou chaîne à laquelle étaient 6xées les
petites pièces d'étoffe. Cotte disposition très simple
permettait de prendre mi de replacer sans aucune
i les aiguilles qui se trouvaient, en laissant
rel I n- 1- l'enveloppe, assujetties el couvertes.
Quelquefois l'enveloppe de l'aiguillier était faite
,i étoffe ent ii hie de broderies, de perles mi d'autres
ornements. La forme carrée, moins agréable pour
nui' pièce de BUSpeusion, parait iiéann B avoir été
au wi lièclo généralemcnl préférée au losange.
1300. Loi Irai aguillo d'argent.
i aguiller mignol h gent.
Itom de I" in;,-, \ 98, I dit. tï. Michel.)
1391 . — Un agulliei de drap de laine à couches do aoye
• (Cil i 'i le, Glost. tl !■ i" il i
xiv" ■-. — Demandent l'imposicion de tmiz agulUiei de
d'or et 'l'.u i i i.i.uit loi d. orfovro que h la
. luverture de l'aguilliai e toit d'or on d'argont ou garni
de plerrerie, quoi ■ wl orfèvrerie, et loi tont les orfèvres et
non pas les merciers. (Conclus, des orfèvres de Paris. Arch.
A\. 1033-4.)
1426. — N" 45. l'n massapan en quoy a nng esguillier
d'argent, un manche de coutiau garni d'argent, une petite
chaynette d'or garnie de menues perles, (/ni), du clidt.
des Baux, ch. 3, p. 134.)
Y 1500.— Diblioth. Richel. ms. Fr. n° "25431.
1504. — La chapelle que donna feu pape Clément de
Beaufort.. . de samit vermeil semé de losanges ou éguilliers
d'or. {Inv. de la Catli. de Sens.)
V. 1380. —Ibid., n° 9, f> 13 y\
1512. — Ad cingulum (geruni mulieres) cultellum, ab
alia acuarium; viderentur marescalli si haberent forcipes.
(Barelete, Serin, du \" Uim. de Carême, f° 25 v° )
I 56 I . — Ung esguiller d'ébène garny d'or — ung autre
esguiller d'argent esmaillé de noir. — ■ Ung autre esguil-
lier d'argent fait à jour, de lil tiré. (Inv. du chat, de
Pau, F 9.)
1564. — Cng aguillier de perles avec des boulons de
perles et aullres menues perles... (Inv. du Puijinoli-
nier, 1° 94.)
» — 3 petits agullcrs, i ayant des boutons d'argent an-
lourt et l'aultre couvert de semence. (/&., f° !64 v.)
AIGDILLETIER. Esc.utLi.ETlEli. — Synonyme d'ai-
guillier ou peut-être un étui, une boite à renfermer
les aiguillettes.
1566. — Ung esguUletier de cornaline enchâssé d'or
et une petite chayne d'or — 6 1. t. (Inv. du duc de Ne-
vers, p. 27.)
» — Ung esguilletier d'or taillé d'espargne esmailld de
nojr — Pes. 5gr. 2den. — Prisé 14 1. t. (Ibid., p. 81.)
AIGUILLETTE. - L'extrémité métallique et
point l'une mince lanière, d'une Iresse OU d'un
cordon ainsi ferré peur réunir, en les laçant ou en
les nouant, les différentes parties du costume ou
quelques pièces de l'ar re. Ce terme s'applique
indifféremment à tout ou partie de l'objet, dans le
premier cas on doi à ce boul le nom de lerret.
L'usage de l'aiguillette dans le costume civil ne
s'est généralisé que vers la un du \tv" siècle. Nous
Le voyons à cotte époque servant à attacher les
COteS, laques, puiirpuinK el les chausses, à lacer le
devant des houppelandes, à Qxer des agrafes de
(diape, à I T des lentes. Au WT siècle les aiguil-
lettes deviennent un ornement piiur la linussure des
/VIGU1LLETT1
17
chevaux, el au \\n m fail des franges el des
panaches sur l'impériale des carrosses.
\\ -. Cuivre doré. Fouille» de la Seine.
Les matières employées à la ifection des la-
nières son) les cuirs mégissés de daim, de eordouan,,
de chevreau, d'ag tu, de iton el de chien, la
v i même le lil d'or. Pour 1rs bouts ronds, carrés
nu triangulaires, qui étaient s i m |il.-s , doubles el
mr triples, suivant que l'aiguillette devait lacer
ou nouer, on se servait de cuivre, d'argent, d'or
ciselé ou émaillé, el quelques textes prouvent même
qu'on v ajouta des perles el des pierreries.
Au mii" siècle mi trouve déjà l'aiguillette em-
ployée à Gxer certaines parties de l'armure, comme
I,. camail de mailles, el dans les deux siècles sui-
vants les spallières, les pièces des brassais el les
petites larges de joute.
Du \i\c au xvne siècle les aiguillettes non ferrées
oui servi à maintenir une grande partie des livres
recouverts de parchemin.
L'aiguillette occupe en outre une place dans l'his-
toire de la sorcellerie, et Ambroise Paré, dont la
science a combattu tant de préjugés anciens, y
croyait encore.
1347. — 60agulettz de cupro, 3-2 aguyllettcum punctis
de cupio. — 192 aguyllettz serici cum pûnetis argenli.
. roy. d'Edouard III. p. 39 et I- |
1386. — Pour 6 douzaines d'aguillettes île dain d'Anglo-
gleterre rerrées d'argcnl doré au prix de 24 s. p. la dou-
ii . | argenl el façon, et L2 s. p. pour le cuir de
ehascune douzaine. [Cpte roy. de Guill. Bninet.i iii vi>.)
1398. — Fait etforgie 101 boux d'or des quelles 50 sont
tuers, en façon de viz et les autres tous pleins... mis et
atachiez en 50 courtes aiguillettes de ruban de soye noire
chacun aux 2 boux, pour mettre et atachiér aux assiettes
des manches îles pourpoins du roy. i 10 Cpte roy. de
Ch. l'on) art, f" 13-)
1398. — (exposé)... que comme du temps de présent et
depuis peu de temps en ça, ilsoii accouslunié par pieu-
sieurs de peuple de garnir chausses pour attacher à aiguil-
lettes ou lanières et les porte-on communément, ce que an-
ciennement mi ne souloit pas faire, niais souflisoit faire
chausses sens garniture pour ce que en les atachoit à un
nouel par dfcvant. . . pourront faire et vendre chausses
toutes garniesetaulresen la ville de Paris. (Ordonn. des rois
l. VIII, p. 302.)
I 404. — Pour avoir ferré aux 2 boux, d'argent doré G ai-
guillettes Oe ruban île soye de 4 couleurs, font I "2 boux et
sonl quarrés, el aussi sont les boux longs et quarrez, et
poise chacun bout i est. d'argent ou environ... pour ser-
vira mectre en la poitrine des houppelandes el liabis du
roy. — 24 s. p. (23' Cpte roy. de Charles 17, p. '25.)
l 405. — Avnir fait 2 bouts d'aiguillettes d'argent né liée
puni- un jaque pour UdS. - [Cptes des ducs de Bourg.
Laborde, n"
1419. — (Prise de Roue» par les Anglais) Ain uns qui
pur avant avoienl fait ferrer leurs aiguillettes de pièces
d'or pour les porter plus secrètement. (Monstrelet, p. 449.)
1445. — Chargea pour emprise une manchette de dame
f.iicte de deslié volet moull genlemenl brodée, et lit atacher
icelle emprise à son bras senestre à une aiguillette nuire
et bleue richement garnie de diamaus, de perles et d'autres
pierreries, (Oliv. de La Marche, p 109.)
1446. — Par dessus lesquelles deux pièces d'avant-bras
il en a une autre qui couvre le code et la ployeure du bras
et partie des autres deux pièces aussi, lesquelles trois
sont pareilles tant an braz droit que au senestre; cl se
atachent avecques
(Ducost. milit.frane.éùit. Bcllcval, p
1449. — Peur 12 aiguillettes de cuir de chien I
pour atachiér les affiqires aux chappesde l'église, (Cptes
de .\. I) de Saint-Om r.)
1 47 1 . — Dng petit livre en parchemin c mvert de cuir
unir Fermant àesguillette roi Rêne f° I
1487. — n* 2080. Ung petit livret couvert de satin vert,
l'un des cotez armoyé des armes dn due Jehan, a i es
lettes d'or et de soye grise et a chacun 2 fers d'argent
doré.
n 2082. Km •■ plus petit livret en latin cou-
vertde salin noir à I esguilletles de soye noire sur chas-
cun costé. (Libr. des ducs de Bourg. - Bibliotk. protolyp.
1490. —Art. 4. Pour le chef d'œuvre d'éguilletries
fera led. ouvrier une grosse el demie d'éguilletles dont il
y aura deiuv grosse à armer et demy grosse à bard irdes et
demy grosse marchandes; lesquelles éguililettes seront
teintes en telle couleur que les maistres jurés avis
et seront toutes cloutées.
Art. 'J. Sur le fait de l'esguilletrie ne sera fait nulle
esguilctles qu'elles ne soienl taillées du long du cuir et
touttes clouées et ne seront pomi meslées lesd. csguillettes
de mouton ave,- celles de chevrotin. | Stat. des Baudroyert
d'Angers. Port. Arch. de la mairie d'Angers.)
1520. - -20 grosses d'esguillettes tant de soye que de
cordon. . . pour servira atacher les loilles d'or et d'argent
desd. pavillons (Cptes de la Comm. des tentes, I. 19.)
i 534. _a Denisdc Rippaile, marchant millanoys, 901. i.
pour S douzaines de fers de cristal g.irniz d'or servant à
ferrer esguilettes que le roy a de luy acheptez. (Arcn. J.
Cart., 961, liasse. 962, pièce 184.)
1547. Pour 18 grosses esguilletles de fil d'or conte-
nant chacune demye aulne de long qui furent m
la lions. ,- dud. grant cheval d'honneur. — Pois. 6 i et
demye d'or à raison de '22 I. 10 s. le m. — 18 1. 1 s. 6 d.
(Cotes des funérailles de François l". Bibl. RicheL >m.
lu:;:. 2, f. 294.)
1549. _ 12 s. pour une douzaine esguilletles détresse
de soie noire à mectre aune robe de velours noir. (Cptes de
Marguerite de Navarre, f° 01 v.)
1556. — "2 douzaines d'égulhelles de perles trois en-
semble à chacune 2 perles. — là pièces d'égulhelt -s à
2 perles chacune, esmaillées de noir - 16 .mires ém
de rouge. {Inv. de la royne (CEscosse, p. 5.)
1566. — H4esguillettes à pompons d'orsansesmail à font
bruni, — 5i et demi de fers d'esguillete raicts en faç m de
Iriauger esinaillez de blan.q. {lue. de Marie Stuart.o. 111.)
1579. — Il ne faut douter qu'il n'y ait des sorciers qu
nouent l'aiguillette à l'heure des épousailles pour em-
pêcher l'habitation des mariés, desquels ils se veulent
venger meschammenl pour semer discorde, qui es' le vray
métier et office du diable. (A. PARÉj Chirurgie,\. 18. e. 13.)
1641 . — Et pour l'.iiguilleteiie.apieslerontune douzaine
de peaux de chèvres ou de mouton selon la saison et les
passeront en galles, en redon, en sauinate cl en herbe
aussi, le tout bien etdeuementaccomodé comme estrequis.
Et feront demie grosse d'aiguillettes bien tailliées et
accommodées comme il faut.Scavoir 6 douzaines ferrées à
gouttières, lunées et couronnées tant derrière que devant,
(i douzaines à rond sans que la jainture paroisse aucune-
ment et 6 douzaines ferrées tanl a façon d'or que d'argent.
(Stat. des Uégissiers de Nantes,?. 181.)
I 690. — On appelle aussi aiguillettes des touffes de ru-
bansou de cordons ferrez qu'on mel au bas des chausses ou
aux impérialles de carrosse, seulement pour les
(Furetière.)
AIGUILLETTES (prix.)— 1593. - Letton pour esguil-
letles. la livre 18 s. — Esguilleltes de Padoue, la dou-
2 une i; s. —de Gênes, la dou*. :t s. — Esguilletles moyen-
nes la douz. :î s. - de suie pure, la douz. 1-2 et 1.. s.
— de cuir, la douz. 2s. 6 den. — et les autres 1 s 6
(Tarif du comtat Yenaissin, p. 08O.1
AIGUILLETTES. — Cure-dents.
1455. — Pour la ferreure de - lali de soye en
d'esguilleltes à nettoyei dens. {1** Cpte de A. Damyen,
Arch. K. rég. "271 .)
18
AILES
AILES. — Les courtines ou tentures qui abritent
les cotés d'un autel.
\\c
Le secret de l'Iiist. naturelle, ms.
«pp. à M. Ch. Stcin.
1371. — Pour les nueves èles du grant autel, qui sont de
bleu samin et hordées des 3 lés d'un drap d'or et de soie
et desous du vert samin — pour le soie pour koudre, -i 1.
12 s.
11. Pour 120 aunes'de ruban de soie qui fut niisesd. èles
" 1. 10 s. (Houdoy, Cples de Cambial, p. 162.)
AILERON. — Aucun document ancien ne me per-
mettant d'attribuer ce nom à la partie de l'armure
eu forme de cœur ou de demi-cercle qui est comme
l'appendice interne de la cubitière,cl que Yiollet-le-
Duc appelle garde-cubitiere el aussi garde-bras,
je me contente de rapporter ici la définition donnée
parM. liéné de Itelleval (l'anoplii',\i.T.\) : « Un nomme
i aileron la partie de la cubitière qui garantit la
i saignée. Tantôt l'aileron enveloppe tout à fait la
- saignée du liras, tantôt il n'en recouvre que la
«moitié antérieure, lie très grande dimension pen-
» liant toute la durée du \vr siècle, il diminue tou-
i jours jusqu'à l'époque de Louis XIII. »
AILETTE. — Ce lerine, dont L'emploi est d'ori-
gine anglaise, a sur le mol aleron, qui nous appar-
tient en propre, l'avantage d'une signification plus
précise; l'usage moderne en France l'a d'ailleurs
avec raison définitivement consacré.
Entre les années 1271 ei 1348 on voit apparaître
une nouvelle pièce de l'armure empruntée à l'Orienl
à la suite de la huitième croisade, et particulière-
V. la 0 BMiolh. Ricltel. ms. (r. rt 105, / !39,
ment mise en usage dan le tournois, c'est l'ailette
qui, posée sur les épaules et inclinée vera la tétc,
pouvait protéger dans une i cri, une lucsuri le haut
llu corps et les clavicules. Elle a, sauf de très rares
exceptions, la forme quadrangulaire et est toujours
armoriée comme l'éeu. Quelques textes de la même
époque la désignent encore sous le nom à'espaulière
à tournoyer. Voy. ce moi.
Les plus anciens exemples d'ailette à dale cer-
taine que j'aie à citer sont la miniature ci-jointe de
1-274. lbid. iv 342, /■« 151).
127.1, le sceau d'Heelin de Sysoing de 1275 tiré de
la collection de Flandre aux archives, et le plus
moderne celui d'Eudes IV, duc de Bourgogne, à la
date de 1348. A partir de celte époque et même
auparavant, les ailettes sont remplacées par des
spallières ou rondelles pareillement armoriées qu'on
retrouve jusqu'au milieu du \V siècle.
Si incommode que paraisse l'usage de ces ailettes
retenues en un seul point de l'épaule par des ai-
V. 1300. Ibid, ms. allem. n<> 32, /'" 82 y».
guillcltes, comme le l'ait connaître le texte de I27S,
on ne peui admettre que cette partie du costume
militaire, que je considère plutôt comme un pare-
ment el une pièce honorable que coin une dé-
fense, liit attachée par une courroie entourant le
COU el les épaules, alleiidu qu'au moindre choc ces
pièces eussent perdu leur position respective. Il
fallait nécessairement que chacune d'elles lut isolé-
ment fixée à l'épaule qu'elle dovail couvrir. Or je
n'ai pu observer qu'une lois clairement l'existence
de celle courroie unique traversant le cou et les
clavicules, dans la partie la moins ancienne d'une biblo
hislorialc (liibl. Richel., ms. le., n I.V2J 171) dont la
date ne peut être anlérieure à 1.170, el OÙ elle
in linl ni une piôci ar 'ialo rondo qui est plutôt
une spalliérc oh espaullière qu'une ailette Voy. cos
mois.
Dans les effigies tunuilaires, on trouve, durant cette
période de soixante-dix ans environ, les ailettes
au; m
iu
inclinées o» verticales, posées en avant ou en arrière
du personnage n de profil, comme l'eut exigé la
Vi-Ô. Thib. île Pomollain. Enl. de Cotdommiers.
Aul'aure et Pichot. Mon. de S. et Marne.
Y. 1280
An alel enamelde heoches in sondire.
(Mort d' \rtus, ms. Lincoln f°80.)
\IV s. D'après Valler, Monum. brasses.
vérité iln costume, mais toujours de face pour
présenter les armoiries à une exception près que je
donne ici comme un rare exemple du revers inté-
rieur de l'ailette.
1278. — 38 paria aleltarum corii — pro uno parc
s .1. ■ ii . — 8 duodene laqueoritm sericorum ad ligandum 76
alletas — pro uoa duodena 8 den .
— Pro uno pare alettarum I - ulna carde.
— Pro 38 paribus 19 ulne — pro ulna I don.
il '.pics du tournoi de Windsor. Arckœologia, t. XVII, p. 30-
i 310.)
\1Y' s. D'après Stothard, />'■ "il
1313. — //. Divers garnemenlz des armes led. Pieres
ovek les alelles garni?, et frétiez de perles, ([ment, de P. '
Gaveston, p. 203. i
1322. — i peire de alettes des armes 1 lunte de Here-
ford. (Inv. du Cte de Hereford, p. 349.)
AIMANT ARSENICAL. — Sulfure d'arsenic, le
réalgar, confondu autrefois avec l'orpiment et dont
se servaient les peintres, les chirurgiens et les ma-
réchaux.
1650. — si vous voulez faire ce qu'on appelle ordinai-
rement ay niant arsenical meslez led. arsenic avec le
soulphre en canon et l'antimoine crud, parties esgales, ou
un peu moins d'antimoine, pour qu'il si it plus vermeil.
(A. Barlet, Pliysiq. résol., sect. 3, ch. rî.)
AIRAIN. — 1345. — A Mathieu (Juesnel pour refaire et
résauder une grande fleeque île fer île la grande tour de
Belle-Mote (à Arras) li quelle estoit rompue en '2 pièces
et le chevalier d'arain qui estoit deseure, par force de
grant vent. . .
A Colin Regnault pour refaire l'un des chevaliers d'arain
de Belle-Mote qui est" i t en - ]iieces, pour reclouer le
heaume el l'espée tout de noeuf arain — i s. {(.pie des
chat, des Ctes d'Artois, Arch. A.A'. reg. 393, f° 105.)
V. 1500. — Dubronzeà faire cloches quiest airain avec
la Lroisieme partie d'eslain et un pour cent de marcassite
d'argent. — Le métal pour faire artillerie est airain avec
10 pour cent d'eslain, de qu >y je me remets toujours au
jugement de très prudents fondeurs qui jettent et fondent
les artilleries eu l'arsenac de Venise.. . Le cuivre est airain
infus avec gelamine. Le mélail d'argent avec la moitié
d'airain. — On fait aussi une composition d'eslain avec 12
pour cent de plomb pour faire plats et escuelles. (Fiora-
vanti, Miroir des arts et sciences, trad.de 1081,1. I.p. 140.)
AIRAIN DES CHAUDRONNIERS. —V 1200. — Tollecala-
niiuain... cum carbonibus minutissime tritam, et in sin-
gulis vasculis quam ad sexlani partempone, et eam p
cupro... implo et carbonibus operi... Cum vero cuprum
oinniiio liquefactum fuerit, toile ferrum gracile, longum
et curvum, ligneoque manubrio iiiliximi et diiige '
commove et calamina cupro commisceatur. . . et cum for-
pipe vas unuiii eiciens sulcis in terra fossis, totum effunde
. . . Bœc l'oininixtio voc tlur tes unde caldaria, lebetes el
pelves fundunlur, sed non potesl deaurari quando ante
commixtinrïem cuprum non fuit penitus a plumbo pur-
galum. (Theophil. Sched. divers, artium, 1. 3, c. 65.)
AIRAIN de cutpre. — 1556. — L'erain de Cypro e t
plus dur que le noslre, cl esl de deux gerres (genn
naturel qui a de macules d'or eutrcluisanles comme j lj
mu. (in réfère en avoir esté trouvé en l'isle d'E:
dt uveau monde uno pièce du pois i\>' '-00 livres.. •
Il est aussi artificiel el esl appelé cuivre ou léloo en
latin cuprurrt, pour la proximité de la voix ctjpros Le
plus excellent en i livres d'érain contient nue livre de
plomb blanc que nous appelons e t tin, el le plomb
meslc jusques à la huictieme p u i ie d'érain rond le enivre
excellent. Kt si .m met du G1 d'orchal au lieu d ■ plomb
2l>
AIRAIN
blanc, le cuivre sera plus vil. Si le plomb noir, pour éviter
la despense, comment on a de coustumc, est meslé à
l'érain au lieu de plomb blanc, le cuivre est très vile.
L'usage du cuivre est aux machines a feu .comme artil-
lerie, chaudières el and es matières semblables. (Cardan,
Sublilrs invent., 1. 6, f° 100 v )
AIRAIN de corinthe. — IS97. —On appelle l'airein
de Corinthe, ceste confusion qui s« fist de tnutes sortes de
métaux lorsque les statues, qui estoyent à grand nombre,
se fondirent en l'embrasement île Corinthe. (S. Bodin,
Théâtre de lu nul., 1. 2, sect. lu, p. 361.)
AIREAU. — Charrue, dans sa forme la plus sim-
pie.
1457. — Le suppliant print...?. ung avreau fourni de
coustre el de souef. (Arch. JJ. 18'J, pièce 186.)
1 600 — Leur lui lia ni (aux jeunes boeufs) un pet il aireau
oucoutre, dont les ferez labourer sur terre légère. (01. de
Serres, Théâtre d'agric, 1. 4, c. y.)
AISCETE. Aisse. — Outil de chapuiseur de selles,
herminette à large fer comme la houe des vigne-
• rons et cambrée pour le travail des courbes.
1260. — Nus chapuiseur ne pue! no ne doil mètre
cniuur nule viez sèle, c'est à dire nule viez sèle rapareiliée
ne a coutel ne à aisse, c'est-à-dire à nanel. (Lt. Boileau,
lit. 79, p. 216.)
1635. — Ermineta, hache de menuisier recourbée en
dedans à guise d'aiseele dont il dole une pièce de bois
l"> éc de front mi couchée de plat. (Monet.)
AISEMENS D'OSTEL. — Meubles et ustensiles de
ménage.
I 23 I . — Aisemens d'Iinstel c'est assavoir vaissel où en
met vin, et tout aisément d'or et d'argent seront prisé
' li h nu au avec les autres meubles, (Hist. tic MeauX, t. Il,
P. 127.)
1390. — Telz en cui je avoie taille... lois que en aise-
luen d'ostel. (Ordonn. des /■., (. VII, p. 363.)
AIS. AtSSELES. — Feuillets de buis, de métal OU
d'autres matières résistantes, employés à la reliure
des livres el qui' plus lard a remplacées le carton.
1360. — N 57. Lu village de Saint Pierre... en sa
senestre (maintient) un livre dont l'une des ays est de
cristal il est led. livre pour reliquaire. (Inv. de Louis
d'Anjou. )
1380. — N° 2850. lues 1res petites houlettes qui ont
les mes il'iu < '■ 1 1 1 r 1 1 1 J . - de IV,. nie et de Navarre et de l'Au-
i lation, ei sent en un petit estuy de brodeur e d'or.
(Inv . de Charles V.)
1401. — 2 livres l'un d'euvangille et l'autre d'épitles
couvei il. i selles de tusi, qui sont aournées d'argent ù
il a plusieurs e maulz el plusieurs pieres. (/«c. de
l'Egl. i/e Cambrai, p. 325.)
1409. — lin 3 janvier unes heures de n.d j l'usage
de Rome, toutes neufvcs, enluminées d'or, les deux cou-
Il dlrelles il nr massif, sans bms, sur ung des C.ou-
vcsclcj N.D. droite et l'ange eu n 1ère de l'Anu'nciâcion,
e| esin.illlés de lll.llie, de rOUgC el île pris, ung
pol pli le fleurs de lis entre l'ange et N.D., aux piez
cl .m de m de vu ung auge tenant une couronne et au
des e de l'autre ange N.B. en , te i une pomme d'oi el
une croix dessus, eu sa main senestro, esmaillé l'un el
l'autre. Lu l'autre couveacle, saint Loyi de Marceille
tell ml une COU É el une mille en sa telle, el suint
de I iiiii e ie i,.i ', i unes heures et b- sceptre royal en
l'autre, coronné led. Sainl Loys, el eslevez el ennaillé el
m i I ins .t.. France une main descendans
d'une nue, donnanl la bénédiction el nu dessus des capi-
t.uix de ' ii leun des deux couve etc , ■! anges eslevez d'or,
I mail 'l an iln de l.l lie deid. bénies 2 .lllge-
cnlaillé or a plat, l'un tenant une or , l'auti c
u ieil m !■ d . le me ■■ ! In :< et -J maint d m
lie 2 nUC , 1er nul IC d 111,1111 Irrite , ||eil|OS Cl
ml ■ i ■ i in m . ,■ i mu' bol le de atin vermeil el toul
eu un i un doré e' il, im éc lei d, heure i
doi ' idami bonne, femme de
M. s. d' innignac, ■■ i ■ tsci m idi i Ile g flllo pai
M. s. le dui . Diblioth Ni généalog J
1467. — N" 1269. — Ung livre eu parchemin couvert
d'aisselles pal ut urées à manie de draperie d'or, intitulé au
dehors : livre de Meluzine. (Librairie des ducs de Bourg.
Bibliolh. prototyp.,p. 186.)
AISSIL. —Essieu.
1344, — Pour 4 1er d'aissil pour led. Kar. — 12 deii.
(Cptes d'ouvr.des comtes d'Artois — Arch.KK. reti. W3,
MM.)
1 465. — Pour la ferrure desd. serpentines, 20 bandes de
fer pour la ferrure des 4 roulies des 2 all'uls, 1 beusses
8 fers d'aissis et 200 de clous. — Pes. ensemble IH2 1/2 I.
/(. Un grant lien de fer pour lier l'aissis par le milieu,
(damier. L'artilt. de la comm. de Dijon, p. 22-23.)
AJORFFE. — Terme portugais francisé, à joindre
aux divers noms qu'on a donnés aux perles.
1531. — U7 Crus ajurlVes dietz barroques enfiliez en
7 fllletz pes. ens. 1 une. 12 grains.
I2l! onces de aljoffar perché et non enfillé. Id. 13 trousses
de aljorftar gros et de bonne eaue dict communément pu—
dreries, contenant lesd. 13 trousses 112 cordons pes. eus.
aussy le nombre de 13 desd. grains de piedreries qui ne
sont enfiliez, le tout venant de feuille pour la chappe im-
périale {Inv. de Charles-Quint, f 786 à 78s.)
1600. — Les marguerites, unions ou perles. .. sont ap-
pelées par les Arabes et les Perses iulu, par les Indiens
moti, par les Halanars imita, par les Portugais aliofar,
et du port de la Perse julfar. (Hoece de Boot, Le parfait
joaillier, 1. 2, c. 36.)
ALAMBIC. — 1365. — Unum fornellum plumbeumad
faciendum aquani rosaceam — taxât. 7 gross. — Item
quoddam instrumentant ad faciendum aquam ardentem
(eau-de-vie) — 15 gross. (inv. de J. de Saffres, p. 350.)
1454. — 2 alambiz de voirre pour faire cuire et distiller
eaues et médecines pour sa personne (la reine malade) —
40 s. t. (Argenterie de lu reine, 1" Cpte de J. Rochetel,
I" III.)
ALBARELLE. — Parmi les produits des Faïen-
ceries italiennes qui peuplent si abondamment nus
collections modernes, quelques-uns avaient un nom
spécial ei ancien qu'il importe de leur restituer. —
L'albarelle à pause cylindrique esl du n bre, el il
l'uni espérer que ce mot prévaudra sur la désigna-
lion trop vague ei souvent erronée de cornet de
pharmacie qui esl le terme actuel. On remarquera
à ce propos que Garzoni nous révèle le nom d'un
artiste peu connu el que sa spécialité avail cepen-
dant rendu célèbre au seizième siècle. Yu\. MAGDA-
I.KON.
1 pie, dp., s -i /'(. I. II. Coll. de I "mit.
1560. Ce luy-cy (voy, la flg.) poinct ne se trouve
• in i ■un in lei mai tro Ituliens, Il ail .mire i i que Ubn
relie, ne qu'il s i jlillrrnielll il. lus les p| .,, ir .
Régulièrement se i. e d'uno seule pié i i des gran-
di m diverses. (Picolpnssi, L'art du potier, 15.)
ALCARAZAS
21
1560 — ci s ancofraloro di molle fraudi etinganni
non solamente di apparenza rudicolosa, coma quei busso-
loiti quegli albarelli el quelle sCatole che con lettere mai-
uscolc e grosse e alludono tallora mille unguenti o eon-
i o aromalici preliosi <■. di meno son vm-ui
dentro portando lo soprascrilto ridicoloito di ruori (
fanno i bussoli .h maestro Grilla da Conegliano. (Garzoni,
La piaaa unir., cap. 89, p. 664.)
ALBASTOTE. — Navire qui, suivant .lai (GloS.
naut-), taisait au seizième siècle partie de la ma-
rine portugaise.
1515-22. —Les vaisseaulx soubtilz sonl gallèresbas-
tardes... gsndres, esquiffes, chattes pour descharger et
charger, caraques, albastottes, etc. (Ant. de Conflans, tes
faitt de la marine et navigaige. |
ALBATPE. — Il n'y aurait pas lieu de noter,
entre les deux espèces minérales qui portent les
is d'albâtre gypseux el d'albâtre oriental, une
distinction très connue qui range la première parmi
les matières tendres et un peu vulgaires, si je n en
prenais occasion de signaler ici un l'ait curieux dans
l'histoire de la sculpture française au quatorzième
siècle.
Coll. (le faut.
Entre les années 1360 et Iloô.il a existé en un
endroit que je ne suis point en mesure de préciser,
mais que je soupçonne au pied du Jura el dans les
environs de Saint-Claude, îles ateliers de sculpture
en albâtre d'où sont sortis une prodigieuse quantité
île retailles d'autels historiés des scènes de la Pas-
sion OU d'épisodes relatifs à la vie des saints, (les
figures sonl originairement peintes el rehaussées
dror, comme le prouvent les citations suivantes e( les
nombreux spécimens disséminés en France dans les
églises et les collect inu s. Leur ilill'usion, à l'épOqUC
précitée, dans toutes les provinces, sembleméme un
obstacle à la recherche de leur origine; mais on doit
les supposer laites dans un lieu unique el voisin des
carrières d'albâtre dont le nombre est en France
asse/ restreint.
En quelque endroit qu'un les trouve, on recon-
naît les mômes procédés d'art, on pourrai! presque
dire la mémo main. Les nié s sujets y sont repré-
sentés d'une manière identique, et qui rappelle par
sa monotonie les rites ,!,• la peinture liv/antine.
Ces types, qui semblent être la perpétuelle copie
d'un lèle unique, s'écartent d'ailleurs notable-
ment du caractère des autres sculptures contem-
poraines, el ,1e celles des églises en pa il iculier.
Les panneaux de ces retables -e composent de
figures de haut-relief d'une silhouette un peu sèche,
aux traits proéminents, taillés avec une hardiesse
qui n'exclut pas un certain lini dans l'exécution des
draperie-. Les yeux -ont saillants, les mains, lie-
concaves, manquent d'épaisseur, les cheveux ne
présentent pas ces lignes sinueuses qu'un trouve
partout ailleurs à la même époque, enfin le type
des tètes a une étrangeté qui ilnnne à ces composi-
tions une physionomie tOOl à l'ail spéciale.
Faut-il reconnaître là les produits d'un atelier
monastique, que l'observation de la règle écartai!
du inonde ( une les caloyers d t Allies'.' .le
n'oserais l'affirmer, et me contente d'appeler l'at-
tention sur une recherche digne de la sollicitude
des archéologues.
1368. — Henrico pictori, pro pictura tabernaculi ima-
ginum de alabastro, exeuntium in choro. (Houdoy, Cptet
de Cambrai, p. 161.)
139*». — lavent lire de l'albaslre trouvé ao chastiel de
Lille. — \j ymages en manière de profites dont les t
sont d'albaslre. — L'u collïe de blanc bos auquel a
290 pièches ou environ de instruirions de fer, de plu-
sieurs manières apparteoans au meslier d • l'ouvrage dud.
albastre. i/«r. des gara, du chastiel de Lille.)
1415. — Vélo quod in capclla S. Stephani Eborum
fiât tiuolia oiea, habens imaginem mei. . . armatam in
aruiis ciiiii umbra in le hernie proul vivens otor, — et
quod dicta imago sit de alabastro supra petra armoream.
(Test., Dont, le Scrop. — Rymer. ma., t. IX, p 272.)
1420. — H» 145. Une teste d'alebastre blanche en façon
d'une scraine, assise sur une pièce de marbre noir bordé
de 1 iieu doré, et semble estre un camahieu. {Inventalfe
des joij. de Charles VI.)
1436. — N° 166. Aille sen supra altare beati Martini
uniiin retaule instoriatum annunciaciouis lieate Marie,
nativitalis Domini, resurrectionis Domini, isccnsionisejus-
dem, assumptionis béate Marie, el in capite {le* cotes plus
élevés) beati Johaonis Baptiste, et in alio capite ymag
beati Johannis evangeliste, totum solepne, quod retaule
est operatum alabastri et auri fini et quibusdara coloribus
depictum. (Inv. de VEgl. S. Martin de Montpesat. Quercy,
p. 576.)
1471. — Une ymaige de Saint Nicholas qui est d' i>as-
tre, qui tien! en sa m. un une crosse de léton, et y a dessus
une toilette où sont pains Nie Dame et Saint Jeliau. [Inv.
du roi Heur à Angers, f° 5 v°.)
1600. — On tire de très beau et très blanc alabastre
dans Volterra, comme aussi dans Hisnie, et Bourg
proche Sainct-Claude el plusieurs autres lieux de l'Europe.
(Boece de lient. Le parf. joaillier,}. 2, c. 268 l
1723. — Les contrées de l'Europe où il se trouvele plus
d'albastre sont l'Allemagne près Coblenlz, le Maconnois aux
environs de Cluny, l'Italie ver- Rome... Il s'en voit aussi
dans quelques endroits de Lorraine qui n'est pas beaucoup
estimé. (Savary, Dict. du ron.in. |
ALCARAZAS. — Nom moderne et emprunté à la
langue arabe pour désigner une esp.' de vases
qui doivent à la porosité de leur argile «d à la ra-
pide evaporali.iu. de l'eau à leur surface, les qua-
lités frigorifiques qu'on leur connaissait déjà au
moyen âge.
Je lai>s,- ;mx documents cités le soin de montrer
l'origine el l'usage des alcarazas, ajoutant que j'ai
pu vérifier sur deux spécimens dont l'un donné è-i. la
parfaite exactitude du témoignage de Brantôme.
22
ALCAltAZAS
1309. — L'yaue du flum{le Nil) csl de tel nature que
quant nous la pendion en pos de terre blans que l'en fet ou
pais, ans eordesde nos paveillons, l'yaue devenait, ou chaut
du jour, aussi froide comme de fonteinne. (Joinville, p. 60,
édit. Fr. Michel l
XVI« s.Bucaro, polychrome. Coll. de Vaut.
1598. — Doua Agnès Beatrix Pacheco, dame d'honneur
de la reyne Eleonor, luy avoitfaict présent (à François Dau-
phin) d'un petit vase dont un use en Portugal, qui est
d'une terre tannée si subtile et fine qu'on diroit propre-
ment que c'est une terre sigilée, et porte telle vertu que
quelque eau froide que vous y mettiez dedans vous la ver-
rez bouillir et faire de petits bouillons comme si elle es-
toit sur le feu, et si pourtant non perd sa froideur, mais
l'entretienl ri jamais l'eau ne fait mal à qui laboit, quel-
que chaud qu'il ave ou quelque exercice violant qu'il fasse.
(Brantôme, Gr capit.,l. 2. eh. 53).
1690. — François Cauche(1631)en son voyage de Mada-
gascar fut mention d'un service de porcelaine et d'un
bocal de terre qui av. pi, Mit été pris proche le tombeau de.
Mahomet, qui a cette propriété que lorsqu'on jette de l'eau
dedans ou qu'on l'expose au soleil elle la rafraîchit au
lieu de l'eschauffer. illirt . de Furetière, \" Porc/dame.)
1807. — Il y a entre les ocres la terre defiucaros, très
fameuse on Espagne, dont on lait des vas, .s qui communi-
quent i leur et un,' saveur particulière aux liquides
que l'on y mrl rafraîchir. (Bosi. Observ. mu- le sacro Catimi
de Gènes, p. 207. i
ALCHIMIE, Vrquémie. — Le secrel «les manipu-
lations chimiques esl resté si obscur à l'époque qui
nous occupe, que lu recherche du grand-œuvre,
c'est-à-dire de la transmutation des métaux, a dû
prendre une grande place dans le domaine
mental.
Cependant , en dehors
toujours un peu décriée
donnail alors aux véritables conquêtes île la science
le iinin d'alchimie nu d'arquémie. Les vers cités ici
du Roman de in Rose en sonl la preuve aussi bien
que les distinctions de Cennini, qui range dans l'al-
chimie les produits artificiels obtenus par des pro-
cédés connus. Hais le sens le plus ordinaire du
mol arquémie répond, jusqu'au seizième siècle, à
bjetdonl la- composition reste indéterminée.
1 300. alquemic esl an véritable,
Qui sagement en ovreroil .
Grana merveille i trovoroil :
e i, i ommenl il oui (aille) ,|,' e pièi b
\ mm le ingulieres pièces
1 lu i n en ibles euvrea uni mises,
Buni muable en tant de gui e
"" il pucenl lue compleccion
Pai divi i ,■ digestions,
Si , liangei i ,,ii 'ou i que i i • i hangee
Le» m estrangi
I lleui toll l'espèce pro
experi-
!c celle théorie idéale, qu'a
a ruine îles opérateurs, on
Ne voit-l'en comment de fogière
Font cil et cendre et voirre nestre,
Qui de voirreria sunt mestre.
Par dépuracion legière?
Si n'esl pas li voiries fogière
Ne fogière ne r'est pas voirre,
(fiom. de la Rose, v. ITOiO, édit. Fr. Michel.)
1329. — Itex vicecomitibus, et omnibus aliis ballivis,
etc.. Cum datiim sit nobis iutelligi quod Johannem le
Rous et magister Willielmus de Dalby seiunt metallum ar-
genti conlicere et hujus inodi metallum ante lue,- tempora
l'eceruut et adhuc faciunt. — Et quod ipsi perartem illam,
nobis et regno nostro, per factionem hujus modi metalli,
multum prodesse poterunt.
Assignamus dilectum nobis Thomam Cary ad prœdictos
Johannem et Willielmum ubicumque invenli fuerunt sive
fuerint inl'ra libellâtes sive extra ad nos sub salvo et securo
conduetu, nna cum instrumentis et aliis rébus quibuseum-
que, dictam artem contingenlibus secum inventis, ducen-
dum.
lia tamen quod, si gratis ad nos venire voluerint, tune
eos salvo et boneste ducat, et si gratis accedere noluerint
tune eos capiat et ad nos ubicumque fuerimus ducat in forma
supradicta. (Assignation d'Edouard III. — Rymer. Fœd
t. IV, p. 384.)
1437. — Cap. ifi. E si mi do a intendere che questo co-
lore (giallo chiamato giallorino) sia propria pietra nata iu
luogo di grandi arsure di montagne, perô ti dieo sia color
artiliciato nia non di archiinia.
Cap. 56 Verde e un colore il quale si chiama verderame.
Per se medesimo e verde assai ed e artificiato cou ai elii-
mia, cioe di rame et di aeeto.
Cap. 59. Bianco [la eéruse) e un colore archimiato di
piombo, il quale si chiama biacca. (Cen. Cennini, Tratt.
délia pittura. Edit. Tambroni.)
1530. — Et de ces pilules d'arquin (préparation d'anti-
moine) en avez une à Orléans sur le clocher de l'ecelise de
Saincte-Croix. (Pantagruel, 1. i, ch. 33.)
1 536. — A Nicolas Crochet, marchant mercier, suivant la
court, pour ung bonnel noir à i rebras, de fine laine façon
de Paris, doublé de taffetas noir, garny de fers d'allzymic
(bas argent) esmaillez de noir... 4U s. t. (8' Cple rog.
de Nie. de Troues, f° 105.)
1557. — Pour charbon... fourni à mailre Halhert Foul-
lon pour faire des médailles et pierreries d'arquemye pour
le service de MHS. (le roi) —9 1. 18 s. (Cjde roij. de J. de
Boudeville, f» 7.)
1616. — :i quarterons d'espinglcs, 2 cueillères jaunes et
une d'arquémie (imitation d'argent), (Avent. du baron de
Fœneste, p. 1:17.)
1635 — Alchimie — art de souffler, et réduire ses
inoiens en fumée ei à néant. (Monet.)
ALECTOIRE.
V. 1100. Aile, luire tenent a bon
Ki creist cl ventre del chiapun
Treis anz eues pois esl chiastrez
En sou venire trovenl la piere.
Ke mut est précieuse e chiere
D'une fève a la grandeur
Evie .semble de la culur,
O allretel ciinie eislal.
(Marbode, lapidaire. g3.)
1372. — Alcctoire esi une pierre que on trouve au ven-
tre du coq ou de lagelinc,etu la couleur de cristal obscur,
et n'esl pas plus grande qu'une levé. — (.este pierre, selon
les on, bailleurs, ri, bataille l.iirt laul q odlny qui la
porte n'est point vaincu, si com dit le Lapidaire. De
ceste pierre dit Dyascoride q silo esmcul la personne à
luxure, ci le rend gracieux et constant, el luy .donne victoire
,i discrétion el beau parler, et reconseille les ennemis, el
rcstrainl b, soif on la b ihe. (Lepronriét. des choses, l. It',.
ch, 16.)
ALEMELLE \iiinnii: Lame quelle qu'elle
SOlt, el sans que lo niul s'applique à aucune arnii
instrument en particulier.
Outre les développements que comporto l'article
rper dans ,v répertoire, il y B lieu de citer à celle
VLEXANDRIE
23
place mu' lettre de Théodoric remerciant le roi des
Vandales d'un merveilleux envoi d'armes donl les
lames damassées répondent exactement à la figure
ci-jointe. Elle esl copiée sur un objet que les terri-
bles Norlhmans de la Frise abandonnèrent en 885
au lit de la Seine, lors de leur invasion et du siège
qu'ils Drenl de Paris. I ne seconde pit le même
provenance, mais j.l us complète et accompagnée
d'orfèvrerie, ne peut laisser aucun doute sur leur
origine communs. Voy. Epi
V. 520. — Régi Vandalorum Thrasamund, Theodoricus
rex... Spathas nobis eliam arma desecantes, vestra fra-
ternitas deslinavit, ferro quam auri pretio ditiores, ulin-
tuentium faciès fideli pnritate restituant; quarum margi-
nes in acutunrtali sequalitate descendant ut non limis com-
posite, sed igneis fornacibus credantur émisse. Barum
média pulchris alveis excavata quibusdam vîdentnr cris-
pari posse vermiculis; ubi tanta varietatis umbra concludit
ni intextum magis credas variis coloribus lucidum uietnl-
lum... Knses qui pulchritudine sui patentur esse Vulcanf,
'lin tanla elegantia fabrilia visu- est excolere. ut qnod ejus
manibus formabatur, non opus mortalium sed crederetur
esse divinum. (Cassiodor. Var. , lib. ô. epist. 1.)
1352. — Pour l'aire el forger la garnison toute blanche
d'une espée dont l'alemelle estoit à fenestres. {Cpte roy.
tl'Et. de Lafontaine, toi 1 à 3.)
1399. — Portant une grande hache à son col, laquelle
avait liien 32 pusses d'alemellc. hi est île trenchant. (Arck.
.]..!. reg. 154, pièce oit.)
1420. — Charles mist tantost la main à son allumée fe-
sant semblant de saluer aoslred. cousin et à l'ombre île
son bras guigna îles yeux et fit signe à «es gens pour venir
férir sur nostred. cousin. (Lett. de Charles 17. Félibien,
firmes del'hist. de Paris, t. V, p. 265 )
1565 — Qui fera allumellcs d'espéesà2 mains et mettra
allumelles d'espées et dagues île pied et ileiuv, pertuisane,
jagaye, corsèques et autres basions servans à la deffence île
l'homme et aultres petites allumelles au dessus d'un pied,
doibvent estre fourrées (acierées) jusques à la pointe, et
toutes aultres petites allumelles au dessoubz d'un pied
doibvent être Je bonnes estoffeet bien trempées. [Stat des
couteliers, doreurs el graveurs sur fer et aeyer. — Arck.
reg. des binin.,1. VII, I" 11 v° — sert. Juilic, Y 12.)
ALENAS. — Longue dague à laine effilée et trian-
gulaire et aussi une arme d'hast terminée par un fer
île la même forme. Voici nu exemple de chacune
d'elles.
V. 1300. Alenacia. Alertas, cultellus qnadratus. [Com-
ment., s. .1 .de Garlande. /•-'(/. a uni.)
1305. Et sacha par grant ataigne
Un alenas d'une gayne.
(Guill. Guiart, Roy. Lignages, I, v. 4519.)
- i ecombatoient à lances
dues et acérées,
\ .ii.ii is et à espées. là. v. 6734. i
Et plantent alenaz es chieres
En plusieurs lieus jus. pies es manches.
/./.. II. v. 5269.)
XIV s. Coll. de Vaut.— XY<= s. Musée d'artill.
ALERON. - Hmilil.' pièce armoriale quadrangu-
laire attachée aux épaules et adoptée pendant
gante et dix ans environ par la chevalerie à qui elle
servait surtout de paremenl dansles joutes et tour-
nois.— Voy. Ailettes cl EspauliÈRE.
1285. Arniez estoit. par grant cointise,
De riches armes a sa devise
Détranchées ••! ferreteis
D'argent, île guelles bareléis
S'en avoit cuevrechiez et cote,
Creste sur hiaume assez mignote,
Houce, eseii et alerons,
Aulretex lu ses auquetons.
(.1. Bretex, Les tournois de Chauvency, v. 3203.)
ALERONS et Ailerons. — Parties saillantes pro-
longées en manière de -nés nu d'ailes sur l'arcade
de garrot des selles, pour protéger les jambes du
cavalier. Cette disposition esl particulièremenl ac-
centuée dans les selles de jnuie d'Allemagne pen-
dant la seconde moitié du quatorzième siècle. — Le
texte de 1341 eilé ici laisse supposer que celle snrle
de hourd était quelquefois mobile comme le sont
aujourd'hui les fontes ou les saccoches.
1341. — Pour madame de Guynes une paire d'alerons
pains à la guise d'outremer — 60 s. p. (Cpte du conné-
tabled'Eu,i° 4 v°.)
1342. — Pour M.d.S. une selle de la taille d'Alemaigne...
le penel et les ailerons pains de fines couleurs ouvrez de
l'uellles. (Ibid.)
1400 — Pour une selle pour Mgr. le dauphin, les
areons devant et derrière bordez de lai on, poinconi
couvers de cordouan vermeil, à un siège el ailerons de
mesmes, emplis de lin duvet, garnies de tasses de Hongrie,
il'estin'is de lin cuivre duré de lin or et d'un harnois fait
à la devisedu roy. —2 t. 1. 1. (Cpte de l'écuriedu roi, C 19.)
ALLERON. La partie d'un trumeau ou jambage
contigu au vide d'une baie, et donl l'extrémité supé-
rieure se profile en saillie pour porter une voussure
ou un linteau.
1481 . — Ailerons portant voussure contenant 19 verglies
et uncuurt défi pies quarrez pour un bollevercq. (La Fous,
Gloss. ois. Btblioth. ttAmiens.)
ALEXANDRIE. V. 1240.
L'esgarde vers soleil levant...
Parla li poile Alixandrin
Vienent, el si bon siglaton
Li molequin et li mangon ;
Li espervier et li ostor;
Et li bon cheval coreor,
Et li poivres et li commuas,
El li encens Alixandrins,
Li girofles, li garigax
Les mecines contre toi max.
(Parton. deBlois, ms.,P 130.)
24
ALEXANDRIE
ALEXANDRIE (couverture d'.
1380. — N" 573 Unum matalacium de bombace, una
culcitra de Alexandria. (Inv. du chat, de Cornillon )
ALEXANDRIE (rubis d' — Corindon rouge-rubis
de provenance orientale par la voie d'Alexandrie,
restée longtemps l'un îles plus vastes entrepôts des
produits de l'Asie.
V. 1370. Le rubis vient des parties d'Inde, de Lybie, et
de Tourniche et sent trouvés en rivages des fleuves du
paradis vers Alezandrie. [Le lapld. de Mandeville, p. 5.)
ALEXANDRIE (taffetas d'. — Voy. ce mot.
ALEXANDRINE (COULEUR,
l'orseille.
1*53.— A Ligoere l'alessandrino, abbila setadibianco. ..
abbi adattato la caldaia cou l'acqua, dentrovi l'oricello, i
'alla bollire. (Tratt. anlico delta seta, p. 37.)
ALGIER.
barbelé.
Teinture rouée à
Arme d'hast. Javelot empenné, à fer
V. 1260. Li reis Mersiliusen futmult esfréed
Un algier tint ki d'or fut enpenet.
(Chanson de Roland, st. 32.)
De son algeir a la lianste crollée. (St. 33.)
...II lor lancent e lances e espiez
E wigres e darz c museras e agiez.
(St. 152, v. 10.)
ALIGOS. — Vêlement île dessus. Houce, voy. AR-
GAUS et IIKRIGAIT.
1260. Sans aligos la roube estoit,
Uns estivals cauciés avoit.
(Li biaus desconneus, v. 2568.)
ALIZE. 1575- — Alizés seul les choses serrées comme
le caillou et le pain broyé, auquel n'a esté donné lien de
se levei , i l toutes choses qui sont si bien condensées qu'il
ii "v a aucuns pores apparents. (Palissy, Explic. des mois,
p. 377, .'dit. P. A. Cap.)
ALLAN. - i I77."i. Chien de l'espèce qu'on nomme
dogue. Les alans sonl île trois sorles : l'alan gentil
qui tire sur le lévrier; l'alan de boucherie donl les
bouchors se servcnl pour conduire leurs bœufs, et
l'alan \aulre qui est une rare île mâtins propre à
la chasse île l'ours et du sanglier. » — (Prévost,
Manuel-lexigue.)
1387. — Alans est une nature et manière de chiens, les
uns sont qi n appelle alans gentilz,les autres sont alans
de boucherie, lesautresq i appelle alans vautiez.
Les allaris gentilz doivent estre faitz el taillés droite-
inent m ung lévrier de toutes choses, fors que de la
lest'' qui 'i"it estre grosse el courte. (Gaston Phœbus.
l;,i,i,<,t ma ., M i.i 35.)
1*78 I' avoir mené. . . de Toui - jusqu'au port
de Deus e une alaïuk |u .'si ni I chaude à ung 'lévrier, I s. t.
(Cple . roy., arch, A A . reg. (il, F :i7.)
1500. — l ne contrée dud.pays, la quelle de son n
il appelle Molosc; et en ce quartier (l'Albanie) naissenl les
i " de i li ic c qu" ht allans et en latin molossi
qui onl comme dogues d'Angleterre. (Lemaire de Belges
IlluitT., I. ::, p, 1 V'.édit. de 1513 )
ALLEES. - Les cotés d'un pilier contigus au vide
d' ■ baie. Sj ymc d'ailerons. (Voy. ce mot). El
aussi, passages étroits 00 galeries servant | r In
corn nication.
1*73 \ m ii ire Anthoine Colas, maçon de l'égli e,
I"1"1 - joui .i taillor i - les niée/ d'un pillier d'emprès
la chapelli Drojn. (Cptet de /.< calhidr, de Troua,
p il i
1*82. V 5 journée .. c tencerde plomber sur
le hautes allé té de la chapelle s. tint Sébastien.
[Ibtd., p, 15.)
ALLEMAGNE. — S'il faut attribuer à des circon-
stances parfois futiles les évolutions de la mod« el
les emprunts réciproques qu'une nation fait à une
autre du produit de ses industries, il est juste d'ad-
mettre que le plus souvent ces emprunts sont le
signe incontestable d'une supériorité acquise.
L'influence de la civilisation romaine dans la
Gaule, celle de l'empire grec sur la France carlo-
vingienne, celle de l'Orient à l'époque des croisades,
et de l'Italie à la Renaissance, en sont la preuve
certaine. C'est donc à ce double point de vue que
doit éire jugée la valeur des importations étran-
gères, et qu'il faut classer les documents sur les-
quels repose, pour chaque pays, le droit de ses re-
vendications légitimes.
ALLEMAGNE (ARMES ET ARMURES). — V. 1300. — Iota
espaza d'Alamanha — 1. den. (Tarif de Montpellier. Tha-
lamus, p. 226.)
1386. — AGuill. Gallande, marchant de toilles, demou-
raut à Paris pour 3 aulnes de toilles de Reins... pour
l'aire un patron à un petit pourpoint pour Mils, le duc de
Thouraine, pour envoier en Alleniaigne, pour faire et forger
unes plates d'acier pour son corps. (7" Cple roy. de
Guill. liruael, f°25 v°.)
1*71. — Ung cric d'Alemaignc en ung estuy de cuir
noir. (Inv. durol Itèné à Angers, f° 17.)
I554-. — Une longue dague, le manche d'ébène, de la
façon d'Almaigne, garnye de son fourreau — 15 s. t.
{Inc. d'Em. de Nkolaij/t» 97 v°.)
ALLEMAGNE (azur). 1355. — Ancho ordiniamo clic
mdlo del arte de dipentori aidisca o ver présuma di met-
tare ne' lavorii ehe facesse altro oro o ariento e colori
che avesse promesso, si corne oro di meta per oro fino, e
stagno per ariento, azzuro de la Magna (d'AUemagna), per
azurro oltramarino, biadetto overo indico per azzuro, terra
rossa o minio per cinahro. (Slat. di plitori Sanesi, c. 12.
— Carteggio ined. d'artisti, t. Il, p. 7.)
ALLEMAGNE (BRODERIE). — 129*. — Una tobalea de
opère theotonico in qua est in medio Afinns Dei et in cir-
cuitu diverse imagines et littere, et est ibi fronsale de
peiiiis e 32 smaltis rotnndis ad imagines et cuin
Ob' aliis smaltis, et 'J5 cocculis deauratis.
Item. Unum dessale ad auruui cuin arbore vite cuin
niantili de opère theotonico. [lurent. d'Anagni.)
Ce dorsal ou devant d'autel conservé aujourd'hui
dans le trésor de l'Eglise d'Anagni esl une curieuse
broderie sur toile blanche Irollisséo el à fond d'or,
de style allemand. Il représente Jésus-Chrisl sur
l'arbre de vie, surmonté du pélican. Ile la croix s'é-
chappe un iloulde rinceau terminé par deux anges.
Vingl médaillons entourés d'inscriptions et ( te-
nant des prophètes et les témoins île la crucifixion
Occupent le champ du dorsal. — En haut id en lins
on n cousu un galon lissé' en soie il' suite d'é-
cussons armoriés, de la lin du treizième siècle. —
Cil nlijel dont les ligures sonl trop ell'acées pour
être reproduites ici n été photographié à Rome par
Simelli.
1295. — Linon frixium laboratum super samito rubeo
ad imagines intégras de auro Qlato, cum tobalea de Ale-
mania. (Thenaur. serf. Apostolat" 91 v°.)
Unum i'o|ieiii>i niiii peu |iurilicaloi'io de opère Alamauic,
laboratum ad bestias et puces, profllatas de serico nigro,
Médium copertor suie tobalea, de opère Alamanie,
cum Iih-.hiii n i lui s el min Irixo a pede de serico rubeo ml
aiuiiui, i uni liiulnia de sernn iln er.sorinu coloiuni. (tbid.,
I 93.)
ALLEMAGNE (CHAPELLERIE). — 1*00. l'ouï- un liault
chappel de veiiu m noir en trippo, doublé tout i
façon d'Almaigne... pour y celluy Sgr (le roi) I L p.
I' mie grant baretto ou au! 16 en lacon d'Almnii ne
ALilANACH
25
doublé tout »n en veluaiu en trippr- — poor led. Sgr. —
8 1. p. (8" Cpte roy. de Ch. Poupart, P> 1711 v°.)
1404. — A .1 ilian Aubert, chapellier et vàrlet de chambre
du roy... pour un grant aulmucé de veluiau noir sm soye
ni trippe, doublé tout un, en façon d'Allemaignc de nou-
velle façon pour v cellui Sgr. b roi (Cotes de la cour
(Je Charles 17. — ms. Bibl. Richel., a' 6743, p. Il i
ALLEMAGNE (ueubi.es). — 1591. N"273. Une petite
table de sappin l'aicl en façon d'Allemaigne — 9 1. t. (Inv.
de (huit, de Montmorency.)
1633. — Dng petit cabinet d'Allemagne] de bois violel à
une serrure fermanl à clef, garnj de son pied de huis de
noyer avec 5ais de bois de baistre. (Inv, de la Vvt Phe~
lipeaux.)
ALLEMAGNE (orfèvrerie), — Les vases désignés
dans les inventaires : à façon d'Allemagne se dis-
tinguent souvenl par un ou plusieurs cercles Qcu-
ronnés formant couronne.
1416. A Gorarl Groslepour l'achat de - flacons à la
l.i, l'Alemaigne s s. [Cpte des menus plaisir* de la
reine, n° 3. |
1453 - lu,' couppe d'argent dorée à :! piez en façon
d'Almaigue, pes. 3m. I o. 7 gros, chacun marc, '.* liv.
i Vente des biens de J. Cœur, Ï12.)
1457. — l'iiiiin vas de serpentina viride cum coopertoriu
sno. ita i|nn,l duo vasa potius sont quam unum, factuni ad
UCCB
\IY s. Armoriai de Zurich tv 110.
fbrmam cupparum de Almania, — val. 10 duc (lue. du
Palais de Saint-Marc, p. 208.)
« tous bîquerius magnus deauratus per totum excepto
Castro et zona que sunt in coopertorio admodum Almanie,
ouni arinis I). Gardinalis inlus in coopertorio — pond Ib.
5, une. I. —Val. 52 duc. (Ibid., p. "217.)
1561. 5 r, nippes doubles d'argent doré, façon , l'Ale-
maigne. — L'ne autre couppe d'argent doré, façon d'Al-
magne, au couvercle de la quelle y a ung petit cnllant.
{Inv. du Chat, de Pau, 1° 69 v t 71.)
ALLEMAGNE (treillis). — 1554. Dng pourpoint, le
corps de Ircilliz d'Allemagne et les manches de satin noir
■ 1 1 n 1 1 1 1 l- île boucassin et fuslaine blanche — 3U s. t. (Inv.
d'Em. de Nicolay, P> 95 v°.)
Voy. aux mots : Amict — Bouteille — Cadenas —
cneuseqoin — cotehardie — h.auuert — selle —
Terre blanche.
ALLOIERE. — Du mot aloi ou titre des monnaies
osi venu celui d'aloierc appliqué proprement à une
bourse à renfermer de l'argent ; mais dans l'usage
ce terme se confond avec ceux d'aumonière, d'escar-
celle et même de gibecière.
Le port de cette bourse suspendue à la ceinture a
beaucoup varié au moyen âge. Le cuir y l'ait sou-
vent place aux étoiles de toute sorte associées aux
garnitures de fer ou d'orfèvrerie du travail le plus
délicat el le plus riche.
V. 1280- Voroie volentiers savoir
Se j,' doy celle nce avoir.
La dame dist qu'elle est faite,
Hors , l'une al, nerf l'a traite
Que elle à sa çainture avoit.
0-e châtelain de Cuucij. v. 1II-J7.)
V. |300- Riche cheinlore et alloiôrï
Que chascun appellent gibecière.
(J ■ dit du chevalier, cit. du Gange, v° Alloverium.)
: :-i
V. 1200. D'après Forgeais, Plombs historiés.
13 16. — Pour i alloièrcs brodées de veluiau a l'i s. pour
pièce ; pour 6 alloières brodées sus samit -- 15 s. pour
pièce. {Cpte de. Geoffroi de Fleuri, p. fiii.)
1321. —Un coutel et une aloyere de cuird'abaye. (Inv.
de Gui de Kaours, —cit. ilu Cangc, Ibid.)
1456. — Le suppliant print la gibbecicre ou alloyère
de petit Jehan, en laquelle n'avoit point d'argent. {Arch
7.7., reg. 187, pièce s i
1467. — Et sy a\,nl Ile dur ,le Il ni 'goguei une aloière
et aultres bagues sur luy qui valloient, com n disoit,
une moult grande finance, etdisoient aulcuns ung million
d'or, qui vaut dix cents mille florins; nescay qu'il eu est.
(Chron. de J. du Clerc, p. 183.)
ALLOISSIER. — Alisier, arbre de la famille des
Pomacées el de l'espèce des Sorbiers. Son Imis doux
el à grain fin, mais moins résistant que le cormier,
servait à des usages de tabletterie.
1395. Quoddam magnum scamnum cum dosserio et
scabcllo de nemore diclo d'Irlande, cum 2 trcslcllis
de factionc seu operagio parisiensi et cum quadam,
magna fabula de nemore dicto Alloissier longitudinis dicli,
scamni, insimul taxation et taxatos 100 s. t. (lurent, de.
l'Ev. de Langres.)
1690. — Son bois est noir et recherché pour faire des
Affres. (Dict. de Furetière.)
1723. — Son bois -ert à monter les outils à lu-! des
menuisiers et à faire des chevilles ou lus, •aux | r les
rouets ou tant, 'rues des moulins. (Savary, Dict. du Conim.)
ALLUMETTES SOUFRÉES. — Fabrication rangée
au quatorzième siècle parmi les travaux des femmes.
V. 1360. — Si fil d'une pierre et d'un fusil qu'il porloitavec
soi un pou de feu à bûchettes ensoutfrées, touchées à la
me che esprinse par le feu du fusil. (Boccace, Décam.,
u" journée, nouv. I.)
XIV" s. — El n'est lion le soufre qu'a ces femmelettes
qui botellent les allumettes. {Truite d'alchimie, cit. Liltré.)
ALMANACH. ARMENAC. — Je signale sans l'ex-
pliquer l'ingérence des médecins dans la confection
des almanachs, leur empiétement aussi ancien que
bizarre sur les attributions de nos facteurs el la
singulière définition du mot admise par l'Ii. Mu-
net.
1431. — A maislre Jehan de Wisalia, maislre el mé-
decin auquel Mgr. le duc (Philippe le Bon) a donné de
grâce espécial quant il lui a présenté le grant et le petit
aliuaiiacli de cette présente année — 6. I [DOC. cit. 1*1 ii-
chard. Arch. des mis, etc . t. Il, p. 306.)
1483. — Un armenac en parchemin, (lnvent.de Char-
lotte de Snroie, p. 1:11 )
1503. — Le ."> mars la cour "le Paris) veue la req le
l'ait défense à Jehan Boissier vendeur de livres, i
2G
ALMANACH
de prison et d'amende arbitraire, de ne vendre aucuns
armenalz faits par maislre Guillaume Lecop docteur ré-
gent de la Faculté de médecine, sinon qu'il les ait préala-
glement signés. {Dor. cit. Desmazes, Pénalités anc. p. 102,
1635. — l'aire des almanachs, — bâtir deschàteaux en
Espagne, s'occuper à île vaines fantaisies et grotesques.
(Ph. Monet.)
ALMERIA. — Celte ville de l'Andalousie a main-
tenu pendant toute la période du moyen âge el même
au delà la réputation que l'industrie des Maures lui
avail acquise. Ses fabriques de soieries el ses tein-
tures sont restées particulièrement célèbres. Voy.
Suie.
I 158. — Almeria était une ville musulmane à l'époque
des Moi-avides (758à 1038). Klle était alors industrieuse et
on y comptait entre autres 800 métiers à tisser la soie où
l'on fabriquait des manteaux précieux, des brocarts, les
étoffes connues sous le nom de saclatoun (Siglaton, voy.
ce mot), de isfahani.de murdjani (couleur de corail); des
voiles ornés de fleurs, des vêtements riches et épais, le
hamd, le athabi (tabis), le mucadjir et divers autres tissus
de soie.
Avant l'époque actuelle Almeria était également re-
nommée pour la fabrication des ustensiles en cuivre et en
fer parfaitement travailles. (Géog. d'Edrisi. t. Il, p. 4-3.)
I 185. — Li envoiast de l'an, quinze muls de Surie
Et vingt soiniers cargiés de pailes d'Aumarie.
(Chanson d'Antioche, ch. [, coupl. 13, édit. P. Paris)
V. 1250. — Et remest ou bliaut de porpre d'Aumarie.
(Aije d'Avignon, v. SUS.)
V. 1260. — Et maint escu perehié de l'euvre d'Aumarie,
(Uooii de Maïence, v. 927.)
ALOÈS. —Entre les espèces résineuses et odori-
férantes, l'aloès, d'une couleur jaspée, luisante et
plus ou moins brune, fut pendant plusieurs siècles
l'objet d'une faveur particulière qui motiva son prix
excessif dans les entrepôts de l'Asie, et en faisait un
des produits les plus recherchés de l'Orient. Ce bois
précieux, souvent confondu avec le suc de la
plante arborescente de la famille îles Liliacées qui
constitue l'aloès commun, a été employé comme lo-
nique et désopilant; is l orfèvrerie en disputait
chèrement l'usage à la médecine, aussi le voit-on
dans les inventaires prendre rang parmi les objets
1rs plus estimés. Voy.AGALi oche.
877. — Quelques pèlerins y apportent du Imis odorifé-
rant appelé houd el Kamrouni,iu nom de Kamroun où on
trouve du bois d'aloès excellent... ils le donnent au
prestn du temple afin qu'il le brûle pour encenser l'idole.
II y a de ce bois qui vaut jusqu'à 200 dinars le man; il
es| ordinairement marqué d'un cachet el celle marque
sert a le distinguer d'une autre espoi e du sme bois qui
Ire valeur. Lei marchands l'achètcnl ordinai-
rement de ces preslres îles idoles. ( ibuzeid, Relat. des
h, le i et delà Chine, p. 1 10.)
1295 ■ l n.iiii polcnliam «le ligne aines, guarnitam de
mu baculo de sandali (Thesaur. sed. apostol,
p. 150 i
1298. — En cil reigne (Ciamba, Indo-Chine) il ont
leigne aloé en granl abondance. (Voy. de Marco Polo,
h i' '. p 189 |
1355. Il est (l'empereur de la Chine) Burun charriol
..„,■ | s sur lequel il j a une moull belle i hainbi e faicte
,,i ,1m vient de paradis terre tre, qu'on appelle
/ igtium aloes, et c m hambre bien odorante pour la
i .,,, ,■ du boi (Mandcville, f° K, 5.)
1380. Ung petit ballon de lignum allons, ïarnj d'or,
... de ii i oyne Joli inne de Boui bon (Invent, de
Charli I n ISKM).
1416. — i 1 1 ■ ■ illierc de linon alloez, en façon de
,., garni ed' i de petite! perle», el pai di i us a un
nrbi c d( "! ' i ' In "" hc el feu Ile» doré en
de chcino, i a plu ieui glam de licorne, cl en
la ii i dui ai !" o a un petil oui d'or n tant contre-
mont i .ni,, o 9 1. 1. '/"" ni , rfu duc de Berry.)
1420. — N" 7. Un lianap île linon allouez, et sont les
bandes de la cuve ilinl. lianap et du couvercle esmaillées
des armesde M. S. de Berry, et est le souage dud. hajiap
poinço : à orbevoyes sans pierrerie, et est le fretelet
dud. couvercle d'un saphir et de 3 perles de compte
benittes (?) environné île :i glans et de 3 pommettes d'or,
et le donna au roy MdS. de Berry en voyage de Lan-
guedoc, et puise tout ensemble 6 in. I o.
N 95. lue paire de COUSteaulx tons mangés de roui
dont les manches s,mt de lignum allouez à un escui
île France.. . en munie : finit. (lurent, des joyaux de
Charles VI.)
1485. — Aines lignum... est arbor suavissimi odoris . . .
et est subtile aperimentum opilationum... stomachum
infrigidatum calefacit et si abominabile fuerit, ponatur
parum ligni aloes integriin vino per noctem, mane vinum
exliibeatur. Martialis ejus facit oris odorem 1 nui et
confortât nervos. (Cuba, hortus sanitatis, c. 19.)
15 14. — Rabilléles garnitures de 5 croix delynon alnix
et avoir faict des croix d'or par-dessus, — fait les
garnitures d'une grande croix de lynon aloix à lettres
escriptes à jour. (Argenterie du comte d'Angouléme,
fo 14 v°).
1514. — N° 170. Une 'dizaine de patenostres de lynon
aloy« en façon d'olive. (Inv..de Charlotte d'Albret.)
1730. — L'alnes duTurquin est si bon qu'il y en a qui
s'y vend jusqu'à mille écus la livre, ce qui s'estime suivant
qu'il a pins n\i moins de graisse, celui qui n'en a point
se vendant à peine trois écus et n'etanl propre qu'à la
marqueterie ou à faire des chapelets tels qu'on en voit
beaucoup à Paris. (Savary, Supplém.)
ALOURS. — Paliers, planchers d'échafaudages.
1379. — Pour i charrons de menu merrien pour faire
les alours en la roc (rosace).
Pour 52 cimes pour faire lesd. alours.
1386. — Pour faire les allours pour lever la maçon-
nerie au long dud. jubé et faire ung touret à lever 1rs
pierres amont. (Cptes de lu cath. de Troyes, p. 20 et
21.)
1420. — Pour une voiturede perchesà faire 1rs alours
pour lever Inl. ouvrage (de l'échafaud). — -10 s. (Ibid..
p. 168.)
ALPHABET 1589. Avons accordé qu'il soit fait un
alphabet comme de coustume où il y aura escripts les
Cuivre gravé. Coll. de Vaut.
noms ilrsii. confraires par ABC. pour tenir chascun à leur
rang la l'esté. iSint de lu frairie de Mr. Saint Eloy, des
maitres celliers de Lymoges . ■ Ms.de l'abbé Legros, i. III.)
ALTOBAS. — Formédes ts alto el basso. Ve-
lours Qguré île fabrication italienne ainsi comme
parce qu'il présentai! îles ornements en relief sur
un fond ciselé. Ce nom s'appliquait aussi aux ve-
lours gaufrés de cette époque et qui ont un aspect
analogue au précédent.
1583. — Ung ilaiz de veloux cramoisi altobas, et
de thoille d'argent .i compartiment d'or et de soyc vert,
garny de 6 pantes.
i ,, i,i de veloux altobas el thoille d'argent à compar-
timent d'or el de soye cramoisi, garny de '•> pantes et
d'une couverte à l'italien le mosme, 3 rideaux do damas
cramoisi pusson lé d'ung passement large d'argent A
j ',ol ung i i i i.i .i \ ii si M mante rouge envoloppé de
«angles, acrvanl aud. lui. (Inv. du due de Guise »» chat,
de Joinville, p, 12.)
ALUDE. Basane retournée et mégissée que les
lexicographes du treizième au quinziè siècle eon-
AMIÎAHIH-;
27
fondent avec 16 cordouan ; depuis le dix-sepliè
colorée en vert, on l'emploie à couvrir les livres
d'école el les registres.
1260. — Bource d'aine n'esl [ire i bourse dont le
fueil ne vet de chief en chief n'est mie bonne. (Reg.
d'Èt. Boileau, p. 20 i.)
1286. — Altila — pellis ■] i n- candida dicilur vulg
cordouannée. (Balb. de Janua, Calholicon.)
V. 1450 — Aluta 'douao. (Vocab. lui. -fume, de /'.
Roger, m*. Bibl. Rieh., S1J6. )
1635. Basane colorée aiant l'anvers velu et frisé,
tourné an dehors donl on couvre les livres, — alude verde,
delà sorte que dessus (Ph. Honet.)
1723. — Les basanes qu'un noi ■ aludes soûl pour
l'ordinaire teintes en verd et m violet, !'■ ■ r t velues d'un
côté. Elles sont appelées aludes à cause que dans le-* ap-
prets qu'on leur donne on y employé de l'eau d'alun. —
Celle sorte de basane qui esl tonte différente des autres
ne s'emploie ordinairement qu'à l'aire des couvertures de
livres et des porte-feuilles d'écolier. (Savary, Dict. du
l'.otinn . I
ALUN. — On a donné à l'alun et à plusieurs es-
pèces minérales qui s'en rapprochent plus ou moins
tics noms divers sous lesquels il est souvent con-
fondu et qu'il importe de préciser pour l'intelligence
des anciens auteurs. L'ignorance de sa composition
a maintenu jusqu'au siècle dernier certaines erreurs
à noter comme tous les faits intéressant l'histoire
de la chimie.
On distinguait quatre espèces qui sont, sans y
comprendre la soude des verriers :
L'alun de roche, de glace ou de gemme, roche
minérale d'alun naturel qui est un sulfate d'alumine
à base de potasse, d'ammoniaque ou de soude, donl
la Syrie el la ville de Rocca en particulier gardè-
rent longtemps le privilège de la fabrication. Au
quinzième siècle on commence à exploiter sous le
nom d'alun de Rome les mines de la Tolfa, et au
dix-septième celles de l'Allemagne, de la Suède et de
l'Angleterre.
L'alun de plume dit scissile que le commentateur
de Dioseoride appelle froissable et capillaire; il a
l'aspect fibreux de l'amiante dont il se distingue
cependant par sa saveur styptique. On lui donnait
au temps de Cotgrave le nom de poudre à gratter.
.Néanmoins la distinction de cette espèce avec l'a-
miante véritable, que la médecine avait un intérêt
particulier à constater, n'était pas toujours faite
puisque d'anciens documents disent que l'alun de
plume s'employait aussi à la fabrication îles mèches
incombustibles.
L'alun d'écaillé, pierre translucide en lames min-
ces, dite spéculaire et miroir d'âne, n'est autre chose
que le talc.
Enfin l'alun sucrin est une solution d'alun de
roche dans de l'eau de rose albuminée.
1260. — Nus tainturiers ne puel ne doit métro alun de
bouquauz (contenant du sulfate de fer en excès) ne fuel
ne ruelle car ce sont fausses taintures {Règ. d'Et. Boileau,
p. 136.)
1280. — Aleun île pleume el aleun de bouquer, soit
porté en charreste ou dedans bast, chascun cheval 14 den.
Aleun de terre ne doit riens. (Ordonn. des met. de Paris.
Péage de MonlWiêry, p. 447,)
1300. — Sur eaues grosses ei troublées l'on «loi i user
de aulx el est bon alun de jame, car il les clarifie. (P. de
Crescens, I. I, ch. I.)
1330 — In Turquiaquaa Asia Miner vocatur eliam fui
in quodàm castre posito super litlus maris in terra firma,
quoi! tenelur per union nobilcm .laiiueuseia niuuine An-
derolus Cathuni... Ibi ipse facit alumen sine quo nidlus
pannus bene potest tiugi, et fit mirabili modo... trahun-
hir lapides de sub terra non quicumque sed spéciales ad
l quia pauci inveniunlur illius naturœct coquontur si-
cul lateres vcl vasa terrea, el t in maxima quantilate
per pluies dics 'uni forlissim > igné. Postea ponuntur dli
lapides in una magna arca èl super i ffunditur aqua, et
hoc i die bis vel I ir, i I hoc per union inensem con-
tinue; it i 'i I illi lapides efficiuntur admodum calcis. Pos-
tea ponuntur in tnaximis c ildariia i um aqua, et euro ma-
xuuis cociilearibus ferreis extrahitur illud quod l'unduin
petit. Deinde de gypse sunl preparatte areœ quadratae et
magna; el multaeel tbi funditur illa aqua de raldariis que
ibi paiilaiiiu eongelalur ad modum cristalli, et illud esl
alumem electum. (Vbjf.de/ourdetn de Severac, p. 64.)
V. 1500. — I. 'aluni de plume esl nue certaine manière
de pierre laquelle semble flirt" d'CStOUppe, et a BU SOy -i
grande chaleur et siccilé que faisant d'icelle une mesche
a une lampe elle brusle touj mrs el jamais ne se consomme.
... On l'ait de cette pierre beau p de choses pour rire,
on la brise aucune fois menu a\ee le* doigts pour 1 1 mettre
sur le* linceux du licl quand ou \eut que quelqu'un ou
quelqu'une n'y [misse dormir.
Les fen -se servent de ceste pierre pour si' faire le
visage ver il, pour ee que frottant la peau du visage
d'icelle, elle s'enflamme et la l'ait rouge. (Fioravanti, Mi-
roir mur , l . 8, p. 6 16, trad. de 158 i.)
1536. — l.apidis aluminîs est alumen scissum... et esl
illud quod a vulga de pluma vocalur (Luminare majus,
part I, P 22.)
1 549. — Amiantus lapis, queni plumeum alumen vocant.
(Porta, Magia natur., I. •_', c. 10. i
1600. — La pierre ainianthe est tellement semblable à
l'alun stitistos, qu'avec iceluy ou la contrefaict, elle sou-
tient comme l'or les injures du l'eu...
L'on en trouve aussi dans l'Italie, mais ,1 est tellement
court et aise a rompre qu'il est impossible de le filer.
D'où vient qu'on le vend pour l'alun scissile ou l'alun de
plume, et sert seulement pour mesches perpétuelles, il'..
de Boot, Le parfait joaillier, 1. 2, p. i'JO.)
1611. — Alun d'escaille. — A Kiod of allun t liais made
of the transparent slone called miroir d'asne.
Alun de glace. — Kocbe allun.
Alun de plume. — A bard and white allun full of streakes
or flakes, we cal it stone allun or itching powder.
Alun succrin. — An allun compounde of rose-water,
whites of egges and roche allun; italian women use it
iiiuili in their cleansing or whitening imployments. (Cot-
grave.;
1644. — Il y a en Bretagne, une autre colline chargée
de talch et d'amianthe ou d alun de plume — luisant
comme un miroir quand le soleil darde ses rayons dessus.
On croit que c'est la pierre asbeitos des anciens. (Cuulon,
L'a rivières de France, t. I, p. 219.)
1730. — L'alun de plume se trouve dans les mines de
l'alun commun qui sont dans l'isle de Milo, située à l'entrée
de l'archipel. Il y vient par gros paquets composés de filets
aussi déliés flue la soye la plus Une... de même goût et de
même caractère que l'alun de pierre. — Il ne faut pas
confondre l'alun de plume avec la pierre incombustible...
OU bs aniianthes de Smirne, de (.eues et dc< Pirénées. —
L'alun de plume est un véritable sel. (Savary, Supplém.)
ALVE. — Voy. Aunes et Ahves.
AMATEUR Orfèvre kt Éhailledr. — On pourrait
sans doute signaler le même l'ait à toutes les épo-
ques, mats l'art de l'orfèvrerie el de l'émaillerie avait
pris sous le règne de Charles VI un tel développe-
ment qu'il semble bien naturel et cependant digne
de remarque d'y voir appliqué un artiste qui n'en
faisait point sa profession.
1417. - Lequel de Gennes ne tu oneques de mestier,
mais estoit tant subtif et imaginatif que il faisoit.. orfa-
vrerie d'or et d'argent, esmailleries el autres choses se
connue il eust été maistre. (Arch. J-J.. rég. 169, pièce 526. i
AMBARDE. - Couette, lit de plume faisant dans
le coucher l'office de matelas.
1368. — Kl l'abati dosons lui, sus une amliardc que on
dit en françois une coule de matelas de soie, (Froissart,
1. 1, part. 2, c. -2ô4.)
28
AMBliE
AMBRE. — L'ambre blanc et gris sont les espèces
dont la médecine a fait un usage si fréquent ci si'
varié, qu'il sérail fastidieux d'cnumérer les vertus
sans nombre d'une telle panacée. Originaire des côtes
de la Baltique, cette substance passe pour être la
concrétion morbide d'une espèce de cachalot.
L'ambre jauni' ou succin, d'une nature et d'un
aspect fort différents, considéré comme le prodnil
végétal d'un conifère assez semblable à nos sapins
blancs el rouges, est celui donl on s'est servi en
tout temps comme de l'ambre blanc pour la sculpture
et la confection de menus .objets d'un certain prix.
La médecine lui attribuait aussi quelques qualités
thérapeutiques. La distillation en a fait un vernis
très recherché en peinture dont les romans des
douzième et treizième siècles font de fréquentes
mentions.
Enfin l'ambre noir, le moins estimé de tous, se
confond avec, le jais et s'employait aux mêmes usages,
sans préjudice du parti qu'en tirait encore la par-
fumerie au seizième siècle.
1067. — On voyait (dans le trésor du Calife Mostanser)
quantité de tasses laites d'ambre de Schahai . . .
22,000 figures d'ambre dont chacune pesait 12 mann et
plus. (Extr. de Makrisi, Kt. Quatremeie, 2 P. 370, l.)
V. 1280. Et s'en montèrent en la chambre
Ou Renier est, bien painte d'ambre
{Livre des 3 Maries, nu. /ris Luiwl. 22, f° 218 v>.)
1298. — Le ysle qu'est appelé Masle est en aut mer bien
5UO miles ver midi, quant l'eu se' part de Kesmueoran. .
si voz di qu'en ceste vsle naist l'ambre moût tin et bon el
biele. (Marco Pulo, ch. 189, p. 229.)
Quant l'en se part de ceste deus yles et ala entor
500 miles ver midi adonc treuve l'en l'île de Scotra...
il lu naist l'ambre en grant quantité. (Ibid., ch. 190,
p. 230.)
(A Madagascar) ilz ont ambre asez porce qu'en
cil mer a balène eu granl abondance... et vos savés que la
baleine fait l'ambre. (Ibid., ch. 191, p. 232.)
1302. - Kt Imites ees choses cstoienl lleuretées de
ambre et estoit l'ambre lié sur le cristal à bêles vignettes
de b m or On. (joinville, 260.)
1372 — Affirment lesd. exécuteurs que le roy nostre
,.iiv avoil eu une punie d'ambre blanc du prix de 12 IV.
d'or. (Testant, de Jeanne d'Evreux, p. 135.)
1379. — n 2648. Nostre Hune gesant, les II roys de
Cologne et Joseph, et saint Anasthase, tous d'ambre blanc
en petit yma [es sans nulle, garnison.
V 2671. On petit ymage qui a une petite courunnetc
d'or -.111 le pelles', de X,o4re lia nie, d'à lllil'e jaune.
N" 2858. Une i me d'ambre couverte d'or à fleurs
de liZ el à ns'e. illlx, lien peser peur ce qu'il va peu d'or.
d,,r. de Charles Y- 1
1389. — Un y ge d'ambre île s. unie Marguerite, qui
.ml, ,u- dedens un serpent, assis sui un petit entablement
d'argenl doré. ,
l lucane .ii'iiie de 3 coustoaux a manches d ambre,
virolcz d'argent doré. (Inv. des joy. de la iucli. de Tou-
te 3 V.)
1399. _ in coulcl a manche d'ambre, la virnlle d'or
,. Illinii ... de! h mes do Mgr le D ilphin. (Invent, de
1,1 142 V.)
V 1400. -Troisannéespla» lard (977), El-Haken chercha
qui i Ile a El-Hai en au ujel d'une masse d' bre que
celui ci, étant encoi e ui le I , avail reçue d'un des ports
bm el donl il avait fail i i un tabourel pour s'y
appuyer, tantôt le i do, tantôt la tôle. (/on Knuldoun,
appuj
il, i de Berbères, t. Il, p 161.)
14,12. l n granl tableau de boys quarré garni de
lu ni m. i d' mu .m, ou quel par devant i
i faite d'ambre 1 1 de it, qui a
j,., mai ut cl In visaige de muni, tenant s ilTunl om
le rouarl, sur un champ de muet
i no el devi i de Mgr (Cptet du duc de Bel i y,
III v.|
1416. — N" 854. Un ymage de Nostre Dame, le visage et
la main d'ambre blanc, une petite couronne d'or sur la
teste, tenant son enfant, d'ambre blanc, — prisé 611 s.-t.
(Inv. <lu iluc île Derrij )
1491 . — A Michel Thomas, marchant de Paris, 17 1. lu
s. t. pour unes heures garnye d'ambre gris ctungmirouer
que led. S. a acliaptécs île luy. (Cpte des menus plaisirs
du roi, 82.)
1514. — Une dizaine de patenoslres d'ambre blanc non
estimée parce que led. orfèvre a dit ne scavoir la valeur.
(lnv.de Charlotte d'Albret, n" 174.)
1556. — Le jaunâtre (l'ambre) est tiré de la mer ger-
manique de quov constimiièrenient sont faicts les dcz à
jouer. (Cardan, Subt. invent., 1 V, p. 138 v°.)
Gagates (jais) est dit vulgairement ambre noir, on
en l'ait des patenostres. Il est splendide et luysant, ensorte
que plusieurs le nombreiit entre les pierres précieuses, il
est de couleur noir et attire la paille, et le festu. Les via-
teurs nous en apportent d'Espagne des images, il brusle,
et ce est commun à tout genre de bitumen. (Ibid., 1. Y,
p. 137.)
1557. — A broyer l'ambre pour mettre en compagnie
pour donner odeur et en faire marques de patenostres... —
Quand tu auras lesd. pat istres entre les mains elles
te rendront merveilleuse odeur, et est pour personnes
nobles et riches, car les tenant entre les accoustrenicns,
tous prendront ieelle odeur. (Secrets d'Alexis, part. 2,
1. 2, p. 27 v°.)
1558. — Une boutaille d'ambre garnie d'argent doré
et sur le fertelet les armes de Ms. le duc Charles — pes.
2 m. :i o., 12 est. (Inv. de Philippe II, f 21 v°.)
1600. — Les petits vases qui sont de grandeur d'un
poing, et qui sont tort délicatement et artistement tra-
vaillés sont estimés lll ou 16 thalers; si ce n'est que
l'artifice singulier de la graveure surpasse beaucoup le prix
de la matière. Si l'ambre porte les figures de quelques
choses, il est estimé selon le plaisir du possesseur. On
estime les fragmens de l'ambre tout autrement, car les
fragniens du blanc se vendent G thalers, les ineslés du
blanc et du jaune 2 thalers. Mais les noirs et impurs se
vendent ileini-thaler seulement et quelques fois un quart,
s'ils contiennent beaucoup d'impur. Les fragmens meslés
valent eu première lieu pour en tirer l'huile, car l'ambre
blanc ne rend pas beaucoup d'huile... L'ambre sert aussi
pour faire le vernix dont les peintres et les imprimeurs
se servent, (lioece de Bout, l'urftiil joaillier. 1. 2,ch. 161,
p. 426, édit. de IGU.)
1600. — Lss carcans s'en portent, car l'ambre sert au
goitre et autres maux du gosier... l'ambre noir c'est le
jaiet appelé' gagate, aussi esi-il porté par le Ilot de la
i. (Et, Binet, Merveilles de la nul., ch. 21.)
1611. — Ambre blanc.-- Whi le ainbor ; une kinde thereol,
Lhrowue h y Hoating ses on the pruthian shore, which being
given to drinke in wine unlo a fasting wench, will force
lier tO pisse, if she bave lest lier maiilen-head.
Ambre crud. — liaw amber; amber as il growes, or at
il is before il be prepared polished ami made transparent
liy the l'ai ol a SUCkillg-ptg.
Ambre gris. Amber gr •<•, or gray-amber, the besl
kinde oi amber used in perf urnes.
Ambre noir — Black amber, the worsl kind of amber,
usuallj iningled wilh aloès, labdanum, storax and such
aroiii alic.nl ..impies, l'or |ionianiler, chaînes, etc.
Ambre ,ie patenostres, Bead amber, ti dinary
yellow amber. (Cotgrave, )
1723. - L'ambre gris sert... aux confiseurs dans plu-
sieurs séries de confiture el dragée II entre aussi dans
la compo aiion du cl lu t. (Savary, i
AMICT. — Ce linge esi le premier vôl ml donl
se couvre le prêtre avanl de célébrer la messe. En le
posant sur sa léte il dil : Impolie Domiiir ril/uli
mCO, etc., puis le rabal sur ses épaules nii il resle
entièrement caché par l'aul I la chasuble,
llilrnilml dans le cnslii ecclésiasl ique au hui-
tième ne le, l'uni ici prit la forme, maintenuo jusqu'au
commencement du treizième, d'un carre long de
toilo flno et sans garnitures apparentes; mais forl
antérieure at & cette époq tjusquovcrs U50
mi coi cm ,i à le pm 1er d'une façon quelque peu dil-
AM0KÇ01R
Ï'J
férerite. Elle consistai! dans l'adjonction d'un orfroi
mi parement historié de broderies, rabattu sur le
cou el formant un c.ollcl comme celui de l'aube,
de la tuuique ii de la dalmatique, dont le très grand
développe ni caractérise l'iconographie du qua-
torzième siècle. Jusqu'au dix-septièn n a admis
l'usage d'orner l'amicl de franges; mais depuis, i
simple petite croix j :i seule été maintenue pour îles
raisons liturgiques.
1289. - N°24. 6 amitos paralos diversorum ornamen-
torum, pannorum de cirico et de purpura. (Invent, de
l'abbaye de Silvac m
1295. — l' ii uni amictum ad aurum filatum de op rc
anglicano (voy Angleterre) cum média imagine salvatoris
in média el li alias eirca eam.
L'iiuiii amictum de quadam lista panni benedicti
l'iiiiin amictum cum frixio de Alamania.
I niiiii mu i tli uni laboratum ad aurum traclilium, el
perlas et flores de sériée diversorum colorum.
(Thesaur. sedis apostol., p. 111.)
1295. — Duo amicti veteres quorum umisde opère sa-
racenis, el aliis de samelo viridi breudato cum avibus in
circulis. (Inv. de S. Paul de Londres, p. 318 i
1380. — Et est l'amyt paré sur champ d'or à y mages.
[Inv. de Charles V, ir IÙ40.)
1401 . — l ne aube el amict à parure de 0 apostres à
cascum lés de l'aube, el à l'amil a un crucefix.
Item. I n amil à parure crime Véronicle et l ymages.
(Inv. de l'égl. de Cambrai, p. 340.)
1416. — One aube parée, de samil vermeil, brodé à
ymages de Moysc proplieLe, el l'amit brodé de la passion
de Jhs-Crist. [Inv. de X.-li. de Paris, p 14 v.)
AMICTONE. — In texte de la même date et du
même pays dit : aumeton el augmeton, deux noms
de l'amicl particuliers à. la Charente.
1562. — 3 Essuie-mains. 6 aubes et 6amictones. (Relat.
du pillage de l'égl. d'Aubeterre. — Bull, de la Soc. archéol.
de la Charente, 3" série, t. IV, p. 360.)
AMIDON. — Les coiffures pyramidales de l'époque
d'Isabeau de Bavière sont restées célèbres. L'empois,
la gomme et la cire s'ajoutaient pour les soutenir
aux engins métalliques.
1416. — N" 58. A Ysabeau, l'ouvrière pour avoir de la
fleur pour l'a tour de ta royne — 4s. p., et pour un sachet
de mégis à mettre la fleur — I6den.
N° 16:!. Pour une livre de gosme pour servir à em-
peser t'atour de lad. dame — 6 s. (Cple des menus plai-
sirs de la reine.)
AMIGAUT. — Gousset, ouverture sur les côtés ou
au milieu de la partie supérieure d'un corsage de
robe, el aussi une pièce d'ajusté ni posée devant
l'aisselle, ou autour de la partie du corps qui l'en-
veloppe.
V. |260- Elle a son dextre bras gelé
Parmi l'amigaul de son col .
iHtmi. de l'Escotiffle, ms. arsen., 33ly, l'° 5'J v.i
1335. Adonc raison bouta sa main
Par un amigaut en son sain
El une boete atainte en a
Dont nues lettres hors sacha.
(Pèlerin, de la vie hum., ms. fr. Bibl. liieh., 1138.
f« 55 v°.)
El avoit trait une mamelle
Par l'amigaul île sa gouelle.
(Id., ibid., ms. 828, I» 73.)
1353. — Pour 1 livres de chandelle de bougicà cirer
les manches, colle/; et amigaux îles garnemens dessusd.
G s. li il pour livre. — -J."> », [Cpte d'Eus t. du Braille,
arch K 8,1*184 v".]
1386. -- Pour la lapon d'avoir reffail le pourfil de des-
soubz et avoir rail uns amigaux tous miels d'un surcol
courl île drap pers pour lad. il. nue — lu s. p. [Cpte roy.
de Cuill. Brunel, 1' 115.)
Peur les pourfilz de dessoubz, manches, (nuis de bras et
\ (de la reine) - Il douzaines de leltices. (J
1398-9. — 8 chevreaux rez pour fourrer les amigaux ou
goussez des relie- d'iceulx enfans .. aux pris I s. p. la
pièce. (Cpte de l'exlr. de l'or g. de Ch. Poupart, i -1\ •
v. 1400. Bibl. Richel. vis. fr. 30, (" 67.
1484. — A l'entrée de Charles Mil à Parisle premier
président était revêtu de -mi manteau à lambeaux sur les
épaules et amigaux el un chappeau rend de velours noir
brodé d'or., (Godefroy, Obs. sur l'nist. tleCh. VIII, p. 433.)
1489. — Armilla, aournemcnl de bras comme man-
ches ou autres esmigaux. (Calhol. parvum.)
AMITUM. — Étoffe île soie cuite, plus forte que
le ceinlal et moins que le samil.
V. 1189. — Ces ateliers fameux (de Palerme)où la se
lilée en brins de diverses couleurs que l'on allie ensemble
par plusieurs genres de tissage. En effel vous verrez sor-
tir d ■ là des éfones à 2 el a 3 fils amita, dimita et trimita)
qui exigent moins de frais el d'oabileté, anssi bien que
des étoffes à (i 111/ (hexcamita) dont le ti-su plus épais de-
mande plus de matière (Hugo Falcandus,//ist. iS'iciJ. prosf.,
t. VII, col. 256 B.)
V. I 190. Les osbers traient des forrieaus.
Blans e rollez e genz c b iaus,
\ estent les sus les aucotons
De cendaus frais et d'amituns.
(Chrun. des ducs de Normandie, t. Il, p. -35.)
AMOLOIÉ. — Le modelé obtenu par la ciselure.
auquel est souvent associé le travail du burin pour
expri r les nervure- des feuillages.
1355. — Pour faire el forgier (poui le roi) une couronne
d'or sur un bacinel à visière, semée d'esmaulx de r mgo
cler et d'esmaulx des armes de France, el sont les dorons
de lad. couronne nervées et amoloieés. (Cpte roy. de C.
de Vannes, i" 201. 1
AMORÇOIR. — - l'élit pulvérindc formes diverses,
particulièremenl lenticulaire et évidé comme une
XVIe s. — Amorçoir italien en marqueterie.
Coll. Ressman.
gourde, en Italie. Il était suspendu au côté droil de
la ceinture îles mousquetaires el arquebusiers aux-
30
AMGRÇOIR
quels ils servait à garnir le bassinet de leur arme.
Ces derniers seuls portaient en outre une grande
poudrière appelé chargeoir qu'il ne faut point con-
fondre avec l'amorçoir.
I 560 . — Pour une amorsoye (le corne de serf gravée à
personnages, garnye de cordon de soye — 25 s: (3« Cpte
de David Blandin, f» 42 v°.)
1619. — Comme il soufflera aubaeinet, estant encor ou-
vert et ayant tiré, afin que s'il y estoit par hasardt, dtf-
ineuré quelque estincelle, le pulverin ne saulte et porte
dommage à luy mesme, apprestant cependant le pul-
verin pour gaigner du temps. (Jacques de Gheyn, Manie-
ment d'armes, part. 1, 15.)
C'est l'explication de la figure ci-jointe.
révélé l'existence de ces fragiles témoins de nos an-
ciennes coutumes.
AMPOULE. — Réduite aux proportions d'un petit
vase aux saillies huiles, sa véritable forme est len-
ticulaire ; sa panse aplalie, toujours munie d'un- col
plus mi moins étroit et long, repose souvent sur un
pied 1res lias, elle se rapproche du flacon dont la tu-
bulure du goulot esi néanmoins plus courte el plus
rylindriq it la capacité beaucoup plus grande. La
différence de ces deux objets s'explique par celle de
leur emploi.
La sainte ampoule de Reims esl trop célèbre | r
qu'il y ail lieu d'eu refaire ici l'histoire ; mais d'au-
tres moins c ues se rattachent encore à des
dates assez mémorables pour mériter quelque at-
tention.
L'ampoule du moyen âge servait non seulement à
contenir l'huile destinée à l'administration des sa-
crements, mais aussi quelque peu de celle des lam-
pe allumées dans les lieux saints, aux tombeaux
des apôtres, des martyrs, el dans les sanctuaires des
pèlerinages célèbres. Ces reliques étaient gardées
avec respect par la piété des fidèles, telles étaient
les soixante-neuf fioles rappelant ces souvenirs pré-
cieux qu'au sixième siècle le pape saiui Grégoire
adn ail on présent à Théodelinde, reine des L -
bai d el qui sont en partie conservées dans le trésor
de Honza.
Voici doux de ce curieux débris de l'arl byzantin
joints ,'i quelques pièces d'une date plus récente,
m ii dont I eiude ne présenta pas moins d'intérêt.
Kilos proviennent de fouilles de la Soino qui oui
I 180. — Plusur rei la requièrent en dreit pèlerinage.
Li prince, li liaruui, li doc od lui- liarnage
Gens d'alieus pais, di nudt divers language
Prélat, moine reclus, et maint ciupoiinage
Et ampules raporteul en signe del véiage
Mes de Jérusalem en est la croiz portée
Et de Rochemadur, Marie en plum getée
De Saint Jainc la SCale qui en plum est muée
Or a Deus saint Tl as crie ampule donée
Qui est par tut le mu ml chérie et honorée.
(Vie de Saint Thomas le martyr, v. 3796.)
m
mm
■'// ^mf^SWli ■
V. 1200. - Ampoule île S. Thomas Beclcet
Plombs hislov. de l'uni.
ANCOLIE
31
Y. -1200. — Quodsi volueris ampullas cum longo collo
e. Cum sufflaveris calidum vitruio quasi vesicam
magnam, obstrue foramen li-lufe pollice tuo, ne forte
venins exeat, vibrans ipsam, fistulam cutn vitro, quoi
ei appendet, ultra caput tuum, eo modo quasi velis eam
projicere, et mox extenso collo ejus in longum, elevata
manu tua in allum, sine ipsam li-' vase inferius
di pendere, ni collum n urvetur, el sic separans cum
humido lignn mitte in furnum refrigerii. (Theoph. Sked.
divers, arttum. lib. -, cap. XI.)
*
irgento, lignum quod ignoramus. tinrent.
de S. /;• 1 1
Revers : EXIUTAS OHMS offert [auferlur] dolok exciuit
OHMS. SAXAT (us] B1BIT, COMEMT, MAI.l'M CUM MORTE
RECEDIT.
I29S. — 10 ampullas de argento lungas pro aqua ro-
td diversa laborcria — pond. 10 m. [Thesaur. sedis
apostol., f 40 v.)
1399. — - ampoulles d'argent dorées à une longue tige,
cizelés à vignettes, et sont les fruitelez des couvescles de
2 lionceaux — pes. 3m. T o. (Inv. de Charles 17, i li:!\ i
V. 1407. — Une petite 1 le ou a une Qole de verre
0 euilie (huile) de Sainte Katherine. (/!»!>. d'Ol. île CUsson,
p. 17.,
1416. — N' 121. Une ampoule ou fiole ronde de pierre
sur couleur de pierre serpentine, garnie d'or, pendant à
un tixu de soye — 30 1. t.
N°430. "2 grans ampoules ou fioles de voirre tainles sur
couleur de pierre serpentine, l'une en façon de pou.- el
1 autre eu façon ne concorge, garnies d'argent doré, pen-
dant chacune à un tixu de soye — le. 1. 'lurent- du duc
île Ben u. i
Ep. de Charles 17. liiid.
1418. — One ambolle couverte de palme, plaine d'yaue
de lleuve Jourdain. (Cauiuont, Vou. de Jhérusalem,
p. 136.)
1460. — Ans met de ce pillier estoit assise une am-
polle en manière d'une pinte d'estain. [Perceforest, t. III.
f. 110 v».)
1465. — l'n.i parva ampulla cristallins cum :'. circulis,
eapite et pi d ato deaurato et gemmis, de Sancto
Georgio.
In un.i ampulla cristallina tripartila, valdc parva cum
Id. — Ampoule aux armes d'Jsabeau de Bai
1473. — A Gilles de Minaye, pour la faction et dorure
de 3 pusies, la première escripte sanctum oleum, la -■
sanctum crisma, la 3 oleum infirmorum — 21 I. (Houdoy,
Cples de Cambrai, p. 200. |
1485. — Eglise Saint Nicolas de Bari — la dessoubz
• •si le corps dud. s.iini Nicolas, lequel rend lad. huylle,
laquelle s'appelle manne, de la quelle on en donne à ces-
i'uiii pèlerin une ampoullette, donl pour ma pari je trou-
vai la manière d'en avoir trois. | Vog. de ff. Lenguerent,
Ann. archéol., t. Wll. p. 140.)
Ampoule ue verre. — Voy. Verre, 1 156.
ANCEAD. — Bénitier portatif à an
1704. — I n anceau d'argent de figure rond,', de près
de 12 pouces de haut, portant 9 etde mètre; 2 li-
gures massives de teste- d'anges servent d'orillons pour
arrester l'anse qui a près de 17 pum-es d - haut, gre-
proportion, poussée en feuillage, avec une pomme au mi-
lieu: il y a au tend de l'anneau un grenetis doré, aussi
bien que les te tes d'anges a l'entour. D'un côté est repré-
sente un saint Eslienne, et de l'autre sent gravées les armes
du chapitre; le bas porte 7 pouces de diamètre el est
poussé en feuillages de bas-relief doré : l'aspersoir est d'ar-
gent et a près de 14 pouces de haut sur près d'un etdemy
de diamètre a la poignée, qui est de ligure rende; le reste
est poussé en feuillage-, à l'exception de près de 4 pouces
qui forment un quarré pour tenir le crin. (/nu. de S. Pierre
de Troues, n» 80.)
ANCHE BATTANTE. — J'emprunte pour la défini-
tion de ee mot le témoignage érudit de M. Gustave
Chouquct qui donne dans son catalogue du Musée du
Conservatoire, p. 65 el 7(1, l'explication suivante :
t Les instruments à vent auxquels on adapte une
anche battante à double languette sont : les chalu-
meaux, les bombardes, le hautbois et ses dérivés,
le cor anglais et le baryton, les musettes, les cro-
moraes ou tournebouts el les bassons.
« Il y.i deux espèces bien distinctes d'instruments
avec réserve d'air : les uns à anches battantes se
jouent avec les lèvres, les autres à anches battantes
ou à anches libres se jouent avec les doigt- de la
main et sont munis d'un clavier, souvent même de
plusieurs claviers. La première branche de cette fa-
mille d'instruments comprend la cornemuse avec -es
dérivés, tels que la musette, la sourdeline el la zam-
pogne; à la seconde branche appartient l'orgue qui
compte plusieurs variétés.
ANCOLIE. — Ganl de Notre-Dame, VAquileg
Linné. Plante vivace des montagnes, à feuilles
redentées, et disposées 3 à '■'■ sur de longue- queues.
Ses fleurs encapuchonnées, bleues, blanches, jaunes
ou rougcàlres el irrégulières, sonl composées de
."> pétales plats el «le ."> creux en forme de cornets
saillants son- la corolle et entremêlés alternative-
ment.
32
ANCOLIE
1376. A Robin Aufroy, orfèvre... pour un gobelet el
2 petites pintes dorez d'argent en façon d'ancolie, 22:l IV.
7(1.1. (L. Delisle, Mandem. de. Charles V, n° 1234.)
1379. — N° 295. Un gobelet et une aiguière d'or à fa-
çon d'acolye, garnie de pierrerie c'est assavoir, au gobe-
let ■'> saphirs, ii balaiz et :!S perles et en l'aiguiere <S
saphirs, 9 balaiz cl 40 perles — pcs. 10 m. et denry
d'or. (Inv. <le Charles P.)
N" I"07. Un drajoer d'argent doré dont le bassin et la
pale sont en façon de rose, dont les lins sont esmaillés
à arbreceaulx, et ami fons dud . bassin un esmaild'un lie-
part en un chappelet d'acolyes, pes. XI ni. (Ibid.)
1467. — 2 bouteillectcs d'argent, pendant à chesnes,
esmailliez à 2 costez d'ancolyes — pes. eus. 2ô ni. [Inv.
de Ch. le Téméraire, n" 2576.)
ANCYNET. — Porte, en manière de petite anse,
opposée à l'agrafe qu'elle serl à fixer. — Voy. A.\-
NELET.
1556. .lux Pichaltes, marchans de Ferrare, pour 50
paires d'ancynets el crochetz pour mectre a lad. couverture.
[Dép. de la duchesse de Ferrure, f» 17 v°.)
— Appareillé Pointure de quoy le roy doit estre oinss, les
.iimts îles ouvertures de ses robes doivent estre delaciés
devant et derrière. (Oflice des ordres, ms. Dilil. liichel.,
994, f>48.)
ANDIER. — Chenet de cuisiné, landier. — Yi>\.
ce mot.
\. 1260. — Sus un ainlier de fer l'a maintenant posée
(l'épée). (Uoon. deMaïence, v. 6919.)
1271. — Un cuilier de fer. ( l'un lieu de lu Scarpe, laillar,
p. 47,-..)
En Partie ot un petit andier
o il avnit un anelet,
Que l'on " -te snvent et met.
(Fabl. ms. de Berne, n° 354, f' 106.)
ANDOUILLE. — Pelote de forme. oblongue enve-
loppée de tuiles redoublées et de corde, comme l'ex-
trémité des flèches incendiaires, dont on s'esi servi
depuis le XIIIe siècle ci qu'on retrouve jusquà la fin
du seizième en Espagne. — Ce projectile tirait son
nom île sa ressembl :e avec l'objet moins nuisible
ilmii la vieille réputation n'a rien à craindre des pro-
grès île l'artillerie.
V. 1500. — Eschellrs liez ensemble garniz de ces feux
(grég s), ipii s'appellent andouilles, qui sont servans à
cela ià brûler les navires). (Pliil. de (.lèves, Traité île la
guerre p. 120, édit. de 1558.)
ANDRINOPLE. — 1534. - Qui siconciano gli cor-
dovani di tutti li colori eccellentissimamcnte h lavora di
Belle, briglie e d'altri fornimenti di eavullo ;_; l i . > cho
allro e [Délie cote de' turchi, 1* 116 v°.)
1567. — La cité abonde en toutes sortes de marchan-
di e el beaux ouvrages de selles, el autres fournimens de
chevaux qui la se fonl <-n toute beauté il perfection : pa-
reillement le-, l'un-, esguilles damasquinées et les beaux
marroquina el cordouaos de imiic* sorte, i. couleurs tirs
•.iv.".. (Nicolay, Pirégr. orient., I. I, p. 159.)
ANGÉLIQUE. — Instrument à cordes pincées, le
corps sonore esl convexe comme celui du luili cl le
cheviller doubl imrac celui du théorbo donl il
n'est qu'une variété. Voy. à ce mut la figure.
1690. Instrument de mu ique a corde . qui i I
I du lniii el du in >>i lie. i Furelicre |
ANGELOT. Fromage recherché dés locommen-
comenl du di) eptième siècle et donl s citai i
expliquent suffi ammi ni lu nature el l'origine.
1612. Voulez m.ii de ici angclol de France, il est
en ■ tout frai il m. . i plu m d i omme. l'on dit,
■■ ' . i i |. , , .,,, r qu'il esl m grni . ce n'e i
que liuorro et cre me, / he Frenck schoole maitter, p. 7 i i
1694- Sorte de pelil i age en cœur, forl grn Bl
fort Imn qu'on lait au pays de lîray (Neufchatel et Gournay)
en Normandie. [Dict. de l'Acad.)
1723. — Cette espèce de fromages se dresse ordinaire-
ment dans des eclisses qui sont formées en cœur ou de
figure quairce. (Savary.)
ANGLETERRE. — Les comptes de l'argenterie, ou
pour mieux dire, ilu trésor de la monarchie fran-
çaise occupent dans ce glossaire, avec les autres
documents anciens, une place assez large pour que
les arts et les richesses de l'Angleterre v trou-
vent plus qu'une mention accidentelle. Néanmoins,
parmi les objets que leur espèce ou leurs qua-
lités désignaient à une faveur légitime, il convient
de citer, après les produits métalliques de ses mines,
ses laines, son orfèvrerie, ses Maçons, ses équipages
de chasse et particulièrement ses riches travaux
d'aiguille auxquels l'adjonction des perles d'Ecosse
qu'on y employait, a laissé définitivement et partout
le nom de broderies d'Angleterre (fipus Anglicanum).
Av. I15;j. — Chasuble de S. Bernard brodée de perles,
à Aix-la-Chapelle, d'après i efner.
Dans les documents anglais le nom de pays n'ayant
point do raison de figurer est toujours remplacé par
la mention d'un ouvrage de perles.
Le travail du bronze et de l'ivoire nous a fourni
plus d'une occasion de citer l'industrie ou Pari an-
glais qui dès \i'.)i et 13H compte dans les regis-
tres de la taille de Paris de nombreux représentants.
Voy. les mots A.M1CT — BRODERIE — CORSET —
Epingle — Orfroi.
V. 1250. — Cette lie offre des mines d'or, d'argent,
d'étain, mais la vigne n'y \ ient pas à cause de la rigueur du
froid. Les habitants exportent les produits de leurs mines
en France, el reçoivent du vin en échange. L'or et l'argent
qui se trouvent en France n'ont pas d'autre origine.
Ou doit aussi aux Anglais l'écarlate haute en couleur;
Ce drap est l'ail avec la laine de leurs Inclus, laine qui est
il e c me de la soie; afin de ménager celle laine un
étend sur ces brebis une couverture qui les défend de la
pluie, du soleil cl de la poussière. (Ibn-Sayd. cit. />• Abuul-
l'eda. Cêogr., p. 266.)
1575. Plie est abondante en minières d'or es lins de
Cranford, d'argenl en Ecosse, d'airain et de fer en beau-
coup de lieux, elle a de la terre soulphrée, bitumineuse
fort propre au feu. Le charbon de pi. tic I • esl en usage
vi commun que ceux qui mendient en demandent par
aumosne aux passans. [Cosmog. de Munster \. 2. cul. S7 et
94.)
ANGLETERRE. (BhODERIK.) — 888. — U hasuble ou
e i i epresenté l'arbre de JcBsé brodée de perles, ci 2 tuni-
ques de velours rouge cramoisy brun avec grandes ligures
d'or nui'' v les d'Angleterre et faii des in l'année 888,
comme il paroisl au bas de lad. chasuble, Les ostolles et
fanons bordez de galons d'or; donnez parled, feu seigneur
Cardinal de Gondy. [Inv.deN.D de Paris en 1648, 1*8 V.)
(Les inclues) une glande chasuble el 2 glandes I uilu|ues
fort aneicuiies. . . . de velours rouge brun, chargé de plu
m mi branches d'arbre et personnages, le tout en brode-
rie d'or, eiiiicliv de perles, représentant l'arbre do Jcssé.
i///"/.. r, r.2. Invent, de 1723.)
1295. c i m m frlxium de opero angllcano. Cum Dguris
VNGUN
:;.;
ad i nt ei limions diversorum colorum et tobalea de
Alamania. (Thesaur. ted. apostol-, f° 91 \ .1
1 Hum l'i 1 vi 11 1 11 anglicanum antiqinuu cuin funbrii • 1 1 ■
scrico rubeo et tobalea de klamania. (Id. f»92.)
■ l'inim repositorium de opère anglicuno ad .nu mu cum
I imaginibus et perlia et vitris. (Id, !• 95.)
l'iiuia pluviale anglicanum cum campo toto de anro
filato cum multis imaginibus sanctorum el ngui is avium el
bestiarum, cum frixisad perlas et cum 1 bottonibus parvis
(Id. P96.)
« Tunicam et dalmaticam de panno salernilano cum
en vis et foliis aureis, ornata per totum frixio anglicane
/./. 1 103.)
1310. — lluaiu albam cum platys deauratis circa liiu-
briam, cum parvis perlia diversi coloris stipatis. [Testant,
anglic.)
1322. — Stcphano de Atrio esmaillyatori pro S capuciis
broudatiscum pellisde opère Anglie, pro regina. . . 2401.
(Cptes /»//., Laborde, Gloss., v" Èsmattleur.)
1328. — L'ue bouestede suie, de I' vre d'Angleterre
où il a sainctures 40 s. Une petite gibecière de l'ouvre
d'Angleterre. — Item une bourse de l'euvre d'Angleterre
où il a deux lyons à perles 60 s. p. (Inv. de Clémence de
Hongrie.)
1379. — N° 1037. Une chappe à ymages sur champ
«fi ii' d'ouvraige d'Angleterre, I orfroiz et la bordeure à
pei les, a 4 gros boutons de perles.
N" I03N. — Une autre chappe a prélat brodée sur m' a
ymages de point d'Angleterre, et le donna au roy maistre
Nicole de Vaires évesque de Chalons.
N" 1945. — Ung escrinet d'argent par ileliors ouvré
d'ouvrage d'Angleterre. (Inv. de Charles II
1385. — 2 parure, una stola, una fanoua poadrata cum
auro et perlis et lapidibus pretiosis in auro cum spaulis 2
et maniculis de eadem secta. (Uonast. anglic.)
1420. Une chappe de brodeure d'or, façon d'Engleterre
a plusieurs histoires de N. D. et anges et autres ymages,
estans eu laceures escriptes, garnie d'un orfroi d'icelle
façon, t'ait à aposlres, des miellés les manteaulx sont cou-
vées de perles et leurs diadesmes (nimbes) pourfllez de
perles, estans en manière de tabernacles, faiz de 2 arbres
dont les liges sont tontes couvertes de perles, et à lad.
chappe y a une bille desd. armes garnie de perles, (lut .
île Ph. le Bon, n°4097.)
1424. — lue chappe à villages sur champ d'or, d'ou-
vrage d'Angleterre, l'orfrois et la broderie à perles, a
i gros boutons de perles ... . prisé 80 I. p. [Inv. des Cha-
pelles de Charles 17. f'44.)
ANGLETERRE. — Orfèvrerie. — 1316. — La cou-
ronne grant, d'Angleterre, d'or à oisellez de perles, prisée,
13 I. (Inv. de Louis A. p. 161).
1363. — Un gobelet d'or plain, couvert qui est de la
façon d'Angleterre — qui poise li m. 1 0. et demie. (Inv.
du duc de Normandie, V> •">, n" 60. 1
1379. — l"n granl cercle qui fut à la royne Jebanne de
Bourbon lequel fut acheté de la comtesse de Pennebroc,
garny de balai/., saphirs, dyamans et troches de perles —
pes. 1 m., 6 0. (Invent, de Charles Y. n 12.)
1380. — N' 9. Una cupa de opère Anglic deaurata,
cum pede et copertorio coronato, aplhato et esmalhato.
N" 11. Una magna cuppa argenti deaurata, de opère
Anglie, cum copertorio esmalhato et aplhato. [Inv du Chat,
de Cornillon, p. 203.)
1389. — Une pinte d'argent à ance, du coing d'Angle-
terre, pes. 3 m. 6 0, prisé (au poids) le marc 6 fr. —
qui valent 14 1. 17 s.
— Un calice et la platine pesant 7 0, 6 gr. prisés le
marc 7 fr. dedans (compris) la façon et à fondre sans
façon i; fr. i s. (/ni», de lîicli. Picque, p. 11.)
1396. - A l'eirin l'illot, tailleur et varlet de chambre
de M. S. le duc, 117 fr. pour cause de -I cors de chacc
envoyés d'Angleterre. (Bibl. liichel. Cab. génial.)
1408. — l .'ne saiutiire d'or, de la façon d'Angleterre eu
la quelle a 20 doux, tous environnés de perles, dont es
tu a en chacun un saphir que tiennent 2 teste- d'esgles,
el environ le saphir sont 10 autres perles et es lu autres
roudeaulx a en chacun une perle. [Invent, des dm ,t
duch. d'Orléans.)
GLOSSAIRE
1411. - î gobelès d'argent vermeulz dorez en façon
d'Angleterre à couvescle haché, à un fretelel eamaillé de
rei i el mie petite serpent dessus, el l'autre tout nlain assis
sur 3 lyons, à un petit fretelel sur le couvescle éinaillé
d'azur pes. eus. 6 m. 3 o.
Item. 2 autre- gobelet i ouvei s, l'un en la. l'Angle-
terre, d'argent vermeil don. goderonné a nue Heur de liz
ou fretelet, assis sur 1 bestelettes à teste domine el
l'autre gobelel véré bachié par bande-, à un fretelet
d'une [errasse et une petite aigletle dorée dessut — pes.
eus. ït m. 2 o. (Invent, du duc d'Orléans, r il v».)
1453. — Une salière d'or garnie de pierreries, à per-
sonnage d'une damoiselle, à la façon d'Angleterre. L'or
prisié -inii esc. la pierreric vendue 340 esc. (Vente des
biens de Jacques Cœur, r 15.)
1 56 I . — 2 pelits potz d'argent doré aux arme- de ma-
il.oie- la duchesse, façon d'Angleterre.
2 bassins d'argent cyselés el dorez d'un costé, façon
d'Angleterre. (Invent, du chût, de l'un, l - 69 v et 71 v°.)
ANGON. — Parmi les résultats les plus positifs
qu'aient acquis à l'histoire îles lumps mérovingiens
los fouilles pratiquées dans les sépultures, il faut
placer la connaissance de l'angon. Cette arme dont
Agathias au \i" siècle décrit minutieusement la
l'urine ei l'emploi compte aujourd'hui plusieurs va-
riétés qui imites, néanmoins, se rapportent au lype
défini par L'historien ^vre.
A, Musée de Wiesbaden. — B, deitayence. — I', fom-
beau de Sehen, ibid — C, tombeau d'Envermeu. —
HT Arcy (Aine). Coll. Frcd. Horeau, (à M mi//, pour
mètre, i t., Cl, Détails du même (à 85 cent, pour mètre.)
L'angon est un javelot de fer de 80 centimètres à
i ".'o de longueur, il se termine par un dard quadran-
3
ANliUN
gnlaire, armé à sa base de deux, el exceptionnellement
de quatre crochets à pointes réverses servant à le
fixer dans la partie atteinte. Sa longue et mince tige
en s'élargissant donne naissance à une douille pres-
que toujours ouverte dans sa longueur dans la-
quelle s'introduit une courte hampe formant poi-
gnée à son extrémité et affermie par un ou plusieurs
colliers. Cette douille est quelquefois formée par des
bandes de fer isolées aboutissant à la tige et que ces
mêmes colliers onl pour efifet de resserrer contre le
bois de la hampe.
De toutes les armes mérovingiennes celle-ci e>i la
plus rare, les collections publiques ou privées n'en
pn>sè(leni pas plus de quarante. Elle s'est presque
toujours rencontrée dans les sépultures les plus ri-
ches du territoire austrasien, et la Neustrie n'en
compte qu'un très petit nombre; on peut donc rai-
sonnablemenl supposer qu'elle étail réservée à des
chefs ou à des personnages de distinction.
Voici le texte d'Agathias éclairci par les travaux
de M. Lindenschmitt el les récentes découvertes à
Arcy de M. Frédéric Moreau à qui nous emprun-
tons le spécimen assurément le mieux conservé qui
existe.
560. — Les angons sont des espèces de javelots entre
longs et courts. C'est une arme de jet et au besoin une
arme d'hast, disposée pour combattre soit pied à pied,
soit à distance. Sa tige de 1er forme presque toute sa
longueur, et dans les lames de recouvrement s'engage le
bois court dont l'extrémité seule est visible et sert de.
poignée.
Le dard qui termine l'angon est accosté de deux crocs
saillants légèrement recourbés en dehors comme la pointe
des hameçons. Au moment de l'action le soldat Franc lance
son javelot, et s'il atteint le corps de son ennemi, sa
pointe engagée dans les chairs et retenue par les crochets
latéraux devient d'une extraction si difficile et si cruelle,
que l'efTel ou les suites de la blessure sont toujours mor-
1 ils. Ni e'est le bouclier ipii est alleinl par l'angon, il y
pénètre et maintenu par la contrepointe des erocs il l'em-
barasse, l'entraîne ci le couche malgré les efforts de
l'ennemi pour se dégager ou pour rompre de son épée la
tige de fer qu'il ne peut entamer, ou la hampe de bois
qu'il ne peut atteindre. Le Franc s'élance aussitôt et ap-
puyant du pied avec force sur le bout du javelot qui traîne
a terre oblige sans remission sou ennemi à pencher son
bouclier el à se découvrir. C'est alors que le frappant de
sa hache à la tête ou lui traversant la gorge d'un second
javelot, il le met à mort. (Agalhias, liv. 2, p. Kl, édit.
l'aris, 1660 I
ANGUILLE. — Navire long, étroit, effilé el rapide,
probablemenl à rames comme le baleinier el donl la
quille surail environ 40 pieds, (in le trouve au
xiV siècle dans le porl de l'Ecluse parmi les bâti-
ments qu'énumère la Chronique de Périncl du Pin, el
an w i' dans les eaux de la Gironde.
1510. Une anguille de 40 pieds de long. [Arch. de
Gironde, Notaire Bontemps, 51, I.)
1515. Une enguille do i" pied â environ de quille,
ivei un bon lilbac. Ibid., 345, l |
1515-1522. Anguilles qui e»l une manière de vais-
■caulx sniiiiiilz qui vonl de- Blayo jusques à 11 deaulx et
noires lieux par la Cil le lAnl. de Conduis, /.ex faite
de la marine, i
ANILLE. Celle ligure qui appartient encore au
iii. compose de deux courbes adossées el
éparées par deux hune horizontales. En matière
de lormerie elle se range parmi les c plicalions
• an nombre dos emb ihures de mors donl on usa
in qu'au cvn iéele pour torturer les chevaux qu'as
oupli -ni difficilement la m. un du cavalior.
L'emploi de l'anille, dont voici un exemple, se
retrouve encore au milieu du xvi^ siècle.
1570. —Mors à anilles, d'après Laurent Ruzé.
1397. — A Jehan de Lamarche, varlet d'escurîe de Mgr.
d'Orléans, une selle et un f'raing à anille — A 1. 10 s. t.
(Cpte du duc de Bemj, f° 16 v°.)
ANIME. — Cuirasse composée de plastron et dos-
sièro à lames horizontales, comme l'armure défen-
sive appelée éerevisse. L'anime, qui n'est qu'une
variété du halecret, se confond dans l'origine, c'est-
à-dire à l'époque de Louis XII, avec la brigandine
dont elle a presque la souplesse, mais dont les lames
plus longues restent toujours apparentes. Celle cui-
rasse sans brassais, ni faudière des bandes gascon-
nes el picardes de l'époque de Henri II, finit par être
portée sous Henri IV par les piquiers elles gen-
darmes.
1548. — Yci commença à se montrer l'avant garde de
l'infanterie de messieurs les enfans de la ville, la quelle
estoit de 60 tant corcelets que animes avec nierions, espées
et dagues, le tout mignonnement dorée. (Entrée d'Henri II
ii Lyon, Cérémon. fr., 1. 1, p. 830.)
— Gouvcrtz de corceletz ou anymes jusques à l'étendue
des bras et des cuisses.
— Les manches de la jubhe entez soubz la joingture des
bras, de toille d'argent (issues en forme d'anyine d'une
claire et luysante maille brodées de fin or. (Entrée (le
Henri II à Rouen, (<"> 13 el. 38.)
1549. — marchèrent les imprimeurs tous babillez de
noir, ayans plumes blanches et équippez en gens de
guerre... porians animes , corselets, morions dorez et
enrichis, et les autres maillez. (Crrêm. ite Fronce, 361.)
V. 1550 — Faut aussi à une galère 25 corseletz ou
plutôt animes avecques leurs inorrions qui peuvent valoir,
si ce sont animes 8 esc. sols la pièce, qui sont pour
lesd. animes 150 I. t. (Stoliiinonie, nia., f° III Y», cit. lai,
iloss. naut.)
1559. — Et marcha le premier droit vers l'ennemi
armé d'une anime d'acier faite à escailles, reluisante au
soleil, i Amyot, Vies, Lucull.)
1559. — Le cheval marin est une bestc du Nil... de
la peau l'on fait des escus, anismes et rondelles, aussi
n'y lia il armes ni poinctures quelles qu'elles soyenl qui
la puisse transpercer si premièrement elle s'est baignée
(Malhée, Notes s. Diosconde. 1,2, en. 21.)
1606. — Espèce d'armure ayant les lames de travers
longues et larges qui font obéir les harnois au mouvement
el plicment du corps. (Nicot.)
ANIOGUINNE. Formai] qui, dans la langue
héraldique, n'est qu'une simple boucle avec ardillon.
1396. N 935. Le sire de Crani.iilles : d'argent à une
croiz de gueules a 5 anrgunnes d'or sur la croix.
N' 0û8. M. Suri' u de Craiii.iillos : scinblableioeiil ;i
5 anioguinnes d'or sur lu croiz, à un lambel d'azur. (Armo-
riai, nlii . Doue! d'Arcq.)
ANJOU (TISSUS DE i.' 1698. - Il y a à Angers de
Ire belles étaminea de laine sur soie rayées d'or, des
ci Iota lin-, iics i,i/, et autres serges, des droguets au
ANNE Al
35
Lmle et des toiles* Château-Gontier, qui s.- transportent a
Saint-Mâlo pour les pays étrangers, et à (ttolet des toiles
le Poitou, Larochelfe el Bordeaux. (Miroméml, Mem.
s. V Anjou. Marchegay, Arch. <T Anjou, t. I, p. 15.)
drap de soie à des-
sus riche.
1 1 • » I « r-
donl il suffira de citer quelques exemples.
IIIJDU
ANNAKH. — Etoff ientale,
- i 1 1 ^ d'or, brocarl de l'espèce la
I356 _ Khidhr (l'émir d'Aya-Solouk, ancien Ephèse)
ne m'envoya qu'un.- pièce d'étoffe 'le soie dorée que l'on
appelle annakh.
— La princesse (de Fenicah) était couverte d'un manteau
de l'étoffe appelée annakh el aussi annacidj, le quel était
i lé de pierres précieuses.
[Vog. o"/6n Batoutah, t. II, p. 309 et 122.)
ANNEAU. — Son usage remonte à la plus haute
antiquité. On le trouve chez les Hébreux, chez les
Egyptiens, en Grèce el en Italie dès l'origine de la
monarchie romaine. Plus tard 1rs premiers chrétiens
- en servirent, el dès le IVe siècle il devinl un signe
de la consécrati les évêques. C'esl pour eux le
sceau delà foi el de la protection divine. Au t\" siècle,
si ce n'esl plus tôt, il se porte à divers doigts comme
le prouvent quelques anciens monuments, el défini-
tivement à l'annulaire de la main [droite ipii bénit.
vi s. _ Anneau (for niellé. Coll. de Vaut.
L'anneau épiscopal osi d'or avec chaton en pierre
et le plus souvent sans figure, en conformité d'une
prescription d'Innocent III. Au \i siècle il devient un
attribut des abbés réguliers. Plus tard celui des
cardinaux se distingue par l'apposition des armes
du pape qui leur a conféré celte dignité.
Une des rubriques du Liber pontificalis Exonien-
sis donne la seule explication plausible de ces énor-
mes anneaux dont le diamètre excède celui du doigl
le plus fort, en voici la formule : » Nunc sedendo chi-
rolhecas manibus importât, et annulum ponti/ica-
li'in magnum, unacum uno parvo strictiori annula
ail tenendum fortin*, superimponat. »
L'anneau papal dit du pécheur, marqué depuis le
\ive siècle de l'image de saint Pierre dans une
barque el jetant ses lilois, s'emploie à sceller les
brefs apostoliques, el comme tous les sceaux per-
sonnels il esl détruit à La mort de chaque pontife.
Mes le vi" siècle les évéques scellaient de leur
anneau comme on l'avait fait dans l'antiquité, sui-
vant le témoignage de Macrobe qui dit : » Veteres
non ornatus se<l signandi causa annulum secum
i ircumferebant. »
Ce signe, devenu à l'époque féodale ondes gages
de l'investiture, avait dans la cérémonie des fian-
çailles ou du mariage un 'igine beaucoup plus an-
cienne. L'anneau de fer dont [unie Pline était déjà
transformé en anneau d'or dans les rites chrétiens
du second siècle, et depuis ses formes variables ont
admis tout ce que le goût des orfèvres pouvait ima-
giner pour les embellir. Néanmoins, parmi les bijoux
consacrés de tout temps à la parure des femmes les
alliances oui conservé une simplicité relative. Sur
les bagues de toutes sortes el de tous usages aux-
quels s'ajoute celui des talismans fondé sur la vertu
des pierres précieuses, on rencontre des iiiscrip-
V. 1470. — Anneau cardinalice en i livre doré, aux armes
de Paul II app. à M. Ch. Stein.
Celle de Childéric trouvée dans son tombeau por-
tait son nom el son image. Sur celle de Louis le
Pieux on lisait « Domine protège Hludoicum impera-
lorem. Sur celle de Saint-Louis: hors cet anelpou-
vions trouver amour ; el pour résumer en une
et se aa joratit « \opt « reuenbra
\\ s. — Anneau d'or avec diamants et rubis.
Prov. du cUàt. d'Ellliam, Angleterre.
seule les innombrables devises qu'a dictées l'amour,
je citerai l'anneau nuptial se dédoublant en deux
chaînons, trouvé- en 1839 à Ainsances près de Poi-
tiers. L'intérieur du cercle porte en caractères du
w siècle » mo cuer est résouis aussi doit-il aimair
Dieux, » et l'extérieur » à mo gréjene puis mieux
aieu choisi » (ailleurs choisir).
6io. — Anulus a sponso sponsœ datur, fit hoc nimirum
vel propter mutuee lidi i Bignum, vol propter id magù ut
eodeni pignore eorum corda jungantur. Unde el quarto
digito anulus idem inseritur, quod pereum vena quœdam,
ut fertur, sanguinis ad cor usque perveniat. (Isid. Hispal.,
[)e off. eccles. lib. -, C HT, éd. l'an*. I.'.SO.)
I29S. —Annulum aureum cum saphyro magno et
karolain circustu 7 lapiduui et 6 perlarum el octavus lapis
cum capsa argentea abrupta ab annulo. (Invent, de S. Paul
de Londres, p. 313.)
V. 1300. Quant ele e~t richement
El de hele robe vestue.
Qu'ele a aumosnière et coroie,
36
\Y\KAI
Chapiaus d'orlïoi et laz de soie,
Fermaus d'argent et bons et biaus.
Et les verges et les aniaus
.111. ou mi. en chascune main.
\Le hlasmr îles femmes, éd. Jubinal, Jongleurs et troue.
p. 79.)
1378. — Lego domina Abbati de Watham union annu-
lum aureum grossum cum una saphiro inOxa, et noini-
nibus trium rcguni sculptis in eodem annulo.
(Testam. J. Faite. — Archœol. Jouni . t. XV, p. 270.)
1380- — ■ N° 1053. 3 anneaulx pontificaulx c'est assa-
voir, ung où il y a ung camahieu au mylieu, 12 perles, 2 sa-
phir*,et v fault 2 esmeraudes; et ou second a un camahien
à une teste ou mylieu, et est ouvré à jour, garny de menue
pierrerie,et te tiers est d'un gros saphir trouble environné
de petites turcoises ci de petits grenaz.
(lue. île Charles V.)
1391. — Fait et forgié un annel d'or pour le roy au
quel il (J. Compère orfèvre) a mis et assis de la croiz de
Rodes à lui liaillice par led. Sgr. et prinsc en ses petilz
tablcaulx ou sont les saintes reliques qu'il porte à s.i p<>i-
Irine, ou quel annel a lettres par dedens esmaillées qui
dient « en test annel n île la erm i de. limles » pes. 5 est.
d'or. (3' Cpte roy. île Ch. Toupart, t° 85.)
v. i:
!(J0. — Anneau anglais;— autre u lions de l'ép.
île Charles IV. Coll. !.. Carrand.
1440. — Pro i saphiro ligato in auro dato rêver.
doni. Cardinali Tarentirio. 34 flor.
Pro quodam annulo cum lapide saphiri de mandato S.
H. N. Papss, empto encenio unius ex dominis Cardinali-
bus, 18 il. n .
| \rih. Va tic. E. Muntz. — Les arts a la mur îles
papes, t. I, 31 et 62,)
1447. 2 anelli pontificali che l'uno non si peso...
e In di rainée piètre l'aise. (Cit. ibiil., p. 16;).)
1447. — Ducati 5 di oro per la faillira di - anelle
. . . per N. s. (papaj chol arme ,li s. l'iclro e. cb" la navi-
ceUa. (Areh. Vatic.T.S.P 42 v. cit. îWd.,p. 168.)
I4S5. — Duc. ai il. c. 25 per uno z.ilirio... cl quale
la Santila di N. s. dond, leghato in oro al Cardinale
Aghostensis nuovamente venuto in Chorte. !Id., > '■■'•'• * .
!M , p. 172.)
1455. \ Jehan Lessayeur, orfèvre de M. d. s. (le
dur d'Orléans) pour nu anneau d'or esmaillé à lermes, au
quel • i escripl une chançon... | r la façon 13 s. —
9 il. il ' CptecCA. Damyens. [rch. A. réy., 271.)
1457. — Anulus pontiflcalis, i edio cujus est zaf-
ûrus valde pulcher, sunl Irubini el 4 perle magne min mie,
l I. une, 3 1/3 ipso annulus pontifncalis est valoris 160
die .
Inul agnus amen, | onlifflce quando célébrai
•Ji viiia, pro manu sinistra ad ponendum super cirolhecas,
cum zafflro pulcherrimo in tabula pond, une I 1/2 —
• I aloi i 90 dm-, aur.
\'ei m u un- sculpti i: . li Cardinali - pro
illo i I caloi i :: dui . aui i
(Inveni du Palait de S. Marc à Rome, p, 187 ù 189.)
1458. Pro annulo pi a atoi i | Ii rli Jl den. el
H gr. i \nii I atie i/ i 24. .Muni/ p. 331.)
1520. l nj agne l'or à pierre de licorne, ung
autre agneau d'or toul rond i i c de agneau c pou loii .
' 1" h dt Douai, reg, au i testam i 175.)
kNNEAl d'appel. — 1487. — En la foi recqui
fo»l (l le li i atl lu Binai) i [i ci
v"''- De cloclu i l n'ont, niait font un son avecqui
,h' lai i ii i ii convoi atlon des
nh ' le llueu, — Le grand
Voy. de Hiéru ait m i 74.)
ANNEAU DE FAUCONNERIE. — Voy. VERVELLE.
ANNEAU D'OREILLES. 1452. — Dons de Mgr. le dau-
phin, l'our 2 aneaux d'or, lesrpielz lurent penduz et atta-
cbiez aux oreilles de Mitton, le fol Mgr. le dauphin,
9 1. (Cptesroy., Laborde, Glossaire.)
1530. — N' "-"(i. 2 bagues d'or à pypes pour mectre
aux oreilles, garnie chacune d'une pierre vercie, large et
quarrée a tout des pendans de pierre et d'or, (/n», de
Charles-Quint. )
ANNEAU EN VERRE. — Voy. VEuIIOTEaiE ALLEMANDE.
ANNELET. — Diminutif d'anneau.
1471. —4 anneletz de verre dont les deux sont pers el
les autres blancs. Une. du roi René à Angers, f" 22.)
ANNELETS de fauconnerie. — Petits anneaux appe-
lés aussi Venelles (voy. ce mot) fixés à L'extrémité
des gets de l'oiseau et reliés à la longe au moyen
du touret. Ces annelets, qui dans l'origine n'étaient,
au temps de Frédéric II, (1240) que de simples mail-
lons île haubert, netardèrenl pus à se couvrir d'orne-
ments et à porter soit les armoiries de leur posses-
seur, soil son nom. Cet usage, qui accuse les soins
d'une propriété jalouse, s'est maintenu jusqu'au
xviii0 siècle, c'est-à-dire jusqu'à la dernière période
de la fauconnerie.
1240. — On doit avoir 2 anniaux ou deux maailles de
haubert et cist anniau cil sont de fer ou d'arain, nous
ni mettons force. Cil chavons (bons) des e,ès qui n'est pas
perciez et doit pendre aval jusques vers les pies soit mis
parmi l'ennel, et ce qui entrera par l'ennel de celle cou-
roie sera reploié et sera cousu avec le remanant. (La faa-
connerie île Frédéric II, trad. de 1306, ms. Bibl. Itlihel . ,
12400, l" 106.)
UlOii. — Figure jointe au texte.
1478.— Pour 0 douzaines d'aneletz do leton dorez de
lin m pour mectre es longes de ses oyseaulx — 60 s. t.
il" Cpte roy., de /'. Symart, /'" 27 v°.)
ANNELET de robe. — Porte, la bouclette opposée à
l'agrafe. Voj . \m;inkt.
1455. — A Martin Hersant, orfèvre... l'ail de ô gros
2 den. d'argent, rai anneletz, et les avoir dorez, pour as-
Beoir sur sotte simple faite de 3 aulnes cl un lin-- de
damas noir ] mad. dame (Madeleine du France âgée
de. s ans). (I" Cpte roy. dej. Bochetel, f» 78.)
\WEI.ETS VOLANTS ou BRANLANTS — ilonl les tOXtCS
cités indiquent clairement la disposition ci l'usage,
soûl des anneaux el plus souvent îles rosettes de
métal à deux pièces montées sur charnière bat-
tant l'une contre l'autre lorsque le cheval est en
marche. L'usage d'en couvrir les liai nais a duré en-
viron trois siècles, mais L'époque île sou plus grand
développement se place entro 1350 ol I 150.
Ces annelets, très multipliés sur la courroie 'lu
jioitrail et sur les pièces llxcs ou flottantes de l'avu-
loirc, lai a î e n 1 l'office île cliquettes et avaient sur les
grelots l'avantage île fournir à la noblesse une occa
sion de faire montre <le ses armoiries, du admettait
WIH.U MLLE
:::
ces accessoires bruyants pour égayer
dépens des oreilles du ca^ alier.
cheval aux
Mil
ei \|v s. — t; annelets volants. Cuivre doré
ci émaillé. Coll. de l'iiul.
Voici plusieurs exemples de ces objets qui se sont
en assez grand nombre conservés jusqu'à nous,
quelques-uns se composent d'une seule plaque mou-
vante don) L'attache supérieure est toujours rivée
sur cuir. Voy. paillette.
V. I22S. — Ari. 13. Lorimarii quam plurimum dili-
guntur a nobilibus militibus Francie propter calcaria ar-
gentata et aurala, et propter pectoralia resonancia. [Dict.
de I . de Gar lande.)
1385. — Pour une selle de courcier pour le roy à che-
vaucher sur 1rs rans quant il otjousté, garnie île harnoiz,
c'est assavoir cuilliere, poitrail, chevesse, resnes et estri-
vières de [soie vermeille; le mors, les quarrefours et les
estriers île fin cuivre taillé de tesles de lion, tout le har-
nois semé de gros boulions de lin cuivre doré et ai
.•i d'annelès doubles, volans. 100 IV. {Cptes île l'écurie du
roi, f 58 ( .
vré t cousues d'or, - I
cuir de Hongrie verdeï, el le harnois desd. s.-llrs de cuir
de Hongrie couvert d dooen noir et découppé par
branches clouées <io doux dorez el d'ennelez volans blans
,■1 dorei — les quelles selles furent délivrées au rov —
56 I. t. (M., i 85 r
— Pour lil harnais i selles, lanl de r-iei comme de
r in faiz el garnii de cuir de Hongrie, couvert di
douen vermeil cloez de boulions dorez el ilécoppez à hran-
chetesel : de pucettes el emés d'ennelez doubles volans.
— 50 1. t. [H . i 56 v*.)
1386. — l' 4 selles de roncin bordées de larges
hors de laton, les couvertures de cordoueo vermeil ou-
1420. 7 selles et 7 harnoiz pour les chevaulx du
corps de Mds. (le régent)... les 7 harnois fais de cuir de
i, noir clouez de annelez rons el fusilles de laitton
branlanspar dedens. (Cptes de Vie. du Dauphin, P 87 V.)
ANTIMOINE. -Si les textes anciens relatifs à la
métallurgie sont souvent en désaccord avec la
science moderne, ils conservent du moins leur in-
térêt au poiut de vue d'une histoire qui n'est point
faite, el rectifieront bien 'les erreurs communément
admises, parmi lesquelles ilfaul noter, pourj reve-
nir ailleurs, celle îles miroirs d'acier.
1560. La minière de l'antimoine se trouve aux
montaignes, tout ainsi que celle des autres métaux...
et s'en trouve en divers lieux d'Italie si que d'Alemaigne.
On rapporte parmi drapeaux à Venise pour le service de
ceux qui l'ont les cloches à cause que meslée avec le métal
elle rend le son plus haultaiu.
Ceux qui l'ont les vases d'estain, la mettent em
et de semblable font ceux qui s'amusent à faire les mi-
rouers tant d'acier que de voirre. (Biringuccio, Puroth.
I. 2, fo [:,\ Edit. de 1572.)
1575 antimoine est un métal impartait, commence-
ment de plomb et d'argent. (Palissy, exnlic. des mots. edit.
A. Cap., 1844.)
1597. _ Les empiriques abusent plus souvent de leur
uitimoine préparé en consistence de verre que d'en user
.clou leur intention à la guarison des maladies, routes
fois son usage est grand pour faciliter la fonte des
aux quels il rend le son plus clair et plus pénétrant. Les
potiers m usent aussi pour rendre leurs vaisseaux de terre
jaunes et reluisants. (.!. Bodin, théâtre de la \at. 1. -J,
sect. 10.)
ANTIQUAILLE. — Pendant toute la durée du
wf siècle ce mot, pris comme synonyme d'antique,
s'appliquait d'une manière générale aux débris ou
aux imitations de l'art grec ou romain, el parti-
culièrement à .les médaillons peints ou sculptés, à
des figures de grotesques, et aux divers motifs
qu'avaient coutume d'emprunter à l'antiquité les
artistes de la renaissance française.
Dans les comptes du château de Gaillon le nom de
ferrailles est de même donné à îles ouvrages neufs
de ferronnerie.
1507 M m. ho rail à Mole-Ilot Loir tailleur de pierre
de tulles., de la pierre de Vernon qui lui sera In
entour 9 antiquailles envoiîés parprégenl (présent)
38
ANTIQUAILLE
qui serniit assises sur la tarrasse haulte. (Cptes du citât.
deGaillon, p. 274.)
1550. Maison de pris bien paincte à l'antiquaille.
Cabinet paré de médailles
Et curieuses antiquailles.
(Gilles Corrozet. Blason de la maison.)
1553. — Le roy François (1er)* restaurateur des lettres
et père de toute vertu en feit jetter (des sphinx) deux en
fonte assez obscurs, retirez de ceux de Rome, les quels on
peut encore à présent voir à Fontainebleau avec les anti-
quailles du roy. (Belon, Observ., 1. 2, en. 46.)
1556. — 11 s y trouve (à Damas) plusieurs monuments
et reliques sentant son antiquaille et euti e autres chose le
lieu où Notre Seigneur dit à saint Paul : Saul, Saul, pour-
quoi me persécutes-tu? (L. de Bartheme, Afrique de Tem-
poral, t- IV, p. 9.)
V. 1560. — L'antiquaille dicte ainsi pour ce que l'on Plia
extraict des antiques painctures corne des testes d'enfantz
qui ont des aesles et plusieurs telles choses. (Fr. lioni-
vard, Amarligenée, p. 148.)
1573. — Je veux que toutes mes médailles de cuivre,
marbre et aussy les monnoyes d'antiquaille d'or et d'argent
et autre matière soient gardées en ma maison par indivis.
(Testant, du Chancelier de Lhôpital, Brantôme, Gds Cap.
1. 2, eh. 75).
1609. — Et plus avant, vous trouverez le palais des
seigneurs Farnezes qui est fait avec une architecture ad-
mirable et est plein de très belles antiquailles. (Voy. de
Villamont. 1. 1, p. lia v.)
ANTIQUE. — Dans le même sens qu'antiquaille,
el conformément à l'acception moderne.
1506. — A Nicolas Castille, menuyssier, tailleur d'an-
tique pour le pavillon du jardin. 20 i.
Au même pour tailler d'antique, etc. (Cptes du chût.
de Cm lion, p. -2.14 et 249.)
1523. — i chandelliers d'argent dorez, les pieds ouvrés
à feulaige pesans ens. S m. 7 o.
(En note.) Ces 2 chandelliers ont par ordonnance de
Madame estez fondus et renouveliez de façon et faiz
beaux et grans, goderonnez el aurés à l'anticque, par le
millieu et le pied a feuillaige — pes. eus il m, I o, 5 est.
(In, . île Marguerite d'Autriche, i" 3.)
1538. A maistre Rombault, tailleur d'anticque, en prêt
sur certai euvre de blanche pierre pour la halle de
Douay. 60 I. (Arch.de Douai. Cptes de lu ville, r 141 )
1539. — A maistre Rombault Remelaire (Al. : Raune-
Ieng) tailleur de antique sur certain marché... ries repré-
sentations d'aucuns prinches de par decha, pour les poser
a la devi e de la halle. 12 I. (Ihid. C 133 v°.)
Pour l'image et représentation de feu de très noble
honoré Maximilien, posée au devant de la balle. I.". I.
(lbid., l I.",;; i
1551. — En la chambre du roy — "2 challys de boys
de noyer, taillés d'autirquo... En la vieille chambre Mgr.
ung châlit de noyer taillé i l'anticque. (Inv. d'Ant. de Bout -
bon |
1626. Une chasuble de drap d'or a l'anticque avec
iv. mi .mi des Orgemonts (*j~ 1409) qui sert à MM. qui as-
ii ni Mi. de Paris lejeudy absolut à l'autel et le jour du
S. Sacremenl a porter Notre Seigneur. (Inv. de Notre-
Dame de Paris, i 18.)
ANTIVENT. — L'abat-jour ou mieux le contrevenl
d'un bougeoir couver! en manière d'escouce, pour
cabinet de travail, (les platines, appelées aussi pa-
lettes, se Faisaient souvent en ivoire, lu exemple
il une autre série esi donné il Absconcc. Elles
ervaient pour la lecture ou l'étude, el l'antivent en
or poinçonné cité ici pouvait en outre v Faire l'office
de réflecteur.
V 1420. Une platine o estude, d'yvoire, couverte la
pi il li long du manche d oi et rontivenl de lad .
platine d'oi i - lé i l'envii on de i turei d 6 pé
rance, mi een on e lui (/ni du dm d'Orléans, f II.)
ANVERS (Façon d*. Voy. aux tables géogra-
phiques les détails donnés sur les produits de cette
Ville.
1599. — Un grand bassin d'argent doré gravé et cizellé
façon d'Anvers, 'pes. 1S m. 163 esc. (Inv, de Cthrielle
d'Estrées, f" 30 v°.)
V. 1500. — Boucle et mordant en argent doré.
Orfèvrerie d'Anvers app. à M. Boy.
APOTHICAIRE, —.le constate ici l'ancienneté des
précautions prises pour la délivrance dos matières
toxiques, vt les connaissances exigées en latin.
1609. — Art. 3. Auparavant que lesd. compositions or-
données pour chef-d'œuvre soient présentées aud. préten-
dant, il sera examiné par les médecins, au cas qu'il ne
l'ayt desjà esté en le faisant recevoir serviteur on appren-
ti!' d'apothicaire, pour scavoir s'il scait du latin autant qu'il
est nécessaire pour bien lire el entendre leurs ordonnances.
Et où il serait trouvé n'avoir suffisante cognoissance de
la langue, voulons que dès lors il soit renvoyé sans l'ad-
mettre ny recevoir aud. chef-d'œuvre. (Règlem. des Apoth.
de Sedan . )
1621. — Art 13. Que aulcunS maistre ne baillera su-
blimé, arsenic et argent vif à personne, si ce n'est aux
maistres chyrurgiens, orpheuvres et mareschaux que pre-
mièrement ne leur ayent faict jurer sur les saints évan-
giles de Nostre-Seigueiir qu'ils n'eu vendent point faire
mal et ceulx qui les prendront seront tenus escripre ou faire
escripre sur le pappier journalier et leurs mains.
Art. 15. Ëscnpront sur les pois des compositions, les
jours moyset ans qu'elles seront fairtes. (Stat. des Apoth.
île S. Jiiaien . )
APPEAU. — Ton l'horlogerie dont la définition
emprunte son intérêt aux citations relatives à l'his-
toire de cet art.
L'appeau esi un timbre sans battant ci frappé par
un marteau à la différence des cloches. Son emploi
dans les carillons du nord île la France el de la
Belgique remonte au xiv siècle.
1380. — A maistre Jehan le cloechieteur pour gieter
une cloke et i appeaux pour M. s. pour mettre en sa
maison à Saint Martin à la pnslcrne. — 84 1. il" l'.jde
de II . lippin. Laborde, Les ducs de Honni., t. I, p. L.)
I 549. — A maistre Nicolas llrlcciiurt. fondeur de (loches
domeuranl eu lad. ville de Douay pour... avoir fait et
i lu 9 appeaulx rie métal pour servira l'orloge du bef-
froi d'icelle ville, pesans les s appeaulx au nombre de
"jsti i , ri pour ung petit appeau qu'il n refondu pesant
68 1. — la somme de Toi I. (Arch, de Douai. Cptes de l<i
ville, 1° 214.)
IS6S. — Jehan lludehcrl, fondeur de cloches à Lille,
a promis de livrer à la ville... ung accord de 19 cloches
pour servir au\ appeaulx rie la r VOllQ lioreloge de lad.
Mlle, rie telle grandeur que les cloches des appeaulx rie
|'|| loge rie la ville et cil.' île Toiirnay, .lesquelles |Q
cloches la septième ci la quatorzième seront faites rie
demis tons ci les autres en nombre de 17 plains tons, toutes
accordées ensemble selon la musique. (Marché pour le
Carillon du beffroi. - Houdoy, I." halle ichev. de LUI»,
p loi I
157*. — \ Claude rie l'ouchaiiK, pour moi -.;■ I l.ui'i- rie
vjrwi.wn.K
39
avoir, vacqué au gouvernement du registre de l'orloge el
renouvelle les chansons des appeaulx, pour chacun mois.
■ Iln.l., Cples delà Ville, p. 67.)
1771. _ c'est une manière de petite cloche qui serl
à s. Miner les i|uarts et les demi-heures, appeau en
u'e>t usité que parmi les gens de métier, les autres se
servent ordinairement du mol limfrre. (Diet. de Trévoux.)
appeau de chasse. — L'appeau des oiseleurs a
• oup varié de forme, mais si l'on excepte le pi-
peau en usage au \i\ siècle, la plus ancienne dif-
fère peu 'lu type actuel. J'ajouterai seulement à l'ex-
plication fournie par Puretière, que la boite dont il
parle était presque toujours un petit sac en peau
servant de réservoir d'air.
L'un des appeaux ci-joints date Jes dernières
années du \nr siècle et porte l'inscription Ramit us
(servant à la ramée, c'est-à-dire à la pipée).
1380. Couroucié es de tes oiseaux
Qu'oir ne pues chanter en caige
Mais bien pues faire les appeaulx
Pour chanter en ton geolaige.
(Chanson s. Hugues Aubriot pendant sa disgrâce. —
Cit. Citron, de S. Denis, t. VI, p. 478, édit. P. Paris.)
V. 1500. — Ceux qui prennent les grives usent d'une
autre tromperie, ils engluent certaines menues verges et
les accommodent sur un arbre sous le quel ils font une
petite loge (ramée), couverte de branches et se tiennent
là dedans avec un petit sifflet d'oiseleur avec le quel ils
contrefont les grives (Fioravanli, Miroir, untv.,1. I, p. 183,
tiail. de 1584.)
1690. — Appeau est un sifflet d'oiseleur avec lequel
il attrape les oiseaux eu contrefaisant le son de leur
voix. Il se fait des appeaux pour toute sorte d'animaux,
les appeaux dont on use pour appeler les oiseaux, les
cerfs, les renards, etc., ne sont autre chose que des anches
semblables à celles de l'orgue, qui < > 1 1 1 différents effets
suivant les petites boestes qui les enferment (Furetière.)
APPOLITAINE. —Parmi les modes françaises em-
pruntées à l'Italie à l'époque de Charles IX figurent
les ehausses napolitaines. La partie du vêtement
dont il s'agit ici est une sorte de jarretière un peu
bouffante placée au genou entre les chausses et la
botte.
1571 . — Quartier el demj de taffetas blanc gros grain
pour faire appolitaines à deux chausses à Inities — au pris
de 110 s. l'aulne. iDép. île l'entrée a Pans de Charles IX.
— Bibl. Rich., mè. 11691, I» 58 V.)
APPRENTISSAGE. — Le régime et les conditions
de l'apprentissage ont peu varié, néanmoins le contrai
suivant présente ce double intérêt d'en faire con-
naître la forme précise et de constater L'établisse-
ment d'un orfèvre français à Sienne au c mence-
meut du \v siècle.
1414. — l'ateat omnibus evidenter, quod prudens et
in arteaurificorum probus vir magister Bartalomeus Pieri
de Sancta Maria de Podio, provincie Franchorutn, ad pre-
sens commorans et exercens artem et ministerium auri-
Qcorum in civitate Senarum, sua dicti magistri Bartalomei,
libéra et spontanea voluntale et ex eerta scientia... fuit
confessus et recognovit Jacoho filin magistri Joannis Jacobi
pictoris de Senis presenli et locanli se dictum Jacobuin
et opéras suas et personam ejus cura dicto Bartalomeo
ad exercendum artem aurificorum, tam in civitate Sena-
rum quam extra pro tempore et ad tempus duorum anno-
iiiui proxime.venlurorum el hodie initialorum, eidem ma-
gislro Bartalomeo presenti el conducenti se dictum
bum et opéras suas pro lempore prelibalo ad exercendam
artem el min um cum pactil infra scrip-
tis.
Quo tempore durante idem magister Bartalomeus pro-
misil dicto Jacobo presenti et stipulanti ipsum Jacobum
in dicto et arte bene et diligenter erudire et personam
ejus et totani industriam ejus erga erudilione jusdem
Jacobi liberatiter exihibere gratis ;diclumqu ■ Jacobum tan-
quamfilium in cunctis emergentibuserudire et tractare —
tanquam facinnl i I
i eorum discipulos, el incasuquo contingat ipsum
magistrum Barlhalomeum predicl c ejus arte et m nis
exercendo dictum Jacobum ejus disciputum ducere exlra
civitatem prefalam, eidem Jacobo de expensis, viclui suo
mis diligenter de suis propriis bonis et facultalibus
providere, prout et sicul condecens eril et tempus exi-
gerit. Et omnia et singula grata necessariaque ad artem
predictam eidem Jacol xhibere el eumdem Jacobum
dicto durante tempore ah arte el minislerio non repellere,
sed eum tractare in cunctis exigentiis tanquam faciunt el
facere consueverunt boni patres erga bonos lilios et per-
fectus magister erga discipulos s ios, sub pena et ad penam
centum florenorum auri. . .
Pacta vero el conventiones que fuerunl inite et compo-
site inter duas partes, et dictis nominibus et quolibet
dictorum nominum infrascripta sunl videlicet :
In primis quod idem Jacobus teneatur, et debeal per lo-
tum tempus predictum eidem magistro Bartalomeo in arte
etministerio antedicto bene el diligenter servire et eum-
dem magistrum Bartalomeum prosequi e| eumdem vererc
et honorarc tanquam faciunt el facere consueverunt veri
boni disi ipuli erga bonum magistrum gratis el sine aliquo
salario el suis dicti Jacobi propriis sumptibus et expensis
in dicta civitate Senarum tantum.
Item quod idem magister Bartalomeus teneatur et debeat,
casu qu.' contingal dictum Jacobum extrabere pro dicta
arte et ministériel exercendo extra civitatem Senarum,
quod tune et eo casu adveniente idem magister Bartalo-
meus teneatur el debeat sihi dicto Jacobo providere per
totum tempus predictum et extra civitatem Senarum de
sumptibus el aliis necessariis erga victum dicti I
propriis sumptibus el expensis i|isius magistri Bartalomei,
et ilictus Jacobus teneatur et debeal dicto durante tempore
eidem magistro Bartalomeo servira et personam ejus et
opéras suas prestare ad servitia. prelibata, tam in civilité
Senarum quam extra in qualibel parte mundi ad mauda-
tum dicti magistri Bartalomei.
Item quod'idem magister Bartalomeus teneatur et de-
beat per totum dictum tempus erga dictum Jacobum per-
sonam suam libère exhibera erga dictum ministerium el
artem suam et industriam lideliter demonslrare et ipsum
Jacobum fldelitcr erudire et eumdem docere in cunctis ad
dictum ministerium et artem exigentiis tanquam facit et
facere consuevit verus paler erga filium, et perfectus ma-
gister erga discipulos suos.
" Item quod predicta omnia et singula sint et esse întelli-
gantur inter eos composita et ordinata ad veram el pur3in
ildem et omni suspitione careant.
àcta fuerunt predicta Senis in domo Joannis Jacobi pa-
tris dicti Jacobi; presentibus Cola, Angeli magistri I
budovico Marti sutore de Senis, testibus. [Docum. per la
storia dell'arle Senese. — Hilanesi, t. II. p. 65.)
AQUAMANILE. — l H bassin el aussi une des va-
riétés de l'aiguière, mais dans un sens plus restreint
et, j'en conviens, un peu exceptionnel. A ce dernier
litre il caractérise celle nombreuse famille des di-
nanderics aux formes capricieuses ou bizarres que
la Flandre el l'Allemagne ont produites durant plu-
sieurs siècles avec un égal succès. Elles sonl assez
connues pour qu'il n'y ail pas lieu d'entrer à leur
sujet dansdelongs développements. Voy. Ai cet tut:.
Ce qu'il importe de préciser à l'aide de documents
anciens, c'est l'emploi habituel de ces vases impro-
pre al appelés bouilloires. Or. l'extrait suivant de
l'inventaire de Saint-Martin de Kayence prouve que
la plupart de es objets de cuivre ou de bronze res-
pectes par le temps appartenaient an mobilier des
10
AQUAMAN1LE
église> et que, s'ils n'étaient point employés comme
les bassins émaillés dits gémellions au service des
XV" s.
Coll. Gavel.
autels, ils trouvaient toujours leur place marquée
dans Les sacristies pour les ablutions.
M\
Z.c lui d'Aristole. Coll. Chabrières-Arlès
787 — Hic etiam ilitionibus ecclesie (Fontanellensis)
dimisit... calicem argenteuni il atum uhum, urceos
Alexandrinoa Dura aquamanilibus duos. (Gesla uhb. \Y>-
donis Fontanell.ap. Pertz. mon. germ. toi., Il, p. 290.)
M
l/emc Coll.
m i
156. - !>•■ miacohda vino aqua ei non credinni
vel lpt1 im.r o ni . .i,|ii.iui 1 1 1 1 1 1 1 1 < t m 1 1 , vel
noliis aquamanili tradita eam calici misceamus. {Epist.
Gilberti ep. pietav. ap. Marten., I. I, anecd. col. 428.)
1252- — Eranturcei diversarum formarum quosmauTlia
vocai.t, eo quod aqua sacerdotum manibus funderetur ex
eis, argentei, quedam habentes forman leonum, quedam
draconum, avium et gripbonum vel aliorum animalium
quorumeumque llnv. de l'Egl. S. Martin. île Mayence,
p. 12.)
AQUARELLE. — Ce mot appartient à la langue
moderne et s'il prend place ici c'est taule d'un
équivalent ancien pour désigner un procédé de
peinture que les miniaturistes italiens ont fréquem-
ment mis en pratique, tandis que, en France, on
trouve presque toujours les enluminures faites à la
gouache avec addition de céruse.
1, 'aquarelle servant à rehausse]' les dessins sur
vélin se composait en grande partie de sucs d'her-
bes ou teintures végétales associés à l'emploi de
quelques terres. Ce procédé servait mémo pour
V impression et c'est à ce mot qu'est renvoyée la
production de documents anciens.
AQUILÉE. — Dans la fahrication des pièces dé-
fensives de l'armure, l'art de transformer par la
forge une plaque de fer ou d'acier en un lymhre de
heaume ou de bacinel a toujours été considéré une
des opérations les plus délicates el les plus diffi-
ciles. S'il est vrai que la ville d'Aquilée ait justifié
au treizième siècle la réputation que lui foui les poêles
du temps, il n'est pas moins certain qu'elle la soute-
nait encore au siècle suivant. On en peut donner pour
bai
•i il,
preuve ic nacinei no celle provenance que possoae
l'arsonal de Venise, 61 qui joint à la légèreté toutes
les marques de l'oxécutiou la plus parfaite.
ARBALÈTE
il
\. 1250. Premier le flertQuinarl bus l'elmed'Aquilée.
(Gaufrey. v. 3M::7 . |
Mais Garniersli donna scur l'iaume d'Aquilée
Granl cop el merveille us de sa tranchant espée.
(Age d'Avignon, v. 519 ;
ARABESQUE. On 'I ■ souvent el à lorl le
iniiii d'arabesques à l'ornementation de style arabe
qui consiste en linéaments el méandres plus ou
moins enchevêtrés dont les renflements capricieux
présentent quelque analogie avec l'état rudimentaire
des plantes. Ce sont des morisques ou moresguet
que les Vénitiens ont d'abord prises à l'Orient el
dont l'usage s'esl répandu partout â l'époque de la
Renaissance.
Les arabesques, malgré leur nom, ne smii qu'une
réminiscence de l'antique donl les Fouilles faites à
Rome au commencement du w r siècle onl contribué
à développer le goût. Leurs motifs el leurs enroule-
ments sonl empruntés presque toujours au règne vé-
gétal, à la différence des grotesques qui se distin-
guent par des sujets de figures ou d'animaux plus ou
moins réels.
161 I. — A small and curions Ooarishing fleurtis. (Cot-
grave.)
1635. — Arabesques sont feuillages et fleurs. — Mo-
resques s. ■ n L des pinceaux et des cornets autour d'un ta-
bleau, qui se font d'or sur l'or couleur. — Les grotesques
ont de plus des personnages. (P. Lebrun, Uerv. de lu
peint., èdit. angl., t. Il, p. 7*.:.
ARAINE. — Grande trompette de guerre à. lige
droite el du plus fort calibre, elle lire son nom du
cuivre nu airain qui servait à la confectionner.
1270. Ses araines fist liant sonner
Pour les Flamens à estourner.
(Pli. Houskes, ins., p.
V. 1300. I ot cornes et douçaines
Et trompes et grosses araines.
(Le rotn. de Cléomades, ms., f 66 \ .)
1306. ... Lors oist tentir araines
Qu'en l'ail par les deux oz sonner
Tabours croistre, corz bondonner,
Flagiex piper et trompes braire.
(Gnill. Guiarl, ms., f- 313 \
Le même nom a éié aussi appliqué aux sonnettes
ou plutôt aux grelots qu'on rencontre fréquemment
dans les costumes de l'époque de Charles VI.
1401. — Aux i costels du tixu de lad. escharpe (du
roi) a gros boutons près l'un de l'autre assis sur rosettes,
ri entre les boutons grosses sonnettes nommées araines.
(15' Cpte roij. de Cli. Poupart, f" 116.)
ARBALÈTE. — L'origine de l'arbalète remonte
assez liant. Végece dans son Traité de l'art militaire,
dédié vers 385 à Valentinien II, en parle non pas seu-
586.)
lemenl comme d'un engin, mais comme d'une arme
manuelle attribuée aux troupes légères, el donl il
évite la description pour ne point s'étendre au sujet
d'une chose comme ei peu nouvelle. Deux bas-re-
liefs évidemment antérieurs au iv' siècle, si;.-milév
en ls:;i par M. Aymard el appartenant au musée du
Pnv, présentent tous les caractères de l'arme pri-
mitive de ce nom. L'un est un cippe trouvé à Soli-
gnac-sur-Loire (voy. la figure) et l'autre un
de frise provenant d'une villa près du Puy.
Un v" au \ siècle l'usage de L'arbalète a dû être
sinon abandonné du moius fort restreint Pendant
celte péri m le, eu effet, les témoignages historiques el
figurés font absolument défaut, mais un la retrouve
dan-, un manuscrit latin de l'époq le Louis d'Ou-
\ v
Bibliotk. Richelieu, Ifs. lut. u l-jsii-j.
tremer. Quarante ans [dus tard, en uns, le moine
llielier, parlant du siégede l.aon, dil que les «relier*
s'en servaient assez habilement pour tuer un oiseau
.ni vol. Au ilélmi du xii* siècle les archers et les ar-
balétriers concourent à la défense et aussi à l'attaque
du château île Gournaj par Louis le Crus.
Mais celle arme, rendue plus meurtrière que l'are
par la justesse de son tir. prohibée pour ce motif
entre chrétiens par un décret du second concile de
Latranen i 139, disparaitdc nouveau jusqu'à l'époque
de Philippe-Auguste. Ce prince suivant L'exemple de
Richard Cœur de Lion, et malgré l'interdit renouvelé
par Innocent III, rétabli! L'usage de l'arbalète en
France, où elle sert co e arme de guerre jus-
qu'au milieu du seizième siècle.
V. 385. -*- Avecques eulx (les fonditeurs) estoient les
tragulaires, qui de leurs arez à main ou arbeleslres adres-
soient leurs sagetes. (Ad arcubalittûs digereresagittas.)
Les archiers el arbalestriers usans de viretons garrotz et
sagettes. . . s'efforcent de tollir et ousler lesd. murs à ceulx
de dedans. (FI. Vegèce, De l'art milit., 1. 2, cil. lô, et
I. i, ch. 21, trad. de 1488.)
947. — Ludovicus n-x fiini exercitu de Belgica ducis
terrain ingreditur. Prinnim vero urbeni Silletum (Sentis)
adit... utrunique quampluri sauciantur. Belgae vero,
quia ab urbains nimium arcobalistls impetebantur resistere
ruiescunt... unde ei regio jussu ab ea urbe discedunt
non solum ob arcobalistaruni impetum veruni etiaui ob tur-
rium finnanientum. (Richer., liv. U, ch. 9-J, èdit. Guadet.)
985. — {Prise de Verdun.) Ethic Lotharius cum 10,000
pugnatorum Venlunnuin petilt atque adversarios repen-
tinus aggressus est. Primo impetu sagittarii contra hostes
ordinati sunt, misseeque sagitlae et arcobalistœ cum aliis
missilibus tam densoe in aère discurrebant ut a uubibus
dilabi terraque exsurgere viderentur. {Ibid.. liv. 3, ch. 104.
1139. — Can. XXIX. De ballisiariis et sagittariis —
artcui autem illam mortiferam et Deo odibilem ballistario-
rum et sagittariorum adversus christianos et catholicos
exerceri de eœtero sub anathemate prohibemus. (i« Conc.
Lateran... Labbe, t. X, col. 1009.)
1309. — Les frères le roj gaitoienl les chas-chastiaus
en liant pour traire aus Sarrasins des arbalestres, de quar-
riaus qui aloient parmi l'ost aux Sarrasins. (Joinville, p. 66,
édit. Fr. Michel.)
« Au son du sïblet saillirent bien de la galée 80 arbales-
triers bien appareillés, les arbalestres montées i-t mistrent
maintenanl les carriaus eu coche, (/d., p. III.)
15
ARBALETE
Si l'étude des différents types de cette arme est
rendue facile à certains égards par le 1res grand
nombre de pièces que possèdent pour la période du
xve au xvirsièclelescollections publiques et privées,
il reste beaucoup d'incertitude sur la manière dont
il y a lieu, pour une classification raisonnée, d'in-
terpréter les anciens textes. Leur laconisme, le dé-
finit d'une terminologie fixe appliquée à des ques-
tions de mécanique, la diversité des expressions
employées pour un même objet, l'absence de détails
caractéristiques, sont autant de causes qui diminuent
l'intérêt historique d'un grand nombre de documents.
Malgré nos très longues et minutieuses recherches,
nous n'avons pu éclairer que partiellement une tech-
nique aussi obscure. Qu'on veuille bien nous être
indulgent pour la partie de celle tâche que nous
laissons à d'autres.
oE l'arualète en général.
La forme dans son ensemble reste à peu près la
même, malgré les nombreux changements que le
temps i'l les nécessités de la guerre ont apportés à
son mode de tension. Elle se compose toujours d'un
arc de bois, de corne ou de métal, à l'extrémité d'un
fût nommé arbrier (voy. Arc et Arbrier), où une rai-
mire est pratiquée pour recevoir le projectile et dont
la conle tendue vient s'arrêter sur l'encoche supé-
rieure d'une noix en corne de cerf, en morse ou en
métal. Une autre encoche en dessous s'areboute sur
le bout recoudé d'une clef de détente traversée par
un goujon de fer et maintenue par un ressort. Un
second ressort en arrière de la noix et au-dessus
maintient le trait peur faciliter le tir sous toutes les
inclinaisons.
A cette disposition constitutive de l'arme mémes'en
ajoutent d'autres particulières aux types qui vont
être classés suivant leurs différents systèmes de bail-
liage, après la production de documents choisis sans
distinction d'espé s.
V. 1225. — Ail portam Sancti Lazari marient archite-
nentes qui faciunt balistas (gallice arbalestre). (J. de Gar-
landc, ait. 18.)
1365. l'iiani balistain aervatam desuper taxât. 3 (Y.
auri. — It. Aliam balistam magnant deycio tax. 2 fr. auri.
— It. Aliam balistam de duobus fustibus, nervatam desuper
tax. I Bor. (Inv. de ./. de Saffres, p, 340.)
1385. — Pour une ensengne à Heur de lis pour les ar-
balestres de la ville ensegnier 18 s. (La l'on s, A ri i II. de
Lille, p. T.i
1418. — I ne ^n»M' arbaleste appelée l'ortie, paincte
sur l'arc aux armes de Mgr. (le die d'Orléans) et à loups
et porcs-espics, et noix de cuivre.
It. — Une autre petite arbalestre paincte de verl et a
.■ m;/ .m doux : téauté passe tout. {lue. de l'arlill. du
chdi <<<■ Bloi», p. 312.)
1 42 1 . — 10 arbalestes appelées : Espérons dent l'une a
Ivon faictej neuves par Guillaume Leloup i ime l'en dict
6 arbaleste s tant de bois blanc que d'airable que d'our-
meau faiclea neuves par led. Loup«— Il Une grosse arba-
le te d'aciei de '■'•- carreaux, signée â la croi elle. — It.
i h.' arbale le d r de pareil seing <ir I I carreaulx les
quellet - arbalestes l'on dit avoir été apportées du siège
de Tours par feu Mr. des Vertus. [Ibid., p. 313. i
1426. v 61. - grosses arbalestes de cor le revers
,i.iu . \ 62. Il l ne arbalestes couvertes. - N° M
t gji olie h" <■"' du chat, tirs Bau i i
1440 ' irbalostes de lues d'il, 2 guindaux,
e ble .'i'1" d.- traits. — It. ■! arbaleste i de bois dit
d'' 2 guindaulx el de 500 de traits. It. •! arba-
lectes lis 2 de bois, l'autre d'aisier, garnies de 2 guin-
daulx el de I 'i' li "i (Invent, de l'artill. de Dijon.
J. Car r. p I:! a 15.)
1461. — 2 petites arbalestres portatives garnies chacune
d'un baudrier — val. les 2 — 6 esc. (Esttm. i) l'hôtel île
Futje, p. -283.)
1465. — Marché fait... avec Thomas Cormier, faiseur
d'arbalestes, demeurant es halles d'Angiers, de fournir
(i arbalestes d'acier, chascune de 18 carreaux, garnies d'ar-
briers, de cordes et prestes à tirer... pour le pris de
18 esc. d'or. (Cptes du roi René, Lecoy de Lamarche, art.
001.)
1480. — A Jehan le Tondeux — pour ung saint à arba-
leste garny de polions, cordes, et un carcas garny de
matras. (Cptes de l'hôtel île Louis XI par I'. Simarl,
p. 395.)
1488. — Pierre Hauclier, arbalestrier demourant à
Paris, 0 1. 2s. 0 d. pour une arbaleste d'acier et une trousse
de traiet en la quelle a 18 virctons et lad. arbaleste garnye
d'un sainct et de polyons servans à la bander. (Cptes île
l'écurie du roi, f° lit.)
1490. — Fut menés ou pillori ung appelé maistre Cot-
tenat qui estoit faiseur d'arbclestre d'assiez. (Journ. île
./. Aubrion île Metz, p. 268.)
1 528. — A P.obert Dumesnil dit le Normand, maistre
arbalestrier demeurant à Paris — pour 8 arbalestres
garnies et montées de leurs bandaiges, et chesnettes, pour
en faire présent au roi d'Angleterre — 205 1. t. (Cptes des
menus plaisirs du mi, f° 22.)
1602. — Une arbaleste encornée de naque de perles
avec 4 flèches. (Invent, du dur de Biron, 1" 55 v".)
ARBALÈTE A MAIN.
I.e plus simple organe de tension, le plus ancien
et celui qui donne la projection la plus faible, est la
main, il correspond au type figure depuis l'époque
gallo-romaine jusqu'au mi" siècle, aussi l'arbalète
est-elle sans élrier, c'esl-à-dire sans point d'appui
apparent pour la traction de la conle.
Il convient néanmoins de rattacher à cette pre-
mière espèce l'arme dile à un, el à deux pieds,
d'abord parce que c'est la plus ancienne désignation
un peu exacte qu'on rencontre dans les comptes et
règlements de 1250 à 1320, et aussi parce que rem-
ploi des deux pieds ou d'un seul posés sur l'arc pour
mettre sa corde en place, semble plus naturel que
tout autre, il est donc au moins probable que c'est à
l'usage de l'arbalète ii un pied ei au besoin d'affer-
mir son maintien que l'étrier doit son origine.
1258. — Art. 7. It. Ordinamus quod quilihet marinai ius
navis qui tenealur fticere servitium balisteni délierai iluas
ballistas duorum pedum et un, un de strepo. (Ordon. p.
lu iiuriij. de l' Aragon. — Pardessus, liée, des luis maril.
t. V, p. 342.)
1300. — Huas magnas balistas de viscio, 18 balistas
ad unuiu pedum. (flpte royal d'Edouard 1", p. 141.)
1313. — Art. 51. — S arbalestes à un pié ou pris de
1011 s. — 52. It. 30 arbalestes de cor à 2 piez ou pris de
00 I. — 51!. It. 2 arbalestes île l'usl à 2 piez ou pris de 40 s.
— 51. It. Une arbaleste d'acier dorée un pris de 100 s.
(Invenl.de Mu/mut d'Artois.)
1346. — Premièrement la espingalas e balestas de
corn e balestas de dos pes e de .1. pe. (Règlem. de Mon-
tauban. Pavé, Etud. s. Vartill., t. IV, p. B.)
ARBALÈTE A CROCHET OD CROC.
\ celte méthode primitive succède l'emploi du
crue mi croche) appelé aussi guindas, qui, attaché à
la ceinture, permet, eu passant le pied dans l'étrier
el par un meuve ni îles reins en arrière, d'agir
plus puissamment sur l'an- à lendre.
I.e crochet, d'abord simple, puis à deux fourches
P ' maintenir l'équilibre el diminuer le frotte ut.
employé au \iv siècle, se retrouve encore an xv' à
l'époque de Charles vil el de Charles VIII, Les sla-
luls des armuriers nous appreiinenl en effet qui/
AhBALÊTË
.• esl lui qui distinguo spécialement l'arbalète servant
à faire l'essai des cuirasses el des brigandines de
demi-épreuve.
I'/k de Charles 17. Tapisserie app. à AI. Arondel.
1347. — Doas balestas d'estrop e dos croxs. (Règlem.
d'Hugues ,le Cardailhac. Kavé, Etudes s.l'artill., t. IV,
p. 9.)
1418. — lui' arbaleslre d'if do Rouménie paincte à
(leurs de lys et couronnes d'or à tendre au croc, donl
l'une a le doux (dos) d'ourme et l'autre a est.'' rompue
el reliée de liens de fer. (Invent. île l'arlill. île Rluis,
p. 31-2.)
V. 1420. — 10 antres arbalcstes do bois de Rouménie,
à tendre à croc — 3esc. la pièce. (Cptes d'artill. Bibl. Hich.,
ms.fr. ,ir l'JTS, [' 62.)
1451. — Seront tenus... de faire... lesd. armuriers et
brigandiniers harnoys blancs et brigandines d'espreuvcs
d'arbalestes à tilloles, ou demi-esprcuve à tout le moins
A'arbalete » croc ou dart, et sera l'ouvrage d'espreuve
marqué de - marques et celui de la demi esprcuve d'une
marque. (Stat. des armuriers de Paris. — Rec. desordonn. ,
t. XVI, p. 679.)
ARBALÈTE A l'IEIi DE CHÈVRE.
L'appareil ingénieux qu'on voil apparaître avec
les premières années du w siècle, prend d'abord le
nom un peu vague de guindas qu'il partage d'ail-
leurs avec le croc mi crochet, puis spécialement ceux
de pied de chienne et de pied de chèvre, auquel on
substitue vers 1600 le tenue de pied de biche. Il
constitue dans le maniement de l'arbalète un pro-
grès assez notable pour permettre aux troupes à
cheval de s'en servir en offrant sur le corps même
de l'arbrier un point d'appui suffisant pour guinder
l'are.
Ce mécanisme se compose d'une longue fourchette
appelée symphonie donl les branches contre-cour-
béeSj reçoivent au départ de la contre-courbe deux
tiges solidaires munies de crochets el tournant àla
base sur axes rivés aux bras de la fourchette. Ces
crochets saisissent la corde de l'are, el en faisant
levier sur le manche articulé des fourches, celles-ci
glissent sur deux tourillons fixés à l'arbrier de telle
sorte que les crochets attirent la corde jusqu'au cran
de la noix. — Le manche du pied de chèvre se replie
ensuite sur la fourchette que retient dans celte posi-
tion une rondelle axée crochet pour la suspendre
facilement à la ceinture.
Cet instrument, si simple el m parfait qu'il soit, ne
convenait qu'à des ar s d'une faillie tension et à
des projectiles admis dans L'essai îles armures de
demi-épreuve, au-si avait-on songé 1 1 «'■ > le \i\c' siècle
à recourir à des arbalètes plus puissantes et d'une
plus longue portée.
1421. —six scmphonies a tendre arbalestes à une
main. (Invent de l'artill, •!■• Blois, p. 31 i >
XV s. — Arbalète à pied de chèvre.
Musée d'artillerie.
1428. — t! piez de chienne. (L. Bonaparte, Etudet ^.
l'artill., t. I, p. 366.)
1430. — 7 piez de chienne de 1er gi ans moyens et
petiz. [tbid., p. 36<J.)
1435. — 6 piez de chièvres quegransque petitz. (Ibid..
,,. 371.)
1466.-- 19 piedz de chiévre — 23 baudriez d'arba-
leslres.i A rtill. d'Ant. de Bourgogne. — Arch. îles soc.sav.)
1478. — Art. 19. Avons slatué et ordonné que nulz
ne ponna faire windas, crics poulictz et autres engins à
bander arbalestes que premièrement il n'ait fait clief
d'oeuvre dud. ouvrage. (Stat. îles serruriers dCAbbeville.)
1530. — Une arbaleslre de champs (chasse) avec le
Windre. {Armurerie du cliiil île Xuneij, f 38.)
ARBALÈTE A MOI FLE.
A l'époque de Charles VI, on lii à l'arbalète porta-
tive l'application, en petit el en le compliquant, du
mécanisme qui servait à la construction des machi-
nes île guerre et eu particulier de la grande arba-
lète à tour. Cet appareil, dont les dimensions seules
étaient alors nouvelles, a reçu, au gré des rédacteurs
d'inventaires, les noms de tour, girelles, tignolles,
signolles, martinet, coursel, pouliots, etc.
Voici quelle en esl la disposition : on ajustait au
talon île l'arbrier une boite île 1er portant sur ses
joues deux poulie- à chape fixe soudées à un petit
treuil à manivelles, lieux ou quatre poulies à chape
mobile el terminée par des crochets donnaient pas-
sage aux renie- de I; ifle qui. rapprochées sous
l'action du treuil à branches alternantes, venaient
placer celle de l'arc sur l'arrêt de la noix.
Ce liainlage d'une grande puissance ne pouvait
s'appliquer sans un point d'appui pris dans l'étriei
H
ARBALÈTE
placé au ln^ de l'arme, aussi rcsta-t-il exclusivement
à l'usage des arbalétriers à pied.
Arbalète i) nmiifle Musée d'artillerie.
1304. — Henri le serrurier — por 2 quevilles et por
0 vireules et por - crokès à un engien à tendre arba-
lestes — 6 s. (Cples i'ouvr. aux châl. tics comtes d'Artois.
— Arch. KK, reg, ::»::, f° 21.)
1383. — 12 arbalestres nouvelles estoflëez de baudréz
1*1 ■! arbalestres boins que on tent à une viz. ~- II. '■' via
pour tendre les ars à tour. {lurent. îles forteresses île
l'Artois.)
I4ll. — Une arbaleste à tour garnie de son arbrier
sans eslrief. (Invent, del'artill. tlu Louvre.)
1418. — "- grosses arbalestes (l'if à tendre à martinet
que l'en dit avoir esté recouvrées, l'une de Guillaume Le
Loup, l'autre de Pierre Manring. (Invent, tic Vartill. tir
Blo\ i i
V. 1420. — Une grosse arbaleste de Rouménie à double
titlolle 12s.
2 autres mendres dud. bois à tillole sangle li s. la
pièce. (Cples (Tartill, Bibl. Richel. ms. fr., n« 1278, r 62.)
1421. — 2 grosses arbalestes d'if à tendre à martinet,
•j gros niaitiiM'z neufs à i poulies, (Invent, tir Vartill,
deBlois, p. 313-3U.)
I458. — llbareste ti le calibe quam de ligno m
quibus suut 17 rie calibe '•• de ligno sunt 13 cum 12 ^rl-
rellis. (Invent, tlu chat, tirs Baux, p. l"'7.i
1468. Seront leurs arbalètes de is. carreaux ou
environ, el banderont a I poulies nu à -j s'ils smii hous
i leux.. , et auront trousses enpi les et cirées. | Règlem,
pour les Francs- Wclun
1 488. lis feront harnais blancs pour li ne d'arme
il,, toute épreuve qui esl ■> dire d'arbalètes a Lillolei et a
oui i ■ toul !'■ i' s demie e preuve qui esl à entendre
d'arbah et trait d irchiei (Ordonn.. i . \\. p. 156,
Slnl des armuriei i ri fournisseurs a l/o/crj.)
1489. Le i i ' A la ville dedans une
année, chasc ne arbaie le d'aciei l ne o( ■ il ti anlr
m- jm qu i 12 coups, garnie iiiffl amninnl de I poli-
ehonset 18 traicts. {Stal- (le Moissac, Cit. Desmaze Très.
judic, p. 67.)
1522. — 2 arbalestes, l'une a un are polly et l'antre
garnye d'un bandaige à 4 pollis prisées 36 s. p. (Invent.
tle J. Arbaleste.)
ARBALÈTE A CRANEQUIN.
Le cric ou cranequin, employé comme mécanisme
île tension, si on le compare an pied de chèvre, a
sur lui l'avantage d'une puissance qui le mettait aux
mains du cavalier avec toutes les ressources de
l'arbalète à moufle. Le nom de cranequin semble
originaire de l'Allemagne où les ateliers de Nurem-
berg sont restés longtemps célèbres, et c'est vrai-
semblablement de lui que se servaient les eranequi-
niers de la garde de Charles VII, el eeux dont il est
question dans les offices des dues de Bourgogne.
Le crie, lel que le munirent encore toutes les
collections d'armes, se compose d'un petit tambour
ou barillet renfermant un pignon avec roue d'engre-
nage pour mettre en mouvement au moyen d'une
manivelle la crémaillère dont les grilles viennent
saisir et mettre en place la corde de l'arc. L'appareil
mobile passé dans l'arbrier est retenu aux tourillons
qui le traversent par une forte boucle.
L'origine de ce s\s(èiuo de tension conservé en
Allemagne pendant toute la durée du XVIe siècle,
semble, d'après les documents écrits, à peu près
contemporaine du pied tic chèvre, et a servi comme
lui à la guerre el à la chasse. Dans les arbalètes à
cranequin, l'arc et la boucle sont rattachés à l'arbrier
par des liens de cordelettes dont L'élasticité sert à
tempérer la commotion produite par le tir. Dans les
attires l'arc \ esl maintenu par une garniture double
de brides en fer.
V. 1420. — 50 creusequins pretz — 21) t. la pièce.
(Fourmi, d'arlilt. ISM. Richel. ms. fr , n" 1278, f" 62.,
1420. — Le quel Haquinet a chevauchié, tendu grene-
quins et arbalestes à croq.
1422. Bande ton crennequin, qui est dire arbalestre
à pied. (Arch.J. ./., rég. 172, pièces 55 et 33.)
1440. — Le roy (l'empereur Frédéric 111) donna des
gratuités d'Allemaigne au duc (Philippe le Bon) comme
naubergeons et crannequins faits en Nuremberg. (Oliv. de
la Marche, p. 376.)
1447. — Pour faire fourbir un arebalestre et ung
cranequin dud. s^r... et pour fourreaux pour Iesd. areba-
lestes et cranequin et pour nue sainlureà prandre icellui
cranequin à l'arson. (Lecoy de la Marche, Cples tlu roi
Unit- n', 5S5.)
1458. — In dicta caméra sunt albareste tam de calibe
quam de ligno... el 2 crix. (Inv. du chat, tics Baux,
p. 157.)
1478. — Art. 111... Nulz ne porra faire windas, eris
poullietz et autres engins à bender arbalestes que première-
ment il n'ait l'ait chief d'oeuvre dud. ouvrage. (Stat. des
serruriers d'Abbeville. )
ARBALÈTE \ JALET.
Celle-ci esl une arme de chasse ou de plaisir; on
la trouve au XV" siècle entre les mains de Louis \l,
au Buivanl dans celles de Catherine de Médieis, el.
les (h s continuenl à s'en servir danslexTif. A
l'origi 'Ile se bandail au pied de chèvre el no''
j l.i mouQo; mais, par suite de la diminuti le la
force el de la portée [do son ;\rc. la l'urine cintrée de
l'a van I do l'arbrier permit de lendre à la main la
double cor. le à pochette OÙ se plaçaient les projec-
tiles, c'est-n-dire de peines halles de ploml plus
sotivciil de terre glaise pressée nu moule.
AUUALETE
i..
1478. — AGuill. Dujardin, tapissier dud. Sgr. (Louis X I > .
pour I- aies .1 jalets où il v avoil à chascun un fer ou
millieu - -JS1. 10 s. t.
It. Pour 6 arbalestres d'acier à jalets, le poliez (| lies)
à les bender, cordes el a - choses à ce nécessaires —
30 .
II. Pour2 moles à faire jalets 24s. t. el pour i milliers
de-jalets à tirer desd arcs el arbalestres 6 1. t. {Optes
de l'hôtel 'le Louis XI. - Doue! d'Arcq, p, ;!Ô9.)
1480. Pour avoir fail habillci les cordes el arba-
I. très àjalel dud. Sgr. et les guindas — 30 s. t. (Ibid.,
p. 368.)
I 599. — A Anselme mon ai'lialestre .1 jallel avec 'm
moule .1 faire balles. (Testant, de J.deCharmotue, p. 138.)
1599. — Pour l'expérience, je représente un h
avec une arbalestre à gelais, de 1 a quelle il peut tirer nu.'.
balle à la quelle semit attaché un cordeau. (Jos. Boilol,
Artifices du feu, p. 38.)
Y. 1550. — Arbalète allemande à cranequin et détails 177'. » M. Récappé.
I6ii. — Arbaleste à boulet : a stone-bow; — arbaleste
à gelais; the saine. (Gotgrave.)
ARBALÈTE A TOI I;.
Employée à lancer ilrs garrots ut dondaines dans
l'attaque ri la défense des places, elle esl trop suu-
M'iii confondue avec les engins el machines de
guerre, pour qu'il soit |inssililr de déterminer avec
précision en quoi consistait la différence des noms
qu'on lui a donnés. Ces machines Bxes en roulantes
montées sur affûts nu sur chevalets, portant îles
an-s qui atteignaient parfois jusqu'à dix mètres de
Longueur, mit éié successivement qualifiées de
ribaudequin, arbalète 'le passe, 'le paisot, » mar-
ii m 'Lu haulce pied, <i apuiaus, etc., el pendant toute
la durée 'lu w siècle ou les rencontre concurrem-
ment avec l'artillerie.
1290 — Ils (les Sarrazins) frondilloienl et lancoient et
Iraioienl quarriaux d'arbalestres à tour. (Pierre Sarrazio,
p. 268.)
të
ARBALETE
1309. — Trois fois nous gelèrent (les sarasins) le feu
grégeois, celi soir, et le nous lancèrent quatre l'ois à l'ar-
baléstre à tour. (Joinville, p. 65 é'dit. Fr. Michel )
1500.
Arbalète à U ur, d'après Boillot.
1316. Quatre fers de cheval à ses mains estandoil
Cheval et chevalier tout armez pourfandoit
... et tendoit à ses mains une arbalète à tour.
(Girartde Rossillon, v. 215.)
1365. — Item. 3 balistas ad trahendum desuper equo
reversas — taxât. 3 fl. auri. — Item. 3 veteres balistas
cum uno calerio — taxai. 1 il. (Inr. de .1. île Saffres,
p 310.)
I 382. — Arrivé sur les murs deTlenn-ou il ( 4bou-Yacoub
m 1298) braqua sur la ville une de ces arbalètes énormes
dont la portée est si extraordinaire et aux quelles on donne
le nom de Cos-e»-*ifflr(arcàcaveçon.) Quelques ingénieurs
et un grand nombre d'ouvriers furent employés à construire
cet engin dont les matériaux faisaient la charge de onze
mulets (Ibn Khaldoun, Hist. des Berbères, t. IV, p. 140.)
1421. — Un haulce-pié à tendre arbalesles et un tour
àviz. — 2 grosses arbalestes d'if à tendre a martinet —
2 gros martincz neufs ai poulies, ilur. de l'artill. de [Huis,
p. 313 i 315 i
1431. — La selle de ung banhc pié. {Ilnd., p. 317.)
1465. — Et avec ce. convient avoir (pour un siège)....
virelons dondaines et gros trait, et i s a tendre arba-
lestes (Le Jouvencel, ms. I" I 16 V" liild. Kicliel . fr.. 192.)
1480. — Pour avoir l'ait ensiler de fours jusques à
Orléans par caue no arbalestres de passe et ung millier de
(Cple de l'hôtel de Louis XI, p. Douet d'Arcq,
p. 390.)
1500. — M) arebalaistes de passe toutes garnyes de
cordes dont il v en a une des lu r pu.' el à toutes lesd.
arebalaistes il n'y a que '■', Inursavorques certaines trousses
iJe traicts. (Inv. du chat, de Rochefort, p. 119.)
1530. — Jecloil le ilii t. la barre, la pierre, la javeline,
l'espieu, la halabarde, enfonçoit l'arc, bandoit es rems les
fo arbalpstes de passe, visoit a l'arnuebouse à l'œil,
affustoil le canon (Gargantua, 1. I,ch. 23.)
1547. S fortes arbalestres de passe avec leurs banda-
ges el garrot dedans, (Noeldu Faïl, Prop. rtut. p. 284 édit.
Guii tiard.)
JUMELI E.
\u milieu des engins de sièg parmi les
.u mes portatives, il faul distinguer la jumelle qui
dés l'année I i 1 1 prend place dans ce dernier groupe.
Elle d"ii s m a la douille coulisse de son
arbrier disposée pour lancer deux traits si lta-
nément.
Mem une ai baie te ant z qui
ou pu- de 2n s. [inv. de Dlahaul
1313. Ail. 5
a'Artoit.]
1383 :: arbalestres d'if jumeaux. (/«» de» forteresses
it r ',, (ci ,
I4ii. Un arc d'une jumelle laite en père, (Inv. de
I arlili du ! obi i -
1418. Uni i lie a croc, d'il de II Snie, el une
i . Ute jumi Ile i Im de l'artill. de M"" ■ p. 312.)
1421 13 jumelli faicl n ■
par Guilla i i l'i n dil I Ibld., p 313, i
1468. — I ug cent de traits d'arbeleste, ensemble une
arheleste gemelle et un guindal. — 11. Une vieille arheleste
gemelle, ensemble environ un cent de traits. (lurent. Je
l'artill. de lu connu, de Dijon, édit Garnier p. 18, 19.)
PARTIES ACCESSOIRES.
1248. — l'ro 21 capitibus cornuum et 16 lib. glu Unis
ad faciendum balistas — 2lî 1. li s. (Cpte d'Alph. de
Poitiers, p. 201.)
1296. — Pour 259 verges d'yf prestes pour faire arba-
lesles 18 1. 18 s. 2 d. t. — Pour basions cruz et pour
arbrez pour arbalestes dont il i ot 672 qui costèrent
168 1. 19 s. 6 il. — 1885 arbalestes que fêtes que achetées
5651. 8 s. 10 il. — Et pour clés et pour étriers de fer
pour arbalestes — 35 1. Ils. 10 d. — Pour 123 haure-
primes, pour 13 tours et pour 112 apuiaus à arbalestes
— 94 1. 10 s. 5 d. — Pour 40 espingales granz et petites,
que fêtes que achetées — 593 1. 6 d. — Et pour l'emele
de chanvre pourfere cordes et arbalesles, pesant 1251 lib.
qui constent (il I. 15 s. 1 d. (Cple de J. Arrode. cit. lai,
Arche id . navale, t. II, p 321.)
1310. — Il li s... De emptione 12 balistarum, 12 ban-
der, et 1600 quarell. pro inunitionc cas tri. — Pretium ba-
tiste, 3 s. 8 il — pretium cujuslibet haniler. 18 il. — et
pretiinn cujusliliel centene quarellorum, 18 d. (Allocation
d'Edouard il — Itymer, f,ed.. t. II, p. 211.)
1345. — 40 lignis vocatis cost (arcs) pro balistis inde
faciendis, 40 lignis pro telar (fûts) balistarum, 12 lib. ner-
vorum, 20 lib. visci, 20 lib. grossi liii, 40 paribus stirop
(étriers) et clavis pro balistis predictis, .1. nockes pro telar.,
12 paribus hainorum, lirmaculorum et annulorum pro bau-
dric (baudriers) 120 clavis vocatis somcrailes pro talar.,
4 lib. vernish, 1 corio equino, 100 cornubus pro dictis
balistis, 4 lib. cere et cod. (résine), 100 boces pro telar-,
3 peciis balon., 2 palellis eneis pro visco calefaciendo.
1 skynonsue parvis clavis et tuket (clous), 6 paribus passuuln
de cornu cervorum pro telar., 2 pellibus vocatis kunde
fhisskynes, ère pro braeles telar.. pergameno pro balistis et
2 cistis pro officio et opère balistariorum. — 20 1. 15 s.
4 il. — ... Dalum 10 junii anno 19 ad traducendum versus
partes Francie, proguerra régis. [Cple du contrôleur royal
d'Anglet. — Archœol. Journal, t. XIX, p. 72.)
1383. — En la tour après, un martinet et 2 bandiez
36 cléz d'arbalestes qui sont mises en un mont poureeque
li arbalestes sonl pourry — 27 bottes de poil de cheval
— 12 liv. de Ole de Anvers pour faire cordes. (Inv. des
forteresses de l'Artois.)
1417. — 32 housses de cuir fauve pour arbalestes.
(Rég. de la Cloison d'Angers.)
1417. — Fault avoir (pour la garde el seurté de la ville)
100 arbalestes garnies de cordes, tant grans comme petites,
qui pourront couler, l'une parmi lauiie un franc et demie
la | ie. Pour ce i.jiif. — 25 guindaux qui pourront couster
25'. — 15 baudriers a polie qui pourront couster 15 f. —
25 baudriers communs qui pourront eGuster 15 f. —
111,0(1(1 de limis traits ininiMins le millier au pris de KM.
pour ce loin. ■ ei 5000 de dondaines qui pourront
couster 40f. le millier — pour ce 200 f. (Arch. de la Cote
d'Or, .1. Garnier, L'artill. de la comm. de Dijon, p. 8.)
1431. — Pour une queue ihnineain à mettre les arba-
lestes — 18 s. (Cple de .1 . Abonnel. i
1437. — Peur 8 cordes diables pour mettre es lourès
pour les arbalestes — mené au siège : N grosses arba-
lestes d'acier garnies de I mirés — K elia blés pour les lourès,
3 liv. lil d'Envers el demi liv. cire. (Dépenses à Troyes
pour le siège de Monter eau, pub!, par Boutiot )
1466. 19 i Is de chièvre, 23 baudriez d'arbaleslres.
140 liv. de 111 il'Anvei s | ■ fair irde d'arbaleslres. ( I rlill
d'Ant, de Bourgogne. Arch. du Nord, parLeglay.)
l'p.ii\ EN VNCES.
Bisi mi 1599. Plus mes 2 grandes arbalestes de
Biscaye, i Test, de Charmolue, p. 13&.)
Catalogne. 1471. —Pue petite herbalaistre de Ca-
thclogne garnie de petites lillollos, (Inv. du roi n<'ne (i
Angers, i 16.)
Gênes. 1302. 2 petites arbaleslc 1 de Gônei , (Inv-
de Raoul de Clermont \
M 1 I K . 1432. Ile la je vins à une Mlle que l'en
1 me Mêle h 1 iulriche) qui osl sur la Dunoé (Danube)..
AltltRË DE CIH
et y fait-on les meilleures arbaleslres du pays. (De la Bro-
quïere, Vmj. d'outremer, ms. Bibl. Rich., 9087, f1 236.)
Norvège. — 1443. — lOarbalestes petis de Norweghe
fuient pris lors dud. (précodent) inventoire (Cptes fies
garn. du Château île t'Escluse. —Arch. de Lille, ch.
des Cptes de Flandre, n 3243.)
I'.iimame. — 1418. — 2 gratis arbalcstes à tendre au
martinet, d'if de Kouménie. — Une arbaleste d'if de Rou-
manie paincte à (leurs de lys et courrones d'or à tendre
au croc, dont l'une a le doux {dos} d'ourme et l'autre a
est.- rompue el reliée de liens de fer. [Inv. île l'artill. de
Blois, p. S12.)
1 42 1 . — lue arbaleste d'il' de Roménye, lyée a - liens
de fer, à un;; esmail d'argent, semée de fleurs de lys en
l'arbrier au dessoubs de la noix, et e^t l'arbrier niqueté.
(Ibid.)
1428. — 2 vieilles arbalestes de Roménie, l'une sans
corde et l'autre hors de son arbrier, et une singuolle seule-
ment. [Inc. île la Conciergerie.)
1443. — i arbalestes de Rouménie qui esloient cou-
vertes de cuir sont tous vermoulus. (Cpte de la ;/'""•
du chat, de l'Escluse. )
TorjROOVRE. — 1553. — Tourouvre (Orne) 1 'g, oit se
font les bonnes arbalestes. (La imiile îles citent. île Franc?,
p. m.)
TingUIE. — 1430. — fi arbriers grans pour arbaleslres
de Turquie. {Inv. île la Bastille.)
ARBALETIÈRE. — Meurtrière étroite et longue
pour proléger le tir des arbalétriers. On ilisail aussi
Archière et Testière, voy. ces mots.
1305. Là endroit seoit un molin...
Dont les ais n'ierent pas entières
Mais garnies d'arbalestieres.
(GuUl.Guiarl. mss.BM. Bichel., 12558, f 6.
1428. — Pouneii, que les veues d'icelle (vis) seront par
petites lucarnes et arbalestieres par devers et au long du
coslé de lad. église. (Arcll. île X. I). île St. Là.)
ARBALÉTRIER. — Cette troupe, que la France
comptait en si grand nombre parmi ses auxiliaires
génois au désastre de Crécy, se composai! à toutes
lis époques de soudoyers ou île sergents à la solde
du roi, des seigneurs ou des villes. Au déclin de leur
existence militaire nous retrouvons encore Mouline
à leur tête en 1523.
Leur costume au XIIIe siècle les distingue à peine
des autres corps de troupes à pied, et les ordon-
nances relatives à leur armement ne leur attribuent
en particulier que le chapel de fer, le haubergeon
ou la cuirasse, vraisemblablement de cuir, le ho-
queton et l'épée. Les miniatures les représentent
ainsi coiffés de la cervelière. — Au \tve siècle, ils
portent encore le chapel de fer ou la cervelière qui
se confond avec le petit bacinet rattaché au camail
de mailles, une cuirasse ou corselet de 1er léger, le
hoqueton, l'épée et le contel de plaies.
Les changements apportés à ce costume pendant
le xve siècle consistent dans l'adoption de la salade.
de la brignndine et du jacque par-dessus l'armure.
Celle-ci se complète par le grand pavois derrière
lequel l'homme s'abritait pour bander l'arbalète.
I2S8. — Art. 7. Ordinamusquod quilibet niarinariusnavis
qui teneatur faeere servitium balistarii detferat 2 ballistas
2 pedum et unam de strepo, et 300 traetus et capelliim
ferreum et perpuuctum vel coriacas et ensem vel penatum
(panarl). — Similiter balistarii de aliis liguis teneantur
eaindcni arniaturam deffere ; alteri vero navigerii navium
teneantur defferre quilibet, loricam et capellum ferreum vel
cofain maresaori et sculuni et duas lanceaa et ensem vel pe-
natum. (Ordonn. île la naviij. d'Aragon. — Pardessus.
Bec. de lais mar., t. V, p. 342. 1
1320. — Ses arbalétriers doivent avoir 2 arbalète- à
pieds, une à etrier, 300 flèches, un pourpoint, une cui-
rasse, un facel {en 1, an couteau, une visière, un
chapel de fer el - ci ocs. (Ibid., p. 109. 1
1340. — Tout matelot ou arbaleslrier qui s'eng
sera tenu d'apporter ses armes qui doivent consister en
bonnes cuirasses, gorgerets, chapel defer, épée et couteau,
2 bonnes arbalètes, un croc, et 200 de flèches eu viretons.
(Ibid., p. 354.)
1341. — StatuimuS et ordinamus quod in qualibet
galea Bubtili navigaturain Roraaniam vel Siriam vel ultra
Silicium vel abinde versus Januam, sinl el esse di
continuo : Qui balistrerii teneantur et debeant habere el
secum portent in dicta galea balistras 2 de streva boi
sufflcienles pro singulo, eum 2 bonis cordis ultra magistram;
pro quolibet balistrerio coiratiam unam de média proba,
cervelariain unam de média proba, collai iiim de ferro,
spatam unam el gladium de latere. (Stat. 'le Gênes. —
IhtiL.l. IV, p. 488.)
1351. — Ordenons... Quant au (ais des gens d'armes
de pie... que l'arbalestrier qui aura bonne arbaleste et
forte selon sa forte, bon haudré et sera armé de plates,
de crevellière, de gorgeretle, d'espée de couslel et de har-
nois de bras de 1er et de cuir aura le jour 3 s. toiiru.
ie jaiges. (Règlem. du roi Jean — Bec. îles ordonn., t. I,
p. 69.)
1405. — Le comte de Saint Pol assembla de 4 à 500
bassinets avec 50 Genevois arbalétriers. (Monslrelet, 1. 1,
ch. 24.)
1416. — Arb destriers à pied armez de bol s luigau-
dines, salades et arbalestes bien garnies de vireton. (Juv.
des Ui'sins. Vie de Charles VI, p. 333.)
1455. — Puis y est la duchiéde Guyenne qui est grand
pais et bon... Les menus gens sont tous arbaleslriers et
portes (portenti si'lli's de bois nu de cuir à tout le poil par
povreté et sont gens joueurs de dez et de quartes. (Gilles
le Bouvier, p. 701.)
V. 1500. — A Gennes sont les arbaleslriers. (Le ilict
despays. Ed. Montaiglon, t. V, p. 109.)
1561. — A Pierre Derraisse orfebre pour, par charge
d'eschevins, avoir faicl 2 caignons [grosses chaînes) d'ar-
gent aveucq les armoiries île la ville de Dmiay, l'un donne
au folz saige des arbaleslriers de la ville d'Arras et l'autre
pour Jacque Dupère folz saige de ceste ville. (Arch. de
Douai. — Cptes île la mile, r- "190. )
ARBALÉTRIER. — Faiseur d'arbalètes. Voy. Ou-
tillage.
ARBRE DE CIRE. — Les documents cités ici sonl
presque tous relatifs au cierge pascal dont l'usage
et les cérémonies qui en accompagnent la bénédic-
tion remontent au IVe siècle, aussi bien que l'hymme
K.rnltct juin nngelica, attribuée à saint Augustin.
Dans les basiliques, comme à Saint-Laurent hors
les murs, il reposait au pied de l'ambon de l'évan-
gile, quelquefois on le plaçait au milieu du chœur
sur une colonne commémorative de celle des Israéli-
tes au désert, comme à Saint-Jean de Latran, à la
cathédrale de Capoue, el autrefois à l'église d'An-
gers. Dans l'origine, on gravait sur la cire de sa
tige le nom el la date des fêtes mobiles; plus lard
on y fixa une tablette portant les noms de ces
mêmes fêtes el ceux des dignitaires du chœur
appelés chefeiers (Capicerii). Durand, évêque de
Mende, n'observe néanmoins au xiti1' siècle dans les
églises de Paris que le millésime de l'année. Enfin,
les indications de tout genre s'y multiplient telle-
ment, que Lebrun Desmarettes copie en 1697, sur
Le tableau apposé au cierge pascal de l'église de Rouen,
plus de cinquante dates ou renseignements histori-
riques relatifs à la Normandie.
Les comptes de sainl Amé de Douai prouvent
que le cierge pascal ;i\ ail au \vt° siècle, dans cette
région du moins, la forme d'une colonne avec chapi-
teau, son fût tourné suppose un noyau en bois vrai-
semblablement recouvert de cire co e l'armature
48
\i:iii;k dk ciiik
en fer à l'intérieur dos branches. C'était donc un de
ces ouvrages très compliqués de façon, si l'on s'en
rapporte aux habitudes des ciriers considérés à cette
époque et depuis longtemps connue de très habiles
modeleurs.
A l'article Exultet on verra quels précieux sou-
venirs pour l'archéologie s'attachent, pendant l'épo-
que carlovingienne, à la bénédiction du cierge pus-
cal (voy. ce mot.)
1382. — Pour un arbre de cire que l'yinage de Notre-
Dame en lad. Chapelle tient en sa main — 2 s. (Cpte du
collège de Beauvais-Dormans, — Arch. H. 2785 i,f 6.)
1526- — A Sire Andrieu de Boncourt pour un nouvel
arbre de cire pour iver au coer 16 1. — à Sire Salraon Dou-
bler!,pour vellin et eseripture du tableau que l'on met à
l'arbre de chire l'Js. — à Mathieu Lenfant, luigier pour le
tabernacle du saint sacrement, ung tableau de l'arbre de
chire46 s.
IS66. — A Mathias de Hurpy escrivain, pour salaire
d'avoirescript et renouvelé le tableau estant aflixé au cherge
bénict la veille de Pasques... et aussi en considération
de sa povrelé, 40 s. — A Jean Wagon bourgeois de
ceste ville, pour avoir renouvelez pour les pasques com-
muniaulx... le capitaux de l'arbre de cyre estant au
initiant i milieu) du chœur — 21,1.
1 592. — A'Fitran, quincaillier, pour tourner l'arbre, com-
prins le cariaige. 13.1. — à Toussaint llrassarl paintre pour
avciir pain l'arbre de cire. 61. 12. s. — à Fonel pour avoir
apoinctiez les brançaiges dud. arbre, 48 1.
1593. — A Tilbray Chauven, pour avoir tourné l'arbre
de cire, comprins le chariaigela, 1. — à Toussaint Brassart
paintre pour avoir painct le chapiteau et brancaige de
l'arbre, de cire. 6 I. 12 s. — à Philippe Fouet cirier, pour
avoir faict le brancaige dud. arbre 18 1. — à Jean Lescallier
féronnier pour avoir faict les piouches et ferrailles dud.
ai lue 13 1. — au tailleur des brançaiges 26 1.
159*. — A certain paintre pour avoir paint de vert de
capiteau de l'arbre de cire et les brançaiges, (Cptes de
la fabr. de St-Amé de Douai.)
ARBRE DE JESSÉ. — Arhre généalogique au pied
duquel la Qgure de Jessé endormi donne naissance
à une lige sur les rameaux de laquelle s'épanouil
la succession des rois de Jinhi et portant à son
siiiii ! la Sainte Vierge et reniant Jésus. Ce sujet
Fréquent est rare en orfèvrerie.
1491. - l'ug arbre de coural blanc qui est .Noslre
Dame, la lignée de Jessé, et le pié de marqueture. (Cpte
des moi us plaisirs du roi, f° 46 v°.)
1562. — L'arbre de Jessé estant de 7 pieds de bailleur,
partie de cuivre et d'argent doré, au haut du quel il
y avoit une croix et un pigeon d'argent. {Inv. de l'abb. de
la Couronne, p. 31 . i
\ . 1 620 — One chasuble, 2 lunicques garnies de 2 étoles,
et :i manipules à fond velours blanc chargé de ligures de
l'arbre de Jessé; les manteau cl arbres sont d'or,
couchés a petit point, le reste des vêtements à point de
bouture en sme bien fuie ; . . . ces urnomons donnés par
Louis c" de Vendôme s'appelle : le petit arbre de Jessé.
(Vetliaire de N.D. de Chartres.)
ARBRIER. Le bois ou lui de l'arbalète porta-
live, cl l'affût de-, engins de place el do siège con-
fondus longtemps sous le même ,
Depuis l'époque de Philippe-Auguste jusqu'au
xiii' Mec le, le support de l'arme de ma m n'a pas sen-
siblement changé' de Forme. Los modifications les
pins notable e rapportent aux différents systèmes
do lensi | il i muiI :
I Celui des arCS les plus faibles par les deux
m. m puis par un crochet avec point d'appui au
moyen de la pression des deux pieds ou d'un seul,
iloi dans un iti b r terminal.
j Transposili lu levier iur les goujons de
l'arbrier autour desquels se meut le pied de chèvre
articulé et à branches doubles.
3° L'adoption d'un appareil de mouille avec pou-
lies, cordages el manivelles, dont le lourdes grandes
arbalètes n'est qu'une variété.
■1° Le cric ou cranequin à pignon el engrenages,
opposé à la résistance des arcs les plus forls, et
Opérant dans les armes de main le maximum de
tension.
L'article plus étendu consacré à l'arbalète elle-
même permettra d'abréger ce qui reste à dire sur
l'une de ses parties. Avant le \vi" siècle on ne con-
naît guère celle arme que par la mention des
inventaires. Ils sont à ce sujet forl sobres de détails
et apprennent seulement qu'on employait à faire les
arbriers des Imis de toute sorte, I ris que le bois blanc,
celui de Flandre, l'érable, l'ormeau et l'if de Ro-
manie (Roumélîe); ils étaient nervés ou recouverts
de cuirs tannés, ou d'écorce mouchetée de bouleau
(niquetés) et vernis, enrichis quelquefois de pein-
tures, de devises ou d'armoiries, d'incrustations de
métal, d'os ou de nacre, et plus rarement rehaussés
d'orfèvrerie ou d'émail. C'est à chacun de ses détails
que correspondent les citations suivantes.
141 I. — 54 arbriers veruicez tous neufs pour lesd. ar-
balestcs. (/«ce»/, de l'artill. du Louvre.)
1421. — Un gros arbrier g.uny d'estrier, de clef et de
noiz, à joues de leton. (Inv. de l'artill. de Bloi», p. 311.)
— Une arbaleste semée de lleurs de lys en l'arbrier au
dessoubz de la noix. (Ibid )
1430. — 3 grandes et grosses arbalètres à tendre à vis
et à tour dont l'arbrier de l'une est perdu — 6 arbriers
grans pour arbalestres de. Turquie, (lurent . de la Bastille,
p. 331.)
1444. — 51) auhrieis de bon bois garniz de faulses
cordes, de clefs, d'estriers. (Arch. de la Côte-d'Or, B-,
1693, f° 122.)
1514. — 3 arbriers garniz de 3 crauequinsde ners. — un
vieulx arbrier où il n'y a que ung estrier (Inv. p. l'échevin
de Poitiers. — Arch. de lu Vienne.)
1529. — A Robert du Mesnil 205 1. pour fi arbalestes
garnies de leurs bandaiges, les arbriers des quelles sont
semées de bestes, oyseaulx et fleurettes entrées dedans, au
nombre des quelles il en y a 2 dorées. (Cpte des menus
plaisirs du roi, V 104.)
ARC. — Aucun caractère particulier ne distingue
ses différentes sortes en Occident jusqu'au xiii° siè-
cle. La forme simple d'une verge courbée s'y ren-
contre concurremment avec celle de l'arc d'origine
orientale, retroussé el à double courbure. Les di-
mensions seules varient de un mètre à un mètre ci
demi. Mais au XIVe siècle l'arc anglais, du lype pri-
mitif, se signale par sa longueur qui atteint ci dé-
passe même la taille de l'ho , tandis qu'en
France l'ar le guerre, plus courte ci plus cambrée,
se rapproche de celle des Génois el des Vénitiens;
néanmoins les traités de vénerie de \3ilH et
de 1388 admettent pour la chasse des arcs qui
Surent près de deux mèlres el ilonl le lype evisle
encore aujourd'hui .'lu .lapon. Au W siècle ceux des
Français el des Anglais sont d'une mesure sensi-
ble ni égale, et l'usage de ces derniers conipiirle
celui du gant à la main druile el du hrilirlii nu Inu-
Cièl'6 à la main gaucho.
L'arc dit turquoitéi contre-courbes s impose
quelquefois de pièces de rapport encornées, outéos
il COlléOS. S,i disposition Ol les détails de sa mou-
lure s. mi restés dans toute l'Asie jusqu'au temps
\i:i
49
modernes tels qu'ils étaient en Occident au \\ siè-
cle. On y retrouve, com dans l'exemple ci-joint, la
corde de cham ro Qlée de soie terminée par deux lon-
gues boucles on boyaux bridée sur cales.
On employait à la confection des arcs l'érable,
l'aubépine, le noisetier, le frêne et surtout le l"'j-
d'if, le plus estimé de inus.
1*43. — 11. '|iic les ouvriers dud. rneslicr seront
tenus de faire arcs de bon bois d'if... cl qu'ils soient
bien encornez ■. il- pourront faire el vendre ans de.
plusieurs pii ces pouryeu qu'elles soient a*- blées el
collées. (Ordoiinda pré rôt île Paris — Mou tel I, XV* S. bist.
7, noie 58.)
A'/i. île Charles VI. Tapisserie app. à M. Arondel.
1355. — A l'ieion de Ste Catherine, pour avoir peint
36 escuebonnès des armes de la ville sur les ans — 10 s.
8. d. (La Fons Arlill. de Lille, p. 7.)
1367. — Payé à Clément, l'orfèvre, pour un ponchon
gravé d'un aigle pour enseigner les arcs de la ville 4 s.
9 ilen. {Mater, p.l'hist. (la Cambresis, t. XXXI. p. 256.)
V. 1400. - A .1. Malomprel demeurant à Mous, pour
18 douz. de cordes d'arcq à main g. à 4 s. la douz. 72 s.
— pour II! douz.de cordes d'Angleterre à 5 s. la douz.
4 1. — 15 douz. de cordes accatées à Valleucbiennes a
plusieurs artilleurs à i s. la douz 9. 1 — à 51° Jean
l'artilleur, pour 11 arcs à main à Ht s. la pièce 60 s.
à.l. Braiuet, demeurant â S. (Ihillain pour 86 douz. de Bec-
quesque on lui avoit fait faire à li s. 8 den. la douz. toutes
enflerrées, 28 1. 3 s. i den. {Cpte du liaillij île Hantant.
Arch. K. A'., reg. 264.)
1419. — A J. Mehaull demeurant à Arras pour 96 arcs
à main au pris de 10 s. la pièce valent 60 fr. - - à lui
pour 69 cordes pour lesd. arcs au pris de2 fr. el demi le
cent val. 9 fr. 6. s. (La Kuns, in Thirrarhe, 2'É livr. p. 5.).
CLOSSAIHE.
V. 1070. — Tapisserie de liaijea.r.
1328. — La première (chose) lut que la corde de son
arc fust de soye verde ou autre pour trois causes : la pre-
mière que la soye est si forte qu'elle dure plus sans
rompre qu'elle ne fait de nulle autre chose. L'autre cause
est, quand bien assemblée, elle est si singlant qu'elle
envoie une sayette ou bougon plus loing... arc de droicte
mesure doit avoir de long entre la coche du bout d'en
haut jusques à celle du bout d'en bas 22 poignées eslroi-
tc ut (2 mètres), (ifoduset Racio,t" 52 v°.)
1341. — 500 arcus albos et 50(1 garbas sagittarum.
Prelii cujuslihet arcus 12 den. et cujuslibet garbae aceratte
11 den. et non aceratœ 12 den. — Pro quolibet arcu albo
12 den. et quolibet arcu depiclo 18 don. [Mandent. d'Ed.
111 — ap. Rymcr t. V, p. 215 et 268.)
XVIe s. — Arc turquois.
Coll. de l'a tt t.
XVe s. — Muser Correrà Venise.
A, are détendu ; BB, coupes.
1 448. — Pour estre allé de la ville de Bruxelles à
l'Ecluse pour aller attendre la venue de -i'JOO quartiers de
bois d'if que le roy de Portugal a nagaires envoyés en don
à Mils. (Cptes des ducs de bourgogne. Laborde, 11193).
ARC ANGLAIS. — 1383. — 22 arcs pains, à la fachou
d'Angleterre, {lue. des forteresses de l'Artois )
1388. — Aussi puet-on prendre les bestes à trère aux
arcz,à l'arbalestre et à l'arc de main que l'on apelle anglois
ou turquois... l'arc doit estre de if ou de boïx et doit
avoir de long de l'une ousebe (entaille) où la corde se met
jusques à l'autre 20 poignées (1"80°), et doit avoir entre
la corde et l'arc, quand il est tendu tous les cinq dois et
la paume, large (20 e.). La corde doit estre de soye, quai'
on la puet 1ère plus gresle que d'autre chose et aussi elle
est plus forte et dure plus que de chanvre ne de lil, el
donne plus siglant et grand coup.
... La ftesche doit estre de la longueur de 8 poignées
(72 e.) de long, et de la bisse de l'ousche darrière jusque
au Lai bel de la flesche. Et le fer doit avoir de large, au
bout de harbians, 1 dois, et doit tailler de chescune part
et bien alilé et agiie et doit avoir 5 dois de long. (Gaston
Piiœbus, ch. 71 p. 256. i
1401. -A Michelet deNogent, gaynnier, pour uncsluy
de cuir fauve pour mettre 2 arcs d'Angleterre que la royne
d'Angleterre a donné à la royne — 10. s. p.
A lui pour un autre estuy de cuir fauve garny de cour-
royes et (mit ce qu'il appartient, pour mettre les flèches
desd. ars — 40 s. p. (0 Cpte roy. d'Hemon Raguier.
!'■ 10 V.)
1480. Moy qui suis archier, je souhaite
Aicz d'Angleterre de bel if,
La flèche bien ferrée et droite,
Bien tirer et fraper au vif.
(Les souhaits des hommes. — liée, de poésies franc.,
t. 111, p 139 )
ARC TURQUOIS occidental et orientai.. — 1332. —
2 arcubus saracenis cum 3 sagiuis saracenis. (Inv. de
Roger de Murttiacr, p. 350.)
4
50
ARC
1360- — Et dessuz le couvescle (de la salière) a un
homme moitié homme et moitié serpent et a esles. Et lient
icelui homme un arc de Turquie et en trait à la serpent.
(/»!'. de Louis d'Anjou, n° 413.)
1432. — Le trait des Tuiez, comme on puct savoir,
n'est point fort, et, combien qu'il y ait de fors arcs, ils
sont court/, comme on scet, et leur trait est court aussi
et délié, et se boute le fer dedens le bois, et ne pourroit
souffrir grant coup... nos archiers se pourroient bien
aidier de leur trait mais les leurs ne se pourraient aidier
du nostre pour les enthes (entailles) qui sont trop estroites
et les cordes de leurs arez soûl trop grosses, qui sont de
nerfz. Et ne tirent point leurs archiers si loing à beau-
coup pies que ne font les nostres. (Bertr. de la Broquière.
Yoij. d'outre-mer ms. Bibl. Richel., 9087, f° 226.)
1553. — Les arcs dr's Arabes ressemblent mieux aux
grecs qu'aux arcs turquois; car les Turcs d'Asie portent un
petit arc bien troussé, fort courbé et tendu bien rouir:
mais les arcs des Crêtes estans de deux sortes, ceux qu'on
fait à Sphagic avec des cornes de bouc-estain, et ceux
qu'on fait en Candie avec des cornes de boudes sont plus
grands que les turquois, aussi ont-ils à (aire de plus lon-
gues et grosses Qesches tout ainsi que ceux des Arabes
qui les ont grands, aussi leur faut user de grandes llesches
au contraire des Turcs qui les ont petites. Et les arcs dis
Tartares et Vallaques surpassent tous les susditz en lar-
geur et longueur, toutes fois sont faibles.
Tous les susditz arcs n'ont que faire de bracières ne de
garnis comme ont les Anglois et ceux du Brésil et autres
qui tirent avec un arc de bois. Les Turcs, Crêtes, Arabes,
Tartares, usans des arcs colcz n'ont point de gands en
tirant de leur arc, mais au lieu se servent d'un petit
anneau d'vvoire ou de corne ou buis. Les plus sumptueux
ci: portent d'or et d'argent sur les quelz ils font
plusieurs marqueteries, avec des pierres luysantes par
dessus, qui toutes fois n'est invention moderne ains très
antique... tel anneau que les Turcs ont accoustumé de
porter au pouce quand ilz tirent de l'arc est totalement
semblable à la luette. (Beloa, Singularités, 1. 2, ch. 89.)
V. 1560. — Une douzaine arez turquois fournis de
Qesches (pour l'armement d'une galère) peuvent valoir
ung escu sol la p\cce(Stolomie.ih. cit. Jal, Clous, naut.,
P. 160.)
1576. — Ung arc turquoy de cottes de balleines, en
forme de croissant. (/»/'. au chiil. île Xome.iij, n° 463.)
1598. — 3 arcs de corne en façon de Turquie, un
rouge et les autres noirs sans cordes, (Inv. du chat, de
Amie, p. 18.)
ARC d'arbalète. — Les développements de l'ar-
ticle Arbalète laissent peu de chose à dire sur sa
partie principale; néanmoins quelques détails con-
signés dans les textes suivants méritent d'être signa-
lés.
XV- s. î Are» d'arbalète en boit. Coll. ff. Riggs.
ifti I. - 53ari vioz do cor, A nrlmlestcs, do petilo vn
leur. Uni ■< liait o-pied comme é pio. (Inv. de l'arlill.
du i oui i '■
1418. Une grosse arbaleile nux i c de H mr
de Bercy, sur le doux de l'arc, et a escript sur led. arc :
Le temps vendra, el à noix de cuivre (Inv. île l'arlill. du
chut. île Blois, p. 312.)
1421 . — Une arhaleste d'acier ivrée sur l'arc à petites
branches d'arbres. (Ibiil, p. 313.)
1430. — i grans ars de corne, les arbriers séparés
l'un de l'autre. — lt. demie douzaine de vielz arcs d'ar-
balestre d'if avec les arbriez séparez l'un de l'autre cl
sont de petite valeur. (Inv. de la Bastille, p. 332.)
1455. — Ces gens (les Bavarois) sont bons arbalestriers
à cheval et à piéî et tirent d'arbalestres de corne ou de
nerfs qui sont bonnes, seures et fortes, car ils ne rompent
point; et les arbaleslres de bois et les arcs sont autres,
ilz (ceux décerne) ne rompent quand elles sont gellées;
et pour ce les font de corne... et plus fait froid, plus
sont fortes (Cilles le Bouvier.)
ARC empointié. — Nom générique de l'arc aigu,
quelles qu'en soient la forme et la place. Il s'agil ici
de deux piliers avec contreforts adossés, supportant
chacun les nervures d'un are douhleau et les deux
arcs diagonaux ou arcs augives, suivant l'ancienne
et seule véritable acception du mot.
1400 — En l'autre costé de lad. cliappclle. • • sont
esligez 2 pilliers estrayez et 2 dosserez qui portent 3 aies
empointiez, bouez à ung lez et à l'autre, lesquelles arcs
soustiennent les combles d'icelle église el chappelle.
It. A Jbeanuiu Malorre, charpentier... 3 petiz cintres
de bois pour faire les 3 ars empointiez qui portent le
costé de lad. chappelle devers l'église, au pris de 8 s. par
pièce. {C/ile de lu chup. de S. Pierre en Cliastres, p. 53
el 83.
ARC TiERCET. — Synonyme du précédent ; mais
plus rigoureusement appliqué à l'are aigu dont les
courbes ont pour centre un point pris sur la courbe
qui lui est opposée, de façon à y inscrire un triangle
équilatéral, on dit aujourd'hui tiercelin.
1600. — Mus François appellent plus volontiers escu,
l'arme defTensive qui se porte au bras gauche quand cet
escuestoit carré par liault et pointu par bas, en arc tiercet
(Cl. Fauchel, Oriy. et milice, p. 38.)
ARC valtis. — Arc ogive.
1260. Trois portes en la vileavoil
A tourelles et ars vautis
Si avoit . I . pont tourneis.
(Hess. Gauvain, v. 1794.)
ARCELÉ. — Terminé par des arcades, c'esl la
forme connue sous le nom de quatrefeuillcs.
1360. — N~ 633. Un dragouer doré, tout plain, et a
u\\ esniail d'une croiz arcelée et sous chascun arcel a
un oiseil, et ou quarrclniir par en haut île lui. crovs a une
rosette — et poise en tout 9 m. 5 o. 12 den. (Inv. de
Louis d'Anjou.)
ARCELET. - Cercle métallique servanl à relever
le dessus OU les côtés de la coiffure des daines.
\ VI' s. — ,1c les conseille de laisser ses pompes, désor-
donnez, vestemens, passeflllons , arceletz, deschiquo-
tcures, vertugalles el aultres infinies dissolutions de pare-
mens [Lu complaincte de M le e... poés. tt. des w ei
XVI' s., t. 11.)
ARCHAIS.
Étui à mettre l'are de l'archer.
1170. L'archez sont pri rs iessus
Onu a chescun son ai e tendu
Couire el archaiz al lez pendu
. . . Couire, emplir, arc encorder
Cuir orcnl ceintz et nichais.
. (Rom. de flou., t. II, \. 11626 et 12812.)
ARCHAL. Les fontes do bronze liranl sur la cou-
leur do l'or ol li' cuivre ja m u particulier onl reçu
le nom A'auricalqus, d'où est venu archal. Dés
le \p siècle un trouve ces métaux consacrés on
Allemagne à toutes sortos d'ustensiles, à des vases, à
\iii:ini:i:i:
■ i
dos brueiucnls 'I église, a\ le livre d'Etienne Boileau
nous apprend au \m siècle comment l'industrie pa-
risienne s'en étail distribué L'emploi. (Voy. Airain et
\[ RICALQUE.)
\n s. — llyram refis! vaisselle de meinte baillii
et chanes el pichers, el furent tuit de archal. [Le lit
/{ois, 856.)
V 1300. — Aiiriralciim. Arcal. (VOCab. lus Bibl. RfcJl
1G92
\v s. — Aiirirali-uni. Arcal. nu cscumi: d'or. dore//
rfe Lille.)
\\ s. — Auricalcum. Métal ressemblant
Ifocaft. n«., Bibl.Rich., 7679.)
poz
archal .
liane dont le siège est formé par
ARCHELET. —
jui'. \ irole.
ARCHEBANC.
un coffre.
1425. — l'aire deis archiban eisdiles tors et portes
oui seraz de nécessitey, pour enfermer 1rs chouses qui ap-
partiendront eisdil ingeray. (ArcA. de Fribourg. i" Coll.
de lois, n°34l, 1° 89.)
1426. — Art 23. Uug banc appelle archebant. [Inv. du
Chat, des Baux, eh. I, p, 131.)
ARCHEGAIE. — Demi-lance d'archer, javelot léger
et aii>-.i la lance des stradiots ferrée aux deux bouts,
voj . ZAGAYB.
1370. — D'archegaie qu'on gette et lance. (Eust. Des-
ebamps, Bail., édit. Crapelet, p. 138.)
1386. — Pour {ranges, cordeaux, boutons et houppes
de soie pour i arcigaies pour le roy. 60 s. I. (Cptes Je
l'écurie du roy, I ' 87 v.)
1396. — .le. Guillemin Larchicr, artilleur du roy
N. s ., confesse avoir eu '-i receu... 8 archiguaies,
7 s.ins fers et une ferrée. (Uibl . Rick. Cab. des litres.)
1409. — El portoit derrière hiy (le roi) uns; de ses
pages une moult belle salade d'acier et une archegaye.
[Monslrelet, I. I, cli. 63.)
1411. —2 grans fers d'archesgayez — un 1er pour une
archegaye. (Inc. de l'écurie du roi, f 111 V.)
1414. — Le suppliant, d'une harsegaye ou demi-lance
frappa par la poitrine icellui cavalier. [Arch. f.J. 167,
pièce 333.)
1575. — D'armes offensives ils îles nègres) ont des
assagaies, ascavoirdes dards très légers lesquels ils scavent
darder et subtilement et de grande adresse et le fer des
quels a demy pied de long et plusieurs petites pointes et
comme crochets qui sont fort dangereux à tuer de la
chair. (Belleforest, Cosmogr., part. 2, col. 1918.)
1600. — Les estradiots . . . ont des manches et gants
de maille et la zagaye et archizagaye au poing, longue de
1-2 pieds. (Et. Binet, Merv. de la nat., ch. 17. j}26.)
— N"9t. 2 grans cornetz d'y voire antiens ayans
archeletz de cuivre doré. [Inv. de la Sle-Cha-
1573
chacun '
pelle .
ARCHER. — Avant Charles VII, l'archer porte le
petit bacinet remplacé sous son règne par la salade,
le jacque ou la brigandinc, le harnais de jambes,
c'est-à-dire cuissots, genouillères, grèves el solerets
pour les cavaliers, les gantelets, la longue dague, et
la Iniigue épéc à deux mains, enlin l'are avec sa
trousse cl celle des flèches dont l'usage remonte au
moins au \ir siècle, (voy. Archais el Couire). L'éta-
blissement des francs-archers à cheval de 1448 ù
l'époque de François I ' ne modifie ce costume nue
dans la mesure des progrès qu'apporte le \\,: siècle à
la partie défensive de l'armement.
1448. — 28 avril. Pour le plus aisé et an moins Je
charge par nos subjeetz, que en ebascune parroisse de nos-
tred . royaume, aura ung archer qui se tiendra continuel-
lement en habillement suffisant etarméde Ballade, dague,
esj ,arc, trousse el jaques ou nuques de brigandines, et
seront appeliez les francs archet (Lettre de Charles VU,
Isamhert, Bec. des une. loiifran\ . t. IX, p. 170.)
1448. — Les archiers portent harnoys de jambes, sa-
lades... grès Jacques doublet de grant foysou de loylles
eu brigandines, arc ou p g el la trousse au cousté; etn'y
use l'en point si communément d'arbalestres comme es
autres lieux, excepté pour garder les places.
It. Les archiers les é| s, portent longues, tranchant
comme rasouers, et sont a i m:iios, et ont dagues plus
longues que les hommes d'armes ne les couslilleux et
tranchent aussi comme rasouers; et portent mes d'if et
flèches de 4 palmes ou 4 palmes et demy de long et plus
et les fers à i tranchants en forme de barbcleurc. il)u
cost. milit. franc, édit. Belleval, p. 4.)
1469. — Golinus llochede, sagitarius francus dicte pa-
rochie de Boulonera (Bouloire) :
Pour tentes choses qu'il pourrait demander ausd. pa-
roissiens du jourduy à ung an révolu, tant pour brigan-
dines, salade, gantelez, gorgery, arbaleste, trecl, aucton,
propoint et aultres habillemens qui lui seraient néces-
saires. {Marché avec la pair, de Sargé.)
Y. 1470. — It. a été ordonné que tous les francs ar-
chiers que l'on mettra sus de nouvel, soient habillez de
Jacques, salades, gantelets, espée, dague et voulge ou autre
batton dont ils se sauront aidé, et ceux qui sent dc-j.i eu
habillement de brigandines à condition que quant elle-
seront rompues et gâtées on les habillera de Jacques. [Or-
donn. des francs archers. Cit. Daniel, Mil. franc., t. I.
p. 247.)
1474. Deflendons que plus ne soit laissé es mains ne en
la possession desd. Francs-archers, eulx estant en leurs
maisons et en temps de paix : espées, voulges, picques, ar-
balestrcs, traits, brigandines, hoquetons ny autres choses
quelconques servant à leur habillement de guerre. (Ordoiui.
des rois, t. XVIII, p. 7:!.)
1559. — Et pour ce que a présent les arcs et arhalcstres
ne sont en usage ne deffense, avons ordonné et ordonnons
que tous les arbalestriers et archers seront doresnavant
tenus porter harquebuses au lieu des arcs et arbalestres
(Ordonn. de Charles IX, Félibieu, Hist. de Parut, t. V,
p. 296.)
1600. — Ces archers du corps, punie.' que du temps ,|,-
Charles Vil ils avoient des hoquetons couverts de paillotes
ou escailles d'argent doré, qu'on souloit appeller offrais
pour ce que les orfèvres les misaient, pour les employer
sur la broderie et les devises du roy. prirent le aomd'or-
faverizez, connue les appelle Philippe de Contînmes, à la
différence de ceux qui n'en avoient point. Laquelle ma-
gnificence fut suivie de nos roys successeurs dud.
Charles VII, qui ont changé les armes desd. archers en hal-
lebardes pour ceux qui servent à la cour.
>l;iis à la guéri eux qui durant la paix ont des halle-
bardes portent des lances et sont armés comme les archers
d'ordonnance, et aucuns des quels depuis quarante ans
portent des harquebuzes. (Cl. Fauchet, Orig. des dignités,
P. 43.)
1644. — Le blason de l'ordre (de l'Etoile) csloil une
CStoile pendue à un collier d'or avec cette devise ■ tfons-
trant regibus aslra viam » qui devint si commun qu'il est
demeuré pour gage au chevalier du guet et à ses archers
qui l'ont encore aujourd'hui sur leurs hoquetons. (Couloil,
Rivières de France, t. I, p. 135.)
ARCHET
•til are.
1400. — It. En l'autre pignon de lad. chappellc aune
huisserie bouée et couverte d'un lintel revestu d'un archet.
Et si a une reprinse pour asseoir ung ymage, el aux
2costez a2escus armoyez 'les armes de Mgr. le duc (dOr-
léans). (Cpledela chnp. de S. l'ierre enChastres, p. 53.)
1560. A François Dujardin, orfèvre dud. Sgr.(leroi)
pour la façon et argent d'un archet a ung caban dud. Sgr.
— 25s. (3° Cpteroy. de B. Blandin,( 1 17 \ .)
1580. — Elles couvrent la teste de leur- ÈuuriçonS
couchés dans le berceau, d'un archet d'osier, el un linge
pardessus. (Ainhr. Paré. X.V1I, 28.)
1607. — Couvert el garnj de damas l'archet du berceau
et chamarré de clinquant arec des franges allentour. (Cpte
roy. de P. Leroux, f I i v*. >
ARCHIÈRE. — Soupirail, meurtrière el plus spé-
cialement une petite ouverture circulaire avec éhra*
5"2
ARCHIERE
sèment qui servait en cas de défense à lancer des
projectiles.
13^6. — Ou mur qui se fait de nouvel à senestre joingnant
de la sale sera faite une archiere qui donra jour et clarté à
la volte. . . lt. en ieellui mur mesmes, asses près de la tour
sera faite une autre archiere qui puisse donner clarté à la
cave. . . It.en chascun costé du mur oud. estage ou milieu
avéra une fenestre qui ne sera pas trop haute, mais sera
large pour traire de lonc et de travers d'une espringale. —
lt. en chascun costé de fenestre aura une hachiere pour
traire, d'une arbalestre. (Trav. du chat, de Beaufort en
Vallée. Arch. K. rég. lui, n" 38.)
1^32. — A Odinet Troissols, chappuis, pour 3 journées
de sou mestier à faire les canonnières ou archieres de la
barrière de la porte Guillaume, et faire l'enchâssement de
bois pour esprouver les venglaires — 5 gros. (Arch. de
la Cote-d'Or. Garnier, Arlill. de Dijon, p. 9.)
1644. — D'azur à un chasteau ouvert d'argent, mas-
sonné de sable, le fenestrage et les archieres de gueule. . .
les archieres se prennent pour ces ouvertures fendues et
rondes par le milieu, par où les archers autresfois déco-
choient leurs dards et leurs flèches. (La Colombière, La
science héroïque, p. 192.)
ARCHITECTEUR, Architecte. — Le moyen âge a
élevé ses monuments sous la conduite et par les
mains de ses maîtres-d'œuvro. 11 appartenait au
xvie siècle de décorer les siens du titre plus pompeux
d'architectes en empruntant à L'antiquité un terme
tout au moins oublié.
Parmi les anciens textes où se rencontre ce néolo-
gisme on remarquera que le premier en date s'ap-
plique à un Italien établi en France, au service de
François 1*' dès la première année de son règne,
après lequel le mot arclutecteur ne larda pas à
prendre sa désinence moderne.
1530. — A Doinmicque de Courtonne architecte1, en
don : la somme de OUI.) 1. pour le recompenser de plu-
sieurs ouvrages qu'il a faitz depuis 15 ans en ça, par
l'ordonnance et le commandement du roy, en patrons
enlevés de bois, tant de la ville et chasteau de Tournay,
Ardres, Chambort. Patrons de ponts à passer rivières,
moulins ;i vent, à chevaulx et à gens elc..., (Arch. J, cart.
960, pièce 69.)
1558. — 15 juillet. Me Jehar.de Lorme a aparu lettres
du roy, par les quelles est commandé laisser jouir et
exercer Testât d'architecte et conducteur des bastiments et
forteresses de ce pays, en absence de l'hilleberl île Lorme
son frère, auparavant pourveu dud. estât. (Réy. de la
mairie. Verger, Arch. cur. de Nantes, t. I, p. 33.)
1559. — A M" Uegnoulx, arebitecteur et sculteur,
26 esCUS d'or soleil, valant 65 I. pour avoir faict une
ligure en pierre d'Apremont en l'urine de Justice, laquelle
il a rendue saine et entière eu la maison de lad. ville.
(Girardot, Le» artistes de Bourges.Arch.de l'art, franc -,
2' sér., l. I, p. 256.)
ARCHITECTURE PRIVÉE. — Pour la période féo-
dale il existe des comptes et des états d'objets plus
ou moins précieux composant le trésor des églises
ou le mobilierdeschâteauxel des habitations privées.
Ces inventaires, dressés pour la conservation ou la
transmission de rieliesses particulières ou publiques,
-nul une niine nliuiiilaiile pour ['histoire de l'art et
des industries de tout genre ; mais les vres con-
struites nui malheureusement échappé à ces recher-
ches minutieuses, et mis monuments anciens n'onl
jamais été, si ce n'est à une époque relativement mo-
derne, l'objel de ce qu'un appelle aujourd'hui une
i ographie. Exception laite pour quelques Frag-
ments des historiens de Byzanco, celte lacune reste
9 combler, el à défaut de traités spéciaux et contem-
porains sur la matière, on eu est réduil ù quelques
débris de mémoires, comptes de travaux, marchés nu
devis descriptifs qui seuls permettent de reconstruire
la terminologie architecturale de cette époque, -et de
substituer à des noms modernes, dont le choix est
souvent fort arbitraire, ceux qu'a consacrés un long
et ancien usage.
Fin da XV' s. Maison à VerneuU. D'après A. Verdier.
C'est dans ce but qu'est placé ici un curieux docu-
ment du XV siècle auquel la ligure d'une maison de
celle époque pourra servir eu quelque sorte de com-
mentaire.
1459. — A Pierot Merci, Maslen de Cambray et Collait
Goden, carpentiers, pour le bos par eulx livré et œuvré
de carpentrye en l'édiffication et esleigenient de une
noefve maison qu'ilz ont faicte et assize... à l'un des
touques au marché au bled, rue du Pont amont, portans
de longheur pardessoulz, ou lez dud. marchié 17 pies et
sur lad. rue du Pont 12 pies de larghe ou environ. — Et
lad. maison édiffiée à 3 estaiges ouvrez à tringles et à sal-
lyes d'estaus, d'estaige à autre de 9 à 10 p. en hauUeur, et
tous lesd. estaiges en paroirs, devantures et plancquicrs,
avoir estorTé d'esteaux, corniers, posteaux, avoye, ligneulx,
listeaux vollans, listeleures, poultres et gistes.et led. plan-
çaige couvert d'aisselles jointes, feullyés et croisyéscom il
appartint selon le teneur de le devise. — Et le comble, au
deseure du grenier où a 3 pies d'encuvrement, fait à
3 pignons leur (la où) a 2 faulx rains, cstol'é de panes,
quevrions, wismes, sousquevrions, ventrières, gambes de
l'orsCjCassignols mouvans, soufTeste, eroisures et feste bien
et souffrsamment, et tout le bos de lad. oeuvre qui se dé-
monstre ou mil par dedans et par dehors, avoir corroyé et
plané. — Ensemble l'ait autant de huis, l'eneslres et clos de
hanequiers, tant bas comme haut que ausd. estaiges,
pignons et faulx rains, a esté nécessaire; et les gatilles
desil. huysseries et fenestres tournés et vuidiéz meisme
ravesty sur les paremens de dehors, taillés à fachon
d'anssede panier, mis entre 2 boulx de poultres audessoubz
des sallyes.
Avecq, avoir fait eu icelle maison une montée de bos à
vis desgauchie, souspendue et close de banequiers, qui
sert à monter estaige en estaige. — Pour tout le quel
ouvraige de carpenterye faire bien et soufusamment,
, ie sur ee faire fut marchandé en tasque là prix fait)
à cry et à rabais, ainsi que leur demoura ferme après
candeille estainte eu halle pour ta somme de 586 liv.
monnaie de Flandres.
Aussy, pour ta seurcté et contrepoiu de led. oeuvre,
avoir làillié et l'ait inouller par un hunier toutes 1rs gan-
tilles des'huyssories et fenestres d'icelle maison, les quelles
gantilles ils ne debvronl l'eus seulement vuider et tourner,
faire arques de taille aux lestes îles loycns à qiioulte par
dehors.
A Villame Lejosne, maichien, pour avoir taillié de bon
espinchaige 2 longues pierres de ^nès de 6 pies ou en-
viron, de 12 a 15 paux de, tel, les aresles, rlianll'raiiil
par deseur qui l'ont saillit ans 2 huysseries bas de lad.
maison,., mi' Ile liassr, ai ur taillié de netle laille à
nachelles, voucheaux, embassements, Idiots et foelll sur
i s.ms pour les balées desd. huysseries.
ARÇON
53
Ami. Willame Lejosne, pour avoir taillié do nette taille
i liasses, 4 corbeaux el i cbimaises à fUlet, nachelles et
voucheaux pour l'estoftement île "2 queminées servant ans
cambres pi ■i'iihcti" l't seconde (h' lail. maison — 20 1.
A maislre Pierre Ovrard, corroyer pour... 3 bannières
d'arain estoffées de buises comme il appartient, chacune
de 7 pans de haut et 7 pans de larghe, pour mettre au
bout des verghes de fer ensuivant les lieuses, pignons el
comble de lad. noeuve maison.
A Jacmart Cambrelin, lèvre, pour poslies de ferraille
qu'il a livreis... pour les 2 foeuillès de l'huysserie d'icelle
maison pour l'uis coppé au lez sur le marchié, pour clous
à rosettes, pour ung hurtoir et une serrure à clicquet.
(Arch. île Douai. Cptes de la ville.}
ARCHITECTURE de la Renaissance. — Je note un
nom bien modeste donné aux imitations de l'art an-
tique dès les premiers débuts de la renaissance LVan-
çaise.
1482. — It. Les ■> chaises de Dieu le l'ère et Dieu le
Fils seront d'or, de plus grant façon que n'est pas le
patron, cumule maçonnerie romaine, et euriehy de pain-
lure comme pierres précieuses, et au tresdoulx des chaises,
un drapd'or d'azur. (Marché avec Coppin Delf. — Hem. île
lu toc. arch. île Touraine, t. \\. p. :17.)
ARÇON, Arçonnière. — Les (parties élevées en
avanl el en arriére du siège de la selle el qui s'y
rattachent par des arcs de soutien. La pièce de de-
vant prend les s de pommeau, chapelle, arcade
de garrot, cl celle qui lui esl opposée conserve tou-
jours celui de troussequin.
En France, à la lin «lu \n siècle, les arçons de-
viennent plus larges el plus cintrés, leurs dimensions
augmentent jusqu'à l'époque de Charles VI. Celui
île devant s'allonge et forme, en se réunissant au
troussequin, la selle elo.se pour la joute. Les textes
suivants el leur comparaison avec quelques rares
et magnifiques pièces parvenues jusqu'à nous, per-
mettront d'apprécier quelle pari ont dû prendre dans
la confection de ces objets de luxe, les artistes îles
XIV et XV siècles. Vov. SELLE.
Fin ilu XIII s. — Ivoire de la liante Italie. Coll. L.C.arrand.
V. 1160.
V. 1225.
D'ivoire furent li arebon
Bordé de pierres environ,
Par liens furent d'or addubd
Et a florètes oiselé.
(.•Mis et Proplielias, ms. 7191, f 114.)
La selle où elle seoit valoit tôt l'or morgant
Un roy d'outremarin, qui fu nez d'Alixant.
Les arçons en estoient de fin or roujoiant
A pierres précieuses en orpiment séant.
\ Foulque (le Candie, p. 100.)
V. 1310. — Bibliolh. Ricliel.
[r.,n° 785, f° 56 v"
1339. — Pour Mons. (le connétable d'Eu) une selle de
coursier à parer. Les arçonnieres devant et derrière de
pilleuillcs d'argent férus en tas, en manière de tuyaux, el
sur les carrefours desd. pilleuillcs, rhastons, et ou million
desd. arçonnieres un dieu d'amours vestu de drap de soie,
après le vif, les mains et la teste d'yvuire, et les ailles
d'orfaverie, et tient un rouleau d'esniail assis sur une ter-
rasse de veluel, et de chascun costé du dieu d'amours a,
l'un un bergier et l'autre une bergiere, vestus de drap de
soye, les testes et les mains d'yvuire, et sur lad. terrasse
moutons d'yvuyre qui paissent, et delèz la bergiere un
chien d'yvuire, et la terrasse estincelée au mieux que on
peut, après le vif, et garnie du surplus. (Cpte du conné-
table d'Eu, f°3v°.)
1341. — Pour Mgr. le connestable, une selle de palle-
froy, de la taille d'Alemaigne. les arçons ouvrez tout à bout
d'os, bien et netement, garnis de fueillettes faites au vif.
Les arçonnieres devant et derrière d'or de Chippre tissu,
et sur le champ, bestes d'yvoire de ronde taille garniz de
lueilletez d'or, féruz en tas, et d'ovsiaus de brodeure. (ld.,
f" i v°.)
1385. — A Jehan de Troies, sellier, pour 2 selles pour
le confesseur du roy et pour son compagnon. Les arçons
devant et derrières houces de cuir noir, ouvrez de dorons
enlevez de pnurtraicture, et le champ féru d'un grenet.
Au même. — Pour une selle de palefroy (pour le roi),
les arçons devant et derrières de perles et de tuiaux. ar-
moiée désarmes du connestable de France. Les hors devant
et derrières et les armes de fin cuivre de haulte taille et
de esmail, componnez ctarmoiez desd. armes et tout dorer
de fin or.
Pour une selle pour le corps du roy, les arçons en la
manière d'une selle à jouster, close fermant à charnière,
couverte de cordouan vermeil, ouvrée de pourtraiture,
cousue d'or et les arçons devant et derrière cloez de doux,
delaton et de feulleles volans. (Cpte de l'écurie du roi, f° 66).
54
ARCON
1402. — Vue selle de haquenée, couverte de drap vert
d'Engleterre à chevaucher de costé, l'arçon île lad. selle
couvert devant de cor noir et taillé à hosteaux d'oz blanc
richement... laquelle selle fu donnée {par le roi) à mad.
de Gamaches. [Cpte. île l'écurie du roi, f" 75.)
1403. — {traduction.) Art. 2. Que l'arçon de la selle qui
se mettra en ouvrage neuf soit bien sec et soit bien fermé
dans les jointures, lesquelles seront bien encollées de
bonne colle entre les 2 joints et réunies avec bonnes
clavettes de fer, et réuni qu'il soit et séché, alors qu'il
soit bien retouché du mieux que l'on pourra.
Art. 3. Qu'il soit bien nervé dessus et dessous ainsi
qu'il appartient, et dessous qu'il soit couvert sur les ner-
vures afin que ta sueur des chevaux ne détrempe pas les
nervures et cela fait, avant que de se mettre en œuvre
qu'il soil visité parles bailes...
Art. i. Que tel arçon soit garni par dessus ou de cuir
de vache ou de cordouan ou de mouton bien préparé et
dessous qu'il soit doublé de toile vieille, car la neuve ne
prendrait pas la colle ainsi qu'il fait besoin, et après,
doublé de peau de mouton suffisamment...
... Art. 7. Que l'arcon soit garni de besans de fer et
snil dans chaque besan un bon clou de fer. (Stat. des sel-
liers île Limoges.)
1 183.
Biblioth. Michel, ms. fr , n 12, I 199.
I45S. — A Jehan Lessayeur, orfèvre de Mds... avoir
baillé et livré le cuivre de la garniture de l'arçon île la
selle neufve de mad. la duchesse, et icellui taillé et es-
maillé à la devise de lad. dame — 1IU s. t. (l"r Cpte
d'hôtel du duc d'Orléans, pur A. Damyen, I" 4.)
ARCONNÉ k.\ broche. — Attaché à l'aide de bro-
chettes pour rôtir.
1393 — Plumez Ile cygne) comme 'un poucin ou une
oé, eschaudrz ou retfait; embrochiez, arçonnez eu quatre
lieux, et rôtissiez .i tout les pies et le bec tout entier et
la teste sans plumer. [Le ménagier, t. II, p. 183.)
ARCOT, ARCOU. Vov. ARCHAL.
I63S. Leton, cuivre faitis, cuivre blanc, cuivre
jaune, uriiliulruin. — Le cuivre rouge mélangé avec la
calaini levieut jaune, se change en arcou. (Monet.)
1723. — Arcot. Nom que le-; tondeurs donnent à une
sorte de métail qui n'est autre chose qu'une espèce de
potin. ( Sa vary. |
ARDOISE. si dans le voisinage îles carrières
d'ardoise cette pierre a pu être employée à une épo-
qne forl ancienne, La manière dont on la débitait au
mil' siècle ne permet pas de supposer qu'on la pré-
férai àd'autres schistes d'un transport moins coû-
teux. Les couvertures de ce temps sont en effet 1res
massives et leur poids diminue directement en raison
de leur âge comme leur résistance. Quelques rensei-
gnements font connaître des lieus d'origine, d'autres
constatent remploi de l'ardoise com tablette à
écrire.
1379. — N" 27fil . K. -J ardoise enchâssées en 2 ait
d'argent; pes. a tout les ardoises 1 m, I ". .r> est. [Vendues
pat Ch. VI, en 1417.]
N 1996 i ne ardoyse en un estuy de cuivre. {Invent,
dt Çluu let v.)
1409. — Colin Leroussel de rourlaville, carrieur de
pierre ardoize confe e avoir receu la somme do ni t. t.
i""u 10 milita de pierre ard livrez au ohastel de
■ ira (( ptei ret p WonteU, m». Arch. KK., rég.
1 IS9 pièce 16.)
1530. — Ung estuy de cuyr lioully où il y fi ardoises..
', (Inv. du chat, de Nancy, P 37 v°.)
I 539. — Ahacus — tablette pour compter comme, on
| fait sur les ardoises. (Dict. de Rob. Estienne.)
I 553. — Chasteauroux (baillaged'Embrun) — de là vien-
nent les ardoises. (La guide des chem. de France, p. 17 i.
1575. — Au dedans des carrières où l'on tire l'ardoise
au pays des Ardenncs, il se trouve dedans l'eau, parmy b'^
ardoises une grande quantité de marcassites quarrées natu-
rellement. (Pallissy, Des pierres, p. 282, édit. A. Cap.)
1616. — J'etois ces jours chez un orfèvre, nu bout du
pont neuf... l'orfèvre prit son ardoise et l'autre se mit à
dicter ce qu'il vouloit... je bus. dit-il, mes armoiries,
(A vent, du baron de Fœ.neste, p. 253.)
AREIGNE. — Grillage composé de tringlettes de
ter se réunissant à angle droit et monté sur eliàssis,
pour protéger des verrières.
1386. — Pour lesjornées de 2 enduiseurs, pour enduire
la sale dud. chastel (de Poitiers) pour cause de ce que le
premier enduit avoit esté despecié par les chaffaux qui
furent faiz pour drécierles araignesde fer qui sont devant
les fenestres croisées de lad. sale par devers les jardins
— 60 s. (Cptes des bûlim. du duc de Berry, f° 46 v°.)
ARESE. 3 73. — Sapin, autrement dit aines, pielle et
arése, sont aynsi comme tout un arbre... arése est bon,
par espécial pour faire seaulx à porter eaue. (P. de Crescens
1,5, c.24.)
AREST. Larest. — Entre les années [295 el 1316
quatre documents de sources diverses mention-
nent les parmi <le aresi ou de larest. N'ayant pu
ajouter que deux textes aux recherches publiées eu
1852 par Francisque Michel, je me range aux motifs
qui lui l'uni considérer ces riches draps de suie, d'ou-
tremer, comme provenant d'une petite ville de Syrie
voisine d'Antioche, appelée A reth parles historiens
des croisades, el aujourd'hui Harem.
Malgré l'analogie des sujets et de la disposition du
tissu avec quelques spécimens de provenance orien-
tale que je pourrais reproduire ici, je n'use le faire
dans la crainte de compromettre l'étude des délicates
et obscures questions d'origine; il suffira de remar-
quer que, en I 2!l(>, le drap d'or de Venise était frappé
à son entrée en France d'un droil triple de celui
d'Arest.
1295 et suiv. — fi iiliitre pendules, débiles, quorum
unade panno de arest, parvi valons.
Panni de Arest. : — 3magni panni penduli consuti, in
quorum quolibet rontinentur 6 panni de Arest parvi
valons... [t. unus pannus cujus campus est aureus, et
Cum avihus rulieis super ranninculos arhoruin, et pa-
vonibus contextis inter aves, datus pro anima domini
Hugonis de Vienna anno Uni 12%. — It. unus pan-
nus cujus campus est rubeus, cum leonibus et aquilibus
bicapitibus de aurifilo contextis in philetris rubeis, datus
pro anima tl ini W. de Valencia militis anno Oui su-
pradicto. - II. 2 panni quorum campus rubeus cum liis-
toria p.issionis Domini, al sépulture ejusdem. de dono
domini Edwardi régis anno Dm I2SI7. H. unus pannus
cujus campus purpureus cum 1 1 listis in longitudine panni
admodum tripnone contextis, cum multis parvis leonibus
interpositis. Item unum frontale de Arest. (ftiti. de
S. Paul de Londres, p. 336 et 329,
1296. II. le drap d'or de Venise 6 don. — [t. I.e drap
de l'arrest 2. <\n\. {Tarif de Paris, publ. par I». D'Arcq,
lier, archéol., 1852, p. 221.1
1297. — Alios 7 pannos de Larest. — It. alios pannoa
de Larest, qui ponunlur circa altare beat! Renati el sempor
ilu rémanent, {lurent, de la iiillt. d'Angers, p. 518.)
1316. - 12 naques et S draps de l.aret... suis pris,
pour vendre. (Alt), de Louil V, p. 161.)
ARESTEUL.— La pointe terrée an pied de la
lance, ei par extension la poignée servant d'arrêt.
WK.KYNKI;
:,.-,
1 180. I.i fer d'amont commence à retorner
El l'arestuel encontremunt lever.
(Garin le Loher. t. I, p. 256.)
I 180 Se lame torua derrière
Le fer et l'firestuel devant.
(Erec el Enide.)
Les areçtuels îles lances font en l'aiguë ficher
Porataindre le fons, mais ni pueent loucher.
(Guiteclin de. Sassmgne.)
Arislot. — La punta inferior de la llaosa (Dicc. cul.
cast. lat.)
ARÊTE DE POISSON. — O ter appliqué à la
tige en marqueterie d'une potence désigne i suite
de petits chevrons superposés. Lorsqu'il s'agit d'une
étoffe c'est le mê dessin rendu par le façonné ou
armure du fond du iissn auquel le lustre de la soie
donne quelque ressemblance avec les ondes du moiré.
1295. Repositorium de serico ad spinam piscis —
2 dorsalia qiioriiin omis de lialdeehino viridi et roi ail
undas velul ad spinam piscis, ad diversao imagines, figuras
et animalia — unum dorsale de pa ubeo, de opère
Giprensi, ad spinam piscis ad aurum — unam potentiam
de ebore el ebano, laboratamde opère minuto, cum baculo
ad spinam piscis, euarnitam de argento injuncturis. (/nu.
Sed. Apostol., P 95 V, 89 v, 91 et 149.)
ARGANT. ARGA1 S. — llnnee, voy. HERGAUT.
1309. — Je leur fis tailler (aux chevaliers) cotes argaus
devert. (Joinrille, p. 141, édit. Fr. Michel.)
1408. — Le suppliant eut à sa part d'un desd. gros
avecques l'argant ou housse que le deffunct avoit vestue.
(Arch. JJ. rég. 16-2, pièce 216.)
ARGENT. — Distingué suivanl les divers titres et
les divers poinçons de villes que portaient les pièces
manufacturées.
ARGENT d'avignon. (voy. AVIGNON)— Dans l'inven-
taire de Louis II d'Anjou il est nommé quinze fois,
■nais l'argent lin de cette ville n'y parait qu'une seule.
1360. — N°42l.2 pos d'argent dorez touz plains, de la
façon d'Avignon, l'un plus grant que l'autre, el ont sur les
couvècles le saing d'Avignon en un petit escusson. Et
poise l'un 5 m. 2 o. et l'autre 1 m. 2 o. 12 den.
K" 547. 10 hennaps del'argent et de la façon d'Avignon,
durez dedenz, touz plains, sans esmail et sanzsizelure. Et
poisent eu tout 13 ni. 1 o.
N° 602. Un très grant bacin d'argent blanc, tout plain
sanz nul ouvrage, et est de l'argent lin d'Avignon, et poise
44 m. 5 o et demie. (Inv. de Louis d'Anjou.)
ARGENT de court. — La citation suivante est ex-
Iraite d'un chapitre contenanl sept articles d'argen-
terie payés par le trésorier de Provence de René
d'Anjou. Six sont qualifiés d'argent fin, c'est-à-dire
au pins haut titre que comporte la fabrication des
pièces, c'est l'argent de Paris. Le septième, dit ar-
gent de Court, s'évalue à I- pour 100 de moins que
les autres, à cause de la différence du poinçon ou du
titre, el je pense, sans l'affirmer toutefois, qu'il s'agit
de l'argenl d'Avignon si fréquemment mentionné
dans les inventaires.
1449. — 12 tasse- d'argent de court, pes. au marc de
Paris lj;j m. 7 0. 12 den. qui vallent a, florins 10, gros
:! par marc, — 9G3 llor. — pour la façon etladoreure desd.
tasses 86 lier.
1t. un liras d'argent fin, pesant au marc de Paris 11 m.
3 0. 12 d. qui valent à 10 llor. 10 gros le marc 123 11.
1 1 gins. [Cptes et mém. du roi René, art. 566.)
ARGENT de limoges. — Probablement du Chalard
où se trouvent encore des veines île plomb argenti-
fère et des I races d'anciennes fouilles.
I 296. — Le marc d'argent 2 den. — le marg d'argent de
Limoges 8 d. 1 Tarif pour Paris. — l). D'arcq.)
ARGENT de i.yon. — V. 1460.- Les minières d'argent
sent environ Lyon sur le Raunc où il y a ouvriers qui ne
cessant.! besoigner. (Le livre des passetetns. Ilibl. ftieliel.,
m*. 5838.)
VRGENT mier. — Comme on disait ormier— métal
affiné, non alliéj argentum merum.
1180. .... Vest l'auberr doublicr
Dont li malle estsiérée, plus blance d'argent mier.
illom. d'Alexandre p. 134, v. 3-2. 1
ARGENT DE paris. 1360. — N1 7(13. Une douzaine d'es-
cuellesdela façon et de l'argent de Paris pes. 18 m. li 0.
I2d. (Inv. de Louis d'Anjou.)
ARGENT pel. — Paillon d'argent.
1296. — 11. que dessous les testes de chascun clou ail
(aux gantelets de pl.de) un rivet d'argent pel ou d'or pel.
[Ordonn. des met. de Parti 371.)
V. 1300. — J'ai chauces de Bruges faitices.
Argent pel pour mètre en esclices
[Le ditdit mercier. — Edit. Crapelet, 1 19.)
ARGENT verre. — Cette locution, fréquente aumoyen
âge ei qui n'a point retrouvé d'équivalent dans la
langue moderne, s'applique à l'orfèvrerie partie
blanche et partie dorée. Voy. Verre.
ARGENT vif. — V. 1340. Argent» vivo puni ragionare,
che a uno barcliile d'ariento vivo, che pesa da ruotoli 22 e
inezzo di Cipri lordo, e di tara puote avère io somma da
ruotoli 2 e occlue 5 di Cipri cioe : per gli 2 cuoj in che
l'argento vivo c legato, da occllie 2 per cuoj monta
occhie 4.
E per lo vaxello délia terra che s'appella liarchile in che
egli e messo dentrn legato l'argento né' detti due cuoj da
ruotoli 1. e occhie 7. — E per le strambe di giunchi con
che il detto vaxello e magliato fasciato, d'intorno da occhi
6. (Pegolotti, Prat. délia mercat., P. 316.)
Argenterie (façon d' — 1327. — Pour la façon de 6
escuelles d'argent pes. 12 m. 1 est. maille 30 s. — pour
la façon d'un pot à aumosne pes. 9 m. 15 est. 60 s. —
pour la façon de 3 pintes pes. 11 m. lo. et demie 7 s.
pour marc 4 1. 6 d.
lt. un hanap a trepiet et un pot à yaue tout esmailliés
pes. tout 9 ni. 4 0. 71 1. 5d. — un banap à couvescle doré
ensiselé et un hanap à pie doré pes. ( m. 4 0. 6 est. à
106 s. S d. le marc, 22 1. 13 s. 6 d. (Arch. KK. rég.
1339.)
Argenterie (nettoyage jf — 1700. — Le devoir d'une
servante de cuisine est de ... bien laver et nettoyer la
vaisselle d'argent avec de l'eau de son et de récurer, quand
il 111 est besoin, avec de la cendre de foin, car la cendre
de foin suffit pour l'éclaircir quand on s'en scait servir
(Audiger, Lit maison réglée, ch. 18, p. 81.)
ARGENTIER. — Officier chargé des comptes de
meubles, d'habillements et autres dépenses de l'hô-
tel, c'est-à-dire de la personne du roi, de sa famille
et de sa maison. Ses attributions, déjà lixées par les
ordonnances de 1285 el 1296, deviennent entre les
mains de (îeoffroi de Fleuri en 1317 et dans celles de
ses successeurs une charge régulièrement constituée
avec contrôle des trésoriers autorisant les achats.
Dès 1 i io les dépenses des argentiers sont faites sur
rôles signés de la main du roi el ils prêtent serment
devant la chambre des comptes. Au xve siècle el plus
lard ils prennent successivement les titres de con-
seillers et de trésoriers généraux. Leur office s'est
maintenu au dernier siècle jusqu'à la chute de la
monarchie.
1285. — Contiens achètera tous les dras et les pannes
pour le roy et pour madame , et gardera les clés des
aumaircs ou li drap seront; et saura combien il baudra
de drap au tailleur pour le roy et pour madame, et pren-
dra le rémanant des dras; et sera au compte quant li
tailleur compteront de la façon des robes.
Li tailleires le roy apèlera avec lui, toutes fois que li
56
Ali GEMI Kl!
taillera les robes le roy, Robert de Paris, quant il y porra
estfe; et penra cil Robert, louier de cousturier. (Arc'i. J,
rég. 57, f° 7 v°.)
1323. — C'est l'ordonnance île l'argenterie. — Pre-
mièrement : Pierre de Toussac sera chargié de l'Argenterie,
sans que nul autre que lui s'en entremecte, sauf ce qu'il
ne pourra faire riens, ne achacter, que les trésoriers ne
voient et saichenl; et veues les besongnes, et sceu le pris
que elles cousteront, par lesd. trésoriers, ilz délivreront et
paieront ce qui sera achacté par led. Pierre, et non autre-
ment
1t. Il ne prandra nul profiit en ebose qu'il ait acbatté
ou aehatte à cause de son office, corne que il se soit aucunes
foisvanté d'avoir certains proffiz pour ebascune livre, lit de
toutes ces eboses a fait serement led. Pierre, etc.. <Bibl.
Rich. ms. 8iu6, P 125.)
1578. — Au thésaurier des menus plaisirs do vos ma-
jestés la somme de 70 millions de liv. tourn., y compris
toutes fois ce qui regarde à l'argenterie de vosd. inajestez,
et pour parties, tant pour les ruynes et duchesses vos
sœurs, que autres dames qu'il vous a pieu honorer de lad.
argenterie, soit en draps d'or, d'argent, soyes, bagues et
joyaux, le tout durant le temps du présent estât. (Frou-
menleau, Le secret des fin. de France, p. 23.)
ARGENTIER. ORFÉVltE. — 1393.
En un anel d'or tout inassis
Fut mon signet mis et assis
Et l'entailla moult volontiers
Uns très bons mestres argentiers.
(Froissart, Poésies, ms., p. 1GG.)
ARGENTURE DO feu. — Voy. Fer.
ARGOULETS. —Troupe de cavalerie légère rem-
plissant pour la gendarmerie l'office d'éclaireurs el
qui prend place dans l'histoire militaire entre les
règnes de Charles VII et de Henri II. Son armement
presque semblable à celui îles Estradiots et ses
fonctions sont expliqués clairement par les auteurs
anciens dont il suffira de rapporter ici le témoignage.
I 548. — Et pour la cavallerye, je la distinguera)' en
deux parties, l'une de la gendarmerye et l'autre des che-
vau-legers et harquebuziers à cheval nommez argoletz et
par les Espagnols, carabins. {Mèm. pour l'arlill. llibl.
Rich ms. 7113, f" 52.)
xvr s. — En ce temps là, à chasque compaignie de gen-
darmes il y avait 50 harquebuziers à cheval qui servoient
à faire les découvertes et escarmouches çà el là, et les
appeloit-on argoulels. (Carloix, ilém., VII, 17.)
1602. — Les argoulels eloient armez de môme que les
Estradiots excepte la teste, où ils mettoient un cabasset
qui ne le* empechoit po;nt de coucher en joue. Leurs
armes offensives eloient l'epée au côté, la masse à l'arçon
gauche et à droit une arquebuse de deux pieds et demi de
long dans un fourreau de cuir bouilli. Par dessus leurs
armes une snuhreve^le ennuie- relie .les Estradiots, et
comme eux une longue banderolle pour se rallier. (Mont-
gommerj Courbouson, La milice franc, p. 133.)
ARIGOT. — Variété des instruments à sifflet parmi
lesquels se l'ange le llngoiilol lerne. \ nv. HARICOT.
1588 — Aulcungs usenl en lieu de litre, dud. (lajol el
fluttot nommé arigot, le quel, selon sa petitesse, a plus
ou moinge de Irouz, les mieulx faitz on) i trouz devant
et 2 derrière, et leur son esl fort éclaltant, et pourroit-on
1 ippeler petites tibies pane que première ut on les
faisoil de tii.ies et jambes de grues. (Thoinot Irbeau,
Orchéosogr., f 17 v°.)
ARMES ET ARMURES. IX« BIÈCLE.
D'aprèi les documenta iconographiques fournis
par l'évangile de Lothaire, la bible de Charles
le Chauve el celle de Saint-Paul hors les murs,
la parue défensive du costume militaire au iv siècle
i «nposc d'une cuirasse à la romai l'une
coiie de ter treillisséc avec épaulières, avant-bras
ei faudiôro métalliques à quadrilles, lambro-
■I ou écailles saporposéos. Le plastron esl quel-
quefois surmonté d'un capuchon, d'un local ou
gorgière de même étoffe cernée d'une bordure rigide
redentée pour protéger les joues. La tête esl armée
tantôt d'un casque à cimier d'où parlent quatre ner-
vures s'abaissant carrément sur le boni inférieur,
tantôt d'une sorte de bacinet avec jugulaires ou
oreillons, comme ceux des hourguignotes. Un bouclier
de cuir, circulaire, voùlé, à ferrures et nervures
rayonnantes, esl muni au centre d'un umbo d'une
forte saillie et complète ce costume qui rappelle
celui des gardes prétoriennes.
IX» s. — Bible de S. Paul hors les murs, à Borne.
Une hache à marteau, une lance de deux mètres
environ et une épée à large lame dont la longueur
moyenne n'excède guère 80 centimètres, forment le
contingent des armes offensives qui varienl peu pen-
danl le cours du siècle suivant.
Pendant toute la période carlovingienne, la tuni-
que et l'armure du buste restent courtes. Les jambes,
couvertes de chausses collantes, ne sont protégées
que par le croisement des lanières île cuir ou d'étoffe
qu'on leur superpose. Les pieds sont chaussés de
brodequins variant de hauteur el dont la forme rap-
pelle celle des chaussures patriciennes.
IV s.
Ibill.
(àdie description, admet l'armure de for dans une
proportion boa up moindre que celle attribuée à
Charlemagne el à son armée.par le moine de Sainl-
Call.à qui il laul d'ailleurs refuser, comme plus lard
à Robert Wace, la valeur d'un ié ignage contempo-
rain ; elle un ii s p. ira M uéaii i us cou venir à des chefs
ARMES ET ARMURES
:.:
ou à deslroupes d'élite plutôt qu'à la masse des
piétons el des cavaliers qui c battaient tête nue.
885 _ Hors parut Charles lui-même, cet homme de
fer la teste couverte d'un casque de fer, les mains garnies
de gantelets <ie fer. su poitrine de fer el ses épaules de
marbre défendues par une cuirasse de fer, la main gauche
armée d'une lance de fer qu'il soutenait élevée en lair,
car sa main droite il la tenait toujours étendue sur son
invicible ei , L'extérieur descuisscs que les autres, pour
avoir plus de faculté a monter à cheval, dégarnissaient
même de courroies, il l'avait entour lames de fer. Que
dii li-ie de ses bottines? route l'armée était accoutumée a
les porter constamment de fer. Sur son bouclier on ne
vu lit que du fer, son cheval avait la couleur et la force
du fer Toux ceu\ qui précédaient le monarque, ton- peu)
oui marchaient à ses côtés, tous ceux qui le suivaient,
tout le gros même de l'armée avaient des armures sem-
blables (Le Moine de S. Gall, I. "2. p. 257. edit. Cuizot.)
Xe SIÈCLE.
De la fin du ix« siècle au commencemenl du \i \
l'armure et les armes conservenl le caractère de leur
origine romaine, la tunique courte, les hautes
chausses collantes el lacées continuent à donner à
l'hoi le guerre l'aspecl particulier à la période
carlovingienne. A celte époque de transition qui
conduit à la féodalité, on peut signaler, malgré la
rareté des monuments, 1rs modifications suivantes :
grande roni
AugUStl
est plus acc
lâche jus
L'épée re
usée. La
:qu à l'avè
ste forte cl
lance .'11"
aement de
large, mais
ajrée atteint
Philippe-
sa pointe
environ
X" s. Exullet de la Biblioth. ilu Vatican
X' s. — Exultel de la biblioth. île In Minerve. Rome.
Le casque à base carrée, disparaît; une coiffure à
lymbre sphérique renforcé de bandes et'd'une cein-
ture de fer le remplace, peu à peu elle s'allonge en
cône, prend accidentellement la forme liasse d'un
diadème dans les miniatures du manuscrit de Pru-
dence, plus élevée dans l'Ëxultel de la bibliothèque
de la Minerve, et aboutit, peu après l'an 1000, au
heaume conique à oreillons. — La casaque treil-
lissée à mailles ou à écailles couvre toujours le torse,
le haut îles liras el îles cuisses; mais la partie i|iii
dépasse l'enfourchure es) refendue pour l'usage de
la cavalerie, et dès les premières années du v siècle
on rencontrela cotte de mailles à longues manches el
à pans coupés. Le liouelier rond à umlio continue à
être porté, mais son diamètre est moins grand. Mans
la seconde moitié de ce siècle apparait le grand écu
pointu à sommet arrondi, qui doit remplacer la
trois métrés, son fer amplifié el parfois accosté 'fi'
deux ailerons présente la forme de l'épieu de guerre
île l'époque féodale. Le petil an' est employé concur-
remment avec l'arbalète dont l'usage doit momenta-
nément disparaître au siècle suivant.
XI' SIÈCLE.
Les quatre vingts années qui séparent l'avènement
il,. Hugues Capel de la bataille d'Hastings iUNT à
1066) sont pour l'histoire île l'équipement militaire
nue période assez obscure. C'est pour combler on
partie cette lacune que sont données ici deux figures
qui reproduisent le premier type du costume delà
chevalerie aux débuts du \t siècle. C'est la transition
entre l'armure carlovingieni t celle que présente
en 1069 le sceau Je Guillaume le C piéranl et, peu
après sans doute, la tapisserie de Bayeux.
1060 à 1100. — L'armemenl de cette période se
distingue pas l'adoption île la broigne, du pani-
fiais ou cotte gamboisée, du haubert do mailles,
du casque conique à nasal et du grand liouelier à
pointe. Chacune des partiesde ce costume étant l'ob-
jel d'une étude spéciale, nous renvoyons à ses noms
respectifs; il suffira d'en indiquer ici les traits prin-
cipaux.
A l'exception du casque qui est fias, mhi< nasal et
terminé en pointe Qeuronnée, le sceau do Guillaume
le Conquérant se rapporte aux types do eo nouvel
équipement : le mi d'Angleterre y est représenté
armé du haubert ou chemise de mailles serrée à la
taille et au buste, avec manches à mi-bras et dont la
jupe atteint presque le genou. Les jambes sont
munies de chausses étroites dont l'étal actuel de
l'empreinte ne permet point de déterminer la matière,
niais qui devait être la maille ou une étoffe Ireil-
lissée. si l'on s'en rapporte à la tapisserie de Bayeux.
Ce monument de la conquête de l'Angleterre four-
nil les indications les plus précieuses sur les armes
et les détails du costume militaire à la lin du xi* siècle
58
MIMES ET ARMURES
l.i's compagnons «In vainqueur d'Hastings y portent
des tuniques terminées par des braies qui semblent
faire corps avec elles et défendent le corps, le haut
.les bras el des cuisses sous un tissu de forte toile ou
de cuir armé d'un réseau de mailles cousues ou d'un
treillis.
La ligure de Guillaume montre même toute la
V. 1070. — Tapisserie de Bayeux.
longueur des jambes enveloppées dans des chausses
de cette espèce; une ouverture carrée à la hauteur
des bras en facilite le passage, et un capuchon ra-
battu en arrière permet de couvrir la tête sous le
casque. Telle est labroigne qui remplacera plus lard
le haubert plus léger et dont la maille forme l'unique
tissu.
Tapi lerie de Bayeu i -
Le casque conique, tantôt de métal, tantôt de cuir
renforcé d'une ceinture etjdc bandes métalliques,
c i toujours muni d'un nasal.
L'épéc ciin iiu ne à ii'allongor ; elle mesure jusqu'à
|m,2(> cl a lame e i retaillée et aiguë. La longueur
de la bâche d'armes à un seul tranchant est d'envi-
ron 1m, 50 et celle de In lance de "J"\ 50°. Le grand
bouclior étroit terminé en pointe par le bai se
couvre d'ornemenl ol de figures d'animaux nue
l'on peut regarder comme le prélude îles signes hé-
raldiques.
Tapisserie de Bayeux.
Il faut enfui noter la massue el la masse d'armes
portées par Guillaume et un cavalier de sa suite.
Xll° SIÈCLE.
Les modifications qu'apporte le \uc siècle à l'équi-
pement militaire consistent dans la substitution plus
fréquente du haubert à longues manches à la broigne
portée avec ou sans ceinture, et dans l'adoption des
chausses de mailles posées sur les jambes et lacées
derrière, et aussi dans l'allongement du bouclier
dont la limite extrême atteint l|n (io.
|Pï« du XII s. Bibliolh, Riehel. ma. lut. n° 8846, P» 2 v".
On COnti à porter en France le casque à nasal
à tymbre plus ou moins aigu jusqu'au règne do Phi-
lippe-Auguste (1180); néanmoins pondant les trente
dernières années du siècle, il commonce à se trans-
former eu cylindre, particulière ut élevé on Vlsaee,
-^
or
mi — Hun candélabre de S, l'uni hors le» murs, limite.
el sua tymbre arrondi va B'aplatissanl jusqu'à four-
nir le type que c plèto dès 1 193 l'nddilion du la
MIMES ET ARMI RES
.Vi
ventaUle ou visagière el qui constitue l'espèce de son intégrité pendant tout le règne de sain) Louis;
heaume fermé particulière au siècle suivant. maisson insuffisance à garantir des chocs el de
Duranl cette période l'épée demeure large et l'effet des armes contondantes expliquées pre ires
Forte, les fers de lance perdenl leurs appendices
saillants. Le clavain sert de camail pour proléger le
cou el les épaules, el parmi les armes nouvelles ou
remises en usage les auteurs de ce temps citent la
hache danoise bipennis el la gnisarme.
i 165. Le roi Artur.
s,,-- cauces de fer a cal
Bêles et bien aparillies;
Hauberl ol et bel vestu
Tel qui à tel roi disne fu.
Calabrun ol çainte l'es
Qui bien fu longue el bien fu léc ;
En l'île d'Avalon fu faite;
Qui la tint nue mult s'en haite.
Helm avoil en son chef luisanl ,
Et fu d'or li nasaus devant,
Et d'or li chercles environ.
En som ot portrait un dragon.
En l'elme ni mainte piere cïere.
.. . Son escu a mis à son col.
V semble pas coerl ne fol.
lie l'escu fu. par grant maislrie,
De Ma Dame Sainte .Mario
Portraite et faite li semblance,
l'or honor el por ramembrance.
Lance avoit roide de saison,
A' érés fu li for eu son,
Alqucs ost long ■■! alques lé ;.
{Rom. de Brut, l. II. v. 9510.)
I 170. Apareillir esculz et armes,
Ësmoldre haches é gisarmes,
Espéea et healmes forbir,
Haberz roller, espiez brunir,
Saetes e Jars aguiser,
Flèches doter, haintes drecier.
i Rom. île Rou,
Les soldais de Guillaume le Conquérant.
La gent à pie fu bien armés,
Cliescun porta arc et espée;
Sor lor lestes orent chapels,
A lor piez liez lor panels;
Alquanz unt boues coiries
Ril unt a lor ventre liés ;
Plusors orent vestus gambais,
Couires orent ceinz et arehais.
Chevaliers ont haubers e branz,
Chauees de fer, lieliues luisanz,
Eseuz es cols, as mains lor lances.
M., I. Il, v.
V. 1190. 1" mit faire eseuz, lances, espées
Haches danesches acérées,
Forbir e faire, e haumes d'acier
E glaives trench, inz à lancer,
Clavains, broines forsz é massices
Bêles, reluisanz e treslices.
[Chron. des ducs de Nortn. t.
Xlll» SIÉCI.F..
i. 1. v. 258.)
12805
I,
95
Il l'aui rapporter à l'influence des troisième et
quatrième croisades el à la dernière moitié du long
règne de Philippe-Auguste, les change nts qui per-
fectionnent l'armure d'une façon assez notable pour
être considérés par les narrateurs de la bataille de
Bouvines ( 121 i i e me une nouveauté. A cette date
en effet, la défense du corps esl rendue complète.
Endossé sur le hoqueton, le grand hauberl à Imi-
14110- manches avec mitons joinl aux chausses de
maille enveloppe l'homme tout entier, tandis que le
heaume fermé à tymbre plat achève de le rendre
impénétrable aux coups de lance el d'épée.
Ce costume, qui assnrail par la souplesse de son
lissu rentière liberté des mlires. demeure dans
V. 1226 — Guillàitme longue-épée. D'après Shaw.
tentatives faites vers 1280, pour l'introduction de
pièce- rigides successivemenl transformées et aug-
mentées pendant toute la durée du \iv siècle.
Xlir s. — Brome doré. '.'""■ de Vaut.
La cervelière, souventeonfondue avec le petit haci-
net, le chapeau de Montauban, l'écuplns petil el à
60
ARMES ET AISMUHES
sommet rectiligne, la lance, l'épée plus légère, la
masse, la dague, le fléau, la plomée, la fronde, l'are,
l'arbalète, le piquois, la hache danoise el le faussard
complètent pour cette époque l'armement dont quel-
ques parties, comme le heaume et le haubert, restent
exclusivement affectées à la chevalerie.
12 10. Yen conosc la costumas dels Fiances bobanciers,
Qu'ilh an garnitz lus corsés finament a dobliers.
E de jos, en las cambas, non an mas los cauciers;
E si'ls datz à las garras...
(Chron. des Albiij.. édit. Raynouard, p. 283.
V. 1225. Atant li ai on aportées
Armes molt bieles et molt chieres
Qui fars estoient et legieces
Les cances maintenant li lacent,
A fors enrôles li atachent;
Uns es| rons à or li cliauche
Uns damoisiaus desor sa cauclie.
S'ot auqueton et riche el frois
Ki tous estoit bendés d'orfrois
Puis vesti .1. hauberc treslis
Qui fu l'empereur Alis.
Sous la cuirie vest la cote
C'oustre la mer list une escote',
Rainse ki fu la mère Talas.
.1. hiaume ki avoit chiers las
Li lâchent ki fu Cbarlemainne ;
Puis a chaint le sien oranc d'Emainne
Que millour De pooit avoir.
{Rom. de la Violette, v. 1 7r>7 . )
1260. ... Chascuns tint boe ou pal
Ou gisarme ou picois d'achier poitevinal
Portent max et llaiaus tandeffleset maint t;al
... Or sachiés n'i a ce] n'ait machue ouflael.
Ou gisarme acherée, molue de novel
Ou plomée à caaine que ou tient à noied.
(La coni]. de Jérusalem, v. 1757 et 1826.)
1280. Sor Folatisc fu la sele posée
Et li frains mis, la testiere nouée;
Toute ert la crupe île fer acovetée,
Bien ol armé le pis el l'escinée.
[Rom.d'Aliscans. v. 2000.)
1290. — Li turc et li nostre s'entreferoient de mâches,
de lances, dVspées, de haces danoises, de faussars, de cou-
tiaus et d'autres armures. (P. Sarrasin, p. 278.)
1298. — Que nulhs nom ni femna qui sia habitans en
Monsegur, ni en la bonor, no sia tant arditz que pres-
(ia .1 nulb hom ni femna qui sia estatgans fora de la
honor de Monsegur ses annaduras; soles assaber : gam-
baisson ni perpuint ni gomion [casaque) ni gorgueira ni
cofapunta (coiffe piquée) ni capet de fer, ni arxibalestes ni
ar\s manibals, ni nulhes autres armadures d'alcnna autra
ni.iiM'ii a, exceptât que radauns pusca prestar s'espaza e son
coltet. {Slat. de Monsegur. Aich. hist. de la Gir., t. V,
p. W.)
1298. — ho et li'go... un, un intégrant armaluram de
ai lo.itiiris meis, ridebcet um heaume a vissere, meum
bassignelum, meum pourpoinctum de cendallo, meum
godbertum, meam gorgretam, no-as bucalas, meum gaudi-
chetiiin, meas truinuhcre> d'acier, nions euissidlos, mens
chantones, um magnum cutellum, et meam parvam
ensem. (Test.
t. I, col. 1805.)
V
d'Odon de Roussillon, Mari. ■ne, Anecd
1300. A s hovo/ avoit pendues
Espées, guisarmes, macuce
Miseï icordes el faucl s,
El In.U'Io'IIS II hnuelel's I IS,
El une large navaroi g
i.i i granl mâche turcoise,
Et si avoit pendu em-or
i oi arbale ta fait de cor
Et un cuevro plein de qiiarriuus,
En travert parmi ses musliaus
I nt une grent hace danoise,
[Rom. de Cleomades, mi. Arien. //.. n" I7.ri, (•> 12.)
Xl\" SIECLE.
Ce ièi le loul entier esl dans l'histoire du costume
militaire une époque de transition pendanl laquelle
il change de nature et tend continuellement à rendre
la défense plus efficace par la substitution des pièces
rigides au vêtement de mailles en lui conservant
un certain degré de souplesse indispensable. Bien des
tâtonnements ont préludé à. l'étude de ce difficile
problème dont la solution n'est véritablement ac-
quise que vers le milieu du siècle suivant.
1370
Godefroi d'Arensberg. Cathéd. de Cologne.
D'après Uefner.
Si légère que soit la garantie du bizarre adou-
bement de l'ailette, c'est par elle que commence dès
1-271 la série des pièces de renfort. Vingt-cinq années
plus lard s'introduit l'usage des genouillères, des
jambières el des cuissots de fer el de cuir bouilli
armés de bandes métalliques. Le haubert ou plulol
le bauberg 1 de maille qu'on retrouve jusqu'au
M" siècle continue néanmoins à protéger exclusive-
ment les bras jusques vers 1350, époque à laquelle
des pièces isnléos, sans articulations ci sans autre
liaison entre elles que la maille, viennenl couvrir
plus nu moins c plètemenl les jambes d'abord puis
les luas. Pendant ce laps de temps la poitrine el le
dos seul défendus par la forte cuirie du hoqueton el
la maille du jaseran ; mais dès l'année 1332 appa-
raissent lesmi telièresou plastron rigide el la dos-
siére du corselet d'acier. L'ailette abandonnée fail
place à des spallières rondes moins volumineuses el
mieux ajustées; néanmoins le camail qui s'attache
au bacinel ou à la barbute reste l'unique défense du
col el des épaules sans addition d'aucunes plaies. Kl
dès l'époq le Louis le Hutin les gantelets el les
Bolcrets de fer qui jonl avec les estivaux les seules
ARMES ET ARMURES
(il
pièces articulées, fonl parti
nient.
On porte encore sous le heaul le plus en plus
ila cervelière ou petil bacinet; mais l'addi-
intéfrrailte de l'arme- i au cors, de fer et de acier garnies de bras et de pans de
maille de haubert el de telles et de cendiaux et de samit
■•t de liorre de saye et de colon à souffere à goccons
(goussets) souffisans de mailles de haubert.
coniipn
lion du tnézail on visagiore ilonnc, dés les premières
années du siècle, à cette coill'ure qu'il transforme,
assez d'importance pour lui permettre de remplacer
le heaume avec lous les avantages ipie eomporle S8
plus grande légèreté.
1327. — J. d'Aube mon. D'après Stothard.
Dans la nomenclature îles armes augmentée d'un
certain nombre de noms nouveaux, nue partie signale
assurément l'introduction de pièces offensives ou dé-
fensives inusitées jusqu'alors. C'est parmi ces der-
nières qu'il faut citer le pavois des arbalétriers, la
grande taloche, la large et la targette, le maillet de
1er, le marteau d'armes à picots, le bec de faucon, le
planchon, l'épiou de guerre, le roneone employé dans
la marine italienne pour couper les voiles, le bade-
laire, le couteau pcnnarl ou espois, la miséricorde,
et enfin les gantelets à picots ou à broches.
1309. — Duel judiciaire. Equipement du vicomte de
Rohan. — 11 aura chemise de Chartres et bragues de Brëoul
garnis souflisamment, et aura pour ses chaimbes (jambes!
stivelez de plate garnis de teles et de fer ou d'acier...
et de bourre de saye. et de coton à souffere (suffisants) et
grèves de 1er et d'acier garnis souflisamment, et espérons...
et (plissons de 1er et d'acier à poulleus de meysmes, à
bragonnieres de maille de haubert, garnis de telles, de
borre de saye et de cendaux ou de samit et de maille de
haubert à souffere, et aura bouqueton de cendiaux et de
telles et de bourre de saye et de coton; et aura plates,
1355. - Biblioth. Richel. ms. fr. n° 753, fJ 55 v°.
Et aura bacim à visière de fer et de acier garnis de co-
lerete de telles et de cendiaux et de borre de saye et de
coton, cl de colerete de fer et d'acier souffesante, et je
camail copé de mailles de haubert souffesante au bacin
(bacinet). Et sera garnis le bacin de cervelière souffe-
sante ; ei aura gantelès de fer et d'acier, de plates garnis
dételles et de cendiaux et de samit et de borre de saye
et de coton et de cuer (cuir) et de boucles à souffere. Et
aura tunicle de cendal et aura eseu de fuusl et de cuers
et du vers (?) garnis soulTesamment.
Et aura cheval ensellé d'une selle souffesante à 2 es-
triers et sera garnie de borrelez, couverte de maille de
haubert et de cendal, et oslingoeres (rênes) de cuer et de
mailles de haubert garnies souffesamment. . . et aura
pour la selle et pour le cheval cengle et pooles à souf-
fere garnies souffesamment... et sera le cheval couvert
de couverture de helutiau (velours) et de telles et de cen-
diaux et de fer et d'acier et de borre de saye et de coton...
et aura le cheval chanfrain bon et souffesant. . . aura corde
et courreye, lil et aguille et poençons à armer et las et
hom les et aguillettes (mit la ferrure du cheval).
... Et aura led. homme une espée à pointe dou loue
de cestc verge qui ci est à presant, à croez et à rondelle
davant la main, à plom (pommeau) ront et aura 3 cous-
liaux à pointe à plom rons, de la longour à ceste merche
qui ci esl en presant, l'alemele dou plom lonc par soinct
le haut, et aura corde et courreye et laz pour l'espéc
et pour les coustiaux (Lubineau, Pr. île l'hist. de Bret.,
t. Il, col. 1639.)
1316. — Inventaire des armeures de Louis X. — Quan-
tité d'aiguillettes à armer — 2 bacinez roons — 4 ban-
nières de couture, 2 cousues des armes le roy, 13 batues
des mesmes armes, 18 batues des armes de France et de
Navarre — 1 barbièrc de haute cloueure. de Chambli —
3 paires île bracières des armes de France, unes bra-
deras des armes du roy les fleurs de lys d'or de Chypre.
broudées de pelles — uns bras d'acier, 1 de jazeran d'a-
cier, 1 de rondes mailles de haute-cloueure, I de même
d'acier plus fors — 1 camail d'acier — 2 chanfrains do-
rez et un de cuir — 5 chapiaus roons dont les 2 sont
dorez, 2 de fer, couvers, i des armes de France, un de
drap, de France et de Navarre, 1 de veluyau des armes
du roy, les fleurs de lys d'or de Chypre broudées de pelles
— 3 paires dejehauces de fer — 8 paires de chaucons et
un chauçon par dessus (en plus^ — 3 colerelles pizaines
de jazeran d'acier — 1 colière hatue des armes le roy
— 2 cors d'acier — 5 cotes batues des armes le roy four-
rées — 4 de mesine, défourrées — 1 cote gamboisée de
cendal blanc, 1 de vefuvau des armes le roy, les fleurs de
lys d'or de Chypre broudées de pelles, l gamboisée à ar-
boissiaux d'or, broudée à ebardouereus — 15 coutiaux
de commun, 1 à manche de fust et de 1er qui lu S. Louis,
si comme l'en dit — I paire d'estamine à couvrir chevaux,
unes couvertures d'estamines, I couvertures à cheval batues
de France et de Navarre, 1 gamboisée de i 'oie, 1 de gain-
boison broudée des armes le roy, 3 paires g, boisées des
armes le roy, et unes inues jazeguenées, le, v batues
et une non per, des armes le roy, I de velveil les fleurs
de lys d'or de Chypre, 1 de jazeran de fer, I de mailles
rondes demy cloées — 1 crouppière garnie des mines
.le France — uns cuisseaux gamboisez, 1 sans pouloius,
des armes de Fiance — 3 escus pains des armes le roy et
un d'acier, 1 de France et de Navarre, 1 ymte à lettres
d'or, une houce d'escu île veluyau des armes du roy, les
fleurs de Ivs d'or de Chypre broudées de pelles —4
espées garnies d'argent dont les 2 sont garnies de samit
&i
AKMES ET ARMUKES
et les 2 de cuir, 1 garnie d'or et de cuir, 1 à parer garnie
d'argent, le pommel et le poing esmaillé, 8 de Toulouse,
17 de Bray, 1 de Jehan d'Orgeret, 2 de Verzi, 15 de com-
mun — i p.iiii's (!"<-- j.i:-i «mis y.ii ni- île Miye, 2 p. garnies de
cuir — uns csquivelans de cuir — 1 estivaus de plates
garny île samit — flanchières de samit les armes le ruy,
les fleurs de lys d'or de Chypre, flanchières de France et
de Navarre, 1 de velveil les fleurs de lys d'or de Chipre —
I (leur de lys d'argent doré de mauvèse preuve, à mettre sur
le liaume le roy — I gamboison de brodure des armes de
France — unsgantelez couvers de velveil vermeil — 7 fers
de glaives de Toulouse — 2 de commun et le bon fer de
glaive de le roy — 33 hautes gorgières doubles de Chambli
— 3 paires dégrèves, li autres paires d'acier — 1 liauber-
gon d'acier à uianicle. 2 haubergons de Loinbardie — 1 hau-
bert entier de Lombardie — 5 heaumes d'acier, 5 autres
dont li uns est dorez — 2 houees des armes de France
1 de drap simple des armes de France et de Navarre,
1 de drap, des mêmes armes d'or de Chypre les fleurs,
broudées de pelles — I jazeran d'acier — un vieil jupel
de< armes de Franee à fleurs broudées — quantité de laz
à armer — 2 manches broudées, 2 miséricordes, 1 misé-
ricorde de Versy — uns pans d'acier, 1 de jazeran d'acier ;
1 de mondes mailles de haute cloueure, 1 d'acier plus fors
des mêmes mailles — -10 pennonceaux bains des armes
le roy, 51 batus de France et de Navarre — picières de
France et de Navarre; picieres de samit des armes le roy
les fleurs de ly> d'or de Chypre, I de velveil les fleurs de
lys de même — 4 paire-, de plates couvertes de samit ver-
meil, les 2 neuves — 5 paires de pouloirts d'acier — 2
paires de resne de fer — 2 larges de France et de Navarre
— 1 teslière garnie des armes de France, 1 de hante
cloueure de maille ronde — une timide de velveil, les
fleurs de lis d'or de Chypre; 2 des armes de France,
2 batues des mêmes armes, 2 de brodure des mêmes
armes 1 de drap simple des armes de France et de
Navarre, I de drap des mêmes .unie, d'or de Chipre
le Heurs broudées de pelles. (Bibl. Michel., ms. />., 7855.)
1331. — Medielas cuni haiislis, et alia medietas cuni
lanceis pennonis munili sufficienter, et omnes de dicto
numéro cuni propunrtis. gnrgeriis, h.icignetis albcrjona-
ti-, cirotecis ferreis, platisseu alberjonis maillie competen-
tibus, ense el cutello. [Equip. dès Ilriançonnais.. Ordonn.
t. VII, p. 727.)
1332. — 2 cotes d'armes, une de velvet et l'autre de
cameca — une paire de plates couvert d'un drap d'or —
4 vieilles esppeies — I cote pour les joustes de velvet ove
tnr, i unefrette d'argent, ove papillons des armes de Mor-
temer I couverture pour l'escu de mesme la sieule —
I baner de cendal de mesme la scieute ■ — ■ I hernev
pour les joustes de velvet vert I viel banei des armes de
Morlemer, batu, et un aulri: de cendal — 2 p, d'espaulers
ove bracers el vaunt-bracers — 10 cotes de drap de ga-
leys chekelté chescun od une rouge mauucbe — 1 bacinet
pour le tournoyment - I p. d'eskynebandz {grèves) dorrez
poudiez de moletz percez — :i heau s Burorrez pour le
tornoyment — I autre heaume |i ■ le tournoy — 3 p,
de bras ''t painez — - p. d'espaulers — 3 p. de cuis-
jeux de i|uii boili — 2 p. de chausonz - I p, de skine-
bandz Burorrez — I p. de id.it'--. couvertz de rouge samyl
6 COI Wtz de feer — 3 heaumes pour la guerre —
I chapel de feer — Ip.dei vertures de feer, (Kaleiidars
oj Eschequer, pièces compt., t. III, p, 165.)
ARMEMENT MARITIME EN 1341.
A. navire de 20,000 canthares, - is. de 16 à 17,000. —
i de 15,000. il de 13,000. - E. de 6 à 7000.
A Coratiœ cum manicis, cupis el collcriis 22. — Pavexii
cum alii de galdna 45. — Fadas 26 lllipro balestris, as-
sole 2i m .— ronchon! pro incidere vêla 6 — B,5— A Pal-
rorr| 26 — Stropipro ranalibus 240 — Balestrœa turno 20
_ i), |5 u, h - i: Balestrœ a zirella 28 — D, 20
K, 12 li. turiii 10 - D, x E, I I'. zirellœ 30
\ -s: i; i m i..- (de 500) verctonorum a turno 10
c, In II, 8 E, 3 B Cap ioo vi rotonorura a zi-
rella 26 — C 3 E, 5 - i capsiœ verol i a tibia
vol gamba 13 D, 12 — K, h Al;, Ram| Ili cum
pro ballatoro 2 — li lancées longte 72 a 84 —
i 60 D 60 E, 86 B Dardari 300 - C, 240 —
h, 210— E, 96. [Stai i» Gène» Pardc u . Rec.ilet lois
I. t. IV, p 166 o i 6
1341 Mut cl eue debeanf in dictii galcis, In nna
cap ii .. ■ ■ ■ r . • • i . ■ - 160 inter quas sinl lin de média proba,
i ..il m i 160, cei ■ clei lo 180 pavoscl 170, ronchoni de
ferro 12, bàlistrae hume et -uflicientes cum 2 eordis et ma-
gistra ultra, illœ balistree de quibus supra esl inentio,
crochi boni 20, fanalia (5, stropporum duodense 3, véret-
toni boni non sohlati millia 3, marapichi sive jussarma 6
cum manico de ligno, carcasi boni 20, lanciœ lunglue
sive gravi 20, verrini boni duodenœ 8. (Ibid., ch. 28,
p. 489.)
1352. — Une pièce et aune et demie de cendal vermeil
des fors, en giainue... pour faire cotes à plattes et
garnir garde-bras, avant-bras, cuisses, grevetes. heaumes
bacinès et bernois de maille. (2' Cjite roy. d'Et. de Lafon-
taine, j) 16, p. 142.)
1355. — Pour faire el forgier, pour les bernois de
guerre (du roi) 3750 cloz à plates, 5 boucles, 5 mordans
esmaillez de France; une granl boucle pour le dossier des
plates, 2 grans charnières sizellées, 2 mamellières, 2 grosses
vervelles {al : 2 chaennes) pour icelles mamellières et 250
grosses bocetes pour la poitrine des plates, pesant tout
parmi (ensemble) 10 m. 6 o. 15 est. d'argent.
Pour la garnison d'une paire de bras et avant-bras et
de 2 paires de cuissoz (al : bernois de jambes.) C'est as-
savoir : 14 paires de boucles et de mordans esmaillés de
France; et pour 8 anneaux, 8 rosettes et 8 vervelles, et
pour 520 bossettes pour les poulains, pesant toutes ces
choses parmi les rivez 3 m. 5 o. 7 est. d'argent. — Et
pour garnir 2 paires de gantelez c'est assavoir : un millier
de clos, 224 grosses bocetes, 2 10 plus petites, 8 paires de
boueletes et de mordans esmaillés de, France — pesant
tout 3 m. 7 o. 17 esl. oh. d'argent.
Et pour 24 paires de boucles et 24 mordans pour les
pourpoins, et pour 373 pointes d'aguillettes et pour 32
grans à fermer les plates — tout pesant 3 m. 3 o. 15 est.;
et pour faire et forgier 12 grandes boucles et 18 mordans
pour les flanchières. et pour 2 plus grans boucles pour les
couvertures, pes. tout 2 m. 6 o. 12 est. oh. d'argent.
(Cple roy. de Gaucher de Vanne*, 1" 200 v°.)
Coll. i/c, plombs historiés de l'uni.
I36<+. — In turro 14 curracias taies quales,8 bacinetos
sine mallia, I bassinetum el mallia, 4 helmos, 1 capellum
delerio, li gorgi'iias sine foiirnimcnto, I par maiiiraruiu
de mallia, l camallium de barbuta, 4 paria cuissellorum,
2 balistas de torreno (torno), 2 balistas de pede, unum te-
ii' (arbrier) de balistti sine archu, 3 cassas do viri-
lonis sine ferro, I bandonerium, ii matorassia... 6 rotelos
(rochets) de ferro ad joustrandum, .
Extra lurrem, 5 balistas sine corda, Il pavesios ruptos,
I largam... I baril lum ad forbiendum|miilliam, 7 colle-
iin de ferro cum una cathena el 2 ferrie Iransversibus pro
carceratis custodiendia.
Supra capollam 2 paria brachiorum de corio, 8 paria
.-i m iiiiiin. 2 paria tibilium de corio el 2 de ferro, 1 bra-
■ hialc de corio, 7 serothocas de Ibrro, 3 pecias lamineas *\r
ferro... >i inia bona el singula Bunt disrupta vicia et
anliqua. (Inv. du donjon de Vosti ca. Arch. /', I3651, cote
MON.»
1364. Ci i n, nui ces compagnona ; tire
leurs armures à poi ni el à I 'bir leur» lances, leurs dagues,
i. n ici, in , leur i plates, haubergoons, heaumes, bassinets,
isiôrea, epéc ol toutes manièros de liarnois. (Froissart,
I I, part 2, cb. 188.)
MIMES Kl ARMURE
(,;;
1370.
1383.
1373.
I),' maies dagues de Bordeaulx
Et d'espées de Clermont,
De dondaines ei de cousteaulx
D'acier, qui 4 Milan se font>
h.- hache à marlel qui confont,
De croquepois dé fer, de lance,
D'archegaye m"'011 J('Ue ct '""
De faussars, espaphus, guisari •••
Des mai es de Damas, de Diaux
Des piques que les Flamens ont,
Des hancepies qni sont isneaulx,
De plommées qui corps defiont,
De broches, d'espiez...
(Eust. Deschamps.p. 133, etUt. Lrapelcl.)
Dardes. ir:ivi'li>ls, l.ui.-i-s-a>e-
Savoient gecter et faire playes,
Gouffours et foudres pour gecter pierres
(/.,■ duc de Bretagne, p. 516. i
Dnegrant taloche qui au costé li pent
I e bacinet ou chief ou le camail se prent.
1. bon gippon ouvré vesti et boutonna,
i. aubregon dessus vesti et endossa,
Dessus ce haubregon .1. granl jaque posa.
L.- noble capilains de cuer li présenta
Et poitrine d'acier, mes il le refusa.
Mes .1. escu nervé ce dit avoir voudra
Et lance île moison no plus ne demanda.
\ l'arçon de la selle li pendoit li escu
Sur l'escu de son col oultre le transperça
Et le haubert aussi el l'auqueton creva.
Très bien se fist Bertran richement adouber
\ loi de chevalier qui doit en champ entrer,
De plates et de grèves se lit bien alourner,
Espéë et couslel et glaive pour jouster
Et riche bacinet li fist-on aporter
(,ans a broches de fer qui sont à redoubler,
\ son coutel de plates est en l'eure venus
. Que escu et haubergon lui fu oultre persans
Et l'auqueton ausi qui fu de bouguerans.
. Leur cuissières estèrent très tous commune
[ment.
Par coi aler peussenl trop plus legièrement.
D'une hache à .11. mains donna mainte colee.
Tous mis sont sur les champs et tous lor draps
[osiez.
Armures, bacinès et juppons bien ouvrés.
Illc. englois o lui chascun ot bacinet,
S'avoit chascun .1. jaque pardessus le hau-
|hert.
. Que dedens la poitrine l'ala si assener
Que haubert n'auqueton ne le pot ainstenser
Ne le jaque volant que devant doi nommer.
A tant vint .1. héraut qui a en sa poitrine
L'anseigne de Bertran le connestable digne,
Tunielc de fin or ouvrée de soie fine
S'ot .1. bon jaque moult fort de bonne soie
[empli.
{Citron, métr. île Dugesclin, Passi.n.)
s — Défense de porter plommées. martiaulx de
plonc martiaulx d'estain, martiautx de fier a picot ne sans
picot hastons que on nomme hces de faucon, glaives, naces,
planchons, hapiettes, loques, machues,ars,sayettes, espées,
bazelaires, daghes, coutiaulx à croix de lier, à croix de bos,
;i croix d'os, à croix de corne, coustiaulx de plat, s,
dollekins, coutiaulx à coullettes, wans de lier a picots,
lalloces ne bouquelers, no coutiaulx que ou nomme pen-
nars ou espois, ne autre armeure de broque — sur ou s.
1396 — De chascun auberl l den, et le hauherjon
i den. — le heaume 4 den, et du camail 1 den. — cou-
vertures d'armes à cheval i d. — de chascune pères de
chauches de fer i d. - armeure de cuir et de canvre,
l'eu n'en doit riens. (Tarif de Dieppe. Freville, Jfero. s.
le , omm. de Rouen, t. il, p. 228.)
1398. _ Défense de porter espée, fanchon, crombel ne
autre armeure esmoulue, miséricorde. {Huns (les mnijm-
trats île Lille, l.a Fons, Arlill. <le, Lille, p. li.)
IVe SIÈCLE.
Los quarante premières années du xv« siècle ser-
vent à apporter à l'armure de plates un peu incom-
plète les perfectionne nts une réclame la dé-
fense intégrale du corps. Pendant ce temps la maille
diminue de plus en plus d'importance et neserl plus
guère qu'à protéger le. aisselles el l'enfourchurc des
;ambes. Le camail est remplacé par lecollelin mi la
bavière devenus le complément de la salade sub-
stituée au bacinet. Les épaules sonl couvertes de
.|ia|liéres articulées, les cubitières relient l'arrière-
bras à l'avant-bras, la- corselcl à pièces d.- recou-
vrement qui permettenl le jeu du plastron sur la
pansière setermine par la braconnière cl le. las-
settes rigides nu articulées pour la protection du bas-
ventre el des cuisses. I.es genouillère, garantissent
lesrotules el rattacbent les luissot- aux grèves;
enfin Les gantelets el les solerets lame, couvrent,
sans gêner le. mouvements, les extrémités du corps.
-Vers 1 150, la structure de l'ar menl absolument
correcte arrive à un degré de perfection après lequel
l'élégance du costume militaire devient jusquu
l'époque .le Maximilien un peu minutieuse. Néan-
moins le procède de la cannelure, qui caractérise les
dernières années de ce siècle, augmente notablement
h, résistance des pièces et permet d'employer à leur
confection une étoffe plu- légère.
1395.
V. 1460. — Ani . musée de Pierrefonds.
Les coiffures de guerre dont l'origine remonte au
w sièclesonl la barbuto modifiée, la sali ,1e bico-
que! l'armet elle cabasset. Parmi les armes figurent
le pavois à potence ou chevalet, l'arbalète a crane-
nuin la dague à rouelle., le vouge, le braquemart,
la saqueboute, la hallebarde, le cimeterre et une
espèce particulière .le pique appelée langue délirent.
,a05 _ Défense d.- porter aucunes plommées rondes.
,,„,„,, ,.s ne plates, de Ber, d'estain, de coeuvre, de letton
m
MIMES ET ARMURES
ne d'autre métal quelconqs, à anses ou sans anses, ne
basions que on nomme vis de tor, où il soit aucun plonc,
fier ne autre métal quelconqs, sur 20 1. de forfait. (Bans
des magistrats. La Fons, Artill. île Lille, p. 44.J
1411. — Une armeure de cuir de Surie pour armer
l'iiomme et le cheval. (Inv. de l'écurie du roi, f 108 v°.)
1415. — Je devise à Phelipp Beauchamp le haberion
qu'il soloit porter... et outre ce l'espée qu'il porte des
miens — A Thomas Beauchamp mes brigandiers couvertes de
rouge velvet chequeté noire et blank. — A John Popham mes
nouvelles brigandiers couvertes de. rouge velvet que Grove
me fist, mon bassinet que je porte et mon meillour
chival. — A Diprantma petite cote de maille, le pièce de
plate que monsieur le prince m'a donna apellé Brestplate,
le panse qui fuit monsieur mon père que Dieu assoile,
mon houstell et mon caperon de fere. {Test, du duc
d'Yorck. Rynier, Fœd., t IX, p. 309.)
1417. — Défense de porter pondions à broques que on
Domine candelers, délier ne de mêlai. (La Fons, loe. cit.)
I 423. — 1 jake deffense de Chamblet rubeo cum 3 le-
gulis deauralis 20 s. — uno pare de qwysschewes de
inavle rotund' pro defensione crunim 3 s. 4. d. — I lorica
debili de mayle rotund' 3 s. 4 d . — 1 lorica vetere de
mayle rotund' 6 s. 8d. — parvo paunce maxime debili
de mayle rotund' 20 d. — parvo venlayle vetere de mayle
rotund1 20 d. — 1 venlayle vetere pro gall' (galea) de.
mayle rotund' 2 d. — 1 ventavle vetere et valde debili pro
galr, de mayle rotund' 6 d. (autre semblable). 1 bordoure
de mayle rotund' jaggy de cum latoue pro gall' 6 d. —
I pare de schynbaldes al' (alias) van plates pro tibiis viro-
rum 2 s. — 1 pare de qwysschwes de plate de antiqua
forma 3 s. 4 d. — 1 pectorali alias brestplate in 2 par-
tibus cum 2 wynghes cum 3 bokeles et 5 pendentes cum
10 barres île argento et deaurat' 10 s. — uno pare de
vambrace et rerebrace in 4 peciis 3 s. -i d. — palet closs'
cum uno umberelle cum uno bono bordoure de mayle 13 s.
| ,1. — l pare cirothecarum cum condolis de latoue de
antiqua forma 2 s. [Cptes de l'exécut. de H. Bowet,
Archœol. Journ. t. XIX, p. 164.)
V. I42S. — On trouva de seize cens à deux mille
bons compagnons armés de baubergeons, Jacques, salades
ou liaciiiets el gantelets et les aucuns garnis de harnois
de jambes el de bonnes haches ou autres bastons, sans les
an hers et arbalétriers de la ville. (J. Juvénal des Ursins,
année 1411.)
Le roy d'Angleterre descendit en France accompagné de
quatre nulle hommes d'armes, de quatre mille gros valets
armés de cappelines berruyeres, baubergeons, grosses
jaques et grandes haches, et de trente mille archers qui
av nt (liai un haches, espées et dagues. (ld., année
II 15.)
1430. — (Siège île Cnmpiègne.) 108 arbalestcs de bois
dont 1U2 a 3f et 0 grandes à 0'— 2600 de traits communs
d'arbalètes à 10' le millier. — 1000 arcs à main à 12 s.
i , | 136 lances ferrées valant 233' 1200 maillets
de plomb 4 s. la pièce. — 201) pavais île bois à potence à
xs. pièce. (I" Cptede ./. Abonnel. Cit. Gacliard, Rapp. s.
/es etreh. de Lille, p. 361 .;
1431. — 2 liaulz de pièces à armer peliz enfans —
item ong petit haiihergeon doré et un pan de mailles —
item un hernois de jambes tout complet où il y a boucles
d'argent, pour enfans. — item un petit garde-bras ci avant-
braz el gantelleZ — item uug autre gantollel et avant-
l,ii/ ., j,, |i, i,n de Paris. (Inv. de l'urtill. de Mots,
p. 311 I
1444 — Les Suisses etoient assez communément
habillés de Jacques, dp pans de haubergerie, de glaçons,
,i lie chapeaux 'h- fer i. la façon d'Allemagne. (Hatth. de
Coussy, i>. 6.)
1446. Les hommes d'ar ■ du royaulme de France,
lanl o pié con a cheval, ont armez voulenliers, quani
m font la guerre, de tout harnois blanc : c'est assavoir
, close, avant-braz. graDt gardebraz, harnois de
jambe , ganleloz, sala, le a visière ci une petite baviere
qui ne couvre que le nton
ii, in, es ; lus portent différence en harnois de braz,
,ie teste 'i il,- jambes; premièrement la differanco du
haï no i ei i ai avoir 'le bicoques el de chap-
,!■ ,i il, m t.t pi emiercmonl les bicoques sont
de faezon agUc ur la te te, en telle forme et m. bre
, ue an, ie ■ ni le bacines ,' camail soûl ni estre,
, i ,i ■ pai i vei i' aureilles viennent j ire aval,
en telle l'orme et faezon comme souloient l'aire les
herruers.
Item, et les chappeaulx de Montbanlban sont rohs en
teste à une creste ou meilleu qui vait tout du long, de lu
haulteur de deux doiz, et tout autour y a un avantal de 4 à
5 doiz de large en forme et manière d'un chapeau.
Item, et la tierce armeure et la plus commune et la meil-
leure à mon semblant est l'armeure de teste qui se appelle
sallades, car elles couvrent tout la plus part du coiil
derrière et toute la temple, l'oreille el la plus pari de la
joue, et davant couvre le fronc jusques au soureiz. ICu la
quelle sallade y a une visière petite, la quelle visière
quant elle est abessée recouvre les yeulx, le nez et la
bouche ; ainsi ne reste à couvrir que le menton et la gorge,
et vient batre de lames jusques 4 ou 5 doiz sur la pièce de
lad. cuirasse bien geritement et à poinct.
Item, quant à avant-braz, il y en a de deux j'aezons...
c'est assavoir : les ungs et les plus commis qui se font à
Milan, qui se tiennent de pièces ensemble depuis la join-
ture île la main jusques à 4 ou à 6 doiz près de la jointure
de l'espaule hault. . .
Item, l'autre faezon d'avant-braz sont lesquelx sont l'aiz
de 3 pièces, c'est assavoir une pièce qui couvre depuis la
ployeure de la main jusques à 3 doiz près la ployeure du
braz; et depuis la ployeure du braz y en a une autre qui
j vient jusques à hault de la jointure de l'espaulle à 4 doiz
près. Pardessus lesquelles 2 pièces y en a une autre qui
couvre le code et la ployeure du braz et partie des autres
I 2 pièces aussi, lesquelles 3 pièces sont pareilles tant au
' braz droit que au senestre, et se atachent avecques
I éguilletes.
Item, quant au harnoys de jambes, l'une des faezons
est clox davant et derrière par le bas, ainsi que on le faict
à Millau, et a grandes gardes au genouil, et un pou de
mailles sur le cou du pié; et l'autre faezon du harnoys
de jambes est tout pareil à l'autre cy dessus déclairé, si
non en tant que par la jambe bas s'en fault 3 doiz que ne
soit cloz , et ont les gardes plus petites endroit le
genoil.
Hem, les archiers portent harnoys de jambes, sallades
corne dessus est dict, gros Jacques doublés de grant foysou
de toylles, ou brigandincs, arc ou poing et la trousse au
cousté ; il n'y use l'en point si communuement d'arba-
lestes comme es autres lieux, excepté pour garder les
places.
Item, y use len encorcs d'une autre manière de gens
armez seulement de baubergeons, sallade, gantellez et
harnoys de jambe, les [quelx portent voulunliers en leur
main nue faezon de dardres qui ont le fer large, que len
appelle langue de bœuf, et les appelle len les coustil-
leux.
llem, quant à la faezon de dagues et d'espéez, tant de
hommes d'armes, de coustilleux et d'archiers, sont ainsi que
après s'ensuivent : premièrement lesd. hommes d'armes
les portent courtes et pesantes, et sont d'estoc et de taille,
et les dagues longues; item lesd. coustilleux portent
volontiers l'ueilles de Catheloigne nu pou longuctes et
estroites et sont un bien pou roides, et dagues pareilles;
item les archiers les portent longues tranchaus corne
rasouers, et sont à 2 mains et ont dagues plus longues
que les hommes d'armes ne les coustilleux, et tranchent
aussi comme raso s; et portent arcs d'if et flèches de
4 palmes on 4 palmes et il y de long et pins et les fers
a 2 tranchants en l'on le barbeleure. (Traité anonyme
«lu CoEt. imlit.. liild. RicheL, ms. 1991, i" 64.)
1449. — A Jehan de Bonnes ai incliner iliul. Sgr. pour
2 pièces pour tire sur les cspaulles de la cuirassine noire
de jouste dud. Sgr. I flor. 3. gros. (Cptes et mém. du mi
René, art. 698.)
1449. — Pour vente d'une espée qui lui donnée à lad.
église el fut vendue Lr> s. o d. — el pour vonte d'une
hache d'ar s qui lut donnée à lad. église, 12 s. Il (I.
(Cptes de l'eijl S. Sulpicede Fougères.)
1454. Que chascun l i l'armes ait 2 chevaulx
p ,i personne, bons et souflUans pour pouvoir besoi-
gUer dessus, el son conslllleur bien et soullisa lenl
nié selon ce que à oonstillour appartient, do cheval sur
quoy, d pin se faire son devoir; et aussi que t'ommo
d'aune s, ut armé ainsi qu'il appartient ci son constilleur
suit armé do corsel petit, garde-bras petiz, gantelets,
salade etgorgery, espée de passol et glaviot, . • les quel'
nobles prendront chascun mois 16 fr,
ARMES ET ARMTRF*
or.
Et ceux qui viendront à son commandement, en l'ahil-
lementqui s'en suit : c'est assavoir armez de corset
garde-bras petit, avant-bras petit, gantelez petits, barnois
de Jambes, sal ides el gorgery, largete, es| de passot et
de glaviot, cheval souffisant... prendra de gages? fr. et demi
Archier, bon et souffisant comme ceux de la grande
ordonnance, armez de brigandines, cappeline et gorgery
et petiz harnois de jambes 7 fr. et demi. iUrdonn. rotj.,
t. XIV. p. 351.J
I4S8. — Défense de porter maqnes estantelées, longs
coutiaulz, breuguomar-, bouges, gros bastons aflaitiés gar-
nis ou non garnis de fer, de plonc ne d'autre métal,
vouges, hallebardes, fouets garnis de ploncq, de fer ou
d'autre métal, esteux de ploncq. (Sans des magistrats. —
La Pons, Artill. de Lille, p. 45.J
1461. — 2 arcs et 2 trousses 4 escus d'or — 2 espioulz
de chasse 2 esc. — 1 espioul d'armes 1 esc — 2 boulges
& esc. — 3 brigandines 18 esc. — 3 sallades dont l'une
estoit garnir d'aigrettes, valent les 3, 12 esc. — 2 espées
2 esc. — 2 javelines et une langue de bœuf 1 esc. — 2 da-
gues 2 esc (Eslim. du mob. de l'hôtel de Fmje, p. 283.)
1461. D'un jet de dard, d'une lance acérée
D'un grand faussart, d'une grosse massue,
D'une guiserme et d'une vieille espée,
D'un braquemart, d'une hache esmolue.
D'un grant pennarl, et d'une bésaiguë.
D'un fort espieu et d'une saqueboute.
(Villon, Bail, contre les taveriiiers.)
1467. — Et ordonna le roj (Louis XI) que toutes per-
sonnes estants et résidants à Paris feraient des bannières. . .
et que tous les subjets estants snubs icelles seroient armés
de jaques, de brigandines, salades et harnois blancs, vou-
gles, haches et autres choses qui y appartiennent. (J. de
Troyes, 271.)
1 47 I . — Es grandes armairei de la garde-robe du roy :
1 crenequin garny de cricq et un carcaz garny de viretons
— 1 herbalaiste d'acier de Catheloigne — 1 autre petite
herbalaiste de Catheloigne garnie de petites tillnlles —
1 cricq d'Alemaigne en ung estuy de cuir noir — 1 paire
d'estriers noirs à la faezon de morisque — 1 autre paire
d'estriers blancs à la genète — 2 paires de petits espérons,
les ungs el les aultres noirs — 1 paire de vieux estriers
de léton à l'ensienne façon. — une grant serpe vouge-
resse. (Inv. du roi René, f» 16.)
1473. — Les hommes d'armes seront armez, babillez et
montés ainsi qu'il est déclairé cy-après : c'est assavoir de.
curache completle, salade à bavière, barbuce ou armet,
de gorgent, flancars et faites... ou braves d'acier. {Ordin.
Carol. Burgund. ; Du Cange v* Fauda . )
V. 1490. Led. Caron armurier demeurant en sa sei-
gneurie d'Arbi en Benauges a vendu aud. Charlroise ung
harrenoys blanc, garny de curasse, de grand garde-bratz,
de arnoys de jambes, de garde-bratz droit, de heaulme, de
cabasset, d'avant-bratz de gantelletz, de banyes (?) et de
toutes autres piesses aud. barnoys nécessaires, pour le prix
et somme de 31 esc. d'or. (Arch. de la Gir. E. min. de
Gemellier, 528- 1.)
1495. — Dn fourreau d'épée pour Mgr, 10 den. —
2 espées achetées à Turin 10 f. 10 s. — 1 harnois de jambe
27 f. '.', s. 9 d. — 1 paire d'élriers et 1 mors pourle cheval
de Mgr. 31 s. i d. — I harnois de velours cramoisy pour
le grand cheval 7f. 5 s. — pour plumes et plumet pour
mettre es ehaffrais du cheval de Mgr. 18 f- 2 s. 6 d. —
1 paire de souliers à armer où il y a 5 semelles et une de
feutre 40 s. [Optes de Louis de la Trémoille en Italie. Rev.
des soc. sav.. sér. 6, t. IV, p. ISO.)
1499. — Une dague cnmanchée de licorne, la poignée
de crislalin nommée la dagne Saint-f.harlemagne — une
espée enmanchée de fer, garnie en façon de clef nommée
l'espée de Lancelot du Lac, et dit-on qu'elle est fée. —
17 autres (voy. Epée). — Une dague à rouelle emboeslée
en ung estuy de cuir que le feu roy Loys faisoit toujours
porter quant et luy — une hache à une main qui fut au roy
Saint-Loys, "autres (voy. Hache). — Ung fer de lance court
à 3 querres tranrhans — harnoys de la pucelle garny de
garde-bras, d'une paire de mitons, et d'un abillement de
teste où il y a ung gorgeray de maille, le bort doré, le
dedans garny de satin cramoisy, doublé de mesme. — une
brigandine de Tallehot couverte de veloux noir tout usé,
et sa salade noire couverte d'un houlx de broderie fait sur
veloux noir tout usé — 2 autres (voy. Brigandine). —
Environ 15 ou 16 sallades ou bassinets à la mode anticque,
GLOSSAIRE.
sans savoir ne déclairer à qui ilz ont servi — 5 ou Ghabil-
lemens de leste f.iiz de bois, les anenns couvers à bandes
de fer et île cuir, le tout de petite valleuret sans aurons
titres à qui ils ont esté. (/m>. des armes du citât, d'Am-
boise, p. 420.)
XVI" ET XVIX« SIÈCLES
Le Ivpe (le l'armure cannelée dite maxiniilienne
peut rire considéré comme la dernière modification
sérieuse apportée à la disposition de ses pièces. A
partir du règne de Louis XII elle tend à satisfaire
aux exigences du luxe plutôt qu'aux nécessités de la
défense. l'Ile demande alors au génie des ar-
tistes et aux souvenirs de l'antiquité tout ce qui peut
rehausser l'éclat et le mérite d'une somptueuse or-
nementation; mais à mesure que l'on avance dans le
xvi" siècle, le port du harnais de guerre devient plus
rare, il cette phase brillante de son histoire va finir
avec Henri IV et Louis XIII.
Armure maximilienne. Coll. d' Ambras. Vienne.
L'armet, la honrguignote, le morion et le cabasset
terminent pendant cette période la série des coiffures
militaires. Et une nomenclature empruntée à Rabe-
lais donne une idée assez exacte des armes à l'épo-
que de François Ier. Dès lors les pièces ne sont plus
rares, et dans l'abondance des textes il suffit de
choisir ce qu'ils offrent de particulièrement curieux.
1508. — I arbalaislre garnie de bandaige — 1 halecret
et 1 escrevisse — 7 pièces de hoguynes — 1 secrète et
2 bonnets de maille — 3 hallebardes — 1 gorgerin —
1 espieu — 2 escreviches. (Inv. de l'archev. de Rouen.
p. 520.)
1510. — Je Jacques Merveilles, armeurier demourant à
Tours confesse avoir eu et reçeu : . . . pour les parties du
harnois de nions, de la Trémoille, et premièrement pour
5
6C
ARMES ET ARMURES
» .mois complet de ^V^-IK jJS.
4, "me. deblanchet pourenve toppe r cd 1 ;u > ... 1 2e
- ilemrMG HoCe 4 * ■ nenUmonnoie 82 I.
'Vr;''^) (Cl''d"S0C'5al'''Ser
'' ^'.4.-^013 I- c,nUe Oedème) -une g»*
miffe avecques le grant garde-bras fl 1. 10 s » ? _
visière et 1 grand baviere avecques le ^onf„^ndelame
1 grande tassette avec le grand casset W«P dc
e/uvrant toute la eurasse 10 1 Ws. ^r^ p^
l-avantrbras /U s. - ^e grano u. ,. double avecques
avecques la rondelle 60 s. - ' ts', inet le harnois de
b^pIStn^êga^et^Pourletout
u«fSir^^
touteS clouses devant et derrière 17 1 10 r Jelles
de mouton 105 s. - 1 naa.n de fer MKe. (,e
La Fons, ArliH. rfe ""*> p. PO
aSKast
1 |ll',l',,S\';s1' ™' m' -■ hallebarde,
génitaire, gland, ,*™^î5nKeH»f avolot, lamine,
Ranicrqche, hascl^ hoguin ,J«g«- .1 ■ icralne
viser mieux et «•"'^f^^lÏÏSnûflmS de l'autre,
la masse à larron d u ne art e ai g feme
,„„,„, uu fourreau d c nr ^"^q cslre de ? pieds
ï£iïfcïï V Hu^J, et ^el.e soit légère.
^^.-Semeura^e^ipa^^e^so»,-
dards ont accoustumé , «M co nonliestes,
lo^s^^CT^^rnSr
Peter Pech de SU jmch J°° "f û m Uncue\o,
r„, «.W ^^I c" nan annurier d'Augs-
"° "^100 esc dV compte sur 3000 qu'il doit recevoir
^^erT^^^nll^rl^i^evoi^pour^o^t»
110 .. ,:■' ...;,„i» »n reuvre de tau
116 T * «eu e " en'œuvre delâuibie (atoupia)- ■
"'aVa'1 'll! ' Penro l.ecen mailleur de Munich, 1 H esc
_ à maître Pedio L-icce ni Francisco Negrul,
pour ce.Hames pièces d. maille ... ^
IrtCSui-'â; vi -i vu.)
la chapelle S. C Be une : espée, à ;' M;,,-lk Ste
bienàchevalar ■*•*««•;
m
la lance bien longue ... poing. „lMufde« bras;
I I ""''"'y Sot ta ,„:„„
en ou d'avant-brai ol ganteier il ;1
l'1"" '",'" ni m lînieds,
ferrée pai i lu bout .1 un n . oien h*.
bien »url e
couleur que dessus...
pour cerUiues pièces a, ma....... el cer.
Soreur de Sa "^472 «9^ do de Sunancas est, les.
ïlTffni - irai I p. Ed'de Beaumont, fia». <U*
b° arts, 1809, p. 85.)
masse ferrale, le spade i stoech., »««* «^ come ala_
u^a^
artificiatiI.le trombe di J***,™^ %oeo; èo'n quai.
::,;:t;^a1Sgt\ sSpVUe co,ol.r,,,e, , passavolaal,,
".«....barde e. jna.men.e le - 'f ^ ,,n„ „ imbraccia-
Kra le arme defens, ve . «"PP'^ »^a targa, la roteUa
...ra, c cossinelli suoi, e " k"6. • , ,. e sogUono
è il broectaiero; ma ,.:,r ..•ob.rn.e île i fa . l . .u f
ÏÏffu'A^ÂK?». «raccia coi braccaU e
manopoje sue e î cosciali. , j tl j, COrsalelto
11 r:,1'V"u"«P-."h/7 ïoccln'u. e .dire a cio
con la resta, gll S| »laH " • r ^fa _ Ma
tutteqnel che nel ant > pie iec c 1.<.i|nu.,,,
rhuomo d'arme porta 1 elmn e steo ^, . uo 1 » •.,,,.,„„. la
1 ■1■-|•i0^a/V^^VlHar,-M ' I s,all'.«i. f hn.rcluali, .,
,„„.,, i„„les sortes de ';'., Je haussiers, lasseltes,
'""""" n"'S"'"!Zi .T'inrtv b m.-. nabiÙ 01 *•
brassarls, ganleletz, i larnovs . j ,r;ll,„,s, bouraui-
leate, bourguvnoine se nw»» »■' t , a resprelrve
nole,etmortonsservan ■ -'„',, 'et tonueiet semns à
•'"" Mai;'',7^^::,i;Vr, n' ... .:-ieiM-M..nipo,,r. .-
courir en lice, aultre narnçj^^ „,„,„,.„,„ heaumters de
battre en barrière, u
Pari». - An*, reg. ta
i i \> nui'' '
P -A™».«0. u«»<m««ere., t. ^1, J
I " ,*>A - ' TewUlW av«c sa. bouriut-
appelle» est." »B s. .. , __ , ,„„, de picqua S s.
motinier.)
ARMES ET ARMURES
1565. — Qui fera allumelles d'espées à 2 main* et
mettra allumelles d'espées el dagues de pied et demy,
periuisannes, jagaye, eorseques et autres basions servans
à la deffence de l'homme et aoltres petites allumellea au-
dossus d'un pied, dnibveut estre fournies et bien tr<'iii|i<-t-s
jusques à la pointe, el toutes aultres petites allumelles au
de idj d'un pied doibvent estre île bonnes estoffes et
bien trempées. [Siat. des couteliers doreurs el graveurs
. . . de Paris — Arch. reg. des bann., t. VII, r 1 1 v\)
1565. — Aux sommeliers d'armes 'lu roy — 90 espées
rabbattues pour servir au tournoy fait par led. Sgr. i
Rayonne, el ce à combattre sur les armes 180 1. — 20ii pic-
ques ferrées pour combattre à la barrière 300 1. — 150 pic-
ques pour combattre sur 1rs bateaux 225 I. — 3u lances
pour c 'h hors les lisses 15 1. — t»S espées rabba-
tues à combattre sur les armes 136 1. — lu grandes
espées larges [menu1 usage) 30 1. — 8 autres grandes
espées larges avec les garnitures couvertes pour combattre
a cheval m I. -- 12 lances avec leurs mornes de boi
pour rouir,, dans les batteaux 18 1. — I baston d'enseigne
avec le fer dore pour le cappitaine des Suisses r>0 s. —
4 lances pour le roy courant la bague 25 1. (Cple de l'écu-
rie du roi, f 6iJ
1566. — Avant que aucun puisse parvenir à eslre
maistre fourbisseur et garnisseur d'espées, dagues, lances,
hallebardes, picques, javelines, voulges, espieux, massues.
pertuysanes, haches et autres basions maniables à la
main, faudra qu'il soict apprenty en Paris soubz maistre
dud. mestier par le temps et espace de cinq ans, sinon
los enffans des maistres. [Stat. des fourbisseurs de Paris,
Inc. citât., I" 117.)
1568. — S. ftemy l'arant, marchant armurier, demeurant
à l'ours ... pour un harnois d'hommes d'armes complet.
c'est assavoir : ung corps de curasse le quel sera à
l'esprouve de la harquebouze, à l'esprouve de la pistolle.
Ung habillement de teste a l'esprouve de la pistolle, bras-
Sartz et les 4 laines de...? à l'esprouve de la pistolle, et
les gantelets, haucecol fort garniz de doux et boucles
dorées, l'arrêt doré — 45 esc. d'or sol. (Cit. Grandmaison
ilém. de la Suc. arclwol. de Touraine, t. X.X, p. 338.)
1570. — A .Nicolas Aruoul, sellier du roy, pour une
armeure noue toute gravée à personnaiges, pour mettre
el attacher sur une grande selle de bataille 43 1. 7 s.
(Cple de l'écurie du rot, l 52.)
1571. — Charles Poille, marchant armurier, demeurant
rue de la Ueaulmerie, confesse avoir vendu à messieurs
les prevost des marchands et eschevins de la ville de
Paris a ce presens, un harnoys d'homme d'armes complet
garny de corps de cuirasse, tassettes , brassars, ganteletz,
iiabilleuieus de teste, 2 inorions, l'ung eommung et l'autre
curie, une rondache, 3 armures de selles de cheval, et
3 chaulrains, le tout a bandes dorées .... pour servir au
capitaine des enlans de Paris à l'entrée de roy... cestc
vente laite moyennant la somme de 260 esc. soleil. (Devis
ctiiutrdte p. l'entrée de Charles IX i Paris. — D. d'Arc [.
Hev. arclteol., 1848, p. 51.)
1571. — l'our une arbaleste 1 ileii. par. — pour une
pièce debaviere 2 d. p. — pour ung càrnequin 1 d. p. —
pour ung arc 1 d. p. — pour une espée 1 d. p. — pour
une dague 1 d. p. — pour ung l'usl de lance 1 d. p. —
pour ung autre ferrement de guerre 1 d. p. (Péage de la
Luire a Chambon.)
1580. — Fournitures par Dourgeogs de Moulin
à un seigneur du lierrg.
1 arquebuse 7 1. lô s. — 1 morion 3 esc. — 1 hallebarde
30 s. — 4 monlles pour des boullets à arquebuses à croc
et des balles d'étaiu .... 00 s. — 30 arquebuses à 6 1.
17 s. l'une — fers de hallebarde 20 s. — 200 brasses de
mèche a 2 s. la brasse — ■ 20 s. la livre de poudre — 4 s.
la livre de balles de plomb — '5 corcelets gravés complets
à 21- 1. la pièce — 1 hallebarde de Sedan 12 l. — 1 autre
0 1. — 1 corcelet doré 24 I. — 100 bandoulières de loup
marin à 3 1. 5 s. l'une — 17 demi-mousquets de Sedan a
18 1. la pièce — 13 demi-mousquets à 12 1. 10 s. (Cit.
Oirardot, Hall, du comité de la langue, 1852-3, t. 1, p. 572. j
1600. — Espieux, halebardes, lances, piques, espées,
espadons, espées a 2 mains, cimeterres, espées de combat,
espées de service, malchus et coutelas d'estoc et de fen-
dant, d'escramasse et horribles, de trempe de Damas cou-
uant l'acier et les charrettes ferrées, dagues, poignards, li-
lots, demy espées el dix mille laçons de cousleaux homicides,
ludics et couperets braquemarts. (René François, ch. 10.)
1602. — Les gens d'armes estoient armés d'armes com-
I [ont ut des grèves et des genouillères dedans
on au de-;. us. île la botte. La cuirasse a l'épreuve du coup
d'arquebuse, par devant et par derrière, et au lieu de
lance une oscopette qui portoit 500 pas. Le pistolet à
l'arçon chargé d'un carreau d'acier, l'estoc ou l'épée
longue el roule sans tranchant. Leurs chevaux estoient
armez ,1e chanffrainet d'escusson devant le poitral. Chaque
gendarme avoit 2 bons chevaux de service avec un fort
maillet.
Les chevau-legcrs estoient armez d'armes complètes
d'une cuirasse à répreuve. Le reste estoit à la légère, ils
portoient le pistolet à l'arçon de la selle, sous la main de
la brille, et de l'autre coslé la salade ou habillement de
teste. Chacun 2 chevaux, l'un de combat, l'autre pour les
gardes et corvées, et pour porter la malle.
Les carabins avaient pour arme une cuirasse échancréc
à l'épaule droite afin de mieux coucher en joue, un gan-
telet à coude pour la main de la bride, un cabasset en tète,
et pour armes offensives une longue épée, une escopctle
ou carabine longue de 3 pieds et demy, nu pistolet à
l'arçon et des cartouches à la reitre. (Montgommcry,
Mil. franc., part. 2, p. 187.)
1602. — Ung harnois doré et esmaillé, eslevé en bosse
a ligures de personnaiges — ung aultre de coulleur d'eau
(bleui) gravé à figures — ung harnois complet, doré à
feuillage de laurier — ung autre harnois complet doré i
trophés d'armes. (Inv. du duc de Biron, f° 15.)
1610. — A Nicolas de Chalanton armurier du roy, pour
un heaulme et une paire de ganteletz deux fois plus grands
que le naturel, proprement polis... à estre portez en trophés
aux obsèques (du roi) 80 1.
A Michel Giiyot, fondeur hosselier graveur doreur, ser-
vant l'escurie, pour avoir doré d'or moulu à bain les
susd. heaulme et ganteletz, 100 1. (Cilles de V écurie du
roi, P 638.)
1 620. — Une paire d'armes à la rheistre complétées,
l'une à l'espreuve à courir en lisse, l'autre simple. —
2 armes de combat à la barrière, les devant, derrière, la
salade, les haussecols, brassarts et gantelets, (lnv.de l'hôtel
de Salins d Nancy.)
PROVENANCES
La Gaule romaine comptait sept grandes fabriques
d'armes : Strasbourg, Màeon, Autun, Soissous, Reims,
Amiens et Trêves. Au moyen âge et depuis, cescentres
déplacés ou augmentés, s'ajoutent à la liste des pro-
venances de toutes sortes rangées ici dans leur ordre
alphabétique.
Abbeville. Voy. ce mot.
Andalus (Espagne). — V. 1250. — Les armes, armures
et équipements militaires de toutes sortes, comme boucliers,
épées, épieux, carquois, flèches, selles, mors, brides et
autres harnachements des fabriques d'Andalus surpassent
celles des autres contrées du monde. (Ibn-Saïd, Cit.
Ch. Davillier, Hech. s. l'orfèvrerie en Esp.,p. 16.)
Angleterre. — 1322. — 3 springaus cum apparatu,
3 springaus sine apparatu, 14 balistis de cornu ad viz cum
3 costis de cornu sine talar', 7 balistis de ligne ad viz cum
130 quarellis quorum 70 pennate de pennis eneis et
60 de pennis ligneis; 3 ingeniis pro balislis tendendis,
18 balistis de ligno ad ulium pedem et 1 costa de ligno
sine talar', cum 140 quarellis; 2 paribus de plates, 1 quirre,
2 paribus lameriorum, 3 galee pro justis, 3 paribus bracers,
1 pari de lunett' ; 1 grate, 3 vaumplales; 3 paribus de beses-
cus; 8 scutis, 4 targetis ; 1 galea pro guerra,2 capelli cum
visur', 6 galeis pro torniamentis, 5 capellis de ferro,
1 capellus de nervis, 2 paribus de gaumbers; 12 laucis,
7 hastis lancearum, 6 pavilon' et tent', 3 terris pro freins
ad torniamentiim, 2 arcubus saracenis cum 3 sagiltis
saracenis, II) tabor' pro ripai", l magno scaccario de auro
depicto, 1 tablar' de muge, 1 macca île ferro, 1 panerio
pleno de diversis instrumentas pro confeccioue bahstai uni.
13 capitibus ferreis pro lanceis; 1 coronali pro justis,
0 capitibus magnis pro sagiltis, 2 retiis pro feris capiendis,
1 sperlh' de lliberma, 4 compedihus cum bollis et 11 sine
boltis, 1 gryui (laqueusi 2 unelis ferri pro incendio do-
morum... Il sagiltis cum magnis capitibus ferri, 1 cornu
eneo quod una cum quodain faurhoneest. . . 2 coi nua hugle.
Item respon det de 8 loricis, I corset de ferro, 1 pari de
gussettis, I gorger duplex, 7 paribus de ebaucouns,
lis
ARMES ET ARMURES
.") coifes loricarum, 2 capcllis ferri cum viser', 1 -aléa
nim guichet, 1 capellum ferreum rotundiim, i aketon
coperto de panno de talfata tanelo cum 1 camisia de
Chartres, 5 pari bus de chanfreins pro eqtïis ad arma
cura 5 paribus coopi rloriorum de frelt' cum llauncheriis et
piceriis de corio. 2 paribus de treppes, Il paribus cooper-
toriorum ferri pro equis et 2 mantellis ferri, 1 pari ciro-
thecarum de plaie, 2 bracers de plate. 1 pari Je gaum-
bris, I pari sollar' de plaie, 1 eolar* de ferro, 1 scuto,
4- lanreis pro guerra, 3 lanceis pro justis, 1 pari de botes
plumetez île ferro, 2 gladiis cum hernesio argenteo,
6 corde pro springall', 3 lelar' pro balistis et 1 viz,
40 bidentcs. [Inv. de Roger de Mortimer, p. 3ô9.)
Biscaye. — 1 645. — Provincia de Viscaya —Sobre todo
iniuiiiierables mineros de liierro y azero... de que labra
todo genero de armas perteneeientes al uso militai-.
(JHendez Silva, Poblac. gen. de Espana,c. 1, p. 235 v°.)
Blamont (Vosges).— 1599.— Je lui donne ma pelitte pis-
tolle de Blamont toute neuve aver le pulverin qui est
d'ébène enrichi du jugement de Paris qui est d'yvoire,
garnie de houppes frangées d'or el cordon de soye noire.
Je lui laisse mon poitrinal de Blamont bien encorné...
Je laisse à M. le comte de Breze . . ma belle arquebuse de
Blamont avec un fourniment de corne de cerf, là où est
relevée la conversion de S. Paul, garnie d'un cordon et
.houppes de soye. — A M. Vernon, mon fils, ma vieille
arquebouse de Blamont qui a un rouet à l'allemande,
montée de bois rouge encornée, elle est pendue en la
ruelle de mon lit. {Testam. dej. de Charmolue, p. 432 et
437. i
Bordeaux.— 1351 . — Etavoient courtes epéesde Bour-
ileaux roides et aiguës et epieux. et dagues, et les aucuns
haches.
1377. — '-a fut Eliot de Calais... consuivi d'un coup de
glaive m hatcrel, d'un large fer de Bordeaux aussi tran-
chant et affilé qu'un rasoir pourroil être.
1382. — Crus d'armes les commencèrent à pousser de
leurs roides lances à longs fers el durs de Bordeaux qui
leur passoienl ces cottes de maille tout outre et les pre-
noient en chair.
1386. — Bien savoienl que jouter les convenoit puisque
jusques à là el a t venus, non de fers courbés, mais de
pointes de glaives de fer de Bordeaux aigus, mordans el
tranchans... les quelles épées éloienl four.., ,, Bordeaux,
dont le tailla ni etoitsi aj il m dur que plus ne pouvoit.
(Froissart, patsim.)
1383. — D'un i ispoit de Bordeaux qui moult chier li
cousta. [Chron. de Duguesclin, l. 222.)
1 A — "6*5. — Villa de Calig... I.ahrando muchas
armas corlantes y de fuegO. (Mimiez Silva, toc. cit. ,c 46,
p. 31 i.l
DURANGO. — 1645. - I.ahrando muchas guarniciones de
idas y varias cosas de hierro que provee a Espana v sus
Indias. <Ilnd , c. 9, p. 238 v°.)
li Indre. — 1540. — Cille de Jaghere, franc armurier de
déclare que detoul temps qu'il ht partie du métier
il fui permii aux maréchaux de vendre des armes telles
T" longues a,,, i,-.. rapières, hallebardes, goijgen, hactsen,
valkenberken janclinen de barge, pertuïsanes, innettes
'»'■• [Doc. cit. I . de Vigne, Mœurs et us. des corvor.
dt met., p. 53. 1
France, v. 1600.— Le roi soigneur a parié 6 chevaux
1 ""'"' le* quels, a ce que i ai oui dire, il a de sou
'"'•" r""' 6 cpées et 6 daguea Irani ai es avec leur
1 T"' bandoulières,! einturon ,etc... :: des trains
ma h.i, il un goût exquis el tout i rail dig les
le Iraina élégants el d'un ' travail
i<ii ingénieux. (Shakspearc, Hamlet, act. \. »c, 2, édil
Charp.j
Chabçoi ri, i 158. Dam la i tag le Char-
" I li " ■ nie) on trouve une mine de fei empoisonné.
1 " couteaux el li ai |u'on fabrique avec ce métal
ionnent dei blessure m illes. (Edrisi, Giogr., i. il,
877. In Indien i , place publique
l" ' i I i pi'ili appelle, m m, cangiar qui
lière .. il demanda un can-
mi le ml avec le quel ,| <•„, an, la a
ou ,,evei, de luy coupai lo li le. | kbuzeid, Relut, du
Inat et de lu Chine, p. BS et 102 |
943. — Dam l'Inde l'ivoire Of| i ,,!„'.; „„ ,.,,
fait îles manches pour les poignards nommés Itarari el au
singulier barri, ainsi que îles gardes d'epées recourbées
qui dans le pays ont le nom de kartal, au pluriel ka-
ratii. (Maçoudi, Les prairies d'or, t. III, p. 9.)
1620. — 2 paires d'armes venans des Indes, de fer
blanc, esmaillées de noir, garnies de ruban île soie et
dorés; seavoir le devant et derrière, les moignons, les
targettes, l'habillement de teste et un bouquelier. (Inv- de
l'holel de Salins.)
Messine. — 849. — Messine, l'Emir Chhir à l'Emir Ben
Fazarra. — Ha ricevuto la tua carta... nella quale ha
dello... che liai bisogno di ferro per l'arlo lavorare alto a
poter servire alla geute nei combattimenti; percio la mia
grandezza te ne lia spedito una barca carica... al pré-
sente sto facendo lavorare una quantita grande di armi e di
altrezzi da provvederne 50,0110 uomini. [Cod. diplom.
arabo-sicil., t. I, part. 1, p. 574.)
Metz. — 1597. — 3 arquebuses de Metz garnies de leur
fourniment. [Inv. de la Vve de Nicolay.)
1641. — 12 hallebardes de Metz, ensemble 12 1.
[Inv. du duc de Cuise à Joinville.)
Mu, an ET Paris. — V. 1400. — Il fist (Charles V) pour-
veance... de haubergons et azarans (jaserans), camails
forgeiz à Millan, à grant foison apportés par deçà, par
l'affinité de inesser Barnaho, lors seigneur dud. lieu. A
Paris, faire toutes pièces de harnois, et de tout ce donna
largement aux conipaignons d'armes, aux riches gentils-
hommes les choses belles et jolies. (Christ, de Pisau, Les
faits du roij Charles )
1442. — ïutte l'armailure si metlono di Lombardia, cioe
di maglia, non paga nulla, e di piastre comesse. (G. da
Uzzano, Prat. delta mercat.,v. 18t.)
1598. — M. de Slrozze approuvoit fort les corselelz
gravés de Milan et ne trouvoit point que nos armuriers
parvinssent à la perfection non plus qu'aux motions; car
ils ne les vuidoint pas si bien et leur faisaient la crête
trop haute.
Mais après il crya tant qu'ils y vinrent, et trouva un
doreur à Paris qui les dora aussy bien ou mieux d'or
moulu que dans Milan, ce qui fut une grande espargne pour
les soldats; car au commencement il n'y avoit morion
ainsy gravé d'or qui ne coûtas! dud. Negrot 14 escus. Je
le pue. dire i ■ en avoir acheté plusieurs de luy à tel
prix, ce qui estoit trop. Mais M. Slrozze mil ordre qu'on
achèterait dud. Négrot le morion blanc gravé à bon compte,
puis on le ilonnoit à ce doreur de Paris et nu revenoit
qu'a 8 ou 9 escus.
Du depuis cela a si bien continué que plusieurs mai s très
s'en sont ineslés à forger, dorer et graver, que nous en
avons veu une très grande quantité en France. Aussy,
certes, faisoit-il très bon alors veoyr les compaignies
francoises mieux qu'à présent qui ont quitté les monons.
(Brantôme, Les couromiels franc., ch. 6.)
MnMiii M'.iin. — 1645. — Villa de Mondragon —Lahrando
finissimo azero, hierro y armas de todas suertes. (Mendez
Silva, toc. cit., e. 7, p. 238.)
MURCIE. — V. 1250. — Murcie est très renommée pour ses
colles île maille, ses cuirasses et toutes sortes d'armures
,1e 1er incrusté d'or. Elle est également célèbre par ses
selles el harnachements richement montés en or, ainsi que
pour toutes socles il', nsl ruine nts incrustés du mémo métal
el qu'on donne en présent aux fiancées. Tous ces objets
sonl d'un travail si parfait el si lucn fini qu'ils éblouissent
les \ eux. Un les ex po lie eu .Afrique el lia us ll'aillres collines
éloignées où ils sont très recherchés, (Ibn-Saïd, cit.
Ch. Davillier, Rech. s. l'orfèvrerie en Esp.,p. ni.)
Orient. — Voy. Ganna el GOWK.
I'i.w.ncia. — 1675. — Labrando inflnitos mosquetes,
arcabuzes y otras armas. iBIendei Silva, loc. cit.. c. lô,
p. 239 t".)
Saint-Etienne. — 1575 — Sainl Eslienno de Furan où
l'on l'ait les armes el basions à feu portez par tout le
royaume, à cause qu'on a la commodité de l'eau pour en
faire I le la trempe, joint qu'il y ont les mines de
charbon naturel et terrestre, les meilleures qui soyenl an
France (Belleforest, Cosmogr., l. l,p. 317.)
Bcthas. 1567. — i.a royalle villa de Scyras en la
quelle le foill ai lires ,|e liés excellente trempe. l\l-
colay, Pèrigrin, orient., I. I, p. I -( 1 . )
Bidan. — V. 1580. — lue hallebarde da Sedan 11 l.
AHMir
69
une autre 9. 1. — 17 demi-mousquets de Sedan à IX 1.
la pièce. (But. du corn, delà langue, t. I, p. 572.)
Tolosa. — 1645. — Labrando famosas hojas de espadas
\ varias armas. (Mendez Silva, Prov. de Vùcoia, loc. cit..
c. 1"2, p. 239.)
ARMÉE (petite. — Entre les mains d'un enfant
de luiii ans, même du Gis de Louis XIV, une petite
armée, à laquelle les ressources de la mécanique
imprimaient le mouvement des mi uvres, doit être
considérée plutôt comme un jouet que comme le pré-
lude d'une éducation militaire. A ce titre il existe
îles précédents d'uni' date assez reculée pour me
permettre de reproduire ici, avec tout l'intérêt qu'elle
présente au point de vue du costume, une pièce du
xiv siècle de la curieuse série des plombs historiés
de la Seine.
xiv»
Jouet d'enfant. Coll. des plombs historiés
di' l'uiit.
1669. — A Pierre Couturier, dit Montargis, 305 liv. pour
son paiement des journées qu'il a employées à garder et
gouverner la machine de la petite armée de Mgr. le Dau-
phin de Viennois (Louis de France né le 1" nov. 16151)
pendant les quatre derniers mois de l'année, à raison de
50 s. par jour. (Rey. du très. rot/. Bibl. Riehel. ms. Col-
bert.n' l'J, f>46.)
I 670. — 22 7t>i'o. Au S' Gessey, pour employer au paye-
ment de partie des petites ligures de soldat/, composant
une armée de 20 escadrons de cavalerie et de 10 batail-
lons d'infanterie de carte, que Sa Magesté a commandé
estre faiste pour Mgr. le Dauphin... (JOOO liv.
— 20 8bru. A Henry Jessey, pour employer au paiement
des ouvriers qui travaillent à faire une petite armée
pour Mgr. le Dauphin — 0000 liv. — 21 9b'c. Au sieur Jessey
pour employer au paiement de la petite année de Mgr. le
Dauphin... 10,000 I. — 18 libre. Au sieur Jessey pour em-
ployer au paiement des ouvriers qui travaillent à faire la
petite armée de caries de Mgr. le Dauphin 1000 liv. —
28 x>re. Au sieur Jessey pour employer au paiement de lad.
armée de cartes... 201)0 liv. — 11 février 1071. Au sieur
Gissey pour parfait remboursement de 28,%:} 1. 14 s. à
quoy monte la despense de la petite armée de Mgr. le
Dauphin... 963 1. Il s. (fiptes de la maison du roi, p. 182.)
ARMEMENT D'UNEGALÉE.— 1294. —Et est à savoir
que ce sont les armeures qui taillent, scloue mou dit pour
chascune galée : 120 tarées bonnes et soullisanz: 1211
bacinez, 120 cousteliers; 120 cspaulières, it. 2000 de bons
quarreaus de Jeunes d'un pié, 4000 d'autres quaneaus,
Kllill quarreaux de 2 piéz des bons de Jeunes et 00 plaies
et 60 gorgières de plates et 60 ganz de plates, d'une main
et 60 arbel estes, c'est assavoir 40 d'un pié et 20 de 2 piez
et 4 dozaines de longues lances et 2 dozaines de rondes
et 100 javeloz qui sont appelez galterihl, it. 1000 poz de
ebauz vive. (Aick. J, 387, n" 12.)
ARMEMENT uYnenef.— 1340.— AGuill. Hardi, maître
de ta nèfle Saint Georges de Leuse : 20 plates de parve
[épreuve) et de demi-parve. 10 bachinès, 10 escus, 10 pa-
vois, 30 lances ferrées, 5 arhalesiesà un pied, 6 baudrés,
3 i as '-s de cur à pied, une casse de viretons, lOcoustiaux
et un garcot tout prest et une casse de cuires. (Beau-
repaire. Le clos des gâtées de Rouen, p. 25t.)
ARMERIE-- Plante odoriférante, la bétoine au-
vage, l'œillet de poète.
1470. — Et quant est des dons que led. vieillard se
vantoit luy avoir donné, respondil qu'il n'estoit pas vray
el qu'en sa vie ne luy avoil donné qu'une armerie à lu
pompes qu'elle garda et misl en sa quenouille pour la
paour de luy. (Arrests d'amour, '■)'■',, p. 155 \ , edit. 1541 |
ARMET. — Vers le milieu du \v siècle l'armet,
substitué au bacioet, puis au bi piet, présente le
type le plus perfectionné de l'habillement de tête.
C'est à celle é|iui|ue il n casque assez Léger dont
les diverses parties forment nue défense c plèle
de la tête, du visage et du col. \ son timbre sphé-
rique s'attache sur pivots le mézail, c'est-à-dire la
vue, la ventaille et le nasal qui, réunis ou isolés, se
relèvcut sur le tymbre ou s'abaissent pour abriter la
face et retombent sur les deux coquilles maxillaires
dont l'assemblage forme la mentonnière.
Ep. de Luis XI. — Armel à rondelle. Coll. \V. Riggs.
Le même ouvert. Rondelle et porte-plumail.
Celle-ci, dans sa partie inférieure, l'ait jonction
avec le gorgerin dont les pièces antérieure et pos-
térieure sont rattachées par des pilous ou des cro-
chets un peu en arrière des clavicules.
70
ARMET
Le xvr siècle n'a tant soit peu modifié ce type
qu'en amplifiant les saillies du tymlire ou du mézail,
en réunissant en une seule les deux valves de la
mentonnière, en faisant jouer sur les mêmes pivots
toutes les pièces mobiles, et en confondant d'une
manière définitive l'armet avec le heaume.
XIV* s. Li ars (l'air) resplendit touz des splendissours des
[armes,
Désarmez, des aubers, des lances, des jusarmes,
Des escus et des taises, des espées d'acier.
(Girart de fioussillon, v. 3767.)
V. 1420. — Baissans les veues de leurs arnietz viu-
drent l'un sur l'autre. (D. Flores de Grèce, l'° 133.)
Id. — De la teste (du serpent) il en fit cent armet ou
cabasset. (lé., l'° 106.)
I 444. — (En 1430) le seigneur de Charny au treizième
coup qu'il courut contre led. messire Philibert, lui leva
la visière de son armet du fer de sa lance. (Monstrelet,
1. 2, c. 81.)
1449. — L'un desd. pages (de Charles Vil)... portoil
un armet ou armeret en sa teste, tout de fin or et riche-
ment ouvré. (J. Chartier, i, 165.)
1465. — Lui fist osier les vervelles qui tenoient la vi-
sière de son armet et la list atachier à une aigueillete o
de la cire. , . et pour ce qu'elle ne tenoit guères l'autre (son
adversaire) l'empoitoit. (Le Jourencel, vas., f° 179.)
Fin du XV
Coll. W. Riggs.
1497. — Pour ung armet de guerre aiant une grande
■ persée et 2 bavières d'avantage dont l'une se baisse
cl haulse, garnir de fine maille, pour la personne du roy
31 1. t. (Cpte de l'écurie du roi,?' lt v°.)
>^;'tV'
.1/. me i "H"' Un».
1509. — a Guillemin Charlon, sommelier d'armeurc
dud. Bgr, it- lui) ii; i ;, .. pour ungarmel heaulme garni
de •-' buffe le qrui i s i té nu .i m I ai meurorie dud. Sgr.
pour lui m:n-, I m pi ,,,,.< ,,/,. de />,„,„■ du ni < *
1520. H. | p et Mm que chascun puisse icavoir
Ire ce que le d. enlrcpreoeui i entendi ni quanl
ouvenl qu'il! parlent de li iraoj de guei re avec
I I LU en', r,.]. h 1 ,.|, i, ||,. Qrte -in Chai un
vendra en armet sans pnrler autre habillement de teste,
c'est assavoir heaulme ne demy-heaulme ne bassinet. Et
ijuant au résidu des pièces d'avantage, ainsi qu'il plaira à
ung chascun de pnrler. (Onlonn. du Uurnoii dAréres,
V a2.)
Armet gravé e( duré. Coll. Ressman.
Le même, ouvert
1543. — Obsèques de l'amiral Chabot. — « Aînés nu
autre portant le lieaum: ou armet. » (Reg. îles ordonn.,
Félib.,t. V, p. 358.)
1593. — Pour ung armai complet, c'est assavoir, la
cuirasse, l'habillement de leste, les brassats,«les gantelets
et tassettes à culettes avec les genouillères, le tout gravé i
moresques et le fond à couleur d'eau i bleui) - |iris l'ait à
la somme de 311 escus. (Argenterie du nu, 11,208.)
1650. — Ce quenns anciens appelleront heaume on
l' ippela sous l'r.iniois I -incl. (Pasquier, VIII. p. 662.)
ARMILLE. — Objel de parure, fermaillotj boucle
d'oreilles el principalement bracelet.
1360. Leur OSteraj de leurs oreilles
Le biaux anneaubi et leurs arineiUe
(Eusi. Desehainps, nu, Bibl. Richel., 840, p. 532.)
v. 1360. Ils portoienl en leurs senestres brai ai
milles ei anniausd'or (Bersuiro, TiteLive. ms. S' Germ.,
f II d.)
1370. Honorablement les salua Au départir donna à
un une .h mille (alias fermeillel) île Un or do quatre
livn i"- .mi. [Chron. de Si Denis, Lothaire, eh. i.)
ARMIOLE. — Urne à porter
\ m.
i38i. li ii .i.i lia dague) & lad, fem par lele
m- (juo . icelle dague n'eust rencontré une ar>
inuiie pli de mu, (en, mi :i quartes ou environ..,
Im/i. ././. reg. 1 19, pièce 140.)
ARMOIRIES. Si l'archéologie peul être cor i
ARMURIER
M
dérée À bien des égards comme une seienee nou-
velle, une dfl ses branches a pris, da moins dans
l'histoire et dans les habitudes de la noblesse, le:
racines tes plus profondes et les plus anciennes.
C'esl la seienee héraldique
Sans avoir àparlericide ceque, depuislexrv" siè-
cle jusqu'à nos jouis, tant d'auteurs ont écrit snr
cette matière, il faut regretter que cette des xvi el
xvh» siècles aient traité d'une manière trop héroïque
les questions d'origine dont la solution réclamait
nne étude plus exacte des monuments primitifs.
C'est à l'érudition moderne que restent donc confiés
ces difficiles problèmes, et c'est pour y apporter
quelque lumière que j'emprunte au témoignage si
autorisé de M. Demày les observations suivantes :
« D'après les sceaux, les blasons ont t'ait leur ap-
parition dans le dernier tiers du \u° siècle la
Heur de lys héraldique sous Philippe-Auguste, (.tuant
au fleuron ornant la couronne et lé sceptre de nos
rois, on le rencontre aussi loin que l'on peut re-
monter à l'aide des sceaux et des manuscrits à minia-
tures, c'est-à-dire jusqu'à Charlemagne. La Vierge,
antérieurement au xi* siècle, ne portant pas cet at-
tribut, ne saurait l'avoir transmis à nos souverains. »
(Demay, Le cost. au moyen âge, p. 233.)
t Les plus anciens sceaux équestres où apparais-
sent les armoiries sont ceux de l'bilippe d'Alsace
dont l'éeu porte le lion de Flandre dés 11 TU. — Après
lui, Bouchard de Montmorency montre en 1177 1a
croix cantonnée de i alérions. A la mémo date, Eudes
de llam arbore sur son écu les 3 croissants de sa
famille. Puis viennent successivement les écus ar-
moriés de Robert de Béthune, avoué d'Arras, 118:2;
de Pierre de Courteuay, comte de Nevers, 1184;
d'Etienne, comte do Perche, et de Philippe île Beau-
mont, en 1100; d'Anselde Garlande, 1105. De Richard
Cœur de lion, en 1195 et 1I0X, date do l'apparition
des 3 léopards d'Angleterre. A partir de ce moment
les types armoriés ne se comptent plus. » (Dcm.iv.
Le cost. de guerre et d'apparat, p. 28.)
l 165. — Couronnement du roi Artur.
Ja n'i veissés chevalier. . .
Oui amies et (Iras et ator
N'eussent tôt d'une color.
D'une color armes avoient
Et d'une color se vestoient
{Rom. de Brut. t. II, v. 10783.)
ARMOISIN. — Taffetas mince et non brillant, le
seul que les femmes du peuple se permissent de
porter au x\T siècle. Le meilleur se fabriquait à
Gènes, la qualité intermédiaire se tirait de Lyon, et
la moindre d'Avignon. Il s'en faisait de toutes cou-
leurs et de changeants. Les armoisins les plus estimés
étaient noirs à gros grain. Cette étoffe se tissait
depuis trois jusqu'à six flls.
Le demi-armoisin était d'une qualité inférieure, on
en trouve néanmoins de renforcé ; il atteignait à peine
la moitié du prix du précédent.
1541.— 9 aulnes taffetas noir armoisin, à gros grain,
pour faire robbe de nuit (pour le roi) au pris de [00 s.
l'aulne. (13» Cpte roy. de Nie. de Troues, f 32 v'.)
15*9. — -Mi s. pour demie aulne taffetas noir armoisy
à 8 lilz pour faire le corps à une vasquine.
4 1. 10 s. pour une aulne taffetas viollet armoisy pour
faire sachetz à mcclre pouldrc de senteurs. {Cpte de
Marguerite de Navarre, fos 53 et 56.)
1577.— En France, les femmes du peuple n'ont des
robes qu'en drap ou en armoisin, mais non en d'autre
qualité de soierie. (Relut, des umbass. vénitien», t. Il,
p. 559.)
1590. — Uni n <> per u- m. i donne plebee Genovcsi)
portar in capo un pezzo di panno di - ottile
corne oiiiicsino o talfetano di colori diversi. (Vei
185
1618. — tue chasuble de tains violet... doublée de
tafetas demi armesin renforci couleur. <Inv.de
l'Eg. S. Louis des Français, p. ."p."..)
1630. — Led. reliquiaire de s. Uathoille repose à une
garde-robe garnie de 5 pièces d'armoisin changeant!
(Inv. de l'Egl. S. Anatole de Salins, p. 544.)
ARMOISIN D'AVIGNON, GÈNES. — I 593. — Armoisi D
fêtas noir de Gei s, grand drap 25 s. le pan. — Armoisin
susdit iiioyi'ii 18s. — et les tafletas susdicts de couleur 18 s.
— Demy armoisin, par moite 7 s. le pan, — taffetas armoy-
sin d'Avignon, noir 15 s. t Tu ri [du comtal Venaissin, p. 384 . |
ARMOISIN or.s indès. — 1723. —On tire aussi desar-
moisins de toutes les couleurs des Indes orientales, parti-
culièrement de Cassomliazard.
L'armoisin des Indes est un taffetas.. . plus faible el de
moindre qualité que les armoisins qni se l'uni en Eui
Les couleurs surtout le cramoisi el le rouge en sont or-
dinairement fausses, el ils onl peu de lustre et | oint du
tout de brillant. Il j en a de deux espèces qui sont d
fêtas ou rayés ou à carreaux et les Damavars qui sont des
taffetas à fleurs. Leurs longueurs sont depuis 7 .mues jus-
• I u'à -1 et leur largeur depuis 7 seizièmes jusqu'à 5 sixièmes
d'aune. (Savary.)
ARMURERIE. — La profession d'armurier.
1*91. — Sachent tous qui ces présentes lectres verront
et ourront que, cum le temps passé de G ans ou environ
Estienne Daussonne, àmbroys de Garon et Claudin Bellon,
natifz du pays de MU, m en Lombardie, et Pierre de Son-
naye, natif de la duché de Savoje, les quels >e furent
associés, accompagnés et adjugiez entre eulx, l'un avec-
que l'autre, de faire leur ré's'idensse personnelle à ouvrer
et trafiquer du inestier de armurerie, et ce pour l'espace
de 20 ans ou environ... par ces pré-sentes se désassortent et
despartent. [Min. du not. Frapier, Arclt. de la Giromle.)
ARMURERIE d'amboise. 1498. — 55 pièces de bougran
rouge contenant chascune - aunes, pour faire 2 grans
paremens de muraille en une grande salle au chasteau
d'Amboise où estoit l'armurerie dud. feu Sr. i Charles VIII).
Les quels paremens contiennent depuis le liault jusques
en terre 3 couvertures qui sont joignant lesd. paremens
pour 3 grandes tables, les quelles servent à déployer les
pièces de lad. armurerie.
-2 grans cielz de la longueur desd. paremens qui
couvrent icelles tables, ayans pentes de tous costez, et
G rideaulx qui servent à fermer les devant et costez desd.
tables, à 30 s. chascune pièce. {Cpte de l'écurie du roi,
(•' 15.)
ARMURIER. — L'armurier du moyen âge se con-
fond avec le fournisseur. A la cour de France
c'est un sommelier d'armes dont les fonctions sont
souvent identiques à celles du brodeur.
Quelques noms peu connus, rapportés aux articles
qui les concernent, mettent ici en relief les repré-
sentants d'une profession expliquée par ses statuts
et dont les œuvres attestent qu'elle fut aussi un art.
V. t488. — Statuts des armuriers
roi'RBtssEi'Rs d'Angers.
1. — Quiconque vouldra estre armurier ou brigandinier,
fourbisseur etgarnisseur d'espées et de harnois... faire le
pourra. . .
2. — It. les quels mai s très desd. mestiers seront tenus
besoingner et faire ouvrage de lionnes étoiles, c'est assa-
voir pour tant que touche les armuriers, ils feront harnois
blancs pour hommes d'armes, de toute (''preuve qui est à
dire d'arbalesles à tilloles et à courscl à tout le moins
demie espreuve, qui est à entendre d'arbaleste à crocq el
traict d'archiers, el pour tant que touche les brigandi-
niers, ils seront tenus pareillement fane brigandines,
c'est assavoir les plus pesantes de 86 à '27 livres poix de
marc tout au plus, tenant espreuve d'arbaleste à lillolles
et marquées de 2 marques, et les moindres de 18 à
72
ARMURIER
20 livres, tel poix que dessus et d'espreuve d'arbaleste
à crocq et traict d'archier, marquées d'une marque. Et se-
ront icelles brigandines d'assier,trampées partout et aussi
toutes garnies de cuir entre les lames et la toille, c'est
assavoir en chacune rencontre de lames, et ne pourront
faire lesd. brigandines de moindre poix de lame...
3, — h. et fauldra que lesd. lames soient limées tout
à l'entour, à ce que les étoffes durent plus largement
10. — Que les marchans et ouvriers desd. mestiers,
tant faiseurs d'espées, haches, guysarmes, voulges, dagues
et autres habillemens de guerre, seront tenus de faire tout
ouvrage bon, loyal et marchant.
11. — It. que tous fourbisseurs et garnisseurs d'espées,
tant vieilles que neufves, seront tenus de faire fourreaux
de cuirs de vache ou de veau, et les jointures de cuir de
vache, la poignée d'icelles nouée de fouer (fouet), et se
aucunes poignées sont faictes de cuir, icelles poignées
seront garnies de fisselles par dessouhz led. cuir.
1"2. — Et pareillement les atelles des fourreaux seront
neufves et de boisde fouteau sec...
18. — It. que nuls marchans ne maistres forains ne
pourront tenir ouvrouers ne boutiques de harnois, bri-
gandines, javelines, lances, picques ne espées, ne choses
deppendantes desd. mestiers en ceste ville s'ils ne sont
maistresen cette ville. (On/onn. des rois, t. XX, p. 156 et
suiv.)
1352. Belhomet Tluirol, pour 25 pièces de velluyaux
yndes des fors, baillez à N. Waguier armurier du roy et
brodeur. {Optes d'Et. de Lu fontaine, Lcber,t. XIX, p. 11-2.)
1421. — Guill. le Loup et Pierre Manring. (Voy. Ar-
balète.)
1447-50- Barbarin de Trez, de Milan. (Voy. Harnais")
1447. — Jean de Bonnes et Jean Rinou. (Cptes du roi
René, 580-1.)
1448. — Mermet du Perry, d'Aix. (Ibid., pièce 586.)
1448. — Jehan de Galles, de Tours. (Ibid-, p. 595.)
I 456. — ThomassinBaigneuxarm. duroy. (Ibid., p. 599.)
1488. — Pierre Haucher, de Tours.
1489. — Gillet Ledaing. (Voy. Ilallecret.)
1508. — Louis Merveilles, arm. du roy. (Ibid.)
1510. —Jacques Merveilles, de Tours. (Voy. Armes-
Armures.)
1528. — Robert Dumesnil, dit le (formant. (Voy. Arba-
lète.)
1549-51 —Plusieurs armuriers cités. (Voy. Armes-
Ai mures.) .
1561. — Roque-lin DellOUX, fourbisscur damasquineur
de Paris. (Voy. Damasquine.)
1573 _a M° Hans armurier faisant corps lie cuirasse à
l'épreuve, 100 1. t. pour gages. (Cplesde la cour de Navarre.
lier. d'Aquit., t. XI, p. 245.)
v. I580-- Bourgeoys de Moulins (Voy. Armes-Armures.)
1591 — Michel Legendre arm. du roy. (Voy. Harnais.)
Hierosrae Corcol et Laurent Basle, de Tours (voy. Espée.)
WiMl'RIKRS 'le BORDEAUX, BILAN, etc.— 1375.- Cone-
gudecau le aie que Guitard de Junquyères, armurerde Bor-
Seu Lambert Braque, d'Âlemanie, armurer de cotes de
fer ,-,.,■, i e autrevan c en vei-lal nuilessan avec près
e recebut de la man deMoss.de Foixs 100 florins d'aur
,l-Ar. n pi-r lus qiiansln prnmi-taii e s'ubligan aver por-
i ,i , Morlaaj 60 bacinetz ab capmalb e60cotesde fer "plus
i |,i„s puden, boos c sufficienlz- (Arch. des B.-Pyrenées,
B.&B, F 1290
1490. — Sachent tous... <|iie cuin le temps DBS é de
Ci ans .,,, environ I. tienne Dausi te, ambroj Carou,
Karoles et Glaudin Bellon natifs du pays de Mylenen Lom-
bardie et Pierre de Sonnaj natif de la duché de Savoye,
lequel cefu senl associés, acompaignés et adjustes entre
eulx l'unavecquet l'a , de faire leur résidence person-
nelle et continuelle a ouvre» ol traflquerdn tier dear-
murerie, el ce i r l'espace de H) ans ou environ eti .
(Gaullicur L'armurerie milan, à Bordeaux. Rev. dAqutt.,
i \M, p, 18 i
1573 - a Bali le de Millan, demeurant à Navarreux,
pour la garde etl'ontretien du bernois qu'avoil laitfl le
fi-u roy Henry -Jo I t. (Cntet de ta cour de Navarre, loc. cil 1
AROLUS — Variété dei panneau» ou Blets à
nappes pour les petites chasses aux oiseaux que le
Roi modus appelle le desduit des pauvres.
V. 1300. — Il y aune manière de retz où on prent plu-
sieurs manières d'oyseaux, par espécial quand il a négé, et
l'appelle l'on aroins qui est de 2 retz. non pas moult
grandes mais fortes et espesses, et sont conjoincles en
teste, et sont fichées en terre, et y a distance es parties
moyennes, et ont 4 cours bastons dont elles sont esle-
vées en hault quand la corde est tirée, et ne se fléchis
sent point vers terre, mais demeurent eslevées et très bien
conjointes ensemble avec les retz par dessus en manière de
couverture de maison. Ceste retz avec tous ces bastons et
ces cordes seront très bien couvert de feurre, et a l'espace
du million aura de grain ou de viande que les oyseaux
ayment et que l'on pense qui soit agréable pour les faire
venir. Quand 1 oyselleur verra grand multitude d'oyseaulx
il entrera en une petite maisonnette close qui devra estre
près de là et tirera la corde soubdainement, et l'attachera
bien fort à ung pieu de la maison, et prendra les oyseaux.
(P. de Crcscens, 1. 10, cil. 17.)
ARQUEBUSE, Haijuebuttë. — La plus ancienne
arme à feu portative est le scolpus ou SCOpilUS, es-
Vi • •, [rquebusa à cru,-; A, Gymnase de Moral (U79)
it, musée de Dresde. — Autre » croc mobile. Coll.
de Vaut.
copette primitive, donl parle on 1397 un inventaire
,1e l'artillerie do Bologne. Elle n'es! poini différente
,\, lacoulevrino de petil calibre donl on s'osl servi
pendant loul le quinzié siècle où on la lirail sur
une fourcholto fixée à l'arçon do la sello. Mais bous le
Altol F.lil SK
73
nom do coulevrine à main il faut ranger la baque-
butte nu arquebuse à croc, c'est-à-dire à crochet;
arme de remparl et d'assw forl calibre pour figurer
souvent parmi les pièces d'artillerie. Le diamètre
moyen du projectile était de 23 millim., ci le poids
île l'arme, d'après un compte de 1534, de 17 kilogr.
Fixée puni' li' tir sur une fourchette un sur un
chevalet, lahaquebutte à lût do buis, sans bassinet
et sans serpentin, est pourvue d'un mécanisme dont
un document de U65 ne signale que la clef, mais
dont l'emploi ne semble pas s'être généralisé; aussi
est-ce à l'époque de l'avènementde François I" 1 1515)
qu'il faut rapporter l'invention étrangère de l'arque-
buse à bassinet et à serpentin qui, entre les mains
des espagnols, dérida en l.VJi du sort de la bataille
de l'avie.
Alors la mèche, d'abord indépendante, puis prise
dans les mâchoires du serpentin, et la platine munie
d'un ressort et d'une détente, le bassinet et le rou-
vre-bassin ci constituent la disposition spéciale de
l'arquebuse telle qu'elle a servi dans l'armée fran-
çaise pendant tout le XVI0 siècle.
Néanmoins, dès 1517, en Allemagne, la platine à
rouet remplaçait la mèche, l.e mécanisme dont elle
était pourvu imprimait à une rondelle d'acier can-
nelée une vive rotation avec frottement contre une
pyrite dont les étincelles produisaient sur la poudre
d'amorce l'effet des batteries a silex. C'est le système
qui, après trois siècles, a fait place dans les temps
modernes à l'emploi des fulminates pour les armes
à percussion.
1397. — Unum scolpum parvum a cavalito, et sine
cavalito — 8 sclopos île ferro de quibus sont if a manibus.
(ftjv. de fartill. de Bologne, p. 36-1.)
1417. — Ducebat primam aciem ipse cuin sexcentis
equitibus levis armature, totidemque sclopetariis ac pari
numéro arcubusariis. (Comment. Fr. Garpezaui.)
V. 1460. — |Scopitus.| D'après Pauliis Sanctinus. Bibliolh.
Richel. ms. lut. 7239, f 7'J \ '.
1475. — Aux compaignons canonniers qui assairent
plusieurs serpentines et hacquebusies sur la muraille île
la ville lfl s. — A Jehan Delabarre, febvre pour avoir
ferré les lumières de 2 haquebusches, remis une manche
à une autre et nettoyé la lumière de 25 autres 16 s. —
Au même, pour une arquebuse .le ter i 1. 16 s. — 1178.
— 2 hacquebusses de fer 10 s. — 1 1111. — A Jehan Cup'pre
m"° fevre à Matines pour 50 arquebuses 200 1. (La Fons,
Art, II. de Lille, p. 27.)
1478. — Payé à Perrenot Poinsart, maréchal, au prix
de 3'. chaque 12 barquebuches, dont 6 à manches de fer
et les autres à manches de bois. (Arch. île la C. d'Or.
o.ii aier, Artill . de Dijon, p. 34. |
1495 300 Alemans qui avoient moult largement de
coulevrines et leur portoit-on beaucoup de haquebutes à
cheval. (Commines, 1. 8, ch 7.|
1507 à 1518. — A M Mans de Parperutre, ouvrier
de serpentines à Malines, 20 hacquebutes de cuivre (en
ce non compris les affûts)... pour chacune 8 s. — A
M' Jehan de Cuppre 20 hacquebusies qui doivent peser
027 liv. a i I. 15 s. le cent... et pour les ;i ll'u l s 7 s.
chaque... pour 6 grandes et longncs hacquebustes de
keuivre pes. 360 liv et 6 affûts de bois 89 I. 16 s.
50 hacquebustes de fer à t 1. la pièce. - On hacquebusle
de métal pes. io liv. 10 s. — une autre de fer 00 s.(Extr,
daeptes de Lille. La Fons, Artill. de Lille.)
[Asellus portans in sella très scopitos]. /6i</., f°72 v°.
1521. — De reste heure là furent inventées les arque-
bouses qu'on tiroit sur une fourchette. (Du Bellay, 1. 1,
p. 358.)
1523. —8 hacquebutes de fonte de bonne matière de
my taille, du poids de chacune 30 liv., du calibre de celles
du roy qui sont au château, à y délaisser deçà el delà du
boutc-feug, 2 écussons pour mettre les marques ou armes
de la ville. (Garnier, L'artill. de Dijon, p. 50.)
1523. _ Et pour 0000 payes d'Espaignolz, ycomprings
les doubles payes et les payes et demye de ceulx qui
portent les hacquebutes à crocetz, 27,000 esc. par chascun
mois. (Oevisp. l'armée du duc de Bourbon. Rymer, t. XIII,
p. 795.)
I 524-5. — A Jean Maiguan, fondeur, pour avoir faict
26 arquebuzes poisant K51 liv. 159 I. Ils. — 25arque-
buzes à croc 157 1. 7 s. 9 d. — A J. Veron 62 manches
de cœur de chêne pour les arquebuzes 7 1. 16 s. (Girardot.
Les artistes de Bounjes, Arch. de l'art /r.,2e série, t. I,
p. 252.)
I 527. — Les haquebuttes à crochets que porloyent les
gens de cheval endommagèrent plus les Francoys que
leur prouesse et vaillance. (J. Couchet, ch. 32.)
1537. — Une baquebutte ayant 7 canons, gravée par
dessus et damasquinée, et enlad. graveure une salmande
et un Vulcan. (Cit. Arch. de l'art fr., t. III, p. 310.)
I 553. — Une quantité de chevaletz pnur harquebuzes à
crocq telz quelz. (Inr. du chat, de Brest, p. 702 v°.)
1567. —Les harquebuses à croc sont de plusieurs
longueurs et calibres et aussi faut qu'ils servent pour
plusieurs effets. Les communes que l'on fond ordinaire-
ment pour le roy ont 3 pieds 1 poulce de long ou environ.
La circonférence à l'endroit de la lumière est de 7 poulces
2 lignes, sur le devant 5 poutres 2 lignes. La longueur
depuis, la douille jusques au crochet I pied 7 poulces.
L'embouchure contient en diamètre 11 ligues, le boulet
6 lignes. (Lalreillc, Dise, sur l'artill., ms.)
V. 1580. — L'arquebuse avoit de longueur l palmes e'
demie, mesure de Milan et tirait une balle pesant un tiers
d'once. (S. Luc, Obser. milil., ms.)
1538. — 7 arquebuses à croc de fonte, 3 des quelles
ont leurs serpentines. (/ntf. </" l'r. de Coudé, p. 150.)
1599.— Une longue arquebouse riéa (rayée) dedans
qui a un rouet à grand ressort, de la façon de Fornyot ; elle
74
ARQUEBUSE
a 3 marques sur le canon... une arquebouse renforcée
riée en dedans, qui a un rouet à l'allemande et 2 médailles
de corne pou l'encornure. (Testai». de Charmolue, p. 136.)
1620. — Il arquebuses à croc, 7 montées sur bois
noir aians environ 7 pieds de long do. canon, dont 5 sont
avec serpentins, 2 à rouetz, 2 autres plus courtes à serpen-
tins, l'une de 5 pieds et l'autre de 4. Dne autre qui se
charge par derrier avec quartouches, l'autre montée sur un
bois blanc avec filets d'or, de la longueur de 5 pieds.
(Inv. de l'hôtel de Salin.)
1678. — J'ay veu chez un gentilhomme de Picardie
proche Saint-Quentin une arquebuse qui se chargeoit avec
le vent et dont la baie perçoit de 30 pas une porte épaisse
de 2 doigts. (Gaja, Traité tles armes, p. 30.)
ARQUEBUSE de brescia. — 1585. —De Bresse on
tire des outils de fer élabourez en plusieurs manières, des
arquebuses et autres sortes d'armes très ingénieuses.
(Fioravanti, Miroir unir., 1. l,c. 12.)
ARQUEBUSE de chatillon. — 1599. — Je laisse
à M' de Sauvigny mon fils une arquebouse longue, montée
de noir avec un grand ressort, et y a en son encornure
un veneur qui mène un limier après un cerf. Le canon
est du bon maître du Chatillon, et un fourniment de
corne. (Teslam. de J. de Charmolue, p. 136.)
ARQUEBUSE de helgoïbar. — 1645. — Villa de
Helgoybar. Labrando machos arcabuzes. (Mendez Silva,
Poblacion yen. de Espana, c. 24, p. 241.)
ARQUEBUSE de licoues, milan, pigxerol. — 1598.
— Kostre harquebuserie, le temps passé n'estoit pas telle en
armes comme elle a esté depuis, car ce n'étoit que petits
meschans canons, tant mal montés qu'on appeloit à la
Luquoise, en forme d'une espaule de mouton, et le Basque
qu'on appeloit ainsy estoit de mesmes, voire pis comme
de quelque cuir bouilly ou de corne, bref une chose
chétive.
Dudcspuis en Piedmont ils s'accommodèrent des canons
de Pignerol que l'on fit et forgea là un peu plus ren-
forcés, mais fort longs et menus, qui certes estoient bons
pour ce temps.
Dudespuis nous nous en sommes servis pour la chasse
à cause de leurs bontés... La mesebe de l'harquebuse
se portoitpar le soldat toute entortillée en rondeur dans If
bras, fors le bout de la mesebe que l'on tenoit en la
main pour la mettre au serpentin. Les janissaires turcs
du giand seigneur n'en ont point encore oublié la cous-
tome, gui portent encor ainsy leur mesche, qui pour
cela ne se pouvoit si bien accommoder ni si propre-
ment au serpentin comme nous la portons aujourdbuy.
Dudespuis, peu à peu, en Piedmont ils s'accommodereni
de canons de Milan. (Brantôme, Couronneh /'/'., ch, *'<■)
ARQUEBUSE de mktz. — 1597. —3 arquebuses de
Met/, garnies de leur fourniment. [Inv. de la Yee de
Nieolay. — Honteil, xvr s. Sial. Cil, note 381.)
ARQUEBUSE de mij.an. — 1576. — Il y avoit mille
barquebouziera choisis, marchant par sept, armés de mo-
fravéi et harquebusps de Milan. (Entrée du dur de
Betty » Bourges. >
ARQUENET. — Plante de la famille des Borra-
gittées iluni la racine donne une teinture d'un rouge
violet.
I 393. — Sachiez que arqueinl est espèce qui renl rouge
couleur, el e l aussi eoMme garingal Garingal qui
. i |i plu vermeil-violet est le meilleur. </.<■ [lénaaier.i. il,
lOel :...
ARRASiOiu bois n'.— Indépendammenl de ses ta-
pi i net déjà célèbres, la Fille d'Arras possédai! an
\i\' siècle de fabriques d'orfrois, 'le galons, de
o ri (!.• ceintures fort recherchés | ■ le cos-
tume nu l'ameublement. On on faisait en laine dé-
ignéc alors BOUS le nom de lil d'Arras, ri prinripu-
lomcnl en soie de toute couleur ol rehan sée dur.
Ci produits, exportés en Italie el particulièrement
à l'Iai raient, comme la cargo, aborder des
rideauj de toil :< faire de g tière el orne
monts de Ht.
In document de i lui prouve clairement que 'lu
fil d'Arras pris pour restaurer les trous et les avaries
'l'une tapisserie à figures, ne peut être que de la
laine comme le fil de sayette, la soie, dans ces sortes
d'ouvrages, étant toujours désignée par son nom.
1351. — Un chapeau de bievre... fourrez de drap et
orfroisiez autour de hou orfroy d'Arras, garny de brides ou
las de soye noire et de 2 gros boutons d'or de Chippre.
[Cpte d' Et. de Lafontaine. — DuCange, v° Cupellus )
1352. — Pour 8 pièces d'orfrois d'Arras à mettre et
orfroisicr le parement de cheval, days et quarreaux 7 1.
(3 Cpte id., ms., f 102 y'.)
1355. — 2 chapeaux de bièvre doubles, fourrés de gris
garnis chascun d'un grant las de soye et de 2 gros bou-
tons guippés d'or de Chippre, orfroisiez tout autour d'un
bon orfroiz d'Arras. (Cpte roij. de Gaucher de Vannes,
P210 V.)
1390. — (Utuntur nunc Placentia?) sarziis magnis et
parvis a lectis et cortinis de tela circumeirea dicta lecta
et etiam barideriis de Arassa. (J. de Mussis, Citron. Pla-
cent. — Muratorl, Rer. ital. scrijit., t. XVI, c. 578.)
1394. — It. Unum tissulum de serico viridi sine bou-
cula cummordente et 17 clavis — 17 s. p.
1t. Aliud tyssutum de serico, operatum cum auro de
opère dicto atlrabato, cum boucula et mordente et 13 cla-
vis argenti albi — 12 s. p. (Exécution du test, de P.
Fortel, ms. Bibl. Richel. 8630, p. 7.)
1404. — Pour avoir rappareillé et mis à point un
tappis a ymaiges, hatu à or, de l'istoire de Galeran, où il
a reffait de fin fille d'Arras, des couleurs dud. tappis plu-
seurs grans trous et descireures. (24° Cpte roy. de Ch.
Poupart, p. 22.)
ARRÊT. — Espèce de piton façonné et rivé ser-
vanl à arrêter et surtout à enrichir les courroies
d'un harnais.
1392. — Pour l'or d'un arrest semé de petites lettres,
émaillé de plusieurs couleurs. (Laborde, Les ducs de
Bourg., 5530.)
1400. — 1G selles, tant de coursier comme de ronciu
pour Mgr. le duc. d'Orléans, pour sa livrée qu'il a cous-
tume de prendre chascun an. .. . Les harnois desd. selles
de cuir de Hongrie et couvert de drap et cloué d'escailles
découppez tout au long et par les carrefours d'arretz de
laiton, et en chascun arrest une fueille de laiton pendant,
de la façon d'une fueille d'ortie. (Cpte roy. de l'écurie,
f" 1U.>
ARRÊT DE lance. — Appliqué primitivement
à la rondelle qui surmonte le pied de la lance, ce
terme désigna plus tard le crochet fixé à la cuirasse,
généralement appelé [ancre. Voy. ce moi.
1 388. — A Thomas Dubruéil, armeurier pour l'ascbat
de 3 fers de fuisse 18 s. 9 d. les quelx il a mis en
3 lansses avec les aires. (Oraiidmaisnn, Mèm. de lu Soc.
archéol. de Tours, t. XX, p. 215. Cpks de lu ville.)
1484. — Etienne Pannaye [ail dorer : les soleils du
vie! harnois de jambe du duc d'Orléans et aussi l'arrest de
la vieilli; curasse à la mode d'Espagne pour l'entrée du roy
a Paris. (Arch. Joursanvault, n°673.)
1600. — Enr.ores qui- 1rs chevaliers n'eussent point
(pour la lance) d'arrêts fermes, à cause que leurs baubers
estoient de mailles, l'on n'eusl sceu ou les clouer sur les
mailles. (Fauchet, Orig. des âmes, f» 12.)
ARROSOIR. — Les deux vases cités ici différent de
l'arrosoir usuel, Le premier est. analogue à la pièce
siphoïde donnée par Villard de Honnocourt; le second
'•si une chantopleure (voy. ce mol) ou arrosoir pneu-
matique adopté par Valentine de Milan comme em-
blème de son deuil.
1489 i.uiiiiriiiiim. Vas aquatllo porforatum in info-
parte. Arrousolr pour arrouset jardins. [Glots. lui.-
fram ms ■'> Lovoi |
1514. — N* 116. l'ng arrosouer à goder fiBUS i
\RTILLERIE
75
une clocher dessus et ung pend I?) dosunh/, le huit cou-
vert de 01, et y a plusieurs personnages de lemmes,
esmaillé de esmail mu- .-m. al, tout vermeil doré pes. - m.
el demi, ,/„r. de Charlotte d'Albrel.)
1556 *- Entre les vaisseaux eesti.y cy esl aussi esmer-
veillable qu'il est commun. SembUble en grandeur el en
forme a une amphore quia le cul gresle, le tond esl percé
par le bas comme un crible, une petite bouche par le
haut. Use fait d'argille et peut être fait de toute .mire ma-
tière. I.a bouche d'en haut estant ouverte on la plonge
dans l'eau et le remplit-on, puis on le sort et met-on le
ponlc vaut pour retenir l'eau.jusqu'à ce quon soil venu
au lieu du jardin qu'on veut arroser, puis y estant on
l'arroiise. Quand un veut eesser on met le poulce pour
retenir l'eau. (Cardan, cit. par Weekcr, Merv., 1. la,
p. 798.)
1557. —D'après Cl. Paradin. Devises héroïques.
ARSENAL de VENISE.— 1480. — 11 y a (à Venise) une
grant place qui dure environ une lieue de tour nommée
l'Arcenat, en laquelle y a tout autour par dedans de
grandes salles. Et une des plus merveilleuse chose qui soil
en toute région du monde, près de ville et principalement
pour la grant habondance et multitude d'artillerie et de
tous harnoys de guerre qui est csdictes salles. Et sont
chascunes pièces mises par ordre tout le traict à part, les
arcs et arbalestes d'autre. Les brigandines et harnoys,
heaulmes, salades et espées toutes nues. Lances, javelines,
picques, voulges et tous autres bastons maniables qui peu-
vent servir et eslre nécessaires en guerre, chascun à part
en si grant habondance que c'est une chose incrédible qui
ne le verroit. (Le voij. de la Ste Cité de Jérusalem,
P b2)
ARSENDJAN (Etoffes d\ — 1356. — Arsendjan est
du nombre des villes du prince de l'Irak... la plupart de
ses habitants sont Arméniens. On y fabrique de belles
étoffes qui sont appelées de son nom. (pu/. d'Ilm-Baloutah,
t. II, p. 294.)
ARSIN. — Incendie.— 1379. — N 1868, en ung noel
plusieurs pièces de rretin demourées d'un arsin, pes. 14 m.
4. o (Inr. de Charles V. )
ARTAULT. — Arrêtoir. — 1449. — It à Pierre
Boucher, serrurier... pour ung artault devant l'huis, scelé
en plonc, et pour led. plonc et pour plâtre pour seller les
taudis, (fiptes de t'Egl. S. Sauveur de Blois, p. 20.)
ARTEBOIS. — Enmarchement de lit formant gra-
din en saillie sur les parais isolées du unir. Yay.
Atibois.
1589.'— N°429. Ung pavillon à l'impériale, de toille de
Hollande, garny d'ouvraiges blanc et rouge, 3 grands ri-
deaux, les soii'hasseiiieiis, 1 quenouilles garny de mesmes
ouvraiges, 3 artebois, la garniture du chevet de mesme
toille et mesme ouvrage. (Inv. de Catherine de Mêdicis.)
ARTIFICE. — Pendant toul le moyen âge les pro-
jectiles incendiaires onl figuré dans 1 attaque el la
défense des pi. a es. C'est à celte catégorie d'engins
que se rattache le feu grégeois des ailleurs byzan-
tins el arabes, auquel esl consacré un article spé-
cial.
1594 — a Jehan Bocquet, artificier du rorj en la ville
d'Abbeville, la somme de 600 s. pour partie de la despence
qu'il a fait en ceste ville durant ung mois qu'il a travaillé
à faire cercles, grenades, puis et autres choses d'artifices
pour s'en servira ['encontre des ennemis en cas de siège,
et pourquoy a est.' envoyé en cested. ville par M. de llu-
miercs lieutenant pour le roy en Picardie.
... A Nicolas Everart, potier de terre, demeurant en
ceste ville, la somme de ung escu 36 s. pour i douzaines
de pots de terre nommez buireltes par luy livre/., pour
(i potz à feu d'artifices faits par Jehan Bocquet maître fai-
seur d'artifices de la ville d'Abbeville.
A Jehan Fauvol, tonnelier à Iloullens, pour avoir fait,
livré, acoustré el arrondy 50 cercles de bois pour emploier
à faire artifices par Jehan Bocquet maître artificier de la
ville d'Abbeville et qui sont au magazin de lad. ville, et
30 s. pour un pot d'eau de vin (eau-de-vie) por luy livré
aud. artificier à emploier ausd. artifices. (Cptes de Umrflens.
Exlr. par IHisevel.)
ARTILLERIE. — Avant L'invention des armes à
feu, ce terme désigne toul l'outillage manuel ou
roulant et aussi les engins el machines de toute
sorte servant à la guerre. Cette diversité des noms
et des choses m'oblige à renvoyer à ses place re i-
peeiives l'étude de leur caractère spécial, comme
aussi celle des armes nouvelles qui ac npagne-
ront l'emploi de l'artillerie proprement dite.
A partir de 13"20, la fabrication de la poudre sort
du domaine mystérieux où la science du Mit0 siècle
l'avait tenue cachée, pour entrer dans celui des ap-
plications. Dès lors, une série de documents authen-
tiqués permet de suivre les progrès d'un art nouveau
dont Berthold Sehvvarlz a passé longtemps pour
l'inventeur, mais au moine allemand revient le
mérite seul d'y avoir apporté, vers le milieu du
\tvc siècle, un certain développement, c'est-à-dire
l'usage de la grosse artillerie.
Les plus anciennes bouchesà feu paraissent avoir
été exécutées en fer et en fonte de métal d'un petit
calibre, ayant la forme allongée d'un tube primiti-
vement percé par les deux bouts, puis muni à la cu-
lasse d'une chambre mobile contenant la charge;
mais les dangers résultant de leur imperfection ne
1476, _ pièce de Vartill. de Charles le Téméraire
à Granson. Arsenal de Laneurille.
tardèrent point à faire substituerai) coulage un ap-
pareil de douves frellées qui en miiliiplianl les en-
veloppes diminuait les chances de rupture.
Les premiers projectiles employés étaient de
courts carreaux ou garrots empennés assez semblables
à ceux que lançaient les grandes arbalètes à tour.
Après, vinrent les boulets de métal él de pierre.
L'usage de ces derniers durait encore au w siècle.
Dès l'époque de Louis \1 (1 161-83), l'artillerie prit
76
ARTILLERIE
uue importance qui, progressant pendant les règnes
de ses successeurs, permit à Henri II d'en régulariser
l'emploi en déterminant d'une manière précise dans
les ordonnances de 15521e nom, l'espèce et la di-
mension des pièces.
1180. — Assint et lancée, catapultes setes barbelés,
antillia talevai, pelte id., batiste arblas, fustibula matig-
geueus, funde lenges, baleares, sudes peus ferri, clave no-
dose maces, fastes bastuns, lorrcs tisuns ignem sapientes. .
assint et arieles, vince berfreijs, vites, crates clei/es, ba-
leare perers et cetere machine. (Alex. Neckam.iie utensili-
bus, édit. Th. Wright, p. 104.)
V. 1265. — Qusedam vero audiluin pertuhant in lan-
lum quod si subito de nocte et arle sullieienti fierint. nec
posset civitas nec exercitus sustinere. Nullus touilrus,
fragor posset talibus comparari... Et experimentum hujus
ici capimus ex hoc ludicro puerili quod fit in multis
iinindi partibus, scilicet ut instrumente facto adquantita-
tem pollicis liumani ex violentia illius salis, qui salpetrœ
vocatur, tain horribiiis sonus nascitur in ruptura modicae
rei, scilicet modici pergameni, quod fortis tonitnii sentia-
tur excedere rugitum et coruscationem maximam sui lu-
minis jubar excedit. (Roger Bacon, Opus majus, p. 474,
édit. 1733.)
Sed tanien salis petrœ lu.ru vopo vir can utriet (ana-
gramme de : carvonu pulveri trito) sulphuris, et sic faciès
lonitrum et coruscationem si scias artificium; videas lamen
utruiu in enigmate vel secundum verilatem. (Id., Théatr.
chim., t. V, c. II, p. 881.)
1305. — Artillerie est le charroi
Qui par duc, comte ou par roi,
Ou par aucun seigneur de terre
Est chargié de quarriaus en guerre,
D'arbalestes, de dards, de lances,
Et de targes d'une seinblance.
(G. Cuiart, v. 11,245.)
1326. — (n. s.) 11 février. Possint dieti domini priores
artium, et vexilliter justilie una cuin dicto oflîcio 12 bono-
rum vivorum, eisque lice.it nominale, eligerc et deputare
unum vel duos magislros in officiâtes et pro oflicialibus ad
faciendum et ficri faciendum pro ipso communi pilas seu
palloctas ferreas et canones de métallo, pro ipsis canonibus
et palottis babendis et operandis per ipsos magistros et
officiâtes et alias personas in defensione communia Flo-
rentie et castrorum et terrarum que pro ipso commuai te-
nentur. [Arch. de Florence, reg. 23, De' riformagloni, p. 65.)
1338. — Sachent tous que je Guillaume du Moulin de
Bouloigne, ai eu et receu de Thomas Fouques, garde du
clos des galccs du roy nostre sire, à Rouen, un pot de
fer à traire garnis à feu, 18 garros ferrés et empanés,
en 2 cassez, une livre do salpêtre et demie livre de
souffre vif pour faire poudre pour traire lesd. garros ;
desquelles choses je me tien à bien paie et les promets à
rendre au roy nostre sire ou à son commandement toute
fois que meslier sera donné à Leurre le 11" jour de
juillet, iltihi. Hich. Cab. des titres.)
1339. — (n. s.) A Henri de Faumechon pour avoir
I l'-rs et autres choses nécessaires aux i allons qui es-
i ni devant Puy-Guillaume (GMlem).(Cpte de Barthélémy
du Drach. — Du Gange, V Bombarda.)
1339. Sachent luit que nous, Dughes, tires de Car-
dlllar il de llienle, rhe\ ;d ii'IS, ; l V 1 1 1 1 s en et receu de
monsr le Caloi de la Balmes, maistre des arbalestriers,
pour In canons, 5 de fer et 5 de métal, liquel sont tout
fait dou commandement doud. maistre des arbalestriers
pai n-' Ire main el par n<>s gens, el qui son! en la garde
et eu la deflense de la ville de Cambray, 25 I, 2 s. el 7
il. t., liquel sont délivré sud, Ire el a le ville. Donné
.ou/ nostre laiel, à Cambray le S' jour d'octobre. [Doc. cit,
Lacabaoe, De la poudre » canon, eli ., p. 51.)
1346. -Singe :um apparatu, Kl gu se telar
unde 2 grossis, ■"» parvis barellu cum salpêtre,
■iiipiniie vivo ei alio pulvere pro diclis gunnis, 73 pellol,
plumbi 11 |< ii m pellot', 6 peciis pi bi, - man-
dibu 8 marlolli , 6 paribus tenellarum, lu garbi o eeri
500 libri rerrl lii pi :i, 2 paribus suflbcalium, 2 bicorn el
1 louyrnl [Cple du contrôleur roy. d Angleterre. Ar-
chxol. lourn. , t. \i\, p, 75. )
1383 l coquez , virelon enféroz 't ompi /. pour
petites espringales 800 — targes pour ribaudequins 6 —
grans targes couvertes que on dist manteaux 25 — En
un petit tonnelet, fers pour canons et pour ars à çauque
525 — 4 canons getans galez et garros — pluseurs garros
pour lesd. canons boins et en y a pluseurs sans fers. —
4 soufflets pour les 4 canons — 2 paires de maules énarmés
de fer pour jeter gales de plonc pour canons — unes esten-
nellesde fer pour ployer pennes d'arrain pour garros — une
espringale petite et 2 baudrez en la tour. — pluiseurs
granz trait de garros, tant d'espringales, de ars à tour et
de canons — grant quantité de petis pos de terre pour
jeter caucb — un grant canon pour geter pierrez et
47 garros de pierre (sic) avoue 201iv. ou environ .le ponrre
admettre aveuc led. canon. — 2 coffres plains de trait de
canon* empanné — 3 coffres plains de trait d'espringale
empanné d'araing — 2 canons de trait, et 2 pour jeter
plommées — 4 fers de canons et les boute-fuz — 3 payel-
les de fer pour cauffer les canons — 100 galez de pierre
pour les canons — 3 soufflez apparte.nans as canons —
3 canons sans pourre qui jetent garnis et gales de plonc.
— 7 canons estofléz dont les 4 sont grans et les 3 sont
portatifs — 4 canons de keuvre à jeter garros. — 4 canons
de fer getans garros. — une boite qui tient 3 canons
ensemble pour jeter plonc, (Inc. des forteresses de l'Ar-
tois. — Arch. de Lille, portef. A. 13.)
1 397. — Rubr. 79. — Ciascuna nave chu se partira d'An-
chnna per andare fuora del golfo, se è da 6 incste in su,
debia portare 2 bumbarde overo schoppi e 2 piètre overo
ballotte de ferro per le dette bumbarde overo schoppi;
10 balestre da scaffa e 2000 buoni verettoni, D. lancie,
10 para de chorrazze, 3 barche de pietra, 30 pavesî. (Sta-
limi marit. d'Ancône, Pardessus. Uec. des lois marit., t. V,
p. 180.)
1417. — S'ensuit l'artillerie pour la garde et seurlé de
la bonne ville de Dijon, en oultre de ce que les habitants
particuliers en ont avisé.
1° Fault avoir 25 quanons gestans pierres de 20 et de
15, de 12, de 10 et de 8 livres le plus petit, dont il y a ja
10, ainsy en fault encour 15 quanons qui pourront couster
environ 100f. — lt. 50 quanons gestans plombées dont il y
en a 3, ainsi en fault acheter 47 qui pourront couster la
piece2f. pour ce 94r. — lt. Fault avoir matière à faire poudre
à quanons 5000 livres qui pourront couster au prix de 25 à
30Me centenviron — 1250r. [Arch. delà Cole-d'Or. Gar-
nie!', L'artill. de Dijon, p. 9.)
1465. — Ksi de nécessité avoir... 4 grans canons jec-
tans de 4 à 500 liv. pesants, le second jectant environ
300 liv. pesant. — il. un autre jectant environ 200 1. — it. ung
canon de cùyvre espécial jectant H'O 1. pes, — il. 20 autres
canons communs jectans pierres. — it. autres petis canons
jectans plombées et pierres communes de 100 à 120 1. —
it. 2 autres grans canons et 6 plus petis. — il. encore 2 au Ires
gros ca s jectans de 3 à 400 1. chacun el I petits. — it.
25 canons à pierre jectans de 2 a 3 et a 400 1. pes. et
60 autres petis, ot doivent estre étoffez de pouldre, de bois et
de ce qu'il appartient. Et tout en somme 218 canons qui
diversement sont nommez. (Le Jouvencel, f' 146, nis.
Bibl. Riehel. f 192.)
V. 1480. — Armi.I.CHIK ITALIENNE
I'niiis du boulot,
Bombarde 800 liv. pierre.
M er 800 a 800 I. Id.
C lune "n moyenne ^u 1. ld«
Cortana (•- laul) 60 a 100 1. Id.
Pi , volant 18 I. pi b avec ii de fer.
Baslllquo 801. brome .m fer.
i orbalano 8 aSl. plomb.
Espjngardo 10 il 15 1. plorro.
Arquobuao ii oncoa plomb.
Eicopotle I oolavUaOà la liv. de S«0 i l
i ;■ Martini. Cil. L II iparle.Bt. 1. l'uriill., p.B6J
nanti lu I D'AFFUTS
1506. — Ferrure d'un petit faucon de ouivre pesant
•j7 1. serpentine de fer 115 I. — autre 217 1. —autre
ASPERGE01R
2(Ki 1. — autre grande iin I. — petite colevrine de fer
12 I. — serpentine de fer 141 l. — petit canon de fondue
92 1. — faucon 171 I. gros ration en fer .".ls. (Arch.
de fa Câle-d'Or. Garnier, t'ariill. de Dijon, p. 38 i
1507. V avnit (Louis XII au siège de Gênes) fi gros
canons serpentins marqués, I aux armes de France et de
Milan, et 2 aux armes île Luxembourg que feu Louis Mgr.
r' de Ligny lit fondre à Asi, 4 coulevrines bâtardes,
; yennes, 8 lançons, ,r>0 liacquebuttes à crucliets sur
chevalets bien aisées à manier, les quelles se portaient sur
le col îles pionniers jusques au sommet des plus hautes
montagnes. (.1. d'Auton, part. 6, eh . 24.)
V. 1540 — MTIItlilBM FRANÇAISE
Boulet. Pièce. Chevaux.
. 80 liv.
s i 9000 1.
»
iï
. 21
7110(1
i
35
Canon serpentin
il
Grande couler rine
15
3500
17
7
2000
11
0
1200
1
Faucon
1
sou
3
1 1 onces.
3:10
34
-i
»
52 -
8000 1.
21
«00
6500
17
2500
4400
11
lâOO
2200
4
800
1310
3
500
800
o
1550- — AItTI LI.IZIMK FRANÇAISE
Calibres réguliers. Boulet. Pièce. D" attelée. Chevaux.
Canon 331. i o.
Grande couler rine. . 1 5 I. 2 o.
Coulovrine bâtarde. 7 I. 2o.
— moyenne 2 I. »
Faucon 1 1. i O.
Fauconneau >» 14
(L. Bonaparte, D'après les ms. du temps, toc. cit. 163 et
iOl. et Mèm. s.Vartill. ms. Bibl. Richel. 7113-110).
I 57 I . — 2 longues couleuvrines surnommées mousches —
2 autres couleuvrines surnommées pics — 2 courtes pièces
surnommées erapauls, de fonte. — i chariots et orgues de
chacun 3 doubles harquebouses à crocs, de fonte. — un
autre chariot d'orgue de 4 harquebouses à cros, de fonte.
— un double mousquet de fonte sur roues, 12 faulconneaulx
de fer forgés, montés sur roues, chacun de 3 pieds et demi,
qui se chargent par chambres (Artill. de Charles III de
Lorraine, fie», des soc. sav., 1870, t. 11, p. 193.)
1572. — Qu'elles (les pièces) soient marquées des armes
de ceux qui les font faire avec la marque du fondeur et
la date de l'année. (Ordonn. de Charles IX. Bild. Richel.
fds S. Germ.j n0! 374-516, f 7.)
I 584 — Ordre pour la conduite et attirail du canon —
Pour esquipper et gouverner l'artillerie dans la ville
fault. . .loger les canoniers aux maisons les plus proches
des pieses, qui y tiendront la grosse pouldre à canon en
2 sacs de coutils tenant ung boisseau au plus chascung et
2 petits sacs de cuyr pour la pouldre d'amorche, tenant
chacun 3 livres, dans un coffre de bois fermant à clef ; et
aussy les boulletz de plomb, chargeoirs, escouvillons, bou-
letz de fer, haulces, leviers, boute-feux, corde à feu
Doit avoir chacun canon 4 canoniers, à chaque grande con-
leuvrinc 4, à la bastarde et moyenne 3, à chasenn faulcon
et l'oulconneau 2... tous les quels doibvent avoir chacun
un dégorgeoir, 2 touches et ung boute-feu. (/îk/ih. s.
l'arlill . de Bourges. — Girardol, Arch. de l'art /''.,2e sér.,
t. I, p. 268.)
I 598. — MITILLEIUE FRANÇAISE
Calibre. Longueur.
Poids
Buiik't. Façon.
Double canon.. (i'/.pouces 10 à 12 pi. ds 9 à 10.0001. 42 1. 50 esc.
. . 0 » 9 . 5 à G000 33 40 »
Canon .
G'1" coulevrin •
Bastarde
Moyenne
Fauconneau..
12àl3 » 3 à 4000 10 30
9 à 10 » 15 i 1000 1 ',', 30
0 à 7 • < 2 y,
0 a 7 » 10000 i 1200 18
i i tSQUBS l l VI FITs
l .ni-. . m Largeur. Épaisseur. Ferrure.
Double canon 15 pieds. 24pouccs. 8j -.-s. Sîescus.
Ci i Il • U 8 20 •
Grande coulovrine.. I*a 15 ls » 8 . 20 .
Bastarde 12 • 1* ■ 8 10 »
Moyenne 10 » » 5 » 0 »
Fauconneau Ba 10 •> 3 ■
Punies non ferrées la paire n° I, 6 escus. — Celle de devant
2 esc. — n° 2, 5 esc — n" 3, 5 esc. — n° 4, 3 ', ., esc. —
n°5, 3 '/« esc. — n" 6, 2 esc. (Jos. Boillot, Artifices du
feu, ch. 48 à 55. )
ARTISTES ORIENTAUX. — Je signale un des
motifs les moins connus du maintien de la tradition
dans la pratique des industries de L'Orient.
V. 1300. — Sur le territoire du Kouhistan les généraux
d'Iloulagou emportèrent la place de Toun et massacrèrent
loule la population à l'exception des artisans en 655 de
l'Egire. (lîaschid-Eldin, llist. des Mongols, trad. Et. Qua-
tremere, p. 181.)
Noie du trad. — .1. Duplan Carpin atteste expressément
que les Mongols, lorsqu'ils faisaient la conquête d'une ville
ou d'une province, n'épargnaient que les artisans. Sur le
témoignage de Shiltberger, Tamerlan était dans l'usage de
conserver en vie les artisans que le sort des armes taisait
tomber entre ses mains et de les envoyer dans sa capitale
où il les faisait travailler pour son propre compte.
ARTS INDUSTRIELS. — Quelques lignes placées
en tête du traité du moine Théophile donnent ces
renseignements précieux, malgré leur brièveté,
sur la réputation que s'étaient acquise à la fin du
xne siècle les Arabes et plusieurs nations de l'Eu-
rope dans la pratique des arts.
V. 1200. — Illic invenies quicquid in electroruin ope-
rositate seu nigelli varietate novit Tuscia (al : Rutigia1);
quicquid ductili vel fusili seu interrasili opère distingua
Arabia, quicquid in vasorum diversitate seu gemmaruin os-
siumve sculptura, auro et argento, inclyta décorât Italia;
quicquid in fenestrarum preciosa varietate diligit Francia;
quicquid in auri, argenti, cupri et ferri, lignorum lapi-
dumque subtilitate sollers laudat Germania. (Théophile,
Préface.)
ARTUSONNÉ. — Piqué de vers.
1557. — 200 toysses de membreure et repartaige... le
tout de bon boys blanc et non artusonné et non ayanl aul-
cuns aubour. [Devis de Philibert de Lorme. — Arch. de
Chenonceaux.)
1611 . — Artuson — artison — A Wood wonne. (Cotgrave.)
ASNE- — Voy. Andier. — 1564. — 2 ferts de gauffres,
2 petits landiers de fert appelés asnes. (Inv. du Puumoli-
»<er,M62.)
ASPECT- — 1602. — Avons trouvé les meubles qui
s'ensuivent sur la haulte salle ayant son aspect sur la rue.
(Inv. de Renée Clergault.)
ASPERGEOIR. — L'aspergeoir ou goupillon occupe
dans le mobilier des églises une place bien modeste;
il a pu toutefois échapper à la vulgarité des formes
qu'on lui connait aujourd'hui, et la rareté des objets
anciens de ce genre expliquera l'intérêt que peuvent
avoir les figures ci-jointes.
1328. — 2 esparjouers dorés à getter eaue rose pes.
2 m. 10 est. (Inv. de Clémence de Hongrie.)
1360. — L'n benaitier... et a son aspergés quarré a
3 neux. (Inv. de Louis d'Anjou, n' 30.)
1. 1053. Rutini flavi id est Flandreoses (Papias Vocab.).
ASPERGET
1420.
armes de
- On
Jlds.
viel aspergés d'argent armoyé a\i liout des
— pes. 6 o. (!nv. ms. de Philippe le Bon.)
XV'el XVI
Argenterie de Uaubeuge.
1488.
Aspersnriiim argenleum iibsque selis et ligno,
m. i o. 17 esl. (Inv. de
sed argentum duataxat, — pond.
5. Donatien de Bruges.)
ASPERGET. — Terme de pyrotechnie, fusée.
V. 1430. — Heslez tout ensemble gomme arabique, poix
et mercure, camphre, arsenic, sel ammoniac, salpêtre, sal-
in lie, soufre vif, eau-de-vie et huile d'olive... et ce sera la
meilleure huile qu'on puisse trouver pour aspergés de l'eu.
(Secret de l'artillerie, ms.)
1561. Pour faire aspergets pour soi défendre ou pour
assaillir ses ennemis... il vous fault prendre un bâton on
un bout de pique de la longueur de 8 pieds [suit la manière
de faire cette rusée composée de soufre et d'étoupesj. (Livre
de canonnerie.)
ASPICH (clicquant n'. — L'huile d'aspic employée
comme dissolvant do la sandaraque (résine du Thuya
articulata de V Arabie) 'formait, avec l'addition du
safran et do l'huile do lin. un vernis produisant par
son application sur l'étain ou feuilles minces, à peu
près l'oiioi de la dorure. Ce clinquant estresté long-
temps usuel, surtout on Allemagne, à, cause de son
lias pril ol dosa souplesse très supérieure à cri le du
clinquant moderne.
1260. lit. 82, l.i batcurs d'étain puel laindre son
estain de toutes manières de couleurs. (Reg. d'Et. Boileau.)
1506. - Pour avoir apporté de Rennes, d'or etclicquant
d'aipich a faire les trionfTez .i l'antrée de la ravne. -I s.
i ri lirai ru ni i ■ et aiguillez pour couttre lesd trionf-
i'- 5d. (Reg.delaealh.de Vréguter. Arch.de» C. du Vord.)
ASSEMBLAGE mt.ii mi un ih:. -Aqucucd'aronde,
qui a on offel la forme d' bêche.
1401. Ku la granl sali- il.' lu. tel du séjniir lé
renton, du costé devers la rivière... avoir fait doubles sa-
blière ai isai en 8 sens, lesquelles sont assembléi i n
semble à te •( laiseafer de besche et a achoppes.
(Cptei dt 1 1\ »' U du m', i ' :'l v.)
ASSEMILLÊ. — Essemillé.
1386. Pour avoir trait et uiemilhé ou la poarrierc
dulav ■ 118 quartiei de pierre. . rendu! conduis et li—
m bi en i.i niai ■• d.' ii .-i .-h . ordclllei de Poitiers .m
prl de SOI le cent (Cpte det bdtim. du il m: de Btrry,
I -: I
ASSIETTE. — Les diverses acceptions de ce mot
ancien se rapportent à une mémo étymologie et dé-
rivent toutes du verbe asseoir. Lorsque Brantôme
dit en parlant du grand Prieur : « Ilestoit (à cheval i
fort adroit ot do très bonne assiette etde tort bonne
grâce ». oola s'entend do sa tenue. Le même tonne
a encore signifié l'ordre dos places d'une cérémonie
ou d'un repas. Dansles usages de la table du \i\ au
\\T siècle il s'applique à un service. Ainsi, selon le
Mênagier de Paris (1393), un dîner de 24 mets à
3 assiettes est un dîner à o services composés chacun
de 5 à 8 ]dats. Dans d'autres passages du même an-
leur, ce mot désigne un seul des plais dont se com-
posait un service, il est alors synonyme d'écuelle,
niais jamais à cette époque il n'est [iris dans le sons
|dus moderne d'une pièce do vaisselle de laide. C'est
seulement en 1511 que je le rencontre pour la pre-
mière fois.
XV s.
Assiette d'étain. Coll. de Vaut.
En orfèvrerie on entendait par assiette le champ
des plaques ornées d'émaux, do joaillerie ou d'un
travail quelconque, dont l'ensemble composait un
collier, une couronne, s ceinture ou tout autre
objet formé par la réunion do pièces qui pouvaient
s'isoler los unos dos autres.
Enfin les doreurs ont d ié ol donnent encore ci-
n à la couclio de terre ferrugineuse très fine qui
sert d'apprêt pour la dorure à l'oau.
Ordre ei étiquexte. — 1377. — [/assiette fu àprimier
l'évesque do Paris, l'évesque do Brusebec... (Christ, de
l'isan, Charles V- part. 3, cli. 38.)
1387. — Lors vint uns: maislre d'ostel qui moult doul-
cement se âge lia devant la pucelle ci. luydisi : Ha de-
moiselle, il est prest quand il vous plaira à laver, l'ai- foy,
dist-elle, quant il plaira a mes setgneurs qui cy sont, a
quoj respondisl Anthoine : Damoiselle, nousso tous
pretz quant M voir- plaira.
Et lors so prindrenl par los mains, .■! lisi Anthoine man-
der le roj d'An i\ ri le ii>i a r a table le premier, et
puis après la pucelle el puis ftegnault frère du d. Anthoine;
ri après eulx s'assirent quatre dos plus haultz h. nous du
pays, ot après par ls salle s'ai ^ist qui miculx, ohascun selon
s Icgre. [Mèlusine, p. ï.\-l.\
1 456. - Il (le duo d'Athènes) s'a-^ist à table, luy cl sa
fille cl deux autres ducs. Loys el Organor que moult es-
toyent joncs ne se voldreril seoir a table, niais servirent
los liâmes r! pUCOlleS anisV on o1 ru France cslult ilr
• stume. i Le» sur , de Ga\ ret, n . i \ .)
1551 . Le 1res excollenl enlorromenl du très haull et
le- illustre | o Claude île l.iur. duO 'I'1 Guj 16 ri
d'Aumalle, pan- de France... auquol sont déelaréos touloa
1 céré le la chambre d'honneur du transport du
corps, de l'a iette do l'Eglise de l'ordre de l'Offrande et
grand dutll, et ... (Km. du lltmllay.)
ASTKOLAliK
7!»
Service. — 1378. — Réception de l'empereur
Charles IV. Et oombien que le roy e. -t ordené I assiettes
de 10 paires de mes, tontes voie», pour ta grévance de
l'empereur qui tr.q. longuement eus! sis à table, en list le
roy ester une assiette.(Cftiwi de S. Denit, t- VI, p. 385.)
1393. — Autre cl mer de "21 mets à:: assiettes. (Le mena-
gier, t. Il, p. 99.)
IS30. —Outre le service de lad. dame, furent servis
x plats d'assiette à lad. table do marbre par s autres
maistres d'hôtel du roj. Entrer d'Eléonor d'Autriche. —
Cérémon. franc., t. I.p. 505 )
1578. — Le pot de vincreu de ce pays, en assiette ls. t.
— en taverne b turgeoise 3 s. 8 d. t. (Taxe du bailla/je
île /.'finirais.)
1723. — Vendre du vin à l'assiette, c'est vendre du vin
en détail avec permission de donner à manger â ceux à
qui mi le débite, de rouvrir la table d'une nape et d'y ser-
vir de- assiettes; ce qui est différent de vendu' du vin à
pot, qui est bien aussi une Vente de détail, mais où l'on ne
peut mettre ni nape ni assiette ni donner à manger.
Les marchands de vin vendent à l'assiette, les bourgeois
à pot (Savary. |
Vaisselle.— ISI4. — N« 90. 6 assiecles rondes ar-
raoyez aux armes de niad. feue dame pes. 5 m. 7 o.
7 gros. (/no. de Charlotte d'Albret.)
A" 17" s. Même coll.
1599. — 33 assiettes d'argent tout blanc pes. ens.
33 m. 204 esc. 15 s. (/ni), de Gabrielle d'Estrées.)
1602. — Une assiette royalle accompagnée de i four-
chettes et une cuillier d'argent dorée estant dans ung estuy
de cuir, le tout pes. i in. 5';2 o. — l'ne aultre assiette
royalle blanche, dorée par les bords, pes. 1 ni. 1 o. (ftto.
du duc de Biron, f" 32.)
1653. — Les assiettes des conviés seront creuses aussi
afin que l'on puisse se présenter du potage et s'en servir à
soi-même ce que chacun en désirera manger sans prendre
cuillerée à cuillerée dans le plat, à cause du dégoût que
l'on peut avoir les uns des autres de la cuilliere qui au
sortir de la bouche puisera dans le plat sans l'essuyer au-
paravant. (Nie. Bonefons, Les délices de la campagne, p. 250,
édit. de 1673.)
ASSIETTE a cadenas. — Nécessaire de table qui
a remplacé la nef du moyen âge. Celte boite se met-
tait à table à la place des princes lorsqu'ils man-
geaient à couvert.
I 633. — 3 assiettes à cadenal, vermeil doré, poinçon de
Paris. (Cptes des ducs de Lorraine, cit. Laborde.)
ASSIETTE D'ORFEVRE. — 1 379. — N° 39. Une couronne
en laquelle a 14- assiectes dont il a en i assiettes i grans
rubiz balaiz et en 3 autres assiectes 3 grosses esmerauldes
et es 7 autres assiectes a en chacune 12 grosses perles, ung
ruby balay et une esmeraulde, ete, [Inr. de Charles V.)
V. 1407. — L'assieete d'un mirouer de léton doré. (Inv.
d'Olivier de Clisson, p. 8.)
1476. — Un collier de l'ordre ,1e (l'hermine) A ma vie à
8 assiettes dont il y a en chacune assiette 9 perles qui se
montent en nombre 72 et en chacune assiette y a une
chesnette d'or branlante et attachée au coul de petites < r-
myues es quelles a en nombre 17 perles. (Cpte de P. Lan-
doys. — Preuves de l'hist. de Bretagne, t. Il, col. 62S.)
ASSIETTE A dorer. — 1398.— Ea omnia tere valde
subtiliter super lapidem durum bene politum et latum et
cura alio lapide maiiuali sunililer polito viz. cumaquael.ua
putei vel fontis et liât tempera seu color qui in gallico
dicilur assiele. (Alcherius, De color. 291, ms. de J. Lebe-
gue, édit. angl., t. I, p. 2
1557. —A faire lettres de relief d'or et forgent.
l'ren une teste ou deux d'ail, nettoyé les goss i les
pile et en tire le plus de suc que tu puis, incorpore avec
leebiy un petit d'ancre tant que tu b- faces noir, ou bien
un petit de safran en poudre sans encre, et avec- bal . sue
escris tes lettres... busse les puis sécher et quand tu vou-
dras attacher l'or eschauffe les avec l'aleine cl attache lue
en fueilles le pressant légèrement avec du eut, m... \insi
te demeurera ton ouvrage d'or et de relief. (Secrets d'Alexis,
part. 2. I. 5, p. M v°.)
Pour faire l assiette pour dorer d'or brumj.
Pnn gip de la grousseur d'une noix, bol armenic la
grosseur d'une fève et un tiers davantage, .le sucre eau. h
la grosseur d'une fève; étanipe chacun a put soy et niel-
lant l'un sur l'autre, y appliqueras en la lin un peu de ci-
vette ou de miel. >/'/. . p 66 v . i
Assiette pour mettre l'or sur drap de soye ou sus toile
ou marbre.
Premièrement tu feras le fond «le coledu parchemin sur
le drap de soye afin que l'assiette ne perce, puis pren cé-
ruse, bol armenic, verdet, de l'un autant que de l'autre, et
1.- broyés ainsi t .ut secs sus le porphyre et puis les mets
en une poellette plombée en faisant une pâte avec du ver-
nis tellement liquide que tu la puisses prendre à ton aise
au pinceau et ce à petit feu qu'il ne bouille.
Toutefois, sur le marbre on ne met point de eole mais
seulement le mordant. (ld., p. Ii7 \ |
ASTRAGALE. — Le jeu des osselets offre, sous
le nom qu'il portait au xvif siècle, des variantes
qu'une explication contemporaine lait suffisamment
connaître.
1635. — Osselet, tel os du talon à jouer à guise de
dés.
Les astragales ne roulent que sur i côtés marqués de
points', le- dés sur 6 côtés. Le jet des astragales est de
i a la lois, le jet des dès de 3 à la fois. — Le 2 et le 5
ne sont pas marqués aux astragales... le jet de t faces
différentes portent gain du jeu. (Ph. Monet.)
ASTROLABE. — Gomme le bâton de Jacob, l'as-
trolabe servait depuis l'antiquité à prendre la bail-
leur des astres, et il a donné son nom à un assem-
blage de cercles;, tel que celui des sphères armillaires.
Lorsque Guillebertde Metz parle, eu I ii)7,des cu-
riosités de Paris, il cile la maison dont Jacques
Duchié avait fait son musée particulier. Aujour-
d'hui, le nom seul de nos collectionneurs remplirait
un volume plus gros que celui qu'il nous a laissé.
Plusieurs d'entre eux possèdent d'anciennes pièces
ilu genre des astrolabes donl quelques-unes méri-
tent d'être rangées parmi les objets d'art.
1401 . — M" Pierre Lepoinlre pro depingendo dict. zo-
diacum admodum astrolab. et pro repingendo et gallice
revernissier tî ymaginum dicti horelogii 10 s. (Houdoy,
Cptes de Cambrai, p. 173.)
1416. — Une bible en français, escrite de lettre fran-
çaise, très richement historiée au commencement... et
dessus l'un des ais a un cadran d'argent doré et les
12 signes à l'environ, et dessus l'autre ave a une astralabe
avecques plusieurs escriptures. (Alt), du duc de Bernj.)
1420. — N" 40. 2 petiz estalabres de cuivre qui sont
de petite valeur. — N"93. On astalabre de cuivre en un
estuy de cuir. (Inv. de Charles 17.)
V. 1530. — l'ne astrolabe en mode de sphère, faict à
cercles, assise dedens une pièce de bois platte quarrée,
garnie par dedens à un coing ,le ."• rondeaulx plat et ung
aultre coing d'un petit cercle plat, aiant du travers ung
liltet seun'' .le plusieurs nombres en ryfre, et eu un autre
coingv a 2 petittes buitlelettes rondes à couvercles, aiant
en rùn esguilles servant à quadrans, en l'autre ung petit
compas de mer; et en la quatrième coing y a une autre
semblable boicteleth, aiant dedans icelle aussi aucunes
esguilles servans à quadrans, et dessus led. bois est une
couverte ou platine de niesine. L'argent sur laquelle est
gravé une longue cseripturc en langue espagnole com-
80
ASTROLABE
mendiant : Apparteman in el piimie.ro, etc., le, tout de
cuyre doré, que se met dedans la custode avecq 12 orlnge
avant déclairé. (Inv. de Charles-Quint. Arch. roy. de Bel-
gique rég. de l'audience, 113 bis, f° 98.)
ATABALE. — Instrument de percussion, timbale.
I 595 — Les ataliales des reitres des Turcs et des Mores
sont petits chaudrons foncez par un bout. (Dinet, Les
hiéroglyphiques, I. 4, p. 505.)
1536. — D'après Lus
Musurgia, p. 27.
1690. — C'est une espèce de tambour dont se servent
les Maures. Quand on fait des entrées de balets composées
de Maures on leur met en main des atabales et des na-
caires. (Furetière.)
ATABI. — Riche et forte étoffe de soie, mais
sans or, du genre des camelots. Le témoignage
d'Edrisi ne laisse pas supposer qu'il entrât du coton
dans les atabi fabriqués à Almeria et à Ispahau;
mais le texte d'Ibn-Djobaïr relatif à la fabrication
de Bagdad, en déterminant l'étymologie du nom, l'ap-
plique positivement à un tissu mélangé.
I 158. — Almeria était une ville musulmane à L'époque
des Meravides (758 à 1038). Elle était industrieuse. On y
comptait entre autres 800 métiers à tisser la soie où l'on
fabriquait... des voiles ornés de fleurs, des vêtements
riches et épais, le hamd, le athabi, le mucadjir et divers
autres tissus de soie...
II existe à [spahan des métiers où l'on fabrique de
riches étoffes de soie telles que l'itabi, l'ouchi et autres,
et des tissus de colon. Beaucoup de marchands achètent
ces étoffes pour les transporter ailleurs. (Géographie
d'Edrisi, t. II, p. I3et 108.)
XII* s. — Parmi les quartiers de la ville (Bagdad) il y
en a un qui porte le nom d'Otâbîiah, où l'on fabrique les
étoffée appelées otàbi qui se composent de soie et de
coton de diverses couleurs. (Ibn Djobaïr, cit. Dict. des
noms de vêtements cfei les Arabes, p. 43G.)
ATACHE. — ■ Il inni à ce terme toute l'exten-
comporte dans la langui' moderne, on
sion qu'il
\n v. — Bronu français. Coll. de Vaut.
pourrait dire qu'il s'applique à tout ce qui Berl à
Qxer an objet quelconque. Sun mage ancien esl
beaucoup pin rc tlreinl, ol la plupart îles textes où
il se rencontre ont trait à la joaillerie. Néanmoins
il faut aussi comprendre sous le nom d'attache les
agrafes accouplées de manteaux ou d'autres- vê-
tements, et tout ce qui n'est en ce genre ni une
boucle ni un fermai!. Quelques exemples, empruntés
à cette nombreuse catégorie d'objets, montreront
combien le moyen âge a su développer le goût de ses
ouvriers dans les sphères les plus modestes.
xnie s. — Je te ferai venir un ouvrier de coutiaus
A trenchier les ataches à qni tient tes mantiaus.
(iVoar. rec. de Fabliaux, .lubinal, t, II, p. 26.)
XIVe s. — Bronze espagnol. Ibid.
1316. t ataches à mantiaus, G d. la pièce vallent 2 s.
(Cpte roy. de Geolfroi de Fleuri, p. 9.)
1360. — N" -lé. Une atache île mente], d'or en 2 pièces.
à une assiette de 3 pelles et entre - nn rubis d'Alixaudre,
après une esmeraudelle. (Inv. de Jeanne de. Boulogne.)
Argent niellé, Italie.
1372. — Une attache de 14 grosses perles, cliascnne par
soy, de 13 saphirs et 26 balesteaux, — prisés lOOf. d'or.
It. Une aultre petite atache en la quelle a 33troches de
perles, chascune de 3 perles, et entre les truelles a un
Ep. de '.hurles 17//. argent. Ibid.
petit rubis d'Alexandrie ot esmoraudes— prisé 1 1 f. d'or.
Testant, de Jeanne SEvrewc. |
1398. - Dno petite oetacho d'argent dorée à l'ordre
du roy pes. :i gros. (Fiée, du tut. du C<« de Mont-
peniier, p. 3.)
VT1B01S
XI
1408. - Une alache d'or pour un m. miel, en la quelle
a unevioletcs blanchesoù en chascune (partie) a 2 perles
et 2 violettes vermeilles, en cbascune ung saphir et 10 fleurs
de bourraches, en cbascune ung balay. (Inc. des duc et
duchesse d'Orléans, f" 4.)
Ep. de Charles VIII, argent émaillé. [Ibid.)
1520. — 13,000 attaches île cuyr de vache, gras...
cousues à l'entour des pavillons et tantes pour tenir el
atacher les cordâiges d'iceulx à raison de G den. pour
chascune. (Ci>tede la Comm. des tentes, f" 17.)
V. 1500. — Cuivre gravé. {Ibid.)
ATACHIER. — Ouvrier qui fait de petits clous
pour ornements.
1260. — Tit. "25 Quiconques veut estro alachiers à
Paris, c'est a savoir fésères de clos pour cloer boucles,
mordans et membres seur corroie, estre le puet se il set
le mestier et il a de coi. tlîeg. d'Et. Boileau.)
ATELIER. — Nous donnons sous cette rubrique la
signature et le portrait du célèbre architecte de
Charles V, Raymond du Temple, d'après son sceau, et
la description authentique de l'atelier d'un peintre
italien de la seconde moitié du XVIe siècle.
1372. — Archiv. Sceau 589-2.
1383. — Ibid. 11. P.eg. 2785'.
1355. — Cuni ipsi Jacobus et Johannes essent... in ope-
ratorio suo vulgariter astellier vocato, opus suum facientes.
(Arch. JJ., reg. 84, pièce 38.)
1381. — Lundi 14" jour d'octobre maistre Raymond du
Temple (juré du roy et de Nortre Dame de Paris) Vinst sur
l'atelier; et tout ce qui estoit faitjusques alors, par lui veu
cl avisé. (Cptes du coll. de Beauvais Dormant. — Arch. II.
reg. 2785', P 6 v°.)
1384. — Maneuvres es jornées de Mds. pour porter le
bois des euvres des charpentiers du palais (de Poitiers) à
l'ostel des frères meneurs, et pour neployer les hasteliers
pour la venue de Mds. (Cpte des bâlim. du duc de Bem/.
Arch. A'A'. reg. 256, C 21.)
GLOSSAIRE.
isoo. — Invenlario di Lutte le robe mobili et immobili
de la rede di Nëroccio di Bartolomcio dipentore.
[Omis is] uno quadro di Noslra Donna posto sul labcr-
nachulo choie tenduchie apichate,
Co e di buttiga — 2 porQdi da macinare, pesi grandi
piani e uno picholo «ni.i^i un mallone grande.
l ii.i tondo di serpentino picholo, ha el Pacia (Girolamo
dj maestro Giovanni del Pacchia piltore senese) sta in
itoin.t.
Uno para di barde ingessate. — Uno peso di marmo car-
rarese br. :!. - Uno pezo di marmo carrarese di circa um
in accio. — Uno altro simile. — Uno peso di marmo carra-
nte di circhabr. ' .. — Uno pezo di marmoda macinare
di circa un br. — Una rota cor una piletta. 3 pezzetti di
portido ila macinare cou macinelle. 2 pezi di petra l'uno
br. 3 l'altro br. I ' '.,. e grossi I br. — Una tavoletta da ris-
capala. — 2 cassette da colori. — Un altro scanello da dise-
gnare. — Uno pezo di mordello di noce per la basedi sancta
Calerina.
7 teste di gesso di mozo rilievo, parte in tondo et parte
in quadro. — Una lesta di papa Pio, di terra. — Una figura
d'un br. di terra colta. — Una sancta Chaterina di terra
colla seconda (da Siena). 3 teste d'um bracio di rilievo.—
Una lesta di tucto rilievo. — Yn san Bernadino, la testa di
tucto rilievo di terra. — 2 pezi di pilo di marmo antichi. — -
Uno tondo di marmo, entrovi una testa. — Un pezo di
marmo quadro, entrovi una testa. — Una testa di tucto ri-
lievo antica. — un ultra testa di bambino di marmo anlicho.
— Uno capitcllo di serpentino. — Un altra testa di tuito ri-
lievo tonda. — Un altra testa di tucto rilievo di naturale. —
Una testa di don Federigo (d'Aragona) di carta. — Uno telaio
da dipentori. — 2 predelle d'altare ingessate. — Una forma
di gesso e 1 aquile. — Uno quadro di braccia 1 ' 2 di pro-
spettiva d'uno ca^amento. — 8 modelli da dipentori di ligure.
— 3 madone, una di Donatello di gesso et 2 di Nëroccio.
— 4-3 pezi di forme di rotture antiche di gesso atachato a
lo scriptoio. — 3 gessi d'Apollo. — 3 teste et un pié di
gesso. — 2 piani di cera et 2 torsi di cera. (Milanesi,
Docum. per la storia dell'arte Senese, t. 111. p. 7.)
ATELLE, ESTELLE. — llois mince, refenduct non
scié, copeaux ou débris employés par les fournis-
seurs d'épées à la confection des fourreaux.
1290. — Que nus mestres (fournisseurs) ne puisse meitre
en œuvres astelles si elles ne sont faites à ses journées et
en son ouvroir. lOrdonn.des métiers de Paris, p. 367.)
1295. Mollet au lu hastele de chêne
Coupet de aunne ou de frêne.
(Gautb. de Biblesworth, p. 171.)
1303. — Nitebantur facere rengias, estellas et forellos
ac caetera opéra de corio et ligno necessaria pro ensibus.
(Arresta Parlam. Paris., du Cange, v" Estelle i
I 488. — Art. 12. Pareillement les alelles des fourreaux
(des epées) seront neufves et de bois de fouteau. (Stat.
des armuriers fourbisseurs d'Angers. — Ordonn., t. XX,
p. 156.)
1570. — Aussi feront lesd. maistres, les {bureaux
d'espées de cuir de veau ou de vache, garny de leurs
clistes ou lattes de bois de fouteau. — Lesd. aspiraus
seront tenus mouler une épée à 2 mains... avec le foureau,
de cuir de vache ou de veau pour le moins et d'asteles de
fousteau. (Stat. des fourbisseurs de Nantes, p. 126-7.)
I 635. — Coteret. Faisceau d'étèles de. moyen bois, en
rond ou de faute et quartier. (Pli. Monel.)
ATIBOIS. — Anlibois. Les patins des lits étaient
souvent cachés par une sorte d'emmarchement à trois
cotés formant gradin devant les parois isolées du
mur où s'appliquait le chevet. L'atibois recouvert
d'étolfe se composait de quatre tringles ou bâtons,
pour former une sorte de châssis de tenture. \ oy.
AtlTEBOIS.
1541. — 6 aulnes de drap vert pour faire fourreaulx à
8 quenouilles et 6 atiboys (pour le roi), 12 1. —Une aulne
demy quart, damas vert peur couvrir 24 basions servans
aux susd. atiboys, I 1. 10 s. t. — Ung tiers damas vert pour
parachever à couvrir ce qui restoil ;mx 24 basions servant
aux 6 alibois desd: 2 lits de coup, 36 s. 8 d. t. (Cpte
roy. de Nie. de Troyes, f" 31, 34 cl 92.)
1562. — Une aulne et trois quartz de satin noir pou»
G
82
AT1B0IS
couvrir les atibois du lict de satin noir faict de broderie.
[Inv. de Marie Stuart, p. 131.)
I 603. — Cng autre bois de lict aussy fermant à viz, les
4 quenouilles garnyes de damaz blanc et violet, passc-
mentéez de passemenlz blanc et viollrt avec 3 atibois de
inesme, 4 1. (Inv. de Louise de Lorraine, p. 34.)
ATIFET. — Celle coiffure sévère, portée par la
veuve de Henri II et les dames nobles de Paris jus-
qu'à la fin du x\T siècle, rehaussait par deux pe-
tites arcades les côlés du front et couvrait la che-
velure d'un voile retombant sur les épaules.
I S90. — Le nobili matrone di Parigi non si lasciano
veder il viso.. . la lor acconciatura di testa c ch-iamata l'ati-
felto, il quale fa due arebi dalle parte del fronte, coperlo
di un velelto altaccato con una punta sopra i capelli del
fronte, e poi cade sopra le spalle, e sotio di esso veletto
si vedono i capelli ricci ben accomniodati. (Vecellio, t. II,
P-
édit. Didot.)
ATODR. — Disposition, arrangement et par ex-
tension, les préparatifs de guerre, une parure, un
ajustement de costume ou de coiffure, et dans le
pays Messin cl les Flandres, les ordonnances, les
conventions ou les statuts d'un métier.
V. 1240. Moult biaus et de moult riche ator.
(Partonopex ms. Bibl. Richel., 19152, f° 143 v°.)
1300. Les armes tranebans rebondissent
En plusieurs liens au deslacier,
Sur les riebes atours d'acier.
(G. Guiart, ms. Ibid., f> 125.)
Moult me sembloit de grant atour
Celle cité eus et entour.
(Pèlerin, de la vie hum. ms. Valpinçon, F 1 v°.)
Ceste fdle cy deveroit
S'abiller à mode nouvelle,
Porter moytié drap, moytié toille,
Moitié escarlate et velours
Moytié bourgeoise et damoyselle
Moytié chapperons et atours.
(Coquillart, Les nouv. droits, t. I, p. 83.)
1330.
1480.
AT* s. — Gravure .sur lims ii'un coffre franco-italien
Coll. I.. Carrand,
1480. ai 'i tout rond 9 la façon île Portugal donl
!'■ i ilel i i ntàlami ro de frangea et paasoieni
par dei i ière ain i |un nattea de i ha perou poui ho
toi. de f. Marche, Mém., i. i, p. i ;.'.)
S. d. — Pour l'avenir est ordonné queled. atour ou or-
donnancede la burlette sera inviolablemcut gardé. (Ordon.
de Met;, t. I, art. 186.)
ATOUR (toile d'. — Toile claire, linon, et gaze
de soie.
1454. — Pour 7 quartiers de linomple baillés à mail.
Magdeleine (de France) pour lui faire des tamplettes, tourets
et colleretz. Au leur de 45 s. t. l'aulne. (1er Cple roij ■ de
J. Bochelel, f" 90.)
1459. — Pour 2 pièces d'atour de soye contenant (en-
semble) 36 aunes pour faire abillemens de teste... pour
danser une moresque le jour du mardi gras après souper,
devant le roy, 241. 15 s. {["' Cple roy. de P. Burdelol,
f» 90.)
ATOURNERESSE. — L'art de la coiffure des
femmes était exercé par des personnes de leur sexe
appelées atourneresses.
1467. — En la ville d'Arras. .. Jehanne Lcnglesse...
attourneresse et achemeresse des dames de noces, fut mise
sur ung char... et menée par tous les carrefours de la ville.
(Chron. de J. Duclercq, p. 277.)
ATTAQUE. — Le plus petit des cierges employés
par le clergé et les fidèles dans la cérémonie des
obsèques, et pour se présenter à l'offrande. Son
poids était inférieur à 100 grammes.
1 42 I . — J'ordonne à mon service 4 flambeaux de 3 livres
de cbire la pièche, et 4 estaveaux de 4 livres la pièche
pour mon luminaire aveuc ï livres de menues candellcs
que l'on dit attaques, pour aller à l'offrande. (Testant, du
chev. de Ligwj.)
1 42 I . — 2 livres un quart d'alache pour faire le service
en temps d'yver, tant au prostré comme aux vicaires...
5 cierges de ebascun une livre, 2 cierges pesant chascun
livre et demy. — 2 torchins pesant ensemble 4 liv. demye
livre d'ortacïie. (Cple de la confrérie des joies. La Forts.,
Une cité picarde, p. 220.)
1506. — Messieurs des Trois tours allèrent à l'offrande
avec des grands durons de 4 livres et demie .. Les petits
clers des paroisses, les Jacopins et les frères mineurs avec
des petites attacques. (Obsèques de Philippe d'Autriche à
Douai.)
ATTLAS. — I 723. — Satin de soye fabriqué aux Indes.
11 y en a de pleins, de rayez et à fleurs, dont les fleurs
sont ou d'or, ou seulement de soye. Il y en a aussi de
toutes sortes de couleurs, mais la plupart fausses, surtout les
rouges et cramoisi. ..
Entre les différentes suites d'.Wllas, les plus considé-
rables sont les Gotonis, les Cancanias, les Calquiers, les
Cotonis Bouilles et les Houilles Chasmay ou Charmay. Les
Attlas Cotonis sont ainsi nommez parecque le fond esl de
coton et le reste de. soye. Les Cancanias sont des satins
rayez à ebaincttes. On appelle Ojieinkas ceux des Cancanias
qui paraissent plus soïeux. Les Calquiers sont des satins à
la Turque OU Point d'Hongrie. Les Houilles Cotonis et
bouilles Charma} sont des étoiles de soye, en façon de gros
de Tours, couleur d'œil de perdrix. (Savary.)
AUBE. — Dans les premiers siècles de l'Eglise,
les laïques comme le clergé portaient l'aube, et dans
l'antiquité la robe de lin était d'un usage Fréquent
parmi les personnes de distinction. C'est sous ce
costume que suni représentés les fidèles, les saints
et les martyrs, dans les plus anciennes mosaïques,
Les catéchumènes portaient l'aube avanl de rece-
voir le baptême, en signe de purification.
Considérée connue une partie du costume litur-
gique, elle esl le second vôtemenl du prêtre, celui
qu'il prend par-dessus l'amict. C'esl une longue lu-
nique à n ches, qui, jusqu'à la lin du \v" siècle, a
rein de larges nrl'l'ois brodés OU lisses eu couleurs,
qu'on n Mail la parure. <>llo-ri se composait de
deux pièces, nue devanl el l'autre derrière à l'extré-
mité inférieure, el doux autres à celle des manches.
AlliOLI'.i;
83
Aux xiv» et \v siècles, l'aube italienne comportait
encore une parure sur la poitrine et le haul des
lu-as. C'est une particularité distinctive îles monu-
ments Je peinture et de sculpture de Ce pays et du
1350. — Dalle tumulaire gravie.
Palais des beaux arts. Paris.
midi de la France. A la même époque, l'aube était
souvent munie d'un collet dépassant le bord de la
chasuble, tenant dans le costume ecclésiastique la
place de l'amict paré et rabattu sur le cou comme
celui de saint Thomas becket conservé à Sens.
Guillaume Durand, auxill' siècle, parle des aubes
liturgiques à capuchon. Il se pourrait que les collets
apparents dans les peintures et sculptures de cette
époque ne fussent que l'orfroi ou bordure de ce
même capuchon rabattu. Quoi qu'il en soit, l'inven-
taire de la cathédrale d'Amiens en 1419 ne laisse
aucun doute sur l'existence des aubes à collets parés.
Ces pièces étaient d'ailleurs quelquefois détachées,
ainsi tigurent-elles en 13N0 dans l'inventaire de
Charles V. Voy. Collier.
1299. — 5albas, quarum partira sunt de rubeo samito
mm ymaginibus, cla\ib»s et rosis ex aurifragio bene bru-
ilatis. It. 11 allias cum amictis quarum parure sunt de
panno de Turky quae quasi aurum resplendent. It. 1 albam
optimam cum amite cnjus parure sunt de rubeo veluto
cum ymaginibus et arboribus de argento deaurato; simili-
ter cum lapidibus magnis in argento positis et eisdein
artificiose impressis. It. unam albam cum amite, eum pa-
ruris de serico consutis cum ymaginibus aurifrigiatis bene
brudatis. It. 1 albam cum amite cum paruris de serico con-
sutis, cum ymaginibus passionis Jesu Cluisti nobilissime
brudatis. {[nv. abbat. Peterb.)
1303. — Alba quae et camisum dicitur, crat ex tela sub-
tili cameracensi cum fimbriis ante et post tibias, neenon
ad manus et pectus, qu;e fimbriae ante et post tibias singula
ipsarum babet in longiludine palmos 3 cum dimidio, et
latitudinc palmum unirai, in quibusauro et serico acupictœ,
ut vulgus dicitur ricainn, infrascriptae babentur historiée.
In lîmbria ante tibias sunt in primo online historiée An-
nuntiationis, Visitationis, Nalivitatis, apparitionis angelo-
riuii ad pastores, quando Magi veniunt Hieroaolymam,
quando liiquiiiilur cum llerodc, adoratio Magorum et cum
angélus admonet illos ut revertantur per aliam viam. In
secundo ordiuc ejusdem fimbriœ babentur consilium Hero-
dis super occisione Innocentium, occisio subsequuta; obitus
Berodis; circumeisio Domini ; disputatio inler doctores et
cum invenitur à Maire : « Fili, quid fecisti nobis sic? » In
finibria vero rétro tibias, consilium sacerdotum ut cape-
rent Jesum; captura Christi et amnutatio auficubB; fla-
gellatio Christi, bajulatio crucis; cruciflxio, obitus in crues
el ni î 1 it is percussio; sepultura et resurrectio. In sec lo
online descensus ail iiil'eros; Nnli me tangere ; vaille inane
una sabbatorum; 3 ali.e historiée resnrrectionis quando
dieit Thomas « infer digitum tuum hic », et Ascensio in
ci'ln m . Alba lunga est usi[iie ad pedes et in pectore ade-
rat liinbria cum imagine Annunciationis {Monum. basil.
Vatic.)
1358. — N° 19. Albam paratam anle et relro in fim-
briis et in pectore et in siuumitalibiis pugnorum. Et in
paratura fimbriarum ante sunt 5 ymagines intègre et rétro
totidem intègre. In pectore videlicet sunt 3, média est
Christi et latérales angelorum. Et in quolibet pugno sunt
3 medie ymagines. Et clauduntur pugna cum cordcllo viridi
cum acu aigenteo qui est in ejus summitate. In paratura
ejus albe sunt 7 medie ymagines quarum média est Christi,
Item in eadem alba est zona de serico lala in medio cum
floquis pendentibus.
B° II. — De opère simili stole et manipuli est paratura
que ponitur circa collum in qua sunt 5 ymagines medie,
quarum média est Christi. (/nv. de l'abbè de S. Victor de
Marseille.)
1*01. — Une aube d'unes parures ouvrés de hommes
sauvages, de brodure, parées de poignet et d'amies estole
etpbanon, d'une sieute (Inv. de l'égl. de Cambrai, p. 330.)
1416. — Ensuit inventaire des aubes brodées lesquelles
sont en nombrc3l, des quelles sont 3 aux croissans, 3 aux
coquilles, 3 aux feulles de chesne, 3 de (leurs de liz, 3 à
arbres de lys qui sont de perles et 3 à chasteaux.
Une aube parée de samit vermeil brodé à ymages de
Moyse prophète, et l'amit brodé de la passion de Jbs.
Crist. (Inv. de N. D. de Paris, f's 11 v° et 15.)
1419. — 3 albe parafe, de panno aureo cujus campus
albus est, et 3 colaria similia paramento albarum predicta-
rum.
Una alba parata, unus amictus non paratus pro persona
pontificis, paramenta ipsius albe inferiora ampla sunt et
magna, pulchre operata cum ymaginibus béate Virginia
Marie et in corum 4 cornibussunt scuta cum una benda de
azuro. Pugnalia dicte albe operata sunt cum pellis et rôtis,
forrata de sindone rubeo. Colare vero opéra tu m est cum
rôtis platis et in medio rolarum sunt dragones lîgurali cum
parvis floribus lilii. (Inv. de la cath. d'Amiens, p. 319 et
3-21.)
I 472. — A Antbonin pour'avoir fait de broudure de fin
or es paremens de lad. aube, et en chacun d'iceulx ung
fusil, la pierre et les estincelles. .. 72 s. (Cptes de IV. D.
de Saint-Omer.)
AUBE. — Moulure servant à encadrer les embra-
sements d'une baie ou le profil des marches d'un
escalier.
1468. — Et seront les aubes desd. feneslres et four-
meries de bonne molure souffisant. . . It. et es boussieres
de la montée à visz seront revestues les aubes de molure
bien et souflisammcnt. (Devis de la chap. X. D. de Salva-
tion à Compiègne, p. 20 v°.)
AUBESPINE. — La matière d'un plat ou même d'une
écuelle suppose un arbre el non un arbuste comme
l'épine blanche. Mais de même qu'on rencontre des
coffrets en bois d'alizier, on a pu faire aussi des
plats d'aubépine.
1300. — Il a ferme boys et blanc, et pour ce il est bon
à faire platz, escuelles et cucillers. (1>. de Creseens,
1. XI, p. 81.)
AUBESTAIN. — Je ne crois pas avoir mal lu ce
mol dont j'ignore le sens.
1382. — S onces 8 est. d'argent doré mis et emploie
au bacinet du roy en un bue bot à mettre 3 plumes et un
aubestain d'argent doré esmaillé. 1 1. t. (Cptes de l'écurie
du roy. f 8.)
AUBOURC. — L'élyraologie rattache ce mot à
obier qui est une espèce de viorne donl le bois trop
tendre ne correspond pas aux usages primitifs de
l'aubourc. Quelques lexicographes entendent par
aubier (opulusj un arbre du genre des sorbiers qui
81
AUUOl'KC
justifie mieux sa présence parmi les documents cités
ici.
I 260. Sor .1. char toi de fer font l'estendart dréchier.
...de x pioches fu fait, l'une fu d'olivier,
. . .la sepne (7w<0 f„ d'auborc, l'uistieme d'alisier.
(La conquête de Jérusalem, v. 7433.)
1538. — Opulus. Ung arbre semblable à cornilier, dit
obier ou opier, (Kobert Eslienne.)
IS6I. —100 d'arcs, dits d aubourg et autres bois à faire
lesd. arcs, 10 s. t. [Péage de la Loire. — Mém. de la
koc. archeol. de l'Orléanais, t. VIII, p. -231.)
1635. — Aubier, obier, opier. — Arbre retirant au cor-
noilher, portant son fruit an grape. Opulus. (Monet.)
1690. —Aubier, espèce d'arbre dont le bois est fort
dur, qui ressemble au cornouillier. (Furetière.)
AUCDBE. — L'auculje fait partie de l'appareil des
tentes, on le trouve sans cesse mentionné avec les
pavillons et trefs, bien que chacun de ces abris ait
eu sa forme particulière. 1. 'aucube, le plus petit de
tous, avait celle d'une tente basse, c'est-à-dire d'un
parallélogramme, faite, à deux versants avec entrée
en avant.
I 180. Devant le trèfle roy une aucube ot tendue
yui estoit de porpre inde, lacié bien menue;
L'entrée de devant fu laite à or liatu.
(Liromans d'Alexandre, p. 373 v. 26.)
V. 1250. Et près vil tendre maint rice pavillon.
Et maint aucube et fichier maint paisson.
(Ogier le Danois, v. 7246.)
V. I 250. Mais de l'autre liarnois n'en otil point porté
Tente ne pavillon, ni aucube ni tré.
(Fierabras,\. 5115.)
1300 Et si home tendaient et pavillons et Irez
Et loges et aucubes lot contreval les prez
...Tranchent ces paveillons et ces aucubes lées.
(Parise la duchesse, y. 2122 et 2329,)
1383. Loges très et aucubes et pavillons faitis.
(Cliron. rim. de Duguesclin, t. II, p. 235.)
I 600. — Et outre cela, coupans les cordages des trefs
pavillon.-, cl aucubes, les Auslrezicns enveloppez parmy es-
' ni bien aisément occis de lances. (Cl. Fauchet, Anliq.
gaul., I. 5, c. I.)
AUFERRANT. ferrant. — Cheval gris à robe
tigrée, pommelée ou mouchetée. Ce pelage, tenu
en haute estime jusqu'au xvn° siècle, était particu-
lièrement requis pour le grand destrier ou cheval
lie bataille, el c'est lui qui Ggure le plus souvent
dans les ancien-, poèmes. L'importance donnée à la
robe et à ses divers accidents locaux de couleur con-
sidérés comme signes des qualités du cheval esl un
des caractères de l'hippologie au moyen âge. J'em-
prunteâ un auteur du milieu du xvr siècle une de
ces règles auxquelles l'expérience moderne a juste-
ment substitué l'étude des race ,-t celle de la con-
formation.
V. 1250. Le blanc ferrant d'Espaigne Garina li amena.
. ..Contre son frère \a sur .1. granl haulferrant
...a .m. mains le leva sur l'auferrant gascon.
(FUrabras, v. 231, 5552 et 5743.)
V. 1260. Et le père dechevaxa chacun .1. donné.
Et lurent tuit ferrant el parlieus i mêlé.
( Duo» ttf Maience, v. I I loi.;
1305. Perranl (Ferdinand) portent lui aufei rant,
Qui tous deux sont île poil rerrant.
(G. Guiart, v. 7068.)
'. 1330. — Là eurent altaquié leur aufléran de pris.
(Muguet Capet, \. 2856.)
1370. (En 1214), si avoienl trouvé occati le luj
jabei (le l i id de 1 1 tndrea) par l'équivocalion do son
nom, ne li n I équivoque d homme el ■> i he-
*al. si avinl d'aventure que i chevaux de i leui qui tel
nom met à choval, le portoient en une litière, et pour ce
I crioient par reproche que 2 ferrans emportent le tiers Fer-
rant et que Ferrant estoit enferré, (thron. de S. Denis,
t. IV, p. 197.)
1 560. — Generalmente parlando secondo l'isperienza
non è pelo cosi eccellente che posse esser totalinente per-
fetto se non ha qualche segno d'aduslione, havendo negri
almeno iluoghi da basso... il cavallo moscato bianco per
tulto il corpo suai essere molto eccellente... il cavallo
bianco moscato negro sarà destro et leggiero, et il simile
quaiulo é moscato rosso. benche il nero sia meglio. (Gar-
zoni, La piaaa vniversale, dise. 81.)
AUFFIN. alfin. — Pièce d'échiquier, le fou, el
l'éléphant des jeux orientaux et chinois.
I 180. Roy, Gerce, chevalier, auflin, rocet cornu
Furent fet de saphir et si ol or molu.
(Ixom. d'Alexandre, ms., part. 2.)
V. 1440. Je n'avoye pion ne chevalier
Aulïîn ne rocq qui puissent ma querelle
Si bien aidier.
(Ch. d'Orléans, Poésies, p. 119.)
AUMETON. AUGMETON. — Synonymes d'amictone
ou d'amict dans la Charente au \\r siècle.
1562. — Plus une aube et aumeton pour l'évesque
quand il fait son entrée, avec parementz fort riches d'or
et de soye de diverses couleurs, valant 25 1. — Plus
3 aubes et 2 augmetons garnis de parementz servans es
jours de Toussaincts, de S. Bénigne, vallant 35 li v. (In-
formation sur S. Pierre d'Angouléme, p. 532.)
AUMOIRE. — Le bois d'Irlande, fort employé au
xivc siècle, se prêtait au travail de la sculpture. Il
est probable néanmoins que l'armoire dont il est
question ici devait être un meuble très simple. Sa
description indique six guichets sur trois rangs su-
perposés dans la forme de celui de la cathédrale de
Bayeux. Voy. Armoire.
1396. — A Simonnet Aufernet, huchier, pour unes
aumoires neufves de bois d'Irlande de 7 pieds et demi de
liault et de G piez de long, à 3 estages dedens, anfonc.ées
ainsi qu'il appartient... puur mettre dedens les garnisons
de pelleterie pour le roy, 8 1. p. (iSu Cple ruij. de Ch. Pou-
part, f° 127 v".j
AUMONE (CRUCHE a. — Les pauvres avaient leur
pari faite à la table des riches. Hans les comptes de
l'argenterie royale, dans les élals de dépenses des
grandes maisons, chez de simples particuliers même,
on trouve mentionnés toutes sortes de vases où so
recueillait la desserteel les aliments abandonnés en
aumône aux pauvres. Cette pratique esl restée con-
slanledans les communautés. Mon I ci I cite, d'après un
dOCl ni de I î iS. le gril, le envier el le seau (le
l'aumône. D'autres preuves de cette coulu trou-
veront leur place aux mots li.U'.IN, ECUELLE, l'LAT,
Pot et Corbeille.
xiue s. One cruche seul estre prise
iiii l'aumosne de un c>t mise.
[Addit. o Rutebeuf. édit. Jubinal, II, p. 139.)
AUMONIER. — Vase à mettre l'aumône.
1380. — \ 119. In garda vecxella... unaparva hele»
mu m. ni. i argenli alba. — N" G8S. Uns helemosinaria
n - -nii aliquantulum deaurata in circumferenciis. (/nv.
du i h'ii , dt Cornillon |
V. 1407. — Un aumônier de table en faezon de cube
(cuve) -i 1 Miiagcs dore/, dehors et dedens. (/nv. d'Oliv.
<lr CUsson, p. ni.)
AUMONIÈRE. Littéralement, i bourse à
lire l'argenl de l'aumône, el par extension les
sacs de toute forme où trouvaient plan- do menus
objets de toute nature, des clefs, des bijoux, des ta-
blette ' d i ne el même des médicaments.
AIIMITSSE
85
Ce) objet, pendant (ont le moyen âge, fait partie
du costume el se portail à la ceinture. Dès l'époque
de Charlemagne il nous es) connu par les monu-
ments. Le plus ancien ne diffère pas sensiblement
du type adopté aux xiii el \t\" siècles. Sa forme tra-
pézoïdale à sommet arrondi est celle des aunu'mières
sarrazinoises, imitation des produits orientaux, qui
occupait à Paris un corps de métier,
Y. 1300. — Aumônière brodé? en couleurs el or de Chypre.
Coll. Al. Dclaherche.
L'aumônière des croisades s'est conservée jusqu'au
xvi° siècle, mais avec l'addition d'une garniture mé-
tallique souvenl très riche. Pendant la même période,
on rencontre le sac plissé à cordons de tirage qui
peut être confondu sous le même nom.
V. |260. Les aumonieres
Avoit tant riches et tant chières
D'or et de gemmes bien ouvrées
De boutons d'or enfrangelées.
(Miracles de S. Eloi, p. 31.)
ja a a « a m q fit a $ <j" y
Ep. de Charles VII. — Monture d'aumônière
en argent doré. Coll. de Vaut.
1260. — Nus ne nulle (des merciers) ne puet faire
faire ne acheter aumosnieres sarrazinoises où il ait niellé
fil ne coton aveques soie, pource que l'en ne doit pas
metre fil ne colon aveques soie, parc que c'esl déccvi i
ceus qui n'i si connaissent. [Reg. d'Kl. Boileau-, titre 75.)
1290. Nulles mestressés n ivrières doudit mëslier
ne | ut ne ne iloiveiil listre fil avenpu-s soye ne llourin
avecques soye.
It... Ne doivent faite envie de soyes deffilées (plates)
dites aumosnieres et boursses sarrazinoise . i ce que
la soye n'est pas filée retorse et en est l'œuvre fausse et
maiive.se. ..
It... Que ne puet ne ne doit mettre lion <>r sus le cliief
de soye (filoselle)...
It... Ne pueent ne ne doyvent faire, euvre de bonne
soye lillée ou retorsse où il ait or de Luques, fors que lin
or", car l'euvrc en est fausse. (Reylem. des faiseuses
d'aumân. sarrat., ch. 17.)
XV s.
Plomba histor. Même coll.
Y. 1300. J'ai les diverses aumosnieres
Et de soie et de cordoan...
Si en ai de plaine toile.
(Le dit du Mercier, édit. Crapelet, p. 1 19. i
AUMÔNIÈRE. — Buffet, coffre à provisions, ayant
sans doute, comme la cruche citée plus haut, l'au-
mône pour objet.
I39S. — It. Union altum biiffetum dictum atisntnnierr
ubi lYunientiim ponitur, taxatum 20 s. t. [ItlV. de l'ér. de
Langres |
AUMUCELLE. — La garniture d'un pommeau de
selle en forme de capuchon d'aumusse. On a dit plus
tard dans le même sens : chape et enchapure.
1342. — Une selle de palefroy, de la taille d'Alle-
magne... en l'arçon devant, une aumucelle de cuivre dorée
et poinçonnée et la burdeure esmaillée de lettres qui
dient : beneper omnia. (Cpte du connétable d'Eu.)
ADMUSSE. — Vêtement porté par les chanoines
depuis le xtit0 siècle pendant l'office des heures ca-
noniales, pour se préserver du froid, et qui dans le
costume civil des deux sexes parait avoir eu le même
objet. C'est une cape ou pèlerine plus ou moins
longue terminée par un capuchon en laine, feutre
ou toute autre étoffe le plus souvent fourrée.
L'aumusse des chanoines qu'a remplacée plus tard
le camail, se distingue jusqu'au xvie siècle par deux
cornes saillantes en manière de coussins et deux
longues pattes antérieures. Sa forme la plus exiguë
est celle d'un bonnet ou d'une simple calotte telle
qu'elle y ligure dans le costume royal. Elle y soute-
nait la couronne el couvrait la tète en la préservant
de l'effel désagréable produit par le contact d'une
matière dure. Voy. Barette,
1286. — Quicumque erat sacerdos, in signinn sacerdo-
lii ilefereb.it almucium. (Joli, de Janua, Catltolicon, r Fia-
nte n.)
1293. — Quod nulliis sartor aceipiat de vestimentis lio-
iiiiiiuni masculorum ultra taxationcs infrascriptas.videlicet
de huca l'inn caputio vel almussa cum pennis - sol., et
sine penna 18 den. {Statuta Massil. nu.)
1379. — N° 4. Et est l'auniuce (de la couronne) de ve-
86
AUML'SSE
luiau vermeil, sur laquelle est une croisée d'or esmaillée
de France sans pierrerie. (Inv. de Charles V.)
1 404. — Chappeaulx de veluiau, de bievre et autres pour
le roij. — A Jehan Aubert chappelieret varlet de chambre
du roy Mds. pour une grant aulmuce de veluiau noir sur
soye en trippe double tout un, en façon d'Allemaigne et de
nouvelle façon... pour ycelluy seigneur, 8 1. p. (Cptesde la
cour de Charles VI, p. 44.)
V. 1500. — D'après Waller.
I 408. - - Osta (le duc de Bourgogne) son aumuche de
velours qu'il avoit mise sur son cnappron cnfourmé, des-
soubz le quel avoit une capelane. (Rapp. de J. Petit. —
D. d'Arcq, Ann. de la Soc. de l'hist. de Fr., t. Il, part, 2,
p. 14.)
i486. — Figure (ht la il macabre, jointe au texte.
i4ia. — ?, flnea aumuiseï de layne nuire, \ i. lu s. t.
■> tomuitei de veluyta (la beon), 10$. t. (Laborde, Les
duc* de Uourg .
i486. Le chanoine.
Or est la mort plus que moy forte
Que tout en inainne; c'est sa guise,
Blanc aurpelis, et aumusse grise
Me fault laissier.
(La danse Macabre, édit Guijol.)
1489. — Calendrum. Aumuce de quoy est enveloppée
la teste pour avoir chaud. [Càtholicon parvum.)
XV s. — Coll. des plombs historiés de Vaut.
I 608. — Celluy qui vouldra nstre receu et passer maistre
fera chef-d'œuvre bien et duement en la présence des
i gardes et anciens bacheliers de la commanautté en l'hos-
tel de l'un d'iceulx gardes. Et pour le quel chef d'oeuvre
faire sera tenu livrer et mestre es mains desd. gardes
2 livres de laynes dont luy en sera fait un bonnet autrement
appelé aulmuce ou 2 bonnetz à usaige d'homme appelé au-
trement cremyolles, à la disposition desd. gardes, le quel
lui sera baillé par lesd. gardes pour icelluy fouller et ap-
pareiller bien et deuement. (Stal. des bonnetiers aulmu-
ciers milonniers de Paris. Arch. Y, 13, t. IX, f 174.)
AUNES, AUVES et aubes. — Pièces de bois arquées
sur lesquelles s'enfourchent et s'assemblent les ar-
çons. Elles forment en avant et en arrière de la selle
ou du bât une saillie sur laquelle s'attachent les
garnitures.
l 260. — Tit. 78. Nus du mestier ne puet garnir sèle
se ele n'est vendue avant qu'elesoit garnie, se ce ne sont. . .
sèles fustines clouées seur les aunes derrière, de clous d'es-
tain sanz nul clou doré . .
Tit. 79. Quieonques veut estre chapuiseurs à Paris c'est
à savoir fesières de arçons et d'aunes à sèles et de fuz à
some estre la puet franchement...
Nus chapuisières ne puet mètre croissant de fust en ar-
çon ne en hauue en quelque liu que ce soit ni en quelque
arçon ne en quelque hauue que ce soit...
Nus chapuiseur ne puet mètre arçons sur aunes que
il ne soient pareil. . .
Nus chapuiseur ne puet mètre sur aunes, se li 3 pertuis
de l'arçon ne sont entier, se li arçon n'est si petiz
cpie il n'i ait mestier que de 2 pertuis. (Rég. d'Et . Doileuu.)
I 296. — ■ Le millier de mesrein frauçois à huche 10 den. ;
le cent d'ais assier 2 d. le cent, d'auves à livres et a baz
1 d. ; le cent, d'arçons à selles 2 d. (Tarif pour Paris,
édit. D. d'Arcq, p. 220.)
1393. — Art. 12. Que on ne puist attaquer penel à selle
se il n'est touz de cuir dessoubs les aulnes.
Art. 10. Que nul ne puist atacer penel qu'il n'ait un
pnuch de boit tout autour des aulnes. (Slut. îles selliers
d'Amiens. — Oritonn. roy., t. VII, p. 564.)
V. 1450. — Une façon de houi't que. on alache (lavant
à l'arczon (le la selle, tant hault que bas eu plusieurs
lieux... et descend le long des aulnes de la selle devant
en embrassant la poictrine au cheval. (Le roi Rêne. Devis
d'ttfl tournoi. — Edit. Qiiatrebarhes, t. Il, p. 14.)
1548. — Tant qu'elle rua bas tappecOUB, quoy qu'il se
lint à l'aulbe du bas, dit toutes ses forces. (Pantagruel, 1. 4,
eh. 13.)
1680. — Courbet. Les parties du fût du bal qui suul
élevées et laites en manière d'arcades, posant BUT d'autres
parties qu'un appelle aubes, (Richelet.)
AUNE. — Bois.
V. 1300. Aiiieiiau autrement dict aulne, tin eu raid
aussi in- i s trenohoira ci durables et aussi escuellea
et autres \,nsse.nii\ qm ae fendent pu légèrement, (P , do
I H cens, I. 5, c. I.)
AUTEL
s:
AUNE. Mesure de longueur.
1370. - En ce mcisme an (1321) conçut leroy (Philippe
le Long) que partout le royaume n'auroit que une mesure et
une aune. Mais la maladie ïe prist, si ne pot accomplir
ce qu'il avoitconceu. (Citron, de S. Denis, t. V, p. 251.J
1606. — Mesure à mesurer draps... et autres telles
marchandises, la quelle contient île long 3 pieds 7 pouces
et 8 ligues... c'est l'aulne commi loni chacun use lors
les marchands de drap de soye qui ont l'aulne plus petite
d'environ demy-poulce.
On appelle aussi aulne le baston estalonné.. . au quel
avec petits clouds de laton à teste de daulphin, fleur de
lys ou estoile, toutes les. . . partitions de l'aulne sont mar-
quées. (Nicot.)
AUQUETON. — Étoffe de colon sans teinture et
aussi une tunique collante rembourrée, de longueur
variable, couvrant le torse et le liant des cuisses,
plus généralement nommée hoqueton. Voy. ce mot.
I 180. Sour unekurte pointe fourrée d'auqueton
A fait li rois couder le preu Eménidon.
Menuement ouvrée de soie et de coton.
{Rom. d'Alexandre, p. 188, v. 25.)
I 185. Tout seul en un batel, aine n'i ot aviron
Bien chaucliietet vestu d'un paile d'auqueton.
{Chanson d'Antioche, t. II, p. 180.)
V. 1200. Par desor une route pourpointe d'auqueton,
S'assist li emperore.
(Gui de Nanteuil, v. 66t.)
XIIIe s. Dieus li envoia un coulon
Assez plus blanc d'un auketon.
(Vie de Jésus-Christ, t. I, p. 497.)
V. 1250. Li keute fu par devison
Faite de soie et d'auketon
D'un brun pale li kavecuel
Et d'un blanc kainsil li liucuel.
(Rom. de Blancandin, ms. (VJ87, f 257 v°.)
V. 1350. Sor une coule pointe ouvrée d'auqueton.
Trouva séant la dame lès .1. feu de charbon.
(Gautier d'Aupais, p. 25.)
I 482. — Les pourpoinct alqueton et chausses d'icelluy
feu Mgr. de Sainct Flour. (Inv. d'Ant. de Leotoin.)
1580. — Ung auqueton d'homme de vellours noir avec
passe-mains à double poincte et botons. (Inv. de Magullone
du Port.)
AURICALQUE. — Dans l'état île la chimie au
moyen âge, la composition îles bronzes est restée
une industrie de tâtonnements où chaque ouvrier
constituait par des essais souvent infructueux son
expérience propre. Le moine Théophile, en indi-
quant, sans dosage toutefois, la nature de l'airain
des chaudronniers, l'ait connaître que le nomd'anri-
calque s'appliquail à un métal à peu près débarrassé
de plomb et contenant, outre le cuivre et l'étain, de
la calamine en excès. Ni pour cet auteur, ni pour
d'autres il n'existe de différence appréciable entre
l'auricalqùe et le lélon ou cuivre jaune. C'est donc
la couleur du métal qui servait à le qualifier, et la
plus appréciée était celle qui se rapprochait le plus
de l'or.
A propos de l'auricalqùe d'Espagne, il faut rappe-
ler que la fabrique de Séville a maintenu sa répu-
tation jusqu'à nos jours.
V. 75. — Fit (ses) et ex alio lapide quein Chalcitim
vocant in Cypro, ubi prima fuit «ris inventio ; mox, vilitas
piiBcipua, reperto in aliis terris praestantiore maximeque
auriclialco quod prœcipuain bonitatem adinirationeinquc
diu obtinuit nec reperitur lungo jam tempore effeta tel-
lure. (Pline, Hist. nat., 1. 3i, cl.)
x« s. — Auricalcum — msestling. (Alfric's Vocab.)
1053. — Auricalcum diciturquod siuiilitudinein auri et
seris, habeat. .Es enim grâce dicitur calco. (l'apias. Vocab.)
Y. 1200. — Commixtio (cupri rum calamina) vocatur
ses, unde caldaria, lebetes et pelves fundnntur, sed non
potest deaurari, quando ante mixlimiem cupruin non fuit
penitus a plumbo purgatum. Deindé facturas auricalcum
quod pOSsit dC in Sic illripe. | |',,m\ fonda du ntirrr
et après avoir jeté sur le plomb qui surnage le hum de
la i ndre fine, vous enlevé* la- crasse de plomb théïéi ••
lu cendre.] D< le infunde super infusortum quod ad hoc
aptaveris el sii probabis si bene purum e*t. lene illud
cum forcipe priusquam refrigeretur sed ila candens et
percute grandi nialleo super incudem fortiter et si fran-
gitur aut Onditur denno oportebit te illud liquefleri sirut
luiiis, si vero sanum permanserit refrigerabis in aqua...
hoc cnprum vocatur torridum, ex hoc cupro, quicquid facere
volueris ductili opère in imaginibus, besliis et avibns, in
tliuribulis et diversis vasis, in liiubis tabularum in lilis
et catenis ad deaurandum operari poteris.
Ex hoc, cupro perflee auricalcum cum adjectione cala-
mine eodem modo quo superius Bes caldariorum compn-
suisti. (Théophile, I. 3, c 66 et 07.) Voy. AIRAIN des
CHAODR0NMERS.
1281. — ■ Item de soma ferri non laborati, plumbi
stagni, rami, terrœ ymiic de qua lit auricalchora. [Chart,
cit. du Cangc, v" Auricalchum.)
Y. 1300. — Auricalco, au rum... malum sive auriiin
illud quod ponitur super sellas. (Comment, s. J. île Gur-
lande, ms. Bihl. Munir.)
1489. — Auricalcum — métail ressemblant à cuyvre.
(Cutholicon parvum.)
1597. — Quesl-ce que l'aurichalque? — C'est l'airein
du quel la couleur relire à l'or. Mais si nous cherchons
autrement la propriété du mot, c'est une confusion d'or
avec esgalles parties d'airein, sinon il faut que ce soit or
impur et participant à l'airein (J. Bodin, Théâtre de la
Nat., 1. 2, sect. 10.)
AURICALQUE D'ESPAGNE. — V. 1200. — Fiunl et ima-
gines regum et equitum eodem opère in ferro (Matrice à
estamper) ex quibus auricalco hispanico impressis ornan-
tur pelves quibus aqua in manibus funditur. Eodem modo
quo ornantur scyphi auro el argento cum suis limbis ejus-
dem metalli in quibus -lani lie'stiolce vel aves et flosculi
qui tamen non lîguntur sed stagno solidantur. (Théophile,
1. 3, c. 7t.)
AUTEL. — La forme des autels fixes se rapporte
à deux types dont le plus ancien parait avoir été la
table commémoralive de l'institution de l'Eucha-
ristie, et le second la ligure d'un tombeau. Saint
Cippe romain transforme en autel, à Isjiagnac (L<i;èn').
Comm. de M. Germer-Durand.
.Jean, dans son Apocalypse, vil sous l'autel les âmes
des martyrs, et au lu" siècle le pape Félix 1" dit :
Hic constitua supra sepulcra martyrum missas ce-
88
AUTEL
lebrare. Peu après, l'usage s'en confirme à l'époque
de Constantin.
Les plus anciens autels, de petites proportions et
présentant quelque analogie avec l'ara antique,
reposaient sur le sol et leur table, dépourvue de
chandeliers jusqu'au ixe siècle, ne recevait d'autre
ornement que les vases sacrés. Le bois et la pierre
furent employés simultanément. A l'époque dos per-
sécutions la préférence fut donnée au huis, surtout
en Afrique et en Egypte; mais en 509 un décret du
concile d'Espagne prescrivit d'y substituer la pierre.
1 -^ \làrW/^r^'^Wt*¥t f
XI' ». — Aiitel portai if. Trésor de Conques (Aveyrûn).
Au commencement du iv siècle apparaissent les
autels en métaux précieux, et depuis on n'a cessé
sacrée à laquelle son usage donnait une fixité rela-
tive, de Valtare gestatorium dont il est si souvent
question dans les inventaires des trésors du moyen
âge.
Ce derniei-, dont l'origine remonte aussi aux pre-
miers siècles et qu'on retrouve chez les moines de
Saint-Denis à la suite de l'armée de Charlemagne,
est connu sous la forme d'un carré long, de trente à
soixante centimètres, en pierre plus ou moins pré-
cieuse, entouré de sculpture, d'orfèvrerie* de gra-
vure ou d'émaux, conformément aux types conservés
dans quelques collections. Parmi les textes qui rap-
pellent ces objets, on remarquera certaines particu-
larités curieuses relatives au mode d'aménagement
des autels de voyage et à la promptitude avec la-
quelle on procédait à leur installation.
AUTEL FIXE. — 1409. — Pour une chapelle entière de
veloux azur pour la royne... 2 tailles d'autel qui seront,
chascune de 2 1 2 aulnes de long et de 3 I 2 quartiers de
lé largement, et aura en chaseun 40 quarrés ou il aura en
chascun quarté une ystoire de la passion brodée bien et ri-
chement de nues, estoiles d'or et rojes de soleil.
Un ciel qui aura 2 1/2 aulnes de long et 2 aulnes de lé
et sera semé de nues à estoilles et royes de souleil d'or et
aux 4-quignetz i évengélistes et ou milieu un jugement de
S. S. Les pentes doubles brodées par dedens de. nues,
royes de souleil comme dessus et par dehors coppannées
désarmes de la' royne et d'un apostre ou un autre saint...
Un parement de nappe d'autel qui sera fait d'ymages et
des armes de la royne copponnées, par dessoubz frangé de
franges.
Et seront tous les ymages desd. ystoires par les lisières
brodez de perles de semence par le colct et autour des
manches et autour îles dyailcsmes où il aura plus grosses
perles telles qu'il plaira à la royne et qu'elle vouldia faire
délivrer. {Deris d'une chapelle pour Isabeau île Bavière.
Arch. KK, 18, 1° 7."..)
1428. — En la chapelle de lad. pointe (du palais) fut
trouvé ung dressoir faisant autel à chanter messe deapiez
de long ou environ. (Inv. île la Conciergerie, Arch. P.
lieg. 118a.)
1454. — l'ouï- 2 gons, 2 vertevelles et ung pié de fer
mis à faire tenir une table de boys contre ung mur en la
chappelle de lad. dame (la reine) en l'église de Notre-Dame
près Chilien, à servir d'autel pour célébrer dessus, 12s.
ii d. t. (I" Cpte roij. de J. Bechetel, l" 70).
.\//' », — Autel portatif émaillé, provenant île l'abbaye île Stavelot.
Sfusit roy, ttanliq. de Bruxelles, /■;, 71.
d'en enrichir les é^lNes. L'autel fixe ou portatif
a été, dé-, le début du VI' siècle, l'objol d'une eon-
géeration spéciale ; mai dan les documents anciens
il est souvent .difficile de distinguer la pierre eon-
i5oa. Art. s. it. Nui tailleur ne debvra faire table
d'autel en pierre, que les muchonneriet de taille de lad,
' ible ne soient toutes d'une pièce, à icavoir voussures pe-
niaux, i hambranles, pilliers, culs de lampe et arcs-boutan .
cai c'est uni matière pesante et ne'io] roit bonnemont
AUTRUCHE
89
et léalement joindre l'un contre l'âultre de long; mais lesd.
mach leries de taille s.- pourroient bien mettre l'un sur
l'autre. {Slat. des peintres, tailleurs d'image*, etc. Aug.
Thierry, Mon. de l'hist. du tiers-état, t. IV, p. 343.)
XV s. — Anli'l en bois dans l'église de Tincques
{Pas-de-Calais).
1514. — En la chappelle dud. hostel lu trouvé ung an-
tel à chanter en façon d'un buffet à 2 guichets fermant à
clef, de quatre piedz de long. Prisé 16 s. p. (Inv. île Guy
Alliâtes le, f° 5.)
1517. — A ("environ (du grant autel) y a 1 grandes
columpnes de, cuyvre et sur icelles 1 anges de 3 à I piedz
de haultenr; led. aultel bien aorné et encourtiné île drap
d'or et de soye. (Voy. île lu reine île Sicile à Clairvaux.
— Ann. archéol., t. III, p. 226.)
1562. — G grands piliers de cuivre doré estant aux eos-
tés du grand autel, servant à attacher des barres de cuivre
doré servant à tenir les courtines. . . Plus 2 grands pilliers
d'eslaing de. la bailleur de 8 piedz, estant devant l'autel du
crucifix pour tenir les courtines. (Inv. île l'abbaye île In
Couronne, p. 33.)
1578. — A l'entour du grant aultel sont 1 perches de
fer, 1 grandes custodes de sarge rouge et blanche, avec
l'ornement dud. haultel de mesme sarge, en nombre de
8 pièces.
Plus est devant led. grand aultel ung grant chandelier
de lothon à 10 membres à mectre cierges et 5 petitz plus
bault, et une Nostre-Danie en hault. (Inv. de lu Collégiale
de Salins, p. 147.)
1616. — Le grand aulel est de marbre blanc, onsé sur
un tombeau de marbre... couvert led. autel d'une toile
cirée, 3 nappes, une autre nappe et un tappys de cuir
rouge. . . Nous archevêque avons ordonné que la toile cirée
qui est au dessus dud. autel sera de nouveau cirée dans
troys jours. (Visite de l'égl. S. Trophime d'Arles. —
Itev des soc, sav. 1867,2" scm., p. 181.)
AUTEL rORTATIF. — V. 720. — Altaria quoque conse-
crata in quator angulorum locis et in média reliquias con-
tinens sanctorum, m modum clypei, quoil secum, dum iter
agebat, vehere solitus erat. (Vtta I. Wilframmi. — Acta
SS. ord. S. Bened.,sœc. III, part. /, p. 35'J.)
V. 1200. — Altare parvum de gagate, paratum argento.
(Inv. de lu cath. de Rouen.)
1295. — Unum altare viaticum de diaspro viridi et
rubeo, guarnitum de argento lahorato ad uigellum et l'olia
cum li zal'firis et ô turchiscis. [Le chapitre en compte 1(1,
6 sont en jaspe et 1 en porphyre.] (Inv. Sed. apostol.,
f>82.)
1340. — Nous avons donné et octroyé de grâce espé-
ciale et de notre autorité royale à nosd. conseillers qu'en
nostred. palais ils puissent faire chanter une messe sur un
autel portatif sans qu'il soit attaché en pierre ne en
piastre. (Ordnnn. de Philippe 17. — Uélibien, Ilisl. de
Paris, t. III, p. 301.)
1393. — 3 colîres dont l'un l'ait autierà chanter... item
un mabre pour chanter. (Inv. de Catherine île Bourgogne.
— D. Plancher, Ilisl. de Bourg., t. III, pièce 167.)
1397. — A Robin Garnier, coffrier, pour un coffre ferré
qui sert à faire autel pour dire et célébrer dessus la messe
de Mgr Loys de France, et pour mettre les aornemens de
sa chapelle, 1 1. 16 s. p. (5° Cple roij. d'Hèniou fia-
guier, f°131.)
1420. -In autel benoist d'une pierre goûtée de vert
sur jaspre, et \ a un reliquaire au bout de lad. pierre en-
chassillé d'argent doré .1 lettres de Damai d'un ce
d'autre, et y a mu- un des costez 3 petitz balaiz, ô saphirs
et - camahieux, et un estuy. de cuir armoié de France.
(Inv. <irs joyaux de Charles VI, art. 51.)
I 420. — l'ng autel portatif de 2 tables ployanl à tout ung
pavillon de satin noir et gris et le parement et dev.iutier
d'autel de pareil satin. (Inv. de Philippe le lion.)
1427. - Ung pelit coffre de chappelle couvert de cuyr
ou quel estoienl les choses qui s'ensuivent... 2 petiz aiz
couversde toille el -i potences île fer à faire ung autel sur
led. coffre. {Cple de J . de KôdtecllOuart, f°28.)
I 438. — l'n autel portatif de jaspre bordé d'argent doré,
et aux 4 cornes y a reliques couvers de cristal, et est led.
autel dedens un estuy de cuir fermant.
11. Un autre aulel portatif de porphire bordé de cuivre
doré Bur lequel l'en chante au petit autel de bois, ht y
l'ault un Ivonnet qui fait l'un des piez. (Inv. de .Y. 0. de.
Paris, f» 7.)
1457. — Unum altare portatile cum lapide serpentino
in medio, cum pulchcrrima larsia in circuitu ipsiuslapidis.
(Inv. du Palais de 5. Mure d Home, p, 802.)
1483. — N° 8. It. Altare portatile de jaspido in-
chassato in nemore vocato jilenol cum suo estttus seu co-
pertura. (inv. de la chap. des ducs de Savoie, p. ~>0.)
1502. — H. Ung petit autel portatif de marbe vert
enchâssé en argent doré et 3 petites lourrelles d'argent
autour pour pielz. (Inv. de l'abbaye de Fécatnp, p. 105 i
1550. — Ung autel portatif d'une pierre verte dont les
bordures sont d'argent garnies de feuilles, et aux 4 coings
sont les 1 évangélistes. [Ibid., p. 110.)
AUTRUCHE. I.a dépouille de ce grand échas-
sier d'Afrique partageait, avec les gemmes, les qua-
lités merveilleuses qui firent de ses plumes orne-
mentales un talisman. Ses œufs furent aussi une
matière fort recherchée que l'orfèvrerie convertissait
en vases précieux ou en reliquaires. Parmi les objets
de ce genre conservés dans quelques églises il faut
citer ceux du trésor de Saint-Servais à Maestricht el
de la chapelle saxonne de Ouedliiiiliourg d'où sont
lires les exemples ci-joints.
Trésor de S. Servais d Maestricht.
1363. — N° 3S3. 2 coupes d'œufs d'otrice, couves-
clées, assises sur piez d'argent esinaillez et les couves-
cles esmailliez, poisent 6 m. 5 o. (Inv. du due de Nor-
mandie.)
1380. — N° 1712. Une coupe sans eouvescle qui fut
d'oeuf d'ostruce et est le piée smaillé par dehors, pcs. 2 m.
(Inv. de Charles V.)
1416. — N" 367. Vne salière d'argent faite en ma-
nière d'une autrusse, le ventre de laquelle est d'une co-
quille de perle et siet sur une terrasse d'argent doré es-
maillé de vert, 40 I. t.
N° 308. Une couppe d'un œuf d'autrusse, garnie d'ar-
gent doré, esmaillé, et sur le couvercle a un R el nu C et
no
AITKUCHE
sur le fretelet une aigle volant 19 1. t. (Iiw. du dur de
Berrij.)
I 420- — S" 217. Une couppe dont le bassin est d'ostruse
par dedans cizelé, pes. 3 ni. (Inv. de Charles VI.)
XV s. — Reliquaire de Quedlimbourg.
I 556. — Toutesfois pour cause de la rarité aucuns atta-
chent sus leurs heaumes les ailes et la queue de l'oyseau
manucodiata (l'autruche) en adjoustant ceste superstition
que celuy qui en a sus soy n'est blessé ne vulnéré à la
guerre. (Cardan., Subtiles mvent., 1. 10, p. 289 v°.)
1600. - Ex eisdeni (peiinis), in nobilibus [taliœ urbibus
ac Bononiœ potissimum atque Venetiis (lunt ventilabra,
quibus nobiliores matroiue, œstivo tempore ventuluin sihi
parant. (Aldrovande, Ornitol., 1. 9, c. 2, p. 5<J6. )
ADVE. Synonyme d'aune; ce mot paraît dans
les citations suivantes s'appliquer non seulement à la
bordure mais aux parties latérales, c'est-à-dire aux
quartiers de la selle. Voy. Aunes, Sambue (1342), et
SEI.LE D'ALLEMAGNE (13il).
1339. — Pour une selle depalefroy, de la taille d'Ale-
maigne... les arçona bordez d'os devant et derrière de
tiu m et les auves aussi garnies d'osteaux d'orfaverie
dorez à fleuret garnie du surplus, Hi 1. p., et pour la
bout -■ de cuir, 10 s. p. (Cptes du connétable d'Eu, 1° l.i
1370. Pu féru Michau de Barnies d'une lance parmi
l'escu el le haubert et parmi la cuisse, et fu cousu aux
auves de la selle '-t au cheval [constitua fuit alveot selle
et equo]. [Citron, de S. Items, t. IV, p. 17'J.)
1385. Une selle de courcier faite à la guise d'Es-
cossc... les arconnières derrière el devant el lesauves cou-
vert tout delatonet ouvré d'en leveure, détestes de lion et
de cerfs volans. (Cptes de l'écurie du roi, P58.)
AUVE. — L'auve du liât | r Le bat, c'est-à-dire
la charge d'une bête de somme.
1 58i . — Qui porte fruieti à col ou à aulva doit un ie-
n'ier . (Travers et péage du marquisat de Veste. Beau-
VlUé /In', de i lue. med. s. lu l'inirdie, t. [I, |.iiti: 200.)
AUVERGNE (paçon d'. Il existe encore en Au-
vergne des débris de harnais qui présentenl la
plu grandi- analogie .^ee l'équipage brillant el
sonore des muletiers de la vieille Espagne
1591. Deux h .1 de mullct, i. d'Auvergne -' ose.
[Venté du ■■ ./. Beaujeu, ,\><ti de Cher. Huit, des
comité t" toi Archéol., 1860, l, n n. MO.)
AUXERRE (liitUN l>' — .Terre ferrugineuse comme
l'ocre rouge et la pierre de Thiviers dont on se sent
encore dans la décoration des faïences.
1365. — It. 91ib. lapidis rubei ad picturandum domum
vel aliquid aliud, vocatus gallice brun Autissiodoro,
taxât. 1 1/2 gross. — It. 2 magnos lapides marmoreos ad
terendum, colores taxât, 2 gross. (Inv. de J. de Sull'res,
p. 318 et 351.)
AVALEMENTS. — Parties creuses comme canaux
ou cannelures.
1399. — Un petit coffret carré d'argent doré ouvré d'a-
valemens et sont les fons de voirre, fermant à clef. (Inv.
de Charles VI.)
1400. — Un petit vaissel de cristal parcié d'avalements
(Pièces relut, au règne de Charles VI, t. II, p. 285.)
AVALOERE. — Pierre placée près des portes pour
monter à cheval ou en descendre.
1328. — Led. évesque ou son majeur... pourront aussi
donner congié de mettre pierres avaloeres au moins de
dommage que l'on pourra. (Ordonn. îles rois de Fr., t XII,
p. 5.)
AVANT-BEC. — La partie saillante et aiguë posée
en amont d'une pile de pont pour en augmenter la
résistance; il est difficile de s'expliquer l'abandon,
par nos constructeurs modernes, d'une pratique aussi
rationnelle.
1488. — Devis du pont de Suint-Privé. — Première-
ment dessus chacun avant-bec sera troussée une tournelle,
chacune tournelle seront faictes semblables comme celles
du pont d'Auron ; pavées sieigées gargollées, par où l'eau
s'en va sur chacun avant-bec. (Girardot, Les artistes de
Bourges. — Arch. de l'art franc., 2e sér., t. I, p. 212.)
1 53 I . — Aussi sera tenu faire à chascune vouste, chas-
cun son avant-bec qui auront chascun 1 pieds oultre la
muraille dud. pont. (Marché du pont de Craon s. l'Oudon.
— flev. des soc- sur., année 187U, 1™ sem.,p. 130.)
AVANT-BRAS. — Pièce rigide qui dès la fin du
xiii0 siècle s'applique sur la maille du haubert et
consiste en une sorte de gouttière légèrement co-
nique en cuir bouilli, puis en acier, protégeant
lavant-bras.
VSé
1320.
D'après Waller.
Au XIV siècle, celle partie de l'armure se com-
plète par seconde pièce intérieure à laquelle elle
se réuni! à charnièros jusqu'à La hauteur du coude.
L'auteur a lyme du Costume militaire français
m 1446 s apprend qu'on appolait avant-bras à
lu milanaise la totalité des pièces qui, de l'épaule au
gantelet, c posaient l'ensemble du brassard pro-
pre m dit.
1352. Une pièce olnuno et demie d ndal vermeil
des tors en gri p 'faire eotes t plates el garnir garde
luas, avant liras CuiSSOS, grrvèlcs, licaiinn
uaoinès et
AVIGNON
91
bernois de maille. (Cpte d'Et. de Lafontaine. — I». d'Arcq,
Cptts de l'argenterie, p. 142.)
1389. — Une cotte d'armes garnie d'argent et les meil-
leurs bassinet à camail, cotte de fer, harnoys de jambe et
avant-bras, 13 1. — Au granl (.irait et à Robin Lévrier
cotte .le 1er, bassinet, avant-bras, 112 s. (Testament de
II. Picque, p. 93.)
1446. — lt. Quant à l'avant-braz il y en a de ilmx
faezon s... C'est assavoir : lesungsetles plus eomuns nui se.
font à Milan qui se tiennent de pièces ensemble depuis la
jointure île la main jusques à 1 ou fi doiz près de la join-
ture de l'espaulle liault... oud. avant-bras s sstre va une
^■arde d'un pie en l'on! fa. minée presque en la faezon d'un
eueur, c'est assavoir la pointe couvrant le code et f.iicte en ar-
reste, et l'autre partie contraire est ployée ou meilleu, la-
quelle ployeure couvre le plct du braz. Et quant le bras est
ployé lad. garde couvre depuis le gantellet ou à peu près
jusques au bort du garde-braz.
Item, et l'avant-braz du bras droit est pareillement lait
de pièces et couvre aussi liault le bras droit corne le sénestre
avaut-braz l'ait le braz sénestre ; mais la garde en est la
moictié plus petite que l'autre, ne n'est pas t'aicte eu ceste
faezon du costé du coude corne chascun scet, et oultre
plus est depuis la ployeure du garde-braz eontremont
double, laquelle chose fut ordonnée pour le rencontre de
la lance.
Item, l'autre faezon d'avant-braz sont lesquels sont faiz
de 3 pièces, c'est assavoir une pièce qui couvre depuis la
ployeure de la main jusques à 11 doiz près la ployeure du
braz, et depuis la ployeure du braz y en a une autre qui
vient jusques à liault de la joincture de l'espaulle à i doiz
près. Par dessus les quelles 2 pièces y en a une autre qui
couvre le code et la ployeure du braz et partie des autres
2 pièces aussi, lesquelles 3 pièces sont pareilles tant au
braz droit que au sénestre et se. attachent avecques éguil-
lettes. (Traité anonyme du cost. milit. franc., Edit. Bel-
leval, p. 3.)
V. 1450. — En Brabant, Flandres et Haynault et en ces
pays là vers les Almaignes... mettent unes bracières grosses
de 4 doiz d'espèz et remplies de coutoii'sur quoy ils arment
les avant-bras et les garde-bras de cuir bouilly. (Le roi
René, B-vis d'an tournoi. Edit. Quatrebarbes, t. Il,
p. 13.)
1458. — Après les armeront de garde-braz et de avant-
braz qui de cuir hoully seront tenans tous ensemble, qui
dedens seront lassez et par dessus garniz au long de menus
bastonnèz du plus fort boys. (Ant. de la Sale, Traité des
tournois, Ilibl. Richel. ms. fr. 1997, p. 25.)
AVANT-PIE. — Le dessus de la chaussure, l'em-
peigne.
1342. — Fouchier le raucheteur ne vent point boines
cauches, car elles sont mal causues. et les avant-piés sont
mal tailliet. (Le livre des métiers, Edit. Michelant, p. 28.)
1456. Et meshousaulx sans avant-piedz.
(Villon, Petit testai,»., XXIV, p. 26.)
AVANT-TRAIN. — Je n'ai rencontré aucune men-
tion plus ancienne de l'usage des avant -trains
adaptés à l'artillerie française.
1599. — Et d'autant que la pesanteur des doubles ca-
nons est fort grande on a accoustumé à mettre un train
devant, c'est à savoir 2 petites roues basses, fortes et bien
ferrées avec leur salote et commissures pour soutenir et
entretenir le bout dud. flasque avec une grande cheville
ou broche de fer qui traverse l'entretoise de devant du
bout de l'aftut. (Boillot, Modèles et artifices de feu, ch, 52. |
AVANTAL, aventaille. — La partie saillante au
pied du timbre d'un ehapel de 1er ou l'avance du
ntézail d'un bacinet.
1378. — Lego Tlionie Paynel, nepoti meo... unum ba-
synetum largiorem cum le vyser et avantaille ad euindem.
( Test, de J. de Eoxte. —Archéol. journal, t. XV, p. 269.)
1446. — Et tout autour (des chappeaulx de Montaul-
ban) y a ung avantal de i ou 5 doigts de large en forme
et manière d'un chapeau. (Du cost. milit. franc . Edit.
Belleval, p. 2.)
AVE MARIA. — Si les innombrables édifices, té-
moins vivants du culte préféré do nos pères, n'étaient
là pour prouver leur dévotion constante envers la
sainir Vierge, on en retrouverait encore l'empreinte
dans ces objets de toute sorte el d'un usage journa-
lier où le ciseau de nos vieux artistes a gravé- le
Hum de la Mère île Dieu.
L'Ave Maria, au moyen âge, n'csl pas seulement
une prière, mais encore une exclamation joyeuse qui
avait pénétré dans la langue comme dans |,.n nneurs.
On la retrouve à chaque pas dans l'étude des souve-
nirs que le lemps a respectés ou dont la description
seule est parvenue jusqu'à nous. En dehors des
objets du culte où l'inscription du nom de Marie
avait naturellement sa place, il est utile de signaler
d'autres pièces, suit d'orfèvrerie, d'ameublement ou
de COStumes civils, parmi lesquelles sa présence
n'est ni moins fréquente ni moins significative.
1285.
A\oi ! Sainte Marie, avoi !
Dist M biraiis, mervoîlles voi.
(J. Bretex, Les tournois de Chauvency, v. 3815.)
XV s. — Coll. des plomhs historiés de Vaut.
1360. — Un godet d'Âlemaigne couvert... et enlour le
bord du couvescle a escripte l'Ave Maria. (Inv. de Louis
d'Anjou, n 381.)
1380 — On petit camabieu, d'un enfant a ailles ac-
ciupv. assis en une verge d'or esmaillée à Ave Maria.
(Inv. de Charles V, n» 696.)
1446. — Lesquelz compaignons par dérision disdrent
auxsupplians : Marie ! que ces gens là sontcrueulx. (Arclav.
J.J., Kég. 178, pièce 118.)
1450. — Av. .y ! dist-il, m'amie, quel estât avoient elles
à ceste feste...
Ave Maria, fait el, je aimasse mieulx qu'elles fussent
à leurs mesons. (Les quinze joies de mariage, p. 12 et 37.)
1475. — Marie! Marie! qui vault aultant à dire en
parolles de joyeuseté comme Voire, Voire. (Archiv. J.J.
Kég. 195, pièce 15fifi.)
AT' s. — Ceinture en argent doré,
émaillée de l'Ave-Maria. Coll. de Vaut.
AVEAUX. — Arbalétriers. Les pièces qui avalent
(descendent) du Faîtage d'une charpente et déter-
minent son inclinaison.
1577. — De la quelle dicte cherpente avons trouvé
partie des sablières pourries, à raison de 20 pieds de long
de chascun cousté, ensemble 2 tirans pourris par les
bouts, i aveaux et 8 chevrons d'icelle aussi pourris.
Et pour obvier à de plusgransinconvéniens est nécessaire
de promplcment reffaire lad. charpente aussi gastée et y
mettre aultres tirans, aveaux et chevrons. Lesd. tirans de
21 pieds de long et de 1U poulces de grosseur, lesd. aveaux
de 30 pieds de long et de 8 à 9 poulces de grosseur, lesd.
chevrons de 30 pieds de long et de 6 poulces de grosseur.
». de S. Ililaire de Poitiers, t. II, p 200.;
92
AYIC.NON
AVIGNON (façon et argent i)'. — Les pièces
d'argenterie marquées au poinçon de cette ville.
Vnv. Argent.
I3S2. — Pour faire et forger un granl bacin à barbier qui
fu fait de i autres vinx, de l'argent d'Avignon qui iléclieirent
à raffiner de 1 marc •'■ onces et fu rendu led. bacin pesant
10 m. et baillé à Ponpart son barbier. Pour croissance
d'argent 5 onces. {Cptes de l'argenterie, D. d'Arcq, p. 1*25.)
1360. — H° 421. 2 pos d'argent dorez tous plains, de
la façon d'Avignon... et ont sur les couvescles le saing
d'Avignon en un polit escusson.
N° 602. Un très grand hacin d'argent lilane tout plain
el sans nul ouvrage, et est l'argent lin d'Avignon. [Inv. île
Louis d'Anjou.)
1508. — La couppe d'or d'Avignon et son couvercle, poi-
sant 0 m. 4 gr 1, 2. (Inv. de l'archevêché île Rouen. 501.)
AVOCAT. — Peut-être pour mica dont la pronon-
ciation est presque identique et qui signifierait en
languedocien uni1 bordure île plumes d'oie.
1539. — Pour le louage d'une robe de drap noir dou-
blée par les paremens de demie ostade et bordée à l'entour
d'avocat, avec un pourpoint de velours noir, 12 s. p.
(Cptes de lu prévôté de Paris. — Sauvai, t. 1:1, p. 831.)
AYMETERIE. —Métier des fabricants d'hameçons.
Leurs statuts sont communs aux ouvriers de lil de
haubert, fils de cardes et tréfileurs.
1416. — Nous avons receu l'umble supplication des
maistres ouvriers et jurez du mestier de aymeterie et fd
de baubert de la ville et prévosté de Bélencourt...
I" Que nul dud. mestier ne puisse aucun aprendre à ou-
vrer dud. mestier d'aymeterie en tout led. bailliage et
ressort, se cellui que il apprendra n'est filz de maistre, sur
paine de 100 s. d'amende. Mais les maislres d'aymeterie
pourront faire appoinctier les ains (hameçons) par qui il
leur plaira pourveu que il soit deuemement fait...
i' Nul n'aura que une forge et un treffillier sur paine de
100 s. d'amende...
11° Chacun maistre dud. mestier pourront acheter fil à
faire leurs ains quelque part que il leur plaira, soit à Rouen
ou ailleurs, pourveu qu'il soit bon et souffisant, et le pour-
ront faire agreslier (amincir) en leurs hoslieulx ou ail-
leurs. (Ordonn. des rois defr.,1 X, p. 390.)
AZDLEJOS. - -Faïence êmaillée à couverte blanche
el primitivement à décors bleus ou couleur d'azur.
I.e i d'azulejos s'applique aux pièces de fabri-
cation mauresque dont les types les plus anciens
provic 'ut de l'Irak, liés le \iv siècle la Mauri-
tanie el l'Espagne) ptaienl 'le oombreuses et cé-
lèbres fabriques d'azulejos, parmi lesquelles Valence
el Malaga rendaient à cette époque la France tribu-
taire de leurs produits. Voy. Kaciiany el Zelidi.
1494. — Dna pare di vetro azoglielata di vetri. (Inv,
di guardaroba Estense, p. 20.)
1604 — Aiulejos. — Sorte de pavé peint. (J. Pallct,
Dicl . espagnol. )
1627. — Azulejos. — Carreaux plombez et esinaillcz de
plusieurs couleurs représentant coniparlimens et autres or-
nemens et ouvrage en pavé. (Ces. Oudin, Thrésor des
trois langues.)
AZULEJOS HE SÉVILLE. — 1645. — Ciulad de
Sevilla. — Triana curiosos vedriados y açulejosen cin-
cuenta ofieinas. (Mendez Silva, Pobluciun gen. de Espnna.
Andalusia, e. 2, p. 85 v°.)
AZZIMINI. — La description que fait Garzoni de
la dorure sur fer, el qui est, suivant cet auteur, le
procédé des tauchies el des azzimini de Damas,
indique 1res certainement une pratique contempo-
raine usitée en Italie au xvie siècle el regardée
alors comme secrète. En transcrivant son texte, assez
technique d'ailleurs, on remarque que le unit azzi-
mini s'applique plutôt à un genre spécial d'orne-
ments qu'à un mode particulier de dorure, il se rat-
tache à la méthode d'incrustation employée dans la
damasquine connue ù celle de la dorure du fer au
mercure sur assiette cuivreuse.
Au chapitre des ferronniers les lignes citées ici
sont précédées d'une recette pour la gravure du fer
à l'eau-forte, et c'est à l'ensemble de ces procédés
divers que se rapporte le mot azzimini. Je ne crois
donc pas devoir le définir d'une façon plus nette qu'il
ne l'était au XVIe siècle entre gens de métier.
1560. Cap. de' fabri. — Farci fogliami, dorarlo (fer-
roi, farci i lavori di fanza, gli azzimini c gli arabesebi.
Cap. de' liratort du oro. . . indoratori, etc. — Gli indo-
ralori e cosi gli inargentatori (quclli ebe iudorano ferra
o altro métallo) scaldato il ferro e ripolito, ben bene ado-
prano un brunitoio de lapis ematis duro o d'acciaro teni-
perato da calcar la pannella d argeuto cbe sopra vi si
mette, e usano di piu il mercurio da melter di sopra, il
quai si cdpre con una pannella d'oro o d'argento per me-.
glio indorare o argentare, e sopra quel oro battendo con
un ciselletto; gli si calcono su fogliami, arabesebi c cioe
cbe aU'indoratore piace; ma bisogna ehe col rasciatoio
in alcuni luoghi, sotto gli roversci o proftli l'oro o l'argento
si radano destramente, perche par piu belle e piu indus-
trinso perche dimostra oro e argento insieme.
Profilasi da poi con un pennello con la vernice d'ambro
seccandola al caler d'unforno e riardeiulola perche faoci il
profllo nero e lustro, e e secreto grandissiino, e questo, o
il modo con cbe si fanno quoi lavnretli sottili d'oro, ove
sono arbori, ligure e aiiim aletli miiiulissiiiii sopra puguali
e allra arme cbe si chiamano lavori di taiicia (laiiria) e
corne si fanno gli azimini in Damasco. [Garzoni, La piana
universale. Oise. t(>, p. 1 19.)
n
B. - 1328. — l'n fermaillet en guise d'un H cl y a
un s. uni Jehan, pristé N 1. par. (lue. dr lu reine (,7e-
menct, p, 7. »
V. 1407. One eoupe d'or ouvrée à berceaux, à un i:
■ m i"u el 'm mi touvorcle et perles, pes, 7 m. envi-
ron, '/"' d 01 di' Clisson, p- 18 i
BABOUE. Jeu de li n lard qui Qguro avec le
jeu (!.■ r,i,i, le jiu parmi les passe-temps de
Charles \ III, niais pour une soiiinie di\ l'ois moindre.
1491. Aud. Sgr. (laroi), 10 1. 10 s. i. pour jouai
à la lui. (Cpte de» menus plaisirs du nd, f» 25.)
BABOUIN. Désigne une figure grotesque comme
mi en ii' m ire si fréquemment dans 1 ornementa-
tion du xiv siècle. Voy. Monstre.
BABOUINERIE. 1 36 1 . - Y 17. I! sou] o-
BACIN
93
gcntendorrée et énemellée par dehors ove diverse bab-
wynerie, pes. li m. lo s. lOden. (Rôles de l'Echiquier.)
1399. - Un crusekyn de terre blank hernoisez d'argent
endorréz ove un oovercle embatellé énaymelléz de-
deinz ove une babouynerie, pois. 2 I. (Inv. de Henri IV.)
BACHELIER en haçonnerie. — Le document cité
ici porte une date très voisine de celle où le mol
architecte fail son entrée dans l;i langue Française. Le
titre de bachelier en maçonnerie peut être considéré
co ■ un terme de transition servant à distinguer
de leurs inférieurs les maîtres dans l'art île bâtir.
1520. — La court a enjoint à Jehan do Saint Bcnoist,
sieur de RéviUon, défaire abattre la saitlye d'une maison
à luy appartenant dedans ting moys, à peine de prison, et
d'en certifier la court, et a este ordonné que Nicolas
Matou maistre bachelier en maçonnerie à présent prison-
nier à la conciergerie du palais sera élargi à caucion dud.
Révillon.. . (Bibl. Richel. ms. suppl. Ir. 5097.)
1600. — Eu massonnerie ou tout autre mestier de
France où il y a maistrise, l'on appelle bacheliers ceux
qui sont passez niaistres en l'art ; mais qui ne sonl pas
jurez et lesquels, pour amender le raport fail par les doc-
teurs jurez, doivent eslre deux fois autant. (Cl. Fauchet,
Orig. îles chevaliers, f 12 v°.)
BACHIÈRE.— Bac, bachot, bateau à fond plat.
1370. — El y metloient les gens dud. régent une ba-
chière toutes les fois qu'ils vouloienl passer, et quant ils
en avoient l'ait, lad. bachière estoil ostée du bout du pont.
(Chron. de S. Denis, t. VI, p. 125.)
BACHOUE. — Mannequin en osier de forme aplatie
porté à dos d'homme ou accroché par paire au bât
dos bêtes de somme. Voy. Bajoé.
1360. — Se il est ainsi trouvé que lesd. forains ou au-
cun d'eulx aient en bachoe, en sac, en corbeille ou en
charrette, autre pain niellé qui ne soit de la valeur de
i deniers, etc. . (Orilonn. des rois, t. IV, p. 701). )
1380. — Guillaume Champion, pour 2 paire bachoues
neufves, 2 flossoies et corde pour lycr. . . pour porter pain
en l'office de panneteric, 40 s.
Guillaume Champion, baschoier, pour le retour d'un
chevaux qui menoit les baseboes. (D. d'Arcq, Cptes de
l'hôtel de rois deFr., p. 64.)
1606. — Bachoue est une espèce de hotte, mais applatie
des deux costez au lieu que la hutte est ventrue, et sert
à tenir vin pour en estre l'osier fort serré et poissé et à
porter la vendange, même quand elle est foulée à la vigne.
(Nicot.)
BACIN. — Comme l'aiguière, le bassin est le vase
des ablutions par excellence. Il est très fréquemment
cité, d'abord en raison de la diversité de ses em-
plois, puis parce que souvent il remplace l'aiguière
pour une pratique plus singulière que commode
adoptée dans le service de la table aussi bien
que dans les rites de l'église. Nous voulons parler
des gémellions ou bassins jumeaux, de même
grandeur et de même forme, n'ayant entre eux
d'autre différence que le petit goulot de fuite
dont un seul des deux était muni pour verser l'eau
dans l'autre. On les retrouve sans cesse dans les
inventaires royaux ou princiers et aussi dans le
mobilier des églises. Pendant plus de trois siècles
leur forme est restée la même, leur décoration seule
a varié. A défaut de pièces d'argenterie qui Ont dis-
paru, un certain nombre de celles qu'on doil aux
émailleurs de Limoges subsistent et font parfaite-
ment connaître, à La richesse prés, le type univer-
sellement adopté.
L'abondance des textes et la multiplicité îles
usages comportent pour le classement quelques di-
visions principales.
BAGINS DIVERS. — v. 1200. — lltec coramixtia
(cupri cuiii ealauiina) VOCatur IBS mule cahliria, lelietcs et
pelves funduntur, sed non potest deaurari qnando, anle
commixtioncm, cuprum non fuit penitus a plumbopurga-
iiiiu. (Théophile, 1. 2, c. 65.)
1360. — N" 594. Un bacin plat, pour chaufouère ,
iiiii blanc lors le bort qui est doré et sizelé à sarpentelles
A'/" s. — Grand bassin à ombilic gravé.
Rome, église de S. Barlhèlemij-en-l'Ile. A. ombilic;
B. bordure ; C. coupe; D. oreille.
et à fueillages, et poise en tout 9 m. 7 o. (Inv. de Louis
d'Anjou.)
1389. — 2 gratis bacins dorez escripz sur les borz de
lettres de grec, armoiéz des armes de Madame au fons,
pes. 32 m. 7 o. (Inv. du duc d'Orléans, f C.)
1393. — Pour faire eaue rose sans chappelle (alambic)
et sans feu, prenez 2 bacins de voirie. {Le Menunicr, t. Il,
p. 252.)
1404. — A Thierry Lalemant, chauderonnier pour un
bacin plat à laver drappeaulx pour Mad. Katherine de France,
20 s. — Un grant bacin de laitton à 2 ances pour hai-
gnicr Mgr de Pontieu (Charles VII), 54 s. (2» Cote nui. de
J.Leblanc, f°91.)
I 457. — Unum bacille argenteum deauratum cum literis
galicis videlicet : («ut que je seray, cum armis R. D.
cardinalis, pond. 1b. 3, une. 9 1,2, val. 40 duc.
Unum a'iud bacille argenteum, pro parte deauratum
cum literis islis in circuilu ejus : Illumina oculos meos
ne quando obdormiam, cum armis R. D. cardinalis —
pond. Ib. 4, une. 9, val. 13 duc.
Unum aliud bacille argenteum pro parte deauratum, ejus-
dein facture et magniUulinis immédiate superioris cum
siijier filios in circuilu ejus : « De cœto prospexil Dominas
literis islis hominuin » cum armis I!. I). cardinalis, pond.
11>. i, une. 10, val. 45 duc. (Inv. du palais de S. Marc
à Rome, p. 215.)
1530. — A Jehan Duvet, orfèvre demeurant à Dijon,
205 1. t. pour un bassin ouvré d'or et d'argent à la mores-
que, sur lalou... livre au roy. (Cote des menas plaisirs
f 12.)
1599. — Un bassin d'argent doré fait en ov.dle, où est
gravé la ville de Calais, pes. 13 m. 2 o. (Inv. de GaBrielle
d'Estrées, f 37.)
BACIN A 4UMÔNE. — Lu des vases dans lesquels
94
l'.ACIN
la desserte des tables était recueillie pour être dis-
tribuée aux pauvres. Yoy. Aumône et Pot a au-
MÔNE.
XIII' s. — Dassin de chapelle Emadlerie de Limoges.
Musée de Cliniij n° 4533.
1360. — Un très grand bacin d'argent blanc... ety a
4 grans ances, dont chascun tient à 2 testes de lyon, et est
à mettre l'aumosne de la salle, et doit seoir sur un pié de
1er, et poise 182 m. 5 o. {lue. de Louis d'Anjou, 621).
BACLNS d'autel. — D'après l'inventaire de lit!)
leur emploi semble avoir comporté plus de solen-
XIII. s, — Revers d'an bassin imaOli»
Cuil. de ruai.
niié i| rlui .les burettes en usage dans le même
temps.
1380. — Y 1541, 2 baclna de chapnalle, d'argenl
dorez; en cha cui rose on tonds, à un eamail de
•j d. pu tiennent - faucon et semez *"r lea bord»
d'csmaui .i oj eaux de proyc., pea. lo l 2 m.(Inv. de
Charte V.)
1419. — il. 2 di ' " :" i noa cum quibua in
sollcrannilalibui manu nbluntur ad al lare. (Inv. de la ca>
//„■./. d'Amiens, p. 884.)
1423. — it. 2 plais bachins d'argent à laver; l'un à
brocheron. (Inv, de S. Amé de Douai.)
1488. — 2 pelves argentée cum solibus in medio, ser-
vientes ad lavandum, quarum altéra habet parvum canale
seu pipam, ad usum cotidianum magni altaris. Siniul pond.
8 m. 2 o.
(Les mêmes en 1539.) — 2 patène argentée, in medio
solibus deauratis insigmte quibua usus est cotidie ad ma-
gnum altare lavandis manibus, quarum altéra habet par-
vum canalem per quant aqua efTunditur in altérant pate-
nam. (En note) : Conflate anno 1578. (Inv. de S. Donatien
de Bruges.)
I 505 . — 2 plats d'argent doré que l'on fait servir chacun
jour à la grant messe, sans choppines. (Inv. de l'aie, de.
Mannouliers.)
1511. — X" 27. 2 bassinée argenti , partim deaurati ,
cum armis Rcverendissimi Domini Gregorii pape (Grégoire
XII — 1406-9} in medio, quarum una habet os lconis,
pond. 18 m. G. o. (Inv. de la calh. d'Avignon.)
V. 1520. — 2 pelves de argento cum armis domini
fundatoris (v. 1400) in medio cum swages deauratis unde
una habet pipam — pond. 9G une. (Inv. du coll. de Win-
chester, p. 230.)
V. 1300. — Argenterie île Maubeuge.
1573. — N» 89. 2 bassins d'argent véré au fond des
quelz sont les armes de France esmaillécs, en l'ung des
quelz y a ung pelil biberon à vuider l'eauc et servant à
donner à laver au prostré. (Inv. de la Sainte -Chapelle.)
BACIN de baptême. — Le vase des autels em-
ployé à la cérémonie du baptême, mais pour une
ablution d'eau parfumée.
1485. — Baptême à la cour de. Bourgogne. -■ Les bas-
sins d'argent dont cestuy do dessoubs doit avoir un bibe-
ron comme un aiguière, et y doibt avoir de l'eau de roses,
et de l'autre bassin l'on couvre' cestuy-là, et quand l'on
baille à laver aux fonts on verae du basain qui a le biberon
en l'autre, et n'y ait point d'autres aiguières. (AHénor de
Poitiers, 217.)
1545. — 2 bassins d'argenl don'', à soleils, à l'ung une
si' Smaillée et à l'autre ung baplesme. [Inv. de y.-l).
de Paris, f ' 23 v°.)
BACIN a uAiiiLir.it. — La forme uvale de ee vose
n'esl | loi ii i antérieure à la lin du xvi1 siècle. Jusque-
là il on nvaii une autre qui Lui étail propre el qui
n'a point été définie, malgré les fréquentes mentions
iirs inventaires du moyen âge. C'est de cette forme
qu'il tirait son mon bien plus que de s> sage,
attondu qu'on trouve au bassin à barbier (notes
BACIN
95
sorles d'emplois, iris que la toilette des deux sexes,
le bain, et mê L'entretien des chiens.
Sa cavité, munie d'un bord plat ou arrondi, étail
toujours une calotte sphérique avec ombilic légère-
ment repoussé à l'intérieur pour lui servir de re-
pos. Deux citations empruntées à des auteurs du
xive siècle ne laissent aucun doute à cet égard. C'est
le principe du martelage des gémellions mais avec
plus de prof leur. A la lin du w ir siècle, cet usten-
sile professionnel servant d'enseigne aux barbiers
devait, aux tenues île leurs slaluls. être blanc, à la
différence de celui des chirurgiens qui était jaune,
c'est-à-dire fait de laiton exempt d'étamage. Il exis-
tait encore en Italie, il y a quarante ans, 'les bar-
biers-saigneurs, et c'est la répression de cet abus
(pie vise le règlement des corporations françaises de
l'époque de Louis Xl\ .
1363. — N" itG. Un bacin à barbier d'arpent blanc
et est semé île clos d'argent sur le boit et poise 10 ni.
6 1/2 0. (Inv. du duc de Normandie.)
1372. — La forme et la figure du ciel est ronde et si est
creuse par devers nous et ainsi comme bossue par dessus
ainsi comme un bassin à barbier. (Le propriétaire des choses,
1.8, cb. 2.)
1379. — N° 11370. Ung bassin à barbier d'argent blanc
à boillons sur le bort, pes. 10 m. 3 12 o. (Inv. de
Charles V.)
1380. — N°35. Unus pelvis argenti ad barbigandum,
deauratum in circumferentiis.
N" 54. II. Inum pelvim pro barbitonsore, pulcrum et bene
operatum. (Inv. du chat, de Gornillon, p. 20.)
1387. — Pour 2 bacins à barbier tous neufs, l'un pour
servir del'eaue aux bains de lad. dame (Jehanne de Fiance,
et l'autre à servir à laver le chief de la nourrice d'icelle
clame. (19« Cpte roij. de Guill. Brunel, ?> 111.)
1393. — Prenez un bacin à barbier et liez d'un cueuvre-
cliief tout étendu sur la gueule à guise de tabour el puis
mettez vos roses sur le cueuvrecliief, et dessus vos roses
asséez le cul d'un autre bacin où il ait cendres chaudes et
du charbon. (Le Ménagier, t. II, p. 252.)
1402. — A Thierry Lalement, chauderunnier pour un
bassin à barbier pour servir à donner à boire aux petitz
chiens de lad. dame (la reine d'Angleterre), 8 s. p. (.4r-
genleriede la reine, 10° Cpte d'IIemon Raguier,S° 101 v°.)
1409. — Pour un grand bassin à barbier de cuivre
brun délivré à Had. de Guyenne, pour servir quand elle
lave son chief. (Cpte roy. liée. Fontanieu, 107, tM.17v°.)
1453. — Per uno bacino d'ariento in forma de bar-
biere perle doglie di N. S. il quale peso lb. 1(1, onc.
8 1 2— duc. 131 bol. 61 d. c.(Arch.Vatic, T. S, fJ 180.)
1680. — Des bassins blancs pendus devant un logis
marquent un barbier et des bassins jaunes un chirurgien.
(Richclet, Remarques, v° Enseigne.)
1693. — Art. i. Sa Majesté... leur permet (aux bar-
biers, baigneurs, étuvistes et perruquiers) de mettre à leurs
enseignes des bassins blancs pour marque de leur profession
à la différence des maistres chirurgiens qui les ont jaunes.
(Stat. des barbiers de Nantes et de Bordeaux, en 1677.)
BACIN DE CHAISE. — Lorsque Robert Etienne
fait intervenir l'orfèvre dans la confection 'lu liassm
île retrait, je suppose qu'il parle de l'antiquité et non
du moyen âge qui ne l'occupait guère et où n'appa-
raît que l'art du chaudronnier; mais on ne peut
douter, d'après cel auteur, que l'argent ne fût quel-
quefois substitué au cuivre dans les châteaux des
grands seigneurs français du XVIe siècle.
1387. — A Clément de Messy, chauderonnier, demeu-
rant à Paris, pour. .. 2 bacins de lailton pour mettre des-
501111/. la chaiere de retrait du roy, 32 s. p. (Cpte roy. —
Laborde, GIoss., \° Bacin.)
1397. — A Thierry Lalcinant, chauderonnier, pour 3 ba-
cins d'arain en façon de bacins à barbier, pour mettre et
servir ou retrait du rov .S. S.dessoubz la chayere nécessaire,
3(1 s. p. (Ibid.)
1404. — A. Thierry Lalemant chauderonnier... pour
2 bacins de laiton doubles très fors., nourservirou retrait
,IU(| vi. il.-, lie d'Orléans), au |uisde IC s. p. la pièce.
23 Cpte roy. de Charles 17, r in i
1404. Au même... un bacin ferré autour pour la
revu,' pour servir à la chaiere nécessaire, IS s. (Argenterie
de l,i mue. i' Cpte de ./. Leblanc, f 91.)
1514. — N" 26. Un bassin à mettre soubz la chaise
perséc, A - anses pes. 8 in. 4 o. 2 gros. [Inv. de
Charlotte d'Albret.)
1536. - Scaphium. — Vas in que excrementa colli go-
bant et corporis feecem. Scaphiis autem argenteis antiqui
utebanturutet hodieviriGalliarum primarii. (Rob.Esliennc,
De Vasculis, p. 50.)
BACIN A CRACHER. — 1591. — Ung petit bassin
d'argeni à cracher, pes. i I 2 m. 12 esc. Ci Cpte roy. de
P. de Labruyere, 1" 136 \ |.
1597. — 2 petits bassins à cracher pes. 3 m. (Inv.
de la veuve de Nicolay.)
1618. — Un petit bassin (d'argent) à cracher (Inv.
du prince d'Orange, f 26 v°.)
BACIN A DRAGÉES. — 1514. — N"52, Ung bassin pour
servir de drajiuier à ung pied hault fermant à une viz. oud.
bassin a (i sagictaires, 3 lyons, sur le bourc (bort) des
demys enffans vollans, entre" lcsquelz enftans y a ung grif-
fon,'le pied sizellé à gauldrons, pes. 5 m. 1 o 2 gros.
M" 62. Ung autre bassin à servir dragée ou quel y a
plusieurs bestes enlevées et sizellées mordant l'une l'autre,
dorées, pes. 2 m. 6 o. 2 gros.
N" C3. Ung autre bassin à servir dragée ou quel y a
pusieurs personnages armez et en bataille, sizellez et dorez
pes. 2 m. 2 o. 2 gros.
N° 69. Ung petit bassin à dragée , faict à pied gaul-
dronné à l'entour du fond, doré par le dedans, le bourc
sizellé et enlevé de plusieurs bestes et feuilles, pes. 1 m.
7 o. 6 gros. (Inv. de Charlotte d'Albret.)
BACIN de LAMPE. — Plateau légèrement concave
placé sous une lampe d'église pour en recueillir les
scories.
I 347 . — lt. G bachinos argenteos pendentes in ecclesia,
scilicet unum ante crucifixion, alium in medio chori, 3 si-
mili vinctos ante altare et sextum ante corpora sanctoruin.
(Inv. de la calh. (('Amiens, p. 2(31.)
1380- — N" 2151. Ung bassin d'argent avec sa chaync
à mectre lampes. (Inv. de Charles V.)
1431 . — Furent les trois bachins, servant au coer de-
vant le grant autel, refondus et reforgiés noefs, les quels
pesoient 26 m. 2 o... à Willot, l'orfèvre, 61 1. 16 s. —
Pour 3 bachins de. laiton dans les bachins d'argent pour
recevoir les chires, 3J s. (Houdov, Cptes de Cambrai,
p. 182.)
1468. — Le bassin que Mgr. de. Charlnis (Charolais),
à présent duc de Bourgoigne, donna, d'argent garni de
ses rheynes d'argent, (/ne. de l'égl. S. Claude.)
1538. — Devant le grant autel du cueur de l'église sont
3 bassins d'argent gauderonnez en façon de rouze, esmaillez
par dessoubz à (leurs de liz. — lt. Dedans led. cueur sur
l'angle est ung bassin d'argent esmaillé aux armes de Char-
ger évesque de Paris. — lt. Devant le grand autel sont
6 lampes d'argent. (Inv. de N.-D. de Paris, f 51 v.)
1565. — A Guillaume de Haussait, candrelicr. . < 40 s.
pour avoir faict 2 bachins a lampes pendans devant le corps
S. Vaast. (Cptes de S. WastfArras, Bibl. Hichel. ms.
8544, f 54.)
BACIN A LAVER mains. — V. 1200. — Fiant et ima-
gines regum et equitum eoilem opère in ferro (matrice a
estamper) ex quibus, auricalco hispanico impressis, ornan-
tur pelves quibus aqua in omnibus l'uudltur, codein modo
nuo ornantnr scvphi auro et argento rum suis limbis ejus-
,ieui metalli, in quibus stant bestiole vei aves et llosculi, qui
tameu non Dguntur, sed stagno solidantur. (Théophile,
1. 3. c. 74.)
116
BACIN
V. 1250. Atant sont deus valez Tenu
...li uns aporte une toaille
Et li autres prist deus bacins
Qui toz sont d'argent bons cl fins.
Si emplit l'un de la fonteine.
(liom. du Ilenart, t. 111, p. 03.)
I 360. — N° 259. Une paire de bassins d'or à laver, dont
l'un est à biberon et l'autre sanz biberon, desquels bacins
les hors sont semés de fleurs de lis enlevées, et ou l'ons
desd. bacins a un grant compas, semé de fueillages en
manière de pampes de rozes, et sont lesd. pampes semées
de fleurs de liz enlevées. Et ou niillieu dud. compas a un
esmail de nos armes fait en manière de rose, et poise cel-
lui à biberon 20 m. 4o. 12 cl., et l'autre sanz biberon poise
19 m. 4 o.
Bacins à laver, dore* et esmaillei et tou< blans.
N° 582. 2 bacins touz dorez et csmaillez ou fons...
en l'un esmail a un chevalier à cheval qui tient son espée
toute nue pour férir un ours qui mort son cheval, et en
l'autre esmail a un chevalier à cheval qui acole un lyon
par la teste, et poisent en tout 17 m. 7 o.
N° 583. 2 bacins pareilz tous dorez, et en chascun a
un esmail ou fons, où a 2 griffons volanz, et poisent en
tout 12 m. 3 o. 18 d.
K° 585. 2 autres bacins touz blans et pareilz, excepté
que les bordures sont dorées, et a en chascun un esmail
ou fons, et ou premier a un homme et une femme en séant
qui se entretendent les mains, et dessouz Tomme a un
blanc chien pendant. Et en l'autre esmail, a une femme et
un homme en une chambre, et tient la femme un chien
en son geron et Tomme li tient la main à la teste, et der-
rière a un homme qui a une couronne en sa teste et une
lance en sa main. Et poisent en tout 13 m. 2 o. (Inv. île
Louis d'Anjou.)
1379. — N" 1526. Une paire de bacins à laver parfon-
(b'z et sont néellés par dedens à bestes et àoiseaulx. Ou
fons desd. bacins enlasseures, et ont lesd. bacins souages
par dessus au dehors pour les tenir. Pes. 8 m (Inv. de
Charles V.)
1387. — A Jehan Bazille, chauderonnier demourant à
Paris. . . pour un bacin et une chauffette de euyvre, cycel-
lés partout, à laver main, avec un bassin à barbier pour
servir en la chambre de Madame la royne en sa gésine,
38 s. p. (10« Cpleroij. de Guill. Flntnel, f 108.)
V. 1407. — 1 bacins à laver, 2 aux armes de Rohan
et de Beaumanoir, pes. environ 20 m., et 2 hachiez ou
fonz, pes. 12 m. environ. (Inv. d'Olivier de Clisson.)
1408. — Fait et forgié un bacin d'argent véré taillié sur
des hors à fleurs, fueilles et cosses de genesles et branches
de niay entrelacées, esmaillié ou fons à une ligre assise
sur uni' terrasse. Pes. 4 m. 4 o. 5 est., pour servir à laver
les mains en la chambre du roy. (29" Cpte roij. de Cil. Pou-
part, f° 1G.)
1420. — N° I II. 2 grands bacins d'argent dorez à laver
mains, brodés à aigles, lyons et couronnes d'enlevcure, en
l'un des quels a ou milieu un parc et plusieurs arbres
esmaillez et bestes et nue grant aigle ou milieu dud. parc.
— El eu l'autre bacin a un ostcau à plusieurs esmaulx au-
tour, île lions el ailles, et nu milieu dud. ostcau un cerf
volant poinçonné, pes. ensemble 38 m. 3 o. (Inv. de
Charles VI)
1420. — II. un bacin" à laver mains île, Teuvre de. Damas.
(Inv'. lia chût, de Yinceinies, p. 157.)
1474. — Le maitre d'hoste! s'agenouille devant le
prince et lève le bacin qu'il tient de la main sénoslre et
i i i île le. ni de l'autre bacin sur le bord d'yeelui et ne
lait créance et essai. Et do ;i laver de Ton des bacins
.i reçoil l'eaue en l'autre bacin, et sans recouvrir lesd.
b. oins les rend au s lelier. iOliv. de la Marche,
Etal dn due de BOUTQ ■ , 23 . |
1514. N" 58. Tu granl bassin à laver mains ayanl
ung granl ir yrie au millieu, ung rond alentour taillé
île rouilles d'espargne, ung oleil domj enlevé sizollé ci
doré, ci entour du bourg des cnussans enlevez sizellcz cl
dorez, 'les coquilles .m dessus et le bout 'ion'' pes, 9 m.
ihiv. de Charlotte d' Ubret.)
1599. Dn grand bassin 'le nacque de perles à es-
caillcs île poisson bordé il'argeni doré, servant à laver loi
i 70 esc. (Inv. de Gabnelled'Estréet, I 2'J.)
V. 1600. — Parfumez sa tète crasseuse (du chaudronnier)
d'eau de senteur et brûlez tles bois odoriférants pour em-
baumer l'appartement... que l'un se présente avec un
bassin d'eau de rose et parsemé de fleurs, qu'un autre
porte l'aiguière, un troisième un linge damassé et dites
lui : Monseigneur veut-il se rafraîchir les mains? (Shaks-
peare, La méchante mise a la raison, Prologue, t II,
p. 3, édit. Charpentier.)
1623. — (A lafin du repas.) Apporte ici pour laver les
mains et mets le bassin sur la table à l'anglaise, qu'un
chacun puisse laver. (Le verger des colloques récréatifs,
p. 70.)
1664. — Nous fusmes dîner chez monsieur de Mayenco
qui lit laver monsieur le duc (de Chevreusc, compagnon de
voyage de l'auteur) avec luy dans le mesme bassin avant
et après le repas. (Voij. de Monconys, t. II, p. 372.)
BACIN a laver pieds. — Grand vase cylindrique
à fond plat dans la forme et les dimensions d'un
raf raicliissoir. Voy.ee mot.
1421. — N° 18. Un grant bassin à laver les piez du
roy, à 2 ances, entailé à 8 escussons de France et de ge-
nestes, pes. 47 m. 2 o. (Inv. de Charles VI.)
1458. — A Estienuc Lambert, marchant de batterie
d'estain demourant à Tours, pour ung grant bacin de laton
pour servir aud. Sgr. (le roi) à laver ses piez, 55 s. t.
(1" Cpte roij. de P. Burdelot, f° 78 V.)
I 47 I . — A Pierre Fauchet, la somme de 30 s. t. pour
le paiement d'un bassin de euyvre pour baigner les pies
dud. Sgr. (le roi). (Cptes de Louis XI, ms. ïlibl. Hichel.
0751), 1" 16Ï V.)
AT s. — Grand bassin en cuivre jaune, app. à M. E. Peyre.
BACIN A LAVER TÈTE. — De même forme que le
précédent mais plus petit, cl quelquefois semblable
au bassin à barbier.
1301 . — 2 bachins d'argent, parlons, à laver testes.
(Les joyaux île Blanche de Perthes.)
1328. — 3 bacins d'argent à laver cbief, pes. K! m.,
4 1. 8 s. p. le marc. (lue. de la reine Clémence,
p. 25 )
1360. — Un bacin rrcus à laver teste, d'argent tout
blanc, pes. 10 ni. 2 o. (Inv. de Louis d'Anjou, n" (JOO.)
1379. - N" 1682. — Ung bassin d'argent blanc à laver
testes, ;i bouillons sur les hors, pes. 10 m., 4 o. (Inv. de
Charles T.)
1397. — It. Un bacin à barbier d'argent blanc pour
laver lestes signé comme dessus (aux armesde lad. dame),
pes. li m. 2 o. 5 esi. (Inv. des joyaux d Isabelle de
France, f» Il v".)
1587. - Tu bacile da lavaro la testa, cou brocca d'ar-
gento siiiio d fondu del quale v'e un s. Giov. Battiata cou
leiiei .i i he dicono : Valent an a. l'es, onze 96.
lu bacile da lavar la testa con la brocca d'argenlo cou
iiii.i mascara alla brocca et t'arme Farnese nel meggio del
bacile. Pes. onze 92. (Inv. de Ranuccio Farnese, p. 50.)
BACIN \ m riiANiiK. Suivant que les offrandes
étaient faites directement ou indirecte ni, on se
servait, 61 l'on se sort encore dans les églises du bas-
sin ou du tronc. Tu bassin Irillel de fer semble
BAC1.NET
97
être un objel de eclto dernière espèce; mais je ne
saurais dire co que les autres ont pu présenter de
particulier. Il Tant noter cependant que c'csl après
avoir servi en dernier lieu à cel usage que la plu-
pari des gémellions abandonnés dans les sacristies
ont pu trouver place dans les collections modernes.
C csl la principale cause de leur détérioration.
1360. — Le l'oy (Jehan) qui fit à S. Pol de Londres,
pour oflerande faicle au bacin, in esc. (I). d'Arq, Cptes
de l'argenterie, p. 265. i
1471. — Ung bachin triliietde 1er, à recevoir offrandes,
(/«». de S. D. de Lent, p. 27.)
1530. — Dond'avez-vous tant recouvert d'argent en si
peu de temps? A quoj il me respondit qu'il avoit prins es
bassins des pardons. (Pantagruel, 1.2, ch. 17.)
BACINET. — Petit bassin, suivant la définition
étymologique donnée par Nicot. En effet la forme
primitive de cel habillement de tête, telle qu'on la
trouve dès le xu' siècle, est hémisphérique; c'esl
une sorte de cervelière posée dessus ou dessous la
coiffe de mailles et sous le heaume. En 1316 il est
ainsi porté aveele heaume, et quand il figure dés 1309
sous le bacinet à visière, c'est sous le nom de cer-
velière, c'est-à-dire d'une pièce métallique garnie à
l'intérieur de toile, de coudai, de bourre de suie ou
de coton. En 1380 on retrouve cette garniture ou
calotte appelée alors chaperon.
Quelquefois cette coiffure intérieure présente
à peu prés la même forme que le grand bacinet qu'on
lui superpose. Il couvre comme ce dernier la nuque
et les oreilles; mais il en diffère toujours par l'ab-
sence de mézail.
A la fin du xin" siècle, la tête de l'homme d'armes
n'étant plus protégée par le capuchon de mailles,
le bacinet un peu allongé sur la nuque fut lacé au
camail qui abritait le cou et les épaules. Sou tymbre
arrondi et sans visière permettait encore de le porter
sous le heaume. En 1383, il caractérise l'habillement
de tète des piétons.
Le bacinet se modifie au xivc siècle, son iymbre
s'allonge peu à peu et devient aigu; il détend mieux
la tête par son prolongement sur la nuque, et sur le
devant s'adapte une visière mobile. L'usage de celle
coiffure, qui a duré environ cent quarante ans, com-
tnence vers 1300 pour finir à l'époque où elle est
remplacée par la salade. Voy. aqlilke.
Pendant la période de cette transformation, le ba-
cinet lut porté alternativement avec le heaume et
suivant les circonstances. Le heaume, plus lourd et
plus facile à détacher de l'adoubement, n'était guère
mis qu'au moment d'une action; le bacinet, plus
léger, s'ajoutait au camail qui en formait comme un
prolongement pour la défense du cou et des épaules.
Il était muni, dans la partie correspondant à la base
du crâne et sur les cotés, d'une série de pitons ou
mieux de tubes creux appelés vervelles et aussi
oertevelles, fortement rivés à l'intérieur du tymbre
et laissant entre eux un espace vide à peu près
égal à leur longueur. Le bord du camail où des trous
liaient ménagés dans la maille s'appliquait sur le
bord du bacinet. Dans la saillie des vervelles, entre
lesquelles se posait une bande de cuir, on enfilait
m\ç tresse de soie, île cuir ou de toute autre matière,
avec des houppes à ho nds pour en arrêter les ex-
trémités de chaque CÔté des tempes. Le camail était
lui-même retenu à la dossière du corselet par une
GLOSSAIRE.
patte bouclée, el au plastron par des aiguillettes.
L'habille ot de la tête devenait ainsi solidaire de
celui du corps.
La visière, ou mézail du bacinet, dont la forme a
varié suivant les temps" et les lieux, était générale-
ment celle d'un cône aigu avec Tenir, étroites ho-
rizontales pratiquées sur la saillie d'une nervure
pour la vue et criblée de trou,, quelquefois «l'un
seul côté, pour la respiration. Celle pièce, montée sur
pivots et à charnières, s'abaissait ou se relevait sur
le tymbre et se complétait quelquefois par une men-
tonnière ou bavière dont l'adoption générale se
rapporte seulement au milieu du XIV siècle.
1347. — Cuivre gravé. D'après YValler.
A la même époque on trouve des hommes d'armes
coiffés d'un double bacinet. Celui de dessous, rappe-
lant malgré ses côtés plus allongés la cervelière du
siècle précédent, est surmonté du grand bacinet à
niézail. Voici deux exemples de celte superposition.
TtlOT»
1355. — imiiolh. Richel., m*, fr. 1753, f 15G v\
Un nouveau changement s'opère vers 1380. Le
tymbre est prolongé de façon à envelopper complè-
tement la tête en prenant un point d'appui sur les
épaules et les clavicules. On abandonne la formé
conique aiguë du mézail, qui présentait trop de
surface aux coups de taille, pour y substituer le
galbe sphérique d'une pomme d'arrosoir. C'est la
dernière modification de cel habillement de tête qui
a toujours conservé sur le heaume l'avantage de la
légèreté. Vussi prenait-on pour son étoffe, sa forge et
sa trempe un soin particulier.
7
98
1JAC INET
Dès l'époque où apparaît le bacinet à visière
jusqu'en 1369, on rencontre, principalement en Alle-
magne, une disposition particulière qui a reçu le
nom de bacinet à bretèche. C'est une sorte de nasal
attaché ou goupillé au camai! et venant s'accrocher
à un piton sur le devant du tymbre.
Quant au bacinet de parement, les comptes royaux
fournissent les détails les plus précis sur son orne-
mentation. Après avoir noté l'habillement de tête
que portait en 1 328 Philippe de Valois à la bataille
de Caslel, il suffira de produire les textes relatifs au
côté artistique de cette partie du costume militaire.
I 190. Amont sur frime li a grant cop donné,
l'ieres et Hors en a jus craventé.
Desour le coiffe est li brans areslés;
Le coiffe trence du blanc haubert safré,
Le hiaume fent, s'a le cercle copé,
Le bacinet a par dessus outré.
(linon île Bordeaux, v. 1901.)
1309. — L'escuyer ne doit avoir nulles chausses de
mailles ni brachières ni coeffèttes de mailles sur le baci-
net, et des autres choses se peut armer comme un che-
valier. (Joinvillc, p. 185, édit. de 1668.)
1309. — It. Aura haciué à visière, de fer et de acier,
garni de colerete, garni de telles et de cendaux et de borre
de saye et de coton... et sera garni le haciné de cerve-
lière soufffsante. (Combatdn l'te de Rohant. — Lobincau,
Pr. de l'hist. de llret., t. II, col. 1 63'J - )
1316. L'iaume s'a martelé, le haccinot fendit.
(Girart de Houssillon, v. -1807.)
I 352. — l'our faire la garnison de 2 bacinez et d'une.
gorgèrete, c'est assavoir 70 vervelles, 20 bocètes tout d'or
cl 2 courroies pour yceulx bacinez garnies d'or, et est
l'une garnie de clous ions garnis de souages, et enchascun
clou un.' penlbère esmailléeet le mordant esmaillé de ses
armes (du dauphin), et en ycelle courroie a 13 pelles rivées
sur feuilletés d'or, et l'une courroie est garnie de doux
en manière de lozenges, d'arches et de fueilles et dedans
le milieu de chascun clo et aussi ou mordant a un esmail
de ses armes et 26 gausses perles rivées, etc. (2e Cpte tl'Et.
de Lafonlaine. — D. d'Arcq, Cptesde l'argenterie, p. 128.)
1325. - Cuivre gravé. D'après Waller.
1352. Pour taire ri foi riei la garnison d'un bacinet,
c'est assavoir 35 vervelles, 12 bocèles poui Le fronleau,
tout d'or de Louche, el une couronned'or pour mettre sur
ycefluy li i inol doul la i fleurons <>ui de fueilles d'espine
et le cercle dyappré d.- liz, i;t pour faire et forgier la
courroye S fermer ycclluj bacinel donl les doux BÇ-nl de
les e m lilliés di: France. Le loul
pi i n, '. '. il , i.
e faire 1 1 forgier 82 vervelles d'arg ml ,i , i •
nu bacinet a vi ière, pour faire la garnison de la c 'roye
dinl. bacinet dont les clouxel les mordan sont esmailliés
di i ..in, e i ; Cpte 'in mime, m»., i 107),
1355. I' ' fail el lui, nr (poui le nu) oui' cou-
i ini I i .pr i méc ,i c maul k de
rouge cler et d'esmaulx des armes de France, et sont les
Murons de lad. couronne uervées et amolloiécs, et pour
32 vervelles pour atachier au camai) du bacinet et pour
garnir la courroye dud. bacinet dont les cloz sont garniz
de housseaux et esmaillez de rouge cler des armes de
France, 220 1. 16 s. (Cpte roij. de Gaucher de Vannet,
!'• 201.)
V. 1360. — Cuivre gravé. D'après Waller,
1370. — Bataille de Cassel eu 1328. — Or vous dirons
du n, y qui s'armoit en sa tonte... avoit une tunique des
armes de France et un bacinet couvert de cuir blanc.
(Citron, de S.Denis, t. V, p. 317.)
1378. — Lcgo Thome Payneî nepoti meo... unum
hasvni't largiorem ciim le vvser et aventaillc ad eumdem.
(Test. de.], de Foxle. — Archœol. Journal, t. X.V,p.269.)
1379. — N° 26. Une couronne à bassinet à 10 gros
saphirs, pes. 2 m. (Inv. de Charles V.)
1376 — Effigie tin Prince noir. D'après Stofbard.
1382. — A Guillaume de Lyons, heaumier, pour 2 baci-
nès à visière pour le ruv, c'est assavoir l'un fait à couronne
et l'autre sens couronne, l'ai/, et trempez le mieulx que on
,i peu, 23 i. p. [Cpte de réunie tin ini, r il r.)
1383. Le bacinel »n chief où h- camai] m' prent,
(Chron. rim. de Duguesclin, i. I, p. 20.)
La visièl 0 ahal du hacin à argent
... ils sont M,J V a bacinès reons.
{Ibid., t. II. p. 116 et 210.)
1385. — m- mis et emploie es garnisons de '■'■ bacihès
et i visières (pour le roi ri klgr de Valois)) lesquels sont
tais, 1rs fr on tiers d'or el 1rs i| s des camaux couvers et
les doux couvers d'or ri les visières bordées ri ù fleurs
dr li/. couronnées. Et sur 2 desd. bacinès avoir rail ! grans
, il volaus d'or Un estnailliez de blanc d i couroi s
nul dr I, il. 'mm', du roj , etc. (Cpte. île /V, une tin rut.
I 64.)
BACONNE'I
M
1386. — lt. lin chaperon à mettre sous mon.bacinel, de
drap, de cendal ou de satin, cousu cl garni de iil el de
soie.
U. Un bacinel et visière de 1er on île léton... estofTé
de cervelière il'' toile, de chanvre cl de lin, de cendal,
de colon ou de soye. . . et verlevelle de fer el d'acier. (Cost.
de combat i outrance du cliev. de Tournemine. — Lobi-
neau, Pr. de l'htit. de Bret., t. Il, col. 072.)
I 387. — Il férist sur le bassinet i|iii fut moult dur cl fort
trempé elle coiupassist. (Uèlusine, p. 95.)
1389. — 4 chapperans de bassinets, 4 s. — Dn bassinet
à caïuait doré garni de visière, il s. — 7 autres bassinets ;i
camail el visière, lits. [tnv. de Richard Picque, p. 30
cl 30.)
1397. — Marchande à un nommé Berthelot Tiphaine,
demourant en notre ville de Paris, de fourbir et lui faire
i mirouers d'acier pour mettre sur le coppe (cimier) d'un
bacinet. (Lettre de grâce, du Gange, V Munis.)
V. 1400. — L'ucinet allemand. Coll. L. Carrand.
1405. — Le comle de Saint Pol assembla de 4 à 500
bassinets avec 50 Geuevois arbalétriers. iMonstrelet,
1. 1. eh. 24.)
141 I. — On baeinetà bavièregarny de camail cl de vi-
sière, à une couronne d'or autour, à la devise du roy el à
tbigres et à son mot 'qui dit : Jamais. — Ung autre bacinet
à bavière garni de camail et d'une couronne d'or autour,
2 visières, l'une de mesmes lcd. bacinet et l'autre toute
blanche.
— Une fleur de bz toute d'or à mettre dessus la coppe
d'un baeinet, poinçonnée, à une viz dessoubz et tuyau
dessus à mettre plumes.
— Un bacinet d'acier doré de fin or à une double fleur
de liz de cuivre dorée hachée, dessus led. bacinet, avec
le camail qui est de jazeran.
— Ung autre bacinet sans camail à une courroye d'ar-
gent sur un tissu vert. (lni\ de l'écurie du roi, f"s 109
à 115.)
1420. — V 4314. 3 bachinès à bavière devant, l'un
des deux sont garniz de petit camailz et l'autre est
garni d'un tuyau d'argent dessus, pour mettre une plume
d'ostruche, le quoi se lace à une petite boucle, à ung
court tissu garni d'argent blanc, (/ni), de Philippe le
Bon ■ )
Ire pari vers les aureilli it joindre aval» en toile
forme et faezon comme souloienl faire les berruers. t/J»
Cost. m, Ut. franc., mt. Bibl. Richei. 1997, i Bî » .)
1458. — Us arment le cbief, c'est assavoir de ung très
soutil et legier bacinet bien cler, à camail, sans visière
laschenl (lacent) à aiguillettes tenans à la brigantinc tout
autour.
Et quant le bacbinct est ainsi tout autour cramponné,
alors ils mettent par dessus un;: granl et large heaulme
de tournoy. (Ant. de ta Salle, 7raite des tournois, p. 25,
m*. Bibl. RU h, ». 1997.)
BACINET A BRETÉCHE. — La bielèche -'entend
ici d'une défense saillante, mobile, ayant son point
d'appui sur le frontal dn bacinet où elle s'attache en
se relevant sur le visage pour protéger le nez. Cette
disposition parait avoir été plus fréquente en Alle-
mag [u'en France.
1453. — Bihlioth. Richei., ms. fr. a 99, l 356.
1446. — Et premièrement lesbiquoquès sont de faezon
aguë sur la teste en telle forme el manière comme an-
ciennement les bacinez à camail souloient estre, et d'au-
1349.
Bacinet et bretèche. Effigie de Gunter von
Schwarsburg. D'après llefl'uer.
1313. — Pour un bacinet a bretesche, unes grèves et
pour uns poulains d'une pièce pour Mgr Robert. (Quitt.
extr. des Cptes de l'Artois, par J. M. Richard.)
BACINIÈRE. — Étui à mettre le bacinet, comme
la heaumière servait de custode pour le heaume.
1351 . — Chapitre des gans et limiers pour le roy. —
3 bassinières et 3 heaumières de cuir de vache délivrées
par devers le roy quant il parti de Paris pour aller devant
Saint Jehan d'Angellv, 40 s. pièce — 10 1. (Cpte roij. d'Et.
de Lafontauie. V 11 v°.)
1386. — A Pierre Dufou, coflïier, pour 4 bacinières de
cuir à mettre bacinès, 4 1. t. {Cptes de l'écurie du rot
f» 94 v°.)
1426. — N° 69. Ung bon bachinet garni d'estuif de cuir,
4 autres assez bons bacinès à camail et à visière, (/no.
du citât, des Baux.)
BACONNET. — Petite cape ou pèlerine d'enfant
dont la taille peut se déduire du nombre de peaux
employées à sa doublure, lorsqu'on saura qu'il en
fallait 150 pour un chaperon et 50 pour un chapeau.
Voici, d'après les documents du temps, la proportion
dos peaux relatives aux différentes parties du cos-
tume. Voy. BATONNET et FOURRURES.
Honce, 600 ventres; — manteau, 500; — surent
clos, surcol ouvertet garnache, 400;— chaperon, 150;
— baconnet, 100; — chapeau, 30; — aumusse, 24.
1371. — pour -2 baconnes pour nostre très cher fils
Charles, dalphin de Viennois, enascun 90 ventres de menu
vair. — lt. Pour nostre très i hère ftUe Marie de France, un
baconnet de 100 ventres et unes lira :eroUes de 60 ventres.
(L. Delisle, Mandent, de Charles \\ ir> 805.)
1374. m. s.). A notre amé pelletier et varie) de
chambre Nicolas de Soissons... pour notre très chère
ibeaufagée de 8 mois'»... 2 baconnes tenant cha-
cun 100 venues. (Cples de Charles Y. — Fontanicu, ms.
Bibl. Rtcli.A. XC1V.)
100
IIACIJUKT
BACQUET. — Dans le sens de. batelcl, adopté par
Froissarl, ce mot est hors d'usage. Comme objet
d'orfèvrerie, c'esl un ternie rare à une époque où les
baquets avaient non seulement les emplois qu'i 1s
ont conservés, mais encore celui de baignoires de
toutes dimensions. Voy. rafraîciiissoir.
1379. — Un grand bacquet d'or, lequel est soustenu
de i seraines pesant 25 m. 1 o. d'or. (Inv. de Charles V,
n° 338.)
1382. — Et y entrèrent tous ceux que le bacquet pot
porter et étoient neuf. (Froissart, 1. 2, cil. 180.)
1495. — L'ng grant bacquet. servant à mcctrc le vin
froidir, garny de 3 grands souaigcs, 2 aux 2 bouctz et
ung au mylieu, dont en celui du liault bouct a 2 grans
hances faictes en façon de gros lil torz, et au costé de
chacune liance a, c"est assavoir, à l'une ung grant homme
sauvaige et à l'autre une femme sauvaige, qui tiennent
chacun un grant pavoys, esmaillez semblablement aux
armes de France, et est porté led. bacquet sur 8 grans
lyons ataichez aux souaigcs du hault. Le tout armoyé de
fleurs de lis et vermeil doré, povsant 116 m. d'argent.
(Cptes de Bretagne, Bibl. Richel., ms. fr. 8310, p. 13.)
BADELAIRE. — Badelaire et malchus sont des
armes à lame courbe, ettoujours à un seul tranchant.
Le malchus avait à peu près CÛ à 65 centimètres
de longueur.
Le badelaire était généralement plus long, bien
qu'un document de 1-115 le qualifie de petit couteau
portatif, et que le texte d'une lettre de rémission de
1398 le confonde avec le braquemart. 11 faut ajouter
toutefois que c'est seulement à partir du règne de
Charles VU, que la cambrure de la lame parait ncl-
tement s'accuser, et donner à cette arme le carac-
tère oriental qu'elle a conservé jusqu'à la lin du
seizième siècle.
1483. — Bible impr. à Nuremberg, f' 100.
1380.— Thevenin Martineau, couetelier, demeurant à
Meleun, pour 2 bazelairos et 2 petiz cousteaux neufs,
1K s.
Pierre Villequin, constellier, demeurant à fuis, pour
2 bazelaires garnis d'argent '•! de gueynes, 64 s. (C/iii-s
rmj. — L). D'Air. |, p. 35 et 38.)
1382. — p. ir iii'ii iici| h in Delaleue, sommelier des ar-
méniens du roy. .. pour 1rs manches à ou bazelairc h
petit coutel tout de madré acheté par lui pour o.d. Bgr,
37 s. p.
... Li roy, pour no bazelaire acheté par lui 9 Brizecol
pour donner au connestable, 84 s. p. — Pour 2 bazi lairo
Si heté pour I'' roy el Mous, de Valois, 12 s. p. [Cples
de l'hôtel tf< Charles VI. Ihhl. Richel., ms. H710,
p. i.-,
1386. A vagina traxit quemdam magnum basalar-
o cultollum eum qao percussit dictum exponentom.
[Arch. il. 183, pièce ■' )
1390. — Cavelior tira on (tranl panart ou badclairo.
(li.nl.. 188, pièce i 19.)
1392. — Fcri led. Casin à broque (pointe) d'un baze-
laire parmi le costé. (Ibid., 1 14, pièce 1112.)
1398. — Lui donnèrent du poing sur le visage et du
plat d'un bazelaire. (dis jours de Troyes, Arch. X'» 0)85,
P20.)
1400. — Dédit de quodam cutcllo sive bazellario 4 vel
5 ictibus supra eaput praedicti Jacobi, piano dicti cultclli
sive bazellarii. (Arch. JJ. 155, pièce 288.)
1404. — Pour un grant coustel appelle bazelaire, à
manche de corne et à gaine noire, poinçonné de la devise
dud. Sgi- (le roi), 37 s. p. (23° Cpte de l'argenterie de
Charles IV. Bibl. Richel., ms. 6745, p. 34.)
1423. — Un basillard garniz d'argent dorrez, les man-
ches de berril, 40 s. (Inv. de Henri V, p. 220.)
1103.
Chron. de S. Denis. Edit. A. Verard.
t. I, p. 4 V.
I48S. — Ledit sieur Winat tiret son basclairc el frapit
led. Goffin sur le bras. (Jimrn. de J. Aubrioii.)
\\i" s. Badelaire Italien, poinçonné. Coll. Rossman.
V, 1540. A son côté (Mercure) pendoit un badelaire
... lur l'allemele était taillé l'histoire des Hers géans.
(Gilles d'Aurigny, Rec des poètes frano.,t. Ml, p. [96.)
BAGUETTE
mi
1606. — lladelairo est une manière d'e.pée à un dos
ct-un tranchanl large et courbant en croissant vers la
pointe ainsi que le cimeterre des Turcs. (Nicot.)
1644. — N° 7. Col RTUHBE. - Êchiqueté d'argent et
de sable à - hadolaires ou cimeterres de gueule en bande,
pommetez, croisez, virollez el clouez d'or, les pcndans de
gueules en sautoir. (La Colombière, La science héroïque,
p. 180.)
BADIGEON. — Les badigeonneurs ont souvent, el
avec raison, passé pour des vandales. Ils trouveront
ici l'excuse, si c'en esl une, d'un précédent qui date
de l'époque de François I".
1538. — Pour avoir blanchy en couleur île pierre el
trassé par carreaulx la grand salle de dessoubz lad, chap-
pelle iiu château iiml. Cortipièene. (Cote de l'entrevue de
la reine de Hongrie, ms. 10391, P 12.)
BAGDAD (camocas de. — Celte capitale de l'an-
cienne Mésopotamie, restée penchant cinq siècles
un îles plus riches entrepôts du coi rce de la
Perse, du Turkestan el de l'Inde avec l'Europe,
comptait au moyen âge de nombreuses et célèbres
fabriques de soieries, (tu y lissait le camocas si re-
cherché à celte époque, el le baudequin, dont le nom
dérive de celui de Baldac Sous lequel elle figure
dans la géographie ancienne. Voy. baudeqi in.
1356. — Le kemkha est une étoffe de soie fabriquée à
Baghdad, à Tibriz, à Neïcabour et dans la Chine. (Voy.
d'Ibn Baloutah, t. II, p. 311.)
BAGUE. — Bagage, toul ce qui se charge et s'em-
porte, soit sur des chamois, des sommiers, ou à la
main, suivant la plus ancienne signification du mol
c|ui a persisté jusqu'à la lin du \vie siècle, liés le w%
ce ternie s'applique à de menus objets mobiliers, à
des joyaux, quelquefois même à des anneaux; ce-
pendant la bague dans le sens moderne portait au
moyen âge le nom de verge. Voy. ce mot.
La somme qui correspondait sans doute à la
bague était de 80 livres.
1355. — Harcbans et vendeurs de magdelins paieront
pour charnue bègue de héhaps de madré, dont le bègue
l'ait su banaps. c'/i. des Cples de Paris. — Du Carge
V" Huma.)
1467. — Tous les chemins estoient couverts de bagues
comme malles, bouges, vaisselles, joyaux. iChrott. de
J. Duclercq, p. 269.)
1515. — Son bonnet estoit de veloux noir au quel y
avoit le grand diamant de la maison de Dunois qui est
taillé en miroucr (table), au quel estoyent pendus 3 rubis
balais à jour, qui est une bague de pris inestimable. (Cé-
rémonial de France, p. 158.)
I 536. — Un collier garni de riches pierreries, où pen-
doil une bague laite en rose remplie de diamans.
... l'n chapeau de perles au quel pendoient 3 grosses
bagues de rubis. (Monstre du Myst. des apôtres, p. 38
et 43.)
I 549. — Le roy n'entend poinct que les doreures, bor-
dures, chesnes (d'orfèvrerie) et autres espèces de, bagues
soient comprinses' en l'édict. (Comment, s. l'édit du
14 août. — Arch. rég. des bannières, Y, 10, fl> 86.)
1561. — Le mollet (lobe de l'oreille) où on pend vo-
lontiers les bagues. (A. Paré, Chirurgie, 1. 4, c. 10.)
1588. — Une bague à pendre au col où il y a une
grande esmeraude accoustree de figures autour et d'autres
besongnes esmaillces, lad. esmeraude taillée à facette.
(Inv. du prince de Condé, p. 141.)
1599. — Je laisse à M. de Bélange une bague d'or, là
où il y a un crucilîment pourtrait en si petites espaces ipie
c'est un chef d'oeuvre. Il est couvert d'émail. (Teslam.
île J. de Charmolue, p. 433.)
1599. — Bagues a mettre au doigt. — Un grand dia-
mant en cœur taillé en pensée, esmaillé de gris, une de-
vise dedans, 6 c. I n c ib ici le i ubiz esmaillé
de \ert mis en griffe, 10 esc. Une esmeraude gra i
est la peinture du lie -' '
derrière la peinture du roy, *'■'■<.. - \ ne bague d'or faite
à la turque garnie de 15-diamans et un cristal dessus où
est la peinture dû roy, 120 esc. —Un rubiz gravé où esl
la peinture , lu roy, garny de rubisel diamans, 100 esc.
tu,, bague d'or où il y a une médaille d'acier si n
le portrail du roy, 2 esc. (Inv. de Gabrielle d'Estrées,
P25.)
1606. - Bague. — C'est proprement un anneau ou
autre joyau, où il v a pierre précieuse, u m plusieurs.
En pluriel, bagues 'se prend | tous affiqueta d
d'argent .l'une' Ironie-, s,, huit anneaux pendans, carcans,
fernïeillets, chaînes ou autres. (Nicol i
1 6 1 8. — Une bague d'or avecq une monstre d'heure ou
horologe, estimée 3 [.(Inv. duprince d'Orange, t 34 v.)
1635. — Bague. — Joiaus de femme qu'elle perle pandu
es habits sur le devant à différanec de pandant d'oreille,
— momie. (Meurt.)
BAGUENADDIER. — Ce jeu d'enfant ne prend
place dans les dictionnaires de la langue qu'au siècle
dernier. Son origine est néanmoins [dus ancienne el
le soin que met l'encyclopédiste italien Cardan à en
expliquer le mécanisme, semble une raison assez
plausible de l'en regarder comme l'inventeur.
1556. — lu iwsfrtwnenl de passe-temps. — L'instru-
ment composé (le 7 anneaux est inutile etest tel. Une pail-
lette de fer large d'un doigt, longue d'une paume, mince et
déliée, en la quelle sont 7 trous ronds, eslroits et d'es-
paces esgales, disposez selon la longueur de la paillette ou
lamine. Ces trous reçoivent 7 vergettes menues presque
de la hauteur d'une once, mobiles en bas, cirsunflexes en
haut, afin qu'elles retiennent les anneaux enclos de la
grandeur d'un doigt, et les vergettes sont contenues par
l'anneau ensuivant soubz le fléchissement et curvature.
Pour ceste cause tous les anneaux, excepté le premier,
sont engardez par le précédant, qui ne sautent librement
hors de la verge antérieure. Tout est de fer, et mesme-
ment la navette ou navieule est de fer,... elle est longue
et large selon la grandeur de la paillette ou lamine sup-
posée. .
Par cest instrument un jeu est inventé de subtilité ad-
mirable. Le premier et le second anneau est mis dedans
par l'espace vuide, puis la navieule est passée par les
lies anneaux; après. le premier d'iceux est mis bas par
l'espace vuide, après lequel le troisième anneau est tiré
haut par le milieu vuide de la navieule, comme les deux
premiers et la navieule est poussée à ce troisiesme; puis
quand le premier est levé haut, ja 3 environnent la navi-
eule, tu abaisseras donc les i premiers, en ostant premier
la navieule ; ainsi elle demeurera enclose au seul troisiesme.
Puis il faudra mettre le quatrièmedessus, afin que toute
ceste industrie soit contenue en trois préceptes : le pre-
mier, que l'anneau qu'on doit attirer en haut ou abesser
en ayt un seulement devant soy, au quel la navieule soit
enclose. Le second précepte, que quand tu abaisses, que
tu abaisses toujours ensemble les i premiers et que tu en
attires un; ou en abaissant un, que tu attires les 2 pre-
miers. Le troisième précepte est, que quelque anneau soit
attiré en haut ou abessé; il est donc nécessaire d'attirer en
haut tous ceux qui sont devant, el de rechel les abesser.
Pourtant les 2 premiers anneaux ne sont empeschez d au-
cun autre, de peur qu'ilz n'entr ouent l'un sus I autre.
.l'appelle le premier anneau qui est libre en U4 tournées.
Si la navieule est menée sans erreur, elle est enclose en
tous les anneaux et contient toutes les verges encloses en
31 autres, afin qu'elles soyent 95 depuis l'absolution jus-
qu'au passoutre du premier ou dernier anneau, et que la
pave ule revienne autant de tournées. Le cercle doue sera
tout complet en l'.ld tournées Cecy de soy esl mutile, tou-
tesfois on peut le transférer aux serrures artificieuses des
crin es. (Hier. Gardanus, De la subtilité, liv. lo, f°352v*,
édit. de i:>78.)
BAGUETTE. — Diminutif de lingue, petit objet
précieux, tel que joyau et mitres bagatelle-,
1470.— Led. amoureux la debvoit fournir de -exe el
,1e plusieurs autres menues baguettes. (Arrêt* d'amour, I,
p. 40 v°.)
109
BAGUETTE
V. 1480. Adieu, présens, baguettes, affiequcts
Que l'on donnoit aux dames pour estraincs.
(Martial de Paris, Rec. des poètes franc., t. Il, p. 286.)
XIVe s. — Coll. des plombs historiés île Vaut.
BAGUETTE. — Bourse à serrer de menus objets.
1490. — Art. 5. lt. Pour chef d'oeuvre de baguettes
nommées gibecières en fers, feraled. ouvrier 2 baguettes
en fasson de croissant, planées, parfilets, l'une de cuir et
l'autre de treillis; et seront lrsd. baguettes doublées de
cuir. (Slut. des baudrayers d'Angers, p. 338.)
BAGUETTE de chasse. — 1606. — La baguette des
veneurs est une verge... de la grosseur de deux ou trois
poulces par la poignée et de six à sept pieds de long qui
ptum ut videatur quibus instruments. . . Iun;e solisve et
caeterorum siderum virtutes et influentias. .. Baculus
itaque huinana longitudine formatus est. Dtroque latere
liebdomadarum anni pro qualibet hebdomada gothicas Ht-
teras 7, habens quibus aurei numeri et feriœ dominicales
palria voce ae flguris distinguuntur...
Fin du XV" s. — Miniature du bréviaire Grimant. Venise.
leur sert à battre les chiens enchâssant quand ils faillent.
Laquelle baguette ils ont us ot coustume cérémonieuse de
porter vide- et a toul son escorce en esté, et en hyvrr
i ;ée et blanche. (Nicot.)
BAGUETTE d'Église. — 1754. :: baguettes
d'ébeine avec une pomma d'yvoire au bout, servant le
vendredi saint pour l'adoration de la croix '•! au chefecier
dans le courant de l'année, el à "" enfant de chœur pour
ac npagner le chàwea lorsque l'on les porte en procès-
■i [Inv. de N. D. de Paris,?. 201.)
BAGUETTE de h En ai t. Baguette blanche donnée
en sig l'iniii iié à îles isagers remplissant
|i i tion do hérauts d'ar 1. Voy. bâton.
S9i. pu 1 ha* mi h iterum Gondobaldui duos lega-
1 i.uiiii oiiiiiiioi rogom, cum virgii coniecratis, juxta
rituiii rrai im, ul icilicel non contingerentur ab ullo cd
expo et ponio rovertorentur, (Grégoire
roui , But. de Francs, 1. 7. c. M.)
BAGI ETTE ialb. - isss. Baculum go-
Ihii 1 1 ii. n. h toi ibti in Ignflum . Tali ratione in cul
1555 — Figure jointe au te.rtv.
Id. Vetustagentis consuetudine baculis his rurales cccle-
sias visitando in prolixis itineribus laici se sustentant
atque pariter convenientes certis adductis rationibus,
veriores venturi anni judicant qualitates. (Olaus Magnus,
lib. I, c. 31.)
BAGUETTIER. — Ouvrier fabriquant des bourses
et autres objets travaillés en mégisserie.
I 586. — Les baguettiers ne feront écarcelles, qu'elles ne
soient entièrement de marroquin ou mouton sans anter
d'auires peaux. [Stat. des gantiers, bourciers, blanchiers
et buguettiers de Bordeaux, p. 464.)
BAHMACnssus du. — 943. — On y Fabrique (dans
le royaume du Bahama, Inde) des étoiles d'une ûnesse
et d'une délicatesse supérieures. (Maçoudi,Le$ prai-
ries d'or, t. I, p. 385.)
BAHUT. — Coffre de imites grandeurs, générale-
ment voûté, couvert de cuir et destiné aux trans-
ports. En architecture, bahut signifie l'assise bombée
d'une banquette ou d'un parapet.
L'application de ce mot à des meubles anciens en
forme d'armoires ou de buffets, esi loul à l'ait mo-
derne el impropre.
1305. Ribauz mile riens n'i refusent
Ainz prennent partout comme, ahurs
Tentes el cofres et bahurs.
ir.uill. Guiart, ms., f» 2630
1386. — Pour une graut maie de cuir fauve, garnie de
loille par deilens, de courroies, et de bloques ainsi qu'il
appartient a tout un grant baliu à mettre par dessus ycelle
mâle... pour mettre et porter le lit de ni.nl. la royne,
81. p. (Cpte roy. de Guill. Ilriniel, f" 1:1 v°.)
1388. — Pour 4 nulles de iiiir fauve garnies de loille
par deilens, de couiroves et de liaiius pour mettre el. por-
ter, c'est assavoir, en l'une : la chambre que l'en porte et
tend devant en chemin pour M S. le dur de I liourraine,
la seconde | ■ mettre ei porter le matheras, la tierce
pour lire el porter les couvertures et 1.1 quarto la
chambre de relais d'Icelui seigneur, pour ce, 251. 12 s. p.
[Optes roy., Laborde, Glossaire, v Maie.)
1459. — Et si ordonna que le bien malin ses coursiers,
ses babas et la plus graut partie de ses gens s'en voysent.
(./. deSaintré, ch. 82, p. 265.)
1564. -- Ung grand coffre de haliuz l'ait en garde-
robe, 8 1. 111 s. (/»e. tlu Puymolinier, f" 238 y. )
1575. — l'.esle j soiiiine. . , qui porte haliuz. (.luiiiiis,
Nomenclator, 1 h. 2.)
1606. K.1I111 est ww coffre couvert do ouir, à bandes
de la b de for, clouées a petits cl la. (Nient.)
1666 - 1 n ii.iiiu de la Chine dans lequel sont nombre
de couessina [Inv, du chat, de Fougères.)
i;\k;.\OIRK
103
BAHOTIER. — 1597. — Premièrement, que les ba-
huts seronl ni- de bon bois, sans antre fente ni éclat,
bien joints eteougonnez avec bon Hlde fer et avec2char-
nières de fer fort, forgées, el au dessus d'un bahut d'une
ai il y en aura •'!, el après si ra couvert de bon cuir bien
aprèté, cl après ferrédebon fer avec des gontures, partoul
bien cloué comme il appartient, e( sera aussi engourgué
et doublé de bonne toile neuive, le tout bien et duemenl
fait, el ceux qui auronl des pieds seronl bien cuin de
bonne toile neufve mouillé i colle forte.
\n-si la malle sera faite de bon bois de fayant ou de
chesne,sans estre gâté, et le ehesne sans aucun aubéc, le
t bien joinl et gongonné avec bon lil de fer el cuir,
avec i li. unies .le toille neufve mouillée en colle forte, el la
malle aura aussi -J. charnières de bon fer fort, couverte de
lion cuir bien aprèté, ferré de bon 1er tout autouretcloué
comme il appartient ; doublée do bonne toille, le tout bien
et dtieiiii'ut fait . . .
Aussi les malles el valîzes dé cuir seront faites de bon
cuir de vache, de veau ou de mouton bien aprèté el bien
i ourové, le tout bien cousu a - chefs, avec de bon lignon
bien engemmé. El les malles île mouton seront cousues de
lion lillet noir doublé par les enboucheures et doubleures,
et pour les couvercles et les fonds, seront cousus à S chefs,
le tout bien et duemenl fait. • ■
El quand aux valises de vache, de veau el de mouton,
eelles île vache et de veau seront cousues à - chefs el
celles de mouton seront cousues el doublées par les
assembleures des peaux, el pour la grande couture et bor-
dure seront cousues i - chefs, garnies de couroyon et de
boucles, ainsi comme il appartient, le tout bien et due-
menl l'ail. Et quanl aux (bureaux d'arquebuzes pistolets
et pistollcs, seront faits de bon cuir COUSU à deux, et la
bource de bon cuir bien courové, le tout bien el duemenl
fait.
Quand aux paniers de clisse, seront garnis de "2 bonnes
charnières de fer fort forgé, qui tiendront tout le travers
du couvercle et couvert de bon cuir de veau avec le poil,
buis de bon fer et cloue/, comme il appartient; et les
courroyes seront faites de bon cuir blanc passé en graisse,
toutes doublées de même cuir et cousues à 2 chefs, bien
agensé, garnies de bonnes boucles et de crochets, le tout
bien et duemenl fait. [Statuts aVs bahutiers île Bor-
deaux.)
BAÏÇOUS. — Voy. LAMPE ORIENTALE.
I 356. — Arsendjan est du nombre des villes du prime de
l'Irak ... la plupart de ses habitants sonl Arméniens...,
on y fabrique de belles étoffes qui sont appelées de son
nom, il y a des mines de cuivre avec lequel on fabrique
des vases ainsi que les baïçous que nous avons décrits; ils
ressemblent aux candélabres en usage chez nous [au
Maroc]. (Voy. d'ibn Batoutah, t. II. p. 294.)
BAIE.— Bavette, grosse flanelle en laine non
croisée et drapée d'un seul côté.
1570. — Sy la pièce se trouve par lesd. esgardez plus
courte que de 20 aulnes et plus estroirte que d'une aulne
pour les baies et sarges, façon de Béarnais; et pour celles
de la façon d'Orléans plus .-ourle que de 20 aulnes et plus
estroictes que de demie aulne demy quart... elles se-
ront coupées eu quatre. (Slut. ilrs sayeteurs drapants.
— A. Thierry, Huit, du tiers état, t. Il, 788.)
BAIGNERIE. — Le moyen âge a eu ses thermes
comme ses étuves qui étaient des établissements
publics et sur lesquels île nombreux détails sont
donnés à l'article bain. A titre privé quelques sei-
gneurs en installèrent aussi dans leurs châteaux.
C'étaient des baigneries dont l'aménagement com-
portait un certain luxe. — Ce mol s'appliquait en-
core aux tentures, et au linge en particulier.
1360. Il semble à l'esehançonerie
Que ce soit une baingnerie
Tant v a de vin respandu.
(E. De&hamps, ms. bibl. Richel. 810, f» 377.)
1^46. — Fondé et mâchonné la nouvelle maison com-
pos i ordonnée à ebambi es pour embas avoir baigneric
estuves, retraict emprèz icellés, estuves à barbier d'en-
COSté, au bout les tournois à mettre les pus à chauffer
lesdictea estuves; autres logiz enepres embas en icelle
maison à mettre les fournaisses à chauffer les eaue
baignier cl estuver; faire vii scalier) vaulte grande cl
pari le servant pour le retrait des chambres. En h
au dessus d'icelles baigneres et estuves deux belles cham-
bres à concilier, chascune a\ ml sa cheminée. (Cple de tra-
it palaii det ducs.de Bourgogne « Bruges, p 98-)
1528. — Chambres des baynneries. — I grandes euves
baignoires, — 9 pie., -s de toille blance pourpointe
devises de Hons' tant grande que petite. — l'ng grand
ciel de me ouvraiges el gouttières avec les fran
pendant qm couvrent les I cuves; les quatre couvertures
dssdictes cuves qui son! de toille blance. — 7 gourdines
qui tendent devant les cuves el 1 autres gourdines de toille
blance qui tendent entre lesdictes cuves et au boutz des
cuves. — l'u grant ciel à la façon de Milan et I gourdines
tenant audict chiel avec plusieurs petites pommettes dorées.
— lue grosse pomme dorée qui tientledict ciel en hault
et i platz .innovés, une pièce de niesuies qui l'ait le dossc-
relz, un chalil de bois, ung grant ht neuf, ung travers, un
matras el une paillasse.
En la mesme chambre un grant tabliau d'une femme t
sur toille. l'ng autre tabliau d'un homme et d'une femme
nue. — Ung dressoir, une chayère i 3 pieds, s banqs par-
ie/ et plombez servans dedens les i cuves, rimant l'huys
desdictes baynnerieung grant tabliau de painture de Ve-
nus el Acthéon.
tes estuves. — 2 pièce? toille blance pourpointée pa-
reille à la chambre dessusdicte, une courtine de bulle
blance, un grand blanehel servant par terre ans dictes es-
tuves et une pièce de toilles blanet de la mesme grandeur
servant par dessus ledict blanehel. — l autres petit blan-
ehel et 4 pièce de toille blance servant sur lesdicls bains
desdietes estuves. — I! orillioz de duvet couvert de fus—
tenue blance. — 2 bacz de plomb. — La chambre par où
l'on chauffe les bains : un charlict de bois, ung lict, travers
et une couverture rouge, ung grant coffre de bois, 2 pui-
seltes d'arain à gecter l'eawe. (Inventaire de M' de Ra-
vestain à Gand.)
1558. — Ung pavillon de thnille blanche à baignier,
aux armes de Bourgogne, bordé de brodurc d'or el le des-
soubz et dessus bordé de samit rouge. — lue grande bai-
gnerie de toille blanche, assavoir ciel et dossiel et les
gordines tenant ensamble. (lue. de Philippe II, f° 74 v°.)
1568. — Estuves baigneries. (Philibert de Lormo, 1. |,
chap. s.)
BAIGNOIRE. — La cuve à baigner, Le linge de
bain el aussi le pavillon avec baldaquin, dessier et
rideaux qui enveloppaient la baignoire.
Ce meuble, presque toujours fail en merrain, de
douves cerclées, était du ressort delà tonnellerie.
Les grandes cuves en métal sont rares, et le témoi-
gnage de Robert Etienne au \vr siècle fait supposer
que l'Allemagne s'est livrée la première à cette fabri-
cation. En France, on baignait les entants dans des
V. I4C0. — Bibhoth. Huhel. ms. fr. 873, f 217.
chaudrons el dans des baquets. La reine Isaieau de
Bavière se baignait dans du Imis. Charles le Témé-
raire laisse, il esl vrai, dans le butin de Granson sa
baignoire d'argent, mais maigri' le riche aména-
gement de certaines baigneries opulentes, coi a
10 i
BAIGNOIRE
celle du sieur de Ravestaîng on 1528. (voy. baigne-
RIE), il faut arriver jusqu'à l'époque de Marie de
Hédicis pour rencontrer ces dispositions commodes
qui sont aussi un luxe mais d'un caractère beau-
coup plus moderne. Voy. CUVE.]
1554 — D'après Aldegrevcr.
V. 1380. — Faire tonneaux et autres vaisseaux (le
certaines pièces... aucunes fuis comme sont les baignoires
et antres vaisseaux par contrainte lie cercles de certaines
pougniés par liure des osiers. (Eust. Deschamps, De
Géométrie, p. 262.)
1382. — La femme dud. Pictey qui baingnoit un enfant
en une paelle... laissa led. enfant en lad. poille. (Lettre
île rémiss. — D. d'Arcq, Cptes île l'argenterie, p. 394.)
1393. — Qui la veult saler (la venaison) en esté, la
convient saler en envier ou baignoire. (Le Ménaqier, t. II,
p. 129.)
I 40*. — Pour faire 2 espreviers à mettre sur la cuve la
royne, quant elle se baigne. (D. d'Arcq, Inc. cit., p. 374.)
1416. — Pour avoir fait désassemhler et rassembler,
recingler et relier tout de neuf 2 cuves à baigner pour
lad. dame, compris le portage, 13 s. (Opte d'Isateaude Ba-
vière, p. 633.)
1536. Une t inné de cuivre. — Quibus nuncquoque
Germaoice mulieres etiam utuntur ad abluendes, quibus-
iii et octonis diebus, infantulos sues. (Kob. Estienne. De
Vasculis, p. 15.)
1575. Bataille de Granson (1476). — On treuva en
son camp (de Charles le Téméraire) 8000 perches aiguës,
plusieurs vaisseaux d'or ei d'argent richement esloffez et
un bain d'argent. Lesquels il avoit fait apporter avec soy
pour plus ample magnificence. (Belleforest, Goittiog. de
tfunsler, t. Il, 1. 2, p. 189.)
1607. — A Jehan baudoyer, menuisier ordinaire de Sa
Majesté, pour une baignoire pour la royne avec un petit
liège bat el ung couvercle de bois qm se brize, avec ung
entonnoir et un luvuu de bois pour meclre l'eau ehaulile
ju pies au fonds, in i, (Cpteroy. de P. Leroux, i
■)
1640. — Ustensiles de cuisine. — Le chaudron à re-
lavei ou baignoire. (Commune, Janua aurea, p. 135.)
1779. — Les personnes qui veulent prendre des bains
chez eus, el qm n'uni poinl de baignoire en peuvent louer
chez lei chaudronniers moyennant 20 sols par j ■ un
em i; ou, si l'on veut se contenter des baign le
bois, un en peut louer chez les tonneliers à raison de 9 ou
10 sols par jour. (Huilant el Magny, Dict. hist. de fans,
i. t, p. 513.)
BAIGNOIRE (drap) i 350. — 2 couvertures i cuve
poui m. ui . dame, dum iscarlali el son) nom-
Cpte d'Et. de Laf ont aine. Du Cange,
\ Bagfi
1369. Pour 66 aulnes de toylle bourgeoise i •
baigneueri p u ervir en nostre chambre,
6 1. 1 i ! 16 i . m . p. u „ Deli le, Mandera, de
Chprlt i 19 i
1392. Poui 10 aulne- ,i,- loi le de H Une, . .
I faire une pane de di i | led. Mgr
le Daulphin, au pi ia de 8 i. p. l'aulne.
Pool i" aulni 'i ■ plu ro e toile i ■ fi i
paire d'autre* dra| lorl'ei le bi lud.Sgr.au
pris de,r) s. 4 den. p. l'aulne. ( 1e Cpte roij. de Ch. Pou.
part, P52 v°.)
Y. 1400. — Une baignoire de toile, assavoir ciel et dos-
sier. (Inc. des tapiss. 'le la ilucli. de Bourgogne.)
1420. — 160 aulnes Je toîlle de lin pour faire4 paires
de baignoires et i- paires de draps de pied. (Laborde, Les
ducs île Bourgogne, n" 603 .)
BAILLE. — Alezan, taché ou étoile de blanc au
front.
1305. Et destriers de pris hennissanz,
blancs, noirs, bruns, hais, baucens et bailles.
(C. Guiart, t. Il, p. 106.)
1340. — Cheval bay, baille en front. (Arch . K. 43,
pièce 14 bis.)
1606. — Builiet, qui a une tache ou estoillc au front.
(Nicot.)
BAILLE. — Sorte d'auvent à flexion horizontale
de haut en bas, comme ceux des boutiques, ou île bas
en liant comme le pont-levis.
G'est aussi une clôture en planches et, par exten-
sion, l'espace découvert au-dessus de celle clôture,
comme dans les galeries, et dans les châteauxl'espace
qui séparait la première enceinte de la seconde. Dans
les places de guerre, la baille est la palissade placée
devant les portes et suppléant l'avant-mur, appelé
aujourd'hui chemin couvert. Voy. BALET.
1220. Devant la tour tant qu'il veoil
Qu'en milieu de ce baie avoit
ITn pin si verd com en' esté.
(Meraugis, ms. de Vienne, f 21.)
Y. 1250- De .m. paires de bailles est la porte rollic
Ki sont toutes dé fer, cascune bien taillie.
(Fierabras, v. 4653.)
1260. Dedens la ville s'enfermèrent,
Et li nostre et baille remesèrent
Entre la cité et uns pont.
(Pli. Mouskes, ms., p. 698.)
I 36 1 . — Pour faire les fossés au markiet où on assist les
bailles pour les joustes. (Cples de Valenciennes, u" 14,
p. 15.)
I383. Et puis esloit la porte refermée et drécié
Et n'i ot c'un guichet ouvert à une lie
Et la baille tendue jusques à la moitié.
[Chron'. rim. de Duguesclin, t. I,v. 3792).
1467. — Ung nommé Chaudet Camus meurdrit sa
femme ... et la trouva-t-on en une astable, une baille de
huis sur elle, al lin que oncuidast qu'elle se fe il s t occise.
[ChrOli. de ./. Huilerai, p. 217.)
1470. — Pour fortifier de bailles les 3 portes de
l'église ad cause des gens d'armes, convient laire es mu-
railles 8 trailv pour bouler les bailles, I") s. (Iloinlov, ('pies
de Cambrai, 198.)
1555. — Affln que l'ordre de marchier fust mieulx ob-
servé' et gardé, bailles furent mises et plantées depuis
l'enclos des bailles de la court jusques à la port i entrée
d'ieelle église qui luron! Iloii'eli'.. (( Misei/lics lie .lelianne
de Castille. —Bull, delà comm. d'hist. de Belgique, 1860,
P. 428.)
1575. Baille. — Lieu descouvert à se pu. mener el
faire exeri ice. (Junius, Nomenclator, ch. 53, v Xistunt.)
BAILLOT. Augette.
1 56i . — Parce qu'aucune fois on n'a pas commodité d'à»
voir fontaines ou ruisseaux, il esl requis faire de petits
baillots do bois., pour mettre leur eau. (Du Fouilloux,
Vénerie, I 10 \ '.)
BAIN. Les bains liturgiques, au temps do l'ad-
ministration du baptême par immersion ol dont
les rites Boni encore ompreints au iv* siôoln îles
habitudes do la vio optique, n 'au roi en I poinl leur
place ici, si le moyen âge n'avait emprunté à l'Église
le eéré al qu'il adopta pour la réception des
BAIN
lu.")
ordres de chevalerie et en particulier de L'ordre do
Bain.' Les mêmes raisons symboliques onl présidé à
cette purification préparatoire et à la pompe toute
chrétienne donl on l'environnait.
Mais ces pratiques sont trop connues pour compor-
ter des développements. Nous les réservons | ■ les
habitudes de la vie journalière, où la simplicité un
peu rude des mœurs de l'époque s'accom lait, sans
trop blesser la décence, d'une liberté d'allures que
réprouverait aujourd'hui la morale. Ce qui s'impose
dans L'étude du moyen âge est de le présenter
définitivement tel qu'il a été, et la vérité du ta-
bleau de certaines coutumes perdrait, selon nous,
à être couverte d'un voile qu'il ne portail point au-
trefois.
V. 370. — Jam balnealnr pra'oinclus exportât, quod
unctui, quod tersui opus est praistiturus. (S. Zenon, In-
vit. ad lotit., VI.)
817. — Art. 7. Ut balncarum usus in arbitrio prioris
consistât. (Convenltis Anuisyraiinisis. — l.abbe, Coll.
concU., t. VII, col. 1507.)
I 190. Là est Lancelot arrivez,
Et lorsqu'il i est venuz
Quant il lu despoilliez et nuz,
Eu une huile et bêle couche;
La pucèle socf le couche,
Puis le baigne, puis le conroie.
(Le chevalier de la charette, p. 178.)
Sed vos manetis exuti in termis et ostendilis verenda
vestr i i i <> '-' dim. de l'Avent, I* 54. )
1635. — Bains. — Bain à double iléus, ou plusieurs
bains sou- même couvert, divisez de muraille, pour les
hommes et lamines séparément. (Honct.)
1640. — Où pourtant par bonnesleté les calçons et
braves, brayers ou devantaux de bain ont lieu. (Com-
menes, Januaaurea, 580. i
V. iWO.—Bibliolh. nickel., fds allemand n" 32, f tfi v ».
XIII0 s. Sire, cil bain où vous baingniez
Si est à chou sénéfiez
Tout ensement corn l'enfechoris
Nés de péchies ist bois des fous
Quant de baptesme est aportez
. . . Baigner devez en honesié
En courtoisie et en bonté.
[L'ordène de chevalerie, v . 115.)
V. 1380. — Qui s'esluve doit 2- Icniors, qui se baigne
doit 1 ilen. selon l'ancien temps1, et selon le nouvel, qui
s'estuvera paiera i den. pour estuver sans baigner et ung
denier pour le drap, se il le veut avoir et non plus, et
pour estuver et baigner paiera 8 den.
Et se deux personnes sont ensemble en ung baing, ils
paieront 12 den. pour estuver et baigner et non (dus. Pour
chacun drap commun qui ne passera pas lé et deiny l'en
paiera ung den.: pour chacun drap de 2 lez et de plus.
pour moitié es lez l'en paiera 2 den. (Ordoit, s. les mé-
tiers de Paris, nu. Bibl. Richèl.,fds St-Germ. 1699, l 90.)
1498. — Qiiaiulo estis in stuphis, non vereniini vos
nudas ponere corani aliis el veslras lacère dissoluliones.
(Oliv. Maillard, Serm. du 3* dim. de Carême, f 71. |
I. C'est le taux fixé par les statuts do i960. (Voy, Rec il' lit. Boi-
leau, tit. 73.)
1568. — Jobst Amman Panoplie.
1691 . _ Nous lavons la crasse dans les bains chauds,
soit assis dans la cuve ou en montant en haut aux bans
à suer et louis nous frottons de la pierre de ponce ou
d'une estamine.
Nous quittons nos habits dans la garde-robe et nous
prenons des caleçons. Nous mettons un bonnet sur notre
tête et nos pieds dans le bassin. — La servante des bains
sert de l'eau dans un seau qu'elle puisse dans l'auge où
elle coule par des tuyaux. — Le maistre ou valet «1rs ,--
tuves scarilie la peau avec sa lancette et y applique des
vantouses pour en tirer du sang qui est entre chair et cuir,
l'essuie ave, • une esponge. (Franqueville, Miroir de l'art,
c. 74, p. 197.)
1779. —On trouve encore (à Pans) des bains particu-
liers sur la rivière où l'on est servi très commodément et
avec la plus grande propreté moyennant 3 hv , vis-à-vis
le palais de Bourbon. (Hurtaut et Magny, Dict. hist. de
Paris, t. I, p. 513.)
BAIN DEGÉSÏNE. — 1401. — A Jehan Ferrant, tonne-
nellier, pour la gésine de la royne ai is d'octobre der-
nier passé, c'est assavoir pour une cuve àbaignierde bort
d'Illandc, 36 s. p. Pour une autre cuve à baignier la nour-
ri,.,. 36 s. p. Pour une autre cuve a recevoir l'eaue, à
un couvercle dessus, 60 s. p. Pour 2 seaux et une courge,
8 s. p. Pour un geale (jarre) et un tinel. 12 s. Pour un
envier à lécive,16s. p. et pour la ferreure desd. besongnes,
.(Si. p. _ Pour tout 10 I. 16 s. i'.i ('.{ne roy. d'Hem.
Raguier, f» 58 v°.)
1518. Ainssy que entray en la cuisine (à l.atour du
Pin en Daupbiné), pour scavoir se nostre disner estoil
prest, trouva] l'hôtesse qui se baig I dedans une cuve bai-
gnoire engonrdinée, et y avoil tout pi. un de boupiaus
autour d'elle. Je fus toul esbahis, car on le véoit nue sans
nul aflulloir jusques au ventre, et avoit devant elle une petite
laide OÙ elle SOrtiSSOÎI les plats | ' ses II,, st. -s
Et nous l'ut dit que pendant la gésine , l'uni' femme on les
voit tous les jours baignant nue et les voisins viennent sou-
m
BAIN
vent faire le banquet d'emprès led. gézante. J'en fus tout
honteuz et vuiday soubit de lad. cuisine. (Jacques Lesaige,
Yhij. de terre sainte, f- 1>, 1.)
BAIN MÉDICINAL. — 1469. — A Guillaume Bertran,
poislier, demeurant à Amboise,pour une poisle d'airain te-
nant environ *i seillées et une chaère percée, pour servir
à estuver led. Sgr (le roi) par dessoubz, durant sa inal-
ladie, 32 s. 6 d. (Cpte roy. d'Alexandre, f 37.)
1533. — Pour madame la prieure, plusieurs semences
ranninatives et fleurs camomille pour mettre en son baing.
[Cpte de Vabbesse de Jouarre.)
1635. — Cornet à vantouses. . . bout de corne troué
tout au long qu'on applique à guise de vantouse à ceux
qu'on panse aus bains, ans esluves pour les vantouser.
(Monet.)
BAINS DE POUZOLLES.
V. 1280. Nomine fons tali fruiltir quod compctat egris,
Vel quia Ponlificis cura refecit opus.
Arelicis prodcsl, tollil genus omne podagre,
Hune baliet expertum Pontificale genus.
El quia Prelatis requies uocet atque Parapsis,
Torquentur magno sepe dolore pedum.
Cum constipatur cibus intercluditur intus,
Inde dolent ventres; ilia tensa crêpant.
Taies ergo tibi, si vis linire dolores,
Pontificis fontem, vade, require celer.
(Eustatius mediens, Ms. ex. Biblioth. Neapol.)
BAINS DE RAVENNE. — 829. — ttefeeit Victor (Epis-
copus Ravenn. circa 510) balneum juxta domum ecclesie
herens parictibus mûri episcopii ubi residebat, quousque
bodie mirifice lavatur, etpretiosissimis marmoribus parietes
junxit, et diversas figuras tesscllis aureis variasque com-
posuit. et tabulant descripsit litteris aureis tessellatis. in
r|iia laboriose légère curavimus, et ita hos hexamelros
catalecticos versus in eadem conscriptos invenimus :
Victor apostolica tutus virtute sacerdos,
lîalnea pana prius prisro velusta labore,
Deponens, mira^que tamen novitate refecit,
Pulcbrior ut cultus, majorque resurgatab imo.
Hoc quoque perpétue decrevit more tenendum.
l't biiluo gratis Clerus lavet ipsius urbis
Tcrtia cui cessum est feria sexta lavandi,
(Agnellus, Vita S. Victoria.)
BAINS DE PORECTA. — V. 1345. — Cli. 3, Voici rom-
u ic ti i il faut prendre l'eau de Porectapour qu'elle ait toute
s'Hi efficacité. A partir du milieu de mai, en juin, juillet
et août, si la chaleur n'est pas trop forte, mais comme
tempérée et uniforme, les malades se rendent à la ville
de Porccla. Il ne faut pas se mettre immédiatement à
boire, unis se reposer un jour pour s'habituer à l'air du
pays et se reposer des fatigues du voyage. Alors le malade
doit entrer dans le bassin de pierre et y rester avant de
boire au moins une heure, jusqu'à ce que le bout de ses
doigts se crispe. Ensuite, après s'être bien frictionné toul le
corps, il doit, quand l'heure du repas est venue, manger
légèrement, ("est le lendemain seulement 0t dès le lever
du soleil que, s'étant approché de l'aqueduc de la source,
on doit hune deux ou trois verres d'eau. On fera ensuite
un exercice modéré, puis ou boira deux OU trois verres de
la même façon, ayant soin de marcher après avoir bu,
mais avec lenteur et sans fatigue.
On prend de l'exercice jusqu'à ce que l'eau que l'on a bue
sorte, ei.iue et limpide comme celle que l'on puise ,( h
source 1 1 1 - ■ r i j < ■ . On peut même vérifier le fait en les com-
parant dans un vase qe verre. C'est alors que, toute l'eau
étant ainsi rendue, on entre dans le bassin et on y reste
comme la veille.
Ce bail fatigue nullement : au contraire, il mûrit les
huiueii' dan tout le corps et le di pose a être
■ <. tcuées. H ne faut pas faire n tge pour le bain de l'eau
que le- feu, nu hauffenl artificiellement dans des ton-
neaux ou des baignoires de bois, car cette eau n'a plu les
propriétés que nous venon de citer.
Apn le bain on e rc| lur un lit, enveloppé de cou-
vert ifin de délasset un peu le mines, | ,
l'aqueduc jusqu'à ce que l'on rende l'eau
claire et limpide comn n l'a bue. il faut éviter de I ■
de trop l'eu t do la boire Irop vite :
car si on ne suivait pa cette méthode, ii guérison n'au-
rait pa lieu En effet, l'eau ne rostanl pas i ses long.
temps dans le corps n'aurait pas le temps de mûrir les
humeurs pour les chasser ensuite.
C.h. i. Lorsqu'on aura pris l'eau comme il est dit
dans le précédent chapitre, que l'on est couché sur nu lit,
enveloppé de couvertures, il ne faut pas se laisser aller au
sommeil, cela serait pernicieux. Ensuite, on l'ait un léger
repas, un poulet ou des œufs peu cuits. Il faut bien mâcher
et ne pas avaler trop vite, comme on pourrait s'y laisser
entraîner par la faim. Dans aucun cas, il ne faut manger
plus de la moitié d'un poulet; cependant on peut tremper
son pain dansda sauce, ce qui facilite la digestion; puis
il faut boire un peu de vin pur sans mélange d'aucune
eau, et seulement pendant le repas ; mais pas plus d'un
demi-verre à la fois. Il vaut mieux, en effet, boire peu
et souvent que beaucoup à la fois. On ne doit pas dormir
sitôt après le repas, mais rester dans la salle, causer avec
les assistants, en évitant de se fatiguer le corps par aucun
travail.
On ne doit pas, le jour que l'on boit l'eau, faire
d'autre repas; mais si, à l'heure du diner, l'estomac de-
mande à manger, il faut prendre deux jaunes d'œnfs frais,
en rejetant le blanc et buvant un peu de vin pur sans eau.
Si le malade n'aime pas les œufs, il pourra manger un
biscuit trempé dans du vin, puis la nuit étant venue, se
coucher tout de suite et reposer. Le lendemain on ne boit
pas d'eau ; mais on attend l'elTet de l'agitation des hu-
meurs causée par le traitement de la veille. Cependant le
jour OÙ l'on se repose on peut faire un repas à la troisième
heure du jour, et dans l'après-midi après la digestion
faite, prendre un bain comme ci-dessus pendant une heure
jusqu'à crispation du bout des doigts, puis dîner d'un peu
de poulet bouilli.
Ce jour-là on ne boit pas, mais on prend deux bains
comme il vient d'être dit. Le bain dispose les humeurs
à sortir du corps et les mûrit. Le lendemain au lever du
soleil on boit à la source et l'on observe que l'eau soit
claire et limpide comme on a déjà fait le premier jour de
boisson.
On fait ce traitement de la sorte pendant trois jours,
ayant soin de mettre entre chaque jour de boisson, un jour
d'intervalle pour se reposer, de façon à faire un jour de
bain suivi d'un jour de boisson, en recommençant chaque
fois et suivant les indications.
Cb. 5. Lorsqu'on a pris les eaux de Porecla et au
sortir du bain il faut faire une promenade soit à cheval,
soit à pied. Il faut éviter de se fatiguer, mais marcher à
pas comptés et modérément. Au bout de trois heures on
fait un repas, il ne faut pas attendre plus que ce délai,
car cela débilite l'estomac. Il faut aussi avoir soin de bien
mâcher les aliments, comme ou l'a dit plus haut. On doit
choisir un vin blanc pas trop sucré et ne pas y mélanger
d'eau. Si on ne pouvait se procurer que du vin trop fort,
il faudrait y mettre quelques bouchées de pain parce que
cela enlevé la vapeur du vin. Au bout de huit jours on
peut reprendre le vin d'ordinaire. Il faut aussi pendant
ces huit jours s'abstenir de dormir pendant le jour. Si à
midi la faim se fait sentir, nu peut prendre deux jaunes
d'œufs frais, rejetant le flanc, OU un biscuit tendre et
bien trempé. Il ne faut pas dormir sitôt après le repas,
afin de laisser les aliments descendre au fond de l'estomac,
et même ne pas reposer avant que cet effet ne soit pro-
duit. Le repas doit être léger comme on l'a dit déjà; la
boisson doit être du bouillon de poulet. Cependant après
quinze jours, on peut manger un peu de boeuf bien bouilli.
Le pain que l'on mange doit être trempé et ramolli au
diner et au déjeuner dans du h Million de poulet pour fa-
ciliter la digestion.
On doit chaque jour faire un peu d'exercice en ayant
soin de se tenu- toujours en gaieté; il faut aussi se tuer
les mains avec du vin sans mélange d'eau et s'abstenir
de toute autre nourriture que celle qui vient d'être citéo.
Du poulet ou du bœuf bien cuits et bouillis, mais non des-
séchés ou racornis. Surtout ne manger aucune espèce de
fruits, pas île vinaigre, d'ail ni d'oignon, de fromages
torts, de pâtis erie, de choux, de crudités, de légumes verts
ni de Rg sauvages.
i e malades déjà débilités ne douent suivre le régime
Ci dl Us que vingt ou treille jours. Ils doivent se tenir
chaudement vêtus, se garantissant, mais sans trop d'nffec-
t.ilnui, ilu froid et du Vent. Le Iraileulent par les eaux de
Pore ta doil arc ncor tous les trois ans . Avec cotte
précaution on assure aux malades une vie longue et
exempte il lu hl in il es. ('finira .le Cislelhi, i.lll, llouuejnv,
P. 13.)
BALAI
107
l'.AINS liF. l'.ADE i Suisse). — 1415.— Au contre do •-.- 1
établissement se trouve une place lies va*te, .■iit.iu i r-.- île
magnifiques hôtelleries "ù vont loger une quantité d|é-
trangers. Chaque maison possède à l'intérieur des bains
particuliers à l'usage desquels ont droit les personnes qui
viennent y loger. Le nombre de ces bains publics ou
privés esl d'une lient. une à peu prés.
Deux de ces réservoirs livres au public sonl eouverts des
deux cités; ils servenl de lavoir à la plèbe et aux petites
gens. Dans ces banales piscines s'entassent pêle-mêle
hommes et femmes, jeunes garçons et jeunes filles et tout
le fretin des populations environnantes, lue cloison inté-
rieure, pacifique retranchement, sépare à ta vérité les
deux sexes... le me suis souvent égayé à ce spectacle
qui me rappelait les jeux lloraux, admirant en moi-même
la simplicité de ces bonnes gens qui ne détournaient pas
les veux de pareilles choses et n'y soupçonnent aucun
mal.
Les bains des maisons particulières sont plus propres el
plus décents. Les deux sexesy sont également séparés par
une cloison; mais cette séparation est criblée de petites
fenêtres qui permettent aux baigneurs et baigneuses de
prendre ensemble des rafraîchissements et de se causer.
Au-dessus du réservoir général sont établis des prome-
noirs qui permettent aux hommes d'aller regarder les
dames et de plaisanter avec elles... Elles n'observent aucune
précaution préliminaire, elles ne redoutent aucun danger
et ne soupçonnent pas la moindre indécence dans cette
naïve façon dé prendre les eaux.
11 y a même plusieurs de ces bains particuliers où le
passage qui mène à l'eau est commun aux deux sexes...
Le costume des hommes consiste en un simple caleçon,
celui .les femmes est un léger vêtement de lin ouvert
sur I 'dé, sorte de peignoir transparent, qui ne voile
nullement d'ailleurs ni le cou, ni la poitrine, ni les bras.
Elles font souvent dans l'eau des repas en piquenique
servis sur des tables flottantes, auxquels les hommes sont
invités. Nous-mêmes avons été conviés à une de ces réu-
nions originales dans la maison où nous étions logés.
Bien que très vivement prié, je me contentai de fournir
mon écot au festin sans consentir à y prendre part. Neva
pas croire, mon ami, que mon refus vînt d'un excès de
pudeur ou de sauvagerie, non certes; mais j'ignorais leur
langue, et il me semblait ridicule, à moi Italien, de me
mêlera ces sirènes, muet comme un poisson et sot comme
si on m'eut coupé la langue. Je n'aurais eu d'autre res-
source que de boire et d'entonner des sorbets pour tuer
le temps...
Deux de mes amis cependant se mirent gaillardement à
l'eau à cêité de ces aimables baigneuses, buvant et man-
geant avec elles sans autre préoccupation, ils essayaient
de prendre p;irt à la conversation par interprètes. L'es-
sentiel était qu'ils fissent du bruit avec leurs lèvres. Que te
dirais-je de plus9... Mes deux compagnons étaient pour-
tant rouverts d'un peignoir de toile, ainsi que les autres
hommes admis au bain des dames. Pendant ce temps-là
j'observais la fêle du haut de la galerie, admirant ces
mœurs faciles, ces piquantes coutumes, cette douce liberté
de vivre et le privilège absolu accordé à la curiosité du
spectateur.
On entre dans la salle des bains trois ou quatre fois
par jour et l'on y passe la meilleure partie des heures à
chanter, à boire, à danser en chœur, en se mettant à l'eau
de temps en temps...
La coutume de ces belles filles (allemandes) est de ré-
clamer gaiement une récompense aux spectateurs qui pren-
nent tant de plaisir à contempler leurs jeux; aussi ne
manque-t-on pas de leur jeter, surtout aux mieux faites,
quelques petites pièces d'argent qu'elles reçoivent dans
leurs mains ou dans leur court vêtement. On leur jette
aussi des couronnes de fleurs dont elles ornent triompha-
lement leurs jolies têtes en nageant.
... Si tu veux savoir dans tout cela la vertu de ces ennx,
elle est variée et infinie; leur efficacité est admirable,
presque divine, et surtout je ne connais pas dans l'univers
entier de souries thermales dont les ablutions soient si favo-
rables à la fécondité des femmes.
... Tous ceux qui n'ont d'autre but que de passer leur vie
dans les délices y viennent chercher l'accomplissement de
leurs désirs. Beaucoup donnent à leur voyage le prétexte
d'infirmités corporelles, qui ne sont malades qu'en ima-
gination.
On voit d'innombrables beautés au corps superbe qui
abordent à Bade sans mari ni parents, n'ayant qu'un la-
quais, une ou deux servantes, ou simple ut aa
de quelque vieille voisine plus facile à tromper qu l
sasier. La plupart arrivent ornées de tout ce qu'elles pos-
sèdent de drap d'or et d'argent et constellées do pierreries.
Tu jurerais qu'elles <"iil venues plutôt | r célébrer des
noces que pour prendre les c;iux.
(Pogge, /.es bains de Bade au XV S., p. ?\ à Î8.)
BAINS DE V1TEHBE. V. 1 450. — Que dire de ces
bains de Vilei lie qui étendent aux misères et aux maladies
du corps humain le bénéfice de leurs merveilleuses el uni-
verselles propriétés ' Le pipe Nicolas V trouva cet établis-
sement privé des abris les plus indispensable-; aux soins
journaliers des malades, il releva les ruines et lit con-
struire ib^ habitations salubres de toute espèce. Ses soins
et ses dépenses furent tels que non seulement les maisons
présentèrent toutes les ressources qui manquaient précé-
demment; mais les princes et les rois acquirent la certi-
tude d'y rencontrer des édifices en toul peint dignes
d'eux et de leur rang. (Manetli, Vie 'h' Nicolas V-)
BAIN-MARIN. — C'est l'ancienne forme et sans
doute l'explication du terme bain-marte.
1650. — On void par les ligures le fourneau pour le
réfrigératoire, le bain vaporeux, bain marin et bain sec.
(A. Barlet, Physique résolutive, c. -, p. 119.)
BAIRAMI.-- 1533. —Tous les ans (à Bangballai on
lève plus de 51) navires de draps de soye et coton qu'ils
appellent en leur langue Bairami, mamone, tizari, ciantari,
doazar et sinabeffi, lesquels draps se distribuent par toute
la Turquie, Syrie, Perse, Arabie heureuse et toute l'Inde.
(L. de Barthème, L'Afrique de Temporal, t. IV, p. 170.)
1567. — Sont vestues lies femmes turques allant aux
bains) par dessus leurs robbes, d'une fine chemise de toile
appelée par elles : Barami. (Nicolay, Pérègrin. orient.,
1. 2, p. 73.)
1575. — Les marchands de Malabar y prennent (à
Cliaul) aussi des béatitlas, comme ils disent, qui sont toiles
très subtiles propres pour la coiffure des femmes. Et faut
icy noter la différence des bairamé aux béatillas, car celles-
cy sont bien toiles subtiles, mais non pas lissées. (Belle-
fôrest, Cosmogr., part. "2, col. 1603.)
1723. — Berams. — Grosse toile toute de fil de coton
qui vient des Indes orientales, particulièrement de Surate.
Il y a des hérams blancs unis et d'autres rayez de cou-
leur! Les blancs sont de 9 aunes à la pièce sur sept huit
de large, et les rayez sont d'onze aunes et demie de long
sur trois quarts de large. (Savary.)
BAIUL. — Vase portatif à anse.
1260. Maserins font cil torneor.
Justes, baiuls et escuèles.
(.1/e.ssirc Gauvin, v. 18C6.)
1^15. — Vnam aqu.ie bajulam pro aqua benedicta, de
argeuto. {Test. D. Le Scrop. Bymer, t. IX, p. 279.)
BAJOÉ. — Depuis le xiV siècle on a dit : hachouc
(voy. ce mot). Cette manne d'osier était commune
aux boulangers et aux pâtissiers.
1260. — Li talemelier. . pueent... porter leur pain en
leurs corbeillons ou en leurs bajoeset porter leur estai nu
buffez en tables, pourtant que II estans ne soient plus Ions
que 5 pies. (/.'('y. d'Et. limlcau, til. I, p. 16.)
BALAI. — Les verges ont servi, sous différentes
formes, d'instrument de pénitence, non seulement
dans les cloîtres, mais parmi les laïques. Les textes et.
les monuments se réunissent pour nous montrer la
discipline donnée avec un balai qui est resté le
même en changeant d'emploi.
V. 1200. Li évêques de Lundes tint el puing le balai.
Regarda le cors saint et reguarda le ré.
(Pénitence de Henri H, Vie de S. Thom. lé mart. Ap-
pend., v. 106.)
1340. — lu capitulo natas pro sedibus, et natam ubi
monachi disciplinanlur, et les balais ciim quibus monachi
ibidem verberantur, pro claustro, capitulo, dormitorio el ce*
lario mundandis. (Reg. Bertrand, de S. Martin des Champs.
— i.eiieni. réimvr., t. II, p. 3tiO.)
ION
IULANCE
BALANCE. — Tandis que la romaine, par l'origi-
nalité île son galbe ou la délicatesse de ses cise-
lures, devient à certaines époq un véritable objet
d'art, la balance à fléau et à plateaux équivalents
reste à peu près la même dans tous les temps.
Observée sur un sarcophage chrétien des premiers
siècles, dans un tombeau de l'époque franque ou
dans les miniatures des manuscrits, elle a toujours
le même aspect, et je ne saurais signaler parmi les
exemples anciens de cet ustensile aucune marque
apparente des perfectionnements que le temps a dû
apporter à sa construction.
1300. — Pro 2 magnis balanciis de corio emptis ad
ponderandum lapides pro ingeniis in guerra Scotia, anno
presenti, 4 s. 6 d. (Cpte roy. d'Edouard /"', p. 73.)
1312. — (Jue chacun marchant d'espiccrie. . . ait bonnes
baleinées perciées entre le bras et bi langue, s;ms être
énarchiées. (Rec. des ordoim. des mis, t. 1, p. 512.)
1369. — Une balance de bosc, .">0 écuèles de fust,
50 i;iillouersdefiist,...G lanternes, 1"2 chandeliers de bose.
(Acte de la vicomte de Rouen . — Monteil.cpit. 80, note 27.1
1420. — N" 123. It. Unes balances k bacin d'argent
toutes plaines, dont les verges sont de fer. l'es, a toutes
les verges de fer et l'axez, 1 m. 3 o. 12 est.
N° 124. — It. Unes petites autres balances d'argent en
un estuy de boys, pes. a toutes les verges de 1er 4 o.
(lnv de. Charles VI.)
1420. — N" 285. Un liault encrier d'ibénus fait pour
mettre unes balances [fault] . (Ibid.)
1472. — Unes petites ballances avecques les poys, en
ung estuy plat long tout marqueté. (Inv. du roi René à
Angers.)
BALANDRAN. — Long manteau de pluie, sans
manches, qu'on perlait en voyage et dans les camps.
Ce surtout ou caban d'origine ancie • était parti-
culière ni asité,sous ce nom du moins, aux xvic et
MIT siècles.
IS97. — Une peau ou pelterie de loup en façon d'ung
balandran, longue une aulne et deniv quartier, (lnv. de
Philippe 11, P 37 v«.)
1610. Et qu'il ait, s;ms espoir d'êlre inicuzà la court,
A son long balandran changé son manteau court.
(Régnier, Sut. li, p. 218.)
1635. — Espèce de manteau de forte étoile à guise de
gaban landu ans costés, pour passer les bras et boutonné
devant. —Balandran de campagne, de chevauchée, balan-
dran de camp, de guerre, balandran de. galère, de voiage
par mer. (Monct.)
1690. — Manteau de campagne qui est double depuis
les épaules jusque* sur le devant. On pa-.se les bras entre
jea deux estoffes par une ouverture qu'on y fait exprès.
Dès l'an 1226, dans la règle de saint Benoit, il est def-
fendu aux religieux de porter des habits de laïques... qui
sont appelés balendrana et superloti. (Kurelière.)
RALASTRI. I7S5. — Nom qu'on donne dans les
échelles do Levant i de beaux draps d'or qu'on y porte de
Venis Is se fabriquent. (l'rovusi, Mmiurl-lr.nijue.)
BALBEC (TISSU nu - V. 1300. Le khalife èta deux
babils de soie, I' l'étoile d'Alexandrie, l'autre d'étoffe
de Baalbek. (/.<"' mille el une nuits, édit. Habicht, t. III,
p. 139.)
1356. la- gouverneui d'' Kocanthinsh (Constantine)
m'cnvoyi ihram (flchu que le trabes d'Espagne ai
.1 Afrique roulaient autour de leur tète) J'étoffe d.- Itaalbec.
Ce étoffes prennent le nom d.' la ville. 1 !''»/. ii'lim.
Baloutah, 1. I, p. I* '■! 186.)
1395. — lai l'ai ■ T'.IS |r Millau (d'Egypte) si- nul,
a la prière qui bu lui adressée que l'armée se revêtirait de
li 1 nuleur... tupai avanl le toldats m- portaient que
la laine blani le- ai 1 icn d'autre el li 'and de 11 lai .
nommé il [on de loi, poi laienl 1 m été la baalbcki
blanc 0 lofli il tii si 'ai hiver la lame blanche (Ibn
lya», iir.i û 1 gyple, ms., p. MU.)
BALEINE. I.a pêche de c Stncé a fourni au
moyen âge d'autres ressources que celles dont dis-
pose aujourd'hui le commerce. Pendant plusieurs
siècles sa chair a ligure sur la table. des pauvres, et
les riches ad liaient sa langue comme w\r nourri-
ture assez délicate. Néanmoins une dent de baleine,
citée dans l'inventaire du duc de lîerry, fait supposer
un peu de confusion dans les espèces, .le donne deux
exemples rares de l'emploi de ses fanons en orfè-
vrerie, et à l'article gant on trouvera ces mêmes
fanons disposés en écailles comme le fer des gan-
telets ou gants à armer.
1302 — Inventaire des choses appartenant à chapèle.
— Une ymage d'yvoire à un tabernacle de balène, prisié
30 s. (lnv. de Raoul de Clermont.)
1351. — Pour faire et forgier la garnison d'argent
d'une verge de ballaine dont les viroles sont esmaillées
des armes du roy, de madame la royne, de mous, le dau-
phin et de nos autres seigneurs... pour Mitton son fol
(du dauphin). (C/de roy. d'Et- de La fontaine , Arch. A". ,reg.
8, f» '.) v°.)
1416. — N" 1 105. La dent d'une balaine. (lue. du duc
de Ilemj.)
1573. — La chair n'est rien estimée, mais la langue,
pour ce qu'elle est molle et délicieuse, la sallent : semlila-
blement le lard, lequel ils distribuent en beaucoup de
provinces, qu'on mange en caresme aux pois. Us gardent
la graisse pour brusler et frotter leurs bateaux, laquelle
estant fondue ne se congèle jamais.
Des lames qui sortent de sa bouche on en fait des vertu-
gades, busqués pour les femmes, manches de couteaux et
plusieurs autres choses; et quant aux os, ceux du pays
(Basque) en font des clostures aux jardins, et des ver-
tèbres, des marches et selles à se seoir en leurs maisons.
(A. Paré, Append. au lie. des monstres, édit. Malgaigne,
t. III, p. 77'J.)
BALENIER. — Dont le nom présente avec celui
de baleine des rapports mal définis, était aux xiv et
XVe siècles nu petit navire léger, propre à la course,
pour le service des découvertes dans une armée
navale; on armait aussi le balenierpour la piraterie.
1385. — Et avaient baleniers qui couroient sur les
bondes des îles normandes. (Froissart, 1. 2, c. 227.)
1386. — Et avoit très grand et très bel apparent de
naves, de hoquebots, de barges, de balleniers et de gal-
tées. (/'/., 1. 3, c. 62.)
1388. — Si menoient en leur armée (les Anglais) vais-
seaux que on appelle baleniers courseurs qui frontioient
sur la merci volaient devant pour trouver les advciilures.
... Et avai ni en leur armée vaisseaux qu'au dit balle-
niers, qu'escumeurs de mer par coutume ont volontiers,
et qui approchent des terres pins près que les autres
vaisseaux ne font, (là., eh. 105 et 112.)
BALESTE. -Timon de voitureou de charrette.
1309. — Pour le karete rappareillicr et mettre une ba-
leste. (Arch. KK., reg. 394, l" 19.)
1314. Pour une alonge, une balcsteel bougouvre
mis aud. kar. (Ibid., reg. 393, f 101.)
BALESTEAUX, basteaux. Ustensiles et objets
de toute sorte servant au métier de bateleur, esca-
moteur el faiseur de loues d'adresse.
138 1 . — Chevalier, j iur do basteaux, lo quel joua .la-
vant le roi de cousteaux el des iUussillos. (Cptes de l'hôtel.
— 11. d'Ali'q. p. 185.)
1398- A un joueur de balasliaiix. 27 S. Bd. t. (Bîbl,
nicfci /.. cab généalogique.)
1416.— Un esbate ni et jeu de balestiaux. (Lett, de
rémiss., du Cangc.)
BALET. I ne sorte de diminutif de ta baille. Il
esl pris 1 oui Ile dans le sens d'auvent.dc galerie
no da bah C'esl à peu près ee qu' ntend en
France par une véranda et on Italie par nue loggia.
ballot
109
1289. — Inhibemus, no ipsi per se, vel alium, seu
alios, inecclesiis seu earum cimelcriis, sive contiguis ipsis
ccclcsiis, sive remotis ab cisdem, publica placita maxime
laicalia, seu banna et proclamationes ac adjornamenla
fori laicalis inibi faciant; panes, carnes, volucres, pisces,
et res quascumque vendibiles in ccclcsiis, cimelcriis et
baletis earnmdem venditioni non exponant. iStat. Eccles.
Nannet, ap. Mariene, Anecd., t. IV,p. 987.)
1436. — Le suppliant trouva icelle femme toute nue en
sa chemise sur les valez nu gâteries de son hôtel, à la lune
au serin. {Lell. de rêmiss., 'lu Cange, v IJalelum.)
1459. — Lequel sac portèrent tous deux ensemble sur le
ballet de la maison qui est sur la rue. (/</., ibid.)
1470. — lt. Joignant celuy petit corps de maison (de
la Ménistré)... aura an ballet ou gallerie qui ne passera
point oultre les coings ou arrêt: desd. murs. (Cptes du roi
llené. — Lecoy de la Marche, art. 298.)
1502. — Toutes les dames, damoiselleset helleslillcs de
Cènes sortirent en place, et là aux fenestres, aux galeries
et aux baies de leurs maisons, et partout où à l'aise se pou-
voient mettre le long de la grande rue à deux rangs s'em-
placèrent. (J. d'Auton, t. 11, part. 4, ch. l'J.)
I 541 . — Art. 52. lt. Que nul ne tienne haultvent oubal-
letz sur les bouticques, ouvrouers ou autrement en lad.
ville et faulxbourgs, sinon qu'ils soient mobiles et levez
ou abatuz par chacnn soir des l'heure de sept heures, et
de largeur de S pieds et demy seulement. [Arch. de S. Ili-
laire. Règlent de police de Poitiers, t. il, p. -1 1.)
BALLE. — Les balles à jouer étaient de Jeux sortes,
connue le prouve le texte suivant :
1540. — lt. Quia multae querelœ vicinorum ad aures
nostras devenerunt.de insolentiis, exelamationihus et ludis
palmariis dictorum scolarium qui ludunt scophis seu pilis
durissimis ... ordinamus quod nulli... de castero ludant
... nisi pilis seu scophis mollibus. (Lobineau, Hist. de
Paris, t. III, p. 419.)
BALLON. — La figure ci-jointe donnée par Paradin
montre que les ballons souillés du xvt* siècle étaient
laits d'une peau assez souple pour que chacune des
pièces cousues qui les composaient pût prendre par
le gonflement la forme du tiers de la sphère.
1557. — Cl. Paradin. Devises héroïques.
1557. — BATTU JE REBONDIS. A [qui donnerai-je ce
ballon pour devise? (Cl. Paradin, Devises héroïques,
p. 306, édit. de 16H.)
1557. — Prendras premièrement une siringue, telle
qu'on use pour enfler les grosses halles à jouer. {Secrets
d'Alexis, part. I, 1. 1, p. 0 v".)
BALLON' DE FER. — 1755. — Iîalon est une mesure
pour le fer qui contient 10 tables de fer. Chaque table est
d'un pied et demi, large de trois quarts de pied et épaisse
d'un grain d'orge. (Prévost, Manuel-lexique, i
BALLOT. — A propos d'une citation qui a peu
d'importance, je crois devoir signaler L'origine pro-
bable des sigles particuliers adoptés pour les mar-
chandises et dont les libraires ont fait un si fréquent
usage de I 170 à 1520.
Ces marques, comme beaucoup de celles que pri-
rent les graveurs, sont surmontées on accostées de
croix. Eu consultant les plus anciens types du genre,
on est conduit à en chercher la raison dans la né-
cessité pour les marchands des pays latins, de dis-
tinguer leur- achats dans les entrepôts de l'Orient et
dans les échelles du Lcvant.Au \n siècle comme de-
pois, ces marques se posaient an pinceau et à l'encre.
Fin du \V<
Mm que île Wolf, imprimeur à Paris.
Id. — Marque de Jehan Lambert, imprimeur à Paris.
1398. — Pincellus setarum porci sit obtusus, id est
baheat setas curtas ut sint rigide seu dure viz., ut sunt
pincelli ad signandum balas mercium super earum canc-
vatiis cum incausto. (Alcherius, De Coloribus, ms. de J.
Lebègue, édit. angl., c.292, t. I,p. -209.)
XVe s. — Vitrail de la cathédrale de Tournai.
BALLOT d'acier. — Pièce du poids de 77 livres
(le calcul donne 38 k. 100 gr.).
1601 . — Il y a et se vend 3 sortes d'acier en France,
celuy de Piedmont qui e-l le plus cher vault 3 livres le
ballot [la bdle revenant à 5 s.], celuy de Carmes 20 1.
le cent, revenant la bille (de n-.:'.2ii''/ à -J s. li den., et
celuy de Hongrie 15 t . , qui est environ la bille 2 s. (Dé-
hb. du cmis. du connu. —Docum. inéd. Mélanges sér. 1,
t. IV, p. 00.)
Mil
DALLOUART
BALLOOART. — Clôture de pierre, parapet,
i486. — 55 s. t. à cause de la vaille île la charge Je
pierre de ma gabarre delibbes que je ay baillié aud. De-
lafous pour fermer le ballouart du pont près le pont-levis
et la porte du pont. [Richemond, Docum. inéd. s. la
Charente-Infér.)
BALSAMAIRE. — Les balsamaires antiques à
panse cylindrique 1res allongée sont dies objets fort
connus. Les sépultures de L'Egypte, de la Grèce et
de l'Italie ont mis à découvert un nombre incalcu-
lable de ces souvenirs pieux et charmants qui nous
donnent une haute idée de l'ait de la verrerie d'émail.
Mais il est plus difficile de suivre les traces d'une in-
dustrie restée florissante au moyen âge sur les côtes
de la Syrie et dans les fabriques de Hamas. 11 serait
intéressant, à côté des lampes de mosquée, des bou-
teilles à long col et de quelques verres à boire rap-
portés à l'époque des croisades, de placer un des pe-
tits vases, inconnus je crois, dont il est ici question.
1330. — Prope Tharsam, versus desertum Syrie, est
hortus balsami. Etiam tune temporis sodanus Babilonie
assidue specialiter est presens in orto et diligenter custo-
(lit... Si dum de longenquis partibus aliquorum regum
vel principum nuncii vel legati veniunt, ipsis unicuique
dat parvum vitriolum, ad hoc specialiter factum cum bal-
saino exstillato. . . et ille balsamum est magni valoris,
licet ita ut coctus et est quasi rubei coloris nigredine
niixtuni, sed balsamus crudus est nivei coloris qui natura-
liter exstillat. (Ludolphus rector, De Tenu sancta, f° 16.)
BALUSTRE. — Balustrade.
1633. — Tout du long dud. banc à prandre 4 pieds de
large, à la charge que led. sieur fera faire à ses frais et
despans un balustre de la mesme haulteur dud. banc, pour
séparer le grand autel d'avec led. cœur, et pour servir à la
communion. (Arch. de réalise S. Hilaire, t. II, p. 3'i'i.)
1676. — Balustre signifie aussi la balustrade qui en-
vironne le Ht des rois et des princes. (Félibien, Dict.
d'archit . )
BAM (ÉTOFFES DE. — I 153. — Bain, à une journée
d'Hormuz | l'erse), est grande, commerçante et riche ;... on y
fabrique quantité de belles étoffes de coton, ce qui forme un
Objet considérable d'exportation ; des manteaux de poil de
Cbèvre qui égalent en finesse ce qu'il est possible devoir
de plus beau |il en est dont le prix monte à 50 dinars].
Enfin on y fait aussi des tissus d'une grande finesse pour
turbans, toutes ces étoffes sont d'un travail admirable et
d'une solidité telle qu'elles ne fusent ni ne se détruisent
qu'au boutd'un très long laps de temps . Les rois s'enor-
gueillissent «le bs porter, les considèrent comme très pré-
el les fonl conserver avec soin dans leur trésor.
(Géographie d'Edrisi, t. I, p. 123.)
BAMBERGUE. Les miniatures du iv siècle re-
présentent le sohlat franc «'haussé de fiants cothur-
nes ou de bas-de-chausses souvenl lacés jusqu'à la
hauteui du genou. Sont-cc bien là les bamberges ou
jambières de cuir et peut-être aussi de fer dont par-
lent la loi des Ripuaîres et le testament de S. Éve-
rard, duc de Frioulî Je ne saurais l'affirmer.
842. — Bruniam unam, lielmum 1 et manicam I, ad
iptum opu bembergas .... Rraniam unam cum halsberga
cl manicam unam, beinbei ;a - | Testant. S. Everardi, ap.
«lu Cange, \ ' Baimbi rga.)
BAMOUGUET.
Le musc le [>1 n- estimé,
est. — Au delà des royaumes do Cascbbin et de Hit-
Il v en a plusieurs dont le nombre csf inconnu, entre
i eiiiy «te Mouget... on 3 trouve beaucoup de musc
«pu pa pour h plu exquis. (Am relation det i
de l" Chine, p. -il.)
1447. i' n de Babylone à Charles VII.
I no jatte de ho ringembre vert, nue jatte d
d'amande, une jatte do poivre vert, dos amandes él 50
de no '" i"1 ] imouguel , | Matin, de Coui y, cn< il .)
BANC. — La forme primitive de ce meuble parait
avoir été celle d'un coffre plus haut que nos sièges
modernes et pouvant servir aussi de table. Dans un
excellent article du Dictionnaire du mobilier, (t. I,
p. 3ii, Viiillii-le-Huc invoque, pour le prouver, le
témoignage «h1 Grégoire de Tours.
Le banc composé d'une seule planche élevée sur
des montants casante l'escabeau n'est guère en
usage avant le \vc siècle. Dès le xi° on y adapte des
pieds saillants servant il'accouiloirs, et peu après il
se confond avec la stalle par l'adjonction d'un dos-
sier, quelquefois même d'un dais.
V. 1170. —'Biblioth. Richel. ms., fils de Sorbonne 267.
Dans les grandes salles des châteaux et îles mai-
sons bourgeoises on le couvrait de coussins ou de
tentures mobiles appelées banquiers; mais au xv°
siècle la sculpture et le découpage du bois restaient
presque toujours apparents.
591. — Et erat ante eos scammum pane desuper plé-
num cum diversis ferculis. (Grégoire de Tours, Ilist. des
Francs, 1. 5.)
1394. — - grans bans pour ploier verges de arbalestres
et ung autre hane pour drechier lesd. verges. (Inv. des
garnisons du chastel de Lille.)
1395. — Quoddam magnum scannum fagi cum scabello
longiludinis io pedum, [lue. de l'èvéque de Langres.)
1450. — Il advise que la dame demeure soulette (à
l'église) en sou liane, qui dit ses bernes. (Les quinze joies
de mariage, p. 06.)
1471. — P 9. Ung grant banc fait de menuscric, à
lectres, à marchepied.
F° 10 v". Ung grant banc à grant marchepié, de pare-
ment; une grande laide de la longueur dud. banc.
F" 14. Ung banc à 5 sièges. (Inv. du roi René à An-
gers.)
1496. — Unggrant banoq nppoiele, le passet et un grant
marchepiet estant devant le baneq. [Inv. de l'archiduc
d'Autriche à Douai.)
1514. — N° 45(1. Tout alentour garnye lad. salle «le
bains lient/, a duussier avec ung petit bullci-l lenant ausd.
bains. [Inv. de Charlotte d'Albrel.)
1517. — En [celle (librairie) a 48 bantz et en chacun
banc I piiulpiires fournys do (ivres de toutles sciences.
i Voy. de la reine de Sicile à Clairvaux. — Ann. arehéo-
/.<!/., t. lll, p. 229.)
1521 — En la tourelle do l'orlogo ung bancq à tour-
ner viretons. [Inv. de l'hôtel de la Walle à Gand.)
1522 Ung bancq d'AUemarche i appoyollo. Ung
hane Rppuoir a passât, I ie; grant banc lison a marchepiet,
d'Allein.in lie. I Qg grant long liane de luire. I ne table de
blam bois, t ug grant lisnn d'AUomarcho. (Inv. de
Charles-Quint « Lille.)
1530. 1.1 al im elle cuira (a l'église) l'anurgc luy
i:\.\H.\GE
III
donna Je l'eau bénisle, bien courtoisement la saluant et
quelcque peu de temps après qu'elle eust dict ses menus
suffrages, il se va joindre à elle en son banc. (Pantagruel,
1.2, en. 22.)
1550. Or donc plaisant banede noyer,
Banc qui rais 1rs genoux ployer
Kl asseoir le corps inutilement,
liane tourné si très proprement,
Banc à dossier pour le repos
Qui soustiens les rains et le dos,
Banc plus luysant que blanc albastre,
Banc assis visa vis de l'astre,
Banc faict à petits marmousets,
liane du plus beau bois des forestz,
(J ni donnes uni; labeur nuysant
Pour te faire bien reluysant;
Tu es froté en si grand peine,
Que les gens en sont Ions d'alaine.
(I banc qui répares la salle.
Qui n'es jamais crotté ni salle,
Je désire qu'en froid hyver
Près du feu te puisse trouver.
(Gille Corrozet, Blason de la maison.)
1597. — lt. Une banc à coucher, garny de matelas et
traversins, (lur. de lu Vw de Xiculuij .)
1602. — lt. One banc dousier, de bois de cbesne dans
le quel a 2 coffres. (Inv. de René Clergault.)
1618. — 2 baneqz de campaigne avecq les barres de 1er.
2 liv. (Inv, du prince d'Orange, f° 78.)
BANC forme. — Banc à dossier plein, surmonté
d'un dais. Voy. FORME.
1471. — F° G. Ung grant charlit de boys, corde...
2 bans formes estant autour dud. charlit.
F" 7. Ung bien petit banc forme.
F" III v". — Ung petit banc forme de 4 piez de long.
F" IM. 6 bans formes qui sont autour de la chambre
du paveillon. — Un liault banc forme qui sert quand on
tient la feste de l'ordre du Croissant. (Inv. du roi René à
Angers.)
BANC a PERCHE. — Dont le dossier à jour se com-
pose d'une ou plusieurs barres lixes reliées entre
elles par des montants ou balustres de manière à
former frise.
P'f'pljïj |f h tp j|.'fj[
SU
V. 11U0. — Les sires de Gavres, f" K: v°.
1418. — 21 banc entre lesquels en y a, 4 à dossiers
et "2 vielz sans perche. — lt. En la grant sale 4 bans à dos-
sier et ung banc à perebe, — lt. Ung grant banc à perche
et à marche. — 2 gratis bancs à perche, — 10 à marche,
et contiennent les bans dessus nommés 2 toises et demye
chacun ou environ. (Inv. du duc de Brabant.)
1420. — Ung banc sans perche de 5 piez de long ou
environ. . . un bain- à perche et à marche de li pies envi-
ron, ou retrait de lad. chambre. — 4 vielz bancs dont il y
en a :i à dossier et l'autre sans perche. — Un banc à perche
à 4 perebettes, de 9 niez ou environ. (Inv. du citât, de i'ui-
cenncs,\i. 457 et 460.)
1428. — En la salle de la pointe dud. palais fut trouvé
ung II me ,i perche et à marche de 12 pie/ de long ouen-
viron, entaillé devant à t personnaiges, avecques une table
et le- tresleaulx entaillez comme led . bine. — lt. Ung
autre banc à perche entaillé devant à 3 I istes, de lOpiez
de long ou environ. (Inv. de la Conciergerie, i
1494. — A Hathurin Prunelle, menuisier dud. Sgr fie
roi), pour ung banc de boys de 6 pieds de long et 2 piez et
demy de large, tout enchassillé devant et derrière et tendu
à sangles par dessus. Et pour une perche fairte à petit/
barreau!* carrez servant aud. banc, pour l'aniesuageinent
d'icelluy chasteau, 7 liv. (Cpte des ornements du chût.
d'Amboise, i 52 v.)
1514. — Ung banc de cbesne à perche taillé à jour, de
(i pied/ de long, une table de lad. longueur emboîtée par
les -2 liniits, garnye de 2 tréteaulx, prises eus. 28 s. p.
'/».'. de Guy Arbalesle, f° 4 v°.)
1524. — Eu la salle liasse dud. bostel, ung banc de
boys de chesne a perche sans marche et un guyehet au
lient fermant à clef, de G pied/ de long, :!-J s. t. i/
tvésorier Pol t
1554. — Ung banc à perebe et sans marche de 0 pieds
de long ou environ, taillé à petites coulombez tournées.
(Inv. d'Emard de Nicolay,l° 42 v°.)
1586. — Eu la grande salle... fut trouvé un banc à
perche et sans marche de 7 pieds de long ou environ,
taillé par devant à coquilles, les pilliers tournez. (Inv. du
Président Nicolay, Monleil, XV s. bist. 9, note 19t.)
BANC a règle — Banc double, surmonté dans
son grand ave de deux piliers avec teuillures inté-
rieures en éventail dans lesquelles jouait un cadre
à trois côtés. Ce dossier, formé d'une barre mobile,
prenait en oscillant sur les pivots de ses jambages
l'inclinaison voulue pourqu'on s'appuyât indifférem-
ment sur l'un ou l'autre des côtés du banc. On pou-
vait ainsi faire un double emploi de ce meuble sans
le changer de place. Cette disposition ingénieuse,
particulièrement en usage aux xv" et XVIe siècles,
présente quelque analogie avec celle des banes dou-
bles de uos promenades publiques.
V. 1460. —Bibliolh Riche!., mi.fr. 873, f 217.
1471 . — Ung grant banc à reille, lequel a 2 marchepiez
en manière de 2 degrés, lt. Ung autre petit banc à
reille. lt. Ung autre vieil banc moyen sans reille. Ung
grant banc à reille et à marchepiez double... Ung petit
banc à reille qui ne torne point. (Inv. du roi René à Angers,
f°* 7 et 14.)
1602. — Ung banc dousier eu boy de noyer. — Ungbanc
sans reigle, — ung banc avec sa reigle. (Inv. de Renée
Clergault. p. 296.)
BANC tourin. — Voy. tourin.
BANC de canon. — Bois d'enfustement pour encas-
trer ou supporter les pièces d'artillerie.
1382. — A Gillion Desghodaus, pour lover de fer et es-
toffer bien et soufisamment i bans de canons, y compris
5 grandes quevilles de fer y servant. (Optes comm. de
Lille. — Henrard, Hist. de l'artill. en Belgique, p. 175.)
BANCART. — L'ensemble des pièces dont se
compost1 le lit d'une charrette ou la caisse d'un
tombereau.
1381. — Un chariot île l'usl garni de bancart, de roues
et d'autres choses. (D. d'Arcq, Optes de l'hôtel, p. 181.)
1398. — L'exposant aoit à Nostre Dame des Champs
un bancart chargié de pierres. (Arch. II. I ■">:!. pièce 218.)
1516. — Cest arbre est très bon à faire lymons de cha-
riots et eharetesel banequars. (P. de Crcscens, f 64.)
BANDAGE. — Instrument de tension (voy. guin-
DAS el ARBALÈTE). Appliqué aux armes à l'eu, c'est
11-2
BANDAGE
une clef à carrés servant à monter le rouet et
dévisser les pièces.
1599. —Un pulvi'in de corne avec les houppes de soye
noire et un bandage à 4 trous, qui est double... La pis-
tolle que je porte, pour ce qu'elle est bonne, avec son
fourreau, cartouche et vendage. (Testant. de J. de C.luir-
molue, p. 133-4.)
BANDEAU. — La suppression du bandeau des
confirmés date de la fin du xvr siècle. Le concile
d'Aix, en l.">X5, dit que le front du récipiendaire sera
essuyé par le prêtre avec de L'étoupe qui ensuite
sera brûlée. Cette coutume s'est maintenue depuis.
1771 . — Bande que l'on met sur le front à ceux qui
reçoivent la confirmation... il doit être de linge. Autre-
fois, on devait le porter pendant sept joins. Dans la suite
on se contenta de le porter trois; enfin, le concile de
Chartres, en 1526, ordonna qu'on le garderait au moins
pendant vingt-quatre heures, au bout desquelles, après
avoir été le bandeau, on laveroit avec de l'eau et du sel le
front de la personne qui aurait été confirmée et on brûle-
rait le bandeau. (Dict. de Trévoux.)
BANDIER.
Large ceinture de femme.
1480. On dit que plus vous ne daignez
Porter tissus ne gris ne vers;
Mais seulement vous vous saignez
De bandiers de velours couvers...
(Coquillart, Droits nouv., t. I, 69. Bibl. Ehév.)
BANDIÈRE. — Bannière, pavillon.
V. 1520. — Si led. Sgr veult que lesd. nefs niellent
les bateaulx en mer, mectra 2 bandières à pouppe et
tirera un coup d'artillerie. (Ant. de Conflans, Les faits de
la marine et navigaige.)
XVII- s. — Une bandiére de bandeau où est peinte
Ste Barbe, pour faire tirer toutes les galères, (Mém. ms. s.
les agrès d'une galère, cit. Jal, Gloss. niiut., p. -135.)
BANDOULIÈRE. — Baudrier passé sur l'épaule
gauche du mousquetaire, auquel sont suspendues
les charges, ce qui le dispensait de l'usage du four-
niment ou poudrière des arquebusiers.
l'une. (Fournit, pur Bourgeoys de Moulins. — Arch des
Soc. sav.)
V. I 600. — Comme il chargera le mousquet des charges
de sa bandolière, laissant pour encor traîner la fourchette
et tenant le mousquet eslevé de terre, s'il n'est tropfoible.
(Briefs enseignements louchant le maniement du mousquet,
Pi. -21.)
lui ..i \',i' . Bandoulière allemande. Coll.V/. Higgs.
1573- - lui) bandoulière! de loup mai m 3 8 i. E .
■1(119. — Bandoulière. D'après 3. de Chcyn.
Maniement d'armes, pari. 2, pi 1
1678. — La bandoulière est un petit magasin portatif
qui contient toutes les munitions dont un soldat peut
avoir besoin.
La largeur ordinaire de son cuir est de 4 pouces et la
longueur de 2 pieds, il n'y a pas de bandoulière qui ne
soit garnie d'une douzaine de petitz coffins que nous ap-
pelons communément charges, et d'une bourse de peau do
mouton. Les coffres servent à mettre la poudre et la
bourse à garder les baies. (Gaya, Traité des armes, p. 24.
BANDOULIERS. — Voleurs armés qui infestaient
les campagnes et dont les bandes vagabondes occu-
pèrent dans l'origine la région pyrénéenne.
1605. — Tous ces quartiers furent grandement ravagés
par les courses continuelles d'un grand nombre de ban-
doulière et gens de fortune qui Icnoyent incessamment la
campaigne. (Disc. s. l'antique fondation de Limoges, ap.
Leymanc, Le Limousin histor., t. Il, p, 24.)
BANETTE. — Lucarne, œil-de-bœuf.
XV s. — Orbitas. — Bannete. (Calhol. ms. Bibl.Richel.
lut. 17881, f»60.)
1451. — Ung piet et deniy de voire, pour une banelle.
(La Fons, Gloss. ms. Bibl. d'Amiens.)
BANNEL. Espèce de tombereau dont les parois
sont clisséos. Voy. benel.
V. lltltO. — Et furent (en 1408 les envoyés du pape
i; il mil) ramenés au Louvre sur led. bannol. (Monstre-
Lot, I I, ch. 46.)
BANNERETTE. — Girouette taillée en forme de
bannière.
\Wte. a Jehan dePottor, painlre, pour. .. avoir doré
e! peinl 16 bennerettea [al ■ bannerettes) tant pardessus
les faulx i.iuis ,1ml. nouvel befTroy i » ailleurs en des-
etc, . . 58 i. 12 s. ni loy, La halle échevinale de
Lille. Cples de la ville, p. 55.)
1469. Henricot Crosinet, piclori... \ ■ 33 banne-
rette c toflëea chn i< une de ' ymages de N.D., lesquoUes
BANNIÈRE
113
on métaux torses 'de l'église, le jour du sacre, lOGs. 8d,
(Houdoy, Cptes de Cambrai, 198.)
1479. — l'our le fachoii el cst'ilie i plomb) de la grande
heuze du cloquier, qui poise 71 1. à 6 s. la 1. et pour
12 bannerettes pour servir aux fenestres dm], cloquier, à
Il s. la pieche. [Cplet de la fabr. de S. Amé île Douai.)
1596. — A Gilles, ploinmier eaudrelier, pour une ban-
nerette à mettre à l'un des pignons, de cuivre, par mar-
elle : ô 1. (Houdoy, La Italie echevinale, p. 69.)
BANNEROLE. - Écharpe, volel plus on moins
long attaché autour des casques de tournois ou Mili-
tant sur leurs tymbres. C'esl aussi une des pièces
servant à pavoiser les navires.
1446. Le Seigneur de Ternant entra dans la liée... il
ne portait point de bannerolle de dévotion, laquelle chose
je ue prise point. [Mém. d'Oliv. île la Marche, p. 410.)
1491. — l'our 5 aulnes et demye, satin jaune pour
faire 2 grans bannerolles, façon de serviettes, longues chas-
cune de 5 aulnes et demye lez dud. satin de large, pour
servir aud. Sgr (le roi) à lyer à l'entour de sa teste quand
il court ses cbevaulx à la genecte, au feur de 105 s. t.
l'aulne. (9' Cpte roy. de P. Briconnet, i 79 v°.)
1494. —Payement de certains estendarts, bannières
bannerolles et autre parement d'une nef ordonnée pour
le port de la personne de Mgr d'Orléans... en l'armée
envoyée au recouvrement du royaume de Napples. (Lett.
pal.', lu roy. Arch. K. 333.)
BANNETTE. — 1609. — C'est un linge blanc que les
mères ou nourrices attachent à leurs petits enfans, sur
leurs accoustremens, et qui est d'environ un pied de long et
demi de large depuis le menton jusques au nombril. (Nicot,
2" édit.)
BANNIÈRE. — La bannière armoriée en signe
de droit féodal el portée devant les seuls princes.
seigneurs suzerains el chevaliers bannerets, avait
une forme quadrangulaire, quelquefois terminée par
deux lambels comme l'oriflamme de saint Denis.
Ces queues en nombre variable se rencontrent sur
les monuments, du XIe au xme siècle. A cette dernière
V. 1303. Bielles sont les hanièrez, ne say qui les porta;
On lez porte devant, cesi un après ala.
[Hugues Capel, v :)167.)
É
m
Es
1-21-2
• Bannière du comte de Poitiers.
Arch. J. 317, n° 6-2.
époque, le carré de l'enseigne s'allonge pour s'atta-
cher à la hampe par le plus grand côté, puis revient
au \ve siècle à la forme presque équilatérale. C'est
celle des trompettes et de la bannière à énioucher
qui présente le type primitif de l'éventail.
GLOSSAIRE.
V. 1070. — Tapisserie de Bayeua
1352. — lt. Se aucun desd. chevaliers se trouvaient en
aucuns faits d'armes et leur semldoit que à honneur poussent
bannière lever, la bannière qu'ils lèveront doit estre d'ar-
gent ou toute blance à un grant ray ardent ou millieu du
Saint Esperit. (Stat. de l'ordre du S. Esprit, pi. 9.)
135-2
Statuts de l'ordre du Saint-Esprit. PI. 9.
1380. — 2 bannières de France pour esmoucher le roy
quand il est à table, semées de fleurs de lys bordées de
perles. (Inv. de Charles V, n° 1813.)
Une grant pièce de drap de soye jaune ouvré d'un
grant compas rontou mylieu, et est environné de plusieurs
lettres de sarrazins, et a lambeaux en façon de bannières
(ld., n°3388.)
1385. — Pour 12 bannières de cendal tiercelin, c'est
assavoir : .S pour le roy et 4 pour mous, de Valois, faites à
Heurs de lis de fin or, batue à huile et frangée de soie.
Pour or, soie et façon, pour chacune 8 fr. (Cptes de l'écurie
du roi, t° 62 v°.)
1386 — A Colart de Laon, paintre, pour 12 grans ban-
nières de cendal tiercelin, armoiez de France, de tin or,
dont il en y a 9 où les (leurs de Hz sont dorées de fin or
brunies sur cendal et rapportées sur led. cendal tiercelin
et diapprées de fin or dessus lesd. fleurs de liz environ, et
sur le champ diapprées de lin or et frangées tout enlour.
Pour chacune des grandes bannières 121. t. et pour cha-
cune autre 10 I. t.
Pour 6 grans pennons desd. armes faiz à la manière
dessusdite, 60 I. t llbid., P 87.)
1399. — Vint présent Carnier, de Fumes, paintre de-
meurant àCompiengne... reeongnut avoir eu et receu de
noble et paissant prince Mgr. le duc d'Orléans. . la somme
de 16 s. p., pour avoir paint une grande bannière d'arain
pour mettre sur le beffroy de Crerpy en Valois. (Beau-
viilée, Doc. inéd. s. la Picardie, t. 1, pièce 68.)
1U
BAN'MEKE
I 401 . — Pour une bannière àesmoucher, dorée frangée,
et ordonnée bien et. proprement ainsi qu'il appartient,
pour mad. de Guienne, 4 1. p. (9° Cpte roy. d'HèmonRa-
guier, P 58.)
1406. — It. La couverture (de la tour) sera de bonnes
et elères ardoises, et aura dessus 2 bons et gros pommaulx
de plonc bien ouvrez et dessus les bannières à armes
bien elères, si que on les verra de tout le pays environ et
ainssi verra on tout le pays environ. (Devis des trav. du
chat, de Beaufort en Vallée. Arch. K. reg., 1144 n° 38.)
Pro plomaudo 2 pomellos qui sunt in summitate dicti
lurris extra cooperturam John. Le paintre. Ad pretium
factum 20 lib. et pro 2 banneriis de cupro positis supra
dietos pomellos, sub armis domini 30 s. et pro 2 barri
ferri qui sustinent 2 bannerias et 2 cruces 28 s. (Ibld., Reg
des dépenses, f° 74.)
1408. — A Denisot de Baugis, cbasublier, pour une
bannière courte de drap d'or sur champ vermeil fraugée
tout autour des 4 couleurs du roy, c'est assavoir : blanc,
vermeil, noir et vert, rubannée et clouée de doux de la-
ton dorez de fin or... pour servir à esventer led. Sgr
(le mi) quant il siet à table. (29° Cple roy- de Charles
Poupart, C HO v\)
ieg.
1470 — Miniature de J. Fouquet.
1480. — Je, Allain Lannavan, painctre, demourant à
ïaillcbourg, congnnis et confesse avoir eu et receu de Jehan
Taillandier, receveur de Taillebourg... la somme de 30 s. t.
à cause et pour raison de la faezon des écussons et ba-
nières paings pour lever la foyre et marché de la ville
de Taillebourg. (Rev. des Soc. sav., série S, t. VIII, p. G!.)
1496. — It. Que nul ne besongnera en taffetas taint en
graine ou cramoisy blanc ou rouge pour la ville et cité de
Lyon que ce qui sera d'or soit d'or fin et huyle assis tant
et or que argent, et le résidu soit fait de fines coulleurs à
gomme car il est très certain. — Et qui fera bannières
pour villaiges sur taffetas, la pourra faire d'or party (ar-
gent doré) et à huyle, pourvu toutes voyes que les niar-
chans faisans faire led. ouvraige le vueilleut ainsi estre
lait, et semblablement d'estendars et bannières de guerres
soit fait de fin or ou d'argent à huyle. (Slut. îles peintres,
tailleur!: d'images, verriers de Lyon. — Ordonn. des rois,
t. XX, p. 562.)
1508. — Ail. 1. II. Mulz peintres ne devront faire ne.
livrer nulles bannières d'église en couleurs faicte en
de trempe, pour et a cause qui' lad. bannière et ouvrage
seroit frauduleuse et de petite durée, el n'estoit en d'au-
cuns petits enrichisse nts corn petites fleurs de lys
qui se fout autour ili'S llilliliu Ts ili'Sil. bi li'irs. (Shl'l.
des peintres, ituiieurs d'images, plombiers, etc., d'Abbe-
ville. — A. Thierry, Mon. du tiers état, t. I\, p, 343.)
1530. Pour 6 aulnes un quart de taffetas violet
azuré il' Gennei renforcé i r faire les bannières de
il trompette» qui ont servi .i faire led cri et publication de
pais, lu I. IX s. '.I d. I. qui est au prix de 35 s. l'aulne
Auri . bailly pour 21 aulne '!<■ franges d'or el de Boie
pour servir auxd. I >. res, llo s. 3 d. — A Jean Sourd,
couturier, pour avoir taillé lesd. bannières et y avoii iu
i d franges et avoii livré \ aulnes de rubans de oie
pourattacnei le d. bannière auxd. trompettes, 84 s. t. —
A Léon Bacbet, peintre, pour avoir peint el doré le d
bannière el • chacune u'icclle apposé il fleurs de lit
'i.- l'autre cédé u alamandre semée di
feux, 12, I. I tC;:h ./. lu /iréi'iilé. Sauvai, I. III, p. 011.
1549. r J grandes i> ires el une plus petite,
de bonne estofle de cuyvre, lesquelles sont percoii au
jn.-r, dei ai arl 'ii Croy) sur la grosse
tour de la cour l'evesquc, au castel en Cambrésis, 57 1.
10 s.
A Ma Albin de Lescluse, paintre à Cambray, pour avoir
doré lesd. bannières et armoiries et aultres heuzes et
couronnes pour lad. thour, 16 l. 12 s. (Houdoy, Cples de
Cambrai, 255.)
1558. -»- A Jehan Bacheler, pointre, pour avoir paintes
3 bannierettes de blancq fer pour servir à 3 chariotz d'ad-
monition du camp du roi N. S., 6 s. (Arch. de Douai,
Cples de la Ville, f° 108.)
1571. — Une bannière pour porter à la procession,
brodée d'or et de soye, où sont les yinages de Notre-Dame,
St-Denys et St-Estienne, sur satin cramoisy semé de fleu-
rons d'or et ung rondeau de perles entour la leste desd.
images, (Inv. de N. D. de Paris, f" 4.)
1593. — Est deffendu à toutz hostes et hostesses. ..
d'achepter aulcung gibbier ou chasse... que 10 heures du
matin ne soient frapées et la bannière que l'on met à la
grande place ne sovt oustée. (Tarif du Comtat Venaissin,
p. 307.)
1648. — Un bannière en laquelle est dépeint le voyage
de Saiuct Louis en la terre saincte, lad. bannière est toute
de soye. (Inv. de N. D. de Paris, f° 15 v\)
BANQUELETS. — Barrettes métalliques agrafées
verticalement et à intervalles rapprochés sur la lar-
geur d'une ceinture pour maintenir la rigidité du
tissu.
XIII" s. — D'après Willemin.
1391. — ■ Une saintuie d'argent sur un tissu de soye,
à clos rons dorée, et entre deux a lilans bauquelès. (Arch ■
J.J. 141, pièce 228.)
BANQUEROT. — Dirainutifde banquier, la housse
d'un siège avec ou sans dossier.
1388. — Pour un grant banquier de drap'd'or de velnux
vermeil d'oultremergarny detoille d'AUemaigne cl autour
de veloux azur, et pour un autre petit banquerot de drap
d'or garny comme dessus, 00 1. I. (1" Cple rmj. de
A. Boucher, t° 100 v\)
1390. — l'uni- nui' pièce et demie de cendal vermeil
des larges... pour garnir et estoll'er pour dedens un ban-
querot de drap d'or pour mettre sur la chaière du roy,
7 I. 1 s. (I" Cpte roy, de Ch. Poupart, f° 40.)
BANQUET, BANCQUET. — Balance de comptoir à
l'usage des banquiers el des marchands.
1453. — 370 liv. de plomb eu pois pour peser, chascun
l'eut prisé 3 I. 10s. — Ung banequel a peser el ii"- plateaux
30 s. Ung autre petit banequel et les plateaulx d'araio
30 s. (Vente des biens de ./. Casur, P94.J
BANQUET (hepas). — Depuis le viandier de Taille-
vent, maître queux de Charles \, 1rs docunienls re-
latifs à L'art culinaire du moyen fige sont nombreux.
Outre lis pages toutes spéciales du Ménagier d$
Paris, les chroniques contiei ut do fréquentes des-
criptions des banquets el <\r leur sorvice. C'est do
l'une d'elles que j'extrais le texte d'un menu, pour
permettre nu lecteur de comparer los habitudes du
BAPTEME
115
xvc siècle à celles de la vie moderne, le renvoyant
pour des expériences plus techniques aux mois cek-
vei As el SAUSSE.
1334. — Banquet de Jehan Bernier bourgeois, banneret
de ValencienneM.
A l.i sixiesuie il dareniere table furent assis : Amoury
il.- la Vingae, Jehan de Carroube, Allait du Cardin, Jehan
de le Sauch, .laques Gouchet, Jelian Polie, Jcliati Party
Jehan de Baissy, Jaques le Changeur et Pierre le Poivre.
Le premier meta d'assise fut de grues et de venoison de
cerfs; et les entremets furent de lamproycs semées de
doux de girouffle cl sausse appartenant à celuy entremets.
Et avoit envoyé les lamproyes, ung qui s'appelloit Nicolas
Hucbet, bourgeois de Paris, poissonnier du roi Philippe
de France, aud. Jehan Ilernicr dont nous faisons mencion.
Le second mes d'assise fut de rost de paons, de cocqs-
Lymoges (faisans), de perdris, de hairons, de butors et de
connins, et sausses appartenants à tels mets; et les entre-
mets furent de lus et de brochets fondis.
Le tierch niés d'assise fut d'ung blanc mengier et d'ung
vermeil, tout en uneescuielle, le blanc semé de chucre et
de grains de pommes de grenade, et le vermeil de chucre
et d'amandes frittes en miel, et l'entremets fut de gellée
de plusieurs poissons.
Le quatriesme mets d'assise fut de locques (loches) frittes
au vert aille t; et l'entremets fut de pastés de siroset de
pastés d'anguilles.
Le cinquiesme mets d'assise fut de pricques en galentine;
el l'entremets fut de friture de pippets garnis de crespes
(begnets au fromage), et sur cel entremets paons eslévés
et hayrons et cocqs-Lymoges.
Le sisiesme mets d'assise fut de creviches; et l'entremets
l'ut de hurres de senglers enthieres, et fritures qu'on dé-
coppa par trenches pour mettre devant les seigneurs, et
sausses appartenans à tels mets.
Et après, figues et nepples de Saint-Lievin. Et tantôt
après on servy de claré et du rond mestier (gaufres). Et
furent les seigneurs servis de six sortes et manières de vin,
que sire Jehan Bernier devant nommé avoit en sa maison,
de pourvéance. c'est assavoir : Vin de Saiut-Jangon, vin
d'Aussoire, vin de Beaume et vin duRin. Et le sixiesme et
plus espécial fut vin de Branne. {Chronique île Yalen-
ciennes, p. 623.)
BANQUET (CHAPEL DE. — 1 467. — A la fin du
mangier dud. banquet (en 1453) veint une jeune fille de
l'âge de douze ans laquelle, accompagnée noblement,
monta sur la table et meit un cliappel de fleurs sur le
chef du duc de Bourgoingne, qui estoit signiliance que le
duc, après cestuy banquet, en devait faire ung. (Citron,
de j. Duclercq. i
BANQUIER.— La couverture, ou mieux, la housse
d'un banc avec ou sans dossier, et exceptionnelle-
ment le banc lui-même. L'usage des banquiers sou-
vent liés riches explique la simplicité des sièges
jusqu'à l'époque de Louis XI, alors qu'ils n'étaient
point à hautes formes et à dais comme des stalles
d'église.
1313. — Pour 2 chaaires et pour une damoiselle et
pour 4- peires de banquiers. (Trar. aux citât, de l'Artois,
arch. A'A. 393, f 39.)
1389. — l'a banquier à oiseaux, 4 s. — Un petit banc
avec le banquier de drap, un banc à dossier et un ban-
quier de tappis. {Inv. de Rich. Picque, p. 27, 54, 55.)
1399. — 12 banquiers de t'ouvraige d'Arraz, semés de
petitz arbres vers et autres ouvraiges. Parmy chascun
3 aulnes carrées a l'aune de Paris, au pris de 36 s. p.
l'aune, valent Cl 1. 1G s. p. (7* Cote rotj. d'Item. Ra-
guier, I» 223.)
1411. — Un banquier pers à connins et à petitz
chiennes, 20 s. t. 2 autres banquiers vermeulx à barres
blanches l'un, et l'autre à barres noues, 12 s. t. Un autre
banquier vermeil à roses ou à oiseaulx. (Cpte du bailli île
Chartres. Bibl. Richel., nu. 8871, p. 3 v°.)
1416. — V '.12. In grant banequier eschacquelé de
vert, bleu et rouge à plusieurs rayes d'or, doublé de toille
bleue, contenant 9 aulnes et un quartier de long et une
aulne et demie de lé, 1601. t.
N° 1067. Un autre banequier de veluyau violet à lyons
d'or bordé de vuluyau rouge bien usé. tenant une aulne et
demie de luge et 4 aulnes et un quartier de long, fi 1. t.
(Inc. du duc de Berrij.)
I4S3. - 3 banchiers vers de la grant inoison dont
l'un est a I personnages, l'autre à fueillage et l'autre à
feuillage et escripture. [Vente de» biens de •/. Cœur,
f 314.)
I48S. — Près de la chaire y aura place où l'on peut
mettre un petit banc sans appuis, couvert d'un banquier el
des quarreaux de soye ou autres pour s'asseoir quand on
vient voir l'accouchée. (Aliénor de Poitiers, p. 2*1.)
1496. — 11. Ung grand banchier tout de chesoe,
figuré à oliphans, prisé 12 d. p. (Inc. de Simon Bonnet,
év. de Sentis, p. 708.)
1508. — Un banquier de tappisserie de verdure semé
d'oiseaulx. (Inc. de l'archecèchè de Rouen, 517.)
BANSELLE. — Labanselle on bancelle, plus petite
et pins étroite que le liane, ne comporte pas de dos-
sier.
V. 1240. Et el estoit sor un bancliel
De blanc ivoire qui ert bel
Qui est assis devant le dois (dais).
(Partonopex, ms. Richel. 19152, f° 150.)
1599. — 0 banselles couvertes, asçavoir : 2 de velours
vert, 2 autres de velours vert le fond d'argent, les 2 autres,
l'une de velours vert le fondz de satin blanc et l'autre de
velours incarnat le fondz de satin. L'une portant l'autre
i esc. pièce. [Inv. de Cabrielle d'Estrèes,?' 48 v°.)
1602. — Une table qui a esté autrefois fonsée, de bois
de noyer estant avecq un banc sans reigle de bois de
noyer. Ung banc selle de bois de chesne et une aise
(planche) estant dessoubs la table. (Inv. de Renée Cler-
gault.)
1690. — Bancelle — Petit banc long et estroit comme
celuy qu'on met aux tables des petits cabarets. (Furetière.)
BANYES ('?) — V. 1490. — Ung harrenoys blanc garny
de curasse, de grand garde bratz, de arnoys de jambes,
de garde bratz droit, de heaulme, de cabasset, d'avant
bratz, de gantelletz de banves, etc. (Arch. de la Gironde,
£,528-1.)
BAPTÊME. — L'administration du baptême donne
Lieu, au point de vue du cérémonial et de ses rap-
ports avec les usages de la vie civile, à des obser-
vations de détail, qui, sans avoir ici le développement
ou l'intérêt d'une histoire, méritent d'être notées.
V. 1440. — Il Ile poursuivant en armes) doibt estre à
genoux, à teste nue, et celui seigneur qui le doibt faire
doibt tenir eu sa main aucun vaissel d'argent, ou aullre
chose, soit tasse, gobelel, godet de terre, estain, voirre
ou aultre chose, emplv de vin ou d'c.me. Et là, doibt faire
promettre et jurer à celui à qui il veult estre poursievant,
de estre bon et léal en toutes choses, touchant l'office de
poursievant d'armes, à tous gentils hommes et femmes et
à ses maistres les nobles rois d'armes et héraus, de les
ensievir et de bien et diligemment obéir à eulx. Et comme
il a ce promis led. seigneur lui gette le vin ou l'eaue sur
la teste en ly baptisant et lui donnant le nom qu'il veult
qu'il porte. Et puis lui met à la poitrine, au coslé sé-
nestre ses armes ou d'aultre noble qui les lui veult doner.
Et doibt estre le vaissel de quoy il est baptisé aud. pour-
sievant. (J. Hèrard, Traite dit noble office d'armes. Bi-
bltotlt. Richel., ms. fr. 387, f»25.)
1453. — Quant l'on vint pour l'eau porter baptiser,
aucuns des seigneurs entrèrent dans la chambre, et quant
tout fut prest l'on bailla l'enfant (d'Yolande de France)
bien emmailloté à Mgr. de Dunois, et dessus fut mis ung
couvertoucr de veloux sur veloux cramoisy fourré de nie-
nuver et bourde d'ermines mouchetéez et le couvertoir
avoit 5 aulnes fie long; et au partir de la chambre print
mond. Sgr. de Montsoreau la queuhe dud. couverlouer et
emprès la bailla à messgrs. de la Tour et de Dampmarlin
qui l'apportèrent à aller et retourner de l'église, et devant
aloient 3 chevaliers dont l'un portoit une couppe de sel,
l'autre l'esguière et l'autre les bacins et servie tes.
1t. Ung autre chevalier portoit un grant cierge blanc
de cire vierge et ung autre chevalier portoit ung aultre
cierge et des bougies qui demourèrent à l'église, et le
premier cierge fut retourné à l'ostcl.
116
BAPTEME
It. Il y eut 3 douzaines de torches que gentilzhommcs
portèrent qui furent alumées au partir de l'ostel, mais il
n'eu entra à l'église que 8 pour la presse.
It. L'on niist les fous ou milieu de l'église et dessus
ung pavillon grant et large de taffetas Liane bordé d'or et
frangé d'or.
It. Endroit lesd. fous avoit une cliappelle tout tandue de
tappicerie dessus et dessoubz et courtines et liors et
table, couverte la laide et les bors de veloux; et sur lad.
table l'enfant fut désabillée pour porter es fons, et là
estoient Mgr. le cardinal d'Avignon légat et qui tint l'enf-
fant avec Mgr de Dunoys qui estoit pour le roy et ma-
dame de la Roche estoit commère. Et aussi furent tous
trois à l'entrée de l'église, et pareillement après qu'il fut
baptisié le portèrent sur l'autel et Mgr. de Viviers mitre
et crosse le baptisa, et y eut plusieurs chappelains reves-
tuz de chappes... et ce fait, l'on retourna l'enflant et le
rapporta moud. Sgr. de Dunoys.
Lors demanda led. Mgr. de Montsoreau à mad. dame
qu'elle vouloit que on fist dud. enfant, et elle lui fist
responce que on le lui portast et ainsi fut fait.
Et après l'on saillyt en nue salle et là but et mangea
qui voulut vin et espices; et ainsi que l'on bevoit Mgr. le
prince (Ainédée de Savoie) vint d'une chambre et mercia
le roy et Messgrs. de l'onneur qu'ilz lui avoient fait et
après monta à cheval mond. Sgr. le prince et alla mer-
cier niond. Sgr. le légat en son logeis. (Chartrier de
Thouars. Bev. des Soc. sav., 1873, l"sem.p. 481.)
munémeut d'un marc d'argent. (01. de la Marche, Etat du
duc de Bourgogne, 29.)
ISS'». — Ung couvertoyer à baptiser les enffans, de
velour blanc bourde d'ermyncs. — Ung pavillon de satin
blanc à baptiser les enffans.
s. d. — Ung couvertoyer à baptiser les enffans, de
velour blanc bourde d'ermyne que lad. Claudine dit avoir
été deffaict par ordonnance de feue madame, le premier
jour de l'an 530, dont un fut donné, 2 pourpoints à Mon-
taignart et a Albert et une paire de mancherons à Cathin
tille de chambre de lad. dame princesse d'Oranges. (Inv.
ila duc il'' Lorraine à Nancy, fos 16 et 79 v°.)
I 544. — Une couverte de linomple où il y a des franges
de fil d'argent, qui sert à porter baptiser les enffans. —
i serviettes de lodle de soye frangées de fil, qui servent
aussi aud. baptême... i grandes serviettes de lyiiomple
servant à ung baptême, où il y a des franges etouvraiges
de fil d'or. (/fl\, f» 150-7.)
I 57 I . — Les honneurs du baptême furent portés comme
s'ensuit : Monsieur le duc de Guise portoit l'enfant, mon-
sieur le marquis du Mayne 1» queue du lange de thoilles
d'argent, veloutée de vert frisée. (Bapt. du Ctc île Cler-
moiit et de Tonnerre. Docum. inéa. Met. I" série, t. III,
p. 606.)
1606. — Dans la mesme chambre y avoit 2 tables avec
2 dais fort parez au dessus, et tapis de mesme. L'une pour
T/n *;kXM
\. 1515. — Baptême île Philippe d'Autriche (1479), D'après Mans Burgmair, histoire de Maximilien
(lier Vciss Kunig), pi. 119.
1467. - Lu cesl .m 1456.., madame Catherine, femme
'i" comte de Cbarolloii et fille <i" due de Bourbon, en la
ville de Bruxelles accoucha d'une 1111e.. . et a porter icelluv
enfant a font allait devant le Bis du due de Gueldrea...
lequel portoit un bacin;aprè luj allait Adoll de Clefves...
lequel portoit i couppe d'or, et après alloit le c te
d'Estampes lequel portoit un cierge bénit. (Chron. de
■/. lu,, (ereq, p. 99;)
1474. Loi officiers d'armes ic créent et haplisenti
t nid jour bI • bonni fi Les. . . Le
prince luj 'i le nom qu'il luj pi, ni. en le nommant le
bapti •■ de via qui i ni i iuli luj oui apporté en une buse
il donne la t.. -•■ an pout uyvanl si la rachapte com-
mettre les honneurs des enfuis cl l'autre puni mettre ceux
îles compères,
Et il faut entendre que les hoi ura des compères
appellent le bassin, l'aiguièro el la serviette. Ceux de
l'enfant Bont le cierge, le crosmeau el la salière. (Bipl<
de Louis XIII. Cérim. franc., i. Il, p. 173.)
1606. Pour les couches et baptêmes . V» panier ou
corbeille i mettre un enfant, i verte de thoillo d'argent
avec un pasaflineul d'argent à jour. lu petit niatras
couverl de toyette delhoille île Rolande servant à mettre
a la corbeille que Ion porte l'enfant. (Inc. du chat, île
Nancy.)
nAllllIEK
117
1627. — Avons ordonné que le cuillier d'argent qui
sert à prendre de l'eau ■, r Kre te baptême, sera faicl plus
grand une fois qu'il n'e&l maintenant... avons en outre
ordonné que les ouvriers feront couvrir les fonts baptis-
males d'un cuir rouge. [Visite de Varchev. d'Arles. Copie
Jacquemin. Arch. des Sur. sur.)
1627. — Nonobstant les deffences faictes et publiées
dès le mois de décembre 1619 de ne faire aucunes des-
pences superflues pour le baptême îles petits enfans et de
ne les faire accompagner aux temples île plus de six per-
sonnes, néantmoins plusieurs, s'opiniastreant à leur dom-
ina-,. laissent d'j contrevenir... fait inhibitions el
deffence... à peine de 50 liv. d'amende. (Ordonn. tou-
chanl le baptême. — Arch. dé Sedan. Copie Nozot,t6td.)
BAPTISOIR. — Couverture dans laquelle est pré-
senté l'enfanl à baptiser.
1588. — Ung couvertoir qui fustemplojé pour lebap-
têmo de mademoyselle, de vellours viollet bordé d'her-
mines et douldé de taffetas blanc de la longueur de cinq
aulnes el ayant 2 largeurs de vellours. [Inv. duprince de
Coudé, p. 117.)
1632. — Un baptisoir de "2 laisses de toille d'argenl
avec - passements d'argent alentour, 100 f. (lnv. du inur-
quis de Rémoville, p. 333.)
BARBACANE. - - Petite bride métallique recour-
bée en fer à cheval et < sue sur le vêtement
comme la porte moderne, pour donner prise au cro-
chet de l'agrafe.
1388. — Pour avoir fait et forgée 84 barbacannes et
168 croches ou crampons d'or pour ycelles barbacannes
mettre et asseoir sur 2 i rpoins de broderie. (1" Cpte
roij. d'A. Boucher, (■• 100 v.)
BARBACANE. — Auvent en forme de vasistas
pour abriter un poste d'observation ou de défense.
XV- s. — Extr. du Journal of tlie archivai, assoc.
t. VI, p. 300.
1465. — L'estendart du bastart de Bourgogne estoit
jaune à une grande barbacane bleue dedans, et sou mot
de lettres bleues pareillement, et ses archers avoient pal-
toz rouges a tout la croix de Saint Ândrieu blanche et une
barbacaneau milieu de la croix. (Mèm. de J. de Haynin.
— Ilocum. inéd. Mèl. sér. I, t. 111, p. ;86.)
BARBARIE (FAÇON DE. — 1538. — Une petite quaisse
plaine de boursses, chausses, sainlures, esguillettes et
autres ouvraiges faietz à la façon de Barbarye, 112 1.
[Arch. •/. 962, liasse 961, pièce 261.)
BARBARIN. — 1471. —Ung meschant couteau tout
rouillé, a manche d'yvoire taillé à un personnage de bar-
liaiin. qui a les mains cachées en son lialiillemens. [Inv.
tin roi René à Angers, f" 22.)
BARBELURE- — 1446. — Et portent (les archers)
arcs d'if et flèches de l palmes ou i palmes et demy el
plus, et les fers à 2 tram bans en forme de barbe!
[Traité anonyme du cost. milit. franc, édit. Belleval,
p. i.i
1635. — Fer barbelé de flèche, de dard, de trait: fer
à ailerons recroquillez . (Honel . i
BARBETTE. - Guimpe.-sorte de mentonnière at-
tachée sur la tête, couvrant le cul ei encadrant le
visage. Elle était 1res usitée aux XIV el w siècles
et faisait alors partie du COStU de deuil des fem-
mes. Les religieuses de quelques ordres mit main-;
tenu la barbette qui, un peu modifiée, prit au XVI
siècle le ii oui de touret de nez. Voy. ce mot.
1360. — Une autre ymage de Sainte Marte... et est
atournée à barbette. [Inv. de Louis d'Anjou, n« H.)
1408. -- 7 mantelez crêpez el 2 truffes crespés avec-
rpu-s les barbettes, dur. de la duchesse d'Orléans, t°4&y°.)
1485. — Pour le frère aine l'on (les dames) porte tel
deuil que pour père et mère et tient-on chambre sik se-
maines; mais l'on ne couche pas. — Et, pour autres frères
et sœurs, on ne porte que. la barbette et le couvre-chef des-
sus. (Aliénor de Poitiers, p. 257.)
BARBIER. — L'outillage d'un barbier comportait,
à l'époque qui nous occupe, un certain nombre, de
pièces qu'on range aujourd'hui volontiers parmi 1rs
objets d'art. Elles sont en effet assez intéressantes
pour motiver ici une mention; on trouvera à leurs
places respectives quelques détails accompagnés de
dessins. Voy. BOITE.
1295. — i tobaleas (serviettes) adradendum, cum fora-
miuibus in medio, ad mittendum ad collum, cum auro et
serico diversorum colorum. (Thesaur. setlis apostol . , 142.)
1347, — Barbitonsori régis : 2 pectines eburnei, unum
spéculum eburneum, unum yreraur eburn. unus pare for-
cipuoi. Dna cassa de corio. 1,2 uln. camoka pro uno lo-
culo. (Cpte de la aarde-robe d'Edouard III. —Archœologia
t. XXXI, p. 23.)
A. 1550. Vitrail suisse au musée de Cluny. — B. XV" s.
Trousse de chirurgie», cuir gravé, coll. de Vaut. —
C. 1520. — /</. Cbasseneuz, Calai, gloriie mundi, 1. XI.
1380. — N° 221. Unus mantellus de tela operalus
et brodatus pro barberando. [Inv. du ehât.de Curai/Ion.)
1436. N° 78. 2 panni sive 2 ornamenta cotone ad
ten'endum circumquaque collum et circumquaque zonam,
quando barba dicti domini cardinalis radebatur. (Inr. île
l'égl. S- Martin de Montpésat.)
1457. — Una laeea cum manico, argentea deaurata
alunira, ad colligendum rasuram corone, cum armis ipsius
D. cardinalis in medio. Pond, nnc 9., val. 7 duc.
[Inv. da palais de S. Maie à Home, p. 210.)
1490. —A Guillaume Cassin, barbier, pour ung esluyà
barbier d'argent don' garnyde (i rasouers, le bout desquelz
118
r.AP.r.iER
est d'argent doré, 2 ciseaulx dorez et 2 pierres pour aTi-
ler lesd. rasouers enchâssez en argent (pour le roi), 43 1. t.
(Cpte des menus plaisirs, P> 43.)
V. 1500. — Cet art se peut pratiquer avec peu de des-
pence caril se fait avec un bassin, 2 rasoirs, une lancette,
une pincelte, un peigne, 2 paires de ciseaux, demy-dou-
zaine de couvrecliefs et frotoirs et un petit fourneau pour
les eschaufer, avec un peu de charbon, lessive, et une pe-
tite pliiole d'eau de senteur pour en jetter un peu contre
la face quand ils ont lavé et essuyé les personnes afin
qu'elles payent plus volontiers. (Fioravanti, Miroir vni-
versel, 1. 4, p. 158, édit. de 1581.)
1514. — Ung estuict à barbier couvert tout de fil, ung
S. Cosme et S. Damyen au milieu, où il y a 2 escussons
armoyez, une chesne à laquelle pend led. estuict, les
garnisons toutes dorées, trouvé aussi en ung estuict de
cuvr, pes. 6 m. 3 1/2 o. (Inv. de Charlotte il'Albret,
n° 14.)
1621. — Art. -4. Led. chyrurgien ne pourra tenir
ny avoir que une boutique pour son art en chyrurgie, ny
ne faire luy ny ses serviteurs aulcune barbe les jours de
dimanches des 4 fesles annuelles, aux festes de Notre-
Dame et aultres bonnes festes comme Assention, le jour du
S. Sacrement, la S. Jean Baptiste, S. Cosme, à peyne de
10 livres, sauf s'il y avait urgente affaire et nécessité, ou
quelque personnage de qualité. (Stut. des chirur. bar-
biers de S. Junien. — Leymarie, Le limousin histor., 1. 1,
p. 90.)
BARBIÈRE. — Mentonnière. La cloucure de Cham-
l)li indique une pièce de mailles, et la suite de l'in-
ventaire de Louis X (voy. ARMES) prouve que la bar-
bière n'est point un camail. Dans les préambules
du duel judiciaire de P. de Tournemine, en 1386, la
barbière est pareillement distincte du camail et
s'attache au bacinetsans doute comme la bavière.
V. 1280. — Ms. angl. D'après Hewitt, t. I, p. 257.
1316. — Une barbière de hante cloueure, de Chamldi.
(Inv. des armures de Louis A'.)
1358. — 0 barbières, s'en sont les 3 de jaseront, (hir.
de Ouill. île Hainaut.)
1386. — Un camail de fer, d'acier on de léton garni de
barbière de fer nu d'acier dessus, attaché aud. hacinet et
camail ou à l'un d'eux. (Lobineau, llist. de Itretagnr, t. Il,
col. 072.)
BARBILLONS. — Barbes on arêtes du fer qui em-
péchenl la Qèche de SOrtiT de la plaie.
1393. — Quant VOUS voudrez traire, sien tlez (du
poisoni i h i ii- lea barbillont et la douille du fer. (Le Ména-
gier, t. Il, p. 858.)
S. d. Lorsqu'ils l'eurent desvestu il) connurent que le
fet avoit barbilllon, pourquoy ils ne le pouvoient ester
sans (jr.'tnt déminage de snn enrp». ( Trml. île Quinte-CUTCe,
ap, Roquefort.)
BARBOTTE. BABBOTARDE. — Bateau couvert.
s. ii. Be conseillèrent ensemble k'il feroient ce di loi
barbotes, et seront toutes couvertes de cuirs biens el joins
■ i iront aussi bien desom aiguës comme dessus.
(HiitOI belli 'a n ms. )
1332- — Il faudrait aussi avoir plusieurs barques cou-
vertes dessus en manière d'une roite pendant, et les ap-
pelle on barbottes et léans ne voit-on point les galiots et
les hommes d'armes et ilz voient bien tout autour d'eulx.
(Brochait Lallemand, Passage d'Outremer, ms. Biol. Ri-
chel. 0087, f°44v°.)
I 460. — Iceulx pillarts estoient sur la rivière de Dor-
dogne dans une galippe barbotarde. (Arrh. 13. reg. 102,
pièce 71.)
BARBUTE Larmes). — Au xiv siècle, le mot barbute
introduit dans les idiomes de l'Occident désigne dans
le costume religieux et militaire une sorte de capu-
chon sans queue couvrant la tête, la nuque et les
oreilles. C'est à ce type général que correspond la
barbute à armer qui n'est précisément ni la cerve-
lière, ni le bacinet, ni la salade, mais qui participe
de la forme de ces divers habillements de tète.
linéiques textes français dont il faut tenir compte
prouvent que la barbute a été prise pour une men-
tonnière ou bavière c'est-à-dire comme synonyme
de barbière (voy. ce mot) ; mais pour suppléer au
défaut de concordance des documents anciens, el au
risque d'apporter après coup un ordre trop rigou-
reux dans la classification des armes, il y a lieu de
considérer ce sens comme exceptionnel.
L'acception collective du mot était particulièrement
usitée en Italie, pour désigner l'homme d'armes. On
disait cent barbutes, comme en France cent bacinets
ou cent lances; néanmoins cette partie de l'armure,
à en juger par les monuments, ne semble pas avoir
élé dans l'origine plus spéciale à un pays qu'à un
autre.
V. U70. — Barbutes françaises. Le livre des tournois
du roi René d'Anjou. Biblioth. Richel., ms. 2002.
La barbute militaire est au XIV siècle un casque
Légèrement conique, sans visière ni bavière, dont
les parties postérieures et latérales descendent sur
Le i ei se rattachent par des vervelles ou de toute
autre manière au camail ou gorgerin de mailles. Ce
t\ pe primitif se modifie un peu en Italie, dès le com-
mencement du xv° siècle. Les côtés deviennent plus
saillants pour la protection des joues. On rencontre
des barbutes munies d'un nasal, se rapprochant du
casque grec des hoplites; d'autres présentent un
Léger revers de couvre-nuque el un tymbre plus bas
et rond comme celui de la salade, niais sans jamais
emprunter à celle-ci son assiette horizontale, donl
la jonction avec la bavière lixée au plastron com-
plétai! la défense du visage.
1352. — It. Se aucuns desd. compaignons dellordre
se trouvoîenl en aucun faits d'armes là ou le nombre de
ii m ennemis feussent 8IK) barbues ou plus... rus povent
de lier le neu en la manière susdiete. (Stat, de l'ordre du
S. Esprit, i" 17.)
1364. 8 bacinetos ainemallia, l bacinelum et mai-
lla, 4 helmes, l capeilinu de ferro . . . I camallium de bar-
iiui.i.. 3 bacinos sine mallia, (Garn. du donje i de Vos-
titia. Arch. P. 1865', cote 1108.)
BARCELONE
119
1397. —6 cervcllerins -de ferro vetcres. 6 bacinetos
de ferro sine camario cl sine vixieriis. 11 barbutas de
ferro cum camario et sine vixieriis. 12 armatures de ferro
acapite sine camaro et sine vixieriis (lnv. de l'art M. de
Bologne.)
V. 1400. — En lieu de gorgerette, bavière on barbute,
il aura seullemcnt environ son coulung carcan. (J. Gerson,
Supplie, nu duc de liret.)
XV" s. — Barbute italienne. Même coll.
I 442 . — Barbute fornite da testa, o d'armare, dell'una 6
soldi. — Bacinetti o armatura di testa rozzi o digrossati,
délia dozzina lir. 1, soldi 4. — Cervelliere o pianelle da
testa, l'una 1 soldo. [Gabella di Siena. Gio. di Uzzano,
Pratica délia mercatura, p. 76-7.)
1450. — Il estoit paré de sa cotte d'armes et sa tète
armée de salade et de barbute. (01. de la Marche, p. 442).
\\' s.
Barbute italienne. Même coll.
. . Deftburoit les
2. cb. 7 et 1. 4
1469. — Il advint... que l'entrepreneur avoit donné
un si grant cop d'espée aud. signeur de la Ferté qu'il
avoit avallé la bannière de sa barbute tellement que du
cop il avait la pluspart du visaige descouvert. — Et celui
de dehors qui mieutx le fera, gaignera une belle barbute de
guerre estoffée d'or et de beau plumas très richement.
(M., Tournoi, à Cand, ..lit. Prost, p. 85 et 91.)
1606. — En ancien langage barbutes estoient hommes
d'armes ainsi appelez pour l'habillement de teste à men-
tonière qu'ils portoient. (Nicot.)
BARBUTE (COSTUME;. — Grand capuchon sans
queue des moines de Subiaco. Ce mot change d'ac-
ception à la lin du XV siècle et s'applique dans le
Suivant à une sorte de cache-nez ou de masque ter-
miné en pointe et conviant quelquefois entièrement
le visage. Telle fut la barbute imposée aux lépreux
par mesure sanitaire.
Vestimenta autem novitiorum sint sicut monachorum,
excepto quod pro scapulari portent capucium magnum
sine cauda quod nos vocamus barbutam. (Ccérem. Sublac.
ap. du Gange.)
1498. — 5 barbuttes de semblable toille de crespe de
lin... au prix de 40 s. t. chacune barbucte. — 3 aulnes
de Mue toille de Hollande... pour doubler lesd. barbutes.
[Optes du deuil de Charles VIII.)
1530. — La barbute des pénitenciers
barbutes ■-ans rien guaster. (Kabelais 1
ch. 34.)
1545. Mais de gorgeretz n'useras
Ne de barbute aucunement;
Bien mettre autour du col pourras
Ton mouehouer au partement.
(Superfluités des dames de Paris. — Montaiglon, Rec.
de poésies franc., t. VIII, p. 294.)
I 553. — La façon des villageoises Arabes et Egyptiennes
est une masqueure la plus laide de toutes, car elles se
mettent tant seulement quelque toile de coton noire ou
d'autre couleur devant les yeux qui leur pend devant le
visage, appointissant vers le menton comme la muselière
d'une damoiselle appelée une barbute, et afin d'avoir vue
au travers de ce linge elles font deux trous à l'endroit
des deux yeux tellement qu'elles, estant ainsi accoustrées,
ressemblent ceux qui se battent le vendredy saint à Rome
ou en Avignon. (Belon, Observ. 1. 2, ch. 35.)
1559. — 16 pièces de crespe de lin pour servira faire
couvrechefz, barbutes et aullres choses nécessaires pour la
royne d'Espaigne, à 6 1. t. la pièce. (Cpte roij. de Et. Ju-
lienne.)
1568. — Et est ordonné pour les (lépreux) connoistre
qu'ils ayent les vestements déchirés et la teste nue, et
soient couverts d'une barbute. (A. Paré, 1. 22, c. 12.)
1575. — Une aulne et demye de camelot undé vert
pour faire une barbutte et ung capuchon pour le nain de
Mds. à 55 s. l'aulne... Pour un tiers de velours pour faire
un cachenez en façon de barbutte pour Ms., 45 s. t. (Cpte
roy. du duc d'Alencon par P. Jaupitre, f° 33.)
1606. — Barbute est un habillement de teste fait en
façon de domino masqué et non masqué qu'on porte par
les champs l'hiver quand il fait grand froid, vent verglas-
sant ou quand il neige. (Nicot.)
1611. — A riding-hood a montero or close-hood whe-
revvilh travellers préserve their face and heads from frost
biting and vveather-beating in vvinter. (Cotgrave.)
BARC. 1575. — Il se trouve des vaisseaux antiques
d'une terre rouge qui est polie sans aucun esmail, et au-
cuns appellent les vaisseaux de lad. terre, vaisseaux de
barc. Je ne scay pour quelle cause ils les appellent ainsi
(Palissy, Des terres d'argile, p. 305.)
1611. _ a Kind of smooth red earth, whereof vessels
were made in old time. (Cotgrave.)
BARCELONE. — 1489. — Attendu que l'expérience
des temps passés a démontré, aussi bien que celle du pré-
sent, qu'il y a eu et qu'il y a encore à Barcelone des or-
fèvres très habiles et d'un talent très fin; à tel point que
non seulement dans lad. ville mais au dehors et même
chez les rois, les grands seigneurs et d'autres personnes,
leurs ouvrages sont renomméscomme très beaux.au grand
honneur et réputation de lad. ville et au grand éclat et
profit dud. art; il est statué, etc.. (Stat. des orfèvres de
1-20
IIAliCEI.ONE
Barcelone, Ch. Davillier, fteck. sur l'orfèvr. en Esvaane
p. 99.;
1564. — Ung bouclier de Barselonne. 35 s. (Inv. du
Puymolinier, f« 230.)
BARCHOT. — V. 1520.— En Biscaye la plus part
sont nefz et grans barches et petits barchotz faiz à cara-
velles, tous à voille quaire ou quarrie. (Ant. de Conflans,
Les faits de la mar. et navig.)
BARD. — Dallage de pierres taillées en gros
échantillon, et qu'on bardait su ues civières à bras
après les avoir achevées à pied-d'œuvre.
1616. —Toute lad. esglise, cour, presbytère et cha-
pelles sont pavés de bards de pierre. (Visite de l'église
S. Tropliime d'Arles. — Rev. des Soc.sav.. 1867, 2" sém.)
BARDE. — L'histoire de la barde ou armure dé-
fensive du cheval est étroitement liée à celle du
cavalier. Son origine ne remonte néanmoins pas
sensiblement au delà du xmf siècle, c'est-à-dire à
l'époque où l'homme d'armes, complètement protégé
par la maille, songea à envelopper sa monture d'un
vêtement à la fois souple et résistant.
Telles sont les bardes de mailles employées jus-
qu'au XVe siècle, concurremment avec celles de cuir
et de fortes étoffes où s'appliquaient les devises et
ligures héraldiques de la chevalerie. A celle der-
nière époque apparaissent les bardes d'acier arti-
culées auxquelles succède, sous les règnes de
Charles VIII et de Louis XII, l'appareil cartonné,
rigide, un peu lourd et souvent orné de peintures
qui caractérise cette période.
La barde ou la paire de bardes se compose de
deux pièces principales. L'une couvrant la tête, le
cou et toute l'avant-main du cheval; elle porte dans
l'origine le nom de picirre, c'est-à-dire pièce de poi-
trine. La seconde, appelée culière, couvre la croupe
et toute l'arrièrc-main.
1358. — 2 paires de couvertures de chevaus, de fier de
maille el une paire d< ivertures de fier de plattes. [Inv.
de Guill. de Hainaut.)
1386. — Statuito e ordinato e che l'armadure da ca-
vallo di cuoio si facino e far si debbino di coiamc di bue,
di vaccha, di toro o di bufolo, come di consuetudine
riella eitta di Firenze e non di altro cuoio overo d'altre
bestie o d'alcun attra bestia. E che uiuno dipintore o alcun
allra persona dell' arte predetta o niuualtra persona possa,
ardisca » presunima teuere o tar tenere ik-1 l<- loin holteghe
anuadine !i cavalln l'acte ronlia la l'urina predetta... ne
depingere o far dipignere .. e l'armadara s'intenda;
testiera per se, Bancbali per s.-, pectorali per Be. (Slat
de'pUtort Fiorent., rubr. 79. — Carteggio ined. d'artisti,
t. Il, p. in.)
1488. — 4 Jehan Bourdichon, peintre dud, Sertie roi),
lasuiiimr de 331. t. pour avoir réparé el ramenai S paires
de bardes dud. Sgr les quelles ostoicnl toutes esrlalées el
une grande partie de la peinture d'icelles perdue el arrachée
el lesquelles il a redorées en plusieurs lieux et toutes re-
vernyes et recouchées de lin azur et antres couleurs y
Mies selon |es figures d'icelles dont en v a — une
paire des quelles le ch impestdeen isisemé de plumes, -
une autre paire où est semé la chaize périlleuse el le champ
d'un drap cramoisi — une autre paii 1 sonl figurées
: ■ ilombe blanches el dedans ung souleil e t
P'i I« rayon- d'or ■ thamp d'azur, — une autre paire
où e t figuré une figure a la façon d'un croissi it ung
roleau parmj ur un champ d'or el lesd. ligures d'azur,—
et l'autre paire où esl llgùré une trousse de In fée
d'un roleau et h- chain|. d'or semé d'un entrelai amenl de
\er ■ lei .
A '"' I modelai, t, |> oui- avoir ieir.nl un hort de
1111 Ji burnj a une autre paire de barde dud. 8gr el
"'"'•' '•' chami Ile de li lire Romainei el fa te
dyapreure m azui « pte de 1 1\ urie du roi i 88 i
Y. 1500. — Plusieurs bardes de chevaux, de cuyr et
de cartes ou cartons. (Inv. de François I" de Luxembourg,
p. 6.)
BARDE DE CRINIÈRE. — Voy. CERVICALE.
BARE. — Civière, bayart, voy. ce mot.
1536. — Un paralytique sur son grabat, estant dedans
ung baie peint en vert, fait en forme de porphyre. (Monstre
du mystère des apôtres, p. 23.)
EARETTE. — Partie du costume civil des deux sexes
eî, dans ce cas, synonyme d'aumusse. La barette se
distingue du vêtement ecclésiastique par l'absence
de pattes antérieures, et se réduit à une sorte de
eamail fourré muni d'un capuchon ou même simple-
ment à un bonnet. Voy. AUMDSSE.
1377. — Quant viij à l'approchier, l'empereur osta sa
barette et aussy le roy, et touchièrent l'un à l'autre. (Christ.
de l'isan, part. 3, ch.35.)
1314. — Biblioth. Richel., ma. /Y. 122, f» 198 v°
I 390. — Pour la fourreure d'une barrette d'escarlate ver-
meille pour mad. Ysahel de France. . la quelle est
fourrée dedens et dehors de létices, tenant la penne 2 dou-
zaines 2 de létices. (I"' Cpte rou. de Ch. l'impart, f" 66.)
1400. — Pour une grant barette on aulmuce en façon
d'Almaigne double tout un, de veluiau en trippepour led.
Sgr (le roi), 8 1. p. (8e Cpte du même, f" 179 v°.l
v. 1395, Biblioth. Richel, m», fr. 30, r°80 v*.
1404. Pour la façon d'une grant barrette l'aile de
iquartiers de veluiau •... pour servir pour led. Sgr
lî.VKILLET
121
(Charles VI), 8 s. p. {Cpte roij. BibU Richel.,mt. G7 13,
f»44v i
1412. — One aulne de veluyau noir pour faire une
barolte pour H. S. (Laborde, Les ducs de bourg., n" 216.)
Y. 1400.— Biblioth. RicheL, ms. fr. 811, f» 8 v"
1454. — Pour 3 quartiers de drap noir dont on a fait
le fond des 3 bareltes. (Ibid. , n° 1670.)
1459. — Puis se mist en point d'un pourpoint de era-
moisi broché de fin or, déchausses d'escarlates brodées de
très fines perles aux couleurs et devises de ma dame, une
barecte d'une très fine escarlate, qu'en ce temps (sous
Charles V)on portoit.où esloit ungtres bel et riche aficquet.
(J. deSaintre, ch. 81, p. 251.)
BARGE. —Navire de moyenne grandeur, à voiles
et à rames, avec pont couvert, servant à la marine
de guerre et à la piraterie.
876. — Nortmanni cum 103 cii-citer navibus magnis
quas nostrates bargas vocant. (Hincmar, Ami. op. Pertz,
t. I. p. 501.)
1080. — Navem unam magnamquam bargam vocant,
ad opus transeuntium habebat ecclesia Walciodorensis. (Mi-
rœns, Dijdom. belg., p. 295.)
1246. — Item quelibet dictarum navium débet habere
unam bargam coopertam de cantherio, furnitam de omni-
bus et bargam unam de parascalino et gondolam unam.
i Contrai d'affrètement de nefs fournies par Cènes à S. Louis,
liibl. RicheL, ms., rec. de pièces histor.)
1386. — Quand il ouit dire que bataille il y avoit sur
mer de l'armée d'Angleterre et celle de Flandre, entra
en une sienne barge qu'il avoit bonne et belle, et prit au-
cuns sergens de l'Escluse et "20 arbalestriers, et nagea à
force de rames jusques à la bataille. (ïroissart, 1. 3, ch. 53.)
XV s. — Barge, nef d'escumeur denier. (Gloss. gall. lat.,
ms. BM. RicheL, 7684).
BARIL. — Employé à la conservation des liquides,
le baril a toujours eu à peu prés la même forme.
Ses dimensions seules ont varié comme sa matière
souvent précieuse lorsqu'il s'agissait de pièces d'or-
fèvrerie. Parmi les bois recherchés, le tamaris se
place en raison de ses propriétés médicinales. Le
poissage intérieur, encore fréquent à l'époque de
Henri IV, visait la qualité des vins; quant au baril
ou barillet des lépreux son usage était une prescrip-
tion d'hygiène publique.
1260. — Nus barillier ne puet ouvrer à Paris que de
4 manières de fust... c'est assavoir de fin cuerde chaisne
sanz aube, de périer d'alier et d'érable... Li barillier
pueent faire bans de fuz de tamarie et de brésil. (Et.
iîoileau, tit. 46.)
1319. — 2 barilz de marbre liez de cercles d'argent
doré, àesmauxde France et de Navai re. (Inv. de Louis V.
p. 279.)
1 380. — Jehan le tourneur, pour clouer et rasseoir
23 vieilles bandez de fer es barilz dud. office (éehançon-
nerie) et y mettre 5 bouches de fer, '.) courroies de cuir
neufves, 8 goussez, 7 fons neufs et pour ressarcher et poisser
lesd. barilz, 41. 7 s. p. — Colin de Chaumes pour 7 bandes
de fer, renouer 3 bandes vieilles et pour cvmenter 4 barilz...
26 s. p. (H. D'arcq, Cpte* de J'/WeJ, p. 69 et 70.)
Ep. de Louis XI. — Lépreux. Sculpture du cloître de
Cadouin [Dordogne).
1391. — Pour avoir rappareillié et misa point un baril
d'argent à mettre moustarde pour le roy, c'est assavoir
refait la bosse et fermant dud. baril. (3e Cpte roy. de
Ch. Poupart, C 79.)
1396. — Pour avoir fait 2 grans barriz d'argent blanc
liez chascun de 4 bandes d'argent blanc en manière de ser-
ceaulx, pendans chascun à 2 anneaulx et fermans chascun
à un estoupillon fait à viz et pend à une chaiene et signez
chascun en la pense à un escu hachié à 3 Heurs de liz —
pes. 83 m. 6 o. 5 est. d'argent blanc au pris de 109 s. p.
le marc, valent 456 1. 11 s. p... pour porter l'eaue de l'es-
chançonnerie. (8e Cpte du même, P 59 v°.)
1416. — N° 392. On baril de bois tout à euvre de Damas
ouvré d'argent doré dont les 2 fons sont d'yvoire à ymages
enlevés, séant sur 5 angels d'yvoire chacun tenant un dou-
blet, et y a une ceinture azurée clouée de doux de sem-
blable euvre. Pesant tout ensemble 5 m. une once et demie,
251. t.
N" 900 bis. Un barril de pourfire de Romme garni de
cuivre, 41. 10 s (Inv. du duc de Berry.)
1499. — Un grand baril d'or émaillé àgodrons (girones)
plein de musc. Il a 2 anses et un bouchon. (Joyaux de Mar-
guerite d'Autriche, cit. Davillier, Rech. s. l'orfevr. en
Espagne, p. 139.)
1568. — Leur salive (des lépreux) est vénéneuse en son
espèce ainsi que la bave du chien enragé est en la sienne.
Pour ceste cause les magistrats leur enjoignent ne boire
qu'en leur baril. (A. Paré, Chirurgie, I. 22, c. 8.)
1568. — Ce ladre luy dit.. . qu'il scavoit contrefaire
plusieurs maladies et qu'il n'en avoit jamais trouvé de plus
grand revenu que de contrefaire le ladre ; alors fut condamné
d'avoir le fouet par trois divers samedis ayant son baril
pendu au col devant sa poitrine et ses cliquettes derrière
son dos. (/</., 1. 19, c. 23.)
BARILLET et barisel. — Diminutifs de baril.
1315. — Un baudré de cerf ouvré de soie, 2 barisiaus
de cyprès. (Ait», de Mahaut d'Artois, f° 41.)
V. 1400. — 2 barillet/, d'or à mectre triade, — 6 baril-
letz d'argent doré à mectre eaue rose, — ung barillet d'ar-
gent blanc pour mectre eaue benoisto, — ung barillet de
cristal garny d'argent doré. (Inv. royal alphabétique.)
1416. — N' 244. 1 petis barillez d'argent dorez à mectre
eaue rose, pesant 2 m. 1 o. 5 est. (Inv. du duc de Berry.)
1420. — N 196. Du barillet de crislail lié de 4 bendes
d'or et aux 2 Ions dud. barillet 2 saphirs sur 2 osleaux per-
ciez à jour esmaillez autour de rouge eler, où est escript
autour de lettre blanche KARoLl'S bEI GRATIA, et pend
led. baril à un tissu bleu ferré à daulphins d'or, et est l'es-
1-2-2
BARILLET
toupail dud. barillet d'un fol assis en une chaiere et un
bonnet en sa teste, une perle dessus. Et a led. barillet
4 piez de 4 daulphins (fault],
N 524. Un petit barillet d'or à mettre triade, pendant
à une chaynette, pes. 4 o. 7 est. maille, armoié de France.
(Inv. des joijaulx de Charles VI.)
BARLIËRE.
Pièce de suspension, bélière.
1 565. — A Jehar: Evrard Gorlier, la somme de... 6 1. pour
une nouvelle barlière qu'il a fait pour la grosse cloohe
de l'église. (Cpte de la trésorerie de S. Wast d'Arras,
f° 53.)
BARRACAN, BARRAGAN. — Ce terme comporte, sui-
vant lès temps et les lieux, des acceptions si diverses,
que le seul rapport à établir entre elles consiste
non dans la nature, mais dans la disposition du tissu.
J'en conclus que presque toujours on a entendu par
barracan une étoffe barrée ou rayée à deux ou plu-
sieurs tons.
Dans l'origine c'était un fin drap de laine; aux
xiv et xv siècles ou en lit des tapis multicolores,
velus, à courte et longue laine. Dès l'époque de
Charles VIII, on trouve des barracans de soie, filés
et frangés d'or. Au XVII" siècle la soie est mélangée
au poil de chèvre, on continue à en faire des tapis
et aussi des manteaux d'un tissu rude et grossier.
Plus tard enfin le barracan se range parmi les soie-
ries non croisées à gros grain.
I 1 22. — Statutum est ctiam ut nullus scarlatas aut
barracanos vel preciososburellos. . . sivepieta quolibet modo
stamina habeat. (Stat. Cluniac, c. 18.)
V. 1140. — Pulas ne cujuspiam ibi lectuli opertorium
cattinum aut diseolor barracanus operiebat? (S. Bernard,
De vita et morib. reltg., c. 9.)
1398. — U. 2 tapiz veluz appelez bouguerans, l'un do
irèsgrant laine et l'autre de petite. (Exécut. du testam.
du C<-'de Montpensier, f°4v°.)
1494. — 4grans tappiz barragans, au feur de 20 esc.
d'or couronné pièce, 140 liv. — Pour 12 barragans lins
contenant chascun 4 aulnes île long el une aulne ung tiers
de large ou environ, au leur de 20 esc. d'or pièce, 420 1. t.
{Cpte des ornem. du chat. d'Amboise, f 11 et 12.)
1498. — lt. Ung bien grant tappiz velu de Turquie pour
servir en une grant salle. — Ung autre grant tappiz non velu
nommé barragan, ouvré de plusieurs couleurs. (Inv. d'Anne
de Bretagne, 35.)
1499. —Ung barragan île soye qui lu donné au feu roy,
que Dieu absolve, par Mgr le cardinal de St. Malo. (ht., 69.)
15 10. —Une; barragan turquin. — It. Ung aultre barragan
Bave a lil d'or et d'argent. (Inr. du ami. d'AmbOise,
p. 480.)
1 660. —Ung barragan de fil d'or et île soye pourmeclre
sur la table. 2 autres barragans de soie de plusieurs cou-
leurs esquelz y a ouvraige par les 2 bouts, (/ni), du chat,
de Caillou, p. 530.)
1573. - (Les habitants de l'Ile de Gerbi)viri teguntur
pallis qu.e boracanoa »ulgo vocant, ex illa lana opère
scriceo liinlniatis. (Aug, de Thou, Histor., 1. 21, p. 795.)
1583. — Dngpetil tappis de soye qui est n né barra-
gan. — 2 aultres tappis de table nu i» barragan île
coulleur orrangé el vert.— It. Ung tappis de table ri gar-
niture de 2 chaises, qui «ont de barragan d'or (rangé.
[Inv. du chat. deJoinville, F" 9 etl2v.)
1589. — N :!K.-,. Ung tapis baragan 'le Boye, blanc
,i rouge de i aube- deux tiers de long. Unv. île Cathe-
rine de Uédic'u.)
1599. _ i : ■ ! petil tapizde barangan de Turquie, d'une
aulne el demie de long, 6 esc. (Inv. de Gabrielled'Estrées,
PU V.)
1599. v 116. in baragan de 2 . mines etdemyede
long doré 'i "i et de nve Or muleur, prisé 5 l'r.
— N 117. It.Unautre baragan façon de Tours, de l aul-
nes rie long sur une aulne et ung quartier de large, de
sayette de plusieur couleurs, 8 Dr,
N° 418. Un autre petit baragan de soye de 2 aulnes de
long et 3 quartiers de large, 2 fr. (Inv. de PMI. Hurault.)
1611. — Baragant. Dutcfa grogeran or valentien groge-
ran. (Cotgrave.)
I 641 . — Ung tappis de table de bargan d'or frangé de
soye verte et franges d'or à 4 pands, prisé 60 1. (Inv. du
chdt. de Joinville.)
1664. — Quelques uns (soldats ou paysans arabes) vont
tout nuils, portant seulement un baracan ou une longue
couverture de laine comme du gros camelot dont ils
s'enveloppent le corps en forme d'écbarpe. (E. Roger,
La Terre sainte, p. 237.)
1674. — J'ay dissous l'alcyonium, le frottant sur un
morceau de drap de barracan, pareeque la rudesse des
lilets dud. drap peut diviser proprement les moindres
parties dont il est composé. (Boccone, liech. et observ.,
p. 275.)
1690 — Bouracan — on disait autrefois Barracan. — Gros
camelot ou estoRe tissue de poil de chèvre, qui sert à faire
des manteaux de pluie. (Furetière.)
1723. — Barracan, ou comme on le nomme à Lyon Bar-
ragan. — Espèce d'étoile à gros grain non croisée. (Savary.)
BARRAL, harrau. — Mesure de vin de trente-trois
litres, encore en usage dans le comtat d'Avignon.
Les vases servant de mesures-étalons pour les
liquides affectent presque toujours la forme cylin-
drique qui est leur caractère spécial. Un certain
nombre de ces objets de bronze, du xill" siècle et
des siècles suivants, accusent, malgré la rigidité de
leur galbe, une élégance qu'ils doivent aux inscrip-
tions et aux ornements qui les couvrent. Entre les
mains des orfèvres de la renaissance le barrait mo-
difié dans ses contours n'a rien perdu sans doute
au point de vue de l'art.
I 534. — Vaisselle vermeille dorée : — A Georges Vezeler,
marchant orfèvre demourant à Envers... pour ung grant
barault à 2 anses faittes à l'anticqne, atachées au canon
dud.barrault ettoutle demourantd'icelluy barrault cyselé
de fleurs à l'anticqne, poisant 53 m. 3o. et demye, — et
ung autre pareil barrault poisant 52m. 2 o. (Arch. ./.. liasse
962, pièce 167.)
1560. — Le sommelier doit venir avec 3 bons chevaux
chargez de bons instruuiens pour arrouser le gosier, comme
coutrets, barraux, barils, flaccons et bouteilles. (Fouilloux,
Vénerie, f"34 v".)
I 566. — 2 barraulx d'argent vermeil don'1 garnis clia-
cung par le pied de 4 petis lions et d'une ebayne et de. . .
aux quels sont les armoyries de feu madame Marie d'Albret.
L'un pesant 31 marcs 2 o. et l'aultre :ll m. 7 o. apprécié
17 1. t. le marc, 1373 1. 2 s. 6 dcn. t. — Ung barrault
de cristal garny d'or et quelques pyerreries prisé 801. t.
(Inv. du duc de Nevers, p. 18 et 25.)
1567. — Prens un barrant nu mesure de vin vieux le
meilleur que tu pourras trouver et semblable mesure de
vin nouveau. {Déclaration des abus des mèdec. « la suite
de Palissy, p. 117 )
1 576. — 13 1. 4 s. t. payés à Antboine Mouilloir, porte-
barreau en l'écliançonncrie du rny, dont S. M. lui a fait
don pour se retirer, étant malade (Optes de la cour de
Navarre. Rev. d'Aquitaine, t. XI, p. 8ti3.)
1589. — Nous avons vendu 6 saumées moins un bar-
rau il' vin du chapitre 7 flor. et demi la sauutée pour
payer la COtte du séminaire. (André, l'.rlr. des lus. ilcséijl.
deVaucluse. — Ben. des Soc. sav., 1872, 8*sem.,p. 110.)
1593. — Sur l'ouvrage de» broquiers. — Les grandes
Unes a faire lyssive ou a sstuver 5 flor, Le barrai zas-
serolï ii'ir. ( Tarif du Comtat Venaissin, p. 390.)
BARRAQUIN. — Vase de cuisine, de capacité infé-
rieure à celle du barrai.
1316. — 3 chauderons de Beaucaire. Un barraquin.
(Inc. de LOUIS X, P- 179.)
1398. — Cuisine. - 2 barrnqulns d'airain baslars.lt.
2 harriiquins moyens, (ExéO. du test, du O de Muulpcn-
tier, t •'.)
1494. — Jehan limitait, marchant pealier demourant à
BAS
I 23
Tours... 6 barraquins d'arain tant grans que pctiz. (Cpte
des orn. du chat. d'Amboise, P 10.)
BARRES. — Le jeu des barres au moyen âge pre-
nait rang dans les Fêtes publiques ; parmi les
preuves de son ancienneté on trouve l'explication de
son iitini qu'il dort aux lices ou barrières servant
d'enceinte aux joueurs.
Y. 1300. — Barri sunl similis ludi, gallice barres.
(Closes s. ./. de Gartande, g 53.)
1400. — En laquelle place devoit avoir unes barres dont
[éd. Jaequol estoit roy pour le jour; et pour ce avqit lors
assemblé plusieurs gens de plusieurs villes pour veoirlesd.
barres. (Arch. ,11., reg. 155, pièce 155.)
1424. — Comme le merrredy d'après Pasques eommu-
nians dernier passé, que les compagnons et gens de la
ville de Warloy avoient fait crier et savoir aux villes d'en-
tour que au jeu des barres, qui se devoit faire et fist led.
mercredi, ilz donroient à la plus belle compagnie de une
ville et parroisse un mouton à laine. (Arch JJ., reg. IT'J.
pièces i'rli et 655.)
1428. — Acbascun d'eulx une paire de ebaussespource
que... ils avoient rompues les leurs en jouant aux barres.
{Cpte cit. , Monleil, xiv* s., ép. 19, note 20.)
1497. — A Chariot de Baisse et ses compagnons, pour
avoir tendu et destendu les pavillons au jeu de barres qui
se lit devant moud. Sgr, 20 s. — A sire Jehan de la Barre,
Jehan Housset et autres leurs compagnons, joueurs de
barres... tant à cause du coust des prix par eulx donnés
comme autrement, l"2 I. (Réjouissance à Lille. — La Fons,
Arch. des Soc. sav., juin 1851.)
1517. — Aux maire et clers de ceste ville d'Amiens la
somme de 8 1. que mesd. Sgrsont ordonné leurestre paiiée
pour aidier à supporter les frais et mises qu'il/ ont faietz
aux joeux des barres qu'ils ont soustenus par ordonnance de
mesd. Sis durant le temps que le roy et la royne estoient
encested. ville, 8 1. (Req. au.r Cptes d'Amiens. — Duse-
vei, Ibid., mars 1861.)
BARRIAU. — Grille ilu heaume.
1285.
Escus overt, estriez perdus
Barriaux froés, hiaumes brisiez.
(J. Bretex, Tournois de Chauvency, v.
1610.)
BARROL. — Comme barrai, voy. ce mot.
1459. — It. pour mâchonner l'estaiement fault 10 muids
de caulx et 20 barrolz de savelon qui puent valoir en tout
10 lib. (Devis deN.D. de Noyon. La Fons. —Les artistes
du Xord, p. 15.)
BARRUIER. — Voy. herruier.
BAS. — Jusqu'au XVI' siècle les bas étaient faits
d'étoffes cousues dans la longueur de la jambe avec
pièces rapportées au pied. On en porta même de
cette suite jusqu'à la lin du wil" siècle; aujourd'hui
encore cet usage ancien s'est conservé chez les
religieuses Carmélites.
Tels sont les bas de saint Dizier en lin damassé
que possède l'église de llélémont (Suisse); ceux de
Frédéric Barberousse en satin rouge brodé d'or,
qui figurent parmi les ornements impériaux de
Vienne; celui de l'abbé Ingon en drap d'or pourpre
de Tauris, publié dans la statistique de Paris, et
celui du musée de Cluny en baudeqniii vert de
Païenne.
On employait à leur confection des tissus de fil,
de lin, de lame, de colon et des soieries précieuses.
Bien que le tricot à l'aiguille fût connu dans l'anti-
quité et usilé dès le Ml" siècle pour les gants et en
particulier ceux des évêques, puis pour des bonnets,
on ne parait parait pas l'avoir appliqué à la fabri-
cation des bas avant le règ le François l*p.
Jusqu'en 1050, date de l'invention par un serru-
rier normand de la machine à tricoter, qui trouva
six ans plus tard sa première application française
au château de Madrid près Boulogne, cette industrie
se bornait à un travail manuel. Les bas de soie d'An-
gleterre, de Gênes, de Milan et de Naples furent
sans rivaux jusqu'à l'établissement en France de la
fabrique de Dourdan vers l'année 1590. Néanmoins
en 1644 les bas anglais n'avaient punit cessé d'être
en vogue. Pendant la minorité de Louis Mil les
di chaussaient les bas de suie. Cette mode
remontait à l'époque de Henri II, bien que ce prince
n'en ait jamais porté, au dire d'Olivier de Serres
dont le témoignage contemporain contredit posi-
tivement l'affirmation de Mézeray Les bourgeois se
contentaient alors de bas d'estame et n'adoptèrent
ceux de coton que postérieurement à l'année 1690.
1527. — Des lias, — Ugn de vêlions unir, de vêlions
rouge, de satin i'rainoysiu,2 de satin brouché d'or, de taf-
fetas muge, Janine, vert et blanc et Ugn de velous gris et
d'autres aussi. [Inv. de J. de Malliard, p. 504.)
1530. — Les hommes estoient habillez à leur mode:
chausses peur les bas d'estainet ou sarge drapée, d'escar-
latte, de migraine blanc ou noir. (Gargantua, 1. 1, ch. 56.)
IS57. — Pour demye aulne de serge noire de Fleu-
rence pour faire ung bas long pour servir à un hault de ve-
loux noir pour led. Sgr (le roi), 75 s. (Cpte roy. de Julian
de Boudeville, f 8.)
I 564. — 3 douzaines de bas de chausses marqués, —
6 autres paires de bas de chausses de toille blanche ouvrés
de lil d'Anfert (Anvers) ung bas de chausses de drap gris.
(Inv. du Puymolinier, f"s 150 et 153.)
1576. — A Pierre Sénat, marchand demeurant à Laro-
chelle, 75 1. 18 s. pour 3 bas de soie achetés pour le ser-
vice du roy. — 4 aunes de velours pour servir à faire un
bas de soie en broderie, pour le roy, la broderie d'argent.
(Cptes delà cour de Navarre. Rer. d'Aquit., t. XI. p. 384-8.)
1582. — Bas d'estames courts de toutes couleurs. Pour
chacune douzaine fi s. — Bas d'estames longs, la douz.
10 s. (Tarif d'entrée a Calais.)
I 583. — Pour fi bas de soye, scavoir 2 blancz, 2 gris et
2 noirs, pour servir and. Si?r (le roi), à 9 esc. pièce, 54 escus.
(Cpte roy., P 390 v°.)
I 59 1 . — 5 bas de soie esearlate, ung gris, un coulleur
de pain bis, ung coulleur de chamois et 2 collombins, à
10 escuz pièce. (3« Cpte roy. de P. de Labruyere, f" 53.)
1593. — Bas de soye de Milan à rouler, 30 florins.
Bas de Naples et de Gènes à rouller, 20 flor. (Tarif du
Cotntat Venaissin, p. 384.)
I 593. — La façon d'ung paire de. bas, 5 s. (Ibid., p. 383.)
I 593. — Pour 10 paires de bas de soie assavoir :2 noirs,
ung gris argenté, ung gris violan, ung de fueille morte,
ung gris brun, ung coulleur de chair, ung de pain bis et
ung incarnadin, à 12 escus paire, 120 esc. (Cpte roy.)
1595. — 2 paires de bas de soie savoir: un gris pour
rouller et ung noir pour attacher, 22 esc. (5* Cpte
roy. de P. de Labruyere, P 33.)
1597. — Qu'on prenne exemple aux bas de soye qui
viennent tous les ans en France, il se trouvera plus de
50,000 personnes qui en portent, plustot moitié davantage
que moins. Quand ils ne cousteroient que 4 escus l'un
portant l'autre et chacun en peut user t paires par an..
Autre exemple, en la ville de Dourdant qui depuis
quelques années se sont accoustumez à faire bas de soye.
bas d'estame et les font aujourd'hui aussy bons et aus>y
beaux que ceux qui viennent d'Italie et Angleterre. (Laf-
femas, Projet de règlement général, ap. Leber, t. \l\,
p. 531 et 537.)
1600. — Semblable modestie se remarque du roy
Henry second, n'ayant jamais voulu porter bas de soye
encore que de son temps l'usage en fut ja reçcu en
France. (Oliv. de Serres, I. 5, ch. 15.)
V. 1600. — Lance : Qu'a-t-elle besoin de dot la femme
qui sait tricoter des bas à son mari. (Shakspeare, Les
deux gentilshommes de Vérone, act. 111, se. 1.)
1603. — Les commissaires... sont d'avis : 1° qu'il ne
124
BAS
sera loisible à personne quelconque de faire aucun bas de
soye, sinon de la plus fine soye, sans y employer des
moyennes ni des moindres...
2" Que le grand bas de soye de couleur qui aurait 3 quarts
etdemvde longueur ou environ, servant à attacher, poise-
roit 8 '/ 2 ou 8 onces pour le moing, et les noirs 10 onces
ou 9'/2 onces pour le moing.
3" Que ceulx de couleur, pour l'usage des hommes, qui
auront '/« ou environ de longueur et excéderont - 3 pour le
moing poiseront G ' ,, onces ou G onces du moing, et les noirs
de même longueur poiseront 8 onces ou 7 ' , onces pour
le moing.
•i" Les bas de couleur de 2 :J ou environ, pouveu qu'ils
excèdent7 ,2, poiseront 5' 2 onces pour le moin'; et les noirs
de mesme longueur 7 onces ou 6' 2 onces pour le moing.
5° Les bas de couleur de '/a aulne de long ou environ
poiseront de 4 onces à 4 '.• onces, les noirs de mesme
longueur 5 onces à 5'/a onces.
G" Ceulx de couleur de moindre longueur que ' 2 aulne
servant à l'usage des femmes poiseront 3' _> onces et les
noirs 4 onces pour le moing.
7" Et pour ceulx des enfants, seront proportionnez du
poids à la longueur et selon ce qui est cy-dessus spécifié,
tant pour lesd. poids que longueurs.
8" Tous les quels bas de soye seront si bien brochés et
uniment façonnés d'une mesme soye toute fine, qu'après
avoir passé par le cizeau et qu'ils seront enfermez on n'y
puisse cognoislre ni appercevoir aucun lil couppé ni aultre
défiant ou inesgalité de soye... Et pour les bas d'estante
tous ouvriers seront tenuz les faire de mère-laine de 3 filz
pour le moing, d'un mesme fil et bouts depuis un lil
jusques à l'aultre, tant pour la longueur que largeur, soit
à l'usage des hommes et femmes ou de petits eufans.
(Délib. du Conseil du commerce. Docum. ined., mélanges,
1" sér., t. IV, p. 186.)
1613. Ainsi qu'un qui voudrait en la salle d'un grand
Avec un bas de drap tenir le premier rang,
Ou bien qui oseroit avec un bas d'estame
En quelque bal public carresser une dame;
Car il faut maintenant, qui veut se faire voir
Aux jambes aussi bien qu'ailleurs la soye avoir
Et de large taftas la jartière parée
A leur bas l'une et l'autre aime fort l'incarna
La bourgeoise l'estame, et si la dame n'a
Sur les jambes la soye, elle n'est pas parée.
(Discours noue. s. In mode, p. 8 et 17.)
1635. — La duché d'Estampes et le pays de Dourdan
est remply d'un nombre infiny de personnes qui s'occu-
pent journellement de mieux en mieux à travailler en bas
■ et d'estame, dont la plus grande partie surpassent
ceux de Milan, de Cènes, d'Angleterre et autres lieux.
(.\011v. rénlem. s. les marchandises. — Ed. Fournier, Variétés
histor. et [Ut., t. III, p. 181.)
I 64<V. — Ceux qui seront en bas de soye n'auront pas
d'autres bas que d'Angleterre. (Les lois de la galanterie
franc., cit. Quicherat, Bût. du cost., p. 495.)
1685. Mémoire des bardes et meubles apparlenans
au Sr Chr Chaumont ambassadeur pour le rov au royaume
de Siam, 10 paire* de bis de tuille. (lien, des ordres du
roi, Arch. de la marine.)
1690. — Estame, laine tricottée avec des aiguilles, dont
on fait des bai d'estame, des gands, îles chemisettes, des
bonnets, etc.
On fait det ba de laine et de soye à l'aiguille, ce qu'on
appelle tricoter, et des bas au mestier par une très belle
m" lune que l'on a apportée depuis peu d'Angleterre.
(Furetière.)
1723. — On appelle bas d'estame des bas qui se fonl
11 AI de laine très tord qui l'oi me lil d'estame
ou lil d'estain. Ces suites de bas sont but ras, n'ayant
point été 'il i e.er le i li.i I il.ill . . .
II seroit difficile de | voir précisément dira ■> qui l'on
doit l'invention du trient ; cependant quelques-uns pré-
tendent que ce loil aux Ecossais, fondes sur ce que les
premiers ouvrage? .111 trier, | qui se sont mis eu France ve-
uillent d'Ecoi
Il y ai Paris une communauté a es considérable d'ou-
vriers de ce métier établis dam lea fauxbourgs, dont les
statuts sont ii 16 mut 1527, (Savary, Dict. du eomm 1
BASANE. I.e méiiiiiere produit que donne la
peall île un. ut. .11 Lillliee en a llUljolirs restreint
l'usage. Néanmoins dans l'application de la basane
à la chaussure on distinguait la qualité de certaines
provenances parmi lesquelles figurent la Champagne,
l'Auvergne, la Provence et l'Espagne.
V. 1300. I.i cuisins(du mouton) a moult grant mestier
On la porte au méjoicier,
Qui moult bien en set son preu traire
Que il en fait gaines faire,
Canz et borses à deniers mètre.
(Le ditdu bochiers. — Jubinal, Lett. au direct, de l'ar-
tiste, 27.)
1317. — Art. 1... que nuls dud. mestier ne poent
vendre un soulers de bazane plus haut que 8 den. tour-
nois. — 2. Que l'on ne puisse vendre un houssiaus de
basanne à homme plus haut que - sols t. ne estivaus de
bazane à femme qu'à 16 den. t. au plus haut. — 4. It. En
solliers decordoau on ne peut mettre joincture de bazenne.
(Stat. des cordonniers de Troues. Ordonn. des rois. t. Ml,
p. 431.)
1345. — Que en tous estivaux où il ara cuisseux de
vaque, que le basane soit d'Espaigne ou de Champaigne,
car aultre basane est faulse œuvre. {Stat. des cord.
d'Amiens. Hist. du tiers état, t. I. p. 517.)
1350. — Nuls ouvriers et faiseurs de souliers de bazanne
à Paris ou es fauxbourgs ou en autres villes de la prévosté,
vicomte et ressort d'icelle, ne pourra mettre en œuvre
ne faire souliers de peaux de mouton ou de brebis ou
de chien tanné ne les vendre, mais tant seulement de
bazanne d'Auvergne el de Provence bonne et fine. (Ordonn.
du roi Jehan. Rec. des ordonn., t. II, p. 366.)
Xl\'c s. — ■ Art. 5. Que quiconques fera cauchiers de lia-
senne, il y mèche semelles rouges et les vende à par ans,
ou aveques viese œuvre. [Stat. des cord. d'Aobeville,
confirmés en 1489. Hist. du tiers état. t. IV, p. 222.)
1469. — Il appartient au voyer de faire cueillir de
chacun bazannier qui vendent petits soûliez devant les
dégrez de la mercerie... 12 deniers. iFélibien. /'/'. de
l'hist. de Paris, t. IV, p. 310.)
BASCHOLE.
Auge.
1384. — Pour 2 bascholes... pour porterie mortier auz
fondemens des pilliers de la salle, 0. s. iCple des liâlim.
du duc de Ilernj à Itiom, f°30.)
BASDE. — Drap de laine, espèce de revêche,
flanelle commune fort usitée en Espagne où elle
portail le nom de Baetas.
1453. — .r> basdes rouges 7 1,2 escus la pièce, valent
37 esc. (Vente des biens de Jacques Coeur, ("336 v°.)
BASILIC. — Pièce d'artillerie de très fort calibre
el moins allongée que la coulevrine.
Senfftenberg, coi andant de l'artillerie de Dantzig
vers 1570, dans un volumineux manuscrit re-
latif à cet art, divise en di\ genres les bouches à
l'eu tirant des boulets pleins enfonte de 1er. I.e ba-
silic tirant ii(i livres n'occupe que le second rang;
il esi précédé d'un canon tirant 94 livres. Ces ,ii\
genres su lit : caiinn, !li 1. ; basilic, 66 ; clianleiise, .Ml ;
rossignol, 16 ; quartana, 32 ; coulevrine, 20; serpen-
tine, 12 ; l'an e au ,9; quart de coulevrine, ."i ; lau-
enniii , I! ; petit eaiinii, I. Les six derniers sont
des pii s à longue volée.
1560. — Fies anciens qui appcllniont ces grands et
es] vantablea instrumens Bombarbes, et un long temps
après furent nommez llasilics, d'autres les appelloient
Passe-volants el les plus i lernes les nomment Arque-
bus, iliiiiiigiie.i.., Pyrotechnie, I. t>. p. 102.)
1616. L.i furent gagnées plusieurs choses remar-
■ les basilics de divers calibres jusqu'à
80 lui-,- de balles (D'Aubigné, Hist., I. I, p. 246.)
1624. Il y a 2 basiliques eu chacun de ces rhas-
teaui iii Dardanelles) qui porte mue cent livres de
ballet de pic I faut cent septante cinq livres .le poudre
pour les charger. (De Bayes, Voy. du Levant, p. 336.)
1635. — Basiliique. — Pièce d'artillerie du plus grand
BAS! t: \i \
125
quahbro, portant un pied de bouche, qu'on ne charrie pas
es chams à cause de sa pesanteur. (Munet.)
BASQUE. — Corsage de robe serré à la taille, en
forme de corset.
1532. — Une basque de satin cramoisi rouge où soulloit
avoir une broderie d'or Iraict qui a été hostée pour l'an-
trée de Rouan. Plus 2 vertugalles de taffetas gris, lue
autre' verlugalle de toille d'or incarnat. (Inv. de In garde-
robe de la reine, f°219.)
BASSE-TAILLE. — Sculpture ou ciselure de lias-
relief.
I 542. —Chœur de A'. D. de Chartres. — L'histoire de la
fuytte de l'Egypte qui sera de basse taille et à demie
bosse comme celui de la nativité Nostre Seigneur (Arch.
de l'art franc., t. IV, p. '!S::. i
1560. — Ung tableau de veloux noir fermant en forme
d'heures dans lequel y a ung Jhs résuscité et une Notre
Haine de peinture et au dessus 2 ymaiges de bastaille, l'une
d'un Dieu sortant du tombeau et l'autre d'une figure de
l'enthecosle. L'entour dud. tableau garny d'or. Estimé
6U esc.
It. Ung autre coffre d'argent doré enrichy d'esmail de
bastaille et de boutons d'émail de plieque, pesant 7 m.
6 o., estimé 62 esc. (Inv. de François II, art. 66 et 89.)
BASSET. Escabeau, tabouret île forme basse
comme le placet. Voy. ce mot.
1330. — 2 couvertures de let, un bassoiet, un banc,
une table, 2 fourmes. (TU. de Fontevrault. Arch. de Maine-
et-Loire.)
Ep. de Louis XI. — liusset avec revers de frise.
Coll. Delannoy.
1471. — Ung petit basset en forme d'escabeau sur le
quel escript Bertnelemv. — Ung petit basset à pié sur le
quel a ung eschiquier pour jouer aux eschiecz. (Inv. ilu
roi René a Angers, f* i et 5.)
BASSINNAl étoffes de. — 1153. — Bassinna. ville
peu considérable mais populeuse, distante d'une journée
de Sous. On y travaille de riches étoffes: ainsi que des
voiles de femmes qui sont connus partout. Le nom de Uas-
sinna est brodé en toutes [.•tires sur les lisières 'de [ces
tissus. (Géogr. d'Edrisi, t. I, p. 384.)
Capsule intérieure il'un brùle-par-
BASSINET.
fums.
1529. — 2 cassollettcs de cuivre, l'une grande et
l'autre moyenne, ouvrées assavoir, la grande à fucillaiges
moresques et la moyenne semée de fleurs de liz, garnie
de leurs bassinetz et dorées d'or bruni et d'or mat., 61 I.
lu s. [CpU des mentis phiisirs du rui. I 17.)
BASSINOIRE. — En usage dés le \\> siècle et peut-
être avant, la bassinoire était une pièce de chau-
dronnerie plus ornée que n'est le même objel dans
la fabrication moderne. Quelques spécimens anciens
se sont conservés; mais le travail de l'orfèvre appli-
qué à cet ustensile n'es! plus qu'un souvenir; il
importe néanmoins d'en faire mention.
1 4S4. — Jaquin Lelong, maignan suivant la cour, pour
une bacinouère d'ariu à baeiner lilz et une paelle d'arain à
faire empoix pour le service de lad. dame (la reine), 6"2 s.
6 den. (1er Cpte de J. Uochelel, argenterie de la reine,
f 108.)
1480. — Pour une bassinoelle pour bassiner le lit dud.
Sgr (Louis \l i,30 s. t. (D. d'Arcq, Cotes de l'hôtel,
p. 387.)
1501. — Deux pages tenant 2 torches portèrent... le
linge avec les réchaufouers du lit, bassinoires et autres
choses servans à lad. chambre, le tout d'argent. (Récep-
tion à Mois de l'archiduch. d'Autriche. Cérém. franc.,
t. 11, p. 734.)
1514. — Une bassinouère d'errain à queue de fer. Prisée
6 s. p. (Inv. de Cuy Arbateste, f° 3.)
I 557. — Pour une bassinoire d'argent poisant 6 m. 5 o.,
132 1. 10 s. Pour le manche de lad. bassinoire tourné eu
bouys en façon de coulonne, 20 s. (Cpte roy.de Juliun de
Boudeville, f i.)
1561. — N" 58. Une bassynouère d'argent. (Inv. du
chat, de Pau.)
1578. — Une bassinoire d'argent bien ouvré à la
façon d'Espagne, pes. xi m. x est. (Inv. de Philippe II,
f 103.)
BAST. — Ebatlement, aubade donnée aux mariés
la première nuit de leurs noces.
1424. — Comme led. Corbin de la parroisse de Ste-
Croix de Bernay s'en alloit, encontra un sien compère...
qui lui dit qu'il retournerait avec lui et qu'ils iroient
chanter le bast que on a aceoustumé de chanter aud. pais
la première nuvt des nopees. (Lett. de Henri 17, très, des
ch., reg. 172, pièce 621.)
BASTARD, bastarde. — Appareil de soutien en
charpente, batardeau.
1399. — Pour la réparation du bastard qui est rompu
es fossez de la ville de Beaune. (Preuves de l'Inst. de
Uourg, t. 111, f» 112 v°.)
1633. — A esté ordonné... que l'on mettra une bastarde
neufve au lieu de celle qui souslient la cloche appellée le
tertial. (Visite de l'égl. de Béiiers. Arch. des Soc. sav.)
BASTARDEAU. — Petit couteau auxiliaire de la
dague et souvent inséré avec elle dans la même
gaine.
1386. - Un petit coustel bastardeau. (Arch.JJ-, reg. 129,
pièce 36.)
1416. — Icellui prestre tira un coustel bastart qu'il
avoit à sasainture (Ibid., reg. 169, p. 447.)
1456. — Icellui Jaquet lira le bastardeau de sa dague
et vint contre le suppliant. (Ibid., reg. 183, p. 205.)
BASTEADX. — Tours de souplesse, travail de ba-
teleur et tout objet servant à l'exercice de ce métier.
xiii s. Ce saijoer des basleax,
si s, ii joer des costeax
El d.' la corde et de la fonde.
(Les 2 trouvères ribaui. — .Voies de Rutebeuf. t. I,
P. 310.)
I 354. — Jehan Dubois, ménestrel de bateaux qui joua
126
BASTEAU.X
devant le roy en venant de l'abbayio de Chartap à Hédin,
15 s. p. (Sauvai, Cptes de la prévôté, t. 111, p. 530.)
1408. — Comme Permet Sanson, joueur de bateaus...,
en sa compagnie sa femme, enllans, un ours, un cheval
et une chièvre, à trompes et labours eust assemblé le
peuple après diner pour le veoir jouer de son mestier et
de sesd. besles. {Arch. ■/•'., reg. 102, pièce 175.)
141 S. — Baillé à un joueur de basteaux nommé Ma-
thieu Lestuveur, qui avoitjoué devant lad. dame au Plessis
Piquet le 1" jour de juillet, 1 esc. val. 28 s. (Cpte d'Isa-
beau de Bavière, p. 637.)
1462. — 1t. De chacun batelleur jouant de bateaulx,
passant par devant led. prieuré doivent ung tour de leur
mestier. {Trépas du prieuré de la Madeleine au pont
de Nantes, t. III, p. 204.)
I 497. — Bateleur jnuoyt devant les fols, mettoit plain sa
bouche d'aiguilles et faisoit semblant de les menger, ce
que les fols croyent véritablement, et par cestuy seul
enchanteur, joueur de bateaux ou autrement sont invités
tous autres qui se meslent de telles folies. (La nef des fols,
l 99.)
BAT DE VAISSELLE. — Connue les lits, la tenture
des chambres el la plupart des objets mobiliers, la
vaisselle prenait place dans les chariots de voyage
et le plus souvent sur le dos des sommiers. Des bals
à compartiments servaient à cet usage. Celui que
nous donnons iei figure en 1570 parmi les bagues
dont le cuisinier du pape Pic V disposait pour les
transports de l'argenterie.
1570. — D'après Barlolomeo Scappi, pi. 17.
1497. — Pour ung bast de vaisselle couvert de cuir
rouge ou quel y a 7 estuiz garnis de serreures et clefz,
pour mettre tasses, flascuns, esguières et autres vaisselles.
Led. hast garny d'un narnois de cuir ronge, de sangles et
île li i'srii>snus de l'Ion duré aux armes de: France assiz,
c'est assavoir, 2 devant, 2 derrière, et 2 aux 2 costez,
45 liv. tCple de l'écurie <lu rui, (■• 17.)
BATEAU DE PLAISANCE. Les embarcations de
plaisance comportaient mois leurs abris un luxe
qu'on trouve plus tard appliqué aux gondoles de
Venise.
1380. — y 3593. Une chambre de lartaire vert pour
le batel du roy, contenant ciel, dossier, coultepoinle et
coin hue | close doubles de tartaire.
v 8718. in/ lappiz sur champ vermeil ouvré à une
i , à daim el i bi ches, pour mectre sur le bateau du
roy.
v 8864. i.-i courtine d'un batel qui est d'un eosié A
fleui de Ivi de broderie el d'autre costé de samit semé de
fleurs de Iji ei bordé d'e carlate.
N* 3865. Le tref dud. batel qui est de toille noire.
iinr. de Chai 'es y.)
1385. \ Cola de Rocher , charpentier de grous-
["nil el ac ipl g grant haie. m que
HdS. avoil ordenée auprès de son chaftel de Poitiers,
A Arnol Athcnon, ymager, poui avoir lui en la marière
du grant batel... 4 représentacions d'angcloz et une grant
teste de cerf pour la lence du batel, 21 1. (Cpte des bât.
du duc de. Berry à Poitiers, f" 38 v°.)
BATEILLERESSE (porte. — Porte \ fortifiée avec
crête et mâchicoulis.
1360. — Dn tabernacle fait en manière d'un chastel à
double murs cranelez, et a en ycelui es premiers murs,
2 portes bateilleresses et 2 tournelles de cristal. (Inv. de
Louis d'Anjou, n°8.)
BATEL. — Battant de cloche.
1360. De la clocque qui fist la mocion
Fut le bateaulx destachiez.
(E. Deschamps, Poés. ms., f" 114.)
I 449. — It. Au batteleur de lad. église pour batteler
les clocques... 2 s. (SUd. des merciers d'Arras.)
1530. — N«234. Une petite cloche de pierre verde pra-
sine, garnie d'or et le batel garny de petites turquoises
ayant au bout ung oiselet et une mouche, pes. 2 o. (Inv.
dé Charles-Quint, f 796.)
BATISCHE. — La vaisselle d'étain étant fabriquée
en métal coulé et non battu comme l'est celle de
cuivre et d'argent, l'épithète de batische ne semble
devoir s'appliquer qu'à une ornementation estampée
ou poinçonnée après l'opération de la fonte. Ne pou-
vant, par le dessin, rendre compte de cette distinc-
lion, je me contente de signaler une tasse à vin du
XVIe siècle que je possède et dont les analogues doi-
vent se rencontrer fréquemment.
1433. — Un plat batisch. — 15 grandes escuyelles d'es-
taing bastiches, 12 autres plus petites ossi bastiches.
1451. — 2 grans plas bâtis et 6 autres petis de petitte
ensengne. (Arch. de Valenciennes. Docum. cit. La Fons,
L'intermédiaire, 18G6, col. 325.)
BATISTE. — La fine toile que l'on connaît et sur
laquelle se brodaient, pour les chemises, des orne-
ments en or et en couleurs.
1536. — Pour la façon de 3 douzaines de chemises de
toille de bapliste faictes à haulz colletz, ouvrées de fil
d'or et de soye (pour le roi), à 7 1. t. pièce. (Cpte roy. de
Nie. de Troyes, f" 8 v.)
BATON. — La crainte de multiplier les hypothèses
rend fort difficile le classement des nombreux textes
où cet objet est décrit sans désignation d'emploi.
L'embarras devient particulièrement sensible en
face des taus, potences ou bâtons de Saint-Antoine,
dont la décoration peut dans certains cas faire con-
fondre ces pièces avec les insignes réels de l'invcs-
liture ei de la juridiction abbatiales.
Au moyen âge comme dans les temps modernes,
h- bâton a été Le compagnon de la marche el l'appui
de la faiblesse; la potence a servi de canne, de
crosse d'évèque et d'abbé, de bâton de chantre, et a
fait en s'allongeanl l'office de béquille. Après avoir
indiqué quelques variétés de la première espèce,
nous suivrons dans l'ordre alphabétique celles que
leur usage a consacrées sous îles noms spéciaux.
1288. Si virent loing venir trotant
Encontr'eus ,i. vallel à pié
... t;n sa main poi te .]. bastoncel
De couleurs et d'or trop bien painl.
(Annulas et Ydninr, v. 1676.)
1380. — !S° 1901. Ung petit bastonnot de yhenus
garny d'argent a faire un coupple à chiens.
n 2077, Ung long baiton à costea semé de n '« de lis
d'argent à ung lynii dessus.
N° 2079. Ung petit baston d'ivire blanc ouvrée petits
arbreceaux.
n.'2I.".I. 3 bastonei de cèdre garnix d'or esmaillez aux
armes de la mère du roy.
BATON
N">2455.
rons où eu
ledaulpliin
N -Jl.-.r,.
N" 2457.
2 basions de cèdre garni/ «l'or à 2 pommeaux
l'un a annes de Franco et en l'autre de Mgr
Ung autre baston eschiqueté et ung lyon dessus.
2 basions de liois ouvrez à lyons dessus.
XV» s. — Bronze. Coll. de Vaut.
N° 2901. Ung petit baston de lignum aloès garny d'or
aux armes de la royne Jelianne de Bourbon. (Inv. de
Charles V.)
1420. — Uns longuet baston tortillé, d'yvoire à un ours
dessus emmuzelé aune chainsne pendant d'or, au bout de
la quelle a une perle. (Inv. de Philippe le Bon.)
1420. — N" 189. Un baston couvert de cair, en façon
de la corne d'une lycorne, garny au gros bout d'argent
et un annelet. (Inv. des joyaux de Charles VI.)
1455. — A Raoulin Delarue, marchant de Paris sui-
vant la cour, 32 s. 6 d. pour ung baston d'ivoire fait au
tour, de environ un pié et demi de long, donné par lad.
dame (la reine) à mademoiselle de Caucourt. (Argenterie
de la reine, 1" Cple de J. Bochetel, f> 105.)
1467. — 4 bastons de verre fondu l'un plus grant que
l'autre. (Inv. de Charles le Téméraire, t. Il, p. 141.)
1471 . — Ung bâton à porter à la main au bot du quel
a une poniète d'ambre. (Inv. du roi René à Angers,
i° 1 V.)
1614. — Un baston noir à pointe ayant au dessus un
pommeau doré dans le quel est un cadrant et une escrip-
toire, letoul doré avec le bout de dessoub de mesme.
Un autre baston de boisuoircy,à l'un des boutz duquel
y a une pomme servant de. moulin et i l'entour un bas
noir attaché avec doux blancs. (Inv. du O' de Salut.)
1626. —In baston de bois de Brésil, garny d'yvoire
par hault et de cuivre doré. (Inv. de A. 0. de Paris,
1-4.)
BATON D'ABBÉ, potence, tac. — On croit géné-
ralement que la férule nu potence, qui est restée
jusqu'au xi' siècle la forme la plus ordinaire du
bâton pastoral, a servi plus tard à distinguer et à
consacrer le pouvoir et les privilèges des ubbés.
Cette règle, si elle a existé en Occident, est au moins
très fertile en exceptions. Le tau est bien encore porté
aujourd'hui devant le patriarche de Constantinoplc,
mais dès le V" siècle, dans l'église et hors de l'église,
il a été affecté à des usages très divers.
XIII" et XVe s. — Coll. de Vaut.
Ung baston noir à porter en la main qui est fait et cou-
vert de paste de bonnes senteurs, ouvré tout au long, et
a une pomecte au bout du hault et à bas ung petit clou
de fer.
Ung baston de blanc boys à porter à la main ou quel a
au bout une grosse patenostre d'ambre. (Ihid., f" 22.)
Ung baston en la main couvert de plumes de paon,
ferré au bout. (Ibid., (° 25.)
Bâton de S. Servais, conservé dans l'église de ce nom
à Maes trient. D'après Fr. Bock.
1317. — Baillé à mad. dame (la reine) le 17* jour de
janvier 4 dyaspres blans que elle donna à St Antoigne
de lèz Paris quant elle rendi le baston. (Cpte de Geojjroi
de Fleury,y. 8.)
I 380. — N" 1781. Un baston appelé le baston au lyon,
est fait en manière de potence, dont les 2 sont d'yvire
blanc, les 2 d'vbène et les 2 autres de cyprès, et a au
bout dud. baston une pointe d'argent couronnée et
verre .
N" 1991. Un baston d'argent en manière de potence a
2 testes de lyon, tout semé au long de branches de chesne
et tout couvert d'argent.
N° 3892. Un baston tuers en manière de potence dont
la poignée est d'un lyon couchant assis sur 4 oyseaulx
estranges. (Inv. de Charles V.)
128
BATON
14O3. — A Haincelin, paintre demouraut à Paris pour
un baslon rie Saint Anthoine qu'il a fait pour la royne et
par son commandement, 6t s. p. (Argenterie de la reine,
I" Cpte de J. Leblanc, P 39 v°.)
1422. — Une potence d'argent, la quelle est garnie
d'un baston de bois par dedans, et est lad. potence pour
soustenir un homme mal disposez. (Cpte de Hegnav.lt
Doriac, p. 200.)
1538. — Ung baston de boys noir garny d'ivyre ser-
vant de croce pour l'abbé de S. Victor et autres à leurs
réceptions. (Inv. de N. D. de Paris, f" II V.)
1545. — (Le même) ung baston noir servant de croce
pour l'abbé de S. Victor et autres religieux et religieuses
(l'inv. de 1577 ajoute : du diocèse de Paris) à leurs ré-
ceptions. [Ibid., P 24.)
BATON (ARME). — Bans le sens très étendu de ce
mot appliqué aux armes, il faut comprendre celles
de jet et d'hast, aussi bien que les pièces d'artillerie
et de mousqueterie enfustées. C'est encore un terme
de pyrotechnie.
1480. — Si leur furent présentés leurs basions, c'est
assavoir les lances et les espées. (01. de la Marche, Un
tournoi à Gand, p. 88.)
1498. — Le roy avoit bonne artillerie sur la muraille
de Paris, qui tira plusieurs coups jusques à nostre ost,
qui est grand chose, car il y a 2 lieaes; mais je croy bien
que l'on avoit levé aux bastons le nez bien hault. (Com-
mynes, Mém., I, XI.)
V. 1500. Voulges dais et picques
Artillerie et tous bastons de guerre.
(J. Marot, Voy. de Gênes, v. 12.)
1506. — II. S'il advient que l'un desd. bastons
rompe, tant lances, épées, haches et courtes dagues, in-
continent leur en sera présenté d'autres. (L'empi inse de
cheralier sauvage, ap. la Colombière, Science héroïque
p. 456.)
1564. — Ung baston à |2 bouts, 2 s. 6 d. (Inv. du
Puymolinier, P 250.)
V. 1570. — Il fut tué de la main d'un paysan qui luy
tira une arquebusade de derrière un buisson. Voyez quel
malheur qu'un grand capitaine meure de la main d'un
vilain avec son baston à feu! (Mém. de Montluc,t. I,
p. 370.
Ep, de Henri IV. Coll. w. Riggi
1814. — 1 n baaton couver! de •■ • j i r- unir d'où sortent
8 pointes eu façon de hallebardes, [lia. de l'hôtel de
Salin.
V. 1670. — Les feux d'artifice commencèrent le soir,
Mr le duc de Foix allant des rues eut le gras de la jambe
percé d'une fusée ou baston à feu. (Lelt. de Pélissoif, t. I,
p. 42.)
BATON BLANC. — Signe de commandement et de
soumission, emblème de justice et de protection,
attribut distinctif des pestiférés.
1400. — Jehan de Lyon à la teste rie rebelles damans
avoit un baston blanc à la main, comme un bâton de
commandement. (Froissart, II, p. 68.)
1428. — Les assiégés de Pont-Orson se rendirent
sauve leur vie au comte de Warvich et s'en allèrent le
bâton blanc au poing. (Munstrelet, p. 591.)
1450. — Ainsi rendirent cette place d'importance et
s'en allèrent chacun un baston à leur poing, tant le capi-
taine que les autres gens d'armes. (Chartier, Hist. de
Charles VU, p. 200.)
1465. Le roy si chevauchoit après
Ainsi que dit est habillé
Et le connestable au plus près
A tout ung baston blanc pelé.
(Entrée de Charles VII à Paris. Martial D'Auv. Via., t. I,
p. 158.)
1474. — Le duc a i laquais vallets... et doivent avoir
lesd. vallets de pied chascun un blanc baston en la main
sans fer et sans glaive pour reculer le peuple qu'il n'ap-
proche du prince.. . il doit être reboulé par iceluy baston
qui n'a point de pointe. (01. de la Marche, Etat <lu duc de
Bourg., p. 29.)
I 553. — Commande et enjoint à toutes personnes qui ont
esté malades de peste et à tous ceux de la maison et famille
où auront esté et seront malades lesd. personnes, qu'ils
ayent à porter en leur main en allant et venant... une
verge blanche ou baston blanc. (Ordonn. des rois, t. II,
p. §82.)
1616. — Aux curé, chapelain, médecin, bastonnier,
gardes et fossoyeur des pestiférés. (Cptes des pestif. Arch.
de Douai, P 13.)
BATON BE CHANTRE. — L'attribut de la dignité
du grand chantre ou des officiers préposés dans les
cathédrales à la discipline du chœur, ou même des
simples choristes aux fêtes solennelles. Cet insigne,
d'après les monuments existants, consistait en un
bâton de quatre à cinq pieds de longueur dont la
moitié supérieure était [dus ou moins ornée de tra-
vail d'orfèvrerie, et terminé par un pommeau plus
riche à feuillages ou à sujets. 11 affectai! aussi la
forme d'une potence et peu! en certains cas s'assi-
miler aux taus des XI' et xi'S siècles dont quelques-
uns sont parvenus jusqu'à nous.
1343. — lt. lîaculus cantoris in 3 peciis argenteis rieau-
ratus et bene operatus cum manubrio esinailliato et porno
de lapide camahu et ymaginibus rie liliis Israël, quem focit
esmailliari Hugo rie Bisoncio, eantor parisiensis, postea
parisiensis episcopus. (hu<. de N. D. de Paris, f" 3.)
1347. — lt. 2 baculos de argenlo roopertos ad regen-
duni Chorum. (Inv. delà cathédrale d'Amiens, p. 260.)
1386. — Le baston dou chantre, à 2 aerpentiaux d'ar-
genl dorez, à 2 escua ries armes dud. chantre, le baston
argenté. [Inv. de S. Ami de flouai.)
1438. — Le baston du chantre de Paris en I pièces,
bien ouvré el eamaillé. le pomme! et le baston d'argent
doré. (Inv. de N. L). de Paris, p, 12.)
1460. — Nicasio do Nimaye et Egidio lilio. pro baculis
argenteis et ilrauralis ail lencmliim l'Imrum, pondérantes
80m. 16 ut., 4761. 13 s.
Pro expense sua eundo apud Tornacum ad videndum ba-
culi cleaic Tornacensis, 22 s. — pro depingendo in pa-
piro Formant baculorum apud Tornacum, 10 a, (Houdoy,
Cptet de Cambrai, 193.)
1469. — II. 3 bastons et polcnces pour les choristes,
couvert d'argent c'en assavoir, l'un armoyé dea armes
Pierres le watier, ebantre et chanoine de ehéena et ea
I5AT0N
129
autres pour le* demi-prébendes, ayant les manches de
eoeuvre doré, et y a 2 évangélistes à chacune potence.
{hir . de S. Amé île Douai.)
1309-
• Guill. de Chesetj, chantre de la collégiale
de Mortain. D'après Gaignières.
1477. — 2 ymaiges en bois et ung Iyon à mectre suc
les basions des coristes et bedaulx le jour des Innocens,
lesd. imaiges dorez. (Inv. de la Collégiale de Salins,
p. 146.)
1488. — It. 2 baculi cantorie cum pomis rotundis de
sargento (sic) et avibus superius deauratis, quibus utuntur
doinini canlores in magnis duplicis. (Inv. de S. Donatien
« Bruges, p. 337.)
1535. — Un baston d'yvoire du quel Mr le préchantre
se sert aux festes annuelles, ayant 10 virolles d'argent et
le pommeau d'argent garny de quelques pierres de peu de
valleur et une pomme de crystallain, auquel pommeau y a
*2 oyseaux d'argent dont les testes sont perdues. (Inv. de
lacathéd. de Sens.)
1538. — l.e baston de Mons. le chantre de l'église de
Paris, lequel a esté faict de nouveau. Et y a ung imaige de
Nie Dame tenant son entant en un chappiteau, et ou
feste du chappiteau est une Heur de liz tenant à visz, le
tout d'argent doré pesant XI marcs.
(Le même en 1545.) — Le baston de Mons. le chantre
fait de neuf et enrichy par dessus à la façon anticque, et
est couvert d'argent doré semé de fleurs de liz, pes.
XI m. d'argent. (Mb. de X. D. de Paris, f" 11 et 23.)
1539. — 2 baculi argentei, quibus utuntur domini can-
lores in solennibus feslis; in uno illorum est imago sancte
Trinitatis et adhuc 2 adorantium argentée deaurate;in
altero vero imago Virginie Marie similiter et 2 adorantium
argentée deaurate, quos dédit dominus Nicholaus Bou-
choute cantor et canonicus hujus ecclesie A. D. 1338, et
sont capita eorumdcm baculorum ponderis simul i m.
C o.,ipsi vero baculi cum clavis ferreis inferius et ligno
interius. Ponderis sont li.m. val, lu m. 0 o. (Inv. de
S. Donatien a Bruges, p. 337.)
1541 . — 2 basions d'argent, chascun ayant sur le bout
2 lyonchiaux tenant les armes de feu Ms. maistre Gilles
Neltelct doyen, l'es, ensemble parmi le bos du dedens,
20 m. 1 o. (Inv. de l'église de Cambrai, p. 364.)
1573. — N° 57. Une belle fleur de lys d'argent doré
à 4 fleurons sur la quelle y a une coronne aussi d'argent
doré, laquelle fleur de lys sert aux festes solepmnelles et
moiennes à mettre sur le baston du chantre, pour ce
26 f. {Inv. de la Sle Chapelle, p. 24.)
GLOSSAIRE.
1626. — Le baston cantoral d'argent doré ciselé pesant
6 m. 3 o. avec l'effigie de la Vierge dans une niche cou-
verte de tous costés et un doublet de cristal au hault du
baston, non compris le bas du baston qui ■•si couvert de
lames d'argent doréet semé de fleurs de lys.
(Le même en 1723)... donné par Germain Baillard, grand
chantre de l'église de Paris et depuis évêque de Luçon
l'année 1406, estimé 600 liv. [Inv. de .Y. II. de Part»,
p. 7et 71.)
,
XIIIe s. — A. Bdton de chantre en orfèvrerie.
B. C. Détails du pommeau. D. Bague. Coll. de Vaut.
1627. — 2 grands bourdons d'argent pour les chantres,
d'hauteur chascun d'une cane, tout remplis de petites
fleurs de lys avec une image de Ste Magdeleine au bout
de chascun d'iceux. (Inv. de l'Egl. S. Maximal, p, 186.)
1630. — 2 battons d'argent qui sont portez ordinai-
rement par les choristes aux solemnitez. Au dessus de
l'un desquelz y ast l'image de S. Anathoille et à l'autre
celle de S. Symphoriain. Le tout de la pesanteur d'environ
12 marqtz d'argent (Inv.de l'ègl. S. Anatole de Salins,
p. 545.)
1653. — Le baston de monsieur le précentre, com-
posé de plusieurs morceaux d'ivoire attachez les uns avec
9
130
BATON
les aultres par de petitz cercles d'argent, led. baston long
en tout de prés de 5 pieds, au dessus du quel est un
aultre tour d'argent doré figuré, large de 2 poulces et
demy. chargé de 12 pierres de diverses couleurs et au
dessus dud. tour est une pomme de cristal sur la quelle
est portée une forme de croix dont le croison est un verre
enchâssé par le milieu et les 2 boutz de cercles d'argent
dore figuré de 9 pierres avec 8 chatons vuides. Led. croison
porté par dessoubz par 3 animaux avec des ailes, le qua-
trième estant osté avec les testes des 3 autres, et par
dessus le croison est un gros chaton d'argent doré en
ovale où est enchâssé un gros cristal. La pointe dud.
baston n'est que de cuivre.
... It. Une boiste d'argent haulte d'un poulce et deniv,
de 3 poulces et demy de diamètre. . . où est un petit bou-
ton d'argent avec l'une des ailes du bâton de monsieur le
préeentre. {Inv. de lacathèd. de Sens, p. 26 et 93.)
1669. — 2 gros bâtons d'argent servant aux festes des
grand» doubles, sur chacun des quels est une image de
Notre Dame d'argent couvert de fleurs de lys d'argent doré,
pes. les 2 ensemble 16 m. 4 o. [En note : Ces bâtons
furent vendus en 1685. Depuis on en fit faire 2 autres
pesant 29 m. 4 o.) (Inv. de N. D. de Reims, p. 74. J
■ 718. — 4 bâtons d'argent que Nrs les chanoines
portent aux festes solemnelles quand ils sont choristes. —
2 autres bâtons d'argent dont les choristes se servent
chaque fois qu'ils mettent les chapes. (Visite pastorale de
l'egt. d'Arles. Arck. delà ville.)
BATON DE CHASSE. — A l'époque de Salnove ces
bâtons avaient la grosseur du pouce et deux pieds
et demi de longueur. Voy. baguette de veneur.
1655. — Le maislre valet de chiens doit avoir ces bas-
tons de chasse devant luy à cheval, et en donner 3 aux
lieutenants de la vénerie pour en présenter 2 au grand
veneur afin que le grand veneur en donne un au roy. (Sal-
nove, Vénerie roy., p. 138.)
BATON D'ÉCOUTE. — 1483. - Quatre sages che-
valiers ou escuyers sont nommés escoutes pour rapporter
et dire ce que les combattants à outrance diront et feront.
(Ilardoum de la Jaille, Formulaire des qages de bataille.
Edtt. de la Colombière, t. Il, p. 81). — Id. Que les 4 bas-
tons qu'il luy a ordonné de commander à taire pour les
escoutes, estans de 7 grans pieds de hault et de 7 bonnes
poulcées de tour, soyent dedens le champ devant la venue
dud. seigneur appuyez contre la lice près de lad. table.
— Lesquelz escoutes seront à un pas près l'un de l'autre,
tenans leurs basions à deux mains tant haut qu'Us pour-
ront par manière de barre. (Id. Edd. Prost, p. 148 et
164).
BATON D'EGLISE. — Consacré à divers usages
qu'expliquent les textes.
1343. — Quedam virga nigra de qua discoperitur crux
in die parasceve. — It. Alius baculus sou virga de sica-
moro quain dédit Nicholaus de Campis, et de istis duobus
discoperitur sepulcrum in matutinis Pasche. (Inv. de
N. D. de Paris, F 3.)
1376. —Un baston de ybemis... à 2 serpenlelles
d'argent sur le bout. (Inv. de la Ste Chapelle.)
1380. — Dng baston garny d'argent pour porter une
croix. (Inv. roij. alphabétique.)
1439. — Pour 2 douzaines de petitz bastons que MdS.
ut prendre et acbetter en la ville d'Aiz (la Chapelle) pour
toucher aux reliques, 10 s. (I, aborde, Ut durs de BOUTQ.,
n° 131Ô.) J '
1531. — Dng baston couvert d'argent ayant dessus un
aigle u argent don- et au dessoubz de la porno, garnie de
pierre de petite valeur, et au dessoubz desd. pierres 4 es-
cussons, pes. Il m. S o. compris le boys. (Inv. de lu CO-
thed. d'Àuœerre.)
1538. - 6 bastons couverlz d'argent servans à porter
le j"1"' du Sacrement, tous semez de fleurs de
liz.
H. Ung autre baston couvert d'argent à 8 peignez dont
'/!' > ■' ,' (l;"" ervanl ; ter led. jour du SI Sacrement.
(Inv. de A. D. de Paris, i II.)
1683. —l,'n baston couvert de laines d'argent eizelé.
moitié doré et moitié blanc, servant à porter le St Sacre-
ment, pes. avec le bois 6 m. 5 o. (Id., f" 7 v°.)
Ep. de Charles VIII. — Bâton de pèlerin de Saint-Jacques
en bois sculpte. Détails. Coll. de Vaut.
BATON (JEU DU. — 1424. —lin, jeu que l'on nomme
le jeu du baston, c'est assavoir l'un à tappor ou frapper et
r pie le bâton de son compaignon. (Arck. /J. ,reg. 173,
pièce 35.)
BATON DE LIT. — L'ancienne coutume do battre
les lits et d'en étirer les draps avec un bâton était
motivée par l'extrême largeur e( par la lixiié de ces
meubles. Elle persiste encore dans les auberges du
Quercj et de l'Aveyron.
1335. Celle au baston qui refaisoit
Les lis et blans draps y mettoit,
ii sa compagne au gamboison
Chantoil i telle ehançon,
(Pèlerinage de la vie hum., ms. liichel. 823, f» 88 \<\)
1474. — Le fourrier doihl porter un luslon le quel
dnil èhe verl en sigiiiiianco du bois. Il doit le porter eu
maniera Comme s'il vuuloit tousjour:. hurler à un boys pour
BATONNET
131
demander ouverture... il doit battre le lit du prince de
son baston. (01. de la Marche, Etat du duc de liourg.,
31.
benne, luy servant de masse, avec 21 fleurs de lys d ar-
gent. Led. bois garnis d'argent aux 8 boutz et a 3 autres
endroits dud. bâton. (Inv. de S. Ame de Douai. Arch. de
Lille, cart. des joyaux.)
V. 1475. - BMiotlt. Richel., ms. /'/'. 1141, P 207 \">.
BATON DE LIVRE. — Petit tuyau ou tige mobile
posée en travers sur la tête de la gouttière d'un livre,
eu avant de la tranehefîle, pour attacher les signets.
Voy. riPPE qui est le véritable nom.
1467. — N 1137. Ung autre petit livre de plusieurs
oroisons en françois, en parchemin couvert de velours
usé noir à cloans d'or et le baston d'or à 2 perles et ung
rubis. (Librairie des ducs de Bourg. Bihliotli. prototijp.,
p. 171.)
BATON D'OFFICES. — Le bâton était le symbole
de la charge des officiers de tous rangs, el pour ce
motif les serviteurs de la cour de France le jetaient,
en signe d'abandon, dans la fosse à la mort des
rois.
147*. — Et prend le duc un baston qu'on appelle bas-
ton de capitaine et est iceluy baston couvert de bleu,
entortillé de blanche soye, qui sont les couleurs du prince.
(01. de la Marche, p. 33.)
1484. — Et doibt le grand maître d'hoslel aller devant
la viande du prince, le bâton levé en contremont. (M.,
p. 18.)
1571. — Après marchoient messieurs les mareschaux
de Tavanne, de Cossey, les bastons roulleaux de maré-
chal en main, couverts de velours bleue, en broderie de
fleurs de lis d'or, les cordons de soye bleue et fil d'or avec
les houpes pareilles. (Baptême du Cte de Clermont, doc.
inéd. Met., lr^ sér., t. 111, p. 608.)
1576. — A Balthazar Dehennin, orfebvre, pour avoir
livré l'argent et faction d'un baston à masse de M° Pierre
de Hornoy admis a Testât d'huissier de MM. les eschevins
de ceste ville, pour se tenir convenablement au pied de
l'auditoire de la halle. (.4rc'i. de Douai. Optes de la ville,
P 193 v\)
I 586. — A Jehan Chesneau, orfèvre de Larochellc, 50 1. 1.
pour garnir d'argent doré le bâton magistral du sieur
d'Espalungue, maître d'hôtel. (Cptes de la cour de Na-
varre, Rev. d'Aquitaine, t. XII, p. 421.)
1614. — Un baston de grand mareschal, de bois de
brézil, garny d'argent en 6 lieux, asçavoir aux 2 boutz,
à l'un des quels et au dessus sont les armoiries de Son Al-
tesse et départ et d'autre celles de feu moud. Seigneurie
comte, et au bout bas un chiffre des lettres capitales de
son nom, enrichy de 189 pierres figurées en alérions, en
croix de Hierusalem et en doubles X couronnés, entre-
lassés, et au dessus le chiffre de l'an 1583. Le tout d'or
pur, et lesd. boutz ensemble les i pièces du milieu en
forme d'agneaux (anneaux) esmaillés de diverses couleurs.
Estant ce baston dans un estuy garny de drap verd cou-
vert de cuir noir, fermant à la clef. (Inv. du duc de Lor-
raine à l'hôtel de Salin.)
1699. — 2 basions d'argent garny de fleurs de lis pour
les huissiers. (Inv. de S. André de Bordeaux, p. 393.)
1741. — Un bâton servant au batonier, de bois d'é-
XV
Verge d'huissier. Coll. de faut.
BATON A SEIGNEIL — Insigne royal, la main de
justice, voy. ce mot.
1379. — Dn baston à seigner qui a la teste d'un aigle
de cassidoine assise sur un pommel d'or émaillié et a au
bout une virole d'or à la pointe d'argent. (Inv. de
Charles V.)
1422. — En l'une do. ses mains (le roi) tenoit un ceptre
et en l'autre main une verge comme celle qui fut envoyée
du ciel, car au bout avoit en semblance une main qui
seigne ou beneit, et estoient lesd. couronne, ceptre et
verge tout d'une matière en façon d'argent doré. (06-
sèques de Charles VI, ap. Laborde, Gloss.)
BATONNET. — Petite tige métallique mouvante,
goupille.
1380. — N° 4. It. Une autre grant couronne appelée la
couronne à pierrerie carrée en la quelle a 6 florons tous
pareilz, dont en chascun floron a 5 balaiz, 3 esmeraudes,
9 grosses perles et ung diamant. Ety a fi bastonnetzou char-
nières dont eu chascun a 2 grosses perles et ung dyamant.
(Inv. de Charles V.)
1390. — A Hermant Ruissel , orfèvre et varlet de
chambre du roy, pour avoir fait et forgié un petit bas-
tonnet d'or fait en manière de tuiau tournant à vis pesant
15 esterlins... pour mettre dessus une petite bannière de
broderie de petites branches de genestes à jour, de vert
cousues de rouge et en la quelle sont semées 71 petites
cosses de genestes d'or fin... pour ycelle bannière asseoir
sur le chappcl du roy. (let Cpte roy. de Ch. Poupart,
P 89 V.)
XV5 s.
Bâtonnet tournant en cuivre doré el émaillé.
Coll. de faut.
BATONNET d'oiseaux. —Le bâtonnet des faucon-
niers servait à caresser l'oiseau en lui évitant le
contact de la main. On en mettait a-ussi au bas des
gets attachés à ses jambes.
1360. — 4 batonnès de brézil à faire giès à oiseaux.
(Inv. de Jehanne de Boulogne, n° 97.)
1393. — Au bout des longes doit avoir un petit bas-
tonnet. (Le Ménagier, t. II, p. 3.)
. . . Pour un nouveau faucon il faut gant neuf de cuir
132
BATONNET
de cerf bien blanc, laisse neuve de bon cuir, la quelle doit
être attachée au gant; cordelette avec bâtonnet pour ca-
resser l'oiseau car il faut le toucher souvent, non avec la
main. (Cil. Viollet-le-Duc, Dict. du mob.. t. II, p. 411.)
BATONNET, jeu. — Les pièces de ce jeu. celui
desjonchets modernes, étaient assurément beaucoup
plus travaillées qu'elles ne le sont aujourd'hui, puis-
que en 1896 on paye à un ivoirier trois sols pour
chacune d'elles.
1396. — A Henry Desgrez, pingnier, pour il petis
batonnetz d'ivoire pour la royne, à soy jouer, chacune pièce
3 s. p. valent 72 s. p.
A Guiot Groslet, gaingnier, un estuy pour mettre les
cartes de la royne, les petiz baslonnez d'ivoire et les roolles
de parchemin, 12 s. p. (Argenterie de la reine, im' Cple
d'Hémon Haguier, fos 114 v° et 115.)
BATONNET, vêtement. —Vêtement d'enfant bou-
tonné devant et sur les côtés. Voy. baconnet,
1316. — Pour un bâtonnet tenant 110 ventres (de
menu vair) et une aumuce de 8 ventres. (D. D'Arcq, Cptes
de l'argenterie, p. 41.)
1391. — 4 onces de boutons rons d'argent dorez, pour
boutouner tout du long et par les costez un bastonnet
d'escarlate vermeille pour madame Jehanne de France.
(Areh. K. 22, f 83 v°.)
BATRAIE. — Masse d'armes.
1320. — 1t. Je laisse à Philippe mon aisné fils... toutes
mes armures de guerre, de tournoy et dejoustes, et tous
mes couliaus, toutes mes épées et toute manière de her-
nois à armer, fers de lance, batraies, hyaunes et chapiaus
à visière. {Testam. de Charles de Valois, ap. du Gange,
v" bastoria.)
141 I. — Cum magno baculo grosso in capite et lungo
vulgaritcr dicto bastoria. (Arch.JJ. reg. 165, pièce 211.)
BATTANT. — Cliquet ou cache-pouce servant à
relever le couvercle à charnière d'un pot.
1467. —2 potz d'argent doré plains à façon de poires,
cl sur le bâtant a chascun 2 fraises. (Inv. de Chartes le
Téméraire, n° 3tb5.)
BATTECUL. — Partie postérieure de la bracon-
nière composée, dans l'armure desxiv' et xve siècles,
antôl d'une seule pièce comme dans les exemples
ci-joints, tantôt de lames articulées, à recouvre-
ment. A la fin du xvi° siècle ce nom s'appliqua aux
longs voiles rejetés en arrière qu'on portait dans
les communautés de femmes.
XIV et XV s. — Coll. W. Riggs.
1506. — Tout plal s'en ail- par terre en manière que,
.m cheoir, lei piècei de ton baltecul lui renversèrent sur
te do , léllemenl qu il eut le derrière toul découvert.
i.i. d' [nton. .1»» de Louis Ml, p. 224.)
I6M. — Ballecul. — a greal linnen vaile, such as
min, weare. (Gotgi ave.)
BATTEURE, battemb. Les métaux Frappés au
marteau ci réduits en rouilles très mince •
employés de deux manières (voy. l'ari. suivant). La
première con i lail i faire adhérer les lames au
moyeu il mi apprèl gommeux ou résinoux, comme h'
mordant de la dorure au gras. Ce procédé servait
non seulement sur des matières résistantes,, comme
la pierre ou le bois, mais aussi sur des cuirs, sur des
étoiles et particulièrement sur le cendal et les soie-
ries unies. Le musée de Cluny possède sous le nu-
méro 3265 un spécimen précieux de ce genre de déco-
ration d'origine orientale et paraissant remonter au
xne siècle. Au xvme, Savary nous apprend qu'il était
encore usité en Perse pour l'imitation des brocarts.
1260. — Nus du mestier ne puet batre argent que en
chascune bateure de 25 onces d'argent n'ait 10 esterlins
d'or. (Et. Boileau, tit. 31.)
1389. — Une crosse de queuivre dont le baston est
couvert d'argent de feuille battue sur boys, cloué de
queuivre et est lad. crosse de i pièces, la quelle peut
valoir 0 1. 12 s. (/ne. de R. Picque, 14.)
1402. — Les selles des 2 chevaux, l'une sera pour la
guerre, armoyée de cousture, et l'autre pour le tournoy
armoyé de bateure. . . et seront les bannières, c'est assavoir
celle de la guerre de cousture et celle de tournoy de
batteure. {Obsèques de Louis de Sancerre, ap. Laborde,
Glossaire.)
1449. — Pour 52 palmes de taffetas de Florence em-
ploies esd. bannières (des trompettes), 44 flor. — Payé à
ung paintre qui a fait lesd. bannières de baterie 53 flor.
(Cples et méin. du roi René. Lecoy de Lamarclie, art.
475.)
V. 1450. — On couvre led. bort d'une couverture
armoyée des armes du seigneur qui le porte et faictes
de baterie. (Le roi René, Devis d'un tournoi , édit.
Quatrebarbes, t. Il, p. 15.)
1461 . — 28 1. t. pour peine et façon d'avoir battu de
fin or aux armes de France 0 aunes 2 tiers taffetas de
Florance bleu dont ont esté faictes 4 coectes d'armes
pour 4 liéraulx qui ont accompagné le corps dud. feu sei-
gneur. (Cple des obsèques de Charles VII, p. 71.)
1542. — Fait l'efligic de deffunct M. Pierre Poyet,
2 effigies d'anges portans les armes de la ville, 4 douzaines
d'escussons à baterie auxd. armes. (Cel. Port, Les artistes
peintres angevins, lier, des Soc. sav., 1™ sem., 1872,
p. 377.)
1559. — Leduc d'Albe vint saluer fM">« Elisabeth) la
quelle était ornée d'une robbe toute batue en pierreries
précieuses. (Cérémonial franc., t. II, p. 17.)
1643. — Au devant du days estoit un cierge d'hon-
neur, de haulteur d'environ 12 pieds, paint en noir avec
des larme» de batteryes. (Pompe funèbre de Louis XIII,
Cèrém. de Nantes, ap". Verger, Arch. cur. de Nantes, t. I,
p. 21-)
1723. — Parmi les étoffes unies de soyc il y en a plu-
sieurs qui sont peintes de diverses couleurs et même
rehaussées d'or et d'argent, qu'ils (les Persans) appliquent
avec des moules et de l'eau de gomme qu'ils scavent si
bien employer qu'on les prendrait pour de vrais brocards.
(Savary.)
1750. — Ilatture. Espèce de dorure dont l'assiète se l'ail
avec du miel détrempé dans de l'eau de colle et du vi-
naigre. Elle lient lieu de ce qu'on appelle or-couleur
dans les peintures a l'huile. (Prévost, Manuel lexique.)
BATTU A OR. — L'or, l'argent, l'élain et le clin-
quant étirés à la filière, aplatis et enroulés sur des
(ils de soie ou de chanvre, servaient pour la broderie
nu le tissage des étoffes et des tapis. C'esl à ce der-
nier emploi que se Rapporte celle seconde partie 'le
mes citations.
1360. — N" 05. I boursettes haines à or, les deux
pendues ensemble, semées de pelles menue'-, en chascune
uoui se :'> i tons de pelles.
N° 70. 2 espingliers batus a or. A nu lyon de pelles
d'uni' part ci d'une aigle d'autre.
N° 134, lu'1 vies sainture de soie bastue a or, à
noiaulz d'argent osmaillioi roons <-i quarres, la bouole <■<
!' mordant esmailles en la façon d'une roose. (/'ir. de
Jeanne de Boulogne.)
i40i* — Une aulne parée d'unes parures batue à or, à
IÎAIDEOI l.\
133
cascune 8 ymages de brodure et 2 puignès de la sieute.
(Inc. de régi, de Cambrai, 330.)
I 404. — Pour avoir rappareillé et mis à point un tappis
à ymaiges, batu à or, de l'istoire de Galeran... 0 I.
« s. p. (24* Cple roij. de Ch. Poupart, p. 22.)
I43S. — La chambre d'Ancliin, la quelle pareillement
estoil ri.! enl ornée et tendue de draps de haute-lice
batu d'or et d'un moull riche lit de parement...
Mond. Seigneur le dm- l'ut aud. jour resta moult riche-
ment d'une robbe longue tonte batue d'or et d'argent
d'ouvrage d'orfèvrerie, la quelle robbe estoit longue jn .ques
aux pieds el eut-on à grand peine jugé de quelle cou-
leur lad. robbe estoit pour la grande multitude d'or el
d'argenl de qnoy elle estoit batue. (Jounwl de la paix
tPArras, ap. Van Drivai, Tapiss, d'Arras, p. 181.)
1541 . — 10 aulnes teille d'argent battu, rayé d'or, faite
à escaille sur soye noire, à 10 esc. sol. l'aulne, 225 1. t.
(13- Cple roij. de Nie. de Troyes, I'1 274 v.)
1588. — 1 pièces de lapisseryes de velours vert avec
les ligures bapiues de clinquant d'or. (Inv. du prince de
Condé, p. 143.)
1690. — Battu,se dit aussi des draps, des tapisseries
où d y a beaucoup d'or meslé et qui sont battues d'or et
d'argent, i Furetiore.)
1723. — Battu, se dit des draps et étoffes d'or et d'ar-
genl où l'ouvrier a beaucoup employé de ces métaux,
soit traits, soit filés sur soye. On le dit aussi des tapis-
series qui sont relevées d'or et d'argent : Ce brocard est
tout battu d'or. — Les tapisseries des Gobelins sont
battues d'or et d'argenl. (Savary.J
BATTOIR. — Outil servant à régler la trame d'un
tissu.
V. 1450. — Et estoient lesd. lames en faezon et ma-
nière île ung mestier à listre soye, et A l'ung des coins
dud. mestier estoit ptmdu ung pennier moult bel et riche
comme de pierre fine... plain et comblé de petites fusées
et escheveaulx de soye de plusieurs couleurs et de petites
forcettes et poinrzons et batoirs ronds avec plusieurs
manières d'oslilz qui à ce mestier sont nécessaires. 'Le
livre du cœur d'amour espris. Œuvres du roi René,
t. III, p. 150.)
BAUBER. — Pièce de l'armure, peut-être barbière
ou bavière.
V. 1520. — It. est besoing dans lad. nef 120 ballacrctz
garnis, 120 sallades et 120 baubers.
... 50 arbalestrcs, 100 ballacretz ou brigandines garnis
de salades et baubers. (Ant. de Conflans, Les faits de la
marine el navigaige.)
BAUCENT. — Cheval de couleur, portant des
marques blanches à la tète ou aux flancs, mais plus
particulièrement aux jambes. On a dit dans un lan-
gage plus moderne cheval balzan, et balzanes pour
désigner les marques blanches des pieds. 11 y avait
des baueents de toute couleur.
I 180. Le restés a battrons et fauve le crépon,
La ceue paonacé faite pardevison;
Si a teste de bouc et s'a iex de lion
Et el cors de cheval, s'a Bucifal a nom.
... Par les lianes esperonne le bauçant pumelé.
(Li romans d'Alexandre, p. 11 et 87.)
V. 1280. Es destriers affichiés et Ions
Et séoit sur un bauchant sor.
(Le châtelain de Coucy, v. 1278.)
1285. Maint bon destrier fort et bausent,
Blanc et gris et noir et ferrant.
(J. Bretcx, Les tournois de Chaurencg, v. JOS.)
1304. Et destriers de pris hennissans
Blancs, noirs, bruns, bais, baucens et bailles.
(Guill. Guiart.)
1316. — L'n cheval noir mal taint, haucent de la teste.
(Inr. de Louis X, p 182.)
1328. — Par Perron île Roussillon, cheval bay, bau-
chant des quatre piez.de 80 I . t. (Etat des citerait i
perdus à la bataille de Cassel. Chevalier, Choix de doc.
tnéd. s. le Dauphiné, t. Vil, p. 31.)
1339. — Henri de Claremanz, cheval more!, bauçant
de 2 pies devant, 351. — Jaques Debort, cheval brun bay,
bauçant de 2 pies derrière, 30 1. [Monstre des gens d'armes
de Penne, ms. Clairambault, vol. 229.)
1382. — Chevaux achetés pour le roy en la foire du
Lendit — un roncin bav. une estoille nu front, haussant
de Li teste, 50 frans. (Cple de l'écurie du roi, f° i v°.)
Il AI f.ENT-BAUÇAN. — Longue bannière à deux
pointes, arborée aux mais des navires de guerre.
Celle îles templiers était noire et blanche.
I 198. — Vexillum bicolorum quod dicitur bauçant ipsos
fies chevaliers du Temple) in bello praeredit. (.lac. de
Vilry, ap. Maitene, Anecd., t. III, col. 276.)
I 292. — Vindrent Normans ov 200 nefs bien eskipées de
gens d'armes... banères déploies, de rouge sendal, chacune
banère de 2 aunes de large et de 30 de loue, lesqueles
banères sount appelés bauçans, et la gent d'Angleterre,
les appellent stremares et cèles banères signelient mort
sans remède et mortelle guerre en tous les lious où mari-
niers soient. H.ett, des rois. Doc. inéd.)
1294. — l'n grant baucent vermeil qui sera au bous
du mast en enseigne nuit et jour... Baucens batnz à or
pour les 3 grans nefs le roy et pour 2 galées. (Ap. du
Cange.)
BAUCHE.— Esseau, bardeau, couverture en bois.
Voy. BAUGl'E.
... Quorunidam stabulorum parietes tegulis ligneis, quas
hic appellant baucas, de scalis decidit in vicinum bortum.
(Mirae. S. Theobaldi, acta SS. Junti, t. V, p. 602.)
1332. — Refaire la bauche doud. moulin devers la
roue, d'esselles noives bien tinglées et cousues. (Cpte
d'Odarl de Lagny. Arch. A' A'., 3*, P 135.)
1465. — Pour la façon d'un puys par lui commancé à
faire en bauche en la grant cuysine des pauvres. iCple
de S. Berlliomé. f 112v°, Biblioth. de La Rochelle.)
1496. — 5 milliers 3 quarterons de bauches pour bou-
cher le coer de lad. esglise. (Boncourt, ap. Mannier,
Commanderies, p. 526.)
BAOCHETTE. 1661. — Le cardinal (Mazarin) elait
adroit aux jeux de, main, à faire des tours de carte et de
billard, à jouer à la bauchette où il passait des après dinées
enlières. (Mém. de Montglat, Coll. Petitot, 2" sér., t. LI,
p. 117.)
BAUDEQUIN. — Du xu* au XVIe siècle il est fré-
quemment question du baudequin. C'est dans l'ori-
gine un tissu tout soie fabriqué à Bagdad (voy. ce
mot) d'où il tire son nom. 11 appartient au genre des
draps figurés, damas et brocarts, à dessins formés
dans le tissage de l'étoffe par un mélange de satin, de
sergé, de taffetas et d'or ou d'argent. Lorsque les su-
jets y sont façonnés ton sur ton, c'est un damas, les
draps multicolores se rangeraient dans la catégorie
des lampas, et l'addition fréquente du broché ou es-
pouliné d'or on d'argent en fait un brocart dont les
espèces les plus riches portaient les noms de nac,
nachis el racamas. En 1611 le mot anglais bodkin
désignait encore un travail d'or frisé.
Au XIIIe siècle le baudequin est qualifié de drap
d'outremer et sarrasinois. On en fabriquait alors
à Bagdad, à Hamas, à Chypre et à Païenne. Au
xive siècle il est rangé parmi les produits des manu-
factures d'Italie, de France el d'Angleterre. Dès 1315
la matière de son tissu commence à s'allérer, on
rencontre du baudequin demi-soie, et les premières
contrefaçons anglaises sont antérieures à 1153, la
chaîne de soie est remplacée par du fil. En 1 187 je
trouve des bnudoqiiins huit laine, et eu 1538 la laine
associée à la suie. Cette même élolfe porte quelque-
fois le nom d'impérial ou ilrnp impérial, que je crois
131
BAUDEQUIK
s'appliquer particulièrement aux produits delà Perse |
restés longtemps les types de la fabrication occiden-
tale.
On tissait le baudequin sur les trois largeurs, de
lm20, 90 centim. et 60 centim. Cette dernière semble
avoir été la plus usuelle en Italie, car c'est à elle que
se rapportent les renseignements techniques con-
tenus dans le traité italien delà soie en I 153.11 nous
apprend que la chaîne était ourdie de déchets de soie
d'Espagne mêlée à de la bourre de Calabre, et que le
tissu, très fort puisqu'il contenait trois brins par
dent de rot, se composait de quarante portées de
soixante-huit lils chacune, soit 2720 fils pour la chaîne
entière. Cette chaîne pesait le braccio (60 centim.)
carré 30 grammes, la trame avec l'or 90 grammes,
el l'étoffe toute tissée I2u grammes, ce qui corres-
pond en finesse et en poids à un damas de très
belle qualité.
Le prix variait beaucoup suivant la largeur et la
richesse du tissu. Entre les années 1370 et 1408 je
trouve pour l'aune de baudequin sans or d'un
mètre 20 centim. de lé, 10 livres. Pour des largeurs
moindres, un prix moyen de 4 I. 7 sols. Pour les
brochés d'or, le plus cher est de 21 1. 8 sols l'aune.
Le prix moyen des autres est de 13 1. 9 s., et en
1370 un drap étroit de cette espèce est payé 7 1.
2 s. l'aune. Enfin un compte à cette date mentionne
du baudequin à 1 1. 17 s., mais il est peu probable
qu'il s'agisse d'une étoffe de soie.
La largeur des pièces en 1391 et 1408 est de
3 aunes et demie, et en 1492 la fabrique d'Amiens la
règle à 4 aunes un quart. Ces longueurs étaient
néanmoins variables, car en 1419 deux tisserands
italiens fournissent des pièces de quatre aunes et
demie, de cinq aunes et de cinq aunes neuf dixièmes.
En 1 123 une pièce de baudequin contrefait mesure
cinq aunes un quart, et l'inventaire de Charles le
Téméraire enregistre une petite pièce brochée
d'or.
A l'église le baudequin s'employait en parements
d'autel et de lutrin, pales mortuaires, chapes, cha-
subles, dalmatiques et parures d'aubes. Dans l'ameu-
blement on en faisait des tentures de chambres, des
dosscrets, des carreaux, des couvertures de lit, de
sièges, de chars et de livres. Dans le costume il
es) affecté aux gonnes, peliçons, doublets, jaques,
tabarts el pourpoints.
Afin de fixer (électeur soi' la nature el la richesse
de ce tissu, je dois dire que sur cent exemples cités
la proportion des baudequins à m' est de cinquante
el celle des fonds d'or de t |-uis seulement; dans cette
première catégorie quatorze sonl îles damas ù des-
sins tmi sur ton, vingt-sept des lampas multicolores.
Les damas sans or Qgurënl | p un cinquième.
L'argent ne se rencontre que deux fois, et mêlé à
l'or qu'une seule. Je note enfin parmi les exceptions,
dans celle longue iniioeiiclalui'e OU un classement
h graphique facilitera la comparaison des textes
avec les monuments, un moiré do \ni" siècle el une
étoffe unie que sa bordure durée q fail ranger parmi
les baudequins.
Les couleurs el nuances employées seul le Moue,
le jaune, l'ardant, le vermeil, le rouge, le pourpre,
le violet, l'azuré, l'inde, le bleu, le pers, le vert, le
iiinrré et le unir.
1 197. - - Sinii m de icta quarum... alla de calablat-
tio, alia de baldekino, reliqua vero est rotata. (Charta
ap. Dghellum, t. VII, p. B, 275.)
1241. — Pi'o duobus baudequins alfiis, 14 1. {Cptes (le
la chevalerie (lu Cte de Poitiers.)
1247. — Doniinusrex, veste deaurata de preciosissimo
baldekino. (Math. Paris, ap. du Gange.
1254. — Pallas preciosas qtias baldekinos vocant.
(lbid.)
1295. — Una alba cum paruris de baudekino veteri.
(Inv. de S. Paul de Londres, p. 318.)
1298. — En Raudac (Bagdad) se Iaborenl de maintes
faison de dras dorés et de soie. Ce sont Nassi et Nac el
Cremoisi et de diverses manières, laborés à liestes et
osiaus mont richement. (Marc. Pol., ch. 25, p. 21.)
V. 1325. — Oroatus capellœ regise non nisi de pre-
ciosissimis baldekinis, purpura et bysso contextus erat.
(Fr. Canonic. Pragensis., Histor., ap. du Gange.)
I 347. — It. Vestimenta intégra allia deaurata que vocan-
tur baudekin, que fijerunt fini Bernardi Epi. {Inv. de la
calh. d'Amiens, p. 270.)
1364. — 25 pièces de baudequins d'une suyte et de
plusieurs soyes, des fors, en champ anlant pour faire une
chambre et carreaux pour Mons. 22 f. la pièce. (L. Delisle,
Miuidem. de Charles V, n° 82.)
1385. — En un jaque pour le roy a esté mis et em-
ploie uo baudequin brochié d'or fin. (Cptes de l'écurie du
roi, f 79 v°.)
1389. — Vestus de gonnes de baudequin vert et ver-
meil. (Froissart, 1. 4, ch. 1.)
1395. — Pour 10 aulnes de cendal vermeil dont l'en a
doublé 2 chasubles, l'une de racamaz azur et l'autre de
baudequin asur broché d'or. (Argenterie de la reine, i'Cple
d'IIém. Baguier, f° 65.)
I 399. — 2 pièces de drap de soye baudequins à menus
ouvrages au prix de 13 1. 12 s. la pièce. (la., T Cple du
même, V 210.)
1400. — Le roi Richard mort, il fut couché sur une
litière sur un char couvert de baudequin tout noir. (Frois-
sart, 1. 4, ch. 81.)
1405. — 3 pièces de baudequin dont on a fait un
tabart pour M.d.S. (Laborde, Les ducs de Bourg., n° 86.)
1467. — N° 2814. Une pièce de baudequin ouvré pour
faire un drap de, siège. — 2839. Un baudequin entier broché
j'or. — 2>U2. Une pièce de baudequin vert à ouvrage sans
or. — 2!)01. Une petite pièce de baudequin brochié d'or,
vert noir et blanc. — 2912. Une aulne de baudequin bleu.
(Inv. de Charles le Téméraire.)
1467. — N° 1164. Unes petites heures en franchois
couvertes de vermeille soye appelée baldequin. (Libr.
des ducs de Bourg. Biblioth. prototyp.)
1469. — 6 courtihaulx do drap d'or de baudequin pour
1rs enffans, lesquelx a donné Mgr maistre ltoberl Poic-
leviu, thesaurier de céans. — 2 orilliers de baudequin.
(Inv. de Végl. S. llilaire, p. 153.)
1^87. — N" 1989. Ung autre grant volume couvert de
baldequin de soye vert. (Libr. des ducs de B., loc. cit.)
1558. — Ung ciel et dossicl tenans ensemble de baude-
<-i ii de soye, bordez de veloux bleu. [Inv. de Philippe II,
p 75.)
1 6 1 1 . — Frisure. — The raised worke which is upon
rlotli of gold or (issue; bolkin woike. (Cotgrave.)
1395. — Capa farta de baudekino admodum templi cum
iinlinliiis equitantibus infra cum avibus super manus, quam
dédit llenncus de. Sandwyco ops. (Inv. de S. Paul de
Londres, p. 316.)
M. Baudekinus rubeus cum yraagine s. Pétri, de funere
it ini Henrici de alemannia. — lt. Baudekinus c ■-
gibus et reginis et aliis ymaginibus continentibus in bra-
chiis parvulum m vel plures, pro anima P, de Monte-
l'mii. (p. 325-6.)
142). — l'un cappa simplex de baudoquo rubeo ad
mu i s ,-i prosope Domini super caudam, cum orfrasiis
.Mini, latis. Alia simplex de baudequo violeto cum
rondcllis aureis ad ymagines regum tenentium capita
serpenlum.
BAI DEOCiN
135
1*24. — finis pannus de baudequino rubeo ad yma-
gines rubeas de Apparitione cum rotulis de 2 uln. cum
dimid. —Pannus de baudequino perceo adymagines de
Hativitate Domini cum rotulis de - 1 - uln. — Pannus
de baudequino violelo ad vuiagincs aurcas de Nattvitate de
•_' 1 2 uln. — ïiridi ad figuras sacerdotum sacrificantium
cum diadematis aureis... quondam rul ad ymagine
puerorum bajulantium. (/ni», de la cathéd. ,r \
p. 310.)
1495. — Palliumde bandoquin figuratum certis angelis
circumdatum taflatam viridi coloris. {Inv. <lu Coll. S.
Benoit ei S. Germain de Montpellier, p. 78.)
ANIMAUX.
1295. — Capa magistri Thomas Esservy de rubeo bau-
dekino cum equis armatis.— Capa de rubeo baudekino
cum rotellis et leopardis infra rotas, {Inv. de S. /',.»/ de
», p. 315 )
Capa de baudekino indici coloris cum rotellis auratis
continentes leopardos. — It.Capa Johannis de Sancta Mai ia
farta de baudekino, cum grinonibns et elephantis pur-
purci coloris.— It. Capa t'acta de baudekinis purpureis
cum aquilibus aureis exteusis cum Qoribus. — It.
2 capte lactée de baudekino unius operis, varii coloris, cum
besliis variis intersertis, (p. 316.)
It. Baudekinus purpureus cum magnis rotellis et leo-
pardis, de fiinere Johannis de Baillol. — It. 2 baudekini
nnirreti cum rôtis et griffonibus duplicibus, una data pro
anima K. Dongoun. — It. Baudekinus rubei campi cum
griflbnibus extra et leonibus alatis infra rotellas, pro
anima Alianoroe régime junioris. (p. 325-6.)
1370. — Pour une pièce de baudequin d'oultremer de
plusieurs soies en champ vermeil et ouvres vers à 2 pa-
pegaux en un compas... pour faire couvertures et chemises
pour uostre beau livre appelle Gouvernement des princes,
Boece, de consolacion et plusieurs autres, 20 fr. (L. De-
lisle, Mandent, de Charles V, n° 715.)
1387. — Pour 2 pièces de drap de soye baudequin, l'un
à champ vermeil ouvré à signes lilans et autres oyseaulx
sauvages pour faire couvertures pour les livres de la ch ap-
pelle du roy, et l'autre sur champ azur ouvré à petites
plumes et oyseaulx et à bestes sauvages, et semé de fleu-
rettes blanches, pour couvrir les carreaulx de lad. chap-
pelle. Au prix de 16 1. p. la pièce, 32 1. p. (19e Cpte ron-
de Guill. Brunel,F 94.)
1391 . — Pour \tne pièce de drap de soye baudequin à
champ vermeil ouvré à lévriers bleus, à feulles et roses
de plusieurs couleurs, contenant 3 aulnes et demie, 14 1.
8 s. p. (3° Cpte roy. de Ch. Poupart, f° 25 v°.)
V. 1400. — Une chambre de baudequin vermeil assa-
voir : ciel dossier et couverture de lit, ouvrée et parsemée
de cygnes et Cueilles de tréfiles. [Inv. des tapiss. de la
ducli. de Bourgogne.)
1408. — Vue pure de baudequin azuré ouvré à lyons
3 couronnes, brochiés d'or el roses vermeilles de soye,
3 aunes et demie, prisée 40 fr. — Ung baudequin ver-
meil brochié d'or à lyons et espreviers et menus autres
huilages de soye, 3 a. 1 2, prisé .38 fr. — Ung baude-
quin asuré brochié d'or à ung lyon d'or sur nu tronchon
de branche fait d'or, de 3 a. 1 2, prisé 45 fr. — Ung baude-
quin à champ pers et broché d'or, ouvré à gerfaulx, 2 te-
nans ensemble et ung autre en util: soleil. :! a, I 2, prisé
411 IV. — Ung baudequin pers brochié d'or A ung lyon et
ung baston d'or de '■'. a. I 2, prisé 45 (t. (Inv. des ducs et
iuch. d'Orléans, t» 27.)
1416. — Chapitre des damas en pièce. — Un drap de
Hamas [en surligne : c'esl baudequin) azuré semé de so-
leils, estoiles et cerfs d'or de Chypre. — Un baudequin de
Chypre ouvré à oyseaulz d'or que donna and. an (1396) le
duc de Bretaigne. — Un baudequin de Loques vermeil et
oyseaux d'or et connins blans, acheté de la fabrique l'an
1396. [Inv. ,le .Y. D. de Paris, P 16.)
1420. — t quarreaux de baldequin brochié de petis
lyons d'or. [Inv. de Philippe le Bon.)
1424.— Pannus de baudequino ruheo ad rondellos
cum leopardis et avibus. — It. Rubeo cum leonibus el
avibus aureis — rubeo ad serpentes seo griftones cres-
tatus aurons — cum rubeo ad leopardes aureos in ron-
dellis — violeto ad dracones coronatos el aves — violelo ad
Icônes aureos in circulis — in campo aureo seminato psi-
taciis viridibus et quibusdam figuris rubeis — viridi cum
leopardis aureis in circulis in quorum circumferencia sunt
folia viridia — viridi cum leonibus in parvis circulis —
albo ad grifibnes aurons m parvis circulis — viridi de
2 peciis cum serpentib^ dictis basilicis cl avibus coloris
panni — rubeo cum pavonibus coronatis el aliis avibus
— quondam ruteo cum Icopardibus aureis in circulis et
avibus — rubeo cum leonibus singulis in parvis curculis —
rubei coloris cum leopardis geminis cr is in circulis —
violeto semioatus pillaribus, leopardis, 1 libus aureis de-
snper — viridi ad leones el drach argenteos cum
figuris arborum aureis — violeto ad drachones geminos
niions in eirculos — rubeo ad dracones aureos et ceita
folia — cum barris diversarum colorum operatus avibus
et liestiis - aureo cum aquilis in perseo seu asur t
pluribus aliis figuris circnlorum — viridi cum basilicis au-
reis — rubeo ad dracones aureos volantes — violeto ad
rondellos cum leopardis geminis aureis in medio — aureo
ad psitacos virides et alias aves per médium et alibi.
ilnr de la ralliai. d'Angers, p. 310.)
1438. — Un baudequin de Lucques vermeil ouvré à
oyseaulz d'or tenant une lettre de B et chiens blans,
acheté de la fabrique l'an U16. — 2 draps blans de Damas
dit baudequin. brochez d'or de Chypre ouvrez à cignes et
roses d'or, et furent des obsèques de l'arcevestnie de Be-
sançon, (/n». de .Y. D. de Pans, t> 45 et 48.)
1504. — Une chappe de drap de soye ynde de baude-
quin semée de plusieurs petites besles, batue àor. — Une
chappe de baudequin, à fueilles vers semée d'oyseaux et
chiens d'or, à marguerites ou rosettes blanches et perses
(donnée en 145U). Une autre chappe de baudequin vert
semée de florettes et bestes vermeilles qui sert pour le
chappelain de l'évesque des Innocens. (Inv. de la cathéd.
de Sens.)
PLANTES ET FEUILLAGES.
1416. — Un baudequin vermeil semé d'arbrechaus vers
et feulles de chesne d'or, donné par mess. Girard de
Montaigu, evesque de Paris. (Inv. de .Y. D. de Paris,
r> 16.)
1420. — Unes heures N. D. historiées... couvertes d'un
baudequin à ouvraige de feuillages vers sur champ noir.
[Inv. de Philippe le B<m.)
1 424. — Pannus de baudequino rubeo cum pomis
aureis de pinu — viridi cum rosis aureis et albis in-
termixtis — croceo cum foliis aureis — rubeo seminato
foliis aureis.. pro pulpitro chori. (Inv. de la cathéd. d'An-
gers, p. 310.)
1462. — 2 chappes de baudequin d'Angleterre sur
champ vermeil semé de fueilles blanches et vertes.
[Inv. du collège d'Autun, p. 304.)
1530. — 3 pecise de albo baudkino enipto cum floribus
auratis intextis in eisdem cum 2 eurtinis... una secta
perfecta de baudkin cum Qoribus argenteis operatîs in
le tissne. [Inv. de la cathéd. i'Yorch, p. 176-9.)
FAÇONNÉS ET ORNEMENTS D1VEKS.
1295. — Duo dorsalia quorum unus est de baidechino
viridi et rubeo ad undas velut ad spinam piscis, ad di-
rersas imagines figuras et animalia, et est circumdatum
de \iinito viridi; aliud ad schachinum de argento filato
et serico rubeo in quibus scachis sunt leones. ( Thés. sed.
apostol., f" 89 v".)
1370. — Pour 3 pieees de baudequins de Domas de
plusieurs soies non pareulx, l'un chevronné en champ
rouge, l'autre aidant et l'autre vert et rouge, pour couvrir
peliçons pour nous... à 20 fr. la pièce, 60 IV. (L. Dé-
lire, Mandent, de Charles )', n" 736.)
1405 — i baudequini pro festivitatibus solemnibus
quorum unus esl operatus ymaginibus et inargaritis.
[Inv. de Clairvau c, n 105. 1
1409. — Ung ciel el dossier de soye palez de blanc et
de 2 autres couleurs, nommez baudequin. la couverture
du lit de mesme, doublé de cendail vermeil a tout
:! custodes palées de blanc et de vermeil. [Inv. de Guill.
de Uatjnttu. p. 16.)
1424. — Pannus de baudequino cum lozangiis armo-
runi Franc ie et Anglie [Inv. de la cath. d'Angers,
p. 310.)
i ... De baudequino rubeo ad muletas et liliis aureis in
13(5
BAUDEQWN
moletis — ... piano cum barris aureis in finibus. (Inv. de i
la cathéd. d'Angers, p. 310.)
ESPÈCES ET MATIÈRES DIVERSES, FABRICATION,
MESURES ET PRIX.
1315. — 19 parmi baudekyni novi de sei'ico puro. — It.
2 baudekyni de serico puro. — It. 17 panni baudekyni de
serico mixto. — It. fi baudekyni de serico mixto. (Dart's
Historg of Canterbury calh.. Append., p. 16.)
1319. — Cuilibet eorum deturunus pannus sericeus...
et si forte panni serieei deficerint volumus ut recipiantur
baldekini. (Testant Pétri archiep. Mogdnt.,ap.ia Cange.)
1369. — N 618. Pour 1 pièces de baudequins d'or
impériaux en champ vermeil et azurez... pour offrir aus
bras S. Thomas, aux Jacobins à Paris et les 2 autres ;
pièces en champ azuré furent pour offrir à Ste Geneviève
quant nous y feusmes au processions, valent à 32 fr. la
pièce, 128 fr.
1370. — N*7i5. Pour i pièees de fins baudequins em-
périaux couvers d'or, les 2 en champ rouge et 2 en champ
blanc, pour offrir à S. Germain- et à Poissy quant nostre
très rhière et très amée compaigne la royne et nostred. ,
ainsné filz y furent en pèlerinage. .. à 32 fr. la pièce,
128 fr.
.N 730. It. une aulne de baudequin de pluseurs soies
des larges, d'une aulne de lé... pour couvrir et faire une
chemise pour le grant messel de nostre chapelle, 10 fr. .
(L. Delisle, Mandem. de Charles V.)
1370. — Pour une pièce de baudequin de soye, large,
27 fr. — Une pièce de baudequin broché d'or fin pour
donner au prévost de Paris, 75 fr. — 7 1/2 aunes de bau-
dequin large, 14 fr. — Une pièce de baudequin estroit broché
d'or fin à estoilles, 25 fr. — 6 pièces de baudequins larges
azurés et bleus à 14 fr. la pièce. (Cpte de la comtesse de
Iiar. Arch.de Lille, cart. des joyan.i .)
1371. — N° 779. Pour 2 pièces de baudequins de plu-
sieurs soyes en champ arsuré et ouvres blanches... à
17 fr. la pièce, 36 fr.
N" 859. Pour 4 pièces de baudequins d'or en 2 draps
empériaux en champ blanc pour offrir à Nostre-Dame de
Paris le jour de la Chandeleur qui est huy, pour nostred.
lilz (Charles) qui y lu en pèlerinage, à 32 Ir. la pièce,
128 IV.
1376. — N" 1 206- Pour 2 pièces de baudequins de
i soies... la pièce. 27 fr., à faire 3 doublés. (L. Delisle,
Mandera, de Charles V.)
I 408. — Une pièce de baudequin azuré ouvré à lyons à
couronnes, brochiés d'or et roses vermeilles de soye,
3 aunes et demie. Prisée 40 fr. [4 autres de même lon-
gueur cités plus haut.] (Inv. des dacs et duc/». d'Or-
ïéans, f 27.)
1419. — Pro 3 peciis baldachini bruchati ad aiirum
liiiuin quœ fuerunt brachia 30 cum dimidio ad rationem
florenorum 5 pro quolibet brachio, quas pecias fecerunt
Matheus Petrus de Bancho el Bernardus Francisco —
Flor.auri civitatis Florentiaa 152, solid. 10.— It. Proîpeciis
baldachini ad aurum de Colonia qui fuerunl brachia 9 pro
nor. 3 quilibel brachium, emplis a Bernardo Magislri
I rancieci... in totum Bor. 27. — It. Pro 3 peciis baldachini
ad aurum de Colonia et fuerunl brachia 17 2/3 pro fior.
3 quilibel brach i... flor.47. (Arch. Valu-. M.,t 66,
ap. Millity, Les arts u la COUT des papes, t. I, ]i. 28.)
1423. — fjne i"-'-'1 de baudekyn counterfait, le champ
bloy, contenant 5uln, I quarter, Prisé 28 s. 8 den. (Inv.
de Henri V, 220.)
1423. — 4 orillieri de baudequin sur Ql, plains de
plume (Inv. du < hât. de Bruyères. »
1432. — La ne de 30 salua d'or.. ■ pour en acheller
uns drap de baudequin ou impérial, afln d'employer
iceîlui drap en parement et aornemena d'autel. (Laborde,
l,r\ iiu, de Bourg . n* '.'71 .)
1453. i>>i broccoro di detta seta jpagnolo 1 rare
. per eord baldacchini (p. 21). Togli capil
calavre I 1 ] are - ftlarej dl pol gli cuoei e ac-
Il < ome le altre trame pei tl [nen appiondo che
poi 0 Stro u 1 mettere In aetti baldacchini (p. 25).
Belle orditurt Baldacchini, volta 63 .1 cannoni H), nia
:; pei dente dl tria e uno d no 1 p. 7 1 1. B ildai
chino raole pc are il braccia di tnla ordita, -l don. Bal-
dai chino di iramo In 1 capitono, 3 oncie. a bracclo
vuol pesare il drappo (di tutto) 4 oncie. (Trattato antico
délia seta, p. 79.)
1487. — N° 2150. Ung autre livret couvert d'ung bal-
dequin de laine tout dessiré, à 2 cloans de léton ?(Libr.
des ducs de Bourg. Bibliotli. prototijp.)
1492. — Draps d'or et baudequins de la longueur de
4 aulnes et ung quartier. {Stat. des hautetissiers d'A-
miens.)
1538. — 2 tunicques de damas caphart vert figuré à
petits oyseaulx d'or de Cipre lapins part et de baudequin
sur taffetas blanc d'or de masse. doublez de bulle vert. —
3 petites chappesde bodequin de laine sursoie. [Inv. de
N. I). de Pans, t" 38 et 49. 1
Y. 1540. — 11 copes of olde bawdkyn; 3 copes of
whyte bawdkyn; 3 other copes of white counterfeit baw-
dkyn. (Inv. dii rniivent-de l.ulieshull. Archœologia, t.XLIII,
p. 207 . )
... The second chamber — 1 tester of counterfeit bau-
dekynn. (Inv. du cour, de Darleij, ibid, p. 218.)
IS45. — 3 copes of cloth of bawdekin of cotten stuffe,
10 s. (Inv. de Middlesex, ibid., p. 211.)
PROVENANCES.
AMIENS. 1492. — Ouvrer et besongner deleurd. mestier
le quel se. coinprenoit en plusieurs ouvrages de soyes et
autres choses... c'est assavoir de ouvrer en drap d'or grant
et petit, en draps de soye appelez baudequins, etc. (i.'ai,
des hautetissiers d'Amiens, p. 454.)
Angleterre. 1462. — 2 ebappes de baudequin d'An-
gleterre sur champ vermeil semé de Cueilles blanches et
vertes à 2 vieilles orfrayes doublés de toile perse. (Inv.
du coll. d'Autun, p. 304.)
Ciivpre. 1371 . — Pour un drap d'or de f.hipre à fous-
cons, contenant 2 pièces de baudequin le quel nous
donnasmes... à nostre très cher filz (Charles) le dauffln de
Viennois pour lui faire une robe, 70 fr. (L. Delisle,
Mandent, de Charles V.)
1415. — Richardo de Morton, unam bonam vestem de
baudekyn de Cipre. [Testant. Uom. le Scrop. — Rymer,
Fœd , t. IX, p. 277.)
1416. — Un baudequin de Chypre ouvré à oyseaux
d'or que donna aud. an (1396) le duc de Bretaigne. (Inv.
de N. D. de Paris, f° 10.)
Damas. — Unum vestimentum. . . de panno alho quein
baldekynum de Damasco vocamus. (Monust anglic, t. II,
p. 221.)
1369. — N°618. Pour 2 pièces de baudequins de Domas
en champ vermeil et à ouvres vers... pour faire 2 pour-
poins légiers pour nous, 40 fr.
1370. — N" 73li. Pour 3 pièces de baudequins de Domas
de pluseurs soies non pareulx, l'un chevronné en champ
rouge, l'autre arilant et l'autre vert et rougi', pour couvrir
peliçons pour s... à 20 fr. la pièce, 00 IV. (L. Delisle,
Mandent, de. Charles 1'.)
1416. — Chapitre des damas en pirce. Un drap de
Hamas (en surligne : c'esl baudequin) azuré semé de so-
leils, estoiles et cerfs d'or de Chypre. (Inv. de X. D. de
Paris.)
1438. — 2 draps blans de Damas dit baudequin bro-
chez d'or de Chypre, ouvrez à ciguës et ruses d'or, et
furenl des obsèques de l'arcevesipie de Besancon. (Ibid.,
0. 18.)
I.UGQUES. 1416. —Un baudequin de Lucquesver il a
oyseaux d'or et connins blans, acheté de la fabrique
l'an 1396.
1438. — In baudequin de Lucques ver il ouvré 0
ovseaulx d'or tenant une lettre de H ol chiens blans,
acheté de la fabrique l'an 1416. (Inv. de X D. deParis,
(■<- 16 el i- 1
isii. — Y 308. t'na alba cum parameutis do borde-
quin de Luca, (Inv. de la cath. d'Avignon 1
n M11-. ■ ■ 1 Sarhasinois. I295-- -Casula debaudekino
île opère saraeenico. (Inv, de S. Paul de Londres,
p. 327.)
1370. Pour une pii le baudequin d'oultromer de
pluseui oiosen champ vermeil ol auvrea vers .i i pape
u,,oi\ en un c |ias... pour faire couvertures ol chemise
I Ire I,, 'an livre appelle Cmirrrnr ment tirs (lomvi
p,\unniER
13'
Boece de consolacion et pluseur» autres, 20 fr. (L. De-
l-.slc, Uandem.de Châtia V, " H5.)
BAUDOIRE baodoise. — Instrument à cordes ap-
pelé bandosa dans la basse latinité, et en italien
?iff/i/t).<".
Quidam bandosam concordabant
plurimas cordas cumulantes. ,
(Aimeric de Peyràt, De gest.CaroL magm.)
1 258 l aportent li jongleour
Hainle baudoireel main! labour,
Harpes, gigues et cyfonies.
(Rom. de Mahomet, v. H*.)
BAUDRÉ baudrier. — Fort cuir de vache, tanné,
durci et préparé sans suif par les baudroyers qui
l'employaient, entre autres usages, à des surfaix de
selles.
Parmi les accessoires du costume et delarme-
„i c'est unelarge courroie pendanl plusou moins
obliquement de la hanche droite à la cuisse gauche
,■1 prônant son point d'attache aux rems sur une
ceinture serrée à la taille.
Le baudrier du moyen âge, souvent confondu avec
le ceinturon lui-même, mais distinct de la ceinture
de chevalerie, du balteus antique et de la bandou-
lière portée en sautoir dès l'époque de Maximilien
jusqu'àcelle d'Henri IV, servait à attacher l'épée ver-
ticalement ou obliquement, soit comme aux xm" et
XIV siècles parle croisement de petites lanières dé-
coupées dans la largeur du cuir et formant un nœud
qui dispensait de la boucle, soit a\ les agrafes
de métal reliées aux viroles des fourreaux.
conréeurde quir pot rère courroi a ceindre et por rère
semèles a souliers se il n'acbâte le mesticr du roy.
Nus baudroiers ne puet ne ne doit ouvrer de su. en son
mestier, car l'euvre de leur mcstier eonréé de cuir n est
ne bon ne L'ai. (M., lit. B3.)
V 1300 —Après chaignoM li prestres une autre chain-
ture léede édois.c'on apeloit baudré. (Guiart, Bible ex.,
71, ms. Ste Genev.)
V. 1300. — Biblioth. Richel. ms. fonds aUem. n' 32.
f» 29, 5i et 3915.
Les bouts du baudrier étaient plus généralement
rattachés par une boucle. Celui des arbalétriers leur
servait à accrocher la trousse et le bandage de leur
arme, tels que crochet, moufle ou cranequin, et au
baudrier dos veneurs se suspendaient la trompe, les
laisses et les colliers. .Voy. la ligure au mot ba-
guette.
V- 1250. Car nia si hardi s'il erl avant aies.
Ne le parfendc ja jusque au ncu du baudré
... gros fu par les espaules, grailles par le baudré.
(Fierabras, \ . 181 el 1822.)
1260. — On baudré que on apèle couverture à cèle de
cheval ou de roncin. (tt. Boileau, 1' part., lit. 78.)
II. — Nus ne puel eslre baudroier à Paris ce est à savoir
1334. — D'après Slothard.
1313. — It. On baudré de cerf ouvré [de soie ou pris
de 40 s. [Inv. de Mahaut d'Artois, n" 37.)
I387 —Quérir cordes pour les cloches, tresses, bau-
driers et autres choses nécessaires pour la sonnerie, (relt-
bien, Pr. de Vhisl. de Paris, t. I, p. 189.)
1420 —lue saincture pour baudrier, grosse et large
avec le croc, garni .loue grosse boucle, un gros mordant,
3 rondes fermeures, environné tout enlour d une renge
de s par le milieu, tout d'argent doré. (Inv. ms. de Phi-
lippe le Bon.)
1504. — It. Cuir de vache sec, à baudrier pour sain-
ture et harnois de chevaux de selle et de trait. {Stat.
des corroijeurs d'Orléans. Ordonn. des r., t. XXI, p. 309.)
I 600. — Le hauber ou brugne ceinte d'une ceinture ou
large courroie appellée jadis bulleus et des anciens François
baudrier parce qu'il esloit fait de cuir sec et manie par
un baudroieur qui est un ouvrier qui baudroie et en-
durcitles peaux eu les maniant. (CI. Fauchet, Milice franc.,
40.)
I 6o6. — Baudrier est un cuir de grain, de forte vache,
luisant, poli, lbsé el espais et par après teint... du quel
on fait les ceintures bandolières, celles des veneurs a
porter leurs trompes..., colliers à lévriers d'attache et à
dosues. . , . . ..
Ce cuir est travaillé avec un fer quarre enmanche d une
poh'iiée couchée appelé estiie. . . puis séché et lissé avec
un "rouleau massif de voirre | lit par dessus appelé lisse...
et après avoir passé à l'estainine. . . teint de telle couleur
qu'on la demande. (Nicot.)
I 620. — Qu'aucun maistre sellier ni beliutier ne pourra
faire fourreau de pistole ou pistolet, arquebuse, seaux ou
bouteilles de cuir bouillv qui ne soient de hou baudrier
bien tanné. —Les estrivieivs qui portent lad. litière seront
de bon baudrier noir doublé de baudrier blanc bien cousu
de bon liliet poissé. [Stat. des selliers de Bordeaux,
p. 31 l-ô. )
BAUDRIER D'ARBALÈTE. — 1296. - H. Pour 1263
bandiez, 170 1. 13 Sv G dcn. (Cpte de J. Anode.)
1351 Ordenons... quant au fais des gens d'armes
4e pié ■ que l'arbelestrier qui aura bonne arbaleste et
fort selon sa force, bon baudré ni s«ra armé de plates, etc.
(Heglem. du roi Jean. Ordonn., t. IV, p. 69,
1365. — Alium baltheum de lilo cuin polia décuple,
taxât, igross. — lt. Alium baltheum veterem taxât. 2 gross.
138
BAUDRIER
— It. Alium baltheum corii cum polia ferrea taxât, 4 gross.
(Inv. de J. de Sa/]'ret,p. 340.)
1383. — 12 baudriez dont les 3 sont polies à tendre ar-
balestrez. — It. 14 bandrez dont les 2 sont de cuir. (Itrv.
des forteresses de l'Artois.)
1417. — Fault avoir (pour la garde et seurté de la
ville) 100 arbalestes garnis de cordes tant gratis comme
petites qui pourront couster l'une parmi l'autre 1 f. I 2 la
pièce, 150 f. — It. 25 guindaux qui pourront couster 25 f.
— It. 15 baudriers à polie qui pourront couster 15l'r. It.
25 baudriers communs qui pourront couster 15 f, I.Arch.
delà Cote-d'Or. — J. Garnier, L'artill. delà eomm. de Dijon
P- S.)
1447. — Icelluy Barthélémy bailla au suppliant d'un
baudrey à bander arbalestre sur la tète. (Arch. JJ.,
reg. 179, pièce 88.)
BAUGUE. - Ais taillé en l'orme de tuile pour
couvertures en bois, bardeau. Voy. bacche.
1335. — A Iîikicr, le faiseur de baugue, pour faire 500
et demi de baugue ou forestel pour le noeve loge du ma-
noir, 1G den. le cent, 7 s. 4 d. (Cptes d'ouvrages <w.x
dait. des Ctes d'Artois,î" 70.)
BAUWETTE. — Gros cylindre en poterie pour l'é-
coulement des eaux ou l'éclairage des combles d'une
maison.
1369. — A Marghe.la potresse, pour une bauwetle mise
à l'escappe marghe des euwes. (Arch. de Valenciennes.)
1468. — A Willaume, pottier, pour 8 bauwettes, qu'on
dist yeuls de boef, sur les maisons contre nos greniers, à
2 s. 6 d. 20s. (ttoudoy, Cptes de Cambrai, 381.)
BAVERÉLE. — 1635. — Baverèle de mors. Languète
de feuille de fer ou menus chaînons flotans sur la langue
du cheval au bas du mors. (Momet, v° Frein.)
1559, - D'après Laurent Ruzé, I" 36.
BAVETTE. Surtout de bi à L'usage des femmes
en couches. Ce nom ne parall i il étranger h
l , eption, fréquente au wi" siècle, du mol dans
le sens de bavardage. On dil encore familièrement :
tailler des bavelti
1536. Bavette, Vestii linea yel instratum lineum
potins quod apud noa puerpcrœ, h ri el <i çralia,
le i„ m quo 'ii i umbunl upei ponere lolent, ad i andoi i m
et ruitiiui delicati m o Lendendum. (Rob, Eelienne, /'■■
re vt il"* le ,68.)
BAVIÈRE. — Avant de s'ajouter à l'armure de
plates, la bavière servant à protéger le col et le bas
du visage se trouve associée dès 1325 au costume
de mailles (voy. la fig. p. 19), comme elle le fut un
siècle plus tard en Italie au costume civil. Néan-
moins son usage général n'est point antérieur à
1350 et persiste pendant toute la durée du XV siècle.
C'est une pièce rigide, souvent articulée, en forme
de colletin avec rabattement évasé sur le haut de la
poitrine où elle s'attache au corselet et va rejoindre,
dans sa partie supérieure, quelquefois fendue pour
la respiration, la visière rabattue du bacinet el plus
tard de la salade.
XV s. — Coll. W. liiggs.
La bavière ouverte en deux coquilles attachées
latéralement et réunies sous le menton forme la partie
inférieure de l'armet primitif et, faite de pièces trans-
versales, elle se place dès la lin du xv° siècle à la
base de cette même coiffure dont elle termine le
mézail.
XV» s. — Même collection.
1319. — Relinquo dictis fratribus prœdicatoribu
v. , dostrerium sru equum... cum baveria me
scuto nii'o tempore (unerismei, (Cod, diplom. ital.,
1938.)
1446. Et premièrement lesd. homes d'i is
armez voulentiers, quand ilz vonl en ta guerre, de
harnois blanc, c'osi assavoir curasse close, avanl
grans garde' braz, harnois de jambes, gantelos, sali
m iè i une petite bavière qui ne couvre que l
[Traité anonyme du coït, milit, fronp., édit. Heii
p. I.)
1480. El avoil une salade à visière el courte bav
(01, do la Marche, Mnn., I, 21.)
de
i et
col.
sont
loue
bras,
ide à
iton.
val,
BAYONNE
139
1482. — Didier ataindit led. Broche d'un tel cop su? sa
baviere qu'il ly lit choir, et avoit led. Broche quasy le
visaige découvert. {Journ. dej. Aubrion.)
V. 1490.— ù'.i/"''"' une estampe. Cartons, de Vaut.
Y. 15 10. — Et d'une pierre assenèrent led. Porçon sur
son armei tellement à la coulée, les cloux qui tenoient sa
bavière furent rompus, fj. d'Anton, ms. Richel. 508-2,
P>52.)
BAVIÈRE (COLLERETTE).— 1578. — Et pourtant mieux
lustrer leurs grandes fraises, ou pour mieux dire bavières,
de plus de demi-pied de large, comme ils les portent main-
tenant, ils les peuvent l'aire teindre en vert s'il leur plaist.
(J. de Léry. Voy. au Brésil, II. II.)
BAVIÈRE. — Je cite un exemple de l'antique re-
nommée que l'Allemagne s'était acquise dans la fa-
brication des armes.
V. I 250. Li nasal li treneha de l'iaume de Baivière.
(Fierabras, v. 126:!.)
BAVOIR. — Lieu de réunion et de causerie,
parloir.
1655. — Maison située paroisse de Ste Eriaise... avec
une vigne par derrière soubz le bavouerqui est es cloistres
de l'église S. Hilaire. (Arch. de la Vienne, cote 1099.)
BAYART. — Le bayart d'hôpital est un grabat en
forme de civière dont voici la figure; le bayart rou-
V. 1240. —Biblioth. Richel. ms. fr. n° 403, P 43 V.
lanl est une brouette ou un chariot dont on se sert
encore aujourd'hui pour barder. Voy. lare.
1239 — Pro uno clcrico qui portabat le boieart, et pro
tunicis datis,50 s. — Clericus anglicus qui portât le béatt.
[Cpte de Motel. Coll. des histor. de Fr.. t. XXII, p. 602-3.)
1321. — A y ordené que en lad. maison ait perpétuelle-
ment 10 lits bien estoflez cl - grands lits que on appelle
bayards pour coukier les povres trespaosans. [Fondât, de
l'hôpital S. Julien de Lille, ap. Monteil, XV* s. ilist., I,
note 60.)
1384. -3 graos bavais de fuste achaptés pour le fail
dud. palais, fi s.(Cptesdes bâtim du dur ./.- Berry à Rioin,
p. 29 V.)
1395. — A Jehan Amonet, rocr, pour appariller 2 béai ■
pour porter les gratis piarres, 3 s. i d. (Cptes de Nevers,
llull.de ta Soc. nivemaise,î séi , t. III, p. Ilfi.i
\\ -. — Les -2 lits du bayart où c bent les povre
enlans à S. Berlin. (La Pons, G/oss. ms. Bibl d Iw
1426. — N 7. Une escale, ung bayart ou chivière el
ung petit peyrol. (Inr. du cliât. des Baux.)
1563. — Les quelles plantes, les unes seront portées
dedans vaisseaux de terre, les autres sur certain- engin»
faits en l'orme de bayards ou brouettes. (Palissv, p. 73. i
ll.WETTE. — 1582. — Bayettea ou revesches de
Flandres et autres semblables estol'es, doibt pour chacune
pièce 10 s.
Bavette d'Angleterre, la pièce contenantdepuis 23 aulnes
jusqu'à 36, pour pièce 8 s. — Bavettes doubles, la pièce
contenant depuis 46 aulnes jusques à 52, 16 s. (Tarif
d'entrée u Calais.)
1723. — Bavette, étoffe de laine non croisée, fort
lâche et tirée à poil d'un côté. C'est une espèce de revèche
ou de flanelle très grossière et très large. (Savary.)
BAYONNE, BAYONNETTE. — La ville renommée
dès 1528 pour ses arbalètes a laissé son nom à la
coutellerie qu'on y fabriquai!. La dague de Bayonne,
transformée à une date du xvi" siècle que je ne sau-
rais préciser, est devenue la bayonnette, grâce à la
forme particulière de sa poignée qui rendait facile
son adjonction à l'extrémité de l'arquebuse; mais
le défaut de cet emmanchement primitif était d'en
faire un obturateur de l'arme à feu. 11 dura néan-
moins jusqu'aux dernières années du xvn° siècle, et
fut alors remplacé par la bayonnette à douille.
Les produits très divers de la manufacture de
Bayonne ne peuvent se distinguerque par leur poin-
çon qu'il serait intéressant de rechercher.
1528. — Si fanno a Baiona bonissime balestre. (Relat.
des ambassadeurs vénitiens, t. I, p. 16.)
1556. — Pour une escriptoire garnie d'un pendant de
soye avecque un trancheplume de Bayonne, avesques
2 plumes de Hollande.
3 tranchesplumes de Bayonne pour servir à la garde-
robbe dud. Sgr. (Cptes de Henri II, Bibl. Rich., n° 10406,
f°s 16 v° et 21.)
1560. — Pour une escriptoire garnye d'un canivet de
Bayonne, de plumes de Hollande et de tresses de (u\r,
soye, 10 s. t. (3e Cpte roy. de David Blandin, f° 131.)
1565. — It. Nul ne peult garnir aulcuns poignarts
de Bayonne, dagues vieilles ou neufves ou allumelles telles
qu'elles soient, île y voire, d'ébeines, de brésil et de corne
noue, s'il n'est maistre coustelier, doreur et graveur sur
fer et acier de nostre ville de Paris. (Stat. des couteliers,
doreurs et graveurs, etc. Arch. Y. 12, reg. des bannières,
t. VII, P 11 v°.)
1577. — A Arnault du Vergier, marchand et bourgeois
de Larochelle, 8 1. pour 2 dagues de Bayonne livrées à la
royne. (Cptes de. la cour de Navarre, lier. d'Aquitaine,
t. XI, p. 417.)
1591. — N° 666. 2 poingnards de Bayonne garnis
ehascun d'ung poinson, 2 cousteaux, la guayne de velours
noir garnie d'argent doré. Les 2 estimés fi l. {Inr. de
Guill. tle Montmorency.)
16 11. — A Kinde of small liât pocket dagger, furnished
witb knives; or a great knife to hang al the girdle like a
dagger. (Cotgrave.)
1614. — Se trouve une baionette à lo.. estie, le fond
140
BAÏONNETTE
d'argent et le dessus de fer relevé de petits personnages
en bosse et le bout a 4 quartz enrichi de mesme
figure.
Fin du XVI" s. - Coll. Ressman.
... Dne bayonnette anticque, façon d'Allemagne, la
lame à flamme, le manche de bois sur le quel sont em-
prainles diverses armoiries, le fourreau de velours rouge,
le bout d'argent doré avec les Cousteau et poinçon, donnés
à feu Mond. Seigneur par Jacques du Caney. (/ni;, du iluc
de Lorraine à l'hôtel de Salin. I
1655. —A présent on y fait (à Bayonne) de meilleures
dagues qu'un appelle des bayonnettes ou des bayonnes
simplement. (Borel, Très. îles rech. et antiq. gauloises.)
1663. — A Dresde 100 halebardiers etoient en haie,
1rs uns avoient des fers de halebarde au bout de leurs
mousquets. (Miuii'finv-., Voyages, t. Il, p. "219.)
1678. La bayonnette est à pou près de la longueur
du poignard. Elle n'a nv garde ny poignée, mais soule-
menl un manche de bois de la longueur île >s à o pouces.
La lame esl pointue el taillante, longue d'un pied et large
d'un hou pouce. (Gaya, Traité des armes, p, 17.)
1690. - Bayonnette. — Dague, rouleau pointu qui n'a
que _ petits boutons pour garde, qui esl venu originaire-
ment de Bayonne, I Fureticrc.)
fabrique encore, oxpor-
e. ainsi que j'ai pu m'en
BAZIN. - L'Inde, qui
nui ce tissu 'lés le \iv sii
convaincre par un lambeau monochrome extrait d'une
tombe de cette époque. U'iisl une étoffe croisée, de
coton, chaîne el trame. Parmi lesproduits modernes
il 'Alençon, Lyon, Paris, Rouen, Toulouso, Saint-Quen-
tin, Cambrai el Troyes, ces derniers se distinguent
par leur chaîne do fil ou de chanvre.
1562 — Autre chasuble el î courttbauts de loille d'or
ei de bazin. (Relut, du pillage de l'égl. d'Aubeterre.
Huit de la Soc. archéol. de la Charente, 8' sér, t. i\,
p 859.)
BËATILLES. — Tuiles île col ilaires el crêpées,
rép lanl parmi les mousselines aux noms moder-
nes de tarlatanes el d'organdis. Par métonymie le
mot s'est appliqué aux agréments de la coiffure des
dames.
1492. — A Jacques Lorignières, varie! de chambrent
joueur de manucorde de lad. dame, 70 1. t. pour l'achapt
de plusieurs béatilles. ( Trésorerie d'Anne de Bretagne,
Arch. A'A'., reg. 83, f" 54.)
149*. — A Berthommer Serre, guimplier, demeurant à
Lyon, pour 4 douzaines de béatilles doubles, par luy
faictes du commandement et au deviz d'icelle dame, la
somme de 205 1. t., les quelles béatilles ont esté baillées
et livrées es mains de lad. dame en la ville de Lyon, à
2 durais pièce, avec une grant ceinture large d'or de Flo-
rence et de snye cramoisie tranchée aux 2 boutz. (Ihid..
reg. 84, f 113 )
V. 1500. Demoiselles pour paroistre gentilles
Portent ennuyt de si justes coquilles.
Qu'il semble advis qu'elles soient descoeffées
Et par dessus ont belles béatilles
Couvertes d'or et de pierres subtiles.
(Les pardons de S. Trotet.)
I 527. — Les béatilles — the frontler of velvet. (DeGuez,
p. 507.)
I 575. — Les marchands de Malabar y prennent (à Chaul)
aussi des béatillas, comme ils disent, nui sont toiles très
subtiles propres pour la coiffure des femmes. Et faut icy
noter la différence du flairamé aux béatillas, car celles cy
sont bien toiles fort subtiles mais non pas lissées. (Belle-
forest, Cosmographie, part. 2, col. 1G03.)
1611. — Béatilles. — Trinkets or vaines toyes wherevith
finical people decke themselves, trilles, nilles odde attires.
(Cotgrave.)
1645. — Villa de Azcoytia. Labra mucho hierro y béa-
tillas. (Mondez Silva, Poblacion gen. de Espana. Prov. de
Viscaia, c. 17, p. 240.)
1688. — Béatilles. — Toiles de coton viennent à Mar-
seille des Indes par l'Angleterre et la Hollande. Leur prix
est de y liv. la pièce de 6 cannes. (Carfeuil, Tableau du
comm. de Marseille.)
1723. — Bétilles. — Mousselines ou toiles de coton
blanches qui se fabriquent aux Indes orientales, particu-
lièrement à Pondichéry. Il y a 3 sortes de bétiiles La
première appelée simplement bétille qui est un peu gros-
sière... la 2° sorte nommée bétille organdy a le grain
rond et est très fine. La 3* sorte qui s'appelle bétille
tarnalane est fort claire.
Ce sont aussi des toiles de coton blanches qu'on apportoit
autrefois en France pour les y peindre de diverses cou-
leurs. Les unes sont de 16 aunes, el d'autres de 20. Les
bétilles rouges et blanches qui viennent du Bengale ont à
peu près le même aunage. (Savary.)
BEAUVAIS. — Un \iu° au \v siècle, lleauvais, ou
mieux le Beauvnisis, et en particulier Savignies,
avaient répandu dans le commerce îles vases de
toute sorte, mais spécialement des grés donl cette
contrée a conservé pendanl deux cents ans le mono-
polo presque exclusif. On sait que le grés est dû à la
cuisson à haute température des argiles sablonneu-
ses qui, par fusion de la silice qu'elles contiennent,
prennent l'apparence el la dureté îles roches de ce
nom, et, devenues imperméables, dispensent de l'em-
ploi îles vernis plomhenx.
Au \\" el surtout au wt» siècle, le développe-
ment des fabriques rhénanes el belges de Siegburg,
de lia, •irn, du Limbourg el des Flandres a relégué
à une place seciindaire cette spécialité de l'industrie
beauvoisine qui continue néanmoins à l'aire avec
succès les vases à boire appelés godets (voy mot),
mais ers grès s'écarlenl absolument de la poterie
sigillée.
M80. - l'.ist minium l.ma sandicia [varenca] vel ain-
dicia |vedh] ad d populi belvacenais 0| sorciatur,
ut tinclura crebro condimento gra Ibrasyl] Inebrietur.
(Alex, n.i Kiiii. De uiensilibut, p. 107.)
V. I 190. — Crans mis sr iIhih'uI es rscu de lliaiivais.
Iliaunl de Cambrai, p. 84.)
BEC Dt FAUCON
'. 1 1
1250. yue del col ne tolirent la large belvoisine.
(Chanson des Saxons, t. I, -2-2.)
1530. — Crusc to drinke m — Pot de Deauvais (Pals-
grave, 210,2.)
BECDASN E. — Pot à eau avec OU sans couvercle, à
fond plat, à bec saillant, étroil et terminé dans le pro-
longementhorizontal du bord supérieur du vase Le
beedasne, dont la forme est à peu près celle de la ca-
nette moderne et la capacité celle du broc, se range, à
cause de sa destination, parmi les aiguières. Il était
muni d'une anse latérale ou d'une bride pour le sus-
pendre. Comme l'aiguière, il a pour complément le
bassin. La réparation des beedasnes de chaudronne-
rie allant au feu ne comportait aucune soudure à
1'étain, mais seulement le rapport de pièces clouées
à rivets.
Xvc s. _ a. Biblioth. de l'arsenal n° 109. -
beedasne en étain Coll. de Vaut.
Aulie
1379. — N" 1674. 2 bassins et 2 beedasnes d'argent
blanc sans couvercle, pes. 19 m.
N° 1(577. Un pot à anee à beedasne et a ou couvescle
ung esciisson taillié des armes de France, pes. 6 m. 7 o.
(Inv. de Charles 1". I
1387. — A Thierry Lallemant, chaudronnier... pour
2 besdasnes pour porter l'eaue des bains de Mad. Jehanne
de France (nouvellement née) et pour servir en la chambre,
10 s. p. (19" Cpte roi/, de Guill. Brur.el, F lit.)
1391. — Au même... pour 2 besdanes d'arain... pour
servir à porter l'eaue des bains de lad. dame (la reine) et
desd. daines et damoiselles, au pris de 20 s. p. la pièce.
(Ciile roy. de Ch. Poupart, P 1.)
1398. — Un graut estuy de cuir bouilly armoyé aux
armes de France... pour mettre un graut pot d'argent
l'ait en façon de beedasne, pour servir en lad. cuisine,
32 s. p. (10* Cpte roi/. deCh. Poupart, f° 34.)
1420. — Une aiguière d'or faite en manière de bec-
d'asne, à une ance dessus, poinçonnée à bergiers arbres
et anges et brebis, esmaillée sur le couvescle d'une demy
vmage de N. D., pes. 2 m. I o. (Inv. de Philippe le
Bon.)
1424. — Inventaire de Vespicerie. — Une esguière d'ar-
gent blanc, plate de dessouuz à un biberon en façon
d'un bec d'ans, pes. 4- m. 3 o. (Ibid.)
1478. — Art 2. Ne pourront lesd. fondeurs ne cau-
dreliers mettre blancque saudure à pos de coivre, férieux,
becq d'anes ne autre chose de coivre métans au. feu, mais
porront resauder par fonte les piez, panches, volées et
autres menaiiig qui seraient ausd ouvraiges, de potin ou
mettre arain à deux es lieux où il seroit nécessaire. (Stal.
îles fondeurs et caudreliers d'Alibeville. Arch. d'Abbev.,
reij. des métiers, p. 322.)
1505. — En la cuisine... ung hecd'asne d'arain à servir
aux bains, pes. 6 1 i v . , prisé 13 s. 4 d. t. (Inv. tle l'èvêque
de Met;, p. 109.)
1514. — 2 beedasnes d'arrain rapiessez, tenant chascun
ung seau ou environ, prisez ensemble 14 s. p. (Inv. de
Guy Arbaiesle, f° 3.)
1583. — N° fil. Ung bec d'ane et une petite poisle
ronde d'airain telz quelz, prisés ensemble 25 s. t. (Inv.
d'Anne de Xtcolay.)
BEC-DE-CANE. — Forme très large et camuse des
bouts de la chaussure. Les débuts de celte mode,
qui succéda à celle des poulaines, datent du règne
,1e Charles Mil.
I 554. —Quant \e* lioiurui- - 80, fascllèretlt de cette chaus-
sure aiguë que l'on DOmmÔit la polaiue l'on lit d'autres
souliers qu'on Dominait bers de cane, ayans un bec
devant de 4 ou 5 doigts de longueur. Depuis Rirent faites
des pantouffles, etc. (Guill. Paradin, Hilt. de Lyon.)
BEC-DE-CORBIN. — Bec-de-corbin, île faucon,
d'oisel, d'oustarde, s'entendent de la pointe aigué et
crochue d'un marteau ou d'une hallebarde. En liTs.
Louis XI se donna une garde de cent gentilshommes
nommés les becs-de-corbin ; elle fut doublée sous
François I" el existait encore eu IHÔO.
V. 1400. — Brome. Coll. de l'aut.
1453. — Le suppliant peint une hache nommée bec de
corbin alias de faulcon. (Arcli. JJ. reg. 185, pièce 30t.)
1547. — Les 200 gentilshommes en deuil portant leurs
becs de corbin. {Obsèques de François I" Rey. du Parle-
ment, ap. Félibicn, Ihst. de Paris, t. IV, p. 735.)
1591 . — N° 756. Ung petit vase à bec de corbin doré
par les bords à simple taille, relevé en bosse, pes. 1 m.
5 o. : 29 1. t. (Inv. de Outil, de Montmorency.)
1570. — Dalechamps, Chirurgie française, p. 575.
I6I0-. — Cent gentils hommes de la garde qu'on ap-
pelle par noms corrompus à cause de leurs armes, becs
de corbin, pour ce qu'elles ressemblent à un bec. Ces becs
de corbin anciennement estoienl appelez sergens d'armes.
(Sacre de Louis XIII, Cérémonial franc., t. I, p. 448.)
BEC DE FAUCON. — I 395. — Défense déporter... bas-
tons que on nomme becs de faucon. . . sur 60 s. de four-
fait. (Bans des magistrats de Lille, — La Fons, Arlill. de
Lille, p. 44.1
1411. — Un petit bec de faucon d'acier, qui est à Cha-
renlon — 3 becqs de faucons armoyez îles armes de France.
(Inv. de l'écurie du roi, fos 117 et 118 \°.)
1^31. — Ung petit bec de faulcon et une main pour
ung cappitaine .. une haiche à bec de faulcon sans dague.
(Inv. de Cartill. de Blois, p. 317.)
1465. — -100 haches de guerre, tant à bec de faulcon
que autres. (Xe Joueencel,ms. Bibl. Richel.,F 146 v°.l
1467. — Led. Sohier qui estoit de costé dud. cabaret
cnnlre un huis... haiilsa ung baston qu'il avoit qu'on
appeloit ung becq de faucon. (Jacques Duclcrcq, Citron.,
p. 195.)
112
DEC DE FAUCON
1476. — Un vieil coustcl nommé becquoyscl. (Arch.
JJ., reg. 206, pièce 1055.)
XV' s. — Italie. Coll. de Vaut.
1520. —A l'entour dud. légat y avoit 4 laquuis... et
avoient en leurs mains chascun un baston doré par le
bout et un bec de laucon pareillement doré. (Cérémonial
franc., t. II, p. 737.)
1387. — Pour 2 mors de Flandres à bêche pour 2 ron-
cins qui ont forte Louche. (Cple de l'écurie du roi.
f- 123.)
Ml* b. Coll. (V. I ; i ^ n -
1547 . — Les -i111 ■• mtilshon !« de 1 ■> maison avec leurs
i,, i . i . - faucon, .i cheval, en deuil, portans les - him'isucs
i ,],;, |e fourreau. [Obsèquet de François lm. Félibien,
[lut de Parti, t. IV, p. 729.)
1572. Un l> !•' iocm à liauiti' iniir, impoincté de
,11,111.111! )n llnr <lr Claude (iiiufficr, p. 5"ll.)
BEC D OUSTARDE.
1480. Cai nien lai et vo b bardes,
Piéton lai é voler vos plcques,
i chevaulx et bardés
Vo •;< and ballon . vos becs d'ouslarde.
(Coquillart, p, 2.)
BÊCHE (mors a. Pai d'âne d'un mors.
1559. — D'après Laurent Ruzé, f" 37.
BECQUEROLLE.
eues.
Potence à pendre les ensci-
1507. — Art. 6. Au regard es 'menus ouvrages comme
boetes à épiciers, tabeuners, becquerolles, estendarls et
autres choses qui ne sont point de grande conséquence,
ils pourront estre peints de matières et couleurs qu'il
plaira aux marchands et acheteurs. (Stat. des peinlres-
sculpteurs de Rouen.)
BEDOIL. — Arme ou serpe portant au dos une
pointe parallèle à la hampe.
1 444. — Le suppliant, d'un bedoihl on serpe cnimenchce
en ung baston qu'il portoit, donna ung seul coup sur la
jambe à icellui Rousseau. (Arch. .//..reg. 176, pièce 351.)
I 45 I . — Ung baston ferré appelé licdoil, tirant sur la
façon d'une vouge. (Ibid., reg. 185, pièce l'J8.)
1621 . — Ne pourra estre fait par autre que par lesd.
maistres faures aucunes serpes, pics, bedouchs, volans,
doladoires, coignées, achots, marteaux taillans pour les
massons. (Stat. des forgerons de Bordeaux, p. -193.)
BEFFROI. — Machine de guerre plus connue sous
le nom de chut, voy. ce mol.
BEDON. — Tambour à caisse hémisphérique
comme les alabales et les nacaires de la cavalerie.
Celle l'orme esl 1res claii'emeiil définie dans le llie-
tionnaire de Ph. Monet.
V. 1250. Et voit qu'en la cèle aur :in
Si avolt pendu un hacin
Dont eu l'et as ;ules peor,
Moull par eatoil baus li labor.
De li'> te tabor à l'arçon,
,\\ oi| alachid un raucon.
[Rom. du limait, t. III, p. 222.)
1416. — Une houppelande et an chapperon donné par
la royne à un nommé Pierre de Ryon, joueur >\e bedont
il t. 18 s. 8 d, [Cple d'Iiabeau de Bavière, p. 887 )
1465. Plaisirs mondains joyes esbatemens,
Adieu colliers, suroeintes, paremens,
IlELLEBOL'CIIK
113
. Adieu bedons, clerins, harpes, trompettes.
(Martial d'Auvergne, Vig. de Charles VII, t. II, p. 31.)
1507. Estradiots au son de leurs bedons
Courent chevaulx font bruire leurs guidons.
(J. Marot, Voyage tle Gênes.)
— Devant le rny cent suisses marchoient,
De jaune de rouge aornez et vestus;
Fifres, tambours adoneques bedonnèrent
(/(/., Vog. de Venise.)
1635. — Perle barroque, faite en bedon, plate d'un
culé, ronde de l'autre. (Pli. Monct.)
BÉGE. — Beige. Couleurde lainages faite d'un mé-
lange sans teinture de brun foncé el de blanc.
1233. Lors serai moines blancs ou noirs,
Grivelés, bruns ou bis ou beges.
[Miracles de Autre-Dame.)
BÉGUINE (ORFROI de. — Travail à réseau de den-
telle, dont les béguinages de la Flandre restèrent
longtemps les ateliers les plus célèbres.
1379. — N" 1121. La chasuble de lad. chappelle pour-
traicte àyinages.àunorfroy de béguine, (inv. de Charles V.)
BÉHNÉSÉ. — I 153. — C'est à Behmésé (Egypte, à
sept journées du foire) qu'on fabrique les tissus précieux qui
tirent leur nom de celui de cette ville, et servent à faire
des habits royaux et des vêtements pour les personnes
considérables...
La longueur de la pièce d'étoffe est toujours de 30 aunes
plus ou moins et le prix s'en élève à environ 200 mitscal
la paire. On ne fabrique aucun de ces tissus, soit en
laine soit en colon, soit riche soit commun, sans y inscrire
la désignation de l'espèce, afin que le chaland sache bien
ce qu'il achète. C'est un usage ancien qui subsiste encore
de nos jours. Du reste, ces étoffes sont partout très estimées
soit pour vêlements soit pour meubles. IGéonr. d'Edrisi,
t. 1, p. 128.)
1356. — On fabrique à Behncçah, d'excellentes étoffes
de laine. (Voy. d'Ibn Baloutah, t. 1, p. 96.)
V. 14-20. — Behnésa est situé à l'occident du Nil; on y
fabrique des tapisseries qui portent le nom de Bclinésaïah,
des robes brodées, des étoffes royales et de grandes tentes.
On y fait des tapis dont un seul à 30 coudées de long et
dont une couple se vend 200 mithkals d'or. Lorsqu'on
fabrique une robe de lame ou de coton, un tapis, un man-
teau, on ne manque, pas d'écrire dessus le nom de celui
pour lequel il est destiné. Cet usage subsiste de temps
immémorial. (Makrizi, Descript. de l'Egypte, ms. arabe,
682, f- 130 v°.) F
BÉKIRAN — I 158. — Békiran (Espagne) est un lieu
fortifié qui à l'importance d'une ville. 11 s'y fabrique des
étoffes blanches qui se vendent à très haut prix et qui
sont de longue durée. Elles sont incomparables sous le
rapport du moelleux et de la souplesse du tissu. C'est au
point que pour la blancheur et pour la finesse elles
égalent le papier. (Géogr. d'Edrisi, t. 11, p. 38.)
BÉLAINGE. — Lainage commun comme tiretaine
ou droguet.
1477. — Ung corset a vestir avec un peu de bélainge
pour faire unes chausses. (Arch. J]., pièce 1151.)
BELETTES. — Pièces d'un manteau de cheminée.
Le mot s'applique, dans la citation suivante, aux deux
costières, aux deux pilastres, à la frise et à la tablette
d'un chambranle.
1498. — 6 membrures servans à faire les belettes de
lad. cheminée. (Cptes municip. d'Abbeville, Bibl. Richel.
ms. 12016, f» 114 v°.)
1512. — Eloy Roze, carpentier (à Béthune), pour les
belettes et cayères d'une cheminée. (La Fons, Gloss. ms.
Llibt. d'Amiens.)
BÉLIER. — Machine de guerre connue des Ro-
mains, des Grecs et même des Hébreux, mais à la-
quelle le moyen âge apporta des modifications inté-
ressantes à noter.
V. 1200. — Compositio arietis ad murosn°270. — Anlc-
riorcs pedes 3; facias cubitorum 5, medios cubitorum 4,
posteriores cubitorum 3. Rôte aulem alte unius semis
palme; gresse i, I. circinas et in medio pertundis, secas
columnas, et in minutis rôtis usque ad 4 unciarum coopé-
rions, et super connexionem faciès et configes cuin meura
astringens arietes et contexes funibus, protèges cum corio
et super lillris cooperies. et super filtra coria : et super
coria arenam Z 4. Et super arenam lanam et non cnovealur
ipsa arena et desuper coria. Taies autem habeant ipse
columne cardines ut non moveantur, quia configuntur
intus et rolis suppositoria suppones et ipso ingenio con-
jungas muro et labores indubitanter. (Mappe clavicula,
extr.de VArchœlugia, t. XXXII, p, ■-■',!.)
1472. — D'après Valturi.
V. 1450. — Machina ista cum ariete proprium nomen
ejus est testudo, ad similitudinem testudinïs que extra
collum et capot emitlitet postea intus capnt remittit. Ista
machina est composita lignamiuibus tribunctilis et ni-
dellis, et aliquando tegitur corio bubalino sive bovino sive
assinino corio crudo. Quando est adaptata muro causa
frangendi niurum castelli ne recipiat detrimentrm acque
callhli sive olei sive viui bolliti, et intus stare debent
pedites ad duccnduin eam. (Paulus Santinus Ducensis,
f- 74.)
^y Ky
V. 1460. — D'après Paulus Santinus, Biblioth. Richel.,
ms. lat. 7239, f» 74.
BELLEAU. — l'aillasse faisant basquine et rete-
nue par un surfaix au dos des bêtes de somme.
1530. — Et n'avoit led . cheval sur le doz en lieu de
selle fors ung petit de paille enclose en vieille toille que
l'on nomme en vulgaire ung belleau. (Perceval, f° 21.)
BELLEBOUCHE. — Grand chaudron de cuivre
ferré d'une anse et de cercles reliés par des tringles.
1380. — Guillaume de Lagny, pour ferrer de neuf
144
BELLEBuUCHE
Mantelet ou mante, Voy. berne et
2 belles bouches, 4 chauderons bastars et 4 autres chau-
derons mii'anz (étamés) pour l'office de cuisine, 22 1.
8 s. p. (D. D'Arcq, Cples de l'hôtel, p. 71.)
1420. — Un grant chauderon d'arain appellée belle
bouche, tenant environ 6 seaux. (Laborde, Les ducs de
Bourg., 6280.)
1421. — Jehan Recquet, chauderonnier, pour une belle
bouche neuve ferrée par bandes, 1U2 s. p. (D. D'arcq,
Cples de l'hôtel, p. 282.)
BELLECHÈRE. — Nourriture et accessoires des
dépenses de bouche, et aussi un chaudron.
1451. — Pour la belle chère lesd. 3 jours et demi, au
logis de monseigneur.
1455. — Aud. bote, pour la belle chière d'un mois que
mond. Sgr a été logé à l'hôtel, c'est assavoir pour le bois
à cuire la viande, sel, verjus, vinaigre, moutarde, potage
et huile,2écus, valent 55 s. (Dép. de Mgr de Taillebourg.
— Marchegay, Notices sur l'Anjou, 1872,' p. 352, 6.)
1527- — 2 pelles de fer et 6 chaudrons appeliez belle-
quières, de cuyvre. (Inv. de Ravestain, f 18.)
BELDQDE.
BERNTCHE.
1496. — Pour 3 beluques, 2 grandes et une moyenne
baillées à mad. dame, pour mademoiselle le huitième
jour de novembre, 6 1. 5 s. (Dép. de la Ctesse d'Angou-
Ume, ms. Rich. 8815, f°33v°.)
BENCILLON. — Socle, cul-de-lampe.
1517. — Sur le quel (autel) pose une belle et dévote
ymaige de Notre-Dame et au dessus ung chappiteau bien
richement doré avec les bencillons paincls très richement.
{Voy. delà reine de Sicile à Clairvaux.Ann. archéol., III,
p. 226.)
BENEL. — Tombereau à deux roues dont la capa-
cité normale devait correspondre à la banne, c'est-
à-dire à un demi-mètre cube. Voy. ban.nel.
1377. — De mener chascun an esd. terres 80 benelées
de liens. (Arch. MM. 30, f° 75.)
1460. — En 1418.) lit au quatrième jour feurent mis
(le cl* d'Armagnac et autres) sur beneaux basses et menés
hors Paris. (Mém. de S. Rémy. eh. 86.)
1498. — Pour avoir pris et chargié à son benel. .. le
nombre de 1(121 benneléede cailloux et de sablon. (Cples
dAhbeville, DM. Rich. ms. 12UI6, p. 134.)
BÉNITIER. — En souvenir des fontaines qui, dans
les premiers siècles, servaient aux ablutions, le culte
XII- i.
Bénilit < d i ■ >• Un tu Ht, proi
d'An Coll. de l'uiit.
Un certain nombre de ces cuves de pierre, qui datent
du moyen âge, existent encore.
Le bénitier manuel ne semble pas beaucoup moins
ancien, si l'on en juge parceux que possèdent les tré-
sors d'Aix-la-Chapelle ei de la cathédrale de Milan.
Leur forme est celle d'un seau, quelquefois de matière
précieuse et d'un travail d'imagerie fort compliqué
La modification la plus sensible de ce type connu et
usuel, est celle du bénitier de chevet que distingue
souvent sa partie plate adossée à la muraille des
chambres. Nous donnons ici uii exemple de cette der-
nière espèce. Voy. AXf.EAl' et AIGUEBENESTIER.
catholique a adopté, dès l'époque carlovingienne,
l'usage des bénitiers fixes à l'entrée des églises el
l'a conservé >n en réduisant toui' i"i- |, s proportions.
JtV« s. — Bénitier de chevet en brome. Coll. de Vaut.
1360. — Un bénaitier, d'argent doré, tout plaiu, grelle
par le bas et large par la guelle, et est saint par le
milieu d'un euvre fait en manière d'un souage et a, en
l'ance sur le milieu d'an haut, un anel à touret, et a sou
asperges quarré à 3 neux, et paise en tout, 5 m. 1 o.
12 den. [Inv. de Louis d'Anjou, n° 30.)
1380. — Ung eauehenoistier et son arpergès d'or, que
l'on mect au chevet du roy, de nuyt, tout ront, cizellé par
dehors à lozanges et fleurs de liz, pendant à une chaisne
d'or, pes. 3 m. 1 o. d'or. (hir. de Charles V, n° 251.)
1391. — Avoir rappareillié et mis à point un eaube-
noistier d'argent blanc pour la royne. C'est assavoir,
refais les 2 doux de l'ance, mis un ycelui un annelet et
un crochet à le pendre au chevez de lad. dame. (3' Cple
roij. de Ch. Poupart, f° 80.)
1392. — Refait les orillons d'un eaubenoistier d'argent
en façon d'un chauderon, pour tenir l'ance d'icelui.
(4° Cple du même, t° 145.)
V. 1400. — Ung benoistier avec l'aspergés d'argent à
4 évangélistes. (Inv. roy. alphabétique.)
1416. — Un benoistier de cassidoine, à Sauces de
mesme, el dessus a une ance d'argent doré et 2 serpens
entortilliez l'une en l'autre, pes. 5 m. 6 o. : 10 1. t.
Un autre benoistier «le cristal où il a 2 serpens volans
qui font l'ance, d'argent duré, 12 1. 1. (/fit», du duc de
Berry, 185 et 860.)
1471 . — Ung p. 'lit benoistier île racine de bouys ouvré
:i ymnges, ut au davant a une ymage du Notre-Dame de
Pitié. (Inv. dit mi René à Angers, I" 2'!.)
1494. — Uno sechiello daaquasancta de arsentosmal-
lato cuin lavoriuri ruporlati susu ut doi'ati, facto a formn
di brenta, cum dui dalQni ut une tondo pur maniebo do-
rato, nul quale tondo ii e l'arma Ragonese 'la uno lato el
da l'altro t'arma de la casa, tuto biancho dentro, cum una
cornue m mezo tuta dorata, cum parte du h smalti gu.isii
el col nu aspergea du arzento Bmaltato, cam tro vero
dorate. —l'usa m tutto, omnibus computantis, onze 88,
[lue di guiirdaruhit Estcnse, p. 28.)
1510. l'n huiiituir du louuvru. {Arcll.de DOUtti, rvg.
aux teitam., r 189 )
1548. — Maistre Nycolai sera tenu du tailler eteopper
ung benevti de pierre de marbre... jouxte la forme d ung
pal ruicl el i 'tralel eu un:;- folliel de papier.
{Man lie ai., Laborde, fiiostoire, »■ Patron»)
BERCEAU
145
BENOS. -
I 180.
Ebénier, bois d'ébène, voy. ce mot.
Cius arbres a à nom benus
(Floire et Blanceflor, \. 603.)
l 260. — Nus labletier ne puet flaire tables de quoi li un
ruelles suit de hn'< et li autre de faune, an mètre avec
buis nule autre manière de fust qui ne suit plus chier i|ue
buis, c'esl assavoir, cèdre, benus, brésil et cyprès. (Beg.
d'Et. liuileau, lit. 68.)
BEQUEREL. —Agneau d'un an.
1397. — Le quel prestre dist aud. exposant qu'il avoit
24 ou "25 bequereaulx ou ai^neaulx... les quelles bestes,
appellées bequeraulx aud. pays île Caux, sont bestes à
laine qui île: nouvel mit accompli leur premier an. (Arch.JJ.,
152, pièce 59.)
BER. — Fer de pique ou de flèche, d'où herser
que Froissart applique aux blessures de l'amour.
V. 1250.
En s.i main tint .1. dart ilont le lier lu il'acbier.
(Gaufrey, v. 6171.)
1393. J'en nommeroie ja un cent,
Voir, par Dieu, un grant millier,
Qui tout en ont été bersé,
Ardamment espris et arsés.
(Froissart, Poés., p. 390.)
BERCEAU, BERS, BERSEIL et BERÇOIRE. - La
distinction du berceau et de la berçoire n'est pas tou-
jours faite dans les documents anciens ; il y a lieu
néanmoins d'établir entre ces deux objets une réelle
différence.
Dans les berceaux à pièces solidaires et rigides,
même quand les patins se terminent par des courbes
destinées à leur imprimer un mouvement d'oscilla-
tion, il n'y a point, à proprement parler, de berçoire.
Dans ceux dont la couche intérieure mobile est reliée
par deux tourillons à des montants fixes et posés sur
un soubassement qui l'est aussi, c'est à ce bâtis
dormant que s'applique le nom de berçoire.
Un exemple de chacun de ces deux types est em-
prunté à des objets ayant servi à contenir des reli-
ques des saints Innocents, ou peut-être quelque frag-
ment tel qu'on en rencontre dans l'inventaire de la
cathédrale de Reims.
XV s — Berceau reliquaire en bois sculpté.
Coll. de faut.
Les berceaux de parement étaient munis de pavil-
lons avec rideaux, chevets historiés, piliers et gar-
nitures. Le bois d'ébène, employé spécialement à la
GLOSSAIRE.
cour de Louis XII, était considéré pour les entants
de Fiance comme un préservatif de la peur.
1387. — Jehan Lehuchier, demeurant à Paris... pour un
berseil de bors d'Illande avec la bers fcre... pour berscr
mad. Jehanne de France, tit 1< - de mad. la royne, h |. p.
(lu« Cple roy. de Guill. Brunel, C> lus v.)
1393. — A Jehan de Truies, sellier, pour avoir recou-
vert de drap vermeil, cloé de doux dure/ et rubanné de
rubans de soie la bersouère de Mous, le dalphin, 48 s. p.
[Argenterie de la reine, 1" Cple d'Hémon llaijuier, t° 28.)
1396.— A Jehan Parchet, peintre, peur 2 biers à
berser, l'un grant et l'autre petit, par lui peins, pour
l'enflant de la gésine dont lad. dame duchesse est à pré-
sent grosse. (Laborde, Les ducs de Bourg., a° 5723.)
1*01. — A Haoulet Dugué, buebier, pour un berceul
et une bersouère de bon d'Illande à 4 ponnneaulx sur
les 4 piez, un dossier au chevet boue et ennaisselé tout
autour, avecques une bersouère de 4 piez et deinv de
long et de i piez et demi de lé, bordé partout... pour
l'enfant de la royne prouchainement venant, 8 I. p.
A lui pour une grant bersouère de 6 piez de long et de
9 graus piez de lé, la quelle a 4 piez et bordée de baulte
burdeure, pour servir au grant bersouer de parement, et
a un dossier au chevet, 4 1. p. (Argenterie de la reine,
\)>Cple d'Hémon Raguier,{° 42 v°.)
1403. — A Raoulet Dugué, demeurant à Paris, pour
avoir fait un berceul tout de bort d'Irlande, où il a un
escren ou chevet et une bersouère bordée.
1t. A Girard de Blainneteau. paintre, pour avoir paiut
de lin or bruny un berseul et une bersouère pour
Mgr Charles (VII) de France. (Argenterie de la reine,
p. 254.)
1403. — A maistre Jehan du Liège, charpentier, de-
mourant à Paris, pour l'achat de 2 bers, l'un de pare-
ment et l'autre pour bercer et nourrir led. enflant; pour
2 berseulx servant à yceulx bers, 2 cuves de bois d'Illande
à baigner et 2 chappelles à ce appartenant, 36 fr.
A Cristophe Besan, paintre et valet de chambre de
Md. Sgr, pour avoir paint et doré de fin 9r bruny aux
armes de Md. Sgr de Kethel et de mad. damoiselle, le
grant bers de parement... pour led. enflant et une ta-
blette à mettre darrier la teste d'iceilui enflant, où est
l'image Notre-Dame, 50 fr. (Achats pour les couches de la
Ctesse de Hélhel, p. 608 et 609.)
1469. — Un grant bers doré à 4 pommettes de cuivre
aux armes de lad. dame. (Inv. de Marguerite de Bretagne,
n° 153.)
XV» s.
Berceau reliquaire en cuivre doré.
Coll. de Vaut.
1472. — Guillaume Poissonnier, orfèvre à Tours, pour
un reliquaire en façon de berceau, donné par le roy à
l'église (le S. Sarny d'Avranches, pour mettre le saint Inno-
cent de lad. église. 230 I. I s. (Cpte rog., cit. Laborde,
Glossaire. \ ■" Reliquaire.)
1485. — Il y avoit dessus le bers (de Marie de Bour-
gogne) un pavillon de damas verd et violet... et les cour-
tines de sainyt..., le bers estoit couvert d'ermines ami-
nées, traînantes à terre et un fin drap de crespe dessus
et tout autour tapiz veluz. ..
10
ii6
BERCEAU
Et doibst estre (au jour du baptême de l'enfant des
dames nobles) le bers tendu d'un pavillon carré on rond
de soye ou de saye, mais la soye est plus honnorable et
plus riche .. qu'il soit couvert de menu vair..., mais ne le
fault point plus grand que le bers n'est, et si il passe les
bords du bers de chacun costé quartier et demi, il suffit;
car il ne faut point qu'il pende jusquesà terre. Il faut que
ce soit un hault bers pendant à anneaux de fer entre deux
bois comme l'on fait de coustume. (Aliénor de Poitiers,
p. 224 et 244.)
1500. — Vit le noble berseau, le quel estoit richement
entaillé et d'ung bois noir nommé hebenus, bien cher et
bien exquis, croissant aux Indes, dont on fait les ber-
seletz des eufans royaulx pour ce qu'il a la vertu de les
garder d'espoventement. (Leinaire de Belges, Illustr., 1. 1,
f> 49 v°.)
V. 1520. — D'après Albert Durer. la vie de. Notre-Dame
pi. 13.
1607. — 5 aunes de bougrand blanc pour doubler le
fondz et le dessus de la bersoire, 3 1. 15 s. — Pour la façon
de la garniture de la bersoire, de son fondz, dessus, soubz-
bassemens, 3 rideaux, 4 bonnes grâces et les piliers, le
tout de damas jaulne chamarré de clinquant garny de
franges, crespines et boutons, 50 1. — Pour la façon d'un
grant et petit attuur de serge jaulne chamarré de pau-
ment de soye et frange de soye pour couvrir lad. ber-
soire, 10 1. — Pour un berceau à mettre dedans la berçoire
(une autre) de 4 pieds de longueur avec 8 vifs (vis) ar-
gentées et 12 boules pour attacher les passements et toute
la tourneure d'icelluy, 28 1. (Cpte roy. de Pierre Leroux,
f°» 14 v° et 23 V.)
1669. — L'u reliquaire d'argent doré en forme de ber-"
ceau pesant 7 m. DO. dans le quel est du bois de la
crèche de Notre-Seigneur, tiré de Ste Marie majeure de
Rome par monsieur le cardinal de Lorraine archevesque
de Reims qui en fit don à son église la veille de Pasques
de i m 1573. (Inr. de la cathéd. de Reims, p. 60.)
BERCELLES. — Presscllcs do lapidaire, d'émail-
leur et d'orfèvre.
1690. — Petit instrument d'orfèvres fait de léton, qui '
aboutit d'un coté en petite* pincettes el de l'autre en une .
petite pelle, qui sert è travailler eu diamants et en d'autres
menus ouvrages. (Furetiére.)
1723. — Espèce de petite pincette donl les émailleiirs
e il.- ni poui tirer l'émail à la lampe. Elle est d'un ;
seul morceau de fer replié en deux, dont les deux branches
sont plattesetun peu pointues. (Savary.)
BERCHE. BARCE. — Pièce en fer ou en bronze
servant dans l'artillerie de marine aux XV el wr
iéi les, mais qui Fui aband ie dans le suivant.
Plus courte el plus renforcée que Le fauconneau, son
calibre se rapprochait de celui de l'arquebuse à nue;
son projectile étail ballole de plomb. La bercho
se lirail aussi à mitraille.
.lai, dans son Glossaire nautique, 'lii que l'arl 60
de l'édil rendu par Henri 111 (1584) sur le fail de l'a-
mirauté de France, statue que le navire de 30 à 10
i >aui aura i doubl • que le navire de 50 a
60 tonneaux aura i barces ; que celui de 70 à 80 aura
6 barces; que celui de 90 à 100 aura 8 barces „ enfin
que le navire de 100 à 120 en aura 1"2.
Berclie en fer à chambre et étrier mobiles. — Coll.
Instar, île l'artillerie danoise. — Longueur totale de
la pièce 1"",50. — Calibre 0,08.
I 557 . — Lncor que nous n'eussions que 3 vaisseaux,
ils estoient si bien fournis d'artillerie, qu'y ayant 18 pièces
de bronze et plus de 30 berches et mousquets de 1er, etc.
(J. de Léry, Voij. au Brésil, p. 23.)
1600. — Un canon de navire mis sur le chasteau pour
saluer, et tire de balle de plomb. (Et. Binet, Merv. de la
nat., ch. 19.)
1606. - Pièce d'artillerie plus petite que fauconneaux
tirant des balles de plomb... Les seuls vaisseaux de mer
les ont retenues et les portent sur le chasteau devant ou
sur le gaillart. (Nicot.)
1634. —Berches sont petites pièces de fonle verte.
(Et. Cleirac, Termes de marine.)
1650. — Sorte d'artillerie ancienne dont on se sert
encore es navires. (Borel.)
1690. — Barces. — Espèce de canons semblables aux
faucons ou fauconneaux, niais plus courts et plus renforcez
de métail cl de plus grand calibre. Ils étoient autrefois fort
communs sur la nier; maintenant ils sont hors d'usage.
(Furetiére.)
BERDICHE. — Terme d'origine russe placé ici
sans l'appui des textes qui partout ailleurs accompa-
gnent les mois de ce Glossaire, parce qu'il est sans
équivalent el aujourd'hui consacré par l'usage. Il dé-
signe une arme de forme nés particulière, rare en
France aux \i\' el xv° siècles, mais dont l'usage de-
vieui fréquenl en Suède el en liussic dans les deux
siéeles suivants.
C'esl une forte hache à taillant cambré, donl la lon-
gueur moyenne de deux pieds augmente jusqu'à trois
[uatre,el donl l'extrémité inférieure s'attache au
liuis par une patte clouée el cordée. Sur la hampe
méplate, terminée par une bouterolle de 1er en forme
de cornet, s'observonl deux épaulements, le premier
.m de isou i de l'emmanchure el l'autre dans la par-
tie médiane.
Cette arme formidable, reproduite en 1559 par
liKUGEli
117
Olaus Magnus, archevêque d'Upsal, dans son Histoire
des peuples du Nord(\. 7, cli. 3) et dans les fresques
de cette église où reposent les cendres de Gustave
1274. — A. Bibhoth. Richel. ms. fr. n» 312 f° 23.
1294. — B. «n/. ms. fr. n° 038, f 69.
AVasa, était portée par les trabans ou gardes ache-
vai de la suite de ce prince et des Stures. En Russie,
la berdiche resta jusqu'au XVIIe siècle l'arme des
strelitz.
1. CoM.L.Carrand.— 2 et 3. Musée de Ttarskoé-Selo
(Pétersbourg).
BÈRE. — Civière, comme bare et bayart. Voy. ces
mots.
IS27. — Leurs échelles demeurèrent là, qui servoient
de beru pour emporter les mors. (Chron. de J. d'Auton,
litbl. Richel, ms. 5083, f> 35.)
BERETTIN. — Rousseâtre comme la bure et plus
sombre (|ue la teinte appelée beige.
1556. — Le capitaine descendit en terre avec un es-
ipnl, contemplant la nature et assiette du lieu et la façon
île taire des habitants qui sont de couleur bcrcltine c'est-
a-ilire entre blanc et noir. (.Yiicii/. de Pierre Alvarez. —
L'Afrique de Temporal, t. IV, p. 397.)
1614. — Ad ogni galeotto si danno 2 camicie... un be-
rettin rosso et un ealbano. (Pantero Pantera, L'armât a
reale, c. 13, p. 132. |
BERGAME, (iunages ettahssemesde. — 1557.— Le
vin n'y croissant pas à cause de la froidure et le simple
peuple", ne pouvant s'aclduner au labeur des vignes, est
employé à faire des draps et accoustrer les laines qu'on
porte presque par toute l'Italie, (lîelleforest, Cosmogr.,
t. II, I. 2, col. 708.)
1593. — Pour 2 aulnes de burat de Bergame, pour
frotter les habillemens du roy, ai- s. l'aulue. (Argenterie
du roi, DM. Richel., ms. 11208.)
1 599. — It. Ung tappis de laine, façon de Bergame,
de 3 aulnes de long et une aulne de large, telle quelle,
estimé 30 s. (/ne. du chancelier Hurault, n" 172.)
1690. — Tapisserie grossière faite d'un tissu de laine'
de fil ou de cottou, sur le mestier, sans représenter au-
cunes figures. On les appelle maintenant tapisseries de
Rouen. (Furetièrc.)
I 723. — Grosse tapisserie qui se fabrique avec différentes
sortes de matières filées, comme bourre de soye, laine,
coton, chanvre, poil de bœuf, de vache ou de chèvre. C'est
proprement un tissu de toutes ces sortes de fils dont celui
de la chaîne est ordinairement de chanvre, qui se manu-
facture sur le métier à peu près comme la toile.
Rouen, Elbeuf... fournissent une quantité considérable
de bergames de toutes les couleurs et nuances; les unes
en façon de point de Hongrie, les autres à grandes
barres chargées de fleurs et d'oiseaux ou d'autres animaux,
d'autres à grandes et petites barres unies sans aucune
façon, et d'autres qu'on appelle Chine et écaille parce
qu'elles sont remplies de façons qui imitent le point de
la Chine et les écailles de poisson. — 11 s'en fait une sorte
particulière à Rouen que l'on nomme lortin, à cause qu'il y
entre de la laine torse. Il s'en fait aussi quelques-unes a
Toulouse.
Les hauteurs les plus ordinaires des bergames sont de
une aune et demie à 1» 3/4, 2», et 2a 1/2. Il s'en fait
néanmoins quelques-unes de 2» 1/2... Il y en a de fines,
de moyennes, de grosses ou communes. On leur donne
encore le nom de tapisseries de la rue Saint-Denis ou delà
porte de Paris parce qu'il s'en vend plus dans ce quartier
que dans tous les autres.
Les meilleures se fabriquent à Orival, pics d'Elbeuf, et
les moindres à Rouen. (Savary.)
BERGE. — Barque.
1453. — It. Pour les berges qui ont esté aud. jardin
(d'Angers) lad. année, 30 s. (Lecoy de la Marche, Cptes et
mém. du roi René, art. 98.)
BERGER (costume de. — 1491 . — En printemps, ber-
giers se tiennent assez bien vestus d'abillement ne troup
frais ne troup chaultz comme de tiretaine, pourpoins de
fustaines, et se fourrent de aignelx plus communément.
En esté, fumes vestus de robes froides et légières, nos
chemises et draps (à coucher) sont de lin, car sus tous
drap n'en est point de plus froit. Mais avons pourpoins de
soye, d'estamines ou toille déliée [1519 : et de sarge ou
de toille déhachez. ]
En yvers, bergiers sont vestus de robes de laine bien
espesse, de drap velu hault tondu, fourrés de renars, c'est
la plus chaude fourrure con puisse vestir. Ghatz sont bons,
si sont conins, lièvres et autres fourrures à long poil
qui sont bien espesses. (Le calendrier îles bergers.)
1 500. — Les fers de vos lances sont vos houlettes
clercs et bien aguisées, aux grosses hantes de mesplier
trescé, luisant au soleil tant que mes yeulx en esbloissent.
Vos blancs rochetz de coulonie ou de belle toille res-
semblent cuirasses polies.
On oit de loing le chquetiz de vos harnoys, ce sont vos
boitelettes, vos couteletz, vos ciseaulx, vos estuitz d'alêne
et d'esguilles et aussi vos fouetz et corgiez et vos riches
panetières bien garnies qui pendent à vos belles saine-
148
BEKGER
tures. Ou se resveille au son de vos clères tronipetles, ce
sont vos flustes, vos doulçaines et vos joyeuses musettes.
(Lemaire de Belges, Illustr. 1. 1, f° 24 v».)
BERGÈRE. — Pièce d'artillerie rangée au xv« siècle
parmi les bombardes, mais dont les dimensions se
réduisent en 1513 à celles d'une arquebuse à croc.
Voy. ce mot.
1480. — Allèrent visiter l'artillerie et une bombarde
nommée la bergère, qui moult bien faisoit la besougue.
(Mèm. d'Ol. de la Marche, 1. 1, p. 394.)
1513. — Nicolas Robin, fondeur, pour la façon de
1"2 bergières de fonte de mitailleet à crochets, de 3 pieds
de long chacune, du poids de 25 à 30 liv..., 100 s. t.
pour chascun cent. (Arch. de laCote-d'Or. — j. Carnier,
l'Artillerie de Dijon, p. 42.)
BÉRICLE, BÉRIL et BÉSICLE. — Ces trois mois
ont, dans la langue du moyen âge, une seule et
même signification; s'ils sont pris l'un pour l'autre,
c'est que la pierre de béril, devenant presque inco-
lore par sa taille en lames minces, se prêtait comme
le cristal de roche à la confection des lunettes avant
l'emploi du cristal artificiel.
L'usage des besicles ou béricles parait se généra-
liser dès le XIV» siècle; leur forme et leur monture,
à la différence près du ressort, sont alors celles de
nos pince-nez modernes. Leurs petites branches
étaient réunies par deux œillets traversés d'une ri-
vure assez serrée pour maintenir les verres sur le
nez dans une position lixe.
V. 1380. — Biblioth. Richel., ms.fr. n" 7, fJ 220 v".
Dans le même sens, le mol béricle s'entend des
parties rondes et vitrées d'un reliquaire ou de tout
autre objet qu'il s'agissait de protéger sans le dé-
rober à la vue
A l'église le béril serl de caillou pour le renou-
vellement annuel du feu dans les cérémonies du sa-
medi Baint.
1310. — lit se li donne tous mes anniaus de ke on en-
vironne Ici ieus. (Testant, de Marguerite d'An-. Cari,
de Fhnen, 415.)
1328. — Une hernie garnie de cuivre otoul un eatui de
cuir, 20 s. p. (/n», de Clémence de Hongrie, p, 11.)
. 1342. — h. 2 pierres de bérilg, pour faire feu nouvel
a '■ jemaine penneu e.llnv. de S. Martin des Champ»,
p. 887.)
• 3*7. — l mini h, ii m, album, pro igné novo faciendo
et aii. Im viridem, pro codent (Inv. de la calhid. d'Àmiem,
p. 162.)
1372.-- pour un véricle encerné en manière do
'"'""'■. prisé 20 li. (Cpte du lettam. de Manne
d l,i reui i
1379. - .v 1919 -' bi rlcli ■! m n le mani h
bol
N* 2005. Une béricle rond plat, environné de corne
non.'.
N° 270 . Ung béricle ront plat, enchanté (enchâssé)
en une queue d'or longue, esmaillée des armes delà royne
Jehanue d'Evreux, et a sur le manche une dame, et a
ung frctelet d'un bouton ynde et une perle d'Escosse, pes.
5 n. 7 est. ob. (Inv. de Charles V.)
1399. — Un reliquaire d'argent, à un béricle un tantet
cassé. (Inv. de S. Quentin.)
1403. — Forgé une platine d'argent doré, pour mettre
ez ées du livre du due (de Bourgogne) pour mettre ses
lunettes afin qu'elles ne fussent cassées. (Arch. de Dijon.
— Laborde, Glossaire.)
1416. — Uns béricles non garniz, toute ronde, 60 s. t.
— 2 béricles, l'une demie ronde garnie d'argent et l'autre
toute ronde, non garnie, 20 s. t. (inv. du duc de Derry.
809 et 810.)
1420. — 2 béricles ou oeillez d'or, de cristal, assis sur
un camelot cendré, que l'on met pour la pouldie devant
les yeulx quant l'on chevauche, au bout des quelx a 2 bou-
tons de perles. (Inv. de Philippe le Don, 4239.)
1423. — Un basillard (badelaire) garniz d'argent dorrez,
les manches de berrill, 40 s. (Inv. de Denri V.)
1433. — A Thomas Cusac, Marzelière, Jehan de Cleux et
Alain Provost, des lunettes d'or garnies de béricles. (Cpte
d'Auffroy Guinol, Lobineau, llist. de Dret., t. II, col. 1034.)
1452. — Un bel reliquère ront, d'argent doré, au quel
reliquère a de 6 manières de reliques, garny d'une part
et d'autre de béricle. fort prisse d'Olivier de Coettivy.
(Inv. d'Oliv. de Cuétlivij.)
I 454. — A Lubin de Queux, orfèvre, demeurant à Clii—
non, pour 2 onces d'argent blanc à forgier et faire une
garniture en façon d'un sercle ront, à garnir une pierre
de béricle, à lire sur ung livre pour lad. daine (la reine).
(Argenterie delà reine, 1er Cpte de J. Dochetel, f 72.)
V. 1460. — 3 relicques de coeuvre à 3 anelès d'argent,
et a en l'une, de la pierre qui se fendit al encontre de
Notre Seigneur et a le béricle fort endoniiiiagiet, et sont
lesd. 3 reliques dorées. (In v. de N. D. de Lens,p. 19.)
1 502. — Pour 10 paires de lunettes apportées à deux fois
aud. Sgr roy, aud. lieu de Bar, dont y en avoit 3 paires
de cristal et les autres de béril, pour ce 50 s. t. (Cptes
des ducs de Lorraine. — Laborde, Glossaire.)
I 504. — Un ange d'argent, assis sur ung pie d'argent
doré, le quel tient sur les bras ung vaissel d'or et de bé-
sicle..., donné par le pape Martin. (Inv. de la cathed. de
Sens.)
1524. — Une béricle garnie, le manche d'argent et au
dessus dud. manche ung petit lion douré, pour lyre sur
ung livre. (Inv. de Marguerite d'Autriche, a' 225.)
1648. — Gemniaiii Hall brrylluin vocaut lapilluni augu-
losum ex cryslallo fabricatum. ( Aldl'O vandi , t. Mil,
p. 952.)
BERLINGUE. — Pièce de monnaie valant environ
six deniers sterling.
1604. — Une berlingue de Venise, 2 cœurs de jaspe et
2 d'argent, 3 Agnus-llci, une bulle de messager aux armes
de fiance... le tout d'argent poise o' o. a tr. (Inv. de
S. Nicolas de Port. — Jauni, du comité de Lorraine, 1854,
p. B.)
161 I . — llerlinijuc, Herlingasse — a pièce of coinc worlh
abolit ii il Btorl. (Cotgrave.)
BERNAGOÉ. —Outil à forer, tarière.
\lllu s. si a marcheans de lin,
De ioiii'Ii's, de fer de molin,
De hares et de heriiagnes .
De pèles, de pis el de hoés.
(De» Marcheans, Bibl. Richel. 837, f 283.)
... — Cela fait..,, avec mIu cquius, forelz, heinagoés,
Mlles, gibbletZ, trestoulz, ali'snes el autres engins pene-
Iratifs, il creusa el vuida les irons desd. arbres. (Nouv,
fabrique, p. 21, Bibl, elzi i |
BERNARDE, BERNARDINE (SERRURE. —Qui s'ouvre
des doux côtés d'une porto.
1442 belle Manon s'en C0UTJ ■ ' "ls 'I11' l''ini"il A
émue bornarde et l'ouvry. {Arch. ./•/. 1 T i *. . pièce 191.)
1463. — a Enguerand Ûouret, serrurier. .., pour I
BERRUIER
I UJ
rares bernardines servons à une chambre, 16 s. (Beau-
villé, Docvtm. ined.s. la Picardie, t. I, pièce 122.)
IS38. — Une sern-nre henianle avecq - glefz, pour la
porte de la grand salle haulte. (Cpte de l'entrevue delà
reine de Hongrie, i 28.)
1676. — Il y a d'autres serrures qui sont besnardes,
qui s'ouvrent des deux costez, el qui sont garnies d'une,
2 ou 3 planches fendues qui passent dans la clef. Et afin
que la clef lasse arrest el qu'elle ne passe point outre,
l'on fait dans la lige une entaille qui est plus grosse au
milieu et .m derrière du paneton que par le devant, lequel
arresl porte sur l'une des planches, et par ce moyen les
serrures s'ouvrent librement îles deux costez. (Félibien,
Principes de l'archit., I. I,p. 213.)
BERNE BERNIE el BERNDCHE. — Manteau de
femme sans capuchon, posé sur ht tête on agrafé sur
l'épaule gauche. La berne étail dans l'origine on vê-
temenl moresque ou indien donl la mode se propa-
gea au wr siècle en Algérie, à Malte, en Italie el en
France.
La bernuche, qui étail le même manteau, mais
plus long, se portail en toile el en laine line. En
France on y employait le velours, etCotgrave, en at-
tribuanl ilans son dictionnaire la berne aux dames
nobles d'Irlande semble être le copiste de Nicol nui
mentionne ce vêlement sous le nom de bernie.
1530. — En esté, quelques jours, en lieu de rolibes
portoient belles marlottes de parures susd., ou quelque
bernes à la moresque, de velours violet à frizure d'or sus
canetille d'argent ou à cordelières d'or garnies aux ren-
contres, de petites perles indicques. (Gargantua, 1. I,
.h. 56.)
1532. — Chapitre des manteaux. — Dne bergne des Indes
à 2 endroitz (a dnuhle face). (Inv. de la garde-robe de
la reine, t° 222.)
1556. — J'ai veu une sorte de habit de toille déliée,
tissue tant subtilement qu'il n'estoit de meilleur habit pour
rejetter l'eau ; on appelle cest habit Bernucium. (Cardan,
Subtiles invent., 1. 17, p. 113.}
1567. — Elles (les femmes des Turcs ou Maures d'Alger)
portent un grand bernuche qui leur couvre toute la per-
sonne et la teste...
Les Maltéscs, je dis les vulgaires, ne portent en été, pour
l'extrême chaleur qu'il y fait (à Malle), qu'une longue che-
mise de toile blanche, ceinte au dessoubs des mamelles
et par dessus un manteau long île line laine blanche, par
les Maures appelé barnuche. (Nicolay, Pèrégrin. orient.,
1. 1, p. 19 et 28.)
1590. — Sopra la veste portono (le donne nobile Ge-
novese) una sbernia annodata cou una hroeca, et di colore
diverso dalle loro vesti. (Vecellio, 2-Hl. )
1606. — Bernie. — Grosse mante velue faite de rude
laine dont les Irlandais usent pour veslure. (Nicot.)
1611. —A Kind of Hoorish garaient or surh a mantle
as Irish gentle woiucn weare. (Cotgravc.)
BERNE. BERNIGAL. — Espèce de chaudron à
panse courbe et à bec.
1420. — Une manière de mesnage de vaisselle d'argent,
portatif, tout d'une façon, mis en un estuy, garny des
parties qui s'ensuyveut : un grant bernigaut faisant ai-
guière, 6 banaps dedans, etc.. (Inr.de Philippe le Bon,
4193.)
V. 1480. — Vaisselle d'argent. — 2 quartes d'argent, un
bernigal, 6 tranchours d'argent. (Inr. du chat, de Bar.)
161 I. — Berne. — Créât kettle. (Cotgravc.)
1618. — 9 bernes d'argent pesans ensemble 110 onces
et demy. {Argenterie de la halle éviter, de tille. — La ions,
L'intermédiaire, ING7, p. 165.)
BERNICLES. — Le texte de Joinville explique
très clairement ce genre de torture en usage au
xit i" siècle chez les Sarrasins.
1309. — (V. 1250). Bernicles est le plus grief tourment
que l'en puisse souffrir, et sont deux lisons ploians en-
denlés au chief, et entrent l'un en l'autre et sont liés à fors
I courroies de boeuf au cbief, et quant ils veulent mettre
les gens dedans, si les couchent sus leur costez et leur
mettent les jambes parmi les chevilles dedans, et puis SI
fonl ass r un homme sur les tisons, dont il ne demourra
ja demi pi.'- entier des os qu'il ne -,.i| Mut déhrisiés. M pour
faire au pis que ils peuvent, au chief de troiz jouis que les
jambes sont enflées dedans les bernicles, ils rebrisent tout
de rechief. (Joinville, p. 103.)
BERRUIER. — Chape! de fer de forme campanu-
lée, à bords rabattus sur les oreilles. Il est qualifié
au w siècle <le chapeau d'Allemagne. C'est aussi
dans la même forme campanulée un casque peu
différent de la barbute el du bacinet sans visière;
mais son galbe plus arrondi el plus aigu au sommet
rappelle surtout les casques orientaux des \i\ el
XV* siècles. Le hemiier est retenu sous le menton
par la jonction de deux brides jugulaires, ainsi que le
montre l'exemple ci-joint extrait d'un Tite-Live des
dernières années du XIVe siècle.
V. 1395. — Tite-Live français, Biblioth. Bichel. n" 30,
f 4SI.
1415. —Et est vrai que le roy d'Angleterre descendit
en France, accompagné de 4000 hommes d'armes, de
4000 gros valets armés de cappelines berruyères, hanber-
geons, grosses Jacques et grandes haches. (Juvén. des
l rsins, Hist. de Charles VI, p. 519.)
1420.— l'n cercle d'or sur le quel a 8 rahoz et à cha-
cun rabot pendent à cbesnes d'or chapeaulx d'Alemaigne
nommez barruiers, garnizde boucle et mordant d'or, assis
sur cuir.
V. 1300.
Biblioth. Bichel., ms. fds allemand a' 32,
f" 178.
Une autre sainture d'argent pour la jouste ou pour dan-
cier, l'aietc de 12 gros doux aguz comme pieux, à 3 quarrez,
et entre chacun clou a un rabot, et à vcelle pendent
24 berruiers d'argent doré. (Inv. de Philippe le Bon, 1123
et 4126.)
1446. — El premièrement les biquoquès sont de faezon
aguë sur la teste, en telle forme et manière comme an-
ciennement les bacinez à camail sonloient estre, et
d'autre part vers les aureilles viennent joindre aval en
telle forme et faezon comme sonloient faire les berruers.
(Traité anonyme du cost. mtlit franc., ms. Bild. Bichel.
1997, f 62 v°.)
150
RERRUIEK
1455. — It. Chacun qui porte bennière ou pennon | 1411. — Unum instrumentum ferrcum vulgàriter voca-
les doit faire porter par roys d'armes et liéraux. Et pour I tum besog cum c(uo dumos et vêpres... stirpare... inten-
ce faire est tenu de luy bailler cote d'armes, cheval souffî- débat. (Ibid., 165, pièce 211 . )
XIV« s. — Armoriai de Zurich, pi. 0, n° 126.
sant et hernoys. C'est assavoir, chappel de Montaubein,
berruier, cappeline ou sallade, hernoys de bras, de mains
et de jambes. (Ant. de la Salle, Traité des tournois, ms.
Bibl. Rich. 1997, f 20 v\)
BERSADT. — Cible pour le tir de l'arc et de l'ar-
balète.
I 183. — Les uns fist lier à pieus, et trénit-on à eus
ainsi corne au bersaut. (Guill. de Tyr, 1, p. 458.)
1480. — Je suis le bersault contre qui chascun tire
sajettes de tribulation. (A. Chartier, Quadril. iuvect.,
p. 417.)
BERSERET. — Carquois.
V. 1225. Vont archoier en la forest d'Urbain.
Le berserez porte li frère Andain.
(Foulque de Candie, p. 3.)
1230. Son arc li portoit un valiez,
Sun bansart et sun herserez.
(Lai de Gugemer, 87.)
BESAGUË, besog. — L'arme de ce nom est une
hache à deux taillants opposés, et une sorte de long
marteau d'armes assez semblable à une pioche;
aussi quelques auteurs font-ils de la besaguë un
instrument rustique propre à l'extraction des ron-
ces et des buissons. C'est évidemment le môme objet
qu'Amadis Jamyn appelle bcsoche. Néanmoins dans
d'autres documents bcsoche et besog s'appliquent
beaucoup mieux au volant à lame concave qui sert
encore aujourd'hui à la taille des baies et qui a pour
synonyme au w siècle le mot trinquebasson.
1180. — Il.-ihn.it o.tiam (rusticus) bisacutam [hisagu]
ad radicandum vêpres trihulos et sentes. (Alex. Neckam,
De Utensil., p. 11t.)
V. 1240. S'a une espte longue et dure,
Et bien molue à sa mesure,
Un autre à son arçon pendue,
D'autre part une besaguë.
(Partonopex, nu. fas. S. Germ., f» 135.)
v. 1270. Celx ressemble li besaguz,
De .ii. par» trenche et est aguz,
(Rutebeuf, t. Il, p. 68.)
1295. Sv vu» trovet eu toun verser
Ameroke s gletoner [chardoni |
Les aracez de un besagu .
(Gautier de Biblesworth, p. 162.)
1316. Ne lor valut chars et charetes
Ne besaguës, n'espées traites
Nule autre arme godendard,
(Godelrov de Paris, v. 8880.)
nao. — Led. ilui' ii'iiu granl martel qu'il pnrinit ap-
pelé !»• '. \n I, .1.1 . i ik, pièce i76. |
XV s. — A, B, musée de Nuremberg. C, d'après une
peinture allem. Cartons de Vaut.
1458. — Tenant en sa main un vesoch, autrement,
trinquebasson. (Ibid., 188, pièce 46.)
1537. — D'après Vogther.
1^59. — rjng harnois dit besoli, selon l'usage du pais
(Agenais), qui est un harnois de fer invasihle très fort, a
un grand manche et fait pour couper les buissons. (Ibid-,
197, pièce 88.)
1488. — Figure jointe au texte ci-dessous.
1483. - l'rinl une CODgnée Ircnchans îles «toux
OOltel ri, a je mule, estoit 1 fanon d'une liesagur.
l/.c tiVPê Jet tmiydH, Mil. de Lyon.)
BÉZOAKD
151
IS7S. Tousjours avec la besochc,
L:i tranche, le piq, le hoyau,
Nous faisons si bien nne approche.
Que nous renversons le chasteau.
(Amadis Jamyn, Poe'*., I 226.)
BESANS. — Trous ronds dont on criblai! les cô-
tés du heaume cl du bacinel pour introduire Pair et
faciliter l'audition.
1 455. —El sont (les heaumes) par h-s deux lées aux j »s,
transpercez à grans lnscnges ou besans pour l'ouye el
pour le vent. (Traité de» tournois, ms. Bibl. Richel.
[997, i' 26 »°.j
BESLOGE. — Oblique.
V. 1248. — Ar chu tail om vosure besloge. (Villard de
Ilnnnerourt, pi. 38.)
BEUBELET. — 01>jet précieux. Peut-rire est-ce
là la première forme du mol bibelot introduit dans
la langue au xvne siècle.
I 180. Tuiliers, cupes, hanas d'argent, d'or ermeré
El luen -ei««ante livres d'argent tut munéé,
Et tuz ses beubelez qu'il aveit fet guarder
Et qu'il ne voleil pas a tute genl mustrer.
( Vie de Thomas le mart., v. 5579.)
BEDBRÉ. — Pot à beurre.
1460. — Le suppliant s'en entra... dedans la cave el y
print un beurré pesant 10 ou 12 livres. (Arch. 11. 192,
pièce 52.
BÉZOARD. — Pierre artificielle formée dans l'es-
tomac de la gazelle des Indes, de l'antilope, du lama,
de la chèvre sauvage du Pérou et d'autres ani-
maux. L'espèce la plus estimée pour sa finesse est
dite orientale et l'autre occidentale. Bile secompose
de couches concentriques el très denses de filaments,
d'herbes et de poils. Elle est d'une teinte gris
bleuâtre ou cendré.
Le bézoard a conservé, pour les Orientaux qui en
font encore des talismans, toutes ses propriétés
merveilleuses, et du Xe au xvin' siècle, il a été con-
sidéré comme un objet fort précieux. Même à l'é-
poque assez rapprochée de nous où l'on a cessé de
le rechercher comme antidote et antiseptique, il a
pris rang dans le domaine de la curiosité. Je me
souviens d'avoir vu dans la riche collection de
M. Onghena (de Gand) un bézoard magnifiquement
enveloppe- d'une monture d'orfèvrerie du xvi* siècle
et suspendu à une chaîne d'or.
943. — Eberwiz (roi de Perse) avait 9 sceaux qu'il
employait dans les affaires du royaume,.., le septième
surmonté d'un bézoard, sur le quel on avait gravé une
mouche, était posé sur les mets servis au roi, sur les mé-
dicaments et sur les parfums. (Macoudi, Les prairies d'or,
t. Il, p. 229.)
1067. — Plus de cent coupes et autres figures, de bé-
zoar, et sur la plupart des quelle- était gravé le nom du
Khalife Haroun-al-Raschid . (f.e trésor du calife Mostan-
>er. E.rtr. de MaVrisi. — Et.Quatremère, Mém. s. l'Egypte,
t. Il, p. 369.)
1587. — A Bernard Delastre, de Larochelle, 20 écus
pour une pierre de bézouarl que s. M. avoit pris de lui.
[Cotes de In cour de Navarre, Rev. d'Aquitaine, t. XII,
p. 42
1593. — Tristibus haud tantum est lapis iste medela
venenis.
Vcrum et pestiferas depcllit corpore febres.
(Jo. Posthius Germeishemiiis, p. 404.)
ld. — Acceperat Ahraliamiis Ortelius qui quinque prope-
modum drachmas pondebat, forma orbiculari l'ère, sed
lamen nonnullis locis compressa. Plantinus binos, alterum
renis vervecini forma et propemodum magnitudine,... qui
unciœ unius cnm semisse, dum integer erat, pondère fuisse
potest. Alterum compressa qua parte ventriculo adhaesit
forma, sensim deimle tuber assurgente e multis etiam
laminis seu tunicis. tum crassioribus tum tenuioribus con-
textum, duas uncias cum drachmis duabus et semisse pon-
dentem. (Nie. Honardes, Medic. timplic. histor., 1.3,
p 152.)
1597. — D. Pourqnoy tient -en si chaire et précieuse
la pierre de Bahalzehar, puisqu'elle se fait d'une manière
tant vile et -
R. Parce qu'il n'y a remède plus salutaire pour rompre
soudainement à toutes suites de venins... Elle croi»t en
l'estomac d'un chevreau qui est eu Perse; niais d'autant
<pie les tri a. heurs ont accoustumé de supposer les drogues
falsifiées pour les vrayes et légitimes, on ne Tachette pas
autrement qu'après en avoir l'ait l'essay par la mort de
quelque bcste.caron baille à deux chiens ou à deux chats
le plus cruel venin ou la plus malheureuse poison qu'il
est possible de trouver, pnis après on l'ait avaler à l'un
des deux chiens ou des deux chats quelque peu de la
poudre de ceste pierre... On juge par là de l'intégrité de
la pierre. (J. Bodin, Titrât, de la iiat.. 1. 2, sect. 9,
p. 339.)
I 600. — Ces pierres ne sont pas toutes de mesme forme,
car il y en a de longuettes, orbiculaires, tantost un peu
enfoncées et inesgales et tantost en forme de roignon ou
de chaslaigne ; mais elle est toujours esmoussée et ne
se termine en pointe.
Leur couleur est tantost noire, tantost entrecendrée,
quelques fois entre jaune et entre vert. Mais pour l'ordi-
naire elles sont de couleur enfumée, d'un rouge luisant,
de couleur azurée ou d'un vert tirant sur le noir.
Ceste pierre est composée de tuniques ou petites croustes
... s'embrassant les unes les autres comme l'on voit ar-
river dans les oignons... Souvenles lois ces croustes et
escailles sont rompues en sorte que l'on peut voir l'herbe
ou fragment de paille qui est au milieu, pour base à
l'entour de la quelle la pierre s'est formée.
L'empereur Rodolphe II... a eu une pierre de la gran-
deur d'un œuf d'oye ou un peu plus grosse, de la quelle,
lorsqu'il eut commandé en estre façonné' une tasse, l'on
trouva au milieu des herbes d'une très souefve odeur...
quelques fois il s'y trouve une poudre.
Geste pierre est polie et unie et peut se racler de mesme
que l'albastre, et estant tenue dans l'eau ou mouillée de
la salive de la langue, elle s'y liquéfie. (Boece de Boot,
Le parfait joaillier, I. 2, c. 191, p. 463.)
1674. — J'ai veu certains gobelets ou faces de pierre
tendre et d'une couleur citrine qui sont appelles gobelets
de pierre bézoard minéral et, selon le rapport de quelques-
uns, viennent des Indes et de Perse. De ces mêmes go-
belets l'on en trouve à Paris et ailleurs chez les personnes
curieuses; d'une couleur plus ou moins chargée, sçavoir
d'une couleur meslée de vert et de soufre que j'ay appelle
citrlna, et quelques unes d'une couleur plus chargée,
sçavoir d'une couleur de saffran et de noix. Les unes et
les autres estant tendres, de la nature de l'albastre.
J'ay veu de ces gobelets à Paris chez monsieur l'abbé
Charles, chez monsieur Savarj d'Arbagnon et chez d'autres
personnes qui aiment à amasser des raretez. A Amsterdam
on peut voir les mêmes gobelets de pierre bézoard mi-
néral qui sont d'une couleur entre le citron et la pierre
igiade ou néphrétique. (Boccone, Rech. et obserr., lettre 22,
P. 227.)
1723. — Plus la pierre de bézoard est grosse et plus
elle est chère, haussant à proportion comme le diamant.
(.elle- d'une once se vendent aux Indes environ 100 fr.
el il s'en est vendu une de quatre onces un quart jusqu'à
2000 fr.
A Amsterdam... elles s'achètent 3 ou -100 livres... par les
plus riches bourgeois, soit pour en faire des présents à
des personnes de considération, soit pour les garder dans
leur famille et les y conserver comme un très grand
trésor qu'ils font ensuite passer à leurs enfans...
Pour user de ce bézoard, il tint le laisser infuser dans
un verre d'eau ou de vin... la plupart île ceux qui en ont
le font enchâsser dans une boete d'or ronde, percée de
plusieurs trous, à la quelle est attachée une petite chaine
,le même ne tail. pour la suspendre dans la liqueur.
(Savary.
I 79 I . — ri,, tous les bézoards, celui du porc-épic piedra
152
BÉZOARD
fiel porco est le plus cher. 11 est gras et savonneux à
l'œil et au toucher, d'une couleur verdàtre ou jaunâtre ;
on en trouve aussi de rougeàtres ou de noirâtres. On
auroit peine à croire le cas qu'on en fait en Hollande. Nous
avons vu un de ces bézoards, de la grosseur d'un petit
œuf de pigeon, chez un juif à Amsterdam, qui le vouloit
vendre 6000 livres. On les loue dans ce pays et en Por-
tugal 10 livres 10 sous [un ducat] par jour "aux gens qui
se croient attaqués de contagion, et qui s'en préservent en
les portant en amulette, de même, qu'on fait en Allemagne
des pierres d'aigle, pour faciliter l'accouchement ; de
l'aimant en France, pour guérir de la fièvre ; du jade en
Espagne, pour préserver de la gravelle. (Valmont de
Bomare, Dicl. tiliist. nat.)
BIBELOT, BiMBELOT. — Malgré la citation du mot
Beubelet au xii' siècle, L'ensemble des menus ob-
jets dont se compose le commerce de la bimbeloterie
ne paraît point, au moyen âge, avoir eu de nom par-
ticulier. On appelait un petit ménage la réunion des
vases et ustensiles fails pour amuser les enfants, à
l'imitation des pièces de service à l'usage d'une
maison, mais dans un traité didactique du xtve siècle
le mot benbelot est appliqué à des afflquets et au-
tres petites choses servant à la toilette ou à la parure
des dames.
Celte habitude des jouets; qui a été celle de toutes
les civilisations, a transmis jusqu'à nous une foule
de menus objets curieux dont l'importance s'ac-
croît en raison de l'extrême rareté de l'argenterie
antérieure au xvt" siècle. C'est dans le suivant que
le mot bibelot est définitivement adopté pour les dé-
signer d'une manière collective. Voy. BEUBELET.
XV° s. Enseignes de pèlerinage, Fouilles de lu Seine,
Coll. île. l'uni.
XIV s. — Aperta est inde archa quedam que reculas
\benbeloi] multimodas continebat,... reticula \calles]...
discriminalia [labella capitis, filet, grèves], inaures, acias
\treseure]; et hèc omnia capitis ornamenta erant monilia
Inuches »ive [remeus], murenule [oniches de or], fibule
]tuchel], semitacia [zona ex diverso coreo facta, ex albo
et nigro|.(Adamus Parvipontanus, édit. A. Sheler, p. 135.)
w . .s. Jean-Baptiste. - Etain, mime coll
1420. — Dng pelll livret «l'or, un gros nnnel d'or
tortillé, ung pellican, un petit rabot, une boucle en ma-
nière d'affiche, une petite bulletle et une petite musette
d'or, pesant tout ensemble -2 o. 10 est. (tnv. de Philippe
le Bon, n° 4138.)
XV
-Enseigne de S. Vinrent, moule en basalte.
Même coll.
1462. — Pour la vendue des enseignes d'argent dorées
et blanches, comme d'autres d'estain, en Sains Pierres et
clefz et d'autres, achettées de Belin, miraclier, et de la
vefve Doney,... pour les dépens de ceux qui gardoient et
veilloient de nuit et de jour, et de ceux qui vendoieiit les
miracles. (Cptes de la cathédr. de Troyes, p. 3ô.)
XV- s. Figure d'étain. Fouilles île lu Seine. Ibtd.
1558, — Ung petit benoictier, une aspergés, une lance,
ung lyvrier, une brouette, ung rasteau, une fourche, une
faucille, une petite hotte plaine de perles, ung sifflet de
gallère esmaillé, fers à mectre prisonniers, ung petit lict,
ung battelier, le manche d.'ung fouet, ung esluy à mectre
esguilles, ung autre plus petil estuy où qu'est mise ung
évangille, ung espargne, ung monde avec la croix dessus,
une redonde [al. ■ rotonde) à mectre senteurs, ung petit
couvercle laid à couronne, ung esventaire niant f> lectres
de M àl'uhg ensté et ung Ikii - cornet esmaillé que sont en
tout 2"2 pièces pes. ensemble, i o. 1)1 est. (Ain. de Phi-
lippe II, l'° 37.)
w s \time coll.
1655 — Bimbelots. Brlmbilletts. — Babioles, jouets
d'enfans, don vomi bimbolotlier , marchand de brim-
billettos, de l'italien Ininlm, qui signifie une poupée.
t B I. Trésor des antiq.)
BIBURON
153
BIBELOTS (Jl D DES. — Bans un sons particulier,
au xv siècle el depuis, bibelot a été pris pour un ou
plusieurs jeux, ce qui rend difficile d'en préciser
t'espèce. La définition de Roberl Estienne prête à
assimiler les bibelots aux osselets, el c'étaienl assu-
rément, d'après le texte de 1 154, des objets de i be;
mais on retrouve aujourd'hui ce même n lans le
patois de Douai "ù il s'applique aux guises, c'est-
à-dire à de petits morceaux de Imis taillés en forme
de navette el que les enfants lancenl à l'aide d'un
bâton après les avoir fait basculer.
1454. — Jehan Crousel el Jehan Doulchis dirent qu'ilz
avoient des bibelotz,et lesd. Jacotin et suppliant dirent
qu'ilz estoient contens <l<> v j p. (Arch. ././. 1 8 1, pièce
MO.)
1469. — Lesquels compaignons jouaient l'un contre
l'autre à ung jeu nommé, aux bibelos. (Ibid., 195, pièce
213.)
1545. — Tessella. — Petit morceau et pièce quarrée
comme un det à jouer. Biblot. ( Robert Eslienne. i
1547. — Depuys qu'ils ont commencé de hanter ta-
vernes,... jeux de bibelolz, courte-boule, la bille et autres
lelz lieux desbauchez. (Noël du Faïl, Propos rust., t I.)
1 655. — Bimbelot est aussi certain jeu d'enfans. ( Iiorel,
Trésor des antiq. i
BIBELOTIER. — Ouvrier ou marchand de bim-
beloterie.
ont différents munies, les un- de fer gravé où ils jettent
en cUm ce qu'ils appellent des peti es, les autres
de plâtre dans lesquels, avec dee cartons mouillés, ils for-
ment et moulent leurs poupées. (Savary, \ tliraclier i
\V< s. — Fourreaux d'épiés u rondelles de poing. —
Jouets d'étain de la Seine. — Même coll.
1260. — Quiconque* veut estre ouvriers d'estain, c'est
à savoir lesières de miroirs d'estain, de fremaus d'estain
de souneites, de anelès d'estain, démailles de pion, de me-
reaus de toute manières et de imites menues choseites
apartenans à plomb et à estain, il le pue estre franche-
ment et ouvrer de ouiz et rie jours, se il li plaist et il en a
mestier et avoir tant de vallès come il li plaira. Et. Boi-
leau, fit. li, p. 43.)
1481. — Jehan de Bangis, bibelotier, pour une amende
de 5 s. p. {Cples île la Prévôté, Sauvai, t. III, p. 411.)
1530. — Bambelottier. — Broche-maker. (Palsgrave
p. 201.)
I 680. — Bimbloquier. — Ouvrier qui l'ait de. petits plats
de petiles éguières et autres pièces de ménage pour les en-
fants, (itichelet.)
1723. — Les bimblotiers, faiseurs de jouets d'enfans,
X\- s. — Même coll.
1724. — Sçavuir ce que c'est qu'un biblotier? C'est un
faiseur et mouleur de petites images de plomb qui se yen-
dent aux pèlerins et autres. Cela est uni aux miroitiers,
i Sauvai, Antiquités de Paris, t. 111, p. 331 )
BIBERON. — Le goulot, le bec d'un vase et le
vase lui-même lorsqu'il servait à faire boire les ma-
lades, ou encore une simple gargoullette comme celle
îles bacins de chapelle. Voy. ce mot.
XV* s. — Fouille* de la Seine, moule en basalte.
Coll. de Vaut.
1360. — N 168. Une très grant aiguière. .. , le biberon
; a un long col qui part du ventre de lad. aiguière et est
\\ s< — .1» musée de Cassel.
comme ondi k; d'azur et d'or, et i>t led. biberon de la
gueulle d'un serpent.
151
BIBERON
N° 181 . Une aiguière d'argent,.. .et est le biberon comme
la Cueille dont naissent les pommes grenades, et du milieu
d'ieelle, part un biberon...
N* 258. Une ayguyère d'or,... et ou biberon a 3 tuiaux,
1 dessus et 2 dessous...
N° 627. Un bacin d'argent blanc,... et a un biberon qui
ist delà gueule d'un chien. (Inv. de Louis d'Anjou.)
I^OO. — Une longue aiguière de voirre, garnie d'ar-
gent doré, et a le biberon d'un homme qui baille. (Pièces
relat. au règne de Charles VI, D, 306.)
1*88. — 2 petits platz de cuivre, d'ancienne façon.
faiz à biberon, pour donner à laver aux prebstres. (Arrh.
LL. 728, C° 67 V.)
1514. — Ung biberon pour servira mallades, ayant les
garnisons dorées, pes. 5 m. 3 o. (Inv. de Charlotte d'Air-
bret, n° lit.)
I 765. — Un biberon pour la commodité des malades,
Cait pour contenir les breuvages qu'on veut leur faire pren-
dre. (Encyclopédie, t. III des planches, art. Fayencerie,
pl. I.fig.K.)
Figure jointe au texte.
BIBLE. — Sans pouvoir déterminer ce qui distin-
gue cette machine de guerre du mangonneau, je
n'hésite pas à classer, avec l'appui d'anciens textes,
la bible parmi les batistes à fronde. Elle consistait
en un appareil de charpente au centre duquel pivo-
1 172. D'aprèt Valturi,
lail une verge portant, à l'extrémité opposée à In
fronde, une masselotte conique faisant contrepoids
au projectile. C'est peut-être à cause de ce détail de
forme que le prédicateur Barlete emploie, à la fin du
xvc siècle, le mot biblia dans le sens de cornet à dés.
Quoi qu'il en soit de cette analogie, la bible, donl
voici un exemple, ne diffère pas sensiblement du man-
gonneau. On pourra s'en assurer à ce mot qu'accom-
pagne une figure munie de son vocable contempo-
rain. Voy. PIERR1ER el TRÉBUCHET.
I 191. — Secum ducens machinarum multitudinem fun-
dibularium, sicut sunt petrarise, biblietae, pordicetae et
mangonelli. (Hiit. tns. excidii Acconis, ap. du Cange).
1238. — Turba Flandrensium et Hainensium adducens
secum bibliam petrariam et cietera instrumenta bellica.
(Citron. d'Albéric, tns., ibid.)
XI II" s. Volent carrel ctpelet dars
Et pierres granz, et les perières,
Et les bibles qui sont trop h'ères,
Getant trop menuetement.
(Rom. de Claris et de Laris, ms. C° 161.)
I 309. — Je vous conterai des jeus que le comte d'Eu
nous Cesoit. Je avoie fait une meson, là où je mangoie
moi et mes chevaliers à la clarté de l'uis. Or estoit l'uis de-
vers le comte d'Eu et il, qui moult estoit snntilz, fist une
petite bible que il getoit œufs et Cesoit espier quant nous
estions assis au manger, et dressoit sa bible du lonc de
nostre table, et nous brisoit nos pos et nos vouerres.(Join-
villeédit.,Fr. Michel, p. 182.)
BICHETTES. —Jeu, voy. rauchettes.
1450. Item et si ne jouerez,
A la queue la leu, aux billettes,
Au tiers, au périer, aux hichettes.
(L'amant rendu cordelier, p. 591.)
BICHIS. — Vase cylindrique en forme de bois-
seau.
1494. — It. Mess" du chapitre de la grant église, lui
donnèrent (à la reine de Sicile) ung bichis d'argent et
à la suer du roy ung Cermillet de 5U frans. (Journ. de J.
Aubrion de Metz, p. 344.)
BICOQUET, RIQUOOUET. — Le bieoquet n'a pas con-
quis jusqu'à ce jour la place qui lui est due dans
l'histoire de l'armement. Sa forme la plus simple
est celle d'un capuchon de fer à tymbre aigu, en-
veloppant la tête et le col, el laissant le visage à
découvert, ainsi que le montrent plusieurs des
exemples ci-j oints el particulièrement la figure 7.
Ilans une acception plus générale, il convient d'ap-
pliquer le nom de bicoque! au casque qui, dès 1370,
commence à se substituer au bacinet et qu'on re-
trouve encore dans la seconde moitié du XVe siècle,
alors que la salade e! l'armet avaient remplacé les
anciennes rnill'ures militaires.
C'est donc, à proprement parler, le casque de la
transition entre le bacinel ei l'armet. Sou adoption
générale date des dernières années du xiv" siècle el
dure jusqu'à la moitié du suivant, liai- ni d'une
seuil' pièce, comme dans la figure 7, il esi quelquefois
formé de deux parties distinctes dont la seconde est
un large collotin (flg, li). Le bicoque! de trois pièces
se compose du tymbre toujours aigu, de la menton-
nière ou bavière e! du colletin de plaies, cette der-
nière partie formée de deux, imis nu même quatre
laines à recouvre ni (fig. 2 el î |.
Dans les effigies tumulairos de la Grande-Bretagne
dig. I , i. ."> ei il), ce! adoubement de tète, entièrement
distinct du grand heaume qui l'accompagne presque
toujours, laisse le \ isngo à découvert , sans Irures
d'attaches pour un mézail. Cette dernière pièce s'y
ajoutai! cependant quelquefois pour la défense du
BICOQUET
155
visage. Nous en offrons «««£#5 «jS
aSSfflKWîl - faire disparat-
a„ï«SCi46(l),parattJ ><P> '-par-
coreàun, te de calot ou béguù jporté sous ; quel-
les chapeaui d'hommes à la fiu du w siecie.
^e.'.Um.Usau, (g— *ffi3M
savoirdebiquoquèsetdechappeaulxd Monw^
« '•'■'■"ii'-m,,;rr';nn':r;;;:;;!.-.:-". ««—■«•
sur la teste en
Jf . „ , N 9 v 1395 Tite-Live franc. Bibliotk. Riehd. 30,
N. ,. 1370!- N» 5. MU «Nf.«f3 i0^:?-^* ef 4bis. U15. Effcie «<* *** Stothard. _
». .~^ .<, N°s ^ pt 3 bi* V. Il 00. Coll. 1j- oairanu. » ,. , (,, ,07 ..0
"ï 1, d'après Waller. - N' 7. U67. HUiolh. Ricftçl., m*, franc. 2o4, P 137 T.
N» 6. U33. Id.
ticulièrement rapproché du capuchon. ..'est dans
cette forme qu'on le rencontre en 1467 (ng. 0 et
Spassa, vers le milieu du xvi- siècle, dans le cos-
lu„e civil les deux sexes. Le même nom a été donne
Icèrtams cLperonsde l'époque de Louts Ml, et en-
PWsWlrc du costume militaire >u n,o>en âge.
te, bacine* à camail. seule «-J^fiS ffifcS
le. aureiltes viennen ,n,n dreaval» eUe.(. ^
;;:;:ri;^;;:/^.B«-«'^--ms-,9y7'fo6-v-)
v „M It Un" brenigault d'or, au quel a une col-
JdEe? 5 WeoSsd-or^t 3 d'argent. (/»,. «JU*
de Coè'Hiny.) . . .
I46l. _ Le comte de S. Pol avoi' I pages tr*J riche-
156
BICOQUET
1465, — Et il yssit de Paris plusieurs gens de guerre
aux champs; et là un Breton archer du corps de Mgr de
Berry, qui estoit habillé d'une brigandine couverte de ve-
lnux unir à doux dorés, et en sa teste un bicoquet garny
de bouillons d'argent dorés, vint frapper un cheval sur
quoy estoit monté un homme d'armes de l'ordonnance du
roy. (Citron, de J. de Troyes, édit. Buchon, p. 254.)
1473. — A sond. frère Henry, son biquoquet fourni
d'argent. (Testant. Th. Failly, ap. du Gange.)
1480. Quelle robbe vous semblerait belle,
t)ue tous les trois estats désine?
Par Dieu je n'en scay point de telle
Queseroit une galvardine,
Le bicoquet, la capeline.
ICoquillart, Droits nouv., 2"part., p. 138.)
1482. — Salades, bicoquels et bassinets. (Mêm. de
Denys le Boutellyer. Arch. législ. de Reims, 2" part., I,
768.)
1498. — Denisot. Marchant, sommellier d'armeures,...
pour avoir nettoyé une paire d'avant liras, ung bicoquet,
2 sallades à visière, etc. (Cptes de l'écurie du roi, f 46.)
1498. Armetz luisans, bnquoquelz, capelines,
Hucquesde pris, 1res riches mantelines
Venans sans plus jusqu'au dessus des faudes.
(Octavien de 8. Gelais. Verger d'honneur.)
1530. — Peake of a ladyes mournyng heed. Iiiquo-
(juet. (Palsgrave, 253.)
1537. Pour la froidure de la nuyct
J'affubleray mon bicocquct.
' (Actes des Apost., t. I, f" 132.)
BIDADX. — Troupe irrégulière de routiers que
l'on voit, au xiv' siècle, mêlés aux Normands, Gene-
vois, arbalétriers et Picards. Ces soudoyers, parmi
lesquels le pillage semble avoir été plus en honneur
que la discipline, portaient la lance, le pavois et la
grande eoustille pendue à la ceinture.
On donnait encore, dans quelques villes du midi
de la France, le nom de bidaux à des milices urbai-
nes.
1304. De Navarre et devers Espagne,
Reviennent bidaus à grans routes,
Des quiex les compagnies toutes,
En guerre par accoustumance
Portent deus dars et une lance
Et un coutel à la ceinture,
Et d'autres armeures n'ont cure.
(Guili. Guiart, cit. du Cange.)
Bidaux, Navarrois, Espaingniaus
Remainenl vaches et aingniaus:
Aucuns d'eus viennent par les voies
Troussez de gelines et d'oies.
(W., ms. Richel. 5698, f 334 v°.)
1356. —Bien asségurés par bataille se tenoienl les
humilies de la ville (C:in-;n nr), que l'un appelle ens,
mi païs, bidaus à lances et à pavais. (Froissart, 1. I,
part. 2, ch. 19.)
1358. — I fier de bidaul ef un plus estroit. (Inv. de
Guill. de Hatnaut.)
BIDET. — Pistolel de poche, de trèspetite dimen-
sion, à lin OU plusieurs canons.
1550. — Tira de la pochette de ses chausses un petit
bidel .i cinq canons qui se déchargeoienl ensemble ou
eparémenl comme on vouloit. (Nuits de Straparole.
i. il, p. 212.)
1614. — Défense de porter pistoles dictes bidetz ou
muchoirs, que l'on <;i<l n «es pochettes ou ailleurs.
i \|i. La i nu , Glots. m». Biblioth. a' lmten«.)
BIERRETTE. Voy. BARETTE.
1371. — Une bierrette noire pour YHs. (le due de
Berry), 20 . t. 5 bierrettei d'escarlate vermeille | ,
m.is. [Cpte du dur de Berry, I 65 i
BIÈVRE. Le castor d'Europe. Celle race de ron-
peur- qu'on retrouve encore Bur les bords du Danube,
,hi Weser et d'autres fleuves, paraît identique à celle
de l'Amérique du Nord. Sa fourrure, comme son-court
et chaud duvet, étaient fort recherchés autrefois;
mais l'une et l'autre partie de sa dépouille ont ton-,
jours été assez rares pour laisser supposer qu'on ap-
pliquait souvent le nom de bièvre au pelage beau-
coup plus commun de la loutre. Les lexicographes
ont d'ailleurs confondu les deux espèces sous le nom
latin de fiber.
835. — De vestiinentis ecclesiasticis largitus est...
Cappas romanas duas, unam videlicet ex rubeo cindato
et fimbriis viridibus in circuitu ornatum, alteram ex cane
pontico qnod vulgus beuvrum aoncupat, similiter fimbriis
sui coloris decoratam in orbe. (Vita S. Ansegisi abb.,
acta SS. ortl. S. llened., ssec. IV, part. I, p. 635.)
1358. — lîien n'alloit dedans les bonnes villes excepté
trois choses, chapeaux de bièvres, plumes d'ostruce et
fers de glaive. (Froissart, 1. I, part. 2, ch. 76.)
1359. Je penl y mon chapeau de bièvre
Pour veoir ainsi avancer,
Devant les autres, ce lievrier.
(Gaee de la Bigne, Des déduits, ms., f° 68.)
1 380 et 1 389. — Un cappel de bièvre blanc. — Un
chappeau de byèvre et un de feustre. (Cit. du Cange,
v° Cupellus.)
1391. — Pour la fourrure d'une courte houppelande
de bièvres à 10 s. la pièce. (Cit. D. D'Arcq, Optes de l'ar-
genterie, XXXVU.)
1396. — Pour 12 chappeaulx de fin bièvre brun de
Prusse... pour bailler et délivrer aux chambellans du roy
N. S., au pris de 20 s. p. la pièce. (8e Cpte de Ch. Pou-
part, P 85 v°.)
1413. — Est advenu et advient souvent, quand nous
ou noire chancelier avons commandées aucunes lettres
à aucuns de nos notoires ou secrétaires, que ceux
pour qui elles seront commandées ne les peuvent avoir
desd. notoires ou secrétaires, si premièrement ils ne leur
paient aucune somme d'argent, chappeaux de bièvre, vin
ou autres choses. (Ordonn. des rois, t. X, p. 127.)
1429. — Neqne folleratus déferai (clericus) pellium de
marthis, de fagnis, de vebris. (Concil. Dertus, ap. du
Cange, v° Veber. )
1449. — Ung cliapel de castor, aiiltrement de bièvre.
(J. Chartier, t. Il, p. 163.)
I 559. — On trouve des bièvres dans la liasse AUcmaigne
sur les rivages du Rhin et par le pays d'Austriche, et
d'Ungrie où passe le Danube. Et n'y ha grande différence
antre les bièvres et les loutres, fors que les bièvres ont les
pieds de devant semblables à ceux de la truye, et la queue.
que l'on mange les jours maigres, plus grande et plus
large que celle du loutre. (Mathée, Notes sur Dioscoride,
1. 2, ch. 22.)
BIFFE. — Drap léger, presque toujours rayé ou
biffé en travers, mais jamais quadrillé, c'est-à-dire
à chaîne monochrome eu laine écrite ou teinte, el
sans mélange de couleurs.
La biffe en usage du xil 1° au \\lc sièide pour la
confection des robes el manteaux était une sorie de
flanelle molletonnée, beaucoup moins dense que le
drap, faite en laine peignée de choix, d'une qualité
Spéciale, exemple île Iiihiiti' el île déchois, d'un
tissu peu couvert, mais chaud, foulé et tondu comme
les draps.
La façon et les droits des biffes sont assimilés à
Ceux des grands draps, leur prix varie cuire li livres
ei l i livres (i sous. Leur largeur est desepl quartiers
(2m,07). Klles pèsont, l'aune IISII grammes et leur
chaîne, terminée par deux larges lisières de II) à il)
millimétrés, porte de 1500 à 1520 fils, tandis que les
draps en complenl environ 20IIII à la même époque.
La longueur de la pièce esl de 22 aunes.
Parmi les lieus de fabrication, sans doute fort
nombreux dans le nord de la franco, il faut citer
UILI.AlUl
157
Blois, Uouai, Louviers, Maubcugc, Paris, Provins,
Koucn et Valenciennes.
Au xv siècle le mut biffe s'entend d'une nuance
violette qui pourraitbien avoir été la couleur adop-
tée pour les rayures transversales de l'étoffe de ee
nom; niais sur la foi d'un document unique nous
n'oserions l'affirmer, car il y avait des biffes unies en
chaîne écrue et des billes camelines rayées.
Pour faciliter la comparaison de celle étoile avec
d'autres plus connues, voici un tableau du poids et
de la tissure d'une aune de quatre espèces modernes
rapportées à la largeur des billes :
Fils Poids
île chaîne, du tissu.
Damas de soie, fort 9485 0, 322
Molletonné de Reims 2275 0,355
Drap d'Elbeuf 3115 0,929
Flanelle blanche 4700 0,327
Biffe 1500 0,386
1234. — Pro duabus biffis... pro mulieiibtis liospitii
régis, 15 1. 16 s. 6 den. (Rec. des hislor. de France,
t. XXI, p. "230.)
XIIIe s. Qui veut sa robe de brunete,
D'escarlate ou de violete.
Ou biffe de booe manière.
(Fabliaux, Burbazao, t. IV, p. 179.)
XIII» s. — Bife de Paris. (Prov. et dictons, édit. Cra-
pelet.)
1266. — Kiconques voira faire menues si les face en
laine de biffe. (Arch. de Douai, 00, 1" 17.)
1282. — Ke nus ne tisse après la Pentecouste, fors à
3 hanstes fors saies et candies et biffes. (Arck. de
S. Orner, AB, XVIU, 16, n° 588.)
1284-5. — [Dans les comptes de l'echevinage de Pro-
vins 12 biffes sont livrées au prix de 72 1. t. — En 1307,
20 biffes coûtent 300 1.] [Cariai, de Provins, f° 79 et suiv.j
I28S. — De quainelins raiez et de biffes camelines
raiées, de la S. Rémi jusques à la mi-quaresme, 16 s. de
Paris de chacun pour le lislre, et de la mi-quaresme
jusques à la S. Rémi, 13 s. (Ordonn. des tisserans de
Paris, rey. des met., p. 394.)
1293. — Tout drapier paieront. .. de cescun grant drap
qu'il feront 3 den., de une bife 3 den., de un petit drap
2 den. (Urdonn. de l'échec, de Maubeuye. — Marteue, 77ies.
anecd., t. 1, col. 1259.)
1296. — Biffes rayées de Provins. (Tarif pour Paris.
— D. D'Arcq, p. 219.)
V. 1300. — Lacerna est pallium tain tenue et levequod
homines possunt videri per médium, et dicitur gailice
bife. (Gloses s. J. de Garlande, % 57.)
Id. — On fait le ban que nus ne lice laine de drap se
ele ne vaut 4 s. d'artisiens ou mieus, ne laisse de biffe
s'ele ne vaut 3 s. d'artisiens. (Rég. aux consau.i, Arch.
de Douai, NN, f° 39 v\)
1325. — Quicunquez voudra faire biffes.il les pourra
faire en compte de 1500 et selon ce que l'en fait en la
ville de Rouen, et ne fera l'en nulle antre euvre en la
laine des biffes. (Hèylem. de la draperie. — Curtul. de
Louviers, pièce 325.)
1346. — Se aucun u aucunes voleant drapper u faire
drapper drapperie qui fut ointe et pinée, faire le pueent
et de tel quantitet qu'il leur plaira eu le laine des grandes
biffes qu'on souloit faire à 38 portées et de 40 fuis en le
portée, a
grandes lisières de 12 fois au mains. (Règlem.
de la draperie de Valenciennes, ms., Biblioth. A. Diiiaux,
61 )
1370. — Biffes pèseront 17 grans livres, et si elles
pèsent mains, la valeur de demie grant livre, elles paie-
ront 10 s. t. (Stat. de Provins, ms. JJibl. Richel., coll.
de Champagne, t. XXVI, C 187.)
1375. — Une cape de biffe ou royé, double, tele dedans
comme dehors. (Inv. de l'abbaye de Fécamp, p. 401.)
S. d. — On ne peut faire draps plains en chayentie
teinte ne en bille sans roye qu'il ne suit ars. (La largeur
de la pièce de biffe doit être de 7 quartiers moins un
pouce à peine de 5 s. d'amende.)
Ou ne peut faire drap ne biffe qu'il ne soit tondu par-
tout. Qu'on ne fasse nulle, biffe conlrelillées de royes qui
ne soit arse .
Que nul ne fasse nulz bureaux ne nulles biffes bu-
relées.
On ne peut mettre bourre en drap plein ne bourrons
en roié ne en biffe.
Le- draps éi rus doivenl .non- 22 aines a cheoirdu mes-
tieretles biffes 22 aines. [Coll. de Champagne, vol. XXVI,
I INS.,
1437. — Se volessi fare un bel colore luITu, logli
lacca ben ftna e azzurro oltramarino ben lino e sottile e
di questo meseuglio cou biacca (céruse), fa i tuo' colori.
(Cennino Cennini, Trait, délia pitlura, cap. 145.)
XV« s. — Le burel doit ung denier, la biffe doit deux
deniers. (Coutumes de Louviers, pièce 31i.)
1530. — 8 billes de Prévins. (Cpte d'argent, de Plul.
d'En . —Arch. des Basses-Pyrénées, E, 519. )
BIGOTELLE, mgotère. — Pelite pièce de cuir
dont on pinçait la moustache pour la tenir relevée.
Sous la forme d'une petite tige de plomb, couverte,
et sous le nom de bigoudis elle compte encore au-
jourd'hui parmi les accessoires de la frisure.
1650. ... La moustache
Qoe la bigotère nous cache
Lorsque le jeune damoiseau
Le soir en bride son museau.
(Satyre cit. Quicherat, Hist. du cost., p. 494.)
I 690. — Brosse de poche enfermée dans un petit estuy,
qui sert à retrousser la moustache de la barbe. On en
fait aussi d'une pièce de cuir qu'on attache la nuit pour
tenir en estât une barbe retroussée. (Furetière.)
BIGUE, bigon. — Bois, perche, baliveau.
1494. — Pour 2 bigues de 6 toises, à 6 gros la piesse,
12 gr. Pour 2 bigues ranforssées de 7 toises à 7 gros la
piesse, 14 gr.
Pour 16
7 flor. 10
14 gr.
Pour 3 bigues de 5 toises pour faire barrière. .. à 5 gros
comm. de Lyon. Cit. Arch. de
à *3.)
BIJOU, BIJOUTERIE — I460-— La duchesse (de Bretagne)
et madame d'Argeuil lui donnèrent (à Poucet de Rivière)
aussi chacune son bijou. (Cpte delaNoe. — Lobineau, Hist.
deBret., t. II, col. 1259.)
1691. — le sieur Coubier, apothicaire-épicier, rue de
Gesvres, fait et vend toutes sortes de bijoutterie de cire
pour les enfans. (Abraham du Pradel, Le livre commode
des adresses, p. 32.)
BILBAO (lames DE. — V. I 600. — Falstaff : J'ai enduré les
tourments de trois morts différentes, premièrement une in-
tolérable frayeur d'être décoovert par ce jaloux bélier,
secondement" l'inconvénient de me voir ployé comme une
lame de Bilbau , la poignée allant joindre la pointe.
(Sbakspeare, Les joy. commères de Windsor, act. III,
se. 5.)
BILLARD. — Dés le XVe siècle le billard occupe
une place dans la série des jeux. Jusqu'au milieu du
siècle suivant il est appelé jeu de billes et billard qui
tous deux doivent leur nom à la crosse ou houlette
dont les derniers vestiges se retrouvent encore au
commencement de notre siècle, et qu'a remplacée la
queue moderne.
Vers 1550, billard se prend pour le jeu, la table,
les crosses, et c'est seulement à la lin du XVU* que
les boules reçoivent définitivement le nom de billes.
On jouait au billard sur une petite planchette ou
sur une table garnie de drap el posée sur des tré-
laux, ou encore sur le sol des jardins et des prome-
*bigues à 5 gros la piesse pour led. ebaffault,
s. Pour ce même 7 bigons à 2 gros la piesse,
la piesse, 15 gros. (Arch. ce
l'art, franc., 2e série, p. 78
158
lill.LAtUJ
nades. Les textes cités expliqueront abondamment
les changements apportés ù diverses époques aux
dispositions du jeu primitif.
1470. — A Mehun-Sur-Loire, pour faire aehecter des
billes et liillars pour le plaisir et esbat dud. Sgr (le roi),
1 escu. (Cpte roy. de Louis XI, Bibliolh. Hicliel., ms.
6759, f 18.)
I 480. — Pour 2 jeux de billes garniz de liillars et 2 jeux
de boulles qu'il a achetez pour servir au Plesseis dud.
Sgr. (D. D'Arcq, Cptes de l'hôtel, p. 387.)
V. 1520. — 4 aulnes drap vert-gay. .. pour couvrir un
grant jeu de billes faict de boys de chesne, 7 1. t. (Cpte
roij. Arch. des soc. sav., mars 185'J, pièce 53.)
1554. — Une table servant de jeu de bille, bordée de
drap vert. — 2 tresteaux à pattes... (Inv. d'Emard de
A'icolay, (" 181 v".)
I 558. — Ung jeu de billart comply, assavoir la porte,
la quille, les 2 boulletz et les 2 bUlarts, pes. escarcement
1 o. 3 est. (Inv. de Philippe II, f° 37.)
1561 . —2 billards et 2 billes. (Inv. du chût, de Pau,
n°83.)
1591. — Une table servant de jeu de billard estimée
20 solz. (Inv. de Guill. de Montmorency, n°401.)
1598. — Un petit bilhard d'y voire d'un pied de long.
(Inv. du chût, de Néruc, p. 21.)
1599. — Ung jeu de billard de bois de chesne, couvert
de drap vert, de 6 pieds de long ou environ, estant sur
3 trétaux, prisé 3 f. {Inv. de Phil. Ilurault, n" 162.)
16 17. — Une grande table de bois de sapin de 9 piedz
de longueur et 4 piedz et deiny de largeur avec 2 trac-
teaulx [deniers, servant lad. table à faire ung jeu de bil-
liard, deiny neufve. (Inv. duchût. de Vayres.)
1635. — Bdlart, jeu de petites boules qu'on pousse en
jouant avec la bille sur une longue table. — Billart, table
du jeu de billart. — Bille, bâton massif et recourbé par le
bas dont ou bat ou pousse la boule en jouant. (Monet.)
1690. — Billart. — Jeu honnête et d'adresse qu'on joue
sur une grande table où l'on pousse des boules avec des
bastons faits exprès et selon certaines loix et conditions
du jeu.
Billard est aussi la grande table couverte d'estoffe, sur
la quelle ou joue et ou pous3e les billes dans les blouses
qui sont sur les coins et sur les bords. On fait aussi des
billards dans des places qu'un prépare exprès dans les
jardins. Bille est aussi le baston recourbé avec le quel ou
pousse les boules... Bille est une boule d'yvoire ou de bois
avec la quelle on joue au billard, (Furetière.)
BILLE, BILLETTE. — Antérieurement au xvi'
siècle c'est le jeu des quilles, qui présente assez
d'analogie avec le liillard primitif où les quilles
avaient leur emploi. Suivant leur dimension, on
jouait sur des tables ou sur le sol.
La bille, d'où est venu billette, signifie dans l'ori-
gine un troue ou une lige de buis ou de métal,
quelles qu'eu soient la grosseur et la longueur.
1375. - Cuiii ludeioul ad quillias qua' iu partibus illis
(Bapalmis) vocantur gallice billes. (Arch. .1.1. lui,
pièi e 151.)
1391. - — Ainsi que les compaignons s'esbatoient à un
jeu appelé la billete. (lbid., lin, pièce 223.)
1492. —2 aulnes 3 quarts drap vert-gay pour faire
i .m el icelui alacher et clouer sur une table en la
eh lui' dud. Sgr, pour servir (an i".\j et à la royne,
jouant aux billes, 1 l. 10 s. '.', d. t.
3 aulnes drap vert-gay pour couvrir "ne. table d'environ
lu pi./, p. mi- servir en la chambre dud. Sgr à jouer aux
m;, . t. (10' Cpte nui. <ir v. Briconnet, f 29 et
80.)
1500. • lue table pour jouer à la bille, couverte de
veloux tanné dont, du vivani 'lu feu roy (Charles VIII), en
lu robbé bien la ton.: partie, [Inv. d'Anne de Bretagne,
189.)
1550. A Marcel Frérot, menuisier, pour un jeu de
bille qu'il •> (aii I en la die 'i" bal ."i i lia toau de Blois.
[Cpte roy., ni. Laborde, Gloiiaire.)
BILLE D'ACIEli. — Pièce carrée d'acier de 11 à
14 centimètres de longueur sur 4 à 6 millimètres,
d'épaisseur et pesant de 3"20 jusqu'à 600 grammes.
1384. — Au faure de Chastelguyon. . . pour ajuster
2 grandes pièces où furent mises 14 livres de fer et une
biihette d'acier, pour la façon d'icelle chouse, 12 s. (Cpte
des bât. du duc de Berry à Rwm, f» 28.)
1601 . — Il y a et se vend 3 sortes d'acier en France.
Celuy de Piedmont qui est le plus cher vault 30 liv. le
ballot (environ 77 livres), la bille revenant à 5 sols; celuy
de Carmes 20 liv. le cent, revenant la bille à 2 s. 6 d., et
celuy de Hongrie. 15 liv., qui est environ la bille 2 s.
(Délib. du conseil du commerce. Docum. inéd. mil.,
1" série, t. IV, p. 60.)
BILLE DECHAPPE. — La pièce d'orfèvrerie et fina-
lement une simple bande d'étoffe servant à rattacher
sur la poitrine les orfrois d'une chape. Voy. affiche,
FERMAIL et .MORS LIE CHAPE.
I 469. — 3 chappes de drap d'or pers dont l'une ha très
beaulx orfrays faytz à parsonnages, et en la billete ha
une Véronique environnée comme une rose et les autres
deulx ont orfrays blancs. (Inv. de l'éyl. S. Ililaire de Poi-
tiers, t. II, p. 151.)
1653. — Une grande cliappe de toille d'or, garnie d'or-
frois de personnages en broderie, portant sur la bille les
armes de monsieui Spifame [1558-1578], qui la donna à
son advènement à l'évesché de Ncvers. (Inv. de la ca-
tliéd. de Sens, n" 161.)
1690. — Bille se dit aussi d'une pièce d'estotlé qui lie
les deux bouts d'une cliappe d'église sur le devant. (Fu-
retière.)
1723. — Le chef de S. Philippe, apostre, en forme de
buste en vermeil doré, donné par Jehan duc de lîerry en
l'année 1406... Sur le buste est un collier d'or avec une
bille de chappe d'or émaillé, ronde en forme de médaille,
pesant un marc, au milieu de la quelle est une face de
Christ aussi d'or émaillé, avec 4 figures de saints de
mesme. La teste du Christ entourée de 2 rubis baletz
estimés chacun 50 liv., et 3 saphirs d'Orient estimés aussi
50 1. Autour de la bille y a 21 perles estimées chacune
20 1. (Inv. de N. D. de Paris, f° 10.)
BILLET isillette. — Petite barrette placée sur
l'armure du XIVe siècle à l'extrémité des chaînes du
plastron et servant à y retenir l'écu et l'épée.
1358.
Une paire de plalles de rouge velluiel
kaines d'argent et un billet d'argent. (Inv. de Guill. de
Halnaul).
BILLETTE d'écrivain. — L'étui allongé où se met-
taient les plumes formait le complément d'une écri-
toire portative. Dans cette acception, billette est sy-
nonyme de calemart, voy. ce mot.
V. 117
D'après Waller.
1380. Une escriptoire, le cornet el la billette d'ar-
j. ni dorés, Bimaillée des armai de la mère du roy, et les
BLA1REAI
1.7.1
pendes de chesnes, pes. 7 o. 10 estcrl. (/ni-, de
Charles V, n° 3124.)
BILLETTE d'kpœb. — Barrette fixe ou mobile à
la hase d'un épien de chasse, pour garantir la mam
des atteintes du sanglier.
1539. — D'après Vogther.
1 387 . — 11 doit avoir (pour férir le sanglier) son espieu
croysié bien agu et bien taillant et bonne hante. (Gaston
Plicelius, cil. 54. »
1611. — Crosse barres of iron or steele, somewhat
above the head of a boare speare, to keep it from running
ton faire and thereby the beast from comtning too neare
liini t liât assailes him. (Cotgrave.)
BILLETTE de FAUCON. —Petit bâtonnet attaché
au bout des longes de l'oiseau. Yoy. BATONNET.
1304. — Une billette d'argent pour faucons. (Trésorerie
du Cle de Hainaut, p. 450.)
BIS. — Noir. Je cite ce mot parce qu'un monu-
ment existant décrit ici permet d'en assurer la si-
gnification. A la cathédrale de Gènes en effet les
parois sont disposées par bandes alternatives de
marbre blanc et noir.
V. I22S. A l'escu blanc et au leoncel bis.
(Foulque de Candie, p. 29.)
1502. — A l'entrée de lad. église de S. Laurent de
Gènes est un grand portail fait et entaillé a menue imagerie
de marbre blanc et bis authentiquement ouvré. (Chron. de
J. d'Anton, part. 4, ch. 21, p. 231. )
BISETTE. — C'est dans l'origine une passemente-
rie d'or ou d'argent faite au petit métier des ceintu-
riers. Au xvue siècle la bisette devient une dentelle
étroite et commune eu fil de lin, fabriquée particu-
lièrement à Saint-Denis, Montmorency et Villiers-le-
Bel.
1351 . — Lequel chappel garny de boutons de perles
rondetes et menues et orfroisiées de bisete d'or, d'émaux
et de grosses perles. (Cpt. roy. d'Et. de Lafontuine.)
1352. — Pour un autre chapel de bievre, fourré d'écar-
latc à boutons de perles dessus et dessoubs, orfroisé de
bisete. (Uép. ilu ma liage de Blanchede Bourbon. — D.d'Arcq,
Cptes de l argenterie, p. 298.)
1372. — Un tressond d'or où y a 175 perles assiz sur
une bisete à petites perles indes et à chatons rouges, prisé
20 f. d'or. — It. Un autre tressons sur bisete et sur inde,
à croissans d'or, prisé 10 f. d'or.
Un demy ceint de bisette, semez de rondeaux de perles
et d'esmaux à bestelettcs et de petits chatons rouges, prisé
6 f. d'or. (Testum. de Jeanne d'Evreu.r, p. 125 et 127.)
I 380. — N° 3442 «Une coite de satin vermeil doublée de
cendal renforcé vermeil, bordée au colet et tout au long
en b;t> entor des manches d'une bizette d'argent doré trait
où il y a K K et petites couronnes et lys entre deux, garnye
de petiz annelez d'or en la poictrine et es manches avecques
lesesguilletles pour fermer, gain j es d'or. (Mr. de Charles V.)
1416. — N ' 203. Une bizette de soye bleue, escripte dessus,
où il y a 5 boutons de perles, 5 s. t. (Inv. du duc de Berrij \
1 548. — Et marchoient devant luy 8 laquais vestus de sa-
tin blanc pourûlé de bisette ou dentelle de soie noire. (Entrée
de Henri II à Lyon. Cérèm. franc., t. 1, p. 81i.)
1560. — Pour 180 aulnes de bisette d'or et d'argen
dautelléc des deux costez pour servir à bander et chamar-
rer habillements (pour le roi) et fermer [es passements sur
iceulx, pes. li m. 7 o., à 00 s. l'once. (3« Cjde roij.de D.
Blandin, f 32 \".)
1564. — Une saye de veloux noir garnie de bisete avec
15 boutons il 'or esmaillé. — l'ng casequin d'estame gris
garni de bisette. noire. (Inv. du Puymolinier, P» 238 et 246.)
1611. — Biselle.— Plate ofgold, silver orcopperwhere-
with some kind of stulTes are stripped. (Cotgrave.)
I 625. — Bizette. — C'est un petit passement d'un coslé
liseré et d'autre costé fait en manière de petites fleurs de
lis ou autres façons en pointes. (Nicot, 4« édit.i
1690.— L'isei/e. — Petite dentelle que font les paysannes
pour leur usage et qui est de peu de valeur. (Furetiere.)
BISMUTH. — Ancien nom de l'étaiu de glace
considéré jusqu'au will- siècle comme une des va-
riétés du plomb.
1597. _ Quest ce que le bissemut? C'est la mixtion du
plomb et de l'estain. (J. Bodin, Théâtre de la nat., 1. 2,
sect. 10, p. 360.)
1690. — C'est un corps minéral à demi métallique, com-
posé de la première matière de rétain qui est encore im-
parfait. On le trouve dans les mines de ce inétail, sa sub-
stance est fort dure, pesante, aigre et cassante et d'un grain
gros, poli, blanc et éclatant.
On l'appelle autrement estain de glace parce qu estant
brisé il fait voir plusieurs petites substances polies comme
une glace. On l'appelle aussi marchasite par excellence a
cause qu'il surpasse les autres en blancheur et en beauté.
(Furetiere.)
BISSARDE. — Peut-être une de ces étoffes riche-
ment damassées comme on en fabriquait dès l'épo-
que carlovingienne dans la Syrie et l'Egypte.
1 180 Vestu fu de bissarde ouvrée à grant mestrise.
(Boni. d-Aluandre, P 82".)
BISTORIE, bistorit. — Bistouri. Parmi les ar-
mes c'est un long couteau droit, pointu et à deux
tranchants, qui diffère de la dague par l'absence de
garde, de croisillon ou de rondelle. En chirurgie, le
bistouri du \vte siècle était une lancette aussi à double
tranchant, mais à lame courbe, comme l'indiquent
la figure et l'un des textes ci-joints.
1570.
Dalechamps, Chrirurgie franc., p. 212.
I 464. — Un coutel poignant nommé bistorit. (Arch. JJ.
199, pièce 599.)
14.68. —Garni d'un voulge de guerre et d'une historié
ou panait. (Ibid., 194, pièce 335.)
1469. — Une historié ou grand couteau. (Ibid., 197,
pièce 83.)
1 483. — Et .iv oit une historié cusolite comme une petite
espée sans croix, qui avoif la poingnée d'un jaspre bien en-
richi et garnie de fin or, pendant en laz de soye i son coste.
(Le livre des Eneijdes, P D, 4 v°.)
1564. — On fera l'incision transversalement avec une
lancette courbée appellée historié. (A. Paré, 1. 6, c. 6, édit.
Malgaigne.)
BLAIREAU. — Rarement employée dans le cos-
tume, la fourrure rude et grossière du blaireau ser-
vait surtout à la garniture des colliers de chiens.
160
BLAIIIEAIJ
1564. — Ung manteau de peau de blaireau, 3 liv. 12 s.
6 den. (Inv. du Puijtnolinier, P 245.)
BLANCHET. — Le drap de laine blanche qui por-
tail ce nom l'a donné à un vêlement avec manches
et collet, sorte de blouse ou camisole quelquefois
fourrée et de longueur très variable, puisqu'on em-
ploie à sa confection depuis trois quarts d'aune jus-
qu'à quatre aunes. L'exemple cité d'un blanchet de
brunette prouve que cette pièce du costume se dis-
tinguait non seulement par sa couleur, mais encore
par sa forme.
I 346. — Et est entendu que tout grant blanchet, et h
grant drap de couleur doivent estre trouvet appariliet de
28 liv. de pesant, ilièglem. de la draperie de Valenciennes,
ms. Bibiioth. A. Dinaux, P Cl.)
I 352. — Pour 2 aunes et demie de blanc de Saint-Quen-
tin... pour faire un blanchet fourré de blancs lièvres de
Norvoie et couvert de toille vers le poil, -40 s.
Pour une fourreure de dos de lièvres de Norvoie à four-
rer un blanchet pour led. maistre Jehan le fol, 50 s. (3" Cpte
roy. d'El. de la fontaine, P* 118 v° et 123 pi.)
I 393. — Que le colet de votre chemise, de voire blanchet
ou de votre coste ou surcot ne saillent point l'un sur
l'autre. (Le Ménagier, t. I, p. 13.)
1400. — 4 aulnes de drap turquois retrait et retondu,
un nuef blanchet doublé de toille, àpoingnées rouges. (Arcli.
JJ. 155, pièce 30.)
1389. — Un blanchet fourré de cruppes de gris, 8 s.
2 autres blanches sangles, 8 s. Un viez blanchet fourré de
gris sans manches, G s. (Inv. de Richard l'icque, p. 31.)
1393. — La quelle Agnès estnit dedens l'eaue, nue mes
que d'un petit blanchet recourse, la quelle se baignoit. (Arcli.
JJ. 145, pièce 49.)
I 453. — 5 grans blanchetz, ung rouge, ung violet et ung
gris inabré, le tout de Londres. Contenant chascune pièce
22 aunes, chascune pièce 24 sains. (Vente des biens de
Jacques Cœur, P436v°.)
1459. — Or ça, mon amy, je vueil que vous ayez deux
aultres robbes dont l'une sera de fine brunette de Saiut-Lo,
qui sera fourrée de martres. L'aultre sera d'un fin gris de
Montevillier, qui sera doublée d'un lin blanchet pour vestir
à tous les jours, fors quant vous chevaucherez après mon-
seigneur le roy. (./. de Saintré, ch. XI, p. 55.)
1488. — Pour 80 robes à 80 poures qui portèrent les
torches avec 13 autres robes pour 13 enfans qui portèrent
l'encens, a été employé pour le tout 300 aunes de blanchet
avec trois quarts, à 20 s. l'aune. (Obsèques de François duc
de Bretagne. — Lobineau, t. Il, col. lôo2.)
1490. Kt pour un blanchet, Guillemette,
Me fault trois quartiers de brunette
Ou une aulne.
(La farce de Palhelin, acte 1, se. 1.)
1 508. — A Jacques de Castignolles, chanoine de Rouen,
pour faillit de -0 aulnes |uarl de blanchet pour taindre
m escarlate, '.m f. 3 s. '■> il. (Cptes du chat, de Gaillon,
p. 308.)
1553. — Schelde... vient des endroits de Valenciennes,
l'.i e ■' I neil, entre en Gand... l'eaue de ce fleuve est
blanche i cause de sa source qui est en terre blanche et
sert à nettoyer les Manchets. (La guide dus cliemiw de
France, p. 220 |
1650. - liluiicliet. — Sorte de camisole ainsi appelée
qu'elle étoit originairement d'étoffe blanche. (Mé-
nage.)
BLANCHISSAGE. Parmi 1rs curiosités relatives
.m lil ihissage il faut signaler les exportai s
faites en Flandre par 1rs élégants de Paris à l'époque
de Henri III el le renouvellement d'une mode aussi
singulière à Bordeaux en ll^i, lorsque les riches
de cotte fille envoyaient jusqu'à Saint-Do-
mingue leur linge A blanchir.
1578. — Que si ceux qui envoyent expies on Flandres
faire blanchit leui ch tnt i ou autre d tint bien
godronnez par deçà ta Paris), ne m'en veulent croire (que
les cendres de Brésil teignent le linge en rouge), il leur
est non seulement pernnsd'en l'aire l'expérience, mais aussi,
pour avoir plus tôt l'ait, et pour mieux lustrer leurs grandes
fraises, ou pour mieux dire bavieres de plus de demi pied
de large comme ils les portent maintenant, ils les peuvent
faire teindre en vert s'il leur plaist. (De Léry, Voyage en la
terre du Brésil, p. 200.)
I 766. — Ainittes de toille blanchie au lait, 2IG. — Aubes
de toille blanchie au lait, 64. (Arcli. de Lille. Carton des
joyaux, inv. de la grande sacristie.)
BLASONNIER. — 1260. — Tit. LXXX. Des blason-
niers, c'est à savoir de ceus qui quirent sèles, ardions et
blasons à Paris.
... Nus blasonier ne puet ne ne doit ouvrer sèle que li
arçon devant ne suit pareil à l'arçon derrière. (Et. Boi-
leau, lieg. des métiers.)
BLESQUE. — Eeorce de l'aune, matière tincto-
riale très riche en tannin et qui tenait lieu de la
noix de galle pour la production des noirs.
1410. — Qui se mêlera et entremettra de taindre toile
de blesquetî ou escorche d'aine, ne devera taindre ne drap
ne lainnes. (Stat. de la draperie de Cliauny.)
BLIAUT. — Vêlement des deux sexes en usage du
xic à la lin du Mil'' siècle. Le blintit des femmes est une
i l'-'V
\ll Statue du portail occidental de lu tutitedr.
de Chartres. — Mimai, anglaise d'après Shaw.
tunique serrée au buste el à la taille, lacée sur les
côtés, formée sur la poitrine par un bouton ou une
agrafe el munie d'une ceinture donl les jeunes Mlles
BLIAUÎ.
iei
se dispensaient souvent, mais que rendait presque
obligatoire la bonne tenue d'une dame. Pendant
loiiio la seconde moitié du xnc siècle, les manches
dubliautétaienl tellement longues et traînantes qu'on
les trouvequelquefois, comme dans l'exemple ci-joint,
relevées par un nœud. Posé directement sur la che-
mise, le bliaut à cette époque est la robe des
femmes de la bourgeoisie. Mais le costume plus riche
îles dames comportait une tunique intermédiaire sur
laquelle il s'ajustait. Vers 1230 il disparaît sur les
sceaux, on le rencontre encore ailleurs jusqu'à la fin
du \nr siècle, mais alors il est définitivement rem-
placé par le surcot.
Pour les liui s, li' bliautà manches |ilus étroites,
se portail aussi avec la ceinture et était fendu à la
hauteur des jambes. Au \nc siècle, dans le costume
militaire il est presque toujours placé sens le haubert
de mailles, et dans le cas rare où il lui est super-
posé, il se confond en se raccourcissant avec la
EOlte d'armes.
190.
V. 1170. — Biblioth. Richel. m», fds de Sorbonne, 267
Le bliaut était souvent très riche et fait de soie-
ries à figures, fourré et orné au col, aux poignets
et à l'extrémité de la jupe, de galons dans le goût
des modes bysantines. Plus tard, sous les noms de
blofi (voy. ce mot), il désigne une robe très simple, et
sous ceux de biàude et blaude, une blouse plus ou
moins longue que l'on a portée dans tous les temps.
V. I 100. — Si li tolit le blanc orbere legies
Et son blialt li ad tut destrenchiet.
{Chans. de Roland, str. 161, v. 2171.)
I 160. Or ains revint en son bliaut
Sengle, sans plus; si n'ot pas chaut.
(Athis, ms. Arsen. 3312, C* 21.)
I 160. Ist de la tente par mal grant aatie
lou- deffublés en bliaut de Sulie.
{Rom. d'Aubery. ms.)
I 180. Flore ot .1. bliaut mult lu à son talent
Sa cars pert bêle et tenre par le délrancement.
(Li romans d'Allxaiulre, p. 451, v. 22.)
Id. Eus en loi- chambres s'en entrent por vestir.
Vestenl bliaus et peliçons ermins
Et aSUblèrent les tnantiax sabelins.
{Garin le Loheraln)
Id. Lors vcsli un bliaut d'orfroy.
.. Desor un bliaut de samit
Vesti un bon hauberc treslit.
(Floire et Blancef., v. 497 ct947.)
f.L0SSMRE.
l.i mis avuit .i. bliaut endossé
Uni tous estoit de soie naturel
Et as flex d'or sont laciet li costé.
million deBordeaui, v 3621.)
V. 1180. — D'après le ms. île Herrade <le Landsberg.
Hortus deliciarum.
I 190. Tant que la reine est venue
En une molt blanche chemise,
N'ot sus, bliaut ne cote mise.
[Le Chevalier île la charrette, \>. 123.)
V. 1220- Et chances de brun paile et snlers boronés
Et peliçons hennins et bliaus gironnés.
(Les quatre fils Aijmon, 115.)
V. 1225. Il fuyestus d'un hennin pelicon,
Chauces de paile, bliaut de siglaton.
... Etfutvcstue d'un vert bliaut d'Otrante.
. . Folque s'arma sor un bliaut d'orfrois.
(Foulque de Candie, p. 5, 7 et 18.)
Id Lor damuisiele ont esvillié,
Si l'ont molt bien apparillié
D'un bliaut jnde crusilliée
... Très par deseure le bliaut
A çaint .1. centurie! de soie.
... La fille au signor vint deschainte
Acourant, quant ot la nouviele.
En pur son bliaut lu la biele,
Sans guimple, .t. chapel d'or el chief.
(Rom. île lu Violette, v. 813 et 5012.)
1227. — Que ncguiis homs non lassa a sa molher, gat-
nacha de coda ni pelissa cuberta de céda... mays un bli-
zaut de cedapuesca avec tota donases aur e ses argent per
portaren estieu. (Thalamus de Montpellier, p. 143.)
... Elle se leva, si vesti un bliaut de drap de soie que
cle avoit, molt bon. (Barbazan, Fabliaux, t. I, p. 392.)
V. 1230. Sont les damoisellcs. venues
De grant biauté et bien vestues,
Bien sont en deux bliaus Iacies
Graisles formes et bien delgies.
(Marie de France, Ibui, t. IV, p. 75.)
Quant el l'oï si sospira,
Par un petit ne se pasma,
Il le retint entre ses bras,
De son bliaut trençales las.
(Id., Lai de Gugemer.)
Si vit venir deux damoiseles
Oncques n'eut veues si bclcs,
Vestues furent richement
Et laciées estreitement
De dex bliaus de purprebis.
(Id.,Lai de Lunval, 57.)
V. 1240. Lor bliaut sont tuit d'or brodé
Al col et as poins (poignets) bien paré
De bons safirs et de jagonses
Et en cascun ot d'or vint onces.
(Partonope.r, t. Il, v. 10609.)
It
162
HUAIT.
V I 250. La dame osla ses (iras, s'a plus riche endossez
.1. bliaut d'Alibant à oysiaux colorez.
{Aye d'Avignon, v. 3701.)
Id. — Toutes manières de gens autres que chevaliers ne
se doivent combatre à pié en bliaus ou en cotes rouges et
chauces rouges à estrivières, sans soliers. (assises de Jé-
rusalem, I, 178.)
1260. En un bliaut désafublée
Et déliée chevauchoit (la pucele).
(Me&tire Gauvain, v. 5S4 i ) .
Id. De cel drap dont li mantials fu,
Fu li blials qu'ele ot vestu;
Moult estoit ciers et bien ovrés,
D'une ermine fu tos forrés.
(Li biaus desconneus , v . 3265.)
... Si s'est en sa pure chemise
Enz el verger sous la tor mise
En un bliaut ynde goûté,
En la matinée d'esté.
(Henry d'Andelys, Lai d'Arislute, v. 280.)
... Bourgeois n'i auront pas
Hobe vaire ne bure.
Dames ni auront pas
Bliaus à forreure.
[Rom. de Thibaud de Mailly, rns.)
I 280. Sous son bliaut fu ses haubers vestus.
(Rom.d'Aliscans, v. 2567.)
V. 1300. Totes esloient en bliaus
Sengles, por le tans qui erl chaus,
S'en i ot de teles assez
Ki orent estrains les costés
De çaintures; si en ot maintes
Qui por le chaut erent descaintes.
Et si orent por miex seir
Lor treces fait defors issir
De lor ceveus ki sor l'oreille
Pendent lès la face vermeille.
(Lai du trot, v. 86.)
1316 (Philippe le Bel malade)
Si se vesti en un bliaut
Si voit à Eontainebliaut.
(Oodefroy de Paris, v. 7078. |
BLOI- — lilond. Tel est le sens le plus fréquent
d'un terme assez mal défini puisqu'il est la traduc-
tion des deux mots latins flavus et glanais.
I 180. Amour de bêle dame, de pucele à crins blois.
(llom. d'Alixandre, f° 31 v°.)
... Frunt large, chevolz trainans
Cum or blois, cuiniiie sée delge.
(Protliesluus, ms. Bibl. liich. 2109, [» 21.)
V I 240. Ccvels a blois, front large et blanc,
lois gros etvairs, vis cler et franc.
(Partonopex, v. 3'J87.)
. . . Car une pluie bloc espesse
Leur chiet, cl nuit d'iver les presse.
(Vie de S. Magloire, ms. Arsén. 5122, f' 71.)
XIIIe s. — Flavus. Blois. (Yocab. Int.- franc. Bibl.
d'Evreu i .)
V. 1300. — Flavus. Bleif. | Vocal, lat.-fr. DM. Richel .
ms. ht. 7692.)
V. 1380. — Glaucus Bloez, ver, cler comme les veulx.
(Calhol., ibid., 1042.)
v. 1*50. — y lu rus. Bleu. [Yocab. rom. lut. ms. de
XV" s. — Glaucus. Bloez ou varoiUez comme lei yeux,
(GathiA. tut.-fr. ms. Il, ht. Riche!., lut. 7679.)
Id. — Fui vus. Bleu, (011a patella.)
1*89. — Flavut. Blond; uihus vel rvfus, auricomus,
Blond, qui a les cheveux blons. (Cathol. juirvum.)
BLOQUEAU, BLOQUEL BLOQUELET. — Houle de
Délai, billot, bille ou tronc de bois, d'où le dimi-
nutif bloquelet jeu analogue à celui des quilles,
Synonyme de billet te.
1332. I h !!•■ ■!»■ ^iii-iti1.. . la couverture de uel\cl
vert bordée de corbetes, toute la garnison de soye semée
de blocquelez dorez. (Gples de Raoul Cte d'Eu, î* 4.J
1280. — Biblioth. Richel. ms. franc. 789, f» 22.
1381 . — Joué l'un à l'autre à un jeu que l'en appelle
les bloquelez. (Arch. JJ. 120, pièce 110.)
1*15. — Deux ou trois compaignons qui s'esbatoienl et
gettoient un bloqueau ou tronchet de bois. (Ibid., reg. 168.)
1*88. — A Jehan Gaultier, mareschal, demourant à
Arras, pour avoir batu et arrondy environ 800 blocqueaulx
de fer qui esloient trop gros à mectreaux plommées. (Cpte
de fartill. de Chartes VIII, Biblioth. Richel., ms. 7881,
p. 93.)
1*96. — Ung chareton qui charioit des blocquelz aux
Roches comme ons ont accoutumez... les cheval x se bou-
tent ung peu trop avant en la rivière et led. chareton alloit
après pour les retourner et il fut noiez. (Journ. de J Au-
brion, p. 376.)
BLOY. — Comme bliaut (voy. ce mot), mais dans
le sens d'une robe très simple.
XIIIe s. A tant est la royne qui fu en povre aroy
Par devant son seigneur en vint en simple bloy.
(Le chevalier au cygne, 1309.)'
1328. — Pour! bloy... pour les cotes depovres gentils
femmes, pour l'yvert' dessusdit (1311), 21 1. (Cptes de
Franche-Comté, Biblioth. Rich., ms. 8551, p. 33.)
BLOUSE. — Jeu. Une des variétés de la courte
paume.
1600. — Tout de mesme que l'esleuf bat les murailles
d'un jeu de paulme qui s'appelle à bricolle quand il n'y a
qu'un toit du coslé du service; à la différence des jeux
faits en halles qui ont des toits de costé et d'autre; tels
jeux appelez blouses à Orléans, pour le son de l'estœuf heur-
tant dans le fond de ces lieux caves, au bout desquels
a des nates pour rabattre le coup, affin qu'il ne rejalist
dans le jeu, ains tombas! dans le trou de la blouse. (Fau-
chet, De In milice des armes, f° 53.)
BOBAICHE — Galoche ou guêtre qui couvre el
garantit le soulier. Voy. VlIÂGUE.
1*15. — Le suppliant se baissa pour prendre ses bobaiches
qu'il avoit acoustumez de lier à sa jambe par dessus ses
snliers pour résister à la boue. (Arch ■ JJ. 169, pièce Mi )
BOBANT. — l.w\e, pompe, ou tout objet d'ameu-
blement et de toilette avant un caractère fastueux.
XIIP
Et Tiubert ne s'alarie mie :
Une coiffe à famé a lacié,
Moult en a fait riche boban.
(Trubert, ms. Biblioth. Richel. 2188, i" 78.)
V. 1380. — Cirrus. Bobanl, rigot, grans cheveux,
(C'tllmlicou hil.-friuir.: ibid. lut. IMS.)
i*** — Comment ung praicheor nommé frère Thomas
converti plusieurs personnes et abaly les beubans el les
atours îles femmes en plusieurs parties, (Monstrelet, i. •-'.
cii. 53.)
i**8. — Volt et ordonne que <m (ace une représen
tance ofl ail l'ymage de la Trinité, Père, Fils et Suint E
prit, et soit l'ait et devisel .linsi qu'il appartient à faire a
un homme sans beubant, (Arch. de Douai, Rig. aux
lestam . P 89. i
BOBÈCHE. - Tube Bouvenl ajouré mais toujours
Bxe qui termine nn chandelier pour y introduira la
chandelle ou bougie. Tous les chandeliers anté-
rieurs au KVH' siècle, qui ne sonl point à cuvelle
avec i iio centrale, sont ainsi faits.
ItUKI .
163
1459. — Jehan Sovlneau, orfèvre du r..y, pour avoii
recloué à fil d'argent la buibèche et le pie d'un des chan-
deliers des autelz de lad. chappelle (du roi), 5 s. t.
(1" Cpte roij. de P. Burdelot, f» 83 v».)
I 498. — 3 chandeliers, dont l'un est à cuvccle, et 2 à
boubesche, pes. ensemble 9 m. 6 gros d'argent. (Inv.
d'Anne de Bretagne.)
BOBELIN. Chaussure rustique à forte semelle
ferrée. — Rapiéçage de souliers ou de vêlements.
1379. — Et doit savoir asseoir ses laçons ou semèles
,n ses bobclins. (J. de Brie, Le bon berger, ch. 8, p. 70..)
1530. — Romule estoit rataconneur de bobelins. (Pan-
tagruel, 1. 2, ch. 30.)
1606 — Bobeiiner, l'errer les Bouliers, les garnir de
clous. — Bobelineur, savetier. (Mcot.)
1611. — A patch, botch pièce set on a shooc or gar-
ment. (Cotgrave.)
1771. — Ancienne chaussure dont se servoit le com-
mun du peuple. Les savetiers de Paris, qui nnt conservé
parmi leurs titres la qualité de bobelineurs, avaient, ex-
clusivement aux cordonniers, la permission de faire des
bulielins. (Dict. de Trévoux.)
BOCCALET. — Bobèche mobile, binet.
1618. —2 petits bocalets d'argent pour, les chandeliers
des accolites, pesant tous deux y onces. — 22 boccalelz,
tant grands que petit*, pour mettre les chandelles aux
autels. (Inv. de S. Louis des Français, ù Home, p. 19 et
58.)
BOCHET. — Sorte d'hydromel aromatisé au moyen
d'épices et dans lequel la fermentation alcoolique
élait développée par la présence de la levure de
bière. Le poivre, le gingembre, le girolle, la graine
de paradis et la cannelle entraient dans la composi-
tion de ce breuvage.
1348. — Acopa led. Giefiroy, si qu'il cliei en une
cuvée de bochet qui mise y estoit pour refroidir. (Arch.
J. J. 79, pièce 25).
1393. — Pour faire six sextiers de bochet, prenez six
pintes de miel bien doulx, et le mettez en une chaudière
sur le feu et le faites boulir, et remuez si longuement
que il laisse à soy croistre, et que vous véez qu'il jette
bouillon aussi comme petites orines qui se crèveront, et
au crever getteront un petit de fumée aussi comme noire;
et alors faites-le mouvoir, et lors mettez sept sextiers
d'eaue et les faites tant boulir qu'ils reviengnent à six
sextiers, et toujours mouvoir, lit lors le mettez en un cuvier
pour refroidierjusques à tant qu'il soit ainsi comme tiède :
et lors le coulez en un sas et après le mettez en un lon-
nel et y mettez une chopine de leveçon de cervoise, car
c'est ce qui le fait piquant, (et qui mettroit levain de pain,
autant vauldroit pour saveur, mais la couleur en seroit
plus fade,) et couvrez bien et chaudement pour parer.
Et se vous le voulez faire très-bon, si y meltez une once
de gingembre, de poivre long, graine de paradis et doux
de giroffie autant de l'un que de l'autre, excepté les doux
de giroffie dont il y aura le moins, et les mettez en un
sachet de toile et gettez dedans. Et quant il y aura esté
deux ou trois jours et le bochet sentira assez* les espices
et il piquera assez, si ostez le sachet et Pespraignez et le
mettez en l'autre baril que vous ferez. Et ainsi vous ser-
vira bien celle pouldre jusques à trois ou quatre fois.
(Menagier, t. II, p. 238).
1447. — En cestui temps, estoit le vin à Paris si cher
et ne buvoit le pauvre peuple que cervoise ou |bochet ou
bierre ou cidre ou peré ou tels manières de breuvages.
Journal d'un bourgeois de Paris, p. 729).
1564. — 11 s'abstiendra de vin, en lieu duquel usera
d'eau d'orge, dr ptisane, de bouchot. (A. Paré, chirurgie,
1. IG, cb.il, édit. Malgaigne).
BOCQUILLON. - Bûcheron.
1497. — A Pierre d'Enghien, tapissière Bruxelles, pour
une chambre de tapisserie à personnes de bregiers et
bregières et une salette à personnages de bocquillons,
1001 1. 6 s. {Chambre des Cptes île Lille. Houdoy, Les
tapisseries de haute lice à Lille, p. Ul.)
BŒUF VIOLÉ. — La promenade du bœuf gras, et
au xvie siècle, un jeu d'enfants qui en est comme la
contrefaçon.
V. 1600. — Du bœuf violé — Il y a des villes où les oou-
chers, tons les ans, font une festivité, menant promener
par la ville un bœuf couvert de violettes et de Heurs. Ce
qui sent son paganisme et les sacrifices récités par Pausa-
nias qui dit que pour un poisson on en faisoit autant à
Rome. Je ne scay d'où est procédé teste façon de faire.
(Miscell. juridiques, Btblmlh. Kichel., ms. fr. 510,
IM78.)
1711. — Les enfans s'étant aviso/ de parer de même
et de promener un de leurs camarades, qu'ensuite ils fai-
soient semblant d'égorger, on a appelé cette farce jouer
au beuf violé ou vieille. (Le Duchat, Xotes s. Rabelais, 1. 1.
c. 22.)
BOFU. — Parmi les ricins tissus de soie des fa-
briques byzantines aux XIIe et xiii' siècles, le bofu, sur
lequel le langage des poètes ne donne que des ren-
seignements incomplets, tient le rang occupé plus
lard par le baudequin (voy. ce mot). C'était une
étoffe brochée ou rayée de diverses couleurs et qui
prend place quelquefois parmi les brocarts. On en
faisait des tentures, des vètemenN, des suaires, des
bannières et des lentes.
I 160. Ainz tissent pailes et boti'uz
Et dras de soie à or hatuz.
... Coûte pointe i ot de bofu
Qui fu faite en Constentinoble.
(Perceval, ms. Bibl . Biche' . supp! . /V.,430, f°8 151 et
170 v°.)
V. I 160. D'un drap de soie erent vestu
Estroit caucié d'un vert hofu.
{Mis et Prophelias, ms. ibid 7191, F 81 v°.)
V. I 180. De dens dras de soie dyvers
Li un fu d'un osterin pers
Et l'autre d'un bofu roié.
(Erec et Enide, ibid., fds Lavallière 78, f° 161.)
I 185. Or et argent li offrent et pailes de hoffns.
IChanson d'Antioche, ch. 5, v. 738.)
V. 1225. r'iourentire couchiée fil
En un lit qu'est fais de bofu.
(Roman de la Violette, v. 3126 )
1230. Encontre sont maint chevalier venu
Vestu de vair, de gris et de bofu.
(Gaydon, v. 782.)
ld. E quan le lis! fu apresté
Un couverture nnt sus jeté;
Li dras esteiz d'un viol bofu.
(Marie de France, Lai du Frêne, t. I, p. 166 )
ld. En un mantel d'un molt riche boffu.
(Agolant, v. 1101.)
V. 1250. Toutes les dames, chascune qui là fu,
Li ont doués drap de soie ou boulïu.
(Auberij le bourgoing, p. 149.)
Id. Aye chevaucha le jor .1. fauve niul,
La sambue est a or toute d un chier bofu.
(Aye d'Avignon, v. 55.)
XIII' s. Us eurent sanglement vestu
Li uns un samit, l'autre .1. boffu.
(Li sièges de Tebes,ms., f° 38.)
ld. Cendal de soie et paile de boiffu.
(Le inoiiiage Guillaume, C 184.)
I 260. Parée fu de dras de soie (la chambre)
De mult cier pris. Que vos diroie?
Mais moult en i ot de divers
Bofus, tois, esterines, pers.
(Libiaus desconneus, v 4658.
I 270. Sacre de Louis VIII.
Mainte reubbe i ot de boufu
Et de pourpres et de samis
l' il avoit bons orfrois mis.
Et si avoit assis encor
De rices dras balus à or
Et de dras tains et d'escarlates
■164
BOFU.
Détrenchiés à grant barates,
Sables, ermins et vair rie gris.
(Ph. Mouskes, v. 24190.)
BOILLE. — Mesure pour le vin, la sixième partie
du muid.
1492. — Que nunl ne soit si hardy de mener au temps
des vendanges aulcunes boillcs qui ne soient bonnes et
suffisantes et telles que les six lacent ou accomplissent
le muys de vin. {Ordonn. de Salins, p. 27.)
BOIS. — On trouvera à leurs noms respectifs les
bois d'essence spéciale. Je réunis ici les notes rela-
lives à des espèces désignées seulement par leurs
emplois, leurs qualités ou leurs provenances. Dans
cette nomenclature, quelques attributions restent
douteuses, et je tiens à déclarer que, sur cette partie
de l'étude du moyen âge, la vérité réclame de nou-
velles et plus abondantes informations.
BOIS d'alexandrie. — Brésil, bois rouge d'ébé-
nisterie et de teinture, qu'on tirait de l'Inde et du
Japon par la voie d'Alexandrie, avant la découverte
de l'Amérique.
1440. — Brasi/le. Gaudo vel lignum Alexanririnum.
{Promptorium parvulorum.)
BOIS d'allemarcii (danemarck). — Une des nom-
breuses variétés du cbène, réputée incorruptible et
recherchée autrefois en Flandre pour les ouvrages
délicats.
Elle se distingue du cbène commun par sa res-
semblance avec le eornouillier. Son tissu très dense
la rend susceptible d'un beau poli ; sa nuance d'un
gris terreux est voisine de celle du noyer. Elle est
maillée et veinée transversalement.
Ces caractères, qui s'appliquent partiellement à
notre cbène de Hollande moderne, ont été observés
par le savant naturaliste Aldrovandc (1525-1605)
qui nous fournit la figure ci-jointe.
1345. —A lluaiil, Le hugier, poui D quartiers de quesne
et pour ait de Darnèmake, 7-j. g, Poui :i cents el demi
de late de tilleul, -r, s. le cent, cenl el demi de laie de
fore i, 7 s. le cent. — 12 pi,. .'es de bois, tanl de Iraine
que de cherisier el pour une grande pièche de buis pour
laire le n I de la porte el pour ais de Darnèmake el
lambourdes, 4 l. 16 s. 8 don. - I cents de late del'orest
el pour roilles et carneux, 38 s. i <i. - i cents de lato
dequesne de 7 pies, l."> . le «■■•ut. (Cptes des ouvrages
mu chat, de» Clés d'Artois, i 103)
1 436. — Pour n ut d'ail de Danemarck. sortir du ba-
teau le mener i l'hôtel, et l'ostapler, '■'• i. II'. d'Herman-
v.nl, /.'■. nui: nnniiiiinaulcs d'ails cl nul. à .S, Omet . i •■
80)
V. 1500. — Sur la grosse rivière du Rin esloit une
Ire belle el ton l toute de Ulem irche, qui renoil
bien n poincl ■ faire logis, bolwen el bastillons, (Holinet,
Chron., eb. 7).
1512. — Boys d'Allemai'ce, sapins, laies de cheyne,
asselles, et de tout bois sajé pour carpeutier : du car
2 rien., de carette 1 rien. (Tonlieu des égl. S- Berlin el
S. Orner.)
1521. — Ung bancq d'AImarche à lezon (pupitre). Ung
grant escrin d'AImarche à 2 enclastres. Ung vielz buffet
d'AImarche à une enclastre. Une grande chayere à dos,
d'AImarche à enclastre. Ung dressoir d'AImarche à 2
enclastres. (/ni), de l'Ilotel de le Walle à Garni).
1522. — lu bancq d'AUemarche à appoyelle. Un bancq
à appuoir à passet. Un grant banc lison à marchepietd'Al-
lemarche. Un grant long banc de bore. Une table rie blanc
bois. Ung grant lison d'AUemarche. [Inv. de Chartes-Quint
à Lille.)
1527. — En la liberarie dessus la porte plusieurs pul-
pitres de blanc bois et les bancs d'AImarche ce servans.
— En 8 chambres dessus la porte ... grant quantité de
bois d'AImarche sovet et non sovet ei autres bois. (Inv. de
Ravestain, f* 129 et 131.)
1560. — A uug escrimer, pour avoir faict ung cbiege
de bois de Denemarque, là où l'on distribue l'aumosne
tous les dimenches en lad. église avecques ung grant
tableau par dessus où sera painct dedans les mémoyres
ries aumosnes, 140 1. (Houdoy, Cptes de Cambrai. 284.)
1597. — Ung coffret rie bois d'AImarche hault une
aulne, large une aulne et profond une aulne et une taille,
garny par dedans entièrement et dehors du costé de
devant seullement de satin cramoisy rouge. . . servant led.
couffret pour y déposer le Saint Sacrement à la semaine
saincte. (Inv. de Philippe II, f° 18 v°.)
1648. — Hcrcyniani Sylvain (le sposhat dans l'électoral
de Mayence) vastissimam qu» in Baconim (Hartz, duché
rie Brunswick) Semanam, Marzianam (Basse Germanie sur
la rive droite du Rhin). Gabretam et Boemiticam partita,
quercus alere ferunt quarum materies disserta maculas
ostendit undosi camelati panni ad instar, cujus generis
existimari fortasse poterit lignum quoddam dictum Anscot,
inter quercus relatum a preclarissimo nostro Aldrovando
(+ 1005) in quibusdam observationibus ms. sut) titulo
Ligni Anscot et Bormo, sibi missum ab amico qudd ex
Anglia receperat, cujus usuin dicebat esse precipuum
apud nobiliores septentrionales Anglos et Belgas ornandi
et vestiendi suos thalamos in sedibus interioribus, non so-
lum ob ligni speciositatem sed contra tincas atque terc-
dines iuipassibilitatem.
Color ligni ad lutcum vergit, similitudinemque prffi se
fort quandam cum ligno cornicapro in qup luteus color
inagis intensus et splendidus, quia lignum Anscot tendit
magis ad colorem ligni nuc.is receutis antequam oleum
senserit et macules ipsius Anscot obscuriores sunt in
medio, sed in marginibus lucidjusculte venasquesed trans-
versales subtiliores quam reliques partes ligni. (Alrirovandi,
bendrologia, lib. I, p. 222, Continuât.)
BOIS DE l'.ARILS. — 1260.— Nus barillier ne puet
ouvrera Paris que de i manières rie fus. . . c'est a savoir de
fin cuit rie chaisne sans aube, rie périer, d'aller et d'érable,
— 1t. Li barillier puent faire baris rie fuz rie tamarin et
rie brésil. (Reg. a" Et. Boileau, p. 103,4.)
BOIS DE BISCAYE. — 1614.— Un javelol vieil en fer,
a jour, la hante de bois de Biscaïe, fort vieille. (Tous les
javelots et javelines mentionnés dans ce chapitre sont
montés ainsi.] (Inv. du duc de Lorraine, nMiiX)
BOIS BLANC. — 1471. — Ung pot de boys blanc fait eu
faezon d'un estanieau. Une grant bouteille rie boys blanc.
I n grant pie rie boys blanc à mettre ung niirouer. (/ni).
du roi René à Angers, P24.)
1611. — Blanc DOIS. Box, Willow, poplar, asple and
iitiier smaller Irees «buse wood is not lit for timber-worke.
(Cotgrave.)
BOIS de calembouc. — Variété verdâtre du bois
d'aloès. Voy. calembouc.
1 560. — Il fit (le roi rie Balas) . . . un présent qui estoil
de 12 cales rie bois calambuco, chacune desquelles posoit
20 onces. (Mondes Hinto, Voyages adventureux, p. BS.)
1661 . - n" 2101. :t petites cassettes de toilette debois,
lac, I.- Calambouc garnis rie coins d'-or esmaillé dé plu-
sieurs couleurs, longues chacune de 16 i loes, larges de
I I poulcos, haultes de " poulces, priséos 150 liv. [hw, de
Uasarin i
DOIS.
165
1683. — N" 1X2. Dn petit bureau de bois de calembour
f:uui 3e tiroirs férmans à clef, à lilelz d'estain, prisé
SO 1. ,l„r. de Ootbert.)
1735. — Ou nous apporte des Indes un cerlain bois
verdatre en grosses bûches d'une très bonne odeur, sous
le nom île bois de calambourg et dont quantité d'ouvriers
se servent, tant à cause de sa bonne odeur que parce qu'il
est propre pour dilTérens ouvrages comme pour la mar-
queterie et pour faire des chapelets et autres.
Les chirurgiens et barbiers s'en servent comme du bois
de rose pour faire bouillir dans l'eau avec la quelle ils
font la barbe, (l'omet, Hist. des drogues, t. Il, p. 136.)
BOIS HE CHARRONNAGE. — 1659" — Art. 12. Il est fait
inhibitions et défenses aux maistres jurez d'employer à
leur ouvrage d'autre bois que d'ormeau et de chesne
In, h, loyal et marchand. ( Stat. des charrons de Bordeaux.)
BOIS DIVERS. — 1260-
Sor .1. char tôt de fer font l'estendart dréchier.
Moult fu longe la verge, li pies estoit d'ormier.
De x pioches fu fait; l'une fu d'olivier
Et la seconde fu d'un fust c'on dit chessier;
La terche fu de caisne, la quarte d'aiglantier;
La quinte d'ebenus, la siste de perier;
La septne fut d'auborc, l'uistieme d'alisier,
La noeme fut d'yvoire, d'un os saintisme chier
Et la disisme pieche fu trestote d'ormier.
Tos fu l'esleodars oins de basme de basmier.
(La Conquête de Jérusalem, v. 7433.)
BOIS ET BOUT DE FLANDRE. — Voy. BOHT.
1384. — Pour 252 pièces de boit de Flandres aehepté
en li ville de Larochelle pour le batel que Ms. (le duc) feit
fere auprès de son chaste! de Poitiers, 30 1. (Cptes des
bâtim. du duc de Derrij, (° 5 v*.)
I101S DE FRANCE. — 1546. — Le bois de construction
et le bois à brûler abondent dans tous les endroits de la
France. Ce sontdes chênes et des hêtres, car le sol ne
donne piusni sapins ni mélèzes, comme du temps de César.
Chose singulière ! la sixième partie de la France est cou-
verte de bois, et cependant le bois y coûte deux fois plus
cher qu'à Venise, (l'est que presque toutes les forêts sont
au roi qui permet la vente du bois selon qu'il lui plait.
(Relation îles ambassadeurs vénitiens, t. 1. p. 2Ô5.)
BOIS DE GRENOBLE. — 1683. — n" 539. Une tablette
de bois de Grenoble à 12 carrez, garnie de marqueterie par
les costés, prisée 20 1. (Inv. de Colbert.)
BOIS et bort D'ILLANDE. — Bois résineux de la
famille des conifères dont le nom parait s'appliquer
indistinctement au sapin, au mélèze, au cyprès et
même au cèdre. Ces essences passaient jadis pour
incorruptibles. Ce prétendu privilège était la consé-
quence d'une bonne hygiène et souvent des injections
de sel marin résultant du flottage.
Quoi qu'il en soit, ces bois furent d'un usage fré-
quent pendant la période qui nous occupe. Les
espèces les plus rares servent aux ouvrages pré-
cieux, cadres d'autels portatifs etc.; mais les cuves
et autres objets de celle sorte mentionnés ci-après
étaient assurément faits en sapin. Des lambris
de cette même essence, dont les plus anciens datent
du quatorzième siècle, existent encore en Auvergne
et ailleurs.
Remarquons en passant que la locution bord
d'Illande d'où est venu bois d'Irlande a la réso-
nance des deux mots anglais dcal boavd signifiant
une planche de sapin.
Les statuts d'Abbeville de 1508 distinguent les
images faites en bois de chêne et en bold d'Irlande.
Ici il faut éliminer le sapin, presque incompatible
avec les exigences de la sculpture, et dont nous ne
saucions d'ailleurs citer en France aucun exemple.
Il résulte d'une note obligeante de M. Campbell
directeur de la bibliothèque royale de la Haye, que
la charpente du palais de Guillaume II, faite en 1250,
suivant une très ancienne tradition, de bois de cèdre,
et d'après l'auteur des DétiCeS de lu Hollande, de
bois d'Irlande, ''tait en chêne comme le prouvent les
comptes contemporains et les rares témoins de sa
complète H regrettable réfection eu 1861. Je sup-
posc que sa bonne conservation a été le principal
motif de cette méprise. Voy. Bort.
1365. — Philippe Sirasse, huchier, pour avoir faict de
bois d'Islande un estuy pour hébergier l'orloge de M. le
Dauphin qui sonne les iciires aud. Louvre. (Cptes de* bâ-
tim. du cio/. Laborde, Glossaire.)
1384. — HiK'hiers es journées de Mils., pour faire pa-
neaux de borl d'Illande allère mules pour lVuvre de la ma-
çonnerie. \Cple des btttitn. (lu duc de Iterry, f" 53.)
1386. — Pour les jornées de 2 soieurs de bois qui mit
soyé bort d'Irlande et autres bois pour faire latiibrux à
lambrucher les galeries, 35 s.
Charrois à chevaulx, tant pour amener bois de la forest
du Columbier que pour amener bort d'Irlande de Nyori à
Poitiers, 12 1. 15 s. (2' Cpte id., f 34.)
1386. — Pour 7 paires d'aisselcttcs de bort d'Illande...
pour mettre et presser G paires de manches de G corsetz
pour mad. la royne... au pris de 4 s. la paire.
Jehan Ledoux, tonnellier, . . pour une cuve de boit d'Il-
lande et une autre cuve de chesne avec un four pour es-
tuves... pour la gésine de mad. la rovne, 6 1. p. (Cptes
roy. de Guill. Brunel, reg. 18, f G8 v», et reg. 19, P 110.)
1 387 — Pour les jornées de plusieurs soieurs, pour soier
bort d'Irlande et autre bois nécessaire pour faire buis,
feneslres ebapeiz et hostevans oud. chastel (de Poitiers). It.
pour 2000 de bort d'Illande de la grant moyson nécessaire
pour lambruchier et fere chassix, porches, buis et feneslres.
[Cptes des bâtim. du duc de Beny.)
1388. — A Jehan, le huchier, pour un berseil de bois
d'Illande avec la bersonère fait par lui et livré... pour ber-
sier madame Jehanne de France, tille de madame la royne,
pour ce 8 1. p.
1389. — A Robin, le tombier, demeurant à Paris, pour
2 petits autels benoist de mabre portatifs, cnchassillicz en
bois d'Illande... pour servir en la chappelle du roy, 48 s. p.
Pour 2 estuys carrez de cuir bouly poinsonnez et ar-
moyez... pour mettre et porter, c'est assavoir en l'un, mes
tableaux de lad. chappelle et en l'autre un petit autel be-
noit, portatif, de mabre enchassillié en bois d'Illande, 32 s. p .
(Cptes roy. Laborde, Glossaire.)
1395. — It. quoddam magnum scaunum cum dosserio et
scahello de nemore dicto d'Irlande. (Inv. de l'eu, de Lan-
gres.)
1396. — A Simonnet Aufcrnet, huchier, pour unes au-
moircs neusfves de bois d'Irlande, de 6 pies et de 2 de
hault et de 6 piez de long, à 3 estages, de 2 anfoncées
ainsi qu'il appartient, achetées pour mettre dedans les gar-
nisons de pelleterie pour le roy NS., 8 1. p.
1398. — Pour 2 autels benois de madré (marbre) noir,
enchassillez en bort d'Illande. (Cptes roy. Laborde, Glos-
saire.)
1400. — Aud. Cirardin. pour avoir faitsemblablement du
bois de Md. Sgr. (le duc d'Orléans) un oratoire de bois d'VI-
lande pour led. Sgr. assis en lad. chappelle, de 9 piez de
long, 5 piez de lé et 8 piez de hault. Le ton* entaillé cl
revestu d'orbes voyes... It. pour 4 journées et demie d'un
couple de sieurs qu'il a livrez à refendre le bois d'Illande
et cier plusieurs aisselles et membrures... au pris de 7 s.
par jour.
Pour 200 pièces de bort d'Vllande de 7 piez de long ou
environ... pour lanihroisser lad. chappelle et oratoire, au
pris de 91. 12 s. p. le cent.
A Michelet du Haloy et Gilet Jaquet, sieurs d'ais. pour
leur peine et salaire d'avoir sié et fendu du long led. bort
d'YIlande... au pris de 7 s. par jour.
A Jehan de France, doleur de merrien, pour sa peine et
salaire d'avoir dolé 350 pièces dud. boit d'YIlande au pris
de 22 s. p. le cent. (Cpte de la chapelle de S. Pierre en
Chaslres, p. 81-5-6.).
1402. — A Raoulet Dugué, huchier, pour un letrin de
bort d'Irlande... pour mettre le livre de mad. Michiele de
France, où elle aprent, 51 s. p.
166
BOIS.
A lui pour «voir fait un beneul tout de bort d'irlandeou
il a un escren au chevet et une bersouère bordée, avec un
autre berceul et une grant bersouère pour l'enfant dont,
au plaisir de Dieu, accouchera biiefvement, 12 1., 16 s. p.
2 cuves, l'une de bort d'Irlande et l'autre de chesne,
108 s. p. ( 10" Cpte de l'argenterie de la reine d'Hémon
Haguier, (« 110 et 116.)
1407. — Pour un autel portatif de marbre noir enehas-
sillé en bois d'Illande, acheté en la ville de Tours, au mois
de décembre... pour servir en la chapelle du roy N. S., au
lieu d'un autre semblable autel qui avoit esté cassé et rompu
au voyage que led. Seigneur fist lors aud. lieu de Tours.
Pour ce 32 s. p. (Cpte roy. Laborde, Glossaire .)
1418. —2 coffres de noyer et 3 huces de bois de Land-
nes. . ou grant coffre de bois d'ilande à 2 serrures furent
trouvées 10 nappes, (/lit), du duc de Brabant.)
1420. — Une grant cousette de bort d'Islande enchas-
silliée. (Inv. du chat, de Yincennes, p. .162.)
1 428. — Une table de bort d'Irlande, très belle, de 8 piez
de long ou environ et 3 piez de large ou environ. (Inv.
ie ta Bastille, p. 311.)
1430. — Unes almoires de bort d'Illande, attachées
contre le mur à crampons de fer. (hl. p. 337.)
1444. — It. que nul ne face lambroiz de bois d'Illande
ni d'autre boys où il ait point d'aubour ne de merein es-
rhauffé. (Stat. ms. des hucliiers de Ste Geneviève de Paris,
I 221.)
1467. — Art. 6. Que nul ne face huys ne fenestre de
chesne ne de bois d'Illande où il y au point dauber. (Stat.
(1rs hucliiers de Paris. Ordoun. des rois, t. XVI, p. 610.)
1508. — Art. li. Que lesd. tailleurs d'images ne fe-
ront images, tables d'autel, inachoniieries et autres telles
et semblables ouvrages de taille appartenant à leurd. mes-
lier de tailleurs d'images, que de bon bois de quesne ou
bois de bold d'Irlande sans nul obel, se n'estoit que au-
cuns bourgeois ou autres en cette ville d'Abbeville ou
autres marchands forains voulussent avoir lesd. ouvrages
a leur plaisir et volonté de bois d'ormel ou de gauguier
(noyer), moyennant que, aud. bois de gauguier n'y ait point
île bois pourrv. (Stat. des peintres, tailleurs d'images, etc.,
d'Abbeville. Aug. Thierrv. Monuin. de l'hist. ilu tiers-état.
I. IV, p. 343.)
1644. — La salle du palais (de Laliaye) estbastie d'un
certain bois d'irlandeou les vers ne s'engendrent jamais:
les araignés n'y font jamais leurs toiles et il demeure tou-
jours incorruptible comme les arbres de Séthim. (Coulon,
Les rivières de France, t. II, p. 181.)
1663. — Je vins me promener dan^ la grande sale
d'Oùital (à Londres) dont la charpente qui est très belle et
bien travaillée est d'un bois d'Irlande qui ne souffre, au-
cune bestc venimeuse. En effet il n'y a pas une seule
araignée dans ce lieu, et on adjouste que si l'on yenpor-
toit et qu'on la lit toucher le bois elle mourroit. (Voyages
■ Vonconyt, t. Il, p. 28.)
I 685 et I 728. Cequ'on nomme aujourd'hui (à Lahayc)
la cour, était anciennement le palais des comtes de Hol-
lande. Guillaume II, 17* comte de Hollande et roi des Bo-
ni un , le lit rebâtir tout enliei en 1350... La grande sale,
qu'on voit en. .• dans le même état qu'il la lit faire, est
un i lumen) de la magnificence do ce siècle-là. Il lit ve-
nir d'Irlande le bois dont la charpente a été construite, et
comme chacun scail que ce boit est presque incorruptible,
personne ne doit être surpris que celte charpente paroisse
i|i i einq ou six siècles comme si elle n'avoit été faite, que
depuis quelques années. (Les délires de la Un/lande,
î édit. t, I, p. 159.)
i 768. — On y trouve l'en Irlande) de grandes forêts..,
dont le bois n'admet ni vers ni araignées, m l'on en croit
un poète, (DM. de La Uartiniére, v friande.)
BOIS JAUNI. 1467. -Art. 10. Que nul, soit ouvrier
..n revendeur de fuslaille, ne puisse jaulnvi ne faire jaulnyr
vieil on aulmoires vieilles, se il/, ne sont avant ven-
dues. (M"< .'<•. huchiert menuisiers de Parie. Toussaint.
/'.. | ./.- . onfririet, col, in7.|
Buis NOIR. 1295. uni sapant de li;; li ro
cum cuporculo, garnilain >le argenlo, pond, 1m S une,
•.edi i aposlol , 100)
BOIS OUVRÉ, I39B — Quiconque fera o crins, bu-
'h<-aiix ri bani il les pourri fane de ehesne et de noyer
ensemble, et si pourra faire un banc en foncières de tout
bois, excepté aubier et morbois, et que toutes jointures
soient sans aubier. IStat. de Xoyon. La Kons, Une cité pi-
carde, p. 23.)
1487. — Art. 3. Et ne mectront, ne seront tenuz mectre
lesd. charpentiers menuisiers, blancs bois avec chesne en
euvre, mais mectront chesne ensemble, bois blanc ensemble
etnoyerà partluy [Stat. des charpentiers menuisiers d'An-
gers, Ordonn. dis rois, t. XX, p. 17.)
I 560. — La noce s'opéra per far lettiere, la pioppa per
le tavole e asse, il f'rassino per far de cerchi, il legno di
peroper inlagliarvi dentro varie e diverse cose di stampe,
il busso per far petlini, l'ebano per far corone e ornamenti
a specchi, il castagno per far botti da vino, ileipresso per
far cassette da tenervi cose délicate, il salice da far cerchi
da barili. (Garzoni, Lapiazia universale, cap. 105, p. 750.)
1570. — Art. 21. Aussy leur sera deffendu de non as-
sembler pièce de noyer avec bois de chesne, poirier, cor-
mier ou autre bois différant l'un à l'autre; mais seront les
ouvrages qu'ils feront d'une mesme espèce et nature de
bois. (Stat. des menuisiers de Nantes.)
1584. -- Le noyer qui est propre à faire caisses, cou-
chettes, tables pour y manger et sièges et chaires et autres
ouvrages.de pareille importance. — Le poirier est propre
à faire tables pour y graver diverses choses ef s'en servir
à l'imprimerie. — Le buys à faire le mesme et encores de
beaux peignes. — 1,'ébène pour en dresser l'ornement et
couronnes des miroirs. — Le cyprès à faire des cassettes
et layettes à garder les choses les plus précieuses. — Le
châtaignier à faire mui.ls et tonneaux à garder le vin. —
Le fresne et coudrier à faire des cerceaux pour relier les
tonneaux. — Le cormier à faire les dents des meules aux
moulins. — Le saule blanc est propre à faire toutes sortes
de bahus, coffres et à dresser les feuestrages et huysseries.
Et le saule commun sert à encereeler les barils, i r'ioravanti.
Miroir univ. 1. 1 p. 51.)
1600. — Ils (les bâtons à remuer la pâte de l'outremer)
doivent estre faicts de quelque bois qui se polisse facile-
ment comme d'érable, de plane, de bouis ou semblable.
(B. de Boot, Le parf. joaillier, I. II, p. 368.)
BOIS PEINT. — 1295. — 2 flaeones de ligno depicto
in rubeo colore eiim circuits et sculis de opère lemovicense.
i Thesaur. sedis aposlol. I" 32.)
1416. — N" 817 bis. 6 platelels de bois, l'un dedans
l'autre, pains â ouvrage de Damas, 10 1. 1.
N" '.128. 2 cuillers de hois paintes dedans de l'ouvrage
de Turquie, ."> s. t.
V 931. Une écuelle de bois painte par dedans de vermeil
et dehors de couleur tannée.
N 033. Un coffret de bois ouvré de paiiiturc de Damas
au quel a dedans un autre coffret paint comme dessus garni
d'argent en plusieurs lieux, 32 I.
N" I 127. — Une boelle de bois painte aux eseucun-.il.
de MS., dedans laquelle a plusieurs burettes de voirre de
l'euvre de Damas où il a dedans pouldre de violettes.
N" 1176. 7 escuelles de bois, que grandes que petites
paintes a ouvrage de Damas. (Inv. du duc de Berry.)
1420. — N" 18V Un estuy de bois, 13 escuelles sur cou-
lur tannées et est dedens de couleur vermeille, et sont
dedens un.' douzaine d'escuelles de lad. façon.
N" 182. \'n autre estuy de bois couleur vermeille, paint
i oisi'.iux et arbreciaux de la façon dessusd., ou quel
avoit 1 escuelles de la façon dessusd. (Inv. des joyaux dr
Charles 17. i
1420 — N 1212. lue euillière de buis de sarrazin, bor-
dée d'argent doré. (Inv. de Philippe le Bon.)
1589. — N 27S. 6 lassos de bois peint ;ï la mode de
Turquie,
283. - Ung plai de bois peint à la façon de Turquie
853. 2 petits panniers de bois paint el 3 petites escuolles
.le mes {Inv, de Catherine dr Mriliris.)
BOIS SCULPTÉ ni: unis. ■ v. 1400. - Dansle voi-
sinage .le la capitula (Tunis) le suit. m Kl Mostancer le
iiii-nh forme (1258-8) un jardin auquel il donna le non
.i m... o I ihi et qui' l'admiration universelle a rendu oélèbre.
a chaque extrémité don bassin s'élève nu pavillon, l'un
grand, l'autre petit, soutenu! tous deus par .1."- colonm
de marbre blanc el rovétui de mosaïques eu mai lue. Le»
pi. M li ion! .-ni bois irtislemenl travaillé al se font adiui-
rei par leui c ition solide autant que par la beauté
BOITES.
167
des arabesques dont ils soni ornés. (Ibn Khaldoun, Hitt.
des Berbères, i. Il, p. 340.)
BOIS de TOUR. - 1*67. — II. i|iic les maîtres el
ouvriers tourneurs à Paris puissent inectre et employer te
bois et merrieri dunl ilz ont accoustumé à user... et faire
aucunes besongnes de leurd. bois comme de hestre,de tilleu
et tramble el antres bois appartenant and. mcslier- (Slat.
des tourneurs de Paris. An h. reg. des bannières,Y,lf° 78.)
K01S VIOLET. — I633- — t'ng petit cabinet d'Alle-
magne de bois violet, à une serrure fermant à clef, garny
.II- «mi | I île buis de noyer avec Sais de bois de haistre .
(Inv de la relire Phélipeaulx.)
BOISERIESORIENTALES.— Voy.CoNSTANTiNOPLE.
BOISSET. — Couteau à manche cordelé.
1379. — Encore doit le berger avoir boisset ou coutel
i furie alemcllc, à trenchier son pain, à manche de
-J | iices plates de tvlleul... lyé tout au long d'une menue
cordelete de lîl. (.1 de Brie. Le bon berger, p. 73.)
BOITE. Les comptes elles inventaires fournissonl
peu de détails sur ces intéressants petits meubles.
Néanmoins, les églises elles habitations privées con-
tenaient autrefois des merveilles en ce genre qui a
servi île thème aux gracieuses fantaisies des peintres,
des sculpteurs, des ivoiriers, îles ferronniers, etc.
Si les documents sont laconiques, les objets eux-
mêmes, permettent de faire l'histoire de cette partie
charmante et si variée du mobilier ancien. Ren-
fermés dans le cadre étroit de ce glossaire, nous
bornons nos citations aux variétés les plus essen-
tielles.
BOITES d'apothicaires, barbiers, chirurgiens.
1371. — A Jehan Sabcl, barbier (du duc) pour une
bocte de rasif, 10 s. t. (Cpte du duc de Berry 1° 66.)
1387. — Premièrement soient getées ventouses, que
on appelle coupes ou boites, sur la plaie, pour traire le
venin dehors (vov. la fig., p. 105, col. 2), qu'il n'aille au
cuer. (Gaston Ptiébus, ms. f° 100.)
1*71 . — Une petite bouesteen faezon de bouestc d'apo-
ticaire, painte à fueuillaiges en faezon de drap d'or, en la-
quelle a dedens ne scay quelle petite chose torteisse que
ne scavons nommer. (Inv. du roi René à Angers.)
V. 1520. Boite de chirurgien. Gravure Allemande.
1548.— Vous avez delà droguerie autant que marchant
de deçà d'outre et vos boetes bien peintes par dehors.
(Noël du Faïl, Contes el dise. d'Eutrapel, t. II, p. 181.)
1561. — Les boites pendues aux maisons des chirur-
giens donnent à entendre que léans on guarit des plojea
et autres maladies appartenantes à la chirurgie. (A. Paré
Introduction à la chirurgie, t. I, p. 81, édit. Malgaigoe.)
1570. — Une pièce de quelque ais fort délié comme
est celui duquel sont laictes les petites boetes des apothi-
caires... lesd. boetes sont de pin ou sapin. iDalechamps,
Chirurgie franc., ch 50, p. 268.)
l 573. — Comme les boettes des apoticaires, peintes par
dehors avec or et azur et dedans pleines de poisons. (A.
l'are, 1. 18, ch. 49.)
1599. — J'ordonne qu'il soit envoyé a Mgr. de Dinte-
ville ma Loetc de plomb doré, qui est pleine de triade
d'Alexandrie, la meilleure qu'on puisse trouver. (Teslam.
ih .1 . de. Charmolue, p. 438.)
BOITES D'ARTILLERIE. — 1428. — Une boite de fer
(l'inv. de 1430 ajoute : en façon de canon) enchassillée
en bois, gectant7 plomméesà une fois. (Inv. de la Bastille,
p. 344.) Vog. RIBAUDBO.OIN.
V. 1500. Boite d'artillerie en fonte de [er.
app. à l'auteur.
1610- — 1-e duc de Sully, grand maitre de l'artillerie,
sur ce retour fit tirer de l'arsenac 93 pièces de canon
qu'on mit sur le boulevert de la porte Saint-Antoine, le
quel on borda de quantité de boettes pour saluer sa ma-
jesté à son entrée. (Couronnement de Louis XIII. Cérém.
franc., t- I.P- 418.)
1617. — Plus 2 petitespieees. ..deboitede fonte verte,
avec leurs boites de mesme estophe et 4 autres boites
de fonte avec chascuneson ance (Inv. du châi. de Vagres.)
BOITES DIVERSES. — XIII» siècle.
Tout droit à l'entrée a trouvé
Vn torneeur qui boistes tome.
(Fabliaux, Méon, t. I, p. 226.)
V. 1300. Si ai boites de mostier maintes,
Notes, polies et bien paintes.
(Le dit du mercier, édit. Crapelel, p. 152.)
1379. — N°655. Une boiste d'ibenus garnie de bendes
d'or esmaillée de blanc et les autres hachées à un cercle
autour, esmaillées de Y et de C, à esmaulx dedens et de-
hors des armes de la royne Jehanne de Bourbon, en la
quelle avoit plusieurs anneaulx. (Inv. de Charles V.)
1386, — Bussola una argenti deaurata, pro tenendo
intus ceram ad faciendum lumen de nocte. Ilnv. des
joyaux de Valenline dt Milan, p. 811.)
1401. — Jehan Poulain, parmentier, donne... un cof-
finet à mettre espinchiaux, d'argent i.-trc/i. de Douai, reg.
aux lestant.)
1416. — N°27l. Une petite boesie faite à pans, d'une
pierre bleue en manière d'un cornet à mettre ancre, gar-
nie d'or, séant sur 4 piez, où il a en chacun une pierre
estrange, pendant à un las de soye que Mons* acheta du
frère de Nicolas ou mois de janvier 1408, et l'a fait moud.
Sgr. emplir de civette.
N° 1163. Une boeste de bois, de l'ouvrage de Grèce,
dedans la quelle a du baulme, appromée par le patriar-
che de Constantinople. (Inv. du duc de Berry.)
1503. — Hulline de Monchicourt. . . et aussy made-
moiselle ma bonne maîtresse, ayl ma boiste à porter
coiivi echiefs, qui est de cuyr boully. (Arcli. de Douai, Reg
aux testam.)
1520. — Ung fainct livre, couvert de velours violet à
168
BOITES.
2 fermilelz d'argent dorez aux armes de Madame, à 3 es-
càilles, une petite boete d'argent et 5 pinceaux garniz
d'argent dedans led. livre. Le tout servant pour le passe
temps de-Madame à \}ainire.(Ini' .de Marguerite d'Autriche.)
1529. — APierre Mangot, orfèvre dud. Sgr, 7 1. 3 s.
6 d. pour ung rond d'or fermant en boy-'e, dedans le quel
est une effigie ou vif de la figure dud. Sgr. (Cpte des me-
nus plaisirs du roi, P 105.)
de plusieurs pièces en nombre de 70 et dedans lad.
boisle y a deux langues de serpent et nue esguiller d'ar-
gent. (Inv. du chat- de Pau (° 6 v°.)
1582. — Boites de sapin venant de Foucines et autres
lieux, de petite valeur — le chariot 6 s. 8 d.
Boites de sapin pe'.ntes, petits cabinets venans d'Alle-
magne, Flandre et autres lieux, de petite valeur — le cent,
7 s. 6 d. (Tarif, d'entrée à Calais.)
XIII' s. Boite de fiançailles avec son développement. Email champlevé de Limoges. App. à l'auteur.
A Pierre Boyffect dit le Fauscbeur, libraire, demourant
à Paris, 22 1. pour 2 boyeltes grandes d'un pied, cou-
vertes de cuir, doré et enouvré, garnies de ferrures dorées.
10 1. pour ungescriptoirede chambre faiet de semblable
cuir, fermant à clef, où y a 3 boyettes et ung petit cornet.
llnd., f 106.)
XV" s. Cuivre duré et gravi, travail italien, ibid.
1560. — Pour l'estuif de la bouetle qui sert à mettre
chauffer l'eau pour led. Sgr. (le mi)... Ung estuif pour
une couppe de terre de Veniie, i estuifz pour les 2
bouettea, ung pour le cadenas, 7 liv.
P ai n couvorl une boette d'argent servant d'estuif
etréchault pour mettre ung pet il poislon (à chauffer de l'eau),
lad. boùete garnie de i griffes el boulles et Sancespourlu
i rendre, au i pour chauffer l'eau, pes. I m, 5 o.,85 t. 5e. t.
Pour ung pdit cnllrc doré fermant à clefz, doublé de
velloui verd, pour servir ;i mettre les curedena dud Sgr.
le roi), 50 i. Pour 300 curedans pour mètre dans led.
coffre,» .i (8 Cptt roy.de David Dlandin.P 53 et 181.)
1561. - Dne bulste d'argenl doré à houppes, garnie
1599.— Une bouetle de peinture esmaillée de gris sur
la quelle y a des diamans, où est le cbifre du roy, et à
coslé d'yeeluy &$ (trait), et avec i petits triangles de dia-
mans 1X0 esc. (Inv. de Gabrielle d'Estrées, f° 25 v°.)
COITES D'ÉGLISE. - 1347. — lt. parvam pixidem
eburneam in qua solebat reponi panis ad cclcbrandum-
(lnv.de lacathéd. d'Amiens, p. 202.)
1359. N" G0. Unum cassum pro corporalibus de ïta-
bulis, operatum ex una parte cum Àssumptione Béate Ma-
rie et altéra cum Epiphania Domini, llossalum ex utraque
parte cum anglis de perlis, precii G0 s.
62. lt. unum cassum (pro) corporalibus de auro de.
plate, frettatum cum auro de Cipro et cum Resurcctione
Domini, minutis cum perlis, precii 40 s.
G3. it. unum cassum corporalibus, broudatum ex una
parte cum unocruciflxo, Maria et Johanne; ex altéra parte
cum Àssumptione Béate Marie, p. 30 s.
64. II. unum cassum corporalibus de vclvclto rubeo
operalum cum Assumptione Béate Marie el cum orfrizio
culpinato de armis Francie et Navarre et cum 2 coronis
de perlis, p. 20 s. (Argenterie d'Isabelle d'Angleterre,
p. 237.)
1 359 — Le hniti dette d'ivoire, leur on mel le pain pour
le grand autel, pesant l'argent avoue l'ivoire, 5 0. 2 est. .
et est toute froussne. {Inr. de l'égl. de Cambrai. 814.)
1438. - N° 65 Dne boyete d'ivoire on est le baume.
[Inv.de N-D.de Paris, f- 18.)
1454. — A Jehan Ltenart, potier d'estaing demouranl
à p, .ges, pour un flacon de for blanc à mettre el tenir do
luilled olive pour r plir une I ste que lad. dame (la
reine) a, qui fui d'une des trois Maries. Laquelle huille,
après qu'elle s reposé eus lad. bbeste est miraculeuse el
garist playos el autres maladies Pour ce, pour led. flacon
BOITES.
169
2 s. 6 d. t. — Pour 2 livres lmille d'olive nouvelle mise
oud. flacon et portée à lad. daine, 2 s. 6d. t. (Argenterie
de la reine. I" cple de i. Bochetel, f" 101.)
Xlll
s. Boite d'ivoire d hosties. -
à Mtiestricht.
Egl. de S. Serrais
1465 • — lu quadam capsula eburnea quadrata depicta
cuni yniaginibus aureis, existenle ia ccclcsia sub feretro
corporis S. Bertini liabenlur reliquie que sequunlur. ..
In quadam capsa de busco deaurato cum ymaginibus
SS.Berlini etFolquiriiconlinentur reliquie que sequunlur...
In quadam busta eburnea cum floribus circumquaque et
cingulo argenteo babetur de S. Austraberta, etc. (Inv. de.
S. Bei tin, p. 4, 10 et 16.)
It. Une boite d'yvoire à hoslie, ferrée en 4 costez d'ar-
gent el par dessus une bocle, pcs. I o, 7 liez. (Inv. de la
caihed. d'Auxerre.)
15^7. _ n° 238. Una scattolina piciola di cipresso, senza
coperchio, »3»piUe gemmate che se mettono nel palli..
quando .VSignore célébra ponliflcalmcnle. [Inr.de l'aul III. I
Y. 1500. Boite aux S. S. huiles, en cuir gaufré el gravé.
appl. à l'auteur.
15^8. _ \ l'orfèvre qui a donné la boete en la quelle
l'on inect la sainetc huille servant pour lasuicte du roy.
(Cpte de Vaumônerie de Henri II.)
1554. — Une petite bnuetle à pain paincle et dorée à
personnaiges et 17 patenostres d'agathe de plusieurs sortes
et grosseurs, 25 s. t. (Inr. d'Emard dr [ficolay, 66.)
ISS8. — Lesd. maislres ouvriers en cuir et doreurs
pourront garnir... boestes à meclre pain à chanter.. . Des-
quelz les l'uz seront à façon de layette et iceulx couvrir a
colle de farine, de cuir, de niarroquin de toutes coulleurs
et de veau bien tanné et lainct aussi de toutes couleurs,
V. 1130. Boutique d'épicier, d'après un rns. italien app. à l'auteur.
1524. — 3 boitles à mectre le pain à chanter, l'une de
drap d'or frisé, l'autre de drap d'or rez et l'autre faicte de
lil de soye et d'or de Chippre. ensemble Ils. (Inr. du tré-
sorier Pot.'
1531.- Une boete d'argent à mectre hosties pourtant
paix, en laquelle est esmaillé ung crucifix, Nostre Dame
S. Jehan, pes. 6 o, 6 trézaux.
et iceulx ouvraiges dorer et argenter d'or et d'argent de
feuille bien emprms de toutes belles fiçons de moresques
et autres.
Pourront aussi garnir et couvrir les ouvraiges ùessusd.
de toutes sortes de draps de soye, tant dehors que dedans
et les enrichir des broderies, etc. [Slal îles doreurs sur
cuir de Paris, Arch. reg. des bannières Y, 11, t. VI. f 40.)
170
BOITES.
1616. — Une boetle d'un costé de broderie, servant à
mettre du pain àchanter. (lnv.de l'ègl. S- Valéry.)
1683. — Une boete d'yvoire garnie d'argent, dans la
quelle il y a un pelit vaisseau d'argent en façon de palette
avec une petite cuiller servant le jeudi saint au S. Cliresme,
pes. 2 m. 4 o. (/no. de N. D. de Paris, f° 12 v°.)
BOITES A F.PICES ET AROMATES- — 1360. — Et re-
tient en soy Ile buis) longuement les tranches et les figures
que on fait. . . et si en fait on les boites qui sont bonnes
à garder espices et autres choses aromatiques. (Le pro-
priétaire des choses, 1. 17, ch. 20.)
1365. — It unam parvam archam fagi super caminunt
dicte coquine ad custodiendum sal, taxât. 1 gross. (/•»». de
J. de Saffres, p. 346.)
1509. — Une boiste d'argent à la moded'Espaigne, pour
mettre des espices ou sucades, pes 2 m. 6 o, 3 est. (Inv. de
Philippe le Beau. )
1523. — Une boite d'argent toute blanche gouderonnée
(gauderonnée) avec sa couverte, en la quelle se met la
pouldre cordiale de Madame, pes., comprins une petite
cuiller, 10 o. 4- est. (Inv. de Marguerite d'Autriche, f° 12.)
1527. — Une petite boiste à couvercle pour coriandre,
uneculière et manche torse et ung petit chandelier à mectre
bougies, d'argent, pes. ensemble 8 o. 10 est.
Une boiste d'argent a tout son couvercle el petile louche
servant à mectre pouldre de duc, pes. 1 m. 7 o, 15 est.
(Inv.de Hnvestain, f°s 17 et 112.)
1536. — \a»is plumbeis tantum ulimur ad odores eon-
servandos etunguenta atque alia qusevis liquida preciosis-
sima. Itaque caprae illius sylvestris excrementum usque
adeo odoratum, quod moschuni vocant pharmacopolas, in
pixidibus plumbeis reponere soient et diu admodum in-
corruptum servare. (Rob. Eslienne, De Vasculis, 17.)
1572.— A Jehan Foucault, orfebvre, la somme de 24 1.
pour une boeste d'argent pour servira mettre la poudre dud.
Sgr (le roi), avec sa cuiller. (Cpte de Charles IX, p. 363. )
1591. — N° 681. Une petite boiste d'argent doré à
mettre de la poudre à prendre après le repas, avecq sa
cueullier démesure... poise 5o., 11 1. 5 s. (lnv.de Guill.
de Montmorency.)
1635. — Boete de santeurs préservatrices au couvercle
troué menu. Oculata pyxidula. (Pli. Monet.)
BOITES POUR LETTRES ET MESSAGERIE- —1306. —
Pour un escrin de cuir bonly pour metlre les lettres ma
dame. (Quittance extr. des cples de l'Artois.)
V 1320. — Messager. Biblioth. Rkhel,
I Kl).
fr, 1136,
1352. — Pour faire el forgierla garnison d'argent pour
une ceinture et une boitte à porter lettres, la quelle cein-
ture 'i boi le mond. Sgr le Dauphin commanda faire aud.
Jehan Lebraailier pour naoulet Lesingleur son messager,
.-i v entra surtout 6 m. 1 », ~ est. "h. d'argent et lu gît,
d'or An à dorer. Laquelle garnison de lad. ceinture fut
faite de clos d'argent moitié rons moitié quarrez, et dedens
iceulz avoit esmaux des armes de moud. Sgr ie Dauphin
et pesoit 3 m. 2 o, lô est. Et lad. boiste esloit esmaillée
auxd. armes, c'est assavoir les 2 quartiers de Normandie-à
fleurs de liz enlevées et le champ d'esmail et la bordeure
levée du haut des fleurs do liz et es autres 2 quartiers
avoit 2 dauphins esmailliez et enlevés et le champ dessoubs
doré et diappré de fueillages enlevez. (3° Cpte rog. d'Et.
de Lafontaine. f° 110.)
1363. — N" 198. Une boitelette d'argent à mettre vernis
à escrire et poise 5o. (Inv. du duc de Normandie.)
1367. — (Chap. XVI. Des ribaulx, joueurs et des cou-
reurs ou messagers. — Cest eschec est fourme comme
homme qui a les cheveulx noirs pendans et velus, et tient
en sa main destre un peu de monnoie et en la sénestre
3 dez et une corde ceinte en lieu de ceinture. Et doit avoir
une boueste plaine de lettres. (Les échecs moralises Bihl.
Richel., ms. fr. 1166, f 51.)
Figure jointe au texte du
1369. — Une boite d'argent à messaiger. (Inv. de l'ab-
fces.se de Jouarre, p. 158.)
1465. — A Jacqmart Cnlpin, orfèvre, pour avoir refait
et remaillé la boite d'argent du messager de la ville. (Mém.
de la Soc. d'émulation de Cambrai, t. XXXI, p. 261.)
Ep. de Charles VI. — lioite de Messager, en cuivre émaillc
aux armes de J. de Dargies. Face et revers. App, à
Vaillent-.
1474. — Sousl'cscuyer sont messagers et clievauclieurs
portans les armes du prince, et leur donne le prince la re-
tenue et l'cscuycr leur mect leur boile arnioyéc. (Oliv. de la
Marche, Etal dit duc tic lltittrg., p. 28.)
1502. — Robert Foulon, orpheuvre, pour avoir fait
deux mailles à la boite du messager de la ville. (Gptet de
Cambrai.)
1556. — A Jehan Derache, orphevre, pour avoir fait
une bnuelte a esmail d'argeul enipiaintc et travée des ai-
moyries du royN.6. etdeceste ville, la quelle a esté ordo-
née à Pranchois Maréchal, messager de pied, en allant et
venant pour les affaires de la ville. (Arch, de Douai, Cples
de la ville, i" 218.)
UÛMBARDK.
171
IS57.
saliaire
ville, le
gent, et
f° 2-20.)
— A la vcfve Jehan Délaisse, orplièvre, pour son
de avoir raeoustré l'émail de messager de ceste
augmenté et cstoffé tant d'or pour dorure que ar-
gravé les armoiryes du roy N. S., 6 liv. Ilbiil.
V. 1520. Messager d'après lions Burgmayr.
1559. — A Bonus Délaisse, orfèvre, pour avoir fautes
armoyries du rov N. S., par l'orme de boite au messager de
pied de la ville,'! 1. [Ibid, t" 144.)
1560. — Pour une boite dorée pour mettre pouldie d'un
costé et cire de l'autre, 5 s. t. — Pour avoir emply lad.
boite de pouldie de bois, 2 s. 6 d. — Pour avoir mis dans
lad. boile 6 rollenux de cire d'Abbeville, au feur de 12den.
t., 6 1. — Pour 6 botles de lissclle de Lion pour mettre
dans lad. boite, 3 s. (3" Cpte roy. de David Blandin,C 131.)
BOITE. — Caisse de confrérie.
1260. — Nus orfèvres ne puet ouvrir sa forge au jour
d'apostele, se ele n'eschiet au samedi, fors que un ouvroir
que cliascun ouvre à son tour à cesfesles etau diemenche;
et quanques cil gaaigne qui l'ouvroir a ouvert, il le met
en la boiste de la conllarrie des orfèvres, en laquele boiste
en met les deniers Dieu que li orfèvres font des choses que
il vendent ou acliatent apartenans à leur mestier; et de
tout l'argent de celle boiste donne on chascun an, lejor de
Pasques un diner as poures de l'ostel Dieu de Paris. (Reg.
d'Et. Boileau, tit. 2, p. 39.)
BOL, boi.le. — Jalte creuse, largement évasée et
originairement munie d'un couvercle. Ce terme, qui
dans les premières années du siècle, a passé d'An-
gleterre en France, y a depuis désigné spécialement
le vase presque hémisphérique servant pour le punch
et qui est, malgré sa nouveauté apparente, le véri-
tahle type primitif et normal du hanap. Voy. ce mot.
1378. — Unum ciplium argenteum album vocatum bolla
cum cooperculo signato in summitate dicti cooperculi cum
armie meis.
Unum ciplium argenteum vocatum bolle, majorent de
duobus boites que mecum trussari solebant, cum cooper-
culo argenteo pro eodem. — It. Unum ciplium argenteum
minorent de diclis duobus bolles sine cooperculo et duas
pccias argenteas vocatas platpeces ad unum cooperculum
faciendum pro eodem cipho. (Teslam. de J. Foxle, p. 209-
70.)
BOMBARDE, BOMBARDELLE. — Après les quen-
lions ou petites bouches à feu de la première pé-
riode de l'artillerie, on distingue la bombarde dont
l'apparilion ne remonte pas au delà de 1351, c'est-
à-dire à l'époque où les perfectionnements introduits
parle moine allemand Berlhold Scawarlz, permirent
d'augmenter sensiblement les calibres. C'est alors
qu'on trouve dans les textes les termes de petits o\
gros canons.
Le mot bombarde s'applique un peu confusément
à ces derniers. Dans certains cas, le peu de longueur
de la volée leur donne l'apparence du mortier.
V. 1460. — [Bombarda anibulatona.] D après
Paulus Sanclinus. Biblioth. Richel-, ms. lat. 7239, t°98 v°.
La bombarde se chargeait quelquefois par la
culasse, mais d'une façon différente du veuglaire à
chambre mobile. Dans les pièces du xve siècle, le
diamètre de l'ame est souvent très fort. Le musée
de Lausanne possède une bombarde de la bataille
de Granson (1476) qui mesure intérieurement 56
centimètres. A Gand, on voit encore celle qui servit
en 1452 au siège d'Audenardc et dont le calibre est
de 64 centimètres. Cependant le même nom est donné
à de très petites pièces et même à l'arme portative
appelée scopitus. Voy. Arquebuse.
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7jS^L^i
• 452. — Bombarde du siège d'Audenardée à Gand.
Outre les projectiles sphériques en pierres ou
en fonte pour la grosse artillerie, les bombardes
lançaient au XIVe siècle de gros traits empennés de
métal appelés garrots. Voy. ce mot.
1363- — A Biernart de Beaulieu, fevre, pour ICI 1. et
demie pesant de noef fier ouvré en fiers de quariaus poul-
ies bombardes de la ville, pour 2 s. de le liv., 101. 9 s.
(Cpte de Nicole de Dury. Arch. de Valenciennes.)
1 382- — Siège d'Audenarde. — Pour plus ébahit ceux de
172
BOMBARDE.
la garnison d'Audenarde, ils firent faire et ouvrer une bom-
barde merveilleusement grande, la quelle avoit 53 pouces
de bec et jetoit carreaux merveilleusement grands et gros
et pesans ; et quand cette bombarde descliquoit, on l'duoit
par jour bien de cinq lieues loin et par nuit de dix, et
menoit si grand noise au descliquer qu'il semblent que tous
les diables d'enfer fussent au chemin. (Froissart, 1. 2,
ch. 161.)
1382. — Adonc vinrent arbeletriers et gens de pied
avant; et si en y avoient aucuns qui jetoient de bombardes
portatives et qui traioient grands quarriaulx empennés de
fer et les faisoient voler outre le pont jusques à la ville de
Comines. (W.,1. 2, ch. 181.)
1411. — Siège de llam. — Or avilit que quant Flamens,
les quelz estoient au siège devant Hein, et eurent assis et
ajusté plusieurs bombardes et canons tout prest pour getter.
Yl en y avoit 3 principales dont l'une estoit appelée le
grosse griele, et quant le duc Jehan les vit prestez de
getter (il leur proposa de se rendre, niais sur leur refus et
leurs insultes).. Les Flamens adout leur envoyèrent une
pierre plus grosse qu'ung tonnel qui estoit en la grosse
griellc. Mais le bombarde estoit sy hault afustée qu'elle
passa tout par derrière la ville et oultre la rivière de Somme.
(Chron. bourguignonne. La Fons, La Thierache, 2e liv.,
p. 9.)
I 41 2. — C'ensuit les sommes que pessent les bombardes
faictes neufves pour la ville. — 3 bombardes... faictes de
2 vieulx canons de la ville pessant 85 1/2 liv. à lOden. la
liv , pour fasson vallent 71 s. 3 d. — 3 autres bombardes...
pessant 69 1., la liv. achalée 2 s. 8 d. vallent en somme
10 1. i s. —4 autres bombardes pessant 1811., 21 l.,10 s.
1 d... en toute somme 338 liv. 1,2 de mêlai qui content
37 1. 12 s. 7 d. (Ueg. de la Cloison d'Angers, n°s 37 à
39.)
1420. — Siège de Boni facio par lei Aragônais . — Dans
les creux des mats et les tours des vaisseaux étaient con-
tinuellement des ennemis lançant des traits aux quels
aussi étaient mêlées des bombarbes à main d'airain fondu,
percées en façon de canne. 11 les appellent scopetes. (Voy.
les figures p. 73.) Les tireurs perçaient un homme cuirassé
avec un gland de plomb chassé par l'action du feu. (Pc-
trus Cirnœus, De rébus corsicis., trad. par Susane, IHst.
de l'artili, p. 50.)
1128. — /lombarde anglaise, au mont Saint Michel.
1430. — Une grosse bombarde nommée Romeswalle
jetant pierres de 28 paux de tour, 2000 f. de 32 gros.
Une autre de 26 paux 1800 f., uneautre.de 29 p. 1 700 f. , une
autre de 23 p. 800 f., une autre de 32 p. 1800 f. (1" Cpt
de J. Ahonnel.)
1432. -J'ay veu dedens ceste citadelle (de Belgrade) que
j'av dit, 3 bombardes de métail, dont les 2 sont de 2 pièces
et l'une est la plus grosse que je veisse oncqnes, et a
12 pouces de large dedens où ta pierre entre; mais à mon
avil 'die est bien courte selon sa grandeur. (Bertrandon de
la Broquière. Vou. d'outremer, ms. Biblioth. liicbel. fr
9087, p. 219.) '
1437. — ilubillcuicns de guerre menés and. siège. ..lt.
Le patron de fer pour faire les pierres de Lui. bombarde.
(Dépenses jmur le siège de Montereau. édit. Boutich,
p. 11.)
1440. -• Une bombardete de coivre de Fondue, fournie
de 8 pierres et de plusieurs tampons. (Jos, Garnier, Inv.
it l'artili île Dijon, p. 11.)
1442. - Simon Chai les, conseiller du roy, etc., vues
pai nous les lectres du roy.. a nous présentées de la par-
ti' de artilleurs de la bonne ville de l'ai is. de Olivier Mar-
chant, charpentier et de Jehan Ducbemin, tailleur de pierrot
■ bombardes, d.- l'artillorie du roj nostred, Sgr, faisant
mepeion do certains privilleges ci exempeions a eulx oc-
troiez... cou entons que lesd. artilleurs, charpentiers et
tailleur de pierres à bombarbes... démolirent quictes, franez
et exempts du guet. (Privilège des artill. de Paris. Cha-
ravay, lier, desdocum. lustor. sér.,2, 1879, p. 33.) .
1458. — Une grosse bombarde fondue, en 3 pièces fre-
mans à vis, la quelle .Mgr a fait faire es années 57 et 58 eii
son hostel de Lebbre en Brabant par Jaqucmin Delespine,
ouvrier de bombardes et autres engiens. lcelle bombarde
pesant 33 à 31,000 liv. de métail ou environ, et porte pierres
de 17 polz en croisée, et avec lad. bombarde a esté mise
une table de plonq pesant 800 1... pour mettre au cul de
lad. bombarde, afin de la getter plus seurement. (Inv. de
l'artili. du duc de Bourgogne.)
1465. — Les bombardes se font de diverses formes et de
plusieurs proportions. On les construit aussi de plusieurs
matières et elles sont encore plus variées de formes que
de nom. On les distingue en bombardes, passe-volauts
espingardes, mortiers, cerhotannes et eseopettes. Toutes
ces pièces peuvent varier dans leurs dimensions tout en
conservant leurs formes spéciales. La bombarbe doit être
en cuivre ou en fer : celles qui sont en bronze, et c'est le
plus grand nombre, éclatent plus souvent à cause de la
nature de cette matière ; en cuivre ou en fer, elles ne se
brisent que par un accident ou défaut de fabrication. Les
bombarbes, spingardes et cerbotannes impriment d'autant
plus de vitesse à leur projectile et le portent d'autant plus
loin qu'elles sont plus longues, surtout lorsque la volée et
la chambre sont dans la proportion convenable. (G. Mar-
tini, Traltalo di archit. civile emilit. di Francisco, t. Il,
p. 131.)
1468. — Ung gros canon de fer tout d'une pièce, af-
feulté et ferré en une pièce de bois, en façon de bombar-
dello.
Une petile bombarde de fer d'une pièce, de 3 pieds de
long (Jos. Garnier, Inv. de l'artili. de Dijon, p. 17 et 22.)
1472. — Bombarda, ut vulgo dicitur, metaltica machina
est quœ ignis incendioet sulphureo pulvere, immo tartarco
magis, glandes œneas flammeasque pilas etglobosa gravio-
raque saxa convolvens, horri sono fragore ac tonitru longe
lateque jactat, muros urbium quatiens etobstantia quœque
demoliens. (Yalturi, De re militari, 1. 10, p. 261, édit.
1532.)
1479. — Advint que plusieurs officiers du roy en son
artillerie firent sortir une grosse bombarde qui en lad. année
avoit esté faite à Tours, pour illec essayer et esprouver; et
fut acculée la queue d'icelle aux champs devant la Bastille
Saint-Anthoine, et la gueule d'icelle en tirant vers le pont
de Charenton. La quelle fut chargée pour la première fois
et tira très bien; et porta la pierre d'icelle, de voilée,
jusques à la justice du pont de Charenton. Et pour ce qu'il
sembla aux dessusd. qu'elle ne s'estoit pas bien deschargé,
de toute la poudre qui mise et boutée avoit esté dedans la
chambre d'icelle bombarde, fut ordonné par. les dessusd.
que encore seroit chargée de nouveau, et que derechef
seroit tirée pour la seconde fois, et que avant ce elle se-
roit nettoyée dedans la chambre d'icelle avant que d'y
mettre la poudre, ce qui fut l'ait; et fut faite charger, et
bouter sa boule qui pesoit 500 livres de fer, dedans la
gueule d'icelle bombarde, à la quelle gueule estoit un nommé
Jehan Mangue, fondeur, qui icelle bombarde avoit faite :
la quelle boule, en roulant au long de la voilée contre le
tampon de la chambre de icelle bombarde, se deschargea
incontinent, sans sçavoir dont le feu y vint. A cause de
quoy elle tua et meurdrit et mit en diverses pièces led.
Mangue et jusques à 1 1 autres personnes de Paris dont les
testes, bras, jambes et corps estoient portés et jettes en
l'air et en divers lieux. (Chron. de J. de Troycs, p. 340.)
1513. — A Mark Tourneinine, paintre, pour son sallaire
d'avoir pain! de vermillon fin à olle et verny, semé de
fleurs de lys blanches, fusées et croix S. Andrii'U une
bombarde et ung mortier de fer, afin de les garder de pour-
riture, 10 1. (La Fons, Artill. (te Lille, p. 25.)
BOMBARDE. — Sorte de chalemie qui a donné
naissance an hautbois, instrument à vent, à anche
battante, à double languette, originairemenl percé
de sepl trous et muni, au xvi* siècle, d'une clef.
Mu grave à l'aigu, la linniliarilr offre quatre types
de tailles différentes pour la formation il" quatuor.
1342. - Ils ont ghisternes, herpès, salterions, orghenes,
rebelles, trompes, chiphonies, chalemies, h baves, s .
liOMUASIN.
173
lleutes, douchaines et nacaires. (Le livre des métiers, ëdit.
Hiçhelant, p. 39 )
1413. — a Pierre Deprost, tourneur d'instrumens pour
ménestricrs .., pour la vendue de S pièces d'instrumens,
tant bombardes comme chalemies. (Laborde, Les dues de
Bourgogne, -<■:•.,
1432. — Le suppliant ala guerre (le ménétrier) et lui
* 1 1 — L : baillez nous vostre bombarde. (Lettre de rémiss.
Du C.ni^e, v Bombardula.)
1453. — Un ménestrel jouant d'une chalemie appelée
bombarde. (Optes de Bourgogne, l'Intermédiaire, 18C.6,
col. 715.)
Boniljardt.
• - ■ • ?s[r3
1539. — D'après Luscinius Musurgia, p. 29.
I 590 — A Nicolas Zurpin, joueur d'instrument sërmenté
à ccste ville (Lille), qu'il a paie pour l'achat par luy faict
pour eeste ville et estre mis au beffroy, d'un double bas
haulbois autrement appelée bombarde , y compris 40 s.
pour les avinr faict racoustrer, 41 1. (Cple de l'argenterie
de Lille, f° 27v».)
BOMBARDE (costume). — A l'époque de Charles VI
(1380-1422) la mode des longues manches béantes
reprit, dans le costume des deux sexes, la faveur
qu'elle avait eue au \ue siècle, et dont les bliaus
(voy. ce mot) offrent de nombreux exemples.
Ces appendices énormes, nommés bombardes pour
l'analogie qu'ils présentent avec la large ouverture
des grosses pièces d'artillerie, s'ajustaient aux co-
les-bardies, houppelandes et pourpoints. Les poi-
gnets dont parlent les textes du xv° siècle ont la
même forme et la même origine.
V. 1390. — Biblioth. Bichel. ms. franc. n° 9, f°38.
V. 1400 — Comptoit l'autre jour ung taillandier de
robes de Paris, qu'il avoit fait pour une dame simple qui
demeure en Castmois, une cote-hardie où il y a mis 5 aunes
à la mesure de Paris, de drap de Bruxelles à la grand
moison el traîne bien par terre 3 quartiers de queue, et
aux manches à bombardes qui vont jusques aux pieds.
(Christine de l'isan, Trésor de la cité des dames, part. 2,
ch. 2.)
1401. — Pour 4 aulnes et demie d'escarlate vermeille
de quoy l'en a fait une cote simple, 2 paires de manches à
grans bombardes et un doublet doublé de satin noir, au
pris de 1 12 s. p. l'aulne.
Pour 3 qnartiers de vert gay pour faire pour madamoi-
sclle Bonne (d'Armignac) unes manches à grans Lom-
bardes.
lue paire de manches à grans bombardes, brodée de-
vant (pour la reine) où il est entré demi aulne de drap
vert gay île Moustiervilliers.-
Fait et brodé sur une paire de poingnetz de drap blanc
pour une cotte simple de lad. dame (la reine), lesquelz
sont ;i grant bombarde et ont chacun prés de trois quar-
tiers île tour, brodez tout autour de tiges, l'une de genestre
et l'autre de moron, de 4 doye de large, les liges faites,
une partie de brodure et l'autre d'or souldeiz, 10 I. p.
(Argenterie de la reine, 9° Cple d'Ile mon Haguier, f» 5,
9, Il et 23.)
1404. — Pour la façon et estoffes d'un pourpoint à très
grans et longues manches à bombardes, fait d'une pièce
3 quartiers de lin veluiau noir sur soie, à bas poil. . . pour
Mgr le duc d'Orléans, et a le colet dud. pourpoint esté
fait double tout un, et les bombardes d'icelui doublées de
salin noir. . . 41. 16 s. p. (Cptes de la cour de Charles VI,
P
K>).
1430.
Marchandes de ville et bourgeoises
Qui ont estas de grans manière,
... Leurs rohbes traînent par derrière,
Pougnctz à bombardes au compas;
Peu leur vaudra leur serpelière
Car à tous fault passer le pas.
(La remembrance de la mort. Montaiglon, Bec. de poé-
sies franc., t. II, p. 207.)
1470. — Une aulne de satin noir double à faire unes
bracière (pour la reine) durant sa gésine, 68 s., 9 d. t.
Demi quartier de veloux noir tiers poil à faire une paire
de bombardes ausd. bracières, au pris de 110 s. l'aune.
(Argenterie de la reine Charlotte, 9e Cple de P. Artautt.
P 45 v».)
1473. — Icellui Jehan bailla au suppliant à doubler la
robe de sa chamberièrè, c'est assavoir le corps de bougran
et les bombardes des manches et le collet d'icelle robe de
satin noir. (Lettre de rêmiss. Du Cange, v° Bombardula.)
I 49 I . — Une aulne et demye de veloux cramoisy pour
faire ung pourpoint sans bombarde et sans pièce d'estomac
(pour le roi), 23 1. 12 s., 6 d. (9' Cote rou. de P. Briconnet,
P 68.)
1515, — Kateline de Lescluse... à Cille de Lescluse
ma robbe de taffetas à bombardes de velours, me bonne
doublée de drap de Damas. (Arch. de Douai, reg. au tes-
tam., P 55.)
1517. — -A tempore quo domine habuerunt magnas
caudas ut pavo, vestes aperlas anterius usque ad umbili-
cum, magnas etiani manicas sicut os bombarde et caudas
erectas sicut equi Anglie. (Mich. Menot, Sermon, p. 36 v°.)
1527. — Les bombardes. — The euffes. (De Cuez,
p. 906.)
1611. — Manchette. — A euffe. (Cotgrave.)
BOMBASIN, BOMBASINE. — Les documents ci-joints
indiquent suffisamment les variations apportées dans
le tissage de cette étoffe, sa nature et ses différents
emplois.
1549. — De la fustaine, du bombasin et toute autre
chose faicte de coton. Xylinum. (Dict. de Bob. Estienne).
1556. — (En 1498.) Leur manière d'habit (à Calicut)
est que, depuis la ceinture en bas, ils portent la plupart de
bombasine de la quelle ils ont en abondance. (Navig. de
Vasco de Gama. L'Afrique de Temporal, t. IV, p. 389.)
1557. — Essendo fatte (les voiles des galères turques)
d'alcune bombasine forte et leggiere et bindate di cana-
vezza fortissimamente di modo che vengono cosi asciute
como bagnate dalle pioggie a pesar pochissimo, rispetlo a
qualle che portano le gallie délia Sa Va , essendo di fos-
lagno et assai grosso, onde bagnate che sono pesanu
tahnente che sfiancano per la gravezza del detto peso,
di sorte le gallie che convengano andar essendo basse.
(Cristof. da Canal, Belatione ms., p. 41.)
1559. — 2 aulnes quart de bombazine noir à poil, pour
ung pourpoinct, à 17 s. 6 d. l'aulne. (Cpte rog. a'Et.
Johenne, f» 22 v°.)
1574. — Pour 70 aulnes de bombazin raze de Millan,
pour faire 35 pourpoints de deuil à 22 pages et 13 bloquais
171
BOMBASIN.
à raison de 2 aulnes pour chacun pourpoint, à raison de
40 s. l'aulne. (Cpte. du deuil de Charles IX.)
1593. — Toiles. — Bombasines croysées d'Allemagne,
5 florins la cane. (Tarif du Comtat Venaissin, p. 386.)
I 635. — Etoffe à l'étain de soie, à la trame de laine.
(Monet.)
1690. — Futaille à deux envers, doublement croisée ou
double liasin qui vient de Lyon. (Furetière.)
1723. — Etoffe de soye qui se fabrique à Milan, d'où
la manufacture a été apportée en quelques fabriques de
France.
C'est aussi une étoffe croisée faite de fil de coton. (Sa-
vary.)
BONDE. — Le jeu de la paume, et la halle servant
à ce jeu.
V. 1300. Cuidez vous que point me grevasl ?
Car souvent la mer par mainte onde
Jouoit de moy comme à la bonde
Et me jettoit puis ça, puis là.
(Miracle de Nostre Dame. — Théâtre
franc, au moyen âge, p. 537. )
1395. — Comme l'exposant et pluseurs autres eussent
joué au jeu de la paume que on appelle ou pais (Lisieuxl
à la bonde. (Arch. J. J., reg 118 pièce 235.)
EONEAUX — Barettes de fer assemblées, formant
grillage.
1371. — A Adan le Febvre, pour 2 boneaux pour la
chambre en hault de Monsr, pesant 36 1. de fer ouvré, pour
le livre, 12 d., val. 36 s (Cptes de l'év. de Noyon. La
Fons, Docum. inéd., mélanges, sér. 1, t. III, p. 161.)
BONECTË. — Genre de ciselure employé pour
mater les fonds d'orfèvrerie. Ce travail consiste en
une suite de petits œillets juxtaposés dont on poin-
çonnait, à l'aide d'un perloir, les parties dépourvues
d'ornemenls.
1363. — Une pinte raonde dorée, fuilletée, bonectée et
esmaillée avec l'aiguiére de mesme. (Inv. du duc de Nor-
mandie.)
BONHOMMEL. — Jeu de cartes.
1452. — Un jeu de quartes que l'en appelle le bonhom-
me!, ou quel jeu fault avoir Irois personnes, et celui qui
a la plus belle quarle gaigne le jeu. (Arch. J. J., reg.
181, pièce 263.)
BONISSE. — Coiffure de femme, sorlc de béguin.
1324. — (Parmi les objets d'habillement.) Pour four-
mes, pour bonisses et pour coutiaus à pis, 0 s. (2' lnv. des
dominicaines d'Arras, p. 268.)
I 409. — Une bonisse à 3 cloquettes d'argent. (La Fous,
ClottUire ms. Biblinth. d'Amiens.)
BONNE, BORNE! — Panneau carré ou hexagone
encadré dans la distribution géométrique des pièces
d'un vitrage.
8 s. 6 d. (Cptes de Bélhune. La Fons, Les artistes du
.Xord, p. 93.)
1581. — A Josquin Paquot, vitrier demourant à Paris,
pour avoir faict pour lad. dame (Catherine de Médicis au
château de S. Maur-les-Fossés), à la première salle basse
painte, 3 pièces à 8 pans et 3 bornes, à 1 s. t. chacune
pièce à 8 pans et 18 den. pour chacune borne. (Cpte des
hâtim. de Catherine de Médicis, t° 60.)
BONNET. — Dans les textes anciens relatifs à la
coiffure, il est fréquemment question du chapel et
du chaperon, mais le bonnet n'occupe qu'une très
petite place. Non pas que cet ajustement de tèle ne
fût assez commun à toutes les époques, mais il avait
des noms spéciaux auxquels se rapportent les expli-
cations données dans ce glossaire.
11 suffira de signaler quelques particularités com-
prises sous ce terme peu commun au moyen âge, et
de rendre au xve siècle, sous le voile de l'anonyme,
l'honneur qui lui revient de l'invention du casque à
mèche.
1401. — Pour demi aulne d'escarlate vermeille...
pour faire bonnetz à baignier pour madame Katherine de
France, 56 s. p. (Argenterie de la reine, 9" Cpte d'He-
mon Raguier, ?' 10 V.)
a B Bonne» carréa et hexagonei. Ketibien, Dut
d'archit. p. 271, pi. 2'.l.
1527. — A Nicolas il.- Bennes, verrier, pour 8 ncculz
il ippele: bonnes, aux 1 verrières de la hobelte,
V. 1520. — Bonnets de bain. — Albert Durer.
Barlsch, 128
1432. — 2 aulnes de drap noir pour faire deux bonnets
pour Md. S. (Laborde, Les ducs de Bourgogne, n° 1071.)
1445. — Premièrement, tout homme qui ses présantes
ordonnances lira, sera tenu de houster son chappeau ou
bonnet, aussy de ne les toucher en lisant, avec le doibt, sur
la peine de 3 deniers. (Stut. des arbalétriers de Beaucaire.]
1465. Puis inarchoit Pierre do Fonteuil
Escuier, sur destrier monté,
Ayant un beau bonnet vermeil
De veloux, devant espointé.
(Martial d'Auvergne. Vigiles de Charles VII, I. Il, p. 72.)
1491. — Ung tiers estante! taint en escarlatte, pour
doubler 2 bonnetz de veloux noir fait à la Cathelayne, pour
led. Sgr (le roi). (U« Cpte rog.de /'. Briconnet, f 22 v°.)
1497. — Aymoniu't Chevreau, auberjonnier dud. Sgr
(le roi), 28 1. pour 2 chappemns de fine maille d'Alemaignc
par lui faiz et livrez pour servir aud. Sgr, avec 2 bonnets
d'acier ayans rebras devant et derrière, qui sont en ar-
meurerie. (Cpte de l'écurie du roi, f 15 v°.)
1522 - 6 bonnets d'cscailles, les quels ont les gat-
giers chascun un. (Extr. des reg. consulaires. Lcymarie,
Le Limousin histor., t. I, p, 111.)
1527. — 2 lionès rouges île Milan. Ugn bonet noir de
Milan On, Ugn bonet de Paris. (Inv. de Jean de Maillard,
p. 50t.)
156 1 — Pour 8 bonnet/ de Maulniic, chacun garnv
BONNET.
Il
d'ung cordon, pour servir aux 8 paijes de lad. dame (la
reine mère), 8 1. , ,
Ung pareil bonr.el pour servir à Laroche, nain de lad.
dame. (Cple de l'écurie de lareine, f° 131 v°.)
I 63S. — Bonnet. Forme de chapeau plat à têtière pliéc
abattue et plate, et courtes ailes. (Monct.)
BONNET A la cocarde. — Coiffure à calotte apla-
ti,', donl les larges bords sont quelquefois tailla-
dés el entourés ou accompagnés de plumes. En Al-
lemagne, on tnmve cette coiffure au commencement
du xvi* siècle, chez les lansquenets, et chez les pa-
triciens. Son ampleur et sa richesse l'ont t'ait adopter
en France comme le type de l'élégance et de la crâ-
nerie, sans atteindre toutefois les proportions énormes
qu'on lui trouve ailleurs.
rouge, auquel il entroit une demy aune de drap. J'en ay
veu un à Paris qui pesoit i livres 10 onces. Il y en avoit
d'autres plus honnestes et plus légers qu'on disoit à l'ar-
baleste (voy. TOQt'Ej avec sept ou huit aunes de ruban,
chose, à mon jugement, qui estourdissoit le cerveau.
(Loys Cuyon, (Diverses leçons, 1. 2, eh. 6, p. 232.)
1611. A spanish cap, of fashion of bonnet used by the
mostsubstantiall men ofyore [tearmed also perliaps because
tliose that vvore of them grew therehy the prouder, and
presumed the more ot Ihemselves] . — Also an y bonnet or
cap worme proudly orpearlly on tn'one side. (Cotgrave.)
1622. — Le marchant (du temps passé) estoit facile à
cognoistre. Son habit estoit un petit bonnet de mantoii
faict à la coquarde, petite saye de drap i|ui ne passoit pas
la brayette. (La chasse au vieil grognard. Ed. Fournier, Va-
riétés hist. et liltér., t., III, p. 36.)
BONNET DE NUIT. — 1455. — Pour demie aulne de
Comm. du XVI s. Lansquenets allemands coiffée du bonnet à la cocarde.
Le Sonnet à la coquarde, auquel on ajoutait aussi
des garnitures de rubans et qui se porlait incliné
sur l'oreille, était déjà considéré au temps de Henri III
comme une mode ancienne.
1536. — Veloux viollet en greyne pour faire un bon-
net à la coquarde, bonté tout autour de veloux jaune et
incarnat. (8" Cple rotj. de Nicolas de Troues, f° 156 v°.)
1538. — 2 bonnetz à la coquarde, 10 s. t. (Inv. de
Claude Brochet.)
1548. — Le diaphragme comme ung bonnet à la co-
quarde. (Pantagruel, 1. 4, ch. 30)
1566. — Je viendra; donc à la lourderie que nos pré-
décesseurs ont monstreeen leurs vestements. . . Imaginons
un peu s'il faisoit pas beau voir un homme coefle d'un grand
chaperon, dont l'usage n'est encore du tout perdu, ou d'un
haut bonnet, ou d'un bonnet à la coquarde, ou d'un bon-
net à l'arbaleste, ou approchant de celuy des Suisses,
niais si grand que maintenant, d'autant de drap, on en
pourrait faire trois ou quatre. (Henri Estienne, Apologie
poui Hérodote, t. III, ch. 28, § i.)
n° 1. ms. anylais du Roman de la rose, époque de Louis AV.
— n° 2, Biblioth. Richel. ms. franc. 145, f 32 v° ép.
de Louis XII.
1603. — Les hommes (v. 1570), par dessus une per-
ruque épesse et grasse portoyent un gros bonnet à la co-
quarde où il y avoit un rebras derrière doublé de frize
veloux noir plain, pour en tailler et faire 2 bonnets pour
la personne de lad. dame (la reine), à mettre de nuit et
couvrir sou chief, 43 s. 1 d.
It. Fourré de 25 bestes de menu vair ung bonnet de
veloux noir (pour la reine) à mettre de nuit, ponr façon,
5 s. t. (Argenterie de lareine, 1*' Cple de J. Bochetel,
t»« 30 et 53.)
1455. — Pour 2 bonnets sangles, l'un d'escarlate à
mettre de nuyt et l'autre noir à mettre de jour, délivrés à
Jehanne Mareschalle, gouverneresse de Md. S. (Charles de
France) pour son service, 17 s. 6 d. t. (Ibid., (° 87.)
1469. — Pour ung bonnet d'escarlate à mectre de nuyt,
30 s. t. (Cptes de la cour de Lou s XI, cit. Monteil, xv s.,
Hist. 8, note 5.)
n° 1. 1466. — llihlioth. Richel, ms. franc. 93, f 210.
n° 2. 1497. - Ibid. anc. fds lut. 6643, F 1.
1536. — Deux tiers un vellouxnoir excellent pour faire
2 bonnetz de nuict (au roi), à 9 1. t. l'aune. (8e Optcroij
de Nicolas de Troyes, f° 18.)
1547. — Pour la façon d'un petit bonnet de nuict du
velours cramoisi rouge, qui a servi à la teste de lad. effi-
gie, aflin de faire plus aysément tenir la couronne impé-
riale... 7 s. C d. (Cple des funérailles de François I".
I» 182 v°.)
1560. — Pour la façon de 2 bonnetz de nuict, de salin
noir,àoreilles, 4-0 s. (3'Cpleroij. de David Blandin, f 43.)
176
BONNET.
I 570. — 39 bonnetz de nuict de fine layne, faiclz à la
Turque pour 39 lacquais (du roi), tant grands que jietitz,
29 1. 5 d. (Cpte de l'écurie du roi, f> 99.)
I 572. — Pour 2 bonnetz de nuict garnis de rubans poul-
ies attacber, 30 s. t. (Cptes de Charles IX. Arch. cur. de
l'hist. de France, t. VIII, p. 363.)
1580. — A Jehan Martin, marchand de Bordeaux, pour
une aune deux tiers velours orangé pour faire bonnets de
nuit à S. M., 11 1. 13 s. (Cptes de la cour de Navarre,
Revue d'Aquitaine, t. XII, p. I59.)
1593. _ Pour la faron de 2 bonnetz de nuict garniz
de 18 clinquans d'argent, et pour la doublure, 2 esc. 30 s.
(Cptes de l'argenterie du roi.)
1635. — Bonnet de nuit. A porter au lit, forme de
toque sans ailes. (Ph. Monet.)
BONNET rond. — Le bonnet rond ayant, avec plus
ou moins de hauteur, la forme des fez du Maroc,
était, au XVe siècle, la coiffure du clergé, des ma-
gistrats et des gens de robe. Il se modifia en une
occasion que signale Etienne Pasquier dans ses
Recherches sur la France; mais le nom de bonnet
carré appliqué à cette nouvelle coiffure à quatre
cornes, quoique plus juste, est sensiblement plus
moderne.
XVe s. Uibliolh. Richel. ms. franc. n° 19.
1560- — Pareille mutation est advenue aux bonnets
que nous appelions bonnets ronds, combien qu'il soient
quarrez... Aces bonnets ronds on commença d'y apporter
je ne scay quelle forme de quadrature grossière qui fut
cause que, dès mes premiers ans (v. 1535), j'ay veu qu'on
les appeloit bonnets à quatre brayettes. Le premier qui y
donna la façon fut un nommé Patrouille!, lequel se fit fort
riche bonnetier aux dépens de ceste nouveauté, et en
bastit une fort belle maison rue de laSavaterie... Depuis,
h- b m t ayant changé de forme, luy est toutes fois de-
mouré le nom de bonnet rond. (Et. Pasquier, Recherches
sur la France, I. 1, ch. 13.)
BONNETERIE. — Voy. TOCQUE.
BORAX. • Ce nom, dérivé dfl l'arabe, paraît
s'appliquer à la chrysocolle donl on usait dans l'an-
tiquité pour la soudure des métaux. Les composi-
tions de lessive, de lartre el de sel, mêlées à des ma-
tières grasses sorvanl an même objel sonl indiquées
à la lin du \ii" siècle par le moine Théophile; ce qui
permet de nuire qu'l 'sesrrvnil pas iln borax de
.son temps. On peul d ;, jusqu'à plus ample informé,
considérer le texte suivant comme une des premières
mentions qui en Boient laites au moyen âge en de-
hors de la médecine. Voy. borbois.
1330. — Pucciua ihihis Ootovalis habuit... pro rasina,
borace, ilagno et aliis rebui, pro faciondo saldatura aquile
(le lut m bronze de la cathédrale d'Orviete) S-lib. (Mila-
»! i. Docum. ntlla florin dell'arte Senese,t, I, p. 198.)
BORDAT. BORDE. Tissu de laine liés c mun,
du genre des luiaines el boucassins, employé prin-
cipalemenl pour rideau de lit, pour des matelas et
dont l'aune n'esl évaluée que cinq sous. La pièce de
bordai portait, en 1407, 24 aunes de longueur; en
1149, elle avait été réduite à 12.
1376 — 4 quarelli de plumis coperti de bourda anti-
quitus; sed modo de houcacin rubeo noviter cooperti. {Inv.
de la Sainte-Chapelle.)
1407. — Art. 4. Les boucassins, fustaines, doubles fus-
taines rezes, fustaines rayées, bordes doubles et sangles,
fustaines île Guerde, boucassins de Guerde, chascune pièce
tenant 24 aulnes largement à la mesure de Pans. (Stat-
des merciers de Paris. Ordonn. des rois, l. IX, p. 304.)
1449. — Pour 12 cordes, 2cannes débordât pour 2 cor-
tines aux 2 liez... à raison de 1 florin 6 gros la corde,
18 flor. 6. gr. Pour 6 autres pièces de bordât pour cour-
tines pour la chambre... à ladite raison, 18 flor. 6 gr.
(Lecov de Lamarcbe, Cptes et mémoriaux du roi René,
art. 349.)
S. d. — Per libbre 13 di bordo Genovese per far una
materassa. ( Cpte ms. cit. Vocal) ■ délia crusea, édit. de
1612.)
V. 1462. — 3 chasubles ncufves de bourde sur champ
bleu verdoyant à fleurs de lix vermeille, garnis d'estolles
et de fanons. (Inv. de l'égi. d'Orléans, n° 128.)
BORDEILLE. — Espèce d'aiguillette.
1554. — En esguilletes dites bordeilles, desquelles esd.
comptes précédents est fait mention de 100 esguillettes.
(Cpte de Pontivij, cil. du Gange, v° Rordarius.)
BORDON. — Grosse barre de fer aciéré encore
en usage dans le travail des mines.
1260. Vinrent li mineur plus de XX
As fossés por le mur percier
As bordons et as pins d'acier.
(Messire Gauvain, v. 2930.)
BORGE. — Petite étoffe de laine fabriquée comme
la toile sur le métier àdcttx marches et rangée parmi
les étamines, tiretaines et bureaux.
1476. — 3 linteamina le\x borgesiae.. . 1t. plus 2 lin-
teamina semiusa ejusdem telœ burgesiœ. (Inv. cit. du
Gange. v° Rorgesia.)
S. d. — Chacun qui vend drap, estamines, bureaulx, tire-
teines.borge outoille à l'aune. (Cout.de Chalillon-s-Seine,
ibid.)
BORNE. — La forme conique de la meta des hip-
podromes de l'antiquité se retrouve dans les bornes
du moyen âge. Elles portaient souvent des armoi-
ries, comme le prouvent un texte de 1559 et la borne
commémoralive du meurtre de Jean-sans-Peur, dé-
couverte en 1820 et placée autrefois sur le pont de
Montereau. Elle est accompagnée de l'iuscription sui-
vante :
L'an mil quatre cent dix neuf
Sur ce pont agencé de neuf
Fut meurtry Jean de Bourgogne
A Montereau où faull Yonne.
1553.— Pontarlv sur Saono, ville [nota] Foresl eu la
quelle i-sl lii.lc U division du duché et comté de Hourgon-
BOSSETTE
177
gongne, comme ;i]i|>>-ri par les armoiries qui sont gravées
en grandes pierres d'un costé et d'autre.
(Chemin de Rennes) Héruce, bourg. — Lande au nii-
lii'u de laquelle a un orme où y a un estendart faisant
séparation du Mail t Bretaigne. il.<> guide des chemins
de France, p. NS el 138 )
BORT. — Lainage grossier, étoffe bourrue pour
couvertures de lit.
14*3. — Art. 105. Dnam cohoperturam etiam vocatam
bort, satis magnant et bonam.
Art. IU(i. II. aliam cohoperturam etiam vocatam bort,
parvam. (Inv. de A. Nicolaï, archev. d'Aix.)
BORT. — Bois débité eu planches d'une certaine
épaisseur, comme membrures el madriers. On a con-
servé plat-bord pour désigner, dans la langue mo-
derne, de longs madriers de sapin.
Les termes bort, bos et bois son! souvent con-
fondus. On trouve du bort de chêne, du bort de
Flandre, d'Angleterre et d'Irlande, sans qu'il y ait
lieu de faire, relativement à ees espèces, des distinc-
tions bien nettes. Voy. pour plus de détails BOIS
D 'ILLANDE.
1308. — Pour 16 bors de kaine aud. ouvrage (du châ-
teau de Calais), 10 s.
1324. — Pour faire l'alée de la cambre aasie de le loge
devers le court... pour bos à che dit alée, 15 piechesque
petites que grans, 12 s. — Pour bors qui entrèrent à
i licite dessusd. allée, 10 s. 6 d.
1326. — Pour 17 pieches de bos de kesne, a i s. le
pieche... Pour un hors à faire huys el |eiioslres...2N s. {Cptc
des chevaliers baillis de Calais, p. 9 à HO.)
1362. — Le cent de bors de Flandres et d'Engleterre,
1 d. {Tarif de Dieppe. De Fréville, Mém. s. le commerce de
Rouen, 1. 11, pièce 37.)
1387. — Pour 12 paire d'aisselletles de bort d'Illande
pour mettre et presser 6 paires de manches de 6 corsés
pour madame la rovne, 36 s. p. (17° Cpte roi), de Guill. B rit-
uel, p. 227.)
1420. — Une grant cousebe de bort d'Islande (sic)en-
chassillé.
1421. — Une table de bort, de 7 piez de long ou en-
viron avec 2 tréteaulx. (Inv. du. chtit.de Vincennes.)
BORTROLE. — Binet ou douille ajourée à l'extré-
mité d'un chandelier à une ou deux branches. Voici
XV* s. — App- a l'auteur.
un exemple rie eelle disposition fréquente au XV"
siècle.
1409. — Un chandelier de cuivre à 2 Ihuyaux ou bor-
troles. (Arch.J. J. Iu3, pièce 289.)
BOSC. — Bois. Voy. vaisselle hk bois.
1369. — Une balance de hosc..., 50 crueles de fost,
50 tailloirs de fust. ... IX hanaps de plane, 6 lanternes, 12
chandeliers debosc. (Acte de la vicomte de Rouen. Mouteil,
\iv s., épit. 80, note 27.)
BOSQUET.
V. 1250
Ecureuil, en Anjou : Fonqnct,
Dont vint boskès li escurieus.
(Rom. ilu Renart, v. 3552.)
XV s. — Les ees aiment les (leurs, et les locustes la
rousée, el les chevaulz l'avaine, et le bosquet la noisette.
Les ours et les bosquès se tiendront quois, sans estre plus
sy sonbdains-
(Le sec. mariage de Bien et de l'âme, ap. Oodefroy.
BOSSETTE. — Petite rose ou rosette convexe, ser-
vant de renfort sous la tète des rivets, dans la clouure
des pièces d'armes, d'armures, d'ameublement et
de ferronnerie. Les bosselles contribuaient à l'orne-
XV
— Bosselle de heurtoir. Ferronnerie allemande.
nid.
menlation comme à la solidité des objets qui en
étaient garnis. Dans des dimensions plus grandes on
les trouve sur la couverture des livres, et comme
pièces de harnais, aux carrefours des courroies, aux
mors et aux têtières des chevaux. Voy. BOOLLON.
Par analogie de forme, on a donné ce nom à des
plateaux de balance.
V. 1520. — Bossetle de harnais, brome allemand.
Ibid.
1352. — Pour faire et forger 200 boccètes pour
■1 heaumes, pes. G o. d'argent. — Pour faire et forger un
12
178
BOSSETTE
millier de bocéctes roondes, 2 boucles et 2 mordans pom
une paire de gantelès, pes. 1 m. 2 o. (Cpte roy. d'Et. de
la Fontaine. D. d'Arcq, Cptes de l'argenterie, p. 128, 9.)
1355. — Pour taire (i-i bocètes pour river lad. couronne
parmi le fer du bacinet (du roi). (Cpte roy. de Gaucher
de Vînmes, f» 200 v".)
1360. — Une image de N. D. assis sur une chaire séant
sur un entablement esmaillé tout entour, à demis apostres
et ou front de devant a 2 bocètes de cristal pour mettre
reliques. (Inv. de Louis d'Anjou, n" 9.)
I 406. — Demi cent de pochettes mis à ataquier les fers
des glaives. (La Fous, Gloss. ms. Biblioth. d'Amiens.)
I 449. — Pour 70 bocètes pour clouer les agrappes et
rochez des lances dud. Sgr, G gros. (Cptes du roi René,
Lecay de la Marche, p. 221.)
M 1 s. — Bosselle à la mode d'Italie. App. a l'auteur.
1479. — A Robert Gaultier, tapissier,., pour avoir fait
babiller les bossettes de petites chèzes à basions, 5 s. t.
(5« Cpte roy. de P. Sijmarl, f° 55 v°.)
\\ - Cuivre émaillé, travail italien. Ibid.
1488. —A Guillaume Haut -, bosselier suivant la
cour, 30 s. i. | r 2 pairea de bosses dorées martellées et
10 s. i. pour nue autre paire tournées a Bouleil et à rocq à
la «norii- d'vi.iiic, pour servir à la grande mule dud Sgr
(le roi), d'.ple de l'écurie du roi, t° 11.)
4k
\\ . — BoKietlr de livre. Musée national de Munich
1497. Poui avoi sloué une paire de boasesdoréi
lui le r de la mule noire ve du léneschal
doBcauct i le» avoir recl Ses et remplyesde 3 livret
de plomb, pour taire porter la leste de lad. mule baulte,
3 s. i d. t. (Cpte de l'écurie du roi, f° 19.)
1539. — Bossette d'os, de bois ou de corne que les an-
ciens mettoient sur les livres achevez. Umbilicus. (Rob.
Estienne, Dict. franc. -lat-)
1593. — Pour son essai sera tenu de l'aire une paire
d'estriest, une paire d'esperons et une paire de boussette.
(Stat. des fondeurs de Limoges. Arch. de la ville.)
Item. Pourront lesd. maitres fondre des poids, timons
(lléaux), boussettes (plateaux) et garniture de poids pour
messieurs les trébuchiers. [Ibid.)
BOSSETIER. — Les fabricants de bossetles ne
formaient point, au XIIIe siècle, un corps de métier;
leurs statuts se confondaient avec ceux des bou-
cliers d'arclial, et leur travail ne parait point distinct
de l'industrie des lormiers.
1488. — A Guillaume Mautour, bossetier suivant la
cour, pour 4 boucles de laton dorées de lin or et 4 mor-
dans pour 2 colliers à lévriers (pour le roi), till s. t.
Pour 10 besans de laton dorez de fin or, martelez, fais
en façon de boulions, assis sur lesd. 2 colliers, 25 s. t.
(6e Cpte roy. de P. Briconnet, (" 273.)
BOTEAU,
dague.
1448. — Le suppliant frapaicelui Bobraye du pommeau
ou boteau de sa dague sur la tète. (Arch. J.J. 179, pièce
219.)
1450. — Tira une dague qu'il avoit et la picqua et
ftscha sur la table en la tenant de sa main par la boutille
ou pommeau. (Ibid., 186, pièce 44.)
BOTEQUIN. — Diminutif du mot anglais bout.
Barque ou bateau pouvant, au dire de J. Molînet,
contenir jusqu'à dix-huit ou vingt personnes.
En orfèvrerie, le botequin étail une petite nacelle
roulante accompagnant les nefs de table, où elle ser-
vait à mettre les fruits ou le sel, ou seulement à
porter des lumières. L'exemple ci-joint n'a conservé
que l'attache de ses deux branches, dont nous em-
pruntons, pour l'intelligence de la ligure, le lype ù
un objet similaire.
BOUTILLE. — Pommeau d'épée ou de
fasS
TKfeS
m&
\\ s. — Ilronir app. 'i l'uitli'iir.
1462. ■ Le duc t'eatoil allé ssbanoyer celle matinée,
mr le porl on petits bottequina vaucranl cl nageant ça el
1 1, (Chro'n. de G. Chatttilain, 111, 160, édlt, Buchon.)
1474. — Pom la pareure d'icollea tables, avoit à l'-entour
BOTTE
79
,lr cii. hini. • nef quatre bot-quins chargés de fruictaille et
espiceries moull richement eslofés. (Oliv. de la Marche
I. 2, cli.l.)
Il, ni.
1498. —Se boutèrent en ungbothequinl8 ouîOcom-
paignons de guerre, nagèrent si avant qu'ils vindrent au
Houe. (Chron. de J. Molinel, ch. 253.)
BOTERIE. — Bouteillerie, l'ensemble des pièces
qui composent un service de table.
1396. — Et por la boterie il luyfatlt acheter napes, tou-
vail'.es, lnngrcs (longières) tasses d'argent, goblcs, madrés,
ici rins,plast, escuelles, saussiers et cuillers, tout de fin ar-
gent {Lu manière de langage, p. 385.)
BOTIAU. BOTTE. BOUCHAU. — Si la botte peut
être considérée, d'après un document du \\r siècle,
comme un récipient ou une mesure dé la contenance
el du poids de mille livres, c'est-à-dire, moitié de la
tonne moderne, il est plus difficile de rapporter à un
chiffre exact lajaugedubotiau, parce qu'il a souvent
varié suivant les temps et les lieux. Toutefois, en
prenant l'ancien muid de Paris et ses dérivés comme
ternie de comparaison, on est conduit à fixer la
plus forte contenance du botiau égale au muid, et la
moindre à trois setiers ou quinze livres. Voy. Boit.
1266. — i besanz pour les 2 botiaux de cur, a vin. (Inv.
du ('.te de Nevers, p. 201.)
S. d. II. La communalté des tenneurs doivent trouver
i paires de bouchaus de cuir, bons et sufGsans, l'un tenant
un muy, et l'autre 24 sestiers. (Beg.eit. duCange, \° Ilostis.)
V. 1520. — Pour ce que en Levant, marebandises
latines se baillent à quintaulx, et quant on dit une nef
de 500tonneaulx qui sont 1000 bottes, on le dit de 10,000
quintaulx, et les autres grandes et petites à l'cquipollent.
(Ant. de Conflans, Les faits de la marine et narigaige.)
1604. — S'il se trouvoit encore quelque peu de vin à
vendre, il se vendoit à raison de 140 leus la botte, par-
lant à la façon romaine. {Mém. de Villerog, t. IV, p. 76.)
1723. — Hotte. f>e dit d'un certain tonneau ou vais-
seau de boisa mettre du vin ou autre liqueur... La botte
pour les huiles est à peu prés semblable à un muid;
celles des vins sont plus larges par le milieu que par les
extrémité/, allant toujours en diminuant depuis le bondon
jusqu'au jable.
Chez les Espagnols, la botte contient 30 arobes, chaque
arobe pesant 25 livres. • . En Bretagne, ou jauge les bottes
par veltes, chaque velte estimée i pots, c'est-à-dire,
«pintes, mesure de Paris. Les bottes de Portugal jaugent
67 à 08 veltes.
Les bottes d'huile, d'Espagne et de Portugal, pèsent en-
viron un millier. En Bretagne, on les vend au poids et
l'on diminue 16 pour 100 peur la tarre. — La botte de
Venise est la moitié de l'amphore et contient 2 bigots ou
bigonti, le bigol I quartes, la quarte 1 tischausteres. La
botte vénitienne se divise aussi en mustaclies, dont il en
faut 70 pour l'amphore. (Savary.)
BOTTE. - Les bottes fourrées à relever de nuit
comme on disait alors, étaient d'un usage fréquent
aux xiv« ei w siècles. Les religieuses s'en servaient
pour tempérer les rigueurs de l'hiver pendant les
longs offices nocturnes. Cette chaussure excluait,
comme aujourd'hui, toute élégance, puisqu'elle étail
fourrée intérieurement, et c'est sans doute la spé-
cialité de son emploi qui en a banni la reproduction
du cadre des miniaturistes. Le manteau à relever
complétait le costume déambulatoire de la nuit, .le
ne puis, à ce sujet, que citer des textes; ils prou-
vent que les bottes fourrées étaient surtout adoptées
par les dames.
Avec la botte à armer du \iv- siècle, il ne sera
pas sans intérêt de donner un type de celle qui aç-
compagnait le costume civil des hommes au xV siè-
cle, et un autre de la chaussure galante portée de-
puis l'époque de Louis XI jusqu'au milieu du x\l"
siècle, sous le nom de botte fauve.
1322. — 1 pari de botes plumetez de ferro. [Inv. de
Roger de Mortimer, p. 359.)
ytrton
1355. — Biblioth. Ricliel., ms. fr. 1753, f 156 v°
1324. — Pour -25 feutres pour feutrer les botes et les
souliers des dames, 13 s. le pieche, 100 s. (sic) (2° inv.
des Dominicaines d'Arras, p. 268.)
1347. — i paria botarum furetarum cum grisiis — 360
dorsa de grvs. {Cpte de la garde-robe d'Edouard III,
p. li.)
1350. Pour 8 paires de hottes feutrées, 30 s. la paire.
[Cjde rog. d'Et. de la Fontaine.)
1-166. — Biblioth. liicliel.. ms. fr. 93, I 37 v.
1383. — Auxnonnaiiis delà Magdelainc d'Orliens, pour
isn
DOTTE
boites qui leur sont ducs, sur ce payé 50 s. (Cpte de la
châtelleniede Châleaudun. Monteil,xiv°s., épit. 72, nole87.)
1386. — Pour la fourreure de unes bottes de cuir à
relever pour Ied. Mgr le duc de Thourainne, 100 doz de
rais, valent -1 1. p. (Cpte roy. de Guill. Brunel, f> 38 v°.)
1390. — Pour la fourreure d'une paire de bottes de
cuir à relever de nuit pour lad. dame (la reine), tenant la
penne 52 dus de raiz, au pris de 6 1. 8s.p. lecent. (lsr Cpte
roy. de Cli. Poupart, f 52 v°.)
1392. — Pour la fourreure de une paire de boles
baultes, de cuir... à relever de nuit, tenant la penne 103
dos de gris rouge, au pris de 72 s. p. le cent. (ie Cpte du
même, f° 158.)
1 1*01*. — Pour madame la duchesse d'Orléans, et premiè-
rement pour la façon d'avoir fourré de gris rouge 8 paires
de bottes de cuir fauve pour lad. dame.
Pour la fourreure d'une paire de courtes bottes de
cuir fauve pour lad. madame la duchesse d'Orléans, té-
tant la penne 52 dos do gris rouge au pris de 25 1. 12 s.
le millier, 26 s. 7 d. p, (Cples de la cour de Charles VI,
P. 28.)
V. 1 170.
Extr. des Heures d'Et. Chevalier,
pur .1. Foucquot.
1409. — Pour 66 dos de. gris pour fourrer les bottes
de madame de Charolois. (Cpte roii. Bec. Fontanieu, 107,
f°417.) v ' J
1428. Consentirent... que les officiers aussi bien que
les religieux prestres ne porteraient plus ni pelices ni
hottes, c'est-à-dire, ni robes ni chausses fourrées. (Félibien,
Extr. des actes du chapitre. Histoire île Saint-Denys,
1.6, p. 344.)
Bolti i fauves. Extr. d'un recueil de Coït.
Mi. app. à l'auteur.
1 432. — Pour île m i cent de dot do 'ii . i fourrer
1 botl : oui H . . .i i olevor 'h' nuit, 86 s. 6 .1. (La-
borde, Les duc» di Bourgogne, 1078.)
V. 1470. — En possession el saisine, qu'il ne doibl
porter la botte fauve pour l'amour d'elle, ne la soulevé
sur son chappeau. En possession et saisine, qu'il ne^peult
pareillement fermer lad. botte fauve d'esguillettes verdes.
(Martial d'Auvergne, Arrêts d'amours, 5, p. 37, édit. de
1544.)
1591. — Une paire de bottes tournées, de cuyr rouge,
2 escus. {Vente du S' de Beaujeu, p. 219.)
BOTTINE. — Entre la botte et la botline la diffé-
rence n'est point, an XVe siècle, celle qu'on admet
aujourd'hui, et qui fait de l'une de ces chaussures
une sorte de diminutif de l'autre.
La bottine, quelquefois assez haute pour attein-
dre au genou, était alors une espèce île jambière à
peu près dépourvue d'empeigne et sans semelle :
aussi fallait-il absolument, pour marcher, y ajouter
des souliers, des patins ou des chaussons.
Bien que la bottine à pied date, suivant Bonaveu-
ture des Périers, de l'époque de Henri H, le type
primitif a conservé son emploi dans l'équitation mo-
derne en quelques provinces de France, où la forme
s'y est maintenue avec le nom.
1469. — Pour une paire de botines jusques au genou,
pour le service de la personne dud. Ser (le roi), 12 s.
« d. (Cpte roy. d'Alex. Sextre,{°bZ v°.)
1470. — Pour une paire de hotincs jusques au genoil,
doublés de blanehet et garnies de patins de liège pour
lad. dame (la reine), 15 s. (Argenterie de la reine Char-
lotte. 9e Cpte de P. Artault,f°m.)
1540. — 11 luy choisit celles (bottines) qui luy sem-
bloyent le mieux venir à ses jambes et les luy chaussa.
— Quand il les eust, il se feit aussi essayer les souliers,
lesquels luy semblèrent venir bien à ses pieds, comme les
bottines à ses jambes.
11 ne faut pas entendre des botines faites à la façon des
modernes nostres, puisqu'elles (les nôtres) ne se mettent
en des souliers. (Des Périers, Nouvelle 96, p. 330.
BOD. — Bouleau. Voy. Boul.
XII 1° s. Balay de hou et grant et biau.
(Le dit du ménage. Juhinal, Fabliaux, I. Il, p. 104.
161 I. — Bou. — A boyling or huhling. (Cotgra\e.)
BOUCASSIN. — Jusqu'à la lin du xvi°' siècle, le
boucassin a été pris pour une toile de coton à poil
feutré, du genre des futaines, auxquelles il esi assi-
milé. On en faisait des ornements d'église, des gar-
nitures intérieures de meubles, des doublures, des
pavillons, des étendards et même des tapis de pied.
Iluraul celle période, ou appelail néanmoins bou-
cassinée une toile apprêtée el passée à la calandre.
A partir du xvir siècle, ce terme, tout en conser-
vant son ancienne signification, s'applique au genre
des calmandes, c'est-à-dire, à un lainage sergé el
! h si ri'- , quelquefois avec un mélange de soie mi de
poil de chèvre dans la chaîne, employé à la fin de
ce même siècle, en France el surtout en Flandre,
pour l'habillement ci le meuble.
1379. Eue chasuble, d'un boucassin blanc el noir.
(Inc. del'égl. du S. Sépulcre de Paris.t" 15 v" et l(i.)
1382. - II. Que nul ne inerte (en jaques) toiles ralon-
dées ne boucassinées en euvre pour vendre, se elles ne
sont neufves sur l'endroit, {Stui. des pourpointiers de
l'nis. Arch., reg. des Bannières, v 7. f* 16 \ ,)
1388. — Un pourpoint de blanc boucassin, (Lettre de
rèmiis. ap. du Gange . )
1389. 177 houppelandes el cliapperons (pour les
variété de chambre), qui son! toutes doublées de boucas
tin, (Labordc, Les ducs de Bourgogne, 5117.)
1389. Couvertures de lit. Une couttepointo blanche
de boucassin, 39 s,
Une chasuble de i lassin, doublée do toile noire,
BOrCHOT
181
estolle, fanon, amit et ceinture, 24 s. (fnv. de Iticliard
Picque, p. 64-65. )
1400. - Art. lu. Deffendu est que doresnavent aucuns
desd. ouvriers ne mette ou face mettre toile calendrée ne
boucassinée, scelles ne sont neufvessur l'endroit.
Art. II. feront tenus... de garnir iceux gippons tous
de colon neuf, retailles de toîlle, i\e fustaine ou boucassin
neuf, ou tous de bourre neufve, sans y mettre bourre ou
coton viez, ni I"unavec l'autre. (Stat.de* tailleurs de Troyes.
Ordonn. des rois, t. VIII, p. 388 i
1401. — l'n drap blanc de boucassin à une croix de
naircendal pour mettre sur corps, (lnr.de l'égl. de Cam-
brai.)
1419. — Dna magna eoopertura bocassini, interjecta el
operala in modum fustane. It. Quedam casula de boucas-
sin" albo duplicata de tela crocea. (hw. de Noijon.)
1430. — Dues almoires il'1 bojes à 10 guiches garnis
de serrures sans clefs, et dedens estaient garnis de bou-
cassin vermeil. (Inv.de laBastille,p. 336.)
1448.- N" 340. 2 mape operate de bocassino quarum
h na est aurifresata circumcirca de auroel cum frangiis ru-
beis, et in medio est Agnus Dei, pro communicando m l'as-
clia; alia vero est brodata circumcirca, et in medio est ina-
mis Domini brodata. (Inv. de l'égl. de Lyon.)
1464. — Klor. auri 20 pro valore 6 vexillorum bocha-
Cini de Cipro. (,-1/v/i. Iode T. 8., I' 121, op. E. Munlz,
Les art) a la cour des Papes, t. Il, p. 123.)
1469. — 2 chapes de bocassin pers bien anciennes.
3 autres chappesde boucassin blanc, semées àbranchesde
lil d'or. (Ah;, de l'égl. S. Hilairede Poitiers, p. 153.)
1487. — l'n bel padiglione di bucasin, délia parte di
dentro lulto lavoratoe ricamato. (Jos. Barbara, Viaggioiv
Persia, p. 33 v°)
1510. — Une petite couverture à boucassin blanc. Un
ciel de boucassin blanc à la mode d'Italie. Une cloche
ronge de camelot de soye. doublée de boucassin noir, 4 pe-
tites pièces de boucassin brodées de soye, faictes en ma-
nière de grauz mouchouers. (hw. du card. d'Amboise,
p. 188 à 493.)
1532. — Pour la peine de 8 femmes qui ont aydé à
couldre le boucassin rouge qui a servy au plancher de la
grande salle deBoullongne. — Pour 2 journées à 24 s. par
jour, 48 s. (Cptede l'entrevue du roi.)
1554. — Du colon. — Frequens est hodie in Corsica
insula tum frutex tum lanugo, undeadvehentes Veneti non
parviim qusestum faciunt. Fuint ex hac materia teke qnas
Xilina appellare possumus. Toiles de cotton ou boccasin.
(Ch. Estienne, Prœdium ruslic, e.622.)
I 555. — Sonestendartestoit de toille ou boucassin, bordé
develoux. (Pasquier, Recherches sur la France, 1. 6, p. 474.)
I 582. — Boucassins ou fustennes non ouvrées à faire
doubleure, pouf pièce 5 s. (Tarif d'entrée à Lille.)
1593. — Tuiles. Boucassins noirs, gris et blanz, 28 s.
la cane. De couleurs, 32 s. Incarnatins, 40 s. (Tarif du
Comlat Yenaissin, p. 385.)
1597. — L'Allemaigue senihlahlement (envoie) les buf-
lles, chamois, petites futaines, boucassins, bombasins, quin-
caillerie, etc. (Laffèmas, Projet de règlement général, ap.
Leber, t. XIX, p. 545.)
1611. — Boucassin. — Or a kind of fine bukeran that
balh aresemblance of taffata, and ismuch used for iining.
Also the stutle callimanco [calmande]. (Cotgrave )
1635. — Boucassin. Meneue étoffe de lin, foulée à guise
de drap de laine. (Ph. Monet.)
1680. — Boucassin. Futaine pour doubler. (Bichelet.)
1690. — Boucassin. Etoile de coton ou de lin, qui est
entre le treillis et le bougran, qui sert aux doublures, qui
esl mise en œuvre comme la laine. (Furetière.)
I 723. — C'est le nom que l'on donnoit autrefois à cer-
taines espèces de loilles gommées, calendrées et teintes en
différentes couleurs. Ce n'ëtoit autre chose qu'une espèce de
bougran ou gros treillis. (Savary.)
BOUCHEL. — Moulure saillante, alternant, dans
la menuiserie ci l'architecture, avec la cavité des
nacelles. Vciy. BOUE el NACELLE.
1439. — Sera fait sur Icd. lemplisscment une liste ron-
dissans sur tous lesd. 4 pans entour le cappedu clocquier,
et ara led. liste 4 polz de salve maulée par bas de bouchel
et nachelle. (Uoudoy, Cples de Cambrai, 180.)
1459. — Icclle basse (base) avoir faillie de nette taille
à nachi'lles, v lo-aux. cinhasseincnts, BUels, et la foeilli
sur i sens, pour les balées desd. huvsserics. (Arch. de
Douai, ('.pies de l,i ville.)
XV" s. — It. Le chiel de la hugerie ^oitesloffez et bien
l'ail d'à/m. ayant des estoilles semées de fin or, les bou-
chiaux sur la croisure de fin or, et les iiassclles d'azur.
(Hautcœur, Car lui. de Fîmes, p. 922.)
BOUCHER. — Avant le prévôl Etienne Boileau,
qui vers 1200 réunit sous le nom de Livre des mé
tiers les monuments épars de la législation muni-
cipale des corporations de Paris, celle des bouchers
comptait déjà une longue existence. Ses anciennes
coutumes, mentionnées en 110-2, furent confirmées
vingt ans plus tard par Philippe-Auguste. Elle avait
sous nos rois une juridiction particulière et des pri-
vilèges spéciaux, qu'elle partageait avecles -i\ grands
corps de marchands, el qu'elle a continué à exercer
jusqu'à nos jours dans la ville de Limoges, aux en-
trées solennelles des princes et des évèques.
1411. — En ce temps... les bouchers de Paris, qui de-
vant les autres de quelque état qu'ils soient, sont plus pri-
vilégiés et plus forts, se mirent en armes et convinrent et
déterminèrent ensemble que les deux ducs susd. (de Berry
et de Bretagne) n'auroient pas le gouvernement du
royaume. (Monstrelet, 1. 1, e. 82).
V. 1430. — Boucher, d'après un ms. italien
app. à l'auteur.
1570. — Auront (les bouchers)... devanteaux de toile
blanche et bien nette, pour plus honnêtement se présenter
à vendre la marchandise, et s'il plaît aux maistres, pour la
différence et leur faire connoitre de leurs serviteurs, auront
devanteau de toile noire, toutes fois bien nette. ï>'I<j(. des
boucliers de Nantes, p. 30.)
BOUCHON- — I 594. — A Fousteau et la Serre, pour
estoupes qu'ils ont fourny au gobelet, pour faire bouchons
aux bouteilles dud. office, 30 s. (Dêp. de Henri IV au siège
d'Amiens, lieauvillé Ree. de docum. inèd. s. la Picardie,
1. 1, pièce 101.)
BOUCHOT. - Corbeau, pièce de support saillant
du mur où elle est posée en encorbellement.
1689. — Art. 57. Un bouchot est un pierre plalte,
182
BOUCHOT
épaisse d'environ 3 ou 1 pouces, faisant un quart de rond
à l'extrémité qui doit paraître en dehors et sortant de
la muraille, d'environ un demi pied.
Si le bouchot est renversé et le quart de rond en haut,
c'est une marque que le voisin, du côté qu'il est, n'a rien
dans la muraille. (Ordonn. îles bâtiments tle Besançon.)
BOUCLE, BOUCLETTE, BOUCLIER. — La boucle
occupe une place importante dans le costume, d'ail-
leurs assez peu connu, de l'époque franquc ou mé-
travaillaient le fer, et les autres, le cuivre etle laiton.
Le livre de la taille de la même ville enregistre en
1295, mais sans distinction, les noms de trente-deux
contribuables. Celui de 1313 en compte seulement
seize. A cette époque, comme plus tard, la fabrica-
tion des boucles en métaux précieux resla la spé-
cialité des orfèvres, en dépit des prétentions de la
mercerie.
XIII' s.
Trois boucles en or et argent niellés, app. à l'auteur. A, B. face et revers avec inscriptions : NO cras
DABO NON HOME. — OUERO QUER! CRAS ERO Cil. HOIN.
XIV" et XV' s. — Quatre boucles, même provenance. C, Brome du XV s.
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Trois boucles, ihnl. H, Êron%e espagnol, Mil" s. — E, autre français, XV* s. — K, Ronde de ceinture d'abbesse,
ivoire, <■)>■ de Louis XII. Ibid.
rovingiei • Sa présence s'y révèle dans l'ajuste-
ment des guerriers ; et, par suite d'observations irès
nombreuses, mi est autorisé à croire que les plus
grands el les plus beaux spécimens du genre pro-
viennent de la toilette des femmes. Pendant la période
carlovingienne, la boucle parait peu employée; mais
a partir du wi" siècle, elle vient enrichir, jusqu'à
l'époque de la Renaissance, le costume militaireel
le costume cm il.
En 1260, Paris comptai) deux corps de métiers
exerçant la profe ion de boucliers : les premiers
v. 1225. — Ploscularii suntdiviies par pliusculaa suas
el ligulas suas et mnrdaciila, per limas el luralia equina.
(.1. de Garlandê, g 10.)
1260. — Quiconques est boucliers d'archal à Paris, il
puet ouvrer de enivre el d'archal vie* el DUef, el lira eu
boucles el Imites manières de l'erreures à ennuies. {Uni.
d'Et. Boileau, 59.)
v. 1304. — H. Pot - paires de bouglètes d'argent pur
Robert (d'Artois), dou puis de 11 estelins, valent 9 s.,
peur la façon r> s. (Rôles des comtes d'Artoit, f 18.
1351. - Pour faire el forgier 15 paires de boucles à
braier, pesant un maie d'argent, pour déchié et façon,
80 . [Cpte m,). ,rKi . ,i,- i„ Fontaine, i" 7.)
BOUCLIER
183
1352. — Pour faire et forger C paires de bouclèti
sollers. (h. d'Arcq, Cples de l'argenterie, p. 125.)
XVIe s. —Boucle vénitienne de la garde du doge.
Brome niellé app. <i M. W. Rig^s.
1391. — Portoit à sa ceinture une bougie d'argent,
ainsi comme doivent porter nos sergens d'armes. (Lettre
de rémiss., du Cange, v Boucleta.)
Fin du XVI" s. — Boucle de bandoulière. Travail
allemand, app. « M. W. Riggs. (Voy. p. 112.)
1471 . — Une boucle et ung mordant de fer blanc. (Inv.
du roi liené ri Anf/ers, t° 23.)
BOUCLE D'OREILLE. — Si ce gracieux accessoire
X' mi Xlf s. — Orfèvrerie by tontine. Boucle d'oreille de
la figure de Sle Fog, Trésor de Conques.
île la parure féminine appartient, sans distinction
de pays, à toutes les civilisations ajitiques, la Syrie
peul ;'i bon droil revendiquer un rang spécial pour
l'habileté de ses artistes en ce genre de travail.
Après la chute de l'empire romain, le port des
bon ies d'oreilles a été une i le franque et aussi
une mode byzantine. Elles liront partir du costume
masculin, conime le prouve le portrait de Justinien
il un s la belle mosaïque de s. Vital de Rave s, et
comme on l'observe sur une aiguière du musée do
l'est li . (voy. p. 15) Mais ce genre de parure semble
extrêmement l'are dans nus régions durant l'époque
féodale. A défaut d'objets, deux vers du roman de la
l'iose nous assurent qu'au xm" siècle les boucles
d'oreilles n'étaient point tout à fait inusitées en
France :
XVI" s. — Or rmaillé. App. ri l'auteur.
1300. Et met à ses deus oreilletes
Deus verges d'or pendans, greletes.
{liom. de la Rose, v. 21965.
BOUCLÉ. — La targe et l'écu passés au col étaient
suspendus par une lanière appelée guige, une boucle
en retenait les extrémités. L'article suivant explique
ce qu'il faut entendre par boucle de Vécu.
I I 80. Et fiert si .1. Grijois sor son escu bouclé,
Desor le boucle à or, li a fiait et quasé.
(Li romans d'Alexandre, p. 87.)
1390. — Monta sur son cheval, on lui boucla sa targe. —
Ja monté sur son cheval et la targe au col toute bouclée.
— On lui boucla sa targe, on lui bailla son glaive. (Frois-
sait, t. 1 II, p. 45 à 55.)
BOUCLIER. — Le mot hucula, d'où est venu bou-
cle, puis bouclier, est synonyme à'umbo et se traduit
dans la langue ancienne par boce ou ombilic, c'est-
à-dire, la partie centrale et saillante de l'arme dé-
fensive à laquelle le moyen âge a donné, suivant les
différentes formes qu'elle affectait, les noms de
targe, écu, rondelle ou rondache (voy. ces mots).
L'umbo y ligure depuis le Ve siècle jusqu'au XVIe,
et c'est particulièrement au XIIe qu'on le rencontre
sur les grands écus delà chevalerie, dont l'émail de
Geoffroy Plantagenet, au musée du Mans, offre un
remarquable exemple.
Mais, sous le nom plus moderne de bouclier, il
faut entendre une arme défensive de forme circu-
laire, voûtée et munie au centre d'une bosse ou ap-
pendice saillant. Dans le Virgile du Vatican, attribué
au Ve siècle, son diamètre est de 80 centimètres.
C'est la dimension qu'il conserve à l'époque franque,
e qu'il dépasse même sous les Carlovingicns ;
depuis le x1' siècle jusqu'à la Renaissance, sa lar-
geur n'est plus que de 10 à HO centimètres. Au moyen
âge, le bouclier se perte concurremment avec l'écu,
mais il reste plus particulièrement affecté au service
184
BOH'.UER
des piétons et des sergents d'armes. (Voy. la figun
p. 57.)
V* s. — Virgile de la Biblioth. du Vatican, l 189.
943. Dans l'Inde et le Sind, les défenses d'éléphant
n'ont pas le même développement que chez les Zenjes.
ceux-ci, de même que les Indiens, fabriquent des bou-
cliers avec le cuir de l'éléphant; mais ces boucliers sont
loin d'être aussi solides que ceux qui se font en Chine,
au Tibet et chez les Bedjah. Le cuir en est inférieur à
celui qui a été macéré dans le lait, et à plusieurs autres
espèces de boucliers. (Maçoudi, Les prairies d'ur, t. III,
p. 18.,
IX" ». — Bible de S. Paul hort te< murs, Rome.
1067. — Il Irouvn entre • choiei l'"»! I dieu
de Lamat, des armures de toute espèce, etc. (Le trésor
du calife Mostamer. Extr. de Makrisi. Et. Qualremère,
Mêm. s. l'Egypte, t. 11, p. 379.)
I |S3. — Afrique. — Noul ou Noun est une ville bien
peuplée... On y fabrique des boucliers connus sous le
nom de boucliers de Lamta, qui sont les plus parfaits qu'on
puisse imaginer. Ces boucliers étant d'une très bonne dé-
fense et très légers à porter, les peuples rie Maghreb s'en
servent dans les combats.
On fabrique aussi dans la même ville des selles, des
mors de cheval et des bats de chameau. (Géoyr. il'Eilrisi.
t. I, p. 205.)
N°s 1, 2. V. 1-200. —Biblioth. Richel., ms. lat. 8840,
f's 21 et 7(3.
N° 3. V. 1390. — Ibid., ms. p., n° 10, f° 400 v".
V. 1370. — Umbo appellatur locus in medio clipei, a
quo dependet. (Qloss. de Guill. Brlton.)
1382. — (Aboul-Hacen envoie au sultan d'Egypte,
v. 1 340) plusieurs boucliers tirés des régions du désert,
enduits de ce beau vernis qui les rend si solides. On les
appelle Lamtiens (espèce de bubal), du nom de l'animal
dont la peau sert à leur fabrication, (Ibn Khaldoun, llist.
îles Berbères, t. IV, p. 241.)
1395. — Défense de porter... talluces ne bouquelers...
sur 00 s. de fourfait. (La Fons, Artillerie de Lille, p. 41.)
1453. — It. A lu y (Alain) ung bouclier de Turquie, pour
le pris de 5 s. (Inv. des biens de J. Cœur, P 211.)
I 467. — Un bouclier de fer garny d'or, et au millieu ung
camahieu d'un lyonentre3 fusilz. (Oucs de Bourg., 3131.)
1489. — Bucula. Boce déboucher. (Calholicoii parvum.)
BOUCQUART. — Un seul exemple de ce mot ne
me permet pas d'en déterminer la signification.
1599. — Un boucquait de nacques de perles, garny
d'argent doré, 12 esc. (lue. de Cabrielle d'Estrées, f» 29.)
BOUCQUILLON. — Voy. boco.uili.on.
1512. — Une dure coigniée, laquelle le charpentier
ou biuicquillon exerça continuellement A coupper le bois.
d.r maire de Belges, lllustr., 1. 2, f 2G v.)
BOUDINE. — 1750. — Nom qu'on donne aux nii'iids
ilu verre, ou à la bosse qui demeure dans le plat du verre
à l'endroit où il a été coulé. (Prévost, Manuel lexique).
Ces mêmes nœuds, découpés en rond, formaient,
au yen âge, par L'assemblage dans la mise en
plomb, des panneaux vitrés.
V. 1130. — ils. italien app. a l'auteur.
BOODREY. — Baudrier. La courroie à laquelle
l'arbalétrier suspendail h1 croc un croche! employé
ItOUGEOIli
185
àtendrc son arme (voy. p. fâel 137), et aussi celles
quiservaieut, comme les cordages figurés page 16,
pour 1rs crusses arbalètes à tour et les bricoles, voy.
ce mot.
1^38. — Que les arbalestres du chaste! soyent uirnies
de cordes, détours Btde boudreys aies lirer. [Cptede la
Chatcllenie de Chalillon en Douilles. B, 7639, ap. Godcfroy. )
BOUE. — nlégi de moulures et particulièrement
de moulures saillantes comme tores.
1384. — Aud. pignon aura une clutininée enbasséc et
enchapilellée, manteaux et claveaux bouées et les arestes
iirsd. manteaux toutes de taille. (Cpte des bâtim . du duc
de Berru au chût, de Riom, (° 46 v.)
1398. — 'J huis enchassillez qui sont en lad. chap-
pelle, dont il en y a 4 qui sont fumez et nacellez.
Un oratoire de bois d'Illande... entaillé et revestu d'orbes
royes pardessus, boue et nascelé bien et souflisanimcnt.
(Laborde, Les ducs de Bourgogne, 5851 et 5853.)
1400. — Ou pignon de, dessus l'autel de lad. chappelle
a une fourme de maçonnerie sur 2 mayneaulx, bouée d'un
membre par dedans ouvre et chanfraincte par dehors
ouvre.
lt. En l'autre pignon... a une huisserie bouée et cou-
verte d'un lintel revestu d'un archet.
Trois ars empointiez bouez à un lez et à l'autre. (Cple
de la chapelle de S. Pierreen Chas très, p. 53.)
1401. — Un berceul et une berçouerede bort d'Illande,
à 4 piez, un dossier au chevet boue et ennaisselé tout au-
tour. (Argenterie de la reine, \)' Cpte d'ffémon Raguier,
P4& v».)
I448. — (celle auditoire par dedans bouhée etennais-
selée de bon bois de cbesne. (Cpte du badiane de Dijon.
Arch. de la Cote-d'Or, B, 449'J, ap. Codefroy.)
BOUGE. — Arme d'hast plus connue sous le nom
île vouge. Voy. ce. mot.
BOUGE, BOUGETTE. — Si la bouge se range par-
mi les coffres et se confond avec le bahut de voyage,
la bougette, plus petite, est surtout une valise, un
porte-manteau ou un sac, généralement de forme
oblongue et fermée par une chaîne passée dans des
venelles. .Jusqu'au wif siècle, on rencontre des
bougettes montées sur bois comme nos malles, mais
depuis on préféra laisser au cuir ou à l'étoffe une
souplesse plus compatible avec les exigences de
l'équitation.
"»»%_ C*...w„
XIV:
• Ms. ital. de la blblioth. de l'Arsenal. Louandr
Les arts somplttaiies pi. 123.
1*75. — Et lui mit une belle bougette à l'arçon de sa
selle poor mettre sa cote d'armes. (Domines, p. ion.
1487. — Ung grand sac en façon de boulges t'ait de
2 peaulx de cuir de vache gras doublé de 8 peaulxdc ha-
zanne par dedans, garny de - serrures fermans à clef et
de platines et boucles de 1er blanc. (Cpte rtnj . . f 188 V°.
1571. — Entrée d'Elisabeth d'Autriche. Après eux mar-
choient les deux pages de la reine... le premier ayant de-
vant lui, a l'arçon de la selle de son cheval, le porte man-
teau de lad. dame, l'autre la boete aux bagues derrière
luv, sur la crouppe de sou cheval, tlleg. <les ordonn. Pé-
libien, t. V, p. H7.)
1598. — On petit coflre en façon de bougète, fait au
petit métier, lil d'or et soye de couleurs, et doublé de sa-
lin cramoisi rouge, et 8 poulces de longueur et 4 poulces
de hauteur, le dossoubs n'étant couvert que de treillis
rouge, (/ne. du chat. deNérac,p. 17.)
1606. — Bougète. Petitcoffret de boisdebahu ettout
recouvert de cuir feutré ou bourré entre cuyr et bois par
dessous... et ferré de petites listes de fer blanc par des-
sus le couvercle qui est voûté, et d'un pied et demi de
long ou environ, quelque peu moins large, fermant à ser-
rure et à clef; que les femmes portoient anciennement
pendue à courroie de cuir double, à l'arçon de devant de.
la selle de leur palefroy... En la quelle elles portoient
leurs bagues, joyaux et menus affiquets. (Nient.)
1620. — Art. 25. Nul maistre sellier ou babutier ne
pourra faire bouge pour porter vaisselle d'argent, qui ne
soit de bonne vache bien tanée et couroyée, les fonds desd .
booges seront de 4 doigts, doublé d'un tissu, et les bouges
et fonds doublé de bazanne, garnies de courroyes et fer-
rure nécessaire. (Stat. des selliers de Bordeaux.)
1630. — Apportez ma bougette (ital: valigia) qui pend
à l'arçon de la selle. (Colloques en huit langues, p. 150.)
BOUGEOIR. —Dans la langue latine, le petit chan-
delier plat à anse latérale ou à manche n'a point de
Hum particulier. Dans la langue du moyen âge, il est
appelé c aille r, palette, ou plat in e et au xvt° siècle, bou-
geoir. Dans ses diverses formes, on distingue deux
espèces : le bougeoir à anse ou anneau, el le bougeoir
à queue, plus spécial à l'époque qui nous occupe, et
analogue, par ses proportions, à celui qu'ont gardé'
les évoques dans leurs fonctions ecclésiastiques.
Parmi les exemples ci-joints, la lîg. 1, extraite du
Dictionnaire de M. Saglio, est un petit chandelier
d'argile, trouvé au siècle dernier, avec d'autres dé-
bris romains, dans les fouilles du Châtelel en Cham-
pagne. Le spécimen 2, en terre blanche, provient
d'une sépulture gallo-romaine de Breny (Aisne) et
fait partie de la riche collection de M. Frédéric Mo-
reau qui l'a publié. Le n° S, en terre rouge, est un
bougeoii du XVIe siècle, et le bronze n" i semble,
autant qu'on puisse dater sa forme assez rudimen-
186
lîOUGEOIR
taire, appartenir au \v" siècle. Voy. palette et pla-
tine.
1396. — A Henry Desgrez, pignier, pour une esconse
par manière de millier d'yvoire blanc... délivrée à Guil-
laume Anode orfèvre, pour refaire et mettre la garnison
d'argent doré d'une autre cuiller de ciprès, à mettre et
tenir la chandelle devant la royne quant elle dit ses
heures, 8 s. p. (8" Cpte roij. de Ch. f'oupart, f° 175 v°.)
1493. — A Gonrat de Coulogne, orfavre, demourant à
Tours... pour un chandelier à long queue, à tenir bougie.
{Cptes de la reine, cit. Laborde, Glossaire-)
1501 . — 3 chandeliers .à queue, à mettre des bougies...
nue mande poignée de bougies. (Cérémonial franc., t. Il,
p. 734.)
1514. — N° 565, Une bouctte couverte de cuyr noir en
la quelle a esté trouvé ung boujoué d'argent pour mectre
chandelle de bougye. (Inv. de Charlotte d'Albret.)
1523- — It. 2 chandelliers à longue quehue tornez, bien
ovréz à la mode d'Espagne, pour mettre bougies, (/ne. de
Marguerite d'Autriche.)
1530. — Un candelabrum liasse, argent deauratum
cum manubrio. (Inv. de l'ègl. d'Yorck, p. 171.)
1531 . — 2 bougeouers (d'argent) à façon de sallieres,
pes. 5 m. (Inv. de Louise de Saroie, f"2.)
1534. — Ung bougeoir d'argent doré, esmaillé de vert
et d'autres couleurs. [Inv. du duc de Lorraine, f° 18 v°.)
1560. — N° 783. Ung petit bougeoir, le manche de cor-
gniolle (cornaline), garny d'argent doré, estimé 6 esc.
.Y 786. 3 bougeoirs d'argent doré, aux armes de France,
pes. 3 m. 6 o., estimés 27 esc. (Inv. de François II.)
1561 . — Ung petit bougouer d'agathe, garny d'or. —
Un bougeouer d'argent ouvré de fil tiré, par dessus. — Un
I geoir d'ébeyne, garny d'or. (lni<. du cltdt. de Pau, f* 44
à 62. i
I 577. — Ung boujouer au quel on met les bougies pour
servir à lad. chappelle et à la majesté du roy. (Inv. de
l'ègl. S. Ililaire de Poitiers, p. 250.)
1586. — A Nicolas Barbe, marchand orfèvre de Mon-
tauban, 331 f. 5 s. t. pour réparation à la vaisselle d'ar-
gent et d'un chandelier à queue servant à mettre la bou-
gie devant le roy, avec une chaisne et des moucheites
tenant ensemble, attachéesaud. bougier. (Cptes de la cour
de Navarre, p. 1 1 'J . )
1570. — D'après Scappi, il tjuoco italiano, pi. 24.
1591 . — N" 583. Ung boujouer d'argent, pes. 4 o., es
tinié '.l I. — N"762. Ung boujouer d'argent en blanc avecq
un long flllot d'argent, pe9. I m. lOo. (/»». de Guillaume
de Montmorency . i
1599. — Un bougeoir d'argent vermeil doré, pour atta-
cher au chevet du lit, où y a une cassonnette el 3 petits
chandeliers à mettre bougie, garni de (Ïambe d'or esmaillé
île rouge, et aux pieds des chiffres tout esmaillés de dou-
bles C, le- derrière du bougeoir est fait en Forme de fer-
rière avec une petite .. el un anlonuoir, prises ensemble,
loi) escus. (Inv. de Gabrielle d'Estréet, r 35 v.)
1616. - Un soir que nionsur de Guise youoit avei lou
roi, yc bit n s. Rousseau qui tenoit la bougie du roi . . .
o iImiii iiit un moût a l'oreille, il me tend le vou
g ei me 'Ut : seihez i oi. (Avent. du baron de Fa
ne le 32, 1
BOUGIE. — Malgré la hante antiquité de l'emploi
tl<- la eue comme matière éclairante, le |>l us ancien
texte où je rencontre le mol bougie est nm' ordon
nance de Philippe le Bel en I3ljj. liés lors, les mé-
langes, quels qu'ils soient sniii interdits dans lu
fabrication. En comparant divers passages du Mé-
nagier de Paris composé à la fin du xtv° siècle,
on voit que la cire des bougies est estimée au poids
plus cher que celle des flambeaux et des torches: la
première se paye 3 sous 4 den., et la seconde 3 sous
la livre. La façon de la bougie valait alors 10 de-
niers la livre, et celle des torches et flambeaux,
(i deniers.
Signalons ici une pratique de dévotion particu-
lière au moyen âge, et qui consistai!, en temps de
guerre, de peste ou de calamité publique, à en-
iluii'i' de cire une mèche dont la longueur égalai I
le périmètre de la ville qu'on désirait protéger.
Cette mèche, enroulée sur des cylindres de bois,
était , en signe de prière ou d'expiation, brûlée
dans les sanctuaires.
Les bougies enroulées étaient en outre prises
comme préservatifs de maladie pour les animaux
domestiques. On en enveloppait leur corps, après
quoi on les déroulait pour les brûler devant l'image
des saints. Cette coutume, dont parle le biographe
de S. Etienne d'Obasine, est confirmée par de nom-
breuses enseignes de pèlerinage, et notamment par
celles de S. Éloi.
XIV
D'après Forgeais, Plombs historiés,
t. III, p. 168.
1312. — Art. 5. Que nul, quelque il soit, qui face ou-
vrer à la main cire pour revendre, ne en onvragede bou-
gie, ne molle, ne ne l'ace nieller avec sa cire, SUlfou autre
chose qui puist empirer la cire, et que la cire ouvrée soit
autele dedens comme dehors sans couverture. (Ordon». de
Philippe le Bel. Rec. des ordonn., t. 1, p. 513.)
1314. — l'roc.indela de hougia et torcicis cereis etaliis
precipuis candelis, pro garnieione hospitii, 78 s. (Tablettes
de l'abbaye de PreuMy, p. 8.)
1380. — Gillet le Seneschal, pour 3 livres chandelle
de bougie blanche achetée de lui pour dire les heures du
roy, 5 s. pour la liv.
Au même, pour 2 livres de chandelle de bougie, une
blanche et l'autre jaune, achetée de lui pour dire les heures
du roy, i d. p. (D. d'Arcq, Cptes de l'argenterie, p. 31-32.)
1403. N 29. A Simon Ansoult, cirier demourant à
Paris, pour 80 I. de cire blanche ouvrées en chandoilles,
cliierges el lorlis fais de bougie, cliascnne livre au pris
.t.- 6 s. 7 il. t. valent 30 f. (Achat! pour les couches delà
Ctesse de Rethel, p, 608.)
1480. — 160 livres de evre employée à faire surlille
le grandeur et cyreuits de la ville (Bethune), qui esl de
I7iiè torses. [ Cette bougie, placée en ex voto devant l'image
île saint Antoine durant une maladie contagieuse, l'ut
roulée autour d'un I I de imis.| (La Fons, Le» ar-
tistes du flord, Cptes de Béthune, p, 139.)
1 499. - - A Gillet Poirier, pour 166 I. de cyre mise et em-
ployée .i fine l'eus. mit. ■ de lad. ville ( l'.oorges), prinsc
par dehors les murs et tours de lad. ville, laquelle en-
sainte luisît, ss. les maire el esohevins onl faicl lettre au
BO! GRAN
1X7
mois de septembre dernier passé, et a esté portée lad.
ensainteea la grant esglisse de mons'S. Estienne de ceste
ville dans le cœur, el a esté présentée devant le Corpus
Domini el aultres saints estans dedans led. cœur, pour
celle lin qnc N. S. eust pitié «les habitants de lad. ville,
.1 cause île l,i pestequi y estoit, U5 I. (Girardot, Les ar-
tistes de Bourges. Arch. de l'art franc., sér. 2, 1. 1, p. 21". i
XV" s. — [En 1183] assiégeait led. Henry le Vieux
(Henri II) la ville de Lymoges... ne cessant les babitans
pour led. siège à se fortifier et reposant leur espérance en
Dieu, lny demandant secours par les mérites de monsieur
S. Martial, faisaient une fois le jour procession générale
autour du nouveau circuit de leurs murs, pourtant plu-
sieurs précieuses reliques, . et firent faire les bourgeois de
la ville une chandelle en rondeau, montant à I800brasses,
de la quelle avovent esté les murs de la ville mesurés.
[Le père lionaventurc dit àee sujet : n Les femmes firent
encore après un autre exercice de dévotion , entourant les
susd. murailles d'un filet ou corde d'étoupes de laquelle
elles firent faire de la bougie ou des chandelles de cire
qu'elles distribuèrent àS. Martial et aux autreséglises pour
y être brûlées en odeur de suavité. »] (CUron. du X\* s.,
cit. Leyinarie, Le Limousin hisjor., t. I, p. 100.)
V. 1530. — Que nul ne mette poye (poix) aud. ouvraige
de cire que ce soit, excepté la bougie qui se tire de cire
vrille ou vermeille, pouree qu'elles ne se pourraient con-
cilier sans aulcune liqueur comme de poye et thérélientine,
attendu que la cire est trop seiche. (Slal. des merciers
d'Abbeville, p. 376.)
1690. — Pain de bougie. Menue chandelle de cire d'une
très grande longueur et qui est tortillée en façon de pain,
pour la transporter plus commodément. (Furetièrc.)
BOUGON. — Flèche ferrée d'une tète plate où à
quatre pointes obtuses et émoussées. A la chasse,
cette arme contondante évitait, en ménageant le
poil et la plume, l'effusion du sang. On se servait
du bougon pour le tir de l'are et de l'arbalète; mais
la lige, dans ee dernier cas, était naturellement
beaucoup plus courte. Voy. MATRAS, pateil, pii.ette
et ROCIIET.
I 185. Gonticrs vint au cheval, es ardions est montés,
Des espérons le broche par amdeus les costés,
Et li chevaus lança com bougons empennés.
(Chanson d'Antioche, IV, 2-20.)
V. 1250. Puis prist l'escu qi fu d'os de poisson;
Plus estoit durs que keuvres ne laiton,
Ne crient quarrel, ne lance ne hojon.
{Oijier le Danois, v. 9903.)
V. 1260. Chil portoit en sa main .1. arc et ,i. boujon.
(Doon de Maience, v. 183.)
1328. — Qui bien veult faire ung hrillon, il fault qu'il
soit faict de cuer de chesne d'ung quartier sec sans neu, et
qu'il suit faict au rabot ainsi connue une flesche, un peu
plus gros que la verge d'un bougon. (Modus et Ratio,
f 131.)
XIV s. — D'après Séré, Les arts au moyen âge,
t. I, f» 3 v».
V. 1360. — Le féage de Bassart en Anjou estoit tenu
du dm- au devoir d'un bouson empenné d'une plume
d'aigle, ferré et coché d'argent aux deux bouts, à nuance
du seigneur. ijiey. d'Anjou, du Cange, v" Boltonui
1368. — 2ô niilliers de pennes à empener quariaus
étaient payés à lîru^e» n s. :l d. - 33od de peiis il. m- à
empener bougons revenaient à 15 gros de 8 s. i dcn. (La
l'ons, Artill. de Lille, p. 7.) -
1370. — Pour el à cause diid. office de biguarrye (ser-
gent forestier)... peut chasser toute beste à pié peina
tout un arc et deux boujons, un lévrier et deux petits
chiens. (Charte cit., du Cange, \ Bigarrius.)
1393. — El à ce peul l'en aler à pié el avoir l'arc, et le
bougon. (Le 5fénagier,t il, p. 311.)
1400. — l.ed. Arnoul qui avoit un arc le queltray aud
Boudel qui s'eufuioil, d'un bougon â grosse tête. [Arch.
.] ./., 155, pièce 150.)
1500. — Quant il se vint au septième an, il dict à son
parrain l'hermite qu'il luy list ung argus et des bougons,
el alloit traire parniy la l'orest, et tucit oyseaulx et bestes
sanlvaiges, (A. 3. Ilist. de Supins de Vinevaulx.)
XVI" s. — N° I. App. à M. Ressman
N» 2. App. à l'auteur.
1529. — Et quant aux bougeons, cestuy qui ira plus
près de la broche en chascune tournée et jusques à ce que
lesd. 12 bougeons seront gaigniés, pourra choisir et tirer
par la teste celluy que bon luy plaira. (Slal. des archers
de Corbie, p. 605.)
BOUGON. — Barre, verge métallique, et particu-
lièrement celle qui servait dans plusieurs provinces
aux mesureurs de draps. Cette jauge graduée portail
dans sa longueur des cercles correspondant à la lar-
geur réglementaire des tissus.
1396. — Monseigneur de Bourgoigne : Les armes de
France à un bordeure bougonnée d'argent et de gueules.
(Armoriai de France, édit. D. d'Arcq, p. 7.)
1398. — Se aucun maistre dud. mestier est trouvé fai-
sant ou avoir fait toilles ou douhliers trop estrois à mesu-
rer au bougon de Rouen, il l'amendera de 10 s. t. (Ordonn.
des rois, t. VIII, p. 297.)
14-74. — Pour avoir ouvré un jour à refaire une fenestre
... et reboutonner une esquelle, 21 s. (Cotes de lu sei-
gneurie du Cle de Haines, p. 28.)
1476. — Il y avoit à cette cage (où Louis XI fit enfer-
mer l'évèque de Verdun) 220 gros boujons de fer, les uns
de 9 pieds de long, les autres de 8, et les autres moyens
avec les rouelles, pommelles et contrebandes servans aïixd.
boujons, pesant tout led. fer 3735 liv. (Sauvai, Cptes de
la Prévolé, t. III, p. 428.)
XV s. — It. Que pour mesurer le largeur des laines,
aura un bourgon de fer qui aura 13 quartiers de long, et
sera chacune laine mesurée selon le largeur, et aura led.
bourgon la largeur de chacune laine ung cierque, et sera
led. bourgon gardé par les deuxesgars qui seront pareurs.
(Stat. des tisserans de drap . A. Thierry, âfon. inéd. de
t'Iust. du tiers état, t. III, p. 576.
1511. — 2 grands salloirs à COUverçaulx, dont l'un se
ferme à clef, à 2 bougons ou vergues de fer; (/«». Cit.
du Cange, v" Bolzonus.)
BOUGRAN. BOUQUERANT. — Le bouqueranl ou
bougrau primitif du moyen âge correspond au byssus
antique, c'est-à-dire, à un lin d'une espèce particu-
lière, que Pline appelle Linum bys&inum, cultivé, sui-
vant Pausanias, dans la seule région grecque de
188
BOUGRAN
l'Élide, et dont les ouvrières de Patras fabriquaient
des voiles et des ajustements précieux. Sans tirer du
témoignage des écrivains de l'antiquité des docu-
ments bien précis sur l'espèce végétale du byssus,
il faut noter que Pausanias le distingue soigneuse-
ment de la soie du pays des Seres. Plus tard, les
testes cités ici (1298, 1380, 1419) prouvent que le
bouqueran! ou byssus du moyen âge n'était ni une
étoffe de coton ni une étoffe de soie. Ce tissu, fin,
léger, souvent clair comme de la batiste, conserve
ce caractère jusqu'à la fin du Mit6 siècle. II est ori-
ginaire de la ville tartare de Bouhkara, qui lui a
donné son nom; et Marc Pol nous apprend qu'à l'é-
poque de ses voyages il se fabriquait dans la grande
Arménie, que les meilleurs et les plus fins se lis-
saient à Arsendjan et à Mossoul.
Il résulte du texte de Joinville qu'au temps des
croisades desaintLouis, lesSarrasins se servaientde
bougran pour faire des suaires, comme dans l'anti-
quité on avait fait des bandelettes du byssus. Pour
déterminer la nature de cette étoffe considérée dans
ses deux espèces, je m'appuie sur deux monuments
beaucoup plus anciens. Le premier est un linge da-
massé, syrien, à fond plein et couvert, de l'époque
rarlovingienne, ayant fait partie des reliques de
saint Humain, abbé de Fonrouge, qui fut donné parles
religieux de saint Germain à Ansegise, archevêque de
Sens, en 875, et conservé autrefois dans le trésor
de la cathédrale. Cette toile, compacte, couverte et
sans croisure, est 1res fine, puisqu'elle porte 50 fils
de trame sur une chaîne de iô fils au centimètre
carré.
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Le Becond est un suaiie du même pays el de In
même époque, conservé dans l'ancienne abbaye de
Cadouin. Il <-• m ^ i ^ 1 1 • en une sorte de batiste enrichie
de bordures espoulinées à double faco, du plus lin
el du pins merveilleux travail arabe qui se puisse
voir. Le tissu clair esl composé de lils aussi déliés
que le précédent; mais, comme il est moitié moins
couvert, on n'y compte que 2i> lils dans la chaîne cl
32 dans la trame.
Pendant toute la durée du xrv« Biècle, le bougran,
qu'on importail de l'Asie et aussi de l'Ile de Chypre
conserve sa place parmi les étoffes précieuses ; mais
ses emplois divori indiquent olci qu'il commence à
perdre sa finesse primitive en se rapprochant de nos
piqués dé coton modernes. On en fait des couvertures
et des rideaux de lit, des tapis et des carreaux, c'est-
à-dire, des coussins. Au \v" siècle, cette toile change
de nature et d'usages. A quelques exceptions près.
on ne l'emploie plus guère qu'à des doublures. Son
tissu devient de plus en plus grossier, et finit par se
transformer, au xvtf siècle, en une rude toile de
chanvre gommée et calandrée, qui sert comme de
charpente aux vêtements et aux tentures de la pé-
riode moderne. L'abondance des textes donnera une
idée assez exacte de ce qu'a été le bougran aux dif-
férentes époques.
I 180. Le braz Saint Jorge lor vest à toz mostrant
Enveloppé en un chier boguerant.
(Agolant, p. 185.)
1250. — Alise mulieres boqueranp stricto snh cingulo
multis plicis sumptuosis operato et insuto vestiuntur. —
Tunicas miro modo formatas portant de buccarano. (Vin-
cent de Beauvais, Spéculum liistor., cap. 85 )
V. I 250. Et le hauberc vait après desmaillant
Ausis le copo corne fit un bouguerrant.
(llont. d'Aubery.)
V. 1260. — i. riche lit i vit bien fait et bien séant,
Couvert iert par dessus d'un riche bouguerant.
(Doon de Maienee, v. 3620.)
1266. — 3 boqueranz plains et un ovré. (Inv. du Cte
de Nevers, p. 191.)
I 295. — Veslimentum (aube) plenarium cnni apparatu
et partira de panno Januensi et casula de bokerano. (Inv.
de S. Paul de Londres, p. 329.)
1298. — La grant Arménie est une granl province.
Klle romance da une cité ki est apelé Arziuga, en la quel
se laborcnt les meilior boracan ke soit au monde...
Au roiaume de Mosul, — sachiez que en ceste roiaume
se font les meior borocanz, les plus biaus e le pus sotil qe
soient au monde, et celz que sunt de greignor vailance,
car je voz di qe il semblent teles de lin d'arens. Il n'y a
roi au inonde ne roine qe por grandese e por belesse ne
les vestisse. . .
Melibar est un grandisme roiaumes ver ponc.nl. . . il ont
encore boracans asez et des plus solil et des plus biaus
de tout cest monde. . .
Combaet est un grant rcigne ver ponenl... li il lu a
bocaran et bombace (coton) en grant quantité...
II In se font maint biaus dras bambacin et bocoran.
(Marc Pnl. ch. 22, 175, 183, 186 et 194.)
V. 1300. — Ilissus. — lîougueran, lin blanc. (Vocab.
lat. franc, ms. Bibliolh. RicheL, a° 7692.)
1309. — (V. 1250.) Darière celi qui tenoit les troiz
coutiaus, avoit un autre qui tenoit un bouqueran entor-
teillé entour son bras, que il eust aussi présenté au roi
(S. Louis) pour li ensevelir se il eust refusée la requeste
au Vieil da la ntagne. (Joinville, p. 136.)
1314. — Trcsscns de Roye donne à l'abbeie don mont
S. Eloy (près d'Arras) un estrait de bougheran qui es
aussi corne une keutepointe, et fu Monseigneur S. Locys.
(Areh.de Douai, reg. aux testant, extr., Dehaisnes.)
1322. — N» 25. l' nain culcitram punctam vocatam
bougheran. (Inv. du mob. épite. d'Arras.)
1328. — Une; chambre de bouqueran où il a coute-
poincte, ciel, cheveciel, courtines el une grant courtine,
:! tapis et II laves à qnarreaux, prisée 15 I. p. (/ni», de
demeure de Hongrie, -15.)
1330. — Kt ceux de la rue delaSaulr.h y vinrent. .. el
22 iieinoiseili's en robes de 1 gran, le nu vair sur les
épaules et ceux-U eut le paon [c'était le prix de la
fête] . (fihron. de VaUnciennes, p. 620.)
V. 1350. Byssus. Bogeran. (Vocab. de Mar chienne.)
là. — liissus. .sicut ilnit isiilorus, l'.iliiinoi. XIX, genus
esi quoddam Uni nimium candidi el mollissimi quod Grœci
papatem vocant. (Britt Glo»s.ètgn\ol.,m». Biblioth.de
tiouai, n' 8Î.)
1365. — lu. un culcitram pinctam (aotam de bisse.
alitei biiin/iierant. 11. linani culcitram olbam de lusse,
alitai bougueran. (Inv. de ./. de Sa/fret, p. 3:is c.i |
BOL' LA 1K
189
1380. — N" 3880. Dde coullepoinle blanche de colon
dont les royes sont de soye blanche parmi.
N°388l. It. Une autre coultepointe de bougran blanche,
pointée (piquée) bien menuement et à plusieurs bestes de
poincture de mesme. (Inv. de Charles V.)
l383.Ainsois l'ala férir d'une lance tranchant,
L'escu li a rompu et le bon jaserant,
Mus l'auqueton fu fort qui ta debougeran.
Tantôt f» devestu sans nul arrestement
Et jeta en surlui .1. drap de bouqueran.
Kl de prendre auquetons de suie ou bouquerrant.
(Cftron. rtme'e de Duguesclin, t. II, p. 95, 120, 235. j
1389. — Une cliappe blanche de bougran, sangle. (Inv.
de H- Picque, p. 39.)
1416. — N° 97. D'une coustepoinle de toille ou bou-
queran blanc, en la quelle a un Àgnus Dei ou milieu, con-
tenant 4 aulnes et demie de long et 4 aulnes de lé ou en-
viron, faite à plusieurs personnages, 100 s. t. (/ni>. du
duc de Berry.)
1419. — 3 infulœ quarum «una est de serico, alise de
bougnerano... unaalba et altéra nigra. (Inv. del'égl. de
Noyon, p. 151.)
1420. — Bissus, oenus Uni candidissimi ei mollissimi.
Bougran très blanc et très délié. (Dict. lut. -franc, ms.
de le Ver.)
1430. — Ordinavimus. . . quod nullus subditorum nos-
trorum... emat. .. aliquem pannum lineum de Flandria
aul de llauonia, vel naperii sive bokeran in eisdem par-
lions confectum. {Ordinal. Henrici VI, ap.Hymer, F cédera.
t. IV, part, t, p. 165.)
1454. — A Gervaise Lechanteur, marchant de Tours,
pour 2 aulnes et demie de bougran noir de Paris, livré à
lad. dame (la reine) pour faire ses plaisirs, au leur de
7 s. 6 d. t. l'aulne. (Argenterie delà reine, 1" Cpte de
J. Bocheiel, C 7'J v°.)
1454. — Pour une aulne et demie de bougran et au-
tant de ruban pour border par devant le mantel d'un re-
ligieux de l'ordre de S. Jehan de Jbérusàlem. (Laborde,
Les ducs de Bourgogne, n° 1741). )
1473. — Icellui Jehan bailla au suppliant à doubler la
robe dosa chambrière, c'est assavoir le corps de bougran
et les bombardes des manches et le collet d'icelle robe de
satin noir. (Lettre de rémiss., du Gange, v° Bombardula.)
1475. — pour une aulne 3 quartiers de bougran de
Paris, 3 s. 4 d. de l'aulne, pour ce 22 s. 6 d. (Optes de
S. Sulpice de Fougères.)
1487. — N° 1G44. Ung gros volume. . . couvert de ve-
lours noir soubz noir bocran.
N" 1615. Ung autre volume... couvert semhlablement,
soubz un groz bocran, de velours noir. (Librairie des ducs
de Bourg ., Biblioth . piototyp.)
1491. — Que les gibecières à fers auront les fers sains
et entiers, sans aucune roupture et seront couvers de bou-
gran. (Etats de Tours, Ordonn. desrois, t. XX, p. 321.)
1495. — lt. Y avoit toutes aultres toilles tainctes
comme bougrans, fulaines de toutes sortes, de sarges et
sayettes de toutes couleurs. (le Vergier d'honneur, Arch.
curieuses de l'hist. de France, t. I, p. 355.)
1498. — rue... pièce de drap d'or raz pour muraille,
contenant 5 léz et demy de large et 2 aulnes 3 quarts et
demy de long, doublé de bougran rouge. (Ini<. d'Anne
de Bretagne, p. 39.)
1503. — Estoit ceincte tout autour la grande nef de
lad. grande csglise de bougran noir d'Allemagne
lt. Estoient parez tous les petits autels où se chantoyent
les messes basses, tous de bougran à la croix blanche.
(Cérémonial de France, p. 84 .)
1520. — '.lil pièces de bougran noyrs, tannez, blancs
et violletz, pour servir de rubans auxd. tantes et pavillons,
au leur de 20 s. chacune pièce. (Cpte de la commission
des tentes, f° 12.)
1573. — Vnr autre mitlre de bougran blanc. (Inv , de
lu Sle Chapelle. 139.)
1579. — Ilijssus. Crespe, fin lin. (Dict. de Morelli.)
1603. — loi bandes de diverses grandeurs avec une
pante de bougran rouge, sur la quelle panle sont appli-
quées 2 aultres grandes bandes et 8 petites faicles au
grns | ici sur canevaz, à rond d'argent rehaulséez d'or
et d'argent, estimées le tout ensemble 36 1. (Inr . de Louise
île Lorraine, p. -Jl . i
1690. — llnugrau. Toile forte et gommée qu'on met
dans les doublures des habillements afin qu'ils se sou-
tiennent et qu'ils gardent mieux' leur forme. (Furetière
BOUL. — Bouleau, voy. Bou.
1372. — Boul est ung arbre dont on fait les ballet/
pour nettoyer les maisons, si comme dit Vsidore au
17e livre.
Cest arbre a les feuilles légières ainsi comme le tremble
qui se meult à peu de vent, et a moult de verges dures
et plaines de neux, de quoy on bat les enfans sur le dos.
(Le propriétaire des choses, 1 17, ch. 156.)
BOULAIE. — Particulière aux sergents et aux huis-
siers, la boulaie était aussi une arme de guerre, une
longue masse ou massue, dont la forme et la matière
semblent avoir beaucoup varié. On trouvera ici
quelques types fort différents les uns des autres.
Entre les mains des sergents de Bouvines, repré-
sentés en costume de l'époque de Charles V, la bou-
laie (flg. 1), assez semblable par l'un de ses bouts à
une niasse d'armes ù six ailerons, mais à poignée cen-
trale, se termine par un pavillon ouvert. C'est même
la seule disposition spéciale, puisqu'on la retrouve
dans l'objet n°2 vraisemblablement en cuir, si l'on se
rapporte aux textes du \vc siècle.
11 est évident, d'autre part, que la figure i no
peut être un instrument de police urbaine, et que si
Charles VI, se mêlant incognito à la foule des Pari-
siens curieux de voir l'entrée solennelle d'Isabeau
ed Bavière, fut accueilli par les coups de boulaie de
ses propres sergents, il n'eût pu plaisanter le soir, à
la cour, des horions qu'il avait reçus. C'est donc plutôt
à des sortes de triques en cuir qu'il faut rapporter
l'attribut des constables de l'époque.
N=
D
<_it-*H
N" 1. 1370. — Pierre gravée, commémorative de la ba-
taille de Bouvines, Egl. de D. Denis.
N° 2. 1370. — Boulaie d'officier de la cour du duc de
Bourbon, extr. des hommages du comté de Clermonl
en Beauvoisis.
N ■■ 3. — Ep. de François I", boulaie d'huissier au parle-
ment de Bourgogne, d'après Gaignièrcs.
x i. XVe s. — App. à M. \V. Riggs.
190
BOULAI E
1312. — Pour 2 boullaies de keval, 2 s. (Cptes de Hes-
din. Arch. du Pas-de-Calais, A, 297.)
1336. — Pour 16 boulâtes île cuir. 2 5. pièce. (Cpte roij.
de Rob. de Seres.)
1360. — l'n homme armé qui tient un talvas en sa
main senestre et en sa dexlre une boulaye. {Inv. du duc
d'Anjou, il" 50i )
1389. — Si fit Savoisy ce que le roy lui avoit commandé,
et se déguisa le plus beï qu'il put, et si monta sur un fort
cheval, le roi derrière luy. Et ainsi s'en allèrent par la
ville en divers lieux et se avancèrent pour venir au Cha-
telet à l'heure que la royne passoit,'où il y avoit moult de
peuple et grand presse, et se bouta Savoisy le plus près
qu'il put. Et y avoit foison de sergens de tous côtés à
grosses boulaies, les quels, pour défendre la presse qu'on
ne fit nulle violence au lit ou étoit le cerf, frappnient d'un
côté et d'autre de leurs boulaies, bien et fort. Et s'effor-
çoient toujours d'approcher le roy et Savoisy. Et les ser-
gens qui neconnaissoient le roy ni Savoisy frappoient de
leurs boulaies sur eux, et en eut le roy plusieurs coups et
horions sur les épaules bien assez. Et au soir, en la présence
des dames et damoiselles, fut la chose sçue et récitée ; et
s'en commença-t-on bien à farcer, et le roy même farçoit
des horions qu'il avoit reçus. (Grandes chron. de S. De-
nis.)
1412. — Garnied'une grosse boulave ou massue de huis.
{Arch. JJ, 166, pièce 291.)
1416. — Avilir livré 7 douzaines de boulaies neuves...
pour chacune des quelles douzaines a été taxé 16 s. p.
(Sauvai, Cptes de laPrévôté, t. 111, p. 201.)
1421. — A Cassiu Labotte, malletier,... pour avoir
livré et baillé... 2 douzaines et demie de boullaycs. |/i/.,
P. 276.)
1441. — à Jehan Dumoulin, sergent à verge et tour-
menteur jurédu roy,-.. pour 12 boullayes de cuti' espaisses,
du prix de 12 s. p. (ld., p. 339.)
1459. — Et fuient faites 12 boulayes qu'il convint
avoir pour fuie serrer le grand nombre de peuple qui
avoit esté à l'exécution dud. detfunt. (ld., p. 362 )
i486. — A Guill. Theroude, maletier demourant à
Paris en la rue St-Denis, pour 8 boulayes de cuir noir
pour servir durant le service aux sergens, à l'église Noslre-
Dame, à 20 don. t. pièce, 14 s. 8 d. (Cpte de l'obsèquedu
roi de Sicile, f° 29 v°.)
i486. — A Jehan de Mollisson, paintre,... pour la
painture île 12 bouloyses à fleurs de lys, qui ont esté
baillées à 12 sergens pour faire mectre en ordre le peuple
eu faisant la procession de la Festc-Dieu, 6 1. t. (Girardot,
Les artistes de Hourges, Arch. de l'art franc., série 2, t. I,
p. 238.)
BOULANGER. — Une mention très sommaire nous
permet 'le renvoyer, pour les documents historiques,
an mol pain, el aux divers noms sous lesquels sont
désignés les produits île la boulangerie.
V. 1225. — Pistores, Parisius, pinsunt paslam et for-
mant panes, numéro | dere et inensura, quos loquunt in
l'uni,, mundatu ému tersuriii \escouve.lon]. Panes autem
de frumento vendant, de siliginc, de nrdeo. de avena,
acere [mestelon] , e\ fréquenter de furfure.
Pistores habenl servos qui pollitrudiantfarinam grossam
cum pollitrudio delicato, et irtimittunl paste fer ntum ut
elevet panem In alveo, Archas eliam radunt aiiquando cum
, ,, tapa i.diei polenta. (J de Garlande, Wi. Bibliotti. Ma-
rie, 28 A, g 31 ei 32.)
1508. I II est ordonné que tous les boullongors de
lad, ville de Rouen fassent de 1 pain blanc i ime mol-
let, louarche, pain de rouelle, sominaux, cornuyaux, cra-
quelins, creteléa el toute autre sorte de pain blanc et de
bon blé, aussi de I i bl tncheur.
It. Que I mi fa« e au,l. métier que trois suites ,1e
pain, c'esl pain blanc des espèces dessus décla-
bi el el pain fc tiz, 1 , loyal, bien labouré el
de in, nue cuiture. (Ordonn. des rois, t. X\l, p. 882, Stat.
de la Uoulatigerie dû Rouen, I
BOULEAU, BOULET. Dans la période qui at-
teint le l le du rêg le Charles VI, les projec-
tile iphériqucs de l'artillerie étaicul on pierre :
au i les Compti - font-ils mon1 , à col égard, do
fournitures faites par des maçons cLdes marbriers.
Au début de l'emploi du fer et de la fonte, il est pro-
bable que les boulots de métal étaient réservés pour
les pièces des plus petits calibres. Quoi qu'il en soit,
l'adoption de la pierre et du grès persiste pendant
toute la durée du xv° siècle.
A la date présumée de 1 130, le livre du Secret de
canonnerie nous révèle l'emploi des boulets rouges
et en décrit les elfet.s, confirmés vingt ans plus tard
par la chronique de G. Cbastelain.
Quant aux projectiles de fonte de fer, conservés par
l'artillerie moderne, leur usage général remonte au
XVIe siècle, aussi bien que celui des boulets creux à
îfîitraille composée intérieurement de cubes de fer.
1382. — A Colait de Mouret, marbrier à Tournai, pour
2l6pierres de bombarde moittié grandes et l'autre petites,
à 12 1. le cent, 25 1. 18 s. 5 d.
Au même.., pour pierres du poids de 12 1. 1/4 chacune,
à 13s. le cent. (La Fons, Extr. des rêg. aux Cptes. — Artill.
de Lille, p. 11.)
1414. — Jehan Malaquin, tailleur de grès de Béthune,
880 pierres rondes, à 8 1. febles le cent. (139 autres sem-
blables au même prix.)
Jean Warnier, maçon, 329 pierres rondes, tant grosses
comme petites, pour les canons et veuglares, 49 1. 7 s.
1416. — Nicaise Cambier, 862 pierres rondes pour
traire de veuglares, à 6 1. 10 s. le cent. (Ibid., p. 25.)
V. 1430. — La manière de tirer plombées ardaus que
tout ce qu'elles rencontreront qui soictde boys, elles brû-
leront.
Prenez un canon ou aultre baston de canonnerye, le
quel vouldrez, et faictes faire des plombées toutes pro-
pices aud. baston, et quand vous vouldrez tirer une desd.
plombées, bouttés la dedans le feu et la chauffez tant
qu'elle soict toute ardente, puys la portez avecques des
tenailles et l'enveloppez de fustain.es et vieulx draps linge
tout mouilliez, et la mectez dedans le baston le mieulx
que vous pourrez pour tirer; puys mectez le feu et sur
quelque chose qu'elle chée elle se allumera, mais qu'il y
ait du bois ou aultre chose qu'il puisse ardyr. (Du secret
de canonnerie. Cit. Favé, Etudes s. l'artillerie, t. III,
p. 156.)
1451 . — Et lorsqu'elles veoient ou ieeux boulets chéoient,
ces femmes hâtivement couroient cette part à tout pelles
de fer ou d'airain, de quoi elles prenoient lesd. boulets et
les portoient hors de danger de feu. (G. Cbastelain,
p. 6»5.)
1470. — Payé à Ph. de Montlevrin, maçon, la somme
de 8 fr. 10 gros 1 blanc, pour la façon d'un cent et
demi de bouleaux de pierre de 8 pouces, 7 p., 6 p., I 1/2 p.,
3 p. de gros pour les hâtons à feug de la ville.
Payé à S. de la Borde, serrurier, 14 gros pour 28 bou-
leaux de 1er, servant à une colovrine. (Arch, de la Cote-
d'Or, i. armer, L'artill. de Dijon, p. 24.)
1560. — Leroy Charles (VIII) fut le premier qui nous
faiet voir les boulets de fer en Italie, alors qu'il alla as-
siéger Naples pour en chasser le roy l'errand, qui fut l'an
mil quatre cens minante cinq. ( Uiringuccio, Pyrotechnie,
I. 7, p. 132.)
1567. - - A François Crochet (gouverneur de l'artille-
l\e|, lô delz de 1er carié qui oui B8té mis dedans le-,
BOuletz a faille leau, (i s. (Arch. del'url franc. Girardot.
Les artistes de Hourges, série 2. t. 1, p. 259.)
1597. — On l'ait de reste sorte de uiétail (la foute de
fer) pierreux, les pots à feux des quels ou use pour faire
cuire la viande, et plusieurs autres vaisseaux pour divers
usages et principalement les balles d'artillerie. (J. Bodin,
Théâtre de lu nul.. I. 2, sert. 10, p. 371.)
BOULEVART. - Ce détail du costumo, donl la
mention est aussi rare qui' les exemples, eiiusisl.nl
en une sorte de haut-de-chausses attaché à la cein-
ture, el couvrant avec l'enfourchure la partie supé-
rieure îles cuisses. Ce braver un ealeiona ilnnné
naissance aux trousses plus volumineuses do l'époque
,le François I" ol surtout de Honri II.
Les seuls spécimens de boulevarts que je puisse
BOI QUET
l'M
citer; sont deux figures reproduites dans ['Histoire
du costume, de Quicheral : le premier, extrait des
tapisseries de Berne, date du milieu du \\" siècle ;
le second, de la fin du règne de Louis XII, est tiré
«lu recueil de Gaignières.
1458. - Pour un tiers vert [drap de laine) de Rouen,
délivré à Jehan Mareschal, cbaussetier et varlet de chambre
du roy, pour faire ami. Sjçr ungs boulevars, au pris il -
3 escus l'aulne, tait un escu, vault 27 s. li d. (2 autres,
mêmes dimension et prix).
Au même pour la façon d'uns boulevars taillé et fais
d'un tiers lin drap vert de Rouen, 27 s. 6 d. (1" Opte roy.
de P. Burdelot, P 50 et 51 .)
1491. — 2 tiers estamet taint en escarlate livrés au
chaussetier pour doubler 2 boullevers de veloux noir Ipmir
le roi), 32 s. I d. t.
4 peaulx de martres subelines à fourrer une pain' de
boullevars de veloux noir et doubler d'escarla te, à 70 s. t.
la pièce. (10e Cpteroy. de /'. Briconnet, P»74et 139 v°.)
BODLOIR. — Rondelle d'une faible épaisseur, cor-
respondant, dans le premier des textes ci-joints, au
filet d'un pas de vis, et, dans le second, désignant le
rouel denté d'une arquebuse à pyrite.
I 599. — Après vous ferez un escrou de bois de la hau-
teur de cini[ boutoirs. (Jos. lioilot, Artifices de feu,
p. 36.)
1620. — 2 arquebuses de sibe, montées sur bois
noir, l'une à boutoir, l'autre à mosche. {Inv. de l'hôtel
de Salins.)
BODLON, BOILLON, BOULLON. - Disque en
relief, formé par la saillie d'une calotte sphérique.
C'esl à peu près la ligure que présente la tête de
nos boulons modernes. Au moyen âge, on travaillait
à boulions non seulement les clous des livres et les
bossettes de harnais, mais un grand nombre de
pièces d'orfèvrerie, qu'après l'emboutissage on cou-
vrait de ciselures ou d'émaux.
rT"
\. 1300. — Mors en cuivre duré à boulons émaillés,
upp. à H. Ch. Stcin.
Par l'ass blage de deux boulions ou coquilles, on
obtenait une sphère comme celles des grelots placés
sur la croupe d'un cheval harnaché.
Le houllon à queue était une sorte de eodron, à
queui droite ou tordue, particulièrement usité au
w" siècle, el dont voici un exemple :
1 186. — Argenterie de l'hôtel de ville de Lunebourg.
1295. — Unum urceuin de cristallo cum pede, manico.
eollo, çoperculo et rostre fracto, de argentis deaoratis
laboratis ad bolinum, pond. 3 m. i une. {Thesuur. Sedis
Apostol., (■■ 32.)
1360. — Vue coupe d'argent dorée, sizelée à yinages,
à grans bouillons à queue pointus. {Inv. de Louis
d'Anjou, n° 363.)
1372. — 30 bannaps d'argent blanc d'une sorte à
bouillon-; d'argent des armes de mad. daine, pes.
29 in. 2 o., prisié 161 fr. (Testam. de Jeanne d'Eneu.c,
p. 43.)
1373- — N° 113. Le inirocr de la messe et d'armes...
en un livre plat couvert de cuir qui jadis fut rouge, à petis
bouillons. [Inv. des livres de Charles V. Riblioth. nro-
tolijp., p. 58.)
1*23. — Diverses bolles, penduntz, poyntz et bar-
rez de diverses brides et harneys I d'argent], nés. 17 1. 4
o. {Inv. de Henri V, p. 22-2.)
1467. — N° 2390. Une couppe blanche verrée et boul-
longnee.
N° 3602. 2 salières plates d'argent et au-dessus du plat
boullonnees de boulions d'or et grenetées de blanc. (La-
borde, Les ducs de Bourg.)
■*69.— A.ss«5s lost entra après Pierre de Salins, monté
sur ung dextrier bay harnasché d'un harnas fait de boul-
ions d argent, l'un blanc et l'autre doré.
Et par dessus la cruppe d'icelle houssure avoit grans
boulions d'argent à manière de sonnettes. (01. de La-
marche, Tournoi à Garni. Edit. Prost,p. 75 rt 88.
1471. —2 boulions de bride de cheval où sont les
armes du roy et en chascun 2 hommes sauvaiges qui tien-
nent lesd. armes. {Inv du roi René à Angers, f 18.)
1653. — Un crucifix en bosse, d'argent doré, ayant der-
rière sa teste un bouillon émaillé d'une croix rouge. . .
Le derrière de lad. croix aussv couvert d'argent doré
enrichy aux trois extrémités supérieures et au milieu de
bouillons d'argent avec des figures émaillées.
Le pied avant par hault un bouillon faict en forme de
enestre d'église, et par bas un semblable ou un peu moindre
bouillon. {Inv. de la calhéd. de Sens. p. 5.)
BOUQUET, — L'usage des Heurs artificielles exis-
tait au x\r siècle, sinon avant. A l'appui des preuves
écrites, je puis renvoyer le lecteur à un monument
qui est parvenu jusqu'à nous. Dans une salle atte-
nant à l'église S. Thomas de Strasbourg, on conserve
intact, dans un cercueil où le couvercle a été rem-
placé par un vitrage, le corps momifié de la fille d'un
comte de Nassau-Sarre bruck. Cette ligure porte le
COStume du XVI« siècle. Elle a sur le crâne un hou-
192
BOUQUET
quet de Qeurs artificielles ; un autre est posé sur
l'épaule gauche.
1564. — Une boucquet de capiton ou soye, 3 s. 6 il.
(/ne. du Pugmoïinier, f 239 v°.)
1603. — 3 douzaines de bourquets, une douzaine
grandz et 2 douzaines de petitz, estimez ensemble 3 liv.
(Inv. de Louise de Lorraine, p. 17.)
1661 . — N° 307. Un bouquet de queue de paon garni
d'un manche de bois tourné, verny de plusieurs couleurs.
(Inv. de Mazarin, f1 5t.)
BOUQUET. — Chenet.
1412. — 2 bouquès à feu, 2 pelis bouquès de fer,
2 grans bouquez. Ung banc, une tabbe, unes trades. ung
bouquet et unes tenailles. (Lottier, Arcli., Grossœuvre.)
1463. — Ung chenet que on appelle bouquet au pays
[de Normandie]. (Arch. J.I, 199, pièce I.)
BOURACAN. — Lainage grossier qu'on fabriquait
encore au xvnr siècle, et dont la nature comme les
emplois sont expliqués par les citations, et résumés
clairement dans le Dictionnaire de Savary.
1593. — Toiles. — Bouracans à 3 feres, de couleurs
et noirs, 40 s. la canne. Bouracan de lîourgongne pour
doubleurcs, 28 s. (Tarif du Comtat Yenaissm, p. 385.)
1603. — 7 pièces de tapisserie de bouragan, façon de
Bruxelles, estimées pareille somme de 000 1. t. (Inv. de
Louise de Lorraine, p. 3i.)
1635. — Baracan. Etofe tissue de poil de chèvre, ser-
vant à manteaus, contre la pluie. (Ph. Monet.)
1666. — 2 parasols, l'un de moille (moire) coulleur de
cerise, et l'autre de bouraquan. (/ni>. du chût, de Fou-
gères.)
1669. — Art. 19. Tous les baracans blancs et meslés
seront de deux largeurs, scavoir de demi aune de largue
et de 21 aunes de long et de 3 quartiers de. largeur et 23
aunes de longueur. (Stat. des sargers. liée, des Stat.
de Nantes, p. 210.)
1723. — Etoile (de laine) non croisée qui est une es-
pèce de camelot d'un grain beaucoup plus gros que l'ordi-
naire. On s'en sert à faire des manteaux, des surtouts et
autres semblables vêtements pour se garantir de la pluie.
Le fil de la trame en est simple, retors et bien filé
et celui de la chaîne est en double ou triple, c'est-à-dire
que chaque brin de chaîne est composé de deux ou trois
lils bien tors ensemble. (Savary.)
BOURACHE. — Vase à panse sphérique ou lenti-
culaire, du genre des flacons. Son collet étroit se
termine par un bouchon ou un couvercle.
1546. — Flacons, bouraches, bouteilles, Colles, barils,
barreaulx, pots, pintes, semaises (cimarres) anticques pen-
dantes d'une treille ombrageuse. (Pantagruel. 1. 5, ch. 31,
p. 168.)
\\ s. - D'après les tapisseries de Nancy et de Reims.
La bourache île voyage est toujours munie d'an-
neaux ou de piissiinis pour la suspendre; celle île
table, en dépit de l'exemple ci-joint, en est ordi-
nairement dépoun m'.
1527- I m' bourrache de Clivr ■ nuit ung couvercle
d'argent. (Inc. de llaeesiain, f' l:i.)
D'après un lahleau du XV' s. Cari, de l'auteur.
1628. — 2 bouraches, dont l'embouchoir de l'une est
d'argent et l'autre de corne blanche. (Inv. de l'hôtel de
Salins.)
1710. — Bourache. De l'espagnol borracha qui signifie
une sorte de flacon de cuir pour le voiage. (l.cduehat,
Noies s. Rabelais.)
BOURDON. — Ce bâton à pomme est resté jus-
qu'aux temps modernes l'attribut des pèlerins. On
le trouve à toutes les époques entre les mains de
l'apôtre S. Jacques. Au moyen âge, le bourdon était
spécialement l'ornement terminal des bâtons de
chantre. Voy. ce mot.
Appliqué à la reliure des livres, ce terme désigne
les gros clous saillants destinés à les protéger. 11
est dans Ce cas synonyme de boulon. Vu bourdon à
broche est une canne à épée, appelée plus lard bran-
destoc. Voy. ce mot et la figure p. 128.
1380. — N" 2280. Ung grant bourdon painl à ondes
ferré au bout par dessoubz, et au-dessus de veluiau, et a
dedens une broche de fer. (Inv. de Charles V.)
1394. — Pour avoir retrait 2 fermouers d'argent doré
pour fermer un livre de la chapelle du roy NS. esquelz il
(Guill. Arrode) a fait denuefles mondes, les bourdons et
les boutonnés, 20 s. p. (0° Cpte roy. de Ch. Poupart.
f 120 v.)
1398. — Pour avoir l'ait, par l'ordonnance et comman-
dement delaroync, des bourdons d'orrtdesfiTiuansàeloiTC
les fermouers de ses heures et clouer les tissus, 2.'ls. p.
(Argenterie de lu renie, 6" Cpte d'Iléinon llaguier, f" 17t. )
1448. — n" il. 2 b.iculi vocati bordon, et sont muniti
de argento desuper, cum parvis cymbalibus et cum 2 par-
vis mapis de cauayo in diclis haculis lig.itis. (Ine. de
l'égl. de Lyon.)
1483. — Un collier a patenostres et bourdons, pcs.
1 m. 2 o. (Inv. de Charlotte de Saroie, p. 3(18.)
1497. — A Jacotin Itlocq, menuisier, 20 1. t. pour
2 bourdons tous blans garnis de fers gros par le bas il'en-
viron ung pied et demyen rondeur, lesquels led. Sgr (le
' r à son
644 — N' 86. La bourdonnays, de (moules à 8 basions
'" r, i j - '
poi) :i fait mettr i sou armeurene pi
plaisir. (Cpte de l'écurie du nu. r 15.
lOUr lui servir
)
de pèlerin, bourdonnes de 2 bourdons dans le chacun.
d,a Colombière, La science héroïque, p. 171.)
1669. — 1° 4 bastons d'argent appelés bourdons, au haul
des quels il y avoit 2 pommes en relief et au dedans un
bai i le bois estant de la longueur de H pans, les 5 [Bi-
lans l'aune, et de niesnle grosseur, les quels bnlinhins sel -
yonl aux quatre ehappiez assistans l'officiant Ù l'olli Ii-
VIII.
BOURGUIGNOTE
193
2° Plus, un petil baslon d'argent de lu longueur de 1 pans
et demi au boul duquel il y a nue petite pomme et une
imago s. Pierre aussi d'argent, lequel baston sert au
bedeau du chappitre. (/«». de l'abbaye deifoitsac, p. 234.)
wir — La Colombière, Théâtre d'honneur,
p. 171, n° 36\
I72it. — N° 12. - bourdons d'argent marqués aux
armes du chapitre, au dessus desquels esta l'un l'effigie
de S. .lean Baptiste ei à l'autre celle 'le s. Etienne. Et sonl
ouvrés aux chapiteaux, chacun «le l pierres ou doublets
montés sur du vermeil, pes. lesil. Ll bourdons avec les "1 bâ-
tons île. bois au dedans 26 m. I o. \Inr. de l'égl. île
Lyon.)
1771. — Dans le cinquième (passet) au dessus, les
■i liges des bâtons de chantre dont les bourdons sont dans
L' trésor u° i, de bois couverts d'une Feuille d'argent.
(/ut1. de l'abbaye île Grandmont, p. 169.)
BOURDONNASSE — Longue et forte lance, à tam-
bour creusé intérieurement comme celle des hérauts
d'armes ou évidée à l'extérieur, de profondes canne-
lures, pour k- tournoi et la joute. Son bois, revêtu
de riches peintures ou rehaussé d'or, en faisait une
arme de luxe. Dans la crainte qu'une minime repro-
duction n'en donne pas suffisamment l'idée, je ren-
voie le lecteur aux beaux spécimens conservés à
V Armer ia de Madrid et à la collection d'Ambras au
Belvédère 'le Vienne.
le pivot qui esl au lia- I I, la porte en estât d'ouvrir et
de fermer. (Nicot.j
BOURGEOISE DE PARIS. In prédicateur humo-
ristique de l'école d'Olivier Maillard nous parle des
bourgeoises de Paris de son temps, .le respecte la date
de sa critique, qui est un trait de mœurs, afin qu'on
ne soit poinl tenle d'en l'aire l'application à une
autre époque, et à la nôtre en particulier.
1715. — Nune est hora octava el domina burgen sis cal
m lniii .un quae audit sermonem pulsari. Sufficit Aliquis
vicinus ejus, finito sermone, véniel ad eam et intrabit ca-
nieram et dicet : Quomodo domina ! Estis vos mate dispositaV
Quare adliuc eslis in lectocum hora si t tam tarda ? —
Aperil oculos, videt omnes surrexisse dicetque : Quomodo
est possibile quodhorasit tam larda ! At ille : Jam audivi-
mus sermonem et missam. Aperiuntur fenestre et tncipit
sol radiare super pulvinar lecti sui. Tune tola verecunda
dicel : 0 quam bene dormivi! (Mich. Meuot, Sermon.,
ii« "2(1. )
Lainage particulier aux fabriques
BOURGETTE.
de la Flandre.
1469. — Ung drap bourgetie sanguiq fringié de
servant à mettre le S. Sacrement sur l'autel.
l'ng drap de lnuirgetle d'EngleteiTe . . pour servir devant
l'autel. (/»». de S. Ame île Douai.}
1 47 1 . — Les parements de 3 aulbes et 3 amicts de
Manque bourgette. IJnv. deN. D. île Lens, p. 25.)
1472. — "2 rouges cappe.s de soie orfroyés de verde
bourgette doublez de gaune, servans aux martyrs. (Ibid.)
I 486. — A Jehan de Uaesse, orphèvre, pour avoir gravet
"2 fers pour servir à seller gourgets et autres draps de
tnarcheiryes, 12 s. [Cptes de la ville île Lille,)
1492. — Ouvrer cl besongner de lourd, meslier... en
draps de soye appeliez baudequins, bourgettes sengles et
douldes. (Stat. des Hautelissiers d'Amiens, p. loi.)
BOURGETTEUR. — Ouvrier tisserand de bour-
gettes et autres.
1544. — Les hourgetteurs et nuls autres feront toutes
sortes de manière d'ouvrage à la tire, haute et basse lisse
ou au pied, ouvrages plats ou ligures, soit de fil d'or ou
d'argent, lîl de soie, saiette, lin, chanvre et coton, poil ou
V. l.-iOO
1495. — Tous les hommes d'armes bardés, bien empa-
nachés, belles bourdonnasses, très bien accompagnés d'ar-
balestriers à cheval et d'ostradiots. (Comines, 1. iS, p. 'l'i'l. i
1495. — A un nommé Pierre Cornili/.onc, 'peintre à
l'.rnxelles, pour avoir peint une liante et i l'ordonnasses de
plusieurs couleurs, à la devise de Mgr, 91. 10 s. ('-' Cpte
île Simon Longin. Gachard, Rapport i. lesareh. île Lille,
p. 289.)
I 600. — La lance qui aussi s'appeloit Lois, je crois, par
excellence et encore glaive, et puis quant elles furent plus
grosses bourdons el bourdonnasses, et quant elles furent
creuses.ee dit Philippes de Comines parlant de la bataille
de For noue. (Cl. Fauchet, De Vorig. îles mines, 1. 2
p. 42.)
BOURDONNIÈRE. — Tourillon élégi dans la par-
tie supérieure d'un montant de portail, et qui, péné-
trant dans le trou du linteau, détermine, avec Le
pivol du baSj l'axe de rotation du battant. Ce système,
décrit parNicot, n'est plus guère employé que pour
la clôture des granges dans nos campagnes.
1606. — Bourdon re est le tronçon arrondi q ii esl
laissé au sommet du battant d'une porte appelé charïlon-
"" u chardonneau ou charnière, lequel entre dans un
trou qui est au linteau du COStc du jambage et tient, avec
GLOSSAIRE.
lin et de toutes sortes d'estolles meslées ou à part soye,
d'une ou plusieurs couleurs, soit velours, demi velours,
demi velours figurés ou non, taffetas velourté ou sans ve-
lourté, satin de soye, satin de Bruges, satin brouché, bou-
rette chanbgeante, gros grain, deniy soye demye saiette,
bustennes, fustennes, escbelettes, nœuds d'amour, corde-
lières, quelits, quennevaches, semalqueset autres de leur lîl.
[Règlent, îles sayetteurs et bourgetteurs île Lille. —
Houdoy, Les tapisseries de haute lisse, p. 38.)
BOURGUIGNOTE. — Casque léger originaire de
la Bourgogne, qui l'avait elle-même emprunté à
l'Allemagne. Il prend place à la lin du XV* siècle
dans l'histoire des armes el était encore en 1680 la
coiffure des piquiers des gardes.
Dans sa forme primitive, el tant qu'elle reste al-
fectée à L'armement des bommes de pied, la bour-
guignote se compose du tymbre surmonté d'une note
de moyenne saillie, d'une petite avance, de deux
oreillettes mobiles couvrant les joues et montées
à charnières sur les parois du tymbre, enfin d'un
couvre-nuque. Celte disposition laissait le visage à
découvert, el toul à l'ait par exception quelques bour-
guignotes du xvic siècle, sont munies d'un mézail
13
194
P.OURGl IGNOTE
articulé
1552, 9
bavière
. Néanmoins l'armée de Henri II comptait, en
à 10 000 hommes armés de bourguignotes à
Fin du XVe s. — App. à M. W. Riggs.
A la fin du xvi" siècle, les bourguignotes furent
adoptées par les cavaliers, la crête prit alors des
proportions plus élevées, les oreillettes s'allongèrent
pour couvrir, en se réunissant, le bas du visage. Les
pièces inférieures, plus développées, formèrent garde-
nmjue et garde-col ou gorgerin. Enfin, à l'époque de
Louis XIII, l'avance ou visière fut traversée par une
barre de nazal , ordinairement mobile, et tenue
levée ou abaissée au moyen d'une vis en avant, à
la base du tymbre.
V. 1610. — App. au même.
bans le costume civil de la fin du xvu" siècle, la
bourguignote est on I et dit à l'anglaite, dont
les marins rabattaient les bords pour se garantir la
ligure. Plus tard, li- même terme a désigné, el désigne
encore dans le Bessin (Calvados et Manche), la partie
inférieure et la plus élevée d'une coiffure 'de femme,
d'où pendent des barbes.
V. 1537. L'empereur envoya 7 àxiiu hommes, i»us
avant casaques de velours el la bourguignotte eu teste.
il. mil. du l :•-! l.-i v . , Mém., l. 10, 1*232, édil. de 1589.)
1552. Armée de Henri II. Quinze à Beize mille
bommei desquels eitoient neuf à «liv mille armez de cor-
ivec les bourguignotte! i bavièrei (Comtn. de Fr.
de Rabutin, l. 2, p. 408.)
1562 Feront lesd. maiatresar iers etheaulmiei
touti "i le de bai dot i : an • l'homme. . babille
mens déteste, bourguyi te servau 1 i l'armes,
.h., h: bourguignotes et morions servans à gen di
i I, lanl ii l'espreuve que ■> lalémère. IStat de* m mu
riers heaumiet de Par in, Areh.reg des Bannière», Y,
II, i. M, i 156 i -
iS9i. Quelquefois Hz (les arqui£<fsici I 'aidoientde
la pli que, de la b Ii I doi è quand il
s u Ci and* Cap i I, ch. 82, i
1600. — Quand ces heaulmes ont mieux représenté la
teste d'un homme, ds furent nommez bourguignotes, possible
à cause des Bourguignons inventeurs. 1,01. Fauehet, Orig.
des armes, !° i'2.)
I 680. — On se sert aujourd'hui du mot de corselet à la
place de celui de balecret el les piquiers des gardes por-
tent la bourguignote et le corselet, (tlicholet, Remarques,
v" Halecret.)
1690. — Tapabor. lîonnct à l'anglaise qu'on appelle
aussi sur mer bourguignotte. C'est un bonnet qui sert le
jour et la nuit et dont on abat les bords pour se garantir
du vent et du hàle. (Furetière.)
BOURLETTE. — Massue.
1357. — Baculo galbée bourlete sive massue in capite
percussit. (Arch. JJ. 89, pièce 177.)
V. 1180. — D'après le ms. de llerrade de Landsberg.
Hortus Deliciarum.
1368. — Une bourlelle, autrement dit un planchon.
(Iltiil.. Ull, pièce 326.)
1450. — On baston l'erré de doux de fer au travers,
nommé bourlette. (Ibid., 170, pièce 782.)
V. l'SM). — En son poing tint une munie,
Fièrement le paumoie et rue.
{Rom. de la Rus,'. Biblioth. du Vatican, fds île la
Reine, u" 1522. Fig. jointe un texte.)
BOURNAL. — Logement, ruche, le miel de la ruche.
1539. - Vu;: bournal el rayon île miel, favux. (Dict.
de Rob. Ettienne.)
V. 1560. — Quel est l« faict de nette mère, • I ■ t ma
femme, que vous comparez à ce qu'il faudra que je faoe "
C'est, luv dis je. qu'eue ne bouge du bornail. (La Boëtie,
Metnagerie de Xénophon.)
V. 1580. Si.ii qu'il cueille le miel ou sur l'odoranl lim,
du sur le Berpolot, ou Bur te romarin ;
Soit qu'es tendant la cire avec grand industrie,
il observe partout si bonne symétrie,
Q lessus il dessous, par espaces égaux.
Cenl mille cabinets il crous ses bornaux.
(Du Barlas, Judith, I.)
IIOl'IUiELET
195
BOURRABAQUIN- - IS30. - Ainsi afablés,. tira
mi grand traicl de bourrabaquin. [Pantagruel, 1. ■<, en 17.)
v. 1500. — Verrerie allemande. App. a l'auteur.
1548. — La sixième (nauf) ung bourrabaquin monachal
faicl de quatre métaulx ensemble, i/</. 1. 4, eh. 1.)
1650. — Grand verre à boire de la ligure d'un canon
de mousquet. Ce mot vient de l'espagnol borracha qui si-
gnifie un flacon de cuir. (Borel.)
BODRRAS, BOURREAU. — Lu garniture du bour-
relet (voy. ce mot), le bourrelet lui-même mi toute
matière servant, pour en augmenter l'ampleur, à
farcir îles atours de Femme, ou tout autre objet.
1260. — l.i bourelier pnet emplir ses coliers de bourc
nu d.- poil; mes si l'emplist de l'uu, il ne puel pus paremplir
de l'autre, et se il le fesoit li bouriaus seroit ars. (lïeg. des
métiers d'Et. Boileau, p. 221.)
1390. Vostre afubler est comme un grant cabas,
Bourriaux y a de coton et de laine.
(Kust. Deschamps, éd. Crapelet, p. 127.)
1429. — Ardoienl les atfours île leurs lestes comme
bourreaux, truffaux, pièces de cuir et de baleine. [Journal
d'un bourgeois de Paris, p, 678.)
1556. — Ils ne portent (à Secsiva) jamais de souliers,
mais seulement quelque chose sous le pied qui les garde
de l'apretc et rudesse des pierres et graviers, avec cer-
t.iines pièces entortillées autour de la jambe et gros bour-
ras qui les détendent de la neige. (Léo Afrisanus, édit.
Temporal., t. 1, 1. 2, p. 199.)
BOURREAU, (taxe nu — L'exécution des crimi-
nels au temps de Charles VI était une charge bien
légère pour le trésor royal. Elle l'était certes moins
pour le bourreau ganté qui, moyennant 49 sous,
traînai) sur la claie, décapitait, pendait son client et
pavait les fournitures.
1420. — Au maistre exécuteur de la baulte justice du
roy à lloiien. — Pour avoir décapité Curdin, 20 s. —
Pour l'avinr pendu, 10 s. — Pour trayn, 5 s. — Pour claye,
2 s. — Pour gans, 12 s. (ttibl. lïiclt. ms. suppl. />'.,
7645.)
BOURRELET, BOURLÉE. — Proprement une sorte
de couronne faite de bourre, ou moulée sur une
cariasse de joue ou de haleine, diversement recou-
verte el enrichie, dont la mode s'introduisit en
France avec Isabeau de Bavièri 1 1385), et qui, tantôt
posée à plal sur la tête, tantôt relevée sur les tempes
en manière de larges cornes arrondies, servait sou-
vent de base a ces coiffures pyramidales portées
par les femmes au \\ siècle, mais dont la partie
extrême fut retranchée au temps de I is XI.
Toutes ces COiffureS à glandes Oreilles, ému
dit Juvénal des l'rsins, n'étaient cependant point
des bourrelets. Cetauteur établit une distinction que
confirment certaines ligures du temps, et dont mi
trouvera deux exemples dans le Dictionnaire du
mobilier, deViolîel le Hue, i. III, p. 230 el 231.
L'usage du bourrelet se prolongea en France jus-
que vers 1480. Pendant tOUte celle période, le même
nom s'applique à la partie du chaperon des h s
qu'on enroulait sur la tête en manière île turban.
Dans le costume militaire, on entend par bourrelet
un loriil d'étoffe qui entourait le tymbre du casque.
Les autres acceptions du mot s'expliquent d'elles-
mêmes, el correspondent à. des objets usités de tout
lemps.
1386. — Pour une aulne et demie de cendal tiercelin...
c'est assavoir, demie aulne azurée, demie aulne vermeille
et demie aulne tennée, pour faire bourrelés pour mettre
es courronnes et chappeaulx de lad. daine fia reine), au
pris .le 21 s. p. l'aulne. (17" Cpte roy. de Guill. Brunel,
P> 23.)
V. 1390. — K° I- Biblioth. Richel., ms. jr. n« 73
P 2<53 v°. — N° 2. lbid. n" 9, f> 13 V.
1388. — Pour une aune, de cendal vermeil en graine
pour faire bourrelés pour l'atour du chef de lad. dame (la
reine), 32 s. (1" 6';ile roy. d'A. Boucher, f° 101 v°.)
1400. — Et avuient de chascun eosté, en lieu de bour-
lées deux grandes oreilles si larges que, quand elles vou-
loient passer l'huis d'une chambre, il falloit qu'elles se
tournassent de costé. (Jvvenal des l'rsins, p. 531.)
1402. — Fait pour lad. dame (la reine | un bourrelet
de fine sove vermeille cramoisie, tout rond. (Argenterie de
la reine, 10" Cpte âtHimon Raguier f" 108 v°.)
V. 1400. — Ms. anglais. BMMh. HarU'uiuf
de Londres, u" 6481 .
1406. — l2dousaines de chappeaulx appelez bourrelet,
de fleurs et 6 boucquei, c'est assavoir 1 dousaines.de
chappeaux de margolaine,3 dousaines de romarin et "> dou-
saines de pervenche, tous bourrelet! papillotez d'or et les
r, boucquets de roses. (Bail du Parloir aux bourgeois,
Arch. KK. io.v f" 00 v.)
19IÎ
BOURRELET
1420. — Ung viez bourrelet faisant chapeau sur lequel
a i rangés doubles de perles. — Ung gros bourrelet noir
tout de plume, (/ni). de Philippe le Bon.)
1426. — N° 3-2. Ung bourrelet de tafTetan vert, garni
d'une frontière à G petites assiettes d'or, garnie chascune
île 2 balais et 2 esmeraudes et une perle au milieu et de
troches de perles, chascune de i perles. (lue du chat, des
Baux, ch. '■'.)
1 432 . — Pour assiettes d'orfèvrerie d'argent sur 28 bour-
relets pour ses archiers du corps. (Laborde, Les ducs de
Bourg. ,W 981.)
1454. — 3 quartiers de taffetas jaune de Florence pour
tailler et faire des bourrelotz d'atour pour le service
d'icelle dame (la reine), 61 s. 7 d. t. (Argenterie de la
reine, 1er Cpte île ./. Bochetel, f" 79 v°.)
1455. — Taillé, cousu et fait de demie aulne de veloux
noir tiers poil ung bourrelet ou chappelet pour madame
(Madeleine de France), à porter sur son chief, pour façon
15 s. t. (Argenterie île la reine, 1" Cpte île J. Bochetel,
1458. — Pour la façon d'un chapperon décoppé, taillé
de 5 quartiers de vert de Rouen, 10 s. — Pour ung bour-
relet de jonc pour led. chapperon, 10s. t. (Cpleron. de
P. Bunlelot, f°38.)
1461. Dames à rebrassez colletz
De quelconque condicion,
Portant attours et bourreletz.
(Villon, Testant, 39, p. 00.)
1465. — Un bourrelet à mettre sur salade et une pla-
teine, touz couverz d'orfavrerie. (Inv. du chiit. île Roche-
fort, p. 300.)
1*67. — En ce temps les dames et damoiselles... por-
toient sur leurs chiefs bourrelets à manière de bonnets
ronds et allant amenusant par dessus de la hauteur de
demy aulne ou de trois quartiers de long, aulcunes moins,
aultres plus et desliés eouvrechiefs par dessus pendants
par derrière jusques à terre. (Cliron. île ,/. du Cleic,
p. 306.)
1
N" 1. 1483. — Bible allem. de Nuremberg,
llain, a' 3137, i 39 v".
N»2. v. 1515, - Biblioth. Richel., ms. fr. 54, f 38 v»
1536. — Sur la ti^te (Marie Hagdeleine) .iv.iil une
coeffe belle et riche avec un bourrelet portant un voile
par dessus de crespe da soie enrichi de franges d'or.
(Monstre du Mystère des apôtres, p. 27.)
1606. — C'esl proprement un cercle fait de toile, de
drap, ' mi mi autre estoffe renflé de bourre d'où vient le
nom. Mu quel rond ou cercle esl appelé le chaperon que
les anciens François indifféremment portoient en la teste
et à pré enl le gens de justice, de police et ks régens
des collèges portent sur l'eepanle. (Nicot.)
1620. Art. 1m. Aucun maistre ne pourra faire des
bourletsa bassin qu'ils ne soient doublez de peau de -
t. m, pastez d'une toi lie el couverts d'étoffe telle qu'il
plaira ;i ceux qui les font faire, (Stal. des selliers de Bor-
deaux i
1627. Cerchiettl pieni <h lui.., 3a porlar in testa,
(Oudin, Le Trésor des irois langues.)
1 635. Dourlcl de coiffure, loque i guise de am i e
ou ii i oifure, Le i lel est i omme le neud du cha
peron, metoien antre la têtière el la queue du chaperon.
Bourlct du haut des manches, à relever et donner grâce
aux manches vers les épaules. (Ph. M:>net.)
BOURSADT. — Gomme housseau, voy. ce mot.
1676. — C'est un gros membre rond, fait de plomb et
qui règne, dans les grands bastimens, au haut des toits
couverts d'ardoise. 11 y a une bande de plomb au-des-
sous du bourseau, que. l'on nomme bavette. Le petit
membre rond qui est encore sous la bavette s'appelle
membron. La pièce de plomb qui est au droit des arres-
tières et sous les espics ou amortissemens se nomme la-
nusure ou basque parce qu'elle est coupée en forme de
basque. (Félibien, Dict. d'architecture .)
Ep. de Charles VII. — Faîtage en plomb de l'hôtel
de Jacques Cœur, à Bourges.
1690. — Enfaistement de maisons couvertes d'ardoises,
qui est de plomb, et qui règne le long du haut du toit.
(Furetière.)
BOURSE. — Jusqu'au xvie siècle, la bourse esl un
accessoire obligé du costume, qui, au moyen âge, ne
comportait pas de poches. J'ai souvent observé dans
les miniatures du XIVe siècle des fentes à la partie
antérieure de la jupe des robes, mais ces ouvertures
paraissent être des garde-mains pour se préserver
du froid.
La bourse, contenant les deniers ou toute autre
chose d'un volume restreint, ^s'attachait par une
courroie à la ceinture, OU se suspendait à la poitrine.
w s. — Bourse à reliques du péleri
de Boulogne. Plombs de lu Stim
lorsque, en raison de son content
par dé\ ol ion sans trop avoir éga
nage de i\
'otn
■hume
'. app. a i
'mit
•ur
i, elle et
, i
ni a sou
ait
usa
ior
KO,
re
un
BOI RSE
I!I7
lui donne les noms d'alloière, aumônière, gibe-
cière, lasso, etc. Voy. ces mots.
Les testes rassemblés ici sont assez nombreux
pour donner, à l'aide de quelques exemples, L'idée
de L'industrie des boursiers, qui fut longtemps pros-
père, *'t dont les ressources s'accrurent des emprunts
qu'aux xni" et \i\" siècles elle lit à l'Orient.
V. 1 22S. — Mercatores habitantes super magnum pon-
inn (Parisiis) vendunl capistra, lumbaria, ligulas, marsu-
pia sive bursas de eorio cervino, ovino, bovino et por-
cine il. 'le Garlande, ij 15.)
1260. — fit 77. Des boursiers et braiers... Que il ne
comportent plus huevre par la ville de Paris se il ne font
huevre et léal, conrée d'alun et foillez dedans cha-
cune bourse de chief en'ebief, pourcoi la bourse se
monte plus de 3 mailles... Et est à scavoir que l'uevre de
cerf desus et desoz est vraie, et l'uevre de cheval vraie,
et l'uevre de truie vraie, pour que le cuir de la truie coûte
8 deniers... Bourse d'alue n'est preuz et bourse dont le
i. vet de chief en chief n'est mie bone. (Reg. des
métiers il'Et. Boileau.)
1298. — Che sont juiel ke on délivra pour donner (au
mariage delà comtesse d'Artois). Une douzaine de bourses
faites en sarrazinois.
Une douzaiue de bourses faites sour sarrasinois [ache-
tées à Paris]. (.Ire/;, du Pas-de-Calais, Cptes A.
1443».)
130*. — On camahiu et une picre prain en une
Manque boursette de vessie, i Trésorerie du Cte de Hai-
nuut. Bull, delacomm.d'hist. de Belgique, sér. 3, t. XII,
p. 150.)
1322. — Premièrement que nuls ne nulles dud. mes-
lîer face faire, vende ne acheté bourses de lièvres et de
chevrotins fourrées de mouton, ne bourses de mouton
fourrées de lièvre.
It. Que il ne facent ne facent faire, vendre ou achiter
gibecières de lièvre qui ne soient estot'ées de fin cuer de
soie entièrement, ne boursses aussi.
It. Que nulles bourses ne gibecières de mouton quelles
qu'elles soient il ne vendent ne facent vendre pour
lièvre.
■■
Ep. de Charles VII. — broderie « l'aiguille, Uasotmée
de Bénin. App. a l'auteur.
It, Que nulles petites bourssetes de lièvre il ne facent
i"' facent faire qu'il ne soient aussi bien garnies dehors
ctdedens comme les grans.
II. Que nuls ne nulles dud. mestier ne mettent ou
facent mettre en boursses de lièvre perlles ne perrerie
aucune, qui ne soient fines et lovaus. (Stut. des bout
de Paris, nis. C, f° 5 v. )
1352. — 2 boursetes à reliques, faites à y-mages de
brodeure et à chapiteaux de grosses perles et menues...
un bon las d'or de Chypre et de soye à les porter... et
10 boutons de perles... une granl bourse à mettre la
cendre pour laver le chief de mad. dame (Blanche de
Bourbon) et 2 autres bourses pour croches. (Cple à' Et.
de la Fontaine, I). d'Arcq, Cotes de l'arqenterie, p. 132
1360. — N 2. Une bourcette de camocas, pendent à
une affiche d'or, toute plaine et 2 petites dois pendons à
lad. bourse.
N°3. Une saincture à toute jour, où il pent une bour-
seete ouvrée de soie et une paire de potiz coustiaux.
N" 65. 4 boursettes batues à or, les 2 pendues ensamhle,
semmées de pelles menues; en chascune bourse 3 boutons
de pelles. (Inv. de Jeanne de Boulogne.)
1364. — Unes bourses ouvrées sur le doi, à pelles, où
il a unes patenostres.de mugueliaz. ([nv. du roi Jean.)
1369. — A voit appendu aus boutons ou fermillère de
sou jupon ou autre garnement une1 boursete à sonnettes
d'argent. (Lett. de remiss. ap. DuCange, v Doretoteria.)
1379. — Il s'ensuiroit que, en chascun ouvrage, les
mestres de deux ou trois mestiers en araient la cognois-
sance, c'est assavoir... le maistre des orfèvres pour les
clochèles que on ni met (aux bourses) maintenant. (Reg.
du Parlaient, Areli. X:* 1471, f» IT',1 \ '.)
1380. — N S'il. Un fermait à pendre les bourses à la
poitrine, écrit de lettres des noms aux trois rois de Cou-
longne (les .rois mages), garny i balays à 4 diamant.
N 598. Une petite boursette où dedans sont pendans à
une chainette d'or chacune 2 pièces en os bonnes contre
le venin. C'est assavoir une petite teste de serpent noire
nommée lapis albatabar et un autre petit osselet blanc
carré. (Inv. de Charles V.)
1385. — A Euvrarde, ouvrière de broudure, pour son
salaire et labeur d'avoir fait et ouvré de broudure une
bourse pour les sceaulx de la ville, que porte à son chaint
le majeur d'Amiens. (Cptes de la ville, cit. Demay, Le
costume au moyen fige, p. 62.)
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V. 1300. — Bourse à sceau, tissée de soie.
Au dépôt des archives de Paris.
1387. — A Katherine, la boursière,... pour une petite
bourse de veluiau vermeil en graine, garnie par iledens
et estoffée de boutons d'or de Chippre et de pendans de
soye... pour mettre dedens une petite croix en la quelle
il a dedens de la vraye croix, pour porter à la poitrine
de Mgr le duc de Thouraine, S s. p. (8" Cide rou. de
Guill. Brunel, P 178.)
1388. — L'enfant s'avança de la table. Le comte (son
! re) ouvrit lors son sein et dénoulla lors son gipon et
prit un coulel et coupa les pendants delà boursete [qu'il
portaitàla poitrine], (Froissart, 1. 3,ch. 13.)
198
BOURSE
1389. — Une petite houpelande doublée de sarge, le
petit pourpoint, la bourse qui y pendoit, qui est garnie de
sonnettes d'argent. (Arch. JJ., 138.)
1392. — Que nulz qucelz qu'il soit ne lacet liourcez à
braies ne bources ermandoises, qu'elle ne soit ataichiée
à ung point ou à doulx, et la sainturette ençainturée à
point faintis ou à un poins geniels, qui n'ait un naiblel
devant, et que li courrans soient parmey.
It. Que nulz quels qu'ilz soit ne faicei bources à femmes
celle passet ung denier, que soit brodée ou couzue à
quarrelz ou à bandelettez ou à ribans, et qu'il y ait con-
trefort et que nulz ne messet pendans qu'il n'i ait
contrefort, et se li pendans sont clos, que li contrefors
soient par desvers et qu'ils ne messent dagone en cuvre
que ne soit courre en forrnaige. (Req. des métiers de
Met», Iiibliolh. Rïchel., ms. 87(10, f° li.)
1570.
Bourse à é/iices. D'après B. Scappi, pi. 11.
1396. — A une boursière de Paris, 12 s. p. en quoi
Mds. le duc (d'Orléans) lui estoit tenu pour cause de
2 bourses de veloux noir à mettre ses reliques, avec une
autre petite bourse à mettre la vrave croix, qu'il porte à
son col. (Laborde, Les ducs de Bourgogne, 5714.)
V. 1400. — 2 très belles bourses en ung pendant de
soye vert, brodées à fleurs de liz et à boutons de perles.
Uni', roij. alphabétique.)
1401. — Un fermaillet d'or pour pendre clefz et
bourses p • la royne d'Angleterre. (Cptes roy., Arch. K,
12, P 34) ' J
V. 1407. — 2 petites bources de point d'csguilles, où
avoit verge d'acier. (Inv. d'Olivier de Clisson, p. 28.)
1415. — Unara bursam parvam quiB semper pendel
circa collum meum, cum cruce Domini.
Lego Johannse, ducissae Eborum, uxori mese, unum Ar-
mai ulum cum bursa, quœ semper pendet ad camisiam
mcam, cum cruce Domini. (Testant. Dom. te Scrop, Ry-
mer, L'aidera, t. 1\, p. 278-9.)
1422. — Fust PermotLeroutier, charretier... accusé de
avoir aie à un compaignon qui estoit au devant des ostaulz
auscherises, ef lui coppa une bourse qu'il avoit derrière
lui, pendant à se coroie, pour prendre l'argent qui
estoit eus. (Arch. de L'elhunc, Req. aux Cptes, f" 15.)
1442. — Borse Parigine, délia dozzina I- sobli.. —
Borse Sancsi, délia dozz. li s. — Borse Pistoresi, 8 s. (Ga-
belladi Siena, Gio. di Uzzano, Pratica delta mercatura,
p. 75.)
1462. — Tua boisa corporalis cum ymagine s. Kate-
rine dosuper, operata opère polimilico. (Inv. de S. Dona-
tien de Bruges.)
1490. — Art. 2. Pour te chef d'oeuvre de bourserio
il fera 2 bourses; une à homme et l'autre à femme, à
6 carrei 1 1 les i bourseaux à l quartiers, boutons demy
croisés, et I autre bourse a homme à coin pendant en façon
de baguette A Ion double. (Stat. des baudrayers d'An-
gers.)
1491 . Qud chac lesd. mai très soy meslant de
boui erie fers les I rseï de mouton sangliers (sangles)
cl eronf Lesd. bourses «le cuir à fleur bon et valable, les
bout s <ie chevrotin Beronl doublés de an- de mouton
ou autre doublement, bon et rais abhJ.
i Que les boni" de chevrotin A 12 garons et plus,
tant .1 usage d' ne que rie femme, auront 2 daibnous
po m ooiiie le fourreau, et seronl lesd. bourses cousues
i il contre point, les pendans ol conlraui desd. bourses
seront de mouton à fleur ou coulde bon et loyal, iceulx
pendans doubles et tous d'une pièce...
XVe
De la collégiale de Maubeuge.
10" Que les bourses à tours pendans de mouton seront
sangles, un entredeux par dedans et un boursault dessus
sans cousturc au fons, et seront lesd. bourses attachées
à double point, et celles de chevrotin seront doublées de
mouton, ung boursault dedans et un entredeux, cou-
sus à double point pour comporter la patelette dessus at-
tachée à double point. (Etats de Tours, Ordonn.des rois,
t. XX, p. 320.)
V. 1500. — App. <i M. Louis Garranrt.
Y. 1492. - Ch. XI. La bourse de libéralité.
Une bourre qu'on dit une auliunsnicre
Nous convient pendre à cesle ceincturelle
D'or et de perles bien brodée.
... Avoir clouans pour seine nt garder
Ce que princesse veult tenir ou donner.
(Oliv. de la Marche, Le parement des dames.
1564. — Une boiu'cc et un" agullicr la quelle ayant
I!) boulons d'aigent ilourés. I.a bourre 10 boulons d'argent
dourés avec des boutons de perles et 2 .mitres bources
avant/, de petits boutons anlouil, d'argent douces, esliiué
le tout 20 liv.
Une bource de veloUX Irap d'or avec des boulons
d'argent dourés et aultres boutons de perles, 8 1. G s.
iliw. du Puymolinier, f- 94 v' et 300.)
1572. — 10 I ises, l'une de velours cranmisy rouge
pour servir à mettre le icel de la \ilie ol 0 I ses de va»
tours vert i r mettre tesjettons d'argenj, à raison de
35 s. i . valent ensemble 17 I, . to s.
'.i bourses de cuir blanc pour le» lettons do laiton S
2 s. 6 iien. pièce, valent .22 s. i; d. (Sauvai, Cptes de la
prévôté, i. m, p. B87.)
i!OIS
199
1603.— 10 bourses de diverses grandeurs au petit
poinct et mestier, d'or, d'argenl el de soye, estiméez cn-
lemble 30 I. tinr. de Louise de Lorraine, p. 1T.)
V. 1(10(1. — Bourse upp. à M. Reister, à Munich.
1606. — l'iij; (iemi cein d'argent garni île pendant cl
clef, à bourse truffes (simulée) et une paire de Cousteau.
(Cptesde /Voyon. La Fons, tes artistes du Nord, p. 69.)
1627. — 2 bourses de fustaine à œil de bœuf, de coto-
uine. (luv. de l'égl. deS. Maximin, p. 194.)
BOURSE DE CHIO. — Voy broderie deghio,
BOURSE, étui. — Une bourse àcaillier (voy. ce
mot) était un étui ou custode à renfermer celle sorte
de vases à boire, et la bourse à quenouilles an sac
do toile ou d'autre étoffe à couvrir les quenouilles
d'un lit.
1300. Hosians froncis et larges botes
Qui ressemblent borce à caillier.
(lloui.de la llose. édit l'r. Miebel.v. I2NX0.)
1532. — 2 bourses de velours vert à couvrir les que-
noilles d'un lict. {lue. île la duchesse île Lorraine,
P46.)
1534. — Unglictde drap d'or frisé my parti debendes
d'escaillea de loille d'argent et de velour violet. Le tour
du lict de niesme. Deux boursses de quenoilles du pied
du lict de mesme. Deux boursses pour les quenoilles, de
velour vert. (Inv. ilu duc de Lorraine à Nancy, fos 13 et
14.)
BOURSE GEMELLE, dite à CUL de vilain. — Les
bourses gemelles, c'est-à-dire à deux poches courbes
et accolées, présentent nue forme que rendait sou-
vent apparente dans le costume du pauvre la défail-
lance ilu linge ou des braies. De là le nom de bourse
à cul de vilain (voy. ce mot), qu'on rencontre dans
les documents anciens el dont voici un exemple.
XV" s. — Agrafe en forme de bourse, broiiz-e aile m.
App. à l'auteur.
1364. — 2 bourses gemelles de pelles, à fleur de liz.
où il a un fermail au bout, à un saphir ou milieu quarré
et 3 balaiz et 6 pelles et 0 dyamans. (lue. du roi Jean.)
1380- - N" 607. Une bourse à cul du villain, à 3 es-
cuçons de France, de brodeure pourfillcz de perles et en
la bourse 3 boutons de perles... (Inv. de Charles V)
BOURTHASIAH. — Fourrure de renard.
943. — Les Bourtbas (sujets du roi des Khozars) sont
un peuple turc qui demeure sur les bords de cette rivière
à laquelle il a donné son nom.
On exporte de leur patrie des peaux de renards noirs
et rouges, appelées bourthasiah, dont' une seule se vend
jusqu'à cent pièces et plus; je veux dire les noires, car les
rouges ne sont pas fort chères. Elles sont recherchées
des princes arabes et persans, qui les emploient ordinaire-
ment pour leurs vêtements, les estiment et les payent plus
cher que la zibeline, l'hermine et toutes les autres four-
rures. Ils font confectionner des bonnets, des habits et
des pelisses de ces peaux, et à peine trouverait-on un seul
prince qui n'ait quelque habit doublé de renard de Iîonr-
tbas. (Maçoudi. cit. Garmoly, Itinér. de la Terre sainte.
p. 27.)
BOUS. — Bracelets, mais les monuments où ils
sont figurés en place sont si rares, que je ne saurais
dire à quelle partie du bras ils se portaient.
On rencontre bien, dans les peintures des xi° et
XII0 siècles, des ornements de ce genre, placés au-
dessus et au-dessous du coude, mais ils ont toujours
l'apparence do galons attachés au vêtement. Voj
BRACELET.
200
BOUS
x n "■' s. — ■ Pris la curune de sun chief e le hou (lat, :
armillam) de sun braz. (2e tiv. des Unis)
V. 1190. Si cum li (lux Robert laissa ses bous pendanz
Pur essai de la paiz en la forest trois anz.
...Ses armilles qu'on bous apele
Od odure préciose e bêle
D'or et de pierres grant et gcnt
Qui valeint maint marc d'argent
Laissa en une chaisne pendus.
(Cliron. des durs de Normandie, t. 1, p. 310-1.)
1370. — (En 708.) Le roy (Pépin) prist un aournement
d'or et de pierres précieuses qu'il meltoit en ses bras aux
festes solempnelles, que on appelle encore les bous (al :
brasselez) gaiflier. (Cliron. de St-DeniS, t. II, p. 52.)
BOUS, BOUCEL. — Vase, bouteille à vin. Voy.
BOTIAO, BOTTE et BOUT.
1239. — Pro 2 boutis eboris ferratis de argento et pro
12 duodenis nattulorutn, 78 s. (Aimeri Bordier, Opte de
l'holel du roi, lire, des liist. de /'ronce, t. XXII, p. 609 )
1241. — Pro bouz et boucellis et barillis, 7 1. 5 s.,
pro 2 bouz ail aquaoi portandam. (Cpte de la chevalerie
du Cte de Poitiers, ibid., p. (118.)
1285. — '.10 .sommes de vin et une boute de vin grec
ou pris de 236 liv. {Cpte de l'expéd. d'Aragon, ibid.,
p. 675.)
BOUSET. — Objet mobilier dont je ne puis préci-
ser l'espèce.
1527. — Ung grant couvertoir blanc d'Ëspaigne, ung
grant lapis rez servant pour banc, ung tapis velu de
buffet et 2 bousez d'ouvraige.
Une couverture de mante d'Espaigne, blanche, ung
bouset d'ouvraige et ung tapis de table vert de Gand.
dur. de Ravertain, f" i et :!.)
BOUSSEAU. — Moulure saillante, le tore. Voy.
BOURSAUT, BOUE i'l NACELLE.
1351. — Pour faire et forgier la garnison d'une cein-
ture d'argent ...faicte a testes de lions entour un bous-
seau, enverrées d'esmail et les autres clos sont de bouli-
ons rons dorez. (Cpte roy. d'Et. tir hi Fontaine, f° 9.)
1352. — Pour faire et forgier la courroye à fermer y-
celluy bacinet dont les doux sont de bousseaux et de
croiseltes esmaillées de France. (3° CpÉe du même, f» 107)
1400. — Fait tous les l.ousscaulx d'ieelle cbappclle (de
s. Pol à Paris) rons, tant pour les orgives et clefs ime
les bousseaulx des ars et aussi ceulz des sommes du pignon
Or-, us le petit portail.
Les 3 clefs d'icelles voltes dorées de lin or çpuloure et
les bousseaux des ogives qui tiennent ausd. clefs, pareille-
ment dorées de Qn or chacun un pié, pour montrer les
clefs plue riches et plus notables. (Cptes des chapelles du
dur d'Orléans, i"5.)
BOUSSOLE. — La boussole, dont les Chinois fai-
saient usage dés le troisième siècle de notre ère,
passe pour avoir été par eux transmise aux Arabes
vers le liniiièii i apportée en Europe à l'époque
des premières erpisades. Cette histoire s aire
non s amène, avec ses hypothèses el ses lacunes,
au mi siècle, où des témoignages certains établissent
[ue la marinette oi mpas de mer, défînitivemenl
la l ssole, devient lo guide des marins de l'Occi-
dent. Y a-i-il eu une nouvelle découverte oi
importation? A qui en revient l'honneur 1 (IVsi là
i [ueslion franco-normande ou anglaise, que je
po e après beaucoup d'autres, sans mecroiro auto
risé à la résoudre.
Av. I 180. La Ireamonlaiglie clerc el pore
. . Est-elle coeur de tel p dure
Qu'a l'aimanl rail le fa traire,
Si que par hoche ci par droiture
l i par ' iule qui lousjours dui q
Bovenl le liu de epere,
i li li m n'a de clarté goule
i ""i clill qui fonl i e le mi
Quar une aiguille de fer boute
Si qu'ele père (parait) presque toute
En un poi de liège et l'atise (l'attire)
La piere d'aimant bien bise
S'en un vaissel plein d'iaue est mise
Si que nus hors ne la déboute.
.si lost come l'iau s'ascrise
Gardons quel part là pointe vise
La tresmontaigne est la sans doute.
(Guill. le Normand, La complainte d'amour.)
I 180. Celle estoille ne se muet.
Un art font qui mentir ne puet
Par vertu de la marinette
Dne piere laide et brunette
Où li fers volentiers se joint
Ont, si esgardent le droit point.
Puis c'une aguille l'ait touihié
Et en un festu l'ont fichié
En l'aiguë la mette sens plus
Et li festus la tient desus.
Puis se torne la pointe toute
Contre l'estoille si sen doute
Que ja por rien ne faucerait
Ne mareniers ne douterait
Quant li nuis est ténèbre et brune
Con ne voit estoile ne lune
Lor l'ont à l'aguile alumer
Puis n'ont-ils garde d'esgarer
Contre l'cstoile va la pointe.
(Guyot de Provins.)
I 180. — ijui ergo munitam voit babere navem, albes-
lum babeat, ne desit ei bcnel'icium ignis. Habeat etiam
acum jaculo suppositum, rotabilur enim et circumvolvetur
acus, ilonei- euspis acus respiciat orientera (Alex. Ncckam,
De utensililms, p. 1 li.)
1304. — Un vaisselet d'argent que li conestables donna
à Jlonsigneur en une boiste pour aler en mer. — lt. Une
piere d'aymant. — lt. Vn autre vaisselet d'argent pour
aller en mer de celle meisme manière, en fouriel de cuir
bouli. (Trésorerie du Cte de Urinant, Bull, de la Connu.
d'hist. de Belgique, sér. 3, t. XII, p. 451.)
1379. — N° 2259. Une petite aiguille de mer en unesluy
de cuir houly.
N" 26t6. — Une aiguille de mer, d'argent, en un estuy
de enivre, à 3 yiuages en estant, pesant, sans l'estuy. 1 m.
I2esterlins. {(Inr. de Charles V.)
1471. — Une boucle de boys blanc à eouvescle en la
quelle a dedans tafaezon d'un cadran branslant, et dessus
une vitre. {Inr. du roi René à Angers, f lHv".)
BOUT, BOUTE — Grand vase à vin, et principale-
ment nuire pour le vin et l'Iiiiilc. Voy. BOTIAU el
BOUS.
v. 1430, D'après un ms italien app. à l'auteur, t« 104.
BOUTEILLK
•201
i 183. - Bout à mesurer vin, huile, miel. (Gmll. de Tgr,
I. 472.)
1285. — i: ii boutier qui portera les lion*, et aura
:: deniers de gaiees. [Ordon. del'ostel le roy, Arch. II.
57, P8v°.)
1594. — Le cent d'huille d'olif, tant en pippe venant
d'Espagne, qu'en bouc de Languedoc ri Provence, un
cscu. (Félibien, Pr. de l'histoire de Paris, t. I, p. 9.)
1600. — Les bouts d'eschançonnerie représentent ce
que les Latins appelaient lifer, en fraoçois oultre, une
peau dans la quelle se porte le vin par les lieux mal aisez
au charroy, connue dans les montaignes d'Auvergne el
autres, ou pour ce vaisseau l'on dit: ce vin sent la boute,
C'esl à dire la peau ou la poix dont elle est enduite ou
Toyée. (Cl. Fauchet, De l'orig. des dignités, I. 1.
p. 12.)
BOUTEFU. Boulefeu. Bâton garni à son extrémité
d'une mèche pour mettre le feu à une pièce d'artil-
lerie. Au \iv° s. une verge de fer rougie était affectée
au même usage.
1369. — Pour 3 boutefus pour 1rs canons du castel de
S. 0 r, 13 den.la pièce sonl :l s. [Arch. du Pas-de-Calais.)
BOUTEHORS. — Jeu de balle dans lequel un
mur est pris pour objectif.
1387. — Ainsi qu'il jouoit avec plusieurs autres compa-
gnons, d'un esteuf à un jeu qu'on appelle boute hors.
[Arch. II. 138, pièce 147 )
1394. — Comme le suppliant et autres jouassent en-
semble au jeu de la pelote, appelé boute hors, sur une
maison. (Ibtd., 116, pièce 65.)
BOUTEILLE. — A l'idée de bouteille s'attache
naturellement celle de l'emploi du verre. Cette idée
est juste, même pour la période du moyen âge, attendu
que depuis l'époque gallo-romaine l'industrie des
verriers est peut-être la seule dont le chômage ait
été insensible.
Toutefois les habitudes nomades de la vie féo-
dale ont nécessité pour les déplacements l'emploi
de matières plus résistantes. Du xnf au xvc siècle,
l'Angleterre s'était acquis, dans la confection des
bouteilles de voyage, une réputation qui ne tarda
pas à créer en France des imitateurs. A la même
époque, l'Allemagne se distinguait par la délica-
tesse de ses ouvrages de tour, et ses vases en bois
de toutes sortes, parmi lesquels figurent les bou-
teilles, furent 1res recherchés.
Verrerie romaine du I" siècle. Peinture de Pompeia
au musée de Naples.
L'Italie, dans b' même temps, et la France remé-
diaient, comme elles le font encore, à la fragilité
du verre, par le clissage. Depuis le xvi» siècle,
l'emploi du cuir, du bois et des métaux n'est plus
qu'une exception. Les importations des verreries de
l'Orient n'occupent, dans la diffusion de ces objets
d'usage journalier, qu'une trop petite place pour
qu'il en soit ici question. Les articles VERRE et
verrerie contiennent à ce sujet des documents
nombreux.
La variété inlinic des tonnes île bouteilles usitées
au moyen âge m'interdit toute description, et rendra
suffisant le choix de quelques exemples. J'ajoute
seulement un détail qui constituait par le mode de
bouchage la différence entre la bouteille et le Maçon,
ce dernier fermant à vis pour la plus grande facilité
des transports.
Y. lion. — Église S. Mme de Venise. '
Mosaïques du Narlhex.
1327. — Ils ne burent (les Anglais) autre breuvage que.
de la rivière qui là courroit, exceptés aucuns seigneurs qui
avoient bouteilles pleines de vin. (Froissart, 1. 1, part.
1, ch. 38.)
1330. — Les deux princesses eulrent chacune une coupe
et un pot et deux bouteilles de deux lots chacune. (Citron.
de Valenciennes, p. 621.)
1380. — laquet aux Connins, pour une bouteille de
cuir... pour mettre enque en lad. chambre (aux deniers),
6 s. p. (D. d'Arcq, Cptes de l'hôtel, p. 97.)
1382. — Pour unes bouteilles d'acier couvertes de
cuir... pour porter vin avecques le roy quant il va en
déduit, 24s. p. (Cptes de l'hôtel de Charles VI, Hibliolh.
liichel., ms. 6740, P> 19 v°.)
1389. — 4 grandes boutailles de cuir, 2 s. — i autres
petites boutailles de cuir pareilles, li s. — Une bon-
taille d'acier couverte de cuir, 3 s. (lue. de Richard
l'icque.)
Verrerie française. A, fiole du XIV s. — B, Id. du AT
App. à l'auteur.
V. 1407. — 2 boutailles d'argent dorées marchéez d'une
coronne enbacheys, pes. 20 m. chascune boutaille. [Inv.
d'Olivier de Clisson, p. 6.)
1416. — N° 391. Une bouteille de jaspe noir garny
d'un tixu de soye vermeille, dont la boucle et le mordant
et plusieurs doux surled. tixu fais en guise de campeurs
fclochettes) sont d'or, et t'estoupillon garny d'or en ma-
nière d'une rose, pesant tout ensemble 11 ni., 70 1. t.
\ 898 bis. Une grant bouteille de pourfire de Romme
sans escoupillon, garnie d'un tissu de soye blanc sur le
•20-2
nOUTEU.LE
quel a plusieurs doux d'argent doré, pes. 23 m. in.,
121. (/«!■• du duc de Berry.)
V. 1430. — D'après un ms. Mal. app. à l'auteur, f° 95.
1 448. — 2 bouteilles de voirre et 2 éguieres pour mettre
Peau d'argelice (de réglisse) de Mds. (le duc), 5 s. 10 d.
1449. — Pour l'achat de 2 bouteilles de voirres couvers
pour Mds., 7 s. 6 d. (5° Cple d'hôtel du duc d'Orléans,
par J. Duilcet, t° 16.)
1462. — Pour Paehait de 2 boutailles de verre olissées
à cliee ronde et garnies de courrayes de cuir neufves es-
quclles boutailles lot nus led. vin d'ypocras et grozellc
pour porter aiul. lieu de la Poueze et Champloci où le
roy nostred. sire estoit allé au gite, 10 s. t. (Dépenses
pour l'entrée de Louis XI à Angers. — Marchegay, Notices
s. l'Anjou, p. 273.)
V. I 1311. — ibid., C 76.
1467. — Le roi d'Angleterre envoya au roi (l. unis XI)
de- trompes de chasse et des bouteilles de cuir à rencontre
des belles pièces d'or, coupes d'or, vaisselle que le roi
avoit donnes. (J. de Troyes, p. 275.)
1487. — 2 bouteilles de cuir noir faites à la mode
d'Angleterre, tenant chascune 5 pintes ou environ. (Arch.
A, reg. 70, P I Ki>
1469. A Jean Petit Fay, marchant suivant la cour,
i i un, m.- île en s. t... pour i I teilles de cuir... pour
pnrii r l'eau et le vin dud. Sgr, quant il va aux champs.
(Cptet de Louis XI, Monteil, icv" s., hist. 7, note 39.)
147 I . - Ml pcliles liiiul il II'- de lui) à la l'ai'ziin d'Ale-
magne. -It.Spaires de bouteilles à la faezon morisque.
ilnr. du roi lient; il Angers, (°Î7.)
1474. — Une bouteille à facbon de livre, 10 8. (Houdoy,
Cptet de Cambrai, 267.)
1488.— 2 bouteilles de cuir noir faictes à la mode
d'Angleterre, tenant chacune 5 pintes ou environ, garnies
.1... royesdecuir blanc... i r mettre et porter le vin
iur la grant hacquonée quant led. Spy (le roi) va par
,, i 53 . i. (6' Cple roy. de P. '' itonnel, I'1 lut.)
1524. Une bouteille de cuir, une nuire bouteillo d'es-
laing couverte d'ozier, h s. (Mb. </» trésorier Pot.)
1549. Pour 0 douzaines et domyo de bouteille do
vei mi !!■ ii m ier, esquolles estoii le vin de tablo, a
3 s. pièce. (Cple du festin donné à Catherine de Mèdicis
à Paris, Arch. cur. de l'hisl. de France, t. 111, p. 122.)
XV» s. — A, verrerie de Chypre. — B, Id. française.
App. à l'auteur.
I 553. — Noustrouvasmcs un Caloierequi estoit nouvel-
lement venu de la ville de Sophie pour demeurer au mont
Alhos, bon ouvrier de faire des bouteilles de clisse avec
des sions de saules ou des escorces du tillet, ou bien du
bois d'osier et de cunes de chastaigner, ou autre tel bois
aisé à ployer comme est l'escorce d'orme.
Après qu'il avoit achevé le corps de la bouteille et
bien clisse, encores restoit à l'estancber, et pour ce faire il
prenoit de la résine de picœa nommée pefkine et en
latin spagas, de diction dont Pline a usé, la quelle
estant grasse et lente, il la cuisbit un peu, et chaude-
ment la jetloit dedans la bouteille; alors la résine en
remplissoit les pertuis des osiers et estoupant les cavités
des clisses, devenoit dure et par telle manière rendoit la
bouteille eslancbée.
...Les appellent bouteilles de Sophie qui est une ville
de Grèce au pays de Servie. Des quelles bouteilles de clisse
les Valaques, Bulgares etSercasses usent moult volontiers.
(J. Belon, Observ., 1. 1, ch. 46.)
1556. — Des cornes donques changées par cest artifice
(un emboutissage à chaud) en figure droicte et substance
solide, constumierement sont faictes les bouteilles à
encre et autres vaisseaux. (Cardan, Subtiles inventions,
1. 17, f 400 V.)
XVI" s. — (lourde
en terre émiiilt
Ibid.
ie, l 'nulles de Parts.
I 560. Une bouteille de cuir boulli i
qui sort à la gaule robbe (du roi), 12 s. 6i
mettre l'ancre
I. — Pour avoir
liUlTOII,
203
mis une pinte d'ancre dedans lad. bouteille, lu s. i:! C/ile
inij. de. David Blandin, r 128 t".)
1561. Prens mon limier, m'en vois a l'advenlure.
lit nia bouteille attachée à i-i-in t lire.
{L'adolescence de J. du Fouillait. r, p. Gi.)
1578. — A François Geoftrion, apothicaire du roy,
138 1. pour l'achat d'un tonneau de vin de Grave pris à
Bordeaux, et l'avoir fait mettre en bouteilles et apporter
à Nérac pour servir aux festins faits par Sa Majesté aux
reines. (Cptes de la cour de Navarre, fie». d'Aquitaine,
t. Il, p. 195.)
1591. — N° 27(ï. 2 bouteilles de Turquie, verd et
Janine, 30 s. t. (Inv. de Uuill. de Montmorency.)
V. llilMI. — Verrerie allemande. Ibid.
1640.
— Les entonnoirs appartiennent et servent à
emplir les bouteilles et flacons, dont ceux-ci se ferment à
vis et les bouteilles à bouchons ou estoupillons. (Comcncs,
Janua aurea, 449.)
1653. — Défendant expressément à uns; chacun de
manufacturer... aucunes sortes de verres, soit christal,
cristallin, reumers, gros verres, bouteilles à eaue de Spa
ou autres marchandises de matière ou composition sem-
blable. (Arrli. de Lille, Houdoy, Verrerie à la façon de
Venise, p. 68.)
BOUTEROLLE. — Garniture au bout de quelque
chose, et particulièrement l'extrémité métallique
des fourreaux d'épées et de dagues. On a encore
appelé boulorolle le fer de certaines armes d'hast.
Nous suppléons, dans l'intérêt des amateurs d'armes,
à la pénurie des documents par la variété îles
exemples.
N" llii. — Uns i stel à une manche tors de cor et
«le latoo et a une bouterolle d'argent don''. (Inv. de
Charles V.)
1389. — Pierre Passart... le frappa un coup d'un baston
qu'il portoit où il y avoit une bouterolle , le fer. (An h. JJ ,
pièce 65.)
1449. — Bouterolle de la gaine d'une épée. (J. Char-
lier, t. il. p. 163.)
BOUTIS. — Boutisse. Dans mie chaîne de pierres
de taille posées en liaison, l'appareil est formé alter-
nativement de boutisses et de carreaux. Laboutisse
est une pierre dont la longueur s'enfonce dans
l'épaisseur des murs, tandis que le carreau, généra-
lement plus petit, esl posé' à plat en façade. Dans
les murs à double parement, chaque assise se com-
pose de deux carreaux ou d'une boutisse.
1498. — Pour avoir livré le nombre de 287 carreaulx
évaluez unir boutis pour deux carreaux, au pris de GO s.
pour chascun cent, valent la somme de 8 1. 12 s.
... Pour avoir faillie 62 boutis que acheliers mis et em-
ployez au piet droit des arches du pont. (Cptes municip.
d'Abbeville, Bîbiioth. Richel., ms. 12016, f« 137 et 143.)
BOUTIS. — Une broderie faite en boutis de can-
uetille a peut-être quelque rapport avec le point
de bouture (voy. ce mot!. Mais le boutis blanc à
grain d'orge est un linge ouvré dont l'espèce m'est
inconnue.
1580. — 2 pièces de boutis blanc faict à petitz grains
d'orge. {Testam. de Mai/alvnne du Port. — fie», des Snc.
sac, 187 f, série 2, p. 120.)
1586. — La crespine des franges dud. lict. en broderie
faicte en boutis de eannetille et clinquant d'or et d'argent.
(inv. de Marie Stuart.)
BOUTOIR. — Outil de maréchalerie. Palette à bord
tranchant pour rogner la corne avant le ferrage.
XV" s. — .4/'/i. a M. W. Riggs.
Iliiulerolles en Voice. A, XII" s. B, G, D, E, XIV" et XV" s. F, V. 1500. App. a fauteur.
1379. — N " 2117.1. 2 coustcaulx en une gaync, les vi-
rolles et les bouterolles d'argent esmaillé de France, à
2 manches d'ivire,
136 1 . — Un, in.irlelet. \\i\ boutoir unes piuclies à fer-
rer kevaus. (Inc. de Hues de Cuunionl, Arcli. du Pas-de~
Calais, A, 51 3'.)
204
BOUTON
BODTON. — Je suppose que, malgré la rareté des
pièces anciennes de ce genre, les boutons ont été en
usage dans tous les temps. Nos poètes ont dit cent
fois d'une chose sans valeur, qu'elle n'était pas pri-
sée un boulon. Néanmoins ces objets prirent quelque-
fois dans l'habillement du xtv« siècle, où ils s'atta-
chaient aux chaperons, aux chapes, aux jaques, aux
pourpoints et aux manches des robes, une impor-
tance et une valeur que justifie, aussi bien que leur
matière, la qualité de leur exécution. Toutes les
délicatesses de l'orfèvrerie et de la joaillerie furent
mises en œuvre pour agrémenter ce détail du cos-
tume dont il nous a été permis de recueillir quelques
débris.
1260. — Nus boutonier ne puet faire boutons de coi
l'une moitié soit plus grande que l'autre, les quex boutons
li boutouiers apelentbescoz.
Nus boutonier ne puet faire boutons qu'il ne soient bien
saudé et loialment, c'est à savoir li 2 bras de la queue et
li boutons en milieu omnement.
Nus boutonier ne doit vendre ne avoir oevre esbréchiée
c'est à savoir fendues ou eles se doivent sauder.
It. Nus boutonier ne doit ne ne puet faire boutons plas
qui ne soient de droite rondece, selon la grandeur qu'il
sont (Heij. des métiers d'Et. Boileau, p. 185, 7.)
1282. — Non portent (clerici) botoneos aureos vel ar-
gentées vel ahcujus alterius metalli. (Co)icil. Terracon.)
1308. — It. Lego Catharine. . unum meum capuchon
de persio, botonatum botonis de argento, ad similitudi-
neni aglandorum. (Testant, de. Marguerite Portâtes. — Jac-
ipieinin, Rep. des Soc. sav., 1808, 2e sem., o. 172.)
1323. — 200 boutons d'or à doublés rouges, les quelz
fist faire Symons de Lille, 4- estell. la pièce, 16 1. 13 s.
i den.
200 boutons do vers doublés et 200 bleus, 100 s. t. (lue.
de Marguerite de Hantant, p. 139.)
1355. — Que nuls orfèvres ne puissent faire planches
de boutons férus en tas qui ne se reviennent oiassisses
(massives) et toutes pleines devers le marteau.
It. Que toutes pièces qui seront férues en tas qui seront
pour mettre sur soye ou ailleurs soient de. la propre con-
dition que dessus. (Stat. des orfèvres de Paris. Ordonn.
des rois, t. 111, p. 12.)
1360. — N°7. Une douzaine de boutons d'argent plains
de mugueliot [muglias], (Inv. de Jeanne de Boulogne.)
1372. — 3 boutons d'or à chacun 12 perles et ou
milieu de chascun a un balay, prisié 50 fr.
It. 2 boulons d'or et en cliascun a 2 balays et 2 esme-
i audes, ri eu cliascun ou milieu une deinye perle, prisé en-
semble 32 IV. d'or.
11. 00 boutons d'or et en cliascun boulon a 2 perles et
une esmeraude, prisié lOOfr. (Testam. de Jeanne dEvreux.)
1378. — Lego rcverctulissimo Domino Wiiiloniensi
EpisCOpO... uuuui lioloiium anrcuui ornatum cuiii perles
bene grossum, cnm musk contento in dicto botono* (Tes-
tatn. île ./. Foile, AtcHojoI. Journal, t. XV, p. 270.)
1388. Conte m' chevalier ne prisoii i. I ton.
(fihron. rimie de Duguesclin, t. I, p. 239.)
1399. — 51 boutons de guippure crispez pour louées
.i e-pieM.rs ipour la reine; ilunl il avoit en plus s ni
Clll i une perle au bout; pour or, sove, pêne et façon
i I. 5 s. 4 ,1. p.
4 liasses de lii d'arechaz .. pour faire boutons gippés
à longes à esprevier, I s. p. — Pour une queue de cheval
ei corne a faire boutons guipez à longes à espreviers.
i irgenlerU de la reine, 71 Cpte d'Hemon Raguier, P 221.)
V. 1407. — Un jaques de beluau vermeil à o boutons
d'argent esmaillez ■< margarites.
2 boutons ;i pies ei en manière de roses. 21 boutons à
M ou meleu [milieu]. Ilnv. il'llliviv île Clisstin, p. 12
1420. Il gros boulons d'or d'ouvr.iige de Venise,
plain de must, au bout de chacun a une grossette ronde
perle el 20 autres o 1res boutons d'icofle façon plaint
.le iiiusi, .m bout de chacun des quel* s une petite perle,
pei i o amble 6 >• lu est.
2 boutons d'or faits à demi rond de l'ouvraige de Venise
et sur cliascun d'iceulx a- une perle, puisant 6 o. 6 est.
(Inv. de Philippe le lion.)
XVe s. — A, B, boutons en or émaillé. C, bouton en or
frisé. App. a l'auteur.
1487. — N° 1777. Ung grant volume couvert de ve-
lours noir a tout 2 clouans et 5 beaux et riclies boutons
d'argent doré, armoyez des armes de la maison de Bour-
gogne. (Librairie des dues de Bourtj., Hibliolh. prototyp.,
p. 25t.)
1530. — A Pierre Gedoyn, orfèvre, demeurant à Paris
12 1. t. pour l'or et façon de 8 boutons d'or en façon de
roulleaux esmaillez de noir avec lectres antiques semées
par dessus résiliai!, pour servir à robbes. (6'yife des menus
plaisirs du roi, v' 9.)
1549. — ■ Pour 180 bouttons d'esmail en façon de
meures pourmad. dame, à 2 s. pièce, 70 s.
36 1. 3 s. 9 den. pour 21 boutons d'or sans esmail
faits à jour, rempliz de senteurs, pes. ensemble 1 o.
0 1/2 gros 12 grains... pourmad. dame. (Cpte de Mar-
guerite de Navarre, f"s 53 V et 56 v").
1554. — 6 boutons d'or à esquierre, esmaillez de noir,
pes. ensemble demie once I 1/2 est el lin, 10 1. t. {Inv.
d'Emard de Nicolau, f» 1 15.)
1557. — A Jehan Doublet, orfèvre du roy, pour 13
bouttons d'or taillés à l'cntour d'espargne, esmaillez de
noir et rebaulsez de blanc, esquels y a eu ebacun ung ca-
maliyeu de porselaine, taillez de petites histoires diffé-
rentes, 52 1. 13s. (i d. (Cpte roy. de Juliun de [Soudeville,
I" 60 v.)
1560 — Dalla seta torta non se ne Iranno... bottoni
a stuora, a pizzelto, a turban ti, a cento croci, a melone,
a ghiande, a spino, a mcrli, a datlili. (Garzoni, La planta
unir., cap. 150.)
1564. — 2 boutons d'or esmaillez poysanls 18 den..
estimez 17 s. le den. avec les ribanlz de soye y attachés.
Une robe de tafetas avec 12 petits boutons d'or aux
manches et une cappe de drapt bandée de veloux avec
■l boutons d'or.
Des boutons d'argent dourés aptes pour mettre à aiguil-
liers.
6 boutons faits pour manchons, 36 boulons (d'or) es-
maillés. (Inv. du Puymolinier, f" i)3 et suiv.)
1570. — Une douzaine de gros boutons d'Kspaigne,
faietz à carreaulx, pour mettre et appliquer aux manches
d'un reistre de drap noir (pour le roi), 12 s. (Cpte roij. de
Charles IX, f" 3.)
1572. — Plusieurs petits bouttons d'or à mettre au
bonnet, aulcuns à (refile, les aullres à triangles. pois;mt
15 est. et prisé ensemble 15 I. t. (Inr. de CI. Gouffier,
p. 577.)
1575. — Considère aussi un peu les boutons d'esmail
[qui est une invention tant gentille]] les quels ru com-
mencement se veiiiloient 3 francs la douzaine. Or, d'au-
tant que ceux qui les inventèrent ne tindrenl leur inven-
I secrelle, nu peu de temps après, la convoitise du
gain on l'indigence des personnes fust cause qu'il eu fui
fait si grande quantité qu'ils lurent contraints les donner
pour un sol la douzaine, tellement qu'ils sont venus à
ici mespris qu'aujourd'hui les hommes oui honte d'en
porter el disent que ce n'esl que pour les holislres, parce
qu'ils sont à trop bon marché. (Palissv, De l'art de terre
p. 3117.)
IS83. is douzaines ■ 1 < ■ gros boutons d'argent] façon
de teste 'I'* mort, pour servir d meclre aux robbes (de le
mascarade du uni, .i 2 esc. le douzaine. {Cpts dt /'<"-
genterie, r i".'..»
1603. —Faire boutons de toute aorte, tanl .m doigt, à
BRACELET
205
lassurequ'à l'éguille. (Stat. des boutonniers de Bordeaux,
p. 168.)
1607. - 3 douzaines el demie de boutons d'argcnl à
la Polonnoise, pour sen ir à la bersoire (du duc d'Anjou |,
pes. ■' m. i o.. 98 liv. (Cpte roij. de Pierre Leroux,
P 1 i v". )
BOUTONNEURE. — Garniture <lc boutons.
1268. — Que neguns I i non sostenga que sa molher
porte dayssi a enanl garlandas de perlas, ni deguna au-
tra que su desus botonada, ni autramens de sus ornada.
[Thalamus de Montpellier, p. 115.)
1365. — Que non porton en rauhas ni en capeyros
negunas botonaduras dauradas ni esmailhadas ni autra-
ment obradas, raays argent blanc et plan. [Ibid., p. 163.)
1380. — .Y 76. Onze paires de boutonneurès, c'est assa-
voir 9 paires pour manteaulx et 2 paires pour chappes,
dont l'une boutonneure pour chappe a 50 Doutons, chas-
cun bouton d'un gland d'or et de 3 perles. It. L'autre
boutonneure pour chappe est de 50 boutons en manière de
fresete et une perle dessus, (/nu. de Charles V-)
BODTONNIERS D'ÉMAIL.— Voy. leurs statuts
au mot PATENOSTRIER.
BODTERET. — Se .lit il'iin arc-boutant, d'un
contrefort ou d'une pile de soutènement montée en
décharge.
1358. — Pour la façon de 2 pilliers bouterez qu'il a
l'aiz. i Delavillc Cptes municip. de Tours, p. 41.)
1360. — Et y à (à la fontaine) 6 ars bouterez en ma-
nière de pilliers qui boutent contre le siège dud. hannap.
IJnv. île Louis d'Anjou, n" 188.)
BOUTREAUX. — Lanières pendantes en conlre-
bas de l'avaloire d'un harnais.
V. 1470. — Tapisserie flamande à .Madrid.
Le chemin des honneurs.
1458. — Art. 13. 1t. Que les boutreaux (du harnais)
soient de cuir de vacque et non point ralongiés. (Stat.
des gorreliers d'Abbeville, p. 263.)
BOUTURE.
LOGNE.
Voy. POINT DE BOUTURE et DE C0-
1551. — lt. (Jue iceulx maistres et compaignons bro-
deurs ne pourront besoignerde treslissuresdesoye aux ou
vraiges d'or fin; niais de bouteures, pointz refendu: ou
de racheures plainnes. (Stat. des brodeurs de Paris
f 169 yo.)
Y. 1620. — Le reste des vêtements à point de bou-
ture, de soie bien fine. (7«e. du vestiaire de N. D. de
Chartres.)
BOUZILLAGE, BOUZILLEUR. — Ouvrage de tor-
chis, fait d'un mélange de terre, de chaux et de foin.
Le calfeutrage des lambourdes des planchers el les
crépis el enduits étaient faits par les bouzilleurs.
1491. — A Estienne Pastoureau etRaoulin, bouzilleur,
la somme de 46 IV. 17. s. 6 d... pour avoir laid de hoir
mestier de bouzilleur les planchers du corps de maison du
dormitoire du couvenl desd. hennîtes, Béant aud. Ion de
la bergerie prés dud. Plcssis. . . fourny toutes matière:
à ce nécessaires et convenables comme falaiser et blan-
chir.
Fourny et rendu presl de toutes choses, tant d.- bar-
reau, foing, terre, sablon, chauix qu'autres choses à ce
nécessaires. [Cptes des battra, du l'irssis du Parc.)
1521. — Led. Jehan Marnay, l zilleux et inasson
demeurant aud. Tours... confesse avoir r.iit les marchez
de bo/i lerie el carrelage... led. Marnay fournira en-
semble de foin et terre affaire led. bouzillage el ausside
chauix pour le blanchissage. Aussi d'ancre, vernj et colle
et autres choses ■< ce nécessaires pour tirer par dessus le
blanchissage eu coulleur et faezon de bricque. Cptes de
Chenonceaux. Arch. de Tours, Houv. Arch. de l'ait
franc. 187-2, p. 151.)
I6ll. — Bousiller. A Dauber. (Cotgrave.)
BOYVEIRON. — Vase à boire, gobelet.
1474. — l'ng boyveiron d'argent. (Inv. delà Ctesse de
Montpensier, p. 1 1.)
BRACELET. — Si des princes et hauts person-
nages ont porté dès l'époque carlovingienne une
sorte d'armilles appelées lions (voy. ce mot), on n'en
saurait conclure que le port des bracelets, si fré-
quent dans l'antiquité, se fùl généralisé au moyen
âge.
Je considère cet usage en Europe, antérieurement
au \v° siècle, comme une mode byzantine. Elle se
trouvera confirmée ici par la production d'une pièce
de joaillerie du XIIIe siècle trouvée récemment dans
une sépulture de femme à Athènes. Une médaille
en pâte de verre rouge du pèlerinage de Sainl-
Jacques de Compostelle faisait partie de celle décou-
verte et permet, par le style des figures qu'elle con-
tient, d'en fixer la date.
831. — Entrée de l'empereur Théophile à Constanti-
nople. — Dès que Théophile fut assis sur son trône d'or,
le chef des magistrats de la ville se présenta et lui offrit
des bracelets d'or. (Constantin Porpnyrog. Ile Cerem. aulœ
Bysant. t. I. p. 503.)
1415. — N° 07. Un bracelet d'or, une petite ebain-
nelte pendant, et a autour 6 petiz saphirs et li perles,
esmailez de lloretles, et dedens semé de petites pom-
mettes blanches, vertes et vermeilles, pes. 2 o. 9 est.
(/ni'. du trousseau de Marie de Bourgogne.)
1420. — Bracelès. — Premièrement un bon bracelet
d'or sur le quel a coupplez de couleurs deux et deux,
garni environ de 1"2 bonnes perles, au quel pend une
petite serreure de béni, sur la quelle a une pointe d'es-
meraude en façon de cuer et un dyamantplat à 3 quarrés.
lt. Ung autre bracelet d'or en façon de touaille, esmaillé
de blanc, garni ou mylieu d'un dyamant taillé à plusieurs
faces, 2 balaiz bellongs sur le ront aux 2 costés et
2 dyamans plas en façon de losange, au quel pend à une
longuete chesnete d'or ung anel garni d'un bon dyamant
taillé à 4 quarrés en façon de losange.
lt. Un petit bracelet d'or à manière de cercle esmailhc
et escript tout environ, au quel pend à une petite chesnete
d'or un annelet où il y a un dyamant, pes. tout ensemble
1 o. 7 est ob. (Inv. ins. de Philippe le Bon.)
1428. — Un braselet d'or fait de 2 dames énamelez
de blank, chescune tenant à sa main une flour de 4 dia-
maunt ovesq 1 nouebe paramont lour testes... {Joyaux de
la trésorerie roij. Kalendars of exehequer, t. II, p. 128.)
1459. — Je vueil que, pour l'amour de moy, vous por-
tez un bracelet d'or esmaillé à nos devises, brodé de
6 bons diamans, de 6 bons rubis et de li bonnes et grosses
perlesde 4 à 5 caras. (Le petit Jehan de Saintré. p. 125.)
1468. — L'accouchée est dans son lit, plus parée qu'une
espousée, coiffée à la coquarde, tant que diriez que c'est
la teste d'une marotte ou d'une idole... Elle, a carcans
autour du col, bracelets d'or, et est plus parée qu'idole
ni reine de cartes. (Le Spécule des pécheurs.)
1474. — I pièces de poignets on brasseletz ouvrez,
/ne. de la Clesse de Montpensier, p. 20.)
206
BRACELET
1527. — 2 brachelets d'or garny chacun de 13 perles
et une talile de balaiz. — 2 autres bracheleiz d'or servant
pour Mgr, garnyz chacun d'un dyamant et une jacliinte,
- 4 petis bracheletz d'or esmailliez. (Inv. de Raveslain.
I • 67-9.)
1404. — A Jehan Clerbourt, orfèvre, pour la ferreure
d'argent doré de 2 bracelès pour nos Sgrs de Guiennc et
de Tourraine. pour tirer à l'arc, 36 s. p. (Argenterie (le
la reine, 2" Cplede J. Leblanc, f° 77 v".)
1420. — Ung bracelet à tirer de l'arc, tout d'or, et
X 1 1 !■ s. — Argent (hrè verni or. Bracelet provenant d'un tombeau de femme à Athènes. App. n l'uuleui
1528. — A François Ilescohert, parfumeur et varlet de
chambre du roy, pour lambre, rauz (musc) et façon d'une
paire de bracelet/, qu'il a faict/, pour le service dud. Sgr,
S 1. 4 s. (Cple îles menus plaisirs du roi, f° 25 v°.)
1536. — ling bracelet d'or, l'aict de 12 pièces attachées
ensemble, assavoir G rondes plattes, estant en l'ung costé
esmailliez d'aucuns escritz en espaignol avecq Heurs de
marguerites et à l'autre costé esmaillé de blancs;, en
forme de ohlies et les G autres pièces sont doubles M cs-
maillez de noir, et à ung bout y a ung petit candal d'or
fermant à une petite clef d'or y estant. (Inv. de Charles-
Quint.)
1561. — Une père de brasselès émailhés de blanc,
noir et rouge et vert, et y a ausd. brasselès en tous deux
24 pierres. (Minutes de Douzeau, an. Fr. Michel, Uht. du
Commerce ile Bordeaux, t. Il, p. 38.)
1595. — k« [5, Ung perre de brasselès d'or émallié
hlan. qny fui met an fermai! d'or. Il y a an chequn bra-
cellet 5 las d'amour, 3 roues «le fortune et 2 fermesse, il
peset 12 ec. 12 groins.
N° 52. Ung brasselet qui me faict 2 tours au bras, ou il
y a 6 roses anchasés dan de l'émail. A chequne y a
7 grenas lins ; il y a aussy 6 triangles de grenas an même
anchasure, à chaqun ung grenat. Il y a aussi 71 pettis
canons d'or emallié d'incarnat, autant de petits greins de
cristal talliés et 30 greins d'or à jour.
N° 56. Ung austre brasselet quy me faict 4 tours au liras,
où il y a M greins d'or à juur et 128 petits greins d'or
et 634 perlles qui pèsent 16 bonzes, le reste greins noyrs.
.V 64. Ung perre brasselès OÙ il y a 6 gros grains de
sauteurs et 23 de lambre tallié. (Inv. de Jeanne de Bour-
deille.)
BRACELET d'archer.— Plaquede métal, d'ivoire
i i!8. — Tapisterle de la Chaite-Dieu.
ou de cuir, attachée à l'avant-braa gauche pour
éviter lo coup de fouet produit par le lir de I arc.
la chaennete, pes. 3 o. 15 est. — 1t. Ung autre brasselet
à tirer de l'arc, de cuir garni d'une sainture à boucle et
mordant d'or et à 12 fermeures d'or. (Inv. de Philippe le
Bon.)
I468. — Ung brasselet d'argent, de archier, poisant
avec lecuer2 o. ,/hc del'égl.de S. Claude.)
XVI0 s. — Ivoires, A, app. u M. \V. Riggs,
B, une coll. Meyrick.
1553. — Les arcs (de coïncides Tarlares, des Vallaques,
des Crêtes, des Arabes, des Turcs n'ont que faire de bra-
cières ne de gands corne ont les Anglois et ceux du Brésil
qui tirent avec un arc de bois.,, mais se servent d'un
petit anneau d'yvoîre ou de corne ou huis, (llelon, Singu-
larités, I. 2, cli'. 89, p. 330.)
BRACELET a armer. — Synonyme de garde-
bras, s'entend îles pièces servant à la défense de
l'avant-bras et du coude. Ihtns u\\ sens plus restreint
et plus juste, le bracelet esl une sorte d'anneau
placé à la hauteur du coude entre 1rs canons haul ej
v. 1500, App. à M, \v. Riggs,
bas du brassard, i me le ntrenl les doua figures
ei-joinl e>.
i;i;\c.!Kl!K
201
1389. — Chapitre des armeures. — 1 paires de bracel-
Icts, 32 i. 'lui', de Richard Picque, p. 36.)
1400. — Pierre Couttiaulx, cordewainier, donne à
Jean Reenault son haubregon et les brachellez. [Arch. de
Douai. Testant, en chirogr.)
1^1 S. — Jacquemars de Hesdin, caudrelier, donne...
^.iii BUoeul son niilleiir haubregon, se cappeline, le
housecol, - paires de bracheiez, uns wantelès, un garde
bras, une pieche el uns pans, ilbid.)
1460. — Tournoi de 1434. — Led. de Mello, pargranl
veriu. gecta s;i tance et assenaled. de Charny au bras se-
nestre et li ferra en l'extrémité de son brachelet au dessus
ilii gantelet, tant que la lance se tint attachiée une espasse.
[Hem. de St Remy, ebap. 183, p. 545.)
V. 1170. — Extr, du livre des tournois du roi René,
Biblioth. Richel. Mb. fr. 2692.
1480. — 2 braceletz ou garde bras servant aux coustés,
aussi de fer dorez par dehors et bordez chacun tout à
l'entour d'une tringle d'or, garnis chacun garde bras, as-
savoir de 5 ;:ros balais assis sur boutons d'or et de
6 grosses perles atachiées entre lesd. balais et aussi
garnis, assavoir l'un d'iceux garde bras de 103 moyennes
perles et l'autre de 102 semblables moyennes perles d'une
rai "ii et grosseur, assises sur lesd. tringles d'or. (Harnais
de' Charles le Téméraire engagés à Bruges jiar Ma.rùni-
lien. Arch- de Lille, carton des joyaux.)
BRACEROLLE, BRACIÈRE. — De 1340 à la fin du
xvi° siècle, ces deux noms s'appliquent à une sorte
de camisole sans manches oh à manches bouton-
nées, comme l'ouverture antérieure. Ce vêtement se
taillait dans la mesure moyenne d'une aune de drap
ou trois aunes de velours. Bien qu'on y employât
des étoffes de toute espèce, de toute couleur, et au
\\i" siècle des tissus très riches, le blanc semble
avoir été préféré.
La bracerolle, quelquefois fourrée ou piquée, de
coton et de toile, était le vêtement de dessus des
femmes en couches et, comme la bracière, il servait
pour les enfants. La seule distinction appareille
entre elles est que. dans le costume des deux sexes,
la bracière est plus particulièrement réservée pour
la nuit.
BRACEROLLE.
1371. — Pour nostre très chère fille Marie de France...
unes bracerolles de 60 ventres de menu vair. (L. Delisle,
Mandements de Charles ]', n" 805.)
1376. — Pour une aulne et demie de fin blanc de
Brucelles pour faire unes bracerolles pour lad. dame la
rovne en sa Résine, au pris de II s. | l'aulne.
Il Pour 18 aulnes de toille de Raims, c'est assavoir
Il aulnes pour faire 2 doublés à vestir lad. dame et
■t aulnes pour faire bracerolles pour la gésined'icellu dame,
au pris de 7 s. p. l'aulne. {Cpte rai/, de Guill. lliutnl,
f 111.)
1387. — Pour 5 quartiers de drap sanguin de Bru-
celles, de grant moisou tout pre.st... pour faire unes bra-
cerolles pour mad. dame (la reine), au pris de 43 s. p.
l'aulne. (8" Cpte roy. du même, f* 138 v.i
1393. — Pour la l'ai ■mi de unes bracerolles faittes de
demie aulne de fui drap blanc d'Angleterre (pour le
dauphin), et sont boutonnés de boutons plaz par la fanle
et au long des manches, 12 s. p. (Cptr roy. de Cit. Pou-
part, f ia3.)
1403. — Demi aulne escarlate et demi aulne de blanc
de quoy on a fait brasseroles Ipour Charles VII enfant]
(Cptes roij. p. 257.)
1455. — Trois aulnes el demie de veloux noir plain
pour entailler et faire unes bracerolles (pour la reine) à
vestir en son lit durant qu'elle a esté malade, 16 I. 16 >.
lOden.
175 bestes de menuvair à fourrer un bracerolles faite
de 3 aulnes et demie de veloux îmir plain pour lad. dame,
à vestir ou lit en sa maladie, 4 1. 7 s. 6 don. [Argente-
rie de la reine, l" Cpte de J. Bochetel, fos 30 v° et 45 \ . i
1468. — Au regard des braceroles (des accouchées)
elles sont de satin cramoisi ou satin de paille, satin blanc,
velours, toile d'or ou d'argent ou autres sortes. (Le spécule
des pécheurs.)
I 547. — Pour 3 aulnes et demye de satin rouge cra-
moisi rayé d'or dont furent faictes 2 paires de brasse-
rolles pour les 2 effigies (des feuz Dauphin et duc d'Or-
léans), vallans, au pris de 6 escus soleil l'aulne, la somme
de 27 1. 5 s. (Cpte îles funérailles de François /«'. —Bi-
blioth. Richel., ms. 10392, P 124 y.)
BRACIÈRE.
1314. — Pour boutons à pelles, ponr las d'or et pour
houppes pour les bracbières Kobert estoffer, 17 s.
Au Conte, lormier, pour les porte-brachières au timide
Robert, -f s. (Cptes de d'hôtel Robert d'Artois. Arch. du
Pas-de-Calais.)
1342. — Pour M. Philippe (d'Orléans fils du roi, âgé de
5 ans) 2 paires de bracières de toile et de coton, à gésir
par nuict, fourrés de menu ver. (Cpte roy. de Lucas le
Borgne, p. 88.)
1474. — Une brassière de veloux sur veloux cramoisy,
fourrée d'ermvnes. (/nu. de la Ctesse de Montpensier,
p. 26.)
1498. — 4 aulnes fine toille de Hollande... pour faire
i paires de brassières sans manches pour le service de
lad. dame [Anne de Bretagne).
It. 2 tiers de fin drap noir pour faire brassières. —
22 frisons blancs pour fourrer lesd. brassières. (Cpte du
deuilde Charles VIII.)
1536. — Pour la façon de 2 douzaines de brassières
à porter la nuict, ouvrées de sove noire (pour le roi) à
40 s. t. pièce. (8e Cpte roy. de Nie. uV Troyes, f° 99.)
1562. — Une aulne de Hollande pour faire des bras-
sières de nuit pour la royne.
1563. — A Jacques, le tailleur, 2 aulnes de satin noir
pour faire une paire de brassières ponr la royne.
A Nicolas, tapissier, 6 aulnes de Holande pour double
2 paires de brassières pour la royne, les quelles sont
piquées, (/ne. de Marte Stuart, p. 131, 136 et 142.)
1585. — Une paire de brassières de taffetas blanc à
usaige de petits enlans, 30 s. (Inv. » Mtmtlionnerye.)
BRACIÈRE a armer. — Enveloppe de mailles
dans le costume de guerre du xilf siècle, et dans
l'armure de plates, la garniture intérieure placée
sous les pièces, pour la défense des bras.
1309. — L'escuyer ne doit avoir nulles chausses de
mailles ni brachières ni coeffeltes de mailles sur le baci-
net, et des autres choses se peut armer comme un cheva-
lier. (Joinville.)
V. 1450. — En Brebant, Flandres el Hajnault et en ces
pays là vers Almaignes.. mettent unes bracières ^iosm-,
de 4 dois d'espèz et remplies decouton, sur quoy ils arment
les avant bras el les garde bras de cuir boulîv. [Le roi
René, Devh d'un tournoi, édit. Quatrebarbes, t. Il, p. 13.)
BIIACONNIÈIIE
BRACONNIÈRE. — Dans le costume civil, la bra-
connière est une sorte de jupon flottant ajusté à la
ceinture; dans le costume de guerre et jusqu'au mi-
lieu du \ive siècle, ce jupon fait de mailles ou hau-
bergerie, est lacé sur la partie inférieure du tronc
et destiné à protéger l'abdomen et les reins.
Au commencement du règne de Charles VI, vers
1380, cette pièce dans l'armure de plates se trans-
forme et se compose, pour les cavaliers, de lames
mobiles posées à recouvrement, la première lame
placée, à la hauteur de la ceinture, s'attache au
plastron et à la dossière de la cuirasse.
La braconnière fixée sur la hanche gauche par
des charnières (fig. B) se bouclait sur la hanche
droite ifig. D). Le nombre de ses lames variait de
une à cinq et le rang inférieur soutenait des tas-
settes pour la défense des cuisses.
Le port de la braconnière de mailles, principale-
ment à l'usage des hommes de pied, dura pendant
tout le XV siècle. Elle est quelquefois recouverte
d'étoffe et posée sous le jaque, ou formée d'imbri-
cations métalliques comme le tissu des brigandines
ou comme les lambrequins du costume antique.
Bans la seconde moitié du XVIe siècle et jusqu'à
l'époque de Louis XIII, la braconnière de plaies
raccourcie n'a plus qu'une seule lame.
o fil et aiguille. (Cost. de combat du chevalier de Tom-
nemine. toid., col. 07:1)
1387. — Pour une aulne d'escarlate vermeille de Iiru-
celles toute preste... pour faire deux paires de braves bra-
connières à mettre pour le rov et Mgr de Thouraine,
112 s. p. (8° Cpte rotj. de Omit. Hinnel, f" 133.)
V. 1430. Cuisson, braconnière de maille.
(Le Chevalier délibéré, f 54 v°.)
BRAEL, BRAIEL. — La ceinture nouée ou bou-
clée à la taille pour retenir les braies, et la partie
du corps où s'attachait cette ceinture. — Courroie
de cuir à pendre le battant d'une cloche.
1260. — Quiconques veultestre braalier de fil à Paris
rstre le puet... qui vouldra l'aire raie de soye sur cel euvre,
si la face toute de pure soie et qui voudra faire oevre de
fil escru si face raie de fil tainl.
It. Il estordené que nul ne doit mettre fil en ourture
de braiel qu'il ne soit de fil reluers, et que nul ne face
treme en braiel en mains de 2 filz. (Registre îles métiers
d'El. Boileau, 89-90.)
Tit. 77. Des boursiers et braiers... et est à savoir que
l'uevre desus et desoz csi vraie, et l'uevre de cheval vraie,
et l'uevre de truie vraie, pour que le cuir de la truie coûte
8 deniers.
Et est à savoir que qui fera braiers de mouton, carré
desus et desoz ele est mauvesse. (Ibid.)
V. 1220. Du cbiel' jusqu'au braiel l'a fendu et coupé.
[Les ifils Aymon, f" 188 v".
A, 1130. — Effigie de Richard Dyxton d'après Waller. B, f'., D, d" de Richard Beauchamp,
d'après Stothard, pi. 121 à 123.
1309. — Bragonnières de maille', de haubert garnis de
telles, de bourre de snve el île rendaux "il de saiiiil cl, de
mailles de haubert. (Cost. de combat dit l'ieonite de
Rohant. Lobineau, l'reuves de l'hist. de Bretagne, t. II,
col. 1039.)
I 192 Chi unique des Sa mus, i- r
1386. I m- braconnière de maille de haubregerie,
do lei l'ai iei . gai nie el c toffee de toile de lin, de
chanvre, de cendal, de colon ou de bourre de soyocuusuc
1260. Doser son pis gisoit sa granl barbe llnrie
Dusque vers le braiol, blance com flor negie,
(La Conquête de Jérusalem, v, 5078.)
1288. si ot lasnières ou braioel
Qui n'esloit pas povre ne vis
D'or et de soie multsoulis.
(Amadas et Ydoine, v. 3772.)
1304. — 2 brayols à boucles d'argent. (Trésorerie du
l'Ae de Hainaut. Bull, de lu Cornm. d'hist. de Belgique,
scr. 3,1. Ml, p. 153 )
1338. — N" 70. Un brael garni d'argent, it. un autre
brael, les S prisés 8 s. {Inv. d'Edouard III.)
I3si. Pour un braver de cerf lis. el pour 3 faux
lu ave, s de toille 9 s. (Cpte d'El. de lu Fontaine, f 23 v°.)
I35S. — Pour 2 brayers l'un de cuir ouvré de soye
ei l'autre de cendal pour mond. Sgr (le roi), (fipte rotj
de Gaucher de Vannes, I" 205 v".)
1379. — N" 780. 2 brayers de salaiiin a .'! boucles el
ung mordant d'or, chascun nrmoyet les mordana des
aune Mous' le daulphin, (Inv. de Charles I.)
BRAIES
•209
1437. - A Hubert du Périer, pour avoir fait ung braicl
«le cuir pour le bâtant de la cloche de l'église. (Bordier,
i hoipilaliéreé de Pans, t. 11, p. 128.)
BRAGUETTE, BRAYETTE. — C'est, à L'époque de
Charles VIII. la partie antérieure el saillante des
braies; ses proportions exagérées plus tard donnè-
rent au haut de chausses du \vi° siècle un aspect
aussi ridicule qu'inconvenant.
La braguette s'y attachait par des aiguillettes,
îles boucles eAi tirs boulons que les statuts des
chaussetiers désignent sous le nom de loquets.
Dans l'armure de plaies, la braguette est une
pièce généralement détachée et assez rare pour la-
quelle je renvoie le lecteur à la précieuse et abon-
dante collection de M. William Riggs qui m'a fourni
tant île renseignements miles.
vs&
jrirîS&i
5rfe>43£B>WÏ
«fi!
XVe s. — Braies et braguette de mailles.
App. « M W. Riggs.
En 1539, Robert Estienne appelle brayette un lléau
de balance, et El. Pasquier applique le mot bra-
guette aux cornes d'un bonnet carré. Voy. BONNET.
1379. — La chemise et les brayes du berger doivent
estre de grosse tmlle et forte que l'on appelle canevas.
Et la brayette doit estre île fil tissu de 2 dois de large à
-J boucles rondes de fer. (J. de Brie. Le bon berger, ch. 8,
p. 700
V. 1500. — C'est un chasseur sans sa trompe, sans
braguette, un lansquenet. (Oliv. Basselin.)
1530. — La braguette bien joyeusement attachée avec
deux belles boucles d'or, que prenoient deux crochets
d'esmail. (Gargantua. )
V. 1600. — Lucelte : Aujourd'hui, madame, on ne don-
nerait pas une épingle d'un haut de chausse s'il n'a pas
une braguette assez solidement |bourrée pour servir de
pelote. (Shakspeare, Les deux gentilshommes de Vérone,
act. 3, se. 4.)
1603. — Les chausses hautes esloyent (V. 1570) si
jointes qu'il n'y avoit moyen d'y faire des pochettes. Mais
m lieu ils portoyent une ample et grosse brayette qui
avoit deux aisles aux deux costez qu'ils atlachoyent avec
des esguillettes, une de chascun costé, et en ce grand
espace qui estoit entre lesd. esguillettes, la chemise et la
brayette, ils mettoyent leurs mouchoirs, une pomme, une
orange nu autres l'ruicts, leur bourse ou, s'ils se fas-
at de perler des bourses, ils mettoyent leur argent
dans une fente qu'ils faisoyent à l'extérieur, environ la
teste et la pointe de lad. brayette; et n'estoit pas incivil,
estant a table, de présenter les fruicts conservés quelque
temps en ceste brayette comme aucuns présentent des
fruicts pochetés. (LovsGuvon, Diverses leruiis, 1. 2, ch. 6,
p. 233.)
BRAIES. — Les braies de l'Aquitaine gauloise
onl été aussi un vêtement «les peuples de la Germa-
nie et ont traversé la période carlovingienne pour
arriver à celle du moyen âge.
GLOSSAIRE.
A cette époque el dans leur forme la plus exiguë
c'est un caleçon, mais qui, suivant les temps, les
lieux et les usages, atteint quelquefois la longueur
de nos pantalons modernes. Cette pièce du costume
intérieures! rarement visible, el c'esl par exception
qu'on la découvre dans les peintures et les sculptures
anciennes.
Y. 1180. — Extr. du ms. de Herrade de Landsberg :
Hortus dcliciaruin.
Un texte de la fin du xive siècle établit une distinc-
tion entre les braies des hommes et celles des
femmes, ce qui prouve que ces dernières en por-
taient aussi ; mais je ne saurais corroborer le fait par
la production d'aucun exemple. Voy. caleçon.
V. 1248. — Album de Villard de Ilonnecouit, pi. 5.
Les braies marines, dont nous empruntons le type
à un recueil de costumes du milieu du xvte siècle, se
sont toujours distinguées par leur ampleur.
XIIlc s. Chape avoit et niantel
ht cote sus i^ennel,
Et braies et chemise
Et moufles por la bise.
(Ledit de l'eschacier. Jubinal, Jongleurs et Trouieres.)
14
210
BRAIES
1266. — l'or sorcenglcs por 4 paire de braies et de
chemises feites et por 3 paire de ganz doblez, 5 besans.
Et por autres A, paire de braies et de chemises feites,
i besanz. (Inv. du Cte'de Nevers, p. 203.)
V. 1550. — Batelier génois en braies marines
Recueil de costumes, ils. app. à l'auteur.
1309. — (V. 1250). Il convint coper le fons de ses
braies toutes les foiz (|ue il descendoit pour aler à la
chambre [privéej.' (Joinville, p. 01.)
129*. — Bibliotk. Hichel. ils. franc, a' 938, !'■■ 105
1336. — il. Pin camisia cl braves ad "pus Johannis
Lambert, valeti ortolani, 2 s. 10 den. (Cpte de Giraud
Fraissens, r 31 v>.)
\. 1380. - Feminale, braie de Femme. Fémorale,
braie à homme. (Catholicon tat.-franç. ms.Bibl. Riehel.,
nouv. acquit., loi 2.)
1490. (Jng quarl escarlate de Paris pour croistre et
alongcr unes brayea marine (i le roi), nu fe e
Ml m , I aune,
■' nuarlici el demj fli , i line pour faire une paii c
de brayes marines pour lcd. Sgr., i I. i s. 2 den. t.
(9e Cpte toij. de P. Briconnet, f™ 7 et 9 v.)
BRAIES (fausses. — Contre-mur ou massif monté
en avant d'une enceinte pour en augmenter la
défense. Dans an harnais, c'est la pièce de cuir posée
horizontalement et qui enveloppe la croupe el'les
lianes du cheval'.
1360. — N° 188. Une très grant fontaine que 12 petis
hommes portent sur leurs espaules... ou milieu a un chastel
eu manière d'une grosse tour à plusieurs tournelles, et
siel led. chastel sur une haute mole vert, et sur 3 portes
a 3 trompettes, et au lias par dehors lad. mote a braies
crénelées, etc. (Inv. de Louis d'Anjou.)
V. 1397. — Luctcurs avoient fait sur les murs et es
faulses braies des échafauds couverts de feurre. (Bouci-
caut, 1. I, ch. 32.)
1474. — Pareillement estoit Nuysse notablement four-
rée de pierre de grès, puissamment murée de riche fre-
meté, haulte et espaisse et renforcée de fortes braiesses
subtelement composées de pierre et de brique, et en aul-
cuns lieux toutes de terre. Tournées à deffense par
mirable artifice pour reppeller les assaillants. Entre les
quelles et lesd. murs yavoit certains fossés assés partons,
et de rechef estoient devant lesd. brayes aultres grants
fossés d'extrême profondeur cimes les aulcuns et pleins
d'eau à grant largesse. (.1. Molinet, t. I, ch. 1, p. 2a.)
1565. — Ung harnois de cuir noir faict à 1 pendans,
enrichi de fleurons découppez pour servir à mettre entre
les pendans, et le poitrail dud. harnois large d'un ampan.
Et les faukrs brayes larges, aussi faictes à lleurons pour
servir à mettre au flanc du cheval,.. . 00 liv.
Une selle et harnois à patelestes rapportées et faulses
braies rompues, vuidées à jour. (t]pte de l'écurie du roi,
f 123 v» et 135.)
BRAIES (royauté des. — Société joyeuse de
Laon et des pays voisins.
1410. — Au roy des mauvaises braies, pour un présent
et don à lui fait le jour de la festc, de 8 pos de vin prins
es hostels de Jehan Fournier et du Haceaume, vin d'Ay à
12 den. par le lot, 16 s.
1440. — Fut présenté à M' le cardinal des joyeux de
Reims et aux compagnons dud. lieu 1 pos de vin de pré-
sent de la ville, tenant chacun pot 2 los,... 10 s. 8 d.
1482. — 2 eseuls d'or aux compaignons de S1 Quentin
pour leurs peines et salaires d'avoir, durant la feste bour-
geoise des 20 jours, venu dud. lieu de S1 Quentin en la
ville de Laon et illecjoué plusieurs jeux de personnaiges
et y fait plusieurs joyeusetez durant lad. feste.
1496. — A Jehan Leroux, bourgeois demeurant à Laon,
roy de la festc des bourgeois et habitans de lad. ville et
cite dud. Laon, que l'en a acouslumez faire chacun an à
lad. ville au 20" après Noël, la somme de 100 s. p. pour
luy aider à paier les inenestrez et troinpettez.
1541. — 5 bandes de joueurs durant les 20 jours, 13,
15 et 10 janvier, 100 pois à 18 den. le put, Antoine de
Marie rov des braies. Œxtr. des Cples de Laon. Mathon,
Arch. des Soc. sav. Ilist., 11 mai 1860, n" 10.)
BRALERINS. — Furies pièces de DOIS 'le cliène
creusées dans leur longueur et faisant dans l'en-
fustement des bouches à feu l'office des flasques. A
l'époque de Charles VII les canons sont souvent
reliés par îles cordes à leurs affûts.
1437. - Pour 3 toises de corde pour lier les hralcrius
du chariot (de la bombarde). (Dép. fuites à Troyes pour
le siège de Montereau, édit. Boutiot, p. 9.)
BRANC. Ce mol est usité dans la poésie avec
un sens que, malgré l'abondance des citations, il
esl difficile de préciser. C'est tantôt la lame de
l'épée, tantôt l'épée elle-même, forte, tranchante,
pendue à l'arçon de la selle, quelquefois l'épée à
<! ;n\ ins ou à lame chargée d'inscriptions, comme
il s'en esl conserve plusieurs, (Lo musée de Sainl-
Omcren possédo une intéressante série.) La variété
BRANDESTOC
•21 I
même des épithèles appliquées à cette arme devienl
un obstacle à su classification.
Suivant le dictionnaire de Ph.Monel 1 1635) le branc
serait un coutelas à l'antique; niais celte définition
vague parait peu conforme aux textes anciens. Il
est hors de doute que par branc on entendait, au
xiv" siècle du moins, une épée d'un genre spécial,
puisque en 1358 l'inventaire île Ctiillauine tic Ilai-
naut mentionne douze épées et deux brancs; mais
pour rendre compte d'une distinction qu'il Faut ad-
mettre, le témoignage d'auteurs du xvit" siècle me
semble tout à fait insuffisant.
Y. I 150. Après li a chainte l'espée
Salehadin a demandée
La sénéflance del brune.
Sire fet il chou est garant
Contre l'assaut del anemi.
(L'Ordene de chevalerie, v. 211.)
X)l°s. — E ont ceint un tirant nuefe flambant [et
accïnctus erat ense novo, cap. 21, v. 16]. (Li sceumls
livre dis reis, p. 203.)
v. 1250. El Plorance et Garbain dont li branc sont
[temprés.
... Cascun tint le branc nu dont trence
[l'alumele.
... Il tint traite Plorance dont li point tu tetrés.
(Fierabras, V. 649, 987 et 1-274.)
ld. Li i|»icus voit le bauchant devant lui aresté,
lili (loi branc pendoient à l'archon noiélé.
(li., v. 1415.)
A/. Tiercelin tint cl poing l'espée
Dont li brans fu bien esmoulu.
(Rom. du Renurt, t. III, p. 242.)
V. 1260. Chescun tint en sa main branc au glesve afilù.
(Uoon de Maience, v. 4U07.)
1358. — 12 épées et 2 brans. (Inv. de Guillaume de
llainaut.)
1383. — Que ce pas garderont à l'espée et au branc
(Citron, rimèe de Duguesclin, t. Il, v, 16570.)
1456 Item à tnaistre Ythier marchant
Au quel je me sens très tenu
Laisse mon branc d'acier tranchant.
(Villon, Petit testament, XI, p. 14.)
I 548. — Et feust le fer tl'icclles (Déclics) tant grand et
o$goo
^> € # £ @
jïoncfeaut l Wum i j itwytiLijgLT 'Tmw t °jiag_i_ Z^>.
XIII" s. — A. Provient de Chypre. App. à M. le baron de Maricourt.
B. Fouilles près Lincoln. Lame damasquinée d'or. Extr. de l'Archœol. Journal, t. VII, p. 200.
1325. — C. Dalle lurmUaire en bronze à l'hôpital île Ghent (Angleterre).
I 180. Lincanors trait le branc qui fu fais à Valence.
(Li romans d'Alexandre, p. 131.)
ld. Puis leur tope les lestes o le brant de Pavie.
(Garin le Loherain, t. I, p. 60.)
V. I I 90. Si il tient l'espée dont bien tronche li brant.
(Raoul de Cambrai, 178.)
V. 1190. E il as espiez neielez
E as bui'iis bransz d'acer létrez.
(Chron. des ducs île Norm., t. III, p. 152.)
V. 1200. Il a traite l'espée dont li aciers fu bruns
(Floovanl, p. 13, v. 391.)
V. I 220. Le vert heaume lacié ceint li brant de color.
(Guide Bourgogne, v. 3526.)
Il a traite l'espée dont li brans fu lestré.
(Les I fils Ai/mon, p. 42.)
Cheval et chevalier a parmv tronçonné.
A sonbranca.il. mains tel coup ly a donné.
(Gérard de Roussillon, p. 170.)
ld.
ld.
poisant qu'il en persoit brancs d'assicr, boucliers espois.
plastrons assérez. (Pantagruel, 1. 4, cb. 34.)
V. 1570. Luy secouoit au poing un brand armé de doux
A la pointe d'acier qui tranchoit des deux
(bouts.
(Ronsart, 839.)
1 635. — Branc, brand d'acier. Coutelas à l'antique.
(Ph. Monet.)
BRANC. — Sarrau, souquenille.
1410. — Eust vestu un habit nommé branc ou roquet
de toile, que femmes portent voulentiers par dessus leur
robe. (Arch. J.J. 164, pièce 179.)
BRANDESTOC. — En Italie connue en France on
appelai! ainsi, au coi encement du wn'' siècle, une
canne à épée à simple ou à triple dard. Vers 1690,
le mot parait avoir changé d'acception, caria ligure
21-2
BRANDESTOC
qui accompagne le lexie du Miroir de Franqueville
est un marteau d'armes.
Ep. de Henri IV. — App, à M. W. Riggs.
1620. — 2 breindestocques barbés. — 160 brindestoc-
ques. (Inv. des armes de l'hôtel de Salins.)
1691- — Le reste des armes sont la pique,... l'espon-
son, brandestoc. [lat. cœslus, alleni. Fauslling.] (Fran-
queville, Miroir de l'art, ih. 139, p. 386.)
BRANLANS. — 1459. — Ung très bel chanpffrain
d'acier bien garny rie très belles plumes d'austrusse faie-
('■s de broderie et bien emplies de branlans d'argent, et
dessus les destriers i très gents paiges vcstuz de sa devise,
toutes les manches chargées de branlans d'argent, et sur
leurs chiefz chascun un très bel chappel de plumes à ses
couleurs. (Jean de Saintré, ch. 28, p. 95.)
BRANLE. — Le branle était, comme dans
l'exemple ci-joint, une danse de plusieurs personnes
se tenant par la main. Ses variétés, qui sonl nom-
breuses, liraient leurs noms du rythme qui les
accompagnait, ou plus souvent du pays d'où elles
étaient originaires.
de la resseaua. (lléjouissance à Albi pour la unissante du
Dauphin fils de Charles VIII. Dtbl. Itichel., coll. Dont.
t. IV, f 229.)
I 588. — Les joueurs d'instruments l'ont tous accouslu-
mez à commencer les dances en un festin par un branle
double qu'ils appellent branle commun, et en après don-
nent le branle simple, puis après le branle gay, et à la
fin les branles qu'ils appellent branles de Bourgoignc,
lesquels aucuns appellent branles de Cliampaigne.
La suyte de ces quatre sortes de branles est appropriée
aux trois différences da personnes qui entrent en une
dance. Les anciens dancent gravement les branles doubles
et simples; les jeunes mariez dancent les branles gayz, et
les plus jeunes comme vous dancent légièrement les branles
de Bourgoigne.
...Soulz la même mesure binaire et par les mêmes pas
que . . . pour le branle double, vous daucerez le branle
simple.
...Suyt le branle gay le quel vous danecrez du cousté
gauche seullement par deux mesures ternaires, en quatre
pas et une panse. . . 11 est appelé gay car, à ce que je voy,
l'un des pieds est toujours en l'air.
Après le branle gay les joueurs d'instrumens sonnent le
branle de Bourgoigne, lequel se dance de cousté et d'aul-
tre, par les mêmes pas que le branle double, par mesure
binaire; mais lad. mesure est plus légière et concitée.
(Suit la description des branles) : du Haut Barrais,
branle couppé nommé Cassandre, Pinagay, Charlotte, de
la guerre, Andan, branle de Poictou, d'Escosse, triory
de Bretagne, branle de Malte, des lavandières, des pois,
des hermites, du chandelier ou de la torche, des sabots,
des chevaulx, de la moutarde, de la haye, de l'oflicial.
(Thoinot Arbeau, Orchésographie, p. 69 à 72.)
16 18. — Branle gay, branle double, branle de la touche.
(Ordonn. d'amour, Ed. Fournier, Variétés hist. et littér.,
t. II, p. 186.)
BRANT. — La partie tranchante de la carène
d'une nef, la proue. Pour l'analogie, voy. lilUNC.
I 170. Sor li chief de la nef devant,
Ke li marinier apelent brant,
Ont de coivre l'et un entant.
[Rom. de flou, t. II, v. 11592.)
BRAQUEMART. — Epée courte, pesante, à un seul
tranchant, le dos généralement droit et le taillant
courbé vers la pointe. Tel est le type de celte arme,
d'ailleurs assez mal définie.
Elle a quelquefois la rectitude des braquemarls
de marine dont nous donnons un exemple, quelque-
fois une légère courbure avec deux tranchants;
l'ensemble des documents anciens la range dans la
famille des badelaires, malchus (voy. ces mots) et
autres types originaires de l'Orient.
Le braquemart, qui présente souvent beaucoup
\. 1470. — Biblioth. Richel., M., latin, a< 873, f> 21.
1492. — i.i en aini que tots foro i"t- arrivais, los i d'analogie avec le couteau de chasse du wr siècle,
mené* Iriei so megrona a tocar una dansa appeUada branla j se dislingue du badelaire par mi moindre longueur.
BRASSARD
213
1386. - Ce bâtard lâche parmi la lête un coup de
braqueiriarl si pesanl qu'il le pourfendit jusqu'aux dents.
(] roissart, I. 3, ch. 36.)
1398. — Led. Ogier aiant pondu un bazelaire ou bra-
quement à sa sainture. (Arch. J.J. I"':!, pièce 222.)
141 i. — On braquemart dont le fourreau est couvert
île veloux vermeil, garnj d'argent. [Inv. de l'écurie du
roi, F 118 v ■'.)
V. 1420. — Prenant un braquemard de chasse qu'il
avi.it pendu. <D. Flores de Grèce, P 7 v ".)
1446. — Dng grant coustel d'Alemaigne nommé brar-
quemart. {Arch. J.J. 176, pièce 196.)
1488. — A Jehan Cillant, orfèvre du roy, ungbout de
dague mis et assis au bout du fourreau d'un des bracque-
mars dud. Sgr, ayant le manche blanc et le pommeau
rond, 41. 17 s. S d. (6« Cpte roy. de P.Briconnet, f 163.)
C
cy^ss?
V. 1300. — A. Braquemart offert à l'évèque de Durham.
à sa prise de possession. La fusée est en bois, le pom-
meau et la croisée en bronze. .{rclurol., t. XV, pi. 3li.
— B. Même ép. — Plombs historiés de la Seine. —
C. XVIe s. — Braquemart de marine, app. à M. W. Riggs.
d'argent filigrane entourée d'un cerrle d'or uni. La gaine
esl en i uii rouge el la chape longue de I doigts est d'ar-
gent blanc et doré orné de filigrane avec de petits passants
pour attacher les courroies. La ebape (?) est en argent du
même travail, avec les armes .de Luna et a la longueur
d'un terciado. D'un coté une gaine de couteau en argent
du même travail et les deux cotés du fourreau sont ornés
de filigrane d'argent blanc, depuis la chape jusqu'à la
bouterolle. fini-, dit trésor de Ségovie. Oavillier, Rech. s.
l'orfèvrerie en Espagne, p. 143.)
I 530. — Tira sond. bracquemart et en férut l'archer qui
le ti'iioit àdextre, luj coupant entièrement les veines jugu-
laires et artères sphagitides du col. . Lors d'un coup lui
tranchit la teste... et demoura le crâne pendant séries es-
paulesàla peau du péricranc, en forme de bonnet doctoral,
noir par dessus, rouge par dedans. (Gargantua, 1. I, ch. 4-1.)
1536. — Il avoit en escharpe une grosse chaisne d'or
à la quelle pendoit sur 3 autres un bracquemart qui avoit
le fourreau de veloux blanc semé de "2 faits de brode-
rie, et la poignée dud. bracquemart estoit d'un jaspe vert
enrichi de petits cercles d'or. (Monstre du mystère des
apôtres, p. 35.)
1538. — Ici commence un très beau livret contenant
la chevaleureuse science des joueurs d'espées, pour ap-
prendre à jouer de l'espée a 2 mains et aultres semblables
espées, avec aussi les braquemars et aultres courts cous-
teaux les quelz l'on use. à une main. (La noble science
des joueurs d'espée, p. 1.)
1549. — Braquemar. Semble qu'il soit composé de ces
deux mots grecs Ppa-^uç et p.a/aipa, id est brevis gladius,
harpe', ensis falcatus. (Dict. de Robert Estienne.)
1566. — II. Que nuls maistres dud. mestier ne acous-
treront ou mectronl en œuvre allumelles d'espées, dagues,
braquemarts, qui ne sont bonne, loyalle, marchande, rom-
pue ne cassée en feuille ne en poignée. (Stat.des fourbis-
seurs d'espées à Paris. Arch. Y. 12. Reg. des Bann.,
t. VII, f° 117.)
1591. _ n« 660. Ung petit bracquemar damasquiné,
le fourreau de velours noir, estimé 60 s. (Inc. de Guill.
de Montmorency.)
1600. — Quant au braquemart, je ne trouve pas que
ce soit arme ordinaire de chevaliers et croy ceux qui
disent que ces courtes espées viennent de f.rèce ainsi que
le mot le porte Bruki makera signifiant courte espée.
(CI. Fauehet, Orig.des armes, f° 41.)
1611. — A wood-knife, hangar, whineyard. (Cotgrave.)
1627 . — Braquemar. Spada corta, mezza spada. (Oudin. 1
1641. — De près en frappant et perçant le corps...
avec des zables, simeterres et braquemars brandis d'un
grand effort. (Comenes, Janua linguarum, art. 719.)
1650. — A hangar or short crooked sword. Braquemar,
malcus, poulemart. (Sherwood, Dict. angt.-franç.)
1325, 1360, 1400 et 1430. —D'après Waller.
1503. — Un braquemart (bracamarte) qu'on dit avoir
appartenu à niaestre Alvaro de Luna (t 14531 et qui a
pour marque 3 petites étoiles. Il a un pommeau long
ci la moitié est formée par des serpents, le tout travaillé
en filigrane blanc et doré, entièrement d'argent. La poi-
gnée est en lil d'argent blanc et doré et a une garde
Y. 1680. — Bergaman. Coutelas, espèce d'épée courte,
Bragamardus. |0u Cange.)
BRASSARD. — Les pièces qui, dans le costume
I. Harpe est donné par Juniiis ( 1591) comme synonyme de cimeterre.
-21'
BRASSAI! Il
militaire de transition, puis dans l'armure de plaies,
constituent la défense des liras, sont plus connues,
dans la langue du moyen âge, sous les noms d'avant-
bras, bracelet et garde-bras (voy. ces mots). C'est
surtout au xvf siècle qu'on donne à leur ensemble le
nom de brassard. En effet, lorsque, à la fin du xiue,
la maille commence à disparaître sous les plaques
de cuir d'abord, et ensuite de métal, cette révolution
ne s'opère que graduellement pendant tout le cours
du XIVe siècle, pour arriver, vers le milieu du sui-
vant, à sa dernière perfection. Quelques exemples
de ces changements successifs en feront connaître
l'histoire.
1272. — Pro factura et pictura 38 parium brachiorum
de bokeran, pro uno pare 4- den. Pro eisdem 10 bukerani,
pro pecia 5 s. (Cpte du tournoi de Windsor, Archœologia,
t. VXU, p. 302-10.)
131 S. — Pour uns bras d'achier couvrir de brodures,
50 s. (Cilles de l'Iiôtel Robert d'Artois. Arch. du Pus de
Calais, A, 342.)
1322. — 3 paribus bracers. — 2 bracers de plate,
(/nv. de Roger de Mortimer, p. 35'J.)
1351 . — Ordenons... quant au fais des gens d'armes
de pie... que l'arhalestrier qui aura bonne arbaleste et
fort selon sa force, bon baudré, et sera armé de plates, de
crevellière, de gorgerette, d'espée, de coustel et de har-
nois de bras, de fer et de cuir, aura le jour 3 sols tour-
nois de gaiges. (Règlent, du roi Jean. Rec. des ordonn.,
t. IV, p. 69.)
1358. — 8 paires de bras de fier àjouster. — Une pain'
de bras de fier de wière. (Inr. de Guillaume de Hai-
naut.)
V. 1470. — Au musée de Turin.
1423. — Pro uiio pare de vanbrace el rerebrace in
i peciis, 8 s, 1 den. (Cpte de Vexec. de Henni Bowet,
An inrtii . Journal, i. M\. p. 164.)
1562. — Feront lesd. maistre» armuriers H heaul-
r ra toute! aortes de harnoya pour armer l'ho le, corn
corseletz, corpa de cuirasse, haussiers, tassettes, brassarts,
mi' lots, h 1 1 noya do jambea, habillemena de teate, etc . . .
{Stal. dei armuriers lieuumiris de l'uris, Arch Y. Il,
Reg. dei Bann., t. vi, F 166 »°.)
1591. A Florimond Germon) maistre armurier de
mourant a Chartres, - braasartz en couleur d'eau... poui
i.i personne de as m-' j ■■ lé, a raison de B escua pièce.
i i Cpte rou de P de Labruyére, t° 13, i
1644. — li brassarts de boys propre pour jouer au bal-
lon, que lesd. experts ont dict ne pouvoir estimer, (fi»».
du chat, de Lucé.)
BRASUE. — Peut-être une ceinture, comme braies
qui est la traduction du latin lumbaria.
1285. Là veissiez garçons acoure
... Tronçons d'espées recoillir
. . . Wans de balainne, trumelièrcs,
Brasues, wagnepains et coliores.
(J. Bretex, Les tournois de Chaurencij, v. 3708.)
BRAYE, BBAICEL. — Filet d'oiseleur, espèce de
panneau à poches couvertes, qui, malgré une cer-
taine similitude de nom, diffère totalement du bril-
lon (voy. ce mot) ou brail décrit dans le Roy Modus.
La braye, comme tous les engins du même genre,
était fabriquée par les cordiers.
Xlii" s. Aussi com fait li oiseleres
CJuant il est bien apers gilleres,
Par son barat les oisiaus prent,
Son braicel couce et estant
Ht repout bien c'on ne le voie.
(D'un hermite qaeli dyàbles cunchia, ras. P 190 v°).
1326. — Etquebraie à chauce orbe ne queure. (Charte
cit., du Cauge, v" Brace.)
1445. - Art. 10. En façon débrayes ne sera mis que
de bon chanvre et fille par 3 et par 2 fils, c'est à dire
que le fil dont on l'ait la chausse de la braye sera fille par
2 elle fil à faire l'outre plus de lad. braye sera fille par
3. (Stat. des cordiers d'Angers. Port, Inv. des arch.
d'Angers, p. 320.)
BBEBIS. — V. 1300. — Delà peau avec le poil on fait
pelissons, fourrures de robes en yver, et des peaux pelées
l'on faict souliers et parchemin. (Pierre des Crescens,
1. 9. cb. 70.)
BREHANT. — Les différents appareils de campe-
ment sont définis aux mots Aucube, Pavillon, Tente
et Trefi mais je n'ai pu découvrir quels étaient les
caractères distinctifs ou la forme particulière du
brehant.
I I 85. — Sodans i o fait tendre son tref et'son brehant.
(La chanson d'Antioche, v. 704.)
V. 1250. Tant i a paveillons et trez,
Aucubeset brehans fermez,
Que convoites en sont les plaignes.
(Rom. de Blanchandin, ms. v. 19152).
BRINGAL. — Peut être un plateau, de l'allemand
bringen, porter?
1447. — Art. 510. A maistre Ligier, orfèvre à Avignon,
pour 0 tasses et un breingal d'or, pesans 21 marcs ou en-
viron, à 7 llor. le m., vallênt 108 flor. (Leroy de La-
marche, Cptetel mém. du roi René.)
BBELANT. — La table à jouer aux dés.
Xlll" s. Un berlenc aporte et trois dez
Delez le jongleur s'asist
Toul coiement et se li dist :
Amis fet il vous lu jouer
Rois, quel hellène por haseler
Kl s'ai trois dez qui sont pleniers.
(Fabl. île S. Pierre el dujougleor.)
1304. Ribaus qui portent libériens...
L'un met mit le berlens son ■a-'a1'
Et l'autre met argent encontre.
■ L'un <i>t de sel, l'autre rencontre
Cil qui gaaignenl à eus liaient
Kl h perdans crienl et liraient.
((.mil. Guiart.)
1366. — Comme icellui exposant se l'ust enbatui à un
iei ballent en la ville, de Douuy. (Arch. JJ. 97, pièce
15.)
1381. Icellui Tassiu lu à Creilg où seoit la loue, et
la trouva reu Pierre Haunetel, bellengier, qui avoil mis el
dréché Bon belleni pour ceux qui v voudroienl jouer el
, batre. Ulud. I lo, pièce 1*8.1
BRETAGNE
■1 1 5
1409. — Plusieurs compaignons jouans ans dez sur une
table mi breleng. (Ibid. 163, pièce 295.)
i'^i
V. il io. — Extr. d'un ms. italien. App. « l'auteur.
BRES. — Berceau, on trouve breser pour bercer.
1580. — Une couvertte de ijn''s, do tafetas jaune avec
ohrago autour, de cordons noyr avec armoyries. {Inv. de
Magallonne du Port, p. 119.)
BRÉSIL. - Végétal arborescent, la césalpinie
sappan ou brésillel des Indes et l'espèce épineuse
qui fournit le bois de Brésil. Ces essences confondues
avec le cèdre vermeil et portées en Europe par la
voie d'Alexandrie, étaient recherchées pour leur cou-
leur rouge. On les employait à la peinture, aux tein-
tures dites de petit teint, et à la confection de toute
sorte de menus objets.
Par suite on a donné le nom de Brésil à la région
de L'Amérique méridionale où ces arbres croissent
en abondance. L'origine peu connue du nom de celte
contrée, avant d'être expliquée en 1710 par Iluel,
évèque d'Avranches, comme le remarque Laborde,
avait été indiquée, dès 1556, par l'encyclopédiste
milanais Cardan.
851. — Dans ces isles de Rammi d y a grand nombre
d'éléphants, du bois de brésil et des arbres dits chairzan.
(Ane. relation des Indes et de la Chine, p. 5.)
877, — Parmi ces isles (de la province de Zagape) il' y
a... celle de Iîahrni qui a 800 lieues de tour, où croissent
le bois de brésil, le camfre et plusieurs autres choses.
(Abuzeid. Ibid. p. 75.)
V. 1200. — [ab Eraelio excerpto]. In azur romano po-
test misceri album de Apuleia. Item, potest misceri auri-
pigmenti, et est viride croceum. Item, si ponas brisil, erit
purpura. (Théophile, édit. anglaise, 1. 3, add. p. -116.)
1260. — Li barillier puent faire baris de fuz de ta-
niarie et de brésil, à vendre et achater. (Livre desmétiers
ti'Et. Boileau, titre 46.)
1298. — Lambri est un roiaume qe a roi par soi. Il bi
aberzi en grant habondance... et de berei voz di qu'il le
siiiiiiieiit et i|iiant il est nés eu petite verge, il le cavent
et le plantent en autre leu. lit iluec le laisent par trois
ans et puis les cavent con toutes les rais, et si voz di tout
voirrement qe nos en aportames de celle semese à Vencse
et le. seminames sur la terre; si voz di qu'il n'i nasqui
nuiant; ce avint por leu Croit.
... (En l'ile de Ceylan) il ont berzi en grant habondance
do meillor dou monde.
... Cloil uni est un roiaumes qe bien trouve ver Garli,
quant l'eu se part de Mabar étalés .",iiu miles ... Or sachiés
q'il hi naisl le berzi coilomin qe moût est buen. (Marc Pol.
eh. 160, 171! et 180.)
1368. — Dicta inanuhria qujE erant de albo bosco de-
pingi faciebant in colorem bresiaci aulalterius boni ligni ..
iude vulgariter dicenalnr m diversis regionibus, tam m
régno quam extra regnum q I dicli pravi cutelli eranl
de lusis Parisiensibus m illusionem et vituperium dictât
villas Pans ei fabrorum prœdiclorum. {Arrest. parlant., ap.
du Cange, v° llisas.)
1387. — A Thomas Sergent, cousteillier demourant à
Paris, pour une paire de cousleaulx à trancher, ;i manches
de brésil, esmailliez aux armes de France, avec h' pare-
pain, garni z et engaisgnez, 12 l. 16 s. (19e t'.pl ><nj. île
Guill. Brunel, l 75.)
1427. — 6 habis de drap de soye, propices à danser
la morisque et iceulz enrichiz d'ouvrage de peaulx de
brésil, d'or et d'argent, de lettres sarrazinoises. (Laborde,
Les ducs de Bourgogne, u 868.)
1468. — Peur 2 livres de bois de brésil à faire roses
de Paris pour les mettre en œuvre aux petis blasons desd.
niives. (Ibid., 168-2.)
1534. — A Jehan de Vymont, trésorier de. la marine,
pour convertir à partie de i.i soulde des mariniers et autres
mises et despences qu'il a convenu faire au voiage que le
capitaine Bizeretz a naguères fait aux ysles et terre du
Brésil; aussi pour les frais qu'il conviendra paver de taire
apporter du port de HonneQeu en la ville de Paris certain
grant nombre de boys dud. Brésil que led. Bizeretz a re-
couvert es vsles dud. pays et fait charger dedans le navire
Saint-Philippe, 1500 liv." t. (Arch.,cart.J. 191, liasse 062,
pièce 103.)
1549. — Pourront lesd. maistres faire taindre les pe-
tites sortes de bonnetz et denrées en roulge de brésil, en
petit noir et autres sortes de coulleur, parce qu'il est per-
mis en faire à la charge, toutesfois que lesd. bonnets de
petite sorte seront lions marqués d'une seulle contremarque
de la quelle le pourtraict sera mis en la chambre du par-
lement du roy. {Stat. des bonnetiers de Paris, Arclt. Y,
reg. lo, l" Hi:: v°.)
1556. — Entre ces plantes, brasilium qu'aucuns appel-
lent verxinum, emporte le prix en variété de couleurs.
Une province est appel] ée Brasilia pour cause des forêts
qui consistent en cet arbre brasilium. (Cardan, Subtiles
inventions, 1. 8, p. 210 V.)
1572. — 18 canivets, 18 racloirs enmanchés de brésil,
à 6 s. pièce, valent 10 1. 10 s. — 18 poinçons aussi en-
manchés de brésil à 3 s. pièce, valent "21. 14 s. (Sauvai,
Cptes de la prévôté, t. III, p. 637.)
I 578. — Entre les arbres plus célèbres et maintenant
connus entre nous (est) le bois de brésil, duquel aussi
cette terre a prins son nom. à nostre égard, à cause de
la leinture qu'on en fait. (De Lery, loi/, en la terre du
Brésil, eh. 13, p. 106.)
1661. — N° 2123. — 2 bois de fauteuil de brésil et
d'ébeyne à l'antique et taillez, profiliez de bois jaulne à
compartiments, dont le dossier n'a que 7 poulces de hau-
teur, 20 liv.
2124. 2 escabeaux de mesme bois et profiliez à 8 panz
avecq dossiers de pareil bois, à l'antique, ensemble 20 1.
2125. 8 autres escabeaux pareils sans dossiers, ensemble
48 liv. (Inv. de Ma&arin.)
BRETAGNE. — Les garanties qu'a perdues la
fabrication moderne par l'effet d'une liberté sans
contrôle, résultaient autrefois de l'active surveil-
lance du travail des corporations. Le public, mau-
vais juge de la qualité des objets, mais séduit par
l'abaissement des prix, a beaucoup perdu, peut-être
sans le regretter, à l'abandon d'un régime qui le
dispensait d'études techniques spéciales. Les rai-
sons qu'il trouverait aujourd'hui mauvaises étaient
bonnes au XV" siècle, et surtout celles que font valoir
eu UNI les lorniiei's de Paris, à propos des mé-
diocres produits de la Bretagne. Voy. sauge de Bre-
tagne.
— Que nus ne nulle ne mette duvet de Bretaigne avec
duvet de l'ranee,quar celui de Bretaigne n'est ne bon ne bel,
et que nul ne cuede le duvet de Bretaigne que por soy.
(Ordonn. du prévôt J. Poilbant, pour les colistiers.)
1409. — Ung demi ciel et dossier à la façon de Bre-
taine, ouvrés à lis. (Inv. de Guill. de Humant, p. 16.)
216
BRETAf.NE
1418. — 5 couvertures île laine de Bretagne à couvrir
lit. et une vieille sarge verde. (/»». du duc. de BrabanU)
1481. — Les inaistres selliers de nosti'ed. ville de Pa-
ris... ont toujours esté et sont riches et puissans marchans,
car ils acheptent des merciers et autres estrangiers les ou-
vrages dud. mestier de lormerie l'aietz en Bretagne,
Flandres et autres lieux, qui sont faulx et mauvais...
parce que ung mors est tout le régime d'un cheval, les-
quels faux mors iceulx selliers acheptent à vil prix, et
après les vendent comme bons et à tel pris qu'ils veullent,
au moins aussi cher que les ouvraiges de Paris. (Onltinn.
des rois, t. XVIII, p. 7IU)
BRETANGIS. — 1607. — Le gouverneur de Mozam-
bique lit charger ses vaisseaux de bretangis... Ce sont
certaines toiles de coton teintes en bleu et violet obscur,
lexportées en Ethiopie]. [Voy. de J. Mocquet, 1. 4,
p. 258.)
BRETÈCHE. — Ouvrage erenelé et en saillie sur
une construction pour la fortifier. C'est quelquefois
un château de bois à plusieurs étages, ou une itts-
tallation provisoire pour l'attaque et la défense des
places.
Dans la marine, la nef bretéchée porte au sommet
du grand mal une sorte de hune dans laquelle se
logeaient un certain nombre d'hommes armés. Dans
l'architecture civile, la bretèche n'est souvent qu'un
simple hourt ou tribune, du haut de laquelle se
faisaient les proclamations.
117-J. — D'apré» Valturi, pî 137.
De celc part «I chief del pont,
Par on la tant vionenl et vonl
Avnii ,i i el tem un rossé,
Haul et parfont el réparé;
Sur h fossé onl héricun,
El deden close une maison,
180-
\lll s.
Encore unt bertesches levées
Bien planchiés é kernelées.
{Rom. de lion, part. 2, v. 9114.
Les fossés faire et les murs renforcir
Elles bretèches haucieret esbaudir.
(Garin le Loherain, 2e chans.)
I avoit e bares e lices,
Bretasches, portes couleices
De fer vestues et bien chaudes.
(Tournoiement d'Antéchrist.)
1350. — Quand ils perçurent qu'ils avoient le vent
pour eux ils se désancrèrent, et estoient 411 grosses nefs
tout d'un train, si fortes et si belles que plaisant les fai-
soit voir et regarder; et avoient amont les mats châteaux
breteschés pourvus de cailloux pour jeter, et brigands qui
les gardoienl. (Froissarl, 1. 1, part. 2, ch. 3.)
1370. — Et quant le desloiaux se vit assis et les bre-
teschés de fust entour le chastel, si eut moult grant
paour. . .
Et ceint etavironna la ville de 5 breteschés bien garnies
de bons sergens. (Citron, de S. Denis, l. 111, p. 219 et
25fi.)
Et avoient par devant eux mis breteschés qui avoient
grans broches de fer et estoient couvertes de toile afin
qu'on ne les peut apercevoir, {ht., t. V, p. 392.)
1379. — A. Willaume Malehrenque, carpentier, pour
avoir fait une noeve bretesque sans comble sur les murs
devant le pont de la porte du castel de Iiuvry et clos
d'aisselles. (Arch du Pas de Calais, Extr. J. M. Richard.)
1382. — -ibretiches mise toute de carpenteoud. castel
(de la Buissière) de lu pies ou environ d'esquarrie et de
7 pies de postel, toutes cluses d'aisselles, et font salie de
2 pies de dehors des murs. (Ibid, A 7'J7 *o.)
1383. Quant Englois ont veu jus cheoir une tour,
A l'autre tour s'en son fui pour le secour;
Barrières y ont fait à force et à vigour.
S'ont sur arbalestricrs et maint bon arc à tour.
La tour fu bretéchée noblement tout entour.
(Citron, rimée de Duguesclin, v. 9525. )
1 192
Chronique tics Sa.mns, f_K S et n 3° v".
1406. -Sera le piliers ivinassnnnés au dessus plus
haut et breteschiez comme nue tournelle.
El sera li autres piliers qui est à l'autre oosté.i. haus-
sées, crennelé d breteschiés ainsi comme dit est de l'autre.
(Devis destine, un chtil . tic llciufDil-cn-Vttllèe.)
1521. — Et si a faicl faire proclamations à la bretesque
de Saint limer. {Itclut. tic ht Citnfcrcnce de Calais, l. Il,
P. 588.)
BRETÈLE (Eco a. — Panier elissé à claire-voie, la
bulle du ehil) 1er.
XIII s. (. mais inonseignor bégtl
Qui porte un CSCII à lucioles
BRICOTE.U"
i\l
Et sa lance de .H. atdes [crochets] .
[Les -l troveors ribam, Notes de Rutebeuf., t. I. p. 338.)
BREUL. — Courroie à laquelle esl suspendu le
baitanl d'une cloche. Voy. brael.
1463. — A Kervé Belluat, pour réparer les sofDetz des
ogres grandes et |.etiies et auxi lebreul de la grande cloche,
3 s. 4den., tlteij. île la cathédr. île Tréijuier. Bull, du
Comité de lu lu'nijue. t. I, p. 133.)
15 15. — Poié à Michel Perrin pour faire un breaulxà
la cloche nommée Petit Pierre, 3 s. 4 d. (Ibid., p. Un.)
BREUSSE. — Petite jatte ou tasse.
1530. — Ong meschant chauldron tout pertuisé, une
breusse où ils saulcoient, une salière de terre et ung gou-
belet de Beau voy s. (Pantwjruel, I. 2, ch. 27. j
1548. — La dixième (nanti une breusse de odorant
agalloche. Vous l'appelez bois d'aloès. (hl. 1. 4, ch. i.)
1611. — Breusse. A disch, or footlesse cup, or bowle of
tinne. (Cotgrave.)
BREVET. — Déclaration en bref.
1 53 I . — Et par dessus led ront est l'ymage du erucifi\
environné de clervoyes, ou quel a un brevet escript : Dn
bras St Pierre. (Inv. de la cathéd. d'Auxerre.)
BREVET. — Les inventions dont il s'agit ici, sans
présenter un grand intérêt, méritent peut-être une
place dans l'histoire des industries privilégiées, en
dehors de la verrerie, dont les titres sont de date
beaucoup plus ancienne.
1612. — 27 décembre (brevet pour 10 ans accordé) à
Marye de Bailloy, veufve de feu S' du Gast, pour trois in-
ventions des plus commodes et u tilles au public. 1° Pour
fabricquer une orloge à l'avde d'uug élément qui fera mar-
cher la monstre (les aiguilles du cadran) justement comme
marche le soleil sans faillir, sonnera les heures, donnera
champs (chants) divers sans y mettre la main de quatre
jours.
i" Ung roulleau infiny qui servira tousjours sans le
changer comme l'on fait les aultres, jusqu'à ce qu'il soit
usé, non seulement à rouiler par terre, mais aussy pour
descendre et monter les tonneaux de vin et autres choses.
3° Et encore de faire une rappe avec la quelle l'on fera
plus en une heure que l'on ne sçaurait faire en huict heures,
des meilleures limes dont on use à présent pour râper
cuivre ou argent, yvoirre, bois et toutes autres choses qui
se liment. {Arcli. )'. 14, reg. des Bannières, t. X, f" 117.)
BRICHE. — Ce jeu tranquille de fillettes assises
un bâton à la main, ne présente d'analogie ni avec
le billard, ni avec le crocket moderne, et les textes
connus réclament à son sujet de nouveaux éclaircis-
sements.
1270. Qui jue de moi à la briche.
(Rutebeuf, t. I, p. 209.)
1377. — Jouassent aimablement et paisiblement... à
un jeu appelle bicque. (Arclt. JJ. lit), pièce 322).
1 393. — Estoient en la rue avecque leurs voisines,
jouans au bric. (Le Ménagier, t. I, p. 71.)
1408. — Aucunes bachelettes jouoient d'un jeu appelle
la briche, et quaut le suppliant et Matthieu Bornel approu-
vèrent près d'eulx,Andrieu d'AzenCOurtprint liois îles main s
d'une desd. bachelettes le baston du quel brieber devoit.
(Arch. JJ. 162, pièce 191.)
1411. — Plusieurs gens qui jouoient an geu de brische
en gesant à terre. (Ihid. Iiï.">. pièce 306.)
1450. — Lesd. filles assises aud. jeu de la bricque. (Ihid.
184, pièce 48.)
BRICHET, BRECHET, BRDCHET. — Support, tréteau.
1471. — En la cuisine, 3 grosses tables à hacher viande,
chacune sur - bruchez.
Une table de cuisim avec ses brechez deSpiez de long.
2 paires de brechez. — Une grant table de garde robe
garuveile bridiez. (Godard Eaultrier, Inv. du roi René
p. 64 à 107.)
BRICOLE. — Machine de guerre à Qéau el contre-
poids comme le triburliel avec lequel le confondent
les auteurs des w el xvt' siècles.
1390. — Sur celle tour avuit une bricole pour traire
et jeter grands carreaux. (Froissart, 1. -i, ch. lô.)
XV* s. — Balistain majores dixerc priscî trabem vali-
dant, italibratam, ut cum pars densior ponderibus altracla
descenderet, elevata proceritas sua funiculis quos haberet
alligatos, funda saxum maximi ponderis longe emitteret.
Eique nia\ime nuiu- hrirlmlhc c<t appellalio. ililuiulus, Ile
Borna triumphante, lib. •!. i
V. 1480. — Bibliolli. Bichel. Us. fr. n° 87, f» 81.
V. 1560. — Trabuclli, machina' lithobolse. ejusdem fere
generis sont et bricolée vocatae, quibus avorum nostrorum
memoria, vasti molares in hostes jaculabantur. (Hier. Maggi,
Miscell., 1.1, c.I.)
1611. — Bricole. A kind of engine wherevith, in old
time, they beat downe wals (Cotgrave.)
1635 .— Tirer des boulets de pierre avec une bricole
ou grande arbalète de campagne. (Ph. Monct.)
BRICOTEAU. — Le jeu des palets.
V. 1300.
Biblioth. Bichel. Ms. allem. n° 3-2, f» 339.
1500. — Paris se mettovt... à tenir le pas qu'on ap-
pelle croq madame, on faisoyt parties aux barres, au Lri-
coteau, à la paulme. (Lemaire de Belges, Illustrât., I. I,
p. 23.)
218
liRIDE
BRIDE. — Les rênes des chevaux avaient dans le
harnais ancien un développement qu'elles n'ont con-
servé que dans l'équipage somptueux de nos pompes
funèbres. Ces tissus larges et riches ornés de bro-
deries ou d'émaux étaient même parfois remplacés
par des chaînes d'orfèvrerie; mais dans la main du
cavalier elles se terminaient par des courroies assez
étroites pour en rendre le maniement facile.
1358. — Cne bride a un tissut rouge de soye à clans
esmailliés, s'a lionchaus ens. (Inv. de Guillaume de llai-
naut.)
1385. — Pourune bride àjonster (pour le rni), les che-
vesses et les resnes de soie vermeille, les mors, les salines,
les orilles, tous les clous et les boucles de fin cuivre doré,
taillié de haulte taille, de la devise dud. Sgr et tout fine-
ment doré, 11 fr.
Pour une bride de cuir noir garnie d'un mors double en
bouche et 2 salmes dorez garnies de doubles resnes de
cuir de Hongrie, 4 fr. {Cpt. de l'écurie du roi, f° 50.)
1459, — Benozzo Gozzoli, L'adoration des mages,
au palais Riccardi à Florence.
1419. — Discreto viro Vélo de Roma, aurifici, pi
smaltis per eum factis super quibusdam ?■■! I i s h haben
s. s. Domini nostri Pape. (Arch. Va tic, M. P 37 v°. i
Muntz. Les arts à la cour des papes, t. I, p. 21.)
I /. c e\ Ilni> 't'v il f inii- iiiin fi > !■ 1 1 i 1 1 1 ni i 1 1 1 ili ivi 1 1
1450. — Une. 32 d. c. per iino lorinmeulo di rame
smaltato edorato... per una briglia per lo cavallo grossio
il.'N. s che la Santita sua chavalcha. (Ibid. TS, I'" 35, cit.
id.,p. 172.)
. . - — -r. I _. ._ :i I A !.. ...I~ t.. .!..„ .1.. 1»
id.,'p. 172.)
146:
gogne)
r- ■ ' -■ '
1462. — Tels y en avoit (dans la suite du duc de Bour-
gogne), leurs bouches de velours brodées, et en lieu de
v. il"o. — Tapisierie 'in chevalier Bayard.
0" après Jubinal, pi, -.
re i"' de loun bi ide . i hi d'or. (G. Chaatcl-
I .Mil
BRIDOIR. — Instrument de la longueur d'un petit
couteau à papier, dont la lame porte à son extré-
mité une entaille pour pincer les lils d'une trame.
1491 . — l'ng bridouer, une tanelle et ung bâton pour
atacber la soye à l'autre bout.
1t. Le mestier de haulte lisse garny de 14 lances et d'un
rocq. (Cpte des menus plaisirs du roi, f" 4-6 v».)
BRIDURES. — Dans la fabrication des draps, les
bridures sont des plissures produites par une trop
forte tension des fils de la trame.
1424. — Que lesd. jurez puissent arrester tous les draps
que l'en exposera et mettra en vente, où l'en trouvera
barres ou bridures ou gra tisses. (Ordonn. des rois, t. XIII,
p. 79.)
BRIES. — Brevets, petites feuilles ou bandelettes
de parchemin sur lesquelles étaient écrits ou figurés
certains signes relatifs à l'art de sorcellerie.
XllI" s. — Ne n'ont bries, ne caraudes sor aus, ne fait
sort, ne soreberies, ne art, ne engienspar coi il puist estre
aidiés en nule manière, ne son adversaire nuire. (Usages
de la cité d'Amiens, A. Thierry, Monum. inéd. du tiers
état, t. I, p. 13.)
BRIÈRE. — Broussaille et particulièrement la
bruyère dont on faisait les brosses an x\T siècle.
1562. Verges de flexible brière.
(G. Corrozet, Blason de la maison.)
BRIEVET. — Comme bries, petite pièce d'écriture.
1461. — Ghascune des autres portoit par esciipt son
nom sur son espaulle senestre, en un briesvet, qui csloient
noms de vertus. (Math, de Couey, t. II, p. 228.)
BRIGADE. — Crocheta plusieurs dents.
I 594. — Pour 2 foisnes, C harpons, une douzaine de
gaffes, une brigade, 8 crocq à chaudière, 4 paires de croq
à pallan, un croq à bolline et 2 grappins de fer aveeq leurs
chaisnes, 30 1. t. (Equipage d'un navire, ms. Dupuy, n"232,
p. 74 v°.)
BRIGAND. — Brigands, routiers, gens de pied,
faisant l'office de servans et de pavescheurs, c'est-
à-dire armés de la lance et du pavois.
1350. — Pour Guill. Colet archer à cheval 3 autres ar-
chers à cheval et 4 brigans à pied. (Cpte de Barlh. du
Orne. ap. du Cange.)
1369. — 1500 autres gens à manière de brigands a
tout lances et pavais, qui soivoient l'ost à pied. (Froissart,
part 2, 1. 1, eh. 295.)
1371. — lit là avoit brigands et gens pavoises qui por-
toient grands pics de. 1er par quoi ils piquerrent tant le
mur qu'ils en firent cheoirplus de 40 pieds de large. (Id.,
en. 329.)
BRIGANDINE. — Sorte de pourpoint armé for-
mant cuirasse, quelquefois muni de manches et de
braconnnière. La brigandine en usage pendant tout
le xv' siècle était portéedès 1416 par les albalétriers
à pied, ri resta jusqu'en 1170 (voy. archer) l'arme
défensive des compagnies d'ordonnance.
Elle consistait en un tissu d'écaillés d'acier rivées,
à recouvrement entre deux fortes toiles, sur lequel
on mettait à l'extérieur de L'étoffe ou du cuir tra-
versé pai' la tète îles rivels. Les écailles n'étaient
jamais appareilles.
Les brigandines étaient ailes d'épreuve ou derfem»-
éprs uve, suivant l'épaisseur des lames, et dans le pre-
mier cas poinçonnées à chaud d'une double marque.
Suivant les Statuts des fourbisseurs d'Angers, le
poids de la brigandine d'épreuve était de 26 à -11
livres, et celui des plus légères de 18 à 20 livres, en
v comprenant a garniture de cuir qui servait à
doubler les lames, et sans doiiie la maille réservée
pour le collet el les dessous de bras.
liliWANDlNE
-219
On donnai! encore le nom de brigandines à cer-
taines c-iii asses pins légères, puisqu'elles ne pesaienl
que 10 à 12 livres, à plastron rigide mais percé de
irons, comme celles du tournoi du roi Kené et de
l'exemple (A). Ces brigandines, presque toujours
recouvertes d'étoffes et munies d'un arrêt pour la
lance, servaient dans les joutes, coi nousl'apprend
vers 1450 le texte de .Merlin de Cordebœuf, Telles
étaient sans doute les pièces conservées jadis au
château d'Amboise, el dont les parties accessoires
étaient seules tuilées d'écaillés.
rier, ... 8 brigandines couvertes de veloux el garnisons
dorées à *8 1. "- s. li d. la pièce.
3 brigandines couvertes de salin cramoisj el la garnison
argentée, 30 1. •"> s. t.
One brigandine commune pour archer, 16 1 10 s. i.
A Pierre Lombaon, escoier capitaine îles gens d'ar s
et de trait la somme de 687 1. 10 s. t. pour... 50 brigan-
dines pian- aucuns archiers de sa c pagnie [pour chaque
13 1. 12 s.]. (Cptes de Charles 17/, Preuve* de Mathieu
d'Escouchg, p. 25b el 261 |
I4S0. - Au.l. Balsarin. . . pour 15 brigandines commu-
nes peur archiers... an leur de 13 I. 15 -. t. la pièce. .
la somme de 206 1. 5 s. t. [Ibid., p. 8.)
Fin du XV9 s. — Brigandine italienne houssée de velours rouge. Intérieur et extérieur. App. « M. W. Riggs.
Malgré l'existence des corporations françaises d'ar-
muriers brigandiniers, il est question dans les comp-
tes, d'achats faits à des Milanais. L'Italie avait en
réalité quelque peu monopolisé la fabrication de ces
pièces du costume militaire. C'est à elle qu'on
demande les brigandines de luxe à garnitures dorées :
aussi, dans le règlement de l'hôpital de la Trinité à
Paris réclame-t-on, en 1545, le concours des maîtres
indigènes pour s'affranchir d'un tribut que la France
continuait à payer à l'étranger.
141 I . — >3 brigandines dont l'une est couverte de veloux
vermeil, l'antre de noir et l'autre de cuir. (/ni), de l'écurie
du roi, 1° 118.)
1416. — Arbalétriers à pied armez de bonnes brigan-
dines, salades et arbalestes bien garnies de viretons. (Juvé-
nal des Ursins, cb. 6, p. 333.)
1423. — N" 1071. Une aulne et demie de drap noir...
pour faire un demi paletot (pour Ms. le duc de Bourgogne)
et mettre dessous ses brigandines en six doubler. (Laborde,
Les tlucs de Bourg.)
1432. — Et les ai veu (les habitants de Belgrade) por-
ter des brigandines assez belles, de plus menue escaille
que nous portons et des garde bras de nicsnie en façon que
on voit en painture du temps de Jule César. (Bcrtranduii
de la Broquière, Vog. d'outremer, ms. Biblioth. Hicliel.
0087, P> 222.)
I 443. — Pour unes brigandines argentées, couvertes de
satin ligure, à lui (l'amiral. |, ;il 1. 7 s. 6 il. i Cpte de
l'amiral Prégent île Coetivy, Chartrier de Thouars.)
1447. — A Balsarin de Irez, marchant de Milan, arniu-
V. 1 450. — Ils porteront (les chevaliers) brigandines
omme brigandines de jouste, couvertes de telle couleur
Fin du XV* s. — Brigandine italienne houssée
de velours liei I. Ibid.
220
RRir.ANDINE
de drap qu'ilz voudront, soit do drap do soie ou de layne,
clouées do clnx dorez et grox ou menus... et aura lad.
brigandine l'arrest plus court, légier el plus despescliant
assez que ne sont ceulz de la jouste. (Merlin de Corde-
boeuf, Des chevaliers errans, ms. Biblioth. Richel.)
là. — En Brabant, Flandres et Hayuault et en ces pays
là vers Almaigne... ont une bien légière brigantine dont
la poitrine est pertuisée comme cy dessus est devisé. (Le
roi René, Devis d'un tournoi, édit. Quatrebarhes, t. Il
p. 13.)
1453. — Une brigandine couverte de satin violet figuré,
2 1. 5 s. — Autre d" d" noir figuré, 12 1. — Autre couverte
de fustaine nuire, S 1. 5 s. —'Antre semblable, 8 1. (Vente
des biens de Jacques Cœur, f» ICI v°.)
1456. — Yestit icelles brigandines en disant que c'etoit
une belle jaquette. (Arch. J. J. 183, pièce 1 19.)
1458. — Une très légière brigantine couverte defutaine
ou de cuyr, car la coite d'armes va dessus, la quille ne
poisera que 10 à 12 livres, dont la poitrine sera toute
percée à gians lozanges ou pertuys reons. Et ce pour don-
ner au corps fort travaillé vent et air, et le sourplus bien
afeutré pour estre plus doulx et pour la rouille du fer
contre la chair. (Ant. de la Sale, Traité des tournois,
ms. Biblioth. Richel. 1997, f° 25.)
1459. — Fredcrich de Lune luy envoya douze très belles
et grosses arbalestrcs d'acier et douze brigandines dont
les quatre estoient couvertes de veloux plain brochées et
garnies d'or. (/. de Saintré, p. 129.)
1465. Après ic.elle entrée parfaite (en 1149)
Le roy armé de brigandines
Et pardessus unejacquette
De beau drap d'or à Meurs d'ermines
Se départit d'icelle ville (Rouen).
(Martial d'Auvergne, Vigiles de Charles 17/,
].. 79.1
t. II,
i486. — Hallebardier, Danse macabre, édit. Guyot.
1467. — Ordonnance sur les mestieri des armeuriers
brigandiniers, faiseurs d'espies, haches, guisarmes, voul-
ges, dagues el autret choses touchant habillement de guerre
du royaume de France, ■ - Seront tenus lead. armeuriers
si brigandi ri de faire harnoia blanc et brigandines
d'espreuve d'arhaiosio ,, tillollcs, ou demie espreuve a
tout le moulu d'arbaleste à crue nu dart. i.i sera l'ouvrage
d'e preuve merqué de deux marques el celui de demie
épreuve d'uni' marque, [Arch. Y 7, Reg. des bannières,
Y X'.l v )
1467. — (Entrée ■• Rouen eu 1449) 600 arebera bien
I ' ans brigandines el jacquettes dessus de
pin letll el divei e l.nipo , II. 1. île j.mllies, ospél's,
■'I li. il le ,1 île le- le, iii|||i'|1, e| InlIS gailllS < I ', . | -
[Chron, de ./. Duclerc, p. 15.)
1468. — Une brigandine complète garnie de salade,
gorgerin, gardebras et bai unis de jambes, 14 1. (Arch. de
Bruxelles, cit Vinkeroy, notes.)
1 470 — A Pierre Lambert, orfèvre, la somme de 55 s. t.
. . . pour avoir fait et gravé (î poinsons de fer acérez pour
marquer les harnois blancs et brigandines qui seroientfaiz
et délivrez en lad. ville, de la façon que le roy l'avoit or-
donné, et pour avoir retaillé et ressué 2 desd. poinsons
qui estoient fendez en marquant les harnois.
A Jehan Haraue, orfèvre, pour avoir gravé les armes de
la ville en 2 poinssons de fer pour marquer les harnois et
brigandines vendues en lad. ville, 30 s. (Arch. de Tours,
Grandmaison, Mém. de la Soc. archéol. de Touraiue,
1. XX, p. 268-9.)
V. 1490. — D'après une estampe aux mines de Lyon.
App. à l'auteur.
1488. — Et pour tant que touche les brigandines, ils
seront tenus pareillement faire brigandines, c'est assavoir
les plus pesantes de 2(i à 27 livres, poix de marc, toul au
plus, tenant espreuve d'arbaleste à tilloles, et marquées
de 2 marques, et les moindres de 18 à 20 livres, tel poix
quedessuset d'espreuve d'arbaleste à crocq et trait d'ar-
cher, marquées d'une marque. Et seront icelles brigan-
dines d'assier pour tout et aussi toutes garnies de cuir entre
les lames et la toille, c'est assavoir en chacune rencontre
de lames, et ne pourront faire lesd. brigandines de moindre
poix de lame.
lt. 11 fauldra que lesd. lames soient limées tout à l'enlour,
à ce que les étoffes durent plus longuement. [Stat. îles
armuriers fourbisseurs d'Angers. Ihdunn. des rois. I. XX.
p. 156.)
1499. — N" 32. Une brigandine de Tallebnt, couverte
de veloux unir boit usé.
N" 33. Unes vieilles brigandines longues, couverte d'un
vieil drap d'or rouge, le haut fait en façon de cuirasse
el le pas en lenuues d'assier, et un bord de fade (hracon-
uière) fermé à boucle au coaté gauchi'.
N° 31. Une autre vieille brigandine assise sur veloux
noir, vieille USde, le haut du devant eu façon de dînasse
et le ileinniirant île leiniues. tlnr. de l'iieinurerie du finit .
d' \ mboise.)
isoi. ■ clou à brigandinea et armures se fera à la
volonté des armuriers et brigandiniers, pourvu qu'il suit
I t légal, (tlrdnn. des nus. I. \\l, p. 289.)
I 509. — A \nllinine des liendin. haillon journée du roy...
pour ni/ collet de lin aille d'Alemaigue qu'il a double
et couvert de satin noir, et pour avoir gnrny une des bri-
iiiïuc
221
irainliiies du roy de semblable maille, 12 1. t. (Cpte de
l'écurie du roy, f 80 |
1523 — A Indre de Galles 7 1. 10 s. pour avoir rabillé
ci mis ;-n point 38 brigandines, fourni de layne, de bocles
et de i- 1 . ■ 1 1 - , et une Balade. [Arch. de l'art franc., 2* sér.,
t. I, p. -201.)
IS37. — Les harquebusiers, archers et arbalestriers
seront armez de chemise et manches de maille et de ca-
hassets, ou eu défaut de chemises démaille ils auront des
pourpoints d'escaille et de bonnes brigaulines, jaçoit que
cecv sente un peu sou temps jadis. (Guill. du Bellay, Dis-
cipline milit., r 24. |
1501. — Tite-Live, Édit d'Ant. Vérard.
1545. — On pourrait stipendier, des aumosnes qui se
pourroyent par ey après faire aud. hospital, aucuns mais-
Ires des mestiers comme ouvriers pour (enseigner ausd.
enfans) faire chemises de mailles et brigandines que l'on
apporte de pays estrangés. (Règlem. de Thospital de la
Trinité à Pans. Félibien, Iltst. de Paris, t. III, p. 03!.)
1595. — Le tambourin de basque est presque comme
un petit crible, réservé qu'il n'y a point de troux au par-
chemin, et autour delà quasse ou du cercle large de i doigts
ou pins, il y a sonnettes attachées et des lames ou pièces
de cuivre semblables à celles dont on souloit composer
les brigandines. (Dinet, Les hiéroglyphique*, 1. 4-, p. 500.)
1606. — Armure de fer dont les brigands estoient ar-
mez, faite de lames estroiles, qui cousent aux courbeures
et plieures du corps de l'homme qui en est armé, ce que
ne fait le corselet. Thorax squammis ferreis contexlus.
(Nieot.)
BRIGANDINIER. — Armurier, fabricant de bri-
gandines.
1450. — A Balsarin de Trez, armurier (de Milan), la
somme de 100 1. t., la quelle led. Sgr (Charles Vlli a
donnée et ordonnée estre baillée par lui à deux maistres
ouvriers de brigandines qui ont levé leurs ouvrouers, l'un
à Tours et l'autre à Bourges l'année passée. (La même
allocation figure dans le. compte du 2 avril 1451.] {Cptes
de Charles VU. Supplém. aux preuves de Mathieu d'Es-
couchy, p. 16.)
BRIGANTIN. — .Navire à rames d'un tonnage in-
férieur à la galiote. Sa forme el sa construction le
rangent dans l'espèce îles galères.
V. 1400. — Il arriva un petit vaisseau que on nomme
brigantin, et estoit vénitien. (Boucicaut, p. 003.)
161*- — Le brigantin est un navire un peu plus petit
cpie la galiote, niais ayant la même forme, à cela près
qu'il n'a pas la COursie si .'levée que la gale. le. Il est
ponté, port seule voile qui est la voile de maître;
i la 8 à 10 bans à uu seul rameur.
Les raines du brigantin sont assez longues et minces, Ce
qui rend leur maniement facile. Les brigantins sont très
rapides, coi les en ce qu'ils occupent peu de place. On
les emploie surtout i r la course. Les Turcs s'en servent
plus que les chrétiens. ( l'aillera Paillera, L'arma ta reale.)
BRILL0N, BRAIL, BREDIL. — Claquettes dispo-
sées comme les branches d'un éventail pour la pi-
pée. L'oiseleur caché dans un buisson prenait, avec
le lirillnii. l'oiseau par les pâlies en tirant une cor-
delette qui en rapprochait les branches.
1300. Et l'apele par douz sonnes,
Mucyé entre le> buyssonnes,
Pour li faire à son bruiel venir.
[Rom. de la Rose, ms. Corsini, f 1-12 v°.)
V. 1300. — On peult aussi prendre oyseaulx par autres
manières comme est au brail à une guvette à quoj l'on
prent petits ovseaulx et chascun le scet. (Pierre des Cres-
cens, 1. 10, en. 20.]
1328. -Qui bien veult faire ung brillon (al : brel), il
faut qu'il soit fait île cuer de chesne, d'un quartier sec,
sans neu, et qu'il soit fait au rabot ainsi comme une flesche,
un peu plus gros que la verge d'un bougon. Et doit avoir
i piez de long à pié main ou environ, et doit estre de
2 verges ainsi faictes comme je devise, de quoy la plus
grosse sera cavée tout du long et l'autre entrera dedens
si justement que le pié du plus petit oysel du monde ne
porroit yssir, et quant elles sont l'une dedens l'autre elles
sont perciées de velit (al : velif) ainsi comme vous povez
venir, et y est mise une bien déliée cordelette qui est de
chanvre pignié faicte sur le doit afin qu'elle soit plus forte
et plus ounie, et quant on la tire elle faict clorre le brillet,
et qui lascheroit la corde, l'oysel sy s'en yroit.
Le baston où le brillet entre doit estre si grosset que
on y puisse faire ung pertuis au bout où les deux verges
du brillet entreront, et seront les 2 bouz des 2 vergesdu
brillet un peu reversez, celles qui entreront ou pertuis du
baston affln que le brillet se puisse tenir ung peu ouvert.
Kl quant il est bout-'' parmi la loge des 2 verges du brillet,
doivent estre tenus du plat et non pas l'un sur l'autre.
{ifodus et Raeio, f" 131.)
XIVe s. — D'après un ms. du Tlog ifodus
liiblioth. Michel.
1338. — Un corset pour Mds. brodé enuny la poitrine,
c'est assavoir un buisson enlevé de fines perles et toutes
les fueilles d'or trait à un point, et derrière led. buisson
a un chevalier qui tient un breuil d'argent à prendre
oyseaulx. (Cptes du connétable d'Eu, f" 3 v°.)
1635. — Brulet. Deux bastons dont l'un s'anchasse
dans l'autre et arreste par le pied l'oyseau amusé à l'appast.
(Ph. Monet.)
BRINCQDINE. BRICQUINE. — Diminutif de briche
el brique. Fragment, pièce détachée ou dépareillée,
ce qui, dans la rédaction des riches inventaires, est
souvent appelé fretin.
1558. — Pluissieurs brinequines (ai : bricquines) faictes
d'or, que sont pièces venans de feue Madame Marguerite,
servant à cabinetz, assavoir 12 pièces tant flacons, potz,
harilz, bouteilles, esguières que aulnes, tous en ouvraige
esmaillez, pes. lesd. pièces cnsaiiible, 7 o. 0 est. i lai-
de Philippe II, (■' 37.)
BROC. —Pot à large collet, à peu près tel au
moyen âge que nousleconnaissons aujourd'hui. L'ar-
ticle 1346 de l'inventaire de Charles V correspond
aux brocs de la tonnellerie moderne, et le réhus
'2'2'2
LKOC
servant de marque au libraire le Brodeux (brocs 2)
ne laisse aucun doute sur la forme de ce vase à
l'époque de François Ier.
/f PIERRE LE BRODE'/ZX'vX
1525. — Marque de P. Le Brodeux, libraire a Paris.
1380. — N" 1 33 i. Un pot d'argent doré appelle brocq à
carres dosses (tètes d'ours) et à une mitre esmaillié des
armes de. France et d'Evreux, pes. 5 m. I o.
N° 1316. On pot à manière de brocq, à moutarde, à douves
et à cerceaux d'argent duré, pes. 17 m. 15 est.
N° '2813. -2 prtiz broz d'argent dorez non pesez parce
qu'ils sont pleins d'eaue roze. (Inv. de Charles V-)
1396. — Un grant pot d'argent blanc faicten manière
de broch. (Inv. du duc d'Orléans, 1° 33 v°.)
V. 1400. — 2 brocs d'or. Un broc d'argent doré et
esmaillé. "2 aulnes petiz brocs d'argent dorez. (Inv. royal
alphabétique.)
IS08. — 2 brocz pesans ensemble 18 m. in. 3 grs.
Unr. de l'archevêché de Rouen, p. 501.)
Un broc de 2 pois (d'étain en la cuisine). 2grans brocz,
un autre broc de pot et demi. (Ibid., p. 500.)
XVI» s. — Flain provenant de la Seine.
App. à l'auteur.
I5S6. — Cette quantité de matières aromatiques doit
eslre mise dedans on vaisseau de Ml brocs, et le broc peut
i tenir 36 pintes, (Cardan, Subtiles inventions, 1. 13,
p. 339.)
1680. — On a chez les grandi des brocs d'argent où
.m met du vin ou de l'eau quand on en doit servir quan-
tité ur les tables,
Broc, en la plus pari dos endroits de France, est une
me lire de 2 pintes, ce qu'on appelle à Paris la quarte et
ailleui s le pol i Furetière.)
BROCART. Ce terme n'appartienl pas à la
langue du muvon ;ige, parce que les brocarts, clas-
séS parmi les draps d'or, élanl presque Ions jusqu'au
\iv siècle de provenance orientale, avaient leurs
i g particuliers, que l'on trouvera réunis aux tables
de ce Glo aire,
Lo brocarl est propremenl un drap figuré riche,
travaillé à la damasquine, dans lequol les (Us mé-
lalliqui ■ i au li u do la soie forment indif-
féremment le fond nu le sujet. Les plus précieux
éiaieul des élulTes laites d'or et d'argenl filés.
Venaient ensuite les velours, les satins et taffetas
brochés d'or OU d'argenl.
943. — Sabour (Sapor Ier, 211-271) envahit la Mésopo-
tamie Amud et d'autres provinces de l'empire grec ; il trans-
porta une partie de leur population dans le pays do Sous,
de Toucliter et différentes villes de l'Ahwaz Ces étrangers
s'établirent et se marièrent dans cette contrée, et c'est de
cette époque que date la fabrication du brocart touchteri,
et d'autres qualités de soieries à Touchter, de la Moselle à
Sous, des voiles et des tapis à Macibin et à Memont. Avant
Sabour, les princes sassamides et plusieurs rois perses de
la première époque, habitaient Taisoun (Ctésiphon) ville
de l'Irak à l'ouest de Medaïn. Sabour fixa sa résidence à
l'orient de Médaïn,ct balit le palais, qui est encore nommé
aujourd'hui Eiwàn-Kesra. Cet édifice fut terminé par Eber-
wiz, fils d'Hormuz. (Maçoudi, Les prairies d'or, t. Il,
P. 186.)
I I 53. — Damas est une ville récente... On y fabrique
beaucoup d'étoffes de soie, de bounc de soie et notam-
ment des brocards d'un prix très élevé et d'une perfection
de travail inimitable. Il s'en l'ait une exportation consi-
dérable dans les contrées voisines et dans les pays loin-
tains. . .
C'est à Corcoub qu'on fabrique les riches brocards nom-
més Kharadi, d'une beauté tellement rare qu'on en trouve
peu de pareils dans tout l'univers...
Almeria était une ville musulmane à l'époque des Mo-
ravides (758 à 1038) elle était alors industrieuse; on y
comptait 800 métiers à tisser la soie; on y fabriquait des
manteaux précieux, des brocards... et divers autres tissus
de soie. (Géogr. d'Edrisi, t. I, p. 353,381, et t. II, p. 13.)
1618. — Une chapelle de brocato d'or et argent, par-
semée de fleurs de lys d'or. (Inv. de S. Louis des Fran-
çais, 40.)
1635. — Brocat, brocatel. — Drap de soie broché;
autre tissu de trame ou étain d'or, drap d'or broché,
antretissu de soie. Attahcum textile... vestis serica
aureœ tranue. (Pli. Monet.)
1666. — 2 pièces de tapisserie de bl'ocquartde Venise.
{Inv. du chût. île Fougères.)
1690. — Originairement... c'est une estoll'e tissue
toute d'or, tant eu ebaisne qu'eu trente, ou d'argent, ou
des deux ensemble.
Après on l'a estendue aux estoffesoùil yavoil quelques
porlilurcs de sove pour relever et donner de l'ombrage
aux fleurs d'or dont elles estoient enrichies. Et enfin on a
donné ce nom aux estoffes de soye, soit de satin, soit de
gros de Naples ou de Tours, ou de taffetas ouvragés de fleurs
et d'arabesques, qui les ont reodues riches et précieuses
connue le vrai brocat. (Furetière.)
BROCATELLE.— Littéralement, brocart à petits
dessins ; niais le sens le [dus conforme aux docu-
ments anciens en fail un damas de soie, de Ml, de co-
ton ou de laine, ou un tissu diversement mélangé
de ces matières, sans or ni argent.
1563 — Pour une pièchc de brocadel figuré de soy
jaulne et violet, contenant 33 aulnes, au pris de 15 patars
l'aulne, pour faire 2 chappes avecq une casule el 2 tur-
nicques, 1 18 1. 19 s. ((,'/j(c.s de la fabrique de S. Ame de
Douai.)
I 583. — 32 aulnes brocadel d'or et d'argenl, pour ser-
vir à doubler 5 des manches à l'Egiptienne (pour la mas-
carade du roi), à 2 DBC 30 s. l'aulne.
6 aulnes brocadel vert et or, à 2 I. 3(1 s. l'aulne. (Cpte
de l'argenterie, r 399 el 101.)
1612- — One chezuble el 2 dalmaticques... el faull
noter que les orfraiz île lad. chezuble ont esté pris et tirés
d'une aultre chezuble de bi-ocadelle qui avoil ej davnnl
esté achaptéc par led. chappitre pour la somme de 170 I,
Plus uni' aultre chezuble qui a esté furie de lad. bro-
cadollo blancl I verte, dans la quelle a esté mis ung
ci oj ion de velloura bleui,
u. Une aultre chappe do brocadelle do coulleur jaulne
enangeant, avant les orfraiz faietz à personnages, (Inv.
del'egl. S. Hilaire de Poitiers, p. 287-8.)
1618. — l'n. chapelle do broquatolle d'or ci de Boyc
go ' t jai , travaillé a In damasquine.. ■
IHtOCHE
223
II. 22 pièces il'- damasquifi sive broquatelle il.- soyes,
I.' r.m.l bleu parsemé de Heurs il'' lys. (Inv. de S. Louis
des Français, p. 1 1 et 94.)
1633. — Une chasuble il'1 brocatcl d'or, avecq son
eslolle et manipulle. (Inv. de S. André de Bordeaux,
v. 381.)
16*8. — Dans le milieu (de l'autel de l'égl. S. Sulpice)
|i' s. Sacrement estoit exposé sous une couronne fermée,
enrichie île | .ht tes précieuse-; cl le fond de cette voûte
estoit garny de brocatel. {Cérémonial françois, i. il,
p. 985.)
1680. — Étofede lit et de laine qui se l'ail en Flandre,
don) mi fait des housses de lit, dont on couvre des chaises
et tapisse des cabinets.
(In appelle aussi celte étofe, étofe delà porte de Paris,
niais les marchands l'appellent mezelines. H y a diverses
manières de brocatelles : ainsi on dit brocatelle à fleurs,
brocatelle à petits carreaux. (Richelet.)
1690. — Brocatelle. Petite estolle faite de cotton ou de
grosse snye, à l'imitation du brocat. Il y en a aussi de
toute soye et de toute laine. (Furetière.)
BROCE, BROSSE. -— Broussaille.
I2S0. Et vos poignant parmi les broces
Ysengrin qui s'enbat as noces.
{Rom. du Renaît, t. I, p. 23.)
1390. — Et se ont une brosse de bois et ne scevent
combien elle contient. (Dénombr. du bail!, de Consten-
tein, Arch. P. 304, P 31 v.)
BROCERON, BROCHERON. — Tuyau, robinet,
bec d'une lampe ou d'un vase, et le vase lui-même,
lorsqu'il est muni d'un hoc comme un pot lavoir ou
une fontaine.
XVe s. — Brome app. à l'auteur.
1302. — Un brocheron d'argent à yaue, pes. 3 1/2 m.,
ly marc prisié UU s., vaut 19 1. 5 s. (Inv. de Raoul de
Clermont.)
XV' s. - Lampadaire dans l'église de S. Lotltain (Jura
1372. — 3 pois d'argent à brosseron, a mettre sausse.
(E.réc. da lest, dr Jeanne d'Erreur, p. 144.)
1377. — Un;; godet d'argent à couvercle et à broche-
ron. lAreli. de Douai, Reg. aux leslam.)
1397. — Eu la quelle court estoit lors le suppliant qui
lavoit ses mains à un lavoir un brosseron. (Arch. J J.
152, pièce -215. )
1399. — Et eut celui jour et autre après 9 brocherons
de fontaines, en cap là Londres) rnurans par plusieurs
conduits jettans vin blanc et vermeil. (Froissait, 1. 4,
ch. 78.)
I 474 — Une lumière de enivre, grande, à 12 brocherons
pour mettre de l'aille pour ardoir devant l'ymaige de Notre-
Dame. (Cple.de larhap. de N. D. delà Salraliun à Coin-
piégne. Biblioth. Richel. ms. 8588, f° 24.)
BROCHE. — Aiguille ou poinçon de forme allongée
à divers usages. Les broches d'une guitare snnl h->
chevilles.
1352. — Sollers ouvrez de brodeur... et tout fait à la
broche, d'or de Chypre. (D. d'Arcq, Cptes de l'argenterie,
p. 139. j
1373. — Une guitare à une teste d'aguelot, dont les
broches sont d'argent à façon de seraine et bordée d'argent
tout autour, csmaillée de France, à un estuy de cuir fer-
mant à clef. (Inv. des livres de Charles V. Biblioth. pro-
totyp., p. 58.)
1416. — ri0 326. Une broche de cristal garny d'or,
pour menger des frezes, en la quelle a 5 perles, lll 1. t.
(Inv. du duc de Berrij.)
1443. — N° 10. Unam broquetam de corello ornatam
de argento super deaurato. — It. Aliam broquetam de
cristallo etiam munitam de argento super deaurato. (Inv.
de A. Nicolai, archev. d'Ai.r.)
BROCHE a ROTin. — 11 ne semble pas que la
broche du moyen âge ait mis à contribution les res-
sources de la mécanique ; les soins de la ménagère
ou l'aide d'un galopin de cuisine suffisaient alors à
la bonne cuisson des viandes. Mais au xvie siècle,
outre le raffinement que constale l'usage des bois de
senteur, on voit paraître une machine à rouages qui
est à peu près le tournebroche moderne, el dont le
cuisinier du pape Pie V nous a transmis le modèle.
1570.
D'après Bart. Scappi, pi. 19 bis.
1379. — 2 veruta ferrea cum pedibus. (Inv. cit. du
Cange.)
1379. — N" 1858. Une broche à rostir et un sergent
(support) d'argent el un instrument à rostir fourmage, aux
armes de Mons' le dalphin, pes. 29 m. 3 o. d'argent blanc.
(Inv. de Charles V.)
1399. — A Jehan de Kichemout, chauderonnier, pour
224
BROCHE
2 hroches de fer à roustir alloetes, à 5 s. p. la pièce. (Uolel
de lu reine, 27" Cple de Jeun Leperdrier, f 34-.)
1556. — Une broche faicte de bois de genèvre donne
bonne senteur à la cbair qui est rôtie et plusieurs usent
des broches faictes de bois pour celles de fer. (Cardan,
Subtiles invent., 1. 13, p. 337.)
BROCHE, BROCHETTE a cheveux. — La broche de
toilette servant, comme l'indique son nom latin, à
diviser les cheveux, était fournie par les pigniers
avec le peigne et le rasoir. C'est un poinçon d'ivoire
d'une forme conique, droit ou légèrement courbe, et
XIV» s. — A. Bruche d'ivoire, app. a M™ Jubinal.
li. Autre app. à l'auteur.
presque toujours surmonté d'un motif de sculpture,
Voici deux spécimens de ces gracieux objets, que l'on
a longtemps pris pour des styles à écrire. Voy.
GIUVOI EUE.
1319. — Pour 2 pingnes, 2 miroirs et 2 broqueltes . .
achetés a Jaquet le barbier. (Labordc, Les ducs de Bourij ,
5305.)
1387. — A Jehan de Coilly, pignier demourant à Paris,
pour un estuy de cuir bouiilv, poinsonné et armoié aux
armes de la royne, pendons à 2 gros laz de soye, garny
de 3 pignes, un mironer et d'une broche, pour pigner lu
chief rie lad. dntne. (Cples ray., cit. Laborde, Glossaire.)
1404. — A Richard des Grès, pingnier, pour un pingne,
un miroir et une broche, tout d'yvoire. (Cple d'hôtel de
Charles VI. Monleil, XIVe s.,épit.,82, note 1(J5.)
1433. — A Philippe Daniel, pignier et tabletier demou-
rant à Paris, pour une pignière garnie de 2 pignes, 2 bro-
chettes et un mirouer d'ivoire, 2 rasoirs garnis d'argent et
armoyés aux armes de M. S., 15 fr. (Les ducs de Bourg.,
1U1.)
1489. — DiscernilnUum. Brochette à diviser cheveulx.
(Catholicon purvum.)
BROCHIERO. — Rondelle de poing, d'un diamètre
moyen de 30 à 36 centimètres, usitée en France au
\V siècle, comme le prouvent les deux exemples
donnés p. 153 à l'article Bibelotier, et au xvi° en
Italie, où elle servait pour l'escrime. Le texte expli-
catif de Grassi en indique suffisamment l'emploi.
1570. — Essendo il broebiero un' arma molto coinmoda
et molto usata, (ruttereino di lui...
157U. — Giac. di Grassi, Ruijione di adoprar l'arme, p. 5'.l.
Diatn. 3:>.
Per esser la forma del brochiero rotonda et piccola et
dovendo clla esser scudo et iuuraglia di tutto il corpo clic
V. 1520. - AA Brochiero à fond île lergt rouge. L'armature en fer, la doublure et les énormes en cuir.
Diam, 0»86c. App. à l'OttJeur, — B. Même ep. — Plombs historiés de la Seine.
BRODERIE
2-25
e molto pin grande, o da vedere corne ella possi far
queslo effetto . ■ .
\i si richiede oltre a cio in torno mil' cslremità un
cerchielto forte di ferro ben inchiodalo el rilevato dal bro-
chiero lanto che possi tra quel cerchio et il brochiero entrai-
la spada, e rumperli un pezzo di punta... bisogno sarebbe
itile molto nel brochiero che in mezzo bavessi ana
punta acuta per poler con essa ferir l'inimico, quando ne
venisse occâsione. (Giacoino diCrassi, p. 59 à 61.)
Pet difera délie punte non e molto sicuro... pero sara
ciascuno avertito di ferir nel brochiero o di punta o di
o di Iraverso. (/</., p. 129 i
BROCHIN. — Los parties brochées d'une étoffe.
1465. OBSÈQUES DS CHARLES VII (Mol).
La pouelle estoit d'un lin drap d'or
Qu'on n'eust sceu de milleur requerra
Et le brochin tout l'ait à or.
(Martial d'Auvergne, Vigiles de Charles VU, t. II, p. 1 Tti.)
BRODEQUIN. — Parmi les chaussures de toute
sorte usitées jusqu'au \vie siècle, il est rarement
question du brodequin. Si l'objet a existé avant
Louis XI ou Charles VIII, c'est seulement alors qu'on
rencontre le nom. Dans le costume civil il parait
s'appliquer à un petit soulier ou à un chausson porté
dans les boites. Rabelais appelle brodequin une
botte fauve, mais probablement courte, puisque
Robert Esticnne, à la même époque, en fait une
chaussure à mi-jambe adoptée par les veneurs.
Les brodequins des évéques sont des lias et non
des sandales. Depuis le i\" siècle, ils font partie de
leurs insignes liturgiques pour la célébration de la
messe ponlilieale. Au xiil'' siècle ils couvrent la
jambe jusqu'au genou, ce qui est conforme aux
dimensions des brodequins que conservent l'église
de Délémont et le musée de Cluny.
L'instrument de torture appelé brodequin, suffi-
samment décrit dans le texte de Richelet, rend
tout commentaire inutile.
1468. — Le comte de Lodesmos passa la rivière on un
basteau dont la voile estoit de drap d'or, et avoit des bro-
dequins fort chargés de pierreries. (Comines, p. 48.)
1480. — Sur iceux chevaux avoit deux pages vestus
de robes de velours bleu et estoyent lioussez de petits
brodequins jaunes sans espérons. {Mi'in. d'Olivier de la
Marche, 1. 2, p. 534.)
I 483. — A Martin Dacy, peletier et faiseur de robes,
pour avoir fourré ungs brodequins pour lad. dame (la
reine), lu s. t. (Argenterie de la reine, Cote de P. Burde-
<Mt, l 60.)
1488. — Pour une paire de brodequins de cordouen
noir (pour le roi), pour servir à oaectre dedans les boites
et bouseaulx, 25 s. t.. .
Pour une paire de brodequins de cuir jaune de Cathe-
loigne pour servir à mectre dedans les bottes et houzeaulx,
10 s. t.
I paires de petis soulliers de cordouen soc (? P. e. sor)
à mettre dedans les houseaulx, au feur de 4 s. '2 d. t. la
pane. (lie Cpte roij. de P. Bnconnel, t'os 301 v° et 30*2.)
1530. — tt parce que c'estoit en temps seraiu et bien
attroupé, son père luy feit faire des bottes faulves. Babin
les nommé brodequins. [Gargantua, liv. I, eh. Itï.)
1533. — Les brodequins pour donner la question furent
faits aux dépens du roy. (Sauvai, Cotes de la prévôté,
t. III. p. 616.)
1539. — Cothurnus. Brodequins A veneur, qui empoi-
gnent le gras delà jambe. (Robert Esiienne.)
1567. Devant mon lit saint François j'avisay...
Tenant eu main une robbe sacrée,
Un grand manteau, un glaive desguisé,
Des brodequins à gueule fenestrée.
(Florent Chrétien, Songe de Biichanan, Rec. des poètes
front -, t. V, p. 187.)
157 1 . — Parementz servans aux ordinations des éves-
ques. — Une paire de brodequins de taffetas verd bla-
CL0SSA1RE.
pbart, chargez de grand rondeaulx ou millicu des quelz
v a d.'s léopards, garniz de souliers.
I ii,. pairede brodequinsde toille d'or figurée en petits
llx, et y a des léopards dedans, doublé de lallelaz
verd, garnye de souliers.
Une autre paire de veloux cramoisy, chargés destoilles
ii. garnies de souliers de mesmes, lesd. brodequins
fort usés.
Vnc autre paire de brodequins de toille de Levant,
rayée de blanc, noir et rouge, garnie de souliers de mesmes.
Une paire, de souliers de tallétas violet, chargés de
rondeaux d'or dedans les quelz sont aigles et lions. (Inv.
de X. D. dé Paris, t° 13.)
1584. — Le chapitre précédent, transcrit dans l'inven-
taire de 1ÔT7, I 17 v», a été barre en lôs|, tt accompagné
de cette note marginale ; « Nihil, parce que cela a esté
converty en autres usages. »
1680. — Brodequins. — Sorte de supplice qui consiste
en i aïs forts et épais qu'on serre avec de bonnes cordes;
on met 2 de ces ais entre les jambes du criminel, et les
-2 autres ais se niellent l'un d'un costé d'une jambe et l'autre
de l'autre. Ensuite, venant à serrer ces cordes, elles pres-
sent losjaml.es contre les ais, et, taisant craquer les os du
criminel, elles lui'causent une douleur très sensible. (Ri-
chelet.)
BRODERIE.— L'intéressante histoire de la bro-
derie pendant la période du moyen âge et de la
Renaissance esl intimement liée à celle de la pein-
ture, mais elle dépasse les bornes de mon travail, et
je dois me contenter de quelques explications tech-
niques relatives aux documents réunis dans cet arti-
cle ou disséminés dans ce Glossaire. Voy. brodeur.
BRODERIE D'ANGLETERRE. — Ouvrage de perles
appelé dans les textes latins ojius anglicanum. Il
était usité en Italie dès 1250, et jusqu'au xvi» siècle,
il est associé à la soie pour la broderie des tissus et
la confection des plus riches orfrois. Voy. Angle-
terre.
1295. — l'iuini pluviale anglicanum cuni campo toto de
auro lilato et cuui inultis iinaginibus sanctoruni et iiguris
avium et bestiarum, cum frixis ad perlas et cum i botto-
uibus parvis. (Thesaur. Sedis aposlol., F 96.)
1322. — Stephano de Atrio, esmaillyatori, pro 5 capu-
ciis brouditis cum pellis de opère Anglie, pro résina. ..
210 1. (Cptes roy. Laborde, (,'iosi., v° Esmailleur .)
1379. _ ko 1037. Une ebappe à ymages sur champ d'or.
l'orfroiz et la brodeure à perles' à i gros boutons de
perles.
No 1038. Une autre chappe à prélat brodée sur or. a
ymages de point d'Angleterre, el le donna au roy maistre
Nicole de Vaires, évesque de Chalons. (Inv. de Charles \ .)
1420. — H" 4097. Une. chappe de brodeure d'or, façon
d'Kngleterre, à plusieurs histoires N. I). et anges et autres
ymages estans en laçeures escriptes, garnie d'un orfroiz
d'icelle façon fait à apostres, des quelles les inanteaulx
sont tous couvers de perles et leurs diadesmes (nimbes)
pourpbilez de perles, estans en manière de tabernacles
faiz de 2 arbres dont les tiges sont couvertes de perles,
et à lad. ebappe y a une bille des armes M. S., garnie de
perles. (Inv. de Philippe le Bon.)
1547. —KM. Un piviale ricainato di perle et granatelli,
figurato col suo eappucio del medesimo, dove sono le
ligure del Assomptione délia Madonna col i angioli e con
un liocco d'oro et raccamo di perle e granale, nel quai
piviale e cappuccio mam-ano délie piètre e di moite perle.
— . E tutti questi paramenti sono con l'arnn et niipresa
del re di Portogallo, fodrate di taiïelà veule. (Mo. de
Paul III.)
1626. — 2 paremens de veloux cramoisy. chargés de
broderie d'Angleterre. A celui d'en hault est brodée la
descente de la croix. — Donné par feu M. le cardinal de
Gondy [v. 1583]. {Inv. de X. D. de Paris, P 27.)
1741. _ 3 chappes vieilles de drap d'or façon d'Engle-
terre, dont l'une avec offroits brodes en iiu Ige et les 2 à
fond verd cordonné. (Atv.de Saint Amé de Douai.)
BRODERIE dilleïée. — Enlevée par losanges ou
15
226
BRODERIE
en forme de billettes. Celle façon de broderie en fils
d'or est fréquente dans les orfrois du XV" siècle, où
elle accompagne les motifs d'architecture.
BRODERIE de liouTuitE ou de cologne. — Travail
à plat, nuancé, à points enchevêtrés et de même
longueur.
BRODERIE de chio. — 1648.— II y a (à Chio) 3 cou-
vents de religieuses grecques qu'on nomme Calogries,
les quelles ne sont point reserrées et vont seules par
toute la ville... Ces filles travaillent fort bien en bourses
et ceintures de soye, qui est une des raretés de cette isle
aussi bien que les damittes de soye et de coton et les
belles couvertes piquées qui s'y fout mieux qu'en autre
part du monde. (Voy. de ifonconys, t. 1, p. 43'.).)
BRODERIE DE CHYPRE. — Broderie de couleur, à
douille face, sur soie ou sur linge dit limogé.
1295. — Union pluviale de exameto rubeo, brodatum
de opère Ciprensi cum rôtis in quilnis sunt grifunes et
aquilas cum 2 capilibus et 2 aves respicientes quemdam
fiorem. (Thesaur. sedis apost., P 97.) •
1485. — N° 187. 1t. Alia pala de tela alba limogiata in
extremitatibus cum certo opère facto cum accu more Cip-
pry. (lnv. de la cliap. des ducs de Savoie.)
BRODERIE collée. — Application sans coulure.
1420. — Une chappe de clr.ip de damas blanc, semée
d'anges de broderie d'or, jouans de plusieurs instrumens,
assis seulement à cole sur lad. chape, (lnv. île Philiove
le lion.) yl
BRODERIE de cordelière. — Cordelière, cordon-
net, ganse ou soutache, formant des dessins sur
l'étoffe. L'évangéliaire du xie siècle, provenant de
Saint-Denis et catalogué D, n° 1, au musée du Lou-
vre, présente un spécimen de ce genre d'ouvrage.
1603. — 3 rideaulx et une bonne grâce de damaz noir,
chamarrez de broderies eu cordelière.
Une chaise toute garnye de veldurz noir, chamarrée en
broderie de cordelière, (lnv. de Louise de Lorraine.)
V. 1620. — N° 33. Une chappe de damas rouge, tout
le ramage formé d'un cordonnet d'or de .Milan. Les orfrois
d'or violet brodé de feuillage d'étoffe d'or et d'argent avec
des ronds remplis de figures, et sur le chaperon' un saint
évoque ayant un chanoine à se* pieds, et au bis du cha-
peron un écusson d'or de 3 pièces, à chef de gueule à
3 étoiles d'or, à la face de sable et en pointe d'or -\ 3 pois-
sons de sinople. (/ni), du vestiaire de X. 1). de Chili Ins.)
BRODERIE COUCHÉE. —Or et argent cousus sur
soie, au métier, à points comptés mu- la toile ser-
ran! de fond.
Voy. liltOIIERIE DE
BRODERIE de uAi.MATiE.
GRÈCE.
1457. — 2 toballie simul sute... de serico ri de auro,
laborate in Dalmacia el parve cum rosis et aliquibus ani-
malibus, irai. "> duc.
2 alie toballie de erico laborate in Dalmacia... unaesl
laborata de serico rubeo et alia de soi ici celestri, val.
<i duc.
1 'i ' tobalea magna lata et pillera de serico cum uni
cruce m medio, laborata in Dalmacia cum auro et serico
val. 2ô doc (/!»». du palais de S. Mme, p. 194-6.)
BKODERIE d'espagne. Point fuir,- el chevau-
ché, de longueurs inégales pour faciliter la dégra-
dation des teintes.
BRODERIE de floreni i . — Une broderie floren-
tine, qui est un tableau, bc distingue mieux par le
i.h des ligures et les détails de la compositi que
pai' la nature du point, .le renvoie, pour appuyer
cette "l, crvation, aux pièces du xv" Biicle classées
■"i li i' 6340-AI au musée de Cluny.
1420. v 1096. in.' granl chappe de brodeure d'or,
de l'ouvraige de Florence, faicte de histoire en manière
de 4 demiz compas, de N. S., et l'orfrois d'icelle façon à
ymages, dont le champ est fait à Heurs de liz d'or, et la
bille d'icelle chape est de brodeure d'or aux armes de
M. S., brodée tout autour à 2 rangés pourpbilée de perles.
{Inv. de Philippe le Bon.)
BRODERIE de GRÈCE. — Travail d'un léger relief,
qui porte dans le langage moderne le nom de plu-
met is.
1457. — Unus panus magnus valde, grecus. In longitu-
dine sunt 2 cane, in latitudine est una, recamatus de auro,
argento, serico, et campus est de veluto rubeo de grana.
Ipse panus pulcerimus est et habet 2 figuras intégras ma-
gnas, videlicet S. Constantinum et S. Eïenam in imperiali
habitu indatas; super eus est Christus usque ad médium,
et tenet manum super utrumque, inferius sunt arma cardi-
nalis.
Abus panus... grecus pulcerimus i-acamatus cum auro
qui vocatur trunca fila, est imago D. N. Jhesu Gristri inté-
gra, ad pedes cujus sunt 2 parve figure viri et mulieris;
campus est de catasaniito rubeo, sub quibus sunt arma
cardinalis, in circuitu est ornamentum de veluto figurato
viridi cum nastris aureis et argenteis. (lnv. du palais île
S. Marc, p. 207.)
BRODERIE de hache bachure. — Plus simple que
la bouture et demi-pleine.
RRODEIUE italienne. —L'art des brodeurs offrait
en Italie de grandes variétés au xvi° siècle. On en
jugera par l'énumération suivante tirée du livre de
Garzoni.
I 560. — Le manière dei lavori sono ori a lilo, nri a filo
ingassiati (enchevêtrés), ori a capuccio, ori a trivello
(cannetille), ori bassi, o scbietli, o ingassiati, ribatliturc o
scluette o ingassiate, gasii o dritti o storli o strangolati, i
punti, i surapunti, i dietropunti, i punti allacciati, i punti
stuora (nattés), i punti Fulrani (du Frioul), i punti tagliati,
punti in aère, i punti in l'ormicola, i punti délia carità,
punti scritti (démarque ou de lettre), punti ricci (bouclé),
punti a fogliame o a crocelte o a figure, punti saccolati,
punti stellini, punti in rete, punti ingasii. punti tornola,
punti Perugini, punti a amandola, punti a mezza ainan-
dola, punti a cavalletto, punti piani, punti resilali et mil
allre loggie cb'isprimono in loro l'arte délia pilluia cl
dissegno proprio. (Garzoni, La piazza universale, dise. 53,
p. 490.)
BRODERIE nattée. — En italien: a stuora. Point
à aile de fougère, particulièrement eu usage | r
les fonds, avec dessins apparents et réservés sur la
toile.
BRODERIE de NONNAINS. — Ouvrage à réseau de
dentelle, originaire des béguinages de la Flandre.
1380. — Autres anneaux et caniahieux eslans oud.
Coffre en ung esirinet de brodeure de nonnaiiis. (lnv. de
Charles V. Table des cIiiiji.)
BRODERIE nuée. — Multicolore à teintes nuan-
cées.
BRODERIE d'or clair, d'or nué. — Voy. ci-après
au iniil BRODEUR.
BRODERIE plate. — Sans frisures, paillettes ni
ornements rapportés.
BRODERIE al crus et petit point. — La tapisse-
rie à l'aiguille. I.e gros puinl primitif n'y est pas
croisé n clui de marque, mais lamé oblique-
ment de d0UX OH deux lils de toile nu de canevas.
I.e pelil puinl n'en couvre qu'un seul.
1591. l'iic ceinture de broderie de soie au petit
point, sur satin coullombin, 3 esc. (8* Cptt '<»/. de /'. ie
Labruyère, 1° 12.)
1603. - 12 piècea do brodeuries de joye rehaulséos
igeul nu gros poinct sur le i .1 nev.i - . . . Plus
tapis île soye à gros poincl à fond d'or, ro-
d'or el
i bande
[|e
nnoDEii;
haussées d'or el d'arçent, faictes pour servir à nng tappis
couppé. [lnv.de Louise de Lorraine,?. 19.)
BRODERIE pourfilée. — Le travail consiste à
rattacher par un point de feston ou autre les bords
de pièces de tapisserie ou d'étoffe appliquées sur soi.'.
BRODERIE récamée. — Broderie d'or de léger
relief.
BRODERIE refendue ou point de pou,. — Broderie
qui a l'apparence el presque la finesse des cheveux
qu'elle srrl souvent à imiter.
lilîODEHIE hé riiodes. — Poinl croisé mais diffé-
ivni île ceux île i.liio el île Chypre.
1 487. — Il n'y a nulle part de plus belles femmes (juives)
qu'à Rhodes, aussi habiles brodeuses, chargées par les
commandeurs chefs de province, île travaux si bien payés
qu'elles nourrissent ainsi leur famille. [Lettre d'Obadia de
Bertirwro, publiée p. Moïse Uhwttb, p. 13.)
1553. — L'on y trouve (à Rhodes) à acheter de beaux
ouvrages de soye faits à l'éguille, et principalement des
pavillons de licts. Ils font leurs ouvrages de diverses cou-
leurs en manière de points croisez. Le portraict est de
feuillages et est différent de l'ouvrage turquois et à celuy
qui est faict à Chio et en Cipre. (Belon, Singularités, I. -,
eh. 13.)
BllODEKIE de talc. — Ouvrage enfilé île jayet
blanc. Voy. ce mot.
liROLIERIE velue. — Semblable .à de In mousse,
sorte de point d'arme formant grenetis.
BRODERIE de vemse. — Voy. Venise.
BRODEUR. — En considérant les débris qui nous
sont parvenus de cette industrie si féconde autrefois,
on est frappé du contraste qu'ils offrent avec les pro-
ductions modernes. Si l'art des brodeurs a prospéré
du xtr au X\'lJ siècle dans presque toutes les régions
de l'Europe, on peut affirmer qu'il n'est plus aujour-
d'hui qu'un souvenir. La belle et large place qu'il
occupait jadis, est vide; la seule qui lui reste, et
qu'il gardera peut-être définitivement, lui est faite
dans l'étroit domaine des collections privées.
V. 1280. — Que nuls ne mile du mestier (de brodeur)
ne mete or en euvre qui ne soit de 8 soulz le bâton1, car
à moins ne puet l'en fere euvre bone ne souffisant de brou-
derie. (Ordonn. des met. de Paris, eh. IC, p. 381.)
1299. — Que ne puet ne ne doit mettre bon or sur le
chief (bourre) de soye, et quiconque fera telle euvre, elle
doit estre arsse, car elle est fausse et mauvèse. (Règlent.
des faiseurs d'aumonieres sarra<inoises, ch. 17, p. 385.)
1416. — N" 573. Un tableau de broderie fait à pignon
delà main Jacquemin Bonnebroque : en l'un a un Dieu le
père, lequel est en un tableau garni d'argent et de petite
menue pierrerie, et en l'autre est l'image de N. D., prisé
avecques une petite Véronique qui est dessus led. tableau,
56 1. 5s. t. (hiv. du duc de Berrg.)
1448. — Jean Dubois, brodeur à Sienne. — Memorie
chôme Mariano di iSiccholo Borghesi et coinpagni hanchieri
promettono a misser Giovanni di l'ietro, cavalière et ope-
raio de la chiesa chatedrale di Siena lior. 2(1 d'oro larghi
di Siena, che sono lire 95 per maestro Giovanni di Boscho
di l'rancia, riebamatore, i quali gli presta per chagione
d'uno fregio da altare magiore di Duomo, di longhezza di
hraeeia 8 con 13 lighure in chonpassi, richamato d'oro,
sete fine in 3 pezzi, cioe uno pezzo di crescha... con
lighure di Noslra Donna chon agnoletti che va in eielo,
c gli allri i pezzi con fi figure per uno. (Milauesi, Doeum.
per la storia dell'arte Senese, t. II, p. 253.)
1551. — Statuts des brodeurs de Paris. — Pour les
ouvrages d'or nué. — II. que h s maîtres compaignons
brodeurs ne pourront radier ouvraiges fiictz d'or nué s'il
I- 1316- — Que nuU ne nulle ne puist ouvrer eu l'arl don
mestier à moins de tu s. le baston. d'or el <le cuer d<' sove. i Voit».
iV/jl.-m., p. 3K£..I '
n'y a taffetas dessoubz. La quelle racheuie ne sera que d'un
lil d'or simple entre deux ors, et où led. or nué sera lansé
par dessoubz le fauldra taire autant vuyde que pi. un. | r-
veu que ce soyt sur bonne toille de lin non usée ne pour-
rve, doublée d autre boi toille déliée, de taffetas ou de
treilliz d'Allemaigne. Et qui fera le contraire, paiera 20 s. p.
d'amende.
Pour les ouvraiges d'or cler. — It. que iceulx maistres
et compaignons brodeurs ne pourront besoigner de trelis-
sures de soye aux ouvraiges d'or fin ; mais de bouteures,
pointz refeiiduz ou de racheures plainnes, parce que lesd.
trelisseures de soye ne sont si suffisantes et ne .durent tant
comme appartient à or fin. — El leur est aussi deffendu
mectre en besoigne avec led. "r lin laines ne sayeltes, ains
fines soies ou filozelles rabatucs de soye à bien petit/.
poinetz, et de n'y user de laineures, sous peine de ramender
lesd. ouvraiges. et d'amende.
Pour les ouvraiges d'or lin sur veloux. — It. que aux
ouvraiges faicts sur veloux et autres draps de soye, ils ne
mesleront ni ne meclront lailleures avec broderies, mais
bien seront faicles toutes les tailleures à part, puis mises
ensemble, et ainsi sera faict desd. broderies, parce que
lesd. tailleures aussi ne durent si longuement que lesd.
brodeures, dont advient que beaucoup desd. ouvraiges
demeurent gaslez et imparfaiclz, et qui fera etc.
Pour les ouvraiges d'or de masse. — It. qu'ilz ne mesle-
ront aussi tailleures parmi brodeures en ouvraiges d'or de
masse. Empliront les visaiges et nuds de 3 ou i soies pour
le moins, tainctes en carnation, et non de soies blanches
ne de laneures, parce que lesd. soies tainctes tiennent
mieulx les couleurs et durent plus que lesd. laneures. —
Ne mesleront pareillement avec led. or de masse autre or,
sinon aux lizières qu'ilz pourront faire d'or de bassin, pour
ce qu'il a plus de corps que icelluy or de masse, le quel
ils ne cocheront que en 3 filz pour le plus rabattu à ung
poinct de soye ou de fil de lyn, pourvu que led. poinct soit
raisonnable,* attendu que lesd. ouvraiges sont aussi bien
faulx par trop grans poinetz comme par mauvaises estoffes.
Pour les ouvraiges d'or de Paris. — It. qu'ilz feront bien
et deuement les ouvraiges u'or de Paris, à poinetz raison-
nables, sans y applicquer plaques mais toute, brodure sur
toille double et non sur toille simple parce qu'elle n'est
assez forte, et ceux qui achètent tels ouvraiges n'enten-
dans les maies façons qui y sont, recoyvent perte et dom-
maige.
Pour les ouvraiges d'or de bassin. — It. ne applicque-
ront semblablement plaques aux ouvraiges d'or de bassin,
mais toute brodure en tous les ouvraiges faietz tant dud.
or de bassin que d'or de Paris et de niasse. Ne feront
espesseurs et comparlimens de rubans, ains de. brodeures.
et aussi à poinetz raisonnables, parce que lesd. rubans ne
sont de si longue durée que. lad. brodeure...
Pour les tailleures d'or fin. — It. ne mesleront tail-
I leuresd'or fin parmv les l'aulses, lesquelles tailleures d'or
fin ils porfileront aussi d'or fin ou fines soyes pour les
mectre en vente. — Et avec ce ne mesleront satins de
Bruges, parce qu'ilz sont tissuz sur filz; mais tous bons
draps de soye. Et ne appliqueront aud. tailleures fines
que fines soyes ou filozelles rabatues de soye, non layne
ne sayettes. Et seront les laneures faictes à icelles tailleures
fines," glacées ou hachées par dessus, et les carnations et
visaiges de broderie de soye à nuemens ou de hacheure
sur toille d argent, satin ou taffetas bien lamé et haché de
soyes de nuemens tainctes en carnation aussi par dessus.
Pour les tailleures d'or faulx. — It. pourront lesd. mais-
tres et compaignons brodeurs besongner de toutes tail-
leures de toilles d'or et d'argent faulses pourfillées d'or de
masse, de Paris et de bassin, et labourées de laines sayettes.
filz et autres estoffes à ce convenables, pourveu que les
poinetz soient pareillement raisonnables.
Pour ouvraiges d'or el d'argent traiet fin. — It. que les
canetilles, jazerans et frizons d'or fin ne seront porfilées
d'or et d'argent faulx, ams d'or et d'argent lin rabatuz à
petitz poinetz. Et ne sera meslé parmv l'or et argent
traiet fin, or et argent faulx, pour obvier aux frauldes et
abbuz qu'on v pourrait admecllre. Et est deffendu de ne
porfiller les ouvraiges faietz pour vendre, d'or fin, et les
remplir de canetille faulse, parce que ce sont ouvraiges
incongneuz à gens non expéri niez el qui ne peuvent
estre juges sans en estre faict essay, sous peine de 10 s.
p... et de confiscation desd. ouvraiges.
Pour les visitations que doivent taire les jurez. — It.
que les maistres jurez et gardes dud. art de broderie
seront tenu/, l'aire visitacion et recherche sur tous lesd.
maistres et compaignons d'icellui, de quinze jours en
2"28
brodeur
quinze jours, pour semblàblement obvier et pourveoir que
aucune fraulde ouabbuz ne soit commis au faict ilcsd . ou-
vraiges et estoffes, soubz pareille peine de 40 s. p. appli-
quantes au roy.
Pour les bords d'habillement. — It. que lesd. maistres
et compaignons brodeurs ne mectront en ouvraige cane-
tilles de soye où il y ayt du fil dessoubz, et ne mesleront
en cordonset porfilleures filozelles avec soye fine pour en
abuser.
Pour les livrées des compagnies et escuyers. — It. est
deffendu à iceulx maistres et compagnons brodeurs pro-
filler les acc'oustremens et livrées îles compagnies des gens
de guerre et pages d'escuiries sur veloux et ratin, de filo-
zelle ains de fine soye, parce que la soye est trop plus
belle et dure plus que lad. filozelle. (Arclt. Y. Il), fo» 169
à 170 v°.)
1600. — Le chef d'œuvre d'un brodeur qui est fils de
maislre se fait d'une image seule qui est d'or nue. 11 faut
qu'il montre son portrait à tous les maistres par le clerc
du mestier. De plus il faut que l'image soit d'un demi-tiers
de haut. Mais le compagnon qui n'est fils de maitre doit
faire une histoire entière où il y ait plusieurs personnages,
ce qui se nomme un quarré d'or tout nue, ce qui est bien
plus difficile. (Et. Binet, Merv. de la nature, en. il.)
BROIGNE. — Au vin* et IXe siècles, la broigne,
originaire de l'empire romain d'Orient, est une cui-
rasse allongée formant tunique, rouverte d'écaillés
et laissant les bras à découvert. C'est seulement
vers la fin du XIe siècle que cette tunique est munie
de manches et d'un capuchon. Elle se fabriquait en
peaux ou en fortes toiles redoublées, sur lesquelles
on cousait un revêtement de mailles tantôt très rap-
prochées, tantôt reliées à un lacis de bandelettes de
1er ou de cuir, quadrillé en forme de treillis.
Telle est la broigne sur la tapisserie de Baycux et
d'autres monu nis de la même époque. C'est elle
qui a donné naissance à la cotte de maille appelée
haubert.
v. 1070. — A. Tapisserie de Bayeux,
V. 1100. — H. Mi. espagnol. Britlsh Muséum,
Supplém. 11695.
Abandonnée au mit siècle par la chovalerie, elle
passe alor dan le co itumo des hommes de pied, el
dcvicnl pi qu'au siôi le suivant, l'armure do oi
gents, archers et arbalétriers. Au xv° siècle, la notion
de la broigne semble un peu confuse; lorsque Sicille
parle du heaume à broigne treilliée il s'agit du ba-
cinet à camail de mailles alors hors d'usage.
8S0. — Bruniam imam. (Test, du Cte Everard.)
Xe s. — Torax. — Militare munimentum, lorica, brunia.
(Glossar. latino-theotiscum. Eckhart, Comment, de rébus
Franciœ orient., t. II, p- 992.)
V. I 140. Vest une brome dunt li pan sont saffret.
(Chanson </,• Roland, str. 227.)
I 170. Parmi li cors li fist passer li fer tranchant,
Ke l'escu ne la broigne ne li valu un gant.
. . . Des haubers et des broignes mainte mèle(maille)
| faussée.
(Rom, de Rou, v. 3998 et 4011.)
I 180. Il vesti une brogne sérée, de grant pois,
Li pan et li ventalle en sont d'or espagnols.
(Li romans d'Alexandre, p. 359, v. 27.)
I 190. Son escu trait et si broigne fausée
Eu pluiseurs lius sa blanche char navrée.
[Guillaume au court nez, f° 4.)
V. 1220. Puis ne jui .un. nuis sans ma broigne trcslie.
Rompus est mes bliaus et nia broigne sartie.
(Gui île Bourgogne, p. 3, v. 59.
1150. —A. Sceau de l'abbaye S. Victor, de Paris. —
1102. — B. Sceau de Raoul du Fougères.
V. 1250. Le clavaiu li Irencha et la broigne Ireslio.
. . .Ni a cel soz la cote n'ailla broigne endossée.
(Fierabras, v. 1009 et 4093.)
/i/. Fausse la broigne dont la maille s'estent.
(Foulque de Candie.)
1,1. Une broigne à mailles treilles
Li ont après el dus jetée
Et la ventaille à or l'remée
Ricement tu apareillie,
La maille dorée el deugie;
Onques mis n'ot si rice broigne.
(Rom. de Blancandin. )
Une riche broine ot VOStue,
Totc faite d'oevre menue,
Forgiée lu et enlaciéc.
(/,/.,!' 190 v.)
V. 1260. Sur l'espaule ataini Do de si granl amenée,
Se la broigne ne fust qui tani estoil terrée,
i.i li vei in de Dieu, où il ot sa | sée.
Tosl en <iisi l'espaule à chol coup dessovrée.
. . . Lors a iiuiiiii ïisi.'uirut une broigne endossés
i.i la daine h a la v taille fremée.
...En un capel d'achier a sa leste boutée
(Doom de Mmence.v. 1381 ot 10713.)
1280. Su broingno ert routa dont la maailloosl do-
[bliôro.
(Rom. tfAliscans, v. b89.)
V. 1450. DOVOH avoir le chevalier (ni UV | r
les tournois) le lioaulmo à brongne troilléo a toul la timbra
hl'.OXZE
229
tel qu'il le iloibl porter. (Sicille, Trmte du noble office
d'arme», mt. Biblioth. Rickel. 387, f« 51.)
1456.— La grosse broigne d'achier ne Le pot oncques
garantir que le rt-r cl le l'usl de sa lance ne lny tcisi passer
lout oull e le c irps. (Les sires de Gavres, c. I.)
BROISSIN.— Chandelier àbroche, à pointe.
V. 1300. — Brome app. à l'auteur.
XIII» s. La table sist sor deus coussins,
De sor la lable ot deus broissins
Où il avoit cierges, d'argent
(Fabliaux, Barbazan, t. IV, p. 1 8 i . >
BROISSIN, BROUSSE, BRUSC, BROISSURE. — La
partie roncense des racines, nœuds ci loupes de
plusieurs bois, tels que l'érable, le myrte, le tamaris,
la bruyère et le buis, fort recherchés pour les ou-
vrages délirais et la marqueterie.
1358. — Un baston broebonnu qui estoit de fust. (Lettre
de rémiss., ap. du Cange.)
1395. — Onam cathedram rotundam de quercu et
operagio Parisiensi dicto de broissure, taxatum 20 sol. t.
(Inv. de l'év. de Langres.)
v. 1300. — Bouteille de madré.
Ils, fonds ullem. n° 32,
Biblioth. Rîehel.
f 314 v°.
1412. — L'n chariot couvert, aliertré et lambrdissë de
boys. {Lettre île rémiss., Ibid.)
1454. — L'n baston uoullu à pluseurs broz, iilesl nœuds.
(M.)
1485. — Tamariscus agreslis, grsece mirica vel brusca
vel mirtb'. (Cuba, Hortus sanltatis, de herbis, c. 4671)
1487. — Une pair.' (il • coateaux)à manches de broissin,
servant à ehappeler le pain en sa panneterie. (D. d'Arcq,
Cptes de l'argenterie, p. 367.)
1488. — 2 douzaines et demye de cousteaulx moyens
emmanchez de broissin, faizenfaç, le fueille de saulge,
au feur de 12 s. G à. t. la douzaine. (6* (.'pie nu/ni deP.
Briconnel, i 198 v . i
1524. — 3 gaynes de cousteaulx deplusicurs sortes, dont
2 et ung poinçon à manche de jaspe garnis d'argent et
les autre- emmanchés de brussin, I- s. (Inv. du trésorier
Pot.)
1536. — Pour 2 douzaines de grans et lins peignes de
broessin pour le service du roy, à 1 s. t. la pièce, (8« Cptc
roy. île Nie. de Troyes, P 58.)
1539. — Brusc, limite sauvage. (Rob. Estienne.)
1576. — Ong stat l'homme, de brousse, se tirant
uneespinc du pied. — Dng petit toureau de brousse sur
une boize (base) de bois. (Inv. du Cle île Vaudremont.)
1600. — Ainsi préparée (bouillie dans l'eau claire), la
racine du bouys est appelée broute, employée en excel-
lente menuiserie de marqueterie, de manches de cousteaus
de cueillies, de peignes et autres diverses besongnes, à
l'honneur de l'Allemagne, mère des ingénieux entende-
mens. (Oliv. de Serre, Théâtre d'agric., 1. 6, ch. 10,
p. 507.)
1635. — Broussin, bosse, nœud madré, crêpé à divers,
replis au bois d'érable, lierre et autres semblables... Bious-
sin d'érable plus étendu et éparpillé que le bruscum...
Le bruscum est crêpé plus serrement, le inolluscum l'est
plus largement... Erable madré d'ieus à guise de queue de
paon... Le broussin bien madré d'érable est de requête
pour les tables. (Pli. JJonet, passim.)
1680. — BrusC. Petit arbrisseau qui a quelque raport
avec le mirte, qui est plein de bois, qui a la tige ronde,
couverte d'une éonree épaisse tirant sur le hrun. Les feuilles
sont dures, aiguës et piquantes, et son fruit est rouge et
croit sur les feuilles, (liichelet.)
BRONCAL. — L'instrument à percer appelé drille.
Uroncsi
1570. — Dalechamps, Chirurgie françoise, p. 015.
1570. — Trépan selon aucuns, ou broncal selon les
autres. (Dalechamps, Chirurgie franc., c. 90, p. 645.)
BRONZE. — Le bronze, dans lequel entre la cala-
mine pour le colorer en jaune, était connu bien avant
le moine Théophile, qui, à la fin du xne siècle, en
donne la composition. L'abondance des mines de zinc
de l'Allemagne et de la Silésie permet de croire que
les premières applications se firent dans ces con-
trées. Elles sont toutefois beaucoup plus anriciiin s
que ne le donne à entendre le texte da polygraphe
Etienne Binet. Voy. airain.
1453. — Lt est assavoir que cet ouvraigede laton doit
e>tre de bon, fin et excellent laton, quy doit estre 3 fois
purgée au lu et à la quatriesme fois jette en molle. [Mai—
"230
BRONZE
clié pour la tombe de Louis de Maie, liev. des Soc. sac,
série 6, t. III, p. 521. )
1600. — L'airain se fait de la pierre chalamine. On a
trouvé depuis quelque temps en ça des mines de cuivre ou
de chalamine, ou marcassite de cuivre, en Allemagne.
Pour avoir de telle matière à faire images et tableaux,
il faut allier en cette façon. Après avoir fondu la mine
d'airain, il faut jetter dedans la tierce partie de potin
jaune ou rouge qui ait desja servy, qui soit poly et quasi
corroyé à force de manier.
On met sur un quintal de cette matière fondue 12
1/2 livres de plomb argentin (étain), etc., qui sert à gar-
der le déchet et pour le faire couler, car sans cela le
franc cuivre ne coulerait pas.
Pour avoir du cuivre à faire rouges les drapperies des
statues, faut allier le plomb avec le cuivre. Les fondeurs
nient cecy, bien, disent-ils, que pour bronzer la drappe-
rie des images faut de la limaille de franc cuivre broyé
sur un broyeur et appliqué avec de la colle à huyle. (Et.
liinet. Merveilles île la nat., ch. 29, p. 228.)
BROQUETTE. — Clou do forge, à tête plate, par-
ticulièrement à l'usage des tapissiers.
1565. — Ung millier de clou appelle brocquette em-
ployé à racoustrer les garde robbes, 25 s. (Cpte de l'écurie
du roi, f>38 v°.)
BROQUIER. — Faiseur de brocs, cuves et autres
ouvrages de tonnellerie.
1593. — Sur l'ouvrage des broquiers. — Les grandes
Unes à fère lyssive ou à estuver, 5 flor. — Le barrai zas-
scyrol, 2 flor. — Les cornudes de vendange, pour mulet,
18 s. la pièce. — Les cornudes pour les asnes, 12 s. la
pièce. — Les cornudous ou brorgz pour charrier d'eau,
8 s. la pièce. — Les fératz pour les pins, 9 s. — L'eymine
pour mesures. 30 s. — La demye eynime, 15 s. — Elle
tout sans préjudice du meilleur marché qu'en peuvent
avoir les lieux plus voisins des bois. (Tarif du Comtat
Venuissin, p. 390.)
BROSSE. — Les plus anciennes brosses, celles du
moins dont on se servait au moyen âge. étaient
faites en bruyère ou en chiendent. Il s'en est con-
servé quelques-unes en crin; niais elles ne sont pas,
(i ne je sache, antérieures au x\T siècle.
1380. — Jehan Lande, pour une broisse neufve et
2 equipillons pour nettoier les hanaps du roy, 28 s. 8 d.
p. (D. d'Arcq, Cples de l'hôtel des rois de France, p. 71.)
1402.— A Ricbart Dcsgrez, pingnier, pour 2 ostuiz
garni/, de 3 pingnes chacun, une broisse et un mirouer
d i \ i ■ 1 1 .- , ;n moiez aux armes de Muns' le duc de Guie.nne et
L'autre il'' Mous' de Tuuraine, au pris de M s. p. la pièce,
il 1. h s. (Argenterie de lu renie. I0« Cpte d'Hennin Ra-
guier, r 98. |
1489. Sttpa (bruyère), ung petit arbre .i l'aire verges
à nettoyer robe . ifialhohcon parvum.)
1539. (i. Corrozet, Musons domestiques.
1560. — A Jehan l'i ntaa, barbier et varlet île
chambre du roy, 50 . poui - brosses pour servir ,i frotter
ii !'■ le d'icellui Sr, garnj de cuir de Levant, doré .i
compai limon i . i pie roy. de D. Blandin, f° 57.)
1575. 2 gTo o bro S frottai la te te, garnyes
de vcloui cramoi \. 60 i (Argenterie du dm d'Alençon
'.'/./.' ./.• /'. Jaupilre, r 49.)
BROSSERONNÈ, BROSSONNÉ. — Noueux. Se dil
d'une tige à branches écotées.
1360. — Eutor le col dud. pot a 6 rondelles azurées,
osquelles il a oiseaux de plusieurs coulours, et dessouz
la gueule a une chayenne iloréc, brosseronnéc, assise sur
azur. (Inv. de Louis d'Anjou, n° 178.)
1399. — Une croix d'or de la façon de Damas, à la
manière d'un bâton brossonné. (Inv. de Charles VI.)
1400. — l'n i rucefiz de bois sur un arbre vert bros-
sonné. (Pièces relat. au règne de Charles VI, p. ô07.)
1479. — Le suppliant, d'un gros baslon de pommier
brossonneux frapa icellui Martinot. (Arch. JJ. 206, pièce
228.)
BROUETTE. — Ce petit brancard à roue, perfec-
tionné de nos jours par le rapprochement de l'axe
du véhicule de son centre de gravité, est une inven-
tion fort ancienne. On l'a faussement attribuée tan-
tôt à Pascal, tantôt à un sieur Dupin en 1669. La
vérité est que, dans les textes comme dans les mi-
niatures, on rencontre la brouette dès le XIIIe siècle,
et qu'on en a depuis toujours fait usage.
Et li bourgois de totes pars
Karaites ont quises et cars
Bourouaites, ribaus, soumiers
Iloucis et jumens et colieis.
(Ph. Mouskes, v. 21327.
1270.
V. 1320. — Diblioth. liicliel. Ms franc, n» 146, f° 30.
1342. — Il soloit eslre hrnuleur, le millenr de le ville
(Bruges), et s'avoit boine brouette; mais elle gist en wages
pour un tonnel de hopembier. (Michelant, Le livre des
métiers, \>. 41.)
1360. —Lue salière d'une coquille de pelle en manière
de cuer, el sied sur une brouete petite d'or, et y a une femme
qui boute la roe et tient l'essueil d'icelle roc à 2 mains,
et y a un homme qui manie lad. brouete, et y a enlour
de lad. brouete plusieurs rubis d'Alexandre, pelles ot
autres pierreries. (Inv. de Louis d'Anjou, u"2(>8.)
1380. — N° 3080. Ung hanap de cristal à couvercle,
garny d'argent, que porte ung porteur d'affeutreure, et
est le fretelet d'un brotier qui niaine une brnele où est
ung homme malade, pes. 3 m. 15 est. (Inv. de Charles IV)
1382. — t'.es ribaudequins sont brouettes hautes, ban-
dées de fer à longs picots de ter devant) en la pointe,
que Us seulent (les Flamands) mener et brouetter avec eux.
(l'roiss., 1. 2, ch. 155.)
V. 1430. — Manuvectorium. lîrouete, chivière. (I)iet.
lat.-franç. de le Ver.)
1501. - A Jacquet Tibault pour 22 lu oiu'les à 5 s.
pu {Optes du chat. deGaillon, p. 5.)
BROUSTE (iiiuiuil lit:. L'emploi de la pomme
de pin est fréquent dans L'ornementation des lissas
du Levant, comme il le devint au \\r siècle dans
coux de Venise ci des autres fabriques de soieries
italiennes. Esl ce le choix du motif ou la nature du
travail qui a déterminé, pour le rédacteur d'un in-
BRUSSEQUIN
231
vcniiiirr, l;i question de provenance? Je ne suis point,
je L'avoue, en mesure de le décider.
1419. — Casula de satlian viritli, lialmns aurifrisia de
Brouste, larga et operala cum pinibus. — II. Tunicella cl
dalmatica de aliopanoo serico viridi... parata suut infe-
riua de eodem pauno aurco. (hiv. de la cathédr. d'Amiens,
p. 328.)
BRUCADE. — Courre de soie, matière fort em-
ployée à L'époque de Henri IV, dans les fabriques du
Levant.
1599. — Une tenture de chambre de Levant de bru-
rade de soye avec ses bordeures, ayant 3 aunes de hault
avec des franges de soye viollet el de* crespines de soye
Janine. Lad. tenture contenant 10 pièces de 33 lez, et avec
ce une autre petite pièce de 2 lez contenant une aune - !
le tout 50 esc. (Inv. deGabrielle d'Eslrées, f° 39.)
BRUCELLE. — Peut-êtrelabrunette.dont Bruxelles
était un des centres de fabrication. En 14-29 une robe
de cette étoffe fine fut envoyée à Je; e d'Arc.
BRUIE, BRUIS. — Loupe d'érable ou d'autre bois
ronceux et, par extension, les vases faits de ces
matières.
V. I22S. — Reparatores ciphorum clamant cipbos re-
parandos cum filo ereo et argentée Ciplios autein repa-
ranl de murrinis sive de murris et planis, brucis, de acere
et tremulo.
(V. 1300). — Murrinis dicuutur madré... brucis, gallice
dicuutur bruis. IDict. dej. de Garlande, g 26.)
Mil' s. — lions qui porte lianas de bruis doit un denier.
(Péage de Péronne, Arcli. de Douai, A I, liasse 2.)
1380. — G hanaps,'c'est assavoir 2 quaillierset i bruies...
II. 9 autres hanaps viez, tant quailliers que madrés. (Inv.
de J. de Neufchâlel.)
BRULE-PARFUMS. — 1380. — N° 2710. 2 serpen-
telles sur ung pillier, pour mectre oyselletz de ('.hippie,
le pillier séant sur ung petit baciu soustenu de 3 aigles,
pes. 2 m. 4 o. 17 est.
2711. — Ung autre pareil chandelier, excepté que il n'y
a que une serpentelle, pes. 2 m. 7 est. ob. (Inv. de
Charles V.)
BRUN D'AUXERRE. — 1 463.— Art. 3. Que nul ne puist
veuille sausse de mostarde qu'elle ne soit bonne, loielle.
bien broyée et faite de bon aigre vin ou verjus, et que nul
n'y puist mettre ocre cuit (brûlé), brun d'Aussoire, ne
autres semblables choses pour donner couleur. (Arch.
d'Abbeville, Slat. des espiciers, reg. des nid., p. 301.)
BRUNETTE. — Fin drap comme le mérinos, porté
par les classes riches, et dont l'usage fut, pour cette
raison, fréquemment interdit aux religieux.
Celle étoile tire son nom de sa teinte très voisine
du noir. Il est probable que la nuance violacée était
particulière à la brunette, et s'obtenait par une tein-
ture préalable en graine ou cramoisi donnant défini-
tivement la couleur appelée pourpre noire La bru-
nette se fabriquait principalement à Douai, Amiens,
Abbeville, Saint-Lô, Bruxelles et Malines.
V. I 155. — Li moles choses apele il cels ki vestcuz de
déliée vesteure si cum est chainsilz, escarlate, burmète,
paile, samiz. (Serin, de Maurice de Sully.)
XIII" s. Car burnete escarlate et vers
Forrure de gris et de vers
Et de couleur, la draperie
Nous en sera plus enchiérie.
(La requtle des Frères Meneurs. BibUotli. Richel. 21432,
f> 146.)
1243. — On ne doit faire vert, ne brunète, ne blo, ne
camelin se taint en laine non. (Règlent, de la draperie de
Châlons-s. - Marne , Biblioth. de l'Ecole des chartes,
série l, t. III, p. 55.)
1253. — Ali illo enim tempore nunquani indutus est
(S. Louis) squarleto vel pauno viridi seu bruncto nec pel-
lilms variis, sed veste nigri coloris vel camelini seu persei.
(C.uill. de Nangis.)
1254. — Li noire burnelte et li elère burnete, 100 s.
(Ortlonii. îles draps. I). Grenier, vol. Xl'.l, p. 144.)
1 260. — 'freine de pers pignié, trème de burnete pignié,
Ireime de vert pignié ne pueent estre tissuea fors que en
leur chaynes meesmes. (Et. Boileau, Liv. des met., part. 1,
.li. 30.)
1 280. S'ele vest escarlate vermeille ou paonace,
Estanfort ou brunète, et cointement se I u
(Poésies île Rulebeuf, t. II, p. 185.)
1320. — Pour une aulne de brunette baillée à Jehan du
Louvre, pour couvrir le faudesteuil le roy, 14 s. (Cpte roy.
de Geoffroi de Fleurij.)
1324. — A Golarl de Fontaines, pour 2 brune ttes d'Amiens
pour faire chapes, 2i s. (Inv. des dominicaines d'Arras.)
1325. — Parce que quant les draps burnètes estaient
premièrement tains en rouge il ne povoient souslenir le.
guesde et se descouvroient laidement, est ordené que
dorez en avant nulz draps burnètes ne soient tainz en
rouge jusques à tant que premièrement soient tainz en
guesde. (Or do fin. pour les teinturiers d'Evreux, p. 29.
Th. Bonnin, Carlul. de Louviers, pièce 325.)
X[V° s. — 11 est ordonné que toutes les brunettes faites
de laine Englesque soient listcllées et scellées de 2 sceaux
du lainage et de 2 secaulx du recousage. .. et toutes les
brunettes de laine nostret, les meilleures seront listellées
d'un de chacun desd. sceaux. [Ban de la draperie de
Douai. Roquefort, Supplém., v« Nostrée.)
1350. — Pour un chapel de paon à grant roe, couvert
dedans et dehors de brunette, garni d'un grand las de
soie, délivré à M. de Chalon,pour la colle, le paon, soye
et façon dud. chapel, 6 lï. (Cpte d'Et. de Lafonlaine.)
1352. — Brunète de Douav... pour faire habits et
cliappes à 2 Augustin* résidens continuellement à la
cour. (D. d'Arcq, Cptesde l'argenterie, p. 152.)
1390. — En cas que icelles diquedunes ne se poroient
vendre blanches as marchans qui viennent pour les escir-
tattes (écartâtes) ou à aulcuns qui les voiraient faire taindre
u'aultre couleurs; que les drappiers de ceste ville 1rs
paient faire lister et puis taindre en noire brunette comme
on fait présentement. (Ordonn. sur les petits draps, Ro-
quefort, ibid.)
1399. —Que aucun tainlurier demourant en lad. ville et
banlieue (d'Abbeville) ne soient si liardiz qu'ils taindent
aucun drap si ce n'est en rouge, en jaune ou en brunette.
(Ordonn. des rois, t. VIII, p. 337.)
V. 1450. Aussi bien sont les amourettes...
Sous bureaux comme sous brunettes...,
Dangier fortune mesdisans
Laissent bergières et pastours
Et vont tourmenter les amans
Qui sont es chastcaux et es tours.
(Martin Franc, Rec. des poêles, franc., t. II, p. 235.)
1451. — G aulnes de brunette pour faire un niautel
pour ung religieux de l'ordre S. Jean de Jherusalem.
(Laborde', Les ducs de Bourg., 1710.)
1459. —Or ça, mon amy.je vueil que vous ayez deux
aultres rolibes, dont l'une sera de fine brunette de St-Lo,
qui sera fourrée de martres et l'aultre sera d'un fin gris
de Montevillier, qui sera doublée d'un fin blanchet pour
vestir à tous les jours, fors quant vous chevaucherez après
monseigneur le roy. (Jean de Saintré, cb. II, p. 55.)
1606. — Anciennement esloicnt usitées les cérémonies
(de l'armement d'un chevalier) de le vestir de pourpoint
de couleur cramoisie, le chausser de chausses de bru-
nette, (Nieot, v" Chevalier.)
I 680. — Brunette. Sorte d'étoffe fine qui tiroit sur le
noir et dont s'habilloient autrefois, en France, les per-
sonnes de qualité. (Bichelet, Remarques.)
BRUSSEQUIN. — Drap brun foncé, uni ou mé-
langé et marbré, sans doute de qualité inférieure,
car on y employait des laines de petit teint, passées
à Fécorce de noyer.
1316. — Une escarlatte et un broissequin, chascun de
24 aulnes. (Cpte <!>■ Geoffroi de Fleuri], p. 7.)
1340. — L'eu fera lirussequins de quoy la chaume sera
de fil blanc teinte eu escorec de nouyer et la traimme
232
BRUSSEQU1N
sera de noirs agnelins nu de laine tainte en lad. escorce.
(Stat. des drapiers :1e Reims.)
I3'i7. — 2 chapperons, l'un noir fourré de menu vair
et l'autre de marbré hrusquin fourré de euissettes. (Inv.
de Nie. de P restes, p. 96.)
1349. — A Mannequin le flamenc, drappier, pour
8 aulnes de marbré broussequin long, de Broisselles, à
faire cote hardie. (Cple roy. de Nie. Bracque, f" 52 v°.)
BRUYÈRE — Comme la loupe d'érable et autres
bois noueux, la racine de bruyère était employée à
des vases à boire comme cailliers (voy. ce mot) et
autres. Ses petites branches flexibles servaient à
faire des balais et des brosses.
1387. — Comme led. Jehanin eust pris, ravi et emporté
un hanap de bruyère qu'il porta vendre chez un orfèvre.
(Arcli. 13. 130, pièce 232.)
1571. — Myrica. De la bruyère de quoy on fait verges
à nettoyer robbes. (Dict. de Morelli.)
BUCE, BUSSE. — Tonneau.
1473. — Certains livres enfoncez en 2 tonneaux et une
buce et une autre buce en 3 coffres où sont pluseurs
ornemens de la chappelle et autres menues choses. (Cptes
el mem. du roi René, art. 532.)
1599. — Sur chacun baril ou caque de baron ou de
sardine blanc ou allozes, à compter 2 pour la buse. (Pan-
carie o/i. Mantellier, Mardi. fréq.,t. 111, p. 217.)
1771. — Clisse ou hussard. Espèce de futaille dont on
«c seit particulièrement eu Anjou. Il est égal à la demi-
queue d'Orléans, de Blois, de Nuis, de Dijon et de Maçon,
ce qui revient aux trois quartz du muid de Paris. En sorte
que le bussard est composé de 216 pintes de Paris. (Dict.
île Trévoux. )
BUE. — Cruche à anses. En Limousin, lo Imzo
a le goulot étroit et court, sa contenance varie de
10 à 50 litres. On l'emploie à conserver l'huile.
XIIIe s. Ce sui bon seignerres de chaz
Et lions ventousieres de bues,
Si sui bons relierres d'ues.
(Les 2 troveors rihaui. Notes de Rutebeuf, t. I, p. 335.)
xv s - Idria. Buéeà yane.(Vocab.lat.-franç.Biblioth.
Richel. lat. 7081.)
V. 1430. — Anfora, buye, cane ad yaus ad deux anses.
(Dut. lat.-franç. île Le Ver.)
1 484. — 2 huez de terre verte. (Cple de l'abb. de la Tri-
nité. Arch. de la Vienne.)
BUFFET. — Les anciennes acceptions du mot sont
assez nombreuses. Buffet s'est dit d'un étal, d'un
comptoir, d'un coffre à grains, d'uni' armoire, du
bureau des greffiers au parlement, et même d'un
tribunal , enfin de ces dressoirs ayant jusqu'à neuf de-
grés sur Lesquels un faisait montre des pièces d'or-
t. tuerie et de la vaisselle des banquets. On a encore
appelé buffet la réunion de ers mêmes pièces, indé-
pendanlvs du lurulilr destiné à les l'untenir.
1260. — I.i lalemelior demorans dedanz la banlieue
de l'an- pueent porter leur pain en leur corbeillons el por-
ter leur estai mi huilez ou labh^, por tant que li estans
i itplu» loua que 5 pies. (Et. Boileau, l" part. ,1.55.)
1368. — Seront au buffet de la halle deux clers, les-
quelz soigneront dea registres faire. (Ordonn. de» rois
t. V, p. 134.)
1395.- IIiuuii .i 1 1 h m i bufletum dictum aumosntère,
uhi frumentum ponitur, laxat. 20 s. t. (Inv. de l'év. de
Langres.)
\. 1450. — Dedans lad. salle doivent faire drOBSOr
1 el tréteaulx. . . el tapicci io i ■ la parer, lin ;ea el
au i vetsclles d'estaing el d'argent pour garnir le hault
buffet. (La roi René, Devit d'uh tournoi, édit. Quatre-
barbe , i. Il, p. lu.,
i 502. En la salle où fui laii I led. banquet, \ avoil
1 li i'1" Beaux buffelz que je via jamais, car il c loil
a '.i ilogrcz, , ■ i m de i ouppes, Bacons, i uvc de de i rto,
potz, éguyères d'or et d'argent, chacun degré de 15 pièces.
(Voyage d'Anne de Foi.r à Venise. Bull, de l'Ec. des
Charles, 1861, p. 433.)
XVe
■Ms. d'Ovide, Biblioth. Richel., fds.
franc.., n° 874.
1532. — Un buffet de cérémonie, d'argent vermeil doré
extrêmement bien ciselé, composé de 3 grands bassins,
2 ronds et l'autre à pans; dans le premier des quels ronds
sont les amours de Neptune et d'Amphitritle, dans l'autre
les triomphes du mesme dieu Neptune, et dans celuv qui
est à pans sont les fleuves du Gange, le Nil, l'Euphratte,
le Jourdain, le Danube et le Kliein, qui rendent le tribut
de leurs eaux à ce dieu Neptune qui estait fond du bassin,
dans une coquille attelée de 6 chevaux marins qui, en
nageant, font des vagues les plus esmues que l'on puisse
voir uy peindre.
D'encores 3 vases à pattes de feuillages qui sortent des
pommes des pieds, au dessus des quelles, en la moitié des
ventres d'icelles pièces y a des gaudrons onrelez. Sur l'autre
partie de leurs grosses pences se sont des bacanales, les
.nues se sont des serpens très entortillez, et les emhou-
cheures sont faites en giieiillcs de lyons béantes.
D'encores 3 esguierres, dont chaque couvercle est un
soleil, les anees formées en cornets ù bouquins, les deSSUS
des rolouilitez avaus 3 histoires, seavoir sur la première
nie bergerie, sur la deuxième une chasse île cerf, et sur
la troisième des pèlerins.
D'encore? 3 couppes fuies en basteaux, collées ABC,
p ■ enseigner l'ordre eu le quel elle- doivent estre ar-
rangées, A c'est une treille esparpillée, feuilleue et fourme
île raisins que les nisi'inx liéiplellent. lt c'est une ('.■'•lès
haut des espirs île froment sans noinlne qui elllolllelll
l'ovale, c. c'est un le n furieux où des mains célestes jettent
dea couronnes de lauriers.
D'encores 3 vinaigriers de chacun 2 griffes d'aigles qui
estreignent une tortue dont les testes servent de goulots,
el les pattes de ces vinaigriers sont des coquilles de nier
i enversées.
D'encores 3 sucriers quarrez sur les 12 coatoa desquels
mil les 12 SOrteS de pevoes que les lionnes gens île la
campaigne premicnl toute l'année .
D'encores une grande cuvette faite en ronlaine, où sont
de ces ^'oiiilles crotesquea nouvellement invantées, qui
jettent miles 11 curons à petits jambages lortus, portanl lo
un . des paysages sur de simples lignoe, mcsmfls des élé-
phanl , dea bœufs et dea lyons, des chevaux, des chiens
BUHOS
-233
ot îles singes, des paons, des hérons b( des ebahuants, des
»ases, des lampes el des gt en ides de feu d'artifice, des
aspics, des lézards el des limaçons, des abeilles, tes pa-
pillons el des ii elons, des fées, des masques, des
cornes d'abondance et autres fanfares.
Et d'encores une grosse buye loute unie, à grande ani e
de panier surson couvercle, laquelle a - oreilles pliées
.•h plusieurs tours, etaumilieu de son gros ventre
un grand biberon retr è propre .1 verser l'eau à la
fantaisie de qui en a besoin, le tout si bien travaillé que
je m- en admiration des desseins >■! de la patience des
bons ouvriers. [Inv. de Florimond Robertet, p. 31.)
1539. _ Erat abacus ingens plenus bonis vasis variis
materne omnis, ex auro, argento, viiro, ebore, murrha
[de brucaro] ;aliaetiam vilioris materiee, stannea, cornea,
ossea, lignea, testacea seu figulina, inquibusars commen-
dabat viiitalem substantiœ, nam erant toreumata per-
inulta, oinnia expolita, extersa, fulgor pêne prœstringebat
oculos.
Illic vidisses duo malhivia argentea, oris deauratis;
umbilicus eral aureus cum insignibus illius. Habebat utrum-
que malluvium suum gutturnium, quorum epistomium erat
deauratum; stabat et alterum aquiminarium vitreum, fis-
lula deaurata cum polluhro tiglino operis Malaeensis probe
sandaracato [embarnizalo]. Filiale omnis generis et ar-
iae, diue ad viiiuni giMiernsissimuni. (Dialogues île
1 ,rcs, édit. de 1788, p. 220.)
1547. — En la chambre du roy.au bas estaige où sont
l.s armoires de feu madame, nng buffet de salle, de
boys de cliesne, ouvraige plain à 2 estages.
Un grand buffet de salle à G cslaigcs, estans de boys
de chesne.
En la chambre basse, un buffet de boys de noyer ser-
vant à salle, qui est à i estages.
Dng IhiUV'I de boys de noyer plain à 2 fenestres ferrées,
fermant a clef. (Inv. du chat, de Gaillon, p. 132 à 134.)
1549. — Pierre Hotmail, marchant bourgeois de Paris,
la somme de 7903 1. 2 s. li d. t., pour avoir fait, fourni
et livré le buffet de vaisselle d'argent vermeil doré cyzelé
de croissant et [leurs de liz ey après déclaré. C'est assa-
voir une navire du poix de 58 m. 6 0.. un pot de 38 m.
6 0. pesant. Ung autre pot du poix de 32 1 - 111. Une buye
pesant 33 m. 3 0. Deux flacons du poix de 23 m. -1 0.
Deux vases du pnix de 11 w. li 0. Deux grans bassins
nés. 23 m. li 0. Trois sallières, dont une couverte, pes.
li m. 3 0. 3 gros. Six grans tasses et deux cnuvescles
pes. 57 m G 1 2 0 Quatre chandelliers à flambeaulx pes.
■22 m. 5 I 2 0., et quatre couppes couvertes, pes. 15 m.
1 0. 6 gr.
Toute la quelle vaisselle armoyée aux armes du roy et
de la royne, pes 3lo m. I 0. , présentés en don par la
ville de Paris à lad. royne après son entrée. iCpte des
aides, dons et octrois de la ville de Paris, F 119.)
1561. — 2 buffetz d'argent dont l'un est plein (uni) et
l'autre estampé, (/nw. du chat, de l'an, f°50.)
1563. — Aussi ami. rocher sera formé quelque espèce
1] buffet pour tenir les verres et coupes de ceux qui ban-
1 lieront dans le cabinet. (Paiissy, p. 64.)
1571. — A Richard Toutin, marchand orfèvre démou-
lant à Paris, la somme de 7400 I. 12 s. I... pour avoir
1 et deuement fini le buffet de vaisselle d'argent ver-
meil doré et eizelé cy après déclaré.
C'est assavoir 2 grans bassins d'argent vermeil doré du
poix de 38 m. 2 grandz vas -s du p"ix de 26 m. 3 0.
2 .mires moyens vases do poix de lii ni. 1 12 0. Une
grande buie du poix de 27 ni. l'n grand navire avec son
couvercle, du poix de 31 111. ti 0. 2 grandes couppes cou-
vertes, du pnix île 13 m. li n. 5 gros. 2 autres couppes
couvertes moiennes du p"ix de 12 m. 6 0. 7 gr. 6 clian-
irs à termes, assavoir 3 à hommes et 3 ;i femmes, du
poix de 30 ni. moins un gros el il sallières avec cou-
vercles, du poix de 15 m. 3 0. (i gros. pes. ensemble
211 m., 3 o 5 gr., à raison de 35 1. le marc. [Entrée de
les IX à Pans, fo 101.)
I 599. — Buffet d'argent doré garny d'antique : Premier,
une grande fontaine d'argent dore couvert de médalles an-
ticques, les tuyaux représentant 2 serpens et au dessus un
lymi non dore el marqué à la fontaine le pied du milieu.
It 2 grands flacons d'argenl doré, semez d'anticque, au
as un lyonqui lient un escusson. It. One grande buyre
d'argenl doré couverte, avec l'anse toute semée d'anticques.
Il . lue nef d'argenl doi é avec son couvercle, sur le quel
> 1 une Beur de lys. el sert pour mettre le liuge. semée
aussy d'anlicques. II. 2 grandes aiguières d'argenl doré
d'anlicques et faites en flambes. It. lue grande
sallière il 11 j ml 'l iré semée d an cou-
vercle, sur l'empatemenl de I piedz de cerf et se lue par
dessous. It. b' peines vaisselles fruitière d'argenl doré sur
les bords, se d anticques, et maneque une médaille sur
le bord d'une desd. assiettes. II. 2 tasses d'argenl doré
que l'on apelle drajouere, où il y a à l'entour des jaspes et
agates. Le tout ce que dessus avec leurs estuys, prisé 1515
esi us lu', d ■ Gabrielle i Etirées.)
BUFFET. — La couverture du buffet. Pièce do
lingeri 1 d'étoffe, souvenl ornée de broderies, de
dentelles et de franges, d'un travail précieux.
1523. — Une rouverte de buffet, ouvrée en manière de
nappe, de soye ol ini lie bandée d'une paulme de large de
fil d'or ouvre à jour, frangée de lil d'or el soye blanche,
Contenant i aulnes de long el de large une aulne demy
quartier. {Inv. de Marguerite d'Autriche, 1 115 \ .)
1565. — Dng buffet à demy neuf de. chanvre. Ung
buffet ouvré à fleurs de lys. Plus un buffet ouvré. (Inv. du
citât. d'Oradau.)
1583. — 3 grands buffeclz de lin, à l'euvre de Venize,
marqués CC, prisés 3 esc. sol. (Inc. d'Anne de Ni<
265.
1597. i buffetz merquez de fillet noir, uses, plus 5 dou-
zaines de serviettes ouvrées, usées et à demy rompues
[Inv. du chat, de Laumary, f 175.)
1599. — S" 629 bis. 2 buffets de llioille de lain ouvrée.
de 3 I 2 aulne* de long ou environ, sur une demye aulne
de large, estimés ensemble 1 f. (Inv. du chancelier Ph.
HuravÀt.)
BUFFLE, BUGLE — Autant L'emploi de la corne
de buffle es) fréquent dans les équipages de chasse,
autant il est rare de rencontrer cette matière servant
à des ustensiles de ménage.
1379. — N> 340. 2 11 ie ms d'or tons plains, et au iny-
lieu a 3 fleurs de ly< et une couronne enlevée et a 2
bugles enlevez à quoy l'ance pend, et poise 46 m. 7 0.
3 estell. (Inr.de Charles V.)
1562. — 2 grandes fourchettes de beuffle, garnis d'ar-
gent.
3 paelles de beuffle, garnis d'argent, dont les 2 sont
rompues, et une autre paelle de mesme, garnye d'argent
au bout. (Inv. du chût, de Pau. f° 10.)
BUGN0IRE. — Heurtoir.
XVc
Heurtoir espagnol en fer. App. à l'auteur.
1447. — [A [une porte] ung bugnoire et \\i\ clau à
tapper su- et 2 rosettes pour ung hucli sur rue. 3 s. (Cptes
,ie Bélkune. La Fons, Les artistes '" Nord, p.
BUHOS. — Tuyau, li ou. conduit.
V. I 248. — Eiuui le lienap doit avoir u;:e lorèle et
"234
nu HO S
ens on miliu de la tourète doit avoir .1. behot qui liegne
cns e! fous ilel henap. (Villard de Honnecnurt.p. 89, pi. 10 )
V. 1248. — Album de Villard de iïomiecourt, pi. 16.
V. 1250. En sa meson n'nt nule entrée
Fors un buiot quant est fermée.
(Rom. du Renart, v. 13717.)
1323. — Pour 3 bulios, de nos, parmi les quels les
cloques des cloques queurcnt, pour ce que cil qui y avoicnt
esté mis cl tamps passé, li quel estoient de fer, usoient
trop de cordes, et peur ce les convint oster, 3 s. (Cples
d'ouv. aux chat, des Ctes d'Artois,P ">(!.)
137 I . — Pour son sollairc de ficrer 3 des lanternes el
estoffer platines et de behos. (Optes île Valenciennes, f°34.)
1388 — Un liiilnit d'argent à porter plume d'aulrice.
(Arch. J.I . 135, pièce 165.)
1391. — A Guillaume Arrode, pour avoir fait et forgé
3 buhos d'argent blanc pour mettre en 3 soufflez de bouys
ouvrez à fouliez, et pour 3 annelès d'argent à les pendre,
"ils. p. (3e Opte roij. de Ch. Pouparl, f" 76 v°.)
V ffi
\\i a. Brome. Musée du Louvre.
Coll. Sauvai i, n° 199.
1570. P.- D'après Bnrt. Scappi, pi. 24.
1397 2 ontonnouere qui ont buihoz d'araln. (Arch.
i/i/ 3t, i !42 y.)
1418. — Icellui Jelmnnin monta sur I nison ol par
le liuliol ilo la cheminée gctl i n"anl quantité de neige.
Ul.nl. j.l. l7o pièce 159 .
BUIE, BDIRE. — Comme la bue, la buie est une
cracha, mais son collet plus allongé et plus large
se termine par un bec. L'anse y est tantôt latérale,
tantôt disposée en forme de bride comme celle d'un
panier, quelquefois elle est double. Quant aux -pro-
portions du vase, elles sont trop variables pour être
déterminées. Yoy. bue.
1395. — Mblioth. Richel. ms. franc, a' 2-203, P 20.
V. 1300. — L'on fera ung grant vaissel de terre, une
buyre ou cruche, mis en ung lieu froit soubz sablon.(P.
des Crescens, 1. 1, eh. 9.)
1324. — Pour i paire de huires de bos, 2 paire de
llos et 2 paire de 3 los, la pièche 3 s., cascune buire, 32 s.
— Pour la férurc des -1 paire de buires dessusd., 10 s.
pour le paire, 40 s. (2° Inv. des dominicaines d'Arras,
p. 265.)
I3B8. — Au dehors du ehatelet de la ville (Sanccrrc)
a une très belle fontaine où, par usage, tous les malins les
femmes de la ville venoient a tout boires et autres vais-
seaux, et là puisoient et les emportaient amont en la ville
sur leurs tètes. (Froissart, 1. 3, ch. 16.)
1389. — Pour 3 buyres de terre, 10 s. — pour 6 bui-
rettes de terre et 3 rainons, 3 s. (i d. (Inv. de Richard
Pirque, p. 73.)
1495. — A Jehan Gallant, orfèvre dud. Sgr (le roi), la
somme de 10H2 l. 15 s. 5 d. t... pour 286 marcs d'ar-
gent p»ur l'emménagement de son cnastel et place d'Ain-
hoyse, en 3 grands vaisseauk Ici/, et de la sorte que s'en
suil. C'est assavoir une grant buye à inectre caue, portée
sur 8 lyons maciz et vermeil dorez, estans au dessoulz du
bas Bouaiges, garnie par le hault de 2 hances faictes de
2 hommes sauvaiges lenans chascun ung pavoys en une
main el en l'autre main ung gros baston fait à escoez, le
tout vermeil doré et esmaillé aux armes de France, poi-
sanl 38 m. lin. d'argent. (Cples de Bretagne, Uihliiith.
Richel. 8310, f I 11 v'M
1498. — Une buye à eauo, semée de fleurs de lys ol
dauphins, pus. 18 m. S o. d'argent. — Une autre buye
faicte i pans, à une grant anro tenue par S hommes sau-
vaiges, le souaige, couvercle et garnitures dorez, poisant
avecques les '■■.maux qui sont dedans, 38 m. 5 o, d'argent.
(Inv. d'Anne île Bretagne, p. 00.)
1514. — N° 17. lor buye à plain ouvraige, garnye dos
ar i de mad. d • 1 1 < • da , iiouvée en ung esluy de cuir,
pis. 15 m. o o. 6 gros.
\ 74. Une buye à eaue ayanl ung souleil auprès du
biberon, pos, 10 m. So. (Inv. de Charlotte d'Albret.)
1532. - One grosse buye (d'argent vormoil doré) toute
P. USINE
23R
unie, à grande ance de panier sur son couvercle, laquelle
a 2 oreilles pliées en plusieurs tours, et au milieude son
gros ventre elle a un grand biberon retroussé propre à verser
Peau à la fantaisie de qui en a besoin, le tout si bien tra-
vaillé que j'' mus en admiration des desseins et de la pa-
tience des bon? ouvriers, (/nu. de Florimond Robertet,
P. 31.)
BUIES. BDINES. — Lourdes entraves de fer atta-
chées aux pieds; cep de bois ou les pieds étaient
retenus entre des madriers.
I |80. Kar ims vos faimes or sentir
Que lniies peisent, ne s'est liez
Cil qui les traire od ses piez.
(Chron. des ducs de Normandie, t. II, v. 2906.)
V. 1250. Aies que H aient le deus poins desloiés,
Unes grans bui.-s li • > n i fermé es pies.
(Ogier le Danois, v. 9378.)
1300. I.ors list saisir le roj et derrière et devant,
Buincs de grans anneaux lui vont as pies
[mettant.
[Rom. de Guim de Tournant.)
V.
Fin du XIVe s. — Bas-relief d'albâtre. Cartons de Vaut.
V. 1360. — Le riche n'a mie les richesses, fors aussi
comme le larron a la hait au col et les buies es pies.
[Le Mireour du monde, p. loi.)
1369. — Le bailly où sergent doivent ayder à mettre
en prison! freumé. Chiaus qui envoyet i sont en fers ou
buies, en cep ou en carcant. (Brassait, Pi: de l'Iùst. du
chat, de Douay, I, p. 103 |
1370. — En buies ou en aniaux furent mis et char-
giés en charrettes pour mener es prisons. . .
En fort buies de fer qui estoient jointes et enlaciées
ensemble par moult merveilleuse subtilité, et la chaienne
qui fremoitile l'une à l'autre estoit si courte qu'il ne povoit
mie pleinement passer demi pas. (Chron. île S. Denis.
t. IV, p. 192-3.)
BOIS — Les citations suivantes indiquent les
divers usages du buis.
1360. — Le buix estung arbre qui est toujours vert, et
pour la légiereté de sa matière est apt à faire des tables
pour escripre car, quant il est bien poly ou tiré, on y forme
des lettres et si l'en defface l'en légièrement.
Et retient en soy longuement h-s tranches et les figures
que on fait. El pour ce les yniages de buix sont moult
belles et de longue durée, et si en fait on les boites qui
son! bonnes à garder espiceset autres choses aromatiques.
(Le propriétaire des choses, 1. 17, ch. 20.)
1 47 1 . — l'ng petit benoistier de racine de bouys, ouvré
à ymages, et au davant a une ymage de Nrc Daine de
Pitié — Une petite sallière de racine de bouys. (Im: du
roi René à Angers, f 22. i
1485 — Buxum. Hujus ligni, propter suam soliditalem,
lenitatem ac decorein, ad fabricandas tabellas et coclearia
atque manubria et ad alios pluri s usus aptissimum
invenitur. (Cuba, Hortus sanitatis, de Rerbis,c. S2.j
1529. — Buxum tonsitem el semper virentem, eafiunt
tibias mulliforatiles, laudatissimi pectines el unguenlarise
pixides ''t cariem non sentit nec vetustatem. (Chasseneuz,
Catalogus gloriœmuuili, part. 12, p. 317 \ i
1600. — vuis artifice croist le 1 ys en plusieurs
endroits de ce royaume, mesme en merveilleuse grandeur
comme grosses poultrcs en cert lins endroits de Norm
et Picardie, qu'un apporte a Paris i faire des peignes
et autres choses. Au pays de Vivarez aussi, mais non guère
hautement. . .
Il s'en façonne plusieurs beaux ouvrages, mesmement
de la racine de la quelle grande trafique est faite en
Vivarez par les marchands allemans les quels, de là,
preste à mettre en œuvre, la font transporter en leur
pays .. esquarie ou arrondie, est boullie dans l'eau
claire... à cecy nécessaire pour rendre la racine solide
et lui confirmer la béant.- de sa blonde couleur et bigearre
madreure.
Ainsi préparée, la racine du bouys est appelée broute,
employée en excellente menuiserie de marqueterie, de
manches de cousteau, de cueillies, de peignes el a d'autres
diverses besongnes à l'honneur de l'Allemagne mère ih's
ingénieux entendements. (Olivier de Serres, Théâtre
d'agric, I. 6, ch 10, p. 506.)
BDISE. BDSE. — Fourreau tronconique en cuir
ou métal, dont on chausse les bouts en saillie des
poinçons d'une charpente. — Tout tuyau de même
forme pour l'écoulement des eaux ou le passage de
la fumée. Dans ce dernier cas, buse est synonyme
de boisseau ou mitre.
1459. — A maistre Pierre Ovrard, corroyer, pour...
3 bannières d'arain estoffées de buises comme il appartient,
chacune de 7 pans de haut et 7 pans tle larghe, pour
mettre au bout des verghes de fer ensuivant les lieuses,
pignons et comble de lad. noeuve maison . (Arch. de Douai,
Cptes de la ville.)
1507. — Et doibt avoir une buse comraenchant à l'em-
boucquement du Crocquet, qui sert et doit servir de abreu-
ver le i-evier. (Coût, du bailliage d'Amiens, Bouthors, t. 11.
p. 489.)
1514. — Busa, est coriuni bovis ilJict. tat. Gemma
gemmarum.)
1523. — Dng flacon double à "2 buzes dourées avec 2
rozes estans au" ventre dud. flacon, aussi dorez et bien
ouvre de feulaigesesbors. (Inv. de Marguerite d'Autriche,
1° 90.)
BUISINE. — Parmi les citations nombreuses de
L'emploi de ce mot, il en est peu qui permettent de
déterminer la forme de la buisine, ou de la suivre
à travers les changements qu'elle a subis.
Cette sorte de trompette, répondant aux termes
latins classicumel tuba, •■> tantôl droite, tantôt cam-
brée dans sa partie inférieure, ou même légèrement
courbe dans toute sa longueur. La première de ces
définitions a pour preuve une vignette (1285) du
bestiaire de Richard de Fournival; la seconde s'ap-
puie sur les ligures placées au \ine siècle dans un
texte français de l'Apocalypse; la troisième sur la
légende écrite au-dessus d'une des miniatures dans
l'Hortus deliciarum de Herrade de Landsberg
(v. 1180), et enfin sur un passage de du Bellay.
V. 1180. — E.rtr. du ms. de Herrade de Landsberg
Hortus deliciarum.
Les ailleurs de chansons de gestes distinguent
toujours la sonnerie de la buisine de celle des cors
ou olifans. Dans un des textes ci-joints, les trom-
■236
BUISINE
pettes du jugement dernier sonl appelées buisines;
de plus, un passage <i«j Froissart, cité à la date de
1388, ne permet pus d'admettre que, pour réchauffer
dans son Lit le roi de Navarre, on put souffler dans un
instrument à tige recourbée.
V. 12i0.
-Biblioth. Riehel. Apocalypse, ms. fr. n» -iOo,
f» 10 v et 11.
Met à sa bûche une clerc buisine
Sunet la cler, que si païen luirent.
(Chanson fie Roland, v. 3523.)
L'amirans fait sonner .11. buisines à glas.
(Li romans d'Alexandre, p. 137, v. 26.)
Sonent boisines, cornent cil olifant.
(Garin le Loherain, f° 125.)
Une boisine espaventose
Orible, triste e dolourose
De aut en liais serra oie.
(Signet de la fn du monde, ms. ap. Godefroy.)
V. 1240. — Et ga vi VII angeles estant devant la face
lien, et lui- sunt douées VII bosines. (Apocalypse hist.
BMioth. Riehel s. IV. 403, f» 11. Apoc. c. 8, v. 2 : Et
viili seplem tui/jelus sluntes m conspeclu Del et ilutie sunt
illis septem tubce.)
V. I 140.
I 180.
1,1.
XllKs.
V. 1240. Dibliolh. Riehel. Ibicl., f- 18 \ .
V. 1250. — Il lonl 3 manière! do «en s dont lea 2
lonl moitié feme, n i t la lici ce moitié fo
et moitié niseaus,et chantent toutes 3 ensamble, les unes
en buisines, les autres en harpes, et la tierce en droite
vois. iLi bestiaires mestre Richard, p. 16.)
1300- — Classica. Boesine. (Vocab. lai. — franc, Bi-
bliolh. Richellat., ms. 7692.)
1372. — Buccine est une petite trompe de corne ou de
boys ou d'arain, de quoy on faisoit jadis signes contre les
ennemys... et est proprement buccine instrument de gens
de boys. (Le propriétaire îles choses, 1. !!•, ch. 135.)
V. 1380 — Tuba, lîuisine. (Gloss.lat. — fr., Biblioth.
Riehel. ms. nouv. acquis, ini-i
1388. — Et avoit-on d'usage que, pour le réchauffer en
son lit (Charles le Mauvais) et le faire suer, on boutoitune
buccine d'airain et lui souffloit-on air volant. (Froissart,
Citron., 1. 3, ch. 96.)
A. V. 1300. — A. Biblioth. Riehel. ms. fds allcm. n« 32, f« 6.
1568. —I!., Jobst Ammon, Panoplie.
1393. Sains Jebans, sains Mars et sains Lus
Et sains Mathieus droit là seront,
Qui leurs buisines sonneront,
Itont rescusciteront les mors.
(ld., Poésies ms., f° 350.)
1455. — Et ainsi le menèrent par la \ il 1.- à tambours
et à buisines. (Jean de Saintré, p. 7.)
1500. Lors tabnurins, liussines à verrins
Soirs et malins souvent en sont estrauges.
(L'exclamation des os S. Innocent, Montaiglon, Rec. de
purs, fr., t. IX, p. 82.)
1530. — Waijle, an instrument, hauboys, Waijlc Irclibc,
Bussine. | Palsgrave, 286, I.)
1537. Qui aura l'haleine assez forte,
Et l'estomac i r entonner
Jusqu'au bout ta buccine lorle
(Joe le Manluan (Virgile) lit soi r '.'
(Du Bellay, Poésies, p. 128.)
1611. - Buisine. .1 Utile pipe. (Cotgrave.)
BUISSAR, BUISSE. — Voy. MARINE, 1420.
BULLE DE MESSAGER. —Le blason des messa-
gers à qui 1rs princes el seigneurs confiaient leurs
nu ives. Sa forme ordinaire esl celle d'un disquo
à capsule intérieure avec armoiries apparentes, e<
renfermant sansdoute un sceau de cire placé au de-
dans, pour servir de sauf c luit. La bulle, portée
en tauloir ou attachée à la ceinture, devient, dans
miiKU'
des proportions plus grandes, la botte à lettres des
messagers. Voy. soi i E.
V. 1390. — Â.Biblioth. Rickel. ms. franc, n 10, f- 480.
1393. — li. Ihut. n" 823, ISS v.
160/j. — Une berlingue 'le Venise, 2 cœurs de jaspe
et i d'argent, 3 Agnus Dei, une bulle de messager aux
armes île' France... le tout d'argent, poisc 0 o. 5 tr. (Ini<.
de S. fficolas-du-Porl, p. 48.)
BULLETTE. — Billet, empreinte sigillée, médaille
ou plutôt médaillon ouvrant, à valves légèrement
convexes, dans lequel on mettait 'les reliques ou
quelque souvenir précieux. La bullette est souvent
un objet de parure rangé parmi les affiquets.
XIII- s. — Cuivre doré et gravé, jnov. d'un tombeau
de femme à Athènes. App. a l'auteur.
1360. — K° 136. 3 bulloles apportées de oultrcmer.
(Inv. de Jeanne de Boulogne.)
1400. — Une bourse de veluyau vermeil brodé, en la
quelle sont plusieurs burletles de reliques. [Pièces rela-
tives au règne ieCharles VI, t. 11. p. 289.)
1417. — Vue burlète d'or de Rodes, esmaillée à per-
sonnages, à lettres blanches et noiies àl'environ. lin la
quelle a de la haire et du voyle de madame saincte Arra-
gonde (Radegonde), jadis royne do France, pes. 1 once.
{Arch. K, 500, P 2, a 5 )
1418. — Prise de Rouen par les Anglais. — Elsifurcnt
contrainte de non issu- de leur ville sans avoir chacun une
bullette du roy ., les quelles bulleltes coustoient chacune
i sous, monnuie de France. (Honstrelet, I. I, ch. 209.)
1420. — Vne petite burlette de Roddes, d'argent
blanc, pendant à un BMet. (/nv. de Charles 17. n*8247.)
1467. -- >" ■ 2984. Une petite bulected'or, garnye d'un
dyamant à 6 entés, où il y a ung petit agneau dedans.
K1 2156. Ung reliquaire rond d'argent doré, à manière
de bull.^ i i il y a de relicques dedens, et esl | et hié
à jour d'un costé el i l'c r, el de l'autre costé ung
ymage... pes. i o. •- e t. (Laborde, tes dues de Bour-
gogne, i
I49S. — Tanl de bullettes pendantes i chainnes d'or,
tant de carquans, lant d'affiquelz, tanl de brasselelz, tant
de bague- aux d ligts que c'i i une chose infinie. (Lemaire
de Belges, Illuslr. des Gaules, 1. I, p. 108.)
BURAL, BDRAT. —On distingue plusieurs espèces
de burats : l'un en laine, croisé, sorte de ratine
souvent liés grossière, com itail celle de Bergame
employée à frotter les habits; l'autre, un tissu lin cl
lisse, tout soie ou avec t télange de soie et laine,
comme la papeline. Enfin, dans le genre des ratines,
on faisait encore îles luirais de coton.
1346. — Art. II. Que hi meta hnm gran col p de pessas
de burat per far raubas de nécessitât. [Règlem. pour la
défense de Montauban. Favé, Etudes s. larlill., t. IV,
I». vit.)
1570. — 10 aulnes île petite bizetle tuile d'argent,
faicte àjour. . pour servir à enrichir une cappe de bui
soye.donl la royne a but don aud. Sr (le roi), 81. 15 s. (Opte
de l'argenterie de Charles IX, C 7 v°.)
1593. — Pour 2 aulnes de burat de Bergame pour
frotter les habillemens du roy, à 10 s. l'aulne. [Argenterie
du roi.)
1593. — Toiles. — Buratz lis el croisés tlict ratines,
assortis, 35, 40, 50 el 60 florins la pièce. — Baralz de
Reins, 25 Ôor. la pièce. [Tarif du Comtat Venais n,
p. 3SG.)
1594. — La pièce de camelolins de Flandres el burats
mi-soye, rayés, 20 s. (Félibien, Hist. de l'air:, t. V. p. 10.)
1 595. — Une pièce de bural lis de Flandre, très fin, pour
faire ung grand manteau, 9 ese. (5' Cpte roy de P. de
Labruyère, P 17 v".)
BUREAU (étoffe). — Drap épais, de lainegros-
sière. Unie tissait un peu partout, même, dans les dé-
pendances des habitations privées, mais surtout dans
la Frise. Ce tissu existe encore sous le nom de cadis
dans le Périgord et une partie du midi delà France.
On en faisait autrefois des vêtements pour les pauvres
et des frocs pour les religieux des ordres mendiants.
Sa couleur, à quelques exceptions près, d'un brun
foncé, est donnée par l'emploi de toisons presque
noires. En teinture, elle s'obtient par une dissolution
de suie avec addition de sulfate de cuivre.
J'ignore quelle était la nature des bureaux pré-
cieux fabriqués au xiU siècle à Batisbonne. Les sta-
tuts de l'abbaye de Clutiy en défendent l'usage aux
religieux, alors que, en Allemagne el ailleurs, on
regardait le bureau comme tout à fait conforme à la
simplicité mon a. -tique.
V. l 130. — Statutum est.ul nullus scarlatas aul barraca-
nos vel preciosos burellos qui Ratisponi.. . fiunt, liabeat.
(Pelrus Venerab., Slat. Cluniac, c. 18.)
1319. — Lanae grosses ad faciendum burellos. (Du
Cange, vu Birrus.)
1392. — 11 lui viol (à Charles VI dans la forêt du Mans)
soudainement un homme en pur le chef et tout deschaulx,
et vestu d'une povre cotte de burel blanc. (Froissait, 1. 1,
ch. 29.)
1466. — Quod nullus possit tingere seu tingi faccre
aliquos pannos... in tanalo seu burello... cum escorcia
îuicis. (Stat. Careass.)
1479. — Pource que le roy avoil commandé que le
sieur de Quinge prise r fus! tenu chaudement où il
estoit, fut achapté II aulnes :; i de bureau pour en cou-
ronner la caige. [Opte de la mairie de Tours, Honteil,
XV"S; Hist. iA, note 71.)
1488. — Uni; quartier de drap gris bureau pour servir
'238
BUREAU
à ncctover les souliers et houseaulx dud. Sr. (le roi), 3 s.
9 d. (6" Cpte roy. de P. Briconnet, 1*292 v°.)
1600. — Est toutesi fois requis d'avoir quelque peu de
laine noire pour, meslée avec la blanche, en faire draps
gris, ou seule, des bureaux pour les habits du mesnage,
non pour la vente qui n'est telle que de la blanche ..
Des (laines) grossières blanches, noires, grises, (desti-
nora-t-o'n à faire) des forts draps blancs, bureaux, gris et
entre-meslez. (Oliv. de Serres Théâtre d'agric, 1. 4,
ch. 13 et 1. 8, ch. 3.)
BUREAU (MEUBLE). — Talile de compte ou île jeu,
ou la couverture de ce meuble, qui doit assurément
son nom à l'étoffe employée à le couvrir. Néanmoins
les textes anciens nous apprennent que la tenture
des bureaux était généralement faite de draps rayés,
au XIV* siècle, et verts au x\" ', tons plus lins que n'était
le tissu de ce nom.
t i'.iG.
Caoursin, Description de Rhodes, Eiiit. allem.
1353. — Pour 24 aunes de 2 royez de Gant, c'est assa-
voir 16 aunes pour faire le burel du corps dud. Sgr (le
roi) et 8 aunes pour le burel de son commun, au ternie
île Pasques, 20 esc...
II. Pour tondre 24 aunes de roiés de Gant à faire bu-
reaux pour le corps et pour le commun, 24 s. (W Cpte
d'Et. de La Fontaine, i 158 et 186 v°.)
1380. — Pour 2 draps de pers de bouviers... pour
faire bureaux en lad. chambre (aux deniers), contenant
31 aulnes, a mouiller et à tondre. — IL peur la façon de
i bureaux, ouller tout enlour, 16 d. p. (D. d'Arcq, Optes
de l'hôtel, p. B8.)
1393-4. — A Colin Borcel, drappier, pour 2 draps
niiez pour mettre en la chambre des nappes (de la reine),
I taire bureaux à estendre sur les bans de la sale,
16 I. p. [Argenterie de la reine, l" Cpte d'Hémon
Raguier, f 29.)
1394. Pour 2 draps royez pour faire bureaux peur
servir les di -s, damoieelles et maislres d'ostel, pour la
h le de Noël, i mettre sur les bam et formes à disner et
■oupper, 16 I. p. (2e Cpte du qtme, f 64 v°.]
1402. Raoullet Dugûé, huchier, i 2 longues
fourmes a mettre devant le bureau quant on fait paicmens
en chambres aux de rs, aflnque les bonnes gens ne se
pin i ni tp cher si pies île l'argent. (Hôtel de la
reine, Cpte de •/• Leperdrier, f 150. i
1415. — .leiiau Philippe, drappier et marchant demeu-
rant ■> Pari . i 82 aulne- de verl gay achetiez de lui
p mi faire bureaulx i ' lad. chambre aux deniers, 20 s.
i .mine, ::■<_ i [Cpte roy. m». A, i" 61 .)
1450. Robin li Ma le, de iranl à Tours, pour
i, mini de verl ■ fi leux bureaux pour le maître et
pour le contrcroleur , au pris do 27 i, (i d. l'aulne,
(h. d'Are, |, Cptet de l'hôtel, p 836.)
1451. — -A Jehan Chambellan, pour 3 aulnes de drap
vert pour faire un bureau pour le cnnlrolleur, pource que
les daines avoient, par le commandement et ordonnance
du roy, eu le sien pour jouer aux martres et au e,lir,
valent 4 I. 10 s. t. [Cptes de l'hôtel de Chutes Vil.
Monteil, XV° s., hist. 3, noie 34.)
1485. — Une aulne et deinye carisy pour faire bureau
à compter l'argenterie de lad. dame (la reine), à 17 s. 6 d. t.
l'aulne. — 2 aulnes un tiers de vert brun pour faire
bureau à compter l'argenterie de lad. dame, à 37 s. 6 d.t.
l'aulne. (Argenterie de la reine, 10° Cpte de Louis /{«je,
f° 89.)
1510. — La somme de 18 gros... pour un bureaul et
une scabelle double... qui ont été mis au chapitre des
Frères prescheurs de celte dicte ville... A Guy Guyon,
lambroisseur, pour avoir fait un bureaul et une scabelle.
(Cptes de la ville de Dijon. Monteil, XV s., hist. 7, note
177, et hist. 9, note 194.)
BUREAU (OBJETS DE. — Le détail des pièces com-
posant la garniture d'un bureau est, au moyen une
et au xvi* siècle, à peu près celle dont nous nous ser-
vons aujourd'hui. Avec les jetons à compter et le
parchemin hors d'usage, on y rencontre du papier,
très supérieur au nôtre, des plumes de fer (voy. ce
mot) ; et en poussant les recherches jusqu'à l'époque
de Mazarin, on pourrait trouver sur sa table de
travail les timbres-poste dont les Parisiens se ser-
vaient en 1653. Voy. AFFRANCHISSEMENT.
1380. — lîricon, sommelier de chappelle de Mons. de
Valois, pour une riulle de fer, une ponce achetées par
lui pour led. Sgr.
Jehannin liielris, clerc de panneterie, pour un papier
neufs acheté par lui pour l'office de panneterie, 8 s. p
— 2 douzaines de parchemin, 14 s. la douzaine; une
escriptouere neuve garnie de cornet, canivez et laz de
soie, 24 s. p. — Un bureau, 12 s. p. Un cent de gestouers,
4 s. p. IL, pour 12 douzaines d'aguillètes à attacher
escrocs des 1 offices, plumes à escrire et riulles de fer,
10 s. p. (D. d'Arcq, Cptes de l'hôtel, p. 64 et 101.)
1391. — Une chopine d'enque, 2 s. p. Un quarteron de
plumes, 4 s. p., autre d", 2 s. Pour ancre, plumes, pouldro
et vernix, 10 s. p. Pour une choppine d'ancre., 2 s. p. Pour
burectes à mettre lad. ancre, i s. Pour demi cent de
plumes, 4 s. p. Pour 3 rigles d'acier, 2i s... Pour ancre
et plumes, ponce et pouldro, 12s p. (Fragments de Cptes
recueillis pur Monteil".)
XV* s. — Nouiina rerum pertinenlium clerico. — Cornu,
pennare, incaustum , calamus, penna, acuperium, cos,
artavus, vaginn, liursa, pcrcaininum, papirus, sedula, zona,
troplieuin, pumex, qualernus, diptica, stilus, graphus,
plumbum, rogularc, erota |angl : callie], puncloriuni,
rasoriuin, novac.da, pulver, fulgur, rosina. (.-1 nominale
vocabulary, oh. 3, édit. Thomas Wright.)
1572. — 900 jetions d'argent aux armes de la ville,
pes. 13 1/2 marcs, à 20 I. t. argent et façon, 170 l. —
900 jetions délation, à 25s. le cent, III. 5 s. — 10 bourses,
une de velaus cramoisi rouge pour mettre le scel de la
ville, et 9 de velaus vert pour les jetons d'argent, à 35 s. t.,
17 I. 10 s. — 9 bourses de cuir flanc pour les jetions
de laiton, à 2 s. 0 d., 22 s. 6 il. — 9 grandes écrilohes
de cuir doré à layettes el Becrels, doublés de satin verl
de Burges, à 9 I. 6 d., N."> I. 6 s. — 9 étuis à trébuchât,
;i étuis à lunettes, à 20 s., 18 I. — 9 trébuchets avec leurs
poids, à 30 s., 18 I. 10s. — 51 lunettes de cristal à I s-,
10 I. 16 s. — 9 rames grand papier, à 57 s. Il d., Î5 1.
17 s CI. 450 plumes d'Hollande, à 50 s. le cent, Il 1.
5 s, — 18 cauivels, IN raeloirs cmnaui'hés de brésil, à
6 s. 10 I. II! s. — IN poinçons einnancliés île brésil, a
3 s., 2 1, H s. (Cptes de lu prévôté de Paris, Sauvai,
t. III, p. 037.)
1575. 2 paires de inouch.lles dorées, 30 s. — Demi
cent d'osguilles d'Espaigne, 30 s. — 2 estuiz couverts de
cuir lisse, garnis de ciseaulx, coustcaulx, compas, poinçon
et pincettes, x I. — 2 onces de cyre d'Espaigne, à cache-
ter lettres, 10s. Lu sac de thoille plaid de pouldre de
bouys, -i mettre sur le papier, s s. ..
2 poiiidriers couverts do cuir lisse, pour mettre do la
pouldre a mectro sur le papier, 12 s. (Argenterie du duc
•i Uencon, Cpte de /'. Javpitre, P" 16 el 54.)
BURIN
•23! i
I58<». — Au Sr Doollet, niaitre d'hôtel de madame la
princesse, 29 I. 16 s. t. pour u» portefeuille couvert de
maroquin du Levant violet semé de chiffresel de rubans
tannés, feuille morte el verts, el une écritoire pareille,
Mi cents de plumes de Hollande, I onces «le cire d'Es-
paigne, 2 tranche plumes, etc.. {Cptet de la cour de An-
paire, lier. d'Aquitaine, t. XII, p. -07.)
BURETEL. — Blutoir.
V. m 80. Il ressemblent le bnretel
Selon l'escriplure devine,
Qui giete la blanche farine
Fors de lui et relient le bren.
[Bible Giujot de Provins. Barbazan, Fabl. t. Il, p. 382.)
BURETTE. — L'usage des burettes de verre,
pour la facile distinction de l'eau et du vin destinés
à la célébration de la messe, n'ayant pas prévalu,
on a remédié au danger d'une méprise en apposant
sur le couvercle des burettes de métal les initiales
A et V. Quelques textes anciens font foi de cette
coutume, conleniporaine_de l'emploi des bassins de
chapelle appelés gémellions. Voy. bacin.
787. — Hic eliam ditionibus ecclesiae (FonlanellensU)
dimisit... calicem argenteum deauratum unum, urceos
Âlexandrinos cum aquamanilibus duos. [fiesta abb. Wido-
nis, ap. Pertz, Monum. germ. hislor., t. II, p. 290.)
V. 1225. — lu ecclesia debent esse... phiala una cum
vino, alia cum aqua. (Dict. de J. île Garlande.)
1294. — Unum vas argenteum deauratum ail effunden-
duin aquam in ealicem. cum speculis et muliere equitante
hominem, 15 une. et dimidie. (Inv. d'Anagni.)
XIV* s. — Argenterie de la Collégiale de Maubeuge.
1360. — N° 277. "2 burettes d'argent dorées*et esmail-
lées, et a chascune 6 costes et en cliascune coste a un
apostre... et poise l'une 1 m. 1 o., et l'autre 1 m. 18 ilen.
N°278. — 2 autres burètes blanches à long col, et sont
liez de souages dorez, et dessuz le cnuvè.cle a 2 esmaux
adurez. et a eu l'un un V eten l'autre un A. {Inv. de Louis
il' Anjou . )
1379. — V 236. 2 burectes d'or garnies de pierrerie,
et sont les couvescles en façon de mie très. .. et sont lesd.
burectes ystoriées à vmages enlevez. {Inv. de Char-
les V.)
1530. — 2 phiala; argenteœ deauratae, facile ail mo-
ilum cygnorum, stanles super castrum, in parte enamelye.
[Inv. de l'égl. d'York, p. 170.)
1573. — N' 106. L'ue burette d'argent blanc à ung
petit biberon, au bout d'en liant île laquelle y a une main
d'argent paincteen couleur de chair vive, qui sert à l'ange
le jour de la Penthecoste.
N° 100. 2 burettes d'argent duré, en façon d'un coq et
d'une geline qui ont sous leurs pieds une terrasse aussi
en argent doré en façon d'une Heur.
N» 1 10. 2 petites burettes d'argent en façon d'une po
mi peu verez par les bords el les extrémités. (Inv. de la
Sainle Chapelle. )
1594. — A Jehan Fauvel, tonnelier, peur cercles, gre-
nades, pots de terre nommés buiretles pour faire pots à
feu et autres choses d'arlilice.pour servir en cas de
{Cpte des fortifications de Doullens, extr. Dusevel, /.' ■■.
des Soc. sav., IX7u, 2* sem. p. 430.)
BURGALAISE. — I. ame ou dague bordelaise. Aux
xiv et XV" siècles, les fers de Bordeaux avaient acquis
une grande réputation. Froissai'! et d'autres auteurs
les citent connue étanl très aigus el fortement
trempés, et il parait, par deux lettres de rémission,
qu'on donnait le nom de burgalaises à des armes
d'une forme particulière mais inconnue.
Par l'étude comparative des marques on arrivera
sans doute à distinguer les produits des armuriers
de Bordeaux; mais, faille de suivre celle méthode,
on ne dépassera pas la limite des hypothèses •■m i >i's
par Viollet-le-Duc au sujet des fers de lances, dont
il a trouvé, dans la collection de M. Rjggs, deux
spécimens fort intéressants d'ailleurs.
1 386. — Le quel exposant fery led. Moricet par la gorge,
d'une petite burgalèse qu'il avoit en sa main. (Arch. JJ.
1-20, pièce 44.)
1410. — Le quel Treulieron frappa ou poussa de lad.
burgalaise, icelle Boussuc. (Id., 164, pièce 2D3.)
BURIN. — La gravure des pièces d'orfèvrerie
nécessite l'emploi de burins qui, au moyen âge, se
réduisent à trois espèces. Les deux premières sont
prises dans une verge d'acier carrée à section oblique;
l'une (A) faite sur le carré posé d'angle avec angle
aigu saillant et tranchant; l'autre (I!) parallèlement
à une de ses faces et tranchant sur la largeur d'un
de ses côtés. La troisième espèce (G) est (irise dans
une tige ronde que l'affûtage rendait coupante sui-
vant une ligne courbe. On obtenait ainsi en gravure
une entaille à tranche aiguë, plate, ou arrondie.
Tels sont les fers à creuser décrits à la fin du
XIIe siècle par le moine Théophile, el qui ont à peu
près suffi dans tous les temps. Le burin plat, propre
à abaisser les fonds, avait particulièrement son
emploi dans le travail préparatoire des émaux
champlevés.
Dans les textes anciens, buriné est synonyme de
haché, et s'applique plutôt aux fonds qu'au trace des
ornements. Il est pris pour un ouvrage ravi' ou croisé',
donnant aux. parties qu'il couvre l'apparence du
mat. (Voy. la ligure, p. II, col. 1.)
V. 1200. — De ferris fossoriis. — Fiunt quoque ferri
fossoriiad fodiendum hoc modo. Fil ferrum ex chalybe puro,
longitudine digili majoris, et grossum ut fesluca, in medio
vero grossius et est quadrum. Una cauda ponatur in ma-
nubrium et in altéra summitate limelur una costa quae est
superior, usi]tie ad inferiorem, sed inferior est longior, quae
limata gracilis es! in cuspide;quod calidum temperalur in
aqua. Ad liane s| icm fiunt plures majores et minores.
Fit et aluni simililer quadrum, et est latins el tenue, cujus
acumen sitin ipsa latitudine, ita ut duse costœ sint supe-
rius et du;e inferius loogiores et aequales. Hoc quoque
modo fiunt plures parvi et magni. Fit etiam ferrum ro-
tunduni et grossum sicut fesluca, cujus cuspis ita limetur
ut tractus quein facit sit rotundus. (Théophile, lib. 3,
cap. 11.)
1420. — Une petile lasse d'argent blanc, en la quelle
a ou fonsdessoubz ung drageoirfait des aunes de Hgr, au
burin.
(La même en 1421. ) lue t.is<e d'argent toute plaine,
eu la quelle a un drageoir dessouhz, où sont les armes de
210
BURIN
moud. Sgr, hachiez, pos. 1 m. 3 o. 5 est. (Inv. de Phi-
lippe le Bon . )
^^^--^.^^ „ , , , 1~^ — ^^-^^^-^^^^^--^ ^>
Explication du texte de Théophile.
I 462 . — l'ng calice d'argent doré vieillement et île
vieille façon, et a le pié ront, à une croix faicte a ung
burin, dont la plateine est ung peu fendue, et au milieu
d'icelle a une main fuite au burin, hachée, pes. I m.
6 o. et demye. (Inv. du collège d'Atititn, p. 306.)
BUSC, BUSTE. — Baleine fixée sur le devant
d'une basquine, d'un corps piqué ou d'un pourpoint,
tels qu'en portèrent, dès l'époque de Henri II, les
hommes et les femmes. — Le plastron formant la
pallie rigide d'un corsage.
1549. — 20 s. pour fustaine à faire saes pour mectre
les eartes île husle. 30 s. pour un tiers taffetas rouge en
S lilz pour couvrir une carte de bust. (Cpte de Marguerite
<lc Navarre, i •'>! V.)
1566. — J'ai ouy parler aussi de quelques damoiselles,
voirre eu ay congneu qui n'ont point faict difficulté de
porter bustes aux d ispens du fruief qui estoit en leur
ventre, et pour ne perdre l'honneur d'avoir le corps gent...
(Henri Estienne, Apologie pour Hérodote, en. 18, p. 445.)
1575. — Du temps que l'on commençoit à porter des
ceintures et autres habits à la busqué, il y eut un homme,
le quel fut emprisonné et eut le fouet à cause qu'il alloit
pai toute la ville de Tolouze avec une balle pleine de cru-
cifix, criant: Crucifix, crucifix à la busqué! (Palissy, De
l'arl de terre, p. 308.)
1580. — Quand nostre peuple portoit le buse de son
pourpoint entre les mamelles, il inaintenoit par de vives
raisons qu il estoil en son vrai lieu. Quelques années après,
le voilà avale jusque sur Jes cuisses; il se mocque de son
aultre usage, le trouve inepte el insupportable. (Montaigne, i
1635. — Buse, busqué, buste. — Os plat et longuet
sous la robe d'une famine, dès là poitrine à la ceinture, pour
lui donner galbe.
Buse, buste de pourpoint. — Ranflure de pourpoint de
coton ou bourre, dès l'estomac an bas (Pli. Monet.)
BDSDIGAN. — Dans le texte suivant, le busdigan
est une niasse d'armes de cérémonie, à six ailes,
comme on en portait en France au XVIe siècle.
1645. — L'un desd. ambassadeurs. .. tenant en sa main
son busdigan ou massue de bois d'Inde, estant par le haut
à 6 angles d'argent dorez. (Réception des ambuss.de Polo-
gne, Cérémonial Iran:-., t. Il, p. si'J.)
BUSKE. — Jeu de la courte paille.
1288. Et comment nos accorderons,
Faisons le buske entre nous trois,
Mais nous getons as dés ançois,
As plus poins, ce dist la roine.
(Ilenart le nouvel, 316.)
BUSQUE. — Husle.
1644. — ■ 100 tableaux où sont peintz plusieurs person-
nages en busqué, de diverses grandeurs, le tout fort petit,
prisés ensemble 120 1. (Inv. de l'hôtel de Soissons, f° 48.)
BUSSE. — Grand navire à rames et à trois mâts,
large de lianes et de proue, inférieur, néanmoins,
aux
V.
jrandes nefs
I 160.
Es buecs sont li chevalier
Et es galies li arcier.
(Mlus et Prophélias, ms
1270. Al vent kil u'orent pas estroit
Fit singler à la mue droit
Galies et barges et nés,
Esneques et dromons fiers,
Kuges et busses el wissiers.
(Ph. Mouskes, v. 20944.)
BUTOR (ongle du. — Voy. ongle.
f° 57 v-.)
Parmi les objets anciens, un certain nombre se
distinguent pardes leiin-s nniiales un chiffres asso-
i leur ornementation. Peut-être les textes ras-
semblés dans ce glo: iairc serviront-ils pour pin si nus
à eu augmenter l'intérêt, en déterminant leur prove-
nance.
1379. V 85. i boutona d'or hachez ■< C el à YS, donl
en 2 a 2 perles, et en ! autres 2baliaiz. (Inv. de Charles V.)
1420. - N 07. l o estuy de broduro où sont 2 CCcou
i, où est n i i ton pi. un de mugliaz. (Inv. îles
joyau i de Charlet VI.)
1467. N" -J-J77. l'ng gobelet couvert, onquel y a
li autres gohelclz, que gi ins que petits, emés, taillés cl
iile? de noil GC el de fusils.
'• i0. i n,- i- til i Ilot di - CC de dyi it. garni
d'un petil rubi cl d'une perle pendant, (Inv. de Chavlet
le Témérau
1556. - Pour tonec , l escalin ; rain d'oromployé
a faire une eliesne à mettre au col, laite de 32 pilliers (II)
loul ronds semés de OC entrelasscz, percez i j ', taillez
il esmaillez de blanc el de noir, el garnie de fond d'argent
iininv par dedans, (Cpte de l'argenterie de Catherine
de Médicis, Arch. KK, 118, I* 32.)
CABAN. - - Manie, ni à larges manches el àcapuchon,
c me la cape béarnaise. Ce vête ntse doublait ou
se fourrait au moyen âge. Il étail fendu et attaché
par devant, quelquefois serré à la taille par i
ceinture, comme celui des galériens île Venise au
\\l siècle.
1347 8. Ail l'.ii'iriiiluin iliiuin rali.iiiiun et - luniCRS
de li' iiiu. panni de Chaluuna El ad hlruram dicti cabnni,
i)20tergo de gris, et ad botonandum de crislallo, 30 botoncs.
(Cptesae lagardt robe d'Edouard III, [rchœologia, i XXXI,
P. SI.)
1388. I) lin, l' la lia', portant iniluilieula de drap
pi Qui drappi de grand vel de veluto, \el de auro, vel
CABASSET
U\
de aurato, vel de serico. Constant pro unocabano a flore-
nis 25 i m ii usque in ilorenos sive ducatos 60 auri.., simi-
litcr juyenes hornines portant cabanos... iongos et largos..,
per toluon usque in terram el euro pulchris foraturis.
.1. de Mussis, Cfiron . Placent, ap.
. XVI, col. 579
Huratori, lierum Uni.
\. 1300. — Dibliolh. Riche), ms. allem. n- 32, (■ 73 v>.
1448. — Pour la ferreure d'un caban, l'aigneaux noirs,
pour Triboulet, I llor. (Lecoy de Lamarche, Cptes el tnérn.
au roi René', art. 758.)
1484. — Jean Garnier, marchand à Nantes, fournit au
duc d'Orléans certain nombre d'aunes d'écarlale pour faire
un caban, etde satin jaune pour doubler led. caban. (Ar-
chives Joursanvault, n 640.)
1491. — 3 I 2 aulnes escarlate de Fleurance, pour dou-
bler ung caban de camelot tanné pour le service dud. Sgr
(le mil, au feurdeO I. 12 s- t. l'aune.
Demy aulne de veloux tanné pour bander la cappe d'ung
caban de camelot tanné, doublé d'éscarlate, aulrell'ois porté
par led. Sgr, aufeur île 12 I. 10 s. t. l'aune. 19' Cpt. rou
de . Brieonnet, f- 30 el 106 \ .)
ili griso rovano lungo, quai' e atto a difenderli cosi da
pioggie come anco dal freddo, •■ ai i o gli servono per coperta
nel dormire. (Vecellio, 1 il i
CABAS. — Au \\" siècle, c'est un coffre, rof/in ou
panier d'argenl doré servant, dans l'office royal on
princier de la Chambre desnappes, à porter le pain
sur la table. Peut-être cette pièce d'orfèvrerie avait-
elle l'aspecl des tresses de jonc îles panier- à figues
ilruii parlent an xvi' siècle Palsgrave el Roberl
Estienne. Au xvm'siècle, le cabas, de forme allongée,
était particulièremcnl en usage dans la Flandre.
1404. — A Guillaume Arrode, pour avoir rappareillc et
mis à point le cabas d'argent doré de la chambre des
nappes du roy... c'est assavoir reffait et ressoudé l'ance
d'icellui, où il a mis 10 esterl. d'argent . .. | ■ tout, Ifs.
8 d. p. (Cpte d'argenterie de Charles 17, f- 23.)
1408. — Au même, pour avoir rappareillié le cabas d'ar-
gent doré de la penneterie du roj N.S , c'est assavoir reffait
Ile neuf les charnières des 2 costelz de l'ance d'icelui cabas.
[29 Cpte roy de Cit. Poupart, f 112.)
I 420. — N' 37. Un cabar d'argent don'', à 2 ances d'argent
blanc et une croix semée de Deurs de li/ par dedans, pes.
19 m. 6 o. 10 est. (Inv. de Charles 17. )
1443. — N" 586. Unum coflinum vocatumcaoax ad por-
tandum et panem ponendum in mensa domini. (Inv. d'A.
Nicolaï, archer. d'Aix.)
1530. — Frai/le fur fygger. Cabas, cabache. (Palsgrave,
p. -2-2-2.)
I 536. — Venetisportulaset sporlas hodie vocanl viminea
quaedam utrinque ansata et phcabilia, quales sunt licum
calatbisci. ('.abat* îles ligues, ut una manu deferri possint;
quibus utuntur ad carnes et escas alias deferendas, quas
exforo douum asporlant. (Rob. Estienne, de Vascttlis, 53.)
CABASSET. — Casque ou plutôt chapeau de fer,
à tymbre ovoïde, souvent aigu et sans crête. Ses
bords, généralement rabattus, le distinguent du mo-
tion dont les bords sont toujours très retroussés.
Un document de 1488 qualifie le cabassel de coif-
fure nouvelle, mais il ne semble pas avoir été adopté
avant 1530. A partir de celle date jusqu'aux pre-
mières aimées du XVIIe siècle, il servit aux arque-
busiers, piquiers, mousquetaires, el même aux cara-
bins, qui étaienl une troupe ù cheval.
1590. — D'après Cos. \ Ili», pi. li-2.
1564. —2 vieulx cabant blancs. Ong mauvais caban!
2o s. [Inr du Puymolinier, P" 153 et 211. >
1590. — Si coprono(galeottidi Venetia)con ungabbano
GLOSSAIRE
XVI" s. — Cabasset iial. à reliefs damasquinés d'or.
Coll.de Pierre fonds, au mwée d' artillerie, n' 190 du calai.
1488. — Pour un harnois tout complet paroi de salade,
un cabasset à la nouvelle façon el d'un armet atout clous
et boucles dorés, que le roy (Maximilien) a donné à Mgr
l'archiduc Philippe d'Autriche son ûls (alors âgé de 10 ans .
02 1. 8s. (.ArcA.de Bruxelles, extr. dm notes de 1 infteroy.)
1540 — Se mettra enesquipages tels que bonssouldards
ont accoustumé: c'est d'acoustremens pour la gu re,
chausses, pourpoinct, collet el bonnet honnestes, ban cor-
selet, l'espée, la dague, la picque, harquebuse ou halle-
barde, accompaigné d'un cabasset ou mourrion.(Chanti
Miroir d'armes. Bibliolh. Richel., ms. franc, 650, r 5.)
1600. — Les carabins sont armés d'une cuirassé eschan-
16
242
HAPASSET
crée à l'espaule droite, afin rie mieux coucher en joue. Un
gantelet à coude pour la main delà bride, un cabasset en
lête, une longue escopete, un pistolet. (Et. Binet, Ver-
veilles delanat., eh. 17, g 3-2.)
1680. — Cabasset, sorte de casque qui est hors d'usa"e
Richelet.) °
CABIE. — Gabie, hune ou cage placée en haut du
niât d'un navire ou d'une machine de guerre. On y
réunissait un certain nombre d'hommes armés, pour
l'attaque d'une place. Voy. une figure au mol hrf.-
TÈCIIE.
XV s. — Noire-Dame de Boulogne,
Enseigne île pèlerinage. D'après Forgeais.
XV s. — En repassant près de une grosse nave turquoyse,
il fut assaly, et d'ung tret ou de geveline ou de barré de
fer qui de la gabia dessandit ; il fut atteint tellement qu'il
fust mortsubittement. (Chron. de Savoie, t. I, p. 109, ap.
Jal, G'/oss. naut.)
V. 1*60. — Lanterna alias cabbia, in ea homines prae-
liantes stabant. Navis cum cabbia super quam posita^ sont
srahe. (Paulus Sanctinus, Bibliotli. liahcl. nis. lai. 72:)'.l,
cap. -23 et 29.)
CABINET. — I.a combinaison du coffre et de l'ar-
moire à layettes ou liroirs a produit an \\r siècle
le meuble compliqué, souvent architectural, appelé
cabinet. Toutes les délicatesses île l'ébénisterie,
il'1 la 'loniic du cuir, de la damasquine du 1er,
jointes parfois aux ressources ingénieuses delà mé-
canique, y nui trouvé leur plaie. Je ne sais quelle
pari il faut attribuer à nos ateliers dans l'exécution,
de res travaux, mais siiii^ Henri IV el plus tard, les
produits de Venise, de l'Allemagne et de la Hollande
étaient très recherchés en France.
On désignait encore, sous \r nom de cabinet, la
chambre contenant les objets les plus précieux d'une
maison, les choses rares, antiques, les tableaux,
le pièi '■ ■ enfin qui, réunies dans iglise,
■ l <-ii i le trésor et, chez un particulier, compo-
sent mie collection.
1528. ,\ Pierre Roffet, libraire demouranl 3 fins,...
■M I. S t t. | r ung cabinet de cuir doré, à ouvrages -
au dedani du quel il v a il entrelatz, ung petit
oratoire el ! layette» garnyes 'ion archet et de 2 petits
anncleti d'argent, el ferme led. cabinet de I charnières,
2 vi i mils {Cpté dei menus plaisii .
du roi, i 2* v.)
1548. Hais Dieu voulut qui jour-là se uni- oc
inct, i'- plu beau di "nie. Harguei ite
d'Angoulcrnc, Heptamt me'e, nouv, iî.)
1549 i.e cabinets de fei - [rcula muliebres,
i ■ il il a !>■ ic . i oulc I-- m o'- d'ornomen ,
joyaulx et nffiquel . qu'elle ha poui i i n i, i .
(lin i . tU i; ne.)
1550. Cabinet rempli de richesses
Soitpour roynes ou pour duchesses,
Cabinet sur tous bien choisi
p. né de velours cramoisi,
De drap d'or et de taffetas,
Où sont les joyaulx à grandz tas
Et les bagues très gracieuses
Pleines de pierres précieuses. ..
Cabinet de tableaux rempli
Et de maintes belles y mages,
De grandz etpetis personnages;
Cabinet paré de médailles
Et curieuses antiquailles. . .
Cabinet où est le buffect
D'or et d'argent du tout parfaict.
Cabinet garny de ceinctures,
De doreures et de bordures.
De fers d'or, d'estoez de tableaux,
Decbaisnes, de boutons très beaulx,
De mancherons, de braceletz,
De gorgerins et de colletz
De perles d'Orient semez,
Degantz lavez et parfumez
De muse plus cher qu'or de ducat.
D'ambre lin et savon muscat,
De pouldre de Ci pie et pommade
Pour restaurer la couleur fade,
D'eaux de Damas, d'œilletz de roses
En liolles de verre encloses;
Aultres cent compositions
De différentes mistions;
Et parmy tant divers joyaulx
Sont les riches et gros signeaulx,
Les patenostres cristallines,
Celles de strin et coralines,
De perles et de lins rubis,
Qui sont mises sur les babitz ;
Puis les houppes d'or et de soye
Pour mieulx se monstrer par la voye,
Puis les mignons et bous cousteaulx
Les forcetteset lesciseaulx.
Le miroir, la genteescriptoire,
Le chappeau, l'eschiquier d'yvoire,
Les Heures pour servir à Dieu.
Briefen ce beau et petit lieu
Sont tant d'aultres choses ensemble
Qu'impossible de dire il semble.
(Cilles Corrozet. Le blason delà maison.)
1585. — t'ng petit cabynet faict en façon d'aumoires.
(/ne. de Monthonnerye.)
1591. — N' 2!S"2. Dng polit cabinet de cuir noir doré,
garny de plusieurs petites layettes, (/ne. de Cuill. «V Mont-
morency.)
1603. — Et dud. lieulad. dame nous a menez et conduiz
en une chambre appelée cabinet, qu'elle a dict estre le
cabinet de lad. défuncte royne Loyse, dernière douairière,
dépeincte de ses devises, où mil été trouvés les meubles
cy après, qui ont été descritz et inventariez comme s'en-
suit. . ..
Dng cabinet de lapis et d'agathe couverct de velours
incarnadin en broderie d'argent, avecques les chiffres de
lad. ilelliinrte royne, estimé lit 10 livres. (InV. de Louise de
Lorraine, p. 0 et y )
1609. — Ces! un coffre eu une arniniie de bois, ou
une ciianiiiretie dedans quoy l'on sei r et argent, joyaux
et li.-iliil li'im-iis précieux, vaisselle el lingue, papiers d'im-
portance, ei eu somme ce que l'on a de beau pour délices
ci usage plus nécessaire. (Sieet, 2 édit.)
CABINET D'ALLEMAGNE 1582. — Boites de sapin
peintes, petits cabinets venans d'Ail agne. Flandre el
autre iieuv, pour chacun reni, 7 s. o d. [Tarif d'entrée a
Calais.)
i 599. — 2 cabinets d'Allemagne... el une petite table
d'Allemagne, 12 esc. [Inv. de Gabrielle d'Estrées, r 51.)
1603 Dng cabinel façon d'Allemagne, sans serrure
el i lef, rompu en quelques endroits, estimé 40 s. t.
...Ce fait, en s Borlis dud. cabinel Appelé lalibray-
rio, et d'icelluy faicl extraire ou^ cabinel façon d'Alle-
magne, ei porter an cabinel de Lad, deffuncte royne, ap-
pelé- le cabinel verd, eslanl contre led. cal i de la
librayrie, estimé 6 I. t. (Inv. de Louise de Lorraine, y. 6
el 16.1
CADENAS
243
1611. — A Kind nf 51.111111511, or a smal cabinet scrving
or having in it a standish. (Cotgrave.)
1633. — Ung petit cabinet d'Allemagne de bois violet
a i serrure fermant à clef, garny de son pied de bois de
noyer, avec 5 ais de bois de liaistre. [Inv. de la V Pheli-
peaulx. i
1697. ■ Cabinets d'Allemagne, cabinets d'ébeine et
autres, ! s. 2 den. [Tarifdu péage de la Loire, pièce 217.)
1723. — Les cabinets d'Allemagne étoient autrefois en
réputatii n France, et on 1rs y estimoit à cause de
diverses raretez et curiositez de méchanique assez ingé-
nieusement imaginées, dont ils étoient remplis en dedans.
Ils conservent toujours leur prix dans 1rs pays étrangers,
ri 1rs lliill.unlois in portent encore Mans l'Orient, mais
l'usage en est presque tombé parmi 1rs François, aussi bien
que celui des cabinets d'ébène qui venoient de Venise.
(Savary, OUI. du comm.)
CABINET DE hollande. — 1633. — Ung cabinet tes-
son de Hollande, doré, à 2 guichets el urig tirouer, prisé
60 F. (Inv. du maréchal Schomberg.)
CABINETS CURIEUX.— 1649. — Roolc des principaux
Cabinets curieux et autres choses remarquables qui se
royent es principales villes de l'Europe, rédigé par ordre
alphabétique. [Suit une nomrnclalure de 8 pages, conte-
nant 1rs noms des principaux collectionneurs de l'époque,
el quelques détails sur 1rs objets visités par l'auteur.]
(liiirri, tes antiquités, raretez-, de, de la ville el comté
de Castres.)
CABOCHON. -- Taille ;ï bosse, el suivant des
courbes données quelquefois naturellement par la
pierre elle-même, à l'étal brut. Ces! la méthode
suivie dans l'antiquité et au moyen âge pourtoutes
les gemmes, à l'exception du diamant. L'usage gé-
néra! de la taille à facette ne date que'de la Renais-
sance.
Une autre acception plus moderne du mot esi ex-
pliquée par ileux textes du xvitr siècle.
1380 — N" 1. Et ou petit floron de lad. couronne, a
ou chappel ung très granl saphir acosté de 4 balaiz, au
dessus du quel saphir a ung balay carré, et ou mylieu dud.
floron, ung gros balay cabouchon.
N° 2. Et ou moyen floron île lad. couronne a, endroit le
chappel, ung gros cabouchon environné de 4 grosses perles
ri I esmeraudes. (Inv. de Charles V.)
1467. — Ung fermillet appelle le boulon, garny d'un
i.'i'os balay cabochon, garny dun dyamant pointu et d'une
grosse perle. {Inv. de Charles le Téméraire, n» 2071.)
1502. — Vn collier d'or valant 20,0(11) ilucats ou plus,
au quel collier estoient attachées 72 perles orientales,
17 riches pointes de diamant cl 17 rubis cabochons. (CUron.
île Jehan d'Auton, t. 11, part. I, ch. IN
1522. — l.csd. achapteurs dient lesd. bagues valloir.
c'esl assavoir la turquoise 30 esruz et I.- cabochon 20 escus,
| !. le d'achat de Jehannel Cloue t. Grandraaison, Mém. de
la Soc. archéol. de Touraine,t. XX, p. 61.)
1723 — Les .lames de Paris nomment cabochon ce
qu'elles appeloient autrefois nu rond qu'elles mettent sur
leur tête peur attacher ces coeffures. Ce seul les coelïeuses
qui les fonl et les vrnilenl. (Savary.)
1771. — Ornement qui faisoit partie île la coeffuredes
dames. C'était une espèce île bonnet piqué, fort pointu
vers le front. Il était fait de taffetas de iliverscs couleurs,
le gaze rayé une et peinte, où l'eu mettoit delà
chenille, du clinquant d'or ou d'argent, ou d'autres agré-
incns. [Mercure franc., mai 1726.] (Dict. de Trévoux.)
CACHE-NEZ. — Demi-masque couvrant la partie
inférieure du visage et descendant au-dessous du
menton. Le ternie usuel est tourei de nez. Voy. ce
mol .
1575. — Pour un tiers de velours peur faire nu cache-
nez eu r. i de barbutte peur Mgr, i;, s. i. i Iroentene
du dur d'Alençon, Cpte de /'. Jaupilre, r 33 V.)
CACQDETOIRE. — Chaise liasse appelée aujour-
d'hui causeuse. Voy. Chaise cacquetoire.
1566. — Ceux qui s- .,,ni trouvé quelques fois au
caquet des femmes, quand elles onl le- pieds cltau Is, pour-
ront taire conjecture quel est leur l , alors qu'elles se
baignent chaudement ensemble au bain d'une gisante
(femme en couches), qui est aus-i une ch stances notei
et de fait il n'y a pas d'apparence qu'elles ayent abus le
I gelé; peur le moins jeu répons pour relies de Paris.
qui ne v,. sont peu tenir d'apeler des rarqurtnires leurs
sièirs. (Henri Kstienue, Apologie pour Hérodote, ch. 8,
P. §3 t
1 599. — lue petite chaise basse cacquel une place!
de bois peint, le loul rouvert de videurs vert, prisé en-
semble une liv. (Inv. du chancelier l'it tlurault.)
CADEAUX. — -Traits de plume liés, dont les enrou-
lements, enchevêtrements et lacets forment, avec les
motifs figurés qui y sont compris, les lettres capi-
tales ou têtes de chapitre dans les manuscrits en
écriture cursive.
Nous donnons un spécimen du xv siéile. c'est-à-
dire de l'époque où l'art decadeler semble avoir at-
teint son plus haitl degré de perfection.
~j/â f$x.
1171. — Registre des c/'les de l'Aumônerie
de S. Berthomé à /-» Rochelle.
1416. — 2 paremens (pour le maitre autel) de (oyle
blanche ouvrée à cadeaux, pour karesme (Inv. de fî.-D.
de Paris, f° 8 \°.)
1557. — C'est la (leur d'orisel (orseilfe), et est très
excellente couleur pour enluminer, escrire, peindre et
cadeler. (Secrets d'Alexis, part. 2,1. ô, p. 50.)
1606. — Cadeau est une grande lettre capitale, tirée
par maistrisc de l'art des escrivains ou maistres d'escriture,
à gros traits de plume. Et si toute l'éscriture est de tels
rideaux, ou l'appelle eseriliiic cadelée. Lillera majuscula
crassiore linearum ductu depicta. (Nient.)
CADELURE. — Ecriteau en lettres cadelées nu en
grosses lettres. Affiche.
1541. — Et est permis auxd. marchands de les pour-
suyvre par attaches, plaquars ou cadeleures et autres voyes
dues et raisonnables, sans que iceulx masquez puissent
alléguer aucune exception. (Ordonn. s. les masques, a lu
suite des arrêts d'amour, p. 15.)
CADENAS. — Garde-manger, ou plutôt, nécessaire
de table fermant à clef, duos lequel en mettait, avec
le rouleau, la cuiller et la fourchette, la salière el
les épiées destinées au couvert des rois el des primes.
Au moyen âge, le cadenas a presque toujours In
forme d'une nef; olus tard el jusqu'à la lin (lu xvnr
siècle, il prit relie d'un coffre oblong à houts arron-
241
CADENAS
dis, avec compartiments intérieurs. Voy. assiette
A CADENAS.
1570. — Service de table et de crédence pendant
le conclave. D'après Bart. Scappi, pi. 19.
1389. — Guardamanzarite duae argentialbi, cum dua-
bus tcstis leonum et serratura intaliata ad litteras grtecas
et aliis operagiis. (/nu. cit. du Cange.)
I 55 I . — A Paul Romain et Ascaigne Desmarri?, (orfèvres
italiens du roi). la somme de 139 1. 16 s. 6' d. t. pour ar-
gent blanc et or par eulx employé tant en 2 couppesd'ar-
gent doré, dont l'une est grande et l'autre petite, que pour
une assiete à cadenatz garnye de cuillier, Cousteau et
fourchette, avec ung petit coffre au dessus servant de
sallière, sur le quel est couché une Diane. (Cpte des trav.
de l'hôtel de Nesle, f 45 v°.)
I 572. — Une assiette d'argent en ovalle, façon de eade-
nat. pois. 1 m. 3 o. 3 gros, 25 1. Il s. lOden.ob. (I)ir. île
Chimie Goufper, p. 575.)
1588. — l'ug cadenat d'argent doré, sizelé en bosse,
avec une ceuillière et une fourchette dorés, pois. 4 m.
9 l î o. Inv. du prince de Condé, p. 139.)
1589. — On qui estoit là osta cette première nappe
dessous la quelle je vis 3 sortes d'assiettes, non de la
forme des autres, car il y avoit un petit rond au bout qui
estoit eslevé, et un petit enclos en long en façon d'un
chetroo d'un coffre, où on pouvoit mettre le cousteau, la
fourchette, la cuilliere. Sur le reste qui estoit vuide on y
mettait le pain
Je prenois cela, au commencement, pour une escritoire,
car j'en avoia veu de pareilles aux praetitiens de notre
pays, mais on me dit qu'en celle isle là on le nommoit un
cadenas. L'isle det Hermaphrodytes, p. KM.i
1591. — N 5111. 2 cadenatz d'argent à servir à table,
don1 l'un esl doré et garny d'une cuillier d'argent, pes.
5 m. i o ,96 l. (Inv. de Guill. de Montmorency.)
1599. — On cadenatz d'argent vermeil doré.plain, pes.
r. m. 5 s. (i gros, 53 esc. 15 s : inv. de Gabrielle d'Eslrées,
i 2 v".)
1611. — Ong grand bai in et esguierre couverte,
un cadenatz avecq sa cuillier et fourche tto, i assietes
carrée, ung vinaigrier à (1 pans et ung cocqueticr, le toul
d'argent vermeil doie. (Inv. de Charles de Lorraine, due
dt Suite. )
1618. 2 cadenatz, l'un ayant lesar s de Monsieur
.i i aultre, celle! de Madame, avant chacun leur coeuillière
el fourchette; poinçon de Paris, pes, 12 m. - o. (Inv. du
in inct d'Orange à Bru i elle», I 15, |
1661. On cadenas cizelé sur le bort, d'un tour à
[Oi - el d'un chappelet, gravé aux I coings de 4 fleurons,
et dans le milieu, des ar i de Montmorency, avec î co-
quetici ■* - desd, coings, porté sur 1 I Iles, pes, 3 m,
7 o, "i gros.
H. i n cadenas cizelé i l'enlour, de pelis godron .porté
m I boulletz, sui le bout du quel e I - lallièrc on forme
île nef, avecq on couvercle cizelé do feuillages, pc B m
8 o. i gi [Inv. de Matarin, i I59v°el 161.)
1683. -N hiii Un cadenas avec sa cullièro, fourchetto
et couteau, pes., déduction faite de la lame dud. couteau,
8 m. 6 o. 2 gr (Inv. de Colbert.)
I 730. — I.e roi d'Angleterre ayant la reine sa femme à
sa droite et le roi à sa gauche, avec chacun leur cadenas. . .
Le roi étoit seul au milieu (des tables) dans son fauteuil,
avec son cadenas. (Saint-Simon, t. III, p 57 et 227.)
I 759 — Le cadenat, qui n'appartient qu'aux personnes
du plus haut rang, est encore conservé à la cour, sur la
table des princes comme un reste de cette ancienne éti-
quette [de servira couvert). (Lac. de S'0 Palaye, Notes s.
Aliénai- de Poitiers, t. II, p. 207.)
1771. — C'est maintenant une espèce de coffret d'or
nu de vermeil doré, où l'on met le couteau, la cuilliere,
la fourchette . . . qu'on sert à la table des rois et des princes.
(Dict. de Trévoux.)
CADENAS d'Allemagne. — Dans le sens moderne
d'une bride rattachée à une botte de fer munie d'un
ressort et d'une clef. J'ignore ce qui pouvait distin-
guer au xvie siècle un cadenas d'Allemagne. Des
objets de cette sorte, et fort anciens, ont été fails
en France et ailleurs; ils présentent des dispositions
très variées. Ceux du xiv° siècle ont une grande
analogie avec les cadenas chinois et japonais.
XVI' s. — Cadenas à boite damasquinée.
Cuit, de l'auteur.
1 570. — 3 grandz cadenat d'Almaigne, garny de
chacun 2 clefs, pour servir à fermer lesd. 3 garderobbes
à 20 s. pièce. {Cpte de l'écurie, f" 55.)
CADIS. — Gros drap bourru, en laine non peignée,
ilu genre des bureaux, niais dont il différait siirloul
par la variété îles couleurs. Le radis lin, moins cou-
vert, était une sorte de flanelle.
1352. — lin surent de cadis et un chaperon de inesines,
fourrez de cendal azuré Ipour le roi], (Cptes roi/., f" 79.)
1389. — Une. vieze chappe d'église, sans penne, de
cadis, 24 s. (Inv. de nichant Picque, p. 31.)
1393. D'un kainoukas ou d'un cadis
Comment se tailloit un alus
Après nos COSteS el DOS corps.
(Froissait, Poésies mi., p. 178.)
1442. — Panni bianchi di cadis cioo perpignani (di
Catalogna) che vengono di deUo luogo debbono tornare,
la pezza in Firenze, a misura bracc. I*. [L'auteur donne
on compte du prix de revient, d'où il résulte que chaque
pièce coûte 19 florins 1 3. 1 (Gio. da Ozzano, Pralica délia
mercatura, p. 130. )
1443. — N" 880 2 vestes panni dicti quondara domini
archiepiscopi, unam de cadissio simplice el aliam fodera-
i.iiic (Inv. de A ■ Nicolaï, archev. dAix.)
1564. -8 pauics de surciel de cadis violai brodé, faii
eu broudure do satin inulno.
2 rhalitz de menuiserie, lod. grand lit... au quel » n
une couverture de cathelonne rouge fort usée et ung surcicl
adiz foil à reullages de satin de Bruges, broudé à
frange.
CADISAX
245
l'ug surciel Je cadis (l'objet ci-dessus] ouvré de fuil-
lages de salin de Bruges jaune, 3 esc. 20 s. (Inv. du l'in/-
nwlinier, P» 153 v°, 163 v" et 220.)
1593. — Cadis île Nismes, lins, la cane, m flor. en
blanc. — Cadis commun en blanc, la cane, ■"> Bor. — Ca-
dis de Nismes, taiuclz, 10 llor. la cane {Tarif du Contint
Venaissin, p. 387.)
CADMIE. — l.e leste de Dioscoride s'applique à
la cadmie artificielle, qui est une suie métallique
extraite des parois des fourneaux à fondre. Les textes
suivants mentionnent la nature et l'origine d'un mi-
nerai contenant le zinc à l'étatde silicate ou de car-
bonate, et qui entre dans la composition de l'airain
blanc, ou mieux, du cuivre jaune.
V. 50. — Knlre toutes les espèces do cadmies, celle de
Cipre est véritablement la plus singulière, nommée propre-
ment bolrytis, serrée, moyennement pesante et prochaine
à la légicreté, graineuse d'aspect, de couleur de spodium,
et qui rompue est cendreuse et retirant sur la rouille. . .
La cadmie s'engendre du bronze ardent dans les four-
naises. (Dioscorides, édit- Hathée, 1. 5, ch. 40, p. 404.)
Y. 1200. — N" 74. Eramentum candidum facere. —
Sumis cupruin productile quod caldarium dicitur, vel es
ignilum produclum, facis laminas quibus substernis et
superaspergis catlimiam albam tritam diligenter (nascitur
in D.dmatia) qua utuntur erarii et argilla oblinies fornacem
diligenter, ita ne respirct die una. Postea aperies et, si
bene babuerit, uteris. Sinon, secundo coquis cum cathmia
ut supra; quod si melius exierit cupruin caldarium per-
miscelur auio. (Mappe clavicula. Archœologia, t. XXXII,
p. 204.)
1644. — A demie lieue de Limhourg on trouve une
mine de pierre ou terre grise que l'historien de la nature
nomme cadmie, qui s'unit tellement avec le leton, pour la
force du l'eu, estant bien préparée, qu'elle l'augmente d'un
tiers. Elle sert pour diverses opérations de la médecine et
particulièrement pour les maladies des yeux. (Coulon, Les
rivières de France, t. H, p. 431.)
CADRAN. — I n cercle gradué, avec aiguille pivo-
lante, à double mire, ou un secteur, dont l'un des
côtés serl de mire, et forme, avec le fil à plomb dont
il est muni, un angle mesurant la hauteur d'une
cloile.
de l'observateur, l'une dans la direction de l'étoile
polaire, el l'auliv dans celle d'uni' seeiunle étoile iliint
les positions variables, dépendant de l'heure, | -
valent servir à l'indiquer .pendant la nuit.
Dans
angle,
tei min
V. 1260. — Bréviaire de S. Louis.
Didron, Annales archéol., t. X, p. 215.
l'insii iiineiii du calendrier des bergers cet
min mesuré mais seulement apprécié, se dé-
iii par l'écart de deux lignes partant d< l'œil
1519. — Calendrier des bergers, f" Q- l.
Cette explication, afférente aux trois objets ci-joints
étant donnée, j'ajoute que, dans les textes, il est
rare qu'ils ne soient pas confondus avec les cadrans
solaires.
1575. — Bellefurcst, La cosmographie de Munster,
t. I, col. 38.
1308. — A un marchant de Paris, pour un quadrant
d'argent que nous avons l'ait acheter, 60 s. {Mandements
dexO's d'Artois, extr. p. .1. M. Richard.)
1351. — Pour faire un cadran d'or et d'ivoire et pour
le fourrel de cuir, le quel lu annulé de ses armes (du roi)
246
CADRAN
et garny d'un bon las de soyeà -boutons de perles, pour
tout 75 1. (Cpte d'Et. de Lùfonlaine, f 7.1
1420. — N 157. lu cadran d'argent, font, esmaillé,
en un estuy de cuir bien ouvré d'ymage
-V 434. lu cadran d'or où il a un granf camabieu
ouquel il a un homme et une femme et un arbre ou million
et aux 2 coings dud. cadran a par en bas un saphir et un
ballay chacun environné de 3 perles et 2 perles à l'un
des co-tez, pes. 4 o. 5 est.
N°435 It. Un autre cadran d'or aux armes de Mgr le
daulphin, environné de -js perles et 2 grosses qui sont
perciez, pes. 2 o. 12 est. d'ur.
N° 430. it. Un autre cadran d'or esmaillé de rouge cler
d'une part, et à chasteaulx et ymages d'autre paît, pes,
3o 2 est. (lnv. des joyaux de Charles VI.)
1431. — 2 signets d'or à cadran. — A tnaistre Henry
Zwolls, asironomien, pour avoir fait les 2 cadrans en
iceulx 2 signets. (Laborde, Les ducs de Bourgogne,
irais.)
CAEN. — Au XIVe siècle la réputation des fabriques
de cette ville était déjà ancienne.
1 35 I . — Jehan Lalement, pour une soie (saie) noire de
Caan... pour couvrir un comptouer qui fut fait en la
grosse tour du Palais, 30 1. (Cpte d'Et. de Lu Fontaine,
1M3V)
1367. — Comme en lad. ville de Caen où l'en œuvre
d'ensienneté grant foison du mestier de drapperie et de
sarges. (Ordonn. des rois de France.)
1389. — lue sarge vermeille de Qucin , qui est au
chevet du lit, 48 s.
It. t pièces de couvertures de sarges de Quein et une
petite sarge toute trouée, 48 s.
It. Un lit de 2 lées, couste et coussin, une sarge de
Qucin vermeille. (Inv. de Itichard Picque,\>. 21 , 20 et 54.)
1398. — G sarges palées, euvre de Can. It. 4 grans
rouges de Can. (Exéc. du testant, du Cte de Mont-
pensier, P 4 v .)
CAFFARD, CAFFA. — Nom donné à .les damas
d'espèces diverses et déterminées en 172:) dans le
dictionnaire de Sa\ ary.
1265. — De tuzano anglorum sericorum, 2 don., de
i tuzanis halbseiden [cafard), I den. {Tarif de la ville
de Stein, Kauch, Script, rer. Auslriœ. t. II, p. 107.)
V. 1520. — 2 carreaux de caftas viollet avec des feul-
liètesd'or par dessus escript au dessus : dessi s jamais plus.
(/ni), de François l"de Luxembourg, f I.)
1568. — Une casulede drap d'argent, garnyededrap
d'or et de perles, fourrée de caffa rouge, (/ni. du Cte
d'Egmont, p. 161.)
1600. — Lesd. eschevin , tous eu houches de vlour,
revestua de robes de satlin noir garnies de vlour. Les 4
commis aux ouvrages de robes de caffa noir; les sergents
machin - de robes de taffeta my parlj de noir el rouge.
Celle Ha robe) du conseiller, long i du greffier,
e urle 'i'- caffa non- doublées el fourrées. [Réception de
l'archiduc d'Autriche à Saint-Omer. Bull, tir la Soc.
des antiq. deMorinie, 1853, p. 96 el 99.)
1604. — Art. 22. les atins de Burges et damas cafards,
qui "ii estoffes fort légères et commodes el de grand
usage el débit, ne se faisoi i rance; mais l,i manu-
facture s'en introduit en ii Mlle de rroye en Champaignc
cl pays circonvoisins. (Laffcmas, Délib. de l'assemblée du
,Arch. cur. del'kisl. de Fr., série l,t, XIV, p, 232.)
1612.-- Pour 14 aul le caffa rouge ira i y, pour
faire les courtines, L'7 I. 15 est. (Uoudoy, Cptes de
! I6.)
1690. Le ■•• ril ible damas canard esl toul de fil ;
m. ii le dam is i tffard ordinai I celuy dont lu ii eme
. ut de ni el les chaisnes do soye, et qui se
manufacture en Flandre . (Fui elièi i
1697. — dirait . de village, i a. - d, [Tarif de péage
de la Loire i
1723 On nppolle damas caffardsdivei orti d'étof-
it quelque une onl la i hi le i de Deurel
et la Irome de fil tl auti i qui (oui de ni tnnl en
II' |U en ' II.. lie , Otd'UUtl ■ .|U I lu. il de lallie,
(Bavai DU t. du ■ ■"".« . |
CAFFETIN. — Sucre jaune, couleur de résine, tel
qu'on le portait de Chypre, d'Espagne ou de Sar-
daigne, dans des t. .nu. 'aux appelés cafîs.
1353. — Ils confiront de bon miel et de bon suce ca-
fetin, ou sucre blanc, bon et convenant. (Ordonn. du roi
Je an, pour les apothicaires, Ordonn. des rois, t. II, p. 535.)
1359. — 10 livres de sucre calïclin. ( Dép. du roi Jean,
D. d'Arcq, C/des de. l'argenterie, p. 215.)
1611. — Sucre cafetin, Resined sugar. (Gotgrave.)
CAGE, CAGETTE. — Dans les comptes de nos mis
il est fréquemment question de cages, de volières et
même de chambres aux oiseaux. Il y en avait une
dans le Louvre de Charles V,el sous le règne de son
petit-fils, les palais de Saint-Pol, des Tournelles,
les châteaux de Vincennes et de la Bastille avaient
leurs volières. 11 serait d'ailleurs superflu d'assigner
une dale à ce passe-temps, dont la bourgeoisie pre-
nait sa part.
Réduite à ses plus petites proportions, la cage esl
deve-nue une pièce assez précieuse, une sorte de
brûle-parfums pour les oyselets de Chypre. (Voy.
oiselets). Les orfèvres en firent de plus un ornement
composé de deux petits disques réunis par une suite
de bâtonnets posés verticalement comme dans une
lanterne de moulin.
Les plus grandes cages furent des geôles, comme
celles qui servirent à la politique de Louis XI.
XVI0 s. — Au musée de Lyon.
Au xvii' siècle, ..n donnait ce nom aux treillages
derrière lesquels les orfèvres faisaient montre .le
leur-, productions.
1302. — Il (tel penre le calife et le fis! mettre en une
■ te fer, .-i le lisi jeûner tanl .me l'un puet faire
lin ..us mourir. (Joinville, Ji .r>scr édit. de Wailly.)
V. 1340. -Au milieu de la pale du chaperon a une
cage pour <" eaux, laite au vif ci dedens lad. cago
a .nu' luitre d'argent esmaillé. (Cpte de Robert de Serres,
ap. .lu Gange, v Turturella . |
1363. — N ..:::!. u teinture d'or à politea perles ci
à cagètos. (Inv. du duc de Normandie.)
1392. Pour 2 aulnes .le drap verl de It .....
i m m couvrit I.. cage du papogaul de lad. damo (la reino),
"i. pris de -ii s. p. l'aulne, ( i' Cpte ..../. de t'.h. Peupart,
fi6 )
CA1ER
S47
1394. — Une petite aiguière i'or, poinçonnée, et sur
le [reteletune pommette en guise de cagelte. (Vaisselle
t par Philippe le Hardi, duc ie Bourg., Notes de
,/. i m. p. 280, édit. Buchou. i
1397. —Vaisselle d'or pour la garderobe — Première-
ment, uneeagetle d'or à mettre oysellez deChippre.pes.
;, ,, ig egt. (inv. des joyaux d'Isabelle de Franci I llv°.)
1402. - A Jehan Clerbourt, orfèvre, pour avoir fait
pour la royne une caige d'argent à mettre oyseaulx, qui
est laite en ^mis<- d'escailles de poisson I icee , e( y a
6 pilliers qui sont dorez, pes. lad. caige 7 m. (i o. d'ar-
gent [Argenterie de la reine, 10" Cpte d'Hémon Rdguier,
F 9i.)
XVI1
App. u l'auteur.
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as<aa inn
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a îâlfl Jt-i
aaa UJi-i. ,
1 408 . — Une cagelte d'argent dorée, en la quelle a ung
chardonnereul d'argent, la mangouère et le cornel (voy.
les lîg. p. 3) tout d'argent, et ou chief dessus a ung ser-
pent blanc, et le fous d'icelle d'argent blanc. [Inv. des
duc et duchesse d'Orléans, l 18.)
1416. — Pour Ml d'arichal, piur faire la caige aux
oiseaux de la royne, i s. (Cpte d'Isabeau de Bavière.)
1469. — Cage du cardinal de lu Balue à timain près Mois,
d'après Bordier et Charlon, llisl. de France, t. I, p. 555.
1448. — A Spinosa de Spinolis, eschancon. dud. Sgr.
pour lil de fer par iuy l'ait achatter a Aix. pour faire une
caige d'oiseaux à sa chambre au palais d'Aix, 8 flor.
i gros. (Cptes et mém. du roi Urne, art. 87.)
1476. Pour avoir fait di neuf une grande c iges de
bois, de gro si olives, membreures el sablières, i
pieds de long sur 8 pieds de lé et de hauteur
7 pieds entre î plancher .lissée et boujonnée a gros bou-
jons de fer, la quelle a été assise en une chambre étant
en l'une 'les tours de la bastide S. Antoine; à Pan-, par
devers la porte dud. S. Antoine, en la quelle cage est mis
el détenu pri nier, p u le commandement du roy nolred.
Sgr l'évâque de Verdun. (Guillaume de Harancourt).
Fut employé à lad. cage '.H! solives de cou. lie et .ri
solives de bout, 10 sablières d de long, et furent
occupés 19 charpentiers pour écarir, ouvrer .-t tailler
tout led. bois, en la cour de la bastille pendant 20 jours.
Il v avoit a cette cage ±20 gros boujons de fer, les uns de
'.I pieds de long, les autres de S, et les autres moyens, avec
les rouelles, pommelles et contrebandes servans auxd. bou-
jons, pesant tout led. fer 373Ô livres, outre 8 grosses
équières de 1er servant à attacher lad. cage, ave,- les
crampons et doux, pes. ensemble -218 livres de fer. (Cptes
de la prévoté de Paris. Sauvai, t. III, p. -i-ï* ■ >
1476. — A Jehan Daulin, marchand ferron demeurant
à Tours, pour l'achapt de 3457 livres et demye de 1er, que
led Sgr (le roi) a fait prendre et achepter de luy pour
faire partye d'une cage de fer à mettre prisonniers.
[Biblioth. Richel., ms.Gaignières,n» lli-, p. 699.)
1480. — AJehanVendehard pour -leaiges, pour mettre
■i passes sollilaires au Plessis du parc.
It. Pour une caige double, couverte de toille, à mettre
cailles, 6 huissetz pour le grandes caiges, et une autre
caige ronde de fil de fer, 31) s. t. (D. d'Arcq, G'pfes de
l'hôtel, p. 366 et 391.)
1508. — Pour six cages d'osier blanc, au pris de i s.
6 d., 15 s. (Cptes du chat, de Caillou, p. 331.)
1561. —Une caige d'argent doré, longue, OÙ il n'y a
point d'Iiuys, et est pour mètre oiselets de Gypprc. (Inv. du
Chût, de Pau, f° 9.)
1675. — Art. i. Aucun ne pourra travailler ni faire
travailler dud. métier en fer blanc ni autres ouvrages qui
en dépendent, comme cages de fil de fer, et de bois avec
1Ï1 de fer, soufflet, ratière et autres, etc.. (Stat. des ou-
vriers de fer blanc de Bordeaux, p. 547.)
1680. — Ternie d'orfèvre. Fils d'arclial travaillez
presque en forme de grande cage, où les orfèvres étalent
leurs marchandises. (Kichelet.)
CAGNARD, GAIGNART. — Lieu retiré, cabinet,
tonnelle de jardin, cloaque et bouge.
1480. — Un coignart de boys en façon d'une gallerie,
couvert de-sus et des. uub/., ib s sièges dedans alentour, pour
mectre au jardin dud. lieu.
Ung caignart à mectre au jardin en manière d'une gale-
rie ronde, couverte dessus et dessoubz, des sièges dedans
alentour. (D. d'Arcq, Cptes de l'hôtel, p. 3S5 .)
1555. — Quant au mot de caignard, cela dépend d'une
histoire dont je pus estre témoin; de tant qu'eu ma grande
jeunesse, ces fainéans avoientaccoustumé,au temps d'esté,
de se venir loger sous les ponts de Paris.. . Ce lieu estoit
appelé le caignard. (Pasquier, Rech. sur la France.)
1606. — Cagnard est un lieu à l'abri du vent, exposé'
au soleil, où les vauriens et fainéants s'assemblent à rien
faire et estre le ventre au soleil. (Nicot.)
CAHDET. — Capuchon, comme celui des frocs,
cagoules et aumusses.
1530. — Le caliuet de leurs capuchons estoit devant
attaché, non derrière, en reste façon avoient le visage
caché' [Gargantua, t. V, p. 149.)
1575. — Aucuns sont en figure de capuchon ou cahuct
de moine. (A. Paré, 1. 1, ch. 8.)
1584. — 3 cahuetes servant sur l'image de M. S. Nicolas,
l'un de damars cramoisi, l'autre de damars verl et l'autre
de sarge. (Cptes de la fabrique de S. Nicolas. Travers,
llist. de Nantes, t. 11, p. 265.)
CAIER. — Paquet de quatre chandelles. Lors-
qu'elles sont soudées, comme dans 1rs flambeaux de
poing ou le:
de torche.
mestiers dr table, caier est synonyme
Dans l'ordonnance de l'hôtel en 1285,
2*8
CAIEK
torche par quatre signifie ane torche fasciculée à
quatre brins.
I 285. — Huissiers de sale X, chacuns aura X s. de gages
et un vallet mangeant à court et nue torche par 4, et
N menues chandelles. (Ordenance de l'ostel île Philippe le
Bel. l.eber, t. XIX, p. 20.)
1316. — De la chandelle 1 septain, 1 cinquain etiquaiers.
(Cpie de P hôtel du roi, Arch. JJ. 57, f 57 v".)
1358. — Le concierge du Palais... prend un septier de
vin, IX pains de cour et un de bouche, X poulies, X pièces
de chair et X quehouers (al : cahouers) de chandelle à
coucher. [Ordonn.de» rois. t. 111. p. 313.)
1373. — Tenant en sa main X caiers de cire ardant
qu'il avoit apportez du souper de lad. salle. (Lettres de
/émission, ap. du Cangc, \ ■ Quarrellus. )
1380. — Jehan Vivian, fruictier du roy, pour un coffre
long à metlre torches et un autre, carré à mettre caiers,
41. p. (1). d'Arcq, Cptes deïholel, p. 81.)
CAIGNET. — Gris chur de nuance bleuâtre.
1328. — Une robe de drap caignet, de 4 garnemens,
fourrée de cendal. (Inv. de Clémence de Hongrie, p. 39.)
1328. — Une robe de pers de caignet. (D. d'Arcq,
Cples de l'argenterie, p. 354.)
1342. — Art. 15. lt. Que tout li drap où il ara grosse
laine, si comme de cuisse et de gard, ne soit point taint,
enchois en kaigné et que il ne puist passer. (Arch. d'Abbe-
rille, Reg. des corpor. d'arts et met., p. 63.)
1 352. — Un fons de cuve d'un marbré, doublé d'un blanc
caingnet. (3e Cple d'Et. de La Fontaine, f« 141 v".)
1353. — Pour tondre 3 royez brun de Gant pour les
le chambre du roy, 60 s. Pour tondre X roiez cai-
guels de Gant pour les - s immeliers du corps et pour les
3 gueles du roy, 40 s. [Dernier Cple du même, C 187.)
1389. — Une cloche de caignet de drap de Bruxelles,
garnj de sendail. — Une cotte sengle de drap de caignet,
1U s." (Inv. de Richard Picque, p. 28 el 3 I.
l 640. — Gris blanc ou chenu, canum. (Coinenes, Janua
aur. p. 339.)
CAILLAU. — Poire de Bourgogne.
1280. — Poires de cliaillou Bl nois fresches. (Les cris
de fans, l'abl. Uarhazati, t. II, p. 279.)
prendre cailles, pour chasser aux cailles, à la plaisance de
M.d.S. (Charles de France), 3-2 s. C d. t. (I" Cple roy. de
J. Bochelel, f- 87 v.)
1622. — Pigliansi, nel tempo delf arrivo o poco doppo,
col richiamo del quagliere, e quella sorte di rete si chiama
tramaglio. Questa stessa caccia si l'a corne qua... figurato si
vede. (Voy. la fig.) Tendosi 4 ragne. alteS o ibraccia, chc
girino 20 passi, poste in quadro, che venghino ametter in
niezoun poco di macchia.o vero visifa posticciacon saggina
e pannocchie di miglio o frasche sopra d'esta aX pertichette,
piu alto che si pué. accio tanto piu di lontano siano sentite,
vi s'attaccan2 quaglie di chiusa ingabbiatc, che cautin bene,
e servin di richiamo, e cosi a quella voce e alleltate dalla
verdura e rohha che vedon nelle reti, vi dan dentro e
pigliasene quantità. Le reti hann'a esser tinte di verde.
ipietro Olina, Uccelliera, p. 58.)
CAILLIERS — Vases à boire, souvent d'assez
grande dimension, dont il est difficile de déterminer
la forme et la capacité. Leur matière seule les dis-
tingue et justifie leur nom, d'après l'étymologie
d'Isidore. C'étaient des coupes, tasses ou gobelets
peu profonds. On les trouve confondus avec les lia-
naps, dont ils s'écartent néanmoins par leur moindre
volume et leur forme plus aplatie. Le hanap est
quelquefois monté sur un haut pied avec nœud in-
termédiaire, comme un calice; le pied du caillier,
même en or ou en argent, est toujours bas et ne
présente en dessous qu'une moulure de faible saillie.
Lorsque le caillier est couver! l'un de l'antre et
muni d'un tenon ou anse prise dans la masse, il
devient un vase double, dont la partie supérieure sort
de lasse à boire, tandis que l'inférieure, d'une capa-
cité beaucoup plus grande, fait l'office de réserve
pour le liquide. La garniture du couvercle, façonnée
en couronne d'orfèvrerie, est toujours disposée de
telle socle qu'en le renversant elle puisse servir de
pied.
La matière était toujours le bois tourné cl jamais
le métal. Taudis qu'on réservait pour les hanaps,
les loupes, racines et essences, d'un tissu veiné,
JwJû la a Un le minjh
1022. — li-i- à cailles, olina, Uccelliera, p. 58.
CAILLE (iiets a. — 1455. — a Gui Chai Liei i maillé ou roncoux comprises : s la dénomination
lui dem ani i B g< . poui une petite rethï à ! générale el un peu vague de madré ou fin madré,
CAILLIEUS
249
on pmployait pour 1rs milliers des Ixtis plus lisses,
comme le platane, l'alisier, l'érable non veiné, '8l
surtout le hêtre (fou, fouteau) appelé petit madré
parce que ses mouchetures ne sont guère plus visi-
bles que relies du platane.
vins nouveaux, ceux qui fonteompaingnieà Hons. le dauphin
à sa table-
Jehan Ivntin Flamenc, dèmourant à la Teste Noire en la
rue S. Martin, pour deux lins mai 1res couverts, délivrez pour
lesd. d; s el bailliez à Pierre des Barres, pour y faire
2 pâtes d'argent et 2 frctellez sur les couvercles, 18'csc. à
XV. s. — App. à l'auteur.
Ce elmix du hêtre pour les cailliers de nuit, à
boire cm nouveau, esl expliqué à la fin du xvi«
siècle dans le Théâtre d'agriculture d'Olivier de
Serres, qui attribue aux rognures de ce bois la pro-
priété, non seulement de clarifier en très peu de
temps les vins trop jeunes, mais de leur communi-
quer une odeur agréable.
610. — Calices et calathi et scale, poculorum gênera
anlea, ex ligno facta inde et vocata. Gra'ci enim omne
lignum xSXov dicebant. (Isidorus, Orig., 1. 20, c. 5.)
1286. — Galalus a calon, quud est lignum dicitur... et
est calatus canistrum vel quoddam genus poculorum, se-
cundum Hugutium. (Catholicon de Balbus de Janua.)
1 300. Heusiax fronchis et larges botes
Qui ressemblent borse à cailler.
{Rom. de la Rose.)
1307. — 3 calliers, - lienaps de fust. (Mobil, des Tem-
pliers de Caen, Arch. J. 143, pièce 29.)
1315. — 3 barisaus de cyprès on pris de 40 s., 3 lie-
naps cailliers, ou pris de 100 s. {Inv. de ilahuul d'Artois,
p. 38-9.)
1327. — 3 calheti sive ciphi fustei, videlic. 3parvi et 3
,'ni (/nw. de l'év. du Puy, p. 585.)
1347. — 1U hanaps, c'est assavoir 6 de madré et 4 cailliers.
v. de J. île Prestes, p. 94.)
1349. — - cailliers denuyt, dont l'un a un tenon d'or,
squelz couppes et cailliers lcd. Mens' le duc buvoit.
\le de A'ic. de Bracque, f» 53.)
il. — Pour faire et forgier un lion pié d'argent doré>
un gros poininel ou million, pour la couppe de madré
du rYy et pour faire et forgier 2 pâtes d'argent dorées à
urbbViiies, l'une pour son liennap de madre de jour, l'autre
]iour \ou caillier fie nuit, et dessus les couvercles de lad.
coiippi! et liennap avoii deux poirettes assises, d'argent
esmailfies de France, et estons d'iceuls couppe et bennap
a 2 esnljuilx d'or, pes. 16 esterlins d'or de touche, et ou
fons du laillierde nuit a un boullon d'argent doré, esmaillée
de KiaucV, et dedens les murdans a aussi 3 boulions d'ar-
gent dorl
.lelian Pmtin Flainenç, deinourant à la Teste Noire en la
rue S. Martin.. . pour lli lins cailliers à couvrir de l'un
l'autre, délivrés pour le roy, pour Mous, le dauphin et les
six autres seigneurs... pour les servir de vins nouveaux
par nuit en la irs chambres, et bailliez au d.. lelian Le Braillier,
(orfèvre chaîné de les monter.) — l'our 24 cailliers bailliés
aud. Jehan Le Braillier, pour y faire forgier et mettre 21
boulions d'argent dorez et esmaillez aux armes de France
et de Mous, le dauphin ; les 12 pour servir à table de
31 s. l'cscu, 30 1. 12 s. — Jehan Leclerc deinourant es
halles, pour 2 lins cailliers couverts d'autres 2 à boire vins
nouveaux et baillez aud. des Barres pour les garnir d'argent
comme les madrés dessusd., S esc, et pour 12 autres
cailliers à boire vins nouveaux bailliez aud. Pierre pour y
faire 12 boulions d'argent dorez yl esmailliez aux armes
desd. dames, 18 escus. {Cpte d'Et. de Lafnntaine, t°' 7,
10 V et 25 v°.)
1352. — Dons du roy. — Pour faire et forgier la gar-
nison d'un caillier couvert d'un autre à boire vins nouveaux
pour Mens, le chancelier, en quoy il est entré sur tout 4 o.
i est. d'argent et 3 est. d'or fin à dorer, c'est assavoir
faire une bonne pâte d'argent dorée ouvrée par dessoubs
à orbevoies, 2 boulions et un frétellet dorés et esmailliés
aux armes de Rouan, pour mettre es fons et surlecouvercle
dud. caillier. (3e Cpte du même, f" 100 v°.)
1356. — Cala. Godet de fust. Calarius, illc qui facit
calas. (Gloss. lat.-franp., Biblioth. Richel. ms. 521.)
I 363. — S0 359. 4 qualiers à tout leurs platines, pes.
7 ni. 4 o. et demie. (Inv. du duc de Normandie.)
1376-80. — 12 ciphi sen tassie argentée alhe, pond. Il
in. 7 une. — 12 ciphi niagni, gallice cailliers. — Pour
appareiller les hanaps du collège appelez cailliers, 12 s. —
Pour brunir et signer les 12 tasses d'argent du collège,
10 s. (Cptes du Coll. de Beaucais Dormant, f03 12 v°, 15 et
81 v".)
I 380. — (i hanaps, c'est assavoir 2 ipiailliers et 4 bruies.
- 1t. 9 autres bannaps viez, tant quaillicrs que madrés.
(Inv. de], de Neufchâtel.)
1380. — A lîichart de Susay, deinourant à Paris, pour
13 hanaps cailliers, 9 I. 12 s. "p.
Henry Cosne, orfèvre, pour 2 o. 1 est. mains, d'argent
à mettre esd. cailliers, pour or et façon à faire les csmâulx
des 10 cailliers, 4 1. 3 s. 4 d.
Geoffroy, le vannier, pour un estuy d'osier blanc achelé
de lui pour mettre caillers. (D. d'Ami, Cptes de l'hôtel,
p. 69,70.)
1383. — Il vit 4 hanaps de caillier ou de petit madre,
des quels l'en servoit en lad. taverne, ainsi que l'en fait
es villages, qui puent et povoient estre de valeur ou esti-
inacion de 4 francs ou environ. (Arch. JJ 121, pièce 64.)
1386. — Pour 6 estuiz de cuir boully, poinçonnez el
annulez aux armes de Madame la royne, i'un pour mettre
la coppe de madre de lad. dame, les 2 autres pour mettre
2 hannaps couvers, l'un de madre et l'autre de caillier,
le quatrième peur mettre et porter une aiguière, et les
autres pour mettre et porter 12 cailliers et une douzaine
de tasses d'argent de 1 escliançonnerie de lad. daine, pour
ce 72 s. p. (Cpte roij. de Guill. Rrunel, f° 43.)
I 394. — 3 ciphj de inazaro et unus de caillero, 40 s. p.
250
CAILLIERS
It. - ciphi de mazaro cum coopertorio unius ciphi, 32 s. p.
— 2 ciphi de caillerio, S s. p. — Shanaps de madré et un
caillier prisés iO s., donnés au collège. — 2 hanaps, 10
cailliers, prisés 8 s., baillés au collège. «Cpte de Vexée.
du testatn. 'le P. Furtet, f>s 7 à 20.)
1396. — Fait et forgic 20 boulions d'argent dorez, c'est
assavoir 12 d'ieeulx esmaillez aux armes de France, et 7
esmaillez aux armes de Madame d'Orléans, pour mettre et
asseoir ou fons de 20 hannaps appelez cailliers... pour
servir à boire vin nouvel, en sa saison d'iver es hostculx
desd. Sgrs, pes. 1 m. 3 o. 10 est.
A Richart de Susay, magdelonnier, pour 20 hannaps lins
appelez cailliers.., au pris de 30 s. p. la pièce, l'un par
l'autre. (S Cpte roy. de Ch. Poupart, f's0i et 67.)
140*. — Pour 2 estuys de cuir boulli, poinçonnez et
armoiez, l'un aux armes de France et l'autre aux armes
de Mgr le duc d'Orléans... pour mettre et porter les
hannaps couverts, de madré, 48 s.
2 autres estuys de cuir boully, mendres (plus petits),
poinçonnez et armoyez comme dessus aux armes desd.
Sgrs. . . pour servir à mettre dedens les cailliers pour lesd.
Sgrs., 40 s. p. (Cptes de la cour de Charles VI, f 8.)
140*. — A Perrio Dupleiz... pour 10 aulnes d'estamine
fine... délivrez es eschançonneries dud. Sgr (le roi) et de
Mgr le duc d'Orléans pour servir à essuyer les madrés et
cailliers, au pris de 2 s. pour l'aulne, valent 20 s. p. (Ibid.
f- 36.)
1408. — A Colin Beaucousin, magdelenier, pour 12 très
lins cailliers délivrez à Guillaume Arrode, pour icculx gar-
nir de boulions d'argent, pour servira boire vin nouvel en
l'osteldu roy... au pris de 36 s. p. la pièce, l'un parmi
l'autre. (29' Cptes roy. de Ch. Poupart, f" 50.)
1508 — A Pierre Delorme, maçon, pour les calicrs et
boignouers de la volière aux oiseaulx, 21 f. 17 s. 6 d.
(Cptes du chat, de Gaillon, p. 308.)
1531 . — Ung oeufvier doré en façon decalier, pes.So.
5 gros. (Inv. de Limise de Savoie, 1'° 3.)
CAJOUR. — Sorte de petite cage ou lanternon
placé au bas de la tige îles calices, et surtout de
ceux du \v,; siècle. C'est, je crois, la disposition
décrite en des termes divers dans les deux articles
suivants.
1514. — N° 124. l'ug grant ealixe. tout doré, avec la
platine, ung pied à un eajmiràgauldrons enlevez, la Passion
ensizellé dessus, p>'s 4 1 2 m.
N" 125 Ung autre calixe tout doré, sur le pied du quel
a une petite lanterne, une croix à esters sizellé, avec sa
platine, pes. 2 m. 6o. (Inv. de Charlotte d'Alhret.)
CAIRE. — Tête, physionomie, allure.
Kn 1552. Le second bataillon était de Gascons... ayant
la c: el le port des gens de guerre. (Franc, de liabutin.
Comment., I. 2, p. 408. )
CAIRIN, in i;i:in. Peu intelligible sous la forme
Querin, Fréquente dans les inventaires du xvu* siè-
cle, ce mol désigne un tapis de Turquie, d'Orient,
el du Caire en particulier. Voy. tapis de caiiun.
1589. Nous ordonnons qu' istendra sous lesd.
Mets quelques riches cairins ou autres tentures de soyc.
(L'isle des Hermaphrodytes, p. 60.)
1611. Cairin. A Turkic carpet.SUCh l a i
I ghl from Caire in i. ;ypth. (Cotgrave.)
CAKELY (SOIERIES DE, t î I B3 . — Cakela est sur le
I i d'une rivière qui se jéîte dans le Bah; k milieu.
Se habitants élèvonl bcaucoupde vers à soie, voila pour-
quoi l'on donne le nom de Cakelj i espèce de oie el
à une sorte d'étoile. (Geogr d'Earisi, t. I, p. 191.)
CALABRE. — Fourrure d'écureuil de Calabre.
Loui Mil, on a donné le nom de ealabre à une
que.
1363. "■ t : i i .i couvertouer d'oscarlate vermollc,
Fourré de ealabre. (Inv. du dur de Normandie |
1497. Vicai n » 1 1 'i el capellàni icurioll nigri
'" i bu non i al ibi ini utantur. (Stat- i ccl. Tull. ip
du Can
CALABRET. — Ternie de marine, cordage, ca-
bleati.
1560. — Et y Ireuvèrent nostre ancre à 26 brasses de
Fonds, tellement que, par le moyen d'un calahret qu'ils luy
attachèrent, non-, la guindasmes en haut. (Fern. Mendez
Pinto, Voyages adcenlureii.c, p 906.)
CALAMINE. — Minerai de zinc employé dans la
composition du bronze et du cuivre jaune. "Voy.
CADMIE.
1560. — La eallamine... se trouve en Àlemagne,
auprès des caves des quelles on tire le plomb, et en Italie,
en une montagne qui est entre Millau et Cosmc. (Birin-
guecio, Pyrotechnie, 1. 2, 1" 55 v°.)
CALCAS. — Carquois.
1420. — Ung calcas couvert de peaul de tessons, gar-
niz de plusieurs viretons pour arbaleste achevai. (Laborde,
Les ducs île Bourg , n" 4321.)
CALE, CALETTE. — Suivant les pays elles temps,
ces noms s'appliquent à des coiffures de plus d'un
genre, niais ordinairement à une sorte de béguin à
pâlies rattachées sous le menton, pendant les \me,
mvc el xve siècles. Depuis l'époque de Louis XII,
c'est une calotte ronde portée sous le chapeau.
X1IU' s. — Vitrail de la cathédrale de Chartres.
1379. — l.ed. oiiet à iccllui maron sa calette ou ba-
rette qu'il avoit sur la leste. (Arch. ,1.1. Ilô, pièce 206.)
1474. — Et avoit en son chef un gros blanc bonnet
que l'on appelle une cale, noué sous le menton. [Mém.
d'OUv. de la Marche, p. 350.)
V. 1380. — Uililiollt. Richel., ms. franc., n
r» n.
1591. — • J'aj Ion dans l'histoire do ce grand OUivior
Oe i.i Marche... et en sa leste avoit un gros bonnet
blanc que l'on appelle une callo, el nous . mires appelions
dotlc "n bonotte IiLiui hé de layno, nouée ou bridée par
dessoubs le menton. (Branto • Dames illustres, t. Il,
p. 205.)
1663. \ ll.inovre, les femmes portent dos bonnettes
nies, soil iii' velours ou toile ou autre estofte, qui
leur ferment toute la lesta el dessous en forme demorion
CALENDRIER
-J.-.l
di> casque, qui ne leur laisse que le seul visage deicou vert.
Quelques hommes j portent la robe jusqu au genoux el
une calotte de velours qui va jusques sur le col et ferme
toutes les oreilles, el par dessus ils ont une cale ronde,
XV« s. — Gravure sur bois d'un coffre franco-italien,
app. a M. L. Carrand.
aux uns elle est attachée à cette calotte, aux autres elle
se lève quand ils en saluent. (Voyages de Sfonconys, t. Il,
p. 215.)
1680. — Sorte de bonnet de laine dont se couvrent la
tète les païsannes de certaines provinces de France,
comme en Champagne,
Cale. Bonnet d'étoffe qui est large et froncé, avec de
petits rebords en forme de petit chapeau, que portent les
jeunes laquais qui servent les demoiselles. Ces sortes de
cales commencent à n'être plus eu usage. iRichelet.)
CALEÇON. — Je signale, d'après l'inventaire de
Marie Stuart, une particularité peu connue du cos-
tume des femmes, el renvoie, pour des preuves plus
anciennes, à l'article braies.
i 563. — 7 aulnes de Hollande poui faire ix paire de
callesons pour la royne. (Ain. de Marie Stuart.)
1580. — La richesse des calessonsde la siguora Livia.
(Montaigne, I, I6i.)
CALEMART. — Dans un sens plus restreint que le
Calamajo italien, c'est presque toujours la partie
allongée' formant queue dans les écritoires porta-
tives. L'étui où se mettaient lc^ plumes.
1399. — N 207. Un shedyngpe (étui à plumes)
de yvore ove unes virollez d'or. (lnv.de Henri IV d'Anglel i
V. 1840. — Calemaria gemellata. Notât instrumentum
cui atramentum el calamum imponere soient... idque
etiam in multas quadraturas distinctum esse solet ge I-
latas... et barbare vocantur calamaria. (Bartenora. Com-
ment, s. le Talmud, livre des vases, § 7, p. 29.)
1529. — 8 gallemards de boys d'esbeyne, garniz d'or
par les bouz, servant à mettre curedenz, 32 1. 10 s.
(Cpte des menus plaisirs du nu, I 12 v". )
1640. — L'étudiant et escolier aura sa librairie ou
bibliothèque, son pupitre, escritoirc, encrier ou cornet à
encre, et son calamar ouestuy à plumes, avec le canif ou
tronche plume. (Comenes, Janua aurea, n° 73S.)
CALEMBOOC. — Variété la plus précieuse du bois
d'aloès. On s'en servait dans l'Inde pour brûler les
corps des bramines. Le calembouc de Malacca esl
mentionné pour la première lois en 1221, dans les
ordonnances de Barcel ■. \oy. bois.
1593. — Agallochum (l'aloès) dicitur Arabibus Agalu-
gen... in Malaca, garro, selectissimum autem catambac.
(Gardas ab Ilorto, I. I, c. lli.)
1644. — Un petit coffre de carembourg, prisé 5 1.
(Ine. de l'hôtel de Soissons, f° 52 v°.)
CALENDRIER. — Sous ce nom il ne faut pas eu-
tendre seulement le tableau du cvcle annuel, avec
partition du temps et des fêtes qu'il comporte, niais
aussi celui de ses divisions mensuelles et hebdoma-
daires relatives aux usages de l'Eglise, des l'ours
de justice ou des offices financiers. Tels étaient les
calendriers du parlement et de la Cour des comptes.
-25-2
CALENDRIER
Au moyen âge on se servait, en outre, de petits
calendriers portatifs, sorte de tablettes contenant
les cadrans de la lettre dominicale et du nombre
d'or, avec le tableau des fêtes mobiles, la Ggure des
principaux saints de l'année et l'indication des jours
d'abstinence. Un de ces livrets du xiv» siècle, qui
vient de prendre place parmi les richesses de notre
Bibliothèque nationale, contient ces renseignements
de toute sorte gravés sur des feuilles de buis réu-
nies en un petit volume. Nous donnons, presque
dans les dimensions de l'original, les pages corres-
pondant aux mois de janvier et de décembre.
1399. — Maistre Jean de Molin, escripvain de forme,
demorant à Dijon, fait marchief et convenances à hono-
rable homme Philippe Joliot, bourgeois de Dijon, de
faire et parfaire un messaul qui sera an moins de requise
que faire se pourra, à l'avis de gens en ce aiant cognois-
sance, et sera de telle lettre et de tel longuour comme
ce qui est ja fait par devers led. maistre Jehan en son
parchemin, tel comme est encommencié; et fera enicellui
ung (calendrier, aussi une majesté et un crucilil qui seront
de colour, et seront lesgrosseslcttres tournées d'azour et de
vermillon, el devront être les grosses lettres des bonnes
fûtes d'or floretées, et le devra rendre tout assovis et parfait
bien et convenablement à l'avis des gens aians en ce
cognoissance, et sera couvert de roige cuer eraprainté. . .
pour le prix de seze frans tl'our et d'un meul de vin. (Pro-
tocolede J. Lebon, n° 101. Simonnet, Doeum. inéd.,\>. 355.)
1442. — A Dampt. Alfons Mansois, religieox de l'or-
dene de Glugny, pour avoir escript et enluminé d'asur et
de vermeillo'n et livré le vellin d'un kalendrier fait tout
de noef au capitulier, au quel est escript l'ordenance du
saintuaire. -18 s.
A Sire Jehan de Halencourt, pour avoir reloyet led. ca-
pitulier, "21 s. tCptes de lu fabr. de S. Amë de Vouai,
extr. p. l'abbé Dehaisnes.)
CALEPIN. — Le goût des odeurs fortes et des
peaux musquées durait encore au xvir> siècle. Un
calepin de cette sorte rachetait peut-être ainsi les
défauts de sa vétusté.
1632. — Un calpin de peau de senteur assez vieil,
apprécié à 10 f. (Inv. du Marquis de Ilenwville, p. 527.)
CALERON. — La petite lasse renversée sur le
collet des cailliers ou des hanaps à couvercle. Elle
servait, en la retournant, de vase à boire pour la
nuit. Celte disposition ingénieuse est expliquée par
la figure qui accompagne le mot caiu.iek.
1415. — Demoiselle Jehanne de Leddain... unghanan
d'argent et un hanap de madré à calron. (Arch. de Douai,
Testant, en chirogr.)
CALICE. — Il serait facile de faire, d'après les
monuments existants, l'histoire du calice au moyeu
/
NOMINCPNIIMNIPO I
TENTI S 6 BIMfBIDUS P"BI
,' '. I v-»1
\ ciinv ,iv s Jfiii, .i lu !.,•■ .t. .).'■' ''<• l.iiimn. 11. Culifi- de S. Jérôme, ii l'égl. Saint» Anattasie ù Home.
i g, ,.,,,, ,/,. rhiodtlinde, tculptéi au portail de l'égl, d» Won a, C. VIII» i. Calice de S. Chrodegand,
a„pê „ m i;, i. .... i,,. p. i;. Inicript. du pied et de la coupe. F. Fin do VIII' a, — Calice de Taisilo,
d'apn i
CALICE
253
âge C'est peut-être la seule branche de l'orfèvrerie
ilans laquelle on ail â produire i série un peu
complète de pièces classées chronologiquement. Ne
pouvant remplir ici ce cadre, il me suffira de noter
certaines particularitées curieuses, accompagnées de
quelques exemples.
Sans remonter jusqu'au calice primitif, c'est-à-dire
jusqu'au vase qui servit le jour de la Cène à l'insti-
tution de l'Eucharistie", l'archéologie peut assuré-
ment appuyer sur quelques vestiges, et jusqu'à la
période carlovingienne, les souvenirs de la tradition
des premiers siècles.
Le plus ancien est le calice de saint Jean conservé
à Rome dans la basilique de Latran. Cette coupe en
jaspe jaune a la forme d'un bol et appartient évi-
demment à l'art antique, comme celle en verre dV-
mail à godrons attribuée à saint Servais, évêque de
Tongres, mort eu 3X1, qu'on voit dans l'église de
ce Hum à Maestricht.
Dans les premières années du v siècle, saint Jé-
rôme apporta de la Palestine à Rome un calice de
fabrication syrienne, en pâte de verre blanc opalin à
reliefs moulés, d'un style très original, qui accuse
Eloi. Cette pièce en or, couverte de verroterie avec
parties d'émail cloisonné, présentait, suivant l'opi-
nion de M. eh. de l.inas, la plus autorisée qu'on
puisse admettre, tous "les caractères de l'orfèvrerie
de L'époque de Dagobert. Arrivé au \in siècle nous
donnons le calice de saint Chrodegand, évêque de
Seez, avec l'appui des documents qui en affirment
l'authenticité, et celui que lit faire à la lin du même
siècle, Tutilo duc «le Bavière.
De l'étude comparative des objets comme des
mentions laissées par le- auteurs de- cinq premiers
siècles, on peut conclure que, durant celte période, le
calice, pour lequel toutes les matières furent admises
ou tolérées, était une coupe généralement sans pied
et n'affectait même aucune forme spéciale, et qu'à
partir du Vf siècle, élevé sur un pied plus ou moins
riche, il rentre exclusivement dm- h' domaine de
l'orfèvrerie.
Quelques observations île détail accompagnent
les divisions établies dans le choix de dos textes.
837. — Calicem de nuce etargento auroque paratum.
(Testant. Everardi Comitis, ap. duCange.)
850-60. — Michael imperator misit ad beatum Pelrum
Y. 1200. — A. Calice ministériel en argent doré, arec nœud en cristal de roche, d l'abbaye de S. Pierre a Saltz-
bourg. — B. XIII s. — Calice funéraire d'Hervé, év. de Troues. Etain. au musée de relie ville.
la naissance d'un art nouveau. C'est sans doute à
la même époque qu'il faut l'apporter le plus ancien
calice de verre bleu qu'un voit aujourd'hui, sur un
pied relativement moderne, dans le trésor de Monza.
Sur le-porlail de l'église il est représenté, dans son
état primitif, parmi les dons de la reine Théode-
linde. On peut attribuer avec certitude au temps de
cette princesse, c'est-à-dire aux premières années
du Vif siècle, le calice chargé de pierreries, à pied
et à anses, pareillement sculpté sur le tympan de
la même église.
Eu France on a conservé dans l'abbaye de Chelles,
jusqu'à la lin du dernier siècle, le calice de saint
apostolum (Romee). .. calicem de aura et lapidibus cir-
cumdaluin, reticulo pendente de gemmis allas pretiosis,
miras pulchritudinis décora tum.
... Similiter calicem deauro ex lapidibus circunidauim
et in circuilu pendentes hyacintltos m lilo aureo. [Liber
ponlifuulis, p. 304 et 311. i
V. 900. — l'n calice de sardonyx monté en argent
doré. On lit sur le pied une inscription grecque, < i n i n'est
autre que les paroles prononcées a la sse par le prêtre
lorsqu'il consacre le vin. Au fond de la coupe, un émail
cloisonné sur or reproduit le Christ dans l'attitude de
bénir. (Descript du trrsnr de s. Marc de Venise, I
barte, llisi. de* arts industriels, i é.nt., t. |tp, 381.)
1295. — Calix argenteus Henrici de Northampton,
deauratus cum pede cocleato et scapolalo et pineato, pon-
deris cum palena 50 s.
251
CALICE
Calix argentées per partes deauratus cum pede virgn-
lato, ponderis cum patena, in qua scribitur nomen colla-
toris, 36 s. ^ d. [Inv. de S. Paul de Londres, p. 327. )
1385. — Un grant calice de vieille façon, d'envie de
Damas, semé de menue pierrerie, pes. 5 m. 5 o. 1"' est.
i/»/' tles objets prèles par Charles V à Louis d'Anjou. Le-
coy de Lamarche, Cptes et mém. du roi René, p. 196.)
V. 1400. — In quo calice aureo... sunt signa sequen-
lia, videlieet in pede •! esmalti, 2 timbra et unus oruci-
lixus Jesn Chrisli et in porno qui est in médio il esmalti,
2 ail signum Aragon. (Charta ap. du Cange.)
1504. — Cng calice de cristal garny d'argent doré et
de pierrerie, prisé le tout 18 esc. (Inv. ms. de S. Denis )
I63S. — | Le même objet.] Le calice du mesme Sainet
Iieius, de très ancienne façon. 11 est de christal de roche,
garny d'argent doré et enrichi de pierres précieuses.
il). G. Millet, Trésor. île S. Denis, p. 95.)
1638. — Un calice el la patène de S. Godegran, de
cuivre ou semblable métal, avec la croix, enrichie de
Fausses pierres. (Inv. de S. Martin des Champs, Riblioth.
Ilichel, Coll. de Picardie, n» 66, f°30.)
1754. — Il y a aussi à Saint Martin (des Champs) un
bus li- d'argent où est renfermée, en toutou eu partie, la tète
de S. Crodegand, évêque de Seez, qui fut tirée du prieuré
de Lisle Adan, ordre de Cluny, au diocèse de Beàuvàis,
lorsque l'église fut démolie.
On croit que ce fut dans le même temps que l'on ap-
porta aussi de ce prieuré un calice de cuivre rouge doréet
très antique, qui passe, avec sa patène de même matière
pour avoir servi au même S. Crodegand. On y lit autour
du bord extérieur de la coupe qui est peu large et fort pro-
fonde, ces mots gravés : in nomine uni omnipotentis
CRIHFBIOUS PRESBI... Le. reste de l'inscription parait sur
le pied qui est très étroit, mais il est difficile à lire. On
voit sur la même coupe une gravure faite dans la matière,
qui représente une colombe.
Ce calice, peut bien être du vin» siècle, auquel vivoit
S. Crodegand; mais la patène, au milieu de la quelle est
figurée une main bénissante et qui est sans vestige de do-
rure, paroit être en peu plus moderne. (Lebœuf, llist. du
diocèse de. Paris, t. I, p. 310.)
CALICE A chalumeau. — Destinés à la communion
sous l'espèce du vin, ers calices, larges ei d'une
assez grande capacité, étaient accompagnés d'un ou
de deux chalumeaux (voy. ce mot), qui évitaient de
porter les lèvres sur les bords de la coupe. D'autres
ealiees sont accii]ii|iagiiés d'une petite cuiller appelée
louchette destinée à mêler linéiques gouttes d'eau au
vin du ealiee. On trouve des traces de eel usage dans
les textes du \v siècle el la louchette ligure parmi
les dessins anciens île l'argenterie île la collégiale
île Haubeuge; sa contenance d'envir n gramme
d'eau, esl suffisante pour les trois gouttes prescrites
par le quinzième i Irdre romain.
1295. -Calix grecuscum patena, cum 2 calamis argen-
ii di mrati cum ymaginibus m circuitu de opère fusorio
levati , pond. 6 I. {Inv. de S. Paul de Londres, p. .'127. )
1302 . - Un calice doré, le platine el le cuillerète pour
amenittrer, pe*. - m. '1 o., 1 • marc prisé 1 I., valent il 1.
10 .1 Inr. de RaOtll de Clermonl. )
1359. Un calice ù pâte quarréc el le patène quarrée
i un crucifiement d'csmaillnçie en le pâte devant, la lou-
nienl dorée, pe». toul eus, noble il m. I I - o. (Inv.
i/.' t'égliu de Cambrai, B13. )
1462. — c.iiix mi ■ cum patena argentea deaurata el
coclenri argenteo ad u uni mi lartirn nnimnrum, nd altare
mi nu rétro m <■■ n al lare . i Inr. de S Donatien de
Bruge p l.'.i
1469. lu; calice nommé le n rde, loul don'' cl
le louccllc au i c poi i led. calii v patène el bon elle,
i m i, i 9 o Uni . Je S. I»"' de Douai . I
1488. \<\ magnum al tare, magnua calix cum patena
.■i coclcari argenteo deaurato, a'd u iim cotidianum. (Inv
de S. Donatien de liruge , p B.)
1539. Câlin magnua et nllua liabona in podo imngi
nr'iii Cruciflxl Incru tatam, el In circuitu podii liltera ro
manas, et in medio patène imaginent Pétri similiter inrrus-
tatam, qui calix est argenteus deauratus cum patena el
cocleari, datus per Odonem de Brugis, ad usum quotidia-
num magni altaris, anno IÔ3X, ob ruptionem efformatus,
pond. 4 m. i o. lô sterl Ibid.)
Ép. de Charles VIII. — Calice émaillr aux armes
de Poillevê, à l'hospice de Limoges.
CALICE d'étain. — Dans les églises riches, l'usage
des calices d'étain esl une exception ; leur peu de
valeur explique pourquoi ils furenl adoptés dans
bien d'autres cas; le plus fréquent à signaler esl celui
des sépultures épiscopales ou sacerdotales, dans les-
quelles ils soûl renfermés à titre d'effigie el préser-
ven! les Iniiilieauv îles atteintes de la eunvoilise.
1295. — Unus calix stagnons sine patena. {Inr. de S.
Paul de Londres, p. 331 . 1
1414. Pour le cabre el le plaline d'estain pour
mettre en le fosse (d'un chanoine), connue il esi de cou-
tui n tel cas a faire, 12 s. (iioinbn , Cptes de Cambrai, 390.
1541. A Hubert Maillard, police d'estain ileulouraiil
i tmiens, i 2 calicee d'estain achetiez de lui pour ser-
vir au divin service, 22 s. li d. [Cptes de l'agi, de S. Mar-
tin de Doullens, Rev. des Soc. av., sor. ii, (, II, p.. 250.)
1571. Achat de six calices d'étain pour la cathédrale
de Kei niariiii. (Iteg. de la cttth. de Ti'èguier, Huit, du
de la langue, i. i, p. 1 13.)
1601. — Avons ordonné cl ordonnonsque led. Sr abbé
aéra tenu fournir... Ung calice d'estain de Cornailha
avec sa patène, toute planne, -ans borl qui rellèvo. I Visite
de l'igl. de la Magdelaine de Reauville, Ann. d'Aiguë-
belle, pièi e Ï5, t. I.)
i, ,\l, Ici, \ nui, ii i es. Destiné au mémo u ago
CALLICULES
255
que le calice à chalumeau, ce calice est accompagné
de deux anses ci porte le a* tncicn de calice mi-
nistériel. Il a servi généraleme u moyen âge jus-
qu'en 1415, époqueâ laquelle lec :ile de Constance
abolit, pour les laïques, l'usage delà c munion sous
les deux espèces.
800. — Obtulit II.''" Illl |i:ili'iiani aureaui majorem cum
gemmis diversis, legentem Karolo (Carolus magnus),
ne atem libras 30, cl calicem majorem cum gemmis el
duabus, pensantem libras 58. (lifter ponlificalis,
i. II. p. 255.)
I 256. — Calix auri consecratus(voy. la fig.2,p.252) cum
patena, .'uni rnultis pretiosis ornamentis gemmis et perlis et
lapidibus pretiosis et duabus manicis. |3 autres de la même
soi le <laiis cet inventaire, dont un petit. Le recolement de
1353 en mentionne 5 | (hiv. de l'ègl. de Monta.]
1460. — Onus argenteus deauratus ralix cum - hand-
haven et patena deaurata cum - argenleis deauratis
ex quibus potanl in Pascha communicantes. (Inv.
de S. Donatien de Bruges, p. 15.)
1*68. — Ung calice «l'or à oreille, ou quel a de l'or
des trois Roys, ensamble de sa patène d'or. pes. tout
5 m. 1 •-. o. d'or. (Inv. de l'ègl. S. Claude.)
CALICE A pièces. — Dans les biliers îles cha-
pelles portatives figure le calice à pièces. On verra
par les ingénieuses dispositions de l'exemple ri-joint
combien, pour la Facilité du transport d'un objet, les
neni ce) article, rendent suffisamment compte de
certains usages spéciaux.
1401. Un calisse d'argenl ; mettre le sel à faire
yawe bényle. (Inv. de l'Egl. de Cambrai, 333.)
1511, — V 105. Onus parvua calix ereus cum sua patena
erea deaurata, in qu« conneitur sanctum crisma. (Inv. de la
cathédr. d'Avignon.)
1535. - Un vaisseau et un calice d'argent où boivent
ceux qui ont 1rs fièvres. (Inv. de l'égl. S. iluen de Houe»,
p. 609.)
— Le jeu ilu galt
mi rondelle de
i, qui consiste
l)ois sur une
CALLECTOIRES.
à pousser un pale)
longue table.
1453 — In gallet de bois dont on joue aux callectoircs.
(Arch. J. J. 329, pièce 329.)
CALIGE. kalige. — Canal.
xiii* s. — Nul vaisseau ne pooit aler ne venir por les
galées que li Sarrasin avqient mises ou (lu m de Damiate,
que il avuit amenées don granf lli le Reissit par un
un Kaliiri-- Ce est un braz ilont l'en aboivre la terre
(Mit. des Croisades, WMI. p. 16.)
CALIOT, caillot. — Poire à couteau, d'espèce
pierreuse.
1570. — Entés poiriers de chastaignier et caliot --tir
groselier, pour venir lost. (J. Liebault, Maison rustique,
p. 435.)
CALISON. — Calisson,
petite pâtisserie serbe et
XV' s. — I. Calice ilinéaire conservé à Klosterneubourg . D'après un dessin de M. Darcel.
-J. Même ép. Orfèvrerie allemande, App. a l'auteur.
orfèvres iltt \\" siècle oui laissé peu île marge aux
inventions modernes.
1461. — Ung cali l'argent doré, dedens le quel se
met par pièclies, platine et louchette d'argent; le piet
vairet au quel piet a un esmail des armes de Mons. de
Nevers, pes. I m. 8 o. (Inv. de l'Egl. de Cambrai, :!53.)
1504. -- Ung calice de T pièces, fermant à viz y com-
prenant l'escrouc et la viz, el sa patène. Le tout d'argent
doré esmaillé de basse taille, pes. 5 ni., prisé 10 esc, au
pié d'iceluy estoil escript : JE FDZ donne PAR le roy
CHARLES 111/ ni m'iï iif. FRANCE jeb an, etc. (Inv. ms. de
S. Denis.)
1669. — N' 9. On calice d'argenl doré, fait à l'antique,
avec des figures à la mosayque, de la hauteur d'un pan
(- i cent.) et du poids de 3 marcs, le quel calice se démonte
en 5 pièces. (Inv. de l'abbaye de Hotssae.)
CALICE, dsages DIVERS. — Les textes qui termi-
fourrée qui se fabrique encore aujourd'hui en Pro-
vence.
1275. — Damoisians que porleul (aillors d'arjant char-
gés de calisons... Et donent des calisons as dames et as
damoiselles. (Mart. da (.anale. Citron, des Vénitiens)
CALLICULES. — Larges pièces isolées, i les le
plus souvent, qu'on cousait sur les vête ms pour
1rs enrichir. Les callicules brodées ou cernées de
galons appartiennent au costume romain de basse
époque, mais mi en retrouve ili-s vestiges en Italie
et ailleurs jusqu'au xir siècle.
164. — Qui (te diacre Pomponius) eral vestitus dislinc-
tam candidam babens multipliées catliculas...
Exivit rir quidam mira' magnitudinis... distinctatus pur-
puram inter duo- clavos per médium pectus, babens ealli-
"250
CALL1CULES
cillas multiformes ex auro et argenlo factas. (I). Th. Rni-
narl, .\cla S. Perpeluœ ri Felicit., c. x.)
V s. — Virgile de Vatican. En télé du -" citant
île l'Enéide.
VI
Fresque provenant <lc Rome prêt S. .Iran
tir Latran, un Musée de N api es.
CALOBE. Colobe, vêtement d'origine antique,
el dont parle au v' siècle le grammairien Servius
dans ses Commentaires sur Virgile. C'esl une tunique
longue el sans manches, qui, raccourcie au moyen
âge, prend la loin.. . ! " . 1 1 1 « - blouse, ou souquenille,
1432. lin homme vertu d'un calobe de toille el d'un
ni chaperon;., le suppliant, adviso par la fente «lu
cote! de lad. calobe de toile. (Lettre de rémission, ap. du
'. i 01 0B1OH.J
1650. Espèce de vêtement. Les gloses il" glossaire
irabique-latin : Levitonarium est colobium lineum sine
manu i r, | Dit t. de Ménage.)
CALOMNIE. La répression de la calomnie se
Iradui ail dan I ien droil par des amendes en
nature ou par des peines assez singulières. On trou-
rera au mol pierre un autre documcnl relalil au
même objet.
1478. — [En cas de dénonciation calomnieuse, il était
ordonné] que le dénonciateur se desdiroit et priroit en
Dieu mercy et à Messieurs, qu'ils lui voulisse pardonner se
parolcs.ee que il fist en la présence de plusieurs commis-
saires, et avecque luy fust ordonné que le jour de la Chan-
deleur il porterait un cierge de cire pesant demi livre, a
la procession, après le curé, et après se, le mette à la cou-
ronne de l'esglyse jusques à tant qu'il soit ars et consom-
mé. (Reg. tir là maison tir paix de La Fere ap. Desmaze
Très, jndic., p. 3*21.)
CALOTTE. — La calotte ronde fui adoptée par le
clergé pour se conformer aux prescriptions du con-
cile île .Milan, qui défendit l'usage des cales à pâlies
couvrant les oreilles ; mais une coiffure du mémo
genre ou du moins du même nom, fui aussi portée
par les laïques et par les enfants.
1480. Calottes sont coeffes mignottes,
Couvertes d'un beau fin velours,
Que mignons portent tons les jours
Pour contregarder leur cerveau.
(Pronostication générale, Montaiglon, Rec. de poés. fr.
t. IV, p. -iO.)
1580. — Vue callotete d'enfant, de velours jaune, avec
grand passementz d'argent, avec un Agnus Dei au milieu
et 2 llours aux constés. (Testam. de Magalonne du Port,
min. tle Dràguignan. Hrv. des Soc. sav., 1871, 2" sér.
p. 120.)
CAMAHIEU. — Camée, intaille. L'art de graver
en relief ou en creux les pierres dures remonte, dans
l'antiquité, à une date fort ancienne, que le moyen
Age croyait être celle de la captivité îles Juifs à llaliy-
lone. La petite dimension des objets con l'inalté-
rabilité de la matière concouraient à assurer leur
conservation. Aussi ces richesses, amassées ou en-
fouies, prirent-elles, après l'ère des persécutions,
dans les trésors des églises la place qu'elles avaient
déjà dans les palais. Sans trop avoir égard à la con-
venance des sujets, les camées antiques servirent
d'ornement aux divers objets du culte, et c'esl à l'aide
îles pièces d'église que l'on pourra suivre les vicis-
siimles d'un arl qui, à la lin du v" siècle, s'éteint
en Italie pour reparaître dans l'empire grec de
Byzance; pays qui semble avoir été pendant cinq
siècles son dernier refuge.
Sans doute la glyptique s'esl particulièrement dé-
veloppée à Bysance jusqu'au milieu du XIV" siècle;
mais l'étude de ces débris précieux nous permet
d'affirmer que l'Occidenl a aussi produit des œuvres
qui ne méritent ni le dédain ni l'oubli. Parmi les
exemples à citer, il en esl de fort antérieurs au \\"
siècle; leur existence el surtout leur style suffisent
à prouver que la glyptique, en Italie, eu France el
ailleurs, a des origines beaucoup plus anciennes
que celles dont Vasari fait honneur à ses compatriotes,
presque ses contemporains. A la lin du un* siècle, en
effet, le moine allemand Théophile parle de la célé-
brité de l'Italie dans l'art de sculpter les gemmes.
730. Allali suut quidam ampli lapides quus stll'dios,
onycheos appellamus et vulgariler camaeos noncupatnus.
l Vita S. Minuit )
1 280. El li hiaume de convoitise
nii il ni m. uni pierre assise,
Salirs, riilus et ramaliicr/.
(Renai i le nouvel. )
I29S. — Un nui le argento laboratam de opère
lili mu i capitc ci ti m i lui et plut'ibus safflrellis,
granatellis, praxiuis cl i porlis per braclda cum pedo
mi in deaurato, quod videtur non ruisae mus pond. 6 m,
I m n m .iiinnliiui pontiflcalom mu m rauun in liicdin
in quo -uni mullffl imagines ajbo m campo nigro.
in annulot cum lu en mois divenorum oolorum el foi
i:\maiiiku
-257
mai -iiiii cum (Jiversis sciilpturis, pond. 2 une. 1 quart, et
ili |. el I den. (Thesaur. Sedis apvstol., p. 49, 65 et 70.)
1295. - Morsus Pelri de Bleys, triphoriatus de auro
cum kamahutis et aliis magnis lapidibus et perlis, sed
défait uiius lapillus, pond. 30 s. 1 d. (Inv. de S. Paul de
Londres.)
1316. — Un loraio garni de suie, semé de boutons
dorés et de camahieus, tout ou pria de 40 s. (Aiv. de
Uahaut d'Artois, n' 59.J
1327. — 2 camahuz pontificaus et un autre eamahu
blanc, en l'empreinte de un cheval. [Inv. de l'év. de
Chartres.)
1343. — Philippe, par la grâce de Dieu, roy de France.
Comme nous avons envoie' a nostre Saint Père le pape,
par nostre ami et féal chappelain maistre Symon de Braclle,
aumosnier de nostre chapelle royal à Paris, aucunes des
sainctes reliques de nostre chapelle susd., et espéciale-
ment un joel appelé le camahieu (le célèbre camée de la
S1* Chapelle, aujourd'hui au cabinet des médailles), nous
vous mandons que led. camahieu vous ostez de l'inven-
taire. (Mandement de Philippe de Valois, ap. Laborde,
Glossaire.)
1363. — Un camahieu d'un homme nu contre un lion,
enchastré en or, garny de pierres et de perles, pes. 1 m.
1 ! 2 o. (Inv. du duc de Normandie.)
1372. — Eiulath est une province en la liaulte Inde qui
commence en Orient et s'estend par moult de terres vers
septentrion...
En cestc terre liaboude et les espices et les pierres
précieuses si commeoniebes, que nous appelons camahieux.
{Le propriétaire des choses, 1. 15, cb. 51.)
1380. — K" 087. Un camahieu où il a uulyon coucliant,
assis en une verge d'or, nécllée à lettres tout environ.
S» 695. Un camahieu à une ligure nue emmantelée,
assis en une verge d'or toute plaine sur le plat.
N° O'J'J. Un camahieu à 8 costés, où il a une teste envi-
ronnée de cheveux, assis en une verge d'or.
ti" 7U1 . Un très grand camahieu comble, où il a 2 figures
dont l'une est d'une femme séant et un homme nu tenant
un llacon en sa main, assis en une verge d'or, en chascun
costé a une feuille carrée.
N" "01. Un camahieu beslong où il a un homme et une
femme tous nuds, assis en une verge dont le chaston et la
verge sont néellez et escriptz.
N" 709. Un camahieu où il a 2 chevaux qui s'entrebat-
tent et un ange qui bat, assis en une verge d'or.
R° 2501. Un reliquaire d'or où d'un costé est un cama-
hieu où est un homme qui a les jambes velues, à 14 perles
autour.
N° 2555. Un camahieu sur champ noir à 3 hommes qui
dansent, d'un pou d'argent environ.
N° 2020. Un grand camahieu sur chanp vermeil ouque)
il a 2 personnes nues et un singe rampant contremont
n ii arbre, garny d'or.
N° 2999. Un camahieu où il a plusieurs ymages nues qui
se s'ent sur une pel delyon. {Inc. de Charles']'.)
1381. — Un marchant forain nommé Balthasar avoit un
porte paix fait de dehors du pais, au quel avoit plusieurs
pierres comme camaieux et autres pierres, ou quel porte
paix led. Balthasar lit mettre un camaieu de verre pat-
un orfèvre. (Hey. de la cor p. des orfèvres de Paris n» 36,
«p. Fagnez, Etudes s. l'industrie, p. 305.)
1420. — N« 525. Un petit pot de camahieu garny d'or,
et est pour mettre triade, pendant à une chayne d'or.
<h,r. des joyaux de Charles VI.)
1425. — Un grant camayeu de couleur cendrée à façon
de godet tenant environ 3 chopines, garny d'argent doré
par le pic et par la bouche, et a ou pié li esmaux de bestes,
et est moult bien ouvré de soy, à bestes cornues et feul-
lages autour. Fut donné le vendredi quinzième jour de
novembre à l'église par la royne Flisabet, femme du feu
Charles VI. (Addit. à Vinrent, de iS.-D. de Pans de 1416,
f 19 V.)
1438. — (Le même objet.) Un camahieu ouvré à feulles
relevées et 2 testes de houe, assis sur un pié d'argeni
doré a esmaulx, garniz de oyscaux el de serpens, et a la
bouche dud. camahieu garnie d'argent doré. Venu de
l'cxécucion de la royne Isabeau. [Ihid., f° 8.)
1469. — Une ^raut crois couverte d'or par le davant,
ou milheu de la quelle lia nue pierre appellée camaeux,
GLOSSAIKK
garnie de. 8 grans crislaulx. (Inv. de l'éijl. S. Hilaire de
Poitiers, p. 140.)
1504. — Ung camahieu d'agathe en face d'homme,
enchâssé en or, garny de pierres, prisé avec sa pierrerie
et or, 300 escuz1. (Inv. de S- Vents.).
1549. — Alhus autem sardonix queui alii cameum
vocant, si cordi fuerit imitarique eum vis cape modum,
etc.. (Porta, Sfagia naturalis, I. 3 c. 17.)
1557. — A Jehan Doublet, orfèvre du roy, pour 13 bou-
tons d'or taillés à l'entour d'espargne, esmaillez de noir
et rehaulsez de blanc, es quelz y a en chacun ung camahyeu
.le porselaine, taillez de petites histoires différentes,
5-2 I. 13 s. 6 d. (Cple roy. de Julian de Bouileville,
f» 00 v».)
1560. - l n^' grand camahieu anticque d'une teste
d'Alixandre, cerclé seullement d'or émaillé d'un fueillaige
noir, rouge et vert, esluné 100 esc.
I na autre grand Camahieu anticque d'une ligure portée
dans un chariot tiré par iclievaulx conduit par 2 victoires,
estimé 150 esc.
Ung autre camahieu anticque d'un qui abbreuye 3 che-
vaulx en un puvs, cerclé d'or, enrichy de petitz rubis,
estimé 100 esc. (Inv. de François II, n°» 383-5-6.)
1600. — L'onyx arabesque est noire, elle a des zones
blanches... Lorsqu'on racle le dessus d'une zone blanche
et que, ce dessus estant enlevé et osté, une zone noire
se trouve au dessous, elle est appellée de quelques uns
memphites cl aujourd'hui par les joaliers camehuia...
Les tasses, les statues et images d'onyx se vendent assez
cher... celles qui tirent sur le bleue, comme plus excel-
lentes que les autres, se vendent quelques fois à un haut
prix. Ces dernières ont coustume d'estre façonnées en
ligures convexes et sont vulgairement appellées eamahu.
(Boéco de Boot, Le parfait joaillier, 1.2, 311.)
CAMAHIEU ou moyen âge. — La matière du ca-
mahieu, lorsqu'elle n'est pas désignée, est l'onyx ou
le sardonyx.Dans l'inventaire de Charles VI on trouve
un petit pot de camahieu pour mettre triade, et
Isabeaude Bavière donne à la cathédrale de Paris un
vase de camahieu tenant trois chopines.
V. 1200. — Si diligenter perscruteris, illic inventes
quicquid... in vasorum diversitate seu gemmarum ossiutn-
ve sculptura, auro et argento inclyta décorât Italia. (Théo-
phile, préf., p. 8, édit. Lescalopier.)
1373. — Un tableau cloant, d'argent doré, ou milieu
du quel a un camahieu, une Annunciacion de ci. D., semée
de perles et de pierreries, prisié 30 fr. (Testam. de Jeanne
d'Evreux.)
1380. -r-N" 143. La vieille croix d'or aux camahieux en
la quelle a un grant camahieu où est l'Annunciacion de
N. D. ou milieu avec 5 autres camahieux, G balaiz, 0 esme-
raudes et le remanant garny de menue pierrerie et de
perles d'Escosse.
N°19l. Un petit reliquaire où souloit avoir la Véronique
en un camahieu.
N° 579. Un signet d'or pendant à une chesnette d or, et
a ou mylieu dud. signet ung saphyr taillé à 3 fleurs de lyz.
N» 580. U. 2 signets pendanz a une. chesne d'or, dont il
y a en l'un ung saphir entaillé à ung L B environné de
Heurs de lys... et l'autre a ung saphir ou quel a entaille
ung rov à cheval, armoyé de France.
M» 607. Une bourse de sataniii à cul devillain, a descu-
cons de France de brodeure pourfillez de perles. Au dedans
sont 2 sceaulx pendens à une chayne, l'un où est taille
un roy séant en une chayère en son estât royal tenant les
ceptres, et en l'autre a ung autre saphyr beslong ou est
taillé ung demy roy en estant tenant une espee en sa
main. ... .
N° 2314. Une croix d'or... et au pieddessoubz un cama-
hieu d'un enfant blanc qu'un angre tient, |>es. 2 o. 5 est.
N° 2412. Un camahieu où Nostre Seigneur est tenant
un livre bordé d'or.
N" 2064. Ung petit camahieu carre d un ymage de S.
Eustache, et lui fault la teste, le tout enchassillé en or.
N° 3026. Un camahieu sur champ rouge où est un ymage
de N. D. blanche, séant, garny d'or. (Inv. de Charles V-)
1401. Un tableau d'or à un Couronnement d'une
l. Dans l'inventaire de 1634 cet objet est estimé 2500 liv.
17
I
258
CAMAHIEl
N. D. faite d'un camahieu, garny de perles et de balaiz,
800 1. p. (Argenterie de la reine, 9° Cpte d'Hemon
Itaguier, fr "29 v°.)
1401 . — Une croix d'or, là où il a une des espines de
la couronne de Notre Seigneur, enclose soubs un camahieu
où il a un crucefix. (Inv. île Végl. de Cambrai, 319.)
1416. — Un annel d'or au quel est le visage de M. S.
(le duc de Berry) contrefait en une pierre de camahieu,
6 1. t.
Un annel d'or où il a un camahieu fait à la semblance
du visage de Mgr, dont le col est de balay, 6 1. t.
Un petit tableau d'or longuet, sur la façon de fons de
cuve, de la grandeur du fons de la main ou environ, ou
quel a un petit ymage de N. D. qui a le visaige et mains
de camahieux, le corps jusque à la ceinture d'un saphir,
tenant son enfant nu, fait de camahieu, et est led. tableau
garny de 3 balais, 3 saphirs et 6 perles, et pend à un cro-
chet, 70 1. t. {Inv. du duc de Berry.)
1420. — Ung gros saphir sur le quel est entaillé d'un
coslé l'image de N. S., borde d'or, et y a escript : jhs.
xfs.
Anulus au r eus in quo est ballassius in tabula, in quo
est sculpta beàta Catherina cuni palma in manu, et ad pedes
ejus est rota, et sunt 2 liltere superius, videlicet S. C, et
est valons 20 duc.
Anulus aureus in quo est zaffirus in quo zaffiro sculptus
est sanctus Paulus cum spada in manu dextra et libro in
sinistra, et est valoris 12 duc.
Anulus aureus in quo est zaffirus in quo zaffiro est
sculpta persona unius cardinalis usque ad pectus cum
capello in capite, val. 8 duc.
Anulus aureus in quo est cameus cujus scriptura est
ses johannes ewangelista, sedens in insula Pasmos et
scrihens, post se columham, ante se aquilam, pulcer,
val. 15 duc. (Inv. dupalais de S. Marc à Home, p. 183-9.)
1471 . — Maestro Juliano de Scipio (Amici) per factura
et lavoratura d'una corniola cum la testa de Papa Paulo
(11) cum lo regno in testa, duc. 100. (Arch. Valic M.
T 170 ap. Muntz, Les arts à la cour des Papes, t. II
p. IIS.)
1494. — Uno camaino cum uno S. Cristoforo cum
Christo in spalla, ligato in uno cintanello d'oro cum uno
A II U C. Camées byiantins du IX' au XII
E. Autre camée ital. du XVe s. —
— D. l'halère antique transformée, camée ital. du XIII s.
Intaille occidentale du XI' s. App. à l'auteur.
1420. — Un,' autre petite croix d'or faicte sur le rond en
la quelle a ou milieu ung camahieu du Cruceffiement N. S.
et a I bonnes perles autour. (Inc. de Philippe le Bon.)
1457. — Pectorale aureum cum camco magno in medio
in quo est hystoria Jacob cum uxore et XI liliis absque
Joseph XII" lilio, portantibus vestem Joscphi patri suo
Jacob.
Aliud pectorale aureum et in medio est cameo cum D.
Christo Jhesu, sanctis Petro et Andréa apostolis ejus ex
uno latere, ex alio Sanctus Johannes Baptista eu m arbore,
et m medio ipsorum est Agnus Dei cum vexillo crucis, et
e i hystoria i.'iircAvangelii que dicil : Yuiii Johannes .//«■-
sum venientem ad se, et ait : Ecct Agnus Dei, etc.
Tabernaculum aureum oum leo x zaffiro sculpto
représentante Aguram beati Maroi ewangeliste,
Ina pax auiea ému cameo uiagno, ni medio figura
."i. Theodori...
I iiiini parvum pectorale aureum, in medio cujus est
ymago béate Catherine, de cameo...
I iniiii parvum tabernaculum aureum oum Christo .ihesu,
de e: 0,
Aliud parvum tabernaculum aureum oum Cruciflxo, beats
Virgi -t beato Johanne, de cameo.
Un* crux cum cathena sua aurea, i lio cujus ah uno
latere eil ci " cum cruciflxo, beata Virgino et beato
Johanne et angelo uno super nucc.
sudario depincto da l'altro roverso. (Inc. ili yuurderoba
Estense, p. 26.)
1494. — A Jehan Barbedos, marchant geôlier deinou-
rant à Paris pour ung cainaii'ul pesans 3 1,2 o. d'or,
au quel y a il grands camayeulx, dont l'un est une l'ace de.
N. D., le segond S- Michel, et le. tiers la portrèlure de la
l'aee du l'eu roy Loys (XI) derrenier décédé. (Cjdcs roy.
np. Labonle, Chjssnirc.)
1498. — J'ai vu nu signet que maintes foisj'avois vu
pendre à son pourpoint (de Charles le Téméraire), qui
estoil un anneau, etyavoit un fusil entaillé en uncamayeu
où estoient ses armes, h' quel fut vendu pour 2 ducats
après la bataille de Nancv) ami. lieu de Milan. (Connues,
I. :>. ch. 9.)
1502. Ung tableau de boys dedans le quel y a ung
arbre de .le^sé en feçon de camayaulx. [Inv, d'Anne de
Bretagne. )
1527 — Un grand tableau d'argent don'1 par le devant,
pesant 50 mues d'argent, (ait à ouvraige de menuiserie,
garni de camayeulx de porcelaine, es quel- esi figuré et
taillé de relief le mistere de la passion Nostre Seigneur,
(Cptes roy., Biblibtk. Richel., ms. 10390, P> 17.)
1541. — A Jehan Vinderne, tailleur de camayeulx,
pour avoir taillé une grand amalisle de 7 poulcos de liant
[pal nuire île la reine), 1501. (it't). de tlcp. île Mu riju ci il r
d'Angouléme, p. 61 . )
CAMAIL
"259
1544. — Ung camayou en Véronique, enchâssé d'or.
dur. du due de Lorraine au chût, de Ùondé.)
1561. — Une agathe on est enlevé le roy René de
Cécyle et 12 petia esmerauldes alentour. (Inv. du chut, de
Pau, f« 26.)
1 585. — Le porlraict de la feue royne d'Angleterre,
Marie, taillé en une agathe encliassée en or et esmaillé,
avec pierreries. (Inv. île Marie Sluarl.)
1587. — A Thomas Papillon, pour l'achat que lui a
faits. M. d'une onixe en la quel est le portrait au vif de
la roine d'Angleterre, enchâssée de diamants et d'or, pour
GOOesc. (Cptes de la cour de Navarre, lier. d'Aquitaine,
t. XII, p. 22:).)
1689. — Une paix d'or belle et riche, donnée (v. 1300)
par le cardinal de Maçon, estimée 400 escus, la quelle est
garnie de pierres de jaspe, qui sont pierres orientales.
Une N. D. de camaieu dans le milieu, tenant l'enfant
Jésus, t chérubins de grenade, 2 en haut, 2 en bas, faits
de relief, et en bas dud. instrument de paix y a un chaton
garni d'une améthyste, une rose de rubis faisant cœur,
3 rubis en cœur et au milieu un petit cabossai! d'émeraude
orientale, et au coté de lad. rose 2 autres roses garnies
chacune de 5 rubis taillés en cœur. (Inv. de la catliédr.
d'Amiens, p. 282.)
CAMAHIEU (ordre du. — En 1394, Louis de France,
due d'Orléans, comte de Valois, créa, à l'occasion du
baptême de son lils Charles, l'ordre du Camahieu ou
do Porc-épic. Les chevaliers recevaient à cette occa-
sion an collier ou camail dont le joyau ou insigne
était un camahieu gravé d'un porc-épic.
Après avoir aboli cet ordre, dont la durée fut d'en-
viron un siècle, Louis XII n'en conserva que l'em-
blème avec sa devise ICOMINUS et ehinus, De près
cl <li' loin.
1453. — Ung camail d'argent de l'ordre Mgr d'Orléans,
pes. 7 o. 3 gros. (Vente des biens de Jacques Cœur.)
CAMAHIEU (PEUJTCRE EN. — Peinture en grisaille,
que l'on trouve dans les manuscrits enluminés du
moyen âge et qui, à une époque plus moderne, a
lire son nom de l'analogie qu'elle présente avec
l'effet des camées à deux couches.
Parmi les œuvres remarquables de ce genre on
peut citer : 1° le beau retable du Louvre, peint sur
soie blanche par ordre de Charles V, et sur lequel ce
prince est représenté avec la reine Jeanne de Bour-
bon dans l'altitude des donateurs ; i" l'armoriai
d'Auvergne exécuté par Bourdichon, peintre et valet
de chambre de Charles VIII. Ce précieux livre, men-
tionné avec le nom de son auteur dans le Compte des
menus plaisirs du roi pour l'année 1 191, fait aujour-
d'hui partie des manuscrits de la bibliothèque Biche-
lieu, où il porte le n° "2c!9U du fonds français. Les
grisailles y forment huit compositions principales.
Voj. PEINTURE DE BOUKDICHON et CHAPELLE.
1 380. — Un grant journal bien escrit et de grosse
lettre, bien enluminé et historié de blanc et de noir... et
a fermoirs esmaillez et une petite pippe esmaillée sur le
demy rond, (hiv.de Charles V.)
1491. — A Jehan Bourdichon, paintre et varie de
chambre dud, Sgr (le roi), pour avoir fait et pourtraiet du
commandement dud. Sgr .. la généalogie des ducs de
Bourbon, avecques les épitaffes en 8 histoires faittes de
blanc et de noir. (Opte des menus plaisirs du roi, f° 93.)
CAMAIL. — Pèlerine couvrant les épaules et le
col. Dans le costume militaire, où elle apparaît au
xiv siècle par suite de l'abandon du haubert à
Capuchon, c'est une pièce détachée de l'armure.
Quelquefois en écailles ou plaques d'acier tuilées,
comme celle île Thibaut de l'omollain (voy. la fig.
p. 19) ; mais le plus souvent en tissu de mailles, qu'on
laçait à la base du bacinet d'une façon expliquée à.
ce mol. Nous donnons ici la figure d'un piquier dont
La capeline est une sorte de camail.
V. 1450. — Biblioth. Richel. ms. franc, n" 87, f 212 v.
En orfèvrerie, le même nom s'appliquait à un large
collier porté sur les épaules comme le camail.
1316. — Uns pans et un bras d'acier elle camail de
mesme. (Inv. des armes de Louis X.)
1383. Le bacinet ou chief où le camail se prent.
(Chron. rimée de Uuguesclin, t. II, p. 10.)
1385. — A Colin Pileur, haubergier... pour retailler
2 camaux, un à bacinet et l'autre à capeline pour MS. de
Valois, 7 fr. (Cpte de l'écurie du roi, f° 62.)
1303. — Biblioth. Richel. ms. franc, n» 823, f 143.
1386. — A Gillet Leclerc, haubergier, pour 2 camaux
d'acier, l'un pour le rov et l'autre pour moud. Sr de Tou-
rainne, 54 1. t. (Id. f»'87.)
1386. — Une collerette appelée faux camail de maille
de fer ou d'acier, garnies de courroyes de cuir ou tresses
de chanvre, garnies de fer ou de leton, garni d'estofles
de cendal, de toile de lin, de chanvre, de soye, de
bourre de soye, cousu o lil et aiguille.
i'60
CAMAIL
It. Un camail de fer, d'acier ou de léton garni de bar-
bière de 1er ou d'acier dessin-, attaché aud. bacinct et
camail ou à l'un d'eux. (Cost. de combat de cher, de
Tournemine. Lobincau, Pr. de l'hist. de Bretagne, t. II,
col. 672.)
1106. — Effigie de Thomas de Beauchamp.
D'après Waller.
V. 1400. — 11 list (Charles V) pourveance.. . de hau-
bergeonsetazarans(jaserans)camails forgez à Milan,àgrant
foison apportés par deçà. (Christine de l'isan, Les faits
de Charles V.)
1410. — IN ° 0 1 95 . Un camail en façon de treliz... et est
led. camail cintré par dessus de bossettes, tant d'or que
esmaillées de blanc et de rouge clerc. (Laborde, Les ducs
de Bourgogne.)
1420. — "2 pièces de camail de bien grosses mailles tous
fais à broches pointues. [Inv. de Philippe le Bon.)
Y. 1500. - .1/.;). a M. Vf. Kiggs.
1474. — Ung camail d'or fait à rozes et cucolies. —
Une pièce île camail d'or, (inv, de la Ctesse de Montpen-
•i«r,p. 6el8.)
CAMARRE. C'est.dil Le Dictionnaire de Trévoux,
le nom d'une <■ espèce de caveçon garni de petites
dents ou pointes de fer 1res aiguës. On ne se serl pas
aujourd'hui (1771} du camarre dans les académies,
p. il.-,- que ses pointes déchiroienl le cheval el le
i' i péroient. d
1560. — Pour une camarre de for pour servir aux che
vaulx de la petite écurie, 10 s. — It. une c arre de cuir
double, 15 s.
1565. - puni une camarre pour servit ù non desohe-
vaulx
135.)
20 s. t. [Cptes de l'écurie du roi, f°* G5, 128 el
15'J3. — S. de la Broue, Préceptes de cavalerie, 1. I, p. 72.
CAMBORDE. — Dans les compositions des maîtres
allemands de l'époque maximilienne, on trouve un
grand nombre de pièces d'orfèvrerie dont les reliefs
se contournent en rinceaux capricieux et entrelacés
comme les pampres d'une vigne. D'après L'acception
générale du mot camborne, on est fondé à croire que
c'est un vase ainsi façonné que vise l'inventaire de
Marguerite d'Autriche.
1523. — "Une couppe en manière de camborde, garnie,
le pied, ance et couverte, d'argent avec une couronne
d'argent sur le couveclc. (Inv. de Marguerite d'Autriche,
f> 95 V.)
CAMBRAI. CAMBRÉSINE. — Fine toile de lin
[dus couverte que la batiste- La ville qui a donné son
nom aux produits de ses manufactures, était, au
Mil» siècle, renommée pour ses draps camelins et
ses hauberts de maille.
V. 1220. Et faussent les haubers qui furent de
[Cambrais.
(Les quatre /ils Aymon, 22.)
XIII" s. — Camelins de Cambrai. (Proverbes et dictons
populaires, )
1580. l.e garninii'iil de c h. tic île lainliicsiue
barrée à couton blanc où il >' a 5 linseulx et le courti-
nage.
It. Ung garniment de grand lit de cambresine blanche
toute plaine, où il y a 5 linseulx el cortinea faictes à
thollier, d.' 01 d'ounarine. (Inv. de Magallonne du Port,
P. 119.)
1390. - Le merelreci... di H i, al tempo de! ponti-
Hcato Jolie folice memorio di l'io quinto... in testa por-
i,i \ a ù h un mozzovelo bianco di Cambrai. (Ces. \< Ilio, 30.)
1593. - Toiles. Cambraix assortis à 9, 12, 15, Met
30 s. le pan. -Toilos baplistes assorties do mosme prix.
i t:ii ij du inmtut Venaissin, p, 88B.J
CAMELIN
•2(11
CAMELIN. Drap ilu genre dos adversins, c'est-
à-dire à double race, en Laine Qnei raremenl teinte,
et dont la couleur variait du gris claie de nuances
diverses jusqu'au brun. Le camelin était uni ou jaspé,
mais sans rayures ai dessins.
Peut-être celte étoffe, connue en Orient au xiif
siècle, s'y fabriquait-elle alors avec du poil de cha-
meau. Il est certain qu'au temps de saint Louis, on
donnait ce nom à un lissu assez grossier et différent
des produits contemporains des manufactures occi-
dentales.
Paris, Châlons, Louviers, Troyes, Metz et Bruxelles
tissaient des camelins d'une qualité très supérieure,
et qui les range dans la catégorie des draps lins.
Leur lame était en ellet souple et légère; leur lar-
geur, de sept quartiers se réglait à 2000 ou 2v2ii0 lils
de chaîne, et 900 à Metz pour les petiles largeurs.
Ou a néanmoins fabriqué, dans le même temps et
depuis, des camelins dont la des lin al ion ne permet pas
d'admettre un tissu fin ni recherché. C'est probable-
ment à leur couleur plutôt qu'à leur espèce qu'ils
doivent ce nom (le camelin ou carmelin maintenu dans
la langue pour désigner (les tons fauves et, au
xvt' siècle, la laine de la vigogne.
I 202. — Pro capa (pour le roi) de camelino furato de
ver, S dies post médium augustum, 100 s — Pro roba (de
llitijues de Crurelle, baillij d'Etampes) furata de ver ad
omnium sanctorum, 8 1. — Pro capa de eodem panne
l'urata de ver, 100 s. — Pro roba (pour Louis VIII) camelini
et pro capa forata quant habuit ad Septembrichiam, 10 1.
5 s. minus. — Pro chapulario de camelino furato de ver,
40 s. (Cple des revenus du roi, Brussel, Traité des fiefs,
t. II, p. clvi el vu.)
122S. — Pannarii... vendent pannes albos et nigros,
camelinos et blodios, bruneticos et virides et scarlaticos,
radiatos cl stanfordiatos.
V. 1300. — [Camelinos dicuntur a camelo, qui habent
colorem similem camelo. ] (J de Garlande, g 40. J
I 260. — Tit. 50. Des toisserans de lange. — Nus toisserans
ne puet avoir laine à tistre estanforl camelin que ele ne
soit s 22 cens la laine plaine, de 7 quartiers de lé... nus
toisserans ne puet tistre à Paris camelins bruns et blancs
se il n'est nays (sans teinture), à mains de "20 cens et de
7 quartiers de lé... nus tisserans ne puet tistre, camelins
nays ne roiés nays à Paris à mains de 16 cens la laine
plaine et de 7 quartiers de lé. (Et. Boileau, Rey. des
métiers.)
V. 1270. Lambert se vest d'un lice drap feitis,
D'un camelin tretout fourré de gris.
(Rom. d'Auberij, p. 111.)
Id. VIII aunes d'un camelin pris
Krunct et groz, d'un povre pris
Dont pas ne fui à grant escot
S'en lit faire rote et sorcot.
(Rutebeuf, t. II, p. 71.)
1300. Tantost astenance contrainte
\ est une eobe cameline
Et s'atorne comme béguine.
(Rom. de la Rose, y. 12-219.)
1307. — Pour 22 aunes de kamelin et demi, 4 s. 2 d.
l'aune, pour les cotes ardies as veneurs, achetés a Hedin,
4 1. 1) s , 7 d .
11. peur 21 aunes d'autre kamelin pour les cotes ardies
à fauconniers, 13 s., H d. l'aune, 77 s. (Cples de l'Artois,
e.i tr. pur J. M. Richard.)
1309. — Vous (Robert de Cerbon) estes filz de vilain et
de vilaine, et avez lessié l'abit de vostre père et de vostre
mère, et estes vestu du plus liclie kamelin que le roy
n'est. Et lors je pris le pan de son seiucot et du seurcot
le roy, cl li diz : or esgardcz si je di voir.
Et mon couvertouer lassai à Borthelemin Lenfant et
4 aunes de camelin que l'en m'avoit donné pour Dieu en
la prison.
Après ce que le roi fn revenu d'outremer, il se main-
tint si dévotement que nuques puis no porta lie vair ne
gris ne escarlalte ne estriers ne espérons dorez. Ses robes
estoient de camelin ou de pers, ses pennes de ses cou-
vertouers estoient de garnîtes ou de jambes de lièvres.
(Joinville, p. 10, 113 et2l0.)
1316. • — N° 103. — On camelin blanc et II aunes et
demie de celi uleur en 2 pièces, ou pris de 10 1. (Inv,
de Maliaul d'Artois.)
1318. Or convient que mais vendus soient
Camelins par ces boues dames,
(Les béguines quittant le cloître pour le
monde.)
Puis qu'il seront comme autres famés
Gamains seront à marchié.
(Requête des frères Meneurs, Notes de Rutebeuf, I,
451.)
1319. — Pour un drap camelin blant de Broisselles,
goûté de vermeil et de grayne, pour une robe pour ma-
il une, 341. p. (Quitt.des Cptes d'Artois.)
1320. — Peur 12 aulnes de camelin que la roynedonna à
frère Guillaume, son confesseur, pour faire 2 couvertouers
pour luy et pour son compaignon, 12 s. par aulne, val.
7 tr. 1- s. (Cple de Geo/froi de Fleury, p. 65.)
1325. — Ordené est que nul drap blanc ou camelins ne
soient enflourés, encrés ne ensavourés, sur paine de for-
faiture. (Ordonn. île la draperie de Louviers, Bonnin,
Cartui. de Louviers, pièce 325.)
1342 — Bargingniés, (Iras melleis, vermaus, werds et
noirs, blans, camelins (flamand : sciere) et gris, bleus et
roiiés et tiertaioe. (Michelant, Le livre des métiers,
p. 11.)
1 3S2. — Pour 5 ' '-> aunes d'un camellin court de Brois-
selles, couleur de dos d'asne, 8 1. 16 s. (3e Cpted'Et. de
Lafontaine, f 1 1'.).)
1355. — Pour un camelin sur le naïf lonc, de Brois-
selles, fin, 28 esc. — Drap pour un nianlel de camelin de
doz d'asne, une cote hardie de mesme — ■ It. Une robe
de 6 garnemens, d'un camelin brun naïf, fourré de menu
vair. (Cple roy. de Gaucher de Vannes, F* 194-5 et 215.)
1360. — Tous draps tixus de diverses laines comme
marbrés et camelins. (Rèylem. delà draperie de Troyes.)
1372. — Une robe de misellane de camelin de cor-
delier, de 4 garnemens. (Testam. de Jeanne d'Evreux. ap.
Leber, t. XIX, p. 156.)
1379. — Et sur la chemise doit avoir un coleron de gris
camelin sans mouches. (J. de Brie, Le bon berger, p. 70.)
XIV" s. Car aussi bien se treuve et si entièrement
Amours sous camelins comme sous paonace.
(Ledit des patenostres. Fabl. Jubinal, t. I, p. 2i4 )
1389. — En 5 autres chambres, convertoires de camelin,
tiretaine, etc.. 2 couvertures blanches, une autre de ca-
meline, une autre blanche. (Inv. de Richard Pieque,
p. 24 et 64.)
1392. — Statuts des leniers. — On doit faire de si en
avant à tous jours maix, boins draps et beaulz en teille
manière que nulz ne doit faire abar (al : aubay) ne came-
lins arseneis de pellis, se il ni ait la moitiet agnelin ou la
moitié waienial, ou la moitiet de lennes de Paisques sans
eoppées,.. et se ne doit nulz tindre lennes ne faire tindre
en corse de preneliers s'il ni ait la moitiet de corce d'aine,
aveuquez, et ne se doit nulz mettre en ouvre lenne qui
soit tinte en lait.. .
(En 1 1 15.) Et que tous les draps adversins, c'est assavoir ca-
melin et blanc drap soient de 700 le moins au cent de.
Metz, et tous les adversins qui sont de colleurs doit estre
de 800 le moins au cent de Metz. (Ordonn. des métiers
de Met:, Ribliolh. Richel. ms. 8709, f's 3 v» et 125.)
1395. — Pour I aulnes de drap camelin dont on a fait
houplandes et chaperons aux varlets qui gisent de nuyt
avec les chiens, 64 s. (Cple de lu vénerie de Charles 17,
Monteil XIV s. ép. 72, note 11.)
V. 1440. — Ad faciendum inearnatum, capias indicum
mistum ciiiu auripiumento et llet colorem, ocrea et album
insimnl incorporata veniet carnatio.
Idem alem alius color camillmus, scias quod ponendo
cerusam ciim verzino (bresil) erit color camllinus et si
vis facerc violatum, pono aliquantulum de azurro.
li
CAMELIN
Ad facienduin alium colorem camillinum — Azurrum
eum albo misto est col or ramillinus. (De coloribus, ms.
Bolognese, Edit. anglaise, t. II, p. 483 et 487.)
1453. — Pour une aulne ung quartier de camelin roue
pour faire une jaquette à ung des galopins de la cuisine
de MdS. (le Ct0 d'Angoulème), 16 s. 8 d. (Fragments ms.
recueillis par Monteil, pièce 31, Arch. KK, reg. 1339.)
1490. — Le 25e jour d'octobre mourut ly sire Nemme-
rey Raiuguillon, l'cschevin, et fut ensevely à S. Siinplice.
Et n'y obt que 2 torrbes à luy porter en terre, et n'avoit
point de drap d'or sur la bière foreque ung drap de ca-
melin. {Journal de .]. Aubrion de Metz, p. 267.)
1771. — Il y a une laine bâtarde de vigogne qu'on
appelle encore laine carmeline. C'est la seconde espèce de
laine de celles qui se coupent de dessus la peau du vigo-
gne. {Dict. de Trévoux.)
CAMELINE (sauce. — Sauce brune, très relevée
par l'addition des épices.
1300. Du bout des dois la morse! touche
Qu'il devra moillier en la sauce,
Soit vert ou cameline ou jauce (al : jaune.)
(Rom. de la Rose, v. 14355.)
1 394. — Quiconques s'entremettra de l'aire sausse appelée
cameline, qu'il la face de bonne canelle, bon gingembre,
de bons doux de girolle, de bonne graine de paradis et de
bon vinaigre. (Ordonn. des métiers de Paris!)
V. 1430. Saulce ne faut ne cameline
Pour jeunes appéliz nouveaulx.
(Poés. de Ch. d'Orléans, t. II, p. 228.)
CAMELLOS. — Chameau; canon court, de gros ca-
libre mais d'une faible portée, usité en Portugal aux
xve et xvie siècles.
XV s. — Tomaran se nesta torre, e baluarte trinta e
seis bombardas délias de grandura dos nossos camclos e
outras pouco menos. (Los comment. Dalboq, part. 4, c. 5.)
1 560. — A cette canonnade ils firent response de 5
balles, scavoir 3 de faulconneaux et de 2 autres petites
pièces de campagne que les Portugais appellent camellos.
(Fernand Mondes Pinto, Voyages adventureux, p. 133.)
CAMELOT.— Étoffefine et lisse, non croisée, faite
sur le métier à deux marches.
Le camelot est d'origine asiatique, assurément très
antérieure aux documents que nous avons à produire.
Les variations qu'il a subies, le choix des matières
et la disposition du tissu ne permettent île le défi-
nir qu'en tenant compte de ces changements depuis
le XIII" siècle.
A cette époque le camelot se fabriquait en Syrie,
dans l'Asie Mineure, dans l'Inde, la Tarlarie, le Thi-
bel el la Chine. Marc Pol dii positivement que le plus
beau ei le meilleur se lissaii de poil de chameau; il
ajoute qu'on en faisail aussi d'excellent de laine
blanche. La première espèce se prenait sans doute
dans leduvel déjeunes bêtes ou de bêtes mort-nées,
comme l'usage s'en esl maintenu à Calacia, dans le
royaume d 7angout, au xvt'siècle. La seconde était
faiic, comme le cachemire, des fines laines de chèvres
du Tbibet. Telle esi la matière qui a prévalu dans la
l'abrirali rionlalo, à lirllabis en Perse, dans l'Asie
Mineure à Augura, dans la Cilicie, à Chypre, à Rhodes,
en Turquie el sur les côtes barbaresques.
Eo Arménie, le poil des chèvres destiné aux came-
lots était iléjà travaillé sur place parles Vénitiens;
leur consul se plaignit alors à la république des
taxes dont ils étaient accablés, mais ils durent at-
lendre jusqu'en 1333 l'exécution d'un traité qui les
exonérait complètement. Au xtv< siècle le port ■ l<-
Sinope exportait la matière première pour l'Occident
OÙ 'II'' était mise en œUVTC. II. ms les rnmplcs de
1387 on trouve du camelot de lieims et en KWO l'in-
ventaire de Charles V signale l'apparition de lis-
sus de celle espèce façonnés en armure et ouvrés
comme le linge.
Le prix élevé du poil de chèvre d'Orient qui, pavait
alors, une fois mis en œuvre, un droit d'importation
double de celui des draps de laine et égal à celui des
soieries, donna.sans doute, au xv" siècle, l'idée de faire
des camelots de soie, reproduisant avec avantage l'as-
pect lustrédutype. J'ignore l'origine de ces imitations
occidentales; mais à partir de 1153, les camelots de
soie de toutes couleurs sont fréquemment mentionnés.
On trouve alors des tissus damassés et à ramages. Un
texte de 1426 parle de camelot broché d'or. Les
principaux auteurs decetle transformation étaient les
Vénitiens, et le nom de leur ville est resté longtemps
attaché aux produits de leur industrie en ce genre.
Voici, sous la date de 1518, la preuve que, du moins
en Allemagne, le camelot était comme le damas, un
drap figuré.
Les nouveautés qu'apporta le xvi« siècle dans ers
soieries consistent dans l'emploi des soies torses pour
relever le grain du tissu, des soies différentes en
chaîne et trame pour produire l'effet changeant, et
surtout dans le moirage à chaud des pièces. On les
distinguait alors en unies et en ondées. Cette der-
nière espèce a fini par se confondre absolument avec
le tahis. Les camelots les plus riches de cette époque
étaient à dessins d'or sur soie.
(ËynÇartg(TaTriCv
lot xxmÀrivj.gùlbë.
1518. — Une loterie « Rostock, d'après une estampe
de E. Altdorfer. (Passav. 77.)
Le poil de chèvre des régions occidentales étant jugé
impropre à La fabrication du camelot, on songea à lui
Substituer les laines fines de pa\ s, déjà employées en
Flandre concurremment avec celles de Turquie. En
|5lii, des cnnieliilirrs flamands l'iirenl envoyés à
Bourges dans ce but; et c'est sans doute dès cette épo-
que que daie la substitution de uns produits indigènes
à d'autres plus rares fournis par l'importation étran-
gère. Tels lurent les caineluls d'Amiens, aildilio Ss
de soie dans I. chaîne, tandis que ceux de Hollande
portaient une chaîne tout île suie.
Néanmoins les camelots du Levant, c'est-à-dire, de
Turquie, de Chypre, de Rhodes el de l'Asie Mineure,
d'où la suie était exclue, continuèrent à jouir de leur
amie laveur, en dépit des droits éle\ es que nous
l'ail connaître, en 1593, le tarif du comtal V'enaissin.
CAMELOT
263
An xviii'' siècle la fabrique des camelots de soie
parai) abandonnée en France; on les lire de Venise,
Milan, Lucques, Florence el Naples. Les autres
sortes plus communes se travaillent on Hollande, à
Bude.àGand, Bruxelles, Lille, Arras, Amiens, Reims,
Laneuville près Lyon el quelques places de l'Auvergne.
1309. — En esté (saint Louis) une cote de charnel»!
veslue, un seurcot de Lyreteinne sanz manches, un mantel
de eend.il noir entour son col, moult bien pigné et sans
coife, el un chape! de paon blanc sur sa teste. (Joinville,
p. 19.)
1 333. — Concedimus Veneticos in terris nostris texentes
zambellotos, sini liberi ali omni regalia. (Ms. de la coll.
Swager, ap. Filiasi. Saggio sull' anlico commercio de
Veneiiani.)
1376. — l'ne pièce de camelot vermeil pour faire au-
muies pour nous, lôl'r. (L. Delisle, ftlcindem.de Charles V,
n 1238.)
1380. — IN" 31H7. Une houppelande et cbapperon de
mesures, d'un drap de camelot cendré, fourré de menu
vair. — Autres : violet, vermeil, azuré, changeant, tanné. . .
Y 3500. Une robe, c'est assavoir houce, surcot et chap-
peron sans cote, d'un camelot azuré dont les ouvres sont
ue menus ouvraiges en façon de nappes, tout fourré de
vair.
N° 3510. Ung surcot et cbapperon d'un camelot de cou-
leur cendrin à menuz ouvraiges comme nappes, fourré de
menu vair. (/no. île Charles V ■)
1381. — Toute la grande rue S. Denis étoit couverte à
ciel de draps camelots et de soye. (Froissait, 1. 1, cb. 1.)
1416. — N" 86. Un paveillon de camelot noir doublé de
taffetas vermeil, bordé à l'entrée de la fente de branches
d'orengier, et est la couverture dud. paveillon brodée à
couronne et à ours, cynes et branches d'orengier. (Intl. du
duc île Berry.)
1426. — N 18. Une chasuble non avangée de camelot
broché d'or, avec l'estole et manipel, doublée de toille
perse... et est sans orfrois (/n». du chût, des Baux.)
1 453. — Camelot de soie cramoisi. Une pièce tenant
4 aulnes et demye, prisée l'aulne 2 écus. ( Vente des biens
de Jacques Cœur, f° 217.)
1465. Que font évesques'.' Hz sont de biens remplis
lit n'ont honte de porter lor sourpliz;
Mais en ce lieu ilz ont robbe bastarde
De camelot allin qu'on les regarde,
Ont ilz vesselc, les beaulx grans dressouers
D'or et d'argent, llacons, potz, drasouers.
(Martial d'Auvergne, Vig. de Charles VII, t. Il, p. 21.)
I 465. — 20 hommes d'armes estoient vestus et babilles
de hocquetons de camelot violet à grandes croix blanchis.
(Jean de Troyes, p. 621.)
1467. — N"2831. Une pièce de camelot de soye noire
contenants» aunes 3 quarts.
ri 2860. Une pièce de camelot de soye vert contenant
IS aunes 3 quarts.
N" 2879. Une pièce de camelot violet de soye broché d'or
aux fusilz et flambes, contenant 11 a. 3 quarts. (Inv. de
Charles le Téméraire.)
1468. — Ghap. des draps de soye. — 7 aulnes 3 l
camellot viollet pour doubler le manteau à cappe du roy,
au leur de 55 s. I. l'aulne. (:!' Cpte roy. d'Alex. Sextre,
1 55 v".)
1474. — De camelot gris 10 aulnes un quartier, de
camelot violé une pièce entière. [Inv. de lu comtesse de
ftlnnljiensier, p. 23.)
1483. — N" 103. It. alia (frnnteria altaris) de camel-
locto albo facta ad ymagines angellorum, habens alas pa-
vonis. (Inv. de la chapelle des dues de Savoie.)
1487. — Ambedue sono liuinl ^rossissimi e veloci, uno
il» quali si du uiia ISeltalis, l'altro Isan... lianno oltra di
queste câpre le quali ogni an no pelano c di quella lana
r;iim» li ciambelotti. (Jos. Barbaro, Viaaao in Persia,
l»29v°.) JJ
1510. — Ung camail de camelot violet doublé de tar-
fetaz rouge. Un camail il» camelot fauve fourré d'aigneaulx
noirs. Unchappel il» cardinal de camelot rouge. One cloche
rouge il» camelot de s»v» doublée de boucassin noir. (Inv.
(lu cardinal d'Amboise, p. .187-90.)
IS36. — 2 aulnes et demye. fin camelot tanné sans
iiudes | r faire lu grands i»ll»lz à manches d'un» v»i
et à grans tassettes jusques aux genoux, pour servir à
2 paiges et 2 petiz chantres d» la chambre (du roi)', à
45 s. t. l'aune. (8° Cpte roy. de Nie. de Troyes, f° 89 v . |
1541 . — 8 aulnes camelot d'or sur soye rouge cramoisy,
dont 1» roy a fait don à Madame la princesse de Laroche
sur Von, à 10 esc. sol l'aune, 180 1. t. (13- Cpte rnij. du
me me. fc 274.)
1546. — Nella bassa Normandia e in Picardia, di una
sorte di lana migliore délie, altre cavano li Roretti per
qualche panno c per far I» ostade » un' allra certa cosa
cbe loro ehiamano ciambelloto. (Relat.des ambassadeurs
Vénitiens, t. I, p. 354. )
1549. — Habillement faict par cercles et cameloté ou
damassé. Scululata restis.
Camelot, un dula ; cameloté, scululata cet undulala ves-
lis. (Uob. Estienne.)
I 554. — Ung tableau painct à buille de la Résurrection,
garny d'une petite custode de camelot sans onde incarnai,
et d'une petite verge de fer, 00 s. t. {Inv. d'Emard de
Nicolay, (" 15.)
1 564. — Une robe de camelot sans ondes, tannée,
fourrée, fort usé» »l percée, et parée de panes de loultre.
{Inv. du l'ugmolinier, (- 153.)
1567. — Pour faire croistre et apparoistre plus longs
leurs cheveux, ils (les Giemailers) usent de continuel
artifice de térébmlhe et vernis, y appliquant encore quel-
ques fois, pour les aggrandir, du poil de chèvre dont on
fait le camelot. (Nicolay, Pérégrin. orient-, 1. 3.)
1567. — Tables de bois de citronnier, nostre rouvre,
et autres espèces de bois siez par menus ais, les quels par
petites veines et linéamens luysans sont ondoyez en mode
d'un beau camelot ou d'un damas. (Levin Lemne, Les
occultes merv. de la nat., 1. 1, f 90 v.)
I 578. — 2 chappes de camelot de soye changeant, l'une
de couleur jaulue, où que pendent les armoiries du sr
chanoine Guillemin, et l'autre de camelot changeant où
pendent les armoiries du sr prévost Contesse.
Uno chaisible de camelot figurez bleux garnie de 2 tu-
nicques, estolles et maniples... Une chaisible de camelot
noir undoyez, ensemble les 2 tunicques, estolles et ma-
niples. {Inv. de la collégiale de Salins, p. 140.)
1582. — Sortie. — Camelot aondé, la double pièce
1» s., la demye pièce, 7 s. G d.
— Entrée. — Camelot à eaue et sans eau, onde et sans
onde, de Cippres, le cent pesant, 10 1. (Tarif des droits à
Calais.)
1583. — La ville fait venir des ouvriers flamands,
1. Creston et Rogier Constan pour apprendre à employer
la laine du pays (de Bourges) en camelots. (Girardot, Les
artistes de Bourges, Arcli. de l'art franc.., 2» série, t. I,
p. 268.)
1593. — Sarges étrangères. — Camelot de Levant à
gros grains, à 4 filz, la pièce 40 florins.
Camelots ordinaires de Levant à gros grain, 35 fl»r. la
pièce, qu'esta 5 flor. la canne.
Camelot de Montcayat de Levant, 30 (lor. la pièce.
Camelot de Lisle à gros grein, du large, 50 s. la canne.
Camelot bon fis, 50 s. le pan.
Camelot commun de Lisle, 20 florins la pièce. {Tarif du
comtat Venaissiti, p. 385.)
I 597. — Cng cotillon de camelot de soye jaulne braudé
depassemens d'argent. {Inv. île la dame de Nicolaï, Mon-
teil, xvi" s., stat. 20, note 87.)
I60O. — Quant au poil (des chèvres de France), peu ou
point d'estat n'en est fait de par deçà, estant le propre
du Levant et de la Barbarie d'en faire des camelots. (01. de
Serre, Théâtre d'agric, 1. 4, ch. Il, p. 295.)
1618. — 4 chasubles de camelot rouge de Venise. (Inv.
de S. Louis des Français « Home, p. 52.)
V. 1620. — 11 s» fait des étoffes du poil de petis boucs
qui sont »n l'Auatolie : ils appellent le plus molle zarza-
can, l» second mocajar, d'où j»cr»is qu'il fault tirer nostre
moncayar par corruption de mot, et du troisième qui est
la bourre ils font I» camelot. (J Bourdelot. Dict. étymol.)
1635. — Camelot. Espèce de drap ras et mine», tissu
! anciennement de poil de chèvre ou de la plus nul» laine,
naintenant de toutes laines et de soie ancores. Le seul
•264
CAMELOT
camelot de Turquie ores est de poil de chèvre, mais fin
et délié au possible...
Camelot de laine de Turquie tissu en Flandres.
Le Camelot à ondes, du commencement fut l'une des
plus somteuses et honnorables étoffes, depuis fut en vogue
le camelot figuré an feuillages.
Le camelot pomclé, fort grossier se fit du commence-
ment an Portugal, des rudes laines d'istrie et Sclavonie,
qui ne pouvoient servira autre tissage. (Ph. Monet.)
1645. — Nicolas Courais a donné un devant d'autel en
camelot blanc et ouvragé servant à la chapelle de S. Sé-
bastien. (Cpte deN.-D. de Doutlens, Dusevel, Arch. des
Soc. sav. mai 1865.)
1716. — Une chasuble de soye rouge à petite fleur,
dont la croix est de camelot blanc. Plus une autre cha-
suble blanche de camelot assortie. (Inv. de Gap, p. 32.)
PROVENANCES ET ESPECES
AMIENS. 1561. — Camelot d'Amiens. .. le millier poi-
sant, 11 s. 8 d. t. (Péage de la Loire, pièce 177 ap.
Mantellicr.)
1664. — Camelots et barracans d'Amiens et autres
étoiles faites de laine seulement et sans poil, le cent pe-
sant, 3 1. (Tarif général, sortie, t. I, p. 320.)
1723. — Les quatrièmes (espèces) s'appellent petits ca-
melots royez, parce qu'ils ont des rayes de diverses cou-
leurs qui vont en longueur depuis le chef de la pièce jus-
qu'à laqueue. Leur largeur est de 1/2 aune, et la longueur
des pièces de 21 à 22 aunes, mesure de Paris. Ils passent
aussi par la presse à chaud. (Savary.)
arras. 1 723. — Les camelots d'Arras sont pour l'or-
dinaire très grossiers, ayant le grain fort rond, tirant plus
sur celui du bouracan que sur celui du camelot ordinaire.
Ils se manufacturent pour l'ordinaire en blanc, sont en-
suite teints en différentes couleurs, puis calandrez. Il y en
a de 1/2 aune et de 3/4 et demi de large, dont les pièces
contiennent environ 20 aunes. (Ibid.)
BRUXELLES. 1717. — 1° Que les camelots de grains,
tout laine, façon de Bruxelles... auront 1/2 aune 1/2 quart
de largeur.
3° que les camelots superflus, faconde Bruxelles, auront
la chaîne de poil de chèvre filé, autrement dit poil de
chameau, et de 2 fils de soye. (Heglem. des manuf. d'A-
miens.)
1723. — Les camelots de Bruxelles sont ou jaspés ou
ii ii i-, sans rayes ni façons... il y en a de tout poil, tant
en chaine qu'en trème, et d'autres dont la treme est de
poil et la chaine moitié poil de la couleur de la treme et
moitié soie d'une autre couleur, ce qui en fait la jaspure;
c'est-à-dire que chaque lil de chaine est formé de 2 lils,
l'un de poil et l'autre de soye bien tors ensemble.
Les camelots de Bruxelles sont ordinairement calandrez
et supérieurs en qualité et en beauté à tous ceux qui se
fabriquent en France, môme en Hollande et en Angleterre,
quoique ces derniers leur Boient assez semblables et fort
estimez. (Savary.)
CALACIA. 1298. En ceste cité (Calacian en Tar-
tarie)se foui giambellot de poil de gamiaus les plus biaus
que soient au monde et les meillors, et encore en font de
laine Mail. In ee eu font de giambellot blance moult biaus
el Iniens, et en finit granl i| ll.i II I il e el il'lllleel, les apnl'leul
ii' mercant por maintes part. (Marc Pol, ch. 711, p. 71.)
1575. lie 'u province et royaume deTanguth est en-
core une paille, une région uppellee Egrigaia, la elle
Capitale, de la quelle, initie plusieurs alllles places, esl
nommée Calacia renommée pour ee qu'en icelle ou fait
les plus ii.-aux et meilleurs e; lots de l.i terre, el cecj
du puii des chi taux, comme enoor o s'y trouve des meil-
leures lames de Levant, les quelles sont portées el ,ï Cam-
balu et aux autres villes plus marchandes et jusqu'aux
Inde [Orientales. (Belleforest, Cosmogr., part. 2, eol. 1546.)
CHYPRE. — Kl puis que nous sommes sur le propos des
boues el rbèvres île Chipie, failli noter que le poil de ces
IrOUpeaUX est si délicat en reste islo, qu'on en fut le
camelot du quel les Vénitiens tyroient jadis tant de proufflt,
le débilan pai toute l'E i»-. [Ibid., col. 765.)
i oc i.. — Les chèvres de 1 1 paj • (Cogne en Cilicie) por-
tent ii laine i déliée, qu'on la jugeroil estre plus Une que
soye, au i urpe o-t-elle la neige eu blancheur... Et
ne les I i i mmme le ouailles, m, us un leur arrache
h1 poil, i "u le pin tin ; chamclotz ondez et sans ondes.
de beauté plus excellente, sont faits de la laine, de telles
chèvres... leur poil assez longuet est plus délié qu'un
cheveu.
... l'n ply imprimé qui ne s'efface jamais, non plus que
celuy du chamelot... comme le chanielot prend son ply
avec la chaleur, tout ainsi la chaleur (d'un fer chaud)
l'en peut facilement oster. (J. Belon, Observations, 1. 2,
ch. 112 et 1. 3,ch. 10.)
divers. — 1664. — Camelots de Hollande, de Flandres et
autres lieux, et camelots à ondes et demy-soye, la pièce de
20 aunes payerai) IV. d'entrée.
Camelot de Bude et de Turquie la pièce de 10 aunes
payera 5 fr.
Camelots de Lille, d'Arras et autres semblables étoffes,
la pièce de 20 aunes, 3 fr. (Tarif des marchandises, Us.
Arch. KK. 1004.)
Lille. 1607. — Il aulnes de camelot minime, vray Lisle,
très fin pour faire le manteau de madame la remueuse (ber-
ceuse), à 40 s. l'aulne.
2 l/2 aulnes de camelot gris brun de Lisle, pour faire
un petit manteau pour madame la nourisse, à 40 s. l'aulne .
(Cpte roy. de P. Leroux, f° 11.)
1669. — Toutes sortes de camelots et mesme les ca-
melots de Lille et fil retors auront demi aune do largeur
et 21 aunes de longueur, et les larges auront 3 quarts de
largeur et 21 aunes de longueur. (Stat. des sargers de
Nantes, p. 210.;
1708. — Camelots faits de poil de chèvre et de cha-
meau, la pièce de 20 aunes, 3 1.
Camelots communs faits de pure laine ou mêlez de laine
et de fil, 1 1. 10 s. (Arrêt du 17 janv., tarif de 1661,
t. Il, p. 188.)
1723. — Lisle fournil quantité de camelots, les uns tout
de poil et les autres tout de laine, tant en chaine qu'en
treme, dont les largeurs les plus ordinaires sont de I 2
aune et 1/2 aune moins un seizième ou 7, 16. Chaque
pièce contenant 21 à 22 aunes, mesure de Paris.
Ces camelots se teignent en différentes couleurs après
avoir été fabriquez en blanc, et sont ensuite passez sous la
presse à chaud pour les rendre plus unis et leur donner ee
cati ou lustre que l'on y remarque. (Savary.)
lisse. 1604. — Le controlleura présenté à la compagnie
2 ouvriers eu camelot de lisse... lesquels ont témoigné à
messieurs avoir grande affection, de bien travailler en
France. (Délib. de conseil de commerce. Docum. inéd.
Mélanges, sér. 1, t. IV, p. 223.)
outre-mer. — XIII" s. — Camelos d'outremer. (/Vue. et
dictons popul., édit. Crapelel.)
Reims. — 1387. — Pour un camelot de Reins vermeil,
pour doubler une houppelande de drap vert pour le varie i
et garde de la royne, 20 s. p. (17- Cpte roy. île Cuill.
Brunel, p. 40. i
RHODES. - 1518. — Les camellos y sont bon marchics.
rjn de nous pellerins me pria de luy ayder à acheter 2 ou
3 camellos... Nous nous ai restâmes sur un touquet assez
près où demeurent les orfèvres, et là... achetay 6 pioche
de camellos lesnct (tanné), lesquelz eulz à bon marebiés,
car je n'en paiay des 6 que 13 eseus et deiny au soleil,
dont led pelle.rin avecq quy j'estoie en prit les 1 pour luy
faire une robe et une pour sa femme. Et je vous promÔS,
quant je vins à Paris, rel'usay autant de l'ung des iniens
que les 2 m'avoient coulés and. touquet à llode. (Jacques
Lcsaige, 1'»;/. en terre sainte, 1" aa 2 y".)
tripoli. 1 241 . Pro 2 camelotis de Tri] 1 pro uno
cendato q unies Pictavensis dédit Eust. de Novilla, 6 l.
12 s. (Cpte de la chevalerie du Cte de Poitiers, /(ce. des
llistor. deFr. t. wn, p. 619.)
1317. 211 pièees île eaïuolo/ de Tripe, meugle/ di-
vers, el île petite y. il '. {Cpte de Geoffrox de Fleuri/.)
1332. — La noble cité du Triple qui est à paine toute
assise en la nier eonime est le I v i- et est fuit pueplée, ..
on y ouvroil foison de BOye, car pour certain j'ay ouy dire
qu'il y .ivnil le, lus de lixtrans de suyo, de camelot et autres
choses plus de 1000. (Brochart Lallomand, Descript. delà
terre sainte. Bibliolh Richel, ms. 9087, f° 83.)
TURQUIE. — 1560. 8 aulnes de camelot de Turquye
sans lunules, noir, à gros grain, pour faire nue robbe pour
led, Sgr. Ile un), a 50 s. l'aulne. (:!" Cpte nu/, de David
Biandin, P&4.)
1561. Camelol de Turquie undé et s.ms undes, le.
CAMOCAS
265
millier poisant, Il s. 8d. (Péage de la Loire, pièce 177,
«/>. Hantellier.)
16 13. Et le turc camelot dont la bourgeoise n'ose
Kn faire maintenant sa robe seulement
Qui de son coffre suit le pire habillement.
.. .Les cultes (le taftas ont beaucoup de crédit
La bourgeoise s'en sort sans aucun contredict
Aussi l'iiinmuiiément i|uVlle faUoit naguère
D'un drap de camelot son étoffe ordinaire.
(Discours sur la mode, p. 1G.)
CAMICHON. — Sorte de pâtisserie sèche.
1572. — (grandes tartes et massepins à GO s.,1 livres
de camichons à "> s. (Sauvai, Cp/es de la prérâlé, t. III,
p. 633.)
CAMISOLE. — Courte casaque à manches, portée
sur la chemise ou sous le pourpoint; il y avait de
longues chu isoles d'apparat, servant pour lo> céré-
monies du sacre el des funérailles.
Le métrage de ce vêtement consigné dans les
comptes, en indique suffisamment l'ampleur. Une
camisole traînante se taillait dans cinq aune- el
demiede salin cramoisi, el l'effigie de François 1er en
contenait huit. Je renvoie pour les détails de l'orne-
mentation au teste descriptif du sacre de Louis XIII.
1591. — l aidnes de taffetas gris pour faire une cami-
sollc à sa majesté (le roi), à -J escue l'aulne. — Pour avoir
fourré une quemisolle, 3 escus. (3' Cpte roy.de /'. de
Labruyère, i 94 et 110 \ .
1595. — Plus une camysolle de taffetas •.-ris. (Inr. île
Jeanne de Bourdeille, n" 20.)
1610. Pour 5 aulnes et demi de satin de Florence
rouge cramoisy, pour faire une camisnlle traînante jusques
à terre pour servir à sa majesté, à 1- IV. l'aulne, 6G fr.
Pour l aulnes et demi de taffetas rouge cramoisi de
Gennes, pour doubler lad. camisolle, à 8 I. l'aulne, 36 IV...
Pour une longue camisolle de satin rouge cramoisy,
traisnante jusqu'à terre, faite à points couverts par der-
rière jusqu'au milieu du corps et par devant jusqu'au
nombril, les manches couvertes sur les bras tout au mitan,
lad. camisolle fermée tout à l'entour, bordée par tontes
les ouvertures du mesme satin avec un passement d'or de
Milan à jour, sur le bord de*d. ouvertures et tout à l'entour
par les bras et sous les poignetz desd. manches y a 13
cordons d'or de demie aulne de long chacun, et autour une
houppe longue de i doigts aussi d'or, à sçavoir G sous
le poignet gauche et 7 sous le droit. Pour servir à sa ma-
jesté le jour de son sacre, pour la façon 12 fr. (Dépenses
pour le sacre de Louis Xfll, Arch.K.carton 501, P» 6 et 35.)
1626. — Plusieurs pages montés sur chevaux fort riche-
ment enharnarhez marcïioient après, ayant les pourpoins
de toille d'or noir découpée et dessous des camisolles de
toille d'or et les hauts de chausse et manteaux de velours
«.«^^'ugsaaKsE**»'"' '
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XIV' s. — A. v. 1300. Manche de surcot en tissu de camocas fleurdelisé, prov. du tombeau d'un chevalier de Malte
à Burgos. — li. Détail du tissu. — C. Camocas chinois a dragons, pror. d'une bourse a reliques, munie de sa
légende de l'épogue. App. a l'auteur.
I 547. — Pour 8aulnes de satin rouge cramoisi, lesquelles
lurent employées à faire une camizolle pour lad. effigie (du
roi), vallans md. j.iis de 9 I. t. l'aulne la somme, de 72 1. t.
Pour G autres aulnes de taffetas rouge pour servir à dou-
bler lad. camizolle, vallans au pris de 35 s. l'aulne, 10 I.
10 s. (Cptes des funérailles de François I". llibliolh Hi-
chel , .os. 10392, I» lin.)
IS75. — J'en sais qui disent chemisole, non pas cami-
sole ce que nous portons par dessus notre chemise, et est
faict_ ordinairement de COlhon. (Henri Estienne.)
noir. (Le triomphe de Detheleem Gabor, édit. Fournier,
Yar. histor., t. 1, p. 3-29.)
CAMOCAS. — Du xiv au xvHi' siècle, on donne
ee nom à un drap de soie ligure originaire de l'Inde,
du genre des damas, comme le prouve l'inventaire de
la cathédrale de Reims de 1622, el se rapprochant
beaucoup du lampas.
Celle étoffe, toujours riche, même lorsqu'elle était
I
266
CAMOCAS
d'une seule couleur, avait un fond satiné, quadrillé
ou ouvré comme du linge4, sur lequel les ornements
se détachaient en tissu sergé, quelquefois avec chan-
gements de couleurs, et dans les espèces les plus
précieuses, elle offre des partitions d'or espoulinées
et non brochées.
Ce dernier travail, qualifié d'inimitable parSavary,
bon juge en pareille matière, est aujourd'hui encore
inusité et inconnu dans nos fabriques modernes
d'Occident.
Le camocas tissé en Orient, dans l'Inde, la Chine et
la l'nse, à Bagdad, Tibris, Neiçapour, Samarkand el
Damas, était appelé d'outremer pour le distinguer
des imitations faites, dès le milieu du xiv siècle, par
les fabriques de Lucquês.
On trouvera, à la date de 1363, le détail des dispo-
sitions de trente-six pièces de camocas d'Orient, et,
à celle de 1380, un tableau des variétés nombreuses
énumérées dans l'inventaire de Charles V.
13 13. — Philippe, tailleur,... a paie pour 54 onces de
tartane ynde et de camuscat pour une robe pour Madame.,
10 s. l'once, 36 1. 14 s. (Quittance exlr. des Optes de
l'Artois pur .]. M. Richard.)
1317. — Pour 2 camuscaz pour couvrir les quarreaus du
char Madame, 12 1. (Id.)
1317. — Baillié à mad. Dame (la reine) un quamoqua
changent. (Cpte roij. de Geoffroi de lleurg, p. 9.)
1319. — 77 quamoquas que vers que autres, [t, 2 qua-
moquas violez. (Inv. de Louis X, p. 277.)
1328. — Pour 3 aunes et un quartier et demy de camo-
cas de diverses couleurs pour i chapperons et une omuce
à mettre de nuit pour Madame, 31) s. l'once vaillent 101 s.
3 d. (Cpte de l'hôtel Mahaut. Arclt. du Pas-de-Calais,
A, 474, exlr. J. M. Richard.)
1342. — One chape de quamoquoys inde à rosiers rouge,
fourrée de tartaire jaune, du don du grant céléricr Gui.
(Inv. de S. Martin des Champs, p. 330.)
1347-8. — Ad faciendum un coopertorium pro
platis régis de camoea viridi, coin 2 ymaginibus portaatibus
rotulos de dictamine régis, broudato de auro et serico,
3 ulo. de camoca, 4 une. auri de Cipro, l/4serici.
Ail faciendum unum aketon de camoca diaspr., I uln.,
alterum de camoca ynde, 4 uln., atterum de camoca cendryn,
4 uln, alterum de camoca incamacion 4 uln. (Cptes de lu
garderait d'Edouard III, Archœologia, t. XXXI, p. 44 et
I3S6. — L'Émir île cette ville (Smyrne) me donna
2 vêtements de kemklia. C'est une étoffe de sou; Fabriquée
:i Baghdad, à Tibris, à Neîçabour et dans la Chine.
Il iii aussi présent au cheikh Izz Kddin de 3 chevaux
tout harnachés, de grands vas. -s d'argent remplis de dir-
liems, de vêtements de drap de mer'tzz (étoffe de lai
de koilsy el de kemklia.
On fabrique à Neîçabour des étoffes de soie telles que le
nckb (iiaclns) de kemklia el autres, que l'on exporte dans
l'Inde [Voyage* d'Ibn Batoutah, t. il, p. 311, et t. ni,
p. 81.)
I3S9. V 52. l'iiain capcllam de camaka albo non
plenc opsroam, continentem 6 pannos cum 180 rosis do
auro i i uni positii super dictum camaka, precii 17 1.
N° 65, i non tabulera coopertaoi nigro camaka poudra-
1 1 m semée) rosis auri, sine procio.
N' 94. I ' 1 1 ii 1 1 1 lecl de camaka indico, broudatam cum
bubonibus de auro, ar-onln i-l serico. coul iui'iiteni I I -
pertorium, I dorsorium, ! ecluram, Squissinos, '■'< cortina
de tind i afibreiato, 12 tapetes de secta Iccti, cont nies
quodlibel in longitudine 6 ulnas el in latiludine 2 uln. 2 3,
preci 200 marc, i irgenlerie de lu reine Isabelle d'An-
gleterre. Kalendart o\ Exchequer, t. III, p, 236.)
1363. N 179. Une chapelle de camoquais blanc son-.c
d'e telle d'or de broderie., el y a une tounille d'autel
parée de meimei (Inv du dm ae Normandie.)
1365. Que non porton on mantol ni en aulra raubna
negunas folraduras dé drap de seda ni île camneat, mays
solamcnt de sendat o de tafetas, en ayssi cant es acostu-
mat. ( Thalamus île Montpellier, p. 103.)
1377. — Apud l'etium de Huesilcn, sartorem, qui sibi
fecit unum wainbosium île panno kammekact et pro fac-
tura, US 1. (Cptes des ducs de Brubunt. Acad. roy. de
Belgique, Commise, d'hist., t. I, p. 250.)
I 379. — Une chasuble d'un camocas de menuz ouvrages
de plusieurs couleurs où le vert passe (domine)... et est
fourrée d'un bouguerant noir. (Inv. de régi, du S. Sépulcre
de Puris, f" 7.)
1380. — N° 10G8. Une eliappelle blanche... et sont les
garnementz de camocatz blanc, brodez à îoinlcaulx, et
deilensles rondeaulxà papegaulx d'or. (Inv. de Chartes V.)
CAMOCAS DE CHARL1
Espèce.
Unis.
Blanc
d»
Cendre
Fleur île pescher.,
Vert
liant! .
d'outremer.
Damassés ton sur ton.
Vert à oizelletz
d° à roses et lettres de Damas
Vermeil à poulines de pin
Façonnés, polychromes.
Fond vermeil de plusieurs soies
d° d" ouvre de soie blanche à
croissants
d° d° à maçonnerie, à grandes
roses, à oiselets verts, le bout des ailes
blanc
d° azuré" à grands œuvres routes et
blancs, à rosettes blanches au milieu.
d° Vermeil d'esrliiquetllre de feuillage
treillis, en chaque quartier de l'es-
chiquciure une fleur de lis
Façonnes à or.
Fond d'azur a oiseaux et serpentaux
verts
Vermeil à uiseaux loul d'une soie, gout-
tée a'or
Bleu goutté d'ur
Emploi.
Tunique.
Chapelle.
il»
l'iêco.
Etendart.
Couverture de
siège.
Pièce.
Chambre.
d»
Chambre.
d»
.1»
.1"
d»
,1"
Dosserel.
A broderies.
Fleurs
Fleurs et papegaulx
liane brode à Images
Bl
d'outremer
Chapes etchanc
1064,
Chapelle.
Dossier d'autel,
Chapelle,
il"
Dossier d'autel.
Chapelle.
N°dc
l'ini.
toi*
1U71
11188
:)3ii
3570
H37
331-2
3549
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3558 '
3559
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3579
3550
3557
3616
1075
1076
s. 1031
6 cl 7
1069
tilt
10! 1-2
1117
3565
1068
i I i doi umonl il" 1 101 exprime par la i nf< llur
ddloll .h'
d" n feuilles de lierre el armes de
Franco d'outremer.
d" à sujets de la vie de Notre haine
Azuro" a (leur de lis el Klv couronnés. . .
Vert ii étoiles, renforcé
Blanc à pet ils enl'ans. ,
d° à rondoaux et pape-aulx dur....
1383. — Clerico qui presentavit dominis duci et ducissœ
unum panniim aurcum et unum panniun camekaet, 2 seul.
veter. tacient 3 mut. ,s gr. flor. (Cptes tirs durs de Brabant.
Loc. cit. p. 269.)
1389. — Uni' tunique el ilalnialiquc île soye tout sangle
de camocas de 2 soyes vert et vermeille, (i I. (Inv. de Ri-
chard Picque, p. 39.)
1401. — Une cape de blanc kamocas vignetec île verl
et de vermeil, fourrée de toile tuilée. - 2 capes pareilles
de camocas semées de chéris d'or. 2 capes rouges de
camocas, l'une à noiyelure (niellure). — Un vies drap de
eaneieas semé de l'oll'l iolOS, el elllourde liesles de nr et
d'argent sur un camp de bleu brun. (Inv. tir l'ègl. tir Cam-
brai, p. 385, .'1311 el 311.)
1419. Casilla, lunieella et ilaliilalira, 2 Btole 'I :1 nia
uipuli île eainnealn nigro nperatn cum pavnnilius in rntis.
(Inv. tir lu oathid. d'Amiens, p 331.)
1424. I nilosiei de camocas blanc brodé de la vii'
de n. n., ei est bordé d'un vcllujau vermeil. (Chapelles
de Charles 17. Lober, t. \tx. p. 222.)
1438. Uns VBBtemenS de drap de lauques blanc.
chasuble, dalmntique ol tuniquo, aux ar s de la t lesse
d'Aleue pu les ilnlllia.
CAMOSÉ
-2(17
1499 -
patio et un
iVs verrines
11. un vestemens rie camocas blanc ouvré à papegmilx
de brodeure d'or, chasuble, dalmatique et tunique (Inv.
de \ D. de Paris,? 27.)
Y. 1471. — 2 noires cappes de soie orfroiiés de camo-
cas.
H. nue aube, un amit, fez de cauiocaz figuré «le plusieurs
couleurs, que donna demoiselle Agnès île Carviu. [Inv. de
N.-D. de Uns, p. 22 et 23.)
1490. Si "ni cculx qui de camclos
Sont vestuz el de camocas,
Qui dient qu'ilz sont avocas,
Mais pourtant ne le sont-ilz mie.
(La Farce de Pathelin, acte I, se. i.)
Pour 18 aulnes de camocas, 300 de clous à
liotle do lil d'Anvers pour clouer les feurures
i\r la chapelle N. D. en ac tendant que les ver-
fines soient faictes, pour tout 35 s. 7 den. (Cples de l'égl.
deGisors. Annales archéol , t. IX, p. loi.)
IS35. — Une chasuble à l'antique, tunique et dalmatique
,],. chamois (camocas) vert. — Une chasuble verde dou-
lafletas où sont figurez plusieurs oyseaulx. [Inv. de
Vègl. S.-Ouen de Rouen, p. 612.)
1545. — Camocas. Entrée, pour cent 3 ducats, 1 I. I s.
— Par les navires de Barut et d'Alexandrie, 7 duc. 1 I.
15 s. — Sortie,:! duc. I 1. I s. — Par le Trévisan et Frioul,
5 duc. 15 s. (Tarif* de Venise, p. I à 56.)
1622. — Une tunique ot dalmatique de camocas ou
damas rouge couverte de plusieurs rondeaulx, pieds et
testes d'or.
It. Une chasuble, tunique et dalmatique de drap de
soye rouge de camocas ligure de plusieurs grillons d'or.
It. 2 tuniques et 2 dalmatiques de drap de soye blanche
figuré dicl camocas fort anticque... du don de mons' Guy
de Roya.
It. Une tunique et dalmatique de drap verd appelle ca-
mocas ligure de Heurs et testes de cerfs de diverse cou-
leur... du don de mous, de Courtenay.
It. Une tunique et dalmatique de camocas verd couvert
de lions et oiseaux, testes et pieds d'or. (Inv. de .V. D. de
Reims, P»53 à 59 v°.)
Y. 1 660. — Une chappe de camocas vert semé de testes
de cerf, du don dud. de Roye. (Archev.de Reims, f 1409.)
Vne tunique et dalmatique de camocas ou damas rouge
couvert de plusieurs rondeaux pieds et testes d'or du don
de J. de Vienne. (Archev. de Reims, f 1331.)
Une tunique et dalmatique de drap de soie rouge de
camocas, donnés par Guy de Roye, avec parements par bas
d'un champ blanc.
Une chasuble, tunique, dalmatique, ligures à plusieurs
griffons d'or avec parement violet par bas, du don dud.
de Roye.
Une chasuble, tunique et dalmatique, de drap de soie
violette ou incarnat figuré de plusieurs rondeaux, teste et
pieds d'or, avec les parements de vert par bas, donnés par
le Sr Charles de Perles, chanoine de Keims.
Une chasuble, tunique et dalmatique de soie verte cou-
verte de plusieurs oiseaux rouges avec pieds de fil d'or,
de plusieurs lettres et esrussons, donnés par. Jean de Cour-
tenay, archevêque de Reims. (1266 à 1270. )
Une chasuble, tunique et dalmatique de drap vert
appel.' camocas figuré, à Heurs et testes de cerfs de diverses
couleurs, aux armes de Navarre et autres escussons, don-
nes par M. de Courtenay.
Une chasuble, tunique et dalmatique de camocas vert
couverte! de lions, oiseaux, testes et pied d'or, orfrois fais
i losanges de diverses couleurs, rouge et vert, dud. G. de
Roye. (/nu. de la Calhéd. de Reims, p. 108 à 112.1
1723. — Quemkas, autrement bouille-colonis ou bouille-
eharmay. — C'est une sorte d'atllas ou de satin qui vient
des Indes orientales.
Attlas. — Salin de soye fabriqué aux Indes H y en a
de pleins (uni*), de rayez et à Heurs dont les Heurs sont
nu d'or ou seulement de soye. 11 y en a aussi de toutes
sortes de couleurs, mais la plupart sont fausses, surtout
les rouges et cramoisi.
Il faut avouer que la fabrique en est admirable et sin-
gulière et que surtout dans les attlas à Heurs l'or et la
soye y sonl employez d'une manière inimitable aux ouvriers
d'Europe; mais aussi il s'en faut bien qu'ils ayent cet œil
et cet éclat que les François savent donner à leurs étoiles
de soye. (Savary, Dict. du commerce.)
1750. — Camocas est le nom d'un château situé dans
ce que nos ancêtres appelloient la terre sainte, au boni
oriental de l'Euphrate... Nos chrétiens qui possédaient ce
i h. ii mu. donnèrent le nom du lieu à cette belle ■ toife qui
s'y faisoil (Leduchat, Dict. de minage.)
1408. — Une pièce de camocas pers, large, contenant
5 aulnes. {Inc. des durs el iluch. d'Orléans, I 28. i
1419. — Pro 3 peciis camocati albi qui fuerunl bra-
chia 1112 ad rationem Hor. 3 quilibet brachium, Dor 43,
sol. 10 ad auriuu. (Arch. Vatic. M. P66-7. Cit F. Muutz,
Les arts à la cour des papes, t. I, p, 29.)
PROVENANCES
Damas. — 1351. — Pour 5 pièces de drap d'or de Do-
masque à 50 esc. la pièce.
Pour 20 pièces de camocas de Domasque à 35 esc. la
pièce. (Cpte roij. d'Et. de Lu Fontaine. 1 26
UJCQi'ES. — 1329. — Pour 3 pièches de camocas de
Luque et une aune et demie, 17 I. 10 s. la pioche, 60 s.
l'aune tournois .. pour couvrir 18 pièches de quareau .
que gratis que petis. (Cpte d'hôtel de Mnhaiit. Arch. du
Pas-de-Calais, A, 491.)
1363. — Un camocas de Luques qui a le champ ynde à
feuilles de vigne vermeilles. (Inc. du duc de Normandie.)
Outremer. — 1342. — Pour demi aune de fin caino-
quoys d'outremer, pour estofer les tacetes (du corps du
roi), 50 s.
25 pièces de fins camoquovs d'outremer, 29 1. la pièce,
725 1. {Cpte d'Et. Tadelin, p. 21 et 28.)
1351 . — 2 aunes et demie d'un fin camocas d'outremer
et 2 aunes et demie d'un cendal azuré... pour faire une
chemise au messel (du roi). (Cpte d'Et. de La Fontaine.
f> 13.)
1352. — Pour un fin drap d'or de Damas et un fin ca-
mocas d'oultremer délivrés à nions, le connestable de
France et au marescbal de Clermont... pour faire 2 doublés
que led. connestable et mareschal vestirent pour servir à
table le jour que le roy donna à manger en son pallays
au duc de Lancastre et au duc de Besme ('.'), pour tout
82 escus et demi. (Ibid. f° 122.)
1355. — Il y a premièrement 4000 barons riches et
puissans pour garder et coordonner les festes et servir
l'empereur (de la Chine); et sont les festes dehors la ville
en tentes d'or de Tartarie et camocas moult noblement, car
les draps d'or et de soye y sont à meilleur marché que ne
le sont les draps de laine. (Mandeville, K, m \Q.)
1363. — Draps f argent. — N« 608. 30 camocas d'ou-
tremer d'une moison, c'est à scavoir un camocas dont le
champ est verd à oyselets verds. 3 camocas violet à oyse-
letz tennez. 2 à champ violets à annes blanches, t donl
le champ est violet à oyseaux jaunes. 5 dont le champ est
bloudi à feuilles verdes et rouges. 2 camocas à champ
blanc à oyseletz verds, et 2 verds à feuilles de couleur de
feuilles de peschier. 2 à champ vermeil à œuvres rouges
et yndes. 7 camoquas rosez ouvrez d'une soye. Un camo—
qu.iz tenue ouvré d'une soye. 2 cendrez ouvrez d'une
soye, et 6 ouvrez d'une soye de couleur de Heur de pes-
chier. (Inv. du duc de Normandie.)
1371. — 3 aines I 2 de cenda! large en graine... pour
fourrer une chasuble, estolle et fanon, d'un camocas blanc
d'oultremer brodé à estoilles d'or, que Jehan Legrant list.
(L. Delisle, Mandent, de Charles V, n° 779.)
1424. — Une chapelle entière de camocas d'outremer
asurée, brodée de Heurs de lis et de KK couronnés.
Une couverture pour le siège le roy. qui est de camocas
d'outremer rayée. (Chapelles de Charles 17. Leber, t. XIX
p. 229 et 232.)
Perse.— Fête en Perse. — 1487. — Continué queslo
ballare a buttai di pezze fine a bore vintilre, e per quanto
io potei numerare, in questo tempo, tra damaschini, boc-
caccini, ciambellotli, camocati e ait ri simili, furon donale
da pezze trecento. (Jos. Barbaro, Viaggio in Persia, p. 36.)
Samarkand. — Voy. ce mot.
CAMOSÉ. Meurtri, battu, poinçonné, piqué. Ce
terme s'applique dans l'orfèvrerie à toutes les espèces
de mates usiies nu moyen âge, depuis le mate à œillets
ci fait an perloir, dont parle le moine Théophile an
'
■268
CAMOSE
livre III, ch. XLI, jusqu'au mate cassé de l'époque de
la Renaissance.
Néanmoins, les textes de 1198 comparés avec
les monuments du temps, et surtout avec le calice
conservé à l'hôpital de Limoges (voy. p. 25 !), per-
mettent d'affirmer par analogie que, dans ces deux
citations, on a voulu désigner un ouvrage fait au
burin et très fréquent à cette époque. 11 est formé
d'une succession de bandes chevronnées produites
par un balancement de l'outil, et dont la réunion
présente assez exactement l'aspect de la robe des
animaux à poil ras.
V. 1240. As puins quarrez les a si camoissiez
Qu'il lor a fet voler les iex des c 1 1 i ■' ■ s .
(Otinel, v. 1943.)
V. I 260. Maintenant furent camousiées
Les serreures et froissiées.
(Mirac. de S. Eloi, p. 41.)
I 340. — Une selle à courre en bois (pour la chasse)
noire, camoissée devant et derrière. (Cpte du connétable
d'Eu, f 4 v°.)
1355. —Cap. 27. Anche ordiniamo aggiongendo al
capitolo che parla de la festa de santo Luca, cioe di por-
tare il cero che non sia neuno che possa né debbia sca-
mozzare il cero che porta a la festa; conciosia cosa che
uon sia onesto ne onore del santo. (Brève dell' arle de
piltori Senesi. Milanesi, Docum. per la storia dell' arle
Senese, t. 1, p. 11.)
1380. — N°2177. Une petite lanterne de cuir camoicé,
garnye d'argent véré par dehors et par dedens de laton,
non pesé pour celle cause.
N" 2271. Ung vieil coustel à manche d'yvire l'ont, et
l'aliimelle couppée devant, et une vieille gaync camoissiée
pendant à ung vieil laz de soye vert. (Inr. de Charles V-)
1393. — Art. 10. Que nulz ne puist camoisser basane.
(Stat des selliers d'Amiens. (Irdimii. des rois, t. VII,
p. 565.)
1420. — >'■■ 143. Un escrin de cuir camoissié doré,
assis suri lyons de laton. (Inv. des joyaux de Charles VI.)
1433. — Uni' coupe d'argent dorée, hachée et camosée,
à Olivier d'Auray. enfant de chambre. (Cpte d'Auffroy
Guinot Lobincau, /'/'. de l'hist de Bretagne, t. II, col.
1034)
1467. — Une coupe d'or goderonnée, et entre les go-
derons petits boulons mus et camoissés à l'entour, et un
cercle autour 'du couvercle, taillé et esmaillé. (Inv. de
Charles le Témér,, n° 2266.)
1488. — 10 boulions goder. muez, 8 coings, 2 l'orniouers
(pour les Mêmes du duc .leh le Berry). Le tout ca -
ché .1 petis poinçons. (6* Cpte roy. de !'■ Briconnr.t.)
1494. - Anchoneta (image ouvrante) de arzento dorata,
ornato île rubini et perle tristissimo, cioe rubini X codoli
in K panizole île arzento durât" tristi dolorosi et S perle
tristissime ligat forcadolle, in ta quale anchoneta gli o
uiia Annuntiatn de relevo amaltala cum uno vedro do so-
pra, dal altrolato una croseta in mezo traforata et il catnpo
camosato île fogliami, cum o 'etortolo intorno parte
imaltato de azuro, pexa in tuto onze n, quarti 3. (Inv. di
guar déroba Eitente, p. 16.)
1498. - l'ng calice d'argent 'ion'', ou pied duquel a
h esmaux îles apoustres, et au dessus dud. pié s autres
ymaigea, el au pommeau s autrei esmaux a ymagos, dedans
lesqueulx a un gros pommeau ouvré au milieu dont jorl
un soleil doré, led. calice camoié 'le blanc par dehors et
dedans doré.
It. 2 dragouera blanc camoisez, le pîé fait .i soulail ol
;i nuées, .i le h. n i h- i imcau Bemblablement, toutes
les garnitures dorées et le champ camoisé.
H. 2 autres drag iers, les piez et bacln ou solail dorez,
le camp camoisé. lue pomme au tnolieu .1" tuau se
,i |i m par le molieu, et no bon garnis 'le feuillaige»,
iisemble îi m. 7 o. I gins d'argent. (Inv. d' Inné
./.■ Bretagne, 89.)
1564. i' ivorture de taffetas blanc ayant aux.
"2 lu Ulls ilnuil. lissez lies bOrdl 'l'or et 'le suye. (/»|),
//.■ in sir Chapelle de Bourges, p. 101.)
CAMP (mÉUBLESDE. — Meubles pliants, à brisures
ou faciles à démonter.
1589. — N" 71. 2 escabeaux de camp, l'un garny de
velours jaune et rouge, et l'autre de tanné... garny do
franges de soye et crespines d'or et d'argent.
N° 169. Une table de camp sur ung pied brisé. (Inv. de
Catherine de Médicis.)
1613. — 2 tailles tic boys de noyer, façon de can, pri-
sées ensemble 4 fr.
It. 2 buys delictde noyer, façon de lict de camp. (Inv.
de Charles de Bourbon )
CAMPANE, CAMPANELLE. - Cloche, clochette.
Campane s'est dit des cloches de toute dimension.
Parmi les moindres, figurent celles qu'on attachait au
cou des bêtes de somme et de pâturage. Dans le
harnais du cheval, ce terme s'applique à un grelot
d'assez fort calibre placé sur la croupe.
11'.):!. - CAron. de S. Denis, Edit. d'Ant. Vérard,
t. I, A 2.
La campanelle des faucons esl plus petite, et fixée
aux pieds de l'oiseau. Par analogie de forme, on a
appelé campanes des glands de passementerie façon-
nés en clochettes,
1306, — Fauconnerie de Frédéric II, llihliulli. Itichel.
ms. franc, n» 12400, f' 108.
1305. — Frains surorez et compenelles
et esilleletles el liirams.
(Guill, Guiart.)
1306. — Il s'ensient n dire île In ennipnunelle qui esl
nuiie ut apelée noie. La camponelle esl d'arain et doit
ishe s.iiinnns e! grnns nu pelilelte selnn la granlei iloll
faucon ou d'autre oisel de proie qui h iioit portoir, el doit
avoir les peiluis eslinilz n ce quo Ii faucons ni |ioisse
l'nliier l'agu île Sun bec, pour ce qu'il no soit ninsis am-
péchie2 parla camponelle, el doil estre ou pertuia petit
en l'an te (attache) île Ii par lequeil soit boutée une petite
couriette à la quelle la camponelle sera lyé au quelque
nié < | ii i voiira ilon faucon, foule voie plus haut que
il gèe, el sera lyé 60 toi] oleuièie qu'elle o'eslrninglie pas
Injnnilie unnill, niais se taingne près de lajaiolie.
... En null lire n, .us n'api iniwulls la iiieillère île
lyoi ii camponelle que foui aucun qui percent les pennes
île In i-nlle une nu iléus el y llel I In i riel peu
liant la l'alllpulinelle, el ee lil. is p.iuree .pie eesle
CANDÉLABRE
269
„„. „„■■,,■ ,i,. iVfr la camponuelle tient la queue mal pen-
dant et tes pennes de la keue en sont moins sainnes.
[La fauconnerie de Frédéric II- Bibliolh. liichel. nu. fr.
I-Jiiiii. r 108.)
V. 1407. - '.i campanes à faucons. — On petit coffre
deboaya ou quel avoit campannona pour faulcons. (/nv.
i'Oliv. de Clisson, o. 25 et 29).
15G7. — J. Je Franchieres, L'art de fauconnerie, p. 39.
I 420. — Nous chanoines «ficelle église pour ce assem-
blés à s. m de campane. [Arclt., P. -!)5, reg. 1.)
1467. — Led. Sgr de la Koclie avoit aussy 13 chevaulx
housses île drap d'or de cramoisy et de velours noir et
i/el ^ cramoisy et de brodure, et dessus chascun une
grosse campane d'argent aussi grosse que la teste d'ung
I une. [Citron, de Jacques du Clerc, p. 181.)
1530. — Son père avoyt empourté les campanes de
Rostre Dame pour attacher au col de sa jumeut. [Gar-
gantua, l. -, en. 7.)
I 589. — N° 493. Une bande de campane de reseuil.
remplie de soyes d'or et d'argent. Une autre bande de
campane île canevas à gros poinetz de soye remplis d'ar-
gent.
N° 573. Une pente de velours cramoisi à campane, de
i aulnes moins ung seize de long, sur la quelle il y a
•J quarrez de tapisserie de soye rehaussez d'or et d'argent
et une bordure de broderie sur le velours. [Inv. de Cathe-
rine de Médicis.)
1598 — Fit mettre toutes ses campanes des mulets
dans les coffres et, sans sonner trompettes ni tambours,
deslogea. (Brantôme, Récréations de guerre.)
1690. — Crcspine de fil d'or ou d'argent ou de soye,
qui se termine en petites houppes façonnées et qui repré-
sentent une cloche. On en met aux pentes d'un lit, aux
impériales de carrosse. (Furetière.)
CAMPEMENT. — Malgré l'aridité de la nomencla-
ture suivante el 1rs difficultés que présente l'explica-
tion de plusieurs termes, nous pensons que le lec-
teur patient trouvera quelque intérêt à connaître
sommairement comment se composait en Angleterre,
dans les premières années du xv° siècle, le matériel
d'un campement royal.
1405. — Stuffura pio Castro Hadlegh . — Hex (Henricus
IV) omnibus ad quos, etc.... concessimus pro stuffura
caslri nostri de Hadlegh videlicet : i5 douillettes. 2t
Jackes. 6 basynettes. 7 vysers. Il palettes. i:j paria ci-
rotecarum de plaie. 13 loricas. 5 aventailles. 40 arcus.
KM bundellos de bykeryngtassell. 10 balistas. 4 cophiuos
cum quarellis. 3 banderikes. 29 pavisses eum armis S.
ii depictos. 15 pavisses cum armis Auxon et "2
deverosse depictos. 3 standarda. 1 vexilluni cum ar-
mis régis. 1 cailum pro armalura. 1 tabulam pro altari
cum diversis ymaginibus depictam. I longum ferrum pro
gunnis obturandis (bourroir). 1 parvum plumbum ad simi-
liluilinem nnius tubbae factum. Diversas parvas pecias
telarum plumbi. 1 par bilancium de ferro. Iveteres tabu-
las pro caméra et aula cum 7 longis formellis et l curtis
formellis. 1 vêtus cupburd (buffet). 2 grosse plomba in
fornariluis posita cum uno parvo plumho. I erurem pro-
cessionariam de auricalco, 2 chargeours (grands plats).
j duodenas discorum. 3 duodenas et 8 sausarias de peutre.
■1 magnas ollas cum 4 parvis ollis de a-rc in 1 magno
chaufour. ô patellas. 3 cacabos aereos. 4 pelves. •- lavato-
ria de auricalco I ereacam. i verna ferrea. 1 par rakkes
(valets de broches) 1 cratieulum. I fyrepanne (pelle à
feu), -pana de amlcins. 1 fryngpaimo (poêle à frire) fer-
reum. i scalam. 1 lectrum. •- desques. '■'• pana tristello-
i mu habendorum de dono nostro. ( Kymer, Fatdera, t. VIII,
P. 384.)
CAMPHRE. — Le trésor du calife Mostanser, d'un
goût tout oriental, devait contenir des objets fort
précieux; si le temps ou les hommes l'ont détruit, il
a dû au moins être respecté par les vers.
Au xvt* siècle la forte odeur du camphre passait
encore en France pour un parfum délicieux.
1067. On voyait une multitude de grandes cruches
de porcelaine de toutes couleurs et pleines de camphre
de Kaisour.
... Uue multitude innombrable de figures de camphre
parmi les quelles on en comptait 800 qui représentaient
des melons.
... On tira du dépôt des parfums... des pièces de
camphre de Kaisour dont une seule pesait jusqu'à 5 niith-
kals.
... Un melon de camphre du poids de 70 mithkals, et
qui était enveloppé d'un réseau d'or enrichi de pierreries.
[Le trésor du Calife Mostanser. Extr. de Makrisi;et Qua-
tremère, Uèm. s. l'Egypte, t. 11, p. 370 à 373.)
I 560. — Le verger de m'amie est de plantes exquises,
C'est un vrai paradis de pommes, de cerises,
En tout temps florissant de tous arbres fruitiers,
D'orangers, de grenadiers, de canfre, de figuiers.
(Rémi Belleau, t. 1, p. 103.)
CANAPÉ. — .le note l'apparition tardive dans la
langue, d'un mot dont j'ignore l'étymologie, et dési-
gnant, comme le remarque Furetière, le siège à
deux places appelé biselli um ou mieux bicli nin nt . par
les auteurs latins.
I 663. — L'hyae dans le quel nous étions estoit au roy...
l'ameublement de la chambre basse où couche le roy
estoit de damas rouge cramoisy avec des molets d'or, le
lit, deux canapés. Ce sont des formes à un dossier à
chaque bout. (Voy. de Monconys, t. II, p. 84.)
I 690. — Canapé . Espèce de chaise à dos fort large où
il peut s'asseoir deux personnes fort à l'aise. Ce mot est
fort nouveau dans la langue, et quelques uns l'appellent
sopha. C'est ce que les Latius appellent bisellium. (Fure-
tière.)
CANARIE. — Danse 1res mouvementée, qui tomba
en désuétude à l'époque de Louis Xl\ .
161 I. — Dansez, dansez les branles du galimatias, les
Canaries du pantalon de besongneuse. (Le bragardissime
testant. île la bière.)
1616. — Et puis madame «le la Cbaslre, après avoir
d\nsé une canarie sur le sang et chanté : Je suis vangée,
elle aida à traisner le corps mort au retrait. (D'Aubigué,
Confessions, 1. 6.)
1690. — Canarie. Espèce d'ancienne danse que linéi-
ques uns croyenl venir des i-|cs Canaries, et qui selon
d'autres vient d'un balet ou mascarade dont les danseurs
étoient habillés en rois de Mauritanie ou sauvages. En
cette danse on s'approche et on se recule les uns des
autres en faisant plusieurs passages gaillard-, estranges
et bisarres qui représentent des sauvages. (Furetière.)
CANDÉLABRE. - - La signification moderne du
mot implique l'idée d'une tige à plusieurs lumières.
Dans le mobilier ancien il a pu désigner des objets
de celle sorte et tels qu'en possèdent la cathédrale
de. Milan et l'église d'Essen ; mais ce terme s'applique
aussi à des chandeliers, au chandelier pascal el à
ces lustres montés sur bois de cerf, assez communs
en Allemagne, et dont nous empruntons un exemple
à L'hôtel de ville de Lûnebourg.
f
"270
CANDÉLABRE
V. 1200. — Unum candelabrum de claire, sculptimi et
paratum. (hiv. de la cathédr. de Rouen.)
1231 . — 2 candelabra de crystallo... et 2 candelabra
cburnea. (Inv. de Foulque, p. 901.)
1365. — Unum pulchrum candelabrum ferreum ad
ponendum in aula.
It. 2 candelabra ferreaad ponendum in camino, taxât.
2 gross. (Inv. de J. de Sa/fres, p. 349.)
1380. — N° 379. Unum cornu cervi quod pendet cuni
candelabra.
1352. — 0 paires de gans, tant de chevrotai comme
de canepin. (l>. D'Arcq, Optes de l'argenterie, p. 356.)
V. 1500. Tenez, boutez en vostre bourse,
Vêla des besans belle source
Pour fournir votre canepin .
(Mystère de la Résurr., P 24.)
•692. — Le sr. Bara qui vend du canepin pour bou-
clier les bouteilles, demeure au cul de sac de la porte
S. Martin (Abraham du l'radel, Le livre des adresses de
Paris, p. 111.)
XV0 s. — A l'Hôtel de ville de Lûnebourg. D'après Louandre, Arts somptuaires.
V 393. Unum cornu cervi pro candelabra in medio
turelli, in quo est caput mulieris. (Inv. du chat, de Cor-
nUlon, p. 218-9.)
14*8. — n ■ 2lâ. Unum candelabrum ferrii pro ponendo
candelas super altare qnando sacerdos cantat missam.
[Inv. de l'egl. de Lyon.)
' *53. — A maistre Simon, le paintre, pour avoir fait
un tabelel noef servant au cadélabre, lequel est pains de
bu or, ou quel tabelet est le représentacion du Crucefis
en croix et ung sépulcre, pour che, par marquiet à luy
fait, BO s. (Cptes de la fabr de S. Amé de Douai.)
CANEBUTIN. - I iiio dissée, c'est-à-dire
recouverte dej • ou d'osieret, dans le départemenl
du Nord, panier tressé de ces mêmes matières, â
porter des chandelles.
1385. Un kanebustin pour porter chandelles. (La
l'ois, r,7ov ms. Biblioth. d'Amiens.)
1416. — Pour ung canebutin etestouppes i ■ porter
1,11 s eaues roses de l'aria m Corbueil, 16 den. ICpte
des m. nus plaisirs de la reine, f» 121.)
CANELLE. — Brun clair, couleur de ci Ile.
et du rouge (naissent) le pourpre,
.. (Et. Binot, Merveilles île lu mit..
1600. — I ir
tanné, cannelé, etc.
ch. 15.)
CANEPIN. Pellicule prise sur les peaux de
11 ton ou de chevreau chamoisées. Bile étail mise
en oeuvre par 1rs boursiers, les gantierse! les éven-
taillÏHlos. Voy. gants.
1310 P -- piaus de canepin achatées ■< Irra
luvrii B • n du char Madame. (Cptes 'le r b
luis, Areh. ,i,i pM ,/. Calait, extr. 1. M. Richard.)
1723. -Gants de canepin. Ce sont des gants fu i I s
d'un cuir très délié qui se lève de. dessus la peau des
agneaux ou chevreaux, après qu'elle a été passée en
mégie.
Ils sont si minces et si légers, que l'on en fait tenir
facilement une paire toute entière dans la coque d'une
grosse unix. C'est ainsi qu'on les envoie de Rome. (Sa-
vary.)
CANETAU. —Grande canette. Voy. ce mot.
1555. — Une chasse et 2 canetaux d'argent. [Le re-
colcment de 1570 porte : l grandes canetes d'argent
doré.] (Inv. de l'abbaye de la Couronne, p. 24.)
CANETTE, CANE.— Cruche de la taille d'un vas,'
manuel à anse, à couverele el quelquefois à bride
comme la cimarre (voy. ce mot). Ces termes sont
souvent synonymes de burette d'église. La Forme
des canes el canettes n'a pas moins varié que leur
capacité. Elles uni néanmoins été prises toutes deux
pour des mesures de liquides. En IV, he-Comté, la
cane équivaut à deux pintes.
\ll" s. Ilvram relisl vaissolo de uiinle baillie, poz
0 'lianes e piebers, et lill'i'llt lui! de alill.ll. (ht llVVC
îles Unis.)
1304. l'iu' 3 canes acetées por parler yaue as
engions. (Cptes de trav, nue chat. îles Ctes d'Artois,
f 17 )
1360. — N" 167. Un grant pot lonc, quo l'en appelle
on France une quenne, tout don'' el ciselé à fueilles de
chesno, de fou el de vigne, semé de B grans osmaux
azuroz, es quelz a plusieurs hommes el femmes jouans 'i
plusioura joua et faisans plusieurs contenances; el est
[éd. pol large par le pié el va en agreslissanl devers le
b. mi. ri y a un granl anse oBinaillié par dehors el 1 1 eli
CA.MVE'I
par dessouz, étaient du col jusques près du pié, !<• quel
die est à plusieurs souages et orber> s esmailliéee par
pessouz, '-I le boul d'en ha il qui esl aussi ni comme un
goulel par dehors esmaillié, et en l'esmail a une royne
qui joue des orgues, et environ lui 4 dames jouans de
plusieurs instrumens, el y 8 un petil couvercle roont,
cizelé, semé de 3 esmaux bêlions qui entre aud, goulet,
i i dessus a un petit fretel d'une serpentelle qui a ses
estes tendues et sont azurées dessouz, et dehors sont
.. el poise en tout 16 m. 4 o. (Inv. de Louis
d'Anjou )
1468. — - chanetes d'argent dorées, escript atour :
MUu.UlITK DUCBESSE l>F. B0DB60I6NE, poisaut 1 mars et
demi. {Inv. de I égl. S. Claude.)
I49S. — Nul ne sera reçeu à passer maistre... se il
i, scel faire de lui mêmes une cane à piet et fillct, ma—
aouelle el couvrecheaux, ou un pot à piet, lad. cane
i tenant un pot, mesure de cette, ville du Mains. (Stat.
des potiers d'etain d'Amiens, p. 171.)
1514. — N- 123. 2 canectes à servir à chappele toutes
dorées, à pends tors, l'une taillé d'espargne et l'autre
plain et îcolz deserpens aux biberons, pes. i m. lo 1 -.
[inv. île Charlotte tïMbret .)
IS38. — s. m pauvre serviteur, qui n'avoit encores par-
rail l'an de sa probation, servoit d'accnlite et, portant les
i canettes en ses 2 mains couvertes d'une toile de soye,
venoit le premier ayant les yeux contre terre. (Contes de
lu reine de Navarre, p. 325. )
1578. — Une petite cannette à une manche et cou-
ver led'or,faict d'ouvraige sigillé par dehors, pes. esc&r-
cement I o. 3 est. [Inv. de Philippe II, f« 1U8 v°.)
1593. — Canada esl aulem apud Lusitanos poculi
genus continens quinque el trigmta uncias. (Clusius,
îlot, in Garcia ali llorto, I. 1, cap. 4, p. i'i.j
CANETTE. CANETILLE. — Bobine, ou tout objet
de passementerie ou d'orfèvrerie ayant celle forme.
La suie canette mentionnée au xnr' siècle dans les
Statuts d'Et. Boileau est plate et opposée à la soie
double el retorse, admise exclusivement par les lisso-
rands de drap de soie.
Canette et canetille, confondues dans une même
ignification, s'appliquent à des ouvrages de soie,
d'à gent ou d'or bouclés eu spirales, dont on se s.;rt
encore dans les travaux de passementerie et de bro-
derie.
1260. — Ne devra ouvrer oud. mestier (de draps de
soie) de quelque oeuvre que ce soit, de soye canete.
[El. Boileau, tit. 40, p. 92 )
1488. — Pour faire 32 grans escussons de broderie,
baillé aux brodeurs 48 cannelles de lil d'or et d'argent
de Venise, à 411 s. chacune canette. (Obsèques tlu dur
François. — Lobineau, llist. de Bretaqne, t. II, col.
1502.)
1538. — Un manteau de frise noire qui estoit tout
bordé île canetille d'or frisé bien richement. (Heptame-
ron de ta reine de Navarre, 3° journée. Nouv. 24.)
1570. — Une bordure de touret, l'arc faict à canettes,
esmaillé de rouge. — La bordure d'orillettes garnie de
7 ihaiiianlz enchâssez en canettes. — Ung collier de 15 sa-
phir mis en oeuvre à canette esmaillé, assavoir les canettes
à lil rouge et les cliattons de blanc à k couronnez. (Inv.
des bagues de ta Couronne,!" 3,4v° et 9 v°.)
1606. — Canetille est une petite tresse de soye, soit
plate ou ronde, dont les halnlleinens sont chamarrez.
(Hicot.)
1618. — Un bourse de laftetas blancs à gros grains
tout garny de broderye, picqué de plusieurs points de
canalillc. (M», de l'éijt. S.-Louis des français, p. 77.)
1625. — Cannetille, c'est du lil d'or ou d'argent trait
tortillé dessus un petit fer en manière de canette.
Il y a de deux manières de canetilles : loue qui c„t de fil
d'or ou d'argent Iraicl tortille sans estre soustenu, qui est
propre a guipper ou faire quelque chose droit; l'autre ca-
netille esl aussi tortillée et faicte d'or lue, seulement
estant sou-tenue par dedans d'un lil d'ur Blé. (Nicot
I édit.)
ti
1635. t'.anneli
le (l'h. Monet.)
le d'Agnus Dei, bordure de canne-
I 723. C'esl un i veau de lil d'or ou d'argent trait
lin nu faux, plus ou moins gros, qu'on a tourné sur une
longue aiguille par le moyen du rouet, en sorte que le
morceau de lil se trouve formé connue une espèce de
long tire-bourre très serré el très menu.
La canetille s'employe dans les broderies, crépines et
autres semblables ouvrages! Les bouquetières s'en servent
aussi à lier leurs bouquets,
... Lorsque la canetille esl plate et luisante, ayant été
applatie entre deux roues d'acier on l'appelle du bouillon,
et ce bouillon entre aussi clans [a composition des cré-
pines et des broderies. (Savary.)
CANEVAS. Grosse toile peu couverte, dont le
principal emploi, depuis le xvn* siècle, a été celui
des tapisseries à l'aiguille.
Lé tarif du comtal Vënaissin mentionne le canevas
de lieues parmi les draps de soie.
1298. — A Quinsai, quant les cors mors sunt portés à
ardoir les parentes femes et homes se vestent de caneva
por dolor. (Marc Pol, ch. 152, p. 171.)
1454. — Canevach de Vitry pour couvrir un pavillon
de voyage pour Ms. (Laborde, Les ducs de Bourgogne,
1596.)"
1468. — ■ Seinblalilement les marchands des parties de
Vitré, Laguerche, Loheac, Sainl-.Moon et autres lieux où
se fonl les canevaz, avoient de coustame d'amener lesd.
canevaz en ceste ville pour les vendre et troquer en
laynes, et le-d. Espaigneuls qui leur vendoient lesd.
laynes et les drappent lesd. marchands et en rapportent
des draps dont ils poient de recheff led. denier. (Requête
des fermiers du denier pour livre, Verger, Arch. CUT. de
Nantes, t. III, col. 42.)
V. 1530. — Au bon vieux temps
Dames aux huis n'avoient clefs ni loquets.
Leur garderobe étoit petits paquets
De canevas ou de grosse étàmine.
(Victor Brodeau, Rec. des poètes fi'., t. III, p. 170.)
1593. — Draps de soye. — Canevatz de Gènes, de
soye, -25 s. le pan. (Tarif du comtat Vënaissin, p. 384.)
CANGIAR. — Si le cangiar persan des XVI" et
xvil0 siècles doit être considéré comme un poignard
à lame courbe, il parait conforme aux textes plus
anciens de ranger celle arme parmi les sabres et de
la rapprocher du kriss.
877. — Un Indien venait dans la place publique avec
soi kri, c'est ainsi qu'ils appellent un cangiar qui est fait
d'une manière particulière...
II demanda un cangiar fort aigu, tranchant, avec le quel
il commanda à son neveu de luy couper la teste. (Abuzeid,
Relation des Indes et de la Chine, p. 85 et 102.)
91 I. — Appena che terminai queste parole, egli sfo-
dero l'hangiar e tiro per ammazzarmi. (L'Emir t'.hhir di
Sieiliu à l'Emir Almiimenin, Codice diplom. arabo-sicil -,
t. Il, part. 1, p. 74.)
CANGRE. — Double pièce métallique sur laquelle
repose la garniture d'un manche de couteau ou tout
nulle outil du même genre.
1318. — Art. là. (J ne nul ne fâche manches d'os de
plusieurs pièces, qu'ils ne soient cloué pariny le cangre.
(Stat. des couteliers d'Amiens, p. 378.)
CANIQDIS, CANNEQUIN. -1582. — Thoilles de la
Chine faictes de coton, autrement appellées caniquis, doib-
vent payer pour pièces, tant grosses que fines, contenant
9 à 1U aunes, 5 s. ( Tarif d'entrée a Calais.)
1723. — Cannequins- Toiles de cotton blanches. On
les apj oiie des Indes... Ces toiles sont ployées en quarré
et ont 8 aunes de longueur. (Savary.)
CANIVET. — Canif. Les plus anciens instruments
de e genre ont une lame lancéolée, montée comme
nos canifs de bureau modernes, c'esl-à-diie à courte
f
•lit
CANIVET
soie, sans clous ni rivures, dans des manches de bois,
de corne ou d'ivoire. C'est à ces lames lancéolées
du XIIIe siècle que se rapporte l'explication de Jean
de Gai-lande.
V. 1225. — Artavus ilicitur gallice Kenivet, scilicet
cultellus qui tendit in altum. (Dkt. de J. de Garlande.)
1380. — Un coutel et un canivet en une gaine, a
manche d'or où est écrit KAR0LUS, et ont chacun une
perle au hout, et sont les forcettes d'or.
2 couteaux et un canivet et les forcettes d'or, à manches
d'ybenus rond, et ont les virolles rondes émaillées de
France, à un annelet au bout. (Iiw. de Charles V.)
1405. — A Jehan Clerbourt, pour un canyvet désarmes
de la loyne, poinçonnées, pour argent et façon, 2i s.
{Argenterie de la reine, 3° Opte de J. Leblanc, P 111 V.)
1418 — Ce sont les joyes (joyaux)., achatés en Jheru-
salem. 5 ganivets de Turquie... It 12 ganivets de Tur-
quie. (De Caumont, Voy. d'oiillreiner, p. 136.)
1444. — Delà allèrent aux liillettes querre en grande
révérence le gannivet de quoy le faux juif avoit dépicqué
la chair de Nostre Seigneur. (Journal d'un bourgeois de
Paris, p. 724.)
I 564. — Je vien du marché (à Genève). — Qu'apportez-
vous de là? — Un canivet. — Combien l'avez-vous
acheté? — "2 sols. — Est-il bon? — Il est d'Allemagne
comme le marchand m'a dit, voyez la marque. (Colloques
du Malurin Cordier, coU. 33, 1. 1.)
I4S4. — Art. i. Que un quenivet d'escriptoire quel
qu'il soit ne se fera point se la quoheue ne passe plus que
demy le manche. (Stat. des couteliers de Laitgres, p. 33.)
CANNE. — Les cannes dont il est ici question,
sont des ouvrages de fine vannerie, rendus étanches
par L'emploi de matières résineuses, ou des pièces
laquées à la façon des Chinois. La canne du Bengale,
iliinl L'emploi est ancien, était particulièrement propre
à cet usage. La même industrie, répandue sur les
côtes d'Asie, se retrouve au xvi° siècle chez les reli-
gieux du mont Athos. Voy. Bouteille et Chine.
1373. — Et de liens et osiers puet on faire corbeilles
et channes et autres vaisseaulx. (Le Rustican du champ
de labour. Arsen. 5061, f" 30ô v°, ap. Godefroy.)
I 380. — N" 2086. 3 grans escuelles de quenne rouges,
avec une mendre et 2 petites qui s'entretiennent.
N"2171. Un hanap de canne rouge gamy d'argent doré
non pesé, et le couvescle d'argent doré encizellé, etaung
fruitelet roui esmaillé, pes. I m. 10. 15 ostel. (Inv. de
Charles V.)
1507. — Une pièce de boys de canne où y a 2 petites
burectea vuydes, enveloppées en du papier. (Inv. d'Anne
de Bretagne.)
1536. — l'icli eliam num qualli dicunlur cistellœ in
quibus mulierculœ fusos suos reponere soient... Picti
autrui dicuntur aut quod viminibus i-ubrii atque albis
intertesli appareant, aut quod etiam iisdom versicoloribus
\ in) i ii j l • <i ~~ qusedam ceu aviuraaut ferarum forma depictee
videantur, quemadi lum Venetiis quoque nunc videri
solet. (Kob. Estienne, De vasculis, 54.)
i"sj. — Ex Bengale canna' adeo m utramque partem
(lexilom traducuntur ni possinl extroma conjungi et oodis
invicem complicari; non tamen ob id rumpuntur neque
quassantur. (Epiât, Ciaconii, ap. Marteno, Veter. mut.
coll., t. m. cl. 1324.
1730. Les plus belles cannes... viennent du Ben-
gale. H \ en a qui «ont Ni unes, que l'on en fail dos vases
qui, étant enduits par dedans d'une lacque noire, jaune
nu (le quelque autre couleur, contiennent les hqueui
nue b"- vases faits de ven u do porcelaine.
(jei rases se fonl .i pou près coi - on fuil en Franco
,t m Flandre ces paniers d'ozier qu'on estime si forl
poui la finesse. (Savary, Supplém.)
CANNE A ÊPEE. La canne à épéo ou ■< dard
remonte ■< L'antiquité. Isidore de Séville parle des
dolones, si\ siècles après Virgile. Mais elle n'avail
poinl .m moyeu âge de particulier en français.
Celui de hrandestoe, emprunté à l'italien au XVI* siècle,
ne s'est jamais beaucoup généralisé, car on se sert
encore, à l'époque de Louis XIII, où cette arme est
très commune, du terme de bâton (voy. ce mot) ou
de périphrases.
1286. — Dolones sunt lela abscondita in ligneis vagi-
nis, propter dolum et ipse etiam lignée vagine dicuntur
dolones inter quas latet pugio sub specie baculi... hos
etiam vulgus greco nomme o.ras vocant, ul est, acutos. (J
de Janua. Catholicon.)
1 570. — Pour avoir démonté et remonté une espée
qui se lance, dans ung fourreau de 1er en façon de ba-
guette, avec 2 petitz barbillons qui sortent dedans led.
fourreau, et l'avoir couvert icelle espée de cuir j aulne et
aussi avoir mis du vellours cramoisy à la poignée avec
une frange de soye rouge et une petite frange d'or... et
avoir mis une virolle dorée au bout de lad. espée et
fourbv l'alumelle, 10 \.(Cpte de l'argenterie de Charles IX,
P 9.)
1575. — Dolo, baculus intra quem latet pugio aut fer-
mai. Bourdon dans le quel est un estoc caché. (Junius,
Nomenclator. cap. 72.)
1616. — Je n'ai ni querelle ni procès, et je suis bien
aimé de mes voisins et tenanciers; d'ailleurs j'ai une pe-
tite laine dans ce bourdon. (Aventures du baron de Fce-
neste, p. 10.)
CANON. — Appliqué, dans la première moitié du
Xiv siècle, aux gueulions à main, ce terme a dési-
gné depuis, sans distinction d'espèce, les bouches à
feu de tout calibre, tels que la coulevrine, le veu-
glaire, la serpentine, la bombarde et autres, dont les
noms furent beaucoup plus multipliés que les genres.
C'est donc à îles objets fort divers qu'il faut rappor-
ter les textes réunis ici, parce qu'ils se rangent sous
le même vocable, d'après le témoignage des auteurs
anciens.
Un certain nombre de faits nouveaux ou de parti-
cularités notables trouvent leur place et s'ajoutent
aux citations du mot auttlleiue. Dans le plan de ce
Glossaire, les autres restent nécessairement attachés
à leur classement nominal.
1274-1382. — Le sultan Abou-youcof conçut l'espoir
d'enlever Sidjlmessa aux Bcui-Ahd-el-Onad dans le mois
île reiljed 672 (1271). Il dressa contre la ville ses ma-
chines de siège telles que catapultes, balistes et l'engin
à feu qui lance du gravier de 1er. Celte mitraille est
chassée hors de l'âme de la pièce par le moyen de la
poudre enflammée, dont la propriété singulière opère des
effets qui rivalisent avec la puissance du Créateur. (Ihn-
Kaldoun. Ilist. des Berbères, t. IV, p. 60.)
1339. — A Jehan Pied de lier pour 1 tuiaux de tou-
noire de garros et pour 100 garnis, 1 1. 16 s. (Arcli. du
Nord, la Fons, Artill. de Lille, p. «.)
En 1340. — On les lit retraire, car ceux du Quesnoy
desciiguerent canons et bombardes qui jetoient grands
carreaux. (Froissart.)
1341. — A nu mestre du tounoire pour led. tounoire
faire, Il I. 12 s. K d. (Arch. du Nord, loc. cit.)
1342. • Pour les gaiges Jehan de llediu el Pierre île
Itedin, traceurs de canon... a 3 b cascun jour, montent
bs -J, 10 1. (Ibid., Mriu. des anliq. de iloriiui-, t. V,
|e 2?:..,
1346. - (Bataille de Crécy.) El b Angles descliquèrenl
aucuns canons qu'ils avoient en la bataille pour rsbahir
les Genevois. (Froissart, ms, d'Amiens.)
1346. — Corne li CODSaulX de la ville (Tournay) cuisl
ordené par aucun raporl que on leur en liât, que Pierre
do Bruges, potier destain, savoit faire aucuns engiens
appiellés conoilles, pour traire eu nue boine ville, quand
elle seroil assise, u quels rieres fut mandés et ji com-
manda lui. consaulx que il en felsl un. (Arch. de Tnni-
iinu, Journ. municip cii , Labordo, Ltt ducs de Bourg.,
Introd., \\\\.|
1348. — Pour un canon donl on gielO g.iro -, Maté
CANON
■17.',
:: ,s. . v. lient '•". s. Pour poure dont on asaia clie chaiion
ri pour -1 garos ol le raichon, 6 s. H d. [Areh. du Nord,
La Pons, Arlill. de Lille, p. 8.)
I3S6. — l' un granl canon à queue, acatéà Colart,
1.' chandellier, :: esc. (Cptes de Laon.)
1356. - Siège de Breteuil. - Ceux de la garnison
avoient bien vu Taire led. beffroi; et savoient bien l'ordon-
on partie comment on dovoit les assaillir. Si étoient
pourvus selon ce de canons jetant feu et de grans gros
carreaux pour tout dérompre... Ils commencèrent à traire
de leurs canons et à jeter l'eu sur ce beffroj et dedans et
avec ce feu traire épaissement grands carreaux et gros
Le feu qui étoit grégois se prit au toit de ce beffroj et con-
nut ceux qui dedans étoient issir de force. (Froissart,
t. I, p 332.)
1357. — A maistre Guillaume Lefevre, pour le reste
qui lui estoit deu des canons qu'il a livrez à la ville, et
pour faire espingalles, artillerie et martinez, 12 I. 10 s.
(Reg. des Cptet d'Eure-et-Loir, extr. p. Merlet, Areh. des
S",', sa».)
1358. — A François, li serrurier, pour 9 canons sur
il pies ferez et enchier d'enclies et de platines, pou
. hascun 1 obole d'or. (Cptes île Laon.)
1359. Pour 3 canons de coeuvre pour la garnison
de la deffence du chaslel de Uesdin, l'un desd. canons
pesant 30 liv., l'autre il 1., le tiereh 13 1. sont 64 1., —
8 I. p.
Pour un cent de gales de plonc pour canon pour led.
caste! (de Tournehem), :13 gros 1 esterl. — Pour 3 canons
île keuvre, cascuns pesans 13 1., — 3 esc. 18 gros. —
Pour I soufflet pour souffler le feu pour lesd. canons.
■J gros. — Pour 3 boutefues pour lesd. canons et pour
li bendes de fer pour lesd. canons loier et 1 bougon de
fer pour caichier eus les gales, pour tout 1. gros. (Areh.
itu Pas-de-Calais. Extr. 1. M. Richard.)
1365. — 4 gallice Cillions ferri ad projiciendum gar-
rclos cum 45 garrotis, taxât, 2 flor. Flor. (lui: de J. de
Saffres, p. 343.)
1373. — Baillé aux maistres qui apportèrent le canon,
2 fr. — Payé pour poudre pour essayer led. canon, 8 1/-J
gros. — Payé auxd. maistres pour l'achat dud. canon, 12 fr.
— Pour une pièce de bois pour faire la boite dud. canon,
2 gros. (Aren. de la Côte-d'Or, J. Garnier, l'Artill. de
1 1 . i i . i
1381. — Paie pur poudres de canons et autres choses
nécessaires... 36 fr. Pur 12 grosses bordes pur amender
graunde engine, pris, la pèce 4 sterl., somme 14 fr.
10 d. sterl.
de fier <-t estoffer bien el souffisammenl i bans de ci ns,
v compris 5 grand.- quevilles de fier v servant, I'1 I.
Î2 -. [Areh. du Nord, La Fons, Artill. de Lille, p. 91
V. 1400 — A Roberl Leroncq pour 70 pièces d.- ca-
nons qu'il avoit lait laillier à Augimont et dont il avoit
marchandé a* ouvriers, lu 1 '< -. (Çpte du bailli de llai-
naut, Areh. KK, reg. 524, f 276.)
1431. — A .Loques de Kalelare, canonnier demeurant
à Bruges, p mr 5 canons de fer pesant en tout 8890 1., au
prix do •! gros la livre, 414 1. 10 s. A lui pour 100 pierres
servant anxd. canons, à I s. ]a pierre, 20 I. iCpte de J.
Abonnel, Gachard, Rapp. s. les areh. de Lille, p. 276.)
1433 - A Pli. Miileaul, maçon... pour 7 pierres faites
pour le plus gros canon de fer de fondue, 7 gros. — ô .-i"s
canons de fondue de 1er moi enfustés ny assis. (Areh. de
la Côte-d'Or, J- Garnier, l'Artill. de Dijon, p. 11.)
1435. — 3 canons fournis de chambres, c'est assavoir
chascun de 2 chambres — lt. 2 canons de cuivre esprin-
gal, 4 couleuvres ou canons de 1er, ang canon en boys.
— Ung gros canon enfusté de bois, appelle le canon de la
Bastille, à 2 chambres de cuivre. — Dng autre grand
canon ou bombarde de fer de 0 piez de long ou environ,
à 3 chambres de fer. — Ung canon à 7 troux sans chambre,
estant en la basse court, d'un espan de long ou environ.
— ô canons que grans que petiz, dont il y en a 3, chascun
à i chambres et les autres 2 chascun à 3 chambres. (Inv.
de la Bastille, p. 347-8.)
1440. — Un viel canon de fer de fondue, sur 2 roues,
fourny de 26 pierres et de tampons, ensemble un euvelet
de bois. — Ung canon de coivre de fondue, garny de sou
chevalet, de 12 pièces, de tampons et d'un marteaul de
fer.
I 468. — Ung gros canon de fer tout d'une pièce, affeulté
et ferré en une pièce de bois, en façon d'une bombardelle.
— 3 gros canons de fer de fondue dont l'ung est enfusté
et assis sur 2 petites roues de bois. (Inv. de l'Artill. de
Dijon, J. Garnier, loc. cit.)
1476. — A Andrieu Gillot, fevre, pour avoir reloyé de
noefve ferraille une serpentine pour le bollewercq de la
porte S. Sauveur, sur 2 tourillons, et fait une nouvelle
queuwe derrière pour le hauchier et avaler, 60 s. (Areh.
du Nord, La Fons, Artill. de Lille, p. 18.)
1561. — (Dans le détail des objets composant un petit
ménage.) Vn^ canon d'argent, à roues avec ung homme
qui y met le feu, de 4 I 2 poulc.es de long...
Ung canon de cristal garny d'argent. (Inv. du chut, de
Paît, f" 51 et 107.)
v. 1400. - Biblioth. de Besançon, Ms. n« 535.
lt. pur "00 de longes clowes pur l'apparelez dud. engyn,
pris le cent, s d. st., somme 4 s. 8 d. st. pur 600 clowes
pur adouber led. engyn, pris le cent, 13 d. st., somme
6 s. 6 d. st. Pur 15 couples île gemeux, li s. 4 d. st. Pur
rynges ei eslaples, 8 s. 7 d. Pur cordes pur led. engyn,
W s. I d . s ie (sans la poudre) 25 fr. 13 d. st. (De-
ll.' 1,1 guerre d'Aquitaine, Rymer, t. Vil, p. 328 )
• 382. — A ('.illion des tlbodaus, pour avoir loyé 'I
■ loffé de fier 13 ca i- avocques les caynes et quevilles
y servant, pour chaque 30 gros. II. jiour loyer de bandes
GLOSSAIRE.
l'.AMiN de bois. — 1380. — C.uiartde l'Kscluze, lequel
présenta au rov un canon de bois et un petit engin à
traire, pour don fait à lui... 10 fr. (D. d'Arcq, Cptes de
l'hôtel, p. 115.)
1435. —Un canon en boys. (/lt». de ' < Bastille, p. 3 47.)
1470. — 3 canons en bois (hoeltrn bussen) soi roue.
s canons en bois, qu'on nomme po/fen. (Atch. de Maintes.
il t. Ihst. de l'artill. eu Belgique, p. 17 i
CANON A MAIN. — 1358. — A Jehan Martin, ouvrié de
18
274
CANON
canons, pour rachat de 9 canons qui posent 69 1. de cuivre,
chaque livre valant 1 gros 1 "2, 10 flor. 8 gros 1 ,2. [Arch. de
la Côte-d'Or, loc. cit., p. 5.)
1575. — A Guillaume Langevin, potier, pour sa paine
et salaire d'avoir faiz et gettés 2i canons de cuivre, limés
el apprêtés ycculx tous prêts à asseoir en boys, les quiex
pesaient 421 1. de mistraille luy allouez à faire yceulx...,
21 1. 12 den. {Cpte du canon de Caen, Favé, Eludes s.
l'nrlill., t. IV, p. xliii.)
I 383. — 7 canons estoffez, dont les 4 sont grans et les
3 sont portatif. [Inv. des forteresses de l'Artois.)
1385. — Cy après ensievent les parties des choses qui
par noble homme Mous. Johan de Vienne, seigneur de
Roulans, amiral de France, ont esté fait prendre en la ville
de l'Esclu«c en Flandres, pour résister contre les ennemis
du roy nostre sire, estant devant ycelle ville.
1» De Johan Douhen, mareheant, 457 livres de poudre à
canon, c'est assavoir la livre de lad. poudre, 13 gros de
Flandres et un tiers de gros, 152 1. t. — lt. dud. Johan
Douhen 100 fers à geter feu, chascun fer un gros, valent
50 s. t. — lt. de Pierre But, 7 canons portatifs jetans plom,
la pièce, 50 s. t., 14 1. — lt. à Gille de le Passe pour
30(1 1. de plom, la 1. 6 d. t., valent 12 1. 10 s. — lt. à
Ernoul Lcmpercur pour 138 pierres à canons, la pièce 2 s. t.
valent 13 1. 15 s. (Bibliotk. Richel.,mn. Fils Gaignières,
t. IV, p. 5.)
1417. — Un canon à main, 700 viretons et 120 pierres
de bombardes. (Reg. de la Cloison d'Angers, n" 54.)
Canon polytubul.vire. — 1435. — Ung canon à 7 troux,
sans chambre, d'un espan de long ou environ. [Inv. de la
Bastille, n° 5.)
1654. Jeudi sa dite Majesté
Vid l'incroyable nouveauté
D'un certain canon ou machine
D'invention subtile et fine,
Qui, sans le charger qu'une fois,
Et non quatre ni deux ni trois,
Tire cinquante coups de suite,
Tant elle est rarement conduite!
Et mesmement dix d'un seul coup,
Chose qu'il admira beaucoup,
Et par un obligeant langage
Loua l'ouvrier et l'ouvrage,
Et cet ouvrier est, ma foy,
Lecouvreux, armurier du roy.
(Loret, Muse historique, Il juillet.)
1704. — Dangeau, à la date du 3 juillet, dit : « Le
moine augustin Génois inventeur des canons qui lirenl
:: coups a eu une pension du roi de 6000 livres. Le ma-
ri i liai de Villeroy a plusieurs de ces canons là dans s. m
armée, ils ont été fondus à Douai. »
Le Mercure de mai I7ni, p. 106 ajoute que chaque pièce
porte 3 boulets par 3 âmes différentes et en triangle, que
ers pièces se chargent sans refouloir et sans bourrage el
que chaque pièce e I aussi légère qu'une pièce ordinaire
■ calibre. (E. s. L'Intermédiaire, 1864, p. 111.)
ICCESSOIRES. 1358. - A llm/lles l.oseuelier pour
— * '< * l'""' de canons, 300 liiez de garros, le millier vendu
3 1/2 flor., I flor. 3 1.
A Petit-Perrin de Dijon, chaudronnier, pour un quarte-
ron d'arain pour faire el empanner 200 fuez de canon
4 1/2 flor.
a 1 ■ " "i ;i ii i , le cloutier, pour un cenl et demi de clous
cl pffOî 2 milliers de petites pintates pour empanner lesd.
ruez de canon , .", I î gros.
a Perrenol Charambaut de Dijon, pour 6 l. de salpêtre,
une livre et demie de soupre vy, demi liv.de vy argent,
11 autre livre de supre vy, une autre de sapêlre cl
une once de vj argent, 69 gros vioz.
A Perrenol d'Air, pour faire 9 fers i ' faire gitier lesd.
''■' "'. '■'• 1/2 gros. A Nicolas de Chevigny pour l'achal
de I canon pesant 18 1, l I, 70 gros viez. i irch. d,- la
i Ole d'Or, l Gai nii r, V [rtilt. de Dijon, p. ;,.)
1361. — a Jacquomin Brocard, pour vente d'- -'.'i I. de
i "■ de garroz pour mettre es canons, 17 flor, .'■ gros,
•11,1,1 p. I. |
1393. i fer» de ci n i i i. i to-fuz, 3 payi Ue
poui - i ir i (mon . 8 ouffloz appartenan i n
[Inv det i", in, ■ m de V Mois. i
1463 / errure dt ! canons. P ' la ferrure d un
i"' ion do ■■ pii d d,- in,,. , ; u,.„ ,i,. i,,, 3fl , rnm
pon el 58 i lou pi i d 19 I.
It. Pour la ferrure d'ung gros canon, 4 grans lyens de
fer, 18 crampons tant grans que petiz, 2 autres crampons
en manière de 2 chevilles, et 50 grans doux pour la fer-
rure de l'affust dud. canon, pcs. ens. 93 I.
It. Ung autre lien, ung gros coing de fer pour faire
arrest derrier la chambre dud. canon, garny d'une petite
chaigne de fer pour pendre et ataiebier led. coing, cn-
saniblc 11 crampons et 17 grans doux pour la ferrure dud.
canon, pes. 50 1. [Arch. de la Côte-d'Or, loc. cit., p. 22-3.)
1523. — A Denis Nocgerier, sarruzier, 103 s. pour
avoir faict '.( serrures et à chascune une grande bande
pour servir à boucher le pertuys (des canons) par où on
met le feu. (Girardot, Les artistes de Bourges, p. 33.)
1514. — Une queville à kayne pour le cremillie d'un
engien, 4 s.
1516. — 2 fors estriers, ung fort cappel et une double
cremillie pour le nouvel ablocq de I'engien à tirer l'oise-
let, pcs. parmy les doux et crampons 58 1., à 2 s. la liv.
[Arch. du Nord, La Fons, Artill. de Lille, p. 31.)
CANON d'autel. — On ne saurait faire remonter
nu delà du XVIe siècle l'usage des canons posés sur
l'autel pour la célébration de la messe, el c'est seule-
ment au wii" siècle qu'il s'est généralisé. Les émaux
qu'exécuta Noël Laudin (1657-1727) pour la cathédrale
de Limoges, doivent être cités comme les objets les
[dus remarquables de ce genre qui soient parvenus
jusqu'à nous.
1666. — N° 3. Un canon pour dire la messe, garny de
petits diamans sur les bordures, prisé avec l'eStuy,
1600 fr. (Inr. des reliquaires d'Anne d'Autriche. Nouv.
Arch. de l'art franc., 1872, p. 205.)
1731. — Un très beau canon de marqueterie, fond
d'écaillé de tortue avec des orneniens d'étain et de
cuivre, où sont 2 médaille, l'une de Notre Seigneur el.
l'autre de la Sainte Vierge, avec un lavabo et un in jirin-
cipio, et pupitre de même ouvrage, de la même beauté,
le canon étant sur un velin en très beau caractère.
(Inv. de l'égl. S. Nicolas des Champs, f° 11.)
Bobine, canette, canetille
CANON, CANETTE.
Voy. ce mot.
1380. — N« 52. Ung noet de toille bu il y a 1 dou-
bletz enchastonnez eu or, pour une coelïe, 12 troclies
sans perles, S chaslons de l'aulx voirres et ung peu de
canons pour lad. coell'e. [Inv. de Charles 1'.)
1459. — Pour 2 gros eau,, us de III d'or de Fleiuanee,
donl a esté lait un cordon lacé aux iloiz... à mettre autour
d'un chappeau, au pris de 16 esc. (l'écu = 27 s. 0 d.)
la lib., qui esi 30 s. 8 d. t. le canon. (1" Cnlc roy, de
l>. Burdelot, (° 19.)
CANON (costume. Bouillon
uouissemenl de la Initie, appelé ;
1644. Quant aux canons de linge que l'eu estallo
an dessus des nuties, uiius les approuvons bien dans leur
simplicité quant ils sent fort larges et de toile de batiste
bien empesé, quoique l'en ait dit que cela ress bloit à
des lanternes de papier, et qu'une lingère du Palais s'en
servit ainsi un soir, niellant sa chandelle au milieu pour
la garder du vent.
Abu de les orner davantage, n, mis voulons aussi que
d'ordinaire il y ad double el triple rang de toile, soit de
b.di le, si, ii ,ie Hollande et d'ailleurs cola sein toujours
mieux s'il peut y avoir deux ou trois rangs de point de
cènes. [Les Ims de lu galanterie franc.)
1680. Espèce de demi-bas de suie de ennleur, qui
point de pie ci qui couvre seulement le genou et vient
au-dessus de I epa-
reuouillère.
jusques à mi-jambe se joindre ■■ i
série de canon est hors d'usage il,
ans.
. . . 'fer le tailleur, imonl
d ■ attaché an bas de la eubil,
rubans en d'autre Chose taisant cm
bol largO. (Illebelel.)
CANON. Vase cylindrique, l'albarellc des
lien-, donl le iiiimi français au moyen âge esl M
il. il, ,,,,. \ u\ . ce mol.
a, lire bas. Celle
puis dix ou douze
,ie drap, de Berge ou
lieue,' el embelli de
une le b. ml d'un bas
[to-
ur-
i:\.\7.i
-275
1573.— K 78, Ung vaissel quasi rond, haché et
svrelé (ciselé) rermanl à clefpar dehors, pour les sainctos
mictions, avec 3 ampoules ou canons d'argent dorez par
dessus. (Inv. de l" Sle Chapelle.)
ï\ s. — l'use atlas saintes huiles, e» argent duré, à
l'église Sainte- Marie-aux- Lys, à Cologne. D'après
l'i'. Bock.
1680. — Pot île faïance un peu long, que les apoti-
- de Paris appellent d'ordinaire pot à onguent. (Ri-
cliclet.)
CANONNIÈRE. Meurtrière.
142*. — Tout le susd. ouvrage qui porte 937 pies de
lonc sur 15 pies de liault de fondation, de engressement
et briques, el de •- briques et demie d'épaisse, estoffés
chacun cent de pies de i rayères et une canonnière de
grès. {Cptes de la ville île Douai. )
1*29. — Ouvert ou faire ti aux de kanonières es ens
tours, portes, murs el raières d'entour la ville. {Cptes de
la comm. de. Namur, (" 11, llenrad, Bist. de l'arlill. eu
Belgique.)
5?
Ml s. — Canonnière à ta imite des Allemands a Met*.
1*32. — A Odinet Troissols, chappuis, pour 3 journées
de son mostier à faire les canonnières ou archières de la
barrière de la porte Guillaume, et faire l'enchâsse m
de hois pour esprouver les veuglaires. (ylrcft.de la Cote-
d'Or, J. Gantier, l'Arlill. de Dijon, p. '.• )
CANONNIÈRE. — Petite tente suis muraille-, à
pans inclinés comme une toilure à pignons. C'est
i'anenbe du moyen âge. Yoy. ce mot.
1571. — A Claude Passavant, marchant tapissier de-
int à Paris... pour avoir cousu et assemblé plusieurs
petites lentes appellées canonnières, dont ont esté cou-
verts les deux porlaux du pont Notre Dame, peur cachei
les ligures qui se bisoient sur lesd. portaûx, pour ce
4 I. {Entrée de Gaules IX a Paris, L'ibtivth. Richel., ms.
116'JI, P 81.)
1691 . — 2 grandes tantes avec leurs bâtons el piquets,
J marquises, une canonière avec ses bâtons et piquets.
{Menu des objets brûlés au camp de Vive-S. Eloi, Areh.
de Lille, carton des jmjaux.)
CANTARE. - Vase avec anse el couvercle . du genre
des brocs. Sa moindre capacité était d'environ deux
litres.
En Toscane, au xvr siècle, le cantare est un poids de
25 livres; i Gênes de 150, el à Naples, de -230.
1246. — 18 ancres, c'est assavoir S chascune de
6 cantaires el lu chascune de 5 cantaires au cantaire de
Genne. {Propos, des commiss. de France, Docum. histor.,
t. II, G-i.)
1298. — De l'encens naist si grant quantité lessein-
gnor les achate por 10 baisant d'or le canter. (Marc Pol,
ch. 8i.)
1536 — Un petit canter à mectre eaue avecq une
hance, aussi esmaillé. {Inv. de Charles Quint.)
1611. — Canthare. A great jugge or tankard. (Cot-
grave.)
CANTINE. — Dans le Dictionnaire du mobilierde
Viollet-le-Duc (t. II, p. 19), on trouve d'intéressants dé-
tails sur cet ustensile et la figure d'une cantine du
xvir siècle conservée au musée de Cluny. Il existe
un certain nombre d'objets de la même forme et de la
même époque; mais, contrairement à l'avis du savant
auteur, je ne crois pas que la cantine de voyage ou
de campemenl ait fait partie du mobilier portatif des
hommes d'armes au \\" siècle; il n'en est point parlé
dans les textes et jamais je n'ai trouvé trace de can-
tines dans les miniatures.
1576. — Une grosse bouteille de fer blanc en la
quelle v a 10 petites cueillères, une sallière double,
10 assiettes, 6 grans platz et G autres petitz.i goubeletz,
le tout de fer blanc. (Inv. du chat, de Nome.ry.)
CANTONNIÈRE. — Pièce de tenture posée vertica-
lement aux angles d'un lit à quenouilles et destinée à
les couvrir. C'est une sorte d'encadrement drapé, qu'on
appelle aujourd'hui bonne grâce. On nomme aussi
cantonnières les coins métalliques d'une reliure.
1611. — Ung lict 'le vellours rouge cramoisy .. . assa-
voir 7 petit? fonds et dossiers, couverture de parade,
i cantonnières, etc. (Inv. de Charles de Lorraine,
duc de Cuise.)
1659. — Les cantonnières ou cornières sont ces plaques
de fer ou d'autre métal au coin des livres qui sont reliez
en couverture solide, (llowell, Particular Vocabulanj,
sect. 13.)
CANZI. — La constance des Chinois dans leurs
habitudes et le maintien presque indéfini de leurs
traditions industrielles permettent de croire qu'une
de leurs étoiles, mentionnée dans un inventaire du
XIIIe siècle, se retrouve encore dans la fabrication et
sur les marchés duxvill . L'explication donnée à cette
époque par Savarj des Brûlons, étant fournie par des
contemporains, d'après les tissus qu'il avait sous les
yeux, rend suffisamment compte d'un genre particu-
lier de soierie appelé kien-tcheou dans la Tartane
chinoise.
1295. — Unuin pluviale de canceo rubro cum ami-
frixio de opère Ciprensi ad imagines et aves serici diver-
sorum colorum.
Unam planetam laboratam de opère anglicano super
canzeoviridi ad diversas historias cum frixio laborato ad
vîtes el folia super rubeo ad aurum velargenleum tracti-
tiiim deauratum.
Uua planeta de canzeo viridi cum frixio de Alaniania.
Unum panniun Tartaricum de ranci.
Vliml pannuiu oanoeum coloris celés
270
CANZ1
Sex listas île cancco Tartarico viridas, una quarurn est
coloris celestis ad diversa laboreria ad aurum.
Unum supralectum de panno Tartarico ruhco ad rosas
et folia aurea brodatum de canzeto viridi, foderatum de
tela indica. (Thesaur. Sedis aposlol., fs 98 v° à 114 v.l
I 723. — Kien-tcheou. Etoffe fort estimée dans la Chine.
La soye dont on la fabrique n'est point l'ouvrage des
vers à soye ordinaires. Ceux dont on la tire sont sau-
vages et on va les chercher dans les bois, particulière-
ment dans la province de Canton.
Cette soye est de couleur grise, sans aucun lustre, ce
qui fait que les étoffes qui en sont fabriquées ont de
l'air d'une toile rousse ou d'un droguet un peu grossier.
Elles sont cependant de grand prix et se vendent plus
cher que les plus beaux satins.
... Ce qui leur donne le prix,... c'est qu'elles durent
très longtemps et que, quoique fortes et serrées, elles
ne se coupent jamais, qu'on les lave comme la toile et
que l'huile même ne peut les tacher. (Savary.)
CAPARAÇON. — La couverture du cheval de
l'homme d'armes portail au moyen âge le nom de
barde. J'y renvoie le lecteur, en appliquant à la cita-
lion suivante un terme emprunté au langage moderne.
1386. — Sera mond. cheval couvert estoffé et armé
devant et derrière et en tous endroits que en tel cas
appartient, la sousaine couverte de linges de beluleaux
appelez estamines de linge, par dessus l'estamine estoffée
de 1 re de soye ou de coton couvert, point et cousu
ensemble comme il appartient, et par dessus celles estoffes
sera attaché et mis harnois de mailles de haubergerie de
fer ou d'acier au grand régal (couvrant entièrement) de
la couverture dessusd., tant en long que en large.
It. Sera couvert par dessus... d'une couverture de
linge de toile de chanvre ou de lin et de cendal ou
cendaux points et cousus ensemble. (Cost. de combat
du chev. de Tournemine. Lobineau, l'r. de l'hist. de
Bretagne, t. II, col. 072.)
1600. — Housses que nous appelions caparassons, d'un
mot italien qui, à mon avis, signifie grande chape, dont
les chevaux et chevaliers estoient couverts et parez.
(Cl. Fauchet, Origines, 1. 1, p. 92.)
CAPAUDAILLE. — Étoile légère dont la fabrication
semble avoir été spéciale à la Bretagne.
1674. Pareillement h-s ouvriers et ouvrières faisans
coiffures de velours, creps, étatiiinos de soye, taffetas,
'•apaudaillos et autres étoiles ,pie ce soit. (Sial. îles dra-
piers, merciers île Hennés, col. 465.)
CAPE. Manteau court, largement ouvert sur le
devant, avec ou sans collet, porté sous les règnes de
Henri II, Charles IV el Henri III. A la même époque
on le rencontre à Venise, â Rome el en Espagne; il
était tracé de passementeries on bordur i fourré.
La cape de Béarn, plus longue était une sorte de
caban ou de relire servanl à garantir de la pluie. Au
xvi* siècle, elle fui empruntée au \w siècle parles
hérauts d'arme-, et la noblesse, aux paysans de nos
provinces méridfoïïâlcs.
1541. 5 aulnes toille d'or damassée sur champ bleu
pour faire unecappe de Byarl pour un herault,a 20 I, t.
l'aune. (13 Cpte roy de VU . de Troyet, t 26H \.)
CAPE Françoise. Double talus ion, ...ni chape-
•' deux eaux sur |,, (été d'un mur, ou les rampans
d'un pignon.
1299. Refait par deseure cel pan (de l'église
1 :|' "'"• d Irra | bu ni haut liil lu [uos, pour avoir
•'"* '« earpentorie et le pingnon rofail el loul rec blé
do i apei rranchoi o el o i hol pingnon une crois soufQ-
i li pingnon mener loul i point de li i ai penterie ol
l""1 ' ouvi it il. i ape te. o, boise de pierre de Farbi
'''' ""ibou ol un n le pignon. Chirogr. de
■s- Wait irch. du Pas-de-Calais, extr. J H Richard
1812. \ i ikomarl Leeocu, carpenlicr, pour liourdc
h pignon de noi n prison di n i lu Mo| dalaino, pou
)
parfaire led. pignon et couvrir de capes lianchoises, par
i jours, 20 ilen. par iour, 6 s. 8 d. (Cptes d'ouvrages aux
chat, des Clés d'Artois, f« 3-1.)
I 397. — Convient, en enssuivant la haulteur dud, pignon
eslever le herche et pointe d'icelluy pignon au desseure du
piet droit. Joëlle pointe et herche fournie de vambergues
acomblées de capes franchoises, garnies de bonnes crettes
ou fœulles comme il appartient, le tout de bonne et suf-
fisante taille. (Deris de la cliap. de S. Liévin, Arcli. du
Pas-de-Calais, série G, Offic. d'Arras.)
CAPELINE. — La capeline militaire est tantôt un
capuchon de mailles, tantôt un chapol de fer avec ou
sans bords, tenant de la cervelière et du chapeau de
Montauban.
Dans le costume civil, c'est un chapeau générale-
ment large, dont la coiffe pendante couvrait la nuque
elles oreilles, retombant sur les épaules en manière
d'un camail.
Au \viic siècle, le sens du mot, plus précis, désigne
une coiffure à calotte hémisphérique à larges bords
comme celle des cardinaux, qu'on trouve chez les
laïques en Flandre au XVIe siècle, et plus tard dans le
Languedoc et la Provence.
I 386. — Pour une cappeline de veluiau vermeil, et y a
2 plumes d'or et d'argent qui vont tout autour et un bou-
relet semé d'ennelès d'or et d'argent trait pour garnir
dedens, et y entre une aune de veluiau en grainne sur
soie et une aune de satanin vermeil sans destaindre,
ib 1. t. (Cpte de l'écurie du roi, f° 89.)
1408. — Mgr (Philippe le Hardi) a donné en bonne
étrenne à madame la duchesse Marguerite une cappeline
garnie de 12 gros dyamants enclos, a^sis autour le bort
de lad. cappeline. {Arcli. de la Cote-d'Or, X, 338, ap Des-
maze, Très, judiciaire, p. 110.)
1408. — Osta (le duc de Bourgogne) son auinuche de
velours qu'il avoit mise sur un enappron enfairiué, des-
souliz le quel avoit une capeline et veoit on à baulcber
le brach, qu'il estoit armé, (Rapp . de Jehan Petit, ap.
I). d'Arcq. Hall, de lu Soc. de l'hisl. de AV., t. II,
part. 2, p. 14.)
1411. — Une petite capeline couverte de veluau ver-
meil à camail et hourzon couvert de inesmes. (inv. de
l'écurie du roi.}
1412. — Avoit le duc de Berri cappeline d'acier en
tète et un ferinaillet au front devant moult riche. (Mons-
liclol, p. 245.)
1420. — 3i capelines de 1er noires. (/»». de Philippe
le Bon.)
1635. - Capeline, — Chapeau à ronde et basse tes-
lière et large lotiras, c me ceux des cardinaus.
Capeline de famme. A large reliras recourbé eu bas
c me an usent les fammesde Provance et de Languedoc
contre le soleil et la pluie. — Capeline des bergières de
Bresse et du Maconnois.
Capeline. Chapeau à basse et ronde têtière et ailes
retroussées comme l'on peint la capeline de Mercuro,
garnie de ses ailel'oiis.
Capeline de fer. Têtière de for, morion à basse coupe
et comtes ailes. ( l'b. Mono t.)
CAPHART. Salin de laine OU de lil, un de soie
tramée lil. Voy. Cafard.
1578. — 3 rideaux de damas rouge caphart, un autre
pavillon de damas capharl vert. (Inv, des menhirs appor-
tes de Paris à Nirac, p. 215.)
I 602 Une II eusse de velours lib'll (doublée) de sailli
capharl jaune et rouge, (ht., p, M5.)
1691. NOS tapisseries, hcrgulllcs , damas fallait,
petites étoffes de Bruges, taffetas dos Indes ol diverses
étoffes à faire du meuble se vendent en diverses bou-
tiques et magasina près de la porto de Pans. (A. de Brode!,
estes de Paris, p. 86.)
CAP1C10LE. Chef de soie, 11, ■met on Moselle.
Etoffi ii iéo de i elle matière.
CARAQUE
277
1669. — 5 chasubles do capiciole violât, (tnv.de S. Louis
des Fronçait, p. 53.)
CAPISTRE. Panne de bourre de soie. Ce genre
de tissu, très répanda dans Les fabriques de l'Orienl
aux xv ci wi siècles a l'aspecl un peu terne de nos
\r\ 's d'I trecht.
1343.— Pour une selle à palefroy en guise d'une
chaire, couverte decapistre sarasinois, et le siège d'icelle
a nu oriller de capistre mesme, et en chascun quignon de
l'oriller a un gros bouton d'or el le harnoiz blanc, /U s. p.
[Cple du connétable d'Eu, (° 6 i .)
CAPITULE. Pyramide, clocheton.
1573. — Es 2 costés d'icellui cappitole (du tabernacle
il.-v grandes reliques) ! autres angelz semblablement d'ar-
gent doré. (Inr. de la Ste Chapelle, p. 39. )
S. (i. — ÙnusdensB. Johannis B. qui in medio illius
vasis est in uno parvo capitolio chrystallino et argenteo
situatus. (Gesta abb. S. Germ. Antistiod. ap du Cange.)
CAPITDLIER. Livre de chœur contenant les
courtes leçons des heures canoniales appelées capi-
tules. Dans quelques liturgies, le capitulier prend le
nom d'épistolier ou de leetionnaire.
1442. — A Dampt Alfons Hansois, religieux de Tordene
de Clugny, pour avoir escript et enluminé d'azur et de
vermeillon et livré le vellin d'un kalendrier l'ait tout noef
au capitulier au quel est escript l'ordenance du saintuaire,
48 s.
A sire Jehan de Halencourt pour avoir reloyet ledit ca-
pitulier, 21 s. 'Cplesde S. Aîné de Douai. Extr. Dehaisnes.)
CAPOT. — Pardessus à manches en manière de
caban. I.e capot à chevaucher de Gabrielle d'Estrées
est un élégant et très complet costume d'équitation en
salin couleur de jujube, avec tablier pour garantir les
jambes et chapeau assorti, le tout agrémenté de pas-
sements el de broderies d'argent.
1576. — K5 1. 16 s. t. pour les étoffes et façon d'un
cappot île serge de Florence pour le roy, nervé de même
et doublé de Irise avec paremens de velours, garni de
gros boutons à la polonoise. (Optes de la cour de Navarre,
Rev. d'Aquit. t. XI, p. -296.)
1599. — Un capot à une devantière pour porter à che-
val, de satin couleur de zizolin, en broderie d'argent avec
des passemens d'argent mis en basions rompus desso is
des passi'[iiiils île satin vert. Le capol doublé de satin verl
goffi'é el dessus le rebras des boutonnières en broderie
d argent, et lad. devantière doublée de tat'elas couleur de
zizolin avec le chapeau de tafetas aussy couleur de zizolin
garnv d'argent, prisé le tout 200 escus. (Inv. de Gabrielle
d'Estrées, r 12.)
1615. — Le roy aussi estoit royalement vestu et couvert
d'un capot en broderie d'or parsemé de merveilleuses
enseignes. (Cérémonial franc., t. Il, p. 85.)
CAQUEROLLE. Vase de cuisine rond on ovale,
primitivement eu cuivre, plus tard en fouie de Fer.
Dans le Limousin el le Périgord, son type ancien s'esl
conservé sous le nom decoquelle. Porté sur irois ou
quatre pieds, il est muni d'un couvercle et d'une
queue.
Une coquelle ronde, de 25 centim. de diamètre, a
environ lu c. de profondeur, ses pieds 8 c. et sa queue
\'< c. de longueur. Elle ligure parmi les jouets d'en-
lanl du \\T siècle extraits des fouilles de la Seine.
1690. — Caauerolle ou Caquerollière. Petit pot de
cuivre à trois pieds, qui aune longue queue pour l'appro-
cher du feuel pour s mer les fricassées ou autres mets
qu'on fait cuire dedans ordinairement. (Furetière )
CARABIN. Arquebusier à cheval. Le nom de
cette milice, dont parle Brantôme à la Gn du x\r siècle,
est originaire d'Espagne. Elle remplace les argoulets
du règne ,|,' Henri II. Les carabins servaient d'auxi-
liaires et d'éclairenrs aux compagnies de chevau-
légers. Ils portaient la longue carabine, des cartouches
à la reitre, le pistolet d'arçon et une longue épée.
leurs armes défensives étaient la cuirasse échan-
crée à l'épaule droite, an gantelet à coude pour la
main de la bride el le cabasset.
1598. - Le grand prieur don Hermand... esl
néral de la cavalerie composée de quatorze compaignies
de lani i.-r- et quatre d'arquebusiers à cheval, que despuis
on a appelle, parmv eux et i -, carabins. (Brantôme,
Grands Capit. l. I. i. 1, ch. 5.)
1600. - Les carabins sont armés d'une oui
escliaucrée à l'espaule droite aliu de mieux coucher en
joue, un gantelet à coude pour ta main de la bride, un
cabasset en tête, une longue escopete, un pistolet. (Et.
Bmet, Merveilles delà mit., ch. IT, g 32.)
1602. — ... Une escopette ou carabine longue de 3
pieds et demy, un pistollet à l'arçon et des cartouches à
la reitre. (Montgommery, Milice franc., part. 2, p. 187.)
CARABINE. — Les changements apportés au mé-
canisme des armes à feu à canon rayé sont les mêmes
qu'on observe successivement dans l'arquebuse et le
mousquet. Voy. ces mots.
1620.
II carabines de diverses façons, scavoir :
l'allemande, ossées lune raiée et l'autre non; 2 autres
sur bois simple, l'une aus-i raiée et l'autre non à boutoir.
Une autre montée sur bois simple raiée en estoille, une
autre à la Milanoise, le canon et le rouet dorré. Une
autre montée sur bois noir à l'usy (silex). 2 carabines de
Gascongne, les bois taillés et les canons gravés, i
simples, à l'usage du liais. Une autre venant d'Egypte.
(M». îles armes de l'hôtel de Salin.)
CARACAS. — 1560. — Une vingtaine de pièces de
Caracas, qui sont des toiles peintes ou des tapis de coton
qui viennent des Indes, et des draps de Malayos, qui est
ce de quoyils s'habillent d'ordinaire en ce pays [Halaca]
(Fernand Mendez Pinto, loi/, adventureux, p. 76.)
CARACTAIN. — Petite écuelle allongée en manière
de saussier, ou mieux, de gondole.
1565. — Ung petit caractain d'estaing à mettre le
cresme (Inv. de l'égl. S. Pierre de Breuil. p. 201.)
CARAQUE. — Vaisseau de haut bord et de fort
tonnage, employé au transport des marchandises, et
qu'on armait aussi pour la guerre. Sous le même
nom se trouvent désignées les grandes nefs de table,
qui reproduisent en orfèvrerie de véritables caraques.
1391. — A Guillaume Azode, pour avoir l'ait et forgié
Il broches et crampons d'argent blanc pour attacher les
abillements de la grau. le carraque d'argent dorée el es-
maillée, qui a esté portée à Amiens ou voyage que le
roy N. S. a fait aud. lieu pour le trailtié de paix. {C,iles
roy. Laborde, Gloss.j
1^,49. — Rex omnibus ad quos... Johannis Taverner
de Kingeston super huit maryner qui... fecit quamdam
aavem adeo oaagnaui sicut magnam carrakam seii raajo-
rem... concessimus quod ex causa magnitudinis suœ
praedicla? ex hune nominetur carraka vocata Grâce de Dieu.
{Lettre Se Henry VI. Rymer, F cédera, t. XI, p. 258.)
1453. — Une caraque (de table) ancrée de ces mar-
chandises que tels vaisseaux oui coutume de porter, gar-
nie de personnages tenant la forme de mariniers, les uns
montant à la hune, les antres jouants et grimpant sur les
cordes, les antres tenants comme par manière de porter
bagues d'un lieu à l'autre: et i emble point qu'en
la pins grande caraque du monde il y eust plus d'ouvrages
el de manière- de cordes et de voiles qu'il n'y en avoit
en celle la, i prendre grandeur pour grandeur. (Matth.
de Coucj . p. 1 1*. i
1474. - Les enseignes doivent révérence à l'étendart,
comme fonl les i«'tit- li.it. -aux en la mer devant une car-
racque nu nue grande nef. (01. de la Marche, Etal ilu din-
de Bourg., p. 28.)
isoi. — La giande nef ou carraque nommée Charente,
l'une de- plus avantageuse pour la guerre de toute la mer.
278
CARAQUE
Pour décrire la grandeur, la largeur, la force et équipage
d'icelle. ce seroit pour trop allonger 1,- compte el donner
merveille aux oyants. Que ce soit, elle étoit armée de 1200
hommes de guerre sans les aydes, de 200 pièces d'artille-
rie, des quelles il en y avait H à roues, tirant grosses
pierres, boulets de l'onte et boulets serpentins, av'ilaillée
pour 9 mois, et avoit voile tant à gré qu'en mer n'éloient
pirates ni écumeurs de mer qui devant elle tinssent vent.
{Chronique de ,1. d'Anton, part. 3, eh. 3.)
V. 1520. — Caraques genevoises sont les plus grands
navires et de plus grand port, et sont faictes pour les
marchandises et, à ung besoing, porter grand nombre de
gens et autres choses. (Ant. de Conflans, Les' faits de la
marine et navigaige.)
1545. —Aussi il (François I") ordonna de vaisseaux
ronds 8 ou lu carraques génoises pour renforcer son
armée. (Mém. de Mart. du Bellay.)
1600. — Il voit en ce port une grande caraque qui
portoit 6000 bottes ; icelle se préparait pour aller en Tur-
quie. Ce grand vaisseau, le quel ne semblait point un na-
vire, mais un fort château dedans la mer. (Merlin Cocaie
t. l,p. 3-21.)
CARAVELLE. — Au xiv° siècle, la caravelle ne fi-
gure pas parmi les grandes; embarcations, puisqu'une
charte de cette époque appelle ainsi un bateau au-
quel suffisaient neuf hommes d'équipage; niais aux
xv et xvi'' siècles, c'était un vaisseau à poupe carrée
étroite el de haul bord, comparé aux galèes, les-
quelles n'avaienl que (rois ou quatre pieds au-dessus
de leur ligne de flottaison.
La caravelle portait un château d'avant, un double
château d'arrière et un mât de beaupré outre les
quatre mats verticaux gréés de voiles latines, à l'ex-
ception du misaine où se déploient deux voiles car-
rées, le trinquet en bas, et en haut la gabbie.
Les caravelles de Christophe Colomb avaient l'im-
portance d'un brick de guerre moderne de 12 à l(i
canons; elles devaient porter environ 90 hommes
d'équipage, et pouvaient faire deux lieues et demie à
l'heure.
V. 1270. — E destas ay de dos inastes e de uno, e
otras menaces, sson desla mariera e dizen los nomes, par
que ssean conoscidos assi como : carraca, nao, galea,
fusta, balener, leno, pinaca, caravolla e otras barras.
(Alfonse le Sage, 7e loi, t'a. 23, part. 2.)
V. 1307. — i caravelli quorum cuilibet sunt necessarii
9 hommes. [Charta, ap. du Cange.)
1455. — Exercitium.. . in velocissimis navibus cara-
vcllia noncupatis. {Bull. Nicol. V, ibid.)
1571. Carchesiis carent, antemnas non habent
transversas ad pares angulos, sed oblique paulum infra
summum malis alligatas. Vêla sunt in speciem triangulis
facta, CUJUS basis non niulluiii ab iiilimis aruiamciitis emi-
net. Antemnœ sunt i lima parte, qua mdo paulatini
attenuantur ad summum. Hoc enim navjum génère Portu-
galenses, propter nimiam celeritatem, in rebua bellicis
utuntur. Intemnarum Baraque parteni inflmam faeillime
'■■I ad proram viJ ... puppim versant, vcl medio navis
alligant, ■■! aune a aextera ad lœvam, modo s lœva ad dex-
leri lelerrimo detorquenf; el vêla quœ quidem sont in
imi angulis, qui sont antemnis opposai, colligata facilime
■,| la anl -.'i contrai i, proul navigationi expediri vi-
dent, Etquocumque venlus se dat, eo velorum Binussine
alla i .i conuciunl oi isque ventoa excipiunt, ita ul
'i" numéro o lai. -niais impulsa réel iursum commo-
'ii lime teneant, eodomque vento, tate subito velifica-
tione, in contraria parles incredilibi celeritate deferantur,
(Oroaio, De rebut Emmanuelii, I. 2, p, k;, .)
1607. Cerla sorte do vascelli che usanno iro do
illo pei mandai ad a pettar la flotta ■ I ■ - 1 1 " Indio e
ton quetli sicurlala da gli insulti de'corsari. Hanno questo
ravell o | oie navette [chiamano i Greei d hoggi
■■" nave caravi| I nlbori Oltrc la Kovadora, e nel primo
1,1 proda portano la vêla quadra con il tuo trinquotto di
1 ' n a Iti i : '.ah- latine '-ou lequel
"" ntra i venti comi fenno li Un lane l rai in
n i mo i i lu • i voilai.- i |)e |
che babbiano i remi. (tiarthol. Crescentio, Naulica médit.)
1614. — Les caravelles sont des navires très légers et
très rapides dont se servent les Portugais. Ils sont petits,
larges, courts, grandement voilés...
Les caravelles ont i mats : le premier, relui delà proue,
porte une voile carrée surmontée d'un trinquet de gabie;
les autres portent chacun une voile latine. Avec' cette
voilure, les caravelles vont bien sous toutes les allures
(cou tutti i venti), ainsi que les tartanes françoises, et sont
aussi habiles à virer de bord qui si elles exécutaient le
mouvement à l'aviron. (Pantero Pantera. l'Armata renie,
ap. Jal, Archèol. mut., t. Il, p. 228,)
1661. — Caraveles oui t mastz et -1 voiles latines ou
d'artimon, outre les bourssets et les bonnettes en estuy,
sont vaisseaux portugais fort légers et vistes à la voilé,
les plus grand sont pour le plus du port de 6 à 7 vingt
tonneaux. (Cleirac, Termes de marine, à la suite des Us
et coustumes de la mer, p. 31.)
CARCAILLE. — Collet relevé autour du cou comme
un carcan.
1387. — Pour 2 genestes et 12 dos de vair pour faire
carcailles pour le roy nostre Sire et Mgr de Tliourainc,
pour ce 56 s. p. (17° C/de roy. de Guill. Brunel, p, 161.)
CARCAN. -- Le collare des Romains, collier de
fer attaché au cou des esclaves fugitifs ou des prison-
niers de guerre, se retrouve avec ce dernier emploi
dans le carcan de l'époque féodale. Sans perdre cette
signification ancienne, le nom s'applique encore, dés
l'époque de Charles VI, à de larges colliers d'orfèvre-
rie qui pendant plus de deux siècles contribuèrent
si particulièrement à enrichir le costume des deux
sexes.
V. I I 90. — Un grant cherchant li ont au col lanciet
Li enfès pleure, ne se set consillier.
(Raoul de Cambrai, v. 3U7.)
I 260. — Aux deus pertuis li botent les dons piez inaiu-
Itenanl.
Une buis li ferment et el col un ebargaul.
(La Conquête de Jérusalem.)
1514. — N" 211. Ung carcant où il y a 13 perles et
11 patenostres d'or, estimé le tout 160 escuz.
N" 213. Un carcant de lilli à jour à cordellier, pes. 1 o.
•r) •/, gros d'or.
N- 211. Ung aultre carcant à roulletz, l'un esmaillé de
noir et l'aultre d'or, ou quel y a des LL, pes. 1 o. li gros
(Inv. de Charlotte d'Albret )
1527. — Ung kercan d'or garny de 12 croix de dya-
maiis et une grande table de dyamant au milieu. — Ung
autre kercan d'or fait a 'delière, garny, de 8 diamans et
de 9 perles. (Inv. de Ravestain, ftiT.)
1528. — Ung carquan d'or faiet à oblies et pennes,
livré au roy pour en faire à sou plaisir. (Cpte . des menus
plaisirs du roi, f- 20.)
1536. ~ Un riche carcan do pierreries émaillé de
noir où pendoit une riche bague de rubis... Un autre gros
carcan l'ait de coquilles d'or, (Monstre du myst. des
a inities, p. 45.)
1585. — 3 petits carquans de gectz. (/ni», a Munl-
honnerye.)
1599. l'n grand car.piant contenant 16 pièces a
7 desquelles sont représentées les 7 planètes... et la
seizième pièce servant l tire au milieu dud. carquant,
ou esi représenté un Jupiter.., pes. led. carquanl 2 m.
2 o. d'or, prisé lOOescus, (Inv. deGabrieUe d'Èstrèet.)
1625. Quarquan, ou plustot carquan, se prend pour
toute chaîne non seulement d'or mais de perles ou autrea
pierreries, que l'on met non seulement au col, mais aussi
sur le tioni el ailleurs. (Nicol, l édit.)
1635. Carcan, carquan. Jaseran, chaîne (issue à
•n tels couchés à guise do coto de maille. (Ph, Monet.)
CARCASSONNE. Voy. DIIAPS DE CARCASSONNE el
unis.
CARDE. Etoffe de provenance italienne qui, li-
i:\iiii
279
rée à poil el sans doute do genre des molletons, était
particulièrement usitée en Angleterre.
1278. — l'ro quolibet cuiretto (gamboison), 2 ulne
carde. Pro uno coopertorio (housse de cheval) 3 ' ulne
. — Pro uno pare alettarum ' ulne carde. — Som-
ma 11 ulne carde, pro ulna I den. (Cpte d'un tournoi »
Windsor, Archœologia, t. \\n, p. :;o-J.)
I29S. — ('.uni casula de panno inaurato in canabo,
linea una carda indici colons cum panno consimili do
Venetiis ad pendendum ante altare consuto panno lineo.
Similiter carda inda cum zona de Blo cum 2 tuallis al-
lai is longitudinis 2 ulnarum.
l'iiiiiu vélum quadr agesimale de carde croceo etindico.
(inv. de S.^I'aul de Londres.)
1347. — Ail faciendum ridellos pro sluffis régis a] ad
West.{/êid.)
CARDINALE. —Bouche à feu que ses dimensions
et son calibre placent au premier rang dans l'artil-
lerie de marine au xvr siècle.
1584. — Et le navire de lin à 12 Ion. de lô hommes
avec - cardinales ou autres pièces tirans boulets de bas-
tarde, 1 passe-volant du nouveau calibre, Il barces, -i
piques, I- demi piques, l"2 lances à l'eu, i faulces lances,
dards île hune terrez à suffisance, une douzaine d'arba-
lestes ou harquebutes. [Ordonn. de Henri III sur l'ami-
rauté, l
CARÊME. — L'observation rigoureuse du carême
imprimai! un caractère de deuil à* l'église; on adop-
tait alors, non seulement, comme relu se pratique
encore, des vêtements liturgiques d'une couleur par-
ticulière, mais encore îles tentures spéciales el une
argenterie exempte de dorure. La même pratique
s'observait à la cour de France, dans relie de Bour-
gogne et riiez les grands seigneurs, qui renouvelaient
à ce moment la vaisselle, le linge et même la cou-
tellerie.
Les tapisseries étaient souvent remplacées par des
toiles peintes en grisaille. Tel est le beau parement
île carême tlu musée du Louvre. (Voy. chapelle.)
Au temps d'abstinence, comme on le verra, les pro-
visions de bouche île la reine Charlotte de Savoie
n'étaient pus moins maigres que les émoluments at-
tribués au prédicateur de la station.
1329. Pour 22 aunes et demie de blanke toille à cou-
vrir l'autel et les angélus à l'entré de quareme, D d. l'aune,
17 s. 10. —Pour 12 a. de verde toille à 11 il. l'a., 12 s.
— Pour 3 a. de cendal à couvrir la vraie crois >us l'autel,
10 s. [Cpte de la baitlie de liestliu, n 1005, Arch. du
Pas-de-Calais )
\ . 1440. — Un parement d'autel pour carême, de toille
ovrée à l'esquille, grant et large, et le met on à l'autel en
1 douilles.
6 custodes de toille blanche que l'on met en caresme.
[Inv. de l'ubb. de S. Victor, p. 275 et "277.)
1366. — A maître Hugues Boileaue, noire conseiller,
80 florins pour une fois et notre hanap d'argent blanc el
le pot de mesine ausquelz nous beuvons en karesme.
{Teslani. de la renie Jeanne d'Erreur. — Bild. Richel.
liée. Fontanieu.t. X.C.)
1438. — t tappis de lavne d'une mesure, de la lon-
gueur des chayeres du... (cuer?) d'un costé et d'aultre
a la l've de Dieu el Nrc-Daiiie, et un auttre petit tappis où
e t le couronnement Nre-Dame, que se met dessus le
pulpitre, et les patrons d'iceulx draps de lovlle qui se
melteut autour du cuer en karesme, que a donne/'. Mous.
M* Thibault de Butoi... chanoine de Paris el trésorier
;iers...
Vue courtine de cendal violet renforcié frangée par bas
de soye, Mue l'en met au tal m du beau rov Philippe, eu
karesme. (Inv. de \.-D. de Paris, f 53-4.)
I45S. — Pour avoir amené et conduit de Montpellier
à Bourges sur •"> mulet/ i; chèvres huile d'olive, i bai
riques hanchoyes, une grant barrique d'olives confites,
in esportins de ligues de Marsaille el 'd graus esportains
de roisins de Perpignan en 1 balos, pour la provision de
la revue en ee présent kan 32 I. 10 s i . i irgenterie
de la reine, l ' Cpte de I. Bochetel, i 107.
1464. —A maistre Pierre des Gros, cordelier, en con-
sidérai le ce que, tout au long de la sainte quaran-
taine darreinemenl passée, il s'est employé à toute dilli-
gence et labeur, de doctri l instruire le peuple de
ceste ville (Lille) par prédications notables, comme chas-
eiin scel asses, ceste fois, 1 esi us de i 1. 18 -. (Arch. de
Lille, reg. aux c]ites.)
IS45. — fn parement de toille blanche ouvré à
l'éguille, servant lé jour du grand vendredy. (Inv. de \'.-D
de Paris, P 31.)
CAREX. — Cuvier de bois, tinetti
;'i lessive.
à mettre
1324. — Pour i grans carex à faire buées
yauwes, 7 s. le pièce, -28 s.
1328. — 10 louniaus viez pour faire carcus pour la
ipoulilleric el pour faire cuves à la cuisine. (2* Inv. des
dominicaines if Wras, p. -2H5.)
CARICATURE. — L'élément grotesque a une pari
faite dans l'art de toutes les civilisations. Il provient
d'une tendance particulière de l'artiste à exagérer
l'expression en dépassant, pour l'atteindre, la limite
îles formes naturelles el en les accouplant d'une
façon bizarre ou monstrueuse, dans un but moral,
satirique ou seulement capricieux.
La distinction à faire entre ces trois ordres d'idées
dans les œuvres plastiques du moyen âge soulève
une question délicate, complexe et très controversée,
lorsqu'on transporte dans les monuments religieux
le terrain de l'observation. 11 est certain néanmoins
que tous trois y trouvent leur place par la tolérance
de l'Eglise accueillant la gaieté' expansive sans re-
noncer aux graves enseignements d'une doctrine
qui s'affirme et qui exhibe volontiers le parallèle des
vires el i\m vérins.
La mythologie a dans nos cathédrales son côté
dogmatique; le symbolisme moral peut revendiquer
l'expression, même étrange ou brutale, de certaines
vérités, mais il faut abandonner franchement aux
peintres el aux sculpteurs le cadre de leurs fan-
taisies personnelles, de ces delassements.de ces oio-
meries, grimaces et extravagances dont les jongleurs,
égayaient comme eux, nos ancêtres, aussi bien dans
les châteaux que sur les places publiques. Voy.
MONSTRE.
1360. — Un singe d'argent doré, estant mit une ter-
racevert, et sur lad. aunchesne d'argent doré, à Cueilles
vers et vermeilles, et au plus haut dud. chesne a un cercle
crénelé qui fait le siège du gobelet, et est la tige dud.
chesne entre les jambes dud. singe, le quel singe a une
mittre d'évesque sur la teste, azurée, et sur les 2 pointes
de lad. mittre, a 1 boutonnés d'argent azuré/, et derrière
sont les fanons pendans, et a led. singe un tuyau d'ar-
gent doré en la bouche et eu sa main senestre tient une
croce et a un fanon ou liras, et de la destre main donne
la beneyçon, et est vestuz d'une chazuble dont l'orfroy
d'enloiir le col est esmailliez d'azur. Et poise la terrace
et l'arbre I m. 7 o., et le singe et sa croce poise "2 mares.
Unrenart estant sur une tarrasse vert, tenant entre ses2
pâtes unecroiz, et sur la teste a une aumuce vairée, et esl
enniautelè d'un manlcl esmaillé, ei par entre les 2 jambes
dud. renart saut un arbre, sur le quel arbre siel un gobe-
let esmaillé de mesmes le mantel dud. renart, pes. en
tout 6 m. 3 o. (Inv. de Louis d'Anjou, n 77 el 340.)
CARIL. — Pierre vitreuse, bleu lapis, originaire
du Congo.
I5S6. \ ce lieu (la côte de Mina) abordent plusieurs
noirs prenant d'eux diverses marchandises de vil prix,
comme ces patenôtres de verre bigarrées et aussi faites
d'autre sorte, a SCavoir de pierre retirant sur la couleur
d'azur; je n'entends pas de relie ipi'on appelle lapis
CAR1L
lazuli, mais d'une autre qualité que notre roi (de Portu-
gal) fait venir du royaume de Manicongo, où croit icelle
pierre, et sont faites en forme de petits canons subtils
qu'ils appellent caril; et en échange l'on donne assez
d'or pur et fin pour autant que ces noirs ont en grande
estime ces pierres, les quelles ils mettent au feu pour
éprouver si elles sont bonnes et naturelles, à cause qu'il
s'en trouve de verre qui les ressemblent, mais, étant
fausses et contrefaites, elles ne peuvent endurer le feu.
(Navig. a Vile S. Thomas, L'Afrique de Temporal, t. 11,
p. 541.)
CARILLON. — Les citations suivantes prouvent
que la disposition mélodique des cloches en carillon
existait au xiv" siècle, peut-être même au xm".
1359. — Hodie conclusum est quod matutinse dicantur
média aocte, et quod pulsentur minores mediocresque
clochiae et sine carillono. {Acla ms. capit. Paris, ap.
du Cange. )
1370. — (1214.) Les cloches sonnoient à quarraignon
par les églises et par les abbayes. (Chron. de S. Denis,
t. IV, p. 197.)
1408. — Coppin de Clivère, pour avoir sonné le carillon
à l'honneur de la sainte Eglise, et pour avoir sonné la
cloche contre le tonnerre. (Laborde, Les ilucs de Bour-
gogne, 4964.)
CARISEL. — l'élit cuvier diminutif de carex, voy.
ci' mot.
1324. — On carisel à laver les ghimples des dames.
<-J hir. des du mica i nés d'Arrus, p. 2li5.)
CARISET, CAREX, CRESEAU. — Grosse serge de
laine croisée el I nue, tirée à poil sur ses deux
laces. Les carisets venaient en blanc des manufac-
tures d'Angleterre. Leurs teintures les plus recher-
chées étaient celles de Flandre.
\ la lin du XVIIe siècle, on a donné en France le nom
(le cariset à une grosse toile claire servant de cane-
vas pour la tapisserie à l'aiguille.
1322. — 2 careis tachiés souscies. (Cpte roi/, de Geoj-
froi de l-'leunj, p. 17. j
1453. — Une aulne >•! demie de carisé . {Vente des biens
de Jacques Catur, f" 2u.)
1459. Pour une aulne carizé blanc pour doubler
ung hoqueton de damas gris | r led. Sgr (le roi) à
mettre soubz sa robe quand il fait Irais, 20 s. t. (\" Cpte
roy, de P. llurdelol, f 10.)
1471 . \ Jehan Aspre, cousturier, pour la façon de
17 couvertes de carex pour !>■* pauvres, I- s. :i d, [Cpte
de VaumônerU de S. Berthommè, à la Rochelle i
1485. Une aulne el demye carisj pour faire bureau
•' compter L'argenterie de laof. dame (la reine), à 17 s.
'"> il. t. l'aune, i irgenterU de la reine. Cpte de /.. Rusé,
!'• 89.)
1582. — Carisez xeseau d'Angleterre blancs ou
du n .i i ou l'ouo i ou Redin, la pièce contenant
depuis 7 jusqu'à 12 aulnea ou 13, payera 5 s. Cari
1 i •■ leinls, le cent d aulnea payera Mi s.
foi </ d'entrée « Calait.)
i 584 I landrea noua ayde de tapit tei i i, de drapa
fins, de cariacz, d'eatain,de toilea en œuvre el de i m
li 1 1 ioravanti, Miroir universel, l. I, 86, |
1601. Lei commissaires... font de j • à autn
venii enloui g emblée les marchands et ouvriers... pour
trouvei I in en I rance la manufactun de
e loffc qui ju qu'a i enl ne 'j onl faii le
i lorence cansia et autres, [Délib. du
I du commerce. Docum. inéd. Mélanges sdr l
i. l\. p. 85.)
1630 —Avez voui di - tri ée . leinturc de Flandre
H Ouy, monsieur, j'en ai de fort bellea el bonne
101 mcillouroa de la ville d' [nvei i voie qui ml i n
tannée, rou [0, ji
violette j i n .i di toute couli ni ai ., lou pu-.
" i aune de i e ohm •
v'- • Il '■••' lera un e n Prenez 1 1 pii i e on
tière... il y en a 27 aunes et demie et 1 2 quart. (Col-
loques en S langues, p. 188.)
1690. — Carisel ou creseau. Grosse toile claire qu
serf pour travailler en tapisserie de même que le canevas
On en vend de blancs et de teints. (Furetière.)
1723. — Etoffe de laine croisée qui est une espèce de
grosse serge à deux envers, couverte de poil des deux
cotés.
Les cresaux se tirent presque tous d'Angleterre, où ils
sont aussi appelés carisets ou earezes. Leur longueur la
plus ordinaire est de demie aune demi quart. Les pièces
contenant 17 à 18 aunes, les autres 22 à il aunes, le tout
mesure de Paris.
II y en a de gros et de fins, quelques fois blancs, et
quelques fois teints en différentes couleurs. (Savarv.)
CARITALLE. — Cariatide.
1355. — Pour le roy, une fontaine d'argent à 3 cari-
lalles porlans pentecoustes, pes. 12 m. 2 o. (Cpte roy.
de Gaucher de Vannes, f° 218.)
CARLET.
Pelote carrée.
1534. — Ung carlet à mettre les espingles. (Inv. du
duc de Lorraine à Nancy, f 17.)
CARNEAU . - Créneau. Indépendamment des
grandes pièces d'orfèvrerie où les créneaux Ggurenl
avec leur forme réelle et surmontent de véritables
courtines, une disposition fréquente au xive siècle
consistait à biseauter alternativement les moulures
aux couvercles des ciboires, hanaps et bassins de
chandeliers, pour produire, dans des proportions plus
petites, un l'Il'el analogue par des entailles laites à la
lime.
1360. — N°36. Une lanterne d'argent dorée... à car-
neaux par le haut et à petiz fenestrages esmaillez d'azur.
(Inv. de Louis d'Anjou.)
1379. — N" 1373. Une, couppe cizellée dont le cou-
vescle est à carneaulx, pes. 3 m. 3 o. lô est. (Inv. de
l 'Marie s V .)
1465. Le siège y fut près de huit jours.
Et puis les engins si tirèrent
Si fort contre carnaulx et tours.
(Martial d'Auvergne, Vig. de Charles VII, t. Il, p. il.
1676.— Créneau. Bmbrazure par où l'on tiroit les
[lèches à couvert avant l'usage du mousquet. (Felibien,
l'rinc. d'archil. 1. I, p. '.13.)
CARNET, -lie l'italien cdra, visage, visière iè-
neslrèe.
1386. si astreignirent leurs plates ci avalèrent les
carnets de leurs bacinets. (Froissart, t. il, p. 709.)
CAROLE. - Ronde dans laquelle danseurs ei dan-
seuses se tiennent par la main en chantant. Par ana-
logie, ce mol s'applique au circuil des lias-cùlés qui
entourent le chœur d'une église où ils forment l'ab-
side, el encore à loule réunion de personnes ou de
Choses disposées de celle manière.
I 165. Se In veUS faîr vie durable
nui iimlf suit bêle et convenable
El dont à tos jora soi! parole.
l';o ci aporter la carolë
Qui' gaianl llrent eu Irlande
Une mervillos vre grande
lie pierres en on cerne asisos
Los unes sur les allies luises.
(Rom. de lirai. \ . 8243.)
\. 1248. — lies, on si une gliso à double charole,
(Villard de Honnecourt, pi. 28.)
1 285. n karolenl moll oointon i
l ne karole si très noble,
. . . Los damea main à main se tiennent .
... 6e prenl chascun ;i sa oompaigne
%!■ ii ii^ lions ne b'i acompaigno .
linsi a'on vont faisant le loi
CARQUOIS
281
Kl bacheler tour vonl entor,
Qui les esgardent volontiers.
(J. Iîretex, Les tournois de Cltauvencg, v. 3088.)
1295. — Aliiiin annulum aureum cum saphyro magna
el karola in circuitu 7 lapirtum et 8 perlarutn. — Mitra...
et in altero pendulorum deficiunl 3 cathenulae cum ka-
rolis argenteis appensis. — Stola et manipulas cum nodis
oblungis et amictus eum puellis (perlis) karolantibus.
[Inv. de S. Paul de Londres, p. 313. )
\. 1360. — Ces chancons qui sont de foie amour que
..u chaule à ces car.il.-s. — Que les earoles sont les pi o-
cessions an ilealile, il aport parée .pie on tourne au se-
nestre costé. — Pèchent aussi ceux qui font les caroles...
par moult .le chançons .pie on y dit et chante... en
passer cointement, en bras démener et hochier, en chanter,
en paroler deshondtement. [Uireour du monde, p. 76,
163-1.)
V. 1390. — Knsi com Laneelol chante e carole à une
carole faite par enchantement. {Lancelot, Biblioth. Ili-
cliel. uis. iv. an.-. 6782, 1* 3">7 v°.)
Figure jointe au texte de 1390.
1555. — Alentour .IV. 'Ile nef furent mis et altachiés
sappins allendroit .les cymages ou enrachemens des vous-
sures des car. .Iles ou accinU de lad. nef. {Obsèques de
Johanne de Castille, Bull, de la comm. d'Itist. de Bel-
gique, 1860, p. 424.)
1633. — Grégoire dWuiIregNV, eliaiioine, élisant sa
sépulture en la chapelle des Si). Pierre et Paul, sinon au
devant d'icelle es circuits on carolles^lu choeur.
A Jan Laude, inachon, pour avoir démoli et ouvert
l'entrée des candies de n" église pour y asseoir le portai
et épitaphe de marbre, 30 1. (Houdov, Cotes de Cambrai,
387.)
CAROSELLE — Nom italien francisé de ces boules
creuses en terre cuite, remplies de cendres et de
(leurs ou de poudres odoriférantes que, dans les
tournois et dans les jeux espagnols A'cUcancias, on
lançait sur les adargues.
Je renvoie à l'explication donnée dans le Théâtre
d'honneur de la Colombière .t. I. p. 528) el au mol
adargue de ce Glossaire.
CARPETTE. CARPITRE. — Tapis de laine chargé
de ligures ou d'ornements. Ses dimensions moyennes
étaient celles d'un drap mortuaire ou d'une couver-
ture de lit, à peu près connue nos carpettes moder-
nes. Au xvie siècle le nom s'applique à des surtouts
de table très grossiers et aux lissus les plus communs
affectés aux emballages.
1295. — l'uaai carpilaiu cum fundo ialdo in cujns
nieili.i est figura majestalis et pertotum est historia Jhu
Xpi, et est broda ta de attabi viridi . ( Thesaur. Sedis Apostat.,
I 117 V.)
1316. l'île rarpitre verde semée des. -us des armes
d'Artois .-t de Bourgogne, enguygié de soie, ou pris de
Khi s. — t carpities a couvrir liz. OU pris ,|,. h ni s. (/h».
de Uahaut d'Artois, n°» 60 el 79.)
1326. —Une carpitre verde semée d'escusdes a
d'Artois el de I'. gogne. (Arch. du Pas-de-Calais, A'A'.
u 393.)
1343.- l'iiiiiu carpitrum -ail 11. ues lilii. It. Aliud
earpitrum magnum ad ymagines de vitiis et virtutibus, et
ponitur ante aquilam ici choro super tumbam regine
ïsabellis. H. i carpitra quorum u n ponitur ante deca-
iiiiiii et aliud aute cantorem. [Inv. <!<■ X. U. de Paris,
f 4 V.)
1582. — Carpettes on autrement tapis à emballer, la
douzaine, tan I grandes que petites, payera 7 s. i; don.
i Tarif d'entiee u Calais.)
1627. - Carpita. Tapis de table de vil prix. (Ces.
Ouiliu, Trésor des trois langues.)
CARQUAREL. — Cliquettes des Lépreux à l'aide
desquelles ils étaient tenus de signaler leur pré-
sence. Yoy. la ligure au mot BARIL.
1371. — I.i borgeis hont ordoney que nyon mesel
(lépreux) non hayt in taverna, in masel, ne in bastuba,
ne per cherreure, mas que per la charreyri ou li chers
vont atot lo carquarel. (Arcli. de Fribourg, coll. des
lois, n" -18. f" lô, ap. Gndefroy.)
CARQUOIS. — On peut supposer l'usage du car-
quois aussi ancien que celui de l'arc et très antérieur
à celui de l'arbalète. Los ligures qu'on en trouve dans
les manuscrits, doivent suppléer à la rareté dos objets
eux-mêmes. Voy. la lig. p. 137.
V. 1210. — Carquois. —Biblioth. Richel., Ms. fr , n« 103.
V. 1500. — Carquois « {'arsenal de Venise.
1296. — Pour 1126 carcois à p. nier quarriax, 761.
!l s. 8 d. (Cote de Jehan Anode, ap. .lai, Arclienl. n
t. II, p. 3-22.)
28-2
CARQUOIS
1*20. — Ung calcas couvert do peaul île tesson, garniz
de plusieurs viretons pour arbaleste à cheval. (Inv. de
Philippe le Bon. n° 4321.)
1431 . — 3 arcs de Turquie et ung quarquan pour l'un
d'iceulx arcs auquel a 32 llciclics de Turquie despennées.
— Ung autre quarquan long et 8 Oeiches de Turquie des-
pennées. (Inv. de l'arlill. de Dlois. p. 316.)
1466 — 20 cullevrines à main toutes de métail et i(j
carquaitz délivrez aud. voiageaux culevriersqui n'en avoient
point. (Artill du bâtard de Bourgogne, extr. des Arch.
du Nord. )
1471. — Ung petit carcaz de cuir noir ouvré, fermant
à clef, où il y a 25 petis viretons à la façon de Turquie.
{Inv. du roi René it Angers.)
1491. — A Robert Gaultier, tapissier dud. Sgr (le roi),
36 s :i il., pour un quarquatz neuf pour l'une de ses
arbalestes el pour une courraye de cuir pour icelle pendre.
(l'.pte des menus plaiiirs du roi, l 17.)
Carquois su musée de Pesth.
CARRE, carré, Carrée. Le défaut d'accentuation
dans les manuscrits oblige û prendre les deux pre-
miers mois l'un | • l'autre; tous deux signifient un
pan, une race, mais beaucoup plus généralement
l'angle déterminé par la rencontre de deux faces.
Le terme féminin B'esl conservé dans un certain
bre de provinces, où un objcl pose de carre en
ru, a i de diagonalement, c'est-à-dire l'angle infé
rieur verticaleuicnl ou de pointe comme la losange.
|. nuarrées d'un livre sonl les équerres de métal
aux angles de la reliure pour la protéger.
1380. v 314. i no quai le d1 rrdi a 8 i ri
1 ilixaudrc el de poi le .
pm, h m. 0 ... [Inv de Charl
1523. — Lesd. 5 livres sont touz couvers de veloux
rouge el tenné garniz de fermans de leton, de boulions
et carrées. {Inv. des ducs de Bourbon, 109.)
1530. — Aux i quarres de ce pré furent i oliviers
plantés. (Pereeval, f 113.)
1530. — De beaux balais a tout grosses marques de
diamants à 2S quarres. (Gargantua, 1. 2, ch. 21.)
1547. — Le fer de sa lance estoit à 3 quarres. (Martin
du Bellay, Mèm., 1. 10, P 347 v°.)
CARREAU (trait). — Dans l'artillerie du xrv* siècle,
1rs plus anciens projectiles seiiililenl avoir été île
gros traits empennés de cuivre, appelés carreaux par
Froissart, niais donl le nom véritable était garrot. .le
renvoie donc à ce mol pour la production des textes.
Le carreau proprement dit est un irait d'arbalète
j lige île bois renforcée, munie d'un 1er à douille,
triangulaire ou carré, à pointe plus ou moins aiguë.
I.e pied île la lige esl empenné île deux ailes île
cuivre, île bronze, et le plus souvent île bois mince on
de plumes, le tout d'une longueur de 30 à 40 centi-
mètres.
Ce projectile, donton trouvera les principaux types
au mol FLÈCHE, réapparaît en France avec l'arbalète
sous le règne de Philippe-Auguste; comme arme de
guerre, il n'esl remplacé qu'au XVI' siècle par la mous-
queterie.
On donne aussi le nom de carreaux à des lingois
d'acier dont ou chargeait les pistolets des gens
d'armes.
1202. De 40,000 carelloruni faciendis, 100 1.
l'ro GO miliaribus carellorùm à estrif, 150 1. (Cpte des
revenus tlit nu. ap. Brussel, Traité îles fiefs, t. Il, p. cxi.)
1293. — Pour 17 milliers de (leçons (fers de flèche) à
quariaus de arbaleste, à H s. le millier, valent 0 1. 7 s.
— 10 milliers de quariaus fourbis et esmauré qui estoienl
ou chastel de Hesding, 8 s. le millier, valent 4- 1. — Un
millier de quariaus de 1er neuf, 40 s. (Cptes de bâîim. aux
cluit. des Çtes d'Artois, f° 13.)
1294. — Et est à savoir que ce sont les annenres qui
taillent, selon mon dit, pour ebascune salée... 2000 de
bons qiianvaus do Jeunes d'un pied, 4000 d'autres quar-
reaus, 1 oi h ) quarreaus de - piez, des lions de Jeunes.
(Arch. J, 387, n" 12.)
1296. — De ii:l lib. de micaille d'arain qui issi d'em-
penner les quarriaus, 36 s. :! d.
It. Pour 666,258 quarriax que a un pié, à- piez, à lour
et à espringales, 2628 l. IX s. :i d.
pour 565 caches à mettre quarriax, 76 I. H s. ,s d. —
Pour 1126 carcois à porter quarriax, :in 1. 13 s. 7 d.
(Cpte tir Jean Arrode.)
1299. Un millier de quarriaus à 2 pies, pour les lus
17 s. It. pieu 1rs l'ers lill s. i \rrh. du Pus-, If-Cul, us.
Baill. dr S. Orner, a° 1418.)
1322. 130 quarellis quorum 70 pennate do pennis
eneis et 60 de pennis iignns. :i capitibus magnis pro
sagittis. il sagiitis ci oignis capitibus ferri. (Inv.
de Roger tir Mortimer, p. 359. i
1382. Carriaux empennés de ici. (Froissart, I. Il,
p. 235.)
1602. Les gens d'arni os portoient. .. le pistolet à
l'ai' II. ugr .l'on carreau d'acier. (MontgOIlU 'y, Dis-
i ipline uni il., part. "J. p. INT. )
\. 1620. Vous aviez deux grands pistolets que l'un
■i.- mois avoil chargés de carreaux d'acier. [Mèm. de
Sully, i. I. p. 309.)
CARREAU. Coussin. \u moyen âge, connue à
la lleuai -saio e, la gain 1 1 u ro îles sièges esl presque
louj s inilep lanle. Les banquier g ol les /tiniiirrs
n'étanl que de simples bousses non rembourrées,
c'esl le coussin qui iloil procurer l'aisance el le con-
lorl lléi BSSairOS. I.e carreau esl encore le siège
favori des Pommes qui avaient l'habitude, ohes elles
CARREA1
283
(•mu à l'église, de s'asseoir par terre; Brantô
rapporte que, même du i fin |>> de Catherine « I * ■ Médi-
cis, les femmes ne pouvaient s'asseoir autrement en
présence de la reine. On comprend dès lors le nom-
bre et l'importance des carreaux dans le mobilier.
D'ordinaire, leur confection occupe les loisirs dos
châtelaines cl des bourgeoises. Quelques-uns deces
coussins sont d'un grand luxe, composés d'étoffes
précieuses el brodés d'or nu de pierres unes. Toute-
fois les carreaux les plus riches paraissant destinés
à servir d'oreillers pour des lits de parade.
1343. — Unum auriculare ad arma Francie, Navarie el
Inglie quod provenit de exequiis regine Marie. [Inv. de
y.-D.de Parts, r l V.)
14(6. — N" 141. Un carreau de cuir rouvert île soye
au milieu .lu quel est le pel d'un loup cervier: thu<. du
duc de Berry.)
I 422. — N" lui. Ci carreaulx de satin vert vielz et usez,
1 vers gay el . vers herbu, 24 s. p.
N" lll.'i. -J carreaulx contrefaiz île drap d'or, lll s. p.
N° 111. Ung autre carreau my-parti de satin vermeil ci
Je toille ouvrée, - s. p.
N121. li autres vieiz carreaulx rons, moitié velours
vermeil et moitié cuir ver il. li s. p.
M- 110. I carreaulx de satin contrepointez, - vers el
•2 rouges, li s. p.
N li:!. 6 vielz carreaulx de cuir, rons aux armes d'Ar-
ragon, s s.
Y' l"27. Le drap de :i carreaulx de veluyau vermeil,
brodez à ymages, papillons et pappegautx, étoffez de
pierrerie ci de perles, et n'y a aucunes perles autour du
compas, 1 I. p. (Inv. des tapisseries de Charles VI.)
1438. — Ung oreiller vert aux armes de France, d'An-
gleterre et de Navarre, ouvré à ovseaux d'or. (/«r. de
iV. D. de Paris, f 30 v°.)
1450. — Pour 7 aulnes de toille délice pour ineclre le
pain du roy, le sel blanc et le carreau, a ô s. 10 d.
l'aulne (D. d'Arcq, Cptes de l'hôtel, p. 3310
1471. — 3 carreaux rons de cuir rou^e fait/, à la ino-
risque, aux armes de la l'eue royne de Sicile. — 3 carreaux
rons dorez el ouvrez à la morisque- — En la chapelle y
a - carreaux longuets de cuir de Turquie. — 1t. Ung autre
carreau à la façon de Turquie aux armes de la feue royne.
[Inv. du rui René à Angers, l 17, 18 0155.)
1480. — Sur chaque grand lit avoii sur le chevet un
carreau, et estoient lesd. quarreaux de :! quartiers de long
et de -J quartiers de large ou environ. (Aliénor de Poi-
tiers, p. 220.)
1488. — Une aulne et demye île toille de chanvre à
doubler et garnir par dedans -J carreaulx faiz de 2 peaulx
jaunes de cuir de Catheloigne, pour le service dud. Sgr.
(le roi), 12 s. 6 d. t. (6" Cpte roy. de P. Briconnel,
t'i'H.)
1532. — 2 carreaux de satin vyolet, là où il y a des
compas Lui a l'aguille; et à l'eulour des cntrelas de drap
d'or ci de velourvert, et sont doublés de tripe de velour
noir. (Inv. de lu ducli. de Lorraine ù Nancy, f' 44 V.)
1564. — il ourelliers ou carreaux faits à l'aiguille. (Inv.
du Puymolinier, f 163 v°.)
1606. — ITu carreau satin cramoisy sur le quel est une
poulie avec ses poulletz faietz de point croisé d'or et
d'argent et de soye de nuance. [Inv. du chat, de Nancy.)
1613. — Un;; carreau de velours vert, façon de Lyon,
fermante clef, garni de passement d'or fait large', servant
j travailler en linge, prisé i IV. [Inv. de Charles de Bour-
bon. )
1690. - Carreau. Grand oreiller ou coussin qnarré de
velours, cpie les dames et les évêques se font porter à
l'église pour se mettre à genoux plus commodément.
Los femmes dos ;ms d'épée ont des carreaux avec des
galons d'argent, celles des gens de robbe en ont seulement
avec des broderies de soir. (Furetière.)
1695. — Quarreaux » s'agenouiller. Un quarreau à rose,
de tapis lerie, a i houpe de soye. [5 autres. | [lue. de X. I).
de Paris, f 21 V.)
1723. — Carreaux servans à s'agenouiller | r MM. du
parlement, de la chambre des comptes et de la Ville, lors-
qu'ils assistenl à ta mess,, haute i|ui se dit par un de
MM. le< chanoines à la chapelle de la Vierge, le vendredi
après Pasques peu la réduction des Anglois, scavoir 8 de
brocatelle j tune à fleurs bleues doublés de cuir bleu, 1 1 au-
Ires de grosse moquette jaune à-fleurs veloutées vert, il au-
tres de |uette blanche à fleurs veloutées vert, doublés
de cuir violet, ild.. I 08.)
1723. - Autrefois les carreaux des femmes de la cour
étoient distinguez de ceux dos femmes de robe et de la
ville par des galons que les premières portoient d'or et
les autres seulement de soye. Présentement tous se g don-
nenl d'or...
I.e carreau des dames fait partie de leur toilette et ce
sont les marchands miroitiers qui les fournissent aux nou-
velles mariées avec le miroir, les boites et les carrez. (Sa-
varyO
CARREAU émaillé. — Iles recherches liés multi-
pliées ont mis en préparation l'histoire de la céra-
mique au moyen âge. Los origines de cet art sont
orientales; mais sous l'influence des Arabes en Sicile
et en Espagne, il a pris un tel développement qu'on
peut le considérer r me le brillant prélude de tout
ce qu'ont produit en ce genre, depuis le xv siècle.
l'Italie, la France et toutes les régions de l'Occident.
A celle histoire, plus dénuée île prouves écrites
que de documents figurés, nous sommes heureux
d'apporter quelques éléments nouveaux, el de signaler
l'importation en France par le frère de Charles V, au
xiv siècle, de l'industrie des faïences à reflets métal-
liques, dites faïences dorées qui. pendant plusieurs
siècles, furent l'honneur des fabriques de Valence et
de Malaga. Les textes eiiés à ce propos donnent de
minutieux détails sur la composition des émaux el
sur l'installation, près de l'église Sainte Radegonde,
d'un four que le duc de Berry avait confié à Jean
de Valence, appelé par lui d'Espagne pour les pa-
vages dorés de son château de Poitiers.
L'importance de l'œuvre résulte des soins qu'on
prit alors pour son exécution. Des cartons furent
coloriés comme on le faisait pour les tapisseries à
figures. Peut-être relrouvera-t-on un jour dans le
sol poitevin les traces de cet atelier inconnu dont
les comptes du duc Jean nous révèlent l'existence,
comme on a retrouvé les débris des pavages du châ-
teau île Ilesdin commandés à la même époque par
son frère Philippe le Hardi, duc de Bourgogne.
1318. — AGuill. Bellebarbe, pour 10 toises de pavement
de quarreaus plommés faits es loges devers le pont de
Uharenton, à 10 s. la toise, 8 1. 8 s. (Arch. du Pas-de-Ca-
lais, extr. J. M. Richard.)
1365. — Unum milliare quarellorum terre depictorum,
ad pavandum unam cameram, qui dicuntur fuisse de edi-
liciis destructis — taxât, unum flor. Fior. (Inv. de ./. de
Saffres, p. 351.)
1384. — Ouvriers de carreaux es journées de MdS. pour
l'aire el poindre carreaux aux armes et devises de MdS.,
nécessaires pour paver chambres et sales dud. chasteau
de Poitiers.
1 ouvrier à 0 s. 8 den. Jehan de Valence. — 3 ouvriers
à i s. — I ouvrier à 2 s. 6 d. — 1 ouvrier à 2 s. — G ma-
nœuvres et aides à 15 deniers.
Charpentiers es journées pour appariller led. hostel où
est logé led. ouvrier de carreaux.
peintres, es journées pour paindrelesd. carreaux. M" Ri-
chard, le pointre, 5 s. (i den. le jour; son lils, -J s. 6 d.,
Guillaume Duclou, maneuvre, 15 d.
In- petit moulin à grisou à 2 pênes pour moindre l'ou-
vre des carreaux, 7 I.
Au maréchal, un grant pilou pour piller les chilloz pour
l'euvre des carreaux, Su l. de fer.
Pour 13 poz de terre pour fondre le blanc p l'euvre
des carreaux, chascun pot i d.
A Jehan Girert, seillier, pour 2 seilzà trere ayno neecs-
284
BARREAU
saire pour lesdits ouvrages, 2 s. 6 d. — Pour une corde
pour traire l'ayno, 2 s.
15 livres de fer ouvrées en uns? ronable pour traire le
verreil des fourneaux où se fait letl. euvre des carreaux,
15 s.
15 1. de fer ouvrez en unes tenailles nécessaires pour
tirer les carreaux hors du four, à 1"2 d. la livre.
50 1. de ploni en rollé pour lesd. ouvres, à 10 d. la livre.
23 1. de fin estai» à 2 s. la 1., 3 oulles de sel, 10 s.
A maistre Jehan le potier pour 3 1. de limail pour fere
le vert et or pour l'ouvre desd. carreaux, à 15 d. la 1.
Pour 2 escuellez de boys pour fere balances à 2 sau-
cières, 10 d.
I peau de parchemin pour fere les patrons desd., 10 d.
Une dozène de eufs à tremper les couleurs, 8 d.
1 crible pour passer la terre dcsi!., au parcheminier.
20 d.
Au tamisier, pour un tamis à tamiser la terre, 20 d.
1 grant pile de pierre pour piler les cailloux, 15 s.
5 charretées desarment pour chauffer les fours à fondre
l'cstain et le plom, 37 s. G d.
3 solmes (charges) Charbon pour l'aire sécher les car-
reaux.
Pour tailler les carreaux à la l'orme des mules, 3 s. 4-d.
U I. de fer ouvrées en 2 grappes pour les fours dud. ou-
vrage, à 12 d.
3 I. de 1er ouvrées en un 1er tout neufs pour le niolin
où moult lesd. ouvriers les chilloux, 3 s. (Cptes des bâtim.
du duc de Bemj à Poitiers, fos 40 à 51.)
I 386. — Pour une livre de saffre pour poindre lesd. car-
reaux. — Pour avoir charroié et amené du bois de Mintre
à Poitiers, en l'ostel de Vuione, près de Ste liagonde, 800 fa-
fots de genest pour chauffer le four à cuyro lesd. carreaux,
8 s."
Pour plusieurs livres de plom, estain et sel, prins pour le
fait de la pointure desd. carreaux, 6 1. 5 s. 4 d. ("2e Cpte,
id., f°* 12, 25 et 59 v°.)
1391. — Philippe, fils du roy de France, duc de Bour-
gogne, etc.. savoir faisons, corne de piechc nous eus-
sons retenu à nous et en notre service Jehan du Moustier,
de notre \ille d'Yppre, et Jean le Voleur, ouvriers de car-
riaux pains et jolis pour nous servir oud. ouvraige, et il soit
ainsi que pour ce que led. du Moustier et Voleur ne se po-
voienl accorder d'ouvrer ensamble, selon ce que, par au-
cuns de nos gens nous avions fait marchander à eulx et
nous avons depuis lad. retenue de eulx ensemble mise à
nient et retenu par nos aultres lettres de nouvel led. du
Moustier, et pour ce rpie nous désirons avoir beaucoup dud.
ouvraige, et que led. Jeàan le Voleur se volroit voulontiers
enploycr se comme il disi et par plusieurs fois nous a
montré des quarreaulx qu'il a fais qui ont esté bien à nostre
plaisir, et aussi pour la bonne relacion qui faite nous a été
dud. Jehan le Voleur, ycell] Voleur avons retenu et rete-
nons de nouvel par ces présentes à nous el en notre ouvrier
dud. ouvraige, et par marchié fait à lui de notre comman-
dement exprès par aucundenos gens nous sommes accordés
et accordons avecques lui de livrer pour nous en notre
ville de Hcsdin autant dud. ouvrage qu'il poira faire à
nous en voulroos avoir i r te pris el la manier qui s'en
suit :
« c i assavoir que desd quarreaux qui seront faits el
ouvré* de la grandeur, et pains dud. Voleur, despaintures
que IS les voulions avoir, tant de ceux qui seront pains
.i ymages el chi| nés comme de ceulx qui seront pains à
devises el de piai souleur par l'ordonnance de notre
amé vnllei ■•<• chambre et painlre Meleioi lii or.lorlein, l'un
parmi l'autre... ycelli le Voleur aura de nous do I pies
et demi de moison. . . un franc d'or, et pan e le doil i r-
\eoir, ,i ses frais i érils et despens, de vallès, de lieulaux,
de four, l'eu, plong, terre, painlures, busche, charbon et de
toute autre choses quelconques nécessaire pour la faction
desd. quarreaux, an ce que non émus tenus de livroi
ou faire livrer poui i e cl quelle q Ile soit.
pour lesquels ouvraigos encomenchier ot par led. Voleur
joj pourveir des matières el étoffes el taire le tour pour
e, nous ti rerons présentement faire pi c I i
• ti imenccment, de la somme de chinquanto francs
\rch du Vord cari lt. 1183. il loy, llist. de tu
i éramique lilloite, p, î.)
1392 A Simon, le tlneullier, pour avoir repavé de
neul pavement au commendemonl do Ms. de Bourgongne
le Ve g| le, ii r, i|.
t lohan le Voleur, paintre, qui avoil fait led pave ni
el quil le misl i point el ildo A ord i ol drecher and.
Simon qui l'asseoit et y vacqua par i jours. (Ibid., H, 500.)
1393 — A Jehan le Voleur,... le quel a livré dud. ou-
vraige de quarreaux jusques à la somme de 713 pies et
demy,... qui vallent au pris de 4 pies et demi pour un franc,
158 l'r. demi. (Cpte du bai'lai/e d'Amis, cit. ibid., p. 5.)
1391.
— Carreaux de Jean le Voleur, provenant
des ruines du château de llesdin.
1394. — Au même, pour 157 pies de quarreaux pains
et jolis... mis eu la garnison aud. chas tel, 81 1.4s, 10 il.
{Ibid.)
I 404. — Ouvraigcs d'une grande salle de bois (pour les
noces d'Antoine de Bourgogne avec M" de S. Pol) paint
tout au lonc de carreaux blancs... et une chambrelte pa-
vée de carreaux de paintitre. [Arch. du Nord, A, 187, idid ,
p. 7.)
1427. — A Jehan le Courtilleur, potier et faiseur de
quariaux demeurant à Espinoy, pour 0 cens de quariauz
garnies et noirs et annotés les aulcuns des armes de S. Mo-
rand, île France et d'Artois paincturés, pour paver te cuer
de lad. église, par marchiel l'ait à lui au pris de 27 fr,
(Cpte de S. Ame de Douai, lloudoy, Les ['menées de Phi-
lippe le Hardi, p. 'X>.)
1470. — Pour paver tout neufs de quarriaulx plommés
vers et gaunes l'espasse du cœur desseure les dégrés où ou
met le chiron bénit jusques au second dégret devant le
grant autel ont esté an-ato» à Pasquier d'Arras demeurant
à Clary, 1700 de quarriaulx plommés à 8 I. à s. (i d. le
millier, 11 i. 3 s. (Houdoy, Cptes de Cambrai, 198.)
1505. — a Jehan Morin, demourant à Rouen, pour
2 milliers 3110 de carreau plombé qu'il a bailles et livrez
pour paver le premier estage i\» pavillon, 13 lï. {Cptes du
chat, de Caillou, p. I II .i
1508 A Richard Bchier, faiseur de careau non plom-
bé,. • . au piis chacun millier de 30 s.
a Guill. Thibault... pour 17 milliers de carreau plombé
blanc ci rouge, i 70 s. par millier, (Ibid., p. 301.)
1517. • - Et après l'ust veue la plom lierie, là où l'on fuie I
Les i des de plomb nécessaires a l'air uvertures;
aussy l'on y plombe les carreaulx donl sont pavez les dois-
Ires, les quel/ suol de ilnolsrs llgUr (VOU. tle lu reine
de Sicile à Clairvaux, Inn. archêol., t. ni, p. 2:ix.i
1526. Ce lieu Id Ile collège de Marne) os| enrichi de
belles niques, el où il y a des mosaïques le pan dos
murailles est revêtu par dedans de certaines pierres cuites
en la tiigc entaillées avec feuillages subtils et autres ou-
1 ■ diversifiés, mo ni la salle où l'on souloil lire
ot les dléos toutes rouvertes... [oui pavé à carreaux
émoillés qu'ils appellent e//uleia, i une l'on en Use eu-
CARROSSE
core par les Espagnes. (Léo Africanus, édit. Temporal, t. I,
1.2, p. 180.)
Les maisons de cette cité (Fez) s. .ni fabriquées de
In ique el de pierre fort subtilement taillée dont la plus
grande partie esl foi i belle et enrichie de mosaïque, el les
lieux découverts et portique sont pavés de certaine brique
à l'antique, diaprée el variée il uleur en forme de vases
de majolique. (Ibid., I. 3, p. 329.)
Puis sont pavées (à Tunis) les chambres de pierres
émaillées et reluisantes, et les cours d'autres pierres car-
rées et vives. [Ibid., t. II. I. 5, p. 43.)
CARREFOUR. —Croisement, rencontre, plaque ou
cercle de métal servanl de poinl de jonction à trois
ou quatre courroies d'un harnais.
XIII' s. — Carrefour. — Brome app, a l'auteur.
1360. — N° 63;'. Un dragouer doré tout plain et a un
esmail d'une croiz arcelée, et souz chascun arcel a un
oiseil et ou carrefour, par en haut <le lad. croys a une ro-
selte, et puise en tout 9 ni. 5. o. 12 den. (Inv. de Louis
d'Anjou.)
1385. — Une selle de palefroy pour la royne, de la façon
d'Englelerre. . . le mors, les estriers, les karrefours de
haulte taille et d'esmail à 2 lettres ÉK enlaciées. (Cpte de
l'écurie ilu roi, f° 57.)
1397. — Une riche selle île broderie, à chevatichier, et
le liai imis l'ait de broderie, et les carrefours esmaillés de
turterelles. (Laborde, Les ducs de Bourgogne, 5773.)
I 563. — Plusieurs arbres ont des carrefours sur la ren-
contre des fourches et plusieurs branches qui ont pris
leur accroissement en un mesme endroit. (Palissy, p. 27.)
CARRELET. — Stylet, poignard à lame carrée ou
triangulaire.
1659. — Slilelto; un carrelet, un stillet. (Howel.Par-
ticular Vocabulary, sect. -il.)
CARRELET. — 1561. — L'aiguille doit estre carrée
avec la pointe, et ronde depuis le milieu jusques au chas
ou perluis. Telles sortes d'aiguilles se nomment carrelets
des quelles les barbiers use (Vénerie de J. du Fouillou.c,
P 63.)
CARREUZE. — Huile carrée à ouvrages de femme,
dans laquelle on mettait quelquefois sous clef le dé
à coudre, le fil, les aiguilles el autres menus objets.
On disait plus souvent carreau. Voy. à ce mot les
textes de 1613 et 17-23.
1529. — A Renée , brodeuse, 21 I. 12s pour une, car-
reuze et un thourel de canne tille fuie garniz de perles.. .
avec ung autre louret de cannetille fine. (Cpte des menus
plaisirs du roi, (- 110.)
CARRIOLE. — 1659. — Un petit lil bas qui se roule
sous le lict. (Howell, l'articulai- Vocabularg, sect. 12.)
CARROSSE. — L'Italie, d'où esl venu ce mot.avail
pris dès le XIV siècle le carrosse pour un grand char
ou chariot sur lequel un haut mal placé au centre
portail le principal étendard d'une année. L'histoire
decel étendard présente de grands rapports avec celle
de l'oriflamme de l'abbaye de Saint-Denis. Les histo-
riens des croisades en parlent, el le poème de la
Conquête de Jérusalem en l'ail la description.
De dimensions plus réduites, el mieux approprié
aux usages de la vie civile, le chariot branlant, muni
de sièges, de rideaux, el couverl d'une impériale,
devient un équipage de luxe réservé aux femmes
jusqu'à l'époque de Henri III; c'est le carrosse du
xvi° siècle, représenté dans quelques peintures du
temps el décril dans nos citations. Voy. Char.
1 260. — Sur .i. char loi de fer fonl l'estendart dréchier.
Moult fu longe la verge, li pies estoit d'ormier.
De x pici'hes lu l'ait : l'une lu d'olivier
Et la seconde fu d'un fust c'on dit chessier;
La torche fu de caisne, la quarte d'aiglantier;
La quinte d'ébénus, la siste de périer;
La septne fut d'auborc, l'uistieme d'alisier,
La noeme fut d'yvoire, d'un os saintisme chier,
Ella disisnic pièche fu trestote d'ormier.
Tos fu l'estendars oins de basme de basmier.
(La Conquête de Jérusalem. \. 7433.)
128 1 . — si i fu pris le carroce (l'étendard) de Milan et
emporté à Crémone et mis en la mère iglise de la cité.
Li carros si est le grant estendart que l'on met sur un
cherà 4 roes. (Chron. d'Esté, ap. Muratori, t. XV. col. 337.)
157*». — La somme de 941 1. 8 s. 4d. t. pour la car-
roche de moud. Sgr(le duc d'Alençon, frère de Charles IX),
assavoir 714 1. pour 42 aunes de velours orangé cramoisy
haulte coulleur pour servir à doubler les trois impérialles
de lad. carroche, ensemble pour faire le grand niathelas
du milan doublés des 2 costés dud. velours, ensemble tous
les 4 dossiers, 4 gros orillers et soubassement d'icelle car-
roche, à raison de 17 1. l'aune. — 155 1. 3 s. 4 d. pour
16 aunes 1/3 de damas rouge cramoisy pour faire les ri-
deaux de lad. carroche, à raison de 9 1. 10 s. l'aulne. —
34 1. pour 2 aunes dud. velours cramoisy pour faire cour-
roies aux espieux pour servir à lad. carrosse, aud. prix. —
38 1. 5 s. t. pour 2 aunes 1/4 dud. velours cramoisy...
pour raccoustrer lad. carroche.
Pour une douzaine de vaches grasses pour couvrir les
3 impériales... S milliers de doux à rosette pour lad.
carroche... pour 12 crochetz dorez pour servir aux nian-
telets. . . 0(1 anneau Ix pour servir aux custodes... A mais-
tre Lazare, peintre, pour avoir peinct lad. carroche de fui
or, argent et couleur vermeille et y avoir mis les chiffres
et armes de Mgr frère duroy. {Bibl Ricliel. ms-, 10400,
et Monteil, XVI" s., note 388)'.
1595. — Uns petit carosse monté sur 4 roues et doublé
de drap vert. 2 chevaux bays pour train er led. carosse
(Inv. île Jeanne de Bourdeille, p. 57.)
1625. — Marché comme il faut qu'un carrosse soil faut
par Nicolas Goupy, bourgeois de Paris y demeurant rue de
l'Arbre Sec, sellier de la royne, pour le service de la fille
de madame de Rode et de M. lieaujeug son jandre.
Premièrement faire le coupé de la carosse de 3 pies 8
pouces d'aultre aux portières et de 2 pies 8 pouces de large,
à 8 quenoilles de hauteur dérière, munie sur son train à
grande suspante. I.e tout de bon bois el fort, bien ferré,
tant du maréchal que du serrurier, bien peint à huille de
rouge et fort bien doré à pla, avec des fleurs sur la do-
rure. Led. carrosse couvert de bonne vache, doubléslesd.
cuirs de serge d'Âulmalle rouge cramoisy, la botte dou-
blée de serge drapée, el les derrières de botte de vache
rouge doublée par le dedans de velours rouge cramoisy (oui
du milieu brode. . . et petits cotés de soie rouge cramoisie,
suivant le dessin ipie madame de Vorderonno a choisi, avec
un bord de broderies surledevanl deseiges. Lesd. seiges
et plafonds de vel s emplis de bonne plume avec un couty
dedans, avec les 10 rideaux de hou damas rouge cramoisy
à la Génoise ; etoultre soitfourny d'un grand rideau de serge
rouge cramoisy pour les portières, pour servir à la cam-
pagne, 'fouies les franges, passemant et crespine qui seront
laites à miroir, seront de bonne soie rouge cramoisy, avec
les cordons de fleuret rouge pour trousser les manteletz
cloués par le dedans de clous à la romaine amboulis, et
par le dehors aussy de clous amboutis, tous des pin- gros.
l.a verge du milieu, pilous et platines, le toul dore.
286
CARROSSE
Suit fourny aussi les harnois complets de i chevaux,
chesnes et -.mIcim i i. ii i i- fermer le.l. canisse , volée pour
aller i chevaux, seige du carossier, qui est tout ce que je
dois fournir pour led. carosse.
Pour toutes les quelles fournitures furent convenu de
prix avec madame de Verderonne, à 1200 livres... avec
un caiiau de niesme velours pour servira se mettre à ge-
noux. (Arch. du Cher, extr. de Girardot.)
1644. — Un carrosse couppé, doublé de velours cra-
moisj rouge, de "1 grands rideaux et un petit, le tout de
damas, garny de 2 coussins de velours cramoisy rouge et
de serge, avec son train et roues, prisé 1200 liv. (/M», de
l'hôtel de Soissons, f» 95.)
1663. — Nous l'usines à Nuremberg, chez un excel-
lent ouvrier, qui a fait un carrosse pour le roy de Daue-
marc, le quel avance, recule et tourne sans chevaux
partout et fait 3000 pas géométriques en une heure,
seulement par des manivelles que tournent deux enfants
qui sont dans le corps du carrosse, qui font tourner les
roues de derrière, et celuy qui est dedans tient un baston
qui l'ail tourner le devant du carrosse où sont attachées
les deux petites roues pour braquera l'endroit qu'il vent.
(Voy. de Uonconys, t. II, p. 266.)
1690. — Les historiens, el surtout ceux d'Italie ont
appelé carrosse le principal estendard d'une aimée, qui
estoil attaché à un arbre gros comme un grand mast avec
des cables sur un chariol couvert d'cscarlate et tiré par
I paires de bœufs caparaçonnez «•! couverts de satin blanc
avec i T"ix rouge sur le milieu. Il avoit au haut une
croix d'or fort brillante, et l'estendard estoit blanc, chargé
d'une croix rougi'. Personne n'osoit prendre la fuite
tant qu'il subsistoit debout. Il doit à la garde d'un capi-
taine, avec S trompettes el 8 soldats d'élite, et il y avoit
un aumosnier qui disoil tous b-s jours la messe auprès.
Les auteurs en attribuent l'invention à Herbert arche-
vêque de Milan, vers l'an 1124. L'empereur Olhon IV
avoit un semblable carrosse. Plusieurs autres princes en
oui aussi, comme b-s mis de Hongrie, et même les Sarra-
sins. ( Furetière. i
CARROSSERIE. - Quelques détails complémen-
taires de l'article précédent s'appliquent à la carros-
serie de l'époque de Charles VI.
1399. — A Jehan Alebast, fevre demeurant à Paris,
pour la ferreiii'c de 2 paires de roes pour le cuerre de le
roync, 8 happes, 4 henches, une cheville de fer, 4 hur-
1 rs, et avoir ferré de neuf tout le thimon, 6 1. 8 s. p.
P ' I- aulnes de toille cirée pour couvrir I- bon char
(de la reine) et le cuerre. <~ Cpte roy. d'Hémon Raguier,
Argenterie de In reine, r 250 v°.)
1405. - Pour lu livres de gross rde à euirouer le
char île la roync quant il esl en nue valée, à 8 don. la
livre. (3 Cpte de Jean Leblanc, Ara. de la reine,
i i ll.j
1412. Pour h- chariot de madame la duchesse...,
II grogpommeaux al M petits, i itonnoaux, 30 ficheu-
!40 I lions, 36 mordana , 6000 petis boulions et
plusieurs autres mei ■ pièches, tout de cuivre doré.
(Lai le, Lei due:, de Bourgogne, 260 |
CARRURE. Garniture d' i robe décolletée,
posée c • .- » i ■ - . - r 1 1 < ■ 1 1 1 sur la guimpe.
1585. i ne carrure servant il mettre -i l'entour du
"i de f mine , 20 s. Une. de ilonthonnerye )
1595. :i carrures quy bc portoyl A lo robe à bas
cullot, l'une faicte on di pure doi el de flliot, les
I di i snl d'aï gonl 'lue . du chat, de Lam-
i 165 v°.)
CARTES. le cartes à jouer, colles d tins
qui, au nombre de trente-deux, forment le jeu de
piquet, re nient à l'époq le Charles VII. I ne par-
tie des noms attachés aux figures passe pour se rap-
porter à des personnages de ce temps, mais elles no
tonl qu'une transformati léflnilivc de Vaibis itii
'in . ièt l>. donl le plu un
cmblent, d'après les dernières invc tig ition . .non
été di i pour li ni
< "m de i e ie, i, ,|,i , ib mi devenues un je
plutôt une série de jeux parmi lesquels il faut comp-
ter celui des tarots, dont on s'esi servi jusqu'à la lin
du XVIIIe siècle.
XVu s. — Extr. d'un jeu de tarots italiens.
Ap]>. a l'auteur.
1393. — Les autres jouans aux cartes el autres jeu\
d'esbateineiii avecques bons voisines. (Le Ménagier de
Paris, t. I, p. 72.)
1396. A Guiot Groslet, gaingnier, un estuy pour
mettre les caries de la civile, les petiz lu - Ii ni nez d'ivoire
el les roollès de parchemin, l- s. p. (Argenterie de lu
reine, l" Cpte d'Hemon Raguier, f lil v°.)
1408. L'un des cnmpaiguniis allaignv unes quan-
tités de papier pour jouer, el firent le suppliant el ses
i paignons, jouer led. marchant, le quel, par laséduc-
i l'iceulx, joua à deviner quelle carte l'en loucueroit.
[Lettre de rémiss., ap. du Cange, v° Papyrus.)
1408. iing jeu de quartes Sarrasines. Unes
quartes de I tbardie. Une. des dur el dueh. d'Orléans.)
1454. A Guill. Bouchior, marchanl do Chii ,]
.' jeux de quartes el 200 espingles délivrés aud. Sgr
(Charles de Franco, dgé do 8 ans), pour jouer et soy esbatre,
."■ s. t.
\ Guion Seigeoi, mercier domouranl i Saint Aignan,
pour :! paires de quartes à jouer délivrées à MdS. pour
j i cl soy osbatro, D s. t.
\ Colas Greslo, reicr suivant la C '. pour i jeux
■ le quartes délivrées à MdS. (Charles de France) pour
.1 ir i i e, ,■ batre, 3s. I d. t.
\ Guillon m Moi eau . appothicaire de Chii i
- jeux de quartes el do nillioi d'ospingles iè\i\ i ù
niad. di ■ i Madolei lo Fi I pour jouor ol oj
e bail. . 5 I il.
CASQI E
-.'s 7
•2 autres jeux, 3 s. I d. [Argenterie de la reine, l Cpte
de 1. Bochetel, f 85 à 89.)
1469. — 2 jeux de cartes pour esbatre nosd. dames,
5 s, i. (9' Cple de Pierre Artault, f 106 v. i
1523 51 cartes toutes rondes richement painclcs
.1 or, d'azu] et autres i leurs, estans en une boite ronde
de cuj r.
[t. 96 cartes de papier carrées figurées de diverses
bestes, oyseaulx el aultres painctures. (Inv. de Margue-
rite d'Autriche, P NT v.)
V. 1530. — Dc'Mint décades. — Non solenl Hispanici
habere ut Gallici Chartœ enin Hispanicœ quemad lum
et Gallicœ in i sunt genora seu familias divisas : Hispa-
nicte habetit aureos numos, carchesia, baculos, enses.
Gallicœ corda, rhurabulos, trifolia, vomerculos, seu
palas, seu spicula. Est in quaque familia rex, regina,
mouas, dyas, trias, quaternio, pentas, senio, hoptas,
oedoas, enneas. — Gallicœ habenl etiam décades, et
Hispanis aurei, el carchesia potiora, sunt pauciora contra
enses el baculi. Gallis antem plura sunl semper meliora,
(Ludov. Vives, Lusus puérile*, édil 1550, p. 28.)
1543. - Ung tableau de jeu de cartes à jouer a la
pirnill (?) (Inv. du duc de Lorraine a Nancy, I 143.)
1 560. — Pour i sixains de cartes fines pour servir aud .
i 25 >. le sixains. (Cple roii. de David Blandin,
[»138 v».)
1560- — J'ay cartes, tarots et des prests
De toutes sortes propres et nets,
Pour jouer au gay, à la prime,
An llux, au pair, à la centaine.
Au glic ou bien au passe-dix,
A la radie où maints estourdis
Laissent bien souvent île leurs plumes.
(Chambrière à louer, Hontaiglon, Rec. de poésies franc ,
t. I.p. 95.)
CARTES topographiques. — Voy. Mappemonde el
Toiles peintes.
carthage (armes de.
1220. — Une nés pot garantir escus ne bone targe
Ne haubers jaserans, ne hiaumes de Cartage.
(Les i pis Aymon, p. 25.)
CASAQUE. — Espèce de paletot sans ceinture,
tombant au genou, â courtes et larges manches re-
fendues el laissant l'avaiil-lirns à découvert. La coupe
de ce vêtement comporte sur les rôles des fentes
nouées comme celles de la dalmatique ou du tabarl
des hérauts d'armes au w" siècle.
La casaque est presque toujours chamarrée de
galons, franges, passements ou broderies. Elle date
de François Ier et dure, un peu modifiée, jusqu'à
Louis Mil.
1536. — 3 aulnes drap viollet, jaulne et incarnat pour
[aire robe ou cazacque, à 50 s. t. l'aune.
5 robbes à chevaucher en façon de casacques. (Ne Cple
roy. de Nicolas de Troyes, (■ 160 v« el 163.)
1557. — Pour la Façon d'une cazaque de vejlours noir
aiant I frangées d'or dessus, deux à deux et chamarrée
en biès el en travers et à basions rompu/.. Lesd. franges
doux à iIimix el descouppé tout à fil entre lesd. franges et
deffilé. Lad. cazaque gamyedeZ noix de toille d'argent
devant et derrière, et demie douzaine de bouttons d'or
à longue queue, garny de creneaulx au collet, aux manches,
et au bout îles manches bordé de frange d'or el doublé
de taffetas, 12 I. 10 s. (Cpte roy. de Julien de Boudeville,
f 41.)
1571 . — Entrée de Charles IX u Paris. - la'* jeunes
hommes enfans des principaux bourgeois el marchans.. .
habillez de casaques à manches pendantes de velours
rouge cramoisj de haute couleur, si tort chamarrez de
passemens, cordons et cannatilles d'argent, qu'il restoil
peu de vuide; couverts de corps de cuirasse soubz leurs
casaques, des quels, par les brassarts, paroissoienl riche-
ment dorez et gravez, se pouvoit considérer de quelle
valeur pouvoil estre chacun de leurs harnois. (Reg. îles
Ordonn., Felibien, llist. de Paris, i. \. p. 40S.)
1611. — M 386. Une casaque d'arme de velours rouge.
et bleu en I lerie d'or et d'argent, et une croix blanche
au milieu de toile d'argent, prisée 18 IV.
\ 388. Une aultre casaque à porter sur les armi
vel s violet en broderie de toille d'or el d'argent, lait
en comparu' nts, prisée lu fr. [nv. du chat. île Pailly.)
1606. - Casaqi st uoe manière de saye qui a l'es-
paulière de la manche froncée large el béant, el n'a nul
manchon ou mancheron, qui est l'ancienne façon d'icclle
casaque. Babillemenl usité es compagnies d'hommes et
archers el costiliers d'iceux. Kl esl bigarrée par di mj
losanges ou de diverses e I iffes de 'tnix ou plusieurs cou-
leurs, ou d'une mes estoffe de plusieurs couleurs, ser-
vant di' suivcsloniont à l'humuie arme pour congnoissanec
:\e la compagnie dont il est. ..
Les hocquetons retiennent l'ancienne façon descasaques.
(Nient.)
CASAQUIN. — Un peu plus court que la casaque,
il paraît sous le règne de Henri II el sert, c te elle,
île surtout pour le costume civil el le costume mili-
taire.
1549. — Entrée de Henri II à Paris. — Marchoient les
inaislres e]e< œuvres de la ma> onnerie c[ rh.irpenlerie de
lad. ville, et le capitaine de l'artillerie à cheval, bien
montez, el estoient vestuz do féaux casacquins de vel 's
noir couverts de broderie, el par dessoubz le pourpoinct
de salin blanc, le bonnet de velours et la plume blanche,
la ceinture de velours unir et l'espée au fourreau de
mesmes, ■"■ee de petites bottines blanches doublées de
velours unir. (Reg. des Ordonn.. Felibien, llist.de Paris,
t. V, p. 362.)
1564. — Ay faict un quasaquin de vellours tout doublé
de toyle avec notons. Faisson, i flor. 6 den. (Cpte de
l'entrée de Charles IX à Arles.)
1564. — Ung casequin d'estame gris, garni de bisète
nuire, iô s. 6 d. (Inv. du Puymolinier, f 246.)
CASART. — Livret, cahier, du latin quaternus.
1566. — 4 casarts petits couverts de parchemin blanc
pour la procession du Corpore Christi. — It. i grands
easarlz pour l'office de plusieurs vierges et l'office de
Marie Jacobi et Saionié. (Inv. de Gap. p. 23.)
CASIER. — En Picardie, huche à provisions et
surtout à fromages.
XIVe s. Le chasier sur le liane
A fromages garder.
(Fabl. ms. Bibliolh. Richel. 7615, l. Il, P> 212 v .
1459. — Pour vous donner entendre quelle chose c'est
que ung casier, c'est ung garde-mengier en la lac. m d'une
huche, long cl estroit pour raison e| assez parfond, où l'en
musse les oeufse! le beurre, le l'remaige et autres vilailles.
(Les cent nouvelles nouvelles, nuiiv. 7:j.)
1606. — Chasier. l'isctnu casearia. (Nient.)
CASQUE, CASOOET. — De l'époque de Louis XII à
celle de Henri III on ilil casquet, plus tard on dil
casque. Étranger à la terminologie du moyen âge,
ce mot, d'origine espagnole, s'applique indistincte-
ment, dansle langage moderne, à toutes les coiffures
de guerre, si ce n'est aux cervelières, secrètes, ca-
lottes ou capuchons de mailles posés sous le heaume
ou le bacinet.
Ces pièces de l'armure aux quelles uns anciens ail-
leurs ont, du mi au wir siècle, attribué des noms
spéciaux correspondent à ceux de armet, bacinet,
barbute, bicoquet, bourguignote, cabasset, chapel,
heaume, morion, pot el salade. C'esl à leurs noms
respectifs que je renvoie pour l'étude de leurs carac-
tères el des particularités qui les distinguent.
Y. 1 500.— Il vaut bien mieux cacher son nez sens un
| grand verre :
1! esl mieux a iui équ'en un casque deguei i
(Olivier Basselin, XIX.)
I. 1rs couvres il" Basselin u'onl été imprimées qu'en 1610. la
m. h,. ,,. texte paraît ici douteuse, et Io mot casque pourrai!
été mis pour tasquet, plus usité el pout-eiro seul usité alors,
288
CASQUE
1503. — (Traduction). Un petit casque moresque [cas-
quete morisco], dont le tour est garni d'argent sur un
uouce de hauteur, et orné de filigrane avec des fleurs de
lis; aux oreilles des 2 plaques, une haute et une basse
d'argent pareil avec un émail hleu; les plaques basses
sont fixées avec des charnières à la garniture du bas, et
chacune a 3 petits anneaux d'argent pareil, attachés à un
cordon vert, d'où pendent des cordons de la même soie
verte avec leur glands en forme de petites poires. Au
sommet du casque est un cimier rond d'argent doré uni,
large de 2 doigts de chaque côté, et un trou pour une ai-
grette; et il y a au dessus un autre cimier fait d'écaillés
rivées et brunies, et les écailles d'en haut sont émaillées
les unes de vert, les autres de rouge. [Inv. du Trésor de
Ségovie, Davillier, Recli. s. l'orfèvrerie enEspagne, p. 145 )
1590. — Le premier demanda comment son eiineiny
étoit armé à la teste, fust-ce d'un casque ou d'une salade'/
Il lui fust dit que c'étoit d'un casque seulement. (Brantôme,
Traité des duels, édit. de 1787, t. VIII, p. 48.)
1591. — Un corps de cuirasse complet, garnv d'un
casque et tassettes à l'esprcuve de la harquebuze, 16 esc.
(Vente du Sr de Beaujeu, Bull, des comités liist. Archéo-
logie. 1850, t. Il, p. 219.)
1595. — Geste première indice de vertu (l'honneur) a
le casquet en teste et la pique en la main. (P. Dinet, Les
hiéroglyphiques, 1. 5, p. 681.)
V. 1600. Qu'elle ente en son palais ses dents tous les
[matins,
Qu'elle doive sa taille au bois de ses patins.
Que son poil dés le soir frisé dans la boutique
Comme un casque au matin sur sa leste
[s'applique.
(Mathurin Régnier, satyre 9.)
1604 — Casque, casco, quasquete. (.1. Palet, Dict.
franc, espagnol, i
1606. — Casque ou Cusquet. Est une espèce d'armure
de fer pour la teste de l'homme de pied, la quelle lui
couvre le testiusques aux oreilles. Galea. Un l'ordonnance
du roy François premier touchant les services à quoy sont
tenus ceux qui tiennent fiefs du roy. • Et celuy qui tien-
dra flef de deux à tn>is cents livres de revenu par an,
sera un homme de pied avec le corps de halecrct, un cas-
quel et la picque. »
Le moi rienl de cestuy espagnol casco. (Nicot.)
1612. Tous les princes et seigneurs estoient tous
armez, le casq n tète et la visière baissée. (Cérémo-
nial franc., t. II, p. 69.)
1638. Aussi nous a été présenté un casque d'argent
sur le quel restent 16 pierres, au bas du quel y a un es-
eusson de Bretagne, (Reg. des visites épisc. des ègl. de
Nantes. Uèm. de la Soc. archéol. de Nantes, 1864, t. iv,
P. 99.)
CASSE. (laisse, encaissement, de capta, d'où
cassette el casserolle. Casse s'esl ilii d'un calemarl
ou éiui à plumes, d'un coffret, d'un chaton d'orfèvre-
rie, 'le la capsule d'un encensoir et, parmi les rases
de cuisine, d'une sorte île poêlon.
1306. — El cil qu'un deil'.uii deschars lor donnent oes
.ne.1 fut font en ceste manière, car ils prannent oes de
,-el I les luisent el mettent ■ 1 1 nue raee ijlli est de
le..- ou chiefoude 1er. imite \ elle doit estre sorcs-
• i.,i fauconnerie dt Frédéric il, ma. Biblioth. l'o-
chel. 12400, f« 99 v«.)
1462. -- I coffres en façi in de ca ses, dont les 2 sont
couvers -le toille et le autres non, esquclz a plusieurs
comptes, lettre-, papiers et autres do pais de Langued n
dur. du Collège â'Autun, p. 303
1494 \ Jehan Boutart, marchant neslicr don ;'"i
à 'I ii ca i rande au leur de -'-• pièce
-j .'mil os ca i nnc S -'" ». t pièi • (Cpte iet orne
,,,■■:.< i ./ , mfcol n i in v* i
1498. I m' teinture d'or île la l n d'Angleterre .
ou f i mail d ii i Me ainlui i a on soleil nilieu et su,
oli il s uni ci i [Inv. drs duc et
du, h. il,- Bourgogne, Laborde, 6067 i
1 600 ' l' il de ' 'i ne raid d ilail
de cloche, de cuivre, de lelon, connue pots a loi mar-
uiite , ■ hauderon . po I ba im , poi onnière .
tartrières et semblables. (01. de Serre, Théâtre d'agric,
1. 8, eh. 3.)
1602. — 7 casses de fer, tant grandes que petites.
(Inv. île Renée Clergaull.)
1306. — Fauconnerie de Frédéric II, Biblioth. Ricliel-,
M s. IV., 12100, f° <J9 V.
1618. — Une casse pour mettre les chappeaux de Son
Excellence, avec le rideau de taffetas rouge, 6 1. — 5
casses de bois blancq à mectre des papiers, grandes et
petites. (Inv. ilu prince d'Orange, l'«s 55 et 61 v. )
1626 — 2 encenssoirs d'argent pesans, y compris les
2 casses, 13 m. 4 o. (Inv. de N. D. de Paris, t« 5.)
1650. — Calmar. Etui à plumes, appelé casse à Paris.
(Dict. de Ménage.)
1690. — Casse. La partie d'une écritoire portative où
l'on met les plumes. (Furetière.)
CASSELET. — Chaton.
1461. — A chacun lés dicelle (mitre) a 12 rassoies
dorés et en chacun casseletô pierres de diverses couleurs.
[Inv, de l'égl. de Cambrai, 356.)
CASSE-NOISETTE. Les mentions île ce petit
ustensile sonl rares, ci le casse-noisette île Charles VI
n'a assurément dû qu'au prix de sa matière de fixer
un instant l'attention d'un rédacteur d'inventaire.
Quelques objets de ce genre, parvenus jusqu'à nous.
présentent, malgré le peu de Gnesse de leur travail,
assez d'origiiialilo.
\i\ Casse-noisetles en bronu. App. à routeur,
1420. n 130. En mi petil '■ iluj de cuir nue petite
lurquoj os d'argent doré, a quassoi uoj i Ite i" ■ ;| "•
(Inv. de Charle» VI >
CASTERON
289
CASSEROLLE. Les casserolles des xvr el \ur
siècles sont h peu près 1rs nôtres; leurs bords sont
cependant ins élevés el leur étoffe plus épaisse.
1583. - Une cassérolle do cuivre fin.garny de bob
v»rli-, servant à l'air.' esluver pasté, 20 s. t. i/»''.
d'Anne </e Nieotay, n« 62.)
1591. — 2 casserolles de cuyvre, eslimées6 s. t. (in».
de Guill. de Montmorency, a» 234.)
1680. — Manière de plat de cuivre étamé, de fort
petit |„ u,i ,-i bien plus creux que les plats ordinaires,
propre à Caire des fricassées ou îles ragoûts. (Ricbelet.)
CASSET, CASSETTE. — Boite carrée ou carré long,
petite caisse, coffret. La cassette de métal esl un
objcl de chaudronnerie de la forme d'une cuiller à
pot. Sa cavité hémisphérique esl rattachée à une
queue. Dans la cassette à boire, cette queue est
creuse de façon à servir au besoin de fontaine Voy.
QUÀDE,
1376. — Les utensiles de cuivre et d'arein : uni ii
sette à boire eaue. (7ns. du collège de Beauvais-Dormans,
f 13.)
I4!6. — N 340. A Jaipiet Saulnier, pour une graul
cassette de cuivre à puiser eaue, ferrée et bourdée de fer,
a tout une queue. (Cples des menus plaisirs de la reine.)
1418. — Une petite caixette de siprès, où il a I larges
de S. Gorge de ma devise, ouvrez de lil d'argent et de
soye.(De Caumont, Voy. d'oultremer enjliérusalem, p. 136.)
I 485. — Ung casset de boys à garder les corporaux.
(Arch. du Finistère, ap. Godefroy.)
1514. — Une grande ebauldière d'arrain à 2 anneaulx,
tenant 5 seaulx ou environ, garnie de sa cassette, prisez
24 s. p. (Inv. de Guy Aibaleste, f" 3.)
1559. — 20 cassettes qui se mettent dedans 2 bahuz,
scavoir 10 à chacun, en forme de cabinets, dont y en a
10 de deinye aulne 4 doigtz de long et 10 de quartier et
ilcmy de plusieurs longueurs, servans à mectre les doreu-
res, carcans, cbesnes et bagues de la royne d'Espaigne;
chacune cassette faicte par le dessus de cuyr noir polly,
neslez et garnies de leurs ferreures, doublées de salin vert,
90 1. t. (Cple roij. d'Et. Jokenne, f» 30 v>.)
CASSIDOINE. — Calcédoine. Les minéralogistes
donnent ce nom d'une ville delà Bithynie aux variétés
blanches, laiteuses ou bleuâtres de l'agate. 11 est
douteux qu'on l'entendit ainsi au moyen âge. L'obs-
curité que lui attribue Barthélémy de Glainville, dans
son Propriétaire des choses, aussi bien qu'un arti-
cle de l'inventaire de Charles le Téméraire, ne per-
met point île la définir clairement.
1360. — Une grant nef dorée et esmaillée, de 1res
grant ouvrage de maçonnerie et de ymages, et est le fons
de la nef de quacidoine tout d'une pièce, etc..
Une salière sanz couvècle, d'un quacidoine, séant sur
4 arbres en une tige, et sont les fueilles de chesne à
boutons dorez, et dessuz le arbre a 3 langues de serpent.
Et est le pié de branches enlevées et fueilles de vignes
esmaillées d'azur, pes. en tout 1 m. 7 o. 12 d. (Inv. de
Louis d'Anjou, a" 283 et 307.)
1372. — Calcidoine est une pierre palle et de coleur
obscure, qui est ainsi comme moyenne entre la couleur
du béril et de jacinthe. (B. de Glainville, Le proprié-
taire des choses, liv. lit, eh. 27.)
1408. — Ung cassidoine creux où dedans est logié en
estant uni; yinage de S. George, el à ['environ sont N. D.,
S. ChristoQe et Ste Catherine, et dessus sont 3 grosses
perles, ung balay, un saphir et une esmeraulde. (Inv. îles
duc el ducli. d'Orléans, f» 5.)
1416. — Un put de cassidoine, ouvré à un couvercle
de mesnios, garuy d'ur et au fretelel du couvercle a un
saphir el 3 perles. (Inv. du duc de Berrij.)
1467. — 2 grosses bouteilles noires, de pierre, en
manière de cassidoine, à barres de lad. pierre et à 2
lesles de lyon ou liépart à chascun costé. (Inv. de Charles
le Téméraire, 2711.)
1540. — Dans iceluy rocher je ferai enchâsser plu-
CLOssAIllK.
sieurs pierres rares, comme sont calcidoines, jaspes, por-
fires, marbres, existais. (Palissy, p. 70.)
1575. — A Fribourg en Brisgau... il j a grande traf-
lîque de pierres excellentes el 'précieuses quon appelle
de Chalcédoine. Elles sont fort dures et de diverse cou-
leur. On les polit comme un miroir. Ou en fait aussi des
patenostres, des manches de couteaux, des gobelets et
autres choses.
un l,s rouyl en Lorraine et en Vuestrich, mais on les
polit à Fribourg. Aucuns pensent qu Bte pierre -"il
appelée murrinum... or on en fait des tablettes es ta-
bliers, des vaisseaux à manger et à hoir,-, el d'autres vais-
seaux larges et profonds qu'on appelle murrhine, c mi
ceux qu'on Taict de cristal, nommez christallin, (Bellefo-
rest, Cosmogr. de Munster, t. II, l. 3, col. 12'J3.)
1635. — Cassidoine. Onyx, marbre à faire vases d'on-
guent et de table. (Monet, V Marbre.)
CASSOLE. — Gouttière semi-cylindrique.
1575. — J'av inventé une cassole de fer blanc, en I
quelle on pose' jambe fracturée |après l'avoir pensée],
nui sert de la tenir en sa ligure naturelle, sans qu elle
puisse tourner çà et là, si ce n'est à la volonté du malade,
idu~ aisément que ne font les tenons ou torches de paille.
(A. Taré, Chirurgie, 1. 13, cil. 27, édit. Malgaigne.)
CASSOLETTE. — La cassolette du moyen âge esl
le brûle-parfums encore usité en Orient. Son bassi-
net est la capsule servant à la combustion. Au xvn-
siècle, l'apothicaire du roi utilise l'éolipyle dont on se
servait depuis longtemps à souffler le feu, et trans-
forme en vapeurs parfumées le jet liquide ou en-
flammé de son contenu. Cet instrument qui, avec sa
lionne odeur en plus, est la lampe à souder de nos
plombiers, porte en 169-2 le nom de cassolette phi-
losophique.
V. 1420. — La damoiselle commence à asperger l'eau
qu'elle tenoit en la cassolète, puis leur en jeta dans les
narines, et ainsi se reveillèrent ceux qui avoient dormy
déjà plus de deux grosses heures. (0. Flores de Grèce,
f 91.)
1529. — A Guill. Huet, bossetier dud. Sgr, pour 2 eas-
sollettes de cuivre, l'une grande et l'autre moyenne. Ou-
vrées assavoir, la grande à fueillaiges moresques et la
moyenne semée de fleurs de liz, garnies de leurs bassi-
aelz et dorées d'or bruny et d'or mat, 62 1. 10 s. (Cple
des menus plaisirs du roi, f 47.)
1692. — M. de Blegnv fils, apulicaire ordinaire du roy,
sur le quay de Nesle, au coin de la rue Guéuégaud lient...
les eaux "d'Ange, de Cordoue, d'amarante, de fleurs
d'oranges, de thiin, et généralement les eaux odoriférantes
et médicinales qui servent aux cassolettes philosophiques
pour parfumer et désinfecter les chambres et pour guérir
les malades par sympathie...
Les cassolettes philosophiques à feu d'esprit de vin et
globule de cristal qui attire les liqueurs à la façon de
l'éolipile, se vendent sur le quay de Nesle, à i'apoticairene
royale. (A. du Pradel, Le livre îles adresses de Parts,
p. '51 et 69.)
CASSONNETTE. — Corbeille à pain. A l'armée.le
casson faisait, suivant du Bellay, partie du matériel
de la manutention.
,599 _2 cassonnettes garnies, une de fer el l'autre
de cuivre, ensemble 20 s. (Inv. de GabrieUe dBstrees,
f 55.)
CASTERON. CATERON. — Mamelon. En termes d'ar-
murier, bouton ou pommeau d'épée.
XIIIe s. —Femme nepuettantamerl'omme conli liom
fet le femme, car 11 amors de la femme est en son œil et
en son le cateron de sa mameleel en son 1 orteil de! pie ;
mais li amors de l'omme esi ens el cur plantée dontele
ne puet iscir.(Aueas«nef Nicolette, Nouv. frang., p. 263.)
1595 — Pour une espée limée à ternir cl couronné
à jour et damasquinée, avec 2 douzaines de pierres hues,
avec le caslron d'ur el la laine esclavoune et ung fourreau
de velours avec une poignée d'or (pour le roi), 20 esc.
(5' Cple roi/, de P. de I.abnujère. I* 145 1
19
2'M
CASTIEL
CASTIEL. — Chasteau et jilus brièvement chas
(Voy. ce mol). Sorte de beffroi en charpente, à plu-
sieurs étages, clos de madriers et protégé par des
auvents. Cet appareil, monté sur roues et destiné à
l'attaque des places, pouvait contenir un assez grand
nombre d'hommes armés. Voy. Chat.
V. UCO. — Castiel d'après Paulus Sanctions.
Biblioth. Richel.,Hs. lut., f» 109 v».
i 288. l.i poia un castiel
Ot de fust, moult rice et moult biel
Port, seur et bien ke> illié
A tr stage» '■! qui ri d
li'' i uir tannés
Lors n fait li rois
Le i astiol nu mur carouer.
(Renart le nouvel, h' I.)
CASTILLE. Voy. Coi ri u . Castine. Calcaire
argileux employé comme fondant dans le traitement
du minerai de fer.
1575. Es forgei de Ha lourl (Ardennos) ils met-
tent de la terre blanche qu'ils prennent aaseï ba en
terre, la quelle il mettent pai mj la mine de fer i ■
> 1 1 fonte d'icelle min.', et ceux il'- Dognj et do
Givonne prennent pour la me cause de la pierre donl
erl à faire la chaux, qu'ili appellent piei i e di < >
lille, laqui n- m | ' aider À lo tonte de leurs
ii ■ ii'. 'ii . y, De la marne, p. 3
CATALOGNE. Couverture <\r One laine plu
clieuie o deux envers, fabriquée avec succès jusqu'au
■iin ii i le 'lin r. ttc nro\ iuco d'E panne, el à Bar-
celone en particulier. Elle était faite des toisons du
pays.
La Catalogne blanchi', cl le plus souvent rouge,
servait pour la literie, et portait aussi le nom de
munir. On la trouve au XVIe siècle parmi les produits
des manufactures de Flandre. Il s'en faisait aussi de
fleuret ou bourre de soie.
1536. — Catalogne. Opertorium laneurn utrinque
villosum qudd ex Hispaniaad nosadferiur. (Rob.Estienne,
De re vestiaria, 64.)
1538. — Une niante blanche de laine de castelongue
d'un lict bas tard, 45 s. — Une mante de castelon^uo de
laine rouge servant à ung lict bastard, 70 s. (Inv. de
Clan île Brochet.)
1559. — 2 grandes mantes de Gathelongne, unerouge
et l'autre blanche, pour servir à couvrir ceulx qui couchent
en la sarderobbe dud. Sgr (le roi), 15 1. t. (Cpte roij.
d'Et. Johenne, f" 33.)
1564. — Une couverture de cathelonne rougefort usée
et ung surciel de cadiz fait à feullages. (Inv. du Pugnw-
linier, P 163 V.)
1582. — Castelongne de Flandre de toutes sortes et
grandeurs, la douzaine, 15 s. (Tarif d'entrée à Calais.)
1593. — Pour une castelongne de lin fleuret, 8 esc.
(Argenterie du roi.)
1606. — 4 castellones blanches, estimez à raison de
100 s. pièce. (Inv. de Louise de Lorraine, 33.)
1674. — Art. 22. D'autant que plusieurs tapissiers
habitans de la ville de Rennes, sous prétexte de faire
ameublement et garnitures de lits pour le service du pu-
blic, vendent ... catelones et autres couvertures de lit,
mocades, tapisseries de droguets passementez, franges,
tant de raye que de laines. (i>tat. des drapiers merciers
de Bénites. )
1690. — Castelogne. Couverture de lit faite de laine
très tine. . .on les appeloit quelques fois mantes. (Furetière.)
1723. — Ces couvertures, qui se font présentement
presque toutes en France, y ont été imitées de celles qui
se fabriquoient autrefois à Barcelonne et dans plusieurs
autres villes de la Catalogne. (Savary.)
1730. — C'est de Barcelone que viennent les excel-
lentes couvertures de laine d'Espagne connues en France
sous le nom de catalogues (Id., Suppléai., v° Espagne.)
CATALOGNE. - Produits divers. Voy. Arbalète,
Bonnet et Espée a feuille.
1458. — Pro 12 scodelinis el 8 placteletis modo catha-
lanisco. (Arch. Vatic. M, P 24, cit. E. Muntz, Les arts à
la cour des papes, t. I, p. 331.)
1468. Chap. des draps ,1e laine. 3 aulnes ''I demye
;.;ns estr.iui;e de Caslelloi^ne, pour t'a i re une robe longue
pour led, Sgr (le roi), au leur île I 1. 10 s. 3 d. t.
l'aulne. {'■',' t.pte rug. d'Al. Sextrr.)
I 469. — Pou r une paire <l use ni elles mises c nu nés butines,
de la façon de Casteloigne. (Cpte rug. du même, f56.)
1494. Bocali 10 de arzento a la Cathelana, cum li
manichi dorati le soaze et oradelli. (/«e. di Guarderoba
Estense, p. o.)
CATALOUFFE.
vins.
1618. 22 pièces 'le tapisserie de damasquin sive
broquatelle de soye.
1649. — Un parement (d'autel) de damasquin mi cata-
louiie à fond blanc tout ramage de Heurs rouges. [Inv,
da s. Louis des Français, p. 13 el Oi.)
CAUDEBEC. Les caudebecs de lu Normandie
illustrés pur le-, vers de Boileau uni tenu, pendant
plus d'un siècle, leur rang dans les modes françaises.
L'étoffe de es chapeaux, linemenl feutrée, les ren-
il. ni presque imperméables à la pluie.
1685. Mini e dos hardes el meubles appartenant
au Sr Cil. .le Cliaumoul, ambassadeur puni le nu .m
royal i de si. un.
Brocatelle de suie à petits des-
CEINTURE
291
i chapeaux de castor gris et noir, 2 caudebec bordez
d'or et d'argent. (lien, des ordres du roy, Arch.de la ma-
rine.)
1723. — Sorte de chapeau ainsi appelé à cause de la
ville de Caudebec en Normandie où il s'en fabrique beau-
coup. Ils sont fails de laine d'agnelins, de poil ou duvet
d'autruche ou de poil de chameau. (Savary.)
1771. - Les caudebecs. sont fort estimes, parce qu'ils
résistent à la pluie. Aujourd'hui caudebec ne se dit plus
que d'un chapeau de feutre. (Dict. île Trévoux.)
CADDERETTE. — Petite chaudière.
1408. — Mestier de chaudronnerie, poterie d'arain et
cauderettes. (Ordonn. pour les chaudronniers de Rouen,
Ordonn. des rois, t. IX, p. 313.)
CAVE. Vase en bois cerclé, en forme de baquet à
long bec.
V. 143U. — Cave d'après un ms. italien ajip. a l'auteur.
1409. — i brocs appelés caves à vin. (/nv< de Guill.
de Haynau,p. 19.)
CAYOT. — Manteau clos et bouclé sur la poitrine.
IS95. N" 9. l:ng manteau fait an cayot, de taffetas
uoyr, couvers de petites bandes ne voulions avec la tavelle
>'" 10. Plus uug austre cayot de sarge de Fleurance,
couvert de petites bandes de tafetas toutes éfrangés et un
bor de vellous noyr au milieu led. cayot, tout doublé de
taffetas, (/no. de Jeanne de Bourdeille.)
CÈDRE. — Ce conifère trouve, dès les temps les
plus reculés, des applications nombreuses. Son in-
corruptibilité, même relative, le désignait en Orienl
pour la charpente et la décoration intérieure des
temples et des palais. L'Egypte l'a employé avec le
sycomore à la conservation des momies; mais sa
rareté en Occident, jusqu'à nos jours, en a restreinl
l'usage à des panneaux de peinture, des meubles,
dos couvertures de livres el quelques menus objets.
Encore faut-il admettre qu'on a donné le nom de
cèdre à des bois plus ou moins différents de la véri-
table espèce, tels que le brésil et autres. Les citations
font connaître l'emploi île la gomme appelée cédrie.
1053. — Cedrus. Hujus ligni résina cedria dicitur, qua
libri illiti nec tineas patiuntur nec consenescunt. (Papias
vocab.)
1286. — Il dicit Rabanus : Cedrus est arbor altissima,
omnium arborant domina et regina,et etiam aspectu pill-
era, semper retinena virorem suuni et insuper odorifera,
cujus odor fugat serpentes et omnia venenosa.
Cedria unguentu m l'aetum quo asseres linite non putres-
cunl vel tempore vel \ermibus. (Joann. de Janua, Catho-
Itcun.)
1372. — Le cèdre a une odeur joyeuse et dure longue-
ment, et n'est jamais mangé des vers, et pour ce en fait-on
les maisons et les palays royaulx ou pays où on le peull
avoir. Les livres qui sont oingls de la gomme qui yet du
cèdre ne vin Hissent point et ne sont jamais mengez de>
vers. (Le propriét. des choses, 1. 17. ch. 23.)
1393. — Cèdre, autrement dit Alixandre. . . Cèdre ver-
meil est un fust que l'on vent sur les espieiers et est dit
cèdre dont on l'ait les manches à couteaulx. (Le ménaqiei ,
t. Il, p. 151.)
1508 — Fait et livré le boiz d'un banc et table de
cèdre. 68 IV. H) s. 5 d. (Cptes du chat. deGaillon, p. 346.)
CEINTURE. — Pendant le moyen âge, la ceinture.
à l'église, lui partielles vêtements liturgiques el des
ornements destinés au sacre îles rois. Partout ailleurs,
ci presque universelle ni jusqu'au xv* siècle, «-'esi
une pièce obligée du costume ci vil, du costume mi-
litaire ei l'un îles insignes de la chevalerie. Vussi,
les Inventaires el les documents anciens en parlent
fréquemment.
La garniture, formée de la boucle, il 'danl el
des trépas nu passants, la ferrure du tissu composée
de flous, île plaques liisloriées, de lialiqilelel s OU
barrettes transversales, enfin tous les détails d'or-
fèvrerie, d'émaillerie ou de ciselure, rendaient fort
précieuse cette partie complémentaire et très évi-
dente lie l'ajustement îles lieux sexes.
Dans le tissu des ceintures, lorsqu'il n'est point
formé de pièces métalliques montées à charnière,
on fait usage de toute matière textile, de cuir el même
de cheveux. Les ceintures pour la danse ou pour
la joute, sonl ordinairement munies de sonnettes
ou de grelots. Pour les fiançailles, on les orne, comme
celle du trésor de Conques, de barrettes à mains
jointes. Les ceintures île deuil sont entaillées de lar-
mes et de devises. Enfin, dans un but de dévotion ou
de préservation, la ceinture, jusqu'à une époque liés
voisine de la nôtre, fait partie desobjets pieux, des
remèdes ou des talismans. Les citations relatives à
ces pratiques sont réuïiies sous le nom de ceintures
diverses.
XV s. — Ceinture en argent duré et émaillé.
App. a l'auteur.
835. — De vestimentis ecclesiasticis largitus esl (à
l'abbaye de Fontenelle). . . cingula opère romano facta,
auro decorata duo. iVila Ansegisi abb., Acta SS. ord.
S. Beneil, sœc. IV, pars. I, p. 635.)
XIIe s. Sire, par cbeste chainturete
Est entendu que vo car nele,
Vos rains, vos cors entireineut
Devez tenir tout fermement
Ausi corne en virginité.
(Ordene de Chevalerie, v. 183.)
. V. 1260. Adies chaignoit riches chaintures
A blouquc d'or menu ferrées
De membres d'or et bien gemmées.
[Miracles de S. Elot, p 31 )
1295. — Unani corrigiam de serico ttigro, guarnitain
de argento et rotulis nacarinis, pond, i» une.
Unum cingulum de stricto viridi euin appendiciis factis
de vernice, cum bottone de cristallo. — Unum cing
de serico alho cum bottonilms et verniculis ad auriim cum
appendiciis. — Unum cingulum antiquum rubeum ad
castra, scuta etrosas auri. (Thesaur. Seau apostol., f liv
et 115.)
1298. — l'sus el consueludo sont el nieront longissi-
mis temporibus observati, et tante tempore .pied in con-
trarium memoria non e\i<tii in senescallia Belliquadri el
in provincia quod burgenses consueverunl a nobilibus el
baronibusel etiam ab archiepiscopis, sine principis aucto-
ritate et licencia, impune singulum militare assumera çl
signa militaria habere et portare. (Certif. de la Séné-
ohaussée de Beaûcaire, Arch. J, 468, n t.)
1309. — Item que nulz ouvriers dud . mestier ne puisse
esmaillier clo.se qui suit fér u la/., qui soil cruese
dessouz, pour ce que quant l'on achète une ceinture, l'en
cuide qu'il V ail un marc d'argent et il n'en y a pas la
292
CEI. NT LUE
moitié. (Rey. des métiers de Paris, Stat. des émailleurs
aVorfévrerie, ms. B. f° 87.)
1313. — Une ceinture de quir de liumi, harnessé
d'or ml camaeux. (Inv. de P. Guveston, p. 390.)
1334. — A Jehan Lefrison, mercier, pour une ceinture
d'argent sur cuir blanc, ferrée au lonc à rondeaux esinail-
liez et ;i cuers it lettres. . . boucle, mordant, trépas renns
touz dorez, qui pesa 17 onces et demis, l'once 13 s. p.
(Cpte» du connétable d'Eu, 1* 7.)
1350. — Pour la ferrure de 3 ceintures ferrées de
boucles, i\r mordant, de trépas, l'une de cuir blanc la
quelle le roy a ceiute avant son sacre et l'autre de soye
blanche quand il fut sacré. (Cptes roy. d'Et. de Lafon-
taine,ext. Fontanieu, vol. LXXVIIl.)
1351. — Pierre Desbarres, orfèvre, pour faire et for-
gier la garnison de 6 ceintures de cuir blanc pour nos
Sgrs qui furent fais chevaliers, pour leur estât d'estuierie,
c'est assavoir, en chascune, boucle, mordant et trespas,
d'argent blanc, pour argent délivré et façon 12 1.
Pour faire et forgier la ferreure d'une ceinture d'or sur
un tissu azuré dont les doux sont de dauphins et de liz,
à une greneteure ronde enverrée d'esmail. (Cpte du même,
f» 6 v et 8.)
Pour faire et forgier la garnison d'argent d'une ceinture
de cuir à aller en bois (chasse), c'est assavoir boucle,
niant esniailliée à hommes sauvages et oisellez. (ibul.
17.,
1360. — \ 134 Une viez sainture de soie bastue à
or, à noiaulz d'argent esmailliez roons et quarrez. La
boucle et le mordant en la façon d'une roose.
N ' 3. lue saincture à toute jour où il peut une boursecte
ouvrée de soie et une paire de petiz coustiaus. (Inv. de
Jeanne de Boulngne .)
1377. — A Katerine Lecoulletier. . une chainture faicte
des cheveux de sa mère, estoffée d'argent doré. (Arch .
de Douai, reg. aux testam., extr. Dehaisnes.)
1378. — Luy lu présenté (a l'empereur Charles IV)
une très riche sainture d'or tout au lonc garnie très ri-
chement de pierrerie, la quelle valoit bien de six à huit
mille fr. (Chron. de S. Denis, t. VI, p. 400.)
1379. — Par dessus son surplis (le berger) doit avoir
une grosse ceinture de corde menue et forte, faicte par
manière de tresee en 3 cordonsà une buulle de fer ronde.
El â celle ceinture doit pendre et avoir plusieurs choses.
Premièrement, el pour honneur, y doit pendre la boiste
à l'ongneruenl en ung estuy de cuyr... avec ce doit-il
avoir uni; canivel ou coutel agu, pour picoter et oster la
gne des brebis affin que l'ongnement, y puisse mieulx
i iiln i et que la brebis soit plus lest guarie. Aussi con-
vient-il que il porte ung ciseaux pour couper et aonnier
la laine de la brebis, par dessus la rongne. Le berger
doit perler alesue à coudre Boulliers, bobelins, semelles
et tacons : la quelle alesne doit estre ung instrument de
1 ■ j — t pour bouter le fer de l'alesne jusques au meilleu du
manche, et par dessoubz le doit attacher d'ung noyau ou
d'un/ anneau de cuyr pour mieulx fermer. Item, à celle
ceinture doit porter un aguillier à mettre ses aguilleç
quarrées el rondes. Le quel aguillier est de l'oz de la
cuysse 'l'une i au el longuet, ou de l'oz d'ung
pied d'aignelet, et estre misel attaché avocques le pen-
dyn de 1 alesne. Encore doit le berger avoir boissel ou
«Cutel i forte alemelc â Irencher son pain, a manche de
1 i plate de tylleul ou d'aultre tendre bois, el le
doil estre lyé tout au longd'une menue cordelete
de lil bien curée, pour le mieulx lenir el pion' estre plus
Et la line du coutel doil estre d'une vieille savate
pi jne <i "".' oullier vieulx, de vache, bien consouc
1 i te par le borgerà la mesur |uantité dud. > -
tel. Celle gayne doil estre pendue i la ceinture d'une
cordclle de gros lil de chanvre ou d'une vieille lanière
renouée.
doil pendre i la i einlure une, guylci u four-
reau, de vieulx cuyi gissfé ou d yi de la peau
d'une anguille, pour mettre les Haiauxdu berger, le quel
e Is quantité dci flaiaux El par
tout 1 1 i lia oi devant dictes, le berger doil por-
pam tièi ■■ i tire le p. ou pour iu\ el son chien.
il. de Brie, /.<• bon berger, cli. 8, p. 71.)
1380 N 01, Une nointure sm ung tissu de loye do
| doit ..moi 117 cloUX déni d
* en fnult 6 el pnl u • ■ uvoii l'uu
ront et l'autre en façon de bastonnet grenelé, pes. 1 m.
i o.
Pi" 5771. Vue linge seincture sur ung blanc tissu à2 lip-
pes de jaune, ferrée d'or tout au long et y a 2 doux longs
et un rondeau à la façon d'hspaigne, et ainsi se continue
tout au long, et sont la boucle et le mordant d'esmaulx de
plite. (Inv. de Charles Y.)
Fin du XV" s. — Ceinture d'abbesse, a garnitures d'ivoire
sur tissu de fil, App. à l'auteur.
1390. — Fait et forgié une ceinture d'or pour le roy,
en la quelle a 44 doux d'or faiz et forgiez en manière de
cosses de geuestes, plas. Et en chacun 3 petis boulions
d'or sonnans, avec boucle et mordant d'icelle devise, assis
sur un tissu de sove noire, 95 1. 19 s. p. (1" Cpte roy.
de Ch. Poupart, f v 91.)
1394. — l'na zona ad usum mulieris, super texulo de
serico rubeo, ferrata de argento hisuialdato, sine mor-
dente et boucula cum 74 clavis, 4 lib. p.
It. Zona ad usum mulieris, super tissuto de serico per-
sico, cum boucula et niordente et 50 clavis » coquilles,
24 s. p.
It. Une courroye à femme à tissu vermeil ferré d'argent
et esmaillée, sans mordant el sans boucle, prisée i I.
(Exéc. du testam. de P. Forlel, f"7, Uiblioth. Richel. ms.
8030.)
1397. — Avoir fait pour la revue une ceinture d'OÏ OÙ
il n'y avoit point de tissu, mais estoit toute d'or de 32
Meurs de genestre, et y avoit en chascune fleur, en l'une
\ui balav el o.i l'autre un saphir-, el tenoit chascune fleur
à une granl pièce dont il y avoit 3Î pièces, 8 perles, une
fleur bl -ho et une cesse de vert gay entre lesil. perles;
•I puise lad. ceinture I m. 6 0. 6 est. d'or, à 60 IV. le
marc, valent 8(ï 1. 10 s. p., et pour la façon de lad. cein-
ture 56 I. p. (Argenterie de la reine, 5' Cpte d'Ilémon
Raguier, f 137 v.)
1398. Aucun coroyer ne poura faire pendant à ciel
que d'une pièce; s'ils fonl ceinture de i pièces, el la se-
conde sera au dessoubs et outre l" ceint, et si pourront
l'aire ceintures de plusieurs pièces el pendans à clefs
quand ils soronl à charnières.
El s'ils lout tissus, les tissus seront i"ui de soie ou
tout rie m, el ne vendront aucunos coroyos pendans, demi
ceints ou lissus s'ils ne sont bons, loyaulx et marchandai
[Stat. des coroyert de Noyon, p. 135.)
1398. - A llcrmanl llriissej, pour a\oir l'ail el forgié
la ferreure d'or d'une ceinture pour le roy NS. C'est assa-
voir blouq i r dant et r> lermeures ou il a en chas-
cune I osmaulx de la devise dud, Sgr, blanc, noir, verl
r'i vermeil, el en chascune fermeure, haichié le mol du
roj Jauès et lachapplede la blouquo haichié de brandies,
fleurs el cosses de genostos, et il i ■'< ■ du mordant a
un tigre d'or, pour tout 53 1. 13 s. 3 d. (10* Cpteroy. de
Ch. Poupart, i H.)
1399. \ nu. Une Boyutufo, le lissu vert el blank,
rvo lettre de larsiuaj (sarrazinoises) '-t poudré do
blank Heurs el vorli ove s u de borbiz, purs, i m. 3 o.
(Inv. de Uni,, iv ,r [nglet I
CEINTURE
293
1401 \ Jehan Clerbourt, orfèvre de la royne, pour
une ceinture d'or rerrée toul au lonc, en la quelle a bien
cou pièces d'or et boucle et mordant esmaillé de moron
el 6 perles et I- esmeraudes, sur un ti->u vermeil, pour
la fajon 20 l. 16 s p. (Argenterie <lr la reine, 9' Cpte
d'Hémon Raguier, (■ 29 v.)
1403. — A Jehan Clerl il. nrfèvre, pour avoir fait
2 ceintures de cuir pour la royne, ferrées de laton poui
patron, les quelles elle a devers elle, cl s. | [rgenterie
de In reine, l" Cpte de l . Leblanc, P>27.)
1408 — V Jehan Compère, orfèvre... pour avoir fail
el forgée la ferreure d'or d'une ceinture pour le roy N.S.,
c'est assavoir boucle mordant et S rermeures, et esl lad.
boucle faitte quarréc esmaillée à fucillesde may, et lesd.
fer ures forgées chascune '1" la fournie de 3 cosses de
genestes, el le mordant plat esmaillé de - paons qui font
la roui', pour or ôï I. lis. 3 d., ri pour façon, paine et
sallaire et pour esmail 12 I. p , el pour le tixu qui est de
tino soye noire " i s. p.
A Michel Nynaut, tassetier, pour (i ceintures de cuir
I ssé île 1 costelz, chacune garnie île boucle, mordant
etde 6 fermeures d'acier burni. .. pour ceindre led. iigr
(le nu |à sa plaisance, au pris de 7 s. la pièce. (2!)° Cpte
roy. de i:ii. l'impart, f> 51 el 130 \ . )
1408. — Une sainlure d'or de la façon d'Angleterre,
en la quelle a "JO clous tous environnez de perles, dont es
lu a eu chascun un saphir, que tiennent 2 (estes il'esgles,
et environ le saphir sent 10 autres perles, et es 10 autres
rondeaux a en chascun une perle et ou niylieu atachéc
d'un dyamant environné de 1 halaiz et i dyamans.
Ou fermai! d'icelle saintureaun soleil ou milieu, et sur
icelluy soleil a une casse sans pierre. (Inv. îles <luc el
ilurli. 'l'Orléans, n" 6067.)
1420. — - saintures pour seindre sur les plates, à clo-
chètes sonnans, l'une de lelon et l'autre de 1er blanc.
(Inv. île Philippe le Bon.)
Une large sainture d'argent doré pour danser, faicte à
couplez ou il y a 21 pièces, chascune en manière de tres-
laulx (tourteaux) ronds percés dessus, et entre 2 de chas-
cun couplet y a des ralioleures; à la i|uelle pendent et ser-
vent 21 grandes campaniles faictês de 12 fouilles rencon-
Irans l'une l'autre. {Ibiil., n* 1125.1
1420. — N" 362. Un tixu de soye ardant, garny de
boucle, mordant et 8 fermeures d'or, et y pend un coustel,
unes forcettes et un canivet garniz d'or, et y a sur le cous-
tel et canivet, en chascun une perle et une autre perle
au bout du mordant. (Inv. îles joyaux de Charles VI.)
1422. — Une ceinture à ,cordelier, à neus de perle-,
qui fut à M* lsahel de France, 10 s. (Cpte roij. de Re-
gnauld Doriac, 201.)
1428. — Une ceinture sur un vieil tissu de soie noire,
où il y avoit une platine et 8 clous d'argent, boucle et
mordant de fer blanc, trouvée en la possession de Jehan-
nette Laneuville, pour re emprisonnée. (Iteq.de la Prévôté.
Sauvai, t. III, p. 270.)
V. 1450. — De tanné estoit sa ceinture
Et d'or joyeusement garnye ;
Mais bien sembloit à l'esmailleurc
femme de plaisance bannye;
Carde larmes grant compaignie
Vy aux mordans et à la boucle.
(Le débat de 2 demoiselles, Montaiglon. liée, de poès, fr..
t. V, p. 271.)
1458. — Une ceinture d'or en façon de cordon ployant
à charnières, bordé de lil d'or à guipplenre, à branches
de rosiers esmailliées de leur couleur et à roses blanches
enlevées et percées à jour sur un fons bruny avec une
cheiieste de mesme pendant à lad. ceinture, pour à icelle
attacher 2 houppes l'aide de lil d'or de l'Ieurance... pour
ceindre et mettre autour d'un chappeau couvert de trippe
develoux vert. (D. d'Arcq, Cpte» de l'hôtel, p. 357.)
1459. — - Pour 1 aulnes de riban renforcié, de soye
bleue, délivré à Gilbert Jehan, orfèvre el varlet de chambre
du roy N. S., pour y asseoir une garniture d'une boucle,
2 fers taillés à roses blanches et branches enlevées el
percées à jour el esmaillées, fournie de 6 doux, rivet/
et cuilreiivelz d'or la i z par led. Gilbert pour une ceintura
au roy MdS., au pris de 3 s. i il. l. l'aulne. (I" Cpte rotl.
de P. Iliirdrltil, f 27.)
1514. — N° 543, 2 aulmosnières et une ceinture d'or-
faverye [ r le- mariées, avecques 2 gorgerettes de loillc
de Cambray, frangée de lil d'oi el soye verle. (Inv. de
Charlotte cTAlbrel.)
1CG7. — Pièce de maîtrise du ceinturier Adam S tache.
Cuivre jaune sans dorure ni soudures. App. au même
ir à canons esmaillez d'azur
de blanc. (Cpte des menus
I 529. — Une ceinture
et tahles d'attente esmaill
plaisirs du roi, f'65v0.)
1534. — A Guill. Herondelle, marchant lapidaire suv-
vant la Cour, !)'J95 1. 3 s. 6 d. pour son paiement de 2
grosses bordeures, 2 rennes seures et une oreillette gar-
nye de dyamans, rubis et grosses perles... une saindure
faicte à cordellières et à baston tors, persée à jours, gar-
nye de fons brunys et une autre saindure faicte à neufs
et passeures avec ses noms brunys et de lilz tors, garnye
d'une houppe esmaillée de rouge cler, le tout d'or, que
le roy, au moys d'octobre dernier passé, a achapté dud.
Herondelle. (Arch. J., cari. 961, liasse 962, pièce 150.)
1560. — Pour une ceinture de buffle, doublée de buf-
fle, arrière poinctée de 1 arrière poinetz de fine soye
partout, et garnye d'une belle ferreure vernye claire, faicte
à crosse, pour porter à la chasse, 11. 10 s. (3" Cpte roy.
de David Blandin, f1 45.)
1561. — Une grande saineturt
lans. (Inv. du chat, de Pau, f" 79.
1564. — Une seincture de buffle à pointer espéc, 8 s.
(Inv. du Puymolinier, l'° 210.)
•Une. seincture (de mariage) de perles, faite à ponpons
d'or et canons de perles, ayant au devant uug fermai! OÙ
est l'image Ste Anne, pois. 2 o. 3 i ave,- le iissu. (Ibiil..
f 307 v". |
1566. — 1 sautilles du euyr jaune de Mil tan de ô IV.
10 s. la douzaine. 1 fr. 17 s. 8 d.
1 santiiie- de cuir de Lion, de 5 fr. la douzaine, I fr. 13 s,
1 d. ilnv. deJ. de Cloche, mil a .S'. Sever, .1 rch. tirs Landes.
Il, 58.)
1568. — Une ceinture pontificale avec la boucle en
fermoir à 4 doits de largeur], à façon de bastons rompus,
avec i bailloirrss, le toul d'argent don-. (Inv, de l'abb. de
S. Pierre de Moissae, p. 400.)
1602. Une ceinture faceon de Millau en broderie d'or
à fond de velours noir, la ferrure damasquinée, el à 3
perles el uug eaniaveul. (Inv. du duc de Hiruii. f 13 v .1
CEINT! RE DE clin». — Vov. Broderie de chic
de cornes de cerfs vol-
• !
*>',
CEINTURE
OEINTCRES DIVERSES.
V. 1230. — Si ex pelle leonis fiant corrigiae, percinc-
tus exillis non limebit hostes. (Albertus Magnus, De vir-
lut. anim., 1. 3, p. 162.)
1313. — Une ceynture garnie d'argent tissue de : in
principio. (Inv. de P. Gareston, p. 3'J2.)
I 380. — Une ancienne ceinture d'un tissu de soye, où
est escrit l'évangile S. Jean, où est une petite boucle, un
passant et un mordant, à 12 barres d'or petites. (Inv. de
Charles Y, n° 2270.)
1398. — A Jehan Clerbourc, orfèvre de la royne, pour
avoir fait, pour la royne, une boucle et un mordant en un
large tissu de la longueur de Dieu ', pes. une once et demi
d'or . (Argenterie de la reine, 6" Cpte d'IIémon Raguier,
f 170 v.')
1399. — Une ceinture qu'on baille aux femmes grosses.
(Inv. de l'égl. de S. Père de Chartres, p. 89.)
1485. — Et là (au tombeau île Ste Christine, à Spolete
on donne) à cuy il plait des ebaintures corne on faict à
Viterbe à l'église île Me Kose.
A Viterbe. . . on acliapte des chaintures qui sont touchées
à lad. sainte (Rose) pour les reporter et donner aux femmes
encliaintes. (J. Lenguerent etj.de Trêves, Ann. archéol ,
t. XXII, p. 90 et 133.)
I 547. — L'autre ayant ceste ceinture, de loup marin, de
peur de la colique, a tout une boucle jaune. (Noël du Faïl,
Propos rustiques, t. I, p. 14.)
1600. — Semblables vertus... attribue-on à la des-
pouille du serpent, aydant à enfanter la femme qui en a
le ventre environné pendant son travail... et à la peau
d'une beste que les l'oulonnois appellent élain, dont on
fait des ceintures pour en ceindre les femmes estant au
travail d'enfant. (Oliv. de Serres, Théâtre d'agric, 1. 8, ch.
5, p. 819.)
CEINTURE funèbre. — Appelée litre. C'est une
large bande à fond noir sur laquelle sont apposées,
en dehors el en dedans d'une église, les armoiries
d'un grand personnage, àl'occasion de ses obsèques.
In certain nombre d'églises de France portent
encore sur leurs i 'ailles la trace decel usage tombé
en désuétude à la fin du dernier siècle.
1469. — Pour l'aire la ceinture des armes de la (feue)
duchesse en la chapelle du duc , 12 s. li. d. (lien, de la
catliéd. de Tréguier, Huit, du Comité de la tangue, I8Ô2-3,
t. I, p. 134.)
CEINTURE DE MESSAGER. — Voy. liOlTE DE MES-
SAGER.
CEINTURE A trousser. — A relever larube. Voy.
Troussoire.
i 470. — Et lui demanda qu'elle vouloit que led. Oudart
lui en acheta (de 2 gros), laquelle respondi qu'elle vou-
loil avoir une ainture a trousser, el que le tessu fut de
i led. Oudarl respondi que quant il yroit au Palais,
que d lui acheteroit. (Lettre de rémiss., Biblioth. de
ri ■',. des chartes, Bérie 2, t. IV, p. 508.)
CEINTORIER, CEiNTURONNiER. - On se rend faci-
lement compte, par la lecture îles documents, de ce
qu'était le travail de l'orfèvre appliqué aux ceintures
de love. Quelques objets de ce genre, disséminés
d. m li - collections, témoignent d'un goût el d'une
délicate se irréprochables; ces qualités smii par-
ticulièrement saillantes dans les rares pièces de
maîtrise parvenues jusqu'à nous. Mais un peut
l'étonner qu'elles subsistent presque au même degré
dan la modeste industrie îles ceinturiers d'étain.
Les fouilles delà Sei i néanmoins rendu, par
mille preuves, le lui irrécusable, el l'on peut afîlr-
1 1 1 ■ h que cet arl populaire, proscrit à Londres au
li. i i.i i.hU. qui i , ti idltlon itti Ibnall n II ligure du Christ
lu poi lui 'i> ta un', -i i ipolli du Pal it
XIVe siècle, florissail sous François I", el comptai!
à Paris trois siècles d'existence.
V. 1225. — Corrigiarii habeut ante se zonas albas et
nigras, rubeas bene niemliratas l'erro et cupro, et texla
stipata argento. (J. de Cariatide, g 8.)
1337. — Quod nullus de mistera il la., in civitate Lon-
don, seu aliis civitatibus et burgis infra regnum nostruin
garnire faciat zonas de serico, lana, corio vel filo lineo, de
nullo pejori métallo quam de latono, bateria, l'erro et assere,
et quod si nulla operatio plumbo, peautre , seu stannoaut
alia refalsa garnita fuerit... comburantur. (Lettres pat.
d'Edouard III, Archœol., Journ., t. IX, p. 283.)
I 490. — Art. 6. Pour le chef d'oeuvre de sainturcrie,
fera led. ouvrier, une ferrure large pour tissus, émaillée
à persis et contrepersis, estant suidé ou brazé, et beso-
gneront lesd. sainturiers de bonnes estoffes au temps ave-
nir, tant en fer que en leton et autres étoffes. (Slat. des
baudroyers d'Angers, p. 338.)
1551. — Ordonnance pour les maistres ceinturiers
d'estain de la ville de Paris.
1" Que lesd. ceinturiers d'estaing besoignent de bon es-
taing bon, loyal et marchant, qui soit bien et deuement
alloyé pour faire demiz ceinetz.
2° Que lesd. demiz ceinetz soient garniz de anueaulx de
fil de fer et les crochetz de mesmes qui soient bien et deue-
ment estamez.
3° Que lesd. demiz ceinetz soient ferrez dud. fil de fer ou
es plaeques blanches à ceulz des quels sont velours, satin,
laine et autres choses propres ;i ferrer lesd. demiz ceinetz
tissus.
4' Que lesd. ceinturiers d'estaing facent bonnes et loyal-
les ferrures à boucles et mordans passez à travers d'un fil
de ferdesd. boucles, pour tenir seurement les ranguillons
des ferrures nommez ferrures à boucles, garniz de clouds
comme l'ouvraigelc requiert, le tout bon, loyal et marchant,
ô" Que iceulx ceinturiers d'estaing feront leurs pelits
ouvraiges comme sallières, crochetz, cueillers, anneaux et
tous petits ouvraiges de moulles, pourveu qu'il soient d'es-
taing loyal et marchant.
7" Que les chesnes à bourses, tabourelz, cousteaulx et
autres ouvraiges d'estaing lirez par lillîère que feront lesd.
ceinturiers d'estaing seront bonnes, loyalles et marchandes
sans l'raulde. (Arcb. Sect. judic. Iteg. des bannières, Y, 10.)
CELLULE. — Un souvenir rétrospectif de l'abbaye
de Clairvaux où la règle de S. Bernard, pratiquée par
des reclus volontaires, a fait place au régime d'une
maison centrale.
1517. — Les chambres sont. .. au nombre de 40 et sont
faictes de menuiserie seulloincnt, contenant de longueur
7 à s pied/, de largeur 6 piedzet eu tentes les quelles y
a uns chalil, le lict dessus, ung petit comploire et ung
poulpitre pour escripre, et sont lesd. chambres ornées et
accoustrées île belles yniaiges en toille et tableau, selon la
dévotion d'ung chacun religieux,
It. En chacun des baisse d'icelles chambres y a une
feneslre à 2 barreaux par la quelle ung chacun religieux,
ili.inl par liv iliirluirs, peull veoir Bon conipaignon en sa
chambre. Lesd. chambres ont regard sur le cloiBtre (Voy,
de lu reine de Sicile a Claiivaux, Ann. archéol., t. lit,
p. 228.)
CEMBEL. - Lutte, tournoi, joute nu assemblée
d'hommes en armes.
1180. Kl teindront torueiz e ceiiibeaus.
(Chron. des ducs de \ormandie , t. II. V. 1212.
1250. Kl plusurs jus couiei font
d'eskerimes et de palestres
. . . Kl puis si portèrent cemboals.
e lancèrent "d roseals
ml gaVelOS et ml espées.
(Tristan, t. II, p. 88.
v. 1260. Ensemble s'en reviennent li chevalier vail-
| Luit
As espées contendenl ci se vont requérant;
iMouii granl chambiaut i ni quant d sunl
I rasemblanl .
(Doon de Maience, v. 7202.)
CENDAL
295
v. 1280. De maintes causes ont parlé,
D'armes, d'à ir, de chiens, d'oisiaus,
De tournoiement, de eembias.
[Le chastelain de Couci, 462.)
1530.— El ne finèrent d'esperonner tant qu'à la porto
son! venus où le combel, qui vault à dire, le camp, ont
maintenu. {Perceval, l 7! . i
CENDAL. Sous ce nom il faut comprendre
ane étoffe, ou mieux une série d'étoffes, dont ['usage
s'étend du i\" au xvu siècle. Les variations qu'elle
a suliii-- sont telles qu'un très petit nombre de carac-
tères |i.uviojii à la distinguer des véritables soieries
fabriquées en Orient, en Italie, en Espagne et en
France pendant cette longue période.
Tantôt le cendaJ se confond avec 1rs tissus pré-
cieux d'outremer, comme nous l'apprend le témoi-
gnage de Sœwulf au commencement du \uc siècle,
et celui de Marc l'ol à la fin du xm siècle; tantôt il
s'en éloigne par sa matière el sa fabrication qui le
eut parmi les ('toiles légères et de petit prix.
Ces différences essentielles, s.- retrouvant à toutes
les époques, viennent augmenter les difficultés d'une
définition précise. Voici néanmoins ce qu'il uous a
été permis de dégager d'une agglomération de testes
trop abondantspour être reproduits, el dont nous ne
retenons ici que la partie utile.
I.e cendal est une toile forte, moyenne, ou lé-
gère qui a généralement l'aspect du foulard et, sui-
vant sa qualité, se rapproche du taffetas ou de l'éta-
mine. Lorsque la matière du tissu est de la soie fine
dévidée, c'est de la soie plate appelée canete. dont
l'usage était interdit pendant le \llle siècle aux tis-
serands de draps de soie, el fut plus lard réservé
pour l'ourdissage des satins. On employait le plus
souvent pour le cendal la soie crue ou même la
bourre de soie. De là vienl cette distinction très fré-
quente entre le cendal et les véritables soieries
fabriquées en fils lors.
Les cemlaux, dont la plus grande largeur est de
une aune un quart (1™, 50), présentaient an point
de vue de la qualité des différences telles qu'onavait
pris l'habitude de les vendre au poids el non à la
mesure. Malgré la rareté des renseignements sur
le cendal évalué à l'aune, on peut se convaincre par
un texte de 1342 que le poids de cette étoffe em-
ployée à une tenture de chambre dépasssait à peine
le tiers de celui d'un damas ou d'un baudequin sans
or, et le sixième du poids du même tissu dore. \u
xvr siècle on trouve du cendal rangé parmi les
étamines et correspondant pour le tissage aux llo-
rences de l'espèce la plus médiocre.
Au milieu de ces appréciations qui semblent con-
tradictoires, le cendal reste une toile unie et souple,
blanche, bleue, verte, jauni', mais beaucoup [dus
généralement teinte en rouge, m bien que le nom
sert à désigner cette dernière couleur. On l'emploie
d'ordinaire à doubler les vêtements d'étoffes plus
précieuses. Des cendaux renforcés ou tiercelins, es-
timés environ un tiers en sus. servaient à confec-
tionner des tentures, îles pièces d'ameublement, de
pennons et des bannières. On y appliquait des pein-
tures, des devises ou des armoiries laites de batures
d'or. L'oriflamme de S. Denis était de cendal rouge.
el au XVI siècle la cape des cardinaux est taillée
ilans une étoffe du même nom.
Ce terme a été pris en outre, du xrv* an xvr* siècle,
comme synonyme d'enveloppe, parce que les pièces
d'orfèvrerie d'église, el autres du même genre,
étaient protégées par des housses faites de cendal.
Parmi les doc nls cités, figurent comme lieux
de provenance, etontreles ville- de l'extrême Orient,
Alexandrie, André (Phrygie), l'Italie, Lucques, Milan
et Tripoli.
835. - 'à l'abbaye de Fontanelle) Casulas ex cendato
m. lui coloris 3, viridis coloris ex cendato item 3, item
rubei sive saneuinei coloris ex cendato unam. (Vita
S. Ansegisi Abb, Acta S. S. Ord. S. Bened., saec. IV,
pars, I.)
V. 850. — Planetas 2, unam auro paratam, allcram «le
cendalo. [Testant, du Cte Evrard.)
1102-3. — Poste, i venimus ad insulam Petalion.
Deinde ad Amlriam ulii lîunl preciosa scindalia et samitœ
et alia pallia de. serico contesta. Inde venimus Tino,
postea Suram, deinde Miconyam sicqne Naxiam. [Voy. de
Sœwulf en Terre-Sainte, p. 834.)
i 160. Haut ot de frêne et fer tranchant
D'un cendal vert el a|]'rir;uil
Ol confanon.
{Rom. d'Atys et Pro/ilias.)
I 180. Et maint granl banière de soie et de cendal.
... Les unes sunt vestues de ciers pales roés,
Les plusiors d'osterins et les mains de rendes.
(Li roman d'Alexandre, p. 166, v. Il et p. 342, v. 36.)
1202. — Pro uno cendallo idem (au roi Philippe Au-
guste) et pro uno jubeo quos habuit lô dies pnst S. Jo-
liaiinein, 50 s.
Pro ima t'unira de celdal ad roliam virideni. 40 s.
Pro furura de cendal ad supertunicale, 27 s.
Dominus Ludovicus (VIII) pro dimidio cendallo ad
inium pallium et pro cendallo ad ununi capellum ad aq.
là s. (Cpte des revenus du roi; Brussel, Traité des fie/s.
t. 1I.CLVI.)
Pro 6 ceudalis ad capam et supertunicale et ad capu-
cium cape ad aquam, et pro una tunica ad annare, et pro
una tunica domini Ludovici et pro duabus tunicis cendalis
viridis ad ai mare, 13 1.
Pro 3 cendalibus et diin. et diiuidia ni lia nigris ad
armaturas faciendas, 100 s. (lbid.. p. CCI.»
1220. Ces haus barons, qui tant sont à loer,
Vestus de gris, de cendals d'outremer.
(Girart de Viane, p. 17.)
V. 1230. Dou mante) gris ert Thiebaus deflumblez
De cendal d'André la couverture an ert.
(Gaydon, v. 597.)
Cuirie ot lionne ferrée largement.
Cote ;'i armer, d'un cendal de Mêlant.
(ld. v. 6402.)
V. 1250. Li lit sont fait mult lien en mi le tref,
En un i ot richement acesmé
Linceus de soie etveloxde cendal.
(Oijier le Danois, v. 8915.)
XIIIe s. — Cendax de Luques. iProv. et dictons popul.,
Crapelet )
Id. — En esté se doit on vestir de reubes froides, si coin
de dras de lin ki sor tous vestimens sont plus froit et de
dras de soie, si com de. cendal, de samit, d'étamines.
(Alehrant de Florence, Li livres de phisique, f° 24.)
1270. Con cil ki voloit iestre rois,
Ses cevaus fu de fier couviers,
Pardeseure ot .1. cendal piers
A flours d'or des armes le roi.
(Pli. Moushes, v. 17 lue. i
1273. —Item establem que non porton vistidura a
deguna de céda, ni daur ni dargen, mais cendal pues
portaren folraduras de lurs vestirs et estiers non. (Tha-
lamus de Montpellier, p. I 16.)
1276. - Pour cendal de soie pour un douillet, à Oez-
le- Comte, par Pieron le tailleur, 38 s. 1 d. [Arch. de
l tondre, Bull, de la comm. d'hist. de Belgique, 1838.
t. il. p. 147.1
1286. Blance (la lame) fleurie à fer luisant
Et a pignoncel vontelanl
De blanc cendal de soie fine.
iAmadas et Ydoine, v. 1294.)
296
CENIUL
1294. — Una pianota île sennato rubco inforciato cuni
aurifrisio amplo, laborato de serico ad arbores et aves et
en in aliis laboreriis. (Inv. d'Anagni.)
1295. — Capa? Roberti Le Moyne, de cendatn afTorciato
albo cuni margaritis ante, loco morsus.
II. tunica et dalmatica de rubeo cendato afforciato,
virgulato cuni aurifrigio. {Inv. de S. l'uni de Londres,
p. 315 et 319.)
1298. — Cap. G3. De provincia Tenducb et de Gogh
et Magogh. — Est ibi civitas que vocal ur Sindatus, et l'unit
ibi mult* artes pro exercitu. Ipsi faciunt pannos deau-
ratos qui vocantur naseici et pannos de serico de multis
niodis.
Ch. 106. Adonc treuve une cité qui est apelés Giogui,
grant et biele... il hi si laborent dras de soie et doré et
liiaus sandal.
Ch. 114. De la grau provence de Sindafu. — Il bi se
laborent des biaus sendal et autres dras, il sunt de Sindu
meisme.
Cb. 131. Cacianfuestun grant cité et noble dou Catai. . .
il ont soie asez, il font dras dorés et de soie et sendal en
grant abondance.
Ch. 151. Tinqui (ou Singui) est une très noble cité et
grant... il bi se font sendal de maintes faisonz en gran-
disme quantité. (Voy. de Marc l'ol.)
1305. El milieu d'eus nt cinq banières.
De Flandres sont les trois plus c bières
De fin cendal, à or semblable,
A un lvon rampant de sable.
(Guill. Guiart, v. 8072.)
1309. — Je le vi (S. Louis) aucune foiz en esté, une
cote de chamelot vestue, un seurcot de tyreteinne sans
manches, un manlel de cendal noir entour son col,
moult bien pigné et sans coife et un cbapel de paon
blanc sur sa leste. . .
Grand plenté de sergans vestus des armes au comte de
Poitiers, batnes sur cendal. (Joinville, p. 19 et 31.)
1311. — Nul ne face cote où il ait bourre de soie,
escroés nulles, ne de toile ne de cendal, si elles ne sont
fortes, enfrénées (arrêtées par des piqûres) et couchiées.
[Stat. des armuriers de Pans, Bec. il' El. Uoileau, p. 371,
note 3.)
1317. — 05 petites pièces de cendans yniles, pes.
087 onces, it 21 cendans jaunes, petiz pes. 303 o.
(moyenne, chaque H o, 1/10°.)
Un cm. lai aidant pes. 11 o, dont on fist une cote à
lad. dainoiselle de Dreues. — It. 2 cendans plonquiés
pes. 33 o, dont l'en fist i corsés aux t damoysèles ma-
dame la royne. (Cpte rmj. de Geo/j'roi de Fleury, p. 3 et
1317. - A Auilinlie de Luques, pour 9 cendans violes
pes. 1IH o., de quoi on lisl un paveillon à mètre sur un
lit, 19 I. Il s.. H d. (Arch. du Pas-de-Calais, quitt.
BXtr. des Cptei de Flandres, p. j. m. Richard.)
1320. — Pour iliiov cendau vert baillé à Guill. Tou-
tain... p ■ lier les robes le roy, pes. il o , :i s. S d,
par onci i lui 33 s. de 5 quartiers de lé. (Cpte roy. de
Geoffroi de Fleury, Leber, t. \i\, p. i;->,)
1342. :i7 pièces de cendaulx vers des larges pes.
824 o., pour faire lad. chambre, lu b. l'once, valenl
<,I2 I.
it. pour 9 I 2 pièces de cendaulz vers, des larges, pes.
226 o., pour faire nu grant custode pour la chambre du
roy, 13 s. l'aune valenl l 16 I. \x s.
Pou ■ pièce de cendal vermeil en greine, pesant
-■'■ o el E l de |7 aunes (soil l'aune il grammes) pour
couvrir le coissin du lit du roy, 17 s. l'o, 21 I. S s...
Pour 2 demies pièces de cendal vermeil sanz greine,
pes. 16 o.. pour estofer les robes du roy, m s. l'o., 8 I.
18»...
2 pièces de cendal large vers pes. 12 o., pour couvrir
peliçon el cor ez de menu voir. (Cpte rot/. >/'/•.</ . Tade-
i>n, p, 21, 2* ei :il .,
1347. I oine de synd de Triple (Tripoli), l pecia
indoui aflbrciali (Cptei de la garderobt d'Edouard ///,
Archœl . i. \\\i, p. 89.)
• 350. p | aulne de cendal vermeil sans graino,
baillée a 1 1 gantière do roj | i. braies pour m Ii
11 i l a i b >iii. m (Cpte i m/ . d il ./e
la i ontame, Leber, i. Xl\, p, 9fi |
h. poui .: min d. pi ni , codai a houser led . volluyau
et pour 4 aulnes de cendal vermeil et inde à faire l'envers.
(Id. ap. du Cange, V Zalony.)
1351. — Pour une botte de cendaux blancs pour
poindre et ouvrer sur les œuvres des susd. (brodures),
18 est. — Pour 4 livres de soie pour poindre et tracer lad.
chambre, à 7 esc. la livre. (G'/i(e du même, f° 27.)
1352. — Une pièce et aune et demie de cendal ver-
meil des fors, en graine, pour faire cotes à plates et
garnir garde-bras, avant-bras, euissos, grevetes, heaumes,
bacinès et bernois de maille. (D. d'Arcq, Cples de l'ar-
genterie, p. 142.)
1353. — Pour 5i aunes de demi cendal azuré, batu à
fleurs de lis d'or, les uns de 2 pièces et les autres d'une,
pour faire bordeures d'encourtinement, prisif 10 s. l'aune.
(Ibiil., p. 'JÏ.7.)
Une coutepoinle pour le roy de 12 lez de cendaulx de
graine, pointe par manière de neuz. (M., p. 328.)
1362. — 6 piechez de banierez de cendaux, que l'on
porte es processions de rouvesons. (Inv. de l'abb. de Fé-
cump, p. 160 )
1364. — Pour kalander les cendaulz que Mess. Jelian
lléinon a bailliez pour rappareiller, 2 fr. (L. Delisle, Man-
dera, de Cliarles V, n° 170.)
1365. — Volo et ordino quod in die sepullura mon',
supra corpus nieuin ponantur 2 panni aurei quorum uuus
sit bornatus de sandali nigro cuni scutis sive scutellis ar-
morum meorum. (Testum. Joli, de Turre.)
1365. — Que non porton en mantels ni en autras rau-
bas negunas folraduras de drap de seda ni de camocatz,
mays tant solament de sendat o de tafetas en ayssi cant es
ascotumat. (Thalamus de Montpellier, p. 163,)"
1380. — 2 draps qui sont de cendal jaune, de quoy l'un
est paint à chasteaulx, à rivières et à gens, par manière
de mappemonde, et l'autre à bestes et à oiseaulx. (Inv. de
Charles V.)
1385. — Or vint le roi Robert d'Ecosse, un grand bon-
homme à uns rouges yeux rebraciés, ils semblent fourrés
de cendail. (Froissart, t. II, p. 329.)
I 386. — Une cotte de cendal armoiéc de mes armes,
doublée de linge de lin ou de chanvre, estoffé de coton
ou de bourre de soye. (Cost. de combat du chevalier de
Tournemine, Lobineau, Pr. de l'hisl. de Bret., t II, col.
672.)
1389. — Le grand pont de Paris étoit couvert et estellé
de vert et de blanc cendal. (Froissart, t. III, p. 5.)
1589. — Pour 2 cendaux noirs pour faire les goutieres
(litres) entour la chapelle, pour arinoyer, 7 1. (i s. (Inv. de
Hicliunl Picque, p. (18.)
1392. - Pour demie aulne de cendail tenné, 8 s. p. —
pour 2 aulnes de taffetas. . . pour faire bourrelés pour
l'atour du chief de celle dame (la duchesse d'Orléans), au
pris de 18 s. l'aune. 2 aulnes de cendal liercelin... au
pris de 21 s. l'aulne. (4* Cpte roy. de Ch. Pouparl, f» 50.)
1403. — A Guill. Senamc, de Lucques, marchant de-
meurant à Paris, pour la vendue de 148 pièces de cendaulx
vermeilz renforciez emploies à faire un grant esprevier,
une grant courtine pour tendre au milieu de la chambre
en la quelle accouchera mail, ilainoiselle, 2 pavillons quar-
rez, 2 coulepoinles puni' les liz, (i quaiTcaulx faits de bor-
dures (lirniliire) aux armes de mail, danioiselle el à la
devise de Mgr de Rethel, et un pavillon fait de bordure,
de 1 évangelistes el une Véronique. Chascune pièce au
pris de 11 ese. 1/3, vallcnt 1054 l'r. 2 s. (i d. t. (Achats poul-
ies couches de la Clesse de Rethel, p. 605 >
1413. — pour demy cendal pour faire leSd. bannières
des trompettes de Mds. de Guienne, du prix de ,'i escus.
Il pour autre cendal qu'il conveuoil pour eschever de dou-
bler les 2 cilles d'armes de MdS., 1 escu. (Laborde, £«8
durs de Bourgogne, n°265.)
i4is. — N" mi. Une chambre de sandal vermeil, bro-
dée d'ymages el de wasons en somoiro, garnie de ciel,
dossier, courtepointe et courtines de tafolaa vermeil, S la-
pe, vermeil/, à tendre, de liante lisse, seuil'' de wasons el
3 sargeB de Caen vermeilles brodées à compas aux armes
de Mgr le duc, el de 6 quarreaus pareils a lad. ohambre,
2 grana el l petits. [Inr. du trousseau de Varie de Bour-
gogne.)
Taffetas.
1416 ' i es l.ill'elas BOir entiers cousues ensemble
CENTAURE
•207
par le bout, 2 autres semblables. I pièces taffetas noir
cousues ensemble, contenant en tout 15 1 2 aunes.
Cende
I pièce large, environ 6 aunes, 1 autre pièce, environ
S :: 1. a.
1 d°, 6 a. 1 d°, G a. 3 eslroit, i a. 1 assez large I 1/2 a.
2 d" 2 6 l a. ilnv. de N. D. de Paris, (' ltJ, \ . p
1422. — N 117. 3 petis coissins vers deeendail ou taf-
fetas (bible, 3 s. p. (Inv. des tapisseries île Charles VI.)
1423. —2 pi ces de sendalede Tripe, contenant 1 l ulnes,
prisées en tout 16 s. 8 d. tint: île Henri V. n 228.)
1426. — n° 18. 2 pièces de cendal verd de Luque, 1 i — l • '•
d'or, une de rouge. (Inv. ilu chat, des Bau i i
XV* s. — Sandalium. lue manière de couverture de
chevaux de nobles, ou de quoj l'en cœuvre les plaies (pal-
liai des mors. iGloss. Lut. Gall. Sangerm.)
I4SS. — A Jehan de Muisbuurg i«/ : Meufbourg], mar-
chant de Tours suivant la Court, pour ung quartier de taf-
fetas rouge aultrement dit sendal, pour essuyer les calices
de lad. chappelle, après que on y a célébré, 20 s. 7 ii, i.
[Argenterie de la reine, Ie' Cpte de J. Boche tel, f° 105.)
1487. — Pour ung tiers de taffetas rouge pour servir
de saudal en lad. chappelle des chantres dud. Sgr (le
roi/, au feur de 50 s. t. l'aulne, ((i Cpte roij. de P. Bri-
ronnet, P 2;' \
1488. — Pour demie aulne de taffetas rouge large de
Fleuranrc, pour faire 2 sandalz, pour servir en la chappelle
(du roi), au feur de 50 s. t. l'aulne. (Ibid., f° 51.)
1491. — Ung tiers taffetas rouge et un tiers taffetas
noir pour servir en la chapelle (du roi) à faire 2 sendaulx
et i enveloppes pour la paix, au feur de 50 s. t. l'aune.
(9' Cpte roij. de P. Bnconnet, f» 98, v°.)
149*. — Uno palio da altare di cendale Alexandrino
depiucto eu m la Incoronatione <li Nostra Donna, cum l'arma
vechia de la casa da uno lato, e da l'allro uno vaso cum
2 ampolete da uno lato. (Inv. de guarderoba Estense,
P. 28.)
Y. 1500. — En Italie sont les cendaulx. (Le dict des
pays. Montaiglon, Rec. de poès. franc, t. V, p. 109.)
1502. — l'ng petit coffret environ demi pie, esmaillé
et de cuyvre ou laton, et sont des reliques dedens en son-
dai. (Inv. de l'abb. de Fecamp, p. 407.)
1513. — Sa robe et corset (d'Anne de Bretagne) es-
toyent de velours sandale, signifiant pourpre, qui est ves-
tement et habit royal. (Cérémonial de France, p. 97.)
1513. — Ung petit reliquaire d'argent doré fait en forme
de chasteau, et dedans iceluy a un sandal ou quel sont
enveloppées 2 pièces d'os sans escriteau. (Inv. de la cathéd.
de Troyes, p. 317 )
1534. — Etendait, d'un cendal fort épais. (Désignation
de l'oriflamme dansl'inv. du trésor de S. Denis.)
1541. — 2 aulnes taffetas rouge cramoisy large, pour
faire cendal pour couvrir la vraye croix, le jeudy abso-
lut, à 10 1. t. l'aulne. (13e Cpte rou. de Xic. de Troues,
i :;iv«.)
1557. — La dernière eau que tu leur donneras (aux
azurs) après qu'ils sont purifiés, passe la par un tamis et
par un autre plus rare (clair) et à la tierce foy, la passer
par un sendal. (Secrets d'Alexis, part. 2, 1. 5, p. 59.)
Le texte ci-dessus rapporté par Wecker en lôSi dit :
Après, estant ainsi chaud, il le faut passer par un drapeau
cler et non point serré.
I 579. — Les sachets du cœur doivent estre faits de soye
cramoisie ou sandal, parce, disent-ils, que telles matières
sont teintes en escarlate, de la quelle la graine nommée
alkermès, resjouit le cœur. (A. Paré, 1. 25, c. 39. Mal-
gaigne, t. III, p. 593.)
1590. — Le vesti de'cardinali sono longhe, di cendalo,
cou marigio medesinamenle rosso. (Vecellio, 2.)
1622. — l'ne très riche chappe d'un sandal bleu, semée
de rondeaux, chapiteaux, images, animaux et oiseaux, le
tout d'or fin liait, garny de perles, et aux diadèmes desd.
images, des chatons d'or garnis de grenats et turquoises,
et à la fermeture, des pièces d'argent dore avec i boulons
d'argent doré et la bordure du bas escrite de lettres de
perles. (D. Doublet, Inv. de S. Denis, 3i8.)
1659. — Light ta/jeta; zendalo, taffetas léger. (Howell,
1'artwular Vocabulary, sect. 25.)
1723. — On appelle santal en taffetas une sorte de taf-
fetas qu'on apporte de Constantinoplc, à qui on faitpren-
dre la teinture du santal ronge eu poudre en le faisant
bouillir avec quelques acides, s. ut usage est pour le mal
des veux au lieu .le taffetas vert.
... Sandaline. Petite étoffe qui se fabrique à Venise.
Elle est propre pour le commerce des Indes Orientales et
les marchands de Ligourne en y envoyent quantité par des
vaisseaux qu'ils frettent p.oir I Espagne. (Savary.)
CENDRE \ LAVER CHEF. — Les dissolutions alca-
lines dont si' servent les savonniers étaient employées
directement comme détersifs, pour la toilette, au xiv
siècle. On se lessivait la tète comme on lessive au-
jourd'hui son linge, bien que L'usage du savon, attesté
par Pline, fût connu en Gaule dès le premier siècle.
I 304. — Pour menue ramille acatée por faire cendre
por laver le chief madame, 6 s. (Cptes aux chat. d'Artois,
f 16.)
1352. — l'ne grant bourse à mettre la cendre pour
laver le chief de mail, dame IBlanche de Bourbon]. (D.
d'Arcq, Cptes de l'argenterie, p. 299.)
CÈNE. — La cérémonie du lavement des pieds à
des pauvres, le jeudi saint, en mémoire des apôtres,
s'est conservée dans les rites de l'Eglise sous les
noms de Cène et de Mandé (Voy. ce mol). Autrefois
elle se pratiquait dans les Cours royales ou princières,
et c'est à elle que se rapporte l'emploi des linges
dont il est ici question.
1542. — 2 grans servietes pour la Sayne, limougés.
1578. — Une serviette linomple servant pour la Cène,
contenants aunes environ, des deux côtés.
Une serviette servant au barbier, pour la Cène, de lon-
gueur de 2 aunes. (Inv. de la chap. des ducs de Savoie,
p. 135 et 117.1
CENTAURE, CENTICORE. — Animaux fabuleux,
considérés pendant plusieurs siècles comme faisant
partie de la faune des pays sauvages.
Y. 1180. — Centaure d'après le ms. de llerrade de
Landsberg. Bortus Deliciarum.
1247. Si a une autre beste encore
que l'en apele eenlicorc,
corne de cerf desus le vis,
et de leon cuisses et pis,
piez de cheval, oreilles granz
qui li croissent en lou de denz,
bouche ronde sor le musel,
ausi com le chief d'un luel,
les ieuz l'un de l'autre moult près
e si porterait moult granz rès
(L'ymage du monde, f" 21.)
\m s. — Apriés nous vaus Paissons asavoir que là priés
de nous, ■' Sarrasins ki sont de la ceinture en amont houme
et par desous chevaux, et portent arcs et iiiainent es dë-
siers, et priés île leur marche sont homme sauvaglie. i/.rl-
298
CENTIGLONE
Ire du prestre Jehan i'i l'empereur de Rome, note île Rute-
beuf, t. II, p. 459.)
CENTIGLONE. — Sorte de toile.
1643. — Un surplis de centiglone avec sa dentelle.
I 676. — 5 .aubes de centiglone avec leur dentelle, reve-
nant environ 8 escus. (Inv. de S. Louis des Français à
Rome, p. 105 et 103.)
CEOIGNOLE. — Manivelle à élever l'eau d'un puits,
à tendre une corde, à bander l'are d'une arbalète ou
d'un piège et le piège lui-même. Voy. Sicnolle et
Arbalète a moufle.
I 183. — Li sablons en que la vile siet sont lion à por-
ter vignes, l'en i fet venir l'eue que l'on tret à ceongnoles.
(fiuill. deTyr, p. 22.)
V. 1250. 11 garde et voit soz une haie
une ceoingnole tendue...
et vit le morse! et la corde
mais n'a talent que il i morde...
li morsiax qui fu en l'enging
fu de fromage de gaain
et li laz estoit estenduz
par dessus deux paissons fenduz. —
Moult estoit bien la corde mise
par tel engin et par tel guise
que se Roniaus vient avant,
ou par derrière ou par devant
et il tent le groing au fromage
bien i porra avoir dommage.
(Rom. du Renart, t. II, p. 321, 323.)
CEP. — Souvent pris dans le sens général de pri-
son, ce ternie s'applique encore plus particulièrement
à des appareils de détension ou de compression au
moyen desquels 1rs pieds, les mains et même la
tète du patient étaient retenus par l'étreinte de
madriers reliés à des poteaux d'assemblage tels que
le montre notre ligure.
II résulte de la comparaison des textes que ces
instruments de torture, parfois ferrés et munis de
chaînes, ont varié de forme et se rapprochent des
carcans. On peut citer comme types de ces engins
celui du musée de Douai provenant de la tour du
château de Mouligiiy et celui de La ttc-l'Yiiilly con-
servé â la place que lui assigne, dans la publication de
M. Edm. Bonnaffé, l'inventaire de Charlotte d'Albret.
V. i960. Et ouvertes les serreures
Et tous li cep deskevillicz
Et li carken deaviéroullié.
{Miracles de S. Kloi, p. 88.)
1376. — Il appert que le crampon de la son-cure de la
chainne du cep rut routé. {Lettre de rémiss. ap. du (lange,
v Rumpere. i
1400. — Il i n < 'ist led. prisonnier en cep par les 2 pies
êtes grésillons par les 2 mains (la. iind., v" Gresitio.)
V. 1475. — Artaxerxes. . . garda sans occision son frère
el le miel hors de prison où il estoit en eeps d'or. (Itoc-
cace. De Casa nob. viror., Bibliotli. Riehel s. tv. 127,
f 109 v.)
1514. — ,v 675. En la bnulte chambre de lad, tour onl
esté trouvez ungs scetz A mectre pris iers, [Inv. de Char-
lotte d'Albret.)
1606. Cep est ristournent fait de 2 pièces de bois
entaillée! sur le bord en uiesmc cudioii-t, les quelles
joinctes, détiennent les pieds ou les mains ou les l en-
semble, du malfaiteur qui y est mis . . . il v s eu des ceps,
< nlaillcure des quels nétenoionl le col du condamne à
siilur l'ignoi le cep pre quel ainsi que fait aujour-
d li ii i le carcan... Le cep est foil de 2 pièces de boii
ainsi lai é que il est, les quelles jumelés sont retenue:
i m lien de fer eu auli s chose, (Nicot. )
1635. — Anlr. ne de | I Ol m nos, lu>llll ni de tOI
ii iieu i le criminel pandu en l'air par pieds ol ma m s.
em table couli e étant abatuo sur .mire Immobile ol
ri nt li poi [nel de mains el te col des pieds du crimi
e i dan i II
Cep. Espèce de piège el entrave composée de 2 planches
de bois entaillées an rond sur le bord et se joignans an-
samble pour tenir un prisonnier antravé par les jambes.
(Ph. Monet.)
V. 1475. — Figure jointe au texte de cette ditle.
1680. — Il n'y a pas encore fort long tems qu'on se
servoit de cep dans la conciergerie de Paris, mais aujour-
d'hui l'usage en est aboli, (liichelet, Remarques.)
CERBATANE. — En comparant les textes de Ursus
de l'rsiiiis, de Marianus Jacobus et de l'aulus Santi-
nus avec les figures qui y sont jointes, on s'assure
que la cerbatane la plus petite était un canon à
main (Voy. p. 73 et 273), la moyenne une petite
bouche â l'eu, el la plus grande une pièce d'artillerie
d'assez fort calibre, montée sur une fourchette.
V. 1460, — Cerbatane d'après Paulus Sanctinus. Blblioth.
Riehel., Ms. lat., 7239, C 5S v".
1477. — Cent charrettes qui porlenl 200 ci ebatanes con-
duites par lot) chevaux... Les 200 petites charrettes por-
tent ÏOO cerbatanes donl Uni grosses el loo moyennes.
... 500 arquebusiers (scoppetticri) dont un certain nom-
bre porte une petits corhatane qui tient le milieu entre
l'cscopeltn el la cerbatane, ol qu'on place sur une four-
chette pour tirer. (Ilrsus de Ursinis, Trallalu délia imli-
tia, ms.)
CERCEAU. - Cercle do bois flexible employé de
lOUl temps dans la liiiiuelleeie.
1212. Ile nomoi'0 uiorluo poleriuil. aeripero truni'uni
principalem, exceptis vetoliis (bouleau), quas lamen ca-
piunt ad Uganda dolia. (( harta, ap. du Congo, v° Vetolia \
CERISE
-299
1566. — Art. 8. Que tous cerceaulx, tant ehaslignei
couldre, fresne et tout autres boys servant à tonneaubc,
queues, cuves, cuvicrs et autres vaisscaulx quelconques
soient lions loyaulx et tnarcbans. [Stat. des tonnelier» ei
déchargeun de Parie.)
CERCLE. — Pris connue ornement d'une coiffure
le cercle d'orfèvrerie, d'étoffe ou de fleur est une
couronne appelée aussi chapel. Sur le heaume c'est
on tortil, un bourrelet et plus souvent nue couronne
héraldique.
V. 1250 Fierabas d'Alexandre a Olivier féru
amont parmi son haume où li cercles d'or
|fu.
... l'a Rollans si féru parmi l'iauine gemmé,
li cercles m: la cuite ni vaut. .11. ans pelés.
Fierabras, v. 1447 et 3570.)
1300. .1. Cerclent en son cliié d'une ovre tregitiée
et fu <le riches pierres tôt anviron orlee
et desnr l'u la tresce i|ui sembloit surozee.
{Pariée la duchesse, v. 3078.)
1380. — N" 22. Dng cercle qui fut acheté de madame
d'Orléans, ou quel a 8 louzanges, 1 de I gros balaiz et
4 de 4 grosses esmeraudes, et 8 autres louzanges de
perles, et ou milieu de chascuue de cesd. lousanges de
perles a uog saphir, pesant ung marc. (Inv. de Charles l'.i
1388. — Avoir l'ail et forgée 32 charnières d'or pour
allongiier le renie de la royne appelé le cercle qui lu
Jehan de Lille, et y cellui avoir refreschy et mis à point.
(1" Cple roy. d'A. Boucher, f. 110 v°.)
1625. — Cercle d'un heaume, qui est au dessus de la
coiffe et dont le heaume est bandé. (Nient, i édit.).
CERCUEIL. — Antérieurement à l'époque de
Charles Vil, la dépouille mortelle des rois et des hauts
personnages était cousue dans des peaux de cerf
avant d'être mise dans la bière; mais au XVe siècle
la confection d'un cercueil est à peu de chose près
conforme à nos usages modernes. La seule remarque
à laquelle donne lieu le compte présenté ici porte
sur les nervures de cuir destinées à raffermir les
boiseries et qu'on remplace aujourd'hui par des fer-
rements et des équerres.
\ . I 100. En blancs sarcous de marbre sunt eus mis.
et puis les cors des barons si mit pris
en quirs de cerf les treis seignurs unt mis,
lien sont l'avez de piment e de vin.
(Chanson de Roland, str. 213, v. 2966.)
l 180. En cuir de cerf tel le baron gésir,
font une bière, le baron i ont mis.
(Garin le Loherain.)
1317. — Pour 5 aunes de toile blanche de Rains pour
mettre entour le cors (de Robert d'Artois), 20 s. — Pour
4 a. d'autre toile mise entour le cors, 10 s — Pour 7 a. de
toile. cirée pour lesd. cors, 28 s. — Pour -2 1. de coton qui
tus mis ou coffre avec le cors. S s. G d. — Pour "2 1. de
peindre de gingembre, canèle et girolle mis ou coffre avec
le enrs, 16 s. \.\rch. du Pas-de-Calais, A, 354 '.)
I 46 I . — A Cuill. Yver, plomhciir demourant à Bourges,
la somme de 32 1. 10 s. t. pour avoir fait et livré...
ung serqueur de plomb et estais pesant 390 liv. — Pour
2 coffres de bois liez et bendez de bondes et liens de
fer pegez (poissés) et cimentez, avec un certain nombre
«le clou et autres choses servans ausd. coffres, et pour
avciir aidé à cuipraiudre et mouler le visaige d'icelliii
feu roy.
A Jehan Cousturier, menuisier demourant à Bourges,
la somme de 4 1. t. pour ung grant coffre de boys par
loi fait et livré, dedans lequel a esté mis et bouté le ser-
queur de plomb ou quel leil. feu roy a esté mis.
Pour 38 liv. de piastre du quel a esté scellé le serqueur
du corps dud. feu roy, au pris de i d. t. la livre, 9 s.
Gd. t.
Pour avoir l'ait lier et coller plusieurs nerf/ de beufz
sur le serqueur dont cy dessus est t'aile mencion, 7 s.
6 d. t.
Ausd.. Martin Leroy et Martin Angorrant la somme de
4 1. 2 s. 6 il. pour avuir baillé et livré pour le l'ait desd.
funérailles, 6 aunes gins drap gris dent a esté feutré h-
serquei] dud. fe i Seig n-.au pris de 13 s. 9 d. t. l'aune.
(( pte de» obsiquet de Charles VU, p. 62 »
1547. - \ Colin Aulers. pour 9 peaulx de bazanne
qui furent emploiées à couvrir le cercueil de boys où
estoit le corps dud. feu Seigneur. (Transport des restes
du Dauphin, i 393 i
CERF. Le cerf se rencontre fréquemment dans
l'imagerie des riches (issus employés au \iv siècle.
\ l'époque de Charles VI et dans des circonstances
rapportées par froissait et Juvénal des Ursins, il
devin) le support des armes royales; aussi cet em-
blème l'ait-il le sujet d'un grand nombre de pièces
d'orfèvrerie et de livrée, .le signale son apparition à
titre de protome (buste) dans les embellissements
du château du duc de Berrj à Poitiers en 1383. Voy.
Cercueil.
1295- — Tunicam et dalmaticam de panno Salernitano
cum cervis et l'oliis aureis, ornate per totum fryio angli-
cano.
Onu m coxinum cum cervis et aliis bcstiis et animalibus
ad aurum. [Thesaar. Sedis aposlol., f" 118 \ .
1381 . — Et de là s'en alla à Senlis pour chasser, et fut
trouvé un cerf qui avoit au col une chaisne de cuivre
doré et défendit qu'un ne le pristque au las sans le tuer,
et ainsi fut fait, et trouva-t-on qu'il avoit au cul lad.
chaisne qui avoit escrit : c.es.ik hoc mihi donavit. Et dès
lors le roy, de son mouvement, porta en devise le cerf
volant couronné d'or au col, et partout où on mettoil les
armes y avoit deux cerfs tenans ses armes d'un coté et
d'autre. (Juvénal des Ursins, Ilisl. de Charles VI. p. 328.)
1382. — Songe de Charles VI- En ce souci que le roi
avoit. lui étoit avis que un trop beau cerf qui purtoil douze
ailes appareil à eux eu issant de ce fort hois et venoit en
cette lande et s'inclinoit devant le roy... et ce cerf,
comme bien endoctriné et avisé, le portoit par dessus
les grands bois et les hauts arbres.., et fut l'une des
incidences premières, quand il descendit en France, à
combattre les Flamands, pourquoi le plus il enchargea
le cerf volant à porter eu sa devise. ( Froissart, t. II,
p. 217.)
1383. — Pour 2 agrappes et 2 kevilles, pour soustenir
le ceci don roy. (Houdoy, Cptes de Cambrai, 164.)
1385. — À RegnaudiiïMo Vossuc. ouvrier de yniaguie-
rie, sur son marché de tailler en boys une dnzenne de
testes de cerfs a tout le coul et pestrine hors du mur où
elles sont assises, pour le prix de 6 1. (chascune), 15 I.
(Cple des bàtim. du duc de Bemj au chat, de Poitiers.
f ' 37 V.)
1389. — Pour un marc, 6 o. 10 est. de perles de
grosse semence... pour icelle convertir et emploier en
la broderie de 2 pourpoins brodez à cerfs volaus, l'un
pour le roy NS. et l'autre pour Mous, le duc de Thou-
raine, à vestir à lad. leste de la venue de la. royne là
Paris), au pris de 9 1.4 s. p. (Cpte de l'entrée il' Isa-
beau de Bavière, f° 55 V.)
1398. — De l'émolument de 10 marcs d'or à 22 carats 3 i
et deniy, venus de certains plats d'or qui furent faits et
forgez Ile l'or venu d'un cerf volant, par Jean du \ ivier,
orfèvre et valet de chambre du roy. (Il' Cpte roy. de
Ch. Poupart, f» 444.)
1445. — 12 marcs d'argent ouvrés en cerfs volants
que moud. Sgr lit faire pour sa devise, comme de ses
estrainnes; lesquels forent distribués entre les gens et
officiers de sou hôtel. (Cpte de Guion de Carne, Lobi-
neau, Ilist. de Bretagne, t. II, col. 1113.)
1529. — Pour avuir amené au lieu de Fontainebleau
certaines cornes de cerf qui estoient au chasteau de
liloys, pour les mettre dedans celluy dud. Fontainebleau,
pour le plaisir dud. Sgr (le roi), 7 I. 10 s. (Cpte des
menus plaisirs du roi. f" 67.)
1536. — On cerf sur un pied, bobèches de chande-
liers aux 2 custés. pes. eus. s m. i/«r. du chancelier
Duprat, Nouv. Arch. de l'art franc , 1872. p. 160.)
CERISE. — Des noyaux de cerises couverts de
sujets microscopiques peints ou sculptés ont servi
300
CERISE
pendant plus de doux siècles à faire de gracieux el
riches chapelets, tels qu'en portait la mère de Fran-
çois Ier; ces épaves de l'art ancien font encore au-
jourd'hui les délices de nos collectionneurs. Quant
au fruit lui-même, et à celui de Lucques en particu-
lier, je cite, sans l'expliquer, la bizarre comparaison
qui eu est faite avec le raisin des iles Ioniennes.
1531. — Unes patenostres d'os de cerise taillées, avec
marches, gros grains et cannetille d'or. (Me. de Louise de
Savoie, i" 14 V.)
1689. — Cephalonie est fertile en oliviers et en vignes
et surtout en muscats rouges que nous appelions cerises
de Luques, et en raisins de l'espèce de ceux que nous
appelions raisins de Corintlie, dont on tire un grand
profit. (G. Wheler, Voyage de Oalmatie, t. 1, p. 52.)
CERNE. - Contour, enceinte, retranchement,
bandeau d'une couronne.
1328. — Les yeux (de l'épervier) ung peu capes et la
cherne d'entre la prunelle et l'œil, de couleur entre
vert et tdanc. (Modus et Ratio, P 7"2.)
1470. Les Angloys là avoient fait faire,
ung pont par dessus l'eauede Marne
pour passer, aller et retraire
de là au siège et en leur cerne.
(Martial d'Auvergne, Vigiles de Charles VII, p. 132.)
1564. — Une couronne impériale à -i fleurs de lys...
et au bas des Unirons le saphir, et autour du cerne l'cme-
raiiile. (lnv. de la Sle Chap. de Bourges, n" 15. J
CERNOIR. — Les dimensions de ce coutelct de
bronze employé à cerner les noix étaient si petites
que, pour exprimer une chose réduite à rien par la
maladresse d'un ouvrier, on disait en Champagne au
xvic siècle : « Ile l'arbre d'un pressoir, le manche
d'un cernoir. » La comparaison se fût mieux appli-
quée encore à la lame qui n'est jamais plus longue
que celle du Musée de Pierrefonds, reproduite par
Viollet-le-Duc (Dictionnaire raisonné du mobilier
français, t. II, p. 80). On pourra s'en convaincre par
la figure 2, copiée d'après un objet du xive siècle,
absolument neuf et tel qu'il est sorli à celle époque
des mains du fondeur.
I, 2. \1V -., i- \\i Cernoirt en brome
app, à {'auteur.
1391. - Un cernoer qu'il avait .qui avoil le manche
l'un cerjal bien aigu.
1397. Dn petit instrument appelé gruellon i
nouer .i cei ner noia.
1410 - lin petit '-..n tel ouconhotdonl l'on corne les
noiz qui avoil environ doux doya d'ali Ho. (Du Ci
I.tlt remiss., \ ('.entra el Cuiiliui i n )
1606 (.''m i un petit instrumenl ajranl lo
manche de la longueur do trou doigta ci ospou d'un
.i i foi oi 1 1 ii i dudit mancho du la Ion
d'environ deux doigta, ayanl la taille (le tranchant) '-i lo
poincte loute mou •■ el le doa o levé1 on boaaa comme
faisant une forme de triangle. De cet instrument les
villageois et autres fendent les noix, lorsqu'elles com-
mencent à être bonnes à manger. (Nicot, Explication
d'aucuns proverbes françois, p. ri;!.)
CERVELAS. — Les définitions ou descriptions,
empruntées à des textes antérieurs au xvir siècle,
présentent rarement dans les termes celte précision
et cette clarté à l'aide desquelles on pourrai! re-
constituer un objet ; sans le contrôle des compa-
raisons 1res multipliées, l'absence des monuments
n'offrirait à l'archéologue qu'un vasie champ d'in-
certitudes et d'hypothèses.
Le but de notre travail étanl d'eu diminuer le
nombre, nous signalons ici une exception curieuse,
car l'expérience qu'elle provoque, basée sur un
dosage, permettra de se rendre un compte absolu-
ment exact des qualités requises au XVI" siècle en
matière culinaire. La confection de ce qu'un auteur
du temps appelle un bon cervelas ressemble à une
préparation pharmaceutique à peine comestible,
mais l'essai vaut sans doute la peine d'être tenté;
la recette peut servir de critérium pour la délica-
tesse du goût à l'époque de François I"\ On trou-
vera aux mois Sausse et CLAIRET des documents
analogues.
1536. — Speciarum pro cervelalo. Gariofilorum. Zin-
zilieris a. a. uncie 2. — Cinanionni fini une. i. —
Carnes porcinas lit). 3. — Nucis muscate, macis a. a.
une. I . — Casei veteris et boni une. 3. — Piperis une. 3.
— Croci une. 1. — Salis communis une. i 1 "2. Kt fiât
cervelatum bonum. (Luminare majus, pars 3, f" 22.1
Traduction. — Epiées pour cervelas. — Girofle et gin-
gembre, de chaque 2 onces. — Cinnamome fin i onces. —
Viande de porc 3 livres. — Noix muscade et macis, de
chaque 1 noce. — Vieux fromage de lionne qualité 3 onces.
— Poivre 3 onces. — Safran 1 once. — Sel commun i 12 on-
ces. Vous obtiendrez ainsi un bon cervelas.
CERVELAT. — 1680. Instrument à anche et à vent,
qui a cinq pouces de long (et 8 trous) mais qui est aujour-
d'hui hors d'usage. (Richelet.)
CERVELIÈRE. — Aux XIII0 el XIV siècles, lu cervo-
lière est pour les piétons uni' sorte de calotte de 1er
eu le bacinel primitif, dont la forme basse et
hémisphérique ne comporte point de visière, niais
qu'on trouve parfois rattaché au col par un camail
ou eorgerir de mailles.
XV" s. — Cerveliires de plates u lames imbriquées,
App. a M. w. Riggs. A. Coupet,
Dans le cosiiime militaire de lu chevalerie, celle
même pièce se pose sous le heaume el le grand ba-
cinel. Elle est tantôl formée de petites lames tuilèés
à recouvrement comme les brigandines, tantôt posée
sous le capuchon de mailles, faite decuirou d'étoffe
ou seulement de tresses de paille. La cervelière,
qui n'esl qu'une eoin'iire intérieure, luii place, dès
li' \\ siècle, à In seenie ins \ oluiiiineuse, mais
plus efficace pour lu défense de la tête.
1305. C.hailloy. larges et cens luisent
et faussent plut 'a corvoliôros.
(Guifi. Guiart, t, II, v. 3112.)
CHACONE
301
,335 _ Quilibei (patronorum) habebit in sua galea
curacias 130, cenrellerias 150, pavezias 180, gorgalia 130.
Montrai nom le nolis de 5 galères, M, Areheol. navale,
t. Il, p. 328.)
1341 — Oui balistarii teneantur et debeant habere et
sccum portent in dicta galea... cervelariam unam de mé-
dia proba. (Stat de Gènes. Pardessus, liée, des lois ma-
j, i. IV, p. 488.)
1351. — Et sera armé de plates, de crevellière, de gor-
gerette. {Ordotm. îles rois, i. IV, p. 69.)
\\l s. — Cervelière en tresse de corde. App. au même.
v. 1540. — Lesquels gens de pié auroyenl lialcrets,
hoeguynes et servellieres. (J. Boucbet, Annales d'Aqui-
taine, t 219 \ .
CERVICALE. — Je sonnais aucun exemple an-
cien de l'emploi de ce i donl l'équivalenl usuel
est bnnle île crinière. Je rapporte donc à l'un et à
l'autre la définition qu'en donne M. Renéde Belleval
cl uns la unie II jointe au traité anonyme du costume
militaire français en I i 16.
XV
Cervicale. App. nu même.
1866. — Le cou du cheval était enveloppé de mailles
surmontées par la cervicale. On appelait a i n * i la pièce d'ar-
mure composée de lames de fer arquées à recouvrement,
suivant la forme de l'encolure, qui couvrait la crinière
depuis le (levant de la selle jusqu'au chanfrein après le quel
elle était fixée par des charnières ou des agrafes. (Belle-
val, Du Cost. milit. Iram;. en 1116, p. 34.)
CERVOISE. — Bière. Celle boisson, connue de
temps immémorial des G iulois, des Germains et des
Espagnols, parait avoir été en France d'un u>:i^e
intermittent et relatif à la prospérité plu-; ou moins
grande des pays vignobles. Au xiii* siècle, les statuts
des cervoisiers de Paris figurent dans le registre des
métiers d'Etienne Boileau; mais leur industrie décline
jusqu'à la lin du règne de Charles VI. Parmi les lieux
renommés de production, on citait d'ancienneté
l' Angleterre et Cambrai.
Les \ases destinés à cette boisson ne prirent pas
avant la lui du XV siècle la l'orme allongée qu'on
observe dans la fabrication des grès, et du temps
de Charles IX, on buvait encore la cervoise dans des
lasses. I. 'u-, iue des pots et îles verres appelés dûtes
était alors particulier à la Flandre et à l'Allemagne.
Froissarl parle des tavernes de cervoise, et, d'une
façon plus abrégée, on disait alors une cervoise •
comme on dit aujourd'hui un bouchon.
1260. — Nus cervoisiers ne puet ae ne doit faire cer-
voise fors de yaue et de grain. (Reg. d'Ët. Itoileau, p. 29.)
1375. — Iceulx 3 compaignons, de mit apeosé, sail-
lirent hors d'une servoise où ils s'estoient embusebiez
{Arch. J.J., 10.S, pièce 4.)
I 387. — (en Angleterre) J'ai vu messire Robert Tresi-
lien. et est en habit d'un villain ici devant la porte du
palais, boute en une taverne de cervoise. (Froissarl, t. II,
p. «18.)
I 404. — Vu vaissel appelé justelette qui estoit d'est. on,
à quoy l'en boit cervoise. (Lettre de remission, du Cangc,
v° Justa.)
I 428. — Lu ce temps, par la cherté du vin, plusieurs
se mirent à brasser cervoise. {Jour», d'un Bourgeois de
Paris, p. 676.)
1467. — Vng pottequin de terre, à boire cervoise, cou-
vert de cuir, à une anse et le bort dessus garny d'argent
doré et ung couvercle aussi d'argent doré, à un fusil poin-
çonné, {lue. de Charles le Téméraire, 2729.)
1568. — Vnecouppe tasse d'argent à cervoise, en cus-
tode.
Une aultre coupe à cervoise, d'argent doré, eslevée,
liant les armes de Bavière, en custode, (/ni), du Cte d'Eg-
mont, p. 457-9.)
CESTRIN. — Quartz coloré, voy. citiun.
I 530. — Ce dist, lui vouloit tirer ses patenostres qu
estoient de cestriu avecque grosses marques d'or. (Panta-
gruel, 1. 2, ch. 21.)
CHAABLE. — Comme la bible, le mangonneau, le
pierrier et letrébuchet, le chaable était une machine
à contre-poids, construite sur le principe de la
fronde. La différence la plus sensible entre ces di-
vers engins consiste dans le mode d'élévation du
poids, produit directement à bras et à l'aide de
cables, ou mécaniquement au moyen de treuils,
de manivelles et de roues d'engrenage. L'objet dont
il est ici question semble appartenir au premier de
ces systèmes. Voy. bible.
V. I 140. Od vos caablcs avez fruisiet sez murs.
(Chanson de Roland, str. '237. )
V. 1250. Drccier a toit nieint mangonel,
nieint trébuchet et meint chaable.
(Rom. du Renart, v. -26912.)
xv° s. — Siège de Jérusalem en 1099. — >"os gens avoient
ung engin qu'on clainie chaable, si forte et si bien faite
qu'elle gectoit pierres moult grosses, et moult faisoit grant
dommaigelà où elle attaingnoit. (Chron. anonyme de Ya-
leneiennes, ms. P 196 v°.)
CHAAINGNON. — La chaîne d'un collier ou car-
can, et le carcan lui-même.
V. I 140. Et si li mêlent cl col un caeingnun.
(Chanson de Roland, 1826.}
1230. Vus aurai si par armes cliastoié
en col aurez le chaaingnon lacié.
(Gaydon, v. 1705.)
V. 1250. Que moult vous siet bien cest eslole
qui le vostre bel col acole...
qu'ele ressemble cbaagnon
a quoi l'eu ait pendu laron.
(Rom. du Renaît, t. III. v. 21907.)
CHABRIOT. — Du latin cabiro el cabrio, chevron.
1319. — Possit scindere... arbores... ad faciendum eo-
lumpnas, trabes, cabirones et alias fustes. (Arch. JJ., 59,
pièce 250.)
1463 — Li- quel varlel île guerre puni iccllui chabriol
et en le portant devant son cheval. (Ibid-, i'i, pièce 199.
CHACUNE. — 1692. On appelle à Paris chacune uu
ruban qui sert à attacher le col de la chemise et dont ou
302
CHAGRIN
laisse pendre négligemment les deux bouts. Et c'est Pé-
court, fameux danseur de l'Opéra, qui en a fait venir la
mode, ayant lui-même porté un ruban de cette manière
en dansant une chacone. (Dict. de Ménage.)
CHAGRIN. — Le témoignage d'Edrisi nous apprend ,
avec l'origine arabe du mot, l'usage ancien de cette
peau de chien de mer (la roussette) qu'on tirait pri-
mitivement de la Chine et dont on se servait, dès le
xiv siècle, à polir le bois.
Quant aux imitations obtenues sur des cuirs divers
par les procédés de l'impression, les textes emprun-
tés à des auteurs des deux derniers siècles dispensenl
de tout commentaire.
I I 53. — On y apporte (à Aden), de Chine les peaux de
chagrin (saghri). (Géogr. d'Edrisi, t. I, p. 51.)
V. 1380. — Squarrus. Ung poisson qui a la peau aspre,
de quoy l'en polist le boys. (Catholic. Lat.-fr., Bibliotlt.
Richel., nouv. acq-, 1042 )
1648. — Je fus à la peleterie qui est hors la ville
(d'Alep) le long des murs entre la rivière et une grande
■ longue toute pleine de ces ouvriers... je commanday
des peaux de chagrin de diverses couleurs à un aboukel
la pièce. ( Yoij. de Monconys, t. I, p. 359.)
1 690. — Cuir fait de peau de cheval, d'àne ou de
mulet, dont le meilleur se prépare en la ville de Tauris.
Il se fait seulement du derrière de la beste et celluy de
l'asne a le plus beau grain. C'est avec des grains de mou-
tarde qu'on presse dessus qu'on y fait paroistre ce beau
grain qui le l'ait estimer.
On dit aussi qu'il y a un poisson nommé chagrain qui
a le cuir fort dur, dont on fait le premier et le vray cha-
grain. i Furetière.)
I 723. — Les peaux de chagrin viennent aux marchands
de Paris... de Tauris, de Constantinople, d'Alger, de Tri-
poli, de Pologne, etc.. Celles de Constantinople sont les
plus estimées. Le chagrin gris qu'on en apporte est le
meilleur de tous; (il sert) aux gainiers et aux relieurs de
livres.
Le chagrin prend telle couleur que l'on veut... lr ronge
est le plus beau et le plus cher. On contrefait le chagrin
avec du maroquin passé en chagrin; niais le maroquin
s'éconhe, ce que ne fait pas le chagrin.
... Les autres marchandises que 1rs perses envoyant à
l'étranger sont... du chagrin de toutes couleurs, particu-
lièrement de M'iil pour les babouches, dont les fabriques
rie Tauris et du Kom sont les plus estimées.
II *<■ fui de la croupe des asnes, passée avec la graine
de casbin plus propre a cet usage que la graine de mou-
tarde! dont on se sert aillcurrs. (Savary.)
— Prononcez
CHAIÈRE. CHAÉRE. CHAYÈRE.
chaire, quelle que soi! l'orthographe du mot, comme
juiant, gayans el géant écrits dans une même page
du roman de la Violette se proi çaienl géant, el
comme mi dil jais ci non jayet.
Ce mot, dans son acception la plus solennelle,
répond au latin cathedra, c'est-à-dire aux sièges de
marbre ou de pierre conservés dans quelques basi-
liques el dans un certain nombre d'édifices religieux
du moyen lige. Ce Fauteuil à haul dossier esl le Irône
des souverains el des évoques de l'époque carlovin-
gienne, le siège d'honneur des rois, des princes el
di hauts dignitaires; plus tard la stalle dans l'église
el les habitations pri\ êes.
Sun. |e ii'iin de chaire transformé en celui de
chaise, il faul encore comprendre une série d'objel .
répondant pour les usages de In *ie civile el dômes-
li que à de l fort divers h expliqués d'une
nérale par les divisions de cel article.
En comparant les notes ci-jointes aux exemples an-
le la i ulpture, de la ferronnerie, de l'orfè-
vrerie cl de la peinture, on verra quelle pari revienl
aux .h ii ii .Km l'exécution de ces meubli
1352. — Maistre Girart d'Orliens, paintre, pour 2 chaai-
rcs ouvrées bien et richement à orbevoies et croisètes et
dorées de fin orbruny, les quelles chaaires furent couvertes
de velluau ouvré de broudeure à Heurs de liz... pour fust,
clou, cuir, franges de soie et façon de chacune, 8 t.,
valent 26 1. p. (3" Cpte roy. d'Et. de Lafonlaine, f 103.)
1380. — Oud. lieu (au pied du lit) avoit un benoitier et
une mauvaise chaière defuerre. (/ne. de J. de Neufchùtel.)
1387. — A Jehan le Huchier, huchier demourant à Pa-
ris,... pour une grand chaière de salle faite par lui pour
le roy, revestue d'un escu à fleurs de lis devant, séant
sur une roze, et sur le derrière est la divise du roy, et par
dessus ouvrée et revestue de rozes, 4 1. 16 s. p.
A lui pour une aulre chaière de 6 membreures et aux
4 coingnez a 4 testes de taille, et aussi est revestue de
rozes et de coulombes ainsi qu'il appartient, 43 s. p.
A lui pour le fust d'une chaière de 6 membreures pour
salle, taillée à 2 paire de paremens, pour le roy, ouvrée
des armes de France, 12 1. p. (8e 6'/>(e roi/, de Guill. Bru-
nel, P178V.)
1389. — Une chaière d'estrain. — Une chaière de fer
pontificale. (Inv. de Richard Picque, p. 5t-5.)
139 1. — Pour une grant chaière de salle, appelée
faulx d'estueil, painte de vermeil, garnie de cuir brodés
et frangé de soie de plusieurs couleurs, pour servir à lad.
dame (la duchesse de Touraine), 12 1. 16 s. (3'? Cpte roy.
de Gh. Poupart, [■> 124 v°.)
1394. — A Jehan de Troyes, pour une chayère de salle,
painte lin vermeil à arondes, à bacins et à KK, de la devise
du roy N. S., dont le siège et les accoustoires sont de cor-
douan vermeil, poinçonnées à arondes et à branches et
cosses de genestes, frangées de franges de soye et clouez
de doux dorez, 12 1. 16 s. p. (6* Cpte du même, f° 114 v ').
1395. — Unam cathedrani rotundam de quereu et ope-
ragio Parisiensi dicto de broissure, taxatam 20 s. t. (Inv.
de Vév. de Langres.)
1397. — Une chaière à dos perebié. (Inv. de Jehan de
Rochefurtt)
1420. — En la chapelle, une vieille chaeze de laiton à
4 testes de lieppars. — 2 chaezes de boys à dos, ouvrées
de même ouvrage. (Inv. du chat, de Vincennes, p. 458.)
1422. — N" 133. Une chayère royale pour seoir au con-
seil, à 2 lvons et à 2 angrlz, non prisée. (Inv. des tapiss.
de Charles VI.)
1436. — Ecn voudzydcle mit eenen vocte. (Inv. du chat,
de Louvuin, p. 48.)
1454. — Guillemin Ratier, serrurier, rabillé et remis
à point les pommeaulx d'une chayère de fer qui estoit
rompue, sur quoy lad. dame (ta reine) se siel quant elle
est "'n son oratoire à dire ses heures, 5 s. t.
... Pour avoir fait refaire et remettre à point une des
chayres de fer de la chambre de lad. dame, qui estoit
rompue. (Argenterie de lu reine. 1" Cpte de J. Bochelel,
f» 69 v.)
1471. — Une cherre à coffre el à ciel, sur laquelle se
siel Berthelemy, p ■ besogner, (Inv, du roi René à An-
gers, f "- \" )
1485. S quartiers velours unir pour faire une cou-
verture â une chaire de fer à couppletz, pour le service
de lad, dame (la reine), '.( I. 7 s. i; d.
... Au serrurier demouranl à louis, pour lad. chaire
• coupplots, 60 s pour avoir recouvert lad. de velours
unir el mis de franges avec 1 boucles dorées el i mor-
dons pour tenir le tredoulx do lad. chaise, el 1 pannon-
ceaub dorez, 10 s. i. P - une couverture de cordoueu
doubl le toile pour couvrir lad., I I. i. (Argenterie de
la reine, 10 Cpte de Louis Ru*é, f ion ri 155.)
1496. 2 chaires do fer garnies el couvertes de
\rlnu\ min avooquos les poinctes de lecton doré.
II. 5 chaires de fer garnies de poinctes de lotton doré,
l'une ' verte ^^ drap dur el l'autre de drap d'argent,
l'autre do veloux cramoisy el - de salin figuré, (Inv, du
Cte d'Angouttmt, Î80 et 284.)
1507. Nul. l'nr grande chayxe do bais doré, avec
le i, , de drap d'or ri la pièce derrière,
v 03, i ne autre chayse de for qui esloil garnir de
vi [ou i Inv. du duc de Bourbon, I
i5io Uni chaise do fer aux armes d'Ortéam avei
CHAIERE BKISEE
le coi ssinel ,-i dossier de velours. (ftiti. du Cardinal d'Atn-
boise, 190 i
isis 5 aulnes de veloux noir pour parer et i vrir
hault et bas el loul autour la chaize en laquelle a esté
l'ai, t.' la prédication en la salle des T 'nettes, à 7 I.
l'aulne.
ii aulnes de veloux noir pour couvrir une chaize en la
quelle se seoil le prédicateur ijui faisoit l'office du servii ••
a 7 I. l'aulne. [Cpte de l'obseque de Louis XII. I' 69.)
l S 1 7. - A» haut dud. chœur ,,i> chantent les religieux
el novisses j a 138 chayses pour lesd. religieulx et uo-
visses. El son! lesd. sièges en nombre de 398 que sont à
;i rengées, assavoir les haults, les moyens '-t les bas. (l'oï-
lle la reine de Sicile a Clair V aux, Ann. Archeol-, t. III,
p. 227.)
1544. — Une basse chayère de fer ayant le siège, dos
el costières couvers de damas bleu.
Une grande chayère à homme, couverte de velours era-
inoisy rouge, ayant i pommeaulx de euyvre dorez et
.1 piedz di euyvre aussi dorez, et y a alentour de lad.
chayère des frenges de hl d'or el sqye rouge, et au <l,,s
les armes de Lorraine couvertes d'un chappeau de Car-
iliual. ilnr. des ducs de Lorraine a Nancy, ï 203 V el
20i.)
1545. Dévotz sermons fréquenteras
sans t'y asseoir pompeusement
sur carreaux, mais y porteras
ta SL'lle à cordes humblement.
(Superfluité îles habits des dames île Paris, Montai-
j a, liée, de poés. franc., t. VIII, p. 304).
isso. Chaire pleine de bons ouvrages,
chaire enlevée à personnages,
chaire de pris, chaire polye,
chaire de façon bien jolye,
chaire ou l'ouvrier par bonne entente
taille mainte talde d'atente,
feuillages, vignettes, frisure,
et autres plaisantes ligures,
chaire couverte à chapiteaux,
chaire garnie d'escripteaux
dignes de la langue et de la bouche.
Chaire compaigne de la couche,
chaire près du lict approchée
pour deviser à l'accouchée,
chaire faite pour reposer,
pour caqueter et pour causer...
Chaise bien fermée et bien close
où le musc odorant repose
avec le linge délyé
tant souef fleurant, tant bien plyé.
(GUI. Corrozet, Blason delà maison, 181.)
1583. — Une grande chaire couverte de veloux noir.
qui sert de couche et de table, (/ni). </« duc de Guise à
Joinville, p. 7.)
1 586. — i petites chaises basses couvertes de drap
vert, chacune de 3 pieds de long ou environ.
II. 4 chaise, de noier et poirier, couvertes de cuyr,
servant a asseoir a laide. {Inv. d'Ed. de Xicolay.)
1597. — S chaizes de bois de noyer dont 3 couvertes
de tapisserie et par dessus de serge noire, 2 haultes axer
le, 3 basses à bras, couvertes de cuir rouge et par dessus
de serge noire. (Inv. de sa veuve.)
1599. — ■ 2 grande- chaises à dossier, l'une à bras et
l'antre sans braz, garnie d'un passement d'or et d'argent
frangés de franges de 3 doigts, et à un mollet de soye
craniosie.
i grandes chaises à dossier à bras, l'une couverte de
velours imir avec passement d'argent frangée de franges
jaune dore a crespine d'argent, la petite crespine d'ar-
gent du hault du dossier oslée. Tue autre de velours cra-
moisy en broderie de velours d'or et d'argent, garnie de
franges cramoisies, avec du passement d'or et d'argent
et au haull du dossier n'y a franges ny crespines. L'autre
de velours vert avec passement d'argent el soy angée,
avec franges vertes et crespine d'argent, et l'autre de
damais incarnat ave, passement d'argent , nue petite frange
n>se de soye, prisé le tout 48 escus. {Inv. de Gabriette
d'Etirées, F" 16 el 19.)
1603. — 'I chaises à layettes d'affaires, garnies de
velourz verd, estiméez a it) s. l'une portant l'aultre. (Inv.
de Louise de Lorraine, 3i.)
1 760. — _ fauteuils bois, de satin jaune. • . chaise noyer
à tournerie, garnies de crin, point à fond jaune... "un
sopha heis de noyer à la capucine avec son fourreau, .
I sophas de paille. , . I chaises j..- t--l iives, i,,,is (|,. nover,
à la capucine, garnie, i, cartouches de poinl vieux, lue
chaise inquiétude de paille. (Inv. de l'abbé de Vence,
Uonteil, wn -., ch. 59, note 32.)
XVI s. — Chaise d'enfant, app. a M. tmile Peyre.
CHAIERE BRISÉE. — La chaière dite ployante ou
brisée esl presque toujours un siège en forme d'X,
appelé aussi faudesteuil (Voy. ce moi), el donl les
côtés se rapprochaient eu pivotanl sur un axe placé
à leur rencontre. Cet axe est tantôt une verticale,
tantôt une paralèlleaux yeux du spectateur. Dans le
dernier cas, c'est le devant du siège qui se rapproche
du dossier el caractérise la chaise de table dite à
tenailles et finalement à perroquet.
1420. — .Y loi. lue chayère de parement, ployant,
garnve ans 1- bouts d'enhault de 4 testes de lyons d'argent
doré et aus bout?, d'enbaz de 4 pales de lyons dont en
l'ault une; et au long des membrures, garnie de pièce.,
de cristail modes sur les quelles a llcurs de lis d'or sur
champ d'azur de painture, et entre 2 cristaulx, ouvraige
d'argent t'ait à jour, et le siège de veluiau vielz seine de
menues perles. (Inv. de Charles VI.)
1456. — Une chaière de 1er, ployant, garnve de cuyr,
à 4 aneaux de 1er. (Inv. de la Commanderie du Temple.)
1469. — ■! cayères aoefves, ployans, servans en coer,
ouvrées de taille, chacune i évangélistes. (Inv. de S. Ame
de Douai.)
1554. — Une chaise ployant couverte de cuyr tanné,
façon de faudesteuil, li s. t. (Inv. d'Emard de Nicolay,
V' 155.)
1556. — 10 chaises à tenaille, pour servir à asseoir à
table les princesses, pour chacune 40 S. t. (Anjenterie de
la renie. I'1 22.)
1572. — lue chine de bois de noyer, ployant à char-
nières, à hault dans, icr. enrichie de oloudz dorez, COU-
\
30i
CHAIÈRE lil'.ISÉE
verte par le siège et dossier île vellours noir, 6 1. 15 s. , moient coinnie un gauffrier pris ;ï rebours. (L'Isle des
{Inr. île Claude Gouffier, p. 557.) | hermaphrodites, 103.)
1589. — Chacun se vint seoir (à table) les trois pre- | 1589. — Pi" 68. Une chaize brizée garnye de velours
Cmniu. du XVe s. — Chaire pliante italienne. App. a M. Fulgence,
\\i Chain italienne à perroquet ■ App. au même.
(li roi ol deux tuivanl |dan de chaire de relouri i noir, garnye de son oatrior el posée sur ung pfaol ol
d une façon tra'ili appellont briaées... le reale de fi i oie noire avec un oreiller de velouri nota
I. trouppe avoicnl dei iège qui 'ouvroionl ol le for- (/nu de Catherine deUédicit i
CHAIERE DE TOILETTE
305
1595. I ne li"i~ de cliais» qui se plie, garnj de fer-
rure et une planchette, .'! escus. Garny lad. chaise el
planchette el fournj de sangle el bourre et cloud doré,
\ esc. [5 Cpte roy. de P. de Labruyère, f 202 v« |
1607. — \ Jel Baudouy tenuisier ordinaire do
sa Majesté, i le bois d'uni chaise brisée pour asseoit
,i table Had. Cbreslienne, fournj de ferrure et planchette
i mettre les pieds, Il I. (Cpte /";/. de P. Leroux, t 2 |
1620. Ail. SI. Que nul maistre ne pourra faire
aucune chaise brisée que le siège ne soit garny par le
dessous de bon tissu cousu ensemble, et le doucier pareil-
lement, el le siège garnj il'' croisel d'un bon feautre
par I'- dessous; et s'il j a 'I'- la plume, sera enfermée
,1'hm bon coitif ou peau de megre. {Stat. des selliers de
Bordeaux, p. 3 i"> |
1661. N 2056. 12 chaires à perroquet, de velours
rougi -cramoisy, unis, garnis d'un mollet de soie île mesnie
couleur, montées sur un bois de noyer, prisées ensemble
18 I. (Inv. île Mmarin.)
1690. Des sièges pliants qui sont soutenus par des
sangles ou de fortes toiles pour être plus mollets s'appcl-
lenl selles brisées, et quand ils mit un' dossier on les
nomme perroquets, et ils serrent a s'asseoir a table. (Fu-
retière. i
CHAIÈRE CAQUET01RE. — Chaise à dossier élevé
n siège lias, causeuse, roy. cacquetoire.
1583. — 4 chaires l'aides en façon de caquetoire,
couvertes île layne, faiet du poinct commun sur cannevat
fort léger. (Inv. du duc de Cuise à Joinville, p. 7.)
1589. — N» 38U. 2 petites chaises caqueloires de la-
pisserio à gros poinct, garnies de franges de soye verte
el crespines d'or. (Inv. de Catherine de Mèdicis.)
1603. —2 couvertures de petites chaises cacquetoires
de soyc de diverses couleurs rehaulséez d'or et d'argent,
aussy sur eanevaz, estimées à raison de 40 s. pièce, t liv.
[lue. de Louise de Lorraine, il).)
1771. — Caquetoire. Chaise hasse qui a le dus fort
haut et qui n'a point de bras, où l'on habille à l'aise
auprès du feu. (Uict. île Trévoux.)
CHAIÈRE DE FLANDRE. -Siège avec ou sans bras
à haut dossier el montants en saillie sue lu traverse
supérieure.
1448. — (Sculptures du retable de l'abbaye de Flines).
Pai devant sera fourme '-n manière d'unequayèreappoyoire,
de telle façon que ou les fait en Brabant et en Flandres
el en plusieurs autres lieux, c'est assavoir hault derrière
et entretaillée, et sur chascun bout ung angelot. (A Pin-
chart. Arch. des ails, sciences et lettres, t. I, p. 41.)
1617. — 3 chlores de Flandres, sans bras, de médiocre
grandeur, garnies de cuir noir, le siège seulement. Plus
2 petites chères de Flandres garnies de cuir noir. (Inv.
du chat, de Vaijres.)
CHAIZE PÉRILLEUSE. — Composition allégorique
plus connue sous le nom de roue de Fortune, et
qu'on trouve fréquemmenl peinte on sculptée, du
\u au xvi« siècle. Elle présente l'image îles vicissi-
ludes humaines, symbolisées par une suite de ligures
suspendues aux rayons d'une roue qui tourne.
1488. — Jehan Bourdichon, paintre dud. Sgr (Charles
VIII), pour avoir réparé el i amendé une paire de bardes
no est semé la chaize périlleuse, et le champ d'un drap
cramoisi. (Cpte de l'écurie du roi, f" 38.)
CHAIÈHE DE RETRAIT. — Dans les somptueuses
habitations princières on ne se contente pas d'adop-
ter pour ce meuble des dispositions commodes, on
J ajoute îles tentures île salin ou île velours, des
crépines d'or, des armoiries el tout le luxe qu'on
prodiguait dans le décor d'un pavillon de parement.
1324. — Pour -J caiières aaisiés ploiches.à couverchiaus
cloans et ouvraus, 20 s, (8« ;m.. des Dominicaines d'Arras.
p. 266.)
1404. -- A Jehan Halle pour une chaière nécessaire
de I ineinbreures. . . garnie d'une aulne el demie d'iraigne
vermeille... et aussi est garnie d'une large platine de
GLOSSAIRE.
fer, -le 'on- et doux ainsi qu'il appartient, pour servir ou
retrait dud. Sgr île .bu- d'Orléans), 72 s. p (Cpte* de la
cour de Cliuil- •. I /. I' 3 ". \ . |
1459. — Pierre Cormier, cerrurier demeurant à Tours...
avoir fait 3 couplez estâmes qu'il a uns et assi> à la chaire
de retrait dud. Sgr (le mil. la quelle il a n l'erré tout de
neuf(l™ ('.pie roy. de /'. Burdelot, f 96 \ i
1470. — l.a somme de 27 s. 6 d. t... pour le boys et
faÇ'lll il'lllie CliaiZC percer, feutrée de drap blell... polir
la personne d'icelui Sgr. [Cjdes de Louis XI, f 1IT.|
1514. — N"61l bis. l'île chaize persée couverte de
velloux cramoisi, frangée de iï 1 d'or et fil de soye. (Inv. de
Charlotte dWlhret.)
I 532. — i eielz à Inertie sur selle- |" i .ri-. . . chargea
de A •( H et pelitz eufaus... Monseigneur et de Madame
et les fonds lie... les rideaux île tall'clas rouge el 2 ... de
salin cramoisy [texte brûlé en partie] . (Inv de la duchesse
de Lorraine a Nancy, f" 17 v«.)
1534. — Ung petit ciel de cbeyr a | .isser, de drap d'or
frizé, inv parly de hernies d'esrailles de veloiir violet et
de toille d argent ; le dessus est de satin jaune.
•J p. -lis eielz de cbeyr à pisser, de velour cramoisy
chargé de pelis enfans qui portent les armes de Mgr et
de Madame. Les dessus sont de damas blanc et les rideaux
de taffetas rouge. (Inv. du duc de Lorraine, ibid., t" 13 v°.)
1541. — ■ Une aulne velloux vert pour couvrir bourletz
servans à une chaise percée (pour le roi), à 7 I. lu s. t.
l'aulne.
12 aulnes de drap gris bureau pour mettre souhz le
velloux veri cy devant, servant ausd. bourletz, à 20 s. t.
l'a. (13« Cte roi/, de Nicolas de Troijes, f» 308.)
1583. — Pelitz eielz à mectre sur chaire percée, l'ng
petit ciel de satin blanc avec tailleures de veloux noir et
ung rideau de thoille de Flandre avec bandes d'ouvraiges
de soye noir qui va tout à t'entour.
Ung autre petit pavillon carré de satin cramoisi avec,
passement d'or, ung rideau de taffetas cramoisi qui fait le
tour de la chaère. (Inv. du duc de Guise à Joinville, f 6. |
1589. — N" 74. Une chaise d'affaires, garny de velours
bleu tel quel. (Inv. de Catherine de Mèdicis.)
16 17. — Dans la garderobe de lad. antichambre a esté
treuvé 2 chères per s, l'une garnie de carizé verte et
l'autre non, fort usées. (Inv du chat, de Vaijres.)
CHAIÈRE DE TOILETTE. — Les textes anciens,
si détaillés qu'ils soient, ne nous apprennent pas
d'une façon exacte quelle était la forme particulière
des chaières à peigner, à hiver la tête et à atourner.
Dans celle catégorie figurent des sièges pliants appe-
lés faudesteuils, à dossier ou sans dossier, dont la
disposition spéciale nous échappe, à défaut de l'ob-
servation des objets eux-mêmes.
La chaise à barbier est un fauteuil, non pas à
jour comme les précédents mais clos et arrondi
comme ceux de nos bureaux modernes.
1316. — Pour 3 chaères, 2 à laver et une à seoir, et
pour 2 damoyselles, par escroé 110 s. [Cpte roy. de Geof-
froi de Fleury, p 36.)
1347. — Pro caméra regine, iin.i cathedra plicahilis ad
lavandnni. limites de lu garderobe d'Edouard III, Arcbœo-
logia, t. XXXI, p. J6.)
1351. — Edouart dessusd. pour 2 aunes et demie de
velluau vermeil des fors bailles à maistre Gérait d'Or-
liens, pour faire les couvertures de 5 chaires à pingnier,
c'ésl assavoir? pour le roy et 3 pour le dauphin, le duc
d'Orliens et le comte d'Angoulème, J esc.
Led. maistre Cirait, pour sa paine de faire et ouvrer
lesd. chaires à orbevoies par dessoubs et paintes de lin
azur et les testes dorées de lin or; pour le l'ust, clou, Cuir,
franges de s et façon de chascune IbU s., valent 25 I.
El pour 5 nécessaires enveloppées de cuir et couvertes de
drap par dessus, délivrées ave lesd . chaères, 60 s. pièce,
pour tout 10 I. (Cpte roy. d'Bt. de la Fontaine, P> 2.i
1352. — Pour une aune de velluau vermeil 'les fors.
bailliée à maistre Cirart d'Orliens, paintre, pour couvrir
•j chaaires, l'une à dossier pour atourner lad. dame,
l'autre sans dossier pour soy laver, G escus et demi. (Dép.
du mariage de Blanche de Bourfton, p. 800.)
•in
\
306
Ml A1ERE HE TOILETTE
1353. — A maistïe Girart d'Orliens, pour la façon, la
Iiaiuture, les chaaiues et les franges de 4 chaaières à
dossier couvertes de velluau par dessus. . . que madame
la royne, la daupliine, la royne de Navarre et la duchesse
d'Orliens ont eues en ce terme, pour cause de leur atour
et de laver leurs cliiefs, 10 esc. la pièce, 41) esc. (Cptes
roy. ap. Laborde, Glossaire.)
1386. — A Jehan le Buchicr, charpentier demourant à
Paris..., pour le fust d'une chaière de bois de noyer
appelée fauxdestueil. . . pour faire une chaière à pignier
le chief du roy, 48 s. p.
Pour avoir garnis une chaière appelée fauxdestueil,
pour pignier le chief du roy, c'est assavoir le siège de
vcloux azur, et cloué de doux dorez, 6 1. 8 s.
A Jehan de Truies, sellier..., pour sa paine et sal-
laire d'avoir garnye et estoffée une chaière appelée faulx-
destueil à pignier le chief de madame la royne, c'est as-
savoir le siège d'icelle de velluiau vermeil sur lil oysel,
de franges de soye ardans et de doux dorez, et icelle
painte de fin vermeil et le dossier à jour et fermant à
2 chaiennes de laitton, semée partout des armes de lad.
dame et à K et E. Pour ce et pour painture, façon et autres
di. .ses, 12 1. 16 s. p. (Cpte roy. de Guill. Brunel, f°> 67
.. 68 v.)
1391. — Pour une chaière à dossier fait à nrbevoies et
à 2 chaiennettes de laton, le siège et les acoustoires gar-
nis de cordouan el frangiez de franges de soye, peinte
lin vermeil et armoié des armes de lad. mad. de Tou-
raine, pour seoir ycelle dame à soy pignier, 12 1. 16 s. p.
Ijne chaière à pignier à un dossier et jour, fermant à
2 chaienettes de laton. (3° Cpte roy. de Ch. l'oupart,
f 103 v.)
1404. — A Jehan Balle, scellier demourant à Paris,
poui' 2 chaières de 4 uiembreures appelées faulx destuelz
dont les sièges sont COUVers de veluiau azur sur lil, où il
est entré une aulne dud. veluiau, et iceulx faulx destuelz
pains de vermeil. C'est assavoir l'un à la devise du roi
Mils, et l'autre à la devise de Mgr le duc d'Orléans...
pour servir à seoir lesd. Sgrs quant on les pingne, au
pris de 72 s. la paire, valent 7 IV. 4 s. (Cptes de la cour
de Charles 17, (" 30 v».)
1443. — N° 218. Imam cathedram rotundam fusteam
ail faciendum barbam. (Inv. de A. Nicolaï, archer. d'Aix.)
1462. — 5 ebaères à dossier servant à barbier, prisées
ensemble 13 s. p. (Exécution du testant, de l'errette La-
llUl'é. 1" 17.)
1485. — A Johauni'S liaudiehon, painctre du roy dé-
moulant à Tunis, pour avoir fait taire 2 grans chaères
tourneisses et par luv painctes et toutes dorées de fin or,
pour le service de lad, dame (la reine), 21 1. 15 s. (Ar-
genterie delà reine, Cpte île Louis /{tué, 1° loi v°.)
1496. — A Hichelet, menuisier..., pour avoir. laid
une chaise pour servir à faire les barbes dosd. herraittes,
la quelle est close toul alentour, garnie d'un coffre et de
dossier, pour la sont de 25 s. (Cjde des hdtim. du
Plessis-du-ParcJ)
1599. — 9 chaises de bois de noyer doré, 5 à vertuga-
iini .1 1 ,i bras, couvertes par le siège et dossier de cuif
orangé, garnies di- cloua argentez, ensemble 8 escus.
tlnr. de Gabrielle d'Estrées, i l.)
16 12. -6 chaires à vertugadin, de boys de noyer,
couvertes de maroquin rouge; il. 3 autres ouvertes de
joye nom-, estimées ensemble 30 1. t. (Inv. du conseiller
Ch. d'Angennet |
1622. — Leurs meubles des champs [des campagnards
du temps passé] étoient... un buffet rempli de mar -
sel . h ihaise à barbier, de Naples. (La cha ue au vieil
grognard. Ed. Fournier, variais hist. et Uttér., i. ni,
p. 69 |
CHAIÈRE DE TRANSPORT. — La chaière roulante
d'Itsabcau de Bavière est, d'après le texte de lilii,
nu fauteuil de malade. Celle de Catherine de Médicis
une chaise à porteurs ciiMinie le véhicule préparé
en Mil 1 pour la reine d'Angleterre.
1416. \ Hahict, le cbnrr pour une chaière de
n i el d'oum e • i ■■ ur l i • par manière d'un cha-
rfol i portai al mi ni i lad. d e (la reine) durant une
sienne maladii 38 [Cpte dei menus plaisirs de la
1 ■■! i
1556. — 7 liv. pour une chaise pnrlalil'vc garnie de
ferrure, de brangars el planchettes pour porter lad. dame.
(Argenterie delà reine, f« 23.)
1632. — Une vieille chaise à l'impérialle, garnie de
velours noir et montée sur 4 roues. (Inv. du marquis de
lleinoi'ille, p. 3.">2.)
1644. — La royne dessandit de sa litière où elle estoit,
se plaça dans une iherre couverte qui avoit estée pré-
parée pour la porter... la prière iinye, auroit esté remise
dans la cherre à porteurs et accompagnée comme devant.
(Cérém. pour la renne de la reine. d'Angleterre, Verger,
Arch. car. de Nantes, t. I, col. 12-3.)
CHAILL0T. — Caillou, pierre dure à bâtir ou à
paver, et particulièrement le silex.
1301. Les gens le roy chailloz de mer
Plus durs qu'acier, gros comme miches.
(Guill. Guiart, t. Il, p. 364.)
1383. — Pierres et chaillos vont sur nostre gens gec-
taut. (Chron. de Duguesclin, t. I, p. 291.)
1437, — Pour 500 de caillots achetés, rendus sur led.
pont pour paver l'arche d'oultre la croix. (Arck. munie.
d'Orléans, reg. 1535-6, ap. Godefroy.)
CHAINE. - - Trop nombreux pour être passés en
revue, ses usages se réduisent nécessairement ici à
quelques indications spéciales. Dans une ville du
moyen âge les chaînes servent à barrer en temps
utile, les voies de communication, à hisser les punis-
levis, à suspendre les criminels au gilni, à fermer
les portes îles églises et des habitations privées.
Dans les chœurs ou bibliothèques, elles retiennent
les livres sur leurs pupitres; dans les cuisines, on
les prend pour mesurer ou écailler le poisson.
En se rangeant dès le XIIIe siècle, el surtout au
XVIe, parmi les accessoires du costume, la chaîne est
portée de toute manière, suspendue au cou, attachée
à la ceinture, lacée aux manches ou au corsage, elle
se déploie sur les épaules et forme le collier des
ordres de chevalerie. Par un raffinement qu'expli-
quent les mœurs du xvile siècle, cette parure ajoute
encore à l'éclat de l'or et de la joaillerie le charme
des bonnes senteurs.
V. 1240. A chaenètes d'or delgiés
bien ouvrées et bien tailliés
furent athacié li mantel.
(Partonopex.)
1389. -- Girardin Petit, orfèvre, demourant à Paris
confesse avoir I receu de Jehan Poulain... la somme
de 190 IV. d'or à lui donné pour l'or el l'ai on d'une
chayenne d'or i sonnâtes par lui faicte pour icelui Sgr,
et la quelle chayenne led. Sgr a donné à MS. le duc de
Bourbon. (Laborde, Les ducs de Bourg., 5448.)
1410. - 2 chesnes pour led. portail de Toussains, où il
B en une 16 mailles de 1er, le lien et le eliapeaiy et en
l'autre 14 mailles el demie el le chapeau.
ï b mu' autre chesne de fer qui est pour fermer lad.
chesne de lad. tour s. Laurens par amont, où il a 28
mailles de fer et la grappe de fer. (Reg. de la Chus, m
d'Angers, n - 19 el 200
1448. — lionne à Marguerite ma 1111e mes boi s
Heures qui sont couvertes de drap bleu de damas el de.
verilo soye par deilens aveinq les cavuclles et loul ce
qu'il y appartient. (Arch. de Douai, Reg. aux lestam.,
e.itr. Dehaisnes.)
1 46 1 . - l'ro catcualinuc diiorum liliiormu iu ilioro
existent , (Cptes du chap. de S. Pierre de Liège. Pin-
chart, Arch. du arts, t. lit, p. 129.)
1465. Ledit procès (de la Pucelle) esl enchesné
eu la librairie Nostre Dame
de Paris, el tu là donné
par l'évoque don) Dieu ayl l'i
(Martial d'Auvergne, Vigiles de Charles VU, t. I, p. ltl)
1469. N" 6. I h. i\ l'or ileuanl 511 leurs, OÙ
il g une petite verge d'or, el esl lad. ahavne bien mei
i 7 M. i i. (Inv, de Marguerite de Bretagne.)
I.IIAISTIION
307
1*71. — A Jehan Sevineau, orfèvre demouranl à Tours
la nomme de 60 I. t... pour avoir habillé uue petite chesne
d'orque icelui Sgr(L s XI) porte ordinairemenl en sou
coui, .'ii la quelle penl ung petit saint Michel. {Cptes de
Louis XI, r 163 v.i
1474. — l'n.- cbej l'or à 2 l"'utz dont elle (la i tesse)
lassoil ses manches. (Inv. de la Ctesse de Uontpensier,
p. 8.|
1 53 1 — Entre les mains de l'écuier, une chesne d'ar-
genl à peauler le poisson, pes. 3 o. {Inv. de Louise de
Savoie, r I V.)
1554. _ l'n.- chesne d'or à anneletz, façon de chesne
de puis, à crochet, pes. 1 m. '■'■ o., pi isé r le 19 1. 10 s. i.
[Inv. d'Emard deNicolay,i' lli.)
1580. Lègue à lad. Margaride la grosse cbayne d'or
oeufve laicte à t aiguadières et le demeure! à malhes,
pois. -•"> esc. sol. | Testant, de èfagallone du Port. Rev
des Soc. sav., 1874, t sem. p. 1 16.)
1583. - A Anthoi le Belleville, orfèvre de Pau, 61. t.
pour une chaîne d'argent pour mesurer le poisson. [Cptes
de la corn de tfovarre, Rev. d'Aquitaine, t. XII, p. 225.)
1599. — One ihesne de cristal, de fleurs de lis avec
;uili ■■> pierres faites en olive, garnie de flammes d'or el
l'iitn' - ilrs iKi'inl.s csmaillez de rouge ''t de vert, ayant
15 (leurs de lis et 15 autres pierres de cristal à 3 pilliers,
: scus. {Inv. de Gabnelle d'Estrées, (> 24.)
1632. — Une chaisne composée Je 16 grossi- meules
de perles avec un bouton d'or entre chacune, pleines île
senteurs, 000 IV.
Une autre chaine contenant 26 vases de cristal garnis
il'ur et 27 olives aussi de cristal et garnies d'oravec des pe-
tits grains de senteur entre deux, ">5u tv
One chaine de senteur marquée de il testes de mords,
dont il y a 7 qu'il y a à chacune 8 grans diamants et 7
des petits et les deux autres testes v a à chacune 15 dia-
mants, 10U0 t'r.
lin' autre chaine de senteur contrefaite "ù il y a 6 croix
d'or duSainct Esprit, don) il y eu a 5 qu'il y a a chacune
4 diamants ci à l'autre 3, It.)l IV. [Inv. du marquis de Re-
mouille, p. 3S7 et 311.)
CHAINE DE PLASTRON. — Dans le costume de
guerre delà chevalerie ri durant une période de
soixante-dix années environ, la cuirie ou plastron
porte de petites chaînes traversant la cotte d'armes
et destinées à suspendre le heaume, l'épée et la
dague; ces chaînes sont néanmoins plus générale-
ment au nombre de deux. D'après la remarque de
M, Deinav, elles figurent pour la première fois sur le
sceau de Pierre de Chambly en 1 2i)."> et pour la der-
nière sur celui de Jean Ier, due île Lorraine en 1367.
I 352. — L'ne paire de plattes de rouge velluiel à i kain-
trgent et un billet d'argent. (Inv. de Guillaume de
Hainaut.)
V. 1450. — Devnit avoir le chevalier (an xiv siècle,
pour les tournois) 2 chainnes à attachier à la poitrine de
[a cuirie, l'une pour l'espée et l'aultre pour le baston. (Si-
cile, Traité du noble office d'armes. Biblioth. Hichel..
ms. 387, F» 51.)
CHAINSE. CHAINSIL. - Longue tunique faite
(rune fine toile de lin appelée chainsil. Les textes
marquant nue distinction formelle entre la chainse
et la chemise sont nombreux. Celle-ci étant le pre-
mier vêtement don) on se couvrait él son tissu
souvent beaucoup moins délient parce qu'il restait
caché.
La chainse touj "s blanche esl plissée ou ridée
comme il convient à une tunique donl quelques
parties demeurent apparentes; lorsque l'habillement
se compose, sans j comprendre le manteau, de irois
pièces, la chainse. qui est la secomle, lient parfois
lieu du hliani (voy. ce mol), donl elle liffère que
par la couleur el les orneinenls.
Le chainsil présente beaucoup d'analogie avec le
bougran du xiu" siècle; il servait & confectionner des
voiles, des aubes, des nappes el de la lingerie
d'église. Voy. Change.
1202. l'i'. Il ulnis tele ad camisias puerorumtles
enfants de Philippe-Auguste) et ad unum cbeinae, 22 s.
■ t.jiti' des revenus du roi, Brussel, Traité des fiefs, t. 11.
p. CCI.)
\. 1225. Linges dras ki sont de cainsil
plus blans que n'est nuis ne grésil.
Rom. de la Violette, v. 2487.)
V. 1230. En une chinée de cbesil
envlupèrent l'enfant gentil.
(Marie d.' Iran..'. Lai du Freisne, 121.)
V. 1240. 11 perl bien à loi- vestnre
que eles n'ont mais d'amer cure,
n'usent mais blans cainses ridées
ne las de soie à loi' costés.
...Et sont li lirac et lonc et droit
vestu de blanc cainsil estmit.
(Partonopex, t. Il, p. 101 et v. 7467.)
\. 1250. l.i Keute tu par devison
faite de soie el d'auketon,
d'un brun pale li kavecuel
el d'un blanc kainsil li lincuel.
(Rom. de Btancuiidat, f 257, V.)
Iil. Se il velt demain chanter messe
praiugne la chainse à la prestresse
ou sa chemise, et aube en face.
(Rom. du Renaît, v. 3537.)
xiir s. .1. chaiusse blanc et déliié
ot vestu la preus, la courtoise
qui trainoit près d'une toise
après li sor les jons menus.
{Le lai de l'Ombre, p. 51.)
Brais ot de cbeinsil
plus blanche que n'est (leur en avril.
(Le lai du Désiré, v. 97.)
Ghascune ot vestu chaiusse blanche,
plus blan que ne soit nois sur branche
et molequins moult avenant.
(Barbazan, Fabl., t. III, p. 139.)
Id. — Multiplicium. Chainse. i Vocabul. d'Evreux.)
1260 Et Rogier s'amie apele,
si l'a par sa chainse piï-e.
(Robin et Marion.)
1288. Ydoine s'est désafublée,
à tère a sa cape jetée
en cainse reuiest seulement
et en cemise sainglement
... Cemise et braies blances a
iJu'Ydoine cousi et tailla
de blanc cainsil bien déliié.
(Amadas et Ydoine.w 3275 et 3765.)
V. 1300. Il ot chemise, de cainsil
veslu, délié et sobtil.
(Le lai du Trot, v.28.)
Id. E ac un mantel acolat
d'escarlata ab pel d'ermini
e blisaut de eendal sanguini
e camisa de rie camsil
blanca e prima e sotil.
(Boni, de Jaufre. Raynouard, t. I, p. 108.)
1653. — Une ymage de S. Jean Baptiste, toute d'ar-
gent doré... sur' le devant est un ossement de S. Jean
Baptiste . . . où esl un escripteau d'antienne escripture con-
tenant Ces mots : HE CHBNCILLA BEAT! JOHANMS BAPT. (/»!'.
de la calli. de Sens, p. 9.)
CHAISTRON. - Petite case ménagée dans la
pariie supérieure d'une huche ou d'un coffre. Dans
une armoire, c.es1 la lavette à coulisse dont une
des tablettes du meuble forme le couvercle, et dans
laquelle entre le pêne de la serrure.
1399. — Le suppliant trouva une huche ou luichel, et
mi chestron... unes patenostres de S. Nicolas. (Arch.JJ-.
151, pièce 735.)
1413. Dedcns lequel coffre avoil un chaisteron fer-
mé à clef. (Ibitl-, 107, pièce 143.)
308
CHA1STRON
ISSO. Coffre dont le chaistron très net
faict l'office d'uni; cabinet.
(Gilles Corrozet, Blason de la maison, p. 184.)
CHALEIL. — Lampe de cuisine, à fond niai el à
bec, de forme antique mais sans couverture, où la
mèche brûle à l'air libre. Pour se préserver des va-
peurs fuligineuses, on l'accrochait sous le manteau
des cheminées. Le même' ustensile placé sur une
tige au-dessus d'un bassin, a élé. jusqu'à ces der-
niers temps, la lampe à souder des orfèvres. Vov.
Crasset ei Croissel.
1456. — Eut alumé un chareil ou ccoissieu (Arch. JJ.
185, pièce 340.)
1475. — Le baston à quoy l'on pend le chaleil ou cras-
set tous les soirs pour aiurner en la maison. [Ibid., 195,
pièce 1356.)
I 530. — Et n'v avoil plus d'olif en li caleil. (Pantaqruel,
1. 2, eh. -23.)
I 620. — Leurs maisons (à Bigorre) enfumées à cause
que leurs cheminées sont, au milan d'icelles, noircies du
l'eu de Lois de pins dont ils font leurs astelles au lieu de
caleils et de chandelles. (Favvu, Théâtre d'honneur, t. I,
p. 433.)
CHALEMELLE.
Flûte de l'an.
1500. — Lors souffla Pan en sa challemelle de sept
luiseatilx accordez selon l'armonie des sept planètes. (Le-
maire de Belges, Illustrât., 1. I, f° 36, v°.)
1540. Et l'autre tient clialemcllc fournie
de sept tuyaux faits selon l'harmonie.
(Cléui. Marot, Opusc, t. I, p. 31.)
CHALÉMIE. — Chalumeau, muselle, instrument
à anche, de la famille des haulbois, d'un diapason
plus élevé que la bombarde dont elle formait le des-
sus.
I.a chaiémie, quelquefois, munie à l'uni1 de ses
extrémités d'un renflement eu forme de boite, ne
comporte pas de clef, elle est percée de six trous,
tandis que la chaiémie bombarde en a jusqu'à neuf.
1438. — A Hennequin Haulx, demourant à Bruxelles...
2 chalémies a I mires pièce, valent 8 ridres. (Laborde,
Les ducs de Bourgogne, 1266.)
3fo
1536. - D'aprèi Luscinius, Musurgia, p, 19.
1540. Une autre foia, pour l'i de l'amyc
i Luis vonans pendy la challemye.
(Clém. Marot, Eglog. au roi, t. I, p. 221.)
1690. — Kl'-n-ir champe re, chalumeau, espèce de mu-
lette... différente de la cornemusi ce qu'elle n'a point
de bourdon, i Furetière.)
CHALIT. Bois de lit, couchette. Ce ter vieilli,
mais encore français, donne lieu d'expliquer l'épithète
corde ou cordé qui \ es) souvent jointe dans les in-
ventaires, el dont un lexicographe ne parait avoil
d< le: miné le sens.
Le lii corde est appelé ainsi à cause des cordes ou
sangles de tresse qui garnissaient sa fonçurc. I. 'es-
père el le poids de cette matière, mise en œuvre par
les nalticrg, Boni déflnii dans les statuts des cordiei
d'Angers el la distinction raite à ce Bujet, esl mo-
livéc pot l'u âge :ien cl plus général des fonds
de boi m |i quels roposail nlon la lileria i ni< -
ricurc.
V. l 180. De susunchaeliz qui lut estoil cuire;;
d'une cuiltc purpointe d'un poi d'estrein
Ijunchiez
et de chiers linges dras et blancs et déliez
(lie de S. Thomas le M., v. 38J3.)
1389. — 2 chaalis cordes, un grant et un petit, 16. s. —
It. 2 chaalis cordes et un de planche. — It i chaalis cordes,
3 courtines de vert et 3 verges de fer entour led. lit.
i/«r. de R. Picque, p. 20 à 55.)
1 445. — La corde de châlit de 15 brasses le chef pèsera
2 livres. (Stat. des cordiers d'Angers, p. 329.)
1467. — Art. 7. Ordonnons que les jurez dud. niestier
pourront visiter tous natiers qui font chaliz noez de feune
et autres. (Stat. des natiers. Ordonn. des rois, t. XVI,
p. 612.)
1508. — Un châlit ou couchette. (Inv. de l'archer, de
Rouen, 508.)
CHALUMEAU EUCHARISTIQUE. — Tige de forme
cylindrique ou conique traversant un ou plusieurs
nœuds, quelque 'ois munie d'une ou deux anses. L'ex-
trémité la plus mince, du calibre d'une paille, en
formait l'embouchure, tandis que l'autre plongeait
dans le calice. Le texte du moine Théophile, qui eu
décrit la fabrication, ajoute qu'on le décorait de
nielles ; ailleurs on voit que la ciselure y était admise.
Les témoignages historiques relatifs à l'emploi du
chalumeau pour la communion sous l'espèce du vin
ne remontent pas au delà du iv siècle. Anastase dit
que le pape Adrien III (S81-5) fit don à son église
d'un grand calice pesant trente livres avec son siphon
ou chalumeau. Le sixième ordre romain, qui date du
siècle suivant, est le premier qui en parle. On peut
donc considérer cette époque comme celle oit il
prend réellement place parmiles objets du culte.
Depuis le concile de Constance (14.15) jusqu'au
xviii0 siècle, le chalumeau n'est d'ailleurs conservé
qu'à titre d'exception dans quelques églises ou ab-
bayes comme à Saint-Denis el à Gluny, où il était,
pendant les messes solennelles, destiné à La commu-
nion du prêtre el des ministres de l'autel.
Quant au même privilège accordé au roi de France
en vertu d'une bulle de Clément VI. il resta, dans
l'usage, particulièrement affecté à la cérémonie du
sacre el de la communion en viatique. Dans l'église
latine le pape seul a maintenu cette ancienne cou-
tume quand il officie pontificalement.
V. 850. — (de capella sua) Pipam aurcun unaïu.
(Testant, du Cte Ererard.)
V. 1050. Scyphus argenleus major, minores argen-
lei i, ex aurichalcu I, tutelli argentei 4, urcei at'gentei
■ uni aquamanilibus. {Chron. Centulense Hariulfi.)
Y. I 200. Fistulam fanes in raine hue inmlii. t'ai' lilil
ferrum longitud palmi unies et 4 digitorum, quod m
uns summitale valde sit gracile el imlc procédai grossius
usque ad altérant s nitatem quœ sitsicut festuca; sil que
ferrum rotund -t œ {ualiter limatum, Cumque attonua-
veria argeiitinn piiruin, complica illud circa I ferrum,
conjungena s ùtatos tequaliter cum linea, ejactoque
forro m. lie in igné I solida. Rursum imposito ferro
percute cum malien tequaliter per omnia lamdiu, donec
junctura non apparoat, Deinde fac nodum singulariter
i niiiMiliioi et cavum, sue quadrangulura el solidum et fac
m en iii.iui.il per quod immittatur (Ulula ab infe
part.- usque ad Bummum, 8icque ojecto ferro rursum soli-
dabis per omnia : cumque flrmum fuorit, denuo imposito
percuties undique a modo d sum dm squaiis liât el
n^i.l.i .'l a li.ul>> siiisiiiii. t'1. i parte qUffi l.ilmr et grnssinr
.-i impone tenue forr lalura secundum amplitudinem
lisiufe atque eu alleo percute super incudem, ita ul
ho .iineii lupsriua si t quadrum al tenue .|n.>>i a lo aur-
slllll slip' i CalicOIII i lionne debol ''I nre telleri, llll'elios
vin sit riitouiluiii e| gracile... quo facto i Voluorii
"i ' 'il u variare poterie ot roliquam llstulam ordinc quo
tipi - il. ni. iln ' I henpliile, I 8, rh.ip. I L I
CHAMBRE
309
V. I 200. Krant lisllllo .1 ad .-■ .m uni il icainlillil, argen-
t leaurale. Erantcole argentée 9 per quas vinum poterat
colari si ;esse fuisset, prêter eam que atlinebat calici
aureo, et nec aurea erat. (Christianus, Chron. Mogunti-
n ii m. I
S)
XIII' s. — Chalumeau en argent doré, à i>rise de
filigrane, app a M. Basilewsky.
1295. -Canuli ad sarrificandinn... II. l'mini eanulum
de auro cum 2 manicis et nno pomello in quoest de opère
nieellato.
:i canulos cum 3 pomellis de auro, pond. 3 une, el
dimidie scarl. (Thesaur. Settis apostol. f»54.;
1295. - Calix grecus sine patena cum 2 calamis argen-
teis deauratis cum ymaginibus in circuitu, opère fusorio
îevatis, pond. 0 1. (inv, de St-Paul île Londres.)
1343. — 2 tuelli argentei deaurati ad hauriendum vinum
post communionem in die Pasche, pond, 4 o. 10 slel.
(Inv rie .V.-fl. de Paris, I' 2 v°.)
1347. — Un uni v;is lapideum auro ligatum cum pipula
argentea, de quo niiseetur in communione die Pasche.
(Inv. de lu eathéd. d'Amiens, p. 262.)
1363. — n- 93. Une cuiller d'or et un tuyau d'or à
administrer et recevoir le corps N. S. (Inv. du duc de
Normandie.)
1416. — Une grant coupe d'argent, doré dedens et
dehors à 2 anses, pesant avec la patène 15 mars, 2 o. 1/2,
et le nomme le godet S. Thomas. 1t. Avec ce godet un
tuyau d'argent dorez el pour prendre le vin le jour de Pas-
ques après la communion, pes. 4<>. 1/2. (Inv. de N.-D. de
t'aris, l'° 6.)
1419. — Provido viro Colino Vasalli D.N. papœ pro...
laborerio armovum dicti domini nostri elevatione in cala-
mo aureo ad sugendum eucaristiam facto. (Arch. Vatic,
M. f" 18 v", ap. E. Munlz, Les arts a la Cour des papes.
t. I, p. 22.)
1419. — Una pipula argentea habens i circulos, cum
quo suuiitur vinum in die Pasche. (Inv. de la eathéd.
d'Amiens, 280.)
1502. — 2 calami longi, argentei deaurati in extreini-
natibus et in medio, habenies pomellum deauratum nec-
iiiiii ansulam qua teneri possunt, olim deservientes ad
administrandum sanguineni pretiosum Domini nostri, sub
speciem vini, diacono et subdiacono. [Inv. de t'ègl. de
l.aon. i
1547. — n» 230. El calamo d'oro col quale se purifica
N. S,e quando celeora pontificalmente, dove sono lettre
ehe dicono. ci.km. vu pon. MAXl., nel quale sono 3 piètre
preziose. (Inv. de Paul III )
1625. — Le chalumeau d'or, sacré, industrieusemen t
façonné avec lequel l'on prend en aspirant dans le calice
le très précieux sang de Nostre Seigneur Jésus Christ, à
scavoir par le prestre qui célèbre la sainte messe au mais-
tre-autel et par les diacre et soub'-diacre communiant,
scavoir est tous les dimanches de l'année, toutes les Pestes,
annuelles et toutes les testes deinv-annuellfs. I D. Doublet,
p. 3M0
1690. — On pratique encore à S. Denis de l'aire com-
munier le diacre et le sous-diacre les dimanches à la
grande messe sous les deux espèces, avec un chalumeau
d'or. (Furetière, V Pipe.)
CHAMARRE. — Ample et longue casaque onverle,
à manches, quelquefois Froncée aux épaules el au col,
i'i iloni la coupe se rapproche beaucoup du saxon.
Sa chaude doublure en faisait une pelisse d'hiver el
ses garnitures passementées expliquent l'origine
probable du mol chamarrer.
1490. — 5 aulnes el denive de drap d'or raz tanné a
l'euvre de Damas, pour couvrir une chamarre faicte d'ai-
gneaulx blancs autrefois portés par led. Sgr (le roi),
240 l., 12 < , 6 d. t.
2 aulnes de veloux noir pour nerver lad. chamarre en
plusieurs lieux, lô l. t. ('.)" C/ite roy. de P. Briconnet,
f 18.)
1492. — 8 aunes salin jaune pour faire une grant cha-
marreà girons el larges manches en l.n on île sajou, p
le roy.
. . . 84 peaulx de frisons noirs de Lombardie à fourrer
une grant chamarre (la même) à grans el larges manches,
façon de sas faite de salin jaune, a 13 s. '.I d. t. la
pièce. I 10' Ùpte du même, ("" 03 et 1 13.)
1532. — Pour la façon d'une chamarre de velloux cra-
moisy (pour le roi). Le bault des manches et le corps
fronsez, faicte à pointes et doublée et faicte de broderie
et dons... 4 1. t. {Cpte de l'entrevue du mi, P23V.
I 538. — Au liant qu'elle (la dame) avoit aviné les festins,
dances et compaignies, telle estoit ententive à son ines-
naige, et se contenloit bien souvent de ne porter sur sa
chemise que une chamarre. (Marguerite d'Angoulême,
3e journée. Noue. 20.)
1549. — Ung chamarre broché de pourpre que les
sénateurs de Rome souloyent anciennement porter soubs
leur toge, sans ceinture. Laticlavus. (Rob. Estienne, Dicl.
franç.-lul)
1549. Bonnet pour la chambre vestoit,
une chamarre qui estoit
de peau de loup.
(Joac. du Bellay, p. 472.)
1611. — A loose and lighl govvne, and lesse properly
cloake that may be worne aswash or skarse-wise. Also a
studded garment. (Cotgrave.)
CHAMBEL. - Verge de bois arquée, faisan! res-
sort dans la construction d'un piège; en architec-
ture, c'est une nervure saillante dont la courbe porte
les reins d'une voûte d'arrêté.
1328. — Doit joindre le bout du chambel à la grosse
giesle à pied et deuiv du gros bout. (Alodus et Haein.
f" 83.)
Si la mettez en vostre chambel qui est une verge lour-
cée. (Ibid., Edit. Blaze, 127.)
I 400. Car moult jolis chambel
y a ouvré, et sur maint fort corbel
sont soustenues
les grans voltes haultes devers les nues.
. . . Maint édiffici et grant et bel
maint bault pilier et maint chambel.
(Christine de Pisan, Poes., f°s 004 et 1-28 v »).
CHAMBLY. —Ville du I'eauvoisis près Beaumont,
renommée dès le xill" siècle pour la fabrication des
ouvrages de mailles. Dans la carte de France de la
topographie de Merian en Hiôô. elle porte le nom de
Chamblys-le-Hautberger.
XIIIe s. llaiibers de C.hanihelin.
(Prov. et dictons po»tti.,Crapelet.)
13 16. — Une bai bière de liante cloueure, de Ghaïuhli.
Gorgières doubles de Chambli. (Inv. des armures de
Louis X)
CHANBRANDE. - Du mol cambre, signifianl
oeurbe.' Nervure de voûte, synonyme de chambel.
1313. — Pour laillier les tournant et les rhainbrandes
des ai s dans la chambre (de la Ctesse), de blonque pierre,
pour chella faire en lasque, 10 1. (Cpte d'nurrages aux
citât, des Ctes d'Artois, f° 42.)
CHAMBRE. — Il faut arriver à l'époque de la re-
naissance pour trouver la chambre, à la différence
des formes près, meublée comme elle l'esl de nos
jours. Avant le xvr siècle le mobilier proprement
ilii esl 1res sommaire de façon à en rendre le trans-
port aussi facile qu'il était fréquent. Les tentures et
la literie composent alors à peu près seules le pare-
ment des demeures privées. Hormis le cas où il esl
I parlé de la copstruction, c'est aux fournitures de
310
CHAMBRE
tapisserie et de lingerie qu'il convient (rappliquer
le nom de chambre.
A l'article peinture, on verra que l'usage des
couleurs a l'huile dans l'exécution de sujets histo-
riques rem on le en France aux premières années du
xive siècle, notons néanmoins que le premier compte
donné ici atteste en V.i'21 l'emploi de ce procédé dans
quelques détails de la peinture en décor.
1327. — Estoffes et taskes (façons) de paiutres, plom-
miers et verriers. — Primes : acalé à An-as par Leureuch
de Boulogne, pour repaindre tout île noef le chiele de la
viese cambre de Madame (la Comtesse d'Artois) et les pans
de ychelle repaindre et partout ladile chambre rejeter
(retondre) fleurs de lis noeves et dorées.
C'est assavoir D00 d'or parli à 8 sols le cent, 72 sols
— 8 livres d'azur à 8 sols li deniers la livre, 08 sols. —
90 livres de lin estais à 12 deniers la livre, 4 liv. 10 sols
— un client de plonc 24 sols — 2 livres de blanc de plonc
à 16 deniers la livre, 2 sols 8 deniers — demi livre de
vermeillon 2 sols — 3 milliers de noires atakes pour ata-
kier lesd. fleurs de lis à 12 deniers le millier, 3 sols —
un l<>t d'oile 2 sols 6 den. — pour eole et pour oes (œufs)
à faire destrempres 18 den. — 00 livres de saudure à
8 den. la livre, 10 sols — 2 livres d'estain 2 sols — une
livre de fien 0 den.
A Jehan Lesauvache, voirrier d'Arras, 21 livres de blanc
voirre à 2 sols la livre, 42 sols — 12 liv. de voirre de cou-
leurs à 3 sols la liv., 36 sols — 13 livres saudure à 10 den.,
10 sols 10 den. — 30 livres plone à 3 den., 7 sols 6 den.
(Cptes d'ouvr. aux chat, des Ctes d'Artois (llesdin), f-66.)
1335. — A Leuren de Boulogne, G los d'oile de pour-
vemlie 20 den. le loi, 10 sols — 6 livres de vernis à
12 den., 6 sols. (Ibid., t° 71.)
1340. — Pour la chambre de Madame, fait et délivré
par Goffroy de Flory, 8 carreaux en chascun 8 besles et
8 papeillon's. — Pour la coutepointe288 bestes el 255 pa-
peillons — Pour les geôlières 78 bestes et DO papeillons.
— Pour le cbevecier 160 bestes et 113 papeillons. — Pour
le ciel 224 bestes et 210 papeillons. Total 8D8 bestes, la
besle 8 sols. 317 livres 12 sols.
757 papeillons, la pièce 2 sols. — 75 livres 14 sols de
quoi il cbiet pour 42 papeillons qui sont de cuir, 4 livres
I suis. — item il chiot pour 5 grandes bestes 40 sols, to-
lal 387 livres 2 sols. (Cptes du connétable d'Eu, f' 10.)
13^7.— Ad unam aulam de worsted operatam cum
papasallis (pro résina), unum dossarium longitudinis
13 12 ulnarum el in latitudine 13 1 2 uln. — 4 eosteras
quarumquc longitudinis s I 2 uln. et in latitudine 2 uln
— 2 pecie panm radiati de Gaunt (Gand) pro banquers.
— (Opte de ta garderobe d'Edouard III, p. 78.)
1353. — Pour faire la chambre dud. Seigneur (le roi)
en laquelle ol grant coutepointe cheveciel el ciel garni
de goutiere el de :! courtines de cendal, une autre coute-
pointe pour lea piez, ouvrée de soye de mesmes. L'autre
dite i tepointe avec un demi ciel garni de goutieres
peur laver le roy. — Sept autres cnutepointes, l'une pour
l.i couche champenoise, l'autre pour le lit de la garde robe,
la tierce pour mettre où le roi sud à son Conseil, et les
autres i pour les chambellans. (Dernier cpte d'Etienne de
lu Fontaine, i 161 v <
1 380. I Itevenin Troillard, vallel de garde robe, | -
conduire un chariot de Melun à Paris, qui amenoit cham-
bres pour le roi. (D. d'Arcq, Cptes de l'argenterie, p. 30.
1380. One chambre de veluiau vermeil à molettes
d'or et compas de fleurs de lis garnye de ciel, de dossier,
de coultepointe, et sont les courtines de lartaire violet
rayée d'or, à i n d'esprevier, el de 8 petiz carreaux de
me me en lad chambre et 12 tappiz de mesmes. (Inv.
de Charte* V, n"3553 l
1390. Pour une chambre portative de satin avecla
brode I Façon d'icelle oui, -niez estre faits pour mois,
1200 fr. d'or. (Uandem. de Charles V, Rec. Fontanicu,
101-2, i 353 V.)
1393. Une chambre do salayn bleus ovrée de bro
dure i 5 i ompai .m\ ar ■ de Mademoiselle d'Osterii ho,
gi ■ de plein ciel, de dossier, de queute pointe, de
cortinet d ndal si do lu carreaux de mes s, ovrés
do brodurc aux tes de mad. damoiselle et aussi
garnie lad chambre d'une couverture de lil d'ouvralge
de haute loto, de I tapys i tendre par lea paroys,
d'une couverture de couche, d'un banquier et 6 carreaux
de laine armoyez corne dessus et de 3 marche-pieds à
mettre entuur le lit, et d'une couverture de drap bleu
fourré de menu vair. — Une autre semblable de salin
vermeil n'a que 5 carreaux de laine. — {Joyaux de Ca-
therine de Bourgogne, emportés en Autriche à son ma-
riage, M 71.)
1404. — A Hubert de Varennes, brodeur et varlet de
chambre du roy 51. d. S., pour la broderie par lui faicte en
el sur les 3 pièces d'une chambre de satin vermeil des lors.
C'est assavoir : ciel, dossier et coustepoincte, sur chascune
des quelles 3 pièces, led. Robert a fait de broderie un grant
parc en manière d'un bois où il a 6 grans arbres fais en
manière de may et 6 autres grans arbres en manière de
genestes et parmi et dedans a, en l'environ dud. parc,
plusieurs autres petis arbres de may et de genestes et her-
baiges, el au milieu dud. parc a un grant et bault estot
auquel pend un heaume où a dessus une fleur de lis double
— toute lad. broderie faicte de fil d'or de Cliippre cousue
de soye des quatie couleurs du roy H. d. S. blanc, vermeil,
noir et vert. 3I>0 livres par. (23° Cpte de l'argenterie de
Charles VI, f° 55 v°.)
1 408. — ■ Pour 2 malles de cuir fauve doublées de toille
par dedens, garnies chascune de crocs, de courroies et de
bahu, ainsi qu'il appartient... pour servir, l'une à mettre
et porter la chambre que l'on porte devant le roy NS. quant
il chevauche, pour dormir de jour, et l'autre... la chambre
où il couche de nuit, au pris de 1 12 s. la pièce. (29° Cpte
roy. de Ch. Poupart, i" 41 v°.)
1413. — Une grant chambre semée de molez, des armes
de madame de Cuyse, garnie de ciel et de dossier, de
coutepointe et courtines, 6 petiz carreaux et 2 grans, 3 la-
pis de mesmes, une cousche et un banchier. [Inv. de Cathe-
rine de Bouryogne.)
1420. — Une chambre pour bateau, garnie de ciel dos-
sier, 3 courtines et ung dosseret de drap de damas blanc,
vermeil et bleu. (Inv. de Philippe le Bon. n° 4205.)
1485. — Chambre de la comtesse de Cbarolais. Voy.
GÉSINE.
1491. — 15 aulnes 3/4 veloux rouge en greino et
15 aulnes 3/4 veloux tanné pour faire 4 pièces de tapis-
serie. . . d'une aulne 3/1 de baulteur pour servir à niectre
et tendre en une chambre toute de bois que led. Sgrfle roi)
a l'ait faire pour lui servir en son camp devant la ville de.
Rennes, au feur de S I. 15 s. le rouge el 7 1. 10 s. le
tanné.
2 aulnes 1/2 drap d'or raz violet, à l'euvre de Damas,
pour faire 54 lettres de NN romaines, chascune lettre d'un
pié en carré ou environ, pour atacheret couldre sur lesd.
tappiceries. (10* Cpte roy. de I'. Briconnet, l'°36.)
1501. — A l'autre bout de celte salle esiuii la chambre
de l'archiduchesse (d'Autriche) ou lesd. sieur et dame
couchoient, laquelle estoit tendue de drap d'or ras rouge
et noir avec deux lits de camp dont coluy où ils couchoient
estoil d'or trait, les rideaux de nies loublez de damas
blanc, el par dessus ce lit de camp estoil tendu un grant
ciel de drap noir lïizé, les rideaux de taffetas jaune et
rouge.
A l'autre bout île celle chambre y avuil un autre lil de
camp de drap d'or frizé, les rideaux de mesme, doublez
aussi de damas blanc. Sur les deux lits y avoit des couver-
lilies de mesme, et par dessous des draps de loile de
llolanile. Toul a l'enlour desd. lifts de camp et sur le
buffet estoient des lapis de drap d'or de mes pie la-
dite chambre. Au cniii du lict y avoit une chaire dorée,
l'nii bien menuisée et ouvrée venant d'Italie, dont le fonds
ostoit couvertde drap d'or frangé tout à l'entour de grandes
franges d'or et d'argent. - Devanl le feu y avoil une antre
-h, couverte aussi de drap d'or el nu grand lapis de
pareille étoffe par dessus, de mes fi chambre et large-
ment des carreaux i ■ se si ■...
En la chambre ou l'archiduchesse se retiroit pour se
deshabiller, qui estoil derrière sa chambre, avoil une petite
table qui se plioit, couverte de veloux vert et sur laquelle
on apporta m Bro pareillomonl couvert de veloux yerd
ci gain) d'argent, dans lequel j avoil des couvrechefs ol
autres choses servant de nuit.., deux pages tenans deux
cierges portèrent le coffre susd. le linge avec les rechau-
fouers dos licts, bassinoires ol autres choses Bervanl > la-
dite chambre, h- toul d'argent; el avec ce tous les linge,
.•i couvertures des licts. . el avec ce de grands pots et
boettes d'argent don'... el «n coffre couvert do veloux
veni toit dedans ce qui l'on suit
CHAMBRE
311
Premièrement quatre mirnuers enchâssez en argenl
doré, trois pois où estoient les éponges Bl lessive, trois
chandeliers à queue à mettre desl gies, trois paires de
vergeltes dont les manches estoient de veloux cramoisy,
inns pelotons de satin cramoisy, e( largement papiers
pleins d'épingles. — Uem trois étuys couverts de veloux
cramoisy tous pleins île peignes, une grande poignée de
bougies, un drap pour servir île drap de pied, de toi-
lettes de Bolande et largement des couvrechefs de toiletes.
[Réception par Louis XII de l'archiduc d'Autriche au
chat. de Mois. Cérémonial fronçai», I. II, p. 732 et 734.)
1521. Garniture d'une chambre de veloux vert à en-
tretailleures de thoille d'or et d'argent fille pour le tour
d'une chambre ipour Louise de Savoie), — 208 aulnes ve-
loux vert livré à Gyprien Pulchin, brodeur, pour faire
8 pièces chacune de 7 lez dud. veloux el 3 aulnes et quart
de haut pour le tour et garniture d'une chambre. Led.
veloux enrichy d'entretailleures de thoille d'or Allé en fa-
çon de branches et Cueilles de lyerre liées de petiz in-ufz.
Et en chacune desd. pièces ."> hystoires faictes d'entretail-
leures de thoille d'or et d'argent à pointz de brodeur, re-
haussez de fil d'or et d'argent et diverses couleurs de
soye; et au dessouhz de chacune hystoire ung épitaphe
de thoille d'argent à lettres et escripteaux debroderye, et
lesd. hystoires contenans les faietz des hucolicques de
Virgille. Au leur de ti livres 5 sols tourn. l'aulne — 1300
N\ res.
58 aulnes demi quart thoille d'argent et d'or Mlle pour
fane entretailleures et Cueilles, 1395 livres. — 4-1 aulnes
de thoille d'or fille, 902 livres. — 15 aulnes d° 379 liv.
1C aulnes d° 252 liv. 14 aulnes d° 320 1. 7 sols 6 deniers. —
1 aulnes 3 quarts demie thoille d'argent fille large de 2 tiers
pour faire les épitaphes au dessouhz des hystoires, 146
livres 5 sols. — 82 mars or et argent lillé de Florence
pour faire cordons et pourfil pour filler les entretailleures
fueillages et épitaphes à 18 livres le marc. — 8 livres
soyes tant deffilées que torses de diverses couleurs em-
ployées à rabattre le pourfil desd. entretailleures el fueil-
lages et aussi à les rapporter et asseoir sur les 18 pièce*,
à 9 liv. la livre. — 122 aulnes deinye thoille d'or et d'ar-
gent fille faict à point de broderie sur diverses coulleurs
de soye pour faire 80 histoires pour lad. garniture...
reshaussées de diverses eoulleurs'de soye d'or et d'argent
fille, les charneures des personnages, hestes et oyseaulx
estans esd. hystoires, 2695 livres. — 13 aulnes de thoille
d'or lillé, large, fort riche de deux tiers de large pour
Caire les hahitz des personnaiges, lizerez de gros cor-
dons d'or tors — 390 liv. tourn. — 7 aulnes demi quart
thoille d'or fille riche faicle d'or tors sur champ gris et
Janine pour Caire les arbres; avec demy tiers drap d'or
lïizé gris pris es coffre de hfd. dame, 213 liv. 15 sols. —
33 marcs 6 onces or et argent lillé pour filler et lizerer
les assembleurs desd. thoilleset habilz des personnaiges
et pour enrichir les arbres, bois et plusieurs choses, à
18 1. l. le marc. — 19 1. 12 o. soyes deffilées et torses de
diverses coulleurs. à assembler lesd. thoilles d'or et d'ar-
gent et lillé les rehaulcer en plusieurs lieux, l'aire les vi-
saiges et charneures desd. personnaiges, bestes et oyseaulx
et semblablement les arbres, fois, prez, pais, etc. —
177 liv. 15 s. 9 aulnes satin blanc et gris, le blanc pour
[aire les charneures desd. personnaiges, et le gris pour
faire les bestes, à 75 sols l'aulne. — 31 pièces bougran
pour rapporter lesd. hystoires taillées, el après le rapport
1rs doubler, à 30 sols pièce. (La façon payée aux brodeurs
non évaluée.)
A Barthélémy Guyeli, paintre, 6 liv. tourn. pour le por-
traicl par lui faict de l'ordonnance desd. entretailleures
el fueillages. — A M' Mathieu de Luazar, paintre, l S 1 liv.
pour les pourtraietz de 92 histoires de bergeries prinse
sur les bucolicques de Virgille. (Mobilier de la renie mère,
i 20 à 27.)
1544. — La grande pièce de Charité faicte de broderie
d'or nuel ayans personnaiges accompagnez d'un bort perles,
le fond île toille d'or aveeques 1rs pailles faites à broderies
de perles el les ronds à histoires du Vieil Testament faictes
d'or nuel. Ensemble le ciel tout de broderie où il y a deux
grans anges tenans les armes de monseigneur (le duc de
Lorraine). Le timbre fait d'orfèvrerie et 1rs esles des anges
pareillement. Laquelle pièce moud, seigneur a fait mectre
en la chambre dessus la sienne, pour ce que le lieu de
lad. eallerie n'esl propre à la pouvoir mectre. (lue. du
duc de Lorraine au château île Nancy, f' 117.)
I5SO. Chambre où pour faire ung donlx marcher
on a lembrissé le plancher.
Chamore bien seulement fermée.
Chambre d'herbe verte semée,
chambre garni.' d'un buffect
et d'aultre mesnnge parfaicl
comme de lict, de banc, de lable,
de coffre el chaire prouffitable,
do placi't, de selle et scahelle.
o chambre très gorriere et belle,
chambre dorée, chambre pailleté,
chambre de riches couleurs taincte-
(Cilles Corrozet., Blason de la maison.)
1558. — Chambre de cuir doré, voy. Cuib dokk.
I 559- — Chambre de livrée. — A Jehan Caboury, tap-
pissier ordinaire de sa majesté, 1200 escus sol. pour le
droict de lict de monseigneur de Bellegarde, premier gen-
tilhomme de la chambre de sa majesté, durant la présente
année. — un bois de lict pour servir aud. Sr 10 escus. —
un chevet 10 escus. — une contrepointe de thoille d'Ho-
lande 50 esc., une castelongne de fin fleuret 8 esc. 5 aulnes
un tiers velours cramoisy pour faire les panthes, le fond,
dossier et rideaulx de dessoubz 40 esc. 51 aulnes de damas
cramoisy pour faire le fondz, dossier, panthes et rideaux
de dessus 170 esc. — 220 aulnes de passement d'or et d'ar-
gent pour chamarrer led. lict, poisant 12 marz 114 esc.
— 11 aulnes grande crespine d'or el d'argent pour mettre
aux pantes dud. lict poisant 6 marz 72 esc. 11 aulnes
grande crespine de soie cramoisie pour mettre sous lad .
crespine, poisant 5 marz et demi, 29 esc. un tiers —
25 aulnes crespine d'or et d'argent à ung mollet poisant
12 onces, 18 esc. — 25 aulnes petite frange de soie cra-
moisie à ung mollet pour mettre soubz lad. crespine poi-
sant 10 onces, 6 escus deux tiers. — pour le bois d'une chaire
qui se plie 2 esc. — 4 aulne et demie velours cramoisy
pour garnir lad. 36 esc. — 5 aulnes passement d'or Bl
d'argent pour lad. chaise 3 esc. — 5 aulnes frange de
soie 5 esc. un tiers. 5 aulnes crespine d'or pour lad.
13 esc. 30 sols. — .Pour le bois d'une table qui se plie
4- esc. — 7 aulnes velours cramoisy pour faire tapis 5t'> esc.
8 aulnes passement d'or et d'argent pour mettre sur led.
6 esc. 45 sols. 24 aulnes taffetas cramoisy pour faire con-
trepoincte 48 esc. Pour la façon (ficelle 25 esc. 6 aulnes et
demie frange de soie cramoisie pour garnir le susd. tapy
5 esc. un tiers. 6 aulnes crespine d'or et d'argent 12 esc.
5 sols. 11 aulnes serge pour faire ung entour aud. lict
56 esc. 108 aulnes thoille d'Holande pour faire 9 paires de
linceulx I4i esc. façon desd. 8 esc. 12 aulnes velours
figuré pour faire robe de uuict aud. Sr. 72 esc. 5 aulnes
passement à clinquant pour chamarer lad. robbe45esc.
fourrure de lad. robbe de gris d'AUemaigne 72 esc.
(ô Compte de l'argenterie del'.tle Labruijere, fs 167-9).
1690. — tue garniture de chambre est d'un lit, de 12
ou 18 sièges. Les sièges sont des fauteuils qui ont un dos-
sier et dos braz, des chaises qui n'ont simplement qu'un
dossier, des placets et des tabourets qui n'ont ni l'un
ni l'autre, des sièges pliants qui sont soutenus par des
sangles ou de fortes toiles pour être plus mollets. On les
appelle autrement selles brisées, et quand ils ont un dos-
sier on les nomme perroquets et ils servent à s'asseoir à
table. Les eseabtlles et les bancs sont des sièges simple-
mont de bois, car les autres sont garnis d'estoffes de ve-
lours, de moquettes, de tapisserie. iDict. de Fvreliere.
V. Siège.)
CHAMBRE ut: canon. — Boite mobile portant la
charge, diversement attachée à la culasse despièces
d'artillerie el particulièremenl des veuglaires.
1414. — A Oalijiii. artilleur, pour l'accal de 2 canons
de 1er, chacun à i chambres, faits pour la garnison de
lad. ville. (Cptes d'Arras, Monteil, xiv s., épit. 33, note 2.)
1428. — 17 canons à main ilonl les 2 sont de coure
et lé 15 de fer sans chambres.
It. 2 vuglaires petis afuiez en boys, chascun garny de
2 chambres.
H. 11 chambres de vuglaires. [Inv. de la Bastille,
p, 332.)
1472. — Emmenèrent aveeques eux de bien belle
artillerie, comme 2 des Chambres des bombardes qui avoieut
l, ih ri gcté en bas la muraiUe de lad. ville. Les quelles
chambres, pour cause de hastiveté, ils génèrent dedans
les fossez. (t.hrvn. de J. de Troyes, p. 186.)
CHAMBRE. — (VAISSELLE DE. Vov. VAISSELLE.
312
i.'.IIAMBMI.
CHAMBRIL — Finis mince pour panneaux, lam-
bris ou treillages.
1365. — 150 pecias gallice chambris, fagi, taxât. lo"
gross. (Inv. de J. deSaffres, p. 347.)
1493. — Michel Tholoppe, menuisier..., pour avoir faict
de son mestier de nieneuserie les chambrils et cliambrilles
de lad. église des hermittes... du quel comble de la char-
pente est faicte à tiers point (en ogive) et le quel chambril
est cyntré.
Pour servir au cyntre dud. tiers point et garnir led.
chambril d'augives. (Cptes des bâtim. du Plessis-du-Parc.)
CHAMBRILLÉ. — Lambrissé.
1478. — Une maison de boys toute cbambrillée, assise
dedans lad. galiote.
Pour avoir fait chambrillier de boys une chambre au
dessus du retraicl dud. Sgr, (le roi) en son logis des
Forges. (D. d'Arcq, Cptes de l'hôtel, p. 354-5.)
CHAMOIS. — La souplesse de ce cuir en désignait
l'emploi pour la confection des gamboisons , des
pourpoints et des chausses. On en lit même dos tu-
niques appelées sacs. Du xiv" au XVI" siècle, le cha-
mois est adopté dans le costume de guerre connue
dans le costume civil; il se couvre de broderies el
devises qui accompagnaient les vêtements de livrée
royale.
1387. — Achat de peaulx de chamois pour faire cer-
tains sacs et habis de chamois, tant pour le roy N. S..
comme pour plusieurs seigneurs de son sang et autres ses
chambellans et serviteurs, à eulx donnés par led. Sgr.
pour la livrée en ceste saison d'yver, les quels sacs et
habits ont esté brodez à la devise dud. Sgr et fourrés de
martre, des quels Sgrs les noms s'ensuivent, le roy, Ms.
de Bourgongne, etc. [Cptes ro». ,ap. Laborde, Glossaire.)
1389. — A Jehan Ghanteprime, trésorier des guerres
do roy N. S., pour 6 peaulx île chamois... pour faire
chausses ajouter pour led. Sgr et pour nions, le duc de.
Thouraine. (Cptes de l'entrée d'Isubeaii de Bavière.
I :,l V l
1432. — Une robe de cuir de chamoix pour lui |le duc
de Bourgogne|. (Laborde, Les ducs de Hounj. n" 1071.)
1454. — Pour la façon et estoffes d'un pourpoint de
chamois pour mond. Sgr. (Ilnd. 1664.)
CHAMP-ÉTROIT. Jeu. peut-être celui desquatre
coins .'
1446. — Les quels compaignons se prirent à jouer l'un
a l'autre a un jeu que lit champ estroit. (Arch. .1.1,
195, pièce 56. |
CHAMPINOT. l'ui à long bec
1467. — lu petit champinol d'argenl bl
armoyé. [Inv. de Charles le Téméraire, n 3449.)
plain,
CHANCEL. Barrière, grille, proprement la ba-
i...- Ira de qui dans une basilique sépare le elui'iir de la
nef, la place du juin- dans les églises du moyen ilgc
ei par extension, le presbyteriutn ou espace réserve
entre la clôture du choeur el l'autel.
XII s. — In nu le chanccl après la paroi fud asi^c
l'ai 'hé Nostre-Scignur. [Le l.inr des Roi»; p. Î49. i
Mil s. Cil treuvent en t. Icu moll bel
.• mostior et |ez le chancel
nu eiiniiue de i ■ clo
/.e , /,.< aller de in charrette p 53
1 305. i.i rois met i Idon le
loi louri en prenl et les chanciaua,
n. mil. Guiart. \. 9156 l
\ I 330 P Il .i .-n ' in. lui le- l'aUtOl in. Il liellll,
illcui trouva h-/ damez muchiez on uns oacrin.
(Hugues Capet, v. 8078 )
CHANDELIER. I.n e rapportant aux usages
moderne . il j aurail lieu de faire de nombreuses
diilincl • parmi le textes relatif! au mol chande-
lier. Dans la période du moyen âge, il comprend non
seulement les objels aujourd'hui rangés suus ce
nom, mais encore des candélabres, des lustres, des
brùle-parfùms cl même des lampadaires de toute
forme et de toute grandeur. Il embrasse les infinies
variétés du flambeau domestique dont quelques
dinand'eries existantes rappellent le style sinon la
délicatesse requise en matière d'orfèvrerie. 11 s'ap-
plique à ces œuvres magistrales, telles que les can-
délabres de Milan, d'Essen et de Reims, à ce remar-
quable monument de bronze du xne siècle trouvé au
Mans et rendu aujourd'hui à l'Angleterre, d'où il était
sorti, à ces couronnes de lumière comme on en voit
encore à Aix-la-Chapelle, à tous ces objets enfin qui
nul servi à éclairer les fêtes à l'église, dans les pa-
lais et dans les habitations privées.
Lé laconisme des documents anciens ne permet
point d'établir, dans celle classification, un ordre
que réclamerait leur abondance; nous nous conten-
terons de donner chronologiquement, dans la pre-
mière partie de cet article, tout ce qui a Irait au
(lambeau proprement dit, et dans la seconde, ce qu'on
appelait autrefois des chandeliers pendants et des con-
délabres à plusieurs lumières, quels qu'en ait été la
place et l'usage. Voy. COURONNE, FLAMBEAU et MESTIER.
i 180. Le phare d'Alexandrie
C. pies avoit de haut, Platons le lisl lever;
deseure ot une lampe, en sors .1. candeler
qui par jor et par nuit art et reluist si cler.
(Li rom. é'Alexandre,]t. 40, v. 22.)
1260. — Que nus chaiolelliers de cuivre ne snient faiz
de pièces soudées, pour mètre sus table. (Fieij. d'El. Iioi-
leau, til. 45.)
v. 1300. — Chandelier en brome 11/71. à l'auteur.
1295. - candelabra de argento eu m pedibus trian-
gularibus, Manies supra 3 leombus, draconibus, laboraui
.ni vites, folia ci fragas ad nigcll 1 d. 20 m. 2 une
el lllnil.l
-1 candelabra de argonto fada super -1 olophantibus,
pond 5 in. 7 une. et ilinliil. [Inv. tlirsau r. Scdis ApOStol ,
1 59 v ■ )
1295. 2 candelabra argenté. 1, opère fuaorio cum ani-
ntalibus variis in pedibua fnBricatis de doi ngistri Ri
ourdi dn Mnitiiuii. pond. I 1. 13 s. [Inv. dt S. Paul de
Loiidre», p 310.)
1302. 1 |ieii/ chandeliers à ioar as taublos, po*.
I marc, valcul , l -. !/,,,•. de Raoul de Ctermont.)
r.llAMlEI.IKI!
313
1342. —Â grans chandeliers de fer à tire environ
les corps. (Inv de S. Martin des Champs, p. 328.)
1363.— N° 677. lu chandelier d'argent doré, sur. un
lion, â - escuçons des amies Mgr, pendans à chainettes.
N 900, i cjiandeliers ronds d'argent dorez pour cha-
pelle ou pour table .. pois. 12 m. I ». et demi. (Inv. du
duc de Normandie.)
1370. - Faverie. (ouvragos de fer), A Mathieu Cais-
nel, pour estoffer la cambre de Maistre Pierre Uuiret, de
candellers & la cheminée et le porget de la cambre de
havès, de verilles et de clcuquès à tournant, 20 s. (Optes
d'ouvr. au chat, des Ctes d'Artois, (■ 112.)
1372. — Un petit chandelier d'or en forme d'un serpent,
prisé 30 IV. d'or.
:; chandeliers d'argent blanc à meltre sur table, armoyez
de petits esmaus des .unies de mad. dame, pes. 'J. m. 3 o.
et demyes, prisé 52 IV. (Testant, de Jeanne d'Evreux,
p. 128 et 145.)
1389.— 2 chandeliers de chapelle à faconde Limages,
4 s. 4 chandeliers à bougie, i s. (Inv. de Richard
t'icque, p. 19.
1379. — i chandeilliers (de cuivre) bien fourni
ont en chascun une rouelle tournant
qui
Un grant chandeillier de cuyvro à pié d'yraigne. (lue
du S. Sépulcre a Paris, f° lll v.j
XIV0 s. — Chandelier pliant app. alimente
1380. — N" 1574. l> chandeliers d'argent, en manière
d'un olifant portant un chastel, assis sur une térace
esmailliée de vert, pes. environ 82 marcs d'argent.
N" 1580. 2 grans vielz chandeliers tors d'argent blanc
nécllez par le pié, et les acheta Mous' d'Estampes pour
donner au roy à Vezellay, non pesez pour ce qu'il y a
grand foison de cuivre et de boys.
N" 1590. Un chandelier d'argent blanc en manière d'es-
conso, à 2 escus au dos, tailliez des armes de France,
pes. 7 m. 1 o.
N° 1594. 2 petits chandeliers de chappelle, d'argent
dorez, dont les tiges sont torses et les piez d'ancienne
façon, à bestes enlevées.
.V 2111. Ung petit chandelier d'argent à broche et à
_ oreilles, pes. 3 m. et demi .
N"2lii.S. Ung petit chandelier de très ancienne façon,
d'argent doré, et est le pié ouvré à bestellettes à jour, et
a un angelot qui l'ait le chandelier, pes. 2 m. 2 o.
N" 2635. Une terrasse d'or ronde, au milieu de laquelle
e*l un arbre portant fleurs de lys, contre lequel arbre est
un rengier dressé sur ses 2 pieds derrières et y a un petit
chandelier a broche à une esconse dessus, pes. 1 o. 5 est.
N°2695. Un charnel sur une terrasse garny de perles et
saphirs, et a le charnel la boce d'une coquille de perles
et 2 chandeliers aux costez, pes. 1 m. 2 est. maille.
N" 27(i:i. Ung chandelier d'or à u cille, toutplain,
pes. 0 0. 17 est. maille, (/ni), ,le ('.hurles Y.)
XIVe s. — Chandelier d'église, en bronze,
app. ail même.
1393. — Qu'ils aient (les domestiques) chacun, loin de
son lit, chandelier à platine pour mettre sa chandelle, et
les aiez fait introduire (instruire) sagement de l'estaindre
à la bouche ou à la main avant qu'ils entrent en leur lit
et non mie à la chemise. (Le Ménagier, t. II, p. 71.)
1398. — Ancellet, sommellicr de la chapelle la royne,
pour la croix de bois et le chandelier de bois pour les
Ténèbres, 8 s. p. (Iliitel de la reine, Cpte de J. Leper-
drier, f" 7.)
1400. — A Alain de Compans (orfèvre), pour avoir
taillié et esmaillé et doré de fin or 3 grans escuçons de
cuivre pour mettre et pendre à un plat de cuivre qui sous-
tient un cierge en l'église des Célostins, esquelx e.-cus-
sons sont les armes de Mds., 45 s. t. {Optes des chapelles
du duc d'Orléans, f' 15.)
1400. — Pour un chandelier de cuivre, à broche, pour
mettre devant le greffier civil ou parc (al : parquet), en
la tournelle, où il éscript au matin et au soir, paie i s. p.
(Opte des dép. du Parlement, Arch. KK, reg. 336, f° 59.)
I 405. — 2 chandeliers de fer blanc achetez pour maistre
Jehan Duboys, greffier criminel, pour mettre la chandelle
de bougie pour voir à escripre -es i lers, de soir et de
matin. (Optes du Parlement, f" 93 v".)
1412. — Il chandelliers à bougie., émaillés, 25 s.
(Inv. de Guill. du Base, p. 28.)
1415. — Un lion d'argent portant un chandelier à une
broche, ou quel pendoit 2 escussons des armes de nostre
très cher et très amé ainsné tils le duc de Ouienne,
Daulphin de Viennois. (Mandem. de Charles 17, Hec. de
Oosset.)
1416. — N 181. Un petit chandelier d'argent véré,
pour mettre oisellcz de Chippre, où il y a escript dessus
FOUI! vues SERVIR.
N" 186. Un petit chandelier d'argent doré qui fut de feu
MS d'Estampes, pour servir à la cage d'un pappegail-
Y 1 ST. Un petit serpent volant d'or, qui sert pour tenu
une chandeille, assis sur un petit entablement armoié
aux armes île France, pes. 5 o. (Inv. du due de Berry.)
1417. — Un mouton blanc sur un entablement d'argent
314
CIIAMIIXIEI!
doré, semé des armes de Fiance e[ de la royne Jehanne
de Bourbon, à un petit chandelier sur son dos, pes. 1 ni.
1 o. (Etat de la vente des joyaux du roi, f" 59.)
1420. — N" 239. Un lyon d'yvire qui porte un cbandel-
lier d'argent et tient en sa gueule un demi noble, [fault
le lyon]. (/nw. des joyaux de Charles VI.)
I 420. — 5 chandeliers bas, à l'euvre de Damas à mectre
flambeaux, dont y eu a 2 grans et les 2 autres moins. (Inv.
da chût, de Vincennes.)
1420. — 2 chandeliers iiuefs d'argent. . . desquelz les
bacins s.' mettent et ostent à viz, qui font bouteille
dessoubz, pour mettre en l'un du vin et en l'autre de
l'eaue, quant on chevauche, pour dire les messes, et se
mettent lesd. bacins dedans les piez qui ont double fons,
pour e*tn- pins portatifs, pes. 16 m. 6 o.(lnv. île Philippe
le Boa, n" 1090.
!IV° s. Chandelier eu fer, «///<. « l'auteur.
1423. — Va cbandellier à double tuyau et à pointe.
Un autre chandellier double, un autre cbandellier à pointe
sans tuyau percé, avec 2 autres chandelliers à servie sur
table, pris, s s. p. (/nw, du chai, de Bruyère».)
1456. 9 chandelliers, 3 à boette, 2 autres grans et
1res I bien beaux el hou,. (Inv. des Commanderiet
du Temple.)
1462. -2 grans chandelliers de cuyvre, chascun a
boi !'■ ol .i tuyau, 5 s. i ,i. — :, autres chandelliers, les
t ,i poincte el ■> double tuyau, les autres - a boeste el à
tuyau, oi l'autre bas, servant .i estude, pris. on-. B -, p.
/ i , . m .du te . la m. de Ptrrette La h arec, i in v°.)
1463. — AJaquel Chii fdeville, orfèvre suivant la Cour,
la Je on de '■', chandeliers d'argent en façon de cu-
.. -J fons, en l'un desquels ton- .< 2 doubles à mettra
chandelle el en l'autre une. El sont taillés à feullages
I l'entour, par les costez et toul dorez par les cercles,
garniture et bors, 1 I. 1 s. I d. I .
I • handeliers ■■ ttre snr table, faiz en façon de cu-
vette a i ion- taillés a feullages toul a l'entour el par les
i el dorez par les bors, cercle el garnitures, pe
12 m. I o. d'argent, (3 Cpte roy.de iiniii.de Varye, l* os
el os v .
1470. - 3 chandelliers de table en façon de chandi
lier* de cuis , pes ensemble k) m l" est. ob. 2 chan
deli< i d'église pes. ensemble N m. o o.
:i chandelliers à cuvecte el 6 poincte a visz, pe
ensemble h m. 5 o. 5 est. \Cpte de Jean de Beaune,
i 25 i .)
1471 J poli- chandeliers di vre qui onl chai un
fleui de O-, el servent poui la chambre du roy.
i/o, du i oi René à la lUeni in- i
147 i I handelliei i de cul rre a la fai ton do 'i m
■ pu,-, donl il \ en ! pli h tultz que I '« autres. [Inv. du
mime à !»•,■
1474. — Uug petit chandelier d'yvoire et d'argent.
(Inv. de la Ctesse de Montpensier, p 9.)
1478. — 2S platz et 5 escuelles de boys à faire chan-
delliers. -- Pour 12 chandelliers de platine de fer pour
mettre au logeiz de lionne Adveulure. (11. d'Arcq, Cjite
de l'hôtel de Louis XL, p. 353-4.)
149 1 .
raille, 3
P ■ un chandellier de fer mis contre a mu-
(Cptes des menus plaisirs du roi, (•' 57.)
1115. — -J- L'AN MCCCCXLV bONA CKS CHADELIES M. RAOUL!
du dksf.rt -j- moreau n. CHOLLE (maître- cholle) DE
NANTES A CESTE l'HOISSE DE SAINT MARS.
Chandelier de cuivre, app. à M. E. Odiot.
1494. — 3 chandeliers façon de cuvettes, dorez par les
cerceaulx, pes. 9 m. 3 o, 2 gros d'argent, pour servir
au chastel d'Ambdyse. (Cptes du chai. d'Amboise.f 37 \ •.)
1498. - .'I chandeliers donl l'un à cuvette et 2 à hou-
besche, pes ensemble 9 m. 6 gros argent. (Inv. d'Anne
de Bretagne, 89.)
1501. 0 grans chandeliefs à querrez pour flam-
beaux, vermeils dorez et non armoyez, lesquels sont tous
d'une façon, pes. ensemble 29 m. 5 o. I gros. (i</., 206.)
isoi. — Un coffre couvert de veloux verd où estoil
dedans ce qui s'ensuit... 3 chandeliers à queue à mettre
des bougies. (Réception à Blois de l'archiduc d'Autriche,
Cérém. liane, t. il, p. 731.)
1510. — 2 chandeliers de cristal garni/, aussi d'argent
doré. (Inv. du cardinal d'Amboise, vit.)
1514. — 7 chandelliers à I s|o el à luvau el uug à
pointe, pi isoz ou 20 s. p. (Inv. de Guy A chai este, r 3 v.
1514. N1 25. 2 grans chandeliers à flambeaux en
façon de tourelles, donl le pied est garny de bonrccizelld
toul alontoui avec ling rontour rapportant a \i/, garni/
dcS colleta doubles dore/., pes. 28 m. I o. 6 gros, (Inv.
de Charlotte d'Albret.)
1523. — 2 chandeliers à longue quesne (tige) tome»
bien ouvrez a la mode d'Ëspaigno, i r mettre bougies.
tt. 3 aiiitios petiz chandelliers aussi a mettre l gios,
rayez n la mode d'Espaigne, (Inv. de Marguerite i/'.l»-
h iclie. I 89 yo, )
1524. — i-j chandeliers de potain blanc, o I lie, pâte
• i tuyau, do plusieurs grandeurs, 80 s. \lnr du trêtoriei
Pot.
CHANDELIER
345
1530. _ il semble que 2 chandeliers d'argent bien
dorez, île la hauteur de :1 bons pieds serviraient bien a
propos p le don ■ me l'on Fera à la royne... et serviront
aandeliers ainsi grands pqur m. -un- aux 2 bouts de
la lable à terre... ta plusieurs endroits desd. chandeliers
seront rouleaux où seront décrits dits et auctoritez servans
à propos d'icelle lumière, el pourront servir... à dragées
,.ii Faisant le bassin beau el honnesle parce que, au lieu
de la bobèche, à mettre le Oambleau, l'onj m. 'lira quand
.,ii voudra un escusson aux armes de la ville. {Entrée a
Paris iTEléonor d'Autriche, Cérèm. franc, t. I, p. ""*■)
1,1. _ Messieurs de la ville... lui firent (à la reine)
présent de 2 grans chandeliers d'argent, chacun haut de
i; I |s ,'n pyramide ' et larges en bas de 2 pieds en dia-
mètre, estime/, à la somme de 10,000 liv. Et estaient lesd.
chandeliers d'ouvrage à l'antique avec cors d'abondance,
servans de drageoirs, plein- de triomphes et personnages
dansans taillez à demie taille et les autres à taille ronde,
avec dictons à la louange de la revue et dévotion des Pa-
risiens envers elle, (/oui., p. 506. i
It. — Premièrement le pied garnj de feuilles portans
griffes, el pommes rondes et au dessus une fleur goderon-
uée et un pot d'antique, audessusun pot rond revestu de
rouleaux et île feuilles, pes. cns. 62 ni. 1 o.)
XV
Porte-cierge pascal. Ferronnerie allemande,
upp. a l'auteur.
Plus un vase couvert île lestes de peupliers, triomphes
.•l nœuds d'antiques portans frize et escritures, sur la
quelle frize > avoil - sereines avec longues queues tortil-
lées, revestues de feuillages, portans chascune un vase
eu forme de bassin pour servir dedrag rs avec un chan-
delier, et portans - targuettes csquels estoient les aines
il.- lad, ilaine, couronnées .l'une couronne impériale. Au
il.-ssus ilu.l. chandeli t une grande Irise en la quelle y
avilit îles batailles et triomphes, le tout pes. ensemble
is n,. -2 h. et demie.
Plus au dessus un grand collet en forme ronde garny
île feuilles d'antique, sur le quel \ a 18 s. livres el femmes
I Iles chandeliers sont gravés dans {'Entrée île la reine, par
Bochetel, Paris. Geoffroj rory, 1531,
en l'nnne île ilau-e : an dessus une assiette riiinle et carré
garnis d'une cornti I arc qui trame, portant rondeur,
carrure et frize, en la quelle y a écriluresnr la quelle 'mit
assis -2 s, iiyres s ius un siège d'antique portant un eornet
parlant de leurs bouches, du quel il sort nue fleur ser-
vant à porter les flambeaux. Au milieu d'iceux est un ba-
lustre revestu de feuilli rvant de pyramide, au quel est
attaché la devise de lad. dame, et sur la teste d'iceluy >
a une terrasse portant flambes en forme de bois et tri -
phes pendans; et sur icelle terrasse un grand phœnix, le
quel démontre par ses ailes vouloir faire ilu feu. Tout
ce que .lessiis pèsent ensemble < • — in. ■"■ o. et demie, |uu
•1 semblable. | (Cérèm. de France, t. 1, p. 801.)
1531 . — 8 chandeliers ( d'argent à flambeaux, pes. :ll m.
Ung petit chandelier a patte et bobèche, servant au
buffet, pes. 1 m. 12 o. (Inv. de Louise de Savoie.)
1531. — 2 chandelliers d'argent à piez rons, et snr
led. piez une pointe, le tout d'argent doré par les hors
d'en bas et sur lesd. piez escript Ja.CQ.UES Nïvelles. Le
tout estant dedans ung estuy de cuir.
It. 2 petits chandeliers d'argent à pointes, a mectre en
ung estuys pour porter sur les champs, pes. 13 o. et de-
mie. (Inv. de la Cathédr. d'Auxerre.)
1538 — 2 chandeliers d'argent faietz en pointe et au
dessus se raportent i mesches à mectre petites chandelles.
[Inv. deN.-D. de Paris, f 22.)
1539. — 2 candelabra magna et alta argentea, utrumque
;! leunculis et totidem nodis deauratis decoratum, quibus
uluiitiir pueri chorales in missa el vesperis, imluti tunica-
libus, in l'estis solemnibus, sed in altern deest puma ar-
gentea, pond, simiil mai'cli. 7. (Inv. de S. Donatien de
Brunes, p. 331.)
1554. — Ung chandelier de boys servant à mectre
bougie. 10 chandeliers de cuyvre, les -t grans et les aultres
yens et petitz, à boistes et fuzées, 40 s. t. (Inv. d'E-
mard de Nicolay, f" 21.)
I 56 I . — 2 petits chandeliers d'argent doré qui se met-
tent l'un dans l'autre .
Un chandelier à barbier, d'argent. — 2 chandeliers
d'argent doré faietz en forme de grenad-e, pour servir à
un autel, (lue. du chat, de Pau, t* 8v° et 50.)
1564. — En la chambre appelée la cuysine... un chan-
delier en cornée d cerf. It un chandelier à corne de cerf.
(Inv. du Piiijmoliner, P» 162-4.)
1573. — 3 platz d'argent à mettre 3 cierges au cœur,
devant le grand hostel, eu chascun desquelz platz y a une
pointe d'argent ppur entrer dedans le pied desd. cierges
pour les tenir. (Inv. de la Ste-Cliapelle, a° 88.)
1577. — Ung petit chandelier d'yvoire garny d'argent
pour mettre sur le messel. (Aiv. de X .-D. de Paris, I li v°.)
1591. — 3 chandeliers d'argent à la romaine, pes.
3 m. et tleiuv, 81 esc. |3l Cpte roy. de P. de Labruijere,
r 136 r.)
1591. — S" 493. Un chandelier de bois servant à salle,
estimé ô s. (Inv. de Guill. de Montmorency.)
1693. — Pour son essay ou chef d'oeuvre devant estre
reçu, sera tenu de faire une paire de chandelier planiers
de tournierie et bonne ordonnance, une autre payre de
chandeliers ouvrés.
Art. 12. Tous chandeliers de salle, chandeliers de table
et landiers seront faits de bonne matière, bien fondus,
[aillés et tournés. (Stat. des fondeurs de Limoges, ms.
Arch. de la Haute-Vienne.)
1597. — Un chandelier palmatoir (à main), d'argent
avecq sa mouchette et chesnette, pes. I m. 1 n. 18 est.
l'ug grand chandelier de bois, pascal, taillé, paincl d'or
et d'argent, rouge, verd et bleuz, servant à mectre la
chandelle de Pasques. (Inv. de Philippe II, f- Uvei 19.)
1599. — Une bassinoire d'argent tout blanc, un petil
bassin en ovalle creux, 3 flambeaux, 2 petites cassolettes,
2 cuillers et une fourchette, un pot pour orge mondé, ung
bougeoir à queue, un chandellier à tapisserie, et nu put
de chambre, le tout d'argent blanc. (Inv. de Gabrielle
d'Eslrées.)
1608. — Pour 2 chandeliers de cuyvre de Nuremberg,
pour chandelles de suif aux chapelles de N. 1>. la grande
et des trépassés, 5 1. 10 s. (Houdoy, Cptes de Laminai,
223 )
16 17. - 12 |ilaques mi chandelliers d'arain ] ■ ata-
cher à la muraille. [Inv. du Cltiil.de Varyes.)
CHANDELIEK
1618. — I chandeliers à flambeau dorez et cizcloz,
poinçon de Paris, l'once à i 1. pes. 32 ni. 5 o. — 6 chan-
deliers à (lambeaux, quarréz, poinçon de Paris, l'once à
ôô s. pes 32 m. 4o. (Inv. du jirince d'Orange a Bruxelles,
("> 12 et 18.)
Fin .!,i XVI
Mestier de lubie, étain provenant
de la Seine.
I64S. — l'n merveilleux nombre de flambeaux en des
chandeliers de cristal. (Mariage du roi de Pologne u Paris.
Çérétn. [mur. t . II. p. 131.)
1659. — 2 grands chandeliers d'agathe garnis d'argenl
vermeil don'', avans à la pom shacun un mouve al
d'orloge et enrichis de plusieurs turquoises de vieille roche,
rubis et autres sortes de- pierres. Le quadran estant d'or
■'■maillé île rouge, le bassin estant en l'orme de navii t
le pie.l porté de 1 roues. (/II». île lu ealhédr. de Rouen,
P. 175.)
1 66 1 . — 1 petis chandeliers île cabinet, à la financière,
cizelés -m le pool de godrons hrunis et à l'entour dud.
pied d'un feuillage, pes. ensemble 7 m. 5 gros.
lu petit chandeliers carré à la financière, pes. 1 m. 7 o.
[Inv. de Ma-, m in, n 628 el iiS7.)
CHANDELIERS HE SUSPENSION, CANDELABRES, LUSTRES.
1325. — Pour l candeliera à cornes qui onl testes de
nonnain, 28 s. - d.
peur les verges el landierdes cornes à le teste de i -
nain, 2 », 2 il. [Arclt. 'lu Pas-de-Calais, Cpte des preb.
de Calait, n 1565.)
1360. lu chandelier d'argent tout blanc séant sur
2 palCS el est le pied loilt l' t à plusieurs Minages, el
dessus .i une longue i ihe ronde à mettre ùerge, el
eu lad. broche a comme 1 dents, à mettre chandoiles d>x
I giO, et pojse l'ill. DO. (InV. de l.lillf, d'AujOII, U'7|.Y)
1380 N 1588, 12 chandeliers d'argenl, blanc en
façon de platz,â prendre aux chappellcs aux bonnes restei
el si.ni a chaines, pes environ 186 m.
\ 2319. Un i liandelier d'aï genl >«r ung pié de boys ou
sont 6 petite* brochci on Bplaleleh pom mettre 6 chan-
delles, elj pendent 2 escu ions do mous' le daulphin, pes
(i m . 3 u. d'argent .
N ilnl . Ung chandeliei o.ii genl d 0 pié i cl
ung] m,- .m ,'■ doré et | peut on mectre 3 chandelles,
i" i, o el demyc. i Inv, de Charles V.)
1423 Un cbandellierdecuivre pendant on lad. chambre
■ 6 lampei on 9 i cuchi I uù oui empreins
le n on de lad. dame, priiié 10 i p. (Inv, du chat, de
Bruyère i
1453 I o, l.ni.l, lh ,lr I, H .. I in lolli's. 7 s. i; d.
Ung chandelier pendant de corne, prisé 7 s. 0 d, (Vente
îles biens de Jacques Coeur, l 'M et 328.)
I 456. — 2 cbandelliers à double meiche, un autre chan-
dellier simple — Un chandellier à vys à 3 pies el 3 tuyaux.
Ung autre chandelier à 2 tuyaux et ung autre à un tuyau.
— En l'escriptouere d'icelle chambre a 2 chandelliers de
cuyvre chascun à 4 tuyaux, ung aultre à "2 tuyaux et "2 aul-
tres chascun à ung tuyau, (inv. de la commanderie du
Temple.)
I 460. — Au milieu de la salle (du palais du duc de Bour-
gogne à Bruges), y avoit chandeliers croisiez de l'usl pen-
dans. emplis de torchins de cbire. (Méin. de St. Remy,
ch. 155.)
1462. — Un granl chandellier à 3 piez montans à \iz,
à i mouschès, prisé 2 s. p. (Exéc. du testant, de Perretle
Lahavée, (• 18.)
1471. — "2 chandeliers de laton penduz à la cheminée,
chascun à 2 bobèches. [Inv. du roi René à Angers, i* 1 v. I
1471 . — En la grant salle, -2 grans chandeliers de boys
penduz en lad. salle, à 1 bobèches chacun.
Ung chandellier de boys o une croisée garnie de 1 es-
cnelles et de i bobesches. ild. f°s 7 et 24. )
Ung grant chandelier à 0 bobèches, de cuivre, pendu an
meilleu de lad. salle.
12 chandeliers de. fer blanc qui se atacheiit contre les
murailles, dont les aucuns ont 3 bobèches et les autres
n'en ont que 2. [Inv. du même u La Menistrè.)
1480. — i chandeliers de fer pendant ù chesnettes,
pour mettre es chambres. (Cptes de Louis XI, Arch. cur.
de l'hist. de France, t. I. p. 107.)
1480. — A Pierre Gornier, serrurier, pour 21 grans
chandelliers de fer et 21 grans crochets de 1er à les pendre,
que led. Sgr. (Louis XI) a l'ait prendre et achecter de lu y
pour mectre es chambres du Plessis du Parc, lt)0 s. t.
(D. d'Arcq, Cptes de l'hôtel, p. 373.)
1485. — Un candeler pendant en icelle salette, fait de
corne de cerf a tout une demoiselle à devise : ruhble de
cœur, 12 s. illoudov, Cptes de Cambrai, 271.)
I 49 I — Allai, menuisier, pour un grand chandelier pour
tenir les 13 cierges quand l'on dict ténesbres, Kl s. t.
(Cptes des biitim. du Plessis-du-1'arc.)
1498. — 2 grans chandeliers pendans pour servir en
salle, l'aitz à croisée avecques les chaynes, autrellois baillez
aud. feu roy, que Dieu absolve, par Mgr le cardinal de
Lyon, ..pes. G m. 3 o. et donne, (lue. d'Anne de Rre-
tagne, '.13.)
1501. — Au plancher de cette salle pendoient 2 chan-
deliers merveilleusement gros qui estaient d'argenl el en
croix, pour mettre à chacun i flambeaux, les quels chan-
deliers pendoient à de grosses chaisnes d'argent . (Cérèm.
franc, t. Il, p. 731.)
1532. -- Une boule d'argenl d'un pied de diauii'lre.
toute semée de fleurs de lys et entourrée d'une grande
couronne impériaile à poinctes, qui servent encores la nuict
a picquer el soutenir des flambeaux de cire, en laquelle
I le y a un gros ai au enchaisné d'uni' cliaisue. le toul
d'argenl tout blanc, au bout d'en haut de la quelle chaisne
v a \u\ autre anneau pour mettre la corde qui tient aux
poutres des lieux ou ce chandelier royal se pose. (Inv. de
Florimond Robertet, p. :M i
1544. - '.i chandeliers de bois pour pendre en salles,
avans les chandeliers de 1er blanc (au grenier).
Ung chandelier sur une rainure, en la lour liaulte de la
C nigerie. [Inv. du due de Lorraine, a Nancy, t<* 201
et 217.)
1564. — P. I .">s. v.usseiie ii'aiain el de laiou... 3 chan-
delliers de sale dont en y a un à i> branches et l'aultrc à l.
poysans 52 I.
i'. 159. 8 chandelliers de salle, de lai tonlenyaung
grand el 2 peltlz rompus, poysant ung quintal, 7 liv. — ■
m. un petit chandellier de cuyvre l'ait à branches.
P. 230. 2 chandelliers de lai, m. de sale, pnys.inls 75 I.
deinye à ii s. la livre monte 22 I . 13 s,
P. 2:17. Uns chandelier de laton pom sale, poysant 11 I.
un quart a raison de .", s. Il il. I. la liv., 50 s.
P. 248 v . Ung chandelier de salle, de laton, poysant
;n I. a 3 s. :i ii. i,, in. [Inv, de Puymolinier.)
1567. — a Jean Tacs, tailleur on bus. la somme de
'■o I... | 'avoir vendu L chandelliers de boys de noyer
ayant cfiosrun .'■ branches toul enrichies de vnsoa avec
CHANEVAS
:;I7
gauderons, feuillages, masques, guillocbies el autres orne-
inens antiques, poui' cslres pendus à l'ant icham lïri* et à
celle de lareyneaud. bastiment neuf du Louvre. (Cptet des
bàtim. rmj , Laborde, La renaissance des arts, t. I, p. 52U.)
1630. Le grand chandelier de louton soustenu au mi-
lieu de 6 I "I il-- autourt ilu quel il j a 12 petilz chau-
deliers de louton, qui est au cœur devant le petit haute).
iinr. de l'égl. S. Anatole de Salins, p. 55G.)
1633. — L'ng chandelier de bois doré attaché au plan-
cher de lad. salle, prisé 60 s. [Inv. du maréchal Scnam-
henj. )
1644. — 3 chandeliers de cristal servant à pendre au
plancher, à I- branches chacun, dont 2 grands qt un moyen,
ensemble 3<)U 1. (/«». de l'hôtel de Soissons, I" .15.)
CHANDELIER de cboutblle. Voy. Croutelles.
CHANDELIER de Cl m. Fourreau adossé à l'un
dr> étriers du cavalier el dans lequel repose deboul
le pied de la lance.
I 532. — ■ A Guill. Delarouge, sellier du roj, pour 9 eban-
deliers de cuir gras en 3 doubles, cousu comme unes
eslrivières, pour servir à tenir la lance sur l'estrief; iô s.
(Cpte de l'écurie du roi, (■ 29.)
CHANDELIER a oysei.ets de Chypre. — Voyez
Oyselets.
CHANDELIER. Arme d'hast. Longue dague à
rondelle du genre de Vu loi as. Voy. ce mot.
1417. — Défense de porter ponchons à broches qu'on
i lecandelers, de fier ne de métal. (Sons des magis-
trats de Lille, La Fous, Artill. de Lille, p. 41.)
CHANDELLE. — Ce mol s'est fort longtemps ap-
pliqué à la forme du luminaire, c'est-à-dire à un
cylindre de matière combustible sans distinction
d'espèce el muni d'une mèche centrale. Les subs-
tances employées étaient indifféremment le suif, la
graisse, la cire ou la résine. Néanmoins le travail de
la cire constituant en particulier les bougies, les
cierges el les torches, nous renvoyons à ces mots
l'étude des documents qui s'y rapportent, ne notant,
que par exception les textes où le ternie générique
a prévalu.
Au xt\' siècle, la chandelle proprement dite, coulée
dans les moules de bois, se fabriquait avec les graisses
de mouton, de bœuf et de vache. La mèche était
l'aile, non de ciilnn comme aujourd'hui, mais de filasse
ou étoupes de chanvre. A la lin du xvi' siècle, Olivier
de Sel-ces affirme que les meilleurs produits étaient
dus à l'emploi des graisses de bouc el de chèvre.
En Gascogne el dans une partie du midi de la France,
l'éclairage rustique admettait la résine dont on fai-
sait les Chandelles de busch.
A propos des traditions pieuses qui se rattachent à
ce sujet, il faut citer la confrérie de Saint Eloi el
l'usage, déjà mentionné au mol bougie, de brûler
dans les sanctuaires d'immenses chandelles enrou-
lées sur des bobines, et qui remplissaient alors l'of-
lice d'une lampe perpétuelle.
mu' s. Tant coin la chandoile ardera
Koseite lantost la souda,
Qu'à l'esponde estoil attachié.
(Menu, fahliau.c. t. I, p. 269.)
1316, — Pour lu liv. de chandelle de buef à veiller île
nuit. (D. d'Arcq, Cptes de l'argenterie, p. 3:2.)
1321. — kl celuj qui cent le- lettres aura livroison de
chandelle, 1 septain, I cinquème et 2 quarers, une poignée
de menues chandelles el torches. — Livroison de chan-
delles, chacuns 2 quarters el I. mennes. — Livroison de
chandelles 3 quarteres el une douzaine de coûtes el tor-
che. (Ordonn. de VhÔtel de Charles le Bel, Leber, t. \l\.
p. 70.)
1 340. - Débet candelas grossasetabsconsas pro lectioni-
luis dicendis et colleclis dicendis in matutinis .. [t. Can-
delas dittasde petra pr cessitatibusconventus faciendis.
(Reg. Bertrand de S Martin des Champs. Lebeuf, Hist.
de Paris, réimpr. t. Il, p. aliO.i
1342. — Nicolas le candelleur venl boines candeillcs.
i il les fais de I sien de mouton et de vache. (Michelanl,
Le livre îles métiers, p. 33.)
1370. — La vigile de lad. my-aoust, l'an dessusd. 1357,
offrirent ceux de Paris à Nostre-Dame une chandelle qui
avoit la longueur du tour de lad. ville de Paris, si comme
l'en disoit, pour ardoir jour et nuit sans cesse. \(lhron. de
s. Denis, t. V, p. Cl.)
1372. — Estoupcs seul les unîmes du chainre et aussi
du tin t quanl elles sont séparées elles seul courtes,
aspics et rudes à liller, et en fait on du lil gros el noie el
plein de neux, qui est bon à faire les lumignons 'les chan-
delles. {Le propriétaire des choses, I. 17. ch. 157.)
1395. — Simon de Caffort et autres compaignons de la
Chandelle ou confrairie de S. Eloi. (Arclt. JJ, 148,
pièce 318.)
\ . 1425. — A Jehan Asselin, espicier bourgeois de Paris,
la somme de 22 I. 3 s. t. pour avoir vendu une chandelle
de cire qui ard jour et nuit en l'église N. D. de Paris de-
vint la représentation de lad. Vierge, lad. chandelle pe-
sant lllll 1. de cire présentée le 3 juin 1125. (Cptes de la
Ville. KK, 4H2. I 65.)
1450. — Que tous ceux duel, mestiér et marchandise
d'espicerie qui doresnavant s'entremettront de faire mi-
vraigede bougie en cette dicte ville de Paris, seront tenusde
faire et vendre chandelles de bougie dont les plus menues
soient de 10 chandelles en l'once à tout le moins, et qui font
à la livre huit vingts chandelles. (Stat. (te l'eapicerie de
Paris, Ordonn. des rois, t. XIV, 115.)
1476. — Unum molle fusti cum quo est assuetum la-
cère candelas sepi. (Inv. ap. du Cange, v Molle.)
1488. — A Marguerite Herbelot, veuve de feu Jehan
I bert demourant à Pans, la somme de 20 1. 12 s. à
elle deue pour 114 livres de cire ouvrée en une grande
chandelle assise sur un tour de bois, laquelle chandelle a
fait mectre depuis 8 mois en ça en l'église île N. li.de Paris,
ainsi que mesd. sieurs (du parloir aux bourgeois) lui avoienl
ordonne faire,...
| Autre cierge de 117 1., livré 6 mois après pour le même
objet]. (Cptes du Parloir aux bourgeois, V 120.)
V . 1530. — Art 17. Que nul ne fâche bougie pour faire
chandeilles benuistes, qu'elles ne soient bonnes, l'aides de
cire fontisse et telle dessouhs que dessus, et le lumignon
de pur lil de Guibray ou cotton ; et aussi que nul ne raecte
au bout de bas desd. chandeilles cire verte, niais scullement
cire rouge faicte de vermillon ou orcanète. (Stat. des apo-
thicaires d'Abbeville.)
1548. —Et souvent, quand le seigneur et la damoiselle
estoient couchez, prenoient chascun d'eulx quelque livre
de passetemps pour lire en son lict, et leurs chambrières
tenoient la chandelle, c'est assavoir la jeune au sieur et
l'autre à la demoiselle. (Marguerite d'Angoulême. Ile />/ a m.,
0' journée. Noue. 51.)
1575. — El est ce pays (la Gascogne) abondant en pins
résineux, d'où advient que la chandelle qu'on fait de celte
matière est appellée par gausserie à Bordeaux candèle do
Buchs, de laquelle se servent les pauvres gens par tout ce
pajs; el en Armaignat, Béarn el Bigore, tellement que
leurs maisons en sont lentes noires. (Belleforest, Cosmo-
graphie,t I, p. 3S3.)
1600. — L.-s graisses (des luuii-s et chèvres) servent à
diverses choses en la médecine, aux ciments et autres,
principalement à faire des bonnes chandelles en telle
quantité excédans toutes autres graisses. (Oliv. de Serres,
I. I ch. Il, p. 295.)
I6ii. — Chandelles de Buchs, Candies of rosen used
by thepower inhabitants both ofthal countrey (Bordeaux),
ami of Armignac. (Cotgravc.)
1679. — Piolé. Moitié d'une couleur et moitié d'une
autre, il est piolé comme la chandelle des Rois. (Dicf. de
Richelet.)
CHANEVAS. CHANEVACER1E. — Le chanevas esl
propremeul une toile de chanvre servant de linge
d'office: nuis sous le m le chanevaceric les
318
CHANEVAS
comptes de la maison du roi comprennent toute la
lingerie i jut-l s qu'en snii la qualité el l'usage. Voy.
Lingerie.
1380. — Pour seigner et découper "ilj nappes, 1(3 cha-
uevaz et pour seigner 191 touailles en panneterie, tout à
lleur de liz et à 1 espée, 3 <i. p. pour pièce.
Pour 2 aulnes de toille ;'i faire chanevaz et pour essuier
les plalelëz iloil. office (de fruiterie), 2 s. 6. d. pour
l'aune. 1 chencvaz pour eslire le fruit et à faire sacs
à mettre le fruil de karesme. (D. d'Arcq, Cptes de l'hô-
tel, p. 63 et 82.)
1390. Et si desplait à tous < nullement
Tel chief fourré d'estrange elianvenas.
(t'.ost. Deschamps, èdit. Crapelet, p. 128.)
1401. — Pour 8 aulnes de toille pour faire cliannevatz
et sachietz pour mettre les fruit: de la rojno, 18 s. 8 d. p.
(Cpte d'isabeau de Bavière, D. d'Arcq, Inc. cit., p. 151.1
1420. — N 1211. 11 grosses serviettes de chanvre qui
ont servi, appellées elianveraz. (Inr. île Philippe le Bon.)
1459. -A Marguerite Burdelote, marchande demou-
rant à Tours, pour les parties de channevacerie délivrées
pour le roy Nd.S., c'esl assavoir :
Pour l(> aulnes et demie fine toile de Hollande... pour
faire et tailler 18 chemises pour led. Sgr, qui est au feur
de 2 aulnes un quart pour chascune chemise et une aussi
sur le tout, au pris de 41 s. 3 den. l'aulne.
p. un- n a. autre toile de Hollande pour faire 18 petis
draps linges pour led. Sgr, au pris de 20 s. t. l'a.
Pour 1(1 a. et demie autre fine toile de llolaude pour
faire un douzaine de couvrechiefs pour led. Sgr, à mettre
de nuit, au pris de 20 s. l'a.
Pour 7 a, et demie d'icelle toile pour faire fi grans
couvrecheifs pour servir à faire la barbe dud. Sgr, chas-
cune de 5 quartiers de long, ami. pris de 20 s.
Pour 15 a. de lad. toile pour faire 12 couvrechiefs à
chauffer, pour servir aud. Sgr, ami. pris de 20 s.
Pour 'J(i a. de lad. toile pour faire 6 grans draps pour
servir au lit dud. Sgr, chascun drap contenant 1 lez et
i aulnes de long, ami. pris de 20 s.
Pour 20 a. d'autre toile pour faire i draps de pié pour
servir aud. Sgr, cliaseun de 2 lés. au pris de 15 s. t.
l'a.
Poui (i lim's serviettes a essuyer les mains dud. Sgr .-n
la chambre, au pris de demi escu d'or chascune serviette,
1 I. 2 s , (i d. t. (1" Cple roij. de P. Burdelot, f° 36.)
1487. — V 11". 12 a. de tabliers ouvrez à l'euvre île
Venize, peur faire (i dressouers en la panneterie du com-
mun d.' l'ostel, au leur de 25 s. t. l'a.
P 69. 12 douzaines île serviettes ouvrées à l'envie I.
Venize, pour servir aux seigneurs du sang, chambellans
et maistres d'ostel, quant ils boivent et mangenl es logeis
dud. Sgr (le roi), au leur de I 1. 5 s. la douzaine,
12 a, 3 quarts el demi tabliers ouvrez à lad. euvre de
Venize, d'une aulne el demi île large, pour fane 12 ta-
bliers pour couvrir la table desd. Sgrs du sang, chambel-
lans, etc. a 30 s. t. l'a.
I 70. 36 a. de lins tabliers iiuvrez à l'euvre de Venize
pour faire 9 tabliers de 1 a. de long et de -2 a. un quart
n,. large chacun, pour servira couvrir la bible dud. Sgr.
(le roi), au leur de 15 s. I. l'a.
lli ii. d'autres tabliers ouvrez i lad, euvre pour faire
8 dressouers des chambres où led. s>n boit el mange.
.1 105 -• la douzaine.
■Jl a. de tabliers ouvrez .1 bol. envie pour i.uie 8 ta-
bliers de chacun 3 a. de long et demi a. de |é, a COUVI'il'
les tabliers et dressouers de la cuisine, a 27 s. R d. l'a.
Une douzaine ol demie ,i, serviettes ouvrées pour scr-
\n .1 dressci les viandes el envelopper les plots el le pain
des potai| i du a I t. I'1 s. la douzaine.
f ~\. |6 a. toille de lin pour taire s dressouers, I en
la pannetci ie de i he él i aullret eu l'esche i ie,
III d l'a.
| 'ri. |-J ,. il. nulle de chanvre à fane une paillasse
doublé de uns | r alai lui au eli.ibl du lit uii COUCllO
led. Sgi i [ai 'tei que la paille ne luml bi li d
i 4 i ,i.
i . :. i ne auti ■■ pièce de t. m de Hollande contenant
:io a poni taire ! draps vei touai pour servir eu in
diiil l'a.
l ne .miie pîci e ,ie toille de iinibiiule contenant 30 n,
t. mu faire 3 p; Il drap de pié i led Sgr, i î"
,d. l'a.
6. a. et demie toille de Hollande pour 3 douzaines ,i,
mouchouers (pour le roi) à 45 s. t. l'a.
F» 79. 37 a. un tiers toille blanche de lin à faire i pa-
villons, 2 en la panneterie de bouche, à tendre par des-
sus le pain, saillières, cousteaulx et autres choses de la
panneterie, el les 2 autres en l'eschançonnerie de bouche
à tendre par dessus les flacons, couppes, bassins et autre
vaisselle, a 5 s. l'a.
Pour frange de fil blanc, anneletz de cuivre, ruban et
coctoere de fil dont elle (la Iingère) a fait les croisées et
garnitures desd. pavillons, 30 s. t.
18 a. de toille de lin pour faire 2 draps à mettre par
dessus le lit dud. Sgr par dessus les draps de toilles de
Hollande pour garder que (les) lévriers de sa chambre ne
les sallissenl etgastent quant ils se couchent dessus led.
lit, 61. I5 s. (6e Cpte roi/, de P. Briconnet.)
CHANFREIN. -- Pièce rigide primitivement en
cuir, puis en métal, placée devant la tête du cheval
pour la protéger. Cette armure, souvent munie d'une
crête médiane ou d'une pointe, et qu'on trouve en
usage dans les tournois de la lin du XIII0 siècle, de-
vient plus fréquente dans le suivant; à partir de
1360 elle fait presque toujours partie du harnais de
guerre. C'est alors une plaque d'acier à œillères
ajournées et chapées ou criblées de irons, nu à or-
bevoies (aveugles). Tantôt (die est lacée sous la ga-
nache, tantôt munie de contre-plaques à charnières,
qui l'enveloppent entièrement.
Le chanfrein, dont l'étoffe la plus simple étail le
cuir, nu même le parchemin ferré, tel qu'on en trouve
un exemple nu Musée d'artillerie, se transforme, parmi
les accessoires de l'équipement d'apparat, en une
pièce d'orfèvrerie ou de ciselure. Au XV el \\ï siè-
cles, il comporte tout le luxe d'ornementation propre
aux armures de celte époque.
\iv s. Chanfrein en in. provenant d'Aquilée,
a l'arsenal de Venise.
1278. 38 caplto corii de si un 1 1 1 n, i lapitum oquo-
III lit . pro une, S S, — , 38 eresle f.ele de lllla pelle pel'.'.l-
meii. vituii niiiis, pro una, 3 den. (Cpte du tournoi d»
\\ ind 01 lrc/iœolo0»a, t. X.-VII, p, 30Ï.)
1317. In ilianliaiu dure, a lesle ,1e Impars, de
i II VNLATE
l.-IIV |i
de Lymoges à '- cresles, du commandement le
roy, pour envoyer au roj d'Erminie Un», de Louis I»
lliùin. lice. îles Uistor. de France, t. XXII, p. 770.)
1352. — Pour i ai s el 3 quartiers de veluyau ynde
à Cure la garnis l'un ebanfrain, el une escarteleure
de la tuniefe, IG esc.
... Pour 3 onces d.- pi-rle- mn-~ à | lillor les fleurs
de lis 'lu chanfrain, lé 1. p. [Opte roy. d"Et. île la Fon-
taine, p. H3.)
I3SS. — Pour rappareiller - grans Deurs df li' d'or
dont l'une est pour le chanfrain el l'autre pour les flan-
chières des couvertures, pour armer le cheval du roy.
[Cple roy. île Gaucher de Vannes,(° 200 V.)
1386. — Sera mond. chanffrain garni dedans de toile
estoffée de coton ou d'autres estofles cousues do fil et
d'aiguille... el outre sera garni de maille de hauberge-
rie... el sera mond. chanffrain assis sur la leste de mon
cheval et attaché o les crains dud. eh. -val o tresses de
chanvre. (Cost. de combat du cher. île Tournemine, Lo-
l au, Met. de Bretagne, t. II. col. 672.)
141 1. — Une granl fleur de lis d'argenl toute semée
de faulces pierreries et de perles bruttez et dessus un
iVetelet de cristal, ot est à mettre dessus le clianffraint
d'un cheval, [lue. île l'écurie ilu roi, f 110 V.)
1446. — Avoienl lesd. chevaux chanfrains d'argenl
dont issoit une longue corne tenant au front à manière de
h el lurent icelles tortivées d'or et d'argent. (Mém.
il'Olie. de la Marche, 1. I, eh. 16.)
XVe s. — Chanfrein el sa marque, app. à M. W. Riggs.
1467. — Entrée du Cte de Dunois à Bayonne en 1451.
Avait son cheval uns chanfrain garny d'or et de pierres
précieuses, prisé quinze nulle [escus. (Citron, de J. du
Clerc, p. 34.)
1467. — Ong chanfrain de cheval sur velours noir, fait
à 2 CC de lil d'or de brodure, garny de S grans tables de
lialays el d'un gros cabochon de balay et 112 perles bran-
lans, pes. 7 à i caras, que grandes que petites. (Inv. de
Charles le Téméraire, n" 3000.J
1492. — Et avoit le ilievalt d'un desd. filz (de Ferdi-
nand d'Aragon, roi de Naples) ung chaffrain qui fut prisiez
par 3 ded. orefeivre de Rome cent mil ducat. (.1 nui nul de
■I. Aubrion de Metz, p. 319.)
CHANGE. - Forme exceptionnelle du mol chainse
avec le sens il'aulie dans les exemples ri-joinls. Voy.
Chainse.
1448. N 316. Cnum change album pulcrum et novum
notabilissimum de brodura cuin hystoria Nalalis Doiuini
in una parti- et in alla de Apparicione Domini, el in pectore
est Huns magnus aurifriiius ubi est ymago Crucifixi in
cruceunac I aurifrisiig.in scapulis el in manibus, cum
ainietu, ému manipulo parai. i ejusdem sequencie et cum
una corrigia de cirico cum - pendeis largis opgratts de
anro et serico.
N° 317. Onum change paratum cum suis aurifresiis,
stola et manipulo el ami. du c torrigia, cum aurifresiis
rubeis inferius videlicot rétro et ante el in pectore de kn-
nunciac e domini. -a el inferius de aquilis aureis cum
suis auritresiis, lam in scapulis quam in mangiis ejusdem
sequencie, cum amictu in quo est unus pulcher aurifre-
sius cum pm lis et quibusdam lapidibus, una cum corrigia
cirici viridis el rubei coloris, forrata crocei coloris.
N 324. Dnum change albe tele Uni cum aurifresiis aur
albis rétro el ante el in manibus...
N° 32~y. Uiuini change canapi cum aurifresiis rétro el
ante et in manibus, cum parvis liliis rotondis una. -uni
amictu ejusdem sequencie.,.
N° 334. B change paratos de rebans super scapulis el
i irea collum, antiquos el examinâtes. (Inv. de Végl. de
Lyon.)
1724. — Parements de change. N" 158. :l pare-
ments mi offroys de satin rouge en broderie d'or, marqués
aux armes; ils n'ont pas de poignets.
N 159. Un parement ou offroy desatin rouge en brode-
ries avec ses poignets, acheté parle chapitre, doublé d'un
taffetas rouge.
N" 160. Un parement ou offroy de wd s noir brodé
d'un galon avec ses poignets de même, doublé d'un treil-
lis noir. (Ibid.)
CHANGEUR. - Ce que le langage moderne ap-
pelle un comptoir n'était au xnf siècle qu'une simple
table servant aux changeurs de Paris établis depuis
le milieu du siècle précédent sur le grand puni, à
compter leurs espèces.
V. 1225. — Trapezete numerant super trapelam unaui
parisiensem nionetam, parum stellingos... Cum talentis
et alias monetas rutilantes super magnum pontem.
1300. — (Close) Trapezete dicuntur gallice canijieres a
trapeta, gallice planche i[ue est mensa super quam po-
nuntur denarii (Die t. de J. Garlande, g 35.»
CHANLATE. — Outre le sens attribué à ce mol
par Félibien, et qu'il a conservé depuis, chanlate,
dans un des comptes de la cathédrale de Troyes est
pris pour une longue pièce de bois plaie posée, non
pas en bas d'un comble, mais parrallèlement au faî-
tage et formant arêtier dans la partie supérieure.
Dans un autre texte des mêmes comptes, une clian-
late à deux eaux entre deux chapelles est une noue,
c'est-à-dire une gouttière creuse comme la mangeoire
dont parle le Ménagier de Paris à propos du traite-
nienl des éperviers en mue.
I 393. — En l'autre moitié, du long aura une chanlatle
coulant en la quelle l'en luy dônra sa viande sans touchier
à luy. (Le Ménagier, t. Il, p. 313.)
1410. — Despense pour ressoder de plonc les 2 grans
chaulâtes dessus la grant ramée (charpente) de l'église,
remettre de uuef plusieurs chaulâtes et chanlatons dessus
les chappelles du clostrier. (Cptes de la cath. de Trmjcs.
p. 27.)
1462. — And. Jehan du Bechnt, pour 4 jours à mettre
une chanlate à i eaues d'environ OS piez, entre la chapelle
S. Fiacre el s. Jehan l'évangéliste, a 3 s. i ,l. par jour.
Aud. J. du Bechot, pour 5 jours à mettre une chanlate
d'environ 51 piez de long dessus la chapelle s Jacques,
contre la haute ramée devers le chappitre. (/</., p. 38.)
1482 — Par marché l'ail à Jehan le Valeton, couvreur
... je couvrir lad. nef d'ardoise, la later, contrelater el
mettre les chanlattes et conduits en lieux nécessaires bien
et souffisamment, au diu de ouvriers a ce cognoissanz.
(W., p. iO.)
320
CHANTEL
1676. — Chanlate, c'est un chevron refendu diagonale-
ment et d'angle en angle, i|ue l'on pose sur l'extrémité
des chevrons d'une couverture, de même sens que les lat-
tes. En soustenant les dernières tuiles il les relève par le
bout et fait qu'elles jettent l'eau plus loin du mur. (Féli-
bien, [)ict. d'architecture.)
CHANTEL. — Coin, morceau, quarliernu parlilion
de l'écu, spécialement la pointe.
Dans l'attidude du combat, la main droite de
l'homme d'armes portait la lance ou l'épée; et l'écu
de côté devant le bras gauche, retenu en main par
les énarmes, était dit écu posé en chantel.
I 180. Lorescut sunt vermel; en cantiel de devant
Ot cescums ,i. lion à lin or reluisant.
(Rom. d'Alexandre, p. 120, v. 30.)
lil. Eisi en vint à la besoigne
L'escu lui- a uns eu chantel.
(Chron. îles ducs de Normandie, t. Il, v. lioti.)
Y. I22S. Et mit les escus en jantel
Aussi coin volsisseut combatre.
{Hum. de la Violette, v. 1537.)
1260. — Nus séliers ne puet garnir unie sèle à trouser
ne vendre se ele n'a esté avant "2 lois ruinée bien et
loiaument; c'est à scavoir la première fois par ebantiaus
... et l'autre fois tout outre. (Heij. d'Et. Doileau, tit. 78,
p. 210.)
M. Fiert Doon en l'escu, tel coup ala esmer
(j'un quantel en abat que ains n'i pot durer.
(Doon de Maience, v. 7100.)
1288. Ysengrin l'escu en cantiel
Tenoit moult fort par les énarmes.
(Renart le Nouvel, v. 5J8.)
V. 1330. Et courir à la jouste, ausysur util; niorel.
Tenir la lanche à poing et l'escu en cantiel.
(Hugues Çapet, v. 13ô.)
CHANTEPLEURE. Au mot arrosoir on trouvera
In ligure d'une chantepleure, sorte de bouteille à fond
troué doni l'obturation supérieure tient en suspens
le liquide qui y esl contenu. Le même nom désigne
no robinet, un tuyau el aussi nu siphon. Parmi les
usages de ce dernier objet, \ illard de Uonuecourl dé-
Mi ,iu xiii' siècle un jouel hydraulique qu'il accom-
pagne d'un dessin emprunté sans doute à une pièce
d'orfèvrerie de son temps el reproduite ici dans sa
naïveté quelque peu incorrecte.
Le texte de 1 155 si' rapporte à la chantepleure
prise pour emblème du deuil de Valentine de Milan
après le meurtre de Louis d'Orléans son époux.
\ 1248. Chantepleure Album de Villa rd de lion-
net oui i , pi. Iii.
V. i 248 Vi 'i nntoplour con puot faire on .1,
••a tel manière q oui onmi le henap doit avoir une
lorèli i • ii onmi liu do le lourète doil avoir i bohol
en ol I'.m de] henap Mail que II beboa loil
• il i Ion ■ "m h iiin.É r i parfum, i.i eut en la torète doil
avvii m ii u «outre le fon dol honap, i |ui
h mu dol honap pui i aloi >i bohol 1 1 pui de our le to-
rète doit avoir .1. oisel qui doit tenir son biec si bas que
quant li henas ici I plains, qu'il boive. Ailont s'en caria II
vins par nii le beliol et par mi le piet del henap qui est
dobles. Et sentendés bien que li oisons doit estre crues.
(Villard de Hnunecourt, pi. 16.)
1380. — Nc "2-"2.">. Une chantepleure d'argent verre,
esmaillé par la panse et a au bout dessus un esmail îles
armes d'Aulfemont, pes. 6 m 3 o. et demie. (Inv. de
Charles V.)
1455. — Pour avoir faict une chantepleure d'or, à la
devise de Mad. dame (la duchesse d'Orléans), par elle don-
née à Ms. Alof de Clèves, son frère, pour porter une plume
sur son chappeau. (Laborde, Les ducs de Bourgogne,
07:1-2.)
\V s. - Chantepleure. — Poterie uuijlaise. E.clr. du
journal de « Archxological Association »,t. V, p. oi5.
1600. Par l'instrument appelé clianlc-pleure l'eau ra-
monte tant qu'on veut... I.a chante-pleure n'est autre chose
que "2 tuyaux d'estain, ou d'autre matière, d'esgale longueur
il grosseur telles qu'on veut, joint ensemble, faisans "1 blan-
ches de telle figure que cestc lettre grecque A. (Oliv. de
Serres, Tliéat. d'aijric, 1. 7, ch. 3.)
Livre d'église avec plaiii-elianl
CHANTEREL.
noté.
1460 — Le suppliant prinl ung petit livre, que l'en
ibl chanterel, qu'il rendist prestement aux mairegliers de
l'église (Arch. .11, 189, pièce loii.)
1484. — Poyé à Albert, paindre, pour commencement
de payement de paindre lechantereu de lad. église, "2n l.
[Reg. de la cathed. île Tréguier, Bull, du comité delà
langue, 1858-3, t. I, p. 136.)
CHANTON. Ailette. Celle expliqualion, que je
donne sous loule réserve, esl fondée sur l'analogie du
mol avec chantel el Canton qui, dans la langue hé-
raldique, ont le sens de quartier. Or le texte cité à
ce propos mentionne une distribution d'armes et do
pièces d'équipement pendant la courte période où
les ailettes chargées d'armoiries s'introduisirent
dans le costume militaire, Voy. au. ri i e.
1298. ho cl leiio... intégrant ai uiatiirain de arnialu-
i is i -. \ idelicel um lieaumo .i \ issere, meum bnsaigne-
luin, meum porpoinctum de cendallo, meum godbertum,
ineani gorgretarâ, meas buculas (genouillères), meum ^ue
ilh lieliliu. meas h iinleliei es (grèves) il'aeicl', liieos ruissel-
les, mros chnntonea, meum magn tutellum el moam
piiiv.uu eiiseni. (Testant. d'Odon de Roussillon, Marte.no,
Anecd., r I, col. 1310 i
CHAPE. Dans l'origino c'.osl un manteau à ca-
puchon destiné à garantir de la pluie comme l'indi-
que s latin pluviale ; il ne ligure pas à pi'u-
pronieiil parler parmi los VÔte uls SaCOl dolttllX Ol
u'esl l'objol d'aucune bénédiction, mais son usage à
l'église esi ancien, (in le trouve au iv siècle, el au
CHAPE
32 1
xi« il étail porté an chœur par les clercs. Des descrip-
tions contemporaines nous assnrenl que ce manteau
étail long, ouvert par devant, et fait d'étoffes pré-
cieuses. Vux \n el \ni" siècles il est muni de larges
bandes d'orfrois historiés qui depuis en oui Fait la
richesse. Un capuchon pointu tenait alors la place
du chaperon adopté au xv siècle. Pendant toute la
durée du moyen âge, leschapes étaient retenues sur
la poitrine par une pièce d'orfèvrerie appelée l>il-
letto, fermait, morsoutassel (voy. ces mois) et, saut
de légères modifications, sa coupe n'a pas varié.
l'usage des manches, qu'on avait tenté d'y adjoindre
au \m siècle ayant été proscrit sons le | tifical
d'Innocent III el de ses successeurs.
Dans le costume civil, lachapeades origines plus
anciennes encore. Jusqu'au xve siècle on la retrouve
sous des formes diverses, c'est-à-dire attachée suc la
poitrine ou suc l'épaule. C'est un vêtement commun
aux deux sexes, généralement à manches et muni d'un
capuchon. Vdmis dans îles occasions solennelles, il
exclut toujours l'usage des orfrois, el conserve une
souplesse indispensable à son emploi. La chape à
pluie a, dans le costume civil, beaucoup de l'apport
avec notre caban moderne.
CHAPES D'ÉGLISE.
835. — (A l'abbaye de Fontenelle.) De vestimentis ec-
clesiasticis largitus est... cappas romanas duas, unamvi-
delicct ex rubeo cendato et fimbriis virilihus in circuitu
ornatam, altérant ex cane Pontico quem vulgus beuvrum
noncupat, similiter fimbriis sui coloris decoratam in orbe.
(VitaS. Ansegmi abbat. Acla S. S. ont. S. Bened., socc. IV,
pars 1.)
1252. — Ex iis(cappis) duas ego vidi quarum una ve-
lustate fuit sic consumpta et attrita qund alicui usai non
valebat ; data ergo est igni et reddebat très marcas au ri cum
dimidia. (Inv. de l'égl. S. Mttrlin de Mayence, p. 8.)
1358. — N" 7. In una trium capparum... est aurifres
latiim seu amplum iu quo suut 1(1 ymagines intègre ; et
ille 2 que pondent immediatius versus terram portant ro-
lulum iaquorum uno est scriptum Helias et in alio Emu:, n.
in eadeni cappa sont i ymagines niedie circa collum et in
siiiniiiitate quorum média est ymago Abraam et alia ymago
Ysac; secundum litterasquas tenent dicte ymagines, quarla
vero est episçopalis existens su ti ymagine Christi predicta.
N" 21. Unam cappam de eodem panno (deaurato cujus
campus est viridis) in qna aurifres plénum diversis ystoriis,
RUm ymaginibus. In enjus aurifres medio est ymago Dei
sub quo est ystoria creationis mu mil et in capucio subtus
suut ymagines Adc et Eve nudorum existentium sub ar-
bore, et in stipite arboris est serpens. (Inv. de l'ahbage
S. Victor de Marseille.)
1359. — Une eappe vcnle semée d'ovselès, «l'ireclions,
de pochonnès, d'escuireus et il'aulres beslcletles d'or, a un
orfroi de brodtire eoponné des armes de Flandres et de neus
d'argent à un tassiel d'argent esmaillié d'un couronnement
on moilou, et as 2 costés d'une ymage de N. P. et d'un
blanc abbé, aucapperon une verge de cuevre à 2 pumiaux
d'argent dorés, fourrée de vermeil eendal à franges.
1t. (ne cappe d'ouvrage sarrazinois à un lassiel d'argent
esmailliet et doré à i demi compas et au milieu une ymage
de N. 1). à un tabernacle. Le verge dou capperon esmaillié
à 3 casteles feneslrés d'esmaillure et tout d'argent doré',
fourrée de vermeil eendal. (Inv. île l'rijl. île Cambrai, 315.)
1401. — Une cape .le vermeille, semée de le vie de
S. Esténe. armoyée de vert avec ung tassel de kcuvre, et
sert aux l'ois. (Ibiil., 358.)
1405. — Une très notable cliappe de drap de vclnux,
batue à or de Chippre, ouvré en manière de brandies d'ar-
bres florios, que donna Mgr de Monlesqu, arehevosque de
Sens, garnie d'ung orfroj moult riche brodé à ymages
d'appostres, et on chapperon de derrier, le coronneinent
N. D , aux armes dud. archevesque. Et -oui i aigles vo-
lans, doublés de sandail blanc, >ans tasseau (Inv. de la
catli. de Sens.)
1419. — Una pulcra capa rubea operata de brod.itiira
Miper cathasainitnm rubeuin Iota liystonata de diversis Itys-
turiis sanctorum apostoloruin el martyrum cum taquets
sceu compassis bnjus modi hystorias dividentibus, auri-
frisium ejus est de armis Francieet .Navarre pertolam. In
capucio dicte cape eranl 2 pomelli, sed non est nisi unus
argenleus et liysmalhatus, et est forrala de samito crocei
coloris, (/ne. île lu nilh. d'Amiens, p. 326.)
1421. Cappe antique pro canonicis, una de panno
serico viridi cum griffonis ad alas albas, duplicata d
dalo a/urco.
Ali i de panno serico viridi cum pavonibiis et Cervis,
duplicata de sandalo viridi cum boucaeino aduralo.
Alia de panno aureato ad barras, duplicata de sandalo
viole to,
Alia de panno rubeo cum capiticiis et pedibus cum au-
rifrizio ad ymagines apostoloruin, duplicata de sandalo vi-
ridi.
Alia de serico percii coloris seminato pavonibus, leonibus,
duplicata de sandalo rubeo.
Alia (scripla in antiquo invent.) de panno rubeo cum
leopardibus et aureis...
Atia ((</. ( de serico viridi cum liguris sfericis et rolundis
pavonibus cum orfraziis |danis.
Alia [id.) de serico rubeo seminato avibus et mutonibus
aureis cum aliis ymag. cum pulcris orfraziis ad ymagines
apostoloruin, duplicata sindone viridi cum peciis.
Alia de serico albo damasceno cum animalibus et avibus
ad aures capitis.
Alia simplex de baudequo rubeo ad ymagines et presepe
Donnai super caudam, cum orfraziis Iatis._
Alia simplex de baudequo violeto cum rondellis aureis
ad ymagines regum tenentium capita serpentum.
Cappe nuve et de novo date.
Una alia cappa de panno aur xamasico ad folia aurea
ad modiim palmarum de veluto purpurco cum aurifraziis
et ymaginibus duplicis diversoruin sanctorum et in poste-
riori ad ymaginem Assumptionis, quant dédit dominus rex
Sicilie, et in capite cum coronis de perlis. (Inv. de la catli.
d'Angers, p. 3U8.)
1432. — A Jehan Oendin, l'orfèvre, pour avoir refait
l'esmail d'une cappe à l'ymoge de S. Martin. (Cptes de
S. Amé de Douai.)
1454. — S'ensuit la devise des orfray qui doivent estre
fait pour la cliappe du roy.
Et premièrement le chapperon desd. orfrais sera de de-
mye aulne de large et en iceluy sera fait le miracle du
concile généra! quand la terre s'éleva soubz nions. S. Ili-
laire en disant : Domini est terra.
1t. Les premiers coppons à dextre et à sénestre seront
faiz aux armes du roy et à 2 anges qui les tiendront.
Le second du cousté dextre sera l'église de Mons. S. Hi-
laire, du clochier de laquelle sauldra une columpne de feu
et le saint de dedans lad. église qui dira : Surge et am-
bula.
Le second coppon du cousté sénestre sera le roy de.
France estant en sa tente brodée à fleurs de lys et appa-
roistra le roy sur sa couche comme dormant, et la clarté
dud. clochier ira frapper jusques sur son visage.
Le tiers coppon du cousté destre sera une biche passant
une rivière et des gens d'armes avecques une bannière de
France, qui passeront lad. rivière après lad. biche.
Le tiers coppon dud. cousté sénestre sera le roy vestu
de -a tunicque d'armes à cheval et son heust qui passera
après luy.
Le quart coppon du cousté dextre sera comment le roy
est arrivé devant ses ennemys et parle à ses officiers de la
manière de combattre ses ennemys.
Le quart coppon du cousté sénestre sera la bataille et
comment le roy a victoire sur ses ennemys, les quelx se-
ron( pourtraiz à diverses façons et différences des cres-
tians.
lt. La billette sera faicte à ung souleil d'or à la devise du
roy.
Et seront faiz lesd. orfraiz, le champ et les lasères d'or
de Chipie bien lin el Ions les tabernacles d'or, et les
yniages de soye, et seront du large d'une Cueille de papier
lesd. orfraiz.
Die sabbati qutnta ntensis aprilis. . . fuit appunctatum
cum Colino Jolye de faciendo les orfrais, modo et forma
superins descrtptis, mfra festum l'cnthccostes. precio ••[
sumnia trigenta quinque scutorum auri . [Arch. de lu
Vienne, Fds de S. Hilaire.)
21
:\-li
CHAPE
I 462. — l'nn capa panni aurei et blavii. . . cum taxillo
quadrato lato, argenleo deaurato ad latvis exaltato... et
rétro cum spilla argentea deaurata... et est cum una
argentea acu ullra spillam. Taxillum ponderis est 2 m.
i o. 15 sterl., et spilli -2 m. 3 o. 10 st.
It. Capa rubea de fluello... habet taxillum argenteum
deauratum . . . rétro cum 2 glandibus argenteis deuuratis.
It. 2 cape de fluello rubeo operale opère polimitico cum
leonibus, draconibus cum perlis, qualibet cappa habet
taxillum roluadum exaltatum argenteum deauratum et ha-
bet quelibet spillam argenteam de simili opère cnm3 no-
dulis,2 ymaginibus et ros\ilis insertis, et habent dicte spille
laminas cupreas a parte rétro. Taxille sunt ponderis simul
.'! m. 4 0-, et spille cum dictis laminis cupreis simul,
2 m. 5 o. 10 sterl. (Inv. de S. Donatien de Bruges,
p. 105-5.)
1469. — Une cappe de drap d'or bleu à 2 encbes et
2 esguillettes d'argent pour tenir l'esmail au tassel devant,
et y a un S. Marlin tout d'argent doré, et au capperon
derrière trois pumiaulx d'argent doré, que donna S" Martin
de Souches, doyen.
Une cape de soye inde semée de fleurs de lis, doublée
en partie de vert et en partie de bleu et au capuchon
2 pumeaulx de coeuvre doré.
Une cnppe sanguine semée de arbres, de dragons et de
oyseaulx, doublée de toi Ile perse et au tassel devant 2 bou-
tons de coeuvre doré. [Inv. (le S. Ame de Douai.)
I S08. — ■ Pour 12 paires d'agrappins et autant de œilletz
servans à 12chappes noeufves de drap d'or, le tout d'ar-
gent. (Cptet de X.-D. de S. Orner.)
1620. — N 18. Une chappc brodée à fond d'or, tant
les orfrois que le corps de la chappe; les orfrois garnis
de quantité de semence disposée en compartiment en
forme de feuillages. Sur le corps de la chappe est repré-
senté un fleuve se croisant rempli de différents poissons.
Dedans les croiseures il y a grandes écrevisses et au-
dessous du chaperon de la chappe il y a un crucifix accom-
pagné de S. Jean, de la Vierge et au bas de lad. chappe
une Vierge assise dans une chaire, et sur le corps de la
chappe sont les apôtres accompagnés de divers oiseaux.
Sur le côté droit de l'orfroi il y a des armes. La pre-
mière d'or à :; chevrons brisés de gueule, le 2" d'or à la
face de gueule surmonté en chef d'un chevron de gueule
brisé dont les extrémités joignent la face, et au chevron
bi isé de même en pointe. Ensuite sont reproduits les mêmes
écussons alternativement sur l'orfroi.
\ Uni,
Chape à /./».. Winiat. D'apréi ffille i,
I. I, pi. 15.
lin i -i. ; iui ht onl B auti iltei mii-
irement Le premier de gueule ou lion d'or, le ecood de
gueule a 3 hoi p ml il oi lad, ohappe ayant un oha
peron pointu à l'antique, enrichi de 2 anges qui encensent.
| Cette chappe était réservée à l'évêque lors de son entrée.]
[Inv. du Vestiaire de N.-D. de Chu rires.)
CHAPES CIVILES.
I I 70. Une chape à pluie afubla,
De suz la chape se fist ceindre,
Et od une ceincture estreindre.
[Rom. de Rose, v. 7180)
V. 1200. E nuz piez et en langes, pur sa char castier
En une chape à pluie qu'il soleit chevakbier.
(Vie de S. Thomas le Martyr.)
Xlll" s. Avis m'est que soit afublée
D'une riche chape forrée.
(Fabliaux, liarbazan, t. I, p. 202.)
V. 1300. Comme le benoist roy (S Louis) vouloit aller...
au bois de Vincennes... un de ses chambellans ne mit pas
la robe de dessus... avec laquelle il avait coutume de
manger... c'est pour quoi il convint qu'il soupàt en sa
chape à manches... et tandis qu'il soupoit il dit à ses che-
valiers en riant, qui mangèrent avec lui : que vous est
avis? Ne suis-je pas bien en ma chape à table. ( Vie de
S. Louis par le Confess. de la reine, trad. de l'abbé Mil-
itant, ch. 13, p. 311.)
ld. Il (le frire Jean) vit en cette vision le benoist Saint
Louis... avec le même habit comme il l'avait maintes fois
vu, savoir en une chape à manches, une couronne en
forme de bonnet sur son chef. (Miracles de S. Louis. Ibid.,
p. .118.)
1317. Une pièce de tartaire vert que l'en claime ta-
pheta, tenant 18 aunes dont l'en fist une chape à damoy-
selleMahaut de Suelly.
Pour Madame la royne... pour Noël, une robe de sou-
cie de 5 garnemenz, la cote et la chappe à fronces cou-
sues.
Pour le sacre de Madame la royne. — Pour la fourreure
d'une chappe de drap d'or qu'elle vesti à l'entré de Raius,
tenant 226 ventres et pour les manches de lad. chappe
200 ventres et pour le chaperon de chappe 104 ventres.
Somme pour reste chappe 530 ventres, 14 den. pour
ventre valent 30 I. 18 s. 4 d. (Cpte de Geoffroy de Fleuri,
p. 11, 30 et 5G.)
1 322. — Pour la façon d'une robe d'escallaite pour
Madame, de i garnemenz : pour soie, cendal, fil, pour
50 boutons pour la chape et pour couture, 102 s. 10 d.
(Areh. du Pas-de-Calais, Extr. J. M. Richard.)
1352. — Brunete de Douay... pour faire habits el
t'happes à 2 Augustins résidans continuellement à la Cour.
(Cpte d'Et de la Fontaine, p. 152.)
1373. A Jehan Mandole, pelletier, pour pourfiller lad.
roi i fourrer les mentonnières de la chappe, 10 dou-
zaines de létices, 4 fr. la douzaine, valent 40 fr. (L. De-
lisle, Mandent, de Charles Y. n° 0X2 )
1389. — A .Madame la duchesse d'Orléans pour une
chappe de veloux azur alexandrin, brodée de fleurs de lis
d'or de Cbippre el pourflllée de perles en laquelle il y a
:orps de lad. chappe, es manches et ou chapperon
fleurs de lis île broderie pourfllées comme dit est... pour
servir en la robe de broderie que Madame la royne a eue
à lad. feste de sa venue à Pans le premier jour de sep-
tembre. (Cptes roy., ms., Biblioth. lia lui.. 6782, p. 56.)
1402. — Pour 4 pièces de veloux violet de quoy on a
rail pour Mademoiselle de Montpensier une coite simple
et une chappe pour espouser, au prix de 10 escus la pièce,
raient Mi I. p, (Argenterie de lu reine, 10 Cpte diie-
mini Raguier, r 75.)
1412. — le Lusse i Jehannete de Troismons mon corse)
de ascarlate vermeille et mon secot (surcot) ouvert et ma
chappe, i ■ lui faire une robe longue. (Testant, de ,le-
hitnne île liaram ie re, Areh. d'Eure-et-Loir.)
1549. - La chappe que les présidons portent. Trabea.
d;. il.. Estienne )
CHAPE a pain. Enveloppe, custode.
1 40 1 . - pour 12 aulnes de grosse toille don) l'en a fut
chappes à servir de pain en salle el 3 saohiets à sel...
2 s. H d. l'a
p. .m i.i fai ..n de 8 sacs, ■' saohlei al 8 ohappes, Il den
pour pièce, il s. (Cpte d'isabeau de Bavière, D. d'Arcq,
i ptet de l'hôtel, p 149.)
CHAPËL
323
CHAPEL. — flans le sens moderne du mol, le cha-
pel n'esl poinl une partie essentielle du costume au
moyen âge, bien qu'à toutes les époques on s'en soit
servi en voyage et pour les travaux des champs, dans
la plupart .1rs documents cités, il s'applique à nue
couronne de fleurs, d'étoffe, de passementerie ou
d'orfèvrerie. C'est tantôt un joyau, un lortil ou un
insigne héraldique, tantôt une simple tresse de
feuillage ou ^n cadre historié tel que les Robbia
en mettaient à leurs bas-reliefs. Ses emplois s'éten-
dent donc bien au delà des limites de la coiffure.
Néanmoins le chapel, comprenant bon nombre d'ob-
jets de bonneterie, Ggure parmi les pièces du cos-
tume des deux sexes, il est dit aigu, à roue, à
prélat, suivant les formes que lui impose la mode.
Parmi les distinctions indispensables à l'abon-
dance des textes, on remarquera l'emploi des four-
rures, des plumes de paon et de la paille, cette der-
nière, indépendamment de ses usages rustiques,
servait déjà au xiv" siècleà des coiffures admisesàla
Cour de France.
CHAPEL D'ARMES. — Coiffure militaire portée du
xtt' au xv' siècle concurrencent par les hommes
d'armes et les piétons. Plus légère, mais d'une
•défense plus efficace que le heaume, elle servait à
la chevalerie pour se soulager et avoir le vent,
comme dit .loinville.
V." 1 100. — Chapel à armer. Eglise de S. Mare
de Venise. Mosaïque du Narthex.
Le chapeau de fer ou de cuir à tymbre bombé,
muni d'un bord circulaire plus ou moins saillant,
présente des types assez variés et quelquefois un
luxe de décoration qu'explique sa place parmi les
armures royales en 1411. A la fin du xill° siècle, il
prend le nom de chapel de Montauban et au milieu
du suivant il est presque conforme à la description
de l'auteur anonyme de 1 HO, c'est-à-dire muni d'une
crête qu'on retrouve cent ans plus tard dans le
morion.
Posé, au xme siècle, sur le capuchon de mailles, le
chapel est, à l'époque de Charles VII, porté comme
la salade avec une havière fixée au plastron de la
cuirasse.
CHAPEL D'ARMES OU de montauban.
1260. Chapel ot en son cliief d'un cuir qui fu bolis
Et d'un gambeson ert estroitement vestis.
{La conquête de Jérusalem, v. -2779 )
V. 1260. Lors hanche le bon branc trenchant et es-
| moulu, |
Grand cep li a donné sur le capel ami
...Lors a moult vistement une broigne endos-
[séel
Et la dame li a la ventaillo l'remée
.Kn.i. capel d'achicr a sa teste boutée.
[Doon de Maience, v. -27 H et 10713.)
fer^.
\. I"2i0. — Chapel à armer. Bihlioth. Ricliel.
Apocalypse, ms. fr., n° i03, f" I v°.
1280.
Point le cheval, si a traite l'épée,
Fiert Rennart par molt grant airée,
De son chapel a ta maille fauxée.
Ne fust la broigne de la coiffe forrée,
Fendu l'eust de si à l'eschinée.
(Rom. d'Aliscans, v. 0731.)
V. 1-248. — Chapel à armer. Album de Vittari
de Honnecourl.
1302. — Je li fis (a S. Louis) oster son byaunie et li
baillé mon chapel de fer pour avoir le vent.
Je me levai et getai un gamboison en mon dos et un
chapel de fer en ma teste. (Joinviile, p. 76 et 80.)
1302. —S chapeaus de Mautauban, de fin or, en chas-
cun Sescuceau des armes Mgr, garniz de corroies. (Arch.
du Pas-de-Calais, Cptes de Robert d'Artois, A, 179*.)
1 3 1 5. — Pour un chapel de Montauban et pour la honte
gorgière, 6 1. (Id. A. 3i"2.)
1322. — - capelli cum viser", 5 capellis de ferro, I ca-
pellus île ferro, 1 capellus de nervis. — 2 capellis terri
cum viser'... unum capellum ferreum rotundum. (/«». de
Roger de Moi limer, p. 359.)
1 375. — A Thomas le Jennevoiz. pour A paelles vielles,
3 chapeaux de fer vieux pour porter à la place, au siège
pour mettre le charbon pour traire desd. canons, se mestier
est, 16 s. (Cpte des canons de Caen, Archiv. nat.)
1389. — - chappeaux de Montauban. 9 chappeaux de
fer couverts de drap, 27 s. [Inv. de Richard Picque,
p. 36.1
324
CHAPEL
1411. — En une lour apellée la tnur de la terrasse (au
Louvre), 2 chappeaux de fer dorez, hachiez à fleurs de
liz, l'un à couronnes et à dauphins et y a entour 6 es-
cuçons des armes de Mons. le Daulphin et l'autre sembla-
blement doré à fleurs de liz eslevéesà une couronne, et au
dessoubz des cel's volans et a un mot qui dit k.n BIEN, et
au dessuz une fleur de liz. (hiv. de l'écurie du roi,(° 118.)
,\\ s. — Chapel de Monlauban. D'après Hefner,
t. 11, pi. 82.
1416. L'empereur éloit armé et portoit à l'arçon de sa
selle un chapeau de Montauhan. (Monstrelet, I. 1, ch. 161.)
1418. — Et adonc led. Cornouaille lui dit : Si je ne la
passe (la Seine) je vous donnerai mon chapel d'acier le
quel je vous ferai valoir 500 nobles. (Id., ch. 200.)
1446. Et les chappeaulx de Montanlhan sont rons en
teste à une creste ou meilleu qui vait ton! du long de la
liaulteur de 2 doiz, et tout autour y a un avantal de i ou
5doizde large en forme et manière d'un chapeau. {Truite
anon. du Cost. milil. franc. Édit. Belleval, p. 2.)
CHAPEL DE BlÉVRE.
1351. — Pour un chappel de bièvre fourré d'armines,
couvert par dessus d'un rosier dont la tige estoit guippee
d'or de Chippre et les l'ueillcs d'or s lé ouvré par dessus
d'or de Chippre, de grosses perles de compte et de gre-
naz, et les roses faites et ouvrées de grosses perles toutes
de compte, cl par les custos avoit 2 gratis quintes fueilles
d'or soudé semées de grosses perles, de grenaz et de
pièces esmalliées, et par dessus le chappel en haut avoil
un dauphin fait d'or nue près du vif, tournant à viz sur
un tuyau d'argent. Lequel chappel garni de boutons de
perles rondetes et menues et orfroisiées de bisete d'or,
d'esmaux de plitre et de grosses perles... pour donner a
maistre Jehan, le fol du roy... Pour la bièvr froiz,
bisette d'or, pièces esmalliées, façon et ouvrage de bro-
dure iiinl. cbapel, sans les perles .-i sans la fourreure,
|x I. (Cpted'Et. de tu Fontaine, i 21.)
1352. — Pour un chapel de bièvre a parer ouvré sur
tin vellaau vermeil de grainne, ou quel chapel avoit
enfans lais d'or nio'- près du vif qui abatoienl -lans de
Cliesue dont les liges e-lolenl lie -rosses pelles el les
Cueilles d'or de Chippre a un point, les quel* glana estoient
il. .m i | • ■ 1 1 ■ ■ lie i pie et par dessoubz les chesnes
avoit porcs iengliei fait dur nue près du vif qui man-
i les glans que lesd. enfans ahaloienl ; el |iar des h
li chesnei avoit oiseaux île plusieurs et estranges ma-
iii. h lais d'or mu'' pies du vif, le niiez que l'on povait,
et la terrasse, par dessoubz les porcs faicle ol ouvrée de
Oeurellei d'or à un point de perles, el de plusieurs petites
Me- ..ui'-e- pal' ln\ lad. terrasse.
le quel chapel estoit cointi par dessus de grandes
quinte- feuille d'or soudé, treille d'oi de Chippre pai
dessus et deSSOUllZ el nnr pa| |||V 'le "laisses pelles de
compta, de pièces d'esmaux de plicU et de guergnas,
m avec tout ce .le Su^ boutons de perloi dessus ol
I' I ! 'I un lion l.i , .le
Pour li I o on. pour vollliau el pour tout, sans les pei le .
pièce valent 35 I. I s. p. Pierre des
i.aini. .i. j., , |{ .i. ! ortes, c'osl
as«avuii- 2 onces de in en el le domourant a 16 i
l'once ol • eu 20 pièce, lui. k s, Toul baillié 9 lad
i sthelol ii hapelière) poui emei pai inj led i liapel ol faire
ivres d'Iceluj en la manière el dei I o que dit est,
pour ce 58 1., 8 s. (Dcp. du mariage de Blanche de Bour-
bon, D. d'Arcq, Cptes de l'argenterie, p. 208.)
1355. — 2 chapeaulx de bièvre doubles, fourrés de
gris, garnis chascun d'un grant las de soye, et de 2 gros
boutons guippés d'or de Chippre, orfroisiez tout autour
d'un bon orfroiz d'Arras. (Cpte roy. de Gaucher de Van-
nes, t" 210 v°.)
1363. — N° 87. Un chapel faict pour une dame, à ma-
nière d'un chapel de bièvre, ouvré d'or et de perles et le
lac de mesme, et en la bordure, de lettres noires sur l'or :
IN Manus, etc., et Verbum. (Inv. du duc de Normandie.)
1371. — A Jehan d'Orléans, dit Petit, chapellier de-
mourant à Paris, pour 2 chapiaux de bièvre blanc forrez de
menu vair, un chapel à roé de bièvre blanc et 5 bierret-
tes d'escarlete vermeille (pour le duc), 13 1. t. (Cpte du
dur de Bemj, f" 115 v°.)
1380. — N" 181. Ung chappel à bec pour dame, pour
chevaucher et est de bièvre par dehors, brodé à l'envers
à lys de perles enlassiez d'or et de perles, et à arbeceaux
aussi et à un laz de soye à 9 boutons de. perles, tant grans
que petiz.
N° 1815. Un chappel de byèvre d'escarlatc orfraisié
de bizeete d'or à perles à chaslons et à esmaulz de plite
et a un laz de soye azurée, (/nv. de Charles y.)
1392. — Pour un chapel de bièvre brun à roc pour
pluie, fourré d'escarlate vermeille à une plume double de
8 plumes (pour le roi), 8 1. p. (i" C/ite roy. de Ch. Pou-
part, f" 133 v°.)
1396. — Pour un grant chappel à pluie, de bièvre brun
à une plume double de 8 plumes des :( couleurs dud. Sgr.
(le roi), c'est assavoir blanc, vermeil et noir garnie entre
deux d'or souldis et a une barre parmy, de rubans d'or
de Chippre, i 1. 16 s. p. (8e Cpte roy. de Ch. Poupart,
f 81 v.)
1398. — Un grant chappeau de lin bièvre brun à pluie,
garny tout autour et sur la crête de rubans d'or de Chip-
pre, et a une plume double de 8 plumes, garnie d'or sou-
diz, 8 1 p. (10° Cpte du même, f 50.)
\\ s
Portrait tle Charles VII. ou musée du Louvre,
1399. Thomas Bovleaue, chappelier do lleurs du roj
N. s., confesse avoir reçu.., la somme tle 100 escuj d'or
a la couronne, en déduction el rabal de 80 eseuz qui
dl ni. riment puiir les chapeaulx llvie/ eu eesle présente
année en la chambre des comptes du roj N. s. à Paris,
(Cpte des dip. du Parlement, Arch. KK. reg 886, f 13.)
1439. Pro factura cnpolli qui deboldari per S.D.H
in festo Nativilatia, de bievio, Hor, I, soi 18, dan, 6, pro
uni ia .uni iliinnli.i perlaïuin prO dicto eapello llor. 7. Pro
uaslro ami, scia, lilo ol faillira llor 2, l'r niellliis ad
valorem 25 sol... el pro factura, llor. 8, sol. .'lï. dan, B.
PrO roi Immature qui leell rollllllhaiu el ludones de perh
ei pro ponendo tupradiclum capellum cum naatro auri,
llor. \.i.\rrh lii/o-.ip t. Muni/, 1rs Art» u lu Cour des
popes, i I, p. 66.)
1459. Arriva Saillir.' semblable ni arme de huiles
CIIM'EL
325
ses armes, excepté du ehiefqui couvert esioit d'un très
bel chappel de bièvre, environné d'une très belle touaille
de plaisance voilant, toute brodée et frangée de lin or, et
au iv-Mit estoit ung très riche afflquet. tJ. de Saintrè,
ch. 50, p. 145.)
1470. — 6 ebappeaulx de bièyre noirs, à larges bois,
servans il prelatz, dont les 3 sont borde/ d'or do Clnppre,
prisez ensemble 68 I. p. (Cpte roy. de ./. de Beaune, I* 28.)
CHAPEAUX couronnes.
1260. — Tit. 90. Quiconque* veut estre chapeliers de
Heurs à Paris, est ie le puet franchement.
Nu> chapeliers do fleurs ne doit ne ne puet cueillir ne
faire cueillir au jour de diemenche en ses courtiuz miles
herbes, miles fleurs à chapiaus l'ère ne à mengier,
Tit. 95 Quiconques veut estre feseresse de chapiaux
d'orfreis et de toutes œvres à 1 pertuis sans mouveiz et
sans nulleiz, estre le puet... Nules œvres ne seront fêtes
sur parchemin ne sur toile, por de que eles sont fausses.
•Beij. d'Et. Boileau.l
V. 1270. — La meilleur herbe qui soit elz quatre par-
ties du monde ce est l'ermoize. Ces famés c'en ceignent
le soir de la S. Jehan et en font chapiaux seur lor chiez,
et dient que goûte ne avertinz fépilepsie) ne les puet panre
n'en chiez, n'en bras, n'en pie, n'en main iRutebeuf. Le
dit del'erberie, t. I, p. 257.)
1300- Eut dessus son chapel d'orfrais
lu chapel de roses tout frais.
(Rom. de la Rose. — Portrait de l'oisiveté.)
V. 1300 — Bouix est ung arbre petit qui aie fus! jaune
et liés ferme et beau' bois, et est tout temps vestu de
belles fusilles et vertes, et en font les damoiselles cha-
peaulx.
Genesle est an arbret si petit que souvenle foys il est
comme de nature de herbe et... faict moult belles fleurs
et dont les dames font chapeaux (P. des Crescens, 1. 5,
eh. 5 et 18.)
1301. — On chapel d'or à rubis et à esmeraudes, fait
en plance. de 16 pioches dont l'une est demeurée, llnr.
des joyaux de Blanche de Perlhes.)
I 302. - Un chapel à oiselès esmaillé, vaut 10 I. — Un
chapel seur soie à 3 pelles grosses semés d'escuchons,
40 1. (Inv. de Baoul de Clermont.)
I 35 I . — Pour une couronne d'or faisant chappel et
couronne, garnie pour le chappel, de rubis balais, d'es-
meraudes, de perles et de dyamans, et par les fleurons
de rubis d'Alixandre, de perles et d'émeraudes. (Cpte
d'Et. de la Fontaine, f 10 v.)
1360. — N" 153. Un chappel à la nouvelle guise, fait
en guise de losanges et en l'assiette de pierrerie à un
rubi et une esmeraude, l'un delez l'autre et pelles à la
verge du chappel, le quel est appelé le chappel à grans
losanges.
\» 160. Un autre chappel à la nouvelle assiette, et est
l'assiette de pelles en guise d'escussons et l'assiette de
perrerie quarrée à un rubi ou milieu, et en l'autre une
imer.iude, et en ('environ de rosettes. (Inv. de Jeanne de
Boulogne).
I 402. — K" 3. Ung chappel d'or garny de 10 fermeillez,
le quel MdS. lîsl desjoindre et mettre par fermeillez pour
donnée aux dames, damoiselles et chevaliers de Brabant,
qui venu/ estoient à lad. Teste, 800 fr. (Achats pour les
noces d'Antoine de Bourgogne.)
1405. — A Jehannette Duval, ouvrière de ebappeaulx,
pour avoir fait et quis les estofles d'un chappeau qu'elle a
l'ail pour la royne. C'est assavoir pour 4 o. et demie d'or
soubdiz dont elle a fait plusieurs Meurs et tuvaulx dud.
chappel, au pris de 21 s. l'once. Pour 111 d'areschal, pour
soye, toille et autres choses, et avoir l'a il 2 patrons pour
Icd, chappel, 7-2 s. Pour un estuy de bois, 8 s. et pour
façon dud. chappel, li 1. 8 s...
Pour un millier d'espinglcs pour servir à tendre les
chappeaulx es estuves de l'ostel de la rovne, à la porte
Barbette, quant le duc de Bretaigne s'estuva, 10 s. {Argen-
terie de I" reine, 3« Cpte de Jean Leblanc, fos 129 et
120.)
1408. — Un chapeau (d'or) en façon de cornete et de
nouvelle façon, l'ait à fuillages de ronces garny de 18 rans
'sses perles, de 5 perles le rang, à 11 gros saflirs ou
milieu, 3 quarrez et 6 que longs que bécarrez, 9 gros
bal. h/, I quarrés el les autres ions... elOO grosses perles.
(Inv. des due et duch. d'Orléans, I -J i
1422. — N" 229. 3 banquiers sur champ vert perdu,
à marche, de gros file, i chappeaulx, connins et chiens
dedens les chappeaulx, contenant ensemble 9 aunes, ô6 s. p.
(Inv. des tapiss. de Charles 17
V. 1430. Mais sur le drap je veuil chappeaux
Ors quels il sera tout couvert,
El qu'ils soyentjolys et beaux,
Oe belle herbe tonte vert.
i.l. Régnier, Testant , Bec. des poètes franc.,' I. Il, p. 259.)
1469. — Une belle mictre semée de perles avecquez
plusieurs ]iierrcs précieuses et pendis de mesme, et le
chappeau rt'icelle est d'argent doré à gros bouillons et
pierres prérieuses. {Inv. de féal. S. Ililaire de Poitiers,
p. 150.)
1535. — Ouvrages d'csmail. — A M. Jbierosme de la
Robie esmailleur et sculpteur florentin, pour avoir l'ail un
grand rond de terre cuite et esmaillée, sur le portail et
entrée dud. château de Fontainebleau, garny d'un grand
chapeau de triumphe, tout autour remply de plusieurs sortes
de feuillages et fleurs, melons, concombres, pommes de
pin, grenades, raisins, pavots, artichaux. citrons, orenges,
pesebes, pommes, grenouilles, lézards et limatz et plu-
sieurs autres... 2501. (C/i(c desbàtim. de Fontainebleau ;
Laborde, La Renaissance îles arts à la Cour de Fr., t. I,
p. 396.)
1539. — Pour la Peste-Dieu, en marjoulène, petite
violette rouge, blanche et aultres violettes pour faire les
ebappeaulx des maire, eschevins et officiers, et pour
72 petits chappeaux pour les tronipetes, porteurs, sergens
et aultres. (Girardot, Les artistes de Bourges, Arch. de
l'art franc . 2" série, t. I, p. 253.)
1541. — A Pierre Mangot, orfèvre (du roi), pour ung
chappeau ducal pour mad. la princesse de Navarre le jour
de ses espousailles, pour or 207 1. 13 s. Pour la façon
13 I. 10 s. Pour déchet de l'or 45 s. t. (13° Cpte roij. de
Nicolas de Troyes, f° 280.)
1555. — Soubstindrent chascun ungescu desd. 4 quar-
tiers d'icelle dame, richement fais de broderie et couvers
de couronnes ou chappeaulx, selon qu'il convenoit aux
armes. (Obsèques de Jeanne de Castille. Bull, de la comm.
d'hist. de Belgique, 18611, p. 527.)
1557. — Chapel. D'après Cl. Paradin. Devises héroïques.
1557. — Voyez relie forme de chapeau de triomfe,
c'est la couronne appellée civique. (Cl. Paradin, Devises
héroïques, p. 329 ,
1564. — lu camayeu d'agathe enrichi d'un chappeau
de triomphe (Inv. de la Ste Chapelle de Bourges, n* 48.)
1564. — Uug chappeau d'or esmaillé d'argent doré,
fut à l'anticque, poysant 6o., estimé 12 1. (ht», du /'«;/-
molimer. f° 93 v.i
1600. — C'est la maitresse fleur (la rose) des chappeaux
et des bouquets. (Et. Biuet, Merveilles delà nat.,c\i. 30,
p. 253.)
3"2H
CHAPEL
CHAPEAUX divers.
1204. — 11 li coudèrent (au duc de Venise) la eroiz
en un grant chapel de coton, porce que il voloit que la
gent la veissent. (Villahardoin, p. 28, Etlit. Buchon.)
1225. Capellarii faciunt capella de fultro et de pennis
pa'vonis et ptilea de ljombace et quedain pileola de lanis
et pilis. iUict.de J. de Garlande, g 17.)
V. 117(1.
Chapel. Bibtiotlt. Richel..
bonne, 267, f > 2 V,
fds de Sor-
1260. — Nu-, chapelier de feutre ne doit l'aire chapiaus
de feutre fors que d'aignelins purs sans bourre... nus cha-
pelier ne doit mètre empoisc en ses chapiaux. {lleij. d'Et.
Boileau, tit. 91.)
V. 1300. — Des champignons... les bons sont potiz et
ronds en forme d'un g chapeau de feutre. (P. des Crescens,
I. Ci. .li. 34.)
1302. Le roy avoit vestu une cote de saniit ynde et
seurcot et mantel de samit vermeil fourré d'hermines et
un chapel de coton sur sa teste. (Joinville, p. 31.)
1323. — Les chapeliers de Paris peuent mètre en leur
chapias autres que noirs, de quelque colour qu'il soit,
soit camelins, blancs, perz, bièvre ou demie, bièvre et tous
autres, exceptez les noirs chapiaus, appareil raisonnable,
nécessaire et souffisant.
1t. Les chapiaus noirs d'aignelins... à demi cent décha-
înas noirs aura un quart de fleur tant seulement.
It. Que nus ne nulle ne puisse fourrer chapiaus, que la
fourreure suit d'autel drap dedens corne par dehors, et le
facenl de tant de colora et de pièces corne il leur plaira.
(Addit. au reg. d'Et. Boileau, p. 219.)
1378. - Et avoit en sa teste (le roi) un chappel à bec
à la guise ancienne, brodé et couvert de perles très riche-
ut. [Chron. de S. Denis, t. VI. p. 368.)
1392. — XIX. Le mestier des ebappeliers. — On doit
ouvrer oud. mestier des chappeliers de bonne euvre et de
juste, sens faire faulecteiz et de bonnes estouffes.
C'esl assavoir de bonne lenne de Paisque, de lenne de
waienial d'aignelin, de pois (poils) de bièvre, de p. us de
lièvres, de pois de conis et de coulais (blaireau); et qui
qui onques y mesprenroit, ne qui ouvreroîl d'autres es-
loufTes qur' si dessour ne soient nomméez, il perderoit
lOsolz. (Stat. des métiers de Met*, ( 13.)
\\ Mereaua det chapeliers de /'un*.
si Plombs historiés de la Seine.
1483. r 2 chappeaulx non Frisez poui lad. Bgf
|lo roi) ■■ t
Pour "l autres chappeaulx noirs, faiz à l'aiguille, 38 s.
i il. t. (3" Cpte roij. de Guill. de Vanje, f-84.)
1468. — Nostre roy s'habilloit fort court et si mal que
pis ne pouvoit, et assez mauvais drap portoit aucunes fois,
et un mauvais chapeau différent des autres, et une image
de plomb dessus. (Comines, 1. 2, ch. 8.)
1306. — Chapel de fauconnier. Fauconnerie de Fré-
déric II, Biblioth. Richel, ms. franc., n» 12i00, f 145 ■
1476. — Ne sera reçu... jusqu'à ce qu'il ait fait un
chef d'oeuvre, c'est à scavoir, un chapeau velu dedans et
dehors, de 3 livres... un chapeau d'une livre et demie et
un chapeau rais blanc d'une livre.
Après qu'il aura fait un chapeau suffisant du prix de
5 sols,... sera tenu paver à lad. confrairie 2 s. 6 d.
Et seront tenus lesd. chapeliers, chacun en droit soy
faire bon ouvrage marchand, sans y mettre laine qui ne soit
marchande, et sans y mettre poil qui ne soit de brebis.
(Stat. des chapeliers de Nantes, p. 41) à 51.)
1484. — 4 chappeaulx faiz à l'esguille, dont il en y a
l'un d'escarlate, l'autre tanné et 2 noirs, pour le service
diid. Sgr (le roi), au feur de 25 s. t. le chappeau d'escarlate,
et 73 s. (i d. des autres. (6° Cpte roy. de P. Bricunnet,
1° 245 v».)
1530. — Et notez que des chappeaulx, les ungs sont
ras, les autres à poil, les aultres veloutez, les aultres
taffetassez, les aultres satinisez. (Gargantua, 1. 1, oh. 13.)
1536. — Son chapeau esloil de veloux violet cramoisy,
fait en façon de degrés et pardessus une pointe; il estoit
tout pourlilé de lil d'or, à l'eutour une couronne. Le reliras
l'ait à oreilles estoit tout semé de perles et enrichi de
chaisnes et bagues jusques à la pointe de dessus où
peudoit une grosse boupe d'or, {Monstre du Mystère des
apôtres, p. 61.)
1575. — J'ay trouvé un nombre infini de poissons (co-
quillages) que nous appelions souriions, des quels les nn-
Chelets en enrichissent leurs bonnets ou cliappeaux en
venant de S. Michel. (Palissy, p. 365.)
1576. — Un chapeau de taffetas noir avec un crèpo de
soie pour le roy. 2 autres chapeaux noirs garnis de taffe-
tas, à collions de crespe. (Cb (es de '" Cour de Navarre,
lier. d'Aquitaine, t. XI, p. Î95.)
1585
i eistre,
lit'l ijr ,
1586
les maisti
— Ung chappeau de velours mur
lyant ung panache blanc, (lue.
en façon île
i Mnnthoii-
— Si aucun veut passer niiislie ilud. métier..,
lOront leiius leur bailler une livre de laine pour
....peau lïï/é à grand bord el .'i quartiers de laine
pour faire un chapeau gris de conlelier. Plus 3 quarts de
[aine pour faire un chapeau garn^ pour présenter à un roy .
(Stat. det chapeliers de Bordeaux, p. M9.)
I59i. 2 grands ohappeaux de castor, ung gris et un
noir, garniz de cordons d'aigrul, à H) esc. pièce. (3° Cpte
,,,,, ',i,- /■. de Labruyère, r 89}
1593. — POUr 6 chapeaux laiil/. île poil de Counil.
I li II. I.i I le il .il gent lill avec ell.li'IIU une natte
d'argent im el do soie Incarnate, i raison de I sso. cha-
cun t [rgtnterit du roi, Biblioth, Richel,, nu. 11,808.)
CHAPEL
:;■::
1595. — Pour un cbappeau île pluie, fort, pour -a ma-
jesté, 5 esc... pour un chappeau de pluie garny de taffe-
183, coiffé picquce et crespe, pour sa majesté, 5 esi :. (■>
Cpte rmj. de /'. de Labrugere, foa 33-4.)
1599. — J'ordonne, qu'il lui Eoît donné un chapeau de
de velour noir, là où il y a au cordon 17 agathes historiées,
garnies d'or et une plus grande où il va un S. i. ge,
garni de même. {Testant. 3e/. de CAarmo/ue, p. 138.]
1647. — J'.iy paie 30 solds pour 3 chaînettes de fei
pesant 7 Iiuï-.ju\ i|uelles pendent dans l'église le cha-
peau de l'éminentissime cardinal Sadolet et les chapeaux
de l'illustrissime évéque Sacratel celui d'un autre évêque.
(L'abbé André, Extr.de» n-n. capital, de l'égl. de Car-
petit ras, Rev.desSoc sav., 1872, 2» sem., p. 116.)
CHAPEL de paille et de til.
1387. — Pour la garniture de 2 chappeaulx de paille,
les quels ont esté fouirez de ceudal tiersain en graine et
frangez de franges de Un or de Chippre, et furent bro
dez, il 1. 8 s. p. (8<> Cpte roij. deGuiII. Brunei, P 169 \ '.)
1396. — Pour un grant chappel de paille de Lombard ie
(un autre semblable est dit : en paille de Milan), fourré de
ccndail vermeil tiercelin et frangé de franges de soye tout
autour, des 3 couleurs du roj N. S. (blanc, vermeil et non),
à une plume double de 8 plumes, 4 1. 16 s. p. (8* Cpte
roij. deCh. Poupart, f°85.)
1401. — Pour 200 ebappeaulx de til(écoree de tilleul)
achetez au lendit pour envoyer à Coucy devers Mous. d'Or-
léans, pour ce 12 I. p.
V. 1300. — Les plumes des masles soûl 1res belles et
pour ce sont propices à faire chapeaulx et paremens pour
pucelles. iP. des Crescens, I. 9, c. 83.)
\V s. — Chapel de paille. D'après une peinture
italienne.
A Jehan .lodouin chappellier, pour 2 chappeaulx de til
moyens doublés de satin vermeil, frangez à doubles ranges
de franges d'or et de soye de 3 couleurs, c'est assavoir
vermeille notre et blanche, l'un pour Mons. de Guienne
et l'autre pour Mons. de Touraine, 100 s. p. [Argenterie de
la reine, 9' Cpte d'Hémon Raguier, f 55 \u et 58.)
1405. - Pour 3 chappeaulx de til noir et 3 chappeaulx
de til blanc doublé de cendal pour N. Sgrs de Guienne, de
Touraine et de Ponlieu, G 1. S s.
Pour 3 chappeaulx de til blanc sengles, et a en cha-
cun une plume en 6, au pris de 16 s. la pièce, i Argente-
rie de la reine, 3 Cpte de ./. Leblanc, f 121.)
1572. — François Marie, duc d'Urbin, étant en liresce
(à Brescia) avec Testât de capitaine général pour la sei-
gneurie de Venise, eu l'an 1526, commença a porter des
chapeaux de paille et soudain toute la noblesse se mit à
faire le semblable, qui auparavant se fut hontoyée d'en
porter; si bien que depuis, la coustume n'en a guère cessé
en toute l'Italie, (lîelleforest, L'agricult. de Gallo, 14'
journée, p. 276.)
CHAPEL de paon.
1234. — Pro capellis de til t ro et pavone et sambuis et
aliis bamesiis... 22 l.
Pro capellis de liltro, pavone. aslachiis ad aurum et pro
serico l'J I. 10 s. (Rec des Hislor. de France, t. XXI,
p. 213-4.)
1260. — (Juieonques veut e>tre chapeliers de paon à
Paris estre le puet franchement.
... Se chapelliers de paon met seur chapeau de paon
eslain doré h quex estains n'est pas seurargenlés avant
qu'il ne soi! dorés, Tuevre esl fause.
Leur mestier n'apartient fors que a? esglises, aus che-
valiers et aus bans homes. (Reg. d'Etienne Ùoileau, lit. 93.)
V. 1300. — Cliapel de paon. Bibliotll. Rieltel.
ms. allem., n" 32.
1302. — Je le vi (S. Louis) aucune foiz en été... un
niante! de cendal noir entour son col et un chapel de
paon blanc sur sa teste. (Joinville, Edit. du Louvre, p. 11.»
1351. — Kathelot. la chapellière, pour un chappel de
paon à ".raut roe couvert dedenz et dehors de brunette,
garni d'un grant laz de soye, délivré à Mous, de Chalon,
pour la colle, le paon, soye et façon dud. chappel, 6 1
{Cpte d'Et. de la Fontaine, f -Ji.j
1385. — Pour 2 chappeaux pour le confesseur du roy et
pour son compaignou, couversde brunète, faiz déplumes do
paon et doublés de cendal à grant las de soie, en manière
de prélat, 16 1. t. (Cjites de l'écurie du roi, f 67 i
1420. — L'iil; chappeau de plumes de paon fùeilleté
aux bon/ de plusieurs fleurs d'or sodis: (Inv. de Philippe le
Bon.)
1469. — On grant chappeau de plume garny d'orfave-
n • d'or, esmaillc de blanc, de bleu, de vert et de ronge,
le quel est dans ung estuy de cuir fermant à clerï. (Inc.
de Marina-rite de Bretagne, p. 60.)
1597. — 3° rang qui sont les meslicrs médiocres, plu-
massiers de panaches dit anciennement cbappelîer de
paon. (Edit, cit. Litlré, v° Plumassier.)
PROVENANCES
Albanie. — Chapeau de forme allongée à large
bords.
1536. — Chapeau d'Albanais... Pileus altus in speciem
coni eductus Cujusmodi mine soient quidam ex grœcis
gestarc (Hob. Ëstienne, De re vestiaria, 7.)
1575. — Chapeau d'Albanais. Pileus in coin fastigiuin
assurgens. (Junius, Nomenclator, ch. 76
Allemagne. — 1390. — 2 chappeaulx de veloux noir
doublés tout un à ploy. en fie in d'Alemaigne... baillés à Au-
debet Delestre, premier sommeilliés de cor| s de Mons. le
duc d'Orliens. Il" Cpte rmj. de Ch. Poupart, f- 142 v .i
1404. — Pour un grand chappel à grant roue, de ve-
Inyau noir sur soye en trippe, en fa nouvelle d'Alle-
maigne, 5 1. p. ICptes de la Cour de Charles 17. liiblmtli.
Richel., ms. 6713, C 45.)
1455. — A Bannequin Breff, marchant d'Alemaigne,
pour un chappeau cris crespé pour UdS. (Charles de
France). 13 s. 9 d. t. f Argenterie dé la reine. 1 ■ Cpte
de J. Boehetel, f°87.)
1458. — Pour un chappeau gris à court poil, d'Ale-
maigne... pour le doubler de trippe de veloux gris par
dessoubz le boit et de satin gris par le dedans de la le-
tière, "27 s. 6 d. — Pour demie aulne de trippe de veloux
gris, 6 I. 16 s. 6 d. — Pour un quartier de satin plain cris,
15s. t. (1" Cpte roy. de P. Burdelot.P 71 v ».)
1576. — Ung chappeau de velour noir, pOinctU à la fa-
çon d'Allemaigne, couvert de 1 quart/, de frangette de
soye. i Inc. du citai, de Ifomei y. i
liiiABAXT. — En hcdxxix lad. infante de Portugal (depuis
duchesse de Bourgogne) avoit, . un chapperon en .
328
CHAPEL
de velours bleu et dessus ung chappel de Brabaut broché
d'or. (Mém. de S. Remy, ch. 151.)
Espagne. — IS36. — 2 chappeaulx de lînfeustre d'Es-
paigne, couvers de taffetas bordez tout autour de fin ve-
Ioux noir, garnys tout autour de plumes touffées par le
bout, façon de queue de regnart et de brides de taffetas,
livrez à 2 petits chantres (de la chambre du roi) pour leur
service.
2 petiz bonnetz rouges à aureilles, façon de Millau,
garnys tout autour à 2 rancs de ruban de soye large ren-
forcé, façon de Tours, et entre 2, assis ung petit ruban
noir estroit en façon do neuz à cordelières, livrez ausd.
petiz chantres pour leur servir à porter soubz leursd. chap-
peaulx, 35 s. t. (8e Cpte roij. de Nie. de Troues, (•> B2.)
1560. — 6 chappeaulx de feutre d'Espaisne noir fort
excellans, tous couvertz de corapartimens i'aietz à ches-
netes pratiqué::, de 2 arriére poinetz aux 2 eoslez desd.
chesnettes et praticqués tout de fine soye de Grenade
non'', ouvraige fort pénible. Lesd. chappeaulx choisis et
retenns par led. Sgr (le roi), 90 1 (3e Cpte rotj. de David
Blandin, f°57.)
Florence. — 1560. — I capelli di paglia liorentina per
l'estade son riputati assai, et quei di giunchi o di vimini
0 di paglia son da cardinal i de villa. I più lini son quei
da cardinale vero et i più tristi son quelli che i superiori
fan no ai sudditi loro. (Carzoni.' La pimza universale, cap.
102 )
Milan. — 1404. — Un grant chappel à roue, de paille
de Milan, doublé de satin, pendant à 7 gros las de soye,
à une plume double de 8 plumes des 4- couleurs du roy
mond. Sgr., garnv d'or soudis, ti I. p. (23* Cpte roy. de
CM. l'impart, f° 3-4 v°.)
TURQUIE. — 1471. — 7 chappeaux à la faezon de Tur-
quie, les uns gris, les autres vers et noirs. [Inv. du roi
Unie à Angers, P 17 v°.)
CHAPELET. — Synonyme de chapel dans Le sens
de couronne, guirlande nu bourrelet et, en certains
cas, son diminutif.
1350. — Le roi lui faisoil grand honneur quand il lui
dounoit le prix de la journée, et lui avoit assis et mis sur
son cher son propre chapelet d'argent et de perles, moult
hou et moult riche. (Froissart, 1. 1. pari. I, eh. 3211.)
1455. — Taillé, COUSU et fait de demie aulne de ve-
lûUX noir tiers poil, ung bourrelet ou chappelet pour ma-
il; Magdeleue de France, à porter sursoit chief, 15 s. t.
| \rgenterie de In reine, l" Cpte île .1. Bochetel. f°4.2.)
1517. Que f.uilx tesmoins pour leurs mauvais language
T'ont fait porter au chef h' chapelet.
(Midi. Menot, Seniiim de lu Passion, I 221) v°.)
CHAPELET. - Au \vi siècle, l'acception mo-
derne du mol s'attache à l'objet île dévotion connu
depuis le mi sous le nom de palenôtre.
1529. — A maistre Mathée Dalvassar de Vérone, gra-
veur dud. Sgr (le roi), pour 3 cbappelletz, l'un d'aguates
'!'■ marques d'or esmaillé do blalli', l'autre de. jaspe Verl
et l'autre de jacyntne, livre/ aud. Sgr., isi i. ni b. [Cpte
dei menu» plais in du roi, P 18.-)
1530. — 8 chappelelz d'or en façon de vases et
.! autres i.ni t/ji ri m elles d'or et corne, cymentez ensemble,
marquez d'or avec ung dixain de mes s, et nue saine turc
d'oi d ca ■ e maillez de I urq [Ibia., P 19.)
CHAPELET. Parmi les nombreuses dispositions
du linge ouvré, le chapelet esl un façonné à grains.
1630. I ne nappe de lin t. i de chappelet, longue
di i mine i i i doigts, largo d'une aulne, à chaque
i> oit 3 li ii i • i
i ne nuire nappe de lin I le chappelet, entourée
do cai i • au i i baque boul 3 ranchea de lu
i no lergeuro lonf rime uni i large do demi
aulne, moitié chappelet et grand Venise, au bout du shap-
pelel une nu,- de limoge el un grand Vcniso limogé en
ii lieux, avec mie petite ci ois au boul. [Inv dé
l'igl, S. Anatole de Salins, p 550, 554 i
CHAPELET. — Tortil ou garde-nappe faisant
l'offlci de valet; ion usage sYsi conservé dans les
laboratoires.
1600. — Asseoir les chaudrons et bassins poinctus sur
des borlets, torces ou chappelets pour les garder de tou-
cher au pavé. (01. de Serres, Théâtre d'aorte, 1. 8, en. 3.)
V. 1 130. — Chapelet. D'après un ms. italien app.
à l'auteur.
1606. — Chapelet ou éclisse à mettre le plat sur la
table. Repositorium disci vel catini. (Nicot.)
CHAPELET. — Espèce de chaperon posé sur l'ar-
çon d'une selle, d'où pendent des étrivières, des sac-
coches ou des fontes. Cette pièce, dont on se sert
encore aujourd'hui, est bouclée comme le surfaix.
1498. — N° 25. 3 eslrivières dud. drap d'or frisé,
avecques les chappelletz attachez à iceulx. [Inv. d'Anne.
de Bretagne.)
1616- — Ne poiibans plus durer sans estriers, il nous
lit acheter à chacun un chappelet. (A vent, du baron de
Fœnette, p. 25.)
CHAPELET. — Dans la danse au chapelet le cava-
lier, roi Ile d'une couronne de fleurs, embrassait à
.i tour de rôle la dame à qui il donnait la main.
1450. Item s'en dance au chappellet
Trois à trois, ou à danse r le
Mettez à vosyeulx ung volet.
Pour foiiyr reste joye du monde.
... Puis quant venoit au chappelet
Qu'est une dance que l'un bayse.
(L'ainuni rendu cordelter, p. 591 el 535.)
1470. — Qu'il ne doibt point danser aux niques ni
autre pari avec aad. dame, ni celle prendre au chappelet.
... Quand vint de recbef à danser au chappelet, led.
gallaud se mit à danser. El après ce qu'il cust le chappelet
à son tour, se vint présenter à elle, la quelle le récent;
mais quand vint que led. gallaud tendoit la bouche poui
la baiser, elle tourna la teste de l'autre costé eu le refu-
sant tout court. [Aresla amorum, 5 et '.!(!, P" 37 et 1ii5 v".)
CHAPELIER. Capeline de mailles qui, dans le
COStame de guerre des \H" et MIT' siècles, n'esl Le
plus souvent que le capuchon et le prolongement du
haubert. Sous le heaume et le chapelier qu'il recou-
vrait, llioi d'armes portail en nuire une i mile
intérieure posée directement sur la tête.
\. ii60 i.i capeliers csi dedans rnus,
l.l eies eslolle par dosons.
Au dérompre du capeler
Convint le hiaume dévaler.
[Athit et Propnelias, P 134.)
i leo. Granl cop ii dono en l'eai agu,
.lus qu'à la coite l'a fendu
Cent .les mailles du chapelier
li iist sentir | saillir],
[Flore ri Blancef, v. UJ8.)
\ 1250. El pal dessus l.l rnill'o freina le capeler.
Du plus lrè« dur ai hier que on pOUSl Irnver.
llesiis |e eapel list un verl elme freiner
[Flerabi'Ot, \ 816. i
CHAPELLK
32fl
CHAPELLE. - J'éli do ce! article le côté ar-
chitectural, dont l'étendue échappe à toute descrip-
tion, pour noter les acceptions spéciales du mot.
La plus Fréquente, dans les c ptes et les inven-
taires anciens, s'applique à l'ensemble des vête-
ments liturgiques et des parements de l'autel et du
chœur.
Les premiers se composent de chapes, chasubles,
dalmatiques, tuniques, étoles, manipules, aubes,
ceintures, amicts el collets (voy. ces mois;, auxquels
s'ajoutent, poui l'ofûce des évéques, I itre, les
chausses, les souliers ci le grémial.
La série des ornements de l'autel el du chœur
comprend les nappes et couvertures, le fronticr
(devant d'autel), le dossier (pièce de retable), les
coussins, la couverture du lutrin, (lu trône pontifi-
cal el, dans une chapelle royale, la liousse du siège
destiné au souverain.
1372. — lue chapelle blanche de samit de Lucques sc-
n de lettres d'or, lourrée de samit vermeil ci semée
ri'aubesours (?), et estoient les or trois de broderie de la
vie Nostre Dame, c'est à scavoir 3 chapes, une chasuble,
tunicque, dalmatique, '■'• aubes, - estoîles, 3 fanons et draps
d'ostel, c'est a scavoir fronticr, dossier, de mesme une
nape parée de broudciio de la vie Nostre Dame et des ar-
mes de lad. dame, de même les orfrois de lad. chapelle et
3 ceintures de soyc blanche. Prisé 600 fr. d'or sans les fer-
moirs «les chapes. [Testam.de Jeanne d'Erreur, p. loi.)
1380. — V 10 il. Cliopelles blanches. La grant ehap-
pelle qui est de camocas d'oultremer, brodée à ymages de
plusieurs ystoires. El sont les ymages et les orfrniz de lad.
chappelle pourfillcz de perles. En laquelle a froutier,
dossier etletrin, couverture de chayère à prélat, 5 chappes,
chasuble, tunicque, dalmaticque, 3 aubes parées, 3amytz
déparez, - colliers, 2 estoîles, 3 fanons.
ht y i avecques lad. chappelle une tunicque et dalma-
tique de camocas blanc d'oultremer, et sont pareil: et or-
froisiées a fleurs de lys, et y a aussi unes cendalles, c'est
assavoir le- (hausses de camocas brodées sans perles et
les selliez brodez et orfroisiez à perles, et avec ce la cou-
verture de l'autel qui est de camocas sur champ vermeil
à petilz bezaus jaulnes.
El aussi y a une petite touaillc à ineetre sur le giron
du prélat (grémial), qui est brodée à fleurs de lys et à pa-
pillons ans armes de Bourgogne.
Et aussi y a la couverture du siège pour le roy, qui es*
de camocas d'oultremer blanc bordé de veluyau vermeil,
sur le qoel veluyau a K.K. et couronne d'or. Et y a pour
lesd. prélatz une aumuce de gris fourrée d'erinynes avec-
quez 2 surpliz.
N° 1068. — Une autre chappelle blanche de quoy les ta-
bles sont de samit brodées à ymages et aux 2 boutz les
armes de France, et sont les garnemenlz de camocatz blanc
brodez à rondeaulx el dedens les rondeaulx à papegaulx
d'or.
Et sont les orfroiz brodez à aigles d'or à compas de
perle- et à fleurs de lys gamys comme dessus sans nappe
parée. Et lut achetée a l'exécution de l'archevesque de
Reims, (/ne. de Charles V.)
1399. — lu vestement, c'est assavoir 3 copes, 3 aubys
I touaillc ove I longe parure, "2 lunules, 1 chesible, I cor-
poras, 1 ceverture pour le deskant (lutrin) de drap d'or
blanck ove cerf, ove - rydellez baluz. I frountell et sur-
frontell d'une suyte et | auterston (pierre d'autel i. ! co-
verture pur l'auter, de drap de baudckyn bleu pantsez.
[Rôle» (le l'Echiquier. Ancien! kalendars, t. III, p. 359 )
1*19. — Ex dono hone memerie domini Guillermi epis-
copi Amb. sunt alia ornamenta preliosa operata super sa-
mlliim album eu ni rosis aureis et in medio rotarum sunt
flores liln, castra, boues et griffones, etsunt omnes petie
uniformes forrate de sindone rubeo. lu i|uibus ornamentis
sunt petie que secuuntuc : Primo ùna casula cujus auiï-
fnsi a operata sunt cuin sentis pellatis, il. tunicella, dalma-
tica, 2 stole, 3 manipuli et 3 colaria et 3 allie parate ante
et rétro, de opère omnino consimlli. (/ne. de la cathéd.
d'Amiens, p. 318.)
1424. — lue chappelle entière de diaspre inde azurée
semée de serpenlelles et le bout des fueillcs d'or de Chip-
pre, et sont les orfraiz componés de veluiau blanc et
vermeil, brodez à lu et a couronnes, et sur le vermeil
a ung liz couronne dessus et ilessoubz, et sur le blanc
une lueill ■ ;m\ armes de France fueillclées d'or tout au
loin', prisée 60 l. p. llnv. des chappelles de Charles VI,
l»48V.)
1438. - Une chappelle entière de soudarin blanc, c'est
assavoir 3 chappes ,1, ^ quelles les ■> s.mt simples, de sou-
darin à papegaulx d'or a bons orfrois ouvrez à ymagea de
brodeurc, la tierce esl de -nuit blanc brodé à demis ymages
d'or de sains et de saintes. Chasuble, dalmatique et tunique
de drap pareil, 3 CStoles, 3 fanons, el encore y a nue dal-
matique et tunique dud. drap pareil. 5 aubes parées d'au-
Ire drap de Lucques blanc et 4 amitz parés, et les donna
pappe Grégoire XI* eu janvier 1375. llnv. de X.-l). de
Paris, {■' 26. >
1 457. — Ordonnons el donnons à lad. église de N. D.. .
une chappelle cl vestemens de velours cramoisis bordez à
plumes de paon, c'est à scavoir chappe, chasuble, diacre,
sousdiaere el parement d'autel et ciel. (Testant, du duc
Pierre II. I). Horicc, llist. île Bretagne, t. Il, col. 1704.)
1504. -- l.a chappelle Mgr S. Thomas de Cantourbie,
de drap noir, garnie de chasuble, tunique et dalmatique
tous d'un drap, avecques une estnlle et fenol de drap d'or
doublé de sandail vermeil, un collier semé de boulions
d'argent (cet objet existe encore et a été publié), uneaullie
parée de drap îiiesuies de lad. estolle, une saincture rouge
de soye en manière de sangle et sont 31 boulions d'argent
en lad. estolle et y en fault 8, et oud. fenol (manipulej
sont 39 boulions d'argent et y en fault ung, et oud. collier
sont 27 boulions d'argent et y en fault 2 seulement .. et
sont lesd. eslole et manipulon bordez de plateines d'argent
ausquelles bordeures pendent 6 sonnettes d'argent et ou
manipulon 0 autres. (Inr. de la cathedr. de Sens \
1618. — Une chapelle de tahis rouge contenant la cha-
suble, diacre et sous diacre (Inr. de l'égl. S. Louis des
François, p. l.i.i
1 648. — Une chapelle de velours verd, assavoir les
2 paremens hault et bas de l'autel, où il y a 2 grandes
croix de broderie d'or et les 3 pentes, le parement de
nappe, le pavillon, la chasuble, i tuniques, estoîles et fa-
nons avec les parures de aubes et amiclz, 6 chappes, le
soc et chape du spé, le jubé, 2 orellers, la bonne, le vo-
let et le tappis de la croix, les orfroiz desd. chappes et
tuniques de toille d'or et soye noire avec bords de brode-
rie d'or et les rideaux de tabis vert en broderie d'or, le
I »ut gainy de franges et mollet d'or. Icelle chapelle faicte
du temps de MM. Lemasle et Laurent, fabriciens |v. 1638).
(Inv. de X.-l). de Paris, P8.)
CHAPELLE degarème.— Une chapelle de carême,
si riche qu'elle fût, était empreinte d'un caractère
de deuil qui convient à celle période de l'année litur-
gique. Les brillants tissus brodés et dorés faisaient
place à des ornements d'un goût plus sévère ; les
parements de l'autel étaient couverts de peintures en
grisaille sur fond blanc. Un certain nombre d'objets
de ce genre figurent dans les inventaires de Charles Y
el de Charles VI. C'est dans ce dernier que nous
avons pu découvrir une description sommaire,
mais suffisamment précise, du retable antérieur à
13S0. qui a passé de Narltonne au quartier des dessins
du Louvre et qui, suivant toute probabilité, est dû
au pinceau de maître Girard d'Orléans, peintre
imagier des rois Jean el Charles V. el denl le nom
est plusieurs l'ois cité dans les documents contem-
porains.
Ce curieux spéciniem de l'art fiançais au \l\o siè-
cle, peint en détrempe sur soie blanche el mentionné
ici sous le numéro - à la date de I \i\ était, comme
on le verra, une pièce de dossier, c'est-à-dire posée
au-dessus de l'autel. J'en complète la description par
celle qu'a donnée M. de Guilhermy dans les Annales
archéologiques de Didron (t. XXII, p. 61), où elle
accompagne de nés lidèles reproductions de l'objet.
« 7 arcades en ogive trilobée encadrent un pareil
330
CHAPELLE
nombre de scènes : d'un roté la Trahison de Judas,
la Flagellation, le Portement de croix; au milieu le
Sacrifice du calvaire; de l'autre côté la Mise au tom-
beau, la Descente aux enfers, l'Apparition à la Made-
leine. Le sujet central, plus développé que les autres,
est accompagné de l'Eglise et de la Synagogue,
désignées par leurs attributs ordinaires; d'Isaie qui
montre à l'Eglise l'accomplissement des prophéties,
et de David qui adjure la synagogue de reconnaître
le Christ; enfin d'un roi et d'une reine, pieusement
agenouillés, qui occupent ici la place constamment
réservée aux donateurs dans toutes les compositions
de ce genre. Pour si peu qu'on ait étudié l'iconogra-
phie historique de notre pays, on n'éprouve aucune
hésitation à nommer ces deux augustes person-
nages par leurs vrais noms de Charles V, et de Jeanne
de Bourbon, sa femme. »
1328. — l'uur un sainit puur une chapelle de karesme
pour nous, d'euvre sarazinoise, à faire dossier, chesuble
d'autel, estolle et fanon, 9 1. — Pour ceudal blanc pour
fourrer lad. chapelle, 65 s. 8 d. — Pour toille blanche
pour fourrer le drap et le dossier, 20 s. — Pour orfiois
et fringes de soie mis eu lad. chapelle, 20 s — Pour lad.
chapelle pourtraire d'imageries, 20 I. (Cpte de l'Iirilel
Manant, kreh. du Pas-de-Calais, A 474, lixtr. J. M. Ri-
chard.)
1380. — N° 1122. Une chappelle cothidiane (pour ca-
resraej de samit blanc, portraicte comme dessus, et en la
tablé de dessounz ung ymage deNostre Dame, et en celle
d'en haultmig Crucifiement environné de plusieurs ymages
et histoires, garnye connue dessus (frontier, dossier, estolle
et fanon, aube et amyt, avec la louai Ile parée); et est lad.
chappelle bordée de gresles bisectes d'Or ; nommé la chap-
pelle maistre (;irard. (Inv. de Charles V.)
1424. — N" 1. L'ne chappelle de sainit blanc pour-
traicte de noir, eo In table d'amont «le l'Annonciacion,
du CruceOement et en celle de dessoubz Dieu en majesté
ou iiiillieu des I Evangélistes entonr et plusieurs ymages.
Kl la chasuble de lad. chappelle pourtraicte à ymages à
ung orfroiz de béguine, garnie de frontier, dossier estolle
et fanon, aube et amit avec la touaille.
N 2. Lue chappelle COtidienne de satin blanc pourtraicte
de blanc et de noir, en la table d'amont a un Crucefix.
A un des costelz est Dieu que l'on bat à l'estache et de
l'autre coslé Dieu qui est ou tombel. Et eu la table de
dessoubz est Nostro Seigneur en sa majesté el aux I coings
i les I evangélistes, ci la ciuisubie de la Création du
m le a un orfntiz de satin à soleilz de broderie et chap-
pelles où est escript cledous .lui s, ri doublée de cendail
tiercelin vermeil, aube amit, estolle et fanon tout de mesmes
et la ton. cille parée a deiuv apnstres, prisée 00 I. p, i/zic.
de» chap. de Charles VI, ('« 50.)
CHAPELLE. Les vases sucres ci les pièces d'or
fèvrerie accessoires employés au service du culte
prennent collectivement, au wr siècle, h- nom de
chapelle. Cette acception a remplacé la précédente
dans la langue moderne.
IS66. -- 15 pièces d'or tervanl pour une petite chap-
pelle e tant en une petite boette de boys blanche, r'
1 ,, , |u i-cc ensemble 80 I. t
20 pièces d'argent doré servant à lad. chapelle, pes. 2 o,
0 i et demi, prisé 110 s. losd. pièces mises en ung es-
luy long couvert denoyr. >/»•■ ''" du* de tfevers, y. 32.)
CHAPELLE. — La calotte Bphérique qui -uni te
les appareils de dîstillati i même de chauffage a
motivé le nom de chapelle d ï à divers objel ici
u ■ .o dôme, comme l'impériale d' ■ litière,
le pavilloi h' i inii'iiiiiieiiienl d'un balon de con-
i ■ Ci ne imilitude le fail ranger ici sous lu
nienie rubi ique,
N° 28. A M» Jehan de Liège, pour 2 cuves de bois d'11-
lande à baigner et 2 chappelles à ce appartenant.
N°36. A Lotart Bidaus, chareticr de Tournay, pour avoir
mené sur sa charette à 2 chevaux, de Paris à Arras, les
2 cuves à baigner et les chappelles à mettre dessus icelles,
4 fr. et demi. (Achats pour les couches de la comtesse
de Hethel.)
1410. — A Henry, le potier, pour 3 chapelles à eau
qu'il a laites pour la roine, c'est assavoir pour 201 livres
de plomb à 6 den. la livre et pour façon, au prix de 4den.
la liv. [Cpte desdèp. de Charles 17, Monteil xves., Hist. 7,
note 36.)
1498. — La chappelle ou couverture de la lictière de
drap d'or frizé, de 3 lez de large et les 2 boutz servans à
lad. chappelle bordez de veloux cramoisy et doublés de
damars noir. (Inv. d'Anne de Bretagne, 45.)
V. IS2S. — Est ordonné qu'il sera fait faire, aux dépens
desd. fraires, une figure et représentation de la très sainte
et adorable Trinité la quelle sera mise et posée... avec
un baston ou chappelle dans la quelle il y aura pareille-
ment une petite ligure de la mesme sainte Trinité. {Stat.
de la confrairie des 13 fraires de S. Germain de Brieux,
Monteil, xvi" s., stat. 40, note 62.)
17 16. — N'° 30. Une petitte chapelle ou petit deime de
cristal de roche garni d'argent doré, espèce de chef d'oeu-
vre en bijoux donné par René, roy de Sicile et duc d'Anjou.
(Inv. de la cath. d'Angers.)
CHAPELLE. — Un seul exemple nous est connu
de ce mot avec le sens de landier.
1591. — En lad. cuisine une chapelle, aiillremeiit lau-
diers, à faire tourner les brodiez, le tout de fer, estimé à
50 s. t. (Inv. de (juill. dt Montmorency.)
CHAPELLE. — Partie élevée an p icau de la
scdle, sur l'arçon de devant. Vov. CHAPELET.
1397. — Une riche selle de broderie à cbevaucliiei ,
une chapelle haulte taillée à la devise de la duchesse d'Or-
ieans. (Laborde, Les ducs de Bourg., 57/3.)
1498. — 3 chappectes dorées qui servent à selles de
hacquences. (Inv. d'Anne de Bretagne, 23.)
CHAPERON. — Sorte d'aumusse ou petite chape.
comme l'indique son nom. Sa formé primitive a l'as-
pect clinique d'une chausse à filtrer. Ces! alors une
coiffure posée perpendiculairement sur le haul du
Corps, couvrant les épaules dans la pallie évasée.
encadrant le visage dans une ouverture dite risn-
gière, pratiquée ver- le sommet, el dont la pointe
retombe pur derrière un sur le côté comme celle
d'un capuchon aigu.
1403
polie
x 19. Pour
. tpellei ei
m.id ,1-uieii i il' '!■■ Rethel, !0 fr.
M iiiiur de '"de i ■ ■
ions di .m.' .i baignei poui
l 1550 Femme de l'ampelune coiffée du chaperon.
Eih d'un ni-nnl de SOllumit lus., e/c/c n l'auteur.
\insi portée aux xu', xni' ci depuis par les femme
I de r.uiiii. Inin ,iii Wl siècle, celle iiiillure avail
CHAPERON
331
l'inconvénient d'être très chaude el gênante. Au my1
siècle, le chaperon ressemble quelquefois à un camail
don) la partie supérieure est rejetée en arrière pour
laisser la tête découverte. On le disposa, sans en
changer la coupe, en manière de turban, c'est-a-
dire la tète dans l'ouverture placée horizontalement,
et lc^ deux extrémités du cône diversement enroulées
autour de la tête el du cou.
La complication de ce) ajustement Fut simplifiée
par l'adoption, au xv* siècle, d'un bourrelet de jonc
recouvert d'étoffe, sur lequel on attacha, à l'époque
de Charles VII, les parties haute et basse du chaperon
primitif (fig. Ai, c'est-à-dire la patte large et la
1317. — Pour la fourreure de la visagière du chappe-
ron de lad. robe, (Cpte rmj.. àrch. K, reg. 1*. f 157.)
V. 1450.— Chaperon. Bibliollt. Riche!., ms. franc.,
n' 17. f'IU.
pointe ou cornette. Cela s' en formait comme un cha-
peau jusqu'au moment où la mode rejeta le chape-
ron sur l'épaule. Alors une coiffe ronde, toute bâtie et
;i pendant, présente le premier type île cette chausse
de suie de la magistrature, où la têtière se reconnaît
à peine sous la forme minuscule d'une cocarde.
Dans le costume des femmes, le chaperon du \i\
siècle est souvent mis sur le cou en écharpe; au
temps (le Louis XII, c'est une coiffure à oreillettes
el à queue pendante, en velours peur 1", nobles el
en drap pour les bourgeoises. On la retrouve, en
1570, façonnée en tocque sur la tête de Marie Tou-
chet, la maîtresse de Charles IX. Devenu rare au
siècle suivant, le chaperon se portail encore.-en 1650.
Dans les comptes de l'hôtel de Hahaut d'Artois,
on rencontre deux fois mentionnés des chaperons de
nuit.
1 1 70. lue chape à pluie ahibla,
h.' 'i la ■■ i i.i j .. ■ se list ceindre
...Sur sesoils traisl h chaperon
('."in honi ki deitpasser hisson.
(Rom. île flou, v. 7188 et 7187.)
1314. — a Jehan Viel, de Paris, pour *J chaperons de
veluau, l'un ploumé el l'antre tané, pour madame, pour
melre de nuit, 51 s. (Cptede l'hôtel de Uahaut, Arcn. du
l'us-de-Calais, Exir. .1. M. Richard.]
\l\ -. - Chaperon. Exir. d'un ms. de Tèrence.
D'aprét Willemin.
1320. — Pour 34 dos de gris dont un grant chaperon
de veluau lu fourré, où madame yi st de nuit, 22 s
II, ni. A, 378.)
1338. — 2 chaperons (pour la connétable d'Eu , et
(avait) la pute devant un grant compas; tout entour led.
compas un laceis doublé de pelles fines, et de ced. laceiz
N.-soil serpentelles de pelles menues: el desseuz led. com-
pas une seraine dont le corps est d'yviure et la queue
d'argent esmaillié. Et teuoit lad. femme au cuer de cristal
enebastonné en argent et li donnoit lamamèlc.
Et le fond d'or soudeiz fait d'eu- trait torlitié en manière
ds veilles (vrilles), et les entrechamps de grosses pelles
fines et de chaslons enchastonnez en fin or, et lesd. cha-
perons semez de t feuilles de rosier tout parmi le champ,
et sont les feuilles de oillez de paon et pourfillez de gros
or et ou millieu des feuillez une rosète de pelles fine- et
un chaston ou millieu; et les entrechamps de lad. semeurc
de pièces d'argent csmailliéez eu 4 demi compas; et lesd.
chaperons orfrazez de bisèle componnez de paon et de
tuyaux, et sur chascun couppon de tuyaux une grosse
perle de 3 s. la pièce. Et sur les autres coupons esmaux
dé plice garnis d'or, et entre 2 chaslons aussi. [Cptes du
connétable d'Eu, f° 3.)
I 352. — Et le vendredi, en remenbrance de la passion
de Nostre Seigneur Jhesucrist et de son saint Sépulcre,
chacun (chevalier) doit porter un chapperon noir à nueu
de blance sbie. (Stat. de l'Ordre du S. Esprit, P i.)
I 358. Le régent pour l'eure affola
l'n chapperon de la livrée
De Paris toute la journée,
Qui estoit de rouge et de pers
Parti au long.
(Eus t. Deschamps, édit. Grapelet, 51.)
1360. — N 62. 3 chapperons de brodeure qui estoient
mad. dame, sommées de pelles, l'un de velouel vert, l'au-
tre rouge el l'autre rose. (7no. de Jeanne de Boulogne, i
1373. — A Bernart Belon, pour 2 aulnes de veluau
à faire 2 chaperons, l'un pendant et l'autre par gorge,
9 fr. (L. belisle, Mandent, de Charles |', n" 995.
1377. — Est assavoir que es anciennes guises les roys
portoient déliées coiffes soubz leurs chapperons. (Chris-
tine de Pisan, lïe de Charles V, part. :!, cli. 37.)
1387. — Pour 1 aulnes de gris naïf de Houstiervilliers
... pour l'aire 2 gratis chapperons doubles en manière de
m iiiie.iulx jusqu'au dessoubz de la ceinture, pour le roy
et le due de Thonraine, 8 I. 11! s. p. (S Cpte roy. de Cuili.
Brunel, f° 133.)
1 389. — l'n chapperon à boutons pour chevaucher, t sa
(/»c. de II. Picque, p. 31.)
1399. — Fait el mis à point 2 chapperons à coquillon.
pour la roy ne... l'un brodé en manière de frètes el ou
milieu de chascune frète plusieurs rosettes de perles el
autre fueille de i ou... et sur l'autre chapperon qui
est de veluiau vermeil brodé de violette de mars et de
glans faiz d'or trait pluseurs guippures, à mettre pi ries
haiau- a» milieu de chacune frète, el esd. glans demie
once d'or trait, pour tout si p, (Argenterie de la
'' Cpte d'Hémon Raguier, t 221.)
332
CHAPERON
1410. — A Jehan Lecras, drappier, pour 30 aunes de
drap, tant de coulleur de blanc comme declervert, à lui
accalé de par led. ville d'Amiens au pris de fi s. 6 d. cha-
cune aune, et lequel drap a esté emploie à faire des rap-
perons de livrée qui donnés ont esté aux arbaleslriers et
pavoisiers. (Reg. aux Cptes d'Amiens, exlr. p. Dusevel.)
1422. — Le duc de Bethford vestu d'un manteau noir
avec un chapperon à courte cornette. (Juvén. des Ursins,
p. 57-2.)
1423. — !t. Que tous les capperons de menuvair soient
de telle et semblable <euvre et contiengnent 24 ventres
de menu vair. {Mémorial d'Anas, Mandent, de la Vairie,
Mem. de l'Acad. d'Arras, i" série, t. III, p. -274.)
1440 — Et avoit (le roi des Romains) un chapperon
par gorge, dont la patte venoit jusques à la selle et estoit
découpé à grands lambeaux, et porloit sur son chef un petit
chapel gris à court poil, et sur son chapel avoit une pe-
tite et étroite couronne d'or. (Mém. d'Oliv. de la Marche,
I. I, ch. 7.)
1454. — Pour ung quartier de veloux noir à tiers poil
et ung quartier de satin noir plain pour en tailler, faire
■ i doubler un chapperon de col pour madame Magdelaine
de France, 45 s. Il don. t.
Pour avoir taillé, cousu et fait de i aulnes et demie de
veloux plain noir un hault chapperon à cornette chevron-
né et bordé dud. veloux par dessus le bourlet, et icelluy
doublé de 1 aulne et demie de taffetas noir (pour la reine),
55 s. t. (Argenterie de la reine, 1" Çpfe de J. Bochetel,
P» 35-6.)
\v -. Gravure sur bois d'un toffre franco-italien
app. a m . I.. Carrand,
1455. — avoir retaillé cl mis à point - chapperons de
veloux cramoisi el i ■< hault bourrrlctz pour mad, dame,
in i. i ' Cpte de l'hôtel du duc (fOrleam par A. Da-
myen, t Il V.)
1458. — pour l.i façon d'on chapperon décoppé, taillé
de 5 quartier de vert île Houen, lu -. t. Pour ung bour-
relet de jonc pour led. chapperon, lu s. t.
Pour la r." "M d'un petit chapperon à on former, taillé
.h- on lien il' ic de drap noir de Rouen, doublé d
i : ifleti noir de i leurance, m i. i. (1" Cpte roy, de
r Burdelol, i ::x-'.i )
1460. du 1429) Lad, infante de Porlingal (depuis
duchesse de Bourgogne) avoil par dessus s;i vesturc un
riche manteau fendu ■' î costés, un chapperon eu gorge de
velours bleue) de u on chappel 'le Brabanl brodé d'or,
cl cuiderenl aulcuns que ce fusl ung chevoliei [Mém, • (••
Saint Remy, eh. 164 i
1467. — N 8803. t chapperons d'escarlate ù 6 pendant
n liappei on, et en chascun chappei m | i long
lambeaux jusqnei a terre ofl >i \ a en chascun lambeau
lui- ./e cjiarlrs ir Timirah a i
1469 — Et auront entour la te le ou ni le col
que h"" leut emblora, chaperons de veloui cramoisi a
langui 'i d'une longueai {Stat. de l'Ordre de
.s' Michel, n
1469. — Pour 8 aulnes de veloux noir double (pour
faire) 2 haulx chapperons à cornette, 2 autres chapperons
de coul et 4 touretz de front (pour la reine), 2 bonnets et
2 tonrets (pour ses 2 filles), un hault chapperon pour ma-
damoiselle Anne de Savoye, nièpce de lad. dame, au pris
de 6 1. 17 s. 6 d. t. l'aune.
V. 1480. — Chaperon de col.Extr. tics statuts de l'Ordre
du Collier, ms. app. a l'auteur. Fig. jointe au prêt
texte de I 169.
Pour 2 aulnes ung quai lier taffetas noir pour doubler
lesd. touretz, chapperons et garde coulz, au pris de 50 s.
l'aune. (Argenterie de la reine, 9 Cpte de /'. Artault
f» sa »•.)
1480. — Les remmes (de Piémont) ne portent plus de
elitp.'i.ins niais sculi il codles et COUVrochiofs, (Le
voyage delà Ste cité de Jérusalem, P a l.)
1491. Pour la façon d'avoir (ail et taillé de demye
aulne ung chapperon a enfermer (pour le roi), el d'icelluy
avoir doublé la barbuie, 5 s. t. (9« Cpte nui. de /'. Bricon-
nrl, I 161 v")
V. 1492. Je vis atours de diverses manières
Porter nus dames pour les mieux atourner,
L'atour devanl et celluy de derrièro,
Les haulx bonnets, cœuvrechefi ù banièresj
Les haultes eoines | r daines triompher.
Maintenant vos simples atours porter,
Qui bien me plaisl ce sont les chnpparons
hu lemps présent, par quoy on parlerons.
Les chapperons d'honnesto contenance
Des dames sonl de velours ou satin,
m i. bourgeoises les ont par différence
De beau drap i ' ou rouge ,i leur plaisance.
. . . Le ' napperon tient lé chief an santé
1,1 le guide de mille il de l'iolilll I e .
(OliVi de la Marche, Le parement dés dames, ch. 18
CHAPERON
;:::::
1498. - i tiers fin drap noir.. . pour faire chapperon
de deuil pour servir à lad. dame ( Inné de Bretagne).
250 ventres de menu verespnré... pour Iburrerled. chu]
peron, au pris de 50 s. t. le cent. (Cpte du
Charte» VIII.)
led. chan-
ileuil île
H
v. 1500. — D'après le Parement des dames d"01iv. de la
Marche. A, édit. do 1510. B. m*, fr. Bihlïolh. Richel.,
n 2543t.
1514. Linge blanc, ceinture houppée,
Le chaperon fait en poupée,
Les cheveux en passe RHon.
(Clém. Marot, t. I, p. 202.)
1523. — Ung tableau île la pourtraiture île feu Muns.
le duc Philippe (le Bon) habillé île unir el un chape-
ron bourreler sur la teste, portant le coller de la thoison
d'or, ayant un roleten sa main, (/ni) de Marguerite d'Au-
triche, r 59.)
1527. — Le chaperon à plis. The frenche Iwite (île
Guez, p. 906.)
1577. — Les femmes (de Ftance) ont un habillement
plus modeste (que les hommes) et moins changeant. La
femme noble porte sur la tète un chaperon de velours
noir... elle a un masque sur le visage. Les femmes des
bourgeois se servent d'un chaperon de drap, car la coiffure
en soie et le masque leur sont interdits. (Relui, des am-
bassadeurs vénitiens, t. Il, p. 559.)
1550. — Chaperon des dames de France. Exlr. d'un
recueil de costumes dis. app. a l'auteur.
1585. — Et c jour d'hui I " novembre 1585, Catherine
Chouly, fille de Monsieur Maistre Jacques Gbouly, lieule-
nant pour le roy... en son haut pays de Limosin, a pris
le chaperon de velour, chose qui ne fut été trouvée si
fort estrange si, lorsqu'elle épousât, elle l'eut pris, ou si
ellie eut attendu qu'elle eut eu du ménage (des enfants),
ou si son mari eut eu quelque état. [Chron. ms. de Par-
doux de larrige, p. -W.)
1590. — Oueste DObili uialruiic ,|, incese <|i llrliens
porlano una accunciatura di testa da loro chiamata Chiap-
paron, qualo e accoramodata sopra l'acconciatura de'ca-
pelli a modo di herettiua touda o scuflia, con orli incres-
pali d'oro tessuto. Essa viene assettata attorno i cappelli
quali s, ,no voltali a modo di fonghelli, i te si rode; da
questa nasce una stula di velluto nero un palmo e mezzo
lunga, con tre pieghe che càscano ^iu di dietro. {Cas.
Vecellio, 239.)
V. 1550. — Chaperon de femme grecque. Ibid.
1606. — C'est une façon d'habillement de teste que les
françois de toutes qualitez portoient, qui étoit façonné
communément de drap el celuy des princes couvert d'or-
favrerie ou autre diaprerie, estant façonné en une manche
longue et estroitte qui faisoit plusieurs tours au col, et
un bourrelet qui esluit son assiette et arrest sur la leste
de l'homme, et d'une pièce de drap plissé qui pendoitsur
l'oreille et servoit contre le soleil et le vent, ores pendant
sur une oreille, or sur l'autre.
Maintenant les seuls qui sont de robbe longue et aucuns
magistrats politiques en usent, les portans sur l'espaule,
là où anciennement tous françois le portoient indiferrem-
ment, jusques aux messagers et pèlerins, qu'on appeloit
lors bourrelets comme s'appelle encores à présent.
On appelle aussi chaperon l'atour et habillement de
tète des femmes de France que les damoiselles portent de
velours à queue pendant, touret levé et oreillettes attour-
néesde dorures et sans dorures, autrement appelé coquille,
et les bourgeoises de drap, toute la cornette carrée, hor-
mis les nourrices des enfans du roy, les quelles la portent
de velours à lad. façon bourgeoise. (Nient.)
1606. — Un tourret de chaperon composé d'unze cail-
loux de rubis de beau l'eu et 10 pièces de chacune une
belle grosse perle ronde d'un poid de 3 carats, prisé
800 es. us.
Due oreillette de chaperon composé de 13 chattons d'oi
esmaillé, X des quels sont enrichis chacun d'un beau grand
cailloux de rubis de beau feu et les 5 chattons restons
de 5 labiés de rubis, plus de 11 piècesâ perles esmaillécs
de verdi icelles perles en parties plates, en partie rondes.
(Inv. du duc de Lorraine à fiai
16 10. — Toutes les dames et damoiselles de Paris et
des autres villes, meslées de gentils hommes et de per-
sonne- honorables... avec tel choix et ordre qu'il n'y rn-
troit point une sous-daine, in I, ni le chapperon de
drap. (Couronnement rie Marie de Médicis, Ctrèm. franc
t. l.p. 560.)
1659. — A Freneh hood or chaperon; un caperone
334
CHAPERON
come l'usano alcune donne in Francia. (Hnwell, Parlicular
vocabulary, sect. 34.)
I 690 — Chaperon est aussi le devant d'une robe de
deuil, dont on ne se sert plus que dans les grandes céré-
monies, lequel pend presque sur les genoux et cache
entièrement la ligure. (Furetière.)
CHAPERON D'ALLEMAGNE. — Chaperon à men-
tonnière ou garde-cou, donl la patte étail frangée de
découpures.
1 487. — 2 aulnes veluux noir pour faire un grantehap-
peron à la mode d'Alleinaigne pour led. Sr (le roi), au
leur de 7 1. 10 s. t. l'aulne. (0e Cpte roy. de P. Ilricon-
net, f 27 v.)
1490. — Une aulne demy quart esearlate de Paris pour
faire ung chapperon àbarbutte doublé de mesme, deschi-
quelté devant et derrière pour servir aud. Sr (le roi),
12 1. 18 s. 0 d. t. (9' Cpte du même, f» 12.)
1491. — Ung quartier esearlate de Paris pour doubler
la testière <l'un chapperon d'Almaigne fait d'une aulne
de veloux tanné et doublé par bas de 3 quartiers satin
cramoisi, (l'écarlate) au feur de 11 1. Kl s. t. l'aune.
(//-r/., f 6 v°.)
1491. — Demye aulne, estamet laint en esearlate pour
doubler ung chapperon à barbutte à la façon d'Aleinaigne,
à fafeluches deschiquetées, 4 1. 16 s. 3 d. t. (10° Cpte du
même, P 10 v".)
Chaperon bourbonnais — 1448. — Soit (l'un des 3 rois
du retable de l'abbaye de Fline) hardiment affolez d'un
capperon hourbonnoix, la coquille pendant en bas et non
point mise dessoubz le menton. (A. Pinchart. Arcli. lies
arts, îles sciences et lettres de Belt/iijue, t. I, p. 46.)
Chaperon de Hollande. — 1474. — Ung grand cha-
peron de Holande bault, fait de veloux noir à frenges
d'or et de soie noire. — Un chaperon hault de Holande
fait de crespe à pailletés d'or. (Inv. de la Ctesse de Mont-
pensier, p. 29.)
Chaperon de Picardie. — 1360. — Et a un chaperon
d'une vielle, le quel chaperon est à la façon de Picardie.
Une. de Louis d'Anjou, n" 70.)
Chaperon de Pontoise. — 1480.
S'elle est damoyselle ou bourgoise,
(juel robe elle a ne quel coi set
Snubz san chapperon de Pontoise.
(Coquillart, p. 77.)
CHAPERON A ARMER. Adaptée an bacinet,
colle coill'urc est on cuiiail nu capuchon de mailles
ou de peau.
à armer, décrit au milieu du \v siècle
Cordebeuf, faisait partie du costume
chevaliers errants, c'est-à-dire de
'un âge plus ancien. C'était nue sorte
d'aumusse rembourrée, couvrant la tête, le cul ci le
liant du torse, portée sur le heaume et préservant le
cavalier des contacts directs ci fatigants de l'armure.
Sa parfaite ressemblance avec le chaperon à che-
vaucher du costume civil an xiv' siècle, rend moins
regrettable l'absence intalc de pièces de cette na-
ture.
1389. — Un chapperon 3 i tona i r chevi her,
4 ». — I chapperon) ne bassinets, i i, [Inv, de Richard
PU que, p. ;:l|-i »
\. 1450. Ki pour armeure de teste portera (le die
ilier) l'enloul première ni. en heu de garnit s de
heaume, un petit chaperonju le, pourpointû el remplyde
i oton, i dl de toila "•< I n ain rledenj el dolioi : el du
ira brod Rail d'orfaverie en faecon d'1 harnoia
de tu i l m . ■ , cl aura led. chaperon patc de 3 no ,, bon doi
intout pai Blllemenl et empl j do coton, qui aéra
attaché on i lieux aur le pourj i , c'a I m avoir da van I
et 'i. il 'n le -' •■ i> iuUoi i petitea aiguillette ""
aultre "i '.in, ,n.. in un youldra mioulx .i n plal
El ■ i ■ '"■ diti pâte au i i p mil. Il apporter le
i ci armeure de bras, caril era de
aobz le iincuTi el 'i, iini |i, i,. |e long de la le ta ol
Le chaperon
par Merlin de
archaïque des
l'équipement
du menton et boutonné le long de la gorge ou lacé en
manière qu'on le puisse mettre hors de la teste et le lais-
ser et pendre darrière toutes foiz qu'on vouldra. (Merlin
de Cordebeuf. Des cliecaliers errants, Edit.de Délierai,
p. 81.)
CHAPERON DE CHAPE. - C'est seulement au
xve siècle que la pièce demi-circulaire, plaquée au
dos des chapes d'église, a remplacé l'ancien chaperon
à pointe, plus petit, plus souple, el assurément plus
gracieux.
V. 1620. — Lad. chappe ayant un chaperon pointu à
l'antique, enrichi de 2 anges qui encensent. (Inv, du ves-
tiaire de N.-D. de Chartres.)
CHAPERON DE FAUCONNERIE. — Capuchon cou-
vrant la tète et les yeux du faucon. Depuis les pre-
mières années du \ni- siècle, époque à laquelle
l'empereur Frédéric II, en ayant appris l'usage des
Arabes, l'introduisil eu Occident, il a été considéré
comme un des procédés les plus efficaces pour l'édu-
cation des oiseaux île volerie. Sa forme était alors,
comme on le voit ici, celle d'une petite calotte ter-
minée en arrière par une assez longue queue et
percée en avant au-dessus du hoc de deux trous pour
aérer la tête. A partir du XVe siècle, cette queue dis-
paraît, la calotte sommée d'une aigrette de plumes,
devient plus profonde, elle est bridée sous le lice
du faucon et serrée en arrière par de petites cour-
roies pour empêcher l'oiseau de se déchaperonner.
1306. — Fauconnerie de Frédéric II, liihlioth. Hiclirl.,
ms. franc., n" 12400, f< 174.
On rencontre quelques riches chaperons de soie.
de broderie et même d'orfèvrerie, mais leur étoffé
la plus ordinaire était le cuir façonné sur des
moules eu bois nu en ivoire. Un certain nombre de
ces poupées, donl nous offrons un exemple, se classent
à bon di'oii parmi les raretés de uns collectionneurs.
V. 1240. — (Traduction de 1806.) Et nous, quant nous
passâmes lameir [en 1229], voisines que cisl arabe usient
dou chapel en cesl art, car li roi des arabes nous envoient
lor plus sages fauconniers... Mont, parce que 11 us dou
châpel estoil une des miendres choses qu'il seussienl, el
nous veimea le grand profit qui esloil ou ehappel pour
adehonnairu' les faucons, noua usâmes 'le l'adebonnairis-
se ni 'les faucons qui est fait par li chapel; ci ainaic l'ua
dou chapel esprouvé, i sil de nostre tons qui sont dessa la
r ruinent de noua, ..
Ces permis avona noua acostes .i la première fourme en
regardant le profit de qui! aont, car quanl 0 chapiaua
. 'mi osteia dou chiefdn faucon qui estoil eschaufliez <\e-
si.os ic ohapel et d estoil abandonnai, après l'oateir dou
chapel à l'air frotl enreumnt, (Traité de fauconnerie de
Frédéric II. ms. Diblloth. Richel., 12400, r« 173.)
1304. - Un capperon à la m à pierles l Trésorerie
iln Cte d'1 llniiiiilil. Itollel. ,1c la Connu, d'hisl. de Bel-
gique, sci. :i. i. \M. p. Kl.)
1328. Il (le fane, ml doit a\nir ung chaperon (le
i- r ii'aboic (abbaye), bien falcl ci Bien enfour
,ic nuoj la Lu snii in alevée ci bossi ndroil lea
yeux, ci que le chaperon "ii bien parfond affln qu'il tienne
. a le le ( \lodui cl /fin m. I TS v".)
CHAPPIrOI.
335
1380. - N 1935. Dng chapperon à esmerillon, garny
de perles. Inv. de Charles V.)
1420. 7 chaperons à fuie -, lanl île cuir comme do
bojc, sur les quel* a plusieurs perles, tanl grosses comme
menues. [In», de Philippe le Bon |
1478. Pour 13 douzaines de chaperons à oyseaulx...
ichetez par l'ordonnance dud. sr (le roi) pour les oyseaulx
de -.i chambre, 9 I. 12 s. 6 d. t. (B. d'Arcq, Cpte* de
VHÔtel, p. 355.)
1488. — L douzaines de chapperons a oiseaulx, Tais de
cuir de Catheloigne, au t.-m de 30 s. t. la douzaine. (G'
Cpte roy. de P. Briconnet, (« 293 v°.)
1491. — Demj quarl salin cramoisi et demy quart
satin tanné pour faire des chapperons doyseau my partiz
desd. couleurs, pour servir aux oyseaulx de la chambre
(du roi), 35 s. t. '■'" Cpte du même, t 68 v°.)
isoo. — ii formes de boys a faire chapperons àoyseau.
(/m». dAnne de Bretagne, 190.)
V. 1520. — Chaperon de faucon sur son moule.
Travail allemand, app. a M. Ressman.
1509. — 2 chaprons d'oiseaulx, dont l'un est d'orpha-
verie et l'autre de cuir garnie. {Inv. de Philippe le Beau )
I S6 I . — Ung chapperon debroderyo, pour ung oyseau,
façon de religion. | Broderie decannetille.] {Inv. du chat.
,le Pau, (■ 75.)
CHAPITEAU. — Auvent, chaperon.
1251. — Permettons par ces présentes de faire ériger,
mettre et asseoir sur lad. première porte de leurd. couvent
(des Blancs Manteaux) led. chapiteau de charpenterie de
li à t pieds de saillie sur rue, pour couvrir et garder de
pluve les ymages estans au dessus de lad. porte. (Arrêt
de lu chambre des l'.ples, Félibien, llist. de Paris, t. III,
p. 247.)
CHAPITEAU. — Pièce fixe, recouverte de soie,
maintenant la tête des cahiers d'un livre sous sa re-
liure, plus connue sens le nom de coiffe ou tranche-
file; et la tige métallique mobile, posée en avanl de
cette coiffe pour y attacher les signets. Voy. PlPPE.
1398. - Soye de pluseurs couleurs pour faire chapi-
tiMiix ri cuir d'i' vache pour taire tirours, pour convertir
en façon de livre (Peignot, Cotai, de la Biblioth. des
dues île Bourg., p. 27.)
1487. — N° 1616. Un volume aliout 2 clouans d'argenl
doré portans chacun led. nom de Ihesus et cappiteau aussi
d'argenl doré sur le quel est escript par 3 lois le nom de
JIii'mis. et atout 5 boutons d'arain doré sur chacun de: sis
des 2 cotez, el couvert desatin non- Rguré.
N" 2000, Dng aultre moult grant volume couvert de cuir
blanc doublé de cuir rouge, à 2 cloans d'argenl doré en
i. iv-ni iil, i -l escript : PONTIFICAL et atout ung ca-
pital d'argenl doré, historié '■! intitulé bien richement.
[Librairie des ducs de Bourg. Biblioth. prototyp. p. 233. i
CHAPLEPAIN. CHAPPIN. Ces deux mots dési-
gnent vraisemblablement le non bjel ; il y avait
néanmoins entr i\ une notable différence de gran-
deur. Le couteau de table à chapeler le pain est, au
w siècle, muni d'une lame plus large que celle des
couteaux à trancher; aussi l'engainait-on à part el
d'une faç noins riche. Voy. Couteau.
1366. Sacha un petit coustel appelle chappin, qu'il
pendoità sa courroie. (Arch. .1.1. SJ7, pièce 356.)
1*58. — A Jehan Janvier, coutelier demouranl à Tours,
pour 5 alumelles de couteaulx, c'esl assavoir 2 petites et
t plus grandes, à servir le roy MdS. à table. Et une plus
erandedes autres pour chappeler le pain de bouche dud.
Sgr, livré à Jehan Sevineau, orfèvre, pour garnir et envi-
roller les manches d'icelles alumelles, fais d'yvoire, 9 I.
12 s. 6 d. t.
A Jehan Sevineau, orfèvre,... pour les garnitures et en-
viroleures des 5 manches desd. couteaulx esmaillées el
armoriées aux armes de France sur argent doré, 22 1. 2 s.
III il.
A Jehan Barateau, gaynier demourant a Tours, pour
2 gaynes, l'une toute dorée el peinte aux armes de France,
à mettre lesd. i couteaulx à servir le roy N .S. à table, et
l'autre (noire, ouvrée) à mettre le plus grant desd. cou-
teaulx chaplepain de bouche dud. Sgr, (iO s. t. Ft pour
un sac de cuir blanc à mettre et garder la gayne dorée
avec lesd. -i couteaulx, 5 s. t. (1" Cpte roy. de P. Burdelot,
I'" 69.)
CHAPON i saint, df.. — L'industrie du chamoiseur
avait à l'époque de Charles VI îles recherches spé-
cialement affectées au service de la Cour; pour pré-
parer les gants d'Isabeau de Bavière, on remplaçait
l'huile de poisson, qui était et est encore le procédé
usuel, par de la graisse de chapon blanc, dont j'ignore
d'ailleurs l'efficacité particulière.
1401. — Une paire de gans de louvetaulx conroyez
en sain de chapon blanc... pour la royne, 12 s. p. {Argen-
terie de la reine, 9" Cpte d'ilèmon Raguier, f 39.)
1408. — Pour 2 paires de gans de chevreau sauvaige
conréez en saing de chappnn tout blanc, brodez tout au-
tour... pour lad. dame (la reine) 12 s. p. (2,,l<' Cpte roi/, de
Ch. Poupart, t" 66.)
CHAPPESEULT. — Bandeau, pièce de charpente,
posée horizontalement.
1465. — Une galerie de 57 piez de long ou environ et
de 8 piez francs de laise ou environ, garnie de sommier
et chappeseult, sainture sur les corbeaux et de soliveaux
à tours de barreau; et sur lad. chappeseult aura ung pan
de boys garny de i fenestres croysées el ! lucannes, garnie
de tirans raisonnablement. (Lecoy de la Marche, Cptes et
mém. du roi René, art. fli.)
CHAPPIFOL. Chapif.OU. — Dont le nom normand
est capifolet, semble identique à notre jeu de coliu-
maillard, ainsi appelé à la lin du \\ Il siècle cl connu,
à l'époque de Louis XIII, sous le nom de jeu de
l'aveugle.
\iu" s. .lo di que boni et famé fel bien de lui le fol,
Quant il pert tout le sien, foi que je doi saint
ll'ol,
El dont il ne remaint d'avoir vaillant un chol :
Je di l'on ilnil tel homme huer à chapefol.
(Jubinal, Nour. rec. de contes, t. Il, p. 68.)
1374. — Quant les juifs li voilèrent la face el le ba-
toient, et disoient en jouant de lui au chapefol : Prophe-
tr.u. (.1. Goulain, trad. du national, de Cuill. Durand,
ms., f" 306 \".i
1 450. — Une chambre de haultelice contenant t piesses,
c'esl assavoir le ciel, dossiel, un pan de muraille et la cou-
verte, fait à personnages jouans a chappifol, et les 2 cor-
lines de sarge verde. [Inv. du chancelier Rotin à Autun.)
336
CHAPPIFOI.
1530. - Lajouoit au chapifou. — Le cahuel de leurs
capuchon estoit devant attaché, non rière en ceste
façon avoient le visage caché... S'ils alloienl de ventre
vous eussiez pensé que fussent gens jouans au chapifou
(Gargantua, I. I, ch. îi et 1. 5, ch. 27.) ««piiou.
I56°- Chacune en l'ait
Son plaisant, s'en rit et s'en moque
Et s'en joue à la nique noque,
Ou pour mieux dire au papifou.
(Ant. de Baif, Le brave, acte I, se. dern.)
CHAPUIS. — Tronchet, billot à différents usages.
1445. — D'icelle hache coupa led. pain sur le chan-
pmz ou jointtier dud. relieur. (Arch.JJ. 1 77, pièce 169 1
i /. o/\ r>..: ■ ■ V
1480.
Pnncesse, las! selon ce contenu,
Mourir m'en vois le ehief sur le'chapLis
Les yeux bandez, à force détenu,
Puisque de vous approcher je ne puis
(Alain Chartier, /fa//., p, m:< j
CHAPDISEDR.
celui qui niellait
lerie.
—Charpentier, el particulièremenf
en œuvre le bois destiné à la sel-
1260. — Des chapuiseurs de stèles et d'archons et
d aunes a Paru. -Quiconques veut estre chapuiseurs à
Paris c est a savoir fesieres de arçons cl d'aunes a sèles
et de tu/ a s, une, estre le puet franchement
... Nus chapuisières ne puel ne ne doit ehapuiser ne
mètre mainàmarrem nul appartenant à son mestier, devant
''"" '' man "■" a» «té veus par les mestres nestier sa-
voir mon se il est bons etloiauxpour mètre en oevre
«uant h mestre qui gardent le mestier trouvent arçon
mauTès- '.' Ie venl Percer à ,,„ gros tarde, m que li ar-
gon ne puissent estre mis ei wv,r,„s que à sèle de char-
Si le mestre qui gardent le mestier treuvent arcon
mauves cest à savoir aube, ils doivent le aube (aubier)
taire taillier Ion-, nètement, si que ils ne soient mis en
oevrc.fors a sèle à charretier
Nuschapniseurncpuel „, , lllt ,„;.„,, ,,„,„,„, nu, .
sèle, c est-à-dire nule viez sèle rapareilliée, ne à coutel ne
a a.sse, c'est-à-dire hanel, ne ,1e coutel rongnier sèle ne
aune, ne siene ne autrui, pois qu'elle ait esté chevauchiée
nus chapuisières ne puet mètre croissant de fust en ar-
- ' "" >'■■'■»"•. «" quelque lui que ce soil ne en
'""'" u*' Sellede joute allemand ,ervée
" '" /'"" de Londrei | Irchœol, Journ., i. w. ,, :i;
quelque haune que ci t., .
I'" i'""1 apprenti», ne le i i prendre
1 1 i- inorenlii ', s
■■£■ ïn?e" «t
mestres puet prendre un autre apprenliz, pour la reson
de ce que, quant un apprentis set faire son chief-d'oevre
il est reson qu'il se tiegne au mestier, et soit en l'ouvi ,,,,■'
et est reson que on l'oneureet déporte plus que celui oui
ne saïUe faire, si que ses mestres ne l'envoiont mie eu la
vile quere son pain el son vin aussi corne un garçon
Nus chapuiseurs ne puet baillier hors de sou oStej fus)
iislin cest-à-dire fust qui n'est fais pour taindre, se
luz n est veuduz. . .
Nus chapuiseurs ne (puet) mètre arçons seur aunes nue
il ne soienl pareil... '
Nus chapuiseur ne puet mètre sur auue=, se li 3 pertuis
de I arçon ne sont entier.se li arçon n'est, si petiz nue il
Boife' muttle79qr dC 2 pei'tuis' {Hé'l- >les Métiers d'Et.
CHAR. CHARIOT. - Entre le chai- el le chariot
il y aurait heu d'établir la différence, bien qu'elle ne
son poml rigoureuse, du véhicule à deux et de celui
a quatre mues. L'un el l'autre ne sont d'ailleurs, au
moyen âge, que de simples charrettes ; leur caisse,
I'"1; directement sur les essieux, était plus ,,u
moins ornée de peinture, de dorure, de coussins el sur-
montée de cerceaux couverts d'étoffe, ou encore dis-
posée et tendue comme un pavillon.
Les textes, à partir de la lin du mv siècle, foui
mention de chars branlants, ou chars à dames; nous
voyons même, en 1551, François Clouel occupé à
peindre des panneaux d,' ces voilures pour le ser-
vice de la Cour, le Henri II; mais dans les manuscrits
du XVe siècle on ne trouve pas trace de l'appareil
de suspension qui semblerail seul devoir justifler
l'épithète donnée aux chars don) les dames 'se ser-
vaient alors. Ce perfectionnement ne semble s'intro-
duiredans la carrosserie qu'au milieu du \vr siècle
el ne se généralise que dans le suivant.
les usages du char el du chariot sont nombreux
IN figurent, à l'église el hors de l'église, dans la
pompe des cérémonies funèbres el comme véhicules
roulants destinés au chauffage, Ce sont tahtô! des
pièces d'orfèvrerie religieuse, tantôt des pièces de
table qui, dans les plus petites proportions, se irans-
formenl eu candélabres ou en salières, el dont les
plus grandes constituent une sorte d'arsenal ,1e cam-
pagne. Voy. Carrosse.
no'2?4) ~~ mi'" bcureeois8 "'■""'•l char. [Ordonn. des
Xlll° s- Phyon cisl rois un carre avoit
yi d'ostrange richèco estoit. . .
Le tabernacle et la morcelle
Fu de mer d'olifant boilliz
l'einl à collors d o verni/..
{/.,/ guerre de Troyes.)
1316. — Pour ô veluiaus vers... p ■ faire le ciel du
;,h"' ' '">'"'. H L in s. pu,,,- pièce, valent 57 1. lu s
oui- I pourpre... pour faire le uialoiiaz du char, 40 9 —
l'oir 2 lalaz... pour l'aire les karriaus du char, III I lu -
'"".';.' :Vale.?,' "' '■ - Pour n; '""'" toitle veii
el lOaunesdetoillover illedéliée... peui i :heir I8d
P°U1' " ■ vallenl 18 ,. . Pour 18 aunes de toille blan-
çne.. pour couvrir le char, in ,i pour amie valent 87 s
r;';::;,;;:1;:.^.; p'8n-5s &" ro« ■* *«*n
I3S6. _ Les habitant* i ette contrée (Kiram) appel-
'""■" ! ,"'"'" i chariots dont chac Upourvude tgrandes
', ' " v r," :Vi'" ' f ''par S chevaux où même
aavan ■'. ' - do» bœufs ou des chameaux les trainenl i
lom8nl, ,0'°n la pesanteur ou li [èreté du char
1 mdiyidu qui c luil l'arabali monte sur l'un des che-
]:'"] T '"•""l ce véhic , ei sa montura esl sellée il
l; lant »■ mi , fouel m d'oxi itoi les ohevauxé la
marche et on -rail veau de bOJS axer | ,| p.-,
wuche lorsqu d- se détournent du chemin,
. "" P|aca s||r ce chanei ■ e pèce de pavillon (ail de
Daguettei de boit liée ensemble avec de n :ea lanières
CHARIOT
337
de cuir. Celte sorte de tenteesttrèslégère; elle est recouverte
de l'ut ude drap el il) a des fenestres grillées par les
quelles celui qui bsI assis en dedans voil les gens sans
, lire vu. Il change de position à volonté, il dort, il mange, ij
lil el il écril pendant la marche. Ceux de ces chariots qui
portenl le» bagages, les provisions de route el les maga-
sins de vivres s.uit recouverts d'un pavillon pareil, fermanl
par une serrure. {Voyages d'Ibn Batoutah, i. II, p, 361.)
1365. — Char extr. d'une Bible hixtoriale.
Biblioth. Iliehel.. nu. franc., n" 175!*, l 25.
1370. — (En 1358 ) Kl v ot un autre coffre witpour la
représentation duel, comte de Harecourt, les <i 1 1 ■- 1 ^ coffres
lurent mis en 3 chars à dames qui là avoient esté amenés
I r cejle cause. (Chron. de S. Denis, t- V, p. 7i.)
1380. — N" 1790. Un char d'argeni à I n«-, pesant
2 m. 4 o. (Inv. de Charles l'.|
1383. —(Entrée île Charles VI à Chartres.) A Jehan
Fromaigc, marchant et bourgois de Paris, pour la ven-
dieion d'un char d'argent doré et esmaillé pesant II m.
i'i clruii cl 15esterl., chacun marc 9 f. et demi, 395 I. 3 ».
lExlr. des Cptes d'Eure-et-Loir, par Herlet.)
1389. — Un chariot branlant couvert de vert, prisé
6 I. s s. [Inv. de Richard Picque, p. -IG.)
1396. — Scnssuii les parties du marchié qui fait a esté
pour la façon d'un char branlant qui se doit faire pour
madame la duchesse d'Orléans. — A Jehan de Troyes,
sellier du rov lil est chargé de l'exécution de cette voi-
ture). — A Girart de Beaumeteau, paintre, par marchié
fait à luj à paindre de verl led. char aux armes de mad.
dame et semé de lettres à V. pour ce 30 fr... somme toute
2.V2 IV. 10 s. p. (Laborde, Les ducs de Bourgogne, n 5688.)
1399. — A Jehan de Troyes, sellier, pour avoir refait
et remis à point les pommeaulx du char de la royne,
dont il en y avoit pluseurs rompus et cassez. Pour iceulx
avoir tous redreciez, ressouldcz et refaiz les esmaulz tous
neufs en aucuns d'iceulx pommeaulx el redorez tout de
neuf, avec les boettes et locquetz tous de cuivre dorez,
pour ce 32 1.
Pour environ 350 lettres de K et de E et pour demi cent
de fleurs de lis de cuivre dorées, pour chascun cent
1 IV. p. valent lt 1. S s. p. Pour 6000 de doux dorez pour
reclouer la couverture sur led. char, pour chacun millier
23 s. p. Pour rubans et sove à mettre dessoubs les doux
et pour soye à broder et faire hueillez, 5i s. p.
It. Pour peine d'ouvriers, c'est assavoir pour avoir
réel, ,uV' et levé la couverture dud. char le miels et le
plus proufitablemcnl que l'eu a peu au prouffit de la bro-
derie, tant dedans comme dehors, pour l'aire la peinture...
I- i. 16 s. (Argenterie de la reine, '" Cpte d'fiémon lia-
ijuier. 1° 24i.)
1403. — 5 coussins de drap d'or vermeil en graine
1 r le charriot de mad. dame, c'est assavoir 2 sur quoy
elle 'e serra, un | r mettre derrière son dos, et les
2 carrez pour mettre aux î costez d'elle. [Inv. dotal de
Mail. île Savoie, p. 218.)
1421. — A Hue de Boulongne la somme de 31 I. o s.
3 cl. i. pour 400 .1,' lin or 0 I. t , puni- 4lHI d'argent 30 s.
t. It. pour O liv. de vert d'Espaigne 60 s. it. pour 3 lis. ,1e
machlgnot "."> s. II. pour demie liv. d'ynde et un quart
d'azur d'Aiemaigne, I 1. t. II. pour vernis et oille de
nois 27 s o ,1. t. It. pour ocre, vermeillon, sinople, cop-
peros, iieurée et autres menues couleurs, .Mi s. .; ,1. It,
| ' 3 liv. de blanc de plont, '.2 s. 0 d. I. Lesquelles
estoffe t est,- mises ,-t cmploiéea a paindre un charriot
pour mesdamoiselles Anne et Agnès de Bourgongne seurs
GLOSSAIRE
de M. S. les coffres appartenant .<n,l chariot, ensemble les
coliers et selles des chevaux" dud. chariot, tout paint de
verl de ma?ignol l'ait à huille et semé par dessus de
lettres de lin or el d'argentel Blancl coponnées d'azur
et de inor ei pardessus semées ci emplies de fusilz et
I!. nul. e/ de lin or et la pierre et le, eStlas d'argent a
la devise des estendars de M. S. (Lanorde, tes ducs île
Bourg., n 619.)
1440. lu chariot à 4 royaulx d'argeni doré, <>ù il y
a des reliques d,- monsieur Lorens et Saint Eetienne. (Inv.
de l'égl. de D'il m Bretagne, p. 69.)
1457. Avoientamené les ambassadeurs (de Hongrie)
nu charriot branlant moult somptueux el riche, (J. Char-
tier, l. III. p. 75 i
1460. — l.a V avoit (aux noces d'Isabelle de Poilu;;. tl
eu 1430) un charriot m, mil richement doré, couvert de drap
d'or, que la régente de France sœur du duc (de Bour-
gogne) avoit envoyé et lait présent à mail. dame. Dont on
dis, ,it, pour vray que les pommeaulx dud. chariot avoil
plus de 6 marcs d'argent doré el esmaillé moult richement.
{Mem.de .S. flemy, chap. 155, p. 405.)
1465. Tons les harnoys ,q les chevaux
Estoienl de lin argent ferrez.
Puis les chariotz et serceaux
Des dames par en haiilt dorez.
(Martial d'Auvergne, Vigiles le Charles VII. t. 1, p. 0.)
1480. — A Jehan de Paris, charron, Bernard Bertrand
et Jean Veau, mareschaulx, la somme de 21 I. 2 s. t. ., la
quelle a esté estimé un chariot complet à la façon de
Hongrerie, fait par le commandement et ordonnance dud.
Sgr (Louis XI), pour donner au cappitaine des Suysses,
•21 I. 2 s. t. (M. d'Arcq. Cptes de l'hôtel, p. 382.)
1498. - couvertures pour 2 chariolz branlans, qui
sont de veloux cramoisy. — lue couverture à chariot bran-
lant, de veloux cramoisy, semée de cordelières et de lettres
de K et A de drap d'or raz et plat. (Inv. d'Anne de Bre-
tagne.)
1551. — A Francisque de Carpy, menuysier itallicn
demourant à Paris, la somme de 77 1. 10 s. t. pour son
pavement de la nuyserie par luy l'aide pour un chariot
brànslanl qu'il a garny d'un grand c.ilTre de bois appelé
mest, de petits coffrets, sièges, tables et autres choses
nécessaires.
A François Clouet peintre dud. Sgr (Henri II) la somme
de 20 I. t. pour son payement d'avoir peint et figuré de fin
or et argent, durant ce présent mois, le dedans dud. coffre
appelé niecl; y avoir peint plusieurs croissants lacez et
chiffres faicts aux devises d'icellui Sgr. (Cptes de l'écurie
du roi par J. de Lijonne. f' 10.)
1561. - Ung chariot d'ivoire doré, "ù il y a plusieurs
personnages dedans, et un cheval de nacre de perles,
3 chevau'lx qui traînent le chariot et ung ebartier avec
4 personnes qui tout le trainl ten marge :> l.ed. chariot a
esté délivré à madame. (Inv. du chat, de Pau, f'62v°.)
1622. — Un grand chariot qui s'esleve de 3 pieds de
terre ; ung autre grand et ung moyen qui est traîné de
4 roues, que l'on garde à la cirerie. Ung autre grant cha-
riot pour les sonneurs. Ung autre petit pour les enfans de.
chœur (Inv, de X.-D. de Reims, f 03).
CHARIOT D'ARMES:— 1473. — Une paire d'urmons
pour servir au chariot d'une bombardelle, 4 s. Pour une
paire d'attrappes pour le limon dud. chariot, pesant S lu.
de cordail, à 12 den., 8 s. (Cptes de fartai, de Charles le
Téméraire, Arch. de Lille.)
1610. — Un grand chariot d'armes de 13 à 1 I pieds de
long et de 3 à 4 poulces de large, à 2 limons terre- a queue
d'arondelle. Led. charriot monté sur i roues ferrées el
garnyes d'un grand coffre de 13 piedz de long el de 3 à
4 pieds de large et de 4 pieds el demi de haull, avec une
chaise sur le devant. Au quel coffre y a 2 entredeux et
s.'pparations qui l'ont 3 coffres pour servir assavoir :
Celui du milieu pour mettre les armes du roy el eux
des 2 bouts pour mettre les selles riches de s,;, Majesté.
I.esd. coffres doublés de drap vert couverts ,1e cuir de
vache, ferrez cl garni/, de o grandes pantures comprenant
et enveloppant led. coffre tout à l'cnlour avec plusieurs
grandes esquierres, 3 fortes serrures, 3 mouraillons el
3 grand- cadenas. I grandes poignées, 2 douzaines de
croc :hetz dorez pour appliquer and. coffre du milieu pour
pendre pistollex, escouppettes, gantelets el antres armes,
•jo anneaux el i crochets dore/ pour mettre par dehors
338
CHARIOT
et des arcs boutans pour tenir 2 perthuisanes; 2 picques
et 2 lances.
Ensemble pour i coliers et i harnais de cuir de Hon-
grye completz, 4- couvertures de cuir garnies chacune de
2 escussons de cuir doré, pour servir aux 1 chevaulx, qui
tireront par pais led. chariot d'armes, aussy garny de
•i escusson et d'une grande couverture de cuir de vache
pour mettre par dessus led. chariot, 7.">0 1. (Cptes de
l'écurie du roi, 1" 466.)
i486. — Quenotred. sarde robe et tout ce qu'elle con-
tiendra, ensemble l'un de nos chariots branlans.. ils lais-
sent franchement passés estre. (Translut. des restes du
roi René, Quatrebarbes, t. I, p. 120.)
1515. — Pour avoir faict li grans escussons, scavoir
5 au ciel de drap d'or, ï au charriot d'armes, 5 sur le drap
d'or de la sépulture, chacun de demy aulne de Ion?, avec
l'ordre, la couronne et le tvi'.ihre. (Obsèques île Louis A//,
Leber, t. XIX, p. 261.)
V. 1570. — Char suspendu. D'après nui- estampe de René Boyvin.
/
CHARIOT A FEU. - 1 4 1 6. — \ Jehan l.enaticr,
pour le louage d'un chariot de fer pour N jours, avecques
le portage et reportage, auquel a esté fail feu de charbon
p ischaufer le gâteries de l'ostel de S. Pol, 36 s. (Cpte
des menus plaisirs de lu reine, r :>N2.)
Pour 2 grosses soi de charbon pour led. charriot,
28 s.
1428. - Un chariol i\>- fera i r i ire du l'en de
charbon. Une. de lu Bastille, p. 329.)
1462. - Dng charriot de fer à 1 ides, pour soy chauf-
1. 1 mu de l'église. Une. de l'ègL S. l'uni d'Or-
léans, m 105.)
I54'i. i n pelil cheriol de fer i Ire breze, (tnv.
,i a dut de Loi i aine., n Vancy, r 1 15. i
1648.
i iiu'iir pour
i 16 V.)
CHARIOT II NÊBRE.
1465. Obsèques de Charles 17/.
pin \ avoil i ni'i gran chovaulx
Coirvoi Ht in ..n noir velouté,
l n mi le cln i .i corcoaulx
Ou i' roj i fui apporté.
M irtial 'i luv< i. ne, I igilet de Charles I //. i II, p. 171.)
lui ur l.iuininr. il \iiniii. i ii.i.j
S48. — J grandi charriott de ter qui servent dan le
m pour v lime du feu. {lue de \ h. de Paris,
1515. — Je, Jacques Daret, tailleur d'ymaiges demou-
rant à Bruxelles, confesse avoir receu 7 f » l. 8 s, de 40
gr03 pour les pierres, faohons de molles, pappiers et autres
matières que j'ai lai/ el Livrez pour avoirfait personnaiges,
despens, dragons, pelil/ enffans el autres menutez fiôr-
vanl a l'eiiiniir du chariol triumphant, pour servir au ser-
vir'' et obsèque que Mgr le prince d'Espaigne l'ait présente-
i i faire ri célébrer eu l'église de s. coule aud. Bruxelles
pour le saini de l'âme de l'eu le inv d'Arragnn sou grant
pore. (A. l'iniliai I, Arch. des arts, sciences et lettres, 1. 1,
P. 50.)
1559. On s. peur avoir paincl de noir de Flandres,
6 gr unies tances pour mectre li enseignes, (in s. pour
avoir noircy lecorpsdu charriot, roues et cordaiges d'icel-
in\ il m. i.' quel s'est porté le corps dud. defninct roy.
Cpte des obsèques île Henri If, Orandmaison, Mcm de
In Sue. nnlieid. de 'liiumine, I. \\, p. 83.)
i6io. 7.'i aulnes de velours noir de Gennes em-
ployées a faire le grand drap mortuaire pour servir le
grand chariol d'armes où ostoit le corps dud. BgrvHenrl IV),
' i - iiiiiii' du quel mat'ohoient les officiers de son oscuryo .
(Cptes de l'écurie du no, f" lil I .)
Illl VRIOT CONTRE LE TONNEnRE. Voy. TONNERRE.
CHARBON DE TERRE. Parmi les documenta
qui ei'iiiii Nirni l'emploi de la houille au moyen ftge,
CHARNIER
330
le plus ancien esl an acte de concession de terres,
en 853, dans lequel l'abbaye de Peterborough, se
réserve douze cbars de charbon de terre.
On rapporte communément ;'i l'année 1040 la dé-
couverte de ce combustible dans le pays de Liège,
m;iis. malgré l'exploitation régulière des mines de
Newcastle en l'JT-J. l'emploi de la houille est demeuré
forl restreint jusqu'au \\r siècle, époque à laquelle
elle passai) en Angleterre | ■ le mode de chauffage
le plus usuel.
1436. — Pour don fait par Mgr (Philippe le Bon) à
ceulx qui tirent le charbon es mines de Monsen Hainaut,
guantle 19' jourde mars ycelui ^^r les fut veoir, 10 1.
8 s, {Reg. aux Cptes de Bourg. La Fous, intermédiaire,
t. I,p 335.)
ISS8. En icelle partie delà Gaule Belgique où sont
les Ligeois et les Gueldrois, il se tire de la terre de char-
pierre de la nature du bitnmen endurci, avec les
quels ceux du pays, non seulement amolissenl le fer, mais
aussis'en chauffent es maisons. (Levin Lemne, I. I, p. 96 v°.)
IS7S. — Elle (l'Angleterre) est abondante en minières
d'or es fins de Cranford, d'argent en Ecosse, d'airain el de
fer en beau ip de lieux, elle a de la terr ilphréc
bitumeuse fort propre an feu... Le charbon de terre leur
esl en usage si commun que ceux qui mendient en deman-
dent par aumosne aux passans. (Cosmogr. de Munster,
I. -_'. col. NT el 94.)
1644. - Dr grosses pierres noires propres à faire du
feu pour commodité des familles. On appelle cette sorte
de pierre, charbon de Liège, qui s'esprend peu à peu,
s'esteint avec l'huile el s'enflamme par l'eau. (Coulon,
Les rivières île Friture, t. II. p. 440.)
1676. - Le charbon d'Angleterre que l'on nomme de
Keuf-Chastel esl bien meilleur qu lus d'Ecosse, mais il
est plus léger, c'est pourquoy on les mesle ensemble, afin
de faire corps; car celu> d'Ecosse seul n'est pas si bon.
Le charbon de France esl assez bon, mais il en faut une
plus grand quantité, et ne tiennent pas tant au feu que
les précédents. Geluy qui vient de Saint Eslienne en Poresl
et du costé de L\on est le meilleur; celuy d'Auvergne
esl fort bon, el il s'en trouve qui ne cède guères à celuy
d'Angleterre. Celuy qu'on amené ,!eS. Dizier est le moindre
île tous. (Eélibien, Principesde l'architecture, I. I, p. 197.)
CHARCLOIE. - Engin défensif, chariot couvert
faisant l'office de oiantelet, pour proléger les assié-
geants pendant l'attaque d'une place.
V. 1250. Dedenz ont berfrois et chercloies
Bien atornez de cuir, de cloies :
Encontre les Derrières, mettent
Les hauz berfrois quant elesgetent.
(Blanchandin, Bibliotn. Bichel., 19152, f« 189.)
CHARDONNET. CHARDONNIÈRE. - Forte pièce
de liuis d'une porte de grange; elle se termine en
haut par an tourillon on bourdonnière pris sur pièce.
entrant dans un Irou dn lintean el en lias par an
élrier de fer à pivol tournant dans une crapaudine.
Dans le châssis d'une fenêtre, c'est le montant qui
porte la ferrure des charnières.
1606. — Kl esi différent (le battant) de la chardonnière
ou ehardonnereau qui esl une semblable pièce assemblée
aux... portes, huys cl fenestres du resté du jambage, en
ce que la eënrdonnière Lient aux bandes de fer et gonds
aux quels elles sont aggraffées au regard des huys et
fenestres, el an regard des portes elle tient au linteau par
le yen de la bourdonnière qui est le boutde lad. char-
donnière qui la surmonte, el esl taillé en rend et entre
dans un trou l'ail ami. listeau... et à la crapaudine par le
moyen du pivot. (Nicot.)
CHARGE de ban iliêre. — Pour faciliter le tir
du mousquet, on imagina, au xvt« siècle, de suspendre
par des chaînettes, au baudrier porté en écharpe sur
l'épaule gauchi', une douzaine de petites capsules
de fer-blanc contenant chact la quantité de poudre
correspondante ou calibre de l'arme. Cette innova-
lion, donl on trouvera des exemples page 1 1-_». semble
avnir pris naissance en Ulemagne mm-s 1530.
1598. N'usions poinl encore des charges de bando-
liers, mais de nos (ournimens seulement. (Brantôme,
Capil. franc., t. IV, p. 300.)
1678. — 11 n'y a pas de bandoulière qui ne soil gar-
nie d'une douzaine de petitz coffins que nous appelons
communément charges, el d'une bourse de peau de mou-
Ion. Les coffres servenl à mettre la poudre el la bourse à
-aider les Paies, il'.av.i. Truite de» mines, p 24.)
CHARGEMENT MARITIME. — Froissart, parlant
des immenses préparatifs faits en 1386 pour une Ae<-
cente année des Français en Angleterre, donne une
iieiu laturo sommaire des chargements maritimes.
Si incomplète qu'elle soil, elle l'ait connaître les ob-
jeis juyés les plus indispensaliles à cette malheureuse
tentative d'expédition.
1386. — Les pourvéances de toutes paris arrivoiént en
Flandre et si grosses, de vins et de chairs salées, de l'oins,
d'avoines, de tonneaux de sel... de farines, de graisses,
de moyeux d'œufs battus en tonneaux.
... Qui eut été en ce temps à Bruges ou à Dam et à
l'Escluse, eut vu comment on ctoit soigneux d'emplir nefs
el vaisseaux, de mettre foin par torches en tonneaux, de
mettre biscuits en sacs, de mettre oignons, aulx, pois, fèves
et olièles, orges, avoines, seigles, blés, chandelles desieu,
chandelles dé cire, housseaulx, souliers, chausses à hoùsser,
hol tin es, éperons, couteaux, haches, coignées, pics, haveaulx,
claies de bois, boites à mettre oigneinent, étouppes, ban-
deaux, contrepointes pour dormir sus, fers et clous pour
ferrer les chevaux, bouteilles à verjus et à vinaigre, han-
naps, godets, écuelles de bois et d'étain,chandclliers, bacins,
pots, mils, ostils de cuisine, ostils de boteillerie, ostils p lur
autres offices et tentes choses dont on se peut au pour-
veoir à penser, qui seroient nécessaires, pour servir corps
d'homme, avaler en nefs. (Froissart, 1. 3, ch. 35.)
CHARIOLLE. — Couchette basse et roulante qu'on
glissait sous les grands lits pendant le jour.
1449. — Pour ung lit déplume garny pour la chariolle
dessoubz le lit du roy. (Lecoy de la .Marche, Cptes el mim.
du roi René, art. 319. |
1456. — Fng chaslit garny de lit, ciel et tresdox avec-
ques une sarge rouge telle, quelle. It. Souhz led. lui une
chariolle garnye de lil avecqs une sarge rouge telle quelle.
Une. iln mij René u Chanié, f 5.)
CHARIOTE. — 1606. — Est une petite charrette à
i roues, sur le milieu et aisseul de la quelle est assise une
littière sans brancars, couverte de cuir ou d'autre esloffe,
à porter à couvert les personnes par pais.
Les bourgeoises qui n'ont droit d'aller en litière à bran-
cars, allans aux champs, us, lient pour la pluspart de telles
charintes auparavant l'introduction des coches. (Nient.)
CHARLEIX. CHARLIST, — Couchette, châlit.
1416. — Pour 27 journées (de charpentiers) pour faire
des huys ou chambres, des fenestres, des lombes en cham-
bres, pour faire des charleix, tables, trottels, aulges, rattels
ez mareschaussées. (Arch. de la Meuse, li, 1532, I 54 v>.)
1455. — Es quelles maisons avoil gentes salles,
chambres, garderobes, charlists, dressouerz, buffets, lianes,
laides et autres choses nécessaires. [Jean de Saintré, p. 373. i
CHARLES VII. (Devise et couleurs.) — Voy. Col-
lier et Étendard.
CHARLES VIII. (Devise, couleurs et marque de
vaisselle.) — Voy. Hache d'armes, Marque el Pein-
tures PB Bourdichon.
CHARNIER. I»es galeries couvertes servaient
autrefois d'ossuaires autour des églises el elles exis-
tent encore dans quelques villes d'Italie. Furet ière
nous apprend quel a été en France leur dernier em-
ploi.
340
CHARNIERE
1690. — Maintenant les charniers no servent qu'à
donner la communion aux paroissiens, aux fesles de Pas-
ques. (Furetière. i
V. Usu.
Charnière île fauconnier. Biblioth. Ricliel.,
ms. fi\, a° 17, ï- 1.
/
CHARNIÈRE. - On dirait aujourd'hui carnier,
mais cciic pièce de l'équipage du fauconnier esl en
réalité une escarcelle comme celle qui accompagne
notre texte (voy. p. 326), ouà double poche, ainsi qu'un
la rencontre dans les miniatures du \v siècle.
1306. — l.i fauconniers doit avoir une bourse à sa
couroie en la queille il mette les chars et les tireurs, la
•tueille est apelée p lur ce charnière. (La fauconnerie de
l'rnlrnr //, lildinlh. Iliehel., ,„,. |"2|(IO,f» HB.j
CHARPENTE. — La description, au mit siècle,
d'un temple merveilleux dédié au dieu d'Amour, com-
porte l'emploi de termes usités dans [a charpenterie
du temps, el assez peu» s | ren motiver l'expli-
cation. Les trèi sont les pièces de Imis posées hori-
zontalement telles que pannes et sablières. Les paie-
ront posés verticalement a pal sont les poinçons.
I.a freste esl le faîtage. Par entraveuret il faul
entendre les tirans intraits, el par compas les
deux arbalétriers d'une ferme,
poinçon comme le-, branches im
OUI el i.
Mil
assemblés
linées d'un
dans li
compas
Et tuil li lie s, ,ni de i rutal,
Li paleron de garingal :
De einbregien ionl li chevron,
Kt de ciprei lo freste en son.
lie cam le •■ I l'enti ave
Kt de basme la covertarc.
... Li comps est de requolioe.
(Itféon, tfouv, rec. de fabliau c, t. I, p
CHARRETTE. CHARRETIER. Les modifia
802 i
lions
ei le, progrès de la carrosserie moderne sont restés
influence sur l'équipage rustique correipondanl
■'" nom de charrette. Ce véhicule esi aujourd'hui
11 peu pré tel qu'il étail aux Kir el leur siècle
Cette re emblance curiou e 9 con laler résulte de
détail ur la voilure el son c lucteur, extraits
des livres de péds noie
1180. — Veredus, veredarium ducturus, cucullam ha-
lieal, capucio armatam grisio, et collobium habeat inanu-
lieatum, ut mauus cum libuerit, exeant: vel, si agasonis
vel mulionis ofncium explere velit, aculeo fruatur, aut
(l.'igello, aut scorpione equos cedat, vel lenta virga" au-
rem equi regat.
Habeat autem ocreas, ne tesrjua vel lutosas vel cenosas
plateas expavescat. Cum autem radicem montis, vel latus
vel jugum ascendunt equi, aptetur bonus carri [charette]
vel carrus vel bige vel quadrige, anteriori parte conjunc-
lum. Cum autem déclives vias descendendo légère [tran-
sire| oporteat, dissocientur equi sinjugi, et unus curruin
trahat. aller capistro posteriori parti quadrige ligatus se
sua virtute impetum motus quadrige retardare, sinuato
poplite laborante, attestetur; et cavillam lemonis juxta
restini anteriorem erectam manu forti veredus teneat.
Habeat et epiphia [arneys] equus tam supra dorsum
quam in collo centonc [feutre] multiplici sociata, jugum,
phaleras, suarium [surcengle] vel subcelliuni, et carenti-
villum |canevazl omitto...
Sed ipsam quadrigam [carettel de cetero armemus rota,
rote beneficio axis interpositi societur e diversa regione
sita. Axis autem circumvolvctur iu tbnpano sive in modio
vel in mùdiolo. Cavilla axis briniter sit intrusa. In modiolo
aplari debent radii, in cantos trantniittendi, quorum exlre-
mitates stelliones dicuutur, videlicet orbite. Vestigia pro-
fundius inscribunt.
Circumferencia rote ferro clavis munito vestiatur, ne
scrupulorum insidias vel offendicula sive inequalitatem non
pavescat. Asseres sub cratibus [cleyes] in aéra quadrige
collocentur, limonibus per columbaria [pertuz] cindularuin
ex transverso ductaruin erectis, qui limones baculi sont
quadrige (Alex. Neckam, De utensilibus, p. 109, édit.
Tbom. Wright.)
1295. Prunier voyl nomer les rocs;
Pus les bendes de les roes,
Desout le qi sount de feer,
Sount les jauntes cachés de fer.
En les jauntes entrunt les rays ;
E du solavl issunt les rays;
E de la mer venunt les rays;
E ver la l'oyre votinl les rays.
Mes les rays de la charette
En les inoyaus unlreceyte.
Dit le inoyal île la roef,
E la moiel de un nef
Je fu fort à fesse, porter,
E jo lu bon, Cet l'autre, à manger.
Eu les meus esl mys le essel,
E par ileuz hietes se louent owel.
Les esseus unt lour jnignères,
Ke les eyilunt eom bons frères
Sus les esseuz gist le chartil ;
E pur sauver du péril,
l.e chartil est de bracus,
l-Viiii Ivee as .isseuz.
Entre le chartil e les mcaus
Sount hurtuers trovez ileu/.
Checune charette ke meyne blés
Deyl aver iviloles au einislés;
En les reulcles vount les niions
Par les l'aiz, sanz nul clous.
Entre les meaus sounl saunercs,
Si uni les charetles lour cscheles.
En Ivniouns va ly liiuoiiueie,
Ke porte à dos une dossore,
K au ventre un venter,
Eii la ki un avaluer.
les lr;i\s si uni hracei'oles,
Ke enbrasunl les lymouns o acolunt,
Devaunt les braceroles sounl bilotz,
Ke de coleus sunl round deletz,
Les cous de chivaufl portunt esteles,
Coloi es de quyr el bourle boceles.
En la charette esl le Borner,
li où seei le charetter
Ke leynl en main la ryoite
Par unt le chival à cl yn rosorte.
(Gautier de Biblesworth, ïbid., p. 107.)
Désigne, entre les objets du culte,
Eglise a destinés à conserver les reliques
des saillis.
Parmi les innombrables oeuvres qu'ont produites en
CHASSE.
cens que
CHASSE
341
ce genre les artistes du moyen âge, les plus impor-
tantes empruntent à l'architecture contemporaine
L'élégance de ses lignes el en rehaussent l'éclat par
l,i joaillerie el l'émaillerie associées a la sculpture.
Quelques rares exemples de cette orfèvrerie monu-
mentale, conservés enFrance, n'en il raient qu'une
idée fort incomplètes] l'Allemag I la Belgique
n'offraient à l'étude des types plus variés et plus
conformes aux descriptions de nos inventaires an-
ciens.
C'est néanmoins parmi les premiers que nous
avons cru devoir choisir un monument peu connu,
dont la forme simple comporte toutefois uni' orne-
mentation de grand style.
de l'église s. Germain des Prez les Paris <-l tout le cou-
vent de ce mémo lieu, salut en Noire Seigneur. Savoir
raisons que oous, d'un commun accord el consentement
et | r le clair et évident profit de nous et de notre
église, confessons avoir l'ait marchié el conveni is à
J le Clichi, Gautier du Four et Guillau Boey, or-
fèvres ilemeurans à Paris, de faire une châsse d'or et
d'argent, où sera uns plaisir île Dieu, le corps de
monsieur saint Germain. Laquelle châsse aura - pieds
et demi et I pouces de long, et de hauteur et largeur telle
comme il appartient à la longueur dessusdite; et la quelle
i liasse sera de la manière, façon ■■! telle que lesd. orfèvres
nous ont baillé la pourtraiture el patron.
11. La haute et la ba uverture de lad. chasse sera
faite d'or à Heurs de lys enlevées de l'or qui est en la
châsse où est à présent le corps de i id. sieur S. Ger-
main.
It. La pierrerie qui est en lad. 'liasse, où repose à pré-
XIII" s. — Chasse en cuivre repoussé et émaillé, provenant de l'abbaye île Grandmont,
aujourd'hui à l'église d'Ambaiac {Haute-Vienne). Orfèvrerie limousine.
12 42. — Sciant omnes, lam prcesenles quam futuri,
quod in opère capse béate Genovefe... Continentur 193
marche et dimidia marcha argenti, quoe costaverunt -iliô
lili. ad rationem 45 solid. paris, pro marcha.
Continentur eliam iu dhio opère S in. et dimidia m.
auri, i|iie costaverunt I3G lib. paris, ad rationem 16 lib.
paris, pro marcha.
Bonardus autem qui constroxil dictum opns recepit pro
.labore sue ei pro lapidibus pretiosis in dicto opère conten-
iis pei iiianum frai pis Thome, lune temporis cellarii 200
lib. paris.
Suma lutins expensœ pro dicta capsa 771 lib. paris,
excepto tabernaculo et canibus de cvpro <ini susunenl
dictam eapsam, que constaverunl -i < > lib. el amplius. [Cor
tut. île l'abbaye Ste-Geneviève, Arch. de l'art franc., t. V,
p. 55.)
1408. — 18 février. A tous ceux qui ces lettres ver-
ront, Guillaume, par la permission divine, humble abbé
sent le corps dud . monsieur S. Germain, sera otée et
sera mise et employée par lesd. orfèvres en lad. châsse
qu'ils nous doivent, es lieux et en la meilleure manière
que faire se pourra au profit de lad. châsse.
II. Les images et les grands pilliers et les pilliers bout-
lerès, les chapiteaux, les hotteaux (osieaux) et formes de
verrières, les claires voies el le clochier et tout ce qui
appartient à lad. châsse seront d'argenl doré bien el souf-
fisament an regard de l'or, au due des orfèvres el gens
à ce connaissons. Réservé tentes «oies les images qui
soutiendront lad. châsse qui seront de cuivre bien don''
d'or bien et souflisament, et aussi réservé le fonds de
lad. châsse qui sera d'argent tout blanc. El laquelle châsse
lesd. orfèvres non- seront tenus el promettent faire du
poids de 150 marcs d'argenl. el ce non cou pus le fonds
d'icelle chasse qui seront d'argent blanc, comme dit est,
el ou casque lad. châsse peseroil plus, non compris led.
fonds, que 150 mares d'argenl. nous ne s,. ions tenus de
34
CHASSE
payer aucune chose dud. surplus, fors seulement la va-
leur île l'argent d'icelui surplus.
It. Que quand les ouvrages de laii. châsse seront faits,
lesd. orfèvres seront tenus de les dorer bien et souffisa-
ment comme il appartient, et iceux ouvrages regardez et
m itez par orfèvres et gens souffisament et en ce cou-
noissans. Et s'il y a faute en la doreure, lesd. orfèvres
seront tenus de les redorer. Et aussi seront tenus un cha-
cun pour le tout, de ouvrer en icelle châsse bien et deue-
ment eu personne dès maintenant jusques à ce que lad.
châsse soit faite et parfaite. Et pour ce faire seront tenus
de leur bailler l'or et l'argent que â ce faire appartiendra.
Et si seront tenus lesd. orfèvres et chacun pour le tout,
de nous rendre lad. châsse faite et parfaite bien et souf-
fisament et bien dorée par la manière dessusd. dedans la
saint Vincent prochainement venant. Et aussi seront tenus
de leur quérir et livrer en notred. église lieu bon, seur et
convenable pour faire lad. chasse, et leur payer pour cha-
rnu marc d'or qu'ils mettront en œuvre, pour façon seu-
lement li écus d'or à la couronne de 18 s. par la pièce, et
par chacun marc d'argent qu'iceux orfèvres livreront,
pour argent, or et façon serons tenus de payer 12 écus
d'or de lad. monnoye. Pour chacun marc d'argent blanc,
dont le fond de lad. chasse sera fait, 7 écus d'or de lad.
valeur. Et pour chacun marc de cuivre, dont les images
qui soutiendront lad. chasse seront faites, pour cuivre, or
el façon i écus d'or. Lesquels prix nous serons tenus
payer auxd. orfèvres aussi et tous pour la forme et manière
«in'ils le commenceront et déserviront en lad. besogne. Et
si seront tenus à eux et à leurs gens et aydes en faisant
lai. châsse, de leur quérir leurs dépens par la manière qui
s'ensuit. C'est à savoir pour chacun jour qu'ils vaqueront à
leur besogne, et tant à jours ouvrables qu'à jours fêtes et
dimanches, il leur sera baillé et livré à déjeuner ou boire
â matin à 2 personnes, un pain de couvent et une peinte
de vin. A l'heure de disner, â 2 personnes 2 pains de cou-
vent, une peinte de vin et une pièce de chair de buef
ou du mouton de 1 ou quartier de mouton et le buef à la
vallue et du potage bien et souflisament, et au souper pa-
reillement comme au disner. Et aux jours que l'en ne
mangera peint de chair, nuus baillerons à chacune per-
sonne 3 oefs ou 2 harens peur pitance et du potage à
disner; et au souper, à chacune personne 2 oefs ou un ha-
ii- 1 1 L el un loin niage peur toute la semaine, tels que nous
avons. Et aussi seront tenus de leur bailler huches bien
et convenablement | • eux chauffer, chandelle pour eux
coucher et souper bien convenabl ni, quand ils en au-
ront nécessité. Avec ce serons tenus de leur bailler el
livrer un bon coffre en lieu seur comme dessus, où seront
mises les parties et ouvrages de lad. châsse bien et seu-
rement, Auquel coffre aura 2 clefs, dont lesd. orfèvres
en auront l'eue et nuus l'autre.
... J. Gaultier du Four ci Jean de Clichy et Guillaume
Boey, confessons avoir eu el reçu de monsieur l'abbé de
S. Germain, présent le quinl prieur nommé Pierre Hachette
• i Jean .le la Crute, ciicvi-eier, ci Mu In I Prévôt, trésorier
de Hessire Rcgnaul Denis el Messire Bontet de la liudi-
niéie; c'est asscavoir lui saphir, il. lin esmeraudes en-
tière el de despei ées 35, qui sont en somme 175 pièces;
il. 17 g. un ai s entiers et i pièces, qui ■ i en somme ôl
: n m. in. [t. 25 amalistes; il, 30 cassidoines; it. 200 perles;
il. une petite croix d'or ou il y a des reliques; il. 26 marcs
■1 once l 'J estrelins d'or pareils à une pièce d'or que led,
monsieur l'abbé a par devei i lui ; it. d'orgenl à ouvrer tout
nel 7 m 5 o. 5 est., le 20 aoul 1 I0B. (J. Bouillart,
Hitt.de l'abbaye de S, Germain des Prit, rien justif,
117.)
I53S. l.a chapse d'vMiue l'iule ronde en façon
d'une lien imite taillée à potil personnaigei ol beslions,
en la qui Ile j s ung petit coffre d'argonl dedan le quel
> a d courgé.ei if- N.-8. enchâssez en un cristal el
uux doux leiiii d'argeul don ivo cdlta inscription on
[olhiqui ir 2 petiti h ndi d ai geni doré :
ni h.vi.i.i ils QUII1US H vou.i.vi i M Mil D.-N.-J.-C. (/m .
i/.- /,/ , atltédr de Sen ■■ i
1626. — l.a [du e 8. Marcel toulte d'argonl doré eu
la quolli ' i i m Ion ne ni le 12 apo li si d'oi . al de
pi e „i ,i ,,, .,.|,i i,, e. i.e clocher d'icelb châ i o orro
•m in- oi . mv de \ , li. i'e Parit, i " -■)
lees Lnchfl b do S, Mai col eu foi ne d'i [li i ivoi
-' bi i- toul voi incil doré i tu di u du mai tri
OUlOl, Ol lie d' . elle il el de I gr.lllcb s | • \ I ■■
mule u. m i i, .. u,,. ,n i, lie \ ■ ligure aux 2 i i
du coi p pi ne ipal, de I auti o moyonue . Itux boul de
bas costés. Sont encor 21 autres piramides et autant d'ar-
biiulans qui régnent au long du corps de lad. châsse, et
aux bonis desd. bas costés, y a encore 1 ligures. Le long
des pilliers boutans y a encore 12 petites piramides au de-
dans des quelles y a 12 images et 28 fleurons entre lesd
piramides.
XIII" s. — Chaste en fonte de enivre jaune
Travail mosan. App. a l'auteur.
Au faisle du corps principal de lad. châsse est un feuil-
lage à jour régnant d'un boul à l'autre, terminé de chaque
COSté par \\i\r pelil i pomme eu forme de Heur de lys
fleuronnée [manque une pomme au-dessus de la Vierge],
enrichie chacune .le li émaux.
Le corps principal de lad. châsse couvert de plusieurs
reliefs représentant la vie du saint, entre les quels manque
la teste du coslé gauche où esl l'image do la Vierge. Les
bas costés couverts de fleurs de lys cizelées d'applique
dans des compartiments à lozanges. Autour de lad. châsse
en bas sont 21 figures de différents saints aussi en vermeil
doré, y i ipris les lu qui smit aux 2 frontispices.
Au grand frontispice "ii esl l'image s. Marcel, dans le
Iriangle du haut au dessus de ta ruse est une grande lo-
pase de Boes taillée à S pands rends par dessus, esti-
mée illl liv., au dessus esl un saphir violet cabochon clairet
estimé aussi 30 I. et 2 grenats cabochons de li I. pièce,
dont liais les chatons Sont d'or. Le fleuron, Iriangle, ell-
f eineiit et le fond servant d'iu'iieiui'iil ami. frontispice
s uit d'or. Au dessus du fronton esl une grande rose en
forme de vilragC d'or sous la quelle ruse est un grand
quadre d'émail d'applique. Au milieu de lad. rose esl un
saphir violel donl le chaton est d'or, estimé 500 I.
Au ilessiius de lad. ruse est un fronton donl les 2 angle .
de l'enfoncement sont d'or, chargez chacun de .'! pierres,
' avoir .i la main droite de S, Marcel esl un saphir ealm-
eiiun percé el mal né estimé 10 I.. à costé du quel sonl
2 grenats de 2II s. la pièco; et à la main gauche sont
:l pierres semblables et de même prix ; cl deSSUS le frnuloll
donl le fond est aussi d'or est un citai lans lequel ost une
' inoraudo qu irrôû longuotlo estimée 20 1., el an bas 2 rubis
balotz cabochons estimés 30 I. pièco, avec une autre potilo
iiei.iinle du COSté droit dans un chaslon de nulle valeur.
Illl la il. un g. lie nique un avec 1 Chaton.
Au pourtour du portique sont !'■ ligures de saiuls d'or
nVOO un BuubaSSO ni cl au milieu dud. portique esl
l'image do S. Marcel avec sa naisse el -a nulle, arcnin
le 2 auges aillez piulant 2 chandeliers, l.a nulle
e 'lue de | pellls rubis e| I pellle élllel allde a\ee
: nolilos perles baroque., lesd, perles ci pierreries valant
en omble KM. Au milieu du pectoral est un chaton dans
la quel OSl un. eu Couvre une pierre de cristal de nulle
valleill .
CHASl BLE
343
Aux 2 coslez de S. Marcel sont 2 autres petits portiques
où sont - ligures d'évesques crosses et mitres. Les fron-
tons terminans les bas coslez sont d'or avec les enfbi -
méats dans lesquels il j a, scavoir à celuj du costé droil
- saphirs violets d'Oricn! prisés onscmble 1"' I., et à la
I ite dud. IVciiilini est un grenat carré de nulle valleur.
Au costé gauche sont seulement 2 grenats de 20 s. pièce,
et dans led. enfoncement il y en a chacun costé -J pierres,
scavoir 2 grenats et 2 saphirs qui sont estimez ensemble
2.". 1.
A la frise du socle d'en bas qui esl d'or, lanl l'ornement
dedans que les 2 demj joug- terminant lad. frise, sonl
S pierres, scavoir dans le milieu ung grand crisl >l de roche
de i"1'! de valleur, dont le chaton csl d'argent doré, un
autre chaton d'or dans lequel est un saphir violet cabo-
chon percé au travers, estime 50 I ,. une agatte d'Alleni i n
dan- uw cliaton d'or estimée 20 s., un autre chaton il or
dans lequel esl un grenal estimé :s I., un autre cliaton
d'argent doré "ii '-si une crapaudine de nulle valleur : lad.
fri60 enrichie de semence de perles.
L'autre frontispice où esl l'image de la Vierge est sem-
blable, tant | r la valeur des pierres que pour l'or.
Le reste «le la chasse est de vermeil doré excepté les
G supports de C ligures à genoux qui ne sont que de cuivre
doré.
Sur le dosme de lad. chasse y a 36 pierres des _ coslez
dont •'! manquent. Au bas du dosme règne un balustre
d'un bout à l'autre oii il y a au dessous dans les angles
des arcades 28 pierres des - coslez, d'amatistes, corna-
lines blanches et cristaux de peu de valeur.
Sur les lias coslez sontaussi 8 pierres dans leurs cha-
tons d'argent doré, d'amatistes, cornalines et agates de peu
de valeur.
Sur lesd. bas coslez sont dans les angles des frontons
28 autres pierres telles quelles de peu de valeur, dont les
chatons sont' d'argent doré, cl dans le milieu desd. fron-
tons sont aussi 14 pierres d'agathes grenats et saphirs
aussi de peu de, valleur. Sur lad. Irise des 2 grands COSl SZ
sont l.s pierres comme grenats, lapis, agates et saphir- ,i,.
pende valleur quoique grandes. (Ibid., f 9.)
1754. — Le travail de cette châsse est d'une délicatesse
infinie. Elle est faite en 1262 des deniers de Remond de
Clermont, chanoine de cette église qui lit un legs considé-
rable à ce sujet et qui fut approuvé par Guillaume d'Au-
vergne, lors évoque de Paris.
I.ad. châsse a depuis été raccommodée en totalité par
l' corps des orphèvres en 1559. Elle pesé 408 marcs, ce
ce qui fait qu'elle est estimée avec les pierreries ci-dessus
énoncées "20,477 livres. (Ibiil., f 74.)
CHASSE. — Hanche ouvert dans lequel s'introduit
une laine pliante.
I 35 I . — Pour faire et forgier 2 chasses d'argent à ras-
seoir (rasoirs) esmailliées a tleurs de lyz, lesquelles il
(le roi) donna à son barbier et varie! de chambre, pesant
l'argent un marc, 5 est., pour or, esuiail, déchiè et façon,
lô I. (Cpte roy. d'Et. de la Fontaine, 1'° 7.)
1606. - Chasse dans laquelle quelque chose est en-
châssé et réduitte comme la chasse d'un rasoir et d'un cou-
teau, du quel le main lie est lait en la façon de la jambe
el pied île l'homme, parce que les tranchans desd. rasoir
et couteau s'einboislent dans la fente, qui est tout le long
de leurs manches. (Nicot.)
CHASSE. — Coulisse mi rainure dans laquelle
s'emboîtent les pieds d'un lii qui se tire. Ces pièces
jumelles à Qéau sont, comme on le voil ici. il un
usage ani ion.
1478. — 2 paires de chasses pour mectro aux piez du
cbaslit dud. Sgr (Louis XI), 12 s. G d. t.(D. d'Arcq, Cp'.es
d, l'Hôtel, p 253.)
CHASSE. — 'l'or d'artillerie, refouloir.
1379. — A Jaqinarl, le fehvrc, pour 2 eaee de lier a
chacier les quarriaux ans.
A Clans de Smed, un grand marteau de maréchal servant
a chasser le plomb dan- le r: II.
1414. — A Jaeqiieuiar Lccarlier pour 500 copons de
ii ,ii-ii,' i sstouper cambres de canon et 20 maillés .i cachier
ains lesd. copons. (Cptes de Lille, Matines el Valenciennes,
mi. lleiirard, Hist. de l'artill. en Belgique, p. 185-6.)
1473. - Payé pour 15 chasses de fer à charger bom-
bardes et serpentines, 13 s. i Irak, commun, de Metz, cit.
Loi édan Larchey, Les maitri s bombardier) de Uett, p. '.'0. i
CHASSE. I n jeu , l'enfant dont les QlleS de rois
s'amusaient au \vr siècle comme de -impies bour-
geois, ainsi que cela s'esl pratiqué partout el tou-
jours.
1543. — A Jehan l'élit, mercier suivant la Court
pour paiement d'une chasse' d'ivoyi'C, laquelle ni uni, %t
a. en l'instant, d se i M Dyane, sa fille naturelli
iq ans) pour y pr Ire plaisir •■< récréacion, pour
ce cj 22 l. lu -. (Opte de h< maison de Henri 11. Copie
de rh. Lhuillier, Arch. des S,,r. savantes.)
CHASSE-CORNEILLES. - Pièce d'artillerie de
faible calibre, du genre des faucons el fauconneaux,
tirant des boulets de trois livres environ.
1 560. — Au lieu des cerbalanes et chasse-cornneillcs on
fait maintenant sacres, faucons et fauconneaux tirans
tretous fer. (Biringuccio, Pyrotechnie, 1. 6, fj 10:J.i
CHASSIS. - Etoffe à carreaux.
1352 2 aunes et 3 quartiers d'une royé châssis de
Gant,... p.oir faire une relu' fourrée de cendal... 18 -.
p. pour aune. (Cpterog. d'Et. de la Fontaine, 1>. d'An q,
Cples de l'argenterie, p. 150.)
CHASS0IRE.
I.a touche ou lanière d'un fouet.
1360.
Pinces, chassoires, grésillons,
l'ers es jambes pour justicier
Et pour pugnir mauvais garçons.
lEu-t. Desehauips, /Ws. i«„ f 2-!.'. |
X» 281 i. l'ng fouet dont le manche est d'or.
*ï ■' 1117 il Ai F . i . . i ■ i -la i ■ i . , ni mu I * .!•* . I _.,.-__ .1
CHASUBLE. — Sa forme primitive esl celle d'un
IX« s. Cltasuble exlr. >i'nn ms. de l'ancien trésor
de l'égl. de Ueti. Biblioth. Richel. fds. lot. 1111.
manteau clos, circulaire, enveloppant tout le corps
344
CHASUBLE
et percé d'une ouverture centrale pour passer la
tête. Ce type est généralement adopté jusqu'au xiv
siècle, néanmoins, du i\" au XIIe on rencontre quel-
ques chasubles dont le pan antérieur est sensible-
ment écourté. Faite d'étoiles souples la chasuble se
relevait sur les bras, mais la gène causée par l'amas
îles plis sollicita sur les côtés une diminution d'am-
pleur. Aussi la coupe lapins fréquente des chasubles
du xivc siècle est-elle une sorte de losange à coins
arrondis.
Au \inc siècle, la simplicité des tissus est rachetée
par un pectoral d'orfèvrerie ou par de riches galons
en bordure, au centre et autour des épaules. A celte
\. 1170. — Chasuble exti du cartulaire de N.-D.
ih' Sales, i 9, Arch du Chei ■
dernière place ils donnont, par leur intersection
avec la colonne médiane potée verticalement, l'ap-
parence dune croix à bruni Iles relevées diinl la
forme plus accusée dovienl an w siècle nne Dgure
intentionnelle, ol l'élargi I en manière d'orfroi pour
donner place A des broderies à sujets. L'emploi du
velours el de étoffes raides usitées à la Dn de ce
siècle et pendant tout le suivant, a pour résultai
l'abandon total des plis drapés. La chasuble devient,
à l'époque de Louis XIII et depuis, ce double plas-
tron sans grâce que l'habitude seule rend acceptable
en dépit des inutiles tentatives faites de nos jours
pour en corriger la laideur.
1252. — l' na inter coteras erat casula, ante paucos
dies violacea, latis et mag i.haurifrisiis, longa et larga,
aurcis hinulis cl sideribus insertis, quœ tant) erat pon-
deris propter aurum, ut plicari non posset et in ipsa vix
aliquis poterat, nisi valde robustus, divina mysteria cele-
brare. Vestiebantur tamen illa pontilices et pradali festis
prxcipuis cantaluri, sedpost evangeliura, cantato offertdrio,
factisnhlatiotiidus,illamdepniientes,nexibilioremsumentcs,
in illa divina perfecerunt. (Inv. de l'égl. S. Martin de
Mayence, p. 9).
1295, — Unam planetatn diaspri albi broilalam de opère
ciprensi ad rotas in quibus sunt grifones, aquile, papa-
galli respicientes lloreni, cuni l'rixio anteriori ad esmalta
quadra rotunda aliqua quasi ad scuta in quibus sunt 3 grossi
zafliri et 3 aliquantulum minores, i topacii et 5 granati
grossi cum aliis minutis et diversis lapidibus pretiosis, et
est cum diversis historiis Nativitatis et Resurrectionis, etc.
(Inv. thesaur. Sedisapostol., {■• 99.)
1295. — Casula indica burellata, de dono Henrici de
Sandryco. Casula de sindone purpurea linita cendato vi-
ridi. Casula alba de fustian qua; fuit Galfridi de Lucy.
Casula linea opère mappali. (Inv. de S. Puni de Londres,
p. 320.)
1361. — 9 planète de panno lineo albo cum aliquîbus
crui'ibus de sindone rubeo, sine signo et sine l'odere.
(Très, de S- Pierre de Rome, p. 39.)
1380. — N° 1017. Une grant chasuble de broderie sur
champ d'or, toute de perles, dont l'orfraiz est d'or liant
rouvert de grosses perles.
N° 1111. Une chappelle cothidiane de salanin azuré,
brodée et semée d'es toi lies d'or de brodeure... et est la
chasuble de mesme.
N° 1121. Une chappelle de samyt blanc pourtraicte de
noir... et la chasuble de lad. chappelle, pourtraicte à
yniages, à un orfroiz de béguine. [Inv. de Charles Y.)
1400. — A Guill. de Limesque, brodeur, demourant à
Paris, pour 72 que soleiz que estoilles mises et semées sur
une chasuble asurée, 170 s. p. el pour 2 escussons des
armes de MdS., mis sur ycelle U s. p. el pour 2 billes
quarrées de broderie qui servent sur lad. chasuble, 13 1. t.
(Cple des chapelles du due d'Orléans, f" 9 V.)
1401. Cne casure Manque semée de besans et d'oi-
selès a lestes île bestCS d'or, dont H orfrois du coler esl
ouvrés île seineiu'hes de perles.
1461. — Une casure de drap de velours vert semée
de luirons ;i 2 personnages, orfroyée des armes de Brabant.
(/ne. de l'égl. de Cambrai, p. 33'.) et 359.)
t468. — Une chasuble blanche de lin a ovresde inan-
til, offrée à offre de borre, forrée de toille blanche.
II. Une autre chasuble de toille ovrée et Dgurée à offres
de lartellin roge ovré a mie vigne escript en la crus der-
niers (derrière) et - leus .lus, forré de toille noire,
U. Une chasuble garnie de SCS Ioniques el ilrainaliques
de trailly jasne et per, offrée de velus noir, que donna
mesBire Claude de Rauche, baron chevalier.
11. Une chasuble de Mgr S. Oyant, àun l'eriuaillet de-
vant d'or cnniaillié de plique. ( hir. del'èijl. de S. Claude.)
1483. — N" IIS. Casula una de velliiln viridi ligurato,
contexte niagnis liguris .nui m quibUS fuit aurum super
.nu nui el velluliini super \elliilinu, cuni slnhs el manipulis,
m CIIJU8 auflrediS sulilus ab una parle est mm yiilago
s. Bartolo i el in alis parte ymago prophète. (Inv, de
lu chap. des ducs de Savoie. I
1496. Une vieille chasuble de toille blanche doublée
de toille perso. (Inv, de l'iv. de Sentie, p. 713.)
IS04. — Une chasuble vermeille semée d'ymagos de
|.0t cl prophètes ol lyons d'or, doublée de landsil pers.
n i hasuble vermeille semée a lyons ol oyseaub
d'or, accoustumée de vestir avec la chasuble dossusd,, à
l ici le Corput Domini par la ville le jour de Is feste
in, n. (Inv. de la cathédr, de Sens.)
1562. I m- chasuble à - envers, l'une endroiot de
large de toye vieille et l'autre de taffetas ronge avec les
CHAT
345
franges de Un or en broderie. (Information, s. l'égl.
S. Pierre dAngouléme, p. 534. |
1620. — Une chasuble, 2 tunicques garnies de i étob
cl 3 manipules à tond de velours blanc chargé de ligures
de l'arbre deiessé; les manteau ol arbres sonl d or couchés
,i petit point, le reste des vêtements s points de bouture
eu soie bien fine. (Vestiaire deN.-D. de Chartres.)
1474. - Une robe de nuyt de velou» noir tonrn
chatz. Une robe d'es, ai l.ite vinlio loiiii,-.- il '.■ >.-iiri c- un et
le bort de chatz, 2bnrls de chats noirs. De chati gr - el
noirs 16 peaux, [Inv. delà Ctessede Wontpensier, i>. 26-7.)
1595. — t-'ouniv I paire de ganti fourres de chalzd'Es-
paigne tort beaux par excellence, 13 esc. 20 s. (5" Cpte
roy. de /'. de Labruyire, f 130 )
V. 1170. — Chasuble de S- Thomas llecket.
conservée à la cathédrale de Sens. (Les deux faces par moitié.)
CHAT. — Parmi les fourrures de toutes sortes
portées au moyen âge, celle du chat occupe naturel-
lement un rang fort modeste, mais toutefois supé-
rieur, en raison de certaines qualités ou prove-
nances, àla place que lui a victorieusement disputée
de nos jours la dépouille du lapin, susceptible d'une
meilleure teinture. Voy. Fourrures.
1386. — Pour la fourreure d'un seurcot court de drap
Mil pour dame Alips, nayne de la royne. . . En la panne
•1 fourreures de Poulainue au pris de 513 s. p. la pièce
valent ll"2s. p. Pour les pourlilz de dessoubz \'l chas
valent 43 s. p., et pour les manches, tours de bras et
amigaux il! létices valent 4 1. 6 s. 8 d. (Cpte roy. de
Guill. Brunel, f» 81 y.)
1397. — Chats blancs, 3 s. 3 d. la pièce. (Cpte ioij.
(THémon Raguier, (■ 132 v°.)
1 406. — Pour une aulne de vert gay pour faire un eou-
vertoir pour la chatte de la rovne, 16 s. (Argenterie de
la reine, i° cpte de J. Leblanc, (• 141 v.i
1459. — A Guill. Cillicr, pelletier, pour avoir fourré
de peaulx de foynes par le. corps et fait de peaulx de chats
sauvages les yetz et parements de la robe de veloux tanné,
au loi du duc de Bretaigne à qui le roy la donna, avec le
chapperon de ronge, blanc et vert, 11 I. 15 s. t. (1" Cpte
roy. de P. Burdelot,f 86.)
1468. — - aulnes bongran noir pour doubler une jac-
quette l'aide d'une robe courte de veloux cramoisy autref-
ois portée, doublé de chats noirs, pour led. S^r (le roi),
7 s. 6 d. t. (3' Cpte roy. d'Alex. Sextre, P>56 )
1468. — Payé par la duchesse d'Orléans 3 manteaux de
penne de ebaz d/Espaigne et 50 doz de pareil chatz à
faire hors. (Arch. Joursanvault, n« 636.)
CHAT, CHAT-CHASTEIL. — Machine de guerre,
galerie couverte et montée sur roues qu'on traînait
aux approches d'une place forte pour en saper les
murs et protéger l'attaque. Le chat, appelé oigne
par Christine de l'isan et distinct du chasteil ou
beffroi roulant qui raccompagnait, est confondu par
Joinville sous les termes de cltat-chasteil désignant
la réunion de ces deux appareils auxquels s'ajoute
même quelquefois le bélier. Les noms donnés à ces
divers engins étaient liés variables et dans les textes
de Froissart le chat sur roues ou sur nefs est un
véritable beffroi.
Nous donnons, avec la rubrique qui l'accompagne
dans le traité de Paulus Santinus, un chat couvert
dans sa forme la plus simple, et d'après le même
auteur, une machine de guerre composée du chas-
teil, de la galerie ou chat et du bélier auquel l'un
et l'autre "servent d'abri. Voy. au mot C.VSTEIL la
figure d'un vaisseau de guerre muni de l'appareil
mentionné par Jean le Bel et Froissart.
I 183. — Li pisain tirent un engien à 4 roues que l'on
nommoit le chat et le menèrent jusques as murs. Li Sar-
rasin boutèrent le feu dedens et jetèrent par dessus bacons.
huile et pois que ils trouvèrent en la cité, si que ils
arstrent le chat et les -eus qui estaient dedens.
Erant sane in eadem classe qua'ilaui naves roslraUe quas
gatos vocant, galcis majores habeiiles siu-uhe remos cen-
tenos quibus singulis duo erant rémiges necessarii. (Guill.
de Tyr.)
XXil-> s. — En icelle navire, si comme je vous ai dit,
316
CHAT
avilit nefs que l'on claime chas qui ont liée devant ainsi
comme galies. {Traduction de Hugues Plagon.)
V. 1460. — (Gattus cuni ponte). Chai, d'après
Paulus Sanclinus. Biblioth. Iticliel., ms. lut., 7230, f° 52 v°
Iil. — Les Francs construisirent une grande et immense
dabbabeh. Elle avait 4 étages et se composait de liois, de
plomb, de fer et de cuivre. Elle était posée sur des cha-
riots. [Imal-Eldin-Isfaham, llisl. de la conquête de Jéru-
salem, rus. arabe, "I t.)
Id. — Ils avaient construit une grande dabbabeil qui
avait quatre étages, le premier était formé de bois, le se-
cond de plomb, le troisième de fer et le quatrième de
cuivre. On la garnit de soldais et on la lit avancer tout
près du rempart. (Nowaïri, part. 17, ms. de Leyde.)
Id. — On dressa 3 dabbabeh garnies de leurs béliers...
La dabbabeh ressemble à une tour par la grosseur des
pièces de bois dont elle se compose, son élévation et le
nombre des soldats qu'elle abrite (Extr. dit Kitab-Alraou-
d al ai n.)
1309. — Et fit l'aire le ruï 2 beffrois que l'en appelé
chas-ebastiau, car il avoit 2 chastiaus devant les chas et
1 massons darrieres les chastiaus pour couvrir ceulz qui
"lllelei nient |ji 11 |' les l'iipz lies eUJJIIls alIX SalTazillS les
quiex avoient IG engins tous drois. Quant nous venimes
la, l.-i.iv Hsl faire 18 engins dont Jocelin de Cornaut estoit
mestre engingneur. Nus engins getoient aux leurs et les
buis ans nostres. (Juin ville, p. (il.)
1346. Lendemain vinrent 2 maîtres engigneurs au
duc de Normandie el aux seigneurs de son conseil et dire
que si mi les vOUloit Croire et livrer bois et ouvriers .i
(oison ils feraient I grands kas forts et hauts sur t grands
torts nets et qui en inener.nl jusque* aux murs du chatel,
el seraient si hauts qu'ils surmonteroient les murs du
château... Ces i kas furent faits à la devise el ordon-
nance des ~ maistres es i fortes nets, mais on > mit lon-
guement el coûta grands deniers, et quand ils furent par-
in et les gens dedans entrés, qui a ceux du chatel,
dévoient combattre, el ils eureni passé la moitié de la
rivière, ceux du chastel firent descliquer 1 martinets
qu'ils avoient i tellement fail faire pour remédier contre
les i kas dessusd. Ces i mari la joterenl i grosses pierres
et si souvent sur ces kas qu'ils furent bientôt debrisés el
si froisséi que les gens dar eteeuxqui les c lui
: ni ne se purent dedans garantir. (V'roissart, l. I, part. I ,
chap. Î62.)
1356. — Siège de Breteuil. Fil le roi de France faire
■ i uni foi m .le charpentiers un grand boffroj ù 3
, que ou menoil i l quelle pail que un vulllnil.
l.t .-n . h.i .un étage pouvoienl bien entrer 200 hommes el
i \ aider, il estoit breteskié el cuire pour le Irail
trop malomenl forl ; el l'appel ni le pi ■ un cas
et les autres un atourncmenl d'à aut. [Id, I. I, part. "-',
• i
1381 . Payé . a 10 i arpenlei fe -mi/ un i liai pin
..ii.iii. n, un q, .in, tcaux. lieux ei forteresse, quanl
niestti « ra, pai lu joui i he - un prenant le
jour 16 den. sterl. et un maistre earpenter per mesme le
temps, prenant chescunjour 20 d. st., somme 45 IV.
It. paie pur l'ustes à la fesance dud chat etpurgrandes
liguaterours de fear pur lier mesme le chat, et as faves
(fevres) pur lour overaigue d'iceulx, 22 IV. 2 s. st.
It. paie à ô sequadours (scieurs pur seguar fusle pur
lad. chat, par 8 jours, cliescun prenant par le jour 14
den. st., 14 fr. (Dépenses de la guerre d'Aquitaine, ily-
mer, t. VII, p. 329.)
XV0 s. Siège de Jérusalem en 1099. Endroit de la ville
avoit 3 chasteaux de fust qui estoient tous quarrez, et
estoient les costez d'envers la ville doubles, si que ung
des pans qui estoit dehors povoit estre avalez sur le mur,
et lors fut ainsy comme un pont. (Cliron. anonyme, ms.
de Valenciennes, f» 195 v°.)
V. 1460. Chat-chasteil. Ibid., ■? 109.
1465. Et est asçavoir que en tous sièges est expé-
dient d'avoir certains engins, c'est assavoir un chat et
ung beffroy qui aura de 8 à !) toises de long et 9 et demye
de large, pour les quelz faire convient avoir 300 toises de
bois avec les cloux à ce nécessaires, it. 6 gros arbres de
60 à 80 piez de long qui serviront and. beffroy et chai.
(Le jouvencel, ms., f" 1 17 v.)
CHATAIGNE. Mrs trois espèces dont l'enve-
loppe serf ici de motif à îles garnitures d'orfèvrerie,
la première esl la châtaigne du Brésil et la dernière
la macre flottante, comestible, transformée au \\r
siècle en gmins de chapelet.
1 56 1 . — Une chastaigne des Indes en forme de flacon,
garnye d'oresmaillé de blanc, de la haulleur d'un poulce
et demy.
U ;hastaignes naturelles entourées d'or.
2 dixaines de ehastaignes de mer.
5 patenostiers de ehastaignes de mer avec boutons d'or,
mises dans un penyer. dur. du cluil. de l'un, f s 17 v" à
63 v».)
CHATAIGNIER — Los usages de ce bois au \vi"
.siècle siinl à peu près ceux auxquels il esl eiinsaiTo
île nus jours.
1572. - Vous scavez de quelle conséquence sonl ces
arbres (les châtaignier*) pour faire les vaisseaux el mer-
r.uu a mettre vin el autres boissons ol breuvages, el non
moins prouffitables i dresser ponts, ennaux, colonnes el
, miles clioses infinies Boit peur les baslimens, engins,
escbalas de vignes, clostures do pans, jardins et autres
lieux commodes aux champs, (Belleforest, Agriculture de
Gallo, 5 /.'unir,-, p. 123 )
CHASTEAU DE VIRE (PENNE DB. les laines
d'agneuu noir de la Basso-Normandie s'employaient,
à l'époque Me Charles VI, non seulement cornu
l'a i.ui depuis, à la fabrication dos draperies, mai-
CHAl'Illill.N
347
encore à la garniture des vêtements fourrés. C'est à
ce titre qu'elles sont mentionnées parmi les pennes.
1400. — 18 aulnes de drap gris brun de Rouen, à chas-
• ii ii
I r faire robes (aux -■■mtiifl li.-t -
garde-huche
de l'echançonnerie el liasteur de cuisine), au pris de 24 s.
p. l'a.
A Philipot, peletier, puni' 9 manteaulx de penne noire
de Chasteau-de-Vire... A chascun penne el demie pour
fourrer lesd. robes, au pris de 58 s., 8 d. la penne.
(15' Cpte de l'exlraord. de l'argenterie, de Cit. Poupart,
t- 157.)
CHATEAUNEOF. — 1698. — Il s'y fait (à Cbateau-
neuf sur la Sarthe) un grand trafic de toiles qu'on trans-
porte dans 1 ' Poitou, dans le Limousin, à la lîochelle et
a Bordeaux. (Miromeuil, Wétn. s. l'Anjou.)
ÇHATELET.— 1659. — An chastelet, jeu d'enfans
(en Italie) avec 4 noix, nue mise sur 3. (Iloteell, F'arlieu-
l(ir vocabulary, sect. 28.
CHATELLERAULT. — Toile ainsi appelée du nom
île la ville où elle se fabriquait.
1571. — A Cilles Popiot, mercier de la royne, pour
■J aunes île diatollerault pour faire de la toile cirée pour
couvrir l'épinette, -10 s. t. (f,'/ile de lu cour de Navarre,
Rer. d'Aquitaine, t. XI, p. 180.)
CHATILLON (étoffes DE. — Chàtillon-sur-Seine
a longtemps fabriqué des serges el autres tissus
dont la réputation était due à la lionne qualité des
laines île ce pays.
• 1583. 5 pièces de tapiceries façon de chastillon, de
layne, de jaulne el de bleu, des quelles pièces les 2 ser-
vent d'enveloppe à lad. caisse.
Dng ciel de Met, façon de Chastillon, 3 rideaux dethoille
rouge.
2 couvertures de liet de 2 rouges, façon de Chastillon,
dont l'une est en 2 pièces, servant de 2 tappiz. (hiv. du
duc de Guise à Joinville, f°s 2, 5v, 10.)
CHATON. — lieux vers du roman de la Rose si-
gnalent une particularité curieuse de la technique
des joailliers. Elle se rapporte à une forme de cha-
tons fréquente du xnr au XVIe siècle et qui consiste
à renier le elialon quarré de la pierre d'un qualri-
lobc quelquefois redenté, dont les angles forment
griffes et raffermissent ainsi la sertissure. Voici
deux exemples de celle disposition à différentes
époques.
si*.*.
A. XIII s. — Chaton terminal d'un bâton de chantre
api), à ('auteur. (Voy. Batok.)
li. XYP s. — Bague en or entaillé, a/ip. a M. L. Carrand.
\. 1300. Une corone d'or grelète
où moull oi précieuses pierres.
Li biaus cliastons à quatre querres
Et à quatre demi-compas.
[Rom. de la Rose, Edit. Fr. Michel, v, 31358
CHAUDEAU. Bouillon,
1393. — Nota, que le meilleur chaudeau qui suit e'esl
la joe de beuf lavée en eau deuxfois ou trois, puis bouil-
lir el bien écumer. [Le Mènagier, l. Il, p. 88.)
CHAUDIÈRE. — Ancienne ou moderne, la chau-
dière esl à peu près la même dans tous les temps
li telle qu'elle esl représentée page 105. Néanmoins,
dans la tapisserie de liayeux son gallie liéinisplié-
rique est peut-être un caractère particulier à la
fabrication de ces vases au xi' siècle. Quant aux
chaudières écossaises en cuir, dont parle Proissarl
qui ne les avait point vues, leur usage, bien que
défini, me semble tout à fait problématique.
1311. — 38 s. pour réparation à la chaudière (pour
faire bouillir des faux monnayeurs à Paris) et i v avoir
posé des barres de fer. (Cpte cité Desmazc. Les pénalités
anciennes, p. 30.)
1327. — Et ci trouvèrent îles Anglais) plus de II"1
chaudières faites de cuir a tout le poil, pendens sur le l'eu.
pleines de chair et d'eaue | r faire bouillir... que les
Ëscots avoieut là laissée*. (Froissart, 1. 1, part. I, eh. W.)
1423. — Une vieille chaudière ferrée de fer à 2 an-
oeaulx, louant 6 seaux OU environ, prisiez 12 s. p. [Inv
du chat. île Bruyères.)
1474. — Les vallets de la chaudière nettoyent la vais-
selle et la lavent. (Oliv. de la Marche, Etat du duc île
Bourg., p. 20.)
1521. — 2 faux monnoyeurs condamnés à estre brûlés
au marché aux pourceaux; et à cet eflfet a été mis une
grosse fontaine de cuivre à la chaudière, la quelle fut mise
sur un fourneau de pierre. Fut brûlé un cent de bois de
gros compte, une douzaine de bourrées, une douzaine de
cottcrels et un gluy defeurre. [Cptes de la prévôté, Leber,
Dissert, et notices, t. XIX, p. 275.)
CHAUDRON. - Plus petit que la chaudière, sa
conformation est la même. Toujours muni d'une
anse et quelquefois d'un goulot, il se rapproche
dans ce dernier cas des pots-laveurs à bascule, fai-
sant l'office de fontaines.
1270. — Chaudron. Pièce armoriale du sceau de Nun-
noi Gonçalves (Navarre). Aux Archives nationales.
1316. — 3 chauderons de Beaucaire. [Inv. de Louis .X,
P 179.)
1324. — Acealo a Colart de S Jakeme, caudrelier. . .
un cauderon à brocheron pour laver mains, à 18 den. la
livre (2« Inv. des dominicaines d'Ar ras, p. 2o-j.)
1325. — Un cauderon à 2 brosserons, I- d. Cpte des
préb. d'Amis. Arch. du Pas-de-Calais, n IÔ05.)
1 360. — Un chaude ro n d'argent tout blanc, et est roonl
par le cul el ploie par h- fort comme une o-ruolle, et a
aux 2 bous 2 aneaiix mous, et au dessus de chascun a
une feuille de treille en l'ence, et auxd. aneaiix a une anse
atachiéc qui esl quarrée (/ni), de Louis d'Anjou, n" 758.)
1370. - Ses ieux gros el resplendissana ainsi comme
_' chauderons de cuivro nouvellement esclaircis ou nouvel-
lementdorés. {Chron. dt S. Dents, t. V, p. 159.)
1372. - 2 chauderons d'argent blanc à mettre polaire,
d'une sorte pesant 19 m. ô o. et demyes, prisié 108 lï.
[Testam. de Jeanne d'Evreux, p. I i-t.)
648
CHAUDRON
1380 — N ■■ 2041. L'ng pelit çhauderon d'argent à ancc,
pes. 7 o. (/ut) de Charles V.)
1420. — L'ne pièce dud. ouvrage (de Damas) à manière
de çhauderon. (litr. du cluit. de Vincennes, p. 457.)
CHAUDUMÉ. — Coulis de poisson cl de légumes
dont la recotte Qgure dans le Traité de euisine du
maitre-queux de Charles V.
V. 1370. — Pour faire chauldumé, prenez brochetz et
les escfaardez, el mettez en pièces ou tous entiers, haslez
sur le gril et haslez du pain et mettez tremper avec purée
de poix : et quant seront trempez, prenez verjus ou vin blanc
et la purée et passez tout ensemble. Pour 4 platz, des-
Irempez une once de gingembre dedans le bouillon et du
saffran parmy, et v mettez le poisson avec du bouillon et
du beurre parmy. (Taillevent, Le vianlier.)
CHAUFEÇON.
chauffe-dos.
Cheminée liasse appelée aussi
1333. — l'ro "2 caininis, gallicc chaufeçons in caméra
regine faetis. (Cple de Jean l'Oncle, prévôt de Paris, ap.
du Cange.)
1346. — C'est l'ordenance de la massonnerie du chas-
tel de Biaufort. — Que es fenestres anciennes qui y es-
toient devers le mur du degré sera fais un eliaulTeçon qui
scia doubles au dessus. (Lecoy, Cples du roi) René, art.
255.)
CHAUFFE-LIT. — Parmi les divers ustensiles
employés comme chauffe-lits le plus ancien, d'après
uos tevies, sérail la buisine (voy. ce mol) à air chaud
dont parle Froissart en 1388. Au xv siècle on se
servait de la bassinoire de cuivre à couvercle repercé
et aussi d'une longue planche chauffée et recouverte
d'une enveloppe de cuir ou de toile. Cet appareil
encore nsilé au Wl" siècle esl sans doute contempo-
rain ilu moine mentionné plus tard par Furetiére, el
dont l'usage s'est conservé dans quelques provinces
du midi de la France.
1471. — Ung chauffeUt d'arain. (/ne. du roi René à
Angers, l" 17 v°.)
1490. — 4 aulnes de rolleau pour doubler ung estuy
de cuir servant à ttre el porter ung grant aiz de boys,
servant à réchauffer le lit dud. Sgr. (le roi), 40 s. t.
('.r ('.pie rmj.de P. Brieonnet, f 12 y.)
1544. — l'ne platle de boys à bassigner el chauffer
lut. (Inv. du dur de Lorraine » Nancy, C 204 v° )
1563. — t aulnes de grosse toillc pour envelopper la
planche que on chauffe au licl de la royne, et | ■ servir
d'enveloppe pour les soulliers et vaisselle. [Inv. de Marie
Stuart, p. 142. i
1617. — Ung petit esi li. niliv lit d'arain avec su queue
de 1er, rompu el forl usé. (Inv. du chat. de Vatjres.)
1690. — Chauffelit. <'.■■ qui serl ;i chauffer un lit, soit
une bassinoire, un moine ou autre ustencile de celle
nat (Fureticre )
CHAUFFE-MAINS. Le chauffe-mains donl le
prêtre se Bcrvail toyon âge pendant la célébra-
tion de la messe, en hiver, pour prévenir l'engour-
disse m des iloigis, étail presque toujours une
boule de inétal formée de deux coquilles dans l'une
desquelles un certain nombre do cercles, munis de
tourillons opposés, pivotaicnl autour d'une capsule
centrale que le jeu de ces cercles maintenait cons-
tamment, comme les boussoles marines, dans une
po ition horizontale. On j introduisait nue bille do
1er ou de cuivre rongie au feu, Les deux calotte
extérieures étaient ajourées ou cluse Celles de la
première espère sont généralement décorées do rin-
ceaux "n ujots ci olés en relief, u Fonds évidés.
I ■■■ autres ont de la gravure, quelquefois même des
émaux,
l ii certain nombre de pommes (voy. ce mot) des
XVe et XVIe siècles, en enivre damasquiné iju'on trouve
dans les collections modernes, sortent des ateliers
vénitiens, et l'absence d'emblèmes religieux permet
de croire qu'on s'en servait en dehors de l'église.
XVI= s. — Chauffe-mains app. ii l'auteur. Vue intérieure
île l'appareil de suspension.
Outre ces sphères roulantes, munies intérieure-
ment d'un appareil de suspension, il y avait des
chauffe-mains de même forme fixés sur un pied. Un
curieux spécimen de ce genre, datant du xin" siècle
appartient à M. J. Greaull. Un autre objet de la'
même époque et présentant la disposition architec-
turale (l'une tour à hase triangulaire parait avoir
servi au même usage. Eu voici la ligure d'après un
dessin de M. Dusevel, pris dans la collection Bouvier
d'Amiens.
Connu1 du Xi Ile Chavffe-tnuint à charbon pow autel.
Brome rhénan, une. coll. Bouvier d'Amiens,
L'emploi extra-liturgique do chauffe-mains le
lange parmi les nombreuses variétés (le la clianlle-
relle OU chandelle. ( Vn\. ces niols.i
\ir s, h i e;iii'i;iri m Mini argenli deaurotum cum nodis
CUriOSIS iioulplis, pouderis mous uncuc. II I iiiiin ralcl'ac-
torium de cupro de alo cum uodia Insculptis pond, in
uncla . (Inv. de l'igl. d'York, ap, du Cange )
CHAUFFERETTE, CHAUFFETTE
119
V. 1248. — Se vos volcis faire i escaufailc de mains,
vos fereis ausi come une pume de keuvre de ij moitiés
clozeiee. Par dedans le pume de keuvre doit avoir \j
ciercles de keuvre; cascuns des ciercles a ij toreillons el
ens, en mi lieu, doit estre une paelete à ij toreillons l.i
lorillon doivent estre cangiet en tel manière que '' paeletc
al fu demeurt adès droite; car li uns des toreillons porte
l'autre; et se vous le faites à droit si comme li Ictre de vos
devize et li portraiture, torner le poes quel part que vos
voleis; ja li lus ne s'espandera. Cis engiens est lions &
vesque. Hardiemenl puel estre à granl messe, car ja tant
com il tieg :esl engiens entre ses mains, froides nés
ara, tant com tus puis! durer. Kn eesl engieng n'a plus.
(Yillard de lionne ni, pi. 16. 1
1386. — l'our les jornées ,|,. |duseurs maçons qui ont
m issonné les cloisons dos galeries du chaste! de Poitiers,
et aussi ung cliauffepié qui Bciel l'oratovre de MdS. 105s.
1 d.
Pour le tuyau du cbauftVpié de lad. oratoyre, jornées,
118 s...
A i.mll. Négrier 30 quartiers de pierre pour le tuyau de
li cheminée de l'oratoire. (2" Cpte tl'Et. Gervais pour les
hntim. du duc de Bernj, F" II et 13.)
CHAUFFERETTE, CHAUFFETTE. L'acception
générale île ces mois comprend une nombreuse série
d'objets très divers. Nous ne pouvons qu'indique)
XII l!
Chauffe-ma tu d'autel en cuivre doré. Musée chrétien du Vatican.
1448. — N° 155. Unus pannus (?) qui est in arelia,
pro calel'aciendo inanus sacerdotis célébrant! in veine, de
cupro deauratus. (Inv. de l'êgl. de Lyon.)
1564. — Chapitre de la ruisselle d'airain. — Ung
chauffe-mains rond avant i pieds, (inv. du Puymolinier,
P 159 y.)
I6S3. — lin globe d'argent fait avec une habileté mer-
veilleuse, à l'aide du quel le prelre à l'autel chauffe ses
doigts pendant la saison d'hiver. (Inv. de ta cathèdr. de
Sens, p. 53.)
1724. — N" 28. Une boule d'argent pour servir à l'autel
en hiver, marqué aux armes du chapitre, pesant un marc
juste. {Inv. de l'enl . de Lyon.)
CHAUFFE-PIEDS. — Cheminée basse comme le
chauffeçon et le chauffe-dos. C'est à ce titre qu'il
ligure au xiv siècle parmi les ouvrages de maçon-
nerie. Au XVI0 siècle il devient, en Italie du moins
1570. — Chauffe-pieds à bille de fer et chape de cuivre,
d'après Barlolomeo Scappi, pi. 20.
un ustensile mobilier d'une structure assez ingé-
nieuse el, qu'en l'absence de documents, le dessin
emprunté à l'ouvrage île Itartolomeo Scappi, fait 1res
bien comprendre.
les types principaux et classer les textes sous deux
rubriques. La première celle des chauffettes à eau
c'est-à-dire des coquemars ou pots à eau, accompa-
gnés de leurs bassins, el des fontaines oscillantes ou
bouilloires à panse renflée, munie d'un ou de deux
biberons.
Dans la seconde espèce les chariots à feu, les ré-
chauds à cendre pour la table, les corbeilles ajourées
sur la haute lige des landiers de cuisine où l'on
tenait les écuelles sur des charbons, enfin tous les
fourneaux portatifs el même les capsules inférieures
des encensoirs.
XV
Chau/fette à eau. Brome app. à fauteur.
CHAOFETTE a Bail. — 1360. — N'UNI. Une chaufète
toute blanche, sur :i pales à longues jambes, et v a un
350
CIIAITFETTE
biberon qui part du ventre, tout plains, et de l'autre par
nue anse tout plain sans couvercle, et poise 2 ni. 1 o.
— 5 autres semblables, (/ni), de Louis d'Anjou.)
1363. — N° 433. Un liacin d'argent blanc et la cliauf-
fette de mesme, et poise le bassin 8 m. 2 o., et la chauf-
fette 5 m. 5 o. (Inv. du duc de Normandie.)
1380. — N" 1539. Une chaulïbuèrc d'argent doré à
3 piez, et a sur le couvercle un esmail ront des armes de
France et l'ance taillée, pes. 5 m. 3 o. [Inv. de Charles V.)
1390. — 8 pots de cuivre dont un à ances d'arain et
marmousès, 2 cbaulfettes dont l'une à 2 biberons. (Inv.
de l'archev. de Reims.)
1398. — Fait et forgié une chaufferette d'argent blanc
appelée sert de l'eau, de l'hostel du roy N. S., signée sur
le couvercle à un escu à 3 fleurs de liz haiebiez, pes. 9 ni.
3 o. 5 est. (Cpte roy. de Ch. Poupart, f" 10 v°.)
V. 1*07. — Une cliaiiféte d'argent verez à 3 piez.. . pes.
1 m. ou environ. — Une petite chaufète de terre garnie
à piez d'argent dorez, pes. demi m. environ. (Inv. d'Oliv.
de Clisso7i, p. 15 et 16.)
1416. — Printenla ville de Tbérouenne 2 chauffrettes
que on nomme au lieu, pos lavoirs. (Arch. JJ. 169,
pire.' 324.)
1416. — N° 916. Untrcs petit bassin avecques la chanf-
fette d'argent doré, 10 s. t. (Inv. du duc de Berry.)
1 453. — Une chauferete de cuivre à laver mains. (Vente
des biens de Jacques Creur, f° 314.)
I4S6 — Chanffette sans couvercle. — Cliauffeltes à
tuyaux. (Inv. de la Commanderie du Temple, p. 171.)
1459. — Percnmperare raine per fare una caldaia cine
una tonte per la Santita sua, 25 duc. (Arch. Vatie. T. S.
f 25, cit. E. Muntz. les Arts à la Cour des Papes.)
1462. — Une chaufferette pendant, à 2 biberons, prisée
6 s. p. (E.réc. du testam. de Perrette Lahavée, f°23.)
1510. — Une chaufférète d'argent doré plate par de-
dans, pes. 5 m. 11 o. — Une antre chaufférète d'argent
doré, plus creuse que la précédente, pes. 5 m. I o. (inv.
du Cardinal d'Amboise, p. 495.)
1523 — Paueterie. Un eschauffoir d'argent à eau. Un
reechauffoir d'argent à feu. (Inv. de Marguerite de Bour-
gogne, p. 48.)
CHADFFETTEA FEU, — 1 350. Fribolum, useuse. (Vocab.
île Douai ■)
V. 1350. — Unum calefactorium argenti albi cum co-
pcrculo perforato signatum extra in tenci|.,armis Anglie ei
Prancic quartellatis. (Cpte de lagarde-robe d'Edouard III,
p. 374),
1376. — (Jnus curriculus ferri et una patelin ad ignem
prumarium. (Inv. de la Sle-Chnpelle.)
1456. — Chauffouara de cuivre à chauffer la viande sur1
taljli-. (Inv. de la Commanderie du Temple, p, 171.)
V, 1460.
Chau/feltt Miniature initiale d'une charte
'/.- René d'Anjou, App. à l'auteur.
1473. En la chambre painte tus chauffectot, an
rand charlil d'une i oui ha | /"' du i ol René, à
Reeullie, i
1501. — 3 platz doubles en l'aezon de ebaufrectes,
pes. 23 m. 0 o. 3 gros. — 3 escuelles iloubles en laczon
de chaufectes, pes. 16 m. 1 o.(Inv. d'Anne de Bretagne.)
1514. — N° 104. Une chaufferecte à créneaulx et ung
pillier à chappiteau, pes. 7 m.-lo.ct demie, (tnv.de Char-
lotte d'Albret )
1532. — En chauffètes de terre la somme de 7 s. t.
pour servir à perfumer icelle salle et autres, l'étude et
chambres d'icelle abbaye. \Cple de l'entrevue du roi,
Bibliolh. Richel.,ms. 10388,1» 51.)
1536. — Une chaufferette. Id est vas in quo ignem
recondimus, superquos discos escarios et lances reponere
solemus eliamduni in mensa sunt. Ut jusculum vel eliam
ipsa caro aut si quid est aliud calidum a nobis edalur.
(Rob. Estionne, De vasculis, 49.)
Ép. de Charles VII. — Chanffette de laide en terre poly-
chrome vernissée. Fouilles de Paris. App. à l'auteur.
1538. — Une paire de landiers à chaufferettes, 60 s.
— 2 landiers de fer a chaufferètes dont il y en a ung rompu,
6 s (Inv. de Claude Brochet.)
I 56 I . — Une chauffl'ètle dans la quelle y a une pierre
rouge. (Inv. du cluil. de Pan, (' 15 v°.)
1570. — Et Tabulant (le malade) un approche ou une
palette embrasée ou un ohaiitlcliet ou une chauffett)
pleine de braise. (Dalechamps, Chirurgie franc., p. 682.
1612. — 2 encensouers d'argent garnys île leurs
chesnes... au hault desd. cbesnes est l'écusson dml. sieur
de Rinquir, où est ligure ung lyon et an dehors de la
chauffrette desd. encensouers y aune s et une II qui sonl
S. Ililaire. I.esd. 2 encensouers pois&nl 8 m. 2 n. d'ar-
genl. (Inv. de /Vf//. S. Ililaire de Poitiers, p. 28!l.)
<y-
\w
Chauffette ou fourneau porlatij
ru fouir de fer. Ilnd.
1644 Vaisseaux ol uiteniiles de cuia L'eschau-
frolto ii i haut. (C nos, Janua aurea, 135.)
1644. Il cria (lo roi HonéJMonljoio, car tel est son plaisir
i ■ . . , 1 1 devise chouffrettaa porte d'ardenl désir.
il;, i...i bibre, La science /léroïona, p . 167 i
CHAUSSES
351
CHAUMETTE. — Faucille à long manche, crois-
sanl des jardiniers, volant.
1393 — Venoit. des champs de cueillir, ou ehaumer du
chaume, le quel en haussant une chaumctte « i < i " i l tenoit,
qui esl un baston à Ion;; manche, au quel ;i au bout un
1er qui est fait en manière de 'auxille. (Arch. JJ, III,
pièce 17.)
CHAUSSE a BYPOCrus. Chausse feutrée, de
forme conique, dont on se sert encore aujourd'hui
pour couler le vin. — Instrument de torture.
I57S. — Sur la teste ils (les Circassiens) ont un bonnet
de leultre rail 'ont ainsi qu'une chausse à hipocras ou
qu'un pain de sucre. (Helleforest, Cosmogr., part. -,
col. 855.)
1616. — 11 fut six semaines prisonnier dans un engein
de bois pointu par le bas, que les questionnaires appellent
ih.iusse d'hypocras. iB'Auliij.'ué, Nist., I, 75.)
CHAUSSES. — La partie du costume masculin
couvrant le corps, de la ceinture aux pieds. Cela
s'entend des chausses entières et île leur division en
liant et bas-de-chausses.. La première comprend le
femoralia des latins, c'est-à-dire des braies courtes
ne descendant guère an delà du genou, et la se-
conde, ce que depuis le \vi" siècle on a appelé sim-
plement des bas.
X" s. — L'Empereur. Exulte! m»
du Vatican.
de la Bibliath.
Au xvi" siècle le haul seul change de forme et les
trousses ou ".'règnes apparaissent parmi le^ variétés
des chausses donl les noms très multipliés nous on)
été transmis par les auteurs ancien-. C'osl à chacun
de ce- noms qu'on trouvera les explications c -
pondanl à des coupes spéciales.
Les chausses composées de deux parties distinctes
appartiennent déjà au costume de l'époque earlo-
vingienne; mais pendant les xii*, xur et la pre-
mière moitié du \iv siècle, les hauts-de-chausses,
dans le costume talaire des deux sexes, sont presque
toujours un simple ajustement intérieur et un pré-
servatif du froid.
Ile 1350 à 1500 environ les chausses entières
ajustées présentent l'aspect d'un pantalon collant et
à pieds1, serré d'abord à la taille par un nœud,
puis- •' l'époq le Charles VI et plus lard, rattaché
au pourpoint par dos aiguillettes.
I. Les chaotsea a i>icit étalent dites <i moufles, celles qui a'ar-
Hitenl :i la cheville m nommaient à pieitt toupet.
V. 1100. — Bibliotk. Riche!., ms. fr.. n 17, t 322.
Dans le costume militaire, la défense des jambes
répond, pendant le XIe et une partie du XII" siècle
à l'emploi des chausses treillissées de fer, et dès
l'époque de Philippe-Auguste jusqu'aux premières
années du \IV siècle, à celui de la maille qui for-
mail A\fc le haubert et le heaume l'habillement de
l'homme d'armes. Pour la joule, on se contentait,
connue le prouve un texte de 1389, de chausses en
peau de chamois.
Chausses a ahmer.
V. I 190.
S'il pert l'osberc e le destrer.
A lés chauces de fer treslices.
(Les ducs de Normandie, t. II, 15t.)
V. 1260. Armeurcs li font aporter en présent,
Unes caucbczde fereauebeà noiaus d'ar-
gent,
elme luisant.
3244..)
puis vesti .i. bauberc et .
\Doon de Naience, v.
1309. — L'escuver ne doit avoir nulles chausses de
mailles, ni brachieres ni coeffettes de mailles sur le bacinet,
et des autres choses se peut armer comme un chevalier.
(Joinville.)
1316. — 3 paires de chances de fer. (Inr. des armures
de Louis X. |
1358. — Vue paire de longues kauces de débet fier
de maille. It. Une paire de plus gros lier de celi manière
et une kauche despareillé. Inr. de. Guill. de llainaul.)
1370. — (En 1204.) Puis SOUsIeva le pan du haubert
que il luv cuida bouter le coûte! parmi le venir.', mais le
coutel ne peut trouver entrée pour les chances de fer qui
moult fortement estoient cousues au haubert, [Cura ocreas
consulte essenl pannisloricsa.] {Chron. de S . Denis, t. IV,
p. 190
1389. - A Jehan Chanteprime, trésorier des guerres
du roi N. s , pour i'> peanlx de chamoiz... pour l'aire chausses
à iouster pour led. Sgr. el pour mons. le duc de Thou-
rame... au pris de 20 s. p. lapièce. (Cptes rov. Hildiotli.
Hichel, ms. 6762, I 51 v".)
352
CHAUSSES
Chausses civiles.
XII" s. Ni a celui n'ait frès hermine lilanc,
Chances de soie, sollers de cordouan.
(La prise d'Orange.)
à coing et talon et sans avant nié, l'une paire longue de
3 quartiers et demy et l'autre paire de 3 quarts,... et se-
ront toutes coustures faictes à surget, rabatucs et cousues
d'un bon fil retors.
V. 1200. - Biblioth. Richel., ms. lut., n" 8846, f" 2.
1260. — Quiconque- est chauciers à Paris, il puet fore
cliauces de soie et de toile, sans chaux et cbauçons. (Liv.
des métiers d'Et. Boileau, tit. 05.)
1347. — Cissori ad facienduni 112 paria caligarum de
panno longo in grano 84 uln et ad facienduni 12 paria
caligarum de panno longo azuré 9 uln. (Cpte de la garde-
robe d Edouard III, p. 12.)
1383. — Pour blanches à l'aire chausses pour les dames
de l'église 28 lï. et demy, qui valent 19 1. 12 s. p. (Cpte
de la chatellenie île Chateaudun, Montcil XIV", s., épit. 72,
note 8!) . )
1392. — Pour 4 aulnes de fine toile de Reims... pour
garnir autour de la cuisse une douzaine de paires de chausses
pour Mgr le doc d'Orliens, au pris de 8 s. p. l'aulne,
n Cpte roij. de Ch Poupart, f° 53 v°.)
1398. - Comme du temps de présent et depuis poude
texps en ça il soit accoustumé par pleusieurs du peuple
de garnir chausses pour attacbier aiguillettes ou lanières,
et le- porte ou communément, ce que anciennement on ne
souloit pas faire, mais soufflsoit l'aire chausses sens gar-
niture, i r ce que en les attachoit à un nouct par de-
vant. {Lettres roi/, pour les chaussetiers de Paris, liée,
des Ordonn. t. IX, p. 3010
1404. Pour 2 aulnes de lin drap vert gay de Londres
i foire B chausses a partir contre blanches, pour le
roy, valent 7 I. 1 s. ].. 121' Cpte roij. de Cli. Poupart,
i 6.v«.)
1404. - Ail 5. Que il sache tailler de une aul le
drap 2 paires de chausses taules à poil, dont l'une soit à
poulaine et l'autre au mieux qu'il pourra et t. oit de bon
bihais et suffisamment fournies,
lu. Nul ne pourra faire chausses qui soient vuides dedons
jambes, par tele manière que on n'y puisse atouchieri retou-
, hei ' do Loi/ du premier doit,
12. Nul lie vende chausse- s'ilz ne SOU) COUSUeS ■< 2 COUS-
lures éprises. [Stat. des chaussetiers de Pantoise.
Ordonn. des mis, t. ix, p. 34.)
1459. lilec poldleipieiiienl se niist eu pourpoint,
deslacho ses chausses qui en ce temps (suus Ch
s'enlretenoient nue. et les avalla »»n les gei
m
.nies \ ,
oulx . . .
montrant ses ^ro-ses cuysses pollues et volluos comme ung
-s. 1./. ,/,■ S, initie, I li Kl, p. 168.)
1463 3 aulnes el demie de toille de Hollande...
{ii i.ii li panes de Chausses, c'est .issiivoir les 1 depuis
e gonoil en ll.'iolt el les 2 .mires piiile- DOUr |S Clll-se
oulemenl (D d'Arcq, Cptet de l'argenterie, p, 860.)
1472 — Qu'il | il m n. foire, en une aulne de
.Il ij, I ' de lu ,'e. I pal| e , .1,' ,Ji;ili -e ,1 I
V. 1460. — Chausses à pieds coupés.
Biblioth. Richel., ms. lai., n" 873, f" i y".
Qu'il puisse et saiebe faire, en une aulne de drap de
"> quartiers de leze, 4 paires de chausses à femme et l'avant
pié du même drap, c'est assavoir 2 paires à moulle et les
2 autres à pié copé. (Stat. des chaussetiers de Poitiers.
Ordonn. des rois, t. XVII, p. .r)67.)
V. 1492. — Les chausses de persévérance.
Ayons après un chaussetier d'honneur
Qui nous fera des chausses pour madame
... Du plus fin drap, du plus riche et meilleur
... La chausse tient la jambe nettement,
Garde de froit et couvre la chair tendre.
... On la voit peu et se doit retarder,
Car elle approche ce qu'on doit plus garder.
Le jarretier de ferme propos.
Il convient avoir l'œil et regart
Que. les chausses qui sont si bien tirées
Soient tenues gentement et gardées
De jarreliers.
(Oliv. delà Marche, Le parement des dames d'honneur,
ch. 3 et 4.)
Chausses a claire voie. — Il ne peu! ôtre question
ici de lias à jours. J'y verrais plutôt l'origine des
trousses découpées fort en honneur au xvr siècle
cl ilnnl un exemple assez rudinienlaire reproduit
par Quichoral (Hist. du Cost.. p. 345), se rapporte à
l'époque île Louis XII.
1492. — Pour une aulne et demy fin noir de Paris, pour
faire 2 paires de chausses décOUppeCS à clercs VOyOS pour
led. Sgrlle roi), 17 I. o s. t. (IL" Cpte roi/, de l>. Bricon-
net, P- 29.)
Chausses coupées. — Coupées aux genoux, e'osl-
à-dire la partie supérieure, autren.ent appelée baut-
ile-cliausses.
V. 1250. Chances ont detreuchiés par les pies à sisos.
(Aye d'Avignon, \ . 2319.)
V. 1300. Si avoient chances dolr.iuciés
Assez bien scainiuent chauciés.
(Lai du Trot, v. 38.)
1541. Une paire de chausses bigarrées de viollel,
jaune ci incarnat, couppées aux genoulx (pour ui\ garde-
limiers) 50 s. t. (Cpte roy. de Me. de Troyes, r 13 v" )
Chausses \ la cuissotte. Hautes el basses
d'une seule pièce avec bouffants ,1 laillinlcs sur les
cuisses.
1547. le poursuivanl el vénérable amoureux vestu
d'une Saye de lu robe nilpllale de son père, que sa Mille
mire bu avoil envoyée, au bust noir d'une chausses i la
CUySSOte et d'une marahaisc grise. (Noël du l'ail, PtOpOS
rustiques, i. I, p 1 80, i
Chausses a l'espagnole. — isei. — 8 paires de
chausse de drap i 'flottantes ■' l'Espaignolle, j ■ ier«
CHAI SSES
353
vir aux x paiges de lad. dame (Catherine de Médicis),
IU i. t. (Cpte de l'écurie de la reine, f :>"i v . i
1550. — Haut et lias île chausse. Costume romani
ci/;', d'un ms. app. à l'auteur.
1572. — Tour 311 paires de chausses d'estamet gris
couppées au genoil, faictes à bandes à l'Espagaolle, cha-
marrées sur chacune bande de 2 bouillons de taffetas à
0 Ris jaunes et verts et picquez de suie avec canons et
pochettes doublez de 3 doubleures chacune, dont y en a
une de frise pour faire gonfler par le dedans, une de ca-
nevaz et l'autre de drap pour la soutenir, et doublées et
gaufrées de taffetas, livrées à 39 laquais, 702 1. t. (Cptes
de la Cour île Charles IX, p. 3fii.)
1635. — Chausses j l'Espagnole. - - Longues, larges,
raullées de crin et limitantes par le bas. (Ph. Monet).
Chausses a étriviére. — A bandes de cuir posées
verticalement coi e un passepoil sur les coutures
extérieures des cuisses.
1424. — - paires de chausses qui snutà eslrivière
dont l'une demi paire sent cudées de quenepin (canepin,
depuis le dessouhs du ^euou en amont, et par dedans
sont fourrées de toi 1 le noire, au pris de 18 ;;ros. [Inv. de
Jehan île Villers. Simonet, Extr. desprotoc. îles notaires,
p. 299.)
Chausses (fausses. — ■ Signification inconnue.
1572. — Ono faulses chausses de serge rouges bandées
d'une bande de vellours rouge, garnye de son bas, servant
a botter, prisée 401. 5 s. (Inv. de Claude Cuufjier, p. 557.)
Chausses a la garguesse. — Renflées, à taillades
verticales et garniture intérieure flottante, mais sans
crin, bourre, ni laine el telles qu'on les portail sous
le règne de Charles IX. Au xvu' siècle, le haut-de-
chausses retroussé îles pages conseiwa le nom de
grègues. Voy. ce mol.
GLOSSAIRE.
1570. — 4 aulnes vellours noir pour faire une pane
déchausses .i la garguesse, bordées de mesme pour led.
Sgr i le roi), à lo s. I aulne. .
2 aulnes et demie de tnoille pour doubler une pan.- de
chausses de vellours mur i la garguesse avec les canons,
garnies de bords dud. vellours .m long de la cuisse cl de
chosnettes de soye noire faictes à l'esguille sur le meilleu
des bandes, avecques l tons de soye noire à longue
queue à l'emli'uirl ,|es pochettes, et pelitz caimiis de taf-
fetas mur. ,i 40 s. l'aulne.
l'ne aulne de revesche e pour garnir lesd. chausses
jusques sur le millieu de la cuisse el faire bourletz par en
hault, 50 s. (Cples roij. de Charles IX. I 1 et 3 i
I6i i. — Chausses à la garguesque. Gregges or gallo-
gaskins. (Cotgrave.)
1650 — Gallogaskins. Chausses à la garguesque,
greegues, greguesques, guei guesses. I Shei « I. Dict.)
1660. — (Uni.) Brache larghe. (Howell.)
1680 — Chausses de page, sorte de haut de chau
retroussé. (Richelet.)
I 690. — Chausses signifie aussi de* trousses ou grègues
ou culottes d'un page. (Furetière.)
Chausses a la gigotte. — Ajustées à la Forme
des jambes, suivant la mode vénitienne.
XVIe s. — Pour avoir remonté des chausses à la gigotte
de drap de luire, garnies de passement d'argent. (Cpte de
l'argenterie du roi, Honteil, XVI* s. Mal. 66, note ils.)
161 I. — Chausse a la gigotte. A fashion of very close
venitians; old fashioned venilians. (Cotgrave.)
Chausses a loquet. — Culotte appelée autrement
à pont-Ievis, c'est-à-dire à pièce d'entre-jambes mo-
bile.
I 472. — Que toutes chausses à brave et à lo quels - -
ront bien garnies dedans et dehors, et s'il y a deffault
qu'elles ne soyent garnies dedans jusques à l'attache de
dessus; celuy qui l'aura faicte sera tenu y i ire une
lyeure. {Stat. des chaussetiers du Poitiers. Ordonn. des
rois, t. XVII, p. 507.)
Chausses a la marine. — Larges, flottantes dans
toute la longueur qui varie du genou à la cheville.
Les chausses à la marine, dont on trouvera un
exemple au mot Braies, étaient taillées comme les
pantalons de nos zouaves.
1541. — 2 aulnes quart taffetas noir armezin peur turc
haulx de chausses à la marine (pour le roi) à 60 s. l'a.
(1:1 Cpte roy. île Xic. de Troyes, f" 311 v°.)
1549. — Quant elles sortent (les femmes musulmanes)
dehors la maison, c'est pour aller prier Dieu pour le,, dé-
passez ou aux bains, portent toutes brayes larges ctlongues
S4uniue chausses à la marine qui traînent jusques sur les
soulliers. (Ant Regnaut, Discours des Voyages d'outre-mer,
p. 82.)
1580. — Les ansses d'unes chausses de vellours hoir
faictes à la marine, toutes neufves avec 3 passemains noyrs
ferrés de tovle de Constance blanche. (Test, de Uagalonne
du Port, p." 119.)
1635. — Haut de chausses à la matelote, à la mari-
nière, batanssurles talons. Talaria femoruliu .(Pli Mu-
net.)
Chausses a la martingalle. — Munies d'une
sorte de bricole qui enveloppait l'entre-jambes el
qu'un nœud d'aiguillettes ou un bouton retenait
devant et derrière. Le texte de Brantôme cité ici
en explique suffisamment les avantages.
1491. — 3 quartiers drap gris peur faire une paire de
chausses à la martingale (pour le roi), à chausser quand il
court armé, 37 s. 6 3. ..
3 quartiers voloux noir pour bander parmenues bandes
tout le hault d'une paire de Chausse de dni,i noir de Paris,
à la martingale [pour le roi). — Ung tiers taffetas noir
pour doubler la martingale desd. chausses. [WCpterog.
de P. Briconnet, f - 5 et 63.)
1545. Mais les vieilles (chausses) retournera
A Martingalle ou autrement
23
35i
CHAUSSES
De ton mari, dont tailleras
Des chausses pour toy largement.
(Super/luitè des habits des femmes, Montaiglon, Ree. île
pues. />., t. VIII, p. 198.)
1598. — 11 (le chevalier d'Imbercourt) avoil une com-
plexion en luv, nue toutes les fois que il vouloit venir au
combat, il falloit qu'il allasl à ses affaires, et descendit de
rheval pour les faire; et pour ce portoit ordinairement
chausses à la martingalle, ainsi que j'en ay veu autrefois
porter aux soldais espagnols, afin que marchant, ils eus-
sent plus tost fait, sans s'amuser tant, car en rien cela
esloit fait. (Brantôme, Cap. franc., t. I, p. 108.)
Chausses a œillets. — Haut-de-chausses lacé par
derrière.
1459. — Pour la façon d'avoir (aillé et fait, de 3 aunes
toille bourgeoise, 9 chausses à huilletz (œillets) pour les
lacer toul du long par le derrière, et en chascune d'icellcs
fait une fauise porte, au pris de II) s. t. pour chausse.
1 1 Cpte roy. de I'. Burdelot, (- 52.)
Chausses a la polacre ou a la polonaise. —
A part quelques stries transversales telles qu'on les
rencontre dans le portrait en pied de Henri III au
Musée du Louvre, leur coupe est celle de la culotte
ajustée.
1580. — lues chausses de vellours noir l'aides à la
pollacre, neufves forrées de constance blanche.
I aes aulnes chausses à la pollacre vieilles, de vellours
noyr avec le. canon de lalètas n ■ > ï i- . (lue. de Magaltone
ii« Port, p. 119.)
1593. — Façon di's chausses à la poloignoisc, avec les
lu . -■'' . Tarif du Comtat Venaissin, p. 383 |
1635. — Chausses à la polonoise, joignant à la cuisse
et un peu froncées sous la ceinture. (Ph. Monet.)
Chausses a la portugaise. — Moins serrées aux
hanches que les précédentes, elles n'en sont toute-
foi- qu'une variété.
1635. — Longues jusques à mi jambes, pointues an
ba à guise de couloirc nu de sac à passer l'hypocras.
(Ph. Monet.)
Chai sses semblées. — Bottes ou bottines à tiges
souples faites de cuir el qu'aux \iv et w siècles,
on chaussait par le mauvais temps.
1315. — A Jacquet, le cordouainiei de Paris, pour
In paires de soulers, que sangles, que feutrés, que esco-
lete el chauces semelées, -.. s, la pare, valent 36 s.
(Cpte 'le l'hôtel Makaut, Arcli. du Pas-de-Calais, Kxtr.
J.M. Richard.)
1389. -A Jehan de saiiinur, nu 'ih.n.i iiuier, pour avoir
semelé III paire de chaut es au pn> de il s. la paire.
[Cpte roy . i ab ii o, Glossaire.)
146 1. Bonnelz courtz, chausses somellées
Taillées chez mon cordouennier
P poi ter dînant ces gellces.
(Villon, Petit testament, XXI.)
Chausses \ i\ sévillienne. Larges braies
serrées au genou et ayant à peu près l'ampleur des
chausses à la marine.
1590. — Porlano (Gentilhuomi florentin!) lecappeassai
longho, manicho strcltee le bi il lu ivigliana. (Ces,
Veci llio, Il I
Cil Al sses in h un i.s. -A l'article Bas, j'ai dit que
■ il à I aiguille c lu dans l'antiquité, s'appli-
quait, au moyen Age, particulièrement à la confec-
ii les gant liiui : iqui si des bonne! . l'indui -
trie de ba no paraissant pas antérieure à
l'époque de h. I . Néanmoins non trouvon
ici la preuve que ce travail d'aiguilles norva.il il
foire, .m -i iêi le lu partie supérieure des chati
1 i lin i manière do culi i an ou braic
1387. \ boni "• Uuiiio, chappoliei demourant >
Paris, pour 3 paires de chausses de fine escarlale, l'aides
à l'esquille, pour le roy, au pris de 8 1. la pièce, îi 1. p.
(17" Cpte roy. de Guill. Brunel, p. 207.)
('.hausses A la vieille FRANÇAISE. — Légèrement
bouffantes sur la cuisse et telles qu'on les portait à
l'époque de François I"'. Un portrait de Claude de
Lorraine, premier duc de Guise, conservé par Gai-
gnières et reproduit par M. Duplessis (Cost. hislor.,
t. I. pi. 28) présente une notable analogie avec le
texte ci-joint.
I 575. — Pour la façon d'une paire de chausses de cha-
mois et faictes à la vieille françoise, découppées par pe-
tites bandes par hault en chevron. Chacun costé de bande
bordé d'un petit bord de velloux ; au ineillcu dud. bord
«m l; passement d'argent cousu 2 fois par dessoubz. Les
découppures doublées de velloux noir avecq ung liault
voilant découppé par petites bandes. Chacun costé de
bandes bordé d'un boni de velloux avecques ung passe-
ment d'argenl fin sur led. bord, 30 1.
Pour le carizé blanc pour le corps desd. chausses, M s.
Pour une livre de cotton pour cottonner entre - boucas-
sins le long de la cuisse, 20s. —3 o. desoye blanche pour
faire lesd. chausses et couldre les passements, 75 s. Une
aulne et demie toille de Hollande pour faire la doubleure
contre la chair, 60 s. (Cpte roy. du due d'Alençon, f 303.)
CHAUSSETTE. Les grandes chaussettes dont
il est ici question sont de hautes guêtres ou jam-
bières sans pied mises entre le bas-de-cbaiisses et
la botte. Les chaussettes à étrier sont des bas à
sons-pieds.
1556. — Pour 3 aulnes et demye toille rousse pour
servir à grandes chaussettes pour bottes, à S s. l'aune.
(Cptesroy. deBenri II, Biblioth. Richcl., ms. I0406,f°26.)
1659. — Chaussettes à estrier. Médias calcetas. La
sta/l'a délie soltocaliollc \di tela\ a staffa, l'estrier de la
chaussette. (Howel, ['articulai- Voeabulanj, sert. 33.)
1680. — Chaussette. — lias de toile qui n'a point de
pié et qu'on met sur la chair, et sous le bas de dessus.
(Richelet.)
CHAUSSETTE D'ÉVÊQUE. -- Les lias de céré-
monie que prennent les évèques avant la messe
pontificale sont désignés dans un inventaire de la
cathédrale de Paris sous le nom de chaussettes.
Retenues aux genoux par des jarretières, el telles
qu'on les portail au mu" siècle, elles sont en effet
le diminutif des chausses qui couvraient, au moyen
âge, toute la partie inférieure du corps. Celle pièce
du costume liturgique comportait, d'après quelques
nionii ots existants, l'emploi des plus riches étoffes.
Voy. Bas.
1538. — Chaussettes serrant a l'évesque. --■ Une paire
de chaussettes de sattio rouge brodé à lyons. - Une autre
paire do chaussettes de sarge rouge brodée à personnages
de roy. \uircs chaussettes 3e sarge de soyejaulne à grands
lyons d'or. Autres chaussettes de soye a plusieurs bar-
re rouge, blanc et noir. — Autres chaussettes de veloux
rouge à estoilles d'or. — Une paire do chaussettes do
sarge bl ihe à tréfiles et soleils jaulnes. (Inv. de X.-l).
de Paris, 1° IK.i
CHAUSSE-PIED. — Lorsque le conlreforl d'un
soulier cs| COUSU à l'empoigne de façon à brider
exactement le talon sous le dépasser en hauteur,
sa rigidité ne se maintient, au n i où on glisse
le pied dans la chaus tire, que pur la prés ie du
chausse-pied. Cet ustensile ligure au \\r siècle
parmi les accessoires de l'habillement el à cotte
époque sa longueur est siuim'IiI telle qu on en peul
faire u tage salis se C lier, (luire les eliniisse-pieds
do roi ne. d'ivoire OU do 1er. on .'est servi peiidanl
plus de deux siècles de lanières do maroquin ou de
i un non tanné.
r.llAI SSI RE
355
1570. — Pour avoir couppé ung quart de peau de
m i piin pour faire des chausse] la | ■ mettre à la
garde robbe, 15 s. (Cpté roy. de Charles l\. 1* 5.)
1570. — Pour 3 chaussepieds de corne pour servir aux
paigos, 12 s. {Cpte de l'écurie, f« 82.)
1690. C'est ordinairement une large lanière il'- cuir
velu el m i< corroyé... on en fesoit autrefois de corne el
mime de fer. (Furelière.)
CHAUSSE-TRAPE. — Étoile il.' fer à quatre poin-
tes. L'une d'elles appuyée sur les trois autres n •-
i mm toujours proéminente servait à entraver la
marche de lu cavalerie ennemie.
1*30. — Environ nu millier de chausse: trappes, (/ni1.
,le la Bastille, p. 331.)
1589. — A Jacques Blondel, taillandier, la somme Je
12 escuz pour avoir fourny et livré le nombre de 80 chausse-
acérez, pour la munition et fortification de lui.
Mlle, et s'en servir en cas de nécessité, au moyen des
guerres et incursions nui régnent à présent an pays de
Picardie, allencontre des ennemis de l'union des catho-
licqucs, ci 12 esc. iCptes île Doullens, Extr. Dusevel.J
CHAUSSIER. CHAUSSETIER. La bonne exé-
cution des produits manufacturés exigeait pour leur
surveillance la division du travail. Ce principe, long-
temps maintenu par les corporations, empêchait,
au profil de la clientèle, l'extension de leurs privi-
lèges. C'est ainsi que nous voyons eu I !-Ji restrein-
dre les attributions îles chaussetiers.
1346. — Art. '.i. Que lesd. marchanz puissent vendre
et l'air,- chaussons ri chauces île drap bons et loyaulx île
toutes ' iuleurs et de toutes moisons, maies île drap et
di i ni -, lie-, ire- de toillcs doubles et sengles et garnies
de cuir se il leur plait, ou ouvrer dud. mestier de nuil el
de jour, et couldre de lil double et à double cousturc ainsi
ils i: acecoustumé el que raison est. [Stat. des
ehaueiers de Paris, Ordonn. des rois, i. XII, p. 88.)
1424. — Ail. 23. Que doresenavant nul chaussetier ne
pourra faire robes, chapperons ne garnemens à vestir;
mais pour ee que d'ancienneté ils nul accoustumé de
e chapperons avecques leur mestier de chausseterie
el d'cslre détailleurs, iceulx chaussetiers pourront par
i msturiers faire taire lions chapperons et autres garne-
mens s'il leur plaist pour vendre, pourvu qu'ils soient bons
el loyaulx, et semblablement les cousturiers ne pourront
estre consturiers et détailleurs ensemble ne chaussetier--.
(Stat. des chaussetiers d'Evreux, Ibid., t. XIII, p. 79.J
CHAUSSON. - La double définition donnée par
Puretière, comprenant les divers sens du mot en
1690, e>t ainsi conçue: « Ce qui sert à couvrir le lias
du pied, el qu'on met dans les souliers mois les
chausses. On fait 'les chaussons de toile, de laine,
de coton, de chamois, d'ouate. -Chaus on est aussi
une espèce de souliers légers, plais et sans talon,
dont la semelle est de feutre ou de drap et dont on
se M'it pour jouer partie à la paume, pour apprendre
à danser, à l'aire îles armes el autres exercices où
il faut avoir le pied ferme et léger. »
1376. - A Denisot Homo, nostre chappelier, pour
ii paires de chauçons qu'il a livrés pour nous, 6 fr. 8 s. p.
(L. Delislc, Mandem. de Charles V, n 1301.)
1386. — Pour une aulne de lin drap blanc... pourfaire
sons pour lesd, Sgrs i le r ti el le i uc de Tourainci,
10 i 16 -. p. (7' Cpte roy. de Guill. BrUnel, t 6 i |
1404. — Pour la façon de 2 douzaines de paires de
ons pour Mgr le duc d'Orléans, fais do. tes de Bne
toille de Reims... au pris de 12 d. p. pour chac ■ ; aire,
-21 t. p. Cpte» de la Cour de Charles VI, Biblioth Richol.,
u.s. 1.7!.!, r 15 \ .1
1463. — Pour une paire de chaussons de Manchet
double 1 1 rie roi) à mettre dedans ses houseaulx, ."> s. t.
i ; Cpte roy. de Guill. de Varye, i -I \ .i
CHAI SSON \ ARMER. Le solerel ou pédieux,
c'est-à-dire la chaussure defer de l'homme d'armes
du \l\ sieele el îles Mli\allls.
1315. -- Pour uns cauchons de haubergerie pour Ro-
bert, 20 s. (Cptes de Robert d'Artois. Arch.du Pas-de-
\. 342.)
1322. — 7 paribus de chauçouns, ."• coifes loricarum.
(Inv. de Roger de Morlimer, p. 35 I |
I3S8. — i paires de kauchons de wierc, s'en est nue
paire dorée — Une paire de kaucl s de lournoy et une
despareil, (inv. de Guill. de Hainaut. i
CHAUSSURE. — Les particularités relatives à la
chaussure signalées à ses noms divei me dispen-
sent d'en taire ici l'histoire et je mécontente d'ex-
pliquer à propos d'un texte ci-joint que chaussure à
l'apostolique est synonyme de sandales.
V. ii50. Tout chou vous donne ramembranchc
Par chest cauchemente noire
('.'avez tout adès en mémoire
La mort et la terre où girrez
Dont venistez el où irez.
a. /eue de chevalerie, v. 16
1392. — Pour 65 paire- de souliers noirs et escorchiez
(pour la reine), au pris de 5 s. la pane. II. pour 24 paires
de galoches de liège i ts el escorchiées, au pris de
lu -'. p. n. pour 22 paires de botes de cuir blanc et fauve,
tant feustrées comme autres, au pris de 16 s. l'une par
l'autre, il1- Cpte roij. île Ch. Poupart, i' 137.)
1396. —Fourniture il'un an pour le roi. — 131 pain
de chausses semellécs, brodées, tant blanches comme
i ige ,i longues poulaines de balaine, au pris
de i s. p. pour semellcr seulement. — Pour 189 |
de sollers tant blans rouges comme noirs, décoppi
escorchiez, dont il en y a i paires pour longue robe, à
-i s. la paiic et 1S5 au pris de 5 s. — pour 109 pain
botines blanches, noires el rouges décoppées et es ihiées
i- de 6 s. la paire. — "2 paires de limite- botines a
12 -. la paire. — « pains de houseaulx à 3i s. la paire.
— Une paire de demi- houseaulx à 10 s. — 6 paires de
liaultes botes à relever il il à lli s. Une paire de cour-
tes botes à relèvera 12 s. (8' Cpte du même, f 105.)
1429. — - pareils de calses, nue- nègres brodades de
perles grosses, 10 es a cascuna caussa, 5 letres, le 3 i a-
pletres, les 2 simple-, les altres calses de mellines ver-
meil.--. (Gardi rooe de /.' ■ de Perellos, arch . de Perpignan.
Réc. dedocumr inéd., I" sér., t. IV, p. 31t.)
1458. — Pour 8 paire de soulers de cordoan à double
semelle délivrées pour le roy. au pus de S s. i d. la
paire. Pour une paire de ho izeauxde vai he, 53 s. t. I' r
a pain-- de botes de cuir vermeil feurrées de ;. . gris en
bote, 55 s t. Pour 8 pures de oulers de cordan à simple
semelle, au pris de 6 s. 10 d. la paire. (1er Cpte roy. de
P. Burdelot, f° 76 v>.)
1539. — Les grandes moufles en lieu de | pis, les
robes à liault collet, les souilliers à mouilles de veau, les
pantoufles à gros muse. m pertuysées el déchiquetées en
creneaulx de vieille muraille. | Le triumphe de dame ver. .
Montaiglon. Hec. de poésies franc., t. IV. p. -278.)
1545. I>éa, des souliers de vache auras
Et :;iûs paiios, que ne deffendz,
Qu'au samedy gresser fei as
Âvecq les soulier- des enfans.
{ Super fluitè îles habits des dûmes de Paris, Ibid., t \ 111,
p. 293.)
1580. — Une paire de souliers de moût le 11 à
13 points, 20 s. — En moutou de 8, 9 el lo point 16 -.
En veau de 7 à 11 points, 10 s. - - Les mull orte
semelle et l'escarpin de maroquin, 30 s. — L'escarpin de
mouton, 25 s. [Taxe des métiers de llenune, lier, des
w., 1872, -2 -ni., p. 100.)
1590". — Nol rogno de Tremisen (Tlcmcen), si ealzano
stivaletti all'apostolica. (Os. Veccllio, 139.)
1593. — La paire de mules de 8, '■'. 10, ', I i omet,, avec
les escarpins, i" s. — La paire de soulii de 8,
il. io, 1 1 poincl . 30 s. La paire de -i.nl.er- à doubles
semell. 2 1 La paire de pantoufflcs a 8, 9, I" el 1 1
poiiu , ..- - La paire d'cscai pins -i simple se-
i.i.-il-.ih- marroquin, 15 s. - I. a paire .le ouliers de pay-
sans, impies, -2n et Ll-1 -. - Les souliers de paysans i
356
GHAUSSIT.E
double semelle pnunchau cl talonno.au, 30 et 35 s. — Les
patins de femmes, tant blancz que noirs, 30 et 32 s., et les
autres souliers plus petits ou plus grands à proportion dud.
prix. La paire de semelles, 1(1 s. — La paire de bottes de
vache, 13 florins. {Tarif du Contint Venaissin, p. 388.)
1771. — Les noms françois des chaussures sont : chausse,
chaussette, chausson, bas, botte, bottine, brodequin, co-
thurne, escarpin, pantoufle, soulier, sandale, galoche,
soque, sabot. (Dict. île Trévoux.)
CHAUVE-SOURIS. — La hideuse figure de ce ves-
pertilien des cavernes et de nos greniers ayant
trouvé place, au moyen âge, dans les ornements de
l'orfèvrerie et parmi les charges héraldiques, nous
donnons de l'une et de l'autre un exemple assez
rare.
\\ s. — Custode tic gobelet en cuir ciselé avec écusson
chargé de trois chauves-souris. App. à l'auteur.
1360. — Une quarte d'argent, dorée et esmailliée
d'azur, cl sur l'azur sont semées plusieurs rosètes jaunes,
le pied esl à plusieurs souages, et le ventre est semé de
chauvesoriz dorées... (Inr. de Lsuis d'Anjou, n" 110.)
1380. — N" 1315 2 graus potz dorez cl csinaillez à
chauves souriz, pes. -I in. I 0 et deinye. (/ni), de
Charles V.) [Ces 2 pièces sont appelées quartes dans l'in-
ventaire du garde-ineuble dressé en 1353 ■ î
CHAUVETTE. Le chauveau étail à Besançon
une mesure de vin. Son diminutif esl pris ici dans
le sens de burette.
1547. — Ont ac istumés prendre et retenir d'un
chacun vendant vin à bannière esd. maisons pour tint:
chascune fois que l'on mccl bannière devant lad. maison,
un chauveau de vin qui se vend lors en icelle. (Vente
de lu maréch. de Besoin on, n^.. Bibliolh, de la ville.)
1577. — m pane, de chauveltea à dire messe (/no. de
la collet/, de Salins, p. 1 17.)
CHAVESSURE. Kn termes de liarnacheur, ce
qui Berl de monture i un mors de cheval sans y
comprendre les rênes. Dans le costume, ouverture,
collet, ornemenl sur le bord d'un capuchon nu l'en-
colure d'une chemise.
V. I 180. I.i trains S I mon 1 1 biaUS et i ill i hiois;
... La cheveçurc esl de lin or,
i ' pièces valent un tré oi
Qui .i blanc i mail onl assises.
{I luit f ci Dlanche/lore, v. 985.)
\. 1300. Capistra, cavechures. (Gloses s. J. 4e <<<"'-
lande, édit. Sholer.)
131 5. — l in i havi un d le Bméc de boutons
doré . H. un lorain garni de oie emé de boulons dorés
et do et ii" rfi ■ joyau i de Ha haut d'Artois,
1*44.)
1380 Capicium. Chcvciso de ve lement. (Cathol,
lat. frant . . Biblioth. Itii In i . ai lui - , nom ai s
s. ■!. La ■ hovi in - (di lo i lu mi b) g loil c Irollc el
lachié à bouslons sur les espaules. (Fossetier, Citron.
Marg.,m&. Bruxelles, 10509, (« 135 v«.)
V. 1-200.
Moulure île bride. Dinanderie app.
« M. Cavel.
1396. — 3 couleuvres lui montèrent au long de son
ventre, et en yssirent par la chavesse de sa colle. [Us. de
S. Victor, ap. du Cange.)
CHAVIGNON. CHASGNON. - Les mancherons
d'une charrue forment, à l'aide des barreaux qui en
relient les deux bras, une sorte d'échelle à montants
obliques. C'est ce manche double que désignent aux
xme et xive siècles les mots chavignon et chasgnon.
12 10. — In memoribus nostris poterit quilibet homo
de lallia villa' marchais accipere hades et chavignon el
quidquid necesse fuerit pro carruca sua. (Arch. JJ.Gl'i,
pièce 122.;
1388. — Le suppliant a emlilé un soicll, un chasgnon,
une jauge el une heuse de fer à la charrue de certaine
personne qu'il ne congnoist. (Ihid. 132, pièce 220.)
CHEF. - L'enveloppe métallique dans laquelle
on conserve pour l'exposer à la vénération des
Gdèles, tout ou partie de la tête des saiiiis a été un
(les thèmes les plus favorables au développement de
la statuaire appliquée à l'orfèvrerie. Les monuments
de ce genre parvenus jusqu'à nous seul relativement
peu nombreux, mais ils siiliiseiit à montrer l'impor-
tance attachée à leur exécution.
Parmi les œuvres iluiil s'honore l'art français, il
faut citer le chef de saint Vrieix, dans la ville de ce
iioin. Excellente sculpture du xur siècle, en bois
revêtu de lames d'argent. Celui de saint Louis, au-
trefois dans le trésor de la Sainte-Chapelle, qui nous
esl connu par une bonne reproduction placée par
du Cange eu tête de son édition de Joinville; et le
liusle de saint l'orrénl, en cuivre repoussé, con-
servé à Nexon (Haute-Vie , dont la lace posté-
rieure esi décorée d'un émail commémoratif de la
date ci du donateur,
dernier exemple un type plus
'imagerie populaire du moyen
Nous juig s à ce
modeste emprunté à I
1504. N" 23. Vas argenteum ol deauralum m quo
requiescil capul Banclissimi patris noslri Bernard! abba-
iis. ému iiiaiicuoiic esmalto, nabeute duos angelos nrgon-
leus ,i parie posteriori el d porto antoriori duas imagines
représentantes dominum Jonannem do tizauvilla, abus
le m Clarevallis (1880-1345), auclorem hujus vasisol pal rem
episiloul, CUJUB l pure II m wis lai'lmil esl. Kl nol.iiiilnm
quod m i tore dicli vasouli contlnetur unus magnus
laphirui valde prociosus, sud quo conlînetur alius saphi-
i ii i i quantil dis, allai Itum prociosus ci i
alu siphin cuiii molli atii lapidibui prociosus. £1 su
tentetui n parte anterl [ualuor leonibus argenteis el
deaui ati o pai le pa te i duobus limflibus.
CIIRI'-|l'(KI!VltK
351
1346. —lùirr et revers du chef de S. Ferréol en cuivre martelé et doré, tirer inscription d'émail.
Ouvrage de Aymeri Cliristiani. orfèvre de Limoges. Ce chef est conservé dans l'église de Nexon (liante-Vienne).
AA, Détails du collet. - B, Développement du plateau. Inscription : Dkus guido i>e brugeria promu mi martini
VETIS CAPITS ISTt' ECCL1E DE ANKXIO FEGIT FIER1 LEM (OVICES) HOC CAPUT IN HONORE RI FERREOLI PONTIF1CIS. EGO
AYMIRICOS XP1ANI AURIFABER DE CASTRO LEM (OYICENSF.) FECI HOC. OPUS LEM (OVICF.s) ANNO UNI MII.I.O CCCXL SEXTO OPE
ET l'CEPTO HEI GUIDOIS UE BRUGERH.
\l\- 5, Enseigne du pèlerinage île S. Julien du Mans.
Coll. des plombs historiés 11/71. « l'auteur.
VECI . LE . CHEF s. 1CLIAM . PU . MANS . AMI . DE . +
Xola : Rétro diadematis esmallati capitis sanctissimi
scribuntur li tt.-i-i-i gotliicis octo litieis que sequuntur : 0 In
» lioc vase requiescit caput beali Bernardi. (juod vas fteri
» fccit frater Johannes, abhas Clarevallis lilius Johannis
» False, lillere mililis qui aniho, fl.'xis genibus, coram
1 capite depinguntur. »
{Note l'Ius rerente.) Led. chefdesaint Bernard est long
et profond, l'occipul asseî relevé, le front peu élevé, {fnv.
de Clairraux, p. 50°2.)
1627. — Et premièrement a esté trouvé en fort bon
estât le chef de M. sainl Marc porté par i lions avec son
diadè'me, sur le chef d'iceluj 17 histoires en bosses, ses
chapiteaux et soubassc enrichi de Heurs de h-, le tout
d'argent surdoré, ilans une garàerobbe Imis de noyer.
(Visite île \. -II. ilr la Major. Jacquemin, Arch. des Soc.
sur., 1866.)
CHEF-D'ŒUVRE. — L'usage d'exiger un chef-
(rdin ce pour L'admission à la maîtrise dans les cor-
358
CHEF-D'ŒUVRE
porations ne paraîl pas s'être généralisé, à Paris
du moins, avant le xvr siècle. Los termes de l'édil
de Charles l\, en 1565, le prescrivent comme une
nouveauté. Lé Livre dos Métiers d'Etienne Boileau
au xiir siècle on parle, il est vrai, mais une seule
fois à propos dos chapuiseurs dos selles.
Conformément à l'édil précité, l'obligation du
chef-d'œuvre s'osi perpétuée depuis, et c'esl grâce
à elle que nous sont parvenues, en divers genres,
certaines pièces d'un raffinement d'exécution tout à
l'ait exceptionnel. Voici un ouvrage provenant do la
maîtrise les ceinturiers de la Flandre do liiti". Sun
style, comparé à sa date, prouve que le récipiendaire
avait à imiter d'anciens modèles d'une complication
et d'une délicatesse toutes spéciales. Le tissu trop
court pour servir, et l'absence «le dorures et de
parties fondues prouvent surabondamment la desti-
nation de l'objet.
1260. — Des chapuiseurs de sièles et d'archons et
d'aunes à Paris. — ... Se li aprentis set faire .1. chief
d'oevre tout sus, ses mestres pucl prendre .i. autre apren-
liz. (Et. Boileau, lit. 70 i
1541. — Un gros cbappelel de corail à 6 poirettes
dorées nu patars d'argent doré où pendt... une poirette
d'argent doré et est lad. poire venant de Nicol Charles,
orphèbvre en Cambray, qui fut son ciel' d'oeuvre. (Inv.
de l'égl. de Cambrai, 369. )
1667. - /'/ne de nantir, iln C illlurier A iltitii Slnelie.
faune tant dorure ni soudures. \pp. « l'auteur.
1 565. \ • >>i I . . ii et nou pi li i que i ' évyte I
abbus et malvoi ationi do lia., t>"i pretondan • r.ui de
lail de marcliandi e ru notre ville et faulx-
di o .i i ut Lenui pi emièi emont fi thof-
et oxpei ience do cha mn nu «tioi ol nrl du quel
i préti tro, dont Hz feront roir par
ai i" ' i i lif] cati on di nez ot i tpp irti rti tl
des i ! i ■ i ,i
• I dit di ' fiai i IX, Arch Ro i de bann., I. vu, \ 12,
i M \ .i
CHELANDE. Râlimenl de la marine grecque
dont parlent les autours bvsantins ot les historiens
dos croisades. J'emprunte à .lai la description qu'il
en donne dans son Archéologie navale, I. I, p. 432.
« l.o chelande était une grande galère, variété
île l'espèce Tort agile, qui devait son nom à la tortue,
peut-être parce que son château élevé, arrondi et
prolongé vers la poupe jusqu'au mat, donnait à sa
proue l'air d'une tortue défendue par sa carapace.
l.o chelande avait deux rangs de rames, l'un immé-
diatement au-dessus do l'autre; à chaque étage cin-
quante rames, cinquante rameurs au rang le plus
rapproché de la mer, cent au rang inférieur. Les
rames que faisaient mouvoir les nageurs d'en bas,
placées très près de l'eau, devaient être légères et
longues do douze à quinze pieds, colles d'en haut
qui avaient cinq pieds environ d'élévation de vague
au-dessus des autres, maniées par deux hommes
vigoureux, pouvaient avoir vingt-cinq pieds de long.
» Pour la longueur, largeur et hauteur, le che-
lande. plus grand que le dromon, pouvait être long
de cent cinquante pieds, haut de quinze et large de
vingt-quatre, i
VIII" s. — Oinnes naves, droniones videlicet, trières et
scaphas, chimeras ac lintres usque ad chelandia... collegit.
(Paul Diacre, 1. 20, p. M5.)
871 . — Nam ipse Stratigus Georgius. .. non tamen suf-
ficit obviare, si pluies inimicorum naves ex parte qualibet
apparerent, non videlicet, nisi pauca chelandia possidens.
{Lettre île l'empereur Louis II. Baronius, n° 76.)
1227. — 100 insuper chelindras haberi ac 50 galeas
pro 2 miHibus equitum certis lerminis passagium exhibere
solemniter constitutis. [Epist. Frederici II imper. Martene,
;nuphss. Coll., t. I.COl. ÎIOS.)
CHÉLIDOINE. — Ce petit caillou lenticulaire de
la famille des agates se rencontre dans le lil des
rivières et aux grottes de Sassenage, on Dauphiné.
L'origine que lui attribuent les minéralogistes du
yen âge n'est pas moins fabuleuse que ses pro-
priétés extramédicales.
1286. — Celidonia vel celidones. Gemma ex hirundi-
uii I»re vocata. (Catholicon île Babbus de. Jaunit.)
1372. — Celidoine est une pierre trouvée de lande et
eu sont de. deux manières. L'une est rousse et l'autre
noire. La rousse vaut aux lunatiques et à cens qui sont
hors de sens, elle gnèril les longues langueurs et t. lil
plaisant et bien portant celui qui la porte, et doit être liée
ru un d ra pi d et de toile et porté dessous la senestre aisselle ;
elle guérit de la maladie dont on souffre, La noire celi-
doine veul être portée en telle (même) manière. Bile lait
mener à lionne lin toutes besognes et d s grâce devant
les grands. L'eau donl elle est lavée conforte les yeux et
si elle est enveloppée dans un drap de lui et puis après
sus un autre drap eusaffïané, ee drap multiplie et accroît
-es vertus, détruit les lièvres et purge I 'ps de mau-
\ i humeurs; et si la noireesl enveloppée en une phiole
de celidoine et on la met eu sa bouche, elle l'ait celui qui
la pinte invisible. (Le lapidaire de \jandeville.)
1575. — L'an 1544, au Muni Valu-, in assez près du
Tibre, comme on linissoil les fondements de la chapelle de
s. Pierre, lui trouvé nu coffre do marbre... (où) lui ense-
velie Marie, femme d'Horforius empereur... il j avoit aussi
ISOUriZ l'aile d'une pieil'e nununée elli'lidnliie, (Be.llO-
forest, Cosniogr. de uunster, t. Il, l. •!, p. 550 )
1600. Le chélidoine esl une pierre opaque, désa-
i.'d.lr ;. VOir, de II un- luuoisplii-ijipie, Inilj.ulrs iTeusee
ml'i leiil'elnenl... sa BUpOI'flcie l'nlivcxo est peur l'iil'lll-
n.iire de couleur tanée et la concave est rouge marquetée
do i u lie" noires.
Il y en a de '2 suites: ear il y eu a de nnix et de
noir. Ceux nui sont noirs onl toujours quelque choso d.-
i ipii' ini-sié, Los plus pjii.ui'is m, ni de substance très
i i ol -mi la de goûtes d'or. Tous resplondissenl el
si i trouvi ni i u enieni pins grani que la somenco de lin i
CIIKMISK
359
qui ils <
C. 170 )
ml semblables, U. de Boot, Le parfait joaillier,
CHEMINAL. CHEMINON.
Chenet,
estenaillo
un gril, l/.ç
1340. Deux kemineaus, uni
livre'des métiers, édit. Blichelant, |'. 5.)
1388. — Et renversa les bûches et l'ane les pieds dessus
en la cheminée sur les chemineaux (Froissart, I. 3.
ch. lu
1390. Fault poz, paeilles, chauderons,
Cramaulx, rostiers sausserons.
. . . Lardouère fault et cheminons.
(Eusi. Deschamps, édit. Grapelet, p. 211.)
1449. — Pour li paires de petiz cheminons pour les
chambres. . pesans 159 livres a II den. la livre, vallent
Il hor. -2 gros. (Lecoy, Cptes et mim. du nu lieue,
art. 319.)
1618. - - chemincaux avec les 1 Itons 'le cuivre,
01. — i chemincaux de enivre aveci| les pieds de fer, 8 I.
[Inv. du prince d'Orange, P" 67 v° et 68.)
CHEMINEAU. — Sorte de pain de carême. VrTyez
SlMENEL.
CHEMINÉE. — Au-dessus du toit, les cheminées
de< \n et mu siècles sont généralement rondes et
l'exemple ci-joinl confirme nuire citation. Dans les
autres on remarquera les noms de leurs diverses
parties et quelques détails relatifs à leur garniture
pendant La saison d'été.
Y. I 180 En mi liei de cesle cil ■'• ,
\ une tor d'antiquité
Deus cens toises haute cl cent lée,
Roonde corne cheminée.
[Floireet Blancef. V. 1595.;
XIII- s.
Cheminée (Tune maison à Brantôme
(Dordogne).
1371. —La cheminée estoit housse une en esté de
fraillon ou de aucune chose verte. (Le chevalier de la
Tour, |i. M8.)
1384. — Aud. pignon aura une chaniinée enbassée et
enchapitellée, manteaux et claveaux bouées et lesarestes
dud. manteaux toutes de taille. (Cptei îles bàtim. 'lu duc
île llenij ii fiiom, I iliv°.)
1397. A Mikiel Maille, niachon, pour avoir taillct
l'estoffe d'une keminée, les gambes, basses, coulombes,
capiteaules, symages, s rs e intiel, de 11 pieds
entre les £. milles, tout en tas.pies, 'J., 1 II) s. {Cptes ,le
Lille, Boudoy, La huile échevinale, p. il.
I4S3. — Pour I'. icr.it d'un drap point servant à mettre
c !'• au devant de la queminée ou l'on l'ait le feu en la
chambre du seul de lad. ville, i ce el certaine quantité
de claux de liches à ce servans. (Houdoy, Les tu/nssi-nes
île haute lisse à Lille, p. ili.l
1459. — A Jehan Lebarbier, machon, pour le taille
d'une queminée toute de pierre, a la velle facl pour
assir en la cambre Notre Dame emprès la capelle, 6 I.
(Roudoj . Cptes de Cambrai, 38t>.)
1566. — Pour reffaire el laillicr 3 manteaux de che-
minée a le courl l'evesque, l'ung en la salle Ste Katherine,
le 2° en une chambre tenanl à led. salle, el j as ir les
armoiries de Mgr. el le 3° en nue chambrette, 38 \.(lbid.
255.)
CHEMINÉE. Coiffure de Femme; forme pyrami-
dale, Voy. Mitre.
CHEMISE. — L'emploi du mot prêle à des con-
fusions que L'étude seule îles textes anciens permet
d'éclaircir. Ceux que nous avons rassemblés dans
un ordre purement chronologique font de 1 1 che-
mise, tantôt un objet de Lingerie analogue à celui
du costume moderne, plus ou moins apparent ou
orné suivant la mode; tantôt une tunique de soie, de
drap ou d'autre étoffe, se rapprochant de Lachainse
(voy. ce mot), et tout à fait distincte de notre pre-
mier vêlement. Les broderies \ sonl assez rares,
au xin" siècle, mais du xiv au x\ r , elles deviennent
fréquentes, surtout à partir du règne de Louis XII.
Les chemises de femmes, plus longues que celles
des hommes étaient, aux xir et xur siècles, sou-
vent ridées (plissées) et garnies de lils d'or et de
soie au eol el aux manches. Nous donnons un exem-
ple de celte disposition conservée en Italie jusqu'à
une époque beaucoup plus moderne.
1080. — Cum quadam moniale dormivit (Cornes l.am-
bertus), qua? ei in flbnla sua; camisise reliquias preciosas
innexuit... ubi vero cum ventum est super cœteras vestes
etiam loricam induitur et, ut moris est bellantium, capiti
impositam loricoe strictius commisit subtus quidem reliquiis
in libula camisix ex industria reservatis. (Balderic. Chron.
d'Arras'ei de Cambrai, édit. Leglay, 1. 3, eh. 9, p. 258.)
1224. Trop lu apartement vestue
D'une chemise estroil cousue
En braz et par les pans fu lée,
Déliée, blanche et ridée,
{Le Dolopathos, v. 3872.)
V. 1225. Quant lierais est venus à court
Afublés d'un mantelet court
D'escarlate cl de frès erniine.
Millour n'ol ne rois ne roine.
Dessous ot chemise ridée
Qui de lil d'or estoit brodée.
Viestue l'avoit pieu- le caut.
[Rom. de la Violetle.v. 3463 i
V. 1230. Elle est vestue en ilel guise
De cainse blanc et de ceniise
Ke tout li costé li paroient,
Qui de deus pars lacié esloient.
(Marie de France, LaideLanval, t. I, p. ili.i
V. 1260. Et chemises mult très déliés
De lux eu liex bien treslichiés.
(Mirac. de S. Éloi, p. 31.)
Av. 1286. — Cluniculum dicitur foramen quod lil in
camisiis fœminarum circa inguina, vel generaliter quod
lit in paiiius earum circa latus. (Cgutio.)
X 1 1 1 s. Por les bons compagnons qui uns en leurs
[chemises
Coustumier sont d'aller contre le vent de bise.
il.e tlil des patenostres, Jubinal, Fabl., t. 1. p. 247.)
1342. — Pour . pièces de cendaulz vermeils en greines
pesanz 44 onces, p ■ fourrer 3 chemises à pointes laites
à l'éguille, de Navarre, "pour les 3 lilz de Mous. , i . ■ Na-
varre, et lurent de cueuvrechefs blans, broudées el or-
froisiées par dessus, 37 1. S s...
Pour 1 1 brodeure de 3 chemises à pointes et 3 dais pour
les 3 nu dud. Meus, de Navarre, les quiex ils vestirent
aux derraines relevailles de madame de Navarre.
360
CHKMISK
v. 1601), - Chemise italienne à broderies île couleur. App. n M. Paul Récnppé.
Pour 1000 pei les grosses et rondes de compte pour faire
intures aus 3 chemises dessnsd. 4 s. 6 d. la pièce,
225 I.
i Pailin de) .10:16 autres perles de compte et «ont rondes,
pour i tre es oriïois desd, chemises, 3 s. 6 d. la pièce,
531 I. Os.
(Partie île) 300 moitié esmeraudes, moitié rubis semez
-m les gaufres desd. ceintures avec 1rs perles, tant pour
achat ci. mine pour les entaillier, H s. la pièce, 120 1...
Pour 7 onces et demie d'or de touche pour faire gaufres
d'orfavrerie sur plusieurs gamemens que mail. une la revue
d a an- enfuis Mons. de Navarre, dont les garnemens
seul pus ci-dessus, 100 I. [Cpte roy. il'EI. Tadelin,
i 28, 30 el 35.)
1350. — Les cousturiers qui feront les robbes-linges
prendront et auront de la façon d'une robbe-lingeà homme,
tiVeuvi e commune, 8 den. et de la chemise à Femme i den.
cl non plu». [Ordonn. des rois, t. il, p. .'172.)
V. 1360. • Ysaïe... repreul les dunes el les daimo-
rte leur granl apareil... des chemises qui sont si
déliées que on pucl voir les bras et leur chair parmi.
i llireoui du monde, p. no.)
1379. La fai ..n de la chemise (du berger) doil estrn
fendue pai le devant ■■ - poincles, el le- 2 puis de devant
doivent c Ire .impie- el h.n^- eu la manière d'ung p.ui-
nonccl agu, alun qu'il j puisl mettre ei cnveloper son
argent el nouer le pan au droil neu. (J. de Brie, /.e bon
berger, cb. n, p, 70.)
1380. — .laipiel de Cailler-, -un, nieller il rp-, pour
12 l h/ en alanl de Meleuii a l'.u as par :I jours quel i e
la ' heinii e du sacre et autres i bosea pour le roj , Pour 1 1
d'un cheval cl un rallcl qui apporta un pavillon de
P. .us .i Mcleun, 21 s. p. il». d'Arcq, Cpte» de l'hôtel.
p 13.)
1386. Pour 20 aulnes de fine loi Ile de R -i •
ri i" -iv estir i r madame la roj ne pi 1 1
de x p. l'aulne.
::2 aulnes de plus fine toillo de Reims... pour fane
B chemises, x bég ,-i pi,.,,, ,, | , ■ ., , i dame, au
pri de m s. p. l'aulne. (7' Cpte du roy, de Guill. Urunel
P28.J
1409 — pour madame de Guyenne el madame ,i,
Charoloi .. chacune ■ douzaine de chon
■■ ' 81 ■ ■ de i toile, et nbui Mgi de Ponlhiou une
douzaine de braye 1 R fi n den, t. la chemise, 81 fr
16 (( pie roy., Portel Fontanieu, 107, i Un i
"•22 i m i non le soye blanche barrés de
lettre d oi i m i he loi i de
soye. — 2 autres chemises de soye. (Cpte roi/. deRegnault
Doriac, p. 206.)
W *$ . i
XV' s. _ Moissonneurs en chemise. Exir. du Secret
de l'histoire. naturelle, ms. app, à M. Gh. Stem.
1 454. — 12 aulnes de -oye dont uni été faites 2 che-
mises pour m> religieux de l'ordre de s Jehan de Jhéru-
-aleni. (Laborde, Les dues de Bourgogne, n* 1746.)
1467. — I ne chemise de Femme sarrazine, ouvrée.
Une kanisSC de soye ouvrée en plusieurs manières, appelle'
chemise de femme en l'autre inventaire, [Inv. de ahuries
le Téméraire, n° 2968-70. i
1469. Lue aulne eseai laie (drap de laine] p0UI fine
une chemise à mettre par de-s.uiliz le pourpoint du roi,',) I.
12 s. 6 il. t. C! Cpte roy.d'Al. Satie, f 17.)
1491. — Il aulnes Une Inille d'Hollande | r faire
:i grans chemises froncéos (pour le roi), nu leur de 50 s.
t. l'i (9 Cpte roy. de /'. Briconnet, f 131 v'.l
1492. 12 .mines de hue toille de Cambrny pour
faire I chemises froncées a la mode de Catholoigne (pour
le i 7n -, t. r.
12 aulnes toillo de Holl le (nu même usage) à lo s. i
l'aune, j in Cpte du même, i I8Î v".)
1498. \ Panlhaléon Comto, ouvrier de brodorio, el
a s,, femme ouvrière de chemises A la façon de Calhc-
longne, aud. prix, 2s i. t. par vs. (Etat îles miniers
de Charles \ m Anih de l'art franc., t. I, p, Ml.)
1499.
i m- belle chemise d'Espaigne, brodée d'or
i hem m;
:!6l
nul rlu col avec 10 bandes derrière et devant el les
p lignetS aussi d'or.
1 ne chemise bordée d'argent autour du col et d'or,
ouverte devant à L< • n i les boulons et 1rs manches bordées
de mesmes.
l'ne chemise d'Espaigne à estroites manches bordel au-
tour du col d'or cl de soye bleue avec tô bandes d'or en
avalant.
Une autre chemise d'Espaigne à rslroiles manches
devant et derrière ouvert les poignets et autour du cul et
des coultures, avec 30 houpes d'or et les manches sont
laissée 1 lacé ■- avec des esmaillettes d'or,
1 ne autre cl ise d'Espaigne à estroites manches de-
vant el derrière, ouverte, 1rs poignets et autour du col
et toutes les coulures couverte d'or avec 26 bendes ou
Il isces d'or et avec des esguillettes d'or et 1rs mailleltes
d'or. (/m>. de Philippe le Beau.)
1517. — I- paradi camicie di Olanda lavorate di seta
negra de diversi colori. — ... 20 camicie di orletta con le
maniche lis ta te di diversi colori e con oro. — 17 camicie
do Carabraia listale di oro per I" re. — i allre camicie de
rusciato d'oro pn- lo re. 1 Trousseau de Bonne Sforee,
reine de Pologne, p. 255. )
1527. — Dgne chemise pour une accoucheye, do damas
lané. [Inv. île Jean de Malliard,p. 497.)
1536. — Le prince de lad. isle de Halte esloif après
porté en une litière, découvert comme malade, vestu d'une
chemise de salin jaune pasle et sa test- accouslrée d'un
couvrechief à la le turque. Monstre du mystère des
Apôtres, p. 31.)
1536. — Pour la façon de 3 douzaines de chemises de
loille baptisle faictes à hautz eollelz, ouvrées de lil d'or
de soye (pour le roi), à 7 1. t. pièce.
Pour 6 chemises de lin fronsérs aux collez et manches
à 2 fronssures, livrées and. Colombeau (escolier du collège
de Paris) pour son service, au pris de 35 s. t. pièce.
(S Opte roij. de Nie. de Troyes, (" 9'J et 105 v°.)
1544. — Une, chemise â femme fort ouvrée d'or au
collet et aux manches. (Ait). du dur île Lorraine, à Condé,
1 195 1
1554. — La Cour... fait défense à tous les artisans,
serviteurs des bourgeois, manans el habitants de lad.
ville et fauxbourg d'icelle, mfimement aux escholiers de
porter espées, basions longs, pistolets à feu, chemises de
mailles et autres armures couvertes. (Ordonn. de la Cour
de Paris, Félibien, t. III, p. 648.)
1575. — 3 douzaines de chemises de jour fort belles de
6 lays d'ouvraige de poinct couppé et grand passement
.1 haultes bicques, faict à l'esguille, les corpsde fine thoille
de Hollande, pour Mgr, à 37 I. t. pièce, 1332 I.
Pour les agraffes et portes d'argent mises ausd. 3 dou-
zaines de chemises, qui est en tout 9 douzaines agraffes et
\i douzaines île portes, 8 1. t. (Cple de P. Jaupitre pour le
duc d'Aleneon, 1° lo v et 13 )
1618. — 3 chemises, l'une avec des entredeux de poinct
couppé et l'autre enlredeux à dentelles. (Inr. du prince
d'Orange, (■ 40. 1
CHEMISE DE CHARTRES. — L'objcl ainsi appelé,
qu'on retrouve jusqu'au XVIIe siècle sur les ensei-
gnes el les médailles du pèlerinage «le Notre-Dame
de Chartres est L'image de la célèbre relique ap-
portée de Conslantinople en France el donnée à
relie église par Charles le Chauve. (Test à ce titre
qu'elle ligure parmi les joyaux de Charles Y. Dans
le costume civil et militaire, elle a la forme d'une
dalmatique on mieux d'un tabart.
1309. — 11 aura chemise de Chartres et brague de
llreoul garnis suffisament. (Cost. du duel du vicomte de
Rohan, Lobineau, Pr.de l'hist. de Bretagne, t. Il, col.
1639.)
1315. — Pour \i aunes et demie de toile dont en fisl
3 quoniiM's de Chartres et un corset, 16 s. I! d. [Cple
d'hôtel de Itoliert d'Artois, An h. du l'as-de-Calais, A.
342 |
1322. — I aketon cooperto de pai de t.illat.t laneto
cutu uiri camisia de Chartres. |//i,'. de Roqer de Morti-
mer, p. 359 i
1380. Jouyaulx trouvez es estudes du roy. — Une
chemise de Chartres. (Inv. de Charles 1', n" 1912.)
1408 (Dan: le menu linge de la duchesse) i che-
mises de Chartres. [Inv. de ta duch. d'Orléans, n 6115.)
V.l s
— Chemise île Chartres, enseigne de pèlerinage.
Forgeais, Plombs historiés.
1416. — i chemises, l'une brodée, el l'aultre de Notre-
Dame de Chartres. (Inv. du duc de Derrij. n" 1178.)
15 18. — Maistre Jehan Pies de Fer, seigneur d'Espiés
auprès du Louvre en Parisis s'y noya presque (dans un
chemin inondé de Lombardie).. . et nous monstra une.
petite chemise de Nostre-Dame de Chartre, de où il estoit
iiissy chanonne, et nous dit qu'il créoil que sans lad.
chemise qu'il avoit vestue sur sa chair il eult estes noies.
Che sont chemises que ont faict and. Chartre et y a
escris .Iesi s et sont touchiés à plusieurs rellicquiaires, el
les porte on de peur des dangiers qui poeulvent advenir.
(J. Lesaige, Voij. de Terre Sainte, T LL, 3 v".)
1543. — L'ne chemise de toille en la quelle il n'y a
nulles coustures. Une. du duc de Lorraine à Nancy,
n» 162.)
1591. — Une grande chemise de Notre-Dame de
Chartres, de satin blanc avecq 2 aultres de fort grosses
thoilles faictes en broderie d'or et d'argent, et 2 où sont
les armoiries de l'eu monsieur le connestable, 51 1. (/»».
di Chili, de Montmorency, n- 701.)
1690. — Petite médaille qu'on rapporte de Nostre-
Dame de Chartres, qui a 2 petits ailerons faits comme les
manches d'une chemise. (Furetière.)
CHEMISE DE NUIT. En dépit de la définition
empruntée par le lexicographe Balbus de Janua, à
Isidore de Séville, le porl de la chemise de nuit esl
une exception au moyen âge. L'habitude de coucher
nu s'affirme par des preuves sans nombre tirées îles
poésies el des miniatures du temps.
6 10. — Camisias vocamus quod in bis dormimus in
camis, id est instratis nostris. (Isidore de Séville, Orin.,
I. 19, c. 22.)
1286. — Camisia dicitur a cama quia in ea dormimus
in camis, id est in leclis nostris vel stratis. (Balbus de
Janua, Callud )
1488. — l'ne aulne et demi quart escarlatc de Paris
pour faire une chemise longue à mettre de nuyt quant il
(le roi) esl couché, au leur de 10 I. 10 s. t. l'aulne.
i6' Cple roij. de I'. Briconnet, r 21 v". |
1491. — One aulne quart esearlatr (drap) de Paris
pour taire une chemise à manches pour servir (au roi) i
veslir de nuit. il>. d'Arcq, Optes de l'argenterie, p. 360
1517. — 12 para di camicie di seta negra c carmesi con
le maniche listale, per la uotle. (Trousseau de lionne
Sforee, reine de l'olmjne, p, 255.)
1536. — 4 aulnes fine loille baptisle pour faire che-
,n le nuicl (au roi) a 55s. l'aune. [S* Cple roy. de .Vie.
de Troyes, f 18 i .)
1538. — On licl de bulle fort déliée, tant bien ouvrée
de blanc qu'il n'estoil possible de plus, et la daine seule
363
CHEMISE
dedans avecq son scofion et la chemise toute couverte de
perles et <]e pierreries. (Marguerite de Navarre, Ileplame-
ron, 2e journée, Nouv. 14.)
CHEMISE DE LIVRE. — Un assez grand nombre
de Imites en cuir ciselé ou gaufré, faites pour servir
d'enveloppes à îles livres et particulièrement à îles
Heures, s'est conservé dans les collections; mais il
y avait eu outre des custodes en étoffe. Ces sortes
de sacs, dont quelques-uns se terminaient en une
longue queue manuelle, sont devenus 1res rares.
C'est pourquoi nous en donnons un exemple extrait
d'un tableau de Shoreel, d'une date contemporaine
de François Ier.
Y. 1530. — Chenus,' ,le h vie, d'après un tableau
de Shoreel. Shaw, Dresses and décorations, t. Il, pi. 86.
1351. — Pour une aune de drap d'or... pour couvrir
un messel en francoys pour le roy, et pour 2 aunes et
demi d'un lin camocas d'oultremer et 2 aunes et demie
d m I 'l tzuré... pour faire une chemise aud. messel,
16 escus. (Cpte roy.\d'Et. delà Fontaine, i" 13.)
1373. — Un livre n né Royal, en latin, à une che-
mÎ8e blanche i queue, à 2 fermoers d'argent. (Inv. des
livres ,le Charles V, Biblioth. prolotyp., n" 350.)
1380. — N° 2088, très belle bible en francoys, à 2 fer-
moers d'argent esmailrez de France, à une chemise de
soye à queue. (Inv. de Charles F.) •
1404. — A Guimeletla Haincelinc, boursière demeurant
à Paris, pour sa peine et sallaire d'avoir fait, brodé, taillé
et cousu ■"> chemises à 5 des livres de la chappello de Mgr
le due d'Orléans. C'est assavoir 2 messels, 2 bréviaires et
unes grandes heures, faites d'une pièce de damas azur et
doublées d'une pièce et demie de cendal vermeil tiereclin...
pour la broderie de chacune chemise pour or, soye, peine,
sallaire et façon, par marché fait, 21 s. p., valent 0 I. p,
It. pour .r> douzaines de signaux de soye de plusieurs
couleurs ou il a frèzes au bout, au pris de 12 s. p. la
douzaine, valent 60 s. p. et pour 5 coupples de fennoer,
de soye où il a frèzes au bout au pris de 1 s. la coupples
20 s p , pour tout 101. p. (fiptes de la Cour île Charles 17.
Biblioth. Richel., 0713, P 10 v°.)
1455. — Taillié l'ait et doublé de demie aulne de ve-
loux violet à tiers poil et de demie aulne, et demi quartier
de satin noir plain une chemise pour les grandes Heures
de Mgr {Charles de France), et icelle brodée tout à l'en-
(nur de lil d'or de Chipprc et fait 4 Irazes aux 4 boutz,
32 s. li d. t. (Argenterie de la reine, 1" Cpte de J. Bo-
chetei,f°lO.)
CHENET. — Entre le chenet d'appartement et le
landier de cuisine, une distinction réelle a élé ail-
mise dans la langue, à la lin du xvne siècle el main-
tenue depuis. Dans les textes plus anciens, cette
différence est à peine sensible, el c'est aux détails
descriptifs qu'il faut emprunter une méthode de
classement, très facile d'ailleurs en présence des
objets eux-mêmes.
L'usage des chenets est très antérieur au \iv
siècle, date de nos premiers documents. Leurs tiges
de fer sont alors terminées par des crusses, oufaites
en pilastres ornés el surmontés de figures nu d'ani-
maux, lorsqu'elles sont en fonte. Les chenets à
vases, à boules et à sujets sont particuliers aux XVIe
et xvit" siècles. Leurs liges sont souvent formées
par la réunion de pièces d'enfilage en enivre ou en
bronze.
\, N.V.- Chenet à crosse extr. d'un m*., ffillomln, t. il. pi. SOS. n, \. 1500, Autre île 0™,15 cent eu (mite
de /er. «/>/• » M iiu Itou > s Dessin de M a Queyroi. i.. \ 1670 Autre " cariatide, en tronu Jouet
(/'•»/»»/ <!/'/' „ l'aille,:,
CIIETIiON
163
Dans l'inventaire de Charles de Bourbon, l'êx-
pressi i populo signifie a figures d'enfants. Dans
celui de l'évêque de Sonlis, la présence des ron-
delles permet de reconnaître des landiers de cui-
sine, cl c'esl a u \ crochets à tenir les broches qu'est
donné, dans 1rs archives de Chenonceaux, le nom
de chenet.
1317. - Pour l pare de chenez, portés de Paris à
Conflans, achetée par Alain Lescot pour la salle, chambre
et garderobe île l'hôtel de Conflans, I I. lu s. (Cpte île
l'hôtel ilahaut d'Artois, Arch. du Pas-de-Calais, A. 351,
lAif. .1. M. Richard.)
1420. - chenèz à crosse. It. ung chenet à crosse.
il, n-. du chat, de Y incarnes, p. 457-9.)
1423. - - vielx chenèî d'ancienne façon, à croce-
•j cbsnès de fer à crosse el à orillons, prisés eus. 10 s. p-
[In», du cluit. île Bruyères.)
1428. - grans chiesnès à crosse, l'un de '■' piez et
l'autre de - piez etdcmyde bault nu environ. [Inv. de la
Bastille, p. 341.)
1429. — 2 chiennetz à rondelles, à mettre plas ili '-su*.
(Inv. de l'èvêque de Sentis, p. 705.)
v. s. 2 landiers de fer sans chauferètes, ayans cha-
i'iiii '■', chenetz... - landiers de fer à 3 chenetz. (Arch. île
Chenonceaux, édit. Chevalier, p. 131.)
1514 — 2 grands chenetz à rouelle (dans la cuisine .
— 2 chenetz à pomeaulx de cuivre, à piliers à Bolle, une
palletle et ung moslctz, prisés ens. 39 s. p. (Inv. île Guy
Arbaleste, (" 3 v» et 4.)
1530. — Chenet, Aundijern. (Palsgrave, p. 196.)
1549. — Chenets ou landiers. Fulera focaria. (Rob.
Es tienne.)
1554. — 2 chesnets à pommeaulx et liolles de cuivre,
i. de coulombettes et serpentes, 70s l . (Inv.d'Emard
île Nicolay, i 29 v°.)
1572. — 2 chenetz de fer couverlz d'arain, canelez, les
pledz à griffe, le vase dessus taillée moresque an 3 ovalles
emboîtez, armoyez dos armoyeries dud. Sr defl'unet, gar-
ni di leur feu, el 2 chevrettes, aussy de fer, prisez 35 1.
(Inv. île Claude Gouffier, p. 559.)
1599. — 3 paires de grand chenetz de cuivre, l'une en
façon ite lyon, prisées U esc. L'autre en façon de bellier,
pour la chambre du roy, 8 esc. La troisième paire à pom-
mes, 5 esc. (Inv. de Gabrietle d'Estrées, f°5tv°.)
1608. - S chenetz de fer battu recouverts de cuivre,
sur le faiz desquels sont 2 statues d'enfant- aussi de cuivre,
portansles armes: l'un de tiois raisins et l'autre de rai-
sins cl croix de Hiérusalcm mi partis. (Inr. de Chimie
ag, p. 186.
1613. — 2 chenestz de cuivre à populo, avec une pelle
et une tenaille de 1er à pomme de cuivre, prise lu fr.
fnv. île Charles île Bourbon.)
1635. — Chenet. Petit landier à soutenir le bois. (Ph.
Monet).
1690. — Landier. Grand chenet de cuisine. (Fure-
tière.)
CHÈNÈTE. — Mousseline ou étoffe légère, brodée
de lil ou de soie, à l'aiguille, au point de chaînette.
Cette imitation îles ouvrages du Levant, introduite
en France à la suite des croisades, a conservé jus-
qu'à uns jours la faveur dont elle jouissait aux xv'
.•i \m siècles.
\. 1450. Item mouchouers déliez,
Chesnetles à fleurs d'oublianc :.
L'amant r indu eordelier, p. 577 )
V. 1580. Si mois d'argent sur quelque marchandise,
T'en presteray, car tels prests sont ho n nés tes;
Sur de la tovle ou bien -ur de- cliénettes.
(Cl. Berlet. Pois, franc, des w et xvr s., t. Il, p 175.)
CHERAINE. — Baratte.
1324 One cheraine à batre luirre. (2' Inv. îles domi-
M il'.lrrm, p. 265.)
1331.
Cheraine ou baratte « beurre. Bibltoth. Rieliel.
ms. fr., n» 117:'., P> 168.
CHERBOLE. CekBOLE. — Sabot.
I l 80. Teus avoit blanc aubère, or vestira caole
Et saulers pains à or, qui or ara cherbole.
(Ai ram. d'Ali van Ire, p. 522, v. 25.)
CHERVE. — Lorsque le chanvre n'a subi d'autre
apprêt qu'un premier peignage au seranou brayoire,
il donne l'étoupe dont on tisse, après filage, le linge
de l'o-pi' la plus grossière. Le second peignu^o
trie la cherve pour une qualité meilleure, el par le
troisième on obtient le brin, réservé pour la lin-
gerie la plus fine.
I 586. — fi nappes, tant de cherve que d'estouppe, lesd.
nappes do cherve estant neufves. (Testant. île Michel Ba-
rmliiic. Bull, de lu Suc. archéol. de la Charente, 1868-9,
p. 960.)
CHESNE. — L'ancienne orthographe du mol chaîne
permet de supposer que le droit de pontage, appli-
qué au poisson, a tiré son nom de l'instrument qui
servait à le mesure]-. Les deus textes ci-joints ren-
dent probable celte analogie.
1492. — Pour avoir reflait une cliesue d'argent à servir
i mesurer le poisson. (Cpte de la reine, cit. Laborde,
j Glossaire.)
1532. — De chacun millier de poisson... ne doibvent
point de pontage, qui est appelle' chesnes, jusques à quatre
milliers. (Arch., Sect. admin.,P. 1189.)
CHESNEAU ii ami À. — Lame évidée, à gouttière.
1459. — Une dague à 2 taillans, d'un pie et demy d'aiu-
melle à un chesneau tout du long de l'areste. (I" 6'p/e
roy. île P. Bunlelot, f 70.)
CHESSiÉRE.
Carriole, voiture à deus roue-.
I 425. — It. d'une scelle à chevaucher, d'un gorrel ou
ehessière, comment que ce soit mené; de ebascune pièce
une obole, et se c'est à marchans, pour la douzaine un de-
nier. (Tarif du pont de Thennes... Beauvillé, Bec. de
pièces s. la Picardie, t. I, p. 135.)
CHET0R1ÈRE. — Engin de guerre, peut-être en
forme de ruche; du mot chetoire.
V. 1400. — Aussi voyant vosd. onze galées el les doux
grosses, venans en bataille et ordonnance chargées, outre
ce qui est de coustume, de très grand nombre de gens
d'à iines, dont les lances, harnois el pers um ■■- se pou voient
clairement voir, ayant aussi fait les chetorières et tous
autres haliillemens qu'il convient à guerre et à bataille.
(Boucicaut, part. 2, eh. 31.)
CHETRON. CHAISTERON. -- 1606. — Est i
petite caisse qui est dans un coffre de bois, qu'on appelle
communément caisse, el lienl au haut de l'un des bonis
d'icelle. (Xicot.)
1640. — Pour serrer, garder ■•! conserver toutes sortes
de choses, il y a des... caisses ou milles, des boites et
layettes ou tiroirs, chetrons, etc (Comenes, Janua aurea,
558.)
364
CHEVAUX
CHEVAUX. — Suivant la taille, l'espèce, la con-
formation el la différence des races, ce terme géné-
rique comprend des dénominations particulières,
la plupart relatives aux multiples emplois <\n che-
val.
Le destrier est un grand et fort cheval de bataille
el de joute; le coursier, confondu avec le cheval de
lance, lui est inférieur en taille et répond, en cam-
pagne, aux exigences de la cavalerie légère.
Le palefroi et la haquenée, qui se rangent parmi
1rs maillants, sont, pour la douceur de leurs allures,
des chevaux de dames ou de voyage. On trouve
néanmoins le premier employé comme monture de
parade.
Le roncin et le double cheval étaient, comme nos
bidets, di's bêtes de marche, de fatigue et de bât;
cl. parmi les animaux de trait, les chevaux de labour
occupent la dernière place comme étant du genre
vilain.
1430. — (Jeanne d'Arc) interrogée si avoit nu cheval
quand elle fut prinse, et s'il estoit coursier nu hacquenée,
respond que elle estoit à cheval sur un demi coursiers, et
qu'elle avoit cinq coursiers sans les trottiers, où il y en
avoit plus de sept. (Procès de la Pucelle, p. 482.)
En 1444. — l>e plus en plus croissoit la leste, la jouste
et la pompe, et fut en ci1 temps que chevaux de parage
se vendirent si cher en France, et ne parloit-on de vendre
un chenil de nom que île 500, IO00 ou l"2l)l) réaux. (Mèm.
d'Oliv. île lu Marche, 1. 1, ch. 13.)
1455- Tenez cy en ceste boursetlc 160 escus d'or que
je vous donne pour achapter unggent, frisque et fringant
cheval de compaignon, qui soit bien vif et vaillant, quoy
qu'il vous couste jusques à 20 escuz; et ung autre de
bonne taille pour \ostre chevaucher à tous les jours, du
prix de 20 escuz; et ung aultre cheval double pour porter
voslre malle et un varlot, du prix de 30 escuz. (J. de Sain-
tré, ch. 15, p. 05.)
A ceste dixième course, fortune voulut que tous deux
croisèrent leurs lances, et de la grant aleure des destriers,
l'ung Imita à l'autre... alors Saintré descendit à terre et
monta sur un ronssin, et en son logis, pour changer des-
trier, s'en alla. (Ibid., ch. 37, p. 1 1 3 > "
1170. — A, Fauconnier de la tapisserie de Baijeux. XI' s. - li, Chenil espagnol. Apocalypse,
Biblioth. RieheL, ms. Int., n" 1075.
ESPECES
1265. — Kt por ce que li chevau sont de plu-ors ma-
nières, a ce que li un sont destrier grant por combatro.
li autre sont palefroi por chevauchier à l'aise dou cors, h
autre lonl roncin por somes porter. (Brunetto Latini, Tré-
sor, 1. 1, c. IXN.)
1 279. — Nus dès m es enavanl combien qu'il soit riches
noms, soit clers, -mi lais, ne peut achaler palefroi déplus
de 6(1 I. t.; ne escuiers, combien qu'il soil gentix hom,
ne combien qu'il ait de renie, n'achiito r in ambiant au
plu- de I,", |,, ne tr. liant de plu- de -Jll I. t. pour Sun che-
vaucher, se n'est cheval pour porter armes, se il n'est ftex
•le hoiniii qui eusl 5000 livrées de lei i plu-, ou se il
meimei ne le- avoit, ci s'il ne pourrait avoir ambiant de
plu- de -j:, i par achat. (Ordonn. des rois, Biblioth. de
il i. des chartes; série 3, t. V, p. 177.)
1360. Trois manières truis de chevaux qui sont :
Pour la jousie, les un- nommes destriers;
Haulz ci puissans, ci qui iiè- granl hue i
Kt les moyens sont appeliez coursiers;
Ceuls vont plu- tôl pour guerre ci -uni [égiers,
li le <iei T.un, .uni roncins : el plu bs
i.iiev.iuk communs qui trop font de délias,
Ceux labours vont, ce I de genre vfllain.
i u i n. i ii.niip-, mi. r OU, col I i
1429 II lien,, il et omd I 'le due de llmirgilguc
la bataille, aupri du quel estoit touj - -a de ud "•>••
m un l,i . u cheval In .lui. iMunslicht, I -J, ch. 73.)
1494. — Commandai ses varletz qu'ils leur apprestas-
seul deux des meilleurs clicvaulx de lance qui fussent a
son séjour. [Lancelot du Lac, t. I. !" 95.)
V. 1500. — L'escuyric des dames (titres des strophes).
L'acquenéc. — Le double courtault. — Le haulbin d'An-
gleterre. — l.e jenet d'Kspaigne. 1,'csli'adiot. — Le
coursier. — l.e ronssin. — Le cheval léger. — Le bayait.
Le fauveau. — Le glissnn. — Le traqucnarl. — Le
Initier. - l.e guillediu. — Le jcnetin. {lier, de poésies
franc., édit. Montaiglon, i VIII, p. 329.)
1537. Je suppose que l'homme d'armes a besoin
d'un plus grand et plus fort cheval que n'a pas le cheval-
léger, el !•■ cheval-léger plus que l'esliadiol, el l'esliadiot
plus que rhnrquebusier.
Pourtant, devrait avoir en France *\e maintes suites de
li.ua/, comme de coursiers el ronssins pour les hommos
d'armes, de Turcs, Valaques, Polaques, Corvaques ci che-
vaux d'Espagne pour le- chevau-légers ; de haches, moires
et petits chevaux d'Espagne pour les c-tcadiols. Kl liuale-
iiieni, il faudrait choisir tous le- plu- petits qui se trouve^
l'oient es haras ilcsslld., qu'ils lussent légers cl vi-le- poul-
ies bailler nux barquobuziars. (Guîll.du Bellay, Discipline
milit., i'1 IN v°.)
1563. Pour la dospenso d'un Inuiiiiie qui servira à
Cire le- ClieVOulx de lad. dame (Callieri le Mrilirl-I
aux ambles, quant on luv eu baillera, I Jll I (C/'/c de l'een-
rie de la unie, f' '.I v I
1565. l'uni1 1 ni de , feutres ci entraves, pour mectre
CHEVAI \
365
à l'ainhle nng cheval de lad. cscuirie, G 1. 1- -. H. i 138.
1640. — Le cheval IrotlaDl esbranle, secoue et estropie
le cavalier. Le traquenarl va doucement. La bacquenée,
l'amlile et ne bronche, ne rhoppe ou ne trébucne point.
(Comenes, Januaaurca, 154.)
d'or et d'argent, de diverses robes, destriers d'Kspaigue,
palefrois aorrois et mains antres riches présens. {Citron,
de S. Denis, t. IV, p. 120.) .
1455. — Leroy lui envoya un très bel et puissant cour-
sier Puillois, et deux très beaux genetz d'Andelosie.
1198. — A, Cheoal anglais, -2e sceau de Richard Cœur-de-Lion. — 1219. — B, Sceau de Henri III roi d'Angleterre.
1241. — C, Cheval français. Sceau du chapitre de S. Maurice de Tours.
MARQUES
lu mandement d'Edouard III, roi d'Angleterre,
prescrit de marquer les chevaux. Celte coutume,
empruntée aux Romains, comme le prouvent les
mosaïques et les bronzes des premiers siècles, était
générale au \\r. Le départe nt des estampes de
Paris possède un manuscrit (ancien 6995) où sont
figurées ces marques. Nous empruntons les exemples
suivants à. un livre spécial, publié à Venise en 1589.
1302. — Un roncin liait estelé au front, haussant don
nié senestre, marche de un K et de une (leur de liz, 40 I. p.
(Cpte de Ribecourl, Arcli. du Pas-de-Calais, A, 1794.)
1342. — El ad evitandum deeeptionem, quoe pluri-
luuin conligil in petendo restaura equorum, volumus et
mandamus quod omnes equi qui, juxla morem guerrœ,
debent appretiari, slatim in adventu suo œstiinentur et
certo signo per vos (le sénéobal de Gascogne et le tré-
sorier de l'année) ad hoc ordinale signenlur. {Mandent.
d'Edouard III, Rvmer, Fœdora, t. V, p. 330.)
Messire Enguenaut luy envoya ung très bel coursier
d'Espaigne et un très bel genêt de l'Andelosic. iJean de
Saintré, ch. 43, p. 128-9.)
1589. — Marques des chevaux, A, de l'empereur Rodol-
phe II, B, C, tin duc de Guise. Extr. d'un recueil pu-
blié à Venise.
RACES
Les marques des chevaux étaient des signes de
propriété ou de races auxquelles se réfèrent nos
citations.
Mil" s. — Destriers de Castele. t Proverbes et dictons
pop., édit. Crapelet.)
1370. — ( 1-201 1. Biches dons de diverses manières,
1379. — Chasse a l'épervier. Ms. du livre : Le roy Modus.
Biblioth. Richel., anc. supplèm, franc , 032'-.
V. 1460. — Cheval français. Biblioth. Richel., ms. lat.
n" 873, f> 247 v".
3C6
CHEVAl X
1500. — Une pallie de Grèce et de Macédoine qu'où
dit maintenait Albanie, et de là viennent les chevaulx
ligiers qu'on dit albanois. fLemaire de Belges, Illustra-
tions, 1. 3, (° i V.)
1517. — A tempore quo domine habuerunt magnas
caudas ut pavo... erectas sicut cauda equï Anglie. (Mich.
Mcnot, Sermones, f" 30 v.)
1530. — Voila mon genêt, voila mon guildin, mon
lavedan, mon traquenart. {Gargantua, 1. I,eh. 12, p. li.)
1575. — Les monts de Lavedan, tant recommandez
pour nourrir les meilleurs chevaux de Gaule, et tels qui
surpassent les espagnols en force et dextérité. (Bellefo-
rest, Cosmoyr. Gascogne, t. I, col. 267.)
11 y a tant de chevaux en cesle islc (de Sardaigne) que
plusieurs sont -auvages et n'ont point de maistres, de
sorte qn'on a des plus beaux à lion marché. Et combien
qu'ils ne soyenl pas si hauts que ceux d'Âlemagne, d'Es-
pagne et d'Italie, toutes fois ils ne sont pas moindres en
en force, agilité et beauté'. (Ibid., t. Il, 1. 2, col. 82i.)
1644. — Tripoly, Tunis, Alger, le grand Caire... d'où
elle (Marseille) amené les chevaux barbes, recherchés des
gentilshommes français pour leur vitesse qui leur estavan-
tageuse eu guerre. (Coulon, Les rivières de France, t. II,
p. 210.)
KOBES
Parmi les variétés 1res nombreuses de la robe du
cheval, quelques-unes sont peu ou mal définies. J'in-
siste 'loin- à dessein sur les explications qui trou-
venl ici leur place, sans préjudice île celle qu'elles
occupent à leur ordre alphabétique.
Baucent. Qui porte aux jambes îles balsanes blan-
ches.
Liart. (iris ri gris pommelé.
Rouan. Rouge vineux produit par un mélange de
gris e| île liai.
Vûir. A robe diversifiée de deux tons par plaie-;
blanc et len mi blanc el noir. Ce nom, donné tar-
divement à la disparité de couleur des yeux du che-
val, désignait au moyen âge les tavellures de la
robe, quelles qu'en fussenl les dispositions. Tel est
le cheval de Clarion dans le roman de Fierabras.
Le Guide, dans le plafond du palais Rospigliosi à
Rome, ei le Guerchiii à la villa Ludovisi, dans I -s
c positions de l'Aurore, mu tous deux attelé le
char du soleil de chevaux vairs, parti bai et blanc,
ce qui prouve qu'à celle époque on considérait en-
core comme excellente la variété de celle robe,
ans doute à cause de -a racolé.
610. — Badiuffi autem antiqui vadium dicebanl quod
i util cetera animalia fortins vadat. Ipse est ci spadix
qie-ui phœnicatum vocant, etdictus spadix a colore palmcc
qui 1 1 1 1 padicam vocant.
Glaucut irei i veluli pictos oculos habens et quodam
colore perfusos, non glaucum vetercs dicebanl album.
GtlVUI autem ne- h nu . COlor est su lia lin dus.
Gullatiit allias nigrit inlervenienlibus punclis.
liiltu autem et albui invicem sibi differuul; i
albui i 1 1 1 r i quodam pallore oit, candidus voi' veu cl
pura lucc pei fu u
« dii i" quia ex candido colora ol nigro est.
Scutulatut •■ itus propter orbes quo babcl candidos
iiiti-r purpura
l ,'/ "i i id i ia liabcl i aloi um impai ium, Qui autem
al boa i mi pede liabenl pctali ippcllnntur, qui rrontom
'il VUlgO gaiiraoeiu di il. (El .un-io idem
qu id "i ici ii colon ■
ffii U u itom > i i a pm c ira.
lictu q i il col ic ejus de asino, idem
i/"": on ni ci i I nigrum enim G il v i ipov vocant.
lin i i :. C. I.)
\ i aso i a ..iii.i.i' veut ie- .
Oi lient il lu '-i fal si II |
L'un costé avoit blanc plus que n'est Hors en
|pré,
Et l'autre avoit plus roge que charbon aluiué
Le keue paonace, le bu en haut levé,
plus menu que pietris est li cevaus gietés,
La cuisse grosse et code, les pies plas el
(coupés,
Et ot droite t'eskine et les crins acesnés,
Petites oreilletes, maigre cbief, ample nés.
Molt ot large In pis, les ex et viii s et clers,
Tout estoit comme pie par devant vaironnes.
La sèle fu d'ivoire dont il fu ensclés
Et de .mi. fors chaingles fu li cevaus cliain-
[glés.
Li estrier turent d'or, rices fu li poitrès
C. campanètes d'or i pendent de tous lès.
{Fierabras, v. 1104.)
Mil0 s. Avoit un palefroi molt riche.
... Vair eit et de riche color.
La semblance de nulc fior,
Ne color c'on sceut descrire;
Ne sauroit pas nus nom estire
Qui si fust propre en grant biauté.
(Huon Leroy. Le vair pale froy. Méon, Fabl., t. I, p. 170.)
V. 1260. Et le père a ehevax à chascun .1. donné,
Et furent luit ferrant .et par liens pommelé.
(Ooon de Maience, V, J 1401.)
I2S5. — En color consire le bai ou ferrant pomelé, ou
mur, ou blanc, ou rerviii, ou vairon, ou d'autre manière,
s, 'loue ce que tu porras eslirc meillor et plus avenahle.
(ISruiielto l.atini, Trésor, 1. I, eh. 188.)
1280. Là furent destrier à lagan,
Cil prent ferrant el 'il moriel
Et cil vairon et cil sériel
Et cil liart et cil bauçant.
(Ph. Mouskes, f» 185.)
1302. — Un roncin liait estclé au front, haussant don
pié senestre, marché deun Ketde une Deurde li/., 10 I. p.
[Cpte de Ribecourt, Arch. du Pas-de-Calais, A, 1791.)
1328. — Brun bay bauçant, liart bauchant, morel hau-
chant, gris pommelé, morel blanc entre "2 narines, liart
pommelé blanc entre 2 narines, griz moussons, bay jambes
noires, bay nauchaht 4 piez blans, bay estellé, liart mous-
seus, brun bay estellé, cous griz jambes noires. {Etat des
chevaux perdus a la bataille île Cassel. Chevalier, Choix
de docum. inèd. s. le Dauphiné, p. 33.)
1351. — liai brun poil estoillé par devant, gris pom-
melé, brun, tout noir, liart, tout n orel, bai, obscur.
(Monstre de Aymartde La tour. Muret, llist. du Dauphiné,
t. i, p. 216.;
I 377. — A la chapelle descciidi l'empereur (Charles IV),
et lu monté sur le destrier que le roj lui ol envoyé, le
quel est'iii morel, ei s inblablement fi mté son lils; et
ne fu mie sans avis envoyé de celluy poil, car les empe-
reurs, de leur droit, quand ils entrent es bonnes villes de
leur seigneurie, uni accoutumé estie sur chevaux blancs...
Ail'iul, de son palais parti le roy, moulé' sur un grand
patefroid blanc, aux armes de t'rance richement ahillié.
(Christine de l'isan, Vie de Charles V, 296.)
1530. — De bail brun, d'alezan, de gris pommelé, de
poildi rat, de cerf, de rouen, de vache, do eencle, pecile,
de pie el il,' | r. {duri/ailtlnl, 1. I, Cil. 12, p. 70.)
1572, .le voudroj scavoir quel poil est à louer et
quel à hlisnier, puisque les experts escuyei's sont d'advis
que par le poil on juge de la bonté ou du peu de valeur
,|e ces hesles.
... La couleur fauve rend le cheval prest, hardy,
Prompt, mais non de grande force i ainsi comme les
fau veaux coulouroz ou obscurs sont tousjours capricieux,
■auteurs, robustes et gentils de leur naturol, les |ilus
dors aussi n'onl gnrd d'approcher de leur valeur el géné-
rosité.., Le grisou argenté, ayanl le lustre du poil moslé
do i donne siguiflunce qu'il a l'esprit vif el purifié au
sang. . . La couleur uoue rend un cheval iiii'!.iiit'lni|n|Uo et
souvent do mauvaise comploxion et, quoy qu'on die en
• 'on o provorbe, qu' iheval moreau est tout hou on
i"oi mauvais, parlanl de ceux qui seul noirs comme un
corbeau, i g i ce qu'il \ en □ peu qui no soyenl léger .
vifs, agiles, prompts el superbes... estans niarquos do
blanc au i i ol uiv i is. il- se fonl cognoislra |
boni 'u toute entreprise. (Bolleforost, Agriculture de
Gallo, 18" Joui née, p. -Jt"> I .
CHËVEC1EL
367
x UiIKTES
Le culte de Saint-Éloi, pair les maréchaux et
des orfèvres était, au moyen âge, l'objet d'une dé-
votion très populaire. On l'invoquai! pour la con-
servation des animaux domestiques ii des chevaux
en particulier.
1508. — A Jehan Charbonnier, Iruictier de la maison
du roy, pour son pavement d'un cierge de cire puisant
7 1., qu'il a livré dur. ml le mois de décembre aux mares-
chaulx dud. sr, | ' servir à faire les offrandes des che-
vaulx d'icellui Sr, devant l'imnige mons. S. Esloy, afin
que led, Sr soit intercesseur envers Dieu, les préserver el
gardei iceulx chevaulx de m. il, 35 s. t. | Même fourni-
ture .m mois de juin suivant.] [Cpte de l'écurie du roi,
t s:,
CHEVAL d'orfèvrerie. — Deux des textes ri-
joints mit trait à l'orfèvrerie el à l'émaillerie pari-
siennes des premières années du w siècle. Le pre-
mier décrit un objel relatif à la chevalerie de Char-
les VI ri fui donné au roi par Isabeau de Bavière. Ce
chef-d'œuvre de l'art français, emporté eu III'. en
Allemagne, par Louis de Bavière, frère de la reine,
est conservé sous le nom de Goldene Kossel (pelil
cheval d'or) dans l'église de Notre-Dame d'Altœlting ;
il a été reproduil en gravure dans les Annales ar-
chéologiques île Didron, i. XXVI, p. 119, el en chro-
molithographie dans l'ouvrage du baron d'Aretin
sur les monuments royaux de la Bavière.
Le second objet Ggure en 141,6 dans l'inventaire
du due de Guyenne; c'esl une pièce analogue à la
précédente, mais donl il ne reste que la description.
V. 1405. — lu ymaige de Nusirc Dame qui tient son
enfant, assis en un jardin faiet en manière de traille...
Et au dessoubz, au las de l'entablement a un cheval es-
inaillé de blanc, et a la selle et le li irnois d'or et un var-
let esmaillé de blanc et de bleu qui le tient par une main
par la bride, et en l'autre inein un baston; et poise envi-
ron 18 marez d'or. Et en l'entablement sur quoi les choses
dessusd. sont ordonnées poise environ 30 m. d'argent doré;
et fut donné par la roine au roy le premier jour de l'an
MOI. [Inv. des joyaux de ^hurles 17. f •-!.)
1416. — Un bel cheval d'or esmaillé de blanc, et un
varlet qui le inaine, par la bride, garny led. cheval, et la
celle ci le poitral, culière, bride et varlet, de 97 perles
par tout, de 23 balais et 21 salirs! et à la teste dud. che-
val, une gros rubis et ung gros dvaniant à escusson, et ou
chanfrain 2 dyamans à pointez; et en lad. celle dud. che-
val, a un camayeu, et a led. varlet, en son chapel, un
petit grain de ruby. Pesant ensemble 23 mars, prisé
6312 le. (/iic. des joyaux nu duc de Guyenne, p. 307.)
1496. — A maislre Alain Le Cozic,... pour sabloner
et néteier le cheval d'argent que donna le roy de Cyprès
à l'esglisc, I s. 1 d. (lie/j. de la cathédr. de Tréguier,
p. 138.)
CHEVAL DE nuis. — Jeu et exercice.
1556. — Ileiny quart veloux rouge ciamoisy haulte coul-
leur. à 16 1. l'aulne, pour faire caparasson à ung petit
fin il .le bois que lad. dame (la reine) donna à .Mgr le
duc d'Orléans son fils.
... lu s. t. pour 5 aulnes de coste jaulne el rouge par
moitié, pour servir à faire ftllelz à - petitz chevaulx de
h"îs painetz qui trainnent 2 pièces d'artillerie que lad.
dame a donné a Mr d'Orléans pour ses estreunes. [Argen-
terie de la reine, f" 1 et 13.) ■
1565 — Pour ung cheval de bois couvert de toille,
amply de loing, pour servir aux pniges à aprendre à vol-
tiger, m |, (Cpie de l'écurie du roi, f' i".i
1648. — C'estoit là Constantinople) le beiran des Turcs,
qui consiste en joye, promenades, yvrongneries, à brans-
ler dans une escarpolette dressée au mi lieu îles places
publiques, et à tourner assis dans des sièg is façonnez en
petits chevaux qui pendent de divers basions croisez el
liehe/ en han 1 1 d'un grand pieu autour duquel un homme
lait tourner c :s basions, et par conséquent tous ceux qui
sont assis iiiv sièges qui en pendent. [Voyage de Monco-
nys, i. I. p. i 15.)
CHEVALET. Vffûl pour les grandes arbalètes
à lotir. — Assemblage de charpente sur lequel sont
disposées l<> pièces de position. Les canons du
\\ siècle, qui n'appartiennent pas à l'artillerie rou-
lante, suni montés sur des chevalets munis d'un
are de pointage formant crémaillère el quelquefois
pivotant sur un quarl de cercle placé, en couche.
1430. — 2 chevalos de hovs à mettre à peint arbali
(Inv. de la Bastille, i
1436. — il cjievalès à 3 pies pour 6 veuglaires. [Ci tes
de la commis, de Lille. Uenrard, Hlst. de l'artill. en Bel-
gique, p. 175.)
1452. — Pierre Charpentier, canonnier du roy noire
sire, confessa avoir eu et receu. . . la somme de 36 I. pour
av"ir fait dresser les chevalès de -'I grosses couleuvrines
de enivre. Quittance, àp. Mooteil, x\ s., ni t. 23, n île 89 I
CHEVALET d'habits. - On suspendait ordinai-
rement les habits à des tringles de bois Gxées aux
murailles par leurs extrémités; mais le chevalet,
dont il est parlé en 1583, esl un tréteau long qui
aujourd'hui, n'a d'usage que pour poser des harnais.
1342. — Et si devez pendre vos dras à une perche
chest à «avoir, mantiaux, surcots et cotes, bouches, clokes
et porpoints, vos cotes fourrées et vos dras d'iver cl d'esté.
(Michelant. Le livre des mestiers, p. G.)
1583. — Ung chcvallet àestandre habitz. [Inv. d'Anne
de Xicolay.)
CHEVALIER DE LA KER. — Au XVT siècle, dit .lai
dans son Glossaire nautique, l'usage était de faire
chevaliers les hommes qui passaient la Ligne pour
la première fois. Cette cérémonie, où l'on doit voir
peut-être l'origine du baptême sous la Ligne, était
l'occasion d'une fête solennelle à bord du navire où
l'on faisait îles chevaUer .
I 529. — Le II" au malin, furent faits chevaliers environ
cinquante de nos gens, cl eurent chacun l'accolée en pas-
sant sous l'équatenr (pour la 1" fois) et fut chantée la mes
de Suive sanctaparens, à notes, pour la solemnité du jour,
et prismes un grand poisson nomme alhatore et des bonites
donl lut fait chaudière, pour souper en solemnisant la
fête de chevalerie. (Journ. du voy. de Parmenlier, ap.
Jal, Gloss. liant., p. 167.)
CHEVEÇAILLE, CHEVÈCE, CHÉVECEURE. — Dans le
harnais : ce qui sert de monture à un murs île bride.
rians le costume : ouverture, collet, ornement sur
le bord d'un capuchon ou sur l'encolure d'une che-
mise. Voy. Chavessure.
V. 1200. Et du peliçon se merveille,
Dont la chevesce est en travers.
Et si la vestoit à l'envers,
Estroite en esleit la chevesce.
[Renaît, v. I3U6.)
V. 1250. Les reisnes furent de soie de Sardis,
La chieveçaille de vingt cordons eslis
A fil d'argent, bien l'ail, tresgeys.
[Ogier le Danois, v. 112
1300. Et se ne li seuil pas mal,
Que sa chevesaille ierl overte
Et >a gorge si descoi m le,
i Rom. de lu Rose, v. 1 176. i
1408. — A Denisot de Baugis, chasublicr, pour une
chevesailles d'orfrois de soie tuerse el d'or de Cbippre
fais à tavelle, qui a esté mise cl assise par lui autour du
colet de la caasuhle d'icelle chappelle i.lu rmi, Iti s. p.
(29* Cpte roy. de Ch. Poupart, P70, v«.)
CHEVECIEL, chevecier. - Garniture du chevet,
pièce de tenture d'un lit d'apparat; dans la literie
c'esl le traversin ou l'oreiller à reposer la télé.
368
CHEYECIEL
I 2S0. Li keulc fu par ilevison
Faite de soie et d'auketon;
D'un brun pale le kavcruel.
Et d'un blanc cainsil li lincuel.
(Blancandin, v. 1555.)
V. I 260. >'e demandent pas queute, mais la terre adurcie.
Linccux, ne quevecex, ne soie d'Aumarie.
(Lu conquête de Jérusalem, v. 186.)
XIII' s. Atant vers li chevès se trait.
Sa main mist sor le chcveçuel,
Et tret arriére le lincuel;
Si voit la gorge blanche et bêle,
Et la poitrine et la îuamèle.
(Le boucher d'Abbeville, Méon, t. IV, v. "250.)
1316. — Pour la chambre de la Toussains, dont le cbe-
vecicr est vert, bordé d'une bordure de soucie tout entour,
de compas des armes de France et de Mgr de Vallois, de
Mgr d'Evreus et de Mgr de la Marche, tenant 'J aunes
quarrées, 15 s. l'a., valent 0 1. 15 s. (Cple roy. de Geoffroi
île Fleuri, p. 17.)
1342. Vos keinisi's mettez sons le cavecheul du lit.
(Le livre îles métiers, édit. Micbelant. p. 6.)
1482. — Ung acs connue un chcverseul île chaslit.
lArch. JJ., "207, pièce 150.)
CHEVELIRE. — Passementerie, galon.
1724. — Une cliappe de velours violet eizelé, à fond
d'or, les offroys de moire d'argent, garnis d'une chevelue
d'or. Au chaperon est une frange d'or, bonne, (/ni), de
l'égl. de Lyon, n° 66.)
CHEVESTRE.
Licol ; en termes de chasse : lacet.
I 387. — Après, li vueil
nière de laz, comme sont
menue, pouches et bourses
ton l'hebus, ch. 25. |
1398. — Pour '2 cheve
rordouan vermeil, garniz d
dorées, pour les chevaux
(Cpte d'hôtel de lu reine,
1445. — Art. 15. Les ch
de une braise et demie de
ensemble 5 li v. (Stat. des
CHEVET, (image de
aprendre de lascier toute ma-
roiz pour grosse beste, ou pour
, pauiaulz, las, ebevestres. (Gas-
slres neufs couvers de cuir de
e longues régnes, et les bouches
le litière (de la reine), 32 s. p.
par J. Leperdrier, F "24. )
evestres appellées licouls seront
Inug, et en pèsera la douzaine,
cordonniers d'Angers.)
Le
s nuages de
le chevet,
\ \ Image de chevet montée tn argent iori
[rgenterie de Ut collégiale de Vaubeuge.
peintes ou sculptées se rencontrenl rarement en
place dans les miniatures du moyen âge; leur -
plni était néanmoins fréquent. Ces tableaux porta-
tifs, de petite dimension, presque toujours cloants,
c'est-à-dire à volets formant diptyques ou triptyques,
étaient des pièces d'une exécution très soignée.
Leurs cadres en orfèvrerie sont quelquefois suspen-
dus à des chaînes réunies par une belière. Tel est,
du moins, l'émail autrefois conservé dans le Irésor
de la collégiale de Maubeuge.
1351. — Hue l'ouieel, pour un coffret couvert de cuir
houllv, armoié de France, fermant à clef, à mettre et por-
ler uns tableaux que le roy met à son cbevais, 6 1. (C'/i/e
roy. d'Et. île La Fontaine, f° 13 v°.)
1516. — Una ancona grande, di argento, adornata di
petre moite cum le aperture sue inlagliate di ligure in
fngliami et cum l'arma délia S' in cinia et e cosi da teuire
in capo al letto. (Inv. lie Lucrèce Borgia, p. 36 )
CHEVEUX. — L'histoire de la chevelure est un
corollaire de celle du costume. Je n'ai à présenter
ici que des remarques sur certain type, considéré
au moyen âge, surtout pour les femmes, comme
celui de la beauté. A celle époque, nul n'esl réputé
beau, s'il n'a une chevelure blonde. C'est celle des
héroïnes de tous les romans de chevalerie et, dans
nos régions occidentales, les cheveux noirs inspi-
raient, comme dit Joinville à propos des Sarrasins,
une certaine horreur, aussi conviennent-ils au por-
trait de l'avariée tracé par un de nos anciens poêles.
La couleur noire était au contraire très appréciée
en Orient, aussi y voyons-nous apparaître dès le
Vf siècle, au rapport de Maçoudi, l'arlilice des tein-
tures. Au XIVe siècle, il esl adopté dans les pays latins,
pour d'autres elfcis et concurremment avec la mode
îles faux cheveux. Jusqu'à la lin du \\ r siècle la cou-
leur blonde des cheveux conserva un certain carac-
tère d'élégance aristocratique que les dames de
Venise s'assuraient alors au prix de soins aussi pa-
tients que peu salubres.
943. — Anonchirwan (Chosroès, 531-579), roi de l'erse,
lit venir de l'Inde le jeu d'eschecs et une teinture noire
nommée hindi, qui coloroit les cheveux, jusqu'à la racine,
d'un noir brillant et ineffaçable. (Maçoudi, Les prairies
d'or, t. Il, p. 203.)
V. 1270. 'faut par estoient crespe et blonde,
'faut de si liiaus n'avoit el monde.
Ces clieveus si crespés et biaus
Fist coper sainte Elysabiaus.
(Rutobeuf, ViedeSte Elisabeth, t. n, p. 208.)
xiii' -. I.e col et lonc, nervu et gresle,
Noirs Cheveus dont l'un l'autre meslc.
(/.« mort île Largèce, Ibid , addit., p. 173.)
1302. I.èdes geul (les sarrazins) et hideuses sont à
regarder, car 1rs i'he\eus des lestes el des barbes sont
louz noirs. (Joinville, édit. IV. Michel, p. 180.)
V. 1360 Se des l'hevcx n'as à planté,
Tantôt ara un ehiefeulé
De chanv re ou d'autre foureure
Ou d'estrange cheveleuro.
Maintes faims de cen s'atendenl
As inerrlnei s qui imiiil chier lor \enilent.
i.ur ne puei apercevoir,
Ne la mencl ge no le voir.
Les , mires sont ospès couchiez
Ki en [nur chaperon muchisz,
Si que ni'ill ne Suit par leur COUpOS
s''ii ont chief de cunvro ou d'estoupes,
. . .Faine qui poi de clieVClurO porte,
Doit métro garde à sa poi lo,
i i ni que i Ile oil ■>
DI i que elle est hors aléo.
(ta clej d'amour, p. 1)3.
CHEVRETTE
369
1371. -Pourquoy, mes belles filles, je vous pry. . . ne
rapetissez VOS sonnai/, ne fronts, ne anssy à vos cheveux
Ile mettez q u «* les^i \ i* '.' Car vous Iroinerez, de divin nu-
racle, en l'esglise Nostre Dame de Rochemadour, plusieurs
[resecs de dames el damoiselles qui s'esloient lavées en
vin cl en autres choses que eu pures lessives, à tant que
elles curent Lut couper leurs tresees. qui encore y sont.
[Le chevalier de la Tour, p. Ili. i
V. 1375. Que famé est trop folle musarde
Qui forre sou chiefet se farde
puni' plère an monde.
Famé n'est pas de péclné monde,
Qui a sa rrine noire ou blonde
Selonc nature,
Qui i met s'entente et sa cure
A ajouster .1. l'orreure
Au loin- des trèces,
(Le dit des comètes, Jubinal, Jongleurs et troue, p. 87.)
xivo s. — ,4i/ faciendum capillos canos et albos. — Pur
bloundy chevus, pernez escorche de noyer de l'entre deus,
et escorche le pome grenelle et gaude et saflïayn et moun
de l'euf, et broyés ensemble, et le mettez quy jre] sur le
feu, de une quart de vyn blaunk ou en plus; et le fêtes
quire jesques à la nioytié, et pus les otés et le colés;
el du cler vous laves les chevus sovent, et les enseyehés
counlre le feu; et en sy devendra bloyde et chanues.
itjuentises bones et esprouvé. L.ttr. îles ms. île la biblioth.
■ l'Edimbourg. P. Meyer. Arch. des miss, scientif., t. IV,
p. 110.)
I40S. — A Jehanneltc Lahaussière, ouvrière d'atour,
... pour chevenlx qu'elle a livrez pour la rovne, il. 16 s.
Pour "2 paires d'attours pour elle, -l 1... Pour une paire
de templestes pour mad. de Bretaigne, 8 s. Pour un attour
au long pour mad. Michielle, tO s. Pour une paire de tem-
plesles crespées, l s. (Argenterie de la reine, 'i' Cote de
■I. Leblanc, t> 129.)
1464. — Un homme, quant il lia grant liabundance de
cheveux en la leste, il doit faire prendre de l'eaue chaude
et les tremper, et puis un bon rasoer bien trenchant et
les faire osier; car beaucoup de nuisenient ils font à la
teste, ordures ils eiV'U'Ii >nt. poulx, landes, crasse, leigne,
sueur et plusieurs douleurs font. Pour ce, folastres sont
ces cuideraulx, au cul descouvert, qui si grans clieveulx
portent et à si grant habunde qu'ils leur entrent jusques
au dos par derrière, par devant leur couvrent le front jus-
ques es yeux, et es COStés ont les oreilles couvertes. (Pierre
des Gros, cordelicr, Le jardin des nobles, f 30, Biblioth.
Richel, ms. fr. u 193.)
1558. — A une fille qui avoit apporté ses cheveulx a
la roine, i testons, dont lad. daine lui a lait don, ii s.
K d. t. [autre mention, lit s., autre 5 s. | [Cptes de Cathe-
rine de Médicis, f' 4-1, 56 v et 57.)
V. 1580. Vos cheveux ja grisons, blondis par artifice.
(Et. Tabourot, Rec. des poètes franc., t. V, p. 391.)
1582. — La beauté des cheveux ides femmes) est telle
... à scavoir : qu'ils soient longs, déliez, crespus, frisez,
copieux, de couleur blonde comme l'or et fort reluisans.
Les cheveux crespus plaisent fort aux damoiselles, ceux
principalement qui rouvrent les tempes et environnent le
front. . . Aucunes se servent de l'ers chauds pour les frizer,
autres de quelques instrument ions en verre, du quel elles
les entortillent et dorment ainsi toute la muet ; autres les
frottent soir et matin et les entrelassent ensemble avec un
linge chaud.
La plus belle, plus plaisante, plus agréable et plus
souhaittée conleur des cheveux, tant en la femme qu'en
l'homme, est la couleur blonde.
la couleur rousse n'esl trouvée louable ni agréable...
è^ cheveux. (Liebaut, L'embellissement du corps bumaiii.
1. -1, p 250 a 283.)
1595. - Adiante ou cheveux d.- Vénus. Il s'appelle
polytricum, comme qui dirait fort chevelu, pour la pro-
priété qu'il a. tant de faire venir les cheveux, que d'eui-
pescher qu'ils ne tombent, ans quelz il apporte aussi
quelque heauté ; d'où vient qu'on l'appelle callitricum ou
cheveux de Vénus.
Les daines italiennes, et particulière ut celles de Cène-.
S'en servent peur taire la lexive dont elles se lavent sou-
vent la teste, et puis l'essuyent non autrement que s'expo-
sans aux anlens rayons du soleil, appelans telle action :
far la Inonda. (Dinet, Les Hiéroglyphes, I. 2, p. 201.)
CHÈVRE, chevreau, CHEVROT1N. — Si l'industrie
lerne a. par suite 'le Ja facilité 'les transports,
abandonné l'usage 'les outres, elle a du moins con-
servé les applications anciennes des peaux 'le chèvre
et de chevreau à la chaussure, à la ganterie el à
la maroquinerie.
\. 1300. — Ile leur cuir (des chevreaux de lait) est
faict très bon parchemin et noble chaulcement à gens dé-
licieux.
De leurs peaulx (de> chèvres) "H fail 1res 1
souliers et selles à chevaulx. (P. des Crescens, I. 9, ch. 77
p. 138.)
1359. — Que nul: ne laitue peaulx à aulruy, rouges ne
noires, ne chevrotins, se ce a'esl pour lui. faisant led.
mestier. (Stat. des teinturiers de Paris. Ordonn. des rois,
I. III, p. 370.)
1398. — Achat de parchemin, véelin, chevrotin, fron-
cine, 40 fr. (Peignot. Catal. de l'anc. biblioth des ducs
de Bourg.)
1408. - Pour".' paires de gans de chevreau sauvaige
conréez en saing de chappon toul blanc, brodez tout au-
tour au pris de ii s. la paire. |20" Cpte roij. de Ch. Pou-
part, f° 00. )
1455. — Pour avoir mené de Montpellier à Bourges,
sur ô niuletz, 6 chèvres d'huile d'olive, i barriques han-
choyes, etc... pour la provision delà royne eu ce présent
karesme. (Argenterie de la reine, \" Cpte de ■/. Boche-
tel, f 1(17.1
CHEVRETTE. — Instrument de musique à réser-
voir d'air, composé d'une outre de peau «le chèvre
que le joueur alimente en soufflant dans une pipe.
et d'un chalumeau à anche battante, muni de nous
pour moduler.
XUP s. — Chevrette. Sculpture de la maison.
des masieiens a Reims.
La chevrette esl la cornemuse primitive îles Ro-
mains, donl parle le poète .Martial (Epigr. ■'>. I. 10).
On en Irouve un exemple dans les sculptures de la
maison des musiciens à Reims, el l'usage s'en est
conservé dans la Bourgogne, le Limousin el le Pé-
rigord. Elle diffère de la cornemuse proprement
XIV
Chevrette. Biblioth. Richel., ms. //■., n" 95.
dite, par L'absence îles bourdons, el de la musette
française où la pipe el la poche à air sonl rem-
placées par un soul'llel.
24
370
CHEVilBTTE
1305. Lors r'oissiez trompes sonner,
Cors, tabourz, flageus et chevrètes.
(Guill. Guiart, t. II, v. 2940.)
1379. — Des insti'umens doit avoir le berger avec ses
tlaiaux, ]iour soy esbatre en mélodie. C'est assavoir, lie-
tel..., musette d'Alemaigne ou autre musette que l'en
nomme chevrette. (J. de Brie, Le bon berger, p. 81.)
1388. — Rompy la pel de la chieuvrète, la quelle dé-
ni oura aud. nninieravec les chalemaulx d'icelle. (Arch.JJ,
132, pièce 242.)
1402- — Le méjjestrier qui curuoit d'une chevrette...
Il tient à pou que je ne criève la chevrette. (Ibid., 157,
pièce 192.)
CHIBODLEUR. — Imagier, sculpteur. Ce mol
semble spécial à la Flandre française.
1392. — X Willes de Gult, chibouleur, pour avoir l'ait
et entaillé certain ouvrage à la bretesque laite nouvelle-
ment, joignant la halle d'eschevins, 8 1.
1409. — A Wallebain Delacrois, ehiboulleur, pour une
vmaige de bos, en forme de angèle, en tabernacle, par
où l'ordenanche de le lune passe, et une estoille; tout em-
ployé au cadran de led. ville, 36 s. (Cptes de la ville.
Houdoy, La halle éclievinale à Lille, p. 41,45.)
CHIEN. — Si le chien occupe un des premiers
rangs parmi les animaux rendus utiles à l'homme
par leur domestication, les soins dont il est l'objet,
au moyen âge comme de nos jours, sont assurément
en raison inverse des services qu'il est appelé à
rendre.
Aux mesures spéciales à la conservation de l'es-
pèce, dans un temps où les ressources de la méde-
cine semblent insuffisantes, la dévotion de nos pères
ajoute l'usage des invocations pieuses; mais alors
le chien, même le plus choyé, n'avait trouvé que
des maîtres. Il était réservé au xvil" siècle de lui
donner des panégyristes. Nous citons, à ce propos,
quelques vers charmants (l'un des contemporains
(le Richelieu à l'Académie française.
V. 1300 — On s'- doil garder de aduler chiens pour
bergiers, qui soyent venuz de drapiers... car ils sont trop
paillards a défendre les bestes. (P. des Crescens, I. 'J,
ch. TH.!
1379. — Ce mastin suyt le berger et lui lient bonne
compaignie quant il menge son pain, quoy qu'il soit de la
deffense : car tel es! amy à la despence, qui ne l'est pas
a la deffense. (.1. de Brie, Le bon berger, ch. n, p. 75.)
1387. Le gentil chien doit, en traversant Saine,
aboie et partout sou maistre quicte. I.e mastin ne doit
rien (Tarif d'Harfleur, de Frévillc, Mém. s. le comm.
de llouen, t. Il, pièce 43. )
1390- A Robin Raffon, i r argent i lui pnié el
baillé, donl il s lui chanter mu- messe pour Lesd. chiens
limiei el lévriers devant saint Hosmin. Kl pour raire
offi le de cire et d'argent pour lesd. chiens, pour double
de mil de rage, le 28 de novembre, 20 ■-. p.
1 39 1 . —Au même... pour avoir mou.'- lous lesd. chiens
r i.ni aud, séjour, en pèlerinage .i lainl Mesmct, .-i Mec
avoir tait chanter une messe | lesd. chiens, avec <»',
pom offrit chandelle devant led. saint, pour doubte de mal
de rage, le 22* jour de mars, 2u s. p. (Cptes île lu vénerie
,!■■ t. h, h le VI . i
1478- A Guill. Merlin, frulctier dud, Sgr (Louis XI),
pool un chien de cire pe anl 12 i. de cire, m1"' led. Sgr a
lait prendre el acheter de lu y, et ireiiu» lui . .tiVn h | or-
ientera sa dévoc devani Hgi aini Martin de roui
m. .i ,\i l 'i Cptei 'i'- l'hôtel, p. 853. i
1490. — i n, quarliei de drap irerl guj pourfaire uns
menl i une petite chienne de la onambi <■ (du roi),
15 i, I iune.
Une aulne el demye de drap gri bureau pour fuire i
nulelle de l ploz de i pies de large, pou( «or
v i'' 'h n i iol de la foin ioro (forrioi e) a poi lei pu
lie d<-^ i II qui i 1 \i i. i .1 iccllui Si , au foui do 15 ' .
I le roy de P Bi U onnet, I 1 v* et 17 »°.)
1541. — l'ouï la 1 1 - -.i, d'un foustre ■> i Ire
chyenne de la chambre dud. Sgr (le roi), 10 s. t. (13"6'/i/e
roy. de Nie. de Troyes, f° 137 v°.)
1558. — A Jehan Lenglet, pour achapt de avaine et
paines por nourrir les chiens de cesle ville pendant la
gellée, 28 s. (Arch. de Douai. Cptes de la ville, 1° 180.)
1578. — Aux hommes députez pour le recouvrement
des chiens d'Artois, d'Angleterre et d'autres pays estran-
ges, la somme de 12 000 1. t., durant le temps de cesl
eslat, outre l'ordinaire. (Kroumenteau, Le secret des
finances de France, p. 30.)
1640. — Le loup... épie ou tend des embûches, non
seulement aux trouppeaux de menu bétail, mais aussi aux
bardes du gros... du quel les dogues ou gros inastins
(doyhi d'Iiiijhelterra), et d'iceluy, le collier garentit ceux
cy. (Coinenes, Jttntia aurea, 412.)
Y. 1640. J'aboyais au larron, à l'amant me laisois;
Je pardounois à l'un et l'autre j'accusois,
Et témoignois en tout mes soins et mon
| adresse.
Ainsi j'eus cette gloire en mes jours bien
| heureux,
D'avoir su contenter mon maître et ma mai-
[ tresse,
Et d'être également fidèle à tous les deux.
(Cl. de Malleville, Rec. des poètes franc-, t. VI, p. 351.)
CHIEN DE MER. — Peau du squale appelé rous-
sette et plus tard galuchat, du nom d'un gainier de
Paris, qui fut l'inventeur d'une façon nouvelle de la
préparer.
1487. — Squarrus. l'ng poisson qui a la peau aspre,
de quoy l'en polist le boys. (Catholicon parvum.)
1566. — El pourront... faire la poignée (des épées,
dagues et braquemarts) de bois de baistre, de deux te-
nans; ou faire lad. poignée avalléc d'une pièce, couvert
de fil d'or, d'argent, soye, sayette, fouet ou peau de chien
de mer, le quel ils verront estre à faire pour le mieulx.
(Stat. des fourbisseurs et nantisse urs n 'Paris. Arch. Reg.
des bann., t. Vil, I" 117, secl. judic, V 12.)
CHIFFONIÈRE. — Peut-être une marotte; llugu-
lio donne le mot latin cifo comme synonyme d'his-
trion.
1344. — Pour une chifi'onière achetée par le châtelain,
Cte de lihiiz el donnée au fol de madame de Beaumonl.
Arch . Joursanvault, u" 651.)
CHIFFRE. — Entre l'usage des monogrammes,
ou lettres agglomérées, el celui des initiales enla-
cées, il y a la dislance qui sépare les diplômes car-
lovingiens du chiffre de Henri 11 el de Diane de Poi-
tiers. La pensée qu'il exprime, prenant au XV" siècle
sa première forme, a trouvé au X\T' tout le déve-
[oppemenl d'une mode inspirée par l'initiative royale.
Voici quelques exemples de l'emploi, à des ouvrages
d'art, non des lettres, mais des eliill'res proprement
dits.
1467. 2 ce. d'or lassez ensemble, garnys de 13 ta-
bles di- diamant, 2 escussons et d'un rubis, (/nu. de Char-
les le Téméraire, n" 2976.)
1536. - Une chappe de cœur de drap d'or ligure de
veloux blancq, les bords brodés d'angeles, prophètes,
fusils, toisons d'or et de 2 CC lachioz ei i z ensamble,
doublée de satin bleu. (/ni), de Charles-Quint.)
1595. — 12 chiffres d'or à douille C. Il autres chiffres
d'or taicts à d.oilde C. et eu F, éinaillc/ de vert [lue. de
i,i t omtesse de Sault, n" 50, 51.)
1595. I ii chiffre d'or esmaillié de idem', blan ol
austres coullours; il Itouvre des 2 coslés pour sire des
portroa .'•.. moins I seizième, (/n», de Jeanne ût Baur-
deille, a' m.)
1 599. Une robbo de loille d'argonl . . . Los manches
doublée de inlin incarnodin, el brodées on broderie d'ar-
gent, où sonl les chiffres du roj ol de lad. défunte dame,
i 700 escus.
t ne ches te perlei enfilées dans de l'or, avec de
lilffroi du i"\, .'Miiailliée de gris, prisée 600 ose.
CHIGNOLE
371
Une bouette de peinture esmaiitée de gris, sur la quel
il y a des diamans, où est le chiffre (lu roy et à coustc
d'iceluy i S (barrées), et aux i petites triangles de diamans,
prisé.- 180 esc, (/nu. de Cabrielle d'Entrées.)
CHIFONIE. — La définition donnée au vu' siècle,
|>ar Isidore île Sévillc. île la syiiiphunie, d'où esl
venu chifonie, correspond à un tambour suspendu
horizontalement par une courroie, comme nos di-os-
ses caisses, el qu'on frappai) des deux côtés à la
lois, avec des baguettes à tampon. Cet instrument,
dont on trouve des exemples dans les peintures
égyptiennes, et dont il existe un original découvert
à Thèhes, étail vraisenildaldenienl eu usage chez
les Romains du lias empire; mais il est fort diffé-
rent, par sa nature el son emploi, de la chifonie du
moyen âge, c'est-à-dire de la vielle à clavier, à
cordes frottées el à sous doux, dont l'existence, de-
puis le xtte siècle, repose sur des monuments écrits
el figurés.
La confusion de ces deux objets, très distincts,
provient de l'habitude, prise de bonne heure par
lis lexicographes, de transcrire sans vérification les
travaux de leurs devanciers. Dans l'espèce, le Cal ho-
licon de Balbus deJanua, en 1286, copie la définition
d'Isidore. L'encyclopédiste anglais Barthélémy de
Glainville répète au xiv siècle le Catholicon, qui
n'est plus lard corrigé que par l'observation de
Jean Cornichon. Il est évident, comme l'affirme cet
auteur et d'autres, que la chifonie est une vielle,
et nous apprenons par eux que les virtuoses qui en
Jouaient, tombés en discrédit dès l'époque de Char-
les V, disputaient aux aveugles et aux truands les
bravos du public.
Dans les poésies anciennes on trouve concurrem-
ment les noms de chifonie et de vielle, mais celle
dernière avait alors le sens spécial d'un instrument
à archet de la famille des violes el violons.
610. — Syniplmnia ml go appellatur lignum cavum ex
u traque parte, pelle extensa, quam virgulis liiue et inde
musici feriunt. (Isidore, Urig. 1. 3, cil. 2t.)
V. 1160. Ces huisiues d'araiu résouenl
Et cifonies et vièles,
Pintes et harpes et muselés.
(Atis et Prophélias.)
I 165. Et niait Sot de lais et de unie.
De vièle sot et de rote.
De lire et de satérion,
De harpe sot et de cliorou,
Do gighe sot, de simphonie.
{Rom. de Brut, v. 3765.)
I 180. Iterpe, rote et vièle et gige et chifonie.
{ttom. if Alexandre, 1*4.)
XIII' s. Ge suis jugleres de vièle ;
Si sai de muse et de frestèlo,
De la gigue et l'armouie,
Del salteire et en la rote.
(/..-.s i Iroveors ribaus. Note» de Rutebeuf, t. I, p. 337. i
t286. - Tympanum. Instruméntuni musicutn scilicet
pcllis vel coriuin, ligno ex iina parte contextum... Et est
pars média symphonie in similitudinem cribri, et virgula
peivutitur ut symphonia. (Balbus, Catholicon, v« Tympa-
nutn.)
13*2. — Ils ont ghislernes, lierpes, salterions, orghè-
ucz, rebèbes, trompes, chiphonies, bombares, nuisis,
lleutes douchaines etnacaires. (Le livre des métiers, édit.
Michelant, p. 39.)
1372. — L'acteur de ee livre (Barthel. de Glainville)
dit que la simphonie est uug instrument de musique qui
est fait de bois creux et est convint de peaux de deux pars,
et le liert un de vergetles, de ça et de là, et rend un
doulx sou. si comme dit Ysidure. Mais on apelleen fran-
çais une simphonie l'instroment dont les aveugles jouent
en cl inii les chansons de-geste, et .i cel instru ut
moult doux son et plaisant, se ce ne fusl pum l'eslal de
ceulx qui eu usent (.1. Corbichoo, Traduet. du Proprié-
taire des choses, 1. 19, ch. I lu. i
Y. Il
1377.
. — Chifonie. BiblioUi liichel.
Fonds de Lu Vallière, n" 92.
IMS. // .
[Mourez harpes et cors sarraziuois
l.a mort Maliaut, la noble ré torique;
Rubèbes, leuths, vielles, syphonie,
Psaltérions, trestous instrumens coys,
lliillies, guiterue. flaustes, chalémie,
Traversainnes et vous nymphes des boys,
Tympannc aussi, mettez en euvre dois
Et le choro.
(Eust. Deschamps, ms. f° 28.)
1379. — De symphonies, de cytholes et de anltres m«
trumeas que l'on fait sonner par dois et par cordes. 1 .1 . de
Brie, Le bon berger, p. 3Ô.I
1383. Et li .il. menestrez se vont appareillant;
Devant le roy s'en vaut amlidui chiiifuuianl,
Quand Maliieu de Gournay les va apercevant
Et les chinfonieurs a oy prisier tant,
A son cuer s'en aloit moult durement gabanl.
Et li rois li a dit après le gieu laissant :
Que vous semble, dit-il, sont- ilsbiensoulfisanl !
Dit Mallieu de Gournay : ne vous irai celant
Eus nu pais de France et ou pais normant,
.Ne vont tels instrumens fort qu'avugles portant.
Ainsi font li avugle el li povre (niant.
(Citron. rimée de du /»'■.■(■ « .-'.m. \ 1005 '■<
1*98. Tubes, labours, lyuipancs et trompettes,
Lues et orguettes, harpes, psaltérions,
Bedons, clarons, cloquettes et sonnettes,
Cors et musètes, symphonies doudettes,
Chansonnettes de manicardions.
(J. Molinet, Tronus honoris.)
1553. — (Dans l'île de Crète.) Les cigallcs > sont
nommées symphogna, qui est aussi, en leur langage, le
nom d'une vieille. (Delon, Observ. I. 1, ch. 18, p. 15.)
1690. — Symphonie esl le nom que les anciens oui
donné à celuy des instrumens doul ou a fa i t le moins de
cas, qui est là vielle, comme mi voit chez les anciens ail-
leurs qui en ont es. rit, et entre autres le père Hersenne.
(Euretière.)
CHIGNOLE, CHOINGNOLE. — .Manivelle cl. par ex-
tension, le dévidoir qu'elle inel e luvement.
Voy. SlGNOLLE.
1410. - Eilleressos doivenl deswidier leur estaiu au
traule, el non aux choingnoles...
It. Au deswidier les traismes aux choignolles, elles n \
doivent mettre que un fil au coup. (Stat. de lu draperie
de Chauny.)
1491. — Art. 10. roui ouvrage de tour comuic jates,
plats, écuelles. fesselles, tranchoirs, lors I '), chaises, I lu-
gnoles, devideurs seront de bon h. us, ni fendu ni treialé
ou peur de vers. {Stat- des fustaillers, tourneurs, lan-
lerniers de Rouen, art. 1 1 i
1753. — Cliignollc. 'ferme de houlonnier. Dévidoir à
;;:-.
CHIGNOLE
;! ailes distantes d'une demie aulne l'une de l'autre, sur
le quel on dévide, pour les mesurer, les matières qui doi-
vent faire des tresses: celles des autres ouvrages n'ayant
pas besoin d'être mesurées. [Encyclopédie.)
CHILLOT, ini.i.or. — Caillou.
1384. — Ung grant pilou de 1er, pour piller les clnlloz
pour l'euvre des carreaux (émaillés). Voy. CARREAU.
3 livres de fer ouvrées en un 1er tout neufs, pour le
inolin où moult led. ouvrier les chilloux, 3 s. {Opte des
bâtim. du duc de Uerrij, P>» 45 v" et 51 v".)
1855. — Ghillou, chillolte. Caillou, petit caillou. S,'
disent dans l'ouest. (Jaubert, Gloss. du rentre delà Franc.)
CHIMBALE. — Instrument de musique, à per-
cussion, cymbale. Voy. ce mot.
1456. — Pour une chimballe d'enluminure et de mu-
sique avec 2 grans anges, RIO s. (Laborde, Les durs de
Bourgogne, n" 1806 i
CHIMERE. — La chimère do la mythologie an-
tique a revêtu, au moyen âge el pendant le xiv siècle
où son apparition est surtotil fréquente dans les
monuments, les aspects les plus variés. C'esl alors
un assemblage bizarre de parties d'animaux agen-
cées suivant le caprice des peintres, sculpteurs,
orfèvres, graveurs et brodeurs de l'époque. Voyez
Monstre.
1358. — M. -1 tunicas pontificales de samilo, scu serico
rubeo, quaruiu una liabet in liubriis, ante et rétro, para-
turam cujus campus est livides el illuminatur a rubea;
et sunt ibidem ymagines seu chimère de lilis auri; et...
paratura est in extremitatibus manicarum. (Inc. de l'abbé
de S. Victor de Marseille, n" 10.)
CHIMERE. — Espèce de panier à porter les Fruits.
I467. — 60 hommes de diverses contenances, les
ungs gettans après lesd. fruiz et portans à chimères, à
tinelz et à hottes. (Inv. de Charles le Téméraire, a." 1436 )
CHIMIE. — Voy. Alchimie.
1357. — 1 r 5 I. de cire pour faire chimie et à
ramplir lesymages de l'autel (le retable d'argent repoussé),
20 gros, (Cplet de fabrique de S, Amé de Douai, extr.
Dehaianes.)
CHINCHILLA (LAINAGES DE. — I IS8. — Djindjala
[Chinchilla en petite Castille) est une ville de yenne
grandeur, défendue par un château fort... On y fabrique
des couvertures de laine qu'on ne saurai! imiter ailleurs;
■ irconstance qui dépend de la qualité de l'air et des eaux.
(Géogr. d'Edrisi, t. Il, p. il ,
CHINCILLIER. — Pavillon, baldaquin. Voy. Cin-
CELLIEH.
ISS8. Uns, cltincillier lacbié de lil de lin blanc,
bordé de thoille blance. i ng autre cl allier de lil de
bu a tout de lellros de wye 'e embas. (Inv, de l'hi-
lippe il, f" "<.)
CHINE. Quelques noies relatives aux indus-
tries anciennes de la Chine, el à l'exportation do ses
produits manufacturés, Irouveroul leur c pléinenl
à l'article Porcelaine, où sont groupés des textes
intéressant • par la préi ision des dates.
l 153. - La ville d'Adon esi petite, mais ie iméu :'i
i de son pot i do moi . d'un partent loi na> il o di
linéi i i le Bind, l'Inde el lo (.lune. On j appelle, do
■ • dei nier paj . de mari h tndi m telles que le fi i le
1 im - quin i le peaux de i hagi ni I aglu i|, lo
lo i i atoi . Ii i ii> do chevaux, lu v il elle
s, lo poivi i odorant i l loi inl, lu uoix do
i il i p .i luméi |, li i .m 'i me, la eau
nelle, le ,■ dan) a, le mai i , li myi obulan . I i bène,
1 1 1 illlo de toi lue, b campln o. la mu cado, la • lou do
girofle li i ibi l>i dh ei i i loffe tl uo d'hoi bi i I
• riche ei voloul i d di ni d • b pliant, do
l'élaln, de- roll m,-- el lui |u la mu
jeure partie de l'aloès amer destiné pour le commerce.
[Géogr. d'Edrisi, t. I, p. 51.)
1356. — Pour ci' qui regarde la peinture, aucune na-
tion, soit chrétienne ou autre, ne peut rivaliser avec les
Chinois : ils oui pour cet art un talent extraordinaire.
Parmi les choses étonnantes que j'ai vues cbez eux à ce
sujet, je dirai que, toutes les fois que je suis entré dans
une de leurs villes, et que depuis il m'est arrivé d'y re-
tourner, j'y ai toujours trouvé mon portrait et ceux de mes
compagnons peints sur les murs ou sur des papiers pla-
cés dans les mareliés. Une fois je lis mon entrée dans la
ville du sultan (Pékin); je traversai le marebé des peintres
et arrivai au palais du souverain avec mes compagnons ;
nous étions tous habillés suivant la mode de l'Irak. Au
soir, quand je quittai le château, je passai par le même
marché; or je vis mon portrait et le portrait de mes com-
pagnons peints sur des papiers qui étaient attachés aux
murs. Chacun de nous se mit à examiner la ligure de
son camarade, et nous trouvâmes que la ressemblance
était parfaite.
On m'a assuré que l'empereur avait donné l'ordre aux
peintres de faire notre portrait; que ceux-ci se rendirent
au château pendant que nous y étions; qu'ils se mirent à
nous considérer et à nous peindre sans que nous nous en
fussions aperçus. C'est, au reste, une habitude établie
cbez les Cbiuois de faire le portrait de quiconque passe
dans leur pays. La chose va si loin cbez eux à ce propos
que, s'il arrive qu'un étranger commette quelque action
qui le force à fuir de la Chine, ils expédient sou portrait
dans les différentes provinces, en sorte que l'on fait des
recherches et, en quelque lieu que l'on trouve celui qui
ressemble à cette image, on le saisit...
Parmi les belles choses que l'on confectionne à Khansa
(Hang-Tcheou-Fou) il y a les plats ou assiettes qu'on ap-
pelle ilesl ; elles sont faites avec des roseaux dont les
fragments sont réunis ensemble d'une manière admirable;
ou les enduit d'une couche de couleur ou vernis rouge et
brillant. Ces assiettes sont au nombre de 10, l'une placée
dans le creux de l'autre, et telle est leur Finesse que celui
qui les voit les prend pour une seule assiette, biles sont
pourvue;, d'un couvercle qui les renier toutes; ou fait
aussi de grands plais avec ces mêmes roseaux .
Au nombre de leurs propriétés admirables, seul celles-
ci, qu'ils puissent tomber de très haut sans se casser;
que l'on s'en sert pour les mets chauds, sans que leur
couleur en soit altérée, et sans qu'elle se perde. Ces
assiettes el ces plats sont expédies de Khansa dans l'Inde,
le Kboràçan et autres pays. {Voy. d'Ilm Batoutah, I. IV,
p. 262 cl -293 )
1563. — Prima assai oro cbe viene, del paese délia
China e la grau Tartaria, poi'talo in I mi i n in paui a guisa
di navicelle di bouta di 23 caratti, Graudissiiuu quantila
• Il seta lina, di p.iiini itauiasr biuj e di lall'ei.i, grau quan-
tila di imiscliio, mollo rame m paui grandi, molto
Otl ill vergltc, grau quantila d'argonto viv on.i-
prio, assai eaufor.i, una inlinila di porcelhino in diverse
sorti di vasi. grau quantita iu panni dipinti, o di quadri,
una inlinila di radici di China... Il reubarbaro vien per
terra e per via délia Persia. (CffiS. di t'edrici, Viaggio
nrtl Indu, p. 82.)
1582. l'tveni, e inullis uieieilms quie ex Cbinaruiu
regionc advehuntur, paucas perstringum, snui argontea
vasa diversi gênons, siiuinia arte et dibgentia elalnnala;
olllltls pr.eteiei ilemesl ie,i snpel|e\, nh 1er! ie,e , spollda'
seu lOOtuli ad reeiimbeliillllll 6X ai'genlo BCUlptO et dili-
; enier elaborato; maxima quantitas serici lib serico-
rumquo piiinoruin, piuriiniim aiiruui, moschus, uniones,
argentine viviiiu, [68, niiniuin, iiiiiriliina v.isa pluriina,
quorum i ulla duplo .esiiuiauiur argeuti pondère et
pler.ique alla, Clllll ail blllll.ilios oses ne. .'s-.,ii la, I ail
I ii x n ni et oriialuiii.
ËgO salie iode lialnn binas llieeas e\ iilliln aigeoln
' ■oui m luis insli iiineiilis clin oignis m ijni iluis et inino-
rihus, ni suni cauteria, ipocilla, malleoli, etc. ex argontu
confei la el exornata tanlo artiflcio, quanlo ab tillo nrgenti
labro di'Milcrari pnsel. (I.liristiipb. a Costa, Aritniut.
p. 230.)
I lui Ils.
1067. L'intérieur ides pavillons) étall revêtu de
ni" ii , de lllitl liniile eu m . d'eliill'e de sole de la Clnne
ii ae tontei de i"iii genre el de toute couleur i/.c trésor
du .e//, m de i/ov/en-c; , e» 'i du Mokriid El, Quatremèrc,
Mém. t l'Egypte, t. t.. p 180
i HOPINE
37:i
— Camocas de lu Chine, soierie roui/e dama
n dragons. App. à l'auteur.
1406. — Del Cataj (La Chine septentrionale, lr< habi-
tants de Samarkand en Bouckarie tirent) pannos de
seda que son 1 is majores que en aquella parlida se fasen
scnnaladamente, los setunis que dizen que son 1ns mejores
que son sm labores. (Clavijo, Hist. de) nran Tamorlan,
,.. 59.)
CHIQDE, chiquetade, chicot. — Découpure, den-
telure, Feston.
I 467. — Plusieurs chiques brodez d*or, pour mectre sur
ouvraige, où il en y a 187. (Inv. île Charles le Témé-
raire, n" :!2S5.)
1600. — Les feuilles de la violette sont, au commen-
cement, rondes et chiquetées. L'œillet d'Inde a la plante
branchue, les ii^os hautes cannelées, droites, rongeàtres,
d'où sortent quantité de feuilles chiquetées, découpées.
(Et. Binet, Merv. île lu nul., ch. SO.)
V. 1600. i e prince, avec un buse, un corps de salin
[noir
i . i i 1 1 .. • .i l'espagnole, où îles dechiquetures
Sortoient des passements et des blanches
Itirures.
i \ d'Aubigné, Portrait île Henri III.)
1603. — T.'i handes de snyo de diverses couleurs, au
I i en clu.ni/, rehaulsées d'or, d'argenl et de
-.n.' sur canevas, estimées ens. 7 I. 10 s.
... lu.' autre robbe aussi de velours orangé, à double
nueue, découpé ■ à jour en chicotz, brodée de clinquand
d'argent, avec ses grandes manches. Le corps et le haull
îles manches doubliez de thoill.. d'argent, intimée 3<iO I.
(Inv. de Louise de Lorraine, p. 20 et 24.)
1613. lulour des ailerons, force boulon doré;
l.i manche détaillée à grande chiquetade.
(Discours, nouv. ». la mode, 15.)
CHIQUÊTE. Petil vas i burette de la conte-
ii m... approximative d'un quart d'un litre.
1602. :! pots tenant i pintes chacun, 3 chopines,
-j petit a chiqueles à mettre vergue el vinaigres. [Inv. île
René Clergault. |
CHIRATS. — Ornements accessoires qui accom-
pagnent les grandes lettres enluminées ou cadelées
d'un manuscrit, tels que fonds, bordures, masca-
rons, arabesques, I i- de lignes, etc.
1552. — L'ouvraige de costel, à l'entour de la IL
d'icèux princes, qu'ils appellent paysaiges, mael îaiges,
chvrat ■■! anlicquaiges , les aulcunes 5 carolus el les
(i aultres carolus.
H. Les autres lettres capitale-, avecq le chirat dedens
icelles, les aucunes 4 s. aucunes ô s. et aussi aucunes
G -.
Il y a 64 lettres capitales avec leur chirat, prisez
chacune à I patars.
It. Les petites lettres avec le chirat mis au hoult des
linaes (lignes); chacune d'icelles lettres et chascun chirat
I ,' \ piui-iiart, Arch. des arts, sciences el lettres,
t. Il, p. 2H.)
CHIRON. — Cierge à tige fasciculée droite, comme
celle des flambeaux de poing.
1478. — Tous les quarrefours, rues et places où le roy
passa ce jour, estoient sortis de chirons et torses ardans
en telle abondance que se rien ne couslassent; et toutes
t'ois la chire n'avoit esté en telle chierté de vivant.
(Citron, de ./. Molinet, ch. 148.)
IS50. — Ensamble le prévost, ceulx de la loy, notables
et toute la commune de lad. ville, ayans torses avecq
blasons, et chirons en la main. [Translat. des restes de
Charles le Téméraire, Comm. roif. d'hist. de Relgique,
i. 1\. sér. -1, p. 153.)
CHOCQUET. — Bàlon terminé par une fourchette
sur laquelle on appuyait , pour le tir, la hacquebute
et le monsquet. Voy. p. li'2 la ligure au mol Ban-
doulière.
1542. — Crochets des hacquehules à chocquelz. (La
Fous. Cptes de Bé thune.)
CHOINGNOLE. — Dévidoir. Voy. Chignole.
CHOPE. — La chope qui, pour le costume des
femmes de Montpellier, est assimilée, en 1367, à la
houppelande, doit, dans l'habillement militaire de
l'époque tlu roi Jean, se prendre pour un surcol
posé sur le haubergeon.
1351. — lu vailet avec lui. armé de haubergeon, de
bacinet à camail, de gorgerette, de gantelles et chope
par dessus le haubergeon. (Ordonn. des mis, t. IV,
p, 67.)
1367. — Quod niilla ipsarum (mulierum inonspelien-
siuin; audeat portare aliquam hopelandam vel chopam.
il.tit. Caroli V, ap. du Cange.)
CHOPINE. — Comme la quarte OU pot el la pinte,
la chopine, dont la contenance répond à la demi-
pinte, était un vase de table, portatif, sans pied,
muni d'un couvercle et souvent d'un biberon. La
des pièce- anciennes d'argenterie de cette
Sorte non- oblige à choisir des exemples dan- la
vaisselle d'étain ou de cuivre, après nous être as-
sure que deux d'entre eux se distinguent de leurs
similaires par la capacité.
1328. — - cho| s a eaue, dorées, pes. i m. :i o .
100 s. le marc valo ut 31 1. p. {Inv. de Clémence de
Hongrie, n° 162.)
1353. — Une chopine d'or... semée d'esmaux de plicle
l et de perles d'Escoce, à un fritellet d'un ballay sur e cou-
37!
CH0P1NE
vercle, trouvée pes. 5 m. 2 o. 10 est., prisié "Il ose. le
marc.
Une chopine d'argent toute esmailliée dedens et dehors,
et y faut un biberon, pes. 3 m. 5 o. 10 est., prisié
10 esc. le marc. (D. d'Arcq , Cples de l'argenterie ,
p. 305 et 311.)
XV
Chopine d'étain, app. u l'auteur.
1380. — N" 318. Une ehoppine d'or plaine, à un es-
mail de France et de Bourgongne dedens le couvescle, et
dessoubz le fruitelet a 3 perles d'Escosse, pes. 2 m. 4 o.
2 est.
N° 357. Une ehoppine de vieille façon, à 3 escussons
en la panse et nng tiarre [al : tiaire] sur le couvescle,
pes. 3 m. 5 o. 15 est. d'or.
N° 802. Une chopine de madré, à souage et à nng fre-
lelet d'argent doré, avecq l'ansce d'icelle.
N° 1341. l'ne grant chopine d'argent doré, et est le
biberon d'une leste nui baille, et l'autre d'une femme; et
est |e fruitelet d'une seraine, pes. 3 m. I o. 7 est. ob.
N - 1975. Une chopine de cristal garnyc d'argent, et a sui
le fruitelet ung bouton. (Inv, de Charles V.)
W
Chopine. Brome italien, ibid.
1 564 — fur- petite ehoppine i r tenir i orjus... d'es-
i.é ng, maraude de la marque dud. feu. (I»r. au Puymo
linier, i 157.)
1630 Tires! nue choj le vin i lairel. [lat. Hemi-
iiitin . h il, Quai i" 'ii boccale. i (Colloque! <» huit langue* |
CHOQUE. Peti squel de cavalerie,
1678. — Le mou qui I , le mousquetons, les choques
el le fusil onl do e pôi c d'arquebu es de différente
lon| mi . dont le ■ c tirent avec la mèche, les
i i'. ■■' la pierre ol le tutros a^ ec i i.
i ' i ivalcrie e pagnole o pour : le sabre, le pis-
lolol el le mousqueton ou le choque (Gayi, Traité de*
p 151 el I.'..'. i
CHORO. De miniaturei servent de comraen-
laire i un pu âge de la lettre de lainl Jérôme ■<
r I ré aile que le choi il an instru-
ment simple, à poche d'air, muni de deux tuyaux,
l'un pour l'y introduire en soufflant, et l'autre pour
renvoyer le son. lieux figures du X!f siècle, extraites
par Martin Gerbert des manuscrits de Saint-Biaise,
sont conformes à cette description, et assimilent
tellement le choro à la chevrette (voy. ce mot), que
l'outre de l'une d'elles représente un chevreau en-
tier, ou du moins un quadrupède du même genre.
Mais on remarquera que, pour élucider au xii" siè-
cle un texte de la fin du IVe, il fallait recourir à
l'archéologie fort peu familière aux artistes du
moyen âge. J'incline donc à penser que la figure,
reproduite sous le nom de chorus , conforme à l'ex-
plication de saint Jérôme, est celle d'un objet beau-
coup plus moderne. En B nous donnons, sans en
connaître la véritable provenance, un autre type,
classé en 1536 dans la Mursurgia de Luscinius Ot-
lomarns, parmi les instruments hors d'usage.
1536. — B, Choro d'après Luscinius, p. 31.
Le choro vulgaire, celui qui est employé du rx* au
XV siècle, est une sorte de cithare A cordes frap-
pées, ayant dans les manuscrits les plus anciens,
la forme d'un II majuscule très aplati. Il est, suivant
Gerson, dépourvu de table d'harmonie. Ses cordes
épaisses, au nombre de trois ou quatre, sonl mises
on vibration au moyen de baguettes. Malgré sa
banic sonorité c'était un instrument assez primitif
et d'un effel bien limité.; aussi passa-t-il entre les
mains des bateleurs. La ligure [A que nous en don-
nons, d'après le manuscrit de Boulogne, explique
la citation tirée de l'inventaire du mi René à Angers
ei le texte de Jean de Brie.
IX'
Choro ,i quatre cordée, extr. d'un me. de Bou-
logne, Uiilnui, Annules nniind., I. III. p, 117.
V. 400 —Chorus quoque simples, pellis cum duabus
cicutis œreis, ol per primam Insniratur, par secùndam
vocom omit lit, (S, HieronymuB, Epist. ud uardanum.)
1 1 65 lie harpe soi et de chorum ;
Ile lire el de psiilléi iiuu.
/; ont de Brut, mv, r 80.)
1214 Tompore ibimelech, chorus Inventus est in
Gra>cia, Quod instrumentant dlcllur sancli ab pelle eue
• uni duabui cicutis, ei par aller. un insplratur, peraltaram
r.lllîKME
37
reddit sonura (Gervaia de Tilbury, Otia imperialia,
cap. 20, |i. 90t.)
1379. — Les mêmes cordes des boyaux (du mouton),
bien lavez, séchez, tors, rez, essuez el liiez, sont pour la
mélodie des instrumens Je musique, de vielles, île harpes,
de rothes.de luthz, de guiternes.de rebecs.de ch
de almaduries, de symphonies, de cytholes et de aultres
instrumens que l'on l'ail sonner par dois el par cordes.
(J. de Brie. Le bon berger, ch. 2, p. 35.)
1390. — Qnod iiullns ludal in domo cum cithara vel
choro vel aliis instruments sonoris. [Stat. du collège de
Marmoutiers. Félibien, Hist. de Paru, t. III, p. 397.)
Y. 1420. Chorus voeatur a nonn'ullis vulgaribus
instrnmentum quoddam instar trahis oblungum et vacuum,
cordas habens grossiores multo plus quam cithara iluas
aut Ires, quœ baculis erutis perçusses varie variant rudem
sonum. .1 Gerson, fie tribus gêner, instrum., I. III,
part. 2, il 627
147 1 . — lt. Ung instrument de basteleur, fait en l'ai zon
d'un choro. (Inv. du roi René a Angers, p. 55.)
\. 1480 Sonnez, tahours, trompes, tuhes, elanins,
Flustes, bedons, symphonies, rebelles,
Cyinhalles, cors doux, manicordions.
Décacordes, choros, psaltérions.
(Molinet.)
V. 1520. Cymbale en poussant font grant noise
Et le choron d'une grant l.oise;
Quant on le bat dessus la corde,
Avec les autres s'acorde.
(.1. Lefèvre, La vieille, 1. 1, v. 221.)
CHOSSETTE. — Housse, gaine, fourreau.
I 589. — i chossettes pour les piliers du liet, de damas
blane chamarré de passement d'or et soie cramoisie. (Inv.
de Catherine de Médicis, éilit. Bonnaffé, p. 61.)
CHOTIER. — Pierre d'évier d'une cuisine.
1379. — Le maistre d'hostel... print lad. paelle et la
li nia sur le chotier ou eschau de lad. cuisine, ainsi comme
.m a accoustumé à faire, et après ce la ressua. (Areli. U,
1 16, pièce 54.)
CHOULE — Le jeu du mail ou de la longue
paume.
... — Et en cel avoit une compaignie d'enfant qui chou-
loient. {Rom. de Merlin.)
1357. — Comme les supplians et plusieurs des autres
genz du pais lussent alez esbatre à un geu appelle choie.
(Arch. 11. 89, pièce 1-26.)
1381. — assemblez pour chouler à la crosse, les uns
contre les autres. (Arch. ■/./., 120, pièce. 129.)
1387. —Comme ilz jouaient à un certain jeu appelle :
.-huiler à la crosse, la boulaye dud. jeu fut envoyée.
(Mu/., 13-2, pièce 121.)
1402. — Jouans et regardans jouer à la choule en un
jardin. (/</.. I">7, pièce 329.)
1416. — Ail ludum lignibolini, sive chuearum lude-
iii nt ., qui luilus ut quasi Indus billardi... unus conso-
ciorum cepit mailhetum ac billardum cum quo luserant,
el vilcns ludere iledit ictum de dicto mailheto lobae et
ehuqua-. (Iil., 109. pièce 450.
1481. — Les supplians sioient de leur bois... à hiloter
comme à l'aire chaules, (lit., 207, pièce 245.)
CHRÊME, CHRÉMEAU, ciirkmier. — Mélange de
baume et d'huile d'olive formant, avec l'huile des
cathécumènes et celle des infirmes, le contenu du
t fi pie vase aux onctions liturgiques du Baptême, de
l'Extrême-Onction et du sacrement de l'Ordre.
La consécration de ces matières, additionnées
chez les Grées d'aromates de toute sorte, est, clans
l'Église latine, réservée à l'évêque el se faii pendant
la messe du jeudi saint. Voici, d'après le pontifical
de Benoit XIV, quel en est l'objet.
« L'Église emploie l'huile des cathécumènes à la
bénédiction des fonts baptismaux, dans l'adminis-
tration du baptême, dans la consécration des autels
lixes ou mobiles, dans l'ordination des prêtres el
dans le couronnement des rois et des reines. L'huile
des infirmes sert à l'extrême-onction, à la bénédic-
tion des cloches. Enfin l'Église l'ail usage du saint-
chrême dans les sacrements du Baptême el de Con-
firmation, dans la consécration des évêques et celle
du ealiee el de la palme, ainsi <|iie dans la béné-
diction des cloches où est aussi employée l'huile des
infirmes. »
W» s. — Vase aux saintes huiles, en argent doré, à
VéglUe Sainte-Marie-aux-Lys, » Cologne. D'après
Fr. Bock.
Le vase des saintes huiles appelé chrémeau ou
chrémier, au moyen âge, est généralement trilobé.
iVov. la fig., p. 169.) L'installation des tubes sur un
pied élevé rappelle l'usage ancien de le porter en pro-
cession ou do l'exposer à la vénération des fidèles.
Le nom de chrémeau est aujourd'hui, et depuis
longtemps, celui du linge ou barette de loile dont
on "enveloppait, au baptême et à la confirmation, le
front du récipiendaire.
402. — Vas ad oleum chrismatis argen. pens. libr. 5.
Vas aliud ad oleum exorzizatum, pens. libr. 5. Patenas 2
ad chrisma, pens. sing. libr. I. (Anastase, Vita pontifie.,
cap. 42.)
I 168. — Viderai manque nocturna visione chrismale
in manibiis suis.de cujus operculo succreverat novella
plena viroris, quae, confortata. validam crevit in arborent.
(Helmiidus, hb. I, cap. 84.)
1295. — Unum crismatorium argenteum Cilberti epis-
I copi, interius ligneum. (Inv. de S. l'uni de Londres.)
1358. — 3 crismalia argenti, pond. 7 m. 4 o. et dimid.
(fil», des objets vendus n Avignon par hument \ I. p. 9.)
1416. — Un cresmier d'argent véré à 3 estniz, pour
j mectre le saint cresme. (Inv. du dur de Berry.)
1492. Dng cresmeau à 3 tonrnelles, dont le pié est
en façon de boette, pour mettre pain à chanter. (Inv.
nécrolog. de Paris, ap. du Cange.)
1511. — Unum crismale argenti deaurati esmalhati de-
super circumcirca, cum 3 lconibus, pond. 3 m., 3 o. (Inv.
de l,i eathéd. d'Avignon, n" 20.)
IS4S. — Une grande ronde boitte d'ivire, garnie d'ar-
gent, aux circonférences et dessus I mven-le ; el J a
376
C.llliKMK
dcdens ung repositoire d'argent en façon de pelit broc,
à mettre le cresine. [En marge : Ces circonférences sont
aornées en deux endroits.] (Inv. de N.-D. de Paris,
i -2-1 y.)
V. 1290. — Clirismale seu vestis candida quae super
caput baptizati ponitur significat secundum liabauuiii. . .
iuterioris et exterioris honiinis castitatem et innocentiam
et puritatem christianam quam, post ablatas veteres ma-
culas studiose servare débet. (Guill. Durand, nationale,
lit». 6, cap. 82, n° 16.)
1*08. — Ung cresmeau de soye blanche ouvré de bro-
deure à perles, ou quel sont les évangélistes, et y sont 41
perles plus grandes que les autres. (Inv. des ducs et duch.
d'Orléans, f 13 v°.)
1427. — Ung crameau à christianner enfans, de satin
blanc aux ruine- de M. S. d'Orléans et aux 4 évangélistes,
diiublé de sandail blanc et semé tout au long de perles
de plusieurs sortes. (Cpte roy. de J. de Rochechouart,
f 28.)
V. 1538. — La cliainberière belutoit en la chambre de
derrière, ayant son sarot sur la teste, à la mode du pays
Iqui est faict comme un cresmeau, mais il couvre tout le
corps et les espaulles par derrière). (Marguerite d'Angou-
ème, Heptatnéron, Nouv. G9.)
1574. — Ung cresmeau de satin blanc accoustré de fil
d'or de Cypre, prisé 100 s. (/nv. de Quenonadz.)
1595. — Ung rremve faict de linomple, semé de roues
de soye navre ave un pasement de clinquan d'or autour
'•t :« croys dud. clinquan, doublé d'ung mouchoyr de li-
nomple avec nn hourage autour de fil d'or et d'argent et
de soye de couleur verte, incarnate, bleue. [Inv. du chat.
de Lanmary, l 165 v i
1601. — Ensemble des cresnières d'argent pour tenir et
conserver les Bainctes huiles. (Visite de /Vf//, de la Mag-
deleine, de l.eauvillé, pièce "2û.)
CHYPRE. Pendant la période qui nous occupe,
on trouve à Chypre des produits manufacturés de
tonte sorte. Le travail de l'airain et de l'or lilo, le
lissage des tuiles, îles draps de soie et de laine, tels
que le liaudequin, le I eassin, le camelot, le dias-
pre, le satin et la serge y occupent, avec l'exécution
des broderies polychromes destinées aux orfrois,
une population ouvrière très nombreuse et très
habile. .Nous renvoyons à chacun de ces uoms pour
le détails complémentaires de cet article, el aux
mots oyselets et poudre, pour les indications rela-
tives à la parfumerie.
1295. — Unum dorsale de opère Ciprensi, eu m ima-
gine Béate Marie in medio, <-t aliis imaginibus sancl
Kicolai el Km,- |ii |j
lu h m dor aie de panno rub le opère Ciprensi, ad spi-
ii. un pîteia ad aurum.
i iiiiiii pluviale de examito rubeo brodatum ad aurum de
opère Ciprensi, cutn rôtis in quibus sunt grifones el aqui-
i i duobui capitibus, et due ave respicientes quem-
l'.mi Doi • m.
Unam planetam diaspri albi 1 latam de opère Ciprensi,
ad rotai in quibus lunl grifones, aquile, papagalli re pi
cientea Dorent. [Thesaw Sedii ApostoL, p. 91 a'.i?.)
1303 I iiiiiii pluviale nobilissimum de opère Cy-
ad imagina eum aurifrigio Anglicano ad perlas.
t paria corporalium cum domibusde opère Cypressino.
S i frigis quorum '■'• >unl de opère Lyprensi el unum
de api i s tnglia il nu ■ i ad imaldoi», haben i 11 u
i i anclorum intégras, nobilisi vau {Trésor de & Pierre
i/i Rome, p 1 1 el 12.)
• 36i. Uns pi i.i de lerioo rul leaurota per
totum de divei ii operibu , cum magno nuril le opère
Cipriano, cum ftonbus, avibus, erueibui, compassibua si
i" i . de ,i ico divoi orum colorum.
planel i pulera violacée oataxamiti i um puli i o
iiurifl i 1ère Cypi iano. . cum vitibua, ramuiculia,
bu ri 1 1 1 1 , .i. ,i lîvei u ni m
(Ibid . p :il ol 1" i
1483.— Primo, duo paramenla luyaliarum (allaris),
unum al> una parte et aliud ab alia, quorum unum habet
unileeiin rigas perliaruui cl aliud Iresdcciui rigas etiani
pcrliarum, ad modum operum Cypri, {Inv. de la chap.
des dues de Savoie, n° 17'J. i
1644. — Les autres curiositez de la ville I Montpellier)
consistent au blanchissage de la cire et au travail du verd
de gris, aux poudres de Chypre et de senteur, aux eaux
d'ange qui se transportent dans toule l'Europe dans des
vases fort délicats, (('.union. Les rivières de France, l. Il,
p. 311.)
CIBLE. — Disque, boudiné. Voy. ce mot.
1693. — Ayant reconnu l'utilité du verre,... on -'um
servi de petites pièces rondes comme celles que l'on ap-
pelle cibles, qui se, faisoieot en ce temps-là en Gastine sur
la Loire, par le sieur Destourville, dont il y a encore pré-
sentement un de ses descendants... Les quelles on
assembloit avec des morceaux de plomb refendus au
rabot. (De l'orig. de lu peinture sur verre, ap. bélier,
t. XVI, p. 420.)'
CIBOIRE. — Le ciboire, ou mieux, le cihorittm
primitif est un édicule ou baldaquin supporté par
quatre ou six colonnes, et qui couvrait l'autel des
basiliques. Ce riborium, surmonté d'une croix,
abritait souvent une tour pendante et une colombe
d'or ou d'argent servant de réserve eucharistique.
Iles témoignages nombreux prouvent que cette dis-
position, extérieure et intérieure, avait été adoptée
dés le IV* ou le v° siècle. Dans le suivant, S. Fortu-
nat en parle et elle ligure parmi les prescriptions
du deuxième concile de Tours. C'est là l'origine de
ces colombes suspendues, pendant le moyen âge, h
des crosses au-dessus du niailre-aulcl des églises,
et des ciboires à anneaux qui, abrités sous des pa-
villons, y occupaient la même place.
Mil" s. - Ciboire de suspension, en cuivre cisilé,
travail rhénan. Ancienne coll. Soltykoff, n° 79.
Indépendamment de ces Jeux sortes de pyxides,
"u rencontre, dés le xnr siècle, La coupe largemenl
évasée avec couvercle sur té do ta croix, destinée
à l'administration el à la conservali les espères
eucharistiques. Sun pied, alors Las, comme celui
du ciboire d'Alpais, au Musée du Louvro, reçoit, à
la lin du même siècle el au l'iiiiinieuivniuiil du sili-
vant, une élégance el une légèreté qu'il doil à l'élé-
vation do - a tige.
Dans l'exemple proposé à l'appui de notre asser-
tion, on remarquera que l'enveloppe esi double, el
que la capsule intérieure, nutrofois munie de son
couvercle, paraît, suivant lus termes du premier
Ordre romain, destinée à la garde dus hosties sur-
Cl ROUI K
37"
abondantes. Les ciboires, an \\ siècle, sont plus
profonds el leurs couvercles plus plats; les valves
sont encore montées à charnière, mais se rappro-
chent sensiblement du i\|>o que l'usage a consacré
depuis l'époque de la Renaissance, Voy, Tabernacle
■ Mi 5TODE.
de Paris, pour avoir rapparillû, rehurny cl mis à point le
siboille el la couppe du j ly.m où le corps Nosli
repose sur l'autel de la Ste-C.hapelle du palais royal de
Paris, 32 s. p. -Il Cple de Vextraord. pai Ch Pouparl,
l 96, v«.
1419. — l' m nu rincle cristalis, in quo portatur corpus
Chrisli. ITab. Montasol, ap. du Cange, \ Vint
V. l:!-_0. — A, Ciboire en cuivre doré el ciselé, travail français. — I;, la coupe ouverte,
avec nie île la capsule intérieure. App. à l'auteur.
V. 380. — l'uiii panein divisissel in très parles... ter-
ii.uii partem in colomba aurea depositam, super altare
deposuit (S. Ampbiloq, Vita S. Basitii, Aela SS., t. Il,
-lini. . . . i, ii» 3.)
402. — Turrim argenteam cum palena et columba,
pciis. lilir. 30. (Anastas, Vita pont if. roman., e. 41 .J
461. — Turrim argenteam cum delpliinis, pens.
libr. 60; columbam auream pens. libr. 2 (Ibiil.. c. i7 i
47S. — Peristerium et columbam argenteam ad repo-
sitorium. {Testant. S. Perpelui epise. furon.
567. — Dt corpus Domini in altari, non in iinaginano
nrdine, sed sub titulo crucis componatur. ( 2' Cône. Tu-
ron., can. 3.)
1325. — Pour un chyboire, à loul une hymage tour-
nant, ponr les sereurs de la Tiuloie d'Arras, 7 1. p. —
Payé a Cloy, le crokmakere de S. Orner, pour la painture
duil. chyboire et île l'ymage... 'J 1. [Mandent, de Makaut
d'Artois, Arch. du Pas-de-Calais, extr. J.M. Richard.)
1379. — lue empe d'argent dont le pie et la jambe
et le couvescle sont d'argent esmailliez et le liment (la
coupe) rst île crislal brodé d'argent doré, et dessus le
couvescle a un crucefix. Kt dedens la coupe a une boiste
d'argent dorée el sacrée "il repose le corps île Noslre Sei-
gneur : et es', tout ensemble dedens le thabernacle, pendant
sus le grand autel. [Inv. île l'égl. ilu S. Sépulcre a Paris.
n° 98.)
1380. Une reliquaire d'or on façon d'une nef, à
porter le corps Rostre Seigneur, que 2 angelutz souslicn-
nent, et poise 9 m. 3 o. d'or. [nu. île Charles V, n° 171.)
1399. — Pour II luises de corde, pour pendre le chi-
boire dessus le grand autel, 6 -. H loy, Cples île Cam-
brai, p. 171.)
1400. — A Jehan de Maucrcux, orfèvre et bourgeois
1420. — Vue ymage de Nostre seigneur qui \st du
sépulcre cl est le tombel et la colombe (colonne) qui le
soustient, de jaspe et tient en sa main destre un reposi-
toire pour mettre Corpus Domini, garni de t baleteaux,
-1 saphirs et 16 perle-, et le dyadame garnis d'un balay,
2 saphirs et i grosses perles, et lient une croix en la
senestre main, garnie de 4 baleteaux, ô perles et un
saphir. Ou milieu a 4 sains d'or qui soutiennent led.
tombel, c'est assavoir S. Denys et S. Loys de France,
s. Loys île Marceille et S Gharle, le quel a sur la mistre
une grosse perle : et a :! chevaliers d'or, qui gardent le sé-
pulcre, et siéent sur un entablement d'argent doré, esmaill •
de la Passion N. S. ; et poise tout ensemble, tant or comme
argent, 3 m. 6 o. [lue. des joyaux île Charles VI.)
1440. — Une couppe d'argent couverte, pendue sur le
grand aulteroù est Corpus Domini. (Inv. de l'égl. île Dut
i n Bretagne, p. 66.)
1462. — A maistre Jehan Lachet, rondeur de méiail,
pour avnir faicl à la croche, dessus le grant autel, par le
quel on mante et descent Corpus Domini, sur led. grant
autel, 17 feuilles et une aullrc à une des coulombes, de-
vant led. aut.-l: pour chascune desd. foeulles, grand - i ;
petites, 4 patars: ti 1. (Hondoy, Cptet de Cambrai.
p. 194.)
1462. — K 3i. Une coupe d'argent doré, où repose
Corpus Domini.
Y :!-",. Vue buete d'ivoire qui soustient lad. coupe.
n 37. Dng escrain de bois garni de fer et de laton
ou cuivre doré, à mettre Corpus Domini. [Inv. de l'égl.
S. Paul d'Orléans.
1467. —Une grand cyboire d'argent doré, s. m- pié,
pour mettre -J Corpus Donum, garni de pierres autour el
au-dessus ung petit crucifix. [Inv. de Charles le Témé-
raire, n 2041.)
378
CIBOIRE
1546. — 2 eyboires : nn« de cristal garny d'argent
doré, de perles el roses de vermeilles, et l'autre île fonte
hien doré. {Inv. des Célestins d'Esclimont, p. 83.)
1577. — Une lanterne d'argent doré, à 6 pilliers, avec
son pied, en la quelle, cy-devaut, esloit la couppe d'or
servant sur l'autel, à contenir le Corpus Domini; la quelle
couppe d'or fut vendue pour les nécessités de l'église,
l'an 1562.
Une coupe d'argent doré, estant en lad. lanterne, au
lieu de lad. couppe d'or.
Un g joyau d'agathe, cassé en plusieurs endroitz, garny
d'argent doré et de plusieurs pierreries, à la bordeure
du quel défault une pierre. Led. joyau faict en façon de
coupe, estant sur le couvercle d'iceluy ung rond de cassi-
doine, ayant icelluy joyau servy à reposer le corps de
Nostre Seigneur sur le grand autel. (Inv. île N.-l). de
Paris, f° 5.)
1622. — N" 1. Le ciboire de dessus l'autel, qui est
d'argent duré, garnie île pierre, de petits saphyrs el gre-
nats; et il y a f.iulte de 2 cliastons et pierres, pesantes,
avec les chaisnes et un cercle d'argent blanc, 22 ni. Il o.,
pesé le 11 septembre 1585. Défaut en tout 7 chattons el
2 feuillages.
N° 17. Ung baston avec un crocbet au bout, pour tirer
le saint ciboire de dessus l'autel, (/n». île la cathédr. de
Reimt.)
1638. — Moud. Sgr, visitant le saint ciboire. . . et
ayant depuis veu une corde qui le tient la quelle, si elle
cassoit, il lomberoit par terre, ordonne que, sur l'autel,
il sera fait un tabernacle pour mettre led. saint ciboire.
(Req. îles visites épisc- des égl.de Nantes. Ment, de la Sor.
archéol. de Nantes, t. IV, p. 98.)
1659. — Un ciboire servant à mettre le sainl sacrement
sur l'autel, d'argent vermeil doré par debors et par dedans,
au liant du quel est une croix et un anneau, du poids de
2 m. fi o., au pied du quel est un écusson traversé d'une
crosse.
Une petite boete d'argent, à mettre, le saint sacrement
dans led. ciboire, de 6 o. ou environ. (Ai», de la cathédr.
de Rouen, p. 175.)
CIBOLE, ciboulle. — La ressemblance qu'offre
la touffe bulbeuse de la ciboule, avec la tête d'une
mass m le couvercle godronné d'un ciboire, ex-
plique suffisamment le sens des deux citations sui-
\ miles :
Mil" s Jehans qui tient la macue,
yui mnlt nt grosse la cibole,
Félonessemenl le rehole.
(Fabl. ms., ap. Lacurne.)
1616 I il Ile d'argent, à dimy doré, y ayanl
xuciflx au bout, doré, [Inv. de l'égl. S. Valéry.)
CICLATON. Voy. SlGLATON.
CIEL. — Tenture fixe ou mobile en forme de bal-
daquin avec rideaux, placée au-dessus îles liis, des
lits de justice, des tables royales ou princières; el
dans certaines solennités sur des dressoirs les
buffets. Le ciel mobile est un dais tel qu'il serl aux
processions du saint Sacrement.
1360. De soye et d'or le courtinot opèrent,
El Ij onl i ichomcnt ouvré,
|)i u le liz le haull doj npi ci Lé
i u ciel entier sur la tablo ordonnèrent.
1 1 ii i Deschamps, Poit. au., i 70 i
i i, i r, (Jn ciel de lad, chambre, contenant i aulnes
i Ion i I 3 aulm i I 8 quarts de lé, ilieu du quel
oleil de ni d'or el emé de plusieurs cygnes d'or el
ni qui toi bl ml de irolei . et du quel le I
,i, veluy m ii amoi I ; el ont les goulièi o cop| le i de
veloux blanc cl azui cl bux armes el devise do Mgr.
i fm du (fui bV Berry, n' 88.)
1422 Le prévosl de m u i h ind el le i a u bei n
il,. 1 1 ville portaient un ciel haull a 8 basions, tel qu'on ■
< mi lui m le Coi pu Domini, le jour de In
fe le Dieu "'< i qui de Charte i I /, ap. Lebei i. MX,
p 118.)
1^88 \ i incelol Platol, tapi 1er, pour avoir rabillé
et mis à point ung ciel de salin bleu broché d'or, servant-
à tendre sur la table où led. Sr. (le roi) boit et menge,
5 s. t. (6- Cpte roij. de P. Bricoimet, f°289.)
1507. — Ung petit ciel oseaitellé de taffetas verd et de
rezié tiré sur led. tatfelas; les pendans de veloux cramoisi
frangez, et 2 rideaulx de camelot verd de soye. (Ai», du
duc de Bourbon à Aigueperce, 112.)
1528. — Un grand ciel à la façon de Milan et 4 gour-
dines tenant aud. chiel. (Inv. de Ravestain à Cand.)
1532. — Ung petit ciel de buffet, de drap d'or et de
bendes d'escailles de toille d'argent et de velour vyolet;
le fond dud. ciel est de satlin jaulne. (/nv. de la duchesse
île Lorraine à Nancy, f° 47 v°.)
1534. — Un autre, pandu devant le Louvre pour avoir
dérobé le ciel du roi, qui étoit de drap d'or et d'argent
trait, qui avoit élé tendu en la grande salle dud. chasteau
pour le festin que le roi y vouloit faire. (Sauvai, Optes de
lu prévôté, t. III, p. 61 G.)
1608. — Un sicl de tapisserie de laine rouge et noire,
consistant en 3 pantes avec le fond de thoille verle et le
dousiel de. camelot rouge. (Inv. de Claude Gascoing, p. 490.)
CIERGE. -- Terme générique appliqué à une
partie du luminaire des églises et comprenant sous
toutes ses formes, le travail de la cire destinée à
la combustion. Les textes relatifs à la période du
moyen âge nous apprennent que les cierges étaient
alors décores de peintures et d'armoiries; mais les
blasons se composaient le plus souvent de pièces de
rapport. Ces bigarrures, dont on retrouve la trace en
Orient jusqu'à la fin du dernier siècle, ont fait long-
temps partie des usages de l'Eglise, et les cierges
qu'on brûlait la veille de l'Epiphanie, expliquent
l'ancien proverbe : « Riolécs et piolées comme la
chandelle des Rois. » Voy. Chandelle.
Parmi les offrandes de ce genre, dont la dévotion
de nos rois ornait les sanctuaires, celles de Louis \l
se distinguent par leur caractère particulier d'opu-
lence. Voy. Ciiie.
1319. — Pour 364 cierges de cire de une livre cliascun,
20 lorebes de G 1-, et 41 1. de chandèle, pour offrir as
esglises de S. Martin de Hesdin et de l'abbéie d'Auchi,
quant nions. Denis de Hiriçon fu enterré en lad. abbéie;
et mètre en tour le cuis, montent 525 1. de cire achetées
à Arras... 23 den. oh. la liv. valent il I. S s. 2 d. (Cptes
de l'hôtel Mahant. Arrh. du Pas-de-Calais, A 374, extr.
.1. M. Richard.)
1355. Dépense faite... à cause et pour les 5 cierge
ardens continuellement jour et nuit eu l a mère-église de
Paris devant l'image Nostre Dame, à l'entrée du cueur.
Cuill. Doucet, espicier et variât de chambre du my, 200 I.
de lire distribuées 01 mises à 8 foiz OU parties devant
lad. ymage, as mois de juillet et août 355, c'est assavoir
à chascune foiz ou partir, 5 cierges, chascun de 5 1. de
rire, à 18 escus le cent. 35 esc.
Led. Guillaume, pour 35 I. de cire mises devant lad.
ymage le 7* jour de septembre, ensemble lesc. et demi.
Led. Guillai i, pour paii I façon des 15 cierges,
chascun de 5 I. de cire, I escus. (Cpte royal de Gaucher
de Vannes, P 212.)
1369. A Henry de Lilions, (pour) paindre à oie
-ji cierges vermeilles dehors, à un escul armoyel des
armes Se la ville, !i I. 12 s. (Çptes de Cambrai, extr.
Dohaisnes.)
1380. Pour 7 cierges de Di I, de cire blanche, pour
le my ei nos Sgrs de France, 5 s. pour I. Pour faire
armoyor lesd. cierges, chascun u ses armes,... M
(D. d'Aieq. Cptes rinj., 33.)
1382. Gilles Cousin, demourant à Chartres, peur
300 i. de l'ire a faire 5 cierges pour le roy et asa r
devant Nostre-Di le Chartres ou led. Sgr estofl sle«
eu pèlerinage, 13 1. i s, p.
Gillel d'Anny, au peintre pour 80 esoussons des aune
de 1 1 nnce achetés de lui, S ai moicr lesd. cierges, 18 s. p.
(Cpte* de l'hôtel de Charles VI, f° 15 V )
1401. a i.Hiii. Testert, osploier, pour B I, de cire
i blanche i faire autres neiges pour la royne, mw Sgrs
CIERGE
379
et dames... 6 s. la t., 48 s. p. El pour avoir paint ci
armoié lesd, cierges, '.I s, p. (D. d'Arcq, Cpte d'Isabeav
de Bavière, p. 1 1 1 .)
1422. — Ainsy fui porté le corps du lion roy, à Nostre
Dame, et fut mis au chœur de l'église, à tout la litière,
soubs la chapelle qui noblement fut faicte et alluminée;
car à chacun cornet de lad. chapelle avoit un gros cierge
toul rond, pesant 25 I. de cire. (Obsèques de. Charles 17,
p. 214.)
1450. — Doresnavant tous les espiciers de lad, ville
seront tenus de mettre leur marque et empreinte en
toutes les torrhes et cierges qu'ils feront el viendront, es
quels aura une livre de cire et au dessus. (Stat. de l'espi-
cerie de Paris, Ordonn. îles mis, i. xiv.p. 115.
1470. — Four avoir esté à Nostre Dame de Sel] n
Poitou, pour illec faire faire ung cierge du poix de MO I.,
et icelui présenter devant Nostre Dame dud, lieu, pour
la sente et convalescence du Séneschal de Toulouse.
A Pierre Texier, cierger, pour un gros cierge du poids
de 100 1. de cire, 35 1. 16 s. 10 d.
Aultre cierge de 210 I. de cire offert à Nostre Dame de
Celles en Poitou. [Cptes de Louis XI, Monteil m s,
hisl. 6, note 58 el hist. 22, note 64.)
1478. — Pour ung grant cierge pesant 151 I. de cire
que icelluy (Louis XI) a fait offrir et présenter à sa dévo-
cion devant ma Dame Saincte Katherine de Fierboys, 37 1.
15 s. t.
It. Pour ung cierge 170 1. de cire, que led. Sra fait faire,
et icellui fait offrir et présenter à Nostrc-Dame de Cléry,
33 1. t.
Autre de 152 1. à N. D. de Pitié à Tours. — Autre de
120 I. à N. D. de Clérv. — 3 autres pesant chacun 250 I.
(D. d'Arcq, Cptes de l'hôtel, p. 35i à 386.)
1555. — Je veux estre enterré en l'église de l'abbaye
cle Fliues... il y aura 0 cherges de 3 quarignons (quar-
terons) pièrhe autour de mon tombeau et 2 sur l'autel
avec blasons. (Testum. ap. Roquefort, Suppl.,v° Quarignon.)
1570. — Item, quod in cereis, sive rotundis sive qua-
dratis, pro uni cerae libra ponantur tantum 6 fila bomba-
ris et 0 lîlamenta lili, quodvocant spinacam albam. {Slut.
Avenion., ap. du Gange, \" Spinara.)
1593. — Est vero cardons (peruanus) quidam cerei
funalis magnitudine, 8 angulis constans et cerei modo
striatus. (Nie. Monardes, Simpl. med. historia, I. 3, p. 127.)
CIERGE pascal. — Ses formes élégantes ou eu-
rieuses, au moyen âge, accusent les ressources va-
riées d'un art absolument tombé dans l'oubli. Au
mol AitiiRF. DE cire nous avons donné quelques dé-
tails à ce sujet. Nous y renvoyons en les complétant
par des documents nouveaux. Voy. Exiltf.t.
1339. — Roberto pictori, pro cereo paschali pingendo,
26 s. (Houdoy, Cptes de Cambrai, p. 158.)
1359. — Pro tabula cerei pascbalisscribenda per Mag.
Nicolaum scriptorem, Il s. 8 d. (Ibid., p. 100.)
1380. — A Gillet, pour 25 livres du cire achetées de
lui, 2 s. 8 d. la liv., pour faire le cierge benoist... de
Pasqucs. . . Pour façon dud. cierge 0 s. p. (D. d'Arcq, Cptes
de l'hôtel, p. 30.)
1415. — A Pierre, pour faire un enghien noef pour
tirer lo chiron bénit en cuer, car on ne s'osoit affyer au
viex, 10 s. (Houdoy, Cptes de Cambrai, p. 177.)
1427. — Nicasio, le fondeur, pour un plomas de etievre
attaquiet à l'arbre du chiron, pour tourner led. chiron plus
aise et à mains de frayt, et poise i 1. 12 s. (Iliid., p. 181.)
1437. — Pavé à çellui qui a fait l'ystoire de l'arbre de
.ire du moustier, 8 s. — It. payé' pour 10 1. de cire pour
faire led. arbre, à 2 s. 8 d. la liv., 100 s. 8 d. — lt. payé
pour avoir fait les lettres d'or du tablet dud. arbre. 6 s.
— It. payé pour 20 1. de poye pour led. arbre, à 12 d. de
la liv., 20 s. — Pour 2 1. de vert de gris pour led. arbre à
S s. la liv., 16 s. — Pour 18 I. de cire de couleur pour led.
arbre, à 3 s. la liv., 54 s. — :! I. de vierge cire pour led.
arbre, à 7 s. la liv. ,21 s. —Pour pos telles de terre et file
d'Anvers pour led. arbre, 3 s. 6d. — Pour avoir paint les
armes monsieur s. Vaast, i isieur l'abbé et plusieurs au-
tres seigneurs, avec le paiuture de l'histoire et des pen-
dans (accessoires) dud. arbre de cire, pour tout 21 s. —
Pour le asilaire de ceulx qui ont fait led. arbre de cire,
7 I. G s. — Pour une aulne et demie de toille dont on a
fait l'istoire dud. arbre de- .ire. à -j s. s.i. de l'aulne, 4s.
[Cples de l'égi, S. Wast d'Arras, Biblioth. Michel., ms.
IV. 11619.)
\\c s.
Porte-cierge pascal. Ferronnerie allemande.
App. a railleur.
1465. —A Pierre Pol, pur avoir livré les histoires,
ymages, bordures et bayes de l'arbre pasqual, et ce par
marchiet, 48 s.
Aud. pour faire et livrer l'arbre pascal.. ., el doit led.
arbre entretenir espet do verde chire et renouveller les
hvstoires, de deux ans en deux ans. {Cptes de N.-D. de
S. Orner.)
1528. — Ond. an. livré pour l'arbre de cire fait et
mis au cœur de lad. église, assavoir 21 1. de poye à 20 d.
la liv., 40 s. — 2 1. et demie de cire blancque, à 10 s. la
I. 25 s. — 1 1. de vert de gris, 9 s. — Une douzaine de
parge, 3 s. — 3 mains de papier gris, 18 d. — Pour azur,
3 s. — Pour vermillon, 2 s. I, d. — Demy 1. d'orcanette.
t s. — Un quarteron de souffre, 12 d. — 2 battons de
torse, 5 s. — 13 1. d'enchens, 2t s., et pour la faction
dud. arbre, 9 I. t.
Pour avoir fait escripre en grosses lettres l'istoire dud.
arbre en six grands billet/, et pour avoir renouvelle le
tableau de Pasques, 15 s. t. — Payé au painctre pour avoir
point les ymage, histoires et maisonnettes dud. arbre,
36 s. t. (Mises ordin. de S. Wast d'Arras, ms. 8543.)
1565. — Philippe de Caudas. cirier de lad. église....
pour son sallaiie d'avoir faict l'arbre de cire, nii^ au cour
d'icelle église, au jour de Pasques, 17 1. 1. — A frère Jehan
Alys, pour avoir escript l'histoire de l'arbre de cire et
renouvelle le tableau de Pasques, 10 >. — A Jehan Da-
vesnes, painctre, pour avoir paincl lad. histoire' cl les ta-
bernacles dud. arbre, 36 s. A Pierre Cardon, pour avoir
mis eu rétoricque lad. histoire, 12 s. — A Mahieu, char-
pentier..., pour avoir mis et desmis le blocq sur le quel
loi meet l'arbre de eue. 12 s. — a Jehan Havrelant, bu-
chier. ... 15 s, pour avoir uns I bras au trieulle de l'arbre
de cire, aians I piedz et demy de long chascun. — A Jehan
Davesnes, paintre demeurant à viras, la somme de 42 s. . .
pour avoir acoustré tous les tabernacles de l'arbre de .ire.
de drap d'or ligure ,ie rouge.
380
CIERGE
48 s. pour 2i I. de bJance poie à 2 s. la l., emploïée à
l'arbre de cire. — II. 28 s. pour 7 quarterons <lr verd de
vrris à 16 s. la I. ... It. 24 s. pour 2 1. de blance cire.. .
U s. pour 2 I. de tourmentine (térébenthine). — ILS s. pour
demie I. d'orcanette. — II. 5 s. pour roze de Paris. —
It. 10 s. eu fine azuré. — It 12 den. en mine de plomb.
II. 3 s. pour 6 mains de papier gris, et en souffre 12 d.
(Cptesae S. Wast d'Arras, ins. 8544, l'os 49 à 55.)
1708. — Pour 30 I. de cire jaune façonnée, un cierge
pascal de. 5 I. et 4 flambeaux de 9 1. et demie, payé 691.
16 s. (Tablettes de l'abbaye de Preuillij, p. 135.)
1724. — Un moule avec toute sa ferrure, pour l'aire le
cierge pascal. (Inv. tir l'égl. de Lyon, n" 151.)
CIGOGNE. — Sous le nom rie tolleno, la cigogne
appartient à la poliorcélique des Romains. Festus
en parle et Végèce la décrit comme un engin de
guerre. Dans sa forme rudimenlaire, c'est une lon-
gue perche posée en bascule au-dessus de la mar-
gelle d'un puits et servant à élever un seau sus-
pendu à l'un de ses bonis, par une corde ou une
chafne.
1172.
Cigogne, d'après Valturi, 1, 10, p. 246
Devenue an engin de guerre! la cigogne eul p •
effel de hisser dans une gorte do panier les assié-
geants sur les remparts de l'ennemi. b)n regard des
textes fournis par 1rs auteurs, voici la figure d '•>■
par Valturi, à l'appui de sa définition.
38S. [Traduct. de l lus. | Tollei loil ung on [in
tin i avec nu/ irci h. mil .-i long, fiché on terre bu chii I el
lanimité du quel une aultre tref plus long ettoil noé ol
'i conjolncl ensemble, si connu* enlacé • in travcri pai
dimcn Ion el |ustc mesure du meilliou, branilanl il comme
le librement d'une balance, du 'i'"'l chaK les houtz ic
n il loi . 1 < ii. • el oordes, coni n voulloil
i.i quand l'uni •• loil avallo, l'aultre te haulsoit. Doncque ,
a l'un dei chiefz. esloil raietc . i attachée une machine
• "i un i"'it ■ nastollel sof/ln de clayei ou d'aiz bien
joim i ■ ' unj on omble, auquel oi ittoll dot (tens d'ar-
mes. Âdonc, par cordes, csloit l'aultre boni dud. tref avallé,
en sorte que ceux dud. cbastellet esloieul eslevez contre-
muiil jusques dessus les murs, pour donner ouverture à
cculx du debors et prandre la ville. (Végèce. De l'art
milit., 1. 4, ch. 21.)
1053 — Ciconia, ab Hispanis lignuui longum vocatur,
ipin in hortis bauriunt aquas. Idem bortulani telonem vo-
canl. (Padias, Vocab.)
1286. — Taie lignuin invenitur modo super quosdam
puteos cum catena ferrea. (Job. de Janua, Catholicon.)
1332. -- Et se fauldroit pourveoir suffisamment des en-
gins de l'ost. C'est assavoir, de moutons pour approcher
jusques aux murs, là où on les pourra abatre plus aiséement,
et aussi des cecongnes plaines de hommes armez pour
venir jusques aux murs, sans péril et sans daugicr. (Bro-
chai!. Passage d'oultremer, ms. Biblioth. Richel., 9087,
f 43.)
1337. — Gumque ad hue Jaciuiu obsidioni cederc peni-
tus recusaret procul a Castro, ingens lurris trabibus tabu-
lisque consertis. . . construitur, qiue summis occulle rôtis
contra castrum funibus trahebatnr, habens in summo emi-
nentem longamqiie (rabem, quam vulgo telonem, alii cico-
niam vncant, qua, postquam lignea tuvris hœreret saxo,
viros bellalores exponerent supra castrum. (Nie. Specialis,
De rébus siculis, ap. Muratori, t. X, col. 987.)
CIMAISE, cymage. — Cymaise, corniche, tailloir
d'un chapiteau conligu à la naissance d'une voûte
ou d'une voussure.
1335. — Pour 2 ehimayes et 2 corbiaus de grès. (C,j>les
des chat, de l'Artois, t° 76.)
1555. Alentour d'icelle nef furent mis et attachiés sap-
pins allendroit des cymages [al. cbimaiges] ou enrarhe-
înens <les voussures des earolles ou accmtz de lad. nef.
(Obsèques de Jehanne de Cuslille, Bull, de la commiss.
d'hist. de Belgique, 1860, p. 421.)
CIMARRE et CIMAISE. Vase gcnéralemenl en
étain d'une forme élégante, allongée el dont le galbe
permet de supposer qu'il doil son nom à un terme
encore usilé en architecture. 11 est muni d'un cou-
vercle el de deux anses, l'une en manière de bride
pour le porter el l'autre pour verser le liquide.
I \ i ■■■ du w s, - Cimarre d'élain, app. à l'auteur.
I.a cimarrû, après avoir pris place dans la vais-
selle do table, d été affectée à un usage plus boIoii
i m - 1 (in s'en servait pour présenter le vin d'honneur,
à l'entréo de personnages de distinction dans une
\illr. la municipalité de Langres a conservé pis
qu'à la li" du dernier siècle quitll'e \ases d'elani
cimeterre:
Î81
ayaul servi dans ces cir istances à contenir qaalre
espèces de vins qualifiés, chacun d'un nom spécial.
Les rases n'existenl plu--, mais leur souvenir reste
encore attaché à une vieille plaq le cheminée
ilan> une maison du village de Saint-Michel, près
Langrcs. On y voit en relief les échevins de cette
ville offrant les grauds vins dans leurs cimaires.
L'exemple donné ici a conservé la Forme du
\\ siècle, liii'ii • i ii il soit de date plus récente.
En Picardie le même vase improprement appelé
Dune servait à recueillir le vin offerl à tour de rôle
par chaque Famille pour le sacrifice de la messe.
I36S. — Unaui cymaram, quinque polos inensales, dua?
liiiitas cooperlas et unam non cooperlam. (Inv. de J. de
Saffres, p. 344.)
V. 1400. — Une symarre d'estain quarrée tenant envi-
ron :i pintaz, prisiéo S gros, (lnvent. de J. de Fraignoy,
cité par Simonnet, Docum. inéiL.ctc . p. 247.)
1426. — A David, le pottier. pro 6 polis slagnis ponde-
ris 73 lit», quolibet poto lenenti unum lotuui cum dimidia,
6 I. 9 s. (Houdoy, C/'les de Cambrai, 245.)
15 10. — Pour vin de présent baillé île par la ville eu
pots et cymarre d'ycellc aux joueurs de ceste dicte % 1 1 1 ■ • .
les quieulx dernièrement jouèrent certain miracle de N —
tre-Dame. (Cptes de la ville de Dijon, cit. par Honleil,
xvi' siècle, stat. 64, note i.)
1536. — V Jehan Bacheler, painlre, pour avoir marquiet
28 i|uesnes de la halle servant à porter les vins de présent.
•2 sols chacun. 55 sols. (Arch. de Douai, Cptes de la ville.
!" 174.)
1543. — Une petite simaise d'argent douré là "ii a une
lient de saint Martin enchâssée en cristal, (/ni», de lu
chapelle îles durs de Savoie, p. 1-JS.i
1544. — Vaisselle d'estain, - llaccons, uug reschaud,
i cimaises. Inv. du duc de Lorraine au château de
fonde. 1" 20t.
1546 — Lu un,; bon Ion;; ordre de llacons. bouraches,
bouteilles, lîolles, barreaulx, pots, pintes, semaises anlie-
ques pendantes d'une treille ombrageuse. (Rabelais, Pan-
tagruel, I. V, eh. 34. i
1577. — Aux obsèques à Paris : au moment de 1'of-
rrande trois de ses confrères apportent à l'autel, le pre-
mier un grand cierge, l'autre deux ou trois pains de froment,
le troisième un vase rempli de vin. (Relation des ambas-
sadeurs vénitiens, t. 11, p. 503.)
1583 — Adrien Lecain, potier d'étaiu. pour 6 puis de
lin étain, façon de pots de présent (la livre d'étain à 8 sols),
36 -ois. {La Fous, La Thiérache. p. 5. |
1635. — Cymaise. Vase d'étain à porter vin. façonné
en doucine et cymaise d'architecture. (Pli. Honet.)
1710. — On appelle cymaises à Dijon certains graus
puis d'étain a l'antique, dans lesquels la ville envoie du
mu par honneur en des occasions de cérémonie. Comme
ils sont d'une forme ondoiante, concave par le milieu,
convexe par le haut et par le bas, on les a par cette i ai-
sou nommes cymaises. (Le Duchat, iVofes sur Rabelais,
p. 168.)
1717. — Ce j.iurd'hui. . . madame Boudrot, veuve de
dell'iinet Boudrot, maire, a restitué à messieurs de la ville
. . . i gondolles d'argent qui ont esté données à l'hostel de
ville par feu M. de Uharmoulue, lesquelles gondolles re-
présentent les i vins scavoir : Vin de singe, vin de lyon,
n ■ ii «le mouton, vin de cochon, armoriées des armes dud.
défimct au fond desd. gondolles.
1.! cimaises scavoir, ti de chacune 3 pintes. 3 de cha-
cune . pintes ci i de chacune une pinte ou environ, les
quelles sont armoriées aux armes de- la ville, plus une
petite cimaise. (Arch. de l'hôtel de ville de Langres, ti-
roir I'.1. liasse I". pièce -I
CIMENT. - Aux mortiers, bétons el ciments usi-
tés elie/ Les Romains, cl qui, d'après Vitruve, se
composaient de sables, cailloux ou débris de luilcs
mêlés à la chaux, les constructeurs du moyen âge
ajoutèrent de nouveaux ingrédients dans le lui!
d'augmenter la cohésion. Quelques recettes de ce
genre trouvenl ici leur place. I ne autre esl donnée
au mot .Mail.
La nature du ciment des ciseleurs, à la lin du
\ii' siècle, d'après le texte de Théophile, ne diffère
ii< - 1 composition actuelle que par la subslitutiou
du suif à la cire.
V. 1200. — Si voluens in ipsa ainpulla imagines aut
-ne Hue- upere duetili facere, com] e in pri-
ufe. tiiiiem ex pice et cera et tegula. (Théophile,
l. :!. e :.-. ,
1321. — Pour un seslier «le piastre, un minot de ebaz
(chaux), -1 bousiaus del poudre de tielle à faire ciment,
D I. 6 d.
Pour i quartiers d'uille à destremper led. ciment, lu -.
(Cplesde l'hôtel Sfahaut. Arch. du Pas-de-Calais, \
1473. — Et doit estre fait convenablement led. cy-
mcnt(pour la tour du donjon au château de Loudun . 'le
chaulx, de sattt de beuf et d'escuine de fer. (Lecoy de
l.ainarclie, Cptei <'( mèm. de René d'Anjou, art. 265.)
1611. — A >iruu^' ami cleaving morter made, mosl
conmonly, of tiles, potshards, Oint glasse, the dr
iron, etc., beaten lo dust and incorporated with lime.
oyle, grease, rosin and water. (Cotgrave
1680. — Il se l'ait aussi aussi un ciment éternel avec
des briques pilées de verre, du charbon de pierre, de
de l'arène bien lavée, escaille de fer qui tombe sou- le
marteau, avec de la chaux vive bien broyée et dissous
en vin ou en eau commune. (Furetière.)
CIMETERRE. — Moins long que l'épée el le ba-
dclaire, le cimeterre appartient, comme ce dernier,
au type oriental des armes à lame courbe à un seul
tranchant. C'est un sabre dont la dimension n'excède
pas 70 centimètres et doni la cambrure varie sui-
vant les pays et les époques. Sous Charles \lll cl
Louis XII, ou trouve le cimeterre dans la main <\c*
eslradiots. A l'appui des renseignements Fournis par
les ailleurs, voici deux spécimens, l'un du temps de
Charles VU, el l'autre du milieu du \vr siècle.
\\ ■ — Cimeterre. Ciselure sur cuir d'une gatur
de couteaux à trancher, 11/71. '' 1. L Carrand.
1 453. — El a voie ni aucuns (turcs), arcs et crauequins, les
autres gens, de fait, pour la plus part san- .unies, excepté
qu'ils avoient targettes el saumetaires, qui esl espée turque.
(Francisco Trasne, La prise de Constantinoplc,p. 309.)
1453. Sauveterres ou cimeterres qui sont manière
d'espées à la turque. (J. Charlier, t. III. p. il.)
1495. — 6500 chevaux léger- se fussent ineslés pariny
nous, avec leurs cimeterres au poing, qui sont terribles
espées. (Comines, I. s, ch. i>.)
1547. — Aucuns d'iceull hongrois portent jaques de
38-2
CIMETERRE
maille et plusieurs portent cymitarres et joiiicteiuent
estocz et certains marteaulx à longues manches, dont ils
s'aident très bien. (Comment, de Loijs d'Avila, 1.2, lv!iX\ ".)
V. 1550. — Cimeterre e.rlr. d'un recueil, de costumes.
il/.v. app. a railleur.
1548. — Un petit cimeterre expressément forgé, de
J pieds et deiny pour le plus, dont le pommeau estnit
.1 une teste de lyon ou griffon d'or, les yeux et langues de
pierreries, et pour ta garde une leste de I c sauvage,
les cornes du quel esloient estendues el servoienl de
croisée, et le bout d'un masque d'or de beste estrange,
par la gueule de laquelle issnil le liout de l.i guaisne ipii
estoil de vclouxou satin eramoisy rouge. (Entrée d'Henri II
n Lyon. Cérém. franc., t. I, p. 833.)
1606. — Cimetere est une fac l'espée à la mode lur-
q | n.-, à un tranchant et un des large, courte et courbe
contre la pointe. Nicolle Cille l'appelle badelaire. (Nicot.)
1635. — Coutelas, glaive à un tranchant, à large dos.
recourbé en ai rièi e par le bout. (Pli. Honel . |
1680. — Grosse espée et pesante, qui ne tranche que
d'un costé, el qui est an peu recourbée pur le bout. (Fu-
retifcre. i
CIMETIÈRE. Ko dehors 'les études faites sur
les catacombes de Rome, on sait forl peu de choses
relatives à l' il i ~t ni ri • îles eiinel ière-, chrétiens. Pour
combler en partie cette lacune, is empruntons u
l'abbé Cochet quelques noies instructives, malgré
leur insuffisance.
1855. Dans le cours du iv ou du \ liècle le ci
metieres se rangent oui de églises, comme nou le
établi en droil c n au concile de Lillel ne,
■ i m.», le Conquérant .
... L'abbé Lebeuf soutienl que cène fui qu'au v siècle
uui i on in] i d'une m .iii.i . le, ulière dan le ■ villes
elle lu ded u nmo au dehot 'les églises,
il cit< ml "' t i i" n ièi le, qui inlei d foi
mellcmenl cette turne, Un texte contemporain^ de
Charlem igni ti ad ■ établir qu' Ite époque, lei i
coin m. n ni & avoir leurs cimetières; ear voici ce que
uji t de Saxons converti
lui»' ni corpora Ghrisliaoor Bfl to-
n u m ad clmelei li iaa deferanlur e( non ;i<i lumiiloi
impei i m |i i au
luBon
eccli isa di i
un Coi le i, La Normandie ioud rraine, p. B15, |
portante dans l'histoire un peu futile des panaches,
est un appareil posé sur le heaume auquel il sert
de couronnement, et destiné à rappeler les marques
distinctives des seigneuries, aux xiuc et XJV° siècles.
C'est un ajustement dissimulé par un tort il d'étoffe
ou de cuir el particulièrement réservé pour la joute
et les tournois. Au \V siècle il n'est plus, à propre-
ment parler, qu'une pièce héraldique, présentant,
sous toutes ses formes, l'extravagance d'une coiffure
militaire presque impossible à porter, et surtout
inadmissible dans le costume de l'homme de guerre.
129S. — A, Cimier de heaume, 2' sceau de liichard-
Cieur-de-Lion. — 129U. — li. Heaume à cimier, sceau
de Charles, comte de Valois.
V. 1300. — Cimier. Biblioth Hicltel.. ms. allem.
n» 32, f 119.
Wiï
\l\
Citniei .
d'après une tapisserie de Nuremberg,
ttpp. a l'auteur.
I. 'usage des cimiers, doul les premières traces
apparaissanl à la lin du \n" siècle accompagnent,
CIMIER. I' tsimiei qui upe une pli im- ' vers le miliou du suivant et pendant l'espace de cent
CIRE
383
uns environ, le casque à tymbre ovoïde, dont le plus
ancien exemple fourni par, les sceaux se rapporte
à la date de 1289.
Pour les différents sujets affectés à celte partie
de l'équipement d'apparat, je renvoie aux doctes
recherches de M. Demay sur le costume militaire
d'après les sceaux, p. il 7.
En tenues de vénerie, le cimier est la culotte du
cerf : la partie comprise entre les cotes ci la queue.
V. 1 225. Et une ruée de paon
Avoit desor son biaume assise.
[Roman de la Violette, v. 2595.)
1389. — Bocalc uinuii deauratum faclum ad novem
quadros esmaillo ad cimeria et cuin aliis foltis et opeia-
giis. [Annal, mediol., Huratori, t. XVI, col. 813.)
1393. — Le seymier d'un cerf, c'est le cfuoier et la
queue. {Le Menagier, t. II. p. 264 I
CINCELLIER, cinceneluer. — Pavillon, balda-
quin à rideaux, moustiquaire.
1375. — Pour redorer le petit coupe qui est deseure
le grant autel dedens le cinsellier, et l'epoindre led. cin-
sellier, 37 s. G d. (Dehaisnes, Optes de la fabr. de S. Ame
île Douai.)
1393. — J as veu aucunes l'ois en plusieurs chambres,
que quant l'en estoit coucliié, l'en se trouvoit tout plain
de ciiicenclles que, à la fumée de l'alaiue, se veuoient
asseoir sur le visage de ceulx qui donnoient, et les poi-
gnoient si fort qu'il se convenoit lever et alumer du
ioing pour faire fumée pour la quelle il" les convenoit fuir
ou mourir; et aussi bien le pourrait l'en faire de jour si
s'en doubteroit, et aussi bien par un cincenellier qui las
s'en peut l'en garantir. (Le Menagier, t. I, p. !72.)
1420. — 2 cincelliers de fils de lin blanc, faiz en ma-
nière de pavillons, dont Madame a donné l'un a Jlsr. (Mil.
de Philippe le Bon).
1422. — Ung petit cincelier à tendre dessus un lit,
ltî s. p. ilnv. îles tapisseries de Charles VI, n° 130.)
1468. — Un sinseignier appelé paradis, que l'on porte
dessus Corpus Domilli à la grant procession le jour du
Sacrement. (Mr. de l'égl. S- Urbain de Troyes, Arch.
de l'Aube.)
I 469. — Une pierre de véricle trauwuéc en le moyenne,
qui a servi au chiel à un eschincelier, deseure le grant
autel. [Inv. de l'égl. S. Aîné de Douai.)
XVe s. — Le duc Olofernes estoit en sa tente et séoit
dessoubz ung ciel richement atourné de fil d'or et estin-
cellé en plusieurs lieux de pierres précieuses; les pans du
ehiel estoint en hault haulciés... Puis prist Judith le cin-
cellier d'Olofernes, qui moult estoit riche, et le détaischa.
(Trésor îles histoires, ras., Biblioth. île Valenciennes,
n« 493, f"89.)
CINGLÉTE. — Petite bande de métal posée dans
la longueur d'un manche de couteau, parallèlement
à la soie et reliant l'extrémité des viroles.
On «lisait aussi tinglettc, et les clous dont on se
servait pour river cette bande s'appelaient clous
tinglerets, voy. ce mot.
1352. — Une paire de couteaux à Irencher, avec le
parepain, à manches île madré, garni de viroles et de cin-
glâtes d'argent dorées et esmaulés aux arn:es île mail.
dame. [Blanche de Bourbon.] (D. d'Arcq, Cptes de Var-
genterie, p. 299.)
1352. — 2 paires de couteaux à trancher devant le
roy, a tous les parepains, garnis de viroles et de cinglètes
d'argent dorées et esmaillées aux arme-, de France. (Cpte
d'Et. de La Fontaine, Ibid. p. 133.)
CIRAGE. — Rehaut d'or modelé et ombré.
1635. — Cirage, c'est-à-dire comme de l'or l'ein, et il
y a plusieurs sortes de cirage-, selon que la couleur est
plus claire .m sombre.. .
L'orpin fait de très beau punie ei est bon à faire des
cirages, (p. Lebrun. Merv. de la peinture, t. II, p. 779
et 787.)
CIRE. — Parmi les emplois varies de La cire, au
moyen âge, celui du luminaire, qui est le plus fré-
quent, n'excluait point, comme de n"~ jours, l'iii-
tervention des artistes; ils eurent surtout l'occasion
d'exercer leurs mains habiles, dans le modelage des
effigies el des bas-reliefs formant tableaux, Ces
œuvres smit aujourd'hui oubliées létruiles, mais
nous avons conservé des portraits en miniature, pré-
cieusement caressés par l'ébauchoir des maîtres du
\\i siècle, et l'on peut facilement admettre que
leurs devanciers, qui maniaient si bien l'ivoire, ne
leur étaient point inférieurs dans l'art de i leler
la cire.
Parmi les documents nombreux qui accompagnent
cet article, quelques textes sont relatifs à L'usage
des cires résineuses el à. la matière des sceaux, dont
l'étude forme une des branches les plus fertile- de
l'archéologie moderne.
11 résulte des comptes de l'archevêché de Rouen,
relevés par M. Demay, que. pour préparer les em-
preintes du sceau de î'ofûcialité, la proportion, pour
cinquante livres de cire, était de seize livres de
poix blanche mélangées avec deux livres de vert-
de-gris. Voy. Arbke de cime, Cierge, Image de cire
et Plastique.
1290. — Pour l'ymagene Mgr d'Artoys faite de chire,
envoïée à Notre-Dame à Boulongne; pour peinture, puni
toutes choses, 14 1. 18 s. 6 d. (Cptes de l'Artois, u 436,
extr. J. M. Richard.)
1300. — Johanni de Langele, misso per preccptuin
régis usque Citestr' euro oblationibus ejusdem régis pro
cisdein, ad feretrum 8. Ricardi ibidem nomiuc suo ouer-,
rendis... Yidelicet uuum pannum ad auruni et inensuras
ipsius recis in cera, pro expensis suis 14 s. (Cple roy.
d'Edouard I", p. 97.)
V. 1300. L'en le doit, en parchemin
Mètre, ou en cire.
(Jubinal, Jongleurs et troue., p. 12. i
XIV s. — Ch. 61. Que tôt home tota feinna que obri-
an e vulhan obrar d'obra de cera, so es a ssaber de tor-
cbes et de candeles, de totas autras obres de cera venda-
bla, fassa lad. obra bona e levai, sens alcunha mesclanha
de rosia, ni de seu, ni d'aulra causa que no sia pur cera.
E que en lad. obra aia la sinquena part de pabil tant
solament, et que lod. pabil sia de fil cuyt. tStat. de èfar-
mande, Arch. histor. de lu Gironde, t. V, p. 220.)
1373. — Uns tabliaus de boys où il y a dedens un
couronnement de cyre viel. (Mr. de la tour du Louvre,
p. 59.)
1389. — A Dyne Raponde, marchant et bourgeois de
Paris, la somme de 1 00 IV. d'or pour une yuiage de. cire
qu'il a fait faire, de notre grandeur et mettre en un taber-
nacle devant S. Pierre de Luxembourg |à Avignon),.
{Lettre de Charles VI. Arch. de l'art franc. ,1. V, |«. 311.1
1431. — L'an 1427, le sabinedy vigille de la Peutlie-
costc, le 8e jour don mois de juin |t noms], et Wiry de
Ardenne, qui estoient, pour le jour, écolistres (écolâtres)
de la grand enlise de Metz, lurent moult lié- noblement
panez et tuit vestus de rouge et chevaulchont à liaulle
selle et à espérons dorez a grant compagnie parmi la cite
de Me'z. et firent porter une noble couronne très bien
ouvragé de cyre, et pesonl 89 liv. de cire, et la donnent à
la grand église. (1). Plancher. Preuves de l'Iiist. de Lor-
raine, t. 11. col . 190. (
1434. — Eu outre, voulons el vous chargeons que vous
imih envoyez, Raoul", vallei escuyei de nostre salle, 6 I.
de cyre vermeille sucrée. [Mandem. de Catherine d'An-
gleterre, Fontanieu, vol. CXVll.i
1454. — A Jehan des Jardins, apothicaire de Chinon,
pour 3 mains de papier d'Orléans, du pris de 20 d. t. la
main : et demie 1. de eue vermeille sucrée, du pris de 6 s.
8 d. t. . pour le service de lad. dame (la reine]. [Argen-
terie de la reine, 1" Cpte de J. Bochetel, f 79 v».)
1455. — Ta très benoiste mère à la quelle j i le veuc
384
i,l UE
tout de cliire, armé de son liernoiz sur un destrier housse
de ses armes, tout pesant 3000 livres. (,/. de Saintré.)
1467. — Il y ot lait 30 arbres de environ 8 piez de
liault chacun, portans divers fruis lais de bois et estoffez
de verdure, fleurs et frnis de cyrre, le tuyau et branches
dorées d'or. (Laborde, Les ducs de Bourgogne, n" 443:!.)
1510. — A Maistre Anthoine le Just, ymagier, la somme
de 42 1. t. pour avoir par luy lait une bische de cire que
led. Sgr a ordonnée eslre assise au bout de la gallerie du
grand jardin du chasteau de Blnys, et icelle esloffée et
peinte de couleurs nécessaires. (Laborde, La Renaissance
des arts n la Cour de France, t. II.)
1536. — Ad faciendum ceram rubeam. — Cere lib.
1. terebentine subtilis une. 3 in estate, in hyeme 4. — Ci-
naberis super lapidem pictorum beue Iriti, olei olivarum
AA, une. 1. Liquéfiai cera et terebentina ad ignem, dé-
muni removeantur et post aliqualem infrigidationem adde-
lur oleuni cinaheris, beneque simul inisccaiitur et reser-
vetur. Sunt qui loco cinaberis, ad faciendum rubeam ceram,
ponunt minium et fieri potest sed triplum ponitur de
miimi.
Ad faciendum ceram viridem. — Cere lib, 1. — Viri-
dis cris Iriti, ut supra; olei olivarum ut supra AA
une. 1, et post aliquam infrigidationem, addatur viride, es
et oleum, et bene misceantur.
Ad faciendum ceram nigram. — Cere lib. 1°. Terre
nigre t rite ut supra; olei olivarum AA une. 1. etc.
Modus laborundi diclam ceram et mensura longitudinis
secundum diversitalem ponderum. [En poids et mesures
modernes.] Ciergede 112 k. 500 gr. = longueur 2 m. KOc.
— Uni k. = 2 m. 62 c. — 87 k. 501) gr. = 2 ni. 40 c.
— 75 k. =2 m. 25 c. — G2 k. 500 gr. = 2 m. 20 c. —
50 k. = 2 m. — 37 k. 500 gr. = 1 m. 80 c __ 25 k. =
I m. 72 c. — 20 k. = I m. 65 c. — 15 k. = 1 m. 50c.
— 10 k. = 1 m. 31 c. — 8 k. = 1 in. 20 c. — li k.
= 1 m. 12 c. — 4 k. =0 in. 07 c. — 2 k. 500 gr. —
0 m. 82 c. — 2 k. =0 m. 67 c. — 1 k. 500 gr . — 0 m . 60 c. —
1 k. 250 gr. = 1 m. 12 c. — I k. = 1 m. 05 c. — 750 gr.
= I m. — 500 gr. = 0 m. 75 c. — 250 gr. = 0 m OU c.
— 336 gr. = Oui. 61 c— 168 gr.-=0m. 56 c. — 126 gr.
— Oui. 49 c. — 84gr. = 0m.45c— 12 gr. = 0m. 36 c —
21 gr. -= 0 m. 26 c. — 16 gr. =0 m. 22 c. — 12 gr. =
0 m. 21 c — 8 gr. = 0 m. 10 c. — 4 gr. = 0 m. 10c.
M, -usure iste non solum intelligende sunt de cereis
rolundis, seil de quadratis. Diversificantur tamen quan-
doque secundum iliversitatem opinioniim, sed hic est com-
Niuiii- i-t proportionatus modus ah omnibus usitatus. (Lu-
minare Mnjiis, pars -, f" 30.)
1547. — M" Battisla di Doxe, per giornate 4 a far rilievi
<li cera e plantati in culacci d'artiglieria, | er zetaria
Honte). le nuovo. [Arch. de Modene. A,. Angelucci,Docum.
méd., pic- :!:!, p. 286.)
1560. — A Etienne Brignon, menuisier, pour avoir fait
la roue devant Nuire-Dame, 10 s. 10 d. — A Chumpdiver,
pour avoir paintlad. roue, 8 s. 10 d. — A Jehan Lequex,
sergicr, p. .m avoir demj ccnl de .ire, la quelle fol uns.'
m lad. roue, h -. lu .1. (Cptes de lu n//.' de Poitiers, lli-
blioth. de l'Ec. des chartes, t. I, sér. I, p. 231.)
1560. Vil i cera parlicolarmentc a tiostri teinpi, e
Horlto M. n lui, . Sfriso, Giovanbattista buo genero, un'altro
Marlinollo detto Sarego, e quoi Leoni cha fatto quella
Diana di cera, ■> gli o,, lu di tutti, ver. un, -nie slupenda.
(Gorzoni La pia a univ., dise. 92, p- 678.)
1560. — Pour avoir mis dans lad. h, oie (d'écrivain)
i; mile. iu\ ,1.- cire ,i tbbeville, an leur de 12 den. 6 s.
,::■ Cpte r,,,i_ ,/,- David Blandin, f" 181.)
i 56 1 . I ng tableau d,- la deffunetc roync, de cyre
25 petite lalle de princes, eslanl de cyre, couvertz
de reloux. <lnv. duchdt.de l'an, i 80 cl 82.)
I56î. - 300 I d.- cire, tant en le grand sierge pas-
luii m 2 villes qui cslolent fnictes de cire, estant sur
luti i -lu comte Joan, que en .mires pelitz cierges et cliun-
ilcliei . [Procèi verbal du pillage de in cathédr, d'An
millième, \ IJiailuict. |i II.)
1564. — Robert Gaguln récite en la vu- de Louis le
lliiiin - (Comment la tomme d'Enguerrant de Marigny,
n,' pouvanl !,■ délivrer de i o. s'entendit avec nouj
sorciers] i m Cliarlc de Valois) Pour a quoj
parvenir o fcirenl une efDgio et Image d pai nrl
maglqu, , ,' mi i,- roj Charles, laquolle estoil faicte,
ayanl I I ide ,i le que, si i este en-
n'eust est,'- descouverle, Ils avolenl délibéré de
le faire mourir phthvsiquo et d'une mort lente; car comme
lad. efligie oust élé petit a petit consumée, estant appro-
chée du feu, aussi la vie du roy [comme ilz pénsoyenl]
fust terminée et défaillie. De nostre temps l'on a pareille-
ment attenté contre la Majesté du roy François premier
de ce nom, par une elligie faicte à sa seniblance et qui
le représentoit. (.1. de Marcouville, cit. Laborde, Gloss.)
1565. — Lesd. maieurs et confrères des Ardans doib-
vent de rente, and. jour de la relation de Monsr S. Wast,
un oui" de cire pesant 6 1. bonne etsaine, lesquels maieurs
et confrères sont tenus apporter e( présenter à Mons' l'abbé.
{Cpte de la trésorerie de S. Wast d'Arias, ms. 851-4,
r- 21 v.)
1570. — Une douzaine de roulleaux de cire rouge
d'Abbeville, 15 s. (Cpte de l'argenterie de Charles IX,
r un.)
1575. — Le prévôt de la ville, personnage des plus
notables, accompagné de ses échevins ou conseillers qui
forment la plus haute magistrature de Paris, vint le pre-
mier jour me saluer au nom de la ville, m'offrir ses bons
offices et me présenter certaines bougies de cire blanche
et certaines boites de confitures; ce qui est un présent
réservé par la ville de Paris aux grands princes, (lîelal.
des ambassadeurs vénitiens, t. Il, p. 217. )
1575. — 2 onces de cyre d'Espaigne à cacheter lettres,
40 s. (Argenterie du duc d'Alencon, Cpte de P. Jaunit//',
f'45.)
1577. — Dans les églises (en France), on hrulc de la
cire jaune, car il y en a peu de blanche; quoique, à Rouen,
ou raffine la cire aussi bien qu'en quelque ville d'Italie
que ce soit. (Helat. des ambassadeurs vénitiens, t. Il,
p. 577.)
I 589. — Quelques-uns se servoient de certaines gommes
faictes par petits rouleaux fort déliés, à peu près connue
de la cire d'Espagne, dont les dames se s, rvent pour ca-
cheter leurs lettres, les quelles ils faisoient fondre à un
flambeau. (L'Ile des bermaplirod, 1 1 . 1
1591. — Pour 2 o. 2 gros de cire d'Espagne, à 12 s.
l'once. (Argenterie du roi, f° 41 v".)
1393. — Pour 2 o. de cire d'Espagne, 10 s. (Argente-
rie du roi, nis. 11208.)
1596. — Le 10 mai, Isaac Leroy, maitre tissu lier ruba-
nicr, voisin des Danfrye, Jacques liusserolles, couvreur,
et Charles Massé, libraire, appelez eu témoignage, dé-
clarent avoir vu Philippe Danfrie tirer en cire des por-
traits du roy et de diverses personnes, qui estoient bien
excellents et beaucoup estimés par ceux qui se cognois-
sent en peinture. (Procès-verbal d'enquête, op. Jal, Dict .
de biogr. et d hisl , p. 313.)
1606. - 5 mars. Avant osgard aux bon-, li.lellos et
agréables services que... Danfrye (graveur de sa .Majesté;
et tailleur général des l maies de France) a faits au feu
roj dernier décédé, . • et comme depuis nostre advène-
iii, ni â la couronne, tant en l'exercice de sond. art qu'en
plusieurs inventions de cirographic, etc.. ( Le lires pat .
de Henri IV, Ibid., p. 312.)
1597. — Art. 27. Lesd. maistres apoticaires ne polir-
ent mettre ni inesler de la thérébentine ny résine en
leurs ouvrages de cire qu'ils feront cl vendront, comme
flambeaux, torches, cierges, chandelles et aultres, fors en
la bougie où ils pourronl lire une once de Ihérél -
lui,- pour livre, afin de la l'aire mieux millier, cl on leurs
flambeaux que i onces de lillel pour livre d,- cire. {Slat.
/les apothic. d'Angoulème. i
1723. Le sieur Benoist esl l'invonteur ingénieux de
■os cercles i pose/, d,- personnages d,' cire qui ont fait
si long tems l'admiration de la Cour et de la ville.
Col homme, peintre de profession, trouva h- Becrcl de
former sur h- visage des personnes vivantes, tnéme len
plus belles i-l les plus délicates, ol sans aucun risque, m
pour la santé, m pour la beauté, des moules dans les
quels il |, ,n,l,, il ensuite des masques de cire ans quels il
,1 loil un,' espèce d'' vie par lies rnlllollls et des yeux
d'émail imités d'après le naturol. Ces figures, revêtuos
d'habits conformes a la qualité îles personnes qu'elles
représentaient, étaient si ressemblantes que les veux I
- 1 oyoienl quelquefois de la vie. (Savary. i
CISAMUS. Fourrure gris-fauve-, criblée île pe-
tite! lâches d'un blanc vif cl lustré, C'esl la dé
nouille d'une espèce do marmotte à queue courto,
CISEAUX
:;sr>
appelée souslik en russe, originaire des provinces
orientales qu'arrose le \ olga
i i 60. In lit lit en la saie fèt
li :ouverl ir bordé d'orfrois,
Forré dedens de cisamus.
[Perceval, ms. de Montpellier, ap. Godefroy.)
i 190. Tant qim la reine es( venu
Kn ui H blanche chemise,
X'.u su- biaul i t'1 nii-e.
Mes .1. <• »r t mantel ul dessus
D'escarlate et de cisamus.
(Le chevalier de la Clwrette, p. 123.1
XIII' s. Que puet ce estre?
Que céens n'a huis ne fenestre,
Par où rien nule s'en alast
Se u'estoil oisiau qui volast,
Ou escureus ou cisamus.
Ou bcste ausint petite ou plus.
(/./ chevalier doit Léon, v. 1109.
CISEAU. — Carreau d'arbalète dont le fer se ter-
mine par un tranchant à angle droit comme l'outil
du même nom à l'usage îles menuisiers. Moins of-
fensif nue les pointes, le ciseau était surtout une
arme de chasse. Vov. Carreau.
s-s-yœ&z'sxnmamzssiï-
XVI -. — Carreau d'arbalète appelé ciseau ou bougon,
app. à M. Ressman.
1460. — L'arbaleste bandée et uns traict dessus, ferré
d'un 1er appelé ciseau. [Arch. ,11, 190, pièce 116.)
1464. — Le quel arbalestestrier lascha son Irait qui
estoit un sizeaul, et tellement qu'il blessa le suppliant.
(Ibid. 199, pièce ô57.)
1478. — Le suppliant prinl uni; cysenu ou raillon, et
le iiii-i sur son arîmlestre. (Ibid., 205, pièce 192.)
CISEAUX, cisailles. — Les ciseaux en l'orme d'X,
dont les branches tranchantes sont réunies par une
goupille et terminées par des anneaux, sont très
rares pendant la période du moyen âge. Ce sont les
forces et les forcettes (voy. ces mots) qui en tien-
nent lieu et en prennent le nom.
I3o0. — Cisaillée de fauconnerie. Biblioth.
OU franc, a' 12400, f« toi v«
Richel.
Le type de cet instrument, à peu près tel que
nous le connaissons, se trouve reproduit pour la
première fois, dans une bible latine du X" siècle et,
antérieurement au \v nous n'avons rencontré que
le, deux exemples ri-joints. Tous deux apparlien-
GLOSSAIRE.
nenl aux premières années du XIVe siècle; l'un est
u :isaille de vénerie et l'autre se rapporte, pour
la forme, aux objets décrits dans les inventaires de
Charles V et de Charles VI.
Y. 1200. Ciseax bien tranchans et baciu.
Lt un rasoir et bon et tin
Nr nos faut qo'eve solement.
[Rom. du [tenait, v. 3-273.)
1328 3 paèresde ciseaux, 10 s. p. (Inv. de Clémence
de I ongrie. I
V. UuO.
Ciseaux e.rtr d'un ms. de lu biblioth.
de Besançon, n 535,
1380. — lues petites eizailles d'or toutes plaines, pes.
a tout les annelez, 1 o. d'or. {Inv. de Charles V, n° -21Î1.)
1339. — i eizailles d'argent durées, de la forge de
Clermont, dont les bouts des manebes sont de 2 CC, et
endroit le clou d'une couronne, (/n». de Charles VI.)
1401. — A Guillemin Turel, varlet de garderobe de la
royne, pour argent que lad. dame lui a donné' pour avoir
uns ciseaulx de Tbouluuse, à tailler les garnemens de lad.
dame, 36 s. p. (Argenterie delà reine, 9» Cpte d'Hémon
Raguier, f° 49, v°.)
1412.
■ Ciseaux. Mereau des tailleurs de robes de Paris.
D'après Forgeais. Plombs historiés.
I47|. _ A Olivier le Mauvais, varlet de chambre et
barbier du roy N.d.S., la somme de 20 1. 12 s. G d. t...
pour l'achapt et paiement d'un estuy garny de rasouers,
cyseaulx, forcètes, peignes et autres chose servant a sond.
mestier, le tout garny d'argent. (Cptes de Louis M. V I ">'2 v . I
1490. — A Guill. Cassin, barbier, pour ung estuy à
barbier, d'argent duré, garny de 6 rasouers, le bout des
quelz esl d'argent dur.'-. 2 ciseaulx dm-ez et2 pierres pour
affiler lesd. rassouers enchâssez en argent. Cpour le roy),
i:j 1. t. (Cptes des menus plaisirs du roi, t° 43.)
1599. — î estuiz dur, à mettre ciseaux, garnis l'un
tout de diamans et l'autre de rubis et diamans, prisées
300 esc. (Inv. de Gabrielle d'Estrees.)
1723. — Ou estime asses les peins ciseaux de poche
de la fabrique de Chatellerault, Moulins, NeversetToury;
mais ils le cèdent de beaucoup à ceux de Paris, ou il s'en
l'ait d'une beauté et d'une bonté, aussi bien que d'un prix
extraordinaires, i Savary.)
1839. — C'est de Venise que les ciseaux à anneaux,
comme ceux dont nous nous servons, lurent fabriqués par
ordre du doge, faits en or ci garnis de pierres fines, puis
386
CISEAUX
envoyés en présent à la Cour de France. (Dict. du com-
merce.)
CISEAUX m', moulins. — Voy. Moulins.
CISELURE. — A propos des procédés de la cise-
lure que Benvenuto se vaille d'avoir perfectionnés,
il est intéressant de comparer la technique de la
fin du XIIe siècle avec celle du xvr. Dans la première,
on remarquera ce mode du travail à main levée
avec l'adjonction d'un aide marteleur, tandis que
l'ouvrier, «u lieu de fixer sa pièce sur ciment comme
on le fait aujourd'hui, la tenait de la main gauche,
maniant de la main droite les outils à façonner son
ouvrage.
Huns la technique, que Cellini reconnaît avoir
apprise de Caradosso, il est question d'un modelage
en rire suivi d'une fonte destinée à emboutir le
sujet. C'était là un procédé ancien et tellement an-
cien que nous avons retrouvé des pièces en fonte
de fer du xnr' siècle ayant servi à dégrossir des
ligures apposées sur les reliquaires ém aillés de la
fabrique de Limoges; mais la suppression de l'em-
boutissage est une simplification que n'ont point à
revendiquer les artistes du xvi° siècle. Nos orfèvres
ont fait, du xtti0 au xv siècle, de nombreuses ligures
repoussées en ronde bosse, et par des moyens qui
ne sont autres que ceux du célèbre virtuose florentin.
J'en veux conclure que, si le style des œuvres a
changé, les procédés d'exécution sont, à bien peu
de chose près, demeurés les mêmes.
La Longueur dos deux principaux textes qui ac-
compagnent cet article expliquera la nécessité de
leur traduction.
Y. 1200. i \lise en ciment et ciselure.) - Broyez
li '" ••■< an rie ta bi iqui de a tuile, fondez de la poix
dans un vase en terre cuite, aj lut ■/, un peu de cire : à ces
substances égale ni rendues mêlez la poussière de unie-,
ren /. Fort cl vers / dans il'' l'eau. Lorsque cela commen-
cera i refroidir, plongez vos deux m, uns dans l'eau et
pétris ei longtemps jusqu'à ce que v.ois puissiez étendre
et tirer la préparation comme une peau. Vous la fondrez
aussitôt et remplirez la burette (l'objet à ciseler) jusqu'au
haut. Quand elle sera refroidie tracez sur la panse et le
'■"I t'oit ce que vous voudrez; prenant des tracoirs fins
'■i «in petit marteau, tenez vous-même la burette de la
main gaucl t de la droite ebaq util a -a plan'; rai tes
baltred essu* par un enfant a votre volonté, il lemenl
on fort, abaissez les champs afin qu'ils soient creux et
détachent la composil a saillie Lorsque moi- v
bail ■ i"iï partout, approchant la I itte 'lu feu, jetez
!'■ ciment; la burette recuite .-t retirée 'lu feu, remplissez
lad veau, battez-la c auparavant; vous ferez
ainsi jusqu'à ce que vous ayez également abaisse tous !■■-.
cli ps, ■•! façonné tout le travail de sorte qu'il paraisse
nefondu lyez bien soin que l'argent de la burette
soit assez épais | r que, après avoir opéré au marteau,
vous puissiez avez les lois ., creuser le tailler, le fouiller
et le racler i venablcment.
/"" oin et oui Pa m ir sur l'or, l'ar-
gent et le cuivre, les images, les oiseaux, les animaux ou
li il' '" . "u i ni il- fei - longs d'une palme, larges et
! uni tête a la partie supérie , ,i i autre bout,
i lui i ■ i . mince . triangulaii i carrés, i ocourbés,
elon qu'exige la variété du travail h la frappe du mar-
teau,
!/'■ il" i i, malt " ailleti i ou loi encore un fer formé
lie la MU' Ml. 'U .Mil. au bOUt. au '|U. I r I un
trou pratiqué par un auti i foi plu im et limé autoui [une
■ m li Lorqu'on le ii appe m l'or, l'argent
ou le i . on i ppai a i omme un cercle très
délii al
Prenez un i. . effile perron a 1 1 | le, 'i i . i i
i oduln i- h. m,, ; ,n,.( lui \,,,,s remplirez
l CÔl .i ni" , llii , ., |, i|,
mi u1 de u .uirin-
i|uemcnl par ou travail di i '*■ hnque i orcle au re,
(Grattoirs, polissoirs.) On fait des fers à racler minces
mais un peu plus larges au bout, aigus d'un coté, petits
et grands, quelques-uns recourbés à la demande selon le
genre de travail. On en fabrique d'autres de la même ma-
nière, mais énioussés pour polir le travail. (Théophile,
Essai sur divers arts,l. o, cb. li, 13, 25 et 58, éd. L'Es-
calopier.)
V. 1350. — Vermiculatus, id est distinclus etvariatus,
traction est a vermiculis qui radenles ligna aratium nias
ibi faciunt varias et distinclas et qui in moduru vinee cir-
cumducunt; sic et aurifabri faciunt protractiones varias
in mélallis. [Vocab. de la bibliutk. de Douai -2ûsii. Comment,
de Briton.)
V. 1550. — Cet ingénieux artiste (Caradosso) avait
coutume île faire d'abord, exactement dans la dimension
de l'ouvrage qu'il voulait exécuter, un petit modèle en
cire soigneusement étudié, qu'il jetait en bronze, après
en avoir rempli les creux avec de la terre. Il préparait
ensuite une plaque d'or un peu plus épaisse au milieu que
sur les bonis, mais pas assez cependant pour qu'il ne pût
facilement la plier à son gré. Celte plaque était de ileux
lignes environ plus grande que le modèle. Après l'avoir
recuite et un peu relevée eu busse, il la plaçait sur son
modèle, de bronze, dont il lui faisait peu à peu prendre
la forme à l'aide de ciselcts en racine de bouleau ou de
cornouiller. Comme il est très important que l'or ne se
rompe pas, il le frappait adroitement au droit et au revers,
avec des ciseaux tantôt de buis, tantôt de 1er, en ayant
toujours soin de le répartir également...
Lorsqu'il avait donné à sa médaille le relief qu'il dési-
rait, il se mettait à resserrer soigneusement l'or entre les
jambes, sous les bras et derrière les tètes îles figurines
île sa médaille. Après avoir réuni les parties de l'or de
façon qu'elles se touchassent étroitement, il tranchait
sous les jambes, les bras et les autres membres de ses
figurines qui devaient se détacher du champ, tout l'excé-
dent du métal, n'en réservant que ce qui lui était néces-
saire pour superposer les jointures...
Lorsque Caradosso avait conduit son travail à ce point
il commençait à le souder... lue première l'ois soudé à
eh. oui. ou, pour mieux dire, embouti, car celte opération
est moins une soudure qu'une réduction en une seule
pièce... il procédait à la ciselure, après avoir, bien entendu,
préparé ses ciseaux qui allaient toujours en diminuant
depuis le plus gros jusqu'au plus petit. Ces ciseaux n'ont
point île taillant, car Us doivent servir à refouler le métal
et non à le trancher. . .
Telle est la méthode que suivait Caradosso pour ciseler,
et je confesse librement l'avoir apprise de lui...
.Vois avons dit de quelle manière on emboutit les bras
et les jambes des figurines lorsqu'on veut les laisser atta-
chées 'm champ d'or île la médaille, mais dans la nouvelle
méthode (la mienne), comme on-doit les séparer du champ,
il faut que l'artiste repousse peu à peu la plaque d'or SUT
l'enclume, tant ave la panne d'un petit marteau qu'avec
la main ou le ciseau, jusqu'à ce qu'il détache la ligure eu
saillie sur le champ, si, au contraire, la figure doit rester
attachée au champ d'or, il faul s,' gauler .le lui donner de
la saillie et veiller à ce que le champ suil toujours île
niveau, tandis que dans la nouvelle méthode que nous en-
seignons, C( ' on n'a point à le conserver, on peut le
fore saillir ou le tordre partout où bon semble Lorsque
l'on voit qu'il reste assez d'or pour opérer la jointure du
dos de la figurine, on la détache du champ, on rapproche
il sèment les parties du métal destii s ,i for r le dos,
mi les soude et on donne la dernière m. ou à l'œuvre sans
i mettre dans le stuc (ciment); car. si l'artiste a suge-
ol opéré, son travail ne doit offrir une ouverlure
par laquelle le stuc puisse entrer. . .
Si j'opérais de celle façon (celle de ('..naïf sso),je lorai
obligé de rapiécelor et de resoudei sans cesse mon ou-
vrage, ,-i île l'exposer a tous les dangers que présente le
feu pondant la soudure. Gràcoà mon procédé, j'évite tous
■ e m. mu . nient . et d i besogne inarche ave plus de
facilité el il" promptitude . .
Pour fore disparaître les traces laisséoa par les cisolota,
les i i ei L- limes sur les nus des figurines et obtenir
ce pub qui ajoute tonl de chi a i irle d ouv i s a
je m" servis do quatre "e cinq pointes de pierre tailléos
"u for le ciseloUetde grossoun différentes. Cos pierres
que r lomme frassiiiolles s'ornploien! avec nu peu de
DOnce pulvéH éO, Ol On polit avec lOUI | tOS les nus des
figurines.
i'"io terminai i" draperies, on prend ordinaire m
CITHARE
38:
un (fer lies lin trempé à toute trempe, que l'on brise en
deux morceaux. Les partie rompues montrent un grain
très serré que l'on imprime sur les draperies, en frappant
sur le fer avec un petit marteau du poids de deux écus
an plus. C'est ce que les orfèvres appellent matir (aujour-
d'hui mal cassé). Si l'on veut figurer des étoffes plus
is, on les frappe ivec un petit fer pointu, sans le
rompre comme celui :i mater. Cela s'appelle greneler. Pour
indiquer les champs, on prend une petite échoppe bien
ti m- ri bien aiguisée avec la quelle on les égraligne en
travers. Autrement ils m' paraîtraient pasbien Cela s'ap-
pelle sgraffier. ili. Cellini, Traité de l'orfèvrerie, cli. 5,
relit. Leclanché.)
CISTRE. citre. — Sorte do guitare à table ovoïde
ou piriforme el à fond plat. Cette variété de la ci tôle,
donl nous empruntons la description à la notice de
.M. Chouquet, ne semble pas, si elle a existé au
moyen âge, y avoir reçu an a particulier, et les
mois citre el cUtre ne sonl point antérieurs au
x\T siècle.
1566. — Aux chantres musiciens, joueurs île fiustes
el de cythres. (Amyot, Vie d'Alex le Grand.)
1567. — Terpander composa des chansons pro]
jouer el chanter avec la citre. I Du Pinet, Trad. i/e Pline,
I 7. ch. ."•T.i
1691. — Il y a un cittre il.a. : cithara, ail. •m. : Lither.)
qu'on louche d'une pi s. [Franqucville, Miroir de l'art,
eh. 100, p. 268.)
1700. — Cisire anglais de Jones Bocker, au musée
itu Conservatoire de mimique à Parie. V 185 du catalogue.
1875. — tacistre a une forme particulière. La largeur
de ses relisses \a toujours eu diminuant, depuis la partie
du fond à laquelle s'adapte le manche divisé en 18 touches,
jusqu'à l'antre extrémité nu s'attache le cordier. I.rs cord :s
seul généralement en laiton el se pince t avec un petit
bout de plume, comme celles delà mandorc el de la man-
doline. Le nombre en a varié : on en mettait d'ordinaire
1 rangs aux cistrës français el '■'• de - avaient cha-
cun 3 cordes à l'unisson, tandis que l'autre rang n'en avait
que î. Ces i chœurs de cordes s'accordaient ainsi : rê
[clef de sol, - ligne), qui était la chanterelle, ut, soi, la.
t es Italiens mettaient le plus souvent ti doubles cordes
à leurs cistres el quelquefois ils montaient eet instrument
,i ■ g .m |o rangs de cordes doubles, Voici, d'après le
p. Hersenne, l'accord du cistre à 6 rangs de cordes : (o
[ciel d'ut, - ligne] sol, ut, un, fa. ri... L'instrument
avait toujours une étendue de -I octaves. [GusL Chouquet,
Le musée du Conservait mal de musique, p. 36.)
CITÉAL — Drap de parement . tapisserie, ten-
ture.
1523. - One citéal de velours noir, pour mertre des-
soubz madame, à son oratoire. Un citéal de velours verd,
servant en lad. librairie, contenant de longueur I aulnes
demye, el de 3 velours de large. - Dng citéal de '■> drap/.
d'or frizé de large el de i aulnes demi quart de liai,:,
doublé de boucran bleu, servant pour parement de fenes-
tres pour s'apuer (s'appuyer) Dng autre citéal de drap
d'or frizé, rouge, servant à mettre sus une chaière. (Inv.
(te Marguerite d'Autriche, passim.)
CITHARE. — Ternie .l'ai rhéologie moderne.
Oresme, au xtv siècle, est je crois le seul auteur
qui l'ail employé el le donne comme synonyme de
Citole. Il figure néanmoins en 1771 dans le Dic-
tionnaire de Trévoux comme un néologisme dont
le sens esl inconnu. Vu moyen âge, cithara a pour
équivalent français le mol harpe, très fréquem-
ment cité parmi les instruments à cordes de cette
époque.
Dans les manuscrits dit l\ au V siècle, dont les
miniatures servent d'explication à la lettre de S. Jé-
rôme à Dardanus, on remarque que le même objet
porte des noms divers. L'instrument triangulaire,
en forme de delta est appelé cithara et aussi psal-
térion, bien que ce dernier soit généralement plus
carre.
\1 s. — Cithare, extr. d'un ms. loi.
Bibliolh. Richel., n 7211.
Au vit0 siècle. Isidore de Séville, aptes .noir si-
gnalé les types variés de la cithare antique dit, à
propos de l'instru ni vulgaire, c'est-à-dire de sou
temps, que le corps sonore \ esi placé' au pied des
cordes, tandis que dans le psaltérion il est à la tète.
Cette distinction, considérée par Isidore connue la
seule réelle, concorde avec une miniature du iv Me-
rle représentant une harpe SOUS le nom de cithara
anglica. Le même nom de cithara accompagne le
même objet dans VHortus deliciarum de Berrade
de Landsberg, el en 1536 dans la Musurgia de Lus-
cinius, p. I-.
Hais comme la terminologie, à l'époque qui nous
occupe, esl loin d'être rigoureuse, il y a lieu de
tenir compte d'une exception signalée par M. de
Goussemaker dans son important travail sur les
instruments de musique. Je veux parler de la figure
d'une sorte de guitare esque, que cel auteur a
découverte dans le manuscrit latin du XIV siècle,
n 7568» de la Bibliothèque Richelieu, el publié
388
C1T11A11E
dans Les Annales archéolqgiques de Didrou (t. XVI,
p. 108). Au-dessus de l'objet se .U( le mot chitara.
Voy. Harpe.
Uyxljcyra. drujlicôv.
i\
Cithare anglaise, d'après un ms. de S. Biaise.
6 10. — .luxta opinionem Grœcorum, citharae omis reper-
e iii ippolline creditur. Forma cilharœ initio si-
milis fuisse traditur pectori liumano... Paulatim autem
plures species extileruut, ut psaltcria, lirœ, barbitte, phœ-
: pi i idi ■• el m11'' âicuntur indrcœ et feriunlura duo-
bue imul. Item aliœ atque aliœ, el quadrala forma et
il ni.
v. 1180. Cithare ■ ih dit nu de Herrade
de i andsberg. Hoi tu delii ioi uni
itiiiiii... vulgo canlicum ilicilur... est simililudo
cilharo) barbaricic in niodum A litoras; Md ptalle '
1 difToronlia quod p 'M1' lignum illud con-
. undfl onu i| i riu babol i ! dooi un !<■
riuntui corda: ol do upoi uni Cithare uutei nti'a
■ inlbrii liabel (Isldor, Oi ifl., I. :i .
p. -i i
s 1 200. \i i i o que on li "" de 11 iblei
Imrpi ■ di bui ini
"ii do p al li le (p nlloi li I, el de rmpli in ni de
symphonies. (Daniel, eh. 3, v. 5, Biblioth. Richel, ms
anc. 7G01.)
1390. — Quoi! ihiIIus lmlat in domo cum cylhara vol
choro velaliis instrumentis sonoris. {Stat. du cou. île Mur-
moutiers, Félibien, Hist. de l'aris, t. lll, p. 307.)
xv° s. — Cithera, harpe. (English Yocabulurij, edit.
Th. Wright, p. "202.)
CITOLE, citoleur. — La citole est une sorte de
guiterne à corps allongé et à manche très court, à
cordes pincées avec le plectre, d'un timbre doux,
et servant à soutenir le chant ou à accompagner la
danse. Il est toujours distinct de la vielle, rangée
au moyen âge, comme la gigue, parmi les instru-
ments à archet.
Citoleur, au xni° siècle signifiait luthier, c'est-
à-dire facteur d'instruments à cordes. Paris comptait
en 1292, d'après le livre de la Taille, quatre cito-
leurs qui payaient ensemble sept sous d'impôt. Le
nombre des professions s'élève alors à 307 et, en
les classant suivant l'importance de leurs taxes dont
la moyenne est, pour les ciloleurs, de un sou neuf
deniers, ceux-ci occupent le rang 388; mais pré-
cèdent les avocats, que leur pauvreté reléguait alors,
avec une cote infime de dix-huit deniers, au dernier
échelon dans la série des contribuables.
V. I 200. Harpes i sonent et vicies
Qui l'ont les mélodies hèles,
Les estives et les citoles,
Les daiuoisèlcs l'ont caroles
Et treschent envoisiment.
(Hom. du Renaît, v. 27073.)
1270. Que la panse ne fu pas mole
Ainz H teut coin corde à citole.
(Rutebeuf, t. I,p.28i.)
XIII" s. S'autrement Diex ne les citole
Lor ordre l'aura pou à pou.
(La requête des Frères meneurs, édit. Juhiual, 160.)
V. 1300. Citole prent. trompe et chieviete.
(Rom. de la Rose, v. 22035.)
1305. Enveloppa si de paroles
Plus douces que sons de citoles.
(Guill. Guiart, v. 71*20.)
1 350. A sonner le psaltérion,
Ou timbre, ou quiterno, ou citholle.
(Lu Cle d'amour, p. 08.)
CITOUAL. — Racine tubéreuse, aromatique et
stimulante; espèce de zédoaire ou gingembre sau-
vage usitée dans la pharmacie et la confiserie, jus-
qu'à la lin du wiir siècle.
i 180. Unit lu hiaus li vrogiers el gente la praièle
Huit souri' i lairoient radise et canèle,
Garingaus el encens, chitouans de Tudèle.
(Rom. d'Aliasandre, P 5-i.)
\. 1230. soni el alite arbores quar adicos sunt
ïinzibor. galanga et zedoaria,quto vulgariter cilouar appol-
latur. (Jacquet de Vilry, llisi. HierosoL, ch. 8.r>.)
1260. Encens, gérofle '■! citoiial
Et le canole el garingal.
(/,/ biaus desconneris, v. 4231.)
1400. Citoual si est chaux <'t soc ou liorï degré, oj
o i rai ino d'i herbe, el le doit-on eslire el prondre celui
qui oui délioz el polîz, el esl ii ' '•" lii bouche. Et tel
i-iioai 8e i i garder I ton», et a nature de conforter
l'estomac ot do dostruire vontosité et d'amortir la mal-
i m e -il. mu' qui vionl des demi ••< d'autres viandes que
l'en meinge, (Lopago, Les areft. du notariat a Nancy,
,. ::i ,
1723 Cilouart. Graine aromatique qui ressomblo
beaucoup au gingembro, mail qui est de modlouro odeur
el d'un goftl moins acre (8avary, Die t. du comm.)
C1TRIN. Variété de quarts jaunatro, plus es-
timée que li cristal do roebo incolore» Los lapi-
CLARÉ
389
daires du moyen âge attribuent à L'une des trois
espèces d'hyacinthe La couleur citrine. Un saphir
ciirin est le coryndon appelé topasc orientale.
1096. Byacinthi species d loquuntur,
Sam suntgranati, sunt citrini venelique.
(Marbode, De lapid., fj ll.i
V. 1360. — La jacinte e&l une pierre qui a trois cou-
leurs, rouge, citrin, viole! ou bleu. [Le lapidaire de Wan-
deviUe, p. 18.)
1416. — l'n grant saphir citrin du gros île plain poing,
sur le long a plusieurs costes pertuisiez au long, pendant
à un la*. iO l. t. (/nu. du dur de Berry, a° 3IH. »
1544. — Ung chapelet de jaspe blanc marqué de citrin.
(Inv. du duc de Lorraine à Condé.)
1 558. — Cnc croix d'or platte en tonne de haghe,
garnye de ô grandes pierres <lr- citrin, mises en châtions
d'or. (Mv. de Philippe II, P> 36.
CIVIÈRE rouleresse. — Brouette et carriole plaie
montée sur deux roues et tirée à lu-as comme celle
dont usent aujourd'hui les Layeliers pour le trans-
port îles caisses vides.
Civière opposé à bannière exprimait les deux ex-
trémités de l'échelle sociale, el les vers de linillaume
Crestin font allusion au vieux proverbe : Cent ans
bannière, cent ans civière.
1423. — Il fut achaté... 2 cyvières rouleresses qui
cousterent chacune 7 s. 6 d., lô s.
1468. — Pour 3 sivières rouleressps prinses à Vitrcy.
13 s. i d. [Cptes de S.-Sulpice de Fougères |
1495. ... Nobles efféminez
Qui porteront, par estranges manières,
Ln leurs manoirs civières pour bannières,
Dégénérans des insignes vertus
Dont leurs ayeulx jadis furent vestuz.
(Guill. Crestin, p. 144.1
CIVILITÉ. Les formules de la politesse française
sont assez nombreuses pour avoir fait, depuis le
xvie siècle, l'objet de traités spéciaux de civilité.
Les termes dont on usait à la fin du xiv" siècle étant
moins connus, nous citerons ici les phrases qui ont
servi alors d'exorde et de péroraison à tous les dia-
logues familiers.
I 396. — La dame de l'ostel vient avant, disant en ce
manière : Monsieur, comment avez vous l'ait anuit '.' vel
sic : Comment vous avez vous portée anuyt'.' — Très bien,
dame, votre mercy.
Quant un homme encontrera aucun ou matinée, il luy
■ lira tout courtoisement, ainsi : Mmi signour. Dieux vous
donne boun malin et bonne aventure. Vel sic : Dieux
vous doint boun matin et lionne estraine. — Mon amy.
Dieux vous doint bon jour et bonne encontre. Kt a mydy
vous parlerez en cest manière : lions', Dieux vous donne
bon jour et bonnes heures. Vel sic : Sire, Dieux vous
bénoit et la compagnie. A piétaille, vous direz ainsi :
Dieux VOUS gart. Vel sic : S ta heu. Vel sic : Déposez bien.
Et as oeuvrers et labourera vous direz ainsi : Dieux vous
ait, mon amy. Vel sic : Dieux VOUS avance, mon compai-
gnon, bien soie/, venu, biau sire...
tt quant il aprochera vers le fnuyt, vous direz ainsi :
Monsr, Dieux vous donne bon soir. Biau lilz, bon soir vous
donne Dieux. Et quant tu prendras congé de nully pour
toute la nuit, tu diras ainsi : Mons', Dieux vous donne
bonne nuit. Bonne nuyl vous donne Dieux. Vel sic : Deux
vous conduist. Vel sic : Alrz à Dieu. Vel sic ; A Dieu
vous comande, car je m'en vais coucher. El si tu vouldras
trunper aucun, dites aiu~i : Dieux vous donne bonne nuit
et bon repus et tuai lit et vo-.is dehors. Vel sic : Dieux
vous donne aussi bon repos que voos n'avez maishuj le
cul clos. {Lu manière de tangage, p. 393-9.J
CLAIRON, ci uhin, claironceau. — Petite trom-
pette d'un son clair et aigu, dont l'office est expliqué
par Nicot. Le clairon, le plus souvenl appelé, au
moyen ftge, clairin et claironceau, a toujours con-
servé La même forme. Dans la fabrication ancienne.
el particuliêremenl dans celle de Nuremberg jus-
qu'au XTiii" siècle, les deux i bes - rapportée -
et réunies au corps de l'instrument par quatre vi-
roles torsinées el ciselées. Voici, d'après Luscinius,
un clairon forl simple, mais donl le nom ajouté par
l'auteur, pcrinei de préciser l'espèce,
Clareta.
1536. — Clairon, «"après Luscinius. Musurgia, p. 21.
1305. Cà et là sonnent à elarain.
(Guill. i. m. ut. \. 18541. j
1390. — Grand beauté et grand plaisance fut... de-ouir
ces trompette ' elaironceaux retentir et bondir.
(Froissart, 1. 4, «h. 13.)
1440. — Les clairons du roy sonnèrent l'entrée. (Oliv.
de li Marche, I. I. ch. 7.)
1449 — Après suivoient les trompettes et clairins qui
sonnoient si très fort, que c'estoit grant mélodie et belle
chose à oyr. U. Chartier, Citron, de Charles VU, ch
l606. — Clairon est une manière de trompette qui
sonne le grelle. . . car la trompeté sonne le gros... Le
clairon est la trompette qui a le tuyau plus estroit... Le
clairon, anciennement, ainsi qu'en usent encore les Mo-
resques et les Portugais qui le tiennent d'eux, serrait
comme d'un dessus à plusieurs trompètes sonnans en taille
et basse contre. (Nicot.)
CLARAIN, CLARIN. — Sonnette ou grelot suspendu
au cou des bêtes de pâture et autres. Voy. Clochette
et Dandain.
1370. — Au col de son cheval, pendi un elarain tel
que Ion attache au cou il » bestes qui vont en pastures
les boscages.
Dont u'entens tu les clarainset tympan. -s des hestesqui
vont paissant parmi cette forest. (Citron, de S. Denis,
t. I, p. -267-8.)
1383. — Guillemain Chastellain a accoustumé mener
un sien chien, au col du quel, par esbattement, il pandi
une -iimette ou clare qui onl accoustumé de porter vaches,
brebis ou moutons. (Arch.JJ, 124, pièce 68 l
1397. _ Dessoubs an des seps de la vingne, led. Ro-
bin trouva un clarin de vache. [Ibid., 152, pièce 28.)
CLARÉ. — Vin de liqueur, aromatique et pimenté,
servi à l'issue, c'est-à-dire au dessert avec les fruits
,•1 les sucreries. Sa préparation, nettement définie
par un auteur du \vc siè.le permettra de juger des
exigences et des gonts de l'époque.
1300 Et Hugues sert à table de vin et de claré.
(Parise la duchesse, v. 1 122.
1372 — L'en fait le claré de vin et de miel i
de bonne odeur, qui sonl moulues en pouldre
un sac de linge avec du sucre et du miel, et puis
l'en le vin parmv, pinceurs fois, ainsi comme on fait la
lexivre. (Le proprtét. ries choses, Utad. de J. Corbichon,
I. -o. ch. 58.
1380 — Si aucun a rail a "• chose, partie de sa
matière partie d'autre, si comme si aucun avoil l'an claré
de son vin, et d'autre miel, sole'/ qn lui qui a tait la
chose d0it en être sire. (i. Boutillier, ï<»mm< rural,
1421 — Pour faire clèret qui, en Lombardic est ap-
pelé steïlerte. — Prenez un ne de r.hanelle, el demye
de gingembre et 6 clox de girofle et 8 grains de graène
de paradis el un po de noil muscade, toul broyé en poul-
dre el demi pinl larme de miel, et un pot (2 pintes)
de vin et les trempei ensamble el puiï les coulez par le
sachel agu dessoubs en le pol o i estoil lé vin. Et se le
premier qui descend n'es! bien cler, rem. -tir' l id.
39li
CLARK
sachet sur l'autre qui toudiz coule, et il revendra cler.
(Récentes de J. Lebequè. Biblioth ■ Rich. ms. lut. 6741,
f KM ,
CLARONCEAU. — Voy. Clairon.
CLAUNE. — Citerne, mare, réservoir d'eau stag-
nante.
1563. — Et icelle fosse creusée en manière d'une
claune ou d'un abruvoir, faut que tu paves de caillous, ou
de pierres, ou de briques, led. claune ou fosse. (Palissy,
Des eaux et fontaines, p. 24.)
1650. — Claune. As mare; a poole or pond of standing
water. (Cotgrave, 21 édit.)
CLAVAIN. — Le radical latin clavus donne pour
le sens propre du mot celui d'une pièce clavetée
ou clouée. La comparaison des textes en fait une
pièce de l'armure, couvrant le col et les épaules.
Au xii" siècle, elle est trélissée, c'est-à-dire ferrée
d'anneaux ou de bandelettes, et, dans le costume de
mailles du xtllG siècle, c'est le capuchon lui-même
terminé par un camail. Néanmoins on trouve, à la
même épiupie, le rln\ ail) comme pièce détachée et
formée d'un assemblage de lames tuilées à recou-
\. 1395. — Clavain, extrait d'un Tite-Live franc.
Biblioth. Riehel., u" 30, f" 421.
vrement qui garantissent le haut du corps comme
une pèlerine. (Voy. la (ig. p. 19.) Une disposition
clous à crochet, et couverture en clavain, celle qui
est faite d'ardoises disposées en écailles.
I 180. Et li rois féri lui ausi com sus quintaine,
One toute li perça la fort brogne clavaine.
(Geste d'Alexandre, ms. 24365, l'"7v°.)
I 185. L'elme li a trencié, le clavain li faussa.
... Il vesti un clavain qui fu à or bendés.
. . . Clavain ot à fin or, qui fu fait à Damas.
(Chanson d'Antioche, passinr.)
V. | 190- Clavains. broiues fors é massires
Hèles, reluisaiis et treslices.
(Chron. des ducs de Normandie, t. I, p. 95.)
V. 1200. Le lez pot garir hiaume ne escu ne clavel.
(Gui de Nanteuil, v. 1429.)
V. 1220. Mervillons cop li donc desor le hiaume agu
Amont es maistres quares qui à or fu batu.
La coifte li trancha del clavaine qui bons fu.
(Gui île Bourgogne, v. "2503.)
1250 Et feri .1. paien qui fu nies Machabrés",
Que haubert ne clavain ne l'a onques tensés.
... De la pel fu vestu jusqu'au brael darain
Et par dessous la pel ot .1. riche clavain.
(Gaufrey, v. 1188 et 3511.)
1260. Vestu ot .1. clavain dont le malle est polie.
(La conquête de Jérusalem, eh. 1, v. 375.)
1392. — Cloux à clavin. (Inv. d'Et. Marchant, Arch.
de la Côte-d'Or.)
1478. — Flèche couverte en clavin. (Constrttct. de la
maladrerie de Dijon, Arch. municip.)
CLAVANDIER. — Ce mot, introduit dans la langue
à l'époque de Henri IV, désigne un objet dont l'usage
est beaucoup plus ancien. Le clavandier, sous le
nom déportant ou de pendant <'i clefs, faisait partie
des accessoires accrochés à la ceinture des dames
et des ménagères. Il est particulièrement employé
aux xv* et xvi" siècles, aussi avons-nous choisi pour
exemples deux pièces de cette époque. Voy. Clavain.
1350. — Led. Pierre, pour 2 o. 10 esterl. d'or de touche
baillé.- and. Jehan, pour faire une charnière à pendre les
clefs du roy, de laquelle la maille qui tient à la ceinture
ferme, à vis et à charnière. (Cpte ms. d'Et. de la Fontaine,
l'ontanieu, t. LXXYlll.)
1399. — Dng pendant à clefz, à 2 boutons de perles.
(Inv. de Charles 17. f 181.)
1408. — Elle laissa à .lehanne. . . une bourse de soyc
ovréeà poins avec le pendant à clefs. (Testant, de Martin
\\i . \. Clavandiei m brome. — H. Autre en fer. App. « l'auteur,
analogue 'ob crve dans les miniature*! jusqu'à la Camui Rac. de doe. inid, Mil. hùtor., I. III, p. M8.)
lin du \iv liéclo, On dit alor clous i clavain | ' I 1432. Donne i Marlotto, MIc de feu Honnlen, un
CLAVIC0RD1UM
391
pcndoille de clefz estoffé d'argent sur un drapvert. Areh.
de Douai, Reg. aux testant., i 1 16.
1599. — Un pendant à clefs, à i boulons de perles,
( luv. de Gabrielle d'Entrées. )
I6ii. - Clavandier. The ebaine whercon women use
in weare their keyes. (Cotgrave.)
CLAVECIN. - Le clavicorde on i licorde du
\u siècle perfectionné, probablement en Italie, prit
au w le nom de clavecin. Il se composai! d' Xa-
vier dont l'étendue, à l'époque de François I . variait
de 38 à i- touches, et d'une caisse sonore en forme
de harpe, déterminée par les dimensions des cordes
et posée verticalement, ou horizontalement comme
celle il<' nos pianos à queue. Le clavecin est une
sorte d'épi nette de grand modèle, dont le mécanisme
consiste en un jeu de sautercaux garnis de petits
morceaux de drap faisant étouffoirs et dont l'extré-
mité, armée d'une pointe de plume de corbeau, pince
les cordes en produisant un son doux.
Les clavecins à double clavier ouvrent, ù la fin
du wr siècle, la série îles modifications progres-
sives <|ni aboutissent au piano moderne.
1447. — Lorens, l'organiste, demourant à Paris, con-
fesse avoir eu et reccu .. la somme de onze liv. qui dru/,
luv estoieot pour ung instrument à jouer, nommé clavy-
cimbale. (Laborde, les ducs de bourgogne, n° 6648.)
1485. — Un homme qui jouoit d'une harpe cl d'un da-
vier cyinb.ilon, G. Languerant etJ. de Tournay, Voyage
archéol. Ann. archéol.,t. XXII, p. 133.)
1498. — Elle chaula seule chansons et moletz et jouoit
en chantant, de luth, harpe, rebeci[iie et clavechimbolon.
(Coron, de J. Sfolinet, ch. 122.)
V. 1500 — Les instruments que l'on tombe sont ceux
là qui ont 1rs cordes de fer, d'airain et cuivre, comme • es
modernes instrumens tant agréables à l'aureille et des-
quels les jeunes femmes de noslrc temps se plaisent fort
de sonner, pour ce qu'Us ne font pas grand brait.
[Is sont laits quasi comme orgues dont l'on use à la célé-
bration du service de Dieu et divin office, et ont un mesme
clavier; mais ils s-eit un peu différens au jeu et opération.
Os instrumens icy se font de plusieurs mesures : aucuns
de plus ou moins de marches (touches), selon que le niais-
tre veut, et la plus grande partir d'icelles se font de bois
de ciprè sec de plusieurs années, afin qu'il soit ferme et
ne croisse à cause de l'humidité des temps, ou ne s'abaisse
par trop de siccité; et la boulé desd. instrumens consiste
seulement à seavoir mettre les archets sur le fonds, pour
estre en leur place, et ne consiste pas au sort ou avanture,
comme plusieurs disent.
On fait à Venise de tris instrumens qui sonl fort brus
et beaux et ausquels les ouvriers et maistres employenl
une très grande diligence, afin de délecter deux sens : la
veue et l'aureille, par l'ornement et la beauté de l'œuvre
cl par le -en très harmonieux, faisans le clavier de belle
proportion, bien poli, sans faire bruit en sonnant. Le- r ises
de l'instrument, d'un excellent ouvrage. Ils les ••" Tient
bien aven quelques filets d'autre couleur.
Il bes ingnent au fonds de l'instrument qui se fait de buis
de sapin, .ilin qu'il soit plus léger et résonnant. Après ils
ont des tables de ciprès, 1rs plus \i.-illes que l'on puisse
trouver, el les coupent très subtilement, et polissent avec
outils, des quelles ils font 1rs coslez et te fiouls; el ces
in-tr ut- se collent ensemble avec colle de poisson ou
:olle tudesque. I.t quand ils sont collez, l'on attache
dessus les archet/ qui soutiennent 1rs cordes, et puis ce
qui les tient attachées (les chevilles). après, l'on met les
cordes, l'or accorde | • en sonner, el en cette manière
l'instrument s'achève (Fioravan i, Miroir unit)., trad. «le
i, I. I. p. 261.)
1557. — Adilii.o dein plectris corvinarum pennarum
cuspides. I'a aereis filis axpressionem eliciunt liarmoniam.
Me puero, clavicymbaluoi el harpichordium, nunc ab illis
mucronibus spinetam Dominant. (Scaliger, Poet , I. 1,
cap, 18, l
1680.— Clavecin. Instrument de musique fort harmo-
nieux, qui a drs cordes de lèton, qui a ."i piez 3 pouces de
long el - pies 3 pouces de large vers le clavier (de en lou-
ches ou environ); qui est d'ordinaire plus large à un bout
qu'à l'autre, et qui, à ce bout qui est plus large, a un, -J
et quelques fois 3 claviers.
I.r clavecin est aussi un instrument de musique, quarré,
qui a -J claviers à chaque bout (Richelet.)
1690 Ha l chevalets dont 2 sont droits et les 2 au-
tres s'appellent chevalets à crocs, à raison de leur ligure
(Furetiere. I
CLAVEL. — Fermeture île divers génie-, comme
boucle, agrafe, crochet, cheville, clavette el même
cadenas. Voici, pour expliquer le texte 'In Roman
d'Auberi, la figure d'une coiffe de mailles à clavette.
XIIIe
Clavel, d'après une effigie à l'église
de Dorehesler.
I 160. Que de son cief abate le cerclel
Et de sa coiffe list laurier le clavel
• .lousie l'oreille.
i Roman d'Aubery, p. I in.
1180. lluec tint la caine dont d'or sunt li claviel.
(Roman d'Alixandre, t° ir! v°.)
V. I 190. Et de l'auberc li rompi le clavel.
(Raoul de Cambrai, ch. 130, p. 109.)
V. 1200. Au gelinier en vint corant,
Le clavel prist lot maintenant,
Si la moull tost pris et lie
[Rom. du limait, v. 27913.)
1380. — Un hanap d'or à claveau, sans pié, ouvré a
feuillages enlevés, ou fonds est un grand esniail de pli te
et5 petits environ, pes. 2 m. ■"> o. 15 est. (Inv. de Charles V,
n"381.)
I 530. — Force provision de liaims et de claveaulx dont
il accouploit souvent les hommes et les femmes en com-
paignies, où ils estoient ferrez. ■Gargantua. 1. 2, ch. 16.)
1611. — Claveau. A c.isple, hook or buekle. (Cot-
grave . )
CLAVICORDIUM. — Le plus ancien des instru-
ments à cordes avec clavier, dont l'invention ne
semble pas antérieure au \v siècle, liés le débul
du suivant, si on s'en rapporte à la ligure donnée
en 1536 par Luscinius, il se composai! d'une caisse
carrée oblongue à davier île 38 touches sans mar-
teaux ni sautereaux; mais munies, à leur extrémité,
.l'une languette de cuivre perpendiculaire aux cordes
qu'elle faisait vibrer doucement. Ces cordes étaient
accrochées el chevillées, parallèlement au clavier,
sur les roiés ,1e la table. Voy. Clavei in.
1514 — A Antoine Mors, faiseur d'orgues, pour un
elavicordium livre à l'archiduchesse El mre, 16 1.
\ i ihart,Arcn.d sciences et lettres, t. I, p. 7.)
1525 - instrument] de chlavichordj, une depinlo el
uno gregio. (Inv. d'Ippol- d'Estt cardinale archivesc. di
Milano, p 38.)
i6ii — Manicordion. An old fashioned claricord.
(Cotgrave. i
392
CLAYICOUIIUM
1691. — Les inslrumons où Ton bande des cordes,
comme le claressin (allem : clavichorde; lat : clavicor-
diumi, sur quo> on joue à 2 mains, touchant le clavier.
(Franqueville, Miroir de l'art, eh. iOl), p. 268.)
1755. Claricorde. Ancienne espèce de clavecin, ou plu-
tôt d'épinette qui avoit TU cordes, mai- d'ailleurs fort gros-
sières. Les sautereaux étoient armés de petits crochets au
lieu de plumes, pour lever les cordes. (Prévost, Manuel
lexique.)
CLAVIER. — Comme clavandier. Voy. ce mot.
1580. — 2 saintures d'argent avec 2 clavvers, pesant
13 o. moines un quart et un nenyer, .pie sont 43 testons.
(Testant, de Magalonne du Port, p. 117.)
1606. — Clavier à mettre ou pendre clefs. (Nicot.)
1635. — Clavier. A tache ave un cerceau de fer an
bout, à porter trousseau de clefs à la ceinture. '(Pli. Mo-
llet.)
1690. — Il est fait, tantost d'une chaisne d'argent ou
de cuivre avec une agrafte pour le pendre à la ceinture,
tantost d'un simple cercle d'acier, quand on le veut por-
ter dans sa poche. (Furetière.)
CLAVIERE. — Fermeture à clavette, serrure.
1365. — Pour apparillier la clavière du pont de S. Vin-
cent, 18 den. (Delaville, Cptes municip. île Tours,
p. 366 )
CLEF. — Iles le pontificat do S. Sylvestre (314-
336), l'usage s'établit d'envoyer des fragments des
chaînes de S. Pierre en cadeau à des princes et à
des évèques, soit dans dos croix, dans des anneaux
ou dans des clefs dites do S. Pierre; S. Grégoire le
Grand confirme cette coutume dont parle aussi Gré-
goire de Tours. Ces objets, lorsqu'ils ne contenaient
pas do reliques, étaient du moins mis en contact
avec elles et déposés préalablement, à Home, sur
le tombeau des apôtres. La munificence des papes,
ou plus lard celle des donataires, en a gratifié quel-
ques églises.
tète ovoïde ajourée do croix qu'elles présentent, el
dont nous offrons deux exemples amoindris, se ren-
contre aux époques franque et carlovingienne. Il
para!) même avoir pour origine la clef dite de
S. Pierre, que nous retrouvons en 1523 à la cathé-
drale de Laon.
Du xi" au \ive siècle et en dehors des usages
liturgiques, les formes varient continuellement. A
cette dernière époque le bronze est presque toujours
remplacé par le fer, et au XVIe siècle un assez grand
nombre de pièces de maîtrise donne la plus haute
idée de la perfection qu'avait atteint alors l'art de
la serrurerie.
1359. — Une clef de cuivre, dorée en aucuns lius, pour
faire les accolites. (Inv. de Végl. de Cambrai, 314.)
1372. — 150 claves exlimatas 3 (lorena. (Inv. d'un ser-
rurier lyonnais, n° 45.)
1372. Est deffendu que aucuns séruriers... ne soit sy
hardis de faire clefz m clicquetez de leclon, de peaultre,
ne d'autre métail qui se fonde, mais tant seullement de
bon fer ou acher. (Ordon.desserruriersd'Amiens, p. 668.)
I 40 1 . - Un fermeillet d'or pour pendre clefz et bourses,
pour la reine d'Angleterre. (Cptes roy., ap D. d'Arcq, p. 376)
1414.- Petrus de Rivo, 6 archetos ferreos, in cuspide,
ab utraquo parti' artilicialiter turnatos, cum quibus dicti
latroues seras portarum et confredorum aperiebant, posue-
rat. (Arch. JJ. 168, pièce 1N3.)
1420. — En manière d'une clef à tuel. (lliid., 171,
pièce 275.)
1468. — Art. 7. Que nulz séruriers, leurs femmes, ser-
viteurs ou enffans ne puissent acheter vieilles clefz, quelles
qu'elles soient plus liault que ung denier, et quand ilz les
ai'ont achetiez, qu'ilz les pendent à leurs buis huit jours
durant, afin qui' se aucuns les avaient perdues, qu'il les
puist raehetter en la huietaine pour 2 deniers la pièce, et
après lad. huietaine passée; pour 3 deniers. (Arrli. d'Ah-
beville, Reg. des métiers.)
1489. — Nul claveuricr ne aultre. .. ne fera clefz gec-
\n .m Y s. Trois clefs en brome app. a l'auteur.
tin montre encore a Mai! itrichl la elel en slectrum
de s. Sorvai 1 1 i l celle de S. Huberl '. Leurs
caraeti ri irehéolo iqui pormoltenl do rapporter,
conformément à la tradition, la pie re ■< la date
■ le ■'■''• 'M. le .. colle de 7 :; l . Lo iv pi- do II
1 !.. dMU pi
nnr :tr S S/tmiii, dl MM Ir Bock g| Wlllon
léc en molle, in oa de loche | eicho), m Ihjs, i -
cause île ii pc i déception; car les orfôvroi ol au-
troi loi imiiIi.mii i>ii molle, ot y pourroieol foire Les clofîi
.le l.i ville "m autres, dont il pourroil vnnir grans incoii-
o * [Stnt. dis serruriers d'Angers, Ordonn. îles /ne.,
i \\. p. 188 )
1523. - i.i.ivis qiieii.iiu magna cuprea el groifla; m
i-\ii eioii.iie manu] Lai ovi ariaorint, cum plurimlfl
foi ililni • . ' lin: de la ratlnd d, I ,
CLINCOUAILLEUR
393
A. \I" s. - Clef en bronze, aj>p. à l'auteur. - B, XIV" s. - Clef en ferapp. « M. L. Carrand.
V. 1570. — On doit placer la clef de S. Servais ave
l'ange en argent (qui la porte I.'1 gardien perte la clef à
l'autel pour la bénédiction de l'eue. On bénit l'eau en y
plongeant la clef. (Ann. de l'acad d'archéol. de Belgique,
t. XVI. p. i-2.)
1771. — On lit dans Grégoire de Tours et S. Grégoire
que les papes envoyoient autrefois une clé d'or à des
princes, comme un grand présent, dans laquelle ils enfer-
moient un peu de limaille des chaînes de s. Pierre, qu'on
garde dévotement à Rome, et que ces clefs étoient portées
au cou avec une grande vénération, comme une chose qui
avoit des vertus extraordinaires. (Dict. de Trévoux.)
CLEF. — Charnière servant à ouvrir et à fermer
la sellette d'une stalle.
V. 12^8. — Veci une légière poupée duos estaus à
.1. entreclos a lote la clef. (Villard de Honnecourt,
pi. 193.)
CLERCELIÉRE. — Anneau ou crochet pour pendre
les clefs à la ceinture, clavandier, voy. ce mot.
1611. — A string or chaine wherewith women hang
their keyes to their girdles. (Cotgrave.)
CLEPSYDRE. — Horloge à eau, d'origine antique,
qui consistait dans l'écoulemenl régulier, par un
orifice étroit, d'un liquide renfermé dans un vase
de verre. La fragilité de l'enveloppe n'a guère laissé
subsister, en fait d'objets anciens, que le sablier
qui est le congénère de la clepsydre.
1566. — Une clepsidre, aultrement orloge de salle,
garny d'or, avec le chapiteau! dessus, qui est séparé, 151. t.
[Inv. du duc de tfevers, p. 25.)
CLER. (ouvnii au — Travaillé à jours ou seule-
ment éclaira au polissoir.
1523. — Ung petit reloge à sablon, bien ouvré au (1er.
à la mode d'Espaigne. (Inv. de Marguerite d'Autriche,
F 90 V>.)
CLERMONT. — - cizailles d'argent dorées, de la forge
de Clermont, dont les bouts des manches sont de - ce.
et endroit le clou, d'une couronne. [Inv. de Charles VI.)
Voy. l.i'ÉK de Chaules VI.
CLIBANION. — Sorte de jaque mi de brigandine
à écailles métalliques, couvrant le torse jusqu'au
linul des cuisses. Après avoir l'ail partie de la lourde
armure îles cavaliers (cataphracti) de l'armée ro-
maine, le clibanion se retrouve dans l'empire grec
de Byzance, et mêi laas les monuments occiden-
taux, jusqu'au xm* siècle.
Labarte a publié, nu tome II de son Histoire des
mis industriels, une belle miniature du \e siècle,
où Basile II est revêtu de cet ajustement. Nous em-
pruntons à un manuscrit de l'Apocalypse un des
plus récents exemples qui en expliquent la forme
et l'emploi.
V. lilù. — Clibanion. Biblioth. Richel.
Apocalypse, ms. fr. n" 103, F 1 V.
83 1. — Entrée triomphale ,le l'empereur Théophile
n ConstantinopU. — Les captifs et les soldats qui por-
taient les trophées enlevés aux ennemis ouvraient la
marche du cortège; puis venait, en bon ordre, un corps
de cavalerie. . . portant le clibanion d'or, et armé de l'épee
et de la lance.
...L'armure complète que portait Alexis, gendre de
l'empereur, était une oeuvre d'orfèvrerie, le clibanion, les
gantelets, les genouillères et le cimier du casque étaient
d'or. (Constantin Porphyrogjflecosrein. Aida bysant., t. I,
p. 503.)
CLINCQUAILLEUR, CL1N0.CAILLER. — Fabricant
ou marchand d'objets en laiton, or faux ou clinquant.
C'est L'origine du moi Quincaillier appliqué' dès le
391
r,I.I\('.(l(!AII,LKI'l!
xvi° siècle, à la mercerie de fer, el depuis à un
commerce beaucoup plus étendu.
1523. — A Jeluin Balthasar, clincquailleur demouranl
à Arras, pour avoirjfait ung nouvel pied à porter le chief
S. Mouron! (Morant), et pour les lyoris estans aud. pied,
et pour or à dorer, 95 1. 19 s. (C/ites de la fabrique de
S. Amé de Douai, extr. Deliaisnes.)
Y. 1680. — Clinquailler. Qui fait nu vend or clinquant,
or faux, clinquant de lé thon, or en feuille. (Dict. des
rimes, ms., Biblioth. de l'auteur.)
CLINQUE. — Penture, bande, menue lame de
fer. Dans la description d'un casque bulgare au
XV siècle, les clinques remplissent l'office du nasal,
des oreillettes et du couvre-nuque de la bourgui-
guote.
1432. — Et les ay veu (les habitants de Belgrade) por-
ter des brigandines asses belles, de plus menu escaïle que
nous portons, et des garde lu-as de mestnes. et s ml en
façon i|ue on voit en pianture, du temps rie Jule César...
El portent en la teste blanc harnaz tout reond selonc la
teste en aguisant, le contremont d'un demi pie de hault
ou [ilus; et y avoit i eliuques, une devant et une derrière
et une à chascun costé, qui couvroient le col, les goéz et
le visage devant contre un coup d'espée, ainsi que on en
porte une à la salade, ou royaume de France. Et se ployoit
pour mettre dessus ung de leurs cliapeaulx ou sur une
tocque. (Bertrandon de la Broquière, Voy. d'Outremer.
ms. Biblïotu.Jîichel, 9087, P 222.)
1473. — Ballongié une clincque de fer et fait un cram-
pon servant à l'wuis. :! s. (Cptes île la seigneurie du
Comté de liâmes, p. 28.)
CLIQUE, CLIQUET. — En serrurerie : loquet avec
cache pouce appelé palette. En orfèvrerie : cache
ponce à deux branches faisant levier sur la char-
nier i couvercle des pois, aiguières et autres
rases; synonyme de battanl el de possier.
1360. — Un put d'argent duré... et dessus la char-
nière du couvescle a un singe qui se siét. . . [Inv. de Louis
d'Anjou, n" 566. |
1382. - Vendu et livré au chaste] d'Arqués 3 cliquettes
toutes fournies, assises en huis de la salle du roy. [Quitt.
de serrurerie, Monteil, mv"s., épit. 91, note 165.)
1400. A Philippe de Péronne, serreurier,. . . pour
un petit verroul et ung cliquet .i palette, [Cptes de la
chap. de S Pierre en Chastres, p. 61.)
1404. Rappareillé un pol d'argent dure, de t'eschan-
connerie du roy... c'est assavoir ressoudé l'ance et le
cliquet... el avoir sablonné el nettoyé led. pot, 8 s. p.
(23« Cpte roy. de Ch. Poupart, i 25 v°.)
1467, - N°2283. Une petite aiguière d'or, plaine, poin-
,i pi i ;c et a bestes, el esl le cliquet de
2 petits dans.
\ ■■ Î286. i ii ■ autre aiguière d'or dont les souwages sonl
i peiitet branches i - cueux, le cliquel et le dessus fait à
huilions roiis.
N ■ ;ii:i'.i. 2 vielz pos d'argent, en façon de poire, mal
dorez, el le cliquel à feullagos. (Inv. de Charles le Té-
mil aire. I
CLIQUETTE. — Sj yme de cliquet, mais plus
sull\elll une BOrte de en Ile que le- I <■ 1 1 1"< • 1 1 \ el.ilenl
obligés de prendre el d'agiter pour signaler leur
pré ence el garantir do leur contact dans le- lieux
habile
La cliquette dos ladres est faite de trois palettes
de bois, montéet mr charnières de peau le mê-
lai. C'i i mi objet manuel, quelquefois suspendu à
la ceinture el qui , surmonté d'un grelot , pn nd
pli ■Ileemeiil du \ V I" siècle, parmi le
m h umonta do musique.
Par an il !, on s donné le nom de cliquette
di bruulonl déboucles d'oreilles, el celui de cli-
quel ' la lonnerio des clochos.
1245 Lors s'atorna comme mésiel
... Dont coinmencha à cliketer.
{[loin. d'Eust. Lemoine.)
1470. — Il estoit parfois contrainct de s'en partir et
retourner tout mouillé à l'hostel sans rien faire, fors seu-
lement baiser la cliquette de l'huis de s'amye. (Arrests
d'amour, 3, f° "23 v°.)
1517. — liaueus est, nec potest plane loqui, itaque vix
valet audiri, ideo semper hahet cliquetas. (Michel Menot,
Serm. f 37.)
1536.
Cliquette, d'après Lucinius, Musurgia, p. 28.
1530. — Tira un transon de coste bovine blanche et
deux pièces de bois de forme pareille, l'une d'ébène noir,
l'autre de brésil incarnat et les mist entre les doigts
d'icelle, en bonne symétrie, en les chocquant ensemble,
faisoit sou tel que le font ladres en Bretaigne avec leurs
clicquettes. (Pantagruel, l. 2, ch. 19, p. Isô i
1600. — l.a piaffe des femmes est d'en faire grillotter
(des perles) à leurs aureilles, à demy douzaine-, dont on
les appelle cymbales ou cliquettes. iE. Binet, Merv. de
lu nature, ch. 21, p. 173.)
CLISSE, cliché. — Ouvrage de vannerie tressée
de paille, d'osier ou d'écorce, dont on usail pour
protéger les vases de verre ou pour contenir direc-
tement des liquides. Voy. BOUTEILLE DE SOPHIE.
1360. -- lin panier d'argent tout de fil d'argent Irait,
fait en manière d'un panier de cliché, (lue. de inuis
d'Anjou, n" 295. )
1559. — L'herbe à masse est nommée des Italiens
maaa sorda... ('.eus de bas estage en tout des matteraz,
et des fneilles d'icelle, l'on en couvre les llasi s par loup'
l'Italie, el en tisse l'on les sièges pour les femmes, que
les Tuscans appellent stanee. (Mathée, /Voies sur Diosco-
ride, I. 3, ch. 113. p. 315.)
CLISSON. (U'.i VRE UH. — Il s'agit ici de housses
pour meubles, d'une étoffe fabriquée dans la petite
ville de Clisson en Bretagne.
V. I407 li hancliiers venueilhs, de l'eupvro de l'.li-
(Inv. d'Olivier de Clisson, p. 37.)
CLISTERE. l.a classique seringue, en honneur
au temps de Molière el depuis, mais un peu démodée
aujourd'hui, n'appartient point, paraît-il, à la plus
ancienne technique. In auteur du wi siècle enre-
gistre, dans son recueil de recolles, une inaiiipula-
lion plus douce, mais que sa lenieur avait alors re-
léguée dans I oubli.
1 58 1 . On le. soi i loi i donner (le- clistères) ave nian-
Cl n poche de cuir, qui pour le uilellK doit e-ll'ede
peaU de clial, qui cl plu- Ile que nulle aillie II loi',
lommencoil a replier la manche pai un I i. ci on
continuoil de la replier et ontortiller eu joj mesma et,
en coste sorte, le cliatère cuuloit doucement. Mai- coste
t.iç -i pins longue et i s commode que la syringue
qui depuis a e-le linmei-, avec la qllell i liomulc seul
donne aysél il le cll-lèro. Il c-l vrai qu'elle l.l 1 1 ■ I lOU-
i lu vont à la lin. [Recueil ,1,- recettes, Uiblloth.
Richol . m . h. n MO.)
CLOCHE. L'antiquité ac i la clochette ma
usage- étaient nombreux! mais la
•Ile ,q
CLOCHE
39H
cloche, qui esl le même objet agrandi, est d'adop-
tion plus récente. <>n l'a souvent attribué, sans
preuve, à S. Paulin, mort en 131, évêque de Noie en
Campanie. La gratuité de l'assertion résulte du si-
lène.' de cet auteur qui, dans sa minutieuse descrip-
tion de la basilique élevée par ses soins, ne dit un
seul mot, ni de cloche ni de clocher. Mais, à la fin
du vi" siècle, Grégoire de Tours en parle et, cin-
quante ans après lui. S. Ouen, évêque de Rouen.
Bede lf Vénérable, qui termina eu ?31 son histoire
ecclésiastique d'Angleterre, nous révèle, à propos
de la mort de l'abbesse Hilda, la coutume qu'on
avait île se servir de cloches dans les communautés
île femmes.
A partir du vin" siècle, les témoignages des écpi-
vains deviennent trop nombreux pour être cités. Au
xme siècle, époque où le baptême el la bénédiction
des cloches s'introduisirent dans les rites de l'Église
latine, et dont l'Ordre romain contient les formules,
Durand de Monde donne les noms des diverses sortes
de cloches et leur emploi spécial à l'église et au
cloître.
VIIe s. — Cloche en fer battu, u l'église Suinte-Cécile
de Cologne.
Parmi les plus anciens monuments analogues,
sinon pour la dimension, du moins pour la matière,
à quelques clochettes trouvées on Normandie dans
des sépultures gallo-romaines, franques et méro-
vingiennes, il faut citer la cloche de Sle Godeberthe
à Noyon, et celle de S10 Cécile à Cologne. La pre-
mière est attribuée au vi° siècle et la seconde au VIIe.
Toutes doux sont en fer battu et faites de plaques
réunies par des clous rivés comme le serait, une
chaudière. Nous donnons, d'après la gravure publiée
par Didron dans les Annales archéologiques (t. IV,
p. 95), un dessin de la curieuse cloche de Cologne,
appelée le Saufang, suivant une tradition populaire
qui rapporte à L'année 613 environ sa découverte
par une truie. Dans la tour Bisdomini à Sienne, une
cloche de bronze de un mètre de hauteur et ayant
la forme d'un tonneau, porte la date de 1159. A par-
tir du xiii° siècle, le galbe des cloches, sans être
uniforme, ne présente plus que des variétés peu
sensibles. L'intérêt de leur étude se concentre dans
leurs inscriptions et les reliefs qui les accompagnent.
591. — lîcvcrti autem cupiens nocte ad funem illum de
quo signum commovetur, advenit. ..
Quasi signum quod matutinis comraoveri solet sonantem
audissent. (Grég. de leurs, Mime, de S. Martin, 1. I,
ch. 28 ci. 1. 2, cli. r, i
640. — Prcsbyter diulius funem teivliranscum cemeret
imu lum omnino permanere mutum, egressus protinus
basilicam, causam cunctis manifestât... Mu\ signo tacto,
m- protinus rediil in tintinnabulum (S. Ouen, lie de
S Elot, t. î, -le 20 )
731. — Dominas omnipotens oïdium Bildae in alio lon-
gius posilo înuuasterio Iquoil ipsa codem ai COOStrUXe-
rat et appellatur Hacanes], manifesta visione revelare
dignatui est. lirai m lem inonasterio quasdan sancti-
inoinalis femina nomine Bega quœ trigenta et amplius
ami"., dedicata Domino virginitate, m monachica conver-
sationc serviebat; base tune m dormitorio Bororum pau-
s.ius, audiyit subito m aère notum campante sonum quo
ad orationes excitari et convocari sidcbaul eu m quiedaui
carum de sseculo fuisset evocata, apertisque, ut sihi vide-
batur, oculis, aspexit detecto domus culmine fusamdesuper
lucem omnia replcvisso. (Ileile, llist. d' Angleterre, \. i,
en. 23.)
912. — Invenimus... pcndcnles super ecclesiam signa
bona -, habentes in funibus circulos cuprinos deauratos 2.
(Inv. de l'ègl. de Staphinsere, p. 902.)
1060. — lu eoilein iiiuiiastcriu, per consiietuilincin
cisdem tempérions ilieitur habuissc plaustrum ligiicum
[Carroccio) mira: pulcbriludinis operatum, in quo uihil ali-
quaudo fertur portasse aliquid prêter unam perticcam,
quœ scepissime configebatur in eu, in cujus summitate
terunt, qui viderunt vcl audire videntibus potuerunt, lia—
buisse tintinnabulum appensum valde resonantem. (Chron,
monast. Novaliensis, Muratori, Fragmenta II.)
V. 1290. — Nota sex esse gênera tintinnabulorum
quibus in ecclesia pulsatur, scilicet squilla, cymbalum,
nota, nolula seuilupla cainpauaet signum. Squilla pulsatur
in triclinio, idest in refectorio, cymbalum in claustro, nota
in clioro, nelula seu dupla campaiia in liorologio, cam-
pana in campanili, signum in turri. (Durand, Rational,
1. l,ch. 4, g 11.)
1442. — Pour la faezon du premier saint (de 1 église)
pour faire le moule d'icelui saint, 14 d. It pour 4 1. de
chanvre pourled. moulle, 2 s. pour 8 tomberlées de terre
pour led. înoullu et pour la fournaise, 13 s. i d.
Pour eufx pour l'aire le moulle et la cote, 5 s. Pour 7 1.
de sef, 4 s. 8 d.
Pour 2 1. de poiz et raisiné, 12 d. Pour 2 sommes de
gaulles à faire la fournaise, 3 s. 4 d. Pour fil de fer à lier
la tette du saint, 15 il. Pour corde à tenir les crocs à lever
la cote, 15 d. Pour fagots à faire recuire la mitUille,
10 d. Pour 7 journées de homme à faire la fousse à fon-
dre, 14 s. Pour despense laite le jour que le saint fu fondus
6 s. A Guillemin Cbacegne, pour 2 de ses gens qui furent
à faire l'aparoil de la fonte, 1 s. 2 d. Pour despense faite
o les religieux de la Trinité, pour avoir congié de faire la
fosse en l'église pour l'aire la fonte dud. saint, 17 s. 6 d.
Pour faire refaire un pic qui fut rompu à faire la fosse,
2 s. G d. Pour despense l'ait à Langevin en faisant le mar-
ché de faire led. saint, 10 s. Aud. Langevin, maistre et
faiseur dud. saint, pour sa peine et salaire et despense
d'avoir fait led. saint, 100 s. Pour 2 sommes de bois à
faire la fonte, 20 d. Pour 2 aès à mectre sous les soupi-
raux 20 il. Aud. maistre pour sa peine etdeppense de faire
l'esseul, 10 s. Pour avoir essolé led. saint et pour avoir
appareillé le clocher à le mectre et fait uu engin a te
lever, 40 s. Pour avoir fait chevilles de fer à couslrc de
boys mis et appareillé au clocher, li s. 8 il. Pour avoir fait
le bataill et la ferrure dud. sàinl oultre la vieille ferrure,
30 s. Pour une couraye & pendre le bataill dud. saint,
10 il. Pour enfcltalz a faire les goutières de ta fente dud.
saint, 20 d. Pour une lunule à mectre la couraye du ba-
tail, 10 d. Pour 13 1. de cuivre à faire les coectes (cous-
sinets) dud. saint, 10 s. 10 il. Dépenses laites aines que
led. saint fu levé au clocher, li s. lut auhalté 50 1. de
vicl'estain à mectre en la tente dud. saint, IS il. chacune
livre, vallenl 70 s. 30 1. de mittaille aud. prix. 37 s. 6d.
433 1. de mitaille d'arain vallenl 7 1. chacun cent, ÎO I.
â s. i il. Pour 22 t. d'étain neuf a 22 d. chacune livre,
40 s. 4 d. 3N I. de métal apuré, 20 il. chacune livre, 03 s.
4d.
Le veil saint qui fut descendu du clochier pesoit 725 I.
et oultre fut donné Oe plusieurs personnes à la foule
d'icelui, tant de mitaille d'arain que d'estain, '.17 1. et .1111-1
1. Ou voyait encore en 1868, c ntre les piliers occidentaux de la
coupole de La cathédrale do Sie Unix nj&U de sapin de 13 .i
lô mètres de hauteur, provenant du carroccio pris aux Florentins
en 1620 a lu bataille de Monteapert i.
39fi
CLOCHE
fut mis en la fonte dud. saint, en ce rnmprins l'achat ri
dessus, 1390 1. de métal dont il démolira 30S 1. de métal
qui depuis furent mise en la fonte de l'autre saint. (Gptes
île l'égl. S. Sulpice de Fougères.)
cloi:hes DIVEtlSI-S.
V. 1200. — Pone ipsam (La pièce chargée d'émail a
fondre) super ferrum tenue quod habeat brevem caudam
et cooperies cum altero ferro quod sit cavum in similitu-
dinem vaseuli sitque per omnia transforatum gracile, ita
ut forathina sint interuis plana et latiora et exterius sub-
tiliora et hispida propter arcendos cineres, si forte super-
ceciderint. llabeatque ipsum ferrum in medio superius
brevem annulumcum quo superponatur et elevetur. (Théo-
phile, I. 3, ch. 53.)
1602. — 2 cloches à faire cuire fruits (Inv. de Renée
Clergaull.)
1611. — Cloche. A litle liell reseinliling vessel wherc-
inpeares are ordinarily stewcd or sodden. (Cotgrave).
CLOCHE. — Garde-corps ou surtout commun aux
deux sexes, doublé de cendal pour l'été et de four-
rure pour l'hiver; moins ample que le manteau,
mais plus que le surcot. Ce vêtement, porté aux
XIV et XV siècles, tombait quelquefois jusqu'aux
pieds; il était fendu devant et derrière ou sur le
côté.
La cloche, munie d'un capuchon indépendant,
était souvent boutonnée, et se taillait toujours en
rond comme le foml de cure. voy. ce mot.
1300, Cloche, d'aprit une peinture de l'école
primitive de Cologne' App. " l'auteur.
1310. — Pour le • I r.-i | > d'une cloche pour une des
demi i&le acaté ■> Irra . ''1 s. — pour ."i o, ot demi ol
m de cendal pour fourrer les caperom des cloches
.i demi • 5tl [Cpte d'hôtel delà CltueiV Artois,
\\ i ii . du l' i de Calai i
1315. Indutui rotundo colloblo, gallioe cloche.
[Annal. VU toi . m .)
1316. Supplitt d'Enguerrant de Varignu.
Poi i lande r'a e L4
n i i lu in el i omonté
i • i lu il .-m une cloi lie
(Godcfroj de Pari ,\ ffl80 I
13 16. — I cendaus yndes pesans 10 onces, dont on
forra les cloches ;ius faines de l'ostel de la royne, [Cpte
rog. de Geoffroi de Fleuri, p. 13.)
1320. — Pour la façon d'une cloke pour la royne, où
il est entré 3 pièces de cendaus. (Opte du même, p. 61.)
1321. — Une cloclie ou fond de cuve de "2 draps. (Du
Gange, v° Cloca.)
1347. — Ad faciendum pro rege 2 clocas duplices
yemales, (i uln. panni longi in grano, 6 uln. panni longi
de Brucell'. — Ad 2 clocas duplices fadas pro rege pro
seisona estivali, 3 uln. panni longi sangwinei in grano,
3 uln. panni longi cendryni in grano, 3 uln. panni longi
storre in grano, 3 uln panni longi viridis mixti de Hruxell.
20 boltones argenli deaurali ad clocam botonandam.
(Cptes île la garderobe d'Edouard III, Arclueologia,
t XXXI, p. 9 à 24.)
1350. - Tailleurs et cousturiers de robes ne prendront
el n'auront, pour faire et tailler robbes de la commune et
ancienne guise, de surcot, cotte et chaperon que 5 s. et
non plus, et si le chaperon est double, 6 s. It. pour la
façon d'une cloche double, 3 s. et la sangle (simple) à
l'advenant. It. pour la façon d'une housse 2 s., et de la
façon d'une housse longue à chaperon, 3 s. et non plus;
et des robes de femmes, si comme elles seront. Pour four-
rer une housse ou cloche et chaperon, 3 s. et non plus.
(Ord. du roi Jean, Ordonn. des rois, t. II, p. 372.)
1 :t (H. — ClOChe, d'après une dalle luiuulitiri
à l'église Saint-Urbain de Troyes.
1 352. Et fonl faire grana caperona
il leurs oloquos iusqu'A talons.
[Rom. du Riche et du Ladre )
1370. - Si avoil vestu .unsi comi no cloche rondo
[amiculo rotundo) si les manchot do In chemise longuos
el pendans. (flhron. de S. Denis, i. il, p, £98.)
1372. — 8 clochei >i di n clievauchor el un chape-
ron toul d'un drap mnrbro brun, et on chascun n 88 clo-
che d'orgonl d i en fourrure, el lo chaperon doublée
d'un nutre marbré, prisé chasc sloche 8 fc. ol le ohn
CLOCHEMAN
397
peron demi fr. valent '.i IV. et demy. (Testant, de Jeanne
tl'Em » i , p. 158. i
1389. — lue cloche '!<■ gris fourré de menu vair. —
Une cloclie de gris, scngle, garnie de scndail. — One
cloche '■! un mantel d'escallate sanguine, toute fourrée il''
menu vair et un chappron sangle de ce mesmes, 1-2 1.
lu' s. — Une cloche et uu mantel d'escallate mourée, tout
foui ré de menu vair et 2 chapperons de même fourré de
menu vair, Il 1. — Une cloclie de drap de marbré verdelet
fourré de gris el uu chapperon de ce mesme, fourré de
gris. -- Une cloche vermeille de demie graine, sengle et
un chaperon de ce même, fourré de menu vair, ls s.
Une elocl l un mantel sangles, de drap pers, garnis île
scndail. — Une cloche de caignet de drap de Bruxelles,
garuy de ,-eiidail. lluv. de Rick. Picgue, p. 27 à 30.)
1390. Quand je chevaucherai par rue,
Que j'aie ou cloque nu sambue.
(Kuslache Deschamps, Lu Châtelaine, p. 207.)
1410. — Vcstimentum honorabilis atque deccns cloqua,
duobus capuciis communita quorum unum minuto vario
prj tempore hiemali forrabitur et aliud sandalis pro tem-
porc œstivali dupplicabilur scu munielur, qua siquidem
clo [ua reclor pradictus ad colleginm accedendo et ad
seolas lectioncm doctoralem audiendt perfruetur; in cœte-
ris autem propriis et privatis ejusdem rectoris negociis,
per villaui aut alia loca incedendo.. . sine eappa et cloqua
ambulet et incedat. (Stat. universit. Andegav.)
1429. — Une chappe vidée, autrement dit cloche, avec
uu chapperon. (Inv. de Fouquerelle, év. de Senlis, p. 656. i
1490. — 23 aulnes ;! 4 et demy de satin cramoisy violet
pour faire ung grant habillement à manches en façon d'une
cloche et auquel habillement y a 4 quartiers, et chascun
quartier de 5 lez et demy dud. satin, au feur de 8 1. 15 s. I
l'aulne.
16 aulnes 2 :! satin noir peur faire une cloche jusques à
la cheville du pie, pour le service dud. Sr (le roi), au leur
de 1115 s l'aulne.
15 aulnes et demye de grosse toile brune pour faire ung
patron d'un habillement nommé cloche, longue jusques
aux pieds (pour le roi), 46 s. 6 d. ('.I Opte roij. île P. Bri-
eonnet, F" 49 et 135.1
1510. — Une cloche rouge de camelot de soye, doublée
deboucassin noir. (Inv, <lu cardinal d'Amboùe, p. 490.)
15 10. — Touz les archevesques et évesques. . . s'assem-
blèrent en l'église cathédralle de Tours nommée S. Ga-
cien, chescun vestu de sa cloche de camelot. (Citron, de
Montpellier, Thalamus, f 496 )
1633. — Dans Paris, encore aujourd'huy, on appelle
une cloche les chappes que les Parisiennes portent, qui
couvrent la leste et ne passent point la ceinture. (Catel,
(Hist. du Languedoc, 1. I, p, 7.)
CLOCHETTE. — 11 suffira de signaler les prin-
cipales applications de la clochette et quelques-unes
de ses formes pendant la période du moyen âge.
Elle y ligure, avec les grelots, parmi les accessoires
du costume et dans le harnachement du cheval.
Elle est, entre les mains des rrieurs de corps, leur
attribut, et comme leur porte-voix. Dans l'église,
elle se présente, au xv siècle et plus tard en Flan-
dre, sous l'aspect d'un petit carillon manuel ou
d'une roue à sonnettes, dont la mise en branle pré-
cède ou accompagne les prières de la liturgie '.
1224. A pallefroit vient; si l'anselle,
Li poitral laice et met le t'rain,
Er la sambue et le lorain
Qui valloit .1. riche trésor,
Car toz estoit d'argent et d'or,
Nés les clochétcs ki pandoient
Qui clèrement retantissoient.
lie Dolopathos, y. 8144.)
1333. — Aliani squill.uu parvam lix.iin allai i prsdiclo.
(Inv. delà cathidr. de Toulon, n" 2:1.)
1360. — Une clocliète d'argent, à sonner quant ou liéve
Moire Seigneur, pcs. 2 m. 2 o. (/nu. île Louis d'Anjou.
n" 59.)
I Ces roues étaient encore en usage, il y a quarante ans, dans
plusieurs églises 'I'' Païenne.
1366. — Proiuiito. . . operari de meis argento etesmauto
21 campanetas minutas argenti deauratas in lus et extra...
I dens cujuslibel dictarum unius uncie (Arch. dv Mont-
pellier, Reuouvier, doc. 7:i. )
1380. - Une clochette d'".-. hachée à ymages, et est
le tenon de2angeloz qui tiennent une fleur de lys couron-
née, |"'-.. i tOUl 1'' battant d'or, I m. 17 est. maille. (Inv.
de Charles V, n 2724.)
1385. — Uu la quelle boursette lad. femme avoil pris
un truiflet qui estoii à clochettes de pion. (Arch. JJ. 127,
pièce 41.)
1390. — 12 cloichètez poinssonnëes pour mettre en
2 robes [pour le nu el le .lue d'Orléans]. (Laborde, Les
dues île Bourgogne, n" 5498.)
1408. — Lin- clocliete d'argent alayé de métail. (/ni .
des due el duch. d'Orléans, i" Zl.)
1422. — D'une petite clochette d'or, et au dessus un
rout, et dedans une Heur île lis a jour, 18 fr.
D'une petite clochette d'argent où, est escrit en hault :
cette cloche est ALAYEs de v , pcs. 7 o. et demi, 0 fr. ô -s.
(Cpte roij. de HegnauU Doriae, p. 198.)
1436. — l'nain parvam (capsain) in qua suut 11 parve
cauifiaiielle uietalli, pro pulsanduin ad elevationem Duinini
Jliesu t'.hristi quaudo musa celebratur. (Inv. de V église
S- Martin de Montpesat, n° 277.)
V. 1450. — l.e destrier du prince... la teste emplumée
de plumes d'austruce et au col le colier de clochètes. (Le
rot Itené, Devis d'un tournoi. Edit. Quatrebarbcs, t. il,
p. 1U.)
1457. — Uua cainpanella argeutea pro parte deaurata
cum leouibus, equo et honiine sculptis, cuui armis ipsius
dni cardinalis, poud. lb. I, une. 9, val. 15 duc. (Inv. du
palais de S. Mare, p. 220.)
1461. — Obsèques de Charles VU. — Et tout devant
estoieut toutes les clochettes de Paris que purtoient hommes
vestuz de noir. (Alain Char lier.)
I 46 I . — Les mêmes. — Un après vinrent 24 crieurs
tenant chacun sa cloche, robes et chaperons de noir, es-
cussons devant et derrière. (Mathieu de Coussy, p. 232.)
1479. — Devant icelle bière alloient 4 crieurs de la
ville sonnant de leurs clochettes, et en leur poitrine les
armes dud. Garnier. (Jean de Troyes, p. 341.)
1586. lue clochette d'argent de sus la table de Sa Ma-
jesté. (Inv. de Mûrie Stuart.)
CLOANT. — Le substantif a le sens de fermeture.
Appliqué aux livres, c'est une bride de cuir ou de
mêlai traversant l'épaisseur du volume et servant,
sous le nom plus moderne de fermoir, à relier les
ais.
1380. — Uns très petits tableaul.x à pignon, qui cloent
et oevrent. (Inv. de Charles V, n» 896.)
1399. — Uns tableau de bois cloans de 4 pièces, et j a
painct en l'un le roy Charles Quint, le roy Jean son père,
l'empereur son oncle, et hdouart roy d'Angleterre. (Inv.
de Charles VI.)
1415. — Ung tabliel à 2 foelles d'argent cloant, ynia-
giuet et esmailhet. (Arch. de Douai, Iieg. aux lestant.)
|i,67. — Ung tableau à 2 clouaus,à l'image de N. 1>..
et es feuilles chacun 3 ymages d'albaslre. (/)U>. de Charles
le Téméraire, n"223l.)
1467. — Ung livre couvert de cuir jaune, fermant à
2 cloans de fer noir el garni de bocles aussi de noir fer
lai tonné.
Ung livre en parchemin couvert de velours cramoisy, a
2 cloans et clouz de laiton dore. [Librairie des dues de
'Bourg., Uiblioth. prototyp. n™ 1240 et 1528.)
CLOCHEMAN, CLOCLEMAN, CLOCQUEMAN. — Mot an-
glais ou Qamaud francisé, sonneur de cloche; par
extension mouton portant sonnette, que ses qualités
particulières désignaient à L'attention du berger et
du troupeau.
1379. _ Lequel mouton, par iniguotise et pour être
mieux cogneu entre les aultres, porte une sonnette ou
petite , lochette de lalon a son col : pourquoy en Brie d est
appelé le sonnaillier et eu aulcuns aultres est nommé co-
cleman. (J. de Brie, Le bon berger, ch. 6, p. 57.)
39S
CLOCHEMAN
1393. — Cloquemans ouvarlctsdu luminaire de l'église
de N. D. de Noion. (La Fons, une Cité picarde, p. 184.)
CLOIÈRE. — (Haie, lice, barrière à claire-voie,
servant de clôture ou sur laquelle on estaplait
(étendait) les draps à sécher.
1406. — Que nul ne lace laner draps, jusqiics à ce
qu'il ait esté estendu à la clouyère, ou lieu à ce ordonné
de nouvel, pour savoir se il sera de longueur. {Stat. des
drapiers d'Evr eux, Ordonn. des rois, t. IX, p. 172.)
I 500. — Que toutes cloyeres, es quelles en avoit cous-
tutne d'estapier les draps, soient condempnées, abbattues
et deschirées. (Arch. lérjisl. de Reims, i' part. t. I,
p. 851.)
CLOISON. — Le sens moderne du moi fait de la
cloison une paroi légère de bois ou de maçonnerie
pour des divisions intérieures. Au xvr siècle et
avant, il est pris dans l'acception plus générale de
clôture, d'enceinte et même de retranchement for-
tifié.
I 180. A saint Florent desuz Saumur,
Cum il ne fussent pas ségur,
Firent une défension,
Grant l'nrtelcsce é graut cloison.
(Chron. des ducs de Normandie, t. I, v. IW2 )
I3S8. — l'ourle fait du gouvernement, cloèson et for-
tification de la ville de Tours. (Delaville, Cptes munie, de
Tours, p. I.)
1454. — A Pierre Duperroy, menuisier, la somme de
7 escuz d'or pour avoir fait certaine cloaison d'essil au
meilleu des lices de Oasenove. (Port, Inv. des arch, d'Angers,
p. 317.)
I 46 I . — Ne aussi face office de barbier en la maison et
clouèson des estuves. (Ordonn. des rois, t. XV, p. ïii.)
CLOQUEREUX. — Clochetons.
1401 . — On grant vaissel, loù on soloit porter le pré-
cieux corps Jhesu-Crisl le jour du sainct Sacrement. . . et
y a '.'• cloquereux brisiés, b quel sont à part. (Inv, de l'égl.
de Cambrai, 321 .)
CLOSTRET. — Diminutif de cloître, lien retiré,
oratoire.
1426. - Dng oratoire de fuste en quoj madame oyoit
le messe, le quel elle appeloit clostret, ou tjuel a ung
q narre I verd de drap de soie, a les tarantes (lézards), i petis
tapis vieulx et 3 quarriaux de cuir. (inv. du cltdt. des
Baux, n 40.)
CLOTET. — Réduit, niche, cabinet, pavillon fait
d'étoffes ou i tté sur châssis comme nos paravents,
que l'on tendait dans les grandes salles des châteaux
ou ■ J ; i il-- h-s ég lises,
1250. En un elotesl esgarde et voit
L'ne clarté qui là eatoit.
(Rom. du S, Graal, v. -Jim.)
1300. Nel gairoienl aunes i".moloes,
Heaume , haubers, pcx ne maçues,
.Ne huches, ne clolès, ne chambres,
un il ne io i di peciéa pai membres.
' (Rom. de la Rote, v. 1 1028.)
1316 Pour la In l'un clOtOl | le nu, de eell-
daua vermeus, pouri granl cordi s i I poui ruben d
iniau i i i i 80 , (l p(e de Geoffroy de Fleuri
p. 60.)
1347. \d Pacicndun um cloicllum pro roge m
cappella ma, de lyndone de triple, contra feelum Natale
Don
r, pecie yndoim de triple, ■ . lerlci, l- lib. cordi i et
rubantlini. (Cples de la garde robe d'Edouard III, Irchœol .
i. xxxi, p ao i
1372. 1 piicei d nu drap d'or de Chlore pour le
clotel •' n" ■ I led, di ip -i > iblé do cendal
prin il ii i Teilam . de Jeanne d'Evreux,
». I
1 393 M I eil i' i"'ii ■ oionl (le 6nci vici I en un
petit i lolot i un. ie do nid, rail de foin Jolie hion batu,
de plume, de coton, d'estoupesou de telles molles choses,
et mis on une cage à poucins, en une cuve ou en un cu-
vier ou en un autre autre vaissel de bois qui soit long et
large tellement qu'ils puissent esmeutir loing d'eulx. (Le
Ménagier, t. II, p. '280.)
CLOUÉRE. — Dans l'outillage île la fabrication
des clous forgés, la clouière ou cloutière. accessoire
de l'enclume, est un morceau de fer nciéré, li\é
horizontalement et percé d'un trou où s'engage la
lige. 11 serl au marteleur à rabattre et à façonner
la tête du clou.
1453. — 5 clouères à faire doux. (Cple des mines de
J. Cœur, Arch. KK, 329, f 185 v».)
CLOUEURE. — La rivure des œillets de la maille,
pour en fermer les anneaux. Voy. COIFFE.
1316. — Une barbière de haute cloueure de Cliambli.
Une couverture de mailles rondes demy cloées. Testière
de haute cloueure de maille ronde. Uns pans et un bras de
roondes mailles de haute clouere. (Inv. des armes de
Louis A".)
CLOU. — La clouterie a longtemps conservé, au
poinl de vue décoratif, une importance dont le tra-
vail des machines modernes, subslilué à celui du
forgeron, du fondeur, de l'orfèvre et de l'émailleur,
ne saurai! donner aucune idée. L'usage îles clous,
aujourd'hui restreint, s'étendait à la ferronnerie, à
la serrurerie, à la reliure des livres, des coffres,
à la sellerie, à la coutellerie et à diverses parties
de l'ameublement, de l'armure et du costume.
Sans distribuer en chapitres les nombreuses es-
pèces ou provenances, nous expliquons, au cours
de la production des textes, les termes peu connus
dont nous avons pu déterminer le sens.
V. 1200. — Fiunt clavi ferrei longitudinis unius digiti,
in una suniinitale grossiores, in altéra graciliores, in qua
etiain ohalybe solidandi sunt, quorum unus limetur qua-
drangulus, abus triangulus, tertius rotimdus, secundum
conveuienteiu grossitudiuem.
Deinde sculpantur in eis llosculi... ila ut ora ferri eirca
llosculuiu acuta Bat. Clinique valde alteuuatum fuerit ar-
gentum sive cuprum deaiiratuni, vel auricaleuin, in supe-
rioii parte polies.... iu Lnfcrori superstagnes valde tenue
cum ferro que fenestras solidantur, ponesque plumbum
spisslllll, super ineuileni ot ilesupor argeutiuu sive eiqiruni
iican c.itiim ita ut deauratura superius sit, et stagnum
inferius; suinploque uno ex terris, i|iiale velis, jnnge seulp-
turaiu ad argeuliiin percutiesque cum malleo ita ut srulp-
lura appareat et cum acuta ora ferri in circuitu incidatur.
ouod eiiin per totum argentum feceris, serva tibi Qosculos
omnes quia illi erunt capita clavorum, quorum caudas hoc
modo faciès.
Commisce duas paries stagni et lertiam plumbi et p*r-
cute illuil gracile et Inngiini, doinde pertrahc per lui muni
ferri in quo lila trahuntur, ita ut longissimum Blum liai,
et non gracile nimis Bal smi liocre. l'est hoc fac liiii
l'on gracile, longitudine pedia unius dimidii, quod in
una siiiiiunlale sit nmiliee lalllni ad luensliranl UngUÎS, et
iiieiliori lier lavillil, el altéra BUmmitas iiiligalur ligOOO
manubrio. Deinde Bedenajuxta formacemad hoc opus aplani
anie quam slel vasculum cupreum cum cera liquefacta,
I nsque Moisira manu iii.iiiiiIh inni illius gi.nilis ferri in
latiorl parie calefacti, in déviera ht» Blum Btagnoum
quasi ginhiiiii involutum eujiis eaput faciès in cora liquefacta
I ni ponensque super unttin ex uoaculis in ea parie
nia ttagnum est ita ut hœreal lovabie el pones in foasulani
ferri candentes, tenobisque Blum cum forcipe secundum
longiiiiiiineni quam vis liabere cnudam clavi... Cumque
clavorum copiam habuerii cl i lonOgore volueria in cor
m n naconaoriia Bellœ equi sive ciroo capitium froni,
pi Ion uni sllliul.l lar lor.iini il i. ,1 ir iiiij l,i \ us ordi-
nal la ni smi lies aurai, ires argenté! rur8i nie trea
aurai et simili i lo perlotum. SI voro duos ordlnes vol
ne haben volueria, i lomperunum argonteum ol aile
i uni .nu >■ uni per on in la, BtcqUO polie u-, COrngiam en ni ottpî
i poi inbulam lignoam oequal , conlïgc caudaacum
mediocri malleo.
CLOI
399
Fiunt etiam lem modo clavi ex auricalco.sed spis-
siores, quorum caudœ cuprcœ solidantur interius stagno
pur idem modo His configuntur vaginœ cultellorum, et
coria super libros multaque hujus di. (.Théophile, 1. 3,
di. :.">, p. 245.)
1260. — Nus ii.' puet ne ne doit mètre en ouvre cloz
d'e\ ne d'esmail dequelque manière que ce s"'1-
.Nus du mestierne puet garnir sèle se ele n'est vendue
avant que ele suit garnie se ce ne sont... soles rustines
clouées seur les aunes derrière, de clous d'estain sans nul
don doré. . .
Bourclier ne pool cloer sèle à charetier de cloz il estant.
... Nuls ne doit faire courroies d'estain, c'est a se ivoii
clouer ne terrer d'estain. (Et. Boileau, Stat. des selliers,
lit. 78.)
1317. — l'n coffre couvert de cuir ferré de menus clous
de fay. (Cpte roy. de Geoffroi de Fleuri, p. 3.)
1 32 l . — Sellas fustinte clavalas de clavis stanneis. (Féli-
bien. Htst. de Paris, t. 111. p. 97, gloss.)
V. 1330. — Nus facheclous se ce n'est de bon l'or d'Es-
pagne, sour 60 s. et les clous perdus. Tous cloo planque-
recli (à planchers) poisech le cent li 1. — Le millier de
clous clamères porsèche, 22 1. — Le millier de clous bru-
II I. — Le millier de clous laterès (à latter), '■> i.
— Le millier de clous estakerès (à planches ou à esseuls),
8 1. fP. Hermansarl, Les une. commun, d'arts ei met. à
S. 'huer, t. Il, p. 49.)
XIV s. — Une! de clouure, en brunie, app. à l'auteur.
1342. — Grant cleu ronde! pour refaire les meigneurs
des estaules (mangeoires des étables) du castel, le cent
18 d. — Cleus de Limoges pour lesd.. le cent 3 s. — Cleus
laterès, le cent 16 d. — Cleus rondels, le cent 3"1 d. —
Cleus blancs, 24 d. — Cleus cinguerès (clavettes) pour
atakier les pennaus des verrières, 1s. — Grands cleus
rondels pour atakier les degrés des soliers, 3b' s. (Cptes
d'ouvrages aux chat, des Ctes d'Artois, f" 91.)
1351 . — Pour faire etforgierla ferreure d'une ceinture
d'or sur un tissu azuré dont les doux sont de dauphins et
de liz, a une greneture ronde enverrée d'esmail. [Cpte
roy. d'Et. de la Fontaine, f° 8.)
1352 — Pour faire et forgicr ycelluy bacinét dont
les doux sont de bousseaux et de croisettes esmailliées de
France. (Ibid., f 107.)
1360. — - grans llascons d'argent dorez, à tissus vers...
et smit cloez de clouz dorez vvis (vides) ou milieu.
-2 couroyes vers semées de clous fais en manière de
roses . . .
Et sont les courroies desd. llascons vers, garnies de mor-
dans et de boucles et cloées tout au loue de clous quar-
rei (/nu. de Louis d'Anjou, n"s 330, 103 et 332.)
1374- — Art. 3. Nulz ne pourra vendre deux de fer
de llénault ou d'Aleiuaigne pour 1er d'Espaigne-
Art. t. que le millier de cleu à latte, de quelque pais
que le fer soit, s'y contenra 7 liv. de pesant.
Art. ô. Le millier de cleu à plancque 16 I. de pesant.
Art. 6. Le millier de cleuxà canlalte (Clianlalle, voy. ce
mot) 10 1. de pesant.
Art. 7. Le millier de cleu à rondel (pour marches d'esca-
calier ou autres) doit peser 8 1. de pesant.
Art. 8. Le millier de cleu à contrelatte doit peser 1 1.
de pesant. [Règlem. des fèvres d'Amiens.)
1375. - A Thomas le Jennevoiz, pour clou renl'oi rlne
el clou à gantier, de lui prins p. ou- plusieurs foiz pour be-
soigoe nécessaire pour led. canon, pour ce 12 s. (Cpte
d'un canon à Caen. cit. Favé, Eludes s. l'artill., t. l\,
p. XXII.)
1383. —Lue selle de cordouen vermeil, la couverture
ouvrée de cousture d'or et d'argent emplie dessous la
cuisse, garnie d'un bernois de cuir de Honguerie noir
cloué a - rans de petis clous d'estain. Laquelle fut baillié
au phisicien do roy, i I. 16 s. (Cpte de l'écurie du roi,
i 25 •
1384. — On cenl Bl demi de clou à bédanne, a
saire pour couldre les planches ou galetax, à in d. lecent.
pour demi cenl de clou palateret pour couldre les I.
planches, K s.
Clou palaterel et doux à bédanes pour couldre les huis,
fenestre- et tables dud. hostcl .
l'n c.irteron de clou à bédanne pour cousdre les plan-
chons du portail de Vivonne devers Sic Croix, 7 don. ob.
(Cpte des iiiitun. du due de Berry, t i'.', \ à 47.)
1393. — Que sur selle nervée on ne puist mestre cleu
d'estain, pour ce que ce n'est mie hou ouvrage ;, mais qui
le vaura élever de deux de fer, faire le pourra. (Stat.
des selliers d'Amiens, p. 565.
1 394. - Zona ad osuin mulieris super tisssuto de serico
persico coin boucula 1 1 mordente el ■" lavis à coquilles,
24 s. p. (Exéc. tl h test n m. île /'. l'or tel, l T \ ■■. ,
1397. Molles cl.i vu mi seul plis in cera tu lit et posuit.
(Arih. ,1.1, 153, pièce 234.)
1398. — Fermeillez de cuivre, bourdons, doux de
Rouen (voy. le texte de 1501 1, doux de lelon et de cuivre...
pour convertir en façon de livres. [Bibliotk. prolOtyp.
XVI.)
1399. — Dne serreure d'acier plus longuette, ouvrée
à orbesvoyes de luy même et à 3 serpentelles dessus, et
sont les cloz à compas (voy. ce mol) et la leste sur le
quarré. (/ni), de Charlet VI, r 139 v°.)
1399. — Pour 15 milliers et demi de clo à late de
4 lignes. Un millier et demi de clo de i doys... pour
later, contrelaler et covrir le châtiant et les tournelles du
portail de Croé, à 15 s. le millier de 4 1. et 10 gros le
millier de 4 doys, 102 s. Il den. (Cptes de Nevers, p 459 )
1400. — A Raoulin Navel, couvreur d'ardoise... pour
3U0 de grant clou picquart (rapointis), qu'il a livré, tant
pour ataehier et clouer les chanlattes et plusieurs chevrons
de lad. chappelle comme pour atacher les gueynes de bois
qui portent une gouttière, au pris de 5 s. le cent. (Cpte
de la chapelle de S. Pierre en (piastres, p. 88.)
1419. — Pour 1100 de doux de liche (clous à crochet
appelés aussi fourchettes) employés à attachier les draps
de soye autour du cuer. Demi cent de doux de Limoges,
18 den. (Lahorde, Les dues de Bourgogne, n* 510.)
XV' s. — Clous de broniÊ et d'elaiu, ibid.
1420. — Pour 400 de longs clos à large teste estâmes,
pour cloer le cuyr des souffles, achetés le crut 7 s. 6 d.
pour ce 30 s. {Cptes des orgues de Troyes, p. 171.)
1421. — Pour 200 de doux à couronne, - s. G d. le
cent. d». d' \\ uq, Cptes de l'hôtel, p. 286 i
1430. - Pour 60 grous doux de lethon,2d escussons,
loués haaschiei de fleurs en feuilles et 12 douzaines de
petits choix pour attachier lesd. grands dons el escussons
sur les livres. (Laborde, tes ducs de Bourg., n°896.)
1443. — 11 avoit 18 chevaux d'une pareure, harnachés
de velours mur, llSSUS et ouvris à sa devise (du doc de
400
CLOU
Bourgogne)... et par dessus le velours gros clous d'or
clovés et émaillés de fusils et faits à moult grans coûts.
(Mém. d'Oliv. de La Marche. 1. I. en. 10.)
I 469. — 500 de doux pour couldre et ataehier la dou-
bleuredonta esté garny les huyset feuestresdela chambre
de nosd. dames, 5 s. 6 d. t. [Argenterie de la reine,
9e Cpte de P. Artault, P 106 v°.)
1488. — 12elouz à fons de bas-in (à grosse lète ronde
dorez de fin or, assis sur la testière d'un harnois, 15 s. t.
(Cpte de l'écurie du roi, f° 42. J
ISOI — Est à noter que le clou derousselin dit bor-
delel qui se vend au compte doit peser ung quarteron le
millier (correspond au poids d'une pointe de cuivre de
14 uiillim). Cloua cardes 6 onces le millier. Cloua estache
denive liv. Clou à trillez 3 quarterons et demy le millier.
Clou à patin une livre. Clou à sellier 5 quarterons. Clou
à serrure 5 quarterons le millier. Clou à brigandincs et
armures se fera à la volonté des armuriers et brigandiniers,
pourvu qu'il soit bon et leyal. Clou à essende pèsera
7 quarterons le millier. Clou à ardoise moien poisera
2 liv. et demye et le grant il 1. Clous a l.ite moien 3 1. el
un quart, et le grand clou à lato i I. Clou dit petit navès
3 1. et demie le millier. Clou à soulliés 4- 1. Clou achevai
'J 1 . le millier. Clou à exeul (à planchers) 8 1. Clous de
i I. 6, 10, 14, 20, 40 jusqu'à 80 1. (Stat. des cloulirrs de
Uniten, p. 289.)
V. [520.
Clous en fer, app. à fauteur.
1538. — Pour douzaine et demy de clou à ridelle (pour
doublures de portes, longueur uioyqnne s centim.) au prix
de 16 s. chascun cent, {('.nie cit. .lai, Glossaire nautique,
P. 182.)
1547. — A Jehan Caboche, menuisier ordinaire dud.
feu roy. . ., pour 2 milliers de clou de broquette (clou forgé
à large tète plate), blanche et noire qui serviront à couvrir
le cercueil de feu mous, le daiilpliiu, au pris de 5 s. t. le
millier, lu s. (Cpte des funérailles de François l".
F 240.)
1549. — Pour demy cent de clous à ridelle pour mectre
à la porte dud. Montevilliers. (Jal. lue. ai.)
1565. — A Julien Nefveu, ferronnier..., (i d. pour
demy cent de doux tinglerets (principalement a l'usage
des couteliers pour rivn la garniture des manches) ,i
attacher les battons aux torses qui ont esté portées aux
i ' : mous générales qui ont este faictes pour le rei b-
seuieiit du luirq. [Cpte de trésorerie de S. Wtist d'Arras,
i 52 v.i
I6IO A Michel Cuyot, fondeur bossetier doreur gra-
veur, serwuit I sennes du roy 17 milliers de clond
i lelez pour la liclière, uao partie dorée, l'aulreargenti
a lui) s. par millier. T'iii de yro i I t û poincte quarréc,
amboutiz, partie dorez, partie nrgentez, pour mettre el
appliquer a l'elllolir de lad. I Kl !■• i ■■ . t '. I. 10 I. le cent.
[Cpte il'- l'i-nil ir, f« .'.liC, V )
1718. Sera donné le cliol d'œuvre ordinaire... qui
. t d>- iin. .i, ii cheville (clou conique, sans tête, encore
en ii âge pour la i h ni un appelle clou d'un liant, el do
■ i i .1 ..i doi ' [Stat, dei i loutieri d» \ antt p. 86.)
CL0WET0UR. Ouvrier garnîsseur île clous Bur
■ cintures el courroies.
s, ii. Les clowol |ui el I lo courroye doz
homme , de léonin el d'i ni in . </'/ de l'hitt. de Vel .
I. III. p. 176.)
1392. i.i meslierde clowetoui . Nulzdoud. i-
in i ne doil i m - r roi 02 de ventre de ccui (• on I qui
ii plu que doulx toli ol domoy la dou> i ■
Nul/ m- iinii i coi rolci qui n ail li .■< anl de li •-
sure, fuers que les courroiez de naigez pour hommes...
It. Qui qui onques venderoit tixus de soie et il le bali-
sait de cuer de soie et il n'en fut, il perderoit pour chascun
tixus 5 s. de Messain et le lixu. . .
It. Que nulz ne doit mettre en euvres boucles ne mour-
dans qui soit stampée en fer ne en empreinte. (Ileg. des
mestiers de Met:, Biblioth. Richel, ms. 8709, § 37.)
CLUYNE. — Vraisemblablement un objet de li-
terie; il ligure dans le texte ci-joint parmi les cou-
chettes.
1507. — (i cluynes usées. — 4 autres cluynes de mys-
sin. (Inv. du duc de Bourbon, noi 93 et 95.)
COQUARDE. — Voy. Bonnet.
COCASSE, COQUASSE. — Pot couvert à panse bal-
lonner el à anse, bouilloire, espèce de coquemar.
1542. — Une grand coccasse de couyvre pour tenir
l'huile, avec son couvercle et manille. (Inv. delà cliap.
des ducs de Savoie, p. 137.)
I 550. — Une quoquasse de vin tenant 5 maraulx. (l'rost,
Arch. du Jura, p. 57.)
1566 — Ung pechier (pichier) fait en coquasse pour
tenir du vin pour les messes. (Inv. de Gap, p. 26.)
I 577. — Une coquasse d'estaing à ance de fer, le cou-
vercle estaché, estant derrier le grand aultel. (Inv. de la
collégiale de Salins, p. 147.)
COCATRIS. — Quadrupède fabuleux du répertoire
très varié des bestiaires du moyen âge et qui a pour
type réel le crocodile. Dans un manuscrit français
de la Bibliothèque Richelieu, dont le P. A. Martin a
reproduit les ligures (Mélanges d'archéologie, t. Il,
pi. 25), le COCatris a la forme d'un petit dragon ailé
dont le COrpS esl à peu près celui du lézard.
... En ccd. fluin du Nil où nous estions nagens, habit-
tout plusieurs serpens que l'on appelle cotjuatrix. (l)'Au-
glure. Le S. Voyage de Jhérusalem, p. 75.)
XIV s. — Vous m'avez fait mention en voslre requeste
d'un chocatrix qui est apelez par son droit non cocodrilles.
(Réponse del biestaire Richard de Fur/uval, p. 88.)
1530. — Cocatris. Cockeatrice, a serpent. (Palsgrave,
206.)
1555. — Cnrs-atris, dragons, sphinglies et autres lels
animaux qu on l'einet cslre aellez. (J. lîelon, Nature des
oijseaux.)
1635. — COQUatris. Basilic, espèce de serpent, il'li. Mo-
ue l.|
COCHE. — Ce charriol couvert, don! voici la ligure,
était aux w el \vr siècles, d'assez petite dimen-
w i. — Porte-lumière eu forme de coche.
Iiimi %et ibid.
lion. \u HVIll' »ièl le, un appel. ni :hDS les grandes
voilures publiques. Il \ nvail en nuire des nulles
CŒL'R
101
d'eau dès l'époque de sainl Louis; il^ sonl nommés
cochcts dans le livre des métiers d'Etienne Boileau.
1553. l'u chariot couvert qui se nmeen Hongrie
coclie; le nom et l'un.- m mu sont de ce pays. (D'Avila.)
1597. — K il la cour ilinl. nsti:l.. . un petit lie cou-
vert de drap noir... prisé io escus [Inv. de la dame de
Nicolas, Monleil, XVI» s., stat. 8, note 2.)
1635. — Coche. Chariol garni d'un grand panier
voûté à guise de carosse, pour mener vovageurs à cou-
vert. (Pli. Monet.)
COCHE. - Entaille pratiquée au lalon d'une [lèche
pour affermir sa prise sur la corde de l'arc ou de
l'arbalète.
1309. — Arbalestiers bien appareillés, les arbalestres
montées, et mistreut maintenant les carriaux en euetie.
(Juinville, p. I I i.i
1420. — Une trousse de niches en un estuj rond, entre
lesquelles en y a6 dont les coches sent d'argent. (/nv. de
Philippe le Dnn.)
COCHE. — Petite latte d'un bois résistant donl
les femmes usaient en guise de corset et de buse
pour se faire la taille.
1461. Toujours troussé comme une coche.
(Villon, p. 306.)
COCHET. — Sa figure est prise pour un motif
d'orfèvrerie, pour le sujet d'une gir tte et, sur la
croix d'un clocher, pour l'emblème de la vigilance.
Voy. Coche.
1360. — Une aiguière de cristal garnie d'or, et dessus
lecouvècle a un petit quoehet qui a une perle en son liée,
et dessouz ieelui en 6 autres plus grosses. [Inv. de Louis
d'Anjou, n° 210.)
1393. Quelque paît que le vent s'atourne,
Le cochet d'un clochier se tourne.
{Le Ménagier, t. 11, p. 29.)
1538. — Avoir doré de fin or de ducas la croix et le
cocliet. {Cptes de l'éijl. de Gisors.)
COCLEATOMoi'US. —Travail de goderons relevés
en bosse connue le côté convexe d'une cuiller. Voyez
la ligure page 191.
V. 1200. — Postquam vasi (le calice) formant dederis,
impie illud cera et percute in ventre, si volueris, costas
squales sive rotundas qu« stant in cirenitu sicut cochlearia,
quod opus utrumque magnum ornatum dat calici. Quas
costas si volueris cum nigello parare, lioc procura ut ar-
gentum spissum sit et sic âge ut Costa deauratur et ;tllei ;i
denigretur, quas semper oportet pares esse. (Théophile,
I. 3, ch. 26.)
1245. — De quodam cifo cocleato... ad opus domini
comitis, 6 lib, {Cpte ms., ap. du Cange.)
I 295. — Una pixis argentea deaurata cum opère coc-
leato, et cathena argentea, ponderis 2 m. 5 d.
Duo turribula argentea extenus deaurata, cum eathenis
argenteis simplicibus, de opère cocleato et pinolato, pond.
5 m. Il s,
Calix argenteus Henrici de Northampton, deauratus cum
pede cocleato et scapolato et pineato, pond, cum patena
50 s. [Inv. de l'égl. de S. -Paul de Londres, p. 310-11.)
COCO. — Dès l'époque carlovingienne 1rs feuilles
et les fruits du cocotier de l'Inde oui servi, les pre-
mières à des OUVragCS de vannerie assez précieux.
lr> seconds à des vases généralement sculptés et
montés en orfèvrerie. Dans quelques inventaires du
xiv° siècle, désignés sous le terme générique de
madrés, ils reprennent plus tard le véritable nom
de l'espèce végétale à laquelle ils appartiennent.
Celle matière qui occupe aujourd'hui les loisirs
des prisonniers, a presque toujours servi à un tra-
vail moins artistique. que patient.
851. — Lorsq les vaisseaux passent à ces isles (de
GLOSSAIRE.
Negehalons), ceux du pays viennent dans des barques
et grandes et Os apportent de l'ambre gris et des
cocos qu'ils eschangent contre du fer. [Ane. relut, des
Indes et de la Chine, p. 5.)
877. — (Aux Indes) Les rois et les personnes de grande
qualité se font préparer tous les jours des tables, et des
petils plats, et des assiettes lissues avec <\<-< feuilles de
ciicns sur les quelles ils mangent ce qui est préparé pour
leur nourriture. (Ahuzeid, llelttt. îles lutin ri de la Chine,
p. 124.)
1380. — Unus gobelctus de nuce nigra, circumdatus
de argento deaurato. [Inv. tlu chat, de Cornillon, n° 536.)
1570. - Maris iluctus ad littora insularum de Maldiva
nuces prœguantes figura ovali nigras nitidasque projiciunt,
qui friirtns deprehi'iiduntiir esse inaximarum ai li-.i nul suli
aquis latitantium, quas nemo dicitur vidisse. Ex fructibus
arbores conjiciuntur. Bas, medula exempta, quœ sicut ca-
seus ovcllus existil et in multos annos asservatur et ra-
rissime venditur, pro vasis sunl et vulgariter a l.usitanis
cocos de Maldiva dicunlnr. {Lettre de Ciaconius, ap. Mar-
tenne, Veter aurt. coll., t. III, col. 132-J.i
1575. — De tous les fruit tiers y a eu que le cocos
d'Ethiopie, que par deçà (en occident) on appelle noix
d'Inde, qui a proufûté en cette i>le [S. Thomas.] (Belle-
forest, Cosmogr., part, i, col. 2021.)
1582. — E secundo nigro et duro cortice qui a noslris
coco dicitur, ali incolis vero xareta, fioul scutellœ et alia
vasa potoria in tenuiorum usum. t'unit etiam ex eo uslulato
carbones aurifabris utiles.
Nonnulli ex ejns inodi vasculi bibere soliti mibi alïir-
marunt sese experientia didicisse jecur incendi, renés
noxani contrahere et calculum generari, nihilominus tamen
magnum est eorum pretium longeque pluris aestimantur
iis locis uni inveniuntur quam aïiis procul inde dissitis,
nam interdum ejns inodi nuces nudse neque auro aut ar-
gento exornatae quinquaginta aut amplius aureis nummis
oestimantur. (Christoph. a Costa, lib. aromalum, p. 20 1, 5.)
CŒUR. — Objel de dévotion ou de galanterie,
relie image île la meilleure partie de nous-mêmes a
été dans tous les temps, je crois, le symbole de
l'amour et de la Qdélité.
1280. Le cusr n'est mie en l'ermin engouiez,
Ains est ou ventre là où Dex l'a plantez.
[Romans dAliscans, v. 0694.)
V. 1340. — Une ceinturre ferrée à cœurs et à lettres.
(Cpie de Robert de Serres.)
1360. — Dn fermait d'or ou milieu duquel a un ruby
balay l'ait en manière de cuer et aux 2 cornes d'icelui y
2 esles blanches et sur le susd. balaya une couronne en-
levée. [Inv. dé Louis d'Anjou, n" 770.)
1380. — Un cueur d'or esmaillé de rouge cler, où
dedens est ung crucifiement et nostre Dame, pes. 1 o.
[Inv. de Charles V, n" 2500.)
1397. — (Pour le duc d'Orléans) une ceinture ferrée
de 2 rangées t\e clous en façon de cours. (Laborde, Les
dues tle bourg., n" 57St.)
V. 1400. — Épée à pommeau en coeur. Jouet d'enfant.
Plombs historiés de la Seine.
V. 1400. — Une couppe d'argent à cueurs en tréfiles
enlevez, et ou fous a ung esmail. [Inv. roy. Alphabétique.)
1433. — Due longue corraye de femme à coert cou-
ronnées de perles ^Laborde, Les ducs de 'Bourg, t. 11.
p. XXVI.)
1453. — 5 tasses d'argent l'aides à çners, pes. M m.
7 o. (Vente des biens de J. Cœur, P214.)
1467. — Unes patenôtres blanches à façon de cueur-,
26
4H-2
CŒUR
— Ung reliquaire d'or à façon d'ungeuor. {Inc. de Charles
le Téméraire, n" 3IGi et 2146.)
jri-iwn<T>r-?ayA«ta
le nom d'une passe-
Ms-j Signature d'un notaire uni/luis, d'après Waller.
1499.- Uncespée, la poignée de fouet blanc, ung pom-
mcau long en façon de cuer esmaillé blanc et rouge, nommée
l'espéc du roy Charles VU, qu'il portoit sur son course t.
Une espée, la poignée de fouet lilanc, le pommeau en
façon d'un cueur, où il y a 4 lozenges, 2 d'un costé et 2
île l'autre, nommée l'espée Philippe le Bel. (Inr. des armes
du chat. û'Arnboise, p. 115.)
CŒUR dr Flandre. — C'esl
lllelllelle.
1585. — 12 onces et demie de petit cœur de Flandres,
de fine soie grise pour emploier sur une Juppé de velours
ratz gris, fourrée de martre, à 40 d, l'once. (5" Cpte roy.
de P. île Labruyère, (■ 26 v°.)
COFFIN, cOffineau. Le coffîn à oublies dont
on a l'ail, la huile un.r oublies est, rumine un le vuil
ici, une véritable boite, telle que la portent encore
les marchandes de gaufres; mais le coffîn el le cof-
fineau sonl plus spécialement des étuis el des pa-
niers de vannerie.
1380. — Un coffîn à oublées, d'argent lilanc fermant
a elef, et un convescle a ung ront esmail des armes de
France, el y a autour 3 eseussons taillez des armes de
Fiance. {Inr. de Charles V, n° 1817.)
V. 1380. - (Gainicr). Ne peut faire fuurrel ne couffineau
ne autre escrain s'il n'a double fous dessus et dessoubz.
Toute garnisons doubles cousues à l'esguille sont faulseset
inaiivai es.
Nul m peut mettre couleur destrampée à colle et gomme
l'.r- que !'■• ■'• coulleurs appartenantes .nul. roestiers.
Cuir de mouton et truye sonl deffendus. {Union, des
métiers de Paris, Biblioth. Richel.ms. fds aeS. Gertn.,
1699, f° 92 v°.)
1382. — Pour un coffîn neuf de cuir bouilli ferré...
pour mettre oublées pour mer. de Vallois, 48 s. p. (Ciite
d'hôtel de Charles 17, P19, Biblioth. Richel., ms. 6740.)
\\ s. — Col fin à oublies. Biblioth. Richel.,
ms. fils de la Valliere, n" 30, f" 121.
1392. — AGuill. Anode, pour avoir fait et forgié tout
de neuf un coffîn d'argent blanc à ung esmail ront des
armes de France sur le couvescle, à mettre et porter les
oublées pour servir le roy, 101 1. 12 s. p. (4° Cpte roy.
de Ch. Poupart, f 88.)
1397. — Que nul dud. mestier ne puisse racheter son
coffîn que du pareil mestier qu'il jouera. (Stal. des ou-
blieurs, Ordonn. des rois, t. VIII, p. 151.)
1401. — A Thierry Lalemant, chaud eronnier, pour la
prochaine gésine de la royne, pour le coffîn où l'en met le
cierge, qui est tout couvert de fer blanc el un couvercle
de laton et2 anneaux de 1er, 61. n (Argenterie de la reine,
0° Cpte d'Hémon Raguier, (■• 10.)
1404. — Jehan Leconte, oubloyer, pour un coffîn de
fer blanc neuf, couvert de ruyr houly, fermant à elef, pour
mettre les supplications et oublées de Mgr le. duc de
(.incline, 32 s. p. (Cpte de l'holel de lu reine, f° 52 v\)
1467. — Ung coffîn à oublies, d'argent blanc, fermant
à clé à la devise de Ms. et armoyé de ses armes, pes.
18 m. 5 o.
lu coffîn à barbier garni de piene et de miroir. (Inr. de
Charles le Téméraire, n" 3121 et 3707.)
1519. — El emplirent 12 cophins des pièces et brise-
mens de 5 pains d'orge. (Expos, des é/iixlres et évang. de
haresme, {» 212 v°.)
1543. Perlez au lnas chascune plein coffîn
D'herbes el de fleurs.
(Cl. Marot, Compl., 4.)
COFFRE, coffret. — La série des coffres com-
prend l'enveloppe des objets de voyage, c'est-à-dire,
MM
et arabe >•» im,,r monti « v nt, •> la cathédrale de Bayeti i
COFFRE
103
outre les provisions de toute sorte, la plus grande
partie du mobilier. Les princes, les seigneurs el les
riches emportaient, au moyen âge, dans leurs con-
tinuels déplace ois, la literie, la tenture il«'> cl i-
bres el même les sièges.
En dehors des cassoni italiens, l'existence des
grands coffres tels iiu'en possèdent l'église de Noyon,
le musée de Cluny et quelques collections particu-
lières, ne 1 10 ii •- renseigne jims suffisamment sur leur
destination spéciale. C'est aux textes qu'il faut em-
prunter les détails relatifs aux coffres de \royage ou de
bahu el à ceux d'entre eux qui, transformés en autels,
étaient affectés temporairement au service du culte.
Les coffrets sont beaucoup plus nombreux, et s'ils
ne peuvent passer p ■ les plus riches spécimens
ilu genre, on trouve du moins dans quelques-uns
l'empreinte d'un art très délicat et très varié, Le
coffret hexagone du dur de Berry, en 1416, a de
breux analogues; d'autres en émail, en ivoire
nu en bois existent encore, et si la forme d'un cof-
fret de mer nous est inconnue, nous pouvons rendre
raison par le ilrssin d' ! équivoque relative anx
coffres de Chypre ou de cyprès, ce qui est tout un.
Le bois de cyprès (voy. ce mot), pour des raisons
diverses, a toujours été tenu en haute estime; mais
c'était un produit d'outre-mer et partant assez coû-
teux. Pour parer à cet inconvénient et satisfaire à
un goût très répandu en Occident au \i\»e siècle, on
taisait venir de Chypre ou d'ailleurs des Imites as-
semblées sans aucun travail d'ornement. Les ron-
deurs d'étain enjolivaient à peu de Irais i es pièces
en les revêtant de plaques ajourées dont nous don-
nons un exemple el dont quelques-unes sont d'un
goût exquis. Toute la dépense consistait dans la gra-
vure d'un moule en pierre suffisant à un assez grand
nombre d'épreuves, avec lesquelles on habillait non
seulement des boites, mais de petites chasses à re-
liques comme en conserve l'église d'Obasine.
1295. — Capsula eburnea, in i|ua conlinentur multœ
reliquix, et depingitur capsula illa multis ymaginibus.
Coffra nigra, continuas niultas rotellas ayraallatas, in
cpia reponuntur multœ reliquiœ. (lui:, de l'église S.-Punl de
Lombes.,
1361. — Un coffret paint de vert, de la fachon de Va-
lenchieanes et tout clie qui dedens sera trouvé. {Arcli. de
Douai, Extr. Dehaisnes.)
\1V s. — Cnll'ret espagnol couvert en parchemin
avec peu lure s el ornements d'étain. App. à l'auteur.
1373. Plusieurs ferroeillets, croix, coffres de Cypre
. I inities, île la valeur de 10 I.
mne gai ny d'or, ou quclaplu
prisié 24 ii. i'
p. 129-30.)
1379. — lu grant coffre à 2 couvercle . sus quoj oi
se iciet. (Inv. de l'égl.du S -Sépulcre, t 19 v*.)
1380. — Un coffre d'or esmaillé autour de la vie de
Ste Marguerite, i"'s. 5 m. 7 o. 7 est. {Inv. de Charte* I'.
1387. — punr 7 estuys de cuir ! inssonnés el
armoyez des armes de Mgr le, duc de Thouraine. IcsqueU
• ■ iffrcs suât garnis de reutre par dedens, et par dehors ferrez
de fer surestamé; chacun fermant i clei, punr mettre et
porter les fermaulx, joyauls et anneaux dud. Sgr, pour
tout 10 I. 8 s. p. (19 Cote roy. de Guill Brunel, i
1389. — A Pierre Dufou, coffrier, puni nu gros coffre
de boys, couvert de cuir, fermant à clef... pour mettre el
porter les livres el reliques de la chapelle de mad la
royne, 63 s. à Inv pour une paire de coffres de lin.
verts de cuyr fermans à -J cli de cros '-t cour-
royes, l'un desd. coffres pour faire autel pour la petite
messe du roj Mgr, 91. 1- s. (Cpte roy., ap.Laborde, Gloss.)
1391 — Les quelles clefs estoient en un coffret long
tout (le fin acier et fermé de une petite clef d'acier ; el
celle clef portoil le comte de Foix quand il chevau
et vidoit Ortais. i froissait, 1. J, ch. 23.)
1393. — 3 coffres dont l'un l'ail autierà chanter... It
un marbre pour chanter. {Inv. de Cathi Bour-
gogne. D. Plancher, t. III, pièce 167.)
1397. — A lîoliin Garnier, coffrier, pour un coffre
ferré qui sert à faire autel pour (lire et célébrer dessus la
messe de Mgr Loys de France, et pour mettre les aourne-
mens de sa chapelle, i I. 16 s. p. iô Cpte roij. oVHémon
Raguier, P 134 i
1401. — A Guillaume de Jumeaulx, lornuer, pour avoir
fait pour la roy ne... un coffre d'un pié et demy et d'un
grant pié de large, bordé tout environ dessus et dessoubz
à double bordeurc de lin cuivre doré de fin or taillié el
bachié à fleurettes de genestre et de moron, contrebendé
au travers, et aux costés, ferreures et autres choses a
ce appartenant, c'est assavoir l'un des costez à fleurs de
liz dorées de fin or et de l'autre de lozenges de. cuivre
argentées, qui se rapportent sur veluyau qui y est par
compas, et sont les armes du roy etdelaroyne tpour
avoir rappareillié et remis à point un vielx coffre, lu I. p.
{Argenterie de la reine, 'J' Cpte d'Hémon Raguier, t" 47.)
1404. — Pour un grant coffre de relaiz, couvert de cuir
ferré et cloué, fermant à -J serrures et garny de toille par
dedens ainsi qu'il appartient, pour mettre le linge de relaiz,
chausses et souliers dud. Sgr. pour ce 41. 10 s. p. tCptes
de la Cour de Charles 17, f 8 v».)
1416. — 7 coffrez d'ivoire à 6 pans, à ymages eslevez,
marquetez, fermans chacun à une clef. Ilnr. du duc de
Berry, n« 1169.)
XIV
Très petit coffret d'ivoire " garnitures
de cuivre, nid.
1453 JLPierre Marquis, orfèvre demouranl en ceste
ville d'Angiers, la s. .mine de -I* I. i. pour l'achat d'un
coffre d'argent doré pesant 3 m . esmaillé el poissonné
(poinçonne) par dehors à personnaiges, qui a été achaté
,1,,,] Marquis pour donnera lad. daine IMadelei le
France, fille de Charles Vil. {Reg. cap.de S- Maurice,
m. in ne» iv. Notices sur l'Anjou, p. 190. i
104
COFFRI
1459. — A Jehan Barillier, menuysier, demourant à
Tours, pour ung coffre de boys l'erré de, 3 lians de fer
larges chacun de 3 doiz, 4 ances de mesmes à le porter, et
d'une cerrureà gâche et moraillon, garnie de 2 clefs..., pour
mettre et porter la vaissellede l'eschançonnei ie, -i 1. 5 s. t.
3 coffres de boys enfestés, l'un de 4 piez de long, 2 et
demi de large el autant de parfont. Les aulres 2 cbaseiin
de 3 piez de long, 2 piez de large ou environ, et autant de
parfont. Pour porter le linge de table dud. Sgr. (le roi),
la nef et autre vaisselle de lad. panneterie, au pris de
8 esc. fchascun), 22 1. t. (1" Cple roy. de P. Buidelol.
i™ 60, 61 v° )
V. 1460. - l'ng cofl'rel de fer doré, à fachon de ung
coffre de mer, que donna feu maislreJean le jonc, jadis
rliaiilre de lad. église, où y ,i plusieurs sainctuaires ren-
clos. (Inv. île N.-D. de Len&, p. 17.)
1469. — Dng peiil coffret d'acier, ouquol a 6 bobines
d'or traict, ung deau [dé) d'or pion- coudre, une petite
pipe d'or à mectre les merches d'un livre, une petite
ymaige d'or et 3 petiz cousteaux enunegaigne, et eslled.
coffre gara y d'argent don', {lue. île Marguerite de Bre-
tagne, n i 17.)
V. 1380. — Plaque d'ètain ajouré. Dessus d'un coffret
en huis de Cyprès, .!/>/>. à l'auteur.
JE SHI I.F.SCKIN OUI SU1 TEND DF, CBIPRE POUR ESTRE VENDU.
BEHE1 SOIR (SOIT) lin UACHATERA TANTOT.
1471. — Un coffrel en forme de siège, qui est fermé
à clef, {Inv. du rui René à Angers, 1 5 v.)
1483. - Un coffre de cuyr, à fest, bandé de fer blanc,
fermant à 2 claveurca (plein de robes.)
Une coffre d'yvyere à fest, doublé de veloux cramoisi, à
une lerreure il ai genl doré non estimé.
Ung grant coffre do Chiprcs fermant à clef, garny de
plu ieun lyétc , lanl nu meilleu que aux cousiez, |ucl
• p ■ ■:- <-
y 7',À^
\ \ Co/fret i " i uh i i été â garniturt dt fi r, Ibiù
■ offre o uni pi pn de ' h pre ol conlienl lod .
coffre - pu-/ il" long mviron .
i "Mi.- pi .i .1" i hlppi ". ouvré i i" i ""n "'.■ r" i
coffre a un rézeul plain de rondelles de boys en façon de
tranebouers.
II. Ung autre coffre de Cliiprcs, de grandeur d'un pyé et
(lemy, fermant à clef, et ouvré par le devant, ouquel il ;>
esté trouvé un espinglier de drap violet, un escbeveau il"
layne roge et des jonchez.
l'ng petit coffre d'argent, à fest crénelé tout à l'entour,
"maillé de bestes et oyseaulx sauvaiges, ;i 2 pointes aux
2 li.iutz du hault, pes.'2 I 2 m., estime 40 1. t. {Inv. de
Charlotte de Savoie, passim.
1500. — 2 coffres plusgrans que coffres de sommiers,
dorez et faits de sauteurs, ;'i la mode itallyenne. {lue.
d'Amie de Bretagne, 137.)
1514. — Un coffre d'ivyere perse à jour, dedans le quels
il est doublé de veloux cramoisy.
Une chaise il" boys fermant à clef et, un eolTre de boy
couvert de cuvr, enfaçon de Lombardve. {Inv. de Char-
lotte d'Albret, Edit. Bonnaffé n 117 et 639.)
1528. — Ung coffre d'argent à mectre oublies. {Inv.
</<■ Ravestain u Gond.)
1550. Coffre du dressouer compaignon,
Coffre du boys qui point n'empire
Madré et jaune connue cire.
Coffre garni d'une serreure.
... Coffre sentant pins soeuf que basme.
Coffre le thrésor de la dame,
Coffre plein de doulces odeurs
Et de gracieuses senteurs.
Coffre dont le ebaitron très nel
Fait l'office d'un cabinet.
. . . Coffre où sont mis les parement!!,
Les atours et les vestementz.
(Gilles Corrozet, Blason de la maison.)
1 598. — lu petit coffre bahu, de satin cramoisi rouge,
couvert île broderie de lil d'or avec soye meslée ensemble
il" plusieurs couleurs, doublé de taffetas gris obscur rayé
de jaune, ayant ung pied et deniy de longueur "I de haul-
teur D pouces.
Aultre petit coffre plat en façon de liette, de salin cra-
moisi rouge, estant couvert de broderie de lil d'or fort es-
pesse et bien peu de soye meslée, doublé de satin blanc,
estant de la longueur d'un pied et demy el S poulces de
hauteur.
Un petit coffre plat, de satin et couvert de broderie à
fil d'or, autour du quel il y a certaines lettres fort anctic-
ques; icclluy doublé de satin vert el le dessoubz couvert
dedamas gris obscur, delà longueur de 8 poulces et
i poulces de hauteur.
Un petit coffre en façon de bougète, l'ail au petit meltier,
lil d'or et soye de couleurs, et doublé de satin cramoisi
rouge, et .S poulces, ,|e l.ingllelli el 1 | I de bailleur :
i- dessoubs n'estant > vert que de tressis rouge. {Inv.
du chat, de Nérac, p. 16 el 17. )
1606. — lu petit coffrel carré couvert de lames d'ar-
gent, elll'ieliv île ninils, nil sont les slliiles faiCteS d'or
esmaillé; la serrure garnie do 5 perles et de 3 cabochons
île doublets. Le fond doublé de satin cramoisy, où est at-
taché un petit miroir rond garni d'argent don'; dans le-
quel coffre sonl les pièces qui s'ensuyvent :
1 n petit pigne d'or émaillé de noir, lin poinçon argent
doré, m manche d'or esmaillé de rouge et de blanc. Un
petit mirouer d'acier en rorme d'un livre, couvert d'argenl
doré, lin autre petil mirouer d'acier à manche d'argent
duré. Un bougeoir d'argenl doré, le manche émaille de
bleu "t vert, ou sonl les armoiries de feue madame Ronéo
Une petite cassolette urgent duré, le manche l'aict en croix
,i" jhéi usalem coronnees. Une vergette de poil, esmanchée
d'argenl dore. Une brous ette do mesine. Une petite pe-
lOlle l.iirle .i lelllelz, d'.irgenl el de soye rOUge et bleue.
{Inv. du chat, de Nancy.)
1634. — Uns coffre il" nuit, de velours cra isy muge,
doublé de ihuille blanche, formanl i clef, prisé 121 {Inv.
iln mai "i hal dt Warillac ,
1664. Coffrei 'i" cyprès ou autres coffres, bahuts
uniies .le Flandres et autre pays, lapièco,25 t. d'entrée,
{Tarit des marchandises, ms, Arch. KK, reg. 1004.)
1744 Je iliuine ,i 1,1 prinOOSSO Lllsjhel h, .1111 1 " n
rièro petite nièce, lire d'Augsbourg, couvort d" cuiro
i, contenant les choses suivantes, i oavoii . une
caluièrod u [ont, un pied avec 2 lampes qu'il porte, une
boèlc i tiers, B cuillères é cafféo ot S chandoliors, la loul
■ i " i ni |)an i" nu- "lire il j ,i aussi il tasses avec
COIFFE
105
h'iirs soucoupes de porcelaine de couleurs cl - serviettes
de damasse, i Testam. de la princesse de Saint Stroobant,
Ann. de l'Acud. d'archéol. de Belgique, t. w p 117. i
1771. — Coffre de bahut, dont le couvercle esl rond.
(Dict. de Trévoux.)
COFFRE. — Espèce de toile de lin.
1731. — Art. 11. Les toiles appelées coffres auront
(0 portées faisanl 2800 lils en chaîne au nn>i n ~ , chaque
portée étant de 40 liN.
Art. 17. Les toiles, coffres, lleurets, blancards seront
laites de pur lin, Imil en chaîne qu'en trame, sans aucun
mélange de chanvre un d'étoupe. [Stat. des tisserands de
Rouen. |
COFFRETIER. — 1573. — Marchandises de malle-
trie et coffreterie, malles, valises, fourreaux de lils de
camp, de harquebuzes, de pistolets, malles de litz, étuits,
île ehappeauv., île bonnets, malles île ! m li s, malles d'o/.iers
paniers d'oziers parfaits (p. e. surfaits '?), courroies à porter
coffres, porte-manteaux à tirans et coullans, etc. (Stal.
des coffretiers de Nantes, 91.)
COGNET. — Coin de fer, oulil de bûcheron, de
carrier el de mineur.
1453. — 80 douzaines de cognets, G picques, (Cpte
des mines de J. Coeur, Arch. KK, 3129, !' 29 |
COHUE. — Assemblée îles officiers de justice.
Halle pour la venie des marchandises.
V. 1350. — Ceste noble csglise est toute souillée et en-
fumée, et semble qu'elle soit devenue une vieille cohue
ou une grange descousue pour faire marchandises de denrées
de petil pris. (Le songe du viel pèlerin, t. I, 1* 15.)
1377. — Comparoir aujourd'hui devant nostre maistre
le bailli ou son lieutenant en la cohue du chastel de Rouen
(Ordonn. des rois, t. VI, p. 27-i.)
1465. — 2 maisons assises devant la cohue où l'on vend
le poisson (Voix. {Cptes de S. Berthommé, tf \*2, Biblioth.
île In Rochelle.)
COIAUS. COAUX. — Coyaux. Petites pièces de
charpente taillées en siffle) el posées à l'extrémité
inférieure des chevrons, puni- en adoucir el prolonger
la pente.
1 304. — l'or rasscir par plusieurs fois coiaus, gantilles et
auves aud. moulin. (Ci>lc destine, aux chat, de l'Artois,
MO.)
1399. — A Jehan Hervier, charpentier, pour 42 toises
île jaliles el lllll inaux... pour mettre an clialfaul de Croé,
à 8 den. la toise, de jables et G d. le coaul, 78 s. (Cptes de
Nevers, Ballet, de la Soc. nivernaise, 2e sér., t. 111, p. I5i.
COIFFE. Pièce de lingerie ou d'étoffe, généra-
lement arrondie suivant la forme de la tète el posée
immédiatement sur la chevelure el sous le chaperon.
La coiffe diffère du bonuel appelé cale par l'absence
des pattes à cordons qui faisaient de ce dernier nue
sorte de béguin.
1510. « La coiffe de houle de meffaire. »
Olivier de la Marche. — Le Parement des dames.
Les coiffes à perles, portées parles femmes étaient
ilo> résilles dont on trouvera ici quelques exemples.
V. I 100. \prés h a en son Cief mis
l ne coife qui tout erl blanche,
1309
. . . ï .mi cnsctncnl ■ j vous savez
one i heste coife esl --ans ordures
El blanche '■! bêle, nète el pure
Des grans péchiés que fais ■ <■
Devons l'âme rendre à estrons
El pure el nel des fol
Que le cors a toujoui s bastics,
(L'Ordene de Chevalerie, v. 228.)
Il m'ala maintenant querre coiffes blanches
Êp. de Charles VI. — Effigie de Lad y Vernon,
d'après Shaw.
et me pingna moult bien; et lors m'envoya querre le rov
pour manger avec li. (Joinville, p. lbJiJ.)
1377. — Leroy osta tout jus son chaperon dont il pesa
à l'empereur qui recouvrir le voult el il dist : que il lui
monstreroit sa coiffe que encore n'avoil vue. Car est assa-
voir que. es anciennes guises, les nus portoient déliées
soubs leurs chaperons. (Christine de Pisan, part. 3, ch. 37.1
y. ] i;10. _ Effigie de Catherine de la Vide,
Comtesse de Su/folk, d'après Stothard.
1397. _ 6 coiffes de s jaune rondes... pour l'atour
lu chief de madei selle de Harecourt. (Laborde, Lesducs
de Bourg, n 5811.)
1399. - A Jehan Béguin, mercier, pour ('■ coiffes de
poil de poisson..., au pris de 7 s. p. la pièce. (Argenterie
de In reine. V Cpte d'Hémon Unijuter. I 246.)
106
i (Ml IL
1 408. -Une coiffe à perles, où sont au frontel 13 [roches,
chascune de i grosses perles et ung dyamant ou milieu...
et sur la tète de lad. coiffe sont 12 vins (-210) perles en
80 troches et 40 saffirs et SJ bal lai s. (Inv. des ducs et
duch. d'Orléans, i 2°.)
1422. — Une coiffe à femme, garnie de plusieurs pièces
de voire, et y a tuyaux d'argent doré, pes. 5 o. el demye,
prisé lu ii. [Cpte de Regnauld Doriac, p. 200.)
1455.
Hegnauld Doriac, p
Pour icelle daine (la reine) une coell'e d'un
V. 1520. —Coiffes extr. d'une tapisserie anglaise, Shaw.
Dresses and décorations, pi. 72.
quartier de veloux cramoisi, (la façon) 2 s. fl d. — Pour
un quartier de toille el demy quarteron de cotton à faire
en fin "ii d'un bonnet, un habit de teste fait et garny de
cotton coultepointé, à mettre par dessoubz sacoeffe, pour
|j conservation de sa santé, 7 s. li il.
l'nur demie aulne de veloux plain cramoisi, pour en
tailler el faire 2coeffesà mettre dessus le chiot de lad.
dame, 1 1. 2 s. 6 d. (Argenterie de la reine, l" Cpte de
.1. Bochetel, i 30 et 38 v».)
1474. — Une coiffe de fil d'or. — I ne coifle de [il d'or
faictes .i rozes. [Inv. de la Clesse de montnensier, p. 12
cl 15 i ' '
1491. 2 aulnes de taffetas noir à faire i coeffes doublés
de mesmes, pour servir aud. Sgr, (le roi), à mettre el
trousser ses cheveux soubz son bonnel de nuit, Min s. t.
\ \ /; après un tableau flamand
Ca> i de i auteur.
i nu h Inrgi pour faire Ri i la fu
do Hongrie, i r i oi i II lud
100 i (9 Cpte i ou de P !'■<
conmt, i ■
V. 1492. La coiffe de honte de meff aire.
Coiffer nous fault les eheveulx et la testo
De ma maîtresse, pour son atour tenir,
Car s'il tomboist, pas ne seroit honneste.
Ceste coiffe qui n'est pas deshonneste,
D'or et de soye sera pour soustenir.
. . . Comme la coiffe est tissue et lassée
Communément en façon d'une roitz.
(Oliv. de la Marche, Le parement des dames, ch. 21.)
1548. — Nous scaurons, si vous voulez, maintenant la
vérité de vostre inarycar, ainsy qu'il sera dedans le lirt, je
l'irav trouver cl, sans qu'il y pense, par derrière, vous lui
arracherez sa coiffe. (Marguerite d'Augoulème, Heptame-
ron, Journée C, nouv. 56.)
1000 . — Linge du prince, lîqualïcs de nuictà dentelles
et 4 à point coppé. 10 1. (Inv. du prince d'Orange a
Bruxelles, P> 40 V.)
COIFFE a armer. — Dans le costume de l'homme
d'armes, la coiffe est, tantôt une sorte de cervelière
d'étoffe, de cuir ou de fer, tantôt le capuchon lixeoti
mobile du hauberl de mailles, rabattu sur la tête et
posé sous le heaume; quelquefois même sons le ba-
cinet. Voy. Coiffet.
i 180. Grantcop li donc en l'eau me agu,
Jusqu'à la i oil'e l'a fendu;
Cent des mailles du chapelier
Li lit sentir [saillir] .
(Flore et blancef., v. 1120.)
V. 1220. La coiffe li trancha du blanc hauberc treslis.
(Gui de Bourgogne, v. 2471.)
1230. l'.t fiert Ségart sor son elme gemmé ;
Tout li trancha, et la coiffe a faussé
... Le cercle cope corne po me porrie,
La blanche coife de la broigne sartie.
(Gaijdon, v. 4074 et 91-14.)
V. 1250. Mes Gascelin le fiert premièrement
Parmi le hiaume merveilleux et grant :
Que tout li cercle li emliarrc et perlent.
Fortfu la coiffe, que maille n'en desment.
... A icest mot va férir la dansel;
Que de son chief abati le cerclcl,
1.1 de sa coiffe list lancier le clavel
Jouste l'oreille.
(Aubery le Bourgoing, p. Ml et 146.)
mil s. — CoiUr de mailles et détail grandeur d'exécution
lpp. a M. W. Riggs.
1 358. Une coiffe de la vièse manière, à llaur do Ij
de laiton. 2 coiffes i jouslor, de la vièse manière, (Inv,
de Guillaume de Hainaut.)
1365. l'ilani cul, un liii i-. uni nn.i pocil galeo,
taxât, i gi i .(Inv. de J. de Saffres, p. 848.)
1386 7 Et portorenl tout .jus .< terre aux fera dos
lances leur» hoai s el passèrent outre i têtes unes
exepté I -Milles.
si rompit la lanière contre la lance el le lioautnc \m|,i
hors di bd ti ic, ol demouro messin' lleygnaull tout nud
lion mis de quafe. (Frol «art, i. 3, ch. Bi el 68.)
('.( HI'FK. Enveloppe, chemise de In re.
1487. I ne granl volui touvorl do cuir rouge, .i
toul uni coiffo de toile. [Librairie des durs de Bourg.)
Bibliolh prototyp., n' I7,sl i
C01II l RE
il iT
COIFFE. — Emplâtre.
1 533. — Pour sœur Isabeau, S i oeffe de creton, 17 s.
li d. t. Pour madame la prieure, une coeffe faicle selon
la recepte de madame, 25 s. t. (Cpte de pharmacie de
Vabbesse de Jouarre.)
COIFFET. i'.oiitettk. - Synonyï le coiffe el
particulièremenl de coiffe ù armer.
1309. — L'escuyer ne doit avoir nulle-; chausses de
mailles ni coeffettes de mailles sui le bacinet : el des autres
choses se peut armer comme un chevalier. (Joinville.)
1389. — Pour 21 pièces de cendal azur des faibles des
octrois... pour housscr une robe de -t garnemens et un
coilTel ront île veloux violet pour faire luolir ili'SMis pour
madame la royne, à vestir à lad. feste de sa venue à Paris,
au pris de 32 s. p. la pièce. (Cptes de l'entrée d' Isabeau
de Bavière, f° 55.)
1411. — Une coiffelte dorée pour genesler, faite à la
façon de Damas, et ung coupplet dessuz à mettre plumes,
et ung laz dessoubz à 3 pomettes dorées.
II. Une autre coiffelte blanche, bordée d'argent doré et
ung tuyau dessus en guise d'une tour.
Un ebapperon à une des coiffeltes dessusd., de broderie
de la façon de Damas, (Inv. de l'écurie du roi, f" 109 v"
et 110.)
COIFFURE. - Pendant la période qui s'étend du
règne de Charlemagne à celui de Louis XII, les va-
riations de ceiir partie du costume des deux sexes
sont telles que leur élude excède les limites de notre
travail. A la production des textes qui nous mil
semblé dignes d'intérêt, nous nous contenterons donc
d'ajouter quelques figures, sans empiéter sur les
droits de l'historien.
1300 .... S'il avient que par courrons,
Les ait aucuns ribaus desrous,
[Les biaus crins île sa teste blonde]
. . . Face tant que l'en li aporle
Cheveus de quelque famé morte,
Ou de soie blonde borriaus,
Et boute tout en ses forriaus.
Sus ses oreilles port tex cornes.
Que cers ne bues ne unicornes,
S'ils se dévoient esfronter,
Ne puist ses cornes surmonter.
(Rom. de la Rose, v. 14230.)
V, 1350. Cornes ont por tuer les hommes,
D'autrui cheveux portent granz sommes
Dessus l'or teste. . .
N'ai pas paor que teste fende
Qui est ferrée de tel bentle
Et de cerciaus.
(Le dit des Cornettes, Jubinal, Joiujt. 88.)
M. La gorge et li goitrons sunt dessous la gonellc
où il n'a que trois tours à la tournê-bouelle,
Mes il y a d'espingles une demie escuelle
Fichiés en deux cornes et entour la touelle
Encore i refont elles un grant haribouras,
Car entre la touelle. qui n'est pas de bouras
Et la temple et les cornes pourroit passer un ras
Ou lagreigneur moustoille qui soit jusqu'à Arras.
Plus font que sous les cornes, entor le hanepel,
Geignent estroit leurs testes d'un laz ou d'un drapel
a Por leur front dellïoncier et estendre la pel.
(Testam. de Jeun de Meung, passim.)
1352. — Gueuvrechiefs, gorgières, tourez et autres
atours pour le chief de mad. dame | Blanche de Bourbon ) .
(D. D'Arcq, Cptes de l'argenterie, p. 2'.):J.i
1355. — Ils enveloppent (les Samaritains) leurs testes
de drapz rouge, en différence des autres gens, etlesSara-
sins l'enveloppent de blanc, et les vrav crestiens île drap
bleu ou inde, et les juifs de jausne. (Mandeville, PC. 3.)
1371. — Grant foyson de dames et de damoyselles, dont
il y en avoit d'attournées à la nouvelle guise qui couroit,
et estaient bien branchues et avoient grans cornes... il
dit (le prédicateur) que les femmes qui estnieiil ainsy
cornues et branchues ressamblent les limas cornus, el les
licornes, et que elles faîsoient les cornes aux hommes cours
ve-ius qui monstroienl leurs cnlz cl leurs brayes ci ce
qui leur boce devant, c'est leur vergoigne. i/.e chevalier
de la Tour, p. 98.)
1389. - 20 I .i es perles enfilées dont madame lie
ses cheveux, pes. i o. 7 est. ob. (/nu. des joyaux de la
duchesse de Touraine, l - v°.)
\. 1390. Or venons as dames cornues,
Chiès de Paris, testes tondue
Qui se vont pour offrant à vente
Cl erl rimii vent par les rue-
En bourriaus, en fars, en sambues.
(Le mariage des filles au diable, Jubinal, I, p. 288.)
Id. Je ne scey s'en apèle potences ou courbiaus
Ce qui soustienl leurs cornes que -i tiennent pour
[biaus:
Mes tant scey-je bien dire que Sainte Hélizabiaus
N'est pas en paradis pour porter tolz labiaux.
(La contenance des femmes, Ibid. Il, p. 174.)
1393. Ajournez vous mesdames autrement,
Suis emprunter tant de haribouras,
Ne ne quérir cheveulx estrangement,
Qui m. miles fois rungent souris el ras
Votre afubler esi comme un grant cabas,
Bourriaux y a de coton et de laine.
Autres choses plus d'une quarantaine,
Fronliaux, liiez, soye, espmgles et neux
... Faites vos chief des vostres proprcmenl
Sanz faire ainsi la torche de pesas.
... Oncques ne fut si lourde affublement
Ne si cornu visaige l'ait de chas.
Et si déplaist à tous communément
Tel chief fourré d'estrange chanvenas.
Cornes portez comme font les limas.
. . . Jeusnes dames, tele triquetondaine
Ne portez plus, aux vieilles en convien^uc
(Eust. Descbamps, Crap.. p. 127.)
Iil Les dames sont prestes
D'entrechangier, aux jours communs, aux feste .
L'abit des chiefs en estrange manière,
Faire un auvent com ceuls qui l'ont verrière,
Qui leur cueuvre leurs visages devant
Pié et demi ; et semble à leur visière
Qu'elles aient le chief d'un calmant.
Grant merveille est que d'elles regarder.
Car cornes ont trop plus longues que bestes,
Tant qu'on ne puet leur doulz viaire cler
Vir. Trop y a d'épingles et d'arestes,
De cheveulx mors, de bourriaux et de crestes,
El tant de ploiz et devant el derrière.
(Ibid., édit. de Reims, t. i, p. 151).
1417. — Les dames et demoiselles menoienl grands el
excessifs estais et cornes merveilleuses, hautes et larges:
et avoient de chascun costé, au lieu de boudées, deux
grandes oreilles si larges que, quand elles vouloient passer
l'huis d'une chambre, il falloit qu'elles se tournassent de
costé et baissassent, ou elles n'eussenl pu passer. (Juvénal
des Ursins, Ilist. de Charles VI, P- 531.)
1428. — En cet an es parties de Flandres, Tournesis,
Artois, Gambrésis, Ternois, Amienois, Ponthieu et es
marches environ, régna un prêcheur de l'ordre des Carmes
natif de Bretagne, nommé frère Thomas Conecte... El
blamoit el deffamoit très excellentemeut les femmes de
noble lignée et autres de quelque étal qu'elles fussent, por-
tant sur leur tète hauts atours et autres habillemens de
parage ainsi qu'ont accoutume de perler les noble* femmes
es marches et pays dessusd. Iles quelles nobles femmes
nulle, de quelque état qu'elle lui. atout iceux atours, ne
s'osoit trouver en sa présence. Car il avoit accoutumé,
quand il véoit une. d'émouvoir après belle tous les petits
enfans, et les admonestoit en donnant certains jours de
pardon à ceux qui ce faisaient, îles quels donner, comme
il disoit, avoit la puissance el les faisoil crier haut : Au
hennin, au hennin !... Mais à l'exemple, du limaçon le
quel, quand on passe près de lui, retrait ses cornes par
dedans el quand il n'ovt plus rien les rehoute. ainsi liront
icclles. (Monstrelet, 1. 2, chap. 53 l
1429. - Le Itère Richard, cordelier, pies, ha le jour
île S. Mare à loin log ne la petite ..., au revenir du sermon
lurent les gens d,. Paris tellement tournés en dévotion et
esmetis que les femmes, cestui jour et lendemain, ardoient
devant tous les atours de leurs lestes comme bourreaux,
ii uflaux, pièces de cuir ou de baleine qu'elle- metl al en
.m
COIFFURE
leurs chapperons pour être plus roides aux rebras davant.
Les demoiselles laissèrent leurs cornes et leurs queue est
grande foison de leurs pompes. (Journal d'un bourgeois
île Paris, p 678.)
1*51. — In eodem regno (Navame) mulieres gerunt
cornua in frontibus earum cum pluribus ornamentis. (llist.
de Portugal, ap. du Oange, v Cornua.)
1453. — Fête du Faisan. — Elles lurent ajournées
d'un atour tout rond, à la façon de Portugal, tout blanc,
dont les bourrelets estoient en manière de roses et passaient
par derrière ainsi que pattes de chapperons pour bommes,
déliés volets chargés et bordés, et pareillement à bour-
relets desd. atours d'orfèvrerie d'or branlant et esmaillés
fort gentiment... et estoit leur visage couvert d'un voilet
si délié qu'elles pouvoient voir au travers, et ou les voyoit
par dessus. (Mathieu de Coussy, eh. 88.)
1*67. — Elles mirent sur leur teste bourrelets à ma-
nière de bonnet rond qui s'amenusoit par dessus, de la
haulleur de demie aulne ou de 3 quartiers de long. Au-
cunes les portoient moindres, et déliez couvrechiefs par
dessus pendant par derrrièrejusques à terre. (Citron, citée
Tarbé, Gloss. à la suite des œuvres de Coquillarl, t. Il,
p. 49.)
1*70. La damoiselle.
Tous biens viennent de couvrechief,
Et tient la personne plaisante;
Du chaperon n'est que mesebief;
C'est une chose trop pesante
Qui ne fait point la femme gente
Tant vient choir sur le collet.
La bourgeoise.
Celle qui le chaperon laisse
Pour couvrechief et atour prendre
Cuide monter, mais elle abaisse;
Car il/, sont de tuille trop tendre;
Le vent les fait voiler et fendre;
Mais le chaperon toujours dure,
No la pluye n'y peult estandre
Car il a double couverture.
'/.<■ ilrbut de la demoiselle et de la bourgeoise, Mon-
taiglou, lice. de. poés. franc., t. V, p. IX)
I *98 — I I e.unrorbiol's île toile i|e crespe de lin, pour
son habillement de teste 57 fr. 16 s
5 barbiches de semblables toiles de crespe de lin pour
servir comme dessus, au pris de i() s. ebascune barbiche.
'■'• aulnes de toile de Holande pour couvrir lesd. barbiches,
■ ' in S. l'aulne.
- aulnes de lad. toile pour facer une douzaine de tomes
«e fronc. pour le service de lad. dame. (Cple du deuil
a Anne de Bretagne, Leber, t. MX, p. 254.)
1559. A Clan. le Harceai, mercier de la reine, pour
""" Cueille decarle i ■ luy faire coiffure, 3 s. i —Pour
""•' aulne de lil de ter | r mettre a lad. coiffure, I:! don.
It./dc roy. il 1:1 . Julie il lie. I II V.)
COIGNIAUS.
Cl IGNET.
1288. — Despena de fromant, | r les coigniaus au
dames à Noël. (Cptes duParaclet, Irch. del'Aube.)
COIPEL. A proprement parler, copeau, rog 'c
ol débris de boi d'ouvrage, employés par les coute-
lier cl les fourbisscurs, à la confection des fourreaux.
Par extension, les minces plaques métallique ri
vées siii- le iissu d'une ceinture, en arrière de la
boucle ou iln mordant, el la garniture, c'esl à-dire
la chape, les viroles el passants donl on uni. ni les
lourreaux; à l'exception toutefois de la boulerolle
terminale
V. 1 190. \ Vvrcnclioa ù me di nai,
l bliai m un mien i ulcl
' H p 'I 0 I bien fui el bel
. .. He la (lli. . | | Il , |0i . I
I. h mombi .■ nui a ne. i
D'oi e t
rfui tfi \... mon lie, i. l, p. :;.,
* ■ mû. i di / .„, arbre lioul ol i ml
Uuanl II -i. m . e. i lianl
Gâteaux en forme île cornets. Vo\ .
Ou tranehis don primier colpel
Verrez le solail cler et bel.
(Bestiaire divin de Guillaume, v. 189.)
1260. — Nus ne puet fore coispîaus, c'est à savoir
chapiax à coutiaux et à espées, ne bendesqui ne soient si
fort, se eles ne sont limées, que elles puissent eslre limées.
(Reg. d'Et. Boileau, tit. 66.)
Y. 1300. La çainture dont ele est çainte
Et de fausse note painte,
Ferrée de faus séans,
Est la boucle est et li coispiaus
De propres niençonges polies.
(La dame Guile, Jubinal. Jongleurs et trouv., p. 05.)
1352. — Pour faire et forger la garnison toute blanche,
dont l'alemelle estoit à fenestres. C'est assavoir, faire la
croix, le pommeau, la boucle et le mordant et un coipel
(Cple d'Et. île la Fontaine, p. 127.)
1353. — Emisset coispellos seu exitus lignorum mise
Joli. Gossellini carpentaverat. (Arch.JJ.8l, pièce 810.)
1*05. — Le suppliant avoit pris et emblé un corpel d'une
dague d'argent. (Ibid., 160, pièce 214.)
1*11. — Une espée de Turquie dont le fourreau est de
cuir vermeil à 3 coispeaux d'argent doré, à l'ouvrage de
Damas. (Irw. de l'écurie du roi, f° lli v°.)
1723. — Les marchands peigniers-tablettiers appellent
copeaux ces morceaux de buis plats et carrez dont ils font
leurs peignes, et qu'ils débitent à la scie. (Savary.)
COLACHON. — 1636. — ■ Le colachon n'a que deux ou
trois cliordes, et est un instrument de quatre à cinq pieds
de long, dont on use en Italie, et dont l'accord à vide csl
d'octave en quinte. Il a la forme d'un luth et n'a qu'un
manche qui est fort long pour donner de l'étendue à ses
trois cliordes.
I03G. Colachon, d'après le l'. Morsonno.
Quelques un» fout la table du colachon moitié do bois,
moitié de parchemin. On pourroit aussi la fane de verre cl
.1.- plusieurs autres matières. Il vaul mieux qu'elle suit
toute île sapi mue eelle îles autres illsln lits, (Mci'-
Bonue, Harmonie univ.,ml. "-. p. 99 \~.)
COL-ICHEMARDE. .le transcris, sans pouvoir
l'appuyer d'aucun texte ancien, In définition que
il ie de relie uriiu' le catalogue ilu .Musée d'nr-
lillerie.
1862. Lspe le rapière, Son caractère csl de pré-
. Mtei un talon ii es large comparativement a sa lame Cette
dispositi amène presque t.. ni le pouls de l'arme dans la
poignée et la rond très Iticilo a manier. C'osl nue é| de
duel, Son premier nom était : épéo à la Kasnigsmark du
ii. .m .le son inventeur. Elle lui en usage sous Louis \i\
(Pinguillj l'Haridon, Calai, du mutit d'artUl., p. 341.)
COLIÊRE Partie antérieure 'le la I ssurc
d'un cheval. Opposé ■'< croupière, ce terme, syno-
COLLE
100
nyme de picièrc désigne toujours la couverture du
poitrail el de l'avant- main, comme culière s'ap-
plique à celle de la croupe. Voy. 1!aiide.
De cendaus avoient cropières,
Kl les collières ensement.
{Perceval, ms., P>218.)
Y. 1240. Et colière aetcrupière,
Et hanstc Bérée et légière.
(Parlonopex, v. 2985.)
1302. - Et si féri entre les Tui's si avant i|ue il li <iu-
plistrent la colière de son cheval de feu gréjois. (Joinvillc.
édit. de Wailly. \ 267.)
I3S2. — Pour 6 pièces de camoquas Idans.à faire 2 her-
nois de cheval, c'est assavoir colbère, ernpière, bannière,
pannoncelet, timide, 'ii écus et demi pièce, valent 195 esc.
{Cpte il' El. île lu Fontaine, p. 111.)
COLINETTE. — 1 77 1 . — Couverture de tête à l'usage
• les femmes. C'était une espèce de cornette avec des barbes,
dont les femmes se coiffoient de nuit. (Dict. de Trévoux.)
COLIPE. — Houle creuse ayant la forme d'une
noix ou de tout autre fruit.
I 606. — l'iigchapcllct de corail garny de pater d'argent
doré, avecq ong cœur et une colipre garnie d'argent.
Une colipe engerbée d'argent, 10 s. G d. (Optes de Noyon,
la Kons, Les artistes du Nord, p. fi8.)
COLLAGE DU VIN. — Le texte d'Olivier de Séries
cité ici a cette importance, qu'il explique un usage
fort peu connu mais très fréquent aux xiv el \v siè-
cles : celui des cailliers (voy. ce mot) dans lesquels
on buvait la nuit le vin nouveau, que la matière
mémo des vases avait la propriété de clarifier.
1600. — Pour doneques esclaircir le vin nouveau dans
les vingt quatre heures, aliu d'estre lors rendu buvable
comme s'il estoit vieil, faut mettre des retailleures de bois
de fousteau ou liestre, déchargez de leur première escorce
et rabotées...
Moyennant ce, non seulement le vin nouveau s'esclaircit
dans ce bref temps, ains il acquiert une agréable senteur...
Jetler dedans le vin potassé un plein verre de malvoisie,
le remet en bonté, pourveu que, pour un préalable, le vin
s-mI esclaircy, ou par le brus d'aune... ou par autre moyen.
(Oliv. de Serres, Théâtre d'ugric.,\. 3, ch. 10, p. 202 et 207 . •
COLLATION, (linge de. — Jusqu'à la fin du
xvt' siècle, la propreté à table n'était pas absolu-
ment exquise; néanmoins on s'y essuyait beaucoup
comme le prouve la longueur des serviettes de col-
lation de la daine de Nicolaï, comparées aux nôtres.
1583. — N°"207.i serviettes de toillc de lin à l'euvre de
Danialz, aussi servansà faire collation, marquées EE, cha-
cune d'une aulne et demye de long et de deux tiers de
large, prisées I esc. _0 s. pièce, valent5 esc. -I s. [Inv.
d'Anne de Nicolaï.)
COLLE. — Outre l'emploi de la farine el de la
gomme arabique, il faut ranger, sous le nom (le
colle, les substances gélatineuses dont la dissolution
dans l'eau se prend eu une masse tremblante et à
laquelle le refroidissement ou l'évaporation donnent
une consistance solide.
Elles se distinguent de la colle de fromage, mais
le mélange fréquent à l'emploi de ces deux espèces,
oblige de les réunir dans un ordre purement chro-
nologique. Notons toutefois «juc la première com-
prend l'ichtyocolle ou eollo de poisson, la colle furie
ou colle d'Allemagne, faite d'os, peaux, tendons,
cornes ou autres issues; et la seconde, un mélange
de caséum avec de la chaux ou du plâtre, de l'albu-
mine ou de la gomme arabique.
L'usage de tons ces produits est, comme on le
verra, fort ancien et témoigne de ressources qu'a
peu amplifiées l'industrie ou la science moderne.
V. 800. • De lujni gluten. Ligni auteni gluten laurocol-
lum simatim ietiucollou siiuotiui .
Ije petre gluten. Petres gluten, hitiocollo : il. Casei glu-
ten -f duas et mitte in ipso pulbcre uiarmoi is sicut supenus.
Glutinatio Si ossa in lignis, casei gluten -f II. et un l lis,
if-c. h pics in h 1 1 1 m 1 1 et gluten calidum. Calefacis modicum
ipsa "s^a et inglutinas. (Compositiones ad tingend
siva, i>ellei et alla. Huralori, Antiq. medii œvi, t. Il, dis-
sert. 24, p. 3.'!-J. )
V. 1200. (iluten casei hoc modo fit : Caseus mollis de
vacca minutatim incidalur et aqua calida in mortario cuin
pila taindio lavetur douce aqua multotiens infusa pura inde
exeat. Deinde idem caseus, altenuatus manu, niittatur in
li'igiilain aquain donec indoreM-.it. Pus! ha'C teratiic îiiiuii-
tissime super ligneam tabulam a-qualem cum altéra ligno,
sicque rursum niittatur in niortarium, et cum pila diligenter
tundatur addita aqua cuin viva calca mixta, donec sic spis-
siun liât ut suntfœces.
De Glutine corii et cornuum cervi. — Toile incisuras...
corii... exsiccatas et particulalim incide, et sunt etiam bonœ
incisurae aliorum pergamenorum, et accipiens cornua cervi
minutatim confracta malleo ferrarii vel rasurain aut lima-
turaui ipsorum super iin-udem, conipoue in ollam novaiu
doi sii dimidia, et impie eam aqua. sicque adhibe ignem
donec excoquatur tertia pars ejusdem aquœ, sictamen ut non
Inilliat et (la probabis : fac dit^itos tuos humides eadem aqua
el cum refrigerati fuerint si tibi adhèrent, bonuni gluten est.
Toile vesicaui piscis qui vocatur huso (vessie natatoire de
l'esturgeon) et lavans aqua lepida, tertio incide particula-
lim, ac mittens in ollam purissimam cum aqua, sine mol-
lilicari per noclem, et in crastinuni coque super caibones
ita nt non bolliat, donec probes digitis luis si adhaereat,
et cum fortiter adhœserit, bonuni est gluten. (Théophile,
liv. 1, cb. 17, 18 et 'M.)
1202. — Pro ô coriis ad faciendum gluten et procasta-
mentis, 60 s. — pro coriis ad faciendum gluten, 30 s. 7 d.
[Cpte des revenus du roi. Brussel, Traite des fiefs, t. 11.
p. 189 et 191.)
V. 1 300. — Que nulz (potier de terre) ne puisse embou-
scr pos, ne recuire pns que de tel façon corne i sont fais,
car l'cnibousement est fais d'oes et de chaos. (Addit. un
rég. d'Et. BoiIeau,p. 190. )
1382. — A Jehan de Troyes, sellier, pour cuirer et ner-
ver de veaux à cole île fromaige tout couvert, la chapelle
cl le corps et les limons (d'une litière), tout prest à pain-
dre, 10 1. t. (Cpte de l'écurie du roi, (' 6 v°.)
1383. — 3 livres de cole d'Alemaigne. (Inv. des forte-
resses de l'Ai lois. )
l 4 1 0. — Colla ad Jung -111111111 1 ai las sic lit : accipe guninii
aiabici el clarum ovi spongiati, et dissolvatur gumitn ipsa
i-lara ovi, et siccentur ad soleni, et cum operan volueris,
halnea caput ipsius masse cum liogua et lahiis et tralie
desuper cartis in locis junclure et junge, et permitte sic-
cari ad uinbram, et tenebunl se simul fortiter. Sed si non
carlam sed solum papirum jungere velis, farina frumenti
vel tritura panis subtiliata et distemperata «uni aquaclara
et modicum bulila, optima est pro papiro; sed si immis-
cens parum guini arabîci vel claie ovi spongiati, valet pro
cartis. (J. Lebegue, Expérimenta de eolor., Bibl. Riche!.,
111s. bit. (3711, ! 26.)
1420. — A Guiot Angelin, espicier, pour 3 liv. de cole
d'Alemaigne, 30 s. (Cpte des orgues de Troyes, p. 471.)
1437 — Corne si fa la colla di caravella. — Ella c un i
colla chc si cbiania colla di spicchi, la quale si fa di mozza-
liiri' di nnisetti de caravella, peducci, nervi e molle mozza-
ture di pelle. .
La quale colla e adoperata da' dipintori, da' sellari, i la
molti maestrî,.. ed e buona ingessi, in temper&r colori, far
liuti, tarsie, attaccar legni, fogliame insieme, temperargéssi,
far gessi rilevali, e a molle cose. (Cennino Cenoini, Trat-
lalo délia piltura, cap. 109.)
Ella (di formaggio) e nua colla la quai.- aduperano macs-
tri dilegname; la quale si fa di formaggio mettudo in mollo
conacqua. Rimenalacon un'asciella a duc inani 1 on un poca
di calcina viva, inetlila da un assc a nu' allra, la conmette
c altacca bene insieme l'una coll' allia. (Ibid . cap. 112.)
1471. — Art. 12. Que nul ne face aucune pièce d'euvre
qui appartiegne, estre goujonnée i gooj lescouvert.
El. aussi, que nul ne face huissel de chessoit sans gou-
jons non descouvers et collez à colle de morue. {Stat. des
tonnelliers, hucliiers el menuisiers i'Evreus . Ordonn. des
uns. 1. XVII, p. 466.)
lin
COLLE
V. 1500, — Et ces instrumens (les clavecins de Venise)
se collent ensemble avec colle de poisson ou avec colle
tudesque. (Fioravanti, Miroir univ . , I. I.p. 261.)
Que le maistre en particulier cognoisse le formage qui
est propre à faire la colle pour coller et joindre les Lois
ensemble ; et lequel formage se fait en ceste sorte. Prenez
du formage raspé et gratté qui soit maigre, et le lavez
tant et si souvent en eau presque bouillante, qu'il n'en
sorte plus aucune liqueur qui soit grasse. Puis pestrissez
le et moulez sur une pierre lisse et polie, et y jetiez dessus
un pende chaux blanche, et remuant et meslant très bien
le tout ensemble, vous en faictes de la colle très Une et
très parfaite.
Encores faut-il seavoir cuire la colle forte, pour la faire
de bonne prise, en y mettant dessus un peu de blacque
pour la rendre plus forte. (Ibid., I. 1. p. 55-0.)
1536. — Gluten scriptorum secundum multos est colla
quse vocatur taurocolla, quse lit de coriis. Nicolaus Eloren-
tinus in lib. 7, in cap. de curatione herniae sive ramicis
inquit : i Addatur gluten carpentariorum id est quo ligna
i onnectuntur ad invicem et gluten scriptorum, alias pisca-
torum, id est colle de piscibus. « (Lummare mu jus, part.
I, f 71 v ".)
1557. — Pren gip criblé et passé par le tamis, puis le
détrempe avec de la cole de cerf ou autre, et en donne une
couche à ta fucille de parchemin. (Secrets d'Ale.ris, part. I,
I. 5, p. 64 v».)
1 56 ! . — Colla nobilissima a lutte le gioic c piètre negli
anelli, e a meltere in muro le piètre di musaico, e d'essa
si ponno far belle iniagini se fossero di manno. Ancora si
ponno farci manichi di collelli e piatti che paranno d'avo-
rio. — Piglia pece colata e passala per panno ç h il. Mas-
lice ; ij. lacca pasta \ i. Tegola de vasi sottili rossi pesti e
Betacciati, e tritata sopra il marmo a uso di colori lib. 1.
biacca \ VI. metti la pece ncl vaso de terra invitriato a
scolare al foco, e giongigli mastici c poi lacca, poi tegola,
e niistica insieme quando s'attaccara, e riponi, che con
quella potrai incolarecio che vorrai, et se vorrai far i ma-
nichi de coltelli o l'imagini, piglia vetro rosso oaltro colore
c tritalo sottilinenlo e mistica.e ferma nelle forme cioclie
vorrai o fa i manichi. (/ seereti di habella Cortese, cap. ô3,
p. 25.)
I570. — Une grosse pliut inte de gomme arabic ou
de colle forte et couverte d'un cuir doux. (Dalcchamps,
( lui iiiijii' l'unir., .h . 91, p. 7U1).
COLLECTION. Nos collcctic surs modernes
n'ont pu recueillir qu'une 1res minime partie des
trésors de nos églises; ceux îles palais royaux, an-
térieurs au wir siècle, uni éié presque entièrement
régime économique de la France,
zèle el leurs deniers alimentent la
musées publics de l'avenir, et quel -
oicnl les caprices de la mode, le sentiment de
la conservation transformera en donateurs les heu-
reux propriétaires do ces épaves do l'art ancien,
soustraites à l'oubli el introduites, aràec à eus.
il. m le domaine de l'histoire.
Je eiie deux textes el renvoie, sans Los multiplier,
.hi\ intéressantes publications de M. Edmond Bon-
ii tffé ur les collectionneurs ancien • el modernes.
1422. L'ostel de mai tre .tique, Duchié, on la rue
di Prouvolles. La porte du quel eal enlaillid de art r-
veilleux I n 1 1 i oui I e mi paon el dn en oyseaux à
La promière allëesl embellie de divers tableaux
i il lires d'enscignomenl ntachiéa et pondus aux parois,
I ne autre salle remplie de loulo ma re d'instrumens,
, litei ne . p altori mi el autres,
1 lea mai In laq rail i i do lou Uno autre
nlte e i"ii gai le ji <i\ ,i o choz, do table el d'auti es
diver c r ri > de joux, & grand nombre, llom, une belle
rhnppellc eu il avoil des pulpitrei i mettre livre de a .
■le mcrvi illeux art, li quel on I il oil venu a divan sièges
• ' l : i ' ■ , ne ira, iiem un . estud
al ■ loinnl vei de pioi re pi éi ieui s el I e
de oucfvc oudour, iiem, nue , i , , i , 1 1 . i • ■ toieul
maniin iti m plu i m auti • Hum
i lieinonl adoubez de hi , de table ongigneu i monl
enl lillié el n i drap ot tapi i orfrai». Item,
détruits. Dans
leur guiii , leur
pépinière des
en une autre chambre haulle estoient grant nombre d'ar-
balestes dont les aucuns estoient pains à belles figures; là
estoient estendars, banières, haches, guisarmes, mailles de
fer et de plont, pavais, larges, escus, canons et autres en-
gins avec plenté d'armeures et briefment il y avoit aussy
comme toutes manières d'appareils de guerre, item, là cs-
toil une fenestre faite de mervcillable artifice par laquele
on niettoit hors une teste de plaies de fer creuse, parmy la
quele on regardoit et on parloit à ceulx dehors se besoins
estoit, sans doubler le trait, item, par dessus tout l'ostel
esioit une chambre carrée où estoient fenestres de Inu-
costez pour regarder par dessus la ville. Et quant on y men-
goit, on montoit et avaloit vins et viandes à une polie pource
que trop hault eust été à porter. Et par dessus iespignacles
de l'ostel estoient belles ymages dorées. Cestui niaisre
Jaques Duchié estoit bel homme, de honneste habit, et
moult notable. Si tenoil serviteurs bien moriginés et ins-
truis, d'avenant contenance, entre lesquels estoit l'un maistre
charpentier qui continuellement ouvroit à l'ostel. (Guille-
bert de Metz, Descript. de Paris, p. 67.)
1598. — Si ce seigneur (le maréchal de Strozzeïestoil
exquis en belle bibliothèque, il l'estoit bien autant en ar-
murerie et beau cabinet d'armes ; car il en avoit une grande
salle et deux chambres que j'ay veues autresfois à Home en
son palais in burgo: et ses armes estoienl de toutes sortes,
tant à cheval qu'à pied, à la françoisc, ospagnolle, italienne,
allemande, hongresque, à la boème, bref de plusieurs
autres nations chrestiennes, comme aussy à la turquesque,
mauresque, arabesque et sauvage. Mais ce qui estoit le plus
beau à voir estoit force armes à l'antique mode des anciens
soldats et légionnaires romains. Tout cela estoit si beau
qu'on nescavoit que plus admirer, ouïes armes, ou la cu-
riosité du personnage qui les avoit là mises.
Et pour plus orner le tout, il avoit un cabinet à part
remply de toutes sortes d'engins de guerre, de machines,
d'eschelles, de ponts, de fortifications, d'artifices, d'instru-
mens, bref de toutes inventions de guerre pour offencer et
se deffendre; et le tout faict et représenté de bois si au
naïf et au vray, qu'il n'y avoit là qu'à prendre le patron
sur ce naturel et s'en servir au besoing. (Brantôme. Grands
capitaines, eh. 69.)
COLLERETTE. Jusqu'à l'époque de François [",
nii la collerette s'introduit parmi les accessoires du
costume civil, elle complète celui de l'homme d'ar-
mes cl y garde la forme d'une pèlerine presque tou-
jours faite d'un i issu de mailles. Voy. Toile de soie.
1309. — Et aura baein à visière de fer et d'acier, garuy
de ,'iilerète de telles et de cendeaux el de borre de saye
et de coton, el de colerète de fer et d'acier. (Lobineau,
/'/■. de l'Mst. de Bretagne, t. il, col. 1639.)
1316. — 3 colcrèles pi/aines de jazer.io d'acier [liw.
des armes ilr l.nuis V. )
1358. — 2 collerettes de fort lier et une de débet lier.
(/lW>. le? Guillaume de Iluinaut.)
1386. — Eue enlerotlo appelée, faux camail, de 1er OU
d'acier, garnies de eourroyes de cuir ou tresses de chanvre
garnies de 1er nu de léton, garni il 'éludes de cendal, de
toile île lin, de chanvre, de saye de bourre île snye, cousu
o lil et aiguille. (I.nhiiicaii, ÎOC. Cit., Col. 1172 |
COLLET. Dans le COSl '' ri\il des dflUX sexes.
le COllel esl à peu près eiinlrnipiiraiii de la colle-
rette. G'esl à l'origine un simple garde col; mais il
prend, nu milieu du xvi* siècle, les proportions d'un
inaiiielei à mancherons ou môme à manches, el relies
d'une longue pèleiï [ue l'on portail en voyage
pour se garantir de la pluie nu du Froid. Los collets
faits d'étoffes mi île cuir se brodaient, ou les ornait
de passements el d'aiguillettos. L'inventaire do .Marie
siuari enregistre coux donl elle habillait ses petits
chiens.
1490 — Trois quarts satin unir pour fair g granl
collai renversé, pour mettre par dessus les robbes (du roi)
quanl il la.il frolt, au faut de loâs. i. l'aune (9' Cptt roy.
de I' Driconnet, PZ1 v».)
1528 I COlletl de Inillede lillnple, ninriv i In el
neux de cordelière de lil de loyo faits à l'osgullle al ung
COLLE!
.11
carquan d'or raid à oblies cl pennes, livrez au roypour en
faire à son plaisir, 48 1. 3 s. 6 d. (Cpte des menutplaisii i
du roi. 1'' 20.)
1536. — -J aulnes et demye de taffetas noir armoisy large
en quinze es et seiziesmes, pour raire collet picqué àlon-
gues lassettes (pour le roi), à 100 s. t. l'aulne.
2 aulnes et demye lin camelot tanné sans undes pour
raire 10 grands collelz à manches d'une venue et à grands
lassettes jusques aux genoux, pour servir à - paigi s el
2 petiz chantres de la chambre [du roi) à 45 s- 1. l'aulne.
[S Cpte roy. de .Vie. de Troyes, f *; .-t 89 \ .)
1536. — Vestu de satin jauni' avec collet à la mode ju-
daïque. (Monstre du myst. des apôtres, p. 23.)
1557. Pour une aulne ung tiers velloux rouge cra-
moisj haolte coulleur de Fleurence pour faire ung collet
.i lassettes, "21 I. 21 s.
Pour la façon d'ung collet de vellours cramoisy avec 3 tail-
lades sur le derrière et 3 sur le devant, toutes bordées de
velloux mesme, el à chacune tasselte y a 2 taillades bar-
dées dud. velloux, et led. coilet tout chamarré en long el
en chevron 3 à 3 de chainettes d'argent, et le champ d'un
doy, autant plaine que vaille, et des creneaulx au collet et
à la mancheureet au bout des aillerons, bordé dud. vellours,
et du passement ilessus et îles petites lassettes au dessus
di - autres, et bordé de vellours et de passement, el entre
les passements, découppé à lîlz et d effilé el doublé de taf-
fetas cramoisy, il. 10 s. (9° Cple roy. dejulian de Bou-
deville, f 8v° et 9 V.)
1562. — Demi aulne demi quart de satin noir pour faire
ung collet pour la royne.
A Jacques, le tailleur, demie aulne de satin noir pour
faire ung collet à l'espagnolle pour porter aux champs,
pffur la royne.
A Estienne, vallel de chambre de la royne, ung quartier
d'ung vieulz soye de velours bleu pour faire des collelz poul-
ies petits chiens de la royne. (/nu. île Marie Sluart, p. 132,
135 et 14t.)
1564 — 2 maulvais coulcts de cuir découppés, S s. 6 d.
— ung aultre maulvais coulet découppé avec les manches,
4 s. 2 d. (/no. du Puymolinier, f 245.)
1565. — Ung colet de marrocquyn avecques 10 botons
d'or. Ung colet de veloux avec 12 aigulètes d'or. Vu colet
de veloux découppé garny d'une douzaine d'éguliètes d'or
(Inv. du chat d'Oradour.)
I 57 I . — Le soir, en la grande salle dud. palais, fui faicl
le souper royal ou S. M. se rendit avec aultres habits que
ceux de lad. entrée, ayant la robe et chausses de salin in-
carnadin, tout faict de broderies couvert de perles. Icelle
robe fourrée de loups cerviers, le collet parfumé, le bonnet
de velours noir garny de fort riches pierreries et d'une
plume blanche. {Entrée de Charles IX à Paris, Rev. archéol.,
1819, p. 20.)
1572. — l'ng collel de. marroquin blanc enrichy par
dessus de petites tresses d'argent, fourré par Iesparemcns
dégorges de régnant et le reste de pannes blanches, prisé
1 I . I .
II. ung collet de vellours noir découppé à petites tail-
lades manchettes, doublé de taffetas, prisé 110 s. t.
It. ung collet de satin noir à manches, enrichy pardessus
de passement de soye veinule, doublé de serge, les parre-
mens de taffetas noir, prisez 50 s. t. (Inv. de Chimie Gouf-
fier, p. 555-0.)
1572. — Des peaux de bouc on n'a garde d'en faire
vases à huile ou à porter vin, ainsi que de celles de chè-
vres...; mais on les accoustre et conroye si bien qu'on en
fait les plus beaux colets qu'on scauroit voir d'autre peau
quelconque . {Belleforest, Agriculture de Gallo, I2< journée,
p. 219.)
1580 — Mon collel (parfumé) de (leurs sert à mon nez,
mais après que je m'en suis vestu trois jours de suitte, il ne
sert qu'au nez des assistants. (Montaigne, Essais, t. I,
p. 14g.)
16 18. — On babil complet, le manteau doublé de mar-
Ires avecq les calées et coilet, en broderie noire sur cuir
parfumé, le pourpoint de toilette d'or, led. habit estime
160 I. (Inv. du prince d'Orange à Bruxelles, f 35.)
COLLET a armer. — Aux XIV il \vc siècles, le
collet est une pièce de haubergerie, faite de mailles
comme la collerette avec laquelle elle se confond.
A l'époque de François I '. on il c ce u à une
pèlerine ajusli e avec mancherons ouverts à la nais-
sance des Inas. Sous" Louis Mil. le collel appelé
buffle devient, comme le pourpoint des retires alle-
mands, un gilei ou casaque à basques, en peau cha-
isée, adoptée par 1rs arquebusiers el les i -
quetaires.
1404 - a Jehan llwnart, haubergier demourant i Pa-
ris, | r 2 collés de maille d'acier bue déliée — baillés i
Jehan H luit, tailleur et varlel de chambre du roy MdS .
pour faire collés à mettre et servir aux pourpoins d'icellui
seigneur, 72 s. p. (23 Opte roy de Charles Pouparl, i 38.)
1541. Demye aulne satin viollel eiai sj poui faire
ung collel pour mettre sur le pourpoint à armer dud. Sr.
(leroi), il. 10 s. 1.(13' Cpteroy.de Nie. de Troyes, f ltf\ .)
1567. — Scella de li huoniini pin hahili ail' armi glie
ne fossero parte arinati con picche c corsaletti, e essicor-
sabti se non tutti, alquanti pero havessero la buffa, pezza
da luore, e da mettere, la. quai gionta alla cellal.i cuopi
lutta la l'accia. (G. Ant. Levo da Piaccnza, Disc, dell ordtne
et modo di armare, p. -.)
1678. — Les bulles, ,|ue nous appelions communément
colets de bulle, soûl faits en forme de juste au corps à
i basques, qui descend jusqu'aux genoux.
Il n'y a pas an cavalier dans les trouppes de France qui
n'ait un habillement de bufle, depuis que l'on -'est défait
de ceux de fer, et c'est de là qu'est venu le nom de che-
vaux-légers. (Gaya, Traité des armes, p. 56.)
COLLET LITURGIQUE. — Accessoire des vêtements
liturgiques le collel, appelé aussi collier el collerette
n'a jamais servi i|u'à couvrir le cou. Ajouté à l'amict,
à l'aube, à la tunique, à la dalmatique ou à la cha-
suble, «'est tantôl une pièce fixe, tantôt une pièce
mobile dont la coupe rend, en quelques cas (voy. la
fig. B) l'adhérence à l'amict impossible. Comme
pièce détachée on le rencontre dans les inventaires
des églises de Lyon el de Notre-Dame de Lcns. Le
grand développement du collet est un des carac-
tères de l'iconographie religieuse au xtv siècle.
Xiie s. — Collet à prélat, en broderie d'or, provenant
du tombeau d'un éreijue de Pèritjueu.r. App. a l'auteur.
1358. — De opère simili (broderie à demi ymages) slolc
et manipuli est paratura que ponitur circa collum, in qua
sunt 5 yiuagines medie, quorum média est Ghristi. (Inv.
de S. Victor de Marseille, p. 161.)
1380. — Ung collier à mectre à prélat, brodé suc champ
d'or irait à Agnus Dei de perles el à maçonnerie, el y pend
ung laz de soye à 2 gros boutons de perles.
Deux autres colliers pour dyacre et soubzdiacre, sur
champ d'or liait come dessus, brodez à testes d'appostres
dedens compas de perlesel à doublais, et d'esmaulz d'ar-
gent. (Inv. de Charles V, n 1059 et L060.)
1389. — D ne dalmatique, une aube parée, un amit, une
estoille et une collerette pour le diai i e
Une chasuble, tunique, dalmatique, estouffé d'CStoiUes,
3 aubes parée , collerettes et 2 paremens', tout de samil
vert sangle, 7o s. (/»c. de Richard Pin/ae. p. 38-9.)
1420 — Un coleret (d'amict) de drap d'or a ou>
d'oiseaulx el de plumes blanches, i /»<•■ de Philippe le Bon.)
COLLET
li
\1\ s. — Collet de dalmalique taillé d'une .seule pièce il uns un drap italien en soie bleue ù dessins d'or.
App. h l'auteur.
1448. — N° 297. - collaria pro Dom. canonicis, panni
aurei brodati.
N 310. - collaria panni aurco de doinasco albo figurato,
forrata de bocassino rubeo.
N° 311- — 2 collaria panni ciricei cum ymaginibus B.
Marie Virginis, lorrain Icle persiee. (Inv. de l'égl. de Lyon.)
1471. — 3 casules et "2 tunicles noirs, avec 2 colès
servans ausd. tunicles. (Inv. de X.-l). de Lens, p. 25.)
1 503. —2 collaria pro diacono, de laffatat viridi, foderata
de tella rubea. — - alia collaria conlexta ex argento et
auro cum ymaginibus. (Inv. de l'égl. d'Aix, a" 246-7.)
1504. — ll>'- la chapelle 'le Phil. de Melon, archev. de
Sens en 1338) 2 estolles, 3 manipulons dont l'ung estsemé
de Heurs de liz de Inodore d'or, 3 coliers dont l'ung a ung
bouton d'argent, dur. île lu cathédr. de Sens.)
1547. _ Np 267. Un collaro duna pianeta raccamato,
vecchissimo et di poco valore. (Inv. de l'uni III.)
COLLETIER. — Ouvrier de buffles nu collets l'voy.
ce i- en peaux chamoisées, tirées longtemps de
l'Aile une ei que vers 1630 on fabriqua suecessi-
iremenl l Nérac, â Poitiers el à Niort.
1582. Les parcheminiers... vendront aux collettera...
lu peaux '!'■ mouton qui se passent en redon '■! en cou-
,, galle .-i m Bornât; el aussi les marroquins des
mimes façons. (Stat. des parcheminiere île Bordeaux.)
COLLI£R. — L'usage des colliers a traversé dans
le monde oriental el occidental toute la période an-
tique. Devenus plus tard une mode byzantine, ils
i parai enl dans nos régions, avec le \i\' siècle;
mais depuis le xvit' ils ne sonl plus, dans le cos-
Lc collier ecclésiastique ou à prélat est une pa-
rure dont l'espèce est définie au mot Collet.
I 393. — N" 5501. Pour 6 colliers d'or avec 6 campanes,
pour mettre es robes de frise noire de la livrée N. S., 6 l'r.
II s. 3 d., pour la façon d'iceulx, 60 s. t.
N" 5583. 15 coliers avec 15 campanes torses pour les leups
et 15 bacins pour les arondes, et 1 bous d'aguillettcs,
toot pour les jaques du roy N. S. el de MilS.
N°5592. .Mi colliers d'or à 56 dandins tours, pour mettre
es loups de "1 boppelandes de veluau noir, 33 IV. 7 s. (Là-
borde, Les dues de Bourgogne.)
1398. — A donnant Ruissel pour avoir l'ait et forgié
une graut chayenne d'or pour le roy N. S., en la quelle il
a 31 pièces d'ouvré enchayennées l'une à l'autre, ebas-
cune à 6 chayennons quarrez, 3 d'un costé et 3 d'autre.
Des quelles pièces en v a S pièces d'euvre à jour d'ouvrage
de Damas, et ou milieu d'icelles en chacune 5 lettres à
jour qui l'ont le mot du roy JAMES; et les autres pièces
ouvrées de semblable ouvrage de Damas rivé dessus ycelles
et burines dessoubz, et ou milieu de ebascuue pièce lettres
à joui" connue dessus, et au bout de chascun mot - cosses
d'or soudées, et es dites pièces sont pendans 7.S petites
campennes d'or, chascune à 3 chayennons quarrez, et
en chascune campenne lesd. lettres taillées, et à chascun
h. ml île la chayenne pend une grosse eusse d'or, qui font
i cosses csinaillé. s, l'une de blanc et l'autre de vert, ou-
vrées d'ouvraiges de Damas nué dessus l'osmail, et dessus
ycelles eusses les grains rons esmaillcs des I couleurs du
roy, c'est assavoir blanc, vert, noir el vermeil; et poise
loul ensemble li m. 6 0. 27 est. oh., pour tout iSS I. |-J s.
7 ,1. ( 10" Cpte royal de Cl). Poupart, M2.)
1399. — Un collier à façon de l'oeuvre de sarrazin, qui
il de 7 pièces de pierre verte, I IS l'un à l'autre à
^ I ;iUi lUffigiei de Robert Crusliill '■' '!•■ ta femme, dupées Stothard,
i les honinic qu'u igue ut toi ue aux "i di c
de chcvtiloric.
ii de lyc blanche, garni» d'or, d'ouvrage d'oulromor,
. i -mi ,.u m . 1 1 i lu raudo pioi o d'un balosseï i les
COLLIER
113
au 1res de turcoiscs et do perles, pes. I m. 2 o. (/«». de
I
1404. — A Jehan Compère, pour avoir fait el forgié
ung collier d'or fait en manière d'un gros luyau ront semé
de branches et feuilles faites cl forgiées en façon <ic
bram hes el feuilles de may. Et pend au devant d'icellui
2 coss ■ faictes en forme de cosses de genestes esmaillées
I' ■ de blanc et l'autre de vert, nés. 1 m. 7 o. ' est.
(•23- Cpte roy. de Ch. Pouparl, (■• 10.)
1405 — Jehan Bainiarl. haubergier du my N. S.. | ou
un collier d'or pour la royne, fait de maille, H>7 I. 8 s
li il. p. [Argenterie de la reine, 3' Cpte de ./. Leblanc.
• Ui .)
1415. — N 63. On collier d'or à clochettes pendans,
larges '■[ à pommettes blanches el vermeilles esmaillées,
pes 3 m.(lnv. du trousseau de Marie de Bourgogne.)
I4is. — Lego ferctro S. Johannis de Bridlyngton unum
colarium de auro cum cignis albis el parvis Horibus quod
baliea mecum. [Testam. dom. LeScrop. lîymer, Fatdera,
t. IX, p. 275.]
1420. — Une 1res riche assiète de mendie dont on
feroit bien ung colier, garni d'un très bon et riche fermail.
(suit le détail des pierreries.) A la quelle assiète ou colier
pendant à longue chesnete d'or, 1 1 larges assiètes de plu-
sieurs feuillez de houbelon etc. pes. 2 m. (Inv. de Phi-
lippe le Bon.\
1423. — Un nouche (colier) d'or à la manère d'une
enrone, garnis de i baleis, 6 saphirs et 13 perles, 1 I.
16 s. 8 d. (Inv. de Henri \\ p. 217.
V. 1483
-Portrait de Marguerite, reine d'Ecosse,
d'après Shaw.
1467. — N° 2992. Un grant odet d'or fait à larmes,
garni de 3 dyamans el G perles.
S' 3498. Ung coler d'or fait à hôtes, où il y en a 10 gar-
nies chacune de 3 perles el duo dyamanl bien riche, et
est led. coler entrelacié de laps où il y a houppes esmail-
lées de blanc et de noir. [Inv. de Charles le Téméraire.)
1469. — Ung colier d'or csmaillé de noir, de violet et
de blanc, ou quel a des F et des M, des neuz de cordelières
et de pensées blanches et violettes, pes. I ni. 2 o. 2 gros.
(Ine.de la duch. de Bretagne, p. i,;
1488. — Un collier d'or en façon d'une tige de bois o
loulte l'écosse. It. In autre colier à w de l'ordre du roy
d'Angleterre, el il yavoit 16 V esmaillés du mol a ma vie,
et 2 barres es -2 boulz où il y avoil un baloy, pes. ensemble
2 in. ii o. [Inv. de François II de Bretagne, fie», des Soc.
sar.. 1872, 2" scm., p. 61. i
COLLIERS d'animaux. — Les colliers de chevaux
occupent peu de place dans les documents anciens,
mais ceux des chiens de loute espèce \ sonl aussi
n breux que variés; le prix qu'on attachait
objets «le luxe justifiera l'ab lance de nos citations.
Xlll" s. — Si je di que li 15 chiens sonl bien aimez de
bon colier de fer à broches d'acier, ge di qu'il chacent as
t prannent en la I
berie, Notes île Rutebeuf, t. I, p, 170 i
XV -, — Armature en fer d'un collier de chien.
App. à l'auteur.
1 260. — Oourelier puet faire ses coliers de toute manière
de cuir, fors de basane. ou de mouton.
Li bourelier puet enplir ses coliers de bourre ou de
poil, mes si l'emplis! de l'un, il ne puet pas paremplir de
l'autre. (Reg. d'Et. Boil'au. p. 221.)
Y 1300. — On leur met (aux chiens) colliers de fer
sur un cuir au col et les poinctes de 1er sont dehors, que
les bestes ne les navrent. (P. des Crescens, I. 9, ch. 79.)
1379. — Le chien du berger doit eslre ung grand nias-
lin fort et quarré, à grosse teste, et doit avoir entour du
col ung collier armé de crampons de fer aguz ou de clous
longs et aguz boutés paruiy le fort collier de cuyr. à plates
testes; et aulcuns en y a qui ont collier de plataines de
fer fernians à charniers pour résister aux loups. (.1. de
lirie, Le bon berger, ch. 8, p. Ti.i
1380.— N° 1899. Ung collier d'un lévrier que .Vous'
de Berry donna à la royne Jehanne de Bourbon, garny
d'argent à cynes. [Inv. de Charles V.)
1388. — Pour un collier pour un lévrier, assis sur un
lissu vert dont les doux sont d'argent dorez, fais et forgez
en manière de Tierce et petites branches poinsonnées, lit I.
I s. p. (1" Cpte roy. d'A. Boucher, f 95.)
1399. — N" 197. Vn coler pour lévrier, le corps de
soy chacquere (échfquelé) vert et noirovele lurette/, let-
tres et sonettez d'argent endorrez, pois, ensemble 6 o.
(Inr. de Henri IV.)
1399. — Un petit collier à chiennel, sur un tixu ynde
l'ene à petilz lys d'or, 3 clochettes, mordant et boucle
d'i.r, pes. Il esterl. [Inv. de Charles 17, f> 74.)
V. 1400. — Ung collier à lévrier, garny d'or à clouz,
et en chascun clou une Heur de lis entaillée, avec le tissu.
2 colliers d'argent, .ï lévriers, dont l'un est à sonnètes.
Ung collier à chien, d'un veluyau bleu ferré d'argent,
dont la longe est de mesme. (Inr. royal alphabétique.)
Y. 1407. -■ Un colier de lévrier, d'argent doré esmaillé
à marguerite. [Inv. d'Oliv. de Clisson, p. 13.)
1416. — Pour un collier de cuir ronge ferré et garni
de boucle, mordant el de foret de laton doré, avec "ne
bolle de bus tournant en un serclede fer avec un-'
corde pour pendre au col du cinge, 10 s. (Cpte d'Isaheau
île Bavière, f° 639.)
1454. — A maistre Pion,' Devaux la soi le ::i s.
I d. pour... s escussons de enivre aux armes de Mgr et
de madame, pour attachier ez colliers des lei i iers de mad.
dame. [Dépenses du Cte d'Angouléme, Honleil, w
hl-t. Il, note 38.)
1458. — Ail. II. Que le COler soit tout de cuir de
vacque ou tout d.- cuir de cheval tenné en ton, et que le
monstée ne soil point ralongié, que les levées soient don-
•il
i.OI.UEIl
blées de 2 cuirs neufs, sans les doubler de parges ne de
mouton. (Stat. des gorreliers d'Abbeville.)
1460. — Convoi de Henri V, à Londres, en 1422. — Le
premier cheval des I qui menoit le charriot avoit un col-
lier qui estoit peint des anciennes armes d'Angleterre.
Au cellier du second cheval estaient peintes les armes de
France et d'Angleterre cscartelées, les quelles luy même
porloil en s.. 11 vivant. Au collier du tiers cheval esloit peint
pleinement et sans différence, les armes de France et au
collier du quart estoient peintes les armes que portoit,
quand il vivoit, le rov Arthus. (Ment, de Saint Hemi/,
eh. 119, p. 164.)
1463. — .taquet Chiefdeville orfèvre. — Ung collier
d'or pour ung des lévriers dud. Sr (Louis XI), nommé
chier, le quel c 'lier est de 10 pièces à charnières de lil
d'or de guypeure, nue boucle et le mordant, ung toret.
4 autre* n'inrdaiis hachiez à feuilles renversées, 50 bos-
ip.ttes, 50 rivetz, 3 clouz et 3 rivets; emploies ni. 2 o.
:! gros et 28 grains d'or. Kt en icellui avoir assis et mis
en euvre 10 gros halays, 20 perles, ung ruby, une jassinte
et ung cristal en table que led. Sr lui a fait bailler. Et
: avoir livré la feulle pour lesd. balaiz, ruby et jas-
sinte, pour leur donner meilleure couleur. Pour tout 240 1.
12 s. S ,1.
Pour ung quartier de veloux erainoisv. pour garnir et
dnulil ■!■ par ilessoubz led. eolier, le quel il a convenu don-
un par deux foiz, parce que à la première foiz il ntsloit
pas ass / large et riche au plaisir dud. Si . 55 s. t. (3e Cpte
roy. île Ouill. de Yanje, I" 74.)
1469. — A Jehan P. •Union, sellier du rov... pour
I) colliers de cuir rouge de Lomhardie, garni/ de boucles
et torez pour les lévriers, au pris de ô s. t. la pièce, et
pour 24 gros bezans de laton dorez de fin or, dont ont été
clouez 3 desd. colliers, au feur de 2 s. 0 d. t. chascun
besan. (Cptes de Louis M, f' 77 v°.)
1471. — Ung collier de lévrier de satin violet escript
dessus eu alman en lettres de fil d'or. (Im<. du roi René
a Angers, f" 22.)
1479. — 2 douzaines et denive de colliers de lévriers,
de cuir de Lomhardie sans doux. 2 douzaines de lesses
de soye de cheval, 8 chaisnes doubles à mener chiens,
10 ehesnes simples garnies chacune d'un collier de cuir de
Lomhardie..., sur chacun collier a 7 grans clouz dorez de
lin or, soudés d'argent. (Cptes de Louis XI, Arch. cur. de.
l'hist. de France, t. I. p. 99.)
1550. — 2 colliers de lévriers fort riches, d'or trait en
façon de broderie. Ung aulre collier de lévrier d'or trait,
aux armaries d'Amhoise. Ung collier moictié de velours
cramoisi et velours jaulne à boucle d'argent. Un aultre
collier île velours rouge. Une lesse de soie rouge et de fil
d'or. (/n«. du chat. de. Gaillon, p. 531.)
1558. — Ung collier de chien gamy de menues perles
et de hloucques d'argent doré, armoyé des armes de feu
monsr le duc Philippe le Hardy, ayant en la bordure es-
cript : 11, MF. TARDE, pes. 3 o. (In*, de Philippe II, f' 29.)
1560. — 3 douzaines de colliers de vellours verd et
vellours rouge, picqués de soye perlée à 2 arrière pointz,
pour servir aux levrettes de la chambre (du roy), et fouruy
cuyr, vellours et soye, 27 1.
Pour 3 douzaines de ferreures façon d'Abbeville pour
lesd. colliers, 27 I. (3e Cpte roy. de David lllanilin, f'20 v°.)
:jL2aHA» rflrtmvim n , j ■>
p^T^Sj
ESfc.
i ,ii Colliei en cuivre doré et gr< i l'auteur lrucri| : hihob mi i iksa patirni
ii .. m r pa« mom iv , «ci mcnNiTii cbacoviai 1641 r » msdiw ''""'
COMMAMii:
COLLIER de rABLE. 1 680. — On appelle aussi
colier un rond de métal ou d'osier en forme de collier,
ilont on se servait ordinairement, il y a dix ou douze ans,
pour mettre sous les assiettes i ragoût, (Richclet.)
1690. — On appelle collier de more un uslencile dé-
taille fait en forme de collier de more qui sert à élever
ou porter un plut ou une assiette volante. (Furetière.)
COLOBE. - Longue tunique sans manches, taillée
ronde comme la cloche. Le colobe qui remonte aux
premiers siècles, lin aussi porte au moyen âge.
1348.— Colobia sunt lata canutia bubulcorum. (Gloss.
lut Bibloth. Richel, ms. H20.)
1374. — A manière d'un colobian ou vestement large
qui n'a nulles manches. (.1. Goulain, Tnul. du Rational de
Guill. Durand, f 80.)
XVe s. — Collobium. Froc <an* manches. (Gloss. Int.-
frnnp., 1er. cit. n' 7681.)
1432. — Dn homme vestu d'une colobe de toile et un
méchant chaperon... le suppliant advisa par la fente du
colet de lad. colobe de toile. (Arch. JJ, 175, pièce 174.)
COLOMBE. — Réserve eucharistique en forme de
colombe, à L'extrémité de l'appareil de suspension
qui, aux \ir ei \nr siècles, servait de tabernacle,
i'i qu'on plaçait dans les cathédrales ou collégiales
au-dessus du maître-autel. Il existait encore au
xvtl" siècle de nombreuses traces de cet ancien
usage; mais outre les colombes entaillées conservées
dans quelques collections, je n'ai vu en place que la
suspension de l'église de Saint-Yrieix el la colombe
de L'Aguene dont voici la figure. Vov. Ciboire.
XIII' s. — Colombe eucharistique entaillée.
Dans l'église de l'Agttène (Corrèze).
475. — Do, lego similiter et Amalario... peristerium et
columbam srgenteam ad repositorium, nisi maluerit eccle-
sia mea illam qua utitur eidem Amalario transmittere, meam
retinere. (Teslam. S. Perpetui. Cailia christ., t. XIV.
Instr. eeelet., Turon, col. -2.)
1298. — Pro una corda de sirico que sustinet taber-
naculum in quo corpus Christi conservatur. (Cptedtt cha-
pelain de la Sainte-Chapelle, Uibliolh de VEc. des chartes,
série 4, t. Il, p. 168.)
• 473. — N° \H. l'num reliquiarium argent) factuin ad
îiiodum unius colombe, in quo portatur corpus Christi die
festivitatis cjusdem, cnm uuo vitro in pectore, el habel
ii m n m peitiMii argenti. (Inv. de l'abb n ifArlt
p. 1690
COLONNE d'ai'ti;i ,.-— L'usage d'encourtiner les
autels el d'interposer, pendant le canon de la messe,
un voile entre le célébrant el les Gdèles, explique
l'existence de colcinnel les pi tcées pour maintenu
les tringles qui perlaient les tenture-.
l'u curieux exemple de cette dispo ition s'obser-
vait dans une des églises d'ArraS à la lin du dernier
sieide. Il nous a été transmis par un dessin de Gar-
neret, el pai" la gravure qu'en a donnée Llidron au
tome IX de ses Annales archéologiq
1325. — Pour l columbes (colonnes) entailliées mises
entour le granl autel, .18 s. — A Cloy le crokenacre, poul-
ies 4- columbes dessusd. paiudre avec les S augeles qui sus
sont, dont li angels et li cap i tels douent estre d lit
coneil (?) et tous les ,.|,.s plumctéesde couleurs el les co-
lumbes de tin or, dorrées entre le l asse el le capilel et le
ni'ii armoiés des armes Mgr d'Ar ois bien el sofftsamment,
et le «eus et le basse doivent estre doré.
\ .lake de Braaillon, l'ivre, puni 98 pics de vergues
reondes estamées mises sur les columbes dessusd., |
faire courre les draps del autel parmi, el pour lesd c -
lunibes tenir droites en estât et efforchier avoec le colum-
beich don! li coers est clos, auquel y a 2 vergues telcs
quedil est, chascun pié acaté 8 d. valent ii s. |. p. [Cotes
de Sic Cintre de Saint-Omer, Arch. du Pas-de-t
A. fi:!-', extr. J. M. Richard.)
COMBAT. - Les récits fabuleux des romans de
chevalerie empruntent aux réalités du temps de
détails curieux pour l'élude du maniement des armes.
C'est à ce titre que nous donnons ici un extrait de
la Mélusine.
1387. — Comment Geuffroy, on isl h- gay
Guedon. — Ainsi.., fut Geuffroy, à piet devant le gayant
qui lenoit la l'aulx au poing et cuida férir Geuffroy ; mais il
tressaillist et, au retourner, il férist de l'espée sur la
manche de la l'aulx, si que il la tronsonna en deux ; el le
gayant prinsl adonc son flayel el en donna à Geuffroy
moult grant coup sur le bassinet, tant que il fui prezquc
estouidi. Et adonques il bouta l'espée au fourel et vint au
destrier qui gisoit par terre (le géant lui avait coupé de
sa faux les jarrets de derrière), et prinst la masse d'acier
et s'en vint au gayanl qui voulut enteserson Rayai; mais
Geuffroy le hasta tellemeut que il lui escout le Rayai de la
main; et ce voyant, mit la main en son sain, où il avoit
mis et apporté 3 marteaulx de 1er, et en prinst Pung et le
jetta à Geuffroy par grant ire; et le coup chait sur la manche
de la masse auprès du poing, si que la tist voler par terre,
et saillist et la leva. Et adonc Geuffroy traist l'espée et vint
au gayant qui le cuida férir de la masse d'acier sur la teste :
mais Geuffroy qui fut fort et légier tressaillist elle gayanl
saillist, et le coup voila à terre par telle vertu que la
leste de la masse entra plus d'ung piet dedens la terre. Et
Geuffroy férist adoneques le gayant sur le bras seuestre
de l'espée et de toute sa force; l'espée fui moult bonc et
bien trenchant, et luy trencha le bras, si que il vola par
terre. Adonc fut le gayant moult esbahi quand il eut ainsi
le bras perdu, et pourtant il haulça l'espée de l'aultre main
et cinila férir Geuffroy au pis ; mais il s'en garda bien el
le férist de l'espée sur la jambe au dessoubz du genou),
par telle puissance qu'il la trencha eu deux. Et adonc le
gayant chait et jetla un si très horrible el haull i <
toute la vallée en retentis!... Adoneques couppa Geuffroy
au gavant les las du heaulme el puys luy trencha la teste'.
Et adoneques il prinst son cornet et sonna par si très
grant vertu que bien l'ouyrent ses geas qUj retend
en la vallée. (Mélusine, p. 339.)
COMBLE. — Chef de l'écu.
1387. — Adonc peignent à lui tous quatre leurs che-
vaux, les lanc- baissées, les deux Aèrent sur la c i le
del'escuet lesaultres deux sur la couppe du bassinet...
Et vindrcnl férir des fers des lance- agus el trenchans
sur le comble de l'escu par telle manière qu'il n'y eut nerf
qui ne fut percé de pari eu part. (Mélusine, p. 107 el 320.)
COMMANDE. — Cordage d'un calibre inférieur à
illï
COMMANDE
celui du câble el du câbleau. En termes tle mari-
niers, c'est l'amarre ou La corde de L'ancre; dans la
charpenterie, la commande reliée au câble ou à une
pièce suspendue, seri à en maintenir la direction.
1494. — Pour une commande pour lyer le clia'ain et
des lingnaus. (Dép.pour le curage de la Loire, ap. Man-
tellicr, t. II, p. 427.)
XVIe s. — Pour 4 chableaux et 3 commandes pes. .'."2 I.
3/1 de chanvre, pour servir aux grues et camyons, à 13
den. 57 s. 1 cl. (Cptes du ehât. de Gaillon, p. 122.)
COMMUNION. — Le premier des textes ci-joints
semble se rapporter à la communion sous les deux
espèces; les autres ont trait à îles coutumes parti-
culières el à celle de rompre le jeûne par îles dis-
tributions île vin immédiatement après la commu-
nion aux principales lèles. Les coupe-, dont on se
servait n'existent plus, mais l'usage auquel elles
correspondent se maintenait encore il y a quarante
ans dans quelques églises de France. Vov. Calice.
1289. — Unam cupam argenleam eum qua, ut dieitur,
communicabanlur conversi dicti monasteni. (Inv. de
l'abbaye île Sylvacane, p. 153.)
1 450. — A l'.rarilin Thieulaine, pour une. couppe ou
hanap d'argent à pié dorée aux bors, pour donner à boire
aux bonnes gens qui s'acumenient (se communient) an-
nuellement en l'église de S. Estienne de Lille, sur le jour
de Pasques communiaux, pes. 15 o. à 40 s. l'o., 30 I.
A Grégoire Gardin, orfèvre, pour une autre couppe ou
hanap d'argent pour servir à donner à boire comme dessus,
et i eouvercles. Pour les 2 couppes dorez pes. ensemble
■i m. -i o. is est. à 37 s. l'onche y comprins fachon et do-
nne, 71 1,11s. iCpte de l'hôpital à Lille. La Fons, Areh.
de» Soc sa»., 1858. j
1469. — Une petite buise d'argent servant à Pasques
à quemenyer, pes. 9 est. (Inv. de S. Amè île Douai.)
1511. — Payé pour 5 pintes de vin pour communier à
la table led. jour de Noël, à 7 den. la pinte, et paravant
le jour/le la Toussaint 2 pintes, pour ce, 3 s. 6 d. (Cptes île
l'cijl. de lu Madeleine de Troyes, f 26.)
1538. — sire Jehan François, presbtre... à l'église de
Monchy-le-Preus, uo gobelel d'argent pour servir de vin
les paroissiens le jour de Pasques, après qu'ils auront reçu
leur Créateur. (Arch. île. Douai, Reg. aux lestant., extr.
Dehai nés. I
1577. — Une glande couppe couverte, d'argent doré,
o la quelle y a une croix et dedans icelle couppe est une
petite boitte d'argent servant à porter le corps de Nr" Sei-
gneur aux maladi Une. de ,\. -Daine de l'aris, I' ."> \".)
1590. — H) avril. Aile communioni clie si faranno
questa Pasca, non si polrà usai* altro clie il vino del ca-
pitolo, te u rdinate altramente. [administrator provi-
dcal |.
1592. — 17 mars. Messieurs, peut-être ipie mardi pro-
chain l'on ne porra tenir chapitre .i cause de l'office, et
[,.,ni i ■ , i ;i bon, si vous plaist, délibérer maintenant si
.. 1 1 1 1 i/olé que l'on achepte du vin blanc pour l'aire la
sainte communion. (Délit), du chapitre de Carpentras,
\rch des Soc tav., 1869.)
1633. — Mgr ii ordonné que le curé tiendra, duranl
le rc te (de Paquet), 2 verre \ fort nets, dans un des quels
i, , in vin et dans l'autre de l'eau, qu'il fera pi -
■enter par un clerc a coux oui auronl reçu le précieux
• Noire Seigneur. (visite* de t'i-r. de Bitiers,
Ibid.)
1665. — Ong petit calice d'argent ayant iervi à donner
vin après la communion. (Inv. de la collégiale de S. Very.
\rch de i Me, Cai Ion de* joyau i i
i 734. - .l'uy reçu du tpol le feu Mgr Ibbali noslrc
u réi on ni déi édé, ! petits instru ois pour
donner la communion ou tomp de peste, dont le bout 1 <
, 1 i,,r de 1 1 '' de ( arpentrai, Rev des Soc iati
om , p 110 1
COMPAS. Courbe tracée au compas, lobo, cercle
igmcnl de cercle décrivant toul ou partie du
■ 111- d'un objet curi iligne. appliqué à une elinr
pente, ce terme désigne l'ouverture d'angle de deux
arbalétriers opposés l'un à l'autre.
Pris dans le sens moderne, le mol répond à îles
types qui, au point de vue de La commodité et de l'élé-
gance, sont évidemment en faveur de l'art ancien.
XIIIe s. Sa compaigne giométrie
Kist .1. compas de briève espace.
(Bataille des 7 arts, Notes de llulebeuf, t. Il, p. 425.)
Id. Et toit li Irè sont de cristal,
l.i paleron de garingal,
De gimbregien sont li chevron
Et de ciprès lo frest in son.
De canèle est l'entraveure...
Li compas est de reguelice.
(Méon, Fabliaux, t. I, p. 362).
V. 1248. — Ki voit l'aire un letris por sus lire évan-
gille... Premiers a par lierre 3 sarpens et puis une aïs à
3 compas deseure. (Villard de Honnecourt, pi. 12).
1360. — Un grant ymage de S. Andrieu estant sur un
entablement de (i quarrés lesquels sont de compas à jour.
(Inv. de Louis d'Anjou, n" 19 )
1368. — Et en chacun compax a 6 petis rondeaux, et
en chacun rondeau a 6 grosses perles, et ou milieu de un
chascun rondeau un rubis ballay, ou un saphir. (Descript.
de la colle de Louis de Bourbon, Bibliolh. de l'Ec. des
Chartes, sér. 4, I. Il, p. 208.)
A. XV" s. — Grand compas en fer pour tippuirilleiir,
(0°,60). — H. v. 1500. Compas manuel en fer. app.
a l'auteur. - fi, XVI" s. - Autre en argent dure, app,
11 M. le c.ie de Comminges-Guitaud.
1471. l'ug petit compas doleton. Ong petit triangle
de leton. une petite reille de ter carrée, (Inv. du roi
iii-in- 11 Angers, 1° 2-2.)
1564. Li sont lesii. ronds à coiiipars figurés de plu-
■ 11 mystères, (Inv. de la Ste Chapelle de Bourges.)
1625 Entre les maint de lui image pontificale, un
pelil l'eliqm l'argonl doré .1 0 demya c pas, ol en
icoluj enclos, on ossemonl dud, s. Louya. (D. Doublet.
ir "i de S. Denis, p. 311.)
C0MPLF.XI0N. I.'eiisemlile des quatre grandes
C0.NFESS10.N
ilT
divisions qui servenl Je classement dans L'étude des
sciences naturelles au moyen âge.
I26S. — La nature des choses dou momie... est esta-
blie par i complexiona : ce*est de chaut, de l'roit, de sec
el demoiste, dont toutes choses sont c plexionnées...
Li rcus est cliaus cl ses, et l'aiguë est froide et moistc -t
la terre est froide el sèche, ''t li airs est chaus el rnoisle.
(Brunelto Latini, I. I. part. :!, p. 103. i
COMPOSITION. En dehors de la préparation
des médicaments <•! de l'alliage des métaux, l'époque
qui nous occupe esl peu fertile en compositions. On
travaillait avec sincérité des matières connues el
authentiques, sans employer, i ime aujourd'hui,
de faux noms pour qualifier de fausses choses; et
l'exception que présente l'inventaire du château de
l'an a pour motif probable l'ignorance île son ré-
dacteur.
1561. - Ung plat on composition verte, où y a ung
chefs. Jehan Batiste en argentdoré.
Ung grand pot de pierre de composition j ns| >.-.- . tanc el
vert, garny d'argent doré, avec couvercle, avec son estuy.
l'ii^ autre grand pot de mesme composition jaspée,
sans couvercle, avec son estuy.
l'ne grande couppe de mesme composition jaspée, garni
d'argent doré. Le pié ouvré de lierre, et le couvercle tout
plenyer d'argent doré, avec son estuy.
7 pierres jaulnes el vertes de composition. Une pierre
de composition verte en l'orme ovalle. (Inv. du chut. de
l'ait, t*8 27 , 39 et 67.)
COMPORTES. — Seaux profonds et aplatis d'un
côté, qu'on dispose par (mires el qu'on accroche au
liât d'un sommier pour le transport de la vendange
ou de l'eau. Dans le Quercy, les comportes demeu-
rent encore aujourd'hui affectées à ce dernier usage.
1469. — Le suppliant print incontinent sou cheval et
le. basta, et mit dessus les scmales dittes comportes ou
portouoires, et se transporta en lad. vigne. (Arch. JJ,
197, pièce 88.)
COMPOTE. — Je ne sais si, comme l'affirme La-
c-urne de Sainte-Palaye, on a appelé compote une
conserve de fruits ou de légumes assaisonnés au sel
et au vinaigre; niais dans les textes cités ici, il
s'agit évidemment de confiserie au sucre et au miel.
1420. — Jehan Caillel requis an suppliant que il voo-
sist estre à un esbatement... pour gaingnier un craquelin
et un tonnelet plein de composte lombarde. (Arclt. JJ,
171, pièce 28-2.)
1530. — Art. 3. Que aucuns espichiers ne facenl que
ileux manières ,],■ compostes, l'une suit faicte de syrop lin.
sans y meetre miel, et la commune suit Faicte de la coul-
leur de sanders et de non aultre coulleur. (I'. de Her-
mansart, Les anc, communautét d'arts el met. à Sl-Omer,
t. II, pièce 78,)
COMPTOIR. — Talile à compter, cabinet OU pièce
d'étude, jeton servant à faire les comptes el. suivant
l'ordonnance de 1105, les officiers de la chambre
îles monnaies.
I34S. — Pour 300 de getouers pour les comptes du
bailli (de Gisors) et pour toile chirée pour le comptoer,
35 s. [Cptes du citât. Gaillard, Arch. K, II, pièce 6.)
1351. — Jehan Laleniant, pour une soie mure de
Coan... pour couvrir un comptouer qui fut (ait en la grosse
Unir du Palais, 30 s. (Cpte d'El. de lu Fontaine, f i3 v*.)
1359. — Mossire Gautier, pour comptoers et une bourse
à les mettre, Vi a. IDép. du roi Jean, 1>. d'Arq, Cftes de
l'aryenterie, p. 230. |
1405. — Et pour accomplir l'ordonnance des monnoyes
contenues es lettres dessus transcriptes, il a été délibéré
par le comptoucr. {Ordonn. des nus, t. IX, p. 66.)
1411. — Une petite table ronde de drap vert par ina-
nièred'un compteur. {Cpte dt l'artillerie du [.ouvre, f» 2.)
GLOSSAIRE.
1418. — 2 conloii - couverts de drap vei t. (/»''. du dut
de Brabant.)
1430. — En une chambre appelée compt r lut
trouvé un buffet ou comptouer de i pieï de long ou cn-
viron.
II. Une chaicre à do/ servant pour led. comptouer, el
esl 'li- pareille longueur que led. comptouer. (/ne. de lu
Bastille, i 12.)
1488. Lesgraos el vertueulx hommes envers lesliraus
et impies dominateurs sont semblables ■> c ptouers ou
gelons deSI|lll'IX l'Ung est .miennes lois |,ns pour ■>. alll
ii - l'ois pour lu. . . selon.- la voulenté de ceux qui got-
tent ou comptent, <Lu mer îles hystoires, f 254.)
ll'.ir,. — Comptoir, Caoursin, Description de lilwde-<
Édit. allemande.
1517. — Les chambres sont... en nombre de 40 et.
v a ung petit eomptoire et ung poulpitre pour ascripre.
(loi/ de lu reine de Sicile à Clairvaux. Ann. archeol.,
t. 111, p. 2-28.)
I 520. — Au comptoir de madame, une grande paire de
pentures fermans pour l'huvs d'icelui, 16 s. p. (Cpte des
bâtim. de Charles-Quint. Arch. de Lille.)
I 564 — 2 bancs à doussiers avec 2 contouers ayant
chacun 2 armoires fermant à clef. (Inr. du Puymolinier,
f" l,'L)
1636. — 11 n'y a point de prtcas qui naît son 'liai,
ou secrétaire et plusieurs commis ou copistes qui sçavent
tous fort bien escrire, et sont sçavans eu l'arithmétique a
leur mode, où ils se servent de noyaux de prunes au lieu
de jetons. (Oléarius, Vou. de Moscovie, t. I, p. 220.)
CONDUCTIÈRE. — Peut-être une sorte de gonfa-
non ou cornette '.'
1530 — 6 anneltcs et i conductières. — lue eonduc-
lière servant à nu homme de pied. — 3 autres harnoys
de jousteavec les conductières. [Inv. du duc île Lorraine
a Nancy, f 36 \ à 38.)
V. 1560. — l'ne sallade conduclière avec la bannyère.
(Autre inr. du même, (■■ 2, V.)
CONFANON. — Les barbillons rouges qui pen-
dent sous le bec du coq.
1360 — Un gros .pioc d'une coquille de parle dont le
ml est d'argenl doré el la crête et le eonfanon de guelles.
(Inv. de Louis d'Anjou, n 518.)
CONFESSION. CONFESSIONNAL. Le confes-
sionnal ancien, celui du moyen âge en particulier,
se réduit aux proportions d'un siège pour le prêtre,
quelquefois même d'un simple escabeau. Pour la
conli-.Mi.ii des femmes qui réclame, suivant les
termes d'un statul de s. Charles Borrommée, l'inter-
position d'un médium, la plus ancienne disposition
est celle d'une fenêtre grillée comn Ile du par-
ils
CONFESSION
loir des religieuses cloîtrées, et clonl il existe un
exemple ancien à l'église de la Martorana à Païenne.
Voyez AcENOL'iLLom.
XIIe s. —Confessionnal dans l'église de la Marlorana
à Palerme.
V. 1300. — Lad. Luce se confessoit alors à ce prestre,
et quand elle venoit à l'église, il ne paroit pas qu'elle vit
la main du prestre pour la baiser, comme il esl accous-
tumé; mais tasiuit et cherchoit avec sa main comme ont
coustume de faire les autres aveugles, pour trouver la
main du prestre. «Miracles de S. Louis, édit. Milhaut,
p. tilt.)
I 323. — l'iàOO de brikes dont on a fait un mur à l'endroit
des fenestres par les quelles les dames se confesseront,
10 I. 1" s. (Cptes (fourrages au chat, des Clés d'Artois,
T 55 i
1520. — Confessionnal extr. de l'Hortulus anima1,
lùlit. de Nuremberg,
1 591 . \ Jacques Lephé, e c tr, pour une apoiaire
a confesser ol uns pauet, BU i (Cplei de la fabr, de
S. Ami de Douai •
1665 - P ■ un siège confc lionnal dans l'église, à
leaa Buiretli, nui lici (men ir),208 I (lioudoy, Cptes
de Cambrai, KO.)
CONFITURE DE FLANDRE. Il J avoil 'les confi-
turoa liquides comme nos gelées el marmelados, el
des confitures sèches; ces dernières comprenanl
loute sorte do fruits confits el de grandes pièces
montées, plutôt faites pour l'orne ni îles toblos
que i ■ le régal dos convivos. Moins savant que
nous dans l'art do falsifier, nos ancêtres pron ni
contre les abus des précautions lieuses, el l'ïn
lûrêl di c mmalcurs les confiai! à la vigilance
n ili ili m. tu i
i«59 Que nul no vende confilun ili Flnodn
■ II. ni uni di Lu . hui ri n il I tul i el pi une
d'amidon, et en sont dieux qui les accatent pour bonnes
décheux. (Arch. d'Abbeville,Stat., p. 295.)
1467. — (Entrée de Charlotte de Savoie à Paris.) Par
les bourgeois de la ville lui fut présenté un beau cerf fait
de confiture, qui avoit les armes d'icclle noble royne pen-
dues au col; et si y avoit plusieurs beaux drageoirs tout
pleins d'espiceries de chambre et de belles confitures.
(J. de Troyes, p. 275.)
V. 1500. — Et dient aucuns sages que de telle contrée
(l'Egypte) vient celle confiture que l'on appelle momia,
c'est à dire chair d'homme confite, dont usent les méde-
cins et les appoticaires. {Le livre des merveilles du monde,
(» 17 y.)
1579. — 00 1. t. pour 06 plats de confitures sèches et
liquides fournies au mois de mars pour une collation que
S. M. fit faire le jour des noces de M. de Miossens. (Cptes
de la Cour de Navarre, Revue d'Aquitaine, t. XI, p. SOU.)
CONNIN. - Lapin. Ce mol ne prend place ici
que pour un renvoi aux développements donnes à
l'article FOURRURE.
1328. — Pour un mantel de ventres de conniz nostrez
pour madame Blanche. (Cple d'hôtel île Mahaut d'Artois,
Arch. du Pas-de-Calais, A, 1M0.)
1392. — Le mestier des pellechiers. — It. qu'il ne soit
nulz doud. mestier qui facet warnement de conis de Pro-
vence, qui messet (mette) nulz conis d'Espaingne avec.
(Reg. des met. de Metz, g 15.)
1423. — El pource que les cniinins d'Espagne ne sont
pas tclz ne sy bons que counins nostrés, supposé qu'ils
soient de hoine saison, ne soient mis ne entremerlés en
pennes, fourreures ne autre œuvre, mais soient chacun
mis à part eulx. (Maniement des vairiers, Mém. de l'Acad.
d'Arras, 2" sér., t, III, p. 274.)
CONOPÉ. — L'adoption du ril romain a rapporté
m France, pour couvrir le tabernacle des autels,
l'usage des conopés, qualifiés d'un nom qui, dans
l'ancienne langue avait, comme l'épervier, le sens
de pavillon, de rideau de lit ou de moustiquaire.
Voy. Canapé
S. d. — Unum canapeum de nigro etrubeo lartaryn de-
pictuiu cum li'onibus et cignis '•! cuni omni apparatu ad
portandum in dominica in Ramis palmarum Bupra corpus
Christi. (Ap Rymer, Fœdera, t. 1\, p. 273.)
xlli° s. — Celé columbe estoil couverte d'un conopeu
qui tant estoit clair de partuis que une nef peut passer
parmi. (Vie des martyrs el confess. Ms. de S. Victor.)
1428. -- Canopewn, Couverture soublive faite en ma-
nière de r'aiz. (Le miroiter des nouveaux escoliers. Bi-
blioth. Richel. Ms. lai., l'ds de S. Victor, n" 7tO.)
1530. — Entre les précieux conopées, entre les cour-
tines dorées. (Pantagruel, 1. H, ch. 15.)
CONSCIENCE. — Le seul'exemple que, j'aie ren-
contré de ce nom appliqué à îles vases ne me permet
pas d'en déterminer la signification,
1527. 2 petits pots d'argent à couvercle, nommez
conscience, pes, i m. 5 o, (Inv. de Ravesiain, p. 12.)
CONSERVE. — I. a ligure jointe au texte do Frau-
quevillo représente un abat-jour on forme de petit
écran circulaire porté sur une tige cl pjacé en avanl
de la lumiêri . L'étoffe do la consorve élail vrai-
semblablomonl de la soir.
i69i. — pendant la nuit l'estudianl met une chan-
delle allumée sur le chandelior i mel au devant une.
cor erve de « pil doit estre verte. .. la1* gens riches
g orvenl de bougies. ^ i't:i m i n.-\ il i< ■ . Miroir de Fart,
i ii 98.)
CONSOLATEUR. Console.
i57i. Pour lesornemons i\'' l'architecture, sur lesd,
ligures j avoil saillie portée sur 2 consolateurs el
ouba lo idol fons s avoil une gros feston i lant. i
/ le ( narlfi i\ ri Paris, Bibliolli. Ilichol, ms
f* 27.)
1101)1
CONTIiE-ttONUELLE
il'.)
CONSTANCE. — I - m 1.- de Contances. Voy. Toiles
DIVBRSBS.
1498. - - grans linceus de loyle de Constance, larges
de I loylles. (inv. du duc de Savoie, n" 186 i
1580. — l ii- i>"i| ici de salin noir loul neul
passemains noyrs, forré d istance blanche.
1t. Les ansses d'unes chausses de vellours noir faictcs
à la marine, toutes neufves, avec 3 passemains noyrs, for-
toyllede Constance blanche, (/nv. de Magallone du
Port, p. il" i
1593. - Iodes. — Constances -.m^ galle, 5(1 s. la
i ane. G bre rouge, la cane 18 s. A l'Aigle, id s. la
cane. Tarif du comlat Venaissin, p. 385.)
CONSTANTINOPLE (Faïences PEINTES ni:.
1648 —A Gonstantinople, l'oda ou logis des janissaires
est une rue qui semble nêtre qu'une seule maison, vis-
■i-vis do la quelle sont de petits bancs de bois à dossiers.
Cette rue est couverte d'une treille de charpente ei parce
de grandissimes pierres, routes les maisons au nbrede
de 20 sont revestues de poteries peintes el vernissées,
avec un haulvan un toicl doré el peint à la persienne, qui
avance fort dans la me, el - bans de chaque costé des
portes avec des pommes de bronze ,ui\ Ijras.
L'ambassadeur d'Angleterre a un senail sur le canal,
où il j aS belles sales, l'une de poterie avec un plancher
tout doré el une coupe rouge il-1 môme, et une fontaine au
bout contre la muraille; l'autre a un beau plat l'ont doré
avec une belle fontaine de marbre an dessus du dôme,
autour de l.i quelle il y a plusieurs tuyaux de bronze dore
el auz 4 costez du demie 1 enfoncements ou divans avi
les plats fonts de même, bien dorez et les murailles toutes
percées et garnies de vitres. (Fou. de Monconvs, t. I,
188 el H7.)
CONTEINE.
Forte pièce de bois assemblée h<
gontalemenl dans la chardoiinière d'une porte pour
lenir el clouer les planches verticales d'un vontail on
le cloisonnage d'une bretèche.
1427. — Pro contanis seu seylis numéro 10. longitudi-
nis brach. 3 ' , et grossiludinis qr. (quarti) 1 castani, pro
manutenendo dictum aspaltum, inclavando dictas seytas
ah unocapite in solo el ab alio in aspalto. (Arch. de Corne,
A. Angelucci, Uocum. ined., pièce 8, p. 115.)
CONTENANCE. — Les différentes acceptions du
mol dérivent toutes du sens général de contenance,
synonyme de maintien. C'est tantôt un ('•cran di
main pour se garantir du l'eu, tantôt la bonne grâce,
cantoonière ou rideau étroil placé au chevet du lit
pour préserver la tète du froid; tantôt on appelle
contenance le manchon qu'emploient les dames au
raê usage, ou enfin ces petits miroirs qu'au
\vi siècle, elles portaient suspendus au bas d'une
longue ceinture attachée à la taille.
1554. — 2 contenances de velours noir damassées,
fourrées de manches de lièvres, 23 s. t. (Inv. d'Envml de
Nicolay, i 61.)
1578. — Lesquels feux seront souvent r'allumez la
nuict avec certains polis ventaux... faits de la façon
des contenances que les dames de par deçà (de France)
tiennent devant elles auprès du feu, de peur qu'il ne leui
gaste la face. (De Lérv. Voyage en la terre du Brésil,
p. 367.) J. » »
1602. — Un g charlit de bois de noyer ayant l que-
nouilles faict au tour, garnv d'un ciel deslamel vert, ri-
deaux et contenances de sarge verte, fors un rideau' qui
est de saielte avec une nient.' verte, garny de code el
traverse-lit entre 2 coiti, a nue paillase et fonsé d'aises.
(Inv. rie René Ctergault.)
1611. — The san or litllc skre.ue which women liold
before their tacs, ta préserve Ihem firom the scorching
al a greal lire; — alto the small lookiog glasse
whicb some ladies bave usually hanging al their girdles;
— also on of their smuRkina ffî
1616. L'entreprirent avec le conseil de la dame de
Retz, de percer un cabinet, et de faire couler par la ruelle
du lit, entre les contenances et le nde.ni, une sarbatanc
d'acrin. (D'Aubigné, I II. p. 376.)
CONTRE-CHEVET. Partie élevée au-dessus d'un
autel, retable.
1 504. — Contre une cloyson de boys estant oud. trésor
un contre chevet d'autel du roy Charles le Quint. (Inv.
nu. de S. Denis, i
CONTRECŒUR. — Plaque de fonte de fer au fond
el entre les jambages d'une cheminée.
1559. — A Nicolas Clerget, marchant demeurant ■<
Saint-Dizié et maistre de forges, la somme de 200 I. t...
sur et tant de moins du paiement de certain nombre de
contre cocures qu'il a promis faire el livrer pour servit è;
cheminées dud. bastiment, [Gpte des bâtim. du Louvre,
Labordc, Lu Renaiss. des arts, t. I, p i" ■
1 567. - A Claude Vassé, marchand ferronnier, la somme
de26 I. 15 - .. pour 2 grandes contre cœurs de foule, qu'il
a vendus i r led. château du Louvre, ilbid., p. 510. \
CONTRE-FENÊTRE. — Contrevent, panneau plein
servant à clore une baie eu avant du vitrage d'une
fenêtre.
1602. — Art. 20. Les contre fenestres seront feuilliés i
double joints ou languettes à roigneures, (rainures
jonnées et emboîtées par haut et barrées de 2 barres qui
seront ducoslé du bastiment, bien et deuement faites el
de bon bois loyal et marchant. (Régi, des menuisier* du
faub. S. -Germain, Arch. L, cart. 771, p. 5.)
CONTREFORT. — Épaulement en saillie d'un mur
OU d'un pilier.
I 260. . . . Ccst castel, quand j'i fui,
Me trouvai-je mie si fort
Kt se ni otpuis contrefort.
Ne mur, ne barbacane faite.
[Messire Gauvain, v. 2992
CONTRE-HASTIER. — Grand chenet ou support
à crochets pour l'installation des broches. (Voy. la
fig. p. 223
1530. — Quelcque vertu latente el propriété spécificque
absconse dedans les marmites et contre hastiers. [Gargan-
tua, I. t. ch. Il, p. 17.)
1641. — 5 grands contre hastiers de 3 broches de fer,
prisées est ensemble 100 s. {Inv. <ht duc de Guise « Jotit-
vlUe.)
V. 1680. — Contre hastier, porte-broche. Levier de fer
ou de bois avec des crochets pour soutenir les broches.
[Dict. des rimes ms. )
1690. — Contre" hastiers. Ostencile de cuisine, qui se
dit des grands chenets qui ont plusieurs crampons sur les
quels ou peut mettre plusieurs broches de viande à la foi!
pour les rostir. On se sert, dans les cuisines des grands
seigneurs, de contrehastier au lieu de chenets. (Fure-
tière.)
CONTRE-POINTE. — Cotte gamboisée. Cou-
verture de lii piquée, ouatée cl contre-pointée. Voy.
1 "i 3TE-P0INTE.
1206. - Invcni in diclis bonis 5 alberjons et UUUUI al-
berc et iiniim contrepointe [Arch. JJ, 30, pièce llo.i
1386. — Contrepointe pour dormir sus. (Froissart, I. 3,
ch. 35.)
1498. - l ae contrepointe de toylle blanche ouvrée à
personnages, folliages, bestes et oyseauU de fil d'or. (Inv.
du due de Savoie. n° 374.)
CONTRE-RONDELLE. lions la lame de joute.
c'esl la prolongation extérieure de la douille de la
rondelle; dans la lance de guerre c'esl t\u lorl
buffle servant de doublure à l'intérieur de cette
même rondelle.
1484 — Lances toutes prestes garnies de rochetz, d'»
grappes cl de contre rondelles.! Arcft./oor«lHi»aM/t, a 671.1
CONTJlE-KOSTlfiR
CONTRE-ROSTIER. Support à crochets pour
maintenir les broches. Voy. Contre-hastier.
1380 — Guill. de Laigny, demourant à Paris, pour un
contrerostier double... et rappareiller 0 autres conlreros-
liers doubles, ressoudci '2 broches de fer. (D. d'Ârq, Cptes
de l'hôtel, p. 75.)
1389. — Fer aebalé :!l s. le cent, pour faire... les
pics des contrerostiers pour la cuisine du roy. (Ibiil.,
p. 254.)
I 52*. — 2 chenets de 1er à rouelle et à contrerotiers,
1- s. 2 contrerolliers garnis de leurs chevilles de fer.
10 s. (Air. du trésorier Pot.)
155*. — 2 contrerolliers garniz de leurs chevilles de
fer, 25 s. (/n». d'Emard de Nicolài, f" 24 v°.)
CONTRE-TOUAILLE, CONTHE-TOtLETTE. — Linge
de talilc qu'on posait, comme nos napperons, sur
les grandes tables pour les préserver. La contre-
i ille fait encore partie, en Allemagne, du mo-
bilier d'une chambre.
1328. — Une coutrelrou.tille de l'œuvre d'outremer.
4U s. p. (/#»». île Clémencr de Hongrie, p, 12.)
1393. — 40 contretouaillettes, S nappes de Rains et
:! douzaines de touailletles de Rains. (Inv. de In duch.
d'Autriche, f 368 v".)
CONTREVENT. - Écran manuel de diverses
formes; celui que nous donnons présente celle d'un
disque
V. 1400. — Contrevent extr. d'un nw. italien,
app. n l'auteur.
1561. Un conlrc-uvant pour se garder du feu, d'ung
poule cl deiuj de large. [Inv, du cliàlaau de Pau, l 50 i
1632. I m' platine du fer battu servant .i briser
le venl dcviiul le rot. [Inv. du marquis de Rémoville,
p. 351.)
COPEIS. - 1386. En chacune rl'iccllcs il ppc-
landc brodée*) a I tons doublet appelés copeis, l'.iil/
nu travui d'ieelli [Cpte roy. de Guill. Brunel, P" 50 v».)
COPONNÉ. Componiié, 1er de blason, pièce
m bordure ou en pal divisée comme les carrés
alternatifs de l'échiquier.
1360 - Une coupe dorée cl csmailléo d'azur à fcuïl-
1 1 i de vcrl cl de i ■ ol a connilz ol autres béates, et
est lad. coupe liée de bravera el de lonc d'or ol de gueules
1 "i n. i- - Inv de Louit d'Anjou, n" :il7.)
i*20. De gueulca ù une croia d'or bordée, copon
m genl el a' i ui
Le dut de Savoie d'argcnl co| ! de gueule [Traité
■> Ua an, édit. n. d'Arcq, p 31 ol 86 |
COPPE. Cimier.
1397. Han li.iodé | né Bci'tholol Tiplll
il ■ '"' en notre ville de Pari . de fourbir ol lui i
2 mil l'aciei pou illri in le coppo d i bac i
i Ir./i H 152, i .: i
1*31 Entrée de llenri 17» /'»//> i ni cmliléi
en l,i presse plus de 40 chaperons et coppes, el mordans
de ceintures grand nombre. (Journ. des bourgeois de
Paris, p. 094.)
COQ, COQUELICOC. Le coq figure souvent parmi
les types empruntés par les orfèvres au règne ani-
mal pour la confection des aiguières. L'arl de
l'émailleur et celui du lapidaire ajoutaient ensuite
leur contingent à ces reproductions.
Il suffira de citer quelques exemples de cette
vaisselle de luxe et de noter la synonymie du terme
coquelicoc que le langage familier moderne a con-
servé sous la forme cocorico.
1360. — Un coc luisant une aiguière, du quel le corps
et la queue est de perles el le col, les esles et la teste esl
d'argent esmaillié de jaune, de vert et d'azur, et dessus
son dos a un renaît qui le vient prendre par la crête.
(Ami. de Louis d'Anjou, n° 79.)
1399. — ■ Un coquelicoc d'argent doré dont le corps est
d'une coquille de perle d'orient sur entablement à 6 pieds
pes. 7 ni. et demy.
Vu coquelicoc tout droicl sur ses pieds, dont le corps
est d'une coquille de perle comme dessus, pis. I ni. 7 o.
[Inv. de Charles VI, f" 174 v".)
1*76. — Un jau (coq) de cuivre doré qui tient au bec
une croix large el une petite, sonnette, le tout d'argent.
(Atv. de l'égi. Ste Croix de Poitiers, n'ôl.)
COQ-LIMOGES. - Faisan.
133*. — Le second mes d'assise l'ut de rosi de paon,
de cocqs-linioges, de perdris, de haïrons, de butors et de
connins. [Chron. de Valenciennes, p. 623.)
1*51. — Aucuns qui ebassaissent ans cocqs-liinoges,
autrement nommez faisans, (Arcli. JJ, 184, pièce 189.1
1*67. — Ung nommé Toison d'Or, premier héraut du
duc de Bourgogne, apporta ung faisan rosti que l'on nomme
autrement co-liuioge. (Ciiron.de Jacques du Clerc. p. 88.)
1565. — En la rue des lours, de cocq-limoge, de la
vvarance et de la larderie esquelz lieux lad. enlise prend
16 don. de relief (C/ile de lu trésorerie de S. Wast d'Av-
rus. f" 20 v.)
COQUASSE.
Vov. Cocasse.
COQUCE. Petite porte grillée montée à char-
nières sur le soiiiiiiei des reliquaires appelés chefs.
Ce petit panneau ouvrant servait à faire loucher
les reliques aux liilèles.
1376. Quod capot babci un. un coqueiam {nuitée
dans l'inventaire français) desuper liriiiaiuiu, ciiiu una
ver u la (goupille) csmaillata. (Inv, de lu S le Chapelle.)
COQUELUCHE. Uonncl en for de capuchon
mi d'uumusse.
l*l*. — Le suppliai] I prinsluncaumussc ou coqueluche,
{Arch.JJ, 108, pièce 87.)
1*27. - Coqucluce de soye enrichie d'ouvrage do peaux
de Brésil d'or et d'argent, do lettres sarruzinoises et de
franges d'or. (I. aborde, Les dues de llniirg., \v 868.)
V, 1*50. Chacun veull portor une aumuco
En manière do coqueluche,
La cornette ou le chappenu
Pour contrefaire le damoiseau.
[Le dit de chascun, Montalglon, Rec. de pois, fiant' .
i. I, p. 824.)
1567. Les femmes (de Raguso)... s'habillent aaaoa
inalpropremenl, portant ordinaire ni un ornemenl de
teste oalevé en coqueluche faite de Une toile de lin. (Sico
lu Pérégrinations orient., I. I, p, 155.)
COQUEMAR. Kspèce d'aiguière, de broc ou
même do chaudron à chauflor l'eau, la plus gouvonl
-nr pieds Ct uni il i il un bec el d'un UOUVOI'clo. So
i .ip.u -île ol sa forme, comme ses usages, uni beau-
coup varié, La langue i loruo n conservé coque-
m. n1 duus ses acceptions diverses,
COQUILLE
1-Jl
1316. — L'n ciiqucmarl Dl une petite paile. (D. d'Arcq,
Cplea de l'ai genierie, p Iti
1327 pour 2 grans quoquemars et un i>etit el 2 grans
flacons de hérain, 112 s. p. (Mandem.de Mahavt d'Artois,
Arch. du Pas-de-Calais, A, W2 i
1328 — Pour i quoquemart ni ï bouteilles envoies à
Madame, il s. (Cpte de l'hôtel Mahaut, Ibid., A, 170.)
, 380 — N 1332. :1 petits coquemars à biberon, pareils
et .m couvescle sont les armes de Mnusr le Dauphin, pes.
i- m. i n.
N1 1637. - grans coquemars à eaue, d'argent blanc, pes.
il m. :; o. (/n». de Charles V.)
1389. — 2 csguiéres dorées appelées quoquemars, qui
nui les ànecs et les corps garniz, d'esmaulx el d'ymages,
,i <mi tuiaulx qui onl engoulé enfans, pes. 57 ni. I o.
t autres grans quoquemars dorez, bâchez, garnis d'es-
maulx par le millieu, à chacun 8 lions eu la pato, el onl
les tuyaulx détestes de serpents oui ont engoulés enrans1,
nCS, fi m. 6 o. cl demie. (Aiv. au due d'Orléans, f> 6.)
1391.— A Thierry Lallemant, chauderonnicr, pour un
coquemarl à couvescle, d'arain... pour chauffer la lessive
à laver 1rs chiefs de mad. dame (la re i et desd. damoi-
.,■110- de sa compagnie, 20 s. p.
\ i . mil. Arrode, pour avoir rappareillés et mis a point
■2 grans coquemars d'argent blanc esquclx on met et porte
l'eau à laver les piez du roy, qui pesoit il m. 2 o. d'ar-
gent, les quels il a appeticiées et coppéesen dessoulz île
la nate, . l'ait et forgié les ances, clichés et brochettes
pour les couvcscles, etc., 18 s. p. (Cptes roy. de Ch. Pou-
fiart, f- I et 77.)
1392. — 2 grandes justes d'argent dorées et hachées
appelées coquemars, en façon de poires... en iceulx avoir
ridait les dictiez et une charnière, ressoudé les ances.
il1 Cpte roy. du même.)
1393-4. — Pour avoir doré de vermeil 2 coquemars
blancs pour mettre le vin de la bouche de la royne, pes.
15 m (Argenterie de la renie, 1" Cpte d'Hémon Raguier,
r 22.)
1394. — 2 coquemars d'or, cl onl sur le couvescle les
.•unies de Madame d'Artois. (Etal (le la vaisselle engagée
pour la rançon de Jean-sans-Peur, p. 281.)
147 1 fjng axant coquemarl d'arain couvert, à
mettre eau pour laver les mains.— 2 grans coquemars, l'un
de leton à tuau, l'autre à la faczi m de Turquie, dont le
lu. m est dessoudé. (Inv. du roi René àAngers, f° 7.)
1514. — N- 19. Ong coquemard à bai hier, garny de
soyes (souages) tout entour, unes armes dessus, pes. li m.
2 1/2 o.
N 81. Ung coquemard à chauffer eau, pes. i m. 71/2 0.
(Inv. 'le Charlotte d'Albret.)
1524— Ungcocquemart d'airain, façon de Lyon, tenant
:: quartes, 12 s. (Inv. du trésorier Pot.)
1530. — Coquemart. Chafer to heate water in. (Pals-
grave, 203.)
1544. — Pour un grant coquemar de Lyon, couvert,
servant à tenir l'eaue dedans le cabinet de lad. dame (le
reine), I I. 10 s. (Argenterie de la reine. t° ït.i
1561. - N1 36. Ong coquemard de barbier, avec la
bassin d'argent.
N ■ 77. Ung cocquemar pour vuyder la lessyve. (Inv. du
chat, de Pau.)
1575. — Coguemart. Ligneum illud poculum quo in
taliernis et eoenobiis potus circumfertur ad supplenda cx-
tiausta vascula. (Junius, Nomenelalor, cap. 72, p. 161 )
1611. — Coquemart. A brazen pot, or chafer having
a cover. (Cotgrave.)
1680. - Coquemar. Vase de terre ou de métal, propre
à faire delà tisanne. (Richelet.)
COQDERET. — Pièce d'argenterie en forme de
coquille. Voy. ce mot.
1606. — 2 grans platz, ! moyens el 2 petiz, le tout
d'argent, plus ïcoquorelu d'argent. (Inv. de rer.de Revers.
Bullet. de lu SOC. de Xerers, ter. 3, 1. 1. p. 484.)
t. In cuivre des nr - do Valcntinc de Mita
COQUETIER. Dans la vaisselle d'argen de
faïence, I [uetie'r ou coquetière esl un plateau
sur pied el sous couvercle, portant îles canti
mettre les œufs -nr la table, mais non Mes manger.
Ces capsules onl quelque analogie avec celles des
platsà épices de Beruard Palissy. Voy. Ovier.
1514 — Vue cocatiàre à mettre 3 eufz, sizclléc de
feuilles à l'entour, et à 3 pactes à l'entour, el garnyc de
:! armoyries, dorée, pes. I m. 5 o. ...
l',l,Co,|ua.,ere,,,o:,::eu.,.a,,1,nv,;e..,::,,M;,N.e^elh.,
tout autour, pes. 1 m, 5o. 2 gros. (/nt>. de Charlotte d Al-
bret, 80 el 85.)
I 524. Vaisselle demyc dorée. - G grans salin-, es , i
2 coquetiers, pes li m. I »., prisé chacun ,„:,,.- 13 I.
10 s t (Cpte de vaisselle de Louise de Savoie, Arch. Ah.
rog. lui, f- 13 V.)
1 572 - One petite salière garnyc de son couvescle -t «le
-2 coquetiers, le tout d'argent vermeil doré, pes. t m. I t,ros.
(Inv, de Claude Gouffier, p. 574.)
COQUILLE. Dans la description des vases, des
pièces d'orfèvrerie, .les images el même des armes,
le mol désigne la nacre de perle el les objets en
forme de coquiUes d'œuf, ou de coquillages, de
nautiles. Lorsque la coquille n'esl pas la matière
elle-mé ce terme s'applique à la chose repré-
sentée ; elle devienl alors un raotil d ornementation
« ■ ii nu attribut.
v ijsn, — CoguiUe. Enseigne de pèlerinage.
Forgeais, Plombs historiés.
La coquille îles pèlerins du monl Saint-Michel ou
de S. Jacques de Compostelle n'est pas moins connue
par les textes que par les monuments. Celle de
l'inventaire de Charles le Téméraire était taillée en
;;iis comme il s'en est conservé un certain nombre,
et Louis \I fit île cet emblème le motif principal
de l'ordre de chevalerie qu'il institua en 1469.
1328.- l'n henap d'une coquille de perle à couvercle
sus un pié émaillié, pes. 5 m.\ s. valenl 12 I. (Mti.de
Clémence de Hongrie, p. 19.)
1353. - Un hanap d'argenl à pié d'ostraçe, despecié
ou autrement : un hanap à une coquille, (Laborde, /-es
ducs de Bourgogne, n° 318.)
,363 _ 42 coquilles de perles garnies d'argent, don l
il en y a 10 couveklées et 7 sans couvescle, et poise
ensemble 59 m. (Inv. du duc de Normandie, n° 231.)
1380. -2 grans Bacons d'or en lacon de coquilles,
couronnez de luronnes garnies de p.erreneetoum,l.eu
s Charles enlevé, pes. 12 m. (Inv. de Charles \ ■ i
,„, _ Des povres gens... faisans et vendans enseignes
x , s Michel, coquilles et cornets qui sont ni nez
' aplellèz quinquaillerie, avecques autre œuvre de pion
. et .in- -eue en moule, pour cause des pèlerins. (Lettre
i,'-,, ,;,;,, n,», de Charles VI. lier, des Ord ..t. Vll.p 590.
,398 _ On petit fremaillet d'or eu guise de coquille,
ou quel a 14 perles, pes. demy gros, frac, du testam
du Cte de Monlpensier, p. d.t
V 1400 — Onecoquilleà mectre lesel àl'eaue benoistej
-, a'écussons d'argent, fn». rogal aJpnaoeJigtie.)
\ii
COQUILLE
i404. — A Guill. Tireverge, boutciller demeurant à
Paris,... pour un estuy de euir boully et armoyé aux armes
de Iraii'i'... pour servir à mettre et porter la coquille
d'argent de lad. chappelle, pour ce 12 s. p. (Cpte de la
Cour de Charles 17, P 10 v>.)
1416. — Il coquilles de nuix garnies dedans de plu-
sieurs vmages d'ivoire entailliez et eslcvez, 50 s. t. (Inv. dit
duc de' lien y, n° 216.)
1467. — Une coquille noire de S.Jacques, garnie d'or
et ung boton de perles au bout. (Inv. de Charles le Témé-
raire, n> 3 1 65.)
1488. — Une coquille d'argent servant à mettre le seel
pour faire l'eau béniste, pes. 3 o. (Addit. à l'inv. de N.-D.
de Paris, de 1438, !' 63.)
1503. •- Un tableau de coquille de perles à un cruci-
fix, N Dame, Sic Katerine, 30 s. (Uoudoy, ('.pies de Cnm-
lirai, 27:i. )
1562. — A. Anthoyne Pelvoysin, maître rondeur, 52 s.
pour avoir faict une coquille de cuivre et un modèle de
boys pour faire lad. coquille, sur la lumière de la grande
couleuvrine. (Girardot, Les artistes de Bourges, Arch. de
l'art franc . sér. 2, t. I, p. 257.)
1586. — Fut trouvé un banc à perche et sans marche,
de 7 pieds de Long ou environ, taillé par devant à coquilles,
les pilliers tournez. (Inv.d'Em. de mco/aï, Monteil, XV' s.,
bist. 9, uot.' 191.)
16 16. — J'eusse plustot pris ce que je voisàvostreh me,
pour une largue que pour une coquille. (Avent, du baron
île Fceneste, p. 10.)
1618. — Un petit vase d'argent faict eu faç le co-
quille. (Inv. de Végl.S. Louis des Français, p. 23.)
COQUILLE riF. chaperon. — On appelai! primi-
tivement coquille la patte seule du chaperon (voyez
ce mot) qui pcndail mi qu! ■moulait autour ilu
cou. Au wi1' siècle, le chaperon devint surtout uni1
coiffure de femme el le mol coquille désigna l'en-
emble de ses parties, c'est-à-dire la coiffe nu tou-
ret, la queue pendante el les oreillettes,
1448. - (Sculptures du retable de l'abbaye de Flines.)
Soit (l'un des 3 rois) liai ili nient all'ulez d'un e.l|iperi>n bour-
l noix, la coquille pendant en bas et non point mise des-
soubz le menton, (l'inebart, Arch. des mis, sciences et
lettres, t. I, p. 46.)
1460. —(En Mil I1 fête de la Toison d'or.) Ils por-
toienl Me, chevaliers) chapperons de drap coulleur île fine
i carlatte à longues coquilles doubles, à l'usage anchien.
(Mém. de Saint-Rémy, ch. 167.)
\ 1500. I) iselles, pour paroistre gentilles,
Portant ennuyt de si jusies coquilles,
Qu'il semble advis quelles s m descoéffécs,
il par dessus mit belles béalillcs
(Couvertes d'or el île pierres subtilles.
(tes pardons de s. Trotet. )
1530. — Coquille. P.ounet for a gontyl-v an. (Pals-
rava 199 i
1 550. 1 1 iani m > | e tre congnous des autres
iri i portent en tesl ne une coquille de damoyselle
LOUt, nO PlU Ue nu n II , lu ,1 elle QSl ll'llll eerl ;i I II il I ,i |> blil Ile
l'iu il deviennent iphi ... ot alors portont le turban blanc,
i ' i /" • du voy de Constantinople, i 21.)
1550. iii- in vei g» a nectoUr.
Pal loy on lient bleu lin lemeill
Gorgiasomont, propromonl
i i - liappei i la coquille,
ijl ,■■■111 l-i mer pOUI II MU''
il, Corrozol, Blason de lu Ifaiion, p. 187.)
1606. — nu appelle m i chaperon l'habilloinonl de
t' |e dl I ' qUC I'' '!■ IIOS |"H II IN il'
. i queue pendant, lourel levé Dl oi ailloli qi
i tli el m 'i tutremonl appelé coquille,
.. . , île drap, toute la cornette quart éo,
i m le le ennui du > oj , 'e quelloi la pot
• •ni de roloui a lad i ■ bout ooi o i Nicol i
i6ii in linn , pat i ii ein ii i il (Cotgravo, i
1835. Coiffure de hmi ■ le coquille Con
i Hâta ■ mitella i Pli m I |
1690 lin nppnloil mil ■ i lia Mlle e |
coeffure de femme, qui a donné le nom à la rue Coquil
lière, où se faisoient telles coëffures. (Furctière.)
COQUILLE DE Willo. — Voy. WiLLO.
COQUILLON. Partie du chaperon, voy. ce mot
el Coquille.
1399. — l'ait et mis à point "1 chapperons à coquillons,
pour la royne, 8 I. p. (Argenterie de la renie, 7" Cpte
d'Hémon Raguier, f° 221.)
COR. — Dans bien des cas, le cor est confondu
avec l'olifant, la corne, le cornet el même la Inu-
si [ni est une sorte de trompette.
On faisait, au moyen Age, pour la chasse et pour
la guerre, des cors de laiton, d'ivoire, de corne,
de verre, de cristal el même de bois. Ils se por-
taient en bandoulière, suspendus au col par une
courroie. Quelques objets précieux de cette espèce,
détournés de leur destination primitive, sont deve-
nus des reliquaires conservés dans des trésors d'é-
glise d'Allemagne et dans celle de Maastricht en
particulier. Quelques autres, montés sur pieds connue
ceux de l'inventaire de Louis d'Anjou, étaient vrai-
semblablement des vases à boire, et parmi les an-
ciennes coutumes des peuples du Nord, on retrouve
celle de ranger les cornes ivoy. ce mot) dans la vais-
selle de table.
Les cors de très grande dimension remontent aux
époques les plus anciennes. Dans un manuscrit an-
glo-saxon du vine siècle, de la bibliothèque (Jotto-
nienne, l'instrument, mesuré à la taille de la ligure
qui le porte, a environ 1 '",50. Cependant le musée
du Conservatoire de musique à Paris possède, sous
le n° 11^, une grande corne d'appel du xvr siècle,
laillée dans une défense d'éléphant, dont la longueur
n'esi pas moindre. Au siècle dernier on donnait
encore le nom de cor de Turquie ou sarrazinois à
un instrument de 80 centimètres de longueur.
La noie de Belleforest, à propos des cors d'appel
des pèlerins du mont Sainl-MIcliel, vise un usage
ancien et curieux, mais assurément 1res peu connu.
Vov. Cornet.
XIV. s. — Cor. l'ieee de verrerie mosane,
app. à l'auteur.
\u\ exemples pris dans los lypos du moyen âge
nous joignons une ligure de 1503. l'.lle uionlre l'oii-
gi le la trompe de chasse moderne, bion que dans
la vénerie des XVI0 ol XVII' Siècles nu ail continué
,i e ri \ ir d'instrumonts d'ivoiro ol do corne, mioux
qualifiés par le niiiii de cnrnols.
i iao. Une ■ Urée ol oi porona chaude?.,
i i i ion col le cor d'ivoire chior
li. cinq viroloi da lin or fu lies,
I i me en . I il nu \ rit plilllr rnlaillié.
itinriii le l.nlii mu )
1227. I ■nii.'i de chiii e. quodam •mnl e ir enl.i
(Inv de S Martial de Limoges, p, 88.)
i (il;
123
1358. Le jour la bataille camposlro...
Quant à lui Dominé ^< • n t venu,
Cor et graille i sonnonl menu,
Trompes el buieines i sonnent.
[Rom. de Mahomet, v. 1753.)
xiii- s. Li corn estoil de iveure
Entaillez de Irifure.
Percs i mit assises
Qui en le or furent mises,
Béricles et sardoines
Kl riches calcédoines.
Il fust fest de ollifaunt...
Desus onl un anel
Néélé ad argent
Eschièles i ont cent
Petitetes de or fin.
(Le lui du Corn, p. :!28.)
I3SI. — De lad. exécution (feu la royrie Jehannc île
Bourgoingne), poiir un cm- de cristal garny d'argcnl c
maillé, avec la courroie, prisié 20 esc.
... Pour faire et forgicr la garnison d'un cor pour aller
en bois, c'esf assavoir 2 viroles el 2 grans mordans tous
esmailliés de ses ar s (du roi) et de fueillages entour,
et un touret d'argent pour tenir t'anguicheure. Pour l'ar-
gent 1 m. 7 o. 5 est., ot pour dorer lad. garnison, 5 est.
d'or lin.. . Pour faire cirer led. cor, pollir, enguisturé do
courroies neuves, et pour dechiè et façon, 18 I. (Cpted'El.
de lu Fontaine, i lu et 7 v".)
gueullc tlud. cor. Et-poiso, cor cl urgent 5 m. 1 o.(/nv.
de Louis a" in/ou I
1362. 2 roques de fin or, et sonl ches ch s dessusd.
hors le triangle es aumaires, sus tes reliquez avec un
grant cor d'yvire plain de reliques, [lnv.de l'abbaye de
ï'écamp, p. 160.)
1383. Sa trompe li^l sonner et moi corde laiton.
[Chron. rimer de Duguesclin, t. 11. p. 193).
1 387. Geuffroy adonc. . . s'arma et puys prinst un cor
de voirre et le pendisi à son col
... H prinsf sun cornet et sonnapar sigranl vertu, que
bien l'ouyrent ses gens qui l 'attendoient en la vallée.
(Met usine, p. 33B et 340.)
V. 1400. — On cor noir garnj d'argent doré, cizelléà
l'entour, et est la courroye garnie de perles à lis sut ou
tissu de soye d'azur. — Ung cor noir garny aux 2 boutz
d'argent aux armes de France. - 's noirs, l'un garny
d'argent, l'autre de cuivre. Ung cor de bois et le pen-
dant de mesme. Dng cor noir dont les courroyes ^mit
de cuir fumé, accouplées à ung touret d'argent doré. (Inv.
royal alphabétique.)
1420. — Ung grand eor (de chasse) qui se met en 2
pièces, le c|nel est garni d'or aux 2 bouz, pendant à un
tissu de soye, à Inouïes et touret d'or, garnie la ceinture
de boucle, mordant et (i l'ermouères d'or.
It. Ung autre eor sans pendant, fait en façon de corne
de ehièvre, garny d'argent doré au gros bout. {lue. île
Philippe le Bon |
XV* s. — Cor d'ivoire, flamand. Ancienne cuil. Sollykoff. N" 377 du culal.
1360. — N" 442. Un grant cor garni d'argent doré, ei-
zolc et semé d'esmaux, c'est assavoir, la giielle d'icelui,
cornet est dorée et cizelée, et y a 8 esmaux en compas
et est l'un esmail à noz armes et l'autre aux armes du
pape Clément, et entre chascun esmail a une Cueille de
chesne. Et parmi le corps dud. cornet a 2 bandes qui le
lient; et est l'une esmaillée de, la devise de la guelle et a
toutes autelles armes sans différanec. Et en oultre en ist,
d'icelle bande, 2 granz jambes longues, piquetées qui
soustiennenl le cor dessud. Et l'autre bande est semée de
petits esmaux vers, esquelz a petites rosettes, et en ist
aussi 2 petits piez. Et au bout du cor a 2 escussons assez
granilez dont l'un est esmaillé de nos armes et l'autre aux
armes de Beauffort. Et au dessuz d'iceulz escussons a un
gros pommel ou quel a 1 petits esmaux dont les 2 sont de
2 escussons de nos armes et les autres 2 du pape Clément ;
el d'icelui pommel ist un fretel à fueilles de chesne et à
oisiaux qui ont anelcz pendanz en leur bec. Et le couvé-
cle dud. cor est esmaillé de vert à plusieurs bestes sauvages.
Et y a 4 granz esmaux plas, dont en l'on a un homme en
une chaire qui a une croiz more en son espaule, en l'au-
tre esmail y a un autre homme en une chaire, et es autres
2 esmaux a 2 hommes à cheval louz armez. Et est le fre-
tel dud. couvecle d'un hyaume à un timbre sur le quel a un
fianel plat, qui est de l'un des costez esmaillé à un escu de
noz armes, et de l'autre à un escu des armes de Beauffort.
Et poise cor et couvercle en tout 8 m. 2 o.
Y 514. In grant cor garni d'argent, ouquel a entour la
gueullc l'istoire du riche et du ladre, ety a un angele de
maçonnerie qui monstre d'une main le dedans du cor, et
c^t soustenu ycellui cor de 3 piez d'oisel assez longues.
En oultre a, sur le gresle bout il'ieellui eor, un angele en
esiaut qui tient une trompe qui va jugques au milieu delà
1423. — Un corn' garniz d'argon I dorrez avec le tissu
pendantzde52 sonnetz, l'argent 18 s. 8d. [Inv.de Henri V,
p. 218.)
1471. — Ung petit cor de verre esmaillé. (lue. du roi
René u Angers, I 17 v.)
1502
Corexlr. d'un Virgile latin éditéa Lyon
en 1515, !" 208 v».
424
COOI'II.LK
1499. — Dng grant cor de corne de houffl<\ garny par
les boutz d'argent don'-.
It. Ung cor de chasse gara; d'or au bout , au melieu, à
petis boulons pendens, avecques une saiucture à le porter,
t'aicte sur le mestier, moytié de fil d'or et moytié de fil
d'argent traict, semée de S. S, doublée de veloux cra-
moisi et garnie de l'ers d'or, pesant le tout 3 ni. 1 o. 5 gros,
led. cor estant en estuv couvert de cuir noir. (Inv. d'Anne
de Bretagne,!' 107.)
1606. — Cor vient de cornu. Le cor d'un veneur ce
n'est pas la trompe d'airain dont on use aujourd'huy, niais
un cor d'y voire ou de corne, car les anciens veneurs n'usoient
si ce n'est de cors. (Nicot.)
1635. — Le cor du berger est de corne de beuf, mou-
ton, bouc, chèvre et samblable. (Ph. Monet.)
1716. — Un cors d'yvoire dont, selon la tradition, S. Le-
zin se servoit avant que d'être évèque d'Angers. On le garde
en mémoire de cet évèque *. (Inv. de lacathédr. d'Angers,
n" -HI.)
COR, coral. — Bois noir, cœur do chêne. L'expé-
rience moderne ne confirme qu'en partie les avan-
tages tirés jadis de l'emploi du rieur de cliène durci
et noirci par une longue immersion dans l'eau. On
ne peut refuser néanmoins au mot cor un sens qui
résulte de la comparaison des anciens textes, et en
particulier de celui du naturaliste Aldrovande, qui
le traduit en italien par Itimbreccia.
Il faut donc admettre que, sauf de très rares ex-
ceptions, le cieur de chêne, après avoir subi la pré-
paration indiquée, empruntait la douceur et la Gnesse
de l'ébènc, pour les ouvrages de coutellerie ou d'élié-
nisterie, en conservant la résistance nécessaire à
des pièces de charpente du plus fort calibre.
1260. — Nus pigniers ne doit ne ne ptiet mètre cor
nuet' ne vie/, en merrien de viez lenternes, pour vendre.
(Et. Boileau, Heg. des >nét., tit. 07.)
1272. — Fieri per carpentarios peytralcs de cor et de
abiete de fi brachiatis. (Ap. du ('.ange, v° (tara II us.)
1318. — SOarbalestes de cor à 2 piez, ou pris do 001.
— II. Un arc de cor d'arbaleste, ou pris de 20 s. (Inv. de
Miilmut d'Artois.)
1343. — Fustes dictorum hospiliorum erant grossie et
magne et de corallo, et pro majori parte de castanherio.
(Ap. du Cange, ll/id.)
1360. — Il est tout noir (l'ébène) el tout souef comme
le cor d'une lanterne, (Le propriétaire des choses. 1. 17,
di. 52.)
1365. — I.ed. I.iinliet aians... une grosse liuslc de
caure en la main. (Arclt. ,1,1, 08, pièce 7:tb\)
1380. — Assigna el férid'un baston de caure qu'il por-
tail m sa main. (Ibid.. lin, pièce 16.)
1399. — l'nur une si- 11^ île mule, les arçons devant
bordez de i"i noir, el couverte de eschequetide M. un- el
de mur, i t. !o s. (Cpte. de l'écurie du roi, f" 3.)
V. 1400. — Ung baston dont la poignée est de cor noir
ili Inv. royal alphabétique I
1404 s George de Rondeville, orfèvre demourant
;i Paris, pour avoir laii el forgié la garnison d'or d'une
dague a manche de cor unir, pour le roj, 7n s, p, (Cpte
roy., ap. Laborde, Gloisaire.}
1 420. Un coustel à un manche lors de cor ol de laton
ci v a une boulerolle d'argent doré. (Inv. du ioyaua de
Charlet VI.)
1435. Pro média sarcinala de i'"i| le corail!...
Pro S quadrigatii Fnstium d .ni... i ma i o lu
h d' coral pro faciondo unum tomeriumac lualimendum
nontem. (Répar. de Carcasionne, ap, <id Cange, lot cii
1467. Ail 7. Que ung chascun ouvrier dud. moatiei
ara tenu de Faire lanler lonl le cor el le fusl loyonl
ni ufi . de ■', pièce uni anl •■(! la piroj autour de la
lanterne (Stat det boiuelieri et lanlernien de Paru.)
v. 1580 Quia ex madefactiom robuslius 111 iigi i
1 c. mi i i m l'ii'v .1.. 1 1 m , .i tulourd'liul
querneum, pernoti lucre nedum nostri recenlissimœ asla-
tis artifices, seil vetuslissimi quoque ad seligeudas scail-
dulas, hoc est asserculos seu laminas ex ligno ut pluri-
mum quercinn, seu rohurro omnium aptissimas ad terta
conslruenda, ut l'actum fuit apud romanoa per septuaginta
et quadringentos annos. Accipiebant ipsi spissiorem robo-
ris medullam quse atrum dicitur et cor, ex hacque materia
scandulas facieliant. Has scandulas italien sermone melius
exprimere non possemus, quam per nomen ab illarum
artificibus et fabricantibus eisdem proprie impositum,
lambreccliie videlicet. (Aldrovande, Demi roi unie, t. XII,
p 186, édit. de 1667.)
CORAIL. — Végétation marine produite par îles
polypes et assez connue pour qu'il soit inutile de la
décrire. Cette substance, promptement durcie à l'air
et susceptible d'un beau poli, servait, au moyen
âge, à la joaillerie et à la sculpture. L'aspect capri-
cieux de ses branches désignait le corail pour les
languiers (voy. ce mot) et le range parmi les objets
curieux, surtout à une époque où les produits na-
turels occupaient une grande place dans les collec-
tions.
1295. — Unam ramam cura pede argenti acuto, et uno
pomello in meilio ileaurato cum esmaltis parvis, ipsa autem
rama est de corallo, in qua pendent 12 lingutie in cas-
tenellis de argento, pond. 6 une. (Thésaurus Sedis apos-
tol., P 30.)
1328. — Un arbre de courail à langues de serpent,
prisié 4'J s. (Inv. de Clémence de Hongrie.)
1371. — Pour unes patenostres de corral, 100 s. tCple
du duc de Berrg, f 20.)
1399. — Ynr croix d'argent à un pommeau de cristal,
le crucifix, Nostre Dame, S. Jean et 2 angeloz de corail,
pes. 4 m. 4 o. (Inv. de Charles 17, f" 14(1 v". )
1404. — A Jehan Clerbourt, orfèvre, pour avoir l'ait el
forgié 22 pièces d'or pour mettre et asseoir ou colier d<-
corail pour lad. dame (la reine), 42 1. 12 s. p. (Argenterie
de In reine, 2' Cpte de J. Leblanc, f» 77.)
I 408. - t'ng arbre de courail à ,r) langues et 6 dens de
serpent. (Inv. des duc el duch. d'Orléans. I" 14 v.)
1416. — Une branche de corail vermeil, séant sur un
pie d'argent doré, en la quelle a plusieurs langues de
serpents, et siet led. pied sur Iserpens volans; pes. tout
5 m. 2 o. 4 est., 30 1. t. (Inv. du duc de Berrg.)
1420. — Une branche de corail à la quelle a un cru-
ri'iilz entaillé. (Inv. des joyaux de Charles VI.)
1467. — Plusieurs patrenostres de coral vermeil, pes.
3 m. lo est. (Inv. de Charles le Téméraire, nc 3156.)
1530. — 2 spinœ coronœ Uni. super unam stirpem
inclusœ in aiiro posito in capsula de coreo ornato, cum
argento deauralo, cum cathena argentea aesera otclavo,
(Inv. de la cathédr. d'York, Monasticum anglic, t. lit,
p. 172.)
1597. -Combien de sortes y a-i-il de coraux? —
Trois, le rouge, le blanc et te noir, qui ne sont pas seule
ment différents en couleur, mais aussi en propriété/...
La première sorte est plus exquise.., de la quelle le peuple
d'Initié fait grand cas. (J. Bodin, Théâtre de la mil.. I. 2,
BCCt. Il, p. 37S )
1 730. — Acori ou corail bien. — Le véritable a.iu-i est
lies rare. On un pêche néanmoins sur quelques côtes
d'Afrique, particulièrement depuis Rio dol Ro jusqu'à la
rivière des Camarones... Celui du royaume de Bénin osl
aussi assez estimé. Il croit en l'urine d'arbre sur un l'oints
pierreux I Savarj , Supplétn, i
CORAIL m ii u. Branche détachée du corail rouge
ri tombée au f I de la r où, à l'aide du tonips
ci par le contact de matières végétales ou animales
décomposées, elle a pris une leinte noire qu'on pro-
duit arlilii iolle ni par un séjour prolongé dans du
fumier.
Criie matière, donl l'usage était autrefois fré
quenl, est aujourd'hui peu connue en dehors
l'Egypte d'où elle esl originaire. Elle conserve
de
CORBETE
125
principaux caractères du corail, bien que d'une den-
sité plus faible. Polie el tournée délicatement, elle
serl à façonner les chapelets de la Mecque, donl le
prix ordinaire est de vingt à vingt-cinq francs. Son
nom arabe est .'/".'/''
V. 50. — Celuy qui se nomme aotipathe e-t tenu aussi
pour coral, différent seulement d'espi Cestuj est noir
et croist en forme d'arbre plus branchu. Il a les mêmes
vertus du coral. (Dioscoride, trad. Mathéc, I. •"'. ch. 86.)
1485. — Corallus est lapis rubeus valde... nascitur in
maribus que sunt in Africa. Aliusquidem rubeus est, alius
ni"fr, aliiis albus. .. contra vana monstra valet collo -ois-
pensu's (Cuba, Hortui sanitalis, De lapid., cap. 4-2.)
1508. — Ung bien petit Cruciriement assis sur cmn-ail
poir, dont le pié est de cassidoine, garny d'or, estimé
15 esc ou environ, (Inv. de l'archevêché île Rouen,
p. 501.)
1510. — Un petit Couxifiemcnt de courait noir avec
Nostre-Dame et s. Jelian, garnye d'argent doré. [Inv. du
card. SAmboise, p. 493.)
i 543. _ One petite boitte où il y a - branches de coral
rouge et - 'l 'al coir et 2 pierres d'angle (aigle). (Inv
tlit duc île Lorraine à Nancy, ï 139.)
1600. — Il y en a (du corail) de rouge, ldanc, noir,
vert, entre-jaune, cendré, sombre et de tout autre i leur
, i,.,.. Le rouge de couleur vermillon naturel est préféré
a Ions les antres et retient le nom de iiia-b\. car celuy qui
pallit porte le nom de femelle; à iceluj succède le corail
blanc, après le noir.
Le noir, autrefois appelle anthipathes, se trouve rare-
ment. Plusieurs le croyent estre l'ébène, mais ils se trom-
pent... Le corail noir se trouve dans Gallicia, ville d'Es-
pagne. Oe semblable à iceluy s'apporte de Mauritanie,
qui est contrefait et -'appelle Savalia, dont la partie inté-
rieure est de bois et l'extérieure est de corne ou de pierre
de couleur meslée de noir, jaune et vert.
... Le faux corail appelé Savalia... si vous en ratisses
et polissez la première peau, esclatte agréablement d'un
noir lieau et luisant. Il adhère à des pierres dans la mer...
La couleur de la peau est d'un sombre jaune et entre-
vert; mais la peau cpii est d'un beau noir luisant ou autre
couleur, couvre seulement les plus petits rameaux qui
sont aux boots. o,ui ont dans eux un petit bois comme un
lil. Les rameaux plus espais sont seulement couverts d'une
peau, la quelle, si on la ratisse, on sent une certaine
odeur de marine ou de poisson. (Boece de Boot, Le par-
fait joaillier, 1. 2, p. 393 et 410.)
1674. — Touchant le corail noir ou antipalhes de Lo-
hel, je n'en parlerai pas à présent, pour ne l'avoir bien
examiné, quoiqu'il semble estre une plante ligneuse, la
quelle remplie le plus souvent de gomme noire depui- le
milieu, en haut. (Boccone, Hech. et observ., lettre 3,
P. 17.)
17 10. — Ce qu'on appelle corail noir, appelé par
Dioscoridès antipalhes, n'est que le tronc ou quelque
grosse branche de lytophyton polie. (Ment, de l'Acad.aes
sciences.)
CORALIN. — Ile corail.
1500. — Finablement, Paris ouvrit sa boucl ralline
• l Inv dit en ceste manière. (Lemaire de Belges, Illus-
trations, I. I, p. 28.)
1550. Les patenoslrcs cristallines,
Celles de strin et coralines.
(C. Corrozet, Blason de lu maison, p. 190.)
161 i — Coralin, coraline. Of cuirai. (Colgrave.)
CORATIER. (larde inspecteur préposé au con-
trôle de la vente des denrées el marchandises.
V. 1330. — Cy après ensuyt la déclaracion de plusieurs
den s et marchandises sur les quelles soloil avoir cora-
liers et regards par gens suffisant, avant congnoissance
en icclles denrées el marchandises et aussi sur les mes-
(iers; les quelles coraliers, pour le bien el proufflt com-
mun), estoient renouveliez enascun an par hailly et esche-
vins (Taillar. Usages et anc. coût, de lacomtéaeGuysnes,
p. 19.)
COREE. Barque pour la pêche.
1520. - Holande. Sonl 'lies, aucune- de 100 ton-
neaux ei les autres en de soubs, cl pêchenl harencs en
la mer de Flandres, el se Ireuvenl auc sfoys 300 en-
semble
Flandre». Comme Lescluse, Lostande, Dunkerque el
autres ports, sont grand quantité de corbes, de heus,
bodequins, escutes et autres petits vaisseaulz pescherets.
lAiit. de Cunflans, Les faits âe la manne et navigaiges.)
CORBEAD. — Pierre en saillie pour supporter un
entablement ou le surplomb d'une charpente, et par
analogie, l'envergure des grandes coiffes à cornes
des femmes, à la lin du xiv siècle.
1390. Je ne scay s'en apele potences oibiaus
Ce qui soustient leur .-orne- qui si tiennent pour
| biaus.
(/.n contenance îles femmes, Juliinal. Falil., t. Il, p. 174.)
1406.— Doit avoir, au dessus du mur, sallics de 2 cor-
beaus l'un sur l'autre, de pict et demi chascun, | por-
ter la saillie de la couverture du marrien (li 'd)de lad.
tour qui sera ci dessous devisée, (Devis pour le chat, de
Beaufort-en-Vallée. |
CORBEAU. - - Croque-mort.
1684. — Peste. Le prévost de la santé et ses corbeaux
ne pourront aller par la ville et faulxbourgs, qu'ilz n'ayent
leurs cazacques mu- eulx, à chacune des quelles il y aura
"2 grandes croix Manches, l'une devant et l'autre derrière,
et porteront chacun d'eux en leurs mains une Iious-iljim
blanche de la longueur d'une aulne ou environ.
... Es maisons où il y aura des malades ou personnes
morts de la contagion, iesd. corbeaux entreront pour eh
lever le corps du trépassé et le porteront eu terre ou
cymetière. (Port, Inv. îles arch. île la mairie d'Angers,
pièce 38.)
CORBEILLE. — 1494. —A Jean Pell, maitre orfèvre,
pour graver les armes de -on alte-se sur 12 corbeilles .i
fruit en argent, 40 llor. 55. (Cptes de l'archiduc Ernest,
p. 88.Ï
1495. — Une grande corbeille servant pour tirer le
pain de dessus la table, qui est faicte de lil d'argent tire,
fons el tout. En laquelle a semblablement grans souaiges
pardessus et par dessoubz, dont à ceulx du haull a 2 grans
hommes et i femmes sauvaiges à tenir les hances qui sont
faictes de gros lil tors, et tiennent en leurs mains chas-
cun un pavoys et en l'autre main un grant baston à escoez.
I.esd. pavoys arinnyez et esmaillez aux armes de France,
el le-d. souaiges garni/ à l'entour de fleurs de lis et ver-
meil dorez. Lad. corbeille poisant 126 m. lï o. (Cptes de
Bretagne, Bibliolh. Richel, ms. 8310, f 135.)
1498. — Une corbaille faicte en fasson de pennier à
i grans ances tenues par hommes et femmes sauvaiges et
par lyons par dessoubz; les bors et garnitures dorez. La
quelle corbeille a esté faicte par Jehan Gallant. orphèvre
demourant à Tours, par le commandement de Jehan Fran-
çois, général des finances de Bretagne, qui s'en list l'air. ■
lad. livraison à Amboise, et poise 131 m. 6 o. d'argent.
(Inv. d'Anne de Bretagne, p. 91.)
CORBETE, Courbette.— Vignette, rinceau, guir-
lande, ornementation contournée et les divers mo-
tifs de Meurs ou antre- objets qu' lispose en frise
ou en bordure.
V. 1340. — Une selle de guerre... la couverture de
veluel vert bordée do corbètes. (Cpte de Robert de Serres,
ap. ilu Cange. i
1352. — Pour sa peine, brodeure et façon de l'aire cl
brouder un chaperon d'esearlatte paonnacée... le quel
fut loul fessé à orbevoies à courbettes de perles, et le
champ ouvré de menus poins à hicillages. . . Pour or de
Chippre, soie el façon, 2n l. p. (Cpte d'I'.t. delà Fontaine,
ap. I>. d'Arcq, p. 132.)
1420. — Autre bu. pi.' brodée de corbeitcs qui geclenl
manière de graines d'orfavrerin. (Cptes roy., p. 303.1
1543. - Pour S. .ban Baptiste, le manteau d'azur rn-
ri.-by de bordures et corbètes tirées -or bol. pierre... Los
petites corbettes et autres fleurs requises seront m
et tiréos sur la pierre en ymages. i Marché d'Et. le Ton-
nelier, peintre. Arch. de l'art franc., t. IV, p. 395.)
126
COU BETE
1635. — Drappcr, l'aire la drapperia et rairc le drap,
i lire l'enrichissement, c'esl à (lire feindre la broderie ou
i mer des cornettes, c'est-à-dire îles vases ou fleurs sur
[es robes. (Pierre Lebrun, Mer», de la peinture, édit.
nglaise, t. II, p. 779.)
CORBILLAT. — Coche d'eau, grande barque cou-
verte pour le transport des voyageurs entre Paris
,1 Corbeil. A son aspect un peu lugubre comme celui
des gondoles de Venise, on doit le nom ou peut-être
le type de nos corbillards modernes.
I 549. _ Lequel taux (des barques de Venise) est taxé
par la Seigneurie, comme les corbillaz venans à Paris, où
le conducteur n'a coustume prandre pour chacune per-
_,,)i [ue 12 déniera. (Ant. Regnaut, Oise, du voyage
rTOub-e-mer, p. 10.)
CORBIN. Corbeau, voy. Bec de coiibin.
i486. — Pour une cayge à garder le corbin blanc du
duc (Cptes déBretagne. D. Moricc, Uisl. île Bret., t. III,
,i 537.)
CORDE et CORDERIE. — Les textes relatifs à la
corderic ancienne peuvent se passer de commen-
taires. On v remarque néanmoins les lits cordes,
terme dont l'explication est d lée au i châlit,
el une chaire de bois duce à cordes qui, dans l'in-
ventaire du château de Gaill a 1550, est un siège
orné de torsades.
1260 Nus cordier ne puet ne ne doit unir corde
faire dé quelque manière que ele soit, que ele ne suit
raietc toul de une étoffe, c'est à savoir ou toute de teil,
ou toute de chanvre, ou toute de lin, ou toute de saie,
|,ors mises les cordes que on faillie p. ni, .lésons les queles
|.cn „,,, chanvre peur estre meilleur, et pour puis [aire
les valoir, et peur plus durer. ,
Nus cnr.hr rue [met ne ne doit faire traians a cliarue
p quatre, c'est à savoir qu'il ne puel faire traians qu'il
n soient île fil. ,
Il Tous eil qui apportent à Pans aordede teill a char-
reste il doivont 2 den. de tonlieu. (Rég. i'Et. Bolleau,
P 12 el Ï30.)
V. 1270. — En la corde s'encordent cordée a 3 cor-
dons. (Le dit des cordeliers, Rutebeuf, 1. 1, p. 181.)
1398 -Pro una corda de sirico que sustinet taberna-
, n h, m m qi rpus ChrisU conservatur, 10 s. (Cm du
chapelain de l„ Ste Chapelle, Bibhoth. de l Ee. de- chertés,
, i,t. Il, p. 168.)
1372 — Toute personne morte est appelée corp
• lot cordes enveloppées .les cordes de cyre que on sou-
liii ardoiri nne ni devant l-sp»vrcs gens, quand un
le* portoit en lerre. (Le propriétaire des choses, i. ..,
ch. 2 i
1379 Les boyaux (de n tons) sont bons et prom-
■llablca â faire plusieui cordes grosses et menues, le
■ pour n,-,. en ars, espringalçs el aultres engin
, je, ter ou i i iina ir tire es instrumcn d s
i ,,„ bal la i iinc poui faire menue, pour la draperie, que
'on appelle ai ch ,
i , me ■ c dei boyaux bien lai /. éches, tors,
nez el liiez mur la mélodie des inrtru js
I ... de m. Iles de harpes, de rothes, de luths, de
,„,'. ,|. rebecs, de choros, de almadurics, de sym-
phonies, de cytholei ol de autre m Inimon que Ion
!.,„ neroar doin el pat corde (J. de Brio, Le bon
hergei . i h. -, p '•' I
,(,(,5. |. Que i "i li i| pellée corde Ile sera de
:! i brasses ■■! du i I de B livres.
: ,, ippellée I I 8 '' " ''" - " '"
1 du 1% '■ , ■ ,i
, i orde ippoll. hilloi >l i"'" ' "l"1,1' '' ' '
,t de B I el lObrassor.
;, i des | ippolle d
I.ion l embl mue le pal i ni m al autre
les voudi ml i lire i ili a
i. Corde appcllée corde de nappe » pai choui ',,
l '
i de di Iramall i rs de B m
„■ ers ' i di 3 l bra
de bien Un
8. Un trail do rais à oyseaux de rivière sera bien fait et
bien assemblé de IS fils, lillé de bon chanvre pèsera II .
et aura 7(1 brassses,
9. Cordages appelles enarmas pour led. trait à oyseaux
sera de 15 fils et de bon chanvre, pèsera 3 >/.2 1. chacune
paire et aura 21 brasses.
10. En fasson de brayes, ne sera mis que bon chanvre
el fille par 3 et par 2 fils, c'est-à-dire que le fil dont un fait
la .-hausse de la braye sera fille par 2 el le fil à faire l'outre
plus de lad. braye sera lillé par 3...
15. Les chevestres appellées licouls seront d'ur.c brasse
et demie de long et en pèsera la douzaine ensemble
5 livres.
10. La corde de coulouere appellées cinquantaine sera
faite de bon chanvre et pèsera pour le moins 5 I. et aura
5 brasses de long.
17. La corde de châlit de 15 brasses le chef pèsera 2 I...
19. Cordage appellée fune pour encorder be'stes à mètre
en pastures pèsera I ' _, I. et aura 0 brasses.
20. Corde appcllée trait à charettes aura 2 brasses el
demie et pèserai! 1.
21. Corde appelée heure aura 3 brasses, pèsera i ' il...
23. Payere (paire) de traicts à chevaux à charettes, les
prochains des limons pèseront 51. et auront 7 ' , pies do
long tous prest et les autres traits du devant en descen-
dant.
24. Cordeaux appeliez funeaux à pieds de Rochelle, au-
ront chacun 12 brasses de loug et pèseront 0 1. pour le
moings et au fur implesgé, selon la profondeur du piiid
pour en useren Anjou. (Star, des cordiers d'Angers, p. 329).
I 459. — Pour60 toises de cordes de chanvre pour dessus
estandre et faire sécher le linfje dud. Sr (le roi), quant il
blanchy, au pris de i don. la toise, il " Cpte roy. de
/'. Burdelot, I" 30 v°.)
1467. -- Art. 7. Que nul desd. cordiers ne face ouvraige
de piez de chanvrières, car ilz sont trop .ours et ne va-
lent rien à servir le peuble. (Stat. des cordiers de Paris.
Rec. des ordonn.. I. XVI.)
1471. — Un grand charlit de boys corde, au long du
quel charlit a ung marchepied à coffres fermans à clef.
Une petite couchette cordée, (/hti. du roi René « Angers,
f'5.)
1532. — N° 95. Une grosse conte que l'on descend les
prisonniers en la prison oud. chastel [de .longue. |
N" 130. Ung tour à fere courdes d'arbalestes (Inv. de
la maison de Chaton Orange.)
1550 — Lue chaire de bois duré à cordes, à la devize
de Bourbon. (Inv. du chat, de Gaillon, p. 532.)
1600. — Ayant l'ail faire des cordes à l'imitation de
celles de l'escorce de lillet, qu'un façonne en Fiance
mesmes, à Louvres en Parisis. [Oliv. de Serres, Théâtre
d'agric. I. 5 ch. 16.)
1604. — La nouvelle invention de faire des teilles ol
cordages des escorc le meuriers blancs plus facile u
il 1rs orties el des escorces du til et autres arbres sem-
blables, ei de toutes sortes, ('mes el grosses, plus fortes ol
de plus longue durée que 1rs autres, donl la première
expérience s est furie par le Sr de Serres en Languedoc,
et se doii establir l'année prochaine par toute la France.
iLaffemas, Del, h de l'assemblée du comm. Arch. eur. dt
thist. de France, série I, t. XIV. p 223.)
1636. Les itleures chordes do boyau viennonl de
R .m dos autres lieux d'Italie. (Mersenno, Harmonie
unir... Traité des insli uni., p. I.)
CORDELIÈRE. — Le cordon noueux de s. Fran-
çois d'Assise, porté par les religieux .le son ordre,
ile\inl par l'ellel d'un jeu de nuits, e me il l'avait
été dès I 170 pour Louise de la Tour d'AuVOI'gnC, le
signe du veuvage d'A le Bretagne, à la morl do
Charles Mil. La reine B'altacho alors à la laille une
ceinture en for de cordelière, au bas de laquelle
pondait un gl I portant Coite devise : .l'u i e corps
m i n , c'esl a due affranchi des liens du mariage.
\ défaut de l'opinion de Louis \ll, on peiil ullir
nier i| et ornemont accompagne d'une façon gra
■ ii-ii .• les flguros que nous ont laisséos les mima
lui i i, dt> l'héritière du duché de Bretagne,
COU KOI! AN
1450. L'une y donna iing breviair
El l'autre un calice à désir,
El sa il. une une cordelière
Pour luj faire une troussouaire.
(L'amant rendu cor délier, p. 596.)
1469. — Ordonnons luy eslre baillé et livn- l'uni; île
nos chaynea d'or qui est à neuz de cordelières. (Testam.
de Marguerite dePret- Lobineau, flisl. de Bretagne, t. il,
col. 1316.)
1470. — Luy avoit promis d'envoyer de la soye, de l'or
de Chip're, pour sov esbatre à faire île belles bourses et
-les surceinctas, et lies cordelières. (Arrêts d'amour, p. 92.)
1680. _ Cordelière. Sorte de colier de suie noire,
agréablement travaillé, que quelques femmes portent
autour il li cou. (Richelet.)
CORDON. - Les cordons des coiffures et surtout
des chapeaux, à l'oxceplion îles ouvrages d'orfè-
vrerie, étaient un travail de passementerie manuelle
faite sur Le doigt. Ce procédé tombé dans L'oubli
élaii plus lent, mais très préférable sous d'autres
rapports à ceux que lui a substitué l'industrie mo-
derne.
1459. _ pour 2 gros canons de til d'or de Fleurance
et demie once soye mytorte vermeille, dont a esté l'ait
pour led. Sgr (le roi), un cordon lacé aux doiz, li. boulons
a -rossez houppes, pour servir à mettre autour d'un cha-
peau gris d'Alemaigne, au pris de 16 eseus la lib., dud.
lil d'or, qui est :i(j s. 8 den. le canon et demi escu l'once
île lait.' soye, valent ensemble 1 1. "1 d. ob.
A Jehan Sevineau, orfèvre, pour une ceinture d or en
façon île cordon, ployant à charnière, bonté de fil d'or à
guippleure, à branches de rosiers esmaillées de leur cou-
leur, et à roses blanches enlevées et percées à jour sur un
fons bruny, avec une petite ehesnète de mesme, pendent
à lad. ceinture; pour à icclle atacher i houppes faites île
fil d'or de Fleurance..., pour ceindre et mettre autour d'un
chappeau couvert de trippe de veloux vert. Pour tout
lil. 2 s. i d. t. (P" Cple roij. de P. Burdelot, t" 19 et
65.)
1474. — 2 courdons de cheveux, ferrez d'or. (/»''. de
lu Ctesse de Montpensier, p. 17.)
1566. — Ung cordon de bonnet, garny de 12 châtions
d'or, a chacun chatton garny d'une perle et de 148 perles
cnflUée qui sont entre deux. (Inc. de Marie Stuarl, p. 102.)
1670. —2 cordons d'argent servant, aux coristes. (Inv.
des égl. du diocèse de Toulon.)
CORDOUAN, CORDOUANIER. — Le cordouan est
la peau de chèvre ou de bouc tannée, à la différence
du maroquin dont la matière est la même, mais
nu'on préparait au sumac el à la noix de galle. Mal-
gré l'usage très ancien, en France, du cordouan qui
a ilonné son nom aux cordouaniers, il passe, avec
raison, pour un produit originaire de l'Andalousie
el dont nous sommes restés tributaires jusqu'au
Mil* siècle.
V. 570. Cruraque puniceis induxit regia vinclis,
Parthica campano dederant quœ tergora fuco.
(Corippus, De land. Justini, v. 105.)
\. iioo. Assumitur imperialis
Purpura, pes dexter decoratur pelle rubenli,
(tua solet iinperii qui curam snscepit uti.
(Guill. île la Pouille, lier, nonnun., 1. 1.)
1225. — Alularii sunt qui faciunt calciamenta de alluta
el piosunt civitati Parisius, qui conservant sibi l'orioipe-
dias, equitibialia et spatulas. Alutaiii vero sécant cum
rasorio vel ansorio corium attramentu demigratura et con-
suunt calciamenta cum subula et licinio et seta porcina.
(I :!()!).) Alutarii dicuntur [corilewaners] qui operantor
in alluta quod est gallice corduan ; alio modo cordubanum
ilicitur a Corilulia eivitale Hispanie, ubi liebat primo. For-
mipedias dicuntur formel, quia pedes informant. Equi-
tibialia dicuntur etlivax... spatullas -alliée eseli.es. Au-
sorium est cultrum ipsius sutoris. Licinium a licio quod
est fil lujneul. Subula palliée nleisne, atramenlarin gal-
lice ornement. (Dict. île I. de Garlande avec t/lnscs, g 22.)
1241. Le corduan de Limoges el de Toulouse, i Taiïj
air. du (.'ii lui. ili' Lagng, i-tr, v°.)
1260. -- Nus m- puet estre sèlien à Paris, ne vendri
sries -armes de cordouan s'il o achate le mestier do roj -
Boureîier ne puel ouvrer d'- cordouan -'d a'achate le
mestier du roy, '-i le vent de par louroj li < tmandemons
;ill comte d'Eu a qui li rois l'a donné tant comme d li
plèra. (Reg, d'El Boileau, lit. 7s et 81.)
>*Cul
:'»j-
y '■ i
* , W h
V. 1560. — 5. Crépin el S. Crépinien. — Bas-relief
de François Gentil u l'église S. Pantaléon de Troues.
Dessin de M. Fichot.
XIII' s. Cordouan de Provence.
itou royaume de Norweghe viennent... cuirs de I r.
dont on fait cordouan. (Prov. et dictons popul., édit. Cra-
pelet, p. 130.)
M. Voix quiex solliers de cordoan
Et coin !.. mes chauces de Bruges.
(Les 2 triveors ribauz. Notes de Rutebeuf.)
1317, _ Art. 2. Que l'on ne puisse vendre un lious-
siaus de basanne à homme, plus haut que i s. t., i sti-
vaus de bazane à femme, qu'à 1(5 den. t. au plus haut.
Art. 1. Que nuls dud. mestier ne puent vendre un sen-
iors do bazane plus haut de 8 den. t.
Art. 3. Que l'en ne puisse mettre en tiges de heusiaus,
ne d'estiveaus, ne de lieuses de cordoan. qu'il n'y ait demi
pied de giron ou plus de cordoan.
Art. 4. Ensollers de cordouan, on ne puet mettre joiuc-
ture de bazane.
Art 5. En couray de cordouan on ne puet mettre que
sain et oin. {Stat. des cordonniers de Troyes. Rec. des
Ordonn., t. XII, p. 134.)
V. 1340. — In Simissi e in Montepclieri a libbre
grosse si vende... cordovano bianco di Valenïa e rtj
Barzalona. (Pegolotti, Pralica délia mercalura, p. 229.)
1345. _ a conroyer une douzaine de cordan ou plus
fort, l'en mettra 5 quartes de sayn OU moins, appelé bonne
Valence, guoude Barsalonne et Limons; en celui de lou-
lous,, i' quartes el demie, el en mon nue de Toulouse
trois 'quartes. De Navarre et d'Espaigne aussi come de
Toulouse. Es gros bons de g cesse 1 quartes. En chevrotin
:: pintes ou 2 quartes. En emenes communes 3 quartes ou
environ, et plus eu chascune, selon qu'il eu sera mestier.
(Addit. au reg. d'Et. Boileau, p. 228.
XIV s. Art. 3. Que nul/, (ennlouauiei d'Al.l.uullo) ne
œuvre de cordouan de Lehoye, sur l'amende de la ville
Art II. Défendons que à conrer ouir de cordouan, on
ne mette p. oui de siou, pour ce qui li ouvrage n'esl mie
boin ne pourfttables, car le sien fait dessécher le cuir,
adur. hir et aoi'hir. (Stat. des cordonniers d'AbbevMe.)
1384 — Baudroiera et couroieurs de cuir de corduan
à Pans, (fiée des Ordonn., t. vil, p. 104.)
1393. __ Arl. I. Que nul/, ne puis! l'aire selle, qu'elle
nesoil de cordouan ou de vaque. (Stat. des selliers d'A-
miens, llinl . p. 761 )
t-28
r.oi'.noi'AN
1398. — Art. 5. Nulz cordoucnnieçs ne peuvent ne
doivent mectre basane avecques cordouan en nulle euvre
qu'ils facent, si ce n'est en contrefort tant seulement.
Art. 6. Nul cordouennier de Paris ne peult ouvrer de
cordouan qui soit tanné car l'euvre seroitfaulse et devroit
estre arse. {Stat. des cordouenniers de Paris. Ihid.. t. XVI,
p. 65!).
1442. — Hi Granata, si trac cordovani tutti rossi. (Gio.
da Uzzano, Pralica délia mercatura, p. 187.)
1606. — Cordouan est une espèce de cuir qui est de
peau de bouc ou de chèvre passé en tan, car celuy qui est
passé en galle est appelé marroquin. Aucuns estiment
qu'il ail prins ce nom de Cordoua, ville d'Espagne en An-
dalousie, ou telle espèce de cuir est parfaitement cour-
royé. On emploie ce cuir en souliers el autres usages,
i Vieil.)
V. 1680. — Espèce de cuir poli, pour le dessus des
souliers, l'eau de chèvre passée eu tan seulement et non
■ il galle. (Dict. des rimes, ms.)
1723. — Cordouan. Espèce de maroquin. Les cordouans
pavent en France des droits d'entrée et do sorti nnine
maroquins, conformément au tarif de 1664. (Savary.)
CORDOUE. 1582. — Cordoi u queue de martre
sublime [zibeline], [Tarif d'entrée à Calais.)
CORDOUE (CUIR DE. — Voy. Cuilt.
CORELLE,
cordon dans
V. 1220
C0RA1LLE. — Visri
le texte de 1396.
re, boyau, artère el
Del ventre cerche les entrailles
Et les boiaus et les corolles.
(Guillaume, Bestiaire divin, \. 1626.)
1396. — N--2H. M. Colas d'Estoule ville. Burelei d'ar-
gent el de gueules à un lion noir rampant, à une corolle
d'or sur l'espaule. (Armoriai de France, édit. It. d'Arcq,
p. 21.)
1 485. — S'ilz n'apportent le cuir île lad. bestc avecques
la c aille |i ions,foye el entrailles. (Ordonn. des rois,
i \I\, p. 564.)
CORET. L'ouverture du cornet à encre, el le
cornel lui-même. Voy. Cornet.
1399. Que nul ne puisse l'aire curés de quoy le coret
n'ait bouche roonde, ou se elle n'estoit roonde, que le
i ouvescle cueuvre toute la bouche du coret. (Ordonn. des
rois, l. VIII, p. !I58.)
CORGÉES. — Le f i du moyen âge, composé
d'un manche court el de in>K lanières nouées ou
plombées. L'exemple ci-joint o>i tiré du manuscrit
du \ii" siècle, {'Hortus deliciarum de Herrade de
Landsberg, si malheureusement brûlé pendant le
siège de Strasbourg.
\ 1180. Corgées exir. </» m», de lleirade.
■ h- l andiberg Moi lu^ dolicii
i 2co l.i nain nue corgio avoil
Do coi le palefroi çaçoil
..ne ..ii ii demni i le
i l.i biau» Detconneus, 183.)
1379 Ave, i.i boulotte convionl il quo la boi ici
ni ii.isii.n et qu'il .ni corgée do '■'■ l i c de cuir ou de
3 •ui.iii, ti nu.-». (.1. il,- Brie. Lt l'un berner, ■ i ■
p 78.)
I49.ri N. .IV, ol nue hllee < Il s .1 II 1 le , llei ,le l.i'l ' Il I
et la croix qui y estoit; les cloz, la colonne ci les cor-
gies. (Joum. deJ. Auhrion de Met*.)
CORNALINE. CORNIOLE. Variété rousse ou
blanche du quartz agate, l'une dos plus recher-
chées, dans tous les temps, pour la gravure des
intailles. Plus connue, au moyen âge, sous le nom
de corniole, elle tient une place importante dans
l'histoire merveilleuse des gemmes el des pierres
d'Israël. Voyez Camahieu.
1372. — Corgnieule est une pierre rousse et obscure
qui est prouffitable et précieuse, car quant on la porte pen-
due à son col ou en sou doy.elle apaise et adoucit les ires
et les courroux et étanchc le sang de quelque membre.
(Le propriétaire des choses, ms., 1" 246.)
1380. — Un signet où il a une corneline en laquelle a
un lyon qui mangue une autre bestc, assis sur une verge
d or néelléo à lettres et à *2 estoilcs aux -2 c osiez à jour.
(lue. île Charles V.j
1416. — Vu anel d'or où il a grande corneille noire,
où il a une teste d'oniinc, *20 I. i. (Inv. du duc de Berry.)
1485. — Corneolus est lapis rubeus perlucidus, set|
ohseuri coloris incisi carne similis. Ilnrum lapiilum mut-
tidudinem filii Israël in deserto sculpsisse dicuntur, quo-
rum sculptura tant subtilis acuminis comprobatur ut nullus
pasterorum bujusmodi operis imilationem audeat attemp-
tare; nec dubium quin secundum efficattas et virtutes gem-
marum sculpebantur imagines ligurarum. (Cuba, llorlus
sanit., De lapid., c. 4:1.)
1539. — Un livre d'heures escript en parchemin, enri-
chi de rubis el. turquoises, couvert de "2 grandes cornalyncs,
el garny d'un rubis servant à la fermeture d'icelluy. (Cptes
roy., ap. Laborde, Glossaire.)
1575. — Non loin de Cainhai.t est un lieu appelé' Linia-
ilura, où est la mine des cornioles, îles quelles on fait les
patenostres pour porter en Barbarie.
Or corniole est une sorte de pierre blanche comme lait...
el parmy ce blanc y a quelques veines ,1e vermeil ainsi
que nous le voyous eu nostre jaspe blanc, el les quelles,
avec le l'eu, ils rendent plus coulourées. (Bclleforcst, Cos-
mogr., pari. 2, col. 1597. )
CORNE. L'emploi des cornes varie suivant leur
espèce el particulièrement suivant leur taille. Les
cornes de bœuf <i les défenses d'éléphant se sont
transformées en cors, en bu i si nés cl en cornets pour
\. 1320. Conte reliquaire a l'église de s. Severm
I i llock, Les trésors sacres de Cologne,
la i linsso. Les plus grandes, dans les pavs du Nord
ei uii'ii u Vbyssinie, Boni dovonuos des vases à
I e. il', mires se sont convertis, v raisi'iiililalileiiienl
par suite de dons pieux, en reliquaires qu'on a rêvé
lus de riches montures, pour honorer leur contenu.
Qunnl au hoia d rf, rnngé dans la même fa
mille, on s'en PSl servi, du \l\ au XVII' siècle
COKNE
i-.".i
comme motif de candélabres ou mieux de lustres,
icls qu'on en rencontre encore en Allemagne; el
presque sans distinction d'époque, il esl entré, sous
la forme de massacre, dans l;i décoration des palais,
des châteaux et môme de quelques habitations bour-
geoises.
1214. — Exposita cornu grande gestans auro gemmis-
que ornatuin, sicut apml antiqitisshnos Anglos usus habet.
Vice calicis nectar, ignoti secl suavissiini saporis offereba-
lur... Do m in us ri cornes illustris Glaudii Castri... cornu
iliiul cxcellentissimo procero tuo régi Henrico vetustiori
donavit. (Gervaisc il'' Tilbury, Olia imperiala, decis. :!,
cap. 60, p. 080.)
Y 1300. — Les cornus des bœufs sont bonnes a faire
pignes et les os à l'aire manches de petits cousteaulx.
d', il. ^ Crcscens, I. 9, ch. (57.)
1322. — o cornua de bugle. (Inv. de Roger de Morlimer,
p. 359.)
1372. — Un en fait cornes d'ai'CZ pour tirer et des
armes en aulcuns pays; et si en l'ait on des lanternes, des
pignes et Jes cornet!! pour corner après les bestes, et
pour émouvoir les chiens à la chasse. On en fait aussi les
riirneU pour mettre l'ancre el pour mettre les coleurs. Des
cornet/, usent ceux <|ui sont eu bataille pour ralier leurs
compaignons, el ceulx qui gardent les forteresses pour
Csveiller les guettes. {Le propriétaire îles choses. I. 18,
eh. 11.)
1378. Lcgo cxcellentissimo principi el domina meo
metuendissimo, domino régi Anglie, cornu nieuin magnum
de bugle, ornatum cuin auro, quod habui ex dono domini
i Edwardi nuper régis Anglie illustris. (Teslam. ,1. de
Furie, Arcltœol. Journal, t. XV, p. 2(17. 1
1416. — 2 petites cornes île cerf-volant, garnies au bout
d'argent doré.
Une corne de beuf en la quelle a certaine quantité de
civette. (Inv. du duc de lierrij, u°s 1132 et 1161.)
1419. — lluuni parvum processionarium lemporispas-
ehulis nolatum, cum poslibus pictis et cornu desuper
picturam babens. (lnr.de la cathédr. d'Amiens, p. 306.)
1446. — Le plus eomuuemenl sont faieles (les pièces
de revêtement de l'écu de joule) de roi ors de serf, endi nil
L uronne, de l'endroil proprement de quoy l'on fait les
noix aux arbaleslres. (Traité anonyme du cost. milit.
fiinii ., p. 3.)
1465. - In 11110 cornu niodicuui alho cum cingulis ar-
genteis et fine de argenlo, cum t.iii signo I I habenlur
reliquic... '
lu une alio cornu modicum alho cum 2 cingulis de ère
cum lali signo A\ habenlur plures reli [uie que invente
fiierunl suh altaritnis.
lu uno alio cornu nigro, cum principio el Une de ère
deauralo cum lali N|^ signo habenlur ..
In uno alio cornu médium alho el médium nigro cum
lali signo -k pluies reliquic que invente sunt sub alla-
rilois. t
Ihid. — lu cornu si ve ungula grifonis valde curvo (suivent
h> reliques). (Inv. de S. Berlin u Saint-Omer, p. 15 et I9ô
de l'édit. anglaise.)
1467. — A aulcunes femmes qui avoient cornes eu leurs
testes et leurs poictrines desconverles elle (une jeune 11 I le
possédée) a diet : Au temps passé j'ai eu Cornes en mon
chapperon et ay montré ma poiclrine. (Çaron. de J du
Clerc, p. I6i.)
1471. — ling gobcllet de corne. Une autre chose de
corne en faezon île gobellet, et y a un- sihlet au boni.
5 petites ceuilliers de corne. Une grosse courte corne
noire foncée, et est faite en faezon de cor. Une longue
corne torteisse de houe est.iin. (Inv. du roi llené à Antiers,
P23.)
1508. — Cornu ex ehore, Brugis coiifectuin, in quo
sancli Sigismundi ossa eustodiunlur, 28 I. 15 s. compara-
luiu est. (/îer/. de Jacques, abbé de Marc/tiennes, lier, des
Soc. sur., sér. 11. t. IV, p. 261.)
V. 1520. — Sur les galeries dud. chasteau (de Duing)
oui eslé trouvées 26 cornes de cerf/,, tant petites que
grandes, attachées ;iux paroitz et une des quelles sert de
chandellier. (Inv. de François /" de Luxembourg, p. 5.)
I 533. — Les grands seigneurs et l'relc-Jan môme usent
XV
Grande corne a boue, montée en orfèvrerie \u musée de Dresde.
130
GOIINE
Je cornes de boeuf au lieu de vases pour tenir le vin,
entre les quelles il s'en trouve qui tiennent ,"> ou 6 pintes.
(Fr. Alvarez, Descript. de l'Ethiopie, p. 70.)
différents emplois du inul. J'ajoute néanmoins quel-
ques citations à propos du cornet à bouquin qui.
moins imparfait jadis qu'il ne l'est aujourd'hui, resta,
*rf*>0***'
Y. Ij-2.r>. — Coiffure a cornes. D'après un portrait de
Constance duchesse de Lancaslre, ms. du British Mu-
séum.
1543. — Une trompe de boufle, garnye de broderie d'or
traict v2 petites cornes de chamoix. One autre petite corne
de boufle. Une autre petite corne de boufle garny d'argent.
Im . ilu duc de Lorraine a Nancy, f" 137 v".)
CORNEMUSE. L'explication donnée à l'article
chevrette peut servir de préambule à la description
de la cornemuse qui en est le perfectionnement, el
don) la forme définitive n'es! guère antérieure au
\\ siècle.
A cette époque en effet, L'instrument à pipe, à
anche et à poche d'air introduit par le tuyau porte-
vent, s'augmenta de deux chalumeaux appelés grand
el petit bourdon. Leur office fut d'ajouter à la mélo-
die l'effet plus grave mais un peu monotone d'une
basse continue.
La cornemuse, après avoir brillé sous les doigts
des ménestrels de Cour, est tombée aujourd'hui au
rang des instruments champêtres, el tandis quo les
■pifferari italiens en égaient encore les refrains
d'une neuvaine à la madone, les cornemuseurs a'onl
plus guère d'emploi en France qu'aux noces de village.
1 348. — a Jehan de faux, pour une cornemuse csmailléc
et un gobelet a couvercle, {('.ides roy.)
1394. — Gubozo, bombarde et Triboux, cornemuse mé-
Lrcl du roy N.v. mot'' -un ;i\iin fit ri recou... la
on i do 40 esc. d'or pour tes service el ploi ir qu'ils lui
'm duc d'Orléans] i faiz de leur métier. Tanl on son
bostcl .i tanières, où il i jeslid (glté) le roy N.B., M di
Uorrj et Ms. de Bourbon, et en autree lieux. (Laborde, Les
•im de Bourgogne, n* 5638.)
CORNET Nom donné i une foule d'objets ayaul
la forme don cône droit ou courbe, el qui Boni, à
certains égards, les diminutifs des cors ou des
cornes. Parmi les premiers se rangent les cornets
d'oi eaux et les oublies : dans la seconde espèce,
beaucoup plus nombreuse, il faul compter les cor-
uol M le encriers, les instrumenta de sique
de guerre, de chasse cl d'orchestre, les petits reli-
quaire . le leiitfiu i el les plus anciennes pipe,
ù i ir.
La nroducl les texte el loi figures jointes à
l'article corne rend t nffisninmenl compte des
V. 1500. — Cage munie de son cornet,
d'après un traité d'histoire naturelle.
jusqu'au xvit' siècle, un instrument d'orchestre.
Dans les recherches érudites du P. Mersenne, il esl
question de concerts de cornets à quatre ou cinq
XIe s.
Cornet d'oiseau. Coll. des plombs historié
de la Seine
parties. L'étendue du dessus dépassai! deux octaves,
et la longueur de l'instrument atteignait environ
60 centimètres. Il étail porcé de 7 trous comme la
taille; mais dans celle dernière le septième trou
était bouché par une clef. La, basse, longue de lm,30
avait aussi une clef, el. l'étendue d'une neuvième.
Ii'iii Cornets d'orchestre, Cornun liormoi Mer-
. nu- Cogitatù phisico mothematica harmonies, I.
P. ::•■'
CORNETTE
131
Le cornet, connu des Allemands sous le nom de
Zincken, esl représenté en ir>::n dans la Musurgia
de Luscinius. On type primitif, réduit, percé de
quatre trous el paraissant remonter ait xv siècle,
rsi classé (F. 53) parmi les • > 1 » j < - 1 -^ de fouilles, au
Musée d'artillerie; relui du Conservatoire de mu-
sique offre, sous les numéros :!7S. 384, :;st el 388,
quelques spécimens qu'on pourra consulter utilement.
1230. Qu'ele soit douce 5i esl elle.
C'est li cornez, c'esl la memelc
Dont Dieux ses orfelins aletc.
(Gautier de Coincy. — Notes de Rutebeuf, t. If, p. 326.
V. 1300. - J'ai bons cornez à trecouers. (Le dit du
mercier, p. 149.)
1348. — L'un de nous sonna un cornet pour atlraire
nos i ipagnons qui cstoient en l'embûche. (Froissart,
i il. p. ni.)
1 360. — - bergiers dont l'un joue d'une Oeute do saus
et l'autre d'un cornet sarrazinois. (Mti.de Louis d'Anjou,
n°428.)
1378. — A uostre amé varlet de chambre et orfèvre
Hennequin du Vivier, la s le de IfiS IV. d'or sur l'or
et la façon de la garniture d'un cornet et de plusieurs
autres choses. (L. Delisle, Mandem. île Chu ries I", u 17;iô i
1393. — Aucuns leur donnent (aux chevaux malades)
du buvrage de pommes, à un cornet. (Le Ménagier, t. Il,
p. 79.)
1393. — Des povres gens., faisans el vendans en-
seignes de Mgr S. Michel, coquilles et cornets qui sont
nommez el appelez quincaillerie, avecques autre œuvre de
pion el estaing gelté en moule, pour cause des pèlerins.
(Lettre d'exemption de Charles VI, Rec. des ordonn.,
t. VII, p. 590.)
1399. — Que nul no porra ou devra l'aire corez (rouez
oiiltre. ne corez lénditz oullrc par la liouche.
Que nul maître dud. inestier ne puisse vendre, ne faire
civés percez en fdns oultre, ne qui soient estoupez de cire
ou d'autre chose que de corne.
Que nul ne puisse faire corès de quoy le coret n'ait
liouelie roonde, ou que scelle n'estoit roonde, que le cou-
vescle cueuvre toute la bouche du coret. (Stat. pour le
mestier îles cornets de Rouen, liée. îles ordonn., t. VIII,
p. 363.
1408. — lue cagctle d'argent doré en la quelle a un
chardonnereul d'argent, la mangeoire et le cornet tout
d'argent doré. (Laborde, Les ducs île Bourg., n" 0151,)
1420. — N° 1*27. On cornet d'ivoire, bordé d'or, pendant
à une courroye d'un tissu de soye. ferré de fleur de Vu el
dauphins d'or. (/lie. îles jmjau.v de Charles VI.)
1432. — Nous baillèrent... environ une douzaine de
pains platz et déliez plus que oublies, et d'un pié de ron-
deur et le ploye-on comme uug cornet de papier, sur la
façon d'une oublie à pointe, pour uiangier le lait. (Ber-
iiaml'ui de la Broquière, Voy. (foutre-mer, ms., f° 171.)
1460. — Le Cornet où on apporta les reliques de
s. Bethremieu (Barthélémy.) (/nu. de If.-D. de Lens,p. 17.)
1463. — Jacquet de Chiefdeville, orfèvre, pour avoir
lait de neuf à l'esiriptouerc. dud Sr. (le roi) un cornet
d'argent doré, eu façon d'une aigle, (Celle redorée et mise
eu couleur. 7 I. 1 1 s. 0 d. t. (3 Cpte rinj. de Gui/2, de
Varye, l 75 v'.i
1467. - Un petit cornet de bois noir aromatique. (La-
borde, loc. cit., n" 319-2.)
1523. — L'ng cournetde courue noire, garniz d'argent.
Les 3 pieds fait d'argent en manière de pieds d'oyseau,
avec le couvercle chargé de glans d'argent, donné à ma-
dame par le maistre d'hostel Allant.
It. Ucg aultre cournez d'une ongle d'ung griffon, bien
garni/ d'argent dedans doré, assis sur 2 pieds d'argent
dorez, (fnv. de Marguerite d'Autriche, f' 91 v°.)
1546. — Ung cornet d'ivoir, le quel a les •_' debouls
d'argent doré et chaîne d'argent, en le quel y fl un os île
monsieur Sigismond roy de Hongrie.
II. Ung grand cornet le quel a*2 deboulz garnis de cœuvre
dorée, en le quel sont pluseurs reliques, les quelz non.
envoia ung archevesque de Thessalie de Grèce. (Inc. de
l'abbaye de Marchiennes. \
1558. — - cornets- de voirre, venant de s. Hubert.
comme on dit, avec leurs custodes de cuir noir [l'inv, de
1597 porte : de voirre bleu|. [Inv. de Philippe II, l 39 \
1600. — La fumée du petum masle, dit aussi
prinse par la bouche avec nu rurnet à ce approprié, esl
bonne pour le cerveau, pour la veue, l'urne, les dent-,
(iihv. de Serres, Théâtre d'agric, I. 0. eh. 15
1616. — Sur le portail de lad. porte i S. Jacques)
esl ni I1'- joueurs d'instrumens de la ville, estans en
nombre de plus de 80, qui sonnoienl de leurs cornets a
bouquins et hauts-bois. (Retour de Louis XIII u Paris,
Cérem. franc, t. I, p. 98t.
1627. -Chappelle de Sa Majesté (Philippe IV). A -2
joueurs de cornet .i bouquin. I réaies chacun [par joui |.
iDavily, Les estais, empires et princ. du inonde, p. 202.)
1635. — Cornet à vantouses... bout de corne troué tout
au long, qu'on applique a guise de vantousc, à ceus qu'on
panse aux bains, aux esluves, pour les vantouser. (Pli.
Monct.)
1680. Instrument de musique à vent, qui a d'ordinaire
7 trous, et qui va eu courbant tant soit peu. (Richelet.)
CORNETTE. — Les changements introduits dans
la coupe et le poil du chaperon, du xiv au wir siè-
cle, ont donné à la cornette qui en l'ait partie, un
sens que les documents contemporains ne permet-
tent pas toujours do précisée.
Il esl dit au mot chaperon qui1 cette coiffure avait
à l'origine la forme conique d'une chausse, échancréc
dans le milieu de sa hauteur d'un trou faisant visa-
gière ou visière, et encadrant la ligure, lundis que
sa base formai! pèlerine, et que sa pointe retombait
en arrière ou s'enroulait sur la tèle nu autour du
cou. C'est à cette pointe, devenue plus tard uni'
simple bande, et dans la coiffure des dames du
xvt siècle une draperie couvrant la tête et retom-
bant carrément par derrière, qu'il convient de don-
ner définitivement le nom de cornette.
Sur les chapeaux, elle se réduit à un simple ruban
attaché à la coiffure par des crochets ou des orne-
ments d'orfèvrerie.
En vertu d'un privilège accorde par François I
aux professeurs du collège royal de Paris, la cor-
nette devint une marque d'honneur qui s'étendit
plus tard aux docteurs légistes ou médecins. C'était
nue longue pièce de taffetas noir portée en écharpe
par dessus la robe.
Par analogie de forme avec la draperie Bottante
du costume, on a appelé cornette le volel attaché
aux salades des archers du \v siècle, puis ren-
seigne des mousquetaires et le guidon des gen-
darmes.
1360. — Sou chaperon en fourrure, el la cornette du
chaperon vient sur le front, (/ni), de Louis d'Anjou, u 76.)
1390. Garnissez vous avantqu'iver vous (1ère,
De tous harnois, de bons chaînons velus
... Crans chaperons et cornette à visière.
(Eusl. Deschamps, Ballade de l'hiver, t. I, p. 156.)
1395. — Smi chapperon à une longue cornette enlour
sa tète, troussée en forme de ebapeau. (Juvi'iial des Ur-
sius. p. 395.)
1396. — Rappareillé et mis à point, à la voulunlé de
la royne. sa cornette d'or, dont il a fallu oster toutes les
perles el pieiieiie poui' illettré à une autre guise, et en
lieu des 3 qui y pendoient, mettre des bacins.
Bêlait les charnières de la cornette de la royno, toutes
nouvelles, où s. .ni entrées lu est. d'or. (Argenterie de la
renie, t" Cpte d'Ileinon Raguier, (■ 109.)
1403. — A Jehan Clerbourt. orfèvre, pour une cornette
(pour la reine i -.unie de 50 ^ros balaiz et ISO perles, et
est lad. eornette faite toute en manière de fueilles de
moron, et y a plusieurs besans d'or branlans. Lad. cor-
nette poise d'or, et pierrerie (i m. Il o. ; pour la façon de
CORNETTE
lad. 1801. p. (Argenterie de la reine, I" CptedeJ. Leblanc,
f- "26 v.)
1408. — Un chapeau à fai;on de comète et de nou-
velle façon, Fait à feuillages de ronces, garny de IN rangs
de grosses perles. (Laborde, Les ducs de Bourg., n° 6064.)
1415. — Une cornette noire de drap, à petis besans
d'argent doré. 1t. une autre cornette de drap noir, garnie
de houbelons et fueilles d'argent doré. 1t. une autre cor-
nette- de satin Idanc et vermeil. Une autre cornette de
satin blanc, vermeil et vert, en façon de marguerites. (Inv.
du trousseau de Marie de Bourgogne, p. 615.)
1423. — Une cornet pur le chaperon de roy, ganiiz de
G balais. . . 16 perles, prisé tout (avec l'or) 21 1. 2 s. 8 d.
II. Une autre cornet d'or, garniz de 8 diamands, 24 per-
les d'une sorte, et de 115 perles d'autre sorte, en tout
59 1.7 s. 8 d. (/«<•. de Henri V, p. 218.)
1449. — 50 archers qui appartenoicnl au roy de Si-
cile et avoient sur leurs salades des comètes des couleurs
dud. roy, c'est ascavoir de gris, de blanc, de de noir taf-
fetas. Ceux de messire Charles d'Anjou avoient sur leurs
- dades des cornettes pendants jusques sur leurs chevaux.
i M. util, de Coussy, eh. 37.)
1480. l'A moy, ipii suis parfait larron,
Je souhaite une cornette
Ronde de chanvre, d'environ
Une Loise longue et estroitc.
(Les souhaits des hommes, Montaiglon, Rec. dénués.
Iran,-., t. [II, p 145.)
1487. 2 gros un den. d'or à 22 caras, à faire de
neuf ung crochet tout plein, pour alacher les comètes dud.
Si-. ,i srs chappeaulx, 1 I. 1"> s. t.
Ung autre crochet à la devise dud. Sr, pour servir à
eslacher les comètes à ses chappeaulx. (0° Cpte roy. de
1' Briconnet, f 1 16 v el 151 v°.)
I536. — 7 1/2 a. taffetas blanc, eu 4 lilz, pour faire
cornette, pour servir d'enseigne aux pensionnaires de la
mais bol. Sr(le ion, à 35 s. t. l'aune.
- a. frange de sove blanche poisanl '.l 0., pour franger
lad. cornette, au pris de '.) ! lu s. t. la livre. (S" Cpte
roi/, de Nie. de Troyes, f° Ni.)
1549. — I ne cornette à mettre autour du cou. (liob.
l-.-lieune. i
1560. — Pour nui' comète de taffetas viollet bordée
d'or, i servir de cordon à un chappeau (de feutre vio-
let , et foflmy la sove, 15 s. |.
i; gros de petite tresse d'or pour border lad. cornette,
ii s. (3> Cpte /"</. de David Blandin, r l H).)
1606. — On appelle aussi chaperon l'alour ei habille-
ment de teste des femmes de France, que le- da iselles
portent de velours, a queue pendant, Louret levé et oreil-
lettes altonrnées de dorures et sans dorures, autrement
appelé coquille, etles bourgeoises de drap, toute la cor-
nette quarrée, hormis les nourrices des enfans du roy
les quelles le portent .■ lad. façon i geoise.
Cornette, lantOI signifie le devant d'un chapperon, -"il
de drap, ait de velours, qui ivre la foulai ne île la teste
de la l'ii
Cornette, une pièce de drap longue, de taffetas noir
que h^ docteun . isoil légistes ou niédci ins, porlcnl par
a le collcl de leurs robes, pour ind I orncmenl de
Pur degré. | Nicot, pauim. >
1606. '.', cornettes de loillc, poui la nuicl [Inv. du
' de Nancy i
1635. — Cornette, lurge bande, d'étofe de s. ne autour
du col, hâtant -m h- ii, -vaut bien bas, marque de docteur
■ 0 i'i iii
Pièce i' lafeta étroite el longuotle, pendant a double
du ho ut d' lanco qui sert de drapeau a une compagnie
■ te cavalerie. Comète de chaperon do foi ■. repliée eu
devant. (Ph. Monct.)
CORNETTE nONDE. I ne pc à corn, Mrs
rondes est celle doul les bords sont festonné et
arrondis sur un plan polylobé, COnimC le iiinulre la
i t eiie di po ition avait pour ai antage île por
mettre u plusieurs persoi s do I 'o ans dé| I
dam II lu'uie v.. i
i 363 v 310 i u,. coupe couverte, eamailléo, el osl
le lianap de i ■ ■ p coupe i 6 c ite i undi
N " 315. Une coupe couverte, dorée, dont le hanap est :
6 comètes rondettes. (Inv. du duc de Normandie )
XY° s. — Godet à cornettes. Poterie vernissée
des fouilles de Paris, app. a l'auteur.
CORNICHET. — Petil cor ou cornet.
1463. — A Jehan Fcrniele, orfèvre demourant à Paris,
par avoir fait une garniture d'or pour les courroies du
cornichet de chasse dud Sr (le roi), 1941. 15 s. 10 d. t.
Pour 3 aulnes tissus estroit blanc et rouge niy parti,
I ■ faire lesd. eourroyes et les pendans, 60 s. t.'
Pour la façon et déchet d'or de lad. garniture, assavoir
une boucle, ung mordant, 8 inembrez faiz en façon de
fleurs d'eucolyes à branches de fueillages. Un torct en
façon d'une pommette, esmaillée desd. Heurs d'encolyes
blanches et rouges, 39 Heurs d'eucolyes garnyes de
branches et fueillages, G clouz, C rivclz, 137 petiz doux
fournis de rivetz pour atacher lesd. pièces, -j,s: |, \. s. 2 ,).
(3" Cpte roy. de Guill. de Varye, f" 77.)
CORNILLER. — Cornouiller.
V. 1300. — Pour ce que le bois en est dur et tenant
on en fait très bennes dens pour moulins el fort bonnes,
testes pour maillés el aussi fléaux pour batre grains, et
verges à charpir laine. (/'. îles Crescens, 1. !>, eh. 9.)
CORNUDE, cornudou. — Petite cornue, c'est-à-
dire seau légèrement conique, avec deux douves
surélevées el trouées, formant anses, pour le trans-
port de la vendange, à liras ou sur sommiers. Les
cornudous servent encore aujourd'hui, dans le
Quercy, à porter l'eau.
1426. — En la secretaric se sont trouves 2 petits ar-
chectes et Scornudes plaines d'escriplures ei décomptes
ci autres, de peu de value, {lue du mât. des Baux, ch. 9.)
CORNUDEAU. Petite miche ou échaudé.
s d. - Missa Huila, pauperes revortantur ad parvum
i lauslium el denlur eis uua , annula cl seiitella plena de
laïus coctis iiieili.ai iter. (Coût. îles Augtistins de Limoges,
ap. du Cauge. |
1408. bette Ysabeau demourant a Monlpclicr. . . de
Il l.netlelle SHII hoslel Va a ppe 1er une H Ile ... portail l
2 pains et 2 eschaudez ou cornudeaux. (Arelt. ././, 163,
pièce 229 i
CORPIN. Gorsel intérieur, adhérant an corsage.
Il s'attachait par des crochets ol des maillettes sous
la lai lire lit robe île leiinne.
1544. ON s. li il. pour donne aulne deniv ipi.u I
s.iiiu de noir de Venize, du pris de 60b. l'aulne, employé
a fane une corpin pour lad. dame (la reine).
15 I pour la fassoo d'un inrpio de. salin unir, cro-
chetté derrière, tout t ju de soye; 6 s. peur canovai A
doubler lod corpin, 3 s. pour crochets employés ami.
Pour la lass l'un corpin faicl de camelot changeant,
m, ,|, ,1 ,n une Mil, be de pareil caille loi (Cplt dt l' Il IIJC II
terie de lu reint, i 13, la el 30 v |
CORPORAL, C0RP0RAL1ER. Le linge do liu
hlniic, réduit .i la laille d'un iclu.tr, sur lequel le
prêtre pose le calice et l'hostie qu'il consacre, porte
le m le corporal. Celle nuage du suaire de Noire
i.onhiiiAi.
133
Seigneur était, dans la primitive Église, une nappe
couvrant le dessus de l'autel presque loul entier.
Sa destination comporte une netteté qui exclut au-
jourd'hui tout ornement; mais dans un iuventaire
de 1595, le corporal, appelé ù tort corporalier, est
un linge décoré de broderies d'or, d'argent el de
soie; un autre inventaire de 1602 signale la présence
do Blet ou de dentelle, el l'appui de ces deux textes
nous autorise à croire que le linge du XV siècle à
broderie polychrome, conservé dans l'église de
Sainte-Fortunade (Corrèze), dont voici La Ggure,
n'était autre chose qu'un corporal.
Les corporaliers, c'est-à-dire les huiles où l'en con-
serve ces linges dans les sacristies, étaient autre-
fois de très riches pièces du mobilier ecclésiastique,
tantôt des broderies finement travaillées, à figures,
avec reliefs d'ivoire ou de métal, tantôt des coffrets
de bois, d'orfèvrerie ou d'ivoire historiés.
XV" s. — Corporal en tissu de lin n broderies de soie
polychrome, à l'église de Ste-Fortunade. (Corrèze.)
Les objets de ce genre parvenus jusqu'à nous
ne sont guère antérieurs au XVe ou au XVIe siècle,
et nous ne les connaissons que sous la forme de
boites carrées plates ou de cartons de 25 à 3(1 centi-
mètres, dont la hauteur varie de i à .", centimètres.
1358 — i reservatorià corporalium cum ymaginibus
Crucifixi ex una parti', quorum alterum est deauratum,
cum armis dicti dni abbatis, reliqum vero est de. serico
puni. (/nu. de l'abbé de S- Victor de Marseille, p. 160.)
1379. — Un rstuit de fust ferré île laton doré, et est
couvert de veluyau vermeil, et par dessus le veluyau a
compas d'yvirc, et a dedens les corporaus blans pour ser-
vir en ceste enlise. (Inv. de l'égl. du S. Sépulcre, à Pa-
ris, n° 90.)
1380. — N° 1196. I" ii grant corporalier sur le grant
autel, navré île broderie sur veluiau vermeil, à uiig Cru-
cifix enlevé nu uiyliei, ave.; plusieurs yina^es.
N- "2618. Ung corporalier de veluiau vermeil, brodé à
une croix, OU il a un Agnus Dei et I papillons qui mit les
ailles de France. (Inr. de Charles \'.)
1380. — N" 214. I" 1 1 ii m repositorium de cirico, broda-
tuin île opère subtilissimo, cum armis domini Régis Fran-
cis et dortaini démentis (vi), in parvis escutis. Et sunl
ilù simili et alii aves eiini repositono corii. [Inv. du citât,
de Comillon.)
1401.— Bourses pour corporaulx. — Une bourse per-
flLOSSAIRE.
l'-e. Notre Seigneur séant en sa majesté, et à ses coslés
s. Piei re et s. Pol.
h. I ne autre à uu Couronnement à un des lé^, sur ve-
lours vermeil, et à l'autre lés S. Jehan Baptiste, ouvré
de brodure sur velours verd (Inv. de l'égl. de Cambrai,
■Mi.)
1416. N 856. I ii corporalier d'ivoire, le couvercle
de la Passion à ymage de taille, et est led. corporalier fait
à l'entour, de plusieurs ymages de lad. Passion, 8 1. t.
(Inv. du due de llerrtj.)
1448 — N 236. t'nuni recetaculum argenteum et
deauratum et quadratuiu ad lenanduiii corporalia, euui
armis ccclesiae et duni. A. de Talaru. (Inv. de l'égl. de
Lyon.)
1448. — N 699. A Perrot, clievaulclieur de l'escuirie,
pour sa despense allant de Tharascon en Avignon, pour
apporter du ruban d'or pour border aucuns corporaulx,
pour donnera l'église de Piostre-Dame de la mer, 8 gros.
N° 701. Pour achat de 7 1/2 paumes de vete de fin or
pour border par hault ung corporalier donné par led. Sgr
aux Maries, 3 florins.
Pour une canne d'autre vccle d'or non fin, pour border
par bas led. corporalier, 1 llor. 3 gros. iCptes et mém. du
roi René.)
1456. — A Victor Macs, orfèvre,... pour avoir refait
les cliainettes de 2 corporaux, mis de son argent pour
2 s. et redoré et pour le fachon et dorure, 6 s. (Cpte de
Uf.-D. de Saint-Qmer.)
1489. — Ornamcntuui sive capsa corporalis in quo at
una parte est figura Crucifixi et B. Maria; Virginis et
S. Johannis ewangeliste, rechamato auro et argeuto; ab
alia parte figura Dei et Béate Virginis stanlis in throno,
rechamatum auro et argeuto et serico et cum perlis.
Ornamentum sive capsa corporalis in quo ab una parte
est crux cum 4 figuris sanctorum circumcirca, videlicel
Augustini Therouini, Anthonii, etc. Ah alia parte est no-
men Jhesus de perlis, ornatum per totum cum perlis et
rosis smaltatis et aliis floribus de sirico. (Trésor de
S. Pierre de Roue, p. 122.)
1 498. — Ung corporal de vellours noir orpliavreisé à un
ange au milieu, de brodeure.
Ung aultre de vellours noir à l'Agnus Dei au mylieu.
[Inv. du due de Savoie, n» 107, 8.)
I 541 . — Une boiste grande de velours rouge cramoisy,
où est au milieu en ung soleil, ung Agnus Dei et aorné à
l'entour de riche brodure d'or eslevée, et dedens lad. boitte
a un pale ou quarreau à mettre sur le calice, le quel est
de semblable veloux tout aorné de perles et escript d'iceulx :
HOC FAl'.lTF. IX M F. A M cuMMEMORATIONNEM, et au milieu J. H. M.
(Inv. de l'égl. de Cambrai, p. 368.)
1563. —Ung corporalier d'argent estampé par le cou-
vercle, d'ung poulce et quart de quarré. (Inv. du chat, de
Pau, n° 40.)
1571. — Un corporalier de satin jaune fait de broderie,
au milieu du quel est marqué le mystère de la Passion,
et un corporal de toille blanche, qui est l'ordinaire de lad.
éghse. (Inv. de l'égl. S. Uèiard de Dijon, n" 58.)
I 595. _ Ung corporallié de cartte, couvert de toille de
soye, tout housé de fil d'or et de fil d'argent et de soyes
de diverses cnulleurs 11 y a 2 austres corporalliés de li-
icle liens,, tout autour de fil d'or, d'argent et de
nuire et les eroys de fil d'or et d'argent, el de la soye vio-
lette autour d'ung. Ils sent de deniy aune un care. (Inv.
de Jeanne de Bourdeille, n" 90.)
1612. —Ung corporalier... de longueur et largeur
d'un" pied en carré ou environ, faict au petit mestier, de
fil d'or d'argent et de snve, fermant avec un petit cordon
aussi d'or, d'argenl el de soye, au bout du quel cordon y
a 5 petits boutons de semences de perles, et au devant
i„,l corporallier un groz bouton anss[ de semences de
perks pour fermer avec led. cordon. El au dessus el
■i la couverture dud corporalier y a 112 perles com-
lllUlies.
II mis le quel corporalier v a un corporaux de toille Hue
de longueur de 3 cartz et' de largeur de demye aulne,
brodés de Qllet (Inv. de l'egl. S. Hilaire de Poitiers.
p. 291.)
1653. - Vue bourse ou corporalier sur le quel est re-
présentée en broderie la rencontre de S. Joachim et de
s, \m„. i,,,. pale où SOnl représentez une Vierge et
-> anges aussyen broderie. (Inv. de la càth.de Sens.WVU.)
134
COP.POIIAL
Y. 1660. — On corporalier de velours brodé de passe-
ment d'or, en l'un des costés est escrit : JESUS en perles
et aux i coins 8 perles, donné par le cardinal de Lor-
raine.
Un corporal de taby d'argent, semé de fleurons d'or,
garni d'une croix à fleur de lys, donné par madame Re-
lire de Lorraine, 1601. (Inv. de N.-D.de Reims, p. 114.)
1724. — N° 16. Un éLuy et corporalier d'argent marqué
aux armes de Mons. l'archevêque Talaru et du chapitre,
pes. 6 m. 5 o. Led. étui étoit émaillé et doré.
N" 188. Un corporalier fait en forme de. poêle, garny
d'une dantelle d'Angleterre à bride froncée tout autour,
i Inv. de l'égl. de Lyon.)
CORREAU. -- Verrou à coulisse dont la barre
posée horizontalement glisse entre deux colliers,
pour s'engager dans un troisième faisant gâche sur
le dormant d'une porte. La poignée du correau
Forme souvent moraillon et se rabat dans ce cas sur
la boîte d'une serrure à bosse. Voy. la ligure au mot
COUREIL.
1567. — Ferme ton buis à double correau. (Calvin,
Serm. sur le Deutéronome, p. UI2.)
I 635. — Correau, barre coulisse et traversante de porte.
Il'ii. .Monct.)
CORPS. — Corsage.
1398. — 1 1 . - n i i s corps à grans manches pour cseuyers
de Mds (le duc d'Orléans) pour jouster. (Labordc, Les
ducs de Bourg., n"5825.)
I 53 I . — Dng corps de menu ver doublé de taffetas, à
tnectre soubz la robbe. (Inv. de Louise de Savoie, f° 1 v°.)
I 562. — A Jacques, tailleur, une aulne et 3 quartz de
satin noir pour faire une pièce d'ung corps à l'espagnolle
pour bi royne, et demie aulne de taffetas pour doubler
lcd. corps. {Inv. de Marie Stuart, p. 13t.)
V. 1600. Ce prince avec un buse, un corps de satin
[noir
Coupé à l'espagnole, où des dochiquetures
Sortoienl des passemeiis et des blanches
[tirures.
(A. d'Auhigué, Poitrail de Henri III.)
1635. — Cors, le plus gros ot le principal du cors,
qui .utiles la iiiiiliiii- en haut. Le tronc du cors. —Fans
du i ors, le plus grêle du cois vers la ceinture (Pli. Mo-
llet.)
CORSELET, CORSET. —Cuirasse légère comme le
hallecret, mais sans manches ni tassettes, donl
l'ouverture médiane es) presque toujours (voy. la
lavetée sur us rang de boutons. Le corselet
se compose de pièces rigides, à La différence de la
brigandinc. C'esl au \v siècle un corsel i d'un
arrêt pour la lance.
\n wi siècle, le corselel qui étail l'ar léfen-
sive des compagnies de piquiers, ci aençait, dans
le dernières années du règne de Henri III, à tomber
en désuétude. Dans l'inv. de .Martial de Douhel au
Puymolinier en 1564, le corselel esl pris exception-
nellement pour une armure complète.
La signification la plus moderne d ol esl celle
do corset, ou mieux, corsage de robe de femme.
I4SI. ■ Le chancelier de Franci . 0 cheval, qui ostoil
i d'arcier el pardessu evoil une jai
quottede veloux cramoisj (J. Chartior, t, II, p.:ii)7.)
1 470. Mai loul 3 coup, on, ii ai ohlor,
Qui i alobol ne i on
Ce tua, ol m de ti anchler,
Poui avoii n i obe ol coi ici '•
(Martial d'Auver) ni . Vtg dé Charte \ il. t. II, p. 117 i
1471 . i iiilii i do l'homme d ai nie en armé
Uni Ello falnll p
lit dont l'ai i" ohtti m
île Bloif.
par devant le placquart blanc, à tout arrest et le derrière
sera de brigantine ; et s'il ne peut trouver led. habillement,
se pourvoie de corset blanc. (Etat des off. du duc de Bour-
gogne, p. 287.)
V. 1575. — Corselet à boutonnure, au musée
de Tsarkoe-Selo. (Russie.)
1 562. — Il est ilonnè- commission au trompette de
ville de prévenir les babitaiis... de se munir de halle-
bardes, piques et liacquebutcs, et mesmes que ceux qui
ont puissance en biens, d'avoir corcelletz pour estre prêts
demain. (Verger, Arch. cur. de Nantes, t. I, col. l'JO.)
1563. — Service pour le duc de Guise. 12b' enseignes
dftsd- capitaines, armez de corseletz bien gravez et dorez.
(Ileg. du Parlement, Felibien, Hist. de Paris, t. IV,
p. 811.)
1654. — Ung courccllet entier, ormis les brassarts. —
Un coursellet avec ses cuissots et brassarts, 24 I. — Ung
corsellet avec sa bourguignote, 45 s. (Inv. du Puymoli-
nier, passim.)
1569. - 20 seletz complets, à (> escus la pièce.
(Verger, loc. cit., col. :10G.)
V. 1573. -- Un corcelet, doré, 21 1. — 5 coi lets
gravés complets à 21 I. la pièce. {Fournitures par les
bourgeois de Moulins, Arch. du Cher.)
1587. — D'autant que les soldats ne veulent plus au-
jourd'hui porter de corcelets. (La Noue, Disc, polit, et
milit., p. 319.)
1588. — M. de Mrozzc avoil esté pressant led. N'ogrnt
(doreur de Paris) de faire provision de ces belles armes,
leplus qu'il put, avecques beaux corselets gravés et bien
c plets. (Brantôme, Colonels franc., ch. i>. p. 649.)
I 6 I I . — A Utile hody. Also a paire of limlies l'or a w 0-
nian. (Cotgravo. i
1635. Corset. Vote ni du haut du cors de fammo,
mois m. nielles ou à manches. — Surcot. Cors, COrsOl de
la COtO. Intimir pallie lliorii.i. (l'Ii. Monet.)
1690. — Corps do Juppé sans manches, que portent les
paysannes et siiriout les nourrices qui foui grande vanité
île poricr nu corps , le .Min, de damas. (Furctièro:)
CORSEQUE. Le nom de celle an l'hasl
(Imslii liliata) parall originaire de la Corse. C'esl
une pertuisane en usage dans l'infanterie, du sv
au wir siècle. Ello esl formée d'un fer de lance oe>
COSté de deux dards en éventail, OU de deux oreilles
courbes donl le galbe rappelle celui de la Heur de
ils. LOS In pes les plus réronls oui l'extrémité de
leurs branches latérales terminées par un ongle ser-
vant île crochol pour désarçonner les cavaliers.
CORSET
135
La rorst''i|ii(> à ailes droites en forme de tridenl i longue mais étroite; ses manches sont tantôt très
esl particulière à l'Italie où elle est appelée spiedo. I amples, tantôl elle- dépassent à peine le coude el se
XVe et XVI0 s. — Corséques. A. Extr. de Maroszo. — U. de Giac. di Grassi
E. app. à l'auteur.
C D. Ane. coll. Mei.nnoron. —
1548 — Us combattaient premièrement à armes diffé-
rentes, à scavoir une corsesque ou jagaye contre une
espée à deux mains. (Entrée de Henri II ù Lyon, Cêrém.
franc., t. I, p. 831.)
I 549. — Les deux derniers paiges estoyent montez sur
deux turcs blancs, caparassonnez de mesme l'habillement
du roy. L'un portant son morion de pareille façon que
son harnoys, avec une rondelle délicatement labourée et
gravé d'or brazé dessus, sa corresque à la main, [flèrèm.
de France, p. 372.)
1565. — Nul maistre coustelier doreur et graveur ne
pourra pollir besongnes, soient allumelles d'espées,
dagues, corséques, zagaye, ballebardes et aultres basions
serrans pour la deffence de l'homme, sy ce n'est de sa
façon, ou du son propre achapt. (Stat. des cousteliers do-
reurs et graveurs sur fer, Arch. 1, 12, t. VII, f» 11 v°.)
I 570. — Formarono il spiedo il quale per esser sce-
mato di larghezza et forse gravezza, non e molto potente
a ferir di taglio, ma serba tutte le sue forze nelle tre
punte. (Giacomo di Grassi, p. 101.)
1571. — Les autres (pages) porloient morions ayant
aussi de riches pannaches, el aucuns avaient des rudelles
rondelles) et corséques. (Cérém. de France, p. 496.)
1590. — Vanno (giovanni contadini sposi veneziani
nelle leste) armati di corsesebe o armi d'asta e di alcuue
eoltelle. (Vecellio, 149,)
1606. — Une corsesque est une javeline ayant le fer
longuet et larget, à deux oreillons. Haslile corsiaim.
(N'icot.)
1659. — A morisco pike, une zagaye ou corsèque.
(Howell, Parlicular vocab., sect. 44.)
CORSET (vêtement). — D'après les documents
écrits, trop incomplets malgré leur abondance, le
corset enlrc comme partie du costume extérieur des
hommes en l"2:!ïi el y demeure jusqu'au milieu du
\\ siècle; dans le costume des femmes, il paraît en
1317 et on l'y retrouve jusqu'à la lin du xvr siècle.
Le corset des hommes est un surcol fendu aux
côtés. Sa plus grande dimension esl celle d'une rolie
réduisent à de simples mancherons. Certains corsets
d'hommes n'en comportent même aucunes. Dans le
costume court de la fin du xiv siècle et dans celui
du XVe, ce vêtement affecte la forme d'une petite dal-
matique ou d'un tabart.
En l'absence de la cloche, de la chape ou du man-
teau, le corset posé sur la cotte ou gonelle, était
une sorte de pardessus doublé et bordé de fourrures
pour le dehors, et nous voyons en 1360 que, suivant
les règles de la bonne tenue on devait, pour se
mettre à table, le remplacer par le surcot ouvert.
Au xv siècle, un corset d'homme se taillait dans
'J'".-Jô de velours et se doublait de lm,âO de toile
large, l'ne couche d'ouate était piquée entre les
deux étoffes. Dn texte de 1338 prouve qu'on lit des
corsets très somptueux. Le travail de leurs bro-
deries était alors particulièrement développé sur le
plastron. ,
Le corset des femmes était une robe mise par-
dessus la cotte ou gonelle, à peu près comme le bliaul
du xne siècle. On le doublait et on le bordait de
fourrures pour l'hiver. Nous Irouvons, au xi\ siècle,
des corsets ronds, .les corsets à longue queue el des
corsets fendus, c'est-à-dire flottants sur les côtés.
En 1371, dans le Traité d? éducation au chevalier de
la Tour, l'origine de celle dernière mode esl attri-
buée aux meschines el aux vivandières à la suite de
l'armée anglaise. Je ne saurais due si elle s'étendil
beaucoup en France: mais les comptes du deuil
d'Anne de Bretagne parlent de corsets à deux grands
pans, l'un devant et l'autre derrière. L'édition im-
primée en 1500 du Parement des dame* donne,
sous le nom de corset, une robe à petits manche-
rons, fendue sur les côtés comme une dalinalique ;
13H
COUSET
et dans un manuscrit français de la Destruction de
Troncs, daté de 14157, à la Bibliothèque Richelieu,
on rencontre une rohe assez invraisemblable de
cette même coupe. Il est probable que dans un cos-
tume plus décent les ouvertures latérales étaient
simulées et répondaient au nom de fausses portes.
La reine Isabeau de Bavière porta de très riches
corsets; c'est avec un vêtement de cette espèce
qu'elle fit son entrée à Paris en 1389. A la fin du
XVe siècle, il est qualiliê de noble habit de pare-
ment. Le corset du deuil d'Anne de Bretagne, fourré
de menu vair, se tailla dans cinq aunes et demie de
fin drap noir et ceux des clames de sa cour dans
quatre aunes et demie. Ces corsets avaient de
grandes manches pendantes, les unes rondes, les
autres à lattes.
Au XVIe siècle, le corset fait toujours partie du
costume royal solennel. Cependant, avec moins de
luxe dans le choix de l'étoffe ou des garnitures, il
était porté par les bourgeoises et, à l'époque de
Charles IX, ce qu'on appelait à Taris un corset, pre-
nait ailleurs le nom de cotte.
I 239. — Pro cendato ail 6 corsetos régis et comitis Bo-
lonie. (Cpte de l'Itolel du roi pur Simon Bordier, liée,
des histor. de France, t. XXII, p. 609 )
1241. — Pro 3 corsetis de sendato, 40 s. (Cpte de lu
chevalerie du Cte de Poitiers, Ibid., p. 619.)
1265. — Pro 9 ulnis radii parisiensis pro roba estiva,
corselto et clochia pro eodetn (Edmond, 2« lils de Richard
de Cornouailles). (Boifield, Matmersand housenold expen-
ses of England, p. 25.)
l 266. — Cote et corset d'escarlate paonace, forré de
menu vair, 20 escuz.
On rote et serecot et corset de tireteinne brune, foire
de menu vair.
Un corset de tyreteine forré de gris, 4 bezans.
In petit corset do camelot forré de gros vair.
I ii corset de pers sangles.
Cote et serecot et corset de tireteinne perse, forré de
ccndnl vert.
Li corsez forré de loti cevière est prisié 12 besanz. (/mu.
dit Qte de Nevers, p. 194-6.)
1285. Cote, corset et lirnice verde
Mouilles et chasperons forrei
De bon lin vair m'a endossei.
(.1. lin tes, /.ex tournois de Chauvency, v. 261.)
1309. — (V. 1250.) Kt lors m'envoya querre le roy
pour manger avec li, et je y alai à tout le corset que l'en
m'avoit fail ec 1 1 prison, 'les rongneures de m :ouver-
tmr. i hum ille, p. 123.)
1317. — 2 quamoquas dont l'en li (la duchesse de
Bourgogne) list 2 corsés, un nuit et un de char. (Cpte de
Geo/froi de Fleuri I
1330 — Quod valleli ofûcior ii..^|>ii i i omnes, in
testo l'.iscii.e, induantur de una rauba, videlicel eorseto
.1 «niella qu.e non transcendant fxpensas 2 llorenoruin
jiiii c limidio.
nu ,i, m festo Paschœ, corseti domina Delphine, domt
i ei aliarum do ■ ■ 1 1 -i 1 1 1 h i suit longœ cum candis.
Ri glem. de l'hôtel du duc Humbtrt, Moret, Pr. de l'hiit.
ilu Oauphiné, p. ' 13. |
1332. Sontsinl îles m is) de la teinture d'argent
ippelez sur loin coi ai que ont I s Irol que à i
pm ni il entreit ena; el onl ei nchoi dead. corsas que
ne Meill lllies |.| Il I ' . 1 1 1 . L Ile le lier- des lil.'lc , Cfl
nmemen de pe blanehoa. (HM. de Met-., en. i,
p. 71.)
1336. l'm 'i ai.uis pin iloiii. Andréa fllio domini ad
i, ndum 2 corsetos, 29 s. vienn. (/v. de Vhitt. ''» Dau
i>i , t II. |. !
s d. Corselum foderalum m ■ .» i sub cappa indutui
el pat pi n ti t" ii t lia S PhUippi, archiep
Btlurig
1338 GcITroj Lebrol sellier d >, Rvré | i
(h cl< 'ii ni 1 'i e ' oi piom emos, onlovi i
bordez d'or de Chyppre, et en la poitrine de chascun cor-
set une nef de pelles fines, et dedans la nef a 3 daines
de bordeure d'or nué, les visages et les mains d'yvoirc
de ronde taille, et en chascun bout de la nef l'une des
dames qui gouvernent lad. nef, et l'autre dame peesche
en la rivière et prent cuers à la ligne ; et en l'autre costé
de la nef une dame d'or nué, secourcié qui peesche cuers
à la trible, et de l'autre costé une autre dame qui peesche
à la nasce et prend cuers; et tout le champ de lad. poi-
trine semé de feuillage de fines pelles grosses, et lad. nef
toute semée de grosses pelles fines en manière de clous,
et les avirons et lignes et nasces tout d'argent ; et les
2 chaperons et la pâte devant, un grant compas. Tout en-
tour ceci, compas un laceis doublé de grosses pelles fines,
et de ced. laceiz yssoit serpentelles de pelles menues; et
dedenz led. compas une seraine dont le corps est d'yvuire
et la queue d'argent esmaillé. Et tenoit lad. femme un
cuer de cristal enebastoné en argent et li donnoit la ma-
nièle.
V. 1390. — Corset. Biblioth. Iiiclwl., ms. //'.
n° 9, f" 204 v".
Et le fond d'or soudeiz fait d'or trait tortillé en manière
de veilles (vrilles) et les entrechamps de grosses pelles
fines et de chaslons enebastounez en fin or; et lesd. cha-
perons semez de 4 feuilles de msier tout parmi le champ,
et sont les feuilles de oillez (œils) de paon et pourfillez
de gros or, et ou miilieu des fouillez une rosète de pelles
fines cl un chaston ou milieu ; et les entrochamps de lad.
semeure, de pièces d'argent esmailléez en 4 demi compas,
et lesd. chaperons or fraisez de biséle componnez de paon
et de tuyaux, el sur chascun couppon de tuyaux une grosse
pelle de 3 s. la pièce, et sur les autres coupons esmaux de
plice garnis d'or, et entre 2 chastons aussi, 1601. p.
II. Pour un corset pour MdS. brodé eniiny la poirine,
c'est assavoir un buisson enlevé de fines pelles et toutes
les feuilles d'or trait à un point, el derrière led. buisson a
un chevalier qui lient un lirueil d'argent à prendre
oyseaulx, el lOUte la poitrine semée de toute manières
doyseaux nues de soye; et parmi le champ, Irefflns de
grosses pelles de compte et au dessous nue nuée de veluel
uti semée doconnine et de petits sers et de margueiïes,
ei le chaperon tout a (au) bout, semé de testes d'asnet
nuées d'or au \if el couronnées, et les entrochamps des
te tes sont de fueilles de chardons fais au vif. Kl du mi-
lieu de la pâte du ebaperon a <n\r cage pour oiseaux faite
an vif, et dedenz lad, cage a une turtro d'argent osmail-
loe, et toute la pale du chaperon m liazée de gi'OSSOa
pelles ei de chastons. Kt pour ced. corset avocquoB le
chaperon, lo I. p. [Cpte du connétable d'Eu, f" S v° )
1339. — Pour la royno, du commandement le roy,
d'icelle e-c.illate. un corsel roue fourré do menu ver à
Mnubuisson. (Cpte de Lucas le Borgne, p. 84.)
1339. Corsos au surecos à courtes manges cl I <
beci ostroltz. (Moniale» de Larny, Arch. de S. Bénigne
de Dijon, an. Godefroy. I
13*7. Cissori, ad fnciendum corselta ol caltgaa pro
corpore régis, ^ uln. I 1 longi blanketti,
td t.i' i '- n il m i coiseiiiiiu pro domina regina
:i I 2 uln de pan ni longi in grana. una furruia continena
300 venin iiiiiniii vorii nun. (Cpte» de lu garde robt
d'Edouard III, p. 12 ol 18.)
CORSET
437
1360. yuan; on ot chanté (la messe) tout attrait,
Chascun ala à sou retrait,
Qui dut son corset déveslir
Pour le sereost ouvert vestir ;
Après vint ehascuus en sale.
(Cuill. île Marchault, Remède de fortune, p. 80.)
1371. — Beau cousin je vieil de Bretagne et ay veu
belle cousine vostre femme qui n'est pas ainsi atournéc,
ne sa robe estofée comme les dames de Guienne et de
plusieurs autres lieux, car les pourlilez de ses courses et
de ses ebapperons ne sont pas assez grands, ne de la guise
qui quieurt à présent. . .
Vous et elles n'avez que la moitié de vos corsés et de
vos chapperons rebutiez de vair et d'ennines, et je ferai
encore mieulx, car je lui feray ses corses et ses chappe-
rons vestir en l'envers, le poil dehors... mais je ne vcul
pas qu'elle mue Testât des preudes femmes et des bonnes
dames de honneur de France de ce pays, qui n'ont pas pris
Testât des amies et des mesebines aux Anglois et aux gens
des complaignes ; car ce furent celles qui premièrement
admenerent cet estât en Bretaigne, des grands pourfilz et
des corsés fendus es costez ot des floutans. (Le chevalier
de la Tour, p. 46.)
1386. — Pour 3 aulnes et demie d'escarlate violète...
pour faire un corset ront pour lad. dame (la reine), au
pris de 4 1. 16 s. p. l'aulne. |3 autres de couleurs diffé-
rentes mais de la même mesure.) (7" Cpte roy. de Cuill.
Hrunel, f° 14.)
I 387. — Pour 2 aulnes de cendal vermeil. . . pour faire
fausses portes à plusieurs corsés de drap d'or pour lad.
dame (la reine) 68 s. p. (8" Cpte roy. du même, f° 149 v°.)
1389. — A Antoine Sevistrac, marchant de gemmes
demeurant à Paris, pour 584 perles de compte... pour
convertir et emploier en la broderie d'un corsset court de
veluyau violet pour madame la royne pour vestir à lad.
leste de sa venue à Paris, au pris de 38 s. p. la pièce.
{Cpte de l'entrée d'habeau de Barière, f> 5G v.)
1393. — 3 coursez de drap d'or fourrés de penne. Un
corset de velual fourré de peine, 2 coursetz de drap de soye
fourrés de penne. 4 coursetz de drap de leynne fourrés de
penne. 3 coursetz de drap d'or fourrés de cendal. Un
courset de soye fourré de cendal. 3 coursetz de drap de
lainne fourrez de cendal. (/ni), dotal île la duchesse d'Au-
triche, P 368 v°.)
V. 140(1. — Corset. Bibliolh. Hickel., ms. fr. n° 30, f 67.
1399. — A Huguelin Anode, pour avoir fait et brodé
pour lad. dame (la reine) un corset de veloux blanc brodé
bien et richement en manière de bondes de cordes tuerses
de perles et de brodure, et autour de ebascune desd. cordes
à tiges de genestres et de moron qui emplissent le champ
derrière lesd. cordes, et sont les heurs, (Vieilles et cyons
de genestre fait à plain de brodure d'or nué, et les Cueilles
de moron cousues de 2 soyes, les fleurs faites de perles
et de grains de genestres et les boutons de moron faits de
perles.
Et a convenu que led. Huguelin ait eu ouvriers plus
chiers que en autre temps, pour la mortalité, et menez
hors de Paris pour ouvrer en icellui corset, et a eu grant
coustemenl el frais, ot a fallu chascune perle, tant de
semence comme de compte qui a esté mis en icellui corset
à chascun point, que ou les ail outillées les unes après les
autres. Pour ce, pour peine, or et BOye, 200 I. p. (Argen-
terie de la reine, 7" Cpte d'Hémon Raguier, f° 221 v°.)
1408. — La moitié d'un corset de drap d'or en champ
azur, dont l'autre moitié a est'' il léc par feue madame
à N.-I). de l'église de Cbasteau-Thierry.
Ung corset de veluau cramoisy neuf qui oneques ne fut
achevé elle quel mad. dame a donné à s. Calays de Blois,
pour faire une chesible. (Laborde, Les ducs de Bourg.
n.°> 6107-8.)
V, 1450. — Corset. Biblioth. Richel., ms. fr. n° 41, i" 1.
1455. — Taillé, cousu et fait de 7 quartiers et demi de
veloux noir plain, ung corset pour moud. Sr (Charles de
France), et garni de une aulne de fine toille blanche et
demie livre de coton, 27 s. 6 d. t. (Argenterie de la reine,
1" Cpte de J. Bochelel, f° 40 V.)
Y. 1492. Le corset ou la cotte de chasteté.
Ung cousturier nous convient préparer
Pour ung corset donner à la princesse
Et son beau corps revestir et parer
De noble habit pour la bien décorer.
(Oliv. de la Marche, Le parement des dames d'honneur,
ch. 6.)
1498. — A Maurice Briant la somme de 57 1. 15 s. t.. .
pour le paiement de 5 aulnes demie fin drap noir de lui
prins et acheté le pris de 10 1. 10 s. t l'aulne, et livré au
tailleur pour faire corset de dueil, à grans manches et à
2 queues pour servir à lad. dame. (Anne de Bretagne.)
17 1. 4 s. 4 d... pour le paiement de 551 ventres de
menu ver non espuré et 70 ventres de menu ver espuré,
au pris de 50 s. le cent, et 4 frisons blancs à 8 s. 4 d. la
pièce... pour fourrer. C'est assavoir dud. menu ver non
espuré et frisons blancs tout le dedans réservé les queues
dud. corset ; et led. même ver espuré pour fourrer le bas
des manches et faire les parements.
Aud. tailleur pour faire 10 corsetz de dueil, chacun à
2 grans queues, Tune devant et l'autre derrière et à
manches à lathes pendans ung pied et demy au dessoubz
du coulde, qui est pour chacun corset 4 aulnes dud. noir.
4 aulnes demye fin drap nois pour faire ung grant corset
à manches rondes et à 2 queues, pour Melle Charlotte
d'Arragon.
447 ventres de menu ver espuré et 104 ventre d'autre
menu ver espuré pour fourror, c'est assavoir dud. non
espuré le bas dud. corset en 4 tiers de haulteur, et dud.
menu ver espuré pour fourrer le bas des manches cl faire
les paremens. (Cpte du deuil de Charles VIII.)
1513. — Sa robe el corset (d'Anne de Bretagne) estoyent
de velours sandale signifiant pourpre, qui est vestouieut
et habit royal, fourrez (Termines. Aussi esloit tout le devant
et sur la poictrine jusques au dessoubs de la ceincture
et non en flanebure. .. , et sur led. corset avoit un grand
manteau de pareil velours fourré d'ennines. [Cérémonial
de France, p. 97.)
1517. — La cotte (île la reine Claude) rsloit de couleur
vierge, scavoir de drap d'argent traict, les manches de
pareil drap d'argent enrichies de pierreries, rubis et dia-
mans servans de boutons aux poignets tout du long des
manches.
138
CORSET
Sur lad. cotte y avoit un surcot et corset qui estoit d'er-
mines moucheteis, qui est vestement royal. Et sur iceluy,
eu forme de croix, tant de long que de travers, au boit et
devant et derrière, y avoit grand nombre de pierreries.
(Ibid. p. 17-2.)
1510. — Le corset ou la cotte de chasteté.
Olivier de la Marche, Le parement des dames.
I 520. — Béatrix Locquerye,. . . à ma niepee, un corset
i bonbardes, de camelot. (Arch. de Douai, Reg. aux testant.)
1527. — Le corset, la cottelette, The Kyrtell. (Du Guez,
p. 906.)
V, 1515.
Corset. Biblioth. Riche]., ms. fr.
n"54. f" 38 v°.
I 530. PetyCOte, Corset simple, cotte simple, chemise
le blam hi t. (Palsgrave, p. 853.)
1530. - La reyne se trouva le matin en sa chambre,
habillée de corset, surcot d'hermine, manteau, ornemeni
de teste et autres habits royaulx... Sond. corset tout cou-
vert de perles ctbrodé d'or, (fièrim. de France, p. 216.)
1536. — Tunici riMoi romanœ mulieres uti BOlebant,
i,,n^.. lateque diffu i ad ulnai cruraque adversus oculos
protegenda, quar Inas consuls non erant.
Portas i iaest vestimenti genus inmulieribus quod ita-
li vulg.i pillanam viic.-iiit, nos viro : une mile un ung
i m et i Rob, Esticnne, De ft vestiaria, i- 23.)
1 5^0. Elle vou avoil un coi I
ii un iio bleu, lassé d'un lasset
Jaune, qu'elle avoit fait expi ei .
(Clém. Maint, Di, il, iet - amoureux, t. I, p, 17.)
1566 l'i ii une toi i belle pièce de drap el l'apn n ta
, la fommo d'iceluy, lui faisant a oroire qu'il avoil chai ;e
de lui prendre la mesure d'un., cotte que i i ippeloni
ol A Pai i (Uob. E itienne, Apol pour Hira
dote, i ii Ifl i
157 1 Lad. dame estoit habillée de surcot d'hermini
couverl di plerrerii de très gr le excellence el Inesti-
mable valeur, de i "i loi cl de manteau royal. [Entrée
d'Elisabeth d'Autriche, l'élibien, llist. de Paris, t. V,
p. 417.)
1583 — Dngplisson, façon de courset d'estamet violet
doublé de revesche noire, prisé un escu. (Inv. d'Anne de
Nicolaï, n° 150.)
CORSET A mimer. — Plastron de cuir ou d'acier.
Dans le texte de Martial d'Auvergne corset, est syno-
nyme de brigandine, comme le prouve l'inventaire
de l'armurerie de Blois, où était conservée celle-là
même dont parle notre auteur.
1315. — Pour la façon d'un corset à armer. (Cpte d'Itôtel
de Robert d'Artois, Arch. du Pas-de-Calais, A, 342.)
1322. — Et respondet de 8 loricis, 1 corset de ferro.
{Inv. de Roger de Mortimer, p. 359.)
1322. — Un corset de fer, une peire de buses de cor-
dewan, botonnez. {Inv. du Cte de Ilereford, p. 319.)
V. I 450. — Que led. barnoys soit ni large et si ample
que on puisse vestir et mettre dessoubs ung pourpoint ou
courset. (Le roi René, Devis d'un tournoi, édit. Quatre-
barbes, t. Il, p. II.)
1465. Bataille de Castillan en 1453.
Mais tout à coup un franc archier
Qui Talebot ne congnoissoit,
Le tua et fist détrancher
Pour avoir sa robe et corset.
(Martial d'Auvergne, Vigiles de Charles VII. t. II, p. 147.)
1467. — Entrée des Français à Bordeaux en 1451. —
Puis alloit le chancelier de France, à cheval, qui estoit
armé d'ung corset d'acier et par dessus une jacquette de
velours cramoisy. (Chron. de J. du Clerc, p. 31.)
1468. — Un corset complet à... huissier d'armes, 241.
{Arch. de Bruxelles, cit. Winkeroy, notes.)
COSTE. — Panier, corbeille à fleurs ou à fruits.
1260. — Se hom de dehors Paris, amaine fruit à Paris
par eaue, en costes, en magnes, en sas ou en corbillons,
il doit de chascunc magne un den. de tonlieu, de ehascunc
coste oh. de tonlieu, de chascun sac un den. de tonlieu, soit
qu'il vende à un home ou à pluseurs. (Et. Boileau, le Livre
des met., part. 2, titre 22.)
1417. — Que nul ne fut ni hardy d'avoir à sa feneslrc
coffre ne pot, ne hotte, ne coste ou jardin, ne bouteille à
à vinaigre, qui fut sur rue. {Journal d'un bourgeois de Paris,
p. 624.)
COSTE. — Soie commune, fleuret, lacet l'ail de
bourre de soie.
1556. — 10 s. t. pour 5 aulnes de coste jaulno et rouge
par moittié, pour servir à faire fillets a 2 petits chevaux de
bois paintz qui Irainoicnt 2 pièces d'artillerie que lad. dame
(li reine) a donnée Mr d'Orléans pour ses estrennes. (Ar-
genterie de la reine, f° 13.)
COSTÉ. COSTICÉ. A côtes.
1380. — Une couppe d'argent dorée a couvescle, costée
dedens et dehors, et sur la pale a chevaliers armez à cheval,
et sur le fruitelet - chiennetz, pes. 3 m. 2 o.
Une autre couppe qui a le hanap parfondot à façon de
viiirre, costée par dehors et grenelée par dedens, pes.
:: m. 5 o. (Inv. de Charles V, n"s 1391 et 1375.)
1427. — Une aighièro d'argent costicé. (I, aborde, Les
dues de Bourgogne, n" 51188.)
COSTEL, costerel. — IVhi baril.
1296. — 2 cnslclli de cristallo, argento ligali. "1 paru
costelli de lamari, muniti argento, (Inv, au chat. d'Edim-
bourg, ArchttOl. ,1, minai, I. Mil, p. 217.)
1301. - Huns CÔStellUB, lignons involiiliis pauno linco.
sigillalus sigilli», diversis. (Inv. du roi d'Ecosse, Ibid..
p. 148.)
COSTUME. Dana un livre qui comporte les élé-
ments seuls d'une histoire, il convient de laisser In
parole aux documents, d'enregistrer les textes qui
échappent à la controverse, el de subordonner Les
conclusions i des faits, Uomns ici dans l'ordre de
COSTUME
139
leur date, ils forment La première division d'un ar-
ticle général sur le costume français à diverses
époques. La seconde, spéciale et nominative, com-
prend une longue série alphabétique de renseigne-
ments recueillis au cours de uns recherches sur la
période du moyen âge el de la Renaissance.
FRANCE. — GÉNÉRALITÉS.
885. — Erant antiquorum ornatus vel paratura francorum
calciamenta forinsecus aurata, corrigiis trienbitalibus iiisi-
gnita, fasciolœ crurales vermiculatte et subtus cas tibialia
vel coxialia linea, quamvis endem colore tamen opère arti-
ficiosissimo variata. Super qiue et fasciolas in crucis moduui
intrinsecus et extrinsecus, ante et rétro longissimae ilhe
corrigise tindebantur; deinde camisia elizana, post hœc
balteua spathœ colligatus. Ultimum habitus eorum erat
palluim canum vel saphirinum quadrangulum duplex, sic
i'ormatum ut cum imponeretur humeris, ante et rétro pedes
tangeret, de lateribus vero vix genua contingeret. (Monach.
S. Galli, 1. 1, 31.,
I I 40. — De nos jours les hommes de Cour placent aux
articulations des pieds.. . l'image de la queue des couleuvres.
De l'extrémité superflue de leurs robes et de leurs man-
teaux ils balayent la poussière de la terre; ils se couvrent
les mains, quelque chose qu'ils fassent, avec de longues et
larges manches... Ils ont le front rasé et entretiennent
sur le derrière de la tète de longues chevelures. Mainte-
nant, presques tous les gens du peuple ont les cheveux
frisés et la barbe courte... ils frisent leurs cheveux avec
e fer du coiffeur; au lieu de bonnets ils couvrent leurs
têtes de bandelettes. (Orderic Vital, t. IV, 1. 8, p 283.)
I 1 70. En cel tems (v. l'an 1000) avoient grans manches,
Et vestoient kemises blanches;
Par li flans à lacs s'entrencient,
E draz bien trainanz feseient.
(Rom. de Rou, v. 7035.)
1180. — Peplo [vimple] intemperium aeris excipiat :
nune corolla, nunc corocalla [kalle], mine crinali [bende]
vel reticulo libertatem comarum discurrencium refrénât.
Monile haheat, spinter quo tunice fuscotincti [fuslanie] vel
camisie colaria conjungat. Habeat etiam torques et inaures.
(Alex. Neckam, Oe utensilibus, 101.)
1224. Trop fu apertement vestue
D'une chemise estroit cousue,
En braz et par les pans fu lée,
Déliée, blanche et ridée.
Pelice ot légiere et sanz manche,
Parmi la manche li paroi t;
D'un vermeil samit cote avoit
Et mantel et d'un drap de Frise
Dont la pane ne fu pas grise,
Mes toute de dos d'erminètes
Déliées, blanches et nètes.
En ataiches et en tassiax
Ot Hors entrètes à oisiax.
Li mantiax fu de grant valor,
Ne fu pas tos d'une color,
De toutes colors i avoit
Que nus lions dire nel'savoit.
(Le Dolopathos, v. 3872.)
V. 1260. Li sains, en sou commenchement,
D'or et de gemmes noblement
Appareilloit ses vesteures.
Adès chaignoit riches chaintures
A blouque d'or menu farrées
De membres d'or et bien gemmés.
Aveuc tout che, les aumosnières
Avoit tant riches et tant chières
D'or et de gemmes bien ouvrées
De boutons d'or enfrangelez.
Ses dois avoit tous plains d'aniaus
Et à son col riches fremaus
Et chemises mult très déliés
De liex en liex bien trcslichiés
De fil d'or et de lîl de soie.
Qui ne m'en croit el livre voie
Il se vestoit mult noblement
Et noble erent si garnement
Pourpres et cendaus et samis.
(UiraeUi deS.Eloi,p. 31.)
V. 1300. PortraU de lu fourberie.
Premiers commencerai au chief
Elle esl trécié par beuban
D'un tréçoir de fausse atraiance.
Si a .1. chapel lascheté
Et sa coiffe de fausseté
PaiUollée de trichei
Sa crespe de mélancolie,
Et la robe qu'ele a vestue
N'est pas de soie .i or battue,
Ainz est de fuisse convoil
Forrée à profil de faintise...
La painture dont ele esl çainte
Est d'une fausse note painte
Ferretée des faux séans
Et la boucle est et li coispiaus
De propres mençonges polies.
S'a aumosnière de folies,
S'a coutel tranchant d'acquerame
Et s'a au col par contenance,
Por croître ses acesnemenz,
Aliche de faus jugemenz.
S'a pliçon long et lé d'envie
En orfrisie de loberie,
A .1. boutoncel de toeil
A .1. lacet de faus conseil.
Sa chemise de desreson
Encorsée de trahison.
Si chauce eslivaus par usage
liauz et lonc de faus tesmoignage
Et s'a .1. garde cors sanz mances ..
Chape forrée de malice
Et chaperon.
(La dame Guile, Jubinal, Jongleurs et Trouvères,
p. 64.)
V. 1350. Cornes ont pour tuer les hommes,
D'autrui cheveus portent granz sommes
Desus lor teste. . .
N'ai pas paor que teste fende
Qui est ferrée de tel bende
Et de cerciaus.
El si ont fet cols tos noviaus,
Sor lor cols metent lor joiaus
El lor crespines,
Et font cols du bout des eschines
Et font cornes de lor poitrines...
Robe ainsin que escoletée
Semble le treu d'une privée,
Ne plus ne mains;
L'en lor puet bien veoir es sains,
L'en i mettrait bien ses .il. mains
Ou une miche. . .
De chanvre ouvré ou de lin
Se font cornue-.
(Le dit des comètes, Ibid., p. 88.)
1350.— Tailleurs et couturiers do rolibes ne pren-
dront et n'auront pour faire et tailler robbes de la com-
mune et ancienne guise, de surcot, cotte et chaperon
que 5 s. et non plus, et si le chaperon est double 6 s. Et
pour la façon d'une cloche double 3 s. et la sangle à
['advenant. Et pour la faeon d'une housse 2 s., et de la
façon d'une housse longue et à chaperon 3 s. et non plus.
Et des robbes à femmes, si comme elles seront.. .
Les cousturiers qui feront es robbes-linges prendront
et auront de la façon d'une robbe-lingeà homme, d'oeuvre
commune 8 den., et de la chemise à femme, d'oeuvre
commune 4 den. et non plus. . .
Les pelletiers, pour fourrer robbes de neuf, de vair ou
d'agneau prendront et auront pour fourrer surcot et chap-
perons de robbes faites à la commune et ancienne guise
2 s., et pour fourrer une housse ou cloche et chaperon
3 s. et non plus,... et qui voudra fourrer sa robe autre-
ment qu'à la commune et ancienne guise, comme de trop
longues manches ou de les faire herminer, prenne le mar-
ché meilleur qu'il en pourra.
Les chaussetiers ne prendront, n'auront pour la façon
d'une paire de chauses à homme que 0 den. et à femmes
et enfans 4d. et non plus.
Ceux qui les appareillent ne prendront pour mettre un
avant-pied en une chausse que 2 den., et s'ils sont neufs
que 3 d., et s'ils sont de leur drap que 1 d. et non plus,
et pour mettre une pièce es avant-pied ou de coudre la
chausse 2 den. (Ordonn. des rois, l. II, p. 372.)
440
COSTUME
Costume d'homme.
V. 1360. Je voil que touz amourous eit
Bieau chief et propre ou bieau touseit.
. . . Oste le peil de tes narilles
Et celui d'entre deuls sorcilles.
... Ta barbe fai reire et et soustrere
A tel qui bien le sacbe fere.
S'as poi coulour et tu n'en duilles-,
Garde que farder ne te vuilles.
... Robe dois avoir propre et nette,
Au cors et au collet bien fette
Si que ton corset ne ta cote
Ne tachent pliquc ne hancote.
Gar que ta chemise ne monte
Si haut que tu en aies honte.
. . . Aies caperon bien fètis.
Trop grant ne soit ne trop petis
Met le si et encaperonne
Que nul par inoquier n'en sarmonne.
Au col aiez un fermaillet.
. . . Rooigne tes ongles souvent
Ses veuls estre en notre couvent.
Aies chaint de cuir ou de soie,
Bêle bourse et bêle couroie
Bieaux couteaux, bêle gibechière
Se veus avoir bone amor chièrc.
Cauche toi en bêle manière,
Tire ta cauche à la lanière
Si que n'ait pliquc ni tronche
. . . Doit estre ton pié si escrit
En ton soulier ou estivel
Que ne semblés pas harivel.
S'il avient que chevalchier doics,
gèle faitiche et bieau frain airs
Et bieau sorchaint et bêle espée;
Tels choses sunt à grant durée.
S'as beau cou tel, pendu doit estre
A las de soie au costé destre.
Heuses et espérons dois prendre.
En quoi il n'ait rien à reprendre.
Capel on bouche ou mantelet
Unis avoir propre et nettelet;
Mes ne les prengnes ne ne vestes
Si ne fait pluies ou tempesles.
Costume de femme.
Se tu as la fâche rondele,
Il te siel a estre toussete
Ou avoir cornes si polîtes,
Que de moqueurs soient quites
... Se tu as trop longue fâche,
Ton chief ou chaperon alache
si que ton front apetiche.
. .. Tes Borcillcs dois alignier
il le peil mal assis vigner
Et faire visser à ta béasse.
... Sr tu :i i belle poitrine
Et lii.oi col, ne l'enconrtine,
Mez mmI ta robe eacolletés.
. . . Que ta cote ne ta chemise,
Ne- ic- cole de ta pelice
%r te race tenir pour niche.
. . . Miex vaut souvent robe muer
i. moul lonc temps en une user.
Quant, robe est longuement portée
L'on la Uenl por vielle el u êe,
... Se tu vous s tre plu fèticho,
I av 11 oi . If '..or ru la polirhe
Ou quatre p fere la jn •
la | ■ [tre] loin • de la boc.
. . . Qucque de c h i obe die,
Sachez que ma voilent)! n'ei I mie
une ji ai pii i la manière
Dos cot longues par derière,
l 'e i la meillour, te me «omble, gui
uni dit de nouvel avanl misse.
... s.- dos chevex n'as a plonté
l mi .t ai a nu chief t lié
De chanvr i d'autre four t
Ou d'e ii inge ohovele
Mal i' i de i en utondenl
\ mi ohiet . qui moul chior lor vendent,
i ■ puel apercevoir
Ne le menohonge ne le voii
Les autres sunt espès couchiez
Et en lour chaperons muchiez,
Si que nein ne soit par leur coupes
S'el ont chief de canvre ou d'estoupes.
. . lame qui poi de chevcleure porte
Doit mètre garde à sa porte;
Tant que elle soit aounée,
Diront quo elle est hors alée.
De cen doist estre bien menibrée
Quer trop laide chose est beste escornée
Champ sans herbe et bois sans verdure
Et teste sans chevcllcure,
(La clef d'Amour, p. 12 et 85.)
1370. — Réflexions sur la bataille de Crécy (1346.)
L'orgeuil estoit moult grant en France, et iiiesmeinent
es nobles et en aucuns autres, c'est assavoir en orgeuil de
seigneurie et en convoitise de richesses et en deshon-
nesteté de vesteure et de divers habis que couraient com-
munément par le royaume de France.
Car les uns avoient robes si courtes qu'il ne leur
venoient que aux nasches, et quant il se baissoient pour
servir un seigneur, ils monstroient leurs braies et ce qui
estoit dedens à ceux qui estoient derrière eux; et si
estoient si estroiles qu'il leur falloit aide à eux vestir, et
au dcspoillier seinbloit que l'en les escorchoit quant l'en
les despoilloit. El les autres avoient robes fronciées sur
les rains comme femmes, et si avoient leurs chaperons
destrenebiés manuement tout en tour, et si avoient une
chauce d'un drap et l'autre d'autre; et si leur venoient
leurs cornettes et leurs manches près de terre et sembloient
mieux jugleurs que autres gens. (Citron, de S. Denis, t. V,
p. 463.)
1371. — Dirav d'une manière qui est venue, de quoy
les femmes servantes et les femmes de chambres, cla-
vieres et aultres de mendre estât se sont prinses eonniné-
ment, c'est à dire qu'elles fourrent leurs doz et leurs
talons, autant penne comme drap, dont vous verrez leurs
pennes derrière que ilz ont crottée de boue à leurs talons
tout aussy comme le treu d'une brebis soilliée derrière. . .
En yver quant il fait grant froit, elles meurent de froit à
leur ventres et à leurs tétines qui ont plus grant mestier
d'estre tenues chaudement que les talons, et en esté les
puces sy mucent; et pour ce je ne prise riens la nou-
veaulté, ne telle cointise. (Le chevalier de la Tour, p. 49.)
1420. — Rencontrèrent deux damoyselles montées sur
deux ehevaulx blancz, fort vestues, et chascune d'elles un
petit manteau d'escarlatte à la francoise, portans sur leur
poing el l'une et l'autre un gerfault prestà voler. (D. Florès
de Grèce.)
1467. — Eu ce temps les dames et damoiselles ne por-
toient plus nulles queux à leurs robes; mais elles portaient
bordures de gris et létisses de velours et autres choses de
la largeur d'un velours de hault.
Et \v portaient sur leurs chiefs burlets à manière de
bonnets ronds cl allant amenusaut par dessus, de la hau-
teur de deinv aulne OU de II quartiers de long, aulcunes
moins, aultres plus, el desliés couvreehiefs par dessus pen-
dans par derrière jusques en terre, et çaintures de soie do
la largeur de t ou 5 pouix; les tissus elles ferrures larges
et dorés pesants 5, l>, 8 onces d'argent, et larges colliers
d'or en leurs cols de plusieurs façons.
En ce temps aussy, les hommes se vestoient sy court que
leurs chausses alloiinl près jusques à la façon de leurs
fesses, et par devant tout ce (que) ru leur 1 lanité estoit :
ei faisoienl fendre les manches de leurs robes el de leurs
pourpoincts, que on véoit leurs bras parmy une déliée che-
mise qu'ils portaient, dont la manche de la chemise estoit
large. El si portaient longs i-iieveiiix qui leur venoient
par devanl jusques aux yeulx, et par derrière jusques au
fond du liatrel; ot dessus leurs testes bonnets de drap du
llllg quartier ou quai lier el ib'nivile bailleur. Et les noblOS
ol les riches vinsses chaisnes dor au col el pourpoinots
do velours ou drap de soie, et longues poullaines à leurs
lolliera de ung quartier ou quartier et demy de long, el ■>
m roboa gros mahoitres sur leurs espaules pour les
tan e apparoitro plus fournis et plus oroisses, et pareillement
à leurs pourpoincts les quelson fournfssoil forldo bourre;
ol ii n'est ni ainsv habillés, si s'habillolent-ils tout
long jn qio-s en terre, de robbes, el s'habilloiont puis long,
puiscourt; el n'y avotl si petil c pag i Btiei qui
M longue robe do drap jusques aux laltoni, (CArofi,
de ./. in Clere, p. I i
1470 Se n'avons (les bourgeoises) robbei de salin
COSTI HE
441
Pour faire monstre ou estendart,
Nous portons le petit p:ilin
Et la bocte faulve à couvert,
Et pensez qu'un beau corset vert,
Ou une chausse bien tirée,
Vault bien un tétin descouverl
Et robe de soye figurée.
(Le débat de la demoiselle et de la Bourgeoise, Mon tai-
glon, Rec. de poés. franc., t. V, p. 26.)
1470. — [celles trois dames... portoicnt bottes fauves
.1 leurs devises, et avec ce faisoient fermer leurs soui-
ller* dYsguilleltes verdes et par dedans entrelassez de
rubis et de diamans, et mettre aucunes fois entre la
courroye de leurs soulliers, à la boucle, anneaux et verges
d'or, Vouldroyent aussi porter leurs gans au costé en la
ceinture, et le petit baston à la niain, et la robe courte
i chevaucher et plusieurs aultres nouvelletez. (Arrêts
d'amour i'-', p. 189.)
V. I47S. Les liaulx bonnets et jacquettes
Pour lors si avoient leurs requestes,
Palletolz, pourpoints abaissez
Estoient sur espaulles fourrez
Et chapperons avoient les femmes,
Hault couefliés si estoient les dammes,
Cornettes de deux dois avoient,
Large tissu aussi portoieut,
Crant collet fourré sur l'espaulle,
Par derrière long qu'une gaullc
Cottes à goilet hault monté
Juc es rains estoit surmonté;
Les gentilz soulliers à poullaine,
Et d'autre estât comme à bec demie.
Tous gens d'église au lignolet
Portoient chaperons à rolet
Qui estoit chose très honneste.
Maintenant l'on ne congnoist maistre :
Narchans et prestres c'est tout ung,
Tous sont vestuz l'autre que l'un.
{Citron, rimée de Guill. Ledoyen, p. 366.)
1480. Soubz grans robbes fourrées de martres
Nds bourgeoises tiennent ces termes
De façonner leurs culz de cartes,
Abu qu'ilz semblent plus fermes.
... On a veu les anciens jours
Qu'on aimoit pour un tabouret,
Pour un espinglier de velours;
Aujourdhuy il faut le corset
Ou la troussoire d'ung grant pris,
Ou bailler dix esius d'un trez
Ou la robbe fourrée de gris.
(Coquillart, p. 1-2:! et 132.)
Y. I 492. Je vis atours de diverses manières. . .
Les baults bonnets, couvrechefs à bannières,
Les haultes cornes pour dames triumpher;
Maintenant voy simples atours porter.
Qui bien me plaist ce sont les chapperons
Du temps présent.
(Oliv. de la Marche, Le parement des dames d'honneur.)
1527. — Détails de toilette et accessoires du costume
des femmes. — Affique, anneaulx, attour, bague, béatilles,
bombardes, bonnet, bordure, bourse, bracelet, brousequin,
cueuvrechief, chainture, chapperon à plis, chausses, coleret,
colet, colier, chemise, cornette, corset, cotte simple, cotte-
lette, coustures, coulteaus, crespines, demy-chaint, docs,
doublure, esgrappe, esguille, esmoucbail ou mouchoir, es-
chapins, espinceau ou espinglier, espingles, espoussettes,
fermall, forces, forcettes, fourrure, gants, gavardine, gor-
gias. goucerons, imaige, jartiers, lacet, lacz, lessive, man-
ches, manteau, mouchoir, moul'Hets, ourlez, panloulftes,
patenoslres, pigne.placart, robbe, solier, templetles, ver-''
(De Guez, p. 906.)
I 530. — Les dames portoient chausses d'esrarlate ou
de migraine, et passoient lesd. chausses le genoil en dessus
par 3 doigU justement. Et cesle li>ière estoit île quelques
belles broderies et descoupures. Les jartières estoient de
la couleur de leurs bracelets et comprenoient le genoil au
dessus et au dessoubz. Les souliers, escarpins et pantoufAes
de velours cramoisi rouge ou violet, deschiquetées à barbe
d'écrevisse.
Au dessus de lachemisevestoienl Libelle rasquine de quel-
que beau camelot de soye ; sur icelle vestoient la vertugale
de tafetas blanc, rouge, tanné, gris, etc. Au dessus la cotte
de tafetas d'argent faict à broderies de lin or et àl'agueille
entortillé ou... de salin, damas, velours orangé, tanné,
verd, cendré, bleu, tanné-clair, rouge-cramoisi, blanc
d'or, toille d'argent, de canelille, de brodure, selon les
lestes. Les robln-s selon la saison, de toille d'or a tri
d'argent, de- satin rouge couvert de cannelille d'or, de
tafetas blanc, bleu, noir, tanné, sarge de soie, camelot de
soye, velours, drap d'argent, toile d argent, or traict, ve-
lours ou salin porlilé d'or en diverses portraictures.
En esté quelques jours, en lieu de robbes, portoient
belles marloltes de parures susd. ou quelques bernes à la
moresque île velours violet à frisure d'or sur cannetille
d'argent, ou à cordelières d'or garnies aux rencontres, de
de petites perles indu-. pies. Et toujours le beau panache
selon les couleurs des manchons, bien garnv de papillettes
d'or. En hyver, robbes de tafetas des couleurs connue
dessus, fourrées de loups cerviers, genettes noires, martres
de Calabre, zibelines et autres fourrures prérieuses. Les
patenoslres, anneaulx, jazerans, carcans estoient de fines
pierreries, escarbocles, rubis, balais, diamants, saphiz,csme-
raudes, turquoises, grenatz, agathes, bériiles, perles et
unions d'excellence. L'accoustrement de la teste estoit
selon le temps. En hyver, à la mode françoise, au prin-
temps, à l'espagnole, en esté, à la tusque. Exceptez les
festes et dimanches, esquels portoient accoustreinent fran-
çais, parce qu'il est plus honorable et mieubc sent la pu-
dicilé matronale.
Les hommes estoient habillez à leur mode, chaussés,
pour les bas, d'estamet ou sarge drapée d'escarlalle, de
migraine, blanc ou noir. Les baults, de velours d'icelles
couleursou bien près approchantes, brodées et deschiquetées
selon leur invention. Le pourpoinctde drap d'or, d'argent,
de velours, satin, damas, tafetas de mesmes couleurs, des-
chiquetez, brodez et accoustrez en parangon. Les aiguil-
lettes de soye de mesmes couleurs, les fers d'or bien es-
maillez. Les sayes et chamarres de drap d'or, toile d'or,
drap d'argent, velours porfilé à plaisir. Les robbes aultant
précieuses comme des dames. Les ceinctures de sove des
couleurs du pourpoinct; chascun la belle espée au costé,
la poignée dorée, le fourreau de velours de la cou-
leur des chausses, le bout d'or et d'orfebrerie. Le poi-
gnart de mesmes. Le bonnet de velours noir garnv de
force bagues et boutons d'or ; la plume blanche par dessus,
mignonnement partie à paillettes d'or, au bout des quelles
pendoient en paillettes beaulx rubis, esmeraudes, etc. (Gar-
gantua, 1. 1, ch. 56.)
I 540. Elle vous avoit un corset
D'un fin bleu, lassé d'un lasset
Jaune, qu'elle avoit fait exprès.
Elle vous avoit puis après
Mancherons d'escarlate verte.
Robe de pers, large et ouverte,
J'enten à l'endroit des tétins,
Chausses noires, petits patins,
Linge blanc, ceinture houppée,
Le chapperon faict en poupée,
Les cheveux en passelilon.
(Gléin. Marot, Dial. de 2 amoureux, t. I, p. 17.)
I 562 . Voyant la gave et mignonne bergère
Ayant le tein et la couleur si clère,
Car point n'avait de fart ne de civette,
..Point de tourets n'avoït a son sommeil.
. ..Point elle n'avoit ambre, muse ni odeurs.
. .Point ne portoit fleur, benjoyn, gnacelle.
...Point ne portoit gans de chamois, mitaines.
.Ne portoit point de calions ne patins.
. . .Point ne trompoient le monde ses cheveux.
Pour se eoeffer ne lui faut point d'empois.
De miroiter ni de teste de bois.
N'avoit carquans, velours ne chapperons
Qu'un COUVrechef tout plié à grillons.
Ni buscencor do soye voilette.
Qu'un godillon de simple laine verte.
Elle n'avoit au lieu de faux manchons
Qu'on linge blanc sur 1,-s petits bras blonds,
Ny jazerans, anneaux ne bracelets
Sur son gent corps et ses teslins refaits.
D'eau de mourron. de febve, de s;l|i\e.
Ne se fardoil fors que de ri. lire eau vive;
Eau de gourgoude a elle point ne touche
Pour adoucir sou \is;ige et sa bouche.
Point ne portoit de ce liège femelle
Pour amoindrir son seing et sa mammelle.
Vasquine nulle ni aucun pliçon
Elle ne portoit, ce n'i-loii sa façon,
442
COSTUME
Point ne preuoit vin blanc pour se baigner
Ne drogue encor pour son corps alléger.
(Jacques du Fouilloux, L'adolescence Clémentine.)
I 577. — La noblesse française porte un habit court, car
sa profession est le métier des armes, mais son vestement
est si varié de couleur et de forme qu'il serait impossible
d'en donner un modèle. Tantôt on fait usage d'un chapeau
à larges ailes qui déborde de la tète sur les épaules,
tantôt d'un béret (beretta) si petit qu'à peine couvre-t-il
le sommet de la tête. On a des manteaux qui descendent
jusqu'à la cheville ou bien des capes et des capotes qui
n'atteignent presque pas aux reins.
Les chaussures à la mode grecque ou à la mode de Sa-
voie sont larges et si hautes qu'elles s'étendent jusqu'à
mi-jambe, ou bien si estroiles et si courtes qu'elles sem-
blent des tuyaux.
Les hauts de chausse (calzette) sont attachés aux culottes
(hracone) et celles-ci sont si justes qu'elles dessinent fidè-
lement les formes naturelles.
Les chaussures sont quelquefois de deux couleurs diffé-
rentes.
Les cols des chemises avec les dentelles (ninfej sont si
grands qu'ils ressemblent à des voiles, ils ont plus d'un
quartier de hauteur. Ils sont simples et renversés ou bien
soigneusement travaillés. Les nouveautés dans l'habillement
se succèdent de jour en jour et d'heure en heure. Si la
forme des vêtements varie, la manière de les porter n'est
pas moins bizarre. On a toujours le manteau posé sur une
épaule et pendant de l'autre côté. Une manche du pour-
point tout ouverte et l'autre boutonnée. A cheval, on met
l'épée à la main et l'on court dans la ville comme si l'on
poursuivait l'ennemi, à la manière des cavaliers polonais.
Les changements de costumes usités parmi les jeunes
gens exigent des dépenses considérables en draps de
laine, en drap d'or et de soie. Un homme de la Cour n'est
pas estimé s'il n'a 25 ou 30 habillements de différentes
laçons, et il doit en changer tous les jours. Les gens
âgés portent des vètemens plus modestes en soie ou en
laine très fine. Ils sortent en manteau long et en chapeau.
I'- béret n'est de mode qu'à la Cour. Hors de là on trou-
verai peine dix personnes sur mille qui s'en servent, cai
le pays est très exposé aux vents.
Les femmes (en France), mit un habillement plus mo-
deste (que les hommes) et moins changeant. La femme
noble porte sur la tète un chaperon de velours noir ou
une grande coiffe (lo scoflione di rele fatto di nastro d'oro
h di scia e di ginie ancora) de reseau en rubans d'or ou
de soie ou bien ornée de joyaux. Elle a un masque sur
le visage.
Les femmes des bourgeois se servent d'un chaperon de
drap, car la coiffure en soie et le masque leur sont défen-
dus. Puni' le reste du vêtement il n'y a pas de différence;
toutes portent leurs robes el leurs cotillons de la façon
qu'il leur plaît.
le, ici In peuple n'ont des robes qu'en drap mi en
armoisin, mais non en d'autre qualité de soierie. Les
femmes nobles se distinguent aussi par la plus grandi'
m des mauelies dont la couleur varie à volonté. Les
femmes du peuple ne peuvent les portai que mine, el
moins larges. Le) veuves sortent voilées pendant un cer-
tain i'in| , ivec une robe montante, une camisole (giub-
bonc | . . . et une collerette i envei lée ;an i dentelle fe).
Dam le deuil de leurs mères, de leui pères, de leurs
maris, elles uni des robes a mauelies ducales .un lies de
peaux blanches de vair un de cygne. Les hommes ne por-
le demi que le jour de l'enterrement; le reste du
lemps ils son! habillé de noir avec le manteau el le
i hapeau.
n • i facile '!'■ ci "mi titre les demoiselles, car dans
i renl toujours le., pas de leurs mère oui
lut l.i en. iule eu les sen llelll 1 MU ll'lll l|U'e
Le i ' ttni ai • onl di taille fort minci elle
i i • uii i leui robes, de la ceinture en bas, par
.ie paniei i el de auli e .n liflees, ce qui
i end leui I pnure cncoi e plu élégante. Elles e cl enl
bien, i lies fonl n âge de fa pantoufli basse el de i
pin. Le cotillon qu S Ve n appelle f' carpetl i ■ I do
nd< valent ei h.- , élégant pai nu les fe
noble i au il bien que parmi le boui | les. Quant ■< i
robe que l'on mot par dessus, elle e ' de ari e ou d
fei ■ s'ageo lion! par terre el elles s'a eyonl
ii i.i chemi ■ i Ile onl un corset
(bu lo " giul m ino) ou comi oli qu'elli appi lien) corps
boltito] qui rond la i ■■■ r|i i.- ■, i . .1
plus svelte. Il est agrafé par derrière, ce qui rend encore
plus belle la forme du sein.
La gorge et les épaules sont couvertes de voiles très
fins et de gaze, la tète, le cou et les bras sont ornés de
bijoux. La coiffure est très différente de celle d'Italie.
Elles ont sur le haut de la tète des perruques et des tou-
pets (gli arcioni 0 le perucehe) qui donnent plus de largeur
au front. La couleur des cheveux est ordinairement noire
et fait ressortir la pâleur des joues. Or la pâleur, si elle
n'e;t pas maladive, est regardée comme un agrément.
{Relut. îles Ambassadeurs Vénitiens, t. II, p. 557.)
1597. — 2 robbes de velours noir plain, dont l'une
est figurée par en bas... It. une autre de taffetas à rond
gris... i corps de robe... l'autre d'estamiue à fond de
satin gris garny de gects par dessus. . . à manches ouvertes
deschiquetez. . . It. 3 paires de lirassars, une de satin
blanc... et une autre de taffetas orangé... It. un man-
chon de velours... doublé de marte... It. une paire de
chausses de velours rouge... un cotillon de satin couleur
de pain bis. .. un devant de cotte garni de ses manche-,
le tout de drap d'or. Ilnv. de la dame de Nicolai, Mon-
teil, XVIe s., stat. 20, note 88.)
1616. — Le bon homme Enay veslu d'une Juppé de
bure et sans souliers à cric. . .
Faut estre bien bestu à la mode... il faut un perpunt
de i ou 5 tafetas l'un sur l'autre, des chemises comme
celles que vous boyez dans les quelles, tant frise que escar-
latte, je bous puis assurer de 8 hàulnes d'estoffe pour le
mens. . . puch après il leur faut des souliers à cricq ou à
pont levedis. . .
Des lors (en 1600) les courtisans prindrent la façon de
unes vottes la chair en dehors, le talon fort haussé abec
certainnes pantouffles fort baustes encore, le surpied de
l'esperon fort large et les soulettes qui enveloppent le
dessous de la pantouffle. . .
Pompignan imbouta des descoupures sur le pied de la
votte pour faire parestre un vas de soie incarnadin, et
ceux qui n'ont de vas de soie prennent de la découpure
avec le ruven de couleur. Et puis les ladrines (lazzarines)
de l'invention de Lamvert, et puis les grands capuchons
qui prennent de dessus le chapeau à la portugaise jusqu'au
dessous des essailes. . .
Il y a après la diversité des rotondes à double rang de
dantele ou vien fraises à confusion...
Nous nous rendismes aiant vomies ehaussettes de toile
vlanche et fine. . .
Un gentil homme qui avoit un de ses bas de chausses
bandé au haut de la cuisse et l'autre en courcaillet. . .
11 convient savoir l'habit (du voyage), qui étoit d'une
paire de butlines fourrées de peau do lieue, un haut de
chausses de veloux cramoisi rouge, un propoint de salin
lduf; par dessus, une juppe sans manches de demie
ostade tannée, une robe de tiretenne fourrée de renard,
un chape, ni de veloux violet à 1 quaircs et houppes pen-
dantes, el dessous une calotte de toile blanche qui des., n
doit jus ques aux espaules. (Avent. du baron de Funeste,
passim.)
C0STU51ES SPÉCIAUX.
Allemagne. — 1575. — Les hommes s'habillent eom-
11 •nient de laine et les femmes de tuile, mais il y .1
une telle diversité es unes et autres ipiaid à la couleur
et façon que bien peu souvent en trouvera on deux habil-
lez l'un comme l'autre.
ils prennent plaisir maintenant à s'accoustrer à la façon
.les Bslrangere et principalement des Italiens et François,
el il n'y ■> pis long 1 ps que, selon la mode d'iceux,
les hommes portent des escarpins, les manches de leurs
robbes dé ppées, les chausses deschiquotlées et de
petits bonnets.
lie mon lemps, quand j'estois jeune, environ l'an 1497,
les vieilles e,eus |in|-|oieltl des silllliers a fl p.lloine, des
robbes courtes el estroites, des chaperons à longue queue.
le, quel, no appel.ilt auprès de la ville de Mayeuee fCO
gein. (Bollefore 1. Costnogr de Munster, 1. 11. I. 3.
col 990.)
Angleterre. - 1399. — Couronnement de Henri /!'.
Les dues, e les et bar. lus .iMiicilt longues houppe
landes d'escarlate et longs manteaux fourrés de menu
\ m .i grands chaperons aussi fourrés en telle manière;
I l..u le dUCi et euniles avnienl 3 ll.illl'lols de un
vaii a i. .n l'épaule senostre, de un quartier de long
un environ, cl les barons n'en avoient que -, et tous les
COSTUME
il;;
autres chevaliers et éc-uyers avoiéni houppelande d'écar-
l.i te de livrée. (Froissart, 1. i, ch. 78.)
BEBGER. — 1379. — Le berger doit avoir chausses Uc
blanchet gros ou île camelin, et soulliers bobelinez et
taconnez de fort cuyr et, en yver temps, par dessus ses
chausses, doit avoir vuagues de cuyr des buhos d*ang
vieulx houseaulx pour la pluye. Il doit estre earny de
tacons et de semeles de fort cuyr bien pourpointez de
gros lil de chanvre bien cyré de cire blanche, poix rasine
et de soif pour plus durer. Et doit savoir asseoir ses
tacons ou semeles, en ses bobelins par dessoubz le bui--
son, quant besoing en est.
La chemise et les braves du berger doivent estre do
grosse toille et forte, que l'on appelle canevas. Et la
lie doit estre de lil de tissu de 2 dois de large à
2 boucles rondes de fer. La façon de la chemise doit estre
fendue par devant à 2 pointes, et les 2 pans de devant
doivent estre amples et longs en la manière d'un pennon-
cel agu, affiu qu'il y puist mettre et euveloper son argent
et nouer le pan en droit ncu. Et sur la chemise doit avoir
uns coteron de Manchet ou de gris camelin sans manches :
le quel coteron doit estre double par devant depuis les
espaules jusques à la ceinture, pour garder la fourcelle
et son estomach des vents et des témpestes, et pour champ-
paier plus sûrement après ses brebis.'.. Et pour ce doit
estre le coteron double par devant. Et sur le coteron doit
avoir une cote de blanchet ou de camelin gris à 2 poinctes,
l'une par devant, l'aultre par derrière et à manches, et
si large et ample qu'il puist entrer aysément sans bou-
tons; car il ne lui affiert pas à avoir boutonneures, lâchés
ou aultres empeschemens qui le puissent nuyre au vestir;
mais y doit entrer de plain comme en ung sac, ou comme
en la tunique Aaron. Et par dessus la cote doit avoir ung
surplis de fort treslis à manches et à i noyaux ou bou-
lons, de la façon mesme de la coite. Ce surplis garde le
berger de la pluie et aucunes fois convient il que il le
despouille pour euveloper l'aigneau quand il est faonné aux
champs. Par dessus son surplis doit avoir une grosse cein-
ture de corde menue et forte, faîte par manière de tresse
en 3 cordons à une boulle de fer ronde. Et à celle ceinture
doit pendre et avoir plusieurs choses.
Premièrement, et par honneur, y doit pendre la boiste
à l'oignement en ung estuy de cuir... avec ce doit il
avoir ung canivet ou coûte! aigu pour picoter et oster la
rongne des brebis... aussi convient il porte ung cyseaux
pour couper et aonnier la laine de la brebis par dessus
la rongne. Le berger doit porter alesne à coudre soulliers,
bobelins, semelles et tacons : la quelle alesne doit estre
en ung instrument de fust pour bouter le fer de l'alesne
jusques au meilleu du manche, et par dessoubz le doit
attacher d'ung noyau ou d'ung anneau de cuyr pour
mieulx fermer. Item, à celle ceinture doit porter un
aiguillier à mettre ses aguilles quarrées et rondes. Lequel
aguillier est de l'os de la cuysse d'une ouë menu et lon-
guet, ou de l'oz d'un pied d'aignelet, et estre mis et atta-
ché avecques le pendant de l'alesne. Encore doit le berger
avoir boisset ou coutel à forte alemel à trencher son pain,
à manche de 2 pièces plates de tylleul ou d'aultre tendre
boys, et le manche doit estre lyé tout au long d'une me-
nue cordelete de fil bien curée, pour le mieulx tenir et,
pour estre plus fort. Et la gaine du coutel doit estre d'une
vieille savate de l'empigne d'ung soullier vieulx de vache,
bien cousue faicte par le berger à la mesure ou quantité
dud. coutel. Celle gayne doit estre pendue à la ceinture
d'une cordelle de gros fil de chanvre ou d'une vieille
lanière renouée.
Après doit pendre à la ceinture ung guyteau ou fourreau
de vieulx cuyr mégissié ou du cuyr de la peau d'une an-
guille, pour meltre les llaiaux du berger, le quel fourreau
doit estre de la quantité des Qaiaux. Et par dessus toutes
ces choses devant dictes, le berger doit porter et ceindre
sa panetière pour mettre le pain pour lui et sou chien.
La panetière doit estre de cordelle treilliée et nouée au
droit non. en manière de la harace au potier de terre.
Et celle panetière doit estre attachée au senestre coté du
berger... A la panetière doil eslre attachée une cordelle
de une toyse et demye do long, que l'on appelle la laisse
du chien, et doit estre redoublée jusques au point de la
panetière, et au meilleu doit avoir un cuyret avec un
polit bignet de bois pour attacher le chien et pour le
destacher. (i. de Brie, Le bon berger, ch. 8, p. 69.)
Cimiii.emAGNE. — V. 800. — Ad corpus camisiam li-
neam et femuralibus lineis imluebatur ; deinde tunicam
que limbo serico ambiebatur, et tibialia: tum fasciolis
[tibialia cum] crure el pedes calciamenlis constringeba
ri ex pellibus lutrinis et murinis tborace confecto hono-
res ac peelus byeme muniebat; saga vencta amictus, el
gladio semper accinctus, cuiu capulum ac balteus aut
aureus aut argenlcus oral. Aliquoties et gemmato ense
utebatur. (Eginhard, Vita Caroli, 23 I
Charles V (Cour de. — V. 1370. — No souffris! (le
roi) que homme de sa Court, tant fust noble ne poissant,
portas! trop ' rts abis no trop oultrageuses poulaines,
no femmes cousues en leur robes trop estraintes, ne trop
grans collez. (Christine de Pisan, Vie de Charles I'.
p. 231.)
1378. — lleieplmn ne Charles IV, empereur d'Aile*
magne. — Se parti le roy île France de son palais,
nté soi- un grant palefroy blanc richement ensellé lotit
aux armes de France. Et estoit h' roy vestu d'une col.'
hardie d'escarlalc vermeille et d'un mantel à fous de
cuve fourré. Et avoit en sa leste un chapel à bec de la
goiso ancienne, brodé el c >uvei i de pi ries ti es richement.
Avoit le roj ses officiers de tous estas en 1res grant
quantité, vesius chascun office d'unes robes, c'est assa-
voir chambellans de 2 paires de robes, les unes de ve-
luyau et les autres de 2 escarlates parties. Los maislres
d'ostel, de 2 veluyaux inde et tenné. Le- chevaliers
d'onneur, de veluyau vermeil. Les escuyers du corps et
d'escuierie. de camocas blan. Les huissiers d'armes, de
2 camocas partis de bleu et ronge. Les officiers pane-
tiers, eschansons, varlets tranchans vestus de 2 salanins
pallés de blanc et tonné. Et pareillement esloient les offi-
ciers du dauphin de Vienne ainsné fils du roy, et les
queus et escuiers de cuisine vestus de houppelandes de
soie et aulmuces fourrées à boutons de poil s par dessus.
Les varlets de chambre 52, tous vestus d'tmes robes d'un
roié gris blanc contre un drap noir. Les sergens d'armes
de 50 à 60 vestus d'unes robes de drap bleu et noir.
Les sommeliers d'un roié brun contre un vermeil, et
ainsi de tous les autres officiers, chascun office séparé-
ment d'unes robes. (Chron. de S. Denis, t. VI, p. 369.)
Charles Y. — 1380. — Parties îles nouveaulx liabiz
rogaulx el jogaulx ordonnez pour le fait du sacre des roys
de France, baillez en garde aux religieux abbé et cou-
vent de Monf S- Dents par le rog Charles le Quint, le
septième jour de tnag 1380, oultre et par dessus ceulx
qu'ils ont en garde pour le temps passé.
Premièrement, une cotte de satin vermeil doublée de
cendal renforcé vermeil, bordée au colet et tout au long
embas et entour des manches d'une bizette d'argent doré
trait, ou il a KK et petites couronnes el lys entre deux,
garnye de petiz annelez d'or en la poictrine et es manches,
avecques les esguillettes pour fermer, garnyes d'or.
Une tunicque de satanin azuré semée à fleurs de lys d'or
trait, orfroisé tout autour et aux 2 costez, inanches et
colet d'orfroiz de damaz. sur le quel damas a ung lassiz
de neuz de menues perles. Ou milieu des euvresdud. las-
siz a en une euvre une couronne et en l'autre ung liz. et
le champ dud. lassiz est semé de rosettes à un grenat as-
sis en or. Et en chacune manche a ung bouton de gros-
settes perles et ung petit chaston ou mylieu coi esl le I.
habit doublé d'un satin vermeil.
Une dalmatique de satin azuré, semée à fleurs do lys,
orfroisiée à perles tout autour et doublée comme dessus,
fermant sur les 2 espaules a I gros boutons de grossettes
perles, et en chacun d'iceulx a ung chaston d'un ballay
d'orient ou mylieu.
Ung autre habit appelle soq. de satin azuré, le champ à
fleurs de lys comme dessus orfroisiez tout autour de or-
froiz de damaz très large-, de |., devise el semeur ■ de
perles comme sont les 2 garnemens dessus escripz, et
doublé de satin vermeil i ne dessus.
Unes cendalles de satin azuré à Heurs de lys comme des-
sus et doublez de satin vermeil à laz d'or et do soye azu-
rée, ri a on chacune cendallc G boutons de perles'.
Ung soliers de salin azuré brodez de fleurs de l\s et dou-
blez oinr dessus, el a en chacun desd. soliers ung or-
l'roiz tout autour, et sur la grève semez de menues pi
Klv et couronnes, et le champ d'iceulx orfroiz de grossettes
perles.
Yw- fleur de liz d'or 'pour fermer, sur l'espaulle, le -. .. i
I et -■ La Heur de lis cl le sceptre sont reproduits danslos plan-
ches >lr t'élibicii qui accompagnent s..n Htston1^ de Vahbayt de s.
Dcni*, pi. I. lettres Lcip. un les iroioc également dans la Monar-
chie française de Hontfaucon. Le sceptre qui existe encore était
exposé, sous L'empire, dans les vitrines 'lo musée «les souverains
441
COSTTME
dessusil., pesant I m. 3 o., et est lad. fleur de lys esmail-
lée de France, garnye de pierrerie, c'est assavoir ou my-
lieu de lad. fleur de Hz ung très bel ballay à 8 enstez et
en la pointe de lad. fleur de liz ung autre ballay qui est
mendie et est à 8 enstez comme dessus, et au pié et aux
2costez de lad. fleur de lys a 3 ballais un pou mendres,
de lad. taille, et autour du gros ballay du milieu sont 4
ballaiz dont les 3 sont carrez et le quatrième esta 6 car-
rez. Et après lesd. ballaiz fault 4 dyamans qui y seront
mis incontinent. Laquelle fleur de liz est pourfillée tout
autour de 40 grosses perles.
Ung ceptre d'or * pour tenir en la main du roy, pesant
environ 9 m., dont le baston est taillé à compas de neuz
et de fleurs île lys, et est la pomme dud. baston taillée de
haulte taille d'is'toire de Cbarlemaigne, garny de 3 ballaiz,
3 saphirs, 3 troches dont en l'une a 4 grosses perles et ung
dyamani ou mylieu, et au dessus et dessoubz de lad. pomni»
a" 16 perles, et sur lad. pomme a un liz esmaillé d'esmail
blanc, sur le quel lvs est assiz l'empereur en une ebayere
d'or S. Charles qui "fut empereur de Romme. Et sur le de-
vant de la couronne a ung petit ruby d'orient, et lefruite-
let de lad. couronne est d'une grosse perle; et est led.
sceptre en ungestuv brodé de veluiau azuré semé de fleurs
de lys et garny d'argent doré. [Inv. de Charles V, n» 3442
à 3449.)
CHARLES VI. — 1387. — Pour la façon de la robe du
roy, qui est de i garnements: houce, surcot clos, surcot
ouvert, COSte simple et 3 chaperons, l'un double, l'autre
sangle et l'autre pour fourrer.
it. une robe d'ecarlale vermeille de ('. garnemens : (pour
la fourrure de menu vair). Housse, elle et ellettes 960 ven-
tres, surcot clos 576. surcot ouvert 488. Garnachc 49-2.
Manteau.! parer 694. Chaperon 81. Manches de petite coste
60. Chapeaux de bièvre 58. total 3412 ventres. (D. d'Arcq,
Cptes de l'argenterie, XXX1\).
1392.— Et avoit vêtu le roi (au moment où se déclara
sa folie), un noir jaque de velours qui moult l'échauffoit,
et avoit sur son chef un single chaperon de vermeille écar-
late et un chapelet de blancs et grosses perles, et un sien
page portoit derrière soi un chapel de Montauban lui clair
et net tout d'acier... Derrière chevaueboit encore un page
qui portoit une lance vermeille toute enfannonée de soie.
et avoit la lance un fer d'acier large, clair et fin, et en
avoil le sire de la Rivière, du tems qu'il séjourna a Tou-
louse, fait forger une douzaine, dont celui-là eu étoit un.
(Froissart, t. 111, p. 100.)
I 396. _ Le roy vint (à l'entrevue de Richard II) en un
simple habit jusques aux geuoiiilz, fourré de martres, son
Chapperon à une longue cornette entour sa teste, troussée
m Forme de chappeau. (Juvénal des Vrsins, p. 395.)
1413. — Et de son hôtel de S. Pol, vint (le roi) à la
grand église de Nostre-Dame, portant blanc chaperon
comme le» autres primes. (Moustrelrt, p. 268.)
Charles vu.— 1437. — Entrée à Paris. — Etoientle
roi el le dauphin armés de plein liaruois réserve leur chef,
et s,,r |e harnoia du roi étoil une t 'mole couverte d or-
fèvrerie, et sur son cheval étoil un pers velours tout tissu
de grandi lleursdelya d'or moull riche, et battoit jusqu a
[erre ,-i BVoit un chanfrein d'acier sur le quoi avoil un
Irea bel plumai). Et devant lui alloil toul au plus près de
unno Polhon de s. unie Treille, le quel portoit e
intre la cuia
heai du roi sur un bâton appnyï
quel heaume étoil i 'onné d'une moult riche c 'onne,
,.t ,ul |e milieu de lad. couronne avoit une double fleui
de lyi et menoil son cheval, toul a pied, un gentilhomme
nommé Jean d'Olon et toujours portoit ou le ciel par des-
ii lui, (Monstrelct, p 757.)
1449. — Entrée à Rouen. — Le roy .uni.- de toute»
pi, i courtier iverl ju que au» niez
[je di ap de veloux asur -'-nié d.- fleura de lvs d'or d.' bro-
derie i mi i ,i a i- te un chapel d.- castor, autrement
d, bièvre, doublé de rolou* vermeil, sur le quel avoil nu
i„,„t une hoppe de ni dur. (J.Charlier, t. II, p 16 : |
I4S8. Entrée à Vendôme. Après alloit le roy armé
d'un coi ol ■" u (l une i obbe angu ■' plots, et
m, chapeau ou il v avoit noull riche ba( et avoit
houceoux lai ci el éoil or un cheval baj •'■• ci grand,
donl la -il- - toll foi gari l'or. (Chrm de ' <i" Qtere,
p. ne.)
i4ei. Si fflgle mortuaire. - I aulnea el aomye
,i,. uffeta de Pleurance changeant, donl ■■ esté raiot une
ehe ■ pour led. Sgr, a 8 eai I mne, l* fc, i s. 8 d.
Pour 16 aulnes de veloux bleu tiers poil, pour un habit
roval avec robbe et manteau, à 4 esc. et demy l'aune,
99'fr.
Pour 6 a. de taffetas vermeil de Florence, pour le doubler,
à 3 esc. l'a., 24 fr.
Pour demie a. de toile de soye, dont a esté faict un bé-
guin pour luy, 10 s. t.
Pour une livre 10 o. fil d'or de Florence, dont ont esté
faicte plusieurs fleurs de lis pour asseoir sur led. habit
royal, à 28 fr. la livre, 45 fr. 7 s. 6 d.
Et pour 22 a. franges or de bassin pour broder par bas
led. habit, 5 fr. 10 s. t.
Pour 50 a. et demyes de veloux sur veloux noir dont a
esté faict un poisle à mettre sur le corps, à Mehun, à 6
esc. l'a., 486 fr. 1 s. 3 d.
Pour 8 a. et demyes drap d'or faict sur velute cramoisy
vermeil, à asseoir sur led poésie, à 30 esc. l'a., 380 fr. 17 s.
6 d.
Pour 11 a. et deinves de damas blanc à 3 esc. et demv
l'a. 55 fr. 6 s.
Pour 48 aulnes veloux noir tiers poil dont a esté faicte
une grande couverte à mettre, sur le chariot, depuis Mehun
jusqu'à Nostre-Dame des Champs, à 4 esc. et demy l'a.,
297 fr.
Pour 4 aulnes et demyes de taffetas changeant dont a
esté faicte une chemise pour la statue dud. Sgr, 18 fr.
11 s. 3d. (Cpte de Tanneguy du Chastel pour l'ooseque de
Charles VU, p. 242.)
Charles IX. — A Jean Letellier dit de France, tailleur
dud. Sgr, pour une robbe de satin vert gaufl'ré, qui sert à
porter à la chambre, bordée tout autour de ruban d'argent,
le collet, manches et hault de manches chamarrés de pas-
sement d'argent, la robbe doublée de taffetas verd, rem-
plie tout autour et garnie de boutons et boutonnières d'ar-
gent.
Pour ung pourpoing de toile d'argent chamarré en long,
tout plein de bandes de satin orangé et garni sur chacune
bande d'une natte d'argent, icelles bandes liarbillonnées de
chacun costé, et led. pourpoinct doublé de boucassin, et
par dedans de taffetas, bordé tout autour de boutonnières
d'argent.
Pour 2 paires de grands gants de chien, larges allant
jusques au coulde, pour servir au roi pour aller à l'assem-
blée, à 60 s. la paire, 6 1.
Pour 3 paires de grosses bottes de vache grasse, fermans
à blouques et à genoulx, garnies de fortes semelles, 30 1.
Pour 10 paires de souliers de maroquin blanc, 0 paires
de couleur, assavoir gris, rouge, noir vert et bleu, à 40 s.
la paire.
A Jehan Poirier, plumassier, la somme de 14 1. t. pour
une garniture de bonnet de 0 plumes blanches, incarnai,
naïf vos, avecO aigrettes fines à 12 s. chacune plume naïfve.
A Fremyn Guillon pour avoir faict un fourreau de cuir
jaulne lissé, pour une espée dorée à porter à la chasse,
30 s.
Pour 3 aunes et demie de serge verte de Florence pour
faire une robbe à porter à cheval, 24 1. t.
Pour une espée, la lame espaignolle, les gardes toutes
enrichies d'argent, faictes u masques et personnages, avec-
que u Ligue de inestue, les poignées d'argent fin, four-
reaulx de vellnurs unir ,-t seincluro de vellours noir avec
une bourse de drap bleu pour servir à lad. espée et dague,
70 1. t.
A Jehan Foucault, orfebvre, la somme de 24 1. pour une
horste d'argon) pour servir à mettre la poudre dud. Sgr,
avec sa cuiller.
A Dubonnal, mercior, pour un grand feultre lin à grand
rebord bordé de passement de fine soyo, garny d'un large
crespe enrichy d'argent, 7 l. |(i s.
Pour ung chappeau do taffetas de Florence h. mit et plissé
à l'espaignole, s I.
Pour ung grand iniroiier île Cristal de Venise enchâssé
d'ébène, o l.
POUr une paire de .hausses ,|e thoille d'argent découppées
à bandes en long, couvertes de satin orangé, blanc et COU-
lombin en long et en travers sur lesd. h. unies de thoile
d'argent, el sur le satin imites garnioa de ohesnettes d'ar-
gent, lesd. hurhillnimécs S fols, Bcavoir ung costé do satin
cou lombin et l'autre de salin orangé; el pat dessouba led.
latin qui esl barbillonné et découpé, doublé d'une bnull-
lonnono de thoile d'argent a ramage.
Pour pièce de ruban large d'un poulie, contenanl
-'u aulnes, pnur servira pendre l'Ordre iluil. Sgr, à 5 s.
l'aune, lllll s. t.
COSTl ME
i 15
Pour une escriptoire garnie d'un pendant île soie avec
un tranche plume de Bayonne avec 2 plumes de Hollande
pour servir aud. Sgr, 12 s. il d, (Cpte de Chartes IX, Arch.
air. de Vhut. de France, t. Vlll, p. 363.)
Charlotte de Savoie. — 1483.— \"oy. stature.
CBEVALIER DO SAIHT-ESPRtT. — 1352. — Chaseun doit
porter une espée et environ le potnel soitescript per belles
lectres bien parâns le nom et le s.. mon à celli à qui elle
M-ra, et nu mellieu ilud. pommel d'un costé suit l'enneu
(le nœud) à lectres qui dient : SE UlEti PLAIST et de l'autre
costé soit le timbre mis de celli à qui lad. espée sera.
Et doivent cstre vestus tous (les chevaliers) de blanc,
c'est à savoir cote, seurcote, chaperon, chausses et solers
tous blans,et ou devant du seurcot droitement sur le cuer
soit un ray enflambés en remembranee et révérence du
Saint-Esprit. (Stat. de l'Ordre du S. Esprit, f" 5 et 7.)
COMBAT SINGULIER. — V. 12*0.
Rois Sornegur est bien armés.
Bien sais comment; or escoutez :
En cauces est sa unes(?) traites
Bones et fors et légiéretes ;
Cauces de fer a puis cauciés
De las de soie bien laciés.
Et a un bon aubère vestu,
Et à son col un rice escu,
Et bon elme a cl cief lacié,
Et en sou point; un fort espié.
AI les espée longe et dure
Et bien moine à se mesure,
Une autre à son arçon pendue,
Et d'autre part sa biesaguë
Et sa miséricorde a çainte :
D'orfrois estoit parla heut çainte
Et une alesne bien poignant :
Moult s'en peut bien tenir atant.
Et siét en un moult grant ceval
Qui bien covient à tel vasal,
Et l'a covert de covêrlures
De fer tempré tenans et dures.
Partonopeus r'est bien armés,
A la loi de François adoubé,
Cauces de fer a bien tailliés
Et bien de soie apareillié,
Et blanc aubert menu maillé,
Elme et escu et fort espié;
Mais il n'a c'une seule espée
Celé esta son arçon noée.
Il siet en un bon ceval noir.
Bon le cuide à son oes avoir
Et colière a bone et crupière
Et hanste fiérée etlégière;
N'a cure de miséricorde,
Ne d'alesne pas ne s'enborde.
Ne cure n'a de besaguë.
(Partonopeus de Blois, t. I, v. 2953. )
V. 1250. — Les chevaliers qui se combattent pour
meurtre ou pour homecide se doivent combattre à pied et
sans coilïe et cstre roignés à la reonde, et estre vestus de
cottes vermeilles ou de chemises, et avoir chausses ver-
meilles de drap à estrier sans plus, et une targe que l'on
appelle harasse, qui soit plus grant de lui de demi pié ou
pi. lin paume. (Assises de Jérusalem.)
Danseur. — 1427. — 7 habis de drap de soye de plu-
sieurs coulleurs et estrange fachon, propices à danser la
morisque, et iceulx enrichis d'ouvrages de peaulx de brésil,
d'or et d'argent, de lettres sarrazinoises et de tourbelles
faictes à manière de drap d'or; et avec ce fait toutes les
bordures et manches et les enrichir d'or clinquant de J
doubles, détachées à manière de franges d'or et d'autres
ouvrages non samblahlcs l'un à l'autre, et avec chaseun
habit une coqueluce de semblable soye et de pareilles façon
et estoffes e-tuRëes, les unes de elles de serpent et ung
long col à manière d'une besle, tout chargé de fermailles
d'or tremblant le plus dru que faire se peut, et les autres
d'autres devises; ensemble avec chaseun d'iceulx habis une
paiie de chausses de toillcs où sont faictes testes de ser-
pent de baturc d'orparcy, qui mordent de dessus jusqu'aux
genoulx d'ont saillent gouttes comme de sang et autres
devises; et fait à chaseun une barbe et chevelure estran-
ges, sollers et sonnettes pour, a tous iceulx habis, danser
la morisque. (Laborde, Les ducs de Bourgoijne, u" 868.)
Deuil de Charles vin. 1498. — Habillement de deuil
pour le f.iit de lad. dame (Anne de Bretagne).
Pour 3 aulnes 2 tiers de un drap noir à 19 IV. lis., façon
30 s.
A Jehan Brodeau, fourreur, pour 88 frizons blanc à
7 s. 4 d pièce, et un manteau d'agneaux blanc soyeux,
38 IV. 3 s. ,„ . .
Plus pour h- payement de 2(1 In/oiis Lianes pour four-
rer les brassières.
Plus pour 5 aulnes et demye de drap noir pour faire
corset de deuil à grans manches et à 2 queues, a 10 Ir.
10 s., 58 IV. 15 s.
A Jehan Brodeau, pelletier, 17 II pour le pavement de
551 venir. ^ de menu ver non espuré el 70 ventres vei
espuré à 50 s. le cent el I frizons blancs, tout le dedans
résemé les queues.
Plus 106 fr. 15 s. pour le payement de 10 aulnes drap
noir pour faire un grand manteau de deuil à plain fond,
de 2 aulnes quart de haucteur et la queue de 2 a. cl de-
myes de long.
A Brodeau, pelletier, 67 IV. 11 s. pour 2502 ventres de
menu vair non espuré à 50 s. le cent.
Pour 2 a. de fin drap noir pour faire cotte pour lad.
dame, à 9 fr. 12 s 5 d.
Pour demye a. de satin noir pour faire le corps de lad.
colle, lis.'
Pour 2 tiers de lin drap noir pour faire chaperons de
di u 1 1 pour servir à lad. dame, à III fr. 10 s., 7 fr.
Pour 250 ventres de menu ver pour le fourrer, et poul-
ie payement de 11 eoirvrechiefs de toile de crespe de lin
pour "son habillement de teste 57 IV. 16 s.
Pour le payement de 5barbichesdc semblables toiles de
crespe de lin pour servir comme dessus, au pris de 40 s.
ebascune barbiche.
Pour 2 a. de toile de Holande pour couvrir lesd. bar-
biches à 40 s. de l'aune.
Pour 2 a. de lad. toile pour facer une douzaine do tou-
rcts de fronc pour le service de lad. dame. (Cpte du deuil
d'Anne de Bretagne, p. 254.)
1556. —3 aulnes satin noir à 100 s. t. l'aulne, dont
lad. dame (la reine) a l'ait don à mademoiselle de Char-
luz, pour faire un parement à une robbe de drap noir,
collclz et touretz de nez, pour porter le dueit de feue sa
grand mère. [Argenterie de la reine, f° 4.1
Le ui'C DE Berri. — 1412. — Et avoit le duc de Berri,
nonobstant qu'il fut âgé de plus de 70 ans, espée, dague
et hache d'armes, eappeline d'acier en la teste et un fer-
maillet au front devant moult riche, et dessus ses armures
une jacquette de pourpre et la bande au travers toute
semée de marguerites. (Monstrelet, p. 215.)
DUGUESCLIN. — 1383.
Une hache à son col porloit le bon Bcrtran,
L'espée avoit au lez qui trenchoit roidement
Et une grant taloche qui au eusté li peut.
... S'avoit lance et escu dont l'ouvrage resplent,
Le bacinet ou chief où le cainail se prent.
. . . Quant vint à lendemain que Bertran se leva
.1. bon gippon ouvré vesti et boutonna
.1. aubregon dessus vesti et endossa.
Dessus ce aubregon .1. grant jacque posa.
Le noble capitains de cuer li présenta
Et poitrine d'acier, mes il le refusa.
Mes un -I. escu nervé se dit avoir voudra
Et lance de moison ne plus ne demanda.
... Très bien ce list Bertran richement adouber
A loi de chevalier qui doit en champ entrer
lie plates el de grèves se lit luen atourner
Espée et coustel et glaive pour jouster
Kt riche bacinet li list on apporter.
Gans a broches de fer qui sont à redoubler.
. . . Bertran ne pot courir, les genoilz Ot armez,
A terre s'est assis et si c'est dcsclavez
Ses chausses avale, sesgenoulz a montrez,
Wontfu plus légiers en estant c'est levez.
... D'une hache à .u. mains donna mainte colée.
(Chron. rimée de Duguesclin, passim.)
Ecolier. — 1353. — Pour fourrer une robbe de 3 gar-
iieiiieuz que mond. Sr le dauphin donna a un oul'anl
trouve, le quel il fait aprendre aux escolles; pour le sur-
cot et pour la cloche 2 fourrures d'aigueaiix Lianes li I.,
et un chaperon de semblable d'aigneau 4L s., pour ce
8 1. p. [Dernier cptt d'Et. de lu Fontaine, ( 178.)
1525. — Pour damp. Philippe; Vignon, enfant en es-
colle, à son vestiaire de S. Remy, pour une paire de draps
23 . mines de save à 4 s. I. l'aulne, 1 1. 12 s. t. .. IL pour
116
COSTUME
une robe et un camail 5 a. et demie de brunette, it. pour
un paltot, 2 a. et demie de blancquet. Pour une paire de
cauches et 3 paires de cauchons, une a. de blanquet et
3 aigneaulx noirs à fourrer led. camail. It. a été paie ou
fourreur 12 d. It. pour 7 a. et demie de doublure à doubler
lesd. rob. et paltot, à 0 s. 6 d. l'a.; 48 s. 6 d. It. pour
•2 chemises 6 a. de toille à 2 s. ti d. l'a., 16 s. 6 d., et
pour une paire de mouffles 12 d. (Vestiaire des religieux
,le S. Wast d'Arras, f ' 143 V.)
1 536. — Un bonnet noir à 2 rebras, de fine laine,
façon de Paris, doublé de taffetas noir, garny de fers d'allzi-
mve (alchimie), esmaillez de noir et d'une bride de ru-
ban de soye pour Jacques Colombeau, naguère! petit chantre
île la chambre, pour son service au collège de Paris où le
roy l'entretient, 40 s. t. 6 chemises de lin fronsées aux
collets et manches à 2 fronssures, livrées aud. Colombeau,
à 35 s. pièce. (8e Cpte roy- de Nie. de Tr'oyes, f 105.)
Éci'ïer. — 1309. — L'escuyer ne doit avoir nulles
chausses de mailles ni brachières ni coeffettes de mailles
sur le bacinet et des autres choses se peut armer comme
un chevalier. (Joinville, édit. de 1668, p. 185.)
ÉLÉGANT. — 1517. — (L'enfant prodigue). Emit silii pul-
chras caligas d'escarlate, bien tyrées, la belle chemise
fronsée sus le colet, le pourpoint fringuant de velours,
la tocque de Florence à cheveuz pignez, et cum sensit,
ce damaz voiler sur le dos. (Serin, de Michel Menot,
f. 120.)
Enf.vnt. — 1417. — Pour vestir, par l'ordonnance delà
i il pour Dieu et eu aumosne, ung povre jeune enfant
miiet. C'est à savoir pour 3 aulnes de gris pour faire une
robe, un chapperon double et une père de chausses de
aiesme, 12 s. pour l'ausne valent 36 s. pour 3 a. un quart
de blanchct, 10 s. l'a. valent 32 s. G d. Pour une pere de
souliers 2 s. 8d. Pour une saincture de cuir 12 d. et pour la
façoD desd. robes, Manchet, chausses et chaperon, 12 s. p.
— 4 fr. 15 s. G d. [Cpte d'isabeau de Bavière, p. (543.)
V. 1470. — Entour luy (le nourisson) soient joyeuses
m chantent souvent et jouent de harpes, de dou-
châmes, fleutes el autres bas instrumens et mesmement
doit bien estre avisé que sa nourrice soit joyeuse et son
lait Boris.
Et soit bien avisé i|u"il ne soit veslu lie i-hauciet estroit,
et soii bien gardé du froit. El esl bon qu'il ait uno che-
mise d'escarlate dessus la sienne en yver, et en esté de
lin blanchel, et soit sa teste hien i verte d'un béguinet
d'yvei el d'un bonnet double par nuit, el de jour d'un
petit chapperon double pour le garder d'enrumer (Oliv.
de la Marche, Reg. et ordonn. Comment Von doit nourrir
it royt de princes et de tous grandi seigneurs
jusque» à l'eage de ". ou de fi uns, f" 115 v.)
Fou du roi. — 1416. — De apparatu pro stulto régis.
Willielmo Blulto régis pro apparatu suo de goun tabard
. : ervienti sou el aliis diversis garmentis factis et
ca] ii callig. doublet, rob. lin. videlicel per
anniiiii. 2 uln. dim. puni carlel -I ni. pan. lougi in
gn 25 ni. dim. color. long, s ni. color. eurt. i'> al. blan-
[,i . m t. 136 tymbr dim. 10 venir calabr. 12 besles Br
j ventres menu ver pur, I pell. long.
nier. 21 ni. tel. lin. Ilanilr. 12 par. BOtular. 2 par. botOS
2 par calcar. nigr. (Cpte roy. d'Henry V, Rymer, Fœ-
dera, t. IX, p. 335 I
François I". — 1530: -Le nonté sur un
irsicr ete i"'1 n lu d le di an d'or fri é,
ayanl une manteline de drap d'or batu rorl enrichi dopii r-
piè, ,. ,i . devant el ei manche bien ■ irnie de
fine pien , i o diaman . i ubiz esmerauldes,
i t el Gason il.- houppes : el pareillo-
. barette el bonne! de vel ai ni di plu
i , rie, tant que ' m roluj oil 1 1 Oi lonnancé
,■/ ordre du tournoi (f Irdres, i I
m 1 440. - Le roj de Rommeini e loil
d'un pourpoinl à gro i ul S la guise de Behaignc
. i d'une robe de drap bleu bran, el avoil un chappi ron
irge donl lo patte vc i ju ique 1 lo elle ■ I i loil
|,nd .i grand lambeaux, ol portoil ai :hol un
ui i,i . h |- i court | l sur son ehapi i ai i
i d'oi donl il b\ le r "'
.. \. en u ligm (Olii de 1 1 Marche, p 874.)
i.wniK mi i . i 541 13 aulne 8 qu irl vollouj
[aulne po une q • de 12 pourpoini " el
. ,K de chaume | 12 U) d ' I idi "I )■
. 7 |. 10
12 a. 3.4 velloux viollet pour faire autre quarte partye
desd. dont la moictié est de toille d'or, à 7 1. 10 s. l'a.
36 a. fustaine blanche pour doubler lesd., à 7 s. 6 d. l'a-
60 a. taffetas jaulne en 4 lilz pour bouillonner lesd., à
35 s. l'a.
15 a. drap viollet, jaulne et incarnat pour faire 12 bas
pour les 12 haulx de chausses, à 50 s. t. l'a. (13° Cpte
roy. de Nie. de Troyes, f° 305.)
GÉNOISE. — 1502. — Elles étaient toutes ou presque
toutes vêtues de drap de soie blanche ou de fines toiles
blanches, et leurs habillements étoient différents à tous
autres, car leurs robes étoieut courtes jusques à mi-jam-
bes ou environ, ceinctes sous les aisselles, et au derrière,
au droit des épaules avoient un feutre qui tout le dos leur
engrossissoit. En leur coiffure avoient sur le col et derrière
le chef un petit cercle de linge embourré, et leur blonde
chevelure entortillée tout autour en manière d'un diadème.
Tout à l'environ de leur front découvert y avoit force or-
fèvrerie et riches pierreries, et au col portoient grosses
chaisnes d'or et joyaux d'incomparable richesse. Mais les
doigts de leurs blanches mains étoient pleins de fins dia-
mans et garnis de rubis, saphirs et émeraudes; leurs bras
vêtus de fines et larges manches de chemises de toile de
Hollande et environnés de riches bracelets d'or et de fines
pierreries, ouvrés de divers et somptueux artifices ; et
avoient des chausses blanches ou rouges, hien tirées et de
souliers de même couleur étoient gorrièrement accous-
trées. (Cliron. deJ. d'Auton, part. 4, ch. 19.)
Idiot. — 1481. — Pour 2 aunes et demie de drap tan-
net et ung quartier de vert et vermeil à 22 s. l'a., emploie
à faire une robe et une amuche tenant ensemble, pour
revestir ung povre innocent nommé Villemet mon amy, à
la procession, monte parniy 2 a. et demie de doubleures
à 8 s. l'a. et 16 s. pour la fachon de lad. robe et amuche
avec la hrondure faite à lad. robe, sont 4 1. 16 s. fi d.
lArch. de Lille, reg. aux comptes.)
Jean sans Peur. — 1408. — Dit que Mgr entré en la
salle, qui estoit vestu de vermeil veluyel semé de fœulles
d'or, fourré de gris et manches ouvertes, osta son aunniche
de velours qu'il avoit mise sur un chappron enfourmé des-
smibz le quel avoit une capclane et véoit-on, à haulcher
le brach, qu'il estoit armé. (Rapport de Jehan Petit u la
ihich. de Bourgogne. Annuaire de la Soc. de l'hist. de
France, 2° part., t. Il, p. 14.)
1419. — Après que le duc de Bourgogne fut mis à
mort... il fut tantôt, par les gens du dauphin, dévêtu de
sa robe, de son baubergeon, de ses anneaux et de toutes
autres choses, réservé son pourpoint et ses bouseaux, el
demeura sur la place jusqu'à minuit qu'on le porta sur
une table dans un moulin. (Monstrelet, p. 461.)
Louis V EMPEREUR. — 1338. — Le samedy devant la
Nativité Notre-Dame en septembre... Assemblèrent les ba-
rons d'Engleterre les esliseurs qui estoient à ce commis,
et prinreiit Loys de Bavière empereur et l'assirent et po-
sèrent au siège magistral sur ung trosne de 12 pieds de
liault, et estoil veslu d'un drap de soye changeant et par
deseure d'ung damaticle, el en se- bras avoit unge fanons
d'une espeiiue de large et une estolle devant croisée en la
manière d'un presti e, toute étoffée el senne de ses armes ;
et avoit ses pieds cauchiés de pareil drap que le corps
estoit, et avoit son chief atourné d'une mitre ronde, ol
lur celle nuire il y avoil une couronne d'or moult riche
la quelle estnil à llounins il'nr teuaus à la COUronno, et
devant le ffonl de la couronne il y avoil une crois d'or
tenant à la couronne, qui passoit de haulteur les nourons
de la ronno, el en ses mains il avoit 2 blancs gants de
soye, el eu ses doigU anneaux moull riches, et tenoil en
sa destre main une pomme d'or et nue croix, et de l'autre
m n m i u le tcaptre. (Chron. de Flandres, p. WJ.)
Louis iv - 1309. — En la v l'Outremer, la où je
fui, je ni vis cottes brodées, no les roy ne les autres...
. atours de bon cendal enforcié, de ses armes...
Estes vestus de plus riche ca lin que le roj n'est, el
lors je pris p.m de son Bonrcol el du Beurcol le roy...
le le vi aucune t'ois, en esté, que pour délivrer sa gent
(rendre la justïco) il ven.ul .ni jardin dfl Pan-, une ente
de chamelol vo tue, an «eurcoi de lyreteinne sans man-
ches, miel de cendal noir entour son col ull bien
pj ni ol tm coife el on chapel de p. mu blanc sur sa
t, 1 ol 1 oil a tendre lapis pour nous Bcoir entour. . .
Le rO) .IV 'U I veslll un de île saillit viole el lurent
el ntantol de 1 ver il fourrd d'hei mine 1, el hs
COSH ME
il 7
pel de coton en sa teste, qui moult mal lli ffi*™"^
Il estoit lorsjoenne homme. Le roj tint celé restées hau
de Saumur. . . .
(V 1250.)- Vint le roy atoutesa bataille... "Pafoit
desu'r toute sa gent dèsles épaules en amont, un heaume
je |, lis (au roi) ostei «on hyaume et h baUK mon
rhanel de fer pour avoir le vent...
EtmecontaPlero3 que il estoit monté sur un petit ron-
pin une houco d"1 soye vestue... ...
C1Et,«Ules robes que le soudane li avoit fet bailler et
teilUrquiesîoUdes, t noir fourré de va.r et de gris,
pi v avoit Krant toison de noiaus touz dor...
7, ,'unle roy me chei parmi le visage, et cognu que
c-ectoiUerovàuneesmeraudequeilavoitenson dov...
froès ci que le roy lu revenu d'outremer. ,1 s.' main-
tintTdévotemenl qu [ues puis ne porta ne va.r ne
Lris ne escarlate, ne estriers, ne espérons dorés, se-
n ,e's "sioient .le ea.uelin ou do pers, ses pennes de ses
couver' mers et de ses robes estaient de garnîtes ou de
Ses de lièvres. Son vin trempoit en un gobelet de
Cre et se on ce que le vin estoit, il mectoil de l'eaue
n»r mesure et tenort legobellet en s.» main, ainsi comme
Z ^ U-è'npoi. son vin derrière sa table. (JoiniBe, pas-
■ ouïs \1 - Et avoitleroy veslus un gippon de rouge
satUnde* chaulées de blanc bocquassin, des grans hou-
?'. ' mire bazenne, et une robe de lannelz jusques une
pa me ou Environ dessour les genoux; et avo.t ung bonnet
roussetetungehappel de bran tanel. (Journal tfeJ. Au-
brion, p, 101.)
Magistrature. - 1514. - OoseçKes d'Anne de flie-
iaane. Apres moy greffier de la Cour, en robe d escarlate
'mon épitoge : etaprez alloit le prenne.- huissier en robbe
dWatte et son bonnet; après alloient les pressens
c» ronbes d'escarlatte et leurs manteaux et les conse -
[iel -2 à 2 en robes d'escarlatte et leurs chaperons foui -
rés (Extr.des reg. du Parlement, Félibien, ffwt. dePum,
t IV, p. 628.) ' . .
1553 — Avoit ordonné (le roi) que les présidents des
eenéraulx et conseilliers de la justice des aydes ne porte-
roiont chapperons fourrez mais chapperons noirs a bour-
lez comme sont les généraux et conseillers de lad. justice
des aydes. (Ibid. p. 760.)
I 573 _ Assemblée et transportée en corps enla cham-
bre, et "de là en l'église de Nostre-Dame estans les sei-
gneurs d'icelle tous vestus de robbes et habits açcoustu-
més en telles solennités, en la l'orme et manière qui
s'ensuit :
C'est assavoir MM. les présidons de lad. chambre vestus
de robbes de velours rouge cramoisy, les ma.st.es ttes
rcuuestcs de robbes de satin, les correcteurs de damas, les
aXurs et les greffiers de robbes de tauetas et ta gens
du roy de robbes de satin. (Serment prèle par le dut
,r injou comme roi de Pologne, Ibid, t. 111, p. ni.)
Milice flamande a Rosbecque. — 1382. — Ceux du
franc de Brimes étoient armés la greigneur partie de mail-
lets de houetes et de chapeaux de ter, d'auquetonse de
B mdsde baleine, et portait chacun un plançon à picot de
fer et à virole. . . Et avoient, par villes, et par chatelleme,
oarures semblables pour reconnoitre l'un l'autre. I ne com-
naenie cottes faissées de jaunes et de bleu, les autres a
£ne bande de noir sur une cotte rouge, les autres chevronnés
de blanc sur une cotte bleue, les autres ondoyes de vert
et de bleu, les autres une faisse échiquetée de blanc et de
nuir, les autres écartellés de blanc et de rouge les autres
coupés de muge dessus et de blanc dessous, ht avpient
rha'ims leurs bannières de leurs métiers et grands cou-
teaux à leurs cotés parmi leurs ceintures. (Froissart, t. 11,
p. 217.)
Milice française. - 1 345. — Équipement de 193 hom-
mes de pied. - 190 hommes portent le jacque ou gani-
beson (juppa). 171 portent le bacinet. lOOla lance 119 la
Korgière. M lé haubergeon. 15 l'arbalète. 10 l'épée (gladius).
§ les gantelets. 1 le haubert. 1 la curas.,. (lpnca).l la
guisarme (gesa.) (Monstre des hommes du sire de Roche en
Renier, Arch. 1\ 1397*, cote 542.)
1415. — Bataille oVAsincourt. Les rranchois estaient si
chargés de harnois qu'ils ne pouvoient aller avant. Pre-
mièrement estoient armés de cottes d'acier longue-, pas-
sanl les -■■ m.hiv et uloiill posantes, el par dessus harnois
,1, •jambe, el par dessus lilane- harnois, et 06 plus baclu-
nets :arvail(?).Eltanf pesamment esloienta
la terre qui estoit molle que à gront peme povoient lever
leurs basions. [Mém.'de Saint-Remy, ch. 62, p JJJ.)
Montpellier. (Loi somptuaire.) — '367 — I. — Quod
nulla mulier inaritata audeal portare aliquod genus pena-
rum a. il lapidum preciosorum, nisi saltem m bursis et m
Bonis, el id genus jain toctis, et ... annulis qui in manibus
portantur. . ■
2. — Quod nullus vir vel mulier audeal portare in moi ms
vel pendentibns manicarum aliquam pellem vel foderalu-
ram erminorum vel alterius pellis vel pan... cinci reversa-
?'— Ouod nulla dictarum mulicrum audeat portare in
vestibus suis circa pedes vel alibi aliquod perfilum pellis
vel panrii cirici vel fanei, aut aliud quodeumque vel bro-
daturas ramatgia vel alia operagia quœcumquo.
i juod nulla ipsarum mulicrum audeat portare vestes
vel capucia panni aurei vel cirui aut camelotorum.
5 —Ouod nulla ipsarum audeat portare in suis man tel-
lis 'vel aliis vestibus aliquas tolérât... as pannorui.i Iiato-
rum (9) vel de camocato, foleraturas tamen sindoms vel
casacam in ipsis mantellis vel vestibus licet eis portare ut
antionitus est consuetum.
H — Quod nulla ipsarum audeat portare in suis capuciis
velvechisaut alias m vestibus suis aliquod genus ruban-
n,,,uiii aureoruin vel argenteoruiii aut brodaturas aliquas.
7 - Quod nulla ipsarum audeat portare mantellos aper-
tosalateribus quia videnturesse viri, ipsos tamen a parte
ante in medio persomo ante per longuin possent portare
"''^-^Quod nulla ipsarum audeat portare aliquam fra-
naturam in suis caputiis, vechis.vel caragiis capuciorum
autmanicisvestiumsuarum aut in pannisprofundisvestium
suarum vel aliis partibus ipsarum vestium.
9 — Quod non audeat portare moelias et manicas pen-
dentes latiores 3 digitorum vel majoris latitudims qua fit
....uni barium (varium) vel unum erminum.
10 — Quod nulla ipsarum ab inde in antea audeal lacère
vel portare aut fleri vel poni facerc in suis mantellis ali-
quam foleraturam variorum, clarorum, vel escuralorum,
antiquas tamen foleraturas quas nunc habent possint aper-
sechare et de novo foleraturas variorum minutorum, sicut
anliquilus fleri solebat in dictis mantellis cis liceat habere.
11. _ Quod nulla ipsarum audeat portare aliquam hope-
landam vel chopam.
[2 _ Quod nulla domicella audeat portare aliquod çara-
mentum cum perlis vel margaritis aut lapidibus preciosis,
in capite tamen possit portare unum redundellum vel pa-
rectum cum perlis vel margaritis.
13 _ Quod nullus vir audeat portare aliquam vestem
vel imponere breviorem quam subtus genua, nec îllam vel
vestem aliam de cirico.
14 _ Quod nullus vir vel mulier audeat portare in SUIS
estivalibus, sotularibus vel bottinis punctas dictas de po-
laina. . . , .
10 — Ouod nullus peliperius, s ibalerius. sartor. ju-
Donarius argenterius vel quisvis alius audeat facere aliqua
ornamenta pro habitatoribus dicta- villa; contra loi nia, n
dictarum ordinationum. (Reglem. de Charles V- Ordoun.
des rois, t. XII, p. 108.)
Philippe Auguste et sa Coir. — 1202. Pro tunica ar-
mel quam rex babuit 8 (lies post S. Inhannem, 15 s. _
Pro uno cendallo idem et pro uno jubeo quos habuit lo
diespost S. Johànnem, 50 s.
Pro una tunica de stanforti ad Magdal., 15 s.
Pro una furura unius supertunicalis domino Bar th. 57 s.
Pro una furura de celdal ad robam viridem quam habuit
die sabbati post médium Augnstuni, 10 s.
Pro supertunicali ad manicas ejusdeni pann. lurati de
ver 70 s.
Pro una tunica de stamfort ad einndem terminum, I-, s.
pro capa de camelinoruratode ver, 8 dies post me, hum
Augustum, 100 s. .,„„., Jr
Pr,, una tunica de stanforti ad s. Barth., 15 s.
Expensu puermiim Pissiaci. — Pro 16 ulnis telead pan-
nes el ad camisias ad s. Bertbol.,37 s. _
Pro 7 uluis panni ad tunicas et ad supertunicalia el ad
coopertoria et pro fururis, s 1. et dimid.
Pro uno laiigello et pro eapellis et pro freselllS, 10 s.
Pro tunica et supertunicali camerarie quas habuit ad S.
Lazarum, 60 s.
Pro 2 pein-iis escurellorum et pro 2 leporum, u l. et - s.
pro subtularibus et pro auricnlaribus, 2:1 -, et proôpe-
plis, :I3 s.
-lis
COSTUME
Dominus Ludovicus (Louis VIII), pro dimidio cendallo
ad unum pallium et pro cendallo ad unum capellum ad ag.,
15 s.
Pro roba de viridi furato de celdal, 8 dies anle Magda-
lenam, 60 s.
Pro roba de estanfort quam liabuit die sabbati post
médium Augnstum 30 s.
Pro roba camelini et pro capa forata quam liabuit ad
septembrecliiam, 10 I. 5 s. minus.
Pro 2 capis pluvialibus quas liabuit ad S. Remigium,
67 s.
Pro sua roba viridi quam habuit 15 dies ante omnium
sanctorum, 100 s. 5 s. minus.
Pro suo chapulario de camelino furato de. ver, 4-0 s.
Pro sua roba camelini ad omnium sanctorum, i 1.
Regina. Pro tunica et pallio et super tunicali quam do-
mina Margarita liabuit ad médium Augustum, 6 1.3 s.
minus.
Pro roba reginc et pro sua capa forala quam liabuit ad
S. Remigium, 28 1. 3 s. niiniin.
Pro 2 paribus robarum quas domine babueruut, 18 1.
Pro uno pellicio grisio et 2 de escurellis, 7 I. et dimid.
Pro 2 ulnis de burneta ad caligas, 16 s.
. . . Parfurura varii mundi quam rex liabuit ad supertuni-
cale de camelino in crastino compoti, 65 s. et pro furura
varii minuti ad capam de camelino ad S. Andream, 100 s.
Pro furura minuti varii ad supertunicale quod liabuit
tune, 70 s.
Pro capa scarlate quam Rogerus Pica liabuit 15 diebtis
ante Natale, 61. 4 s.
Pro capa scarlate molate quam rex tune liabuit, 151.
Pro roba sua scarlate quam liabuit ad Natale, 10 1.
Pro capa quam Malc.us liabuit 8 diebus post Natale, 3 1.
3 s.
Dominus Ludovicus (Louis VIII) post compotum, unam
capam viridem et unum capularium ad. S. Andream, que
costaverunt 6 1. 3 s. minus, et pro supertunicali de came-
lino quod liabuit tune, 63 s.
Pro sua roba nigra quam liabuit ad Natale, 100 s. 3 s.
minus., et pro sua roba de camelino de Natali, 3 1. 3 s.,
et pro suo pellicio, 35 s.
V-ror domini Ludurici, pro sua roba viridi ad Natale,
13 1. 5 s. minus.
Pro pellicio Margarite, 20 s.
Pro 2 rubis de burneta quas nulriees Pissiaci liabuerunt
ad Natale, 17 1. et dimid.
Pro 2 robis scarlate quas pueri liabuerunt ad Natale, il.
12 s. el pro roba quam cameraria liabuit 8 diebus post
Purificationem, 80 s.
Pro serico ad faciendum pueris et capellis et fresellis
et propannis et tualliis et camisiis quas tune pueri babue-
runt, i I s.
Pro roba Hugonis de Gravclla ad carnipruviam, l-tl.
Pro furatura minuti varii ad capam de camelino, et pro
Ibrando capucio capœ ad aquam, quam rex liabuit in prima
die Quadragcsime, 6 I.
pro uno capello furato de grisio, 3 s.
Pro roba scarlate ad Pascha, 16 I. et dimid., et pro su-
pertunicali furato di var nuto q I porlatum fuit in
exercilum, 61 s. et pro capa camelini furata de minulo
v.nio quam babuil tune, 6 I. 5 s. minus.
Pro 2 loin 1 1 de cstainforl ."i ai mare. 33 s.
Pro roba scarlate ad Penlhccosten, 16 I. el dimid.
Pro I p uperl salis viridi» de va ninulo quam
liabuit lune, 65 s.
Pro tonna magni superlunicalis ad surgendum.lOO s.
f S. IIIIIUIS.
p ap i "i Pi "i ton i 60 I. ot dimid.
pro | , , 1 1 1 i.i varia ail ioIi.mii Wilbdmi de l.ai land.i , 81. Ot
dim.
pro '■', paribui robarum inîlîl vorum ad Penlhccos-
ten, 22
Coopcrlorium no vu m furatumde cendalo, ri y ad Pen-
i len
Pro 6 condalii ad capam et superti :ale al ad eopu-
.niin . ai œ ad iquam el i ia t a ad armaro, et pro
in., lunica domini Ludovici, et pro 2 tunicis cendalii \i-
i idîs ad armaro, x I.
Pro 3ccndallbusotdim.,et dimidio ulna aigrisad arma-
. ioo
Puei i p h, abball i i >i i' si ■ I"" K
ulni Iclc ad i la et ad pannos faclendos, I6*.,et pro
24 ulni as dominarum ad e lom lorminum,
10*.
i- rai i .iniii, 16 I. Pro I lualli , i
Pro 12 gimplis ad opus dominarnm et camerariarum,
et pro laqueo serico, 63 s.
Pro roba canierarie tune, 63 s.
Pro tunicis et supertunicalibus et pelliciis el caligis quas
pueri liabuerunt in Pascha, 107 s.
Pro tunicis et supertunicalibus et pelliciis grisiis ad
Pentbecoslen, 4 I. et dimid.
Pro 2 paribus robarum quas domine liabuerunt ad Pen-
tcebosten, 18 1. 12 s.
Pro 4-8 ulnis tele ad 4 paria pannorum quos liabuerunt 8
dies post Penthecosten, 74 s.
Pro 2 paribus pannorum ad camerarias, 20 s.
Pro 11 ulnis tele. ad camisias puerorum et ad unum
cbeinse, 22 s.
Pro mappis et tualliis, 11 s.
Pro robis domini Ludovici et uxoris sue, 116 1. 11 s.
(Cple des revenus du roi de France, Brussel, Traité des
fiefs, t. II, CLVl à CCI.)
THÉÂTRE. — 1532. — Les docteurs... vêtus de robes
longues de veloux, satin et damas cramoisy, avec chape-
rons d'autres couleurs de draps de soyc faits d'estrange
façon, avec bonnets à rebras fourres d'hermine et garnies
de ebaisnes, pierreries et autres bagues. ..
Le prince de lad. isle de Malthe estoit après, porté sur
une litière découverte comme malade, vestu d'une chemise
de satin jaune pasle, et sa teste accoustree d'un couvre-
cheif à la mode turque. . .
Son fils Publius monté sur un roussin caparassonné de
satin rouge vestu d'une saye à manches de veloux tanné,
jonchée de fil d'or et le chapeau de mesnie.
Marclioit à pied Astepane, messager, tenant en sa main
un petit dard. 11 estoit vestu d'un pourpoint en forme de
palleloc de veloux bleu, bonnet, chausses et souliers de
mesme, le tout pourfilé d'or et découppé à grandes tailles
par les quelles apparaissoit et Ooquetoit la doublure qui
estoit de satin blanc esguilleté partout de cordons d'or et
de soye, ferrés de fer d'or et force boutons, tant aud.
pourpoint, chausses que bonnet. . .
Chacun avoit en esebarpe une grosse chaisne d'or avec
bagues qui leur pendoient devant l'estomac, et avoient
poignard d'argent doré garnis de houppes, et sur leurs
testes, savoir est Agrippart une cocfTe fort riche et garnie
de bagues, et les deux autres avec petits bonnets de veloux
de mesmes, semés en grand nombre de boutons et fers
d'or et plumars de leurs couleurs, et portoient tous 3,
chacun espées à 2 mains, des quelles les poignées étaient
garnies d'or frisé. . .
Saulus vestu d'une casaque de satin cramoisy, pourfiléc
d'or d'antique ouvrage, avoit les manches de lad. casaque
de loile d'or trait sur champ jaune, blanc et noir, qui
estoient attachées sur le derrière de la ceinture. Ses bras
estoient vestus d'un veloux cramoisy pourfilé en semblable
ouvrage que lad. casaque, découpé en travers, par où
apparotssoit la doublure qui estoit de mesme. Il avoit en
escharpe une grosse chaisne d'or el esloil ceint d'une
autre chaisne il'.ii' à la quelle pendoil sur :l autres un bra-
quemarl qui avoit le fourreau de veloux blanc semé de
2 faits de broderie, et la poignée clud. brarqueniart estoil
d'un j.ispo verd enrichi de petits cercles d'or. Sou cha-
peau estoil de veloux blanc l'aile en pointe crochue à la
quelle p. 'iidi.it une houppe de perles, et le surplus estoil
pourfilé d'or d'ouvrage antique el le reliras estoit enrichi
de force bague-. Ses b.oilliies eslnienl de velnlIX jaune,
don-, tendues sur le devant et attachées de petits cordons
de soyo ferrés de fers d'or, les estriers et espérons dorés...
Leurs babils seines île petits boutons d'or estoient rsguil-
leles de contons de soyc, ferrés de petits l'ers d'or. . .
Migdoce femme dud. Virinus... avoit un collier garni
de riches pierreries, ou pendoit nue bague faite en rose
remplie de di ant, avec une chais u s, m col et
autr ■.•lutin i pendoit une pomme d'or assez grosse
qu elle lenoit en sa main, ci s, m accoustromcnl .le teste
estoil à l'italie , d'une ciespine enrichie de perles et
hyacinthes.
Le prévu! de Hiérapolis. , . est, ut accompagné do 2 filles
.1. s Philippe le diacre i!.'.-- iur huquonees couvertes
de housses de l.llletiis 1.1. III, et veslos de lobes de lall'etas
.u ni. i % si u changeant, pourfilées dt lit d'argent sur cottes
de damas violet.
Le roj .le Dampdéonopolyg vonoil après... il estoil
vestu d'une n.be de drap d'or sur champ bleu à collai
fait on p les, à chacune des quelle pendoil une houppe
d'or; et pendoit a ;. ceint qui estoil d'une grosse
oln lalchus qui avoil le fourreau de veloux bleu
COTE
US
garni de petits cercles d'or. Son chapeau rsi.ni assez
ii, mi. il estoil de veloux incarnat enrichi île chaisnes et
de bagues, el au t'ait une grosse houppe de perles pen-
dante, et par le lias un gros bourrelet de même. 1-e drap
d'or de la robe esloit enveloppé d'un clan- voile ti^su d'or
et de soye qui lui pendoit par derrière jusques à la cein-
ture, et par dessus led. bourrelet nue couronne d'or bien
riche de pierreries el de perles, il avoit nue perruque
fort longue approchant à la mode judaïque...
La royne Dampdéomopolys estoit sur une haquenéc cou-
verte dune housse île veloux noir avec sou liarnois frangé
d'or, et estoit vestue d'une cotte de drap d'or sous une robe
de damas cramoisy bordé de eliaisnes d'or, et la pièce de
devant une riche bordure de pierres précieuses, rubvs, el
diamacs de la valeur de plus de 2000 escus; et à son col
un carcan d'autres pierreries fort riches. Elle estoil ceinte
d'une chaisne plate à la quelle pendoit une grosse pomme
d'or pleine de senteurs et une martre qui avoit la teste
et les pattes d'or. Elle estoit coelîée d'une eoetle île <o\e
laite à boutons d'or, garnie de bordures semées de diverses
pierreries, et par dessus un bonnet de veloux noir enrichi
de fers et boutons d'or et d'une plume blanche, et au
front une grosse perle orientale qui pendoit à ung petit
lil de soye noire, et aux pieds des souliers de veloux noir
sur une planchette de même.
Pélagie sa fille estoit après montée sur une haquenée
blanche couverte d'une housse de satin violet frangée de
franges de soye blanche cl toute semée de papillettes
dorées.. .
Son chapeau estoit de veloux cramoisy fait en façon de
dégrés et par dessus une pointe; il estoit tout pourlilé de
fil d'or et à l'entour une couronne; le rebras fait à oreilles
estoit tout semé de perles et enrichi de chaisnes et bagues
jusques à la pointe de dessus où pendoit une grosse houppe
d'or. (Monstre du mystère des Apôtres, à Bourges, p. 29.)
VKNEBIE.
Y. 1240. Coste, cemise, ce m'est vis
Et un cort peliçonet gris
Et d'un bon vert coste gonele,
Li a vestu la damoisele,
Et puis li baille sa çainture
De cuir, bien faite, fort et dur;
De vénerie i a ostius,
Li canivès et li fuisius,
Et li tondres od le galet,
Et mitaines de mutabet.
Puis a estroitet bien cauciés
Ses bêles gambes et ses pies
De cauces de saie bien ate
Et de buens sorcaus d'escarlate,
Et d'unes buescs fors et dures
Por garder lui de bléceures.
. .. Son cor d'ivoirie à son col peut,
Que la bêle Urrake li rent,
Puis li asfuble son n.antel
De bon vair et de gris novel.
(Partonopeus, t. Il, v. 500 1 . )
VÉNUS. — 1500. — Sa cotte intérieure estoit d'un ver-
gay comme herbette du temps vernal. La houppelande de
dessus estoit de couleur jaune et brochée à estincelles
d'argent entresebangée d'ung bleu céleste par si agréable
représentation que ce seinbloit une nue vespertinc en-
ilambée de la resplandeur du soleil occidental. Et estoienl
tous ces aornemens de déliée lillure... et estoient aussi
1rs borts et les offroits d'icenlx subtillcnient aornez des
diverses espèces d'animaux de l'un et l'autre sexe, et de
I" lis anfans tous ninlz cslevez bien vivement tout au long
de la fente de sa robe; depuis le hault jusques au bas y
avoit tout plain de camachicux, agathes, onices, cornéolles,
aniétistes. pierre d'azur, coral et autres gemmes gravez
et entaillées de diverses hystoires amoureuses par le noble
ymagier Pygmalion de Cypre... Sa précieuse ceincture dont
elle estoit ceincte s'appelle ceston... en elle avoit divine-
ment esmaillé lad. déesse Nature, les ligures d'Amitié,
Hevis. faconde, Maudisses, plusieurs signes d'amour et
secrettes collocutions, . .
En sou beau front elle avoit ung riche osearhnurle lié
d'ung petit ruban de BOye nuire taillée à manière d'es-
loille... ses blonds cbeveulx espès estnient richement
tressez à petis la: d'or traictâ manière de retz distingues,
de fines perles, saphirs, lopaces et fines esmoraulaes à
grans houppes de soye purpurine, pendens derrière le
dos. Et par dessus le tout ung petit chsppel d'ung arbris-
seau tonjours verdoyant le quel est nommé inyrthe...
Aussi trnoyt elle en sa main un bouppeau de roses
blanches et vermeilles". (Lemaire de Belges, Illustrations,
I. 1, cli. 32.)
Vu. vin. — XIII' s. — Li vilains tubes (de la nature du
pigeon), si est cius ki a uns sollers lois dont les orellcs
pendent en contreval, et a le pooirde l'aposlolc. (allusion
aux sandales); car il lie et deslie en tière. Li doubles
tubes si est cil ki a une hueses coupées où il a noiav par
dérière, et les clament portes couleices. Li vilains poi
eovers si est cil qui n'a, entre la cheville et le pié et le
genoil, ke demi pié1. el i assés de i ausues de bureil à
cote et à secot. . . Li vilains asnins. . ., si fait biel, il por-
tera la reupe sa feme, et si pluet, il se despoillera tos
nus jukes es braies, et l'en al'ublera qu'ele ne nioille. Li
vilains ferrés si est cil ki a i quarriax de fer assessolcrs.
Les -3 manières de vilains, p. 8.)
V. 1300 Orniez du vilain
Que j'encontrai ou pi. un.
Comme est appareilliez
Et parfait abillez :
Chape avoit et mantcl.
Et cote sur gonele
Et braies et chemise
Et moufles por la bise.
Et en son chief cliapel,
De mesmes le burel.
S av oit .1. pié chaucié
Et l'autre avoit trenchié;
Si aloit à eschacs.
{De l'eschacier, Jubinal, Jongleurs et Trouvères, p. I.V.t )
COTE. — Tunique à manches, commune aux deux
sexes de toutes les classes et portée immédiatement
sur la peau ou sur la chemise dont elle présente
d'ailleurs à peu près la forme. A l'époque carlovin-
gienne et jusqu'à la fin du XIe siècle, la cotte des
hommes ne dépasse pas sensiblement le genou el
est rattachée par une ceinture. Aux XIIe et xmc siè-
cles, elle s'allonge jusqu'aux chevilles et comporte
au bord inférieur, aux bras, aux poignets et au col
des garnitures de galons et de broderies. Elle se
raccourcit de nouveau vers le milieu du xtv" siècle
et plus encore dans le suivant.
Une minutieuse description de la cotte engagée
par Louis II d'Anjou, pendant sa captivité à Londres,
donnera une idée de la richesse que comportait,
dans la garde-robe d'un prince fastueux, ce vêlement
dont le nom désignait aussi bien le modeste froc
des religieux, et en particulier la robe à capuchon
des franciscains.
La cotte des femmes ne diffère de celle des hom-
mes que par sa longueur constante el un ajustement
à la taille qui, au XIV siècle, la confond souvent
avec la robe proprement dite. Néanmoins un texte
extrait des Assises de Jérusalem appelle robe le
vêtement d'hiver et colle celui de l'été.
V. 1250. — Il li doit (le créancier à son débiteur)
doner à manger et à boire sul'fisament, au main pain et
aiguë, et à vestir une robe l'yver et une cote l'été et 2
chemises. (Assises de Jérusalem, p. 91.)
1316. — Pour madame la royne, une robe de marbré
de i garnemens, la cote et la chape à fronces cousues.
(Cpte roij. de Geoffroi de Fleuri, p. 30.)
1347. — Sissori ad facieiidiiui iiiiam cnlaiu de panno
longo de russetto et unum capucium de plie, 1 uln. panni
russeti longi. L'na l'urrura de 200 dorsis de gris. Una ulna
pro long, de bruee'.lis.
Ad facieiuluni unam cotaiu pro corpore résine, grossam
ad utendum de nocte, ■'! uln. et dimiu. panni longi, et ad
oandem fururandam de gris, 300 Lerga. (Cpte de In garde-
robe d'Edouard 111, p. 15 et 10.)
1352. — Une fourrure de menu vair de 200 ventres
pour manches d'icelui surcot et fourrer les manches de la
cote blanche à vestir dessoubr. (Cpte d'Et. de laFontaine.
p. 100.)
1360. L'n granl ymage de s. Jehan Baptiste .l'argent
29
m
COTE
rforé, veslu d'une cote d'une pel velue par dehors. (Inv.
de Louis d'Anjou, n° 56.)
V. 1360. — Après tant font de curiosités et de dégui-
sements que c'est merveille : boutons, orfrois, cotes ridées,
estroites manches, chausses détrenchiées décolées à bou-
clettes d'argent. (Mireour du monde, p. 79.)
1368. — Engagé ou vendu à Jean Donat, épicier,
moyennant 4206 escus d'or : — Premièrement, lad. cote
est de drap d'escarlate rousée, ouvrée de plusieurs et
divers ouvraiges de perles grosses et menues, de rubis
baillais et de saphirs. Et a oud. ouvraige 6 principaux
compax fais un chascun de grosses perlles, et en un cha-
cun compax a 6 petis rondeaux, et en chacun rondeau a
6 grosses perles, et ou milieu de un chascun rondeau un
rubis baillay ou un saphir, par aussi que es ô rondeaux
qui sont en un chascun compax a 3 rubis et 3 saphirs, et
avecques ce ou millieu de un chascun compax a un grand
cure (cœur) entièrement ouvré de grosses perles, et en pis
de chascun cure a un rubis baillay ; et sont lesd. compax
ordonnés en lad. cote par la manière qui s'ensuit :
Premièrement, sur la manche destre est assis l'un desd.
compax garni et entièrement ouvré desd. 6 rondeaux, et
en un chascun 6 grosses perles et un rubis ou saphir, et
ou cure qui est ou milieu a 60 perles, et un rubis en son
pis.
It. Ou corps de lad. cote, ou pis devant sur le destre a
un autre compax de samhlahle façon, garni et entière-
ment ouvré de 6 rondeaux et de un cure, et a ou cure
64 grosses perles dont les 6 qui sont au dessouz des elles
ne sont pas si grosses comme les autres.
1t. Ou derrers de lad. cote sur le senestre a un sam-
hlable compax garni de 6 rondeaux et un cure, et a ou
cure 66 grosses perles dont les 8 qui sont dessous des
elles, et ont jont dessus, ne sont pas si grosses comme les
autres.
It. Sur la manche senestre a un semblable compax
garni de 6 rondeaux et de un cure, et a ou cure 63 perles
dont les 8 qui sont soubz les elles et le sont dessous, ne
sont pas de la grosseur des autres.
It. Ou corps de lad. cote, sur le senestre ou devans a
un autre compax garni de 6 rondeaux et de un cure, et a
nu cure 63 perles dont les 6 qui sont ou bas et ou des-
sous des elles ne sont pas si grosses comme les autres.
It. Ou corps de lad. cote, sur le .senestre ou derrers a
un autre compax garni de 6 rondeaux et do un cure, et a
ou cure 63 perles dont les 6 qui sont ou bas et ou dessus
des elles ne sont pas de telle grosseur comme les autres.
It. Tous lesd. rondeaux qui sont en un chascun compax
sont garni un chascun de 6 bien grosses perles et un
sal'lir ou rubis; et par aussi a en un chascun compax es
rondeaux 36 perles et 3 saphirs et 3 rubis, et en un chas-
cun cure 7 rubiz ou pis devant.
It. Tout l'ouvraige de lad. cote, tant des compas comme
il sont dessus devisé et des arbres est entièrement garnis
et acompliz de perles; et le gros desd. rondeaux et dis
arbres et la bordeure des manches est de plus grossis
perle que n'est le champ et Doreiois desd. arbres, et n'j
faut rien fors que au bout de la manche destre en la bor-
deure Faut en tout 7 perles de la façon de celle dont les
manches sonl brodées. [Areh. /', 13.r>8, cote 498.)
1370. — De cette '-"t.' dis) "" que 'Ile ostoil sans cous-
lure et que Noatre Dame l'avoit laite de ses précieuses
mains. (Clmm. de S. Denis, t. I, p. 262.)
1379. - Sur lecoteron doit [le berger) avoir mie cote
di blanche! ou de camélia gn •' - poinctes, l'i par
i|,.\!iul l'autre pur deineie. et a manehes cl si largo et
ample qu'il y puist entrer aysément sans i ions : car il
ne lui afflert pas a avoir boutonnoures, lâchés ou aultres
empesenemens qui le puissent nuyre au vostir; mail s
doit entrai de plaia comme en ung sac, ou an la tunique
Aaron. M. île Brie, Le /<«» berger, ch. k, p. 71 |
1389. i ne i ote de gi il foui rée de cruppes de gris al
le chapporon de ce mi fourrure de menu \air, tu s,
i , h. de gri fourrée de cruppes de gris pelez et très
1 1 un i happei ou doublé de drap do ime, -' I
i ne cotl n,ie de drap de caignet, m s. Une vieizo
cotte de sanguine barrée de .nippes, m s. Une petite c
.1 , charlatte vermeille sangle et sans manches, 6 s. Une
i aie fourrée do vies penne de rai, 10 s.
M p. Lite cotte angle de m '■, i s. {Inv. de fii
ehard l'n que, p 18.)
COTE A ARMER. Loi figures de la tapisserie
de Bafeui expliquent a isc2 cïairemenl ce qu'était,
à la fin du xr siècle, la cotte à armer connue dans
le langage moderne sous le nom de cotte normande.
C'est une longue tunique descendant quelquefois au-
dessous du genou, avec manches, et plastron muni
d'un volet ouvrant sur la poitrine de haut en bas,
pour permettre de passer le corps et les cuisses
dans la partie inférieure divisée comme un caleçon.
Faite de peau ou de toile, la cotte était sensible-
ment alourdie par un revêtement d'anneaux juxta-
posés et cousus, ou de plaquettes de fer de diffé-
rentes formes, ou de chaînes métalliques, ou de
bandes de cuir disposées en réseaux et clouées. Celle
incommode garniture servit d'arme défensive jus-
qu'aux premiers essais des tissus de mailles dont
l'usage est affirmé en Orient dès le Xe siècle ; mais
dont l'adoption dans nos contrées ne semble pas
antérieure au XIIe. Cette nouvelle cotte d'armes,
relativement légère, mais d'une fabrication dispen-
dieuse, devint, pendant tout le xmc siècle et les
premières années du suivant, le haubert de la che-
valerie.
Y. 1248. — Cotte à armer.
Album de Villard de lloimecourt, pi, 15.
Sur le baubei'l OU le haubei'geon, les chevaliers
portaient une tunique sans manches, retenue d'abord
à la taille par une ceinture ou un cordon. Celte cotte
d'armes légèrement ouverte devant et derrière, ci
plus tard sur les côtés et tout à lait volante comme
celle des hérauts d'armes au \v siéde, était char-
gée d'ar nies, telles qu'on les retrouve sur les
sceaux, entre les années l-ii i ri 1348. Au xv* siècle,
ers insignes héraldiques étaient encore portés dans
les joutes et lis tournois.
La OOtte gaiiibnisée tenait lieu dans certains cas
do cotte de maillos; c'était un vêtement court, une
suite ,1,' casaque ajustée, faite il'' cuir mi d'éliillc
rrinl TÔe. Sous le haubert nu sans lui cou la
portaienl le-- gens de pied, elle#avail pour effet de
proléger le buste. C'csl particulioremenl au xiy' siècle
qu'on en remarque l'emploi. Voy. Gamboison.
9*,3 _ h,, h i temps, 7000 d'entre eux (musulm
COTE
i.M
composent les archers à cheval du roi des Khoiars. Ils
portent des cottes (le mailles, des casques, et des cui-
rasse .
Pus des Goumiks.. . est situi- le royaume des Zerifce-
rafis (tribu moderne des Koubetchi), mot persan qui si-
gnifie fabricant de cottes de mailles. En effet la plupart
de ses habitants fabriquent dos cottes de mailles, des
lIi i.'i >, .1rs m, ,|s, des épées et d'autres objets de 1er. On
compte parmi eux des musulmans, des chrétiens et des
juifs. (Macoudy, Les prairies d'or, t. II. p. 41, et ap.
Carmoly, Itinér. de la Terre Suinte, p. 25.)
V. 1250. — Que chascun ail costes à armer et gambi-
-"ii se veaut, et se ne veaut gambison il doit mettre de-
vant s, m ventre une conlrecurée de tele ou île coton ou
de bourre de lène, tel et -i forl com il voudra. (Assises île
Jérusalem.)
1278. — 38 quirette, pro una 3 sol. Pro qualibet qui-
relta - ulne carde, pro ulua, i den. Pro coreis ad ligan-
diiui cuirettas et equos, 16 pelles albe. [Cpte ilu tournoi
Je Windsor, p. 3U2, 310.)
1296. — pour 4511 eotes gamboisées, â570 I. 10 s.
9 d. t. (Cpte de Jehan Arrode, ap. Jal. Archéol. nav.,
t. II, p. 322.)
1309. — Et ceste eliose me rameute le père le roj <i"i
orendroit est, pour les cotes brodéezà armer que en t'ait
liui et le jour, et li disoie que onqnes, en la voie d'ou-
tremer là où je fus, jen'i vi cottes brodées ne les roy iu-
les autres, et il me di qu'il avoit ticx atours brodez de
ses armes qui li avoient cousté 800 livres de parisis, et
je li diz qu'il les enst miex emploies se il les eust donnez
pour Dieu et eust fait ses atours de lion ceudal enforcié,
de ses armes si comme son père faisoit. (Joinville, p. 7.)
1372. — Si commencèrent à fourbir leurs bassinets,
à rouler leurs cottes de fer et à esclaircir leurs épées ou
armures. (Froissait, 1. I, part, 2, eh. 355.)
1380. — 2 pecie cote mallie de Paris, iluv. du chdt. de
Cornillon, n" 251.)
1383. — A Gillot Leclerc, haubergier, pour une cote
■l'acier... la quelle l'ut envoyée à Nostre Dame de Chartres,
eu lieu et pour une des e'otes du roy, 30 1. t. {Cple de
l'écurie du roi, f* 21.)
1388. — Une cotte de fer à la quelle y a au collet
4 rosettes de laiton, pes. 17 1.
11. une autre cotte à 2 blouquetles de laiton, pes. 15 liv.
Êp. de I
Chron
l II.
ouis \ll. - Cotte de Itérant d'armes, Bxtr. des
de Motutrelet, Biblioth.Richel., ms. fr. 2679,
(Cple île in ville d- Noyon, Monteil, \l\ - . épi) 32
note 15.)
\ 1407. — lue cotte aux armes de Mgr, de heluvaut
vermeil, oh il avoit escrit : l'uni ce or'ii. mk plesi flnv
d'Otiv. de Clisson, p. 32. i
1415 - Et print une des bannières de ses trompettes
et y ht un pertuis par le milieu dont
il. Lefebvre, llisl. de Charles 17, p.
I list cuites d'armes
p. 03.)
\. 1450. — La cotte d'armes doibt estre faiete ne plus
ne m,. mis comme celle d'un- liérault, réservé qu'elle doibt
estre sans ploicts par le corps, a fil n que ou congnoisse
mieulx de quoy sont les armes. (Le roi René, Deris d'un
tournoi, édit. Qualreliarlies, t. Il, p. 13.)
1474. — Les héiaux lui (au postulant) vestent la cote
d'armes le long des bras et non autrement, et h- doibi
porter ainsi tant qu'il est poursuyvaut [TansJ. (0|i\. d.-
la Harcbe, Etat du duc de Bourgogne, p. 29.)
1548. — 2 ou 3 cottes ou chemises de inaille dan- le
petit coffret plein de son. (Noël du Faïl. Contes d'Eutrapel,
t. II, p. 165.)
1557. — On estaint aussi les cottes de mailles en jus
de naveaux. (Alexis, Recettes de divers auteurs, p. 35 ^ .)
COTE HARDIE. — A la fin du sur siècle on donne
ce nom à un snreot fermé et sans ceinture, ajusté
sur le buste. Celui des hommes de toute classe esl
une sorte de casaque quelquefois assez ample |
justifier l'emploi de trois aunes et demie à quatre
aunes d'un drap large.
La cotte hardie des femmes est une robe assez
courte, serrée à la (aille et à jupe flottante, taillée
dans le même aunage de drap; niais plus longue
lorsqu'on s'en servait pour chevaucher.
La coupe de ce vêtement devait présenter, suivant
la condition des personnes, des différences notables,
car le chevalier de la Tour raconte que son père
ayant affublé, pour assister à une fête, une cotte
hardie « guise d'Allemagne, fut pris par un des
siens pour un ménestrel. Celle des chevaliers de
l'ordre de l'Étoile, en 1351, était une casaque blan-
che ajustée et l'une des pièces du costume de céré-
monie.
En l'absence du manteau ou du peliçon, la cotte
hardie était an vêtement de dessus. Sous le règne
de Charles VI ses manches sont très largement
ouvertes à la hauteur du coude. Lorsqu'elles sont
étroites, l'ouverture au coude se termine par une
étroite bande d'étoffe dont l'extrême longueur atteint
jusqu'aux pieds, tandis que la jupe s'allonge en une
queue traînante. Les premières cotles hardies por-
taient un collet et des manches boulonnées, la bou-
Lonnure des dernières garnissait en outre l'ouverture
du devant du haut en bas aussi bien que celles des
côtés.
1293. — De cotardia sine penna cum colario et 12 bo-
tonis positis in utraque manica, 20 den. [Stat. Uassilien-
sia, ap. du (.ange.)
1300. — Pour la façon d'une coste hardie de vert
niellé, à bois (pour la chasse) pour Mgr, 3 s. lArch. du
Pas-de-Calcns, Komis d'Artois, A, 160.)
1317. — Pour 3 1/2 aulnes d'un canielin pour une cote
hardie pour Jehan le charretier, 21 s. Pour 3 pare di
tivaus pour Jehan le charretier el 2 vallès du char, 30 s.
[Cples d'hôtel de Mahaut, Arc h. du Pas-de-Calais, A. 351.)
1320. — Pour 1 aulnes de drap baillé à eux celuvjour,
pour faire cote hardie à relever de nuit, il s. par aulne,
valent 8 IV. 16 s. [Cote de Geo/froi de Fleuri, ap. Lober.
t. XIX, p. 60.)
1334. — Pour 9 aulnes de drap rave pour faire qUOtte
hardie pour les charretiers de Mgr. {Cple de la recette de
Château-Renaud, Monteil. XIV s., ôpit. 72, note 38.)
1335. 6 cotes hardies de drap de Frise prie- i h.
152
COTE
l'argentier, fouies de tiretaine vert pour le roy et pour
autres gens à cui il les donna. (Cpte de Lucas Leborgne,
ap. Leber, p. 79.)
Une cote hardie a relever, d'un marbré pris en la tail-
lerie, fourrée de gris et le chaperon fourré de gros ver.
(Ibid., p. 81.)
1349. — 20 aunes de draps tannez de Louvain pour
faire 6 cotes hardies à relever de nuiz pour les damoi-
selles et femmes de chambre de lad. duchesse. (Cpte d'El.
de la Fontaine, ap. du Cange.)
1 35 1 . — Qu'ils aient (les chevaliers) dessous led. man-
tel seicot blanc ou cote hardie blanche, chauces noires
et souliers dorez. (Stat. de l'ordre de l'Etoile.)
1371. — Pour sembler à avoir plus beau corps et plus
^-resle, elle ne vesty que une cotte hardie deffourée, bien
estroitte et bien jointe. Si fist grant froit et fort vent de
bise, et avoit fort gelé, et celle qui feust bien simplement
vestue eust si parfaictement grant froit tellement que elle
feust toute noire de froit. (le chevalier de la Tour, p. 237.)
J'oy raconter à mon seigneur et père que une foiz il
vint a une grant feste. ... et avoit vestu une cote hardie à
la guise d'Alemaigne. . . messire Gieffroy le va appeler. . .
Sire, dit-il... \ous estes contrefait et vestu comme un
ménestrel, car, bonne foy, je cognoys bien vos ancesseurs
et les preudhommes de la Tour dont vous êtes; mais
onques mais je no vy qui ainsi se contrefis! ni veslit de
telles robes, ilbid., p. 227.)
1380. Selon l'esté et les yvers
Et la saison des temps divers,
Fault chauces et cotte hardie
Courtelette, afin que l'on die :
Vez là biau pié et faiticet.
iKust. Deschanips, nts. f°497.)
1387. — S aulnes de drap violet de Broixelles tout
prcst... pour faire un mantel et chaperon doubles et une
longue cote hardie à chevaucher pour mad. dame la royne,
•l« 1. p. (17e Cpte roy. de Guill. llrunel, p. 137 )
1389. — One cotle hardie d'escarlate vermeille bro-
dée et Bernée <lc perles à bourresches et des fermellez
d'or de Chipre et un chapperon de mesme.
Une cote hardie de veloux de cranioisy, le colet et le
bout des manches brodez de grosses perles. (Inv. des
ji/i/nux de lu dut li. de. Tnuraine, f" 5.)
1390. - Pour 7 onces de boutons d'argent dorez...
pour boutonner tout au long par devant, par les costez et
es manches une cosle hardie d'escarlate vermeille pour
mad. Ysaliei de France, au pris de 20 s. p. l'once.
1 1' Cpte roij. de Cb. Pou/part, f" 82 v.)
\. 1400. — Une cote hardie (pour une dame simple)
où il a mis r, aunes, à la mesure de Paris, de drap de
Bruxelles S la grand, moison, et traîne bien par terre
3 qu.-u tiers de queue, el aux manches ,i bombardes qui vont
jugquea aux pieds. (Christine do Pisan. Très, de la cité
des liâmes, I. 2, cil. 11. |
1406. luii facturn loi uni cum Thoma, le coivrebrs,
de cooperiendo dictant turrem precio 20 lib. et unius lu-
nice audace decostitit, 50 s. (Dip. dus Iran, du finit, de
Beaufort-en- Voilée, f 1 I i
COTELETTE. Diminutif de collo, robe légère.
\ 1 360 Quant je >i- sa ma lello
Oui liove p côtelette,
Me bra» li leii.h.
i Erras, Rei dei poèlet frani i II, p. 1)3.)
COTELLE. Coite, robe.
I2SO \| Ii le . lin ni
De rucillcs qu'ensomblont ucousiront.
(Rom du S. Cm, il. \. 12 :i.)
1461. Aleri'iit les dame en la chambre dud. dm
de Noveri on i otollc ju te de drap d'oi . d'oi fèvi oi le el
de >ye Math de Coui », i. Il, p. 388.)
COTERON. Bourgoron sani manchet, de lo
taille d'un gilet.
1379 Sur i, cliemiio d'iii (le berger) avoir ung co-
ls I* blanchel ou de gri canielin sans manohe le
quel coleron doil • tre double i ivant, depul li
panllc jusque ii la cointun , poui , irdi i n i illc 1 1
son estomach des vens et tempestes. (J. de Brie, Le bon
berger, ch. 8, p. 70.)
COTIGNAC. — Si les fabriques de Cotignac, à Or-
léans, n'ont pas dans la pratique de cette industrie
les droits de la priorité, elles conservent du moins
avec honneur une réputation qui compte authenti-
quemenl Irois siècles d'existence.
1 484. — A Estienne Rousseau, fruitier, la somme de
i 1. t. pour coings qu'il a baillez à faire le codignac de
lad. dame. (Argenterie de la reine, cpte de L. Ruzé,
f» 139.)
1572. — Est bon de confire avec miel ou sucre des ci-
trons, des escorces d'oranges et des citrouilles, des poires
musquettes, des noix non meures, en oslant le tan de
dessus, et d'autres avec le tan, des pesches, des coings,
des cotons de laitue, de racine de buglose sauvage, bour-
raches et autres choses, selon l'usage des familles et des
ménages, ayant aussi des codignacs et gelées de coings,
ainsi qu'on en l'ait à Gènes. (Bellcforesl, L'agricult. de
Gallo, 20" journée, p. 319.)
1598. — A Estienne Dupuys, espicier ot marchant de-
mourant à Orléans, pour la vente qu'il a faicte de 18 dou-
zaines de condignac, à la raison de 2 esc. la douzaine,
envoyé en la ville de Paris, ainsi qu'il est accoustumé de
tout temps, 3G esc. (Cpte de la comm. des marchands,
pièce 279, p. 3813. Mautellier, Mém. de la Soc. archéol.
de l'Orléanais, t. VIII.)
1614. — On y faist (à Madère) grande quantité de con-
fitures excellentes que l'on apporte deçà, comme marma-
lades, cotignacs, escorce de citron et autres pastes diverses.
(.1. Mocquet, Voy. en Afrique, Asie, etc., p. 51.)
COTOIRE, COTTOOERE. - l.acet, eordonnel, orne-
ment de cou disposé en cordon.
1402. — Pour une pièce de cottouèrede soyepour faire
aguilleltes pour lacer un bâtonnet, 0 s. p.
2 pièces de cottouère de soye pour faire lacets pour
lad. dame (la reine d'Angleterre), au pris de 5 s. p. la pièce.
Pour une pièce de cottouère de soye pour mettre au
travers d'un habit pour Mgr le daulpbin, 5 s. p. (Argente-
rie de la reine, 10" Cpte d'Hèmon Raguier, (• 100.)
1487. — 1 aulnes et demie de cotoère tannée et bleue
pour servir i enfiller el atacher des patenostres pour led.
SgrOc roi), au leur de 12 d. t. l'aulne. (6o Cpte roy. de
/', liiiriiiiiicl. f 209.)
v. 1510, Coltoire. D'après unvortroil par Holbein,
app. n M. .1 Boitz, de Munich.
| 56 I I m i iilllnuel e garuiC de pOtitl il 1,1 II l,i n ' I di
• Ml CIIK
153
perles. Uue cincture de neufs raictz od façon d'estaulz,
esmaillée de blanc, carcan et roitouéio il •- inesmes. i/»r.
de Marie Statut, p. 10 à 12.)
1588 — lu.- cothouère d'ollives et de perles d'agathei
la quelle mad. dame ■ décttré lu] appartenir et pour estre
de la maison de la Trémouille.
Plus une cothouére de perler et de santlieres («eiiteurs)
que mail, dame a déclaré luy appartenir, et la quelle ma-
il. de la Trémouille a dict avoir doné en garde à ma-
demoiselle de Séfons. {Inv. (lu prince île Condé, p. 1 12 )
1595. — N° 8. Une grande coltoire à mectre au col,
composée de senteurs, nuise, ambre et cyvettc, le tout
recouvert de fil d'or. En lad. cheyneya 19 grosses ollives
el 17 gros grains ronds, lad. cheyne enfillée en 3 cordes.
N 11. Une ciittoire de cornalvnes enfiliez en 3 cordes
garnis de gerbes d'or entre 2, avec de pelits vazes d'or à
chacun de gros grains, le tonl enflllé ensemble, (/n». de
la Ctesse de Sault.)
161 I. — Cottoire de perles. :\ chaîne of pearle. (Cot-
grave.)
1625. — Des bottines de velours noir doublez de satin
blanc, pourfilez île cotoire d'or. | Triomphe de Henri IV,
Nicot, 4' édit.)
1632. — Une cottorie composée de cornalines et de
lapis en gros grains, hyaeinthes, 375 fr.
Une autre cottorie composée de vases de coral entre
chacune des quelles il y a un grain d'or et 3 perles. (Inv.
du marquis de Rémorille, p. 107.)
COTON, COTONNADE. 1298. — En la cité de
Chisi et Curmosa (l'erse), lia marçhans et homes d'ars as-
sez que vivent de mereandies et de labor, car il font (Iras
doré et dras de soie de toutes fassions. Il lu naist bom-
bace assez. . .
Bengala est une provenec ver midi... ils vivent de
chars et de ris; il ont bombace asez. . .
Gozurat est encore un grant roiaume... il ont bom-
bace asez, car il ont les arbres qui l'ont la bombace moût
grant, qui sunt aut 6 pas. Et cesti ont bien 20 anz ; mes
bien est il voir que quand il sunt cesti arbres si vuelz, il
ne font bombace que soie bonne à filer, mes la ouvrent
à vanter et à strapontes.. . jusque à 12 anz fonl bone
bombace da filer.
Adonc treuve l'en l'isle de Scolra. . . il ont dras banbasin
moût biau. (Marc Polo, eh. 33, 126, 181 et 190.)
1309. — Le roy (S. Louis) avoit vestu une cote de
samit ynde et seurcot et niantel de samit vermeil fourré
d'hermines, et un chapel de coton en sa teste, qui moult
mal lo séoit pour ce qu'il estoit lors joenne homme. (Join-
ville, p. 31.)
1312. — Teneantur omnes facientes candelas facere
lumignos candelarum, videlicet medietatem de bombace
et aliam medietatem eanapa^. Wrdonn. des rois, ap. du
Cange, v° Lumigenus.)
1333. — Ranileh a été construite du temps de Gaomais
(vin' s.)... Le nombre des juifs y est considérable ; ils y
exercent toutes sortes de professions. J'ai trouvé parmi
eux un homme de Cordoue et un autre de Tolède. Tous
les deux sont riches et considérés. Ils ont des fabriques
de coton. (Ishak-Chelo, Les chemins de Jérusalem, ap.
Garmoly, Ilinér. delà Terre-Sainte, p. 217. i
1352 — l'ne pièce de fine toille de Reims... pour
faire doublés à vestir, poins à colon entre 2 toilles.
18 aunes de fine toille de Reims, pour faire de 9 aunes
doublez à vestir, poins à coton entre 2 toilles. (Cpte d'Et.
de la Fontaine, p. 94, 96.)
1380. — Une touaille de fil de coton, à espices, ouvrée
de fil d'or aux 2 boutz.
Une très grant pièce de toille de fil de coton bordée de
soye jaune. (Inv. de Charles [', 3341 et 3357.)
1419. — Mappa de cotono albo diasprato pulehre ope-
rato in utroque capite de serico diversorum colorum, que
ponitur diebus dominicis ad aquani benedictam.
Alia mappula de cotono operisCiciliani, operala in capi-
libns de filo blavo rubeo et croceo. (Inr. de la cathédr.
d'Amiens, p. 341.)
1421. — Une livre de coton pour faire le siège de
lad. sèle, 3 s. (Laborde, Les ducs de Rourg., n° 626.)
1530. — Ils ne faisoient que cracher aussi blanc comme
coutton de nialthe. {Gargantua, 1. 3, ch. 7.)
1571. — 3 petites nappes qui serrent quand l'on reçoit
le corps Nre Seigneur, dont il y en a 2 de taffetas rayé,
l'une de soye rouge, l'autre de soye rouge et vert et la
troisième de toille de coton rayée d'orel de s,,\e rouge
[Inv. de .\.-D. de Pans, i 13.)
l 627. — Cotonnades des Indes. - - Cambaya est le plus
fcrlil pais des Indes... On y fait beaucoup d'ouvrag
coton de diverses sortes et de divers noms, connue earro-
qiiins, beffetas, iorins, chantares, cotonias de quoy on fait
des voiles et des sacs. Ils ont aussi des tapis qu'ils appel-
lent alcatifes, nuis non de si grands qu'on les puisse es-
saiera cens qu'on apporte' de Perse à Ormus, fDavity,
Les estais des empires et princ. du monde, p. 308.)
COTONINE. Tuile à voiles.
V. 1555. — Fault aussi une autre voile appelée bourde
en la quelle entrera 300 canes de lad. cotonine el 10" canes
dud. canevas.
Pour une aultre voile quarée, à mode de nef, appelée
tryeu y fault 200 canes cotonine el 3(1 eanes canevas. (Sfo-
lomie, ms. ap. Jal, Gloss. naut., V* Rourde.)
I 723. — Cotonnine. Grosse toile dont la chainc est de
coton et la trême de chanvre. On en fait quelquefois des
voiles pour les vaisseaux et galères du roy. (Savary.)
COUBLEL. — Cercueil.
1312. — A Symon de Graz, chapelain, pour un coublel
de plonc où lu mis le corps Mgr d'Artois. (Quittance des
Cptes d'Artois, extr. J.-M. Richard.)
COUCHE. COUCHETTE. — S'il y a lieu tic faire
une distinction entre le lit et la couche, elle n'est
pas rigoureuse et les deux mots sont fréquemment
pris l'un pour l'autre. I.a différence entre le lit el la
couchette est plus sensible; celle-ci, de moindre
importance, est plus basse et plus mobile; elle a
souvent la taille du lit lui-même sous laquelle on la
glisse ou on la roule.
Sauvai dit qu'à l'époque de Charles V on appelait
couchettes des lits de six pieds sur six, et couches
ceux dont la longueur variait de huit pieds et demi
à douze, et la largeur de sept pieds et demi à onze.
Celle indication, est peu conforme à celles que
fournissent les miniatures du temps. Voici néan-
moins, dans ces mesures exceptionnelles, un lit oii
sont couchées quatre personnes, et qui pourrait bien
avoir eu pour type en Italie un meuble de ce genre
au xiv* siècle.
XIV
Miniature italienne, extr. d'une bible
de la biblioth. d'Ami-..
1353. — Pour faire la chambre dud. Sgr (le roi)..
7 autres coutepointes, l'une pour la couche champenoise,
l'antre pour le lit de la garde-robe. (Dernier Cpte dEt.
de la Fontaine, f° 161 v.)
1365. — 2 saccos plenos feno, vocatos rouche;-, unam
culcitram pictam albam factam de bisso aliter boquerant.
unam fustanam ad ponendum supra lectum. (Inv. deJ. de
Suffire», p. 338.)
1459. — Pour laquelle amour d'enlx, le roy qui ja bien
154
COUCHE
avmait Bouciquault, fut content et ordonna qu'il coucha
avec Saintré (alors chambellan) en la couchette, c'est
iss ivoir quand il ne conchoit avecques la royne. (./. de
Snintré, ch. 47, p. 135.)
1471. — La couchette roulleresse garnie île couette,
de 2 toilles ensouillées île 2 souilles et travers lit d'une
sarge tannée que a fait foire Suguete (le concierge) pour
le roy.
Uue couchète de huis toute enchassillée de mesmes, sur
la quelle a unes armoires de boys pour mectre le harnoys
du roy. En lad. couchète a ung rideau d'estamine blanche
bandé de soye bleue et grise.
lt. lad. couchète est garnie de couète, traversier et
couverture perse semée de fleurs de lys.
It. sur lad. couchète a ung tableau de Nre Dame qui
lient son enfant
.Une couchète de boys, foncée jusque* en terre. (Inv.
i!u roi Hene à Angers, f I, 2 et 13 \ ".)
1480. — Il v avoitune couchette devant le feu, et estait
celte couchette basse et à roulettes comme celles que l'on
boute dessoubz les litz. ..
La couchette (de madame de Cbarolais) esloit tendue
d'un pavillon quarré aussi grand que la couche estoit,
aigu amont, et avoit aud. pavillon tout entour courtines
de satin verd, lesquelles esloient cousues aud. pavillon;
mus tux - costésles courtines estoient fendues pour les
lever de quelque coté que l'on vouloit... La couchette
estoit à roulettes et placée devant le feu. . . Les 2 grands
lits et la courbette estoient couverts d'ermines arrainées
et le dedans desd. couvertoirs estoit de fin drap violet.
(Aliènor de Poitiers, p. 217, 219.)
1514. — Une couchette close, garnye d'une autre petite
couchette à roues. (Inv. de Guy Arbaleste, Pi.)
I 640. — La couchette ou cariole avec les courtines et
rideaux sert à se coucher et reposer un petit dessus, après
dîner. (Comenes, Janua uurea, 574.)
1733. — (Sous Charles V.) Les lits que l'on nommoit
couches '-t couchettes étaient extraordinairement grands.
Quand il- ne portaient que 6 pieds de long sur autant de
large on leur donnoît simplement le nom de couchettes;
mais l"i squ'ils estoient de 8 pieds et demi sur 7 et demi,
ou bien de 11 sur 10. ou de 12 sur 11, en ce cas-là on
le ippelloil des couches, (Sauvai, Bist. des antiq. de
Paris, t. II. p. 180.)
COUCHER. L'usage ancien dé coucher sans
chemise durait encore an \iv siècle. On en trouve
même dans le suivant de nombreux exemples, en
Italie surtout. Le Ménagier <!<■ Paris (1393) dit qu'on
doit commander aux domestiques de ne poinl étein-
dre leur chandelle à la .chemise, c'est-à-dire en
l'dtanl pour se mettre au lit. Néanmoins l'époque de
Charles VI fournil des preuves d'une habitude plus
conforme a la décence, el qui se généralise au
\\r sièi li
xiii' li cucns.Amîle en sa chambre '-si venus,
Mu ht Ami l'ala couchez toux nus.
. . .Et 1, nions :i les siens ilins tolus.
Dclez l ntc s'a <■ ;hié au à nu.
[Ami» el Annie, lie. )
\ . 1280. Et la dame de l'antre part
Ksi pur dedan a i hambre entrée, . .
i i en -on lit nue s'est couchié.
/..■ i h, H' Un,, it Coin '/, i. Î90.)
1393. Les lits lurent bien parés et couverts do
belle '• pointe el de lapis, h la di fui vestuc
d'une police toute neuve. . .
Bien couchié en drap blancs ol cueuvroohiefi blam
bien couve] i de I ne foui i lires. . .
Quand Thomas vint au vespre & l'hostel do la je Bile,
al futtrè bloi iné en ht de duvel .
h di ap délié pendant d'une pat I al d'autre, trèi
i uvert, mieux qu'il n'avoil ac itnmé, ol tende
main eut robe linge blanoho. ohs i o nettoi 'd beaux
eullei tou frai [Le Ménagier. 1. 1, p. 160, 169 et Î89.)
1470. li elle lui promit qu'elle diroil pareillement,
quand elle tu matin, i d metl ml o chemise,
boni bonjoni ' mon tri don ami . .
Et soudainement il jeela la couverture du lict où il
estoit couché à terre et se leva tout nud comme s'il venoil
du ventre de sa mère. (Arrêts d'amour, 3 et 22.)
V. 1400. - Extr. d'un ms. Uni- app. à l'auteur.
1659. — Catbos : ...Comment est-ce qu'on peut souffrir
la pensée de coucher contre un homme vraiment nu? (Mo-
lière, Les Précieuses ridic, acte 5, tin de la se. 5.)
v. 1400. Ibid.
COUDE. 1561. il laul avoir que le oouldo osl
usurpé de Iroi laniftcntioni : car quelquefois il e I prl
COULEURS
155
pour toute In partie de la main comprise entre le bras et
te poignet, quelquefois pour l'os inférieur de la susd. par-
lie, quelque] fois pour la partie supérieure dud. os, la
,.,,,,11',. ,„„,,,, ,|,.,|ans l'urbilc .l'une poulie et es» appelée
olecranon. (à. Paré, I. I, eh. 26, èdit. Malgaigne, t. I,
P. 280.)
COUDIÈRE. — Parapet, accoudoir.
1567 —A l'une des entrées de la cité (d'Andrinoplé),
l'on passe par dessus .... grand pont de pierre que e ses
coudièresde marbre fort Sautes. (Nicolai, Péregrw. orutn-
taies, 1. I, p. 159.)
I63S. - Coudicrc. Accoudoir à appui de coudes. Cou-
,1,;.,,. ,,,. fenêtre, accoudoir de fenêtre. (Ph. Monet.)
COIÏtlÈRE. — Longue bande d'étoffe en forme
de latte, pendant du "coude aux genoux et même
jusqu'à terre. Cette mode bizarre qui dura environ
soixante ans. fini I avec le règne de Charles VI.
1402. — Une fillette commune vestue d'une houppe-
lande longue à grans eoudières nouées au poing. (Arcli.
JJ, 107, pièce 46!)
s.,l. _ Et ne doit mve lad. robe estre à grans couldières.
(Cérém. eccles. Bn'oc.'ap. du Cange, \° Cubitale.
COUDRIER. — Le noisetier figure parmi les nom-
breuses racines employées à tourner des vases de
Lois, et particulièrement ceux compris sous la déno-
mination générale de madrés. Voy. ce mol.
1471. Ung drageoir de rassine de couldre, à pié
ouvré sur le bort de bestes et fleurs. (Inv. du roi René a
Angers, f° 18.)
COUDRIER. — Plume avariée qu'il était défendu
d'introduire dans les couettes de lits.
V. 1300. — Que nus ne nulle ne mette en envie plume
pourrie que l'en appelle coudrier, ne fantin, se l'en ne met
le fantin à part soy. {Règlent, des colistiers. Addit. au
reg. d'Et. Boilenu,'\i. -163.)
COUHET, GOUET. — Petit couteau de bronze, à
lame très courte, pour cerner les noix. Voy. CERNOIR.
1410. — Prist un petit coutel ou couliet dont l'en cerne
les nois qui avoit environ 2 doys d'allumelle. (Arch. JJ.,
165, pièce 72.)
COUILLART. — Nom trivial de la machine de
guerre, à fronde plus fréquemment appelée trélmrlict
el mangonneau. Voy. ce mot et Bible.
V. 1400. — i couillars tous neufs fournis et habilliez
de toutes choses, et chascun de 2 diables et 3 frondes
pour changer quand besoing sera. (Christine de Pisan.)
I 42 I . — A Jehaiinc vefve de feu maistre Jehan Thibaut,
en son vivant maistre des œuvres de Mgr le régent ou pais
de Touraîne . . . pour le parpaiement de la somme de lofj 1.
t. .. pour -2 engins nommez et appeliez coyllars, l'un
d'iceulx portant 100 liv. poisant et l'autre 300 poisant...
20 1. (Cptes delà ville de Tours, Grandmaison, Mèm. de la
Soc. archèol. de Touruine, t. XX, p. 121.)
1430. — Un gros coullart tout garni etestofl'é de toutes
choses, 200fr.(l"« CptedeJ. Abormel, ap. Gacl.ard, Rapp.
s. les arch. de Lille, p. 302.)
1435. — 2 pièces de bois d'un engin à couillart. Une
quantité de cordes à coullart pour ung ou deux. 3 engins
de cuir à chargier les pies du coullart. (/ne. de la Bastille,
p. 372.)
COUIRE. — Le carquois ou étui à Mèches de l'ar-
cher. On appelait archais la custode où était ren-
fermé son arc.
I 170. L'aichez sunt primiers jessus
Dun a chemin son arc tendu,
Couire et arehaiz el les pendu.
. ..Couires emplir, ars encorder.
. . .Couires orent ceinz et archais.
(Rom. de Rou,\. 11627, 12162 et 12812.)
1300= — pour estuie de cuir des armes Mgr, à mettre
l'arc Mgr, 2 s. (Cple d'hôtel du Cte d'Artois. Arch. du
Pas-de-Catais.)
\ . 1 300. Kl si avoit pendu encor
Une arbaleste fait de cor
K nn cueuvre plein de quamaus.
fflom. de Cléomades, .os. Arsen., r 13.)
COULANT. — A coulisse.
1420. — Un coffre de cèdre, coulant, environ le quel
sonl 10 pilliers d'or et une serrure, non pesez. (Inv. aes
joyaux de Charlet VI, n° i38.)
COULEURS. — Parmi les noies de la première
division de cet article se trouve la nomenclature
des couleurs et de leurs nuances particulièrement
en usage à certaines époques.
Dans la seconde sont groupés les textes afférents
à la technique de l'emploi des couleurs, et dans la
troisième figure le tableau de celles qui étaient
spéciales aux tissus.
Une quatrième catégorie renferme les documents.
extraits pour la plupart, des comptes de l'argenterie.
Ce chapitre relatif aux devises ou livrées de nos
rois, depuis Charles VI jusqu'à Louis XIII, montre
que chacun d'eux a plutôt suivi son goût particulier
qu'une tradition constante. Pendant une période de
deux siècles et demi, on peut suivre les vicissitudes
de la livrée tricolore dont les premières traces, em-
preintes sur les manuscrits de Charles V ', repa-
raissent en 1119 avec le dauphin, fils de Charles M,
devenu régent de France, dans presque tous les
documents relatifs au règne de Charles l\, el dans
quelques-uns de ceux de l'époque de Henri I\ et de
Louis XIII.
Des variélés de ce triple assemblage de couleurs
s'observent également sous Charles VI, Charles VII,
Louis XI, Charles VIII, François I" et Henri II. Elles
prouvent que, sous la dynastie des Valois comme
sous celle des Bourbons, l'adoption d'une couleur
unique, et du blanc en particulier, peut être consi-
déré comme une exception.
Nous terminons ce chapitre en signalant les idées
symboliques que représentait, au XVIe sied,', le
choix des différentes couleurs.
GÉNÉRALITÉS.
V. I 190. Par mi les undes de la mer
Verz é. bloies, perses, oscures,
S'en vont à si grans aleures
Cum les veiles poent estendre.
[Citron, des ducs de Normandie, t. Il, p. 185 1
1549. _ Azur eteaue.— Glaucus.
Ray 0.1 bavard. — Badius, spad.x.
Baillet ou de paille. — Helvus.
Blanc comme neige. — Niveus.
Blanc comme un cygne. — Olorinus,
Blanc comme escume. — Spumeus.
Blanc (entre) et roux. — Gilvus.
Brun. — Fuscus.
Bleu. — Venetus.
Cassidoinc. — Hurrhinus.
Ciel serein. — Cœruleus, cseluleus.
Ciel. — Ravus.
Cendré. — Cinereus.
Changeant. — Varians.
Fleur de pescher. — Ostrii.us.
Gris violant. — Molecbinus.
Cris. — Leucophaeus.
Jaune. — Flavus, llammeus.
1. Charles V fit faire sous ses yeui et pour son usage une nou-
velle rédaction Jes granités Chroniques de Saint-Denis. Sur
l'exemplaire que possède li bibliothèque Ricta»lien (Ils. fr. 8195)
chacune îles nombreuses ininialures est cernée d'un ourlet trico-
lore rouge, blanc et bleu à la devise du roi.
45fi
COI'LEl'RS
Jaune d'or. — Rutilus, fulvus, aureus.
Jaune. — Ci'oceus.
Incarnat. — Roseus.
Miel. — Melleus.
Noir ou noirastre. — Nigrans.
Pers ou bleu. — Cumatilis, cyaneus.
Pers. — Cœruleus.
Plimilj. — Plumbeus.
Poil de souris. — Musinus.
Pourpre. — Purpureus, tyrius.
Tirant sur le pourpre. — Molochinus.
Rouge. — Punicus, ruber.
Ronge (toute couleur). — Pboeniceus,
Tanné enfumé comme portent les Minimes. —
[ Ferrugincus.
Tanné. — Cervinus, castaneus.
Turquin. — Ca?ruleus.
Vermeil. — Ardentissimus.
Vert et blanc meslé. — Glaucus.
Vert. — Herbinus.
Vert de blé nouveau. — Orobitis.
Vert ou fauve dans du noir — Ravus.
Violet. — Iantliinus, violaceus.
(Rob. Estienne, Dirt. franc.-lal.)
Couleurs à la mode.
Merde d'enfant.
Merde ri'oye.
Wacarade.
Orangé.
Ormns.
Pain bis.
Pastel.
Pensée.
Péché mortel.
Raclcur de cheminée.
Rat.
Ris de guenon.
Rouge sang de bœuf.
Roy, minime (tanné en-
fumé.
Selle à dos.
Serain.
Singe envenimé.
Singe mourant.
Soulcys.
Soulphre.
Temps perdu.
Trespassé revenu.
Tristarnie.
Ventre de biche "ii de
nonnain.
Vert brun
Vert de gris.
Vert de mer.
Vert de pré.
Vert gay.
Vert naissant.
Verollé.
Veuve réjouie,
Zizoulin.
1616. —
Amarante.
Ardoise.
Argentin.
Astre.
Aurore.
Rayse moi ma mignonn
Bleu de la febve.
Bleu mourant.
Bleu turquoise.
Bœuf fumé.
Céladon.
Constipé.
Crystalin.
Désirs amoureux.
Eau (couleur d\
Escarlatte.
Espagnol malade.
Espagnol mourant.
Face gratée.
Faute de pissas.
Faveur,
Feuille morte.
Fiammette.
Fleur de pesché.
Fleur de seigle.
Cris argenté,
(iris d'esté.
(Iris de lin.
C.u's perle.
(iris de ramier.
Isabelle.
Jambon commun.
Jaune doré.
Jaune paisb-.
Judas.
J ■ i - île nature-.
[La science de crotnaticque. Avait, du baron deFoe-
ne le, 20, 21.)
1640. - -Le n"ii a boui loy ces degrés ri : noirci no
pnix ou charbon, Noir obscur ou griz enfumé. Noir coi
eau ou ',,'i'is noir. Brun ou basanné a la guise de .Mures.
Tanné bay ou chatagné. Noir bleu : Anthracinum,
i.e bleu : Bien de jacinthe. Violet, Bleu brun ou terni
ou couleur de plomb. Pers ou azur, El ;;ris blei verd
une le yeux des chats : Césium tive glaucum.
Le »erd Verd de r. Verd brun, Verd gay sou
leur d'herbe,
Le muge : Le roui n rougaastre : fulvum. Roux fauve.
Incarnai : vuniceum. Eicarlste ntlts de gn i d'écarlate.
Pourpre. FÏamette : flammeum. Rouge ci m ang. il
couleur de ro
Le jaune Le lalfrané ou couleur do safran Blond,
i I Jauni' emiiiiie rire. Clair-ja 'm J ■''■■'■• ■ l'on
gissnnt. El paillet ou vermeil comme brique a demi
iiiiii-.
Le blanc Le roussot, Cendré ou gris, Paali blef-
fard Blanc comme laie) Blano igi Gfl blanc
mi chenu canum. Simple blanc Couleur treau ou aaur,
El blanc c me vvniro,
Il y en a des bigarrez de plusieurs couleurs changeantes
et entremeslées, d'autres de vives et liante couleur, et
quelques uns des coulerez de petite et basse couleur.
Comenes, Janua aurea, tit. 20.)
COULEURS DES PEINTRES, DOREURS, ETC.
V. 1200. — De confectione ponemla ad annulum auri-
calchi ut habeat colorent aureum. — Si vis ut anultus
auricalcbi apparoat de puni auro, aeeipe sal armoiiiacuin
et 1ère et misée cum sputo et involve anullum et pone ad
ignem, et calefac. Si de bere volueris facere argentuni,
accipe laminam ereaui et in foco pone. ut rubeat, et in
albumine ovi cum nielle mixto equali pondère; intus
extingue laminam ardentem quousque furrit albam. Si
vis cupri tabulas vel auricalcbi ad aureum répercutera
colorem, ita ut visu omnibus apareat auruni, sic fac accipe
primo ederam ; sucum ejns exprime ; deinde tabulas calc-
factas in ipso suco novies intinge; cum aulem boe sicca-
veris, liabeas sanguinem yrcinum, eonsimililer calcfactas
in igné novem vicibus intingas et videbis quod quantum
ad visuni, ab auro nulla erit différencia. (Théophile, 1. I,
eap. 37 ms. de Montpellier, f 100.1
1342. — Paintres, verriers, plommiers et estoffes.
Primes à Oudart, le verrier, pour refaire les verrières du
castel et du manage qu'il a pris à refaire, et doit trouver
voirre et mettre les vies pennaus jus, et pour ressauder
le noc de la capele. Pour tout, 60 s. — à Colart, le mer-
chier, demi liv. de sieu à che faire, 10 den. — A J. Le-
cordier, espicier, pour demi cent de fin or pris par
M" Leuren do Boulongne, 25 s. une onche et demi de
bon asur pris par led. Leuren, 7 s. lî d. Un quart do ver-
meillon, 21 d. — A un estraigne marchant, demi quartier
de sinople pris par led. Leuren, 10 s. Cole, prins par
led. Leuren, 12 d. (Cptes d'ouvr. aux chat, des (fies
d'Artois, f 91.)
I35S. — Ancho oi'diniamo che nullo de Parte de' dipen-
tori ardisca over présuma di mettare ne' lavorii che
faeesse altro oro 0 ariento o colori che avesse promesso,
si corne oro di meta per oro lino, o stagno per ariento,
azzurro de la magna per azzuro oltramarino, biailetto
overo indien per azzurro, terra rossa o minio per cinabro.
(Brève dell' arte de' pittori senesi. Cap. 11. Milanesi,
Docum per la sloria dell' arte senese, t. I, p. 7.)
1379. — 1/2 I. asur fin, 20 s. 3 quarterons et demi
iiidc fin, 30 s. 1/4- safren, 22 s. 0 d. Une 1. et demie ver-
meillon, 18 s. 1/2 1 orpin, 12 s. 0 d. 56 1. de croye, il s.
5 douzaines estain doré, 30 s. 3 d. 2 I, pion blanc, 10 s.
105 I. d'autre pion, 4 1. 11 s. 2 d. 2 1. de potin, l.r> s. Une
douzaine de colle de morue, 7 s. G d. (Dép. pour l'entrer
du duc d'Anjou. Port, Inv. analyt, des arch. d'Angers,
p. 321.)
V. 1380. — Nul (gainier) ne peut mettre couleur des-
trampée à collo et gomme, fors que los trois coulleurs
appartenantes aud. mestier. [Ordonn. /les métiers de
Paris, Bibl, Richel. ms. IV. lils s. Germain 10',1'J, f° 92 v°.)
1389. — Qu'aucun doreur ne doive et ne lui soit per-
mis de donner couleur à ouvrage d'or, excepté seiilleinenl
celle qui lui sera donnée par le l'eu, [thdonn. des argen-
tiers de Limoges, Texier, Dict. d'orfèvrerie, p. 178.)
1465. — Avoir abillé et mis en couleur la ehaisue
(d'or) de MS . (Charles le Téméraire), 7 s. li il. (I.ahiirde.
Les durs de Bourg., 7017.)
1566. Cendrée d'azur, 7 s. I! d. de l'once. Cendrée
d'azur d'esmail 5 s. l'once. Azur lin, 12 s. (i d. l'o. Verl
d'azur, Il s. l'o. Plomb 8 s. li il. la livre. CéruSO de Venize
7 s. la l. Inde .Mi s. la I., flourée ."'.'i s. Gomme arabic
lu s m il. Laque .r> s. l'o, Vermillon 1 s. Sehy do g'renno,
I, i. 20 s. Yen de terre 3 I. I s. la 1. Inde 81. I s
Ocre l s. la |, Ocre de rue 16 s. Vermillon :t I. Myne 10 s.
Tournosson •10 s. Massicot 22 s, ('.raye blanche 7 d. Char
bon o protraire pour 3 s. 1 d. (Dép. /mur l'entrée de
Charles IX, Port, inr. des ureh. de lu mairie d'Angers.)
1576. — La douzaine de godets à mettre les couleurs,
i; j, i.;, livre do colle pour peindre, lu d. La liv, de poil
de porc i ■ faire les brosses, B s, La painetc d'huillc do
noix i ■ broier les coulleurs des tableaux, 7 s. Le pin-
, .m 12 s. ik d. la I, de cri le Champagne in s. la I
d'oore jaune, 20 s. la l de noir. ii s. |g i. • i ■ - blanc de
p| h 6 s. la I. de mille île plomb ( iiliuilllll |. 18 s. la I.
di ii n i, 8 s, la i de massioot, m s. la i de una
bre, 8 s, ii I, de coupperoso. lus. la I, de vert de gris.
:i s. la I. de gomme arabye. 2 - la I, de vorl de ve ii
COULEURS
1.-.7
12 s. la l. do i-'yi" jaune. 6 s. la I, de pois résine» 5 s.
l'once de vcrl de terre. 5 s. l'o. de vert d'azur, 12 s. la
1. d'orbin. S s. la douzaine d'estaing verd. 5 s. la dou-
zaine d'estaing doré. Chaux vive, fiel de bœuf, etc. (Girar-
dot, Les artistes de Bourges, Areh. de l'art, franc.
2° série, t. I. p, J
1632. — Quand Virgile dit : Ferrugine linclus ibern.
il entend les heaumes de 1er qui avoienl passé par I" feu,
avant acquis cestc couleur de pourpre que nous appelions
brunissur couleur d'eau, ainsi que (aict loul fer bruny
passé par le l'eu. (Pierre Dupont, btraumatwgie, p. 7.)
1715. — Fait défenses aux fondeurs de dorer et ar-
penter en or et argent fin , permet aux doreurs seuls
d'appliquer la couleur d'eau el le violet qui se met sur les
ouvrages après qu'ils ont été dorez ouargentez. Enfin pour-
ront lesd. londeurs el dore irs employer concorrèment le
brun et la couleur d'or, scavoir les fondeurs pour perfec-
tionner leurs ouvrages non dînez seulement, et les doreurs
pour perfectionner les ouvrages qu'ils auront dorez seule-
ment. tStat. et ordonn. des fondeurs, p. 04.)
1771- — Quand on veut damasquiner le fer nu l'acier,
on le met au feu pour lui donner le passe-violet qui est
ce qu'on appelle couleur d'eau. (Dict. de Trévoux, v Da-
masquiner.)
COULEURS DES TISSUS.
1316 à 1359. — Azuré, blanc, brun, caignet, cremesy,
dosien, écarlate rose, paonace, sanguine, vermeille, lleur de
pescher, gris couleur de doz d'asne, impérial, marbré-
traiantsur l'impérial, jaune, moré, pers, pers clair, pers
et vermeil, plunquié,rogc rose, rousset, tanné claret, ver-
delet, vert, vert encré, vert gai, vermeillet, violet, violet
brun, ynde. (Cptes de l'argenterie, D d'Arcq, passim.)
1380. — Ung surcot et chapperon d'un drap de soye
très fin, et est de couleur de moisy, fourré de menu vair.
ilnv. de Charles V, n° 35, 5.)
COULEDRS DE LIVREES ROYALES.
CHARLES VI. — Blanc, vermeil, mois. — Blanc, ver-
meil, VERT, NOIR.
1 393. — L'n chappel d'or de Cbippre, cousu de soye des
■1 couleurs dud. Sgr. (Cpte de la Cour de Charles VI.
Bibliolh. [iichel. ms. 6743, f> 7.)
I 396. — Pour un grant chappel à pluie, de bièvre brun,
à une plume double de 8 plumes des 3 couleurs dud. Sgr.
c'est assavoir blanc, vermeil et noir. (8" Cpte roy . de Ch.
Poupart, f°84 r.)
1398. — Une courte bouppelande de satin noir, ouvrée
à broderie à une large bande des 4 couleurs du roy mond.
Sgr, c'est assavoir vermeil, vert, blanc et noir, et se
prent lad. bende au colet sur l'espaule ou quartier devant,
et va en tournant tout autour de lad. robe jusques en bas.
(10= Cpte du même, f° 25.)
I 404. — Pour la broderie. . . en et sur une houppelande
bastarde de veluaux noir pour le roy mond. Sr, c'est
assavoir fait autour de l'espaulle, dessus et dessoubz un
chappel des 4 couleurs du roy MDS., c'est assavoir blanc,
vermeil, vert et uoir, tout fait d'or de Cbippre cousu de
soyes desd. 4 couleurs, 6 1. 8 s. p. (Cpte de la Cour de
Charles VI, loc. cit., f 12.)
1408. — A Robert de Varennes, pour la broderie par
lui faite sur 4 houppelandes de drap vert gay de Londres,
pour le roy nostre sire, pour Mgr ie duc de Guienne, pour
Mgr le comte de Puntbieu, et la quatrième pour Loys de
Bavière... c'est assavoir l'ait la broderie à branches de
niay et de genestes semées de fueilles et de cosses d'or
cousues de sove desd. 4 couleurs du roy nostre seigneur.
29 Cpte de Ch. Poupart, f°54 V.)
CHARLES VII, DAUPHIN. — Blanc, vermeil, blec.
1419. — Pour ce faire (des étendards), 11 pièces et
demie, de cendal tiercelin, tant vermeil que blanc et bleu,
cl ô livre- de franges de fines soies et d'or. . .
A Jehan Tibaud, marchand demeurant à Lyon, ... 4 aunes
et demie de sendal tiercelin blanc, vermeil et bleu pour
faire :| panonceaux pour mettre en la lance de mond. Sgr.
{Cpte île l'écurie du dauphin. (' -21 v et 27 V.)
1421. — Pour avoir paint 3 lances des 3 couleurs que
porte le roy, c'est assavoir rouge blanc et pers, 6 1. t.
(Autre Cpte du mime, f ICI.)
CHARLES VII, BOI. — Blanc, noter., vert.
I 459. — Pour une ceinture .le broderie faicle île fil d'or
de Fleurance et de blanche et verte, en manière
d'une terrasse sur la -quelle saultune fleur de marguerite,
pour servir à mettre autour d'un chaperon couvert de ve-
loux i;ris.
A Mgr Charles, fils du roy, pour une chaisne d'or fait à
chaisnon, l'un esmaillé aux couleurs el devises du roy,
c'est assavoir rouge, blanc et vert. 1 Cpteroy.de P. Bur-
delot, f 119.)
l'.ENE D'ANJOU, ROI DE SICILE. — Blanc, gris, hoir.
1449. — Pour 30 palmes de damars îles couleurs dud.
Sgr, c'est assavoir gris, blanc et noir, employez en une
cnasible.estoilleg etmaniples, à raison de un florin 2 gros,
8 ilen, 30 flor. 3 gr. (Lecoy de la Marche, Cptes et mém.
du roi Itené, art. 080.)
LOUIS XI. — Blanc, roice, vert. — Blanc rooci
NOIR.
1463. — A Michon Daurron, marchant suivant la Court,
pour 2 tiers de drap rouge pour faire el tailler aie. nu
tiers de drap blanc, une jaquette de 3 couleurs, rouge
blanc et vert. san> manches, à la devise dud. Sgr. pour
Guill. Stayer capitaine des gens de la garde du corps du
roy.
Pour 95 aulnes 3 4 de drap rouge, blanc et vert, pour
faire 104 jacquettes des 3 couleurs, pour les archers du
corps du roi. ICpte de l'écurie du roi, f" '.'9 et loll.i
1469. — A Jehan Petit Fay, mercier suivant la Court,
la somme de 20 s. t. pour 6 aunes de rubans, rouge,
blanc et noir par liers, acheté de luy le 1e' jour de janvier
1108, pour faire saincture pour led. Sgr. roy. (Cpte
d'Alex. Sextre, pour l'exlraord. de l'argenterie, P 25 V.)
CHARLES VIII. — Blanc, rocce, vert. — Cramoisi,
tanné. — Blanc, tanne, rocce. — Gris, no:r, violet.
1487. — Pour quinze aunes et demye de soye, longue
d'environ un poulce, mcslêe et composéede soye verte,
rouge et blanche, pour garnir et border les fentes tout du
long et tout autour les bords de 2 journades, de 3 aunes
3 quartz drap uoir raz à l'œuvre de Damaz, à la mode
d'Italie, pour servir aud. Sgr à mettre et poster soubz son
haroois. (Cpte de l'argenterie, Arch. À'À", 70, f° 285.)
Demy tiers velours cramoisy et demi tiers velours tanné
pour couvrir 2 paires d'Heures d'iceluy Sgr, la couverture
de ebascune my partie des 2 couleurs. {Id. 71. 1 33 v".)
1491. — A Jehan Bourdichon, paintre et varlet de
chambre dud. Sgr, pour avoir fait et pourtraict. . . le patron
de 8 estendards, 4 grans plumeaulx fais de coulleurs tanin',
rouge et blanc, semez de papillotes d'or. (Cpte des menus
plaisirs du roi, f> 121.)
1498. — A Jehan Janvier, plumassier du roy, .»25 1. t.
pour 100 grans plumaulx en chascun desquelz y a 7 grosses
plumes doubles tortes des couleurs grises, noire* et vio-
lette, qui estoient la devise dud. feu Sgr. (pour les 100
suisses de sa garde). (Cpte de l'écurie du roi, f" 1G9.)
LOUIS XII. — Blanc. — Blanc, roice, jaune.
1509. — A Henry Trepicr. .. la somme de 14 1. t. pour
ô plumeaux de chantîrin à 9 plumes frangées d'or et char-
gées de paillettes branlans, dont y en a 3 tout blanc, et 2
rouges jaunes et blancs, les quels onlservi, durant le moj
de may, aux ehanffrins de 5 coursiers dud. Sgr. (Cpte de
V écurie du roi, (■ 52 v°.)
FRANÇOIS I". — Incarnat, jaune, violet.
1532. — 10 aulnes ruban des coulleurs dud. Sgr, viol-
lct, Janine et incarnat, pour servir à faire esguillettes pour
le caparasson du cheval rur le quel le roy courut armé
[au tournoi à l'entrée de la reine à Rouen]. 10 s. 8, 'I
(Cpte de l'écurie du roi, (' -6 v*.)
1541. — 2 aulnes et demi de salin violet, jaune et in-
carnat, pour faire un pourpoint aud. Bastard. fondeur fla-
mand, qui avoit apporté 1 sacres au roy, de la part de la
royne de Hongrie. . .
A Léonard de l'Aulne, tailleur dud. Sgr, la somme de
25 1. 10 s. pour la façon de 17 sayes .le drap viollet. ban-
dés de veloux incarnat et jaulne.. . . pour les hautbois,
litre-, labourins et trompettes dud. Sgr. (13' Cpte roy. de
Me. de Troyes, P" 19 et 275.)
HENRI II. — Boice, jaune, vert.
1565. — 3 paires de chausses d'estamet jaune, vert el
rouge, l'aides à la suisse, pour servir à Thony (fou du roi.)
Cpte de l'argenterie, Arch. A'A', 130, P 335.)
CHARLES IX. — Blanc, incarnat, bleu. — Jaune,
cris. VERT.
158
r.ouLEims
l 564. — Par devant Messeigneurs les consuls. . . a esté
exposé que... aux triumphes qu'un prépare à l'entrée du
rov nostre Seigneur, ont mis ou fait mettre... des couleurs
blanche et jaulne ; la quelle couleur Janine n'est des cou-
leurs dud. Sire, car sont couleur blanc, bleu et incarnat... a
esté d'advis de ne mettre aud. lieu (l'évéché), ne autre de
la ville, aulcunes livrées que celles du roy. {Délib. des
consuls de Nimes au sujet de l'entrée de Charles IX, Rev.
des Soc. sav., 1872, l" sem., p. 3fi.)
1564. — Premièrement, sera tenu 1ère 15 paires de
chausses pour les tabourins et fifres qui toucheront à l'en-
trée du rov, et y aura scavoir 6 acoustrés d'incarnat, et les
y. la moitié de bleu et l'autre de blanc. {Cptes de l'entrée
de Charte» IX à Arles. Jacquemin, Extr. des arch. de
l'Hôtel de ville.)
1566. — "22 aulnes de passament de soie blanche, bleue
et incarnat, données au tailleur de l'escurie et par luv
employées sur une saye et un manteau d'un page nommé
Villiers. iCpte de Vècurie du roi, P I !•">.)
1570. — 5 douzaines île gros boutons à longue queue,
faictzde soye incarnat, blanc et bleu, dont il y a une dou-
zaine qui a esté mise sur les manteaux de 27 grands la-
quais. . .
7:1 paires de chausses d'estamet bleu, laites à bourses,
bandées de taffetas à 6 fils, incarnat et blanc...
Pour 35 onces de bizette de soye îles coulleurs dud. Sgr.
jaulne gris et vert, pour mettre sur les bandes de veloux
de 7 mantheaulx robons, pour les 7 paiges nouveaulx venus,
451. 10 s. (Cplc de l'écurie du roi, (" 73, 75 et 120 V.)
HENRI III. — Jaune, violet.
1574. — Erano 351 schiavoni posti al remo, tutti ves-
titi ili tafleta giallo e paonazzo a livrea di esso re. (Re-
cept. de Henri III a Venise. Fr. Sansovino, Yenetia citla
nobilits.)
HENRI IV. '— Blanc. — Blanc, incarnat, bleu. —
Tanné. — Tanné-cramoisi.
I 591 . — Pour 3 laisses de fine soie incarnat, blanc et
bleu à i rats de Barbarie, et une plus grosse à un chien
.le la chambre du rov. (3" Cpte roy. de P. delà Bruyère.)
Les comptes de 1591 mentionnent plusieurs écharpesde
taffetas blanc pour le roi. Ceux de 1505 une enseigne
poui le» gardes françaises, faite de 10 aunes de taffetas
blanc.
1604. Le blanc je porte en nia livrée;
l.e prince l'a dans son annet.
(J. le Blanc, Rec. de poès. franc, t. V, p. 484.)
1607. — 3 aulnes taffetas tanné-eramuisv pour faire
lianderollos à Mgr le. duc d'Orléans. Une auine dud. taf-
i. -i,. | faire la cornette de lad. compagnie. 11 aulnes
de retours tanné, à i poils pour faire i casaques des trom-
pettes. Vu quart et demi de toile d'argent pour faire le<
l croix aux casaques des trompettes, (Cpte roy. de P. Le-
roux, f" 4. i
LOUIS KHI.— I;i.anc, inc.uinvt. BLED.
. . . pour i\\ pourpoints. 26 paires de gregues el 20 paires
de bas à botte, de Berge blanc, el 28 juppes de chasse el
. ., iquin doublés de revêche rouge, le tout chamarré de
-alun- oo de dentelles de soye Incarnat, blanc el bleu
pour servir aux cochers, postulons valets de e'
[Cptes de l'argenterie, Arch.KK, 200, i- !5.)
1527. SYMBOLIQUE DES COULEURS.
... Deuil. Jaulne Jouissance.
Blanc . . . Bu ité 'ois Espéra» 0
Kong.'. . . Orgueil- Pourple . . Majesté.
Vent.. .. Amourens. Sanguin.. Cherité.
Bleu Constant. Viole) .... Trahison.
Pei .. Déception. Carnal ■ Dissymulal
Tanné. .. , Fatygi a, (deGue*,p.Ml).
1550. Pour fermeté dI deuil le noir e 1 pris,
l.e gri travail, le verd dénote espoir :
Le blanc 1 1 foj , ainsj que j'aj api
El le tanné mon Ire le tft a poli
Le rouge •■' uli pai luy vengeanoe avoir,
t.t ['incarnai touijoun e 1 en douleur,
Contente ol porte jaui leur
s'il ,■ 1 ,, 1UI1 1 u 1 orangé est ohaui
Le violel d'am a lo ■ balour,
I, D|, ,, ur le jaloux le renge.
1 ai cadel, Anweni blasons, p. 301.)
chien, ele,
usait à l'époque de Charles VI se confondent, au
\v siècle, avec la coulevrine qui était aussi une
pièce de rempart, montée sur chevalet, de petit ca-
libre mais 1res longue, comparée au diamètre de
son âme. Quelques-unes de ces bouches à feu, ter-
minées par des têtes de serpents, peuvent expliquer.
d'une certaine manière le nom qu'elles portent; en
Italie, à la même époque, elles sont assimilées à la
cerbatane de petit calibre.
Parmi les documents extraits des archives royales
de Turin, M. Ang. Angelueci cite deux coulevrines
de 4 pieds, dont le projectile avail la grosseur d'un
scosso, livrées en 1444 par Bernard Catolin, forge-
ron, pour le château de Mirabel, el payées \'l flo-
rins. En 1448, le même vend au prix de IX gros
l'une, 0 autres coulevrines et "200 plommées pesant
24 1. 3/4, à un gros la 1. On en peut conclure que
le poids de la balle était de 08 grammes, et le dia-
mètre intérieur de l'arme, d'environ iï millimètres.
D'un texte de 14(10, des archives de Verceil il ré-
sulte que, dans l'infanterie italienne, soit pour aider,
soit pour protéger le tireur, on employait alors deux
hommes pour le service d'une coulevrine à main.
■■■^=3fi^
^a
COULEVRINE.
ir canons
iloiil on
XV" s. — Coulevrine à main, provenant de Verceil,
au musée d'artillerie île Turin. Longueur de la pièce
sans a/fiil : 0"'.5:)4.
La matière de l'arme était le fer forgé, ou plus
souvent un alliage de cuivre. Son poids moyen va-
riai! de douze à cinquante livres. Elle se chargeait
tantôt par la bouche, tantôt par la culasse, au moyen
île chambres mobiles comme les veuglaires.
En 14(i7, Louis XI laisse à la garde civique de
Paris la faculté de prendre pour arme le vouge, la
lance ou la coulevrine. Dans L'artillerie des ducs de
Bourgogne on trouve des coulevrines à baguettes
(broches), de III livres, portant des balles do plomb
de 15 à 30 grammes. Les plus petites avaient deux
pieds de longueur.
Dans les dernières années du XV siècle el pendant
lOUle la durée ilu suivant, la coulevrine augmente
sensiblement de volume el d'importance. Elle prend
sa place au seconil ou au troisième rang dans l'ar-
tillerie de siège el île campagne. En France, le poids
îles projectiles lancés par les grandes coulevrines,
en 1540 esl de 1 5 livres, en Italie de 11(1 livres. En
1556, \nnihal llorgngnone fond pour le due de 1M11-
dène Hercule II la coulevrine appelée Rsgina, por-
tant un projectile de 35 kil. 575 grammes.
1411. — Et bien 4000 que canons qi iilevrinos.
(Juvénal des Drains, p. 188.)
1 429 Devant nous Micliiel Durant, vi te de Rouen,
le 15" jour de mars 1429, Thiebanll l.eiiier.ber, lèvre, el
Robin Desvaux, estayraier, domourans eu ceste ville de
Rouen.., oonfesaerenl avoir reccu... Thiebault, pour la
vente el bail de :i queuleuvres à getter pi nées, 10 l. t,
- Robin Desvoaux, 70 s. i. pour 70 I, de plono. . . donl
M i lui les pi Ses pour lesd. queuleuvres. Pour le
lui <iu iege estant à présent devant Chasteau-Caillart.
(Fragm de Cptes rec, par Monteil, Arch. KK, 1889
pièce 22.)
1431 . Pour 25 iiioleiu
enfustéei on bs tom
COILEVItl.NK
159
dont les i d'icelles sont eu façon d'une arbaleste, l'une a
clef et l'autre sans clef, et pour 6 chambres, 82 I. Ill s.
iCpte cité. Pavé, Etude sur l'artill. ,i. 111. p. 134.)
1432. — Pour 13 grandes couleuvres à 3 fr. le pièce.
12 autres meures à 2 IV. le pièce, et G i. pour une autre
grande couleuvre, pour le provision et deffense 'le lad.
ville.
...A Jehan Coquempot, lèvre, pour le labeur et paine
qu'il a fait d'avoir lyuié et vernis 26 couleuvres et pour
avoir lait 3 estampe à emplir lesd. culeuvres, 102 s. 10 'l
(Arch. de S.-Ûmer, Cptes de la ville.)
1433. — A Jehan des Godaux, fèvre, pour l'accat à
lui l'ait par eschevins d'une grande coulevrine a 2 cambres
avec 2 petiz coulevrins sans cambre, 12 1. — A Willaume
Vrcte, fèvre, pour 6 culevrins enfustés, chescun à 3 cam-
bres et 6 petis culevrins emmanchés, 32 1. (K.rtr. des
Cptes de Lille. La Pons, Arlill. de Lille, p. 18.)
1435. — Petit canon qu'ils appelloient coulevrincs.
(Journ. d'un bourgeois de Paris, p. Tt i i. »
1435. — i couleuvres ou canons de fer. 6 tréteaux à
couleuvres. (Inv. de la liastille. p. 347-9.)
XVe s. — Coulevrine de fer, à chambre mobile, moulée
sur fourchette. Au musée d'artillerie de Paris.
1440. — 2 colovrines de fer garnies de -10 niargnz de
plomb et un sac garny de environ 4 1. de pouldre.
H. 2 colovrines de 1er garnies de 10 plombées. (Inv. de
l'artill. de Dijon, n" 2 et 35. — Jos. Garnier, p. 12 et
15.)
1445. — 2 colovrines de fer, à main. — 2 grandes
coulevrines de fer. à main, tous les quels sont garnis de
pierre et tampons. (Ibid., p. 16.)
I 450. — Pareillement estoit grosse la provision que le
roy avoit mise en son artillerie... où il avoit le plus
grant nombre de grosses bombardes, gros canons, veu-
glaires, serpentines, crapaudins, couleuvrines et ribaude-
quins. (J. Chartier, Ilist. de Charles Vil, ch. 233, t. Il,
p. 237.)
1458. — 3 grosses colevrinesde métail, à chevalez de
boys, dont l'une est rompue. — 100 autres colevrines de
fondue à manches de bois, ayans clefz comme arbalestes,
garnies de 99 tarcays estoft'ez chacun de buchotois de
blanc fer pour scavoir la jauge de la pouldre qu'elles
portent, et d'un mole de pierre blanche pour getter les
plommetz, et aussi chascune coulevrine garnie d'une es-
tampe de fer à mettre la pouldre ens ieelles coulevrincs,
vernies de nouvel à la devise de mond. Sgr le duc.
73 coulevrines de fer, rouges à manches de bois.
10 autres coulevrines de fer, lymées et brunnyees... et
ont manches de bois. 9 broches de fer à estamper la
pouldre en culevrines. 68 petis entonnoirs de blanc fer,
pour entonner la pouldre esd. culevrines. (Inv. de l'artill.
des ducs de Bourgogne.)
(Ang. Angelucci, Docum. ined tulla sloria délie armi a
fuoeo, pièce 21. Arch. de Verceil.)
1460. — Super quo fuit arangatum quod non >inl in
bac civitate m>i 50 vel cîrea (colovrine) que sinl parve et
minime, ideoque n m esse bonum demunirc liane eivita-
i m. (Ibid., pièce 25.)
1460. — Pour 26 jours à escurer et relimer les i
et culevrines appartenant a la ville, assavoir est 61 ca-
nons, 165 cambres servans ausd. canons, 6 culevrim
quevalès et 18 cambres servans à ieelles culevrines.
IN canons ayant manches de fer et 36 canons enfustet en
bos, à jeeter plommés et 8 culevrines ayans manches de
bos, payé 13 1. (La Ions. lue. cit., p. 18.)
1462. — Et inunianlur dicti vuglarii 2 capsis et 2 ca-
pondinis (crapeaudeaux) sive collaverinis longitudinis
6 pedum (calibre environ 61 millim.), et muniantur cap-
sis necessariis et longitudinis ordinande ]ier magistros ad
hoc expertes. Et fiant dicte artilerie de cupro seu bronzo...
f.olloverinas seu cerebatanas 45 cuui ferris sni- ad de-
primandum ballotas. (Angelucci, Exlr. des arch. de Ver-
ceil, pièces 33 et 34.)
1465. — Payé à Robert de Bonlongnc pour 18 cule-
vrines enfustées, garnies chescune d'un carquais et autres
abillemens nécessaires au fait du liant desd. culevrines,
51 1. (La Fons, loc. cit.. p. 19.)
1466. — 9 culevrines à main, imites de fer, venans
du chasteau de Reniesschure. {Arlill. du bâtard de Bourg.
l'.rtr. des arch. du Nord.)
1468. — L'ne petite colovrine de fondue, garnie de son
alTeul de bois, à main. — 3 bonnes colevrines de fer, à
main, chacune environ de 2 pieds de long. (Inv. de Var-
iai, de Dijon, p. 21.)
147 I . — Payé à J. Clerc, maréchal, la somme de 36 fr.
pour avoir fait 2 douzaines de colovrynes à main, de
3 pieds de long, au pris de 18 gros chaque. (Ibid., p. 28.)
1474- — Advisez entre vous que les plus puissans de
la ville fassent faire chacun une coulevrine à croc de 24
à 25 1., ainsy que firent ceulx de Metz, car c'est une
bonne et grande deffense pour les places. (Lettre de
Louis XI aux Bernois, Marlot, Pr. de l'hist. de Beims,
t. IV. pièce 51.)
1474. — Le duc peut avoir 308 bouches de l'artillerie...
sans les bacquebuttes et coulevrines dont il en a sans
nombre. (Oliv. de la Marche, Etal du duc de Bourg,
p. 34.)
I 495. — 300 alemans qui avoient moult largement de
coulevrines, et leur portoit-on beaucoup de haquebutes à
cheval. (Comines, p. 239.;
1507, — 6 grosses pièces d'artillerie et 30 coulevrines
à croc sur chevalets, portées par les pionniers. . . et pour
ieelles tirer, montèrent là 8 des canonniers du rov. (Cliron.
de J. d'Autan, part. 6, ch. 33.)
1514. — 2 coulevrines en façon de hacquebutes à cro-
chet, prisez ensemble 6 1. p. (Inv.
f» 3 v\)
I 532. — 6 coulleuvrines de
maison de Chalon-Orumje, n 67.
1534. — Con l'arma ducale
bri na doppia sforzata da lb. 125,
del maestro. (Inv. de l'artill. d'Alphonse I" duc de Fer-
rare, A. Angelucci, loc. cit.. pièce 35.J
de Guy Arbaleste.
fer à main. (Inv. de lu
■)
il gran diavolo, colu-
enza millesimo et nom
1197. — Coulevrine vénitienne, au musée d'artillerie de Turin. Longueur l",|0.
1460. -- Quod communitas Vercellarum, sub eertis
pénis in ipsis literis contentis, iul'ra duos dies proxime
venturos mitt.il unacuni mandamonto et districtu civitatis
pedites 300 armatos 100 balistis, 100 tarchnnis et 50 colu-
qriais, ultra 300 pedites a tribus diebus ultra transmisses.
Golubrine da lb. 30, col. da lb. 25, col. da lb. 14, col
da lb. 10. (Inv. du même à Carpi.)
1541. — Une collcvrine de fonte, à crochet, là où sont
les armes des seigneurs de Boullay et liodeinar. (/nt>. Jes
ducs de Lorraine nu chût, de Boullay, f° 98.)
160
l'.oL'I.EVJU.NK
1 680. — Couleuvrine, seconde espèce d'artillerie du
calibre de France, qui est appellée eouleuvrine à cause
de sa longueur. (Richelet.)
I 690. — Pièce d'artillerie fort longue, son calibre est
de i pouces, 10 lignes de diamètre, son boulet est de
16 1. il Selon Diego Ufano, la coulevrine légitime a
32 calibres de long, tire 20 1. de fer avec 12 1. de poudre.
La demie coulevrine légitime a 33 calibres, tire 101. avec
N 1. de poudre. (Furetiere.)
COULISSE. — Panneau ou grille glissant dans
une rainure verticale ou horizontale. La coulisse
d'une porte est une herse, celle d'une fenêtre un
panneau mobile s'abattant verticalement le long de
son châssis.
1311. — Pour 1 cainètes as fenestres coulices à l'aloir
île If cambre madame, H' d. (Cptes du baill. d'Amas,
Arch. du Pas-de-Calais.)
1380. — Ung coffre de cèdre, coulant, environ lequel
sont 10 pilliers d'or et une serrure non pesé. (Inv. de
Chartes V, 2615.)
1644. — Apcher en Languedoc, d'or à une tour ou-
verte... à la coulice levée de sable. [La ligure représente
une bersel (La Colombière. La science héroïque, p. 192,
n" 3.)
COULOIR. — Passoire. Parmi les textes qui men-
tionnent le couloir, un certain nombre s'applique
à la passoire de ménage ou de cuisine dont l'emploi
est aussi ancien que varié. De curieux spécimens du
genre se rencontrent assez fréquemment dans la
vaisselle grecque et romaine, mais leurs analogues
pour la période du moyen âge ne sont pas, que je
sache, parvenus jusqu'à nous.
II en faut dire autant du vase liturgique destiné
à purifier le vin pendant le sacrifice de la messe, et
dont l'usage, attesté dés le ixc siècle, durait encore
dans certaines églises au commencement du xvine.
(le couloir décrit par le moine Théophile portail à
l'extrémité de son manche un anneau pour passer
au doigl du diacre avant de le poser sur le calice.
Le centre de sa cavité était criblé de trous très rap-
prochés, île la grosseur d'une aiguille, et l'inven-
taire de I2'.)."> nous apprend qu'il était dans certains
[■as muni d'un double couvercle.
C me dans tous les vases destinés au culte, une
riche ornementation de ciselure, de niellure ou
d'émail ajoutait parfois son prix à la matière do
couloir qui était toujours l'argent ou l'or. Néan-
moins lis doux exemples observés à Kome par le
cardinal Bons étaient, assurément d'une très grande
simplictié.
V. 1200. Faciès colatorium aureum sive argenteum
lier modo. Percute vas parvulunt ad similitudineni modicas
pelvis, latiludine modico amplius palroœ manus, cuî im-
punie caudam tongitudinis nnius ahiffl et lalitudine unius
pollicis, qu.e cauda habebit m lummitate capul I i
(usité et decentissime iculptttm, quod capot tenebil pelvl
culam m on' sno. ii.ibeiot i-ii.im m altéra summitatc
capul simili modo iculpl , m cujus ore pendebit annu-
in per quem, inserto digito, portari posait. Reliqua vero
c i.i inter d :apits decorari débet nigello pertota, et
per locs opère fusili et punctorioet liltens renui ixa
r n tuo loco Pelvicula vero qusa m summltate e si in
dio fniiiiii perforari débet latiludine duorumd igitorum
m rotunditat btilissimis roraminibus per quss colari
débet vinum el iqua in callci ] nda pei quœ ncramen-
i un Dominlcl sanguiois conOcilur. (Théophile, 1. :t, i i6)
1 252. - Fiant cols urgentes 9 per quai vinum polo-
i n n . . lui .i. pi Délai sa quss ïttlnebal oalici
tut el liœc niie.i oral (Inv de vigl. S. Martin de
Hayenee, p. 10.)
1295. i ninii colatorium de argenté deauratum cum
-' copercull de argonto albo junclis in mi i Ip lu
colatorii, cum pomello de auro in extremitate manubni,
pond. 2 m. 1 une. minus quar.
Unum colatorium de argento deaurato intus, cum mani-
cajunctaqme recluditur, pond. 1 une. 3 quar. (Thesaur.
Sed. apost. p. 55.)
1 394. — Une couloire à couler pois, prisée 12 den. {Cjdc
du teslam. de P. Fortet, f»2l v°.)
1420. — Un tuyau d'or à prendre le sang Nostre-Sei-
gneur, la palette à quoy l'en passe le vin ou calice, pes.
5 o. |fault.] (Inv. des joyaux de Charles VI, n" 520.)
1456. — Une lescbefritte de fer et une coulloire d'a-
rain à couller potaiges. 1t. une coulloire à poys. Ung petit
cbauJeron blanc à lait. (Inv. de la commande rie du
Temple.)
1536. — Nos boJie colo ulimnr ad lac colandum, et est
vas ligneum quoi! fundo linteum babet sibi annexum : vul-
gus vocat ung coulouer. (Rob. Estienne, De vasculis. M.)
1554. — Une coullouère d'airain à queue de fer, (Inv.
de la dame de Nicolaï.)
1625. — 11 y a encore une cuilier d'or de belle el
ancienne façon, partout remplie de petits trous, servant
à verser le vin au travers dans le calice. (D. Doublet,
llist. de l'abbaye de S- Denis, p. 334.)
1630. — Hujus modi (colatorium) adhuc metropolita
sede Coloniensi teneri manu solet ab eo qui solenni sacro
minister est, et ab imperitis perlbratum coeblear vocatur.
(Nelwicb. Notes s. l'inv. de Mayence, p. 62.)
1635. — Couloire à passer le vin par la nège. Saccus
nivarius. (Pli. Monet.)
1660. — Colatorium est vasculuin concavum subtilis-
simis roraminibus in imo fundo parfoiatum, per quoil
vinum et aqua ex amulis sive urceolis in calicem refun-
debanlur, ne quid impuri in ipsum efflucret. . .
In museu Barberino extat parvum colatorium instar
cocblearis cum oblongo manubrio. Alitid item argenteum
instar scutellaî, cujus minutissima foramina pulcherrimuni
opus rcticulatum effnrmant. (Buna, Rerum lilurn. lib. I,
cb. 25.)
I 700. — Vidi ego presœpe observari ipseque observavi
iu altari ministrans in percelebri S. Dionysii in Francia
templo, (Martène, De aniiq. rilib. 1. 1, c. 3, art. 12.)
COULON. — Pigeon. On utilisait au XIIIe siècle
comme aujourd'hui l'instinct des voyages très déve-
loppé chez les pigeons; mais la lionne tenue d'un
colombier consistait alors à leur inculquer des habi-
tudes casanières et à améliorer l'espèce par des
procédés d'esthétique pure. Je donne sans contrôle
ces différentes méthodes d'élevage que nous a trans-
mis très sérieusement un auteur du xitr siècle.
Deux textes cités ici sont relatifs à l'ancienne cou-
tume adoptée dans les églises de France de faire
intervenir la colomhe, image du Saint-Esprit, dans
les cérémonies de la fête de la Pentecôte. La pré-
sence d'un symbole vivant au milieu des couronnes
de fleurs rendait plus palpables les effets du drame
évangélique qui. pendant le moyen âge, s'ajoutèrent
aux pompes de la liturgie.
1265. — Et cil qui les (colons) ont en lor maison l'ont
nue peinture de colons, la plus bêle q i puis! por-
traire, devant les nis des colons, porce qu'il engendrent
lilz à la semblanco de la peinture qu'il voient devant aulx.
Mm qui prent le lien ou la hart d'un homme peu. in el
eu giète devant t"/, les pcrliiis îles niions, sachiez veraie-
uient que nos ne s'enfuira jamais par son e,re. (Brunetto
LiImii, Trésor, I, 1, eh. 157'.)
1309. - la Sarrasin envoièrenl bu s lanc pu cou-
I imagiers, par trois loi/, que li royt estoil arrivez.
(Joinville, l 168.)
1416. — Pour gl.nz à joinliier l'esgliie le jour de la
Pentbecouste, pour corde à pendre le ooulon ol les chap-
peaulx en quoy led, coulon est endos, 3 s.
1 503. A Jehan Leblano. pour aveu nchette des ohap-
poaulx de violettes el osquiUettes i • le pljon lie j
de ht Pentl itej (Cptet d,- l'êgt. de la MadtUlMde
Troyei, p. 19 et 27.)
COUPE
,i,l
1604. - Ung .ou Hou de bois couvert d'argent, dans le
ij ne t y a plusieurs relicques. (Jjw. de N.-U. en Yaul.r, de
Chutons.)
COULTRE. - Du latin culcitra, mat, 'las et par-
ticulièrement lii de plumes. On dit encore couette
en quelques provinces de France.
V. 1300. — Les plumes (des gelines) sont lionnes à
faire coultres. (P, des Crescens, 1. 9 ch. 87.)
V. 1430. — Culcitra. Queute de plume sus quoj on
nist ,,u lit. (Firmin le Ver, Dict lat. fr. ms., liibliotli.
Richel.)
IS39. — Culcitra. Coutil, coite de lit, lit de plumes,
nu de bourre, ou de laine. (Uob. Estienne, Dict . fr.-
lat.)
COUPE — Vase généralement couvert et monté
suc pied. Ses formes unt beaucoup varié. Au XIVe siè-
cle il est muni de deux pièces d'émail rapportées,
l'une au fond du vase et l'autre au fond du cou-
vercle. La coupe d'or de saint Louis avait le galbe
et la profondeur d'un verre à boire. Lue coupe à
six cornettes ronde est, comme celle dite en ma-
nière de godet, un vase à bonis festonnés. (Voy. la
lig. au mot Cornet.) La coupe d'accouchée se pré-
seule, dans la céramique italienne, avec les con-
tours d'une tasse à laquelle une sorte de platelet
sert de couvercle. Une coupe couverte à l'impériale
,'s[ un haut vase à dôme, avec couronne à la base du
couvercle, tel qu'on le trouve, jusqu'à une époque fort
avancée du XVI" siècle, dans l'orfèvrerie allemande.
La coupe était comme le hanap un vase honorable
et dont les notes réunies ici suffiront à déterminer
l'emploi.
Dans le même texte on trouve les mots coupe et
hanap. Un compte d'Etienne de la Fontaine en \3ô"2
parle du vase à boire de saint Louis. Il L'appelle
coup,'. Le même objet en 1300 porte le nom de
hanap (Voy. ce mot").
L'inventaire de Charles V mentionne i\e> coupes
à pied avec pommeau et couvercle, d'autres sont
faites en manière de calices ou de verres. Ces pièces
comportent presque toujours des ornements ou la
ciselure est associée à l'émaillerie et à la joaillerie.
Lorsque hanap et coupe ne sont pas pris indiffé-
remment l'un pour l'autre, on observe dans L'énu-
mération des différentes parties du vase une dis-
tinction d'autant plus importante à noter qu'elle est
absolument contraire à la terminologie moderne,
lu hanap sur pied à récipient profond sérail appelé
aujourd'hui un hanap à coupe haute, tandis que
dans les documents anciens il est dit : une coupe
sur pied, dont le hanap est profond, lii objet de
ce genre est ainsi décrit sous le n° 1375 de l'inven-
taire de Charles V, cl nous voyons dans un compte
de 1396 que trois hanaps doubles de madré ayant
été achetés à un maijdellenicr de Paris, l'un de ces
hanaps devait être moulé pour faire une coupe des-
linée au roi. L'orfèvre en effet l' éleva sur un haut
pied d'argent et y mit deux pièces l'on, les d'émail
armorié, l'une nu fons du hannap cl l'autre au
fous du couvercle de lad. couppe.
D'où l'on peut conclure, malgré l'absence ,1e pré-
cision dans les lextes, que le mot coupe esl tantôt
équivalent à celui de hanap, tantôt pris pour L'en-
semble du vase, alors que hanap désigne seulement
le récipient du liquide. Voy. CA1LLIER, Hanap cl
Madré.
XI 1 1 s. — Coupes d'argent de Tors. (Proverbes et dict.
popul., édit. Crapelet.)
1317. — Toutes fois que le roy feroil leste sollempnel,
il doit avoir la coupe et le hanap. {Offices îles rois, ap.
du Cange, v" Butta.)
I3S2. — Pour faire el forger le tuyau du pie" de la
couppe S. Louys et le reburnir tout de nouvel. [Cpte d'Et.
de la Fontaine, p. I '25.)
1360. — N° 318. Une coupe sans aiguière, dorée el
esmaillée, et en osteaux à genz qui jouent au périer et à
plusieurs autres jeux, et entre les ostiaux a une diapreure
à plusieurs oysiaux volanz. El ou fuis de la coupe a Tris-
tan et Yseut, et sur le couvercle a un fréterel, pes. en
tout (j ni. i o. 12 d.
N° 35t. — Une couppe de cristal descouverte, dont le
bort est garny d'argent doré, fait en manière d'une rose,
et est le dessouz de lad. bordeure endentée, et ou milieu
a un petit fil tuers. Et est le pie de lad. coupe d'argent
doré et ouvré par la manière qui s'ensuyt. C'est assavoir
sur la pâte plusieurs fueillages enlevez, et sont les fueilles
esmaillées d'azur, laquelle paste est à 8 quarrés. Et ou
millieu de la jambe de lad. coupe a une boce sur quoy 2
oizeaus et une serpente enlevez, et entre 2 auleles el
semblable fueilles, comme sur la pâte, et dessouz lesd.
oyseaus a un souage à orbesvoies, pes. 2 m. 7 o.
N° 363. — Une couppe d'argent dorée, sizelée à ymages
et à grans bouillons à queue pointuz, esmaillez d'azur à
serpenlelles d'or. Et ou dedenz de lad. couppe a un
esmail roont pointu, esmaillé d'azur à serpentelles d'or.
Et dedens le couvècle a un esmail pareil, et dessuz a un
fretel doré à ouvrage de feuillages et à 4- pommettes d'azur
pes. en tout 8 m. 6 o.
N° 397. — Une couppe sans couvècle, faite en ma-
nière d'un godet, d'argent dorée, sizelée et semée par
deliors d'esmaux, et es esmaux d'entour lad. coupe a
femmes qui arguent à maistres qui tiennent roulaux et les
femmes aussi, et es esmaux de dessus la pâte du pié a
hommes et femmes de plusieurs contenances, et sont les
esmaux moult dépecez, et est le pommel de lad. coupe
d'un petit chastel de maçonnerie à fenestrages et esmail-
lez, et en chascun a une beste et un arbresel, et dedenz
lad. couppe a un esmail d'azur ou quel a une dame qui
tient sa main sur un arbre, et poisc G m. 12 d. (Ine. de
Louis d'Anjou.)
1363. — Une coupe couverte esmaillée, et est le hanap
,1e lad. coupe à 6 comètes rondes, et poise 5 m. '', o.
Un hanap de coupe, sans pié, qui est doré et couveselé,
et poise 2 m. ([ne. du duc de Normandie.)
1380. — N" 264. Une couppe d'or à façon de roze, à
ung esmail de France ou fons, et est la pale semée de
greiias et ,1e saphirs, et est le couvcsclc esmaillé ou fons
et ou pommel de France, et a ung saphir ou fruitelel. pes.
■ < ni. 10 eslel.
N° 1368. — Une autre, couppe de vieille façon à chevaliers
enlevez, pes. 8 m. 7 o. 5 est.
N° 1573. — Une autre couppe cizellée dont le couvescle
est à carneaulx, pes. 3 ni. 3 o. 15 est.
N° 1375. — Une autre couppe qui a le hanap parfondet
à façon ,1e voirro, costée par dehors el grenetée par dedens,
pes. 3 m. ô o.
N° 1383. — Une couppe d'argent dorée couverte, en
façon de calice, et se siet sur 3 liouceaiilx. pes. 13 ni. 3 o.
N° 1384. — Une couppe à pié et une aiguière do mes s
tout esmaillez, et OU tous «ne dame qui l'ait voiler, et ou
fons du couvescle ung homme sauvage qui tue un connin...
N° 1391. — Une couppe d'argent dorée à couvescle,
coslée dedens et dehors, et sur la pale a chevaliers armez
à cheval, et sur le fruitelet 2 chiennetz, pes. 3 m. 2 o. (/ne.
de Charles ]'.)
1387. — Quand le prince eut lui, pourtant que nu'ssire
Jehan Chandos étoit connétable d'Aquitaine, tantôt après
le prince on lui porta la coupe, il la prit el but. (Froissart,
I. 3, ch. 72.)
1394. — Comme les fromagières, les coupes, les salures.
les pintes de ihopine et les mesures de taverne ont des
couvercles, si l'on veut leur en donner, qu'on n'ose ouvrer
en ces parties en mettant plus de moitié de plomb. (Règlent.
de la pinlerie de Limoges.)
1396. — A Ricbarl de Susay, magdellonier demourant
162
COUPE
à Paris, pour 3 liannaps couvers. de lin madré, dont les 2
sont, l'un pour faire la couppe et l'autre pour faire le liannap
du roy N. S., et l'autre pour faire le liannap couvert de
Mgr. le duc d'Orléans... pour boire vin nouvel en ceste
saison d'iver, au pris de 16 1. p. la coupple, l'un parmi
l'antre, 48 1. p.
Fait et forgié un liault pié d'argent doré, poinssonné à
brandies de genestes et à tiges, et en la pâte -4 esmaulx
esmaillez aux armes de France, pour la garnison de la
couppe de madré pour le roy N. S., pourboire vin nouvel
en la saison d'iver... et pour 2 boulons d'argent doré
esmaillés ausd. armes, l'un à mettre au fons du hannap,
et l'autre ou fons du couvercle de lad. couppe, avec les
fretelez d'iceulx en façon de poires, esmailliez comme
dessus, pes. tout 4 m. 5 o. 10 est. (8e Cpte roy. de Ch. Pou-
pari, fc" 67 et 61.)
V. 1 400. — 0 couppes d'or dont les 3 furent à Mons' Saiuet
I.oys et une autre au roy Dagobert, dont les unes ont cou-
vescle et l'une desd. couppes dud. Mgr Sainct Loys est en
façon d'un verre, au quel il mesuroit la porcion de l'eaue
i|u'il buvoit en son vin, pes. 1 m. '/s °- d'or, qui est la
maindre de toutes les autres, et sont anciennes esmuillées.
6 couppes d'or garnies de pierrerie, dont l'une fut au roy
Saint Chaileiuagne. Une couppe de madré garnie d'or et
diverses pierreries à grant planté. Ujic couppe d'argent à
cueurs en treilles enlevez et ou fons a ung esmail, une très
petite couppe de madré blanc, garnie d'argent doré et de
pierrerie. Une couppe de verre nellée à Heurs de lis. (Inv.
royal alphabétique.)
1408. — Pour un grant estuy de cuir bouilli poinçonné
et armoié aux armes de France... pau mettre et porter
la grant couppe de madré blanc pour led. Sgr (le roi),
32 's. p.
Un autre (semblable) pour mettre et porter le hennap
couvert, de semblable madré blanc, du roy, 2i s. p.
Vi\ autre pour 12 cailliers pau servir à boire vin nouvel
en l'ostel du roy en ceste saison d'iver, 20 s. p. (29° Cpte
roy. de Ch. Poupart, f" 40.)
1416. — Une couppe d'un œuf d'autrusse, garnie d'argent
doré esmaillé, et sur le couvercle a un H et un C, et sur le
fretelet une aigle volant, 20 1. t. [Inv. du duc de IJerry,
f 398
1427 — Une couppe de cristal, double, garnie d'argent
dore, servant à deux. (Cpte roy. de J. de liochecliouarl,
r 2 \ ".)
I 488. — Une petite couppe d'argent, pour bailler à boire
inx accouchées. (Inv. ilel'éyl. S. Servait.)
\\\ - — Coupe d'accouchée avet ton plaît
, oui ereli i aient e •' ' rbbio, app, " "■ "o
\. 1500 I wuppedecri tal, garnb d'argontdoré;
• m le piod i-1 ui le couvercl ii grandes foullei pon
rhonni i I. couvercln a une couronne, el m le
fretelet 8. Iluborl i ge i\ avecq uns cherf, pet. oui.
t o. 1 eil I ttu it l'an hidui Philippe, i
1523. — Une couppe de sappin avec la couverte de mesine,
assise sur 3 roés d'argent ung peu dorez. (Inv. de Margue-
rite d'Autriche, f" 95 v°.)
I 558. — Une couppe d'argent, couverte, dorée par dehors
et par dedens, garnye de 32 pourcelanes à manière de
camahieux taillez de plusieurs personnaiges et d'oyseaulx
et de rolletz où il y a en escript Bien en auviegne, et sur
le fertelet les armes de feu monsieur le duc Charles et de
Madame sa compaigne, en une rosette en façon de margue-
rite, pes. 7 m. J o.5 est. (Inv. de Philippe 11, f» 17.)
I 568. — Une couppe-tasche couverte à l'impériale, semée
de roses. (Inv. du Cte d'Eymont, p. 458.)
1576. — Un jeune enfant... présenta à mond. Sgr. le
don de la ville qui estoit une coupe d'or, et dedans icelle
un bon nombre de pièces d'or forgées exprès, et lui débita
un sonnet.
Pour le présent fait à Mgr, a été acbepté 8 m. 7 o. ' _, gros
d'or dont a esté faict 210 pièces d'or ayant d'ung cousté la
devise de Mgr, et estoit escript autour foret et discltit,
et de l'aultre cousté estoient les arinoieries de la ville où
estoit escript mimsculum de grege tuo, des quelles pièces
ont esté présentées huit vingt à Mgr avec un vaze d'argent
doré couvert, et les autres données à plusieurs seigneurs
estant à la suite de Mgr, 1989 fr. 15 s., et pour le vase d'or
901. 15 s. 6 d.
Pour la façon des 210 pièces d'or présentées à mond. Sgr.
et pour avoir faict tailler et graver les pilles et trousseaulx
a esté payé à maistre Jacques Augier, tailleur de la mon-
noye 35 1.
A Richard Audigrand M" essayeur de la monnoye, pour
frais faicts en faisant marquer lesd. pièces, 6 1. 10 s. A
Antoine Pinault, serrurier, pour divers travaux faicts à la
pille et au trousseau, 25 1. A Jehan Larcher, faiseur d'œuvre
blanche, pour avoir marqué les susd. pièces d'or, à quoy
il a vacqué par diverses journées pour ce qu'elles ne se
pouvoieut marquer à cause de la grandeur d'icclles, el qu'il
les a convenu reffondre par plusieurs fois. 15 1. (Entrée du
duc de lierry à Bourges. Girardot, Arch. des Soc, sar.)
COUPET. — Cône 1res évasé formant le couron-
nement d'un pavillon.
V. IITii. Biblioih. Richel., mt. fr., n" 137, f» 100 v.
1438. -- Un grant pavillon de loylle ev| nn« Bl le
coupet de Batin blanc à (rendes (franges doi Bl de soyoi
brodé a loue el lettres d'or, le quel sert A l'oratoire des
royaulx. (Inv. de iïl.-D. de Paris, P54.)
1750. — Coupe. Partie concave dune route ronde, qui
se me autrement coupole. (Prévost, Manuel lexique.)
COUPETTE. Petite coupe.
Il le II
ll.ip
1380. Une coupette d'œul d'autruco, de
e>l d' pierre lil.'illi'lie ea-sriv
v 1403, lue petite couppette triangle a gérons et
.i goderons semée d'otmaulx par la pâte al 8 lyons sur le
ront, pet. I m, 3 o. 17 est, [Inv, deCharlei I)
1478. — Lesquels se levèrent de table en gettanl les
coppètet, pots et chandelles l'un A l'autre. (Aroh. •'./, 908,
pièi d
COUPIER. LOS VttSOS sacres coin la vaisselle
de table uvaienl leurs étuis ou custodes. Un enter-
GOURANTE
163
niait les hanaps dans des hanapiers et 1rs coupes
mi les ciboires dans des coupiers.
1388. — Le couppier d'un vasscl à quoy on va acume-
nyer les boitez gens. (Inv. de l'igl. S. Ame de Douai )
COUPILLE. Menue branche. La petite fourche
terminée par deux glands qui sert de cliquet, c'est-
à-dire île cachepouce au couvercle îles pots.
1406. — Avoir refait les couppilles île Kl i|iienncs il'es-
tain. (La Fons, Gloss. ms. Uibllolh. d'Amiens.)
COUPLET, COUPLIÈRE. - Charnière accouplant
Mil' s. — Mors de chape en cuivre doré.
Travail parisien, app. ù l'auteur.
les parties jumelles d'un objet. Les platinés en
Forme de brides ou pentures reliant les ais d'un
panneau, d'un volet, d'une porte, d'une fenêtre ou
d'un coffre. Couplière s'est dit aussi des viroles
à anneaux de suspension qui tiennent réunies les
alelli's d'un fourreau d'épée.
1335. — Pour couplières et loquez avec la fourneturc
ri -.neures pour les huys «lu clotet. (Cple de. Odart de
Laigny, f> 274 v*.)
1360. — Uns peiis' tableaus d'or à 6 couplez esmailliez,
les I ans armes île France plaines, et aus 2 ilerreniers
tableaulx a 8 grenas à 6costés, et ans i coins de la pierre
a Idiamans couchiez, et par dedens sont esmaillez de notre
s en la crois, et en lieu île* clous 'les piez et îles main* a
4 petits dyamans et es autres tableaus a plusieurs autres sains,
et ou dernier tableau est saint Loysqui présente le roy de
France. (Inv. de Luuts d'Anjou, a° 782 )
1380. — Pour garnir une serreure, 2 couppliéres, tin
moreillon et un ressort. (D. d'Arcq, Cples de l'hôtel, p. 67.)
1384. — Pour 8 coublets nécessaires peur ferrer 1 cha-
peix tenilus de toyle, 10 s. {Cple des bàtim. du duc de
llernj, f 3:J. v».)
1395. — Pour - coffres rons à couppliéres île fer, gar-
nie de leilni et île ce que v appartient. (Arih. A', T6Q. U,
r 80 v».)
1416. — Uns petie tableaux d'ivoire fermans à couplez,
• mi il a en l'un des enstés une yma-e île Nnstre Dame.
(Inv. du due de Bernj, n 164.)
1422. — Vente d' objet % du trésor, i couplètes d'argent,
2 blanches etj dune, pour atacher et tenu- fermaulx [de
chape] {Addit. à l'mr. de X.-f). de Paris en lilii, 1 22.)
1573. — Une grosse 1 sio d'yvire avec *en couvercle,
pour mettre le pain à chanter, les fermoirs de la quelle
sont à couppliéres d'argent, avec un anneau d'argent par
dessus.
2 fermoers à 2 platènes entretenans à une coupplière-
(Inv. de la Ste Chapelle, p. il.)
1634. — Une autre espée... son fourreau de cuir noir
au quel estoit, lors du précédent inventoire (en 1531.)
ung bout d'or qui maintenant y deffault, garny d'une
couverture aussi de cuir noir à -i couplières d'or, d'une
cbaple à boucle, d'un mordant et de 6 clous, le tout d'or.
[Inv. de l'égl. de S. Denis, P201.)
COURANTE. — C'était au XVIe siècle nue danse
légère et d'allure gaillarde. Elle se dansait à deux
personnes et. comme la pastourelle de nos contre-
danses, sur un rythme à deux temps. Elle avait été,
suivant Bouchet iSérées, I. I, p. 136), importée
d'Italie par les sorciers. Modifiée dès le xvii» siècle,
elle prit avec le rythme à trois temps ce caractère
grave dont nous choisissons un exemple parmi les
compositions de Haendel.
1588. — La courante diffère beaucoup de la volte et
Jouranfe.-
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\. 1700.
Extr. des suites de lliendel.
46i
COI RANTE
se dance par une mesure binaire légièro consistant en
deux simples et un double du cousté gauche et aultanl du
cousté droiet, en marchant tousjours en avant ou de
cousté et quelquefois en rétrogradant, selon qu'il plait au
danceur. Et noterez qu'il fault saulter les pas de la cou-
rante ce qui ne se faist pas en la pavane ny en la basse
dance. (Thoinut Arbeau, Orckésographie, f° 05 v°.)
1690. — Pièce de musique, d'une mesure triple ou
mouvement ternaire (à 3 temps). Elle commence et finit
quand ecluy qui bat la mesure baisse la main ; au contraire
de la sarabande qui finit ordinairement quand il la leva.
C'est la plus commune de toutes les danses qu'on pratique
en France, qui se fait d'un temps, d'un pas, d'un balance-
ment et d'un couppé. La courante reçoit aussi plusieurs
autres pas. Autrefois on en sautoit les pas, et en ce point
elle étoit différente des basses danses et des pavades. 11 y
a des courantes simples et des courantes figurées qui se
dansent toutes à deux personnes. On appelle courante,
tant l'air que l'on fait dessus pour la danser, et même les
paroles sur les quelles on a mis un air de cette mesure.
(Furetière.)
COURCAILLET. — Appeau cylindrique imitant le
chant île la caille, ii dont la forme définitive est
celle d'un instrument à soufflet.
V. 1300. — De ceste retz use l'on à prendre cailles à
ung court caillet de qui le son est semblable en toutes
choses à la voix de la femelle. (P. des Crescens, 1. 10, ch.
17.)
1548 — La râtelle comme un courquallet. {l'iodayruel,
1. t, ch. 30.)
1555. — Les hommes ont inventé certains petits instru-
ments de cuir et d'os, nommez courcailletz qui peuvent
exprimer la voix de la caille, la quelle oyant le courcail-
lel. pensant que ce soit les femelles et voulant les venir
trouver tombent dans les filets. (J. Belon, Hist. nat. des
oiseaua . i
1616. — Lu gentilhomme qui avoit un de ses bas de
chausse8 bandé en haut de la cuisse et l'autre en cour-
caillet. {Aventures ilu baron de Foeneste, p. 103.)
1590. — Petit sifflet qui imite le cri des cailles et qui
sert d'appeau pour les attirer. Il est fait de cuir qui se
plisse en rond, qui s'étend et qui se resserre pour former
ce bruit.
On a porté autrefois des habits, des chausses faictes en
courcaillet, parce qu'elles étoient plissées en la même ma-
nière que cet appeau. (Furetière.)
COUREAU, coi: m: il. Embarrure, verrou hori-
zontal glissant entre îles brides circulaires formant
coulisses.
' 5«i».mF
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1538. — Et entré qu'il lut en la chambre de la dame,
la referma au coureil. (Marguerite d'Angouléme, Heptam.
i' journée, nouv. 14 )
1543. D'avoir jusqu'aux courreaux rompu
D'airain les portes.
(Clém. Marot, Psaumes.)
I 577. — 11 n'avait accoustumé de fermer les i portes. . .
ains seulement du verrouil et courreil par le derrière.
(Arch. de S. Ililaire de Poitiers, t. Il, p. 253.)
1690. — Coureau. Vieux mot françois qui signifioit
barres, coulisses et verroux. (Furetière.)
COURGE. La double acception iln mol en fait
tantôt un vase dont le galbe se rapproche sensible-
ment de celui du cucurbitacé de ce nom, tantôt une-
'barre arquée, ferrée el encoebée aux deux bouts,
dont on se servait et don l on se sert encore pour
porter deux seaux sur l'épaule.
C'est dans le premier sens qu'est pris ce terme
par Villon, et par Scappi qui range la courge parmi
les vases de cuisine.
fc&cwno
\. 1200. - Coureil d'armoire dam l'église d'Oba
(Correzfi).
1454 I' tri 'i ll>e île t-li-l aveeque, J j
I vci lovcllci ei ung ' m nu en l'Iiuiz de lu petite
I II. .loloe il .M/, 13
r igon l mil m il' et J faulx rrails, at d'iceuli
ni ire .i i. .lie . h. .mine. io . | Irgenterie de
ta reine I Cpte de i Dochelel, i ■ 69 » i
1474 Ung couraj on corna do corf. (/up, dt la
Cli ■ 'ii Wontpem iei , p. 20.)
il;
1570. — Courge, d'après Bart. Scappi, pi. 10.
I 387. — A Jehan l.edoux, tonnellier. . . pour une courge
porter eaue, garnie de fer par les bous, 2 s. 8 d.
I" Cpte roy. de Guill. Drunel, f 110 v.)
1392. — Pour 2 seaulx et une courge ferrez... pour
rter l'eauc es chambres desd. dames [Ysabel etJehannede
ance], 10 s. p. (4" Cpte roy. de Ch. Pouparl, f» 135.)
1416. — - gr.ms ampoules ou lioles do voirre taiules
r couleur de pierre serpentine, l'une en façon de poire
l'autre eu façon de concorge, garnie d'argent .loi.',
nilant à un li\u de soye, 15 1. I. (Inr. du dur de Uerry,
130.)
Item à maislre lehans Laurens
Oui a les povres yeulx si rouges.
Par le péché de ses païens.
oui beurent en barils el courges.
(Villon. Testament, p. 60).
146 1
\ , 1 180, Courge, ei tr. d'un ...^
u/./.. u l'auteur,
COIRO.YXE
465
1572. — On prend un b.tston assez plat comme une
.oui-.-, dont les chambrières de Paris partent 2 seaux
d'eau sur leurs espaules.(â . Paré, Chirurgie, 1. U. eh. 25.)
COURGE 1 1 1 ii.i.f.s de. — Voy. Sellerie.
COURONNE. Si intéressante que suit, sous le
L'apport iconographique, l'étude îles couronnes, et
m particulier de- cour ics royales, elle peut dif-
ficilement s'appuyer sur le texte des comptes et des
inventaires. La description de ees objets y esl pres-
que toujours consacrée à la joaillerie, c'est-à-dire à
leur valeur représentative en numéraire. C'est une
sorte d'estimation tacite, étrangère au mérite artis-
tique des pièces et bornée à t'énumératiou des
;jemliie-.
Pour suppléer à l'insuffisance des documents
écrits, on trouvera ici quelques types empruntés à
la période qui s'étend île l'époque carlovingienne
au règne de Charles VI. l.a première division de cet
article comprend les couronnes à divers usages; la
seconde les notes relatives aux couronnes de sus-
pension ayant servi, soit au luminaire comme celle
d'Aix-la-Chapelle, suit à l'ornement des sanctuaires
eon elles il,' Guarrazar au musée de Cluny.
147*. — Le prince lui met 'au roi d'armes) la cou-
renne eu la leste, qui dnilil estre d'argent doré et non
point d'or, et n'y doibt avoir pierres que saphirs, en si-
gnifiant que le roy d'armes ne doibt point avoir regard
A. Fin du NUI" s. — Du tonibe.au de bagobert a Saint-
Denis. ■- B. V. 1-iOO. — Cou-onne île madone, cuivre
repoussé, app. à l'auteur.
à nulle recherche fors au ciel seulement, que le saphir
figure et dont il doibt tirer vertu et vérité. La couronne
doibt être en quatre lieux croissetée et non fleuronnée.
(Oliv. de la Marche, Etat du duc. p. 29.)
COURONNES DIVERSES
A. V. 810. — De l'Évangéliaire de Lothaire, Biblioth. Richel., ms. lat., 266. — B. 860.— Charles le Chauve, ms.
de Liutliard. Ibiil. — (',. XI' s. — Email cloisonné app. à l'auteur. — D. 11-19. — Sceau de l'abbaye de Vicogne.
— E. 1183. — Autre de l'abbaye de Dretevil. — F. 1213. — Autre du chapitre de Sentis. — G. 1231. — Autre du
chapitre de Soissons.
1367. — Pour une couronne d'argent qu'il donna le
jour île la Tiphanie au roi des ménestrels. (Cpte roy. ap.
du Gange, v° Sfinistelli.)
1375. — (Agnès Piédeleu) supra quamdamquadrigam li-
gatam, capile nudo; halientem desuper suurn caput unain
mi pergamoni in qua erit in ejus circonlerentia, a
pote exteriori scriptum in pluribus locis grossa liltera in
gallice hoc yerbura : faussaire, per lictorem seu bourel-
liiin, Parisiis ad pillorium in hallis nostris situatum, et
ibidem ponendum, et per spatium duarum horarum rema-
nendum. [Areh. Dey. du Chatelet, X, 8841, f 390 v°.)
1403. — Vue couronne d'or qui fait chapeau, garnie
de 8 fermeillès du tour d'embas, de -1 gros balais, 1 gros
rs, 12 autres moindres balais, 12 saphirs et 18 grosses
perles. Et les I grans Deuroos d'icelle couronne sont gar-
nis île 12 balais, i gros saphirs et 108 grosses perles, et
tes 1 petits fleurons sont garnis de i balais et île "28 perles.
(/»», dotal de Mad. de Savoie, p. 216.)
1414. — Charles, duc d'Orléans et de Valois etc..
haillons, eedons et transportons... à Barthélémy Sac,
marchant demourant à Paris... une granl couronne d'or
et de piencrie de la quelle a 6 grans fleurons et 6 eulre-
ilnrx qui à l'envers sont esmaillez d'azur et de vert, et en
l'un des grans fleurons, de 5 saphirs et ô ballaiz; en
l'autre fleuron pareil autant rie pierrerie assise au con-
ol en chacun des grans fleurons a 35 perles, et en
un des entredeux a -2 esmeraudes et ■> perles, pes.
lad. couronne ■
8 m.
I87S
me ainsi qu'elle est avecques le bourrelet,
I o. ou environ, (flfou». areh. de l'art français,
p. 1.11 )
GLOSSAIRE.
COURONNES D'ÉGLISES
572. — Dans l'oratoire de saint Hilaire, une couronne
avec une croix faite d'argent doré, enri'hie de pierres
précieuses, pleine de reliques de saints et son ornement,
valant selon estimation 100 s. à cette couronne pendent
des feuilles d'or semées de pierreries au nombre de 8, et
dans cette croix sont 2 autres croix semblables filigranées
(minulato) et [au milieu] une grande pierre précieuse
environnée d'or, et au dessous une petite croix d'or ornée
de B pierreries. (Testam. de S- Yrieix. Arbellot, Bull, de
la Soc. archéol. du Limousin, t. XXIII, p. 187.)
812. — Pendet super altare corona argentea, per loca
deaurata una, pensans lib. 2, et in medio illius pendet
crux parva cuprina deaurata una. et pomum cryslallinum,
et in eadem corona per girum pendent ordines margari-
larum diversis coloribus 35. (Inc. de l'égl. de Staphin-
sere, p. 902.)
1295. — l'nus circulus ferrons (lorigeratus, appensus
ante eamdem (crucem) in que pendet unos lampas. {Inc.
de l'égl. S. Paul de Londres, p. 328.)
1303. — Dnam coronam de ebure cum 12 ystoriis novi
testamenti, valde pretiosam. (Très, de S. Pierre de Dôme,
p. 12.)
1478. — Et fust ordonné que le jour de la Chandeleur,
il (le dénonciateur calomnieux) porterait un cierge de
cire pesant demie livre, à ta procession, et après ce, le
mette à la couronne de l'esglise jusques à taml qu'il soit
ars et consommé. [Reg. de la maison de paix de La
Fere, ap. Dcsinaze, Très, judic. p. 321.)
30
166
COURONNE
1478. — A Andrieu Jacquemin, serrurier, pour avoir
fait, ouvré à Faction de fer lad. couronne ainsi qu'il appert
selon le patron sur ce fait, 136 1.
A Cilles de Niemaye et Jacques Colpiu, orfèvres, pour
12 plas d'argent godronnées et dorées au bort, pesant
ensemble 36 m. 17 est. 1 2, assis sur led. couronne,
pavet par accort fait. 7:_4 1. 3 s. 6 d.
fcn le ville d'Anvers, pour 12 bachins de cuevre servans
aux 12 plas, de cliascun 11 s. 8 d. sont 7 1., et pour tour-
ner lesd. bachins à la fachon de ceux d'argent, et à
chascun plat sauder d'argent une brocque de cuivre pour
mettre les chirons, payé auxd. orfèvres. 25 1.
Auxd. pour 12 pommeaux argentés de lin argent, et à
chascun pomincl ung filet doré mis aux cainnes de lad.
couronne. .. 60 1.
A Guillaume Colman, painlre, pour avoir doré de fin
or et estoffé d ■ fin azur et aultres couleurs lad. couronne,
ainsi qu'elle se comporte, et ossy doré une rose desseure
et fait une fleur de fine couleur, 100 1
1511. — A ordonné led. défunct estre fondue une cou-
ronne de feu dans l'église de Fournies, devant Pyniagc
M» Dame, semblable à celles de Cambray. là où soient
27 chirons de demye livre, pour la couronne de fer, 112 s.
(Houdov, Cpte* de Cambrai, 212 et 275.)
labre en forme d'une couronne papale, selon le plan et
modelle faict par maistre Pierre Schleyt, signé dud. >I"
Pierre, le quel doibt estre conditionné suyvant les devises
suivantes Du quel plan en sont faict deux, l'un des quels
demeure entre les mains du magistrat, et l'autre de
l'enprendeur.
Premièrement la première chainture ou couronne aura
6 pieds t poces de diamet par le dedans. La largeur d'un
pied et 2 pouces Les suages ensuyte I conformité) du mo-
delles, les fleurons ou fleurs de lit, 7 poces de haulteur
ou peu plus. A la frise d'embas entre les 2 suages y au-
ra 12 branches de chandeliers sailans hors en dehors
pied et demye, le tout proportionné ensuyte du modelle;
lad. frise enrieye entre ses branches chandelliers
des roz et mirages ou compartimens, selon qu'il est dési-
gné par led. modelle.
La seconde couronne aura 5 pieds de diamettre et les
fleurons auront 6 poces de haulteur La frise portera 8
branches sayans hors en dehors un pied 3 poces et enri-
chye ensuyte de la première.
La troisième couronne aura 2 1/2 pieds de diamettre
en dedens. La haulteur sera de 8 poces, y comprins les
2 suages. Les fleurons ou fleurs de lis 12 pied de haul-
teur peu plus. De dedens lad. frise portera 4 branches de
l\ l. — Couronne de lumière, fresque de la crypte de l'église de S. Clément, a limite. — 1!. V. 1170. — Minia-
ture de 1. Pouquet, e.ttr. des Heures d'Et. Chevalier. — C. V. 1520. — D'après une estampe d'Albert Durer.
1606. — Couronne det arbalétriers d'Abbeville. Lad.c
couronne dont le tour est d'argent porte .S lion i ns de 11 nu
auquel >,,nt attachés les images d'argent qui ensuivent
icavoir : une image de la Vierge, en bosse, un S. Loys en
portant les armes de Ponthieu. lu ovalle de .s.
■h domy l> < ■ -, i la quelle est rivée une aultre
ovalle I oe aultre o\ tlle en demj bosse. Un
hoine en demj b i i ae ovalle de s. Guillaume.
Dne ovalle de s. Jehan l'év, en demj boue. Une aultre
ovalle on il v a des ari ries en demj bosso. Un S. Si-
mon ei le S. leban Baptiste en bosse,
dorée, i ne image de 8, Jehan Baptiste en boi e. i ne
une image de S. àntboii d demj bo e, dorée, Une
de 5. Jacques en boi e. Une imo > S Jolian l'év.
e. Un S tndricu en bo c I ne ovalle 'le
Nicolas eu demj b c i n re de s. Andrieu eu demy
i i no i,'. de s. Bai thelemj poi tant le- ai ne
de i.i ville. Une image de S. Char! en bi e. 1 ne
ovalle 'le Noire Dame de Boulogne ■■" demj bo ie, l ne
image de B. Chai li en
B, Joli i itlai né fi B. Ji han Bap-
lellé i n/ s 1 1 .mi ni en i,i, i : . Nicolas '-n
demj i i mire o\ aile de s. Laurent, ni
double i- | 1. 1 inventaire vériOé ni le registre 'le l'en
nièn ■ IUe, fleo. aux délibération»,
I i
1636. — Contrai louchant le grand candélabre do
■i' la pari de i > i iUc de \ alencienn
■ Inde, |
Ili ville, a livrei moyennant la somme de
700 il .,
Devin '!■ Il iivi ne e ' i i,i, l'osuvi ' d'un ■ handi
handelliers saylans hors un pied 2 poces, et lad. frise
enrichye ensuite du modelle.
La susd. troisième eouronne srr.it converti' de 4 bran-
ches couvert chacune d'une teste do cérubin de cuyvre
[etéi (I I el les ailles seront de cuyvre battu comme
led. in, lies sauderonl jusques au cul de lampe. Les
quelles branches partiront entre les couronnes; entre
les première et seconde couronne \ chandelliers saylans
chacun no pied i poces, el entre la deuxièi i inn-
sième couronne aura aussi csd. branches i chandelliers
saylans un | I i poces.
i.e cul de lampe sera large d'un pied - poces et demy,
ouvré .i jour ci enrichye avec/ les fleurons sortans comme
< déclaré par le modelle. Portant eu haulteur, depuis le
bas -in cul île lampe jusques au sommet de la leste 'les
cérubins o pieds, et au d-' isus 'lesd. lesies j aura un piétc-
iiieni vu nie couvert de un pomiaux surmonté d'une buse
de cuyvre, soustenu d'un lionel d'un cygne contenant un
pied .i n poces de dit lire, le tout de haulteur 12 pieds
aviron. La largenr 9 pieds un quart eu dehors 'les
branchi dos chandelliers aembas. (Mt de la biblioth de
, extr. par La Fous. Arch. des Soc. sur.
1859.)
1663. ■ La grande lamp i (suspendue dans le choeur et
i» n tnne d'Autriche en 1636) en forme do couronne,
J'ai ont, a qui il m inque un ang
// de /mm., i I I.i
pos. 320 lil.il rs. (Inv.
COURROIE. — Ceinture do cuir el plus souvent
d'eiiiiie i,i accessoire du costume dos deux sox.es
' portait, dans la longueur el aux extrémités, des
COUM'IUAI 1
■i.;
ornements de toute sorte, hormis la clouure d'étain.
Voy. Ceintdhe, dlmi-ceint. et Tissu.
l 260.— Nus corroiera ne doit faire courroies de Jpièche ,
car clés ne sont ne boucs ne loiaus... Nus no doit faire
corroies d'estain, c'est à savoir clouer ne l'rrrei' d'estaiu.
Nus ne doil mètre oevre, cruese avec la marsise (massive). . .
Nus ne doit mètre oevre dorée avec celé ijui n'est dorée. . .
Nus ne doit coudre corroie si ce n'est tout de saie ou tout
de 01. [Règ. d'Et. Boileau, Tit. 87)
V. 1300. — Que nuls coriers faice corniez estolïëes (le
plonc, d'estain, sur l'amende de la ville. (Stal. des carier*
d'Abbeville.)
I 392. — Nulz ne doit l'aire corroez qui n'ait le grant de
li nu sure, fuers que les courroiez de naigez pour hommes.
(Ren. des métiers de Mets, Biblioth. liicheh, ms. 8709.
f "23.)
COURSEL. — Tour à manivelles pour bander
"arbalète dite à moufle on à signolles. Voy. ces mois
et la figure page i i
1488. — Us feront harnois blancs pour hommes d'arme,
de toute épreuve, qui est a dire d'arbalesles à tilloles et à
coursels, à tout le moins demie espreuve qui est à entendre
d'arbaleste à croc et trait d'archicr. (Stat. des armuriers
d'Angers. Ordonn. des rois, t. XX, p. 156 )
CODRSON. — Coursier, canal à cours libre à
l'issue d'une écluse ou d'une chaussée d'étang.
1378. — Pour faire le chalan Mons. à Chambort, pour
passer le courson assis à l'estancg neuf. (Arcli. KK., 2'J8,
f« 8.)
COURTAINE. — Flasque, grosse pièce de bois
formant l'un des côtés de l'affût d'un canon ou du
lit d'une charrette.
1 344. — Pour unes courtaines et unes alimeles pour led.
kar. {Cjites de frai), aux chat, de l'Artois, fj 101.)
1382. — Pour i roes, 2 assieux et 2 paires de cour-
taines pour lesd. (2) canons, 56 s. (Mandement du Gte
d'Artois, Arch. du Pas-de-Calais.)
COURTAU. — Écourté.
I 438. — Lavigille S. Martin un loup fut chassé, terrible
et orriblc... et icellui joar fut prias, et n'avoit point de
queue, et pour ce fut nommé courtault. (Journ. d'un bour-
geois de Paris, p. 182.)
1467 — Le duc de Bourgogne monta sur un courlaut.
(Oliv. de la Marche, Mém. p. 5-28.)
I 606. — Courtault est un cheval qui a crin et oreilles
couppées. (N'icot.)
COURTAU. — Canon d'assez fort calibre dans
l'artillerie des we et xvic sièeles. Le courtau nommé
aussi crapaud était une sorte de mortier monté sur
roues, à courte volée et qu'on chargeait tantôt par
la bouche, tantôt par la culasse comme le veu-
glaire. Ces pièces coulées en bronze se trouvent en
1 176 dans l'arsenal de Lille et y sont plusieurs fois
désignées sous le nom de gros basions. Il résulte
d'un complu de 1 179 qu'un employa pour la ferrure
dus affûts de deux courtaux de cette ville 336 livres
de fer.
I 532. — 2 courtaulx de fer de fonte. — 5 courtaulx en
manière de mourtiers affectez (sur affûts), et ung aultre
non affecté, pourtant sa charge. — 2 gros bastons appeliez
courtaulx. — 2 courtaux du fuit, le plus petit à chambre. —
37 grosses pierres de foutu pour lus ;;ros courtaulx. — Ung
courtaut sans enchassure, qui est de fort de fonte, estant
de 2 piedz de long, l'ouverture d'icelle en devant, d'ung
poing de largeur. (Inv. de la maison de Chaton Orange,
ii 50 à 170.)
1601 . — Leur artillerie estoit de G courtaux, 2 couleu-
vrines et 2 moyennes. (A. d'Aubigné, Hist. t. I, p. 285 i
COURT-FESTU. — Tel est, an XIV siècle, le nom
du jeu aléatoire de la courtc-paille. Jetter la courte-
/nulle était, suivant les termes du nouveau Coutu-
mier général français, une manière de tirer au sort
le partage dus successions.
1371. — Je vous iliray que nous ferons. Nous en joue-
rons au courl festu, à la quelle il demourra (Le chevalier
de la Tour, p, 53.)
COURTEPOINTE. — Cette forme corrompue et
presque inintelligible des mots contrepointe ei
coustepointe a désigné comme eux une couverture
ouatée, piquée ou contre-pointée, mais nullement
courte ni pointue. Kurte pointe, dans le roman
d'Alexandre, est une locution tout à l'ait exception-
nelle, et il faut arriver à la date de 1514 pour re-
trouver l'analogue. En 1611, le dictionnaire de Cot-
grave donne bien courtepointe, mais celui -de Nirot,
dans les éditions de Kiuii et Kii5, maintient contre-
pointe, c'est-à-dire le terme ancien et correct. Voyez
Coustepointe.
i 180. Sour une kurte pointu fourée d'auqueton
A fait li rois coucier le preu Eménidon.
(Li romans d'Alexandre, p. 188, v. 25.)
ISI4. — N° 376. Une grant selle, une petite chaise à
femme, couverte de cuyr courtepoincté.
\ ' 384. Une grant coutepoincte de damas d'or broché,
faict à rozes, doublée de taffetas cramoisi.
\ il 10. Une courtepoincté usée de taffetas cramoisy doublé
de toile blanche.
N° 404. Ou quel grant lict de mad. damoyselle y a une
mante et une cothepointe.
N" 594. 6 grans courtepoinctes et 2 petites.
N° 668. Ung lict garny de chaslit, couette, couessin, une
corthepoincte légère. (Inv. de Charlotte d'Albret.)
1607. — 18 aulnes de toille de Hollande pour faire une
courtepointe au lit de travail de la royne, 54 1. {('.pie roy.
de Pierre Leroux, f" 13.)
COURTIBAUT. — Vêtement liturgique et civil.
C'est dans l'origine une tunique assez longue, à
manches courtes, portée par le sous-diacre pendant
les messes solennelles. Plus tard le courtibaul se
confond avec la dalmatique du diacre. Ses ouver-
tures latérales agrandies, ses mancherons transfor-
més en simples épaulières flottantes, découpent le
vêtement et le rendent semblable au labart des
hérauts d'armes.
C'est sous cette dernière forme que, dans le cos-
tume civil, il est porté par les rois, les princes et
les généraux d'année.
La tunique conservée dans l'église d'Ambazac
(Haute-Vienne) et qu'on croit avoir été donnée à
saint Etienne de Muret par l'impératrice Mathilde,
femme de Henri V, est appelée courtibau dans l'in-
ventaire de l'abbaye de Grandmont, en 1575. La figure
ci-jointe de ce précieux vêtemenl pu nue lira <\r voir
quels changements, assez disgracieux d'ailleurs, a
subi la coupe i\r la dalmatique moderne.
y, 990. — Spoudalias i, corcibals 8 et alios û vetulos.
(/nu. de l'eut- ile Clcrmont-Ferrund, p. 160.)
1227. —0 cortibaus Testais et 10 feriales. (Inv. de l'égl.
S. Martial de Limoges, p. 28.)
1347. _Ad faciendum unam tunicam et unum courtebjj
pro rege, de panno viridi longo, pro venacione, i uln. panni
viridis mixti. (Ci'ies de la garde-robe d'Edouard III, p. 29.)
1469. — La chapelle de satin blanc de maistre R
Poictevin, semée de rousètes de broderie, garnie di
subie dalmatique,cortibaulx,2estoleset3fenonsseulement.
II. 6 courtibaubt de drap d'or de baudequin pour les
enffans. .
II. Ung grant cortibaull de drap d or bien ancien lequel,
sert à dire la généracion à Noël et à l'Epiphanie.
168
C0URT1BALT
11. l'ne cliappelle de boucassiu purs, garnie de dalma-
tique et courlibault, qui sert à deux envers. (Inv. de l'égl.
S. Hilaire de Postiers, p. 153.)
1514 — N" \~i. 2 cortiboz de damas blanc, frangez par
les costez de fil d'or et de soye blanche.
N° ±75. 2 autres cortiboz de. drap d*or raz frangé de
frange de soye blanche tout à l'entour, et les pendans à
i rangs de houppes de soye blanche. . . doublés de taffetas
blanc. {Inv. île Charlotte d'Albrei.)
1530. — Et luy faisoit changer de poil comme font les
movnes de courlibaulx, selon les fesles. (Rabelais, 1. 1,
ch. 12.)
portées par îles colonnes, servaient à voiler, pen-
dant le canon de la messe, le célébrant à la vue
des fidèles. On mettait des courtines devant les re-
liquaires exposés sur l'autel, et on en faisait, dans
le voisinage de 1 autel, des oratoires ou clotets
pour les personnes de distinction. En carême ces
tentures, souvent très riches, étaient remplacées par
des toiles blanches. Voy. Aile et Colonne d'autel.
1369. — Charles, par la grâce de Dieu roy de France
etc.. nous vous mandons que la somme de 2i fr. d'or...
Ml- s. — Courtibaut en brocatelle demi-soie à fond violet et aigles jaunes,
conservé à l'église d'Ambaxac (Haute-Vienne).
15*7. — pour 20 aulnes de velours noir, desquelles
furent faitz plusieurs courlibaulx, est oi liez et phanons
qui iiiM'n! mis sur- lesd. autelz... pour servir a due la
( pte di funérailles de François /", r 120 v°.)
1575. Le conrtibaud de s. Etienne (de M n, de
•oie jaune el violette. 1611 : ou il j a plusieurs aigles li-
gure*. [Inv. dr l'abb, de Grandmonl, p. 871 i
1603.— Me, bendaiges servant à 2 parements d'autel,
l'une baull el l'autre bas, ihasublc, une chappe, ï
eourtebautlet, le tout de soye au gros poinct, rchaulsez
d'or et d'argent, avei Bgure do Jlicsus cl chiffres de lad,
deffuncle dame royne Loyse, estimé fi- toul ensemble 12 I.
[Inv de Louise de Lorraine, p. 19.)
1606. - Courtibuu Quasi curta tibenna, veslis regia,
paludamentum, (Nicol )
1635 Courtibau, tunique, cote, c libau de ou
diacre el diaci e officiant A lu ■■ - Ph. Monot.)
1650 a coat-armour, long cassock, or hors ans
vine by ■ prince or commander la n army. (Col
■ dit. Koweït.)
1655. Borte de tonique ou dalmalique ancionni . do
n tibialc, i >n I appelle eni de ce nom en Berry,
I I OUI ■■ ■ | l'en el. In
antiquité i
COURTINE. Rideau, I ipi ■ rio, lonturo, Dans
- pi rtdui .' di tringles
baillez cl délivrez à maistre Nicolle Damoiset, maistre de
l'œuvre de l'église de Rouen, pour la maçonnerie et la
i ai -n de la fesse où notre cueur sera enterré en lad.
église, et pour certains trillers de fer à ce nécessaires,
et aussi pour les verges de fer à pendre les courtines à
l'autel de la chapelle que nous avons fait faire en icelle
église. (Jfs. de Fontanieu, porlef. 92, 93.)
1*24 - •', 'Unes d'autel. — 2 courtines de samit
blanc royées d'or et une granl de mesmes, pour mettre
devant le reliques quant ils seul sur l'autel, 12 1.
U. 2 autres > Unes blanches de lil royé do plusieurs
royes, es quelles a ung pou d'or parmi, (i I. p.
h, 2 .mires courtines peur oratoire, de Bamit blanc
1 n\ ô de soye. s i.
H ■_' autres courtines de samil vermeil royé d'or peur
autel, et 2 aultres pareils pour oratoire, 12 1. [Inv. des
chap de Charles 17, r 52 v«.)
1*81. A un estraignier, qu'il a repainl unes cour-
tines du petit autel, 8 s. ; el peur avoir repainl 2 draps de
n ...\ i ..i...: n ...i .1....1 r.,..
ilen! I'
l "I |" II, I.Ob.,1, U„ . ,-> | ..,., M |,,,,ll, .
e> il mes, OÙ seul plusieurs liâmes ,i quOVal, den
mi aux doubles, devant lo granl autol... i r lesquels
2 draps a esté paiel 20 s,, s.mi ensemblo ta s. [Arch, de
S, Orner, Cptes de la ville.)
1507. Pour 2 poli/ pouliers de euilli'e à tirer le
cortin qu'eu met, durant le kares ontre le grand
au liel 'i le cuor, 25 den.
1520. - \ .lui l.ei , oouturior, refait la gordîne m
COUSSIN
.169
medio chori que l'on appelle vélum lempli. (Arch. de
S. Orner, Cptes de la ville.)
1539. — A Guy Touset, pour avoir fondu 2 marmousès
de laicton, libvré i'estoffe el les mit: aux coullorabes
lonnes) de laicton du graul hostel, pour mectre - verges
de fer à soustenir les courtines aux traverses du baull
hostel, 20 s. (Ibid.)
1570. — A Guill. Michel... en petites cordes pour
tendre le vélum templi durant le karesme, et pour la
tapisserie, 6 s. 8 d. (Iteg. de la cathédr. île Tréguier,
p. 13'J et 113.)
1600. - Feront aussi tapisseries, meslingées avec de
la laine, ilo lin, du chanvre, du coton, comme l'on vou-
dra, pour courtinages, tapis de table, buffets, cheminées,
chaires, tabourets et autres ornements de table et de
chambre, lOliv. de Serres, Théâtre d'agric., 1. 8, en. 3.)
1609. — Domiui mei ordinarunt diebus restis apostolo-
rum, qui observantur a populo, et S. Laurentii, suspeiuli
ad niajus altare corlinas sericeas rtibei coloris cum ante-
pendio In quo acupicte sunt laclirime auree, àperta supe-
rius tobula altaris in qua sunt imagines 12 apostolornm.
(Arch. de S. Orner, /oc. cit.)
1612. — 4 courtines de camellot viollet, faictes puys
naguières, garnyes de leurs franges et boucles, qui se
tirent autour du grand autel surdes vergettes de fer. (/ni).
de régi. S. Hilaire de Poitiers, p. 286.)
1630. — Linges. — Une grande courtine qui se tend
entre le grand et le petit autel au caresme, la quelle est
en toille, longue de 5 aunes et demie, large de 3 toiles,
avec 2 passemenlz et des franges de filet. (Inv. de l'égl.
S. Anatole de Suints, p. 554.)
COURTRAI. — Forte toile fabriquée à Courtrai.
Teinte en rouge au bois de brésil, elle servait à dou-
bler des robes et des vêtements sacerdotaux.
1429. — Dos robes de velut carmesi, la una do var,
l'altra fol rata de cortray vermeil, ab trepes a les mane-
gues e a la fauda nègres, e a les deles nianegues moi-
dans d'or partit. (Garde-robe de R. de Perellos. Arch.
de Perpignan.)
COUSSIEGE. — Ressaut de pierre en forme de
banc, ménagé au pied de l'embrasure d'une fenêtre.
1454. — 2 grans aiz à couvrir les coussièges des fe-
nêtres de la salle dud. ehasteau (de Chinon |, du posté de la
ville.t/lrgeiifeneuWa reine, l" Cpte de .1 ', Boche tel, ( 68 \ i
COUSSIN. — Jusqu'à la lin du XVe siècle, les
sièges sont le plus souvent dépourvus de garniture
adhérente, mais les coussins mobiles y suppléent
dans une certaine mesure en s'appliquant sur la
partie des meubles qu'a toujours épargnée le ciseau
du sculpteur. Lorsque les coussins ne sont pas cou-
verts de broderie, de tapisserie, de cuir ciselé ou
d'un riche drap à ligures, ils sont du moins remplis
de duvet ou de laine.
A l'église, les coussins garnissent les stalles aux
fêtes solennelles, sur l'autel on y place le missel
avant l'usage du pupitre, et d'autres servent à'aije-
no it illoirs.
Eu dehors de l'église, on remarquera leur emploi
à des travaux de broderie à l'aiguille, au soutien
des pièces de l'armure et de certaines parties du
costume féminin, à l'entretien du linge et à l'habil-
lement des chevaux de poste. Nous renvoyons au
mot Carreau pour les détails complémentaires de
cet article.
1289. — l'num auriculare ad tenendubi libros supei
altari. [Inv. de l'abbaye de Silvacane, p. 155.)
1295. — l'num coxinum cum cervis et aliis bestiis et
animalibus ad aurum. (Thés. Sedis Apost., 1» 118 v°.)
1392. — Pour un quartier de satin blanc... pour
faire coussinès à mettre poudre de violette pour led.
Sgr (le duc de Tourainel, à mettre entre son liii"e
(■l" Cpte roij. de Ch. Poupart, f 36 V.)
1404. Livré ung coussin de duvait sur le quel se
sciét mons. le président quand il est en siège oud. par-
lement lll s. p.
A lacquemin Lemalbtier, faiseur de bouges, pour
avoir couvert led. coussin, '-t pour le cuir, I s. ii'.ple des
dép. du parlement. Arch.KK., reg. 336, f 8G.)
1408. — Pour une aune el demie de fort drap de Da-
mas azur alexandrin .. . pour bure ■_' coussinès à mettre
sous les livres dessus l'autel de la chapelle du roy N. s ,
au pris de 4 I. 10 s. p. l'aune. (29* Cpte roy. de Ch.
Poupart, f 08 v°.)
1416. — Une aulne demy quartier de drap vert, mise
eu l'un des coissins de la tournelle criminelle, ou Hessrs
du parlement se si iént par chascun jour, 20 s. [Cpte des
dép. du parlement, toc. Cil f" l'.JS v°.)
1419. — Primo sunt, ad ornamentum altaris, 2 auri-
cularia uniformia, ab una parte de panno serico cum
pavonibus, et ab alia parte cum bestiolis elevatis super
yndum samitum
lt. sunt alia 2 auricularia habentia ab una parte crucem
de veluto viridi cum CruciOxo et armis in quibus sunt
cupe.
It. iinum auriculare de serico viridi operato ab una
parle de brodalura aurea circumdatum foliis viuee, et in
medio compassi cum uno scuto in medio.
It. sunt alia ,î auricularia uniformia de panno aureo
cum magnis falconibus contextis serico, coloris taneti et
uiiiim parvuni quasi simile eis
It. u nu m auriculare totum brodatum babens ab una
parte unum domicellum falconem lenentem cum domicella
juxta eum, et sunt plures figure de brodatura ab utraque
parte.
It. 3 auricularia vignolata quorum campus est rubeus
et folia vinee ynda, et habet quodlibet 1 botones de Rio
argenti cum uno parvo e-maillo in medio.
It. est aliud auriculare operatum eum acu, totum de
sentis ex una parte et ab alia cum figuris monstruosis.
(Inv. de la cathédr. d'Amiens, p. 342.)
1422. — .Y 117. :l polis coi-sins vers de cendail ou
taffetas foible. 3 s p.
N 1 29 — It. 2 petis coissins de chappelle, brode/ à
ymages semez de perles d'argent, armoyez de pluseur;
armes, et y a en l'un 2 escus d'argent et en l'autre 3,
4 1. p. (Inv. des tapiss. de Charles VI.)
1423. — Pour 4 aulnes de dnap noir et la façon de G
coussinès pour mettre dessoubz le barnois de M. S., et
soy armer, dessus, en 14 doubles, 14 s. (Laborde, Les
ducs de Bourg, n" 1071.)
V. 1440. — 3 coissins à mettre aus chières aus pres-
tres, à doubles sollempnes, de drap de soie. (Inv. de S.
Victor, p. 275.)
1455. — Pour avoir fait, de demie aulne de satin noir
plain, ung coussinet à broder dessus (pour la reine) et
icelluy emplv de jonc, 5 s. t. (Argenterie de la reine,
l* Cpte de 'J. Bochetel, f" 37.)
1469. — S'ensuient les coussins de la tbésorie servans
en coer aux doubles et demy doubles. — 3 coussins de
baulte liche, à chacun un aigle noire, dont les 2 sous-
tiennent ung escut à 3 lyons, et l'autre ung escut barré et
4 lyons couronnés.
3 aultres coussins de baulte liche semés de vingnettes.
3 banquiers lichiez de 2 fâchons et 6 coussins liaulte-
lichiez. et par dessoubz de cuir de plusieurs fâchons.
3 aultres coussins de saye vermeille. (Inv. de l'égl.
S. Arné de Douai.)
1480.— A Coppin Sauvaige, sellier et targier dud.
Sgr (Louis XI), pour la bourre de serf qu'il a baillée pour
l'aire des coussinets pour coucher les petits chiens,
(D. d'Arcq, Cptes de l'hôtel, p. 365.)
15 18. — Unum pulvinar parvuni de corio cervino albo
ad usum evangeliarii. [Inv. de l'égl. de S- Donatien de
Bruges, p. 137.)
V. 1520. — 2 meschantz coussinets à courre la poste.
llnv. de François \" de Luxembourg, p. 6.)
1523. — 5 coussins de tappisserie, le fond de cuir,
dont les 2 sont remplis, les autres non, houppes dejaulne,
verd et violet. (Inv. de Marguerite d'Autriche, f° 127.)
1532. Pour ung coussin de bouguerau, pour besongner
sus avec lYguille, G s. (Cpte des dép. de la rogne, Arch.
de Lille, carton des joyaux.)
ÛO
COUSSIN
1544. — J 1.8 s. t. pour une pièce de fustaine blanche
tenant 11 aulnes, du prix de 8 s. l'aune, employée à
faire plusieurs petitz coessinetz servans à mectre dedans
1rs hault de manches de dorreure de lad. dame [la reine].
(Cpte de l'argenterie de la reine, P 3.)
1557. — - petits coussins de soye rouge semés d'aigles
d'or, à ung costé, et l'aultre coslé de velours semé de
fleurs de lys d'or, pour mellre sur l'aultel. (Inv. de lu
collég. de S. Orner.)
1 627. — 24 cuissins honestes servant aux autels à
souffrir les missels, 14 des quels sont grans, servans
d'ageuoulloir. (Inv. de l'égl. S. Maximin | Var], p. 194.)
CODSTE. — Couette, lit de plumes, matelas, quelle
qu'en soit la garniture. Les oreillers ou coussins
étaient, comme la literie, du ressort des colistiers.
1347. — Les coustiers et coustières de la ville de
Paris nous ont fait monstrer que les droiz, libériez et
franchises de leur mestier de cousterie etc... [Ordonn.
des rois, t. IV, p. 136.)
1372. — Nus ne nulz dud. mestier ne pourra mettre
en euvro plume fantisse ne cscôrcliiée des elles des oes
ou des gelines avec autre plume, pour ce que c'est mau-
vaise plume et en semblent les coustes estre plus plaines. .
It. que nus ne nulle ne mette en euvre plume pourrie
que l'on appelle coudrier ou fan tin, si l'on ne met le fan-
tin à part soy... Que nus n'acbate plume de Angleterre
ne autre plume, si elle n'est bone et souffisant. . . ne
mette duvet de Bretaigne avec duvet de France, quar
celui de Bretaigne n'est ne bon ne bel, el que nul ne
cuede le duvet de Bretaigne que par soy. It. que nul ne
coissin de 7 quartiers ne de plus, qui ne soit d'aussi
li me farce corne la couste. [Stat. des coustiers de Paris,
Ibid. t. V, p. 548.)
1553. — Couvertures, loudiers, coustespointes, draps
de laine, sarges, austades (ostades), coustes simples, ne
autres biens où la peste se peut retenir. (Ibid. t. Il
p 383.)
CODSTELADE. - Anne d'hast à un seul tran-
chant, couteau de brèche.
1625. - Coustelades, pertuisanes, halebardes. (Triom-
phe de Henri IV. Nicot, l' édit.)
COUSTEPOINTE. ~ Couverture de lit, couvre-
pieds doublé, piqué nu contrepointé. L'intérieur
de ces couvertures était farci de coton et les plus
riches de bourre de soie. Leur mesure normale,
d'après les statuts de Saint-Omer en Kii.s, était de
trois aunes et demie de longueur sur deux aunes
un quart de large, ce qui d e à penser qu'elles
couvraient non seulement le dessus, mais les trois
d'un lit, lorsque le chevel était adossé au mur.
Le travail des piqûres les plus simples formait un
lacis lozangé, mais on le compliquait de figures ou
d'ornements de tout genre pour des ouvrages plus
soignés ou plus riches.
1290. -Que nus H,' puisl faire couslepointe de cen-
iiai ne do boùguoran entraîné, dont l'ouvraige soit entre
tu s. de loier, qui ne oil pointée point contre point, i :
10 d oi ' : ■ m broenié s.- il i ■ plaisl,
(Ordonn. iet métier» de Paris, titre lu.)
1303. - Que ne lace m' ne puisse brochinr couste-
ile de condal el de bnugueran viez ou nuef
■ tuti ni, aincoia loi nue a l'aiguille,
point (Ibid., p 887 )
181 1. — Nul ne pui i faire cote gamboi 16e où II n'ail
:i livre de i oton tout net , se elb i al faicte en
■ i au de ou oient faicli i entre main que II j
ait on pi> de vii H linge omprè l'i adroit, de demi aune el
Je demi quartiei devant, el autant derrière. It. Que nul ne
il il » mi i rre di ioie, o croe nulle i << d
l«il« '' i i elles ne ionl i ni- i mfremée | tl
(Ibid.. p 371.)
I3ÎH Q i ichc kieub pointe do mu -
svoii i.. pin po de 8 aunes ol domii
,I,É I"" el on quart di loj (d'Hermnn arl /.
anc. communautés d'arts et met. à Saint-Omer, t. II,
pièce 106.)
1416. — lue coustepoinle de toille blanche historiée
de plusieurs histoires et personnages, arbres et autres
devises, contenant 4 aulnes et 3 quartz de long et 4 aulnes
de lé ou environ, 15 1. t. (Inv. du duc de Berry, n° 794.)
1418. — Una culcitra picta rubea dupplicata de panno
crocco, puncta ad aves, quant dédit domina de Kupeforli
(Inv. de la cath. d'Angers, p. 303.)
1424. — Décent tapiceries culcitrc puncte contente in
inventario precedenti, quod prima est veluti de hourra
serica rubea cum moletiset cap[iellis diversarum colorum,
continens 3 ulnas, et plurihus locis perforatas.
Secunda veluti de bourra serica de tanneyo ad figuras
barhareas quadratas cum laqueis amoris, continens circa
3 ulnas. (Ibid. p. 314.)
1487. — Pour avoir taillé et coctepointé. . . de 78 aulnes
de toilles de Hollande, 4 doubletz à petitz lozanges les-
quels il a garniz par dedans de 42 livres de fin cocton de
Surye. (Arch. K, reg. 70. f 280 V.)
1498. — Pour une livre de soye noire torse, livrée à
Jehan Galle, brodeur, pour coctepointer à nienuz lozenges
led. satin. (Cpte du deuil de Charles VIII.)
1572. — Une coutepointe de taffetas rouge aux armes
et devises dud. Sgr deffunct, 33 1. t. Une courte pointe de
taffetas bleu et blanc, prisé 12 1. It. une aultre contre-
pointe de taffetas rouge doublé de toille de Lion, prisée
12 1. (Inv. de Cl. Gaiffier, p. 365,7.)
COUSTILLE. — Les textes relatifs aux coustillers
cl à la coustille dont ils étaient pourvus ne permet-
tent pas de déterminer exactement à quel genre
d'arme il faut appliquer ce nom. Quelques ailleurs
ont considéré la coustille comme une arme d'hast à
deux tranchants, dont le 1er droit, aigu et largo à la
hase se rapproche beaucoup de la véritable langue
de bœuf du xv" siècle. Tel est l'avis de l'auteur
anonyme du Costume militaire français en I i ili.
\\i s. -- Comtille app, « M, w. Kiggs.
D'autres, avec l'appui de documents assez nom-
breux, pro ni la coustille pour une arme de main.
COCTEAP
171
aussi largo mais moins longue que l'épée. La vérité
est peut-être que ce caractère particulier de la lar-
geur de la lame imposa souvenl le même nom à îles
objets d'espèce différente el qui furent portés par
les piétons el les cavaliers à la suite des hommes
d'armes.
Les exemples proposés ici permettront peut-être
d'éclairer une question que je ne suis pas en me-
sure de résoudre.
1368. — Lequel traist tantôt une coustille longue île
r.astille que il portoit en escharpe et la lui embarra au
corps. (Froissart, 1. I, part. 2, ch. 251.)
I37S. — Garni et prémuni... d'une grand coustille ou
miséricorde. (Arch. JJ, 108, pièce 288.)
1425.— Qu'ils aient arc, trousse, cappeline, coustille,
hache ou mail de plonc. (Lohineau, Preuves de t'hist. île
Bretagne, t. II, p. 999.)
1431. — Led. Pèlerin dit qu'il portoit très belle espée
d'armes alias : une espée à manière de coustille à ung
anneau ou crochet joignant à la croix. [Procès île P. Pè-
lerin. (L'abbé Chevalier, Choix de doc. inèil. s. le Dau-
l>liiné, pièce 98.)
MM
:
A. XV° s. — Coustille provenant de l'arsenal île Rhodes.
Au musée germanique de Nuremberg. — B. V. 1600. —
Coustille des porteurs de grains à Gand, d'après F. de
Vigne. — C. Id. — Autre, app. à l'auteur.
1446. — Y use l'en (en France) d'une autre manière
de gens armez seulement de haubergeons, sallade, gan-
tellez et harnoys de jambe, les quelx portent vouluntiers
en leur main une faezon de dardres qui ont le fer large,
que l'en appelle langue de bœuf, et les appelle l'en cous-
tilleux...
Quant à la faezon de dagues et d'espées. . . lesd. cous-
tilleux portent voluntiers Cueilles île Catheloigne un pou
longuettes et estroites et sont nu bien pou roides et dagues
pareilles. (Traité anonyme du cost. milit. français, ç. t.)
1467. — Une espée longhe en manière de coustille
plaine, avec la ghaine. (Inv. de Charles le Téméraire
n ::i:!8.)
1498. — Puis à la manière d'Espagnol, la coustille au
costé, querut sa passeport. (Chron. deJ. Molinet, en. 165.)
COUSTOIRE. — Ruban, lacet, voy. CotOire.
1387. — A Henry, rubanicr,. pour une cousloire de
>n\c vermeille ... pour faire atache pour le mantel à
parer du roy, 6 s. p. [&*Cpte roy. de Gvill. Brunel,
r i7;i v.)
COUTEAU. — L'abondance des matières réclame
un classement dans les miles relatives à une indus-
trie qui occupait au xm0 siècle deux corporations
distinctes d'ouvriers, celle des forgeurs de lames,
appelés couteliers ferres et celle îles faiseur- de
manche. A cette dernière revient le plus souvent la
partie artistique de la coutellerie ilu moyen à^'- :
tandis que l'ornementation dorée ci damasquinée,
déjà mise en pratique à la fin (lu \ll siècle, comme
nous l'apprend le moine Théophile, et très en usage
pendant la Renaissance, peut passer pour un des ca-
ractères distinctifs de la ciselure élégante de cette
époque.
Dans la première division île cet article sont com-
pris les objets à divers usages. La seconde esl con-
sacrée à la coutellerie de table, île service ou de
cuisine. La troisième aux armes diverses appelées
couteaux. La quatrième à ceux spécialement em-
ployés pour la vénerie. Puis vient une liste alpha-
bétique des provenances, c'est-à-dire des villes ou
régions célèbres par les espèces ou les qualités par-
ticulières de leurs produits.
Pour faciliter le contrôle de nos observations nous
intercalons la date des textes auxquels elles se rap-
portent, et qu'il sera utile de consulter à propos de
la coutellerie de table et de service.
COUTEAUX DIVERS
Porlé à la ceinture des femmes, le couteau y était
suspendu par des cordons, des chaînes ou des
lanières avec l'aiguiller et les foreettes. En 1265
l'archevêque de Rouen défend aux religieuses de
Montevilliers le luxe des couteaux sculptés ou à
montures d'orfèvrerie, et en 1512 le prédicateur lia-
relete, plaisantant sur les complications de cet ou-
tillage, le compare à celui des maréchaux ferrants.
A la ceinture des hommes, on trouve par excep-
tion (1392) des aiguillettes de fin daim; mais le plus
souvent le couteau était fiché dans la ias.se mi es-
carcelle, afin d'éviter, pendant la marche, un bal-
lottement incommode.
Dans l'église, le couteau n'est pas, comme chez
les Grecs, un objet liturgique, mais on le rencontre
dès le XIe siècle (voy. le texte de 1751) comme don
d'anniversaire ou d'investiture (Voy. BraquemaUT).
Celui que possédait la collégiale de Maubeuge et dont
voici la ligure (A, p. 472), semble être un ustensile de
sacristie. Dans une charte de 1216, le couteau esl
mentionné comme un objet de redevance annuelle.
En 1352 les couteaux sont comptés dans la livrée
faite aux officiers de la maison du roi.
Les osteaux sur verre îles manches sont des fe-
nestrages, c'est-à-dire une ornementation ajourée de
la coutellerie qui consiste en trous ronds bouchés
avec de la verroterie ou des verres à sujets peints
ou dorés. Couteau à deux manches (1376) et couteau
paroir (1-153) sont une série île plane qui dans les
idiomes du midi de la France est appelée couteau
paladou.
V. 1200. — Si vero in cultellis sive in aliis terris lit-
teras habere volueris, euni l'ossono ferrn l'ode ras iiiipi'i-
niis, deinde facto filo argenteo grosso, forma cum gracili
472
COITEAl"
l'nrcipe litteras, et impone casfossuris illis, pereutiensque
superius cum malleo, impie eas. Hoc moilo etiam lloscu-
los el circulos facere potes in ferro, et cum filis ex cupro
et auricalcn impie. . .
Fac mauubrium simplex qualiter volueris, et secundum
quautitatem ejus fac foramcn cui cultellus impuni débet
atque injunge ei lignum dili^cnter, et sirut lignum for-
matuin est. [ta fac formari candam cultelli. Deinde 1ère
tlius lucidum in tenuissimum pulverem, et inde impie fc~
ramem manubrii atque cum lineo panno humido involve
culli'llum juxta candam tripliciter, ponesque aille fornacem,
calefac ipsam caudam donec modicum candescat, stalimque
infime manulirio diligenter ut bene conjungatur el firmiter
stalnt.
Cum Bulphure quoque trito eodem modo firmari potest
cultellus, non solum in osse sed in duro ligno. (Théophile,
Sheâula div. artium, 1 3. C. 90 et 92.
1216. — Noveril universitas veslra quod Gaufridus de
Vado, in presentia nostra constitutus, tiadidit servitium
quoddam fralri Martino de Cosdria et fralribus Templi,
scilicet quoddam praudium quod habebat iu terra de
Leschacerie et quoddam cullellum similiter, haee omnia in
perpetuum pro 12 nummis, in vigilia sive die Natalis
Domini, censualister annuatim persolvendis. (Carlulaire de
Coudrie, pièce 43.)
1260. — Quiconque veut estre coutelier à Paris, ce est
a savoir feseeurs de manches à coutiaux d'us et de l'ust et
d'y voire, et faisierres de pignes d'yvoire, et enmanchieus de
couliaus, estre le puet franchement. . . Nus couteliers ne
puet ne ne doit inetre argent seur manche d'os. (Reg. des
met. d'Et. Boileau, Tit. 17.)
1263. — Sorores zonas religiosas habrant cum cultello
bursa et aculcario. (Stat. de l'Hôtel- Dieu le Comte, à
Trayez.)
1265. — Inhibimus ue corrigiis ferralis et cutcllis ni-
mis curiosis el preciosis cum manubriissculptiset argen-
tatis uterentur. (lieij. des visites d'Eudes liiijitud, archer.
de Rouen.)
I29S. — 2 magnos cultellus cum manicis de lapide la-
zuli. (Thés. Sed. Apoil. I li9 )
1352. — Thomas de Fiauvillier, coutellier N. S., pour
18 paires de petitz couteaux à manches de cèdre, garniz
de viroles d'argent dorés et esmailliées aux armes de
France, délivrez aux varlets de chambre, tant du roy
comme de Mous. le dauphin, pour leur ordinaire, à i 1.
par pièce, 72 1. (Dernier Cpte roij. d'Et. de la Fontaine,
f 173 \">.)
1353. — Pour une gayne d'argent esmailliée à ymages
pesant 7 o 15 est. à tout un cuutel qui est de la forge Mau-
loé [dans la taille de Paris eu 1313. Jehan Maulavé,
ligure parmi les couteliers de Paris]. (D. d'Arcq, Inv. du
garde-meuble de l'argenterie, p. 322.)
1360. — N° 15. Uns petiz coustiaux à porter à sa cour-
roie, dorés et une forcectes d'argent.
N° C6. Un coustel à cannivet en une gaine de viez ve-
luel. {Inv. de Jeanne de Boulogne.)
1376. — ■ i sacs à escurches, un coustiel à desrèrc, un
couliel à- mauces à pler cuirs. (Marche etfourn. de sou-
liers et de cuirs, ap. Roquefort, suppl. V Escorche.)
1380. — N° 26'JO. Ung estuy de hoys garny d'argenl
ouvré à osteaux sur voirre, ainsi comme on fait les cous-
teaux.
N° 2S4-7. Ung coutel à manche d'ivyre blanc à 2 virolles
il'or, à fenestrages uù sont osteaulx sur gest, et sont les
forcettes d'or.
N" 2848. Ung coutel à manche d'ivyre ouvré à images,
et est led. manche couvert d'un estuy cloant d'argent
doré, et a en l'alemelle dud. coutel une longue roye à
esmaulxde plite ouvrée àjour. (Inv. de Charles V-)
1383. — Doit livrer à Marguerite pour led. mariage...
une honue sainture, une bourse, un coustel, etc. . . (Con-
trai de mariage, cit. du Gange, y° Fronteria.)
1387. — A Jehan du Vivier, orfèvre et varlet de
chambre du roy, ... pour la garnison d'argent doré fin
vermeil de 2 cousteaulx, l'un pour le roy et l'autre pour
Mgr le duc de Thouraine, faictes en façon de plumes en-
trelacées. (17° Cpte roy. de Guill. Brunel, p. 190.)
1389. — Cullellaria una cum cutidlis 1 ad inanicos de
cristallo. (Du Gange V Culelleria.)
■ )
>iv \ Couteau provenant del'igliie de Vaubeuge, B. Couteau pliant app. a l'auteur.
\v s. — c. Autir «/>/'. à m i i ni. uni. — h Couteau dos app à l'auteur.
V. isoo. — Lu corne de bœufs sont bonnet ■ faire
d pi tlti i ou teaux, i P. dei
I 87
132*. Poui 3 'ii\ boisiari, Ih dm, le pièche,
II. 6d, <-. inv de domini ri Irra p Î64.)
1389. Une guesne garnie de 8 cousteaux à manohes
d'ambre, virolei d'argenl d , (8 Inv, deijoyava de la
du, i,. de i "m raine, I 3 i |
1392. Une dnu/. une de longues et larges aiguillettes
ih' lin dt l'Angleterre, dont loi doux sont ferré) d'ar-
COUTEAU
17.;
eent doré . pour attacher par derrière leschauces dud.
îS(to»i)e pour pendre les grands cousteaulx pour
yfeiii semeur. I D.d'Arcq, Cptes de Vargenteru : ,.. U&-)
,399. un petit coutel à manche d'argent taillé à lys,
,1,,,, i iviiiimelle se reboute ou manche.
'' , t-1 à manche d'ambre, la virolle d'or csma.llié
desarmJdeMgrledalphin. Inv. de Chartes VI, l 132
' ,'401'"- A Thomas d'Orgeret, stellier, pour un petit
tindes d'or esmailliez de la devise de la roym . livri pour
lad dame, I Lés. p. (9' <■>'<- re». «tH"»" ""!/«"''•
' 14^. -Au même, pour une paire de grands cous-
Monleil, xir s. épit. 82, note 256.)
1416. — N" «Si. Un petit coustel tournant a viz, prise
10nV'i116 Un coustel en une vieille gayne, appelé le
coustel Donugo, qui trenche fer, non prisé pource qu .1 ne
vault riens. (Inv. du duc de Bernj.)
1420 — N" 95. Une paire de cousteaulx tous mangiez
de roui,' dont les nu.nel.es sont de lignon allouez, a un
escuçondeFrance.stei . ^^ ^.^ im
rieur deliz et daulphins et la gaingne garnie d or, a Heur
d^U9TnPchoïsSteauà manche d'argent, ront, es illéà
papegauk, et la gaigne d'argent esmaillé a donnayemnes
1 N« 1118. Un coustel à un manche tors de cor et de
laton et v a une bouterolle d'argent dore.
N.410 Ungcoustelà alumelle camuse qui a le manche
d'esmaulx deplite a rose, vermeilles et «™° >e*.f es'\a
«aine toute d'or esmaillée de France, pes. tout 5 o. Lest.
(Inv. des joyaux de Charles VI.)
1453. - Uns' cousteau parouer à 2 manches de bois et
2 gretz, nécessaires à parer le plomb en table, 3 s. 9 d.
(l'ente des biens de Jacques Cœur, P VZ&.)
1455 — 4 Marc Dubois, coustellier demeurant à
Bourges, ung petit cousteau faitiz, doré par sur le dos, un
poinslon et unes petites forsettes à mettre tout en une
gainne, pour mad. dame Madeleine de France âgée de
11 ans , et avoir fourni de gainne, 8 s. 9 d. (Argenterie
de la reine, I" Cple de .1. Bochetel, P 8J v .)
1471 Ung meschant couteau tout roullié, à manche
d'yvoirre, taillé à un personnage de barbann qui a les
mains cachées en son habillemens.
Un- manche de couteau d'yvoirre au quel a 4 petites
testes aux 4 bouts et aux 2 cotés 2barbenns.
Ung autre manche d'yvoirre au bout du quel y a ung
lyon qui tient ung petit entrant. {Inv. du Roi René a An-
gers, f" "22.)
coural.av le la ccre rouge, enveloppés dedans du papier
(Inv. de l'évéquedt Senlis, p. ?03 |
1502 - Ung ancien coustieaus qui a lemanche pains.
(Inv. du très, de l'abbaye de Fécamp, p. W7.)
1512 - Superbiuntmulieres in vestibus, in novisfor-
mise reeamaturis. Ex una parte gerunt cutcUum ex aha
Sri officine ferrarii [al: marescalli]. (Barelete, Serm. du
1" dim. de Carême, I -" » '•)
IS29 - •' paires de cousteaulx garniz d'argent, neslez
à la moresque. Ung autre cousteau doré et neslez sur ar-
gent, à la moresque.
4 Bustache Dallières, marchant lapp'da.re demeurant ..
,,'„ --STI I. pour M couleaulx, tans grau que petit*,
ouve/lla damasquine, les aucuns d'iceulz à manches
Se et courait. (Cptes des menus plaisirs du roi,
f.9l v et 119.) .
I533 _A»nez I.equien... à la confrérie S. Jaçque .
„„L cVusteau ayant lemanche de cristal argenté et doré a
chaScuTbout Q^lld. manche. (Arcli. de Doua,, Reg. nu
testom., extr. Dehaisne.)
I536. _ A Guill. du Moussay, coustellier du ,oy ,, , ,U1
,;;-,„. .minio de 2 cousteaulx a manches da«.ier,
^^r^n^s^ou^erviràouvrirleshuistresencs-
caille. (Monteil, t. IV, p. 449.,
,556 - US barbares forgent dos ,-ousieaux courbe-,
nu dos des quels est une cavité dedans la quelle ilz met-
ù, vif • ■ o nt le nuel quand il est arresté auprès du
n" ; enf "èoi teàn fort léger; quand il descend eu
'à,' la célérité et pesanteur il augmente ant le coup
i .' ' sa poincte (son taillant) est Ferme, .1 coupe les
à1,,,;,., (cardan, Subtiles inventions,l. 2, p. 13 - .)
,754 _ Un couteau à manche d'ivoire, sur le quel
n,- mhe' sont escrittes ces paroles : HIC cii.tei.li s fut
^.CHKRIDEBUOLO(de Beuil PER QOEM WIDO DEDIT ARCAS
EmÔto(M'« iirle) A1.C111DIAC0SI LCCUTLE IAUU *«»*
aStEeTdEMECCLESIAM SITASPRO ANN.VERSARIO MVHUS M E.
(Inv. de N.-D. de Paris, f> 61.)
COUTEAU cernoir. — Voy.ÇERNom et Gouet.
C"OUTEAU en composition. — Voy. Colle imitant
l'ivoire.
COUTEAU pliant. — Voy. Jambette.
COUTEAUX DE TABLE, DE SERVICE ET DE CUISINE.
Le service royal ou princier de la table el de la
paneterie de bouche comportait cinq espèces dillc-
renles de couteaux.
MtTr?B>vWZws;j^
1-2-27. — Lame de couteau à trancher, prov:
knif : me : ham : or : GOLD
inonf de l'abbaye de Longpont. Inscription anglo-saxonne
VL'N... VULE '. BE
GIVEN : UE : BORG
V 1492. Je scay très bien que princesse a cousteaulx
Pour la servir pompeusement à table,
Garnyz, dorez, richement taitz et beaulx,
Manches armovez aussi bien que grans sceaulx.
Mais je trouve le cousteau prouffitable
(lue dame porte sur soy pour se servir,
À tout besoing qui luy peut survenir.
Ce couteau pend à ung cordon de soye;
Le manche doulx, l'alumelle ascérée,
Lagaygne gente combien que peu se voye.
(Oliv. de la Marche, Le purement îles dames, en. 12.)
1496. _ Ung vieil cousteau à manche d'argent et de
!» Les larges couteaux à trancher (1420), toujours
disposés par paires, étaient de diverses formes.
Leurs lames souples, emmanchées ta pied de soie
M565), c'est-à-dire rivées au talon du manche sont,
tantôt à pointe renversée en croissant, la partie
creuse diLcôté du dos, tautôl à pointe courbe des
deux côtés el lancéolée en manière de feuille de
sauge tantôt à dos droil .Ions toute la longueur, la
!H11Hi;i;,i,e aux dépens de la conrlmr.-lu.nu,cli..n.
[a iongueur de ces lames varie de 24 à 28 centi-
471
COUTEAU
mètres, et dans la partie la plus large elles portent
environ 6 centimètres.
La pointe des couteaux à trancher servait à pi-
quer les viandes à couper, puis à les mettre sur les
tranchoirs. Une première exception à cette pratique
est signalée en 1443 dans l'inventaire de l'arche-
vêque d'Aix; une seconde explique les précautions
qu'exigeait la folie de Charles VI. Un compte, à la
date de 1 100, nous apprend en effet qu'on tranchait
devant le roi avec des couteaux à lame camuse, et
la même forme est indiquée dans l'inventaire des
joyaux de ce prince en 1 iâO. Voy. Couteaux divers.
de faille ou d'assiette, en sens inverse, c'est-à-dire
le manche tourné du côté du prince. Au moment où
commençait le service, Pécuyer debout en face de
lui, et devant une table de 1 mètre à ln,,20 de lar-
geur, dépeçait les viandes à l'aide de ses deux
couteaux, l'un servant d'appui à l'autre, puis il
piquait de l'une des pointes le morceau coupé pour
le mettre sur un tranchoir de métal couvert d'une
tranche de pain préparée à l'avance. Cette manipu-
lation délicate et qui a longtemps fait partie de
l'éducation des gentilshommes, parait avoir duré
en France jusqu'à la lin du règne de Henri 11, car
V
V:/^\
lt|5 o
XV* ». — a. ' oui trancher, à manche niellé, ant ienne coll. ilu comte do Nieuworkerke, — C. Autre munir en
cri tal, app ■• M L. ' u I B Petit couteau de la même gaine (Voy. Coutelière.) — XVI. s. — D. Couteau
de table app. à l'auteur, — H'>:i9. — E. Couteau à poisson et à pâtisserie, d'après Mathieu Ghingher.
Olivier de la Marche, attaché àla maison du duc
de Boargogne( décrit exactement la place et l'u
couteaux p le ci vice particulier du prini e
L'écuyer tranchant plaçait lei manchet de son coté,
tenant l'extrémité dea lame enveloppée bous un ph
di la n ippi . ■ i entre l^s deux c posait le i oute lu
c'est seulement en 1544 qu'il est parlé pour la pre-
mière fois dea Fourchettes (à deux dents) pour dé-
couper lea \ i. unies sur table.
l" Le couteau de table ou d'assiette était petit ou
moyen (1488, 1544), mais toujours petit comparé
aux dimensiona du couteau à trancher, Salamc,
COUTE AI
\-
longue d'environ 17 à is centimètres, était façonnée
(1488) ''ii feuille de sauge. Pour le service du roi
nu du prince, on l'engainail <l;ms la trousse de l'é-
cuyer avec ses deux grands couteaux ri quelquefois
en i ipagnie du parepain (1469); mais jamais avec
le taille pain,
D_ir y
y. 1180. — Couteau de table, d'après te nos. de Herrade
de Landsberg : Hortus deliciarum.
3° Le parepain (voy. ce mot), qui presque tou-
lours accompagne les fournitures de couteaux à
trancher (1334 à 1 104), avait sa gaine spéciale, mais
nous n'avons trouvé aucun renseignement relatif à
ses dimensions.
-i° Le taille pain ou tranche pain à lame aiguë
comme celle de Maubeuge (voy. la fig. A. p. .17:2),
Dans un le pins souvent parmi les petits couteaux.
est rangé compte de 1488 il est néanmoins assimilé
au chaplepain.
5° Le chaplepain ou couteau à chapeler est le der-
nier des ustensiles de ce genre affectés au service
de la talde. Bien qu'on le trouve en I 169 réuni au
parepain, il avait d'ordinaire sa gaine spéciale. (Test
un couteau grand et large (lioi). Ses proportions
qui excédent celles des couteaux à trancher lui don-
nent une grande analogie avec l'objet connu aujour-
d'hui sous le nom de présentoir, et au xvn0 siècle
sous celui de couteau de crédence (voy. la lig. E.
p. 474). Il servait (1639), dit le livre de Mathias
liées sur les Moshourg, à ramasser les miettes tom-
Gingher de tables et à présenter aux convives des
tranches de poisson ou de pâtisserie. Son extrémité
Çeftett
1570. — D'à/nés Bart. Scappi.
large, quelque peu arrondie est conforme à certains
types des XV et \\T siècles disséminés dans nos col-
ections.
La légende qui accompagne les figures emprun-
tées au traité dr Barth. Scappi nous dispen era de
commentaires au sujet de la coutellerie de cuisine
en 1570.
1308. Pour uns cousliaus à trenchier devant Madame,
;'i manches 'le jaspi l à viroles esmailliés des aine-- Mgr
Philippe, 6 I. 19 s.
l'uni- mi'- coutiaus à trenchier devant madame, à manches
de madré et viroles esmailliées, achetés à Paris, Ti - (Cpte»
île l'Artois, exlr. des Arcft. *'" Pas-de-Calais, p. .1. M.
Richard.)
1334. — A Jehan Lefrison, mercier, pour une paire de
couteaux à trenchier, à manche d'yvoire, 'les armes de
llènaut, de Bretagne et d'Alençon, 7i) s.
:'i autres paires de cousteaux à trenchier atillés, l'une
d'yvoire et les 2 antres île brésil, 12 1.
'3 vietis cousteaux à mettre avecques cousteaux à tren-
chier, dont les autres avoient este perdus, il s.
•2 pairesde cousteauxà trenchier pour madame, à manches
de madré, des armes de Eu et de Mello, 6 1. (Cptet du
Connétable d'Eu, f« 7.)
1342. — 2 coutiaus vous falleni peur tallier vo viande,
un coutiel minchoir pour mincher vo purée [Flamand :
scer/ines]. (Michelant, Le livre des métiers, p. 5.)
1351. — a maislre Thomas de Fremullier [al : Fiau-
villier], coutellier, pour 2 pairesde couteaux à trenchier,
avec les parepains, l'une paire à manches de cèdre, garnis
de viroles et de tinglettes d'argent dorées et esmaillées de
France, et l'autre paire à manches de madré semblalileinent
garnis, 12 1. (Cpte roij. i'Et. de la Fontaine, f° 10 v°.)
1352. — 2 paires de couteaux à trenclier devant le roy
à tout les parepains, garnis de viroles et de cinglètes d'argent
dorées et esmaillées aux armes de France,... l'une paire
a manches d'ybenus, pour la saison de karesme et l'autre
paire à manches d'yvoire, pour la teste de Pasques. [Cpte
du même, p. 134.)
1 353. — Thomas de Fiauvillier, cousteillier, pour 2 paires
de couteaux à trenchier, avec les parepains. délivrez par
devers le roy en ce terme. C'est assavoir l'une paire à
manches d'ybenus garniz de virolles et de tinglettes d'argent
dorées et esmailliées aux armes de France, pour la saison
de Carcsme, et l'autre paire à manche d'yvoire garniz de
viroles et de tinglettes d'argent doré et esmaillés comme
dit est, pour la l'esté de Pasques, 8 1. la pièce, tout 16 1. p.
Led. Thomas, pour faire une paire de semblables coutiaux
à tout le parepain , à manches esquarteU'ez d'yvoire et
d'ybenus et garniz comme dit est, et délivrez pour led. Sgr
au jour et feste de Penthecouste, 8 1. p., somme 21 1. (Der-
nier cpte du même, f° 66 v°.)
1365. — Unam formant cum cultello inclinato ad scin-
dendum seu parciendum panem. (lue. de J. de Saffres,
p. 346.)
1366. — 11 la férit d'un petit coustel à tailler pain,
tant saigna que le lendemain, par cas de fortune, ala de
vie à trépassement. (Lettre de rémiss., ap. du tlangc.
v° Sanguinare.)
1380. — Une paire de cousteaux à trenclier, à manche
d'argent doré, et est escript en l'alumelle de l'un : KAROLUS
dei gracia et en l'autre Charles. (Inv. de Charles V.
n° 1867.)
1 383. — Un petit coustel trenchepain. {Lettre de remiss,
loc. cit.)
1392. — A C.iiill. Tirel, dit Taillevent, maistre des gar-
nisons de cuisine du roy, certifie à tous que j'ey baillé et
fait bailler 61 paires dé costeaux aux personnes ci-dessus
nommées par la forme et manière qu'il est acostumé de
faire chacun an... le 20" jour de juillet. (Quittance, ap.
Laborde, Gloss.)
1393.— Hachez à2couteaulxconiiucporée.(ie.l/('H«gicr.
t. II, p. 228.)
1394. — A Thomas d'Orgeret, coustelier, pour 3 paires
de cousteaulx engainnez, garniz chascune paire de 3 cous-
teaux et un parepain, à manches de madré el de brussin
\al ■ broissin], à viroles d'argent dorées, animiez des armes
de ia royne. Pour chascune paire, 9 1. 12 s. p. (Argenterie
de la reine, 1" Cpte d'Hémon Raguier, f 26 v°.)
1395. Une paire d msteaux à trenchier pain, qu'il
;,\ou pendus aux lassières de sa cote. (Lettre de rémiss.,
ap, du Gange, v* Laqueure.)
176
COUTEAU
1395. — Vne paire de couteaux à manches de madré et
à grève, à viroles d'argent duré et esmaillées aux armes du
roy et de la rojne, garnie de 3 cousteaux et un parepain.
(D. d'Arcq, Cptes de l'argenterie, p. 367.)
I 400. — A Thomas d'Orgeret, coustellicr pour une paire
ie cousteaulx camus à 2 virolles d'argent doré, haichées
des armes de France, pour trencher devant le roy durant
sa maladie. (8- Cpte roy. de Ch. Poupart, f 178.)
1404. — A Thomas d'Orgeret, coustellier demourant à
Paris, pour une paire de grans cousteaulx à manches d'y voire
et de cèdre, esquarlelez, garuiz de parepain et de petit
coustel, chascun à 3 virolles d'argent doré, esmaillés aux
armes de France, engainez ainsiqu'il appartient, pour servir
à trencher devant led. Sgr (le mil 12 1. p. . .
A lui pour une autre paire de cousteaulx à trenchier, à
manches d'ybenus, garniz de parepain et de petit coustel,
à ;i viroles d'argent doré, hachiez à fleurs de liz et à cou-
ronnes, engainez ainsi qu'il appartient. (Cptes de la Cour
de Charles 17, P i: v.)
1410. — Le suppliant, de sa gajvette ou coustel à tailler
pain, donna un coup seulement. (Lettre de rémiss., ap. du
Cange, vD Ganiveta. )
1415. — C grans couteaux en 2 gaingnes, pour la cui-
sine.
3 autres cousteaux à tailler sur table, à virole d'argent
armoiez aux armes de l'eu Mgr, mis en une gaingne armoyée
aux armes de mad. dame de Cleves.
Un couteau nommé parepain eu une gaingne armoyée
comme dessus, (/nu. du trousseau de Marte de Bourgogne,
p. 618.)
1 420. — 3 larges cousteaulx eu une gaisne, pour trancher
à table devant un pliure nu un prélat, desquels les manches
sont d'ambre jaune painturé dessoubz et dessus, à viroles
d'argent doré. (Iiiv. de Philippe le Don.)
1428. — Fut apperceu que la pointe d'un petit coustel
tailli'paiu que icelui Perrotin avoit pendu à snu gippon,
passoit outre la gaigne, et que il avoit percé la cotte dud.
Perrotin. lArch. ■/. reg. 174, f" 8-2.)
1435. — Pierre le Charron, esmailleur orfèvre, bour-
geois de Paris, pour tailler et esmailler les manches et
viroles de 4 paires de couteaux à tailler sur table, garnis
de 4 paires de parepains, armoyés aux armes de M. S. et
de madame la duchesse. (I. aborde, Les ducs de Bourg.
n» 1192.)
1448. Pour achat de culeaulx morisques pour
tailler à table, qu'il Ile sénéchal d'Anjou) a l'ait faire par
le maistre des espères d'Avignon, pour ce que led. Sgr
avoit donné les siens à Mgr du Maine, 0 florins. (Lecoy,
Cptes et mim. du roi René, n" 661.)
1454. — A lehan Janvier, cnustcllior demeurant à
l'uyn- cl l'ait uog granl Cousteau large pour chap-
pler le pain de mond. Sr (Charles de France), 42 s. 6 d.
i irgenterie de la reine, I" Cpte de. J. Bochelel, f° 119.)
1458. —Au mê pour ■> alumelles de couteaulx,
assavoir 2 petites et 2 plus grandes, il servir le roy
Nil S. a laide, et une plus grande des autres pour chap-
pler le pain de i chc dud. Sgr, livrées à Jehan Sevi-
ueau, orfèvre, .. . pour garnir el enviroller les manches
d'ic. il.-, alumelles, fais d'yvaier, 9 I. 1- s. 6 d. t.
\ lehan Bevineau, orfèvre,... pour les garnitures et
eriviroleures des ■• manches desd. 5 couteaulx, esmaillées
et armoyées aux armes de France sur argent doré, 23 I.
2 i; d. t.
A Jehan liaratcau, gaynier demourant à Tours, pour 2
aes... l'une tuute dorée et peinte aux armes de
Pram 9 mi Uro lesd. I couteaulx à servir te roy N. s.
a table, l'autre a ttre le plus grant desd. couteaulx
chaplcpaiu de bouche dud. Sgr, 60 s. i.
It. pour mi smc de cuir blani i mettre el garder la
i n c, lesd, i cou teaulx, 5 s. t., pour tout
ible payé au gainier 65 s. t.
\ i i mde Mortière, brodere o domouranl j Tours, i r
lux leur et devise dud. Sgi , pour
pendre el porter les l gaync am-c lesd, S couteaulx,
B d, (I ' nie ,., 7 de P. Burdelot, P 69 i
1468. A lehan Pelitfay, pour 8 petit cousteaulx
di | ne livn on l'en hi n du i dj pour
f\ a tailler sur table quunl il rail ooii
aucun ci. m i , i iule 13 l a. t. (Extraord. de
l'argei i pli d Uex. sc tire, i 16)
1489. a Henry Janvle lelliei demeurant 1
Tours, la somme de 8 1. 5 s. t. pour 2 petis cousteaulx
dont les manches sont d'acier, garniz d'un parepain et 2
autres grans cousteaulx à chappler pain, semblablement
garniz d'un autre parepain.
A Jehan Janvier le jeune, pour une douzaine de petiz
cousteaulx pour servir à tailler sur table devant led. Sgr
(le roi), 40 s.
A Jehan liaratcau, pour 2 gaynes de cuir fauve pour
servir à mettre une douzaine de petis cousteaulx livrés
par Jehan Janvier le jeune, pour servir à tailler sur table
devant le roy, 10 s. t. (Ilnd., f°» 17 à 27 v.)
1474. — Le vallet servant, qui a à son bras senestre
les cousteaux pendans en la gayne, doit tirer les cous-
teaux, et asseoir les 2 grans, en baisant les manches,
devant le lieu où le prince doibt être assis, et doiht
mettre les pointes devers le prince, en couvrant icelle
pointe de la nappe qui est redoublée; et puis doibt mectre
le petit couteau au milieu des 2 grans, et doit aussi mectre
le manche devers le prince; et les causes sont que les
grans cousteaux se doibvent retirer par l'escuyer tren-
cliant, et pour ce sont les manches devers luv, et le petit
Cousteau est tourné au contraire pour ce que le prince
s'en doibt avder. (Oliv. de la Marche, Etat du duc,
p. 21.)
1488. — A Jehan Noli, coustellier demourant à Tours,
pour 3 paires de cousteaulx à chappeller pain, dimanche/,
de bois et garnis de gaignesde cuir rouge à couvercles,. . .
pour servir à chappeller le pain de la panneterie du com-
mun, 4 I. 10 s. 3 d. t
Au même, pour 2 douzaines et dcmye de cousteaulx
moyens emmanchez de hroissin, faiz en façon de Cueille de
saulge, dont il en a 12 en une gaigne à couvercle, pour
servir aux chambellans et maistres dostelz, quant ils dis-
nent et souppent en l'ostel dud. Sr (le roi), et 18 en
3 gaines pour servir aud Sr quant il est à table, et les
6 aultres pour servir en sa chambre; au feur de 42 s.
0 d. t. la douzaine
A Thibault Tardif, pour ung sac de cuir de serf doublé
de cuir de mouton blanc, pour servir à mettre et porter
les cousteaulx de la panneterie de bouche (du roi), 7 s.
6 d. t.
Pour avoir fait polir et esmouldre, durant le mois de
juillet et aôust par 2 fois, 4 paires de grans cousteaulx
de la panneterie de bouche, dont en y a 2 paires servans
à trancher devant led. Sr (le roi) et 2 paires servans à
chappeller son pain de bouche; au feur de 2 s. 6 d. t.
chascune paire.
Pour avoir l'ait polir et esmouldre, durant le mois de
septembre, 4 paires de grans cousteaux, dont en y a 2
paires servans à trancher à table devant led. Sr, et 2
autres paires à trancher son pain de bouche; au feur de
2 s. 0 d. pour chascune paire. (6° Cpte roy. de P. Bri-
connet, P» 198 à 301.)
V. 1530. — Et pour le regard du chef-d'œuvre des lils
de mestres, seront tenus de fère qu'une demy douzaine
de cousteaulx de table de la longueur il'uiig pain) d'allu-
ini'lles et trenebans, ou demi douzaine de ganivets. (Stal.
des couteliers de Montpellier, Thalamus, p. 220.)
1536. — A Guill. du Moussay, coustellier du roy, pour
une gaisne garnie de 2 cousteaulx à manches d'acier
faits a COurb&tS, pour servir à ouvrir les Illustres en es-
caille. (Cpte de l'hôtel du roi, Mmilcil, AT" .v. kilt., 9,
note 39.)
1544. — Au nièiiie 60 s. t. pour une grand gaync o\,' 6
cousteaux, scavoir esl 2 grans, 2 moyens et 2 petiz, le
tout à manche d'assieret fourchette de mesme, pour tran-
cher la viande à la table di'vanl lad. dame (la reine).
50 s. pour une autre granl gayne gainve de 12 ciilis-
teaux à manche d'assier, servans a faire assiettes pour le
bas bout.
35 s. pour une autre grant gayne garuve de b I I0US-
leaux a manche de bois de broissin, pour trancher le pain
de ■ ml lad. ila
25 s. | r autre gayne garnie de •'. cousteaux à
manche d'assiorel fourchette de smes, pour mettre sur
la IlOCquenée de bBSl quanl lad. dame va par pays.
•Ml s. I. pour une grant gayne garnie de 3 grans cnus-
leaux a manche de boys do broissin, livrez au sommeiller
de panneterie commis pour faire chappeller le pain dud.
"(lice.
50 I, p une autre gayne garnie de 12 COUStOaUX
ci fourchette de mesmos, le tout n manche d'assier, pour
ci\M a la table des dames.
COUTEAU
477
Aude semblable pour les damoiselle de l'hostcl.
Autre semblable garnie de cousteaux à manche de Imis
de broissin pour les chevaliers d'hoslel, pannetiers, cs-
• ns et vallets Iranchans. (Argenterie de la reine,
1 11) v.)
IS65. Que Ihus cousteaulx soupples à trancher doib-
vent estre de bon acier bien corrigez et bien trempés et.
s'ils sont à pié de soye, doibvent estre rivez de la soie
riiesme. (Stat. des couteliers de Paris, f° 11 V.)
1577. — Sy ung estrangier coustelier vient sur lad.
terre et seigneurie pour y tenir bouticque, sera tenu...
faire une pièce de besoignes comme un service de table,
tant soupple que aultres, ou un bracquemart, une espée
cm une paire de ciseaux de barbiers. (Stat. des couteliers
île Langres, p. -il.)
1580. — A l'argentier Kl 1. t. pour i grands couteaux
servant à couper la viande devant le roy. 20 s. t, pour i
petits couteaux pour mettre sur l'assiette du roy. (Cptes
de la Cour de Navarre, Rev. d'Aquitaine, t. Xlf, p. 159.)
1639. — Il coltello largo, cioe da credenza serve non
5'ilu a raccorre e tnr su 1 luire e i miuuzsoli rimassi so-
pra la menza; ma ezian.dio a presentare il pescecolto in
pezzi, item torti <• certe altre cose. (Traitait di M
Uattia Giegher bavaro dt Musburg, cap. I8.J
COUTEAUX A ARMER.
l.cs uns étaient des armes d'Iiast et les autres des
armes de main. Il est parlé îles premiers à propos
de la bataille de Bouviaes. Les chroniques de Saint-
Denis et le poème de Guill. Guiarl mettent, en 121 i.
entre les m, lins des Allemands un long dard à Sec-
lion triangulaire, tranchant dans toute sa longueur
et qui ne parai I autre que l'alenas (voy. ce mot).
Parmi les armes d'hast on rencontre en outre des
couteaux à un seul tranchant rectilignc, comme le
m
XIII- s. - A. Couteau de guerre, au Musée d'artillerie. - XV s. - B. Couteau à armer, monté en corne, app.
M. Ressraan. — C. Autre app. a l'auteur. — d. Couteau à couiUettes, monté en bois, app. à M. Emile Peyre.
178
COUTEAU
dos avecleqnel il vient former une pointe. L'exemple
que nous en donnons (flg. A) ne paraît pas postérieur
au xnr siècle. De semblables couteaux existaient
au xiv°, mais l'arme d'hast à taillant légèrement
courbé en arrière, connue au x\" siècle sous le nom
devougeetplus tard sous celui de couteau de brèche,
n'était pas rangée, au moyen âge, parmi les couteaux
à armer.
Ces derniers étaient alors, soit une courte épée
ou une dague pointue avec ou sans croisée, le cous-
tel de plates de l'homme d'armes, ou un simple poi-
gnard, ou même an stylet. On jugera de leurs di-
mensions variables par celles lies spécimens ci-
joints p. 177. Les protubérances de leur poignée
mil l'ait donner à quelques-unes de ces armes, pen-
dant le régne de Charles VI, le nom de couteaux à
ci mille ii, V- 1 Voy. la lig. D.). I ae autre de cette espèce
esl appelée couteau sarragossien, el une troisième
iliuii la lame mesure 15 centimètres, faisait, il y a
vingt ans, partie de la collection Pourtalès. Voyez
Dague.
121*. — (lialaille de Bouvines.) Les ennemis du roy. . .
ii d'une manière d'armes qui, au temps de lors,
n'avaient oneques mes este veues; car ils avoient cous-
teaux gros et longs à 3 quarres tranchants de la pointe
jusqu'au manche. Chron. de S. Denis, t. Il, PU.)
1305. — (1214) Alemanz uns coutiaus avoient,
Dont aus François se combaloient,
Grailles et ao,uz à trois quierres.
L'en en peust férir sus pierres,
[a nid d'eus ne rebouchast.
(Guill. Guiart, v. 6728.)
1309 — Tandis que le roj demouroit en Acre, vindrent
les messages au viel 'le la montaingne à li. Le roj les
lisi asseoir en tel manière que il yavoil un amiral devant.
loen vstu et luen alnunuy el derrières son amiral avoil
un bacheler bien atourné qui tenoit :i coutiaus eu son
poing, dont l'un entrait on manche l'autre, pour ce que
s,, l'amiral eusl été refusé, il eusl présenté au roy ces 3
coutiaus i t li deffier. (Joinville, p. 136.)
1309. — El aura li cousliaux à poente, à plom rons,
île la longour à reste merche qui i i esl en présant, l'alu-
melle dou pion lonc par somet le haut, et aura correye
el laz poui l'espée cl pour les cousliaux. (Cost. de com-
lini du vicomte de Rohan. Lobineau, Pr. de l'hist. de
Bretagne, i. Il, col. 1639.)
1316. - In couteau à manche de fusl el de fer, qui
Loys, si comme l'en • 1 ■ t . [Inv. de» armure» de
Louit A.)
1358. — lu grand coustel à croiz, ressamblant à c p
foi qu'il n'etloit pas si 1res lonc. [Areh. JJ, 90, pièce
lu i
1364. • Sacha le suppliant nu petit coutel à un mol,
qu'il avoit a s., sainturc, bouté | d ta e [Ibid. '<•',
pi 24.)
1382. - Et avoionl chacun leui bannières de leurs
m, tiei -, d grand i mtc ■> leui i oté parmi leurs
ceinture . (Fi oit art, I. -, cb. 193. )
1383. \ ion '"ni1 i de plate c i •''! lem o vonus.
a, lin'" i Duyuesi lin, i. I, p. 93.)
1 387. Rai lin li chai --".i -i il un qu'il ne
ii i ivoii el le bassincl ie la te te p "
force, el L I iur s,,i ibril cl s,i main
I et li Uni en telle d l'il ne se i -
voil muuvoii
l i quant d vil qu'il lui bu de su», il tira le
qui Lu pendoil au de ti c ol i"'. dil fouis tristi (I
rends-toi ou lu oi mort. [Milu line, p 9
1394 ix aigus di -mii, '
allumello ■< - taillant, .i la manière 'le i.
i ■• rt, I 7, ch. ■
1395. Défci I '•' llollc
La Font, , Art il p. 44. )
COUTEAUX HE VENERIE
Dans les traités de vénerie et en particulier dans le
manuscrit du Roy Moins (lïiblioth. Michel., i"2 399),
le couteau de chasse est, pour les cavaliers, une
courte épée, ou une longue et large dague à deux
tranchants; mais la forme évasée en bas et camuse
de certains braquemars de la même époque se rap-
proche assez du couleau de chasse du xvr siècle,
pour supposer que ce type, déjà en usage à l'époque
de Philippe le Bel, ppuvail dès lors avoir la destina-
tion qu'on lui trouve plus tard. Indépendamment de
ee couleau à défaire le cerf ou le sanglier, on se
servait, comme le prouve en 1420 l'inventaire de
Philippe le Iiou, d'une large serpe telle qu'on la ren-
contre dans les trousses de vénerie de nos musées
et de nos collections privées.
1553. — Couleuu de vénerie, à défaire, app. à
M. Kdm. Foule.
1380. — Uns cousteaux à clou, à porter eu Lois (à |«
chasso), c'esl à scavoir un grand, un petit, un poinçon
avei les forcettes qui sont d'argent, el esl la gayne estof-
ii'e d'or, et la chayne à qiioy ides pendent d'argent. (/»»■
de Charles V, n' 794.)
1420. — Unjç instrument de fer, crochu, tranchant à
i iranchans, pour tranchier el faire également la longe
du long d'un sanglier quant on le doffait, le quel instru-
ment a un manche fait d'os esebiquoté de blanc et de
noir. <inv. de Philippe te Bon.)
1469. A Jehan Barateau, gaynier demeurant à Toun,
i :i gaignet de cuir blanc pour mettra il grant cous-
toaulx de chace que le i*"i fait porter es coffret de so
chambro, 15 t, i. (Extraordinaire de l'argenterie, Cplt
d'Aléa Sexlre, P 25.)
PB.OVENANCES.
\iiimm.m. -1415. -El les IH s. .i table, et a
i L. (bourgeoi ie de l'aria) on bailla un do ces cous-
teaux d'AUomagno, qui valoionl un petit blanc. (Juvénal
di i - .i. ih.i de Charles 1 1, p ■• 10, |
COUTELAS
179
1420- — Un bien large Cousteau) d'Alemaigno, ou quel
souloit avoir en la guesne cent petis coùteaulx. (Laborde,
Les ilucs de Bourg., a» 1215.)
1420. — l'ng gros cousteau à clou, de la façon d'Ale-
maigne, où sont avec led. granl cousteau :J petis cousteaulx
.•I ung poinsson, dont la guesne est garnie d'or au bout
d'amont et d'aval.
On large cousteau d'Alemaigne, de cuisine, garni envi-
ron 13 ou li cousteaulx dessoubz et dessus, dur. de Phi-
lippe le Hun.)
Revivais. — 1781. — Les couteaux de Beauvais
étoient fort renommés. La chronique de Normandie
raconte même l'histoire d'un coutelier de cette ville c|ui,
en ayant l'ait un très beau et étant venu tout exprès à
Itnuen pour l'offrir au due Robert, fils de Richard II,
reçut pour récompense un présent considérable. (Legrand
d'Âussy, Vie privée des français, t. III. p. 180.)
Castille. — 1380. — 3 paires de grans cousteaux de
Gastelle, dont les gaynes sont d'argent dorées à 3 esmaulx
de France. (Inr. de Charles V, u» ÎSGO.)
Catalogne. — 1443. — Unum par cutellorum trancha-
toruni sine puncta, ad servienduin in mensa, cum manibus
devorio et vagina.
lt. cutellos 4 ad servienduin in mensa, cum eorum va-
gina, operis Aragonis seu Catalonie. (Inv. d'A. Nicolay,
archev. d'Aix, nos 119 et 150.)
Chartres. — V. 1300. — J'ai couteaux Charteins et à
pointes. (Le dit du Mercier, édit. Crapelet.)
Chine. — 1610. ... Venons à lu y dont la maussade mine
Ressemble un de ces dieux des couteaux de la Chine.
(Math. Régnier, Sat. 10, p. 163.)
1661. — Un cousteau de la Chine dont le manche est
d'ivoire par le milieu, et par les 2 extrémitez de pied d'es-
lau, avec sa guesue de verny de la Chine, couverte de
petiz ornements de nacre de perle. (Inv. de Ma&arin,
n° 323.)
Egypte. — V. 1200. — Phanioun. Ensis, estculter ma-
gnus qui falci parvae similis est, quo negociatores et
scribœ utuntur. (Maimonides, Comm. s. la Mischna, t. VI,
ch. 13, p. 70.)
Falaise. — 1606. — Falaise est nom propre d'une
ville assise en la basse Normandie, qui est le bel œil en
son pourpris et renommée pour l'excellence des couteaux
qu'on y fait. (Nicot.)
1644- — Falaise est bastie sur l'Ante, en figure de
nef... il y a des moulins qui servent aux esmouleurs de
cousteaux de Falaise, qui sont les meilleurs de France.
(Coulou, Les rivières de France, t. I, p. 204.)
Flandre. — 1694. — Seront tenus de faire chef-
d'œuvre, qui est de faire une grande dolloire de tonnelier,
grande hache de charon, couteau à revers, de corroyeur
et un grand fer de moulin à vent, un couteau Daman,
lunettes île corroyeur ou autres ouvrages semblables. (Stul.
des taillandiers de Nantes, p. 277.)
Gascogne et Lombardie. — 1365.— Unum cultellum
de Yasconia, taxât. 5 gross.
Aliiim culteltum vocatuni de plaie:, operis Lombardie,
taxât. 5 gr. et uiium de plate: taxât. 2 gr. (Inv. dej. de
Sa /Ires, p. 311.)
Paume. — 1308. — Dédit mihi unum cultellum salis
pulcrum de l'arma, quein abstraxi de quodam cassidulo.
(Acla ms. inquisil. Carcass., ap. du Cange.)
PÉhIGORD. — xiiic s. — Couteax de Pierrcgort. (Prov.
et dictons popul., èdit. Crapelet.)
Prague. — 1468. — A Jehan Petitfay, mercier suivant
la Court, pour une douzeine de cousteaulx pragoys garnis
de gayne, livrés au sommelier de l'eschançonnerie du roy,
pour servir aux seigneurs qui souvent disnenl et souppent
à la table dud. Sgr. ; et pour une gibecière de toille gar-
nve de fers, pour en icelle porter losd. cousteaulx, :io s. t.
(Èxtraord. de l'argenterie , 3° Cpte d'Alex. Sextre,
i 16 v«.)
IS82. — Cousteaux pargois, rocaille, bout tons, manu-
factures de fer; pour chacun pesant de verre et de corne,
5 s. (Tarif d'entrée à Calais.)
1611. — Pargoys. couteau pargoys. A pultrie lillle
childes knife. (Colgrave.)
1650. A sorrie knife for a lillle child. Cousteau par-
goijs. (Sherwood, Dut. angl. -franc.)
Saragosse. — 1406. — Icellui Abarimacies s'efforça de
blessier et férir le suppliant d'un coustel aommi Sarra-
gocien. (Arch. Il, 160, pièce 360.)
Tartarie. — 1266. — l'or un coutel de Tartais, 2u s.
1 d. t. (Inv. du t'Ac de Nevers.)
Toulouse.— 1381. —Lequel Breton... sacha un c ius-
teau de Tholose que il avoit à sa couroie (Arch. JJ. 120,
pièce 35.)
1400. — Un coustel à la façon do Thoulouse. [Ibid-,
155, pièce 15.)
Turquie. — 1431. — Ung cousteau de Turquie, .i
croix et à pommeau de leton. (Inv. île l'artill. de lllois,
p. 316.)
I 47 I . — Ung Cousteau à la guise de Turquie, on in on
de mace qui a le pommeau et la pougnée tout do loi.
0 petis coùteaulx a la faezon de Turquie, enmanchez de
petis manches grcsles d'os blanc.
L'an 1473, le 12° jour du moys d'octobre, Jehan Bouti-
narl vint quérir, pour porter (en Provence) au roi île Sicile.
uug couteau de Turquie qui estoit en l'élude du roi. (Inv.
du roi René à Angers, P* 3 à 21.) Voy. Coutellerie.
COUTEL
1263.
Tapis, couverture.
Vois, je sui assie de bout,
Où on n'a point mis de coutel.
(Adam de la Halle, Li jus de lu feuillée, Mom-
îuerqué, th. /Y. p. 77. i
COUTELAS. — Arme à un seul tranchant courbe,
dont la lame va on élargissant par lu bas. Plus courte
que lo badelaire, elle se range comme lui, parmi
ces types importés ou imités de l'Orient, au moyen
âge et plus particulièrement à l'époque de la Ile-
naissance.
XV s. — Coutelas, extr. du Secret de l'histoire naturelle
Ms. app. à M. Ch. Slein.
1575. — Du temps du feu roy de Navarre, il partit de
Genève deux orfèvres qui portèrent, en la Cour du susd.
roy, une masse et un coutelas, au labeur desquels ils
avoient employé l'espace do deux années pour orner cl
enrichir ou tailler lesd. pièces, el parce qu'elles estoienl
merveilleuses et de haut prix, ils n'avoyenl rien espargné
à ce que lad. masse cl coutelas fussent forgez do t nés
estoffes, et en cas pareil trempées on certaines eaux qui
causèrent une dureté ausd. armes. Je ne scay si elles
furent attrempées par le magnifique Maigret, lequel avoit
bruif qu'eu cherchant la génération de l'or ou pierre phi—
losophale, il avoit trouvé une eau qui causoit une mer-
veilleuse dureté aux armures... Le coutelas dont je parle
esloit si bien attrempé que l'on on coupoit des chenets
on landiers do fer comme l'on eut fait du bois. (Palissy,
De la marne, p. 355.)
480
COUTELAS
Y. 1575. Et le morion inutile,
De ses panaches dépouillé,
L'on verra pendre à la cheville
Et le coutelas enrouillé.
(Roh. Garnier. Traj. de Marc Antoine, Coll. des
poêles fr , t. V, p. 19.)
1576. Moissonnant cette vermine
lie reistres empislolez
Et la brigade mutine...
A grans coups de coutelas.
(Rémi Belleau, Chant de la bat. de Mon-
contour, Ihid., t. IV, p iiiij.j
1591. — N 65i. Le fourreau d'ung coutelas de Suisse,
ri de velours noir, d'argent .en hosse, figuré des 7
planettes.
N 555. Une dague de Suisse de mesme façon, 30 1. t.
(Inv. de ijmll. de Montmorency.)
1595 — A BiérosmeCorcol, sommelier d'armes de sa
Majesté, S coutelatz d'acier île Damas à la Turquie, damas-
quinez et enrichis de turquoises et rubis, à 45 s. t. la pièce.
(5 Cpte roij. de P. de Labruyère, l 222.)
1606. — Les coutelas dont les bandoliers et autres de
leur qualité usent à présent. (Nient.)
1635. — Coutelas, glaive de combat, à un seul tranchant
recourbé par h- bout. (Pu. Monet.)
1644 — Pratmaria, eu Bretagne. De gueules à 3 cou-
telaz posés en bande. (La Colombière, La science héroïque,
p. 180.)
CODTELET. — Diminutif de couteau, le couielel
répond à des emplois très nombreux et précédem-
ini'iil décrits. .Moins connu peut-être comme usten-
sile de toilette, il est expliqué ici par deux figures
de cure-dents dits coutelets furgeoirs dans les
comptes et inventaires royaux.
n
«J^=
Mil -. — \. Coutelet curedent en bran
\i\ ' .1"//-' en "' gent, app. o l'auteur
135 1. — Poui fait e < i i"i lillii in couel el-
le: a "i :i lui giei il' n . pcs. - " 10 est, d'or de loui lie.
i oy d l'i dt L" i ontaine I 6.)
1360. - t m;' pettl i "H telel d'or, ■• ti lu . . t dons . i la
gayne csmaillée ai' France, pendant a ung lacol vonneil,
. ■■ i [Inv. dt Charlei I', n'
1368. ii lenoil a la maie heure (Gasl Ii Koix) un
petit long coûte! dont il apparoilloit ic an i< ol ncl
rt, 1. 3, 'h. 13.)
1 420. N 112 i itellcl d'nr .i loi; . i don . ù
• gaync > Jol i oldi Naval i e \ ondi ni
•i on |.' la ii o ir dl, pei. 1 o i.i ■ i
n il ■ I o autre petit ■ on lellcl a o\ en i le fui
gettei es, et a le m fie
esmallé de vert, pes. 1 est. (Inv. des joyaux de Charles VI.)
1420. — Vu bien petit coutel dont le manche qui est
esmaillié et l'alemelle sont tout d'or excepté le tranchant
qui est d'acier el les fnrrètes de mesmes excepté le tran-
chant qui est d'acier, et ou pendant a 2 boutons de perles.
(Mi1, de Philippe le lion.)
COUTELIER. — Les statuts des corporations de
métiers sont assurément les textes les plus utiles à
consulter pour l'étude de la technique ancienne.
Les renseignements qu'ils donnent ont un caractère
di- précision que ne peut pas toujours fournir la vue
des objets eux-mêmes. A défaut de traités sur la
matière il est donc important de réunir ces règle-
ments, de les publier ou d'en extraire les usages
d'une pratique constante. Ceux des couteliers da-
masquineurs de Paris, à l'époque de Charles IX,
présentent, à ce point de vue, un intérêt tout spécial.
1365. — Comme Evrart de Boessay, marchant de cous-
teaux ait de lnnc temps aeoustuiné à faire alemelles de
coustcaux au seigne de la corne de cerf, que forgeoit do
son héritage Jehan de Saint-Denis, autrement dit de
Saint-Germain-des-Prés en nostre ville de Paris, pour
le temps qu'il vivoit.. . et à présent ne soit demouré au-
cun héritier ne successeur. . . [Suit l'octroi delà marque.]
(Très, des Chartes, 98, pièce 3U.)
1392. — Le mestier des couteliers. — Qui qui onques
feroit coutelz ne allemellez sens ensigne, il perderoit aO s.
de messaens pour chascune l'oix.
lt. Nulz ne nullez queilz qu'il soient ne pueent ne ne
doient ouvrer de blanche sodure sus fer ne sus essier, ne
m' doient faire coutelz à boitions ne à rousattes cil ne
sont clowez.
IL Qui qui enmancheroit coutelz quielz qu'il fuissent à
sèment, «il ne pessoit (passait) la moitiét don manche, ce
seroit faulciée. Et qui enmancheroit coutelz de cor à
force, que li cowe (queue) touchet à la fournre, ce seroit
faulcié. Et qui que metteroit auelz à la cowe dou coutel,
se li fers est plez, cil n'est de la cowe ce seroit falcixé.
Et qui qui emmancherait coutelz d'osse de uuef ne de
chaistrons, cil n'est de quartier, ce seroit faulei.xé. Et qui
qui forget essier, cil ni ait i boussons ou plus, c'est l'aul-
cixé, ei tout ceu est fais pour estainchier la faulcixe. (Reg:
desmétiers de Metz, Biblioth. Rickel. ms. 8709, ch. 17. |
1452. — Si eut un coutelier qui faisoil couteaux et
ruuivets à la marque du wiluequin qui en fraie ois est
appelé' foret à percer le vin. v01iv. de la Marche, p. 470.)
V. 1530. — Et pour le chef d'ieuvre, cclluv qui voudra
passer mestre sera tenu foie ung coutellas, ensemble
ung ganivet ou une espèce d'aruiels (epée d'armes?)
avec un paier de sizeaulx d'estude ou ung paier de cou-
teaulx soupples et desliés de la longueur d'une palm
et tiers, et ung tiers de large, ensemble ung pair de sizeaulx
de tailleur, au choix des jurés et gardes dud. mestier.
(Stat. des couteliers de Montpellier, Thalamus, o, 820.)
1565. — Qui fera allumelles d'espées à - mains et
mettra allumelles d'espées el dagues de pied et demy,
pertuisannes, jagaye, corsèques et aullres basions servans
a la ilell'ei de l'homme, et autres petites allumelles an
dessus d'un pied, doibvent estre fourrés et bien trempées
jusque! a la pointe, et teilles aultres petites alluillelles
,'io dessoubz d'un pied doibvent estre de bonnes estofles
et loin trempées.
II. Nul maistre coustelier doreur et graveur ne punira
polir nulles besongnes, soient allumelles d'espées, dagues,
corsèques, jagaye, hallebardes et aultres basions servans
pour la doll'eiise de l'homme BJ '■'' n'est 'le -.'I fal oïl oll
de son propre achapt, en vieille besongne et non tiullrc
nient, et qui contreviendra etc. . .
n Qi Is .. ne puni t dorer ne graver allumelles
pal -es m cassées, pour quelques personnes que ce
oyt, pour I '.ililois el danger qui en pourroit advenir, . .
n. Mil/ l'on- leliieis ne pouveul oi ne doibvenl mettre
oi 1 1 argent sur manche dos blanc. . .
li. toi la douzaine de cousteaulx y doibl avoir 3 quar-
i K de bozans, lot quel/, doibvenl oslro garnit de vi-
ndles d'argonl et doibvonl peser i ostellins, el s'il/ ne le
i ni onl le leaulx Boni forfaicl
I1 nul ne pelill doler ne -laver in tel el aeler
trompé ol i trompé, m faire dorer m graver d'or
COUTELLERIE
181
,„„„„, fondu avec vif argent, s'il n'est maislre coustelier
dorreur et graveur et non a ™"™5" ' ^ ,,VM,„llx ,,,.
ferremens de eiruigie, esiuis u ,<tl.0i0.,ic et à io-
aullresestuis starniz d'insfrumens (»A5?™~.pi....„, '_
"T'mie mutes petites aUumelles à trancher soient toute,
d1ËW0£ta£ÏÏÏÏ& de cuisine soient fourrez et
"tt ÔTtous cousteaulx soupples à trancher doivent
estre d" bon acier bien corrigez et bien trempés, el s.ls
sont à pied de soye, doibvent estre nves de la so>e
T^Que tous manches d'argent et toutes virons d'argent
sTU^rSt'aî::::r;;^':; ';-, -
sovt point mis ne alloue (allié). „,.,vées si elles
H Que nul ne face viroUes dorées ou gravées,
V. 1600. - PORTiA. Comment déjà une querelle. De |
quoi est-il question'.'
C.rvthno. D'un anneau d'or, d'une bague sans .valeur
,„ -eue n'a donnée et dont la devise vraie poésie de
coutelier portait ces mots: AiMLZ-an. B NE ME QUITT EZ
pas. (Shakespeare, Le Marchand de Venise, acte a,
se. 1.)
COUTELIÈRE. — L'étui, la trousse servant à la
préservation et au transport des couteaux. Ces ou-
vrages de gainerie ancienne, dont les délicates cise-
lures font aujourd'hui notre admiration, sont pro-
bablement très inférieurs à ceux qui enveloppaient
les pièces décrites dans les plus riches inventaires.
Ils suffisent néanmoins à donner une 1res hante
idée d'un art qui, pour nos besoins modernes, a fait
place à la plus vulgaire des industries.
XIIIe s. Chaperon et chapel,
Corroie et coutelière
Et boise et aumosnière.
(L'outiUement nu villttin, p. IL).
GLOSSAIRE.
1W4 - Corteliere 5 cum cortelli 53 in lulo cura ma-
nechi de avoUo fornili cum vere de arzento trafoi
Sorafocumunalisu ■ mezo il «*™*oJ* «pu lato
a H quali manichi per la piu parte m ancl ..n teUste
et fra dicti cortelli ge ne e uno scavezato, H quali ■ '..t. ui
sonorugVnenti el fnehe gli sono 2 mamclu senza vere.
(/n». di ijuarderoba Esteme, p. -»•)
' i
xv , -Coutdarecnc*ircUeléel*>nrevers,app_à
M. L. Carrand. Voy. pour la garniture inteneure les fig.
B et C au mot Cwjtemj, p. i71-
, ^ntdo.e^e^,;- ,,„,
rnnTFTLERlE - La diversité des ouvrages que
CODTELLEK t , . rilisll„ls., ,,,,
Ï7,r *. ", ÏS '^v nô^phiquo complé-
ïïtai- dt celui qui termine l'article Couxeac.
.482
COliTELLEKIE
PROVENANCES.
Allemagne. — IS60. — Quei (coltelli, forbici, etc.)
vagliono enminuuemente poco, se ben son bclli e vistosi
ail occhio quanto ilir si possa e quelll (italiani) son piu
lodali, ne he banno piu bellezza nella vista, nia iniglior
tempro degli altri al paragoue. (Garzoni, La paaia ii»i-
rersale, cap. de' fabri.)
Chatf.llerai'LT. — IS77. — On fabrique dans cette
ville des couteaux et des ciseaux plus beaux que solides.
Le manche en est travaillé d'une manière très fine; il est
même quelques fois en pierre précieuse avec des minia-
tures (di -j"ji e miniatij, des ciselures, des ornements
de grand prix. (Relal. des ambass. Vénitiens, trad. To-
masseo, t. II, p. 511.)
1662. — On y travaille de fort bons couteaux, ciseaux
etc.. (Du Verdier, Le voyage de France, p. 203.)
Italie. — 1560. — Armaruoli sono oggidl eccellenti
m Brescia e in Milano sopra tulle le cilla d'Italia.
L'eccellenza di costoro si vedi oggidi massimamente in
Cremona, in Brescia, in Milano, in Venelia, in Napoli, a
Saravallc in Friuoli, in Scarperia e altrove. Qui si lavo-
rano cortelli e forbici con tempre buonissime, con mani-
chi artificiosissimi, con somma gratia et maestria per ogni
banda. (Garzoni, La piaaa univ., cap. île' fabri.)
Langres. — 1454. — Premièrement que lesd. inaislres
de Langres feront leur petit ouvraige de Une estoufe sans
y mettre fer, réservé espées, bracmarls, daignes, dole-
quincs, coustelasses, coustcaulx de mesme et autres ou-
vraiges qui s'appartient, pourtant coup.
It. Que ouvraige garny d'argent, tant a virole comme
à niicte et à tassel, roussette, se fera d'argent blanc
vaient (sortant) du feu, sans y nieltre micte de 1er blanc
ni rivet.
lt. Que tout ouvraige de virole comme de manche
lotonné, une tassel soudé ne seront point à soudure
blanche.
lt. Que un quenivet d'escriptoire quel qu'il soit ne se
fera |>oint se la queheue ne passe plus que demye le
manche, et que on ne fera point nuls couteaulx à fausse
queheue senon manche de pierrerïe, ou cas qu'il ne seroit
percié- toul oultre.
lt. Que alumelles appesses, bracquemars, daignes, dole-
quines, coutelasscs, et autn-s ouvraiges ne se passera
point s'il est cassé. (Stat. des couteliers de Langres, édit.
Durand, p. :)3.)
X \ IIIe s. — La coutellerie de Langres (tombée alors
en discrédit) soutint pendant des siècles la réputation et
I honneur qu'elle s'étoit justement acquis par la bonté,
la solidité, la propreté et la diversité de ses ouvrages,
jusqu'au temps où quelques particuliers s'immiscèrent à
faire 1 mme le la coutellerie. (Uém. des couteliers
de Langres, ibid. p. 24,
Hors. 1304 -7 coutiaus -ans waines, de Is 1 11 1
de Mons. [Trésorerie du Cle de Hainaut, p. 451.)
Mortpeluer. — 1662. -- Le autres curiosilez de la
ville el qui luy sont particul n islenl au blanchis-
; ou travail du verdel ou verd de gris
qui 'j fait fort bien, pour la teinture et pour les peintres,
avec 1 teaux, ciseaux el toul autre ouvrage sem-
blable qui i' Ilence. (Du Voraïer, Le
• oyage de France, p. 245.)
MofiA.— 1645. - Villa de Mora, Labrando mucha
cuchilleria. (Mondez Silva, Poblacion gênerai de l
1 163.)
Moi uns. - 1662. - Dans les laiivl
le ut en celuj des cordoliors, onl les couteliers en
grand nombre qui travaillent torl bien cl vondcnl .1 tout
! aux et ci 1 aux de leui 1 . le
quel "n estime fort bons. (Du Verdier, loi iii., p. 135 1
Provins. Dan une 1 equt ■ e on 1 •'■'- au gou-
aent de Champagne, qui 1 tient un tableau de la
éi ité de Pro loyon Age. il esl • 1 > 1 q du
oui 1 l 'i de 'ii appel le U e ti ouvoil plu • de 3000 mi
de celuy '!»■ coui tôlier, plus de 1 100 [Docum.
quelot, Btudet tut les foires de Champagm
< l.,p, ! ,
Vuoara 1645 Villa di Vorgars lose \ iris
"le '".. 'i bU.li ris lods irma < Mondez Sllvn, Proi
de 1 SI.)
vary des Brûlons dans son Dictionnaire du Com-
merce comprend assez exactement 1rs qualités el
usages anciens du coutil; nous la reproduirons ici
sans uuiiv commentaire que la mention exception-
nelle du coutil de soie < I a 1 1 s un document d'origine
espagnole, à la date de 1560.
« C'est, dit cet auteur, une espèce de toile très forte
et très serrée, ordinairement de lil de chanvre, donl
le principal usage est pour enfermer la plume, pour
faire des lits, îles traversins et des oreillers. Ou s'en
sert aussi à faire des tentes pour l'année, îles jus-
taucorps et îles guêtres pour la chasse.
Les provinces de France où il se fabrique le plus
de coutils sont la Normandie et la Bretagne. Il vienl
aussi de Flandre certains coutils plus lins et plus
estimés que les autres, que l'on appelle coutils de
Bruxelles.
On appelle coutils de brin ou grains grossiers,
ceux dont on se sert pour garnir les chaises et
autres meubles.
Les vaisseaux de la compagnie des Indes-Orien-
tales de France apportent quelquefois dans leurs
retours certaines manières de coutils que l'on nomme
Bolzas, qui se tirent ordinairement de Bengale;
les uns cle lil de coton blanc et rayés, el d'autres à
laies jaunes, de lil de coton écrit. »
-j-yr -u~u~-tr-u-mj -y \. ,
j%j\_rv_n_A_n_n_
COUTIL
Unition ilonn. n I7_' : par Sa-
1518. — Pièce de coutil gravée sur un fermoir du livre
<lrs tisserands de coulil de Gand, d'après 1'. do Vigne.
1163. — Qui extraneus lectum sine plumis, id est
liram vendidit ununi denarium dabit et qui enieril uiiuiii.
[Charla, Fland., ap. du Cange, v' Tua.)
1325. — Pour emplir \i coussins animiez des armes
Mgr au milieu, 12 s. — Pour keutes achetés dont on .1
fait 1 lies pour lesd. coussins, :i7 s. [Opte des prébendes
d'Amis, An li. du Pas-de-Calais, >r 1565.)
1382. — Et les alliions bretons... chargement sur
1 liai el sur 1 hevaux leurs draps bien emballés, nappes,
toiles, coutils, etc. (Froissart, l. 2, ch. 188.)
1392. — Pour 23 aulnes de grosse toile... pour faire
mi coustilz a mettre le ilu\et d'un lit, de :i lez et demi,
lui pour mad. Vsabel, an pus de I s. p. l'aulne, (p Cpte
roi/, de Ch. Poupart, r .ri7 v.)
1441. — Pour les liz .t.. iihiinl. Sgr qui viennent de
'Flandres par la mer, c'est assavoir 12 couschètes de
ph s aussi en couectiz de Flandres, otpour 24 aurillers
de duvet on couectiz de Flandre, 4951. t. (Cpte dePre
tjent de Coetivy, Arch duchât. de Serrant, Extr. Mar-
cliegay, Arch. des Soc. sav.)
1455. -pour ung lin 1 Itiz de Flandres île I lez,
garny de coussin il" me. nie. .1 faire ung lit (pour la
reine), (6 I. lu s. I.
i' I i"- livres de plume neufve dont ou a oetéomply
I 'I coultis "I coussin, et l'ail nu loin lit pour lad. daine,
an leur de î s. || ,1. |:, |nll. valent 20 I II s. -J il. I.
, [rgenterie de lu reine, I" Cpte de ./. Bochelel, r- 79.)
1468. I.. marchant de Saint tubin, d'Aubignj ou
-i' '"Mm 1. s fui se 1 "il t.". oooftifs onl de aoustu
0" i' 1 oer et tes vendre auxd. espaigneuls, car ils ne
si' délivrent eu autros pays que Kspaigno, el quelque
■oil toeo pou, [Requête des fermiers iln denier pour livrt
Irc/i 1 m de Vantes, 1 111. 1 ol. 18.J
1470.— L'ng lit, tousto et coissin, coustil de 1 M p)
COUVERT
1*3
royé nu long, de 7 quartiers <ie large. (Cpte de I. de
Beaune, f 28.)
151*. — Ung lit et traversin à coustil de Flandres,
garnj de plume, prisé M l. p. [Inv. de (iug Arbalesle,
I I X I
1536. — Couslilt. Sacculi in quibus pennas avium vel
lanam aut quidvis aliud iiicludimus ul lecti sinf molliores.
(Rob. Estieane, De re Veslraria 05.)
1539. — Coutil. Coite de 1 i ■- 1 . licl de plumes ou de
bourre ou de laine, {[il., Dict. franç.-lat.)
1554. — Une cousche de cbesne à bas dossier, les pil-
liers ronds. Un petit liii traversin garny de plume à
coustil de Bretaigne. (Inv. d'Emard de Nicolay, f il v°.)
1560. — L'on treva aussi (dans le navire) 3 coffres
couverts 'le cuir plains de quantité de coutils de soye el
d'habits île Portugais. (Fernand Mondes l'into, Voyages
adventureux, p. 146.)
COUTOUFLE. — Vase à double récipienl el à
deux lires opposés l'un à L'autre, ilotit la courbure
esl disposée en sens inverse. 11 est plus connu sous
le nom de gtiedoufle, voy. ce mot.
1302. — Une coutofle d'argent, pesant un marc el
ileuiv, le ni. "I s., valent 1 1 1 s. [Inr. de Raoul de Cler-
mont. i
1387. — I.eil. Jaquet print un coutouffle de voirreoù
il avuit de, vin. [Arch. JJ, 131, pièce 30.)
COUTRE. COUTE. — Pièce de L'armure destinée
à la défense du coude, cubitière. Voy. les figures,
page "213.
1352. — Faire et forger la garnison de garde bras,
avant liras, coûtes, cuisses, grèves, poulains et soulcrs.
(Cpte rotj. il'Et. de la Fontaine, p. 128.)
1365. — Cyrothccas vetéres cum quodam arnosio bra-
chiorum l'aclu de corio et quibusbam coutrers de ferro,
laxat. 2 gros. (Inv. de ./. de Saffres, p. 31-2.)
COUTURIER. — La confection d'un vêtement né-
cessitant toujours la taille de l'étoffe et sa couture,
il est assez bizarre que dans la langue moderne,
le i couturier s'appliquait avec plus de Logique
et indistinctement aux uns et aux autres. Les sta-
tuts de> drapiers de Bourges, au \\ siècle, mon-
trenl en mitre les précautions prises par les gardes
du métier pour protéger les clients contre Les trom-
peries .le leui> fournisseurs.
1443. — Les cousturiers ne se mesleronl tant seulc-
menl ipic de faire robes, chapperons, manteaux, pour] ,
jacquettes et vestures appartenant I homme e( femme, a
tous ceux qui les requerront, et faire i rpoins, robbesel
eliapperous lion-. e| convenables de li"ll drap neuf, prof-
itable et tout prest, sans i avoir aucun drap vied ne
teille vieille, et seront les p punis de lionne estoffe el
neufve, e( seronl revisitées les choses dessud. par les
e mis; et ne feront ieeux cousturiers et chausseliers
lesd, robbes, chausses, chapperons cl autres choses des-
sud. de noirs de chaudière, blons, truffes ne josselins poul-
ies vendre. (Stat. des drapiers de Bourges, Ordonn.,
t. XIII, p. 381.)
COUVERT. — La crainte du poison avait introduit,
de longue date, dans les Cours royales el princières
l'usage de euuvrir la vaisselle de table. Après l'essai
des boissons el des viandes, les unes cl les autres
étaient apportées couvertes aux convives. Sur chaque
écuelle ou assiette garnie on en plaçait une seconde
vide et tournée en sens inverse. L'adhérence de
leurs bords plais permettait de transporter, des
cuisines sur les tables d'office des piles d'assielles
jumelles que l'écuyer tenait bridées par une courroie
ou un linge. Telle esl la disposition la plus fré-
quente au moyen âge, et qu'on retrouve dans une
estampe de Nicolas Solis dont le sujel esl un festin
donné en 1508 à l'occasion du mariage du duc Guil-
laume de Bavière avec Renée de Lorraine. Celte éti-
quette, qui était, à la Cour de Bourgogne comme
ailleurs, une marque de distinction, explique l'ori-
gine du mot couvert appliqué aujourd'hui indistinc-
V. 1430. — Ouvroir de couturier, e.vtr. d'un ms. italien app. à V auteur.
celte double opération qualifie, pour le costume des
hommes, le travail des tailleurs, et pour celui des
femmes, L'industrie des couturières. Au moyen âge,
temenl à la verrerie, à la coulellerie el à toute la
vaisselle de table Voy. CADENAS el VAISSELLE COU-
VERTE.
184
COUVENT
1468. — Ne voulut (au festin donné par le duc il c Bour-
gogne a M d'Yorck) madame la dtieliesse la mère pour
cellui jour, cslre servie à couvert, mais laissa l'honneur
à sa belle fille. (Oliv. de la Marche, Mêm., 1. "2, p. 529.)
1474. — A lever les mets (en la cuisine), le panetier
ouvre les couvertures et le maistre d'hostel faict les
essais desd. mets, et ce fait, led. panetier recouvre le plat
el baille les plats couverts par cette manière les uns après
les autres aux gentilshommes des quatre états. (Id., Etat
du iluc de bourg., p. 20.)
1485. — Quand madame la duchesse mangeoit là où
monsieur le dauphin estoit, l'on ne la servoit point à
couvert, et ne faisoit on pas d'essay devant elle, mais
beuvait en sa couppe sans couvrir. (Aliéner de Poitiers,
Les honneurs delà Cour, nis., (-il.)
CODVERTOIR. COUVERTURE: — Considérée
comme objet de literie, la couverture, au moyen
âge, emprunte le plus souvent sa richesse à nu goût
très marqué pour les fourrures précieuses et les
ornements piqués à l'aiguille. A ['encontre des exi-
es du costume, qui faisaient de la dépouille de
l'hermine ou de la martre la doublure intérieure d'un
vêtement seigneurial, les couvertures des lits éta-
I, lient leur panne en dehors, le sens du poil dirigé
de la tête aux pieds.
\ l'église, les autels, comme les livres, avaient
leurs couvertures, el parmi ces dernières on ren-
contre des chemises à queue d'une aune de lon-
gueur. Voy. Chemise.
Dans le harnachement des chevaux et mulets,
dans l'équipement des sommiers et des charriots,
la montre des armoiries avail pour effet, sinon d'as-
surer, du moins de protéger les transports; ailleurs
la couverture du cheval se confond avec la housse
blasonnée donl l'homme d'armes enveloppait sa
monture. Voj . Barde.
1322. — Respondetde uno coopertorio pro lecto viridi
intexto de huwanes (chats huants), cum tapetis ejusdem
secte. ..
LITS ET AME1 BLEMENTS
I' n coopertorium pro lecto de opère nodato cum i
tapetis ejusdem secte. (Inv. de Roger de Mortimer, p. 360.)
1380. :) pannes d'ermynes à couvertoir, donl l'une
tient 28 tires de long el 76 bestes de lé, et est attachée a
un vielz drap de marramas dont le roy a fait oster une
i' i faire une chasuble, tenant 5 aulnes et un quar-
tiei de lé cl I aulnes :î quartiers de long. Et les autres -
tiennent, l'une 85 bestes el 36 tires de long et 63 bestes de
lé. (Inv. de Charte In 3804.)
1 389 I p. m rtun di .n jr- perses de
Quain (Caen) el une petiti u , e toute troue, tx s. i n
grand couvertoir de di ap pi i ,40 l a autre couver-
toir de drap vermeil fourré d'une vieze penne de gris, 18 8.
— Un antre vertoir fourré de menu vair6 1. 8s.
t ne coustepointe de sendail vermeil, 1 l. Une autre
riez cou tepointe, i s. — i couverloirs de lustaine blan
i he, l'un grant, l'autre petit, 36 i. [Inv. de Richard PU
que, p. -27.)
1461. Que nulz ne pui I i g i verturea
el ouvra ■ Il il j ait poil de plu grand layeui qui
10 quartlci , mai que l'on ohm. di irdelin bon el août
ii ont "u de poil de vacquo, ou de i (lièvre, qui . n votrn
faire, ot qui i te pui i ti Ire de poil de vai que tout pur
l.i ou n j .'ii bout 1 1
i I i""" ' '•'■ n . ■ i leui amble, de d e loffi di
"'. poil de vacque ol de cliièvre en H qui r .
Bqui . "n lOquarliei di li u plua, Kl qui voulrn
foire vretoira ou aultre ouvrage .nul. meatiei de plus
i1" di i i Ile di 'i 'l . que led ouvrage soit
1 ■"' de i ra ou de layne t i u ni de canvi
di lui isini des tapi [e/ ,/ i,,,,, ,, , , .
1485 Quand on couvre le lict, il faut lou joui qui
ii tull que le menu nli oit du
i ■"■•". li poil allant envi ra le pieda. (Aliénoi
■ ii le i oui n ! : i.)
1518. — Paramenla lectorum factasive empla tempo re
Dui Nicolai V. — Unum paramentum magnum album,
celanini cum 2 cortinis et coopertorio cum Resurrectione
Ghristi, in totum cortinie t. (/ni), de Léon X, p. 188.)
1532. — Il y avoit 2 couvertes de ferrure d'armync
servans à princesse en couche. Madame de Nassaou estant
en ce lieu eut envye d'en avoir une et voulsit Mgr qu'elle
luy fut délivrée, ce que madame, feit et lui bailla la plus
grande avec ung grant linceul de, toille de linomple qu'il
servoit dessus lesd. couvertes. (Inv. de la maison Chalon
Orange, n» 19.)
AUTELS ET LIVRES
1386. — Pour un quartier et demi de drap d'or de
Damas... pour faire 2 couvertures à 2 des livres du roy,
4U s. p., et pour un quartier de cendal vermeil à les dou-
bler et garnis par dedans 12 s. (7l Cpte roy. de Guill.
Brunel, f° 18.)
1405. — N" 109. Mappule henedicte cum suis fronla-
riis pro festis diehus, 3 pro majori altari.
IS° 112. lt. Mappule 4 pro pulpito evangelii et cantoris.
(Inv. de Clairvaiu.)
1409. — La couverture du livre aura une aulne de
long, brodé de nues et estoilles et royes de souleil. (Devis
d'une chapelle pour Isabeau de Bavière, Arch, KK, 48,
I" 75.)
1436. — Super allure capellœ S. Michaelis, :! inapas,
unum cohopertorium alute albe cum ô crucibus, una rubea
in medio et a quolibet capite alia. (Inv. de l'éijl. S. Mar-
tin de Montpesat, uJ 275.)
HARNACHEMENT ET ÉQUIPAGE
1296. — Que nuls (armuriers) ne puisse 1ère couver-
tures à cheval, dont l'endroit et l'envers ne soit neuf et
toutes de coton dedanz. (Ordonn. relut, aux métiers de
Paris, p. 371.)
1309. — Et sera le cheval couvert de couverture de
belutiau et de telles et de cendreux (cendaux) et de fer
et d'acier, de bourre de saye et de coton. (Cost. de com-
bat tlu Vicomte de Rohan, Lobineau, l'r. de l'hist. de
Bretagne, t. II, col. 1639.)
1319. — Pour 6 couvertures dont les i estaient à les-
tiàres, pour couvrir les chevaus que les escuiers chevau-
çoient quant Madame ,ila de Paris en Artois. (Quitt. des
Ctes d'Artois, extr. J. M. Richard.)
1322. — 5 paribus de chanfrein ad arma cum 5 pari-
bus coopertoriorum de frett' cum (launcheriis et piceriis de
corio. Il paribus coopertoriorum ferri pro equis. (lue. de
Roger de ilortnner, p, ;)59.)
1400. Pour lli couvertures .i arconnières, »ù les
vallèa chevauchent dessus, 24 s. pièce. — -Il autre couver-
tures inuieniies pour couvrir les chevaux, 20 s. p. la
pièce. (Holel de la reine, 11(1" Cple de J. Leperdrier,
I" 71.)
1427. — Une couverture de curre, la quelle esl de
verl gay doublé de mesmes, garnie de ses mantelez cou-
suz et descousuz, et toute bordée do ruban vert gay, el
a charnières de taton doré. (Cple roi/, de .1. de Roche-
chouart, C 2ii v°.)
1514. -N" 610. 1 couvertures à bahu, noyres, aux
armes de mad. feue dame. (/nv. de Charlotte d'Albret.)
V. 1520. — Une couverte de mulet, drap jaune, où
■ont les armoyeries de Luxembourg el de Bretaigne. (Inv,
de François fi' de Luxembourg , p. I)
1634. A Cl. Bremault, M* brodeur, -II. pour une
grande couverture de drap verl avec h. unies rouges el
S armoiries el escussons aux ar s du roj el de la ville,
puni mettre sur un mulet i 1er à la campagne lors-
que ^ni les maire ot eachevina vont faire prosens et com-
pliments. (Girardot, Archiv. de l'art, franj,,, 2' sér., t. I,
PROVENANCES
Caen. 1494. 5i vorturos do Caen, à 1 rayes, au
i. ni de B oac. d'or pièce. 28 I. ■'■ b, (Cple des ornementa
1/1/ chat. d'Amboise, 1 13 v°.)
1 cm. m 1632.- Une couvorture pioq , façon
■ m nogne, on taffetas incarnadin d'u »té el blanc
<i autre (Inv, du marnai* de Rimovillt, p. ;i2U.)
COI VPK-CHEK
185
Naples. — (632. — ;, couvertures de taffetas, façon
de Naples, à 50 fr. pièce. [Ibid., p. 324.)
Poitou. — 1453. — Une couverture (de lii) rayée, de
Poitou, prisée 20 s. i Vente des bien» de /
I» 93.)
Saint-Denis. — 1411. —Un lit... avrri|iies une vielle
couverture de la lai on de Saint-Denis, bordée de rouge.
(Inv. de Farlill. du Louvre, t tv'.)
Turquie. — IS99- — Je laisse à Jillc de Puiron, ipis
j'.n portée r voir le sain) ba] tême, ma couverture
blanche i|iic j'ai aportée île Turquie, qui est de toillc *\<-
coton toutte picquée. (Testant, de J. de Charmolue,
p. 133.)
COUVRE-CHEF. - Généralement un voile de toile
fine on de gaze légère approprié aux exigences du
costume féminin el à linéiques détails de la toilette
des hommes.
Lorsque couvre-chef esl pris dans le sens de cou-
verture de lit ou de litière, le velours et même la
fourrure sont admis dans sa confection. On verra ce
terme appliqué au voile de la sainte Vierge, au
suaire de Véronique, à l'amict du prêtre; des couvre-
chefs de soie pris pour envelopper îles reliques.
Parmi les dépenses royales, on trouve des couvre-
chefs à peigner dont on s'enveloppait la figure; ceux
du barbier avaient alors remploi qu'ils ont conservé
depuis.
Dans l'habillement des femmes, le couvre-chef à
bannière était, au xv siècle, ce long voile Bottanl
suspendu aux coiffures pyramidales de l'époque et,
disposé d'une façon plus modeste, il faisait partie
de l'ajustement de tète des religieuses.
Le couvre-chef de nuit n'avait point de tonne spé-
ciale, mais s'enroulait autour de la tête el se nouait
comme on met aujourd'hui un madras ou un foulard.
Partie accessoire du costume militaire d'apparat,
c'est un long et riche volet ou lambrequin dit de
plaisance, attaché au heaume ou au bacinet, el
dont les découpures s'étalenl quelquefois jusque sur
la croupe des chevaux.
Les tissus employés étaient presque toujours des
soieries el toiles légères, des crêpes, linons et ba-
tistes. Quelques toiles fines de celte espèce, de pe-
tite largeur et liserèes en travers, de trois en trois
aunes, conservèrent même le nom de couvre-chefs.
Pans, Compiègne, Laon, Troyes, Valence (peut-être
Valenciennes), la Hollande, l'Allemagne sont cités
dans nos textes comme les lieux de leur fabrication.
1260. — Quiconque veull estre tesseirandes de queu-
vrecliiers de soie, à Paris, estre le puet. (tîeg. des m> tiers
il'Et. Doileuu, tit. 44.)
1316. — On cueuvrechief île veluiau vermeil fourré
île menu vair. — Pour 3 aunes et un quai lier île veluiau
coquet pour faire un cueuvrechief pour le roy, 40 s. pour
l'aune. {Cpte roy. de Geoffroide Fleuri, p. 10 e( (S.)
13 18. — Celles qui vendent cueuvrechiez (aux bégui-
> en vendront tant comme soloient.
(La requête îles frères meneurs, notes de liutebeuf, t. I,
p. 451.)
1328. — Elle donne à l'église Nostre-Dame 2 aunes ,.|
demi de toille pour faire un kieuvrekiefà mettre sour le
kiefdou prestre quand il dit messe. (Testant, ap. Roque-
fort, Supplém.)
1350. — Pour 5 aunes île veluyau vermeil à faire un
couvrechief à parer le lit du roy. \Cpte d'Et. de la Fon-
taine, ms. Fonta n, t. LXXYlii.)
1352. — 8 auues et demie de toille de Compiègne...
pour faire 6 queuvrechiefs à pingnier pour le roy, (<:pte du
même. I). d'Arcq, p. !I5.)
1378. — ni'-- pies ,ie Jeanm de I! bon - Les sei-
gneurs du Parlement estoient environ le lit où le corps
gisoil cl tenoienl le poille'qui esloil suri.- lit tout au:. , or,
si comme il esl a coustumé à faire aux rois et roynes de
France.
El sur le visage de lad. royne, avoil un cuevrechef s,
délié que tout plaine nt on véoit son visage parmy .(Cnron
de S.-Denis, t. VI, p. 413.)
1384. — 15 quevrechiefs de soie et 3 de lin pour atour
et PI coiffes de soie jaune de coudai et île tuile OU fil.
(Inv. de Jacqueline de Charny.)
1389. — El éloit la lilière belle et riche, d'un délié
couvrechef de soie comme les autres. (Froissart, I 1
en. l.i
1393. — Dieu coucliié en draps blancs et cuevrechiefs
blancs. . .
Prenez un bacin à barbier el liez d'un cueuvrechief tout
étendu sur la gueule, à guise de labour, el puis u,-/
vos roses sur le cueuvrechief. (Le Uénagier, t. 1, p. 169
et t. Il, p. 252.)
1404. — Il cueuvrechiefs île fin lin de Laon... pour
servira mettre devant les chiefs desd. seigneurs (le roi
et le duc d'Orléans) quant on les pingne. .., au pris de
12 -, p. la pièce, valent 7 1. i s.
Pour i cueuvrechiefs de soye. . . pour servir à mettre à
parement devant lesd. Sgrs quand on les pingne, au pris
de S s. la pièce, 32 s. p. (Cptes de la Cour de Charles 17
l 16.)
1455. — l aulnes 3 quartiers de fine toile de Troyes,
pour en tailler et faire 6 estroiz cueuvrechiefs froncez
d'un des boutz pour lad. dame (la reine), au leur de 10 s.
t. l'aulne.
Pour 3 aulnes de grosse toille d'atour donnéez à Mar-
guerite de Marne, sa femme de chambre, pour lui taire des
cueuvrechiefs d'atour, pour estre plus bonnestement en
son service, au feur de 25 s. t. l'aulne.
Pour G aulnes de linomple de l'estroit, délivrées ,,
mademoiselle de Laval pour lui faire des cueuvrechiefs
d'atour, à 41 s. 3 d. t l'aulne. (Argenterie de lu iei»e,
\" Cpte de J. Boehelel, i 59, 100 \ el 103 v°.)
I 459. — Pour lu aulnes et demie fine toile, de Holande,
pour faire une douzaine de couvrechiefs pour led. Sgi
(le roi) à mettre de nuit, au pris de 20 s. t. l'aulne.
Pour 7 aulnes et demie d'icelle toile pour l'aire li grans
couvrechiefs pour servir à faire la barbe dud. Sgr, chacun
de 5 quartiers de long, aud. pris de 20 s.
Pour 20 aulnes de lad. toile pour faire 12 courechiefs
à chauffer, pour servir aud. Sgr, aud pris de 20 s. I ' Cpte
roy. de P. Burdelot, f1 3fi.)
1469. — Pour 3 gros de soye vermeille torce pour
couldre certains i|ueuvrechiefs de soye vermeille donnés
aud. Sgr (le roi) et à lui envoyez de' Notre-Dame d'Av-,
èsquelz souloient estre enveloppez, les reliques esfans en
l'église dud. lieu. 3 s. 4 d. t. (E.rtraord. de l'argenterie,
Cpte d'Alex. Sextre, f° 29.)
1470. — Led. amoureux luy promit que toutes et
quantes fois qu'il se vouldroit coucher et mettre son cou-
vrechef de nuit, il seroit tenu de nouer le bout dud.
couvrechef à 2 bons et lors neudz. (Arrêts d'amour, 3,
i- 21 V.)
1474. — Dng couvrechief de plaisance brodé' à des
branlans. — Un petit couvrechief de crespe. — 4 couvro-
chiefz garnys de pailletés d'argent dorées. — Ong cou-
vrechief brodé d'une frenge de til d'or et garny de pail-
letés. (Inv. de la Ctesse de Uontpensier, p. ltj à 29.)
1478. — Allèrent avec leurs ménestriers el estendart,
qu'ils l'ont d'une serviette ou couvrechief, quérir le mai.
ainsi qu'il esl de coutume. (Arch. II, 204, pièce 27. i
1483. — Pour 7 quevrechiefs de crespe de lin .. . i r
servira faire deul, tant à lad. daine qu'à aucunes de sesd.
femmes, 24 fr. 1 s. 1 d. (Dépenses (/>■ la reine Charlotte
de Survie, p. 218.)
1485. — L'on mecl bien un beau lin couvrechef devant
la bouche de l'enfant (coucbél. qui vient sus le cnuver-
toir une paulme OU un quartier. (Aliéuor de Poitiers.
P. 244.)
1487. — En lad église S. Jean de Latran)ony voit.,
un cœuvrecheif de la Vierge Marie. (J. de Tournay, Yoy.
en Italie, Ann. arcltéol., t. Wll. p. 90.)
1490 — Sera faiCte une bergerie de tilhes. les plus
186
COUVRE-CHEF
belles qui se pourront trouver, habillées de taffetas et
covricbiefz es testes, de toyle de plaisance, beaux chappe-
letz sur iceulx covrichiez. (Arch. de l'art franc, 2' série,
t I, p. 22.)
V. 1492. — Je vis atours de diverses manières
Porter aux dames pour les mieulx alour-
|ner,
L'atour devant et eelluy en derrière.
Les haulx bonnets, cœuvrechefs à banières
Les haultes c irnes pour daines triompher.
(Oliv. de la Marche, Le parement des dames, ch. 23.)
1501. — Do coffre pareillement couvert de veloux
verd garny d'argent, dedans le quel y avoit des couvre-
chefs [de toillette de Holande) et autres choses servans
de nuit. (Cérémonial français, t. II, p. 73i.)
1515. — J'ayme mieux mourir l'espée au poing, à la
défense de la muraille, pour le service du roy que lan-
guir en mon lict, le couvrechief en la teste, pour naturelle
mort attendre. (Jean d'Auton. m<. I- 27.)
1523. — De peplo quod vulgo capitegium dicitur, ubi
fuisse fertur Veronica involuta. (Inv. de l'igl. de Noyon,
-
1534. — l'ng grant couvrechef de toillette de toille de
Hollande, besongné à poinctz plas de plusieurs belles
couïleurs de sove. (Inv. du duc île Lorraine, à Nancy,
1° 17.)
1536. — Le prince rie lad. isle de Malllie estoit après,
porté en une litière découverte, comme malade, vestu
d'une chemine de satin jaune pasle et sa teste accoustrée
d'un couvrechief à la mode turque. (Monstre du mystère
des apôtres, p. 31.)
1538. — Elle 1 u y dist qu'elle la verrait bien, s'il luy
|. lai-. ni, et la feit venir à la lïnestre en son couvrechef
de nuit. (Marguerite d'Angoulème, Heplaméron, 3e jour-
née, nouv. 21.)
1549 — Couvrechef. Rica vélum capitis. (Dict. de
Itob. Es tienne.)
1549. - Kl aussi, led. lieu (Suze) passé, les femmes
in- portent plus de chaperons, mais seulement coiffes et
couvrechefs. (Ant. Regnaut, Dicours du Voy. d'outre-
mer, p. x. i
I 57 I . — l'ng petit coffret où sont 3 couvrechefs neufs fine
l'iill'' de liiiilaiirie et :! bareites de mesnie avec :i crespes
qui servent aux matines le jour rie Pasques. pour habil-
ler '■'• enfans de chœur qui représentent les :) Maries, dur.
de x.-n. de Paris, f 0 v.)
1612. —Tirez mes chausses et bassinez bien mon lit. . .
chauffez mon couvrechef el me serrez bien la teste. {The
l rench 1 1 hool maisler, p. si;.)
COI vu i lli i A ARMER
1314. — Pour 2 aunes de tartaire achetés à Jehan le
V'iel de Paris, i faire un quevrechié as armures (Mgr)
Robert, 60 i, (Quittance, exlr. des cptes de l'Artois.)
1315. l'uni- le queuvrechief d'un hyaume el livrer
tout Corel la oye, 12 i (Cvtt d'hôtel de Robert d'Artois,
Arch, du Pas-de-Calais, .1, 342.)
1449. lu bel ei granl couvre-chief de plaisance
Qui dei i en- lui peiuloit ii'ab lance
(/.c /'il-, d'armes de in bergèi i (Euvret du nu /;. ne,
t. Il, p. 62.)
fOILES I YIU.'.III.I
1300
i ! • le a irop lorde mamèles,
Prelngne cuei i ei hiol ou tooles
Dunl m le pi e race esti aindre
l.l tOUl enl.,1 . . n l, . i nidl'e.
(Rom de lu Rose, ^ I i-JTn |
1 323. Poui ne dami el poui no demi 'lie , .M pie
• e .le cuevrechics rie Valence, la pièce, 12 p.
titre i .i Montaigne , m t. pièce t/».' .'■■ i/.n
■ '. Halnaut, p. 1 10.)
1350. plu n in h ei'.ui qui, -i la * oque te de .n.
ouplusiei archands faisant couvrechiel i loienl plus
■ e .i toille en i ' fille
1 i " !• OUI Ne || ....Il le • | tuile il.'-. p|US '.'>" '
ei pio- proufitabli m n . h indi s qui e ne au paj
" i il p 344.)
1389. — Demi douzaine de queuvrechiez en une pièce,
prisée 16 s. (Ini<. de Richard Picque, p. 33.)
1420. — A anneaux d'argent, 2 warcolez et une pièce
de cuevrechief crespé. (Arch. JJ, 171, pièce 222.)
1447. — Toile de couvrerhiefz qui est de moins du
large ordonné. (Slal. des tisserands d'Issoudun, Ordonn.,
t. XIII, p. 532.)
1 485. — Dessus ces couvertoirs, il y avoit 2 beaux draps
de lin couvrechief de crespe empesé. (Âliénor de Poitiers,
p. 220.)
I 485. — Que nul ne pourra faire toille en lé rie queu-
vrechiefz se il ne gecte du cocton de 3 aulnes en 3 aulnes
au moins, pource que moult de gens en pourraient estre
deceuz, car ils cuideroient avoir toille de bon lé et elle
serait trop estroite. (Stat. des tisserands de Rouen, Or-
donn., t. XVII, p. 592.)
COUVRECOL. — Si les pièces dont il est queslion
ici ne sont point ces collets haut montés sur la
nuque, qu'on portait encore à l'époque de Louis XI,
le couvrecol formant appendice au chapeau, paraît
difficile à expliquer d'après les ligures du temps, et
se rangerai! plutôt parmi les singularités assez
nombreuses de l'habillement du roi.
I 464. — L'ng quartier de veloux noir pour faire un
cueuvrecol au chappeau duri. Sgr. (le roi), 27 s. G d. t.
Demye aulne et demi quartier taffetas noir de Fleu-
rance, pour doubler 3 cueuvreeolz pour led. Sgr, 12 s.
Il d. I. (3"Cp(e roy. de Guill. de Varye, f 11.)
COUVRE-FEU. — Coquille à rôtir.
1680. — Coquille, morceau de fer ou de cuivre jaune
ou rouge, haut d'un pié et demi et large de deux ou un
peu plus, que le chaudronnier l'orme en voûte, qu'on met
devant le feu lorsque la viande est à la broche. (Michèle t.)
COYER. — V. 1620. — Le godet dans quoy on met
la pierre afliloirede la faulx. (J. Bourdelot, Dict. étymol.
ms.)
CRACET, CRACrjET. — ■ C'est le nom qu'on donne
encore aujourd'hui, à Lille, à la lampe de forme pri-
mitive désignée au moyen âge par ceux de crusse!
croissent et clialcil. Voy. ces mots.
V. 1300.
lande.)
Cruciboluni, Craicet. (Gloses s. ,/. de f,ur-
CRACHOIR. La mention de cet ustensile de
propreté esl rare; La vulgarité de son emploi accor-
dant peu de place à l'ornementation, il n'esl pas
probable que de> objets anciens de celle espèce se
soient conservés. Leur absence laisse doue quelque
intérêl aux textes réunis ici, dans lesquels on re-
connaîtra les types modernes, à l'exception près de
l'emploi des métaux précieux,
1493. — (Au menuisier du couvent ries hcriiiilhes),
pour avuir faicl n grands cassettes, chacune de I pieds
rie lune, pour servir au dedans des chaires (du chœur), à
mettre du sablon pour cracher dedans. (Cptes des bâiim.
du Plessis-du-Parc.)
1565. - 2 petys noyions ou crachouer d'aràn, — Dng
petit crachoir d'estaing, (Inv, du château d'Oradour.)
1636. TOUS les convies avoionl auprès d'eux nu
tulfdan un put à cracher, fait Comme nus puis rie chambre ;
sinon que L ouverture en cl plus petite, et l'un s'en sert
au heu .le bassin à cracher, el pour y mettre los os, la
piieoi e des fruicls el les autres i idices qui pourroienl
;a»tei le tapis ou le plancher (Oléarius, Voy, de Perse,
i. I, 1. I, p 383)
166 1 — 2 crachoirs av i leurs couvercles et manches,
pes. ensemble I m. 2 u. I gros d'argent, i lue. de Va m in .
e u ,
CRAIE. La vaisselle d'or ei d'argent telle que
plat , issieites ei écuelles, élail esl • au poids.
i . appliqués d'email serti au fond ou sur les bords
t
ciumoisi
187
|i;iss;iicni avec- raison pour n'en diminuer, dans au-
cun cas, la valeur. C'est pour ce motif qu'on in-
terdil aux orfèvres de garnir de craie le fond des
pièces d'émail sous leur sertissure, comme il étail
d'usage de fourrer ainsi L'intérieur des chatons dans
la bijouterie de cuivre.
Dans la chai'penterie, L'emploi de la craie blanche,
de La pierre noire ou de La poudre de charbon, a été
sulislilué à celui delà craie rougi' OU sanguine, donl
on se servait, parait-il, à la fin du \\i siècle.
I 355. — Nul orfèvre ne puet mettre croye sous esmaux
d'or ne d'argent, c'est à scavoir en grosse vaisselle .|iii se
vend au marc. (Stat. des orfèvres de Paris. Ordonn. des
rois, t. III, p. 12.)
I 597. — La vraie marque de la terre sigillée est quand
elle nage sur l'eau; toutefois les apothicaires, au défaut
d'elle, substituent le plus souvent la craye rouge, la quelle
ils appellent ochre, île la quelle se servent les charpen-
tiers à marquer sur le bois...
Hiemalile la quelle nous appelions pierre sanguine, l.i
quelle les triacleurs contrefont avec du bol arménic à
la naturelle, et la vendent ainsi aux peintres, charpen-
tiers et apothicaires. (.1. lioilin, Théâtre de la nature, l. -,
sect. 9.)
CRAMAIL. CRAMEILLIE. — Crémaillère. Cet objet
a été, en tout temps, spécial aux cheminées de cui-
sine ; mais tout ifois dans les maisons bourgeoises du
moyen âge, comme dans beaucoup de manoirs de
campagne, la salle où on prépare les mets étant
celle où on les mange, la cuisine constitue, durant
le jour, la partie la plus habitée d'une maison.
Son importance, détruite dans nos villes par l'inva-
sion des modes anglaises, explique l'intérêt et le
goût qui s'attachaient jadis à la bonne confection el
même à l'élégance du mobilier culinaire.
La crémaillère, en particulier, qui n'est plus guère
aujourd'hui qu'un ustensile de ferme, est restée
longtemps une pièce de ferronnerie très artistemenl
travaillée; elle occupe encore avec les landiers an-
ciens une place fort honorable aux grands foyers
des châteaux et dans les collections modernes.
1380. Fault poz, pailles, chatoierons,
Cramaulx, rostiers, sausserons.
(Eust. Deschamps, p. 211.)
1380. — "1 grilz, un trépié et une cramellie ausd.
armes (du dauphin), pes. 24 m. 6 o. (Inv. de Charles I',
n» 1857.)
1462. — Une cramaillie à 3 branches. (Addit. aux
stat. des ferres, A Thierry, Monum. du tiers élut. t. Il,
p. 258.)
1554. — 2 chennetz à pommes, une cremillée à croi-
sée, une pelle, unes tenailles, une gril à 7 broches, le
tout 5il s. t. {Inv. d'Emard de Nicolay, P25.)
1586. — Une cramellye de fer à :î mentons. (La Fons,
Les artistes du Nord, p. 201.)
1611. — 2 andiers de fonte, 3 eramails, 2 contrehas-
tières, 3 broches. (Inv. du chat. de. Pailly.)
CRAMIGNOLLE. — Espèce de loque à bords re-
levés, adoptée par la jeunesse, dans les premières
années du règne de Louis XI et qu'on portait encore
au commencement du xvte siècle. Cette coiffure
d'homme, généralement en velours, était sommée
d'un bouton, d'une houppe ou d'une aigrette de
[dûmes. De l'époque de François lor jusqu'à celle de
Louis XIII elle devint, sous le nom île créîtlyolle
(voy. ce mot), un objet de bonneterie.
1464. — A Mgr le prince de Pymoûl ncl'veu du roy,
pour une carmignolle de veloux cramoisy, garnie d'une
aouppe et d'un bouton de lit .l'or de l'Ieuiance, l'ait ,i fa-
çon de chardon, 8 1. 12 s. I d. (3« Cote roy. de Guill.
de Varye, f- 128 v".)
1465. VA en lieu 'le harnoiz déteste,
Il porloit une cramignolle
Ile veloux noir, fort ronde en feste,
Ut une huppe perruquolle.
Martial d'Auvergne, Vig. de Charles S'il, t M. p. 75 i
Y. 1510. — Cramignole extr. des épitres d'Ovide.
Biblioih. Richel. ms. fr. 871, P 82 V.
1465. — Les aultres amliaxadeors, après ceux du roy,
qui jamais ne pari oient à nous, qu'ils n'eussent la crami-
gnole en la main. (J. de Chambres, Helat. de son aiiilnis-
sade à Venise, Bibliotk. de l'Ec. des chartes, sér.-l, t. III,
p. 190.)
1465. — Et avoient les 20 hommes d'armes en leurs
testes craniignolles de velours noir à grosses houppes de
lil d'or de Chypre dessus. (J. de Troyes, p. 264.)
1468. — Ung tiers doubleure noire pour emplir le re-
ply du bourrelet d'une creniignolle faite de 3 quartier ve-
loux noir double poil, 4 s. 7 d. (3e Cpte roij. d'Alex. Sextre,
(■• 12 v°.)
1474. — Les pages et le varlet avoyent sur leurs testes
carmignoles île velours bleu avec plusmes d'austrusches
blanches. (Mém. d'Oliv. de la Marche, p. 505.)
1497. — Led. Sgr (Louis XI) a octroyé à... Maufrain
de Carmignolle, lillaleur (italien), Hillario de Facio, André
Stella... ouvriers et faiseurs drap d'or, estrangiers, qu'ilz
puissent et leur loyse acquérir. [Confirm. des privilèges
des ouvriers de drap d'or et de soie d Tours. Ordonn. des
mis, t. XX, p. 591.)
CRAMILLON. — Lorsque l'appareil de suspension
appelé crémaillère est cruciforme, l'inégalité de ses
tiges attribue, comme dans le texte suivant, le nom
de cramillon aux plus petites.
1528. — La cuysine de M''. — Une longue cramillie et
3 cramillon y pendant. (Inv. de Ravestain a Garni.)
CRAMOISI. — Haut en couleur et, particulière-
ment rouge. Le kermès, nom arabe de la cochenille,
est un puceron parasite formant gale sur reçoive de
nombreuses espèces végétales. La plus intéressante
est la cochenille du chêne-vert (coccus iliï/ts) qui.
jusqu'en 1523, a servi exclusivement à la teinture
en cramoisi de la laine el de la soie.
Malgré l'importation, à celle époque, de la coche-
nille du cactus mexicain, plus riche en matière tinc-
toriale, celle du chèno-verl de Provence conservait
encore, il J a cent ans, la laveur donl elle jouissait
.m moyen âge; alors on l'employait, comme depuis, non
seulement à teindre en rougi' mais à aviver des cou-
leurs et des nuances de toute sorte. C'est pour cette
ISS
CliAMOlSI
raison que le mol cramoisi exprime le maximum
d'intensité ou île pureté d'un ton quelconque et que
dans l'inventaire des biens de Jacques Cœur en 1 153
on trouve du veloux sur veloux noir cramoisi.
1539. — Coccus tinctoria species est ilicis humilis quœ
in Gallia Narbonensi frequentissima est. Ubi vermeillon,
ab aliis eiearlatte dicitur. Arabes vocant kermès, unde
cramoisinus color quasi kerinesinus. (Kob. Eslienne.)
1571. — Cramoisi violet, cramoisi rouge, cramoisi brun.
\Reg. des onlonn., ap. Felibien, t. V, p. 416 et 500.)
1600. — Il y a cinq sortes île cramoisi, sçavoir est
rouge, incarnat, inearnadin, violet et pourpre.
Les pourpres et cramoisis de maintenant se font avec
la graine ou coccus qui vient do Languedoc, Provence,
Ancone, d'un petit arbrisseau et de la cochenille des
Indes. . .
Les cramoisis muges qui s'en font sur laines, se font
quasi de mesme en j mettant aussi de la cochenille. Chose
estrange que d'un seul breuvoir, voyage ou chauderonnée,
qui esl une mesme chose, sans rien évacuer, se font ces
couleurs suivantes, ajoutant nouvelles eaux et estofles.
Rouge cramoisi de liante couleur. — Sort le bTun de
mesme breuvoir. — Le passe-veloux. — Le pourpre. —
Pleur de peschier. — L'incarnat. — Couleur de chair, —
ris lavande- ou cendré argentin. (Et. Binet, iler-
veilles île la nat., en. 45. i
1635. — Le kermès ou coccus n'esl autre que la cou-
leur d'écarlate. Le cramoisi n'est pas couleur, mais qua-
lité de teinture commune à plusieurs et diverses couleurs.
Le kermès coccus ou graine ne se pratique qu'an laine;
le cramoisi, el an laine et an soie. La soie ne se teint an
cramoisi qu'an rouge, car les autres couleurs demandent
la première couche en guede, le quel la soie ne peut por-
ter, pour sa subtilité et délicatesse, (l'h. Monet.j
V. 1680. — Teinture en cramoisy : teinture sans tache.
(Dict. des rimes, nu. i
1752. — En cramoisi, pour dire toul à fait, entièrement
au suprême degré, au delà de ce qu'on peut imaginer.
Ce mot est fort à la mode à Paris, el ne vieillira même
jamais parce qu'il a une expression très fuite. (Leroux,
Dict. comique |
CRAMPON. — Griffe servanl d'arrêl sur le bord
d'un chaton. Voyez la figure page :ii7.
1360. — Et dessus le bout du fretel a un saphir petit
à nu chaston à i rampons, il ne. de Louis d' \njou, a' 253.)
CRAN.— V. 1680. — Coche du boul de la Bêche,
qui remit la i unie de 1.0 e, Iclltcllire ,|e Cueille il'herbe.
i/Jut. de» rimes, on.,
CRANCELIN. ajustement de coiffure en forme
Je diadème.
1558. L'ng crancelin de lil d'or Lraict, garnv par
hoappeaulx et Ites «t trousses de perles communes,
en aulcun endroicl garnv de petit papegays.
m •:.- fil <i or, aianl chacun G I des de
taffi ii rouge, et aussi garnis de perles, ilnv, de Phi-
lippe II, 1 19.)
CRANEQUIN. Appareil de tension, plus puis-
sant que le croc el le pied de biche, nous moins que
ii moufle, el destiné au bandage de l'arbalète de
i moyenne. Son mécanisme, comme celui du
rric, ip.i e d'une roue d'engrenage avec pignon
renfermé dam un barillet, mel en mouvement, au
moyen d'une manivelle, la crémaillère dont les cro
■ hi i upéi ii m font prise sur la corde do l'arc pour
la ramener jusqu'à 1 lix. Le cranequin prend ion
point d'api n le tourillons de l'arbrier auxquels
il esl néi alemenl retenu par une bride montée à
charnière sur le barillcl on laml Cette bride
mobile permetl til di u peu. in- le cranequin à la
ceinture. \m VnBAi in.
1**0 le rOJ (l'eliipeieiii | i, ,1, | , |||, ,|,,IIN , ,|,
gratuité! •! Mlemagne su dm (Philippe le Bon),
I I"'1 ■ ml lu do
ii M 'i he, l/( m
1447. — A Rogier, varlet de chambre, i florins, 1 gros,
3 patacz pour... fane fourbir un arcbalestre et ung cra-
nequin dud. Sgr... et pour fourreaux pour lesd. arcba-
lestre et cranequin, et pour une sainture à prandre icellui
cranequin à l'arçon. (Lecov, Cotes et mém. du roi René,
art. 585.)
V. 1100. — Arbalète à cranequin à clef avec détail du
pignon. Extr. d'un ms. de la biblioth. de Besancon,
u" 535.
1471. — Ung cranequin garny de cricq. [hiv. du rot
lieue à Angers, P 16.)
1482. --Un vieil crennequin de ruines, menait. (Bi-
blioth. Rich., ms. lui . 9072.)
I m du \v s. - Cranequin à manivelle,
app. à M, W . liiggs.
1600. Le bandage de 1er qu'ils pnrliiieul à leur
ceinture, par nous encore nommé cranequin, et ces arbn-
leStCS au haut de l'arbre a\. ilellt un 1er eu façon d'esli 1er
i , eu mettant la pointe do pied dedans, eu tuant
i le pied de chèvre (ainsi appeloient-ils le bout du
bandage encorné], plus aisément bander L'arc...
.le croira} bien que crenequin lut mot alloman, car vo-
lontiers b^ gens de cheval abalestriors, que l'on appe-
loil i l anequiliieis, esboent lirez d'Aleluaglie. (Cl. Kailiiicl,
Orig. dei armes, i 55 el 56 v.)
CRAPAUDEAU, Crapaudin, J'extrais îles sa-
vantes études sur l'artillerie du général Pavé, la < 1 •*■ -
finition suivante :
I Iles canons île plus petit Calibre que les veu-
glaire . munis comme eux de chambres mobiles,
pie - 1 1 f le nom île crap, unie, iu\. Il résulte îles
COmptC de I 138 9 que le punis yen îles cr.ip.ni
deuu x êlail de îOO à !50 livres, pour m\ projectile île
CRAQUELIN
489
pierre de moins d'une demi-livre. D'après une mo-
dification récente, en 1439, la pierre étail mise en
place par l'ouverture pratiquée dans la partie posté-
rieure, pour ôter ou remettre la boite ou chambre
mobile <] ii i contenait la charge.
Cette innovati levait rendre le chargemenl plus
Facile; elle caractérisait celte sorte de bouche à
l'eu. Le poids des crapaudines étail ordinairemenl
compris entre 1 10 et 250 livres et leur calibre entre
- el 1 pouces. »
J'ajoute au texte de cet auteur que, d'après les
comptes de l'artillerie de Dijon, les petits crapau-
deaux avaient un pied et demi de longueur; les plus
grands trois pieds et demi. Dans cette dernière di-
mension, ils atteignent celle de* veuglaires et se
confondent avec eux.
Un petit crapaudeau de fer d'un pied el demi,
mentionné dans un texte bourguignon de I 176, a
exactement la taille d'une des pièces provenant de
l'artillerie de Charles le Téméraire à. la bataille de
Granson, el que l'on conserve encore à l'arsenal de
Laneu ville.
1432. — A Jehan de Blangi, fèvre demourant en la
ville de Gorbie, pour l'achat de li pièces d'oeuvre nommez
crapaudiaux estollës chascun de 3 cambres, jettans ploui-
inés, à lui achetés... pour la provision et garnison de
lad. ville (Arras)... pesans iceulx crapaudiaux et chambres
043 1. au pris de lli den. la 1., 42 1. 17 s. 4 d. {Arch. du
Pas-de-Calais, extr. J.-M. Richard.)
1436. — 12 crapaudeaux, chascun à 3 chambres, get-
lant pierre de 2 paux en croix et de 2 et demi, de cha-
cune voilée 5 pieds de long, pesant ensemble 3275 liv.
(Cptes cit., Pavé, Eludes s. l'art Ut. t. 111, p. 132.)
1438. — A Chrestien Strenewerder, fèvre, pour 3 nou-
veaux crapaudeaux, chacun eslott'é de 3 cambres, pesant
ensemble 4."i8 I., à 12 den. la liv., sont 22 1. 18 s. [Arch.
île S. Omer, Cptes de la ville.)
1439-46. — Crapaudeaux de 3 sortes, à chacun 2
chambres, pour tirer 2 paux et demi et 3 paux de pierre
ou plomb, et tout île la nouvelle façon, la pierre par der-
rière. (Favé, loc. cit.)
1445. — Ung veuglaire ou crapaudeaul de environ •'!
pieds et demy de long, garny de 2 chambres, enfusté sur
son enfeust de bois d'une pièce. — It. Ung crapaudeaul
court de métal, bien ferré en un effeul de bois. — It. Ung
petit crapaudeaul à getler doudaines, enfuie et ferré en
une pièce de bois. — It. 2 gros crapaudeaulx de fer de 3
pieds et demy de long, enchâssés et ferrés en une pièce
de bois, chacun crapaudeaul garny de 2 chambres de fer.
(Iny. de l'artillerie de Dijon.)
1450. — Pareillement esloil grosse la provision que le
nu avoit mise en son artillerie. . . où il avoit le plus graut
nombre de grosses bombardes, gros canons, veuglaires,
serpentines, erapaudins, couleuvrines el ribaudequins.
(.1. Chartier, Cliron. de Charles 17/, t- II, cli. 233.)
1456. — Ung petit crapaudeaul de fer d'environ ung
pie I de long, garny d'une chambre, sans efluct. — It. ung
grand crapaudeaul de fer de environ 3 pieds et demy, qui
se peut nommer veuglaire, à 2 chambres, all'eulté en une
pièce de bois et ferré. (Inv. de l'artill. de Dijon.)
1468. — Ung crapaudeaul court de fer, d'une piesce,
enchâssé en bois. — Un crapaudeaul de fer à double
chambre, assis sur un cbevalot île bois bien ferré. (Ibid.)
1476. — Un^ petit crapeaudeaul de fer d'un pied et
demy de long sans chambre. {Ibid.)
CRAPADDINE. — Dent fossile qu'on a cru prove-
nir de la tèie des crapauds et à laquelle lut attribuée
la propriété merveilleuse de déceler la présence du
poison.
Considérée comme pierre précieuse, ses variétés
noires, verd&tres, rouges, grises ou blanches se dis-
tinguaient en deux espèces, l'une ronde de la gros-
seur moyenne d'une aveline, v oùtée, lisse el tachetée
extérieurement, plate-ou creuse en dessous ; l'autre
longue en forme d'amande.
La crapaudine du xvi siècle provenait des côtes
de France, de Sardaigne, de Majorque ou d'Alle-
magne. Au wiii siècle, l'espèce Manche la plus re-
cherchée se lirait de Venise. Les orfèvres montaient
en amulettes ou en bagues la crapaudine à cause de
sa rareté.
1342. — l'ne crapaudine mise- en un chaton d'argent.
(/nw. de ïégl. S. -Martin des Champ», p. 327. i
1360. Une coupe de cristal ondoiée... el dessus a
un fretel à fueillages, et dedens a un boutonnetdc cristal
azuré el dessus ou beat a i crapoudine'. (/ni», de Louis
d'Anjou, a' 171.)
V. 1360. — Boras est pierre de boterel ; on l'appelle
pierre crapodinc et en suiil de trms manières.
La première si est blanche et est la meilleure. L'autre
est de couleur de liuyt, entre noir et blanc et au meilleu
ainsi que ung oeil. Les aultres ont la forme de crapault au
meilleu, avec couleur d'arsille. lie lapidaire de il amie-
ville, f» B 5.)
1416. — Une crapaudine assise en un annel d'or, 4 I. t.
— 7 anneaux à pierres crapaudines, lli langues de ser-
pens et une pierre île coral, qui sont de deux espreuves,
tout prisé 6 I. t. (Inv. du duc de Demj.)
1420. — lue coupe faicte d'une pierre crapaudine, à
pie, bordeure et couvescle d'or, dont le fruitelet est d'un
rabot, pesant tout ensemble 2 m. 1. o. 5 est. (Inv. île
Philippe le Bon.)
1464 — 2 chaisnelles et 2 anneletz d'or, l'une pour
pendre, une pierre serpentine, l'autre pour pendre une
pierre crapaudine, que le roy N. d. S. a fait mettre es
polz d'argent dedans les quelz ou mect le vin de sa
bouche, 46 s. 2 d. t. (3° Cpte roi/, de Guilt. de Variie.
f> 76.)
I 580. — L'opinion du vulgaire est fausse, pensant qu'en
trouve dans leur leste (des crapauds) une pierre nommée
crapaudine, bonne contre le venin. (A l'are, 1. 22, ch. 32. |
1600. — On la peut rapporter commodément entre la
pierre stellaris plus obscure, car elle a des taches obscures
et a couleur de la pierre stellaris, si ce n'est que sa cou-
leur cendrée et grise retire sur le rouge. Elle est convexe
comme un œil, et de l'autre costé elle est applanie ou
creusée... Les auteurs établissent deux genres de ceste
pierre... idaus le second) sont contenues tentes les
petites et qui excédent rarement la grosseur d'une ongle
d'homme, et les quelles communément les joaliers fout
passer pour pierres de crapaud...
Estant enchâssée en un anneau troué, en sorte qu'elle
touche la peau, l'on dit qu'elle s'eschaune à la présence
du venin. Aujourd'hui, pour les fins susdites, elle ,-s|
recherchée de plusieurs. (Boece de Bout, Le parfait joail-
lier, 1. 2, p. 386-8.)
1735. — La crapaudine, qu'on appelle en latin buj'o-
nites eu balruchites, est une pierre qui se trouve aussi
dans les montagnes ou dans les eh. mips; nu a cru qu'elle
se trouvait dans la tète des vieux crapeaux... La crapau-
dine ronde a la figure d'une petite calotte, elle est ronde
dans sa circonférei creuse en dedans, convexe en
dehors et but polie, large d'environ demi pume ,i la base.
On en trouve qui seul .in- foncé tirant sur le bleu el
quelques autres tirant sur le fauve; mai- les mies et les
autres sont ordinairement d'une couleur plus légère à leur
base. La crapaudine longue a le plus souvent un ] ce
de long sur4ou •"• lignes de large, arrondie par les deux
bouts, creuse en gouttière ou'en manière d'auge et voûtée
au dessus. On eu trouve qui seul grisâtres plus ou moins
foncées, marbrées de quelques taches roussatres et polies
comme les rondes. On Lut monter la crapaudine, surtout
la ronde, -ai des bagnes, mais c'esl plutôt pour orne-
ment que i'"iir les vertus qu'on lui attribue, car elles SOnl
Mrs incertaines. . .
Celle description de la crapaudine de terre m'a été don-
née par monsieur de Tourneforl qui étoit une personne
MU ia quelle en pOUVOil -.'.i-siii er. (Pomel, llisl. des
drogues, i H. p 38t.)
CRAQUELIN. — l'etit gâteau de pâle sèche, dont
490
CRAQUELIN
la forme a varié suivant les temps et les lieux.
\ Paris, en 1680, le craquelin était plat, avec des
bords retroussés comme un tricorne; cinquante ans
(plus lard, les boulangers d'Augsbourg lui don-
naient, comme le font encore aujourd'hui ceux du
pays de l'Alleu, entre Béthune et Armentières, la figure
entortillée d'une couleuvre. Un craquelin à peu près
semblable se trouve au mi" siècle dans VHortus
deliciarum de Herrade de Landsberg. Voy. Dîner.
1735. — Craquelins, d'après le Recueil des
Manouvriers habiles, publié à Avgsbourg, pi. 79, fig. I
1508. -Il est ordonné que tous les boullangers de
Rouen fassent de bon pain blanc comme mollet, fouache.
pain de rouelle, semineaux, cornuyaux, craquelins, crete-
léos (Ordonn. d'octobre. |
1680. — Ce mol se 'lit à Paris pour signifier une es-
I de gâteau sec qui a le- bords relevez, m111 est au sel
et nu beurre, '-t que les pauvres femmes portent sur des
éventaires par les foires. (Richelet, Remarques.)
CRASSET, Craisset. — Falot, veilleuse, lampe à
un on plusieurs becs, de forme antique et dont le
récipient esl garni d'huile ou de graisse Voy. Cra-
i:et et Croissedl.
\\ -
i / hispano-arabe en bron t
«/>/'. à l'auteui
' ■'/'■• Bat Ih Scnppi
V 1250. C Ilio de |.-i
la . i aii ri en
i /. oulillemmï -m vilain, i
V. 1250. Chandelière etchandèle et huile qui estchière.
La lampe et le crasset et la lanterne entière.
(Le dit île Ménage, p. 159.)
1358. — A Pierre Daniel, Colin Ausant et pluisiurs
autres vàllès, li quel ont porte! les craissès après le vvait
île, jurés de le pais en alant cascune nuit as wais dou
bienroit et île- portes. (Cptes de Valenciennes, p. 15.)
1473. — En la chambre du roy, une craslère de ter
blanc à mettre chandelle, pendue en lad. chambre. (Inv.
du roi René a rtecullée.)
1475. — Le baston à quoy l'en pend le chaleil ou cras-
set les soirs pour alumer en la maison. (Arcli. JJ, 195,
pièce 1356.)
CRAPOIS. Craspois. — Baleine, sa chair salée qui
figure au moyen âge parmi les comestibles, el sa
graisse employée dans les préparations culinaires.
V. 1220. En la mer qui est grant et saine,
Est l'esturjon et la baleine
Et le turbot et le graspeis,
Et un grant qui a non porpeis.
(Le bestiaire divin, v. 2091.)
1303. — De trancheur, frepier, gantier, coiffier, ven-
deur de grapois et peletiers ne doivent riens. (ArcA. /',
1378, pièce 3045.)
1351. — Morues, salirions fraiz et salez, sèches, aies
de mer, moulles, oistres, lianons, pourpois, crapois paye-
ront 6 den. pour livre. (Unlniin. îles nus, t. II, p. àîi.)
1393. — Craspois, c'est halaine salée, et doit estre par
lesches tout cru et cuit en eaue comme lait, et servir
avec vos pois. [Le Ménagier, t. II, p. 200.)
CRATON. — Tortillon, pâtisserie sèche, à bords
relevés, du genre des craquelins. Voy. ce mot.
S. il. Dès que jouer les voit et rire,
Se prend à .nver et défrire,
Et desséchier comme uni; craton.
(Ajwl. mulierum, ms. Barber ini, fl> 18, ap. Godefroy.)
CRATTE. — Grille, en crotte, enfermé derrière
une grille.
1480. - Le jour devant la vigille de lad. Nostro-Dame,
furent ouvertes 1 licites de hoix qui estoient en la grant
csglise, l'une sur l'autel s. Loreui devant le chappitre ''t
l'autre eu cratte. (Journ.de J. Aubrionde Met».)
CRAVATE. — Si la de de- cravates, dont on
trouve le premier type dans le focal des légion-
naires romains de la colonne trajane, tire, comme
un l'a prétendu, son origine d'une pièce du costume
des suidais croales au service de l'armée du roi suus
Louis \IV, le uiiil esl beaucoup plus ancien. On le
trouve en 1316 signifiant une bande de parchemin.
Eustache Deschamps l'emploie vers la lin i\u \iv siè-
cle el. au \\T, il se ri d'evplii al ion à l'une des figures
île César Vecellio.
1316. — ou doit escrire les n s de- il cui il avoronl
nommeil en 6 crowaltes de parchemin semblans. (llist.
■h- Met», t. ni, p. 326.)
1 380. l'anies restraindre sa cravate,
IL. Deschainp-, nis. I ilS-J.)
1590. Avova n1 soldato romano] intorno al collo
nui specie di cravata cbiamata sudarluiu n mappa. (Ve-
cellio, m )
1661. Telle .1. -ni. die ,i,- Flandre disoil avoir fail
deux campagnes bous Monsieur le prince, en qualité de
cravati ' ivoltt dei passements Ea. Four ', Vor.
Inslnr. et litt., p. 289 I
CRAVET. Crochet, voy. Gravet.
1342. I m I l> nulle, un gril, nu navel à ili.il, un
ou filet. (Micholant, Le livre des métiers, p 5.)
CRAYON. Parmi le- substances terreuses, pier-
reu o innéi aies ilnni sont formées les diverses
. p, ■ i de crayons, je distingue celles qui. anté
CRECELLE
191
rieures à la fabrication ilu crayon moderne par Conté i
en 1795, rentrent avec quelque intérêl dans le do-
mai le l'archéologie.
A la lin du \ii" siècle, le moine Théophile, dans
sou Traité de divers arts, dil que sur les panneaux
blanchis, lessine à la pointe d'airain, el que sur
le parchemin on se serl il' trayon métallique l'ail
de trois parties de plumli allié à une partie de bronze.
Ce que l'auteur appelle seslum (cestuni) semble être
un crayon moins dur, fail de plomb seul coulé dans
un tube on fourreau de cuir. C'esl d'ailleurs la ma-
tière des crayons des \i\ el \v siècles, extraits des
fouilles de la Seine, el qu'on vendait alors aux étu-
diants de l'université de Paris. Nous en donnons
trois exemples.
En 1437, le traité de peinture de Cennino Cen-
inni parle des crayons "de plomb el des styles d'ar-
gent ou de cuivre servanl à dessiner. Les esquisses
des maîtres italiens des \v el wi siècles en attes-
tent manifestement l'emploi.
A l'époque il<' Louis XIII, l'usage de la plombagine
est indiqué dans 1rs documents. C'est sans doute
alors un produit de l'exploitation anglaise des mines
de graphite de la province de Cumberland; jusqu'à
la lin du dernier siècle ce graphite a conservé le mo-
nopole d'une fabrication excellente, mais trop dispen-
dieuse, pour soutenir la concurrence créée par l'em-
ploi du graphite artificiel mélangé à l'argile, lequel
a pour nous le mérite d'être une invention française.
I , sesto et rigula opus luum designetur. Plumbinum
sic lit : quod plumbi n fiai de tribus partibus plumbi
et un'a e i\n ni m- li'"' modo : prius confia eramen ; postea
supra ponas plumbum. Eis infusis, misce cum carbone
vivo, ut ni"s est l.ilu m uni . el secundum liane formam
ipsum conficiatur. Sosl vero (cestum : plomb coulé dans
un tube de cuir w de bois?) lit de plumbo »el de ligno
secundum hanc formam compositum. Rigula sil lignes ut
- est.
Cum enim... opus luum designasti, cum cinaprio dis-
temperalo penna opus luum trahe : si vero aliquid super-
nuitatis do signature plumbini remanserit, cum mica
panis allii abice fricando super eam. (Théophile, 1. 1,6.1,
ins. de Montpelliei , P° 82, col. I.)
I437. — lu cho modo dei in ninciare a disegnare
in tavole inossate con istile. — ... Abbi uno stile d'ar-
gento o d'ottone o di cio si sia perche dalle | te sia
dargento s,,uiii a ragione pulitc e belle...
An. m- a puoi senza osso disegnare nella detta caria con
istile di piombo ; cioe fatto lo stile due parti piombo e
una parie stagna ben battuto a martello...
Prima se vuoi miniare che con piombino djsegni ligure,
fogliami, lettere o quellu che tu vuoi in carta cioe in
lilui, poi conviene che <-<>n penne sottilmente raffermi cio
che liai disegnato. (Cennino Cennini, Tratlato délia pit-
tura, cap. 8, 1 1 et 157.)
1528. — i estuiz en façon d'encriers, de cuir dore,
garnis chacun de "2 boucles el 2 cornetz à mettre ancre
et poiililie. de 2 petitz canons créons, et d'une raigte, le
tout d'argent. [Cpte des menus plaisirs du roi. 1 28 \ .)
1635. — Craion. Longuete pièce de sanguine', de craie
rouge, de mine à plomb servant à grifoner et pourtrairc
en peinture. — Craion de plomb de mer. marquant gris.
Plumbea graphie, (Pli. Monet.)
CRÉAUX. — Crampons.
Ép. de Charles VI. — Crayons de plomb fabriqués « Paris. — A. B. Face et revers.
V. 1200. — Miulus autem designandi lalis est. Primo
adiscere debes designare in tabula lignea incretata cum
albn de ossibus ctsapone, ut mus est, el cum grafio era-
minis ymagin.es el flores, folia, vites, corigulas, tracta
longa '-i recta, troni traita quattra el squadria, et diversa
gênera volucrum, bestiarum, pissium et, ul ita dicam,
iiiiinia ea que i be tangi el videri possunt...
si enim m caria volueris designare, primitus cum plum-
1375. — Q I trabes sint cravati a parte exteriori inu-
rorum. (Tabul. Cassin, ap. du Cange |
1474. — Lesd. couvreurs fourniront aussi de clou, de
late, de créaulx, de chanlates, et généralement de toutes
(buses appartenans à couverture. (Lecoy, Cples et Uém.
du roi René, p. 83. )
CRÉCELLE, Crécerelle. — L'interdiction de
492
ClîECELLE
l'usage îles cloches, du jeudi au samedi saint, a l'ail
adopter dans plusieurs églises, L'emploi d'instruments
de bois connus en France sous les noms de crécelle,
crécerelle, tarlarelle, simandre ou routelle.
La crécelle que nous donnons ici présente, malgré
son ancienneté, le type de l'objet moderne du même
nom; mais ses dimensions comme son origine sem-
blent l'avoir destiné à remplacer, dans l'intérieur
d'un couvent, les timbres de réfectoire réglanl les
heures îles repas ou de la prière.
\l\ >. — Crécelle monastique, provenant du couvent île
l'Escaladieu prés Bagnères, app. à M1"" Jubinal.
D'antres appareils plus grands, comme ceux de la
cathédrale de Bourges el la matraca de Burgos,
servaient à convoquer les fidèles du il. 'hors pendanl
les jours qui précèdent la fête de Pâques.
Le premier, reproduit dans 1rs Annule* archéo-
logiques de Didron (t. XVII I, p. 64), est une table où
des marteaux ûxés à des tii^'s de buis viennent re-
tomber sous l'impulsion que leur donne la manivelle
d'un cylindre. Ce cylindre esl hérissé de broches qui
le oulèvenl co te les languettes vibrantes des
musiques de Genève.
Le second, façonné en boite, forme une croix donl
les branches portent aussi des tiges à marteaux
qu'un mouvement de rotation, ilù au jeu d'une main
voile, fait alternativement heurter contre 1rs parois
di la i ■
lu troisième modèle remplit le même but au
moyen d'un moulinet à six ailes entre lesquelles
battent librement des liges de Imis fixées au centre,
are de ces deux crécelles ou simandres r>i
gravée dan- le lome l01 (p. 157) de ['Architecture
iiiumi itique do M. Albert Lenoir.
I5SS. Ce petit moulinet, donl u " on lojcudyel
vondred] de ta eptnaîni i lOj au lieu do chochc , qui
ippi li i site >| lé ce i du on qu il
i luit, (Pasquier, Rech nu la France , 1 8, p 671.)
CRÉDENCE. Créance, croyanco, particulière
m. ni celle qui ré ulloil de l'épreuve des mets el des
I n . > 1 1 1 de pat altn ut los tables princièt e •
De « réance i t vonu crédence mol donl la forme
iblemenl italienne cl qui, il tn> le frnuçai de
l'époque de lient i lit, dé igm I étagère ou le bulTel
.1. . .■ pro< i oii .ni. ni dan I nagi des tables
Pendant le kvi siècle, le t est resté tellement
attaché au matériel des essais du service de bouche,
que l'inventaire de Charles-Quint appelle de( nu
un languiei-, c'est-à-dire une pièce d'orfèvrerie en
manière d'arbre où étaient suspendues les épreuves
appelées langues de serpent.
Par analogie d'emploi, la tablette aux côtés de
l'autel, pour poser pendant la messe les burettes et
leur plateau, a pris, au XVII» siècle, le nom de cré-
dence. Mais sans aucune raison plausible, comme l'a
dit fort justement avant moi M. Bonnaffé1, la langue
moderne et un peu fantaisiste des collectionneurs
a qualifié de crédences des meubles Gxes de la Re-
naissance et même du \ve siècle, lesquels ne sont
en réalité que des buffets.
C'est dans cette dernière catégorie qu'il faut ran-
ger le meuble (fig. A.) donné en 1570 sons le nom
île credenzone par Bartolomeo Scappi. Un deuxième
exemple (fig. I!.) emprunté au même auteur dé-
signe du mot credenza la corbeille couverte dans
laquelle on apportait les mets aux cardinaux réunis
en conclave
•Barre <& 'reÂ-n^t
lôTit. — Crédence portative destinée nu seretee du
conclave, d'après liait. Scappi.
1471. — lit là, le sommelier de la paneterie baille une
serviette aud. panetier, et la liais» en faisant crédance. (Oliv.
île la Marche, Etat tlu duc de Bourg.)
1485. — Et y failli deux petites escuelles d'argent au
pied île l.i salière dessous ta serviette, où seront mis les
essay tout tranchez de pain pour faire la crédence à chacun
plat de \ i. m. le. quand ils seront posés sur la table. (Aliéner
de Poitiers, mis. , I" 7-2.)
1 536. —Un petit arbre d'or nommé crédence, garny de
7 houppes île grans saphirs et - petis et de s langues ser-
pentines, Une. de Charles-Quint.)
1550. — Viens ça l'ni ral'ole ; je ne veux plus que tu
suis a l'establc, mais plustof au service de ma table, estant
mon es.'iner II eileliant, et me taisant la . reilenre île liait
ce qui sera présenté devant moy. [Facétieuses nuits ris
Straparole, t. III, p. 176.)
1560 Del credentiere. Dico cho quando havrele
I. maltina visitatn ta cucina, havete da visitar subito la
crodonza, ordinando lutte quelle cose che haï ranno a ser-
vir*! per il desinare, corne frutti et altro simili cose, solle ■
citaudo a cssci presto in apparecchiaro nell' ora datagli
..i.linai i.inienle. el li.ner ail' nrilnie la sua credenza pu lit ii a.
il:, .m. .h. Dell'ufflcio dello scalco, I. I. cap, 1 )
I58t. il ireilen/inn r.iit.i délia molica del pano sara
per far credonzaro le vivande clic sari o poste innansi al
lue .
Ii h m/ a del lar-l lare la rieilen/a. Il |.|ill.i|.l la
u lionu in .■ pet due i au i«, l'una per cet un. un... l'allra per
il ospetlo che hi lel veleno.. ma se initi i. principi
li et "i pur quasi dire adorati ds Budditi el da
■«•ivii moo il duca d'I rbino, saria Ui bisogno
i m i i m - t .ni. credenso, el se pure la facessero, la fariano
pi i pompa cho pet nécessita. (Vicenio Cervio, Il 7Wn-
, iante, i ap. B el 9. i
1 603 i . < .i. i. . i poste dove i i serbt li vasi
I . L'A 187(1
CREPE
193
e alln ■ apparlenente alla tavola. — />'»//<■( à serrer la
vaisselle. (Canal, Dict. ital.-franf.)
Çrecfeiu.eHC
1570. — Crédence fixe extr. du même auteur.
1606. — Créance signifie... lanlnt l'essai îles viandes et
du vin qu'on fait aux princes à leurs repas... ainsi on dit
faire la créance au rov, c'est lui faire l'essai de ce qu'il boit
et mange... L'Italien dit aussi crederisa en cette significa-
tion. Nicot)
CREMYOLLE — Les bonnetiers faiseurs de cré-
myolles étaient des artisans des faubourgs île Paris
ei particulièrement du faubourg Saint Marcel.
Suivant leurs anciens statuts, qui datent de 1527.
aucun, dit Savary, ne pouvait être reçu maître dan-
la communauté s'il n'avait fait un apprentissage de
quatre ans, servi les maîtres en qualité de compa-
gnon pendant deux autres années et fait chef-d'œu-
vre. Le chef-d'œuvre qui consistait à brocher ou
tricotera l'aiguille deux bonnets anciennement ap-
pelés crémyolles, à l'usage d'homme, en trois fils île
mère laine fine et un bas d'estame façon d'Angle-
terre, en quatre ou cinq fils de laine d'estame, et les
fouler el appareiller. Voy. Cramignolle.
1 608. — Celluj qui vouldra cslre reç.eu et passer maistre
fera chef d'oeuvre bien et deuement... et pour le quel chef
d'œuvre faire sera tenu livrer et mectre es mains desd.
gardes 2 livres de lavues dont luy en sera faict un bonnet
autrement appelle aulmuce, ou deux bonnets à usage
d'homme, appelle autrement crémyolle. (Stat. îles lionne-
tiers de Paris, Arcli., Reij. des bannières. Y, 13, t. IX.)
CRÉNAN. — 1692. — Nous appelions une crénan une
espèce de chaise ou de carrosse... de H. de Crénan, gen-
tilhomme breton, qui eut le don de cette sorte de voilure.
(f)ict. de Ménage.)
CRÈNE. CRESNE. — Entaille, accoudoir.
1473. — Devant l'autel, ung drap/ d'or et - gros cusiu
couvert île sue, l'ung sus terre pour les genoulz et l'autre
sur la cresne pour mettre ces bras sus. (Joum. de J. Au-
brioii, p. 59.)
ISSO. — Chacun cheval estoit couvert duo caparenson
de veloux jaune semé de croissant! de lil d'argent de relief,
le bord sergeité de fruietz et feuillages de broderie de sem-
blable guyppure, et retaillé par crènes et poinctes. (Entrée
de Henri 11 à Rouen, P31, v°.)
CRÉNEAU. Carneau. — Ornementation dentelée,
imitée de l'architecture. Dans l'orfèvrerie du \i\ siè-
cle, un travail de liuie reproduisant la figure des
créneaux dans des proportions réduites, sert de
couronnemenl à des pièces de laide, à des vase-, à
des reliquaires et autres objets d'église. Voy. Car-
NEAU.
1360. — Une petite aiguière d'argent dorée, cizelée i
feuillages, dent le pié est à souages, el le biberon istde
la gueule d'un serpent, el l'anse' esl à souages grenelez, el
le couvècle est à créneaux, et dessus a un fretel a feuil-
lages, et poise en tout I m. 2 o.
"_' flascons de voirre, ouvrez d'azur, a plusieurs et diverses
choses de l'ouvrage de Damas, dont les anses et le col -"lit
de mesmes, garnis par les i istez el pai le milieu en ventre
de souage d'argent dorez a fueillages, l à chascuu desd.
flascons a une anse tenant à 2 scrpentclles, el est la guenlle
esinllëe d'argent à oteaux sur champ esmaillé d'azur, et le
couvercle esl d'argent à souages et crénelez...
Un escrinet d'une pierre aussi comme marbre, toute
gouttée de vert, et est lesd. escrin d'argent duré, et est le
couvercle d'icellui à créneaux...
Un mestier d'or dont la pâte est à <ï qnarrez pointues,
garnye de souages grenelés, el se Ivéve la pale d'une DOSSe
ronde. Et est le tuyau à mètre le mestier à 6 demis compas,
ei dessus ,i un souage à créneaux, et poise i m. 5 o. 15 d.
Une salière d'uni- coquille de pelle, sur un pié doré tout
plain, à orbevoies, et ou milieu du piller a un pommel à
bocète quarrées, à rozettes ou milieu, garnie par les bors
et par le ventre d'argent doré tout plain. et le couvercle
est crénelé à souages... (Inr. de Louis d'Anjou, n" 83, 151,
162, 218 et 517.)
XIV'. s. — Support crénelé. Orfèvrerie du trésor
d'Aix-la-Chapelle.
1403. — Une coupe d'argent dorée à (ont le couvaicle
qui est cranelé et un petit pié, 2 m. i o. 12 est. (Inv. de
l'évêque Tabary.)
1508. — 3 gobeletz faietz en façon de carneaux, pes.
eus. 5 m. 6 o. 3 gr. ([nu. de l'archevêché de Rouen, 504.)
1557. — Ung collet de vellonis cramoisy, avec 3 tail-
lades... et des creneaulx au collet el a la mancheure et au
bout desaillerons. (Opte roy. de J. de lioudectlle, f 9, \ .i
1606. — Creneure, crenelure. Est couppure par den-
telles ou bien en tailles façonnées en créneaux, qui est
quarrée et non pyramidale comme les dents de souris, que
les lingères font aux bords et orlels des mouchoirs, collets
el manchettes. (Nicot |
CRÊPE. — Étoffe de soie, de lin ou même de co-
lon, tissée sans croisure, comme les étamines, sur
le métier à deux marches. On distingue les crêpes
lisses et les crêpes crêpés. Ces derniers reçoivent,
de la torsion des lils de la chaîne et d'un apprêt par-
ticulier, une sorte de frisure qui est leur caracière
spécial.
La fabrication des crêpes, forl ancienne, a ses ori-
gines en Orient. Très recherchés pour les ajuste-
ments du costume féminin, ils étaient, à l'époque
194
CliÈPE
carlovingienne, un objet de fréquente importation
en Occident. Les débris servant de gardes dans la
bible de Théodulfe conservée au Puy, offrent à ce
sujel des renseignements précieux. Les Ggures du
portail occidental de la cathédrale de Chartres el la
statue de Clotilde provenant de Corbeil, aujourd'hui
dans la basilique de S. -Denis, portent aussi des traces
évidentes de l'emploi de ces tissus aux \r et \ir siè-
cles.
i\- • t., | hromes syriens, extr. de la bible
de Théodulfe conservée au "mj.
Plus tard, la ville de Bologne fabriqua les crêpes
de soie avec succès el conserva jusqu'aux premières
années du \\r siècle le monopole de cette industrie
que vinl alors lui disputer la Navarre puis, à L'époque
île Henri IV, la manufacture du château de Mantes.
ei vers 1667, celle de Lyon qui l'a maintenue jus-
qu'à nos jours.
Le texte de Savary cité ici nous dispensera de plus
.impie- détails -m- la technique de- crêpes.
Mil. ( ,i app. H. li
\.n. lu ival, ù Il
1357 Balnomcnl adonl l'onveloppi (N si
ii -ii ipi mi qui pa ne tonl creppo,
ui i m l.i crèche le i oui ho.
i ' n'avoll le- hii n H' c 'le1.
- i . i m.)
1389. — Kl étoit la litière couverte d'un ciel tait d'un
délié crêpe de soie, par quoi on pouvoit bien voir les
joyaux qui sur la litière étoient. (Froissart, 1. 4, ch. I.)
1401. — Pour - mantelez de lin crespe, délivrés à une
damoiselle pour soy atourner, pour ce 64 s. p. (Argenterie
de la reine, 9e Cpte d'Hémon Raguier, f° 45.)
1441. — Elle laisse aux femmes de Antoine Jaquemes
et Jehan Picquettetoussesqueuvrechiefs, piècheseterespes.
(Testant., ap. Roquefort, Supplem.)
I 453. — Pour une pièce de soye en toile appellée crespe,
pour faire des colerettes pour Madame (la Ctesse d'Angou-
lèinel. 20 s. t. {Cples recueillis par Monteil, pièce 31.)
1498. — 11 couvreeliiefz de loille de crespe de lin... au
pris de 105 s. t. chacun couvrechief.
5 barbuttes de semblable toille de crespe de lin... au
pris .le in s. I- chacune barbucte. (Cpte du deuil de
Charles VIII.)
1498. — Une toaille de gros crêpe, limogée à grans
h ges de lil d'or et de soye blanche, rouge et verde à
fèulli.'iges et bestes, et frange tout autour de soye blanche.
roge et verde, et de fd d'or. (Inv. du duc de Savoie,
n° 1834.)
1523. — Une pièce de creppe, environ d'une aulne de
long et de 3 carts de large, bordée d'ung bore d'ung doy
de large, fait de fd d'or. (Inv. de Marguerite d'Autriche,
V 111, V.)
I 529. — 20 1. 10 s. pour 4 crespes de Navarre barrées
de lil d'or traict, pour une paire de manchons de crespe
pourfillé de fd d'or. (Cpte des menus plaisirs du roi,
f« 59.)
1559. — 55 aulnes de crespe voilant blanc au pris de
7 s. t. l'a. pour la gouvernante de madamoiselle de Mont-
pensier et pour 10 des lilles damoiselles de lad. dame. (Cpte
roij. d'Et. Julienne, I 71.)
I 584. — Enterrement du duc d'Anjou. — I.e roy... prinl
sou bonnet violet et carré, ayant de chacun coslé un grand
crespe violet pendant jusques au dessoubs du genoil...
Lieutenans et archers à pied, l'arquebouze sous le bras,
couverts de crespe noir... Les suisses avec leur enseigne à
deiiiv ployée, et le tambour couvert de crespe noir. (Céré-
monial de France, p. 570 et 576.)
1585. — Ung crespe à porter dueil. (lue. à Monthon-
nerye.)
1601. — Pour du crespe et du crespe lisso pour les
coiffures, 20 1. (Journal de la Ctesse de Saruay, p. 11.)
1604. — I.a prétieuse manufacture des crespes lins de
Bologne, tant rrospez que liz, et de toutes socles, qui ne
16 In oyent que cy devant en Italie, el maintenant ostahlye
dans le ch.isleau de la ville de Mante. (I, alternas, Délit), île
l'assemblée du commerce, Arch. cur. de l'hist., série i.
t. xiv, p. 223.)
1614. — Hnbes pour les inini/es Nre Dame. — :] dia-
<i decrespe. — Un crespe dont rima e \'n \< e i
couverl en caresme. Ung aultre crespe tanné servant à
lad Nre Di , en caresme, ici quel. (Inv. de l'égl. N.-l).
de l'eus, f 21.)
1632. — Ce lin ou ce fd de collen - fois retors, sus-
ceptible de lente couleur... c'est ce que liens appelions
aujourd'hui crespe lin. (P. i>u| t, Straumalurgie,z par-
erre p. 8.)
1668. \in. 11. Il sera aussi permis aux maistresdud.
.ni de faire travailler lent. -s suites de gros i repos, crêpes
unis et lisses, en mé façon et qualité- que ceux qui
viennent de Boulogne (Bologne), après toutefois le temps
expiré 'lu privilège accorde .m S' Bourges, en cas qu'il
sotisfa e au privilège, sinon jouiront du présent article.
si, ii det gutmpiei i de Lyon, p. ' I.)
1723. — Smie d'étoffe "on croisée, très claire el très
I ère, en forme de gaze, c posée 'i i chaîne et d'une
d'une soye grège, c'esU-à-diro telle qu'elle a <-!.'•
do di " le cocon de \ si qui l'onl produite . il
I" ■ Ile a été l"i ■ in I.' i ilill on rouet, avant
que d'èti . mi e en couvi b
i ' crépi '■ i il" iquenl ivec lo navette sur un métier a
- marches, de mé |ub les gnzos, les éti lesel autres
emblables étoffés qui n'eut poinl de crée
II vs de ci ope 1 1 ' )pei el de crépei lisses ou mus ; p. . uns
double el le autre simples. I .< soye desti pour les
' - 1" ' i loujoui plu toi ' q selle qui sempl
pour les lii ii que le plut ou te i s du retori
I REI SEQUI1S
195
de la soye, cl particulièrement de celle de la chêne qui
l luit le crêpage; ce qui se fait lorsque, au sortir du
métier, on trempe l'étoffe dans l'eau claire et qu'on la Frotte
avec un morceau de cire fait exprès; ce qui s'appelle lui
donner le crêpe ou le crêper.
L'invention des crêpes vient de Bologi n Italie l Ile
fui apportée en France vers l'an 1 1 > < ; T par le nommé Bourges
qui ''ii lit fabriquer le premier à Lyon, ville de sa nais-
sance; en conséquence d'un privilège exclusif qui fui ac-
lé pai le roy pour un certain temps; mais à l'expiration
do ce privileg •. il lut accordé à tous les ouvriers en draps
d'or, d'argent le soye d'en faire, non seulement à Lyon,
mais encore à Paris et ;'i Tours. (Savary).
CRESMEAU,Cresmier,Cresmikre. - Voy. Chrême.
CRESPINETTE. — Frange, Blet, ouvrage de pas-
sementerie à jour, qui occupait, au \iii" siècle, un
corps de métier à Paris. Outre leur emploi dons
l'ameublement, les crépines el crépinettes servaient
d'enveloppe el d'ornement à la chevelure des femmes.
Voici une de ces brochettes à l'aide desquelles s'exé-
cutait, au xv siècle le travail à réseaux.
\\
Crochet de crèpinier. Brome app, •• Vauteui
1260. - Quiconques veut estre crespiniers de fil et de
soie à Paris, c'est à savoir ouvrières de coiffes à dames el
toies à orilliers, et de paveillons que on met pardessus les
aille:, que on fait à l'aiguille et à mestier, estre le puet
franchement. (Et. li'iileau, Reg. des métiers, titre 37.)
1300. Chapiaus de Hors en esclicètes,
Auiuùnières ou crespinètes
Ou autres joeles pelis.
13 13. — i crestes, -J à cheval el ■■ mettre sur heaumes,
"n pris de 14 s. (/»». de Mahaut d'Artois, a 18.)
1412. — Pour :i \i> d'acier l'une pour une creste,
pou ippe ronde el l'autre pour la grande
lioupe droite. (Laborde, Les ducs de Bourg., n -i- i
1427.— A Gilles Boy, ploi ier, pour avoir fail 16
pièces de (îestis are de pi à elères voyes, chacune
pièce de 5 pies de long ou environ, pour festir I . • halle
dieschevins, pcs. 1923 I . à •-' s. i d. la liv., -JJI I. '.i -.
i d
A Pielre, le pointre, pour avoir point et armoyé lesd
16 pièces de lie tissun -, el doré de forl or bien et souf-
Rsammen! toutes les elères voyes à 2 leis, 63 1... A Gilles
Boy, plommier, pour 5 pièces de fiestissurcs, sans c p-
ter les heuses desd. feniestres, chascune pièce de fi pies
de long, i"--. Mi I. [celles crestes, les foelles à i s
desd. feniestres pes 371 I. au pris de 2 s. i d. la liv.,
221 i. Il s. (Houdoy, La halle échevinaU de Lille, p. 19.)
Et tréceors gentiz et gresles
De soie et d'or à menus pesles,
Et dessus la crespine atache
Une moult précieuse atache,
Et par dessus la crespini te
Tue corone d'or grelète.
(/iom. de la Rose, v. 81K7 et 21953.)
I 567. — H contraignit les jeune • garçons à porter che-
veux longs comme filles, et crespines et autres affiquets
d'or par dessus. (Aniyol, Moral. IV, 198.)
1723. — Crespine. Ouvrage du métier de passementier.
C'est un ouvrage à jour par le haut et pendant par en bas
en grands filets ou franges; qui se travaille avec l'aiguille,
le crochet, la brochette, les pinces et le fuseau à lisser.
(Savai \ i
CRESVIS, CRESVIÈRE. — Par analogie avec le
mot ei'esvie qui signifie enfoncement, on peul con-
sidérer la cresvière comme une selle de femme, dont
le siège enfoncé entre trois côtés élevés répond au
nom moderne de panne m.
1381. — Et dciunui/ront quittes et paisibles de tous cas,
crimes, maléfices, multres, cresvis de maisons etc...(Lobi-
ncau, Pr. de l'hist. de Bretagne, i. Il, p. 625.)
1565.— A .Martin Legaignier, scellier, pour avoir doublé
une cresvière servant à une hacquenée de lad. dame...
Pour avoir picqué 12 cresvières, les avoir rembourrée el
redoublées, fi 1. [Cpte de l'écurie île !a reine, f03 131 el
181.)
CRÈTE. — Ornemenl qui, posé depuis les pre-
mières années du xiii" siècle sur le heaume, est plus
connu sous le nom de cimier (voy. ce mot). La crête
du cheval caparaçonné est presque toujours une ai-
grette de plumes.
Dans l'architecture el l'orfèvrerie, la crête esl une
galerie ajourée qui surmonte la toiture des édifices
ou des châsses.
CRÉTIAU.
Créneau, embrasure.
V. 1248. En cèle autre pagène poés vus veir les montées
des capièles do fi- glise de Rains... d'autre tel manière
doivent eslre cèles de Cambrai. S'en lor fait droit, li
• ion. un- riitaul, •mens doit faire crétiaus. (Villard de
llounecourt, p. 209.)
1306- — Pour refaire les crostiaus do la ebourt du
mares. (Cpte des trav. aux chût, de lArlois, i" 29.)
1 498. — De cet exploict do guerre subtilement achevé,
furent les françois tellement estonnés, parmi ce que les
communes du pays leur donnoient à souffrir, qu'à peine
s'ils osoient ineltre les testes à créteau. (Chron. de .1 .
Molinet, ch. 39.)
1560. — A M" Jacques do Tliilloy, tailleur de pierre
blanche, pour marché- à luy faict de livrer et taillier les
cresteaulx et moillures de blanche pierre du pignon de la
chambre dos 6 hommes, portant au nombre i>e 60, tant
des cresteaux, molures comme couronnement! de - che-
minées de lad. chambre. (Arch. de Douai, Cptes de le
ville, f' 146.)
CRÉTIN. — Corbeille tressée d'osier ou de jonc,
tantôt plaie comme celles dont parle Froissart, el
que portent encore aujourd'hui, pour leurs provi-
sions, les paysannes de Valenciennes, tantôt élevée
feu manière de hotte ou de muselière, et assez pro-
onde pour servir de boîte aux lettres.
1350. — Capistrum, Crétin. (Vurab. de Douai, édil.
fiscaliser.)
1400. — Grans crétins plas, là où ces femmes qui vont
au marchiez mettent loues, oefs et froumages. (Froissart,
édil. l.uce, l. 1, p. 1 15.)
1474. — Avoit pareillement parmy les tables, autres
personnages d'hommes et de femmes richement étofess,
dont il y avoit les aucuns portans crétins et paniers sur
leurs testes, autre portans panniers en leurs mains. (Oliv.
de la Marche, Mem., p. 568.)
1580. — Pour avoir livré 3 livres et demy de fil do
lésion pour tenir el pondre un crétin servant à recepvoir
lettres pour icelle ville, derrière le ebasteau. (La Fons
Cptes de Lille.)
CRÉTD, CRISTIEL.
masse d'armes.
V. 1330. Adont à ung cristiel fermement l'ataqua.
[Hugues Capet, v. 1337.)
1459. — L'un des e paignons avoil ung espieu,
l'autre ung crétu. (Arch. JJ. 189, pièce 254.)
1480. — Or avint qu'à ooiio recousse, le vàrlel qui
s'estoit si vaillamment prouvé', receul un coup sur la
le-lo. d'uuo mav->o i restelée. (Mém. d'Ulir. de lu Marche,
t. I, p. 24.)
CREUSEQUIN. Vase à boire, espècede gobelet
couvert, dpnl le type, d'une uniformité relative,
mérite d'être observé co te une des productions
les plu^ singulières i\e l'arl du lourueur el de l'or-
fèvre, aux xiv et w siècles. Originaire de l'Alle-
magne, ainsi que l'indiquent son nom el la prove-
Massuo hérissée de pointes,
196
CliEUSEQUIN
naiice de presque ions les spécimens aujourd'hui
conservés, le creusequin a la forme d'une sphère
aplatie, donl le diamètre excède sensiblement celui
de s >rifice. I 11 couvercle plus ou moins élevé le
surmonte. La panse est munie d'une anse ou queue
pleine et faisant corps avec le vase lui-même. 1,'or,
l'argent, le jaspe, la serpentine, le cristal sont em-
ployés à sa confection; on trouve des creusequins de
verre, de terre même, mais les substances les plus
usuelles étaient le madré de toutes qualités et es-
sences, que d'habiles tourneurs façonnaient et évi-
d, n'en! avec une délicatesse infinie.
Le creusequin, quelle qu'en soit la matière, se
distingue souvent par la richesse et l'élégance de sa
monture consistant en une Irise ajourée au pied avec
> il 1 1 pi H'1 s à patins, une garniture d'orfèvrerie à 1V\-
trémité de l'anse, une couronne ou un fleuron au
sommet do couvercle avec rondelles d'émail au revers
et au fond du vase lui-même. Lorsque le creusequin
est double, la partie supérieure forme, en s'isolant,
un gobelet plus petit, auquel la couronne termi-
nale renversée sert alors de hase ou d'assiette. Le
creusequin a généralement no pied plus bas que ce-
lui du hanap, et se rapproche du caillier (voy. ce
mut) iluiii il partage fréquemment l'emploi.
quin rf< madré, moitié en m fèvi ei ie
Ane Coll. Soltykon", n 92 bis.
Parmi les formes exceptionnelles, il faut mention-
ner nu creusequin allemand du xv siècle, publié par
M. Louandre dans son ouvrage -ne les Arts sotnp-
tuairet (pi, 294, n i-jn de la table). La pièce se
compose de deux coupes d'agate jumelles, réunies
ensemble par une riche monture d'argent doré
L'une d'elle., rabattue sur l'autre, lui sert de cou-
ver* f' oi.ii i égalité de hauteur et de capacité de
deux COUpeS, Cl BUrtOUl leur liaison par une
charnière, rendent assez difficile de déterminer
■ de cet objel qui semble exclusivement des-
i ne i oi n, .n d'un dressoir.
1 302 Un crosi quin d u< mai| pi • I une | i,. ,l-
im de Raoul de Clei mont \
130*. in cru ! m rl'ai , ont . i vorklc <i i ol
dedens et dehoi //. orerltauCti de Hainaut, p, 448.)
1338. — Un crosekynde terre nd covercle, garni d'ar-
gent dorré od 3 escucheons île diverses .unies as coustés,
prisé 8 s. <lnv. d'Edouard III.)
1363. — Une aiguière et un creusequin de madré
garny d'argent doré. (Inv. du duc de Normandie, n°416.)
1378. — Un petit cruskyn owe le pée et le covercle
d'argent énnrré et eyni (émaillé). — Un cruskyn de terre
garnis d'argent. . .
Un pot d'argent lilanc en guyse d'un cruskyn ove le
covercle, sans pnnielle-
Un cruskyn de terre covère île quir, bendé en la su-
nieté d'or et le covercle d'or. llnv. de Richard II,
p. lUti.)
1380. — N" 414. Ung petit creusequin couvert, en
façon île roze, et est le couvercle hachié à (i LL, et est
le fruilelet tout rond, haché aux armes dud. Sgr, et poise
1 m. 1 n. Il) estell.
N" 1759. Ung creusequin de cristal aux armes de Bour-
bon et de Clerniont.
V 1706. Ung petit creusequin de jaspre, sans pié, garny
d'argent. (Inv. de Charles V.)
1380. — 6 gobelès appelés creusequins, du pois d'en-
viron 6 m. d'argent doré. (Reg. du Parlement, Lahorde,
Glossaire.)
1380. — N"690. Unus crueequinus de madrio pulcher-
rimus, ciim pede de lageiito deaurato, hesmalliato et
aplato cum arinis dominrV, luillaumc de Beaulbrt), et cnni
copertorio et repositorio eorii.
N» 696. Unus crueequinus argenti deaurati cum coper-
torio aliquantulum esroalhato, et in l'undo est figura servi.
I Inr. ilu chat, de Cornillon.)
1388. — Un creusequin de madré à un souage d'argent,
et a le fretelet d'un glan et par dessoubz un lancier
d'azur.
Un hanap de madré en façon de cruseqnin, au fretelet
d'argent doré entaillé d'un liz il l'ance d'argent doré, non
pesé. (Inv. de la vaisselle du duc d'Orléans, {- 1 v°.)
1397. — Un gobelet d'or en guise de cousequin d'Ale-
magne, à ui< pied et 3 signes d'or. (Vaisselle engagée par
Philippe Le Hardi.)
1399. — Un crusekyn de terre blanche, hernoisez
d'argent endorrez ove un covercle enibatellé, enaymellez
dedeinz ove une babouynerie, pois, 2 I. [Inv. de Henri IV,
n 31). I
1402. — Vendu à la revue un hanap d'argent doré,
poinçonné, fait en manière d'un creusequin, pes. 3. m.
1 n. lu est. (Argenterie de la reine, 10' Cpte d'Hémon
Raguier, I" 88 V.) .
1403. — Un crusequin double d'Aleinaigne d'argent
doré, à esmaulx île 2 costez, pes. 1 m. 1 o. 17 est. (Inv.
de l'évêque Tabary.)
1408. Un petit hanap 'le madré en façon de creuse-
quin, garni d'argent doré cl taillé d'un liz, cl a une aine
d'argenl doré. (inv. des dur ri durit. d'Orléans.)
i4is. — -1 petiz creusequins d'or fermans en ma-
nière d'une boiste, pour tenir œufs à mangier, ouvré île
fueilles de meurier ci de i très esmaillées de muge cler,
pes. ,r. ,i. I.'i eslel. (/»e. tlu trousseau de Marguerite île
llintrgagne, n" t)8.)
1416. 334. A l'criin Ohanneau, changeur, pour
I creusen s de lin madré, Il l. Il s. (Cpte des menus
plaisirs de la reine.)
1416. 3' iuu. Un grand creusequin de madré cou-
vert, les lieu/, garnj d'argont doré, esmaillé ou rons a un
i -in aux armes île i isr, pes. 2 m. 5 o. I"> est., lu I. i.
v 906. 1 n creusoquin de madro non garny, - esc
valenl 15 s. t.
\ 910. In gobelet de jaspre en manière d'un creuse-
quin.. garni d'argent, le pié el le couvercle, o( aufrete-
lel i un aigle d'esmail el 6 petiz esmaulx sur le pié, pus.
3 m. I n. 12 esl. 16 I. I. (Inv. du due de llerrij.)
1417 ■ Un petit cruesequin ront devoirre blanc à cou-
verclo d'or el le pié aussi, poise l'or 7 o. d'or. (Vante des
joyau < 'in nu , i 06.)
1420 lu croisequin à manche de cristal, couvert,
brodi d'aï ;onl dorée ung fruilelet rond, sur le oouvesole
m nie- aux armi de i; bon, pes. tout snsembla - m.
6 o i., i i (Inv de Philippe le lion.)
1467 n 1860. Un crosequin de serpentine! garni,
CRIEURS
197
le pié, la bordure et te couvercle d'or, pes. ens- 3 m. i o.
X 2750. Un g seqiiin de cristal sans ansse, garny
d'argent doré escripl à l'enlourdu pié, à ii quarrés, ouvré
de pluseurs reulles, et ou fons ilu couvercle a ung esmail
d'un blason en palitre, et au fritelet sur le couvercle a
ung boulon bleu assis dedens :i feulles, pes. 3 m. - o.
5 est. (Inv. de Charles le Téméraire.)
zinHûbie'm
XV« s. — Creusequin allemand, conservé en 150â dans
le trésor de l'église Si-Étienne, de Vienne (Autriche).
CREUSET. - Appliqué exclusivement à des usages
industriels, à la foule des métaux et du verre, ce
mot a aujourd'hui une signification restreinte com-
parée à celle qu'on lui donnait au XVIe siècle; car
les vases de porcelaine, appelés crousels dans l'in-
ventaire de Marguerite d'Autriche, sont dos Lasses
ou gobelets du genre îles creusequins.
Le traité du moine Théophile indique le mode de
fabrication des creusets destinés au feu, el les
moyens employés pour rendre la matière réfractairc.
Ils sont à peu [ires conformes aux procédés actuels.
On en peut dire autant des vaisseaux de coupelle
dont Biringuccio, au \vr siècle, détermine la com-
position. La forme des creusets décrits dans les textes
n'a guère varié depuis, et la seule différence à noter
est i[ue les anciens creusets ont un diamètre d'ou-
verture plus grand, comparé à la hauteur.
V. 1200. De vasis operis et de coi|iiendo vitro albo. —
Accipe lutum album, ex co componuntur ollse, et exsic-
cans tere diligenter et infusa aqua macéra cuin lijoio for-
titer cl compone vasa tua quœ sint superius lata, mferius
vero stricta, habentia circa ora labium parvum interius
recurvum. . .
(Creusets de fondeur). Toile fragmenta veterum vasorum
in.quibus antea cuprum sive auricalcum l'usnni fuerat, et
super lapidem minutatim confringe. Deinde terrain ex quà
l'unit olbe cujus gênera sunt duo; nnum album aliviil eri-
sium, ex quibus album valet ad colorandum aurum, aliud
vero ail base vasa componenda; el cum diutissime con-
triveris, banc eniilam terrain in mensura commisces al-
leri, iil esl combustse quam primum triveras, hoc modo.
Accipe vasculuin quodcuimruc et impie illml bis ex Cl'Uda
terra, et ter ex coda, ita ut ilme partes sint crudœ et très
coet&s, et ponens simul in vasmagnum perfunde aqua te-
pida et malleis ac manibus fortiter macéra donec omnino
in se lenax sit. Deinde accipe lignum rotundum et incmle
ilhul ail inciisiiiaiii quam volueris habere secundum quan-
tn ateiii fornacis, et super illml formahis vasculum unum,
et formalum mox circumliniea cineribus siccis et sic juxta
ignem pone donec siccetur. (Théophile, I. -, c. 5 et I. o,
c. Ci. i
1523. —'.) petu crousetz de porcelaine, comprins ung
moien. [Inv. de Marguerite d'AutricIte, I 87 v°).
GLOSSAIRE.
1556. - 1 d vaisseau appelle communément un creu-
set, en latin crucibulum, au quel le itaux constumiè-
remenl mui fonduz. (Cardan, Subtiles nu e„ti,i^. I. 18,
p. 148.)
1 560. — Comme se font les I xeuseuls et les petites
ennebe- (coupelles) pour fondre les métaux. Il vous est
nécessaire d'avoir de la terre qui soit de Inouïe nature el
que, par >a propre vertu, elle ayl pouvoir de résisl :r à la
force du feu. .boni aussi qu'elle veult eslre bien nette de
pierre el battue au possible avec un fer. l.t après l'avoir
longuement maniée avec la in. un. von, y faufl meslcr I i
huitième partie d'escaille de fer subtile ni bri
e| anlanl .le ceinlre îles cornes on os île moutons. I es
quelles choses se doivenl bien incorporer avec les mains
cl si celle nposition n'esl assez forte, vous y adjouslere
terre maigre ou bien quelque antre pierre comme la si-
lice...
Les instrumens susd. viennent a se former au dessus
d'une roue... semblable à celle sur la quelle on lait les
plais, -ans mettre en oubli île l'aire la boni lie triangulaire
aux creuseuls et aux petites couches aucunement renver-
sées pour pins aisément mesler les métaux, i Mu ingui cio
Pyrotechnie, l. 9, f° 153 v.)
1575. — Noos voyons ainsi que les creusets 'I -
l'obvies, qui sont apportés du pays d'Anjou d'auprès de
Troye et plusieurs antres lieux sont faits d'une terre forl
blanche, semblable à la marne. (Palissy, De I" marne,
p. 343.).
1666. — I ni de grands creusets, -Jô 1. — Li cenl
de petits creusets, S I. li s. 8 den. [Cptes des monnaies,
ap. Dupré île Saiut-.Manr. p. 130.)
CRIC. -- Le mécanisme du cric appliqué à la
leiisiiin de l'arbalète est plus con sous le nom de
cranequin. Voy. ce mot el Arbalète.
1447. A Jehan Rémon, armeurier, I florins ô gros...
pour fourbiseure d'un cric d'arbalète et autres. (Locoy,
Cptes et mém. du roi René', art. 581. J
1471. — IJngcrenequin garny de cric. lt. ung cric d'A-
lemaigne en ung esluy «le. cuir noir. [Inv. du même à
Angers, (•• lu. i
1478. — Avons statué el ordonné que nulz ne porra
faire windas, cris, poullietz et antres engins à bender ar-
balestes, que premièrement il n'ait l'ail chef d'oeuvre dud.
ouvrage. (Stat. des- serruriers d'Abbeville, art. 19.)
CRIEURS. — L'annonce des décès el la publica-
tion des obsèques étaient réservées aux crieurs de
corps. Leur nombre, fixé à vingt-quatre pour le ser-
vice municipal de Paris, ne pouvait être réuni qu'à
'enterrement d'un roi ou d'une reine. Ces crieurs
portaient sur un vêtement de deuil les armoiries
du défunt placardées devanl el derrière; leurs ap-
pels s'accompagnaient du tintement d'une clochette
manuelle. Leurs fonctions remplies, ils distribuaient
aux porteurs des pourboires en nature el aidaient,
à l'église, au rangement du matériel des cérémo-
nies funèbres.
Les crieurs de la patenôtre, accomplissant un of-
fice de pure dévotion, portaient nu costume brodé
aux armes de la ville.
Les crieurs de vin étaient, au Mil" siècle, les
agents du lise el les gagistes des taveruiers pour le
compte desquels ils offraicnl publiquement la mar-
chandise, si ce n'est au lemps réserve pour la vente
des produits du domaine royal. En 1260 le prévôl
Etienne Boileau enregistre les statuts de ces hérauts
dont le nombre fut, sous Charles VI, réduit à vingt-
quatre.
En dehors du privilège professionnel, Paris, ci ne
d'autres villes sans doute, annonçait par des eus
publics la vente de ses denrées. Ce thème ancien
esl celui d'une pièce de vers que Guillaume do Vil-
leneuve a intitulée /es Crimes de Paris. Nous nous
49*
CRIEURS
contentons d'extraire six lignes de La publication
faite par Crapelel dans ses Proverbes ei dictons
populaires.
En 1693, la communauté des crieurs de vieille
ferraille lit, en s'établissant à Paris, un apport de
trois mille livres pour le soutien des charges, pu-
bliqucs.
XHl" s. Or vous dirai en quele puise
Et en quclc manière vent
Cil qui denrées à vendre nul.
Et qui poussent Je l'or preu fère,
Que ja ne fineront de brère,
Parmi Paris jusqu'à la nuit.
II. mil. de Villeneuve, Les Crieries de Paris, p. 137.)
I3S2. — 7 varlets crieurs de corps, | r leur salaire
de sonner entour le corps dud. chevalier, par - jours, el
d'icelui erierau Palais et aillours à Paris. (Cpte d'Et. de
la Fontaine, p. 184.)
141 S. — Seront 2 d'icculs crieurs entour icellui corps de
crieur trespassé, l'un tenant ung pot de vin el l'autre un
beau hanap, peur présenter et donner à boire à tous ceulx
nui porteront le corps. ><)nl<>n>i. des rois, t. X, p. 279.)
I46S. Obsèques de Charles 17/ en 1461.
Premier avoil vingt quatre hommes
Portans vingt quatre sonnettes,
Vestuz de noir selon les fournies.
Chaperons à courtes cornettes.
(Martial d'Auvergne, In/, de Charles Vil, t. 11. p. 168.)
.lu-lire, sergent, commissaire.
S'emparent des biens volontiers,
Et plaignent le drap du suaire.
Curez serrenl le luminaire.
Les crieurs viennent tout destendre.
(Id. liée, des poètes [mur., t. n, p. 287.)
1515. — A Jehan Perréal, dit de Paris, paintre et var-
lei de chambre du feu roy... livré aux 21 crieurs de la
ville de Pans qui furent crier par la ville icellui feu sei-
gneur. . a chascun -J escussons | r mettre, l'un devant
i I l autre derrière, ainsi qu'il est de coutume, 48 esc.
[Cpte de l'obsèque île Louis XII, f in v.)
1551. -A G. Bremault, 35 s. pour broder sur la manche
du crieur de la patenostre 3 moutons aux annnvi ies de la
ville (.le Bourges) environnez de patenostres, et une
en dessoubz. (Girardot, Arch. île l'art franc.,
. i. I, p. 254. )
1606. - Crieurs, seul crus les quels estant vestus de-
i obbci longues noires el portans bonnets eu deuil avec cha-
clochc pendant en la main et portans les arme: du
trespa té prudes eu papier, attachées à leurs robbei
devant el det i ière, vont criant et publiant par les carrel
il.- l.i ville le décès de iresp n se, l'heure el le lieu de Bon
enterre t, cl fui ;eii pn Bquc publique semonce, tant
de convoj que de prière pour le trépa
Il y en .. le nombre de -j| à Paris, lesquels, à ce faire,
i ien\ •■ Ire ."et. nombi i de 1 1 i ce n'esl quand il
• i ient le la royne il cédoz, | Ne r>| |
CRISTAL. Quartz hyalin incolore, dont la cris-
I i ni-, dans l'antiquité ol au
1 qui I I une partie de ics doctrine i
scientifiques, comme un modo parliculier de la cou
I ition 'le l'eau.
La 'li Uni lion faite entre ce produit tiattit'cl ol
le \erie ullllieiel alll'ilille ;,i| | ,,e l n je r, llepill le
iècli '■> e., m de i 1 1 ial ,i roi l,, landi qui
I' ■' end e i généralement di igi lui 'le
■ 1 1 i.illi !'■ 'm lai de \ '
I.e quartz liyalill élail employé, au ui,,\, n Agi
la i "ulei i le v,, .,. pi ... |, in ou entrait, comme
ami dan lo di - ot ation tl objol di tiln
iplii ation il i ot rè> i ri vail dans ri, li
romnii h lo'-nl. ., fa in l, i je. m I, li
ainl. Sn vei lu | v.iti ii c do In lifosl une lii lion
peul ■ ompter pat mi • proprii lé 1 1 olli
■ "Ho il i' mu i , ii.io In ne aux mi il d'an
les saignements de nez. Voy. Pierre hémostatique.
Outre les pièces de cristal de roche taillées à re-
liefs d'ornements ou de ligures, importées, au moyen
âge, de l'Orient, il esl utile de constater qu'à cette,
époque l'industrie européenne façonnait avec cette
matière des vases et autres objets. In certain nombre
de ceux qui existent encore accusent très franche-
ment le style occidental des xu' et xtir siècles. Ils
XII" s. — Reliquaire de cristal, monté en argent doré,
à Quedlimbourg .
mériteraient l'honneur d'une élude spéciale, mais en
dehors des limites de cet ouvrage; il nous suffira
de présenter ici tmis exemples de glyptique très
antérieurs à la Renaissance, qui donna à col art un
développement loul particulier.
\n —A. Tube de cristal gravé, "/'/»• » M. b. Car-
i. nui. p.. Pommeau de dague, app. à ('auteur.
1042 J'ay remarqué (au Caire) du cristal de roche
,ie toute beauté1 ni ni li lomonl li nvaillé par des ouvriers
p| li oui il nvailéti apporté du Mnghrob, mais ou
.h ,ii que i • i < ml i n eu avnil reçu de In mer de Quul
i uni qii , l ■ i . I plu bnllo ni plus trnnnpuronte
, in, a,, Moghroh I Voj de Vassiri h liosrau, p. I W. I
V, 1200 • si nodos i vol is ex christallo qui
i>pl opoiiun vol camlœ i.iiui, (bagues laillantoi
CROC
m
de la hampe), possunt imponi, hoc m ido perforabis eo
(Théophile, édit. angl., 1. :!. c. 94.)
1256. Gomment on doil se garder, qui cheminer
velt. — ... Se avient que il aient soif... Vaut moult à por-
ter en le bouce unepièchc de cristal ou une pièche d'ar-
gent pur. (Alebrans de Florence, Traité de physique, ms.
f» 50.)
1295. — l'naui cupam de cristallo... in pede tria cs-
maltula virideria rotuuda. (Inv. Thés. Sed. Apost.)
1 338. — Un hanap de cristal garni d'argenl od-covcrcle
d'argent dorré, el le cristal enlevé des oiseaulx. (Inv.
d'Edouard III.)
1351. — De lad. exécution (de feu la royne Jehanne de
Bourgongne) pour un cor de ci i - la I garny d'argent esmaillic,
avec la courroie, prisié 20 esc. (Cpte d'Et. de la Foulai m-.
i 10 )
1380. — 2 rourcheltes d'argen dont le main he est de
cristal. {Inv. de Charles V, n« 1894.
1416. -Un grant | ■ < » t de cristal à -2 anses de mesmes,
garny d'argenl doré, et sur le couvercle a un hault taber-
nacle d'argent dore, fait de maçonnerie bien déliéemei
ouvré et siet led. pot sur un grant pié d'argenl doré
esmaillé et v a plusieurs ymages de taille qui soustiennenl
led. pot, 300 1. t. (Inv. du duc de Berry.)
1419. — Unum vinclc cristalis in quo portatur corpus
Clnisti. {ïhIi. Montesol, ap. du Cangc, v Vincle.)
1420- — - petis chandeliers d'argent doré, et sont les
fons et pâte île cristail et le nouyau du millieu de cristail.
(Inv. des joyaux de Charles VI, n° 122.)
1431. — Une espée sans fourreau à poinuieau de cris-
tail. (Inv. c'e l'artill. de Mois. p. 317.)
1436. — Unumpomum de cristallo ad faciendum ignem
in die sabbati sancti, cum manuclio. (Très, de S. Pierre
de Home, p. 58 )
1485. — Led. dressoir et les degrez estoient tout char-
gez de vaiselle de crystalle garnies d'or et de pierreries,
cl si en y avoit de fin or, car toute la plus riche vaisselle
du ducq Philippe y estoit. (Aliéner de Poitiers. p. 221.)
1600. — I.e cristal sert non seulement pour les atours
des femmes, lorsqu'un en compose des chaines, (les ineuds
et autres choses semblables, mais encore pour les miroirs,
les lunettes, les tasses, les verres à boire, les plats, les
lavoirs et autres choses semblables, en telle sorte qu'es-
tant sans lare et parfaictement accomplis, les verres et ha—
u.ips de reste estoffe sont recherchés par les princes et
sont d'un assez grand prix; car un verre de cristal de la
hauteur d'un pied peut estre vendu quelque fois cent
thalers et quelque fois plus.
Les petils cristaux dont on compose des nœuds et des
chappclets sont vils et ne surpassent pas le prix de les
faire graver.
Ivec le cristal, en y ajnustant du verre et de l'arène
très pure, comme aussi du sel alcali, on façonne à Venise
de très nobles et parfaictement beaux verres. — Le cristal
sert aussi pour contrefaire les pierres précieuses, lors-
qn'estant calciné on le uiesleavee trois parties de plomb.
(I!. de Boot, Le parfait joaillier. 1. 2, p. 285.)
CRISTALLIN. - Ce mol désigne tantôt le verre
à base de plomb qui a servi aux émailleurs de toutes
Les époques, tantôt les différents produits auxquels
les illustres fabriques de Venise ont attaché leur
nom, ou bien les imitations successives dont ils ont
été L'objet dans L'Europe entière el même en Perse.
\r s. — Quomodo effieilur vih uni de plumbo et quomodo
coloratur. — Accipe plumbum optimum et nitidum ot pone
in ollam novaiu et arde m igné usque quum pulvis sit,
deinde toile eam ah igné ut refrijgcretur, postea sahulum
suiiie et misée , uni pulvere illo, ita tamen ut duœ parles
sint de plumbo et lerlia de sabulo, ponesque in testeo vase;
l'ai ns vero sicut esl scriptum ad vitruin faciendum et
illud \as testeum pones m furnum et semper movebis
usque dum vitrum efficiatur.
Si vero, ut efficitur, virideum facere cupis, accipe lima-
nir.iiii aui icalchi. et iliius euui plumbeo vitro quantum
iilu visniu l'un it pone. Hennir -i gliquid vas lacère volueris,
euui fistula rerrea racies. Postea vas illud cum vitro
toile et refrigerari sine de islo vitro plumbeo. Illoscilicet
qui c irulcns est quod de duobus coloribus poteris fieri -i
vis cum pulveri saphireo mi re ad pingendum in \iiru.
I Ëraclius, De coloribus, m*, i
1467. — Un voirre cristallin couvert, garny d'or perché
à jour, fait des lettres esmaillés enlevées de gris et de
rouge '1er, el au dessoubz sont les armes do ïb de Lyon,
pes. _ m. 5 o. el demie.
2 potz de cristallin, garniz d'argent, dorez par bi
et au fritclct de dessus de chascun desd. potz a ung co-
quelet, pes. '-ns. 13 m. I o. I"> est. (Inv. de Chan
Téméraire, n 2340 et -JTIû.j
1495. — Aussi il y avoit du cristallin de Venise, tant
en couppes, en bassins, esguièresqué autres cl -s sump-
tueuses de toutes couleurs ouvrées... qui valloient mieux,
tant les choses cristallines que les autre- chosesfaii
verre, que de chose de terre 20 000 ducatz. (Le vergier
d'honneur, p. 356.)
15 14. — Lue grant couppe cristalline couverte. i
autre grant couppe de cristal hault, cristalline. Une
autre couppe de cristalline couverte, en faconde lasse.
— Une autre couppe de cristal couverte, à cscaille. —
Une csguière de cristallin couverte. — Une autre couppe
de cristalline couverte, en» façon d'argenl. — Une autre
couppe de cristallin couverte. — 3 voirres dorez de
tallin. — Ung flacon de cristallin, (/nr. île Charlotte d'Albrel,
n" 175 a 183.)
1544. — 6 verres de crislalin, couvers, garnis de leurs
estuis, 18 s. (Inv. de Jehan de Badovillier, p. 51.)
1599. — Un grand inirouer de cristal de Venise, garny
d'ébeyne, prisé la somme de 6 esc. — Un petit chaudron de
cristallin de verre, prisé 30s. (Inv. de Gain telle d'Eslri es,
I 29 v°.)
1627. — Les haliitans de ceste isle (Murano) surmon-
tent tous les ouvriers du inonde et principalement en l'art
de verrerie, peur l'excellence de la matière de la quelle
ils se servent et qu'ils mettent en œuvre, d'où vient que
les vases et les verres que l'on apporte de ce pays au
nostre sont merveilleusement beaux et si parfaitement
clair et nels qu'ils semblent estre cristal naturel, el do
fait, qu'eu l'appelle cristal de Venise. (Davity, Les estais,
empires et principautés du monde, p. 622).
1629. — Led. suppliant seroit content... d'y faire (a
Bruxelles) des veines de cluislal et christallins et aultres
qui simplement s'appellent voirres ou rétro en italien, et
des miroirs...
Le prix du cent, asçavoir de christ al n'excédera peint
les 25 florins, ni celluy des christallins les 15 florins.
(Arch. de Lille. Reg. aux mandent., vol. Z, pièce 237.)
CROC. — Crochel d'arbalète. Attaché en ayant de
la ceinture de L'arbalétrier, Le croc ou crochel suc-
cède, dans l'ordre des temps et des lunes, à La len-
sion manuelle de son arme. Sou mode d'action sur
l,i corde de l'arc esl expliqué au mot arbalète: nous
\ renvoyons le lecteur.
Un crochet de suspension posé sur Le côté de La
ceinture accuse un autre emploi que détermine clai-
l'enienl le texte de I i!)l .
Les arquebuses à croc, pièces d'artillerie du plus
petit calibre, seul celles dont le canon porte un
crochet destiné à faire basculer l'arme au moment
du tir, et à la maintenir sur son chevalet. Voy. ar-
quebuse.
1299. — Pour la moitié d'un quir de Levai et une pian
de vol, peur faire cros à lièvres pour tendre grosses ar-
balcstes et pour faire macefondes à pierre giter, 9 s. 7 d.
(Arch. du Pas-de-Calais, Bailliage de S. Orner, n" llls.|
1418. ~ Une arbalcste d'if de Rouménie, paincte à
Fleurs de lys et couronne- d'or, à tondre au croc, dont
l'une à le doux (dos) domine et l'autre a esté remplie et
reliée de fer.
1t. Lue jumelle à croc, d'if de Roumé t uwe. autre
petite jumelle. (Inv. de l'artill. de Blois, p. 312.)
1491. — a Lancclol Platel, tapissier du roy û s. t.
pour ung clou et ung crochet de fera pendre a la ceinture,
puni servir à y porter l'une de ses arbalestes. (Cptt de\
menus plaisirs du roi, l" 66 V.)
.",1111
CliOCEKON
CROCERON. croçon. — Partie recourbée qui ter-
mine une crosse, la volute.
1327. — l'ni parva crocea, le croçon île argento, et
i , il Je bi ésil. (/n«. de l'év. de Chartres )
1389. — Une crosse d'argenl en 4 pièces esmaillées et
dorées. 17 m. '■'< o., prisîé le mars 7 IV., et ou crosseron
a une pelles [Inv. de Richard Picque.)
CROCHETS divers. -- Outre les objets vulgaires
fabriqués par les crochetiers, notons ceux que fa-
çonnaient les orfèvres émailleurs, pour l'ornement
du costume îles deux >e\cs. les crochets pour sus-
pendre aux vaissellicrs les pots, lasses et gobelets,
el ces petits instruments que les dames tiraient de
leurs bourses pour exécuter un genre particulier
d'ouvrage donl on ;i retenu le oom ancien dans la
langue moderne.
rière, à ses cliapperons à enformer. (L'aborde, Les ducs
de Bmirij., 1053.)
1455. — Pour 4 crochets de fer à ouvrer en soye, pour
mad. la auchesse, 5 s. (Cpte d'hôtel des duc et dueli.
d'Orléans, f 6J v°.)
1475. — l.e suppliant causturicr, dist qu'il lui failloit
des crochets el des portes pour mettre à la lasseure des
nilies il'iei'lle fille. (Arch. JJ, 195, pièee 1566.)
IS57. — A Jehan Doublet, orfèvre dud. Sgr, pour
3 crochetz d'or en façon de boutonneures, faiz de relief de
demy bosse et persez à jour, taillez d'espargne esmail-
lez de blanc el noir, lit pour autres crochetz c-niaillez
toul de blanc poisant ensemble les 6 crochets une once,
7 gros et demy, onze grains, -il I. - s.
Pour façon à 7 1. 10 s la pièee, 45 1. (Cpte rog. de Ju-
luin de, Boudeoille, f° 35 v°.)
CROCODILE. — Sous des noms divers, le croco-
dile occupe une place parmi les monstres el parmi
XIV1 .1 W S. -- A. II. C. l>. Crochets en Intime, /mur ceinturons i'l meubles, iijip. a l'iluleur.
\\\ s, - I.. Cinrlnl d'épée, eu fer ciselé, upp. il M. le ('.le de Cuiuuiingcs- Guilaud.
1352.— 2 bourses pour crochèsde mad. daine. (D. d'Arcq,
: i argenterie, p. 299.)
1355. Pour fi ci Lu ;icr 2 croches à tenir Heures,
ni, pour r I s. Phibpe de France, pes. l'argent
,]iii \ lui nu. 15 eslel. (Cple rut/, île Gaucher de Vînmes,
I ÎM X .)
1360. \ 88. I m crochel d'une couroie, en guise de
une le i .i ■"• r il- i i -i i h. a {lue. de Jeanne de
Boulogne >
1 380. Guérin Briquet, ihelier demeurant a Paris,
i pour tendre les chambres du i ,>\ ci
d,- M,, n . de Valois a Meleuu, i ■ '. . 6 ,1. p. I ni .
n a Ircq, Çptes de l'hôtel, i
Led Guérin, pour un ccnl de crochez à talon pour lesd .
chambre . [Ibid., p. 87.)
1390. l null po , p ici les, chauderon ,
(a amaulx, rostiei . ausserons,
Brochei de for, hasle de in i.
Grochi liani cai fust,
L'on 'ai di i i. ., saichicr
l.a char du pot sam l'ai 1 1 ochiei
1 1 n i n. , haiiips, Le miroii de mariage.)
1407 Pour un ccnl d,- croches c i iz dont l'en a
tendu i- pun de cli imbrui de Parlement ci des
enque b '■ p Cplet "', ,'■ /, ■'" Parlement, I 100.)
1415. Jaquol l'erreaux, i r 8300 petit crochel
i,, lui J 8 d. le cent. Jehan Uaullcmont, pour autre
n nom lendre le i h unbi o ci île
d v. .. 1 16 1 10 cpte roy »< \. i 1-27.)
1421 . \ i;,,i, n llrisobarro, cloutior, poui unconl de
talon ! millioi de ci oi liel ou I "d ci -ion
agi ail i ici pour tendre le 1 1 ui ■ illi
mi i (Chorli VII) l i-"i ■'-' I- H ».
iCpli •■"/ \ illel ,, .117 |
1432 Croi le di fi i poui mettre di i inl al doi
les objets de curiosité. Sa carapace entière nu sa
mâchoire seule ost gardée en souvenir de luttes
héroïques ci suspendue comme un trophée aux
\ oùles des églises.
Au \iu siècle, les fem s trouvent dans la graisse
du crocodile un moyen prétendu d'effacer les rides.
Sans parler de ses usages en médecine, sa dépouille
pu isc jusqu'au \\r siècle pour un préservatif de la
foudre; mais, à la mémo-époque, la fable deslar s
du crocodile, prise au sérieux par Mandeville, se
réduit aux proportions d'une simple grimace.
V. 1 220. He sa coane soleinent,
Souloit l'en l'aire uignciiicnt.
Les vieilles lames s'en nigiieicnl ,
Par ci Dignement se estendeioni
Les fronces del vis ci del front,
Va |iiiisurs uncore le l'uni.
(fiesttoire divin de Guillaume, \. 1604.)
1372. Ces animaux féroces sont pourveus d'une srn-
siluiiic axq , el a ce point que sovontos fois les ai
m, h inosmi y« geignants d se li ntanl es roseaux,
|iuiissanis des saugluts qui semblent mugissouienl de
I is, ci versants, ainsi qu'il i\'a ostô assure, larmes qui
juilliscont du perlais de leurs yeux comme (le | les
d'i .,,ii s. (Mandeville, Le livre des merveilles.)
1409. I ne teste doserpent, la quelle leste est née
en ll.ivn.ill, de par in, nul. S;;r [Inr. de Clllllilinne de
llitilitlii, p, 18.) Elle esl, dit l'eilileiir de l' Inrenltll re .
,i, en,, dam li m, ici i chroniques, imoceltod'uu
di n "ni vaincu ci occis on 1 183. C'esl • tôle de croco
dilc dont d est parle dans les papiers du Conieil prive
,i, m, m . eu 1757, et repose encore aujourd'hui dans in
bibliothèque de i stte ville
CROISSANT
501
1416. — Dnc grnnl maschoère ..le serpent, fttv. du duc
de Berry, n° I lôo1./
1517. — Mr de la Vernade. . . fit Apporter en ceste ville
de Paris un serpent morl el bouillj en huylle, nommé
crocodelle, qui fui donnéà Venise, parla Seigneurie .
le • | > • ■ - 1 serpenl donna à s. m ret \ a l'église de Saincl
Anthoine à Paris, el le fît mettre et attacher contre la
muraille, où il est de présent. (Journ. d'un bourgeois de
Pari), p. 19.)
1553. — Avant nous déporter de parler du Nil, dirons
premièrement de quelques bestes qu'on a accoustumé d'y
trouver, entre autres le crocodile...
Nous ''ii voyons, comme par miracle, en plusieurs égli-
ses cl places publiques de notre Europe; mais il y en a
aussi qui sont terrestres. (.1. Rcion, Observa tionSj l.2,ch. 32.
1557. — i,à ..ii la peau de la hiène sera attachée, ou
!.. | le cocodrille, ou hipopotamus, ou du veau ma-
rin, la foudre n'y fera aucun mal. (Secre/s d'Alexis, part.
2,1.3, p. 37.)
1575. — On fait i.n médicament du er idile, '■
croendillie, contre tes suffusions et cataractes des yeux.
[A. Paré, Append. au livre îles monstre':.)
CROISÉE. — Crois formée par L'intersection de
deux lignes, l'une verticale el l'autre horizontale,
coupant à angles droits l'intérieur d'une baie el
surtout d'une Fenêtre. Croisée s'esl ilii du transept
d'une église, do la traverse d'une épée, formant
croix avec la fusée el la laine el de la même figure
produite par la rencontre de deux barres placées en
sens opposé dans les lampadaires faisant, au moyen
âge, l'office de lustres.
XV" s. — Lustre en bois. Extr. de lu mascarade de
i Joules 17. Froissart, ms. du British Muséum; Reg.
18, E II. d'après Shaw.
L'unité d'origine nous a fait réunir sous la même
rubrique les différentes acceptions du mol que
l'usage seul justifie, lorsqu'il s'agit d'une fenêtre
dépourvue de divisions intérieures.
1380. — Kl est l'aumuce île la couronne de veluiau
vermeil, sur la quelle esl une croisée d'or esmaillés de
France sans pierrerie, en laquelle croisée a ung fritellct
où il a ung très granl et très gros dyamant. (/nu. de
Cluules \\ iv t.) '
1449. — Et aussi pour l'entretiènemenl et réparacion
m pavement des aultres grans rues publicques qui font
la croisée de lad. ville. (Arcll. île S. Ililnire de Poitiers,
I. 11. p. 108.)
V. 1450. — Dedans lad. salle, doivent l'aire dresser...
cliandclliers de bois pendans, qu'on appelle croisées, gar-
nis d'escuelles de bois, pour tenir tes tortis qui allumenl
en la salle. (Le roi René, Devis il' un tournoi, édit. Quatre-
bardes, l. Il, p. 10.)
1455. — Ce sont les ouvraiges de maçonnerie que le
roy lait faire en s..n rliasleau .le Baugé... y aura 7 l'e-
nestres croesées et 3 qui sont l'ai. les. qui sonl lOcroesées,
chascune à (i fenestres. (Leooy, Cptes ei mém. du roi
René, art. 240.)
1460. — il trouva une espée qui avoit un pied .-t demy
de long, tant richement estoffée qu'il la faisoit bon venir.
et sur la croisée, avoit un brevet qui disoit... (Perce-
forest, t. IV. p. 37.)
1 478. 9 croisées de boys a mec tre les chandelles aux
chaml , 18 s. Il il. I i n d'Àrcq Cptes de l'hôlel, p. 353.)
1504. — A maistre Richard Guerpe, menuisier, sur la
somme qui doibl avoir pour faire lus fenestres des i roisiés
.lu la lourde la granl io.h~.ui {Cptes du chût, de Gaiilon.
p. il; ,
1515. — A Vsambcrt du Carmin, menuysier du feu roy
Loys, pour _ cran irnies •<'■ s platines
.■i s boubeschesde fer, à mectre 8 flambeaux en lad. salle
(des rournclles) qui jour el nuytonl brûlé.
Pour cuv. pour bois, poullies et cordes pour les liaus-
ser el besser pour y mectre d'autres Hambeaux quant il/
estoient usez : au leur de 17 s. G .1 i
Cpte de» funérailles de Louis XII, F 30.)
1517. — Après avoir visité la longueur d'icellc
contenant Un passées... l'un vint a la croisée contenant
80 passées. IVoy. delà tenu- île Sicile à Clairvaux, \nn
archéol., t. III, p. 227.)
1 527. — Le roy fît son banequel ausd. ambassadeurs
anglois, en la grande salle du Palais, au soupper où il y
eut une merveilleuse triomphe; ut estoil lad. salle toute
tendue de tapisseries, toute remplie i\>- cierges de ci
ardenls, pendant en croix par en liault. Journ. itunbour-
ijeois île Paris, p. 821 . I
1576. — Avoir faicl une petite croisée bernarde ou
grenier, là où on mecl lu linge sécher, de 6 pieds _ poul-
ces .lu moings .lu hault. .lu :l pieds I poulces .lu large,
..il il y a ung châssis dormant, I châssis a verre ut I van-
tillelz tous pleins, barrezà queue, 7 I. In-. <lr Cpte des
i ip ir. 'le S. ilagloire a Paris, i
1598. — Aussit.it qu'il (Bayard) m' sentil frappé, il
s'écria : Ali! mon Dieu : Je suis t. M prisl son
parla poignée el en baisa la croisée en signe de la croix
île Nostre Seigneur, ctdil lout liant : Miserere mei Deu\.
Brantôme, Grands Capit., I. 1, p\ 85
1606. — Croisée du fenestre el appelée le fenestrage
à i fenestres par bas et - volets par haut, séparez par
h roisure du piastre, bois, pierre ou bricque, du liant
eu bas.
Pu mi croisée esl le fenestrage qui n'a qu'une ouverture
par bas et une par haut, el séparée d'un traversant. (Nicot.)
1626. — Ballet de Louis Mil a l'Hôtel île Ville.
Grande quantité de (lambeaux blancs, tant grands que
petits, pour mettre dans lus chandeliers et croisées quj
seront aux planchers des grandes salles... onl aussi en-
voyé quérir le inenuisir île la ville... pour faire tous lesd.
chandeliers el croisées du hois. (Félibien, Hist. de Paris,
t. V. p. 569.)
1635. — Croisée du fenêtre. L'androit ou lus menaus
se coupent et unissent. (Ph. Honet.)
CROISSANT. — Voici un exemple du ht manière
XIVc
Croissant d'un ostensoir en bronse doré
app. a l'auleur.
dont ou disposait l'hostie consacrée, sur un crois
502
CROISSANT
sant, dans les ostensoirs anciens à cage ou à cy-
lindre. Depuis h' xvi siècle, l'usage a prévalu d'ex-
poser le Siini sacrement entre deux disques de
verre ou de cristal.
1360. — Un tabernacle de cristal, fait par manière
.l'une tour, et est le pié fait à piliers et fenestrages es-
■naillez à feullages, et dedenz led. tabernacle de cristal
a un cressant d'argent, pour meure Nostre Seigneur. lit
poise, cristal cl argent, en tout 7 m. (Inv. de Louis i/'.Ih-
jou, u 272.)
1432. — Pro un.i cressant de argento deauralo, pro
eucharistia supputtanda in pixide de crystal, babente in
pondère 13 .1. cum 8 d., pro factura, 22 den. (Cote du
coll. de Winchester. Archeol. Journ., t. VIII, p 83 |
CROISSEL. — Lampe de veille, portative, quel-
quefois à quatre liées eu forme de croix, d'où elle
tire son nom. Voy. la figure au mol Broceron.
1225. — H . < • i • suui instrumenta clericis necessaria,
libri, polpita, analogium, crucibulum cum sepo. (I)icl.
de .1. de Garlande, | 55.)
Mil s. Qui au cruissel tote nuit veille.
(Barbazan, Fabliaux, t. I, p. 306.)
1294. — lx grasaleti argentei quœquidem vasa argen-
tea fuerunt tradita servanda ad retrotabulum s. Johannis
Baptistœ. (Inv., ap. Du Cange.)
1456. — Eut alume un chareil on croissieu. (Lettre
de rémiss, ap. du Gange, \ Crucibulum.)
1547. — Ung chandelier de boys à croiset, pendu à la
voûte en la cuis (Inv. du chat, de Chenonceau,
p. 132
CROISSEUX. — Projectiles de bronze i gis au feu.
1382. — Encore lîrcnl faire ceux de Gand un engin
el a ii' devant la ville, qui jetoil croisseux de cuivre
loul bouilant, < Froissart, I. 2, en. 161.)
CROIX. L'étude de la croix dans les monu-
ments de l'orfèvrerie < prend une suite d'objets
beaucoup plus complète que n'est la série îles ca-
lices. Ses développements prendraient 1rs propor-
tions d'une histoire, si la nature de notre travail
ne devait borner à de simples unies la place que
nous avons à lui consacrer.
l'inventaire de Saint-Denis est potencée, telle que
la portaient les chevaliers de l'ordre de Saint-Jean
de Jérusalem et la seule que nous avons à men-
tionner parmi les nombreuses variétés armoriales de
cette pièce honorable du blason.
La croix d'une dague ou d'une épée est la pièce
destinée à servir de garde entre la fusée et le talon
île la lame. Voy. CROISÉE.
Il résulte des investigations de l'abbé Cochet (Sé-
pultures romaines, franques et normandes.) qu'un
certain nombre de croix eu plomb, contenant des
formules d'absolution, el placées sur la poitrine îles
morts, ont été' trouvées en Angleterre, en Normandie
et dans quelques autres provinces de la France. La
découverte de ces monuments révèle une pratique
du moyen âge, abandonnée depuis longtemps, mais
XIII' s. — Croix reliquaire, à l'église d'Eymouliers
Croix pectorale en brome, ayant appartenu (Haule-Viei ),
inte Radegonde el i on ■ - vi au monastère de
Sainte- Croi i d Poiliei
maintenue dans l'Eglise grecque, d'où elle lire vrai
semlilalileuicnl son origine, l'aile formule, analogue
L'image de la croix du Sauveur, qu'a perpétuée à celle dont on accompagne l'extrême- :tion, était
• i 'l' (inilivcmenl admi e I i Iradil lauioiiquc,
' elle dont la tige verticale c i ensiblemenl plus
■ qui le brn . porte le i de croix Intinc,
différence de la croix grecque a lu nnebe i a
i ' croix à double croi ill • i appel. oix
gravir sur la croiv, pour affirmer que le iliiiinl
ciaii chrétien, el ce symbole de la pénitence, l'ac-
compagnant dans la lombe, avail pour lui toute la
vertu d'un exorcisme, comme l'explique un nn
vain contemporain (Guill. Durand, Rational, l. Vil,
l"1""' l'"'1' "" rroix de Lorrn el celle dont les ch. xxxv, n° 39). Toi est également le sens dos mots
1 i obliquome i assemblées en gravés sur les croix anglo normandes d'Edi l'a
forme .1 \. . ,,,, le nom de croix de Saint Bury « r.nux christi peli.it iiostem ». Voy. Imhi
\ii'ii'-- I' i roix ho pitulii i. ,t parle, en 1504, uns.
i i;ni\
503
\iffo vf qwod cunq-u o A71.gr i
flùlironiU- UKTÎtfipffre
K.TTmimlifruiî-ptriÉTi.ij'te-Tn 1
em^HCfnin^ que
/pùrdûèéçe {UanetMrad
V iioo, — Croix de i>l»ml' provenant du cimetière de Boudeiïles, au miwêe de Dieppe. Face et revers
\l\ s. — Croit reliquaire provenant de Liège Orfèvrerie allemande.
51 1 1
CROIX
1275
l'égl.
1295.
y 900. — Crux ii nri quatn domnus rex (Berengariusj
soliius esi super pectus suum portaie. {Inv. île BérengeT,
i III. p. 72.)
\. i 100. — La crois qui esl en l'espée vous donne le
seurlé. (L'ordene de Chevalerie, p. 82.)
1270. L'espée jusqu'à la croix le fait ed col couler.
\Berthe au t grans pies. I
Crus regni cum gémmis el lapidibus. (ie' Inv.
le tfonïd.)
_ Crux major lingn sa ci) iperta ex utraque parte
cum platis argenteis Lriph iriatis per parles, coin yconis i'\
utraque parle...
It Crux argente.a tota deaurala, cum pede triphonato et
esmàllato. [Inv. de l'égl. S. Paul il" Lombes, p. 311.)
1345. _ Crux gemata que habet de ligno sancte crucis.
I : inv. de tfoma.)
i m, -il. un crux aurea in qua esl de ligno crucis Domini, et
est saphiris, rubinis, smeraldis, margaritis et aliis lapidibus
is magni valoris mirabiliter ornata, longitudinisque
esl per medii jubitum in qualibel parte, et per quatuor
jjgitos lata. Hsec crux regni crux dicitur. (Bonincnntrq
Mori"ia, chron. 1. 1-, c. m, ap. Frisi, Mein. storichi ni
Monla.'t. III, p. 7-2.)
1380 - Unegrant croix d'argent doré, appellée la croix
de Vannes, laquelle ci ouvrée à jour et assise sur une
e, sur tiit grant pié de maçonnerie en triangle, et
d'une partie el d'autre de lad. croix est Notre-Dame et
g, je|,an l'évangéliste et 9 images, c'esl assavoir 3 sur les
(leullo le des pilliers, 3 au mylieu des pilliers, et 3 sur
l'entablement, le quel esl asssis sur 3 aygles; et a un;;
reliq le cristal au devant, pes. 55 marcs. (Mb. île
Charles V, n 8i2.)
1387. — Il le férist d'estoc de l'espée emmj le pis, tel-
lement qu'il la lui bouta loul dedens jusques à la croix.
(hlélusine, p. 369.)
1390— Pour avoir Tait et forgié un petit reliquaire d'or
pendant à mie chayenne d'or, ou ipiel a de la vraie croix
de Rodes, el de plusieurs autres reliques, pour mettre et
au col dud. Sgr. |le roij. (Arch. Ktf.reg. 21, f°93v«.j
1391. Forgié un ai I d'or pour le roy, on quel il a
mis el assis 'le la croix 'le Rodes... on quel annel a lettres
p ,, ' dans ' m ùiléez qui dienl : en cest annel a de la
I ROIX Cl I. Illlll.. ICe. -J-J. P S.',.)
1405. l'ai va crux COmposita opère gri , cum pede
n leaurato. [Inv. ie Clairvaux, p. W2.)
1416. — Une croix ■!■• 1er couverte deviclz argent M. inc,
où il a plusieurs ymages dont les n s sont escriptz en
qui lu prise il, — .us le tombeau de sic mène.
I n petite croix de fer couverte de cuivre, pendant à un
laz de soye bleue. (Inv. du duc de Berry, Il m et 1159.)
1438. I ne i roix d'argenl dore, avec les ymages du
crucifilz, de Nre-Dame el de s. Jehan, el \ sont les i évan-
gélistc i maillé aux i cornes de la croix, et ya du l'ust
■le la vraye croix, el lonstre au peuple te vendredi
aouri . on cuer de l'église de Paris, el fui envoyé de Jhéru-
■aleni parAnsel [An elme) de l'an-, chanoini i chantre
du épuli re de Jliérusalem [en 1 1 < »'• M .
Haï 154 i, le même objet) i croix d'argent doré, que
:m n î angeS, pes. en loul 12 III., 'Il la ipielle un
poi le i.- corp • N'. s. le j lu Saci ement, que donna
M' Gérard de Hontagu,chanoino,et dopui évêq le Pari
(/nu de Y. n de /'ace, i 7 el 19 i
1453. Philippe de Lalain avail sur la croupe de sou
i mu \ île s. tndré de velours cra Bi. (Math.
di Coussy, ch p i
1488 l croix de boy« poui porter aux malades. (Inv.
de Saint
I 503 i,i n.-, i,i m . m \ argenli doaurata, parlim do cris-
lallo ei p.niiin gc pidin.i (de jaspe), hal nagnum pe-
iieui argontnum cum î imaginibu a dexlri ol a lini tri
su i ii n ol iin n pedi el unt imagine» lloato Marine rii
ginii el lieaii Johaunii, pond, mare. |5 une. i; demplo
ide
enl Iti lapidibu vili el -
fait te à i Uho, que lenetur die » sw lu et die
ini !•• Lucie, [Inv. de l'égl d'Aix, n° 28 el 105.)
1 504. ii i de boj doré, ol à on i ol ung
lire i i -' croix ho pil illoi a . loul 'l 'ai i ni dore
ibl l'une île quelle ol .i l'i ni il o i ril : m
i n. mi i m rr. i ci 1 1 1 1„, m de Saint Denis.)
I 504. - Une croix d'or sans pié, moult précieuse, garnie
tout an long du fusl de la vraye croix, à doubles croisons,
en la quelle a G saphirs, 2 grans rubis el 8 grosses perles.
ICettecroix donnée par Charlemagne existe encore au trésor
de la cathédrale.] (Inv. de la cathèdr. de Sens.)
\. 1 180. — Croix d'autel. Ane. coll. Soltykoff, n° 105.
1504. -- Pulchra crux argentea et deaurata, duplex seu
patriarchalis, super lignum, habens in sua prima cruciata
portionem de sancla cruce inter duos angelos ciiam argen-
teos et deauratos, in secunda vero cruciata, in anteriori
parte est imago crucifixi, in posteriori vero imago Béate
Mariée cum quat ■ evangelistis. Que crux cum suo pede
rotundo est pouderis unius marcho, 2 une. et - trientium.
(Inv. de Clairvaux, p. 501.)
1 527 - Cru habent deauratam in qua solet recondi
et déportai i suiniii cl vcriini corpus Christi in die Sacra-
menti altaris, (Inv. de l'égl. S. Aventin de Troyes, p. 479.)
1598. — Aux Mlles ayans faict les croisures en l'église,
le jour de la dédicace, ô 1. (Optes de lu fabr. de S. Amé
île Douai.)
1616. — Une grande croix couverte d'argent, le crucifix
d'argent doré, enrichie de plusieurs ouvrages aussi d'argenl
à la quelle a pendans 'l s. Jacques enchâssés en argent,
une petite croix massive, un Aguiis llei el un cristal, te tout
d'argent.., Plus i Agnus Roi dorés, il y en a .'i d'argenl el
l'autre d'argenl don', in petit s. Jacques enchâssé en argent
avec -1 petites croix aussv d'argent, lesquetz Agiius liei el
yinage si ni I oie il I eue ores r\ devant cslre peu ila us à la grande
ceux ci-dessus. (Inv. de l'égl. S. Valéry.)
CROLLE, CROULE. — Vase île table, du genre îles
creusoquins el mine eux, originaire de l'Alle-
magne. Sa panse métallique porte une poignée à
crusse assez cniirle nu in.'i [OUX |>nignoes qui BOnl
alors disposées comme les oreilles d'une gamelle.
Il esi toujours n ni ni il' louvercle, quelquefois avec
émail intérieur el extérieur. Les crolles montés ri-
chement nui au couvercle u lentelure ou une cou-
ronne el leur pied repose sur une Irise ajourée.
Voy. Gnoi 1 e el les ligures qui accompagnent le mol
Crei i quin.
croule, hachié
l'un empereur
ion. mi le "u quel a ai 1 1 ipl iustii E et vérité. (Inv
du duc d'Orléans, i -l i
1 396. l'ne aiguière d'or, en f "■ I
p. Il h. unie , i 1111 e.lliail sur le COIIVescl
CROSSE
505
141 l - croules d'argent vermeilles dorées, l'une garnie
de '1 esmaulx suis armoyerie el l'autre gai nie de - esmaulz,
l'i lehors, l'autre dedons, des armes de lions. . pes. cn-
scmble 1 m. 6 o. illnil , l'° li.)
1 52 1 . — 3 crolles à manches el couvercles aucunement
csmaillez, pes. i m. I o., si liv. - - - autres crolles sans
manche, a couvercle, pes. 3 m. i o., 63 liv. (Inv. desjoyaua
venus d'Allemagne, Àrch. île Lille, Chambre des joyaux.)
1527. - Dng petit crolle rond des sallemandrc, à tout
s ouvercle d'argent doré, pes. 7 o. Ihw. île Ravestain,
1» i:..)
1578. — Ung ^'ruiil crolle à couvercle, d'argent doré,
a -J oreilles, aians par dedens et dehors - roses, |>>" . ) I m.
m est. {Inv. île Philippe II. f lui.)
CROQMADAME. — Jeu île palestre. Peut-être une
lutte à ta course nu tout nuire exercice violent de
l'espèce des danses pyrriques.
1408. — A tous tels jeux volontiers jouoit (Boucicaut);
ou aux barres, ou au jeu que l'on dit le croq madame, ou
à saillir, nu a jetterle dard, la pierre ou si faictes rhoses.
(Boucicaut, part. I. ch. 3.)
1500. — Paris se mettoyl à lutter tout innl avecques
les plus fors sur l'herbe, ou a tenir le pas qu'on appelle le
croq madame.( Le maire de Belges, Illustrations, 1.1, p. 23.)
CROQUEPOIS. — Espèce de massette à poignée,
de la longueur d'une canne, et dont le i^ros bout
inférieur était quelquefois plombé, terminé par un
dard, ou hérissé de pointes de 1er. Voy. la ligure
au mol Boulaik.
1375. — Donna aud. Guiilaume d'un grant planchon
ou croquepois par la misse. (Arch. JJ, 1118, pièce ii:i l
1380. De maies dagues de Bordeaux,
lit d'espées de Clermont,
De dondaines et de couteaulx
D'acier qui a Milan se font,
De haielie à martel qui confont,
De croquepois de 1er, de lance,
D'archegaie qu'on jette et lance.
De faussais, espaphus, guisarmes,
Puist il avoir plaine sa pan^e.
Qui nie requerra de l'aire armes.
(Kust. Deschamps, èdit. Crhapelet, p. 132.)
1381. — Péri led. Raoul d'un baston nommé croque-
bois, en la joé, et lui list une petite escrifleure. (Arch. JJ,
I 19, pièce 332.)
1526. — Défense de porter basions quarrés, croque-
poix. (Bans îles magistrats de Lille, La Fous, Artill. île
Lille, p. 44.1
CROSSE- - L'absence de la Cl'OSSe dans [es inii-
numents figurés, à date cerl tine, avanl le iv siècle,
rend douteux le sons du mol ru inimiii qu'on ren-
contre en 533 dans le testament de saint llcmi el dans
une série de textes postérieurs, où ce mol désigne
indifféremment le tau, la férule, le bâton pastoral,
el même une simple houlette. I n des documents
les plus anciens OÙ rnii/luitil soit pris pour l'insigne
du pouvoir spirituel de l'évêque, se trouve dans
l'histoire d'Ordéric Vital dont le récit Gnil avec l'an-
née Il il. A partir de celle époque, le mol rmn-
liiltn, sans prendre mie signification beaucoup plus
précise, s'applique à tout OU pallie de la cens,,-.
En 1295, dans l'inventaire de l'église S.-PauJ de
Londres, il désigne la volute.
Au VII" siècle. Isidore de Séville dit fort claire-
ment qu'où romei à l'évêque, au moment de sa con-
sécration, le bâton pastoral; en ii;;u, le quatrième
concile de Tolède range CC bâton parmi les insignes
épiscopaux. Mais si les termes baculus pasloralis
nui servi plus tard à qualifier la crusse proprement
dite, il faut remarquer que le mol crocia n'esl entré
dans le latin vulgaire qu'au \r siècle. C'est dnne
dans les seuls monuments figurés qu'un doit recher-
cher l'origine du bâton recourbé eu volute qui, de-
puis le i\" siècle, caractérise cet insigne des évo-
ques-. Nous avons choisi, comme se rapprochant des
types primitifs, la crusse de saint Erhard, évoque
de Ratisbonne. Elle accompagne, dans le tome l\
des Mélanges d'archéologie, une excellente étude
publiée sur ce sujet par M. l'abbé llarraud el le
1'. A. Maclin.
La crosse ne fait ni aujourd'hui, ni ancienne-
ment partie des insignes des souverains pontifes
qui se sont servis de la férule ou bâton droit comme
un sceptre, depuis saint Grégoire le Grand jusqu'à
Sixte-Quint.
L'or, l'argent, le cristal, l'ivoire, l'os, la corne, le
cuivre, le fer, le plomb el le bois ont servi à la con-
fection des crosses; mais ces deux dernières subs-
tances ont presque toujours été consacrées à des
effigies sépulcrales, afin de préserver les tombeaux
XIe et XII' s.
A. Crosse île s, mil Erhard, èvique de Ratisbonne. — l'>. Autre en ivoire protii
île l'anc. collection Bouvier. ii Amiens.
506
CliOSSE
des atteintes de la cupidité. Pour les ulijels d'usage,
on ajoutail le plus souvent au prix de la matière 1rs
ressources de la ciselure ri celles de l'émaillerie qrai
avant de passer, au \iv siècle, entre les mains des
orfèvres, occupa longtemps 1rs ateliers célèbres de
Limoges.
610- — Huic (episcopo) autem, dum consecratur, datur
b i ulus ni ejus indicio subditam plebem, vel regat, vcl
corrigat, vel inGrmitates infirmorum sustineal. (Isidore,
De offic, I. 2, c.5.)
1053. -- Cambuta, sustentamen, vel baculus flexus,
pedura crocia. (Papias, Vocab.).
\ii on XIII Unis,.' dite de sainte Jullienne, à \îon-
Ireuil-i ui \iii il'..- de Calais) Dessin de M. Ch. de
lui a \ F. a .•■iiihir H l'artie supérieure,
il aclui I C. Partie inférieure, id.
1295 Crocia una de ol ■ eu m Agnua Dei el bai ulo
(li cliorc, di pluribu fni li , (Thetaur. Sed. [post., lâO.)
1295. Bacului cum cambusca cornea, continen In
teriu mplcctenlem I icin de cupra deaurato.
de l'égl. s l'uni ilr Londres, i
1328 \ Nicola de Noëlle, orfevro, pour une crochi
iji i fui doi ' ''l'.'i l'éve nue d'Arras, pes,
H. m a o., 81. lo marc vaut 181 '. {Cpie de l'hôtel Hahaul
\reli il" Pat de Calait . \. I" i.i
1358 iiini. i. t. argentoam daiupor
deaui i.t-ini h h ii -ni , bulicntem i pai le < jungi nli
.■ » <; ! n ma parte infi ■ > cui vitale i
thodrs i.' ii itliiiin
in braebio sinistro : et coram ymagine Béate Marie pre-
dicte est ymago cujusdam prelati flexis genibus super sca-
lielln ri junctis mandais deprecantis, et in line curvitatis
est scutumde armis bone memorie domini Amalvini (Amal-
vin de Itoquelaurc); item quasi in medio dicte partis sunt
Il tabcrnaculi in eircuitu, in quorum unu tabernaculo est
ymago beati Pétri botida (en bosse) tenentis claves, et in
opposito sibi tabernaculo est ymago botida beati Paul'i
tenentis ensem, et in aliis tabernaculis sont ymagines
sanctorum picte in esmautis, quorum nomina suni scripta
sub pedibusymaginum predictarum. Item subtus basi dic-
liiniio tabernaculorum, per ununi palmum vel circa, est
pomum rotundum cum 6 esmautis rotundis in quorum
'i esmautis est ymago sancti Victoria equitantis, cum scuto
in qoo est crux et ruse evaginato; et in aliis 'i sunt arma
bone memorie dni Almavini predicti, et in qualibet aliarum
3 partium dicte crosse secundum lungum est una ymago
botida et post sequitur unum esmautum, et sir secundum
lungum usque ad linem et in eircuitu per giruin similiter.
Et superiorparsdictecros.se clauditur in quadam custodia
de corio secundum l'onnain suam, el alie 3 partes in cus-
todiade corio simul. (Inv. de l'abbé de S. Victor de Mar-
seil^p. 101.)
136*. — i laliliaux d'ivoire, une croce d'argent el le
liastiui d'icelle, qui estoit pour lad. abbesse. [Inv. de
l'abbesse de Jouarre, p. 158.)
1387. — A Jehan' Aubert/ymagier demourant à Paris,...
pour sa peine et sallaire d'avoir rappareillié et mis à point
une crosse d'yvoire de la chappelle du roy, et pour avoir
burny, nettoie el mis à point uns tableaux d'ivoire de lad.
chappelle, 77 s. p. (lil1 Cple roy. de Guill. Brunel,
P 96.)
1429. — A Caillot Water, huchier, pour une crosse de.
bois peinte pour mettre en lad. main dinl. deffunct, quant
on le porta en terre, i s. {Inv. de Vév. de Sentis, p. (177.)
1471. — Une ymaige de S. Nicholas, qui est d'albastre,
qui tient en sa main une crosse Oe lèton.(/nw. du roi René
il Angers, f" 5 v°.)
1478. — A Gilles de C.anten, orphèvre de Douay, pour
son sallaire d'avoir fait à madame (Louise d'Aoust abbesse
des Prés) nue croche pastoral, il 1. (Areh. île Lille, Cptes
de l'abbaye des Prés « Douai.)
1545. — Une croce d'argent doré esmaillié au poul-
ineau à bestes, et ou milieu du tour d'icelle croce est
l'ymage de Nre Dan t ung évesque à 'genoux devant
elle, et n'y a poinl de liaston. Elle sert aux enfans de
cœur à la S. Nicolas [en marge : Lad. croce es mains
iiesd. enfans.] (Inv. àe N.-D. de Paris, r 18.)
1557. — La croche s. a sr, où l'on dicl astre le
baston dud. saint, revestu de Bn or et orné de pluseurs
el diverses pierres précieuses el perles. Au bout d'en hault
y i ung di'ui i\f s. Aiioirr. El y a i grandes perdues el 5
autres ou environ petites. [Inv.de la collég, de S. Orner.)
CROSSE d'autel. Suspension pour ciboire ou
colombe d'autel. Voy. ces mots.
1484. — II. de faire i iroce semblable à celle de
l'église s. Germain l'Auxerrois à Paris... aura un chapi-
teau sur lequel aura ung soubassement, auquel sera le
guichet pour nter e! dévaler le corps Notre Seigneur...
promettant livrer cuivre jai bon, irai el marchan, et
bien purifié. (Are h. de l'art franc., t. III. p. 321.)
1509.- A Henri Brahyer, pour 7aunes de toilleponj
couvrir le crocl u est le s. Sacrement, 21 s.
li. Pouravoir refait La custode de velours deseure le s.
Sacrement.
tt. Pour le faction de le custode de drap d'or estana
deseure le s. Sacrement, el aussi pour le bordure al oi
v mis dessus, il s. (Arch. de S. limer. F.iir. des reg.
capitul. p Deschamps do Pas.)
1562. — Micheau Poupeau el Hélies Poupenu père el
(Ils, maistres fondeurs de oeato ville d'Angoulcmo . dépo
zenl que, dès le I pi de leur jeunesse, il/ mil liaulle ri
fréquenté lad. église s. Pierre de cosle ville, ol y ont lou
jours vu jo ques a oe que, • mis de may dernier elle
loi pillée ol saccagée par les huguenots, beaucoup d'ou-
vrage do cuive, 'l'aviiir est :
I pillioi avec i anges au dessus de leur garniture, qui
ostoienl plantei oui du grand autel de lad. église,
poi uni ï&OO livroa de cuivre, Plus la crosi e avei le plllicr,
Dieu le Pè stanl dessus el •! lions an dessoubz, en la
quelle on pondoil un petil nnge tenunl le sacré au dessus
l'.ROUI'IKI'.E
507
dud. autel, portant lad. crosse, pilliers ol lions -_ 10 liv.,
plus l'aigl rvanl de popilre au milieu du cœur, etc.
(Procès-verbal du pillage de l" cith. d'Angoulême,
p. 25.)
el des grenades de feu d'artifice, des aspics, des lé: ird
el des 1 1 m tçons, des abeilles, des papillons et des hanne-
tons, des fées, des masques, des cornes d'aï lai
lutr fanfare (/ni», de Florimond Robertet, p. 31 i
XIV" s. — A. Crosse d'ivoire montée en orfèvrerie, travail français, anc. collection Soltykoff, n- -2n-J. — K. .\titre
crosse peinte et dorée, dite de s, mil Hindou, provenant de l'abbaye de S.-Benoit-Majeur, « Ferrare. App. à M. Basy-
Icwski.
CROSSE. — Bâton crochu servant au jeu de balle,
et le jeu lui-même.
1379. — Nullus liiil.it infra domum, ad pil.im vel ad
ci'ossiam vol ad alios ludos inhonestos. (Slat. du collège de
Narbonne, Félibien, t. V, p. 070.)
CROTESQUE. Crote, crotoo el croture signi-
fient grotl caverne, dans la langue ancienne.
Telle esi l'origine du mol crotesque appliqué à un
genre particulier d'ornementation à sujets vivants,
empruntée aux peintures antiques découvertes dans
les fouilles île Rome.au commencement du \\r 'siè-
cle, el ilo.ni La galerie des Loges de Raphaël ofl're
un îles plus heureux emplois.
1532. — Uni' grande cuvette (d'argent vermeil doré,
ciselé) lin le en fontaine, où sont de ces gentilles cro-
tesques nouvellement inventées, qui jettent miles fleurons
à polis jambages tortus, portans, les uns des paysages
sur de simples lignes, mesmes des éléphants, des bœufs
el des lyons, des chevaux, dos chiens et des singes, des
paons, des hérons el des chahuanls, des vases, des lampes
CROTON. — Crosseron, volute de crosse.
1573. — Au milieu du crotton d'en li.iull, y a un bancq
à dossier, sur Lequel est assiz Dieu el Nostre Dame. {lue.
de la Ste-Chapelle, n" 55.)
CROULE. — Voy. Croi i i: el GftOLLE.
CROUNET. — Trépied de fer ou de bronze sup-
porl mi un cercle, à tenir les plats devant le feu
(Voy. lar ligure p. i.)
1436. — Pour netteier les crounès on la salle noms.
(l'abbé de S. Berlin) ante festum Palmarum. (La Fons,
Gloss., ms. Biblioth. d'Amiens |
1510. — 6 pelis croi Is de fer | r la cuisine de la
halle, pour mettre plais dessus devanl le feu, (Cptes de
Bélhune. îd. tes artistes du Nord, p 113.)
CROUPPIERE. — Couverture de fer, de drap ou
d'autre étoffe, servant à protéger la croupe du che-
vaL Voy. Coi 1ère.
1316. One crouppière garnie des ai' s de France.
(!nv. des •unîmes de Louis A.)
508
CROLTSTELLK
CRODSTELLE. — Bourg près Poitiers, dans le-
quel d'habiles tourneurs façonnaient en huis et en
ivoire, au xvr siècle, ih-- objets très variés et d'une
délicatesse merveilleuse. Si le texte de 1 172 se rap-
porte à une branche de cette industrie, il prouverai!
qu'on a donné aux objets eux-mêmes le nom du
lieu où ils étaient fabriqués.
1472. — Une paièle de fer à faire le grant feu et une
sèle il'un cronstal à mettre lad. paièle (Inv. de IV -Dame
de Lent.)
1548. — Les premiers quarante ans de ce vieillard
Macé furent emploiez au mestier de cousturier et sonneur
île fluste, qu'il appeloil un coutro. [Sont ces flustes qu'on
l'ait a Crouslèles, larges par le milieu et a deux accords |
Noël du l'ail. Cpfes d'Eutrapel, t. Il, p. 288.)
i 584. — Le mari lii faire un grand berceau à Crou-
telles.
l.n une de si'* mains un aiguitlier .le Croutelles. (Bouchet,
I, I, p. 95 et I. 3, p. 309.)
S D. — Un fail d'excellens ouvrages en bnuys au laineux,
excellent et renommé bourg de Croutelles près Poitiers,
au quel lieu habile la perle de tous les tourneurs à faire
toute sorte de menu mesnage, utenciles de boys pour
fairenne oeconomie el service de maison. Aussi j| s'v (ail
des instrumens de musique percés a jour comme cornets
a bouquins, haut-bois, cornemuses, chèvres s,, unies, na-
ge ils, piffrea el flustes, dont le bois, qui est excellent et
qui rend l'harmonie et le son le plus mélodieux, est le
uuys. il se fait aussi aud. lieu de Grouslelles diverses
sortes de jeux de buys, comi [uilles et boulles, et en
outre ils fabriquent industrieuse m îles jeux de quille
ave.- la boule, rails d'ivoire, qui ne pèsent les neuf quilles,
la pirouette et la boete, qu'un grain de froment, chose
quasi incroyable qui ne le verrait. (Jacques Contant, Com-
ment sur Dioscoride.)
1588. - l" ii grand chandellier de salle, à i branches,
suspendu en la grande salle, fasson de Croustalle, fail au
tour et ligure de plusieurs coulleurs, [Inv. du prince de
Candé, p. 150 i
1589. — Onze 1 sies iians lesquelles va en chascune
mu chandelier de Croustelle. — l'n petit chandelier
d'yvoire, façon de Croustelles. [Inv. de Catherine de Mé-
dicis, 145 et 315.)
CROUTE.
Souterrain. Voy. Crotesque.
I 388. — Au chastel avoil une ironie qui estoit une cave,
et relie croûte a une allée dedans terre, qui durait plus
île demi-lieue. (Froissart, I. 3, ch. 2;i.)
1422. — Il y a une erouste sous la moyenne partie du
cuer, où sont les sépulcres île Sle Geneviève et d'autres
sains. (Guillebert de Metz, Description de Paris, p. 57.)
CROUTH. - Le plus ancien îles instruments à
archet, dont le nom gallois crwth indique l'origine,
appartient aux régions ilu Nord telles que l'Armo-
rique, la Cambrie, l'Irlande el la haute Ecosse. Le
témoignage du poète Fortunat, à la lin du vr siècle,
confirme à sou sujet la tradition îles bardos; on
le retrouve encore au wnr siècle dans le pays de
Galles.
S.-i^aisse sonore voûtée en dessous est, suivant
les i\ |i .. ilu \i sièi le, olilongup, dépr le au centre,
avec extrémités arrondies. Trois cordes chevil-
lées entête, sonl tendues sur un chorale! sans cor-
dier. Dans l'antiphonaire provenant de Saint-Martial
de Limoges (ûg. A), deux ouvertures, placées vers
le somme! de l'instrument, donnent passage à la
main gauche. Hans une miniature allemande du
psautier de saint Léopold (fig. 11), de la même épo-
i|iie, où les cordes ne sont point indiquées, la moitié
supérieure du crouth esi complètement évidée,
comme dans la cithare teutonique; deux longues
ouïes contournent intérieure ni la partie basse de
la caisse au milieu do laquelle on observe, dans
une Qgurc voisine de celle que nous il. ms. l'ap-
parence d'un cordier. Au xi siècle, la longueur
yenne du crouth, qui se jouait assis, esi de
su centimètres environ.
i \ Crouthextt d'un antiphonaire de - Martial de Limoges, Bibliotli Rlcbol., m>. lai, n° 1118. f 104,
R \utretxti du piautiei de S Liopold, à Klotterneubourg — V. ISïO C. Crouth extr. d'un panneau anglais
app à l'auteui u. Tablature du </.o/i/i i u tordes
CRUCI1 IX
509
Le barde gallois Gruffydd Davydd ab Howel <l.'-
crit, au w - siècle, le crouth à six cordes. Il esl dif-
ficile d'assigner une date à cette modification, ou
même de la croire constante, si on se rapporte ;'i
sculpture ornen entale anglaise de l'époque il''
Henri VIII (fig. C), où l'instrument nté à cinq
cordes affecte la forme trapézoïdale, mais plus trian-
gulaire qu'elle ne l'est dans un crouth du wiu siè-
cle plusieurs fois reproduit d'après le dessin de
VA'rchœologia I77ô. i. III, p. 32).
Ce dernier mesuranl il" centimètres de longueur
totale es' un instrument à si\ cordes dont deux hors
du manche sonnent à vide. Su caisse sonore esl
manie de deux ouïes, d'un chevalet à branches iné-
gales, la plus longue formant âme, d'un cordier et
île six chevilles. Voici la tablature assez originale
do ce cronth à six cordes : elle accompagne, dans
le recueil précité , la notice île Haines llarriiigton.
57rj- Romanusque lyra pl.uul.it tibi barbarus harpa
Graecus achilliaca, chrotta Britanna canat.
(Venauce Fortunat.)
XVe s. — Un joli coffre avec un archet, un lieu, une
touche, un chevalet; la valeur est d'une livre. Il a la tèle
arrondie comme la courbe d'une roue et perpendiculaire
à l'archet, et de soi atre sortent les accents plaintifs
du son; et le renflement de son dos est semblable à celui
d'un vieillard, et sur sa poitrine repaie L'harmonie. Dans le
sycomore nous trouvons la musique. Six chevilles, lorsque
nous les vissons, tendent les cordes, et ces six cordes sont
ingénieusement imaginées pour produire cent sons sou-
l'action Je la main ; une corde pour chaque doigt e-l vue
distinctement et les deux autres sont pour le pouce. (Gruf-
fydd Dawydd ab Bowell, Larde gallois, Poésie Irad. par
l-'élis.)
CROYVESELLE. — Couvre-selle, housse.
1496. — lue croyveselle de velours violet et un pétral
et une croppière et une large reyne, et la lestière tout
de mesnies. [Inv. du duc de Sut-oie. n 1366.]
CRUCHE. — La cruelle, rangée le plus souvent
parmi les poteries, grès ou faïences, est néanmoins
quelquefois une pièce d'argenterie ou de matière
précieuse comme le porphyre. Dans de grandes di-
mensions, elle servait à recueillir le \in de l'aumône
provenant île. la desserte îles tables.
XII' s. — à- Cruelie ayant servi de vase /uni raire, trouver
dans le tombeau de Hugues Tison, év. a" Ingoulème
(tllUI). — B. Autre extr. des fouilles, le lu même ville.
Le caractère particulier de ce vase esl d'avoir un
boni supérieur profilé à bec tandis que celui du pot
est circulaire. Vov. la fig. au mot Ut ik.
XIII* s. Une ci uche eut eslre prise,
"n l'i ne de vm est mise
(De Guersai, Notes de Rutebeuf, t. Il, p. I
1393. - Puis les mettez (les ruses) eu une cruche de
terri: île lîeauv.n-. et ie.ii mie d'autre terre, el l'emplez
de vertjus. {Le Mènayier, t. II, p. 251.)
1416. — Une bien granl cruche de pourfire, à une
ance do mesmes, non garnie, 50 I. [Inv. du due de lier ru,
n 915
1470. — Une cruche (d'argent blanc) à mectre eaue,
l'es. 15 m. - ". Cple rog. de •/. rfi 8 au i 26 v>. I
1508. — La dinanderje de lad. cuisine. Une cruche
d'èrain. (Inv. de l'arclievéché de Rouen, 506.)
i5io. — Vaisselle d'or. I ne cruche pesant 16 m. :; o.
'.i d. (Inv. du card. d'Amboise, 194.)
1544. — A Fr. Hatburin le Célérier, pour 7 cruches
par lui achetez pour les chambres des hoslcs, lis. — it.
pour une cruche à mettre l'huyle de la cuisine, I s. (Cvte
les Célestins, f 13-2 v».)
CRUCHE. — Ornement de chaperon.
1450. — Robe... à grant manches et chaperon à l'ave-
nant, a grant cruche, avec untessu de soye rouge ou verl
traynant jusques à terre et tout à fait à là nouvelle guise.
(Les quinze joies de mariage, l-.i
CRUCHE. — Coquille.
1306. — Et quanl il ont brisié l'ue, ils estent une partie
de la .ruche de l'uef. (La Fauconnerie de Frédéric II.
ins. f'J'.t v°.j
1380. Enclos e tient (le limaçon) en la croise qu'il
[maine,
Sans taire mal; h laisson voluntiers.
(liust. Deschamps, ms. 1» 238.)
CRUCIFIX. — - L'exécution des crucifix apparte-
nait à la corporation des imagiers. En raison de
leur clientèle seigneuriale et surtout des lies, mis de
l'Église, considérés comme un service public, ils
jouissaient de privilèges compensés par les garan-
ties qu'ils devaient de la bonne el loyale exécution
de leurs œuvres. Mais les attributions de l'imagier,
au xttt siècle, s'étendaient au delà des limites de
la statuaire.
Comme dans l'atelier des ivoiriers modernes de
Dieppe, comme dans celui des émailleurs anciens
de Limoges, on confiait aux mêmes mains la taille
d'un crucifix et celle d'un manche de couteau. Cette
confusion, ou mieux, cette diversité d'aptitudes esl
un des caractères de l'artiste du moyen âge. Iles
peintres lels que Bourdichon travaillent alternati-
vement à des portraits, à des miniatures de manus-
crits, à des ornements de meubles ou à des bardes
de chevaux. Après eux on voit même le célèbre
Clouel occupé à décorer des panneaux de voiture.
Je n'oserais affirmer que l'art moderne ait perdu à
user des restrictions que lui impose l'usage; mai
assurément l'art ancien a beaucoup gagné à ne rien
considérer comme indigne de lui.
Parmi les descriptions de croix. que contiennent
tous les inventaires d'églises, le crucifix est rarement
l'objet d'une mention spéciale ou intéressante; néan-
ins le crucifix articulé de Saint-Martin de Mayencc
mérite à tous égards de ne pas être passe SOUS si-
lence.
V. 1 200. — Erat et alia crux lignea auro optimo vestita,
in i|iia imago erat aurea Domini cri cifixi, que imago cu-
jusliiiei e iniiiis h. munis magnitudinem excedebat,
a sed nmltiiiii spissa, eu jus venter pleims erat reli-
quiis et jemmis preciosissimis... Uec crux poterat disolvi
iiieinliraiiin in juncturis, primo in laie, m genibus, in
femore, in humeris, in cubitu, in manibus, in collo ubi
corpori inberebat; cetera pars corporis, dorsum seiliect
et venter, pariter coherebant; et hoc ideo ut commodius
510
cuucinx
urius p issel in arca ad hoc sibï deputata specialiter
reservari. Hec crux raro '-\\ ebatur, n î - 1 forte pr oie
rege vel alio magno principe el m festis Paschc vcl Na-
lalis Domiui, el ponlifice I fubente...
lu linjiis imagiiiis cnpilc, loco oculorum eranf due gemme
quas carbunculos vocant, tante magniUidinis ul duo vileili
ovorum, qui in tcnebris coruscant. Unir cruci inscriptus
erat versus iste :
Auri sexentas habel lice crux aurea li bras.
Crux ista proprio nomine ccnsebatur, vocabatur enim
Beinia. (Inv. île l'ègl. S. Martin de Mayence, p. 13.)
1260. — Drs ymagiers-tailleurs de Paris, et de cens
qui taillent cruche fis à l'un*. Quiconques veul estre
ymagiers à Paris, ce est à savoir lalli&res de cruceGz, de
mam I iaus, et de toute autre manière de taille,
quèle que èle soit, que on l'ace d'os, d'yvoire, <le fust et
de toute autre manière d'estoffe, quèle que èle soit, estre
le | t franchement, pour tant que il sache I ■ mestier et
que il euvre aus us el coustumes du mestier devant dit
qui tel sont...
Nus ne puel ne ne doit ouvrer à jour de feste que li
quemun de la vile foire, ne de nuiz; car la clartéz de la
nuit ne souffîsl pas à ouvrer de leur mestier, car leur
mestier est de taille.
Nus du mestier devant dit ne j t ne ne doit ouvrer
ymage ne cruccfilz, ne nul autre chose appartenant à
sainte Yglise, se il ne le fail île sa propre estoffe, ou il ne
le finit un ouvrier à l'autre, ou il ne le fet à aucun clerc
ou aucun home de religion, ou aucun chevalier, ou aucun
;enlishome qni fère le facenl pour leur user. El ce ont
e-tahli li prelldoi Ici ineslirr, par la rcoii de ce que on
soluil ouvrer de tes ouvreignes qui estoient blasmez, et
li preudome del mestier en estoient repris.
Nus ouvriers du mestier devant dit ne puet ne ne doil
ouvrer crucifiz ne ymage de quoi li cors ne soit tout
d'une pièce. M ci onl ordené li preudome del mestier,
par la rèson de <■.■ que on soloit l'ère yuiages el cruceffiz
i h cors n'estoient ni bons ni loiaus, car ils est,, uni
,h- plusieurs pièce
(Variante) - Nus ouvriers du mestier devant dit ne puet
n,' ic doit ouvrer ymage unir que ne soit trestoutc d'une
i fors mis,, la couronne, se il ne sont briesiez au
tailler; car lors le puet-Mii hien rejoindre, et hors mis le
cruceQz qui esl lut de 3 pièces, c'est à savoir le cors d'une
i les hiaz entez. Etce onl establi li preudome du
ier, pour li es le ce que ont souloil fère ymages
qui n'estoient pis hien jointes, ne n'èstoicnl ne hunes ne
loiaus : car on h'' fesoil de pluseurs pièces. .
Li preudome del mestier de va ni dit sont quito du guet, otc.
[liég des nul. d'Et. Boileau. tii 61.)
Mil- -. — Crucefix de Limoges (Proverbes et dictons
édil. i < ipelcl i
1*20. - Une croix de jayet a un er lil/ d'ambre
blanc, ci i angclos de mesmes, Notre Dame, S. Jehan; el
on pu'' d'argent en manière d'une terrasse esinaillédc vert,
imme de ■-. (Inv. det joyaux de
I / n |
1563. — Sequntur -.noie roliquie olim post confrac-
,, magne crucis luni i do île bi clc e S. iuà ni
in cou- capitis ci uciflxi reperitc el ileruni po t i epara-
tionom ejusdem crucis, anno Domini 1296 die lune po I
pitia cruciflxi i cverenl i i
i,,,uoiite. Primo : de ligno crucis Domini, de cruce S.
,ie , apilli iipc itoloi um Pétri el Pauli,
8. l'am r.iin. de s. bniidelino, de S. l
in.,, ce s, i olqui .lie pluros rcliquie non
intitiil ,,,,., de s Onu i i ' ii , des m g. capttul i
CRUON. Pol à 00 à Mn, cruel
I 548. — I n pi ipp U iy cj un
pol 3 eau m,, bue m cruon. (Noël du l'ail, Bahver
I I I, p. ISN.l
1616. i o lin l'huile de \ i ivenl. du baron
136.)
CUDE. Iluli.in île m,' un Moselle, à l'usai', ,1,
, , ,u i n n, i . i tailleurs.
1600 \., ■■ un petit présent d'une coinl |uc les
mnicnl une i udo, 'He rappoi la lu four
ml qil • Ile étoii hien tenue .,
: ■ B Id de Bei mi
CUKILLOIK Qualifié d'engin, son mon pécial
compose dune cisaille
porche sniis laquelle est
an \vi" siècle, le cueilloir
enmanchée au boul d'uui
attaché un petil corbillon pour recueillir les fruits.
I 543. - rn,,' engin à cuillir fruicl sur les arbres. (Inv.
du due de Lorraine « .Voue//, P' liOv.)
CUERRE. curre. — D'après 1rs loxies contempo-
rains de Charles VI, le cuerre à dames étail i
voiture à quatre finies, enrichie sur le devant, île
peintures 'et île pommeaux armoriés; ayant une
double couverture drapée, un fond garni île cuir,
el l'intérieur de coussins un carreaux dont le nombre
extrême esl sopl. Il était muni d'une Mèche et traîné
par quatre nu six chevaux dont deux porteurs.
Celle définition s'appliquanl à des chars nu cha-
riots de la même époque, un ne voil pas bien ia dis-
tinction à faire entre le cuerre el le char, nénn-
inrùjs un documenf de 1399 oblige à admettre que
ces^^ux véhicules n'ont pas toujours été pris l'un
pour L'autre. Voy. Carrosserie.
1377. — Et luy envoya (à l'empereur Charles IV), la
nuit du sahmedv. un des curres de son corps, noblement
appareillé et de chevaux blancs attelé. (Citron, de S. Denis,
t. III, f- 31.)
1387. - Dominas de Mausson, quand le Seigneur ou
daine viennent nouvellement à Mirabeau, soif en curre ou
cheval, doit avoir et prendre un cheval de curre, le quel
qui luy plaira, ou celuv sur quuv ils chevaucheront. (Hom-
mage de la reine de Sicile, ap. du Cange, v Carrocium.)
1393. — Emmena mad. damoiselle nu cuire paint à or
à ses armes, couvert de drap d'or par dedans et d'esear-
Iattc rouge par dessus, el les carreaux de drap d'or qui y
appartiennent. Etcstoit aidé led. curre de six coursiers.
Une. dotal de Catherine de Bourgogne, f° ITi.i
1399. A Jehan Alebast, lèvre demourant a Paris, pour
la ferreure de - paires de rocs pour le cuerre de la royne,
S happes, - henches, une cheville de fer, 1 hurtouers, ci
avoir ferré de neuf lent le thimon, li 1. S s. p.
Pour \i aulnes de toille cirée pour couvrir le bon char
(île la reine) et le cuerre. (7" Cnlc rai/. d'Uemon Raguier,
i 250 v.)
I 401 . - i Guill. de Jumeaulx, pour avoir lait I i ^ ni.
pnmmeaulx de lin cuivre animiez des ai mes de lad. dame
(la reine), ou front de devant, ci est p le cuerre d'Ale-
maigne, et y avoir fall bocètes el plusieurs autre-, choses.
In I. p. (9 Cple du même, I" 17.)
1405 . — A Guill. de .1 n in :aulx, larmier, . . pour la lor-
iii lie d'un harniiis qui sera fail de cuivre doré de lin or,
à :' chevaulx, pour le , pieiu T,- de la royne, ~i 1.
A Thibaut, le charron, pour le fust d'un queurre qu'il a
a l'ait i vellcmenl i - la royne, lequel cueiirre esl en-
foncé d,- cuir el i h'' ainsi qu'il appartient. (Argenterie
de la reine, 3 cpte de .1. Leblanc, f 131 v° ci 132.)
14 15. — N° 10"). Un cuerre paint de lin or mat, ar-
moyozaux armes de Mgr et de madame de Cleves, couvorl
d'escarlatc et de drap d'or tout neuf, ouquel a 1 1 pom-
meaux armoyez auxd. armes et dorez de lin or.
N" nui. 11. 7 quarreaux touz de drap d'or, pour m, tire
oud. cuerre, c'e~l assavoir il grands et |. potiz.
N" IH7. It. li grans cheveaux pour led. cuerre, c'est
a avoir 2 bruns bays, il autres gris ci l'autre fauve, tous
à longue queue, harnicher de 3 selles et de 6 coliers dont
les eslulle.s (attelles) Bunl dorréez de lin or mat cl armoyez
comme dessus, garniz de bride ci .le tout ce qu'il a ap-
partienl peur lésa, chevaux, ci loul cloué et garni de 161 m.
(Inv du trousseau de Marie de Bourgogne, p. 619.)
CUIGNET. CMGNOLE. Pain de fantaisie, vendu
• an. poids déterminé, par les boulangers nu four-
nieis qui, en l'icarilu el en lia mile, ajoutaient des
OBUl a la puce I, unie. Celle pâtisserie, enenre au-
jourd'hui estimée t\.u\- le, villagos de la Bretagne,
était, pemlani les fêtes de Voél, l'objel d'abondaulos
disti ibulious aux i ni
1467 I.. duo ni, h, , I ,,|,i , X,,, I. icoulx el pai
CI ILI.r
,11
gnons viendrent souper el nger leur cuignetavec leur
curé. (Hit*. JJ. 185, | -t."-.-.- 21.)
1560. On fait le ban que unis f niers qui foronl
faire pain, soit blanc ou brun wastcllès el cuignolcs pour
vendre, fassent iceulx à levain el sans ^hez.
ït. Vu regard des watteletz el cuignoles où il n'y a pas
de i>"i\ ordonné, que les boullengiers el fourniers lassent
icculx tels cl Buffisans que pour passer l'eswarl sur ce
nnlonné. I \rrli. de Dmuii. Ileg dm ordonn.)
CUILLER. - Cel ustensile de table a traversé les
siècles sans modifier d'une façon bien sensible sa
cavité appelée cuilleron, qui eu esl la partie essen-
tielle. Il figure parmi les pièces d'argenterie du mo-
bilier antique el dans relui du moyen âge. A celte
dernière époque, la cuiller, ornée ;'i s;i li^e de cise-
lures, d'émail ou île joaillerie, présente un caractère
ipii lui est propre el dont un certain nombre d'exem-
ples anciens peuvent expliquer les descriptions four-
nies par les inventaires. De ces textes il résulte
qu'indépendamment des bois ou racines comme le
tremble, le genévrier, le buis el le madré qui com-
prend indistincte ni les espèces les plus rares, on
employait l'or, l'argent, le bronze argenté, le cristal,
la serpentine, la corne, la licorne, le corail, la nacre
el le coquillage appelé porcelaine.
Les cuillers les plus simples se terminent en bout
coupé ou en pied de biche; quelques-unes, pour
être plus portatives, son! montées à charnière el se
replient sur elles-mêmes. D'autres plus riches por-
lenl au sommet une fraise, un fleuron d'émail ou
de pierrerie, un motif d'architectur i une figu-
rine. Un \ie au \\ siècl i trouve des. mufles de
[ion le dragon engoulés à l'extrémité inférieure
de la lige el faisant prise sur le i tiillerou (fig. I
L'exemple enipiu ni é à une séné d'objets similaires,
île diverses époq >, montre la persistance de l'arl
de monter en cuillers la coquille de porcelaine ; ce
modo de décoration étail particulier, depuis le
w siècle, aux orfèvres de La Rochelle. L :uillers
en licorne ou à boni île licorne se rapportent au
régime des essais puni' lequel s renvoyons aux
nuits ÉPREUVE, LANGMER et LICORNE.
1 260. — Quilliers de boys nu de fust... il ne doit point
de tonlieu ni de coustume. (Reg. des métiers de Paris,
p. 321.)
1309. — Zampc (genévrier) est ung petit arbret... le
bojs en esl bel el rouge el de grand oudeur el aucunement
de plusieurs couleurs; el esl liés heu pour faire hastes,
pour ce qu'il donne a la chair sa bonne oudeur quand
elle v esl rostie, el aussi en faicl on de très belles
milliers, il', des Grescens, 1. ê. ch. 29.)
1300. J'ai cuillers de bois et de tremble,
Que j'achetai totes ensemble,
(te dit du Mercier, édit. Crapelet, p. U9
^
m
m
Lille
W s. — A. Cuiller d'argent doré, à fritelel d -émail, «ne. collection Desmotti
à Vautetir.- C. Cuilleren coquille de porcelaine, montée en argent dore. Travail * la Rochelle, ib
- li. autre en argent doré, Ibid. - E. Cuiller en buis sculpté, travail français, inscription au dos
le done. -l/i/i. ii M. Edin. BonnafTé.
B. Autre en bron e, opp.
i.l. - XVI
Di. C.in.ni IE
51-2
CUILLER
1369. — Une balance <1o l>osc... 50 écuelles de fust,
:,ii taillouers de fusl, 50 cuillers de fust, un mortier de
fust. i icte de la Vicomte de Itouen, Honteil, XIV* s.
épit. 80, note 27
1380. — 4 cloqucaria argenti de madrio, cum mani-
im argenti deaurati. itnv. du chat, de Cornillon, n" 689.)
V. 1400. — _ cuilliers de sarrazins, une blanche et
l'autre noire. — Une cuillier de boys à la manière de sar-
razins. (Inv. ruijal alphabétique.)
1416. — - cuillers de bois paintes dedans, de l'ouvrage
île Turquie, 5 s. t. (/ni), du duc de Berry.)
IS05 — Une cuiller de madré enmanchée d'argent
doré, pes. environ demj .{Inf. del'èvêque deMeti,
p. loi.
1599. — Je laisse île plus à mad. cousinne (i cuillers
paintes qui sont à la turque. {Testant, de J. (te Clnu-
molue, p. 138. i
17 18. — 4- petites cuillères de liois tris vieux et très
.•niées de petites Heurs en or au dedans. (Visite
"de de l'èijl. d'Arles, Arch. des Suc. sur., exlr. Jac-
quemin.),
CUILLERS DIVERSES.
1269. — Por i cuillers d'argent à dragiées, - besanz.
(/no. du ('.le de Nevers, p. 205.)
1328. — 4 petites cuilliers Me cristal, 5 petites broches
de courail et 2 fouèz, prisié tout 70 s. (Inc. de Clémence
de Hongrie, p. 27.)
1351. — l'our faire et forgier une cuiller d'or dont le
manche est esquarlellé de (leurs de lis d'armoiries et de
(leurs de liz après le vif, et sont enverrées d'azur et de
1er, cl .m boul d'en hault un chastel. (Cpte d'Et.
de lu Fontaine, t 1 i
1360. — N 212. One cuiller d'or qui a un saphir emmy
le bout, pes. 2 o. ."> d.
N 757. lue cuillier pi. une, au dos de lu quelle a un es-
cuçon de nos armes, pois. 3 m. I o. fi d. (Inr. de Louis
d'Anjou i
L'inventaire en mentionne onze qui sont presque toutes
de plaine œuvre, mais donl quelques-unes portent néan-
moins nu ornement ou une pierre au bout du manche.
1377. -- Pourceque ou collège n'avoitque 13 cuilliers
d'argent, desquelles , menues estoient dépeciées, cl pesoient
lesd. cuilliers environ II o. et demie d'argent, l'en les
changa à 18 cuilliers d'argent qui puisent 17 o. et demie.
l'aie poni la soulteel foç. lesd. cuilliers, 4 l. 8s. (Cptes
du collège de Beauvais Dormans, f* 19 v°.)
1380. - V 180. One cuiller à un gland au I t. et fut
a ii royne Jchanne de Bourl
N 2807. 2 cuillières d'or donl l'une granl, l'autre petite
dont l'une est à un biberon, pes. 2 o. lo est. (/n». de
I |
1384. - Une grande cuillère de fer à fondre plom pour
tire les //'us èa 1 ■ • 1 1 — et reneslres des maisons neuves
dud. chastel (de Poitiers), pes. lad. cuillère "il I. de fer,
.i 12 d. la liv., -I Cpte des bâtim. du duc de Berry,
1*18 V.)
1389. - Cucchiarii 36 argenti deaurati cum glande in
i ite mauici. (/nu. det joyau i de Vatenline ae Milan,
P. 811.)
1394 I ne eueiilei d'argent, ployant prisée l"
i / i ée du d taml de /'. Fortet, p. 7.)
1398. - 3 petites cuillers d'argent vérées, à cliarnii re
pendant chascunc & chayennons, i ■ servir on la aulec
rie du roy n. S-, pes. 5 o. d'urgent véré. (10' C\dr rog.
de Cli roupai i. i 19 v*.)
1399 One cuillier i anche luors, à 2 \ -
mil . de la i oj ne Ji lionne île H -
bon, |e i ,, |0 . | (Inv de ( liant I / I 73.)
1416 . donl l'une .< la queue
Lu .-.i- ignée d'un i par dci pi touli
2 i H. I. t.
n ::. I llci rie pierre tel pcnl , rtonl le manche
l'or, avec une petili I licite, loul
ci 21 l i.
115 i ne cuillci lo i pi lyanl
on - i ' . e i estuy d< cuit St. t.
N 133. Une ' uiiier de i .n ne ci tu] de trn;
uJui de Bet • \i
1420. — Une cuillère d'or où il a ung P de licorne
ou fons, cizelc ou manche de P et de M et à fleurs de lis.
pes. -J o. 2 est. (Inv. de Philippe le Bon.)
1449. — A Julien Tnrlot. gainier d'Aix, pour ung es-
tuy à inertie les cuilliers île cristail et une gayne pour les
petiz cultaux dud. Sgr., I llor. 3 gros (Lecoy, Cptes et
m m. du roi René, art 671.)
1474. — Ung cuillier d'escail de perle esmaillé de bleu
et la queue d'argent, (/no. de la Ctesse de Montpensier.)
1489. — A Jehan Barateau, gaynier demeurant à Tours,
ung estuy de cuir armoyé aux armes de Fiance, pour ser-
vir" à mettre les cuilliers d'argent, servans à la table dud.
Sgr. [le roi]. (Cpte roy. d'Al. Sextre, f 25.)
1496. — Ong estuy de cuir bouilly dedans lequel ont
esté trouvez 12 cuilliers d'argent, à chascune des quelles
a la façon d'une l'raizo au bout du manche, pes. ensemble
11 o. et demye (/no. de l'év. de Sentis, p. 703.)
15 14. — Une cueiller d'argent doré, en la quelle y a
ung petit bout de licorne, pes. une once, demy gros, valant
ensemble, comprins la licorne, 26 s. p. (Inc. île Guy Arba-
^leste. f° 11 v°.)
1524. — 13 cuillers (d'argent) à bout coupé, 28 1. 3
0(1. (Inv. du trésorier Pot.)
1546. — Pour i douzaines de cuilièrs (de lèton), 40. s.
— Pour une douzaine de cuilliers argentez, 40 s. (Cptes
des Célestins.) •
1561. — Ung estuy d'argent avec une demye douzaine
de cuillers d'ung poulec de long. (Inv. du chat, de Pau.
n° 43.)
1564. — 12 culliers d'argent faites à façon de pied de
biscbe, poysant I m. 5 o. G il.
lue grand cullier apte à (aire clappier. (Inv. du Pag-
molinier, P» 306 et 349.)
1566. — S cuillers de porcelyne garnyes d'argent doré
3 cuilliers de pourcellaines garnyes d'argent doré à
meufles de lyon, manegées de coral à braneges, aux yeulx
des quels meuffles v a des uruielles. (Inv. de la duchesse
de Cléves.)
1583. -22 cuillers à bout COuppé, liuié, façon de ra-
tissoire. 2 aullres cuiller- rompues el I) fourchettes à pom-
mettes rondes, le tout d'argent. (Inv. d'Anne de Nicolai.)
1632 — Une minière de licorne, le manche d'or, pes.
2 pisiolles 3 quarts, (/ne. du marquis de llèmovMe,
p. 304.)
CUILLERS LITURGIQUES.
La cuiller liturgique correspond dans l'Église à
différents usages donl La plupart sont tombés en
désuétude.
La première, donl il est parlé à l'article Couloir,
était une passoire à irons liés lins pour purifier au-
dessus du calice le \ i n destiné à la consécration.
La seconde, appelée louchette daus les textes du
w siècle, servit jusqu'au xvu" à mêler au vin dans
le calice les gouttes il'ean prescrites par ['Ordre
romain. La contenance de la louchette Ae Maubeuge,
prise ici \< ' exemple, est d'environ I grai e, el
dans l'inventaire de la cathédrale d'Amiens, La capa-
cité en est réduite à celle d'une grosse goutte. Voy.
Calice.
La troisième cuiller est celle qui accompagnait el
accompagne encore la navette. Elloserl àj prendre
l'encens qu' 'épand sur les charbons dans l'encen-
soir. Enfin L'église Sainl-Donalien de Bruges possé-
dait en 1488 une cuiller d'argent avec écusson ar-
morié, donl mi usait, p. irait il. pnur administrer
l'extréme-onclion ; mais c'est là une particularité
donl nous ne rencontrons ailleurs aucune trace.
1295. — t'nani navirul, le argonto nigolluti ni
imaginibui reiovatifl el cocloari cum mRnica retorta de&u-
r/iw s,.,/ \postol, i' 58 V.)
I 347. Calicam cum pal en a. p. i miens 3 m. 2 une. cl
B slcrl.p n. ni h mu misse dini, ci locleariponderii 19 ilerl
CUIR
513
Aluni! calicem cum patena pond. 2 ni. t une, tradilum
m i — <■ i tuorum capelle diei, < - « ■ i « i cocleari pond. ' _. une.
II. Alium calicem cum patena p I. - m., traditum
misse prime, cum cocleari, i I. I une. et 4 sterl.
11. '.i coclearia pond. I m. el lu sterl. in quibus sunl
l coclearia predicta computata. (Inv. de la cathédr.
'l'Amiens, p. iô7. S.)
1 359. — 2 coclearia parva de nrgento ad minislrandum
«le aqua in calice ad altare. (Inv. des Cordeliers d'Avignon,
p. il
1399. — Un calice d'or qui a la tige esmaillée aux
armes de Eranceet un pommel à esmaulx île plicte, pes.
3 m. 5 o. 5 estcl. d'or, el y a une petite cuiller d'or à ad-
ministrer et mellre l'eau ou calice. (Inv. de Charles VI,
r 19 v.)
1419. — 3 coclearia cjusdem (orme et aliml allerius
forme, et ad hue aliud parvum tenens quasi nnam grossam
guttam aque. (/»•». de la cathédr. d'Amiens, p. 282.)
V. 1440. — Un grant calice d'argent doré esinaillié à
yuiages tout autour du pied, avecques une petite cueiller,
je [tout J d'argent doré, que donna céans le père et la mère
du frère Jehan Laniasse, prieur de céans. (Inv. de S. Vic-
tor, p. 28G.)
1 448. — Ununi coclcar argcnli parvum ad minislrandum.
(Inv. de l'égl. de Lyon, n°2l2.)
1468. — Une petfte cuillerètc d'argent à mellre l'eau
ou calice. (Inv. de l'égl. S. Urbain de. Troyes.)
1488. — l' ii 1 1 m coclear argenteum cum scuto ecclesie
In pectoro («/ : in niedio), ad usum extrême unelionis,
pond. l(î sterl. (Ine. de l'égl. S. Donatien de Bruges,
p. 17.)
1517. — Une petite cuillier d'argent qui est pour
mectre l'eaue dans le calice. {Inv. de l'égl. de Poligny,
p. 232.)
1547. — N° 237. Un cocchiaro piccolino d'oro con una
pietra preziosa in capo.
N°3iil. Un caliceto di cristallo ligato in argento indo-
rato, pel balsamo, cou u\\ cucchiaretto d'argento indorato
con una pietra da capo. [Inv. de l'uni III.)
1557. — Une cuiller d'argent en partie dorée, ar ié
aux armes G. de Ste Aldegonde, pour servir à l'aultel,
avec ung anneau au boult. (Inv. de la colley, de S. limer.)
1622. — Une platine d'argent doré et une cuillère
d'argent percé de plusieurs trous, servant aux obits des
a rchevesques. (Inv. de In cath. de Reims, n° G'J.)
1663. — Nous fusnies à S. Gèmes (S. James à Londres)
ouir la messe de la revue... Je remarquai qu'on mettoit
l'eau au calice avec une petite eulier d'argent, afin de
n'en mettre, pas beaucoup, (loi/, de SlonconiJS, t. II.
p. 22.)
1669. — Une platine d'argent d'oré, avec une cuillière
d'argent blanc percée de 7 trous, servant aux ohils des
archevêques, pes. 1 m. 1 o. 1 gros, 24 grains. (Inv. de la
cathédr. de Reims, p. 70.)
CUILLER a chandelle. — Voy. Bougeoir.
CUIR. — L'intérêt des documents qui, depuis le
xir siècle, mms font connaître l'emploi îles cuirs,
s'attache moins à la technique de leur préparation
qu'à la diversité îles produits industriels el artis-
tiques dont les cuirs uni été l'objet. Parmi les nom-
breuses applications signalées dans les textes, ligure ni
les pièces défensives de l'armure de transition, suc-
cédant à la inaille el précédant les plates' : la hous-
sure iln cheval, la sellerie, la carrosserie, la gainerie,
c'est-à-dire les écrins et custodes de i«ms genres,
lc> bouteilles et flacons de voyage, que l'Angleterre
excellait à fabriquer, la reliure des livres, el dans
la décoration du mobilier, les éventoirs, les cous-
sins, les lapis de pieds et la tenture îles chambres.
Tous ces objets correspondent à un travail très
varié', et dont nu certain nombre d'exemples exis-
tants nous permettent (L'apprécier les modifications
successives. Mans l'ordre îles dates, ce travail déco-
ratif prend les noms de pointillé, doré, poinçonné,
GLOSSAIRE.
écorché,ars, greneté, pommelé, entaillé, vignette,
empraint el damasquiné.
Le pointillé du \nr siècle, produit par le marte-
lage à l'aide d'un poinçon à boul obtus en forme de
bouterollc, serl à dessiner les contours ilu sujel el
à cribler ou mater les fonds. C'esl le procédé que
les peintres italiens uni appliqué jusqu'au xv* siècle
à la broderie îles fonds d'or de leur- tableaux. Le
poinçonné suppose l'emploi, par impression, d'un
fer portant un motif en relief. Vécorché esi un ou-
vrage de ciselure à vif, faite au burin. Elle consiste
à entamer le cuir dans la moitié environ de son
épaisseur, après l'avoir préalablement durci par une
préparation de lessive.de ciro additionnée dégommes
résines, ou de tout autre moyen, et à y graver les
ornements ou ligures qui doivent agrémenter l'objet.
Uars ou brûlé esi un estampage à chaud pratiqué
dès I 100 par les ouvriers milanais. Le greneté, qu'un
trouve à la mêr ipoque, est un pointillé en relie!
fait au perloir. L'enlevé, un emboutissage qui met
en saillir, avec une fourrure intérieure, nue partie
de l'ornementation produite par la gravure de
cuirs écorchés ou entaillés, ce qui esi tout un.
Le vignette désigne un motif de rinceaux ou de
feuillages, comme le damasquiné ou moresque, un
dessin de style oriental. Vempraint correspond au
procédé de l'impression à l'aide de fers en creux
ou en relief, particulièrement destinés à la reliure
des livres. C'esl aussi un foulage à la presse de
ferles plaques de cuivre pu de bronze sur lesquelles
un sujet est gravé en creux. Celle méthode est ana-
logue au moulage manuel el à la presse îles plan-
ches matrices en bois employées dans la confection
des cuirs de tenture, peints, dorés ou vernis. Ce
genre de tapisserie, dont la première mention dans
nos textes se rapporte à l'année 1380, est originaire
d'Espagne el fui plus tard exécuté avec succès dans
l'Italie, la flan. Ire, la France, la Hollande el l'Alle-
magne.
On trouvera, sous les dates de 1500, \o.U\ el I."i57,
le détail des procédés anciens de la fabrication de
ces cuirs. Le té ignage d'auteurs contemporains
nous dispense, à cet égard, de tout commentaire,
comme de toute explication sur la technique du cuir
bouilli; ce dernier restant encore, malgn'' l'infério-
rité île ses produits, une des branches de notre in-
dustrie moderne.
GENRES
Cl 11; D'AME ET DK MULET. — 1465.
Pour s'esiooiicher, ma queue aura barbeau,
Et de ma peau lai ans ou fera.
(H. Baude, Testant, de lu mulle barbeau, p, 101.)
1 556. — Albert enseigne, pour le grand profil d'un mes-
nage, que pour avoir de fort bons souliers, et je diray vo-
lontiers qui ne se gasteionl jamais, faites les faire de cuir
d'asne, et d'icelle partie du dos sur la quelle il porte les
cii. oms. (Cardan, cit. par Wecker, Merveilles, 1. 12,
p. SIC)
Cric. m. BOEUF. — 1375. — A Jehan Cueur de Bley,
pour un cou île beuf acheté pour couvrir led. canon, affin
qu'il ne pleusl dessus, que le fer ne r Hast, ne que les
cordes ne pourrissent... le s. (Cpte d'an canon ri Caen,
cit. 1 ;.ve. Eludes s. VartiU., i i\ . p XXII.)
1 47 i . — Ung cuir de beuf marin. (Inv. du roi Urne à
Angers, i 17.)
Cuir ue noue.. — 1572. — l'es peaux de bni n n'a
garde d'en l'aire vases a huile OU à porter vin, ainsi que
de celles de chèvre, mais on les accoustre et connue si
33
51 ;
CUIR
bien qu'on en fait les plus beaux colets qu'on sçauroit voir
d'autre peau quelconque. (Bcllefurest. Agriculture de
Gatlo, li' journée, p. 249.)
COIR IIF. CERF. — 1250.
Baudoin et lierai l commande à ambausmer.
... Li rois an cuir de cerf les a fait séeler.
(Lachanson des Saxons, p. 165, 6.)
1316. En bon cuir de cerf fut mis li corps tous entiers,
lions oignemens y mettent et très boues espices.
[Girard de Rossillon, v. 0216.)
1387. — Sire, achèterez vous ce cuir de cerf que j'av
en mon sac, pour faire bonnes cordes chasseresses pour
vos veneurs ? (Mélusine, p. 51.)
140*. — Pour avoir relié le livre de la chapelle du roy,
appelé le livre des Vanitez, el avoir couvert ycelui de
cuir de cerf et uns 10 clous larges de lé ton, 36 s. [Cptes
de l'hôtel de Charles 17.)
Ci'iR de chamois. — 1487. — N° 1684. Uni; grant vo-
lume couvert de euii' de chamois.
1685. l 'iisr autre grand volume couvert de cuir chamois,
■ -J clouans et 5 boulons de léton sur chascun costé.
3110. 1ns,' autre couvert de cuir noir de chamois, à ung
cloant de léton. [Librairie des ducs de Bourg. Bibliolh.
prototijp., p. 241.)
r.riu DK CHEVAL. — 1691. — Prétendant le sd. rreuriers
une amende de S s. de Flandre à la charge dud. Robert,
parce nu'ils ont trouvé chez lui... une paire de souliers
formés de cuir de cheval, ce quiestexpressément déffendu...
Onl permis (toute fois) et permettent aux maistres cordon-
niers de celle ville de faire et livrer aux officiers el autres
qui le leur commanderont, des souliers de cuir de cheval.
(P. d'Hermansart, Les mie Communautés d'arts et mé-
fie) à S. limer, t. Il, pièce 56.)
Cuir de chien. — 1449. — Pour 12 aiguillettes de cuir
de chien, ferrées, pour atachier les affiques aux chappes
de l'église. (Arch.de S. Orner. Extr. Deschamps de Pas.)
1600. - Les gels, e'esl à .lire le lien des jambes faits
de cuir de chien, sur lequel on en mel un autre ave. les
sonnettes. (Et. Binet, Merveilles de la mit., p, 5i.)
« . I II: DE CHIEN DK MER. — \. 1380. — Sc/uuirus. Ung
pois on qui a la peau aspre, de quoj l'en polist le boys'.
(Cathol. lat.-franç. ms. Bibliolh. l'ichel. nouv. acq.
1042.)
1 56 1 . —Hue gaigne de cuir de poisson, dont les cous-
leaulx onl le manche de cristal. [Inv. du chût, de Pau,
fo DU v .,
1591. — N 633. 3 ( steaux en uns; esluy, enmanchez
| la gu ryi le cuir de poisson, garny d'ar-
gent, '.' I. (Inv. de Gutll. de Montmorency )
Cuit! D'HIPPOPOTAME. - 1559. — l.c cheval marin esl
oie- in-^t" du Nil... De la peau I' n fait des escus,
animes el rondelles; aussi n'y ha il armes ny poincturcs
quelles qu'elles soyontqui la puissent transpercer, si pre-
mière ni elle n'est baignée. (Matlhée, Notes s. Dioseo-
ride, 1. 2, en. ïl i
Cuir de mon. — 1413. — Une ceinture de quir de
I ■■•■■ ii . d'or od camaeux. (Inv. de P. Gaveston.)
1380 Ung courroye de cuir de I sans nulle fer-
i n laquelle i i • aconl n un{ ridai, ■ '. en-
seignes d'or qui onl esté faiclet poui le mal des rains,
. I karU i V, n 787.)
1422. — - cuin de lyon, non prisés. (Inv. des tapis-
ci iet ,i, i harlt 1 / '
ii ii io il i 1644. I'm petil cofl n forme do
ii l de i |uc, priai !0 i [Inv. de
i hôtel de Soi on f«48 v°.)
Ci n: m nu il 1 393. A Robin Gai nier, cofTI iei
I on coffre de c le truyo, A 1 in de
inoyoz m arme de la royno... poui mollri te joyaulx,
:, ii il" Cpte i "'i d'Hémon Haguiei , I 19.)
1493- — Ail. 17. Que nuls ii. pu! i loi. .,,i,i,
qu'elle o "i1 de .un de vaq tu de cuii rie ti
i parement de parge le cuir de i Slat dei
etliei il i mien
1403. Que nul du.l. li, ni i ra tenu faire (no
pourra faire) I iuU i riploires, ne gaine do eu il de
Iruyo, d le Ion, de cuii de quion ne de cuil de
lu enne (Slat </i gainiei ai Rouen | iO
1467. N I Ils. Ung livre il do 1
couvert de cuir de truye, à clouz de cuivre. (Librairie
des 'lins de Bourg. Biblioth. prototyp. p, 206.)
1600. - D'icelui île pourceau) l'on ne tire ni laines,
ni laitages, ni peaux ipie pour un petit usage, assavoir
pour faire des cribles et couvrir des bahuts. (Oliv. de
Serre, Théâtre d'agriculture, 1. i, cb. 15, p. 298.)
1690. - Les peautiers vendent... des peaux de truie
pour couvrir des coffres et des livres d'église. (Furetière.)
Cuir de vache. — 1420. — A Thiébaut Lopin, tanneur,
pour li cuirs de vaiche tannées eu alun, pour fére lesd.
s utiles, 12 1. (Cptes des orgues de Troyes, p. 470.)
1504. - Cuir de vache, sec à baudrier, pour sainture
et harnois de chevaulx de selle el de trait. (Slat. des cor-
royeurs d'Orléans, p. )S09.)
ESPÈCES ET FAÇONS DIYEr.SES
V s. Ego eino eûtes et pelles el prépare eas arte
mea et facio ex eis calciamenta diversi generis, subtalares
et licones. ealigas et utres [butericas], frenos et falera,
lia s,, mes [fiaxam vel pinnain] el calidilia. Calcaria et cha-
Ikis, peras et niarsupia, et nemo vestrum vult hiemare
sine arie mea. (Coll. of urcliliiscliof M fric. Th. Wright.
vol. of. vocab. 9.)
Y. 1225. — Mercatores habitantes super magnum pon-
teui venilunt capistra, lumbaria et ligulas, niarsupia sive
boisas de corio cervino, ovino. bovino et porcino. (Uict.
de J. de Garlande, 'i 15.)
1260. - Tit. 77. Iles boursiers et braiers. — Et est à
savoir que l'euvre de cerf desus cl desoz est vraie, et
l'euvre de cheval vraie, el l'euvre de truie vraie, pour ce
que le cuir de truie te 8 deniers.
Et est à savoir .| |ui fera braies de mouton, carré
desus et desoz, elle osl mauvesse, ne bourse d'alue n'est
preuz. (Rég. d'Et. Boileau.)
1265. — Pro uno coftinode corio punctato ad "lias ar-
genteas comiliss.e 2 s. I d. — Pro eodem ferro ligando,
18 d. (Rotùlus hospitii comilissœ Leicestriai, p. 7. Botlield,
Manners and household expenses of England.)
1315. — Cuirs de Sébile, de Stramadui I du port, le
lot 5 s. — Cuirs d'Illande, d'Ecosse, de Ueiros et tous
autres cuirs, le lot 40 den. Véelin, cuirs de chevaux et
de tous autres cuirs à la value, le lut 20 den. — Coi'doen cru,
la douzaine lit don. — Cordoen, la douzaine 20 don. — B l-
zenne vermeille, la douzaine 10 den. (Ordonn. des rois,
i. I, p. 600.)
1349-50. Pour 2 brayers de cuirs d'yvoire, ouvrés de
soyc, pour le roy, pour le tenue, de l'asipies, 1 • I. p. — Pour
i i., unies d'argent pes. 9o. pour lesd. brayers.
Pour 2 brayers de cuir d'yvoire, ouvrez desoye, garniz
de l des d'argent.
Marie l.el rnor, pour 2 cuirs d'yvoire el pour 2 peaux
de \,,'i i ■ ensevelir le corps (du roy) 24 I. p. (Cpte
d'Et. de lu Fontaine, Fontanieu, portef. l.wvil.)
1351. — Pour (i courroies de blanc cuir d'ivoire, déli-
vrée- ] r nos seigneurs qui lurent fais chevaliers... et
I aillées à Pierre des Barres, orfèvre, pour les garnir de
I lie, de mordant el de Irespaz d'argent, | r ce 32 s. p.
(Cpte du même, f° 12.)
1360. - Il (le faucon) doit avoir ung chaperon de bon
cuir d'abere (sic), bien fail el bien omourmé. (Modus el
Racio, r« 7s \
1363 — l ne chambre qui osl rie cuir, el esl environ
de veluiau azuré, à fleurs de lis d'or, sans tapisserie el sans
ipiarreaiix. (/n». du ilticde Normandie, n 953).
1380. N lit. 1 ii iiiiore sur un tissu de soye de
couleur <\<' cuir .1 abbaye, et doit avoir 72 doux,
\ 2406 3 bannières ou es. i ères de cuir ouvré,
donl les 2 onl des manches d'argenl dorez
N" 3547.1 ne très viez chambre de cuir brodé de veluiau
vo,l. a Meurs ilr lys d'ur garnie rie I Ici. de dossier el de
, ,ii te] île. i Inv de Charles Ci
1390 Du JUS lu de niellions dolil ou noircil
I.-- (Lettres de rémtss. ap. du Gange, v* Mora.)
1392. Pouravoii fail rappareillier el mettra apoiul
12 cuii a mettre par lorre, en la chambre du roy N. S.,
.-i i .i p , i Cpte roy. de Ch Poupart, f 174.)
1393 Que nuls ne pujsl, en ouvrage de haras
inectre cuii lanné. Que nuli ne puist faire som |u'elle
le le vaque ou do cuir rie truio, ne faire pa
Bmoni .i. |,o ,■ le cuir de mouton, Que nul ne puisl
ci il:
M.-,
ouvrer île cuir de queval en quelconques ouvrage du mi- --
lier que ce soit. (Stat. des selliers d'Amiens, p. 564 5 |
1393. — A Jehan de Troyes, sellier... pour une
chaière île salle, painte de lin vermeil, de la quelle les
acoustoircs, le siège el le dossier son! de courdouan ver-
il escorchié de la devise du roy N. S. et frangée de
franges desoye tout autour, et ou fons d'icolle a un tigre
estacliié, 13 l. 16 s. p. [8' Cpteioy. de Ch. Poupart,
f 101.)
1401. — Un grant livre ouvert de cuir vermeil el em-
prainl de plusieursfers. (Laborde, tes ducs de Bourg. 5940.)
1402. — Et si ne pourra nul dud. mestier faire saine
d'un cuir sanglé, grenelée ne pommetéene ouvrée de fer.
II. Que nul iliul. mestier ne sera tenu (ne pourra) faire
fourreaulx, e ïcriproire ni gaine de cuir de truye, île cuir
île mouton, île cuir de quien, ne de cuir de besenne
qu'elle qu'elle soit. (Slat. des gainiers de Rouen, p. 505.)
1404. — Pour une granl chaière de chambre, de
■1 membreures garnie de cuir vermeil, painte et escorchée
à la devise ilu roy MdS-, c'est assavoir branches de may et
île genestes, frangée de soye de i couleurs, clouée de pe-
liz cloux dorez, 8 I. p. (23" Cpite roi/, de Vargenterie de
Charles 17. Biblioth Richel. ms. (3745, p. 39.
1416. — N" 125. Un cuir fauve arinoié des arme, de
Castelle el d'Arragon, ouvré de divers ouvrages, contenanl
7 aulnes et un quartier de long et 3 aulnes et un quartier
de large ou environ, 25 1. 1.
136. lin autre cuir fauve semé de broderie à l'enlour,
contenant 2 aulnes et demie de Ion et 7 quarts de large,
4 1. t.
140. Un autre cuir vermeil aux armes d'Estampes, con-
tenant :! aulnes et demie do long et 3 aulnes de large nu
environ, 100 s. t.
ILS;!. Un vaissel de cuir tout rond, et très bien poly.
1184. II. Un autre petit vaissel à 8 pans, très bien
poly.
Un coffret de cuir ou quel a plusieurs angelz et feuilles
en manière d'enleveure et aux armes de l'en mond. Sgr,
et est garny d'argent doré, 8 1. t. (Inv. du duc île Berry.)
1420. — Le service de la chappelle du roy, couvert de
cuir rouge marqueté. (Laborde, Les ducs de Bourg. G37-J.)
1421. — 2 quarreaux de cuir vermeil es quelz a sur
chacun un lévrier entaillié. (Inv. du chat, do Vincennes.)
1427. — Cuir à eslendre es chambres en temps d'esté.
— 2 grans cuyrs ouvrez à tainture, faiz à bestes sauvaiges
Ion! autour, et ou milieu a une rondeur ouvrée de soie et
de diverses couleurs, et à chacun bout de pareille façon,
sans armes aucunes. Et sontlesd. cuirs blanchastrès.
4 autres grans cuyrs de couleur sanguine, ouvrez comme
dessus el armoyez ou milieu et aux bsutz, des armes de
Ms. le duc d'Orléans.
11 carrcaulx de euyr d'ouvrage pareil, et armoyés ou
milieu ausd. armes. [Cptes de Jehan de Roehéchuuart,
f ■ 25.)
1429. — ■ Que aucun coureur ne vende cuir, si' il ne
est noir, coure en saing et en sien, comme il appartient,
II". d'Hermansart, Lesane. Comm. d'arts el met. a S. Orner,
t. Il, pièce GO.)
1440. — Ung messel couvert de cuir rouge marqueté.
(Laborde, Les ducs de Bourg. 6572.)
1443. — A Gilles Bonnier, faiseur de coffres de cuir,
pour la vendue et délivrance d'ung grant coffre couvert
de cuir, ouvré de vignettes et autres diverses fleurs, garni
de bendes de fer, clef et serrure, I I fr. 12 s. ((Ibid. 1381. i
1455. — ■ A Luliin le Boutillier, relieur de livres de -
rant à Blois, pour avoir relié' unes Heures pour madame la
duchesse, couvertes de cuir vermeil einpraiut et dorées sur
tranche, 10 s. [C.pte de l'hôtel du due wOrlians, I 67 v°.)
1460. — Lours hocquetons (des gens d'armes de
Charles VII) estoientde cuir de cerf ou de mouton, et de
drap de couleur. (II. Baude, p. 135.)
1467. — N" 810. Ung livre en papier couvert de cuir
velu, intitulé' par dedens : Les epistres eu françois. (Li-
I, ruine des dues de Bourg. Biblioth. prùtotyp., p. 135.)
1468. — Les cordonniers ne useronl de cuir de vache
cousu, bien ou mal tenné, ne de cuir de cerf, sinon pour
les enll'.ius jusqu'à l'âge de cinq ans ou mu dessous. [Stat.
des cordonniers dé Tours, p. 164.)
1495. — Aussi de cuyrs, il y eu avoit de' toutes façons
du momie, c'est assavoir cuyr de bœufz, cuir de vaches,
cuir de buffles, cuyr de cerfz, de bisches, de chevreaulx,
marroquins, cordouan , basannes, cuyr de cheval, blanc
et corroyé, cuyrs tannés de toute sorte à faire bardes,
selles d'armes, harroys de chevaulx el mulles innuméra-
bh ni [Le vergier d'honneur, p.
1496. — A Jehan Gantier, sellier dcunmr.uit à Tours,
la somme de 1 I. 15 s. i. à luy ordonnée i ' ung granl
cuir de bueuf, blanc passé par alung de glaz, par luy
baillée el livrée à ung paintre que le roy avoit faict venir
d'ytalie, auquel lad. dame (la reine) a faicl faire et paindre
le parement de son liet. i 1. 15 3. Cptes 1 "</ cit., Laborde,
glossaire.)
1533. — A Hathé Dalnassac de Vérone, graveur (du
roi), pour son paiement de -j quesses de cuyr ouvrées à
la damasquine el 2 escriptoires bordées d'agaltes orien-
lalles, que le roy a achaptées de luy. 200 I. [Arch. ./..
carton 961, pièce 1 12.)
1556. — Nostre amy Nicolas Landrianus, libraire, a tel-
lement exprimé sur du cuir les images, qu'elles semblent
estre fautes de cuivre de Cypre. Car quand le cuir 1 nu
peu trempé en l'eau, estant tepide, il est poussé diligem-
ment aux inouïes el figures faictes de bois ou d'autre ma-
tière, eu adjouste de la eue afin qu'il n'y ait rien de
vuide, et la carte eslendue entre les tablettes esl otrciutc
en la presse, et ce qui est engravé esl peinl de couleurs
convenables. (Cardan, Subtiles inventions, 1. 13, f» 346 v.i
1560. — Pour 2 paires de bottines de cuir velouté,
cousues de soye, 7 l. (3 lipie roi/, de David Blandin,
f" 50.)
1580 — Tanneurs. — Le prix de la peau de bœuf bien
corroyée 3 écus. — De vache bien corroyée 2 écus. —
peau de veau 16 s. — de mouton 8 s. — de porc 28 s. —
de cheval 55s. (Tare des métiers de lleuinie. Revue des
Soc. sue.. 1872, 2" sem., p. ICO.)
1593- — Cuirs de. bœufz en poil, de recepte 12 Hor.
Cuyr de vache de poil, de recepte 9 llor. la pièce. Peaux
de bouc ou chièvre en poil, la douzaine 12 llor
Nerfs de mouton, la douzaine, de la première recepte
6 llor. lie la 2 recepte desd. ne'rfs, la douzaine 12 lier.
Cuir de heiif habillés en riisque. des plus forts, la pièce
IN llor.
Cuirs de bregadis, la pièce 10 lier. S s.
Vaches de bazanne, de recepte la pièce 12 llor.
Vaches blanches accoustrées pour bourreliers, la pièce
S llor. 1 s.
Veaux et bazanne de Lion, la douzaine 11 llor. 8 s.
Vaches noires couroiées, la pièce 18 llor.
Veaux nous, 20 llor. la douzaine, marroquins noirsen
galle, la douzaine 15 llor. Moulons noirs en galle, la dou-
zaine 10 lier. Bazanne de mouton, la douzaine G llor.
(Tarif du Comtat Venaissin, p. 389.)
16OI. — Pareillement est besoing reigler le commerce
et manufactures des cuirs... à cause qu'il se trouvera que
3 paires d'ouvrages d'à présent ne valent pas un du passé :
d'autant qu'on ne travaille ny 11e tiennent les cuirs un an
,111 deux dans les tanneries; et n'y sont pas seulement trois
mois. iLafl'eiiias, Remontrances en forme d'êdit sur le
commerce. Documents inéd., Mélange',, série l, 1. IV.
p. XXII.)
cuir.s BOUILLIS
I 185. Moult Pu riches li trains qu'il li a el chiot uns:
Sou poitrail lui laça, qui fu de cuir bolis.
(Chanson d'Anlioche. 1
V. I 190. Un cuirbolia en son dos gilé,
Par desore "I nu clavin al'aulré.
[Guillaume au court m
1243. — l'ro 3 hanaperiis de corio bulito .(Cptes roy.,
ap. Laborde.)
1 288. Bois nobles un pont
III fait faire, ù pueent de Iront
Aler sissaole chevalier.
Li rois l'avoit toul lait quirier
Ile quir hoolie. une Iraitie
El de lonc.
illenurl le nouvel, 162.)
1320. A Nicolas de France, pour 2 escrins de cuir
bouilli qui' il lil à la revue, l'un pour une nef d'argent et
l'autre | un chariot d'argent qui porte une net. (Cptes
nui., ap. Leber.)
1387. A l'en m Hcmai 1. gaingnier demeurant à
516
CUIR
Paris pour un estuy de cuir boully, poini lé el ouvré à
devises d'ennelès entretenans, pour mettre et porter une
re d'or que MS. le duc de Bourgongne donna au roy
NS.. pour ee 18 s. p.
1388. — Coffrerie, maies et bah 11 s. — A Jaquet, pour
un estuy de cuir boully, armoyé 'les armes de madame la
royne, pour mettre un petit" tableau d'ivoire pour lad.
dame, pour ce 4- s. p. (Cptes roy., ap. Laborde.)
1393. J'avois, adont, de cuir bouli
Un cofinet bel et poli
Qui estoit longes et estrois,
Où les balades toutes trois
Mis. (Eroissari, Poésies.)
1 422. — Les seigneurs du sang royal le mirent (Henri Y)
sur un chariot 'ilie menoient 4 grans chevaux, et avoienl
l'ait sa scmblance et représentation de cuir bouilli peint
moult ._'• -nullement. (Monstrelet, 1. I, eh. 275.)
1 460. — Estoit par dessus, la ligure dud. roy | Charles VI 1 i
sur nu mailleras, une paire de lins draps de lin et le
dessusd., et estoit la figure (de cuir) vestùe d'une
tunique. (Chron. d'Alain Chartier, p. 337.)
1465. — Si y eut un cheval tout bardé de cuir bouilli.
qui rut tué d'an coup de coulevrine. (J. de Troyes.p. 260.).
1471. _4 largètes de cuir bouitly, à la fachon de
l . (Inv. du roi René à Angers, f" 3 v°.)
1493. — S'il n'est point gentilhomme, il peut combattre
selon l'ancienne coustume, armé de cuir bouilly, el atout
ung liaston sans poincte, sans tranchant et sans fer; el
ainsi le souloienl faire, du temps passé, quant ung vilain
assaiiloil un noble bon, me. (Oliv. de la Marche, L'advis
de gaige de bataille, édit. Prost, p. 43).
1539. Une ferrière de cuir bouilly de T >. que
Panurge emplit par soy, car il l'appeloit son vade i
{Gargantua, l. --'. ch. 28.)
IS60. — Que nul maistre dud. mestier de gaynier ne
pourra Taire bouteilles de cuyr, que le cuyr ne soil de.
\ .4. li i de li ni. parce que autre cuyr n y chipas propre,
el que le-d. bouteilles de ruvr S.iielll i.oiilues de cire
neufve il non d'aultres et cousues à 2 cousîmes, à double
chel bien el deuemanf ainsi que led. ouyreige le requiest.
il. Que lesd. maistres ouvreront de cuir imites sortes de
I teilles, ftaccons et barraulx, tant de verre que d'es-
ou argent el autres vaisseaulx dont ils serontrequis.
[Stai de» gainiert de Paris, Ach. reg. des bannières,
^ n, t. vi. r 102.)
1620. — Art. 12. Qu'aucun maistre sellier ni bahutier
ne t 'ra faire fourreau de pistole ou pistolet, arquebuse,
seaux ou l teilles de cuir bouilly. qui ne soient de bon
baudriei bien lané. (Stat. des selliers de Bordeaux, p. ::ii.)
• CUIRS DORÉS
1380. — 6 carreaux de cuir tanin'' muré à or. {Inv. de
Charles V, 3622.)
V. 1500 — Cet art îles cuirs d'or... a prins c mence-
meiii eu Espagne... Les grands personnages le rëputenl
maintenant beaucoup el est fort en usage i Rome, a Naples,
en Sicile, à Boulongne, en France, en Hcspagne el autres
lieux...
On prend dei peaux de quelle les cortl iors accous-
tuliei . qui ni belles ,q polies du costé du
poil mi le- met en eau i laire i • p u e d'une nuil el puis
i une ipi ' l'autre Bur piei 1 6 polie,
pour bien lei dérompre, ol i a le lave Irèi in il
l'on en tire l'eau dehors, Ce faict, il tant avoir une
pierre polie el plus grande que la peau, el la bion lirer
de n avec un certain fer tant a propo ol pui la bien
i Apie il tant prendre île I colle l'aile il" COU
peine île palrlieiuill el la bleu esleuille ne. le. mail,.
tant avoir u gi ni Bfl feuilles et c mvrir
toute lui. peau el la mettre lur quelqu 'd autre
r Apre on la cloue ui > table de
IlOil "U e||e e||n | , n ,,' 'lll t'illl <l|l II lil e i|e |,i , I
nu taille ce qui n nié, el o bi unll m Is i
née i,n I i tan I île la |iiei le Ininalll - .M,
nuil qu'il devient luisant Ce fait, Il faul >v no pi c c
taillée en b lu di oin du quel on veul faire les cuirs,
iii ne ie i,,.i ,i i ,, aque el fumée do rnyï , ol
' I une |i ,|, m I i | I pui lliellie
u et I >n,| , , i , i ,ni niq iee, la lai
I . I I ni I ,l,les, on
lui d ie le vornii qui la il l. bur ,1 ,u . faictode i pal-
lies d'huile de lin. de 2 de raye de pin (résine), une
d'aloès cavaliu, bouillies ensemble, tantque cela devienne
de couleur d'or, el ce vernis s'estand avec les mains sur
la peau, comme j'ay dict.
Et si l'ouvrier veut faire d'or ou d'argent, qu'il lève avec
un couteau le vernis de dessus l'argent et le laisse essuyer,
et quand les peaux sont seiches, on les dépaint si l'on veul,
puis on les accoustre avec fers quarrez, on les fait quar-
rées et se cousent ensemble, et en cette manière l'œuvre
est achevé. (Fioravanti, Miroir univ., 1. 1, p. 214.)
1517. — 36 panni di coiro d'oro fatte ad o\a de sturzo
per 4 camere. — 16 panni di coiro d'oro con l'impresa
délia carcioffa per 2 camere. {Inv. du trousseau de Bonne
Sforce, reine de Pologne, p. 2Ô6.)
1528. — A Pierre Koffert (Rolfet), libraire démoulant
à Paris, 51 1. 5 s. t. pour ung cabinet de cuir doré, à ou-
vraiges moresques, au dedans du quel y a 3 entrelatz, ung
petit oratoire de deux layettes garny'es d'un archet et de
2 petits anneletz d'argent, el ferré led. cabinet de t char-
nières, 1 serrures et 2 verronlx.
plus pour ung autre cabinet semblable de couverture,
ovine, serrure, fermeture et verroulx, au dessusd., 51 1.
51.
Pour une boueste aussi de cuir doré, faicteà semblables
ouvraiges moresques, garnie, de bandes de fer dorées, fer-
mant à 2 charnières et serrures à clef, 12 1.6 s.
El pour 2 estuis f'aietz en façon d'ancriers, aussi de cuir
doré, garnis chacun de 2 boucles et de 2 cornets à mettre
ancre el pouldre, de 2 petitz canons créons et d'une raigle,
le tout d'argent, d'un cadran d'yvoire garny d'argent, d'un
petil poinsson, d'un canyvet et d'un compas d'acier. Pour
inul 131 1. i s. [Cptes des menus plaisirs du roi,
f 28 V.)
i 550. — Une tappisscrie de cuir don'-, contenant lu puces
es quelles sont les armoiries de l'eu Mgr le légat.
Ung chalict, bastons et 2 carreauïx garnis de mesnic
■ doré. {Inv, du château de Gaillon, p. 533.)
1 557. — Pour surdorer le parchemin, cuir ou autres tels
ouvrages de quoy on se sert au lieu de tapisserie. — Pren
3 livres d'huile de lui, vernis, pix greca, de chacune une
livre, demie once de poudre de safran, l-'ay bouillir tout
Ci.'cy en une poelle pi bée, tant et si longuement qu'en
mettant une plume de geline, et incontinent la retirant,
elle semblera estre brûlée. Lors lu l'oteras incontinent
du feu et prendras une livre d'alos epaticum bon et bien
pulvérisé, et le jette petit à petit dedans, en le niellant en-
continent d'un bâton fort, car autrement elle s'enfleroit
bâillement... Quand tout sera bien incorporé, lu l'oteras du
feu et le laisseras un peu reposer, puis la passe pal un
linge en quelque autre vaisseau eu quel lu le Muniras gar-
der, et sera faict.
Ou si, au lieu de safran, lu y mettois de celle semence
jaune qui e .1 dedans Ici (leurs de lis, tu le ferois beaucoup
meilleur et plus beau.
Quand lu Muniras iluer le parchemin, tu lui donneras
une assiette avec de la glaire d'oeuf ou g me, sur la
quelle tu mettras des feuilles d'argent ou d'élaiu; mais il
ne sera point si beau d'élaiu euinine d'argent. Puis lu
mettras le susdit vernis toul chaud sur le parchemin ou
cuir argenté, el verras incontinent une couleur d'or très
belle. Laisse le bien sécher au soleil el l'imprimes et dé-
paintS par après île 1,11 ileiir que tu Muniras. {Secrets
d'Alexis, l" part.. I. ■".. p. 65.)
1558. — A Jehan Foucault, doreur sur cuir demouranl
à Paris en l'hostel de Nesle. . la Bomi le 300 I. i. surel
■ n déduction d'une tente de chambre, feite sur cuir de
mouton, argentée frizi I Bgurée de rouge, pour servir
.n la chambre et cal t du roy. ù Monceaux...
\u nié , 10 I. I. pour sou pai I de '.I pealiv île
, luire-, el aigelllez el llgurées, qu'il U l'allés pmir
icrvii île saj à faire tentes de chambre, selon les poitrails
et devis de lad. ilanle. |imir servir en sa niais, m el eba-
teall do M lOaUX, 'boit les aucunes seul tilles à pers.in-
nai i {Cptes de Catherine de Vêdiois, P* 33 v° ol 52 v°.)
1561 \ny . Lu m I vvn-,
1573. A François Guebels, tapissier à Bruxullos, pour
i, pièces de tapisserie do cuyr doré d'Kspaignc, bues à
'mi. (Iloudoy, Comptes de Cambrai, 254.)
1 582 i.uiis lime- d'Espog t autres lieux, compris
i , cordages el serpillières, la balle du pois de 600,
doibl payoi 100 i , ( Tai 'I d'enti èe à Calait i
1589. J'occupais iii s|„ii à regerdor la tapisserie
CUIR
il7
du lieu, qui estoil d'un cuir, doré entremeslé de vert, el les
bordures d'alentour représent al au long l histoire et la
sobriété de Vitellius. (L'isle des hermaphrodites, p. 102.)
1613. — A Anlhoine Fraisy, de nation vénitien, en
recognoissancc • 1 n don fail par lus d'un drap d'hostel
(autel) de cuvr don1, au milieu du quel est l'image de la
Vierge Marie, avec les armoiries de cette ville aux 2 costés,
et par dessus ce "- coussins de pareil estoffe, pour servir
aud. hostel, 1011 I. (Houdnv, La Halle relier nia le île Lille,
p. 81.)
1618. — 13 cuissins de cuir cime. (Inv. de l'êgl.
S. Louis des Français, » Rome, p. 75.)
PROVENANCES
Cuir d'Aragon. — 1380 6 toyes de carreaulx de cuir
azuré d'Arragon, lesquelles sont brodées à rondeaulx; ou
mylieu a une lozange de France et feuillages entour...
15 cuirs d'Arragon pour mectre par terre eu esté. {Inv.
,1e Charles Y. 33Ï0et3785.)
Cuir DE Bradant. — Elles lions cuirs sont en Brabant-
[Le Dict des pays. Montaiglon, liée, de poès. franc, t. V-
p. 109.)
Cuir deCabes. — i IS3. — Cabes (Tunisie) est une grande
ville bien peuplée... On fabriquait autrefois de belles
étoffes île soie dans cette vile, mais aujourd'hui la princi-
pale industrie consiste dans la préparation des cuirs des-
tinés pour l'exportation. (Géographie d'Edrisi, t. I, p. 25". )
Cuir de Cappadoce. — V. I2SO.
Un cuir de Cappadoce va en son dos jeter;
Il lu blans comme nuis, boin fu pour le serrer.
Par dessus vest l'auberc qu'il "1 fait d'or saffrer.
(Fierabras, v. 612.)
1390. — Et s'arment (les sarrasins) le plus de euiries
et portent targes à leur col, moult légères, couvertes de
cuir bouilli de Cappadoce, où nul fer ne s'y peut prendre
ni attacher, si le cuir n'est trop échauffé. (Froissart, 1. I,
ch. 15.)
Cuir de Caramanie. — 1608. — A Saltalie il y a une
échelle pour les francoisqui y ont leur consul, et viennent
ici pour charger des cuirs et des tapis de Caramanie. (Mar-
tin de Vitré, Voy. aux Indes orient., p. 11 i)
Cuir de Catalogne. — 1487-8. — Pour une peau jaune
de cuir de Catheloigne, pourfaire une paire de brodequins
pour led. Sr. (le roi), 32 s. Ij d.)
2 peaux de cuir de Catheloigne, l'une rouge et l'autre
tannée, 65 s. t.
2 peaulx tannés de cuir de Catheloigne, pour faire une
paire de brodequins liégez par dedans et 2 paires de sou-
liers liégez en façon de pantoffles à hault talon, pour ser-
vir aud. Sr à son plaisir, au feur de 32 s. C d. I.
Pour 2 peaulx blanches de cuir de Catheloigne, pour
faire des brodequins, soliers et patins pour led. Sr, au
feur de 32 s. 5 d.
4 douzaines de chapperons à oyseaulx, faiz de cuir de
Catheloigne, au feur de 30 s. t. la douzaine. (I!° Cpte roij.,
de P. Brkonnet, f°s 210 à 293.)
1494. — 8 carreaulx de cuir de Catheloigne. (Inv.
d'Anne de Brelaijne, p. 171.)
Cuir de Corduue. — Combien qu'en ancun temps, pour
ce qu'en la ville de Paris, avoit grande abondance de c.or-
doen d'Espagne, qui est le meilleur courroy des autres.
eust été ordonné que nul cordoen de Frandres n'y feust
vendu, pour ce que ceux de Flandres estoient partie cour-
royés en tan, on a trouvé... que lesd. cuirs de Flandres
sont lions, loyaux et profitables pour en user en la ville de
Paris et ailleurs, et qu'icelle ordonnance ne fut faite fors
seulement pour la grande abondance île cordoen d'Espagne,
qui lors estoit et venoil à Paris [la vente, dès lois est au-
torisée], (Ordonn. des rois, t. Il, p. 357.)
1575. — Le commerce du cuir y est également impor-
tant, et l'avantage qui tire Cordoue de la bonne préparation
de ses cueros est tel qu'aujourd'hui, dans l'Espagne en-
tière, toutes sortes de cuirs de chèvre, quelque soit l'en-
droit où ils ont été préparés, sont connus sans le nom de
cordovanes... Un autre avantage notable de Cordoue, c'est
l'élégance de tout ce qui s'y fabrique et le profit qu'on en
tire. Les basanes servent à faire des guadamecis qui se tra-
vaillent si bien qu'on ne les égale en aucune partie de l'Es-
pagne, et en si grande quanti! é que C.onloue en approvisionne
toute l'Europe et les Indes. Cette fabrication apporte beau-
coup de richesse à la ville et donne aussi à ses principales
rue un joli aspect. En efiel, ne on expose au -oloil
les cuirs une fois dorés, travaillés el peints, et qu'on les
fixe sur de grandes tables | ■ les faire sécher, c'esl un
beau coup d'oeil de voir le* mes ainsi tapissées avec lant
de splendeur el de variété. | Imbrosio Morales, Las anligue-
dades de las ciutades de Espana.)
1645. l'.iuiail de Cordoba. — Cria famosa seda, de
que labra brillantes telas, fanissimos pannos, lucidos gua-
damacics (lapis de cuir) curiosi inte obrados, que sacan
avaria partes. (Mendez Silva, Poblacion generalde Es-
pana, Andaluiia, ç. 3, p. 86 v°.)
Cuir de Ramas. — 1302. 1.1 beduyn. gisenl adès
ans chans el hoir mesnies, lour femmes, four enfana fichent
le soir de nuit, ou de jour quant il fait mal tems, e tes
manières de herberges que il l'ont de cercles de tonniaus
[oies à perches, aussi comme li cher à ces dames sont, el
sur ces cercles giètent pians de montons que l'on appelle
pians de Damas, couréés eu alun. (Joinville, édit. de
VVailly, p. 89.)
Cuir d'Ecosse et d'Irlande. — xni" s. Cuir d'Irlande.
(Proverbes el dictons popul., édit. Crapelet.)
1567. — Le cent de grand cuvr des Indes, i s. — Le
cent de cuyr de Barbarye, 2 s. — Le cent de cuvr d'Es-
cosse, d'Irlande et callevert (peaux de veau), ci 12 den.
(Tari/ de la Carne de Rouen. Fl'éville, Mèni. s. le cumin.
de Italien, t. Il, pièce 120.)
Cuir d'Espagne. — Une paire de galoches de cuir d'Es-
pagne, doublée de drap. (Laborde, Les dues de Bourg.,
1900.)
1528. — 7 pièces de tapisserie de cuvr, ouvraige d'Es-
paigne, à la devise du feu roy Dom Philippe. — Uug chiel
et gouttières du mesuie avec les franges rouges, blanches
et vert. — Ung autre chiel, dosseret et gouttières aussi
de cuir d'autre ouvraige dorez et franges rouges, jaune et
blanc, (/nw. de Ravestain à Matines.)
1586. — Les pieds estoient chaussés de souliers en
peau d'Espagne. (Procts-verbal de l'exécution de Marie
Stuart.)
1659. — Mariage de Louis XIV. — A Alcobandas, le
roi d'Espagne lui (au maréchal de Grammont) envoya un
lieutenant de ses gardes qui esl introducteur des ambas-
sadeurs, et l'un de ses majordomes, qui lui apporta un
présent fort galant de peaux d'Espagne, de g ans, de pas-
lilles, de gobelets et autres curiosités. (De Motteville,
Méin. p. semr à l'hist. d'Anne d'Autriche, t. V, p. 31.)
1680. — Tapisserie de cuir doré. Ouvrage de cuir doré
pour parer principalement quelques chambres des maisons
de plaisance. Il y a des tapisseries de cuir doré d'Es-
pagne, de Holande, d'Alemagne, de Flandre et de Paris.
— Les tapisseries de. cuir doré d'Espagne sont les meil-
leures et les plus estimées, et celles de Holande après.
(Richelet.)
1609. — Cuir de Flandre. Voy. Maroquin de Flandre.
1692. — M. Marseille, rue S. Denis, près la sellerie
vend des tapisseries de cuir doré de Flandre. (A. du Pradel,
Le livre des adresses de Paris.)
CUIR DE FRANCE. — 1723 — Les lieux de France où
il se fabrique le plus de tapisserie de cuir doré sont Paris,
Lyon et Avignon.
11 en vient aussi beaucoup de Flandres, qui se manu-
facturent presque toutes i Lisle, à Bruxelles, à Anvers et
à Malines, dont celles de cette dernière ville son! les plus
estimées de toutes...
Il ne s'en voit plus en France de la manufacture d'Es-
pagne estimées. (Savary.)
CUIR de Hollande. — 1661. — Une tenture de tapis-
serie de cuir doré, fabrique d'Hollande, semée de lésions.
de l'ruicls et fleurs et petitz animaux de lias relief, conte-
nant en tout ISO peaux, et une campanile d'un tiers de lar-
geur d'une peau par le haut des pièces, prisée 500 l'r. [Inv.
de Matarin, n" 2157.)
Cuir de Hongrie. — |380. — 4grans cuirsde Hongrie,
bleilZ, lue, lez aux l euignelz el OU milieu de liieillaje,
enlevez, et ou milieu dud. fuei liage les armes de France.
(Inv. de Charles V, 3788.)
1393-4. — A Robin Garnier, coffrier, pour une maie
de cuir de, Honguerie, fermant à clé, délivrée à la foie
pour mettre -es robes el autres choses nécessaires, 6 fr.
(Argenterie de la renie, lnCpted'Hémon Raguier, 1 la.)
1458. — Art. I". Que nul/, gorliers (bourreliers) ne la-
518
cuir.
peau
ce 'i" "H
C'est un
,.,.„! brides règnes ni poitraux ne cavechures <l c noir
,,iii. s'il ,, ', i de cuir île bœuf Hongrie; mais facent de
i uir blans de queval sans noirchir et eonrée d'alun et ib-
bien et soufllsamtnent. (Stat. des garreUers d'Abbe-
ville i
1480. — Pour avoir fait apporter de Tours jusques à
Bray-Conte-Roberl ung granl cuir de Ongrie, pourmectre
sur le lit dnd. Sgr (Louis XI), 60 s. t. (H. D'Arcq, Cpte»
de l'hôtel, p. 371.)
1547. — Pour 4 billots doublez île i cuirs de Hongrie,
_ nui/, de boucles noires renforcées, pour passer les traietz
■ hevaulx du chariot dud. feu Sr, 30 s.
l'uni- une 1 ..i ._-• i-iiiii-i-iiye ilr euyr île -Hmiyi ye de la lon-
gueur il-- 9 aulnes, pour servir de granl 'deau pour lesd.
chevaulx, 4 1. (Cpte des funérailles de François I ,
P. 304.)
1549.— i s. 6 il. t. pour une longe decuyrdc Hongrii
pour le cheval do pourvoyeur...
H) s. i. pour i longes de cuir de Hongrie, p • servir
;uix hacquenéesdesd. filles damoiselles. (Cptes de Uargue-
i ite de Navarre, f- i- el 45.)
1591. — 4 tabourets couvertz de cuii de Hongrie, i11 s.
(Inv. de Guillaume de Montmorency, n° 278.)
1690. — Les cuirs de Hongrie sont laits de
cheval. (Furetière:)
1723. — Cuir île Hongrie, ainsi nommé de
tient des hongrois la manière de le fabriquer.
i) a été préparé d'une certaine manière propre a
recevoir la graisse, ou plutôt le suit dont il est imbibé.
L'on pi étend qu'il n\ a guère nue I lu ans que la manu-
facture îles cuirs de Hongrie a été établie en France, el
qne ce fut Henri 1\ qui en ordonna l'établissement...
Le i nue Rose, tanneur,... en ayant découvert le
en établit la fabrique en France... ils' ne reviennent
lont an plus qu'à 20 S. la livre, qui est la moitié moins
qu'ils coûtèrent auti efois.
Toutes suites de cuirs de bœufs, de vaches, de chevaux
et île veaux sont propres à recevoir l'apprêt de Hongrie,
i s'en fabrique plus de ceux de bœuf que des autres.
Coib de Limoges.— 1690. — Il y a aussi des marchands
■le maroquin, de vache «le Russie et de mouton de Li-
qui n'onl poinl il i grain. (Funstière.)
Cuir de Lombardie - 1399 et 1400. — 2_ selles pour
],. roi : le arçon de^ ml et derrière bordez d'os blanc et
..■ de cuii noir ars, à la façon de 1 ombardie.
. Iles de 1 :in : les arçons bordez d'os blanc housse
de luiiiii unir ars à la 1 le Lombardie. (Cpte de
, ,i„ roi, I 3 1 1 -I.)
1471. — Pour les harnois faiz de cuir rouge de Lom-
licnlie, pour les i chevaulx qui mènent le charyot bran-
lant de lad. d; (la rc I, 35 I. 15 s. (Argenterie de la
,, ,„ P. Wtault, f° 137.)
u ni de Halines. 1730. — Mali nés, ville de Brabant.
de cuir doré sont les plus estimées de
. . 1, de Flandres, qui 1 ont louj s emporté sur toutes
nt établies dans le reste do l'Europe.
i.-,. 1 an 1 un de plus con udérable objel de négoi
d 1 on m peul dire 1 oml Ii - 1 anger on cnlevcnl
ée. (Savary, Supplém I
1,1 \ n irre 1386. -l ti.ini- pour les -J es
ortont la Ni le la 1 0 . m 1 do Na -
vci re. (Cptes de l'éi urie du roi 1 86.)
Cuir de Nérai 1597 P - - uû . on la ville
dc NcracenGa cogne, il y a un mai In courroyeur nommé
Bernardin, fail qu il 1 rc di - un -i1 1 I foi 1 el
, bon . qu'il u'\ a ni cspéi s,ni hallebai de qui le pui c
rea 1 qu'il en a rail au roj qui est à |
,1, , , j.i. el 1 • - qu c M e 1 vi ■ en la pré
de Sa Maie le, q 'onl ji ceu e Ire pei - 1
Elnai cillem oui led Bi 1 1 le 1 1 oui
n -i pui 15 pa; di Biai I 1- qui I
di 1 1 on buffli li - lu
., 1 iu 1 1 .-ii bon que cou 1
.pu viei 1 .1 Mb ma rne, Do la ville de Poitiers, depuis
h, .,,-, un tn ni di peaux do bœuf, vai ho,
. hèvi '-n 1 içon de buffle el - haï
ci beaux 'l . • 1 1 ■ - ■ - général, pi I obéi
' \l\. p
c.i m 1,1 Pari 1604. Pareil 0 1 iblii emenl di >
1 .h . | . | ■ ■ .1. loud le urli
leurs qu'il est possible de souhaiter, plus belles que la
broderie mesme, à meilleur marché et de plus grande durée,
pour la facilité el invention de les nettoyer, entretenu et
racoustrer, cela se voici ez boutiques des faulbourgs,
S. Honoré et s. .laïques...
A la charge qu'iceluy Rozan, pendant le temps desond.
privilège, sera tenu fournir la France suffisamment desd.
tapisseries île cuir doré et drappé. (Id. délibérations <lti
conseil du commerce, Ibid t. XIV, p. 224et Docum. inéd.
mélanges, série 1, t. IV, p. 172.)
1692. — Les tapisseries île cuir doré de France si Fa-
briquent près la porte S. Antoine. (A. du I'railel, Le livre
dot adresses de Paiis.)
Cru; de Poitiers. — 1635. — Nuus avons dans Poi-
tiers nombre d'ouvriers qui accommodent les peaux de
bœufs, vaches, chèvres, tons et autres en façon de
buffles et chamois, qui s, ml Ions bous et de meilleur ser-
vice que ceux qui nous viennent d'Allemagne et autres lieux.
(Noue, règlements, tes marchandises. Ed. Fournier, Va-
riétés hist. et litt., t. III, p. 115.)
Cuir de RUSSIE. — 1637. — Ce présent consistnit en
'plusieurs beaux chevaux, en de riches harnois, en quelques
cTlameaux charges ib- mirs île Russie, de plusieurs autres
belles rstoll'es et de 30 contes remplies de duvet de cygne.
(Oléarius, Voyage de Perse, t. 1, I. I, p. 103.)
1661. — 34 chaires à perroquet dont 18 couverts de
marroqnin île Levant rouge, et 16 de vaches de Roussy,
le tout cloué sur leurs bois de noyer, de petits clouas
durez, prisés ens. 04 1 . [lar. de Mazarin, 11° 2071.)
1680. — Vache de Roussi, c'est du cuir de vache qu'on
façonne hors île France, qu'on passe en redon, c'est a
dire en herbe, ensuite on lui donne une charge île brésil
bouilli el de noix de galle pour le rougir, et après on le
pare, <oi le foule, ou le travaille. (Richelet.)
Cuir de Séville. — 1502. — Ordonnons, qu'à partir
d'aujourd'hui, aucun artisan dud. métier, n'ouvrira bou-
tique en cette ville ou en son territoire, sans avoir été
préalablement examiné parles inspecteurs dud. métier;
qu'on examinera s'il sait dessiner un brocado et le couper
suivant les règles, s'il sait poser convenablement les cou-
leurs dans les fonds. Pour l'or el l'argent, s'il sait dorer
bien el parfaitemenl comme le comporte le métier, s'il
sait également se servir des fers elles employer solonles
u-.nl coutu s. (Ordonn. de Séville, ap. Davillier, Les
chus de Cordoue, p. 22.)
Cuir de Syrie. — 1411.— Une armure de cuir de Surie,
1 ■ armer l'homme el le cheval. (Inv. de l'écurie da roi,
1 108 v.)
CUIRASSE. - Avant l'adoption, vers 1350, des
nièces de fer ou d'acier qui complètent, au \v" siè-
cle, l'armure de plains, la cuirasse était, comme
l'indique son nom, une enveloppe de cuir destinée
à protéger la poitrine de l'hoi - d'armes. Ce terme
avail même un sens ussnz mal défini, puisqu'en
I 123 nous le trouvons appliqué à un tissu de maillet
ni plus tard à lu brigandine.
Néanmoins la cuirasse, dite aussi poitrine d'acier,
ni ilinii le galbe est h peu près conforme à la struc-
ture humaine, se compose généralement, dans les
premières années du XV siècle, de deux pièces
principales; celle de devant ou plastr il celle du
Jus mi dus n'-in. \u dessous de la ceintur 1 elles
nui toutes deux leur poinl d'arrêt, les laides ou fau-
dières, presque toujours articulées, servent ■'< pro-
b .1 le ventre el les reins. Min de di tuer la
rigidité, le plaslron, ih'-s l'époque de Charles VII,
coi la dossièro, divisé en deux pièces dans
.1 hauteur, Celle du bas appelée pansière se ter-
- u | le dans sa partie médiane el esl posée
,1 recouvrement mr le plastron propremenl dit, le-
quel csl souvenl garni d'une étoffe de son- nu de
vcl 's. Celle du ilos. moins niguë, B'arrête nuire
li deux épaule ou elle B'engage sous lu partie bu>
pét ' ni facilite les flexions du torse en arïiere.
I un nOlIVilln li-uilsliii lll.lhnll iln la cllil'aSSC en
deux pièces rigides, avec renflement «In plastron,
s'opère | danl les vingl dernières années dn
w siècle. Elle s'observe dans cette partie des ar-
mures cai lées dites maximiliennes, don) la durée
en Allemagne atteint presque aus limites du \w siè-
cle. Voy. Brigandine, Corcelet el Baleciiet.
CUIRASSINE 519
i que, brassarls el lasscttcs à l'c preuve de la harqui
1 1 eule du Sr. de Beauji ». Arcft, du Cher.)
CUIRASSE. — Tapis de pied ou de tenture, rail
de cuir, couverture de chariot, bâche. Voy. Cuirie.
1408. - Une pièce de cord sn appcllcc cuirace, \"i-
mcil, à mettre par terre entour un lit, armoyu d'cscui s
fVïV:,:«
Pi»
• . ■ \
V, 1 170. — Plastron el dossiére de cuirasse. Travail de Nuremberg. App. à M. Eug. Juste.
1266. — •! paires de cuiraces nueves. (Inv. du Cte de
Nevers, p. 10'i-)
1332. — Ils (1rs turcs) "ni aussi aucuns liaubergons
fais de cuir, qu'on pourroil appeler plus proprement cuy-
races que haubergons. (Brochart Lallcmand, Passage d'ou-
tremer, uis. r 72 v°.)
1423. — Pro «na lorica vetere demayle rotunda, 6
8 cl. {Cptede Vexée, de Henri Bowel, Archeol. Journal,
i. XIX. p. 164.)
V. 1470. — Le roi du Tibel envoya aussi en présent à
Nouschirvan (Chore.es 531-579) 100 cuirasses dorées du Tibet
el 4000 vessies de musc. (Mirkhoud, Uist. des Sassamides,
ap". de Sacy, Ileeh. s. les uutiii.de ta l'erse, p. 376.)
1470. — - cuiraches complette failles à la mesure île
Mgr (le duc de Bourgogne), à 18 I. la |>i«"-e.- . (Arch de
Uni. relies, cit. Vinkeroy, notes.)
1488. — Pour une cuirasse à tous clous et boucles
dorées, pour le corps du roy (Maximilicn) 181... it. pour
un nouveau dos et uouveau bas, Lasses, clous et boucles
dorées, faits à une autre cuirasse du roy, 12 I. [Ibid.)
1 545. — Lorica. Ung halecret d'un homme de pied, ou
la cuirasse et le harnois d'ung homme d'arme, une bri-
gandine mi cotte il" maille, (lîob. Kstienne /
1556. Où est l'épéc, où est cette cuirasse,
Dont je rompois des ennemi l'audace.
(Louise Labé, fiec. despoètes fruité . t. IV, p. 198
569. — 612 corps de cuyrace grands, moyens ctpelits,
garnys il" haulzecou, pes inl
plus, l'un portant l'autre, < l «
preuve d'arquebuze, el le derrièn
chacun environ i"> livres
qui l. I" devanl sera à l'es-
il" ]ilsl"ll", au pris il"
10 esius chacun. (Verger, Arch. eur. de Nantes, t. I.
col. 305.)
1 573. — A M* llans, armurier, faisant corps il" cuirasse
a l'épreuve, 100 L t. pour gages. (Cples île la Cour de
Navarre, Rev. d'Aquitaine, t. XI. p. ilô.i
1586. — \ maistre Dans, armurier du roy, 105 I. t.
pour un" cuirasse à l'épreuve du pistolet, un casque garni
d'une coiffe il" salin piquée, brassards il" Milan, grands
tassetles aussi a l'épreuve du pistulft "i un gantelet de la
main gauche. [Ibid., t. XII. p, 420.)
1591. — Ung corps de cuirassf iplei garny d'un
d argent à une bendc de gueulles, contenant 3 aulnes
3 quartiers il", long. [lue. des tapisseries du roi a la Con-
ciergerie.
1419. — A Bernarl Huissart, coffrier et maletier du roy,..
fait un cuirace de cuir il" vache pour "ouvrir un des • ii i—
riolz île la garde robe.
l'ouï une cuirasse il" cuir, pour couvrir le chariot uVs
armeures «le Mds., 28 1. 1. (Cpte de l'écurie du Dauphin,
f» 18.)
1421. — Une grande cuirasse de corduoan vermeil,
armoyé aux i boux de 4 escuz, en chascun il"-; quels a
une fleur il" li^. (Inv. du chût, de Vincennes.)
1422. — Une grant cuirasse il" cuir vermeil, pour
la chambre du roy, à escussons 'l'azur, à une >"ul" (leur
île lys. (Inv. des tapisseries de Charles 17. n 323 I
CUIRASSINE.
aniline.
Corcelet, i airasse
jere, i>n-
1377. — llabuit Mu Folca Ferrarius corazinam domini
Anechini. (Arch. de Biella, Angelucci, Due uni. inéd. l'iéee I,
p. 221.)
1 446. — Brigandines, aullremenf ditcuirassines. i Traité
anonyme du cosl. milit., r 73.)
1 449. — A Jehan il" Bonnes, armeurier dud. Sur, pour
-j pièces pour mettre ur les espaulies >l" la cuirassine
,1 il,, joule dud. Sgr, el pour i bocètes pour clouer
lesd. pièces, 1 flor. 'ô gros. (L( y, C/des cl mém. du roi
René, a" 598. 1
En 1552. — De harquebusiers à cheval, v ion l'armée
j" Henri II) en avoit de 12 à 1500 armez de Jacques et
manches il" ni.nM.-~. ou cuirassine. (Fr. il" Rabutin,
Comment., I. 2, p. 408.)
1566. - Leur peau (des tarandes) esl si dure qu' n
fait des cuyrassincs. (Du Pinet, trad. de l'Hue, eh. 8,
p. 34.)
1576. — Nous sommes presque tousjours prestz à nous
couper la gorge les uns aux autres; nous portons dagues,
jaques 'i" mailles el bien souvent la cuirassine soubz la
cape. (Lettre de Henri IV à M. de Morsans, i. 1, p. 81.)
1 589. — On lui apporta (à Henri II II un pourpoint dans
le quel il y avoit comme une forme >lo cuirassine, pour
520
f.l'IliASSlNE
rendre les espaulles esgales, car il y en avoit une plus
haute que l'autre. (L'ile des hermaphrodites, p. li.i
1602. — Une cuirassine à couleur d'eaue, garny île son
hcaulmc à bordage doré. [Inv. du duc de Biron, f ôiv.)
CUIRIE. CDIRÉE. — Los jiarlies do l'armure inté-
rieurement recouvertes de cuir, les gainboisons por-
tés -mus le hauberl île mailles, mais particulière-
ment la cuirasse, dans le sens primitif du mol.
Cuirie s'eutend encore île la bâche d'un chariot ou
de la couverture d'un coffre île bahut. Voy. Ci irassi
1230. L'escu h perce; ni"- I" haubers treslis,
N'enpira 11 vaillissaul un espi,
Car li cuirie quil ol le garantit .
... Sur l'auquelon vest l'auberc jazerant,
Fort ctlégier, maitiié menuement;
Cuirie et bonne, ferrée largement,
Cote .i armer d'un cendel de Mêlant.
... Sor l'auqueton qui d'or fu pointurez,
Vesti lauberc qui fors fu et serrez:
Cuirie ot lionne, d'un cuir qui lu lenncz;
Cote "t moult lu , plus belle ne verrez,
D'un drap tout ymle qui fu à orfrezez.
... Les mailles tranche don hauberc frémillon,
Et lu cuirie, la cote ci l'auqueton.
[Guidon, \. S020 à 954'J.)
1302. — 2 chaînes à attacher à la poitrine de la cuirie,
l'une pour l'épée, l'autre pour le heaume attacher. (Join-
ville, édif. de 1668, p. 185.)
1352. — Pour une grande cuirie à couvrir le chariot
de la (ruicterie du roy. (Cpte à' Et. de lu Fontaine, p. 122.)
1387. — Pour unegranl ciiyrie de cuir de vache, pour
mettre sur le charriol de lad. chambre aux jovaulx. z2 I.
: p. (19< Cpte m"/, de Guili. Brunel, f" 61 v.)
1391. — A Pierre Union, rolTricr, pour une couverture
noire de vache appelléc cuirée... pour mettre dessus et
couvrir le chariot de la garde-robe du commun dud. Sgr.
(le roi), l'-1 I, i s. r {Cpte roy. deCh. Poupart, f« ":: \ .i
\. 1450. Devoit avoii le chevalier (] les tournois
au \i\ s |, pans et manches qui seront attachiés à la cuirie,
el |ad. cuirie ayans Ees agrappes sur les espaulles pour
atlachicr lesd. manches cl une fourcelière sur le pis de-
vant.
II. 2 (haines a attachier i la poittrine de la cuyrie,
lune i l'espéeel l'aultre i r lebaslon. (Sicile. Traité
du noble office d'urines, ms. I" .M.)
1597. — Les bahuts m111 auront des pieds seront bien
de bonne toille neufve mauUée de colle forte. {Stat.
de Bot ''ci» i . p.
CUISINE. I.a dinanderie comme la chaudron-
nerie et la ferronnerie fournissaient aux cuisines
du tnoyon âge un contingent de pièces usuelles tra-
vaillées avec un art ipii a fait justement passer les
épaves de ce indu trie ancienne dans le domaine
de la curiosité, aujourd'hui l'uniformité sans grâce
ei sa n tylc de ' elle partie intéressante du mobiliei
ne mérite pas de Qxer nu instant l'attention. Le
lustre ci la propreté îles objets sont les seules qua-
lités requises dans les installations les plus opu-
lentes, où I' 'in no e si.nl transformées en ca-
Ville .
I .i mie de i '■ travail nou fourni lanl l'occasion
de définir le- termes peu connus, disséminés dans
le texte 'le- inventaires, nous renvoyons à ces i is
me s ci ,iu\ figure explicatives dont il non ,.
|, .nu, en certains ci . indi peu aide de les accom-
ner.
1 180. In coquina ont ollc, u ipodi i m I
rium, pilus, tu , :u tudron i. cai ibu .
asnum Ipaele), patclla uni paèloj, ci atii ula
il i i mi i. dm culclla, poi ab i
jdulili i i exente -
rai i
i i i quo i mue cl ebulicione po
■ el I ■ lu un. ii. 1 1. vol i"
cina, vel jaculo, vel amitte levi, vel nassa in vivario de-
pressi.
Mola assit piperalis et mola manualis. (Alex. Neckam,
De utensilibus, p. 'J7.)
V. 1225. — Coqui niundant iu aqua ealida cacabos et
urseos, patellas et snrtagincs, pelves, ydrias, ollas, mor-
taria, scutellas, rolundalia, acetabula, cocleariaet scaphas,
craticulas, micatoria, creagas, dum sianl ante clibanos et
epycauteria et fornaces.
V. 1300. — Glosk : Cacahos g " dicunliir ehauderons.
Irreos g" pus. Patella ponitur pro magna scutella. Sarta-
gines sunt patelle in ([uihus agiintur et verluntur carnes
super ignem. Pelves dicuntur g" bacin. Ydrias dicuntur
ali ydros quod est aqua, pot e. m («/. kène) llllas i; pot
appissier. Rotundalia g" talions, trencheurs, et dicuntur
a rotunililate. Acetabula g" saucière; dicuntur lances ubi
ponuntur salsa. Scaphas dicuntur g" auges (ni. gace) ubi
puer balneatur, vel pedes lavantur. Craticulas dicuntur
g greil. Creagas crochet, liavet. Clibanos genus fornacis
est.' Epycauteria g estres, fornaise, quia desuper impo-
nitur ignis. (J. de Garlande, j! ôi.)
>kJ363. — Vaisselle d'argent pour lu grande cuisine. —
*.jlils chaudrons d'argent qui ont esté mis au petit nies-
nage pour ce qu'il- estoient trop petits pour la grande
cuisine, 2 grands chaudrons ronds. 2 grandes cuilliers,
Tune perciée et l'autre plaine et 4- pâlîtes cuilliers pour
faire les essais, 2 pour les queux et 2 pour les saussiers.
5 pots à sausses, tout d'argent et tout ce qui a esté baillé
en la grande cuisine et en la sausserie. Une nef d'argent
durée et une salière en façon de coquille, lue salière à
langues de serpent, que donna Mgr l'archevêque de Sens.
2 drageoirs dorez d'argent. 2 cruches et une courroye
d'argent à les porter. Vm grand vaissel à 4 demy compas,
d'argent à mettre vin refroidir. Un grand bacin r I à
bonis renversiez, faillie à lettres de sarrasins et aux armes
de Mgr. 2 coquemars d'argent. G flacons d'argent d'une
le si ;! grans flacons tenant chacun un septier. 2 ba-
rdiez d'argent d'une façon. 2 grands chandeliers d'argent
dorez et esmaillez aux armes de Mgr.
Autre caisselle d'argent blanc. — Premièrement le
petit mesnage d'argent, c'est ascavoir une douzaine de
platz d'argent. 2 douzaines d'escuelles d'argent. Une dou-
zaine d'escuelles saussières doreez. Un mortier. 2 greils.
:! paelles à queue, lue sallièreà pendre a la cheminée. In
lune d'argent. 2 émettes, une percée et l'antre plaine.
Une broche à rostir et son pied. Une lèi hofinie. Un tré-
pied. 3 pots à saii-se. Une crauieillère. .'1 pots d'argent à
la ou de pots de cuivre, à pendre à la crémaillère. Un pot
d'argent ;i queue. 2 chaudrons. 4 foissclles dont l'une esl
à couvercle. (/»». du duc de Normandie.)
1372. — Cuisine de lu reine Ic.innc d'Ecreui
I broche du fer estimée -i s. p. 12 ehauderons grands et
moyens, lô fr. 15 autres petits, '.', fr. 2 grand chaudières
10 IV. d'or. 1 autres petites, i IV. S 1 onli orohei s, :l |V. et
demi. Il culiers d'arien percées, demi IV. 2 culiers de 1er
percées, •'• s. | escumoire, 2 s. p. 1 grils de fer. I fr, un
quart, 2 lèchefrites, lu s. I mortier de cuivre el le pilot
de 1er. 2 11. 1 inilsol de buef, I s. Hi paelles à .unes,
12 IV. Il grans paelles à bous, Hi IV. d'or. 2 paelles de
In. ,', s. i paelles de fer, mauvaises, 12 s. ':, paelles .'1
queues, 1 II. !l |illlsel|es il'lllH-11 1 IV. el demi. I pot do
cuivre, i s. p. 1 rouble de fer, 2 s. p. I linel, sans prix.
I trépied de 1er, 2 fr. (Teslain. de Jeanne d'Evreux,
p 162.)
1393. - Vase» et ustensiles mentionnés dans le Mina-
qier de Paris (pastim.) — crosse aiguille pour recoudre.
i.i volaille farcio. Brochette de coudrior pour embrocher,
Chaudière. Chopinc de loche Couloires. Couteaux à hacher.
Cruche de terre de Beauvaia, Cuillers d'argent, de bois,
de fer percée. Cuvier a eau. Ecuellc allant au feu Gra
nu < i i âge. Gril. Hastolet. Jatte. Leschcfritto. Mortier
avec postai!, de bois, de cuivre, de pierre. Moulin a mou-
tarde, l'aellc de fer, ■' friture, u lance, a creapos, percée.
Plateaux icuelles. Platelots, Plata allant au feu. pois
ne cuivre, de terre pour gelée! el cameline. Pota allant au
feu, pots l'ioniiiii'-. poi- do pierre. Trepieda ci veines.
140t. Cuisine d'Isabeau de Bavière. i bolle I
. le- i ci B s. 6 broches de for, la pièce 24s. 1 chau-
deron baatart, II. Hi s. 1 chauderon yen, 56a 6 chau-
, potage, la pièce 25a l chaudière p 'aauaacrie,
1,1 I COUplei dC eolili ero hci s, la i pie S I. Il s. 2 Cllil-
i, , de lui percées, la pièce 12 s. I greil pour cuire les
1 e en quarei 12 paelles d'arain i boni, poisanl
Cl [SINE
521
167 I. à 13 I. M - le cenl 22 IN . i à. p. Ferrure
ilcsil.. la pièce 16 s. 2 paelles d'arain â queue, 16 s.
2 pelles de fer à queue double, 60 s. p. - puisèles, lu
I ;e 16 s. 2 râbles et une pèle de fei . i'1 s. - i>. d'Arcq,
Cptes de l'hôtel, p. 151.)
1456. — Cuisine de lu commanderie >'« Temple, "
Paris, — aiguières de potin. Bacins à donner à mangei
à la volaille. Baignouers â mener vendenge. Bassin de lai-
ton. Bassins à laver mains. Bec d'asne vieux. Broches de
1er. Chandeliers de letton. Ghandellier â 2 tuyaux. Chan
dellier à vys. Chaudière sans cerceau. Chauderons. Chaut
felte sans couvercle. Chauffeltc à Luyaux. Chauffouers de
cuivre ù chauffer la viande sur table. Chiennes ■ ! ■ fer.
Chiennes .i croces. Choppines de taverne de potin C m
fer il -j petites brochettes i rôtir oyseaulx, lesd. bro-
. G il. lui' plainne ■ :toyer les estaulx, 6 il. t.
Le biers de fer servant a'fairc !<■ feu en lui. cuisine, i
•J travers, 10 s. i Ung petit fanderol à fendre '■! coupper
menues ln'sic~. i-j d. i Un bec d'asne d'arain, à servir
,nix bains, 6 I. 13 s. i d. Une grosse laverette de coivre,
.i lavei m. un*, pendue auprès de la cuisine, à un.' chai-
netle de fer, pe 25 I ., 50 s. t. dur. il" l'év. de Uelt,
p. 109.)
1508. — Cuisine il" cardinal d'Amboise. — - ba-
reaulx. 2 bassins à gueline. - lia^sin* laveurs. I bassin à
queue. 9 broches à roulir. iî grands brocs '.'• au in-*. *2'.i chan-
deliers. - grandes chappelles. 7 chauderons d'airain
6 chaudières. 1 chopine. 2 cramillicres. I cruche d'érain
1570. — Cuisineprincière a Rome. D'après Bart. Scappi.
Ireroliers. Coullouère à poys. Cramillée à pendre '■) pus.
CramiUere. Cuillers d'arain. Cuillers d'argent. Escuellcs.
Fontaine «le cuivre à laver mains à un grant pié de cuy-
vre, ou quel a ^ lyons qni le sousliennent. Garde nappes.
Grils. II. mail* de madré. Havez. Leschefltle île fer. Mar-
mitte à chauffer eane. "_' moulins, l'un a moustarde, el
l'autre à saulce. l'aielle. Paielles d'arain. Paistazin vieil.
Pinte de potin. l'Iaz. put de 3 chopinos, de potin. Quarte
de potin. Quassette à puisiereaue. Sallières d'eslain. Tre-
piés.
1505. — Cn Gecart sans .nue. pes. 2 I. prisié i s.
2 d- t. Vi\c tasse à queue prisée 2 -. i. On mortier île
coivre à hatre les espices, ensemble le pilon de fer, pcs.
10 1., 100 s. t. Une frasotte d'arain, 5 s. t. On janot de
;!-J .'-i iirlli's d'étain. 2 gallons à pié. i -ni/, i landiers.
1 marmite. 1 mortier à faire verjus. I moutardier d'étain.
I |n>lle à chastaignes. ! pinte d'étain. (31 plats. 2 pots
d'étain. - pots de fer, s poilles. 0 poelles à frire. I poelle
i i. ii enmanchée de boys. 6 i Iles rondes d'airin. 1 poelle
d'airain à queue. 1 poellon. 2 paires de rôtisseurs simples
et douilles. 2 sallières. :! trépieds. 2 \erjutieres d'étain.
1 vinaigrière d'étain. (Inr. de l'archevêché île Rouen,
p. 506.)
I 527. — Vue cuisine île 1er pour porter pal' les champs,
garnyedetoul ce qu'ily fault. [Inv. de Ravestain, p. 21. i
1597. — 1 bassin à laver mains. I chaponière île
cuivre de Lyon. I coquemarl de enivre. I cuvette. Ks-
cuelles d'estain. 2 fontaines d'airin garnys de leurs cou-
5"2-2
CUISINE
vercles el robinets. 1 grande lèchefrite. Plats d'estain.
3 pnislos. -2 poislons. 2 porteplats de fer. I pol à barbier
•2 grand i pots d'ail in à •'! pieds, garnys de leurs couvercles.
Pots d'estain. 1 renie à tournei rot. garnie de :! broches
de fer. 1 imette. 3 tourtières. {Ino. de la dame de Nico-
Itii. Uontcil, mi' s. stat., 66, note 275.)
1618. — Cuisine du prince d'Orange a Bruxelles.—
I bancq à l'antique, d'escrinerie grand. 5 baneqz de bois
blanc. 5 bassadelles de enivre. I broche de fer. 5 casses,
grandes, petites el moyennes, de cuivre. 3 chandeliers de
fer. .'. chaudrons de cuivre. 1 vieu chaudron de cuivre à
porter les cendres. 1 grand chaudron à escurer. -2 chemi-
neaux vieux de fer. -2 paires de contrehatiers avecq la
barre de fer, grands. -2 couvercles de pois, de cuivre,
comparlimens, dans lesquels on met des épiées et autres
drogues aromatiques donl on se sert dans les ragoûts.
Les cuisines son! comme un cylindre de 5 à 0 pouces
de long, qui s'ouvre à vis par ô ou 6 endroits qui sont
autant de couplets et autant de petites boètes pour les
épiceries. Ces sortes de cuisine se portent dans sa poebc.
I7SO. Qui de livres de droit, toujours embarassé,
Porte cuisine en poche et poivre concassé.
(Regnart.)
CUISINIÈRE.
lioilc à ('•pires. Synonyme île
1574. — Une cuisynyère, 6 petitz saussiers ■•! une sal-
■ todorUrpama *~
Offtce rfi . m dm d après le même auli m
1 autres de fei J crame! ipl i , i, , ,
.', petite • nvellca ovales, I petite dn avecq d u
ili I • nette, i grilles. I lantci ne de dn o, vieille.
miti de cuivre gi andi el petites. I ne mai mile a
■ uire i imbon I i lier de cuivre avei le pil le fi i
l pale de i I grande payelle de cuivre ù frica ci
Ile de foi àfrico grandi et petite ) uaielli
■ u '■ pii 'i Li poi lefeu d »i • avovq le le
i oui cite i eau, de cuivra, - pui oii le i uivn
de boi blanc. - linoi A poi li i
I ti • pied de foi I lutl i pel il l oui le tu ri ai licln Je lu
I ippi ■m. ,i |i m. de ''7 1 I :
//•/ ./» prini t ri Orange i l'hôtel de 60.)
CUISINE. 1771. — i, i le boète i difl'éroii
Mère ostain, le toul pesanl 2 1/2 1., poix de crocq (cro
chot), le toul en cmble prise 22 s, (/»,.. ,/,• Quenomad i
CUISSETTE. Sans qualificatif, ce mol désigne
une Fourrure île cuissettes de lièvre de l'espèce par
lii'ttlière à la Laponie, à la Russie el aux régions
iln nord, où le pelage do ecl animal esl presque lou-
joui blanc. Los variétés noires s'y trouvent aussi,
mais elles sunl Irnp rares pour affirmer que les cilis-
ullc noires donl parle I ordonnance de 1 180 soient
autre cho u: qu' fourrure d'agneau.
1328. i u- robe do noyo d'Illande, de S garnemens,
Cl I V i ; i ;
523
fourrée do cuissètes de lièvre. (Inr. de Clémence île lion -
grie, p. W.)
1347. — "2 chapperons, l'un noir fourré de menu vair
et l'autre de mabre brusquin, fourré de cuissettes. (hiv.
de Jean de Prestes, p. 96.)
1380. Or a lionne panne de iris,
De menu vair et de cuisettes.
(Eust. Deschamps, ms., r 51 i.i
1408. — 4 hoppelandes, 3 fourrées, les - d'estaiz de
royez, ei l'autre de cuissètes d'aigneaux. i [rch. U, 163,
pièce 22.)
1482. — Une vieille pannes île cuissettes blanches.
{Inr. du riait, de Coursait.)
i486. — Sera tenu à faire pour son chef d'œuvre ini^
manteau de cuissettes noires, du nombre de 800 jambes
el 8 tiers de hauteur. (Ordonn. des ruts, t. MX, p. 663.)
CUISSEUX. — Les quartiers d'une selle.
1393. — Que nul ne puist garnir selles à couverture,
(lue il n'y ait cuisseux doubles et de neufvc basane.
[Réglera, des selliers d'Amiens. Ordonn. des nus, t, VII,
p. 565.)
CDISSINIÈRE. — Taie d'oreiller.
1608. — Une cuissinière de thoille avec plusieurs car-
rez de lassié, avee 3 chefs et 2 douchefz, avec des bande-
rollos de soye, pour garnir un siel, estant au nombre de
17 pièces, toutes lesquelles besongnes lad. vefve a dicl luv
appartenir. (Inr. de Claude Gascoing, p. 489.)
CUISSOS, r.mssKrLS, cuisseux. — Jusqu'à l'in-
troduclion, en 1680, du mol cuissard dans la langue
française, ces termes ont désigné l'armure des
cuisses.
Celte partie du costume militaire était, pour
l'homme d'armes au xme siècle, une sorte de culotte
de mailles. Dans la période de transition du XIVe siè-
cle, ce sont le plus souvent des pièces détachées,
laites ou recouvertes de cuir, auxquelles succédè-
rent, au xvc siècle, les cuissos de fer ou d'acier qui
sont le prolongement des tassettes de la cuirasse
et se terminent auv. genoux.
Fin du XIV' s. — Cuissot muni de sa genouillère.
app. a M. W. Riggs.
Les cuissards à lamettes articulées en queue d'è-
crevisse sont particulières à l'armure de l'époque
de Louis XIII.
1302. — Uns cuissaus gamboisiés, des armes de Neello.
(Inr. de Raoul de Clermont.)
1315. — Pour - paires de quisseus vermeus roié d'or.
(Cjile. de l'hôtel de Robert d'Artois. Arch. du Pas de Ca-
lais. A 342.)
1316. — Uns cuisseaux gamboisez, uns sans pouloins,
des armes de France, (/ni', des armures de Louis X.)
1331. — Unes grèves, uns poulains, un hiaume p iur la
jouste, à tout le gantier et le bainnier. Lanières, bras de
fer, manicle, reondelle el agrape. Uns cuisseus de ses
armes el uns houssiaus de pel îles, i lue. de Hues de Cau-
inout Arch. du Pas-de-Calais, A 513'.)
1 358. — 3 paires de cuissuels couviers de noir cuir, se
sont clawet de clous dorés. Une paire de non- cuir clavés
de clous dorés et de bendes dorées.. It. 6 paires de cussui Iz
de rouge cuir, aboissés défier; s'en y a une pain- clawés
de hendes de laiton. It. Une pa le noirs cussuelz de
unir ciiiraesiu.es des armes de ttaynau. 'Inr. de Guil-
laume de Hainaut.)
138 1 . — Et lui perça du glaive le. peaux loul nuire et
1rs cuisseaulx, el lui bouta le fer parmi la cuisse, tanl
<pie il apparoit outre d'autre paît bien une poignée. (Frois-
sait, I. 2 ch. 81.)
1383. Leurs cuissières osterent très tous communément,
Par coi aler peussent tmp plus légièrement.
(Cliron. rimèe de Duguesclin, t. I. p. 220.)
1386. — Solères, grèves, poulains et cuissots garnisde
samgnies de haubergerie. . . de fer, d'acier o boucles et
hardillons, engainiés de cuir, de tessuz de soye, de chanvre,
et delez cloués à doux de fer ou de lèton. [Cost. de com-
bat du chevalier de Tournemine. Lobineau, Pr. <!<• l'hist.
de Bretagne, t. II, col. 072.)
1423. — l'ro uno pare de qwysschewes de mayle ro-
luuda pro defensione crurium, 3 s, 4 d. Pro uno pare de
qwysschewes de plate de aniiqua forma, 3 s. 1 d. (fipte de
vexée, de Henri llowet. Archœol. journ.. t. XIX, p, 16Î.J
1575. Icy se voil l'espée et sur une autre place,
Les brassarts, les cuissots et le corps de cui-
[rasse.
(Ph. Desportes, p. 157.)
1680. — Cuissards. Tout le fer qui couvre les cuissos
de l'homme armé de pié en cap. (liichelet.)
CUIVRE. — Le cuivre n'entre le plus souvent dans
les ouvages d'art de l'antiquité que comme un des
éléments de la composition du bronze, mais entre les
mains des artistes du moyen âge, il prend une place
qui lui assure l'exécution des travaux de l'émaillerie
et de la ciselure au repoussé. La douceur, l'extrême
malléabilité de celle matière, sa résistance au l'eu,
la rendent propre à une foule d'ouvrages de dimen-
sion moyenne et en particulier à la confection des
puces de toutes formes obtenues par le martelage.
Les lieux de provenance du cuivre, à l'époque qui
nous occupe, étaient en Europe, à peu près ceux
qu'on exploite aujourd'hui. Il résulte de documents
italiens du xiv siècle que, sur la place de Bruges,
le cuivre de Chypre portant la marque de Venise
jouissait d'une grande laveur; qu'on y apportai!
encore du cuivre de Hongrie el de Pologne. Anté-
rieurement à cette date, les mines de Suéde el sur-
tout du comté de Cornouailles versaient sur les
marchés les meilleurs produits; et c'esl je crois, à
cette dernière provenance qu'il faut attribuer la
lionne qualité du cuivre des émaux rhénans des
xtic et xmc siècles, alors que Limoges s'approvision-
nait sur place, c'est-à-dire dans la région du Chalard,
prés de Saint-Yrieix, d'une matière relativement
inférieure.
Dans le même temps, les calamines du Limbourg
el d'Aix-la-Chapelle, fournissant la matière néce
saire à la production du cuivre jaune, favorisaient
les développements de l'arl du fondeur, el son ap-
plication à une foule d'oeuvres plus monumentales
ou plus variées, parmi lesquelles la dinanderie se
distingue par l'originalité de ses produits.
Le cuivre rouge, qui l'a remplacé pour les usages
les plus vulgaires, reste presque entière ni affecté
aujourd'hui à l'industrie qui l'a transformé en une
matière plastique.
1042. — Parmi ces pertes (de la Maqcouiah à Jérusa-
524
CUIVRE
lom) on en remarque une r|iii c-i en cuivreet dont la ri-
chesse et la beauté confondent l'imagination. Le cuivre
en est si brillant qu'on le prendrait pour de l'or. Il est
ivert d'incrustations en argent nielle, et on y lit le nom
iln khalife Mamo 815-842). Cette porte rut. dit-on en-
voyée de Bagdad pour ce pnuce. i Voyage de [fassiri Khos-
rtiu. p. 81.)
1260. — Des garnisseurs île gaaines et faiseurs de vi-
roles, île heus et de coispeaus île laiton, d'archal et île
quoivre. (Kl. Boileau, Reg. des métiers, tit. 66.)
Y. 1340. — Rame • 1 1 gossellare, rame di Rocca Magna
sono in pezze lunghette faite ;il modo di quelle di Pollaua,
no minori pezze csi fatte
cil e pin rosso
iiinii.il pregio si •• in Bruggia in Fiandra ili il in 46 lornesi
grossi d'ariento il centenajo di Bruggia. (Pegololti, Pratica
délia mereurala, t. m, p. 130 et 380.)
IS40. foui homme qui s'enlend de eeste minière
i iiii qu'on en trouve en diver es parties du monde
••i principalement l'Italie on estn in lie, bien qu'on
ru in.' peu (Biringuccio, Pyrotechnie I. I, ch. :;.>
1597. Que I ce que li cuivre jaune 7 C'est la mixtion
de la calai [autrement noua l'appelions lutie] avec
l'airein, quels on adjouste 'I" vin- pilé afin que l
couleur ne périsse par l'evaporation...
Quand je « i ■ airein j'entem celuj qui esl pur autre-
ment appel.'- cuivre, el non pat celui qui esl appelé com-
munément loton, qui n'a que a troisic partie d'alrcin
■i -J partiel de cala i lune. i.i. Bodin
théâtre de la nat. i 1. tect. 10, p. 860 el 375 i
1629 '.-- '.ni h' '-\| i ' li fondcui i qui pro
mièrement m ilenl le non.-, découverte . et api
avoii m liées, poui lotti ■■ a quel u ngc peut ervii
l'étoffe, i.uii m. fourneau dana lequol ila mettent une quan-
tité' 'h' matière > i ■ loi je, la quelle il-, fonl fondre i
il • i. mni i! en tirent d'icellc pai i inq loi»
'■i la . onverti enl c -i oi ta de matiôroa loul di
dans une lingotièi •■, di la nui Ile
"!- lingot qui tei i aux ouvi g do d oi
par leur I ibeui , le rédui i al lu i délié que
1 ■ ■ ■ lue pai plu ieui roi d in un creu-
lonl i i loi ;
11 'oi led ■ n'o al de la i il I mtn pni
rame che quello .li Pollana e saffene pin sottici lavori
■ danrenai e altri pin sottili lavori, e queste due
ragioui sono quasi d'una bon là e sono d'una bontade come
rame .li massa; e s mmunale pregio n Bruggia ^i e
.li '■'•! in 54 grossi t irnesi d'ariento il 100, a peso di Brug-
gia.
Rame di Papa, rame délia bolla ili s. Marco in Vinegia»^
Moi', ipiu-i il'una lagiuue, e île raine afliualo e in picciofl^^^
paui a maniera .li pani da mangiare cosi fatto f(~~~%,
r molto vermiglio e rosso: e sou communal pregio si c m
Bruggia da 55 in 66 tornesi grossi il 100.
Rame affinato e sso in lavola a Vinegia, si sono le
I a \ 1 1 1 ■ ■ l'aile ni i|oc 1" un"! i [■ j liiuglie no liracci.i
c ample ou mezzo, e chiamasi raine in lavola dolce, e
pruovasi in questo modo, che dall uno île cantoni si vi si
ila Mis.i col mari. 'Mo supra l'ancuiline, e se si tienc al
martello e si piega sanza schiantarsi, si e buono e dolce,
c se non si tienc al martello e schiantasi, si e tenuto agro
el non e buono. A queste cotali tavole ili raine rosso co
lo rame in pani, anzi e in colore d'ottone giallo.
Rame che in picciolipani come i p. un piccioli délia bolla
ili S. Marco di Vinegia, che sichiama rame dellene in Vi-
negia cil e quasi ili boula come quello délia bolla 0 pOCO
iiuno e cosi rosso e vale... pi'ggio die quello délia bolla
perche non ha la bolla ili S. Marco...
Rame si c di due manière.., Marne iluro elle e in grandi
pani falti a inoilo ili grandi migliacei cosi fatto — |—
ispugnoso e raschioso e fannosene campanc e mortai da
speziale, e il suo corso si e in Bruggia c in Fiandra al
communal pregio di 36 grossi tor si d'argenlo il cento di
fia, e .la lire e a grossi in Vinegia il migliajo grosso
Oi Vinegia, e in Cipri da îb in 28 sac. il cantaro di Cipri.
Rame .li Pollana, ilolce clic sono grande pezze e délicate
cosi latte HH in colore gialletto e pezze lunghette e
pi. m-, e fannosene bacini o caldaji c secchie e allie sln-
viglie a allegasene d te perla sua dolcezza, rs mu-
le moyen desquels ils font jaunir lad. matière de la quelle
.•M faite le laiton dout se servent lesd. exposans pour fane
des aiguilles et antres ouvrages.
La troisième devient naturellement rouge, qui est ap-
pellée cuivre franc, qui sert à faire les canons, pièces de
batteries et doublets.
La quatrième est appelée, erco ou potain, qui a autre
couleur au moyeu des ingrédiens que l'on j fait entrer,
qui serl à faire les colonnes (d'autelsj d'églises, chenets et
robinets de fontaines et autres ouvrages.
La cinquième est appellée métal, qui sert à faires les clo-
hes,dans le quel ils jettent del'ctain doux et autres ingré-
diens par le moyen desquels, et delaliaison qui se fait desd.
métaux, procèdent l'harmonie et le son éclatant des cloches.
(Commission ./» roi pour les jurés fondeurs. Rec. îles slat.
dus fondeurs, p. 1 19.)
1723. — Le léton se l'ait de la rosette ou cuivre rouge
de Hongrie on de Suéde, en y mêlant pareil poids de cala-
mine, minéral qui vient d'Aix-la-Chapelle, de Limbourg
et de Namur. (Savary, liicl. ilu Commerce.)
que ses conge-
arrivé jusqu'à
CUL-DE-LAMPE. — Plus heureux
ères, ce terme «lu \vc siècle est
nous dans son acception primitive.
1460. — Le relicque S. Légicr, le piel de coeuvre, le
deseure de argent et le cul-de-lampe fort endoinmagiet,
et n'y a que 3 souages. (Inv. de N.-D. de Luis, p. 19.)
CUL DE VILAIN. — Désigne une forme particu-
lière des bourses ou escarcelles qu'on suspendait
à la ceinture. Au mot bourse nous avons expliqué
['origine de celle expression en l'accompagnant
d'une ligure. Voici un second type du même objet
datant du w siècle. Voy. Culot.
v 1430. — Bourse à ml de vilain, d'après un tableau
de Ant. Vivarini, Galerie de Berlin.
XIIT s. Pute a bon meslier
De borse vuidier
A cul I de .i vilain.
(Milieu et Salemons, Méon, l nbl. t. I, p. 128).
1380. — N" 1931. Une petite boursecte à cul de villain,
à _ escuz.de France, garnyo de perles. (Inv. de Charles V.)
1399. — I ne bourse de Batanin à culot, 3 boutons de,
perles, à l escussona de France pourflllés de perles, (/nv,
de Charles VI. f 76 V.)
V. 1450. — /'«/<(, nathe (fesse). Bursa rustici. (Vocab.
de Lille.)
CULBUTE. — 1771. — No'ud de ruban de couleur,
que les j 'S demoiselles piirloienl (sulis I is XIII)
presque sur le den ière de la coeffe-cornette. Cette culbute
appelle au fi une renverse. (Uni. de Trémiii.r.)
CULIÉRE Large lanière eonliumiunl la croupo
du cheval el servant, avec la piciôre ou pièce de
poitrail, à maintenir la selle dans une position lîxe.
La culière in-.ni l'office d'avaloire; mais, dans lo
harnais du xvi' siècle, elle se confond avec la crou-
pière fourchue posée en long sur les reins du che-
\ . 1 1 . lions la barde ou houssurc complète, c'esl la
draperie ou couverture qui onvoloppo loute lar-
rière main \ oy. la lig. au mol Boutreaux.
1286 l'o le II. Illllil qiloil p. vieillis lenilltlll' suli c a m la
•qUi, Vel III ll.ioiellllllll Vil lU.llllu I .pie poitallll I i ■ 1 1 ■ ■
i Bail) i ' atholii on I
CURE-DENTS
r>->.,
1302. — El lui emplirent les Sarrazins la cullière de
son cheval de feu grégeois. (Joinville, p. 0"2.)
V. 1*50. — Postcla. Culière. (Vocab. de Lille.}
V. 1170. — Culière, ci//, de lu tapisserie
du chevalier Bayard. D'après Jubinal, pi. -.
1467. — Uns harnas de cheval, de velours Meu c'est
assavoir, la culière derrière à "2 pendans. . . garnyeà i has-
l'iin pendant île S balays que tables que cabouchons, et de
580 perles, y compris la culière, que grandes que petites
et de plusieurs sortes. (Inv. de Charles le Téméraire,
n° 3080.)
1530. — Cropar for au horse. Croupière, culière de
cheval. (Palsgrave, 211.)
1575. — Postilena. Lorura crassum sub cauda jumenti,
alie lignum incurvum sub jan torum cauda exponunt.
Croupière, culière. (Junius, Nomenclalor, cap. 1*1.)
CULOT. — Sac, bourse, enveloppe.
I 320. — Pour demy quartier de veluyau vert dont l'en
li lîst un culot à mettre le sceau du secret le roy, 6 s., et
pour la façon 3 s. (Cpte de Geo/proi de Fleuri, p. Gi.)
1400. — Une bourse à cullot à 3 boutons d'argent.
(Arch. tle Douai, reg. des Contrats.)
1400. — Un culot nommé bourse, boutonnée île fraisètus
dorées. (Arch. JJ, 165, pièce 53.)
1418. — i bourses à usage d'homme et de femme, nom-
mées culoz. (Lettre de rémission, ap. du Gange.)
CULOTTE. -- Nom relativement moderne des
(•ourles braies usitées, depuis les Gaulois, à toutes
les époques. Au XVIe siècle, elles prennent le nom
de haut-de-chausses, mais le mot culotte n'apparail
point dans la langue avant le règne de Henri IV.
1593. — Pour une paire de cullottcs de velours raz gris
et bas à attacher, faictes à la marlingalle, chamarrées de 3
à 3 passeinens d'argent et soie grise avec. les picadilles.
(Argenterie du roy, ins. n" 11-08.)
1595. — -1 aulnes el demie de vellours gris-blanc pour
faire une paire de culottes, 15 esc. (.v Cpte roy. de /'.
Labruyère, V 1-20.)
1610. — Pour la façon d'un pourpoint et d'une pains
de culotte de toile d'argent gris Ar lin couvertes de bro-
derie d'argent de mesme que led. manteau, là fr. [flèp.
pour le sacre île Louis Mil, Arch. K, carton 501, p. 3b.)
16 18. — Un babil complet, le manteau de couleur de
minime, avecq \L1 passemens en broderie à l'entour, le
collet en broderie d'or avec les chausses .i la culotte bouil-
lonnées de toilette d'or, estimé 300 I. (/"''. du prince
d'Orange à Bruxelles, P> 30.)
CUPIDON. — Si l'iconographie religieuse avait,
au moyen âge, ses règles bien connues des artistes,
les emprunts laits par eux à la mythologie ad 1-
taient une fantaisie exemple de toute convention.
Kl si le lils de VénUS se pare d'une tunique i ic
h- montre u les Ggûres antiques du Kusée Capi-
lolin, oïl ad lira sans peine que, SOUS la latitude
plus froide de l'Alsace, un Eros du temps de
Louis XII, armé d'un soufflet symbolique ajoute
quelque chose de plus à son ajustement.
1502 — Cupidon, exlr. d'une lubie lutine imprimée
ù Lyon.
1360 — Un drageoir d'argent don'' dont les bords du
bacin sont à 0 esmaux d'azur, et dedens chascun esmail a
un homme et une femme qui l'ont semblant de parler en-
semble et font l'un à l'autre plusieurs signes d'amour...
et ou milieu dud. bacin, a un grand esmail azuré, el en
ycellui esmail est un dieu d'amours qui en chascune main
tient '1 sairtes barbelées. . et siet sur un faudesteuf. (Inv.
île Louis d'Anjou, a" 013.)
1399. — Un hanap grau! d'argent doré plat, cizellé de
feuilles enlevées rondes, ,■( est ungrant esmail ou tons ou
est le dieu d'amours, pes. i m. \lnr. <lc Charles VI,
f" I 11 v").
1585. -- Au libraire de la ville de- l'an, 30 s. t. pour
i cartes pour taire des Cupidos, à la mascarade que s. M.
a fades à Pau. (Cptesde lu Cour de Navarre, lier. d'Aqui-
taine, i. \ll. p. 269.)
CURBACULUS. — Piège à cage munie d'une porte
verticale lais. ml trappe à bascule.
1300. — On les prent (les oiseaux) en temps de neiges
à un engin appelé cubaculus liai : curbaculus, ital : caba-
cnlo.] qui est un instrument faict de vergettes et cave de-
dens, et eu la partie de derrière a ung huisset agu qui gisl
en t. 'ire couvert de paille, et se esliève à ung lyen licllé
en terre el frappe par derrière l'oyseau qui entre à la
viande qui est dedens, laquelle il ne peut prendre parailleurs
parce qu'il esl COUVerl de terre de toutes pars. (p. ,|rs
Crescens, I. 10, chap. 20.)
CURE-DENTS el CURE-OREILLES. Les petits
objets de toilette, faits ou montés par les orfèvres,
présentent des dispositions 1res variées. L'extrémité
du cure-dents esl taillée en la le coutelet nu re-
courbée comme un ongle d'oiseau. C'ost quelque-
fois l'ongle lni-nié emmanche d'argeni ou d'or
entaillé, nu agrémenté de figurines eu relief. I.e
cure-oreilles, à pari sa petite cavité terminale, esl
façonné avec la même élégance. L'un el l'autre se
suspendaient, cm e l'indique la présence d'an-
neaux sur quelques objets anciens, ou s'enfermaient
dans des éluts.
526
CURE-DENTS
On se servait aussi, au moyen âge, de cure-dents
de bois de lentisque ou autre, et Le témoignage
d'Olivier de Serres fait supposer qu'à L'époque de
Henri IV ces derniers se substituèrent générale-
ment aux cure-dents de métal, pour des raisons
d'hygiène. Voy. Coutelet et Fdrgeoir.
gent tout taillé à la moresque et F couronnées, le tout d'es-
pargne et nieslé, pour argent 41. 7 s. 8 il.
Pour la façon desd. tout taillé d'espargne à la moresque,
des lettres de F couronnées, le tont nieslé. "25 1.
Pour une douzaine de cure-oreilles d'ivoire pour servir
aud S. (le roi), il s. (3e Cpte roy. de David Blandm,
P» 52 et 139.)
|560. _ chi fa i bicehieri, i pironi, cucchiari, i piatti,
Ep. de Charles VI. — Cure-dents et cure-oreilles en argent brunir et étain, app. u fauteur.
1380 — h 2198.2 ongles àfeurger dens, dont l'un esl
blanc et l'autre noir garny d'argent esmaillé de France,
,.i pend chacun a un lasset de soye, où peut à chacun un
noyau de perles.
N 2798. Ilug petit coutelet dor a fôurger dens, et la
gayne esmaillée de Frai , pendante ting petit lacet ver-
meil, pes. 15 est. ,
N» 2828. Un petit ( telel à feurgier dens et a curer
oreilles el a le manche esmaillé de vert, pes. 3 est. d'or.
toi de I harhu V.)
1443. N 12. l'nuin exquerium de lothono, extima-
malum gi oss. 9.
N" L3. Onum curalorium auris de argento Buperaeau-
vi„-; i nu n torium dencium aun. (htr. aeiarchev.
.r \,, i
1460. I ne bourse de cuir en laquelle avoienl plu-
ieui papiloti d'argen curette il curer oreilles et
(Lettre de rimiss. op. du Cange, v* Cureta).
1470. l'n pied de vaultour d'argent doré, que sa
dame luy avoil d Spoui curerses dents, avec un pelil
, ,, .,, | i larmes. ( irrèti d amoui 12 p. (7.)
1494. i ris ,i ii i avare l> denti c no
l.rillo i, iv. .1.1 .i . uno îi 1 1 i allro '" ,l11"" ",l"1
forma il '"''" o '" I ZB l"''1' """ /;'"'' '''
,.,, ,,|, ,,,,, , ,,, , ,., lulo : oclavi etOcarati (/no. rfi guar-
.lu, oba 1 r ' '■
ISio Ong ..n. led'argenl a cun r le dans [Inv du
,,,,,/ ,/ Lfflboi t p. 19 ' i
1530 S i i I le dent avecquee ting Irou de lon-
li ,,,,, il: ,i„ i .i il, .li 23.)
1545 Lentucu». L'arhrc du quel dé | ■■ le m i lii
,„,. i,,,,. ,,,, rail lei curedenU. (Rob Ettionno, Dtcl
lut /, ru
1558. — I une douzaine de c Illi d'I i
p -, ,i pi, dt I/. ». i II i 10 i
i 58O P .." ■ i n 1 1 ,i ,i i lonl .-i
,,ii , lire .H' lailli il i pai [ne c hj d
• i.i.iii. île .■• • i i.i •". l'ouï -i '■■■'■ I. 8i B d.
I l 30 i
p. m. 2 curedens d'urgeni dedan ungesluil aussi dar-
i salini, i curadenti, le scudelle, i bacili, i manichi ili cor-
tello, le lunette, le medaglie il'nru et argento se non essi?
(Garzoni, La pinaa unir. Cap. degli orefici, .lise. 51.)
1561 . — l'ng curedent en façon d'ongle de. butor, garny
d'ouvrage de religion. — l'ng estuy de curredent de fil
tiré esmaillé île plusieurs cnulleurs. — Ung estuy à cure-
dent de cristal garny d'or enriebv île rubis, à la façon (les
Indes, de i puul.es el demj de long. (Inv. du chat, de
I',,,,. t lu et 19.)
1600. — A l'issue du repas les dents seront lavées fort
curieusemenl . . . les nettoyant avec des curedents faits, non
d'aucun métal, non pas mesine d'or ni d'argent, ains de
bois qui ail quelquevertu astringente el de bonne odeur
c. mu ne lentisque, bois de roze, cyprez, rosmarin, inurte, etc.
(Oliv. de Serre, Théâtre d'agne, l. 8, ch. 5.)
CURETEL. — Crochel à nel loyer les |iieils îles
chevaux en grattant la fourchette. En 1690 on disait
cure-pied.
1 446. Bien Bouvenl l'on nettoyoit du curetel les quatre
i is île s. m cheval. (Mèm. d'Olw., de la Marche, i. I,
ch. 16.)
CURETTE.- Cure-oreilles. Vo\. Cl RE-DENTS.
i 544 - A frère Gervais pour une curette d'yvoire,15den
[Cptet des Crlrslins. t' 139 V*.)
i6ii. Curette, an earepicker. (Cotgrave.)
CUROIRE. - Tisonnier.
1616. - Quelques fourches du f ■ el des f 'chettes,
tenailles et curoiros, qu'onl ticnl .buis les foyers. | llienf.
,1» baron de Fanes te, p. 290.)
CUSTODE. Ses divers sens nul une origine
C ,iili.- c prise dans le lerine lui 1 1 1 CHsItiiliil.
garde. Il désigne le plus souvenl les bollos à
mettre le pain à chanter la messe, les réserves eu-
charistiques suspendues au dessus des autels sous
l,i forme de ciboires lo colombes, cl ces taber
nacles d'aspecl umental élevée à l'éearl de l'au-
CUSTODE
527
te] el destinés ù conserver les saintes espèces. La
custode ligure encore dans les documents anciens
c me synonyme de monstrance, puisqu'elle sert à
exposer le saint Sacrement.
La seconde application du mol s'étend aux enve-
loppes de toute nature servanl à renfermer cm à
protéger un objet. C'esl d'ordinaire une pièce de
gaineric ou de menuiserie.
"• ' h V L.- -I
!. £2
-P .-
4-- ; ■- H
\
;1V
Xiii' s. — Custode de la croix du cimetière de Colognt
(Gers). Anjou ni' h ui au musée de Cluny, n 504t.
Enlin on appelle custode, chus la langue ancienne,
les rideaux ou courtines, el surtout celles dont on
se servait devant l'autel ou à l'entrée du chœur
pour dérober la vue du prêtre aux liilèles pendant
le temps de h nsécration. Voy. Ciboire et Taber-
nacle.
pixydes, réserves et monstrances
1218. — :! capsas eboriscum reliquiisef i pixides ro-
tundas ligneas et pixidem ligneam cum balsamo. (/nu. de
l'égl. de .Vîmes-, p. 67.)
1 295. — 7 pîscides de ebore pro hostiis, quarum alique
su ut guarnite de argento, el - -uni fracte. - _ piscides
pai'vulas ebano et una de ebore. I The*. Seil. {postal., f»88.)
1295. — Pixis lignea depicla ad oblationes. -- Unus
!■ i vis ligneus ad oblationes. (lnv.de S. Paul de Londres,
p. 329, 330.)
1360. — l'ue boite de cristal à mettre pain à chanter,
dont le fons est esmaillé d'azur, ou que! est Notre Seigneur
eu sa Déité, et n nx i cosl ■' a _ angeloz dont l'un tient
une couronne d'espines et l'autre les cloz el la lance, et
est la bordure d'un souage doré endenté. El dessous est
garni d'une orbevoie assise sur :! lyons. El le couvercle de
lad. boite est de cristal garni d'un 'bevuye à carneanx.
lit dessus est une petite terrasse à carneaux où il y a un
Lyon séant, lit poise en tout .1 m. 6 o.(hiv. de Louis d'An-
jou, n 15.)
1380 — N 251. Onegranl boiste d'or à mectre pain à
chanter, la quelle esl iarrés esmaillées de la Passion
el de lettres, et esl I . i pâte ilu lïuitelel dessus 1 1«- s aimes
de France, pes. 2 m.
N -21 lô. Une boiste néellée à mectre pain à chanter,
pes. I o. d'or. [Inv. de Charles V.)
1392. Pour avoir fail el forgée la garnison d'à
doré en G lieux d'une petite b te d'yvoire à mettre lu
pain i chanter en la chapelle de MdS. le daulphin, 7 -.
p, 1 1 Cpte roy. de Cfc. Poup m. l 142 v.)
1419. — l'num vincle cristalis in quo portatur corpus
Christi. (Tabul. Sfontisal, ap. du Cange, \ Vincle.)
1422. — Une boiste à 6quarresà mettre painâ chanter
sses, où ''si la Passion entaillée et enlevée, à 3 fenes-
trages el escrite la patenostre et l'évangile S. Jehan, el un
ii etelel par doses le couvercle, assis sur un esmail fermé
de Hem de lis, pes. i o d'or, 128 IV. (Cpte de ftegnaud
Voriac, p. 198.
1436. — Unum coffretum parvum cadratum rubeuin
.iiiii quibusdam armis circumcirca, m quo corpus Dumiiii
oostri Jhesu custoditur, cum unabrustia intusexistente...
ad tenendum corpus Christi, el (■uni una parva pessia panui
de cirico diversorum colorum desuper dictum coffretum
existentem ob reverentiam Domini. (in», de l'égl. S. Mar-
tin de Montpesat, n° 159.)
1457. — Unus busolus ad tenendum hostias, de jaspide
el calcedonio cum argeuto deaurato supra in copertorio et
in fundo, val. 7 duc. (lue. du palais de S. Mare, p. 211.)
1480. — A Jehan Galand, orfèvre, pour le parfail du
paiement de l'argent, façon et doreures de 2 custodes pes.
.-us. 20 m. 7 o. el demye, qui esta raison de 9 escus d'or
de 'M 1. I d. t. pièce marc d'or, dehors et dedans... iul |,
2 s. 5 il. l. (L). d'Arcq, Gpies de l'hôtel, p. 383.)
1498. — Custodiam corporis Christi in qua sunt :! an-
geli cum reliquiis de singulo Christi, tota deaurata. (lue. du
dm de Savoie, n« 700.)
1503. — Quedam magna custodia argenteatota deaurata
cum cruce desuper, habentem crucifixuni el intra dictant
cu-todiam esl angellus deauratus tenens in manibus for-
i ii 1 1 n nicdie lune, argentée et deaurate super qua collocatur
corpus Christi, pond, marc 18, une. 7, cum suisporlisvitreis.
[Inv. de l'égl. d'Ai i . I
1510. — Une pe 1 1 1. • I tteà mectre hosties, où il y a uni;
petit ymage Nostre-Dame, une représentation N.-S. inti-
tulée ECCE homo et ung autre petit Jehsus, le tout en papier,
el lad. boette faicte d'or trait.
Une autre petite boette laid à l'esguille, à mettre pain
i chanter, avec son estuit. (Inv. du cari. d'Amboise,
p. 493.)
1511. — Supra inajus altare... esl appensa custodia
corporis Christi argentea deaurata cum certis ymaginibus
apostolorum, et infra esl unus angélus argenteus tenens
corpus Christi. (Inv. de lacathéd. d'Avignon, n- 63
1438. — Vu jouet garni d'argent, de pierrerie et un
cristal ou ipicl on souloit anciennement mettre le corps
Noire Sgr.
1545. — Un joyau d'agathe cassée en plusieurs lieux,
garni d'argent doré et de pierrerie, et y fault une pierre
a la bordure, et esl led. joyau faict en façon d'une couppe,
ci sur le couvercle esl ung rond de cassydoyne, el y sou-
loit "-i anciennement mectre le corps Notre Sgr. Led.
joyau esl pendu en iiauli. [En marge : il est à part sur
le gr ind autel et sei t au ciboire. I (Inv. de ti.-D. de Paris,
f 'i s ' et 16 i
1628. — La custode (de la cathédrale de Tolède) où
l'on porte le saint Sacrement à la leste Dieu est de la hau-
teur d'un h te, tonte d'argent doré et esmaillee. elle se
démonte en 7000 pièces : au milieu elle en a une autre où
repose le s. mit Sacrement qui est tout d'or, du premier
qu'on apporta en Espagne des Indes occidentales.
Une grande custode ou plutôt un coffre où I' aserre
le saint Sacrement le jeudj saint... Cette custode est de
la ligure de •"> coffres quarrés les uns sur les autres, tout
d'argent ciselé, qui vont en rapetissant jusqu'au sommet
des coffres d'or et d'argent, dans les quels sont les cendres
el les os de plusieurs saints. [Voyages de Monconys, t. III.
p. 33.)
DIVKRSI -
1435. —A Jehan de Marquette, pour livrer une custode
de questerie (menuiserie) entaillée bien el notablement
528
ilSTODE
pour mestre et renferme]' dedens l'ymage de N.-D. d'argent
qu'on met sur le granl autel, 7 1. (Houdoy, Cptesde Cam-
brai, il" 183.)
1467. — •'! custodes de cuir paiotesd'or, où a, enchas-
cunc custode, - llucles d'yvoire que grandes que petites,
dunt l'une des deux grosses tlutes est garnye, au sifflet,
d'or et par embas garnye de 2 sercles d'or et semées de
petites perles, d'émeraudes, grenas et rubis et n'y faull
rien. (Inv. de Charles le Téméraire, n» :i-J.3ï.\
IS53. — An grand autel du ceur de l'église de céans ont
esté faietrs îles custodes de demye osladc de i couleurs
pour les juins féi i;ilz, qui contiennent i pièces entières et
Il aulnes pour feurnir, au pris de 5 1. 16 s. t. chacune
pièce, et pour chacune aulne à ce pris, 10 s. 6 d. , ensemble
16 1. 6 s. 6 d. (Cptes des Célestins, P97.)
1577. — Tue grande custode de taffetas changeant qui
se met en caresm.e devant le grand autel au travers de la
porte du chœur
XV' s. — Custode de flûte, en cuir peint et dcré,app. u M, louis Carrand.
A. Ensemble. — 11 Développement du décor.
1487. — Un grant volume à toul une custode, couverl
.le drap de dan mis vermeil, .i - cloans esinaillez il.' -ris ei
de non, et a 5 boutons d'argeni dorez ù faç. le fuziz ar-
moyez des armes de la maison de Bourgogne. (Librairie
det ducs de Bourg. Biblioth. prototyp., p. 239 i
I49S. — Pour -J custode: .le cuir I Il i étoffées de
feutre, courroies de cuir, crochets el clouans, i • mettre
I grans flacons d'argent donnés n l'archiduc par ceux d'An-
■m , loi de Ha joyeuse entrée, il. 10 s. (2* Cpte de Simon
/.on,/,;, cit. Cachaud, Happ. s.les orc/i. île Lille, p. -J'.H )
1643. Kn ce me. endroit est l'habitacle appelé
de Haï eilloifl la eu tode ou è oie, où boiiI m niches ou
nrmoirei el parfois 1. t.n l'une csl la lumière, en l'autre
boussole, compas ou qundran de mer, en la troisième
l'horloge ou poudrier. S'il \ en a I, en \ mcl 2 cumpa
I I oui nier, Hydrographie, I . I cli 13 i
RIDEA1 \
1400. - A (.mil. Dcbaugi . .h i ubliei demouranl i
I'... i , . p.".. ■• aul le , n.i.ii ion- i.- :i couleui
blanc, vermeil 1 1 i , dont l'en a rail une . ustode p. on
i mti i de la .le. pp. lie .i s. l'.d. el pom le annel. 1 1
i.. ..n .i i .n. . n iode i l . 0 - . p
r.t puni H o. de Iran ■ d. oyc el do ruban p. on fran-
. ubanner le nappi el i u i ide de su d. 72 p.
l'ouï avoir allongé la verge A eu lodo d'omprè l'autel,
de pié el demi el y i.m ou , outo (coudej el I i*
lammé 8 s. i d (Cptes ./. chapelles du dui d'Orléans
i 11.)
1409 i u pavillon, ciel el do ic noyez aux
lui le . u todi do ai - pâli ili
(Inv île Guillaume île Haynsv p 15, i
1488 I 110 | ■ .1. |e dC l.lllel.l pi I |
d • In de l\ gl S Ci i ai \
Une autre custode de toile perse servant à l'entrée du
chœur du costé de la nef, (Inv. de N.-D. de Paris,
i 15 y°.)
1690. Custode Se dit aussi des rideaux qui SOllI dans
quelques églises .1 côté du grand autel ot qui y servent d'or-
nement, lil mêmes on appelle quelques fois ainsi les rideaux
.les lits des particuliers. (Fureltère.)
CUVANDIER. - i:l diisseur.
1 731 . - Les cuvandiers ou blanchisseurs, dans l'étendue
de la Généralité de Rouen, ne pourront recevoir dans leurs
cuvanderies aucune pièces non marquées du bureau de vi-
site. (Siui. des tisserands de Rouen, art. 63.)
CUVES. Douves de loi posées longiludinale-
uii'iii pour formel' l'âmo d'un canon, lies douves
étaient à l'extérieur recouvertes d'une chape cinglée
de fretles, comme le montre la figure p. 9, col. -.
1375. — A Robert, le fovre, p 100 I. do for d'Es-
pongno plal do lui acheté pour employer on la cuve dud.
..i i, .".n - (Cpte d'un canon à Caen, ap. Pavé, Etudes
i. l'artillerie, I IV, p. XX.)
CUVES A BAIGNER. • - Les baignorres du moyen
n lin lin n- m i faites do douves cerclées, son!
des pièces de tonnellerie. A l'article que nous avons
...n .nie j ce mol on en trouvora diverses figures.
Le cuve de métal étaient raros et surtout les cuves
de m i. il précieux. Néani ns l'Yoissarl nous ap-
prend i|uo Lions de Malc comte de Flandre, dans
li u qui mivil le triomphe îles Gantois à Be-
m 1 1,. . Mi en 1382, perdil sa cuvelolto à baigner, qui
CYGNE
529
était d'or el d'argent. Celle de Charles le Témé-
raire, presque aussi précieuse, eul le même sort à
Granson et, dans L'inventaire du château de Pau,
en 1561, on retrouve une baignoire d'argent avec
son couvercle.
1382. — La cuvelelte où on l'avoit d'enfance baigné
qui étoit d'or et d'argent. (Froissait, I. 2, cb 163.)
1404. — Pour faire 2 espreviers à mettre sur la cuve la
royne, quand elle se baigne. (D. d'Arcq, Optes de l'ar-
genterie, p. 37 i.i
1428. — Paul! (manque) une cuve à baignier clouée de
clouz dorez. (Ai», de la Conciergerie.)
1561. — N* 7 t. Une cuve [d'argent] avec son couvercle,
(/n». du chat, de Pau )
CUVETTE. — L'emploi ancien de ce mot ne per-
met pas de le rapporter à un type de vase déter-
miné. Dans les comptes de la Cour de Charles VI,
la grande nef à supports d'animaux, qu'on posail
sur la table du roi devant lui, était appelée la cu-
vette.
A la même époque, ce nom est donné à des go-
belets d'argent cere portant une inscription qui
permet de reconnaître dans l'objet ci-joint une des
pièces décrites, en 1397, dans l'inventaire de Jean
de Rochefort.
La cuvette à rafraîchir est un bassin assez pro-
fond, à anses et de la capacité moyenne d'un seau.
On en trouvera la figure p. 0(>. Les lapidaires don-
naient en outre le nom de cuvette à une pierre
taillée eu ovale ou en parallélogramme à angles ar-
rondis, dans la forme des cuves à baigner.
I 390. — A Guill. Arrode, orfèvre, pour avoir doré de fin
vermeil, dedeus et dehors, la nef du roy appellée cuvette,
20 I. p. (1" Cpte roy. de Ch. Poupart, f 123 V.)
1391. — Pour avoir rappareill ée et mis à point une nef
d'argent appellée cuvette (la même que dessus), de la quelle
il a ressoudé 2 lions qui sont aux 2 bouz d'icelle. (31 Cpte
fi 9 du même. 8 v°.)
1392. — A Guill. Arrode pour avoir fait et forgés 2 uni-
cornes d'argent blanc, en chascune un V en l'espaule, es-
maillé de rouge cler (translucide), pour mettre et asseoir
dessus la nef d'argent dorée appellée cuvette, que l'on met
devant le roy N. S. à sa table... yceulx 2 unicornes pes.
10 m. 2 o. 12 est. oh. d'argent. (1° Cpte du même, f> 98 v°.)
1397. — Cuvette d'argent vérè a inscription : Dieu soit
loué de tout, trouvée dans une vigne du département
de l'Indre. Dessin du B™ de Girardot.
1396. — Fait et forgée 2 colliers d'argent doré, où il a
en chascun entaillié le mot du roy qui fait : James, et au
bout de chascun pend 2 cosses, l'une est esmailliée de blanc
et l'autre de vert... pour pendre au col de 2 tigres qui
soustiennent la nef d argent doré appellée cuvette dud.
Sgr. (le roi), 33 s. p. (X" Cpte du même, f 59.)
glossaire.
1397. — 6 cuvettes d'argent dorées aux bords el ou mi-
lieu, où quel mili -i escript : lin i soit lobé de rooi,
pes. 3 m. au juste, (/nv. de Jehan de Rochefort.)
1397. —Un jobelel d'or couvert, appelé cuvète, pes.
3 m. 2 o. 7 est. ob. (Vaisselle engagée pour Jean sans
Peur.)
V. 1407. — One cuvette d'argent dorée et couverte, | es.
3 m. environ. (Inv. A Oliv. ■'■• ( lisson, p. 16 i
1416. — Nj 1081.4 balais en façon de cuvette, dont en
y avoit 2 perciez, 1880 I. t. (Inv. du duc de Berry. »
1 420. — Une cuvette à faire rafreschir vin, de lad. ouvre,
[de Damas]. (Inv. du chût, de Vincennes, p. 157.;
1455. — A Raoulin Delarne, marchanl de Paris suivant
la Court, pour un petit vaisseau d'ivoire fait en façon d'une
cuvette à couvercle dessus, garny de petites chari
d'argent, de serreure et clef aussi d'argent, qu'il bailla le
premier jour du mois de janvier à mad. dame Magdeleine
(de France), par le commandement de la royne, il s. ::
d. t. {Argenterie de lu rente, l ' Cpte de J. Uochelel, f°89.j
1467. — 6 gobelet/, d'argent en manière de cuvei II
goderounés et grenetés. (Inv. de Charles le Téméraire,
,i 2589.)
1498- — Uno cuvecte à mectre rasraichir le vin, à 2
grans ances tenues par hommes et femmes sauvaiges et à
lyons par dessoubz ; lis bords et cercles du melieu et gar-
niture dorez. (Inv. d'Anne de Bretagne, p. 91.)
CYGNE. — L'histoire n'a pas expliqué la devise
du duc de Berry, frère de Charles V : Oksine i.e
temps venra; mais cet espoir du prince attaché à
un nom de femme inconnue est figuré d'une manière
énigmatique par un ours et un cygne.
L'image de l'oiseau se trouve d'ailleurs, à celle
époque, parmi les pièces d'orfèvrerie. Il est lui-
même employé à l'ornementation des habitations de
plaisance, et, comme comestible, au parement des
tables seigneuriales.
1373. — N"56. Le livredes esches molarisé, couvert de
veluyeau à queue et fermouers d'argent, m cisgnes blans,
et le donna au roi Mgr de Berry son frère. (Inv. des livres
de Charles V, p. 54-.)
1384. — Pour ung baie) es toussiez dud. chastel (de
Poitiers) pour couebier et reppouser les signes qui sont
èsd. foussiez, 8 1. (Cpte <les bàtiin. du duc de Berry
f° 15 v°.)
1397. — Un gobelet d'or en guise de cousequjn d'Alle-
magne, à un pié à 3 signes d'or qui le porte. ( Vaisselle
engagée par Philippe le Hardi , p. 282.)
1414. — Le roi et monseigneur le dauphin, après
qu'ils eurent esté à l'église Nostre-Dame de Paris faire
huis offrandes et dévotions, partirent de Paris, et estoit
monseigneur le dauphin joly et avoit un moult bel éten-
dait tout li.itu à or où avoit un K un cygne et un L. La
cause estoit pour ce qu'il y avoit une daun>isclle moult
belle en l'ostel de la royne, fille de messire Guillaume
Cassinel : m elle estoit b'elle elle estoit aussi très bonne
et en avoit la renommée, do laquelle, comme or, disoit,
led. seigneur faisoit le passionné et pour ce portait-il led.
mot. (Juvénal des Ursins, Uist.de Charles 17, p. 194.)
1416. — N»27. Lu dossier do la chambre aux cynes
contenant 3 aulnes et un quartier de lé et 3 a. el 3
quartiers de long, auquel a une fontaine ou milieu semé
de cv ours, dayns, rengiers el personnages de bro-
derie faite de lïl d'or, d'argent el .h- plusieurs soyes,
dont le ions est de veluyau cramoisi. (Inv. du duc de
Berry.)
1546. — A frère Olivier de Fruges pour demi cent de
pliimmes de chigne pour escrime les s. G d.
(Arch. de S. Orner, exlr. des rég. capitulaires.)
1607. — Autres l'ont (le cygne) l'ait cuire au four en
une terrine noire à créneaux, de I époisseur d'un poulce
,1,. 2 pieds de longueur et d'un pied et demy do largeur.
On faisoit peindre h- cygne on \crd. et par dessus une
peau argentée jusqu'à 2 doigt- près du col, le quel estoit
doré avec le bec et les pieds, el d'abondant on le couvrait
d'un manteau volanl do sandal vermeil, par dedans ar-
moyé de telles armes qu'on vouloit. (Thrisor de sauté,
l. 1, ch. 36.)
31
:,::n
CYMAISE
CYMAISE. — Voy. cimarre.
CYMBALE. — Le type de la cymbale moderne,
c'est-à-dïre d'un double disque ù cavité centrale,
esl emprunté à l'antiquité. Cet instrument, quoique
rare, se rencontre au moyen âge, mais il ue porte
point ce nom, et depuis le IXe siècle jusqu'à la lin
du xviii", cymbalum a toujours signifié, tantôt une
cloche, clochette ou grelot, ou un instrument l'ait
de l'assemblage de ces pièces, graduées pour former
une gamme, tantôt un triangle à anneaux, dont on
trouve partout l'emploi durant cette longue période.
Le détail de nos recberclies servira de preuve à
cette assertion.
Martin Gerbert, dans son traité de Musica, t. II.
pi. -l'< donne, avec la légende cimbalum, une sorte
d'éventail à 1:2 branches, portant double rang Ae
grelots ou sonnettes. Cette ligure tirée d'un mantra^
(rit lin ixc siècle, 'le S. Émeran est reproduite par
M. de Coussemaker (Annales archéol. de Didron,
t. IV, p. 98) et par Viollet-le-Uuc (Bict. du mobilier,
i. II. p. 318).
Dans la Musurgia de Luscinius Ottomarus ( 15:!!)j,
on trouve p. 33, sous le nom de cymbalum Hiéro-
iimii, un instrument en forme de roue à 12 rayons,
terminé par un anneau de suspension. Il esl, sans
désignation d'origine, vraisemblablement tiré d'un
manuscrit du iv siècle ; mais la cymbale du xvie siè-
cle y est représentée sous la forme de sonnettes et
<l>' -reluis.
A la lin du xiii'. Durand de Mende nous apprend
que, dans les uionaslères, il y avait six sorles de
cloches et que celle du cloître était appelée cijm-
I III lll III.
Kn 1635, Monel ilil : Cymbale, clochette. Sonneur
île clochette, cymbalistes. Dans l'édition avec gra-
yures du livre de Comènes (Brieg, 1667), la cym-
bale figurée planche 100 est une petite clochette,
la même que donne sous le même nom, en 1691,
Franqueville, page 267 de son miroir de l'art.
Gerborl (de Musica, i. II. pi. 23), donne en outre,
d'après un manuscrit du iv siècle de S. Emeran,
la figure sans légende d'un triangle reproduit par
M 'le Coussemaker (Ann. archéol., i. IV, p. 99).
Dans l'édition île Comènes île 1667 (pi. ton, Qg. 10),
le triangle e i appelé cistrum et en français cym-
bale triangulaire.
La définition de Furetière, qu'on trouvera à sa
date, esl la seule acceptée par l'Académie, même
dans l'é'lni le Ixiil'.
La dernière rédaction en I75n du dictionnaire de
Mens '■ attribue la forme la plus moderne aux cym-
bale des Hébreux, comme aui autres peuples île
1 mité. Un retrouve celte définition dans l'En-
■ 'in ' i le dictionnaire île Trévoux, Ces der-
niers auteurs, quand H parlent del'objel appelé do
leur temps cymbale, entendent toujours qu il ^'a- i i
du liai
V. 1200. :umque vult facere cymbala "i con
reeti 'i.i. ad unumquodquo tlobel ccruin
i i "in pondère, al .i uperiorilru i Incipi il ni de
I ■ ' ■ i lire ."i greviora, i numquodqin
"«tel ' propria liltcro ul illud in divi i co| no c il
''"l" '"" racial I pari n rju il i librn, uiiam
•"l * littéral id C Ci ram A littera* dividal in
>arl '' .-i i i ram G l m qui
«Cl iva pari no A Simililci dividal cor G
i"'1 * al i. e" di i i itii.i .i • nuantu I nu.' oju
et insuper octavam ej us partem, et habebit "1 tonos con-
tinuos. In illo loco semitonium débet esse, et hoc ita
inveniat. Summam cera; A littera; dividat in 3 partes,
ipsamque summam det E littéral, et insuper ejus terciam
partem. Dcindc det tantum ceraî D littera;, quantum est
in summa A et octavam ejus partem. Item tantum cerae
det littera; C quantum babet G et médium ejus partem,
îtaque haberet "1 tonos post semitonium. Deinde tantum
ceraî tribuat B litteroe quantum est in tota summa F lit-
lerae, et insuper terciam ejus partem, et habebit iterum
semitonium; atque 7 symphonias ab A littera usque ad B
inveniat. Dyapason vero needum haberet sine octavo cym-
balo. Duplicet igitur totam ceram A littera? et sic eam tri-
buat A littera; et nibil décrit. Dyatesseron, dyapason
atqui: dyapente synemenon autem inveniat ita; tollat
summam cerae littera? et tantum det F littera;, et insuper
mediatatem ejus, ac constituât illam interA et B. Omniiiui
autem caveat qui cymbala formare aut funilere débet, ut
de Mipradicta cera quœ tam caule ponderata et divisa est,
nichil initiât ad juga et spiramina, sed de altéra cera facial
illa mnnia. In magna providentia babeat ut, priusquam
aliquid cymbalum fundafur, stagmim cum cupro miscea-
lnr, ut rectum sonum baheat quod si aliter fecerit non
veniunt ad tonos. Quinta aut sexta pars débet esse stag-
mim, utruinque bene purificatuin priusquam permisceatur
ut clare sonent. Si autem fusa cymbala minus recte so-
nuerint, hoc emendetur lima vel lapide. (Théophile, édit.
anglaise, 1. 3, en. 85.)
V. 1290. — Nota sex esse gênera tinlinnabulorum qui-
bus in eeclesia pulsalur, scilicet squilla, cymballum, nola,
nolula scu dupla campana et sign'um. Squilla pulsatur in
triclinio, idest in refectorio, cymbalum in claustro, nola in
eboro, nonula seu dupla campana in horologio, campana
in campanili, signum in turri. (Durand, Rationale, 1. I. c. 1,
n" 11.)
I 600. — La piaffe des femmes est d'en faire grilloter
(ilrs perles) à leurs aureilles à demy douzaines, dont on
les appelle cymbales ou cliquettes. (Et. Binet, Merveilles
de la nul., cb. 21.)
1627. — A Nicolaz Hautefœulle, pour une cymballe à
l'usage de l'autel de Nre Dame, soubz le doxal, 36 s.
(Areh. de S. Orner, extr. des reg. Capilul.)
1680. — Cimbales, instrument qui d'ordinaire est fait
d'airain, en forme triangulaire, au travers du quel il y a
de petits anneaux qu'on touche d'une verge de même
métal. (Iticholet.)
1690. — Cymbale, instrument de musique dont les
gueux accompagnent le son de vielle. C'est un lil d'acier
de figure triangulaire dans le quel sont passés cinq an-
neaux qu'on touche et qu'on promené dans ce triangle
avec une verge aussi de fer, de la main gauche, tandis
qu'on le soutien! de la droite avec un anneau pour lui
laisser la liberté de son mouvement. (Furetière.)
CYPRÈS. — Bois odoriférant qui, grâce à son
incorruptibilité relative, a partagé avec le cèdre la
laveur dont il a joui «la us L'antiquité pour la eon-
fection des charpentes et, au moyen âge, pour celle
des coffres, des coffrets, des vases et des pièces
délicates d'ébéuisloi'ie ou île lutherie.
Le cyprès, originaire d'Orient el très répandu
dans les iles île Candie et de Chypref passait chez
nos écriniers pour un bois d'importati étrangère,
ne, oins, pendant la période de L'occupation an-
glaise, il couvrait mu; partie du sol île la Guyenne
ih'i il avait il é lieu à une coulume assez bizarre
qu'explique noire texte à la ilale île 1661. Voy. GOF-
i ue ei Coffret.
\. 1300. Cyprès esl urig grand arbre... le boys en
* i très i"'i ei ire, odorant, el en fairi- le dès beaulx
m/ que l'on met -air les insi rumens de musique comme
guislcrnos, lus el aussi en toutes autres œuvres déliées,
H', dos Croscons, I. 5, ch. 8.)
1385. A l'un e I '..irih i" .
■ ciprè ouvrai: el garnis di
ou rebâti ut du i"\. c'/''
i n. HIV • . «|Mi 82, note
1418. < ni le i joye
li usin, pour i tabliers
labiés et osohaii achetés
■ de l'hôtel de Charles VI,
205.)
(joyaux) que suni en la
DAGUE
531
liuche de siprès et les 1 de fust pinte où sont l'une partie
des joyes susd.
lt. Une autre petite caixetle de siprès où i" a 4 larges
de s. Gorge de ma devise, ouvrées de lit d'argent et de
soye. (De Caumont, Voyaige d'oullremer en Jhèrusalem,
p. 136.)
1455. — En celle ysle île Quandie a de grans mon-
taignes, et en iccllcs montaignes sont les liois de cj irès
dont il t'ont les grans navieres et les tonneaux où il mettent
leur vin (|ue ou appelle malvoisie... Et aussi l'uni il le bois
de cyprès pour Faire coffres et plusieurs aullres choses.
(Gilles le Bouvier, Armoriai de France.)
1474 — Du fust de la yraye croiz bien largement en-
châssée et mys eu une croiz double de cyprès. [Inv. de
la Ctesse de uontpensier, p. 22.)
1622. — 5 hanats de ciprè, au fonts des rjuels il y a
des bosselles d'argent. Ung autre sans b.issette. [Inv. île
X. I). de Reims, P92.)
1661. — Le marchand est tenu de payer les travers,
subsides, impositions et coustumes imposées sur la mar-
chandise. . comme la branche de cyprès que les Anglois
souloienl payer volontairement au maistre garde de la
foret du cypressa qui esta la volte ou au travers de Bour-
deaux lorsque les nus -d'Angleterre estoient dm
(.inennc Ce qu'ils fais "t pour en porter une branche
et la l'aire voir en leur pays OÙ c'est que la terre ne pro-
duit ii y ne nourrit pas de tels arbres. Cette curiosité des
anciens a depuis passé en coustume ou redevance, tout
ainsi que la branche ou feuille de palme que rapportent
les pèlerins quand ils reviennent du voyage de Hiérusalem.
(Cleirac, Les coustumes de la mer. p. 179.)
CYPRIENNE. - Vêtement des femmes d'Italie
au \i\" siècle, et vraisemblablement d'origine Chy-
priote. Sa coupe est celle d'une robe princesse très
décolletée, à larges manches et boutonnée du haut
en lias sur le devant comme une soutane.
I 388. — Habent (dominai Placentinee) indumenta inho-
nesla qua' vocantur cipriana'. que sunt lungissimae versus
pedes, et a medio supra sunt stricts cum manicis lungis
et largis... sii[ier quihus ponunt jocalia... et sunt impoine-
lataj de antea a gula usque in lerram poniellis argenti
deaurati vel de perlis. Quae ciprianae habent gulam tain
magnaiu quod ostendunt mammillas et videtur quod dictae
maunnilhe velint exire de sinu earum. [Citron, de I. de
Musais, col. 5(>0.)
L)
DABIKY. — V. 1420- — Dabik est un bourg du ter-
ritoire de Damiette; c'est là qu'on lirait les robes tissues
d'or, les turbans de lin de diverses couleurs et l'étoffe
dabïky à fleurs d'or.
On y fabriquait des turbans de lin enrichis d'une bro-
derie d'or, qui avaient cent coudées de longueur. La quan-
tité d'or qui entrait dans chacun allait à 500 dinars, sans
compter la soye et le fil. Ces turbans furent inventés vers
l'an 365 (975) sous le règne d'Aziz-Billah et furent en
vogue jusqu'à la mort de ce prince qui arriva au mois de
ramadan de l'an 386. (Makrizi, Descript. de l'Eggpt. ap,
Quatremere, Bfém. geogr. de FEgi/pt.. t. 1, p. 340.)
DABIL. — I 158- — Ilabil est une ville considérable
et la plus remarquable de l'Arménie intérieure... On y
fabrique des tissus de laine dits méra'iz, des tapis, des
feutres, des coussins et divers autres objets fabriques en
laine, qui sont supérieurs à tout ce que l'on peut obtenir
en ce genre de plus parfait. (Géographie d'Ednsi, t. Il,
p. 32.',.)
DABLIAL. — Reliquaire à registres superposés.
1418. — L'ng dahlia], cloyant à manière d'ung estagier,
si a en chascun pont de l'estagier certaine: reliquez, et
est lad. estagier de bos couvert d'argent doreit, pes, eus.
8 m. 6 o. (Inv. du chat, de Xnmur, n° 24.)
DACE. — Droit imposé sur le transport ou la
vente des marchandises.
I 545. — Tariffa del pagamento di tutti i daci di Venetia.
(Titre d'un livre de commerce publié à Venise.)
I 575. — Durant la foire, le roy y tient un sien Pechieri
qui est comme un fermier levant les daces et droits île
péage de qnoj il faut que luy rende compte. (Belleforcst,
Cosmogr., part. 2, col. 1603,)
1609. — Promettons au S' Albert de Flandre que les
droits d'entrées et passages, et toutes daces et impôts qui
se lèvent a présent en nostre royaulme pour les peaux,
cuirs, cstell'es, matériaux et autres qui sont propres pour
la manufacture des marroquins, ne seront augmentés. [Reg.
des bannières. Areli. 1 . 1 1, t. X, f 18.)
1627 — On dit ordinairement que quand il n'entre pas
chasque jour 4000 pièces de vin daus Séville, il faut né-
cessairement que ccluy qui a affermé ladace face banque-
route. (Davity, Les esluts. empires et principautés du
monde, p. 1S5.)
DACHETTE. — Clou à tête plate pour souliers.
1419. — Pour 200 de daehette, chascun cent un blanc
doulde. (Laborde, Les ducs île Bourg., ir 510.)
DAGONE. — Cuir de porc.
1373. — Guill. Chaudescole, boursier, estoit alczquerre
environ 200 pesans de dagones de porc pour mettre en
euvre. {Lettre de rémiss., ap. du Cange, v» Dacra.)
1 392. — Qui qui feroit grenies (?) ne ceuras de cour de
trues ne dedragonez, ilperderoit .. 2 s. de messains. .
Que uulz quels qu'ilz soit me faciet bourecs à femmes,
c'clle passet ung denier, que soit brodée ou cousue à
quarrelz ou à bandelettez ou à ribans et qu'il y ail con-
trefort, et que uulz ne messet peudans qu'il n'i ait contre-
fort, et se li peudans sont clos, que li contrefors soient
par desvers, et qu'ils ne messent dagonc en ouvre que ne
soit courre en formaige. {Stut. >'« imiter* de Metz, Iti-
bliolli. Richel., ms. 8709, i 8 » et li.)
DAGUE. — A la fin du w i siècle, on appelle de
ce nom une courte épée réduite à un tiers de lon-
gueur de lame. Cette définition appliquée à des ob-
jets de date plus ancienne servirait à établir, entre
la dague et le couteau à armer, une distinction ri-
goureuse, si les textes des XIV0 et xv° siècles ne
rangeaient sous le nom de dagues des lames à uu
seul tranchant. Néanmoins l'étude dos pièces i -
temporaines permet de constater que, dans cette
dernière catégorie, la laine à dus c'est-à-dire à \u\
seul tranchant est toujours M'es effilée cl a sa pointe
dans l'axe de la poignée, tandis que le eouleau,
généralement plus court, recourbe son taillant pour
rejoindre à la pointe l'extrémité du dos donl l'ali-
gnemeni est parallèle à l'axe, sans se confondre
avec lui.
La ligure H, page 177 est comme la ligure E,
532
DAGUE
page 533 un coulcau dague, tandis que la ligure
G, page 177 est un véritable couteau.
Nous donnons en E une pièce que son ornemen-
m
"■■" -,.'— t:
'H^m:'P
MKM
m Dague montée en bronu avec applique» d'at
in eription Vicm wi Provient des
i // de In Seine, app. bM Ressman. A. I; C
Détail de la monture. i>- Plan de la lamepr'u sou»
le i ouelle.
Lotion permel d'attribuer BÛromenl au MU" siècle.
Néann la dague n'entre guère c me accos-
■oire du i o lumo civil el de l'équipomenl militaire
avanl I iccle. D tu le i ier cal elle pend
Bit ai lu i m le milieu du corp , pn avanl de la
ceinture dan le boi ond, elle o I n tenue au pla>
ti'nii de la cuirasse par une chaîne ou portée au côté
droit. Pendant le xve siècle, la dague est alternati-
vement placée au côté droit ou sur les reins comme
celle des lansquenets du XVIe siècle.
A l'époque de Charles Vil, les dagues les plus
longues, n'excédant pas toutefois 50 centimètres de
lame, étaient portées par les archers, et les plus
courtes de 20 à 25 centimètres, par les enfants, car
un compte royal de 1455 mentionne une dague à la
nouvelle façon, montée pour Charles de France, le
quatrième fils de Louis XI, alors âgé de huit aus.
Malgré les exceptions, la dague reste une arme
de main, munie d'une lame terminée en pointe, à
deux taillants entre lesquels une gouttière est
creusée dans la longueur ou remplacée par une
arête médiane saillante. Le premier de ces carac-
tères lestant distinctif des couteaux ou dagues de
Toulouse et de Saragosse.
La dague à rouelles du xve siècle prend à la fin
du suivant le nom de dague d'Ecosse parce que
l'usage s'en était conservé jusqu'à cette époque chez
les habitants de cette contrée.
De Louis XII jusqu'à Henri IV, on rencontre en
Italie, en Espagne et en France des dagues à
oreilles. Ce genre de monture originaire d'Orient
el déjà imité en France au xvc siècle, a servi de
thème à des pièces 1res riches et d'une rare élé-
gance d'ornementation. Voici (fig. L) une de ces
armes qui est sous ce rapport justement célèbre.
1365. — l'num parvulum baculum radiatum in quo est
qusedam daiga desuper, taxât. 2 gross. (Inv. de J. de
Saffres, p. 339.)
1380. — Thévenin Marti neau, constellier d en; mirant à
Meleun, pour 2 dagues garnies d'argent dorées. (I). d'Arcq,
Cptes de l'hôtel, p. 37.)
1382. — Pour 2 d.igues achetées par Honnequin de
Laleue, pour le roi et Mgr de Valois, 08 s. p. (Cptes de
l'hôtel de Charles VI, p. 15.)
1383. Par la gorge Ii mist sa dague tellement,
Que d'autre part passa demi pié largement.
(Citron, rimèe de Duguesclin, p. 230.)
1386. — Une dague de 1er ou d'acier... anche de
1er, d'aeicr, de cor ou de hnai.s... de longueur de demy
pied ei plein paume avant la main nu environ. (Costume
de combat du chev. de Tournemine. Lobineau, Pr. de
lliist.de Bret., t. Il, col. 072.)
1404. — A Jehan Compère, orfèvre demourant à Paris,
pour avoir fait et forgié la garnison d'or d'une dague de
cor noir pour In roy... '"est assavoir l'ait et forgié la liou-
leroile, le coippeau et le tour d'en haut de la gaine, pes.
inui 7 est. d'or à 20 karas et à 45 1. Il) s. p, le mare valent
39 s. 10 d. p.
It. avoir fait et forgée la garnison d'or d'une dague à
manche de cor unir pour le roy... ('.'est assavoir fait un
coippeau, une platine el une boulerolle ..
\ Jehan Goumon. cousteiller demourant à Paris, pour
une digue \ m. nulle di' rur noir à 6 COStéS, ongiuuéo
ainsi qu'il appartient... délivrée à George de Itondeville,
orfèvre demourant à Paris, puni- ycolle garnir d'or, i '
le roy, pour ce 18 s. p. (28' Cpte de l'argenterie de Char-
les I /, i" 29 v' ni 84.)
1446. - Kl oui (les archers) dagues plus longues que
I It il'.ir | US les Milieux, el Ir.llielieu l aUSSi
comme rasouers, (Traité anonymedu cost. milit. franc.,
p. 4.)
1455. — A Jehan do Sancerre, cou: lelller demourant à
M gos, pour une petite dague garnie à la façon nouvelle
i MdS (Charles de Fr ■>■ âgé de huit ani), BO s. t.
i \rgenterie de la reine, I" Cpte de J. Bochetel, P" 87.)
1459. A Jehan Janvier, coutelier demourant àT 's,
i une dague i ! taillons, d'un p I demi d'aï Ile,
i un i in- ne. m tout du long de l'arei te. Le manche i •
DAGUE
T.33
tillé et clouté à lozanges et sur le pommeau doré par
dessus le Imrt un soleil de suies, -arme de petit COUtel
etgaync nuire, pour le roj au jour de la reste des iio\s,
2 esc", et demi valent OS s. il d. t.
Pour une autre dague à 2 taillans, de pié et demi d alu-
melle le manche ouvré à ousteaulx el rosettes, et sur le
pommeau doré et ouvré par dessus le bort une rose doive
feite sur une grosse bossé liacliiée (garnie comme dessus],
68 s 9 d. t. -, -, i
Vu même, pour une autre dague a dox quarre [suit la
garniture], (is s. '.1 d.
' rue autre dague à - biseaulx 'levers la pointe [même
prix].
Vue autre dague... à dox tout du long..
_ C. V. m»>- Digue "
x,v, s. f. _ Dague montée en fer, dite de Toulouse ou de Sarrag
couilleties, montée en brome, app. « M. I- Carrand. - H. XV»
l'auteur. - I. XVI s. Dague a manche plaqué d'argent a ^«m.»/'/' „ more,oue, „,,,,. «
dague i oreilles enfouie de bronze, app. u l'auteur. - L. Wl s. wogui
M. le maïquis de Villa Seca.
«pp. <' l'outeur.
Dooue Siennoise monté* en fer ciselé, app. a
à M. Ressman. - K. XV« s. Copule de
534
DAIS
One autre... à ï biseaux devers la pointe, emmanchée
de madré. (1" Cpte roy. de P. Burdelot, f» 70.)
I 47 l . — One petite daguette faite en faczon d'une petite
masse, à ung estuy couvert de cuir rouge fermant à ressort.
(/n». du roi René a Angers.)
1479. — 3 dagues-cousteaux à servir sur table, 15 s.
Plus 4 cousteaux simples, 20 den. (Cpte d'an banquet a
Tours, Honteil. XV s. hist. 15. note 101.)
1480. ... Vng beau ribault
Franc, frais, frasé comme ung oignon,
La dague sur le rougnon,
Troussée comme une belle poche.
(Coquillart, p. 48.)
1481. — Et lit faire le roi par tous couteliers grande
quantité de picques, hallebardes et grandes dagues à
larges rouelles. (J. de Troyes, p. 345.)
1499. — K° 19. Une dague à rouelle de boys, emboes-
tée en ung estuy de cuir, que le feu roy Loys (XI) faisoit
toujours porter quant et luy. (Inv. de l' armurerie (hajcAaf.
d'Amboise).
1560. — On peignait à oreilles d'or avec le bout et la
chappe, façon d'Espagne. (Inv. de François 11.)
1561. — Une dague, le manche de cristal avec ses
cousteaulx, l'emboucheure et le bout d'or, et le four-
reau de broderie canetillée. (Irai, du chût, de Pau, P (52.)
V. 1582. — Ong daeguet façon de Bayonne, garni de sa
- ni". (Inv. de Georges île la Uessée.)
1600. — Les dagues d'Escosse, autrement appelées
dagues à rouelles, parce qu'elles avoient aux deux bouts
de li croisée deux ronds pour entièrement couvrir la
main, leur ressemblent (aux miséricordes) à mon avis.
Cl. Fauchel, Orig.des armes, fit.)
1606. — Dague est une manière de courte espée, d'un
tiers presque de ladeue longueur d'une espée, qu'on porte
d'ordinaire, non avec pendants de ceinture à èspée ne
pendant du côté gauche [pour les droitiers] ainsi qu'un
fait l'espée, ains attachée droite à la ceinture du coté
droit ou sur 1rs reins; la quelle ores est large et à poincte
d'espée, ores est façonnée à 2 arestes entre les trenchans
et à pointe plus aiguë... La dague se pourroit aussi noiu-
mer poignard, combien que le poignard suit et plus court
'•I moins chargé de matière. ( N nul.)
1611. — Dague à roelles. a scottish dagger or dud-
geen hall dagger. (Cotgrave.)
1614. Une dague .< large lame que l'on dit avoir esté
forgée par l'eu .larqiiin Cuéiin.le pommeau de 1er gris, un
eau à la chape et au boni .
One dague de la la; le Picinino de Milan, la garde
grise ciselée, le l'oiui i mu de mir. (Inv. du duc de Lorraine
à Salins.}
DAIS. Les textes ci-joints expliquent le mus
du moi appliqué ù des pièces lises de l'ameuble-
ment. Le même objel portait, au moyen âge, les
noms de dorset, dosselel et dosseret, du latin dor-
tale. Noua renvoyons | • le développement de cette
partie intéressante des tentures, à dorsal el dos-
tal ei au mol Ciel, qui comprend aussi 1rs dais
poi tatifs.
1 603. Ong dm/. .. queue à meclre Bur cheminée, gai nj
di 6 panti emblablca au lit.
i o aultre haull daii servant .i mectre au dessus du lit.
.m queue, garny de 6 pantes, le tout paaaementé, frangi
el ■ ■ crépine do pai ementz, franges el s eré| a d'or ol
al i Inv, de Louise de Lorraine, p. 29. |
1606. Ci-st un poile quarrd i pendants en corl
par devant Bt au costez, eta gi and d t dévalanl bien
b i pai den i pai tout, qu'on met, ou sur la table
■ I pi ini e : souverains ou ils prei ni leur rep i
ou sur leui i oyaux . | Nicol |
1644. Un grand dai contenant la queue, le fonds el
di \'-i zinzolin, looi chamarré do pa i
ly d l'oret d'aï ;enl Iran è di
i. (Au de i hôtel de Son
el 'i Ion priai WO 1
DALMATIQUE Longue tunique
■ lie que li Romain emprunteront
larges niau-
tux Dalmatc
et qui, en Gaule, faisait, comme le coîobe, partie du
costume civil au [IIe siècle.
La dalmatique, introduite à Rome par l'empereur
Commode, fut, au commencement du IV" siècle, sub-
stituée au colobe pour les cérémonies de l'Eglise,
où elle est demeurée depuis l'attribut des diacres.
Ses manches larges conservèrent, jusqu'au xmc siè-
cle, à peu près la longueur des bras, mais à l'époque
de Philippe le Bel, elles se raccourcissent et le corps
du vêtement fendu sur les côtés forme deux pans
en partie rattachés par des boutons ou des nœuds.
Dans le costume liturgique moderne, les manches
ont été remplacées par de grandes épaulières qui
rappellent les ailettes de la chevalerie au XIVe siècle,
et s'ajoutent à la raideur de l'étoile pour donner à
cette partie du costume liturgique l'aspect le plus
étrange et le plus disgracieux.
Quelques dalmatiques ayant fait partie des orne-
:S
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w
XV s. — Patron d'uue dalmatique en brocatelle,
app. à l'auteur.
ments impériaux affectés aux cérémonies du sacre
se sont conservées; à celte catégorie d'objets ap-
partient le vêtement historié dont nous donnons un
exemple extrait des Annales archéologiques de l)i-
ihiin.
Quant aux dalmatiques d'Anagni, décrites dans
l'inventaire de celle église, en 1294, elles existent
encore, mais tellement remaniées, réduites el défi-
gurées que nous devons, malgré leur intérêt icono-
graphique, nous en interdire la reproduction. Voyez
COURTIBAUT.
1294. — Una dalmatica rubea cum grills et aliis avibus
ri aquilis cum i capitibus et paraturis in manicia et flmbi iia
ad imagines et permis.
It. Una dalmatica de panno tartarico intus rul et foris
viridl ad aiiriim cum aiirifrisin in hrailhahlius cum perins
ci paraturis similibua in manicis et ftmbriis, ad aquilas
cum 2 capitibus.
H. tua dalmatica de serico ad armas régis Castillc cum
aurifrisiis et cerratia in manicis et a latere foderata aannato
llllieo.
n. I na dalmatica de diaapero cum paraturis de panno
ad auriiui in manicis el liiuluii el aurifrisiia ad collum el
super apalulaa.
n. Una dalmatica Bontexta de auro argento el serico,
cum N2 plactia de auro Bl pornlsad yatoriam boati Nicolai.
it. Una dalmatica cnm diveraia passionibus sanctorum
ad ymaginea Salvotoria et Virginia in pectorali etfoderata
di i un no x n oh (Au», de l'egl. </' I miipu . )
1358. v 5. El m dalmatica m lummitate manicarum
ei m llmbrlitanle ol rétro eal pannus deauratua, pro pa-
DAMAS
:,:;:
ratura, cajus campus esl midis. (Inr. de S. Victor de Mar-
seille.)
1380, - N" 1019. Une tunirque et dalmatique île sala-
nin unir pour prélat, orflroisé à moiclié, avec ost<>] I.- e|
fanon, sur champ noir de broderie à appostres, et la colle-
rette de mesme. (Inv. de Charles l'.j
Outre les détails donnés aux mois Eau rose, Épée,
Faïence, Miroir et Verrerie, nous avons groupé,
ici quelques notes relatives aux industries anciennes
de Damas, réservant un chapitre spécial aux tissus
de tonii' sorte qui ont retenu le nom de celte
XI" s. — Dalmatique impériale conservée à Saint-Pierre de Rome. Broderie byzantine.
I ^09. — Une tunique et dalmatique qui auront orfroiz
sur le tour des manches et des colez, de demi quartier de
lé ou environ, d'appostres et des armes de la royne, faiz
de brodeure bien et richement et frangé de franges, et
tout le champ semé de nues à rayes de souloil et estoilles
faictes d'or bien el richement. (Devis d'une chapelle pour
Isabeau de Bavière, Arch. KK të. S" 75.)
DAMAS. — La topographie de Damas a t'ait de
cette ville, pendant toute la période du moyen âge,
et en dépit des vicissitudes de son existence poli-
tique, un des centres les plus actifs et les plus cé-
lèbres du commerce et de l'industrie. L'art arabe
s'y est développé, dans toutes ses branches, d'une
façon singulière, durant une longue suite d'années;
ses productions répandues de toute pari en Oc-
cident y ont disséminé une foule d'objets dont les
qualités résultent, comme l'observe Frescobaldi, de
l'hérédité professionnelle accumulant sans interrup-
tion et presque sans changement le iVuii de l'expé-
rience des siècles.
ville et aux provenances de leurs nombreuses imita-
lions.
INDUSTRIES DIVERSES
I 173. — Les Ismaélites ont à Damas une mosquée... il
n'y a point de bâtiment semblable dans toute la terre. Oïl
dit que c'a été autrefois un palais de Ben-Hadad. On y
voit une muraille de verre construite par art magique. 11
y a dans cette muraille autant de trous qu'il y a de jours
dans l'année solaire. Le soleil descendant par 12 degrés
selon le nombre des heures du jour, entre chaque jour
dans un de ces trous, et chacun peut connaître à ces trous
quelle heure il est.
Au dedans du palais il y a des maisons bâties d'or et
d'argent, grandes comme une cuve, qui peuvent contenir
3 personnes pour s'y laver ou se baigner. | Voyages de
Benjamin de Tudele, t. 1, p. US.)
1361. — N° \i~l. Un pot d'argent doré dont le pied est
à plusieurs souages, el dessus le pié, au dessouz du ventre,
a une devize cizelé de lettres de Hamas, et par le ventre
et le col, esl cint en :l lieux de celle mesme devise, les
bords sont ;i plusieurs souages et le couvercle par dehors
536
DAMAS
est à orbesvoies faites de fueillages, el dessus a un frestel
de celle niesme devise, duquel isl un serpent, et [mise
6 ni. 2o.
N° 1-17. Un gobelet lonc dont lé pied est à plusieurs
souages, et ou milieu est ceint d'un souage greneté. et au
dessus et au dessouz dud. souage a une bende cizelée de
lettres de Damas, et le bort dud. gobelet est en manière
d'une roze à 7 Cueilles, et en font du gobelet a un esmail
ou quel à un compas enlacié don'', et au milieu dud. compas a
une roze noire ou milieu de laquelle a une teste d'homme
dorée, à grands clieveux et à grand barbe, el le couvercle
esl de la devise du bort du gobelet, et par deliors est à
orbesvoies crénelé et dessus est de la devis.' dud. gobelet,
et a un fretel de fueillages entailliez dessus lequel a un
oisel doré, et poise en tout 3 m. 4 o. 18 d.
N" 149. Une grant aiguière toute dorée, dont le pié est
à plusieure souages. et ou milieu du ventre a un grant
souage greneté, et au dessus et au dessous d'icellui a une
bende cizelée de lettres de Damas, et sont les bors à plu-
sieurs souages, et fie près du pié a une teste de hou de
la quele ist un biberon lonc, et le couvercle est de la'âircise
de Damas el dessus a un fretel à fueillages sur le qwkja
un oisel, et ou fons de lad. aiguière a mi esmail ou quel
a un homme sauvage qui à une main tient un baston, et en
l'autre une chaienne que un ly.ui a atachiés à son col, et
ou couvercle par dedens a un petit esmail d'azur, et noise
1 .o. -1 ... 12 d. '
N l.S-J. | n grant hannap à couvercle, d'argent tout doré,
dont le pied est bien bas et siet sur 3 lionceaux séans, el
le hannap par dehors a une b'endecizelée à lettres de Damas,
et ou fons a un chapelet a (i rosettes, t. .ut doré, ou milieu
.lu quel a une rosette enlevée esmailiée .le rouge cler. Kt
vercle pardedenz a un semblable et rosette, et sont
les bors dud. couvercle à plusieurs sonates et fueillages.
l.i a mu led. couvercle bende de lettres de Damas, et
i fretel ceinl de fueillages toul entour et de-
ilen- un Ivnn séanl sur un perron. Kt poise tout 11 m. Go.
(/n». de Louis d'Anjou.)
1380. — Y 1561. 2 platz d'argent dorez (aillez sur les
i""- ■ I "" fonsà lettres de Damas, ei a en chacun 2 cou-
ronnes <-i 2 bestes ou mylieu de la lettre, et ou mylieu
a 2 e-ni.oiK esquelz a en l'un une h. n et en l'autre
une femme, pes. Il m. I o. (Inv. «V Charles V.)
1384. — Terra d i Damasco e piena di mercatanzia c
' ed o ni .oie ha sua stanza di per se in varj
e diversi dclla terra .ouïe tu dicessi i convenu
dcU'artc délia lau.i in Firenze. Gli artefici di là i pos-
«ono mutare arte; isiacosache sel'padre ara fatto
u ia ilal afo, .. -ia che arte si Mini... i Ogliuoli
e tut i i e'suoi di cendenti non poss fare m eterno altra
11 quella ; e que i,. ,. i., cagionc perche le cose si
••' fani glio e pin soUilmente che neUe parti di quà...
1 I I tvi Ile botteghe che non fanno tutto l'a altro
ndere Bon, mu. .le .• rose, e sono molto piu odorifere
che fe no Ire. I. là i i.. la _>h acqua rosa del mondo
111 onservare tutto l'anno co'loro artifici la
love .■ vanno la vendendo l'ai h ttatee rinfrescano con
' i ' iclle lorobevande [Viaggo <// Frescobaldi, p. I7:î.)
1398. ii'n collier] ■ Charles VI) à 8 pièces d'euvre
a jour. d'ouvi i i Dam i - l -n m. h. u d'icefluy, .-n chas-
euoe :, lettres a jour qui font le mol .lu roy James, i i le
piei ■■■ ouvri c de i mblabl ivragede Dama rivi
Iles cl but m. de oubz... Et a chascun l i
de la .h ivenni i i uni n l'oi . . .■ maillées
l'une de blanc ei l'autre .t.- vert, ouvrée i d'ouvraigi de
'"" de n i . m. ni. fiO ( /./.■ rou. deCh. Pouvait
ili'.)
1401. A Jehan Poitevin, eipicior, pour 6 fiole» d'eauc
our Mgr le due d'Orlien el le duc di
Cucrli ebai nerenl eu l'ostel de lad .1 (la
reine), le i la porte Barbette, au pus de 36 s. la nièce
i Irgenterie ./■■ la ,.•,„,., g cpte d'Hémon Raguier.)
•*• I - ' "• croix d'or appelle, la croii de rreye
raicle d ouvrage do DamaB, garnie di balai: u
i"'1'' •' ' meraude . el n'y failli que 5 perle en la nom
le la peu. ',ie, i., m .: „ i:, e,t,
myauj du ,,,, pour mi emprunt de 18030 -
p. .:i..
1420 '• ''' ' ne i ai . fai nn de Damai a irnic
pni .levant de plusieuri pou ., „, ,|, ,n
'.".' " f lad croix , >u el i I ttlaché a
1,1 ''archal, ol dei 1ère a 5 i moulu nééi, a i, -s nos
N° 17'.h Une l'yole à niectre yaue rose, à façon de Da-
mas.
N" 245. 3 anipolles... d'argent vérées pour mettre eaue
rose, cisellées en façon de Damas, pes. 5 m. lo et demie.
N" 265. Un pot de terre à façon de Damaz, le quel est
rompu.
N° 382. Unes patenostres de Damaz, et entre 2 pate-
noslres d'ambre noir et 14 perles parmi, à une petite lo-
zange garnie de perles, et y pend une croix de cuivre,
pes. 2 o. 15 est.
N° 38i. Unes patenostres de jayet à 5 boutons de Damaz,
et sont d'or pleins de muglias, et a ou lonc du lasset un
petit bouton de perles.
N" 387. Un bouton de patenostres en façon de l'ouvre
de Damas, à plusieurs quarrés, pes. 6 est.
N 530. Un camahieu enebacié en or en façon de Damaz
bordé d'or, à i perles,! garnatz et i saphirs du l'uy, pen-
dant à un laz de soye, pes. 1 o. 7 est. maille.
N" 535. Une pierre vermeille assise en or, en la quelle a
un ymage de Notre-Dame enlevé de lad. pierre, et est l'ou-
vrage en façon de Damas, environné de li petis saphirs à
jour, pes. 12 est. (Inv. des joyaux de Charles VI.)
1420. — 5 chandeliers bas, 3 grans et 2 petis, à l'ou-
vrage de Damas. — Un bacin à laver mains, à l'ouvre de
Damas. — Une salière à lad. euvre.
En la chambre d'emprès appelée la chambre d'Orléans
fut trouvé une cuvecte à faire rafresebir vin, de lad. euvre.
— 5 chandeliers à l'euvre de Damas, à niectre flanibeaulx.
— 5 baeins dud. ouvrage, dont il y en a un bien grant. —
Une cuvette dud. ouvrage, à rafresebir vin. — Un garde-
manger dud. ouvrage. — Une pièce dud. ouvrage à ma-
nière d'uu cbauileron. (Inv. du chat, de Vincennes,p. 457.)
1507- — In Damasco comparavimus que et nobiscum in
patriaiu usque detulimus : videlicet pannos sericos, lignuni
alues, uvam passam mirée magnitudinis et suavitatis, pruua
damascena, vittas et pileos saracenicosscutellasqueindicas.
(Mart. a Baungarten, Peregrinatio in .Kyijpium, A raina m.
Palestinam et Syriam, 1. 3, cap. 4.)
SOIERIES
la' damas est un ili'iip de soie à dessins de ra-
mages, figures ou animaux, ton sur ton, el dont le
fond, façonné en taffetas d'un léger relief, se dis-
lingue par la différence seule du travail, de l'or-
nementation qui esl satinée. Les damas multicolores
prennent plus régulièremenl le nom de damasquins
ou de lampas, et les velours ciselés portent quel-
quefois, au \vr siècle, celui de damas veloutés.
\ (iv. Sam vrkand.
I 153. — Damas est une ville récente... elle présente
la réunion de divers arts utiles et de diverses industries;
on y fabrique beaucoup d'étoffes de soie, de bourre de soie,
et notamment des brocards d'un prix très élevé et d'une
perfection de travail inimitable, il s'en fait une exporta-
tion considérable dans les contrées voisines et dans les
pays lointains.
i'.es étoffes égalent ce qui se fut de plus beau dans l'em-
pire grec, el approchent des productions les plus rares des
l'abri q u es d'Ispa ban el de Nieapour. Soit eu l'ait de couleur
nitit/ius suil en fait de (issus dans le genre des robes de
Tennis, el eu général en tout genre de fabrication, il esl
impossible derienvoirde plus parfait qu lui sorl .les
mains des ouvriora de Hamas. (Géographie d'Èdrisi, t. I,
P 353.)
1415. 12 eapis de albo baiulekin el de auro de laïke
.•t .uni 2 capis de alba \este de damark cura orfrays in-
broudatis cum imoginibus. [Testant. D. le Scrop. Rymer,
Fœdera, l. IX, p, 273.)
1415. \ ■ ;i. Un omit, une aube, une chasuble de drap
de soye de Damas ver il figuré, garn] d'un orfroi de bor-
dure d'Or 0 villages îles aposlres, ensemble l'estole Ct lo
mnniplc (Inv au Trousseau ie Marie de Bourgogne.)
1416. Damai. 2 draps blans de Damas brodés
d'or de Chipro, ouvrez a cignes ol à roses d'or, (Obsèques
de Varchev . </<■ Bee&ni on i
3 autres azuréi lomés de fsullaiges si fleurs blanches.
Chai u n de 8 n, i ! de long, el bien esi de 2 pieoei tenant
nie. (Obsèques de Cous .'». de Guienne.)
Un rai ..n. . ». h a leuiie d'oi de la i ' de long.
DAMAS
53 -
It. Un [en surligne : c'est baudequin] drap de damas
azuré semé de soleils, estoiles et cerfs d'or de Chipre...
Un ilr.ip impérial vermeil semé de grans feullages d'or
et de petites rosètes perses.
3 draps azurés semés de feullages d'or et de (leurs
blanches, chacun de 3 a. 1 - de long, et est bien de -
pièces. (Obsèques de Loys duc de Guyenne). (Inv. de N.-D.
de Paris.
1453 — P. 20. Fa conto d'avere seta spagnola istufata
c islrafusolala. . . e tanne.", isiielte, la prima sara molto
grossa ili lilo... [lsecondo lilo sara un poco men tondo...
Il terzo ancora e piu sotlile. . . ili poi ne viene il quarto.
di questo ne tarai orsoio (soie Dlée torse pour chainc) per
dommaschinij e chiamasi ilsuo lîlo mezzano... Appresso
seguita l'altro filo clie si chiama sotlile cd e il quinto ili
tutti.
Di poi di detta seta ti resta il broccoso del quale puni
lare due cose, cioe orsoio per zetani vellutali e trama per
ilommascliini. •
P. 24. Cerca la seconda iscelta (di trama cotta) che sara
per dommaschini, la quale vuol'essere un poco meno netta
(que celle du taffetas) e anche un poco piu sottile rispelto
al peso si faune oggie dommaschini.
1*. TU. Délie orditure. — Dommaschiui volte 90 a can-
noni 40 fila 7 per dente, denli 1028.
P. 79. Dommaschino vuole pesare il braccio di tela or-
dita 24den. (une once) — di trama entra per braccio 1 o.
1 i. — Vnol pesare il braccio) (60 centim.). 11 drappo ili
lutto 2 o 1/4. (Trattato antico delta seta.)
1453. — Fête du Faisan. — La grâce de Dieu étoit
affublée d'un long et large manteau de damas blanc. (Math.
de Coussy, p. 173.)
1455. — Planetarubeade damaschino figurato antiqua,
cum parvis liliis, cum frisio de auro. {Très, de S. Pierre
de Home, p. 9ô.)
1485. — Les chevaliers tenant 2000 liv. de rente par
an pourront porter tous draps de soye de quelque sorte
qu'ils soient et les escuyers ayant semblablement 200 liv.
de revenu cliascun an, draps de damas, satin ras et salin
figuré, mais non point develoux. (Ordonn. pour la réjorm.
des habits, liée, des ordonn., t. XIX, p. 615.)
1487. — 3 aulnes 3 quarts de drap d'or ras à l'euvre
de Damas sur soye noire pour faire une robe courte à
chevaucher (pour le roi), au leur de 4n 1. 2 s. 1 il. t.
l'aulne.
6 aulnes de drap d'or raz à l'euvre de Damas, au feur
de 3-2 1. 1 s. 8 d. t.
2 aulnes 2 tiers de drap d'or, or sur or frizé, à l'euvre
Damas pour faire une jacquette longue pour led. Sr, au
feur de 68 1. 3 s. 6 d. l'aulne. i(i Cpte roij. de I'. Bricon-
net, f- 34.)
I 504. — Une chappelle de drap d'or moult riche donnée
par noble homme messire Charles de Meleun, bailly de
Sens (décapité en 1468), assise sur veloux noir... semez de
grandes feulles d'or à façon de grans chardons d'or à or-
l'rois de drap de damas blanc figuré, armoyé aux armes
dud. Sgr. En chacun des quelz orfroys a été escrit en
lettres d'or : Vois ET non plis... Et sur le couvercle du
corporalier sont les armes dud. Sgr. (Inv. île lu cathédr.
de Sens.)
1530. — Damas figuré. Branched damaske. (Palsgrave,
p. 200.)
1530. — 3 capoe de panno aureo de Damask cum armis
Anglie in le movses earumdem. [Inv. de lacathédr. d'York,
P. 177.)
1536. — Damas cramoisy, rouge et viollet. l'aulne 11 1.
t. — Damas noir et de toutes autres couleurs, de Florence
ou Venise, 110 s. — Damas de Lucques, noir et de toutes
autres couleurs à grand fleur, 100 s. — Damas noirs et de
couleursà 2 fleurs, 4 1.(8» Cpte roy. de .Vie de Troyes,t° 2.)
1 544. — 52 1. 10 s. t. pour 10 aulnes damas blanc fas-
son nouvelle... employé à faire un robbe pour lad dame
[la reine]. [Argenterie de la reine, f» 13.)
1560. — Quel lavorato cou dissegni, cou groppi, con
animali, con rosoni di veluto, detto damasco, velutato,
(Garzoni, La piazza unir., cap. 150, p. 909.)
1635. — Damas. Etofe de soie invantée jadis à Damas,
toute figurée. (Ph. Honet.)
1690. — Etoile l'aile de soye qui ailes parties eslevées
qui représentent des fleurs ou autres ligures. C'esl une es-
pèce de mohere et de salin meslés ensemble, de telle
sorte que ce qui n'esl pas satin d'un coté l'est de l'autre.
Les ib'urs nui !,• Lîi-.ii n de s. uni ,'i le fonds a un
de taffetas.
Damas de Gènes, de Lacques et de Venise. Celuy-cy est
le plus exquis. (Furetière.)
1723. Le véritable endroit du damas est celui ou les
fleurs sont relevées el satinées... Les .lamas doivent être
de ■ cuite, tant de chaîne qu'en trème et avoir de large
demie-aune moins un vingt quatrième. Il y a des damas
de Lyon, de Tours, de Venise, de Luques, <ie Gène: - -
v.iiv. Dict. du comm.)
TISSUS DIVERS ET LINGERIE
En dehors des tissus tout soie, on a qualifié de
damas caffard diverses étoffes, soit tout de lil comme
les pièces de lingerie (voy. ce mot.), soit tramées
fil à chaîne de suie ou de fleure! ou entièremenl
tissées de laine, ou encore à des mélanges de laine
ei de coton. Voy. Caffard.
1461. — Ong coffre quarré ouquel avoit une douzaine
de linceuls de 2 teilles, 4 limailles fines ouvrées, l'une à
ouvrage de Venise et les 3 à damas, et s longues de inesme
façon, de 4 aulnes de long, valent le loul 20 I. t. [hstima-
tiiin du mobilier de l'hôtel de l'aye, p. 2s i |
1481. — Art. 24. 0_ue nul maître ne ouvrier en euvre
ouvrée ne pourra faire ouvraige s'il n'est trouve aussi bon
ou meilleur que Venise et Damas el autres ouvraiges qu'on
a accoustuiné ouvrer au temps passé. (Stat. des tisserands
de Tours, p. 625.)
15 14. — N 34'.'. 2 carreaulx de damas de cafar, l'un
des coustez faict et brodé à bestes el oyseaulx, armovez
d'unes armes, avec chascun 4 houppes de fil d'or de soye
rouge. [Inv. de Charlotte d'Albret.)
I 529. — A Nicolas Drouin. tappicier et varie! de chambre
de madame mère dud. Sgr île roi), 164 I. t. pour Iu7 aunes
de damars blanc, de laine et de cocton, servant à faire
tappisserie de chambre. iCpte des menus plaisirs du roi,
( 111.)
1538. — 2 tunicques de damas cappart vert figuré à
pelitz oyseaulx d'or de Cipre la plupart, et de baudequin
sur taffetas blanc d'or de masse, doublez de toille vert.
[Inv. de N.-D, de Paris, f' 38.)
1583. — N 261 . 3 serviettes de thoille de lin, ouvraige
damascé à rouzettes façon de Tournon, marquées Y, pri-
sées en-. 3 esc, 20 s. t. (Inv. d'Anne de Nicola'C]
1603. — Certains bourgeois et marchands de Paris...
ont recognu qu'il ne se faisait pour lors (de damas capharl
en France)... n'estant telle estoffe fort en usage ni de grand
débit. Interrogé du prix desd. satins (de Bruges) I dit
que l'on vendoit ordinarrement l'aulne 30 et 31 s. et les
damas caphars 15 s., qui sont marchandise de nul profit,
nommément ceulx que l'on mesloil de laine avec soye.
[Délibér. du conseil du Commerce, doeum. inéd., série 1,
mélanges, t. IV, p. 190.)
1604. — Le sieur Estienne Parent esl arrivé par de i i,
qui commence à faire travailler ses ouvriers. Je luy ay
baillé une maison pour loger 400 mestiers el le logement
beaux. {Lettre écrite de Troyes à Laffemas, Ibid., p. 22li.)
Et d'autant que les étoffos de Flandres sont toutes d'une
largeur qui les rend inutiles à beaucoup d'usage, pour ac-
commoder un chacun, eu fera led. entrepreneur de plu-
sieurs et différentes largeurs.
El pour favoriser led. Sellier, recognoistre la volonté
qu'il démontre au service du roy et commodité publique
en l'entreprise de lad. manufacture, et inviter à s.m
exemple les autres d'y apporter pareille affection, sa Ma-
jesté sera suppliée luy vouloir octroyer le tiltre de no-
blesse et à deux de ses associés telz qu'il vomira choisir.
Avis du 21 août, ibid. | . 236.)
1630. — Vne nappe de lin damassée, large de demi-
aulne, longue de 2 a. I 2 avec trois large- passemens de
Limoge à chasque bout.
Une chasuble de damas de village, blanc et noir et un
passement rouge au lieu d'ouflroir (orfroi), donnée par
messire Pierre Grémaud, avec Festoie et manipul.
One chasuble de damas d'Angleterre à ramage vert el
fond blanc, l'offroir rouge roye d'argent, au dos de la
quelle e>t l'image de Nostre Dame laide en broderie,
donnée par M Vauldry.
538
DAMASQU1N
It. Une autre de camelot royé ronge el noir, avec les
oftroitz de damas d'Angleterre, blanc et ronge. [Inv. de
Végl. S. Anatole de Salon, p. 548 à 551.)
PROVENANCES
Chine. — 1356. — Zeïtoûn (aujourd'hui Thsiuan-Tchou-
Fou) est une grande ville superbe où l'on fabrique les
étoiles damassées de velours ainsi que celles de satin, el
qui sont appelées de son nom zeïtuniyyah ; elles sont su-
périeures aux étoffes de Khansà (Hang-Theon-Fou) et de
Kb.imbalik (Pékin. )(1 'oyages d' Ibn-Batoutah, t. IV, p. -JiiU.)
1560. — 2 pièces de bon damas de la Chine. (F. Mendès
Pinto. Voij. adventureux, p, 90.)
1582. — Poi il re di Pegu mi fece donare una tazza
d'oro c 5 pezze de damasco dalla China di diversi colori.
(Gasp. Balbi, Viaggio delllndie orientait, F> 103 v°.)
Gênes et Ldcqdes, — 1593. — Damas de Cènes, grand
drap noir, le pan 3-J s. — Damas de Luques, le pai
(Tarif du Comtat-Venaissin, p. 384.)
Ldcqdes. — 1400. — A Nicolas Cosmi, marcl
Luques demourantà Paris, pour 17 aulnes de draps de soye
blanc de Luques, de la façon de Damas, mi 1, 1U s. t. (Cpte
des chapelles du duc d'Orléans, t° 9.)
NANKIN. — 1560. — Les habitans de tout ce pays (l'île
de Lequios), de mesme que les Chinois, s'habillent de, lin,
de cotton, de soye et de quelques étoffes de damas qui leur
viennent deKanquin. (F. Mendès Pinto, loc. cit., p. 543.)
Venise. — 1487- — Pour li aulnes el demie de damas
noir à l'euvre de Venize, pour faire une rohbe longue à
larges manches et grant collet renversé, pour led. Sgr. au
feur de 1 1. Il) s. t. l'aulne
0 aulnes et demie de damas noir à menus feullagez, à
l'ouvraigede Venize, pour faire une robe longue pour led.
Sgr. au feur de 1 1. lus. t. l'aulne. (6* Cpte roy. de P. Bri-
cmi.net, i : I 38.)
DAMASQUIN. DAMASQUINE. — Sorte de broca-
,, granu
i " ~1~> -
l ; I u I de
ruelquefois ramage
telle ou de damas raulticolort
de Heurs d'or ou d'argent.
1546. Dne chasuble avec diacre cisoudiacre, desatin
ronge luiqiiin, ave une damasquine verte à fleurs d'ar-
gent et aullres couleurs de soye; les orfrois estant de ve-
lours violetàimagerie d'or. (Inv. des Célestins d'Esclimont,
p. 84.)
1616. -- 3 carreaux de damasquin verd blanc et vioul-
let. i Visite de Végl. S. Trophime d'Arles, lier, des Sue.
io». 1867, i' scm. p. 196.)
1618. — 1-1 pièces de tapisserie de damasquin sive
iti Lie -i' oye, le fond bleu parsemé de Heurs de lys.
La chape de cataloufTo sive damasquin, {Inv. de /'<■(//.
S. I.tmit tirs /■"rainais a Hume, p. IX et 111.)
\\i Travail italien. Pied de cuti dicon a la da-
masquine, ttpp. a m. i ,<i m . Bonnafli, Voy. pour la des-
i - (ption de < el objel le te nie de 1611.
DAMASQUINE. I n genre d'ornements déliés
commi li dama qu le métal el pari iculiôrc
mcnl I ques sur cuir ou lonte autre mal ière
n retenu le n de damasquine appliqué oncon i
■ ertain de boi
1577. — Ayant coupé à la damasquine, par petites
pièces, du plus viel savon qu'il te sera possible de trouver,
t'étendras sur une table. (Secrets d'Alexis, part. 1, 1, i
l" 38 v„.)
1 575. — Le bois d'érable est le plus madré, figuré et
damasquiné que nul autre, et pour ceste cause les Flamands
en ont l'ait des tables merveilleusement belles. (Palissv,
p. 28.)
1611. — Un pied de cuir artificiel après le naturel, de
cuir bien faicl avec ses doigts, s'ouvrant par le talion y
ayant un petit tiroir servant à tenir plumes et canifs; au
dessus dud. pied y a une mollette d'escriptoire garnie d'ar-
gent, s'ouvrant et fermant pour tenir l'ancre à escrire la
tout d'une boette d'argent. Led. pied bien peinct et da-
masquiné de couleurs. (Catalogue de M' Ant. Agard M" or-
fevreet antiquaire à Arles, p, lu-J.)
DAMASQUINURE. — Cet art d'origine antique
et qui présente une grande analogie 'avec le cloi-
sonnage îles émaux, consiste à reproduire en lilots
d'un métal précieux ou brillant les dessins que l'ar-
tiste se propose d'appliquer, d'agrafer ou d'incruster
sur un fond dont l'effet plus terne contribue à les
mettre en valeur el quelquefois en relief.
Les diverses méthodes employées à ce travail
consistent : 1° à couvrir au ciseau, de tailles croi-
sées, comme se font les limes, toulc la superficie
du métal excipient, et à y disposer ensuite une série
de lils ronds d'or ou d'argent pour produire un fond
vermiculé, diapré ou vignette. Ces fils s'agrafent
par pression aux arêtes saillantes qu'à produites la
croisure îles tailles préalables. L'opération s'achève
par le martelage ou à l'aide du brunissoir.
2° Lorsque la décoration de l'objet consiste en un
simple placage d'ornements ou de figures qui se
peuvent circonscrire dans des contours, on se con-
tente de tailler comme précédemment l'intérieur
des motifs à damasquiner et de les fixer par les
mêmes procédés.
3° Pour donner plus de fixité à la damasquinure,
on a recours à la méthode qui consiste à buriner
profondément les traits du dessin; après avoir
grippé, à l'aide d'un très lin ciselet, le fond des en-
tailles, on y introduit, en les frappant du marteau,
!■■> li ls d'or ou d'argent, ('.'est la méthode suivie en
Occident pendant toute la durée du moyen âge.
La damasquinure orientale, telle qu'elle se pra-
tiquai! à Miissniil cl ailleurs, offre la réunion îles
procédés de la gravure el du placage. Les contours
des rinceaux, feuillages OU ligures y sont, suivant
leur largeur, ourlés d'un ou île deux rangs île pi-
qûres dans lesquelles les lames il'argenl sont fixées
par pression an marteau, puis brunies. Les champs
ies plus larges seul ensuite roriiu verls en pallie
d'un travail poinçonné restant apparent après l'a-
chèvement, dans le doublo but d'éviter les soui-
llures sur les grandes surfaces el d'enrichir l'ou-
vrage de délicates vignettes.
Le quatrième procédé, plus expédilif, mais moins
résistant, consiste à remplacer sur les pièces le tra-
vail du burin par la 'sure à l'eau forte, Il fut
souvent employé, au xvi' siècle, par les Maliens qui
en luisaient une sorte île secret professionnel . Vo) e/
VZZIMINI.
V. 1200. — Hoc modo friena el cetera instrumenta
oquostria yel quodeumquo in lerro volueris, incide modo
quo tuporiu (art fer) teà prolundiut, haboasque lila ex
ta iiiiiih lima atquo ex sùro, formons tîbi Inde bro-
iii n la el circulos sive aliud quodeumque ld ■
rit, ol cuiii graoili l'orcipe super ferrum qualiter volueris
i | ■ - r i . .i.ini' i- u m brevi malleo teinter percute ul adhiBreat ,
DANDINE
539
.„,„■.• nierescat atque cura mediocn maueo percuw .
'',':,., ubicumque ferrum appan«t,.i9ç»MHB ito
..... ,,lltl.„ .-russo, tonna .11.11 laar.l. bOV.pel.tt.l.^U
• V „,., ,iiis i.ii uti. ■n-iu. ■ supenus -'"I" mal-
,440. - Un.nn gobelletum aureum PP«^^|!5!E
l^lTdSs, et pondent aurum 5 marchas, 2 une. (A»,
d' lmédee de Savoie, p. 319.)
,.iq _ Rex (Per lilteraa suas patentes) suscepit m
-,!■««, et ™ra(conductura etc.. Andron cum Essomato
SXxium Êssoraato fratrem suum, operarios auri deDa-
mat cmmUate r.nnsUntinople in Grec.anr.un , o uUser
vientes in eoruni çomitiva, in regno reg - A S •< « V
salvo conductu régis conservando. (Le«rr< pot. a. Henri
Rymer, /'.f*™. t. XI, p. ''•)
,455 _À Jehan Lubin.coustelierdemourant a Orléans,
poûrlfers de javeline dorez et dyaprés pour Mond Sgr.
de Catherine de Médias, f 53, v.)
1560 - Pour une ceinture de vellours noir a fois da-
"^^olrtlIT^u^^ner-ilLrure. de mesme le
^-n^t^^-^^n^r-l-^'aP^^lf;^.
de mësmeî les gardes de l'espéeet dague dud. Sgr., pou.
Bawid Blandin, f0i 130 à 135.) .
I56I - Quittance de «oaueli» Dehoux, gainm .«<
pour se 50 s. P<=nées d'armes qui estoient
J^;; <d,!'& ;r^
eav Charirier de Thouars, pièce 7, fiew. «es ioe-
1er. 5, t. VIII, p. 105.)
rrte».:"^ stelier dorreur et
des eouteW» doreurs et graueurs de y on», aici... reg.
des banniers, t. VU, f" H, v°.j.
,„, _ A Hiérrosme Corcol, fourbisseur, pour avoir
p 88. i
162S _*>i„.;ict.l.-ts taillez de damasquine I "S".';1""
da taffetas blanc neuretté à la damasquine. (Nicot, i édit.)
DAMIER - Le jeu de damier est plus connu, au
™ âge, sous le le ta&Ker. C'est & ce mot
,,,„-. aous renvoyons pour les développements quil
comporte.
,564 — Ung tableau de boys pour jouer ans dam.-.
36 « 6 d (Inv.du Puymolinier, f 233.)
, 574. - Un tablierde bonays, prisé avecquea les dames,
13 a due. de Jforc Queinodadz.)
,597 _ 2 scabeUes de boys de chesnes ave- un damier
de pareil boys. (M», de la We de Ntcolai.)
I599 _ un damier dont les carrez sont de ens al,
sous lesquels y a des petites fleurs esmaillées et tout a
•.„,o,.r les bordeuresPde petitz chefs d'orma, de bois
courts de aristal, le tout garni d'argent doré, pus,
150 escus. (/nu. de Gabnelle d Estrees.)
n&MiFTTF DAMITTE — l 1 53. — A Damiette on
Un), qui, Pour la perfection du travail approchent de celles
de Tennis (Géoor. SEdrisi, t. I, p. 320.)
V 1420 - U n'y avait au monde que les fabriques de
Telnis *et Damiette où une robe toute de «££**£#
auelle il n'entrait pas d'or se vendit 100 dinars. (M. k>>» ,
Tescript de l'Egwte, op. «uatremere, .1/.'».. oeoor. s.
l'Egypte, t. I. p- 308.)
,648 - 11 Y a (à Chio) trois couvents de religieuses grec-
c.uLf^o,, noUe Calo'gries, les quelles ne son pou,
reserrées et vont seules par toute la ville. . Ces 1,1 les tra
vaillent fort bien en bourses et ceintures de soye, qui si
une des raretés de cette isle. aussi bien que les dam. es
e so e et de coton et les belles couvertures piquées qui
s'y ?om mieux qu'en autre part du monde. (Voyages de
Monconys, t. I, p. 439.)
1 723 — Damites et damitons. Toiles de coton qui se
fabriquent dans l'isle de Chypre et qui sont une partie du
commerce 'de cette échelle. (Savary, Dict. du comm.)
DAMOISELLE \ atourner. — Petit meuble, gé-
néralement de bois tourné, quelquefois enrichi de
peintures et de dorures, servant pour la toilette des
dames. On y adaptail .les bras métalliques faisant
porte-miroir et support aux menus objets delajus-
tement. Cette sorte de guéridon, pose devant a
chaise de toilette, se terminait par Une marotte
pour les atours de la coiffure. Une damoiselle d ar-
gent de quatre pièces et du poids de ; mares, est
le même meuble réduit aux plus petites proportions
et pose vraisemblablement sur une table.
, 306. - Pour une demisèle de bos faire pour madame
à tlM.ir se miroir, pour le tourner et appmvn,,, os (/, ;s
de Hesdin, Arch. du Pos-de-Colou, KK, *«, t -'>• extr.
.1. M. Richard.)
m, _ Ip charoentier..., pour 2 ebaaires et une da-
B.oU.l^TtSurWS.d.rf. rsl00s.(CpteSd'o«-
vrages aux chut, des Ctes d'Artois, t 3J.)
m 7 - Baillé à iik.iI. dame (la reine) une damoiselle
debrésil.fCptero!/. de Geoffroi de Fleuri, p. 1.)
,««, _ A C.uill. Lerchier d'Abbeville, 321... pour une
chlfèridecor?unedamoisèleetunletry.(ArCft.duPflS-
de-Calais, A. 398'' '» .
1328. - Une devidouère, une damoiselle et unes tables
etItVnedaraoiselled'argenten4pièces,pes.7« .. lOest
pruié«.8slemarc.(M».<feCIémencede//onone)p.19.)
,329 -A Henriet, le serrurier, pour /faire 2 platmes
d^enledamo^mad 18 ,d (Cpte de Ihôtel
Wahaul, Arch. du Pas-de-Calais, A 494.)
1S9, - A .leban de ïroves, sellier, pour une damoy-
,el e!le'bois'penite de lin vermeil et arn.oyee des armes
dt madame laP duchesse de T a ne, pour ..,-Ure d.; t
lui .elle) pour l'atour de son chief, 41. p. — ' »• " "
l'on.!' en. '-...blable» -le b,,s,l,,;;;:. p.u.Hed.- ,;;r...,l..
(t; Cpteroy. de Ch. Poupart, i~ 103 % .t i-. v ■'
5i0
DANEMARK
1393-4. — Pour une damoiselle à atourner painte de
(liges o>| moron à feulles de fines couleurs, S 1. 1C s.
{Argenterie delà reine, l" Cpled'Hémon Raguier, F 28.)
1394-5. — Lue damoiselle à «tourner painte de ver-
meillon et estincellée d'or, l 1. 10 s. (1° Cpte du même,
( 66 v».).
1459. — Ami. argentier pour G m. d'argent qu'il à fait
délivrer pour en faire une damoiselle d'argent à mettre
ung mirouer pour donner à la sénescliale d'Anjou au pre-
mier jour de l'an 78 f.
And. maistre l.igier (orfèvre) pour la façon de lad. da-
lle, à lad. raison de 3 esc. par maie, \ ail. 32 f. 6 s.
— A lui pour la doreure dud. pot d'argent et damoysolle
6 ducats, vallent 13 f. (i.jile de Jehan le Gag, argentier de
Jeanne de Laval. Biblioth. d'Angers, ms. 913, p. 99.)
DANDIN. — Grelot de grosseur variable; les plus
forts s'attachaient au cou des bestiaux en pâture.
Dandin est quelquefois synonyme île sonnette.
I 408. — 3 chayennes d'argent longues où pendent^^
sieui - dandins tortissez. (Inv. des duc et dm h. d'Orléans,
r 20.)
1463. — Nul nuyragier ou tenant bestail ne doit tenir
bestail menu, sinon qu'ils portent de 10 en 10 une son-
naille. [Ap. du (lange, v nurigarius.)
DANDINE. — Probablement pour dondaine qui
signifie trait d'arbalète de très fort calibre. Voy. ce
t.
1540. Tu d"ilis prendre une hiig.indines,
Annules plu- Fortes qu'un mur.
Et contre ce inglois dandines,
Force canons et couleuvrines.
(La rrauc médecine, Montaiglon, Ilec. de poés. franc,
t. I. p. 161.)
DANEMARK. Je renvoie au mot bois pour les
explications el les textes donnés au sujet de cette
variété du chêne dont la mention esl particulière-
ment fréquente au xvi* siècle.
1 298. • Pour ion d'ays de Danemarce achetées à Saint-
Omei el amenées à Hesding, pour faire les estaus de
Dostre • hapèle, 12 I. el pour un cent de gluy p ■ gluier
ces ais 7 -. [Arch. du Pas-de-Calais, reg. A 2, r 18 v.)
1393. Je le mis en une laiette
Que j'avois proprement fette
De Dani mai ce
(Froissart, Poésies, p. 173.)
1530. - A Jasparl de le Haye, huchier, pour avoir fait
|c pied d'Allemarche a la chayere preschoire et h\ré le
bois, M l. [Arch. de S. Orner, Extr. des reg. capitul., p.
h. i h imp 'i Pas.)
1562. - \ ifiii- ''i."' . menuisier, pour avoir fui el
livré un ciel d'Ail, m .m lu si Ire deseure la chayere,
preschoire | tbid i
I6i4. — A Jehan Pielen i, oscrinier, pour avoir rail
I,. tabernacle d'Allomarc, (Ibid.)
DANSES. Les textes produits ici ne d -m
sur le- danses anciennes que des re ignements
incomplets; mais quelques-unes sonl expliquées à
[cur m, ms respectifs. Dans cel article de généra
hi, signalons un curieux contrai de société
chorégraphique entre des arlistes de Sienne, an
commcnccmcnl du \\ i' siècle.
1480 h'on joue i • être f' • arrière,
!•, til Rouen, le grand i"»i m.
i , la bergère;
n ii i oucenl .m tabounn ;
i oiit . ,i m ,• ne "iii plu .-ii ti
(Coquillart.)
1505 Ecole de danse Contn li comp i r i
all'artedel bail la parro dl Gio. Antonio dette il Touo
ii „., ,■ \ni li Toi aso de' Piccinelli do
, ,u i, dl And,.., , RalTaello s lii II
Cum hoc sit quod magister Gaspar Johannantonii alias
il Tozzo, ballarius de Senis, et magister Johannantonius
Tonnasci de l'iccinellis de Brixia, etiain ballarius sive sal-
tator, vice et nomine Andrée et Rall'aellis suoruni filio-
rum, pro quihus ad caulelam promisit de rato, velint
inter se facere et contrahere quandam eorum societatem
ex eorum arte; convenerunt inter se solenni stipulatione
intervenienle cum infrascriptis pactis et eonditionihus et
capitulis videlicet :
(Juod in primis diclus magister Gaspar teneatur et obli-
gatus sit recipere et retinere prefatum Johannantonium et
iilios saltatores in domo sive habitatione ipsius scole,
quam ipse teneatur conduc.ere et de ea pensionem solvere
ipsius magistri Gasparis propriis expensis ex pecuniis. In
qua prefatus magister Johannantonius et ejus lilii debeant
docere tantum calatas et gagliardas ac etiam morescas
tantum; et ex omnibus pecuniis quas ipsi et ejus filii
lucrati t'uerint pro predictis, ta m ab iilis quos docobunt
in dicta scola quam in privatis aliis domibus, debeant et
obligati sunt dare et solvere prefato magistro Gaspari
quartani partem dicti lucri; et versa vice prefatus magister
Gaspar promisit et se obligavit predieto magistro Johanni
Antonio eidem dare et solvere quartani partem lucri ac-
qiûrendi et habendi ah illis scolaribus introdueendis pos-
thac ad prefalum magistrum Gasparein per dictum Johan-
nantonium, tain feminis quam maribus ad discendum
balletta.
Quam societatem voluerunt durare per tempus et tem-
pore annorum decem proxime futurorum, et ab inde in
antea ad beneplacitum dictarum partium, et casu quo
inter dictum tempus aliqua dictarum partium vellet rece-
dere ab istis conveutionibus, sine consensu sive licentia
alterius partis, teneatur et obligata sit solvere parti ser-
vanti et servare voient! ducatos 10 auri in auro. Et quod
durante dicta societate prefatus magister Johannantonius
et ejus filii non possint neque debeant facere aliquam
societatem cum aliqua alia persona de prefato exercitio
neqnc in aliis seolis. quam in scola magistri Gasparis
prefata docere. Que omnia et singula partes prefate pré-
sentes promiserunt sibi ad invicem attendere et observare
V. I 130. — Danse e.rtr. d'an ms. italien app. a l'auteur.
(Milan, ^i, Docum, per la storia dell'arle Senese, t. Ml,
p. 31.)
1548. — l.a daine un liihorv est trois lois plus ma-
gistrale et gaillarde que nulle autre... n'eu déplaise à vos
branles de Bourgogne, Champagne, passe-pied de la haute
Bi tai n, , la Btandelle d'Angleterre, la volte el la mar-
trugalle (al : martugallo) de Provence. (NoBl iU\ Faïl,
Conte* et dise. d'Eutrapelfl. II. p. 183.)
I 588. — Nous avons veu, du t |is de nos pères, aullres
danses que cellos de présent, les quellos en s,, ni de mes -,
lanl s,, ni le I nu, -s amateurs Qa uouveaiillez ; il BBl vraj
que nOUS pOUVOUB C piller l'en lie à lins pavanes et
i.i , ,i,,ii , le cordax aux gaillardes, t,, niions, voltes,
corantus, gavottes, bran les de Champaigne ,'i do Bour-
iii mlc ■ tys el brnnsles couppes; le sicoinais aux
i,i m is doubles et bransles simples. La pirrichie a la
.1. |uc nous appelons bouffons ou maraenins. (Thoinol
\ peu, On hèsographie, t ' I v°.)
Ibid , i -il v. Du temps do noi pères i dançoll
pavane , bai i d i, branles al courantes; les basses
HE
r.ii
dances s,mi hors d'usage depuis quarante ans, mais je
prévois 'i'"' les matrones sages el modestes les remettront
en usage comme estant une sorte de dance pleine d'hon-
neur cl de modestie...
11 y avoil deux sortes de liasses dances, les unes com-
munes et régulières, les autres irrégulières. Les régu-
lières estoient appropriées aux chansons régulières et les
autres aux chansons irrégulières... Les musiciens d'alors
composaient leurs chansons de 10 mesures qu'ils répé-
toienl ci ainsi estoient 32 mesures pour le commencement,
et pour la médiation mectoient lli mesures répétées qui
faisoient 32 mesures, et ainsi en tout estoient 80 mesures
dont la basse dance commune et régulière estoit compo-
sée. Kt si d'aventure l'air de la chanson passoit ces octante
mesures, la basse dance jouée sur icelle estoit appelée irré-
gulière... 11 vous fault sçavoir que les chansons des basse
dances sont jouées par mesure ternaire, aussi en frappant
lesd. octante mesures de son bâtonnet, [Suit la théorie
des mouvements propres à cette danse.]
f 29. Le gentilhomme la peult dancer ayant la cappe et
l'espée, et vous aultres veslus de vos longues robes, mar-
chants honneslement avec une gravité posée et les demoi-
selles avec une contenance humble, regardans quelques
fois les assistans avec une pudeur virginale.
1597. — Led. jour ma petite fille (à peine âgée de
8 ans) a commancé à aprendre à dancer et a continué
jusques au 20m" janvier ensuivant, à 100 s. par mois, qui
sont 8 mois, et pour ce en tout 10 liv. (Cptede curatelle
de René Qrignon, p. 19.)
V. 1600. — La pavanne espagnolle, le branle de lagre-
née, la voile de Bretaigne, le passe pieds de Metz et de
La Belle ville sont trop antiques pour les courtisans de la
Cour. (Le purgatoire des bouchers, Ed. Fouruier, Car.
hist. el littér., t. V, p. 272.)
1619- Les voltes de toute façon,
Les courantes, la sarabande
Et des branles toute la bande.
Des bretons la deue carole
Et la pavane à l'espagnole.
S'il faut danser les matassins,
11 n'a les pieds dans les bassins.
(Le miroir de contentement, t. II, p. 15.)
1771. — Les anciens avoient trois sortes de danses :
l'une grave nommée emmelie, qui correspond à nos basses
danses et pavanes. La seconde étoit gaie qu'ils nommoient
cordax, qui répond à nos gaillardes, voltes, courantes et
gavottes. La troisième nommée siccinnis, entremêlée de
gravité et de gaieté, qui répund à nos branles. (Dict. de
Trévoux.)
DARD, DARDE. — Anne de main et de jet, javelot
à court manche et muni d'un fer à deux tranchants.
Les dards de l'époque mérovingienne sont connus
sous le nom d'angon. (Voy. ce mot). Les dards sont
rarement mentionnés pendant la période du moyen
âge, mais reparaissent plus tard sous le nom de
demi-piques.
1378. — En allant quérir ce pigne et en l'emportant,
il apporta une petite courte darde espagnole à un large
fer. Sans rien dire il lui lance cette darde au corps qu'il
avoittout nu et lui passa outre. (Froissart, 1. 2, eh. 30.)
I 38 I . — D'un glaive ou darde que il portoit, le fery.
(D. d'Arcq, Pièces relat. au renne de Charles 17, t. II,
p. 155.)
1382. — Pour 3 pommeaux dorez achetez... pour
mettre es dardes du roy et de Mgr de Valois. 12 s. p. —
Pour houppes et franges de soye pour lesd. dardes, 12 s.
(Cptes de l'hôtel de Charles 17, p. 15.)
1389. — Si y eut plusieurs ébattements et s'éprouvoient
ces français et ces gascons à la lutte l'un à l'autre, ou à
jeter la pierre ou la darde au plus loin et au plus haut.
(Froissart, 1. i, ch. 8.)
1393. — Couteaux aigus devant, à large allumelle à
2 taillans, à la manière de fers de darde. (Id., 1. I, ch. 42).
1606. — Dard est uu bâton de guerre ayant la haute
menue et courte, ferré d'un fer long et large à la pro-
portion, qui est brandi et jette d'estans. (Nicot.)
1680. - Dard. Sorte de demi-pique que portent les
petits garçons de Paris quand ils vont à S. Michel, et dont
ces petits garçons se battent quand ils sent brouillez en-
semble. (Richelet.)
DARNE. — Canal, gouttière, conduit.
1494. — Pour une darne de sapin peur la descendue
de l'ange, 1 gros l pte de Ventrée de la reine a Lyon,
Arch. de l'art franc., sér. 2. t. I. p. 07.)
DAVIER. — Pince crochue de dentiste. La com-
paraison tirs instruments du xvi« siècle ave. les
modernes prouve que, si la construction de ces der-
niers s'esl améliorée, c'est aux dépens de L'élégance
des formes.
IÔT0. — Davier d'après Dalechamps,
Chirurgie françoise, p. 130.
1530. — En l'aultrc ung daviet, ung pélican, uu cro-
chet et quelques aultres ferremens dont il n'y avoit porte
ni coffre qu'il ne crochetast. (Rabelais, I. 2, eh. 16.)
1549. — Davier. Instrument de barbier servant à arra-
cher les dents. (Bob. Estienne.)
1570. — Ce que... nous traduisons tenailles, empogne
dent ou tire dent, est appelé, par ceux qui aujourd'hui
font expresse profession d'arracher et accoustrer les dents,
daviet et pellican. (Dalechamps, Chirurgie franc., ch. 28,
p. 139.)
DÉ a coudre. — L'usage du dé à coudre est de
date fort ancienne. Depuis les dés d'os des Gaulois
jusqu'à ceux de la Renaissance, on n'observe daus
la confection de cet instrument de travail aucune
modification notable. La seule remarque à faire pour
leur classement est que, moins ils sont anciens.
plus la piqûre en csl petite et resserrée.
I |80. — Tecam [del] habeat (la méchine) corrigialeni
acus insidiis obviantein, que vulgariter polliceum [del]
dicitur. (Alex. Neckam, De utensiltbus.)
I 260. — Nus du niestiei ides [rémaillers de laiton) des-
susil. ne puet faire deux (dés) pour home et pour l'a me
eslahlis a cendre, qui ne soient bons et loyaux, bien mar-
cheans, de bon estoffe, c'esl assavoir de bon taton et de
fert. (lieg. d'Etienne Boileau, Tit. 42.)
1348. — iheea. Gallice deis el deaul, id quod mulier
habet in digito. (Gloss. lat.-ijall., ap. du Gange |
1389. — H prit sa sainture et sa tasse en la quelle
avoit... un del a quculdre. (Lettre de rémiss, ibid.)
1518. Car comme moy tu deviendras en poudre.
Tout picolé c ne est ung des à couldre.
(Le calendrier dta bergers, M, 2 x°.)
542
LiEBOISSIE
1566. 5 douzaines de daus renforcés. 4 f. H> s- [Inv.
de J île Cloche, marchand à S-Sever. lier. îles soc.
sm:. Bér. 7, t. VI, p. 234.)
DÉ a .uïi'ER. — Une tradition qui échappe au con-
trôle de l'historien a fait du jeu de dés, à sou ori-
gine, un passe-temps de corps de garde grec con-
temporain de la guerre de Troie. Quoi qu'il en soit,
sa haute antiquité demeure incontestable comme le
succès qui, eu tout temps, s'attache aux jeux aléa-
toires.
I 165. Fête du couronnement du roi Arthur.
Deus ri deus giètent et puis quernes,
Ambe as, et le tiers et ternes.
A la foiee giètent quinnes,
A la foiee giètent sinnes;
Sis, i inq, trois, quatre, «lui et as.
Ont à plusors toluz lor dras; i^
Bon espoir à qui les dez tient
Quant ses compainz lésa, s'escrient;
Isez sovent noisent et crient,
Li un as autres sovaut dient :
Vous me boisiez, defors gitez,
Crolez la main, liociez les dez ;
Je l'an vi avant vostre get,
Querrez deniers, metez, g'y met.
Tes si puest aseoir vestnz,
Qui au partir s'an lièvo nuz.
(Roman de Brut, t. II, v. 10851.)
1260. — Quiconque* veut estre deycier à Paris, ce est
ir féseurs de dés à laides et à c-cliiés d"os et
d'yvoire, de cor et de toute antre manière d'estofle et de
métal, e'stre le puet franchement. (Rég. d'Etienne Boileau,
Tit. 71 . )
1556. — L'ambre .jaunâtre est tiré de la mer germa-
nique, de quoj coustumièrement sont faicts les dés à jouer.
(Cardan, Sul fîtes inventions, l. ■'>, p. 138 v°.)
DÉBOISSIÉ. — Taillé de dures ou de sculp-
tures sur liois.
v. 1 190. En ses palais riches el haus
De quai reaus luttiez et dechaus,
Coverz ei vous i lambruschioz
Od color; peinz é déboissiez.
(Citron, det ducs de Normandie, t. II, i>. 864.)
DÉCALCOMANIE. — Tel est le n [ue portait,
il \ a quarante ans environ, le renouvelle ni d'un
artifice industriel dont te Livre commode de du Pra-
del signale l'existence â l'époque de Louis \l\ ■
I OBI.— Le sieur des Trapières, rue Béti rauxSl e
enlevé et transporte sur verre les ligne el traits des
qu il r'1"1 ensuite d'une a les prendre
bleaux. I tbraham du Pradel, Le livre det
Pari», p. 111.)
DÉCHARGEOIR. Vase destiné à contenir les
m il' table mi d'une cuisine.
1574. Esluiny. 2 grands décliargi , I grand
. |g iettes, etc. (/ni rfi Quenonaa
DÉCORS. Vu commencemenl du xiv' èi le,
li i liambrcs d'une habitation princière ètaionl bion
nent tendue de tapi ! si ie ou d'étoffe I e
don n'él poinl encore en tuago, cl lors-
que les murs n'étaient pus recouverts do boi orie .
.m \ mppléail en utilisant, comme on le laii i m on
Italie, li rc • es de la peinture à fri qu
en détrempe, on ajoutant au décor des ici i de
li • ii i de I autre i lue i d un mélangi il i lain
plomb, pui i i louée ur le parois. C'osl ce
qu'explique le détail des Fournitures faites aux cha-
i. nu de i omit d' \i toi
1313. i ki I m ei de peintun
Poui ouvi imbi 1 A la tei
i. rouba do la i spolie s.-Jeii.m et
pour faire les (leurs de lis pour le cambre madame, et
pour ouvrer en plusieurs lieux pour le castel, Primes : à
Ernoul Alissamlrc 200 et un quarteron de plonc de 23 d.
le cent, valent 51 s. 9 d. — It. 21 liv. et demie d'estaiu,
10 d. la 1. valent 17 s. 1 1 d. — Pour paindre en le cambre
madame, 5 1. de blanc et de mine, 13 d. la 1. valent 5 s.
5 d. — 11. Une livre de vermeillon, 4 s. — It. demie 1.
d'asur, 9 s. la 1. valent 4 s. 6 d. — demi 1 de vert, 3 s.
la 1. vaut 18 d. — Un cent de cleu plommerecb 8 d. —
It. une pel de parkemin baillée à maistre Jake de Bouloi-
gne, 8 d. — It. à Jehan de Guisnepour refaire le benoic-
tier de lacapelle, 12 d. — II. à Simon Daubin pour 30 1.
de plonc, 3 d. de le 1. valent 7 s. 6 d. — It. à Pierron,
le tourneeur pour 21 1. de plonc, 3 s. la 1.. 6 s. (Cptes
d'ouvrages aux chat, des Ctes d'Artois, f° 47.)
DÉCROTTOIR, DescROTOUÈRE. — lïrosse île
bruyère ou de chiendent, comme la plupart de celles
dont on usait aux XVe et xvi° siècles.
V. 1480. — Non contentes de la beauté que leur a
donnée nature, si elles n'y adjoustent aucunes paintures,
pour ce leur faut miroirs, peignes, descrotouers, bouquetz
de lleurs. (La nef des fols, p. 72.)
1536. — Pour 4 paires de verges et autant de descro-
touères de fine bruyère, à 8 s. t. la paire de verges et
2 s. 6 d. t. la paire de descrotouères. (8° Cpte roij. de Nie.
de Troijes, f» 107 v».)
1664. — Dez, décrottoires, demi-ceinfs de plomb ou
estain... Comme mercerie. (Tarif du 18 septembre.)
DÉDALE. — Le labyrinthe de la mythologie grec-
que, en prenant place dans beaucoup d'églises du
moyen âge, comme à Rouen, à llavenne, à Chartres,
à Saint-Quentin et à Amiens, a très probablement
transformé ses méandres en un long' chemin de
prières. Cette ligure moralisée symbolisait alors les
sentiers tortueux du vire où le fil d'Ariane n'est
autre que la Grâce divi (induisant l'âme chré-
tienne au port du salut. Tel est du moins le sens
mural qu'il est permis d'attribuer à ces vers ac-
compagnant le dédale gravé sous le porche de la
cathédrale de Lucques :
Hic quem creticus edit Dedalus est laberintus
De quo nnlbis vadere quivil qui fuit inlus,
Ni Thcseus gratis Adriane staminé intus.
Une application moins sérieuse de la fable antique
se retrouve au xv siècle dans Le tracé des jardins
du roi René à Baugé. A la même époque le laby-
rinthe devient un jeu donl la marche présente avec
le jeu de l'oie beaucoup d'analogie.
1473. — A l'en i net de Yauuinenui'l, fruitier et concierge
du chastel de Baugé, pour la nourriture des oavseaux et
neloyer les espiers qu'il a en garde... et reffaire le de-
ilalua qui est èsiardrins, dud. lieu de Baugé, 12 1. (Lecoy,
Cptes et mèm. du roi René, art. 253.)
1491. A Jacques Basnier la Bomme de 26î I. 10 s.
pour les choses ci-après... La maison do Dédains, aux I
ti .n/ de li quelle y a en chascun une tour, un perso] ige
ri OU milieu une ll.i\e OÙ OSt .M J net b.iurns cl loiil per-
s laigcs qui jouent avec Héd.iliis, H dez et 12 tumbreaux
iii.oipie/ a 12 carroz chascun.
H. 2 tabliers dont l'une est carré c ie le dédalus el
l'autre ployant, garni chascun de tabloe et d'oschott.
(Cptes aes menus plaisirs, f 18 » , >
DÉFERRAGE. Sur un sol non pavé comme l'est
celui de nus écuries modernes, on étendait, au
moyen (lgc, In litière des chevaux. \m-.i B'explique
l'habitude, assez singulière en apparence, de les
déferrer après i longue marche. Les précautions
du cavalier no dépassent guère aujourd'hui la limite
de ses propre, pantoufles.
1393 Di (ton ohovauchana pat mj le nde, que
DU VCOZ une i In I qu il mit .i lein Il08tel revenie
DEMI-CEINT
5 13
d'aucun voyage, ils f.-nt à leurs chevaulx blanche lictière
jusques au ventre; iceulx chevaubt sonl déferrés et mis
au bas (auge à barhnttor), ils sent eninicllés, ils ont foin
trié et avoine criblé. (Le Ménagier, t. 1. p. 175.)
DÉFROQUE. — Ce que nos mœurs bourgeoises
ont appelé de ce vilain nom correspondait, dans la
Cour fastueuse des ducs de Bourgogne, à l'abandon
des plus riches Livrées. Alors un simple écuyer
d'écurie pouvait, par le seul Fail de sa charge, j
amasser d'inestimables trésors.
147*». — L'escuyer d'escuyrie, quand le prince jouste
ou tournoyé, doibt avoir les parures du prince et son che-
val en quoi il a jousté et tournoyé, pour chascune fois,
quelque riche qu'elle soit, réserve l'or pur et la pierrerie,
car ce revient au prouflit du prince. (Oliv. clo la Marche,
État du duc de Bourg., p. 28.)
DEGRÉS. — Une réflexion d'Aliénor de Tuiliers
rappelle les deux vers par lesquels la Fontaine ter-
mine la fable de la grenouille et du boeuf. En ce
temps où la hiérarchie sociale a perdu toute assiette,
les hauts degrés du dressoir sont aux plus riches;
mais les pièces de montre s'y étalent le plus souvent
sous les dehors d'un faux luxe.
1485. — Madame de Charolois n'avoit que quatre de-
grés sur son dressoir, et madame la duchesse sa fille en
avoit cinq... J'ai maintes l'ois entendu dire... que nulles
personnes ne dévoient avoir cinq degrés, fors seulement
la rovne de France... Depuis, les choses sont changées en
plusieurs lieux comme l'on voit journellement... Le dres-
soir des comtesses doit être de trois degrés. (Aliéner de
Poitiers, Les honneurs de la Cour, p. 230 et 23'.0.
DEMENHOURIAH. — V. 1310. — Demenbour csl
située sur le canal d'Alexandrie, à une journée de marche
de cotte ville du coté du sud est... C'est de là qu'on tire
les étoffes appelées demenhouriah. (Aboul-Feda, ap. Qua-
Iremère, Ment. s. Egypte, t. I, p. 301.)
DEMI-CEINT. — D'après le témoignage d'Isidore
de Séville au vil" siècle, et celui de Balbus de Cènes
au \iue, le demi-ceint doit son nom à sa moindre
largeur comparée à celle de la ceinture. Cet ac-
cessoire de la parure des femmes a subi, pendant
le moyen âge, tous les changements qu'impose la
mode et son ornementation métallique s'est prêtée
à toutes les fantaisies, jusqu'au xvn" siècle où le
demi-ceint a cessé d'être en usage.
Les demi-ceints des dames, au xivc siècle, étaient
d'ordinaire composés d'une suite d'œuvres d'orfè-
vrerie assemblées à charnières, les plus précieux
enrichis d'émaux et de pierreries. D'autres étaient
ornés de rosettes de perles ou de chatons montés
sur tissus. On trouve à la même époque des demi-
ceints terminés par une chaîne pendante.
Dans l'inventaire de la comtesse de Montpensier,
je rencontre en 1 174 la première mention des pièces
accessoires suspendues à ces ceintures. Ce sont la
bourse, le couteau et les menus ustensiles qu'énu-
mère, vingt ans plus lard, le Parement des dames,
et qu'on y attachait encore pendant les premières
années du x\T siècle.
L'éclat de cet ajustement en avail fait interdire
le port aux filles de joie, et les comptes île la Pré-
vôté de Paris, extraits par Sauvai, parlent souvent
de saisies et d'amendes motivées par leurs infrac-
tions aux règlements de la police urbaine.
A l'époque de Louis XII, la chaîne taisait partie
du demi-ceint, soif que la garniture métallique fût
rivée soi' l'étoile ou qu'elle ne formai que la moitié
antérieure de cet ajustement; sous Charles IX on
portail encore des demi-ceints à cordelières d'argent
ou d'or.
Cette mode que précise, en 1611, la définition de
Cotgrave, tombe peu à peu en désuétude dans le
monde élégant île L'époque de Louis Mil; elle de-
vint, comme on disait alors, l'attribut des femmes
du commun. On fabriqua même puni' elles des rem.
tures à ornements d'étain vendues dans les bou-
tiques de mercerie du Palais, et le- lexicographes
1510. — A. Le demi-ceing de magnanimité. — B. La
ceinture de dévote mémoire. Oliv. de la Marche, Le
parement des dames d'honneur.
de la lin du xvn" siècle parlent du demi-ceint comme
d'une mode déjà ancienne.
La double ligure, empruntée à L'édition de 1510
du Pavement des dames d'honneur, permettra de
se rendre un compte exact de la différence établie
entre le demi-ceint et la ceinture proprement dite.
Voy. la figure page 91.
610. — Cinctus est lata zona et minus lala seniieinc-
tum, minima cingulum. (Isidore, orig., 1. 19, c. 33.)
1286. — Semicinctum, zona minus lata, quia dimidium
cingit, ut cingulus cinctura lata. (Balbus, Cutholieon.)
1360. — Vu demi-ceint à charnière-, de 20 œuvres
[avec émaux et pierreries]. (Inv. de Louis d'Anjou, n ■ 778. )
1372. — Un demy ceint de bisette semez de rondeaux
du perles et d'esmaux à bestelettes et de petits chatons
rouges, prisé 6f. d'or. (Tes ta m. de Jeanne d'Evreua ,p. 127.1
I 380. — N' 5G. Uug demy seinct d'or qui fut de madame
Marie de France, jadis fille du roy, où il a 117 perles,
t> saphirs, i balai/.; ou pendant a un balay, pes. I m. 3 o.
N" 61. Un demy seinct d'or qui fut à la royne Jeanne
de Bourbon, assis sur un tissu noir ou quel a une ches-
neste à façon de fleurs de liz et un cueur garny de perles,
do halaiz et de saphirs, pes, 2 ni. -J o.
N'' 02. Ung autre demy seinct d'or qui fut à lad. dame,
lequel est à charnières, garny de perle-, esmeraudes et
rubis d'Alixandre, et sont les t! boucles esniaillées à bleuaiz.
el au bout de la cliayene un saphir, pes. 1 m. 5 n. (Inv.
de Charles V.)
1397. — lu demi ceint pour lad. dame, l'ait tout d'or
à charnières sans tissu, ou quel il a 10 pièces d'ouvré d'or-
faverie dont les s sont garnies chascune d'un balay et
8 perles et les autres X pièces garnies chacune d'un saphir
et 3 perles, et la boucle et le mordant d'icelltli garnis cha-
cun de 3 balais et un saphir ou milieu et 3 troches de
perles, chacune troche de 3 perles de compte et au bout
de la chayenne dud. demi ceint peut un balay. ilnv. des
joyaux d'Isabelle de France, f 9 v.)
__ 1422. — Un demy ceint de menues perles ou quel sent
17 assiètes, en l'une desquelles a unbaleseau et eu l'autre
a no saphir garny de. I petites perles et (le 28 rondeaux,
prise' lii f. [Cpte de liegnauld Doriae, p. 201.)
1447. — Pour 3 unces et demyo d'argent eu une gar-
Ui
UEMI-C1EL
nison d'un demy saint pour madame Blanche, 7 flor. 0 gros.
(Lecoy, Cptes et mém. du roiRené, art. 613.)
1474. — Ung demy ceint cramoisy garnyd'or, où pend
une bourse et 2 petis cousleaux, et dans cette bourse y
a une pièce de licorne d'un travers de doy. (/un. de la Ctesse
île ifontpensier, p. 8.)
V. 1492. Ch. IX. Le demy ceint de magnanimité et force
et courage.
Vu demy ceint qui suit noir en couleor,
Aura ma dame pour son noble corps ceindre,
Ferré tout d'or de duras ou meilleur.
... Ce ceingt soustient les niemiz utensilles
Et les ultiz dont dames sont garnies.)
(Oliv. de la Marche, Le parement des dames.)
I 527. — Le demi/ chaint, The under gyrdcll. (De Guez,
p. 906.)
1530. — Dna zona argentea vocata dymy ccih(, argen-
tea deaurata. (/no. de Catherine d'York, p. 175.) IJ^
154*. — Ung demi saint rivé sur ung tissu devine,
garni de sa chesne et île son boton pendant, estimé un
marc 'l'argent, (Inv. de Jehan de Badovillier, p. 52.)
1564. — Un demy seint avec sa COUrdellière d'argent,
poysant 2 m. et 1 o. estimé 14 1. le m.
It. Ung demy ceint d'argent douré avec le touret, pois.
2 m. 1 o. (Inv. du Puymoïinier, f«! 01 et 300.
V. 1570. — Il vous donnera ceinture,
Demi ceint ferré d'argent,
Rouge cotte et la doublure
Plus que l'herbe verdoyant.
(J. Gohorry, Rec. des poêles franc, t. III, p. 257.)
1611. — Demi ceint. — Fashion of vt îans girdle
vvbo-c lui part is of gold or jsîlvcr and binder of silke.
i Cotgi ave.)
1622. — autrefois, se dit une servante, quand nous
avons sei vi 8 ou 9 ans et que nous avions amassé un demy-
ceinl d'argent et 100 escus comptant, tant à servir qu'à
ferrer la mule, nous trouvions un bon officier sergent en
mariage. (Lescaquets de l'accouchée, p. 15.)
I 664 — Ilemv-i-einldo plomb et il'élain, le cent pesa ni
payi ra 1 {.(Tarif de l'entrée des marchandises a Paris.)
1680. — Demi ceint. C'est une cliaine d'argent dont
plusieurs femmes se fais'iicnl nue ceinture et dont quel-
ques unes en fonl encore une aujourd'hui. (Richelet.)
1690. Demi-ceint r^t ceinture d'argent aveedes
ni- que porloienl autrefois les femmes d'artisans et
les paj annes. (Furetièrc i
1723. — Oui. -oient autrefois très ( i i en France
parmi les femmes du commun, dont la mode a duré jus-
qu'au milieu ilo M II s le.
i d -ceinl étaient d'argent pour les personnes un
peu .i lem ai t de léton argenté ou d'élain et de plomb
puni le
Us étoienl po •■/. d'une chaine en ton le ceinture
itret chaines pendantes où s'attael ut
iseaux, le ciel la : les étuits, etc. (Savai y,
Où i de comm
DEMI-CIEL. Muni d'un couronnement, de trois
pentes avec rideaux cl dossier tendu, le demi-ciel
servait presque toujours à encadrer el abriter un ou
deux sièges de paromenl
1353. Un demi- ciel gun tièros (de condal),
l lavei li roj (Derniei cpte roy. d'Et. de la Fon
I
1398. Un di nu i ici do brodei ic fail a ni i/.
Oe eorl s 'le lamine lainle on rouge, [Exie, du
le lam du Cte de Montpensier, i 1 v*.)
1 409 i i - iel el 'i" iei 1 ung I ■ i I
femmi i i - uvei li lu til o1 2 eu tode
h n poi ai e (Inv. de Guill de
llaynau p 16.)
DEMION. \|e un- puiir le liquide . Je la run-
ieii.. d'une dorai-chopinc [uarl de pinto; en-
viron 250 grainiiH
1452. — L'un d'eulx dist qu'il falloit avoir demion de
vin, et le suppliant dist que ce serait peu et qu'il en con-
venoit avoir chopine. (Arch. JJ, 181, pièce 240.)
XV° s. — Etalon à huile. Bronze app. à l'auteur.
I 550. — 3 pos, 2 chopines, un demion d'eslain. (Inv.
du chat, de Caillou, p. 548.)
DEMI-OSTADE. — La définition que donne de
cette étoffe, en 1723, le dictionnaire de Savary est
ainsi conçue : miostade. Espèce de petite serge qui
est moins forte que les ostades. La pièce contient
ordinairement 18 à 30 aunes, il s'en fait beaucoup
à Amiens.
1522. — Unam raupam de dcmyc-oslade tanée. (Armo-
riai général, p. 36.)
1546. — 4 chasubles de my-ostade... pour les messes
ordinaires des jours ouvriers. {Inv. des Célestins d'Escli-
mont, p. 84.)
DEMI-SATIN. — l'ius connu sous lu nom de salin
de Bruges lorsqu'il était uni, el de damas caffard
lorsque l'étoffe était à dessins. Le demi-satin se i'a-
b ri quai t en cliaine de soie tramée de fil.
1480. — Et estoit son destrier couvert d'un demy-satin
verd. — Le quatrième (cbeval) de demy-satin bleu. —
Son cheval estoit couvert d'un demy-satin vermeil. (Oliv.
delà Marche, p. 388.)
1498. — Ung ciel de broderie sur my-satin rouge et
une pièce de nièsmes, vieille et rompue.
1 499. — Une chapelle de drap d'or raz [en surcharge
demi-satin semé d'or] sur champ vert, faict à feulaiges,
doublé de bougran bleu, les orfroiz de drap d'or cramoisi.
(Inv. d'Anne de Bretagne, :il et 67.)
1515. — Mgr. de Clcrmont et Mgr. de la Mollière... et
avec eulx. Mgr. le Vicomte de luronne, tous acoutrez,
sayez et bardez d'une pareure. C'est asçavoir tout le cos-
té droict de drap d'or et de l'autre costé, demy-satin blanc.
broché d'or et demy velours gris à ondes, (Cérémonial de
France, p. 153.)
DEMURET. Hochet d'ivoire, de cristal ou d'ar-
gent, terminé par des grelots, ou (ont autre orne-
iiieni du même genre il l'extrémité d'une cliaine ou
d'une ceinture,
1580. - Une grosse rliayno d'or neulvc, à I aig uhèi es
et le demuret à malhes.
it. ungz desmourelz (l'argent avec smi sluc d'argent, ung
cornet el une sonète d'argeni surdauré, pes, 8 lésions et
demy. (Testant, de Magallone de Port, nev. des Soc. sav.,
187*, sér. 2. p, lli.)
DENIS. (Façom de saint-. — 1470. — Une couverture
barrée, de lu façon de s. Denis. (Cpte de Jehan de
Beauw, r 28 i
DENT. — lies noies relatives à la prothèse den-
taire, il résulte que la matière des dents artificielles
était, au kiii* siècle, de qualité Porl médiocre mais
qu'au \\i" mi avaii déjà adopté L'emploi de l'ivoire
liENTEI.LE
de morse et de la denl d'hippopotame, comme on le
Fait aujourd'hui.
Dans la Taille des contribuables de Paris, en 1313,
émarge le nom d'un s. ni dentiste donl la cote an-
nuelle de !i sous occupe un rang moyen dans l'or-
dre décroissant îles laves.
Au commencement du \\ siècle,ladentde cheval
servait à marqueter le champ des écus de joule.
Les dents deloup, admises dans l'industrie mo-
derne comme polissoirs, garnissaient jadis des
hochets d'enfants; à l'époque d'Ambroise Paré, les
mères suspendaient au cou de leurs nourrissons des
dents de requin pour les préserver de la peur. Nous
renvoyons au mol LANGUE DE SERPENT pour le détail
des idées superstitieuses ou chimériques qu'on y
attachait; à cette même place on trouvera la figure
d'un objet avec monture ancienne munie de son
inscription explicative.
Y. 1260. — Kl aucune fois fait on la forme dou dent
d'os de vaille, et l'ou met un au leu uù li détruite est,
et l'eslraint on si comme nos avons «lit [ligature avec des
Gis d'or], et demore et sert ensi lonc tans, (te ionien île
fijsique. nis. IV. iv 1318, f i7, V.)
1313. — Martin le lombarl qui trait les denz, rue de
la Savaterie, cote 9. s. {Livre de la Taille (le Paris.)
1402. — Un escu pour la jousle, pour le roy, icellui
escu fait de dens de cheval et d'oz, 13 1. 10 s. t. (Cptes
de l'écurie dit roi, f> 73.)
1564. — Vue lient de loup pour petits enfans. (Inv. du
Puymolinier, f° 300.)
1571. — A Raymond de Balennère, barbier du commun
de la maison de la royne... 69 s. t. pour avoir pansé la
Kuyi, page de madame, d'un coup à la main, tiré une dent
et saigné. (Cj'tes île lu Cour de Navarre, fier. d'Aqui-
taine, t. XI, p. 129.)
1581. — A l'argentier 15 1. 1S s. t. pour un cautère
d'or qu'il a fait faire pour cautériser les dents du roy, pes.
•"■ i - et la façon 15 s. t., lequel cautère a esté mis es
mains de M Pierre chirurgien. (Ibid., t. XII, p. 160.)
1585. — Luy en faut adapter d'autres (dents) d'os ou
d'ivoire ou de ilents de rohart qui sont excellentes pour
cest effet, faites par artifice; les quelles seront liées aux
autres dents proches avec un fil commun d'or ou d'argent,
comme nous apprend Hippocrates. (A. Paré, 1. 17, ch. 3,
édit. Malgaigne, t. II, p. 606.)
La lamie [requin] a les dents aiguës, aspres et gross
Rondelet dit aussi qu'elles sont de figure triangulaire, dé-
coupées des deux costés comme une scie, disposées par
six rangs... Les orfèvres garnissent ces dents d'argent, les
appelans dents de serpent. Les femmes les pendent au
col des enfans, et pensent qu'elles leur font grand bien
quand les dents leur sortent; aussi qu'elles les gardent do
la peur. (Id., t. 111, p. 777. i
DENTE. — Espace d'environ un pied d'épaisseur,
ménagé dans la mitoyenneté d'un mur pour permet-
tre au voisin l'attache d'une potence ou d'un encor-
bellement.
S. D. — Le voisin et comparçonnier peut percer outre
la muraille commune, pour asseoir ses sommiers et autres
bois et pierre en rebouchant les perlais et les remettant
en estre, tels qu'ils estoient auparavant; néanmoins il ne
peut asseoir les bouts desd. sommiers tout outre lad. mu-
raille ains doit laisser espace pour faire une dente de
massonneric, du costé du voisin. (Nouv. Cûutumier gén.,
t. II, 1057.)
DENTELÉ. — Appliqué à un ornement d'orfèvrerie
des \iv et \v siècles, dentelé est remplacé le plus
souvent par créitelé (Voy. ce mot), attendu que le
travail l'ail à la lime ou autrement reproduit la forme
des créneaux de l'architecture. Aux mêmes époques,
le dentelé à pinces rondes est employé pour la ser-
tissure des pierres ou la jonction des différentes
«LOSSAIKE.
parties d'un objet, com.mc la coupe d'un ciboire ou
l:l cage d'un reliquaire au pied qui la supporte.
1467. — -J petites basses salières couvertes d'argent
doré et dentelées sur le couvercle et aux piez. (/nu. de
Charles le Téméraire, n" :!u06.)
DENTELLE. — Le travail de la dentelle, signalé
à l'époque de François 1 un ouvrage de
Flandre ci devenu, à la fin du XVI» siècle, une ma-
nufacture française, portail le nom de filet dans les
béguinages du Nord, et ses rapports avec l'ouvrage à
réseau accusent des origines beaucoup plus an-
ciennes, mais que l'absence de monuments ne nous
permet pas de préciser. Si la dentelle de Florence
est, en 1549 et sous son nom moderme, la première
en date dans l'ordre de nos textes, il n'est pas dou-
teux que des recherches spéciales n'aboutissent à la
découverte de documents antérieurs. Voy. Filet et
Point.
Nous avons qualifié de surtout la pièce ci-jointe
qui est nn merveilleux travail de découpure au
cauif sur parchemin. Ses dimensions sont celles
d'un petit mouchoir à bord dentelés, cousu sur
soie rouge. 11 se faisait autrefois des tapis de par-
chemin comme on le verra à ce mot, et c'est
vraisemblablement à cette catégorie d'objets qu'ap-
tient notre spécimen.
1 530. — Et quand il se trouvoit en compaignie de
quelques bonnes dames, il leur mettoit sur le propos de
lingerie et leur mettoit la main au sein demandant : et
cest ouvraige est-il de Flandres ou de Haynault. (P,abelais,
1. -J. eh. 16.)
1549. — 6 I. pour 60 aulnes fine dantelle de Florance,
pour mectre à des colletz pour le service de mad. dame,
2 s. l'a. (Cpte de Marguerite de Navarre, 1 62 \ . i
1589. — Il estoit (l'esventail) d'un velin aussi délicate-
ment découpé qu'il estoit possible, avec de la dentelle
à l'entour de pareille étoffe. (Isle des Hermaphrodites,
p. 18.)
I 595. — Plus il y a 6 grands dentelles à l'éguille, pa-
reille à seulx de mes rabas. (Inv. de Jeanne de liourdeille,
n" S5.)
I 597. — En la ville de Senlis et plusieurs villages aux
environs, deux pauvres hommes venant de Flandres depuis
quelque temps, leur ont appris à faire des dentelles que
l'on appelle ouvrages de Flandres, que aujourd'hui il ne
se peut voir au monde de plus belles et mieux faites. (Laf-
femas, Reglem. général, projet au roi, ap. Leber, t. XIX.
p. 537).
1 602. — Une paire de jarretières de taffetas noir à
grant dantelle de soye et d'or, façon de Flandres. (Inv. du
duc de Biron, C 10.)
1616. — Y a après la diversité des rotondes à double
rang de dantèle ou vie n fraises à confusion. [Avent. du
baron de Fœneste, p. 17.)
1618. — Une chapelle de toille d'argent... avec le voile
de taffetas rouge entoure de dentelle d'or.
1t. Un voile (de calice) d.- taffetas bleui" à leste, garnv
tout autour de dentelle d'argent. (Inv. de Végl. S. Louis
des Français, p. 1-2 et 87.)
1645. — La Damonville a donné certaine dentelle de
Sainl-Quentin pour emploi er à petites bordures à la porte
du tabern ici .
La femme d'Estienne Brucoup a donné une dentelle de
cuir doré servant de frange au devant du grand autel.
(Cptes de N. D. de Doullens. n"' 0 et 16.)
1666 — Une jupe avec les brassières de Hollande,
u.iniics de dantelle d'Angleterre sur les laisses et demyes
laisses, et les brassières chamarrées. (Inv. du chai, de Fou-
gères.)
1624. — Un corporalicr fait en forme de poêle, garny
d'une dantelle d'Angleterre, à bride froncée tout autour".
(Inv. de /'c;;/. de Lyon, n° 188.)
35
546
HENTELLE
I ni du XVI' s. — Surtout en dentelle de parchemin découpé (le iiuart du motif entier). App. à M. Dupont Auberville.
DÉPRY. — Formule de déclaration des marchan-
dises, congé et droil de péage ou d'octroi relatif à
leur transport.
1369. — Voulant que pour chascune chose qu'il feroienl
r par loi destroitz et lieux dessusd., ils
aillent prandre congié el dépryau lieu de lait, vicomte.
(Ordonn. des roi», t. V, p. 217.)
I50S. liait, in chargé d'ardoise ne doit que dèpry,
qui se fait en la forme qui s'ensuit, c'est assavoir que celui
qui meine led, balteau se doit mettre à un genoil au
bord d'iceluy, leste nue, el crier par trois fois ; Je "" ine
ardoise. Kl a chai un cry doit jeltor une ardoise en l'eau.
• aiir tanné ne iloiht que ilespry, (Péage de tu Luire u
DERBEND. (TOILES DE. H58. — berbend est
ipot du coi ii 1 1 di ii mer de Khozar (Caspienne)...
On j fabrique en quantité de toile de lin que les habitants
il d tume . [Géogi . d'Edrisi, t. Il,
p. 882.)
DÉSHABILLÉ. Coffret, nécessaire de toilotto
el en particulier les sachets odorants qui figurent
parmi les nombres e pièces de Bon contenu.
On a appelé aussi déshabillé un vêlement do
• liambrc.
1633. I n petit coffre de voli vert dan le quel |
a on dé habillé d'argent vermeil doré, mer, pi jnc
iux, pon ■ lotit •■ el i .uni.
Un coffre de velours rouge cramoisy en broderie d'or et
d'argent, appelé un déshabillé, dans le quel y a 2 tavail-
lolles, un peignoir et un tablier de toille line avec des
bandes d'or passées et des fleurs de soye à ï! endroits (à
douille face), avec son estuy de mesme façon, dans le quel
v a miroir, peigne d'yvoir, cornet d'escritoire, pouldriere,
perce-lettres, canif, ciseaux, le tout en broderie d'or, ar-
gent el persemé de perles; led. coffret et estuy renfermés
dans 2 quoffres de cuir noir, letout 1500 IV. (Inv.du mar-
quis de Rémo ville, p. 315 et 332. |
1644. — Chap. des hordes, lin déshabillé de tabysgris
et noir, prisé 8 I. t.
In deshabillé de taffetas noir, prisé 1(10 s. (Inr. de l'hôtel
de Soissons.)
1680. — Deshabillé est aussi un habil de couleur que
les femmes portent chez elles, et qui est opposé aux habits
noirs qu'elles perlent quand elles vonl faire des visites de
cérémonie, (Richelet.)
1683. — Art. 55, - paires de coussins de senteurs
apelez dcsabillez, de hrocarl d'un coté et de l'autre coté
de ^.ilin euulleur de cerise. [InV. de Col 'hr l'I . )
DÉSIRÉ. — L'une îles nombreuses variétés «lu
linge ouvré. A la fin du \vr siècle, on a dit désiré,
comme cenl uns plus tard on disait cœur Henri, bo-
cage el grand Lyon, suivant les lieux de provenance
un lo caprice des fabricants.
1595. — 7 aulnes de tablez de lin à carreaux el 6 a.
on di in , qui cous ton I de façon 12s. l'a. (Journal de la
e de Sun \ay . p, 37.)
SUIL
M 7
1630. Vue nappe façon désiré, donnée par Anne Vé-
ron, à la quelle son nom est eseripl aux - boutz, longue
en 3 .i 1/3, large de .". quai -tiers, avec :i ranches de li-
ges à chaque boul et 5 croix de Jérusalem.
Une tergeure d'œuvre façon désiré, longue 13 I 2 a.,
large de demi a., a chaque I t '•' petites ranches limo-
gez, (/ni», de régi. s. Anatole de Salins, p. 551 el 554.)
DESTOURI D ANTIOCHE. — Soierie de l'espèce
des brocarts.
1158. — On y fabrique (à Antioche) de belles étoffes do
couleur unie et do plus les riches lissus de soie moirée,
les brocarts dits desl 'i, isfahani etautres. [Géogr. d'E-
drisi, t. II. p. 131.)
DESSIÈRE. — Petit cylindre de liois recouverl
d'étoffe mi de cuir, renfermé dans nu écrin el ser-
vant à enfiler des anneaux. Baguier. Voy. Doigtier.
1 558. — Lesil. maistres ouvriers en cuir et doreurs
pourront garnir toute sorte de cabinetz, coffres dr cham-
bre eshiiz de peigne, des^lcrs àaneaux, etc. [Stat. des
doreurs sur cuir de Paris, f 40.)
DESTRIER. — Dans les Coutumes d'Anjou et du
Maine, le destrier est dit : « Un grand cheval de
guerre, coursier ou cheval de lame ».
Cette définition est depuis Brunelto Lalini, au
xme siècle, conforme à celle de ions les auteurs.
L'étymologie du mol la rapporte àl'usage del'écuyer
de tenir celle moulure en main droite et à la droite
du maître. Froissarl nous apprend que les seigneurs
servirent le repas de noces de Guillaume de Hai-
naut, moulés sur leurs destriers, et Buchon ajoute
au texte du chroniqueur que pareille coutume s'ob-
servait encore en 1820 eD Angleterre, au dîner du
couronnement du roi George IV. Voy. Cheval.
1265. — Li un sont destrier grant por combatre. (Bru-
nelto Lalini, Trésor, 1. 1, eh. 188.)
1383. Etrensengle chascuns son destrier de, Surie.
{Cliron. rimée de Duguescliri, t. II, p. 174.)
1385. — Et fit le roi de France seoir à. table les deux
mariés et les deux mariées (Guill. de Hainaut avec Margue-
rite de Bourgogne et Jean de Bourgogne avec Marguerite
de Hainaut) et tous les autres seigneurs servoient sur hauts
destriers. (Froissart, 1. 2, ch. 224.)
1460. — Si voit venir Mgr G au vin et deux escuyers dont
l'ung menoit son destrier en désire et portoit son glaive et
l'autre son heaume, l'autre son escu... 4 escuyers qui me-
ndient blancs destriers en dexlre... Ung varlet qui che-
vauchoit un roncin fort et bien courrant et menoit à dexlre
un destrier noir. {Perceforest, passim.)
1573. — Destrier d'Espagne, mené vendre doit par
terre 12 den. (Péage de la Loire à Amboise.)
DÉTREMPE. — Toute matière à détremper les cou-
leurs servant à la peinture. Bien que les couleurs
broyées à l'huile fussent en usage, suivant le moine
Théophile, dans les dernières années du XIIe siècle,
ei qu'on s'en servît, au commencement du xive siècle,
en France, dans l'exécution de tableaux d'histoire,
cette préparation constitue un. genre à part et un
peu exceptionnel, au moyen âge.
La peinture en détrempe offrait en revanche des
ressources presque illimitées, puisqu'elle admettait
l'emploi de la chaux, des colles gélatineuses, des
gommes ou résines, de l'ail
le la cire et du
mnnne, i
vinaigre, une peinture à l'huile de baleine esi même
qualifiée de détrempe dans un texte de 11161. Voy.
Peinture.
1304. — Pour cole et oeus à faire destrempe, et pour
soies et brousses, (i s. (Anii. du l'as-de-Cahns, KK 393,
e.vtr. .1. M. Richard.)
1308. — Pour p.iindre à la capelleet as noeves chambres
(à Hesdin)... Pour oeus à l'aie destrempe, 19 d. ilhul.
978.)
1431. — Toutes couleurs sont destreui|
pin ou de sapin, fortmine et cérusc qui se destremp
glaire d'oeufs. Toul \>-i t doil estre d. strempé de glux se ; s
n'est vert d'Espaigne qui doibt estre destrempez de mu
aigre...
Se mois voulez faire yaue con osite ■< dr tn mpei ti
couleurs. - Prenez une lui./ de- chaux et 1- dr 11 tndi es,
puis prenez eauc boulant ez mêlez (mit ensemble et les
faictes assez boulir, puis p. laissiez bien reposer. Puis le
coulez bien parmj ou drapel, et de cette yaue prenez
h\ i el le faictes bien ardoir, puis prenez cire blanche
environ - onces et la mettez boulir avec l'yaue, puis
prenez cole de poisson environ un :e ri i
en eaue h li lais siez tant qu'elle -ni l'i' a ■< uni! ié
et si comme fondue, puis la maniez tant qu'elle -rit
e ne- paste, puis la mettez eu l'yaue avec la c :l la
faictes ensambte boulir, et mettez mastic dedens en
vu-, ,u "m l demie et faictes boulir ensamble, puis
prenez >\'- ceste eaue et mettez sur nu coustel ou sur
fer pour sav dr s'il esl bien cuit, el s'il est comme glue il
est bien. Puis adonc coulez celle yaue chaude ni tiède
parmi un drap linge eu un \aissel net, et laisse/ reposer
el la enviez bien, et de celle eaue povez destremper toutes
manières de couleurs. [Receptes de Jean Lebegue, Biblioth.
Bichel. ms. lat. 6711, P" 93 cl 97.)
1661. — Les huiles (de baleinei servent aux peintres
à broyer certaines couleurs... aux architectes, sculpteurs
el massons pour l'aire la détrempe ou laitance avec céruse,
blanc de plomb ou avec chaux d'albastre ou commune, de
la quelle laitance la pierre molle ou venteuse qui en est
enduite durcit et l'ait crouste capable de conserver la blan-
cheur et résister aux injures de l'air, de la lune, de la
pluye et .lovent. (Cleirac, Les Coutumes de la mer, p. 155.)
DEUIL. — Si le port des vêtements de deuil n'en-
tre pas généralement, connue le dit Quicheral (Hist.
thi cost., p. 288.), dans les mœurs françaises avant
le xv" siècle; si, au xtr siècle, l'abbé Baudry de
Bourgeuil regarde celle coutume, admise alors en
Espagne, comme une chose étrange, il faut au moins
faire "remonter le deuil en France à l'année 1316 car,
à celle époque, il esl adopté par Philippe le Long à
la mort de Louis le Ilutin, el en 1328 par Mahaut
d'Artois au décès de Charles le Bel son gendre.
Lorsque la Cour d'Angleterre prit, en 1365, officiel-
lement le deuil du roi Jean, elle le lil en conformité
d'un usage dont nous ne saurions préciser l'origine.
1316. — Pour 4 cendaus noirs, pour faire - petites
coustepoiotes que il (le roi) ot quant nostre sire le roy
Loys fu trespassez. (Cpte de Geoffroi de Fleuri, p. 13.)
1328. — Pour 13 aunes de pers ancre pour une robe
de duel de 3 garneinens pour l'enterrement le roj Charles,
24 s. l'a., 15 1. 12 s.
Pour 2 a. 1/2 de pers ancre pour faire chances pour
madame, 32 s. l'a., 41. (Cptes de l'hôtel de Mahaut, Arch.
du Pas-de-Calais, A 470, extr. J. M. Richard.)
1416. — Draps de laynne noire livrés peur faire robes
de dueil à cause du trépassement de feu MdS. (le duc de
Berry) à François d'Orléans, peintre, 91. t. (Cptesdutestam.
du duc de Berry.)
Philippe de Bourgogne quitta, eu 1453, le deuil que lui
(ou sa maison) portait depuis seize ans. [Mtm. île du
Clerc, ch. 15, p. 87.)
1467. — (1161.) Prestement, la mes«e du service (de
Charles \'I1) dicte, et le diner laid, led. roy Loys (XI) se
veslit de pourpre et s'en alla à la chasse. Et est l,, ma-
nière que, m tost qu'on roy de France est mort, son lils
aîné ou son plus prochain est roy, et pour ceste cai
nouvel roy ne porle le deuil, mais se veste de pourpre ou
de rouge, en signifiant qu'il y a roy en France. (Chron. de
J. du Clerc, p. 176)
1485. — J'ay ouy dire que la royne de France doibt
demeurer un an entier sans partir dr sa chambre, là OÙ
on luy dil la mort du roy son inarit; mais la façon des
robbes et manteaux pour p. m. a- le deuil est aultre eu
France que par deçà, car en France ils portent 1rs longs
draps, icj point.
548
DEUIL
Kt chacun iloibt savoir que la chambre de la royne doit I
cstrc toute tendue de noir, et les salle? tapissées de drap
noir comme il appartient. Toutes l'ois un roy de France ne
porte jamais aoil eu deuil, quand seroit de son père, mais
son deuil est d'estre habillé tout en rouge et manteau et
robbe et chapron; mais la royne porte deuil, comme j'ay
ouy dire.
Madame de Cbarrolois, fille du ducq de Bourbon, son
père estoit trespassé, incontinent qu'elle sceut sa mort,
elle demeura en sa chambre six semaines, et estoit tous-
jours couchée sur un lict couvert de drap blancq de toille
et appuyée d'oreilliers ; mais elle avoit mis sa barbette et
son manteau et chapperon, lesquels estoienl fourrez de
menu vair, et avoit led. manteau une longue queue aux
■ devant le chapperon, une paulme de large, le menu
vair, c'est-à-dire le gris, estoit crespé dehors.
La chambre estoit toute tendue de drap noir, et en bas
un grand drap noir eu lieu de tapis velu; et devant lad.
chambre où madame se tenoit, y avoit une autre grande
chambre ou salle pareillement tendue de drap noiriDuand
madame esloil en son particulier, elle n'estoitpoint ^^puirs
couchée, ni en une chambre.
Item, en grand deuil, comme de marit ou de père, on
ne souloit porter ny verge ny lmuIs ez mains. Et si faut
scavoir que la robbe est aussi à queue fourré de menu
vair, et le poil qui passe eu hault et en bas, le gris est
osté et ne voit-on que le blancq; et durant qu'on porte
barbette et mantelet, il ne faut porter nulles ceintures ne
ruban de soye, ne autre que ce soit.
Les dames ne doibvent point aller au service de leurs
marits s'il m' si- fait après les six sepmaines; aussy ne
fonl les pr'ni'-es ■ ■-. mu- |.iinr père ou mère, ouy.
Item, pour I" frère aisné l'on porte tel deuil que pour
pne el mire, et tient-on chambre six sepmaines, mais
l'on ne couche point. Item, pour autres frères et sœures
porte que la barbette et le couvrechef dessus. Gé-
aérallement pour oncles et cousins germains, le mantelet,
pour issus de germain le touret et le noir.
Et est à scavoir que pour niant on porterat demy an le
manteau el chapperon, trois mois la barbette et le couvre-
■ In -I de Bus, trois mois le mantelet, trois mois le t mret et
trois mois le noir, et tousjours robbes fourrées de menu
vair. Au temps passé, on ne le porloit qu'un an, mais il me
semble que pour marits on le doit porter deux, si l'on
remarie. Item, pour père el mère un an, pour aisné
i Iil un au; mais peu le portent si longuement,
pour aultres frères, sœurs et aultres amis, demy an, trois
moi» selon que le cas le requiert.
Item, si une dame bauncn -se de ure veul've estant
, quand elle accouche, elle doit faire tendre sa
chambre tonne de noir et toute la chambre en bas tapis-
le drap noir, et sur sou licl un drap blancq, et le
h i ouverl de nappes, comme ilappartionl sans vais-
une petite tablette auprès le dressoir à un coing,
là OÙ le Vin el [C ml ||eS-l|s,
J'ay von iin temps passé que princes et grands nobles
quand on faisoit le service de leur, parents, ils
oe i,iiin i de h 01 - quartiers, et I
nettes de leurs chapperons aussy longues; mais mainte-
l'on poi ie toutes courl ttc auf i bien le
pi ince que le aul i e lli nor de Poitiers, p. 254 - 1
1577. -(En France) loi veuvessortent voilées pendant
un certain leuip robe montante, i :amisolle
1 i ibbone) el une collerette n a\ dentelles.
Dani h- demi i. |eur mère, de ieui père, de bon- mari,
elles oui de robci à uni ne hé-, ducales ourlées do peaux
blanchi de vair ou de cygne.
i c I m- ne poi lent le deuil que le j itir de l'onter-
\a n 'ii lomp il onl habillé de r avec le
manteau et le chapeau, [Relui d ami i a leui i éni-
i. il, p, 559 I
1690 Le grand deuil i poi le en i ranee avec du
drap i i m ornons, de manteaux longs, du linge
de lloll unie i du m i n ii Le vi uvi
nu ii uni. i ' and voile de orespe.
Le potil demi ' o i 1 1 1 pou - i n. i iiii.ni"
bien i aveC dll lion
Le roy el le cardin iux poi tonl le de:. H en violi t. (Fu
i.- ,
DEVANT m CltEMIMÉE. — IS74 — Une I Ile
ne .m davanl d'une cheminée, pi i éi
I
DEVANTEAU, DEVANTIBn, DEVANT1ÈHB. Tablier,
pièce couvrant le devant du corps dans le costume
des deux sexes. Le devantier ou garniture provi-
soire mise devant l'autel, est plus connu sous le
nom de frontier. Voy. ce mot.
1380. — Pour 3 aulnes de toille plus déliée à faire de-
vanliers pour le roy (pour le mandé), K> s. p. (D. d'Ârcq,
Cptes de l'hôtel, p. 92.)
V. 1380. — Limas. Une manière de veslement dès le
ventre jusques aux piez, comme devantier à cuisinier et à
femmes, [Catholicon, ms. lat. Bibliolb. P.icbel. nouv.
acquis. n° 1042.)
1567. — Et y avoit de jeunes hommes ceints à travers
le fond du corps de beaux devantez ouvrez à l'aiguille.
(Amyot, i'.,.Emil. 5b\)
1570. — Et s'il ]dait aux maistres (boucliers), pour la
différence et leur faire connuitre de leurs serviteurs, au-
ront devanteau de toile noire, toutes fois bien nette. (Sttil.
des bouchers de Nantes, 30.)
1572. — Pour le buffet estoit un jeune pasteur qui ti-
rait une bergère par son devantier. (Printemps d'yeer,
552.)
1603. — Une devantière de taft'etaz collumbin bandé
de 4 passementz d'argent avec les passepoilz de satin
orangé.
It. une devantière d'or avec des canons d'argent et pe-
tits raiz d'argent et les manches semblables, estimée eus.
24 1. (Inv. de Louise de Lorraine, p 26 et 27.)
1618. — Un devantier d'autel en broderie d'or et de
soye fort riche, représentant Notre Seigneur en la cène
à Eminaiis avec les publicains, au lavement de ses saints
pieds, et la Magdaleinc. et les noces de Gananée, estimé
à 2500 liv. (Inv. du prince d'Orange, f» 87.)
1632. — Une devantière de toille d'or à tleurs d'or et
de soye, les Heurs liserées d'un cordon d'or, couverte de
paillettes, la pièce et la bande pour la manche de mes-
nies, 260 f. [Inv. du marquis de Remouille, p. 32G.)
DIABLE. — Sous le ciseau du sculpteur et le
pinceau de l'imagier, celle personnification du mal
a pris les formes les plus étranges. La ligure du
diable occupe, dans l'iconographie du moyen âge
une place importante; nous nous contenterons néan-
moins de signaler sa présence assez bizarre sur une
pièce d'orfèvrerie de l'époque de François Ier.
1536. — A Jehan lbuileaii, mercier suivant la Courl,
pour ung ordre de laton dorée de lin or de ducat, faicte
exprès à cueurslyez en laz d'amours, au bout de laquelle
y a esté faicte exprès une ligure de dyable de latton doré
aussi de or de ducat, au lieu d'un S. Michel, pour le ser-
vice du fol (du roi), Il 1. 5s. t, (8° Cote roy. de Nie. de
Troyes, f 159.)
DIACRE. — Le vêtement liturgique du diacre;
par extension, la tunique faisant partie des orne-
ments du sacre des rois, el celle dont on les lialiil-
lait le jour de leurs obsèques.
1*61. —50 petites fleurs de Uz, les quelles nul esté as-
sise, ol semées sur le manteau qui sert sur le diacre de
l'eu le roy Charles VIP"". (Obsèques de Charles 17/. Su/i-
plém, aua preuves de Mathieu d'Escouchy, 64.)
1488. — Une chappelle assez vieille de veloux vermeil,
arnye de dyac i soubz diacre. — It. nue ehap-
polle de drap de dunes Bguré vermeil, c'esl assavoir eha-
ni.ie. ih o r,-, soubz iiy:iiTe,2 chappes pareilles, (lue. de
l'igl. s. i'.i-i vais.)
1499. _ i n ii, ,, n ,1 soubdiacre de taffetas changeant
doublé de I gran i ' et franges. {Inv. d'Anne de Bre-
tagne, 88 i
1546. I' 'hasiibb' de toyllo do, vyollel damassé,
lod. parement avec diacre el Boudiacro, a orfrois de bro-
dorio el imagerie d'or.
i ne ni, , ui,i,' avec diacre el soudiac I - cnappesuua.
i i rai iy, le i orfrois de salin i ihé d or riche
viollet, ei celluj de la ehappo de broderie a [leurs do IJ •
ol coquilles. [Inv. de» Célestini d'Esclimont,p. BL)
DIADÈME, DÉADI8MB. — Nimbe circulaire donl
DIAMANT
549
on environne la tète des saints, ci de forme carrée
dans la représentation des personnages, faite de
leur vivant.
1360. — Lu grant ymage d'argent doré etesmaillé, de
S. Mme.... et est le déadisme esmaillé d'azur...
I in' nuire ymage de S. Jehan-Baptiste, d'argent doré...
et derrière sa test'', a un dyailème duré par dehors ri (|e-
vers la teste esmaillé d'azur.
L'n ymage de S. Pierre, portant sur sa teste son tiare à
3 couronnes... et derrière sa teste a son dyadème. (Inv.
de Louis d'Anjou, n°s 6, 30 et 57.)
1531. — Lesymaiges de S. Jacques le grant et S. Jude,
partie d'ornuéet partie de bouture de bonne soyc, cl re-
liaussé d'or avecques les llcuruns et diadèmes qui seront
d'or. (Arch. de l'art, franc, t. IV, p. 377.)
1633. — l'n grand reliquaire de S. Estienne, ung dia-
dème, autrement guirlande sur la teste. (Inr. de S. An-
dré de Bordeaux, p. 378.)
DIAMANT. — Les nombreux ouvrages où il est
parlé du diamant font tous l'histoire de ses gise-
ments, de son exploitation, et celle des pièces que
leurs qualités ou leur dimensions ont rendues célè-
bres.
Cetle cristallisation du carbone dont les variétés
incolores sont les plus précieuses, était connue et
fort estimée dans l'antiquité. Au premier siècle de
l'ère chrétienne, Pline le Naturaliste affirme que le
diamant est entamé par lui même, et le surplus i\r^
procédés qu'il indique pour la taille de celle matière
étant absolument (aux, il en résulte que la techni-
que de celte industrie se réduisait alors comme de-
puis, à l'emploi de sa propre poudre ou égrisée.
Les diamants en tables à bords facettés ou à
pointés naïves, tels qu'on les porta jusqu'au milieu
du XVe siècle, n'avaient point l'éclat réfringent clos
tailles multiples et combinées de la rose el du bril-
lant; si on relègue avec, raison dans le domaine
de la légende la prétendue invention de Louis de
Berquen de Bruges, en 1 176, on peut du moins resti-
tuer à ce lapidaire l'honneur d'avoir perfectionné
une industrie laissée à l'état d'enfance pendant une
très longue période.
En 1381, on rencontre à Paris un Allemand
nommé Jean Boule, tailleur de diamant, et, en MOT,
Guillebert de Metz, en parlant des ouvriers diaman-
tiers de la capitale, cite Ilerman parmi les plus ha-
biles. Au mol Moulin on verra qu'un moulin de
lapidaire fut établi sur la Seine pour la taille du
diamant, par François Ier.
Les diamants d'Alençon, comme ceux du Puy,
étaient des quartz d'une pureté etd'un éclat particu-
liers, ou des jargons légèrement verdàlres ; ceux ap-
pelés du Temple, ('(aient des produits artificiels ana-
logues à notre strass moderne.
I 153. Au dessus et autour de cetle montagne (El
Baaoul dans l'Inde) on trouve des pierres précieuses et
autres de toute espèce, et, dans les vallées, le diamant au
moyen du quel ou grave (es chatons de bagues de pierre
de toute nature, (fiéogr. d'Edrisi, t. I, p. 71.)
1261. — Unum lînnaeulum ciun'2 diamantibus. (Joyaux
de Henri III d'Anglet. déposés au Temple, ap. Laborde,
Gloss.)
1266. — 12 petiz enians dou Pui. — Pour 11 enians
(lou Pui, 33 s. t. (/nu. du Cte. de Nevers, p. 190 et 205.)
1298. — Du roiaume de Mosul. — Mullili est un
roiauine que l'on trouve quand l'en se part de Meuebar
et ala por tramontaine entor de 1000 miles...
Et en cesle roiaume se trouvent les diamant... quant
pluie, t'eve cort jus por ceste montaguies moult déruinant
pur grant riot et por grant cavernes, et quant la pluie est
remese et l'eive est partie, les homes vont alor cerçant
por ersti rin dont l'en i venue el en treuvent asez.
(Mare Pol, ch. eh.175, p.-f07.)
1352. — des joyaux apportés de jeunes par Vincent
Loumelin: pour ui mronned'or à 7 très gnissrs esme-
raudes, ;;T petites, 38 rubis balays, ' truches de perles,
Chascune de li perles et un dyameul en cl iune, 7 au-
iies (roches des plus grosses perles contenant chascune
:i perles et un petit ruby, el 1 1 dya as, i toute lad.
couronne. [Cptes roi/., ap. Laborde.)
1372. — Celle pierre est si dure qu'elle n'esl despecée
ne par fer ne par l'eu, ne elle n'esl pas eschauflee. Tuiles
foys elle est despecée par le sang du bouc quanl il est
chault et nouvel. Et des pièces qui en saillent on entaille
et perce les aultres pierres. [Le propriétaire des choses,
traduct. de J. Corbichon.)
1372. — Un annel d'or à un gros diamant, prisé 60 fr.
d'or, un reliquaire d'or auquel a ou milieu un camahieu
et au dessus un diamant en façon d'escusson, et d'autre
part a un guernal, prisé 15 fr. d'or, (tlpte du testam. île
Jeanne d'Evreux.)
I 381 . — Et aleront (les gantes i sur un aleiuaut u né
Jean Houle... et là eslnient 2 variés qui ne vieilliront
laissier entrer dedens. Lesd. gardes se retraièrent devers
leprévost... et lors le prévost lui demanda pourquoy il
avoit désobéy aux gantes, et il répondit qu'il tailloit dya-
mans, les quels n'estoienl pas en leur Visitation, (lieg. de
la corporation det orfèvres de Paris, n° 37, ap. Fogniez,
Eludes s. l'industrie, p. 305.)
1407. — H. (à Paris) plusieurs artificieux ouvriers,
comme Henuan, qui polissoient dyamans de diverses for-
mes. (Guillebert de Metz, Descripl. de Paris, p. Hl.)
1416. — Un gros dyamant en façon de mirouer, assiz
en un annel d'or, 6000 1.
Un grant dyamant rond et plat en façon de miroer, en
un anel d'or, prisé 1000 escus.
l'n annelet d'or auquel a un très petit dyamant pointu,
20 s. t.
Un dyamant poinlu appelé le dyamant S. Loys, assis en
un annel d'or, lequel Mgr. acheta deMs.de la Rivière, 337 I.
10 s.
Un très bel fermait d'or garny d'un gros dyamant
pointu et de 3 grosses perles, l'une branlant, prisé. . . lcd.
dyamant 5000 escus et lesd. 3 grosses perles 2000 esc., en
ce comprins le fermait, 7S35 1. t.
Un dyamant pointu, non fait, assis en un annel d'or, le
quel feu Ms. de Bourgongne laissa à Ms. en son testament,
100 1. t.
Une petite croix d'or, pour pendre à unes patenostres;
au milieu de laquelle a un camahieu taillé en façon d'une
ymage de Ste Katherine et au dessus a un dyamant en
manière d'une fleur, 112 1. t. (Inv. du due de Berrg.)
1420. — Un doitier garny de G anneaulx, ou premier
ung dyainent à pointe en une verge plaine. Ou second ung
bien gros dyainent taillé en faconde creste de coq.
1t. ung autre doitier garni de 10 anneaulx d'or. Ou pre-
mier a 5 diamens à pointe assis en façon de croix qui l'ait
reliquaire dessoubz. (Inv. de Philippe le Bon.)
V. 1440. — Se tu volesse taligliare vetrij o spechj,
grandi farli picolj, tolli uno diamanle lino e disegna cuni
la punta de lo dito diamante in su lo specchio et subito 1"
merle in aqua et erompirasse subito percotendo lu vetrio
dextramente dovj lu haverai tochco cum lo diamanti. (Se-
greti per eolori, ms. Bolognese, édit. anglaise, t. II, ch.
517, p. -105.)
1^69. — N° 10. Ung gros dyainent taillé à faces en l'a-
czon d'une (leur, assis en ung anneau d'or esmaillé de bleu
et prisé 200 esc.
No 11. Ung autre dyainent taillé en dus d'asne, à plu-
sieurs faces, assis en un anneau d'or esmaillé de unir, | n i -.'-
20 esc. [Inv. de Marguerite de Bretagne.)
1 474. _ Ung dyamant de Roche-d'Agoux | village d'Au-
vergne]. (Inv. delà Clesse de Montpensier, p. lo.)
1497. — ,\ Jehan Cayon, dyamentier demourant à
Lyon, la somme de 52 1. 10 s. t. pour avoir rabillé et mis
sur son innlin la belle poiucle de dyamant d'icelle dame
|la reine]- (Cptes roi/., ap. Laborde.)
1498. — 2 petits ancauK d'or donl de l'un notre 1res
redoublé seigneur '■! époux Me mi René), que Dieu absolve,
nous épousa, et l'autre nous donna celuy jour... En l'un
desquels anneaux y a un diaiuenl taillé en 11 • de li/, tout
dune pièce, el est esinaillé aux armesd'Aujou, et l'autre
50
DIAPRÉ
a un petit cueur my party de diamant et de ruby et est
esmailly de gris en petites roses de rouge cler. {Testant.
de Jeanne de Laval, Quatrebarbcs, Œuv. du roi René, t. I,
p. 109.)
I S29. — Pour ung dyamant taillé à rusées, enchâssé en
ung anneau d'ur esmaillé de noir, 112 1. 15 s. (Cpte des
menus plaisirs du roi, f° 35.)
I 593. — Majorem vero adamantem in lïelgin conspectum
band puto quam quem Philippus Hispaniarum rex, ductu-
rus Elisabetham Heuriei II Galliarum régis majorem natu
liliam, émit de Carolo Asserati Antuerpie anno 1559 octo-
gies milleuis coronatis; pendebat autem caratos 47 12,
hoc est 1911 grana. (Clusius, Not. in Garcia ab Horto, 1. I,
c. 47, p. 174.)
I 595. — N"" 38. Ung estuy doublé de vellous noyr, avec
un sachet de taffetas noyr où il y a ung biau teste d'or où
il y a 19 chatons d'or rattachés avec malliètes d'or. II y a
4 qu'il y a chaqun un diamant d'Alanson taillié aifroinLc
i'! ."> qui ont chequn ung rubi ballet et 10 avec cheqfijune
grosse perlle. (/ni), de Jeanne de Bourdeille.)
16 15. — Deux prodiges delà nature, babillez à l'espa-
gnole... pensent éblouir les yeux à tout le monde par
l'éclat d'un diamant qui sera quelque happelourde du Palais.
[Cartel» île 2 gascons. Ed. Fournier, Var. histor. et lilt.,
i. Il, p. 316.)
1657. •- Le Temple est encore depuis renommé parce
merveilleux artisan le Sr d'Arre qui a treuvé l'invention
de contrefaire les diamants, esmeraudes, topases et rubis,
dans la quelle il a si bien réussi qu'en peu de temps il a
gagné une si grande somme d'argent qu'il tient carrosse
et a l'ait bastir 2 corps de logis dans led. enclos; en l'un
il demeure et l'autre il le loue. (Villiers, Journal d'un voy.
a Paris, p. 45.)
1662. — Dans les masures d'un viel chasteau hors de
la ville (Chalelleraut) se trouvent certaines petites pierres
Lui belles, qu'on appelle vulgairement diamans de Cbatel-
Liaiul. el qui, l'stnns polies, rapportent à de vrays dia-
mants, i Du Verdier, Le voyage de France, p. 203.)
1669. — Louis de Berquen, l'un de mes ayeuls, a dé-
l .'lui sé le m le sur cela (les origines de la taille du dia-
mant). C'esl lnv qui le premier a trouvé l'invention, en
1 1 7 1 "■ , de les tailler avec la poudre dû diamant mesme, et
en \oiei 11 i \ > 1 1 1 1 1 i ■ a peu pi os : Auparavant qu'un eut jamais
pensé de pouvoir tailler les dianians, lassé qu'on estoit
d'avoir essayé plusieurs manières pour en venu- à bout,
ou lut contr i de les mettre en oeuvre tels qu'on les ren-
i troil aux Indes; c'est a scavoir des pointes naïves qui
se trouvent ou fond des torrens quand les eaues se sont
retirées el dan-, les i Tes à fuzil, loul à l'ait bruts, sans
ordre et sans grâce, sinon quelques faces au hazard, irré-
gulières el mal polies, tels euliii que la nature les pro-
duit et qu'ils se voyentencores aujourd'liuy sur les vieilles
i lia es el i ' - 1 1 < 1 1 1 - d ■ ii'i^ églises. Le ciel doua ce Louis
de Berquen, qui < sti.il natif de Bruges, comme un autre
Bczellée, de cet espril singulier ou génie, pour en trouver
de luy mesme l'invention cl en venu heureusement à
bout. (Boberl de Berquon, Les merveille! îles Indes, p. 12.)
1691. Les garnitures de pierres fausses so vendent
«u i|u n iiei du Temple. (Abralu lu l'radcl, Le livre des
,,■. ;■ p. -je, |
1704. - 2 sa;, lui grands et 2 petits et 2 diam lu
i impli /." de l'égl i ttii une de Troyes, p. 9.)
DIAPRÉ, diasi'Inel, diaspre. Diversifié do cou-
Icui el d'ornements comme vignettes, rinceaux,
Heurs, animaux, moresques, grotesques cd damas-
quim
Parmi I ries, les diaprés ou diaspres sonl
di di tp lai Sa mi brocarts c me les produits
de fabriques do Damas ou leurs imitations.
i 160. I no robe ot moll délilablo,
D'un dyapro d lloretto d oi
(Rom de Perceval, t n; \ :)
i te pointe fu ■> oi
ii un \. 1 1 dyapi c i in n. i.- d'or.
t/./ . i II-.'.;
\ . l 180. s'..' . ,i. d'un die pro i iblo,
Qui lui ||| , nu. .1,1.
il 19, v«.)
I 185. D'un riche blanc diaspre le font estroit lier,
En une haute bière le tisenl puis couchier.
(La chanson d'Aniioche, v. 1U92.
1230. D'un bon dyaspre frazé menuement,
Estoit couvers moult acesméement.
(Gaydon, v. 6111.)
1250. Et sist on vair d'Espaigne qui molt fut à prisier.
Covert d'un blanc dyaspre ouvré à eschaquier.
{Chanson des Saxons, t. I, p. 110.)
V. 1250. On li amaiue un auferrant coursier,
Et fu couvers d'un blanc diaspre chier,
Menuement ouvré à esquékié.
(Rom. d'Anséis de Cartilage, f° 9 v°.)
1295. — Unum pluviale de diaspro de Autiocha, eum
frixo anglicano.
Tuuicellam de diaspro albo Antiocheno, antiquam cum
listis de panno rubeo de Venetiis ad aves aureas in rôtis et
l'rixio anglicano.
Unum diasprum Lucanum indicum ad aves rubeas in
rôtis cum capitibus etpedibus ad aurum (Thés. Sed. Apos-
lol., t* 97 à 127.)
1295. — 2 Capee de albo diaspro cum capitibus et leo-
pardis coronatis. — Capa domini Edmundi comitis Cor-
nubuc de quodam diaspro Anliochi coloris tegulata cum
arboribus et avibus diasperatis quorum capita, pectora et
pedes et flores in medio arborum sunt de aurililo contexta.
1t. stola et manipulus de albo diaspro lembato de auri-
frigio stricto per circuilum et in extremitatihus de vineis
et avibus breudatis de auro fino. — 1t. capsa (corporale)
cujus campus aureus lieue diasperatus de aurililo cum ymii-
ginibus Crucilixi. — 1t. tunica et dalmatica de serico albo
diasperato de Arest.
It. tunica de diaspro inarmoreo spisso stragulata cum au-
rifrigio.
Ad involvendum vestimenta... quodam panno diasperato
de Larest cum radiis inauralis. (Inv. de l'égl. S. Paul de
Londres, p. 315 à 331.)
1317. — 13 dyapres de Luque de plusieurs manières. —
"2 dyapres de Luques à oysiaus dont les lestes et les esles
suut d'or. — 3 dyapres sus champ vert et vermeil à oy-
seaus goûtés d'or, pour choses nécessaires à la chapelle,
[la reine]. (Cpte de Geoffroi de Fleuri, p. 2 à 16.)
V. 1350. — 2 panni ad aurum dyaspines unius secle,
eainpo rubeo cum falconibus auri. — 2 panni ad aurum
dyaspines unius secte, campo indien cum leonihus auri. —
2 panni dyaspineti unius secte, cum campo rubeo cum leo-
niiius pennatis et pavonibus auri, lidiis et floribus viri-
diluis. — 2 panni dyaspineti unius secte, campo indici
coloris cum leonibus et draconibus auri, cum floribus et
lluiiiiiiis purpurei coloris. (Cptes de la garde-robe d'E-
douard III, p. 377 et 380.)
Y. 1360. — Hz sont de 2 manières de jaspe; le vei'd
OSt le meilleur quant il a gouttes rouges OU dorées et est
de diaspre, a.l - estrès précieux... Icolle pierre veult
eslre assise en argent, t Le lapidaire de Mandeville, f° A 6.)
1361. — Unum pluviale de diaspero viruli laborato ad
aves cum capitibus et pedibus et capite alarum de auro.
el certis aliis Qguris Berarum, eum aurifrigio de opère
min ad figuras apustolorum, in cujus caputio est
figura II. \ irginis Marie.
Allll.l pluviale de dyaspero rulieo l'aelunl ad yiua-iiu s
I u i grifi u cum capitibus al pedibus do auro,
.nui aiiriti isi.i .le opère r i cum iinaginibus Salvato-
ris ei Domine Nostro,el ab utraque parte apostolorum in
rupi eappuslii est yuiago II. l'elll. ,
Aliud pluviale do dya poro ml um vitibus ol uvis
viridibus.
Pianota de dyo pero viridi cum pavvonibus cura capi-
tibus, pedibus el Buminilatibus alar le auro, cl corvis
i ipiiilnis el pedibus d iro el alibus floribus de
auro.
I lia planela île ilyaspen. Wlldi ad pappagall
pilibus r.iluildiilale alai uni el pedllius de aura
vis eum CapitibUI el pedibus de auro.
l'na tuiii.eii.i de dyaspero laborato ad rotas ol c paxue
de serico rubeo, In campo do serico viridi por lotum, cum
avibu m ipsis n. te., capitibus, neotoribus el pedibus
deauratis '-i sieliis lu ipsis compaxibus do auro.
i n . pi meta de dyn poro ail... laborato ad aves, arl
ol coi vu .uni oapitibu ■ ol podibus do auro per lotum.
i n a pi m. i.. de dyaspero do ..père Lucono, laborato ad
VitG . painpauo et uvas de seri.u. blavo ni . ainpii nll
rlllil .'a
I cum «er-
DICTONS
JZ !,|ar""l:' '' "P«otIbo de opère Lucano, laborala
■'I aves el cervos per tolum cum) capilibus et De
ets»nim.tat.buSalarumaviun.(le,u,„,1ota1l il
y«!bpn^3P6«neis insertos. {Très! de S. P?er\T°dl
551
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•rJff-J'7-j:
\ 1300.— Diaspre.seierie verte damassée, rehaussée d'or
Réplique lucquoise d'un tissu de Bagdad.
1380. - v m, f. i,„. chappelle blanche entière Je
ÎITÏ s"'m' ','" s"lh"z ''''"' "' I broyés de velniau
"'I ,"' Te™e',l or /, l'un coppon de lys el 'aultre de
fue.llageS de chardons armoyésïe France^rconHennen
les pièces qU1 sensu.venl; c'esl assavoir chasuble, lu-
"■cque dalmatique, 3 çhappes, fronlier, dossier, ™,v,T-
""'le -irm el touaille parée de mesmes. Les orfroves
avec aulbes.amytz, eslolles et fanon, (/ni;, de Charte» \;,
1382. — Une eslole et un fanon de diapré en drao d'or
• ■ '.v]„v doublé de cendail asuré. (Cote du collé a, il
Beauvats-Dor , Arch. seet., H. 27&5J.) ""!/e"e
1*16. — 2paremens i irle maître autel) de dran noir
(/»rr^u«4s,?.i^épi "-——"
, ,,,,'419- —.Casula, tuuicella el dalmatica de dyaprelo
mbeo simphci operato cum avibus et besUis babentibus
pe,les et capita de filo aureo. ««"".minus
Ornamenla nigra de dyaspro uniformis operis eum avi-
; bus et bestus habentibus capita, pedes et ungulas de Mo
aureo. (Inv. de la Cathédr. d'Amiens, p. 326 et 330)
„. h*24' ~t Vna- C,''appo de d>'aPPre noir à lyons de soye
BU or, orfroisié de tavelle qui ne sont pas tout de soye,
d'oIr'd?rh™^Pelle en,lière de "iiapre vermaux à soleil
d or de Chypre, et sontles orfraiz de robderie sur le champ
a or a images d apôtres, à maçonnerie de soye, la quelle
contient chasuble, tunique, dalmatique, 3 chapes, frontier
doss,er, avec aubes parées, avec esl s el fanons prisez
«D 1. p. (Inv. <Ies chapelles ,le Charles 17.)
i 1 43 1 . - Une chapelle blanche de drap nomme' dyaspre
a oyseaux qu. ont les testes et les ventres d'or. _ Dnê
autre chapelle de drap d'or vermeil nommé diapré. (Addii
a l inv. de N.-D. de Paris en 1416, f» 26.) l--"'""-
1*55. —A Jehan Lubin, couslelier demourant à Or-
léans, pour 2 fers de javeline dorez et dvaprés nour MdS
î&Mi^ 55 s- {Cpte mi *«*£***
1489. — Une chasuble à larges oft'roys, dalmatique et
unique, une estoille et un fanon, une aube parée "ou
de drap de dyaspinel de Loques, 10 s
l ne chappe noir de drap de dyaspinel doublé de sen-
dail vermeil, et une offi-ay et un drap d'autel de ce
mesme, 14 1. ' c te
Dne chasuble d'un viez dyaspinel. estouffé d'aube d'es-
tolle el de l.u,,,,,, 20 s. (Inv. de Richard Picque, p 39.)
151 1. — M° 192. Dna casula sive planeta de diaspre de
Chippre. (Inv. Je la cathédr. d'Aviguon.)
1559. — Les diaspres sont ,1e diverses coleurs: pour
autant que les aucuns sont blancs tachetés de ron-e les
autres tous rouges, les autres verds tachetés de sing et
les autres de diverses coleurs ainsi que chacun peut vlbir
ch? 93.)S laplda,res' (Mathée' X°'es *• Dioscofide, 15,
161 i. - Diapré. Diversified with flourishes or sandrv
te-^^r Fiouris,,"i? ■" «■*■ - «sa
DICTONS. —La nomenclature des dictons anciens
est tout un vocabulaire; il nous suffira d'en extraire
un chapitre relatif à des industries fameuses à la fin
du XVe siècle.
V. ISOO.
Les bonnes faulx à Espernav.
. A Londres escarlates fines
Et bons draps vermeils à Malincs
Et bonnes tartes à Dourlans;
A Nicolle (Lincoln) est le bon lil blanc
El bons draps rêvés sont à tland;
Bon vert (et) bon pers sont en Yiire
l.s chauderonniers sont en limant
Et les bons cuyrs sont eu Brabant.
En Italie sont les cendaulx
Et en Puille main bon genest.
En Ortè est le bon sall'ran.
Et bons rassouers sont à Guingan.
A Lacques sont les bonnes soyes
Et le bon papier est à Troyes.
Les bonnes sarges sont à l'iains
El a Nevers son! les bons tains.
\ Genues sont le. arbalestriers "
Et en Escosse les archiers.
l'otz el godetz à Sa> ignj
liens draps gris à Moulévillier.
;,vj
DIGNITE
(Le dict des pays, Montaiglon, liée, de poés. fr., t. V,
p. 109.)
DIGNITÉ. — Relique.
Y. 1460. — Une grande couppe toute ronde emplie de
dignités. — Le eappe de Godefroy de Bouillou rempli de
plusieurs dignitez non déclarées. (Inv. de N.-D. de Lens,
p. 200
I 557. — Une petite phiéretre de bois paincturé où sont
pluseurs dignitez que l'on porte en procession aux jouis
de Rogation.
On crucifix au boult dorez, au quel y a pluseurs digni-
tez déclaréez par les billetz enclos en crystal. (Inv. de
l'égl. de Saint-Omer.)
1560. — Pour un beau reliquaire contenant plusieurs
dignitez, donné par H, P. l'évêque d'Anvers, chancelier de
l'Ordre. (Arch. de Saint-Omer, extr. îles reij. capital..
p. Deschamps de Pas.)
DINAN. (œovre tie. — Lainages de literic^de
tenture, des anciennes fabriques établies dan? la
cité bretonne de ce nom.
1407. — 2 liz pers de l'euvre de Dynan, ciel, tredou,
sarge o chascun et 2 tapiz de meismes. (Inv. d'Olivier de.
Cltssnn, p. 36.)
DINANDERIE. — Si la ville de Dinant, assise sur
la rive droite de 1 > Meuse au pays de Liège et dans
le voisinage des exploitations les plus anciennes de
la calamine, n'est parle berceau même d'une indus-
trie célèbre an moyen âge, et longtemps prospère,
c esl assurément le lieu qui a produit le plus grand
nombre d'objets connus sons le nom do dinanderie.
MM i. — Chandelierjpn bron t
•< a fabrique i \ugtbourg. Ane, < »//. Boltykon*, n w:.
1 donl la matière o t on bronze jaunâtre
do zinc, cl approchant de la nuance du
laiton, offrenl autant do variété dan la forme que
dan 1 1 pèce 1 1 t omprcnnonl une nombreuse série
d'objets du mobilier religieux, civil ou culinaire.
Leur nomenclature impossible à donner ici est re-
présentée par quatre exemples de ces ouvrages île
fonte que produisaient aussi les fabriques de Lyon,
de Milan et d'Allemagne. Voy. AlGLE, AlGUlÈltE,
AiiiAMAMi.i'. et Fontaine.
V. 1200. — Hase commixtio (cupri cum calamina) vo-
catur ses, unde caldaria, lebetes et pelves funduntur, sed
non potest deaurari quando, ante commixtionem, cuprum
non fuit penitusa plunitio purgalum. (Théophile, 1. 3, c. 65.)
XUII s. — De l'éveschié de Liège et de là enlor viennent
totes oevres de coivre faites et de haterie. (Prov. et dic-
tons popul., édit. Crapelet, p. 131.)
S. d. — Cil de Dynant qui vendent pots et paelles, 8 1.
(Tarif des fermes de S. Pierre de Lagny.)
1387. — A Thierry Lallemant, chauderonnier,... pour
2 hesdasnes pour porter l'eaue des bains de madame
Jehanne de France et pour servir en la chambre, pour ce
40 s- p. — It. Pour un grant pot appelle marmite, pour
chauffer l'eau de lad. dame, 40 s. p. — It. Pour un grant
pot de cuyvrc à boullir les drappelès de lad. dame 2u s. ;
et pour 2 bacins à barbier tous neufs, l'un pour servir de
l'eaue aux bains de lad. daine et l'autre à servir à laver
le cbief de la nourrice d'icelle dame, 20 s. p.
A Guill. l'orquet, chauderonnier, pour un grant put
appelé marmitte, tenant 2 seaulx d'eaue et un autre pot
moyen appelé marmitte, avec les couvesclcs, pour chauffer
l'eaue pour les bains. (19" Cple roij. de Guill. Hrunel
f°* 111 et 116 v°.)
V. 1350. — Marmite anglaise, brome u inscription bi-
lingue : Je l'Ll POT DE GIUVNT IIONUK. — VIAIINIiF. A raiK
DE BOX SAVIIim. — Vil. Kl. MHS ANUETEL ME FE01T FIERI, —
Extr. de l'Archœologia, t. XIV, pi. 51.
1466. — F.n cet an l'ut prins Diuand assise au pais de
Liège, ville liés forte de sa grandeur et lus riche a cause
d'une marchandise qu'ils faisoionl de ces ouvrages de
cuivre qu'eu appelle dinanderie, qui sonl en offel potsel
poi les ei choses semblables. (Pbil. da Comines, p. 84.)
1467. M iv \ faisoit-on (à Dynant) les caudrelats
et tnutO t Illl'e de lelnn et métal île CUÏVrO. [t'.lllilll. de
■t. du Clerc, p. 278.)
1499. Payé pour une lampe donl a esté baillé autre
dynandei ie o'I mC quinqualer n oschango, 6 s. (Cptes
de l'égl. de Gisors, p. 154. i
1508. Lu dinanderie de lu cuisine. 6 grandes
poillee demy-usées, 2 petites poilles, un;; bassin à queue,
2 petits bassins laveurs, i chaudières qu valent guàres,
iruche d'ir. iin et n chandeliers qui ne sonl pas but
i, ,n
\ulre dinanderie ancienne de Lyon, 2 grima chau-
iini , mormyto, 2 bassins -i guoline, une poêla à
friro avoi -' l ilios a routir, 2 bareaulx. [lue. de Varche-
vét hé de Rouen, p, 500.)
DINER
553
église'.poisant 25001. decuivre.
V. 1460. - Fontaine en brome app. à M. Gavet.
!:„[. erosw, puliere et lions «MO I.
,500 1 „, ■»'■•»'. N '"'"" '' ■''"''
SErfS «;
iaune. (Furelière.)
mNER - Les miniatures et quelques scènes
1rs xi" et vv siècles sont, pour l'étude
r''Z Ee de la table, tout à fait insuffisantes. Le
'"r g „ les convives causent et ne raangen
,,,,,Sr.;T- - L-v "' "i " nplète et dans un tel
I'1-1-' N"Y' 5V observe régulièrement que la
désordre qu ..n n J ' ; ,,. ,,,„...
rTls lPKa%Tpar/S, quelques ehro-
Neanmonsle M .ni ,„„,, ,,,,„,.,„„,„
jKïïrSJ. £ Les tables étaient abond, «en.
^e»^oS -sU^re^s
-fïSi^^e^
XVSé'les précautions et les recherches des gens
"fKe'wi bien les mains avant et après le repas,
Y ..rée l'imagine que leur netteté ii|.-
SsVude , ,orsq«cla°uappe qui souvent e„
nettes ou aes corbeille ,1e la desserte ne
Sounedaus les miniatures, venant se le, d,s-
PUïlré ces imperfections relatives, la gaieté des
S^CtÊ^e^
""". ^FZSiSiïiïiï un sa,,!o ou ,!ne
aXlde baf suvlnt les circonstances, Toutefo.s
BaUe de I al, r les ouprincières auto-
STceï: ;::i::d':,d,tv,1u,,,s,,,T11,,s.vo,
pour disner et aP^TJVbies u, ^ J^,^ i;l le8
V 1470 - Groupe de soinl ffufcert, 6rm«e,
app. à M. le B» Arth. de Schickler.
pour disner et aPP*Ue-on la L^^y et les Tressoirs, et les
Ondre ,^anf,SaeSsauV si comme il appartient. Après on
pare l'en dedans la ,é1 . iesirede 1 uos-
'-'"""- '"""'" '",' ',, , iusquesàtanl au'ils ayenl lavé
tel! -'■ '»" -'l\'""' J,.-. U dame et les Biles et les
leurs mains. \\< rès ;•'_',,„ „„.,,,., saUères ,. les , bus-
^rettrcuUer^c rs\ur la table et pu.s le pan,
55 i
DINER
et le vin. Après, les viandes de diverses manières sont
appi rtées, cl servent les servans à granl diligence, et
ceulx qui sont à table parlent l'ung à l'autre en eulx effor-
çant joyeusement; puis viennent les ménestriers à tout
1rs instrumens pour resjouyr la compaignie et adonc on
ivelle vins et viandes et à la fin on apporte le fruict.
Et quant le disner est accomply, on oste les nappes et
les reliefz et abat-on les tables quand on a lavé, et puis
uni "il grâce à Dieu et i son hoste. Et quant on a bru,
après disner ebascun va reposer, ou Hz retournent à leurs
hostelz. [Le propriétaire des choses, 1. 0, ch. 22.)
V. 1180. — D'après le ms. de Herrade de Landsberg,
llorlus deliciaruiu.
1393. — L'ordenance desnopeesque fera maistre Helye
en may, à un mardy; disner seulement pour 20 cscuelles.
Usielte : beurre, rien, pour ce qu'il est joui- de char.
H. Cerises, rien, pource que nulles n'en estoient trou-
vées : et pour ce assiette nulle.
Potages : Chapons au blanc mengier, grenade et dra-
gée vermeille par dessus.
Kost : En chascun plat un quartier de chèvre] : quartier
de chevrel est meilleur que aignel; un oison, 2 poucins
et sauces à ce; orenges, •anodine, vertjus, et à ce fraî-
ches touailles ou sen iettes.
Eutreiiiès : Celé'- d'escrevisses, de loches, lapereaux
el cochon.
h .rie : Froumenlée <'i venoison. Y-.<ue : Ypocras et
le mesticr. Boule-hors : Vin ri espices.
L'ordonnance du souper qui se fera ce jour est telle
pour 10 oscuelles.
Froide -auge de moitiés 'h- poucins, de petites oés et
vinaigrette de ce tnesines mets pour icelluy soupperen un
plat. I ii pasté de 2 lappereaulx et 2 fiaons [jasoit que
aucuns dienl que à nopecs franchie cmmeni darnoles|.
en l'autre plat la frase de chevreaulx et les demies testes
d ,i .i
Entremets : Gelée comme dessus. Issiu' : pommes et
rromage sans ypocras, car il est hors de saison.
i Il i , cliaiitrr, vin el espices et buvlies alumer.
V. I17n. D'Miolh. Hicliel ms., fds de Sorbonne,
ni vicnl In quanl lli li i lio i di ud i I leui -
appai li ni M' es i Ile . ol qui loi poun ei i i ol
in >i i !i. nul' i
Au boulcngier H) douzaines de blanc pain plat cuit d'un
jour devant et de un denier pièce.
Pain de tranebouers, 3 douzaines de demi pié d'ample
i dois de large de haut, cuit de 1 jours devant el sera
brun, ou qu'il soit pris es halles pain de Corbueil.
Eschançonnciie : 3 paires de vins.
Au bouchier, demy mouton pour faire la souppe aux
compaignons et un quartier de lard pour larder; le maistre
os d'un trumeau de beuf pour cuire aveeques les chapons
pour avoir le chaudeau à taire le blanc mengier; un quar-
tier de veel devant pour servir au blanc mengier. Les
seconds, un trumel de veel derrière ou des pies de veel,
pour avoir l'eaue pour la gelée. Venoison, un pié en quar-
reure.
A l'oubloier convient ordonner. 1" Pour le service delà
pucelle, douzaine et demie de gauffres fourrées, 3 sols;
douzaine et demie de gros bastons, 6 s.; douzaine et de-
U'e de portes, 18 den; douzaine et demie d'estriers, 18 d. ;
":ent de galettes sucrées, 8 d.
Fut marchandé à luy pour 20 escuelles, pour le jour
des nopees au disner, et G escuelles pour les serviteurs,
qu'il aura 6 deniers pour escuclle, et servira chascunc
escuelle de 8 oublies, 4 supplications et 4 estriers.
Au poulaillier, 20 chappons, 2 s. p. la pièce ; 5 che-
vriaulx, 1 s. p. ; 20 oisons, 3 s. p. pièce ; 50 poucins, 12 d.
la pièce; c'est assavoir 40 rostis pour le disner, 5 pour p.
la gelée el 5 au souper pour froide sauge. 50 lappereaux,
c'est assavoir 40 pour le disner, lesquels seront en rost,
et 10 pour la gelée, et cousteront 12 d. p. ebascun. Un
maigre cochon, pour la gelée, 4 s. p. ; 12 paires de pigons
pour le soupper, 10 d. p. la paire. — A luy convient en-
quérir pour la venoison.
135.3. — Miniature anglaise d'une bible historiale,
Biblioth. Richel. ms. />., 1753, f 138.
Es halles, pain pour Iranchouers, 3 douzaines. Pommes
grenades pour blanc mengier, 3 qui cousteront... Pommes
d'oronges, 50 qui cousteront... 0 frommages nouvoaulx
et un vieil el 300 oeufs.
Est assavoir que chascun fromage doit fournir 6 tarte-
lettes, el ainsi pour chascun fromage convient 3 œufs.
Ozeille pour Faire vertjus pour les poucins. sauge et per-
cil i i faire la froide sauge, 200 pom s de blandureau.
2 balais cl une pèle pour la cuisine, et du sel.
Au saussicr, 3 chopines de cameline pour disner et
ouper ol une quarte de vertjus d'ozcille.
A l'espicier : 10 livres d'amande, Il ileu. la liv. —
lue I. poulilie de gingembre colombin. Il s. lin quar-
teron gingembre meschc, 5 s. — ■ Demie i. c.niciie baïue,
5 s. — 2 1. ris balus, 2 s. - 2 I. sucre en pierre, 16 s. —
l 'ne once de sallren, 3 s. — I n quarleron clou el graine,
entre (i s. — Demi quarl poivra long, I .s. Demi
luarteron garingal, S s. - Demi quarteron mucis, 3 s.
i d. Demi quarteron f Ile lorier vert, 6 d. - I.
i lie grosse si me , 3 s. I d. la I. val ml 6 t. 8 d. —
rorchc de 3 I la pièce. 0 flambeaux de nue I. la puce,
: i ■ i assavoir 3 s. la I. a l'achat, el la reprise (j d. i us
poui la l.
\ luj espices de chambre, c'esl assavoir orongat, une
t., lu s. Chitron nue I., 12s Anis vermeil une L,
Sucre ms. il une I., III s. — Dragée blanche, 3 I.
loi. la i A lus iivpoiT.is ■'' quartes, fus. la quarts, el
querra loul,
Somme que costo ospiccric monta à 12 lianes, à comp-
Loi ce que fui ni de loi cho , al potil demoura d'ospicos ;
1 ii i peul '• in- pris demi liane | i escuelle.
DISCIPLINE
555
A la Piorre-au-Lail, un sexlier de Imui Lui iiihi o-bunr
et sans eaue, pour taire la rroumentée.
En Grève, un c u 1 1 1 île costercz de Bourgongnc, 13 s.,
2 sacs de charbon, 10 s.
A la Porte— de-Paris, may, berbe vert, violette, chap-
peaulx, un quart de sel blanc, un quart de sel gros, un
cent d'escrevices, nue chopine de loche, 2 pots de terre,
l'un d'un sextier pour la gelée et l'autre de deux quartes
pour la cameline. [Le Ménagier de Paris, t. il, p. 108.)
D'après un tableau du XV" s. Cartons de l'auteur.
1691. — Lorsqu'on appreste un banquet, les valets
couvrent la table d'un tapis ou d'une nappe, y adjoulant
aussi des assiettes, euilliers, couteaux avec les fourchettes,
des serviettes et du pain avec la salière.
On sert les viandes dans les plats, les pâtés et les pâ-
tisseries dans un grand plat.
Le maître du logis ayant introduit les conviés dans la
salle, leur fait laver les mains au lavoir ou bien avec l'es-
guiére sur l'évier, ou plat-bassin, et ils essuient les mains
avec une serviette, puis se niellent â table sur des sièges.
L'écuyer tranchant coupe les viandes et les présente.
On sert les sauces dans des saucières en servant le rôti.
L'eschan&on verse à boire de la cruche ou du pot ou de
la bouteille dans les caraffes et des verres de cristal qui
sont rangés sur le buffet et le présente â celui qui traite,
qui boit à la santé de la compagnie. (Franqueville, Miroir
de l'art, cb. 57, p. 152).
DIPTYQUE. — Les diptyques, triptyques et polyp-
tyques qui, jusqu'à Louis XII font le plus grand
honneur à nos ivoiriens comme à ceux de Byzance,
portaient, au moyen âge, le nom de tableaux cloanls.
C'est donc à ce mot que nous renvoyons le lecteur
pour la production dr^ textes qui n'ont pu trouver
leur place aux mois IvOlltE et [VOIRIER.
Pour suppléer à l'absence de documents, nous
transcrivons la définition donnée par Labarte dans
son Histoire des arts industriels, elle permettra de
juger de l'importance el du développement que pri-
rent les diptyques pendant les deux premières pé-
riodes de leur histoire.
1872. — Les diptyques remontent â une liante anti-
quité. Dans L'origine, ils étaient formés de deux petites
tablettes de bois un d'ivoire se repliant l'une sur l'autre
et dont l'intérieur présentait une tablette renfoncée, en-
duite de cire sur laquelle mi écrivait. De là le nom de
v.Trrj/a et de pin/Mares qu'on leur donna, le jireiuier à
r.ni-r île l inulile pli, le second en considéi ation de
leur peiitesse qui permettait de les renfermer dans la main.
Ces tablettes étaient entourées de lils de lin sur lesquels
on coulait de la ."ne que l'on imprimait d' :achet. Elles
servaient di-s bus aux missives secrètes...
Les diptyques reçurent bientôt une destination plus inté-
ressante. Au lellljis des eill pel enrs, les consuls el. il. lus
l'origine les questeurs, pour consacrer le souvenir de leur
élévation, envoyaient a .leurs amis ainsi qu'aux person-
nages d'un haut rang ili.ni ils avaient obtenu le suffi
el aux gouverneurs des provinces, des diptyques d'ivoire
dont les parties extérieures étaient sculptées en relut'. On
v traçait ordinairement l'image du consul i evêtu de but- les
orne nls «b' -a dignité, el tenant d'une main la muppa
circensis, rouleau d'étoffe qu'il jetait dans l'arène | ■
donner le signal des jeux, et de l'autre, le sripio ou scep-
tre consulaire qui était surmonté des fig les empe-
reurs régnants; on y voyait encore assez souvent dans le
bas du tableau une représentation des j.-hn du cirq lont
le consul avait gratifié le peuple lors de sua installation.
Les nions du consul et ses titres se trouvaient ordinaire-
ment inscrits au haut des tableaux. Ces inscriptions abré-
gées étaient distribuées dans des cartouches sur les deux
feuilles du diptyque. Certaine', parties de la sculpture
étaient dorées et les lettres des inscriptions remplies de
couleur rouge. C'est ce que paraissent établir ces ver-- île
Claudien :
. ..Immanesque simul Latonia dentés
Qui secti l'erro in tabulas auroque micanles
inscripti rutilum cielato consule nomen
Per proceros et vulgus eant.
(De luudibus Stilielwnis, I. 3.)
l'ne loi du Code Théodosien (lex XI, lit. XI), de l'année
3M, interdit à tout autre qu'aux consuls ordinaires de
donner des diptyques d'ivoire...
L'usage des diptyques remonte, dans l'Église chrétienne,
presque jusqu'au temps des apôtres. 11 en est fait mention
dans la liturgie de S. Marc et dans celle de 8. Denis l'A-
réopagite. C'étaient de simples tablettes sur lesquelles on
inscrivait les noms dont le diacre faisait la lecture aux
fidèles. Ou reconnaissait quatre classes de diptyques, ceux
qui servaient à l'inscription des nouveaux baptisés: ceux
qui recevaient les noms des bienfaiteurs de l'Eglise, des
souverains et des évêques; ceux où les saints qui avaient
illustré l'Eglise par la gloire de leur martyre ou par les
lumières de leur esprit se trouvaient mentionnés; eux
enlin sur lesquels on inscrivait les fidèles, clercs ou laï-
ques, morts dans le sein de la vraie, foi.
Lorsque l'empire romain eut adopté la religion chré-
tienne, les consuls ne manquèrent pas de comprendre les
principaux évoques parmi les personnes auxquelles ils
envoyaient leurs diptyques, et ceux-ci crurent devoir re-
connaître ce témoignage de vénération pour leur carac-
tère sacré et de respect envers l'Eglise, en plaçant ces
diptyques sur l'autel, afin que le magistrat donateur fut
recommandé aux prières pendant le sacrifice de la messe.
Les lôli's lisses des tablettes d'ivoire furent bientôt uti-
lisés, et l'on s'en servit pour inscrire les noms qu'on de-
vait lire au peuple. Les diptyques consulaires se trouvèrent
ainsi convertis en diptvques ecclésiastiques.
Dès la fin du IVe siècle, des diptyques de trois sortes
furent spécialement sculptés pour les églises; les premiers
pour servir de couverture aux diptyques écrits, contenant
les noms qui étaient lus â un certain moment de la niesse;
les seconds qui étaient placés sur l'autel ou sur L'ambon
et exposés à la vue des fidèles auxquels on les donnait
souvent à baiser; les troisièmes qui servaient â la déi o-
ration du livre des évangiles. Ces sculptures reproduisaient
soit des Mènes de la vàe et de la Passion du Christ, SOll
l'image du Christ sur l'une des reuilles et celle de la Vierge
dans l'autre. (Labarte, Ilisl. des arts industriel*, 2' edit.,
t. l.p. 105 et 110.)
DISCIPLINE. — Faisceau de lanières ou plussou-
veni de chaînettes métalliques servant d'instrument
de pénitence. L'usage de la discipline n'a pas été
exclusivement une pratique claustrale. On conservai!
au trésor de la Sainte-Chapelle, parmi les reliques
de S. Louis, sa discipline renfermée dans une boite
d'ivoire. L'inventaire de 1573 confirai? à ce sujet le
texte des grandes chroniques de Saint-Denis. Voy.
ESCOI RGÉES.
S. cl. — Disciplinai enini se in catbenis tribus electri
vel de latone. (Nie. Bertrandi, V'idi /.'• Guillelmi erem.)
1370. — Tous jours, apri> sa confession, recevoil
s. Louis), discipline par la main de son confesseur, de
5 petites chaiennes de fer jointes ensemble que il portait
m un.' petite boiste d'ivoire en une aumômèn de s
felles boistes A tout telles chaiennes donnoit-il aucune
556
DISQUES
fois à ses privés amis pour recevoir aulelle discipline
comme il faisait. (Chron. de S. Denis, t. IV, p. 356).
DISQUES LITURGIQUES. — Un certain nombre de
disques crucifères exécutés en métal, aux xnr et
xiv siècles, sonl indiqués dans les inventaires anciens
et figurent dans des trésors d'églises on dans des
collections particulières. On a beaucoup disserté sur
l'origine et la diversité de leurs emplois, mais une
étude magistrale publiée par M. Charles de Linas en
1883-84 dans la Revue de l'art chrétien, me semble
avoir définitivement résolu la question. En voici les
conclusions que j'approuve sans aucune réserve :
«Le disque crucifère était pour l'Église latine une
variété du flabellum (émouchoir). Appliqué d'abord
à la liturgie immédiate et a la décoration temporaire
du sanctuaire, l'ustensile métallique devint ensuite,
selon les époques et les lieux, un insigne pontifical
ou épiscopal; un reliquaire, un appendice de châsse ;
une annexe permanente des autels. »Voy. ÉMOUCHOIR
et PlABEI i.im.
1495. — Quoddam dyadema cum baculo argenleo et
in eo quedam crux Gguratur et circulus illc in inodum
dyadematis. (Inv. de la cathédr. d'Angers.)
DIXAIN. — Comme aujourd'hui, une dizaine de
grains de chapelet ronds ou allongés, enfilés ou
montés en orfèvrerie, servait d'objet de dévotion et
de parure aux dames, sous la forme de bracelet.
1595. — N° 18. Un dixain de christal garny d'or émaillé
de rouge, tenant \i vazes (olives) et "2 autres grains de
cristal longs, faitz comme ung piller aussi garnis d'or,
semblent estre dud. dixain. (Inv. de la Ctesse de Sault.)
DOEZ. — Teinture, dais, voy. Dosseuet.
1420. — Ung doez de sale, assavoir ciel et dossier
garni de bitttouier et 6 quarreaux pareils, tous de drap
d'or venueiWrde veluau pers royez.
[t. Un dosseret assavoir ciel et dossier de fin drap d'or
sur champ vert à ouvraiges fait en manière de basions,
comme ligues à rosettes et autres fleurs d'or où il y a un
pou de vermeil bordé autour d'une largo bordure de ve-
luau vermeil cramoisy. {Inv. île Philippe le lion.)
DOGALINE. — Dans le costume des femmes nobles
c'est une robe talaire et dans celui des hommes une
tunique descendant aux genoux. La dogaiine des deux
sexes, portée à Venise au xv° siècle, se distingue
parl'extrème largeur de ses manches ouvertes; on la
retrouve cent ans plus tard dans l'habillement de la
dogaresse.
I590. — Nell' investigare l'origine et l'uso délie ma-
niche aperte, overo délia veste che si chiama dogaHna,
trovo ch'ella lu usata pin tnsto da giovani nobili che da
allra eta o qualita di personc. (Cits. Vecellio, .Mi.)
DOIGT, DOIGTIER. — L'usage de conserver les ba-
gues enfilées sur des cylindres de carton ou de bois
garni d'étoffe ou de cuir est ancien, comme le prouve
la figure ci-jointe extraite d'un manuscrit de la bi-
bliothèque de l'Arsenal, (les cylindres mobiles s'en-
fermaient, comme aujourd'hui, dans des écrins et
répondent au mut ilmi employé dans les textes que
nous empruntons au Glossaire de Laborde.
Mil . Orfi i rerie allemande,
de ta < ttthédrale d'Hildesheim.
I286. — -1 philacic rot uni! di ai ;onto cum baculis
cooperlis de argenlo. (Inv de la ealhed. d'Angers),
1 295. i ialla magna i itunda que vocanlui
clierubini cum pomi lli i otundi de ai ;cnt< > ip ,
pond. H' m. i eue.
082. — II. i - ■ argenlo cum pomis ad por-
i.ni'liii | ad, _ m. .' ■
x 688. - H. - rotule magne cum I- esmailia m euro,
point. ï m. i Thés Sed. apott. i
1421. — I m lyadema p'-i niodum patène in qua snni
!■■< lapidoi. II. aluni dj i li Inin m 1 1 m > Blinl '.I l,i-
I ! . i .... lui dyi dema Vêtus Te I I , (Inv dt la
1448. N Jb'.. •! 'ii cl unacum :i piti Iphi i I i ocloo
i |uibu tenctui i u ina el unun
quod poi latur m i :i Grorgii cl m ait i p
-mini. n (/ni de l'égl
1492. ilj lit htn
n uli lapilli pollui idi
quinl . (Inv de ' cgi, S fue in de namui )
\\ s. — Doiglier v.ilv. p. Will in
d'un livre d'heures de la Uiblioth. de l'arsenal.
Les deux autres dessins snni relatifs à des modes
pél iaux de porter les bagues, soil aux jointures
\ lii.
Sculpture >'» tombeau de Jeun sens Peur,
mi mutée île Dijon,
comme mi l'observe sur les mains de l'effigie de
.Iran sans l'élu, due de Dourgogne, snii bvoo dos
noLOiiu-:
:,;,:
î^an t s ajourés par places pour [es Laisser apparentes.
1260. — lu liarulos continentes iUS :itiulns l'imi rubelis
et balesiis; "2 baculos continentes 66 anulos cum marag-
denibus; uiiuni baculum continentem 20 anulos cum sa-
phiris; unum baculum continentem 17 anulos cum diversis
lapidibus. (Joyaux d'Henry III d'Angleterre, déposés au
Temple.)
1328. — Un doit "ù il a il saphirs el une turquoise; un
autre doit où il a un gros balois percié, prisé loti I. un
autre doit au quel a un gros diamant en aune. m. (Inv. de
Clémence de Hongrie.)
1399. — 6 anneaux eu un doit. (Inc. de Charles VI.)
1412. — Un doittier de 5 dyamans en aneaulx d'or
esmaillez, c'est assavoir un annel en façon de rabot. (La-
orde, Les duos de Bourg , n" 131.)
V. 1550. — D'après une peinture d'Aldegrever
app. à M. L. Carrand.
1420. — Un doitier garni de 10 aneaulx d'or, ou pre-
îuier a 5 diainens à pointe, assis en façon de croix qui
l'ait reliquaire dessoubz. (Inc. île Philippe le Bon.)
DOLEQUIN. — La présence de la gaine signalée
dans un texte de 1 157, exclut l'idée d'une hache ou
hachette, comme semblerait l'indiquer le nom, et
oblige à ranger cette arme peu connue parmi les
poignards ou stylets.
1380. — Qui est trouvé portant baston deffendu si
comme lance de fer ou de plomb, baclie, coutel à pointe
ou dollequin, cliet en amende de 60 s. (Boutillier, Somme
rural. part.2,f°68, édit. de 153S.)
I4S4. — Premièrement, que lesd. niaislres de Langres
feront leur petit ouvraige de fu stoufe sans j mettre fer,
réservé espées, bracqmarts, daigues, doloquines,
lasses, cousteaulx de mesmeet autres ouvraiges qui s'a] -
partienl pourtant coup...
It. que alumelles appesses, bracquemars, daigues, dole-
quines, coutelasses et autres ou\ rai-. -s ne s., passera point
s'il '■-! cassé. (Stat. des couteliers de Langres.)
1457. — Jacol Cuerqueville tenant soubz s.,n mantel
ung dollequin hors de sa gaine. (Arch. II. 189, pièce 2 0 |
1498. — Guisarmes luysans que glaces,
Briquolle >, fundes, mai liincs,
Dollequins agus que picques.
iJ. Holinet, p. 130.)
IS09. — L'un de I compaignons... se avoit voulus
deffendre d'un dolequin qu'il tenoit en sa main encontre
ceulx qui le poursuvvoient. (Journal de Pierre Aul
p. 162.)
DOLMAN. — Le dolman, au xvie siècle, est une
sorte de tunique militaire boutonnée devant sur le
buste et à basques Huilantes de la ceinture aux
genoux. Ses manches larges eteourtes ne s'étendent
point au delà du coude.
1590. — Vestono (arcieri di galea turchi) un dulimano
corto lino a mezza gamba,... quale, aperto davanti, arriva
tiuo alla cintura per esser pin agile. (Vecellio, 383.)
1 644. — 11 m'a fallu habiller a la turquesque,... prendre
l'aube ou doliman et le turban. (Ch. du Rosel, Voy. de
Jérusalem, p. 21.)
DOLOIRE. — Grande cognée à large taillant el
court manche. Celle îles charpentiers et des huchiers
ne se distingue de l'instrument de justice du même
nom i|ue par la longueur du manche de ce dernier.
La doloire héraldique en est au contraire presque
complètement dépourvue.
1 290. — C'est ici le transcript de la lettres aux huchiers
de Paris.
A tous eeus qui ces préserties verront, Jehan de Honli-
gny, garde de la Prévosté de Paris, salut. Nous faisons
as! • n que par devant nous vinrent Renaut Beriot, Hu-
bert le Sieur, Richart Doué, Pierre le Mestre (et 21 autres),
bûchers, feseurs d'uis et de fenestres. (Depping, Ordon
relat. aua métiers de Paris, lit. 13.)
1300. — Li carpentiers qui emprès pendues.
Grans coigniés en leur couls tiendront-
Dolouères et besaguës
Oient à lour costez pendue-.
(liom. de la liose.)
X° ou XI' s. A. Doloire app. à l'auteur. — V. 1180. U. Extr. de l'Hortus deliciarum iïHerrade de l.andsberg. —
V. 1300. C. Biblioth. Richel. ma., fds de Sorbonne 350, en marge du f- 117 v. — Xl\ s. D. Doloire app. u
M. W. Riggs. — 1103. E. Wolgemut, Chron. de Nuremberg, 1" 11. - 1540. F. Marque de l'imprimeur Et. Dolet. —
G. Échelle des fig. A I; C L' l'.
558
DOME
1409. — Prends ton prisonnier el expédie la besogne
selon j c i > i î i -^ el lui fais couper la tête d'une doloire. (Mon-
slrelet, p. 161.)
1435. — Avec le quel en fut pris en plusieurs lieux
jusques i!'1 20 à 30 ( nviron, ries quels, en ce même
jo '. le dessud. Honoré et i île ses compagnons eurent le
halereau coupé d'une doloine. (/</., p. 720.)
1530. — Doloire, hache large, Broode. (Palsgrave, 201.)
1691. — Le charpentier dégauchit le l>"is avec s:i clo-
loire. (Franqueville, Miroir de l'art, ch. 63, p. 170.)
DOME. — Routerolie hémisphérique formant la
garniture inférieure d'un manche de couteau,
1599. — Je laisse i madame deBourbonne une demie
douzaine de couteaux de table dorés, les manches garnis
avec un ddine d'araent. (Testam. de J. de Charmolue,
p. 132.)
DOMINO.
Capuchon, aumusse.
1 505. — Ung domino île damas noir. — It. ung domino
d'escarlatle fourré de menu vair ou quel y a 40 allegnelz
d'à gent doré. — It ung autre domino d'escallate brune
fourrée de gris qui guère ne vault. — It. ung autre domino
ri'csrallrtlc fourré île ruines. [Inc. de l'év. de Metz, p. 106.)
1607. — Ad exequendam ordinatienem factara supe-
rius... Domini mei declararunt quod omnes canon n-i vicarii
et liabituati reliqueant capulium illud quod solet vocari
liai, nui, alterum vero caputi majus sic reformabitur, ut
a collo complicatum vagat atrorsum instar baveronis quo
soient uti dignitates et pro canonicis quidem instructum
seu circuiu rire i prililnis quales inferi consueverunl ba-
veronibus dignitatum, su- tamen ut extremitates caputii
dignitatum sil e candidis pelliculis ad lalitudinem 3 aut
i digilorum. Pro vicariis vero et scoleriis instructum erit
pellîbus rufis qu ilibus solet copertum esse ipsorum domino,
ceteror vero caputium nudum eritet non pellitum. Quan-
tum autem ad sarrotium illud remanebit quale fuit nisi
quod canonici addeni m;\nh-&*.(K.tlr.de,sreg. capital, tic
l'égl. de S. Orner, p. Deschamps de l'as.)
DOMINO, DOMINOTIER. —J'enregistre à dessein
les ressources décroissantes au poinl de vue de l'art,
V. 1 150, Xylographie vénitienne
app, ii H. Ai i
■ l'une industrie qui, îles la lin du xvn siècles, se
r< 'lin ni à la tain n ati le papier marbré on
fleuretés servant de gardes pour la reliure des livres,
el à quelques images grossières rappelant les pro-
duits modernes d'Kpinal.
Une curieuse xylographie du w siècle donnera
l'idée de ee qui fui en Italie la dominoterie à ses dé-
buts, et i image à cachette des premières années
du xvn' siècle montrera à quels objets déjà médio-
cres mi doit appliquer la définition de Nicol.
1606. - Dominotier est celuy qui fait et qui vend des
dominos, c'est à dire des images el œuvres de pourlraic-
ture peintes et imprimées en papier et gravées en bois ou
cuivre. (Nicot.)
1690. — Ouvrier qui fait du papier marbré et d'autre
papier de toute sorte île couleurs, et imprimé de plusieurs
sortes rie figures, que le peuple appeloit autrefois ries do-
mino. 11 v a un corps de dominotieFS à Paris. 11 esl en-
joint aux syndics îles libraires de visiter les dominoliers,
itnagers et tapissiers afin qu'ils n'impriment aucune pein-
ture dissolue, parles art. 23 et 31 de leurs statuts. (Furetière.)
V. IGOtl. — Image ii cachette, montée en cuivre jaune,
app. à l'auteur.
1691. — Les dominoliers qui font les chasubles et autres
nrneuiens d'église smil sur le pont Notre-Dame et rue
neuve Notre-Dame. (Abraham du Pradel, Le livre des
adre -ses île Paris, p. -t.)
1771. — Domino, ancien mol qui signifiait aulrefoi
du papier marbré et peint rie diverses couleurs. Les pay-
sans achètent île ces dominos pour garnir leurs cheminées
Les desseins et les personnages en smil imprimés avec îles
planches de bois grossièrement faites, puis enluminées et
patronnées de couleurs dures. | Dict. de Trévoux.)
DONDAINE. -- I.a diuidnine jmur arlialèles ma-
nuelles, niais surtout pour les grandes arlialèles à
tour est un gros el court trait empenné de cuivre-
La dondaine servant, dans l'artillerie des \i\" et
m sieeles, de projectile aux crapaudaus est plus
connue sous le nom de garrot auquel dous ren-
voyons le lecteur.
I n compte de 1 100 donne les évaluations suivantes,
Le iiil bouI. Fcrrd" '■! empennd.
Trait commun. ... 3 s. 7 il. 9 s.
Ili'llll-'lnll. laine ... 7 s. IX s.
lion, laine 12 s. 30 s.
La mémo proportion résulte d'un texte de 1419,
ni'l la di'iiii-iliiuilailie esl évaluée an ilnulile îles me-
lons mi traits communs d'arbalète,
V. 1400 12 Huiliers do Irait eniuiuim presl . , '.I s. le
millier. Do millier de dondaines prestes, 30 s, 8000
rossi dondaines, i 2 s. le millier. Un millier
de lu i ^' domi d laines à 7 aous le millier. 200 dou-
aiui do flèches, 8 s. la douzaine, 12 arcs A main. 8 s.
IlOISSU.
559
la pièce. — 6 milliers de de londaines prestes, 18 -
le millier. — 4i>00 lut/ de fondâmes, 12 s. le millier.
100 douzi s de flèches à 6 s. la douzaine. (Inv. de l'ar-
tillerie de Paris. Biblioth. Richel., ms. franc, n 1278.
1405. — Icellui Jehan tendi son arbalestre el après
qu'il ut mis sa dondaine en coclic pour tirer et qu'il l'ab-
bessoit pour prendre sa visée, lad. dondaine esehappa.
(Arch.Ù, 160, pièce 230.)
1419. — a Jehan Mehaull demeurant à Arias... pour
2500 virctons, cbascun millier au pris de 10 IV. valent
25 l.
A lui pour 350 demy dondaines nu pris de 2 fr. le cent
val. 7 1. (La Fous, La Thierache, 2" liv. p. ■">.>
1421. — 16 milles el demy de viretons ferrez et em-
pennez en 33 cases (caisses), dont il y a •-' de gros trait
nom l'ortie (arbalète du duc d'Orléans), 3 de grosses don-
daines vernissées, A de demies dondaines, 3 d'autre gros
trait, 6 de moyen et le surplus de trait commun. [Inv. de
Vartill. de Mois. p. 317.)
1428. — Environ 2 milliers de dondaines, que ferrées
que defférées. {Inv. de la Bastide S. Antoine, p. 367.)
1430. — 17 casses de trait commun ferrées. It. lu
casses de 'moyennes dondaines ferrées... lt. Environ de-
mie caisse de gros trait en façon de dondaines ferrées,
punir grosses ariialestres. (Inv. de la Bastille, p. 331.)
1438. — Plusieurs traits à mains, tant dondaines, demie
dondaines comme autres fustes de fleiehes. (Laborde, Les
dut s de Bourg.. n° 1278).
1445. — Ung petit crapaudeaul à getter dondaines, en-
fuie et ferré en une pièce de bois. — Ung petit crapeau-
deaul à getter dondaines, affeulté sur une pièce de bois.
(J. Garnier, L'artill. de la comm. de Dijon, p. 16 et 17.)
1465. — Et avec ce convient avoir (pour un siège)...
viretons, dondaines et gros traict et tours à tendre arba-
lestes. (Le Jouvencel, ms., (° 146.)
DONZELLE. — Anse de fer en forme d'étrier,
pendue à la crémaillère d'une cheminée île cuisine
pour soutenir sur le feu un pot ou une poêle.
1419. — Erant quedam donzelle ferri. ima tiribrasa, 2
coclearia ferri et unum coclear cscumour. (Cptes de la
fabr. de l'égl. de Lyon.)
1445 — Une ance de fer à soutenir les pots sur le feu,
appelé au pavs (maçonnais! donzelle. (Arch. JJ, 176. pièce
448.)
1453. — Une donzelle de fer à mettre ung pot de terre
boulir sur le feu (Vente des biens de Jatuiues Cœur,
t 271 v.)
DORELOT, DORETIER. — Frisures, touffe de che-
veux bouclée sur le milieu du front. Cette mode fut,
pendant les xiir et XIV0 siècles, particulière à la
coiffure des hommes. (Yoy. les fig. p. "2Ô0 et 450.)
Le mot dorelot s'est aussi appliqué à des affiquets,
rubans et autres parures du costume féminin. Dans
son acception la plus générale, il est synonyme de
coquetterie. Les dorelotiers étaient des passemen-
tiers.
XIIIe s. — Qui mètent si grant paine en aus piguier, en
euls mirer, en leurs cheveus bien assembler et duire à
force, à ce qu'il aient biau dorelot qui est ensaigne de
mauvestié. (Laurent, Somme, ms. d'Alençon n' 27, up .
Godefruy.)
V. 1300. — Cirritus. Qui porte dorelot. (Vocab. lat.-
fr. ms. Biblioth. Richel., lat. 769-2.)
1333. — Les écbevins mettront les gardes sur l'euvre
des rubans de fil et sur l'euvre des dorelotiers. (Stat. de
Tournai.)
1369- — Lors estant audi jeu, Lyénardin llauum qui
aval appendu aus boutons ou fermillère de son jupon ou
autre garnement une boursète par manière d'esbatement
et de jeu, lui eust dit : cuides tu estre miex amc des daines
pour tels doreloz? (Arçli. JJ, 100, pièce 363.)
• 455. — Passées et reçues maistress.'s farfaresses de
franges et ruban- de fil et de soie, appellées doreloterie.
(Cptes de la Prévôté, ap. Sauvai, t. 111, p. 351.)
S. d. — Ce n'est pas pour vous taire peigner, et frisotter
comme elle, ni pour dorloter vostre barbe. (Le pèlerin
d'amour, «/>. Lacurne.) .
1606. - Dorlot, mot picard, afflquet, ornement de
femme comme anneaux, chcynes, carquans, fermeilli I
(Nicot.)
DOREUR SUR CUIR. — Aux développements
donnés à l'article CoiR sur les produits (!<• toul genre
obtenus par le façonnage de celte matière, il i s a
semblé intéressant d'ajouter quelques détails em-
pruntés aux statuts des doreurs sur cuir de Paris,
où la maroquinerie de luxe a laissé les plus heureux
souvenirs du goût délicat qu'on observe dans les ou-
vrages du \vi sièele qui fui par excellence celui de
la dorure aux petits fers.
1558. — Lesd. maislres ouvriers en cuir ef doreurs
pourront garnir toutes sortes de cabinetz, coffres de cham-
bre, soi! à mectre besongne de nuict ou autres escript'uor-
à poulpitre et sans poulpitre fermans, à comptouers, estu-
des cl cabinetz, estuiz de peignes, dessières à aneaux,
baheuz, garniture de mirouers d'acier ou crislalin façon
de tableau à ung ou deux guichets, boestes à mirouer,
boestes à orloges, boestes à mettre pain là chanter), poul-
dre, cire et autres choses, mirouers à façon de livres,
pallettes à mirouers, estuiz à balances, trébuchez, poix
tant ronds que carrez, flasques et amorçouers à la pied-
mon toise et de toutes autres façons (les quelz les fuz seront
à façon de layette.
Et iceulx couvrir à colle de farine de marroquin de
toutes coulleurs et de veau bien tanné et tainct aussi de
toutes couleurs; et iceulx ouvrages dorer et argenter d'or
et d'argent de feuille bien emprint de toutes belles façons
de moresques et autres telles façons, qui leur seront
commandées.
Pourront aussi garnir et couvrir les ouvraiges dessusd.
de toutes sortes de draps de soye, tant dehors que de-
.1.HI-. et les enrichir des broderies, passemens, pourfil-
leuresd'or et d'argent fin et soyes, marques, bandes, feuilles
et coings d'or et d'argent bandez de lavton durées ou .ar-
gentées d'or ou d'argentfin de feulle,telz qui leur seront
ordonnez. (Stat. des doreurs sur cuir de Paris. Arch.
reg. des bannières. Y, 11, t. VI, fb40.)
I 572. — A maistre Pierre Lefort, maistre coffrier et
doreur sur cuir, 13 L, 10 s. pour un grand coffre couvert
de veau rouge doré partout et rehaussé d'argent et de
noir, doublé de satin vert, aux armoiries de lad. ville, les
portans et archets dorés, du quel a été fait présent par les
sieurs prédécesseurs, prévost des marchands et échevins à
Mr le premier président de Thou. (Cptes de la Prévôté,
Sauvai, t. III, p. 639.)
DOROIR.
RURE.
I323. — Aceata il à un orfèvre dessus le pont (au
change)... Un doroir d'orofavril à rubis, esmeraudes et
piellès d'Orient, et fu pour meilemisielle l'ainsnée; si
cousta 200 1.
Un doroir d'orfavriî à doublés rouges et bleus pour ma-
dame de Julers le jouene. 52 1. t.
540 pielles pour faire doroir; si cousterent 2 esterl. la
pielle, valent 22 1. 10 s. t. (Inv. d,- Marguerite de Hai-
naut, p. 134-8.)
1331. — A Mehaut et à Aelis mes filles, tous lesjoiaus
que j'arai au jour de mon trespas, qui appartiennent à
femmes, c'est assavoir ceintures, capiaus, doroirs, afikes,
aniaus, ausmonières et caperons de soie. (Test . Arch. de
Douai, e.rlr. Dehaisnes).
DORNE. — Le giron, la partie d'un tablier qui en-
veloppe le haut îles jambes d'une personne assise.
1562. — Diet aussi avoir veu une femme... la plaine
dorne de linge de lad. église. (Arch. de S. Hilaire de
Poitiers, t. II, p. 233.)
1616. Ton giron est la dorne
De la vierge à qui rend ses armes la licorne.
(D'Aubigné, Trag., t. II.)
DORSAL. — Toute tenture posée sur les parois,
les stalles ou sur le devant des autels d'une église.
Broche, agrafe, fermaillet. Yoy. Do-
560
DORURE
Néanmoins, lorsque l'autel esl revêtu d'un double pa-
rement, la pièce du bas, appelée en Italie paliotlo,
porte le nom de dossier el celle du haut on du reta-
ble celui de frontier. Voy. Dossal.
1294. — Unum dossale ad aurum do opère Tarlarlco
ad 1res sislas ad aurum ab uno capite.
U. Unum dossale pro altari laboratum cirai acu ad au-
rum batLutum, cum ymaginibiis Crucifixi et Bcale Virjji-
nis et plurium aliorum sanctorum et in circuitu cum rôtis
ad grifos et papagallos. {Inv. d'Anagni.)
1295. — Dossale super xamito rubeoubi est Crucifixus
magnus in medio cum historiis circa eum, Annunciationis,
Nalivitatis, Oblalionis in templo, Baptismi, Resurectionis,
Ascencionis, Adventus Spiritus sancli, Assumplionis Béate
Marie et Transfigurationis, et esl operatum ad aurum et
argentum tractitium et cum filis perlarum, et per circuilum
de lilteris armenicis, et est subtus pedem Crucifixi caput
Ade laboratum de argento, atque hislorias imaginum et
Crucifixum et subtus in circuitu diadematum Cru-
cifixi et similiter in diade nal nnium figurarum sunt
perle minores el in distinctionibus omnium figurarum.
Unum dorsale de opere Anglicano cum imaginibus Sal-
ratoris et Béate Virginis in medio l i evangelistis circa
eas imaginibus apostolorum omnium,
Unum dorsale de opere Ciprensi cum imagine Béate
Marie in medio et aliis imaginibus sanctorum Nicolai et
Benedicti.
Unum dorsale de panno rubeo de opère Ciprensi ad spi-
ii un piscis ad aurum.
Unum dorsale de panno Lucano cum rôtis ad grifones
m i|uilius sunt arma Sabellena.
l i dorsale de panno de Venetiis ad leones cum rôtis.
l M.iiii dor aie de panno Tartarico albo ad folia aurea.
Sed apostol , p. 90, 91.)
1361. — Unum dossale pro altari de syndone violalo,
um de '.i ymaginibus, videlicet cum Nostra Domina
in me lio et a dextris ejus s. Paulus, H. Stephanus rcx
irie, S. Erricus dux Ungarie el s. Ludoycus, el a
ris s. l'etrus et s. Ladislaus res Hungarie, s. Ileli-
iiii.i régis Ungarie et S. Margarita filia régis Ungarie,
aureis duplicatis inter ipsas ymagines et in cir-
cuitu uua vilis de auro iu siodone rubeo cum rosis aureis.
i num dos aie rubeum de catassamito cum i liguris in
m dio, videlicet Domini Nostri cum palla in manu et
limi.i oronate cum 2 angelis supra ipsas figuras
et cum liliis aureis per totum, cum capitibus leonum in
. i|, orum liliorum, circumdatum friseis aureis cum
rosei rubris, quod dicitur régis l-'rancie. (Très, de
S. Pie fe de Rome, p. 14-5.)
1555. — Au bout de la quelle nef, aupri - du bancq ou
i, érigié et construit nng autel. (Obsèques de
U le, Bull, de l" commis*, whist, de Bel-
i . 1860, p. 124.)
DORURE. — Synonyme de doroir. Dans 1rs pièces
de joaillerie ou de passementerie dorée servant à
einicliir. anv \\"ei wi siècle, la coiffure des femmes,
la dorure esl un ornement du fronl ou des tempes
qui accompagne le tourel ou le chaperon. S'il est
douille, sa plai '• esl celle .l'une eiicarile nul \ in il I un
taiil !■ orcilli cl u té sur broches
comme de épi gles u cheveux.
I, i lui- des dorure ; est d ailleurs très variable
ei. lorsqu'elles nesonl pas géminées, elle se déve-
loppenl ur le fronl cum une chaîne, nue i ,
ou son diadème.
1514. — > îOO. rrouvd en ung cutuif... une d
iporon fait i Ll . ai ny de 10 rubys caboeb
i ibl ' en or, esl ime i 1000 o c, d'or.
Uno nuire i i ibillc i de lestes fait I
plumes, on la qui I tb il ni et 13 perle ,
.ne |e tout 1500 esi d'oi
Ï04, t ,,,■ i ni 6 roullei semméi dn I.
,i . ,, de cordolliot p
u. i .i u (annelol ) ol 2
./.,,■ de < lun ii < a lion 1. 1
iseï i .. père de dnurui à lit tille il 6 p
li , ,i m . . . m ci noir, ol y a au d duu
rurès ,r>l pierres, puis. 5 o. et demie et un gros d'or.
Plus uni; autre père de daururcs sans esmailh à cho-
nons brisée, et y a ausd. daurures 58 pierres, pois. 3 o.
el demio d'or. {Minutes de Douzeau, ap. Fr. Michel, Ilist.
du comm. de liontleaux, t. II, p. 38.)
1480. — Dorure, d'après une tapisserie
du musée de Cluny.
1564. — Une petite dourure poysant ilcmy once. —
Ung petit collier d'or fait en dourure à façon d'escailles.
— I dourures d'or esmaillées poys. 3 o. !) den. d'or. [Inv.
du Puymolinier, fos 93 et 3U7 v°.)
1580. — Une daurure y ayant 24 popons, pes. 12 esc.
sol. [Testam. île Magalonne du Port, p. 117.)
1585. — 2 doreures d'or à mettre à la teste, appellées
pompons et melons, pes. 2 o. et demie avec le couton,
2i) esc d'or. (Inv. ù Monthonnerye.)
1597. — Elisabeth de Fougères, dame de Morton, m'a
rendu les dorures qu'elle avoil en gage, les quelles dorures
j'ay rendu à dame Diane de Marconnay ma sœur à qui
elles appartenoient. (Liere des Cptes de Unie Grignon,
p. 21.)
I6ll. — Dorure. A billement orjewel of l\\.> pièces.
(Cotgrave.)
DORURE. — Les divers procédés de dorure, au
moyen âge, remontent presque tous à une époque
beaucoup plus ancienne. L'emploi de mercure pour
l'application de l'or sur métaux esi signalé par Pline
ci il esi comme impossible do déterminer en quel
temps on commença à fixer l'or réduit en feuilles
minées sur des pièces préalablement recouvertes d'un
enduil faisant foncti l'apprêt ou d'assiette.
A l'exception de la dorure galvanique, presque
toutes les méthodes sont d'usage ancien et onl passé
sans changements notables dans la pratiqi io-
dorne. Nous nous dispenserons doncd'entrerà ce sujel
dans des détails que contiennent tous les livres de
technologie où les procédés correspondent à quatre
dn isions principales.
I La dorure au 'cure faite directement sur l'ar-
gent, le cuivre, le bronze, le laiton, ol indirecte-
ment sur le fer, c'est-à-dire au moyen d'un dépôl
préalable de cuivre.
2» La dorure au trompé ou " bain, faite d'une so-
lution d'or, ei pour le fer de la mé solution ad-
ditil ce de cuivre celle dite au boucl OU an
pouce, oblonue par la Niiliiiiiui d'or Bêchée el réduite
in poudre.
DORURE
501
;)» La dorure sur apprêl huileux, gommcux ou gé-
latineux, pour le bois, le marbre, l'i voire, les étoffes j
les cuirs de teinture ou autres êl relie îles miniatu-
ristes el îles calli graphes qui est, à proprement
parler, une dorure à l'eau ou en détrempe.
1° La dorure sur verre i|ui, appliquée à la mosaïque
ou à la décoration des vases, présente, par la fusion
d'une lame mince de verre mi d'un fondant vitreux
réduit en poudre, une certaine analogie avec l'émail-
lage.
Enfin la donne imitation faite de feuilles d'étain
recouvertes d'un vernis jaune, dont usèrent les mi-
niaturistes et surtout les fabricants de cuirs de tein-
ture dits cuirs de Cordoue.
Dans la première espèce on remarquera la dorure
à réserve du cuivre sur un fond bronzé ou verni.
Les orfèvres des écoles rhénanes, mosanes et fran-
çaises ont fait tle ce procédé, aux XIIe et xin" siècles,
les plus heureuses applications.
Dans la troisième, il faut signaler la dorure sur
couche de fiel, et parmi les compositions servant
d'apprêts, l'emploi de l'albumine, de la colle d'es-
turgeon, du sel ammoniac mélangés au minium, au
cinabre et au bol d'Arménie. La plus simple de ces
préparations, l'albumine servait aux dorures de cui-
sine dite d'entremets. Aujourd'hui son principal
usage est affecté à la reliure.
Si, pour l'emploi de l'or, les méthodes anciennes
présentent plus de tâtonnements ou de difficultés,
il est incontestable qu'elles ont abouti à des résultats
meilleurs, et l'on peut dire des produits de cette in-
dustrie que leurs qualités durables sont en raison di-
recte de leur âge. C'est même à leur infériorité ac-
tuelle qu'il faut attribuer l'oubli total de la dorure
éclatante îles miniaturistes anciens dont on a. de nos
jours, essayé la reproduction sans succès par suite
de la seule insuffisance de la matière mise en œuvre.
En effet si, après avoir couché sur le fond à dorer un
des apprêts indiqués dans nos textes, on applique non
pas une feuille d'or de livret du commerce dont le
poids n'excède pas 5 centigrammes au décimètre
carré, mais de l'or battu d'une épaisseur ( — ^—- \
correspondant à celui ([n'emploient les dentistes,
c'est-à-dire pesant environ 50 centigrammes au déci-
mètre, assez mince pour adhérer à la préparation
sous-jacente, mais assez résistant pour supporter
l'action du brunissoir, on obtiendra le brillant mé-
tallique des plus belles miniatures de nos manuscrits
antérieurs au XVIe siècle, époque où cette pratique
fut abandonnée pour faire place à l'emploi malencon-
treux de la poudre d'or au pinceau.
XIe s. — Quomodo ferrum deauratur. — Ejus limatura
teritur cum aceto in morlario ereo etcum sale et alumine,
usque ad melis spissitudinem. Aliqui pro aceto aqua utun-
tur, postes addunt argentum vivum. Deinde ferrum mullum
purgatum et leviter calefactum hac mixlura inungatur et
i'riratur donec colorem ejus accîpiat. Post hoc abluitur
aqua et tergitur et sicut argentum deauratur, et calefac-
tum, recedente vivo argento sieut mos est. et ut splendo-
rem accipiat ferro defricatur. (Eraclius, Decoloribus, I. 3,
f> 69 v". Bibliotk. Richel. ms. lai. 6741.)
V. 1200. — N° 1 1 "2. Deauratur in ligno vel in panno...
Si in ligno débet fleri deauralio, gumma amigdale infusa
die una ; postea leres utiliter ipsam gommant cum aqua, et
addito croco quod sufficiat, tinge in ipsam aquam cum
gumma, et tepefacito omnia lento igni, operare in ligno
quando opus est.
In panno vero vil in parictibus toiles albugineni ovi suli-
GI.QSSAIRE.
tile, et addito croco quod sufficiat, tingue et commixta ac
trita repones in vase vitreo.
N" lii. Inauratio musivi operis. — faciès petalum vi-
treum spissum, supra petàlum eramentinum, ita ut incen-
sum non cohereat. Posthac toile petalum aureum super
petalum vitri et super petalum auri aliud pone ex vitro
multum subtile; et mille utrumque in fornacem, donec
incohel solve petalum vitri, et sic eice et refrigescat.
Posthac frica faciem ejus in tabula plnnibea sniinutala
donec atténues faciem ejus et colores illuil. (Mappe Cla-
vicula. ArcluBologia, t. XXXII, p. 211 et 216.)
V. 1200. — Quomodo aurum et argentum ponatur in
lihris. — Toile minium purum et adile ei tertiam parleui
cenobrii, terens super lapidem. Quo diligenter trito per-
cute clarum ex albugine ovi, in a'state cum aqua, in Inouïe
sine aqua... et inde impie omnia loca in quibus aurum
vélis imponere, Dehinc pone ulbilani cum glutine (la colle
d'esturgeon) super carbones, et cum liquéfaction fuerit
f'unde in conebam auri (l'or pulvérisé au moulin)... niove
diligenter cum penello et pone utrumque volueris... polies
illuil dente vel lapide sanguiliario.
Hoc modo aurum, argentum, auricalum et cuprum in
suis locis pones et fricabis. . .
Si neutrum habueris, et tamen opus tuum quoquomodo
decorare volueris, toile stagnum purum et rasum minii-
tissime mole et lava sicut aurum et pone eodem glutine in
lilteris vel aliis buis quœ volueris auro vel argento ornare,
et cum polieris dente, toile crocum quo sericum coloratur
perfundens illum claro sine aqua, etcum pernoctem ste-
terit, sequenti die cum pinccllo cooperies ealocaquœ vo-
lueris deaurare, cœtera liabeto loco argenti. Deinde faciès
subtiles tractos circa libros, li teras et folia et nodos ex minio
cum penna et paraturas vestimentorum et cœtera orna-
menta.
De molendo auro secundum Klandrenses. — Si ipsum
aurum molere nescimus, cundinn est ad aurifiées ut il-
hnl niolant sicut suam deauraturam molere consueverunt,
sed tamen salis subtilius ad vestrum quam ad suum usum,
et penitus cum vivo argento miscendum. (Traitement et
évaporation de l'amalgame par les procédés actuels)...
Tune pulvis lavatuset siccatusest et in glutine ponilur.
Gluten autem de vitulina ebarta erit, quod in lestitudine
tenui pnsitum seuiper super aquam calidam erit ut gluten
sit solutum, tune penna intincta scribetur. (Théophile, 1. 1.
C. 31 et 3-2.)
De sculptura ossis. — Si volueris opus tuum auri petula
ornare, gluten de vesica pisris qui dicitur liuso (esturgeon)
subpone.et incisa petula per particulas sieut volueris sup-
pose.
[Ex Eraclio] Ex fellis pinguedine si cuprum queris deau-
rare, illudprius cultcllo rade ac deinde cum ursino dente
festina lucidum facere, et hoc facto fellis pinguedinem su-
per illud cum pincello farcie trahe cumque siccata fuerit
iterum atque iterum trahe super banc eamdem pinguedi-
nem cl cave ne plus trabas pincelluin in unum locum quam
in alterum, sed si t aequaliter fellis liquore coopertum.
Ne tibi videatur falsum quod dico, qui banc artem veram
esse probavi, atque auxiliante Deo, qui fons est sapientite
excogitavi. (Id. Edit. anglaise, p. 382 et 406.)
Si tabulas vitreas et vasa vis inanrare, fac de ligno fa-
gineo vetusstisimo quanto spissius lixivium facere poteris;
deinde sume tabulas vitreas et ipso lixivio pertotum coho-
peri ; deinde petullam auri vel argenti desuper initias et
ad solem sicca. Hoc facto, accipe tabulas et cum penello
in eis rade aves vel bestias vel aliud. Quo facto accipe
quoddam vitrum quod liabcnt aurifiées quod superponunt
electro et in pulverem illud rédige et illud desuper tenue
sparge, et in igné in fornace vitreorum mitte quousque
candescat et habebis mirabile opus. Sic poteris facere sit-
fos. Si vitrum inaurarc delectat, primum lapide vel ferro
scabrosum et rugosum fiât, deinde pars de glutine pissis
et pars de gummi amigdale simul coquantur el inde vitrum
liuealur, et desuper aurum secundum siniilitudineni que
placet incisum ponatur; sic namque lit in lapide vel ligno,
et cum siccaverit, cum lipide vel ferro fricetur...
Ad vermiculandum auncalchum vel alium cuprum sic
facias : primo rade in una parte ut hene luceat, deinde
superduc oleum lini et super carbones ipsum cuprum po-
nas, et secundum quod diu jacuerit diverses colores ha-
bebil ; si dimittas pariuii videbis aureum colorem, si plus
videbis subrubeum, si magis videbis scarlatum. Cum hune
videbis, de igné trabes et cum infrac tu m fuerit, cum ins-
trumento ferreosic disposito rimabisquantumque volueris,
vel designabis; et quod designaveris aparebit aureum;
96
56-2
DOS D'ANE
ileinile colore quem superindueunt clipearii auro vel ar-
gento nui apelatur doratura superducas et siccari l'acias.
(ld., ms. de Montpellier, 1. I, ch. 22 et 26.)
V. 1380. — l'our faire les dorées prenés grant foisson do
moieux d'oeufs avec du saffren broie et batu tout ensemble
et les en dorés. Qui veult dorée verde, si prengne laver-
dure broiée pui - des moieus d'œfs graut foisson bien bains
passés par l'estamiue et prennez la doreure et en dorés
quant votre poulaille sera cuite et vous pourés dressier
voire broche ou vessel où sera votre verdure et y jetés du
lonc votre doreure et remetés au feu afin que votre
doreure ce préne par 2 fois ou par 3 et gardés qu'elle
n'aist pas trop fort feu. {Le Viandier de Taillevent, ms.
f« 8 v«.)
1393. — Si vous voulez faire armoirie dessus la gelée,
prenez or ou argent le quel que mieux vous plaira et de
l'aubun d'un œuf tracez à une plumette et mettez de l'or
dossusà une pincette. (Le Ménagier de Paris, 1. 11, p. 220).
1410. — N" 18 ad faciendum flores et litteras auri, ac-
cipe sal armoniacum et distempera in aqua pura et de illa
aqua scribe el fac Bores et cum desicate sintpone desuper
folium auri. (J. Lebégue, Experim. de coloribus, tait,
angl., t. I, p. 55.)
1498. — .V Jehan Lostellier, bossetier du roy, 20 s. t.
pour un bout d'espée de cuivre, long d'environ i grans
, sur l'un des coustez du quel y a 3 Ileur de li/. rap-
portées et une sur l'autre cousté, le tout sauldé d'argent
raché et doré à or mat. Lequel a esté mis au bout d'une
.les espées d'armes d'icellui Sr. (C/>(e de l'écurie du roi,
f 57.)
1525. — L'no quadro intaiado cou lo suo eimio dorato
S m ni. Mite con la istoria deli nocentj fatto a olio de figu-
rine pichole. tliir. ilu cardinal Hippol. d'Esté, p. 37.)
1557. — l'our surdorer le parchemin, cuir ou autres
Lis ouvrages de quoy on se sert au lieu de tapisserie. —
(Recette d'un vernis d'huile de lin avec poix grecque, sa-
fran el aloès posé sur assiette île claire d'oeuf.) Quand tu
voudras dorer le parchemin lu luy donneras une assiette
avec de la glaire d'œuf ou gomme sur la quelle tu mettras
I.-- fueilles d'argent ou d'étain, mais il ne sera passi bon
d'étain comme d'argent.
Puis tu mettras le susd. vernis (d'huile cuite) tout chaud
sur le parchemin on cuir argenté et verras incontinent une
leur très belle. Laisse h- bien sécher au soleil et 11m-
|n nue- .1 ilépaiucts après île telle couleur qui1 lu voudras.
[Secreti d'Ale i is, pai i. 1,1, 5, p. 65.)
Manière très belle pour l'aire or et argent pulvérisé...
qui n'a esté usé ne SC6U jusqu'à présent et se peut brunir
ou vernir parfaitement. — Pren du soufre vil' citrin et
beau la moitié autant que toute la pâte qui sera demourée
de reste (de l'amalgame d'or). Elampe bien premièrement
led soufre et le broyé de rechef avec lad. pâle, et ainsi
nu-Iles ensemble iii>-i- |,.s an l'eu en une écuelle OU cuiller
de fer, les y laissant tint qui- tOUt le soufre soit brûlé et
que le m le soil loul jai Puis le laisse refroidir et le
mets e ■ écuelle, le lavant si souvent d'eau elère que
tu verra couleur d'or très belle. . .
Quand tu le « Iras mettre en oeuvre détrempe le en
i autre en laquelle lu amas dissout de la gomme
ique... Quand lu auras écril ou painl el qu'il sera
i i le pourras brunir avec u lenl de chien ce qui
ne ■■ peut faire de l'aul ' moulu dont usonl los écri-
vains el paintrea de notre temps.
1 ecret a été pratiqué de incic mme nous voyons
eu aucuns de leurs livres, mai. il tant user do pratique
pour h1 brunir, mettant nu papier blanc sur l'or el frottant
premièrement sur led. papier avec la dont de chien, et s'il
mbli qu'il m' loil ■ 'e ai BZ lu mu. lu h' pourras
brunii eni • i fois avec la dont sur l'or sans papier
entre deux. (Ibid., p. 68.)
V. 1560. - l'i-r indorori li carie dolibrl. Primie-
rameuto messo il libro nel torcolo tagliato bon uguale le
■lai.- i. li i in u a d'uovo ii'ii l' ittuta, < la n le ec
poi pi, -ha bollo orme |uanto una noce, zuccaro
.■ indido qii.ini.i un coce, m icin i i in lieme a e si
Midi t'.ina nia. niai -• nui l'bln i d'UOVO li.illil! a. poi in- il.nu
una m. .nu .in- u. m ija troppo liquido ne troppo pe
pra d libi o, ■ le - iala are, e poi bagnala con ai qu i
■ lu. n.i i ol pennello el avanli n ciu tii mi Itill b pi I
■i oro m loglio api o de i ente i ol I bai 6 i a
i donte {Ricette peu fat ogni ■■mie ,h colore
Mi. ih Padoue, idii angl . I II, p. 887.)
1560. — Encores vous pouvez rendre d'or vostre fer
par la vertu d'une autre eau faitte de vert de gris, tarde
et sel commun, y adjoutant du vin blanc, et dedans lad.
eau faite par ébulation, baignerez vostre 1er jusques à ce
qu'il soit de la couleur du cuivre, niais il faut que le fer
soit premièrement bien poly et net, puis encores remis de-
dans ceste eau et bien séiché. Et après estant eschaufé,
vous le frotterez de mercure dans le quel soit dissolu de l'or
et lui donnerez feu jusques à ce que le mercure soit éva-
poré. (Biriuguccio, Pyrotechnie, 1. 9, f° 118 v°.)
1565. — A Giiill. Bernard, esperounier, pour une paire
d'estriers de fonte dorez dedans et dehors tout à bénin,
7 1. 10 s.
Pour ung mors tout doré à bein avec les gromette, cro-
chetz, thoretz, anneaux, barres et chesnetles, 7 1. 10 s.
(Cpte de l'écurie du roi, t° 23 V.)
I 570. — A François Clouct, peindre et varlet de chambre
du roy, l'ait et estoffé sur 12 bannières de trompettes,
6 grandes lleurs de liz d'or fin à huille, 108 1.
Pour avoir aussi estoffé et doré d'or fin à huille sur une
cotte d'armes pour ung poursuyvant d'armes 12 lleurs de
li/ dont y en a 6 grandes au curps et 6 moyennes aux
manches, 15 1. (M. f° 128 V.)
1575. — Devant le roy Charles neuneme il (le Sr de
Courlange) se venta par manière de facétie, qu'il luy ap-
prendrait à faire l'or et l'argent, pour la quelle chose ex-
périmenter il commanda aud. Courlange apporter 2 phioles
plaines d'eau claire comme eau de fontaine, la quelle es-
toit si bien accoustrée que mettant une esguille ou autre
pièce de fer tremper dans l'une desd. phioles, elle deve-
noit soudain de couleur d'or, et le fer estant trempé dans
l'autre phiole venoit de couleur d'argent. (Palissy, Des mé-
taux et alchimie, p. 199. i
1599. — Ung mords gravé et cizelé à petites ligures et
moresque doré d'or moullu à bain. — Une paire d'es-
trieux et une paire de bossettes gravées, cizellées et dorées
comme le mords. (Cpte de l'écurie du roi, f" -154.)
DOS ou Dos ut: cris. — Dos de petit gris qui,
assemblé avec la partie blanche du ventre, compo-
sait la fourrure appelée menu vair ou gros vair
suivant la qualité.
1612. — Oossi si cbiamano le pelli délia schiena del
vaio die si conciano per far le pellicce. (Vocab. délia
Crusca.)
DOS D'ANE. — Élévation de terre, digue, revers
d'un fossé ou tout objet présentant deux laces in-
clinées l'une vers l'autre, el terminées par une
arête. Appliqué à l'architecture, dos d'une s'esi dit
d'un comble à deux eaux, et par métonymie du drap
mortuaire recouvrant un cercueil de cette forme.
1469. — Ung dyament taillé en dos d'asne à plusieurs
faces, assis en un anneau d'or éinaillé de noir, prisé "-" ose.
(/nu. de Marguerite de Bretagne, p. 48.)
i 724. — N" 90. l'n dos d'asne de velours unir, la croix
de satin blanc, Bervanl pour les grandes messes de mort
eu grand choeur, très usé.
91. lu dos d'asne de camelot avec 9a croix de même
ervanl aux Avents et Carême, aux pieds de celui qui dit
les litanies, lui I usé. (Inr. île l'cijl. de /.'/"»
DOSIEN.
(iris cendré.
6io. H.. sinus equus diciiis qund sii color ejus de
asmo; idem el cinereus. (Isidor., Orig, I. 12, c. I.)
(053. Cinereus dosinus, vel dosninus equus. (Papias
\ ni.»
1352. Un marbré dosien des loncs de Broixelles,
(Cpte i'Et de la Fontaine, p. 84.)
DOSSAL, DORSET, DORSELET, DOSSELET, DOSSERET,
DOSSIER. La paille d'un dais un pavillon formant
du sur au-dessous du ciel. Cette pièce non drapée
et qu'accompagnent les courtines est, dans l'orne-
mentation des autels, une tenture posée en avant
et r in vbas de la table,
nOUAIMENT
503
XllI» s. D'or et d'argent fisi faire tables,
Qui as altels mist convenables,
Chapes de paile, vestimeu/,
Pailes ilossals, tapiz molt genz,
Candélabres d'or et d'argent.
(Guill. .le S. l'air. Mont S. Michel, 21 H.)
I 389. — 1 pièces île vieille sarge, ciel, dossiére et cou-
verture. (Inv. de Richard Picque, p. lit.)
V. 1400. — Ung dosseret de table, assavoir ciel et dos-
siel de veluau asur brochié d'or. [Inv. des lapiss. de la
il ucli. de Bourgogne.)
1416. — N° 27. Un dossier de la chambre aux cynes,
contenant 3 aulnes et un quartier de lé et 3 a. et 3 quar-
tiers de long, .auquel a une fontaine ou milieu semé de
cvnes, ours, dayns, rentiers et personnages de broderie
laite de fil d'or, d'argent et de plusieurs soyes, dont le fons
est de veluyau cramoisi.
N°88. Un dosselet à mettre sur la teste d'un roy ou d'un
due estant à table, de veloux blanc semé de brandies
d'orengier et de punîmes de pin, et est brodé tout entour
de veloux cramoisi, et sont ours et cynes enmantelez des
armes de Mons' et de son mot Le tems yenra, les quels
cynes tiennent en leurs becs brandies d'orengier... Con-
tenant 5 aulnes et un quart de long et une a. et 3 quar-
tiers de lé ou environ. [Inv. du duc de Berrij.)
1420. — (Garniture d'autel.) La table d'en liault nom-
mée frontier. — La table d'en bas nommée dossier. (La-
borde, Les ducs de Bourg., 4098-9.)
I 422. — N" 92. Un grant carreau nommé dossier, de
veluyau azur semé de fleurs de lys d'or, 60 s. p.
M" 91. 2 grans carreaulx nommez dossiers de drap de soye
champ blanc, 20 s. (Inv. des tapiss. de Charles VI.)
1426. — A Jehan de Callebergue, entailleur en pierre,
fut fait marché de faire entailler les crestes et feulles de
3 dossaux de la nouvelle montée à la haie, les entable-
mens par dessus, "2 entrepiez amortissaut l'euvre desd.
dossaux et de un cappitel de dur portans les listeaux de
l'entrée de le salle de led. montée. [Arch. de S. Orner,
Cptes de la ville, extr Deschamps de Pas.)
1432. — Pour avoir fait reloier et en partie rechirer
unes grandes tables de chire en le quelle on prononche
les sentences que on fait au dossal. (ibid.)
I45U.
Dossal, extr. du livre des tournois du roi René
I48S. — Sur le dressoir (de la Ctesse de Charolais)
éloit tendu un dorsel de drap d'or cramoisy borde de
velour unir, et sur le velour noir estnil bordée de lin or
la devise de Mgr le ducq Philippe, qui estoit le fusil.
Pour déclarer de quelle façon est un dorserct, pour ce que
beaucoup de gens ne Beàvantque c'est. Un dorseret est de
large de 3 draps d'or ou d'un autre drap de Bove et tout
ainsi fait que le ciel que l'on tend sur un lict; mais ce
qu'esl des-ns le dressoir ne le passe peint plus d'un quar-
tier nu d'une demie aulne et est à gouttières et à franges
connue le ciel d'un licl et ec qui est derrière le dressoir
depuis eu bault jusques eu bas est à 2 coslez bordé de
quelque chose autre que le dorseret n'est, et doit être l.i
bordure d'un quartier de large ou environ aussi bien au
ciel que derrière. lAliéuorde Poitiers, p. 222.1
1488. — A Lancelot Platcl, tappissier, pmir corde de
fil blanche et rouge pour les 2 doulceretz qui servent à
tendre sur la table quant il (le nu; boit et menge, au feur
de lis. t. l'aulne. (6" Cptes roy. de I'. Briconnet, P267.)
1498. - Ung dosselet de drap d'or vert bordé de veloux
cramoisi semé de cordelières. (Inv. d'Anne de Bretagne,
31.)
1504. — Lapoile nommé le doulcier Béquart (Ârchev.
de Sens, t 1309.) tout battu à ur et ymaginé delà Passion
Nostre Seigneur, moult bel et riche, doublé de toile ver-
meille.
2 Doulciers ou draps d'autel que donna madame d'Es-
tampes, l'un blanc à ymages de la Nativité N. S., bordé
de vermeil tout autour, à escussons de plusieurs armes,
et l'autre poile de couleur perse ymaginé de la Nativité
i N. S. et aux pastoreaulx, et y est tout sangle, du quel on
couvre l'autel aux (estes annuelles. (Inv. de la cathédr.
de Sens.)
15 14. — N" 365. Ung grant dosselet de drap d'or bordé
I de veloux cramoisv, les pendons de drap d'or et veloux
cramoisy, frangé de fil d'or et de soye cramoisye. {Inv.
de Charlotte dAlbrel.)
I 523. — Ung docelet de velour noir, les hors de satin,
contenant 5 drapz de large et de hauteur. — II. Ung
aultre docelet moitié de velours et de damas, contenant
i drapz de largeur et de haulteur.
Un petit docelet de drap d'or rez bandez sur les cous-
lures de velours bleux en manière de lozanges à semblables
M par dessus. Contenant de longueur 2 aulnes et 3 quar-
tiers et de 2 draps d'or de large. (Inv. de Marguerite
d'Autriche, i" 14 v° et 65.)
1532. — Un grand docelet couvert d'entretaillure de
toillc d'or noire, là où y a une Notre Dame au ciel et une
sébille au dociel, les pentes faictes aux armes de la mai-
son. (Inv. de la ducli. de Lorraine à Nancy, f» 462.)
I 534. — Ung docelet de velour cramoisy chargé d'en-
tretaillure de toillc d'argent et my party de satin blanc
chargé de palmes et de ceintures d'espérance,
Un grant docelet de velour cramoisy chargé d'entre-
taillure de toillc, d'or noir, là où est la grande sybille qui
porte la croix. (Inv. du duc de Lorraine à .Xancy, fe 1 5. )
1541. — 29 aulnes et cleinve velloux jaune viollet et
incarnat pour faire ung dorcelèt de chasse pour le rny. à
7 1. 10 s. t. l'a. (13" Opte roij. de .\ic. de Troyes.P 298.)
1549. — Sur le mesme dressoir sera mis un deredet,
qui est à dire un petit dais. (Cérémonial franc., t. 11,
p. 153.)
1597. — Ung dosseret de toille d'or violette, frisée,
assavoir le ciel, les goutières et dossal contenans en tout
35 aulnes ung quartier, frangés d'or et de soye violette,
led. dossi-1 doublé de toille muge, lesd. goutières de satin
jaulne. (Inv. de Philippe II, f 27 v°.)
1611. — Derseret. A little square canopy, or cloath of
estate. (Cotgrave.)
1680. — Dossier. Tout ce qui couvre le dos et le ga-
rantit du chaud quand on mange pies du l'eu. [Diçt. des
runes, ms.)
DOUAI. (Étoffe de. — Les draps marbrés on
mélangés et les lin-laines comptent, au commen-
cement du xivc siècle, parmi les produits des ma-
nufactures de Douai.
1329. — Supertunicale suum cum capucio de mirbreto
Duacensi... et qtiuddain residuiiin panni de mirbreto colo-
ris pescarii, quodaiu residno tiretenœ de Duaco. (Testant,
de Guill. d'Ercuis, Mèm. de la Suc. acad. de l'Oise,
part. 3, t. V, p. 557.
DOUAIEMENT. — Je suppose que ce t, inconnu
561
DOUBLE
aux lexicographes, lorsqu'il esl appliqué à remail-
lage ou à la ciselure, désigne un travail en relief;
mais celte hypothèse réclame la confirmation de
textes plus nombreux ou plus probants.
1360. — Une fontaine dont le pié siet sur 4 pales do-
rées... et dessus le bassin siet un gobelet esmaillé par
dehors de vert et d'azur à douaiementz et à enfans qui
chassent aux papeillons. {Inv. de Louis d'Anjou, nc 89.)
1380. — Une nef d'argent doré et sur les 2 bouts a
2 fruitelets ésmaillez à feuillages, et autour de la nef a 12
esmaux à douaymens et sont les roses esmaillées de vert
et de bleu, pes. 33 m.
Un couteau à manche d'argent, rond, esmaillé à pappe-
ganx et la gaine d'argent esmaillé à douaymens.
N 1326. Un.-' pot carré tout esmaillé à douaymens és-
maillez, une pinte et une aiguière, et est l'aiguière es-
maillée à beslelettes, arbres et oyselets, pes. 19 m. 4 o.
N 3893. Dng soufflet gara; de veluiau, à ung douay-
ment ou milieu, à doux de cuivre, à une charnière et
virole d'argent, {Inv. de Charles Y.)
1399. — Un grant dragouer d'or, couvert, qu'ont faict
faire les trésoriers des guerres, et sont les boez de la patc
du bacin et du couvescle à osteaux ésmaillez de France,
et est la pâte poinçonnée adouayments et la tige esmail-
lée à royes, et le c.iuvescle taillé aux III preux, et ou
fons du bacin a un esmail où est le bon connestable Du-
guesclin qui sert le roy d'espices. {Inv. de Charles VI.)
DOUBLÉ. — Le texte ci-joint nous révèle les dé-
buts de la fabrication du doublé. En 1396. un orfè-
vre de Paris nommé Albert Legrand affirme devant
les gardes du métier en être l'inventeur.
Malgré le succès réservé plus tard à cette indus-
trie qui dérive des procédés de la damasquinure,
l'habileté de ce novateur semble alors préjudiciable
au commerce et les registres du Parlement nous ap-
prennent que maître Albert diil affecter à son usage
personnel une coupe plaquée d'or dont il était l'au-
teur.
1396. — Albretus magnus (aurifaber Parisiehsis) quem-
dam cipbum argenteum rotundum, pedem babentem cum
opercule in domo aua fleri fecerat, cui desuper eo visitalo
per ipsos (juratos) tam intus quam extra aurum sic arti-
llciahter adjunctum repererant quam, tam coopertorio
quam cor| ipsius eiphi prima iacic conspicienti, tota-
liter aureus apparebat... cum rêvera ab intus argenteus
existerai... liictus vero Albretue petitioni... proponebat
quod... artem sie .'oirniii cum argent nsolidandi et
adjungi repérerai in dictoque cipho nulla eral falsitas vel
dercpti.i, nmi supiMiori parte operculi sive coopertorii et
in inferiori parte ipsius cipbi apparebat per quemdam
clavclluiu argenteum ibi existentemet positura firmaluram
ami m o., existent'» facientem .-t tonentem, quod cipbus
predictua ab interiori Bui parte argenteus existebat, quod
etiam et pondère ac ex pluribusalui circum ligaturis ar-
genteia et ipsiu ciphi auribua deauratia ojuas, si esset de
puro non licuiaset msi essent do aura secundum
miniaterii itatuta et ordinationes... Quin ymo uti-
:. iberc nolentibu vasa ex aura puro con-
fecla prout et nonnulli domini hn- lemporibua appete-
bant. . .
Prefala Curia noatra pei mon arrestum ordinavil cl
ordinal quod de cetera talia vaaa rai alia taiis materic
non liant.., i.i i ciphus aupradictua per manum ejusdem
Curie do tre ad utililatem dicti Atbroli occulte et non pu
blicc vendetui (Reg. ,/» Parlent. Arch P« 13, i 1)9 i .
ap Pagniez, Bludt l'industrie, p. 379.)
DOUBLEAU. Dam l'appareil lié d'une cons-
truction en pierre de taille, on appelle doubleau
ou boulisso, celle don) la plus grande longueur
forme parement dans I" sens de- l'épaisseur d'un
Parmi h's vases, le doubleau eaî an pol con-
tenant .ni moins deux pintes.
1306 012 doubliaus de n (Trav oua chat dit
■i Irtoto, i' «.)
1325 Poui 115 pierre i el i mpl i
es doubliauz dud. portail et en l'esligement des piliers
d'ychiduy, 115 s. (Cpte de la construct. de Ste Claire u
S. Orner, Arch. du Pas-de-Calais, A 442-.)
1380. N" 1279. 2 doubleaux d'argent blanc àmectre
vin, et a en chascun un escusson hacliié des armes de
France, pes. 69 m. et demi. {Inv. de Charles V.)
1 390. — A Guill. Arode, orfèvre, pour avoir rappareillié
et mis à point 2 grant doubleaux d'argent à mettre et
porter l'eaue de l'eschançonnerie du roy... Ressoudez et
mis ou feu par les fons et par les bendes,71 s. p. (f Cpte
roy. île Ch. Poupart, f° 83.)
DOUBLENTIN. — Comme doublier, c'est-à-dire
fait de mailles doubles. Certaines parties du hau-
bert étaient ainsi renforcées au col et sur les épau-
les. L'inventaire des armures de Louis X, en 1316,
hautes gorgières doubles de maille de
mentionne
Cbambli.
V. 1250. Et desmaillèrent son hauberc doulilentin.
{Ogier le D<inois, v. 12739.)
V. I 260. Parmi le hiaume amont .1. coup li aesma.
... Le coing à tout le chiercle li rompi et trencha,
Et la coife dessous toute li deschira;
Le safre doublentin ensement li faussa.
(Doon de Maience, Y. 5104.)
1373. Car vous ne valez rien à maintenir huslin,
« Ni à gésir vestu en haubert doubletin.
{Cliron. rimée de Duguesclin, V. 2212.)
DOUBLET. — Pierre fausse, cristal coloré par un
paillon ou uni» couche de peinture posée entre deux
verres ou en doublure d'une pierre fine.
1323. — 400 doublés bleus et 400 veruiaiis, Il 1, t. {Inv.
de Marguerite de Hantant, p. I39.J
1331. — Les ouvriers de pierrres verrines s'estoient
efforciez de (aire et avoient fait plusieurs pierres de voirre
blanc fondeisses et depuis tailliées, ausquels ils avoient
uns par dessouz teinture qui est appelée rose, semblables
et contrefaictes à la façon de pierres de cristal appelées
doublez... Lesil. gardes du mestier... disoient et mainte-
ii.ii.nl estre fausse et de mauvaise couleur parce que la
taintui'c qui y estoit de couleur rose devoit estre tainte
de sanc de dragon... Deismes et prononçasmes et pro-
nonçons que lesd. verreries feroient et pourront faire, se
il leur phtist, pi.'ir • de voirre fondues au cizel et au mar-
tel sans Ions el les pourront taindre de sanc de dragon
tant seulement sans y mettre taiulure de pose. (Ortloiui.
du prévôt de Paris.)
1345. — Annulum pontificalem de argento deaurato
iu quo sunt ■> dobleti et 4 perlse. (Ap. .lu Cange, v° Do-
blelus.)
1380. — N" 72. Une autre atache qui fut à la royno
Jehan ne de Bourbon, garnye .le piei es l'aulses, c'est assa-
voir doublaiz rouges el voirresvers el 15 troches .le perles,
chascunede l perles, pes. I o. [Inv. de Charles V.)
1393. Pour avoir fait faire 150 doubelezqui ont esté
assia en une coife pour la royne, pour façon 12 1. I s.
{Argenterie de la reine, I" Cpte d'Hémon Raguier,
f. 21 v.)
1421. — In cassa beati Maurillii ad in.ijus altare iu
Ironie in basso esl unus magnus lapis rubous vocatus
doubletus. {Inv. de lacathèdr. d'Angers, p. 298.)
1568. Joanni Lalombe pro (inclura el coloratione
I i vulgo doblctten axistentium in su ùtatibus capitello-
ii 1 1 ii dicti allarls, solutum 24 s. p. {Cpte de la fabr. de S.
Donatien île Bruges. Le Beffroi, t. I, p. 831.)
1625. Doublet. On rubia contrefait de .icus tables
i , 1 1 i .i joinlt s ensemble, une fueillo roug Ire deux.
t Sicol, I édil )
1659. .1 doublet. In nilii 0 le osuici.iii.lo con-
trofalle. (Howell, Particular vocabulary, secl, 26 |
DOUBLET a vktik. Vèlemenl doublé, souvent
piqué el quelquefois fourré; robe de dessous avec
ou ans m; bes, plus ample que la cheini.se à la-
quelle il se superposait el qu'il remplaçai) aussi.
l'aii ordinairement de toile el d'une longueur
qui, luivoni les statuts de 1323, ne devait pas en-
DOUBLIER
;,(,;,
céder 75 centimètres, un doublet se taillait dans
5 à 7 aunes de toile mise eu double, alors que 2 suf-
lisaienl à faire une chemise. Pour les gens du peuple
le doublet servait parfois comme une blouse de vê-
lement île dessus. I n compte de 1389 nous apprend
qu'Isabeau de Bavière, le jour de son sacre, portait,
pour recevoir les onctions, un large doublet de toile
de Reims, fendu au collet et par derrière, en juron
d'une chemise.
Le doublet à armer élail une sorte de tunique de
soie doublée de toile ou un gamboison pourpointé,
boutonné sous le surcot.
Par doublet de lit on entendait une couverture
ouatée el piquée, posée sous les draps en manière
d'alaise et qui, à l'abri du contact immédiat, était
de longue durée, car un compte de l'hôtel du roi
en 1315 fait connaître qu'on ne la renouvelait que
de deux en deux ans.
V. 1160. Ung doublet ot chascun vestu,
D'un vert samit pourpoint menu.
(Athis et Prophéties.)
1266. — i iloljlcz à vestir, i chaperons foirez de cen-
del et 5 forrez de vair. — A une béguine un doblet à ves-
tir. (/ne. du de de Nevers, p. 194 et 200.)
1315. — Un couvertouer et un demi couvertouer et un
doublet à inectre dessous les draps de 2 en 2 ans. (Arch.,
rcg. K, 37, f« 30 v.)
1319. — Pour 10 aunes de loiïe pour faire 2 doubles
sans manches pour madame, 3 s. l'aune, 30 s. — Pour 2
1. de coton pour les 2 doublés, 3 s. 4 d. — Pour la façon
des deux doublés 20 s. — Pour 5 aunes de toile déliée de
quoy l'en lit un doublet pour madame, qu'ele vest dessous
son plicbon de bièvre, 15 s. (Cple de l'hôtel Mahaut, Arch.
du Pas-de-Calais, A 371, extr. J. M. Richard.)
1323. — Que uulz ne face vieux doublet de vieille toille
qui soit luissié ne apesée de nul allaitement, fors tout au-
tel comme elle vient de la buée.
It. Quiconques fera doublet d'icelle toille qui vendra de
buée, que il ne la face à moins de livre et demie de biex
coton, et que il n'y mette que coton net au dessous de 3
livres, et se il poise plus de 3 livres, qu'il y ait contrep-
vers et contrendroit.
1t. Que nulz ne face doublet de bourre plus loue de demi
aune et demi quartier.
1t. Que tous les garnemensquiseront faiz d'ores en avant,
chascun dud. mestiery mette une exemplaire au collet de
la façon et des étoffes qui seront dedenz pourquoy les bones
gens n'y puissent estre déceus. (Slat. des métiers de
Paris, ins. F 75 v°.)
1335. — Un doublet de toile et de coton pour le roy,
porté à Saint-Denis. (Cpte de Lucas Leborgne, p. 80.)
1347. — Ad faciendum unum doublelum de zatayn pro
rege pro platis, 5 uln de satayn, 4 uln. telc de Reyns, 1 uln.
tele Parys, 1 lib. cotoun, 1 i de serico.
Ad faciendum unum doublelum cooperlum de zatayn
pro rege, 4 1/2 uln. telc de Iteyns, 4- I 2 uln. de Parys,
1 lib. de coloun, 1 4 serici, 1 uln. syndonis afforciati...
Et ad faciendum unum aketon coopertum de camoca,
2 l/2ulne tele de Reyns, 4 1/2 ulne tele de Parys, 2 lib.
de cotoun, 14 serici, 1 uln. syndonis afforciati...
Ad faciendum unum doublettum de zatayn cum manicis
inclavalis de clavis adauratis. datuin per regem eomiti llun-
tyngdon, 5 uln. de blu zatayn, 5 uln, tele de Reyns, ô uln.
tele de Parys, 2 lib. de cotoun. I 4 serici, 1 uln. sindonis
afforciati. . .
Ad faciendum pro rege 2 doublettos fronciatos cooper-
tos de panno longo russetto, quorum nous stuffatus cum
serico aplo (soie en bourre) tele de Reyns et Parys, co-
toun et bultell. Et, in medio inter istos -J doubletos simul
junctos una lorica régis : 2 uln. tele de Reyns, 12 uln.
tele de Parys, 2 uln. syndonis afforciati, 8 lib. serici apti,
1/2 lib. serici lilati, 2 1/2 pecic de bultel, i pecie de »a-
lencieus, 2 pecie riibant adaurati, 5 I i uln. panni longi
de russetto.
Ad faciendum pro rege unum doublet! froncialum coo-
pertum cum taffata viridi unius manice cum platis de ferro
cum clavibus deauratis : 12 uln de taffata, 1 2 pecia de carde .
I uln. sindonis afforciati, 3 pecie ruhant adatir. 1 I serici,
1 I 2 lib.de cotoun. (Cpte.s de lu liante cube d'Edouard, III,
p. 31 à 45.)
1352. — In doublet de toille et de cuton, boutonné
devant (pour le rte d'Anjou.)
(Pour Jean Philippe do France et Louis de Bourbon)
chacun 2 doublés de toille et de coton, et en ot chacun
un qui fu boutonné devant. (3 Cple d'Et. de la Fontaine,
f 115.1
Lcd. Belhoumet, pour 3 aunes de camoquas blanc et
vermeil des larges, bailliées aud. armeurierpour faire pour
led. Sgr 2 doubles à armer, 19 I. i s. p, ICple du même
ap. D. d'Arcq, p. Mi.)
1366. — Et eust trouvé en la chambre devant son lit,
avecques sa femme, Pierre de Neelle vêtu seulement de
un doublet, sa houpelande estendue sur ycellui lit, cni-
près le quel et aus piez du quel lit esloient leschauces
et solez dud. Pierre, sa sainture avec une lasse en la
quelle avoit certaine quantité de florins. (Arch. JJ, 97
pièce 67.)
1371. — Pour 2 doublez de soye pour nous, tenant
800 ventres de menu vair. — It. pour 2 cotes de soye
pour nostre très cher (ilz Charles dalphin de Viennois,
pourchascune 160 ventres.
1373. — Pour teille, couton et façon de 2 doublez 7 fr.
(L. Delisle, Mandem. de Charles V, n°" 805 et 982.)
1387. — Pour 7 aulnes de toille de Reins... pour faire
un doublet à vestir pour mad. dame la royne, au pris de
8 s. p. l'aulne. . .
Pour avoir ferré d'argent doré les bous de 9 las de soie,
c'est assavoir 4 las de soie blanche et 5 laz de soie azurée
pour lassier les cotes simples et doublez de madame la
royne, 24 s. p. (17" Cpte rog. de Guill. Brunel, p. I5j et
186.)
1389. — Pour 16 aunes de fine toille de Reims. .. pour
faire un grant et large doublet de 4 toilles fait en manière
de chemise, qui a esté fendu devant au collet et par der-
rière paur lad. dame (la reine), qu'elle a eu et vestu à la
messe le jour de son sacre... au pris de 12 s. p. l'aune.
(1" Cple rog. d'Arnould Bouclier, i" 103.)
1395. — Délivré pour la royne 5 coustepointes apelez
doublés à lit, de 4 lez et 3 aulnes et demie de long, 32 1. p.
— Pour la façon d'avoir fait et coustepointé un doublet à
lict, 49 s. (Argenterie de lu reine, 2e Cpte d'Hèmon Ra-
guier, V 64.)
1399. — Que chacun dud. mestier puisse tailler et
faire doublet pour vendre à qui l'en le commandera, de
teles estoffes comme l'en lui baillera.
Qui fera doublet pour vendre qui sont estoffé de soye ou
de lil et d'estotïes neuves. — Que nul ne mette laine et
estouppes en doublet qu'il face pour vendre. (Stut. des
tailleurs de Rouen, Urdonn. des rois, t. VIII, p. 340).
1403. — 289 dos de gris à 10 tires pour fourrer un
doublet de satin noir. (Cabinet liist., t. 111, p. 244.)
1 468. — 2 erans cotepointes en façon de doublez pour
servir de nuyt à couvrir l'un desd. lits. (D. d'Arcq, Cvtes
de l'argenterie, p. 370.)
1487. — Pour avoir taillé et coctepoincté de 78 aulnes
de toille de cotton de 4 doublet/, à petits losanges, les-
quels il a garnis par dedans de 42 livres de fin cocton de
burye. (Arch. reg. K. 70, f-280 V.)
DOUBLETTE. — 1618. — Une chapelle de taffetas
royé vire doublette noir, contenant la chasuble, diacre et
soubdiacre avec leurs estolles et manipules. (Inr. del'ègl.
S. Louis des Français à Reine, p. 47.)
DOUBLIER. - Les nappes appelées doubliers
excédaient tellement la dimension des tables qu'on
les redoublait tantôt dans la largeur, tantôt dans la
longueur. Legrand d'Aussy observe avec raison
qu'un doublier de trois aunes de large comme on
en rencontre, au t\ siècle, dans l'inventaire de
l'abbaye de Fontenelle, ne pouvait servir à des
tables de réfectoire sans être redoublé.
Les doubliers sont admis partout pendaut le moyeu
âge, mais, au \vc siècle, ils restenl affectés à un
service d'étiquette princière ; Aliénor de Poitiers, en
parlant des usages de la Cour de Bourgogne, dit que
566
DOUBUER
les nobles même ne doivent point couvrir leurs ta- I
blés de doubles nappes. Cette restriction est d'ail-
leurs assez conforme aux termes employés par les
lexicographes de l'époque de Henri IV et de Louis Mil.
A partir de 1650, le mot doublier disparaît de la
langue par l'abandon probable de l'objet lui-même.
Dans un texte de 1331) emprunté à Roquefort, un
doublier à essuyer les mains du prêtre avant la
messe est un de ces linges posés sur un rouleau.
On rencontre encore quelques exemples de ces rou-
leaux et un spécimen de ce genre monté en fer
ajouré se voit aujourd'hui dans l'église de Sainte-
Marie du Capitule à Cologne. Voy. LONGIÈRE.
xiit' s. Et li cerjaut les napes frustrent
Desus les dobliers lilans et biax.
(Menu, Fabliaux, t. I, p. 138).
,339. _ Je donne à l'abbie de Sin une nappe, un dou-
blier pour les mains essuer à leur messe. (Testant, ap.
Roquefort.)
1354. — -le donne à Jelianne fdle de Jacquemont de
Gov une nappe la plus longhue de le huge, un doublier
de l'œuvre de Tournay, le meillieur loser.ghié et un autre
doublier de l'œuvre de led. nappe. (Testant., ibid.)
1389. — Chapitre des touailles. — Un doublier de
3touailles, 6 s. — Un doublier de i touailles. (Inv. de
Richard Picque. p. 32.)
1413. — Je laisse à monsieur de Lisiex mes 2 biaux
doubliera aeuvré de chappelez el les touailles de mesmez.
11. ;, mon frère de Hontenay 1-2 serviètez do mesmes.
i Test, de Jehane de Garancière, Extr. des Arch. d'Eure-
et-Loir.)
1450. - Pour une pièce de doubliera de Venise, gar-
nie de tongières, contenant 43 aulnes, dont on a fait
10 nappes. . . pour la table du roy, au pris de 32 s. 6d. t.
l'ai
Une autre pièce de doubliers à l'ouvre de Tours, garniz
de tongières, contenant 2i'> aulnes, dont on a fait 7 nappes
cl 7 tonailles pour lesd. chambellans et maistres d'ostel.
h. d'Arcq, Cptes de l'hôtel, p. 331-2».)
v. 1540. Doublier, d'après Hani Bobnld Bebam.
;/. i de i enfan i B tri ch, 18»,
1 489 Ung doublti i tli ini srvanl i Poiqui
.i inlec i Inv, de i ■ gli \e s \ mè de Douai \
1469 — N' 136, l doublioi donl j on a 2 da 18 i >|("
et demyechascun et 2 antres de 2 aulnes et deraye. (Inv.
de Marguerite de Bretagne.)
1474. Le sommelier doil couvrir la table de nappes
et redoubler la nappe devant le prince, comme un dou-
blier. (Oliv. de la Marche, Etat du duc de Bourg.)
1485. — (Les nobles) ne se doivent faire servir à
table de doubles nappes. (Aliénor de Poitiers, p. 266)
1508.— A Jelianne Thouroude, lingère, pour avoir
blanchi 38 douzaines de doubliers, draps et serviettes,
38 s. (Cptes du chat, de Gaillon, p. 358.)
1508. — 17 doubliers, faicts à l'œuvre de Vcnize. —
7 doubliers ouvrez. (Inv. de l'archev. de Rouen, p. 519.)
1599. — Linge de table. — Un doublier ouvrage de
Venis -, de ! aunes 'S/i, 2 écus. — 2 autres doubliers ou-
vrages de Damars ligure, l'un de 3 a. 3/4 et l'autre i a.
3/4, ensemble 5 esc. (Inv. de Gabrielle d'Estrèes, f° 53).
1611. — Doublier. A long and large table-cloth of da-
mask, diaper, etc. hanging to tbc ground on botb sides of
tbe boord and laid double thereon ; a table-cloth for princes
and great states. (Cotgrave).
1635. — Doublier. Grande nappe qu'on redouble sur la
table des princes. (Pli. Monet.)
DOUBLIER. — Parmi les vases et pièces de vais-
selle, le doublier est un pot de deux pintes ou un
plat d'assez grand diamètre. Voy. Doubleau.
i 180. — In coquina sunt... discus, scutella, perabsis
[dubler]. (Alex. Neckam, De utensilibus, p. 97.)
XIII" s. Despeçant, vases, officines.
Ses escuèles, ses mortiers
Et ses plateaux et ses doubliers.
(liarbazan, Fabliaux, t. I, p. Ï68.)
1394. — Avons établi que toutes les œuvres que l'on
ouvrera, à savoir en écuelles et en écuellons, en pintes
et en doubliers grands et petits soient d'étain fin, sauf
4 livres de plomb. (Règlent, des pintiers de Limoges.)
1488. — A Jacques Bonénfant, gaignicr demourant à
Paris, pour 3 grans estuiz platz faiz de bois, doublés de
blanchet par dedans, couvers de cuir noir et garniz de
courroyes et ataches... pour porter 2 cscuclles d'argent et
ung plat doublés servant pour la personne dud. Sgr le
roi), 70 s. t. (6° Cpte roy. de P. Briconnet. f 181.)
DOUCINE. Douchaine. — Instrument à vent, qui
emprunte son nom à La douceur île son timbre.
C'est une sorte de chalemie à anche, percée de six
ou bnii irons ei terminée par un pavillon. Plus
grande que la (lageol à sifllei et différente de la
flûte d'Allemagne, la doucine se rapproche sensible-
i ii' ' n i du liaiiiliuis primitif. Voyez Chalemie.
1342. Ti'Tiis le jongleur el ses ficus li trompercs, ses
Hllastres li vielleres et ses serourges le ghisterneur ont
mont de bons instrument : ils ont ghisternes, herpès, sal-
térions, orghenes, rebebes, trompes, chiplionies, chale-
niii's, bombares, muses, fleutes, douchâmes et nacaires.
(Le livre des métiers, édit. Michelant, p. 39.)
1379. — Des instriinieus iloil avoir le berger avec ses
flaiaux pour soy esbatre eu mélodie, ("est assavoir l'relel,
ostyve, doucaine, musette d'Alemaigne ou autre musette
que i on non ■ rboweiio. (.). de Hrie, Le bon berger,
ch, s. p. 80.J
V. 1470. Entour lui (l'enfant du premier âge i soient
joyou es gens qui elianleot souvent de harpes, de dou-
I es, llmles et autres bas inslmmciis. (Oliv. île la
Marche, Comment l'en doit nourrir enfant de royt,
i i ii de tous gni us seigneurs jusques à Veage de
-, oh tir i; on*, ms. r |45 v°.)
I 480. du estes \,ius les l.iliin s.
i ,• doûcinei el le! rebeeti
nue nous avions ions les matins
Entre nous aullrea mignonnes.
i Coquillart, Uonol. du Puits.)
1530. - Clairons, trompettes, cornomuzes, cornets.
acqueboutos, hautbois, Hures, tab 'ins, doulcines et
Autre plusieui Instruroens de harmonie et résonnanoo.
Ci i < m. un, il franc., t. I, p. 771.)
DRAGÉE
56'
1542.— Leurs chansons finies, sonnèrent des haulx
boys, flûtes, cornets, doulcines, buccines et plusieurs
antres sortes d'instruments. ( Voy. de François I à la Ro-
chelle. p. 63.)
DOUETTE. — Bande, file, rangée.
1548. — Les filles assises... sur une huge ou mel à
longues douettes, afin de faire plus gorgiasement piroué-
ter leurs fuseaux. {Contes et iti^e. d'Eutrapel, t. II. p. 6.,
1611. — Douette. A longues douettes : in long rowes),
files, nnil.es. (Cotgrave.)
s. l>. N'avaient i|ue faire d'espoucetez,
Car leurs robes estoient si netez
Que Ton comptoit bien les douètez.
(Guill. de S. André, Livre du bon Jehan.)
DOULCEMER, DOULX DE MER.— Clavicorde à
marteaux de huis, le dolcimelo dos Italiens.
1449. — A Robinet le Francoys, joueur d'ung doulz de
mer. (i florins que led. Sgr lui a donnez en consideracion
de ce qu'il a joué par plusieurs jours dud. instrument de-
vant lu y. la royne et autres durant led. pas. (Cplesel mém.
du roi René, édit. Lecoy, art. 733.)
1490. — A Jehan Carrier, joueur de tahourin, Loys I e-
feuve, organiste, Pierre Bodine. joueur de ludz, et Jehan
de Tournon, joueur île doulcemer, 4-1 > 1. t. en faveur de ce
qu'ils ont, par plusieurs fois, joué devant le roy, en la
ville de Moulins...
A Jehan d'Avranclies, joueur de doulcemer, la somme
' de 35 s. t. à luy ordonnée par le roy, en faveur de ce qu'il
a joué devant luy dud. doulcemer. (Arch. I\K. 70, 1" 156
et 50-2.)
DOXAL. — Dossier, et ici avec le sens spécial de
jubé.
IS93. — 11)00 livres aux margliseurs de l'église collé-
giale de Ste Gudule de Bruxelles, en avancement de la
construction d'un nouveau doxal devant le chœur de lad.
église.
2000 1. Aux margliseurs de l'église cathédrale d'Anvers,
en avancement de la construction d'un nouveau doxal
devant le chœur de lad. église. (Cptc de Cristoplie Godin.
Acad. roy. de Belgique, Commiss. d'hist.. 2e série, t. I,
p. 117.)
D0YSE. — Tablette servant de casier.
1565. — Le lendemain... firent brûler et mettre m
cendres dedans lad. église tous et quelconcques les pri-
villèges, haulteurs, prééminences, auctoritez et leltriai-
ges... qui estoient mis en bel ordre dedens les doyses
ou layes de bois ad ce servans. (Chron. d'Et. Pasquier de
la Barre, t. 1, p. 16-2.)
DRAGÉE. — Nom donné aux projectiles des armes
de mousqueterie. Les dragées du plus fort calibre
étaient celles des arquebuses à crue
1561. — lit pareillement que vous soyez fournis de
guarènes, perdriaux pour tirer de vos grosses pièces et de
dragée pour les harquebnses à croc et autres harquebuses.
{Le livre de cannonnerie.)
1614. — Une ronde boitte dans laquelle il y en a 8 pe-
tites qui sont garnies de dragées de cuivre et de plomb.
{lue. du duc de Lorraine à Nancy).
DRAGÉE. DRAGEOIR. — L'usage des dragées el
île- épices confites était très fréquent au moyen âge,
et si le goût moderne a banni du répertoire des
sucreries d'autrefois le gingembre el le muse, il
leur a substitué des équivalents très nombreux.
Les vases destinés à contenir les dragées, malgré
la diversité de leurs formes, peuvent être définis
d'une manière assez précise. Un texte de 1566,
mentionne sous le nom de drageoir une de ces riches
et nombreuses coupes exécutées par les émailleurs
limousins de la Renaissance. Kn le comparant aux
termes employés en 1690 par Puretière, on peut
conclure que le drageoir était presque toujours une
sorte de présentoir largement évasé, du genre des
hanaps mais plus plat, muni comme eux d'un cou-
vercle et monté Mir un pied. Ses di osions moyen-
nes étaient celles des coupes émaillées de Limoges
el les plus grandes en faisaient exceptionnellement
un vase d'un mètre de hauteur. Le drageoir muni
d'une ou deux cuillers, d'une soucoupe el accom-
pagné sur le dressoir d'une louaille de soie ou d'une
fine serviette, était le plus souvent une pièce d'or-
fèvrerie, un objel de cristal ou de pierre dure. L'in-
ventaire de Charles le Téméraire mentionne, en
1467, des drageoirs de cassidoine dont l'un, vingt
ans plus tard, était estimé quarante nulle écus el
l'autre trente mille. Parmi les matières de moindre
valeur employées à leur confection il faut signaler
les racines de buis ou de coudrier, et dans les
formes rares des pièces moulées sur roues, de*
boites ou coffres carrés et le type ovale des gon-
doles.
V. 1480. — Drageoir, d'après une tapisserie
du musée de Cluny.
'fous ces objets accessoires du service de laide
et de la vaisselle d'apparat, s'enfermaient dans des
étuis Faits ou simplement recouverts de cuir.
Dans ses plus petites proportions le drageoir est
aussi, dès la lin du XVIe siècle, une simple bonibon-
nière portée à la ceinture et n'excédant guère la
taille d'une montre.
Parmi les textes cités ici on remarquera, aux
dates de 1462, 1469, 1539 et 1541, la présence des
drageoirs dans l'église où ils servaient à Bruges , à
Poitiers et à Paris pour les distributions pendant
l'Avent. à la Cène du jeudi el à la collation du sa-
medi saints.
1304. — PourSO livres de grosse dragée, blanche dra-
gée 48 I., gingembrat de Montpellier il 1. 1/2, dragée en
plate 30 I ., iiaiMN confit 10 l. (Cptes de l'Artois.)
1328. — Un dragier de cristal à un pié esmaillé,
prisié 751. (Inv. de Clémence de Hongrie, p. 19.)
1358. — 10 drageria (argenlea) ciun peilihus, pond.
36 m. 5 uncie. Unv. des objets vendus « Avignon pur
Imux enl VI, p. 8.
1360. — V 64. Un dragoir duré et sein.- de esmaulz,
esmaillé nu Ions des armes de liehaigne et de Normandie,
,|,,ut le pié est en plusieurs pièces, et esl de massonnerie
esmailliée, et3 cuillers d'argent, 2 dorées el une blanche.
568
DRAGEE
N« 131. Un bien petit dragoir, ensemble la quillier d'ar-
gent, tout pesant environ une once. (/nu. de Jeanne de Bou-
logne.)
1360. — N° 63fi. Un dragouer endenté, semé d'esmaux
enlevez à fueilles de tréfile entour le haut et environ le
pié. Et ou milieu a une dame en séant qui jeue du serte-
lion, et poise en tout 12 m. 2 o. 18 d.
N° 639. Un grant dragouer, fait dessuz et par le pié en
manière d'une rose, et es florons d'icelle rose a esmaux
à plusieurs bestelettcs. Et en l'émail dud. dragouer a un
compas ou quel a aussi Ijcsleleltes, et poise en tout 11 m.
4 o. 12 d.
N" 642. Un 1res grant dragouer doré dedenz et dehors,
et sont les hors esmaillez à petites serpeutellesot a losen-
ges de noz armes, et ou Ions du dragouer a un csmail,
et dedens l'esmail est un Won enmantelé de noz armes,
et est le pillier à 6 querres, et sur chascun querre du
pommel a une lusenge esmaillée d'asur et ou milieu une
roze jaune, et le pié dud. dragouer a fleurs de lis enle-
vées assez loing les unes des autres, et entre les fleurs de
lis a petis rondeaux sizelés à serpentelles, et se ferme led.
dragouer, le pillier avecques le bacin et avecques le pié, à
chevilles pendens, à chesnètes d'argent et met on sur led.
drageouer une couronne dorée séant sur 5 longues jambes
â pâtes, fêtes en manière de fueilages, et a lad. couronne
un scrcle croisé et sur lad. crois a une pomme ronde et
poise lad. couronne en tout 7 m. 6 o. 6 d. et le bacin, le
pillier et le pié poisent en tout 38 m. 7 o. 12 d.
N 655. Un drageoir dont le bacin est de cristal et les
bors sont en manière d'une roze, esmailliez par esche-
quiers, donl, en l'un des poins qui rst azuré, a une solsie
el en l'autre qui e.-l doré a un treille et papegaus vers
dessus lesd. eschequiers, led. bacin est porté dé 3 bran-
ches qui partent du bout du piller dud. drageoir; aud.
piler a un pommel à esmaux de plitre, et environ led.
pommel a3chasteaux, en l'un desquelz, a une femme qui
tient un chiennet, es autres a 2 hommes dont l'un joue
du sarterion et l'autre de la guiterne, et le pié dud. dra-
E de '■' façon d'une roze à plusieurs souages, et dossus
a li esmaux pareux à ceux des bors dud. bacin. Et poise
6 m. I o. 12 d. (/nu. de Louis d'Anjou.)
1380 — N" 1439. Ung lianap plat en manière de dra-
jouer, -ans pié, haché et doré par dedens, pes. 1 m. 3 o.
17 est.
Nil 10. Ung han.ip d'argent doré à pale, à façon de dra-
joucr el à bestes sauvaiges enlevées, pes. 2 m. 5 o. 5 est.
N 502. Ung plus petit dragoer d'argent doré où il a
un Ire- petit Bouage à quoy on ie tient, et ou buis un es-
mail nuit de France, pes. 2 m. 2 o.
V 1503. Le bacin d'un petit dragoer à clavel -ans pié,
el a "n Lui- les armes M.ui-r le daulphin, pes. 3 m. I o.
v 151 1. Ung dragoer d'argenl dore et a la pâte de des-
oubz el la pâte de dessus I 6 carres, pes. 9 m. (/ni), de
I, li il ries y.)
1380. N° 23. Unum dragerium argenti deauratum
uni pede et cloquearii albe pro speciebus. Une. du chat,
de Cornillon.)
1387. - A Siiii.Miuei l.rbee, orfèvre demouranl à Pa-
ri»! l""11' "voir rappai cillii! el mi i \ i. un drageoir
enl doré, pour lad. dame (la ro I, c'esl assavoir avoir
fait un claveau d'argent, icellui avoir rivé a :i grosses
pointes d'argent doré, 32 -. p. r 1 7 Cpte roy. de Guill.
Brune/, D. iPArcq, Nouv.Cptet de l'argenterie, p. 185.J
1389. Un dragier d'argent esmaillié ou pied, è)
1 1 ■>" fou . el la cuiller d'argent, tout pesant 1 m.
5 ... î ;■.., 25 I. ■'■ -. 7,1.
I n autre dragier d'argent esmaillié au tons el es bors,
. - el li cuiller, pes. •', m 2 ... et quart, 26 l. (In, . d,-
RU hard Picque, p. lu.)
1389. Tu drageoir avec Ici 2 loucheltc | Ircft. de
Douai, i i-'i nu i /.' htm.)
1396. i.i ervit du drageoii ol des épicet le roj de
i' '•■■ le duc de I'.' 1 1 v, h ,i,. i . i | i du vjn |0 ,|,,,.
de Bourgo 'i- (Froi irt, i. I, ch :,\ ,
1404 A Jehan Héron, coffrior, i 10 paire do
coflrc d'ozici couvori do cuir, pour mettra el porter loi
1 ■ ! 'i 'i (Cplei de l'hôtel de Charles 17
M' ml. -il, \n épil 81, uni,. 39J ,
1428 N :,k. i,,,. p,.|it(. touaille .1.- soya pour .lia
I II" -lu i h„l ,lr li.iii, i
"*,>5 ' " ", i "!• " m. i., . prepo Ito Bal
' ' '"i. m Cin niln ,1. ,,| ,, .,||,, |M .,|,. ,,, .
] genteo, nabens in medio regem et 2 feminas, quo rainis-
1 trahir drageyria in Cena Dni, 6 m. 7 o.
XV° s. — Drageoir, exlr. p. Willemin d'un livre
d'Heures de la Biblioth. de l'Arsenal.
(Le même objet en 1539.) Unus discus argenteus in
circuitu ileauratus, in medio habens imagines régis Salo-
monis et 2 fœminarum opère incrustatono operatus, idem
discus habet altuni pedem argenteum hic illic deauratum
et valde latum, quo usus est in die jovis sancte in sac—
charo ailministramlc. — Conflatus, ann. 1578.) (/ni', de S.
Donatien de Bruges, p. 21.)
1467. — Ung dragoir de cassidoine, garni d'or, dont
le pié est d'argent doré, où sont 12 personnaiges dont les
aucuns tiennent rubis et perles, et autour du plat dud.
dragoir sont pendues plusieurs perles où il n'eu l'ault nul-
les, et semblableineut a dessoubz dud. plat plusieurs
rubis et perles où il n'en l'ault nulles, et sur le couvercle
dud. dragoir a 22 rubis, 38 perles de conte et une déesse
couronnée à 2 esles, tenant un darc en sa main dextre et
en la main senestre un septro, pes. ens. 14 m. (i o. 10 est.
(/ni), de Charles le Téméraire, n" 2262.)
1467. — En la fin, sans laver, furent portés à la grande
table plats pleins d'espiees confites, comme on diroit dra-
geries très bien faictes en façon de cerfs, biches, san-
gliers, ours, singes, licornes, lions, tigres et autres bestes;
et en chascun plat les armes de ceulx que on servoit à
iceluy disner. (Citron, du J. du Clerc, p. 107.)
1469. — lin drageur d'argent doré pour porter les es-
pices des o.o.o.o.o.o. (Inr. de l'égl. S. llilaire de Poi-
tiers, p. 1 19.)
1471. — Une petite cassette plaine île dragées, et y a
dessus escript : Dragée d'Alixandre. (Inr. du roi René
a Angers.)
Un drajouer de rassine .1.' couldre à pié ouvré sur lo
l.ori do bestes et de fleurs. (Ibid, I" 18.)
1474. - l.e duc a 2 espiciers et 2 ayiles el sont iivux
espiciers si privés du prince qu'ils luy haillenl, sans nuls
nuire- appelle!', tout ce que le priui'e demande touchant
médecine, l'espicier apporte le drageoir du prince jûsques
n -a personne, a quelque grand feste ou estât que ce soit
et le premier chambellan prend le drageoir et baille l'aa-
say à l'espicier, et puis baille le drageoir au [.lus grand de
t'hostol 'lu duc qui la soit et sert ireluv ilu drageoir le
prince et puis le rend au premier chambellan et le pre-
nn.'i' ' - 1 1 . ■ : 1 1 !.. - 1 1 .i, a l'espicier, led. espicier délivre toutes
drageries el confitures, (Oliv. de la Marche, Etal du duc
de tiourg.)
I 485. — Entre autre vaisselle il y avilit sur led. dressoir
.: dragooirs .l'or et do pierreries dont Ion ostoil eslimé .i
lu nui 6SCU8 el l'autre a 30 nul... Auprès 'lu dressoir à un
coing, v avoit une petite tablette basse, là ou l'on mettoit
lei pots el tasses pour donner à boire à ceux qui venoient
voir ma. lame lia comtesse 'le l'.harolais), après qu'on leur
avili donné de la dragée, mais le drageoir estoil sur lo
dressoii .
Les 2 dragooirs qui sont sur le dressoir doivent ostre
plains do drage i couverts de! serviettes fines, .-i faut
qu'ils -' t l'un a un bout ilu ilressoir el. l'autre à l'autre.
i Mo- i.' Poitiers, p. 221 et 211.)
1 497. Duos discos sive plas argenti eupradaurati, ole-
v.ilo .'I ni Irrlur, aptOS ail plo-.lll.lll.lnin dragOVO .'oiain
ma nillco viros. (/ni). de Bernard de liéarn, p. 97.)
1501. L'autre drageoir estoil d'argenl doré, q —
luur.ON
569
toit si grand que quand on le tcnoit à la main il louchoit
presque jusques à terre. [Récept. a Blois de Varchidu-
chesse d'Autriche, Ce ré m, franc., t. Il, p. 733.)
1150. — Drageoir d'argent verre, à l'hôtel de ville de
Lunebourg, d'après Séré, Le Moyen «</e et la Itenais-
sance.
1514. — M0 51. Ung grand drajouer faict à pied à jour
à 8 pendz, sur le pied y a 3 gauldrons, sur ebascun gaul-
dron a le millieu sizellé et doré et les 2 cousiez blancs ef
à pendz, et aux autres 3 gauldrons 3 pièces esmaillées. Le
tliuau esmaillé de vert et la pomme par le dessoubz gaul-
dronnee et le dessus de lad. pomme en terrasse esmaillée
de vert; la couppe à gros gauldrons esmaillez, l'un à 3
pendz et l'autre à 3 rondz. Le couvercle cizellé et autour
du couvercle une couronne faicte de couronnes, et entre
2 couronnes une marguerite, audessus ung chappelet si-
zellé de coquilles et dessus le chappelet ung souleil gec-
lant estincelles dorées, et dessus une pomme gauldronnée,
audessus de la pomme une terrasse esmaillée de vert, sur
la terrasse a ung escu et sur l'escu ung timbre, ung ser-
pent voilant ,-vant la tesie d'ung homme, pes. 16 m. 5 o.
2 gros.
N° (il). Ung petit bassin à dragée, faict à pied gauldronné
à l'entour du tond, doré par le dedans, le bourc sizellé et
enlevé de plusieurs bestes et feuilles, pes, I m. 7 o. 6 gros.
N° 115. 2 bouètes à dragée, l'une armoyée des armes de
de feue mad. dame, à garnisons dorées, et l'autre non
armoyée ne dorée, pois. 4 m. 6 o. ' .. (Inr. de Charlotte
d'Albret.)
1531. — Vaisselle d'argent. — One boette à dragée
avecqs plusieurs entredeux, pes. 7 m. 1 o. (/no. île Louise
de Saroie, f 2.)
1534. — Vaisselle vermeille dorée. — Ung dragoueren
forme de couppe avec son couvercle cyzellé à l'anticque
et cniicby de pierreries et perles, pes. 20 m. 1 o. 2 gros.
(Archives J. cart. 961, liasse 962, pièce 167.)
1541. — Le jeudi absolu pour la collation des frères et
du samedi de Pasques, c'est assavoir : pour 3 livres de dra-
gée ronde commune au pris de 7 s. t. la liv. et une livre
d'amendes sucrées au pris de 7 s. la 1. et une liv. de ca-
nelat orengas au pris de 11 s. la 1., 39 s. (Cpte des Cèles-
tins, f° 53 v°.)
1546. — A Pierre Coussinault, menuysier demaurant à
Paris, la somme de 15 1. 10 s. t. pour un vaze de boys de
noyer en forme de table carrée à mettre dragées et con-
iitures, selon le devis qui en a esté faict au plaisir du roy.
A Paul Romain et Ascaigne, italiens, orfèvres du roy, la
somme de 768 1. pour l'acbapt de 51 in. 5 0. 2 gros d'ar-
gent à faire ung grand vase d'argent en forme de table
quarrée, posé et assis sur 4 satyres aussi d'argent, pour
mettre dragées et confitures. (Optes des trav. de l'hôtel de
ffesle, f»» 10 et 12.)
1557. — A Jehan Doublet, orfèvre de Mond. Sgr., pour
nue bouelte d'argent à mectre dragée, toute taillée, avec
sa petite cuiller, pes. 2 o. 1 gros l est, 3 fellins, 4 1. 8 s.
Pour la façon 100 s. [Cpte roi/, de Julian de Boudeville,
f 53.)
1 566. — 2 drageoez d'argen vermeil doré gauderonnez
a plusieurs endroietz aux armoyryes de Nevers entières,
bui servent de chandellier et drageoir. L'un d'iceulx pesant
IX ni. ' ,. l'autre 19 m. poinçon de Paris, à 18 1. le m.,
085 1. t."
l a% drageoir d'argent doré esmaillié de Limoiges, prisé
12 1. t. thtr. du duv de Nevers, p. 19 el 28.)
1572. — Collation offerte au roi lorsi/u'il va en Grève
allumer le jeu de la Saint Jean. — -Jl liv res de dragées
musquées de plusieurs sortes, à 25 s. (Cptes de la Prévôté
ap. Sauvai, t. III, p. 633.)
1 572. — 3 drageoir s vermeilz d'argent dorrez, façon de
Flandres, pois. 14 m. 6 o. i gros. 270 1. 7 s. 6 d. t. Une.
de Cl. Cou f fier, p. 579.)
V. 1582. — 2 coupes de vermeil façon de drageoirs,
frappés par dédens a petis lleur> d'argent et l'argent nesié,
16 escus. (Inv. de Georges de la Bessée, p. 79.)
1591. — 2 platz dorez à bosse appeliez drageoirs,
pois. .", m. 0 o,. 115 liv. (Inr. de Guill. de Montmorency,
a' 742.)
1599. — lu grand drajouer de cristal de roche, en
ovalle, garni d'un couvercle et d'un pied d'er esmaillé et
enrichi (de pierreries), prisé 1600 esc.
2 tasses d'argent doré que l'on apelle drajouère, où il y
a à l'entour des jaspes et des agates.
I n grand drajouer qui chemine, garny de lapis et de
cristal. Au bas du drajouer il y a une tortue, pes. 11 m.
6 o., 141 esc. (Inv. de Gabrielle d'Estrées, f- 28 et 30.)
16 16. — Et pourtant vous qui ne voulez point user du
quadran, vous avez une monstre à la ceinture.
Fteneste. — Pour n'en mentir poent ce n'est qu'une
vouette qui me sert de drageoir, et cela parest autant que
si toute la monstre y estet. (Avent. du baron de Fœneste,
p. 152.)
1618. — Une petisle poêle d'argent pour servir de la
dragée, poinçon d'AIlemaigne, l'once 50 s., pes. éo. (Inv.
ilu prince d'Orange a Bruxelles, f 27 v.)
1680. — Drageoir : nacelle, boite à servir dragée sur
table. [Uict. des rimes, ms.)
I 690. — Drageoir : tasse large et platle de vermeil doré,
montée sur un pied, dans laquelle ou présentoit autrefois
des dragées aux nopees et baptêmes. — On n'en, voit plus
qu'entre les mains des crieurs d'enterrements qui s'en ser-
vent pour présenter aux prêtres ce qu'ils doivent donner à
l'offrande.
Drageoir : petite boeste en forme de montre que les
dames portoient autrefois à la ceinture par ornement, où
elles mettoient des dragées. (Furetière.)
DRAGON. — Les raisons do la présence aux
voûtes d'une église de la carapace d'un crocodile
sont voisines de celles qui ont fait du dragon la
personnification du mal ou de l'hérésie. La place
qu'occupe le monstre dans la vie de sainte Marthe,
dans la légende de saint Georges et de quelques
autres saints a permis d'admettre son simulacre
dans la pompe des processions. Celte coutume dont
nos textes révèlent l'existence à Douai et à Chartres
existait aussi à Kouen, à Tarascon et ailleurs.
Ou a en outre appelé dragon une pièce d'artillerie
de moyen calibre, du genre des coulevrines.
1361. — Pour faire une neuwe keuwe de vermeil cen-
dal au dragon qu'on porte à la procession.
1378. — A Jehan dou Chemin pour une aune et demye
de verde soye pour fringier le quewe dud. dragon, 3 s.
— Pour un quait et demy de verde soye dequoy on cousit
lad. quewe et de quoy on fist houpettes et fanonchiaux
de led. quewe, 2 s. — Pour 3 petites cloquettes pour pen-
dre au debout de led. quewe, 18 den. (Cptes de S- Amé
de Douai.)
1399. — 4n chapes, 10 poêles, un dragon à queue et
en soie. (Inv. de l'egl. S. Père de Chartres, p. 90.)
I 444. — A Martin Toullet, tailleur d'images, pour avoir
fait et taillé ung dragon pour porter à la procession des
Ronnisons (rogations), 2ii s. — A Malhennet Lefevre, pain-
Ire, pour avoir estoffé de couleurs led. dragon. (Cjites de
S. Amé.)
570
DRAP
1^69. _ Le dragon a une petite cloquette pendant et
une perche painte'de vermeil et de vert. (Ibid.j
I 573 unrr ymage de monsieur sainet Michel l'ange
. sons les pieds duquel ymage y a ung dragon. (Inv. de
iâ'ste Chapelle,*? 32.)
IS82 pllur 2 grandes chevilles ouvrières aux dra-
gons delà ville, i 1. — Payé au charron pour ung gros
àchis servant aux roues d'une des pièches de dragons,
4 1. — It. Pour avoir resoudé, rcucbergiet et ralongiet
3 "rosses chevilles pour ung nouveau affus à l'unir des
dragons, 20 s. (La Fons, Artill. de Lille, p. 34.).
DRAP. DRAPERIE. — Dans la langue ancienne
drap et draperie sont des termes génériques com-
prenant les tissus de tout genre et de toute matière
dont un grand nombre portaient, au moyen âge, des
dénominations spéciales. Leur nomenclature, trop
longue à reproduire ici, forme à la fin de ce glos-
saire un chapitre des tables dans lequel sont mar-
quées les divisions relatives aux différentes matières
des tissus. 11 faut néanmoins excepter presque tou-
jours de la catégorie des draps proprement dits les
soieries légères" telles que les cendaux vendus au
punis en raison de leurs qualités fort diverses, les
gazes et les mousselines.
L'étendue de nos recherches embrasserait l'his-
toire entière de la textrine jusqu'à la Renaissance
si nous n'avions réservé pour quelques étoffes an-
ciennes dont il nous a été permis de déterminer la
nature, des développements archéologiques pénible-
ment acquis par suite de la rareté des types. Cette
étude réclamerait en outre la production d'un choix
très varié d'exemples et les ressources de la chro-
molithographie dont BOUS ne pouvons disposer.
Nous is contenterons donc d'établir dans le
classement des textes quelques divisions principales
et de renvoyer le lecteur aux articles Lingerie,
Orient, Soierie, Toile et Velours.
DIVERS
992. — Venne l'armata in l'.alismu e porto sette basti-
nienti francesi, tre di quali erano cariebi di drappi... uno
,.;i,j i, drappi di seta et di lana. {Lettre à i'émir Almu-
rnenin. Codxce diplom. aTabo-iiciltano, t. III, part. I.)
12*1. - Pro roki (comitis) de duobus drappis luisanz
forranda, 26 ». Pro luperlunicali cujusdam drappi lui—
i : i i/ nte de !" chevalerie du Ctede Poitiers, Rec.
de» hitt.de France, t- IX.H, p- 619.)
1260. Que nul ouvrier dud. mestier (de drap de soie}
ne puisse ouvrer de cy en avant i une ourture (chaîne)
n de 1800 de soye retorse; . .
v- devra ouvrer oud. mestier, de quel uvro que ce
lit de ove eanète [plate]. [Reg. d'Etienne Boileau,
titre W.)
1328. I ii iront, i, un dossier de draps fais à l'a-
jruille, prisiés 12 I. p. (Inv. de Clémence de Hongrie,
p. 36 )
1380. N'3512. Une robe de soye de ileur chan-
, anl de vei I à bleu, e'e I a avoh houce, t, cote el
. napperon loul fourres de menu vair et la cote senglc.
Inv ,ir Chat les V )
1419. — Ponni ourei. — Sunl 21 pallia antiqua de
pannis operatil de erico uper linum juxtu morcm anli-
: el uni ""n ii' i i dori En marge . Sunl capli
i | lopporiendo magnum allare. (/ni), de la cathédr.
il Imieni, p. :i:ih.)
1*33. — Qu'il ne -"ii auc le d. marchands de draps
qui, poui bailler parement i leui drap en decovanl o
pouppli i"' Iti frinebe de oye ne d'autre cl à u eu
i |c di ap "d de valeur i aune du main de
16 . el ■ ii" ne ra o mettre aux potiti drao
■ n de toubs de le valleui de I ' I 'pi ,L
... ' otton i i Maniement poui li
drapiers, Mim. de l'Acad tPArras,i erlo.l III, p. 269.)
1448 — Quedam capa parmi albi de eottono et serico,
forrata delelarubea unacum suo aurifresio modici valoris
valde examinai", que propter vetustatem consumpta est.
(Inv. de l'égl. de Lyon, n° 34.)
1453. — Payé à Jacquemard Lardgeche el Ghillebeil
Delaplanque, marchoteur, pour 76 aunes et demie de drap
de marebeterie de couleur vermeille entresemée de fleurs
de lys blanches qui sont les armes de la ville, dont on a
t'ait un dossier servant en la halle au derrière du siège
d'eschevins, ouquel dossier sont faites à toute lad. œuvre
de marchetier les armes et hacheinents du roy nostre sire,
de Ms. le duc de Bourgoigne et de Ms. de Saint Pol, en-
semble avoir fait et renouvelle les banquiers de tous les
sièges d'ieelle salle, 68 1, 11 s. 6 d. - It. Pour 3 patrons
nécessaires anxd. niarchetiers pour faire les armes et
hacheinents, a 16 den. la pièche, 48 s. (Arch. munic.de
Lille, ap. Iloudoy, Les tapisseries de haute lisse a Lille,
p. 25.)
1455. — AtOW des adversins. — Avons ordonnes et
accordés tous d'un commun accord que nosd. menans et
subgets quel qu'il soit puet en notre cite et en bourgs
d'icélle dors en avant drapper, faire ou taire taire draps
adversins de quel eoulleur qu'ils leurs plairait. . . les puent
faire de touttes laines par ainsy qu'il n'y messent ne lai-
cent mectre nulles bours, nulles tontures, nulles gratures
de pelletiers ne bours que les conreulx de drap tuent sus
à cherdons, ne nulles laines renchessenées. Et que tous les
draps adversins c'est assavoir camelin et blanc drap soient
de 700 le moins au cent de Metz et tous les adversins qui
sont de. coilours doit estre de 800 le moins au cent de
Metz. (Reg. des métiers de MeU, Biblioth. Richel., ms.
8709, i" 126 V.)
1465. — A Baudechon, paintre, pour avoir pourtrait en
parchemin le couleur et fourme du drap des chappes don-
nées par feu Motis' le doyen, pour envoyer a Bruges pour
sçavoir où on en trouveroit de pareil, 2 s. (t.ptes de IV. -W.
de N. Orner.)
1469. — Sensuient aultres draps de soye servans en
vvier. Primes, un drap de soye inde à rondiolles Manques,
"en chacune 2 lyous, et sont sur fille de lin. — 2 draps de
soye semez de crucefix. — Ung drap de soye semé de
l'ymage de S. George achevai. — Ung drap semé de dra-
Êmm
i\ ,,„ \ ,. Suaire de S. Victor. Holosericum
bysantin conservé au trésor de la cathédrale de Sens.
irons :, quaine retorse. - 1 drapi bleus e ; de Baury de
, i , ,„ , » .m deseure des formes, (mv. tu i '•'/'•
S. [mé de Douai, i
nr.Ai'
571
1485. — Deffendons et prohibons généralement à tous
nos subjets que dores en avant ils n'ayenl à porter aucuns
draps d'or, d'argent el de soye en robes ou doublures. ..
Les chevaliers tenant 2i>uii livres de rente par an pour-
ront porter tous draps de soye de quelque sorte qu'ils
soient, et les écuyers ayant semlilablenient 2000 liv. de
revenu chascun an, drap de Damas, satin ras et satin figuré,
mais non peint veloux. (Ordonn. des mis. t. \l\, p. 615.)
1504. — 2 draps d'autel île violet appelez les draps
Sainct Victor, semez d'ymages dorez... et sont fort usez.
(Inv. de la cathédrale de Sens.)
1513. — Que de toutes les offrandes et paremens qui se
feront dedans icelle église, connue sont draps d'or, de
velours, soye ne autres ornemens que seront illec offerts
et in- par dessus la représentation du tombeau de lad.
dame (Anne de Bretagne) el ailleurs dans lad. i „'lise, a
été ordonné du consentement que dessus, que le chapitre
n'aura rien fors que la cire et argent qui sera offert, mais
seront retornés à ceux qui les auront apportez, baillez et
offerts. [Ite/j. du parlement de Toulouse. De la Paye,
Preuves des ann. tle Toulouse, t. 1, p. 1-2:!.)
1547. — Pour 14 aulnes de veloux noir dont fut faict
ung grand drap mortuaire pour servir à couvrir la tombe
soubz laquelle sont enterrés les cueur et entrailles dud.
feu roy, vallans au pris de 7 1. 10 s. t. l'aulne, la somme
de 105 !..
7 aulnes de satin blanc pour faire la croix qui fut mise
sur led. drap mortuaire, vallans au pris de 70 s. t. l'aulne,
I i somme île 21! 1. 5 s.
Pour 10 aulnes de bougran noir dont fut doublé led. drap
mortuaire, vallans au pris de 7 s. 6 den. l'aune, la somme
de 75 s. (Cpte des funérailles de François I". f" 115 v°).
FIL ET COTON
1256. — En printans doit on eslre viestu de reubes ki
ne soient trop caudes ne trop froides sicom les tiretaines,
les dras de coton fourrés d'aigneaus. .. en été se doit on
vestir de reubes froides sicom de dras de lin. . . et de dras
de soie sicom de cendal, de samit, d'estamines. (Alebrans,
Traité de physique, ms. f» 29.)
1313. — Payé pour 25 aunes de toille pour faire bai-
gnoires et draps pour madame, de lit et les demoiselles,
2 s. l'a. 50 s. (Quittance extr. des Cptesde l'Artois).
1328. — '.) draps de 2 lez à baingnoteres, 6 s. pour
pièce. (Inv. de Clémence de Hongrie, p. 18.)
1376- — Pour 2 paires de draps de lit contenant 64
aines de toille, chascun drap de 4 toillesde lé et de i aines
de lonc, à 10 s. p. l'aune valent 32 1. p. (L. Delisle, Man-
dem. de Charles V, n° 1257.)
1397. — I paeres de grans draps baignoirs, chacune
paere de 1 lez et de 3 aulnes de long.
1t. -1 paeres de petis draps baignoirs, chacune paere de
2 lez el de 2 aulnes et demie de long. (Inv. d'Isabelle de
France, reine d'Angleterre, f "11.)
1397. — Elle revêtit tous les seigneurs de France et
rafreschit et renouvela de nombreux draps-linges et de
robes et de vêtures de drap fin de Damas selon l'ordon-
nance et coutume de Grèce. (Froissart, 1. 4, en. 50.)
1416. — N 68J. 2 draps de lin encores plus déliez
(3° degré de fines?, ■) dentelez et cordelez, chacun déliez
et de t aulnes de ion;:. 15 I. t.
N° 681. Drap de lin de lit de parement de 6 lé/ et de
6 aulnes de long ou environ, 10 1. t. (Inv. du duc de
Hem/.)
1472. — Une cappe de drap de lin eschequetée de pers
fil et blanc, l'offroy de noir satin broudé de braneques.
(Inv. de X.-D. de 'Lens.)
1517. — Un paro di lenzola lavorati di seta negra ad
aco. — Carmosina a rose. — Garmosina e negra a rose. —
Carmosina ad ancora. — Carmosina e torchina a gigle. — ■
Carmosina faite a telaro. — Torchina e gialla de Ponte-
reale. — Negra latte a pezza. — D'Olanda listate d'oro
et seta incarnata et torchina fatte a frondette. — Carmo-
sina a penne. — Listate d'oro et seta verde et carmosina |
fatte a chiappe, a fiunie, a fere, a trene. (Inv. du trous-
seau de Bonne Sforce, reine, de Pologne, p. 253).
1557. — Pour la façon de 3 draps de laide ouvrez de
soye noire à fleurons tout à l'entour et par le million,
contenant une aulne et demie de thoille de Hollande,
21 s. _ Autres semblables ouvrés de s, ne cramoisie. iCpte
roy. de Iulian de BoudevilU i 65. i
1560. — 32 aulnes fine toille de Hollande employée a
faire - draps pour lâchasse, pour couvrir la paillace qui
se porte * l'assemblée où couche led. s^r (le roi), 72 I.
(3 G/de roy. de David Blandin, i 150 « ,
LAINE
885. — Charlemagne envoya au roi de Perse des ani-
bass.ideurs qui lui présentèrent des chevaux et des mulets
d i i igné, des draps de Frise blancs, nuis ou travaillés
el bleu saphir, les plus rares et les plu~ chers qu'on put
trouver dans ce pays. (Le moine de S. G ail, édit. Guisot,
1- 2. p. 237.)
1260. — L'en apèle drap nays à Paris le drap du que
la chaane et la tissure est tout d'un. (Et. Boileau, lieg.
des métiers, p. 1 19.)
I 29 I . — Kc nus ne face dras aveuc li estrain (la chaîne)
de laine et le atramente tle Qokon (lil d'étoupe.) (Uan de
la draperie de flokon, ap. Roquefort, Suppl. \ Atra-
mente.)
1300. Lor toisons (des brebis) por faire dras langes.
(.Rom. de la Rose, V. 20919.)
1312. — Paie pour un drap caignet acheté à Arraz à
Adam Louchait pour faire une robe pour madame, 17 1.
(Quittance des Cptes d'Arras, extr. .1. M. Richard.)
1316 — Amotis ex eis (pannis) oreriis et sine signo
communi plumbeo reddanlur. (Charta, ap. du Cange
v°, Oreriu.)
1317. — A Jehan le charpentier de Broisseles. pour
2 dras niellés de t laines pour madame et les filles le roy
pour la velle du couronnement, 72 1.
A dame Ysabel du Tremblai pour 4 aunes d'escallate
roiée à 2 files de soucie, 30 s. l'aune...
1319. — Pour 2 dras l'un vermeil de varence et l'autre
non- goûté de vermeil, :ll 1. (Optes de l'hôtel Mahaut,
Arch. du Pas-de-Calais, A, 351 et 374, extr. J. M. Ri-
chard.)
V. 1330. — Art. 12. Les draps royez doyvent estre de
2 aulnes de large et de 42 aulnes de long, sur l'amende
de 20 s p. et led. drap rompu et dessiré en 2 presses.
(Tailliar.ie livre des usages et anc. coutumes de la comté
de Guysnes, % 57.)
I 335. — 6 cotes hardies de drap de Frise prises chez
l'argentier, fourées de tiretaine vert pour le roy et pour
autres gens à cui il les donna. (Cpte roy. de Lucas Le-
borgne, p. 79.)
1339. — (Il est accordé aux drapiers de Montiervilliers)
qu'ils aient un signet de pion tel comme, il leur plaira...
pour mettre en leurs draps. (Ordonn. des rois, t, XII,
p. 552.)
1352. — Pour tondre 3 aunes et demie de desguisé
d'Yestre et 3 aunes d'eschiqueté de Louvain à faire une
robe pour Miton le fol de mond. sr. le dalphin, pour sa
livrée de Toussains, 6 s. 6 d. (3e Cpte roy. d'Et. de la
Fontaine, (' 143.)
1360. — 24 draps scellés du seel du quel l'en seele les
draps de longueur. (Lettre de rémiss., ap. du Cange,
v* Longare.)
1389. — Un mantel de drap cordellier fourré de gris
et un chapperon de ce même fourré de menu vair, 64 s.
(Inv. de Richard Picgue, p. 30.)
1394. — En la chambre dessus l'eslude, ung drap de
mourée de 16 aHlnes, prisé 18 s. l'a. (Cpte du testant, de
P. Fortet, ('-20.)
Y. 1407. — Une pièce de violète rosée et une pièce de
violète mourée. (Inv, d'Oliv. de Clisson. p. 38.)
1423. — Seront tenus les tisserans de faire merlure à
ung demi drap d'une livre de laine de bleu pignié tout
ensemble. (Maniement pour les drapiers d'Arras, p. 270.)
1459. — Pour S aulnes de drap vert frizé pour faire
un marchepié à couvrir le banc où le roy NS. se siet à
table, au pris de W s. t. l'aulne. (I" Cpte roi/, de P. Bur-
delot, f° 78 V.)
1464. — Art. 21. Que doresnavant ilz porront taindre
tous petis draps non scellez de ozeille (orseilie) et de 1er-
quenoux (orcauette) adlînquc puissent trouver petis draps
572
DRAP
pour sortir (assortir) caueheteurs (chaussetiers) qui 1rs de-
mandent journellement.
2-J. It. Que lesd. tainturiers puissent taindre tous petis
draps et de petis pris, non scellez comme dit est, de wa-
ranee commune et une partie de bouillon pour avoir lion
noirs.
23. It. Et deflense comme autrefois... que ilz ne (aindent
et ne emploient en leurs taintures copprost, rasin, nois de
galle, limure de fer, gomme, alun d'Allemagne, vinaigre
ne aultre faulse estoffe de quelque espèce qu'elle soit,
mais taignent dorénasvant de bonne warance et alun.
(P. d'Heiniansart, Les anc. communautés d'arts et met. à
S. Umer, t. Il, pièce 71.)
1468. — Le pelit haultey saint Claude couvert d'ung
drap de lane ligure roge et verde. (Invent, de l'égl.
S. Claude.)
1538, — Le couvrit (le balecrel) 1res bien d'un man-
teau de frise noire qui estoit tout bordé de canelille et
d'or frisé bien richement. (Marguerite d'Angoulême, llcp-
taméron, '.'>'■ journée, Nouv. 24.)
I 572. — Il faut les (agneaux) choisir les plus gros, cor-
pulcns, plus beaux et ayant la laine plus espaisse, plus
longue et plus blanche et entre 3 ou 4 de tels en fan It
prendre un qui Paye noire afin que de tous ceux ry on
puisse faire du drap meslé pour le mesnage. (Belleforest,
Agric. de Gallo, M" journée, p. 241.)
1614. — Draps fins, revesches, serges et sergelles fines
dont vos sujects s'accommoderont en leurs vestemens. —
La frise de laine d'Espagne et de Languedoc sera autant
et plus salubre que la panne de soye, la pluche et le ve-
lours... Les serges appelées de Ségovye, de Lymestre, de
Languedoc leur seront aussi propres que le satin et les
Léger drap de laine, à poil crêpé et
'lise est aussi une étoffe de laine assez gros-
pour l'hyver, frisée d'un coté, d'où il y de
1635. — Frise. -
frisé. (I>h. Monet.)
1723.— Fris
sière, propre pour nyver, nsee u un cote, a ou il y
l'apparence qu'elle ait tiré son nom. Les draps noirs sont
frisez par l'envers et les ratines par l'endroit. (Savary,
Dict. du commerce.)
SOIE FIGUREE
V. 400. — On est avide d'avoir pour soi, pour sa femme,
pour ses enfants des vètemens décorés de fleurs et de fi-
gures sans nombre, de sorte que quand les riches parais-
sent en public avec ces tableaux sur le corps, les petils
enfants se rassemblent, les montrent au doigt et rient en
leur faisant la conduite. Vous voyez là des lions, des pan-
thères, des ours, des taureaux, des chiens, des arbres, des
chasseurs, enfin tout ce que les peintres savent imiter de
la nature.
Ce n'était donc pas assez d'orner ainsi les murailles'.'
Il fallait animer même les tuniques et les manteaux qu'on
met pardessus.
Ceux qui ont plus de religion suggèrent aux artistes des
sujets lires de l'histoire évangélique. Ils font représenter
Jésus-Christ au milieu de ses disciples ou bien ses divers
miracles : les noces de Cana, le paralytique portant son
lit sur ses épaules, l'aveugle guéri par un peu de boue,
l'hémorroïsse touchant la frange des vêtements du Sauveur.
Lazare sortant du sépulcre; et ils s'imaginent en cela
faire œuvre pie et se parer d'habits agréables à Dieu.
(Homélie île S. Aslérius.)
/fv y :";■:..
iv «. -- Holoiertcum <• dettint jaunu tur champ vert, d'origine tassanide, — Ce tissu qui a servi a envelopper
relu/nés de sainte Hélène, est reproduil Cfl lais relief SUT le minileuu royal de Sapor II I 880. App. a l'auteur.
vcloui ramagci el i Dgun Lei lergeltei, camelota ol
inom i o i m i aui. mi |ii"|>i !■ |inur i.i Raison >! c Lé
i|ue tant de laflcln de nouvelle invonl i [dvil au roy
twlelvm [rch ew de l'hiti., ter. 2, t. I, p. HO.)
V. 1230. Ëlivoloperonl l'enfant gentil,
i.i dei m ou paile roé
Ses sires M ol apoi té
Do Coslentlnoble u il lu.
DRAP
573
Une tumbe i trouvèrent grant
Ouverte d'un cuer pailée roé,
D'un riceorfroi parmi bandé.
(Poésies de Mane de France, t. I, p. 146 et 308.)
1352. — Casulam de cirico operatam cum leonibus ^uiri.
seminatam dalphinis argenti. — A li;t vestimenta munita
panni de cirico operatum pahonibus. — Alia vestimenta
munita et casulaesl operata cum quadam ymagine, leonibus
et avibus circumdata. — Alia vestimenta munita de panno
de cirico hoperato ymaginibus Béate Marie. — Alia... Béate
Marie alterius forme. — Alia... ymaginibus angelnrum cinu
armis Blizabellis Ajassa. — Alia... ymaginibus Jhesu Clirsti.
— Alia... panni pulpre operatum avibus vocatis jantas el
canibus auri munita — Alia... operatum bestionibus cum
cap'tibus auri munitis et corporibus de viridi et rubei et
succineta. — Alia... operatum capitibus servorum. — Alia
... munita cum capitibus avium. — Alia... cum imaginibus
Béate Marie et ejus filii ad invicem se oscillantes munita.
[Inv. île l'égl. S. Georges du Pug en Yeluij, p. 114-6.)
1 359. — De pannis qui pendent in ecclesia pro solemp-
nitatibus. — l'rino sunt ibi 6 panni regales cum armis
Italie et Ungarie, Majoricarum et régis Roberti et Jéru-
salem et cum signo Avenionis. (Inv. des eùrdeliers il' Avi-
gnon, p. 444.)
1380. — N" 3319. 2 pièces de drap de soye très fins
d'oultremer blancs ouvrez à grans fueillages et à pommes
de pin ou mylieu et sont ployez de travers, ouvrez à 2 en-
vers.
33-20. 3 autres pièces de drap de soye blanc d'oultremer
ouvrez à grans fueillages à manière d'osteaulx et à besans
rons et sont ployez en plois carré, ouvrez à 2 envers.
3321. 4 autres pièces de drap de soye blanche de oul-
tremer, lesquelles ont les envers lozengez et dedens les
lozenges à feuillages et à lettres d'or, ouvrez à 2 envers.
3322. Ung autre drap de soye d'oultremer sur couleur
qui n'est pas bien blanche et est ouvré par dedens a os-
tcaulx à lettres de Sarrasins et à enlasseures.
3323. 2 autres draps de soye d'oultremer les quelz sont
niellez, ouvrez à ouvraige en façon de fustaine reze. (Inv.
de Charles V.)
1424. — Couvertures de sièges pour le roy.— lue cou-
verture de drap de soye d'oultremer royé de jaune et de
lettres d'oultremer et de bestelettes, brodée de veluiau
cendré à escussons de France, prisé 12 I. p. (Inv. des cha-
pelles de Charles VI, P 33 v.)
1457. — 3 draps de soye, l'un jaune à ouvrage dejaux
(coqs) et les autres 2 à ouvrages de paons. (Inv. del'égl.
S. Ghibert [Charente]. Arch. des Soc.sav., déc. 1838.)
1472. — lue cappe de drap nommée draps royaulx.
(Inv. de N. -D.de Lens.)
1504. — La chappelle que donna (1387) feu Mgr Guy
de Roye, de drap violet semé de signes (alias : canèti
rosettes d'or. (Inv. de la cathétlr. de Sens.)
1562. — Une chapelle rouge figurée de cerfs et d'oi-
seaux, autre chappelle jaune et rouge figurée d'argent et
de léopards dans les rondeaux.
2 chapelles blanches figurées de léopards d'argent en
rondeaux.
... Autres chappes tanées figurées d'oiseaux an dedans
des rondeaux, autres chapes tanées à ligures diverses. .
autre chappe appelée des os, figurée de lions et d'oiseaux
dedans des rondeaux. (Uelat. du pillage de l'égl. d'Aube-
terre, Bull, de la Soc. archèol. de la Charente, t. IV,
p. 358.)
DRAPS D'OR
915. — La squadra di M arrêt Allah lia preso uu basli-
iiiento francese carico di panni e drappi di sela. (Us furent
distribués aux officiers de l'administration arabe.)
Insicme dovra ricevere 3 casse suggellate denlro le quali
mando alla sua grandezza alcuni drappi di seta, che si
trorarono fra la preda, che essendo li piu helli e pieni
d'nro, li ho mandato alla sua grandezza per compiacersi
farne vestiti ai suoi figli. Per me non ho trattenuto me
menu un palmo di alcuna specie di roba avendo il piacere
di dividerla a tutti. (Lettre de l'émir Chbir de Sicile u
l'émir Almumenin, Codice diplom.. t. 11. part 1, p 104.)
I 180. Cescuns, d'ans a vertu .1. bliant de cendal
Afulés ont mantiaus de pale empérial.
(Li romans d'Alexandre, p. 417, v. G.)
1260. Illuequesse fajt atorner
De chières roubes d'outremer,
Qui tant estoil el bêle et rice
Qu'en toi le mont n'ol cèle bisse.
Caucatri, lupart, ne lion,
Ne serpent volant, ne dragon
N'alérion, ne escramur,
Ne papegai, ne pa| emor,
Ne nesune beste sam -
Qui soit en mer ne en bocage,
Qui ne fust à lin or portrait
(Li biaus desconneus, v. 5051.)
1303. — Pour 5 aunes de blancli drap impérial acca-
tées 6 s. l'aune valent 30 s,, et pour le tondage 10 d. (Arch.
du Pas-de-Calais, rouleau a° H.)
1317. — Draps de Lucques sur champ adzuré, ouvrez à
fleurs de lis d'or. (Cple roij. de Geoffroi'de Fleuri, p 2 et
17.)
1319. — 3 draps d'or appelez de Turquie, dont les 2
furent envoyez pour nous et pour nostre chère compagne
la royne, à l'offrande à Nostre Dame de Bour de Dieu, et le
tiers aud. Sgr de Seully. (Inv. de Louis X, p. 275.)
1321. — Somme de la délivrance des draps d'or appe-
lés naques ou Turquie 57. (Cple de Geo/froi de Fleuri,
p. 18.)
I 324. — Pour ô draps d'or de Luque, 17 1.4 s A Claude
Belon pour. 3 pièces de dras d'or pour faire chasuble, tu-
nique et dramatique, drap et dossière, 20 1. (Inv. des domi-
nicaines d'Arras.)
1327. — Una roba pro rege de 4 garnamentis de panno
velvetti viridis ad aurum. (Cpte de la garderobe d'E-
douard III. Arckœologia. t. XXXI, p. 25.)
\. 1340. — A pezza si vendono (in Constantinopoli) :
Velluli di seta e canmucca c niaramali e drappi d'oro u'ogni
ragione e nacchetti d'ogni ragione e nacchi d'ogni ragione
e siiuilineute drappi d'nro e di seta, salvo zendali.
In Messina a pezza si vendono : velluti di seta, drappi
d'oro, camucca di seta e tutti drappi di seta e d'oro di
Levante. Zendali a pezza di canne 8 la pezza.
A Vinegia si vendono a pezza : bucherami e drappi a
oro, sciamiti e marimanli, nacchi e nacchetti dalla Tana,
velluti di seta.
A pezza si vendono in Cenova... velluti di seta di
ogni ragione, taffetà di seta d'ogni ragione, camucca di
seta d'ogni ragione, maramanti di seta e d'oro, nacchetti
di setae d'oro d'ogni ragione, drappi di seta e d'oro d'ogni
ragione, bucherami d'ogni ragione. (Pegolotti, Pratica délia
mercatura, p. 19 à 219.)
1361. — Una dalmatica imperialis solepnissima, que
dicilur Constantin!, de dyaspero albo laboralo ad rotas de
auro et serico in quibus sunt grifones et pappagalli et
aquile cum duobus capitibus crucibus in medio de auro et
.-.■rice. ( Très. Je S. Pierre de Home, p. 38.)
I 364. — Pour 8 draps d'or impérial sur champ vert, que
lont 16 pièces, à faire une robe longue de 5 garnemens
pour nostre très chière et aînée seur Marguerite de Bour-
bon, pour nostred. sacre, la pièce 60 fr. d'or, valent
480 fr. (L. Delisle, Mandem. de Charles V, n" 151.)
1380. — l'ng dossier de drap d'or impérial royé au loue
sur champ vermeil et sur champ d'azur, bordé de veluiau
de couronnes, d'escussons de France. (Inv. de Charles V,
n° 3616.)
1387. — Pour un quartier et demi de drap d'or de Da-
mas... pour faire 2 couvertures à 2 des livres du roy
nostre sire, 40 s. p. (17« Cpte roy. de Guill. Brunei,
p. 112.1
1 388. — Pour 12 aulnes de toile teinte en pers et 2 tre-
zez de soie inde et une once de fil pers pour doubler le
drap d'or qui fut achetez pour les trespassez, 64 s. 4 d.
— II. pour ô quartiers de sendal rose.. . pour faire une
croix vermeille sur led. drap. 25 -. {Cpte de la confrérie
des SS. Pierre et Paul de Langres, Mouteil, t. Il, p. 391.)
1390, . — Pour 3 pièces de drap d'or brocllié [à champ
noir ouvré à oyseaulx et bestes sauvaiges. .. pour faire
2 longues houppelandes pour le roj el Mgr le duc de Tou-
raine, au pris de 24 I. 16 s. p. la pièce. (1" Cple roy. de
C.h. Poupart, f 17.)
1394. — Pour demie aune et demi quartier de [drap
d'or impérial à champ vermeil... pour faire une bource
à mettre les corporaulx de la chappelle de Mgr le due
574
DRAP
d'Orléans,
du nié me,
1401.
montant île
rasinoises,
brai, 334.)
au pris de 7 I. 4 s. p. l'aune, 51 s. p, (G" Cpte
c m.)
- Une cape d'un drap d'or de Damas à barres
: bas en bault, et dedens les royes lettres sar-
fuurrée de verd samy. (/ni», de l'égl. de Com-
\l\ S. — lllilp II SUJetS thlIfS Sllf /«/il/ hll'U.
Fabriqua du nord il*' l'Italie. App. u l'auteur.
1403. — N" lo. Pour 2 drap de graino brochez d'or
il.' Chippre, poui mettre tout i l'en tour du couvertoiier
qui era fait d'ermines, pour le granl beis à parer | r
Icd. enffant, la pièce 80 oac, 180 fr [Achats pour les
couches de ht Ciesse de. Rithel, p. 605.)
1410 — Lad. lestât' voull et ordonna que led.
jour si. il nu- -m ~"ii i.irp^ mi osiemena nu drap d'or
neuf un pria el valeur de 30 I l. duquel era faicte une
i n m. de lad. testatereaso. ( Testant.
.i Un .'.■ Cournon, lie. de docum. inéd Mil hislor.,
i in, p. 186.)
1415. — I ni capa lotalitcr de auro c si rubeia
ria flôrala, cura orplireis cnbroudala nobilitor cum
uibu '/•■ (.il», dont. I.e Scrop, llymer, Fautera,
i IV p l'i
1416. lu .' i' ni. ii il'- 'h i|. dil m n i iiiii.i l'I
tîoli i ta "M. .i ilmatiquo el tu-
et i i i "i i brea vei et rouge el petl i "\
efè i.i.ih .i i " ■■ s.- il
I u de drap blanc >iii nupe (aliut ano] . •
■ i ." . ' 1. 1 uble, dalmatiquo ol tunique, el eal l'orfri
. uble brodé •■ cha teaux d'or. Ce ve temen
1 !i »( I le iii ap blanc iiii rai imi vi ■ . •
pomme d'or... chasuble dont l'orfroiz est brodé d'or à
ymages d'apostres, et dalmatique et tunique.
Ung vesteraent de drap vermeil à hommes d'or à che-
val, et se nomme la chapelle de S. Thomas de Cantorbie,
chasuble, dalmatique et tunique.
Un drap impérial vermeil semé de grans feullages d'or
el petites rosètes perses.
It. 2 (pièces de) drap blanc impérial semé de violettes
rouges perses etvertes.(/»i).(/eiV.-D. de Paris, t" 10 àl6v°.)
1416. — N° 81. D'un ciel et dossier tenans ensemble
do drap d'or de Lucques, contenant -1 aulnes de long et
2 aulnes et un quartier de lé ou environ.
N° 94. D'un grant dais paie de drap d'or impériaulx el
de veluyau bleu, contenant 7 aulnes et demie de long et
5 aulnes de lé, doublé de toille bleue, GO 1. t. (/ni', du duc
de Bemj.)
1419. — Sont quedam ornamenta videlicet casula, tuni-
colla et dalmatica de rudi et antiquo panno aureo. . . ca-
sula habet eampum viridem et rotas in campo, et in me-
dio rotarum hommes equitanles portantes falcones in
manibus. Tunicella habet eampum blavum cum avihus et
pomellis rubeis et dalmatica habet eampum blavum cum
avibus et griffonibus. [Inv. de la cathédr. d'Amiens, p. 328.)
\iv. - Brocart italien, un Mutée germanique de
Nuremberg,
1424 — Pannua de oampo coleslino sominatua rosia
aiin'is cum griffonibus.., m campo rubeo aeminato bestiia
et avibua viridia cum capitibua auroia, oontinena in l'Hi^i-
hiiiin. 2 u. ol in latitudine un. un vel oirea, Pannua in
cnmpo rubeo ad Agnua Doi el Bvea virldea cum capitibua
doauratis, Do panno violoto aeminato Loonibua armalia
et pavonibu divoi torum colorum cum barris... De panno
azureo cum Agnia Doi aureia continena cîrca 2 u. I 2.
r .i.ii.i i diverti i coloribui ad bai i .i m longo i mu en
DRAP
575
iiilms biparlitis. De panno rubeo ad falcones et animalia
cum capitibus et pedibus aureis. — Pannus de croceo se-
minato foliis rubeis et albis in circulis. . . Unuspulcherri-
niiis pannus in campo albo seminato (loribus lilii coronatis,
quem dedil deffunctus Haussepié.
Unus pannus du serico uigro seiuiii.it' ■ floribus rubeis
cum avibus aureis, quem dédit Yoland (d'Aragon) regina
Sicilie, perforatum. — Alius pannus asuratus seminatus fo-
liis et avibus aureis, liai tus in buto, continens 2 a. cum
tertia, datus pcr ducissam Rritannie filiam régis Francic.
— Alius panuus rubeus de serico cum foliis et animalibus
aureis, bordatus de velluto nigro, lella nigra duplicatas,
continens 3 u. in longitudine, quem dédit domina Maria
regina Sicilie (M, nie de Bretagne) die sépulture principes
rarau lilii sui. — Unus pannus simples de - pcciis cons-
criptus litteris ebraicis continens circa 2 u. — Alius pan-
uus aureus de 3 peciis de auro percusso ad 3 bestias cum
solo capite continens circa 2 u. — 3 panni de serico afureo,
qui consueverunt poni circa majus altare quorum unus ad
longum virgatus et scriptus ad litteras barbareas continens
3 u... tertîus de auro virgatus ad longum ad undas. —
Unus pannus bougrani undaticum Majestate et evangelistis
aureis ad arma defuncte regine, qui ponuntur super majus
altare. (Inv. de la cathédr. d'Angers, p. 312 et suiv.)
1436. — N° 80. Unum pannum de cirico longitudine
lu palmarum, latitudine 2, cum figuris avium et aliarum
rerum, deauratum in oajiitibus et in pedibus eorum, ad
ornandum sepulcrum in die Parasceve corporis Christi.
{[nv. de l'êgl. S. Martin de Montpesat.)
1438. — lu drap d'or pour parer l'autel, de racamas
impérial vermeil à plusieurs grans feulles d'or et petis
reinscaux. — I orillier de drap impérial azuré, seine de
fueillagesà oyseaux. (Inv. de N.-D. de Paris, i" 56 et 31.)
1448. — N" 55. Quedam casula, tunica et diuniatica
allia de panno aureo percusso.
K° 115. Quedam casula de panno aureo balu. (Inv. de
l'égl. de Lyon.)
1452. — A Pierre de Janaillac. . . pour ungbien riche
drap d'or sur or fait sur un veloux sur veloux cramoisi,
contenant il aulnes et demye, donné led. premier jour
de l'an au roi de Cécile, au pris de35escus l'aulne valent
752 esous et demy, qui valent 1034 1. 13 s. 6 d. (Cpte. roij.
d'élrennes, f° (i v°-)
1461. — Pour 35 aunes drap d'or fait sur velute cra-
moisi vermeil dont a esté fait ung grant poisle sur le quel
estoit Peslature dud. feu Sgr à rentrée de Paris et Saint
Denis en France, au pris de 311 escus l'aune valent 1050
escus, pour ce 1443 1. 15 s. t. (Cpte des obsèques île
Charles VII, 65.)
1469. — Ung parement de drap d'or de Brelin, que
donna l'eu Mons1 de Berry, lequel est borné aux coustez
de veloux vert. (Inv. de l'égl.S.Hilaire de Poitiers, p. 155.)
1471. — Un parement de drap d'ur morisque et une
chasuble de mesme. {Inr. du roi l'u'nr n Angers, f" 21.)
1472. — Une casule, estole et fanon de blanc drap de
soye semée d'oisiaulx dont les testes sont d'or, albe, amict
tout de pareil drap, que donna le cardinal d'Alby. (Inv.
de N.-D. de Lens, p. 22. 1
1480. — Casula diaconatus et subdiaronatus cum '2 cap-
pis panni aurei vulgariter ad ova fristata nominati.
II. 3 albe, 3 amictus, 2 stole cum 3 fanonibus paratis
paramentis, panni aurei crocei ad capellam communiter
ii'k/':- fris servientes. (Inv. île la Ste Chapelle de Paris,
f»7v° et 8.)
1490. — 6 aulnes et demye drap d'or crainoisy, or sur
or frisé à grans l'uellaiges et lettre de Damas, pour faire
ung grant savon (pour le roi), au leur de 87 1. 1U s. t.
aulne. (9« Cpte roij. de P. Itruonnet, f ° 51.)
1504. — Ung drap de veloux vermeil tout battu à grans
feulles d'or et partie du champ broché d'or moult bel et
riche, contenant 6 aulnes de Paris ou environ, d é
par le roy Charles VU.
Ung autre drap d'or semé de petis arbres, donne par le
roy Charles dessusd. quand il allait à Bourges.
La chappelle de Becquart iarrhev.de Sens en 1293), de
veloux vermeil garnie de chasuble doublée de sandail
jaune. La tunique et dalmatique de mesme drap et dou-
ble/ de toile perse. Et sont lesd. tunique et dalmatique
pare/, devant et derrière et es manches de drap blanc battu
a oiseanlx d'or. — La chappelle que donna feu pape Gré-
goire, de drap de damas blanc battu à or. — La chappelle
que donna feu messire Guillaume de Helun (v. 1340), de
drap inde... drappé d'oiseaulx battue à or en aulcnns lieux...
Une autre chappelle nommée de s. Père, autrement les
serpens, d'un drap vermeil battu à oyseaulx d'or. (In»,
de la cathédr. de Sens. I
1510. 2 pli-ces de drap d'or frisé. It. Une petite
pièce de drap d'or brodé. It. 2 pièces de toille d'ur. (Inv.
du tard. d'Amboise, p. 489.)
151 I. — Una pianota cum diacono et subdiacono, de
satino persico ci Il'ris de auro cum paramentis panni
imperialis rubei de Chippre.
Una planeta... cum diacono et subdiacono cum paratu-
ris panni imperialis de Luca. (Inv. de la cathédr. d'Avi-
gnon, |i. 2X1-7.1
1515. — Pour 21 aulnes ' , et demie de drap d'or fl isé
à double frisure fort riche pour faire un drap mortuaire
de parement de 5 lez et de 4 aulnes 3/4 et demy pour
mettre sur le lieu du parement.
It. Pour 14 aulnes ,|r drap d'or frizé riche, or sur or à
friseure double, peur faire le fonds d'un poile ou ciel, a
65 fr. d'or l'une. (Obsèques de Louis XII, ap. Leber, t. \l\,
p. 263-5.)
V. 1520. - 2 pièces de drapt d'or changeant ou bien
sattin broché changeant. (Inv. de de François I" de Luxem-
bourg, p. 1.)
1532. — 4 paremens d'aultel, assavoir 2 de drap d'or
bleuf 2 de drapt d'or noir velouté. (Inv. de la maison de
Chalon-Orange, n° 36.)
1538. — Ung viel careau de drap d'or de masse ligure
de veloux ronge (Inv. de N.-D. de Paris, f" 31.)
V. 1550 — Ung ciloalle de drap d'or d'Allemaingne à
grande fleur, ligure de velour rouge. (Tapisseries laissées
)nir.l. Xnulai. tapissier du roi d'Espagne. Arch. de Lille.
Curl. des joyaux.)
I 625. — Le drap d'or frisé se fait avec de l'or blé dont
on frise le drap d'or ou toute autre estolfe; ce sont des
frisures et bouillonneries qui se. font et s'appliquent des
fers et puis on retire les fers tellement que l'ouvrage de-
meure enlevé comme œilleture. (Nicot, 4° édit.)
1626. — 2 paremens de drap d'or frisé aux armoiries
de feu M' de la Forest (xiV s.) évesque de Paris, vulgai-
rement ditz parementz des picquotz et parements de nappe.
(Inv. de N.-D. de Paris, f> 25.)
1627. — Ceste ville (Lucques) est pleine d'artisans de
toute sorte qui font avec grande diligence, et fort propre-
ment quantité de draps de toute façons, de laine, de soye
et aussi des draps d'or qui ne doivent rien à ceux de
Flandre. (Davity, Les estais, empires et principautés du
monde, p. 563.)
1627. — La ville de Chirmain eu Garmanie est renom-
mée à cause de la grande quantité de draps d'or et d'ar-
gent que les hahilans y font et débitent. (Ibid., p. 1097.)
1676. — Pourront lesd. marchands ouvriers dud. art
travailler, faire travailler toutes sortes de drap d'or et
d'argent (in comme brocquar, satins, damas, tapis à fleur,
panne, toille d'or et d'argent, tant plain que figuré, frisé,
tiré, coupé... et seront lesd. étoffes en largeur de demy
aune moins ung vingtquatrième.
It. Fairont pareillement... toutes sortes de satins et da-
mas, venision, damasion, luquoise, valoise, divers noirs et
généralement toutes autres étoiles figurées et à fonds, de
toute manière à la tire, sous quelque nom qu'elles soient
où il y aura or et argent, et seront lesd. étoffes de la même
largeur ci dessus. (SUit. des ouvriers d'or, d'argent et de
soye de Bordeaux, p. 5tio.i
I 723. — On appelle un drap d'or frisé, un drap d'argent
frisé celui qui n'est pas uni du coté île l'endroit, étant su-
perficiellement crépu et inégal.
Les draps d'or cl d'argent frisez sont estimez les plus
riches. (Savarv.)
POIDS, MESURES, PRIX ET TAXES.
1254 —Pria des draps d'Abbeville. — l.i noire bur-
nette et li clerc burnette 100 s. — Li pers 115 s. — Li
perses et les fleurs de pesche i l. 5 s. Li vert el li va-
leveirs... — Li grisgore 4 1. 10 s. — Li burneltes, li
niables, H pimpelorés I 1 15 s. — l.i bleus et li rousses
et li vermeil et li plumkié 11. (D. Grenier, vol. XCI.)
1260. Tonliiu des draps à Paris. — Ecarlate4den.
Beauvais 8 d. — Chartres 6 d. — Louviers et Tours
4 d. Tiretaine, galebrun cl autres draps ourtis i d. —
576
DRAP
Draps larges de 19 '/, aulnes 4 d. — Draps rotés et autres
de Paris, de couleur, 12 d. à la foire de S. Ladre. — Draps
de Paris à la même foire, de huche' 12 s. 9d. — Draps
de Saint-Denis. 6 d. de huche. — De Douai 12 d. de
huche. — Une chape 4 d. (Ileg. des met. d'Et. Boileau,
part. 2, Ut. 28.J
I 284. — Mesure des draps.
Abbeville. . . 24 aunes.
Amiens H
An-as ix
Les saies 10
Aubenton 27
Avesnes 19
Beauvais, les rayés - ■ 11
Les plains . • • 30
liernay 27
Bruges 24
Les tiretaines -S
Ce,, 48
Cambrai, les ganchés 31
Les blancs et les pers 34
Ghàlons 30
Chaltres 30
Dixmude 29
Douai 27
Etampes 37
Gand 27
Les éccarlates 31
Hesdin 25
lluy 19
Lagny (sans moison) 38
Li?ge.. 20
Lille 29
Louvain 29
Louviers 11
Maimes 30
Maubeuge 21
Meulan 18
Mnntreuil 25
Niveiles 26
Orchies 30
Paris (sans moîsoiij 38
Pontoise 21
Poperingue, les menus rayes HO
Les grands rayés, les blancs 27
Les pers 28
Provins, les teints 2S
Les rayés 15
Reims 30
Kouen 15
Sem'tir 19
Sentis 20
Sens 31
Saint-Denis i sans moison) 38
Saint-Dizier 30
Saint-Omer 29
Saint-Quentin, bl is, noirs 2.ri
Camclins 24
Tourna} 3fi
1 1 28
\ . lenc enne le si ■""' 34
i. petil 26
30
Ypre. 29
Bibl. Mehel., mt. frant , a' 12581
1285. — UiajiK faitt u Paris, pria delà main-d'œuvre.
hiver élé
i infoi jngl ibi / 21 s. M
Drap raiez 18 s. \o ».
■ i menui 20 •■
plains 18 ». 15s.
Mabrcz, estanforz ot tous drap 4 lisière... I < "> ^ 13
l'.amelin blancs el bruni ci pers noya... Mi s. 13 s,
i imelin i nicx biffe , i imi linc raioc lli s. 13 s.
< molin bl il brun . '" s-
(Ordonn, des tisserandi de draps, lit. 21, Reg. îles
oi tn, m lit-, mil . de Paris, 892.)
1300. I.i dras (dWhhevillej doil avoir 80 i - de
long 1 1 il ire le laine en 2000 el doil peier ii di i i
cru 12 I 'i doivi ni i ti c lonl i> drap liiiu en laine do
20IMI et ni'iii de main
i Droll d'i lalaii ■ i dix ,>)•{ i di I d lolni - '" |
rendre.
12 ' ,
12 I a
12 i/
lï ' 4
11 Vi
It. Li dras parés doit avoir 7 quarts de lé et 24 aunes et
demi de lonch. ( Coll. D. Grenier, vol. XC1.)
V. 1340. — Longueur des draps de laine vendus u
Messine.
(Juanto vngliono esser lunghi in Messina i panni lani
che vi portano a vendere.
Fiorentini le 11 canne di Firenze vogliono essere in
Messina canne 12.
Milano Canne 12
Borsella dalle 28 12
d" dalle 44 14 Va
Mellino 12
Santomieri 12
Parigi 16
San-Dionigi 15
Lilla 12
Prô i Provins) 12
Melona 12
Guanlo, tutti H Va
d° mellati 12
d" vergali
Appolungo, vergati.
Terramondo, vergati
l'roino, biffa
d° vergati
d" bianche H Va
il" gammurc tinte Il '/*
Bruggia 12
Anvcrsa 12
Cambragio 12
Morlieri (Montiervilliersi 17
Tornai 14 Va
Belvaggio • 12
Castellonuovo 12
Bagnuolo che si chiamano rimisi 14 '/a
iPegolotti, Pratica dellit mereatiira, p. 100.)
1546 — Doivent peser nonnettes et pourcelet, 23 I.
It. ('.1er vivelet et entre doivent peser 28 1.
lt. Mariettes, kain, esturgaut doivent peser 3S 1. (Re-
ijlem. de lu draperie de Valenciennes, f"61.)
1370. — Draps de soie, prix. — Pour un orfrois de
dapnias et pour un ruban d'or et de soie, G fr. 6 gros. —
Pour une pièce de racamas, 25 fr. — Pour 4 aulnes de
sarrasmas, 2 fr, 12 gr. — Pour une pièce de satin rouge,
12 fr. — Pour une pièce de baudequin de soye, large,
27 fr. — Pour une livre d'or de Cipre, 12 fr. — Pour 1 ' ,
m s d'orfrois de dapmas, à 2 ' 2 IV. l'once, 11 fr, '.I gr.
— Pour une pièce de veluel noir, 22 fr, — I! aunes de
velucl asuré tout de soie, 1(1 fr. — Pour II aunes de cendal
large rouge, 2 IV. — 8 pièces de tartelles tannées à 10 fr.
la pièce, SU IV. — 1 piesse de. cendail tiercelin blanc prins
à Paris, IU fr. — Un quart de veluel alexandrin, I IV. 4 s.
— Une pièce de baudequin broché dur fin pour donner
au prévost de Paris, 7T> IV. — 7 '/a aunes de baudequin
large, Il IV. — Une pièce de veluel unir, 11 IV. — lue
nuire rouge, 2ii fr. - Une pièce de baudequin estroil
broché d'or fin à estoilles, 25 fr. — fi pièces de baudo-
i|iiius larges asurés el bleus, à H fr. la pièce. — 2 pièces
satin renforcé azuré, la pièce 11. iv. (Fournitures faites
» lu Ctesse de Bar, Arch. de Lille, Cari, des joyaux.)
1371. — Prix îles draps de lui ne.
Tanné for long de Broisselle, l'aulne.
Kcarlate rosée, la pièce
Mabré court de Broisselle, l'aulne....
Morequin brun de Broisselle, » ....
Blanc de Broisselle, la pièce
:! f.
132 r.
2 I.
:! r.
i:, i.
6 r.
Bayé pers de ('..nul. l'aune 2 t. '
\ régnée longue d'Ypre, « 2 f. '
Bayé morequin de Gand, ï I r. '
Sanguine d'Ypre,
Fine écarlale ver ille, mesure do Pai i
\Cple du dur de lien y, f 66 \ '.)
Y. 1390. - Façon d'un drap liant. I
56 livres de lame à 1 1 don, la h\.. .
Puni élu e lad, l.ll 11 >•
I' battre
P 1.1 graisse
Pour le promior parmi le enrbon,, . .
Au cardeur
A l'estnill lileur (fllOUr de II I Il une)
Au flleur de II Mlle
Polir lisser
Pour bobiner et ordjr
suis.
s>
(i
2
7
12
r>
12
7
28
2
lieu.
III
III
i » n a i ■
:.77
Au foulon
Pour rembourer
Pour lisser la première rois
— la deuxième fuis..
Au tondeur la première fuis nu drap
Icinl
Au boelref.')
Pour l'assise
-ois.
den
19
4
20
20
1
6
4-
4
4
sols.
10
<li m.
3
20
11
Aux eswarl
An pareur de > 1 1. « | > ~
Somme totale pour un drap blanc. 11
El il ne vaut que 9 1. o s. à présent (P. d'Hermansarl, Les
anc. communauté* d'arts ei met. à Saint-Omer, t. Il,
pièce 70.)
1393 à 1407. — Prix des draps de laine évalués en suis.
A B C D E F G M
13
14'
40
62
62
10
18'
12
56
44
56
52
52
10,5".
60
36
00
18
18
-21
-_>-_;
96
32
112
60
92
Ci
128
11-2
70
80
40
40-
48
40
24
28
11
96
90
96
80
112
112
18
10
56
80
40
20
36
22
56
72
90
58
80
7-2
112
48
lin .
18,41
40
90
51
54
56
36,60
64
56, 64
56,60
36
28
60,90
64
18
11-2
112
10
64
50
80
8"
111,51
48
48
1S
36,54
72
18
30
54
60
10
90
112
11-2
112
00
60
GJ' m
36
51
30
90
51
54,64
112
61
56,64
54
10,64
60
18
54
56
110
18
4S
80
36, 4(
37
32 |
:
18,56
lo-
in. 18
10
32
10
24
80
112
44,64
80
24, 36
44, M
Uo
30
56
80
1"
Houstiervilliers. .
Ecarlate vermeille. . .
40
32
10
16
112
46
5-2
48
80
Grisart, la pièce. . . .
Vert
Ecarlate sanguine, . .
— grande mesure
Violet
Angleterre
Ecarlate très fine
Ecarlate vermeille. . .
Noir lin bien délié. .
Vert
Noir taint en graine.
Ecarlate morre
Ecarlate vermeille. . .
Ecarlate violette
— grande mesure
Morre grande mesun
11-2
48
Sanguine Gde mesure
Vert grande mesure
Vert gay —
Vert herbeux
Violet
Ecarlate vermeille. .
40
UL0SSA1I
E.
57S
LIRAI'
EM'ECES ET COULEURS SANS DÉSIGNATION HE PROVENANCE
Blanc
Blanc fin
Blanche!
Brun
Brun viole'
Brunelte
Bureau rayé
— de Gand . .
Kcarlate
— rosée
— sanguine...
— vermeille . .
— violette. . . .
— morre
Gris
— brun
— naïf
Grisart
Grisart blanc
Iraigne
Iraigne vermeille.. .
Marbré
Marbré brun
More
Morcquin marbré. . .
Noir
Pers
Pers encre
— fin
— marbré
— rosé
Rayé
— sur champ vert
— pour bureaux.
Sanguin
Tanné
\ e il
Vert
Vert brun
Vert brun herbeux.
Vert eay
— fui
— perdu
Violet
— rosé
20
10, 1-2
4il
12,28
01
12
18
XII
80
130
24
28
10
•211
32
32
16
18
32
[6
16
20
28
10
40
28,32
14,24
18
32
IX
40
30
10,26
16
ix
140
112,140
18
18,22
18
16
18
27
20
18
IX, 32
24
110
10
40
20
20
12
Il IX
108,112
20,40
48
18
32
16
56
20, 56
56
12
10
112
112
40
32
18
20
40, 14
211
18
18,60
20,04
54
12
112
20
20, 30
20
18
32,54
56,60
20
48
112
20
48
48
32
21,48
54
40
00
140
18,24
36,56
72
50
56
12
16
140
32
18,48
16,50
72
54
60
- \. 1393. — 1!. 1394. - G. 1395. — I). 1396. - E. 1397. — I'. 1398. — G. 1399. — 11. 1 40 1 . — 1 .
1402. Cptet roij. de llnnou Raguier. — .1. 1403. — K. 1406. - L. 1407. Cples ivij. Ue .1. Leblanc.)
1453. Poids des draps de
Chaîne.
Damaschino, i lel braccio (')
.1' n | i -ii i 24
/ii mm vellutali 16
/. i i " 12
Taffetà H
V'elluto H
Baldacchino 21
M raati, imperiali o bruati 21
Ciambi lotti 12
Zetani vellutato • i i polo
\ elluto di polo, ■
Zetani vcllutalo nero
Alii i- h ' i colorati
\lli '• lii i ii'-i i
i n i.i neri
Volluli ncri
Saie
Velluti taccali. .
(Trali Uo anlico delta tela, p 0.)
i.i.
il
4. Tr« un pili
li.i , Drap,
I ',.
I
i ' :
i ' i
3(»)
2 ' .
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2 ' .
I '/a
3
i
I
1453. — Draps île «oie, largeurs.
Vc II ntn piano, braccio 1
Zi'laui velul.ilLi 1
.I" vellutato alla veneziana 1
Domaschini 1
Raso 1
Tafletà I
Baldacchino, imperiali, bocatelli I
Brusti
Ciambellotti 1
Saie 1
Uhnl . p. '.12.)
1491 . — Draps 'le laine, prix.
I. s.
Il ire m, l'ai 15
i carlatc Une H l"
d" île Florence 9 12
il- île Paris 1 1 m
i i. i blanc o
il unir 6 I"
il loinl en écarlatc o 12
i.i i i ii.ingii 1
• i ini do Rouen o 10
i. 35
Noir lin H m
'/.
'/■
il.
lilïU'
579
1. s. d.
Noir de Paris '' "'
d" de Rouen ,(|
Rollçau iq
d" blanc sq
Rouge ..
Tanné de Pans „-
Vert gaj ,
(9* Cpte roy. de P- Briconnet.)
1530. — Pou.- les plus lins draps que l'on fait nouvel-
lement, s sera mis 75 portées de 80 fille/, chacune por ,
ci à chacune liste 6 bleuz cordeaulx et 2 blancs au dehors;
et pour la seconde sorte sera mis 68 portées et a chas, une
liste 6 bleus cordeaulx; et pour la troisième sera nus
61 portés et à chacune liste 3 ble.uz et 3 blancqs niesles
1 •„„ après l'aultre, et chacun drap de 42 aunes de long.
(P. d'Hermansart. Les anc. communauté* d mis et met.,
„ Saint-Omer, i. il, pièce 72.
1536. — Draps île hune. prix.
Escarlate rouge et violette de l'an-, laune 1- I. t.
Fins draps noirs 9 1.
Draps noirs dont le roy pourra l'aire dons, b 1.
Frise noire d'r.spaignc. 4 1.
Draps noirs pour les paiges de la chamnre et lins draps
viollets pour les hanltbois et violons, 7Ù s.
Draps gris pour les chantres de la chappelle du roy, btl s.
Draps de toute couleur 50 s.
Frise d'Angleterre, 10 s. .,.,.. ,. ,
Serves drappées, noires et blanches, fortes et déliées, ol.
Fustaine de Millan ponr coestes et mathelas, 1"2 s. 6 d.
Fustaine de Piedmont pour doubler. 7 s. b d.
(8" Cpte roy. île Nie. de Troges. f 2.)
1663 — Dans l'évesché de Beauvais il y a contre la
muraille les mesures de la ville, entre les quelle sont mie
infinité de petites chaînes de fer de différentes longueurs
nui senties mesures des serges. (Yoy. deUonconys, t. il,
p. 2.)
PROVENANCES
\frioue V 1250. Sur .1. paile aufriquant adoubent le
K baron.
(Gaufrey, v. 9201.)
Alburquerque. 1645. — Villa de Alburquerque. Mucba
lana labrando finos pannos, conque prov norsas partes
(Mendez Silva, Poblacion gênerai de Espana,c. 12, p. i i.)
AIXOY. 1645. — Villa de Alcoy. Fertil de lanas. labra
buenos pannos. {lbid.. c. 3V2, p. "212 i
\i bst. 1352. — Aliam casulam pauni rigati d'Alest cum
stola et amitto... Aliam capam panni d'Alest rigati. (Inv. '
de l'égl. S. Georges du Paij en Velay. p. 116.) voy. Arest. ,
Uexandrie. 1224. Si ot (le lit) .1. covretor roiet
D'un riche porpre d'Alixandre.
(Le Dolopatiws. v 10716.)
I3g6 _ pour une pièce de drap de soye alexandrin I
contenant 8 aulnes ou environ et 3 quartiers de large, pour
faire une longue houppelande peur le roy N. S., ob 1. p.
(8e Cpte rou. de Ch. Poupart, (■ 24.)
1401 —6 pièces de drap de soye alexandrin en grenne,
des larges au pris de 4" 1. p. la pièi e. M."» Cpte du même
pour l'extraord. de l'argenterie, f° 165.)
1402 — N» 35. Pour 3 draps de soye d'Alexandrie
bien lins 337 t'r. 10 s. t. (Achats pour les noces ,1 An-
toine de Bourgogne)
Smiirayine. — V. 1250. Lavousure est d'un paile ver-
meil d'Amoravine.
i Aye d'Avignon, v. 193.)
Angleterre. — xiii" s.— Drap blanc de Nicole (Lin-
coln). Dra- d'Estanfort. (Crapelet, Prover&es et dictons
popul.)
1468. —Et pareillement les Anglais amènent plusieurs
draps d'Angleterre, tant draps larges, île coulleurs, croisez,
blanchets, lar tilles de coulleur qui se vendent la plus pari
aux Espagneuls. [Requête des fermiers du denier pour
line. Verger, Arrh. nir. de Nantes, I. III, col. 43.)
1 582. — Draps d'Angleterrede toutes sortes et couleurs,
la pièce contenant depuis 18 jusqu'à 21 aulnes et 26
payera 20 s.
Draps demi- dud. pays d'Angleterre de boites sortes
qu'on appelle draps de douzaine la pièce contenant
depuis 8 à 9 aulnes payera 5 -. Tarif d'entrée •< Calais.)
Antioche. — 1295. — Capa de quodam panno Antio-
cheno cujus campus niger cum ereor.ms de auntl o
contextis. (Inv. de S. Paul de Londres, p. 316.)
\i;i-r. 1300. — .: Cape chori veteres broudale, linate
de panno de Aristo. (Cpte roy. d'Edouard l . p. 352.)
ATll. 1461. — De ce jour en avant se feront en lad.
ville d'Ath) 5 sortes de draps bons et loyaulx, dont la pre-
mii re sorte devera estre de I il fini laisne et enlas-
nietlmise en chaîne) en 60 portées, el .lèvera la lame
avoir de larghesce 13 quartiers. El s'il estait que aucuns
drappiers ou aultres veulzissent mettre et enlasmer plus
hault, l'aire le polront en 70 portées ou plus; et devera
avoir la lame 13 quartiers et demy de larghe contenant
iceux draps en longheur sous l'ostille (le métier) 28 aul-
nes et nient plus; etdeveront iceux draps avoir 5 h
lizière et :i lils d'entrebat (entrebande ou chel) a chascun
bout et néant moins.
U Et la seconde sorte devra estre en 5* portées ei
néant moins, et le lame avoir de larghesce 12 quartiers et
demv et néant moins, contenant iceux draps en longheur
sour l'ostille 27 aulnes et néant plus. Et deveront iceux
draps avoir 4 lilz de lizièrre et "2 lilz d'entrebat a chas-
cun de boult et néant moins.
U Pour la tierche sorte duvera estre en 50 portées et
néant moins et le lame avoir de larghesce 12 quartiers e
demv comme la seconde sorte et néant moins, contenant
iceux draps eu longheur sour l'ostille 26 aulnes et néant
plus Et deveront iceux draps avoir 3 filz de lizièrre et
I fils d'entrebat à chascun de boult et néant moins.
It Pour le quathreysme sorte devera estre en 4b portées
et néant moins ; c'est à entendre pour gris et pour aigne-
lins contenant iceux draps en longheur sour 1 ostille
"6 aulnes et non plus. Et deveront iceux draps avoir aussi
3 filz viers de lizièrre et aussi 2 fil/, vremeil d'entrebat a
chascun de boult et néant moins.
It Pour la cinqueysme et darraine commune et peinte
drapperie, se devra' enlamer chascun drap en lame-, de
40 portées et pour en icelie dicte lame taire draps de 38
portées et néant moins, et la lame avoir de larghesce 1-
quartiers. entendu que ceste dicte petitte draperie se polra
faire de secq estain (laine cardée à sec) et de laisne sans
v mettre (tachons, lesquels draps deveront avoir sour
l'ostille 29 aulnes et néant plus. Et deveront îceulx draps
avoir -2 filz d'entrebat à chascun de boult et néant moins.
(Privil. des damiers d'Ath. Em. I'ourdin, Lptes rendus de
\a commiss. roy. d'hist. de Belgique. 1. IX, p. 219.)
Bvezv 1645. - Ciutad de Baeza. Tinne los mejores y
mas finos pannos cochilinnas de tota Buropa. (Mendez
Silva, Poblacion général de Espana, c. 10, p. ■'-■>
BEADVAIS 1515. — "215 aunes de lin drap noir de
Beauvais pour tendre tout autour des chaizes du cueur
de l'église de Nostre Dame de Pans, tant haultes que
basses, couvrir tous les poulpitres estant and. cueur au
leur de 30 s. t. l'aune. (Cpte de l'obsèque de Louis XII,
t 77.)
i Bourges 1443. - Art. 11. Toutes truffes el blondelez
se feront doresnavant en laine ronde et non autrement.
18 \ esté appointié sur le l'ail .le la lainture que les
cheinnes brunettes auront premièrement leur pied de
S et après garencées, et si elles ne sonl assez ga-
î-ancées elles seront assorties en guesde.
20 Sera fait des blons qui ne seront] t liltes et.see-
lés et auront guesde de 9 sols et au de-us du prix du
tems passé. ^ ^^ .^^ cousturiera et chaussetiers
lesd"fobbes, chausses, chapperons el autres chose
susd de noir de chaudière, blons, truffes ne jossel.n-
nour'les vendre, ne d'autre drap pour vendre. . .
■Il vi snroni lesd draps ainsi faicts que dessus est dit
de3ïizière «eue ! et blanche t i qu'ilz ont fait le temps
^^.'i^rr'Bd'ml.'ty -n,,, .M.,«. -
hiers de Bourges, Ordonn. des uns. t. Mil, p. «u.
Riu-tvot 1468. - Aussi les marchands de R
Dinân Chasteangiron, Bayn et autres lieux de Bretaignc
ouTonaaccoustumé'de arapper vendent »«!.*
amendent les draps, les vendoienl c troquo..;.. •
aeulsetenremplo vu en laynes. (. ^uete
des fermiers du denier pour lu ■ >' -1-"1- a->
580
1)RA1J
Bruxelles. 1379- — Que chascun diap de Brouxelles
île la grant moison auroit les 2 lizières au long du drap
royées de lilz divers et desparaux. — Et en chascun drap
de la petite moison auroit une lizière au long du drap
royée de divers fils et desparaux. Et ordenons que aucuns
de Mousticrvilliers ou ailleurs. . . ne puisse faire. .. aucune
lisière. . . fors d'une couleur seulement. (Rec. des Ordonn.,
t. VI, p. 455.)
Carcassonne. 1 541 . — S aulnes e( demye drap gris de
Carcassonne pour l'aire 7 robbes et 7 mantaulx aux 7
chantres de la chappellc dud. Sgr. (le roi), à 60 s. t.
l'aulne. (13e Cpte roij. de Nicolas de Troijes, f-31 v°.)
156*. — Une robe de tanné de Carcassonne, passe-
mentée et bordée de velours. (Inv. du Puymoîinier,
(° loi.)
CasTILI.E. V. 1180. La covreture de la sèle
Est d'un brun paile de Castele,
Toute dorée à Hors d'orfrois.
(Floire et Blancef., p. 40.)
I 230. Ele ol gonèle
De drap de Castele
Qui restincelle.
(Colin Muset, p. 95.)
I 488. — Une chasuble, estolle et fanon de drap de Cas-
tille semée de (leurs de lis et de chasteaulx d'Espaigne, qui
sert à tous les jours à la grant messe. (Inv. de L'égl.
S. Gervais. i
CuALONS. 1243. — Ou ne doit faire vert ne brunète, ne
blo, ne camelin se taint en laine non.
Nus ne puet ne ne doit vemlre laine nostrée por laine
d'Angleterre.. .
fini li drap de moison doivent estre ordi de 30 aunes
à waudequin.
Li dras doit estre ploiez d'une aune de loue. [Règlent,
de lu draperie de Chatons, IJibliolh.de l'Ec. des chartes,
sér. 1, t. III, p. 55.)
1339- — Lad. draperie d'icelle ville avoit été d'ancien-
neté devant teintes autres draperie de très grande
boule, (l'uni éviter la contrefaçon il est accordé) qu'ils
aient un signet de plom tel coi il leur plaira... pour
mettre en leurs draps. {Rec. des Ordonn, t. XII, p. 55*2.)
Chypre. 1419. — Ex dono domini Jo. Rollandi epi
Auib. una cappa, casula, tnnicella et dalmatica de uno et
<• idem panno de Cyprc cujus campus albns est, in quo
campo sunt pluies capelli do Mo aureo facti cum 3 uoilis
fralrum minorum, in quibus sunl figurati aves el Leones.
(Inv. de l'égl. d'Amiens, p. 320.)
CoNSTANTl.NOrLE. \. I ISO. D'un paile de Constantinoble
Vestu ott signeriument.
(Lin d'Ignaurès, v. 108.)
CUBILLAN. 1645. - Villa de Cubillan. dm labor de
iiii"i pa u (Mendez Silva, loc. cit., c. 163, p. 188.)
Coerca. 1645. — Giutad de Cuonca. < '.un labor do
pannos quien provee esto reynos. (Ibid., c. 17, f 20 v°.)
Damas, i ibo S i. pale do soie suntasis de Damas.
(ii romans d'Alexandre, p. 222, v, 6.)
1 369. - Eue belle chasuble, h i ni 1.1 el dossier, estule
et fanon i i une chapelle cotidionne. d'un beau drap
d'or de Damas A lettres blanche (L Delislo, \landem.
de Charles V, n" 520.)
1370 Pour une pièce do drap de Dapmas ardant,
fort, d soye, contonanl 1 aln i demie... pour faire
li houpelandc a armer pour nous, iâ li (Ibid
ir 716.)
DABNETAT. 1572. Un robbon do drap de Darnotal
bandé de î bandes de vollouri noii i ! tro i d'argent
par dessus, garnv do il boulions de lii d'argonl i longuo
queue, el d un crochet et <i^<- porte d'argent, f 'ré de
de renard , pri ê&5l.l. (Inv. Ue Cl. Gouffiei n 550 i
DUBAHTE. 1649. -In drap mortuaire de Duranto, avec
un frangeon de capicclole,
1669. - 2 chasublci de Durante noir avec passe ni
el bli u, (Inv de I énl S Louis des I ram ait, p >7
. | |(X|
ECOI I I 582. In ;i|, d | ,i ,., qui Ile BP 0ll1 JUC
la piii 1 de 10 a I ! aulnes payera :i s,
I Tat '/ i i nti ii d Calait i
1 ci ivomi . i ibo An c iul ioi i. pale osclavon.
>l.i romani d \lt tondre, p. 17, \. t.)
Espagne. 1295. — Tunicam et dalmaticam de diaspro
albo laboralo ad aves in rôtis porlilatas derubeo cura listis
a pede de panno hispanico et in manicis do frixio.
Tunicam el dalmaticam de pauno hispanico virgato, ornale
panno hispanico rubeo ad aurum cum frixio anglica'uo.
L'nam tunicam de panno hispanico ad bastoncs aureos
cum listis de panno tar'.arico rubeo.
Tunicam et dalmaticam de purpura bispanica cum virgis
ad aurum et listis de panno rubeo ad aurum.
Panni hispanici (13 articles) Pulcros ad rosas et alios
laboratos ad aurum — ad bestias per lungum rubeos et
albos, in quibus sunt Icônes et castella ad aurum. — Cum
leonibus in campo albo et castellis in campo rubeo et
aquilis nigris in campo deaurato. — Cum rôtis ad quart' in
quibus 2 leones violacei et 2 castella et in campo aquile
nigre. — Ad spinam piscis de serico ruhro et albo. — Ad
scacberiaalba et rubra in quibus leones et castra ad aurum.
— Purpura de llispania rubea cum operibus minulis de
serico diversorum colorum. — Ad quart', alba in quibus
leones nigri et castra ialla. — Coloris celestis ad rosetas
de auro. — Rubeas ad pineolas aureas. (Thés. Sed. Apost.
f<» 100 à 126.)
1607. — 2 aulnes et demie de drap d'Espagne noir fort
beau, pour faire un manteau à M. de Loménie, secrétaire
d'état. (tjpt. roij. île P. Leroux, f° 18.)
Flandre. 1372. — Eu Flandre a bons ouvriers de draps
de laines sur tous autres, car par leur art ils pourvoyent de
drap à une grant partie du monde, lesquelz ilz font de
bonne laine d'Angleterre et les envoyent partout le monde
par la mer et par terre. (Le propriét. des choses, 1. 15,
ch. 58.)
GAND. v. 1500. — Et bons drapz royez sont à ('.and.
(Le diel des pays, Montaiglon, Rec. île poés. fr.. 1. \,
p. 109).
GÊNES. 1241. — Pro 2 purpui'is de Jauua, 7 1... 111111111
drappum de Jaunis ad aurum. (Cpte de In c lie en le rie du
Cte d'Artois, Bibl. de l'Ec. des chartes, sér. 3, t. IV, p. 37.)
1295. — Vestimentum (aube) novum plenarium cum
apparatuet parura de panno januensi et casula de bokeran
(Inv. de l'égl. S. Paul de Londres, p. 329.)
1535. — Aud. an, le dixième de may furent (léseriez par
i trompettes à Paris tous draps de soye de Gcnnes, tant de
veloux, salin, damas, taffetas, toiles de soye qu'autres.
(Journal d'un bourgeois de Paris, p. 155.)
GENÈVE. 1627. — N'estoit leur grand travail (des gene-
vois) à imprimer des livres de toutes suites et à inventer
et à faire force draps de soyes, cette république seroit aus-
sitôt pauvre et abbaluc.(l)avity, Les estais, empires et prin
cipautés du monde, p. 679. |
Gondrecourt. 1585. — l.esd. drappiers seront tenu/.
mectre à part et séparer les draps façon dud. Gondre-
court de ceulx qui se font à Mirecourt, Martineourt et
ailleurs, qui ne seront s y bons quecaulxdud. Gondrecourt,
Ot allin que le simple peuple ne. soit trompé, {thdonu. de
lu draperie de Gondrecourt, Arch. des Sur sur.. I déc.
1865.)
Hollande, iso7. — 22 draps de toiilc d'Olande avec
2 franges au bout, pour piguer, a la façon d'Italie. (Inv. du
dm- de Bourbon, a" 73. i
INDE. I I80. Lie fu la ruine et mains grant bander
Des plus mers dras de soie d'Inde supérior
El de i iaus de Nubie, cargio, i, missaudor.
(/.i romans d'Alexandre, p. 372, v. 6.)
Jasui. 1298. .las li est eji Persie mes moll bone
cité et de grant marchandies. Il se laborenl maint dras de
suie que sapi'les .lasdi, i|ue les uienbaut les portent en
maintes pars pur fer lor prnlit, (Mare l'ol, eb.3l, p, :|i).)
i.i.i m;. 1431. — \ 'tassinde Barrou, marchand do draps,
l r 38 aunes de drap de Lélde doul Mgr a fait faire plu-
sieurs habits & la façon d'Allemagne, tant pour lui que pour
le sire de Croy, le Sgr de Ternant el plusieurs autres chova-
liei si écuyers de son hôtel, 76 I. 13 s. 6 d, (Cpte de ,1.
Abonne! ap, Gai liard, lin pp. s. 1rs arch. de Lille, p. 277.)
Lille. 1449. — K Porrol Guyot, chausselior, pour
7 i annes - paumes el demi de gris de Liste, pour faire les
couvertes et boussouros des dostriors (dos écuyers), leurs
h i . do jucquettes el autres chosos a aulx nécessuiros pour
tenir le pas de la pai tourelle, a raison de 5 florins, B groi
i.i canne, 39 fur. m gr, I patacz (Cptes et mim. du roi
Itmr, art. 783 -
1628. -- Lille située sur la riviorO Ihli'lle... i-'esl [oj
Dit AP
581
qu'"u l'aie! force saies el ostades pour les tisseraos qu'on
y voit on grand nombre. \Relat. <t\m voyage en Belgique,
Afin, de r Icorf. roy. de Belgique, I85i, I \I. p. 31
IJHESTRE. 1560. — 3 aulnes et deinye de drap noir de
Limestre pour raire ung manteau à la reislre pour led. Sr.
(le roi , a o l. l'aulne. ?,' Cpte roy. île David Blandin,
I» 89.)
Londres. \ ISOO. A Londres escarlales fines.
Le du i des pays, loc. cit., p. 109.)
Local ES. 1303. — 17 pannos intégras diversorom colo-
rum de opère lucano.
il 36 II. — Unum pluviale de panno serico a<l aurum in
campa albo al diversas parvas aves de opère lucano.
Aluni pluviale de opère lucano de serico albo laburato
ad rainieulos cl frondes de auro.
Aliud pluviale de panno serico nigro de opère lucano
laboralo ad aurum ad frondes el foli i.
Aliud de panno serico nigro laboralo ad aurum de opère
lucano ad pignias cum ramusculis et frondibus in giro.
lîna planeta de panno lucano giallo laboralo per lolum
ad roseetas minuta? de auro. (Très. 'te S. Pierrede Home.
p. 12 a 10.)
I 307. — Pour 2 draps d'or de Luques à rosettes achetez
dud. Andri, 72 fr. t. valent .">7 fr. 12 s.
Pour G dras d'or et de soye dyapré couvert d'or le plus
île blanc et S .Iras d'or el île soye diapré blanc de Lucques,
et 5 dras diaprez el vermeils de Lucques et 3 drasdiaprez
d'azur de Lucques achatez dud. Andri 14 I. tz. la pièce va-
lent 471 1. Iz. valent 299 1. I s. p.
l'our une pièce de drap d'or l'aiel de Lucques, achetée
dud. Andri 52 1. tz. valent lll 1. p.
Pour une pièce de drap azuré et ardent faict de Lucques,
achetez dud. Andri 351. t. valent 331. p. [Cptes roq., ap.
l.êliel. |. MX. p. 17.)
1314. — Nicolas de Tigrim, dans sa vie de Costrucci
duc de Lucques. eu pariant des habitants qui se disper-
sèrent après la prise de cette ville, dit : Alii Venetas,
Plorentiam, alii Mediolanum, Bononiam quidam, parlin in
Germaniam et ad Gallos Britannosque dilapsi sunt. Soi i-
conim pannorum ars qua soli Lucenses in Italia el divitiis
afOuebant et gloria llorebant ubique exerceri eœpta. i Mura-
lori, Rerum ital. scriptores, t. XI, col. 1320).
1380. — 5 pièces de draps de soye de Lucques. blancs
ouvrez à grans osteaulx à ouvraige dedans bien menue
d'oiseaulx el à petite? rosectes et mollettes ou mylieu
de Charles V.)
1392. — Pour 13 aulnes de drap de Lucques noir en la
façon de Damas, fait el ouvré de la devise dud. Sgr île rov),
64 I. p. (f° Cpte roi/, de Cit. Poupart, !'• 42 \ . '
1398 — 2 aulnes et demie de drap de soye noir de
Lucques à la façon de Dapmas, chascune pièce contenant
4 a. et demie, du pris de 4 1. 5 s. 4 d. l'aune.
(Autre blanc au même prix.)
Pour 2 pièces 2 a. et demie de drap de soye vermeil de
Lucques à la façon de Dapmas. contenant chascune pièce
4 a. et demie, au pris de 28 1. 12 s. la pièce, vaut l'a. 6 1.
8 s. p. t.\rqenterie de In reine. 6' Cpte d'Hémon Raguier,
p 159 V.)'
1*00. — Pour _ pièces de drap de soye noire de Lucques
figuré de plu- eurs oyes... pour Taire unes houppelandes...
au pris de 40 I. la pièce, [Cple de l'extraord. de l'argen-
terie, de Cli. Poupart, t» 152 i
I 404. — Pour la façon et esloftes d'une paire de grans
manches pour le roy, à rechangier en ?es pourpoins,
faictes de 2 a. et demie de drap de soye noir de Lucques.
(Cptes de l'hôtel de Charles VI, Monteil, \i\ s., ép. 82,
note :;
I4I6. — H 567. in drap d'or de Lucques pour un
siège bordé de velu) au bleu, 100 s. I.
568. Dn autre drap de siège de dras de Lucques de gros
ouvrage, bordé- de bleu, 100 s. t. [Inv. du duc de Hem/.)
1416. — Pou i le maitre autel, 2 paremens de drap de
Loques blanc que donnèrent le roj Charles Quint el la
royne l'an 72.
11. i paremens venneilz. de drap de Luques ouvrez .i
fculles et bestes d'or, et fuient des exeques de la royne
.lehanne d'Kvreux. l'an 70.
11. 2 pareunus de drap Je Luques verl ouvré à pommes
d'or, que donna la royne de Fiance lors seur du duc de
Itourbon l'an 7-2 en may
3 chapes blani hes de drap de Lucques ouvré à
d'or.
Une chape de drap royé de Luques ouvré à leiires gré-
goises et bestes d
i paremens (d'autel) que donnèrent le rov Charles quinl
ei la royne l'an 73.
XIV s. —Soierie polychrome des lubriques de Lucques.
Une chape vermeille de drap de Luques ouvré àymages
de l'Annonciation Kre Dame.
Une chape vermeille de drap de Luques ouvrée à feulles
et à oyseaux.
Draps en pièces. 1 azuré à feuilles et serpens d'or. —
•2 azurés à pommes et griffons d'or. — 2 azurés à feulles
vermeilles et serpens d'or. — 2 blanc de drap impérial
semé de violettes rouges perses et vertes. — 2 azurés à
lozenges oyseaux et testes d'hommes d'or. — 2 vermeils à
plumes et petis arbres et couronnes et chiens d'or (don
du duc d'Anjou en 1370.) — Un blanc long et large à
pommes et bestes d'or (don de la reine Jeanne de Bourbon
en 1371.) — 2 ondoyez vers à poissons et cignes et oy-
seaulx (don de la même en 1372). — 2 vermeils à petites
bestes (des obsèques feu Estienne, cardinal de Paris, 1372.)
— 2 azurés à paons d'or, (don de Charles VI au retour
de son couronnement, 1380.) — Un vermeil à serpens à
2 testes el solails d'or (mêmes provenance et date.) —
2 azurés à feulles, couronnes et oyseaulx d'or (don de
Pierre de Lalune. cardinal légat, 1383). — l'n azuré semé
de roses moitié vermeilles, moitié d'or à oyseaux et rain-
seaux et feulles d'or diverses et estranges (don de Char-
les VI aux obsèques de la reine d'Angleterre, sa fille.
[Inv. deN.-D. de Paris, P» 8 à 15.)
1419. — Capa de panno albo de Luques cujus campus
est albus operatus diversimode de filo aureo.
Il Una capa de panno aureo lucano cujus campus rubeus
est, ramagia bestiole et avicole sunt de auro. (inv. de la
cathédr. d'Amiens, p. 320 et 33G.)
1420. — 3 couvertures de ebayères île drap d'or de
Lucques sur champ vermeil, faiz de grans fueillages d'or
et lyons avec petites rosettes blanches. [Inv. de Philippe
le Bon.)
1421. Una infula cum dalmalica et lunica de panno
nigro lucano séminale avihus aureis. el 3 eappe. 2 stolle,
3 manipuli de eedem pro missis defunctorum cum para-
tnentis, loco panni dali per regem Ludovicum (Louis II
d'Anjou. i ilnr.de lu cathédr. <f Angers, p. 309.)
1426-8. — Une chasuble de drap d'or pers de Loque.
— Une roube d'ung drap de soie pers de Loque sangle
avec petite- manches, appréciée 30 Bor. [Inv. du chut,
des Bnu.r, p. 138 et 154.)
582
DRAP
1515. — Les suysses qui estoient de la duché de
Milan primlrent 12 à 13 charges de draps de soye où il y
avoit environ -1 ou 28 quasses pleines de draps île soye
qui estoient aux marehans de Lucques et de Florance, ve-
nansà la foyre de Lyon, que l'on estimoit valloir 50 à 60
mille livres" (Journ. d'un bourgeois de Paris, p. 19.)
1723. — Luquoises. Etoffes de soye imitées en France
sur celles qui se fabriquaient à Luques. Il s'en fait de
pleines (unies), de façonnées et d'autres avec de l'or et de
l'argent.
Elles doivent avoir, suivant le règlement de 1667, une
demi aune inoins un vingtquatrième (55 cent'"), leurs
chaînes doivent être entièrement de pure et fine soie
cuite sans qu'on y puisse mêler de la soye teinte sur cru
ni autres matières qui les rendent défectueuses. (Savary,
Dict. du Commerce.)
MALAYOS. I560. — Des draps de Malayos, qui est de
quoy ils s'habillent d'ordinaire en ce pays ià Malaca).
(Fern. Mendès Pinto, Votj. adventureux, p. 70. |
Malines. V. 1500. Et bons draps vermeilz à Malines.
(Le dict des pays, loc. cit., p. 109.)
M\si lipatas et Saint-Thomas. 1582. — 1 panni che si
porl ino da San-ïhome al Pegu sono de diverse sorte,
ah iDii de quali sono chiamati topiti, corpi pinladi, cioe
che sono tutti <J i j >i n t i e molto ben tavorati, e tai panni si
dimandano Lagia del rè i quali si sogliono vendci'50, 60,
7H et Su bize l'uno, che ogni bizafa mezzo ducato. Venc
ono alcuni anchora ché si vcndono 15, 20, 30 et 40 hize
l'uno.
Vengono ancora alcuni altri panni Muselipatam. . . ma
vagli a vil prezzo per non esser cosi belli quei de
San-Thome, i quali sono molto ben tessuti c contesti di
\ .m n colori laborati a fogliami, che lanto più si lavano più
belli ri stano sempre per un color di crcmesino che vi
entra, l'alto raii on sugo di herba sottile corne una paglia,
la quale vi er portata in San-Thome da una fortezza de
Portoghesi chiamata manna, la quale e rimpetto l'isola di
Si il. m.
.No vien anchora di delta saia da un altro luogo detto
Petopoli, m se ne tingono parimente panni in San-Thome
che -I l.niii" di I bace sottile, liquali devono esser lun-
ghi di 16 coudi l'uno e non meno, che altrimente in Pegù
m .n i venderiano o il coudo e un cubito de nostri. (Gasp.
Balbi, Viaggio nell'Indie orientait, f° 107.)
HoRIGNI 1 404. — 2 paires de grans draps liaignoirs,
cbascun drap de i lez et de i aunes île long, fais de (ii
.mues de toilles de Morigni. (Cptes de la Cour de Char-
la VI, Biblioth. lin h., ms 6743, p. 26.)
MOSSOUL. 1298. — Et tous les dras île i e! ilores
que sunt appelés mosulin [meselli] se font iluec la Mossoul],
(Marc l'ol, ch. 24, p. 20.)
Mil Soierie arabe à inscriptions travail de Mossoul,
■ on au trésoi dt ifat U ii ht.
1575. — i ho onl gi ni do bon c prit, besoi-
, u mi i ti i rap d'or et di oyc. le quel la pins
qu'on poi i l i -. ml onl fi ne pi .,
(Bollnfon irt,2, col, B08.)
1471 l'o.u Ii i md u i de 8 ml o
I . 'un. orvans Ii
pauvre , t ■ 0 d.
i' "'i I di ip de M Héron i ontonanl II aulnei i i:i l.
13 s. 4 d. (Cpte de l'aumônerie de S. Berlhommé Aufredi,
ù La Rochelle, F 120 v» et 12-2 y.)
Mm stiervilliers. 1 380- — (Pour les distinguer) seront
fais 2 lilz reteurs entre le lés et le drap tout au long de
la lizière qui ne sera pas pareille en couleur dud. drap ou
de la li/ière (Règlent, des draps de Moustieruilliers, hec.
des Ordonn., t. VI, p. 473.)
V. 1500. lions draps gris à Montevillier.
(Le dict des pays, loc. cit., p. 115.)
Nîmes. 1498. — Ils ayent advisé entre eulx que le plus
convenable et propre serait de faire mectre et planter en
nostre ville le l'ait et art de drapperic tant delayne que.de
soye et tous ouvrages comme draps de toutes sortes et
' oulieiirs, flésades, eschalons, barraguans, chappelleries,
bonneteries, tapisseries et autres ars fins, tant de layne
que de ileinve laine. (Lettres pat. pour lu draperie de
Nîmes, Hec. des Onloiui. t. XXI, p. 72.)
Norii. 1342. — Dras de liruges,et de (land, d'Ypre et
Dickemue, de Lille et de Touniay, de Menin et de Cour-
tray, de Wervi et de Commiues, de Railluel et de Pope-
ringhe, d'Audenaerde et de Saint-Omer, de Brousselles
et de Louvain. (Michclant, Le livre des métiers, p. 13.)
O.NTINENTE. I64S. — Villa de Ontincnte. A los confines
de Castella azia Villena 3 legas esta la villa de Onlinente. . .
labrando de sus lanas finospannos. (Mondez Silva, Pobla-
cion gênerai de Espana, c. 28, p. 211 v.)
Orient. Voy. ce mot.
Palerme et la Sicile. 833. — La mia valorosa persona
ti tlice che le lane raccolte e conservate presso di te,
devrai farle lilare, e quando siano lilate mandarin in
Balirmu, havondo io fatto fabhricare dei magazzini grandi
entro Ii quali ho piantato moite telari per tessere queste
lane. [L'anno sequeute l'istesso dispone clie oltre l'alermo
vi sieuo fabbriche di lana in Messina, Girgenti e Piazza.l
(Lettre d'Abrahim ben Aabdi, Codice diplom. lirai).
sicil., t. 1, p. 360.)
846. — lu Balirmu ho fatto fubbricare 10 magazzini
un quarto d'nra di cammino lontano dalla mia casa diden-
Iro terra per molli motivi. Primo perche per operare le
lane, avanti di filarle, bisogna lavarle con l'arqua salsa
per àmmorbidirle. Secondo perche dopo lilate bisogna la-
varle beïie con l'arqua dolce. Ora in quel luogo vi e mare
e élire del mare vi e grande quantita di arque dolce che
corrono>(ie«re de Muhammed ben Abrahim, ibid., p. 550.)
975. — La mia grandozza ha date aile sue liglie quelle
cose di oro e disse l'oro che taie cosc crano state prodate dai
no-tri ueiniri e ri pi g I in te da luo liglio. Esseehhero molto pia-
cere di quelle cose di oro, e subito ordinarono un abitodi seta.
Sut haslinieiito predato. . . si trovarono molle casse pieue
di drappi assai pin vaghi di quelli elle si lavorano in Sicilia,
giacche erano travagliaii con maggior esatezza, perche
l'oro era pin delicainenle filalo, pin lustro B pin COloritO di
quello che si tavora in Sicilia. . . Li uomini che si trovarono
-u quel haslinieiito erano tutti uierealanti elle passavano da
una eitla aU'alha. (L'émir Mbinuinenui ù l'ému Chbir de
Sicile. (Ibid,, p. 510.)
i 184-5. — Le valei de cour employé dans la manu-
facture des draps mi il lirode on or les habits du roi
(I, mil. niiiie à Païenne) nous a appris que les chrétiennes
tranques demeurant dans le palais royal étaient converties
i ii foi musulmane par les concubines du roi et a son
insu. (Voy. de Mohammed Ebn Djohair, trad. p. Amari,
Journ. astat. sér. I, t. VI, p. 541.)
Paris, i 260. c'est l'ordenance d stiers des ouvriers
île drap île soye de Paris, el de veluvailsel de Imiu'-serlo en
lac, qui allier, ■ni. ami. mostier.
... Que nul ouvrier dud. mestior ne puisse ouvrer de
cy eu avanl a une ture i mains de l^on de soye retorse
■■i je 1900 de soye Bengle, le oe n'esl en draps de 2our-
I - et que l'en glèle -.oulli-anl Idole se|oil les OUl'tUreS,
II. Mue nul... ne pooiia n I devra ouvrer oud. -lier
de quel o\re que ce sud de -oye riiuele se ee n'esl en
me re, car ourture de canote esl fausso se ce n'esl en
drap à 2 ourluros à quoy tele ourture appartient. (Reg. des
met, d'Et. Boileau, tit. W.)
Perpignan. isi4. - Une tobbe de drap do Perpignan
■ dud. deffunot, sangle, prisée M ». p. ( In», de Guy
1 1 haleté, f° 5 i I
1564. — Ung saye dedrapl gris de Parpionan, bandé de
velnuv Pol u e |/ne du l'ui/mid i n ic r , ft 157.)
l'I lisi \ ,.\ Onu . i
IHiM'
583
V. I3U0. — Soierie polychrome îles fabriques de Sicile,
App. à M. J. Fraïuhetti à Florence.
Provins. 1 265. — Les mondaines choses qui apartiennent
as homes par nature sont 6 leus... Li tiers est sa vile,
liaison comment : nous devons hien croire que cist hom
soit bons drapiers porce que il est de Provins. (Brunetto
l.atini. Très., 1. 3, part. I, ch. 46.)
REDONDO. 1645. — Copioso trato de pannos que labra.
(Mondez Silva, Poblacion gênerai de Espaiiu, c. 41.)
Reims. 1420. — Une grant pièce de fine toile de Rains
qui puet faire de bien grans draps de lit tout d'une pièce
sans aucune cousture, frangée de soye et bordée d'or. (Inv.
de Philippe le Bon.)
Romvnie. 1295. — Dorsale pro altari de panno de
Romania ad leones et aquilas ad aurum.
Dalmaticam rubeam de panno imperiali de Romania ad
aquilas magnas cum 2 capitibus, sine ornamentis.
Panni de Romania I 12 articles.)
Rubeum cum rôtis in quibus est unus leo. — ■ Rubeum
cum rôtis in quibus sunt 2 leones. — Rubeum ad aves, bes-
tias et arbores ad aurum. — Rubeum cum r.4is in quaruin
qoalibet 2 leones. — Rubeum cum rôtis... -2 grifones. —
Violaceum cum rôtis... unus leo. — Violaeeum cum rôtis...
2 grifones. — Violaceum cum rôtis... 1 grifo. — Violaceum
ad cathenas... 1 leo pardus. — Rubeum cum rôtis albis...
2 leones. — Violaceum sine auro cum rôtis ;id cathenas in
quaruin qualibet grifo albus ad caput equi. — Violaceum
cum rôtis... 2 leones ad aurum. (Thes.-Sed. apo\tol,{° 90
à 124.)
Rouen ou DU SCEAU. 1296. — Pour toiles de laine que
l'on claime seau, et pour autres toiles, 1118 1. 8 s. 8 d.
(Cpte roy. de ./. Arrode.)
1424. - Art. I. yu<- aucun drappier ou drappière de
lad. drapperie ne pourra faire ne faire faire drap ou draps
en lad. ville et banlieue de Rouen se ce u'esl de franco
laine ou peleures meslées ensemble ou chascune par soy,
sans ce qu'il y mette aignelins, penez, bourres, scuirtou-
tiires. eslaiu liastart ou laines defiVndues.
2. Lesd frances laines et peleures peuvent ef pourront
estre mises en œuvre, soit blance ou tainte selon la vou-
lentédu drappier ou drappière à qui ce appartiendra, c'est
assavoir en graine d'escarlatte, voide, carence, vaude,
escorce ou racine de nouier, selon les couleurs qu'ilz voul-
dront avoir et les pevenl ou pourront mesler ensemble ou
Xii- s. — Soines byzantine rayée, app. à l'auteur.
faire teindre chascune par soy comme dil est. Se s'aucuns
des susd.vouloient faire ou faire faire mabrez, ils y pourront
584
DU Al»
mettre ou faire mettre de la tainture de brésil sans préju-
dice des autres, et doivent estre toutes Scelles laines en-
sayniées de clair saing ou burre sans y mettre autres
gresses.
3. It. Et ne pourra aucuns ou aucunes dud. mestier ou
autres faire ou faire faire drap ou draps de quelque longueur
ou essence que ce soit à moins de compte de 1800 filz de
largeur, mais à plus grand nombre pourra l'en bien faire
jusques à 2000 ou 2200 ou plus, et se estai ng foisonne, eulx
pourront mettre au dessus des nombres dessusd. sans pré-
judice.
4. It. L'en pourra faire et faire faire draps en 1600 filz de
largeur de menues laines et surtontures, losquelz n'auront
à l'un des coslez du drap nu draps que un cordel, en dif-
férence des bon* et loyaulx draps, et ne pourra l'en faire
taindre pour estre mis ne exposez en vente, sur paine de
forfaiture.
5. It. Que les grans draps d'icelle drapperie tendront de
25 a 26 aulnes et le demi drap de 12 à 13 aulnes de drap
escru, les quels draps, quand on les vouldra mettre à la
poulie, seront veuz et visitez par 2 des gardes d'icellui
mestier île drapperie, et n'y pourra estre mis drap entier
s'il ne contient I" aulnes du moins et le demi drap .S aulnes
et demie du moins, et ou cas que le drap entier ne con-
tindra 17 aulnes et le demi drap S aulnes et demie, ils seront
venduz mouillez et retraiz ; et se aucun veult fairedrap entre
drap et demi drap, il sera tenu mettre au bout du demi drap
une boutièreou passe, la quelle passe, ou cas que led. drap
sera mis à la poulie, sera ostée et vendue moullée et retraite,
et ou cas que aucun fera drap au dessoubz de la moison dud.
demi drap, faire le pourra pour reu qu'il sera vendu mouillé
ci retrait,
6. It. L'en pourra faire draps de plusieurs lillez et cou-
leur*, bous et loyaulx ourdez et meslez bien et loyaument
et tissus de trayme bonnes et loyaulx, pourveu que ledrap-
pier ou autres n'en pourra faire par ebascun an de telle
essence que 10 aulnes de drap escru. et sera taint en tain-
ture bonne et loyale. . .
7. It. Seront lesd. drappiers ou autres tenuz de apporter
leurs draps tout escrus au séol, ainsi comme anciennement
i esté accoustumé. . .
16. Tous les maistres et ouvriers desd. mestiers pourront
avoir en leur boslel mestier à tistre, vesseaulx à fouler,
table à tondre et tous autres haliillemens appartenant au
mestier de drapperie sans préjucice, et aussi pourront avoir
lasnes meslées a mesles de 1er ou d'estainou autres... Et
pourront !•'* ouvriers du mestier de tistre empeser leur
œuvre de fleur de froumenl et d'autre ebose. . .
26. Et aussi seront tenus iceulx courtiers aulner bien et
loyaulmeut ainsi qu'il a esté accoustumé et selon la chaîne à
rdonnée. ..
39. Au séel de lad. drapperie a un aignel d'un costé et à
l'autre costé une F et nue I; et une couronne dessus et 2
fleurs de ii/ costiaus [accostées!. (Stai. des drapiers de
flouai, Rec. de» ordonn., t. Mil, p. 69.)
1 448. — Pour 1 1 paumes de noir de Kouen pour friser,
pour faire une robe pour led. Sgr, qu'il veslit la veille de
Dieu, a raison de 12 flor. la canne, vaull 16 tlor. et
demi. Cpleset mém>du roi René, art. 626.)
1 498. - Vos merca tores nuraquid datis intelligere quod...
p.. n h ii. vester eatdeRothomago ol est de Balvanense.com-
mittitur otiam fraus. (Oiiv, Maillard, Serm. du 3' ditn de
fAvenl, P 81 V.J
1528. ligne robe d'ugn fort fin noir dit gran sm don l dé
de satin non el les mostrea (revers] de velours noir, forl
!.. 11.-.
Plus ugne robe d'ugn d'un fort bon gns de Ilouen du
grand en, qui i il encore simple, (/h*, d'itabeau de Sol-
mignac, p, 322.)
1560. lin- aulne et iiem>e de lin drap noir du eau
de It in l. -sire, pour foiro ung simit en barque pour le
roy, nufeurde 9 I, l'aulne. (3 Cpterov. de David Dlandin,
I 2U. i
1570. - l'uni 3 oui i demye de drap du sceau On,
s, p lur fin e roislre | led. Si . à ut I. l'aulne
(I pf« de l'argenterie de Charte* IX, i I.
i58a Lesd. coniellleri esohevint el liabitani (de
sol qu .i i .ni.., ,i,. l'usaige commun de
drap d'Italie el de Flandre, le trafleq des
drap du ce t grandement diminue [Mém.dei Rouen
conseil, de i révlllo, Wem.de lacomm de
B 118.)
1593. — Poui B aulnes '■ quarts drap du seau couleui
de beure, pour faire manteaux à Sa Madjesté, à 3 esc. l'aune
(Cpte de l'argenterie du roi.)
1 603. — Le drap du sceau se doibt aussi teindre jusques
à 5 fois. (Délib. du conseil du comm., Docum. ined., met.,
série 1. t. IV. p. 111.)
RrssiE. I 180. — L'amiral a fait mestre (les morts) en. I-
drap de Rosic
(Li romans d'Alexandre, p. 441, v. 3.)
Sadoine (p. c. Sidon?). 1260.
Li amiraus avoit une jupe vestu
De sadoine ert li dras plus vermax d'une alio.
(in conquête de Jérusalem, v. 566Ô.)
SAINT-DENIS. 1260. — Nus toisserans qui voisl es foires
de Champaigne ne doit vendre drap de Saint-Denis ne de
Laigni ne d'ailleurs niellé avec les dras de Paris. (Reg.d'Et.
BoUeau, p. 122.)
1324. — A Jehan Gouflannn de Saint-Denis pour 6 blancs
dras de Saint-Denis pour faire estraiz et couvertures. Unv.
des dominicaines d'Arras.)
SAlNT-HlLAIRE. v. 1225. Les couvertures furent de riche
afére,
Féesle firent de l'œuvre Saint-Hilaire.
(Foulque de Candie, p. 113.)
1300. — De chacun fardeau de dras qui sunt feyz au
bore Sevnl-llylaire,4den. {Arch. de S- llilaire de Poitiers,
t. I, p. 362.)
SAINT-THOMAS. 1563. — Délie 2 navi una va (da San
l'home) à Pégu e l'altre a Malacca, carche di panni fini e
d'ogni sorte di bombaso dipinti, la quale e veramente cosa
molto vaga percioche pareno smallati de divers! colon o
quanto piu si lavano tanto piu restano vivi i colori; e altri
panni pur di bombaso tessudi a diversi colori di grau valuta.
Di piu si fauno in San Thonie assai lilati cremesini tinti
con una certa radiée che chiamano saia, e anche questi per
lavare mai perdono il colore anzi piu se gli aviva il rreme-
sino. Se portono questi lilati permaggior parte a Pcgu per-
cioche. la si adoperano nel tesseie il lor panni a loro usanza
e di manco spesa. (Ca;s. di Frederici, Viaggio nell'Indie,
p. 73.)
SAINT-TRON. 1387. — Pour 2 draps roiez de Ceinteron
(au pays de Liège) contenant chascun 10 aulnes, acbattés
pour faire les bureaulx à servir en salle pour madame la
royne, 16 1. p. (I" Cpte roy. de Guill. Brunel, D. d'Arcq,
P. 239.)
Sai.EKNE. V. 1225. — D'un chier drap de Saleme fu
chaariés et vestus.
(Foulque de Candie, p. 67.)
1295. — Tunicam et dalmaticam de panno Salernitano
cum cervis et foliis aurais ornate per lotum frixio auglicano.
i j'/ici. Sed. apostol., f 103 v.)
SAN-MATEO. 1645 — Villa de San Mateo. Es fertilissima
de ganados en dilalados pastos de cuyas lanas labra linis-
siinos pannos. (Mendez Silva, Poblacion qeneral de Espaiia,
.-. 17, p. 215.)
SÉGOVIE. 1645. — Ciutad de Segovia. Haze gran canli
tad ib' linissinios pannos quien provee diverses partes do
Europa. (Ibid. c. 11, p. 16.)
Soi ABE. 1575. — Ils ont (eu Souabe) une sorte de drap
l'OUrdisSUie du quel est de lin el la tissure il,' COSte d'1
soj i di' cotton, le quel ils appellent barchal (futaine). Ils
in l'Hit aussi qui est tout de lin qu'ils appellent golsch.
lin ;i su par expérience que mis d'IJIme seulement
achètent tous les ans de ces deux Sortes do draps cenl
mille pièces... Ces draps se portent I i loing on pays
estrangea ci principalement ou eu porte doux lois l'an
;ni\ foires de Franciord. (Belleforost, Cosmogr. de Muns-
ter, i il. I. 3, col. 1338.)
Soddani. 1420. — Une chapelle vermeille entière de
drop d'or souiianni, nu quoi a somonec dedans l'ouvrage
de escuz do France.
Ung dosseret à ciel el dossier do drap soudarin sur
champ l'ion. — 2 drapa soudarins do diverses couleurs.
i jni de Philppe !'■ Hun.)
I M;-i 1288. — La dame ol viestu un inaiileil
D'un drap de Tarse d'or lioudé.
(flenarl le Nouvel, :)Hl.\
1295. - Cape magiatri Joliannli de Sancto Clara do
u i.oo pgi tarsico vîridia coloris cum pluribus piscibui
,i i ni i do .-un ihio contexlfi
HUAI'
585
lt. Tunica et dalmatica de pannoindico tarsico besaunato
de auro.
lt. Tunica et dalmatica de quodam panno larsici coloris
tegulata enra besantiis et arboribus de auroGlo contexlis.
II. Casula de quudain panmi tarsien ému rulieo panno
diasperato auro cum arboribus cl cervis de aurifllo con-
textis cum aurifiigio de armis regum Francise el arago-
nia'. (/nv. de l'égl. S. Paul de Londres, p. 316 à 351.)
1300. — l'niini anriculare de panno de Tais peu altari.
Kidem pro samilis, paimis ad aurum, tam in canabo
quam in serico, panais de purpre el de Tarse, cindonibus
aflorciatis et cindonibus de cursu, sargiis, etc. [flpte roy,
d'Edouard III, p. 349 et S54.)
1313. — 10 pièces d'urfreis de Tara. "2 dras de l ai
vcnneaux diasprez. (/«c. de. /'. Gureslon, p. 3'JO.J
131 S. — Par iiiiiiiii de panno de T.'iarsc coloris tic
painaz cum slellis et crescentiis aureis. — Dalmatica de
panno de Tharse cum gallis etequitibus de auro frectalis.
— lt. ycstimenluni ejusdem Uenrici (I) de albu panno do
Tharse de opère de Turky. — Allia una cum partira de
viridi panno de Tharse, brudata cum aquilis et leonibus
anreis. — Casula de panno de Tharse de tulv palliata.
(Inr. del'égl.de Canterbury, ap. Fr. Michel, lieih. s. les
étoffes de soie, t. II, p. 165.)
1322. — 2 tunicis de panno de Tharsia, quarum una
de viridi e' alia de morree. — Una tunica et 2 supertuni-
cis de panno de Tharsia rubroJlnv. de Roger de Mortimer,
p. 361.)
1359. — Art. 97. l'nuin leclum de Tars de colore
plunketo cum un» coopertorio, dorserio, dimidia celura
(ciel de lit). 1 cussinis de velveto indico debili, .'! corlinis
debilibus, lOlapetis eninoribus operalis cum floribus lilio-
rnni, piscibus, papengaye, griffbnibus et slellis de auro el
- ru (i, precii 6 1. [Argenterie de la reine Isabelle d'An-
gleterre, Kalendars uj'Escheijuer, t. III. i
Tartarie. 1266. — 1 1 dras de Tartais. — Pur un drap
de Tartais, 12 bos.inz. lt. Pour 2 dras île Tartais, 40 be-
sanz. (/ni), du Cle de Nevers, p. 191 et 203.)
1266. — Il dras de Tartais por 40 besanz. II. un drap
qui estoit d'or et fut percez (sic) snr le citer le conte.
(Quantin, fiée, de pièces pour faire suite au cartul. de
l'Yonne, pièce G27.)
1294. — l'na planeta de panno lartarico ad aurum cum
aurifrisio de auro cum nuiliis seutis et in pede a lergo
cum litteris : penxe kit me.
II. l'na dalmatica de panno lartarico inlus rubeo et
foris viridi ad aurum cum aurifrisio in brachialibns cum
pernis el paraturis similibas in manicis et flmbriis ad
aquilas cum2 capitibus. (Inv. d'Anagni.)
é§E§J§§|
(g -
ÈfëÊtS Y @ÊfflÈi
■B3
Xl" ou XII" s. — Ilolosericum tartarin à sujets de
maçonnerie, app. à l'auteur.
XI* ou XII" s. — Holosericum de pourpre mure n sujets dorés, et inscriptions arabes : victoire au possesseur.
Ce spécimen de la fabrique de Tauris provient des tombeaux de S. Germain des Près, App. à l'auteur.
586
DRAP
1361. — L'na plaaeta île panno tartarico albo deauralo
de opère curioso minute per totuni.
Unus panntis tartaricus de serieo laborato ad diversas
ymagines hominum, mulierum et quadrupedum, arborum,
avium, foliorum, ramusculorum donatus per quemdam
cnmitissam sotiam regine Ungarie.
Falcistorium de panno tartarico ad i magnas rotas
cum avibus magnis in eis. (Très. de S. Pierre île Rome,
p. 3C à 16. i
1419. — 2 cape de panno aureo tartarino... campus
viridis est et opéra de auro. (Inv. île lu cathédr. d'A-
miens, p. 335.)
Tunis. 1295. — Tunicam et dalmaticam de attabi
viririi ornatam de panno de Taur rubro ad aurum cum
frixio anglicano. — Tunicam et dalmaticam de carui
\iri.li ornatam panno rubeo de Taur ad aurum cum frixio
anglicano — Tunicam et dalmaticam de xamito violaceo
ornatas panno albo de Taur, cum frixio anglicano.
Unum camisum cum pectorali ejusdem panni iVenetici
anticii et cum gramatis de panno Taur violaceo antiquo
ad bestias auri. (Thés. Sed. apostol., f" 105 à 110. i
1298. — Il est voir que les homes de Toris (Tauris en
Perse) vivent de mercandies et il'ars car il i se laborent
maintes dras à or et de soie de grant \aillanre. La cité si
en i bu. i, [eu (quel de ïndie et de Baudac et de Mosul
et de Gremosor et de maintes autres leus bi vient les
indies, et iluec viènent maint mercant latin por
acater de cheles mercandies ke lu venent des estranges
pais. (Marc Pol, ch. 26, p. 22.)
Touns. 1497. — Charles, etc. . . savoir faisons... nous
avons receu l'humble supplication de nos chers et bien
■unez les maislres ouvriers et eompaignons de l'art et
m- stier de faire drap d'or et de soye en nostre ville de
Tours, contenant que comme ja pieça feu nostre très cher
seigneur ot père, que Dieu absoille, pour le bien, prouf-
lit et utilité de la chose publicque de nostre royaume,
il aussi pour i tre et cdiffier par temps eu icelluy nos-
tre royaume l'arl et science de faire ouvrer, besongner
et labourer desd. draps d'or et de soye, oust fait venir
-i inl nombre desd. maistres ouvriers, tant de la ville de
Gennea que autres lieux estrangiers, et iceux mis et esta-
bliz eu nostre ville de Tours. . .
... Et acbacun d'eulx... avons octroyé et octroyons
qu'ils puissent acquérir en icelluy royaume tous tel/ biens
meubles et immeubles qu'ils j pourront... I.ed. Seigneur
"•<■''• a... Maufrain de Carmignolle, RUateur, Hilario
de I ;.•!'., André Stella... ouvriers et faiseurs de drap
d'or et de soye estrangiers qu'ils puissent et leur loyse
acquérir. (Confina, il" priva, des ouvriers de drap d'or
et de suie a Tours, lier. îles OnlotiK., t. XX, p. 591.)
1498. Besongneront et sauront besongner de I bons
draps de pi is, c'est assavoir d'or, d'argent, velours, satin
et damas.
It. Que nul dud. me stier ne fera aucun ouvrage d'icel-
lny mestier, ioil drap d'or, d'argent, velours, satin, damas
et taffetas où il y ait lii de cocton meslé parmy la soye. . .
Sera uns'- une i 'qi n la quelle aura d'un costé
couronne ci :! Heurs de lix el de l'autre costé une tour.
II. nul,,,,, it /,;/,■,, ll,i,l , I. \\|, p, |2I.)
i ■ ■ ■.!■! t. . (Voy. ■. m i 1317. -l draps de Turquie dont
l'en ftsl une cote • i un mantol a madame la duchesse de
Bout gogni . en la quelle elle fui espousée.
■J 'ii ip di furquie a deui de lis de On or, dont l'en
.• qu'elle vostil le soit dont elle fui esj tée
lendemain.
... Son,! le la délivrance di drapi d'or appelé
Naque ou Turquie. (Cpterou di Geo/froi de Fleuri, p 9a57 i
1330. i frontalia de panno viridl do Tnrkie lineato
de cardia india (/ni d'Edouard III, \rchceoloaia t \
P 1*7.)
1448. Pour - tnantoaulx el demi d'al ni aux blancs
•■n la roui reure el boi deure - d'un sbit de di ip di
Turq violet el rayé de rayea noires à grana manchea
i i ml le 8 oscu tli ni 7 l 2
i i . rallan !1 ri la pii ce, lil (loi l l î gros, (< \>U
■ I lii.'in '/» loi lUur , .11 i 6
1 tau. V. I soo El ma cote do drap de an
la dame, Hontaialon, Roc de poi A .
i i p I :.. ,
1610 s.i ceinture honorable |ue te |artièn
il d'un 'ii ip du Si-.iu. i ■ ni. N.i Je lizièrea
(Math Regniei , Satyre 10, p, 171.)
1664. Draps de In manufacture royalle de San en
Bearn ne sont point taritfés. (Tarif de l'entrée des mar-
chandises.)
1723. — Droit que les draps de toutes sortes payent à
la douane de Lyon. — Les draps d'Usseau 3 1. le qnintal
et 30 s. de réapréciation. (Savary, v° Drap.)
Valenciennes. 1346. — Premièrement est il assavoir
que en le balle des dras il a que pour la drapperie des
dras vendre en gros, que pour les détailleurs 320 estaus
dont il en i a pour les dras de Valencbiennes vendre en
gros 232 qui ont de loue 6 pies et demi et 3 pies et demi
de let parmi bore ; et si a 88 estaus de détailleurs qui ont
de loue 7 pics cascuns estaus et li doi doivent avoir de let,
c'est à entendre un derrière pour empiller les dras et
vendre, 6 pics et demi bore.. .
Et s'il advenoit qu'il fust niellés (le drap) avec autre
avoir, on osteroit cliose qui seroit encontre le*bien, el le
feroit on laindre en noir de caudière. . .
Que nus ne mecbe es draps dessusd. nul avanchement
pour les taindre autre cose que propre war anche, fors que
as draps vers u on puet mètre waide, cendre d'estre u
cendres de Flandres ainsi que on l'a d'usaige et de cous-
tume. Et doit le drapiers livrer pour cascun drap une
livre de cendre; et le taintenier u li taintenière le doit
mettre en oevre bien soulTisainment sans meslier de \va-
ranebe ne d'autre cose nulle quele kelle soit. . .
It. Doivent peser nonnettes et pourcelet 2'J lib.
II. Cler vivelet et entre doivent peser 28 1.
It. Mariettes, kain, esturgant doivent peser 34 1.
... Li drap et couverture seront peset reswardet et
boulet don plommet par celui qui commis i sera pour bou-
ler de par le prévost u le majeur de le halle.
Et est à entendre que tout grant blanket et li grant
drap de couleur doivent estre trouvet apparilliet do 28 I.
de pesant.
Li prouvos u li niayres les devera a fait faire en leur
présenebe don darrain signet en viermelle cire fondue à
la candeille sour le drap, etdevera on mettre le signet au
dos don drap après le premier ploit... et là deveront i
estre li cordeur à chou faire saircment et li quel les de-
veront tous corder bien et loyalement, et devera cascuns
faire son ensengne de croie sous chou qu'il cordera...
Et s'il en i a nul qui soit trouvés court, ils le deveront
par cascun quartier trouvet de court faire un trau sous le
coron au dos dalès l'enlrebate, d'une portepièrhe à chou
commise.
(Suit un tableau des foires de Tourout, Lille, Jliellines,
Ypre et Bruges.)
Et ne se doivent... partir ne mouvoir de leurs estaus
jusques admit qui: li orioges ait laissiet le sonner.
Et que toutes les pièces de dras de 15 aunes et de 10
soient l'ailles en laine de 9, à I! pas de iô portées et de
-10 fuis en le portée.
Se aucun ou aucunes voloient drapper u faire drapper
drapperie qui fut ointe et pinée, taire le pueent et de tel
quantité! qu'il leur plaira en le laine des grandes bilïes
qu'on soloit faire à 38 portées et 10 fuis en le portée, à 2
grandes lisières de 12 fuis au mains.
It. Que nul taintenier ne taintenière de boullon ne
soient lel ne si hardy que d'or i avant il taindent ne
'lii'ni en œuvre point de waranches meslée de quel-
conques lin que ce boH rors se che n'esl de waranches do
Hayny et de Cambrésia seulement. (Riglem.de In draperie
de valenciennes, dm. biblioth., A. Dinaux.)
Venise, 1295. — Unum dorsale de panno de Venetiia
ad 1 s cum rôtis.
1 un ei dalmaticam de panno hispanico virgato,
dalmatica ornata pai hispanico ad aurum cum frixio
anglicano,
1 uni' 'il. un de diaspero antiocheno antiquam cum listis
de panno rnl te Veui-lns ad Û.Y6S aureas m nitis et
frixio .m licano
1 niiiii i'. s mu pectorali ejusdem panni (Venetici
'i cum gramatis de panno Tour violaceo antico
ad beatiaa auri, (Thés. Sed. apostol., f 01 à 110.)
1347. — Casulam de panno yndo de Venissia cum léo-
pard lis. (Inv, de lu cathédr. d'Amiens, p. 271.)
I3S2. Quedam pulcra veslimenta (de cirico) pi 1
de Veneacla cum leonibus... c itola et manipula al-
leriua pulcri panni opérai avibus. Mia pulcra cum
liais ri aquilia aureia munita. Mia pulcra •010
libua tonentibua in manibua 2 galloa In quadam
rota. \ii. .uni mu., .uni. n auri tonentibua lilla In ma-
dressoir
587
nus nuinila. — Alia alba operata dalphinis munita. — Alia
pcr totura abolis munita. — Alia operatum regibus pro
feslo apparitionis munita. — Alia operatum rôtis cum
avibus vocatis falcos munita. — Alia cum barris operatum
leonibus ami munita. — Alia cum ymaginibus auri béate
Marie munita. — Alia cum rôtis el b-opanlis munita. —
Alia cum rôtis parvis el magnis munita. — Ijnam casulam
cum una stola et manipulo panni ejusdem moscliatum de
cirico albo et viridi. — Alia vestimenta munita operatum
rôtis et stellis. — Alia cum rôtis de griv. (griffons) munita.
— Alia cum rôtis et leonibus. — Alia cum rut is et esparve-
riis. — Aliam casulau. cum grivonibus. — Aliam capam cum
ymaginibus béate Marie et ejus filn. — Aliam cum H l'al-
conibus. — Aliam cum grionibus auri. — Aliam cum
leonibus magnis et parvis iu rota. — Aliam cum 2
cutis ami cum leopardo viridi. — Aliam cum dalphinis
ci avibus. (/nw. de l'égl. S. George du pua en Velay,
p. 111-6.1
V. 1 100. — Drap velouté multicolore, travail de Venise.
App. à M. Dupont-Auberville.
1361. Ununi pluviale de opère veneto laborato ad com-
passos per totum, in quibus saut di versa animalia ad auruni
et aves. — Aliud pluviale de opère veneto laborato ad
rotas de auro cum leonibus in campo violaceo. — Aliud
pluviale de opère veneto antiqum, cum rôtis et grilonibus
aureis in campo rubeo, cum aurifrisio ad armaturas régis
Hoberli. — Aliud pluviale de opère veneto ad rotas magnas
cum 2 leonibus de auro in campo rubeo, antiquum, con-
fractum. — Aliud pluviale de opère veneto cum leonibus
aureis cum capitibus de serico intico (indico) cum aurifri-
sio antico. — Aliud pluviale de opère grosso veneto serico
ad diversas listas, niodici valoris. — Aliud pluviale de
panno serico deaurato de opère veneto anliquo ad rosas
aureas in campo rubeo et anatres per tolum inter ipsas
rosas. (Très, de S. Pierre de Rome, p. 25 à -Ji). |
1379. 2 bonnes custodes d'un drap de soye de Venise
trélicé à un chiefdes armes de Jhérusalem el de l'église
du Sépulcre, el les donna Alain I.estoll'e. ilur.de l'égt. du
S. Sépulcre à Paris, f ■>.)
VlLLAFRANCA. 1645. — Villa de Villafranca. Gran labor
de buenos panuns v rajas. (Meude/ silva, Pobtaciotl i/ene-
ral de Espana, c. .Mi, f ;I8 v°.)
VlLLEfORT. 1404.
Pour ■"> aulnes de fin drap noir de
Fillefort. . . pour faire une houppelande bastarde, ehap-
peron et découppeures à servir sur ycelle pour le roy. . .
au pris de 72 s. p. l'aulne, valent 18 I. p. (24" Cpted'ar-
genterie de Charles VI, f° 6.)
1408. — Pour 11 aunes de plus fin drap noir de lad.
ville de Fillefort, toul près t.. . pour faire "21 paires de
chausses pour fe roy... au pris de (ii s. p, l'aune. (29"
Cpte roy. de Ch. Poupart, f II v'.j
Vire. 1553. — Vire. Ville-cbasteau. . . Bien marchande
en faict de drapperie. Située sur une rivière, la quelle
Tant tourner grande quantité de moulins qui servent a
fouler les draps. (La guide des chemins de France, p. 130.)
\|'RT.. V. |50o- 'ion vert ict) bon pers sont eu Ypre.
(Ledict despays, loi cit., p. 109.)
DRESSOIR. — Moins élenihi que le mol buffet
dans ses acceptions anciennes, le dressoir comprend
loutefois deux socles d'objets plus différents par la
forme que par l'usage.
Les premiers se composent d'un assemblage de
tablettes disposées en gradins, posées sur une laide
el destinées, après avoir été couvertes d'une parure
de lingerie, à asseoir les pièces de montre et une
partie de la vaisselle de service, ("est à ces étagères
faites ou dressées hâtivement que l'auteur de Vlsle
des Hermaphrodites donne le nom de crédences;
cent ans plus tôt, Aliéner de Poitiers, eu parlant
des mœurs fastueuses de la Cour de Bourgogne, les
appelle des dressoirs à degrés.
Le dressoir dans l'inventaire de l'évêché d'Arras
en 1321, est une simple table posée sur des tréteaux;
il devint un meuble composé d'un coffre à guichets
placés souvent sur des tiroirs et surmonté d'une
tablette, quelquefois même d'une étagère. Le corps
pleiu du meuble quadrangulaire ou à pans repose
sur deux piliers et laisse un intervalle vide jusqu'au
soubassement.
143:1.
Dressoir e.iir. d'un ms. du lltïlish Muséum,
Mari.. n° 2-278.
On trouvera en A un exemple du type le plus
simple. C'esl une petite laide à quatre pieds, dont
la hauteur varie entre un mètre et un mètre cin-
quante centimètres et qu'on plaçait dans le voisinage
des grands dressoirs à degrés. Quelle que fut la
forme du meuble, il était toujours garni d'une nappe
couvrant le dessus et retombant sur les cèles.
En 160G le lexicographe Nient, et plus tard ses
copistes excluent pour le dressoir l'emploi du colite
588
DHESSOIR
fermé cl des tiroirs, niais cette définition, contraire
à celle de Corrozet, des auteurs de son temps et aux
nombreuses mentions contenues dans les inventaires
du xvt" siècle, doit être considérée comme erronnée.
Vov. Buffet.
1321. — l'nani mensam cum trecellis .'o'catani lirechoir,
(lnv.de Vevêchè d'Amis. Arch. du Pas-de-Calais.)
1325. — A Richard Legarçon, charpentier, pour un
dréçoir pour la petite saleté. (Ci>tes de l'hôtel Mahaut,
Ibid
1372. — On appareille donc les viandes pour iliner, et
apelle on la compaignie qui y doit estre. On dresse les
siègeset les dressoirs et les paie l'en dedans la salle si
comme il appartient. (Le propriétaire des choses, 1. ti,
en. 22.)
I 380. — N " il". Unum draysorium quadratum sine pede,
.nui annis domini (Cuill. de Beaufort.J (Inv. du chat, de
Cornillon
1387. - \ Jehan Fouace, charpentier demeurant a
Paris, pour un dréçoir de boys... pour servir en la chambre
de madame la royne en sa gésine, 24 s. p. (19° Cpte roi/, de
Guill. Brunel, f 118 V.)
I 389. — t'n \ iez dressoir de blanc ho. s, ti s. — Un petit
dressoir pour l'oratoire, 2 s. {lue. île Richard Picque,
p. 43.)
I39S. — Unum magnum buffetum gallicc : dresseur
quadrupedem. (Inv., de Vév. de Langres.)
1399. — A Sandom, le tiuclder, pour ung dréchoir
fermant a clef. (Inv. des durs de Bourg., Laborde, 3996.)
1428. — En la chapelle de lad, pointe (du Palais) fut
trouvé ung dressoir faisant autel à chanter uiesse.de 5 piez
de long ou environ, ilur. de in Conciergerie)
1456. — t'n grant dressouer ai pies, à 2 fons. (Inv. de
la rommanderie du Temple, p. 171.)
\ IITh
//M
Ibid. I ■ n. I
1485. En la chambre il j avoil ung grand di
m lio|in l il \ avoil i beaux degrezaui ilong que ledros
toit large, ol Loul < ouvei t de nappoi . lod. 'i'
loionl loul chai gcz de rois elle de crya-
I I I de ] . i . ■ ni.. , I i ru BVOil .1.' Ihl .o
ili Is pi i" ;1 li .in ilui .| Philippe v citolt,
l ml d.' potl, 'le lll . . ,| |,|M. ,|,. in, .,, 4u|r0
li ol n . n le quel on \ mel i pi nu i.
■ .1.- d v avoil m led. dressoir :i rli i
dont l'un estoit estimé à 40,000 eseus et l'autre 30,000. . .
Sur le dressoir qu'estoit en la chambre de inad. daine
avoit toujours 2 chandeliers d'argent que l'on appelle à la
Cour mestier, là ofi il y avoit tousjours 2 grans llambcaux
ardens... Auprès du dressoir à un coing il y avoit une
petite tablette basse, là où l'on meltoit les pots et tasses
pour donner à boire à ceux qui venoient venir nia. I. une,
aprèsqu'on leur avoil donné de la dragée; mais le drageoir
estoit sur le dressoir. . .
M. de Charolois n'avoit que i degrés sur son dressoir et
madame la duchesse sa fille en avoit 5... J'ai maintes fois
entendu dire que nulles princesses ne doivent avoir 5 de-
grés fors seulement la royne de France. ..
Le. dressoir des comtesses doit être de 3 degrés et chargé
de vaisselle comme de pois, ftaccons et grosses couppes,
et sur le large du dressoir doit aussi avoir 2 grans flam-
beaux de cire pour faire ardoir quand quelqu'un vient à la
chambre . et y doit toujours avoir 2 torches devant le dres-
soir pour faire ardoir quand il est mestier...
II. Sur le dressoir doit avoir un dosseret de velours
comme le ciel d'un lit ainsy que devant est mis par escript
fvoy. Chambre), et fault que led. dosseret soit de velour ou
d'autre sny. . .
A toutes dames qui gisent, doibt tousjours avoir une petite
tablette du rosté du dressoir, là où les pots où est l'hypo-
cras et le vin et les tasses de quoy l'on donne à boire sans
les prendre du grand dressoir, et sy doibt estre couverte
lad. table, d'une belle nappe. (Aliénor de Poitiers, p. 221
à 243.)
V. U50. - Dressoir extr. d'au minuit de Ginart de
Nevers, Dibliolh. Richel. Fonds de Lavaillère, ms. 92.
I 487. Hi aulnes de tablier ouvre/ à l'euvre de Venise
par fane N .1res. rs à couvrir les buffets el dressouei s
des chambres où led. Sgr île roi) boil el mange, à 27 s.
l'aulne, ii'i' Cpte roy de Briconnet, 1*70.)
1491. Pour ung grantdrcss servant de chaizocl
de dressoir duquel le roy N. S. a l'ail COuppor les armoires
ni laisser lad chaise. Pour bois et peines douvi iers, 10 1. i.
[Ciile des minus plaisirs du roi, i" 92.)
1498 toi l'iiottol de monseigneur où la dan stoil
accouchée,] avoil uwr .ha m lue d'honneur où fut ung dros-
choir accou tré le plus richemenl que piocha n'avoit esté
ieu le semblable, lequel no s nstroil que a grans per
onnaiges ol nobles hommes; el auprès ostoil tiug dreschoir
m. liv que ilii'iiiii p.n. ui vooir ol v boira qui povoit,
(Chron de ./. U.dinri, ch. Î99.)
1514 i n | dreaaouer à ung guichet [armant à olef,
dn cyprès do l'i iei façon, taillé devant, prisé 88 ». p.
Inr dt Guy \rbaleste, I ' I.
1539 i ii buffet et dressoir, ftepotitorium, abacusi
\ i;..|. i lionno i
1548 m m o dressoir ou buffet & i ostagos, la sainte
IJROMON
589
bible... les i fils Aynion. Oger le Danois. (Noël du l'ail.
Contes et dise. d'Eutrapel, t. il, p. 165.)
1550. Dressouer de cyprès odorant
. . . Soustenu de pilliers tournez,
De feuilles et Heurs bien aornez;
Dressouer du quel la forme basse
Eu clarté le beau miroir passe
Pource qu'on le lient nectement,
De deux guichets de bonne taille
Ayant chascun une médalle.
... Où seul les beaulx joyaulx et bagues
Des dames qui font grosses bragues
Comme chaînes, boutons, anneaulx,
Patenoslres à gros signeauls,
Estuis et collïeU curieux
Remplis de thrésors précieux.
(Cilles Corrozet, le Blason de lu maison.)
V. 1550. — Dressoir app. a M. Edm. Bonnafië.
1589. — Au bout d'enbas, y avoitune fort longue table
et assez large, dessus la quelle il y avoil un grand linge
esiendu traisnant jusques en terre : dessus ceste laide on
avoit mis un petit escalier de bois, de 4 ou 5 degrez seu-
lement, qui contenoit toute la longueur de la table, et sur
lequel escalier on avoit estendu un autre linge qui couvrait
chacune de ses marches. . . Aussilost on vint arranger
dessus plusieurs sortes de vaisselles d'argent, comme plats,
escuelles, assiettes, bassins, vases, esguières, et tout cela
disposé en fort bel ordre, de sorte que cela avoit quelque
ressemblance avec ces reposoirs qu'on faict en ce pays le
jour de la l'esté Dieu. On souloit, disoil mon conducteur,
nommer cela autres fois le buffet, mais i nue les termes
ne sont jamais semblables en ce pays là deux années con-
sécutives, on le nommoit alors la crédance; peut être que
maintenant ils luy auront encore changé de nom. (L'islf
des Hermaphrodites, t, III, p. U8.)
1606. — Dressoir est un buffet sans armoires ne tiroir,
ains à lablettes simples, à dresser, asseoir et establir sur
iceluy la vaisselle d'argent et autre appareil pour le servie. •
du dîner ou souper d'un grand seigneur. . . 11 est différent
du buffet eu ce que e dressoir n'est jamais à armoires ni
tiroir. (Nicot.)
DROGUET. — Sorte de drap léger sur chaîne de
lil ou de coton. Ce genre île tissu de qualité assez
commune et disposé à rayures ou à carreaux, avanl
de se répandre dans le Limousin el quelques pro-
vinces du midi de la France, est demeuré longtemps
spécial aux fabriques du Poitou.
1554. — Un manteau de satin noir, un devant il Iti
de droguet changeant fourré de penne blanche et uug de-
vant de cotte de serge rouge, (hiv. cCEmard de Xtcolaij.
f» 55.)
1609. — Droguet, sorte de sargette pour vestemens
l'annus varius. (nicot, i édit.)
161 i. — Droguet. A kind of stuffe that's balle silke, halle
wool. (Cotgrave.)
1665.— Art. i. Que les inaislres dud. mestier pourront
leindre laines, tant lines que grosses, qu'ils employeront
pour faire marchandises lines, drap et droguets sur lil ou
soye, sur le petit et grand métier.
... IN ii 1 maistre ne peignera, ni fera peigner les laines
d'avalie, soit pour son usage ou pour vendre, mais eui-
ployera seulement à grosse étoffe comme couvettes ou cor-
dillac ou droguet sur lil. tStat. des sargiers drapiers de
Bordeaux.)
1666. — feront lesd. inaislres du droguetsur le lil, tout
ainsi comme ils avoient accoustuiué de faire. (Stal. des
tisserands de Bordeaux.)
1669. — Art. 27. Tous les droguets blancs, gris, meslez
plains, rayez et façonnez, qui se font dans tout le royaume
de laine pure el me lez de soye ou de fil, auront demi aune
et un douze de large et 35 à il) aunes de long. [Stal. des
sargers de Nantes.)
1698. — Les droguets sur lil qui doivent avoir ileuiy
aulne de large et 10 aulnes de long tout aprcslez, auront
3 quarts de large et 43 aulnes de long au moins en toille,
au sortir du mestier. [lièglem. des manuf. pour le Poitou,
p. 199.)
DROLLE. — 1657. — Nous allasmes au palais pour y
acbepter des drolles : ce sont de certains collets qui oui
par devant une cravate faite comme celles des hommes el
qu'on lie avec un ruban de couleur de feu. Les femmes les
portent avec leurs justeaucorps à la Christine el leurs
tocques de plumes...
Elle (la reine de Suède! avoit pris un justaucorps de
veloux noir garni partout de rubans avec un drorle [qui est
une espèce de cravate à la moresque], qui estoit lié d'un
ruban de couleur de feu. (Villiers, Jouru. d'un voyage a
Paris, p. "2lJS et 432.)
DROME. — Instrument de torture tlu genre des
ceps et des buis. Voyez ces mots.
La «.Ironie était faite de deux pièces de charpente
jumelles, dans lesquelles on ménageait des trous
pour le passage et l'étreinte des pieds du patient.
V. 1200. — Et pour exécuter sa tyrannie il (Gui, ;lc
vicomte de Limoges), lil. faire dans la lourde Mairabuauf,
servant de prison, un instrument nommé la drome, servant
de torture contre ceux qui ne vouloient pas le recoiinuitre
en ses debvoirs et iinpolz. (Chron. limousine, Leymarie,
Le Limousin lùstor.. t. [, p. 354.)
DROMON. — Navire de guerre à un ou plusieurs
rangs de raines.
l\c s. — (jue tout dromon soil long, large en proportion
de sa longueur, et porte i rangs de rames, l'un supérieur,
l'autre inférieur, que chaque rangée ait au moins 25 bancs
pour asseoir les rameurs, l'un à droite, l'autre à gauche;
que le nombre des soldats et des rameurs, rameurs et sol-
dais tout à la lin suit de 100 en comprenant les S rangs.
(L'empereur Léon, Tactique, art. 7 et 8.)
V. i 100. Ses granz drodmunz en ad fait aprester,
Eschiez é barges è galies é nefs.
(Chanson de Roland, sir. IN'.), v. .'ti-Jt.)
\. 1250. Lors fait les charpentiers mander,
Por celé barge commencer;
390
DROMON
De trente piez fu le dromont,
Li maz en fu droit contremont.
Une broche ot el Iront devant,
Et une autre emmi le chalant;
La tierce fu faite desrière,
Por deffendre la gent darrière.
(Rom. de Blanchandin, nis., f" 185.)
1316. Blez, chars, vins, joiaus et avoir,
Dromons, chalans, nez ce fu voir.
(Godel'roy de Paris, v. 7961.)
1383. Cil .11. pèlerins qui estoient gascon
Entrèrent en la mer en .1. riche dromon.
[Chron. rimée de Duguesclin, t. 11. p. 7-2.)
18*0. — Au IXe siècle, dromon était le nom générique
de la famille des navires à rames armés pour la guerre,
comme galère le fut aux xiv" et XVe siècles. Les variétés
du dromon étaient lechelande, le pamphile, le chelande-
pamphile, le chelande-huissier, enfin le dromon à un seul
rang de rames, le plus petit des dromons : la galée. (Jal,
Archéologie navale, t. I, p. 434.)
DUGE DUGY. — Vase en forme de barillet.
I 180. Mais ne lor voudrent consentir
Li dui conte ne lor compaignes,
Ains lez bruillant duges plaignes,
Lestroverent assis menjant
E enveiséement drincant.
(Chron. des ducs de Normandie, v. 31)080.)
I 542. — Ung dugy qui ser de custode, haultune paulme,
avesque son couvercle d'argent douré dans et dehors, de
la longueur de 3 petits espauls. (Inv. de la chap. des ducs
de Savoie, p. 127.)
DUEL — La longe d'un licol.
1372. — Pour 33, que duels que loieches. (Cpte du Mas-
tard, Arch. munie, de Valenciennes.)
1389. — Icellui danois le menaça de paroles, et aussi
lui ceint le duel de son cheval par la ceinture, pour ce
qu'il faisoit semblant de lui enfouir, et en cest es^al le
ramena à sa maison. (Aicli. JJ, 135, pièce 237.)
DURHAM (OUVRAGE DE. — Je suppose que l'at-
tribution aux orfèvres ou aux sculpteurs du Durham
de la crosse mentionner ici doit résulter d'une ins-
cription gravée, comme il arrive quelquefois, sur
l'objet lui-même.
1300. — Unus baculus pastoralis ciim capite de argento
deaurato et baculo ligneo de opère Dunolmensi, argento
munito, in diversis coffinis. (Cpte roi/. d'Edouard /«,
p. 351.)
DUVET. — Les duvets de diverses sortes et qua-
lités ne comportaient point dans l'emploi le mélange
des espèces. C'esl le sens du mol naïf appliqué à
des garnitures intérieures de coussins.
1397. — 28 livres de duvet naïf achatté le 23 jour
après Pasques. — 24 li. de duvet naïf pour garnir et em-
plir 2 grans quarreaulx, l'un pour la chambre des nappes
du roy. (D. d'Arcq, Nouv. Cples de l'argenterie, p. 226-8.)
1404. — Pour 30 1. et demie de fin duvet naïf, mis et
emploiez à en avoir emply 1 quarreaux de la chapelle de
Mgr le duc d'Orléans, pource au pris de -1 s. p. la 1., va-
lent lî 1. 2 s. p., et pour les tayes desd. orilliers, tii s. p.
(Cples de la Cour de Charles VI, ras. 0713, p. 9.)
DYAL. — Houe d'horloge dont la révolution jour-
nalière s'accomplissait en vingt-quatre heures.
1393. Après affiert à parler don dyal;
Et ce dyal est la roe journal
Qui, en un jour naturel seulement,
Se moet et fait un tour précisément;
Ensi que le soleil fait un seul tour
Entour la terre eu un naturel jour.
En ce dyal dont grans est li mérites
Sont les heures .xxim. descrites;
Pour ce porte il .xxmi. brochettes,
Oui font sonner les petites clochetes,
Car elles font la destente destendre,
El li mouvoir très ordonnéeineut :
Et cils dyauls aussi se tourne et roe
Par la vertu de celle mère roc,
Dont je vous ai la propriété dit,
\ l'aide d'un l'usilet petit,
Qui vient de l'un à l'autre sans moiien :
Ensi se moet reculéement et bien.
(Froissart, Poésies, ms., p. 58.
E
EAU D'ANGE. Cette eau de senteur citée par
Rabelais M. I, eh. 55) avail alors en France uni'
réputation déjà ancienne si l'un s'en rapporte à une
copie de l'inventaire de Charles V où sont men-
tionnés deux coquemars destinés à sa préparation.
Au wir siècle, elle était un des principaux produits
des distillerie! de Montpellier et les recettes don-
nées en i"7l dans le Dictionnaire de Trévoux sont
• i / pi éi i '■ ■ i i im'mii ht que I eau d'ange était
.'i i elle époque encore en usage,
1380, 2 grans coquemars A oauo d'ange, d'aï enl
blanc, pi 21 m l o tini' i/'' (.hurles Y. .ip Labordo,
\ Coquemat i
1570. — 2 domaine d.' | le nui/ dolliei
illemenl en e. d'ange, \x l (Cpte de l'ar-
I harlei i \ . i 5.)
1862. — Li uitn curio ili de la ville de Hontpel-
1 'i"1 loi ont i o liculièi o c lent, . . eut eaux
qui ■ Iran p"> lent bien loin d m di i ■ i di
vene faits délicatement, | Du Verdier, Le voyâye de l,'ntitc<i
p. il.",.)
1771. — L'eau d'ange est une eau de senteur composée
d'iris de Florence, de storax, de bois de rose, de santal
citrin, etc. On vise dessus les eaux distillées de rose ol
de il - d'orange et on fait distiller la liqueur au bain
marie dans la quelle on dissout du musc et de l'ambre. C'esl
pour la vendre mieux que les parfumeurs lui "»i donné le
nom d'nnge,
Les eaux d'ange sa font de plusieurs manières el sont
presque toujours la même chose... L'eau d'ange se fait
d'une composition de l join concassé, de canolle pilée,
d'- clou de girofle pilé, de quelques citrons coupi en
quatre el de quelques morceaux decalamus, le tout bouilli
dans i ii jusqu'à diminution d'un quart, i Dicl>
de Trévou i . i
EAU BÉNITE. In lexle emprunté aux comptes
d'isaln .m do Bavière prouve que. conformément aux
capilulaires do Charlemagne, l'eau bénile était re-
n léc chaque dimanche, même pour l'usage parti
euh. r de li renie. I, auleur i\u l'ilil Jiun dû Siioilvc
EAU
591
nous fait connaître que plus anciennement, c'est-
à-dire an xiv' siècle, la présentation du bénitier ren-
trait dans les attributions des grands dignitaires de
la Cour de France.
1421. — Le clerc de la parroisse de Monstereul smis le
bois, le quel ayoit apporté par devers la royne l'eaue be-
ooite par 5 dimanches en ce présent mois d*aoust, 20 s.
(Cpte alsabeau de Bavière, PlOv0.)
1459. — Et quant le roj fut en son lict et le seigneur
de Saintré, ainsi que de coustume estoit aux princes et
princesses, seigneurs et dames d'estats, que les chambel-
lans aux seigneurs et les dames aux grans liâmes leur
ilonnoient de l'eaue benoiste quant ilz estoient en leurs
litz, ce que à plusieurs aujourd'huy est honte et chose
mal faite, tant sont asseurez de l'ennemi. (Jeun de Sain-
tré, eh. 66, p. 216.)
EAU (CORNUItE DE i.'. — Appel des convives an
son du cor, pour l'ablution qui précédait toujours
les repas. Voici, d'après un auteur de l'époque de
Charles VI, quelle en était la sonnerie.
V. 1225. A quinze gresles ont fet l'eaue corner.
(Foulque de Candie, p. 125.)
1230. Les labiés maitent serjant et escuier,
L'aiguë ont cornée à un cor menuier.
(Gaydon, v. 8703.)
V. 1280. Adont fist on l'aiguë corner;
Si vont communément laver.
Et puis s'assisent au mendier.
(Le chastelain de Couci, V. 1899.)
1394. Et si vous plaist l'eauve corner.
Un lonc mot et puis .un. après,
Doubles de chasse près à près,
Et tout autant d'une autre alaine
Dont cy véez figure plaiune.
(Hardouin, Trésor de Vénerie, v 160.)
1391. — Cornure. de l'eau, figure jointe un texte.
1456. — Laissèrent leurs devises pour ce que l'eure
estoit de diner. Les tables furent mises et l'eawe cornée.
Hz lavèrent puis s'assirent. (Les sires de Carres, J. VII.)
EAU FORTE. — En 1615 un brevet pour la fabri-
cation de l'eau forte est accordé à P. Lemareschal,
maître de la verrerie de Paris. Voy. Verrerie.
EAU GRÉGORIENNE. — Mélange d'eau, de sel, de
cendre et de vin dont l'évèque se sert dans les céré-
monies de la consécration ou de la réconciliation
d'une église. La formule de celle bénédiction est
tirée du sacram en taire de saint Grégoire.
1410. Dédicacion de la chapelle Nostre Dame. II.
l'our un pot de vin affaire lesve grégorienne. (Cptea de
régi. S. Sulpice de Fougères.)
1557. — Une petite bouteille de voirre en la quelle
est contenu de l'eaue grégorienne bénite par nions, de
Salubri, suffragant d'Arras, en l'an 1530, lorsque l'église
fut reconcilié, (hir. de la collégiale de Sainl-Omer.)
EAU ROSE. — L'eau rose comptait, au moyen
âge, parmi les principaux produits des fabriques de
Damas, d'où elle était exportée en Europe dans des
vases de riche verrerie émaillée OU dans des bou-
teilles de métal damasquiné. En France, l'eau rose
de Hamas m' transvasait dans des récipients de toute
forme dont l'exécution était souvent ronliée aux
orfèvres el qu'ils embellissaient en usant des res-
source- de la joaillerie. On se servait de celte eau
non seulement pour la toilette et la médecine, mais
encore, à la Cour de Bourgogne, pour l'administra-
tion du baptême. Voy. Damas.
1396. — Pour 12 barillez d'eau roze de Damas, prins
et achatés pour Hs. le duc (d'Orléans; et mis tout eu 1
barillez, c'est assavoir 2 d'or et 2 d'argent. (Laborde, Les
ducs de Bourg., 5755.)
1400. — V\\i' liolle d'or à mettre eau rose, assise sur
une terrasse esmaillée de vert, garnie lad. terrasse de 28
perles autour du souage, et sur lad. terrasse 2 loups, et
au milieu de lad. fiolle 2 mirouers garnis autour de 24
perles, 1 balays et 4 sal'lirs, et au dessus 2 pucelles es-
maillées de blanc et 2 tigres, et environ lesd. pucelles et
tigres, garnis de i balais et 2 saffirs; et au costé de lad.
liolle 32 perles, la quelle liolle mois avons donné le 12
jour de ce présent mois de novembre à la belle cousine
de Bar (Marie de France, fille du roi Jean) qui estoit allée
voir nostre très chière et sainte -compaigne la duchesse à
l'abbaye de Cbaalis. (Etat des bijoux donnés par L. d'Or-
léans. Rev. des Soc. sav., 1872, l"r sem., p. 452.)
1401. — A Jehan Poitevin, espicier, pour 0 lîolles
d'eaue rose de Damas pour Mgr le duc d'Orliens et le
duc de Guéries, quant ils se baignèrent en l'ostel de lad.
dame (la reine) lès la porte Barbette, au pris de 36 s. la
pièce. (9e Cpte d'Hémon Raguier, f" 59.)
1420. — N° 179. Une fyole à mettre yaue rose, à façon
de Damas.
N° 215. 3 ampolles. .. d'argent vérées pour mettre eaue
rose, cisellées en façon de Damas, pes. 5 m. 1 o. et
demie. (Inv. de Charles VI.)
'::. ■•■'j.;^ -"-K
V. 1430. — Aouarosacea. D'après un ms. exécuté
en Italie, app. à l'auteur.
1454. — A Loys de Oosnc, cirurgien demeurant à
Bourges, pour 7 pintes d'eaue rose bonne et nouvelle et
nue Bouteille de voirie couverte d'église (éclisse) à la
mettre, pour la personne de lad. dame (la reine) et par
l'ordonnance de ses médecins durant sa maladie, au feur
de 4 s. 2 d. t. la pinte et fi s. 8 d. pour lad. bouteille.
(1" Cpte roy. de J. Bochetel, (' 108.)
1485. —Il faut avoir trois gentishommes pour porter
le cierge, le sel et les bassins devant l'enfant... Les bas-
592
EAU
sius d'argent dont cesluy de dessoubz doit avoir un bibe-
ron comme une aiguière, et y doit avoir de l'eau de roses
et de l'autre bassin l'on couvre cesluy là; et quand l'on
baille à laver aux fonts, on verse du bassin qui a le bibc-
ron en l'autre, et n'y a point d'autres aiguières. (Aliénor
de Poitiers, p. 2-17.)
EAU DE TABLE (A laver), liés le xiv siècle, la
composition des eaux île senteur pour les ablutions
de table présente certaines variétés. Voici quelques
exemples de ces délicatesses encore admises dans
la vie moderne.
1393. — Mettez boulir île la sauge, puis coulez l'eaue
cl faites rct'roidicr jusques à plus que tiède... Ou vous
mettez comme dessus (au lieu de sauge camomille ou
marjolaine, ou vous mettez du romarin; et cuire avec
l'escorce d'orenge, et aussi feuilles de lorier y sont lion-
nes. (Le Hénagier, t. II, p. 218.)
1459. — Alors dam abbez demanda l'eaue pour laver
les mains, qui estoit toute eaue rose tiède, dont madame
el les aultres firent grant joye. (Jean de Saintré, cli. 69,
p. 229.)
i589. — Après qu'on oust tout oslé (à table)... On ap-
porta un grand bassin d'argent doré avec un vase de
mesme estoffe, et dedans de l'eau où avoit trempé de l'iris,
avec la quelle ils lavèrent leurs mains. (L'Isle des herma-
phrodites, p. 1 1 1.)
EAU DE TOILETTE. -V. ISOO. -Pour complaire
et sembler pius belles les femmes à leurs maris, et plus
jeunes, et pour les garder d'aler en fornication et adul-
tère, il est permis de user d'aucunes eauos qui embellis-
sent el blanchissent le visage, et de ces eaues j'en mettray
aucunes ici qui s'appellent simples el d'autres composées.
(Traité anonyme des eaux artificielles, f°89 v°.)
EAU-DE-VIE. — La distillation du vin était, à
l'époque d'Albert le Grand, une pratique assez ré-
cente pour conserver quelque intérêt au lexte de
cet auteur.
V. 1230. — Aquam ardenlem sic fàcias. Recipe serpen-
iiiiiin quam distillabis per alembicum velut aqua ardens
exibit, etiam misce vino aut cuivis et accenditur si appro-
pinquas ei candelam. (Alberl le Grand, De mirabilibus
mundi, p. 218.)
1307. — Pour vin que Hèstre Girars avoit acheté pour
faire iaue ardant pour no damoiselle, H) s. 10 à. (Cpte de
in Ctesse Mahaut, Arch. dit Pas-de~Calais, extr. .1. M.
Richard.)
EAUBENOISTIER. — Seau à eau bénile, bénitier
portatif eu usage à l'église et dans les habitations
particulières. Voy. les figures aux mots AlGUEBE-
SE81 II 11 el BÉNI Ml l;.
1295. 1 iiurii vas de argento ad aquam be lictam
roui inanico ad bc iii el - capitibus leonum injunctis,
.uni i pond. •'• m "J une. et dimid. (Thés. Sedis
Ipo loi i' 58, v.)
1360.— Un beniclier d'argent tout blanc, lié de 3
I don et e»l l'anco d'il elui par les - i x
<i. l te t. [Tomme, el en face n une petite chesne, el an
bout B ou anelet ronl M ■< ou guipeillon d'argenl plain,
.•i | on tout •"• m. [Inv. de Louis d'Anjou, n' i.i
1372. Uneaucbenoi liera loutl'asporgès etclinienne
qui tient li I a pi i i loul d ai genl blanc, pour mettre
.n . hambro, cl sont don/ aux quarrei, pcs. 2 m. 0 o. •'.
i :i ir i.hui .i ..i (Testam. de Jeanne d'Evi eux,
p. 148.)
1380. — Un eauebenoi in-i avec Taspcrgèt d'argenl
blanc vin' .i j gprgoulei a l'ance, '■! c i le i ncl de
rond i naillii di arme do t raucoj pcs .
., o. :: .. (Inv. de Charlet Y. n nu:: i
1*03. — l' iur nu.' e.nil.e lier couvorl '■! un ospcrgi
d'aigenl lirai poui lad gésine, pos. 2 m î o., à 10 fr. le
m., ih t, i Ic/iatipoui le couche» de la Ctt te de lièthel,
1480 lu chcVOt du M I" < ' "i |l II
pend ung bonoiillei qui >■ i gourd,
\ ■ .■ UpOl ' i ■
'fout plain d'eau benoisle de Cour.
(Goquillart, p. 134.)
I5S0. — Ung benestier de cristail, taillé à feullaiges.
garny d'or esmaillé, ayant son goupillon d'argent doré
seulement, 200 1. (Inv. de François II).
1679. — Les eaubenictiers seront marqués et contre-
marqués au corps, collet du pied cl goupillon. (Itéijlem.
de l'orfèvrerie.)
ÉBÈNE. Ébéniste, Ébénisteiue. — L'ébène que
produisent certaines régions de l'Afrique et de l'Asie
partage avec le cèdre et le cyprès la réputation d'être
incorruptible; aussi cette matière fut-elle rangée dès
l'antiquité parmi les espèces précieuses. Dans les
documents relatifs au moyen âge il en est souvent
question; mais les objets de celte époque sont au-
jourd'hui extrêmement rares. On employait alors
l'ébène à faire des pixydes, des tans, des vases, des
bouteilles, des écritoires, des statuettes précieuses,
des berceaux; dans l'inventaire de Charles V on
trouve un bâton d'ébène servant à coupler des
chiens.
Au VIIe siècle, Isidore de Séville, en attribuant à
l'ébène la vertu de préserver les enfants de la peur,
rappelle sans doute une croyance de l'antiquité qui
a persisté jusqu'à l'époque de Louis XII où le bois
d'ébène servait pour ce même motif à confectionner
les berceaux des jeunes princes.
Au XVIe siècle le goût de l'ébénisterie, très ré-
pandu en Italie, transforma d'une façon plus déli-
cate le travail île nos huchiers el donna naissance
à l'industrie du placage.
La corporation des ébénistes de France, confon-
due avec celle des menuisiers, fut en 1771! réunie
à celle tics layetiers el des tourneurs.
610. — Ebenus in India et .Ethiopia naseilur, quœ cœsa
durescit in lapidem Cujus lignum nigrum est et cortex
levis ut lauri. Scd indicum marulosum est in parvis dis—
ti'irliouihiis albis ac fulvis. .Elbiopicum vero quod prœstan-
lius accipitur in nulle est maculalum, sed est levé, nigrum
et corneum.
Est aulem mareotica palus in India unde ebenus venil.
Lucnnus o ebenus mareotica » inquit. Ebenus autem cre-
punculis alligatur ut infantem usu nigra non terreanl.
(Isidor, Oriij., 1. 17, c. 7).
i 180. Avoit planté un arbrisel,
Moull estoit biaus et bien foillés
Et de Hors est assez garnis,
Toutes sont chargées les branches
Et les Hors noveles et blanches.
Cuis arbres a à nom bénus.
I.i pilei- sont très tout de marbre
Et de platoine est la closure,
D'un arbre chicr qui tous tans dure.
Ile inyrre et aussi de bonus
Seul les l'eoeslres loul le plus.
(Fïoire el lilancef., v. 596 et 1646.)
1295. 2 piscides parvulas ebano ci uns de oborc.
I o.ioi putentiam de eboro ci ebano laboratam de opère
niiniito. ciini baculo ad spinam |iiscis guarnitam de argento
in junctuiis. — t cassedulas de eboro fractas et unam de
ebano guarnitam de argento. [Thés. Sedis Apostol.,
I S7 V" el 149.)
1298. — i.n col reigne (de Ciamba)... il ont mainl
l -liés don leigne que est apellés bonus, qe est mont
lieu quel se font les oscaco é les calamana [cala-
niana quod m latino dioitur ebenus.] (Marc. Pol, oh. 168,
p. 180.)
1380. I ne ronarl d'ybénua on guise de cordelier,
m tes - piéa do derrière, qui porto nue ooqullle do
pi M. eu guise de hoto. Ung petit baston d'ybenui garny
.I n .i ol. ,. la ne on eoupple à chiens. (Inv. 00 CAfll (M Y,
1901 I I 21 il 2.)
1500 \d le noble bol seau, leipiel esloll ncl enl
ÉCHAFAI H
593
entaillé el d'ung bois noir nommé hebenus bien cher et
bien exquis croissant es Indes, dont on l'ait les berselets
îles enfans royaulx, pour ce (|u'il a la vertu de les garder
d'wpoventeniênt. iLcinairc île Belles, lllusl rations, 1. 1.
P 4M v°.)
1554. — Ebeno utimur in operibus vermiculatis, item
in slatuaram elegantiam quas nolumus carie aut vetostale
intlci. (CU. Eslienne, Prœdium rusticum, 603.)
1560. — S" 231. Dng petil vase d'ébène damasquiné
d'or, enrichy de petitz rubis et turquoises, estimé l11 esc.
\ 678. - bouteilles plaltes d'ébène garnies d'or, esti-
mées ■ '• esc. (Inv. de François II.)
1599. — lu tableau d'ébeyne garny d'argenl doré,
dedans lequel est la peinture du roy, pris.', 15 esc Inv.
de Gain »'"« d'Estrèes. i
1644. — Maiire Jean Hacé l'un de ses menuisiers ébey-
niste [du roi J . (Arcli. de l'art, franc., t. III, p. "201.)
1679. — Pour (la façon de) la paire de guéridons,
18 s. tous montez. Les pièces séparées, sçavoir, 6 s. les
tiges et les pâtes, et dessus 8 s. et 2 s. pour les boules et
rozette. — Fauteuils et chaises, la douzaine à lillels noir,
pour façon 5 1. Et quand ils se montent G I. Et pour les
chaises communes et 5 balustres à lillels nous montez,
'i 1. la douzaine.
Est pareillement inhibé et défendu à Ions les maistres
dud. métier de donner aux compagnons, pour les ouvrages
de hois blanc plus que s'ensuit. Pour les fauteuils à demy
mode 6 s. — ■ Pour chaises à demy mode 4 s. — Pour
chaises à la grande mode et d'Hollande G s. — Pour fau-
teuil commun 4 s. — Pour chaises communes 2 s. Ij den.
— Pour chaises couture et d'enfant 2 s. — Pour chariols
d'enfant 6 s.
Nul que les inaistres tourneurs, tableliers en bois,
ébeine, ivoire et corne ne s'entremettront de faire ni
vendre, sçavoir : guéridons, écrans, chaises, fauteuils de
toute façon, guéridons-tablettes, porte-manteaux, chande-
liers d'église, de salle et d'étude, placards tournés, pots à
bouquets, écritoires, cannes ou bâtons de toutes sortes de
bois, poignées d'yvoire ouvragées d'yvoire de toute façon
qu'ils puissent être. Pvouetz à filer, quenouilles, fuseaux
de toutes façons, pieds de bahut ou de coffre, marottes,
parasols, tourneltcs, dévidoires, carioles-, jeux de quille à
la boulle, boulles de liedre, canelles de cuve et de bar-
rique, pommes de cages de toutes façons, pieds de chan-
delier, martinets, mortiers, pillons, grandes et petile-
cauelles de buis et d'autres bois, pommes de bourdon,
écuelles de bois, jeux d'écha, hâtons à bec corbin, salières
tournées, palettes, volans ou caboches, tables rondes,
tables ovallcs ou à pan avec des belouzes ployantes sur
le côté, grandes et petites gérondelles, tintes, flajollets de
toute façon, boetes â poivre, moulinet à poivre de toutes
façons, busqs de bois, d'yvoire, baleine et ébeine, éven-
tails de toutes façons, canelles â caro de vinaigre, manches
de pressoir à vin, genouillères d'Ecosse ou bois d'icelle
pour tirer au fin, manches de toutes façons, colonnes de
table, colonnes de lit. (Stut. des tourneurs en bois,
ébeine, yvoire et corne de Bordeaux, p. 542.)
ÉCAILLE. — Il existe peu d'exemples de l'emploi
en Occident de l'écaillé de tortue durant la période
«lu moyen âge; la mention même en est rare dans
les inventaires antérieurs à la Renaissance. Cepen-
dant le témoignage d'un voyageur arabe du XIe siè-
cle prouve qu'au Caire en particulier on rencontrait
. île son temps toute sorte d'objets exécutés en écaille
1042. — J'y ai vu (au Caire) des ouvrages en écaille
tels que coffrets, peignes, manches de couteau, etc.
(Voyage de Nassiri Khosrau, p. 119./
1416. — Un corporalier d'yvoire, le couvercle de la
Passion â images d'écaillé. {Inv. du duc de Berry.)
1570. — Vasa item elegantissima omnis generis ex
conclus lestudinis India1 passim visuntur, sicut vitrum et
geninuv pellucidœ, qusedam aurea, maculosa altéra, ftilva
qmedani. In bis prscipue eslimatiir uullo contagioso morbo
corrumpi quempiam ex ferculis et potibus in ri- sumptis,
etiamsi a contagioso aliunde exerceantur. Vulgo vasos de
tartaruga. (Ciaconius, Epis t. an. Martine, \'eter. auct.
coll., t. 111, col, 1324.)
1641. — Ung tableau quarré sur escaille de tortue,
avecq l'image de s. Jehan Baptiste envir é de fleurs...
20 1. (Houdoy, Cples de Cambrai, 305.)
1649. — Il h \ ■' rien de idus poli et de plus droit que
les cabinets d'escaille tortue. (Inv. du Palais Hasarin
Mazarinade, ap. Laborde, Gloss. \
ÉCAILLÉ. — Ornementation disposée comme les
écailles de poisson on le papelonné héraldique,
Voy. l'une des Ggures de la page I i.
1467. — N' 3431. 2 liants pots d'argent doré quatre à
quatre, escaillez.
N" 3128. In colier large, ouvré à manière d'escailles.
(Inv. de Charles le Téméraire.)
ÉCAILLES. — Ardoises employées à la couverture
des bâtiments.
1390. — Lad. croissiée laquelle pa se d'une part et
d'autre lad. ramée (charpente) au dessus, à couvrir lad.
ramée de bonne escaille renforciée de la foce de Chigny
ou de l'oignv.
F.n la quelle e.-e;,nl. .1. --us nommée lesd. frères et
chascun d'eulx pour le tout sont tenu de livrer ensembb
ton- les clos que conviendra, tant pour lad. escaille comme
pour later. [Cples de la calhédr. de Troues, p. 23.)
ÉCARLATE. - Teinture de toutes couleurs et
nuances vives auxquelles l'immersion dans un bain
de kermès ajoutait un éclat particulier.
Les procédés modernes importés en France par
les soins de Colbert el perfectionnés dans la manu-
facture des Gobelins ont l'ait définitivement de l'écar-
late appliquée aux soieries une couleur d'un rouge
brillant à base de jaune. Vny. CRAMOISt.
V. I 190. D'un mantel d'escarlate gris
Ert afublez é jenz vestus.
(Chifin. des dues de Normandie, t. I, p. 351.)
1202. — Pro capa scarlate molale quam rex tune habuit,
15 1. Pro roba sua scarlate quam habuit ad Natale, 16 1.
Pro 2 robis quas pueri habuerunt ad Natale, 4 1. 12 s.
(Cples îles revenus du roi. Brussel, Traité des fiefs, t. Il,
p. CLXXXIII.)
XIII s. Ne plus que l'en puet faire écàrlate sans graine.
(Chastie Musait, Notes de Rutebeuf, t. Il, p. 488.)
1309. — Eiivoia le roy (S. Louis) au roi des Tartarins
une tente faite en la guise d'une chapelle qui moult cousta
car elle fut toute faite de bone escarlate fine. (Joinville,
p. 42.)
1371. — 0 aulnes d'escarlate colonnée (pour le duc de
Berry et le Cte d'EstampesJ, 45 1. 1. (flpte du duc de Berry,
P o;-'.)
1386. — Si fut ce jour le roy de Portugal veslu de
blanche écàrlate â une vermeille croix de S. Georges et
toutes ses gens estoient vestus de blanc et de rouge, (frois-
sait, 1. 3, ch. loi)
1540. Elle vous avoit puis après
Mancherons d'escarlate verte.
(l'.léin. Marot, Diul. des deux amoureux.)
1669. _ Art. T. Les rouges et escarlates cramoisy
seront laites (les soies) de pure cochenille Maestreek, y
ajoutant la galle â l'épine, le tergmerita, l'arsenic, et le
tartre de Montpellier, le tout mis ensemble dans une chau-
dière pleine d'eau clair- presque bouillante, et la soye
estant préparée... sera mise dans lad. chaudière pour y
bouillir incessamment l'espace d'une heure et demie, après
quov lad. soye sera levée et le feu osté de dessous la chau-
dière laquelle soye estant froidie par l'évant qu'on luy
fera prendre, elle 'sera rejetée dans le reste dud. bain de.
cochenille et mise â fonds pour y demeurer jusques au
lendemain, sans y mesler devant ni après aucun brcsil,
orseille raucourt riy autre engrédien pour quelque cause
qUe ce soit. (Règlement des manufactures et teintures
des étoffes, p 59
ÉCHAFAUD. — Les échafauds servaient non seu-
lement comme moyens de construction, mais encore
comme engins île siège dans l'attaque d'une place
forte.
1 180. Fromonl trouvèrent devant l'huis del mouticr
Où il resoit ses eschaiifaii- drécier
Por le- grans portes quasser et trébuchicr.
(Garin le Loherain.)
38
fj>
594
ECHAFAHI)
1406. — Pro 100 longibus pcrticis emptis in territorio
de Brionio pro chaufando dictos lathomos, 60 s. — It. pro
60 clidis emptis pro dictis massormibus chauffaudendis,
50 s. (Cptes du chat, de Beaufort en Veillée, f1 38 v°.)
Lanières de cuir reliant I'épée à
ÉCHALLES.
la ceinture.
V. 1400. — Et portera l'espécde l'écuier avec les espé-
rons pendans sur les eschalles de l'espée, et soit l'espée à
blanches eschalles fectes de blanc cuir sans harnois.
(Ordonn. îles chevaliers du Bain.)
ÉCHAMPRE. —Ciseau, burin.
I 560. — Et quand elle sera seiche fia platine de terre),
ne faudrez à la tailler avec une eschampre. — La super-
lluité duquel (métal) vous lèverez avec eschampres et le
réduirez en bonne l'orme, si que vous trouverez vostre
cloche d'une pièce. (Biringuccio, Pyrotechnie, p. 110,
120 v».)
1611. — Eschampre, enchampre. A chizell; a cutting,
carving or graving toole. (Cotgrave.)
ËCHANCRE. — Tour de bras à la hauteur de
l'épaule.
1387. — Pour la fourreure d'une robe à chappe de
6 ^arnemens (pour la reine)... pour les paremeus,
eschancres, poingnèset chapperon, 7 douzaines 6 lettices.
(17° CiHe de Guill. Brunel, p. 166. D. d'Arcq, Nouv.
cptes de l'argenterie.)
ÉCHAQUETÉ. — Disposé en échiquier. En termes
de vénerie signifie tigré.
1388.-- Les cerfs naissent eschaquetés et durent en cel
poill jusques à la fin d'aoust qu'ils tournent tous connue
îeur père et leur mère. (La citasse de Gaston l'hœhus, eh. 1,
p ié
1416. — Un grant banquier eschaqueté de vert, bleu et
rouge, à plusi '8 rayes d'or. (Inv. au duc deBerry.)
1446. — Un coursier couvert d'une couverture CSChac-
quetée de ses pleines armes. Œém. d'Oliv. île la Marche.
p. 113.)
ËCHARPE. — Sac mu baudrier porté obliquement
en bandoulière. Le berger el le pèlerin y mettaient
leurs provisions, le veneur y suspendait son cor de
(■liasse, et, dans le costume de parement de l'époque
de Charles VI, l'étoffe ou le cuir de cette large cein-
ture était souvent orné el même couverl de pièces
d'orfèvrerie. Le roi portail alors des écharpes à sa
ilis 1-e.
\ I MO. Echarpede berger, Bibliolh. Riehel.
io lat. 873, l"
1309. - Cel abbé de Chomlnon ni me donna m'escharpe
■ ' mon bourdon 1 1 tus je me parti do Joinvillo sans ren-
tre h ii tel jusque a ma revoi A i I, dewhous et
••n langi
i i ni pronre congié que il fe oii i culz, Il I Iloionl
«■u oscharpo granl toron d'or ol d'argonl I loinville, p. 39
el 168.)
1330. ki c'est II paim que dolvenl mollro
la pèlerin on leur osqui i po.
{Pèlerinage de Guilleville).
V. 1383. A loi de pèlerin, de corset de façon
L'escbarpe avoit au col, en la main le bour-
[don.
(Chron. rimée de Duguesclin.)
1400. — Le roy li douna une moult belle sainture à
pliismes d'or, longue, pour mestre à escherpe. {Etat des
joyaux d'Isabelle de France, p. 276).
1400-1. — A Jehan Compère, orfèvre demeurant à Pa-
ris, pour avoir fait et forgié une escharpe d'or pour le roy
N. S., c'est assavoir y celle avoir ferrée tout au long de
grans lettres qui font le mot du roy qui dit James; et sont
les lettres poinçonnées de branches de genestes, et entre
les mos a besans perciez de fueilles de may, et aux 2 cos-
tels du tixu de lad. escharpe a gros boutons près l'un de
l'autre, assis sur rosettes; et entre les boutons grosses son-
nettes nommées araines, pes. tout avec le tixu 7 m. 4 o.
3 est. ob. d'or, dont il est à rabattre pour le poix du tissu,
4 o. 18 est. ob., pour or 317 1. 6 s. 4 d., pour façon 56 1. p.
et pour le tissu 6 1. p.
(Au même) Pour avoir retrait lad. escharpe, par l'ordon-
nance du roi NdS. et de nions, le vidame de Laonnnjz,
conseiller du roy... c'est assavoir avoir fait en lad. escharpe,
en lieu des lettres qui y estoient qui font le mot du roy qui
dit James, branches de genestes et de may, et entre chas-
cune branches a 3 besans branlans perciez à jour de
fueilles de may, et sont lesd. branches de genestes et do
may forgiez et lymées à la main et les fueilles et cosses
soudées sur lesd. branches. (15° Cpte de Ch. Poupart,
pour Vextraord.de l'argenterie, 1° 146 v.)
1401. — Fait pour nions, de Touraine une escharpe
d'or toute de besans branlans, de boillons et do lozenges
ferrés sur un tissu noir, et pour l'or de lad. ceinture, 4 o.
8 csl.
A Jehan Compère, orfèvre et bourgeois de Paris, pour
une escharpe d'or à grans fueilles de may près à près, l'une
desd. fueilles ouvrée de haulte taille de branches de ge-
nestre et de cosses, et l'autre fueillo percée du mot du roy
qui dit JAMAIS, laquelle lad. dame (la reine) donna et fist
présenter de par elle au roy, le jour des estraynnes,
1600 1. p. (Argenterie de la reine, 9° Cpte d'Uémon Itu-
guier, f°s 30 et 36.)
1404. — ■ A Girardin Petit, dit de Reims, orfèvre et
bourgeois de Paris, pour 2 escharpes d'or, larges, en ma-
nière de chevrons tenant l'un à l'autre à charnières, et y
a aux rives d'icelles escharpes bourdons rons de joyet garnis
d'or... délivrés l'une au roy MdS. et l'autre à .Mgr le duc
d'Orléans, pour leur parement, (23° Cpte d'argenterie de
Ch. Poupart, i" 30 v.)
1416. — N" 201. Une escharpe de cuir noir garnie d'or
à l'environ, pendant à un tixu de soie noire, garnie d'or
en manière d'une chayne, pes. tout ensemble l'or, cuir ci
tissu, 1 m., 6 o., io 1. I. ilur. du dur de llerry.)
1423. — Ong scharp d'or garniz de 52 baleis prisé l'un
ovec l'autre 60 s., 156 I. — It, 210 perles prisé le peee
20 s., 210 1. — U. l'or dud. scharpe avec l'or des botenettes
ci autr'or dud. scarpo non pas mys puisant lout ensemble
23 lib. Il onces, prisés la Mb. 14 1., 348 1. 10 s. H d., en
1 723 I. 16 s. S ,1. (Intl. de Henri I', p. 214.)
1467. — Une escharpe d'or garnye de plusieurs fusils
d'or et esl lad. escharpe en 2 pièces où il y a plusieurs
clochettes, en manière de hobelons et garnye, les 2 pièces,
chascune d'un saphir ci l'autre garnye île o potis balays,
ensemble 2 brochectes garnye chascune d'un hobelon et
plusieurs feullaiges et tronches servans a lad. escharpe,
pes. tout ensemble parmy lagarniture de soye( de toillo, ol
de cire, 25 m. d'or. [Inv. de Charles le Téméraire, n« 3127.)
1487. — Ung mordant esmaillé de blanc ci do ge
'1er... | r tenir le Ihoret el l'escbarpe "ù pend le huchel
dud. Sr (le roi) quand il va à la chasse, Il I. 10 s. t.
'0' Cpte roy. de /'. Briconnet, i" 145 v.)
1488. - Demie aulne de veloux non- puni' faire de
' chnrpcs pour garnir ung cor de chasse pour lad. Sr [le
roij. (Ibid., f« 32 v.)
1504, — Hue belle eschappe de drap d'or en la quelle
nandcnl 2 ^ms osmouchoirs de soyo vermeille, h une
belle gibecière de drap d'or par la quelle, osoharpe pend
mi i i il l'argent... laquelle escharpe avec les choses
i i i n donnez madi le Labordo. (/nt' delà cathédr,
de Sens, i
1609. L'escbarpe d'un pèlerin, là tel niali'lli'. CBI il
Il poi ii' on o • liai i" i, i N I, 2" édition.)
ÉCHECS
595
ÉCHAUDÉ. - Pâtisserie légère donl il esl fait
mention en France dès l'époque de sainl Louis. Sa
forme a beaucoup varié puisque, d'après un dessin
anglais du xv* siècle, elle élail alors ronde el à bords
Festonnés, tandis que au xvif siècle on lui attribue
la Ggure d'une douille ou triple corne ou celle d'un
cœur. Nous avons choisi parmi ers divers lypes
celui qui semble le plus ancien.
XVe s. — Artocopus, Echaudé, extr. du Pictorial
vocabulary, publié par Th. Vright. p. -6i'>.
1260. — Eschaudés desquex l'en puct doner 11 den-
rées (pièces) pour 12 deniers. (Reij. il'EI. Boileau, 13.)
1380. — Artocopus, Eschaudez ou autre pain fait par
labeur. (Catholicon, ms. deCorbeil.)
1438. — La première sepmaine de caresme fut crié a
son de trompe que nul bonlanger m- list plus pain blanc,
ne gasteaux, ne eschaudés, afin que les bourgeois qui
avoient du blé cuisissent, ijourn. d'un bourgeois de Pa-
ris, p. 711.)
XV" s. — Artocopus. Chemineau. (Vocab. ms. Biblioth.
Richel., 7U79.)
XV s. — Artocopus. Symmelle. i Pictorial vocabulary.)
1487. — Artocopus. Eschaudé nu autre pain broyé.
(Catlwl. pair uni.)
1549. — Eschaudé. Crustulum bicorne. (Rob. Estieune.)
1597. — A Jehanne Pignoust, femme délaissée de Gilles
'l'humain, pâtissier, demeurant àMelun, la somme de 49 s.
pour les eschaudez et pains de Cène qu'elle a fournis le
jour du jeudi absolu. [Cptes de Végi. S. Etienne de Livry,
extr. Leroy, Arch. des Soc. sac. décembre 1865, n°35.)
1635. — Eschaudé, échaudé, eschaudeau, échaudeau.
Menu gâteau à 2 cornes. (Pli. Monet.)
1690. — Gâteau fait en forme de triangle ou de cœur.
On appelle aussi eschaudé 3 rues disposées en triangle
qui fait une isle en la forme d'un eschaudé. — I.a rue de
l'esebaudé an faubourg S. Germain. (Furetière.)
ÉCHADFFETTE. — Chaufferette ou chauffette
suivant la forme ancienne du mot auquel nous ren-
voyons le lecteur. A l'article chauffe-mains on trou-
vera le dessin d'une boule à triple bascule et le
texte de Villard de Honnecourl relatif au mécanisme
de cet objet. Voici la Ggure donl cel auteur accom-
pagne sa description. Elle prouve qu'au xiu' siècle
on multipliait quelquefois surabondamment les cer-
cles de suspension des échaunettes.
1557. — Mets la.l. poelette sur une esebauffette ou d y
an .les cendres chaude- ave un peu de braises. Secrets
d'Alexù, part. 1,1. i. p. 58 |
1723. — Eschauffelte ou chaufferette, l'élit réchaud de
cuivre mi de 1er .pu sert a mettre sur table pour réchauf-
fer les mets. iSavary, Dict. de commerce.)
ÉCHECS, ÉCHIQUIER. — On a considéré avec
raison ce jeu comme une image de la guerre; les
calculs auxquels il donne lieu ne sont point en effet
sans l'apport avec la stratégie de tous les temps.
Les cases de l'échiquier présentent l'aspect d'un
véritable champ de bataille.
Dans les échecs de l'Inde, d'où ce jeu est origi-
naire, la reine appelée tierce dans nos anciens texte-
est remplacée par un commandant d'armée. Le roi
y Ggure comme sur nos échiquiers, les chariols sont
substitués aux tours qui portaient aulrefois le nom
de rocs, les éléphants tiennent lieu des fous appelés
chez non- aufins jusqu'à l'époque de Charles VI, el
les cavaliers dits chevaliers, au moyeu âge, y ligu-
rent ainsi que les pions auxquels on donnait origi-
nairement le nom de paonnets.
L'invention indienne des échecs se répandit des
le vt' siècle en Chine et en Perse. Son importation
en Europe est généralement fixée à l'époque de la
première croisade; néanmoins comme ce jeu était
plus anciennement connu des Arabes el des '1 uns,
V. 1248. — Cercles de suspension à l'intérieur il une
écliauffette. Album île Villard de Honnecourt, pi. lu.
0 CIS| ENG1ENS KST FAIS PAR TF.I. MANIÈRE QUEL PART
0C1L TORT ADÉS EST LI PAELÈTE DROITE, m
: '■hM ix-y &? : ■il us i ■< .
X s. — Face el revers d'un roi d'échiquier en ivoire
de morse. Travail byzantin, app. a l'auteur.
non-, pensons qu'il fut introduit à la Cour de Byzance
avant la lin du \i siècle. C'est de cette ville que
sortirent presque tous les plus anciens spécimens
596
ÉCHECS
connu- de pièces d'échiquier et, jusqu'au xir siècle,
elle conserva le monopole de leur fabrication. Des
la fin du xiii'- siècle, la confection îles échecs devint
un art eu France et dans les régions occidentales. On
y employait l'ivoire d'éléphanl et de morse, le jaspe,
la calcédoine, l'ambre, le cristal et autres matières
précieuses dont le travail était confié aux sculpteurs
et aussi aux orfèvres chargés d'y faire d'élégantes
montures, car, durant l'époque féodale, les échecs
restèrent presque exclusivement le jeu favori des
princes et des plus riches seigneurs. Voy. Aufiin.
943. — Anouchirwan (Chosroès, roi de Perse, 531-579)
fij. venir de l'Inde le jeu d'échecs. . .
L'emploi le plus fréquent de l'ivoire (dans l'Inde) ''st
la fabricati les jeux d'échecs et de nerd (espèce de tric-
trac). Plusieurs pièces de l'échiquier ont des ligures
d'hommes ou d'animaux hautes et larges d'un empan, ou
même davantage. Pendant la partie, un homme se lient
là exprès pour transporter les pièces d'une case à l'autre.
Les Indiens, quand ils jouent aux échecs ou au nerd,
mettent comme enjeu des étoffes ou des pierres précieuses;
rirai- il arrive quelquefois qu'un joueur, après avoir perdu
tout ce qu'il possédait, joue un de ses membres. A cet
etl'et ou place a côté des joueurs, sur des charbons en-
Dammés, une petite chaudière de cuivre dans laquelle on
fait bouillir un onguent rougeàtre particulier au pays, et
dont la propriété est de fermer les plaies et d'arrêter IV-
panchement du sang. Si celui qui a parié un de ses doigts
perd la partie, il se coupe aussitôt le doigt avec le poi-
gnard dont non- parlons et qui agil comme le feu; puis
il trempe sa main dans l'onguent el cautérise la plaie.
Ensuite il se remet au jeu : si la chance lui est encore
défavorable, il sacrifie un second doigt et quelquefois, s'il
continue à perdre, il se coupe successivement tous les
doigts, la main, l'avant-bras, le coude et d'autres parties
du corps. Apres chaque amputation il cautérise la plaie
avec cel onguent, curieux mélange d'ingrédients et de
drogues particulières à l'Inde et dont les effets sont éton-
nant-. Ce trait de mœurs que je raconte est une chose no-
loire.(Maçoudi, tes prairies d'or, t. Il, p. 203, et t. III, p. 9.)
1241- — Pro 2 paribus scaquariorum et 2 paribus sca-
corum eburneorum. Pro 2 paribus tabulariorum de ma-
dica, 6 1. {Cptes de la chevalerie du Cte de Poitiers, Coll.
des fcistor. de France, t. XN.1I, p. 619.)
I 296. — Bertrando, eschakethirario, pro schakis, ymagi-
nibus et rébus aliis factis per eum ad opus nostrum,
liS 1. p. (Cptes des Ctes d'Artois, Arch. du Pas-de-Calais,
n 1595.)
1300. — Una familia deebore proludento ad strum...
tua familia pro scaccario de jaspide et cristallo in uuo
collro. [Gpte roij. d'Edouard 1", p. 350). .
1309. — Le soudanc (de Babylone) venoit touz jours
jouer ans eschez après relevée, sur les nattes qui estoient
au piez de son lit...
Entre les autres les autres joiaus que il (le Vieux de la
montagne) envoia au rny(S. Louis), il envoi jeu/, de tables
et de eschez et toutes ces choses estoient llcuretées de
ambre et estoit l'ambre lié sur le cristal à hèles vigiiètes
de bon or fin. (Joinville, p. 45 et 138.;
13 15. — N° 36. Un eschequer de jaspre et de cassi-
duine. od toute la maisnie, l'une de jappe et l'autre de
cristal, et touz garniz et bordez d'argent et de pierre, ou
pris de 500 1. (Inv. de Mahaut d'Artois.)
1360. — A Jehan Perrot, qui apporta au roy un instru-
ment appelé l'cschequier qu'il avoit fait, le roy d'Angle-
terre avoit donné au roy et li envoioit par led. Jehan,
pour don à li l'ait. 0 1. 13 s. i d. (Journ. de la dépense
du roi Jeun en Angleterre, p. 273.)
\ii ■■ — Cavalier d'échiquier, en ivoire de morse,
travail bytantin, app. « M. C "d.
i 180. Pois mandent les esches, -i a'asienl au ju.
Ou le a apoi lé> en un doublier velu
In- penc de fi ni- monuoment cousu.
Ici- est li eschekiors qu'onque moindres ne lu,
Le i' i ii d'or lin a irifoire fondu,
II h punit de meraudea vci de c pi à herbu,
li ih' rubini VI iii.uis. aussi cour d ni danl lu.
li c 1 1er de saphir le roi \t méi u
l.t de i icbci lopn c a loul loi * ortu,
Pigmalyum le li i, h Qox Giiudcole ,
Moll -oui bel •■ venu dréchié a i o>| lu
. . .S" le tapi de ..n- estondu en l'ei biei ,
fut le mi- i , Min apoi ici l'ei ohéquiei
Il uni m i , Jrécfdor,
Puil a dil i u i i.iul liqucl v i n I. ni juOl
(/ ,t i "iiuiii d'AU nnidie.)
D 3 U 8 i
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\ . 1300. — Echiquier, Biblioth. Richel, tus. fonds allemand,
n 32, f' 11.
1380. M' 190. llniini tahiilariiiin pro alois el osclias-
quis bordai de argento deaurato, cum armis domini
no-iii régis francorum et domini comilis (Guillaume de
Beaufort). Kl est una pais tabularii de lapide jaspidia et
alla pars de creslallo cum yinaginilius. Kl est pulclierri-
iniim et garnitum de eschaquiis el tabulis de cristallo et
jaspide, c repositorio corii, (Inv. du chat, de Cornillon.)
1395. A Henry Desgrès, pignier, pour nu roy, une
royne, S roz et 6 paonnez d'yvoirc blanc pour un jeu d'es-
che/ cl un fol et plusieurs paonne/ noir-, 2(j -. p.
Un chevalier monté sur n<\ du val, d'yvoire, ci une royne
pareillement, dore/ et esmaillei pour estre pareils à un
jeu d'eschez pour la royne, m'i ils laiii ni, il -. p. (Ar-
genterie de lu reine, .'!' Cpie d'Hcmou Ittiijuier. 1- 85 v").
1416. — Kl! jeu de gin- esclia/ cl laides d'yvoire, bien
anciens, que messiro Gauthier de Pussnc donna à Mgr.
pri c -0|. i.. i n autre jeu de gros eschaï cliquotans,
prisés II. t. (/ne. du duc de Berry )
i^ao. x I in. 1 Bschiquiers de jaspre ci de cristal,
dont Os -J -.mi a enffans enlevés sur béates sauvoigoa des-
ii los crislauls, et le. autres 2 son! a ymegoa de per-
sonnages pain- sur pappier ou porohomin, (7nw. de Chai
(es l / i
1528. lui 1res bel et grand lalilni cl etebiq i do
i le cyprè ci ung estul de bois, de li devise de feu
ÉCOLE
:,!•:
mous, le duc de Berrv, ouquel avoit en èscript sur les
bors : le TEMPS vbndba. (Inv. de la Com iergerie.)
1474. — Ung eschez d'yvoire l'ail/ à personnages. (Inv.
île la Ctesse de Monlpensier, p. 22.)
1502. — Une bouèto couverte de cuir verl en laquelle
a des esches de cristal, garnis d'argent doré. — Ung ta-
blicr de cristal garny d'argent doré, pour servir auxd. es-
ches, estant en ung estuj couvert de vert. (Inv. d'Anne
de Bretagne, 210.)
1524. — Ung escequier d'argent, carré, le bors doré,
bien ouvré, avec les armes de Savoie es i coins et o-J petiz
personnages d'argent servant d'eschaiz aud. tableau, (Inv.
de Marguerite d'Autriche.)
I 555. — Morsorum sive rosmarorum dentés valdc arti-
ficioze elaborantur in usum ludi latrunculorum sive sr.ha-
corum quo mire et ingeniose utunliir omnes popùli sep-
tentrionales, maxime principes et clarissimi viri. (Ulaus
Magnus, I. 21, c. 29.)
ÉCHELETTE. — Sorte d'armonica à touches de
J 1 1 > i - dur, dont le nombre varie de I * » à 25, et qui
se jouait en frappant les touches avec îles baguettes.
Le traité de musique instrumentale de Martin Agri-
eola. composé en 1528, lui donne le nom allemand
de ftfn/iilel que Praetorius traduit, un siècle plus
tard, en latin par clavitympana.
lUU^
=
Echelette » 16 touches, app. <i l'auteur.
1636. — Proposition 2l'i. Ilrs régales de buis que l'on
appelle claquebois, patouilles et escheletlès. (Mersenne,
Harmonie universelle, 1, 3, p. 175.)
ÉCHELETTE. — Clochette manuelle, grelol ou
pu battante comme celles qui servirent longtemps
à orner le poitrail, la bride et tout le harnais des
-. Vov. les figures au mot Annelet.
chevaux de
Y I 160.
Mil s.
I.i poitraus fu mult riches, oevres i otassés.
M. escheletes d'or i pendent lés à lés.
[Gui 'le Bourgogne, v. 2334.)
Il saint Si irions, quant il les voit
S'eschelette qu'il tenoit,
Sonne trois coups de rebondie.
(Barbazan, Fabliaux, t. III, p. 134.)
ÉCHELLE. — 1690. — Se dit d'un rang de nœud- de
ruban que les femmes mettent par ornement le long de
leur busqué, à cause que cela ressemble à une eschellc
(Furetièrc.)
ÉCHIELLE. — Sorte île pilori.
V. 1270. — Il est estaldi que cliil qui jurent vilaine-
ment de Dieu et de Notre Dame doivent estre mis eu l'es-
ehielle une heure de jour, en la présence du qneiuun. pour
chèque il ait honte. (Beaumanoir, Coutumes de Beauvais,
p. 16.)
1309. — Il |S. Louis) fit mettre (pour cause de blas-
phème) nu orfèvre en l'eschièle, i Cézaire, eu braie ■■! en
chemise, les boiaus et la fressure d'un porc entour le col,
en si granl foison que elles li avenoient jusques au m-/.
(Joinville, p. 218.)
1339. — Lesquels religieux maintenoient que à euls
seul/ et pour le tout appartient à drécier et avoir eschièles
ou piloris dedans les termes do la commune en leurs tref-
fons. [Cartul. île S. Jean île Lnon.)
ÉCLISSE, ESCLICHON. Ouvrage tressé ou natté,
de jonc, d'osier ou de (il métallique. Ce travail.
particulier aux Objets de vannerie, devint, entre les
mains des orfèvres, un motif de décoration.
XV' s. — Panier d'éelisse arec fleurettes,
Coll. des plombs historiés de lu Seine.
\. 1300. J'ai chances de Bruges faitices.
Argent pel pour mètre en esclices.
[Prov. et dictons popul., Le dict du Mercier).
1380. — Ung petit cercle sur une esclisse, esmaillé de
vert, auquel a 9 balaiz et 18 grosses perles pes. 3 o. [Inv.
de Charles V, n° 23.)
1380. — Pour appareiller 2 viez panniers d'esclissesà
mettre fromages, 8 s. p.(D. D'Arcq, Optes de l'hôtel, p. 67.)
1396 -- Un gobelet d'or, couvert, fait et forgié en
manière d'esclisses, ou quel a en la pale ou couvercle et
fretelet 67 perles, Il balais et 12 saphirs. (/nv. du duc
d'Orléans, f 23.)
1408. — Autour de l'assiette de la manche senestre
(de la houppelande) un chappel dont l'esclice estd'orcler
semées d'oeillès, faits en façon de plumes de paon, et
jecte lad. esclisse 24 branches de may et 8 de genestes.
(Optes royaux, p. 267.)
1416. — A Corari Groslé, pour 2 esmouchoirs d'es-
clisse, par manière de bannière [pour la reine).
Pour une esclipse de fer blanc que lad. dame avoit prise.
2 s. [Cpte des menus jilaixirs de la reine, i'-l.)
1469. — Une bourse de corporal, de velours vermeil à
vers esclichons. (Inv. de l'égl. S. Amé de Douai.)
1606. Esclisse ou chappelet à mettre le plat sur
table. (Nicot.)
1635. — Chapelet, trépied à reposer un plat sur la
table. (Pli. Monet.)
ÉCOLE. ÉCOLIER. — Parmi les documents rela-
tifs aux écoles et aux écoliers, ou remarquera qu'à
l'époque de François I"1 l'instruction, à Limoges du
moins, était taxée à un prix si minime qu'on peul
la considérer comme gratuite. Voy. Costume d'éco-
lier.
1406. Contrat entre le recteur des écoles de Bourg
et un clerc pris pour soiismaitre. — Maistre Jehan Loige-
rol de la Moule, clerc de commande et affermé pour le
terme d'un an à venir, commençant à la Pentechostè pro-
chainement venant, etc. . . avec maistre Symon de Vaulx,
maistre es arts recteur des écoles de Bourg en Bresse pré-
sent, etc.. En la manière que s'ensuit, c'est assavoir q je
parmi ce que led. maistre Sjmon doit administrer aud.
maistre Jehan, vivre de boiche, led. terme durant, selon
son estât et lui donner pour tout led terme la somme de
30 fr. d'or... Pource est-il que led. maistre Jehan pro-
met ester et servir led. son maistre bien et leaulement en
l'art et science du fait d'escoles, et introduire bien et
diligemment les escoliers. i Protocoles de J. Dubois de
Verries, n* 1 17.)
1540. — Lesquels consuls (i noms) ont baillé et con-
:.iis
ECOLE
féré ami. Croulaud, maistrë es arts présent et acceptant
l,i régence îles cscholles de. lad. ville, avec les salaires,
accuustumés à prendre sur leurs escholliers, lesquels sa-
laires montant à 13 s. 4 d. pour les plus gratis escholliers
étudians aux plus excellents poètes, orateurs et aultres
haultes facultés ; et pour les moyens qui estudient à mé-
diocres poètes et basse faculté, 10 s. t. ; et les autres petits
abécédaires, 6 s. 8 d. pour cliascnn an. . .
Et durant led. temps, led. Groulaud sera tenu, comme
a promis, régenter et fournir de régens idoynes et sul'fi-
sans qui régenteront avec, lui aux heures accoutumées en
sorte et manière que lesd. escholliers n'ayent occasion de
vaguer. .. Et aussi lesd. consuls sont tenus, comme ont
promis, fournir la maison où s.' tiendront lesd. escholliers
et d'ycelle le salaire paver et luy prester toute ayde, ren-
fort et soutènement qu'il appartiendra par raison contre
lesd. escholliers qui voudroient se révolter et estre re-
belles aud. Groulaud et autres ses collègues régens comme
luy. (Bxtr. des retj. consulaires de Limoges, Leymarie,
Le Limousin histor. t. 1, p. 135.)
1565. — Toilette d'un écolier. — Après que j'ay esté
esveillé, je me suis levé du lict, j'ay vestu mou pourpoint
(thoracem) et mon saye (tunicam). Je me suis mis sur une
selle [scabellum), j'ay pris mon haut de chausses {femora-
lia) et mon bas (tibialia) que j'ay tous deux chaussez,
j'aj pris mes souliers, j'ay attaché mon haut de chausses
a mon pourpoint avec aiguillettes, j'ay lié mon bas avec
les jarretières au-dessus du genoul, j'ay pris ma ceinture;
j'ay peigné ma teste, j'ay pris mon bonnet que j'aj bien
;u. , | ,;v vestu ma rohbe itoijam) et puis, estant sorty
fiambre, j'ay descendu en bas, j'ay fait de l'eau en
h 'contre nue muraille, j'ay pris de l'eau d'une seille,
j'aj lavé mes mains et mon visage, la bouche et les dents,
j'aj essuyé mes mains et mon visage à une serviette.
(Mathurin Cordier, Colloque UO, l.v2, p. 320.)
ÉCORCHE (CUIR. Cuir durci et ciselé à l'aide
d'un outil tranchant ipii donne à la pièce, avec la
saillie îles rebarbes en plus, à peu près l'aspecl
d'une gravure sur métal. Voy. Cuir.
1385. — Pour un siège à selle pour une selle d'Angle-
terre... r.ni de cordouen vermeil lozengée et cousue d'or
iiii d 10 s. t. (Cptes de l'écurie du roi,
i 66 v .)
1 404. Pour une grant chaière de chambre; de i mem-
■Ureures paintes On vermeil, garni de cuir vermeil escor-
chié a la devise du roy. (Cptes de la Cour de Charles VI ,
m , Biblioth. Richel., 7643, f»36.)
ECOSSE. Les anciei s dagues d'Ecosse, sans
être d'un type uniforme, présentent souvenl à La
garde deux saillies terminées en virgule ayant quel-
que analogie avec celles îles dagues à couillettes.
En 1611, Colgrave appelle écossaise la dague à
r die qu'on rencontre un peu partout au» \i\ ■ el
xv siècles.
.Nous ignorons quel caractère spécial distinguait,
i i époque de Charles |\ , un mors à la le
d'Eco
1565. ACuill. Bernard, ■■ peronnior, poui in mors
,-i ik | i ■ h io2 < i 1 mode d'il eosse. . . pour la fait
du voyagi di Bayonnc, 150 1. {Cptt de l'écurie du roi,
i 65 i
1591. Une doj n fa l'Kscoa o, e anchéo
,i ai o timéc 52 I. (/»». de Guill. de ïtontmorent »
n i
I6M. Dague à rot IU i \ cottl h da( goi or dud-
, (Cotgravo.)
ÉCOHINE. Écoui forte lime donl les taille
ii p iséi , On 'en lerl encore aujour-
,i imi pour ropei de matières tendres le
pi i>, |'étain ol la coi ne
1344 \ lohan llouperi [rèvrej, pour une eicol
.i | ■ i. i d aboi mâché, reforgé al i
poui i tin l« cli ' i li a oli ,8 . 4 d. [Cpte
,i mtoragt i su i i hâl d* Ctes d li loi . I 08 i
ECRAN. i' i v | •■ ■ . de l'écran, fort divers au
moyen âge, le rangent néanmoins plutôt parmi les
meubles que parmi les objets manuels, e'est-à-ilii'e
qu'il se rapproche plus du paravent moderne que
de l'éventoir. Il est toujours employé à se garantir
du feu, du vent ou du froid. On le trouve installé
dans les chapelles et dans l'intérieur des habita-
tions privées. A l'église, ses panneaux de bois,
d'osier ou de treillis sont placés à côté de l'autel et
tiennent lieu d'une courtine comme celle qui est
figurée à la page IX. Ailleurs ses feuilles sont mon-
tées à charnières ou glissent dans un châssis connue
la herse d'une porte. Ses supports sont des pieds
de bois ou de fer ou des chevalets appelés engins.
L'écran se plaçait en outre au chevet des lits et
des berceaux, il prenait quelquefois même un tel
développement qu'on peut comparer à une véritable
alcôve celui de la chambre du barbier du roi René
à Recullée. L'inventaire du château de Vincennes,
en 1 120, mentionne un écran dont les proportions
sont celle d'une stalle ou haute-forme surmontée
d'un dais. Dans des mesures plus restreintes et pour
se garantir du feu, l'écran s'appliquait sur la barre
d'appui des bans à règle (voy. ce mot). Il faut arri-
ver à la fin du xvie siècle pour rencontrer dans les
documents l'emploi des étoffes et des franges.
Les écrans à pied, faits de parchemin enluminé,
doré el à monture de bois, comme le peintre Colart
de Laon en lil en C11I7 pour l'usage de la reine, ne
nous sont connus que par la description des textes
anciens, néanmoins ils pouvaient avoir quelque
analogie avec le signum i\u notaire français Jehan
Guillaume de Lescran qui, y inscrivant son nom en
1350, ne laisse aucun doute sur la nature de l'objet
dont voici la reproduction.
1313. — Pour les aiz de quoi on fit l'autel et l'eseran
delez l'autel, 12 s. — Pour ,r> verges de fer et pour i chan-
deliers et pour les couples do l'eseran et de l'autel qui
sont en le grant chapèlo 30 s. (Cptes de liesdin, Arcli. du
Pas-de-Calais, KK 303, f° 35, extr. .1. M. Richard.)
1319. — Pour un escran levant, do fust, pour madame,
le quel fu porté à Conflans, 10 s. — Pour 5 escrans de
fust, pour feu, pour la chambre madame, 36 s. (Cptes de
l'hôtel Mahaut, Ibid., A 368.)
1333. — Pro tabulis ad facienduni duaczatoriuni pro
domina delphina et - tabularia ad apponendum igni, cum
piililius et cliivis necessariis. (Ap, du Gange, v" Tabula-
rium. I
1350. Écran, d'après le signum du notaire Jehan
Guillaume Delescran, Arch. nation., K. 17, a° 6, fonds
Notre-Dame.
1365. Unam Bcrlniam ad ponendum nnte ignem,
taxai procio unus grossi, lunl quoque pluies alias scri-
ÉCREVISSE
599
11. Plures scrinia quorum aliqua ~um ad ponendum ad
caput lecti. [Inv. de ï. de Saffres, p. 339.)
I36S. — Thibaut le Roulier, pour un banc de taille,
;! fr., et pour 1 fourmes, I escrans à feus, 1 fr., en 7 IV.,
d'or valenl ll-Js. p. (Ctpes des viitim. royaux, ap. La-
borde, Gloss.)
1380. — Noël, le tourneur, pour l escrans d'osier..,
pour lu chambre du roy, Lli s. — H. pour '2 escrans d'osiei .
21 ?. p. (I). d'Arcq, Cptes de l'hôtel, p. s:,. 88 |
1382. — A Noël, l'escrainuier, pour 2 grans escrans
d'osier. — A lui pour -1 polis escrans d'osier, achetés poin-
ta chambre du roj et de Mgr de Valois. (Cpte de l'hôtel
de Charles VI, MÔnleil, xiv« s.,'épit. S-, note 393.)
1389. — Un escren d'osière, à feu, 16 «1. Un petit escren
d'osier, 10 d. (Inv. de Richard Pieque, p. -20 et 21.)
1397. — A Colart de Laon. paintre. pour avoir fait de
parchemin dyappré de fin or sur le vert un escraim assis
sur un pie taillié de bois et doré de fin or bruni, lit) s. p.
(Argenterie de la reine, 5» Cpte d'Hémon Raquier,
i" 145.)
1402. — A Raoulet Dugué, huchier, pour avoir fait un
berceul tout de borl d'Irlande, où il a un escren au chevet,
!:> 1. 16 s. p. (10 Cpte du même, r 110.)
1403. — Arnoul des Grandies, escrainnier, pour- es-
crans neufs pour Mur Charles de France (Charles VII
enfant) 8 s. la pièce. (Cptes roy., extr. Vallel, à la suite
d'Alain Cliarlier, p. 255.
1420. — ('n escran de boys, taisant ciel et dossier.
armoiéled. ciel de fleurs de liz d'or tout entour. {Inv. du
chût, de Yincennes, p. 161.)
I 429. — Un pied de fer à mettre escrans. {Inr. de Fou-
querelle, évêque de Sentis, p. 706.)
1471. — "2 grandes escrannes d'éclice. — Une petite
escrainne d'éclisse. qui a le pié d'un petit lorchier. —
Une grande escrainne de boys, plaine à pié : une autre
escrainne de boys faite à treillis, qui se met sur la
reigle d'un banc. Une autre escrenne pareille, lieux autres
petites eserennes neuves laites à treillis, dont l'une est
garnie d'une petite fenestre de boys blanc de sa grandeur,
toutes les quelles eserennes sont garnies de crampons, (/nv.
du roi René à Angers, r 1 à 23.)
1473. — En la chambre du roy, une escrenne ronde
d'esclisses. II. une autre escrenne à pié de menuiserie.
En la chambre du barbier, qui est devers le lit du roy.
une grande escrenne ù mettre sur le lit, toute de menui-
serie, ciel, dossier et venelle avec - verges de fer à
rideaux. [Inv. du même d Heciillée.)
1480. — 6 escran de parchemin. 60 s. t. (II. d'Arcq,
Cptes de l'hôtel, p. 368.)
1496. — Un angin de fer à faire tenir les escrans. —
t. 3 escrans et 4- atlenances, le tout déclassé, prisé 6 s.
p. [Inv. des évêques de Sentis, p, 706, 7.)
IS53. — i escran de sapin et un de chesne, à ventil-
ions. (Inr. du Palais ducal a Nancy, n" 463.)
1599. — Ung escran de bois de chesne assis sur un
pied en triangle, prisé 7 s. t. (Inr. du chancelier PU. Ihi-
rault. n° 165.)
1603. — Ung escran de taffetaz de pareille couleur
(cramoisi bruni frangé de petites franges d'or et d'argent.
(Inv. île Louise de Lorraine, p. 29.)
V. 1680. — Escran. forme d'évanlail tissu d'osier ou de
paille pour tenir devant le l'eu ou le soleil. (Dict. des
rimes, m s. i
1690. — Escran. Petit meuble qui sert à se parer de
la trop grande ardeur ou de la lumière du feu. 11 j a des
escrans a pied qui se tiennent de boni devant le feu, d'au-
tres à main qu'on orne de diverses histoires el nuages.
(Furelière.)
ÉCREVISSE. — Corselel formé, en tout ou en
partie, de lames horizontales don) le jeu servait à
rendre plus faciles les flexions du corps. Moins
souple que La brigandine, mais moins rigide que la
cuirasse, elle t î ni souvent lieu, pendant plus d'un
siècle, de ces deux pièces du costume militaire.
lieux remarquables exemples de ce genre d'armure,
l'un allemand et l'autre espagnol, sont conservés à
l'arsenal île Vienne et dans la collection d'Ambras.
Une écrevisse de velours est un pourpoint découpé
à barbes comme l'est le bout de la queue du crus-
tacé de ce aom. Une tasse en écrevisse est an objet
lai nulle à écailles, et la pierre d'écrevisse est uu
corps rond vulgairement appelé œil d'écrevisse que
porte l'animal sur les côtés de son estomac el auquel
la médecine ancienne avait reconnu les propriétés
absorbantes des carbonates calcain
1380. Une escrevice d'or garnye de pierrerie, pes.
12 estell. (Inv. de Charles y, n 215.)
V. 1450. — Es haultes Almaignes et sur le Uni... les
bannières des tournoveiirs sont portées par beaulx com-
p aigionis jeunes, habillés à la guerre et de plus à cheval,
lesquels sont communément arme/, d'eserevisses ou de
harnoys blancs. (Le roi Kené, Devis d'un tournoi, Qua-
trebarbes, t. Il, p. 31.)
1470. — Il ne lui lit quelque playe ne ouverture, à l'oc-
casion que led. Tarraise estoit armé soubz son veslement
d'un armeure nommée escre visse. I Ircft. JJ. 195, piéce401i.
1480. Gatures (élégants) portent escrevices
De velours pourestre mignons,
Et sont décenz, povres novices,
Cuvdans que ce soient becquetons.
(Coquillart, p. 122.)
1507. — Ecrevisse. La Force, sculpture du tombeau du duc
François II, par Michel Colomb, a Nantes.
1502. — A l'entrée île lad. porte, estaient les 4 vertuz,
c'est assavoir Force, Prudence, Espérance et Justice... et
portoit (la Force) une gonelle verde de taffetas et les
manches à la s. nie. et sur lad. gonelle avoit une esche-
revisse de teste de lion. — Justice portoit une gonelle de
satin cramoysin, dessus lad. gonelle pourtoit une esche-
revisse dessus sa poitrine. [Chron. de Montpellier, Tha-
lamus, p. 182, 3.)
1530. — Beaulx escarpins desebiquetez à barbe des-
crevisse. ! Rabelais, I. 2, ch. 12.)
1532. — 27 tant escrevisses que brigandines. [Inv. de
la maison de Clinton Orange, n 140.)
1551. — Des pierres d'escrevyces dans une aullre
boiste. (Inv. d'Antoine de Bourbon.)
1568. — Une Lisse couverte d'argent doré, avecque
une autre sans couvercle, faicte en escrevytsche et coquille,
ensemble en custodes, ilnr. du Cle d'Egmont a Gond,
p, 163.)
1600. — Les hommes guerriers premièrement se cou-
vrirent de cuir, puis de pièces de fer clouées l'une sus
600
ECHEV1SSE
l'autre appellées escrevisses pource qu'elles imitoienl les
escailles de ces poissons, quand les lames furent mobiles.
(Cl. Fauchet, Orig. désarmes. Pi::.)
1606. — Escrevisse aussi est nue espèce d'armure de
fer, la quelle, en façon de plastron, arme la poitrine,
s'accror liant aux espaules. Ainsi appelée par scmblance
de la eocque ou cscaille dont l'escrevisse est armée. (Nieot.)
1616. — Avec des cyseaux lui découpoient sa robbe à
barbe d'écrevisse. (Aventures du baron de Fœneste,
p. i'.l 1.)
ÉCRIN. ÉCRINIER. — Le sens de ces mots était,
au moyen âge, beaucoup plus étendu qu'aujourd'hui
où il désigne presque exclusivement îles travaux de
gainerie. L'écrinerie comprenail jailis des meubles
de toute espèce, quel que fut leur volume. Ce terme
est appliqué à des reliquaires el autres objets d'or-
fèvrerie e! même à des cercueils. Nient donne écri-
nier comme synonyme de menuisier; l'inventaire du
prince d'Orange à la même époque, enregistre sous
nom à'eserinerie presque toutes les pièces donl se
composait alors le mobilier d'une maison.
V. 1250. Renais tout partout tist savoir
...(que) Chapelès ne ert mie aumuche
Ne escrins n'est est mie huche.
(Rom. du Hennit, t. IV, p. 107.).
V. 1260. Kt puis le cors saint Piatoii
Envolepa d'un singlaton
lit en .i. bel escrin li misl
(Miracles de S. Etui, 78.)
1298. — Et encore celui jor (de la nativité du grand
Kan) hi viennent les sien léofant, qe hien sont 5000, tint
envers de biaus dras enlailliés à besles et à osiaus, et
du trésor de Nochières. (Inv. de Mahaut d'Artois, n"G2.)
1320. — Pour 2 escrins de cuir bouilli que il fit à la
royne, l'un pour une nef d'argent et l'autre pour une
charrue (?) d'argent qui porte une nef, 48 s. (Cjite roy.
de Geoffroi de Fleuri, p. 65.)
1322. Unescrignet de nois muscade, fiéré de ceuvre doré
a un grant tissu de vermelle soie et 2 plorans. (Inv. du
Cte de Flandre, p. Ml.)
1328. — Un petit escrin d'argent doré, esmaillié des
armes de France el de Angleterre et de Hongrie, prisié
81-
Un escrin d'ivoire garni d'argent, une houeste d ivoire
dedens et 2 vaisselles d'argent dedens, veridu 12 s. p. à
Pierres de Neele. (Inv. de Clémence de Hongrie.)
1337. In grand escrin u il a chevaliers entailliés,
prisiés 35 s. (Inv. du Sijr de [faste, f 26.)
1343. — Pour madame la contessc de Eu, un escrin
pour ses atours, c'est assavoir l'esçrin housse de veluel,
ferré d'orfaverie dorée et esmaillé des armes nions' et
madame, 8 1. p. (Cptes du connétable d'Eu, f" 6.)
1360. — 6 escrins pour mettre les confitures, 4 s. (D.
d'Arcq, Cptes de l'argenterie, p. 200.)
1360. — Un escrinct d'une pierre aussi comme marbre,
toute goûtée de vert, et est led. escrin d'argent doré, et
est le "couvercle d'icellui a créneaux. Et a aus i cornes,
d'icellui en chascun un chapiteau de maçonnerie, où il a
gens qui jeuent de plusieurs instriimeus. Et siet led. escrin
sur i lyonceaux séans sur leur cul, pes. .'! m. S o. (Inv.
de Louis d'Anjou, n" 162.)
V. 1370- — Le roy Ghildcherl qui moult en lu dolent,
fist le corps atourner et mettre eu un escrin. (Chron. de
Saint-Denis, t. I, p. 78.)
1380. — Livres eslans en la grand chambre du roy en
un escrin assis sur 2 crampons et est à 2 couvesclcs. (Inv.
de Charles ]'.)
Coffret fii ■ appartenu i ta re»n< Blanche de Vavarre (1 llih. Travail hispano-mauresque
, antervi à la cathédrale de Pampelune.
lot i ni.- it biau el i li ne . i <
oui plein de \ u ■. i Marc Pol,
ch, 89, p "
1313 i u c ni de lèton néi lli d irgenl i grant
Î liante d'eu i i, ne • b( c mai 'en
■ p.. ii | i un tel .. l'.n i- | r 100 livn el ni iporti i
1399. I u pedi oser i d'argenl esmaillé de la vie
de Jésus Christ, plain de reliques, [Inv. de Chartes 17.)
1504 llug i- 1 ■ 1 1 r 1 1 1 d'or nommé l'cscraiu Charles
me, iii.iiiii'ioeoi d'argent doré, el dedans iceluj
entaliloment :i "i/. l'un du bras s. George, l'autre de
s. Théodore el le tiers de s Apollinaire, garny d'algues
ÉCRITOIIlK
601
marines, saphirs, meilles de grenat, amatisUss, cassidoyncs,
es raudes, presmes d'esmeraudes, rubbis, touppasses,
perl i doubletz, prisés 6323 escu*. 12 solz pansis. (Inv.
de Saint-Denis.)
lS ,<, _s° 1N7 One petit coffrel ouquel il y a s I"'1"
oscrains, ou premier desquelz a esté trouvé une grosse
perle en foçon de poyre, en la quelle a une broche dor
estimée 300 esc. d'or. [Inv. de Charlotte d'Albret, n 187.)
1606. — Escrinier, c'est-à-dire menuisier. (Nicot.)
1617 — Je d te ù Anthoinclte de Maillie, Bile de
feu Jehan, vivant escrimier, un lict. (Testam., »/'■ Roque-
1618 — lin grand gardevent d'eserinerie, 8 I. — Ung
liet ,1,. bois d'e-Vriiierie a\ecq sou lui de plume et tra-
versier 34 I. — One petitte garde robbe descnnene,
l-> i -- One table de huis blancq avec ces pieds descn-
neri'e i 1 10 s. — i tables à ralonges de bois d escnnc-
rie avecq leurs pieds, 12 1. - Vue table ployante grande
ave q le pied d'îsscrinerie, 1 I. 15 s. - 13 liane.,/ grands
et petits d'eserinerie, 16 1. - 3 escabeaux descnnene,
15 s _ On vieu buflet d'eserinerie, I I. 10 s. — ï tables,
l'un d'eserinerie et l'aullre de bois blancq avecq leur-,
pieds, 5 1. 10 s. (Inv. du prince d'Orange « Bruxelles,
"passim.)
I66* — Doctes blanches à mettre confitures el autres,
non peintes, le cent pesant payera 16 s. d'entrée. —
Boètes de sapin venant de Foncine et d'ailleurs, le chai
payera 16 s. - Coffres de cyprès ou autres coflres bahuts
vuides de Flandre ou autres pays, la pièce 25 s. (lanj
des marchandises.)
ÉCRITEAU 1409. — On reliquaire qui est d'un
zroB balav en' façon d'un cuer, qui est soustenus de 2
mains à un escriptel en manière de cercle ou a écn :
™f.lus dÔT.n. nostr. i. c. (Cpte de A. des Essarts,
d. 201.1
,568 — A Pierre Deraïsse, orfebvre, pour 8 billets et
..n,.-,ov rtp cuevre et v gravé au burin les noms des 1
nÔriet de ta vmè ei de'J halle, 48 s. (Arch. de Douai,
Cptes de la ville, f> 132, exlr. Dehaisncs.)
IS69 — A la vesve de Jan Bacheler, patnlre, pour
l'escripture faiete su,- 2'J pièches de blan fer servans pour
attacher ans portes et aultres lieux, affin de deffendre de
non aller sur les rampais uy déporter et fere immondices
en plusieurs lieux, ou pris de 9 s. chacun. (/Di.L, f° US.
1606 — Ëcriteau. Comme sont ceux qu'on attache aux
portes des maisons et autres édifices qui sont a vendre
ou a louer. (Nient.)
ÉCRITOIRE. — L'écriloire dont l'encrier n'est
qu'une partie était de plusieurs sortes. L'ustensile
manuel que les écrivains, secrétaires, gens de bu-
reau et tabellions portaient suspendu à la ceinture
pav des cordons ou des chaînes, se compose d'un
cornet à encre, d'une billelte longue ou elui garni
de plumes, de forcettes, d'un canif et d'objets acces-
soires.
| 'enveloppe de l'écritoire, le pins souvent laite
de cuir ouvre, étail une pièce de gainerie ou même
d'orfèvrerie. Iles chaînes de suspension ou des lacs
de soie traversaient des passants ou des anneaux.
I.es dames se servirent aussi de ces écriCoires por-
tatives, mais l'inventaire de la duchesse de Ncvers,
en 1590, donne à penser que l'intérieur se trans-
formait pour elles en un étui à ouvrage.
Les écritoires fixes antérieures au style de la lie-
naissance, ne nous sont guère connues que par les
textes. Celle du duc de Berry portail un cadran avec
éensson armorié. Au x\r siècle, on adopta volon-
tiers le type des coffrets avec ou sans layettes, ornes
„u surmontés de sujets. Dès le W" siècle, celle
forme assez, usuelle, en Italie, offril aux médaillcurs
un cadre à d'élégants bas-reliefs donl la matière a
favorisé la conservation.
En étendant le sens du mot on l'a appliqué non
seulement ù la taille sur laquelle se posait l'objet,
ou à un cabinel de travail, mais, comme le prouve
un documenl de 1403, au prétoire même d'un lieu-
tenant criminel. Voy. I.ll.l-EïTK.
1367 XI1' chip. De l'office de tabellions. — ('.,■ doil
eslre un bon, nie qui tient en la main destre unes forces
et en la seneslre un grant coustel, et doil avoir a sa cein-
ture une escriplouère, el sus l'oreille une penn iscnprc
(Les échecs moralim, • '■''
\. 1380. — Écritoire, d'après la figure des Échecs mora-
lises, Biblioth. Richel. ms. fr. 116S, f°31.
1380. — N" 618. Vue escriploirc à façon d'une viz,
garnye de canivet. ., .
679. Une autre escriptoire de cuyr eoupponnee doi a
fleurs de lys entaillés. i-.r„„„,
3124 Une escriptoire, le cornet cl la billette d argent
doré, esmaillée des armes de la mère du roy et les pen-
dans de chesnes, pes. 7 o. 10 est. (Inv. de t Maries V.)
, 399 _ Une eseritoire d'or, à façon d'une gaync a
barbier,' et est hachiéo par dehors aux armes d Estampes
et a dedans une penne à escripre, un greffe un compas
unes cizallcs, un coutel, unes furgettes tout d or et pendent
avec le cornet à enque d'or à un laz. dor, pes. S o.
•2 estel. (Inv. de Charles I /, 1" 1 1 )
1402 — Les eseriptoires et autres estuia de 4 cuirs.
les gaines et eseriptoires percées et chevillées du long
bien lovalment, bien cousues et bien collez.
Que nul dud. mestier ne sera tenu (ne pourra) faire
fourreaulx, eseriptoires ne gaine de euir de Iruye, de cuir
de mouton de cuir de quiennedecuir.de besenne.(Sta/.
des gainiers de Rouen, Ordonn. des rois, t. MIL p. 50o.t
1403, - Un de nos sergens vint adjourner le bomber
■ ,,„„.,. ,,ur par devant nostre vicomte de Monslierv, lier,
ou son lieutenant, à son escriptoire. (Lettre de remiSS.,
ap. du Cange.)
1416 — N° 194, Une escriptoire en la quelle a un ca-
dran, et' oud. cadran a un escuçon aux armes de feu lions.
ff jÎWdm escriptoire de bois marquetée où il a dedans
u„s grans eiseaulx de fer dorez et un canivet qui a le
pilui,;,inee et deda usa 'un cainve, dont le manc lie est
rf'areent osmaillc, une petites ..mottes d.ug. ut esinailh ,
u •;, 'aulx d'argent, une petites balances d'argent, une
? nl.i .«.« aveeques une boeste où sonl les
j?emble 4 m. 7 o. (Inv. du duc de Berry.)
I417 _«ne escripteoirc.le cornet et la billello d lar-
aentdo'ré, esmaillée'des ar de la mère du roy der-
% . répassée, cl les pendans de chayennes, pes. 7 o.
I,,!,., (Etat delà vente des joyaux du rohf&V.)
lut7 Z_ \ Pierre Venart. guènier demouran! a Paris,
i; : 1;;,-i;?:r!:;:nî;:T:.ne:^,::;;::-^i:::'o-,:;:n;;
Pôur Kc^tairef d'icelui Sgr comme pour es autres
!,,„,,.. (A. Pinchart, Irch. desarts, L M. p. SU.)
[lt27. _ 7 escriptoire. dorées el ouvrées aux armes de
602
ECRITOIRE
MS. le duc (de Bourgogne) bien richement eslollV'es de las
cl mouchons d'or de Chypre et de soye, garnie chacune
escriptoire de bourse, cornet et canivet à manche d'argent
dorez esmaillez aux susd. armes, si comme il appartient
et est accoustumé en la Chambre des comptes. (Laborde,
(Les ducs de Bourg, n° 867.)
1443. — Pour 6 escriptoires dorées, armoyées aux
armes de madame la dauphine de Viennois (Marguerite
d'Ecosse) garnies de bourses, cornetz, canivetz et troussés
de laz et de houppes de soye, pour la livrée desd. maîtres
et contrôleurs, 8 1. 8 s. (Cple de Marguerite d'Ecosse,
ma. Biblwth. Bichel., 6755, 1" 10 v.)
1447. — Pour avoir assis uug chasseis de boys vitré de
verre en la petite escriptoire dud. Sgr à Tharascon, et
pour avoir fait 2 verges de fer aud. retrait, 5 gros. (Cptes
et mém. du roi René, art S63.).
1456. — Une escriptoire de cyprès, à façon de coffret.
[Les ducs de Bourg., 1798.)
1471. — Dng escriptouère de cuir noir ouvré de mo-
risque. (/»». du roi René à Angers, f" 18.)
1529. — A Thomas Petit, maistre ouvrier du mestier
de charpentier, . . . pour sa peine et salaire d'avoir fait un
c "inpt • ■ lit ou escriptoir. (Acte cit., Monteil, XV° s., liist. 3,
note 33.)
1558. — A Nicolas Morne, marchand doreur et damas-
quineur demourant à Pans, la somme de "2-1 1. t. pour une
escritoire sur la quelle y avoit un homme d'acier monté
à cheval, et un suisse tenant une hallebarde, qu'il a four-
nie < lad. dame. [Cpte de Catherine de Médicis, p. 116.)
I 572. — Pour une escriptoire garnie d'un pendant avec
un tranche plume île Bayonne, avec "2 plumes île Hol-
lande, pour servir ami. Sgr il.- roi), 12 s. G d. (Cpte de
Charles /.Y. Arch. car. de l'hist. de France, t. VIII.
p. 363.)
1572. — 'J grandes escriptoires de cuir duré, à layettes
et secrets, doublés de satin vert de Burges, à 'I 1. 10 s.
pièce, valent ensemble 85 1. 10 s. t. (Sauvai, Cptes de la
freinte, t. III, p. 637.)
1590. - I Ine escriptoire couverte de marroquin de
Levant et argentée, ferrée d'argent, dans la quelle se
sont trouvez une bourse ... i eschevaux de til blanc.
.'! peliz pelotons de mesme til. 12 ininislns à faire reseul,
'.i esguilles, le tout do cuyvre; 6 autres mousles et 7 es-
guilles de fer blanc ri '.'< escheveaux de soye blanche.
dnv. de la duchesse de devers, FréviUe, Biblioth. île
l'Ecole des chartes, série 1, I. III. p. 171.)
1598. — l'u grand escriptoire d'estude en façon de
Mette, fort plat, couvert de velours cramoisi rouge, saufs
le dessoubs doublé 'le satin vert, auquel il y a nue petite
serrure sans clefs, de la longueur d'un pied et 5 poutres
et de hauteur i poulces. (lue. du chat. île Nérac, p. 16.)
ÉCRIVAIN. Les gloses françaises du texte de
le le Garlaude expliquent quel était, au mu' Me-
rle, l'outillage de L'écrivain. Le pi b, assez souvent
reproduit dans i,.. miniatures, pendait auboul d'une
cordelette fixée eu haut du pupitre et servait à tenir
ouverts les feuillets d'un livre.
iiso. — Scriptor habeal rasorium sive novaculam ad
abradendum irdi pergameni siva membrane : etpumii em
babeal mordaeem et plaoulam ad purgandum el equandunt
luperficiem pergameni; plumbum habeal el linulatn sivo
i quibui linietur pagina margine circumquaque,
tant ex parte carnis quam ex p. nie tergi exi tenir libéra,
I ' oi quatcrniu Iquaer] .. cedula sive apendice, tain
upri ioi i pat te quam infi i loi i fplia habeat coniuncta.
Habeal etiam régi trum [cordula libri] ri punctorium
.- quo potiil dicore punxi quaternum meum ■ non
pupigi ». Scriplum uutem m cathedra icdeat, ansis
uiiiinpir elevati . pluteum in Linentibus, sca-
bello api i pedibu ni ftrmiu adeal
8cri| 'i i m | centom |feutre]
pertum Habcot arlavum [cnivetl quo penoam Inf d
liablli -' ni n ad i cribendum, ylo [modulla] n
il ibeal ri donloni voi < < Ive apri sivo
idpoliendum pergamenum ul moi liquescal littern
'm li ibl |1 VOl pOI I " nl'ini ne ob firnieni lonlain
i mi m. il. .le-.,! otiam pi uns In opio ui tet io
h l' uni ii' ) u| m- nubiln " vel aq h li
i ■ i pei imi ■" Ha-
beal l'idiiiin |viket|, i ojos beneflein lus Inlt po ii
si forte fencstrellain [fenestral] impugnel insultus venti
aquilonaris; fenestrelia panniculo lineo vel inemhrana
viridi colore vel nigro distingta munialur. Golor eniui
viridis et niger radiis oculorum prebent solacium. Albedo
autem incensa visum digressat et maxime nimium obt-nc-
tum obtenebrat. Habeat etiam minium [vermilliunj ad for-
mandas litteras rubeas, vel puniceas, vel feniceas, sive ca-
pilales. Habeat et fuscum pulverem.velazurani ,à Salomone
repertam. (Alex. Neckam, De ulensilibus, p. 116.)
1225. — Hœc sont instrumenta clericis necessaria :
libri, pulpita et analogium, crucibulum cum sepo et abs-
consa et laterna, cornu cum incausto, penna, pluiiihum
et regnla, tabula et ferula, cathedra, asser, pumex cum
plana et creta.
1300. — Pulpitum g"" le.trin, et nota quod pulpitum est
assensus graduum ad locum ubi legitur, quia letrinum sive
analogium est id super quod ponitur liber. Sepum dicitur
illud sagimen quod ponitur in crucibulo. Absconsa vas
sive instrumentum in quo absconditur lumen in ecclesia.
Plana proprie dicitur instrumentum ferreum cum quo per-
gameniste préparant pergamenum. (J. de Gai-lande, fi 55.)
ÉCROE. — Écrou. Rognure, lambeau, bande
d'étoffe ou de parchemin. Les anciens rôles ou états
des dépenses de la maison du roi étaient île véri-
tables rouleaux. Par analogie de forme, ce terme
fut employé par les selliers et les pourpointiers luis
qu'ils bourraient l'envers île leurs pièces entre deux
rangs de piqûres.
1378. — Ne doit aucun drapier porter ou faire porter
ses draps ou escroes tistre, fouler ou laver hors de lad.
ville de Rouen. (Ordonn. des rois, t. VI, p. 365.)
1382. — Que nul ouvrier ne soit si hardy de inertie
vielz coton ou aultres vieilles estoflés en aucun garne-
ment neuf pour vendre, se ce n'est contre-envers ou
contre-endroit, ou bourre de .soye ou escroes de soye et
de cendaulx. (Ordonn. de pourpoincterie à Paris, Arch.
reg. des bannières, Y, t. VU, f" 16.)
1690. — Ksi roue. Chez le roy, se dit des miles ou es-
tats de la despense de la maison, qui se mettent dans des
peaux de parchemin qu'on coud et qu'on attache les unes
aux autres, dont on lait de gros rouleaux. (Furcticrc.)
ECU. - l.e bouclier rond de l'époque carlovin-
gienne est, depuis le v siècle, généralement rem-
plan'1 par l'i'iu à somme! arrondi, île forme allongée,
terminé en pointe et dont les dimensions, jusqu'à
la lin du m' siècle, varient de 80 centimètres à
(m 50. Un trouvera pages 57 et 58 trois île ces
types dont les modifications principales datent du
xili' siècle.
Intérieurement à cette dernière époque, l'écu sen-
siblement convexe est en buis nervé et ferré sur les
bords, revêtu île cuir à l'extérieur el souvent orné
■ le peintures dont les sujets, étant îles signes île
distinction personnelle, liassent avec raison pour
avoir donné naissance aux armoiries. L'intérieur
est muni d'une garniture d'étoffe au centre de la-
quelle deux lu-ides mi ënarmes sont fixées paral-
lèlement pour embrasser la pièce. En liant de l'écu
une longue courroie appelée guige permet île le sus-
pendre au col ou de le porter à l'épaule. L'uwiôo
qu'on retrouve encore sur les boucliers ronds du
Ml siècle est raie sur les écUS el celui qu'un observe
sur l'émail île GeofJfroi Plantagenel au musée du
M. m i peut être considéré comme une exception,
lie l'époque île Philippe-Auguste jusqu'au règne
de Louis XII, la ligure de l'écu de dimensions ré-
duites étant conforme aux types héraldiques, s
avons, a cause de la précisj le leurs dates ini-
ti if , choi i dans la série 'les sceaux un certain
nombre d'exemples qui permettront d'observer les
Iilu alunis successive, de l'écu, Mirlnul entre les
années 1 193 et 1237. C'est • période de transition
ECU
603
A à N, 13 types d'écus d'après les sceaux des Arch. nat.
A. 1199. Awwuri, C(e de Glocester. - B. 1202. Damherl de
i N) 13 types d'écus d'après les sceaux des Arc*. -—.-;;; _ D' ,225. ,<„,,„,„ ,,, ,,„„,,0,!. - K. 1230.
Seignelai. - C. 1224. - Ihg». A de ^"'f/J*9^ «86. PMlippe le Bel Contre-sceau.) - H. 1365.
(;ei)/;™, d'Argenton.-J. L275 Roierl //, Me d£«o, . • « > _ ,.. 1241. Alpl se de Portai,
cftarf„ ,-„,,.,. - I. l«0 René * Anjou .- K. 1247. IV.nca M
Cte de Bouloone. - H. 1-26-2. Isabelle de SauU-1 ra,n. - N . U • ^ ^ UnimU,boul,h
0 xv.s. _ sculpl«re dam la cour du musée du Bargello « Florence,
extr. de la Chron. des Saxons.
604
ECU
pendant laquelle le sommet abaisse peu à peu sa
courbe supérieure pour arriver à la ligne droite et
aboutir à un triangle à deux cèles arqués.
Outre ce type que l'on pourrait appeler normal en
France, on rencontre, au xiir siècle, dans les comtés
de Foix, de Comminges et de Toulouse une forme
(fig. Kl tout à fait particulière à ces contrées.
L'ovale choisi par le comte de lîoulogne en I24Î,
est d'un emploi très l'are avant le XVIe siècle.
Le type 0 dit tète de cheval et dont le contour
a l'aspect d'un chanfrein, s'est généralisé en Italie
pendant le \v siècle. Celui de la large (fig. ]'),
très répandu en Allemagne à la même époque, cor-
respond à ce qu'en France on appelait un écu de
joute, comme le définit, en l iiii, le Traité anonyme
du costume militaire. Il faut ajouter toutefois que
cel écn était sommé d'une encoche pour le passage
de la lance. (Voy. la fig. p. 7.)
Dès le xnr siècle, l'écu purement armoriai taillé
ei posé en losange est adopté par les dames et, dans
la série des sceaux du XIVe siècle, celui de la com-
tesse d'Alençon présente un hexagone encadré d'une
rosace à six lobes et à six pointes.
\. I 100. Si l'ad férust sur l'escul de Tulete.
(Chanson de Uni, m,!, sir. 119. v. I5(î8.)
Surcez escuz mult granz colps s'entredunont;
Trenchent les quirs é cez fuz ki sunt dubles,
Chéenl li clou, se poceient les Imcles.
(/(/., sir. 2.7J. \. 3588.)
\. I I7S. Vestir haubercs é bruines, lacier ces liealnes
[freis,
Prendre parles énormes ces escuz vianneis.
[Chron. de Jourdan Fantasme.)
i 180. 0 les bran létrencent les 'mus escus d'O-
[trante.
.. . Aiitn.'unii'. li lierl del roit ospifl Irciiçaul
Si grant cop en l'escu à fin or reluisant,
Que par desor l'escu l'eut les ais d'olifant.
... Des escus s'entre hurtent si fort en trespasant,
Que les boucles froisièrent qui sunt d'os d'olifant.
i/.i romans d'Alexandre, passim.)
V. 1220. Fièrent des brans d'acier sor les escus à ais.
... Soi les escus a .m' m- sunl granl cop (luné.
Q les ais el del euir i a petit duré.
(Lrs I fils Aymon, p. 22 et 39.)
1225. Scutarii prosunt civitalibus tolius l'.allie, qui
vendunt mililaribus scuta tecta lela, eorio et auricalco,
loonibua .a foliia lilioruin dopicla. i.l. .le Garlande, S 9.)
1230 Gn ps se donnent devanl ens escus bis,
Que il emportent le tainl el le vernis.
(Gaydon, \. 2129.)
\ 12*0. Au i ol h pendent i. ii.it escu pesant,
Painl a ../m .a gentement :
Environ l'urlc currenl li quatre vont,
El de l'abismc j • l le fondement
i ' i toi el tei i .■ t.ii | ... compasiement;
l)i u la boucle le soleil .pu roplent,
(Otinel, v. 299 i
\. 1250. En l'escu d i col ot paint .1. gent miracle
A ii •• Sur résusi iia saïui I. idrc
Il le uni en s. ,i, col pu la guinche .le paille.
i \ye ./ Ivignon, v. -J7:m i
\ 1 260. Bien L- cuida férii m l'e cul d'olifant.
(Doon de Wayenee, * 17 1: i
1300 Oliviers poinl ferrant, le branctienl o
Pai dOl ml ".i le. m a ..u OSCU I I. .
< l ierabras, v. 794. i
1309 Et aura escu de fust et do cuors ot do ver (au
H ment, [( oitume ■/<■ i ombal <iu > I
"""''' «i Rohan, Lobineau, fi ./.• l'hist. d,- Bretaune
i il, col. Ifl
1316 I es Irlpbolri de ... moi de Bow
"'.'"' d ,..,, pu ,i, i /„, ,;,■ Hahaut
./ |rfi
1322. — Un grant escu des armes monsingneur pour
targier et 2 vies escus .les armes vièses à labiaus. (lue.
du Cte. île Flandre, p. 217).
V. 1330. — Et premerement il ordenent que uns ches-
cuns qui sera de l'ordent de sainte Catherine pourteyl un
escu de pers à IVsmage de sainte Catherine vermeille,
corounée d'or, à une espéc blanche à la main destre, et
à la main cenestre m dit : pouk mieux valoir. (Stat. de
l'ordre de S" Catherine, Chevalier, Choix de ilocuni.
inédits s. le Dauphinê, pièce 6.)
1337. — Pour 2 escus do hoinne pointure eslevées, qui
demorront au moustier, 10 s. de gros. (Obsèques du Cte île
Hainaut, Ertr. Dehaisnes.)
1347. — Ad faciendum 1 scuta de armis régis guartel-
lata — una ulna de velwott, 1/2 lit), auri de Gipre, 1/2 lib,
serici, 200 doubletlz in garnisturis. (Cptes de la garde-
robe d'Edouard III, p. '■'■'.)
1383. A l'arçon de la selle li pendoit li escus.
(Cliron. rimêe de Duguesclin, t. 1, p. 07.)
1400. — Pour avoir garni pour le roy 2 escuz à jouster
couvers par dedens de cuir vermeil housse et le contrebas
0 veluiau vermeil l'entré par dessous et cloué sur rubans
d'..r de petiz clouz dorez, et les courroies recouvertes dud.
veluiau vermeil.
Et pour avoir recolé et mis des os et des nerfs en un
desd. escus, pour ce faire (non compté le veluiau) 70 s.
(Cptes de l'écurie du roi, (° 21 v".)
1402. — Pour un escu pour la jouste, pour le roy,
ycellui escu fait de dens de cheval et d'oz, 13 1. 10 s. t.
(Ibid., (■ 73.)
1418. — Proposèrent que avant que les Bourguignons
venissent à Paris, ne que la paix se fist, ils vendraient
Paris au roy d'Angleterre; et tous ceux qui pas ne dévoient
mourir dévoient avoir un escu noir à une croix rouge, et
en firent faire plus de seize mille qui depuis Curent mimées
en leurs maisons. (Julien, d'un bourgeois île Paris, p. 027.)
1446. — Les escuz à quoy on jouste en France, sont
faiz de bois premièrement, d'un doy espès et nervez tant
dedans que dehors d'un doy espès ou moins; et sur lad,
nerveure est couvert de petites pièces larges el carrées du
grant d'un poinl d'eschiquier de tablier, qui sont faites
d'os le plus dur que l'en peut trouver, et le plus commu-
nément sont faictes de cornes .le serf endroit la coui ne,
de l'endroit proprement de quoy l'en fait les noix aux
arlialestes.
Item, Ied. escu, depuis 2 dois de dessobz la veue du
ciui-io senestre jusques demy pié plus lias que le code el
.le largeur du moins :', espans ou 3 espans et demy, el est
fait Carré par dessus, excepté que depuis la llloyolié île la
largeur de l'escu au hault, il est voluntiers eschancré de
:i doiz de bas, .-! Ied. escu ronl par dessoubz et enfoncé au
moi lieu de '■'■ ou i doiz, laquelli Ibnceure luy donne
façon d'une petite voslurc qui sert ào-lle plus aisé' à con-
duire de la main le cheval.
II. ni, et l'ait l'en voulentiers 2 partais de l'escu pour
attacher la liesse a quoy il esl pendu au Colll, à un il y
pié el :i doiz depuis le plus h. mil dud. escu en avan, el
auiaut pareillement du long el do la largeur vers la partie
senestre, [Traité anonyme du cost. miïit. [rainais, p 8 I
I 448. — A Daniel Sauvai;;.', sellier, ileniom anl auil. lieu
de Tours, pourS escuz do jouste couvers de pièces de corne..,
10 osi . (Cptes el iiiéin. du roi Mené, art. 595.)
1449. l.à jousterenl en h. 'aux escuz le cor. (Le roi
René, Le pas d'armes de la bergère, t. il, p, 53.)
1543. — A Jehan Bacholer, paintre, pour avoir paint
!î douzaines d'escus de fer blancq pour mottre sur les cha-
i \ . .i s des vivandiers, allons au camp devanl le Chnsteau en
i imbn i où eatoit l'emporeur nostrosiro prosl n donner
la bataille aus Iranchois, 7 l. 13 s. i IrcA. de Douai, Cptes
de la Ville, Extr. Dehaisnes.)
ÉCUELLE. — Plus creuse que nos assiettes mo-
ilerues, l'écuellc d M'ii âge correspond à un
type que I' 'etrouve encore aujourd'hui dans la
faïencerie de campagne. C'osl une sorte de gamelle
ou de jatte dont le galbe varie suivant ses nom-
breu\ usages. I.es plus plaies élaienl réservées .'m
orvice de la laide. Pour les fruits on avail des
■'■i uelles pins creuses colin Iles que niiiis don-
KCl'ELLK
605
nons(lig.Ael B)s et l'on peut compter parmi les plus
profondes le me assez compliqué, coi se de cinq
pièces, connu, d'après Picolpassi, sous le nom
d'écuelle d'accouchée.
Les écuelles les plus communes se faisaient, au
xm» siècle, en bois, et au xvf, en Faïence non dé-
corée dite de vilains. Cependant le livre des mé-
tiers d'Etienne Boileau range dans la fustaille des
pièces do madré, sorte de sébilles faites en boude
choix el l'inventaire du duc de Berry, en 1416,
mentionne buil écuelles de ce genre donl sepl
ètaienl peintes à ouvrage de Damas. La vaisselle
des pauvres comprenait des vases de bois pris le
jeudi saint pour la cérémonie du Mandé et d autres
servant de nappes de communion à des religieux.
plus grandes de to'utes. Dans l'inventaire d'Olivier
de Clisson, au i mencemenl du w siècle, le poids
moyen de deux cent cinquante-huit pièces d'argent
est de 518 gr: les et celui de dix petites est de
375 grammes.
1260 — Quiconques veut eslre esquelier à Paris, c'esl
à s ivoir venderre d'esqueles, de hanas de fast et de madré,
de auges, [burches, pèles, 1 sches, pestuiz et toute autre
fuslaifle, estre le puet franchement. {Reg. d ht Botleau,
lit. 19.)
1302 — Une grant escuele à aumosne et 3 bacins à
donner yane, pes. environ W m. (Inv. de Raoul de Nesle,
p. 129.)
1327 — Mgr me bailla 41 escuelle d'argent, vieilles
pezans 59 m. I ». elje li en Bs îaire 30 escueles neuves
iiui pesèrent 60 m. t o. 5 est. et aiuBi m il mond. un
marc 5est. d'argent qui vaut H.2 s. (Pris des denrée» el
marchandises, Arch. KK, reg. 1339, pièce 3.)
13^7. _ 2 scutellas argenteas pro fructibus reponendis,
signalas inlus in margine cum uno scuteto el uno leone m
eodem sculpte (/ni». Ap. du Cange, V Scutetum.)
B
Xiv» s. — Intérieur et coupe d'une écuelle d'argent verre,
repoussé et ijracé, à ombilic d'émail. Collection de
M. Basilewsky.
Au \iv siècle, l'écuelle figure dans l'argenterie
de table. Le riche trésor du duc Louis d'Anjou en
comptait trois cent quarante-deux, sans autres in-
dications que celle de leur poids; cependant les
pièces d'orfèvrerie de ce genre comportaient alors
une ornementation repoussée et souvent nue sertis-
sure d'émail au fond ou une gravure d'armoiries
sur les bords. Dans des dimensions peu usuelles, un
texte de 1389 qualifie d'écuelle un vase pesant qua-
torze livres. Parmi les plus petites on allribue en-
core ce nom à de larges bobèches surmontées d'une
pointe pour y fixer le luminaire des églises. Les
écuelles à oreilles soûl plus connues parce que,
dans la série des pièces d'étain anciennes, un cer-
tain nombre s'est conservé jusqu'à nous. 11 y avait
aussi des écuelles de toilette, des écuelles à barbier
et des écuelles à aumône, vraisemblablement les
\l\c s. — Écuelle d'argent à ombilic d'émail,
app. à l'auteur.
1360, — N" 714. — Une escuelle d'une pierre appelée
pourcellaine, bordée d'argent doré etesmaillée, et est le
champs d'azur, el \ a gens qui chaeent et les autres jouent
à plusieurs jeux. Et a sur led. dosl 3 escussons de nos
armes à anelez pendanz, et il ya 3 fretelz d'argent dorez
à perles, à petiz grenez, et sur chascun fretel a une petite
langue de serpent. Et est le pié de lad. escuelle d'argent
dore et semé de 6 esmaux, et en chascun esmail a la teste
d'un apostre, et poise, pierre et argent et tout 6 ni. G o.
12 il. , ,
iN°717. Une escuelle d'argent, durée dedenz et dehors, a
larges hors esmaillés de nos armes, lit poise 2 m. Go. lh d.
N" 758. Un chauderon d'argent tout hlane, el est nmiit
par le cul et ploie' par le bort comme une escuelle. 1/;»'.
de Louis d'Anjou.)
1372.— Une grande escuelle à aumosne. (Inr. de Ri-
chard Picque.)
1376 — A Allebret, orfève (Auberl de llyier, graveur
de monnaies) du Cte de Flandres, pour la façon de petites
escuelles et plats d'argent qu'il a lai/, du c landemenl
de madame, pour esbalre mademoiselle Marguerite (àgee
de -2 aos), 9 ir. (A. Piochait, Arch. des arts, t. m, p. -'•' I
1380 -V 1568. Douzaine et d ye d'escuelles d'aï -
«jenl dore, dont eu li a en chacune ou fous une fleur de
lys rérue par dehors el aux 1-.' autres a en chacune 3 escus-
sons auïd. armes, pes. 3-2 m. I o.
X 1699 I petite, escuelles d'argent blanc à seignier,
dont les 3 sont aux armes de la royne Jehanne d'hvreux
ou fous dehors, el une aux armes de France ou fous de-
hors, pes. I. m. 3 o. (Inv. de Charles Y.)
1388. — Dtuntur tacus, eugiarius etforcellis argi uti et
utuutur scudellis et scudellims de pelra. (DemUSSlS, CWOn
Placenlinum.)
606
ECHELLE
1389. — Scudellae 56 deauratse cum diversis operagiis.
— Scudellam argenteam cum nigello, libr. 14. (.4p. du
Cange.)
1398. — 150 cscuelles de bois et 13 plats pour servir
13 pôvres, pour Mds. le jeudi absolut... 40 s. t. Et pour 8
douzaines cscueilles de bois pour servir 13 povres par ma-
dame la duchesse, le jeudi absolut, 22 s. 10 d. t. (Laborde,
Les ducs de Bourg., 6653.)
XVe s. — Très petite écuetle d'étain à monogramme et
inscription. De In série des jouets provenant de la Seine.
App. à M. Feuardent. « sopre dio non e singnore. sopiie
SAL NON E SAPORE. •>
V. 1407. — i douxaiues de escuelles d'argent dont a
une cassée, pesant chascune 2 m., marchés à LM sur les
bors.
1 douxaines d'escuelles d'argent doreez dehors et dedenz
marchées es hors de un leon, pes. 2 m. et demi chascune
escuelle. Ihir. d'Oliv. de Clisson, p. 6 et 7.)
1416. — N° '.131. Une escuelle de bois, pointe par de-
dans de vermeil et dehors de couleur tannée, 2 s. 6 d.
N" 1176. 7 escuelles de bois, ipie grandes i|ue petites,
paintes à ouvrage de Damas. [Inv. du dur île Hemj.)
1420 III douzaines et 1 escuelles d'argent blanc,
armoyez soi les Imrs aux a nues do MdS, pes. 890 m. (Int.
de Philippe le Hun, 1199.)
1 460. — Il y cust jusques à 800 chevaliers séans à table
et si n'y eust clov <| ni n'oiisl une daine et une pucelle à
"n costé, ou à son escuelle. (Perceforest.)
1474. - I ne .■ eue I h- d'à r- en i , l'aide à oreilles. (Inv.de
laCteiiede Montpeniier, p. A.)
S. d. — Mouaehi de Lyra habenl :l Ijlias ad SCUtellas,
(Charlul. norman., ap. du Cange.)
S. d. — si rjuis autem privatis diebus... voluerit commu-
ai accedit tam Bd pacem quam ad communionem in
sua ordine. Debentautem singuli its se scutellœ adjungere,
ut si foi 'e inti i umend aliquando corpus Domini, vel de
orc sumentis vol de manu porrigentis lapsum fuerit, nisi
m eut'- ll.iiu cailen- nui) possit. (I)isriplina DiviontniU
ma.)
1508. - Une oscuelle i oreilles el ung cuillier, t m.
1 o. S gros. [Inv. de l'archer, de Rouen, p. 501.)
1522. Et i ii a .mi n m- (a i:n y en Bourgogne) les
10 1 iiioi le boisseau qui contienl 3 couppons, el les
i b i • i • . 1 1 r la q :l le 2 quarti font le bichol
qui i i ii p| gi andc mei in e de Bussy [poui le n ornent |,
[Ap du Cange, v* Bieheragium.)
1536. I ne escuelle ronde i oreille, avec un aulre
m, b- (.mi d'étain, -i ni chacun une ci Ile pour
i ' ' ai '.e, le malade . (Inv de l'éal. de Marcé,
1536. -Une vieilli i cuiollc parfonde, a 2 oreilles d'ar-
Seni doré, servant & humer le bouillon avecqss cuyeilière
e m (/m de Charïe Quint |
1547. - l'uni 80 petili i ' uelle de boj . lei quelle
lurent mise sui le ifllion attai lu i di d in la muraille
de la chappelle dud. Saint Cloud, poui sorvli à moslrc,,,
cierges, 37 s. 6 il. (Cpte des funérailles de. François I"
p. 251.)
Von^»5SH«t
1545. — Ensemble et pièces démontées d'une écuelle
d'accouchée, d'après Picolpassi, L'art du potier, fig. 29.
I 548. — Adonc est à seaveoyr que les 5 parties dont se
compose l'écuelle des femmes en couches, toutes 5 font
leur besoingue, et posées les 5 ensemble forment ung seul
et mesme vase. Mais pour mieulx estre comprins, nous
veovrons le dessine (fig. A). Ce sont les 5 parties de l'es-
cucile. Le plan où gistle n° 2 va sur la concavité del'escuelle
le n" 1 ; le creux de l'ongresque est tourné surs le pied de
tailloir, la salière est ainsy posée deboust sus le pied de
l'ongresque et sus elle se met son coubverclc comme on
veoyra. Vccy (l'ig. B) comme les parties adioustées fonct le
seul vase présent ; chouse de non chestifve invenction
Maicnts le font de 9 parties et ce vase se nomme vase de
5 ou 9 morceaux... (Picolpassi. L'art du potier, p. 19.)
La mesure de l'oscuelle C sera de 9 onces et demie à 7
et demie et sa hauteur de 2 et demie...
Blanc à escuelles : Fondant marzaeot 30 lib., estain 17,
plomb 1. C'est une couleur qui se donne aux escuelles des
vilains, à quoynese met ne peinctures ne coubverte. (Id.
p, 18 et 51.)
1555. — Sur lesquels liens et croix furent mis broches
el écuelles, autant qu'ils en poli eut porter, et de chandelles
semblablemenl. (Olisei/uex de Jolianne de C.axlillc, Hall, tic
i,i Comm. d'hitt.de Belgique, I8110, p. 486.)
1589. - 2 petites escuelles d'argent, à laver la bouche.
[Inv. de Catherine de Mettais, n" 161.)
1591. A David de Viiniuil, oifebvre du rny, pour une
escuelle d'argent, à oreille, couverte, vormeillée d'or, avec
euiiier, fourchette el racliz, pes. 8 m, et demi, 38 esc.
11 'i Cptes roy. de P. de Laoruyère, f° 186.)
1595. 58 escuelles de 1er blanc, le huit cacheté ,\»
cachet dud. s1 de Coustures. (Inv. de Jeanne de Bovtr-
deiller.)
ÉCUME DE MER. Il m- srinlilr pus que cette
matière 1res tendre, qui est une combinaison de la
silice avec la magnésie, ail été anciennement em-
ployée a la sculpture. Le seul texte que nous ayons
ù produire permet néai ins de supposer qu'au
mi1 siècle mi en faisait des cuillers. A la même
ECURIE
607
époque, l'écume de mer entrait, suivant Weckcr,
dans la composition d'une poudre dentifrice.
1546. — Un drageur avecq 2 louches, l'une d'argi
l'autre comme d'escume de mer. {Inv. de l'abbaye de
Un n li ie a nés.)
ECURETTE.
V. 1300.
Cure-oreilles.
Si ai t < « t l'appareillement
Dont feme lait forniement,
Rasoers, forces, guignoeres,
Escuretes et furgoires.
{Lr dit du mercier, Prov. et tin-ions fiopul., p. 19.)
1380. — Un petit coutelet, à façon de furgette à furgier
dcns el .i curer oreilles, el a le manche esmaillé de vert,
pes. I estel. d'or. [Inv. de Charles V, n° iS-J.s.)
ÉCUREUIL. — La dépouille de l'écureuil, très en
faveur, du Mit0 à la lin du \v siècle, disparait
presque entièrement au \vr , dos fourrures affectées
au costume des deux sexes. Son prix reste assez
modique comparé à celui des martres el de l'her-
mine; on voit néanmoins par certaines dél'en-e-
ecclésiastiques qu'elle était rangée parmi les four-
rures de luxe. Voy. ce mot.
L'animal lui-même, qui s'apprivoise facilement,
était fort recherché par les d imes. La reine Isabeau
de Bavière portait avec elle son petit écureuil muni
d'un collier à broderies de perles. Ce fut une mode
qui de la Cour passa à la ville, car nous avons vu
maintes ligures de femmes auxquelles l'image de
ce petit rongeur sert d'accompagnement. En voici
un exemple pris sur un manche de couteau de l'é-
poque de Charles VI.
V. 1360. — Hanche de couteau en ivoire, app. à l'auteur.
XIII0 s. Li surcoz fu toz à porfll,
Korrez de menuz escureux.
(Dauberée, Jiihinat. Fabliaux t. I, p. 202).
Menu vair ni escureus
De prisent pas une pomme.
Emane ne Plans nignaus
Ne gros vair ne les chevriaus.
(La queue du renart, Ibid., t. II, p. 00.)
1260. — Vair escuriaus, lièvres, connins, chevrel et ain-
gnel de cuirien cru, doivent les 25 piaus, obole de tonlteu...
Nul garnement de ventres, de braicus ou de creistes,
de croupes, de gorges ou d'escroies ne doit rien de tonlieu,
se li garnement n'est <ie ventre de vair ou d'esenreus. (Reg.
des métiers de Paru, p. 329.)
1276. — Ne monachi aut canonici regulares de estera
forraturis de griso aut de vario aut de scuriolis, vel cen-
datis... utantnr. (Concil. Salmurience).
I 35 I - p une fourreure de doz d'escureux de Calabre
tenant surtout 168 d"/ à fourrer un mantcl pour madame
seur Marie de Clermont, religieuse à Poissi, 6 s. le doz,
8 1. 8 - | pi i roi d ! I de la I ont aine, i 19.)
1371. — \ii i'.. Fourrures d'escureurs seront faictes de
droicle moison et sans y mettre nemerler pann; aucunes
pennes d'esquevinettes, ventres ne dos ; .-t la quelle muison
sera, c'est assavoir celle de 6 tiers, de II ventres, II dos
et de 24. dos pour l'estoffer el non de mains. (0
pelletiers d'Amiens, i
1387. — P avoir rail el forgii petit blouque et
un mordant d'or, iceulx esmaillés a K et E, mis el assis en
un petit collier brodé de perles, pour l'escureul de madame
la roj ne, 26 s. p.
A Symon de Langres, pelletier demourant à Pari-,...
pour II auinuces d'esenreus de Calabre, fourrées par dé-
tiens de menuvair. . . pour les 11 chappelains de la cliap-
pelle ilu i'ov, au pris de 12 1. la pièce [Cpte roy. de
Guill. Brmel, 1- 65 v° et 96 v°.)
V. 1390. Por faire surecos ouvers
Cours et longs et des menuz vers,
Gris escureux, fines laitisses,
Afin que plus soient failisses.
Pannes de roix leur sont moult bonnes.
(Eust. Descliamps, Le miroir du mariage, p. i
1393 Quod pelles qune ex dorsis scuroliorum erant
confecte non bene saisonate. {Arrêt du Parlent., ap. du
Cange.)
1416. — Escureuil noir, le dos 3 1. 16 I. d. le cent.
(D. d'Arcq, Cptes de l'argenterie, p. ill.i
1433. — Contenront tontes fourure! d'escureux et de
poullane 44 peaulx. et s'elles sont de 3 pans, liô piaulx et
non mains, i Maniement des rainers d'Arras, p. 274
1 502. — Quedam roba de bruneta rubea cum capucio
ejusdem coloris superlunicali de escuriolis et dicto capucio
de grosso vario furratis, precii i 1. 10 s. (Inv. de Guil-
laume as Feues, p. 3.)
1561. — y 16. Cng petit escureulle d'argent devant sa
caige, sur un petit pillier. avec ung pied carré de la hau-
teur de 1 poulces et demy. (Inv. dû chat, de Pau.)
ÉCURIE. — Les ordonnances de l'hôtel de Phi-
lippe le Bel paraîtront sévères si on les compare
aux tolérances de la Cour de Bourgogne et aux
avantages sans nombre accordés pendant le \\ siè-
cle aux officiers de l'écurie des ducs. A la Cour de
France ce service obligeait à ni xactitude qu'in-
dique l'existence des mereaux. Nous choisissons
dans les épaves de la Seine un témoin de ces an-
ciennes coutumes.
XIV° s. — Offiee* de la maison du roi, méreau de
l'écurie, d'après Forgeais, Variétés numismatiques,
p. 150.
1285. — Nul ne prendra rien en l'escurie. . . G'esi assa-
voir selles. saujïli'S, seinv-au-les, liai - , e-penni-,
sommes, bahus, chapeaux de feutre, ne nule autre
quelle qu'elle soit. {Ordonn. de l'hôtel de Philippe le Bel,
ap. Leber, t. XIX. p- 34.)
1474. — L'escuyer d'escuyrie, quand le prince jouste
ou tournoyé, doibl avoir les parures du prince el son che-
val eu quoi il a jouslé et tournoyé, pour cliascune fois,
quelque riche qu'elle -oit, réserve l'or pur et lapierrerie,
car ce revient au prouffit du prince. (Oliv. de la Marche.
Etat du due de Bourg., p. 28.)
i486. — Aux chevauclieurs d'escurie, pour un esmail
fins
ECUSSON
aux aimes ilu duc de Bretagne. {Chambre des Comptes de
Xanles.)
ÉCUSSON. -- Dans le Traité du noble office
d'armes, l'écusson est un écu de joute. Ailleurs ec
mot caractérise l'insigne armoriai qu'au moyen âge
on niellait un peu partout et que portaient sur eux
d'une manière évidente les messagers des rois,
princes ou seigneurs, comme les messagers des
villes. Cette pièce de livrée s'adaptait même à des
colliers de chiens. Voy. Iîoite et ÉMAIL de messager.
M s. — Ecusson de messager, en cuivre entaillé, aux
armes de la ville de Florence qui sont : d'argent à une
/leur tle lis jlorencée de gueules. App. à l'auteur.
1355. — Le duc de Normandie (Charles V) achète de
Thibaut Malcboce, orfèvre à Paris. 7 ceintures dorées, et
5 écussons dorés a pendre au < ■ < « 1 1- . (Arch. Jonrsunvault,
ii" 730.)
1399. — Un escusson d'or esniaillé de NostreDame et
S. Denis, pendant à une chaisne d'argent, pes. ensemble
I in. 5 est. (/ni), de Charles 17, f' 138 v\)
1423. — A Adrien Lebaere, orfèvre, pour avoir fait un
escuchons d'argent don' de l'enseigne de la ville, pesant
once et demie et 3 estrelins, haillic à porter à France
Depois, anchien messager de la ville et valet de l'argen-
terie, 38 s. :i d. (Arch. de Saint-Omer, Cptes de la ville,
extr. Deschamps de l'as)
I 450. — Icy après est pourtraicte la façon et manière. .
comment les poursuivans baillent lesescussons désarmes
desd. juges à tous ceulx qui en veulent prandre. (Le roi
René, Devis d'un tournoi.)
V. 1450. — Devoit avoir le chevalier (au xiv" siècle,
pour les tournois) le bachinel à tout la garnison et un
escuchon de balame sur le col, couvert de cuyr, avec les
couvertes pour les attachier, au brayer ou à la cuirie.
(Sicille, Traité du noble office d'armes, ms. Bibliolh.
Hichel 387, I 51.)
Vi agei muni dt ion icusson, d'après un
tableau lalirique de l'école flamande
1455. — l"2 escussons aux armes de M. S. (d'Orléans)
et de madame et de M. S. de Beaujeu, pour leurs lévriers,
30 s. (Laborde, Les ducs de Bourg., 6730.)
ÉCUSSON. — Emplâtre.
1483. — A Jehan Gascoing, appoticaire, pour demyc
aulne de tafTetas (rouge) pour faire des escussons p
servir en l'estomac de lad. dame (la reine) 20s. t. (Argen-
terie de la renie, Cpte de P. Burdelol, (° 50 )
1533. — Pour Anthoinetle de Bar, ung escusson com-
posé de plusieurs pouldres aromatiques, 14 s. t. — Pour
ung escusson composé de A onces mastic, fait selon la
récepte, 15 s. t. [Cple île pharmacie de l'abbesse de
Juuarre, extr. Lhuillier, Arch. des Soc. sac, avril 1870.)
ÉCDYER TRANCHANT. — Ses fonctions, réduites
dans nos mœurs modernes à un emploi de pure
domesticité, riaient, à la Cour des rois et des prin-
ces, exercées par des gentilshommes de la plus
haute naissance et souvent pourvus de titics mili-
taires. Cet office honorable consistait, avant l'usage
de la fourchette, à tailler, à l'aide d'une paire de
couteaux, les viandes et à les présenter sur table
après en avoir fait l'essai. Voy. Couteau a trancher.
Ducimus statuendum quod 3 vel i scutiferi, natalibus
seu privilcgiis militaribus insigniti ad scindendum corani
nobis et aliis peragendis que pro comeslione crunt nobis
apposita assumantur. . . Nec ignorent eorum sollicitudini
pertinere quod cultellos mundos et bene scindenles habeant
providere, ne ex inbabililale scindendi vel alias aliquod
faslidiuin nobis raleat generari. . . Statuimus lirmiter ob-
servandum quod de omnibus et quibuscumque cibariis
qua; nobis apponentur pnedicli nostri scutiferi non nmit-
tant pnegustare. (Leges palat. Jacobi II, reg. Major., as.
du Cange, v" Scutiferi. i
ÈDRE. — Le lin et soyeux duvet de l'eider des
mers glaciales, l'édredon était rangé, au xnf siècle,
parmi les fourrures de luxe.
1260. Encontre ont une pucele.
. . .D'un drap de soie estoit vestuc :
. . .La pêne d'edres lu bendée
D'ermine de gris géronéc.
[Li biaus desconneiis, v. 1511.)
EFFIGIE. — Figure de ronde bosse résultant d'un
modelage ou d'un moulage exécuté en cire, en terre,
en plaire ou toute autre matière plastique, et des-
tinée soit à un ex-voto, soil aux pompes d'une céré-
monie funèbre, soil à la perpétuité d'un souvenir
historique relatif à une personne de distinction.
A bien peu d'exceptions près, huiles les effigies
anciennes, comme on en voyait encore au \vu" siècle
dans l'église de Westminster, sonl aujourd'hui dé-
truites. La fragilité de leur matière était un obstacle
à leur conservation, cl c'esl à peine si 1rs textes
uni pu sauver de l'oubli quelques iiiiins parmi les
artistes à qui furent confiés ces intéressants travaux,
Voy. Représentation.
1389. — A Dyne lta| de. marchant et bourgeois de
Paris, la somme de 160 Ir. d'or pour une ymago de cire
p m e rait faire de notre grandeur et mettre on un taber-
nacle devanl s, Pierre de Luxembourg [& Avignon]. | Lettre
de Charles 17, Arch. dt l'art franc., t. V. p. 84*.)
1455. — El de ce, mon D je l'en appelle à les-
molng ''I aussi la beunisle mère, à la quelle je le unir < I r-
cîro, armé de son harnois. de son destrier ci housse* do
armes, toul pesant 30001, [Lepetii Jean de Saintré.)
1461. — Pour 36 aunes drap d'or fait sur velute ora-
ii vermeil, don) a esté faisl ung grant poisle sur le
quel '■ lui l'ostature dud, feu Sgr. à l'entrée de Paris et
Saint-Denis en France, an pris de ;m escut l'a valent
1060 esc,, pour ce 1443 i. 16 s. t. (Cpte des obsèques de
Chai 1rs VII, p. 66.)
1466 Pour payer un vou do cire pesant 15 I., de la
repn i ntation de mail. une a le Franco, sa lllle, qu'il
ÉGI.OMISK
fi09
(le roi) a fait nflVir en Juin devant l'image N. 1). de
Cléry, Il I. IS s. [Cptes roy., op. Laborde, Glosé i
1510. El sur led. drap estoii l'effigie dud. seigneur,
pourlraite au vif ornée d'habits archiépiscopaux. (Obsèques
du ctint. d'Amboise, Ibid. i
1531. — Sur led. drap estoii l'effigie dud. sieur (Louis
de Brézé) pourtraicte au [dus vif que faire on peult. (La-
borde, Ibid.)
1547. — Aud. François Clouet painctre,... la somme
de 292 I. 10 s. t. — Pour la terre à poicliers (potier)
qu'il a convenu avuir pour faire les 3 effigies des feu roy
et de messeigneurs les daulphins et d'Orléans, 20 s.
Pour le sallaire de IN hommes qui ont besongné durant
3 jours et 3 nuit/, ausd. effigies, à raison de 45 s. par juill-
et autant pour chacune nuict pour t d'iceulx hommes, el
30 s. t. pour chacun jour et autant pour chacune nuicl
pour chacun desd. hommes, 80 1.
...Pour 6 sais de piastre qu'il a convenu avoir pour
faire les creux, tant desd. effigies que des mains, 12 s.
Pour le sallaire de 3 autres hommes qui ont broyé le
pappier pour mouiller lesd. effigies et manier par l'espace
de 2 journées, à raison de 15 s. par chacun jour, 4 1. 10 s.
... four le sallaire de 6 hommes qui ont aussi besongné
par l'espace de 3 jours à mouller lesd. effigies et mains.
à raison de 30 s. à chacun par jour 27 s.
... Pour 4 t. rongneures de pappier pour mouiller lesd.
effigies, 20 s. — Pour du sain doux à gresser les maulles,
10 s. — Pour une esponge pour mouiller lesd. effigies,
5 s. — Pour le boys et charbon qu'il a convenu avoir pour
sécher lesd. effigies et mains, 3 1. — Pour le poil qu'il a
convenu avoir pour faire les barbes et cheveulx desd. effi-
gies, 13 1. 10 s. —Pour les paintures et colles, pinceaulx,
liuille de pétrolle et autres estoffes qu'il a convenu avoir
pour lesd. effigies et mains, 10 1... — Pour 4 casses de
boys pour mettre les 4 effigies, à raison de 15 s. la pièce,
60 s. — Pour la noircisseure desd. casses. 20 s.
... Et pour les peines, sallaires, journées et vacations
dud. Clouet, tant d'avoir besongné jour et nuit auxd. effi-
gies que à la sollicitation des autres ouvriers, 90 1. t. —
Les quelles parties montent et reviennent ensemble à lad.
somme de 303 1. 11 s. t. (Cpte des funérailles de Fran-
çois I", (' 301 v°.)
1559. — A François Clouet dit Janet, painctre et vallct
de chambre dud. Sgr (le roi)... 20 s. en piastre, buylle
et pinceaulx pour mouller le visage et effigie d'ieeiluy
deffunct roy (Henri II), — 30 s. en terre de potier pour
faire les modelles dud. effigie et des 4 mains... 8 s. en
piastre qui auroit esté emploie a faire les creulx, tant de
l'elfigie que des 4 mains... 12 1. 10 s. pour 25 1. de cire
blanche mise et emploiée pour faire lad. effigie et les 4
mains... 48 s. pour 6 1. de séruze pour mectre avec la
cire. (Cpte des obsèques de Henri II, Grandmaison, Mém.
de la Soc. archèol. de Touraine, t. XX, p. 82.)
I 584. — Sus ce grant lict d'honneur estoit posée l'effi-
gie dud. feu seigneur, tirée au vif et d'après le naturel,
les yeux levez vers le ciel, les mains joinctes. (Obsèques
de François, duc d'Anjou, ap. Laborde.)
1640. — Dans le choeur de cette grande chapelle (de
Westminster) l'on voit dans des armoires les effigies de
plusieurs princes, faites de cire et premièrement celle de
la reine Elisabeth revestue d'un manteau royal de velours
cramoisi. — Celle de Henri VII et d'Elisabeth fille
d'Edouard V, sa femme. — Celle de Henri VI et de Cathe-
rine, fille de Charles VI, roy de France, sa femme. —
Celle d'Edouard III et de Philippe, comtesse de Haynault,
sa femme. — Celle du dernier prince de Calles revestu de
velours rou^e fourré d'ennines sur un habit d'escarlatle
qu'il avoit lorsqu'il tomba malade. (Mandelslo, Voyage des
Indes, 1. 3, p. 602.)
EFFRANCHE. — Pièce jumelle percée de trous,
posée longitudinalement etdans laquelle s'assemblent
en dessus les barreaux d'une charrette.
S. d. Print un baston appelle effranche ou ridelle de
charrecle. (Arlic. JJ. 172. pièce 12.)
ÉGLANTINE. — Couleur de rose.
1459. — Pour 5 quartiers doubleure pour doubler les
pli tz et froncer le hault des manches d'une robe d'esglan-
tine décoppée, que led. Sgr (le roi) faisoit faire pour le
jour de la Trinité, au pris de 30 s. t. l'aulne...
Pour une aulne de taffetas de Fleurance pour doubler
GLOSSAIRE.
les manches d'une robe de 2 aulnes d'esglanline, pour le
jour de la Trinité, 60 s. t. il" Cpte roy, de /'. But
i 15 et 10.)
1474. n.- esglantine, 2 aulnes. (Inv, de la Ctesse
de Monlpensier, p. 27.)
ÉGLISE. — Dans l'iconographie chrétienne, l'É-
: g|js,.i comme le montrent quelques sculptures de
i nos cathédrales, est représentée sous les traits
d'une femme coiffée kV\ii\ diadèi t tenant un câ-
lin- mi un étendard timbré un surmonté de la crois.
Elle est mise en regard de la Synagogue décou-
ronnée, défaillante, les yeux bandés, un sceptre
brisé à ses pieds OU dans sa main.
La tenue des fidèles à l'église était, au \iu- siècle.
à très peu près conforme aux règles modernes de
la bienséance, cependant les vers de Hubert de Lilois
font croire que la lecture du psautier pendant la
messe était une coutume des dames mais qui- les
hommes ne partageaient pas. Au commencement du
xvie siècle, un prédicateur humoristique nous ap-
prend que ces habitudes de modestie <-i de recueil-
lement n'étaient pas toujours observées; mais les
reproches que Michel Menol adresse à ses auditeurs
pourraient bien être attribués en partie aux empor-
tements d'une verve caustique à laquelle il donne
un libre cours dans le recueil de ses sermons.
xuic s. Quant l'évangile lire orrez,
En estant lever vous devez,
Si vous sainiez cortoisement
Après et au commencement
Quant \ous devez aller offrir
Pensez de vous bel contenir.
. . . Au lever Corpus Domini,
Vmis devez lever autressi,
Jointes mains celé part torner,
Del cbief et del cuer incliner,
Puis vous devez agenoiller
Et por toz crestiens proier,
Se ne vous en relevez ja
Tant qu'on dirapec omnni;
Et se vous estes trop pesauz
Por maladie ou par enfanz,
Vostre sautier lire poez
En séant, se vous le savez,
Ce que li hom 1ère ne puet.
(Rob. de Blois, Le chastiemenl des daines, Barbazan,
t. III, p. 197.)
1452. — Ceste daine (l'Église) estoit vestue d'une robe
de satin blanc, fort simplement faite, pour montrer la
bautesse de sa naissance et le noble lieu d'où elle estoit
venue; el par dessus icelle robe elle avoit un manteau de
drap noir dont elle estoit simplement affublée, en signi-
fiant son deuil et son adversité, et avoit sa teste couverte
et atournée fort doucement d'un blanc couvrechef à la
guise de Bourgogne et de recluse. (Matthieu de Cous-v,
p. 153.)
1517. — Si madame sit in ecclosia et veniat quidam
nobilis, et arrive ung gentillatre, tune oportel quod «l.mii-
cella, pro mannleneudo consuetudiues noliilit.it is, surgat
m medio populi, omnibus Deum laudantibus, sacerdole
hahente corpus Christi super altare. vadit et oscillât eaul
lier a liée. ■ .
Quamdiu dicitiir missa facitis cachinnaliones vestras,
deambulando facitis infinitas dissolutiones, et cnm dévalue
corpus Christi, vix removetis birrum vestrum et ponitis
uniiiu genu iu terra, et adhuc ponitis pileum subter. (Mi-
chel Menot, Sermons, f 115 et 207 v°.)
ËGLOMISÉ. — Aux mots Veiuie el VerhEME on
trouvera le texte intégral <Vu<\ auteur italien décri-
vant les procédés délicats de la gravure à l'envers
sur pellicule d'or des compositions qu'on repassait
au four entre deux verres comme les fonds d'or de
la mosaïque. Les sujets dont le dessin el les cou-
leurs sont abrités par le verre lui-même ont reçu
:!'.)
810
EGLOMISE
dans la langue moderne des collectionneurs le nom
de verres églomisés. On a depuis vingt ans beau-
coup discuté l'origine de cette expression bizarre,
mais un récent article publie par M. Edmond Boa-
naffé dans la Chronique des arts, met fin aux débats
dans des termes que nous nous faisons un devoir
de reproduire.
« L'origine de ce mot singulier, qui a longtemps
tourmenté les Saumaises modernes, est aujourd'hui
parfaitement établie.
» Tous les amateurs du xvme siècle connaissent
Remy et Glomy, les deux experts les plus occupés
de leur temps. Ce dernier, qui s'intitule « dessina-
teur, au coin des rues de Bourbon et S. Claude »,
était, en outre, un encadreur fort habile. Les deux
experts, après avoir été associés, s'étaient séparés
dans d'assez mauvais termes et ne manquaient pas,
à l'occasion, d'entretenir le public de leurs petites
querelles. Ainsi, le sieur Glomy ayant avancé (cata-
logue de Bailly) que son ancien associé <t n'avait
d'autre part à ce travail que d'avoir donné la mesure
des tableaux », lienn s'empresse de riposter (cata-
logue de Julienne) : « Je n'imiterai pas M. Glomy;
la preuve que je prends plaisir à lui rendre justice.
c'esl que je m'en fais un d'annoncer ici au public
qu'il esl un des premiers pour coller les dessins et
pour les ajuster avec des filets de papier doré ».
i En réalité, la spécialité de Glomy consistait à
encadrer le verre de filets peints et dorés sur le
verre lui-même, h l'envers. Ce nouvel arrangement
eut tant de succès auprès des amateurs, qu'on lui
donna le nom de son inventeur; on disait glomiser
nu églomiser un dessin, une estampe, c'est-à-dire
l'encadrer sous verre à la façon de Glomy. M. Alfred
Darcel m'a signalé une unie insérée dans l'Inter-
médiaire, tome XIV, col. 514, par un correspondant
! yme qui signe C2: < J'ai une aquarelle, sous
verre, qui est entourée d' madré ni noir bordé
de filets d'or, Ces filets nui été peints à l'envers du
verre, ainsi que la bande noire, au vernis d'or el
au vernis noir; il y a au bas. écrit à la pointe serbe
dans le noir : Eglomisé pur Hœth, ii Lyon. Le mol
se rencontre quelquefois orthographié églomissé .
i Voilà donc le moi entré dans l'argot des mar-
chands, ei passant de Paris à Lyon. Or, c'esl pré-
cisément à Lyon que M. Carrand père l'a imprimé,
en 1825, jecrois Ayant à décrire dans un catalogue,
rb-s verres peints et dorés à l'envers au moyen âge,
il a pris, sans plus de façons, le mol qu'il avait
sniis la main, qui servait il désigner un procédé à
peu près analogue, si dont il ignorait lui-même
l'origine toute moderne.
» Patro S par Carrand, le vocable a lait Fort ;
il e i naturalisé chez les amateurs, le catalogue
du musée de Clunj bu .i fail une in. officielle,
ii i' Italiens, en l'écrivanl agglomizzato, l I
donné je in u quelle Iniirnui'e archaïque qui lui
i ù merveille el lui a-Mire un avenir. »
(Edmond Bonnakfé, Chron. des mis, 12 avril
1309. QUC nul/ OUVI 161 ttlltl in I le' Dlltl ' 110
en (,| ,,, ,.;, urgoill VOÎI i e point m- •!'
| |" i|" Cl n I ' lôcou
qui le» ichottonl no 1 I ir coi i
i . i,i.- in . ,n Dovri d <• "H on
lat ■'■ émailli ni rfi Pari , m 2406U,
I le
1457. — Unuio tabernaculum rotundum aureum ad
moilum pectoralis ex utroque latere ornatum, ab uno
Iatere in medio est de semalto Yirgo Maria, antequam
virginem Mariam est tabula cristallina; ex alio latere de
semalto est S. Georgius eques cum serpente et paella,
antequos est eciam tabula cristallina.
Cna ancoua lignea de 2 partibus, in una est Yir^o
Maria depicta in vitro aurea in alia est crucifixus deau-
ratus etiam in vitro, et in utroque latere sunt reliquie
precipue de liguo crucis, et clausura est argentra cum
literis Xpuç, val. t duc. [Inv. du palais de Saint-Marc,
t. II, p. 1!Û et "20(5.)
ÉGRAFIGNÉ. — Travail à la pointe.
1548. — Tu peincts sus la terre blanche; c'est à vray
(/ire quand lu auras mis la terre de Vicence, j'entends que
snyt ce avecques un style de fer en ccslc sorte, et se
noimne cested. peincture esgrafignée. (Picolpassi, l'Art
du potier, p. 61 .)
ÉGRATIGNÉ. — Nous croyons, sans pouvoir l'af-
firmer, que le travail de l'égratignure consistait à
effiler, ou, suivant l'expression ancienne, à parfiler
les bords d'une étoile pour transformer en franges
nouées les parties du tissu que l'on conservait.
1556. — 12 aulnes satin gris de Florence à GO s. t.
l'aulne, pour faire uug grand manteau découppé et esgra-
tigné, pour lad. dame [Ta reine]. (Argenterie de la reine,
P2.)
1560. — Pour avoir esgratiegné les doubleures do
:l bonnetz. (3° Cpte roij. de David Blandin, f 45.)
1595. — A Barthélémy et Fœlix de LalTemas, tailleurs
de Sa Majesté, pour avoir l'aict un pourpoinct de satin
unir décuitppc ri esgratigné. (.">" Cpte roi/, de /'. de I.a-
bruyère, f' *5 v°.J
1605. — Premièrement, nul ne se punira dire et qua-
lifier maistre. descouppeur esgratigneur et gauffreur en
nostred. ville de Paris et tenir bouticque ni l'aire acte de
maistre s'il n'a esté apprenty dud. mestier soubz un des
maistres d'icelluy mestier le temps et espace de six ans...
It. Que nul, de quelque mestier ou art que ce soit, ne
pourra entreprendre aucunes découppures, esgratignures,
gaiifi'rorcs et esfillures sur quelque estoffe que ce soit, de
snve nu min; veloux riz eslevé, esl'ilé ou razé, camelnlz,
lui nues, tboilles ou antres estoffes, à peine de 50 1.
d'amende. . .
It. Sont laides deffenses de par nous à lotis maistre el
compagnons dud. mestier d'adjouster ou coller aulcunes
pièces av i colle ou autre chose semblable derrière ou
sur les ostorfes qui leur auront esté baillées à découper,
osgratigner ou gaufTrer, pour empescher que les malfas-
stuis ri faultes ne soient recognues, le tout au dommage
du publicq ei de la noblesse, el ,i peine de in l. d', mie.
(Slat. i'rs découppeurs, esgratigneurs et gauffrews de
Paris, Arch. Y, 13, reg. des Bannières, (■• 86 v°.)
ÉGRENÉ. —Signification inconnue.
1538. — 2 serviettes de lui ouvrées a l'ouvrage de
Venize, esgrenéez, i l. 10 s. — Autre semblable, 50
G serviettes de lii vrées à l'ouvre de Paris, esgrenées
:ill s, 12 serviéles de lin navrées à l'envie île Vellize,
;io s. — (i serviéles de bu ouvrées, esgrenées, III s. —
(i serviètes de lin esgrenées, 25 s. — 6 autres semblables,
I , 12 e ivrerhel/. de lui égrenez, 85 S. (//Il', de
Claude Brochet.)
EGUILLER. — Étui .'i aiguilles. Voy. AIGUILLER.
1342. 2 pièces de eenibiiil/ venoeilz eu -reine...
i ,,iii leurrer 2 chemises à pointes, faitos ,i l'éguillo de
Navarre. {Cptt roy de Edouard Tadelin, ap. Lacurne.)
1379, A relie ceinture doil lie berger) perler lui
aguillier i mettre ses aguilloa quarrrées ol rondes. Le-
quel B| UlllOr est île l'nz de l.i , uv 186 d'uni 0 nu e|
longuet, ou de l'os d'un' pied d'aignelet, [1. de Brio,
Le non berger, en. 8, p, 72.)
i 534. \ Jehan do Grain, marchand joyaullier et lapi-
daire de i' Paris, .. . s' m paiement d'un csguillei
d cri lai niiv de rubix el turq ses. (Laborde, Cptes
I in du roi, t. il. p. 2ii7).
1561. lain OBguiller d'ébèna garny- d'or Dng
lu! Uni 5'ai genl i maillé do mur i ng auti s
ÉLECTRI M
611
esguillier d'argenl rail à jour, de fil tiré. (Inv. du ckàt.
de Pau, t 9.)
X.VT s. Aiguiller en argent doré, app. à
M. le Ole de Comminges Guitaud.
IS99. — 2 petits estuiz à mettre des esguilles, l'un
loul de rubis d'Inde et l'autre de diamans et do rubis et
de chesnes d'or, prisés 80 esc. {Inv. de Gabrielle dts-
trées.)
EGYPTE, ÉGYPTIEN. — l«7. — à Thomas, Cte du
petit Egypte, la somme de 8 1. p. qui , par délibération
d'eschevinage... a esté donné en ûn/.osne et ordonnée
estre bailliee des deniers de la ville pour aydier à vivre
luy et ses gens jusques à 40 personnes ou environ qu il
avoit avec luy, tous déboutés et déracinés hors de la
conté d'Egypte par gens mescréans et estans contre la foi
chrestienne, conie par lettres nostre Saint Père le pappe
donne et a donné indulgences et panions à eeulx qui
and Thomas et à eeulx de sa compagnie leiont ôinosne
(Reg. oiu Cpies d'Amiens, n» 22, Rev. des Soc. sa»., 1872,
2 sem., p. 153.)
l 830 — Les auteurs arabes vantent les étoffes d'Akhmin
et de Bahnesa; la dernière de ces villes, chef-lieu d'une
province à l'ouest du Nil fabriquait des tapis broches, des
tentes des robes brodées et des tapisseries. Dans la pre-
mière on tissait des étoffes fuies, entre autres celles que
l'on appelait molam, mulairan et molruf. On pavait
50 pièces d'or pour un habillement fait de ces étoffes.
Probablement il n'en venait point en Europe, du inouïs
les écrivains chrétiens n'en font point mention. Kais. voi-
sine de Bahnesa, était renommée pour la confection des
manteaux de duvet de chèvre. (Extr. du livre des Etoiles
errantes, par Depping, Bist. du commerce entre le
Levant et l'Europe, t. I, p. ~r2.)
ÉLAN. — La l'orie empaumure qui termine le
bois de ce mammifère .les régions septentrionales
servait jadis à la coutellerie. Il existe même des
exemples de son emploi ancien à la sculpture. De
son cuir, considéré comme imperméable, on cou-
vrait îles larges et particulièrement 'les rondaches.
La corne du pied de l'élan a passé, jusqu'au xvm'
siècle, pour un remède contre l'épilepsie.
,S56. _ ce seigneur envoya au roi (de Fez)... 600
cuirs d'animaux qui s'appellent éla.n, desquels on couvre
de fortes targues dont la pièce se vend B ducats dedans
Fez. (Léo Africain», édil. Temporal, l. -, p. 25U.)
1575. _ Leur peau est si dure qu'on ne la peut percer
ou coupper. . .
Les maslcs ont des cornes longues de 1 étendue ne
3paul s. les quelles ont plusieurs branches et fortes
desquelles on fait des manches de cousteaux et dautres
inslrumcns. (Bettcforest, f7o»mogr. de Munster, t. II.
1. 3, col. 1015.)
1661 - N'3S3 —Un cousteao de la Chine, dont le
manche est d'ivoire par le milieu et pai h- deux extré-
mités de pied d'esians avec sa guesne de verny de la
Chine, couverts de petit/, orne ns de noce de perle.
\ î8g i i, ppe de pied d'eslan ave | n pied
où il y a T ovallesd'oresmaillées de blan pcs.
:! m. -J o., prisé i (tard à ce qu il s n dor, IUU l t.
[2 autres, o - 394, ■ •■ I (Inv. de Matarm.)
v. 1680. - K.sl.in, animal qui a le dos impénétrable
à la taille. (Dict. des Hme$
ÉLECTRUM. — Pline le Naturaliste donne ce nom
à l'ambre jaune ou succin et à un alliage malléable
d'or ei d'argent, considéré corn plus brill ml qi t
l'argent paire qu'il en réchauffe la teinte. Les pro-
portions de l'alliage définies par cet auteur onl varie
suivant les temps. A l'époque de Charlemagne avant
laquelle on en frappa des monnaies, on J introduiSll
le enivre; aussi l'électrum fut-il interdil pour la
confection .les cal. ces et plus lard .1 esl qualifie de
bas or ou or d'Allemagne. Au svii' siècle, le tombac
des Siamois et le pakfung de la Chine, contenanl
environ un quart de nickel, en onl été considères
comme 'les variétés.
Les propriétés antitoxiques attribuées par lime
', l'électrum font partie des croyances admises au
moyen âge et l'on trouve un dernier écho de
erreurs, en 1600, dans le livre des Merveilles de
j /„ nature. d'Etienne Binet.
En 1053, le vocabuliste Papias reproduil les den-
nitions .le ses devanciers, et affirme d'après Pline
,,„,. dans le- coupes d'électrum servant a déceler la
présence du poison, le liquide du vase, au cas ,„,
il en contint, se colorait 'le toute, les teintes de
l'arc-en-cicl. C'est sans doute là l'origine de l appli-
cation du mot à l'émail déjà appelé de ce nom par
le vulgaire, comme le fait cent cinquante ans plu.
tard le moine Théophile dans son Traite des mis
divers-
78 - Bbicumquo quinta argent, porlio est eleclrum
vocatur Fit et cura eleclrum argento addilo (a
,,,,0,1 si quinlam porlionem excessit, incudibus non resis-
"Vdri naturaest ad lucernam lumina claiius arj
snie,., Ce. Quod esl nativum et venena deprchendit,
Suldiscurrunt m calicibus arcus, elest.bus s.m.les,
cum igneo slri.loiv (l'hue, l. :J.>, cb. I.)
610 — Eleclrum vocatum quod ad radium solis çla-
rius auro argentoque reluceat. Sol enim a poetis électron
V°HujUus'tria sunt gênera : unum quod .x pinj arboribus
Un, J quod «ucriu.m vocal,,,'. Alteriiu, n.elalluui quod
, ura r inven.tur et in pretio habelur Terlium quod
fit de tribus partibus auri et argent! un a. 1 nde et nihilin-
terestnàtuinsitan factom, utrumque enim ejusdem nature
^Eleclrum quod est naturaû, ejusmodi natura ^est ut in
conviviis o ad lumina clariqs cuncUs metallis fulg
vênenùm prodal, nam m eo infundas venenum stndorem
edltt et colores vari .s ad modum arcus coeleslis emillit.
(Isidore, Orig., 1- 16, c. 23.)
v.soo v;1;;. it;i.;,„r'l;':"':ù„r„,e,;:;;:
ap. Ùuratori, Anliq. med w, L. ". uissert. -,,
" 1053. _ Blcctrum vulgo asmallum dicilur. (Papias.)
v MOo ibsida siquidem .do corpus beat. Martin,
Ssx.ij ^«ar-s
Perpetuum use t '_', -;•,',,. ,•,.,„.;,. :, »el ,*„,» in
„;;■,::;,; \iVTrL ,v
P"v iaoo Sic dispone ut in primis stel lapis onus
Ju^ue.udis „, allglllo posltis. ■'-»■'•■ •■''•'•"■ '"M"
612
ELECTRUM
quem lapis cuni margaritis, rursumquc electrum, sicque
ornahis ut, juxla auriculas (calicis) semper lapides stcnt.
Théophille I. 3, c. 52.)
S. il. — Intcrdicimus ne quisquam cum calice ligneo,
vel vitro, vel stagr.eo, vel plumbo, vel de peutre, vel de
auricalco, vel de etectro infra fines dioccesis nostrae
ulterius celcbrare prœsumat. (Stut. S. Flor., ms. f> ll'J,
iqt. du Gange, v» Peutrum.)
V. 1350. — Electrum. Leitons. i Vocab. de Douai.)
1428. — Mandaluin anni : 2000 vasorum de electro,
ut in estalibus, parapsidibus, discis, saurariis. (Kvnier,
Fœdera, t. X, p, 392.)
I 600. — Or blanc, or de bassin, or d'Allemagne, bas nr
mi il y a la cinquième partie d'argent, electrum...
Or celuy (l'esmail) qui est fait avec l'esprit de cuivre,
c'est l'clectre des anciens, dont on l'ait les coupes i|iii
montrent le poison que l'on jetterait dedans le vin. (Et.
Binet, Merveilles de lu nature, p. 242 et 221 .)
1723. — Tainbac ou tambaquo. Mélange d'or et de
que les .Siamois trouvent plus brillant et estiment
plus que l'or.
Quelques relations le donnent comme un métail qui a
ses propres mines, mais on ne sait sur quel fondement.
L'abbé de Choisy, dans son journal de Siam, doute si ce
n'est point l'electrum de Salomon.
Les ouvrages de tainbac que les ambassadeurs de Siam,
apportèrent à Paris sous le règne de Louis XIV ne paru-
rent pas aussi beaux qu'on se l'était imaginé. (Savary,
Do I. de Commerce.)
ÉLECTUAIRE — Si la thérapeutique moderne
conserve encore dans L'emploi dos métaux quelques
attaches avec les orfèvres, j'imagine qu'elle a trouvé
pour rompre avec la joaillerie des raisons suffi-
santes.
1371. — A Robert de Verly, appolicaire demeurant à
Paris, pour un élecluairc doré, confortatif et laxatif (î r
le duc) 4 I. t.
\n môme, pour un électuaire doré et fait de perles et
de (lnes pierres, et pour nu sirot l'ail à lin çucre et pour
plu icurs autres choses meslées avec, pour le corps de
MdS., 6 1. t. (Cpte du duc de Berry, l 65 el 66 v».)
1420. — Pour 2 l'sterlius et obole de perles d'Orient,
un esterlin et nu ferlin de rubis d'Alexandrie un esterlin
'•i on ferlin de jacinthes, et un ducat d'or achetées de lui
et baillez et délivrez à Regn lin Morel, appothicaire de
la royne, | faire un iectuaire pour la santé de lad.
dame. (Cptes d'Isabeau de Bavière.)
1533. — Pour madame (Madeleine d'Orléans) son élee-
luèr i omposé I j entre un gros de perles, 8 grains de
"h si i ii pu i 'al, 2oz de cueur de cerf, laie t selon
lareccpl d le fin or, il l.(Cpledel'abbesse deJouarrt,
'■'ii. Lliuillier, [rch. des Soc. sur., avril 1870.)
ELEPHANT. Le poème de la Guerre de Troie
' quelque doute sur l'emploi, au Jtlii* siècle,
de la peau cL'éléphanl à l'étal de cuir I illi pour
rouvrir des chars, mais ou pcul affirmer que la figure
de l'animal, citée en I in" A propos d'une môioeric,
I de inouï il iiihv reric ol de dinanderie pour
des ch tudeliers.
V. 1250. - La carre du roi l'Iiyon fui de cuir d'dlé
plionl I illi, dont le tabernacle ol lu marcolle lu peinl à
■ verny, (/.-< guei > t de h oyi
1295. - -J candélabre de argonto factn lupoi ! eli
pii.iniii.ii., pond. .'.m. 7 une, ol tl I. [Thésaurus ledit
1334. - A i.rin . 1 1 de Boulongnc (paintre), i ouvrei
■ I oiiii.iut cl ' le ] lui o comme d'ostoflo»,
' i qui . "" ' 1 1 onl Cplet •'« chat, de
» 1. 1 h du Pa i de Calait \ , 548. I
1502 I o,- ovangellior, cuuverl d'argonl sans être
.,. ap Godefroy.)
1497 \ II. i i I iliiul, p lintl o, i " I' "•'• i i
itil .1 mi éléplianl qui a i h
. I I \e Ill I | i i lill e
I ll.ilolleineiil de I m nu qui Lui elle Joue .1 l.i I I. 11
Hugon. (Grahdmaison, Mém. de la Soc. archéol. de
Touraine, t. XX, p. 41, Cptes de la ville.)
ÉLEVÉ. — Repoussé en saillie.
1463. — 2 grands flacons, sur le pied de chacun des-
quels a 2 personnages eslevés. (Laborde, Les ducs de
Bourg., 1875.)
ÉMAIL. — Écusson émaillé, enseigne, signe de
reconnaissance, pièce de livrée portée d'une manière
apparente sur le vêlement par les poursuivants,
hérauts d'armes, chevaucheurs, messagers, ménes-
trels et par les officiers du service de l'écurie dans
les Cours royales et princières. Des écussons du
même genre, mais sans doute plus petits, s'attachaient
aux colliers des chiens.
1291. — Pour i escuçons pour messaeiers, redorer et
regarnir. {Cpte de Gautier de Bruxelles, Arch. du Pas-de-
Calais, n" 1251, extr. J. M. Richard.)
1302. — Pour un escuciau des armes Mgr, acheté
pour le nouvel niessagier qui fu à Madame de Navarre,
32 s. (Cptes de l'Artois, Ibid.)
1141. — Messager portant l'écusson, d'après un ms. de
Nuremberg, « La (.'.urne de Troie, u" !)'J8. » Essenwein,
Aiueiger, mars 1880.
v. 1407. — i esmaulx pour ménestrieux. (Inv, d'Oliv.
de Clisson . I
1427. - A i; ni II. Caille! Snesjrel do M ils., que icellui
seigneui (le duc de Bourgogne) lui adonné pour avoir un
petit esmail à ses armes, 1 1 I. Ut s.
A Saint- Pol, le hérault, pour don, pour avoir un esmail
aux armes do Mgr, 12 l. (Laborde, Les ducs de Bourg.,
859 ei 1909. i
1455. A s. Aubin, nouveau i 'suivant, pour lui
aider a faire une esmail .les armes .lu due (de Bretagne).
(Chambre de Cptes de Vantes.)
1455. \ Jehan L'essayeur, orfèvre, pour un osmnil
i u i ol e, maille el dore, lait a la devise de mail. lia
du ne >e d'Orléans), pour son tabourin, pes. 3 gros, 1 den.
d'argent, s s. I don., pour la façon ol dorure, m s. (La-
bordo, loc. cit., 0723
I474. Lu l'otiiee d'esenvric iloibvant ostro dessoubs
l'escuyer tous ceux qui portent esmail du prince, ou enseigne
iyé, excepté l'offlco d'armes. (01. de la Marche, Etat
i, de Bourg., p. 89. i
i 475, fi alla le grand escuyor quérir un esmail d'un
pi iii héraut, lequel esmail fui attaché à noslro homme.
'I me., p. 100.)
1483. A Lambert do Fey, orfèvre do la royno, pour
i .i u genl doré, aux armes de lad. damo, délivré
,i ,ia. que Foui aioi . i II tvauol ' de son sscuyrie, led,
. m ni pi ,iut 3 o. d'argent et pour la façon si dors
ÉMAIL
613
ÔO s. t. Par tout HU s. (i d. t. [Argenterie de la reine,
Cpte de /'. Burdelot, t 63.]
ISOO. - Le 3' jour du mois de février un clievauclieur
d'écurie nommé Patris Kalenda, écossais, dedans la ville
de Blnis, fui déposé de son office, el sur un échafaud,
par un des autres chevaucheurs, lui fut arraché le royal
esmail, el lui banni du royaume de France, pour avoir
falsifié les letlres du roy. [Citron, d- .1. d'Aulon, l.l.
cli. 4:!. p. 339.)
1519. — Le roi d'Espagne il io à Clacs Lombart, on
chevaucheur, un émail armoyé de ses .unir-, comme ont
accouslumé l'avoir les chevaucheurs [Arch., Joursanvault,
n» 788 i
1531. — A Jehan de Raisse, orphèvre, pour avoir fait
el renouveler l'ensaigne et esmail du mésaiger, portant
les armes de l'empereur noslre sire, comme celles d'icelle
ville, en quoy faist lod. Jehan a livret tics estoffes d'or et
d'argent... et s'y a f.ot beaucoup plus d'ouvraige que ne
porte laviezcalui baillée... par marchié la somme de 16 I.
[Arch. de Douai, Cplesdu domaine, f 20'J.)
1547. — Obsèques de François I". — Les chevaucheurs
d'escurie et leur contrôleur en deuil, avant lesd. chevau-
cheurs l'esmail sur l'espaule. i/ieiy. du Parlement, ap. Ke-
lihien, t. IV, p. 731.)
ÉMAIL. ËMAILLERIE. — Les émaux sont des
fondants vitreux diversement colorés par des oxydes
métalliques et rendus adhérents par fusion à des
pièces de métal ou à des terres cuites et des faïences.
On appelle encore émaux les objets métalliques
ainsi ornés suivant une technique dont les procédés
se rangent sous cinq divisions principales :
1" Émail cloisonné ou de pli que; 2° Émail champ-
levé, incrusté ou en taille d'épargne; 3° Émail mixte
où deux méthodes de fabrication sont associées sur
la même pièce; 1° Email translucide sur relief ou
de liasse taille; 5° Email sur apprêt ou émail des
peintres.
La partie historique de l'émaillerie présentant, sur \
les questions d'origine, des lacunes que l'étude des
monuments comblera sans doute, je renvoie sur
cette matière discutable au clair résumé dont M. Al-
fred Darcel fait précéder son Catalogue des émaux
du Louvre el aux savantes publications de M, Charles
de Linas.
GÉNÉRALITÉS.
Outre les notions générales, ce chapitre renferme
les textes qui échappent à un classement rigoureux.
Les inventaires mentionnent presque toujours des
objets usuels, mais leurs rédacteurs manquaient le
plus souvent des qualités nécessaires pour établir,
entre les différents genres de travail usités à une
même époque, des distinctions suffisantes.
Sous cette même rubrique, les textes où il est
question d'émail blanc se réfèrent à un genre parti-
culier de bijoux d'or en haut relief ou en ronde
bosse presque entièrement recouverts d'une courbe
d'émail opaque. Ce fui un gnùt du moyen âge au-
quel les orfèvres de la Renaissance donnèrent un
très grand développement.
l 180. El delez çou (le hanap) est painte Bélaine,
Comment Paris ses drus l'en-maine:
D'un blanc esmail lu rais l'image
Assise en or par arlimage.
... La chaveçure est de lin or,
Les pierres valent un trésor
Oui a blanc esmail sont assises.
[Flaire ri Blanceflor, p. 19 et in.)
1300. — Dnam cuppam de auro coperculatam esmalha-
tam exterius cuin emaltis planis in siimitate. (Ine. Sed.
aposlol., P197.J
1316. — :: lienapf arti d'esmaus. [Cpte roy. de
Geoffi o\ de Fleuri, p. 70.)
1353. — Une aiguière, esmaillée d'esmaux sardix, pes.
■i m. I m. |3 (-i.il. ni i . (D. D'Arcq, Cptes de l'araenlerie,
p. 315.)
1355. — Nul orfèvre ne puct mettre croye sous esmaux
d'or ne d'argent, c'esl assavoir en grosse vaisselle qui se
vend au marc, i Slat. des orfèvretdePai is,liec de» Ordonn.
t. III. p 12.)
1358. - (Défense est faite) de porter fermellez d'argent
mi parti ifesmail (c'est-à-dire d'émail rouge) et azur.
[Ordonn des rois.)
I3S0. — Un grant cor garni d'argent doré, ci.-
soi l'esmaux, l 'est assavoir, la guelle d'icclui cornet est
i t cizellée. Et y a 8 esmaux eu compas, et est l'un
esmail à noz armes et l'autre aux armes du pape Clément,
el entre chascun esmail a nue fueillc de chesne. Et parmi
le corps dii.l. cornel a 2 bandes qui se lient. El est l'une
esmaillée de la devise de la guelle, et a toutes au tel les
armes sanz différence. Et en oultre en ist d'icelle bande
_ granz jambes longues piquetées qui sousticnnenl •
dessusd. Et l'autre baiule est semée de petiz esmaux vers,
esquelz a petites rosettes et en ist aussi 2 petits piez. Et
au bout du cor a 2 escusson assez grandez dont l'un est
esmaillé de noz armes et l'autre aux armes de Bëaufort;
el au dessuz d'iceulz escussons a \\\\ gros pommel ou picl
a I petiz esmaux dont les 2 sont de - escuss
armes et les autres - du pape Clément, et d'icelui pommel
ist un fietel à fucilles de chesne et à oisiaux qui ont
anelez pendanz à leurs becs. Et le couvecle dud. cor esl
esmaillé de vert à plusieurs testes sauvages. Et y a i grands
esmaux plas dont en l'un a un homme en une chaire, qui
a une croiz noire en sou espaule. Et es autres 2 esmaux
a 2 hommes à cheval tpuz armez. Et est le frelel dud.
couvercle d'un h'yaume à un timbre sur lequel a un il inel
plat qui est de l'un des costez esmaillé à un escu de nos
armes, et de l'autre à un eseu des armes de Beauffort. Et
p lis cor et couvercle en tout 8 in. 2 o. (/nu. de Louis
d'Anjou, n" il-.)
1363. — 2 croiz dont l'une fut au roy Philippes de
Valois, à un grand halay ou milieu el 8 petits et S saphirs
petits et esmeraudes el l'antre à un camahieu d'une teste
ou milieu, à perles d'Escoce et à émaux anciens.
Une grand croix d'argent à G ymages rondes de coslé cl
à i évangélistes sui esmail, et en fault un dessoubz les
piez du crucifix.
Une pinte (d'argent) quarree, dorée et esmaillée à es-
maulx enlevez, qui poise 1 m. 7 o. [Inv. du due de Nor-
mandie .i
1372. — Sarde, esl une pierre rouge ainsi comme terre
rouge et est ainsi appellée pource qu'elle fut première-
ment trouvée ou pais de Sarde. (J. Cornichon, Le proprié-
taire des elwses, 1. 16, eh. 87.)
1380. — Une ancienne vielle croix à 6 camahieux et à
une pièc • d'argent doré, garnie de balais, d'esmeraudes,
de peiles d'Escosse et de rubis d'Alexandre, et y a
i esmaulx sur les llorons, de diverses ymages de vieil
esmail.
Un hanap en forme d'un petit bacin d'or, qui lu Mons
S. Louis, qui est d'anciens esmaux, pes. -J m. t! o. d'or.
La croix de Godefroy de l'ollon en la quelle y a un vieil
crucifix par manière d'émail, iluv.de Charles V.i
1389 — Un mors de chappe doré- si esmaillié à blans
ymages, pes. 2 in. 6 o. et '2 gr., lt I 9 s. 3 d. [Inv. de
rd Cidiue, p. 13.)
1389. A Jehan Hune, orfèvre .leiiionrant à Paris pour
uns tableaux d'or acheté de luy... Eu l'une d.-- parties d'i-
ceulx tableaux el la l'ilié cslev ce cl esuiailhée de blanc qui
souslient un angèle enlevé el esmaillié de blanc, d en
l'autre partie d'icculx a 2 ymages enlevez, l'un de N islrc
H, i l'autre de S. Jehan l'évangétiste garnis, par de-
dens de pierreries, c'esl assavoir de 5 halays, s saphirs ci
'50 perles de compte, et sont lesd. tableaux esmaillé! pai
dehors c'est assavoir en l'une des parties de la Trii
en l'autre partie d'une ymage de Nostre Dame; pes. •! m.
7 o. d'or. 390 I. p- (Cptes no/, ap. I. aborde.
1399. _ Vu imaige 'le s. Louis assis en un hault enta-
blement' lequel entablement est assis sur è, bestes eu façon
de chérubins et a 2 ange- .. dextre d à senestre... elles
visaiges de- angles ,| m. uns qui sont esmailles de blanc
614
ÉMA1I
s ml d'or, acheplé par le roy ans estraynes l'an 9i, pes.
tout en or comme en argent, 16 m. "2 o.
Uns tableaux d'or esmaillez île l'Annonciation Nostre
Dame S. Denis, Ste Agnès, s. Charleinaigne eslevez ou
milieu, pes. 4 o. 5 est., et sont en un estuy armoyé des
armes de la rcyne Jeanne de Bourbon. (Inv. de Charles VI)
1408. — Ung tableau d'or d'une image de Notre Dame,
taillée et csmaillée au plat. {Inv. du duc d'Orléans, f 33.)
1410. — 2ymaigesen faconde Dieu le l'ère, esmaillez
de plusieurs couleurs et 8 ymages de Adam et de Eve
esmaillez de blanc comme nuz. (Laborde, Les ducs de
Bourg., 6199
1416. — Un petit ymage d'or de Notre Dame esmaillé
de blanc, tenant son enfant à demi nu et en sa main un
balay longuet, couronné d'une couronne garnye de3bal-
laisseaux et menues perles, et siét sur un pied d'argent
doré poinçonné, ou quel a par devant un lieu pour
mettre reliques et 2 angelz aux costez esmaillés de bleu,
lequel ymage l'évesque de Lymoges il ia à estraines a
M. S. le premier jour de janvier 1 105, 120 I.
[n gobelet d'argenl doré couvert, ouvré de tabernacles
el fenestrages d'argenl blanc et d'esmail et de plusieurs
il. urs en manière de voirrières, séanl sur 3 ours d'ar-
loré et sur le fretelet a un autre ours, 65 1. t.
Uni', du duc île Berry.)
1440. — 2 émaux armata armis Sabaudie ad ponen-
dum in pluviali, pondérantes unam marcham argenti
deaurati. {Inv. d'Âmédée de Savoie, p. 305.)
1373. Haillon de livre. I mail piémontais champ-
. timbré d'un blason cardinalice. App. à l'au-
teur.
1448. - A 1 1 s v j fourniront lesd. Iionnourablea de l'ar-
gent 'i"i sera néce aire à faire le! émaux qui seront fais
entour lesd sotibzboi • menl (du i nef), le quel sera garnj
loul onlour, fail el esmaillé aux armes du roy DOStred. sire
et d'auti rs à yaume...
La quelle tomme de 65 s. t. i inoie Busd. pour cha-
cun marc lesd. hoi urablei onl i t e( teronl lonuz
aud. Etienne Jugant (orfèvre de Poitiers) en faisant
,...; /.• . he\ il S. Hilaire de
Poil rfi Hilaire, t. II, p. 102,
1456. Une croix d'or el les figures esmaillées d'or
moulu, il. .iieo. n-, !.,■■, ducs de Bourg, 1810.)
1 1,67 i illée de rouge cler tiré
d'oi moulu. [Ibid. 2302.)
1469 -- Une granl paix d'argent doré esmailhée d'azur
uciflx ii plate esmailhoure, No Iro Dame si
i.-i m (/ni de ' igl. dt Poiliei », p. 1 17 i
\itB7 Ve ollc d'aï enl i o maux couverts d'or et
autrement faite pour madoi die Franczol e, poui ser
. leau de Nan us, B plats
d'aï xi i n potet, uni i guièi e, 6 la os, 11 cuoil-
(m de Bret I di
153t. — tu,- cliappelol de pal In fait à tuaulx
til blanc el vert, i i do I n Git on, marquéi
il'oi ei de inonu n ulléi de rouge
.t.i.
i ppi jet di pâli no li i fait de lu
d'émail blanc et gris de semblable façon, marcliées de
vases d'or esmaillées de noir.
Unes autres patenostres de tuiaulx d'esmail blanc et
noir, de façon de Laurens, garnies d'or. (Inv. de Louise
de Savoie, (*> 1° V et 13 V.)
IS34. — A Laurens Giron, marchand joyauliier, pour
son paiement d'une ymaige d'or où il y a ung homme
armé assis en une chaize de liébène dessoubz le pavillon
d'or et son cbeval près de luy, et autres devises faictes
après le naturel. — Ung tableau d'or à l'anlicque, ouvré
des deux costez, ou quel y a ung camayeux d'agate en
forme de Magdalaine qui lient une perle en la main
comme une boyste, le tout esmaillé de rouge cler,
garny de 2 grosses perles rondes et 2 grenats. — Plus
une croix de bébène à laquelle il y a un crucefix d'or fait
après le naturel et planté sur une terrasse d'or esmaillé
de vert, avec une teste de ossement de mort, tenant (à)
ung fons esmaillé de rouge cler. à me.ctre relicques...
258 1. 15 s. (Arcli. J, liasse 952, pièce 141, carton 961.)
1539. — Une sorte de pierre précieuse qui es! de
couleur rouge, Sarda. (Rob. Estienne, Dicl. fr.-lal.)
1 556. — 2 petites bouteilles d'or longuettes, faictes en
mode de fiolles, esmaillées en ouvrage tordant, de diverses
couleurs, pes. 16 est. 4 gr. {Inv. de Philippe II, f 35.)
1560. — Ung grand bracelet ou un petit collier de fer
esmaillé de verd, 10 l'r.
Une petite agatte où il y a une Nostre Dame du soleil,
csmaillée de blanc, avec une cordelière à l'entour, esti-
mée i fr.
Un petit vase d'émail turquin garny d'or.
Un David d'or esmallié de blanc, tenant en sa main ung
miroer de cristal en façon de largue et ayant ung pied
sur la teste d'un Golias, pes. 2 m. 4 o. et demve, estimé
2211 fr.
'.I enseignes d'or, que grandes ou petites, esmaillées la
plus part de blanc sus un fons ouvraige de Juif. 24 autres
enseignes d'or de plusieurs devises, faictes de demye
taille, émaillées de plusieurs sortes d'émail, 230 esc.
N° 46. Ung tableau rond assez grandet d'argent, ou-
vraige de Juif, où il y a Ii ligures d'or et émaillées,
estimé 40 fr. (Inv. de François II.)
1561. — Ung tableau d'argent laid d'esmail vittré, où
est Charles le Quint au vif avec sa femme, lille de Bour-
bon, devant Nostre Dame.
Ung mirouer rond enchâssé en argent doré et de l'autre
COSté y a d'esmail vittré ung homme, qui lient ung oiseau
sur le' poing.
2 rondz d argent esmaillez à la façon anticque; en l'un
y ii une Annoncyati en l'autre un S. Francoys,
I ng coffre .i la façon de Lymoges d'or moulu, le fonds
de noir; à l'entour des petites boudes osmailléoz de viol-
Ut : dessus i daulphins sorvans d'ances. fnv. du chdt. de
Pau, P» 21 x ii ii v.J
1564. — A l'entour de lad. ceinture y a une bordure
de moyennes pierres garnies la plusparl de perles et le
reste d'émaux opaques. {Inv. de la Suinte-Chapelle de
Bourges, art. 18. ,
1566. — 2 .uns d'argent esmaillez de blanc, au dessus
du dolz, desquels es| posée une s. libère e, on iule, le fond
de cristal.., avec une ligure d'homme tonant une chayne
attachée au museau dud, nuis, ;i-j fr.
Ung tableau d'or faicl à estampe, esmaillé do blanc et
vert, garny de 2 i vescles où est figuré dedans ung
Crucifie al el une Résurrection. {Inv. du chai, de le-
vers.)
1584. — Pour faire la pierre qu'on appelle esmail,
Meslés de la cendre de plomb avec lo double de poudre
de crystal, et le tout meslé, réduises lo en petits globes
pillules el, par l'espace d'un et, mettes le dans
un vaisseau sur petit feu. imites lins donnés vous garde
que lii ch ne s'attache au vaisseau et meslés bien tout
. . iii avec une espalule de fer, pois accroisses le feu de la
liquéfaction. (J.-B. Porta, ap, Wookor, \lcrrnlles de lu
nal., t. 1 1. p 7xi.i
1599. — Un peiii rucher fait d'esmail, sur le quel y b
eau |ui .i on rubis dessus son dus, lo quel roohor
Ii i orfèvres ont dit .sire, les feuilles d'argenl el tes
châtions d'or, el v a plusieurs es raudes, avec son estuy
de velourt bleu .loul. le .le satin rouge, prisé 40 es.-. {Inv.
de Gabi telle d'Eslréts. i
1600 — ni ci inv (émail) qui est fait avec l'espril do
ÉMAIL
615
cuivre, c'esl l'électre dos anciens, ■ J ■ > ri t on fail les coupes
qui munirent le poison nue l'on getlerail dans le vin...
I!!. Les esmaux s'appliquent sur l'or, l'argenl et le
cuivre, sur les autres métaux uon; sur le verre et sur la
terre. On a encore trouvé moyen d'esmailler le marbre cl
les pierres dures sans que le feu les gaste.
17. On prend les i sn aux avec la palette de cuivre pour
lés coucher sur l'ouvrage de I i taille, mais avec grande
diligence de peur qu'ils ne se confondent, se meslans l'un
parmi l'autre.
l'J. Estant fail et refroidy, Il faul le polir avec une pierre
propre à cela el l'achever avec le iripuli.
il. Le muge clair ne se couche et ne se prend que sur
l'or; nu autre ronge plus grossier prend aussi sur l'argent
et le cuivre, tous les autres esmaux se peuvent coucher
sur l'or, l'argent etlecuivre. iEt. Binet, Merveilles de la
liât., cli. 26.)
1627. — Un grand rallie a ver sa patène, le tout
csmaillé avec des ligures rapportées, et au milieu de la
patène esl une image csinaillée, la quelle esl ligurée
sainlr Magdelène portée par des anges.
Un autre calice d'argent doré.. . avec des pièces esmail-
lées rapportées à la pomme, avec sa patène dorée.
I ne boitte taule à cloches, servant de reliquaire avec
reliques dedans, de la hauteur d'un pan et quart, ayant
au pied 6 petites figures rondes esmaillées rapportées, le
tout d'argent.
-1 chandeliers d'argentdoré de la hauteur de -' pani ou
environ, entourés chascun d'uni' pomme au milieu, où y
a à chascun G fleurs de lys sur pièces rapportées esmail-
lées, soustenus chascun desd. chandeliers par o grilles de
lion. (Inv. de l'égl. S. Maximin, p. 180.)
I 680. — Email. Sorte de minéral qu'on purifie et auquel
on donne dans les pais étrangers, toutes les façons qu'il
doit avoir pour en faire un bleu foncé et le réduire
en manière de farine très déliée. Cet émail se vend à
Paris chez les épiciers. 11 sert aux blanchisseurs et aux
blanchisseuses pour faire de l'empois el aux enlumineurs
et aux peintres |> mr faire une couleur bleue qu'ils em-
ploient dans leurs ouvrages. Le bel émail vient de llo-
lande.
Email. Ouvrage composé d'une manière de verre blanc,
qui se fait à Venise et qui se vend chez les financier de
Paris. On vend des tasses d'émail, des petits pots d'émail,
petites urnes d'émailet autres gentillesses propres à parer
les cahincts, les armoires et les cheminées. — Il y a aussi
une sorte de faïence émaillée que l'on appelle ordinaire-
ment émail, mais c'est un faux émail que' les faïanciers
appellent turquin, qui n'est pas à beaucoup près si beau
que l'émail de Venise, qu'on fait agréablement dorer pour
en rehausser la beauté. (Richelet, Remarques.)
ÉMAIL CLOISONNÉ, HE PUTE 01' DE PLIOJJE.
I.a fréquente identité île ces termes établie par
Labarte (Histoire des arts industriels, t. III, p. llii
reluise, entre autres prennes, sur la comparaison
d'objets décrits dans les inventaires de la Sainte-
Chapelle on 134-0 et 1 iNO, dont on trouvera ici les
extraits à leurs dates. Cette identité rend seule
explicable l'expression i'émail île plique <> jour.
c'est-à-dire sans fond, travail qui s'exécutait au
moyen âge el que décrit, au \\r siècle, le Truite
d'orfèvrerie île Benvenuto Cellini.
L'opération du dois tage consiste à disposer
sur un fond île métal île minées filets d'or le
cuivre placés sur champ el contournés suivant les
traits extérieurs el intérieurs du dessin qu'on se
propose d'entailler, Ces cloisons soudées permettent
d'isoler les différentes couleurs d'email en poudre
dont on remplit leurs intervalles jusqu'au point où,
après la cuisson, elles affleurent au moins le niveau
supérieur des filets. L'émail esl ensuite lapidé el
poli de façon à découvrir les filets et à présenter une
surface exemple de saillies ou de dépressions.
Ce procédé, d'origine vraisemblablement orien-
tale, esl celui que les liysanthis ont mis en pratique
dès le \i siècle, comme le prouvent la mention de
l'autel donné par Justinien à l'église Sainte-Sophie
de Constaniinople el l'existence de la croix envoyée
à sainte Radegonde,au monastère de Sainte-Croix, à
Poitiers. Mans le trésor d'Essen on conserve trois
croix exécutées entre les années '.17 1 el 1054. Les
ligures et les inscriptions qui accompagnent ces
objets permettent de placer entre ces deux dates la
transmission en Occident par l'Allemagne des pro-
cédés du cloisonnage qui se perpétuèrent jusqu'au
xvie siècle malgré les proportions restreintes de leur
emploi. Ces restrictions relatives à la difficulté du
travail et au prix de l'or qui lui sert le plus souvent
d'assiette, ont fait des émaux cloisonnés presque tou-
jours des pièces de rapport serties sur des reli-
quaires OU des vases. On peut ainsi expliquer que
le mot plique, venant peut-être du latin plicare, se
soit transformé en applique pour des raisons d'ail-
leurs très plausibles.
Les nécessités du classement nous ont fail ranger
sous une même rubrique un grand nombre de pnees
dites île plique ou d'applique dans les textes anciens;
mais l'absence presque totale des monuments dé-
crits sans aucun détail technique ne nous permet
pas d'affirmer que les .'•maux de plique. dont il esl
question dans ce chapitre, aient toujours élé des
émaux cloisonnes.
V. 1095. — Don de>. hululants île Cambrai il Manasses
leur êvèque.
VI* s — Médaillon a double face ayant servi d'amulette contre la colique. Émail bysant'm cloisonné
sur euiei e jaune. App. à l'auteur.
616
EMAIL
Dant et calicem aureum
De septem marchis conditum,
Prseter texturam lapidum.
Et electrorum precium.
(Ch. de Smedt, Gesta ponlif. Camerac, p. 8.)
V. 1200. — In omnibus domunculis in quibus electra
p.inendasunt, coaptabis singulas partes auri tennis, conjunc-
tasque diligenter eicies, atque cuni mensura et régula
incides corriolam auri, quod aliquantulum sit spissius, et
complicabis ea circa oram unius cujusque partis duplici-
ter. ita ut inter spissas corriolas subtile spatiuin sit in
circuitu; quo;l spatium vocatur limbus electri.
Deinde eadem mensura atque riga inciiles corriolas
omnino subtilissimi auri, in quibus subtili forcipe com-
jilicabti et formabis opus quodcumque volueris in electris
lacère, sive eireulos, sive nodos, sive Oosculos, sive aves,
sive bestias sive imagines et ordinabis participas subtiliter
et diligenter, unamquamque in suo loco, atque firmabis
humida farina super carbones, cumque impleveris unam
parlent solidabis eam cum maxima cautela, ne opus gra-
cile et aurum subtile disjungalur aut liquéfiai; sicque
bis aut ter faciès donec aliquantulum singulie parliculœ
adhœreant.
Hoc modo omnibus electris compositis et soliilatis, accipe
omnia gênera vilri quod ad hoc opus aptaveris, et de sin-
gulis imrtibus parum confringens colloca omnes fracturas
simul saper unam parte m cupri, unamquamque tamen
partent per se ; mittens in ignein compone carbones in cir-
cuitu et desuper, sufflansque considerabis si squaliter
lii|uefiant. Si sic, omnibus utere; si vero aliqua particula
durior est, singulariter repone, accipiensque singulas
probati vilri, mitte in ignem smgillatim, et cum
canduerit, proice in vas cupreura in quo sit aqua, el sta-
1 1 m resiliet minulatim, quod mox confringas cum rotundo
malleo donec subtile fia1, sicque lavabis et pones in concha
munda, atque cooperies panno laneo. Hoc modo singulos
colores dispones.
Quo facto toile unam partem auri solidati (une des pièces
années) et super tabulant tequalem adha^rebis cum
cera in dnobus locis, accipiensque pennam anseris inci-
sant gracile sicul ad scribendum, sed longiori rostroet non
i bauries cum ea unum ex coloribus vitri, qualent
volueris, qui erit humidus, et cum lungo cupro gracili et
m summitate subtili, rades a rostro pennœ subtiliter et
iiii|ilebis quemeumque llosculuni volueris et quantum
volueris. Quod vero superfuerit repone in vasculum suutu
et cooperi, sicque faciès ex singulis coloribus donec pars
i iri.t implealur, auferensq leram cui inhœscrit pone
ipsam partent supei lerrum le quod habeat brevem
■ an'biiii et cooperies cum allern ferro quoil sit cavunt in
simililudinem vasculi, sit que per omnia transforatum
le ita ut foramina bîtiI interius plana el latiora et
jubtiliora el nispida propter arcendos cineres si
uperceciderint; habeatque ipsum fenum in i lio
superiua brevem annuli mmquo superponaturetelevetur.
Quo i" lo ' pone carbones magnos el longoa incendens
ilde, interquos faciès loc i œquabts cum malleo
i, m quem elevetur ferrumper caudain cum forcipe;
operli ollocabia diligenter atque carbones in cir-
i mini, com] i ix omni parle, accnptoquc
folle utri que manibus undique Btifflabïa donec carb b
œqualilci irdoant, Habeas eliam ali tegram anseris
sivo altenus avis magna! quœ sil extenin el ligne ligala,
i 1 1 n ntil ibi el Dabi foi litor ex ni pat le d ic
i i irbi Il lina fet i i interiui no
i mclcant, ii que fli ibi i.Expectan quasi diml-
ii i.i m horam discoopi rie paulalint donec omnes carb nies
amoveai,rursumqueexpe< labi i ic foramina ferri interius
ii qu , |i ■..m fei i mu pi i caudam ito coopor
tu in pone rétro fornacem in angulo d -111111111111 frigi-
dum liât, Incrioni vero toiles olacl il lavabis rur-
sumqoe implebisel fundea licutprius, sicque t. donec
liquel ici |u iliter per omnia plénum lit, hoc modo
relique pai loi 1 impott
De poliendo elei in, Quo faclo toile parlent ernt
■d b m pi m ii m '-m iiiiiniiii pi il lu 1-, m quant aplani 0I01 1
cera ex omnl pai te lil pet quam 1 ibi . el ii ii abis
qi uni oleclrum upci lapidi m ibuleum requalcm diligon-
11 h,, ,1 .{M ilitci appai en] i"'i ontnin.
Deinde uper 'bu un colom el aiqnalem n ii abi diuti into
1 l.nii iii-iii accipiat; sicqne «uper eamdc torn
liumldain fi ibi partem I itei 1 qu e 1 antiquis
niunlui donei ilivs pi 1 ol 1 unes
lin ei labulam pi bcam œqualom il] m
quam lenili Irumi quod '■■■• l trait lui idl
et clari liant, rursumque fiieabis laterem cum saliva super
cotem etlinies super corium liircinum tabula; ligneœœquali
aflixum super quod polies ipsum electruni donec omnino
fulgeat, ita ut si dimidia pars ejus humida liât et dimidia
sicca sit, nullus possit considerare quœ pars sicca, quœ
humida sit. (Théophile, 1. 3, ch. 52, 53, et 54.J
1295. — Unam planetam diaspri albi... cum frixio ante-
riori ad esmalta quadra, rotunda aliqua, quasi ad scuta in
quibus sunt 3 grossi saffiri et 3 aliquantulum minores,
4 topacii et 5 granati grossi cum aliis minutis et diversis
lapidibus preciosis. (Thés. Sedis Apostol., f° 99.)
1328. — 2 bacins d'argent dorés à esmaus de plice ou
fons, prisié 77 1. (hw. de Clémence de Hongrie, p. 21.)
1340. — l'ims pulclterrimus calix aureus cum platena,
esmaillatus esmauldis aureis. — Uua mitra episuopalis,
cum pellis et esmauldis aureis. — lîuum pulcherriuuim et
preciosissimum paramentum thobalie altaris cum magnis
esmauldis aureis ad ymagines et cum pellis et saphiris et
aliis gentmis et deficiunt in ea, ut videbatur, 11 gemme
unus esmauldus et imago unius esmauldi. (Inv. de la Sle
Chapelle.)
1346. — Fut trouvé sur Colin Bégent un gobelet d'ar-
gent garni d'esmaus de plite d'argent, lequel gobelet estoit
de villain et oultrageux recrois, lequel recrois pesoit
5 onces ou environ, pour quoy fut despecié. {Exlr. des
rég. des orfèvres de Paris, l'agitiez, Etudes sur l'industrie,
p. 300.)
1348. — Ung marchant qu'on 'appeloit maistre Rémon
de Tournont, qui avoit plusieurs jouyaux faulx, lesquels il
avoit appareilliez et cumulés pour porter hors du pais,
lesquels jouyaux il avoit fait forgier et de sa main et les avoit
garnis de faulces pierres, et asis sur fausses pierres et 01-
favrerie émaux de plite qui n'estoient ne bons ne soufli-
sans et estaient plaquiés à cole, et estoient lesd. jouyaux
couvers entre les émaux de feuilles d'or semblables à or
lin, et pour la faolcetéqui estoit es jouyaux lut led. maistre
Rémon prinsetniis en prison et de plus tourné en pillori.
(Ibid.)
1360. — N° 515. Une salière d'une coquille de pelle
séant le pie sur G lyons gésans. Et est led. pié entaillé
comme demy ront et sur le plat sont feuilles enlevées, et
mi milieu a esiuaux rons de plitre, et ou milieu du piller
qui |iorte lad. coquille a un chastel de ntasonnerie, et sur
les feuilles derrière en haut a une serpent gravissant à une
longue queue et eslcs esmailléc-s, et est le couvercle de. la
façon du pié sans dill'éranee, et a un fretel dessus fait
comme une rose d'outreuier. Et puise en tout G m. 3 0.
v 516. 1 ne autre plus petite salière d'une coquille de
pelle dont le pied est d'orbevoies a jour, et sur le plal sont
1; esiuiiiix de plitre, et parmy led. pi<- semé de rubis et
csmeraudes d'Alexandre et de pelles d'Escocc, et ou milieu
du pillier a un pommel d'esmail de plitre, et est lad co-
quille lié en plusieurs liens el garnie de lad. pierrerie et
semblable du pié en toutes choses esl le couvercle, et sur
le haut a un petil fretel et sur une pelle. Et puise en tout
3 m. 3 n. 12 deu. (Inr. de Louis d'Anjou.)
1363. N" 39. Une coupe d'or à riiuvescle, du sacre,
aux ar s dedans de La royne Jehanne de r> gongna,
semée d'esmaux de plique à pierres et à perles, et le pot
de uiesnir, prs 1 .'. ni. 5 0., et en faut 2 balais qui esl.neul
sur le liilelet.
n il. Une aiguière d'or, semée d'esmaux do plique el
de rubis et de i uéa perles, et puise 7 m. el demy.
N- 882. Une longue coupe d'or, semée d'esmaux d'oplique
el a saphirs et à greitas. (/ne. du duc de Normandie.)
1372. — Une hisette qui laid ceinture el est seine
de pierres, el a en chasc I perles el ou milieu un
d'oublier vo il, d'entre deux aesmaux de plaque, prisé
16 iv. d'or. [Cpte du testant, de Jeanne tFEvreux, p. 127.)
1380. N" 226. I n calice d'or qui a la lige esmaillée
au\ ,n i de France et un pi 1 4 esmaulx do plite,
ne .; m B n 5 est, d'or.
N- 975. rjng cali i - bureclesde nouvelle façon, ctzel-
, n, m,, de bourrescho, a esmaulx par pièces, pes.
K ni. 6 "■ . ,
i\ 273:!. Ung eoiislel à une. allemolle .amuse, qui a le
manche d'osn x de plite i rosoa vermeillea el blanches,
esmaillée de France, pes. tout
et i I la ' ■ iniiie d'i
5 o. 3 < l.
N ! 100 i n long soeld'ii
il • \ de pille el aU b
rgenl doré, sur le ront, 1 1 maillé
ail a une teste d'il "i neline
KMA1I.
617
où est escrit ave maria enlour, pcs. 2 o. d'argent. (Inv.
de Charles V.)
1399. — Dn petit hanap d'or, à pié et à couvcscle et
12 esmaux blancs et vers par manière de plite, à un frc-
lelvt d'une roze, garny d'un saphir et 6 menues perles,
pcs. 1 m. 5 o. (Inv. de' Charles VI, f 96.)
1416. — Un gobelet d'or et d'esmaulx île petite, couvert,
ouvre très richement de plusieurs 11 curettes et île plusieurs
couleurs à jour, pi isé 1 1"' I. t.
Un petit tableau d'or où il y a un ymage île saint l.ojs,
roj de France, fait d'esmaulx de pelite, garny de perrerie,
c'est assavoir de 11 balays, 3 saphirs '■! 31 perles et au-
dessus une te.-te l'ecte de camaliieu, lequel tableau ainsi
l'ait et garny comme dit est, l'amiral donna à Mgr ou mois
d'avril 1408, prisé 1000 fr.
i csmaulx de pelite, en lozange, C aulres csmaulx de
pelite avoeques un cristal creux à (j pans, en façon d'une
cuvette, lesquelles choses sont partie d'une salière de cas-
sidoine, l-l s. t. (Inv. du duc de llernj, G6."> et passim.)
1467. — l'n grousequin de cristal... et au (uns du cou-
vercle a une; esinail d'un blason en palitrc.
Une mitre dont le champ est semé de perles et est brodée
d'argent doré, semé dessus de pierrerie... cl est la brndure
du baultde petis angles tenant polis esmeaulx de plicque
et au dessus "2 saphirs perchés, garnis de petites perles a
l'entour. (Inc.de Charles le Téméraire, 2750 et 2208.)
1480. — Unus | nicher calix inultum dives de auro,
cuni sua patena, cujus calicis patena est lotaliter csmail-
lata esmaillio de plicqua per quod videtur dies, et est
siiniliter dictus calix esmailliatus esmaillio de plicqua ad
extra. — Una pulcra mitlra de broderia... et est dicta
mitra in circuitu per extremitates pluribus parvis vittris.
— Uniim pulcherrimum paranienlum mappe altaris ad
magna et solennica l'esta... et est dictum paramentum
seininatum perlis de semine albis. indicis et rubeis, et
supra quod paranientuni sunt 16 magna esniaillia de plic-
qua et 64 aha parra esniaillia etiain de plicqua supra que
magna esmaillia sunt plures imagines auri... in quibus-
quidem magnis esniailliis deficiunt que sequunlur : in
uno scilicet omnes imagines auri qui ibidem solebant
esse; in alio déficit una imago auri intégra, et in uno
una altéra imago intégra etiam, excepto tamen capite,
item in uno déficit unum caput de dictis imaginihus. (Inv.
de la Sainte-Chapelle.)
1498. — Une mitre semée de perles, garnye d'argent
doré tout autour et au fest faicte à (euillaige, en laquelle a
plusieurs pierres connue amatistes, grenetz et plusieurs
esmaulx de plicque et semblablement les pendans garnis,
pes. lu m. 3 o. 2 gr. d'argent. (Inv. d'Anne de Bretagne,
p. 94.)
1558. — Une couppe d'esmail de plyck, garnye d'or,
aiant à la pugnié une Heur de lys et sur le l'retclet
3 perles et ung battais, pcs. 2 m. 7 o. 2 est. (Inv. de
Philippe II, P 16 v°.)
1560. — Ung coffre d'argent doré, enrichi d'émail de
bastaille (basse taille i et de boutons d'émail de plicque,
62 fr.
Une espée à l'anticque, ayant la garde, la poignée et
le bout d'esmail de plicque, le fourreau et une escliarpe
de cuyr fait à broderie d'or tiré. (Inv. de François II.)
156 1 . — 6 pièces d'or d'esmail de plicque, 4 qui ont
le fonds bleu et 6 qui sont vers. — Un bouton rond d'es-
mail de plicque. [Inv. du chat, de Pau, f°65.)
1573. - (Voy. les textes de 1340 et 1480) Dng beau
calice d'or fort riche, avec sa pathène la quelle est loulc,
esmailéc d'esmaulx de plicque par où l'on veoit le jour.
Une. de la Sainte-Chapelle, n" %.)
1573. — A Richard Toutain, orfèvre à Paris sur le
pont au Change, à l'enseigne des 3 coquilles, pour ung
mirouer de cristal de roche enrechy et couvert d'or, avec
la chesne à pandre, le tout esmailïé d'esmail de plicque
et garny de 4 esmerauldes, 256 1. 10 s. (Cptes de la du-
chesse de Lorraine, ap. Laborde.)
1625. — Au costé dexlre du bas d'icelle (table garnie)
d'un riche esmail d'applique.
2 saphirs. 2 cassidoines, 5 perles et 5 esmaux de plicque.
La première pièce joignant lad. main, esuiaillée de
couleur espesse en façon d'esmail de plique. (II. Doublet,
llisl. de l'ahliayr de S. iJenis, p. 331 à 368.)
1634. — Un;; petit frmillet d'or rond, garny d'un
esmail d'applique au million, escript sur le champ SANCTA
MARIA ci allentour d'icelluy 7 grenatz et 3 saphirs, pui-
sant le tout une once et demie, prisé par le précédan in-
ventaire 3 esc (Inv. de l'église de S. Denis, f 162.)
1661. — N sl. in reliquaire d'esmail d'aplique, garny
d'or et un autre de cristail aussy garny d'or, prisés en-
semble 35 l. i Inv. île l/aiarin.)
km vii. i ii impi k\ è, ini rusté, 01 en i mi.i.k
d'épargne.
La méthode du champlevé esi la reprise, avec
quelques modifications au xr siècle, "l'un procédé
antique attribué par Philostrate aux barbares voi-
sins de l'Océan cl dont nos musées mil recueilli un
assez grand nombre de spécimens de l'époque gallo-
romaine.
vm mm
V. 1120. —Applique en émail champlevé, exécutée
sous les srdres de Bonifaee XXIX abbé, de Conques
(Avcvron). App. a l'auleur.
La plaque Je métal esl creusée dans toutes les
parties destinées à recevoir l'émail el les traits il li
dessin y son! réservés sous forme de cloisons, pour
empêcher pendant la fusion le mélange îles cou-
leurs. Certains d ê l ails circonscrits en rosettes ou
en fleurs présentent néanmoins plusieurs tons jux-
taposés sans cloisonnage intérieur. L'abaissement
de l'émail à la cuisson exige que la pièce soit phi-
sieurs fois rechargée et passée au feu avant d'être
lapidée, polie el durée (voy. Émail de Rome). Dans
cette série d'olijels, le crucifix émaillé, du xnr siècle,
que nous donnons ici, emprunte à sa provenance
certaine el à la signature de son auteur un intérêt
tout particulier. La similitude du nom comme la
date nous font présumer qu'il est de la main de
l'émailleur qui exécuta, en 1267, le tombeau de
Walter Morlon, évéque de Rochester.
On a donné le nom moderne d'émail de niellure à
des pièces monochromes (voy. fig. A. p. 619) donl les
fonds champlevés sont remplis d'un émail garnis-
sant en outre les traits intérieurs du dessin. C'est
en effet la méthode employée pour les nielles, à la
différence prés des ions et de la malien'. Ce genre
de travail s'observe particulièrement en Italie sui-
des objets de cuivre des \iv et \v siècles.
1145. -De crucillvo nureo. — ... Ou. un | ■iosuiivni
in auro et gemmis lauto oi ualui niatcnain inveuire potui-
inus, pr.epaïaiiihi artifices peritiorcs de diversis partiluis
convocavinius... Pedem vero quatuor evangelicu compluiu
et columnam cui sancta insidel imago, subtilissimo opère
smaltitam et Salvatoris historiàm cum antiquœ legisalle-
goriarum testimoniis designatis, et capitello supei iore
iniirtcin Domini cuin suis iniaginibiis aniinirantc, per plu-
ies aurifabros Lotharingos, quandoque quinque, quando-
bIS
EMAIL
que septem, vix duohus annis perfectam habere potuimus.
(Suger, De administrations sua, cap. 3"2.j
I 170. — Quoniam, accepta licentia, exivi de ecclesia
sancti Satyri ut irem cum domino cantuarensi archiepis-
copo (Thomas Becket'1 quidam amicus noster, pro magna
necessitale, commodavit mihi decem solidos andegav., et
cui promisi quod per manus vestras eos ei reddercm.
Ideo preeor ut latori praesentium eos consignes. Kl hoc
voliis signum, quod ostendi vobis in infirmario tabulas
Mil Émail champlevé de Limoge», portant cette
■ iptiotl : J0HANM8 CAD BRU i : IOVII i MSIS : HE
ii i' pbatru un. Les figures ei U h ttres entaillées
i délai hevt ui un ,. ■ cuivre doré ', App. à I a
tcxli de opoi c Lcm vilii o qn i<l i olobii itti i c abb itias
[Lettre du moine Jean au prieui del'abbaye
- 1 ii tor il' Pai i i ■ Dui lie ne. Ihst ' rani u i ipl ,
t. IV, p. ; ;
• 197. DU * ' 'I
Limogiœ. [Char la, ap. Ugholini, Italie, aéra, t. Ml,
p. I!
• sis. Pien c de Non i Aqne de PbtIi . ofll e
'■" iloi u, i ,, u, ii | offrot I i movi
cerui riêl., 1. 1, p. 442 Mil de II
1220. — Crux processionalis de opère Lemovieensi. —
l'ixis dépendons super altare cum eucharistià, île opère Le-
movieensi. (iteg. de Guillaume de Salisbury., ap. Laborde.)
1230. — ï pixides, una argentea vel eburnea vel de
opère Lemovitico, vel alia idonea in qua hostiae reser-
ventur. (Constitut. de Guillaume de Blois, Ihid.)
i La
lnvtruv
polntllli I i p mr I Iniili ^ i ■ ■ ■ ■ »
1181. — Émail champlevé de V école lotharingienne. Frag.
ment ilu retable de Klosterneubourg (Autriche), exécuté
pur Nicolas de Verdun.
1231. — 2 bacini qui sunt de opère Leniovitico. (Inv.
île l'rreque de Toulouse, p. 901.)
1258. - Petrus de Ango, canonicus, dédit ecclesia'
Ambianensi... 2 prlvr- < J • - opère Le vicensi et pecten
a<l iisiuii presbyteri. [Tabular. Ambianense.)
1267. — Gomputant (executores) W 1. 5 s. 6 d.
libérât, magistro Johanni Lemovieensi pro tomba dicti
episcopi Roffensis (Walter Horton, évoque de Roches-
l,i i: BCÎlicel pro I Strurlioue cl eai'ria^io de Lyliiot;os
ad RolTam'el 40 s. 8 d.cuidam executori apud Lymoges
ml • >ri 1 1 ii ;i u 1 1 u ii i il providendnm conslructioni dicte tombe
et lu s. s d. iiihl.iii garcioni eunti apud Lymoges que-
renii dictam tombam constructam et duconti eam cum
dicto magistro Johanne usque Roflam. (Antony \\ I.
ms. biblioth Bold. cod. Ballard, 16.) [Voy. dans Stothard,
Monumental effigies, pi. i i. 15, la tombe entaillée de Guil-
laume de Valence, qui est sinon du mê artiste 1res
sûrement de l'école do Limoges.]
1295. — 2flasi s de ligno dcpiclos in rubeo colore
cum circuits et scutis de opère Lemoviceno. ■ l'iniiu
vascul le opère Lemoviceno cum theriaca. (Thés, Séd.
■ ,/
1298 - 2 cofTrrc rubcie de opère Lomovicensi quas
dédit Fulco episcopus, tanle upei altare. — 2 cande-
lal i i upree de opère Limovensi Dna ci ux de opore
Lemo\ iii'i baculo lingneo dopicto ilur. de légl,
S. Paul de i ondres. i
1309. — Que iiulz ne puisse ouvrei do mauvais esmail
no de voirro de plonc, en or no en argont, car il esi de
, , idicion l o i do plonc u'''si pas dignes
a ouvi .'i . tins oi i faux ol dip ampner hoi i du
itici . car il se i ique de Itiutci sueurs lluoursï el de
in: i, yancs. (Stat. des esmailleurs d'orfèvrerie d» Paris,
l 80 »' \ oy. lu mi leur.)
i MAI I m '■ H
1380, Une vi i go d'oi esmail] le i (Inv de
Chartei l |
ÉMAIL
619
1467. — N« •J-J-27. Ung gobelel couvert, ou quel a
Il gobeletz d'or, que grans que petits, semés, taillés, el
csmaillés de noir,
2280. I ne pile de gobelez M'en', entrant l'un détiens
l'autre, où il j en a l"> qni sonl taillés et esmaillés de
noir, (Inv. de Chai les le Téméraire. ,
1400. — Enseigne de pèlerinage. Émail de niellure
italien à fond noir. App. à l'auteur.
1480. — Et de alio latere ilicli textus evangeliorum est
similitude 4- evangelistarum el S. Joliannes de medio
scribens in uno libro, et in superiori parte dictorum
evangeliorum est anus angélus tenens unum rotulum in
quo scribitur : verbdh cabo facium kst quequidem yma-
gines supra dicte sunt omnes nigellatc et dédit dictum
libriim Karolus V, sicut apparet per litteram scriptam,
supra dicl latus. (Inv. de la Sainte-Chapelle. Celte
couverture d'évangéliaire, conservée à la bibliotli. Fiichel.
,i été reproduite par Séré dins Le Moyen âge et lu Renais-
sance, t. V.)
Parvus baculus pastoralis coopertus argento multum
tenni... et babet sub crotono unam poignée, galice, de
cupro deauruto, (I esmailliis argenti munita, quorum ô sunl
nigellata et aliud est album. (Ibid.)
1560. — Dng tableau de veloux rfoir, bordé d'or et
couvert de 12 histoires de taille d'espargne, esmaillé de
noir, 40 fr.
1-2 enseignes d'or, de taille d'espargne, esmaillées de
blanc et noir. (Inv. de François II.)
ÉMAIL MIXTE.
On appelle émail mixte celui ilont l'exécution ré-
clame l'alliance de deux procédés différents, tels que
le cloisonnage avec le champlevé.
du travail champlevé à celui de
émaux translucides.
Nous donnons en U un exemple de la première
combinaison où le cloisonnage dessine les traits
intérieurs d'une figure dont la silhouette a été
champlevéc sur une plaque de cuivre, el en (1 un
émail d'orfèvre, conforme à la technique française
et allemande du \i\ siècle, c'est-à-dire avec figure
réservée sur fond d'émail guilloché el translucide
comme le reliquaire de Jeanne d'Évreux, au musée
du Louvre. Je rapporte à celle catégorie d'objets
quatre textes empruntés au Glossaire de Laborde.
1 380. — Uns tableaux d'ivoire, de 2 pit -. garnis d'ar-
gent, très me niriii ouvrez el historiez de la Passion,
et est le champ esmaillé d'azur.
L'ns autres tableaux, d'yvoirc, de G pièces, garnis d'ar-
gent, tous historiez de la vie Nostre-Dameel de la Passion,
dont le champ est esmaillé de la Passion comme les .mires.
(Inv, île Charles V.)
ou l'association
la liasse taille des
1499. — Une drageouer d'argent don'.. |. couppe de
métal el au meillieu d ; inl esmaill escripl
XI" s. — Email mule à fond de cuivre doré. Les con-
tours et Imite la silhouette de lu ligure soûl champ-
levés el les traits intérieurs cloisonnés. Travail de
l'école rhénane. Ibid,
el en iceluy esmaill a plusieurs personnaiges, arbres el
bestes, la couverture aussi durée à plusieurs csmaulx, le
champ imiiiii.\sm; i -ni Hoc lu- 1, le pic ci le haston de mesnie,
\1\ s. — t.muil translucide u fond guilloché sur argent.
Travail français provenant d'un reliquaire des SS. Game
et Damien. Ibid.
le pommeau d'iceluy fait à matzonnerie et personnaiges,
le tout d'argent doré et le pié à jour. (Inv. d'Aune de
Bretagne.)
I M Ml, DE BASSE TAILLE.
Ci ite qualification s'applique à des pièces dont le
sujet est préalablement gravé au burin puis ciselé
en bas-relief iré- plat avec fond champlevé. 11 pré-
sente alors un modelé donl on augmente l'effet en
couvrant la pièce d'un fondant vitreux d'épaisseurs
variables selon les places ei produisant un jeu d'om-
bres tel qu'en di rail une miniature ou un ta-
bleau. C'esl là un procédé beaucoup plus artistique
que celui des émaux mosaïques à teintes plates. Ou
cite en Italie, parmi les premiers exemples de l'em-
ploi «le celte technique, un calice conservé au cou-
veni de Saint-François, à Vssise, el exécuté en 1290
par Duccio de Sienne.
1310. Paiel à Renaut, l'orfèvre, pour 6 o. * d'argent
pour taire :i manches de COUStiaus Madame Lut par lad
6-20
EMAIL
main, 15 s. 6 à. Pour l'or à enmalliicr lesd. manches,
hU s. Pourfourger lesd. manches, 2.~> s., et pour les ale-
melles et gueiiios, 40 s. {Cpie de l'hôtel de la Ctesse
d'Artois, \rch. du Pas-de-Calais, extr. J.-M. Richard.).
1338. — N° 91. Un eawer d'argent dorré garni d'ay-
mals eamochez, pois. Ci s. 5 d., pris 4 1. 7 s. — N" 103.
lu autre semblable.
V 105. Une coupe od le pomel de mazonerie, garni
il 'aymalx gravé de liante entaill et des ymages, pois 116 s.
8 d., pris 14 1. 1 1 s. 8 d.
N° 1UN. Une coupe engravé et aymellé de liante entaille
de 4 demye compas pointé, et le hanap poineeoné dedeinz,
peis IUS s". 4 d., pris 18 1. 5 s. 7 d. (Inv. d'Edouard III.)
1353. — Pierre des Livres, orfèvre, pour 4 m. Go.
10 est. d'argent à faire la garnison de 2 grans colliers
garnis de grans pièces d'argent dorées et faites d'orbe-
voyes et d'esmaulx sartiz, à cerfs enlevez, a manteaulx
csmaillé des armes dud. Sgr, pour 2 grans chiens allaus,
19 esc. [Cptes roy., ap. Laborde.)
1360 -- N. 153. - grans flascons d'argent, dorez et
csmailliéz de la devise qui s'ensieut : l'un est assis sur un
nié quarré et esmaillé d'azur à plusieurs souages dont
ecllui de dessus est greneté, et en l'esmail, devers le
rentre, a un homme à genoux devant une dame vestue
de vert, et lient lad. daine un heaume, et derrière l'homme
a un lévrier, et derrière la dame a un espaignol, et der-
rière l'omme, en l'autre quarré, a nue dame vesl le
tanné et lient en sa main une pomme, et en la quarré
derrière la dame a une dame vestue d'une cote vert et
lessus a un m an tel, el en l'autre quarré, devers le
plat du ilascon, a 2 compas d'azur à 2 serpentelles. Et
oud. plat du Gascon, a un esinail d'azur ou quel est un
homme armé sur un cheval blanc, et tient en sa main
oestre un glaive ri eu l'autre une large. Et le ventre dud.
flascon esl esmaillié, c'est assavoir de 2 aigles de violet
lenant escripteaux en leur becz, et entre eulx deus aune
couronne. El les piez desd. aigles sont sur les fesses de
2 lyons descendons devers le baz, et ou million desd,
lyons a nue fontaine azurée, et les costés desd. flascons
sont esmailliez a plusieurs bestelelles et serpentelles et
ou milieu desd. costez et un souage greneté, sur lequel
Bouage en haut a serpentelles qui mit les elles tendues*,
et eu leur col a 2 aneaux ausquelz tiennent les tissez qui
sont azurez a plusieurs clos d'argent durez et esmailliez
dedens, I.- uns de vert, les autre-, d'azur, et y a boucle
et mordant. M nu milieu dud. ventre a un grant esmail
d'azur, ou quel a une dame vestue de vit, lenant un
chiencl en s. m giron, .-i un homme emprès lui cpii tient
mi faucon, cl le col dud. Ilascon est esmaillié, cl dessus
a un couvercle à plusieurs souages, entrant dedens led.
col, '■! dehors est esmaillié d'azur, et dessus a un frète)
i lient nue chah le dorée atachiéc a l'annel d'une
de d. serpentelles, et poi e en toul 28 m. (Inv. de /.mus
il \njou.)
1380. — V 225. la- grant caluc que le roy a rail faire.
r i ,■ maillé en la couppe a appostres el est le pié
el le pommeau a pierroric el la patoi smaillée et gar-
balaiz el de saphir: ■< jour.
212. Tue porl i' i poui ii chappellc des confesseurs,
la quelle t i i izcllée au doz el osmailléc d'un lin esmail
de 1 jmage de Nostre Dai |ui reçoit s»n enffant lenant
i, i , le p i leurs dessoubz et au des-
i angclz, t'es. I m. et demi d or.
I ii hanap d'oi ■ < c mvescle i ouage, a ting
Pi un '■, i-t est ou myliou la teste
Dieu ■ te i lei el ou t lu couvescle, ol le fruite-
ii tjllé do li am e, pi , :i m. 2 o, d'or.
■ fn i m ni d'or i' maillé de go clei . lo-
ilu'iorlil el Nu II " II. , |"'s. ] h
l o,' Lableaulx d'or esmailloz de i go clcr ù
flemcnl d'une pari el N-" Ire Dame h zangelnlz
ci ml aillez de o me do I ranec pai ilehoi
el maille,
i h reliquaii o oui i anl a 2 porli . ol onl le i orlos
liée p o dodan de 1 1 Pnssi i pai de u ui
chacune porto, un camahicu bcllong [Inv d,- Charli I |
1 399. i u i iblooux d'or, ■■ C pignou . c liez
d'un ■ " lé el d'auti e ie la l'a ion ol onl le pi j n in
■ i d'un l 'i !'■ ' i l'A ncintion i l
i ni . il \ fuull h' crucofl pi l m. .'i o,
I o i 'I.!. - . maillé de l' tnnuni lui lu ii n
ha pu delioi '-i i- m ili i de N" ti n
Dame ol do s Joli m Bail vil onni di menue
i u m u. poi, 9 ". .'• ' i (inv. dt Chai lei i '
1405. — Un grant tabernacle d'argent doré, où il y a
une image de S. Georges à cheval, tenant sous lui un
serpent, fermant à huissels esmaillés dedans et dehors de
plusieurs histoires. (Inv. de la Sainte-Chapelle de Bourges.)
14 16. — 20 esmaulx d'or esmailliez de rouge cler, des
preuz et preuzes, qui sont issus de 2 hacins d'or. (Inv. du
duc de ISemj, n" 1083.)
1454. — Un tableau d'or à un esmail de saincte Anne,
bien richement esmaillé, l'ymaige csinailléo d'azur et le
champ de l'esmail rouge clcr. I.ed. esinail bien richement
garny d'or à l'eutour, et en lad. garnison a petites fleurs
d'or esmaillées de blanc, de rouge cler et de bleu, donné
led. jour ides étrennes) à la roync de Secile. (Cpie de l'ar-
genterie de la reine, Arcli. K, reg. 55.J
1467. — Un petit reliquaire d'or à tournelles, où il a
tout autour ymaiges couverte de esmail dessus, pes. 3 o.
l'ng tableau d'or, à 4 demi compas, fait à euvre de
Venise et an milieu l'histoire de la Trinité, esmaillé de
blanc ctaux ."> costés 2 petis angles, et sont ymaiges rondz.
Une dame rsniailléc de blanc, qui sert en manière d'ai-
guière, tenant une petite bouteille esmaillée d'azur, pes.
2 m. 1 o.
2 flacons d'argent doré, plains et au milieu un grant
esmail eslevé où est dedens une déesse d'amour d'or,
eslevée, pes. 21 ni. (Inv. de Charles le Téméraire.)
1495. — A un messager d'Anvers qui éloit venu an-
noncer certaine fête de rhettorique, un petit émail fait par
.laïques Golpin, et 2 pots de vin à 4 s. 2 d. le lot, 32 s.
4 d. (Mèm. de la Soc. d'émulation de Cambrai, 1870,
t. XXXI. p. 361.)
15 10. — Ung beau bassin d'argent, doré et esmaillié de
rouge cler, semé à médailles sur le bord, pes. 15 m.
3 o. demye.
Une esguière longue de niesnie façon dud. bassin, pes.
i) m. 1 o. demie. (Inv. de Georges d Anthoise.)
1 528. — A Renault Daniel, orfèvre, demeurant à Paris...
un petit coffre d'argent doré, taillé en esmaillé de basse
taille, 328 1. t. (Cpie îles menus plaisirs du roi, f" 23 v".)
1534. — Un calice (don de Charles V) esmaillé de liasse
taille, champ d'azur, chapiteaux et images, dessus partout
le dehors d'iceluy, et de sa platine. (Inv. île l'égl. Suinl-
Denis.)
1 536. — Ung petit tableau d'or, en forme de table
d'autel, formalisa 2 ouvrans, ou milieu duquel est, en es-
inaillure de basso taille, le crucifiement.
l'ng autre petit tableau d'or esmaillé de bleu, aiant an
milieu l'ymaige de S. Jehan, à clcr voye fermant et à
l'autre eosté est la prinse de Nostre Soigneur au jardin
d'Olivot, l'.iiet à esmail de basse taille, ung bord a l'eutour
dud. tableau esmaillé de noir à ung Blet d'or. (Inv. de
i:iiiii-ics-niinii.)
1558. — lu petit livret d'or, sans feuillet, ainsi l'ou-
verture d'un costé Nostre Dnmeel de l'autre sainte Barbe,
esmaillé de basse taille, led. livret à 2 fermaillès dont l'ung
est perdu, pes. I o. .ri esl. [Inr. de Philippe II, 1" 32.)
1560. — N" 37. Ung petit tableau d'or, qui se ferme,
mi il y a un crucifiement émaillé de bastaillc, enriebv de
petites émerauldes, estime I 12 fr.
02. Ung coffre d'argent doré, garny de 12 tables d'émail
de bastaifie forl anciennes, osmaillé de plusieurs couleurs.
soustenu sur |. lyons, 100 esc.
2 grandes biircllcs d'émail bastaillo d'aigeul doré, I I IV.
•_' pelilz tableaux, l'un quané cl l'autre rond, d'esmail
de basse taille sui m . BUr un;: buis de huile d'argent garny
d'or esl nui'' ',1 fr,
1 1 pelilz tnbloaux d'or pendans, esmaillés de basse taillo,
ei de l'autre coslé ouvrage de (11, dont l'ung est deffbncô,
pes. r> ... et demye, 13 fr.
2 paires d'Heures garnicsd'or ol des istoires esmaillées
de bastaillo. (Inv. de François II.)
1561. Une boisle d'esmail. la. mi de l.viuoges, où y
B au fonds une Anii'.neyaliiin l'aiele en basse taille.
l'ng grand niai d.- cristal osmaillé de personnages on
basse taillo, si ung Vule, nu qm forge
l ng grand lablyerdo verre vert, l'aiol d'esmail el ligures
- n li r taillo, (Inv. du chat, de l'un, r ■>'< a 78. i
1573. t OSmaulX d'argent de h.reo lallle, esniaillez
il'uzui ol mil •' ■ cuulcui , clonl i l'ung ung Dieu le l'ère
lutro Nostre Damo, assis sur loillo ol bordoide
i perles, bI -.u v j aullres S. Pierre ol s. Paul. [Inv.
de l'i Sainte Chapelle.)
ÉMAIL
(Ï2(
EMAIL SUR APPRET OU EMAIL DES PEINTRES.
Peinture vitrifiée étendue sur toute la surface
d'un objet. Dans les émaux multicolores, 1rs imis
plais snn! posés sur une couche de fond préalable-
ment passée au feu, et après une seconde cuisson,
repris au pinceau avec du bistre el ombrés comme
l'étaient les vitraux sur dos parties de verre mono-
chrome. Dans 1rs draperies, les lumières sont sou-
vent rendues par des rehauts d'or dégradés par un
travail de hachures au pinceau.
La grisaille s'obtient par la superposition de cou-
ches d'email blanc sur un fond noir ou bleu, puis
par l'enlevage à la pointe des contours et des parties
hachées qui doivent, pour produire le modelé, lais-
ser transparaître dans des proportions diverses la
couleur du tond.
L'émaillerie peinte commence à Limoges, avec
Monvaerui, dans la seconde moitié du XVe siècle,
pour finir aux premières années du XIX." avec un
Nouailher. Si elle n'est pas un art exclusivement
limousin, on ne peut nier qu'elle ait, pendant plus
de deu\ siècles, répandu le plus vif éclat sur la ville
qui a été son berceau.
14-98. — Ung gobelet de pierre blanche enchâssé en
argent doré, le couvercle en fasson de pavillon, fait de
esmail sur esmail, auquel a plusieurs telles, et l'ambas-
sement fait à feillage, pes. 1 ni. 6 o. un gros et demy.
(/»r. d'Anne de Bretagne, p. 60.)
1514. — N° 10. Une paix garnye de 2 pilliers et des-
soubz 4 apostres.S. Pierre, S. Jehan, S. Jacques et S. Paoul,
figurez d'émail sur email, 1 m. G o. 6 gros.
N° 116. Dng arrosoueràgecter eauerouze, à un clocher
dessus et ung pend dessoubz, te tout couvert de fil, et y a
plusieurs personnages do femmes émaillé île esmail sur
esmail, tout vermeil dore, pes. 2 m. et demi. (/ne. de Char-
lotte d'Albret.)
1 53 1 . — tue niylre de soie blanche, faicte à l'esgnille,
garnye d'orfioylz, garnie de chacun costé de 4 esmauxde
Lymoges, garny d'argent à l'entour, laquelle mylrc sert
pour l'évesque des tortiers et les enfants d'aulbe" (/ni), de
la calhcd. d'Au.rerre, p. 366.)
1544. — Les 12 sibilles en esmail, de la carrure de
environ demy pied et plusieurs autres petites gaillardises.
(Inv. du duc de Lorraine au chat, de Coudé, f° 195.)
V. 1545. — A Michel Roehetel, paintre, pour avoir par
luy fait 12 tableaux de peinture de coulleurs, sur pappier,
chacun de 2 pieds et demy et eu chacun d'iceux painl la
figure de l'un des apostres qui sont les 12 aposlres de
N'os'.re Seigneur, et une bordure aussy île painture au
pourtour de chacun tableau, pour servir de pair. m à l'es-
mailleur de Lymoges (Léonard Limousin qui les exécuta en
1547), esiuadieur pour le roy. pour faire suriceux patrons
12 tableaux d'émail '. (Cpte des bitim. de Fontainebleau,
Laborde, La renaissance des arts ù la Cour de France,
t. I. p. 296 et 410.)
1560. — Dng tableau d'argent doré façon d'Heures et
qui s'ouvre, auquel y a 8 histoires d'émail de Limoges,
estimé 20 IV.
In coffret d'émail, façon de Lymoges, garny d'argent
doré, pes. 3 in. estimé 35 fr,
2 petits coffrets d'émail, façon de Lymoges, garny d'ar-
gent doré pes. 3 m. et demy, 28 fr.
l^n grand vase d'émail sur argent doré, pes. 9. m. 2 o.
72 1.
1 ng verre d'émail blanc sur fond violet, avec son cou-
vercle, sur argent dru,;., 20 fr.
3 pendans daymaulx de Lymoges, les uns à rolez d'or,
les autres d'argent, 20 fr.
lue paire d'Heures garnies d'argent doré, où il y a une
leste de S. Pierre, ouvraige de Limoges, estimées 8 IV.
Une peincture d'émail de Lymoges, cerclé d'or et un
I. Cea ii émaux ..ni passé .In cliàteau d'Anel a la chapelle do
la Vierge de l'église Saint-l'ère de Chartres.
autre souhz un cristal cerclé d'or, une autre du feu roy
Fr; ;• deuxième, ung autre .1.- la royne Claude en ung
l"-iit carré d'or, ung autre d'une femme veufve cerclé d'or
et un., autre d'une jeune femme cerclé d'or, estimé
01 IV.
3 peinctures du feu roy François premier et une d'es-
ni. ut île Lymoges. Ung autre en un petit rond, un.- .le la
.... ne Léonor ... d Églis de Lausac, un.- autre d'un \ iel
homme qui a ung bonnet rouge, une autre .i.- la Hoyffècle,
.s petits tableaux des enffans de France.
Dng granl coffre de nacre de perles, enrieby d'istoires
de Lymoges. [Inv. </.• François II. i
1561. — La painclure de l'eu madame Loysede Savoyc,
mère du roy. esmail d.- Lymoges, enchâssée en or.
i tableau carré d'esmail de Lymoges, i nchassé en or,
où est la paincture du roy Françoys.
1 rond/, d'esmail de Lymoges enchâssez en or. En l'un
y a le roy de Navarre lorsqu'il estoit jeune et en les 3 aultres
les duc/ de Borgonne.
3 petites teste- d'esmail de Lymoges entourées d'or,
dont les 3 sont la ligure du feu roy François estant
jeune.
Dng petit coffre d'esmail de Lymoges garny decuivre
duré', de la longueur de 0 poul :es.
Dng coffre à la façon de Lj ges, d'or moulu, le fonds
de noir, à l'entour des petites bendes esmaillées de
viollet, dessus 2 daulphins servans d'auces avec son
estuy.
Ung autre coffre en forme de bahu, façon de Lymoges,
de cuivre doré, où -ont les histoire- de la bible dessus, et
la serreure couverte d'uue médaille.
4 Dacons d'émail de Lymoges.
Ung autre coffre d'esmail de Lymoges, où sont les
sybilles, garny de cuivre doré.
Ung pelit coll're d'esmail de Lym iges
2 tableaux d'esmail, l'un du deffunt roy, et l'autre du
cardinal de Lorraine.
Dng autre tableau du deffunt roy Henri.
Ung grand tableau de la mère du deffunt roy. [Inv. du
cli.it. de l'an, 1' 21, v» à 80.)
1564 — 2 petites tasses de cuivre esmaillées. Dne
grande couppe avec son couvercle d'e-mail. 2 chandeliers
de cuivre esmaillés. Dng Agnus esmaillé ayant l'image de
Nostre Dame par un cousté el sainte Marguerite par
l'autre.
Une couppe d'esmail bordée d'argent, avec son couver-
cle et estnits de cuyr, 7 1. 17 s. lj d.
2 petites tasses d'esmail, 21 -.
2 petits chandeliers d'esmail, 6 s.
Ung petit flascon esmaillé.
Une petite médaille à une face esmaillée.
Un plat d'esmail, 110 s. t. (Inv. du Puymotinier, fJ 164
à 34K.;
1566. — Ung dragoer doré, esmaillé de Limoge, poisc
12 liv., 12 1. t. (/ne. du chat, de .Xerers.)
I 575. — As tu pas veu aussi les esmailleurs de Limoges,
lesquels par faute d'avoir tenu leur invention secretle,
leur art est devenu si vil qu'il leur est difficile d i g. ligner
leur vie, au prix qu'ils donnent leurs œuvres. Jcm'asseurc
av.. ir v.oi denier p mr 3 sols la douzaine des figures
d'enseignes que l'on portoil aux bonnets, les quelles en-
seignes estoient -i bien labourées et leurs esiuaux si lion
pai fondus sur le cuivre, qu'il n'y avoil nulle peinture si
plaisante, l'.l n'est pas seulement advenu une l'ois niais
plus de eut nul, et non seulement èsd. enseignes, mais
.U1--I aux esguièr i el toutes auli es espèces de
vaisseaux, les quelles ils s" sont advisez de faire; chose
fort à regretter. (l'alissy, De l'art de terre, p. 308.)
1589. — îi 148. Uns boistc dans laquelle y a II pi
d'émail .1' li ges. 7 autres boites contiennent ensemble
129 d.-- iin'i'i
N NiJ 39 petits tableaux d'esmail de Limoges, eu for
ovalles enchâssez dans le lambris d.al. cabinet, ilnr.de
Catherine de Médit s i
1730. — Il se l'ail aussi à Limoge- des émaux sur
cuivre, dont les couleurs sont vives et lié- brillantes, à
. m-, de l'eau de la Vienne qui est liés propre pour les
détremper: mais les desseins en sont -i peu corrects que
1rs connaisseurs n'en l'ont aucun cas.
Il s'en débite néanmoins dans les provinces voisines et
l'on en voit quelques-uns à Paris (Savary, >'«/>/<;
v° Commerce, U. 223.1
<1^S
622
ÉMAIL
EMAIL W.< MERCIERS ET IMITATIONS.
L'émail à froid qui n'es! qu'une peinture crue ou,
comme le dit un texte de 1400, un mastic coloré,
correspond à des usages anciens. Alors que les or-
fèvres avaient adopté pour la décoration de leurs
pièces l'émail translucide, le verre de plomb et les
matières opaques vitrifiées comptent parmi les res-
es ou mieux parmi les tolérances admises dans
l'émaillerie des merciers. Au x\i siècle, L'inven-
taire de François II donne le nom d'émail du Palais
i de enseignes d'or vendues à Paris à l'endroit où
les merciers avaienl leurs boutiques. Ces enseignes
sont de petits médaillons e ■ estampé, à tond
d'émail opaque que les statuts de 1309 qualifient
d'oeuvres fausses, pour des raisons d'ailleurs très
plausibles. Voy. Émaili eur.
Il faut ranger parmi 1rs procédés d'imitation cette
bijouterie vulgaire, faite d'étain et agrémentée de
verres dits églomisés dont nous avons recueilli un
spécimen dans les fouilles de la Seine. C'est uu fer-
maillet à rosace munie d'un verre sous lequel une
'' ta de peinture bleue rappelle les doublets du
moyen âge et le décor des écoinçons de l'arcature
inférieure de la Sainte-Chaj elle i i le retable de la
chapelle des Clarisses de Saint Orner.
I32S. - 2 tavles de autel, chelle desseure doit avoir
le borl doré esmaillié de voirre, un crucefiemenl Marie
(•l Jehan ou les i eures du jour, les eaaipaignes do cou-
eurs el les dyadèraes de or, le tavle par dessous doil estre
tilles de voirro el le campais le cou-
1 "i el i ewangélistes, 20 i. (Cptesdes
ouvr. de ite-Claire, û S. Orner, Extr. Dehaisnes.)
1400. - :; selles de roncin, les arçons bordez d'os
p-'' de r.ordouan noir ars, à la façon de Lombar-
de i isses, .1 es rs el d'estrivières, les har-
"'•"• don i i m-/ tout au long de petis besans de lai-
1,111 %l> I'"' espa ses, de ioscI et par dessus les
carrefours mastiquez de mastic vert.
1 -'Ile faite ,, la focon .le Lombardie... tes carre-
[]""~ '■' bous .1- pendans du harnois cl< i de grans
Bcnejjj lailli etma tiquées. (Cple de l'écurie
du roi, 1*21.)
1^20. i:,i doilici où il i a 16 verges d'or, esmaillécs
[2 -m,, de la menu I I.
ijnv. de Philippe le i
1560. -27 ensei n d'or, de plusieurs émaulx, façon
du l'alays.
e- û i lu Pallavs, 2 .mires
1 lu Palays, raicles en tables d'acte. Ilnv.
de François II, n
1566 Deflem ci »cr m ., très dud.
dorer - grains di i a ne
'"' ",' "ls exposer eu vente parce q • I iper le
peuple 'le vendre icculx grains qui sonl de ."une , i ...
1 [Slal. , iriert ri boulot
Paru, Arcli. \, 12, reg di > i. Ml,
PHOVENANCKS
Ul ' '■'• ' I37a i.. Imnap de crislail, .. nid
igné, p
lum. de Jet
1380 ' I ■ Qscril en allemi i n.. co ité
1560 •■ rnii ■! ■
/ ran
il
\n\i.ii.v 1380
lui ' \ ■ I m. 2. o Ilnv
v i
Cai '■' n. .mu.. .. ■ /;,,/„■,,/„ ». i ././.
vrerie en Espagne, désigne sous le nom d'émaux de
Catalogne ces médaillons reliquaires en cuivre fondu dont
* -m o ^ s • jo ry it at vu • p n r. t
pyj^l FKOHTHNOTATVRrï.
Fin <iu xil" s. — Plaque d'émail champlevé sur cuivre,
à fond bleu. Inscription du tau .sur le front des fidèles.
(Ezéchiel, chap. IX). Travail rhénan. App. u l'auteur.
les cavités sont remplies d'émaux opaques, non polis et
qui -ni été liés répandus, de l'époque de Charles IX à
celle de I.. eux XIII.
Mil s. — Email champlevé de Cologne, à fond bleu.
Ibid.
Cette assertion résulte pour l'auteur de l'élude compa-
rative d'un grand nombre de pièces. Il donne à l'appui de
s [)iniou un dessin de Père Pau Garba de Barcelone, el
: *fc
* 1600. Enseigne ajourée, en / nte rf< cuivre / uni
n émaux opaques multicolores. Travail de Catalogne
A/>/>. " M- lalui. Donnait.'
" ili ' uni de la \ ioi g. . 'ma de paix,
1 pin lie de . collo. i , cotte ligure porte a c
dl lini i ml la Li ai c de l'arl • pagnol.
1683. — N» ... i n ibinel d ■ ■■ mail d« I aie
EMAIL
623
•i j; n e , posé sur un pied de bois, prisé ensemble 15 1.
[mv. de Colbert.)
Espagne. — 1380. — l'n drageoir d'or, couvert, cizellé
à vignettes et semé d'esmaulx de la façon d'Espagne,
(/nw. de Charles V i
Italie. — 1 56 i . — Ung petit tableau d'esmail d'Italie,
auquel y a une Nostrc Dame do Pitié el autres person-
nages de la haultem i e 5 pouli es, mis dans un esluv.
Dngautre tableau d'argent, csmaillé à la façon d'Italie,
"ii y a nu s. Jehan Baptiste, de la même grandeur que le
du ckul. de ['ou, I 13\ .»
1300. — Bout de croix. Email champlevé polychrome
à fond bleu. Travail espagnol. App. à l'auteur.
IS60. — N" 661. 3 petits potz couverts, avec leurs
petites chaînes d'or, esmaillées à la façon d'Espaigne.
Ung poignart à oreillers d'or, avec le bout et la chappe,
façon d'Espaigne. {lur. de François II.)
1617. — Une ch lisne d'or esmaillé, onvraige d'Espaigne,
de 18 pièces dont les 21 sont bastons rompus, chascune
avecS rubis et les autres 21 pièces, chascune avec des perles.
{lue. du citai, d'Enghien. Aun. du cercle archéol. d'En-
ghien. t. I. p. 456.)
XIV s. — Mors de chape eu émail champlevé poly-
chrome a fon i bleu. Travail espagnol. Ibid.
France. — V. 1200. — Inveniuntur in antiquis sedi-
liciis paganoram in musivo opère diversa gênera vitri,
videlicet album, nigrum, viride, croceum, saphiricum,
rubicundum, purpureum et imn est perpicax seil deiisuni
iu nioiluin marmoris, etsunt quasi lapilli quadri ex quibus
liunt electra in auro, argento et cupro.
Inveniuntur etiain vascula diversa eorumdem colorum
quœ colligunl Franci in hoc opère peritissimi. (Théophile
1. 2 C. 12 i
INDE. — 1582. — Quel longo nve il re uli Pegù) va a
dare udienzsi e molto bello e tutto dorato e snialtato di
turchin ii color céleste. (Gasp. Balbi, Viaggio délie
indie orientait, f° lus v.)
XIV s. — Email champlevé polychrome. Travail franj ait
Ibid.
Limoges. — Voy. Émail chahplevé et Émail peint.
Montpellier. —Malgré l'erreur commise par D, Vais-
sette dans la traduction d'une charte de Philippe V,
eu 1317. au sujet des dn ils de l'affinage de l'or, il est
constant qu'à cette époque on i fabriqué des émaux à
Montpellier i ne partout ailleurs.
1316. — De Ernouf de M. ml Espillouer ', 3 henaps sar-
lis d'esmaux, pes, l"i ni. 2 o. 6 est. et maille, vallent 70 I.
10 s. (Cptes roy.)
1366. — Ego Jacobus de Romanis, argenterius, pro-
niiltu... facere el operari de meis argento etesmaulo -Ji
campanetas munitas argenti, deauratas intus et extra,
14 scntellos argenti deauratns cuui armis domini nostri
Pape de n traque parte el alios 1 i scutellos argenti albi
euni armis eonsulatus ab utraque parle, cum 38 cathenetis
parvis argenti deauratis et 14 parvis cathenetis argenti
albis, ponderis cujuslibel dictorum scutellorum etcampa-
netarum dictarum nnius uneie. (Areh. de Montpellier,
Renouvier, docum. 73.)
Nevers. — 1723. — (Ou distingue parmi les 3 sort. -s
d'émaux) ceux avec lesquels on rail ces ouvrages agréables
et curieux [soufflés à la lampe] donl il se fait un commerce
si considérable à Nevers... Ces derniers sont propres
aussi aux orfèvres el esmailleurs sur l'or et l'argent elles
autres métaux ; c'est encore avec relie sorte d'esmail, du
moins avec le blanc, que les faïenciers donnent l'éclat et
le vernis à leurs ouvrages. (Savary, Dict. du commerce
Paris. — 1295. — Unam cupam cum coperculo de
nuce moscata, cum pede, sbarris et circule de argento
deaurato, in fundo cujus est unum esmaltum l'aiïsiniim.
10 esnialta de auro quadrangulari in modum crucis cum
diversis imaginibus, et fuerunl facta Parisiis, pond. '1 une,
i quar. et 2 tarin.
Unum par chirothecarum cum esmallis Parisiensibus,
in quorum una esl imago Virginis salutate el in alia cum
filio, l'um pugnalibus ad aurum filatum et perlis. (Thés
.s. d. Apostol, l '-i i, 78 et 79 \ .)
1381. — Pour u u ensencier de la façon de I.y ges,
fait et acheté sur petit peut, 113 s.
1383. — (Le même objet dans l'inventaire de la cha-
pelle) un ensancier de Lymoges, doré. (Cptes du collège
de Beauvais-Dormans, i 92.)
1494. — Fiascho une de arzento lavorato a la Paresina
cum smalti caduti, cum uno spiritello in cima cum diversi
I. Cel Ernouf do Montpellier figure parmi les orfèvres dans la
Taille do Paris on 1313. Il babîlail la rue des Lavandières el payai!
;t ii\. d'impôt. Le niâme rOle moutu aussi an Pierre de Mont-
pellier.
on
EMAIL
lavori, cuiii la sua vagina, pesa in tuto dicle fiascc senza
la vagina, marche lï et onze 2 al peso di Ferrara. (Inv.
di guarderoba Estense, p. 9.)
Le Puï (d'Auvergne). — 1381 . — On vendoit sur (chez)
billoncux et merciers et sus orfèvres, à Paris, bulelcs
■-. blanches et esmaillées faites dou Pui en Avcrne,
ans quelles avilit entre les "1 fons une bâte de pion et
pâte... et ainsi furent condempnées. (Extr d'un rég. de
lu corporation des orfèvres de Paris, f° 20, ap. Fagniez,
Etudes s. l'industrie, n° 39.)
R.OME. — Y. 1200. — Si enim crânien volueris pulcri-
ter dccorare, désigna in co quidquid vis, sive bestias,
vel aves, vel ymagiucs, ut in crucibus oportel et cava eas;
postes acci| smaltmn quod est genus lapidis quod apor-
latur a Koma, et polest inveniri de eo diversoruin colo-
riim, et tcre et pone in cavaluris secundum formant pin-
gendi cum piucello vel ligno, et pone in igné et coque
usquequo liquéfiai, deiude extra h e et cum cote et sabu-
lone line usquequo sit planum. (Théophile, ms. de Mont-
pellier, 1.4, (h. 15.)
rose ANE. — V. 1200. — Si diligentius perscruteris,
illic inventes quicquid in electrorum operositale seu nigelli
novil Tuscia. (Théophile, ['réfute de ïèdtt. Lescalopier,
p. 8.)
Venise. — Esmail de Venise. A kind of blacke enammel
made at Venice. (Cotgrave.)
ÉMAILLEUR. L'arl île l'émaillerie sur cuivre
n'ayant été tenu secret à aucune époque, il a tou-
jours été loisible aux orfèvres de le mettre en pra-
tique el malgré la tendance actuelle ù rapporter aux
ateliers monastiques de l'école rhénane ou aux fa-
briques Je Limoges presque toutes les pièces des
xii et xili' siècles appartenant à la catégorie des
champlevés, il esl certain que, durant cette période,
on entaillait un peu partout avec plus ou moins de
succès. Indépendamment de l'émail des orfèvres,
il y avait celui dont les lormicrs de tout pays déco-
raient les pièces de harnachement. Paris comptait
parmi les professions spéciales de la Taille, en 1292,
cinq émaillcurs; celle de 1313 en impose vingt-
quatre, et les émailleurs d'orfèvrerie dans la même
ville vieiineiii au nombre de quarante approuver
leurs statuts en 1309. Ces derniers abandonnent,
, jo mine on le verra, l'usage îles éiiiauv opaques
nom' celui dos émaux translucides connus en Italie,
il.'- la lin du xiti' siècle -mis li n d'émaux à la
Parisienne.
\ ta liste des noms d'èmailleurs connus, il con-
vient d'ajouter, pour Limoges, ceux de Jean Gar-
nior, au mit Mêle, ei de Christiani, ce dernier
inscrit, en I346,au dos du chel de sainl Ferréol (voy.
p. 357), el i Paris celui do Laurent Gir qui
i u |53l el 153-i parmi nos lexlos, au chapitre
[i néralités.
1309. Quiconque vcull estre c mailleur d'orfèvrerie
,i p.i 1 1 eslre le pui ! C im hi menl i a te ant le liei en
i , m . i , en uit :
Prei re at que uulz ne puisse ouvrer de mauvais
di plonc, o -o argent, car il
mdic , car l'en en ouvcrroil bien mis
il bien la moitié de mauvais aloy, (el l ce
ne poui roil on rail di bon c mail cai le I mail ne
,- pourroil oulïi ir a meiln I u que u bo I u -
do pi '" n'i i pa di (ne S ou> i er,
ni mnnor hore du mestier, car
n mque do louU m m [lueurs] ol de toutes yauc i
. i i le telle oevi e I m i c une onc ,
: ■ ,. n . ||i i içon de liox etmaux Faux le I il
oit l'en cmblobli d'oi , el le mettent le
■ o eh ipiaux tvei Une pelle d os qui les
.n In '
n,.,, . | uvi tei i iiiei me lii > ne autre ne put ■
en argent voiri o p lit ri lauz pain
ni D i I ''' i bui qui le achat-
tenl, se on ne les fait faire par certaines convenences ou
marebié faire en oevre d'église ou en oevre des royaulx.
It. que nulz ouvriers dud. mestier ne puisse esmaillier
chose qui soit férue en taz qui soit cruese dessouz,
pource que quant l'en acheté une ceinture, l'en cuide qu'il
y ait un marc d'argent et il n'y en a pas la moitié.
It. Que nul ne puisse clouer ni river pièces à bâtes ne
à "1 fons, si l'en ne les fait si que l'en les cuese par les
costez, car quant elles sont clouées, elles semblent estre
massices (massives), et c'est décevance à ceus qui les
achètent.
It. Que nulz ne puisse esmaillier pièces férues en taz
qui viennent faillies du taz, qui passent le grant d'un
artésien, et que celle dite pièce soit plaine et plannée
par dessouz porce que l'en fesoit graus pièces pour cein-
tures, férues en taz, qui estoient si flebes d'argent que
l'esmail ne povoit demourer longuement entiers sus telle
fausse taille; et si n'a pas le tiers d'argent qu'il semble,
et de telle fausse oevre tous ceus qui les achètent en sont
déceus...
(Présents1) *Adam de Saint-Denis. Bertaut de Saint-
Denis. *Lucas l'Ksmailleur. "Pierre Margale [al : dit Ma-
gile). Henri l'Esniailleur. P.ogier Lebrelon. Pierre Legrant.
'Pierre de Senlis. Jehan Levachier. *Phelipe d'Yvry. Simon
de Borrenc. Loys Foullet. Pierre Foullet. 'Guillaume Le-
mire. Pierre de Saint-Denis. Symon Lenavetier. *Amlrieu
t'Esniailleur. *Adam de Moisselles. "Pierre de Senlis, le
joine. Estienne de Nanterre. 'Nicolas Margale. Itaoul de
Mafflers. *Guernot de ïramblay.(Le roi lui concède en 1317
une forge sur le grand pont.) Guillaume Ausont. Symonet
Mirant. Golin de Pontoise. Jehan Piot. Estiennot Levallet.
Jehan Levachier. 'Estiennot Delestre. Jehan de Clichi.
Phelipot d'Yvry. Adam Fortaillé. Piobert de Mafflers. Pierre
de Cremisi. Oudinet de Baingneus. Jehannot Jouvent,
Jehan d'Abbeys. Guillaume Sifflet et Jehan de Nanterre;
tous esmailleurs d'orfaverie de la ville de Paris. (Stat.
des esmailleurs d'orfèvrerie de Paris, Ueg. des métiers,
ms. Diblioth. Richel. 11709, f 37.)
1349. — Johanni Medici (Jean Lcmire), esmaillatori
parisiensis, per façone cujusdam caxecte per cum facte
pro reponendo sigillum régis, 18 1. 3 s.C d. [Cptes royaux).
1417. — Lequel de Gennes ne fu oneques de mestier
mais estoit tant subtil' et imaginatif que il faisoit... orfa-
vrcries d'or et d'argent, esniailleries et autres choses,
comme se il eust été maistre. (Arch. JJ. 169, pièce 526.J
1435. - Pierre le Charron, esmaillour orfèvre bour-
geois de Paris, pour tailler et esniaillcr les manches et
viroles de 4 paires de couteaux à tailler sur table, garnis
de 1 paires de parpains armuyés aux armes de HdS. et de
mail, la duchesse (Laborde, Les ducs de Bourg, 1192.)
1530. — A Pierre Cadur, tailleur do pierre et maître
maçon el Jéiosme de Itnbia, tailleur d'yniaigcs et csinail-
leur, ayaus charge dud. Sgr (le roi) du bâtiment qu'il fait
édifner présentement au bois de Boulloigne près Paris,
il I. t. [Cpte des menus plaisirs du roi. f" II.)
1537. - A maistre Jhérosme de la Robie, esmailleur
ei Bculpteur florentin, pour avoir fait un grand rond de
torro cuite et esmailléo sur le portail el entrée dud. chas-
teaudo Fontainebleau, garny d un grand chappeau de tii—
umphe tout autour remply de plusieurs sortes de fueillages
ot fleurs, melons, concorribreB, pom s de pin, grenades,
raisins, pavots, artichaux, citrons, oranges, pesches,
pommes, gro illes, lézards el limais el plusieurs au-
tres.., 250 I. il. a lui nie, Cpte» des but lin. du roi. I. I, p. I l"2.l
1538. — A Jhéromc delà Robie, sculpteur el esmail-
leur du roy, pour ses gages de l annéos Unissant le der-
nier jour de décembre, à 240 I. par an, 960 I, (Areftit). 1.
061, pièce 6.)
EMBALLAGE. '560. -- Pour a. hapt d'une grande
tonne pour lire lei habillemena de» paige» ol petite
acquafz (du roi), 50 s. (Cpte de l'écurie du toi, P 185
EMBAUMEMENT. Les ar îles nul servi de
iiuii temps i embaumer les corps, mais les injoc-
Iiimis île mercure miiiI infiniment plus rares el sem-
blenl, comme l'ensevelissement dans des cuirs de
cerf, ' pratique spéciale au moyen ;lge.
i i , [ud i d' wtorl iqu« irai tout qu' '«Irouvo
m li rallie de Parti '" 1818.
ÈMKP.AUIK
625
V. I 100. E puis les cors (les barons si uni pris,
En quirs de cerf les seignurs mit mis.
{Chanson de Roland.)
l 180. Le cors lavèrent et d'iaue et de \in;
l.i quens meismes ses blanches mains i mist,
D'un fil de soie le restraint et cousi,
Puis t'envelupe en un drap île samis,
En cuir de cerf font le baron covrir.
...Et li descoul le cuir de cerf bouli.
(Garni le Loherain.)
I <«. | o. — Et après le sixième jour de mai, le corps
dud. pape (Alexandre V) qui estoit embaumé de fines es-
piecs, fut mis en la salle où il leuoit son audience, et vestu
de vestures sacerdotales, la face découverte et uns gants
en ses mains et nus pieds descouverts, et quiconque les
vouloit baiser, faire le pouvoit. (Monstrclct, p. 169.)
I 420. — Finablement, en tel estât, fut [Jean sans Peur)
de nouvel remis en un cercueil de plomb, plein de sels
et d'épices, et fut porté en Bourgogne, enterrer en une
église de Chartreux, dehors de Dijon, <,uc jadis avoit fait
fonderie duc Philippe son père. (/(/., p. 485.)
1527. — Ces nobles corps furent nus sur la terre quel-
que peu de tems, pendant qu'on préparait les coffres pour
les confire en myrrhe et aloès. (J. Bouchot, p. 806.)
1793. — One singularité de l'enibeaumenient du corps
de Charles VII, c'est qu'on y avoit parsemé du vif argent
qui avoit conservé toute sa fluidité. On a observé la même
singularité dans quelques autres embeaumemens de corps
des XIV° et XV siècles.
Le corps de Louis VIII, père de saint Louis, mort le
8 novembre 1226, à l'itge de 40 ans, s'est trouvé aussi
presque consommé. Son corps enseveli dans un suaire
tissu d'or avait été recousu dans un cuir fort épais qui
était bien conservé. Il est le seul que nous ayons trouvé
enveloppé dans un cuir. (Note s. les éliminations de Saint-
Denis, par un religieux, témoin oculaire de ces élimina-
tions.)
EMBOUCHURE. — Virole métallique à l'extrémité
supérieure d'une gaine ou d'un fourreau.
1561. — Une dague, le manche de cristal, avec ses
cousteaulx, l'emboucheure et le bout d'or, et le fourreau
de broderie caunetillée. (Inv. du chat, de Pau, f* 6"2.)
1661. — ■ N° 242. Une espée dont le pommeau de la
garde, le travers, le crochet, emboucheure et le bout du
fourreau sont d'or, esmaillez de bleu et de noir.
243. Une autre espée dont le pommeau, le travers de la
garde, l'ambouchure, crochet et bout du fourreau sont
d'or sans esmail. (Inv. de Mazarin.)
EMBOUQUÉ. — Fardé, se dit des marchandises
dont la parure extérieure dépasse eu qualité le sur-
plus.
1268. — Art. 7. Et se aucuns estoit atains qu'il eust
vendu carotte ou somme de fruit qui eust embouqures,
dont li fruit fust pire dessoub?. que desseus, il l'amende-
roit. iSlat. des fruitiers d'Amiens.)
1321. — Suis ne face fe e nulle confiture en boistes
ne en bouteilles emhouchié, que elles ne soient de telle
malire dessoubz comme dessus. (Arch. JJ. Cl, 1° 1.)
1353. — Art. 2. Un colers doit estre aemplis de tel
amplagc et de aussi bon par dedans qu'il est embouquiés
par dehors. (Reylem. des bourreliers d'Amiens.)
EMBOUTI. — Travail de relief obtenu sur métal
par le martelage ou l'estampage et sur les étoffes
par des fourrures de laine, de colon, de crin ou de
toute autre matière.
V. 1390. — Et veulent que les panneaux des cotés (du
retable) et la place derrière la statue soient d'argent doré
et d'azur d'Allemagne, avec tassels emboutis. (Marché
d'un retable a Cabestany. Arch. des Soc. sav., Carton
des Pyrénées-Orient.)
1556. — Pour 7 aulnes et demye loillr amboutye de
soye blanche, façon de Millan, pion- servir aud. Sr, à
15 s. l'aulne. (Cpte de Henri II, Biblioth. liichel., nis.
10406, f" 20 v".)
1590. — Ung pourpoing de taffetas embouty, rayé,
double de taffetas noir, 2U s. — Un juppon de salin noir
GLOSSAIRE.
embouti, doublé de pluche deslyée, i esc. sol. (Inv. du
marquis Pisani.)
1667. — art. 27. Toute sorte de satin et taffetas bar-
rez, enrichiz d'or et d'argent lin. de soie se pourront em-
boutir et cslever bien et deumenl par tresmes i la navette,
par son envers, sçavoir est de fil, laine ou cotton et de
fleuret.
28. it. toute sorte d'ouvrages de toille de suie ou demye
soye se pourront barrer, brocher et enrichir d'or et d'ar-
gent iin ou de soye et aussi emboutir et eslever de la
mesme façon comme dessus (Stat. des tissu tiers, ruba-
niers du faubourg S. Germain, Arch. L. cart., 771.)
I 723. — Se dit des ouvrages qui ont du relief. Broderie
emboutie, c'est une broderie fort élevée qu'on soutient en
dedans avec de la laine, du coton, du crin, du papier ou
autres choses semblables. (Savary.)
EMBRUNCHÉ. — Dans la langue moderne et dès
le xvie siècle, assemblage des pièces d'une char-
pente ou d'un lambris. Dans celle du moyen âge,
embrunché signifie baissé, penché, abattu, couvert,
voilé, assombri, et encapuchonné quand il s'agit de
l'encolure d'un cheval.
V. 1200. Chascun desous sou hiaume ot la teste em-
[brunchié.
(Gui île Xtinteitii, v. 2075.)
1260. De nule rien mot ne lor sonne,
Son cief a enbrucié en l'as.
(Li biaus Desconneus,\. 4572.)
1285. L'escu encontre son pis serre,
El hiaum enbruns, la lance en poing.
(J. Bretex, Tournoi de Chauvenci, v. 489.)
1305. Tant vassal ebarchié d'armeures
Embronc sus l'arçon de la selle.
(Guill. Guiart, v. 16378.)
1330. Une vieille vint à eulx,
Qui les yculx avoit ebacieulx,
Et de sa main les embrunchoil
Pourçe que pas clcr ne véoit.
(Le rom. des trois pèlerinages, f" 163.)
1387. — Et lors l'escuyer... prinst ung sac aussi et se
nust devant Geoffroy embrunché sur son fardel. (ilfélusine,
p. 396.)
1530. — Le feu se priut à la paille et de la paille au
licl et du lict au solier qui estoit embrunché de sapin,
faict à queues de lampes. (Rabelais, 1. 2, en. li, p. 140.)
1555. — Coniuiencherent à marcher 200 povres vestus
de robbes noires et ayans chapperons embroncliiés. (Ob-
liques de Jehanne de Çastille, Bull, de la commiss. d'Itist.
de Belgique, 1866, p. 430.)
1690. — Terme de ebarpenterie et qui se dit des
chevrons, des solives et autres pièces de bois qu'on engage
et qu'on attache les unes sur les autres. (Furetière.)
ÉMERAUDE. — Pierre précieuse verte, du genre
corindon, composée comme le béryl et l'aigue-ma-
rine, de silice, d'alumine et de glucyne. Ses gise-
ments assez nombreux et qu'on trouve même en
France dans le Limousin, donnent des qualités et
des nuances très diverses.
L'antiquité exploita particulièrement les mines de
la haute Egypte qui, au v siècle de noire ère, four-
nissait encore des produits considérés comme supé-
rieurs à ceux de l'Inde. Les émeraudes employées
en Occident pendant le moyen âge étaient unie
l'explique Maçoudi, de provenances di\ erses et ache-
tées le plus souvent à Alexandrie. Iles le w siècle,
en les voit employées en camées ou en intailles.
Cette pierre a conservé dans la joaillerie moderne
la laveur dont elle jouissait surtout à l'époque de
Henri IV. Les plus belles émeraudes proviennent
aujourd'hui du Pérou el <\n Brésil.
943. - l.a mine d'émeraudes (de Nubie) est située dans
le Saïd supérieur, dans la province de Kibt. Il faut passer
40
626
EMERAUDE
par cette ville pour se rendre à la mine... Les émeraudes
provenant de cette mine sont de quatre espèces. La pre-
mière est appelée .1/ar; c'est la plus belle et la plus chère
de toutes. Elle est d'une belle eau et d'un vert éclatant
qui ressemble à la poirée la plus colorée, sans aucune
tache ni teinte noire. La seconde espèce est nommée mari-
time (Balna: on lui donne ce nom parce que les rois des
contrées maritimes comme l'Inde, le Sind, le Zendj et la
Chine l'estiment beaucoup et la recherchent à l'envi pour
en orner leurs diadèmes, leurs couronnes, leurs bagues et
leurs bracelets... Cette émeraude vient après l'espèce Mar
beauté; elle a la couleur et l'éclat de celle-ci;
elle est d'un vert tendre comme celui des jeunes pousses
qui se montrent à la base et au sommet des branches du
myrte. La troisième espèce d'esmeraudes est nommée oc-
cidentale (Magrebi). Lu attribuant cette espèce au Magreb,
on a voulu dire que les rois de l'Occident, tels que les
rois francs, Lombards, espagnols, galliciens, gascons,
slaves et russes, bien qu'ils habitent pour la plupart les
régions septentrionales entre l'Orient et l'Occident.... se
disputent celte pierre avec ardeur, comme les rois de la
Chine et de l'Inde se disputent la seconde espèce dite
maritime.
La quatrième est nommée sourde tasamm), c'esl la moins
belle et la moins chère, parce qu'elle est d'un vert pâle et
d'une moins belle eau. Elle renferme plusieurs variétés
qui diffèrent par leur nuance verte plus ou moins pronon-
cée...
Une province de l'Inde, le Sindàn et les environs de
Kambaye dans les états de Balhara roi de Nankin, four-
nissent une espèce d'émeraude qui égale celles dont nous
avons paih'. par l'éclat, le beau vert et le brillant des
reflets; mais elle esl d'un grain plus dur et plus pesant.
Il faut d'ailleurs une grande expérience et beaucoup d'ha-
bileté pour distinguer cette espère îles quatre autres que
nous venons de décrire.
L'émeraude de l'Inde reçoit des joailliers le nom de
Mel.l.i. parce qu'elle est portée à la Mecque après avoir
passé de l'Inde à Aden el dans les autres ports du Yémcn.
(MaçoudijLes prairies d'or, t. III, p. 43, 47.)
1309. — La main le roy me chei parmi le visage, et
i que c'estoit le roy à une esmeraude qu'il avoil en
son doy. (Joinville, p. 130. l
1360. - Une autre plus petite salière, d'une coquille
de pelle, d ail le pié est d'olbevoir s à jour, et Slll' le plat
sont 6 e-iuaux de plilre, el parmy est led. pié semé de
rubis et esmeraudes d'Alexandre et de pelle d'Escoce...
[lin . de l.iniis d'Anjou, u° 516
1416. — lin annel d'or où il a une e-un-ramlc quarrée,
taillée d'une teste de royne, 50 1. 5 s. t. [Inv. du duc de
1577. — La grande et précieuse crois toute d'or, enri-
chie de 8 grosse! esmerauldes, etc.. aux armes de .Mgr le
dur de Berry... el di faut une de d. 8 esmeraudes, la quelle
fut vendue l'an 1549 et du prix d'icelle a est,' bastie la
mai le le fabrique au port Saint-Landry, [Inv. de
N.-D. '!•■ Paru, I l v".)
1603. lue enseigne de chappeau, d'or I y a une
e merautde genda im. ae Charmolue, ap. la Fons,
,i d, p. 69 i
ÉMERI. Corindon mélangé d'oxyde de 1er. Sa
dureté le rend propre au polissage de diverses ma-
tières ei .m le trouve, un xv siècle, entre les mains
de fourbi euis d'armes el d'armures. Les vitriers
i rvaienl aussi pour tailler leurs Mires.
1440 A Jehan Caudé dit de liachy, ar ierdemou-
lani ■• An-' i liai ri d'avoii i onu de l id. ville
d'Arrn enlad illcd Péronni reflbui bit h n merj ■'■ lioi
nanti icollui Sri le i unie i d'I lampe t,
I i. le (De Bc mvillé, lin, nm. mi dits i la Pi
i i, piùce 1)5
1 486. \i i 'i - poui i - > i ■ • lesd, m niiii'i foui bir ni
lu . n,. aultre li ' Ion.
I.i . .■. i I, i ' i ■.,,!! ,1
\bbt ville i
1 635. — Emoi . i pice de min i al si vnnl .
i 1 1 | i pi i
dre. (Ph Hi
LMERILLON I.a plus petite d< pièces de
Râpe à émietter le fromage, mou-
canon dans l'artillerie de campagne, du xvr au
XVIIIe siècles. Sa plus grande longueur était voisine
de deux mètres et le poids de son projectile en fonte
de 1er ou en plomb variait de 250 grammes à un
kilogramme.
1506. — 2V2 grosses pièces d'artillerie, toutes jetant
boulets de fer, avec force d'émerillons et autre menue
artillerie. (Citron, de J. d'Auto», t. III, part. 6, ch. 8.)
I 560. — Après ceux-ci (sacres, faucons et fauconneaux i,
se font esmerillons, esmouehets qui peuvent estre conduits
presque par un seul homme... leur boulet de plomb et fer
est de la pesanteur de 2 livres. (Biringuccio, Pyrotechnie,
1. 0, p. 10-2.)
ÉMIOUÈRE.
lin à poivre
V. 1300. — Fratillum. Moulin à poivre rel éiniouère.
(Glos. Int. franc. Biblioth.Richel.169i.)
I 347. — l'ro officio coquine régis... unum myour grande.
(Cjiles de la garde robe d'Edouard III, p. 81.)
1380. — Pierre l.oniine, pour une esmiouère à esmier
fromage, pour les gaufres du roy... 10 s. p. (D. d'Arcq,
Cptes de l'hôtel, p. 04.)
1383. — Benoit Bacinet, oublier du roy, pour un bacin
d'arain et une esmiouère à fromage, à faire gauffres pour
led. Sgr. 10 s. p. (Cotes de l'hôtel de Charles VI,ms. Bibhoth.
Richel. 0740, f« 19.)
ÈMOUCHET. — On donnait volontiers, au xvi° siè-
cle, le nom îles oiseaux de proie ou de volerie aux
petites pièces de l'artillerie légère. L'émouchet est
à ce litre une variété du sacre et de l'émerillon.
1560. — Après ceux-ci (sacres, faucons, fauconneaux),
se fait esmerillons, esmouenetz qui peuvent estre conduits
presque par un seul homme... Leur imulrl de plomb et 1er
est de la pesanteur de deux livres. (Biringuccio, l'yro-
technie, 1. 0, p. 102.)
ÉMOUCHETTES. -- Mouchettes. Cel ustensile,
avant d'être perfectionné par l'addition d'un petit
réservoir clos pour les scories de la chandelle,
n'était, au xv siècle, qu'une simple pincette souvent
agrémentée de vignettes ou d'inscriptions qui en
déterminent l'emploi.
1623. Mouche cesle chandelle là ou sont lesesmou-
chottes... ne Jette pas Iq chure à terre, (/.r \',iij,-r
des colloques récréatifs, p. 180.)
ÉMOUCHOIR. — Sorte d'écran manuel donl le
nom indique suffisamment l'usage. Ses anciens types
nous soni connus par les peintures et quelques
rares objets qui correspondent particulièrement aux
usages ecclésiastiques du Qabellum.
Lorsque l'émouchoir est fait de parchemin on
d'étoffe, sa forme circulaire, la plus habituelle, esl
déterminée par l'épanouissement en rond d'une
feuille dont les plis sont attachés au centre el fixés
par leur extrémité à des tiges de Imis mi de métal
qui viennent s'insérer dans un manche plus un m ni us
long. Telle esi la il ispusi i ion du ilahel I uni conservé
dans le trésor do Monza, de celui de l'abbaye de
Tournus, appartenanl à .M. I,. Carrant! el d'un troi-
sième qui lui aujourd'hui partie de la collection de
M. Spilzcr. \ oy. Éi iian el Flabelli h.
943. On en exporte (du royaume de Bahma) le nui
ire // il. 'm, n, dont nu lut des enioiirlnni s a manches
-ii, et d'argent, que les domoktiques lionnenl sur la
rois pendant leurs audience.. (Maçoudi, Les
praii !'••■ d'ur. i. i. p, 385. |
1298. I uuiii inii-i Mini iniii de peiinls pavonum.
(/ni de l'égl. Saint-Paul de Londres.)
1300. - I nus iiioii rln" i uni loin, I perhs in une
EMPORTE-PIÈCE
y-
cassa de corio, qui toit regine consortis. (Cpte vo
d'Edouard I . p. 349-) ,
1 3 1 5. _ i„ esmeuchoir à tout le manche ;d argent, [inv.
desjoyaua de >•• Ct< tu d'Aitois, Arch. KK, ..J.î, i «.)
iWiitei..
627
Si uni i h issées cl
édil de 1614, p. 2<S9.)
V. 1100. — Emouchoir, d'après une fresque de la
chapelle des Qiuitre-Samts-Couronnés, a Home.
1316 —Un esmouchouer pour le prestre à l'autel, et le
bâton convenable à ce. (Inv. de Louis A, p. 158.)
. s . o — Pour 5 quartiers de toile pour faire esmocheurs
nour madame, 5 s. l'aune valent 6 s. 3 d. (Cpte d hôtel de
5/X"i f Artois, Arch. du Pas-de-Calais, extr. i. M. Ri-
chard.) ,
1328. — Un esmouchoir de soye broudé, 0 s. p. {inv.
de Clémence de Hongrie, p. 35.)
1340 - Les esmochuers et la glus, pro muscis ca-
p.endis." (lien, de S. Martin desCKamps, rennpress.de
l'histoire de Paris de Lebeuf, t. II, p.duO.)
1361 — 3 muscon. ad pellendas muscas diversimode
laborati'. (Très, de S. Pierre de Rome. p. 50.)
1372 — Un esmouchoir de drap d'or à fleur de lis,
escartelédes armes de France et de Navarre à un baston
d'yv'ire et de geste, prisié 5 IV. d'or. {Cpte du testam. de
Jeanne d'Evreux, p. 135.)
1380 — N° 1813. '2 bannières de France pour esmou-
cber le roy quand il est, à table, semez de fleurs de liz
bordées de perles. . .
240l>. 3 bannières ou esmouchoueres de cuir ouvie, dont
2 ont les manches d'argent dorez.
2279 Un esmouchouer rond, qui se ployé, en yvoire,
aux armes de Franco et de Navarre, à un manche d ybenus.
(Inv. de Charles V.)
1380 — N°71. Unummuscatorium pulcrum. — N° 160.
2 esmoséalU depicta. {Inv. du chat, de Cormllon.)
1382 — On esmouchoir ouvré de soie et à franges.
(Inv. de la chapelle du collège de Beauvais-Dormans,
Arch. H, 27851.)
1395 — Manubrium flabelli argenteum deauratum, ex
dono Joh. Newton thesurarii, cum ymag piscopi.in
fineenamedly, pund. 5 une. (Inv.deJ. Newton, trésorier
de la cathédr. d'York, ap. I. aborde )
1416 — N» 285. ft Corart Crosle, pour -2 esmoucheurs
d'esclisse, par manière de bannières, délivrés devers la
rovue, 2 s. 8 d. {Cpte des menus plaisirs de la reine.)
1456.— 2 esmouchailz à lafaezonde Prouvence {Inv.
du roi René à Chanté.)
1471 — i peliz osniouchaiz de poil, à la i'arzoïi de
Turquie'. (Inv. du même à Angers, i" 1 V.)
1504 — Une touaille brodée de brodure d'or, à esmou-
ehoers, en laquelle Boni plusieurs grains de semence en
....ries el plusieurs armes de divers seigneurs...
Vue belle escharpe de drap d'or, en laquelle pendent
2 gros esmouchoers. ilnv. de fa cathédr. de Sens?)
^1557, —Ainsi que par l'esmouchoir mesiues de plumes
1557. - Emouchoir, extr. des devi es héroïques
de Claude Paradin.
,.=73 _ No93 Ung esmouchouer ou esventail de par-
ehèfn^painctauxafmesde France et de Bourgongne,
"■ es, mis et enfermé en ung esenu ou coffre dyvoue.
(Inv. de la Sainte-Chapelle.)
,„„ _ n- 335 Une esmocheur de parchemin, ouvre
desoyc "et ung grant baston rond descouvert de soye ouvrée.
(Inv. ilu duc de Savoie.)
EMPANON, Empennon. — Garniture de plumes à
l'extrémité d'une flèche.
V 1470 Et ne voyait on qu'empanons
De (lesches qui en l'air trroient.
(.Martial d'Auvergne. Vigiles de Charles I II, P" 31 .)
I495 _ Des plumes de cignes et des oies sauvaiges
qu'il tuoit... il enfes -il des empenons. (Lemaire de Belges,
Illustrations, 1. I. f* "23.)
,578 - Quant à leurs llescbes, elles ont environ une
bras e de longueur... elles n'ont que 2 empennons. (i. de
Lérv, Voy.au Brésil, t. 11, p. 32.)
FPMLATRE — 1*9"- — 0na 1uarlier Eatin n0"'
livré à dasBournigalle, appoticaire (du "■>> P°»'/»£
„Lemplastre pour servir aud. Sgr, a mectre s „ s. ja ibe
"•» avoitblécée,22s. r,d. t. - Ungquar Uer ; &* ««£
*our Q0Ubièr lad. emplastre 12 s. 6 d. (9 Cpte roy. ae
p. Briconnet, P 52 v°.)
1492 —Taffetas rouge pour doubler des emplastres
ipour le roi). (40" Cpte du même. I' 52.)
EMPLOE — Vmpoule, burette; traduction du mol
amjmJfoqui.dansles textes latins, s'applique presque
toujours aux burettes d'église.
,387 —Une emploe d'alebastro, 4 hanaps de madré.
(Arch. 11, 130, pièce 212 )
EMPOINTÉ. — Aigu, ogival.
,364. - Pour avoir taillé une huisserie à voulsure em-
pointée. (Cpte des dépenses de Charles V, a 47.)
EMPOIS — J'ignore à quelle époque on a com-
mencé àse servir d'amidon pour la lingerie, mais,
ilu xv socle, nuire le texte qui en affirme lusaj
il est évident que certaines coiffures de femmes en
exigeaienl absolument l'emploi.
,260 - Nus chapelier ae doil mètre empote en ses
chapes (de fe»tre)?e1 se il le fet, d doit 5 s. d amende.
àln des métiers d'Et. lïoileau, p. 248.)
,'454 -Une paelled'arain à queue de fer, à 1 faire em-
poixpourl r le lad d j |.a reine ] Wgenten,
Se la reine, 1" Cpte de J. Bochetel, 1 1
s. -eUvresd'amydonpou. vit a emnes
ta* fdudi -hlençon/Cplede P. JaupOre, P IO
EMPORTE-PIÈCE. ■ [-'emporte-pièce donl le
moine Théophile fail une minutieuse description, el
6-28
EMPORTE-PIÈCE
qu'il range dans l'outillage de l'orfèvrerie, est très
probablement antérieur au xir siècle. Pendant le
Xiv siècle, il servit, en outre à distinguer les draps
défectueux et plus tard à les découper les étoiles.
Nous possédons une marque d'acier ayant servi pour
les cuirs fabriqués ou vendus à Paris, et dont le
motif central ci le l'inscription ont toute la finesse
des contours tranchants d'un emporte-pièce.
V. 1200. — Fiunt clavi ferrei longitudine unius digiti
in una summilate grossiores, in aller» graciliores, in qua
ctiam chalybe solidandi sunt, quorum unus limetur qua-
drangulus, aliud triangulus, lertius rolundus secunduni
convenientera grossitudinem.
Deinde sculpantur in eis flosculi codem modoquo supra,
ita al ora ferri circa flosculum acuta fiât. . Sumptoque uno
ex ferris quale velis junge sculpliirani ad argentiiui (la
feuille d'argent étamée); percutiensque cuin malien ita ut
sculptura appareat et cum acuta ora ferri in circuitu inei-
datur. (Théophile. 1. 3, c. 75, p. 245.)
1346. — Ils le deveront pour cascuns quartier ttouvet
i-inirt, faire un trau sour te coron au dos dalès l'cntrebate,
d'une porte-pièche à chou commise. (Règlem. de la dra-
perie de Valenciennes, ma. hiblioth. A. Diuaux, p. 61.)
1459. — Pour 2 aulnes écarlate vermeille cramoisie
[pour faire une robe déeoppée à portée-pièce, pour led.
S-r île roi), 19 I. 5 s. t. — Pour une aune et demie de
gris de Rouen pour faire aud. Sgr une journade taillée à
lambeaulx décoppés à porte-pièce, 8 1. 5 s. t. (P" Cpte
roy. de P. Burdelot, f°s 8 v° et 11.)
1521. —A Baudechon Dempas, pour avoir l'orgie 7 por-
tepièces pour frapper lesd. plommets, l-l s... A luy pour
avoir raguisé et mis à taillant lesd. portepiéces. (Arcli.
d? Béthume, extr. d'Héricourt, Arch. des Soc. sur.. Cari.
des i orresp. IIL.)
EMPREINTE. — Image, mais particulièrement
gaufrure en relief ou en creux obtenue par pression,
estampage. Voy. Cuir.
1260. — Nus ne puet niestre en sèle ne en eseu, de
quelque marinière que la sèle ou li escu soit, chose em-
prientée ne empastée ne jeteiche d'estain. (Et. Boileau,
lit. 78.)
1300. Je vis un verger long et lé,
Enclos d'un gros mur hastille,
Poudrait dehors et entaillé
De montes riches ernpreintures-
(Rom de la Rose, 229.)
S. d. — Con le mireour n'eut 'autnsl toutes les
in ne et les emprientures qui li vienent au île vaut. (Laur.
s.,/»;/,.' ms. de Soissons, ap. Godefroy.)
1376. - L'emprainte sera mise et empraintée de
î tauli di plonc (Stat. des orfèvres d'Amiens, p. 685.)
1401. Uni- Il il nos et couverte à empraintes
,i.. be loletti -. | Irgi nterie de la reine, 9e Cpte aHémon
Raguier, I
EMPRISE. Tenue de chevalerie qu'explique
H' iiiiuii'iii la production do nos textes.
1 488. - i ' Galiol aux r.iys d'armes el lierait x
Il iitume du pu . el dit qu'on son pais, quand le ro-
quéranl arrache l'emprise de son c paie i, c'est pour
la vie de l'un ou de Pautre; mais quand P l'y fail que
touchoi eulei I, c'est i i chevalerie. (Mém, d'Oliv.
lU lu Mur: ht, i. I. p, 14.)
1 635. — Ampi i d o tnbole, ton ta simple
ne,
tpriie esl di Di (lg an dicton.
De dit ton 'H ligure, - - De Dgare ol dicton I tul
il>k
i hoquel le liérau et ai chei ■ du i ol sonl mat
qui di "nei i ' du pi ne ' i Ph, Monol.)
1 683 Le ■ api i ios étaient de joule eoti epi i ■
i h quel i" liet p il Ut ulier, qui portail dut anl un
mois, ' ' d u bi i fa j imbe, tuf m cha-
peron '"t on qui Iquc autre endroit le i ne di on om-
:n était ii 'i i" , uno mam lio, un garde In s
. 61 il le ou quelque autre marque lemblable,
d'où vint le nom d'emprises que l'on a donné aux devises.
(Ménestrier, De la chevalerie, p. 230.)
ÉNARMES. — Double ou triple courroie disposée
au centre du revers intérieur d'un écu, d'une targe
ou d'une rondache pour le passage de l'avant-bras
el de la main. Cette sorte d'anse du bouclier a pour
efl'el de faciliter el d'affermir les mouvements qu'exige
la défense. Sur les boucliers normands de la tapis-
serie de Bayeux, les énarmes, toujours doubles, ont
la forme d'un rectangle.
\. lo>20. — Enormes d'une rondelle de poing,
app. à l'auteur.
I 180. L'arme droite sor feutre et l'énarme en la main.
...Si liert Emenidus sus la large, florie,
yue desous la boucle li a faucé et percié;
La guige en est routé el l'énarme saillie.
(Li mut. d'Alexandre, p. 114, \. 18 et pass.)
V. 1220. L'escit par les énarmes a sor son chief drécié.
[Les i /ils Aymon, p. 126.)
V. 1220. Il tint l'esctt par les énarmes
Et chevacha tout à droiture
Vers les forches grant alcure.
{Le Dolopathos, v. 6112.)
1288. .1. Vallès sa lance li baille,
11 la reçoit ot l'escu prent
As énarmes mull coiiitemcnt.
(Amailas el Ydoine, v. 4310.)
ÉNARMURE. Garniture.
1324. — Pour une liuge à hululer farine, é larinée do
loile, 20 s... pour les :! bulletiax et le énarmure do le
huge u mi inilele, reffaire, 18 d. (2' Inr. des dominicaines
d'Arras, p. 266. i
ENCENS. Gom aromatique, "distinguée en
deux espèces suivant sa provenance; elle se lirait.
au moyen âge cm e aujourd'hui, de l'Inde qui
fournissait li illeure, el 'le l'Arabie. Le nom
i' encens fin de Venise resta attaché à celui que les
marchands de celte ville apportaient d'Alexandrie
P • le v Ire en Occident.
(.cite substance, outre ses usages ecclésiastiques,
qui dans nos contrées tesleul son principal emploi,
a conservé quelques applications dans la i lecine.
1298. — llul'ar est une belle "il" "I ;,i ml "I noble...
il sunl arbres ne mie Irop grant, il sunt coma peilit
i ipiu, H i"-. entachent con uoutiauj en plosors parties,
t pur criie thache, oise l'encens, i en 'a on oisse por
l'arbre me ians entaoher 6 co est pur le grant ca-
lor qe hi a. (Marc Pol, eh, 195, p. 211.)
1437. Payé pour 21 lu. d.- lin encens de Venue, a
i . 1 1 i (Cpte de S. Wasi d'Arras, n" 11619.)
156 1 l'reil"/.... d" l'Iu'llie de rue et de l'herbe d'ah-
sinlho cm encens puant, autant de I" i I" l'autre,
ii"nli". il" pescher, autant que les doux autres, pille loul
ensemble "i e iprelgnet le Jus, dedans lequel mettres
ENCENSOIR
629
puis après un pou de la pouldre à vers, puis mettrez
In médecine ainsi composée, en un boyau de geline. (La
vénerie de 1. du FouiUoux, i'j 28 v°.)
ENCENSOIR. — Les développements donnés par
le moine Théophile auN deux chapitres qu'il con-
sacre à la confection des encensoirs, suffisent à
prouver l'importance qu'on attachait, pendant le
moyen âge, à cette partie intéressante du mobilier
ecclésiastique. Les textes d'anciens inventaires at-
testent qu'on y employait l'or, l'argent, le enivre
émaillé, avec un luxe de décoration dont quelques
exemples peuvent encore aujourd'hui donner une
idée affaiblie.
Les encensoirs d'or et d'argent ont été presque
tous jetés au creuset, mais il existe des pièces d'une
composition remarquable, que leur matière range
parmi les objets de dinanderie. Tel esi L'encensoir
du musée de Lille, public par Didron dans lev 4_n-
nales archéologiques, t. IV, p. iyiî.
A cet article nous joignons le dessin d'un encen-
soir inédit, du mu siècle, en cuivre repoussé et la
reproduction de relui de .Martin Schoen, où ce gra-
veur célèbre a montré toutes les recherches et toute
l'élégance du style fleuri du \v siècle.
En dehors des types connus et usuels, l'ambon de
l'église de Lobbcs et les brûle-parfums placés dans
celle de Saint-Martin de Mayenee méritent à tous
égards de prendre place parmi les documents que
nous avons j citer.
Xlll -. — Encensoir en cuivre doré, app. n l'auteur.
V. 980. — Pulpilum evangelii tali moddo fecit (Folcin-
nus abbas), ut essint i demicelia altrinsecus e regione in
iiiodiun crucia posite que ex aère ductilia et ad libitum
artificis scaiprata et dcaurata, pnstibus undiquesscrus
deargentatis, in septentrional! parte lusilem ha bentaquilam
optime deauratam, que interdum alaa stringit, interdum
alis extensis capacein evangeliorum codici locum pandji
ii
(0
V. 1200. — De thuribulo ductili. — Si thuribula ductili,
opère componere \olueris in auro vel argento sive cupro-
mar-
bere
m eodem
uio i xiensis capacein evangeliorum coaici locum panuit,
lulloque quasi pro libitu artificiose ad audiendum retorto,
mmi h- prunis frangrantiam superimpositi thuris emittit.
Ii ti ci v. Spicileg. t. Il, p. 740.)
pi i m m i h purifleabis... atque. funde in fusoriis ferreis -2 i
cas vel :i, sive i. secundum quantititem quam vis lia
parlent thuribuli. Deinde altenuabis in rotulam eo
ordinc quo superius calicein argenteum inajoreiu, exceplo
quod boc opus spissius et profundius ducendum est inte-
rius, ut altius sit exterius, ita ut altitudo in se ipsius lali-
tudinein totam habeat et ejus uiedietaleni. Cujus altitudi-
nem cum produceris, priusquam latitudinem constringas,
pertralie in en lunes videlicet ut supremo uiiam octattgu-
Iam, in qua fiant ejus numeri fenestrœ, sub qua fiant
i quadratiB, quibus singulis imponantur 3 collumella», et
inter cas ■_' fenestrae products, in quarum medio
quasi in eis cum alis suis sedeutium. Sub quibus in ipsa
rotunditate vasis liant 4 arcus in supremo modice producti,
in quibus liant t evangelistœ sive in specie angelorum,
seu in figura animalium; inter quos arcus super ipsam
orain rotunditatis ponantur i capita leonum sive liominum
fusilia, per quae catenœ transeant.
Ilis ita pertractis, cum terris ductoriis et malleis interius
et exterius pereutiantur, donee oranino fornientiir sicquo
limantur et radanlur, ferrisque fossoriis fodiantur. Hœc
est superior pars thuribuli.
Deinde percutiatur inferior cum suo pede, in quo liant
4- arcus qui correspondeant superioribus, in quibus sedeant
l lliiniina paradysi Imniana specie cum suis amphoris qui-
bus cflundatur quasi species fluentis aquse. In angulis vero
quilius conjungunlur circuli figantur capita leonum sive
l'acies liominum de quibus supra diximus. ita ut in infe-
riori parte adluereant faciès in quilius firmentur catenœ et
in superiori capilli vel comœ per quas transeant ipsa>
catenœ. (Juod si pes cum ipsa inferiori parte nequeat per-
culi, fiât singulariter sive ductili sive fusili opère, et impo-
nantur c i mi solidatura argento et cupro mixla... I.ilium
vero cui anutus imponendus est et cui catenae superius
intigenda? sunt, fiât similiter ductili sive fusili opère, in
quo formentur flores aut avieuhe sive liestiolœ secundum
qualitatem inferioris operis. Hoc lliurlbulum si fuerit argen-
teum aut cupreum poterifdeaurari. (Théophile, 1. 3, c. o'J).
V. 1252. — l'na erat acerra de lapide integro onychino
concavo, habens simititudinem vermis horribilis, id est ut
bufonis : cavitas ejus patebat in dorso, ubi et circulus
argenteus cum titeris grœcis ambiehat. In fronte hujus
acerra?, quia caput habebat simile vermi monstruoso, erat
lapis topasius valde preciosus, magniludinem habens di-
midii vilelli ovi; in oculis ejusdem acerra' 2 ribini quos
carbunculos vocant. Adliuc eadem acerra babetur hic sed
gemma? non.
Item erant i grues argentea; concave;, quœ solebant
poni juxta altare hinc et liine, et dorso patebant, et inipo-
silis carbonibus et tbure vel thymiamate boni odoris fomuiii
per guttura et rostra emiltebant. Erant autem grues tantte
magnitudinis cujus vive. [Inv. de Végl. S Martin de
Mayenee, p. 11.)
1295. — l'niim thuribulum aureum ad flores et folia
cum S imaginibus in rotulis laboralis ad nigellum, pi nd.
3 m. ti une. et dimid.
1 nom thuribulum de argento deaurato cum I draeoni-
hus in pede, à campanilibus, totidenl fcneslris et totidem
draconcellis, in quibus pendent catcnule, pond. S in. I une.
i Thés. Sedis apostol., P 57.)
1295. — 2 turribula argentea exterius deaurala, cuin
catbenis argenteis simplicibiis, de opère cocleato et pino-
nato. pond.' ô m. '.I s. [Inv. de l'égl. S. Paul de Londres,
p. 310.)
1380. — N» 2 là. Ung gi.int encencier d'or pour la
chappelle du roy, ouvré à 8 chapiteaulx, en façon de ma-
çonnerie.El est le pinacle dud. encencierouvré à 8 osleaulx,
el est le pié ouvré à jour. pes. s m. I o. 5 est d"or.(/n»,
de Charles Y.)
*L
630
ENCENSOIR
1380. — Turibulum argenti cum navo pro incensorio
esmailhatum, et uniim coclear argenti. (Inv. du Cte de
Beaufort, p. LXY1I.)
1381. — Pour un encensier de la façon de Limoges,
fait et acheté sur petit pont, 63 s. (Optes du collège de
Beauvais-Dormans, f° 92.)
\. Ii~n. — Encensoii composé et gravé
pur Martin Schoen.
1448. — Jehan Guillebei i. pre itre i liappelain de Nostre
Di , au grand autel de S. wulfran ■ < Ibbevitle, confe se
avoir eu '-I receu de Jehan lui ei I i on ailler de u n le
dui de Bourgongne el sou receveur général de Ponti ,
la oi de 54 i. el i i happon de B don. la | qui
deuz i' i ta i in in ■ de lad. i liappclle, ou
chapi de em lien emons, (De Beauvillé, ftei deutoi um.
la PU ardie, l. I, pièce 109.)
1494. l'on ibile uno de arzento di m i, tutlo
' ■ oralo •!" li um i i de niello,
cum le sdenollc, pesa in lute unzo l:i h meza, Inv.
.'. guardaroba I U n <■ \\ 28.)
ENCHAPEMENT. Couverture, chaperon d'un
mur, tlitp ii i i .-n courbes ; glacis au bas
d'uni- renôtre.
1335. - Pour l'enchapcmenl de meui d'entour la
">"ii {Cpte de Odart de Laigny, Areh KK, 8 I
1399 Kmprimes pai ! fois le l'ii elle oh
, depuis le lige iu qu'à l'oni han
M.)
1409. poui n \w t\, plomb i mi tire è | lui i
et en l'enchappemenf du petit arc-houtant dud. pilier.
{Cpte de lu fabrique, de S. Pierre de Troyes, Areh. de
l'Aube, G, 1551), f" 100 V.)
1463. — A Pierre Roland, pour 24 quartiers de pierre
pour faire enchappoments et archeletz à lad. tour du havre.
(Areh. munie. deNevers, CC, 5S, f" 33 v", ap. Godefroy.)
ENCHAPLEURE. — Couverture Iran du le use d'une
marchandise; ce qu'on appelle proverbialement le
dessus du panier.
1312. — Que nuls ne vende, ne achate pour revendre
gingemhrat ne pignolat embouchié, et qu'il ne soit autel
dessous connue dessus et sans enehapleures, qui ne soient
il.- même le çucre sans yringes. (Ordonn. des rois, t. I
p. 513.)
ENCLASTRE. — Clôture, réserve, compartiment,
tiroir, panneau fermant d'une armoire ou d'un coffre.
1316. — Un escriu de lèton néellé d'argent, à grant
planté d'enclastres, c'on ne scet estimer, mais on n'en
feroit point un tel à Paris pour 100 1., et lu aportez du
trésor de Nochières | Notera, Italie]. (Inv. de Mahaut d'Ar-
tois, art. (ii.)
1324. — Pour uns grans aumaires à 4 paires de ca-
dastres, mis au nioustier en l'arrière coer vers les con-
voi ses, pour mettre candeilles de chire et autres coses.
(2e Inv. des dominicaines d'Arras, p. 2G7.)
1377. — Ung escring à 2 cadastres. (Testant, e.rtr.
des Areh. de. Douai, Dehaisnes.)
1521. — Ung dressoir à ciel, à i enclastres. (Inv. de
François de Melun. Soc. des uutiq. de Uorinie, aimée 1877.)
ENCLUME. — Aussi ancienne que l'usage du fer,
l'enclume avait, au moyen âge, et en dépit de l'ha-
bileté de ses forgerons, une forme assez rudimen-
taire dont voici un exemple. On appelait aussi en-
clumes des las aciérés faisant fonction de matrices.
\. 1870. — Forgerons et enclume, d'après un recueil
de dessins d'Oreagna, app. a M. Eug. Piot.
1372. — Uuum cutudem ponderantem unum quintalom
el uoaio libram. (Inv. d'un serrurier lyonnais, n°38.)
V. 1380. — Tri: pela. Enclume à m lier. (Cathol,
lui je. Biblioth. Itidicl. ms.. ihiuc. acquis. 1044.)
ENCOIGNÉ. Enconé. — Emboîté, c'est L'assem-
blage le plus ordi re des tables volantes anciennes,
ii ,, [o texte de 1 1** ce terme s'applique à nue
ceinture de métal.
1488. - Uns autel do piorro de liais, onchassillé do
boie rouge el enooigné de cuivre doré | IroA. /./.. 72N,
f 6i V.)
1496. — Une table de chôme ei né aux deux l i/.
ol i trétoaux, prises 8 ». p [Inv. de l'évéque de Sentis,
p m i
ENCOLLAGE. 1496. Led. c paigi sera tonu
n hei 1. 1 ei avoli agréable ce que les mfnislroi lui ordon-
neronl pi irlpl pour foie a I. chef d'œuvro; al fors
i mm n de i boj bien oo, el sera sncolé el
ENCRIER
031
blanchy, bien e( denement, et puis pourlraict el esbauché
de coulleurs à huyle. [Ordttim. des voit, t. \\, p. 564.)
1556. — L'alun liquide, dict de roche, de vertu tant
astringente que si tu le cuits on eaue, tant qu'il soit dis-
soult, ni>stre papier trempé en ceste eauc et pin
retient l'ancre très bien, el ne permet que l'ancre s'es-
parre quoyque le papier soil très mauvais ■ ■! boive fort. —
La manière de ce faire : nce d'alun soit cuite ''ii une
livre d'eau et qu'il ne demeure que la tierce partie île
l'eau. L'alun rouge est le plus excellent el l'indice esl que
le papier a beu d'alun quand il reluit. — Par la même
raison il rend les plumes de gears meilleures et 1rs cuirs
aussi, et empesche que le vin ne se trouble au vaisseau.
(Cardan, Subtiles inventions, 1. .">. p. 136.)
ENCORNURE. — Garniture de corne servant à
renforcer les arcs, et ornementation marquetée de
corne lorsqu'il s'agit d'une arquebuse ou toute autre
arme de mousqueterie.
1443. — Faire de bons arcs île bon bois d'il', e( qu'ils
soient bien encornez. [Arrêt tlu prévôt de Paris.)
1530. — On porte des verges encornées devant les
juges. (Palsgrave, L'esclaircissemenl île la langue franc.,
p. 758.)
1560. De branche en branche, de son are,
Rompt le bout et perd l'encornure.
(Rémi Belleau, La Cornaline.)
1599. — Je lui laisse non pclrinal bien encorné. — Je
laisse à M. de Sauvigny, mon fils, une arquebouse longue,
montée de noir, avec un grand ressort: il y a en son en-
cornure un veneur qui mène un limier après un cerf; le
canon est du bon maistre de Cbatillon. et un fourniment
de corne. — Une arquebouse renforcée liée (rayée) en
dedans, qui a un rouet à l'allemande, et 2 médailles de
corne pour l'encornure. — Une longue arquebouse laquelle
a son rouet à ressort et à niescbe; son encorneure est de
petits poinsous et des croix. — Ma vieille arquebouze de
Blamont, qui a un rouet à l'allemande, montée de bois
rouge encornée, i Testant, de Jean de Gharmolue, p. 138-7.)
ENCRE. — L'encre faite avec la noix de galle
passe pour avoir été en usage fort antérieurement
à l'ère chrétienne. Sans préciser l'époque où la
couperose apparaît dans ce produit, il y a lieu de
remarquer, au temps de Ilioseoritle, l'emploi du
noir de fumée qui, plus que toute autre substance,
contribue à rendre l'encre indélébile.
Nous donnons à titre curieux quelques recettes
anciennes qui ne s'éloignent pas sensiblement des
procédés employés jusqu'au commencement de ce
siècle.
V. 50. — L'encre avec la quelle nous escrivons se re-
ceuille de la suye amassée de la fumée de la téda. L'on
met en cbasqne livre de gomme 3 onces de suye de téda.
L'on la fait aussi de la suye des résines et de la suye des
peintres... L'on prend donc une niino de suye, une livre
et demie de gomme, de colle de taureau, d'encre de cor-
donnier, de chacun une once et demie. (Dioscoride, 1. 5,
ch. 96.)
1360. Ou lu porras de nois de galles,
Esci ire lettres tontes ] asles,
Que ja n'ierent aperchesvez,
sau- compareyson ne levez.
Aussi de lait irais lettres faites,
Ou de boucel del vin pourtreites,
Ne puent pas estre avissées.
Se de charbon ne sont b mdreez.
(La clef d'amour, p. I !i.)
V. 1500. — Sur lesd. baies mettent une certaine lain-
ture ou eucre noir qui est fait de sandarache commune et
fumée d'esquave [al. : de rayo.l IFioravanti, Miroir unir..
I. 1, p. 154.) '
1546. — Pour drogues à faire de l'encre, i 1. d'alung
blanc, ô s. w2 1. i\e gomme d'Arabie, •"> s. une 1. et demye
coporose verte, - s :! d. It. pour -_' I. de noix de galles pour
l'em re, 8 s. t. (Cpte des célestins.)
1557. — Pour faire ancre pour reiijler le papier à
ernre, île lu i/uelle. l'écriture seiche, se peuvent telle-
ment oter les liijnes, qu'il semble qu'on ait écrit seins
lii/nes. — Preu pierre parrag t l'étampe et broyé très
bien, puis pren la grosseur d" petite noix du plu
tartre de un blanc calciné, le incitant dissoudre en une
écuellë pleine d'eau elère, puis l'écoulé; el de cette
tremperas la i Ire noire de pierre paragone, tant
qu'il soi) tout réduit comme de l'ancre, du quel tu reigle-
ra to i papier ou parchemin. Ecris sui icelles lignes ce
que tu voudras a\ le l'ancre commune. Quand l'écriture
sera seiche, pour oster les.!, lignes, tu prendras de la mie
de p un blanc dur el frôleras sur tout le i apier el les lignes
que tu auras reiglées s'en iront.
Encre rouge. — A faire orisel (orseille) qui est une cou-
I' m dont on teint les draps tin en violet, et se fait en
peu d'endroits dit. die... Et esl très excellente couleur pour
enluminer, escrire, peindre et cadcler.
Pour faire du verd pour écrire et paindre. — Pren verd
de j^ris, litarge, argent vif, broyé bien tout ensemble avec
m ine d'enfant, puis tu écris ou pains, et verras une couleur
excellente comme d'énieraude.
Pour renouveller les lettres caduques et vieilles. —
Pren des noix de galle et les pelle un peu, puis les mets
tremper un jour dedans bon vin blanc, puis [es fais dis-
tiller, et de i eau que lu en tireras tu en mouilleras genti-
ment les lettres avec du coton et elles renouvelleront, en
sorte que tu pourras après lire assez facilement. tScrcts
d'Alexis, passim.
1600. — L'ambre sert aussi pour faire le vernix dont
les peintres et les imprimeurs se servent. (A. de Boot, Le
parf. joaillier, 1. 2, p. 127.)
ENCRIER. — Si l'on compare Fécriloire à l'en-
crier, celui-ci désigne, dans la langue moderne, un
réservoir d'encre sans les nombreux accessoires qui
accompagnent celle-là; mais les texirs prouvent
qu'entre l'un et l'autre celle distinction n'existait
pas toujours. S'il esl admissible de la rétablit' dans
le classement des pièces anciennes, nous croyons
qu'il faut ranger parmi les encriers les cornets et
les \ases cylindriques dépourvus de toutes réserves
ménagées pour le logement des objets de bureau
qui composent généralement Fécrjtoire. Voy. ce mut.
Y. 1500. — Encrier italien en brome, app. à fauteur.
1380. — >>" 227:1. I" 1 1 - haull encrier d'Iivhenus, qui fut
fait anciennement pour faire (al. : mettre) unes balances.
tl„r. de Charles V.)
V. 1400. — On encrier d'argent doré, hachié à Heur de
liz. (Pièces relut, au règne de Charles VI, ch. li, art. 153.)
141 I. — A Goupil, pintier, pour un aincrier d'estaing,
double, tout ront, a mettre aincre, plumes, getlouères el
2 boubeches dedans, 18 s. 6 d. (Grandmaison, ifêm. de
la Snc. archéol. de Touraine. t. XX. p. 847.)
1453. — A Alain de Lacroix, "2 ancriers de cyprès, ven-
dus 20 s. ' I ente des bit os ,ic Jacques Cœur, 1* 812.)
1469. - Pour ancriers d'estaing, garnis de cannietz
(canivets), poinssonz et racleU, achetés durant l'année
pour le service dud. argentier et contrerolleur, 10 s. t.
[Cpte d1 It. Sextre, Exlraord. de l'argenterie, f*60.)
1471. — '■'• ancriers fais à la faezon morisque. [Inv. au
roi Hi m i Ingéra, f 18.)
1528. — A Pierre Rofiert (Roffet), libraire demourant
a Paris, i estuii eu façon d'ancriers, de cuir doré, garnis
G32
ENCIUEK
chascun de 2 boucles et 2 cornelz à mettre ancre et poul-
dre, de 2 petitz canons créons (crayons) et d'une raygle, le
tout d'argent D'un cadran d'yvoire garny d'argent, d'un
petit poinsson, d'un eanyvet et d'un compas d'assier. {Cpte
tics menus plaisirs du roi, t° 28 v°.)
ENFERMÉ ai; mestier. — Travail de piqûres des-
tinées à maintenir en place la garniture intérieure
d'un vêtement. On dirait aujourd'hui glacé.
1382. — Les jaques faiz à une fois, de coton et de
bourre de soye doivent avoir contre endroit et contre
envers, et convendra que les jaques soient faiz enfermées
au mestier. (Ortlomi. des pourpointiers de Paris, Reg. des
bannières, Ârch. Y, 7, f- 16 v.)
ENFEUTRURE (porteur d\ — Sorte de carapace
de feutre ou d'étoffe matelassée, dans le prolonge-
ment du chapeau ou pièce à épaulières protégeant
le cou et les épaules. Les déchargeurs en font encore
usage aujourd'hui.
1420. — N" 59. Une salière en façon d'un porteur d'en-
feutrure, et sur son enfeutruse a une salière de cristail,
pes. loul ensemble, 2 m. 1 o. et demie. (Inc. des joyaux
île Charles 17.)
ENFUSTEMENT. — Assemblage de bois de char-
pente ferrés, qui dans l'artillerie primitive servait
au montage des pièces. On trouvera pages 9 et 75
quelques exemples des enfustements sur roues et
sur chevalets.
1432. — A .1. Curtillier, pour faire l'enfustement pour
faire les veuglaires gecter.
1445. — Uns veuglaire ou crapaudeaul de environ
3 pieds ot demi de loiiir, garny de 2 chambres, enfuslé sur
un enfeust de bois d'une pièce. (Jus. Garnier, L'artillerie
de la commune de Dijon, p. 10 et 16.)
ENGINIEUR. — Forme ancienne du nom appliqué
à un constructeur d'engins cl principalement de
machines de guerre pour l'attaque et la défense des
places.
XII" s. — E fud <'il Dand del lignage Béséléel, le bon
enginur, le b nénestrel ki list les aournemenz é la riche
vaissèle al tabernacle. [Le livre des Ilois, p. 204.)
1270. Kl cil sont un arbalestriers,
l,i cil la mitre mi arcier,
Kl cil autre son iiiinuour,
Kt cil de là sont engigneour.
(l'iiil. Mouskes, i" 145.)
1309. Engigneeurs drecent perrières
Ki tnang sus pour tout confondre.
(Guill. Guiart, v. 79-10.)
1346. Lendemain vinrent - maîtres engigneurs au
duc île Normand t aux Baigneurs de son conseil el dirent
nue, si mi 1rs vouloil croire el livrer bois et ouvriers à
il lei lient i grans kas. finissait, I. 1, part, l,
<ii. 262 i
1721. --Il y a encore aujourd'hui dans les Bièges,
comme du tempf de Philippe Mouskes, le sire d ngi-
gneurs, c'est-à-dice un ingénieur en chef qui préside >
lou le travaux d'un s,,.^.,. ,■< duquel les autres ingénieurs
prei m leurs ordres. (Le I'- Daniel, Hisl, de la milice
franc., i. Il, p. 90 |
ENGIN. Ti ri ii i- générique smis lequel il Faut
comprendre les machines el appareils de construc-
i le guerre, les instruments Borvanl à la
cha o, à la pèche el louvenl les armoa olles-m
Le in.nl do guerre employées jusqu'à l'épo-
que de l \ll. c'est-à-dire plus de cenl cinquante
m après l'origine de l'arlillerio, offrenl beaucoup
plus de variétés dans les noms q lans h-s objcl
eux-i . 1 1 lei un ii . miné ■ dans les textes
de cel article ètoul prosque lous expliqués & leurs
m poi tive . nous \ renvoyon i pour le di
Util qu il c poi lent,
I 165. Pèriers, truies et mutons,
Et engins de pluisors façons
Firent faire et al mur heurter.
...Od fondes et od arbalestes...
Jetèrent pières, quariax traient...
Lancent dais et plomées ruent.
. . .Dont veissiés de totes pars
Envoier gaverlos et dais,
Quariax et sajeles voler,
Et o fondes pières jeter,
(«om. de Brut. v. 3081, 3087 et 0411.)
I 183. — Li pisaiu firent un engien à 4 roues que l'on
ranommoit le chat, et le menèrent jusques as murs. Kisar
sins boutèrent le feu dedens et jetèrent par dessus bacons,
huile et pois que ils trouvèrent en la cité, si que ils arstrent
le chat et les gens qui estoient dedens. (Guill. de Tyr.)
Y. 1260. Ses engins fet as murs maintenant apoiter,
Pierrez et inangunniax à grant for eue jeter,
(floou de Maience, v. 11235.)
V. 1300. — (Les engins de chasse et de pèche de celte
époque sont éinimérés ou décrits dans le livre des Profils
champêtres de Pierre des Crescens, 1. 10, ch. 20 et 27.)
I 326. — Pource que led. engins vous sont inconnus en
plusieurs noms, nous les nommerons cy dessous par escrit :
le bas rebouer, le chippe garnis, vallois, amende, le plu-
serois, le truble, l'allois, l'ouroce, la chasse de marche-
pied, le cliquet, le rouaille, rames, seurs, fagots, nasses
pellées, lignes du long, hameurs, hameçons. (Ordonn. des
rois, t. I, p. 793.)
1346. — Pour paindre l'engien que on appelle teste do
Banglier et pour dépiehier les armes de Mgr le chatcllain
qui est trespassés et faire les armes du nouvel chastellain.
[Arch. du Pas de Calais, A. Oib'. Exlr. Dehaisnes.)
1417. — Conduxerunt ad servitia et stipendia comunis
Senaruui liaronem Mattey de Saucto [ieniiniano, ad sagit-
tandum cum bombardis et aliis exercitiis trabuclioruin et
bricolarum de quibus, pro ut asserilur, est bonus magistèr
et bene perdus; pro teinpore totius mensis septembris
proxime venturi. (Milanesi, Docum. per la storia dell
arle genèse, t. 11, p. Si).)
XV s. — Ceux de Limoges envoyeront (en 1273) engins,
souffres, lards, cordes, cables et choses nécessaires pour
jetter feu pour assaillir et démolir la place.
Les engins furent dressés par un maistre ingénieur,
comme brides et ribaudequins lesquels commencèrent à
traire moult. (Citron, limousine, ap. Leviuarie, Le Limou-
sin hislor., t. I, p. 366.)
1473. — Payé pour un engin à 3 pies, pour lever les
serpentines, [fiptes de l'artill. île Charles le Téméraire,
Arch. de Lille.)
V. 1480. — Ingenium. Engin; c'est tout instrument
pertonant à bataille, si comme engins, bricolles, arba-
Iestrcs, espées, etc. (I. do Lagadettc, Catholicon breton.)
1504. — Pour huillc ni gressc pour oindre les camions
ei grues, et tremper les poullies qui ont été faictes Uo
neufves, Il s. (Cptes du chat, de Caillou, p. 130.)
V. 1520. — Il y a aussi plusieurs choses que l'on pcult
faire pour |dus aprooher ses ennemis, comme ébats, grues
et autres engins faicls de bois, lesquels ne me semblent
poinl estre fort profitables à cause de l'artillerie qui court
aujourd'hui et que ceulx de la ville pourroient avoir...
ki doibvenl (les aventuriers) avoir ponts légiers, ba-
leaux île l' u ir, échelles de eonl es, hou riions, ailtrOS MOlielleS
par tronçons el encore d'autres eschollements q leulx
qui s'en meslent font fane à leur appétit, (Philippe de
i i ve , Traité de la guerre, édit. de 1558, p, .'i7 el 105.)
\. 1570. (Engins) comme toiles, lih-is, rets, pièges,
lacs, noyaux, huttes, cordes, colliers, lassières el raiseaux,
fourches, gaules, épieux, piétés, i les, bezoehos, raclos,
Beinnos, basions, poëches, esparviors, poches, (Florent
Chrestien, La vénerie d'Oppitn, ap. Uorel, v Lassières.)
ENGUICHURE. L'ouguichure ou la guige osl
une courroie do suspension placée au sommet d'un
m n, pour le porter au col, ou la bandoulière atta-
chée aux viroles d'un corde chasse. Par exception,
nu trouve dans nu tOXtO de .Merlin de l'.ni delirul .
une t'1""' d'enguisthurot désignaul les énarmes.
\ n) . ce mol.
ENSEIGNE
(i33
1351. — Pour faire et forgier la garnison d'un cor pour
aller en bois... Un lourei d'urgent pour tenir l'enguis-
cheure... Pour l'aire ruer led. cor, pollir, enguiscburé
de courroies neuves. (Cple roy. d'Et. de la Fontaine,
f»7v°.)
V. 1450. — Y aura là l'escu) pour s'en aider, 2 paires
d'enguisebures, une pour pendre au roui du clieval et
une au I tri- pour mètre le bras pour combatre à pié
comme par une pavoysine. (Merlin de Cordebeuf, Des che-
valiers errant, ms. Kichel., l'J'J7. P 81 v.)
1644. — N" 3. Orange, d'or à un cor de chasse d'azur,
virollé, enguiché el lié de gueules en sautoir. (La Colom-
bière, Lu science héroïque, p. 185.)
ENHEUDURE. enherdure. — Ënmanchure, poi-
gnée d'épée ou de dague, la l'usée.
I 160. Si la tint par l'enlierdure,
si la mit Fuère (fourreau) arrière.
[Rom. de Perceval.)
I 180. I.'espée trait sanglente dusqu'en Penheudure.
...ht tint eeseuns l'espée par mi l'enlieudure.
(Li romans d'Alexandre, p. 1 i — et -433.)
1250. — Vint un autre ange qui portoit une espée dont
il poins estoit d'or et l'enherdure d'argent et lote l'ale-
niele ostoit tout autres! vermeille corne est un rais de fu
embrasé. (Rom. du saint Graal.)
1280. Puis traist l'espée ki d'or est enbeudée.
(Rom. d'Aliscans, v. 408.)
1305. Dont ii pons et l'enlieudure
Iereut d'or lin à couleur pure.
(Guill. Cuiait, t. I, p. 330.)
ENHEDSEURE. — La heuse est une botte; I'en-
lieuseure, en termes de charpenterie et de plom-
berie est la partie saillante d'un poinçon au-dessus
de la crête ou à l'extrémité d'un toit, et qu'on babil-
lait d'une chape de plomb pour la préserver des
injures du temps.
1400. — pour avoir ploniuié l'enheusure du poinçon
qui est sur la viz d'icelle cbappelle, avec le bassin, le colet
et la juste. (Cple de la cliap. de S. Pierre de Ùhaslres,
p. 8-J.)
1490. — Pour avoir plouuné la lucarne du comble de
lad. chappclle, c'est assavoir les posleaux, l'appuyé, le
licteau de dessus le liant des corbeaux, le Iront 'le lad.
lucarne, les vvinibergcs et l'cnbeuscure du poinçon de
dessus ycelle lucarne. (Arch. A, 272.)
ENLEVURE. — Image de relief plus ou moins
saillant obtenu sur les métaux par la fonte ou le
travail du repoussé ou de l'estampage. Sur toute
autre matière l'enlevure est une sculpture propre-
ment dite ou une application comme celles dont ou
décorait, au XIIIe siècle, les écus, les selles et plus
lard les coffrets.
I 170. — Innigiuibusde argento et auro opère propul-
salo, quod vulgariter levatura dicitur. (Math. Paris. Vila
S. Albani, p. ou.)
1260. — Toute euvre enlevée doit estre faite de plaire
à piucel, et sur la séle et sur l'escu. Kl. Boilcau, Stal. des
peintres et selliers, lit. 78.)
1332. — 2 corsez de scorpions semez, enlevez, bordez
d'or de Chippre. (Cple de Raoul, Cte d'Eu, 1° 3.)
1380. — Ung tableau d'or, plat, à ung crucifix enlevé
ou mylicu. (Inr. île Charles V, a" 184.)
I 625. — Aux eostés de la laide cy-dessus el de la grande
aiguë marine, 2 chérubin- de demio-onlevcure. (D. Dou-
blet, Ihst. de Saint-Denys, p. 331.)
ENLUMINURE. — Le principal emploi de l'en-
luminure esi l'ornementation des manuscrits. Les
orfèvres s'en lirent aussi mie ressource en enchâs-
sant dans leurs pièces de très petites compositions
pointes sur vélin el recouvertes d'un cristal ou d'une
feuille de talc Un des reliquaires de l'abbaye de
Charroux et une croix Hligranee, du mit siècle,
cataloguée i" 109 dans l'ancienne collection Solty-
koff, offrent <''•- exemple- de ,,-iie ingénieuse dis-
position.
1352. — l'en 212 pièces d'onlumineure mis dessous
les crislaux dud. faudesteuil, dont il y eu a 10 armoiries
des ai - tic I rance, 61 prophètes tenant rouleaux, et est
le champ d'or, 112 i demj ymages el demj lo-stes, et est
le champ d'or. (Cpte roy. d' Et. de I" Fontaine, p. 117.)
1403. — A Hugues Soubert, enlumineur demeurant à
Paris, pour un tableau de bois, escripture, painture el en-
I ineurc 'l'un Jugemont, qu'il a fan i r led. Parlement,
40 s. p (<:ple dis dép. da Parlement, Arch. KK, 33G,
l» 78 v.)
1545. — M° Macé de Mérey, enlumineur, demourantà
Paris, lequel promet... faire es anlipboniers de l'église de
Chartres, les enlumineures el lettres cy après déclairées...
historiées dedans lesd. lettres, la vignette régnant au bas
du feuillet et le linteau du fons jusques au bas de la ligne
dernière dud. feuillet. .
11. Les lettres des premiers respons des dimanches et
feste, la lettre d'un point de notte garnye de gecton...
responds garnyz d'un linleau d'or et d'argent... 1t. les
lettres d'un poincl de notte sans gecton ne lynteau, diver-
sifiées, c'est assavoir les unes pièces au jour; les autres
vignette autrement à devise, les autres à Meurs et a an-
tiques...
Sont compris les parades, pelitz cadeaul.xet intermages...
1t. pour chacun desd. cadeaulx, 10 den. t. (Arch. de l'art
franc., t. IV, p. 3lJ8.)
ENMANTELÉ. — Se dit d'un court manteau avec
ou sans capuchon et couvrant le haut du corps de
ligures humaines, ou d'animaux ou de monstres,
telles qu'on en rencontre fréquemment dans la
sculpture monumentale et dans l'orfèvrerie du xive
siècle.
1353. — Une nef dorée, semée d'esmauz aux armes de
Yaloys, à 2 lyuns aus 2 bous, eninautellez desd. armes.
l'n pot à eaue d'un lyon sur quoy un bouline enman-
lellé siét, pes. 3 in. 3 o., prisié 10 esc. le m. (D. d'Ârcq,
Cples de l'argenterie, p. 307 et 310 )
1360. — N" 90. lue royne enmantelée d'un manlel
fendu devant, esmaillié à petis compas d'azur el de vert
el vermeil, et est à chevauchons sur le dos d'une heste
sauvage qui a teste et mains d'omme et 2 piez et queu -
d.' serpent, et dessus le dos dud serpent a 2 elles esmail-
liées d'azur et de vert, et lient lad. royne, en sa main
destre un fouet, et en sa seneslre main tient à la teste
de Pomme qui a sur sud. teste un loue rliapel de feutre.
du bout duquel ist l'eaue que l'en y met, et siet sur uni:
tenace esinailliée d'azur a arbrisseaux et bestelelles, et
a plusieurs souages, et poise en tout 5 m. 2 o. 12 den.
N" 338. lue grant larrassc vert, durée et esmaiUée,
séant sur i Ivoiis, et en un des bous de lad. terrasse a
une dance de 3 pucelles, et la maine un lion homme
coiffé et enhoussé, tenant ses ganz en sa main, et devant
la dance a un arbre sur lequel a un gobelet ciné el es-
inaillé, à un freterel dessuz le couvècle. Et à l'autre bout
de lad. tarrasse a une seraine enmantelée, encbapelée,
tenant une cornemuse fesaut aiguière, et siet ycelle seraine
sur un arbre à feuilles de chesnes vert, pes. eu tout 20 m.
i o.
rt" ûôt. 12 hennaps dorez et cizelez par dedens Qt blans
dehois, el ou fons de chascun a un esmail d'azur, et en
rliascun esmail a une beste sauvage enniaulelée, et pui-
sent en tout 33 m. ,"> o.
N' lill'.l. "J aiguières pareilles, excepté que a sur les cou-
vercles un esmail roui el dedenz chascun a un lièvre cn-
mantelé, et poisent 4m. 7 o. 12 d.(Inv. de Louis d'Anjou.)
1416. — Un douïselet où sont oies etcynes cnmantclez
des armes de Mgr et de sen mot : I.K TEiics MKMUiA. I lue.
du dur de Ben y
ENSEIGNE. — Les objets compris sous ce nom
sont ici rangés en deux classes. I.a première com-
prend les médailles, emblèmes, image- de dévotion,
signes de reconnaissance portés apparemment au
chapeau, à la poitrine ou suspendus au cou et ser-
vant de parure nu de marque de dislinclion dans le
costume civil.
634
ENSEIGNE
A la seconde se rapportent les enseignes fixes
adoptées par les marchands, les tapis qu'ils sus-
pendaient à leurs fenêtres pendant le temps des
foires, une foule d'objets professionnels ou autres
posés en montre devant leurs boutiques, les perches,
branches ou cerceaux des taverniers et lous les ta-
bleaux à prix fixe exécutés pour les besoins du
commerce par la corporation des peintres.
En parlant des enseignes de pèlerinage, qui pré-
sentent au point de vue des anciennes coutumes
comme à celui de l'art populaire, un intérêt tout
particulier, il convient de citer les découvertes et
les publications d'Arthur Forgeais. L'archéologie
doit à son initiative la connaissance de petits monu-
ments dont une partie est conservée au musée de
Cluny sous le nom de Plombs historiés de la Seine.
Dans les séries similaires que nous avons pu réunir
et compléter, quelques types de divers genres ont
trouvé et trouveront encore leur place à l'appui des
textes de ce Glossaire.
Au premier rang se place dans l'ordre des dates
et de l'importance historique l'enseigne de Notre-
Dame du Puy que fil exécuter en 1183 le huchier
Durand, chef de la confrérie de la paix ou des cha-
perons blancs. L'image de la sainte Vierge, entourée
d'une légende significative et cousue sur le vête-
ment des confrères devint le signe de leur alliance
faite puni- réprimer les brigandages des cottereaux
et routiers qui désolaient alors le pays.
tix:!. Enseigne de Notre-Dame du Puy. « agnus dei
QUI IOLI PECCATA Ml MU D0NA NOBIS PACEM - lirraed
des plombs historiés, tti>i>- à l'auteur.
\'in- sommes heureux de pouvoir donner authen-
tiquement cette pièce historique d'après l'exemplaire
peut-être unique qui en ail été conservé. Elle sup-
pléera à l'absence dune autre enseigne ms
célébro portée par Louis \l el que signale pour la
dernière fois en 1600 le père Daniel parmi les cu-
tes du trésor de Fontainebleau.
\ oyi z neul (lgun s aux 1 1 \ :, Bibei ot,
CABII . CHEI . ( III MISE DE CHARTRES el COQUILLE.
l NSEIGNKS PORTATIVES
M83. Un povre l nuoqui avoil nom Dorant, à qui
■ ■' h o joignom uppai ut on la cité 'le Ne ire h. mu' Un
Puy, ei lui bailla une cédule eu quoj l'imago île Nostrc
Dame ' loil e 1 1 IpU ot éoil m un ii" ino, ol Isnol I 1 1
ton chier M on i mbli d oufunt, En In il
cuite île ion loel o toionl lo In c criple qui 'ii aient
MONEAI I y l.l eu I ni I i, I I / |,| ru III , 1,1 MONDE,
; ,i
ml il mi quo tout coulx qui 1 1 i I i a\ ni lu
"Mille, onlenlivoi a >a I :ha, il c uionça A dira on
message et leur commanda hardiement de par Nostre Sei-
gneur qu'ils feissent paix entre eulx, et en tesmoing de
vérité, leur montra la cédule que Nostre Seigneur lui avoit
bailliée, à tout l'image de Nostre Daine qui esloit dedens
empreinte.
Et en signe et en tesmoignage de celle réconciliation
qu'ils avoient l'aicte, ils firent emprainrire en estain le
seel de celle cédule, à tout l'image de Nostre Daine, et le
portaient avecques eulx, cousus sur chaperons blancs qui
esloient tailliés à la manière d'escapulaires que les convers
de ces abbaïes blanches portent. (Chroniques de Saint-
Denis, t. IV, p. 22.)
I 183. — In signum vero sectœ vcl ordinis, babitum li-
neuin liabebant capucium in quo béate Virginia imaginent
parvulam plumbo impressam vel slagno in pectore gesta-
bant. (Gervasius Dorobern., ap. du Cange.)
l 183. Moult lu soutis et soudeans
Durant Capuis et bon truans,
Qui les blans chapperon trova
Et les signaus au pis donna.
Donna non fit, il les vendoit,
Mestrement la gent décevait
Et en conquist or et argent,
Moult pensot bien guider la gent;
Il en guilla bien deus cens mille.
(Hihl. d'Hugues de Dersi, Ibid.)
XIII" s. — Enseigne de pèlerinage, des plombs de la
.semé, « inscription banale : bien ait qui ma i<et, qbi
HE VEST El OUI HE PORTE. MAItïE.
V. 1200. — Episcopus... vidons ipsuiii intrantem... et
socioa sues l'uni signaculis beati Thomas (Becket) a collo
suspensis. (Giraldus Cambrensis, llistor.)
1322. lu neu où eus a '■'> enseignes d'ambre et nue
blanke pière plus grande. (Inv. du Cte de Flandre, p. 242.)
1354. — A Jehan Ricquemer, l'orfèvre, pour l'aire l'en-
aengne de quoy on ensengne les cuirs tanés. (Arch. comm.
de Lille, extr. Dehaisnes.J
1358. — Révolte «'es Parisiens suas la conduite d'E-
tienne Marcel. — ... Se soient consentis de eslever el
prendre à gouverneur et capitaine le roy de Navarre, de
\iv s. Enseigne dt saint Georges,
i/ei Plomba historiés de la Seine,
ENSEIGNE
635
(aire alliance avecques luy et Bes complices aidans el
adhérens, Lan! par lettres c imme par serraens de porter
fermellez d'argent miz partis d'esmail vermeil el azuré;
au dessoubz avoit escript â bonne lin. el chaperons de drap
desd. couleurs en signe d'alliance de >n t urir avec
led. prévost. (Lettre de rémission du régent, ap. du Car;
v° Bonus.)
1372. - - Nous plaist '-l voulons que tous lesd. juys el
juyves demouran: en nostred- royai ! portent leur en-
seigne accoustuméc au dessus de la ceinture el on lieu
plus apparent, et sera lad. enseigne du large du seel de
nostre chastellel de Paris, el qui sera trouvé sens enseigne,
il paiera 20 s. par. d'amende à nous pour chascune lois.
(Qrdonn. des rots, t. v, p. 198).
1389. — Seront tenues (les filles de joie de Toulouse)
de porter entour d'un de leurs liras une ensaingne ou dif-
férence d'un jarretier ou lisière de drap d'autre couleur
que la robe. (Lettres de Charles VI, Ibid. t. vu. p. 327.)
XIV0 s. — Enseigne du pèlerinage
de S. Jlaur-les-Fossés, Ibid.
141 I.— Etsuffisoit pour hier un notable bourgeois et
le piller et desrober, de dire et crier par quelque personne
en haine : « voii.a un ARMAGNAC. » Et prirent l'enseigne
du duc île Bourgongne ou devise qui étoit le sautoir qu'ils
appeloient la croix saint André et une fleur île lys au mi-
lieu. Et y avoit en escrit : « vive le roy », el tons la pre-
noient, voire les femmes et petits enlans. Ils tuèrent plu-
sieurs personnes et les jetèrent en la rivière. (Juvéual des
Drsins, llist. de Charles 17, p. 461.)
1418. — Adone par toute la ville de Paris on portoit
communément l'enseigne du due de Bourgogne, c'est à
savoir la croix saint Andrieu, la quelle par grand espace
avoit été fort déboutée dedans lad. ville. (Monstrelet,
p. 134.)
1420. — A Pierre Fortin, orfèvre demeurant à Boulogne
sur la mer, pour '20 enseignes ou représentations de lad.
ymage (les armoiries de Bourgogne), que semblablement
oui este pointes de lui, tant pour H. S., pour madame la
duchesse sa femme comme pour plusieurs chevaliers, es-
cuyers et officiers de son ostel, et pour plusieurs daines et
damoiselles de l'oslel de madame la duchesse, desquelles
enseignes les 4 sont dorées et les autres blanches, 12 fr.
(Laborde, Les durs de Bourg., (ÎU5.)
1425. — A Monnol Machefoing, varlet de chambre et
gaule des joyaulx de Md. S., qu'il avoit paie à Montrerai
ponr pluseiirs autres enseignes de plonc I m 1rs à la révé-
rance de Nostre-Dame de Grâce (prés Bruxelles), pour
Md. S. et ses gens, 16 s. (Ibid., 767.)
1429. — Les jeux qu'il (le l'ivre liichard) avoit défendus
recommencèrent en dépit de lui et mesme un mériau
d'eslaing où estoit empreint le nom de Jésus, qu'il leur
avojl i:ut prendre laissèrent ils et prindrenl 1res ions la
croix saint Ainirv [Journal d'un bourgeois de l'un*
p. 681.1
1447. — A l.igier, orfèvre demouranl en Avignon...,
pour 3 marcs et demi d'argent lin emploi,-/ en Mis en-
seigne! de 24 i m., pour donner par led. Sgr aux gens
de -on bostel, le premier joui de l'an, à rais m de In nor.
'■i gros le m. marc de Paris, 17 flor. 7 gr. 8 d. — Au i i i-
gier, pour la façon desd. enseignes, a raison do 2 gro
P inr pièce, 18 flor.
\il Ligier, pour :j o. d'or de 20 caratz, à raison de
119 flor. le ni., pour employer en 12 enseignes po
chevalliers de son bostel, led. preinie le l'an 18 flor
7 gr. S il. — A luy pour la façon desd. 12 enseignes, à
raison de6gr. la pièce vallenl 6 flor. (Lecoj delà Marche,
Cptes et mémor. du roi René, art. 546 >
XVe s. — Si ER.fi m me qi'eritis. Enseigne de chapeau de
fauconnier. Cuivre doré et entaillé, travail allemand.
Aj>p. ù l'auteur.
1455. Pour une enseigne d'or de sainte Catherine,
achetée pour mad. dame (la duchesse d'Orléans) à Saint-
Catherine de Fierbois. (Laborde, Les ducs de Bourg.,
6737.)
1462. — Pour la vendue des enseignes d'argent dorées
et blanches, comme d'autres d'estain, en sains Pierres et
clefz et d'autres achettées de Belin, miraclier, et de la
vefve feu Domay. . .
Pour les despens de ceux qui gardoienl et veilloient de
nuit et de jour et de ceux qui vendoient les miracles.
(Cptes de la cathédr. de Troyes, p. 35.)
1 464. — ■ Pour coutouère de soie violée. . . pour pendre
les enseignes de ladévocton d'icellui seigneur (Louis XI),
5 s. t.
6 aulnes de cotouère de soye vermeille pour pendre les
enseignes et ymaiges d'icellui Sgr, lesquels il porte à son
col par dévotion, à i -. l'aulne. (3 Cpte roy. de Cuill. de
Varye, fos 85 v et 88.)
1468. — Nostre roy (Louis XIi s'bahilloit fort court et
si mal que pis ne pouvoit, et as-ez mauvais drap portoit
aucunes fois, et un mauvais chapeau différent des autres
et une image de plomb dessus. (Phil. de Commines, I. -J.
eh. 8.)
1483. — Une. bourse de satin blanc et roge en la quelle
a dedans une gibecière de S. Jaque- et plusieurs enseignes
de plomb. (Inv. de Charlotte de Savoie, p. 431.)
1490. — A ung orfèvre demourant à Ambrun, pour l'or,
l'argent et façon de I"- ymaiges de Nostre-Dame. Aussi
pour l'escarlatle à doubler le drap d'or duquel a esté
faicte une eschappe à laquelle ont été mises el atachées
les .1. ymaiges pour led. Sr (le roi), 10 1. 16s. 6 d. t. (Cpte
des menus plaisirs du roi, f I i -
1514.-- .X "2:1-. Une enseigne d'Or en la quelle a une
ailhe (aigle) à 2 testes, pes. I o. 3 ' _. gros,
x 235. Lue enseigne d'or en laquelle y a ung homme
tenant une orologe, pes. 1 ' . once. [Inv. de Charlotte
d'Mhret.)
1516.— 17 1 n medaglia di oro cura san Franccsco smal-
tato, di heretlino, cuui lellciv .', smallo bianco in campo
di smalto rosso el ritorto di oro intorno, pi s i oncia
meza, carati 7.
Una medaglia cum la imolatione de Isach; al présente e
in la beretta del sig. Don Hercule.
Pua medaglia di oro cum un s. Roco smallato; al pré-
sente ha el sig. Don Hercule in la beretta. (Inv. de Lucrèce
Borgia, p. 35 |
1529. — \ Denis Gedoyn, orfèvre demourant à Paris,
636
ENSEIGNE
pour l'or et faron d'une enseigne taillée de liasse taille, en
laquelle y a d'un coslé ung soleil et de l'autre un per-
sonnage estant en mer sur une barque desrompue et si
prochaine du rivaige que led. personnaige a moyen de
recouvrer pour salut à une branche, d'arbre plantée sur
icclle, il 1. [Cple des menus plaisirs du roi, t* 49 v°.)
1534. — A Jehannin Baresque, marchant do Flandres,
pour son paiement d'une enseigne d'agate garnie d'or, à
la quelle est figuré Mars, Vénus et Cupido, que led. Sgr
(le roi) a achapté de luy, 135 1. (Arcli. J, 961, liasse 962,
pièce 243.)
I 538. — Une enseigne d'or eu la quelle y a au mellieu
ung unage de S. François esmaillé, pes. 5 groulx, 20 grains.
Ilnv. de Claude Brachei.)
15*1 — Une enseigne d'un Abraham, hors de son ta-
bernacle, garnye de petis grains d'esmeraudes et de petis
rubis en esmail. {Dép. de Marguerite d'Angoulénte, p. 91.)
1554. — Une ymaige à mettre à un bonnet, a Ions es-
maillée de rouge... le tout d'or. — II. Une ymaige à
meetre à ung chappeau, de pourceline, à une ymaige
S. Cbristofles, garnye d'or, pes. comprins l'ymaige 7 gros
et ilemy. 12 I. t. (Inv. tTEmttrd de Nicolay,?' 117 v°.)
1599. — Je laisse au cadet... une enseigne d'or, là où
il y a une moresque relevée. (Testant, de J. de Charmolue
p. "433.)
16 18. — Une enseigne de diamant et rubis, esmaillée
de couleurs, représentant le jugement de Salomon, garnie
de 41 diamans et 28 rubis, et 3 perles y appendahs, estimé
a 650 1. (Inv. du prune d'Orange, a Bruxelles, t" 30.)
1632. — Une enseigne où il y a un petit amour, dans
une cuve, contenant 'îi diamants et 3t rubis, 950 fr, (Inv.
itu marquis de Bèmoville, p. 306.)
1635. — Anseigne. Bague de plusieurs diamans rangés
dans leurs chatons, eu forme de'lis, de rose ou autre
belle figure. (Ph. Jlonel.)
ENSEIGNES FIXES.
1349. — Art. 12. Toutes les compagnies et changeurs
desd. foires feront en leurs changes et lieux apparens, el
auront lapis a leurs fenestres ou estaux,en la manière qu'il
souloit estre fait anciennement. (Privilèges des foires de
Une et de Champagne, en tète de ceux de Lyon, édit. de
1649, p. 7 i
V. 1560. -- A. Enseigne de chapeau; émail italien a fond vert. — I!. Autre en brome, travail français,
app. à l'auteur,
1557. — Aiibimes petites images d'argent (du chef) de
S. Aumer, de petite valeur, pour bailler aux gens renans
eu pèlerinage. (Inv. de la cotlèg. de Salnt-ùmer.)
1558. — Deux vieilles enseignes dont l'une porte l'An-
nonciation de Notre Dame et I autre l'apparition de Notre
Seigneur a la Hagdelaine, pes. 10 est. [Inv. de fiiilivpe II,
i :ii.i
1560 — N" 329. Une enseigne d'or, le fonds de lappis
el Une ligure des. .ils d'une l.uereee.
'.','.',■1. Une autre i n ei ni ur ung fons dejayct, où il y
a ung homme esmaillé de blanc cl ung armet d'acier sur
un pied d'estia no est ung saphir, estimé lu esc.
351. i m enseigne d'un David sur nu Goliat; la leslo,
le lu I, et les j. nulles d'agate.
155. Une enseigne g unie d'or, ou il y a une Cérè Bp-
pliquée ur une agate, h' eorp« d'argent el l'habillement
d'or.
.',:;! i petites enseignes de feuilles d'or, estampées de
<f i v ition, estimée i ■ i (Inv. de François II.)
1575 — .h- m'a .seine avoir veu d r | 3 suis la
douzaine des figures d'enseignes que l'un portoil aux hon-
ni i , lesquelles estoicnl i bien labourées, et leurs csmnux
i bien purfondu iui le cuivre qu'il n'y avoil nulle pein-
plui Mil.- H: r ili i 308.)
1588. Une enseigne dur où il va ung pourlraicl
d'homme svanl une espée en une main ei le monde en
1 III ne 'îi n in- d'or ''Il laquelle y a un
' 'h- fem (Inv «'» prince de Condé, p. 148.)
1 59 1 v 1 1 .un ni Mallard, jouailler, pu i
teigne d'ot faicle en p mnai he el uni "in. de pi
' le pannache au le. ni rie lad. enseigne <n .,
eniniiv de plusieurs diamans, 1800 c ■ . prix fbicl a s.i
.M .je i,. ci Cptt > '! rii /' ii Labruy, re, i 188.)
1 599. I.*» petite l*oi lailléi le uni
relief el les autre de basse Taille avec do nctl uni dos-
i,,, ,!,■ Oabriellt d / '• 1 1 l ;.! \ i
1361. — Je donne... aud. Jehan 3 hanaps de madré
plas, qui sont pour nstre de taverne. (Testant., ap. Ro-
quefort, V Mudre.)
1377. — A Marie Moelle, ouvrière de soie, pour on-
si une pour les omélies et pour la bible du mouslier.
1 379. - Pour o boutons d'enseignes pour le granl anli-
plinnier. (Cptes de fabrique de S. Ame de Douai, extr.
DchaisneB. l
\. 1380 Qnoelibel persona... quœ vendatvinum ad
iiiiiiiitiiin m eiviiale Munluœ vel dislrictu, habere et lenere
un ci i tu I n n l l'uni inia easella a uiapihs ap|iensa ad ns-
i i. (Slal. Miiiiiiur, ap. du ('.auge. \- Majolus.)
1381. — Il l'u avisé par maistre Raymond (do Temple)
el pal' le COllpgC que, l'iinsidoré ee |n s,. ni eillliee i| t
notable mémoire du Fondeur (fondateur) el des siens, et
<|ii " peiui llellielll il iloil apparoir de telle nii'llliure ; que
poureeque, sur la rue de soinl Vlaire qui est commune
i d. collège n'a aucune yssue ne entrée, ne ne y a aussi
ymage ne .mire signe du fondeur. — Que l'on y feroit une
punie de lyois eu Inquell - seroit l'épitapl i escriplure
uvocques l'escu do fundour, ainsi comme d peut à pi ni
apparoir.
II. Pour tuilier l'oscu de Monseigneur le r leur el
gravei la lettre el tailler les angelots qui \ Boni, doil .moi
lleniieqoiii de I n.iy. Iiioiluer, de m. ml en la rue
s. .laques, par l'ordenance dud. maistre Raymond (vov.
son signot, p. 81). 0 frans quart, Salenl 100 s, (Hptes ilu
i allège dt Beauvo.it Dot nom-., i s \ ).
1384 Ain 'bu iinliniainn ehe n- un dipenlnie posSt ne
.iui alcuna Insogno di lauoi nu, bo non e el cnnior-
I' lel aile in quesl In eine l'Ilell'ansegila i
PO l Ve,nl Ile | lie N lleil.'lll, l'illlll.l llll'la lll llclll l|l'-
' 0 l'ail I i sia del raiiierleugl sel eainer-
lenghn non volosso fare le docte insegne, che esso pnssa
i ni' i ne .i i ni pin gh pincera per quollo modesimo presto.
i si, it de pittort S'onesi, cap ■ I |
ENTRECOR
637
1415. — Nul no doit vendre vin en lad. ville de Paris,
à détail sans serceau, afin que lad. ville n - -"il fraudée de
s.', droits. (Ordonn. des rots, t. \, p. 280.)
1451. — Et a mis mi fait mettre... au devant et au
dehors du lieu el maison, là où il a fail vendre lesd. vins,
foeulle "i verdur charssel i Tab. de Corbie, ap. La
Fons, Une cite picarde, p, I IG.)
1467. — A Juci|iieinin Queiiu, fondeur, p uir avoir re-
nouvelle les enseignes de plusieurs livres, que capituliers,
bréviaires, 5 s. (Cptes de fabrique de S. Amè de Douai.)
1474. — Les enseignes doivent révérence à l'estendarl
comme font les petits batteaux de la mer devant une car-
raque ou une grande nef. (Oliv. de la Marche, Etat dit din-
de Bourgogne, p. 28 I
1680. — Des bassins blancs pendus devant un logis
marquent on barbier et des bassins jaunes un chirurgien.
Un chou pendu au dessus d'une porte montre qu'on vend
du vin dans le logis.
De la paille et de petis paniers pendus devant une mai-
son avertissent qu'on y vend du lait et de la crème. (Richelel,
Remarques.)
ENSEVELISSEMENT. — Au mot Embaumement
on trouvera les textes complémentaires des citations
qui font l'objet ilu présent article.
1399. — Volumus et ordinamus quod corpus nostrum in
velveto vel sathane blavio more regio vestiatur, et etiam
interretur una cum corona et septro regiis deauratis absque
tamen quibuscumque lapidibus; quodque super digitum
nostrum more regio ànulus cum lapide pretioso pretii sive
valoris -20 marcarum monetae nortrœ Angliœ ponalur.
Item volumus ordinamus quod quilibet rex catholicus
unam liabeat cupam sive ciphuin aureum pretii sive valo-
ris 45 lilir. moneta: noslrœ Anglic. {Testant, de Richard II,
d'Angleterre, Rymer, t. VIII, p. 76.)
1463. — A Jehan Gascoing appoticquaire de lad. dame
(la rein: Charlotte de Savoie) pour plusieurs drogues et
bonnes odeurs mises et employées à l'ambasmement du
corps de lad. dame. . et pour toille cirée pour ensevelir
son corps, 100 I. t.
Pour avoir fait, taillé et cousu de lad. toille cirée une
robe estroicte et unes chausses cousues pour ensevelir le
corps de lad. dame, "20 s. t. (Argenterie de, lu reine. Cpte
de P. Burdelot, 1° 11:1 \ i
1537. — Pour l'achapt fait de 12 naltes d'estrain ser-
vans tant à ensépulturer les pauvres, comme autrement,
la somme de 18 sols. {Cpte de l'hôpital des chartriers, ap.
Roquefort, v° Estrain.)
ENTAILLÉ. — Ouvrage de sculpture, de ciselure
ou de gravure. Appliqué aux étoiles, ce terme dé-
signe les draps historiés ou à sujets.
V. 1 160. — Cil et celés qui aiment les orgeilloses ves-
tures, les imparties, les entaillies et les trains. (Maurice
de Sully, Serai, f" 80.)
V. 1240. Là veissiés entailleures
D'or et d'argent covertes pures.
[Partonopei . v. 851 .)
1298. — El encore celui jor (de la nativité du grand
kan) hi viennent les sien léofant qe bien sont 5000 tuit
covers de biaus dras entaillies à besles et à osiaus. (Mare
Pol, ch. 89.)
1379. — Tassin Croix, Hannequin Godefrov et Jehan
Duile, entailleurs d'ymages. Arch. II. pièce 199.)
1448. — A Jehan Braspot, enlailleur d'imaiges, pour
avoir fait et livré 0 entailles dessous la bretesque, à 16 s.
la pièche, 4 1. 16 s. (Houdoy. la halle échevinale de Lille,
p. 56.)
ENTONNOIR. — 1382. — Eschanconnerie. Bouci-
i-aut, gardehuche, pour un antonnouer de cuir nuef embou-
ché de laton, 20 s. p (6'ptes de l'hôtel de Charles 17. ms,
Richel, 07 lu, !■ 19, v°.)
ENTORSURE. — Ouvrage tordu, torsade.
1380. — N° 113. On goubelel d'or cizellé d'une entor-
seure, et a sur le l'ruitelet une petite roze vermeille sur le
plat, pes. 1 m. 3 o. et demie, (hw. de Charles V.)
1553. — Ils (les caloières) tiennent led, peson en filant
contremout et la queue du fuseau contrebas, et retordent
i" fil d'entorsure correspondante à celle de ce pays. (J.Be-
lon, Observations, I. I- eh. 11.)
ENTRAVES. — 1560. — 6 paires d'entraves de cuir,
doublées de. 3 cuirs, feultrées de feultre de laine, envelop-
pées de cuir gras, garni.'- de boucles el thorelï à cliesncs
de fer, pour servir aux grands chevaulx, à 10 s. la paire.
1565. - 5 paires d'entraves fortes, doubles, feultrées
el garniz de thouretz el boueles (pour servir aux chc-
vaulx du roy, à -20 s. la paire. {Cpte de l'écurie du roi,
t 71 et 78.)
ENTRAVEURE. Suite des entraits d'une char-
pente ou solivage d'un plancher.
N.1IIC s. De canèle est l'entraveure
Et de basme la coverture.
(Méon, Nouv. rec. de Fabliau.), t. I, p. 301.)
ENTREBATE. — Lisière transversale au chef et
à la qnene des pièces d'étoffe. Les entrebates de-
vaient porter, avant l'apposition du sceau des gardes
de la draperie, le nom du fabricant ou tout au moins
une marque de fabrique.
1480. — Toutes autres saies qui seront trouvées sans
tache et autres rompues par mauvais ouvrage, ne porte-
ront point le sceau, mais seront les ouvriers condempnez
à hoster les entrebactes et en amende de 20 s. par. (Stal.
des sayeteurs d'Amiens, p. 381.1
1518. — Que nul/, ouvriers dud. meslier ne puist mectre
jus de l'estille une pièce de saye, de satin, d'estadine ou
autre ouvraige de saieterie, que premier et avant que le
petit sceau y soit mis, il n'y aient mis et tissu son enseigne
el entrebatte. (Xour. stat. des mêmes, p. 54'J.)
ENTRECLOS. — Clôture, cloison, division pra-
tiquée dans un raug de stalles que termine ordinai-
rement un haut panneau appelé poupée. Voy. ce
mot.
V. 1240. Une moult bien painte cambrèle
C'Urrake nome glorièle.
Un entreclos i a petit,
U il ne puet avoir e'un lit.
(l'arlonope.r, v. 6909.)
V. Î248. — Vesci une légière poupée d'uns estaus à
.1. entreclos à tote le clef. (Villard de Honnecourt, pi. 53.)
1325. — A Jehan de Tilke, carpentier, pour faire les
entreclos qui sont eu l'église desseure les sièges des
dunes, desquels il en y a 40 de chascun entreclos donné
2 s., valent 4 I. (Cple de Sle Claire de Saint-Omer, Arch.
du Pas-de-Calais, A 442-, extr. J. M. Richard.)
1381. — Pour faire de eliarpenterie tant seulement les
entrecloux de la libraerie et du moian estage, l'en mar-
chanda à tache à Jehan le Couvreur et autres, et durent
avoir pour ce 16 IV. {Cptes du collège de Beauvais-Dor-
mans, (• 12.)
1426 — Conradin Chappelle, ouvrier de menuserie,
marchanda aveeque religieux homme le prieur de l'au-
mosnerie S. Jehan l'évangéiiste d'Angers, de luy faire en
l'église île lad. aumosnerie un cuer neuf de -20 chaires, que
haultes que basses à dossiers et de 4 piez de hault, garnies
à crosses et à entreclos. {Marché des stalles de l'hôtel-
Dieu d'Angers. Rev.des Soc. sav., série i, t. VII, p. 282.)
1491. — Et sont lesd. chaires de la façon de celles qui
sont aux Cordelliers d'Amboise, garnies de crosses basses,
entreclous, acoudoirs et eclettes. (Cptes îles Initiai, du
Plessis du Pare.)
ENTRECOR. — Branche transversale de l'èpée,
entre la fusée el la laine avec lesquelles elle forme
une croix. La croisée.
V.. l 160. Philippe tint l'espée, qui fu reis droituriers,
L'cntrecor fu d'un jaspe, le helt de lin or miers.
[Rom. d'Athis et Prophclias, f° 4.)
l 165. Quatre espées i "t à or
Que puni, que helt, que entrecor.
(Rom. de Brut, v. 10645.)
V. 1 190. A un d'eus donne B'espée
U aveit quatre livres d'or
638
ENTREMETS
Entre le pont et t'entrecor.
[Chron. des ducs de Normandie, t. Il, p. 186.)
XIII s. Véex vus cel branc qui là peut,
Qui a cel enlrecor d'argent.
illu chevalier u l'espée, MéoD, Nouv. rec. de Fabliau.:,
t. I, p. 113.)
ENTREMETS. — Dans uu service de table le
nom d'entremets csl donné aux aliments considérés
comme moins substantiels que les viandes. Par
extension le mol s'est applique aux pièces à sur-
prise et aux machines qu'on portait sur les tables
pour distraire et charmer les convives. Enfin on a
appelé entremets les fêtes, danses, momeries, spec-
tacles et autres divertissements qui accompagnaient
ou suivaient les festins. Les récits des chroniqueurs
donnent sur ces intermèdes extraculinaires les dé-
tails les plus circonstanciés.
1365. — La somme île M escus 6 gros pour ouvriers,
teille et autres choses... pour entremez lais en notre chaslel
de llesdin, quant darainemenl y avons veuz nos cousin et
cousine d'Orliens ..
A Jelian de Hubert, charpentier, pour lui et i compai-
gnons qui firent personnages devant nous,:! fr, 1t. a Jehan
Lenglès... pour cites de lui et de '.', coinpaignons, pour
faire un entremès d'une cliace, 10 fr.
Pour pluseurs fueilles d'or, d'argenl i -\ autres choses
livrées à l'hostel de Hesdin pour entremez et aultres quant
mons. le duc d'Orliens et ma dame sa femme v fuient
daerrainement. {Mandement de la Ctesse d'Artois, Arch.
du Pas-de-Calais, extr. J.-.M. Richard.)
1389. — /-'> tes à i entrée d'isabeau île Bavière u Purix.
li' - mets qui etoionl grands csl notables, ne \ous ai-je
que faire de tenir compte; niais je vous parlerai des entre-
mel qui j furent...
Au milieu du Palais avoit un châtel ouvré et charpenté
eu carrure de in pieds de haut et de 20 pieds de long et
de 20 pieds d'aile; et avoit i leurs sur les i quartiers, et
une leur plus haute assez au milieu du châtel; el éloit
figuré le châtel peur la cité de Troie la grande, el la tour
du milieu pour le palais de lllon. lit la étoienl en pennons
h' iiiim'. de froyens, telles que du nu Priam, du preux
Hei i"i 'en Dis et de -.- autres enfans, et aussi des mis
et des pnnees qui enclos lurent en finie avecques eux Et
alluit ce Châtel sur i mues qui tournoient par dedans
moult sublibement, l.t vinrent ce château requerre el as-
saillir autre gens d'un lez qui étoient en un pavillon,
lequel part illemenl alloit sur mues couverte ni el sub-
tilement, car en ne véoil rien du mouvement; et là étoient
i'- .u les des rois d" Grèce et d'ailleurs, qui mirent
h- siège jadis devant Troie. Encori v avoit, si comme en
de, une nel" lies proprement laite, ■ ni bien pou-
\ nie ut Être l"0 le nul ne- d '.u mes . ,-t t'iiit j.ar Pari el engin
'!• i""'- e uvoienl ces d choses, le châtel, la nef el
h- pavillon. Il eul de ceux de la nefel du pavillon grand
d'un lez a ci ux du i hâlel, el de ceux du châtel aux
i grand défense. Mae l'ébatl ni ne put lou-
ai durer pour li de la i I pi i le de ■ n
qui l'cnvironi ni. (Froiisart, l 1. eh. I.)
1454. Se trouvèrent en une sale en laquelle m l.
seigneui avoil tut préparer un 1res riche banquet; et là
v , 1 1 < iinuid cigneur (le duc de Bourgogne), accompai m
de p ■• ei chevaliers, dame i i d., iselles, el trouvans
led. banquel ■■ orvir, il e prirent à i egardoi le enti i
lie i qu ,lt...
I 1 1 ' ■ tbl l'une ,
ide el l'autre pctili : cl lui II venin, avoil
verrée el faii le de , ente façon où il j
avoit une clocha tonnante el I i lianlrc». Il y avoit un autre
entremet il un petil enfant loul m une i ni lie, qui
ontinuellcn ni Un autre entrera
de toute iiiii'h indi c
et île | de niei el ne > mhlc p i
i pli |ue du monde ail plus d'où
ne i et voile qu'il y (,i
i n autre i ni émet v avoil d'une moull Pelle fon
i me lient une pu lie i l'autre de plomb
car d y avoil peu ai I muj de
verre, feuille el dcui > nouvellemcnl laide qu'à mer-
veille ei i . |. , , de l'ai idi' oi i*l c
petil pn el • lo d.- i oche d< aphl ii In si d'autri
(ranges pierres, et au milieu d'iceluy avoit un petit sainct
Ândrieux tout droit, ayant sa croix devant luy ; et par l'un
des bouts de la croix sourdoil la fontaine, un grand pie de
de hauteur, et rechéoit dedans le préel par si subtile
manière, que l'on ne sçavoit que. l'eau devenoit.
La seconde table qui estoit la plus longue avoit premiè-
rement un pasté dans lequel avoit vingt-huit personnages
vifs, jouant de divers instrumens, chacun quand leur tour
venoit. Le second entremets de celle table estoit un chas-
teau à la façon de Lusignan; et sur ce ebasteau, au plus
haut de la maîtresse tour, estoit Mélusin, en forme de ser-
pente, et par deux des moindres tours de ce ebasteau
saillqit quand nu vouloit eaue d'orange qui tomboit es
fossés. Le tiers estoit un moulin à vent, haut sur une imite,
et sur le plus haut vidant avoit une perche, au bout de la-
quelle estoit une pie et gens à l'entour de tous estats,
ayans arcs et arbalestes, à tiroyent à la pie, à démnnslrcr
que toutes gens tirer à la pie est mestier commun. Le
quart fut un tonneau mis en un vignoble, où il y avoit
deux manières de breuvages, dont l'un estoit bon est
doux, et l'autre amer et mauvais; et sur led. tonneau avoit
le personnage d'un homme richement vestu, quitenoit en
sa main un brief où il estoit escrit : <• Qui en veut, si
en prenne. » Le cinquième estoit un désert, ainsi que terre
inhabitée, auquel avoit un tygre merveilleusement vive-
ment faict, lequel tygre se combattait à l'encontre d'un
grand serpent. Le sixième estoit un homme sauvage
monté sur un chameau, qui faisoit semblant et manière
d'aler par pais. Le septième estoit le personnage d'un
homme qui d'une perche batoit un buisson plein de petis
u\ seaux: et près d'eux, en un verger clos de treilles de
rosiers, faicl très gentement, avoit un chevalier et une
dame assis à laide, lesquels mangeoyent les oisillons dont
l'un battoit le buisson; et monslroit lad. dame, au doigt,
qu'il se travailloit en vain, et follement perdoit son temps.
Le huictième estoit un fol moulé dessus un ours, et esloit
entre plusieurs estranges montaignes de diverses roches
chargées de grésil et de glaces pendans de bonne façon.
Le neufvième estoit un lac environné de plusieurs viles
et i hasteaux, auquel lac avoit une nef à voile levée, tous-
jours vagant par l'eau du lac à par soy ; et estoit ceste nef
gentement façonnée, et bien garnie de choses apparte-
nantes à navires.
La tierce table, qui estoit la moindre des deux autres,
avnit une forest merveilleuse, ainsi comme si liisl une
forest de l'Inde; et dedans celle forest estoyent plusieurs
lubies estranges et d'estrange façon, qui se mouvoyenl
d'elles niesmes, ainsi que si elles lussent vives. Le second
entremets de celle table estoit un lyon mouvant, attaché à
un arbre au milieu d'un pi éeau ; et là avoit un personnage
d'un homme qui batoit le chien devant le lyon. Le tiers
et dernier entremets estoit un marchand passant par un
vilage, portant a son col une hotte de huiles manières de
merceries pleine. {Mém.d'Oliv. de la Marche, \. 1. ch. 29.)
1600. — lu chacun commença à s'esclaler de rire
voyant ce vieillard bnssu et lue! crevé se présenter, com
l'on void quand on représente une c édie où, pour un
entremets, on représente quelque chose pour faire rire le
pi ii le. i >t .i h n Cocaie, t. I, p. IM.)
1700. - ■ La friture et les c 'bouillons s'appellent rôl :
le poisson autrement s'appelle entrée <i l'entremets se
compose de Légumes, d'oeufs et d'autres choses appro-
hai i ( Ludiger, La maison réglée, ch. 13, p. '- )
ENTREPIÉ. — Piédestal, socle, entable m.
1362. - i u ymaige d'argent de Nostrc Dame tenant
siui onflanl, à i ntrepié des armes de France et des
i {Donation u l'égl. des Carmetpar la reine Jeanne
de France. Félibien, Hist. de Paris, t. III, p. 228.)
1508. i.i i tailler .i l'antique el A la mode Iran-
• nise, de pierre de Vornon, les entropies qu'il feull à
les médailles. {Cptes du chdt. de Gaillon, p 105.)
i 533. Sur le quel aullicr j iui i : i "ii D| la poui
nagos. I \lonogi . de (V -D. de Vantes, Bull, de
I,, Soi ■', , heol de Vantes, t. IV, p. 35.)
1573. Iceiluy chef (de s. Louis) assis mu uu grant
onlabloinont, ou ha ml ou entropied porté pai I léon-
ceaulx...
I equol i bel (.le I i.ni. ni l") eil assis sur un i- nt i epiod
niable ni d'aï ;enl doré II 6 pandi [Inv, de M Sainte-
té, p 37.)
ENTRETAILLURE. Sculpture, ciselure, i"-
EPAULE DE MOUTON
.,;;■!
taille. Découpure appliquée lorsqu'il s'.igii d'
étoffe.
1^50. Or lui venir drappiers et tailleurs,
Brodeurs, ouvriers, et bons entrotailleurs,
Et jouelliers, orfèvres, esmailleurs,
Tous embesoigne.
| 11. Chartier, p. 562.)
1460. — Le gentil Troylus regarda moult l'enfanl et
apperceusl qu'il avoit une easaigne sur la dextre espaulle,
de nouvel guarie, car sa chair estoil emprainte 'l'une
pierre (|ue les enfaos d'israel enlretaillerent en veuant en
i;i terre de promission. (Perceforest, t lll, p. 158.)
1534. — Ung lici île drap d'or frizé, mj parti de bendes
de s.itui blanc chargé d'entretaillure de toille d'or noir à
palmes et à ceintures d'espérance. (Inv. du duc de Lor-
raine a Nancy, f° 13.)
ENVERRÉ, ENVOIRRÉ. — Garni d'un verre un
rehaussé par l'éclat du verre, de L'émail ou de la
dorure. L'enverremeut des pièces d'argenterie cou- ;
siste à dorer seulement certains détails pour en di-
versifier l'aspect. Voy. Verre.
1351. — l'oor faire et forgier la garnison d'une cein-
ture d'or sur un tissu azuré dont les doux sont do dau-
phins et de liz, à une greneture ronde euverrée d'esmail.
(Cpte roy. d'Et. de la Fontaine, f° S.)
1352. — Pour 6 o. d'or parti pour envoirrer les pièces
d'orfavrerie dud. faudesleuil, 12 esc. — It. pour 12 in.
G o. et IL! est. d'argent mis de croissance ami. faudes-
leuil... Et furent toutes ces pièces deperciées à jour et
envoirrés d'or brunit. (Dernier cple du même, ap. Leber,
p. 117.)
1355. — Nul orfèvre ne peut mettre amatitre avec balais,
ne émeraudes, rubis d'Orient ne Alixandre, si ce n'est en
manière d'envoirrement servant comme un cristal senz
feuilles. (Stat. des orfèvres île Paris, fiec. des Ordonn.,
t. III. p. 11.)
1360. — Un pot tout blanc, à un souaige duré oo siège
et un autre souaige doré environ le couvècle, et est l'aine
dorée et sizelée, et y a sur le couvescle un esiuail d'azur
où il a un cliien jausne et 2 petits glandaz dorez, pes.
i m. G den. (Inv. de Louis d'Anjou, n' 4 7 ~i . j
1391. — Et doivent estre (les tabernacles à mettre
Corpus Dominij envoirez et fernians à clef, et doit estre
le verre assis et ouvré, et enclavé bien et soufnsament.
[Stat. des tailleurs J'ijmages-, ap. Laborde.)
I 634. — Uug fermail d'argent doré en façon de M, et
dedans icelluy une Annonciation de 2 images enlevées de
di'iny bosse, et au costé de l'image de Notre Dame ung
petit image S. Denis, et au costé de l'ange ung petit
nuage de moyne à genoulx, aussy enlevé de demy bosse,
le tout d'argent doré assis sur ung enverrement d'azur.
(Inv. ms. de Saint-Denis, f° 159 v«.)
ÉPARGNE. — Le moine Théophile consacre deux
chapitres à la dorure cl à l'étamage à réserve des
pièces de cuivre à sujets gravés. La technique qu'il
enseigne, analogue à la préparation de la gravure
à l'eau forte, consistait à enduire la plaque, une fois
gravée, d'huile de lin séchée et chauffée suffisam-
ment pour lui donner les tons plus ou moins obscurs
du bronze. On enlevai! ensuite au grattoir, sur les
parties destinées à la dorure ou à l'étamage, la
combe d'huile torréfiée qui, conservée générale-
ment pour les fonds, y laissai! an vernis préservatif
de l'oxydation et mettait en valeur le décor de la
pièce. Le même ellel était obtenu sur le cuivre sans
gravure préalable, comme on roliserw.au \in siè-
cle, sur un grand nombre de plaques de l'orfèvrerie
rhénane et mosane.
Dans la ciselure et l'émaillerie, la taille d'épargne
consiste à réserver entièrement le métal des sujets
et à champlever, mater, rayer ou hacher les fonds
de manière à détacher les ligures ou l'ornementa-
tion. Voy. Émail.
V. 1200. — De cupro quod rubeum dicitur, Cac tibi
laminas attenuari, quantœ longitudiuis et latitudinis velis.
Quas cum incideris el aptaveris operi tuo, pertrahein illis
Dosculos sive bestiulas aut aliud quod volueris, et bide
rii'n gracili ferro fossorio. Deinde toile oleum quod lit de
géminé liai, et cum digito superlinies per omnia tenue,
atquc c penna anseris sequabis, el teriens cum forcipe
pones super primas ardentes. Cum modicum incalueril el
oleum liqnefactum fuerit, denuo cum penna sequabis rar-
sumque im] es prunis, sicque facie donec exsii
Quod si videris per omnia oequilater esse,mitu supei
bones valde ignitos, el lam diu jaceal don >mnino cesset
fumare. El si salis nigrum fuerit, bene; sin autem valde
pariim olei cum penna super i alidum ita linies aequa-
tumque denuo conflatis carbonibus snpcrpone, Eaciens
sicut prius. Cumque refrigeratum fuerit, non in aqua sed
per se, cum terris rasoriis valde acutis rade diligenter
Qosculos, ita ut campi remaneanl aigri. Si vero litlerœ
fuerint, in tuo sit arbitratu, utrum cas volueris esse nigras
an deauratas. Cum vero lamina diligenter rasa fuerit, sta-
tim invivabis cum confectione vinicii lapidis et » ivo argento
et inox deaurabis, deauratamque exstingues in aqua
sed per se refrigerahitur, poliesi|ue sicut supra dictum es)
et eodeni modo colorabis.
...Fiunt ctiaiu et lamin ipreae e! fodiuntur et ,leni-
grantur et raduntur; deinde in patellam liquefacto stagno
miltunlur, ut rasune albœ liant, quasi deargentatœ sint.
Ex bis ligantur cathedra» piclœ et sedilia atque lecti; or-
nautur etiam libri pauperum. Il héophile, 1. 3, ch. 7(1 et 71.)
1541. — A Pierre Hangot, orfèvre du roy. pour une
emboucheure d'or taillée à morisque, à espargne, pour
servir à la trompe dud. bgr, pes. 7 gros et demi, 8 grains,
— Il I. 4 s. 6 d. t. — Pour la façon de lad. 10 1. 5 s. t.
(i:j Cpte roy. de Nie. de Troyes, f 153.)
156 I . — Une seinture esmaliée de blanc et noir à taille
d'esparnye, et y a à lad. seinture 55 cbènons et un cro-
chet et <S pilliers; poise 12 o. 3 1 d'or. (Minutes de
M" Uouieau, Fr. Michel, Ilisl. du comm. de Bordeaux,
t. II, p. 3S.)
1573. — Haché de feuillez et de couronnes épargnées
et au souage dud. pie est escript en forme de lettre :
épargna (Inv. de la Siante-Chapelle, nù 102.)
ÉPAULE DE MOUTON. — Celte pièce de l'armure
de joute a été confondue avec l'épaulière dont elle
est tout à fait distincte. L'épaule de mouton, ainsi
qualifiée à cause de sa forme, es! un brassard
d'avant-bras droit, terminé à la hauteur du coude
par un épanouissement de lames en manière d'éven-
tail et qui, le bras étant replié pour tenir la lance
en arrêt, protège la saignée, la partie bisse de
l'humérus et renforce la cubitière.
L'origine de celle défense parait remonter au mi-
lieu du xv siècle; cent ans plus tard on la retrouve
dans l'inventaire du duc de Lorraine. Xons eu em-
pruntons un exemple aux types maximiliens de l'ar-
senal de Vienne. Quatre autres l'ont partie des demi-
armures de joute (nos 28 à 31) de la collection de
Pierrefonds, aujourd'hui au Musée d'artillerie. Un
sixième plus récent est reproduit (pi. 7, n° i) au
tome premier des Illustrations de Meyrick.
1446. — Depuis le gantellel iusques oullre le code, en
lieu de avant bras, y a (dans le harnoys Ae joute) une
armeure qui se apprit paulle de mouton, laquelle est
faezonnée large endroit le code el se espanouisi aval el
endroit la ploieure du braz. se revient ploier par faezon
que quanl len a mis la lance eu l'arrest, lad. ploieure de
lad. espaulle de Ion couvre depuis la ploieure du braz.
un I doy ew hault. 1 Traité anonyme du cost. milit.
franc., I.dit. de Belleval, p. 1 1.)
1448. — A Mer t de Perry, armeurier d'Aix, pour
avoir fourby, appareillé el recloué 2 cuirasses pour led.
Sgr... - grans bac tz à double visière, une main de fi i .
une espaule de moul n de la main dextre el 8 rondelles
d'aciei pour lances, etc . 6 Dor. i gros. (Lecoy de la
Marche, Cpte» et Mèmor. du roi lieue, art. 586 i
V. 1450. Le garde bu, sera de petites lamètes
couvertes, de la couleur de lad. brigandine, ou non cou-
(3 10
ÉPAULE DE MOUTON
verte, au plaisir et voulante du porteur. Et dessobs por-
tera l'en, en lieu d'avant braz, l'espaulle de mouton dont
Telle (l'aile) sera plus courte et genlelelle et moins nuy-
Fin du XVe s. — A. Epaulière. — B. Epaule de mouton
d'une armure de joule à l'arsenal de Vienne.
sible que faire se pourra. (Merlin de Cordebeuf, Des che-
valiers errants, p. 79.)
V. 1560. — Ung bras de fer avecques une espaulle de
mouton. (/»c. de l'armurerie du duc de Lorraine «
Xancy, P t.)
ESPAULÉ (drap. — Fraude consistant à renforcer
[a chaîne îles draps sur les lisières.
1260. -- Li niestre et li juré doivent le drap espaulo
faire aporter en Cbastelet, quant il l'ont trouvé, et iluec
doit estre le drap copé en cinq pièces, chasvune pièce de
". aunes. (Et. Boileau, titre 50, p. 1-1.)
1325. Pourceque l'en a aucunes fois trouvé draps
espaullez es quiex l'en avoil nurdi uni I li'iir lile ez lisière/
■ I n milieu, pnur avoir meilleur monstre, est ordené.
que l'estain de la cainiu- suit aussi bon en milieu comme
as lizières et tout ouniement, el que se li contraire y esloit
trouvé, le drap seroil forfait. (Ordonn. de la draperie de
bouvière, Th. Bonnin. Cartul. de Louvieri, pièce 335.)
ÉPAULIÉRE. — L'épaulière apparat! dans le cos-
tume militaire dès le milieu du \nt siècle, mais
surtout au débul de cette période de transitii i
1rs plaies furent ajoutées avanl d'ôiro substituées à
l'an •>■ de mailles. Contemporaine de l'ailette,
mais miens ajustée, l'épaulière prend îles formes
successivement meilleures puni- ta défense. Au xiv
ièi le, elle s'articule en lames ;'; recouvrement donl
on trouvera, à l'article Brassard, un certain nombre
de types el donl le dernier perfectionnement accom-
i inouïe du milieu du w siècle. Pi i ceux
que nous donnons ici un remarquera (8g. ci-contre)
la disparité intentionnelle îles épaulîères îles deux
celle de droite plus courte el plus dégagée
pour faciliter le maniement de l'épée, de la lame
ou de toute aulre arme offensive.
\ , i 250. .1. baubero bon el bien trélis
la apoi le 1 1 le i paulièi i
El bi aioul de oie el laai
Caui i de Bar, il cote
\ m mer, blele el mignoli
[Rom de i" Violette, v. 1686.)
V. 1250. — Et doivent avoir lor chauces de fer cliau-
cecs el lor espalières vestues. (Assises de Jérusalem
ch. 95.)
1280. Cliaint li l'espée ke niolt fait à loer;
...D'un las de soie fait le fuerre fermer
A l'espaulière por le branc fors jeter.
{Ilom. d'Aliseans, v. 1571.)
1 302- — Unes espaulières de balainne, à lournoier, 3-1 s.
1 192. — Epaulieres d'après une lame tumulaire
dans l'église de Keteringham. (Angleterre.)
I probablement une paire d'ailettes, voy. ce mot.] (Inr. de
llaoul de Clermont, p. 1-15.)
1305. Là veissiez ans cops donner
...Racine/ l'amlre, embarrer hyaumes;
Ilaulicrs fausser et espaulières.
(Guill. Guiart, t. il, v. 2232.)
1370. — Mais il eut avant envoie ans traiteurs espau-
lières de cuivre dorées et espées et autres choses Ouvrées
en telle manière, pour don. {Chron. de Saint-Denis, I. I,
cb. 24.)
v. 1660. — Epaulièt i d'une armure dune
a l'arsenal de Vienne.
1448. A Mermel du Perry, armurier d'Aix, pour avoir
fourby, appareillé et recloué i r lod. Sgr une grande
rondelle, une paie de ospallaBse on rondelles, un heaume
de [ou le, etc., 6 Dur. 1 une. Iflptet et méinor. du roi
Unir, ail. 586.)
1498. Démonté 8 harnois de j ouste (du roi), en chas<
mi de quclz v a... "2 ospaulerons servons de garde bras,
(Cpii dt l'écurie du roi, t" 20.)
\ . i sec :i i • s 1 1 a 1 1 1 1 • 1 1 1 • s toutes d'une pièce. — g paii oi
d'espaulelles ■> menues lomos, [Inv de ('armurerie <("
duc de Lorraine » Nancy, )
ÉPÉE
G41
ÉPÉE. — L'épée esl par excellence l'arme de
l'homme de guerre, notre langue l'a prise pour le
signe distinctif et professionnel de la carrière mili-
taire. Sans rechercher ses origines, qui s'éloignent
trop du cadre de nos recherches) nous choisissons
parmi les types anciens une épée gauloise (Gg. 1) à
poignée de bronze et à lame de fer lancéolée en
feuille do sauge, analogue au Efoocdes Grecs et à la
dague appelée chez les llomains lii/nln.
Partant de ce point, il faul arriver à l'époque
franque pour observer dans la forme de l'épée des
changements notables. Sa lame s'allonge alors entre
deux tranchants rectilignes (lig. E), et sa pointe est
recoupée sur une très faible longueur. La barre ou
croisée est le plus souvent composée de deux ou trois
plaques de fer réunies par des rivets et, quelquefois,
entremêlées de bandes de cuir. Le pommeau est,
comme celui de l'épée de Childéric, formé d'une
plaque de métal surmonté d'une chape ou chapeau
auquel il est aussi fixé par des rivets. Les poignées
ou fusées de celte époque présentent en outre cette
particularité qu'elles portent, légèrement creusée
dans la matière, l'empreinte des quatre doigts des-
tinés à saisir l'arme. Malgré les avantages d'une telle
disposition, au point de vue de la fixité et de l'aisance,
on ne la retrouve déjà plus durant la période earlo-
vingienne.
Un exemple à date certaine nous conduit aux der-
nières années du ixe siècle et, dans une série d'épées
provenant du siège de Paris en 885, nous choisissons
une pièce (fig. G) dont la houcle d'attache en argent
doré (fig. N) accuse un style qui n'est ni français ni
danois mais frison, c'est-à-dire du pays d es Northm ans
qui vinrent assiéger la capitale au temps du comte
Eudes et de l'évèque Gozliu. L'enveloppe extérieure
de cette arme est un fourreau de bois mince originai-
rement recouvert d'étolfe et dont les alellcs étaient
reliées par des tringletles de métal aujourd'hui dis-
parues comme la bouterollc qui les terminait, lue
bride en bois de chêne à cannelures donnait passage
à l'une des courroies d'attache au ceinturon. La
croisée en fer carrée est droite et la fusée en bois
cannelée recouvre la soie que termine un pommeau
demi-circulaire dont le type se conserve jusqu'au
XII" siècle. La lame, intéressante malgré sa mau-
vaise conservation, est plus courte que celle des
épées franques ; elle porte sur chaque face, entre les
deux tranchants, une large gouttière munie d'un
double cordon de damas (fer et acier entremêlés)
disposé en arête de poisson.
L'usage de ces étoffes damassées, qu'on ne retrouve
guère après l'an 1000, excitait, au commencement
du vi" siècle l'admiration de Théodoric, comme le
prouve une lettre du roi des Vandales conservée par
Cassiodore et citée page ^3 où nous l'accompagnons
d'un spécimen de ce remarquable travail. Un autre
exemple d'une date un peu plus récente et d'autre
provenance se voit dans les vitrines du musée de
Cluny. C'est une épée ayant à peu près la longueur
de celle que nous donnons en L comme un des types
de l'arme aux x° et xi" siècles. Son pommeau à re-
dents séparés par des filets de cuivre présente une
des formes les plus usitées à cette époque dans les
régions du Nord et particulièrement en Danemark.
Au \ti' siècle, la croisée des épées en fer carré
reste généralement droite et courte; le pommeau
GLOSSAIRE.
est le plus souvent épais, circulaire; la lame large est
assez conforme à celle qu'on voit en B sous la date
initiale du règne de Philippe-Auguste. A la première
moitié du siècle suivant il convient de rattacher
(fig. Il) une des armes trouvées il y a environ qua-
rante ans pendant les travaux de curage de l'Aa à
Saint-Omer. C'est un des types les plus accomplis et
les mieux conservés de l'époque. Une inscription
damasquinée d'argent orne les deux faces de la lame
(ûg. Met Mi el présente une suite de mots répétés
dont la lecture n'a pu, comme celle qui orne l'épée
trouvée prés de Lincoln (Voy. p. 211, B) et celle de
Rouen, extraite de la Seine, donner lieu qu'à des hy-
pothèses. Ne pouvant voir une phrase dans cet
assemblage de lettres, on est réduit à y soupçonner
une devise ou mieux un cri de guerre.
La figure K montre une épée française trouvée
dans la Charente à Saint-Jean-d'Angely et datant de
la lin du Mil" siècle. Avec la même élégance que le
type précédent, elle accuse dans la courbure de sa
croisée, dans la saillie ombilicale de son pommeau
et dans les lignes qui recoupent la pointe de sa lame,
une des variétés caractéristiques de l'époque.
Dans l'ordre chronologique, le XIV* siècle est ici
représenté par une épée d'arçon (fig. A) qui s'accro-
chait à la selle du cavalier. Sa lame longue et mince,
dite à feuille, indique une arme de taille. Elle porte
au talon des inscriptions et ornements dorés ; elle
est surmontée d'une croisée à branches inclinées
et d'un pommeau très plat. Elle provient, comme
beaucoup d'autres objets que nous aurons à faire
passer sous les yeux du lecteur, des fouilles de la
Seine.
Au \ve siècle on trouve encore des lames larges,
mais l'usage de l'arme d'estoc plus étroite, plus
roide et plus légère tend à se généraliser. Jusqu'à la
fin du règne de Charles Vil, sans toutefois répondre
à aucun type uniforme ni à aucune règle constante,
l'épée conserve une simplicité relative; sa monture,
exempte des complications adoptées peu après,
n'admet encore ni pas d'âne, ni gardes, ni contre-
gardes, ni coquilles, mais seulement un anneau d'at-
tache ou une rondelle signalée dans un texte de 1309.
Elle reste telle que nous l'offre le spécimen 0, em-
prunté au musée de Munich, Nous signalerons
comme caractéristiques de l'Allemagne les poignées
à ressaut souvent recoupées dans la longueur par
une bague.
Sous la date approximative de 1480 on trouvera
(fig. C)un ancien exemple de l'adjonction de la garde
et du pas d'àne à une poignée d'épée vénitienne à
longue lame plate et à pommeau carré. Dans la série
des sceaux français celle nouveauté île la garde ap-
paraît pour la première fois en 1 168 sur celui de
Charles le Téméraire, à»v de Bourgogne, et dans
quelques manuscrits <les la même époque.
Ce nouveau genre de monture donne lieu, pendant
toute la durée du xw siècle, àdes modifications appro-
priées à la défense de la main, la croisée de l'épée
avec quillôns rattache les deux courbes du pas d'àne
abaissées sur la lame, à un anneau double ou triple,
comme le montrent les ligures l' et Q, el sert d'appui
à des branches en nombre variable. Cette époque
comporte, avec l'élégance et la richesse îles formes,
i es les délicatesses de la ciselure et de la damas-
quine.
il
642
EPEE
\ \iv « Épie d'arçon La lame porte des deui cotés l'Ave Maria dm-è nu talon. It. V. lisn. /.'/«V française; le
pommeau en /■ ■ talion rfi cuivre jaune. C V. 1480. Épie vénitienne à garde et pas d'âne. i>. v. IS30.
Épie à lame mut louble In cription •■■'. V.. Épie franque montée enfer. — F. XVI1 i.
//..-. <veau, fusée et patte de ceinturon en boi*. La boucle
tPali \ d'argent avec partit dorée I É\ i en fer, à poignée debronne, -ii.wr Epie de chasse,
A tige "mer. k. i ni du \mi Épie françai t marquée d une /leur de Ite. !/'/>. à M. Ci Resiman. — L. X" ou
M- . Spieâpommeuu redenli Mu te do Cluny. - M. Inscription au reser* <to IVjpdi D.
i.i an Uoa de provcnani i npj • i tul< ui
ÉPÉE
643
0. XV s. — P. Q. XVI» s. — Epées conservées au musée de Munich.
Entre les règnes de Louis XII et celui de Henri IV
les chefs-d'œuvre en ce genre sont presque innom-
brables et mériteraient l'honneur d'une mono-
graphie. Pour rester dans les limites que comporte
ce travail, il suffira de signaler parmi les épées
d'usage spécial, celle qui, suivant Marozzo (fig. F),
servait pour l'escrime à deux mains. L'emprunt
que nous faisons à cet auteur permet d'apprécier
les rapports de cette arme avec l'espadon (Voy. ce
mot). Notons encore l'épée de chasse (fig. H), sorte
d'épieu dont la tige carrée, comme l'indique en 1388
le traité de Gaston Phœbus, et ordinairement couverte,
se prenait de la main gauche tandis que vers L'extré-
mité de la lame une billette passée dans un trou ser-
vait d'arrêt en arrière des tranchants rectilignes ou
flamboyants et protégeait le chasseur contre les
atteintes du sanglier.
Dans nos documciUsl'épée bâtarde dite, au xv" siècle,
épée de passot, est assez longue, roide et bien tran-
chante; c'était alors l'arme des archers. En 1401, on
trouve dans un compte de l'écurie le fournisseur du
roi, qui raccourcit une épée ce genre, et la définition
d'un lexicographe anglais donne à entendre qu'en
1659 on qualifiait de bâtarde une épée courte et
large.
L'étude des miniatures tendrait â prouver que,
jusqu'à la fin du XV" siècle, l'épée d'exécution,
appelée grande épée â feuilles dans les comptes de la
prévôté de Paris, est le plus souvent une lame courbe
à tranchant renversé comme le cimeterre oriental;
tandis que, aux xw et xvn* siècles, la plupart des
armes auxquelles les catalogues de uns musées attri-
buent celte destination, presque toutes Originaires
d'Allemagne sont des épées longues, lourdes, à
train hauts droits et â bout très obtus ou même
carré.
1536. — Porl de l'épée d'escrime à deux mains.
E.i Ir. du traité de Maroao.
Malgré les fortes dimensions des épées à deux
mains? dites à la Suisse et dont il est parlé â l'article
Espadon, c'est parmi les épees de parement qu'on
rencontre les pièces les plus longues. Un objel de
cette sorte mesure sept pieds el demi de longueur
dans l'inventaire de Philippe le 11. m en 1420, el la
collection de M. Riggs renferme une pièce dont la
lame n'est pas beaucoup moindre. I a passage du
journal d'Aubrion de Metz, en 1 173, indique de
644
EPEE
quelle façon se portait à l'église l'èpée de parement
devant l'empereur ou le roi.
Sous les dates de 1278, 1450 et 1460, trois textes
font connaître la matière et la forme des épées de
tournoi. Le plus ancien prouve que les armes cour-
toises étaient, au xuie siècle, particulièrement inof-
fensives. (Voy. Estoc et Rapiéke.)
V. 8SO. — Spatam unam cum aureis hilcis et cuspide
aurea. Spatas 2 cum tiilcis argenteis et aureis simul. Spa-
tas 2, unam cum liilcis eburncis et aureis. (Testam. du
chevalier Everard.)
V. I 100. Après li a chaiute l'espée,
Salehadin a demandée
La séuélîance del branc.
Sire, fet-il cbou est garant
Contre l'assaut del anemi
Tout ensermenl coin véez ci
Doi trenchant ki vous fait savoir
C'adùs doit chevaliers avoir
Droiture et léauté ensanle...
Kil doit ja povre gent garder
Ke li riche nel puist foler
Et le feble doit soustenir.
(Ordene de chevalerie, v. 211.)
i 170. Li dus (Guillaume) list chevals demander;
l'Iusors en list très li mener;
Chescun ont à l'arçon devant
Une espée bone pendant.
(Rom. de Rou. v. 12690.)
I 180. Il trait le bone espée à .II. espius mollis.
(Li rom. d'Alexandre, p. 3 lu, v. 34.)
xiii" s. — Mesire Robiers prist l'espée à i puins et féri
monseigneur Raoul de toute sa forche sur son iaume. (Le
roi Vivre et la belle Jehanne, p. 137.)
V. 1250. — Fiérabras trait Morauce qui lu faite en
[aguière.
(Fiérabras, v. 1258.)
1278. — I). Pétro, le furbeur, 38 gladii facti de balena
et parcomeno, pro uno 7 den. — l'ro batura dictorum gla-
diorum de argento, summa 35 sol. — Pro batura pomel-
lorum et lnli eorumdem de auro puni, summa 3 s. (i den.
(Cjite du tournoi de Windsor, p. 302, 10.)
1290. — Que nul fourbisseur ne peut ne doit faire
fourreau à espée, de basenne quelleque l'espée soit, ou
grant ou poli le.
1t. Que mil forbisseur De pont ne ne doit lier espée se elle
ni i liée avant de lil quelqu'il soit sur les tenans, se elle
n'est liée de soie. (Stat. des fourbisseur» d'espées à Paris.
Areh. sec t. judic. reg.de» bannière», y, 7, p. 57.)
1309. — Et me coucha mm- le col de mon cheval, et
me tintai pressé que jenej voie traire m'espée quej'avoie
ceinti ; i me i vint traire l'espée qui estoit à mon che-
val, et qu l il \ii que j'oy m espée traite, si tira Bon
glaive a li et me lessa. (Joinville, p, 69.)
1309. — Et aura led. homme une espée à pointe dou
lune de cest verge qui ci est à pn eut, z et i ron-
di lie davant la main à plom rons. (Costume de combat
du vu. de Rohan. Lobincau, Pr.de t'hist. de Bretaane
t. Il, col. 1639 i
'317. — l'in- e pée gai d'or, comme il semble, è
csmaus de plite. (/ni/, de Louil le flutin, Rec. des histo-
rien de hum e, t. Wil, p, 770.)
V. 1330. A Champingnoia ferj surle hoauln Son,
D'uni ' i" e ' h. main ., s'avoit le taillant
| lion.
...D'une i" pée A .il, mains si combatoil loudi
Rom ai llugw Capet, v. B62 el 895 ,
V. 1330. Car rempli, i , (] | ,i„, aporler,
Ce est l'i i i iiemii se pol (lei .
i.n/ el puni, d'oi avoil en aiélé
BO i ■ I OUI dOU ' "i .mil III. mu 6,
Dou lo.i uni Jorge, qui i ill lui a 1 ir,
l.t de chevox No tre Dami i pj inté
(Gaydon, v. 131
1352. i ha i un (i hevaliei i doil porti i i ne espéi el
environ le i I pai bi lli Ici lr« bien p iran
le el le ,, ,, ,, ,,111 ,, qui
dupommel d'u lésoil i, nueu i lectroi qui dieot: si
DIEU I'LAIST, et de l'autre costé soit le timbre mis de celli
à qui lad. espée sera.
...lt. Quant aucun chevalier... sera en péril de mort il
doit... ordener que, quand il sera trespassés, sa espée...
soit envoiée au prince... Et quant le service sera faitdroi-
tement, à l'eure de l'offerte le plus prouchain parent ou
ami dud. trespassé oueellui à qui le prince le commandra,
doit prendre lad. espée par la pointe et la ouffrir sur
l'autel.
...lt. Quant le service dud. trespassé sera fait, le prince
ou ceuls à qui il commandra de ce faire doyvent ordener
que lad. espée soit mise dedans lad. chappelle en lieu
apparissant et parmenable. (Stat. de l'ordre du Saint-
Esprit, pi. 5, 13 et suiv.)
1 380. — Pour 2 espées de fer... pour couper chandelles
et torches en fruicterie, pour les maistres d'ostel... G s. p.
Pour 2 cousteaux de fer à trancher cire oud. office,
22 s. p.
1381. — Pour aguisier les cousteaux de quoy on des-
pece la cire en fruicterie. Pour une espée de fer... pour
coupper chandelle et torche oud. office.
Mahieu de Tournay, fourbisseur d'espées, pour 2 espées
larges achetées de lui pour le roy et Jlous. de Valois, à
tuer le sanglier. (D. d'Arcq, Cples de l'hôtel, p. 81, 17(1
et 181.)
1383. Olivier de Manny le féri tellement
D'une espée à .11. mains qui trenchoit roide-
[nicut;
Sur le col du cheval l'espée li descenl
Tellement l'asséna que la leste lui l'cnl.
(Chron. rimèe de Du Guesclin, t. Il, p. 00.)
1385. — A Hennequin Duvivier, orfèvre, pour argent
emploie en la garnison d'une espée volant que Jlous. Gui-
sart Dauphin donna au roy, pour led. argent dorer et fa-
çon, 4 I. t. (Cpte de l'écurie du roi, f" 03 v".)
1386. — 2 espées de fer ou d'acier o croez et ot plom-
mée de fer et d'acier et d'autre niétail, o plalesne devant
la croez de fer ou d'acier garnies de fuerre, de bois et de
cuir cousu dessus, donl l'une desd. espées sera garnie de
renge de cuir ou de soye garnie de boucles et hardillons
de ter et d'acier, misTï et ceinte à mon costé ou attachée
icelle espée à une courroye de cuir ou de tessu de soye o
une boucle double de fer ou d'acier et à un annelct de fer
ou d'acier... attaché à mes plates ou baiibcrgeon... Et
l'autre espée garnie de fuerre, de boais couvert de cuir
cousu dessus, et sera attaché à l'arçon de la selle qui sera
sur mon cheval o annel (suivent les courroies et boucles)
lesquelles espées seront garnies par les pongnics de chanvre
ou de lin ou de soye, tessu, lacez ou retors.
Une de mesd. espées sera de - pieds el demy de lon-
gueur avant la main, un poulce estache moins ou environ
et la tenue, et plommée d'icelle espée d'un pied et poulce
mi environ. — Et l'autre espée est plus courte de 2 poul-
roso.-larluv. mvirnu avant la main et la tenue et plu-
mée iniii demj pied ou environ. (Costume de combat de
chev. de ifournemine. Lobineau, Pr.de l'hist. de Bretagne,
t. Il, col. 672.)
1388. — Ci devise I iment on doit férir le sanglier.
... Et doit avoir son espée de long l pies d'alemeue, de
quoy li moitié qui sera devers la crois ne taille ne d'une
pari ne d'autre. (Gaston Phœhus, ch, 54, p. 220.)
1396. — Maistre, je vous en pri, ne vous desplaise car
vrayemenl je ne puis pas espuiser de l'yauve à cause que
je mi m blessée en les mains. .. si comme je me juai à
'i espéie de - mains avecque un de mes compainunons, il me
d, mua un ytel horion sur la main droite qu'il le rendis!
(mit parmy I a peaulme jusques à l'os, (io manière de lan-
gage, p. 896.)
ii,oi. A Jehan Yvorin, fourbisseur d'espées pour
avmr fourbi et nétoyé - espées de passol pour le roy,
12 . p.
Pour avoir ac si une espée de passot qui est, ni trop
longue el icelle garnie tout do nuef, de ceinture et du
au, (Cpte de l'i i i»rw du roi, P 13, v» et i k)
1^02. A Menu, m Roussel, orfèvre el varlet de cham-
bre du roy, pour avoir fait et forgié les garnisons do
! i | . dor... C'est assavoir l'une pour Mgr le dalpl il
l'autri i Mgr de Touraino, el en icelle de Mgr le dal-
[.l.iii a OU | 1 - BBCUSSOni OÙ en l'un a eMii.ulliee une
di io in -H. .me, ei en l'autre -es an , et
en celle de Mgi da Thouro n ausi I paroille ni e maillée
dei yniage do N. i>. et en l'autre ses armes , t ou
i toi di i lia oun g tout au di i u un gros rival uor, si
Ei'Ki-:
G 15
en chacune une houppe d'or souldée el croisée de fer, el
en chacune a une sainture où il y a boucle double, mor-
dant et 3 fermeures, et au dessoubz de chacune a un coip-
pel d'or. Yceulx ouvrages toutes lailliéez et hachéez de
genestez et de mav entrelassiez, où il a grant quantité que
feuilles, que (leurs, que cosses; pesans ycelles garnisons
à tout lus croisées de fer, 1 marc. 7 onces, 5 esterl., dont
les croisées de 1er puisent à part 7 o., 16 esterl. ob... Pour
tout la façon desd. 2 garnisons 72 1.6 s. 2 d. t, [Cpte. de
lier de Giresme, Areh. KK, 35.P71.J
141 |. — One petite espée dont le pommeau est d'ar-
gent à - escuçons de diverses armes et à visaiges, garnie
la croix de - gargoulles en manière de sarpent, la gaingne
de cuir à 2 coispeaux d'argent et la sainture de veloux à
seraines. (Inv. de l'écurie du roi, f 11 I v°.)
1412. — Collory et bruny la garnison d"une espée de
parement pour H. d. S., la croix, houce, boucle, mordant,
les fermeures et le tout de lad. espée et avoir remis sur
bleu vermeil cramoisy tout de neuf. Souldé les pointes
tout de neuf, dessus la fermeure et avoir fait ung ruet
tout de neuf sur le pommeau. (Labordc, Les ducs de Bour-
gogne, n° 157.)
1420. — Une espée à ung fourreau de veluyau noir bien
usé, de la quelle espée la housse, les 2 bouz de la croisié,
la bouterolle, la boucle, le mordant et 3 fermeures à quoy
pend lad. espée sont d'or.
One longue espée à cheval, à un fourreau couvert de
veluaul vermeil, dont la tainture est garnie de boucle,
mordant, 3 fermeures et la bouterolle d'embas d'argent
doré.
Une bien longue et large espée de parement d'armeure-
rie de environ 7 pies et demi de long. llnv. de Philippe
le Bon.)
I 426. — Pour aprendre à jouer et eulx ébatre du jeu
de l'espée à 2 mains sous maistre Guillemet de Montroy.
(Du Cange, \" Ensiludium.)
1431. — Led. Pèlerin dit qu'il portait... une très belle
espée d'armes (alias une espée à manière de couslille),
a ung an eau ou crochet joignant à la croix. (Procès
P. Pèlerin, pièce 98. Chevalier, Doc. inéd. s. le Dauphins.)
1446. — Les archiers les (épées) portent longues,
tranchans comme rasouers et sont à 2 mains. {Traité
anonyme du cost. milit. franc. Edit. de Belleval, p. i.)
I 449. — La grant espée de parement du roy (Charles VU
à Rouen) dont le pommeau, la croix ou croisée, la boucle,
le mordant et la bouterolle de la gaine estoient de lin or
et la sainture et gaine estoient couverts de veloux azur
semé pardessus de Heurs de lys d'or en broderie. (J.Chartier,
1. II, p. 103.)
V. 1450. — Les espées seront de 3 ou i doiz de large,
apointées, esmossées et taillans rabaluz, et en seront les
pomeaulz et croisées droiz etfaiz à la plus ancienne faezon
que on les saura deviser , et aura Paternelle de longueur
de la croisée jusques à la pointe 2 pies et i doiz ou - pus
et demy... Et sera l'en lesd. espées légières d'alemelle et
pesantes de pomeau, si qu'on en puisse donner cop qui
grève ou face mal. (Merlin de Cordebeuf, Des chevaliers
errants. Edit. de Belleval, p. 83.)
V. 1 450. — De la manière et façon des espées (de tour-
noi) ... il n'y a pas trop à dire fors que de la largeur el de
la longueur de l'alumelle ; car elle doibt estre1 large de
.1 dois, à ce qu'elle ne puisse passer par la veue du heaidme,
et doibt avoir les 2 tranchans larges d'un doy d'espez. Kt
al'fin qu'elle ne soit pas trop pesante, elle doibt estre fort
vuidée par le meilleu et mosse devant, et toute d'une
venue, se bien pou non depuis la croisée jusques au bout ;
et doibt estre la croisée si courte qu'elle puisse seulement
garenlir ung coup... glissant le long de l'espée jusques
sur les doiz, et toute doibt estre aussi longue que le bras
avec la main de celluy qui la porte. Et peult-on qui ve.ult
atacher son espée... à une déliée ehaesne. lusse ou cordon
autour du bras ou à sa sainture, à ce que se elle eschappnit
de la main on les peust recouvrer sans chenir à terre. (Le
roi René, Deris d'un tournoi, t. Il, p. 12.)
1460. — (En 14-15.) Après les armes des hasehes, issirent
(les tournoyeurs) tenants les espées es mains, les quelles
estaient effeutrées à tout fortes et grandes rondelles sur
la main. (Mém. de Saint-Rémy, eh. 52, p. 384.)
1463-5. — A Jehan Berjon, varlet de cheval de pare-
ment sur lequel importe l'espée du rov. [tîntes, le l'écurie,
Ardi. KK, 65, P>M.)
1467. — Ouaut le bourre] vit ce, led. Baudechon estant
droit, d'un revers de l'espée pardevant la pir^', luy en-
vova la teste sur h1* es] aulos, ce qu'on a'avoit oneques
veu faire...
Avallèrcnt leurs lances. . el se férirent ensemble et
ron "M i h tscun sa lance, puis saisirent leurs espées les-
quelles csl m rabattues el tournantes. (Chron. de .1. du
ni.)
1 536. — A Henry Allés, sommcllior des armes du roy...
pour avoir acoustré ni pée à î mains, dore- toute la
garniture garnyc 'l'un fourreau de, veloux noir et d'un
bout d'or (pour le roi) PI 1. lu s. t.
i onces de lit d'or de Chipre employé à refTairo de neuf
la poignée d.' loi. espée, a 58 s '■< d. de l'once. (8* Cpte
roy. de Nicolas de I royi ■■ I
1536. — Agrippartel les 2 autres pot t ère ut tous 3 espées
à 2 mains, desquelles les poignées esloient garnies de
drap d'or frisé. [Monstre du mystère des apôtres, p. 31.)
1557. — Pour avoir faict polir et nectoier la garde et
alumelle d'une espée à 2 mains, 10 s.
Pour la façon de 3 fourreaulx d'espées à 2 mains, de
taffetas jaulne, et avoir couvert les poignées dud. taffetas,
pour servir aux masques (3 suisses des masques du roi),
30 -.
Pour 3 saintures de cuir de Hongrye garnies de bondes
férées à la suisse, pour servir à porter lesd. espées, 37 s.
7 d. [Cpte roy. de Julian de Boudeville, f" 54.J
1560. — Y ne espée à l'anlicque, aiant la garde, la
poignée et le bout d'esmail de plicque, le fourreau et une
escharpe de cuyr fait à broderie d'or tiré.
Une autre espée aiant la garde et le bout couvertz d'or,
la poignée de fil d'or et la daguelte de mesme, le fourreau
couvert de fil d'or et la poignée d'or plaines de sauteurs.
Une autre espée aiant la poignée, la garde el le bout
d'or, garnis de fort petilz rubis et saphiz, façon d'Inde.
Une autre espée aiant la croisée de fer ouvré damas-
quin, le pommeau d'esmail viollet à feuillage d'or, la
poignée d'ébeine garnis de petits rubiz et turquoises
[denault ung rubis]. (Inc. îles armes du roi d Fontaine-
bleau.)
I 560. — I spadazi sono quelli parlicolarmente cbe lavo-
rano intorno aile spade cosi da taglio, corne da costa. da
2 tagli, da mezza costa eon la punta a fogli d'olive, di
lauro, da una mano, da una mano e mezza, da 2 mani,
stochi, verdughi, scimilarre, pistolesi, pugnali, daghe,
fusetti, stiletii e fornimenti loro. (Garzoni, La piasxa um-
versale, cap. de fabri, Disc. 16.)
1567. — 11 parer mio sopra la longhaeza délie spade
e... tenendo un mezzo Ira le curte spade de tedeschi e !•>
lunglie d.' suizzeri. (Levo da Piacenza, Discorso clell
ordine e modo di armare, p. 2.)
1570. — Pour 25 espées à garde couverte, en couleur
d'eaue, fournies à 23 grans lacquais dud. Sgr (le roi) à
Uni s. la pièce. {Cpte île l'écurie du roi. t 102.)
1571. _ Combat à la barrière. — Assaillans : monsieur
le comte de Charny. grand escuyer de France, avec le
baudrier royal et en sa main l'espée de secours du roy.
(Baptême du Cle de Clennont et de Tonnerre. Docum.
inéd. Mél. Série 1, t. III, p. 607.)
1576. — Une espée bastarde pour le sanglier, ayant le
foreau de cuyr. (Ine. du chat. île Xome.rij.)
1595 _ uiérosme Corcol, sommelier d'armes de sa
Majesté, pour avoir fourny une espée bruynée à plume
dorée avec ung fourreau de velours et ung fourreau de
vache, 6 esc. (!• Cpte roy. de P. de Labruyère, f I ifi.)
I 599. _ je lui laisse une petite épée que j'ay à Troj es,
qui a la garde dorée, avec un pommeau là ouest relevé
le jugement de Pallas et rie Vénus.
le lui laisse ma grande épée de duel, a Manon... qui a
le fourreau garni d'argent et la poignée d'argent tiré.
Testum. de ./'. 'le Charmolue, p. 132, .:
1600 — Le fort (de l'épée) c'est environ un pied de
longueur depuis la garde, le re-te jusqu'au bout s,. ,|,t le.
faible de l'espée. 'Et. Binet, Merveilles de la nalure,
c'h. 18.)
1606 - - Espée de chevalier est nue façon d espée bien
.,,,,-,,,;,. jc inovenm longueur, large et tranchant i que les)
chevaliers portoient a tout un bauldrier pendu en es-
charpe, donl la poignée n'estoi' gardée que d'une seule
croisée sans plus...
On l'appelle aussi es| d armes et estoc d armes.
(Nicot.)
646
EPEE
1614. — Une espée dorée, plate, avec effigies et beson-
gnes, dont la lame s'advance avec un ressort: le foureau
de velour noir vieil et rompu, les 2 bouts dorés, la poi-
gnée de fil d'or.
Vue espée à pistolet, la garde gravée et dorée, la lame
à vive arête, aussi gravée, le foureau de cuir noir, le bout
gravé et doré, avec Cousteau, baguette, moule à bandage.
... Une autre espée à pistolet, la garde blanche, le pom-
meau à croissant, la poignée d'argent, le foureau de cuir
noir, le bout d'argent avec la baguette servant de ban-
dage.
Une espée canelée, garnie en noir, la lame au vieil
loup, avec cousleau et poinçon, le foureau de cuir noir à
porter le deuil, couverte d'une bourse de toile. La lame
a esté prinse au galetas. (Inv. du duc de Lorraine à
Nancy.)
I 620. — Une espée marquée à vieux loup, la garde
grise, la poignée à (11 d'argent. (Ibid.)
1659. — Espée bastarde ou espée courte et large (espa-
gnol : terçiado). (Howell, Particular Vocabulary, sect. 11)
1661. — One espée dont le pommeau de la garde, le
travers, le crochet, embouchure et le bout du fourreau sont
d'or esmaillez de blanc et nnir, la poignée de lil d'or
sans esmail, prisée WO liv. {Inv. de Mazarin, n" 242.)
ÉPÉES HISTORIQUES.
DOON IIF. MAÏENCE.
V. 1260. L 'espée chainte au les, dont je puis affichier
Qu'en la forge Galan fn fesle sans trichier.
Chil qui Durandal list; fist chesti forgier
A son mestre serjans qui bien s'en sot aidier;
Quant esmoulue lu, si la fist essaier,
A .1. coup en trancha .mi. espées d'achier.
(Doon de Mdience, v. 6697.)
CHABLEMAGNE.
(J liant Do voit Kallemaine qui ot treste l'espée,
Durandal ot à nom moult fu bien esprouvée,
Il a tantost la main à la soue getée.
En la forge Galan, le fix à une fée
Fu faite sans mentir, cb'esl vérité prouvée;
Mes Galan ne Pot pas [orgie ne temprée,
Mes i. rien aprenlis qui bien l'ot manovrée.
diant, merveille orrés ja.se elc est escoutée
lie l'espée Doon comme ele fu faéc.
Quant esmoulue fu, fourbie et alrempée
Et ta mère Galan l'ot tenue et gardée,
Et dit ses oreisons, seignié et conjurée,
Corn chele qui estoit de faement sénié,
Sus .i. andier île- fer l'a maintenant posée,
Le trenchant par dessous; i ssi l'a oubliée;
Et quant m m au matin, si l'a dessous trouvée,
Qui coupé l'avoil tout et outre estoil passée.
tlbid., v. 6906.)
Chaules VI. — 1383. — Pour une espée (pour le ro |
appelée Victoire ... h' pommel garny d'or esmaillé, d'un
> • de Nostre-Dame el de L'autre coste aux
de t lue... et la chappe do la croix à cerfs vol
■ <■/., et i-u la s.iiuture dricelle double boucle, mordant
el barres pour or I* l. n s.;id. Pour la façon ot garnison
.l.sd. 161. t.
1386. A Qonnequin Duvivier, orfèvre, pour S onces
1n ëstrel. d'argent duré finement mil et emploie en i>
garnison d'argenl d' i e péi pour le roj el le pommi I
'■ maillié, l'un des costez de s. George et l'autre costé 'h'
i i chappe d'icollc et pée faite â un cet i-
i el annel lire el pai 'i'' iui l'argent, 110 s. t.
[Cpte ,i, i éi .</" du roi, i -2 ei 90.)
1411. — Une petite espée appelles Victoire, ot j a ou
pommeau ans crucifix, Nostre Dame '-t s. Jehan, el do
l'autre costé 8. ' go cl sa pucelle, el t I lie en 1 1
il'. n el au bout aussy. (Inv. de l'écurie du i<n,
t lin.)
i Y D'Ane il 141 s. — i i ollon-
ti Imo pi ne Ipi o pci cm
roman n o rnatum de
tuiK pi id valorem « , el quia roi
oo 'in .-il' .lit ii i ."i tel. m el Ecclc Mm defendendas, oldom
! . . .1 l.lill -
lianita i illi qui est, judlclo aot
Iro ot Eeclesio cl fldol Ddcll non di fon >i !
d'Henri I t Posdera, t. i\. p. 193.)
Philippe le Bon. — 1420. — Une petite espée longucte,
d'argent dorée, nommée la Victoire, estant en un long
esluy d'argent blanc. (Inv. de Philippe le Bon, n° -1252.)
Une espée volant nommée Taillade, de la quelle le pom-
meau et la croisée sont d'argent doré et la poiugnée d'ar-
gent blanc, la gaisne de veluyau noir, garnie en 3 lieux
de larges bouterolles à escussons ou milieu d'argent doré
pendant à une longue sainture de tissu noir, garnie de
plusieurs boucles, mordans et plusieurs fermaus d'argent
doré. (Ibid.)
Le PAPE, a NOËL. — 1438. — Kardo Pétri Dominici de
urbe, aurifabro, pro confectione ensis dati in nocte Nati-
vitatis... lib. 5, une. 7 I 2 argenti = 48 fior. 17 s. 9. d. —
It. Pro auro ad deaurandum eumdem ensem 15 flor. —
It. Pro ferro dicti ensis 26 bononinos. — It. Pro veluto ad
coperiendum dictum ensem et cingulo cirico et manufac-
tura coperture 2 fior. 16 s. 8 d. — It. Pro manufactura et
laborerio prsefati ensis 21 flor. — Summa 90 flor. 14 s.
5 d. monetie romanaî.
1460. — Pro valori auri, argenti, veluti et unius pomi
de calcidonio positi in spala... pro festo Nativitatis et
pro manufactura. (Arcb. Vatic. M, f" 133 et 147, ap. Munlz,
Les arts à la cour des papes, t. 1er, p. 59 et 314.)
Du GUESCLIN. — 1467. — Une espée de guerre qui fut
à Messire liertran du Claiquiu. (Laborde, Les daes de
Bourg., 3242.)
Charles VIII. — 1438. — A Jehan Gallant, orfèvre du
roy. 51 1. 16 s. 6 d. t. pour or et façon d'uue garniture
d'espée (pour le roi), en la quelle a une boucle carrée
avec la chappe, ung fons rapporté et un mordant où y a
2 fons, le tout esmaillé de rouge et tanné et semé de ces
Lettres G J et L,3 clouz et 3 rivets esmaillez desd. coleurs.
2 autres grandes lettres J et L esmaillez comme dessus.
2 grans CC entrelacez esmaillez aussi desd. coleurs do
rouge et tanné et ung fons dessoubz non esmaillé servant
à tenir lesd. 2 lettres, lit ung bout pour le fourreau de lad.
rspée esmaillé aussi desd. couleurs et semé desd. lettres
G J et L. (Cpte de l'écurie du roi, f' 66 v°.)
Diverses au château d'AhboiSE. — 1499. —Une espée
emmanchée de fer, garnie en façon de clef, nommée
l'espée de Lancelot du Lac, et dit-on qu'elle est fée. —
Une espée d'armes garnie de fouet blanc, et au pommeau
a une Nostre-Dame d'un costé et un souleil de l'autre,
nommé l'espée de la Victoire. — Une espée d'armes gar-
nie de fouet blanc et au pommeau uni' Nostre-Dame d'un
costé et ung souleil de l'autre nommée l'espée. du mi
Charles VU, appellée la bien aimée. — Une autre espée
d'armes, la poignée de fouet blanc et au pommeau y a
une Nostre-Dame d'un costé, de l'autre costé un souleil,
nommée L'espée du roy qui fonda Saint-Denia. — ■ Une
espée d'armes, la poignée couverte de fouet blanc et au
I imeau a une Nostre-Dame d'un costé et ung S. Michel
de l'autre, nommée l'espée du roi .le France qui list armes
contre un géan à Paris et le conquist. — L'espée aux
armes du pape Caliste. le fourreau ( l'ail à feiïlaiges) ' garny
d'argent doré et ung chappeau de veloux cramoisy garny
el temencés de pênes, que le roy que Dieu pardoinci
(Charles \lll) list lire on son ar urèrye. — Une
pée d'armes, la poignée de fbuel blanc, au pommeau
d'un costé a Nostre-Dame et de l'autre COSté ung S. Michel.
Kl lut à Jehan de Brézé, le quel en couppa le poing à
ung homme d'armes ave le eauim et le gantelet. — Une
espée, la poignée de fbuel blanc, au pommeau une Noslre-
Dl ■ d'un COSté el S. Michel de l'autre. innée l'es|iée du
roy d'Escosse qui fui forthardy, laquelle fut donnée au feu
roj Loys t\l) quant il es] sa madame la dauphine
i me pée, i.i poignée de fouet blanc, le pommeau long, d'un
. une Nostre-Dame, de l'autre costé ung s. Martin,
nommée la bonne espée du roj Loys, qu'il avait à la con-
■ 1 1 1 ' 1 1 ti i promior sur les Suysses, nommée Bstrefuse.
t" ispée a poignée de fouet blanc, ung poi eau
i . façon de e ir t Voj , loflj p. 401) e maillé blanc
et rouge nommée l'espée du roj Charles septième, qu'il
portoil m son euuiset. - Une espéo, la poignée de fouet
blanc, i. pou tau en façon d'un cueur, où il y a I lo-
ti , ! d'où té el 2 de l'autre, l liui'-e i'es|iée de
Philippe le Beli I' ipée .unie de Luiet l.l.ine, la
f.. i. nmée le pée dn roj Jehan, —
. péi i. foureau blanc, la poignén garnie de boys,
au pi ni une \,i ti , ti. ■ d' losté et un 5. Martin
de l'auii o, n "m i i j lu pape qu'il envoya au roj
Loys. - t i n de c -e à long pommi ta
t. Inv i
ÉPÉE
(.17
nommée l'espé • 'lu n'""> <!"' fust conquis par ung roy de
France on l'isle Nostre-Dame. — Une i-^i>ée longue rabatue
-, creuset! (quillons) pendaas, qui fui au comte de Vis-
tambert (Furstemberg.) — 0 ispée, la poignée Je cuir
rouge, nommée l'espée qui lut trouvée en un f lement de
boule vart de la porte-neuve de Tours. Et Au trouvé au pies
une beste dont la teste tenoit 5 ou G seaulx d'eaue. —
Une espée d'armes, le fourreau de veloux noir qui fut au
feu i'>\ Charles huiliesme, la quelle il avoit à l'an nu de sa
selle à la journée de Fornauve. — Une autre espée, le
fourreau de veloux noir, queled.feu roy Charles huitième
avoit eu sa main à lad. journée de Fornauve. (Inv. de l'ar-
murerie du chat. d'Amboise.)
FRANÇOIS I". — 1536. — A uns fourbisseur d'espées
suivant la Court, pour avoir fourbi et nectoyé la grand
espée à - mains que l'on tnect ordinairement derrière le
chevet du lict où couche led. Sgr (le roi). Bruni d'or les
gardes d'icclle et racoustré de. filz d'or et de soye la poi-
gnée... [réparation île 2 autres plus petites], 8 1. 10 s.
(8" Cpte roy. de Nicolas de Troyes, (- ôs \ .)
Henri II. — 1560. — Une espée aiant le pommeau, la
garde et le bout recouvert de feuillage d'or, esquelz j i
2 camabieux et plusieurs petitz diamantz et rubiz, et le
fourreau de toille d'argent, qui est l'espée que le feu roy
Henry portait a l'entrée de Pari*, eu laquelle y a quelques
pierres perdues. [Inv. des armes du roi a Fontainebleau.)
Charles IX. — 1570. — A Fremyn Guillon, sommei-
ller d'armes du roy, pour une espée, la lame espagnolle,
les gardes enrichies d'or et d'argent de relief, faictes à
masques et personnaiges, avecques la dague de mesme.
Les poignées d'or et d'argent lin; fourreaulx de vellours
noir; et aussi fourny la seincture de vellours noir de
mesme de lad. espée passementée d'or et d'argent, avec
une bourse de drap bleu pour servir à lad. espée et dague,
75 1. [lue autre semblable]. (Cpte de l'argenterie de
Charles l.\, P 8 V.)
Henri III . — 1583. — A Jehan Coullault, sommellier
d'armes dud. Sgr (le roi), pour avoir fourby une espée,
vernj les gardes en noir, fourny de poignée de soye et
fourreau de velours, 4 esc.
Une espée grise garnye d'un fourreau de vache pour sa
Majesté, pour aller à la chasse, ayant la lame d'Espaigne,
10 esc.
Une espée, la lame d'Espaigne avec le poignart de
mesmes, ayons les gardes sizellées dorées fort riches, les
poignées d'or lin et les fourreaulx de velours garnis de
leurs boutz aussi cizellés dorez, pour servir à sa Majesté,
25 esc. {Cpte de l'argenterie de Henri III, f° 389.)
Henri IV. — 1591. — A Hiérosme Corcol, fourbisseur,
(du roi) pour une espée enlevée et tournée à jour, dorée,
hachée, damasquinée avec la poignée d'or fin, 25 esc.
Pour une autre espée à jour et à teste antique, dorée et
hachée, 30 esc.
Pour une autre espée dorée et hachée, avec des perles
d'argent, ttaporter la poignée d'or lin, avec une lame du
Laurens de Tours l, 20 esc.
Pour une autre espée damasquinée d'or de rapport et
une lame d'Espaigne et poignée d'or fin, 25 esc. (3° Cpte
roy. de P. de Labrugére, i- 87 v°.)
1595. — A Hiérosme Corcol pour une garde d'espée
dorée et argentée, cizelée, la poignée d'or tin avec un
fourreau de vache (doublée) de thoille cirée, le tout pour
servir à une espée façon de Damas, que M. le grand pré-
vôt avait donné à sa Majesté, lu esc.
Pour 2 fourreaux de vache (doublée) de thoille cirée
pour servir sur l'espée du petit lyon et pour une poignée
d'or lin, refourbi la lame et doré les boutz, 3 esc. — Pour
avoir redoré la garde du petit lyon et nectoyé la laine,
6 esc. — Pour avoir nectoyé et mis en coulleur 0 espées
cnntclalz d'acier de Damas, G esc. (5° Cpte du même, f°3'J.)
Henri II. — 1599. — Une épée espagnole toit large
et corte qui a la garde dorée; ''est Cépée qu'avoit, sans
mentir, le feu roy Henry à la bataille de l'.enty, laquelle
il donna à l'eu M. de Laueques qui avoit rompu la sienne
au combat. (Teslani. de J. de Cliurmolue. p. -131.)
Jeanne d'Arc — 1634. — Une espée de Charles sep-
tième, garnie au milieu de sou pommeau de 2 agneaux
d'or, l'un de soleil et l'autre de Notre-Dame... son four-
reau de cuir noir auquel estoit. luis du précédant inven-
1. Sans doute Laurent Haslc qualifie" d'armurier dans te compte
de l'écurie île 1598, f" 457.
i \i ung bout d'or qui maintenant y deffault (
Oui luvcrture aussi de cuir noir à 3 coupl
d'une Chaple à bouche, dant ''t 'h- G clond-, le
ton! d'oi estimé on : marc de *'■ I escus, 'huit fauldroit
desduire pour la tan- dud. boul d'or défaillant 6 o
Et a esté dit par lesorfebvres n'j .noir aucun fourreau
et par les S™, relligieux a est.' dict lad. espée n'estre de
Charles septième mais de Jeanne la Pucelle. — Par lesd.
orfèbvres a esté prisé l'or qui se trouve au pommeau do
lad. espée 15 livres. (Inv. du trésor de Saint-Denis.)
OoiEti i.e Danois. — 1721. — Du Cange [y Spacha) dit
aveu vu a Saint Pharon de Meaux une épée anti |U
l'on dit avoir été celle d'Ogier le Danois, si fameux du
•temps de Charlemagne... Le père Mabillon qui la lit peser
dit qu'elle pèse 5 livres et un quarteron... Elle a 11 pieds
et un poulcede lame, 3 poulces de largeur ver- la garde
et la garde est de 7 poulces de longueur. (Le P. Daniel,
Hist. de la milice franc., t. I, p. 411 et 413.)
PROVENANCES.
Allemagne. — V. I 190.
Sa grant espée d'Alemaigne
U ont sis livres de fin or
Entre le heut et l'entrecor.
Od pierres fines précioses
E od ovres merveilluses
Eisi faites si entailliez
E si sutivement déboissées.
(Chron. des durs île Normandie, t. I. p. 444.)
V. 1250. — Au nord des montagnes de la Croatie est
la ville de Sebeclon dans laquelle se fabriquent 1 is épées
devenues célèbres et connues sous le nom d'épées d'Alle-
magne. Dans la montagne qui dépend de la ville est une
mine de fer; on dit même qu'une certaine partie de la
montagne fournit un fer empoisonné avec lequel on fabrique
des sabres et des khandjars dont les princes se servent
exclusivement à cet usage. (Ibn-Sayd, ap. Abulfeda,
Géographie, p. 311.)
1305. A granz espées d'Alemaigne
Leur trenchent souvent les poings outre.
(Guill. Guiart, v. 3G3H.)
1309. — Vint le roy (S. Louis) à toute sa bataille... un
heaume doré en son chief, une espée d'Alemaigne en sa
main. (Joinville, p. 71.)
Annecy. — 1518. — L'après disner partismes de Duing
et viusmes aud. Nichil, cy a 2 grandes lieues; c'est une
petite ville où vs'y faict largement espées et couteaux, et
sont de bonne estofes. (J. le Saige, Yoy. de Terre-Sainte,
f" ec 3.)
Bar-le-Dcc. — 1662. — On travaille ici de très belles
gardes d'espée que les passans y achètent ordinairement.
(Du Verdier, Le Yoy. de France, p. 89.)
Basilicate. — ■ 14*2. — Spadc di Villa-Basilioa vale
(in Pisa) la cassa, iiorini 80 in HO: sono per cassa 208,
(Gio. da Uzzano, Pratica délia mercutura, p. 181.)
Bilbao et Tiiolosette. — I 627. — La Biscaye envoie
ses laines aux pavs septentrionaux et les espée- qui se fonl
à Bilbao, de mesme que Guipuscoa fait argent de celles
qui se font à Tholosette. (Davity, Le» Etuis, Empires et
Principautés du monde, p. 185.)
Bohème. — 1365. — Unam spatam seu insein operis
Boemie, taxât. G gross vet. — Alium ensem operis Boemie
aptum ad venand'um, tax. 15 gross. [Inv. de J. de Saffres,
p. 341.)
Bordeaux. — V. 1320. — Bordeaux se trouve hors de
l'Andalos dans le pajs des Franoe... Les épées qu'on y
fabrique sont célèbres. (Géographie d' Abulfeda, p. 307.)
1401. — A Jehan Vvorin, fourbisseur d'espée-. pour
u, spée de Bordeaux, lus s. p. — Pour aveu- fourbi,
nétoié '■( mis en lionne ordonnance " grans espées de
Bordeaux prinses au Louvre en l'armoiene dud. Sgr. (le
,m) et ] • avoir f lo 40 autre- espées prinses illec,
68 s. p. [Cpte de l'écurie du roi, f" i * - 1
CàSTILLE. — 1411. — Yw. espée de Castelle garnie
,|';irgenl don', -ans .innoyrif. la gaiugnc et le tissu de soye
vert... , . . ,
Pue espée de Castelle, le pommeau, la croix el la poi-
gnée gai nie d'argent el la gaingne par en haull da :'. virole-,
et le bout d'eu bas de lad. èaigne; liée de fil d'argent.
(Inr. de l'écurie du roi, f°s 114 v et 117 v».)
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EPËE
CATALOGNE. — 1446. — Quant à faczon de dapues et
d'espéez... lesd. coustilleux portent voluntiers fuellles de
Catheloigne, ung pou longuetes et estroîtes, et sont ung
bien pou roides, et dagues pareilles. (Truite anonyme du
cost. milit. français, édit. de Belleval, p. 4-.)
Clermunt. — 1 383. — A Hennequin Duvivier, orfèvre,...
pour or mis et emploie en la garnison d'une espée de
Clermont (pour le roi). C'est assavoir le pommeau d'icelie
frit à esmaulx et la ehappe de la croix à cerfs volans de
2 costez, et double boucle et mordant en la ceinture
d'icelie, pour l'or, 15 1. t. (Cpte de l'écurie du roi, P22.)
Cologne. — 1228.
Au torner les chevaux, ont traisles
Les grands espées de Coloigne.
{Le tournoiement de l'antéchrist, p. Cl.)
XIII" s. — Espées de Collogne. (Proverbes et dictons
]ioijuI. édit. Crapelet.)
I36S- — Unam spatam operis Coloniensis, 5 trross.
{Inv. de. h de Saffres, p. 341.)
Damas. — 1432. — On dist que les espées de Damas
sont les plus belles et les meilleures de Surie, et est
estrange chose de veoir comment ilz les burnissent, car
ainçois cpi'elles sont temprées, ilz ont ung fer assis sur
une pièce de bois de quoy ils en lièvent les rabotures au
long tout ainsi que on feroit de bois à tout ung rabot, et
après leurs donnent leur tempre et les polissent par ma-
nière qu'ils se mirent dedens quand ils veulenl faire leur
tocque, et les l'ont trenehier mieulx que nulles autres
espées que j'aye veu. (Berlrandon .le la Broquière, Voy.
d'uiitrrmer, ois. f' 160 v\)
ESCLAV0NIE. — 1595. — Pour une espée limée à ter-
nir et couronnée à joui- et damasquinée, avec 2 douzaines
de pierres fines avec le castron d'or et la lame esclavonnc
' ! un: t'r . ii 1 1 <-.i 1 1 de velours avee une poignée d'or (pour le
roi) £0 esc. (5° Cpte roy. de i>. de Lubruyère, f 115 v°.)
ESPAGNE. — V. 1600. — Olbello : J'ai dans cette
chambre une autre espée; une epée d'Espagne trempée
dans l'onde glaeée. (Shakespeare, Othello, acte 5, se, 3.)
FLORENCE. — 1322. — Une espée de Florence et une
miséricorde sour le wainne, qui est de rouge soie estolïée
d'argent. (Inv. de Itobert de Béthune, p. 247.)
1361. — Vue petite espée de Florence garnie d'argent
doré, prisée, 72 s. (Inv. de /'. de Beausault, Arch. P
I359> cote 1;:::!.)
Fiiise.— 1 160. Portant hiaumes d'acier et espées de Frise.
... La main met à l'espée qui lut forgié en Frise.
(l.i romans d'Alexandre, p. fi;), v. 23 et p. 133, v. 7.)
Cknf.s. — 1302. — Pour 10 espées sans argent, 100 s.
— H. lue espée de Crimes faillie d'argent, 10 I. H.
une autre espée à un fuerre vermeil garnis d'argent (i l.
Dne autre a pomol de cristal, 1 1. (lui), de Raoul île
Clei mont.)
965. — Inde. — Il générale Busa-Ben-Kagebia il quale
conquesto la prima volt. i la cita de Sarkusah... fece l'.ihri-
» ii Im-II.i. Venendo a m. nie anno 265
|X7H| dice che la ipada colla quale aveva conquista la citta
di tiarkutah dovea e oppender i al tetto délia moschea
dove ilovi'i i e i il Or lui corpo.
or qoesi.i ^ m, ii i m m iNl, do] générale del
e orciti mico Jakob, e l'ho tolto io délie sue tnani
perche e assai bella. Io sono yenulo in cogoizionc che
quella p ida fo e di Bu i Bi n K i - bi pei che nell'elsa
-ii ci itto ni i modoseguenti . i Questa c la spada indiana
di pc n 250 dramme i be e del | i uerale Bu g Ben Ka o
m la quale nollo suc mani conquista la citta di Sar-
ii.ii anno 257 |870] di Mi lot lo nostro profeta
oh quanti (urono feriti ed ucci i con questa spada, i
l'a i tenza de Haomotto no ii o profeta ni apo tolo di
hio. ■ (Lettre d,- l'émir Almumenir. Codice diplom.
arabi t. il, p. 100. i
LOMBABDIE. — 1365. - luiuin ni on operis l.omhar-
die. ;.ii rploni i, taxât. - flor. il. Uni d, i <i,-
Sa/fru,p. Ml.)
Hilan. 1607. - A Guillaume da Lesac, mai Ire
fourbi i m d'aï ne , puni u | i la garde ■■ la
milarioi e, d'argent de rapport, i le lervice de
120 i. (Cpte n,,/. de i\ Ltroxu • I
MoNïl.la,o\. — 1465. De 0 pi ■ d. Mm, Il
■n no nobli do ci
Ouvriei n. - h i une i i on
ni i; uiiê,Biblioth, de il > . <; rloî, t. V,p. 112.)
Paris. — 1322. — Une espée qui est de la main maistre
Jeha d'Orgeret1. (Intl. de Robert de Béthune, p. 247.)
1404. — A Jehan Martier, fournisseur d'espées, pour
10 espées de passot pour le roy et 2 espées de la façon de
Paris pour Mous, de Guienne et.Mnus.de Thourainc, 50 s.
pièce l'une par l'autre. (Cptes de l'écurie du roi, f' 105.)
PÉGB. — 1582. — Le spade (a Pegù) sono senza
punta e hanno il manico fatto a guisa di quoi de' nostri
cortellacci (coustilliers) , ma lunghi intorno a 3 quarte, e
il taglio e solo da una banda, e dall'altra e la costa o
schena senza taglio. (Gasp. Balbi, Viaggio dell'lndie
orientait, f° 111.)
SÉV1LIE. — V. 1250. — lbn-Said, né à Grenade en
1214, vante les épées richement ornées qui se faisaient à
Séville, et qui n'étaient pas inférieures, ajoute-t-il, à
celles de l'Inde. (Davillier,/iecft.s. l'orfèvrerie en Espagne,
p. 10.)
Turquie. — 1411. — Une espée de Turquie, dont le
fourreau est de cuir vermeil à 3 coispeaux d'argent doré
à l'ouvrage de Damaz, la croix et poignée de mesmes, la
sainture et tissu vermeil garnie de boucle et mordant et
4 clouz d'argent. (Inv. de l'écurie du roi, f" 114 v°.)
VienneenDADPHINE. — I 1 90. Orent les blancs osbersvestuz
Baiviens é Gostantineis.
Ceinz les trenhanz brans Vianeis.
... Après les fors lances fraisnines
Traistrent les buens brans Vianeis.
(Chron. des ducs de Normandie, t. 11, p. 27 et 36.)
V. I22S. Poi i a cil qui n'ait, bon bran viennois.
(Foulque île Candie, p. 18.)
1530. — Puis luy donna une belle espée de Vienne
av'ecq le fourreau d'or faict à belles vignettes d'orfebrerie.
(Rabelais, 1. 1, eh. 46, p. 286.)
1588. — Je ne veux oublier sur le propos de Vienne
de parler des martinets où se forgent les lames d'espées
portant le nom de Vienne. Ce lieu est digne d'estre veu
par les esprits curieux parce qu'en iceluy y a grande
quantité de moulins qu'un petit ruisseau fait tourner à la
fois et à divers usages, car les uns servent pour faire
jouer les soufllcts qui allument le feu à la fournaise, les
autres pour l'aire battre le fer sur l'enclume, et d'autres
pour faire tourner la meule ..qui aguise les espées sans
qu'il y ait qu'un seul homme pour tenir le fer eu sa main
pour en faire à sa volonté. (Voy. de Villamont, 1. 1,
fa 4 y.)
1644. — Vienne... est assise sur le Rhdne qu'on passe
sur un pont et arrousée de la petite rivière de Gère qui
l'ait moudre plusieurs moulins à bled et à papier el d'autres
à métal on se font d'excellentes lames d'espées par l'in-
génieuse invention de certains martinets qui se lèvent et
s'abaissenl a la cadence au mouvement des mues comme
les marteaux des forgerons sur l'enclume. (Goulon, Les
Rivières de France, t. Il, p. IU7.)
1662. — du y lait (à Vienne) du papier et de dès
bonnes laines d espées, à quoy servent les eaux île la
rivière qui sont conduites a cet effet avec grand art pour
faire aller les martinets • (Du Verdier, Le Voy. de France,
,,. 282.)
1723. — Les laines (d'époo) de Damas et d'A ngleleli'e
sont les plus estimées pour les étrangers, el colles de
Vienne en Dauphiné pour les lames qui se fabriquent en
l'i i e (Savary, Die t. du comm.)
ÉPÉE. — 1609. — Espée aussi en cas d'équipage de
lin suera est un baston rond du diamettre de la mer,
qui erl i mottre sur le m. in- pour soustonir les .os, et il
yen a 2. l'un devant, l'autre derrière, (Nicot, î" édit.)
ÉPERON. — L'éperon antique composé d'une la-
lonnière asses courte courbée sur le même plan, ci
muni d'un pointe à base rond larrée n'offre que
peu de variétés. Celui il" yen âge présente au
contrai r te suite intéressante île types qui se ilis-
tinguenl les uns des autres presque île siècle en
sieele. La modification principale consiste à substi;
Inei' à une piiiute que SB longueur reinlail parfois mi
i i L .!• Iian d'Orgurol parmi loi couti lli
■ i' Porl dan i . TaUla da 1818. il ■ ! tun I1 mil le'
iiêi* ■ h j i i i | di n d'Impôt
EPERON
619
peu meurtrière pour le cheval, une molette tournante
dont l'effet moins incisif a, depuis le xvtc siècle,
suffi aux exigences du cavalier. Suivant le témoi-
gnage d'un savant italien, rapporté par Quicheral
(Histoire ducostume,f. 110) l'ouverture faite à Milan
en 1639 du cercueil de l'archevêque Anselme où avait
été enseveli, en 818, le corps de Bernard, roi d'Italie,
mit au jour une paire d'éperons de cuivre jaune ter-
minés par une petite molette. Mais c'est là u Im-
position exceptionnelle qui ne commença à se géné-
raliser qu'au xi\" siècle; néanmoins la série des
sceaux équestres commençant en 1211 avec celui de
Jean de Boury, puis de Raymond de Toulouse en I22S,
et de Guillaume de Dampierre en 1246, nire un
certain nombre d'exemples d'éperons à molettes.
Malgré ce perfectionnement L'éperon à pointe
(fig. V) s'observe encore dans les lames funéraires
anglaises, en 1306 sur celle de Robert de Septvans
cl en i:i:it sur celle du comte de Cornwal (fig. B)
que nous croyons l'une des dernières en date. Pen-
dant celle période l'effet poignant du dard est tem-
péré par le voisinage d'i forte embase sur laquelle
il vient s'épanouir. Dans l'inventaire du château de
Nérac, en 1598, une paire d'éperons à pointe doit
être considérée comme ancienne ou tout au moins
exceptionnelle.
A C. XIII* s. —2 éperons à pointe. — II. Autre de 1334. — E. Éperon duré et émaillé du xtv s. — D. Autre grimé,
même époque. — v. x\ s. Éperonciseli et ajouré, à longue tige. —Les pièces A, C, B, F app. à H, Rossmon,
D, à l'auteur, B, prov. de l'effigie anglaise du comte de Cornwall.
650
EPERON
Un des caractères constants de l'éperon de la che-
valerie est la cambrure ili's branches qui s'inflé-
chissent sous les malléoles pour se relever au talon
et au cou-de-pied. La longueur des tiges, du xn» à la
fin du xv° siècle, reste très variable, néanmoins entre
1380 el I 170, la position assez singulière du cavalier
des sceaux équestres arcbouté entre le troussequin
de la selle et l'étrier avancé jusqu'à l'épaule du
cheval, justifie les dimensions do certaines tiges
dont la longueur démesurée avait pour but d'at-
teindre les flancs du cheval sans un trop grand dé-
placement de la jambe du cavalier. Celte railleur
d'attitude dont on ne trouve aucune trace à la fin
du xi" siècle dans la tapisserie de Bayeux disparaît
complètement avec le xvic siècle, et dès le règne de
Louis XII la partie inférieure du corps reprend dans
l'équitation son aplomb normal.
Deux textes, l'un de 1335, l'autre du milieu du
XIVe siècle mentionnent les éperons à bec de geai.
Si l'on s'en rapporte à la miniature qui accompagne
le premier, il s'agirait d'une molette en étoile à huit
pointes prises entre deux lignes courbes et ayant la
plus grande analogie avec la figure F à longue tige.
Les éperons de Grenade ou à la moresque sont,
comme L'explique Howell, munis d'une seule pointe
en manière de poinçon; leurs branches arquées sur
le même plan sont généralement très longues.
V. 1 100. Senefient cliist esperon.
Qui doré sont tout environ,
Que vous aijez bien en enrage
De Dieu servir tout vostre eage.
(Ordene de chevalerie, v. 203.)
V. 1300. — Espérons noux, grans, île la faysson que
i erre (à la mode), 12 gr. — Espérons petitz, 8 gr (Tarif
de Nîmes, Rev. des Soc. sav., série (i, t. I, p. 550.)
1302. — Pour une scie broudée, à cheval... la lorme-
iie il ï. ■ el esni.iliée ei les espérons à hoee pour guerre,
(10 s. p. (Cpte de l'écurie du Cte d'Artois, Arch, au Pas-
de-Calait, A, 179*.)
1335. El avoit esperon es pies
A bec de aj bien appointiés.
(Le pèlerinage de la vie humaine, f» 71.)
1347. — I pare calcarium deauratorum el aymellato-
rum. — :i paria calcarium deauratorum et aymellatorum
pro hastilu fio. — 3 paria calcarium deauratorum aymel-
latorum ei garnitoi de serizo. (Cotes de la garde-robe
•il douard (II, p. 100.)
V. 1350. Or faut e ,„'., -, parSaint Gile,
.. . Et ' i" à Dec de jai
El d'autre gui s.
(Les ouliei de l'ostel. Bibl. Luzarche, Rec. de fabliaux,
piii e 78.)
1 382. - - (Apres la bal rille de Ro Bbei sue) connais-
sance »inl i iy qu'il y avoit en la grand église de No tre
Dai le Courtray une chapelle en i"i lello il v avoit lar-
L500pain d'éperon dorés, et ce éperons avoient
[adi été de seigneurs de France qui ai ni été i
eu lad. bal III ij en 1302. (Kroi ai t, I. -,
. ii. ZOO /
1386. A Guillaume de lumeaulx, lormior, pour
I I i enetez, gi lui
ouvi oz le plu i ichomenl qui on a peu, tant i ■ le roj
que poui M. i di i oui mie, GO i. la paire. P ' ! paii s
e .i heu er, 8 1. t.
l'em .'. pa i • d o poi ii e 'H i liousoi poui led. Sgr,
00 (( pl( de l'ii m ie du roi, i ■ 87.)
1 1387. Au me poui ! d i" ' on ni "i
OJ el d0 Mgr lie 'I I
au pri de I la I I I i
de vie nrli i e i. et ,,.,, ..,.■ ! pour ce n «...
' Guill Bi I, i ' i ■'■■ •
1 399 — P .' pain d'i i '
daulphin, l'un b ro vert, la verge d'icoulu
espérons esmaillée de la façon que le roy porte, 1(10 s. t.
(Cptes île l'écurie du roi, t" 19 v°.)
1408. — Ungs espérons à femme, dorez à courroye
de soye vermeille. (Inv. des duc et duch. d'Orléans,
f° 44 v".)
1411. — Une paire d'anciens espérons de Grenade,
garniz d'argent doré. (Inv. de l'écurie du roi.)
1420. — Une paire d'esperons de leton dorez, tortil-
lés, à large inolete et plusieurs pointes, garniz de tissus
de soie vermeille. — Une autre paire d'esperons de leton
durez, grenelez à tissus comme dessus. — Une paire
d'autres espérons plains de leton dorés. — 2 autres paires
d'esperons blans. (Inv. de Philippe le Bon.)
1421. — Une payre d'anciens espérons de Grenade,
garniz de 2 tissus vers, garnis d'argent doré comme il
appert par le précédent inventoire (1411) et depuis ont
esté osté l'argent et le tissu. (Inv. de l'écurie du roi,
il" 2(18.)
V. 1450. — Et ne portera l'en gaires les espérons plus
longs que de 4 doiz ou 5 doiz affm qu'ils ne nuysent
point pour combattre à pié. Et tous les aultres chevaliers
et escuiers de reste queste pourront porter espérons dorez
(Merlin de Cordebeuf, Des chevaliers errants, p. 82.)
V. 1450. — Les plus cours espérons sont plus conve-
nables que les longs, à ce que on ne les puisse arracher
ou destordre hors les pieds en la presse. (Le roi Mené,
Devis d'un tournoi, t. II, p. 13.)
1459. — Et au munster chascun fut pourveu de nou-
veaux et semblables espérons qui dorez estnienl peur les
chevaliers et argentés pour les escuyers, dont les courrais
est ut de tissus de soye comme l'on souloit au bon
temps (V. 1370) porter, (j. de Saintré, en. 67, p. 219.)
I 468. — 7 espérons, l'un pour le service de madame
(la duchesse d'Orléans) quand elle va à cheval, et les
autres (i pour les 6 damoiselles d'onneur de lad. dame.
(Laborde, Les ducs de Bourg., 7055.)
1508. — Pierre Foucher, esperonnier dud. Sgr. (le roi),
pour une paire d'esperons qu'il a livrés à ung fol noiuiné
Triboulet, 5 s. t. (13° Cpte de l'écurie du roi, fJ 61 v .)
1341. — Ung quartier velloux blanc pour couvrir une
paire d'esperons, pour servir aud Sgr (le roi) au tournoy,
37 s. 6 d. t. (13° Cpte roi/, de Nicolas de Troyes, t" 17 v°.)
1546. — Baillé au recepveur de Paris pour 5 années
escheuesàla Chandeleur derrièremnnt passée à cause de
25 s. t. que nous ilelivons au roy pour Chacun an pour ses
espérons dorés à cause de voire seigneurie d'Artinville.
(Cpte des Cèlestins.)
1563. — Pour une paire d'esperons à viz et escroues,
20 s. t., pour servir en l'escuirie. (Cpie de l'écurie de la
reine, f° 88 v.)
1565. — Pour 2 paires d'esperons à mollettes qui ne
picquent poinct livrées au bossetier pour en dorer une
pai i l'autre argenter pourleservice dud. s^r. (le roi).
8 paires d'esperons (pour le roi), assavoir i paires aianl des
molloltes picanles el les autres mousses, le tout doré et
argenté el garni de veloux, 55 1. (Cpte de l'écurie du
roi, i 23 et 66.)
1598. — Un pair d'esperons dorés ayant au lieu de
la molette un long poinçon avec les courroyes de velours
cramoisi rouge el les bougies de leton en hou nombre
esmaillé. (Inv. du chat, de Nérac, p, 18.)
I6S9. Espérons à II 'esque, d'une seule pointe à
l.i I l'un | ;on. (Howell, Partial la r voeab., sert. 2'.t.)
EPERVIER. — Oiseau île proie fort recherche
pour la vnlei'ie, du mi" au xviii* siècle, c'est-à-dire
I h- m I ii 1 1 1 loiil le temps ih'i cet exercice resta en hon-
neur parmi les nnliles el exceptionnellement dans le
clergé, I H îles principes île l'éilucaliun île répervier
.en istail dans la compagnie du maître qu'il suivait
in qu'au pied de l'autel. L'abbé Lebeuf, au tome I "
de en Histoire d'Auxorre, affirme que le chantre de
la cathédrale tenait un épervier sur le poing tout le
ti ni > 1 1 1 il entonnait la messe, et un texte du Mer-
i h 1 1 français prouve qu'un curé du diocèse d'Evreux,
on 1642, pouvait, dans les mêmes circonstances, dé-
[ii er son "i eau sur le coin du grand autel. Au
ÉPI
051
xvi siècle, le tarif du péage de la Loire dil que dans
les transports d'oiseaux la présence d'un épervier
suflit à l'acquil dos droits perçus à Chambon-
1575. — Pour tous les oyseaux, chacun un denier
pari&ia ; • • t s'il y a nn espervier, il acquitte tout pour lesd.
oyseaulx. (Péage de lu Loire à Chambon.)
1642. — Pou) li'il. sieur ou curé chasser sur tout le
diocèse d'Evreux avec autour et tiercelet, 6 épagneuls et
2 lévriers, el peut led, sieur faire porter el mettre son
oiseau (épervier) sur le coin du grand autel au lieu le plus
près '-t le plus commode à son vouloir.
Peut led. Sr cure dire la messe Imité et ■'■ pi -i-m i n<- en
lad. église N. I». d'Evreuz taml r battant en lieu et place
des orgues. [Mercure français, 1735.)
ÉPERVIER. — Baldaquin ou pavillon de forme
circulaire ajusté an-dessus d'un lit ou d'une l>ai-
gnoire el qui emprunte son nom au filet tle pêche
dont il a la forme. La langue peu précise du moyen
âge a pris aussi l'épervier pour l'ensemble de dra-
peries qui entourent une couchette ou deux, en les
séparant par une courtine traversaine,ovLy donnant
accès par des portes comme celle des tentes. Elle a
même compris sous ce nom les coustes-pointes el les
coussins de toute nature.
V. 1460. — Epervier. Biblioth. Richel., m.s. fr.
n« 113, f 113 v8.
1266. — 2 espreviers à mettre sor lit, un quarré et un
reont, et un drap qui remest (reste) de l'esprevicr. (Inv.
du Cte de Ifevers, p. 191.)
V. 1300. Le lit tout entour pourprenoit
l.i espreviers que je vous dis...
De sine est ouvrez par maitlnse
D'uevre coinle, noble et j.die. ..
Par tnut avnit chançons escrites...
DOU eela île la rli ambre issoi t.
I ne main d'or à quor pendoit
Cil espreviers moult gentement.
(liom. de Cleomades, ms., f 27 v°.)
1380. — N" 3561. — Le grand esprevier vermeil tout
garny et :t coulte-pointes de mesmes etune coulte-pointe
pour la couche.
N" 35H2. — Dng esprevier ut \iolz, garny de ciel, de,
dossier, île cnurl - vers et de - coultepointes.
N°35lil. — Uni; esprevier de remlal hl sarny de ciel,
dossier, courtines el de 2 courtepointes, i grans car-
reaulx et 8 petiz de mesmes. [Inv. dt Charles l .)
1394. - Pour ï pi,' s de taffetas vert contenanl
chascune 7 aulnes, pour taire la doubleure encontre lad.
toile pour l'espei vier dud. pavillon.
P ' (le môme objet) 16 aulnes de Une toile déliée
de Iteims pour eslargir au Ions en\ iron il aulnes, un esper-
vier d'or deCbippre ou pavillon de toile blanche, doublé
de taffetas yei t brodé
ni VIj, pour le roy, (6 Cpte roy. de Cit. Poupart,
f 37 v.)
V. 1400. — Dng esprevier de satin verl -rivant à
2 lit/ pour la de Mss. les enfans, gari i ciel,
dossier, courtines tenant aud. ciel, armoyée chacune pièce
des armes de Hons. le duc Jehan et de la comtesse Mar-
is, (/n». des tapisseries de I" dveh. de
\gne.)
1401. — 2 espreviers carrez de toile blanche, pour
servir à 2 li A. reg. 12, I 9 i
1402. — Pour 33 pièces de taffetas vers nue lad. dame
(la reine) a fail prendre el acheter pour faire un esprevier
garni de ciel, dossier, 2 coustepoi te , verturcs à
l'entour dud. esprevier, goutières, 2 courtines, l'une tra-
versante et l'autre à mettre entre - li/. avei I ; i irreaux,
c'esl assavoir i grans el lu petiz, au pris de 16 1. s s. la
pièce, valent 211 I. I s, p...
It. lu pièces de cendaulx vers des larges pour faire un
esprevier pour Testât de l'enfant dont la royne accoucha
ent, garni de ciel, dossier, joutières, < tines,
3 coustepointes el 6 carreaux, au pris de I I. la pièce.
(10 Cpte roy. d'Ileuion Raguier,t» 71 et 77 V.)
1404. — Pour l'aire 2 esperviers à mettre sur la cuve
laroyne quand elle se baigne. (Arcli. K. reg. 43, f° 37 v°.)
1417. — Ung vieil espervier de drap de soye vert,
fourni de ciel et dossier avec une courtine traversaine
usée. [Inv. des tapiss. du duc d'Orléans, t1 8 v°.)
1456. — Une couschète garnie de coête, travers-litel cou-
verte de laine blanche. It ung paveillon de toille dessus
en façon d'un espervierà pescher poisson [pour la cham-
bre du roi). [Inv. du roi René à Chanté, f° 3 v».)
1464. — 2 sparveria de tela ad usum lecti 8. 1). N.
papa', cum portis dèauratis et recamatis satis paiera. —
2 sparveria de rosato, cum unum novissimum, aluni usi-
tatum magis, unum pro portis de imbrocato carmosino,
aliud cum friso deaurato in portis per totum. (/no. du garde-
meuble de Pie II. Huntz, Les arts a la Cour des papes,
t. l«, p. 325.)
V. 1480. — Un esprevier pour mettre sur un lit, dont
la poine est d'argent doré. (Inv. du cluit. île Bar, f° 5.)
1517. — Uno sproviero di tela d'Olanda lavorato di
m la carmesina, negra, gialla e negro-torchina et carmesi
— listato di seta negra et carmesi — carmesina ad ancore
— carmesi ;l rose — negra a frezze — negra e bianca
fattoatelaro — listato torchino e ranciato de punte riale
Uno sproviero di cambaia listato d'oro e seta negra
fatto a telaro (5 autres de même toile).
Uno sproviero di riusciato di sela bianca con le porte
d'oro e seta nera, fatto a telaro. — Tutto d'oro cou le
francie d'oro el seta carmosina — di tela d'argenté con
sua capetella listato d'oro tirato supra raso carmesi con
l'impresa délia carcioffa di tabi d'oro giallo con le porte
ricamate d'oro (irato con sua capetella — tabi torchino.
(Inv. du trousseau de Bonne Sforce, reine de Po
p. 254.)
ÉPI. — La pièce de charpente posée perpendicu-
lairement en saillie sur un pavillon, on la crête d'un
comble formait un épi qu'on recouvrait presque
iiiiijuiirs d'ornements en plomb découpé el embouti.
Les différentes parties donl secomposaienl ces fleu-
rons, dont les monuments du XV* siècle nous onl
transmis les pins intéressants spécimens, sont énu-
mérés dans les comptes de la chapelle de Saint-
Pierre-en-Chastres, prés Compiègne. Voy. Plomberie.
1400. — Pour avoir plommé l'enheuseure du poinçon
qui est sur la viz d'icelle chapelle, avec le bassin, le colet
el ii juste; el avoir assis à pion.- la verge de fer qui porte
la bannière de dessus led. poinçon. (Cpte de ta chapelle
de Saint-P\ \astres, p. 89.)
1451. — El seront garniz lesd. 2 pignons de i
levs à crestes et à feille py par dessus. (Cptes
i: né, Lei 03 p 6
1470. — A Cardinol le Pelletier, pour 100 livres de
plomb, n'esl pas comprinse la peine el - daire de la faction
des chapelles du haull do l'esglise, tant de
lue d'aultre, commenchésà faire et mesmedeplomb.
(Saint-Laurent, Arch. de lu Seine-Inf., ap. Laborde.)
652
EPICES
ÉPICES. — Les fruits ou aromates ainsi appelés
sont, au moven âge, de deux sortes. La première
comprenant les épiées de chambre correspondait à
notre confiserie et notre droguerie modernes. Dans
la seconde se rangeaient les très nombreuses sub-
stances dites épiées de cuisine, dont l'usage immodéré
donne, jusqu'aux premières années du XVII" siècle, un
caractère très particulier à l'alimentation de nos an-
cêtres.
Au XVI" siècle, la consommation des clous de gi-
rolle était telle qu'en une seule année elle suffit au
chargement de cent trois navires à destination du
port de Londres qui n'en reçoit pas aujourd'hui la
centième partie pour l'usage des trois royaumes. Le
commerce de Paris débita, en 1 61 S, onze cent cin-
quante mille livres de muscade dont la consommation
actuelle n'atteint pas aujourd'hui deux cent mille
livres.
Les textes donnés ici ne contiennent qu'une no-
menclature partielle de ces substances presque
toutes définies à leurs places respectives ; mais, pour
plus amples détails, on pourra consulter la taxe
d'entrée à Paris en 1349, publiée par U. Félibien
dans son Histoire de Paris, tome 111, page iijti.
1298. — Kn ceste provence (Gaindée) naisent garafo)
asez, car il est un arbre petit qu'il fait que a fronde corne
orbeqtie (laurier) aucune cliouse plus longue et plus
estroit. Le llor fait Manc peitet conie le garoufle. Il ont
encore gengi lue en abondance et canelle ansint...
Bangula est une provence ver midi... il ont espi é ga-
langa et gengiber é suecare et de maintes autres chières
esjuces...
Kn celés montagnes de ceste ville fSingui) naist la leri-
barbar et le gengebre en grant abondance, car je voz ili
qe poi un vénétian gros aurest bien 40 livres de gengibre
frès...
Au roiaume de Fugui... il hi nasentgengibre et galcnga
asez... à 15 miles treuve l'en une cité qui est apelé un
qen qe ni se fait grandisme quantité de succar. (Voy. de
Marco Polo, paisim.)
1315. - Amidon la livre, 12 den. — Safïren, lli s. —
Gingembre 4 s. — Poivre 3 s. — Canèle 4 s. — Poivre
long 1 . - Graine de paradis 10 s. — Girofle 12 s. —
i ubebes 16 s. — Hacis 16 s. — Noix muguetes lo s. —
Goringat 6 s. Espil 8 s. — Folion 24 s. — Sumat 3 s.
— Crugno 2 s. G d. — Coromin 12 d. — Sucre en pain
il s. — Amandes il d. [Cpte de l'hôtel de Mahaut d'Artois,
Arch. du Pai-de-Calaû, A, 329, extr. J. H, Richard.)
1330. — C'est la provision achetée en la foire froide
de I h don.
80 i. de raisins, 20 s. — 30 1. de figues, 15 s. — 9 l.
gingombrat et pignolat à4s. 6d. pour livre, 40 s. 121.
r!e 1 1-, 6 50 1. amandres, 55 s. — Aux et oignons et
choua cabus, 12 s. — 301. gros pois donl les ÏO coûtent
ai livre et les lo coûtent 5 s. valent 6 I. lo s.
p. ,ui 30 i de gengimbre i 9 s., 13 I. lo s, 2 gro e
l. de laflran, 108 s. — 12 i. de ris, 8 s. ::u i de quel-
nelle à 5 s. 6 d., 6 1. 17 s. 6 d. I gro i I de girolle,
6 1,— l cenl «le eue. -j:, i. — ï5 I. de sucre cafetin .i
d.. 0 1. 17 s. — Me mi livre graine île paradi . 13 I.
i; ,i. i i. de gaingaul (garinga i grosso, 27 10 I
de cumin, 15 s. 6 I. d'anis confit, 2i s. 3 1. d'oi Lre
15 j i de pignon . G s. — 12 l. d'anill
16 s, 4 d l 'ii'"' i ■• d aille d'olive, 6 I. Ui Hier
de 'ii ' pti de l'ii , d' iutun.
1359. — 16 I. de suri'' en pain i 17 den. la livre. —
de i es on 15 d. la 1. — I I. de pouldrc de
mbre ti lé, 12 d, 3 1 d'ani ; vert, IS d. Demie
i. de n Demie I. de llor do cai Ile, 5 d
Demie I. di 17 d. U. di le i hitt on .i
3 ». la I. — 011e taurin un quarteron, 2 d, l qnarl
de loi ' d.
I. d'alloeu cycoterin, l . Il d'agarleo, 20 d, —
21. do ci B d. I quarteron de rubarbe lin, 3 s.
6 d - "U' ■ de - an -, 2 s. — Demi quarteron de
'. d, Don i quai teron de wfi lali, .'> d. —
tel "u de u obal nmof i d. P diaii i
3 d. — 1 once de mirabolain, 15 d. — 1 once de mastic,
4 d. — 1 1. de emplastre Gracia Dei, 2 s. — 1 1. de dia-
culon, 4 d. — 1 1. de pepulion, 10 d. — 1 quarteron de
lectuaire sucre de roses, 18 d. — 1 quarteron de électuaire
dulce, 18 d. — 1 quarteron de deaulte, 2 d. — 1 1. d'oile
laurin, 8 d. — Demie 1. poudre de clarè, 12 d. (Dépenses
du roi Jean en Angleterre, p. 206 et 213.)
Cypre, la I. 6 d. — Gigembre columbin, la 1. 13 d. —
Demie 1. galingal, 18 d. — Demi 1. sercaut, 2 s. — Calamus
aromaticus demi quarteron, 6 d. — Demi 1. cardamome,
4 s. — Demi 1. noix mugueiles, 12 d. — Demi 1. cubebes,
18 d. — Demi 1. grainne de paradis, 12 d. — Demi quar-
teron spiconart, 4 d. — Pignon la 1. 10 d. — 2 1. festuca,
4 s. — Conserve de madrian la 1. 2 s. — Conserve de
gingembre la 1. 2 s.
Demi I. Syrmontainne, 3 d. — Demi 1. fenoil. 2 s.
2 1. piper albus. 4 s. — 3 1. armonial, 2 s. — 1 I. gal-
bacuin, 18 s. — 1 1. sérapin, 2 s. — 3 1. piperes long,
15 s. — 1 1. anacard, 5 s. — 10 1. aveleines, 23 s. 4 d.
1 1. penites, 13 d. — Demi 1. de néelle, 12 d. — 3 1.
conserve de roses, 5 s. — 11. squiriame, 14 d... con-
serves de Damaso 4 livres, 6 s. 4. d. (Ibid., passim.)
V. 1390. Lors convient ses gens enhorter
D'avoir sucre en plate et dragée,
Paste de roy bien arrangée,
Annis, madrians, noix confittes,
Et ot les choses dessus dictes,
Convient pignolat qui refroide,
Manus-Christi qui est roide
Et aultres espices assez.
(Eust. Deschamps, Miroir de mariage, p. 212.)
1393. — A l'espicîer 101. d'amande, 1 1 den. la liv. 3 1.
— Fourment mondé, 3 d. la 1. — 1 liv. pouldre de gin-
gembre coulombin, il s. — I quarteron gingembre mes-
cbe, 5 s. — Demi I. canelle batue, 5 s. — 2 1. ris batus,
2 s. — 2 1. sucre en pierre, 16 s. — 1 once de saffran,
3 s. — 1 quarteron de clou (girofle) et graine entre, 6 s.
— Demi quarteron poivre long, 4 s. — Demi quarteron
garingal, 5 s. — Demi quarteron de macis, 3 s. 4 d. —
Demi quarteron fenclte loiicr vert, 6 d. (Le mènagier de
Paris, t. 11, p. 111.)
14^7. — (Le Soudan de Babylone envoie à Charles VII)
une jatte de fin gingembre vert, une jatte de noyaux
d'amandes, une jatte de poivre vert, des amandes, et
50 livres de nostre tin bamouguet, un quintal de sucre lin
de 3 quittes. (Mattb. de Goucy, p. 33.)
I 597. — Art. 26. No pourra aulcun vendre en detailb
aulcunes sortes de drogues et marchandises appartenant
aud. art, comme sucre, cassonade, confitures, fruits et
épiceries au dessoubz d'une livre, on ceste ville et faux-
bourgs d'Angoulême, s'il n'est receu apoticaire. (Stal. de»
apothicaires d'Angoulême.)
ÉPICIER. — Drageoir. Voy. ce mot.
1327. - lions especiers, cura pede argenteo. (Inv. de
l'év. du /'«;/, p. 570.)
ÉPIEU. — Arme d'hast dont les types les plus an-
ciens de l'époque mérovingienne l'ont une lance de
guerre distinguée par la présence de deux ailerons
fixes entre la douille et la base des taillants, ('.cl I <■
même arme observée aux xtv et \v" siècles, se modifie
par L'augmentation du volume des ailerons; au
\vr siècle, leur développement devient tel que
MarozzO dans son Traite d'escrime, qualifie d'épieu
un 1er à trois pointes (p. 135, fig. A) que i s
avons cru devoir ranger dans la famille des cor-
srques.
Dans les romans de chevalerie, l'épiou de guerre
esl Bouvenl confondu avoc la lance propr ont dite;
dans quelques textes de la mémo époque, ce mol
est synonyme de broche, quoiqu'on soit l'usage.
L'épieu est en outre une an le i liasse qui ne
semble pas affecter de forme particulière avant la
fr du w siècle. Le fer s'élargit en rouille de sauge
it se renforce; les ailerons disparaissent pour faire
pi .i une billetle (Voy. ce mot) transversale, sorte
de barre mobile \\\cc à la douille par une cha ou
ÉPINETTE
653
une courroie. Celte traverse avait pour but de pic-
server le chasseur îles atteintes du sanglier, l-e fer
XV» s. — Trois éjiieu.v de guerre. A/*)), a railleur.
de l'épieu est monté sur une hampe noueuse ou lacée
de enir, dont la longueur est généralement inférieure
à deux mètres.
1539. — Épieu de chasse, d'après Voghcr.
I 100. Escuz unt genz, espiez valentinois.
(Chanson de Roland, str. 79, v. 998.)
I 165. Comme sanglés féru J'espié
Que. li cien ont assés cacié
S'embat contre le veneor.
(Rom. de Brut, v. 11908.)
I 190. Prist .i. espiel au gonfanon porpri.
(//«on de Bordeaux, v. 1736.)
V 1220. Les espiels ont saisis dont H fer son quarrez.
(Guy de Bourgogne, v. 497.)
Cascuns abat l'espié à la lance ancorée.
(Les ifils Aymon, p. 123.)
V. 1250. Puis ont saisis les escus à lion,
Et les espies où èrent li penon.
(Auberij le Bourgoing, p. 112.)
1280. A son col pent .1. fort escu bouclés.
Puis li aportent .1. espiel nouélés ;
Gros en de fraisne, le fer trenchant quarrés.
(Rom. d'AIiscans, v. 8040.)
V. 1300. — A prendre les sangliers il convient et est
bon' que le veneur ayt ung espieu de fer fort bien tren-
chant et croisé. (P. des Crescens, 1. 10, ch. 21.)
1342 — Bi'ice va ou four pour les pastés et sake (tire)
les rost de l'espoi, car il est assés cuits, si le dreche par
oscuellcs. (Le livre des- métier», Edit. Michelant, p. 23.)
1358.— 3 espoirs de wière. ilnr. de Cuill. de llai-
naut.)
1383. Et li sanasin aèrent de bons espois agus.
( , on. ritnêe de lin Gueschn, t. II, p. -i '■'■)
1395. _ Défense de porter... couteaulx que on nomme
pennars ou espois oe aultre armeure de broque, sur 60 s.
de forfait. (Ban des magistrats de Lille, La Ions, ArUll.
d / te, p. 14.)
1461. — 1 espioul d'armes, 1 esc. d'or. — 2 espionx de
chasse, 2 esc. (Estimation du mobilier de l'hôtel de Faye,
p. 283.)
1576. — Ung espieux à 3 quartz, damasquiné, envii
de 3 petitz pistolletz à rouetz, dont les canons et rouetz
sont dorrez et le bois ung peu ossé, el guarnj de fi u
de sove bleue et lilz d'argent, ilnr. du chat, de .\:mexij,
.r 163.)
1606. — Espieu. — Javeline dont le fer est large, plat,
à 2 arestes au milieu, s'empoinctant en grain d'orge, et
plus long que celuy descrit par Végèce.
L'espieu du veneur a des oreilles ou un anneau de fer
au quel pend un croissant de fer pour an-ester l'espieu
qu'il n'enfonce dans le coffre de la beste. (Nicot.)
ÉPINETTE.— Instrument de percussion, à cordes
et à clavier. C'était une sorte de clavecin comme la
virginale; chaque note du clavier faisait vibrer une
seule corde pincée par une pointe de plume, de bois
ou de cuir, fixée à des sauteraux ou languettes. Ce
mécanisme était commun à l'épinette, au clavecin et
à la virginale du XVI' siècle. Dès 1544, un texte
mentionne une épinette à double clavier; c"est le
prélude des transformations décrites par Furetière.à
la fin du xvit" siècle.
I ^96. _ x Victor Cotlion, merchant demourant à Tours,
pour une espinète achaptée à Tours par mad. darne, 10 1.
10 s.
Pour ung coffre à mectre lad. espinète et pour une ser-
reure pour led. coffre. 20 s.
Pour une espinète moienne avec un coffre pour la
mectre, pour mad. daine, 8 1. t. (dépenses de la Ctesse
d'Angoulême, BMioth. Richel., ms. 8815, f° 33.)
I 529. A Jehan Desgraiz, varlet de chambre du roy,
30 1. 15 s. pour une espinète mise en la chambre dud.
Sgr. (Opte des menus plaisirs du roi, C 118 v°.)
" I 536. — 2 paires de treteaulz à mectre l'espinette. i lui .
des ducs de Lorraine au clnit. de Bar, {■■ 52 v°.)
1537. — A Anthoine de la Haye, organiste et joueur
d'espinette dud. Sr (le roi) pour ses gaiges et entretène-
meut, I0O 1. (Laborde, Cptes des bâtiments, t. U, p. 231.)
1538. — A Anthoine de la Haye, organiste du roy, pour
son remboursement d'une espinette neufve qu'il a achac-
tée et pour en avoir fait racoustrer une autre vieille, des-
quelles il joue devant led. Sr. 49 1. 10 s. (lbiil.. p. 249 i
1538. _ p0ur une espynelte pour la chambre Ms. à
ampvers, avoec ce pour 6 paires de garnis, 4 I. de chu-
cade et 13 1. de parmessans, 56 1. 13 s. (Houdoy, Çples
de Cambrai. 400.)
1544. — Une espinetb de 4 pieds et demi de long,
prisée 1 1 10 s. Délivrée à Mons. de Dammartin à 100 s. —
Une petite espineth double, de 2 pieds et demi ou envi-
ron 70 s. — Une espinette de 4 pieds et demi de long,
imparfaite, prisée 30 s. (Inv. de Jean de Badonvilliers,
P-75-) .
1556. — A ung sonneur d'espinette qui a sonne quand
les filles "lit halle durant ce présent mois de janvier, 73 s.
(Dép. de la duchés»- de Ferrure, t 6 v .)
Pour plumes pour acoustrer les espinettes de madame,
:! s .— Parle commandement de madame, pour une petite
espinette 13 I. 12 s. — Pour cordes pour garnir lad. espi-
nette, i s. (ftW., f" 12.)
1557.— A Augustin Langlois, joueur d'espinette de
MdS (lé roi), pour l'achapt d'une espineth couverte de
envr' barrée de fer blanc, garnye de serrure efr doublée
de satin, pour le service dud. Sgr. 36 I. (Cpte roy. deJulian
de Boudeville, P 54 >
1557 — Additœ deinde plectris corvinarum pennarum
cuspides: ex Bereis Mis expressiorem efficiunt harmoniam.
jjgpuero tV. 1500) clavicymbalum et barpicordum, nunc
ah iiiia mucronibus spioetam Dominant. (Scaligar, Poetices,
1. 1, cap. 48.)
65i
EPLNETTE
I 583. — Unaspinetaconlaintastaturad'avolioet d'ebeno,
coperta di velluto nero fodcrato di raso uero, hilta piena
d'imprese d'argento, cive lune, archi turcbassi con un
arme nol mezzo al coperchio quadra con crocc e smalto
turchino con una corona dorata sopra; dicono essore di
madama de Tampes, con la sua cassa di corame nero. (Inv.
del cardinale Luigi d'Esté, p. 43.)
1611. — Espinette. — A pair of virginals. (Cotgrave.)
1690. — Espinette. — Elle est composée d'un coffre de
liois le plus poreux et le plus résineux qu'on peut trouver,
d'une table de sapin qui est collée et appuyée sur des
tringles, qu'on appelle sommiers qui posent sur les côtés
qu'on appelle parois. — Les ouvriers appellent le mancbe
une petite proéminence qui s'élève au-dessus de la table
et qui semble en continuer le corps, parce que l'on y met
autant de chevilles qu'il y a de cordes qui l'ont le même
effet que la queue du manche fait à l'égard du luth et des
autres instruments.
L'espinette joue par le moyen d'un clavier composé de
A'i touches qui t'ont sonner les cordes par le moyen d'une
pointe de plume de corbeau dont il (le sautereau) est
armé. Les .'!() premières cordes sont de léton, les autres
plus déliées sont d'acier ou de fil de 1er. Elles sont tendues
sur 2 chevalets collés sur la table. — La figure de l'espi-
nette est d'un quarré long ou parallélogramme large d'un
pied et demi.
Onadjouste quelques fois au jeu fondamental de l'espi-
nette, qu'on appelle jeu commun, un semblable jeu à
l'unisson et un autre à l'octave, pour en tirer plus d'har-
monie. On les joue ou séparément ou tous ensemble ce
qu'on appelle double ou triple espinette. — On y joint un
jeu île violes par le moyen d'un archet ou de quelques
roues parallelles aux touches qui pressent les cordes et font
durer les sons tant qu'on veut. On les renforce ou on les
affoiblit selon qu'on les presse plus ou moins.
Le clavecin est une espèce d'épinette dans une autre
disposition de clavier. (Furetière.)
ÉPINGLE. — Des documents assez nombreux
relatifs aux épingles et à leur principal emploi, c'est-
à-dire aux ajustements du costume féminin, il ré-
sulte que, dès la fin (lu xm* siècle, on en faisait un
ornement en appliquant sur leurs tètes des chatons
avec pierres fines ou simples verroteries. Un dessin
tracéen marge d'un manuscrit du Livre des métiers
de Paris (fig. A) sert de commentaire graphique au
texte des statuts des bouti iers de cette ville, el pré-
sente lapins grande analogie avec une boucle hexa-
gone du \iv siècle reproduite page 182. Mous devons
en outre à la libéralité de M. Louis Garrand plusieurs
Ivprs d'épingles façonnées qu'il a recueillies dans
les sables de l'Arno ; l'une d'elles (flg. B), en laiton,
a la tête terminée comme certaines dagues du
xv" siècle, l'autre en argent (fig. G) esl surmontée d'un
A-:::.v.a
Q
\ i. 1800. - Épingle el tète d'épingle tracée» en marge
iln me. \< . 0 860. Biblioth. flichel uni . fondt de Sor-
tie, i ISS, B, n\ ■ Épingle en laiton. —
C [utre en argent d létechalonnéed'un grenat, app à
i auteur.
chaton sertissant un grenat. Il y avait aussi des
épingles d'or à tête ornée de joaillerie pendante.
Les épingles communes, dont la forme ancienne ne
présente d'ailleurs rien de particulier, étaient faites
de laiton et deux textes, l'un de 1378, l'autre de
1634, nous apprennent que l'emploi du fer blanchi
était considéré comme frauduleux. Au xiv siècle
on recherchait pour leur qualité les épingles an-
glaises; mais les épingles de Paris, déjà mentionnées
au xv° devinrent les plus renommées à la fin du
xvi* siècle. On les appelait épingles de la reine
parce que les paquets étaient timbrés des armes de
la souveraine régnante; cent ans plus tard cette
fabrication tombée fit de nouveau place à celle de
l'Angleterre.
L'achat des épingles étant presque toujours consi-
déré comme une menue dépense, on a donné leur
nom soit aux frais accessoires de la toilette des
clames, soit aux profits stipulés en leur faveur à
l'occasion d'une vente.
V. 1260. — Les aguilles dont il (les dames) attachent
leurs guimples, les espaingues elles mireours. (Lemireour
du monde, p. 80.)
V. 1300. — 11 fu accordé et ordené du eoncentement et
volonté de tout le commun du mestier des boutonniers de
la ville de Paris... Des espingles perrées et boutonnées et
des chatons auci de laton perrés à 2 pertuis, que les per-
tuis soient bien drois perciés afin que l'aguille y puisse
passer légièrement, et que les chatons et les espingles
soient perrées de voerre de Montpellier, ou cas que l'en
en pourroit trouver à Taris, car autre voerre n'i est pas
soulfisan...
II. (Jne les espingles et les chatons soient rongnés afin
qu'ils tiengnent bien.
It. Que toutes les euvres soient souflisant.
lt. Que toutes les hantos (tiges) soient rcdeleltes, bones
et soul'iisans à chascune euvre selouc sa longueur.
II. Que toutes les ouvres soient soul'lisainincnl gratées
dessous. (Ad <l il. ii u Livre desmétiers de Paris, Bibl. nickel.,
ms. 350, lils de Sorboune, l'° 141 v°.)
1378. — Les jurés espingliers do Paris prindrent en
l'ostel de Jehan Biton, espinglier, des espingles de fer
blanc OU blanchies de fer à grosse tête... et dit le préVOSt
de Paris que elles n'esloient pas bonnes ne loyales à faire
ur vendre
f» 97 v°.)
V. 1380
à Pans. (Bibl. Richel. fds lot., ms. 12811,
J'ai iiiantiaux fourrés de gris;
J'ai rliapiaux, j'ay biaux proffls
Et d'argent mainte épinglette.
(Eust. Deschamps, Edit. Grapelet, p. 87.)
4 Jehan le Braconnar, espinglier, pour A mil-
liers de petites espingles pour l'atour de lad. dame (la
reine), au pris de I - s. le millier,
A lui pour 1 milliers de largues espingles pour l'atour
d.- i.ni . dame, au pris de 8 s. p. le millier, (8" Cple roy.
de Guill. Brunel, P 178.)
1387.
\IV Jelnu dos épiat/Hersile l'aria, d'après forgeais.
l'Ivmbs historiés.
i39i. — (\u mome) pour s cents d'espinglei courtes
de la ii l'Angleterre pour porter devers lad, dame (te
roino] nour l'i le on chief, IS s. 8 d. p.
A loi poui i tnilllei d'. mires ospinglet de la façon
'i \n Lu i ie .m pi i de |S s. pour le millier.
- milliei d'e pingloa communes... i l'atour do ohiof
de lad, dune au pi i de 8 s. p, la millier.
ÉPONGE
655
3 milliers d'espingles fortes de la façon d'Angleterre au
pris de 12 s. p. le millier. {Fragment de Cpte roy.
Poupart, i' - v.)
1402 — (Au même) pour la royne un cent de longues
espingles à lemplettes, 20 s. - Pour autres plus
courtes à 12 s. le cent valent 30 s. - Pour 300 autres es-
pingles un pou mendres i 6 s. le cent valent 18 s. — Pour
un millier d"autres e pin tes' à altourner, 20 s.- Pour
un millier d'autres plusmendresà 12 s., et pour 300 petites
àatachier cueuvrechiefz, 3 s. p., pour tout 109 s. p.
3 milliers de longues espingles a la façon d Angleterre
pour atourner, au pris de 20 s.lemUlier, 60 s. p. Argen-
terie de la reine, 10' Cpte dHemon Raguier, l 103 v.)
1403 — i Jehan Clerbourt, orfèvre, pour avoir fait
pour la royne 3 espingles d'or à 9 grosses perles, s
a chascune un Y et 3 besans d'or, pour tout i 1. I- s. p.
(/(/., 1" Cpte de J. Leblanc, P 27 V.)
1405 — Pour un millier d'espingles pour servir à ten-
dre les enappeaulx es estuves de l'ostel de la royne à la
porte Barbette, quand le duc de Bretaigne s'estuve, 10 s.
(3' Cpte du même, I 120.)
I 43$ — Acus de argento cum lapide in capite, ad usum
palîi pontiDcalis. {Très, de S. Pierre de Rome, p. 55.)
I4BI. — (Pour la duchesse d'Orléans) un quarteron de
grosses espingles à trousser et à mettre es bourrelets. {Arch.
Joursauvault, n° 033.)
1454 _ a Pierre Aliaumie, espinglier suivant la Cour,
pour s grandes espingles d'atour par lui faites et livrées à
lad dame, 5 s. t. (Argenterie de la reine, l" Cpte de
j. Bochetel, f 82.)
I 468 — Au duc, pour distribuer à son plaisir, 6000 1. —
A la duchesse pour ses espingles, 500 1. {Cpte de la tré-
sorerie de Bretagne, Bip. Lobincau, t. II, col. 13io.)
1474. — Une grant espinlle branlant d'or. (Inv. de la
Ctessede Montpensier, p. 10.)
,430. _ a Guill. Du Jardin, tappissier... pour 2 mil-
liers de grosses espingles pour atacher des rideaux et
autres choses pour lad. chambre, 12 s. t. (D. d'Arcq, Cptes
de Vhôtel, p. 386.)
1488. — Pour uns millier d'espingles moyennes ren-
forcées et ung carteron de grosses espingles à houzeaulx,
pour servir aud. Sr. (le roi), tant en sa chambre que a ses
habillemens, 7 s. 6 d. (0= Cpte roy. de P. Bnconnet,
f "205 V.)
1496. — Pour 0 miliers d'espingles et petiz gamyons
blancs pour mad. dame, au pris de 6 s. le milier, l'un
portant l'autre, 30 s.
Pour 3 miliers d'espingles de Pans pour mad. dame et
pour mademoiselle, 30 s. (dépenses de la Clesse d'Angou-
léme, Biblioth. Bichel., ms. 8815, F Si v et 31.)
1530 — 1 spinetra de auro, 3 eorum cum lapidibus
preciosis'.— It. 2 spinetra argenteaet "2 moniliaargentea.
(Inv. de la Cath. d'York, Monast. Anglic, t. III, p. wo.)
1538. — Une petite chesne d'or à pilliers, garnye de
3 petites espingles d'or pour esmorcher hacquebute.
(Arch. J, 00-2, liasse 961, pièce -237.)
1560 — 3 milliers d'espingles, lestes regratées, à
pointe fine, à 20 s. t. le millier (3° Cpte roy. de David
Blandin,i° 127 v°.)
1585. —A madame de Mauléon, 600 1. t, pour ses
espingles à cause du contrat passé par S. M. avec le Sr de
Mauléon son mari, de la vente de ta forêt de Barrousse.
(Cptes de la Cour de Navarre, Rev. d' Aquitaine, t. Ml.
p. 117.).
1593. — Espingles fortes de la royne, 10 s. le millier.
— Fortes, teste ronde, 12 s. le mill. — Menues et mor-
guettes, 8 s. — Menues, 8 s. (Tarif du comtat Venatssm,
p. 386.)
1634. — Aurait vendu des épingles, lesquelles croyant
qu'elles fussent bonnes et marchandes, il les aurait trou-
vées qu'elles n'étoient que des épingles de fer blanchi, la
vente et usage desquelles sont prohibés en cette ville et
autres de ce. royaume (Arrêt de la Cour de Bordeaux,
Rec.des statutsae celle ville, p.
ÉPINGLIER. — On ne saurait préciser la forme
do l'épinglier du moyen âge. Les textes anciens
prouvent que c'était tantôt une boite ou étui comme
celui de la page 611 au mot Éguiller, tantôt une
pelote ou quelques découpures d'étoffe renfei
une gaine et suspendues à la ceinture. Voyez
p. 16.
i360. _ No 70. -2 espingliers batus à or, à un lion de
pelles d'une part, et d'une aigle d'autre.
n 110. -Une boîte d'argent à mettre espingles a la raçon
d'une poire. (Inv. de Jeanne de Boulogne.)
1361 —Un coussinel où il y a tout plein de grosses
espignes d'or. ande de Bar, extr. Dehaisnes,
p. 112.
1372 — Unespinglié d'argent doré pesant demi marc,
prisé 2 Ir. d'or. (Testant, de Jeanne i'Evreux, p. 13J.)
V 1380. Kspingliers taillés à esmaux.
(Eust. Deschamps, Edil. Crapelet, p. -
1383 — \ Marguerite, pour led. mariage... une
bourse, un coustel, un espinglier, etc. (Du Cange, V l< ron-
teria.)
1474.— Une tablète ou espinllier garny dor. (Inv.
de la Ctcsse de Montpensier, p. 12.)
1483 — Ong coffre de chiprès de grandeur d'un pyé
et demy, fermant à clef et ouvré par le devant, on quel
a esté trouvé ung espinglier de drap violet, ung escne-
veau de layne i jonchez. (Inv. de Charlotte de
Savoie, p. 356.)
V. 1492. Recouvrer fault en l'hostel d'ung mercier
Et bien choisir dedans sa mercerie.
Pour quelque pris qu'on puisse apprécier.
Ung tabouret qu'on dit un espinglier,
Pour niieulx estre ma maislresse assortie,
La ceincturette en doibt estre garnie :
C'est des utilzl'ung qui fault prep
Espingles fault pour les dames parer.
Cest espinglier doit avoir couverture
D'un beau drap d'or pour princesses servir:
De drap de laine doit estre la bordure,
Pour des espingles recepvoir la poincture.
(Oliv. de la Marche, Le parement des dames, eh. 10.)
1503.— Des espin-'ues d'argent, ung coffrin de fera
espingues. (Cptes de .X.-D. deNoyon, La Fous, Les artistes
du Nord, p. 50.)
1514 — One espinglier de velloux cramoisy. — Ung
espinglier partv" de velloux cramoisy et de satin broche
vert. (Inv. de Jeanne d'Albret, p. 97.)
1 565. — Ung espinguier de velloux et ung estuy garny
de pignes d'yvoire. (Inv. du chat. d'Orudour.)
1635. — Epinglier, coussinet à piquer et tenir épin-
gles. (Ph. Honet.)
ÉPISTILLE.— Membre d'architecture.
,548 _ Au droict de l'épistille aura (le pupitre de la
chapelle de Sainl-l'.eruiaiu) 2 coulonnes qui porteront le
sunercille au droict de la poultre, et par dessus iceulx
enistille et supercille, sera érigé les sofores qui seront
entaillez de fueillaiges aux devises du roy, et au milieu
d'iceulx seront les armoiries du roy garnye de leur ordre.
(Laborde, CJpfes ''''■"' '"<'"»• du roi, t. II, p. 317 i
ÉPONGE.— L'usage de ces zoophytes de la Médi-
terranée remonte en Italie à l'établissemenl des
colonies grecques. Au moyen âge, nous ne la rencon-
trons qu'une seule fois dans les textes, et c'est seu-
lement à L'époque de Louis Ml que les éponges
commencent à figurer parmi les objets de toilette.
V 1360 — Recipe ligni brasilis quantum volueris...
in vase viireato, et super pone de çlara ovorum bene
fraeta cum spongia marina. (L arte délia mimatura. Edit.
Salazaro, Rubr. 121.
isoi — Un coffre couvert de veloux verd, où estoil
dedans ce qui s'en suit. Premièrement 1 mirouers enchas-
sei en argent doré, 3 pots où estaient les éponges et les-
siv;,v l'archiduchesse d Au-
triche Cérém. frant .. t. II, i>- 734.)
,556 — Peur 12 grandes esponges pou servir à nec-
lover les corsets de madame, à 6 s. l'une, 60 s. (Dépenses
de la diich. de Ferrare, l I.)
1560 — V Jehan Précontas, barbiei el varlet de
chambre dud Sgr (le roi), pour une douzaine d'espouge
656
EPOUSSETTE
pour servir à frotter la leste dud. Sgr, à 12 s. p. Et 50 s.
pour 2 brosses aussi pour servir à trotter la teste d'icel-
lui Sgr, garny de cuir de Levant doré à compartimens.
(3* Cpte'roy. de David Blandin, î" 57.)
EPOUSSETTE. — Tout objet faisant, pour le net-
toyage, l'office d'un plumeau, d'un torchon ou d'une
brosse.
1483. — A Jehan Pavillon, garderobe de lad. dame,
pour plusieurs verges, espousettes, descrotoires et antres
mises, 25 fr. (Dépenses de Charlotte de Savoie, cxtr. p.
Leber, t. XIX, p. 251.)
1496. — Pour 5 aulnes et demye toille pour faire
sacz etespoussetes pour les mulets de mad. dame, an pris
de 2 s. l'aulne, 11 s. (Dép. de la Ctesse d'Anqoulème,
lliblioth. Richel., ms. 8815, f 57.)
1561. Unes espousettes garnyes d'argent esmaillé de
viollet. (Inv. du chat, de Pau, f°'6"2 v°.)
ÉPREUVE. — La crainte du poison a très long-
temps maintenu à la Cour des rois et des princes
l'usage d'éprouver les mets ou les boissons par des
moyens appuyés sur des croyances sans fondement.
Les derniers vestiges de ces singulières coutumes ne
se retrouvent plus définitivement qu'à l'état de tra-
dition ou mieux d'étiquette et les mots épreuve, essai
ne s'appliquent plus qu'à de simples tasses à dégus-
ter les vins.
L'épreuve des xtv et xv° siècles est, dans sa forme
la plus riche, une pièce d'orfèvrerie montée sur pied
et souvent terminée par une branche de corail; des
tiges de métal donnent naissance à un feuillage ciselé
ou entaillé, agrémenté de pièces de joaillerie et d'où
pendent à des chaînes les pierres contre le venin
telles que crapaudin.es, serpentines, jaspes, agates
et aussi des langues de serpent qui en réalité sont
des dents de requin; et par-dessus toutes ces choses
de la corne de licorne, c'est-à-dire des fragments de
défense de narval.
Indépendamment de cet ensemble qui constituait,
i proprement parler le languier, on accrochait à
l'anse on au couvercle des pots, des chaînettes au
bout desquelles une pierre d'épreuve trempait dans
le liquide ; pour les aliments solides, on tenait en
réserve d'autres pierres pareillement sus] lues,
faisant essai parle simple attouchement. Essai et
épreuve étaient une même chose. Nous renvoyons à
titre complémentaire au premier de ces mois. L'im-
portance comme la durée de ces inutiles pratiques
justifiera l'abondance de nos citations.
1360. — Un grant espreuve séant aussi comme sur un
chandelier, fait en manière d'arbre, et ou milieu de
l'arbre un grant camahieu à un visage, et au bout des
branches de l'arbre a plusieurs langues de serpens et
pierres pendenz à chènettes et est tout doré et le pié semé
d'esmaux, pes. en tout 10 m. 6 o. 18 d.
Un autre grant languier séant sur un pié doré, et un
grant chastel au milieu de l'entablement, doré et esmaillé,
a maçonnerie et à petites salières au costé du pié. Et sur
le chastel dessus nommé à un arbre à fueilles, et séant
au bout des branches plusieurs langues de serpenz, pes.
en tout 13 m. 6 o. 7 d.
Une espreuve d'argent dorée, dont le pié est sizelé à
fueilles de vigne, et sur le pié a 3 esmaux rons enlevez,
esquels a serpentelle et autres bètelcttes; et en 8 parties
sur le pié a 8 pierres dont il y a 5 grenas, une loupe, une
amétiste et un péridol, et dessus le pié a une jambe à un
pommel à 0 esmaux en losanges, et dessus la pommète a
une salière en manière de rose, et du milieu part un
arbre de coral vermeil ou quel a es bous 13 langues de
serpent et 12 pierres pendans de plusieurs manières, et
ou pié de l'arbre a un camahieu d'un costé et de l'autre
une onique. Et poise en tout 2 m. 7 o. 13 d. (Inv. de
Louis d'Anjou, 296,297,520.)
1380. — N° 510. Esproba de coralho et linguis serpen-
tum, cutn pede argenti deaurati, multurn pulcra, cum ar-
mis domini [Guill. de Beaufort]. (Inv. du chat, de Cor-
nillon.)
1391. — Pour avoir ressoudé la tressure d'une petite
manette d'argent pour madame de Touraine... et pour
l'espreuve d'or d'icelle manette où il a de la licorne; pour
y avoir fait et mis 3 petites feulles d'or en manière de
pourfil pour tenir lad. licorne. (3" Cpte roij. de Ch. Pou-
part, F 81 v°.)
1396. — Une espreuve d'or pendue aune ebaynète
d'or et un annelet; et y a à l'un des bous une Heur de lis
taillée d'une part et d'aultre, et au bout d'aval garnie
d'une pièce de licorne. {Inv. du duc d'Orléans, P 24 v°.)
1416. — Une espreuve d'or où il a plusieurs langues
de serpens, unicornes et autres pierres contre le venin et
attachées à petites chayonnettes, pes. ensemble 1 m. 2 o.
16 est. et demi. — 75 i. t. (Inv. au duc de Berry, n"656.)
1454. — l'orgie et fait de 9 gros d'or aloy, les garni-
sons et enchasseures de 3 serpentines et demie pièce de
licorne à servir d'espreuve à toucher sur les viandes de
lad. dame (la reine). Lesd. enchasseures pendans à cliay-
nons d'or. (Argenterie de la reine, V Cpte de J. Boche-
tel, t" 71.)
1457. — Une grande langue de serpent. . . pour mettre
en une espreuve à mettre sur table.
Une espreuve d'or garnie de 11 pierres pendans à
1 1 chainectes d'or, au dessus delà quelle espreuve y a une
4 piécel d preutii monlèetau \\i i. a, h. Langue de terpenl (Naltonungen) portant en det
C. Jaspe jaune, D. Ja*pe héliotrope. K. Hématite. App. d l'auteur.
la date île 1575.
ESCABEAU
657
grosse pierre jaulne. Et y doit estre mise lad. langue i!e
serpent cy dessus. (Inv. des joyaux des ducs et duch.
d'Orléans, f< 9 V.)
1464. — l'ait Schaisnetteset 2 annoietz d'or, l'une pour
pendre une pierre serpentine et l'autre pour pendre
une pierre crapaudine que le roy NdS. a fait mettre es
potz d'argent dedans les quelz on mect le vin de sa bou-
che, 40 s. 2 .1. t. i3" Cpte roi/, de Guill. de Yarije, P 76.)
1506. — L'nc espreuve d'argent doré faicte en façon
d'abre en la quelle a un luysart d'argent duré aiant ung
jaspe enchâssé sur le dos. Et y a une langue de serpent
enchâssée et une pierre rouge avec 2 escussons pendans
sans armes et plusieurs chatons pendans es quels n'a
riens. Pes. ensemble 1 m. ti o. .') gros. {Inv. d'Anne de
Bretagne, 236.)
ÉPURE. — ■ Les épures destinées à servir de pa-
trons aux tailleurs de pierre ne se traçaient pas tou-
jours sur des planches comme dans l'exemple suivant.
11 existe encore dans nos églises de France plusieurs
restes de cette géométrie du moyen âge gravés sur
des dallages aux xui' et xiv» siècles. Les épures
qu'on voit encore au dessus des chapelles de la ca-
thédrale de Limoges ont été publiées dans les Annales
archéologiques de Didron, t. VI, p. 139.
1384. — Journées de charpentiers qui ont ouvré and.
palais (de Riom) à planer les lieyes (ais) dessusd. et aussi
6 autres heys de sapin coudre ensemble, sur les quelles
se trassit la meilleure des pourtaux de la sale entrer en
la chapelle et en pluseurs autres chouses. (Cpte des bâti-
ments du duc de Berrg, P 24-.)
ÉQUIPPART. — Outil de pionnier et de mineur.
1400. — A Adam(manouvrier) pour 6 journées aud. pris
(2 s.) valent 12 s. p. Et à eulx tous Iles terrassiers) pour
2 esquippars qu'ilz ont livré à ce faire, 12 d. p. (Cpte de
la chapelle S.-Pierre-en-Chastres, p. 58.)
V. 1400. — Pour miner... mille pelles de bois, 400
équipais pour vuidier eaue. (Christine de Pisan, Livre des
faits d'armes et de chevalerie.)
1 404. — Les quelx pionniers ou fossoeurs qui ouvraient
es fondemens d'une des tours cornières... se mirent à
défense de leurs esqueppars et boyaux. (Arch. JJ, 158,
pièce 418.)
ÉQUIPEMENT. — Si incomplètes que soient nos
deux citations, elles peuvent néanmoins donner une
idée sommaire de l'équipement d'un corps d'armée
aux XIIIe et xlV siècles.
I 280. Là veissiez tant bel escu bouclés,
Et tant vers baumes et tant baubers safrés,
Et tant pignons en ces lances fermés,
Et tant espiex trençans et afilés,
Et tant glaive et tans brans acérés,
Et tant destrier bauchant et pomelés.
Cornent buisenes, s'ont leur grades sonés,
Ces cors d'ivoire ont hautement cornés.
(Rom. d'Aliscans, v. 3511.)
1383. Moult fu grande li os au prince des Galois,
Trompes et chalemies et cors sarrazinois
... Là peust-on veuir banières à orfroi,
Ensengnes et pennons, mules et palefrois.
Et les cbevaus couvers jusques au sablonnois,
... Chargiésont li sommier, aussi sont li harnois,
A clu"'s et à charrettes amainent à explois,
Tentes et pavillons et riches arcs turquois,
Bombardes, ars à tour, espées et espois.
(Chron. rimée de Du Guesclin, t. I,p. 388.)
ÉQUITATION. — Tandis que les femmes du
peuple, et souvent les bourgeoises, chevauchaient à
califourchon, les dames nobles adoptèrent L'usage
du panneau ou siège à trois côtés an bas duquel les
pieds reposaient sur une planchette. Celle attitude
obligeant, pour se conduire, à tourner constamment
la tète, n'était ni commode ni gracieuse. Elle avait
néanmoins, comme le prouverait le texte de Mous-
C-LOSSAIRE.
trelet, un certain caractère de gravité, niais insuffi-
sant dans l'espèce; aussi voyons-nous en 14541a reine
.Marie d'Anjou assise sur des coussins et posée en
croupe derrière un cavalier, vraisemblablement le
roi Charles VII. Ce lui Catherine de Médicis qui, au
rapport de Brantôme, imagina la première de se ser-
vir de selles à corne retenant la jambe droite pliée
sur l'arçonnière de devant et plaçant le corps paral-
lèlement à celui du cheval. Dans un compte de
l'écurie de la reine, l'argentier mentionne en 1561
la fourniture d'un étrier à barbacanc (Voy. ce mot),
c'est-à-dire couvert et destiné à maintenir en place le
pied gauche.
1408. — Maître Pierre Paul, docteur en théologie,
chevauchoit très souvent en habit de docteur avecque
led. cardinal parmi Paris, tout d'un coté comme chevau-
chent les nobles femmes. (.Moustrelet, 1. I, ch. 49.)
1450. — .Maintenant elle dit que elle a un estref trop
long et l'autre trop court, puis dit que le cheval trotte
trop dur. (Les quinze joies de mariage, p. !)9.)
1454. — Pour avoir fait 2 coussinets en façon d'un
siège d'une selle de cheval, garny de feustre, cuir et toile...
pour asseoir et attacher au derrière de la selle sur la
croppe d'un cheval, pour le service d'icelle daine lia reine)
à aler plus aise à cheval derrière ung homme, 55 s. t.
(Argenterie de la reine, l" Cpte de .1. Bochetel, P 124.)
1580. — Elle étoit (Catherine de Médicis) fort bien à
cheval et hardie et s'y tenoit de fort bonne grâce, ayant
esté la première qui avait mis la jambe sur l'arçon, d'au-
tant que la grâce y estoit bien plus belle que sur la plan-
chette. (Brantôme.)
ERMINE. — On trouvera au mot Fourrure les
détails relatifs à Termine. La comparaison des prix
et autres documents admettent sous celle rubrique
tous les développements que comporte l'usage ancien
des fourrures. Il suffira ici de prouver par des textes
que presque toujours Termine dite arminée ou mou-
chetée se préparait avec des pinceaux de laine noire
de Nice ou de Lombardie.
I 455. — Fourré de 450 bestes de menu vair une robe
faite de 5 aulnes de veloux nuira tiers poil (pour madame
Madeleine de France), et les paremens d'icelle robe de
6 douzaines et demie d'ermine, pour façon de fourraige,
36 s. 6 d. t.
Pour cuir de mouton et mouchetés noires à asseoir et
moucheter les paremens de lad. robe, 20 s. — Pour cuir,
façon et mouchetés ensemble, 47 s. 6 d. (Argenterie de la
reine, i" Cpte de J. Bochetel, f 57.)
1541. — Demye douzaine de peaux (noires] de Nyce
pour moucheter le manteau royal qui a servi aux espou-
sailles de madame la princesse de Navarre, à 40 s. t. la
pièce. (13"6>(e roy. de Xic. de Troijes, P291.)
1561. — 2 hermines, une avec une teste d'or esmaillé
de blanc et la chesne de blanc et noir. Et l'autre de panne
de soye avec une teste de gez couverte d'or et la chesne
esmai'llée de noir. [Inc. de Marie Muait, p. 12.)
1607. — Fourré d'hermine un lange de velours jaulne
paille pour sarvir à l'enfant de la royne, auquel a esté
employé 450 dus d'hermine à 50 I. ie cent. 22,"> 1. —
Pour les peaux de Nice noire qu'il a falu pour moucheter
lesd. hermines, 12 1. (Cpte roy. de P. Leroux, P 21 \ ».)
ERZÉROUM (TISSUS D'. — Il 58. - Dans cette con-
trée d'Erzéroum. Bitlos et dans les environs on trouve les
feutres d'Arménie qui sont fabriqués à Salmas. Les cous-
sins les petits tapis de pied d'Arménie si 'finies, les
voiles de lin teints en noir dits sabani, ceux connus sous
),, U(, m ,!.• ina'aril'at, ri les serviettes qui -r fabriquent à
Heia-Farekin, et qui sont d'un'' incomparable beauté.
(Géographie d'Edrisi, t. II, p. 326.)
ESCABEAU. — Petit banc sans appui, donl les
jambes sonl reliées par une ou plusieurs traverses li
dont un exemple est donné au mol BASSET. I.'esca-
12
658
ESCABEAU
lieau pliant ou à tenailles est monté à X comme l'in-
diquent les deux figures ci-joinles.
XV« s. — Escabeuu.i à tenailles, extraits par Willemin
de divers manuscrits français.
1485. — En la cliambre tics dames doit avoir une oliairc
à doz emprez le clievet du lict, couverte de velours ou
d'aultre drap de soye, ne cliault de quelle couleur il soit;
niais le velours est le plus honorable qui le peut recouvrer.
El au plus près de la chaire y aura place ou l'on peut
mettre un petit banc sans appuis, couvert d'un banquier i
et des carreaux de soye ou aultres, pour s'asseoir quand
on vient voir l'accouchée. (Aliéner de Poitiers, Les hon-
neurs de la Cour.)
1 56 1 . — (Parmi les lit) objets composant un petit
ménage d'argent.) Cng petit escabeau d'un poulce de hault.
i Inr. du citât, de Pau, V 51 v°.)
1588. — Un petis escabeau qui se plye, de vellours
cramoisy fort uzé. (Inv. du prince de Coudé, p. 150.)
1607. — Pour demie douzaine d'escabeaux à tenailles
et demie douzaine de tabourets pour asseoir les femmes,
el une chaire pour asseoir la nourrice (du duc d'Anjou),
lîli I. (Cple toi/, de P. Leroux, I -1.1.)
16 13. — 6 escabeaux ployants, de bois de noyer,
painlz en rouge, garnis de vellours cramoisy rouge et
garni/ de franges de soye et d'or, prisé ensemble, 60 1.
(Inv. de Charles de Bourbon.)
1627. — 2 grands escabeaux faits en forme d'escaliers,
servant i mettre les corps saints sur le grand autel.
(Visite del'égl. de la Mtijnr, extr. .firqueiiiin, Arch. des
Soc. sav., 1806.)
ESCABIS. Estadis. — Étoile de soie à ondes ou
moirée, tabis.
1416. — N° 72. — D'un ciel d'une chambre d'escabis
d'un personnage da homme ou milieui semé de
plusieurs orengiers, chesnes, pins et chasteigners 'i rains-
, . de mesmes.
,N ti7:i. — Une houppelande d'un estabis violet, à la fa< on
de Hongrie, a petites manches ouvertes fourrée de
martre cebelines, pourfllée de bièvres. (/nt). du duc de
Berry.)
ESCAFFIGNON. — Soulier léger, escarpin ou pan-
toufle. L'escaffignon des cordonniers avait une em-
pei 'm' de maroquin ou de vache avec contrefort et
accessoires de basane; il se fabriquai! tout en liasane
enfants. Fait de drap on de toile, c'était une
o de chausson porté bous les bas-de-ebausses
ou dans des bottes. A l'église, on a appelé escafBgnon
la chaut jure liturgique des évéques.
1413. — i ii escaflnon noira en ses pieds. (Journal
,1 un bourgeois de Parti, p. 614.)
1463. — l aulne On drap tanné de Rouen délivrés au
chaussetier du roj nonrfal t tailler 6 paire de chi
•'i 12 p ifllgnoii | r Icellui seigneur, 10 I. 5 s. i.
: Cplt roy. de Gui " de Vayi e, * 1 1 »».)
i486. — Le i. cord nniei i ne i rronl Pain
i caffli 9 i ivels, de ba anne gra o ne corroyée
e ■ ■ il'1, i poui petits onfi u pour gen i qui <
m il sus in'/, "u qui le i equoi i onl en avoir pour lour
plai ance '■! voulonté. (Stal. àei cordonnier» el miû
de Troyt Ri - de i Ordonn., t, \i\, p 650.)
1488. — Que nul cordonnier ne face solliers ne escaf-
fignons noyrs en rivets, sinon de vache ou de courdoan,
sauf et excepté que eu les orlès et contreforts et faulce
portes, que pourront mettre cuyr de moston ou aultre.
(Stat. des cordonniers de Limoges, t. I, p. 154.)
1489. — Art. 12. Ne pourront user lesd. maistres de
cuir de basant engressé à faire snulliers ne autre ouvrage,
fors en botines justes es quartiers de derrière, mais en
pourront user sans gresser à faire escaffignons, botes
fauves ou autres semblables. (Stat. des cordonniers mé-
gissiers de Saumur, Ordonn., t. XX, p. 1 Î7.)
1565. — 4 sandales et ung escafignon de drap d'or fin
servant aux évèques. (Inv. de la Sainte-CItapelle de
Bourges, 104.)
1 593. — Pour une paire de scafignon de maroquin
doublez de fourrure blanche, pour mettre au dedans des
bottes, cy 2 esc. (Cple de l'argenterie du roi.)
1 606. — Escaffignon se prend, ores pour une espèce
de soulier à simple semelle, de cuir subtil et délié, si
qu'estant chaussé il semble estre colé au pied : et ores
pour un chausson de toile qu'on porte dans les chausses :
Calceolus lineus. (Nicot.)
ESCAFOTTE. — Coquille ou récipient de forme
concave.
1361. — 12 escafotes d'argent, 9 s. (Testam. de Michel
d'Avesnes, Arch. de Tournai, extr. Dehaisnes, p. 437.)
1393. ...Et s'ai moult souvent
Tamisié en une escafotte
La poudrette parmi ma cotte.
(Froissart, Poésies, ras. f« 85 v.)
1549. — Une escafecte d'argent à mettre le sel en fai-
sant l'eaue beniste. (La Fons, Gloss. ms. d'Amiens.)
1617. — Un grand plat chandelier à jour avec une esca-
fotte en hault et un chandelier en bas, pour mettre auprès
de son lit...
16 escaffottes et une plus grande avec une chainette
d'or esmaillé de blancq et de bleu. (Inv. du chat. d'En-
ghien, Annales du Cercle archéol. d'Enghien, 1. 1, p. 432
et 460.)
ESCALE. — Vase, tasse avec ou sans pied. Voyez
Caillier.
1342. — Ore vous falent hanaps d'argent, d'or et de
madère, escales et coupes, hanaps sourorés, hanaps à
piet et godes. (.Mirlielant, Le livre des métiers, p. 5.)
1361. _ (no escale (à) couvercle, sur un piet à biestes
et gens armés et 2 autres escales à couvercle, sur pies ;
une autre escale à couvercle sans piet, pes. :io m. [Joyaux
engagés par le t'.ie de Flandre, Arch. du Nord, Chambre
des Cptes de Lille, II, 1596.)
1362. — Pour un sailli, i-. 6 escuelles et 21 escales
d'argent, 211 L 6 d. (Achats par le même, extr. l)c-
1 1 ; 1 1 nés, p. 113.)
ESCAME. — Table, et plus souvent banquette,
escabeau, tabouret.
1324. — Pour 2 larghes escames pour mengier mis les
DOviSces 'd lis mesquines, 0 s. le pièce. — Pour 2 bas ban
pour s, u- entour les escames dessusd., 2 s. le pièehe. (2°
fit», des dominicaines d'Amis, p. 266.)
1510. — Une escame que on dit ung bang. (Arch. de
Douai, Reg. aux testam., i" 189.)
ESCARCELLE. — Portée à la ceinlure jusqu'à la
lin du \vi siècle, l'escarcelle ne paraît pas s'être dis-
linguée des bourses appelées aloières, aumôniôres
■me gibecières, par une for spéciale. La seule
p ,, ticularité notable de l'escarcelle "-i sa ferrure
qui atteinl parfois les proportions d'u uvro d'art,
coi le prouve celle attribuée à Henri II li cata-
in ruée au musée du Louvre sons le n" "iS"2.
1288. .i. garçon mult bien atourno,
nui poi ii- i o ■■!' le! doré
\ i i a sa oainture,
(Amadas el ) doine, v. 1064.)
1557. -- P • la H ' d'avoir monté ung fer d's i ai
KSCLOTOUERE
659
celle faict à la damasquine, pour servir à MfIS. (le roi).
Fourny de doubleure et soye et l'avoir toute, bordée et
garnye de passement, boutions et cordons garnye de
houppe et erespinc le tout d'or superfin et de soye a ,
65 s...
l'our la façon d'une escarcelle de velloux noir, fourny
là doubleure, passement et bouttons et cordons garnis de
houppes et crespines, le tout de Une soye, pour servir à
MdS., 30 s. — Pour ung beau fer noir verny faict tout
exprès pour lad. escarcelle, 20 s. (<]jile roy. de Julien
de Boudeville, f* 26 et 61.)
sans autre vestement fors sa chemise et en esebapin
(Arch. .1.1, 125, ch. 81.)
ESCHE.
Sorte d'amadou.
V. 1600. Escarcelle à ferrure gravée. App. à M. Rc ister.
I 560. — Pour avoir remonté 2 escarcelles de velours,
de lîl de fer pour porter à la chasse, 10 s. t...
l'our 2 grandes escarcelles de chamois pour servir à
mètre les balles et autres besongnes dud. Sgr. (le roi),
70 s. (3° Cpte roy. de David Blandin, (°> 43 v» et 46.)
ESCARPIN. — C'était, au xill6 siècle comme depuis,
une chaussure légère, mais qui ne fut agrémentée
de découpures qu'à partir du xiv" siècle. Rabelais
parle plus tard d'escarpins déchiquetés à barbe
d'ôcrevisse.
I 260. Çauccs de pâlie escarimant
Et escarpins à or luisant.
(Partonopex, v. 10607.)
I 530. — Beaux escarpins deschicquetez à barbe d'écre-
visse. (Rabelais, 1. 2, ch. 12, p. 123.)
I 536. — Ung tiers veloux blanc pour faire une paire
de escarpins (pour le roi), 54 s. 4 d. t. (8° Cpte roy. de
Nicolas de Troues, f" 82 \ .)
ESCHAMEL. — Tabouret. Voy. ESCAME.
1309. — Le seau de la lettre estoit brisié si que il n'i
avoit de remanant fors que la moitié îles jambes de
l'ymage du seel le roy et l'eschamel sur quoy li roys tenoit
ses pieds. (Joinville, p. 21.)
ESCHAPIN
I 180
— Pantoufle, escarpin.
1384.
Tôle dolente hors de sa chambre isist,
Désafublée, chaussée en eschapins ;
Sor ses espaulcs li gisoient li crin.
(Garin le Loherain.)
— Icellui Thévcnin estant en une houppelande
1248. — Ne puel nus soin- l'erbe ne prendre l'eske es
dunes. (Cartul. de Ponthieu, ms. Bibliotk. Richel. 10112,
P 179.)
1388. — Chescun archier que vcult fere à droit son
mestier doit aporter esche, poire et fer pour fere du feu.
(Gaston Phrebus, ch, 77, p. 266.)
1393. — si tu veux faire bonne esche pour alumer du
feu au fusil, pren de l'escume de noyer qui sont surannées.
(Suit la préparation.) ... Et quanton veut alumer du feu,
si en faull prendre comme le gros d'un pois '-t mettre sur
son caillou et on a tantôt du feu ; si ne faull que les ntes-
ches ensouffrées et alumer la chandeille. (Le Ménagier
de Paris, t. 11, p. 264.)
I48S. — Fuiigns. — Isid : Fungi dicnntiir eo quod aridi
ignem acceptum concipiant. Flos enimignis est uiule esca
vulgo dicitur eo quod sit fouies iguis et nutrinientum.
(Cuba, llurtus samt. de herbis, cap. 203.)
ESCHIER. — Rriquet. Voy. FoiSlL.
1393. Et mis en costé moy l'eschier,
Pour tost alumer ma chandelle
Sans moy bougier dessus ma selle.
(Le Ménagier de Paris, t. II, p. 13.)
ESCLAVINE. — Sorte de blouse, faite de laine
grossière, à larges et courtes manches el surmontée
d'un capuchon. Ce surtout de pèlerin servait encore
de manteau de pluie. Sa longueur moyenne attei-
gnait les genoux; l'esclavine était fendue sur les
côtés el quelquefois par-devant.
1230- Charles li rois à la barbe chenue
Avoit sa robe maintenant dévestue;
Une esclavine qui fu noire et velue,
Vest en sou dos sans nulle arresteue,
Son vis a taint de suie bien molue.
Prent .1. chapel de grant roe tmiue.
Et .1. bordon dont la pointe iert aiguë,
L'osi harpe au col qui bien estoit couzue.
Fransois en rient quand l'ont aperceue,
Naynmes s'adoubs par autel conneue.
Naymes s'adoube, li sire de Baivière,
De l'esclavinne qui fut grans et pionnière ;
Son vis a taint de suie de maisière.
Aniluï s'en vont parmi une charrière,
Hueses en/ jambes de diverses manières;
IS'i a celui qui ait semelle antière.
(Gaydon, v. 9769.)
V. 1250. Wistasces li inoigne se vest.
D'une haire et d'une esclavine.
(Rom. d'Eustache le Moine, v. 776.)
V. 1300. — Esclavine. — Sarrabarre, undumentum
Sarraceooruni, gravis est vestis. (Gloses s. Jean de Gar-
lande.)
V. 1330- Il vesty l'esclavine et le palme saisi,
Et avoit durement son viaire noirchi.
...A loy de pèlerin el à povre arnois.
(Hugues Capet, v. 2402 et 2620.)
1549. — Et avant île s'embarquer en nier faut acheter...
une sclavine pour se couvrir et pour dormir à l'air.
(A. Regnaut, Disc, du voy. d'outremer, p. 2.)
1 590. — Il capello (de marinari inglesi) e peloso a modo
di sebiavina. (Ces. Vecellio, 288.)
1606. — Esclavine est une manière de robe longue
jusquesà demi jambe, à collet haut et quarré et manches
courtes, d'étoile groisière, dont les mariniers, matelots et
barquerots usent l'hyver allans sur mer. (Nicot.)
ESCLOTOUERE. — Sorte de filet, traîneau, vanne
de moulin.
1385. — Un engien nommd escloutoire, du quel on
prenl les oiseaux à la nuit. (Arch. .11. 128, pièce 65.)
1393. — Faull faire la deschante du trébuchet, laquelle
se vient assembler aud. vaisseau el l'autre l t aud. seul
(solive) qui porte l'esclotoir ; it. faull 2 potilies pour celuv
660
ESCLOTOUERE
esclotoir,de5piés de long et ungpié de fourniteure (gros-
seur). (Devis du moulin de Croulebarbe, Arch.S, 22, n° 1.)
139 7. — Lesquelz prinrent à un harnois appelle esclo-
louères à prandre oisellès, plusieurs poissons. (Arcli. JJ,
153, pièce 140.)
1408. — L'esclotouère garnye de ses bras et planche et
de une ante. (Arch. S, 22, n° 10.)
1547. — Plus bas à cottes les tonnelles, esclotouères,
retz, filetz, pentierres et autres engins de chasse. (Noël du
Faïl, Propos rustiques, p. 284.)
ESCOFFION. — L'escoffion est, au xvr siècle, une
riche coiffure de femme dont voici deux types, et qui
retient généralement les cheveux dans une résille de
peau, de soie, de lll d'or ou de passementeries agré-
mentées de joyaux. Furetière nous apprend que, à la
fin du xvne siècle, l'escoffion fort déchu n'était plus
admis que parmi les femmes du peuple et les
paysannes d'une mise négligée.
15 17. — 30 suffie de cambraia et orletta, lavorate d'oro
et seta de diversi coluri per lo re. — 20 coppole lavorate
de seta et oro de diversi coluri per la signora rcina.
4-0 seuffie lavorale di seta di piu coluri per la regina. (Inu.
du trousseau de Bonne Sforce, reine de Pologne, p. 255.)
IS38. — Un lict de toile fort déliée, tant bien ouvré
de blanc qu'il n'estoit possible de plus, et la dame seule
dedans avecq son scofion et la chemise toute couverte de
perles et de pierreries. (Marguerite d'Angoulême, Hepla-
méron, 2° journée, nouv. 14.)
1611. — Scoffion. A coyfe, cawle, or bead-tire richly
set with jewels. (Oolgrave.)
1659. — Una seuffiolta d'ormesino, como l'usano in
Francia; Une coiffe ou un escof/ion de taffetas. (Howcll,
Particular Vocab., sect. 31.)
Ép. ilo Henri !.. - Escofflon, air. d'un drageoir de
/""•'"« dite d'Oiron. — Ancienne coll. Soltykoff,
o° 652.
•570. — i,e roy qui la vil (Eléonor d'Autriche)... le
vnagc découvert, accoustréc d'un petit scoffl h d'un
chapeau dessus gara) d'un plumard blanc et en habillement
d'Espagne. (Cérémonial franc., t. n, p. 32.)
1574. — Ung escoffion de toille d'argent, prisé 50 s.
I Inv. di' (Jiivnimilil ,)
1577. - - i.a femme noble (on France) porte sur la tête
un chaperon de velours noir mu l'escoffion de réseau en
ruban d'or ou de suie, nu bien orné de j<>\ \. (Hélât.
des ambassadeurs vénitiens, t. II, p. 559.)
1585. - Ung escofyon de Ml de fauta argent, estimé
7 s. 1; h. [inv. n Monthonnerye.)
1595. - Ung escoflon d'or garni de petites lanse de
' '" lai. Ung auti e c 1 ofion de lil d'argenl avec petites
1 '" ■ de même. Plus austre escoflon de ni d'or et
ni avec lu pettites rouzes d'argent batu. [Inv. de
Jeanne de Bourdeille « Lanmarie, Bibliolh. Riehel. ms.
Coll. de Périgord, n' 06.)
1598. (M. di Bi 1 n 1 Eut 1 • sa belle pari le beau
filon de lo duché 0, toul g y de grosses
i"'1" •'' pierrorlei , (Branl 1, Grand» capitaines, 1. il,
P 881.)
Même époque. — Escof/ion tiré d'un vitrail d'Ecoucn,
d'après Willemin.
I 663. — La plus part des femmes de Cassel portent le
dueil qui est un ornement de teste de toile blanche, et
une mante ou manteau de mesme toile. Quelques unes
portent de petits roquets sur les deux épaules et ont di-
verses coiffures, et dans les petites villes elles portent un
escofion de velours fourré par dehors de peau de chien,
qui se met comme un bonnet. (Voy. de Monconys, t. II,
p. 210.)
1690. — Escofion. Terme populaire qui se dit de la
coeffure des femmes du peuple ou des paysannes, des
femmes coeffées malproprement, (furetière.)
ESCOFFLE. — Ainplo casaque de veneur, à longues
manches, avec ou sans capuchon et généralement
doublée de fourrure.
V. 1230. Ainz vont en bois et en rivières
Et comportent desor lor moffles
Lor coetes et lor escoflles.
(Le dit de S. Leoca.de, Barbazan, t. I, p. 303.)
ESCONSE. — Lanterne sourde destinée à l'étude
et à la lecture des offices de la nuit. L'esconse ma-
niirlle idail le plus souvent munie d'un manche. C'est
sous cette forme qu'elle se confond, au xvi" siècle,
avec le bougeoir liturgique des évêques. Voyez
Absconce.
V. 1248. — Vesci une esoonse qui bone est a moues,
por lor candèles porter argans> faire le poés se vus savés
lorner. (Villard de Bonnecourt, p. 134.)
1300. — Ahsriinsa. Vas sivi' inslriiuM'ulmil in quo
abscondibur lumen in ecclesia.f G/oses ». Jean dr Garlande,
g 65.)
1324. — Pour h esconses d'arain dont ii buis et les
manilles sont île lins, 2 s. I il. le pièche, 18 s. 8 il. (2" niv.
des dominicaines d'Amas, p. 226.)
1340. - Débet eandelas grosses et absconses pro lec-
ii nus logendis et colleotis dicendiB in matutinis, (Reg.
Bertrand de S. Martin des Champs, Lebeuf, Nouv. ediL,
1. Il, p, 366.)
1380. — Ung aigle d'argent sur quoy est un chandelier
a esconse, pes, 1 m. 7 0.
escoi'ki;i:e
661
.V -2189. — Une esconse d'yvire qui est sur ung haull
pié, et est sur ung petit chandelier à broche, d'argent
doré, et y a une roze esmaillée d'Estampes.
N 2635. — Une terrasse d'or ronde au milieu île la quelle
est un arbre portant fleur île lys, contre lequel arbre est
un rengier drécié sur les deux piei derrières, et y a un
petit chandelier à broche à une escunsc dessus, pes. 1 ni.
1 o. 5 est.
N ' 26 13. — Une esconse d'or dont le manche est d'ybenus,
semé île ro/es et île fleurs de lys, pes, à tout le manche,
1 m. 3 o. 10 est.
M° 31-10. — Une esconse d'argent blanche à tout le manche.
de boys uoire, pes. 1 m. 1 o. et demye. {Inv. de Charles V.)
1502. — 3 laternœ que vernacula liugua vocantur es-
conses, habentes eliam manubriuiu argenteum, 6 laterum
m una est deaurata habens super aperturam ante-
riorem quarndam imaginem, et solei deservire episcopo
cerdoti officium celebranti in feslis annualibus tem-
pore hiberno in vesperia et malutinis. Relique 2 soient
dari canonicis corum regentibus illis diebus et tempore.
(luv. de l'égl. de Laon, p. 46.)
ESCOT. — Bâton noueux, tronc grossièrement
èbranché. Cette figure donl le duc d'Orléans, frère de
Charles VI lit une enseigne politique, servit fréquem-
ment de motif de décoration pendant toute la durée
■lu xv' siècle.
XI" s. — Esconce en cuivre doré, ajourée de cabochons
de cristal. Ancienne coll. Onghcna de Garni.
1382. — Pour 2 esconses d'airain à mettre les chan-
doilles quant on chaule matines, 8 s. — Pour 2 esconses
de fer blanc et en rappareiller une autre qui estoit de la
chapelle, 0 s. (Cptes du collège de lieauvais-Donnans,
Arch. H, 2785'.)
1396. — A Perrier, gainier,... pour un estuy de cuir
bouilli poinsonné et arnioié aux armes de France, pour
mettre et porter une esconse d'ivoire garnie d'or, pour
tenir la chandelle devant le roj à dire ses Heures et pour
2 autres... pour mettre et porter, c'est assavoir en l'une
une palèle d'ivoire garnie d'or pour mettre une chandelle
pour teuir devant le roy à dire ses Heures, comme dit est,
et l'autre pour mettre et porter une cagette d'argent pour
metre oyselez de Ghippre, en la chapelle d'icelui Sgr.,
24 s. p. (8° Cpte roy. de Cit. Poupart, P III, v.i
1397. — A Colart de Laon, paintre domour.inl à Paris,...
pour avoir fait et ordonné plusieurs escuçons et patrons
et avoir l'ait une esconse pour mettre la chandelle pour
dire Heures. (Argenterie de la reine, Arch. KK, 41,
1» 145.)
1*12. — Une double esconse, 3 s. 6 d. — Une esconse
de grosse estamine, 8 s. — Une esconse de corne et ung
polhon pour la pendre, 4 s. 6 d. — L'esconse placée de-
vant l'image de la Vierge à la halle. (Cptes de Béthune,
La Fons, Les artistes du Nord, p. 9
1467. — Une estonse d'or, armoyée au bout de la
poignié des armes de MdS.. pes. 4 m. 5 o. lô est. (Inv.
ae Charles le Téméraire, 3332.
V. 1420. — Pièce battante de harnais
émailléeen façon d'escot. App. à l'auteur.
1467. — Ung fermillet d'or en faceon d'estos, 2 fusilz
d'or au dessus, garny d'un gros dyamant pointu à fasses,
d'un gros balay appelle le balay de Flandres, une grosse
perle ronde pendant en bas et 2 autres longues perles en
faceon de poires, pondant aux coslés. (/no. de Charles le
Téméraire, 2972.1
1479. — A Allart Folartou, paintre, pour avoir paint
tout le tour de l'Auditoire où se tient le tablier de lad.
ville... Et à l'entrée un gros villain pour fair monstre,
tenant les armes de la ville en uu escot, G 1. 8 s. 4 d.
(Cptes de la ville, Mém. de la Suc. archéol. de Touruine,
t. XX, p. 31.)
ESCOUBE. — Balai, plumeau.
1406. — Un grant escoube ou balai dont l'en nettoyé
le blé batu en l'arée. (Arch. JJ. 161, pièce 130.)
1598. — Un escoube. de table de plume blanche, faicl
en rond avec une longue queue. (Inv. du clhit. de .Venir.
p. 25.)
ESCOURSEDIL. — Tablier, enveloppe.
1342. — Encore vous talent napes et touailles et dou-
bliez et escorcheuls. (Michelaut, Le livre des métiers,
p. 5.)
1404. — On escourseuil où furent envelopez iceulx.
biens. [Arch. JJ. 158, pièce 342.)
15 19. — Kateline van Descoine... ung escourcheu
mouré, le enrions de soie au bout à guillons de soie en
forme de glans... Ung courçul blanc de case. (Arch. de
Douai, reg. aux testam., f" 161, extr. Dehaisnes.j
1647. — Payé pour toille 6ne à faire coiffettes, el
tiretaine à faire escourceulx. (Roquefort, Supplément.)
ESCOURGÉE. — Fouet à nœuds fait de lanières
ou de cordes, martinet, discipline.
1260. llesus un mul, tient en sa main
l ne corgie à .III. boutons.
A or. et d'or fu li basions
U sa corgie estoit nouée.
(Mesure Gauvain, v. 5840
1319. — Unes escourgiées de soye dont le mancl st
de cristal, et y a boutons de grosse'pelles blanches. (Inv.
de Louis A, p. 276.)
ESCOURGEE
1 370. — S'esmut au royaume de France des gens qui
se batoient de courgies de 3 lanières, en chascune des
quelles lanières avoit un neu ; auquel neu avoit 4 pointes
ainsi comme d'aiguilles, les quelles pointes estoient eroi-
siées par dedens led. neu, et pairoient dehors en i costés
dud. neu; et se faisoient seingnieren eux bâtant. {Citron,
de Saint-Denis, t. V, p. 492.)
1 573. — Ung tirant d'argent tenant ung fouet ou
cscourgée. — Une petite boette d'ivoire dedans la quelle
sont les escourgés Saint Loys. (Inv. de la Sainte-Chapelle,
p. 40 et -il.)
I 690. — Escourgée. Fouet composé de plusieurs brins
de corde ou de plusieurs lanières de cuir. (Furetière.)
ESCOUVETTE. — Petit balai.
I 53*. — (l'orge de passetemps pour Henri II). A Pierre
Pocliart, serrurier... pour une tranche pour coupper le
fer et une escouvetle pour lad. forge, 3 s. t. (Cples roij.
dis. Biblioth. Hieliel, 6762, f 153 V.)
ESCOUVILLON. — Balai et les branches de bou-
leau ou de genêt dont il se compose. Brandon et la
fête des Brandons ou des Hameaux.
1300. — Tersoriwm. Escovelon. (al.) Escouvelon de
boulanger. (Gloses s. Jean de Garlande.)
1368. — Comme l'exposant feust alez par esbatement
avec plusieurs autres veoir une assemblée d'ent'ans qui
faisoient certains giens appeliez les escouvillons, qui se
font chascun le dimenche des brandons après vêpres.
(Areh. Il, 99, pièce 234.)
1480. L'une crie et l'autre fatrouille;
L'une avoit ung escouvillon
De four; l'une l'autre brouille,
Et l'autre portoit ung pillon.
(Coquillart, t. I, p. 56.)
1606. — Escouvillon se prend pour se petit houssoir
de toile dont l'on balaye tout à net le four quand on veut
enfourner le pain. — Le picard l'appelle vauldrée.
(Nicot.)
ESCREMISSEUR. — Maître d'armes ou d'escrime.
La taille de Paris, en 1292, compte sept cseremis-
XII" s. — E li eslingur avirunèrent la maistre cited é
gran partie en détruisirent, (4° Livre des Rois, p. 354.)
XIII' s. Le chastel voldrad aveir par Flamens et archiers,
Par bones périères, par ses enginz mult fiers,
E par ses eslingurs, par ses arbelastiers.
(Chron.de Jordan Fantasme, str. 120.)
ESNESCHE. — Navire de haut bord, servant pour
la guerre et la piraterie.
I 180. Puis fist ajoster grant navie
Nefs et esnèkes granz, ferreis.
(Chron. des ducs de Normandie, t. II, v. 27140.)
12*5. Plus de .XX. nés devant lui passent,
Et molt durement les assaillent
Od molt gratis ars et arbalcstres,
Car ils ont mis en lor estèques.
(Rom. d'Eustache le Moine, v. 2271.)
1270. Galies et barges et nés,
Esnèques et dromons lières,
Koges et busses et wissièrs.
(Ph. Mouskes, v. 20945.
ESPADON. — Très longue et forte épée à deux
mains et de dimensions supérieures à celles qui ser-
vaient à l'escrime. L'espadon à poignée d'environ
40 centimètres et à lame quelquefois flamboyante,
était toujours une arme réservée à l'homme de pied
qui, dans les marches, la portait, attachée par une
courroie aux épaules.
On rencontre l'espadon principalement en Suisse,
en Allemagne et en Hollande où il servait surtout à
la défense des remparts. En Italie, entre les mains
des plus robustes, il permettait à un seul homme de
soutenir avantageusement l'attaque de plusieurs, et
l'on s'assure par le texte de di Grassi qu'il servait
particulièrement à la guerre. Au rapport de r'roissart
(1. 11, ch. 10), Archambaud de Douglas maniait une
épée de deux aunes de lame, que ses compagnons
d'armes eussent pu à peine lever de terre.
5£5£5a^
V. 1500.— Espadon à lame dentée. Ancienne coll. de Pierrefonds
but payant ensemble '■'> liv. x sous d'impôt. La plus
forte cote e I de 30 s. appliquée à maître Thomas,
demeurant rue do la Calendre, el la moyenne de
'.) s. '.i denier
1285 - Ad voluntatem... Cuillelmus, Vescremisseur,
6 ,i. per diem, do hoc tormino, oh s. 6 d. (Cple des
bailli» ■!<■ France, Rec. des hiitor. de />., t. XXII, p. 626.)
ESCUTE. Vaisseau de charge el de pêi lie.
v. 1520. i lande : ^"iu heux, escutos, vollun . le
le BO, de 70 el de 60 I laux, qui chargent les
I Ii i I llei ung...
i landrea : commi Le i lu s, Loi tonde, Dunkerq -i
porti oui i and quantité de coi bo», de l x.
ojeuti et autn petits val loaulx pesoheretz,
i \,;i, de Conflans, Les fait» de la marina et navigaigti
ESLINGUR. Frondeur, do l'anglais 8linger,
1570. — Les aspirants seront tenus mouler une épée
à i mains, la quelle ils garniront d'une garde à 2 boucles,
avoc les 2 quittons de la grandeur déboucle (lie), avec
son pommeau et une poignée de velours lacée et à car-
reaux de faux lil d'or OU d'argent avec lo foureau de
cuir de vache ou de veau pour lo moins, el d'astèles de
fousteau d'une pièce, lequel foureau sers gorny d'un
i i fort, bien et deuement attaché ci cramponné, lo
pommeau bien rivé et proprement. (Slut. tirs fourbissants
de Vantes, p, 127.)
1570. — Il Bpadono, al modo ch'oggi t'usa cou I palmi,
<ii tnonico e piu >'i oon quelle crocs grands non e Btato
ritrovato affine iii adoprarlo solo s solo a ugual partlto
corne l'alite arme, ma par poter oon esso solo, a guisa
d'un gale cru moite galère, resistere s Ite ipade o
altro arme, porcio nelle guerre s'usa dl porlo alla difesa
délie Insogno, porche possa contrastond n moltl difon-
dor l'insogno el per le cittè si juol porlar ta uotte et il
giorno qu i" avoue chc pool)! debb&no resislerea molli,
ESPÉRANCE
„i 1-1 cna cramlezza richiede tii"»lla
et perche .1 s,... | ,j ,,„ ehe , grandi
s»^Sr'"*J ,ian'
- •" spad°.«to8si» DerauMU. s'apparliene alla dit,
brace.a...e ,., - ■>...■ qu _> M che fa ,, Bpad(!
J-J JrdeCde^idamolU.lGiacomodiGrass,
P' iÏôo -(■» 1588) On me mena (à Venise) en 3 grandes
1609. —Ve-" ■,;,,„,.:„<. pi houllels. pois en d autres
salles où sont les, «Ulleries et non "^,£ „ ebus
salles qui sont pleines de £™?$£E lances, l.alle-
sortes d'armes. (Vo.j. de 1 lltaMMt, 1 U •>
16ii.-B«poclon. A short two-handed sword. (Cot-
gT«3s - Espadon. Forte et roide épée à 2 mains et
JdlocVe lenteur, propre à faadre une presse en fusant
le moulinet, ll'li. Monel.)
brèche ou derrière une P^^e- , les Hollandois.
,e n-ay iamjus vudeapado ns qu e c l.e de
(Gaya, 7™ 'te (/es armes, p. 18.)
ESPAGNE. - Quelques citations «cue.Uies an
cou.- de nos lectures suffiront à prouver que 1 Epagne
a fourni a la France, depuis des temps fort recules,
Û. i notable continent de ses riches productions na-
^è; et de son industrie. Vov^nu^LoU^,
Chandelier, Chat, Lpee de Henri 1., lAPis,
Tavayoixb.
S^oîI^,Inà1LumLspanico métallo fieri fecit fusoria
are eompaemm, oui imminet aqnilaaUs expans.,. (Gesta
Francorum, ms. Du Cange, V Aquda.)
,227 - 2 candelabra deaurata de leton.o espanol.
Ilnv. de Végl. de S. Martial de Limoges.)
V 1407 - 2 draioners d'Espagne conyers, d'argent
doré.(/nt».d-Olii>ier de Ciiiwn, p. 16.) _^
^fe'S62i-2Potaàpied,àUfaçond:EsPaigne, i
attiîiattî ■«* je feuuies dorez- pes- ,
**«" ° n^' tasse faicte à -2 petitz boulions, à la façon
,,.;•?.-,! .':.:;;. pickla tour Su tondz et >e Lourc dorez,
^/es%X°«o3&^ ,
1 -îi;! "'m- bassin a dragée à la f i d'Espaigne, faict
iZ^âàU%mmè%i^un.« yr» au fond,
pe" îm.(/n».deCftorJo«e<fAlfcr«t.)
.«o Gvrdel for a purse of the spaynische façyon.
^"°\T m::Ù,', -,,v!n^. Purs,-, l'.usenr de ,,au-
d ,a^t;ve,;;.;:|;,.-,i|iiiani n ,
car lesd.subjecu de l'empereur en admennent eu 1
Vilement admennent and tfgJfiT }*-*
«»">»" ''" ^T'/*" iHImunltioîs déferre, et
ferrures noires à IVspaignolle , «
,„;.,,. (Cpteroy. iTBt. /oenne, P 26 v.)
I560 _ No 517. - One poire d'or de senteur, façon
toutes ces choses en Gaule n e*meme lcs ql|.elie
^^^taule-Bélgiqu" dis 'raisins' de passe [secs)
„r prnenelaaust demandes, chastaignes grajn,
forest, Cosmogr., 1. 1», p. ««•) .
ESP AN - Empan, mesure de longueur d environ
.Outres pns sur l'écart™. es pontés
du pouce et du petit doigt d une main étendu, .
V 1 220 Et s'ot la barbe blanche et belc,
• , espan desonz la mamelc,
^so.-NuseordonanniersdePans-P^ne^oit
fère souliers de fZ^Re dlT tXàu.\i 84.)
«lus d un espan de haut. ^Hei;. u £••• ""' » „„,.„„,
des Vois, t. VIII, p. 30i.)
ESPARRE. - Barre, traverse de bois ou de ter,
penture de porte.
Ï^S^ *1»WA «**£**>
T^SO.- 152 Uv.de fer., ouvré n *?*$*&
fons, verrous et 5 serrures ^rn^ dede &- U4
mtne> ,,e Jacques Cœur, **»"-" Jrcnier ,,,.
1498. - 3 esparres grandes et un0 „rani.
fer [Inv. du duc de iat'Oie, n° bi>y.)
ESPARTÉ. - Vieilli, passé, usé. Voy. ESPORTE.
ESPEATJTRIE. - Alliage d'étain et de plomb.
Voy. Peotkk. .
s^ffiia^^wtt**^ -
' ESPÉRANCE. - ^ mot symboUque gjJ**J-
661
ESPÉRANCE
l'occasion de faire un riche présent et de distribuer
aux princes et seigneurs de sa Cour, des ceintures
d'orfèvrerie sur lesquelles on lisait le mot espé-
rance.
1386. — Pour argent doré et façon de 15 mos de lettres
tailliées qui dient espérance. C'est assavoir les Si lettres la
moitié blanches et dorées, et les autres lettres bleues,
pour faire et attacher ensemble par manière de broderie
en une ceinture qui est assise sur une houppelande courte
de chamois... pour Mgr le duc do Thourraine; pour ce
pour chascun mot d'argent, argent, or et façon avec l'émail,
15 s. p., valent pour tout 11 1. 15 s. p. (Cpte roij. de.
Guill. Brunel, f° 47 v°.)
ESPERDITTE, Espoudutte. — Fer en billes, tel
que les maîtres de forges le livraient, au sortir du
martinet, pour le commerce de détail.
MU» s. Le fèvre qui l'a laciez,
Ne l'et sémillant de nule rien,
Aiuz chaule son fer bel et bien :
Quant l'esporduite est bien chaulée,
Et bien boillant et embrasée,
Se porte son fer sur l'enclume.
... Preudun tient toz jors l'esperduite,
lit si chaufée et si conduite
Que honte art et honor alume.
(Montaiglon, liée, de fabliaux, 1. 16', p. 149, 150.)
1375. — A Thomas le Jennevois, pour 25 esperditles
de fer d'Auge... pour faire les œuvres d'iccilui [canon].
(Cptes de fabrication à Caen, ap. Favé, Etudes s. l'ar-
tiïl., t. IV, p. 38.)
1407. — Fers de Thoulouse et Betingues en halles,
ballons, barils, caisses. (Ordonn. des rois, t. IX, p. 303.)
1534. — Pour une bille d'aeyer d'Espaigne, pour la
forge du dauphin, 3 s. t. (Cptes roij. ms. Blbhoth. Richel.
G762, f° 153.)
ESPINACE. — Lapinasse était, du XIII' au XVI" siè-
cle, un petit navire do l'importance du lin. Au
xvii'' siècle, c'est un bâtiment à poupe carrée, à trois
mâts, allant à voiles et à rames. Aujourd'hui, à Arca-
clion, la pina>se est une simple barque de pécheur.
1467. (Siège de Bayonnc en 1151.) Iceulx biscayens
vindrent à tout 12 basteaux d'armes nommés espinaces, et
une grande nave. (Chron. de Jacques du Clerc, p. 33.)
1643. — Pinasses sont petits vaisseaux longs, estrnits,
forts et légers, propres à l'aire course ou descendre du
monde eu vue coste : ils sont faits de pin pour l'ordinaire;
les bajonnois s'en serrent fort, tant à ia voile qu'à la rame.
(p. loin nier, Inc. îles mots, ap. Jal, DM. de marine,
p. 1175.)
ESPONDE. Un latin tponda. Bord, parapet d'un
puni ; le grand côté d'un lit, d'une totnbe, d'une
table, d'une charrette ou de tout autre objel en
forme de parallélogramme. Dans on texte de 1448
H esl opposé i costière désignant les petits côtés
d'un tombeau.
En terme de vénerie, L'esponde esl la pince nu la
partie opposée au talon des bêtes â pied fourchu.
1250. Naseiena vit sur le lit 3 fuiseaus, l'un estoil
parmi le lui qui ostoït del lune del lit, et d'au in- pari on
cèle partie con apièlo l'esponde, avoit un autre fui i
fichié el enehevillio sur les deui .'Mitres. (Rom. de Sinnl-
1,111
Xlli's. Tant COm la i lianiluik ardeïa,
i; icite lantosl la souffla,
Qu'a l'esponde eetoit attaohié.
i m. .m, Fabliaux, t. I, p. 189.)
1313. a mal !"■ Jehan Leroi, pour 2 fuis qu'il ala à
Dynanl pour faire venir les s \ les de le tombe, i" I.
h, e .i [Âreh.du Nord, Chambre des Cpte», 5008 bis.
i Déliai m i
HV* ». Ego quidem Indi , i ilcoia exti aoti , exutia
indflia i onde candi, ponde pedom afflxi, in
pluteum me projeci. (Adam du Pelit-Punt, Lexique, édit.
Sheler, p. 13b.)
1393. — Et ara desous celuy vaissel 3 sieux (solives)
qui font manière d'achevêtrure et ara à chascun bout une
mortaise et avraà chascun bout ung poteau pour tenir les
costés dud. vaisseau, et avront les espondes 2 pies de
haut endroit la roue. (Devis du moulin du Croulebarbe,
Arch. S, 22. n°l.)
1394. Par l'esponde et le talon,
Et par les fuies cognoist-on
Quelle beste on chasse pour l'heure
. . . Tant qu'au fuies connoisse et voye,
Du cerf passé par celle voye,
Que il a gros pies et grosse esponde.
Et larges talons.
(Hardouin, Trésor de vénerie, v. 391 et 910.)
1448. — Toute la pierre qui lui fauldra â faire les
espondes et cotières de lad. sépulture. (Arch. de l'art
franc., t. IV, p. 317.)
1450. — Il a en l'esponde devant 7 phillatières et en
chascun bout 3. — It. que les emhassemens et espondes
et la tumbe qui seront de marbre noir, sont encore à
faire. (Lee.oy, Cptes et mém. de Hené d'Anjou, n" 159.)
I 453. — Y aura (au tombeau de Louis de Mâle) 4 es-
pondes au dessous de lad. table, de la inesme pière, de
3 pies de hault, bien poly et bruny comme dit est.
Et par dessoubz lesd. espondes aura einbassemens de
lad. pière, taillés d'une boue et belle moulure selon led.
patron, bien poly et bruny comme dit est '. (Arch. du
Nord, Chambre des Cptes, liasse 72.)
16 12. — Sponda. Parapetlo l'atto a ponti, pozzo, fonti
e simili... per estremitade semplicemente. (Vocab. délia
Crusca . )
1650. — The beds sides ; la sponda del letto, le bord
du lit, la orilla de la cama. (Howell, Partie. Vocab.,
sect. 12.)
ESPONTON. — Avant de qualifier la demi-pique
des officiers d'infanterie des deux derniers siècles,
l'esponlon était une sorte de dague longue de 50 cen-
timètres environ. L'arme d'hast de deux mètre's et demi
appelée esponton n'est point antérieure au xvi° siècle.
1318. El se n lier trayss son espunto.
... Ailnux liaso lur espuntos.
((Juill. de la Barre, édit. P. Meyer, p. 14.)
1496. — Nulla personna portare andeat aliquem cnl-
tellum seu expontunum inajoi'ein et longioreiu uno peile
et dimidio. [Stat. Aveltœ, ap. du Cange.)
1690. — Esponton. — Demi-pique dont on se sert parti-
culièrement sur les vaisseaux quand ou vient â l'abor-
dage. (Furetière. )
ESPORTAIN. - Sac en I cesses de vannerie tel
que les balles dans lesquelles s'importe h; café en
Occident.
1455. — Pour avoir amen'' et conduit de. Montpellier
à Bourges, sur 5 mulets, 10 osportins de ligues de Marseille
et :i grana esportains de roisins de Parpignan en I haies,
pour la provision de la royne en se présent karesme. |.lr-
genterie de lu reine, I Cpte de ,1. Bochetel, f" 107.)
ESPORTÉ. — Vieilli, usé.
1470. — Ung quartier do (drap) noir à doubler le gel
ii'u nhe de, veloux noir, esportée, pour mademoiselle
Anne de Savoyo.
... Ung tiers de noir à doubler nu faulxget d'une robbe
de veloux, esportée (pour la reine). (Argenterie delà
renie, :l Cpte de /'. Artault, f 48 et 51 v".)
1470. Une cliappe d'csrnl'lalc vrl'niellle rspui'lée,
brodée de satin cramoisy, prisée 10 1. p, (Cpte roy. de
.1. de Iteiilliie. f" 27 v".)
1488. Une sainture d'argenl sur un lissu de soye noir
rem| ! on i lieui el forl osportéo, en laquelle a 7 gros
clous d'argent. (Chart., ap, D. Greniei , 308, a' BO.)
i . i a i beau, outrai I ini l'agi Ilâfflals do Notre Dama
le i III pi » iar Montrai» m, pi, 117, n al 9.
ESPRINGALE
665
ESPODLIER. — Navette de tisserand, bobine de
rouet à filer.
1180. — Spola, naveite. (Alex. Neckam, De «ten-
silibus.)
V. 1300. — Spolia (quae volvitur io troclea . espoulet.
(Cumin. ». J. de t,<irhiiult\ édit. Giraud.)
Spola dicitur a spolio, quia sœpc spolialur a lil". (/</.
m*. Ilibliolh. Mazarine.)
1305. — Btkiconques BUeroit laine ointe à l'espoulier,
le pooir de ceste ville il Uéroit el forfait de 10 s. et si
pierdroit l'espoulier. (Van de l'échevinage de Douai, ap.
Roquefort, Supplém.)
ESPRINGALE. — Aucun texte, â notre connais-
sance, ne vient confirmer la définition de Claude
Fauehct qui assimile l'espringale aux machines à
fronde et à contrepoids comme la bible, la bricole et
b' mangonnean. Mais de 1288 à U15, tous nos do-
cuments s'accordent à faire de cet engin de siège
une sorte de grosse arbalète à noix, montée sur
chevalet ou sur chariot, et dont un tour à moulinet
constitue l'appareil de tension. Son grand arc de
bois ou de fer était muni d'une corde presque tou-
jours faite de crins de cheval avec boucles tranche-
filées de fil retors d'Anvers. Les projectiles étaient de
deux sortes, les carreaux empennés etles plommées
sphériques. On trouve des pièces que leurs grandes
dimensions font qualifier de doubles cspringales.
159J. — Espringale, d'après J. Boillot.
A l'époque de Charles Vil (1435) on a donné le
nom d'espringale à un petit canon de cuivre monté
sur une fourchette de fer. Celui qu'on voit ici, em-
prunté par M. Augelucci au musée d'armes de Turin,
se compose de trois tubes soudés. Sa longueur totale
est de l-,36 ; l'àrae a 0°,Ull ; le poids du projec-
tile en fer est de "2c!'2 grammes et en plomb de
37 i grammes.
\V s. — Espringale moulée, du mutée d'artillerie
de Turin.
1288. Espringoles et mangonniaus
l'or gieter là fors grans quariaus.
(Renard le Nouvel, 158.)
1299, — 17 livres de lil pour faire cordes à esprin-
gales et as garroa et à arbalestres a - mes et livre et
demie de chire pour chirer lesd. cordes, 20 s. (Arch. du
tis, Bailliage de Saint-Omer, n° U18, extr.
J. M. Richard.)
1305. Quari iaux traiant au i liqueter
Et font l'espriugalle geclcr
l.) mi i.- q ;i delà i>t
Le plus viguereux esbahit.
(Guill. Guiart.)
1322. — :; springaus eu m apparatu, 3 springaus sine
apparatu. (Inv. de Roger de Uortimer, p. 35
1340. — A maistre Pieron Blancpain, pour uneesprin-
eale el une noeve aois, '■'• s. 6 d. (lleij. des Cptes de
Lille, li I '"S Artill. de Lille, p. G.)
1346. — A maître Guill. Doulieu pour une espringalle,
un tour et un grand arc a tour, 5:î 1. (ld., ibid.)
1355. — Pour mettre jus et pour remettre sur le poil
et 1rs lira- d'une espringalle dud. castel, pour traire, pour
double du roj d'Engleterre quant il passa devant Saint-
Omer. [Arch. du Pas-de-Calais, Bailliagt de Saint-
Omer, le HHs1, extr. J. M. Richard.)
1356. — Acheté à Paris file retors pour loier les cordes
de poil aux bras des cspringales, I esc. -Cptes de Laon,
ap. Favé, Eludes s. l'artill., t. 111, p. 89.)
1358. — A Pcrrin, le courdié de Dijon, pour 1220 liv.
de poy de couhes de chevaul pour garnir les espingoles.
Si) llor. ô gros IJ t.
A Hugues, l'escuèlier, pour 300 fuez (fûts), le millier
vendu 3 llor ' ..
A .lelianuiii de Saint-Laurent, pour empanner un millier
de lue/ de garrots d'espingoles et de pie de chien, G *L
llor. (Arch. municip. de Dijon, ap. Garnier. L'Artill. de
la coinm. de Dijon, p. 5.)
I 358. — Si fut trait d'aventure d'un quarrel d'espringalle
qui lui passa parmi le corps, et fut là mort. (Froissait,
1. l.part. 2, ch.Si.)
1368. — Ouvré u chastel de Bappaume, par 11 jours à
mettre à point les espringales du castel, faire neuves
cordes et querquier le lil de poil neuf pris à Cambray,
Il i se. i.l/v/i. du Pas-de-Calais, loc. cit.)
1369. — 3 espringalles et une double espringalle; des-
sarlillier et ostei le vies poil el recanger tout ce que il y
avoit de mauvais poil et mettre nuef. et faire vraies cordes
et raparlier les bien et suffisamment. 1t. Raparlier 100 de
trait pour lesd. espringalles... Faitasd. espringalles frains
et trenchefilles. (Ibid., Cpte de Jacques de Waniers.)
1375. — Artificium sive nux spingarde arcutale de
ferro. [lue. délie artiglierie di Perugia, Augelucci, Do-
cum. inéd., p. 58.)
1379. Les boyaux (du mouton) sont bons et prouffi-
tables à faire plusieurs cordes grosses et menues, les
grosses pour mettre en ars, en espringales el aultres en-
gins a jecter. (J. de Brie, Le bon Berger, p. 34.)
1382. — A..., cordier de la Bassée, pour 100 liv. de
.uni.- de poil, à faire wames d'espringallcs, GG s. S d.)
[La même année le fil d'Anviers à faire cordes d es-
pringales et de grans ars, à 8 gros la liv. aussi bien que
le fit à les trenqueliller sout tour à tour mentionnés.) (Heg.
di s Cptes de Lille, La Fons, Artill. de Lille, p. 6.)
1383. l'n earrel d'espringalle. vint lès lui asseoir.
... Le cheval de lraieur s'ala tost remouvoir,
Car le earrel si bruisl tel a dire voir,
Comme, une tour feroil si on la veoit cheoir.
[Chron. rimée de Du Guesclin, t. 1, p. 115.)
1383. — - coquez viretons onférez et enpanez d'araing
pour petites espringales. 800.
:; loichiaux de lil de poèl de cheval pour espringale.
(/«c. des forteresses d'Artois, Arch. de Lille.)
1415. Les i 'ois de i tours a tourner arbalestes et
cspringales. — 3 vielz sièges d'espringales. (Inv. de l'ar-
iill. du Louvre.)
I 435. — '2 canons de cuivre espringal. [Inv. île lu Bas-
tille, p. 3»7.)
1457. provisum luit quod capiantur Domine diète
communilatis spingarde 12 constantes seu apprcciale libris
gO imperialibus. (Arch. de Verceil, àngelucci, Docum.
inéd., pièce 38.)
1600. — Us usoient aussi d'espringai.les qui estoient
instruments volans comme fondelfes ou frondes. (CI. Fau-
ehct, Ue lu milice el armes, I 55.)
666
ESQUESOIRE
ESQDESOIRE. — Barre de levier destinée à mettre
en mouvement l'arbre d'un treuil.
1603. — Et sera led. pignon poussé sur un engin,
comme celui d'un charpentier, pour tourner avec leses-
quesoires. (Jos. Boilot, Artifices de feu, p. 64.)
ESQUEVINETTE. — Une des fourrures dont on
faisait le menu vair eu employant le ventre et le dos
par parties égales. Le prix de l'esquevinette était le
même que celui de l'écureuil dont il se distingue
toutefois par ses dimensions un peu moindres. Une
iourrure d'écureuil montée se composait de qua-
rante-quatre dos et autant de ventres, tandis que
celle d'esquevinette en réclamait quarante-huit.
1315. — Escureux et esqucvinestes, le millier, 8 s.
(Ordonn. des rois, t. I, p. 600.)
I37|. — Fourrures d'esquevinesses seront faictes cha-
cune de droitte nmison de 48 ventres et 48 dos et parce
estoffés de lui meismes. (tieglem. des pelletiers d'Amiens,
p. 648.).
1423. — En fourrures de poppes, que aucuns ne mette
ventres d'esqueminesses ne autres pointes, fors seullement
de poppes loiaux et marchans.
It. Que toutes fourreures d'escureux soient faites de
droites muison sans y mettre ne merler aucune penne
d'esqueminettes, ventre ne dos.
lt. Que les fourreures d'esqueminesses soient de muison,
est assavoir de 18 ventres, 48 dos et pour ce s'estoll'e de
5:! mesures {'.'}. {Maniement des vairiers d'Arras, p. 274.)
ESQUIGNON. — Bande de fer pour renforcer les
flasques d'un affût ou les limons d'un chariot.
1473. — Une paire d'esquignons pour servir à l'affust
dud. courtault, pes. 5:1 1. de fer ouvré, 29 s. 0 d. (Cptes
de l'artill. île Charles le Téméraire, Arch. de Lille.)
ESSAI. — Synonyme i' épreuve. Nous renvoyons
à ce mot pour le sens particulier relatif aux usages
de la table et à l'étude de l'orfèvrerie au moyen
âge. Parmi les textes île cet article on trouvera
quelques détails complémentaires sur une pratique
inspirée par la prudence, mais dont l'efficacité se
borne aux seuls essais de prégustation.
1390. — Rappareillé el misa point une chayenne d'or
pour l'essaj pendant en un pot d'or de l'eschançonnerie
du roy. (1" Cpte '".'/• '''' Ch. Poupart, f° 85 v°.)
1420. — N" 122. En un petit estuy de cuir, un essay
d'or i une chayenne d'or, au 1 1 duquel essay a une
Deur de lis et un daulphin hachié et taillé, cl au l t
d'embaa n'a point de lycorne, pes. 15 est. d'or. (Inv.de
Charles VI. ap, i>. d'Arcq.)
1449. — (Repas de noces du roi d'Ecosse.) Pendant
qu'on asseoit les nias, un chacun de ceux qui les avoit
apportés ->■ metloil a et \ jusqu'à ce qu'on eut fait
l'e ' . . ( Matth. de Coussy, p. 16, |
1457- • - l'o.i arbor sive credencia argentea deaurata
cum lingui orpenl ntet magna etparvasn erol5,
el illa que esl superiu est value magna; 2 deflciunt i's
valde parvi Que arbor pulchorrima liabel pedem pulcc-
rimum argenteum douuraium cum multis flonbus do smalto
.i/iii" que arbor, una cum pede pondérât Bimul el c
linguis que tamei licum pondérant, Ib. 5, une -J,
vil. 55 duc. [Inv. du palait de S. Warc <» Rome, p. 221.)
1458. - I' pièce de licorne.., a on.- petite
chesnèle d'argent doré, envirolée cl atachéc au dedans du
couvercle 'ion des potz d'argent doré do l'eschançonnerie,
mol le mu de bouche dud, Sgr (le roi) au lieu de
une autre pièce d.- licorne h semblable chesnote d'or qui
m a -toit cneoile et perdue, 30 s. t.
. . . I' " IJ il' lU ' l'ai ' "I dm i' .il i
uvercle d le pots d'." genl doré où je mot le
mu de bouche dud. Sgr, ■! avoir rebruny led, pot, 41 s.
:: d. (t« Cple "»/ <ie /'. Burdelot, I 84 •■ et B5v».)
147 i P prend l'e prouve de la in- i en la petite
m i el tom i" i' i tout .i l'iiii i nui tronche do
li prince, (Oliv, d.: la Han lu Etat au duc <h- Bourg,
p 15.)
1501. — Et là lui fit (Louis XII à l'archiduc d'Autriche)
tous fètoiements aimables et privés banquets, tels que
eux deux, plusieurs fois l'un devant l'autre, burent à table
et mangèrent ensemble et sans essai, tant lui fit le roi
familière compagnie. (Chron. de Jeun d'Aulon, t. II,
part. 3, ch. 31.)
1524. — Une langue de serpent, un morceau de lycorne
et une crapaudine, le tout pendant aune petite chaynette
d'or, prisé 7 1. t. (Inv. du trésorier Pot.)
1528. — Une tasse d'argent à faire essay, pes. 1 m.
7 o. 5 e. (Inv. de. liurestain à Gand.)
1551. — Une coupe couverte, avec l'essai. (État de la
ruisselle du chût, de Nevers, BMioth. Richel., ins. 2894,
P 35 v°.)
1552. — Pour l'or et l'argent employé pour lesd. ou-
vriers (Paul Romain et Aseaigne Desmarriz, italiens. —
Pierre liauduc, compaignon orfèvre allemant) en ung bas-
sin d'argent doré dedans lequel y a une mer (al. : nef)
figurée de laquelle sort toutes sortes de poisson. — En
un vaze. — En une couppe plaine avec l'essay. — lit en
une autre couppe platte ouvrée, le tout livré aud. Sgr (le
roi), 315 1. 2 s. 9 d. (Cpte des trav. de l'hôtel de À'esle,
f° 51.)
1561. — Ung essay d'argent doré aux armes de la def-
fuiicte royne. (Inv. du chût, de Pau, P 72 v°.)
1589. — N" 163. Une couppe sizelée, 3 chandeliers à
mettre bougie, 2 escuelles rondes ou essaiz, le tout ver-
meil doré, avec un chandelier fez en arbre esmaillé de
vert ou enluminé, le tout poisant ensemble 15 m. 5 o.
d'argent doré. (Inr. de Catherine de Médicis.)
I 598. — Un vase de terre fort anticq avecq l'essay ser-
vant de couvescle. (Inv. du chat, de Nérac, p. 24.)
I603. — Le maistre cuisinier, qu'on appelle plus civi-
lement l'escuyer de cuisine, ayant drossé en sa cuisine
sur une table, par ordre, tous les plats qu'on doit présen-
ter devant le prince ou autres, avec un morceau de pain
passé par tous les plats, le trempant dans les potages,
sauces et sur les viandes, puis le mange afin d'oster tout
soupçon de poison. — Derechef, icelles viandes estant
présentées sur la table du prince et devant luy, celuy qui
pose les platz en fait autant que l'escuyer de cuisine en a
fait. Alors les princes, ce leur semble, en mangent plus
assurément. (Loys Guyon, Diverses leçons, p. 67.)
1610. — Devant que venir à la consécration, monsieur
de Boulongne, aumosnier du roy, ... s'en alla au grand
autel où il prit un h:issin d'argent doré avec nu grand taf-
fetas cramoisy dedans plié, dans lequel y avoit des hos-
ties, tant pour le célébrant que pour faire la communion,
lesquelles il porta au roy et luy eu fit la créance et l'essay,
après le quel le roy choisit une hostie pour luy el une
pour le célébrant. (Sucre, de Louis XII, Cérémonial franc.,
I. I, p. 452.)
1635. — Essai. Couvercle de tasse dans le creus duquel
ou verso et boit-on le vin d'essai. (Pliil. Monct.)
V. 1680. — Essai. Tasse de gourmet ou de marchand
de vin dans la quelle on verso du vin d'essay pour le
gouster ou boire. (Dict. des rimes, ms.)
1690. — On appelle aussi essay, le couvercle de la lasso
ou de li couppe dans Le quel on fait l'essay clic/, les princes.
( Furetière.)
ESSAULE, Essadne.— Feuillet de bois mince re-
li'inbi au contre et taillé en forme d'ardoise ou de
tuile plate pour la couverture des bâtiments.
1294. — Pour 6 milliers d'ossaule fendre et taillior...
1344, - Pour faire esçaul I pari, pour couvrir led.
unir (Trav. aux chat, des Ctes d'Artois, f" Il et 94.)
1360. — l'n coutreâ fendre l'esoone. (Inv. de V.-/». des
Barres, ap, Godefroy.)
ESSELIER, ESSELIÈRE. — 'renne de charpente,
pièce droite ou courbe d'une ferme, assemblée obli-
quomeul dans l'arbalétrier el l'entrait, soil pour di-
t la portée de ce dernier, soit pour cintrer un
plafond.
1469. I soupentes enferrées dans 4 poutres i
i i .m i.'inr le planchler d'icelle armeurerie... gar-
nir de polnozons aaros boutans, de jambètes, ontraveaulx
ESTAMPÉ
667
et esseliei's. (Cptes du roi René, Lecoy de la Marche,
n» 49.)
1552. — Est tomlié de la grange dis ousdos 12 roubles
de chevrons et rompu une lillière, les tirans sortis hors
i\f- osscllières. (Cptes de Diane de Poitiers, Chevalier,
p. 109.)
ESSUIE-MAINS. — Ces linges étaient autrefois
d'une grande longueur et dos essuie-mains de cinq
aunes devaient 1res probablement se monter sur
poulie comme le doublier figuré page 566.
835. — Lintea ad manus tergendas vill isa 3, unum-
quodque de ulnis 5-in longitudine et latitudine 'A. [Constit.
Fontanell. Monast. Art, SS. ord. S. Bened., scec. •(. pars 1.
p. 639.)
1627. — 6 essuy-mains pour mettre sur un autel, assez
bons. (Visite, de l'egl. de la Major, exlr. Jacquemin, Arch.
des Soc. sur.)
ESTACHETTE. — Poteau ou planche transformée
en cible pour le jeu de ce nom, qui consistait à ficher
des couteaux dans une suile de cercles, et le plus
près possible de leur centre commun.
1348. — Se jouoit d'un couslel à autres compaignons...
à un jeu que l'on dit à l'estachette. (Lettre de rémiss, ap.
du Cange.)
S. d. — Se pristent l'abbé Mulete et le mistrent en un
leu, et tréoient à lui saiètes ausi comme à une estache.
(Vie des SS. PP., 1. 2, en. 70, ap. Godefroy.)
ESTAFFANON. — Drap d'or d'espèce indéterminée.
1416. — Pour recompensation de leur droit qu'ils disoient
avoir au drap d'or ou poille qui lu sur le corps dud. feu
Mgr... 2 draps d'or estalTanon, un siège de drap d'or so-
danis bordé à l'entoar de veluyau vermeil en graine. (Cpla
des obsèques du duc de Bemj, f 199.)
ESTAFFE. — Courroie, boucle en forme d'étri-
vière.
I 530. — J'y vy la my caresm à cheval : la my aoust et
la my mars luy tenoient l'estaphe. (Rabelais, 1. 5, cb. 29.)
1556. — Les africains entrelassent leurs jambes et puis
les estendent sus le col du chameau, et encore d'autres
fois mettent le pied en certaines estaffes sansestriez. (Léo
Africanus, Edil. Temporal, t. 1, 1. s. p. 49.)
ESTAIN. — La chaîne d'une étoffe quelle qu'en soit
la matière. Dans la draperie c'est une laine peignée
ou cardée à sec. Son lîl est ordinairement plus léger
et moins tordu que celui de la trame.
L'estain tissé en chaîne et non croisé constitue le
genre des étoffes claires appelées étamines.
1320. — Art. 14. L'on ne doit peint mettre de traime
en quaine pourordir par deffaute d'estain. (Stat. des dra-
piers de Montivilliers.)
S. d. — Qui fera drap marchant d'estain traict sans sain
et aussi eschaquetez et royez en 1200 lilz et soient à 3 pieds
sur les mains. (Stat. des drapiers de Commercij.)
1342. — Elle dist qu'elle waingne pluis à Qler estain à
la kenoule que à filer traime au rouwet. i Michelaut, Le livre
des métiers, p. 13.)
1410. — Aucune pigneresse ne doit tirer estain que au
tiers et laissier pour la trame les deux pars. (Stat. des dra-
piers de Chauny.)
1560. — Estain est une espèce de laine esrardée et
preste à liler. (lielleau, s. Ronsard, ap. Nicot, 4° édit.)
1585. — Lesd. drappiers ne pourront et ne leur sera
licite taire drap, estanict traict, aultrcinent dict estainct
pigué. cpn ne soient de 201)0 lilelz ou de 1 800 pour le
moings. (Ordotm. de la draperie de Gondrecourt!)
ESTAME. — 1598. — Pour lors les bas d'eslame ni
de soye n'estoient pas en usage. (Brantôme, Les grands
couronneli franc. I
1613. Ainsi qu'un qui vouldroit en la Salle d'un grand,
Avec un bas de drap tenir le premier rang,
Ou bien qui osoroit .ivre un lus d'estatue
En quelque bal |iublic caresser une dame.
(Discours noue. s. la mode, p. 8.)
1690. — Estante. Laine tricottée avec, des aiguilles. On
fait des bas d'estame, des gands, des chemisettes, des
bonnets, etc. (Furetière.)
ESTAMET. — Léger lis-u de laine fabriqué eu
Lombardie, à Boauvais el finalement à Chalons-sur-
Marne.
1469. — Pour avoir, par le commandement du roy, fait
i dndi e on escarlate In une 6 aulnes estamet de Lombardye,
piéi a d inné aud. Sgr., taint en tanné. Du quel led. Sgr. a
l'ait faire des chausses. (Cpte roy. d'Alei . Sel Ire, 1 U V I.
1530. — Pour ses chausses l'eurent levées 1105 aulnes
el ung tiers d'estamet blanc. (Rabelais, 1. 1, ch. 8, p. 11.
1575. — Quant aux estamets, les marchands Bçavenl
bien <pie ceux d.' Beauvois, comme les plus lins, sont
transportez et par la France el Alemaigne et es Espaigne
et eu Italie, voires jusques en la Grèce et Turquie. (Relle-
forest, Cosmogr., t. 1, p. .'174.)
1723. — Estamet. Petite étoffe de laine qui se fait à
Chalons-sur-Marne et aux environs.
Le 21 août 1072 leur longueur fut fixé à une aune 7 hui-
tièmes de Chalons sur le métier, pour revenir bonne et
d oc un -ut foulée à 3 quarts etdemi,auuagede Paris. iSavary,
Un/. <lu commerce.)
ESTAMOIE. — Vase du genre des pois, dont le nom
parait emprunté à la vaisselle d'étain. Sa forme carac-
téristique ne nous est point connue, mais il résulte
des documents cités ici que l'estamoie était toujours
munie d'un couvercle et d'une ou deux anses. Sa
capacité est variable, et son poids qui en certains cas
dépasse huit kilogrammes, s'abaisse jusqu'à envi-
ron cent grammes. Au XVIe siècle, une estamoie de
la contenance d'une pinte est considérée comme
pelite.
1327. — 4 pouz d'estain quassez et une graut estamvs
sens quovercle avecques une esguière d'estaing. (Inc. ej.tr.
des Arch. du Pas-de-Calais.)
1 363. — N° 154. 6 estamas d'argent blanc, doré en
3 lieux, à esmaux des armes Mgr sur les couvescles, qui
poise 118 marcs et demy. [Inv. du duc de Normandie )
1380. — N° 343. 6 estamoics d'or, esmaillées d'un es-
mail rond sur chacun couvercle, et puise 177 m. d'or.
1292. (ï gratis estamoies d'argent dorées, chacune à
2 anses, à 2 clés à lettres de sarrazin, et sur le couvescle
a 3 fleurs de lys.
2007. Une très petite estamoie de cristal, à an-e, gar-
nie d'argent dore, pes. 3 o. et demie, (Inv. de Charles V.)
1409. — Une estamoie tenant 3 choppines. [Arch. MM,
32, f° 28.)
1420. — 2 grans pots appelez estamaulx, esniaillos de
plusieurs esmaulx des armes de France et de Dauphiné,
où il fault plusieurs esmaulx, pes. 38 m. 3 o. (Inc. de
Charles VI, art. 8.)
1421. — 2 pintes et un estamail d'estain. (/ni), de
Guill. Lucas au chat, de Laitage, Arch- X", pièce 123.)
1456. — Une estamnve d'estain signée de la croix hos-
pitalière et du nom de frère Adam du Fay. (Inv. île la com-
manderie du Temple, i
1471. — Ung pot de boys blanc fait en faozon d'unes-
tameau. (Inc. du roi René a Angers, 1 21. i
1574. — Ung petit estamoil de junte, d'estain. [Inv. de
Quenonadî.)
ESTAMPÉ. — Ouvrage de relief obtenu par pres-
sion. L'estampage de lames minces dans des moules
de fer ou de bronze graves en creux e<t unpr dé
qui, à toutes les époques, a servi à ménager la main-
d'œuvre et la matière "aussi s'est-il particulièrement
appliqué aux métaux précieux. L'intéressant chapitre
que le moine Théophile consacre à ce mode d'im-
pression témoigne de ses emplois très multipliés et
prouve que, en dehors des œuvres d'art connues, on
exécutait à la fin du xii" siècle une foule de pièces
668
ESTAMPÉ
d'orfèvrerie dont les types sont complètement dé-
truits.
V. 1200. — Matrice en bronze pour l'estampage de ma-
tières tendres ou de feuilles métalliques très minces.
App. à l'auteur.
V. 1200. — De opère quod sigillis imprimitur. — Fiant
ferri ad mensuram unius digiti spissi, 3 digilis et 4 lali,
longitudine pedis unius, qui sanissirai debent esse, et in
cis nulla sit macula, nulla fissura in superiori latere. In
his sculpantur in similitudine sigillorum limbi graciles et
latiores in quibus sint flores, bestiœ et aviculaî sive dra-
cones concatenati collis et caudis, et non sculpantur pro-
funde nimis sed mediucriter acstudiose. Deinde attenuabis
argentuni multo tenuius quamad elevandum quanlœ longi-
tudinis volueris, atque purgabis cum carbonibus subtiliter
trilis et panno, ac polies cum creta desuper rasa. Quo
facto conjunge argentuni cuicumque limbo positoque ferro
super incudem ita ut sculptura superius sit et superlocato
ci argento desuper pone plumbum spissum percutiesque
cum malleo fortiter ita ut plumbum impingat argentuni
tenue in sculpturam tam valdeutomnes tractusin eo ple-
niter apparcant. Quod si lamina longior fuerit, trahe eam
de loco ad locum, et conjunctam l'erro cum forcipe asqua-
liler tene, ut una parte percussa alia percutiatur sicque
fiât douce lamina tuta impleatur. — Hoc opus satis utile
est circa limbos in fabricandis tabulis altarium, in pulpitis,
in sanctorum corporum scriniis, in libris et in quibus-
l'iiiinpii: lucis opus fuerit quando elevatura décora est et
subtilis et leviter lit.
Fit etiam in cupro hujus raodi opus, quod simili modo
altenuatur, purgatur et deauratur atque politur, quod
fcrro superpositum ita ut deauratura vertatur ad ferrum,
plumbo superposito percutitur donec tractus appareanl.
Sculpitur i|uo(|ue in ferro modo supradicto imago crucifixi
Domini, quœ cum argento vel cupro deaurato impingitur,
et fabricantur inde phylacteria, ilem capsellae reliquiarum
ei scriniola sanctorum. Fit eliam sculptura imaginis Agni
liei in ferro et imagines quatuor evangelistarum, quibus
auro vel argento impressis ornantur scyphi ligni pretiosi
liante rotula agni in medio scypbi, quatuor evangelistis in
modum crucis in circuitu, et procedentibus quatuor limliis
ab agno usque ad quatuor evangclistas. Fiunt imagines
t ilorum et avium atque bestiarum quro figuntur per
reliquum Bcyphi campum prœbentis ennui multum. tu
o Majestatis eodem modo aliœque ima ine
c- u j 1 1 - • 1 1 1 «: fi n ni.r n xus,qut£ impressae auro vel argento
■eu cupro deaurato, plurimum decoris prestanl locis qui-
impoountur propter nui subtilitatem et operositatem.
Fi uni •■( imagines rrguin el •-•jiiiIiiii Irui oprri' ni fi'i-rn
ex quibus auricalco ni panico impressis, ornantur pelves
aqu i m i u funditur, lem modo 'i r-
nantur scypbi auro cl argento cum suis limbis ejusdem
metalli, m quibus liant bestioles vel aves et (losculi, qui
tamon non flguntui sed itagno olidantur. (Théophile, 1. 3,
7 1.)
1392. — Que nul ne doit mettre en euvrei I le el
mordant qui soil c lampe en fer ne en empreinte. (Reg.
des métiei i de Vet Otblioth. Richel., m s. 8709, i 23. j
1430. Trouvèrent (les garde I urune brunissare en
Uuinqueopoit... 51 clou d'argent frappé en estampes creux,
• m environ, desquieulx clous on lui fait
i h cojpelle, (Reg. des orfèvres de Paru, a 51,
ap. rogniez, Etudes t. I industrie, p. 308.)
ESTAMPILLE. Des cacheta de marchands
Ognrenl dan la i rie de ceaux el 1rs troi cho i
rondes dont il est ici que lion rappellent les mn-
d i r dont quelque -unes Boni parvenuos
jusqu'à non ■
1 453. a Julien Beauvai let, 3 i tioi e i ondi < ■ I
faire marques de marchans, vendues 1 escu. (Vente des
biens de Jacques Cœur, f 212.)
ESTANFIQUE. - Meneau vertical dans les décou-
pures de la baie d'une fenêtre.
-<rw>
V. 1248. — A. Estan fique ou meneau d'une fenêtre de la
cathédrale de Reims, d'après un dessin du temps, de
Villard de Honnecourl, pi. Gl.
1321. — A cascun pignon 2 fenêtres de 10 pies de bée
et de bauteur à l'avenant et à 3 estanfigues aemplies de
formes ensi qu'il appartient. (Devis de l'hôpital de lles-
din, Arch. du Pas-de-Calais A, 3043, rouleau 725, extr.
J. M. Richard.)
1322. — Pour 38 pièces de coulombcs pour les fourmes
de l'ospital... le pièche, 19 s. — Pour 8 grans pierres
pour les 0 des fourmes de l'ospital, 20 d. pièche, 13 s.
1 d. (kl. A, 404*.)
1370. — Refaire les estanfiques des verrières de la
eappelles de S. Jehan (au château de Hesdin)... mis une
estanfîque à une fenestre, refait les sièges de la sale au
cerf, refait une eslanlique, un escu et plusieurs autres
menus ouvrages... faire oud. chastel un lburnel à cuirre
voirre. (Ibid.)
1397. — Convient aud. pan de mur faire et édiffler
2 fenestres prenans leurs glacys à la liste, contenant cha-
cune fenestre 4 piez et demi de creux (vide) ou environ,
portant chacune son eslanlique assise au poinl moyen de
lad. fenestre, el de telle bauteur que» l'ouvrage le re-
querra, et tourniez d.- romplages et fourme face portant
ses molures bonnes et suffisantes. .
Convient aud. pignon faire cl édifier une fenestre assise
au point moyen dud. pignon, contenant 7 piez de large!
OU environ, fournie de 2 estnulicques il de l'nurmoirie el
remplaige portans leurs molures, lillets, boucheaulx et
naisselles comme el ainsy que l'ouvrage le requiert el dé-
sire. (Devis de la chapelle S. Liévin, Ibid., série ('., t)/f.
d'Arras.)
1452. — Pour 20 pierres pour faire coulompnes à la
croi ée vers s. Aubert, au lieu des noires pierres de
marbre qui y sont toutes espaulrées; icelles 20 pierres
non ses estanfiques de 5 pies de long chacune, 20 I.
i Houdoj , Cptes de Cambrai, 189. 1
1499. — A Haïtien l'.niisiaut, pour avoir livré 12 pierres
de dur nommées estanficques, pour les fenestres de la
tour, à !2 s. chacune sont 72 s. {.\rch. dr S. Omcr, c\lr.
lli'.sch.iiups île l'as.)
1567. — A J a 1 1 Huquelier, lailleurde blancq, pc
livré 8 pieds de molleure el
la grande verrière du plaidoir
de les asseoir, 30 I. (Arch. dt
i 1 19, exti . Dehaisnos |
ESTANFORT. — Drop que sa qualité supérieure
rangeai! parmi les étoffes de luxe. Le livre d'Mienne
Doilcau en fait connaître, au Mit siècle, la largeur
mais non l'espèce. L'eslanfort, générale ni tissé do
laines leinles, et 1res employé à la lauir do l'Ililippc-
Augusto, fui interdit aui chanoines par les conciles
avoir
stanfique de parpains pour
de IS ville, el pour oeuvre
Douai, Cplcs de la ville.
EsTAPPLE
1,1 il.
de Cognac, d'Avignon et de Montpellier. Le nom de
ce drap semble originaire de la \ille anglaise de
Stanfort dans le Lmcolnshire, maison en fabriquait
aussi à Paris, à Arras et à Saint-Omer.
1202. — Pro uiki lunica (pour le roi) île stanforti ad
Magdal.,15s. — Pro roba (pour Louis VIIIJ de estamfort
quam babuil die ,sal>b;il; posl i lium Augustum, 30 s. —
Pro Slunicis de esteinfort ad armare (pour le roi), 31 s.
(Cptes des revenus du roi, ap. lirussel. Traité des fiefs,
t. II, p. clm. et CCI.)
1209. — Firmiter inhibemus ne panno de staminé forti
aut alio colorato vel sumptuoso seu aliquo serico in fu-
turum utantur. (Actes du concile d'Avignon.)
Y. 1225. — Pannarii... venilunt pannos alboset nigros,
camelinos et blodios, bruneticos et viriilcs et scarlatinos,
radiatos et stanfordiatos. (Dict. de J. de Garlande, ï 40.)
I 234. — Pro uno staminé forti ad robas puerorum in vi-
gilia Ascensionis, 10 1. (Cptes de la maison du roi, liée.
des liist. de Fr., t. XXI, p. "245.)
1238. — Bruneta vel staminé forti nulli prorsus regu-
lares utantur. (Concile de Cognac.)
V. I 240. — Pro 2 estanforz blans, 7 1. S s. (Cptes de
l'abbaye de Maubuisson, Bibl. de l'Ecole des chartes,
1858, p. 564.)
1246. — Cappis etiam et palliis, caligis de aliqua bru-
neta clara vel nigra vel staminé forti. vel cameloto vel
aliquo alio colorato panno non utantur. (Concile de Mont-
pellier.)
XllI" s. Il avoit robe d'estanfort
Taint en graine, de vert partie.
(Jubinal, Fabl., t. I, p. 202.)
XIII" s. S'ele vest escarlate vermeille ou paonace
Estanfort ou brunète, et cointement se lace.
(Chastie-Musart, Notes s. Rutebeuf, t. II, p. 485.)
1260. — Nus toisserans nepuet avoir laine à tistre es-
tanfort, camelin, que ele ne soit à 22 cens la laine plaine,
de 7 quartiers de lé. (Reg. d'El. Roileau, tit. 50, p. 118.)
1279. — De vestito bixelli, id est mezalanee, tutalame,
stanfortis et cujuslibet alii. (Stat. Ferrar., ap. Muratori,
Antiq. mœdii o?vi, t. II, col. 424.)
1282. — Lego Remigio fratri meo, corsetum meum de
camelino, tunicam meam d'estanfort, garnachiam meam
de perso. (Arch. de l'Aube, S. Maclou, ap. Bourquclot,
Et. s. les foires de Champagne, t. 1, p. 230.)
I 28S- — De mabrez, et d'estanforz et de tous dras à
lisière, pour tistre, l'esté, 13 s., l'hiver 16 s. — D'estan-
forz jaglobez... pour tistre, l'esté 20 s., l'hiver 24 s. (Reg.
des ordunn., p. 393.)
ESTAPLIER. — Pupitre, lutrin servant au chœur
à lire l'épitre ou l'évangile et à réciter les leçons des
heures canonia es. L'estaplier avait pris jadis dans
nos provinces du Nord et de la Belgique des pro-
portions tout à fait monumentales ; quelques-uns
existent encore, ils sont généralement surmontés
d'un candélabre et ornés de figures. Ce sont de re-
marquables ouvrages de ferronnerie ou de dinan-
derie. Tel est le chandelier lutrin à image de sainte
Catherine de l'église de Saint-Ghislain près Mor.s.
J'emprunte à la notice de M. Charles de Linas sur
l'exposition rétrospective de Bruxelles en 1880 le
texte des inscriptions que porte cet objet. Sur le
cuivre de la tige on lit: ciiest estapliel ensy qu'il
EST DONNA. CHÉENS DAMISELLE MARIE FOLLETTE VESVE
DE FEU JEHAN GERVA1S EN I.'AN MIII.IXI.II, PRIEZ POU
leurs âmes. Et sur le pied : ciiel estapliel fist
WTLLAU.ME LE FEVRE, PONDEUR DE LAITTON A TODRNAY.
1321. — Unuin estapletum duplicem. (/ni), de l'é-
vêchè d' Arras.)
1343. — Pour un estapliel de hos seur lequel on list
le euwangile, premier pour le pieche de bos dont on le
fistetpourle soyer, 3 s. (!. d. — 1t. pour l'ouvrage du car
pentier, pour le vies deftiérer et le neuf reliérer et pour
le poindre, II s. (Arch. du Nord, Fdt delà colley, dr
.s'. Amé, reg. 849, extr. Debaisnes.)
1359. — Un petil coussin qoarret que ou met sus
l'estapliel de (1er leur ou dis! l'euvengille. (luv. de la
h de Cambrai, p. 410. J
1421. — 2 grands bréviaires nommés antifoniers ser-
vant a l'estapliel. —2 draps qu'on met sur l'estapliel à lire
i gille. — Un estapliel de fer. (/»». de tf.-D. de Douai,
ap. Roquefort.)
XV« s. — Estaplier en bois sculpté, de l'église
de Detling-Kent.
1438. — A Jacqucinard Coppe Salaigre, ouvrier de
keuvre et fondeur demeurant à Bruxelles, pour l'accat de
ung estapliel de keuvre pour mettre au cuer de l'église
au quel estapliel sont eslevés pourtrais et entaillés 4 per-
sonnages si comme : Noslre Seigneur en croix et Nostre-
Dame et S. Jean avec un angle (aigle) sur le quel le livre
se repose, et. le quel tient en sa main un candeler à
manière de fleurs très gentiment ouvré, 129 I. 3 s. 4 d.
(Houdoy, Cptes de Cambrai. 379.)
1467. — Choit eu lad. église ung coup de fouldre et
de tonnoiresy terrible qu'il occist ungjosne fils de 22 ans
d'âge qui chantoit à l'estaplier. < Citron, de Jacques du
Clerc, p. 277.)
1469. — Un estaplet de fer servant à dire les léchons
aux ténèbres. — In estaplet de hos servant aux jours
fériaulx à dire l'espistle et euvangille. (Inc. de S. Amé
de Douai.)
1472. — Dng estante! à mettre livre à lire à matines
les léchons, (/ni). de N.-D. de Lens.)
I50S. — A Lambeloin, l'escrignier, pour les 3 kavères
bancoffre, ralonge 'in siège renvier et onarchepiet estant
au cuer, 12 llor. — pour un noefstapliau portatif servant
aval l'église, 5 aidan. {Cptes de l'ègl. S. .Iran de S'a mur,
le Beffroi, l III, p. 295.)
1565. — A Guill. de Raussart, caud relier, 40 s. pour
avoir refaict l'estaplier qui sert au candélabre de Notre-
Dame, et v refaict 3 broces. (imites de la trésorie de
S. W'ast if Arras, Bibl. Ricliel.. ms. 8514, f» 454.)
ESTAPPLE. — Foire, marché.
670
ESTAPPLE
1423. — Pour que le temps des estapples approche,
nous ordonnons que tous ceulx qui ont bos, mairien,
émondisses ne autres empêchemens sur le grant marché
aient hosto lesd. empêchemens en dedans 7 jours et 7 nuis.
{Mémorial d'Anus, Mém. de l'Acad. d'Arras, sér. 2,
t. III, p. 272.)
ESTATURE. — Figure debout et de plein relief,
statue.
1478. — A Alart, paintre, la somme de 50 s. t. pour
avoir paint en 2 estatures du prince d'Orange... qui Ont
été mises aux portes de la Riche et du pont. (Optes de la
ville, Grandmaison, Mém. de la Soc.archèol. de Touraine
t. XX, p. 29.)
ESTAUBIERGE. — Barre de levier, branloire d'un
soufflet d'orgue.
1420. — Pour la ferrure desd. soufflés et des cstau-
bierges, les paaliers et tournans, i 1. 10 s. — Pour les
barreanx de 1er ataichiez esd. soufflez et esd. estaubierges
qui font lever lesd. soufflez, GO s. (Cples des onjues de
Troyes, p. 471.)
ESTAVAL, Estaveu. — Cierge, flambeau de cire.
I 180. Sor cescun des pumiaus ot assis .1. esmal
Qui rendent plus clarté ne facent estaval.
[Hom. d'Alixandre, f° 41.)
I 185. Etclerc et moine et prestres adont se revestirent
A crois, à filatières, à estavax de chire;
Les encensiers emportent, si vont la messe dire.
(Chanson d'Antioche, ch. 8, v. 3'J, Suppléai.)
1280. L cierges i avoit embrasés,
lit estaveus plus de xxx alumés.
(Ilom. d'Aliscans, v. 3481.)
1421. — J'ordonne... à mon service i flambiaux de 3
livres de cire le pièche i-t i estaveux de -i 1. le pièche pour
mon luminaire, aveuc 2 1. de menues candides que on
<li>t attaques, pour aller à l'offrande. ( Testam. du chev.
de Ligny.)
1525. — fl estaveux pesant chacun demi quarignon de
chire, pour servir à 6 povres cartriers et cartrières trcs-
passez, 9 s. [Optes de l'hôpital des Chartriers, 064. Arck.
munie, de Douai.)
ESTAVELIÉ. — 1471. — 3 caodelersde letton nom-
mez l'estavelié. [Irai. deN.-D. de Lens, p. 30.)
ESTELLOIRE. — Attelle, pièce de fer reliant le
collier aux traits du harnais d'un cheval de voilure.
Ilaiis une charpente c'est une pièce de bois joignant
l'arbalétrier à L'entrait.
1455. — A Jehan Chenu, mareschal demourant en
Vienne [lès Blois], pour l estellouères de fer pesant 6 Ib.
ei 9 Ile de fer uns en façon de chesne pour attacher
.m limon d'un de charriotz branlans de madame la i\«-
, in e pour faire tirrer les chevaux 1 Ib. et dei , au
pri de 12 den. la ib. [Cpte de l'hôtel du duc d'Orléans,
\ 60 i .)
1557. — 10 estellouères, 20 chevron». (Chevalier, Cpte
de Diane de Poitiers, p- -27. >
ESTÉQDE. — Outil de potier, peigne à dénis
carrées servant à Qleter L'intérieur du col d'un vase
monté à vis.
iseo. estèque avecques 3 ou l dents, el
que soyl icelle d'ung h. us moult dur el poli.., gros i me
unpeignepoui laU te (Picolpa i,£.'flr<dttj>otter,13et2i.)
ESTEUF. — Bouton de fleuret, Halle d'un jeu de
main, mais particulièrement du jeo de paume pra-
tiqué dans l'antiquité el remis en I leur depuis Le
ièclo. Un des textes cités ici prouve qu'à L'époque
de l rancois I on se ervail de La raquette. Les actes
du chapitre de Saint-Brieuc parlent des cabarets à
frapper les balle el i'' tatul de métiers n trenl
l'importance qu'on attachait à leur confection. La
i niture d'esteufs lais. ni en certains cas l'objet
d'uni' redevance!
1454. — Aud. escuier en sond. fief sont deubz par ses
hommes et tenans plusieurs rentes annuelles, tant en
deniers, grains, oyseaulx, gans, espisses, esteurs et chap-
peaulx de roses, à plusieurs termes (Arch. P, 308, f° 25.)
1480. — Art. 5. Et seront tous les maistres dud, mes-
ticr tenu de faire bons esteufs bien garniz et estoft'ez de
bon cuir et de bonne bourre, nectessans y mectre sablon
craye batue, chaux, son, resture de peau nommé resur,
saveure d'aiz, cendre, mousse, pouldre de terre...
7. Seront tenus de faire esteufs bons et loyaulx et de pe-
santeur raisonnahle qui est de 15 à 16 estelins. {Slat. des
faiseurs de halles de Rouen, Ordonn. des rois, t. XVIII,
p. 5-16.)
S. d. — De ancienne coustume led. vicaire perpétuel
est tenu au jour de Pasques, incontinent après remplies
bailler des esteufs, savoir au prélat de lad. église 5 et aux
dignités et chanoines d'icelle église à chacun 3 avecques
les cabarets à les frapper. (Actes du chap. de Saint-Brieuc,
ap. Lacurne.)
1545. — Claude Dupré, M° faiseur d'esteufs, cède à
Thibaut Trichardel, aussi faiseur d'esteufs, le droit au bail
d'un maison, jeu de paulme et jardin faisant le coin des
rues de Paradis et Porte du Chantier, appelé le jeu de
paulme du Tabourin, pour 3 ans et 3 mois finissant à la
s. Remy 1549, à la charge de payer à Jehan Bouyn,
marchand buurgeois de Paris, Xristofle Hénnn, barbier
cirurgien, et aultres le loyer 1321. 10s... 6 douzaines d'es-
teufs aux propriétaires et 6 douzaines de raquettes.
(Minutesde M Huillier, notaire à Pans, extr. J. Pichon,
p. 176.)
1504. — Ne pourront faire ni faire faire aucuns eslœul's
s'ilz ne sontpesantz de 17 eslellins, faits etdoublés de bon
cuir de moutons, plains de bourre de tondeur aux grands
forces sur peine de confiscation...
II. lesd. jurés et gardes d'icelluy, faisans leur visita-
tions, seront tenuz et leur est enjoincl visiter les estœufs,
pelottes et balles si elles sont estoffées comme il appar-
tient, assavoir que le ploton soit bien rond, fait de mor-
ceaux et rogneures de drap, avec une bande de tlmille
seullement serré, bien fermé de bonne fisselleet couverte
de bon drap blanc tout neuf, pesant en tout icelle balle le
poiz de 19 estellins [33 grammes]. (Stat. des pauliniers
de Paris, Arch. Y, U. t. X, f° 61.)
1600. — Le bout du fleuret c'est l'esteuf on cuir rem-
bourré qu'on met au bout. (Et. Binet, Merveilles de la
nat., ch. 18, p. 152.)
1690. — Esteuf. Balle de jeu de longue paume, fort
petite, fort dure et couverte ordinairement do cuir.
(Kurelière.)
1771. — Eteuf. Balle pour jouer el pousser avoc la
main. L'éleul est rembourré de bourre de tondeur ou de
son, couvert de cuir.
Il y a uni', autre espèce d'élouf ou balle dont on se sert
pour jouera la longue paume. Cette balle est plus petite
que l'antre, plus dure, ordinaire ni couverte de drap.
Le peloton est fait do rognures serrées et ficelées. (Uicl.
de Trévoux.)
ESTHAMEAUL. — Banquette.
1419. — 20croustes de ehonne pour faire esthameaulx
pour soir sus. (Laborde, Les dues de Bourg., 508.)
ESTIRE. — Chevalet, machine à hisser munie de
moufles, cordages et tour.
1437. — i..i viz, l'estire et le gros chable pour oharger
et doscharger lad. b barde, — [t. 12 toises corde pesant
16 I. i r lever le mente] de la bombarde. (Dépenses pour
\t liège de Montereau, p. 1 1.)
ESTIVAL. — Bottine, chaussure légère faite de
cuir ou d'étoffe, dont la hauteur do quartier tenait le
milieu entre celle du soulier el de la hotte. Sa t i ,u < ■
Couvrait souvent Le bas de la jambe des plis que
loi imprimait son propre poids. L'empeigne des esti-
vaux changea de forme suivant les temps et sous le
régne de régne do Charles VI, elle devint une variété
de longue i lainef qu'on portail alors,
1 1 60. Devant i on bi et demanda
lluii ehape, i s'.ilubla;
ESTOC
671
Uns estivaus forrés (Termine.
(Rom. de Perceval.)
1317. — Art. 2. Que l'en ne [misse vendre... cstiveaus
de basane à femme, qu'a 16 deniers tournois au plus haut.
3. Que l'en ne puisse mettre en tiges de heusiaus ne
(l'esliveaus, ne lieuses de cordoan, qu il n'y ait demi pied
de ^.-i ri.ii mu plus île cordoan par dessus. [S ta t. des cor-
donniers de frayes, Ordonn., t. XII, p. 434.)
1320. — Pour une liouscs et 4 paeres d'estivaux dont
les 3 paeres sont à espérons et les autres à plit tors, 30 s.
par paer valent 7 1. 10 s. (Cyte de Geoffroi de Fleuri, an.
Leber, t. XIX, p. 63.)
1349. — 12 paires de soulers et uns estivaux pour
mestre .lelian le fol. (Cple de Nie. Bracque, Arch. KÈ, 7,
i 46.)
V. 1380. Faut un cuir qui ne soit pas tanre
Pour solers et pour estivaux.
(Eust. Peschamps, Le miroir de mariage, p. 228.)
ESTIVE. — Trompette droite ou courbe comme
la Blisine (Voy. ce mot). M. Kastner remarque à l'ap-
pui de cette définition que presque tous les textes de
l'Ecriture sainte où est employé le mot tuba ont pour
traduction dans la langue romane celui d'estive;
mais le vocable latin s'applique dans VHortus deli-
eiarum, et, comme on le verra page 535, à un instru-
ment courbe tel que celui dont on pouvait user pour
corner la guaite du haut de la tour d*un château.
XII° s. — Laudate eut» in sono tubœ : Loez lui en soun
do estive. — Slulim ut audierunt omnes populi sonitum
tubas, fislulre. Lors cnm tous les poeples oissent le soun de
estive, de frestel. (Ane. Teslam., ap. Kastner, Les danses
des morts, p. 217.)
1228. Qu'en la tor du chastel amont,
As estives de Cornouaille
Corna la guaite.
(Le tournoiement d'Antéchrist, p. 1UU.)
V. 1250. Harpes i sonent et vièles,
Qui font les méloudies bêles,
Les estives et les citoles.
(Rom. du Renart, v. 27073.)
1280- Et ces estives et ces grelles soner.
(Rom. d'Aliscans, v. 3381.)
1300. Puis prent sa muse et puis travaille.
Aux estives de Cornouaille.
(Rom. de la Rose, ms. Richel. 1573, f« 170.)
ESTOC. — Longue et étroite épée dont le fer carré
ou triangulaire s'effilait en pointe fortement trempée.
C'est, suivant Nicot.le type de l'arme appelée verdun.
L'estoc était quelquefois largo au talon, sa longueur
variait; mais sa monture ne comportait point de
branches de garde, la croisée seule protégeait la
main. L'estoc remplace, au XVe siècle, l'épée de taille;
à la fin du xvif, il est considéré comme une arme à
peu près hors d'usage.
due d'Orléans 11112; estoc à 3 quarres, croix et pommeau
tout dorez. (Arch. Joursanvault, a 676.)
1493. - Et se y trouveront... l'espée ceinte tran-
cliante, sans estoc, la lance au point à 1er moulu. (Le pas
des armes de Sandricourt, f A, î v*.)
1494. — Uno stocho 1 :um l'el :o <li arzento dorato 1 um
uno M in mezo da cadauno Lit", el sopra de lo elzo li e
uno pezo di arzento facto m forma >h luna dentro dal
quale è nue bomo salvatico et 2 cani; la vagina sua ha
intorno invollegliato uno pezo de correzza dorata cnm
la ter e et lia una cintura di brocato cnm mazo tibia et
4 passeti grandi di arzento dorato, île capo la dicta vagina
li e uno pontale longo di arzento dorato facto a si
riini una testa di serpa île. capo al fondo, il quale Stecho
è alquanto ropto di sopra, el mancagli uno pezo di fo-
glia (Inv. di guardaroba Estense, p. 31.)
1503. — Un estoc entièrement doré jusqu'au dernier
tiers de la lame, avec de grandes lettres de chaque côté,
et il a pour marque 7 points placés dans un écusson; le
pommeau, la poignée el la croisée sont entièrement d'ar-
gent doré et ciselé (acucharada) et au milieu du pom-
meau on lit : calistus papa tertio. Le fourreau e>t eu
velours cramoisi, et par-dessus il y a un second fourreau
d'argent doré ajouré à la lime, avec des feuilles de chêne-
vert et leurs glands; et il y a 4- émaux ronds dans la
pièce du milieu, dans l'un est S. Pierre dans une nef avec
une croix à la main ; dans les 2 autres il y a une croix
rouge et 4- enfants, et la chappe est émaillée aux armes
du pape et de chaque côté un écusson portant un bœuf et
des lettres bleues. L'épée pèse avec le pommeau et la
croisée d'argent qu'on n'a pu démonter, 13 m. 4- 0. '.
Un autre estoc avec une cannelure au milieu et des
lettres qui disent; pierkes me fec.ih ; il est doré à partir
de la croisée sur la longueur d'une main. Le pommeau, la
poignée, la croisée et le fourreau tout entier sont d'argenl
doré orné de feuilles ciselées et de branches soudées. La
croisée est formée par un serpent aux ailes émaillées de
vert ; la chape qui est la première pièce du fourreau est
émaillée de bleu, avec son qiiinm. Toute la garniture de
lad. épée qui a été enlevée pèse 10 m. 3 0. (Inr. du trésor
de Ségovie, Davillier, Recli. s. l'orfèvre en Espagne, p. 144.)
1 509. — Gabriel, marchant sommeiller d'armeures,
2 fourreaulx neufs à 2 estoetz de guerre qui ont servi
aud. Sgr (le roi) durant le mois de juing à porter sur le
harnois, et avoir couvert les 2 fourreaulx avec les sain-
tures desd. estoez de veloux noir. . . Fait 4 poignées de
soye cramoisye. . .
l'eriand Goussal, bossetier dud. Sgr, pour avoir doré le
pommeau et la croisée d'un des estocs de guerre dud.
Sgr, 00 s.. .
Pour io aulnes de coutoires menue de fine soye cramoi-
sye pour faire les poignées el garnitures de 2 desestooz
de guerre dud. Sgr, 33 s. 4 d. (Cple de l'écurie du roi,
f» 56, 84 V et '.12.)
V. 1560. — 5 estotz à 3 carres. — Vng estoct à 4
carres, de la façon d'Aluiaigne. — Ung estoct à la fran-
çaysse. — 3 longues espées à la françoyse eu fason d'estocq.
(Inv. du duc de Lorraine à Nancy, 1 1 v.)
1606. — Une sorte de longue espée qui en aucunes
contrées de France est appelée verdun, en autres estoc.
Aussi plus propre est telle façon d'espée à estocquer qu'à
V. 1500. — Estoc allemand d lame triangulaire; monture en fer noir. App. à M. C. Hessman.
1446. — Furent présentes par le mareschal 2 estocs que frapper de laillc. Et es lieux où clic est appelée est oc si
l'on nomme espées d'armes...
En sa main dextre portoit une grosso espée pesante que
l'on nomme estoc. (Mèm. d'Oliv. de la Mar.che, a. 411 et
420.)
1492. — Quittance d'un fourbisseur qui a fait pour le
t. Antoine Pcrei de tas Celles, orfèvre île Saragosse établi .1
Rome sous Galixte III. exécuta cette épée envoyée en I ir.s ;l
Henri IV de Castille. Lu lame seule existe. Arnuria n" id-i-2. [Xotc
du traducteur.)
672
ESTOC
elle est plus courte et pour en combattre à cheval, est
appelée... estoc d'armes.
Telles espées sont forgées roides de pointe et de fort
estoc. . .
Quand on dit estoc d'armes on entend une espéc large
au partir de la poignée, courte et allant en aguisant
jusques à la pointe, forte et acérée partout, n'ayant que le
pommeau et la croix des branches pour toute garde, de
laquelle l'homme d'armes combat à cheval. (Nieot.)
1680. — Estocade. Sorte de grande épée déliée et
pointue qui n'est plus guère en usage, (lîichelet.)
ESTOC DE CHARGE, Estor. — Tas de charge, la
première assise posée au départ d'une voûte ou
d'une courbe.
1397. — Il convient... arrachier hors desd. murs par
dedans œuvre les arachemens et naissances des attentes
des vaussures, lesd. arachements fournis d'estoetz de
charge.de fourmerès, jusques aux pièces rethumées, pour
soustenir et porter les bras et croix d'ogive. (Devis de la
chapelle de S. Lièvin, Arch. du Pas-de-Calais, 0/[.
d'Arias, série C.)
1425. — A inaistre Jehan Bacheler pour avoir fait par-
faire de mensbrure et de feulles les 1 grans capitaux de
dur et i chymaises qui portent des ogives des voûtes du
nouvel ouvraige, G 1. (Arclt. de Saint-Omer, F.xlr. des reg.
Capital, p. Ueschamps de Pas.)
1459. — Pour retenir et fortifier les hautes vaulces de
la nef, tant d'ung costé que d'aultre, fault faire ung ars
boutant à chacun piler par dessoubz les ars qui sont de
présent, pour espauler à l'endroit des estors de charge
pour ce qu'iceulz ars boutans sont assis trop hault. {liens
de .V.-l). de Noyon, ap. La Fous, Les Artistes du Nord,
P- 21.)
1499. — Il fit aussi ung eslot de charge servant à le
vaulsure. (Ibid., p. 199.)
ESTOMAC (pièce d'. — Aux xvc et xvi* siècles, le
Costume dos ileuv. sexes comportait une pièce de
poitrine posée en écusson sur le corsage ou sur le
pourpoint. Sa forme apparente généralement trian-
gulaire se distingue par la vivacité des tons. On em-
ployait à cette partie de rajustement les étoffes les
plus riches, on la brodait, on la couvrait d'images.
Les pièces d'estomac devaient se renouveler souvent
car l'inventaire de Charlotte de Savoie en compte
quarante-trois placées dans un des coffrets de la
reine.
<^
V. 1500. Piècei d'etlomac suas la (apure du roi sage.
Biblioth. Richel., nu., fr„ n" 25431.
1454 Pour demie aulne veloux noir plein pour
taillci de | evant l'i tomach de lad. dame
(la re I, I
Demi quartiei de alin cran pour tailler una pièce e
ttro devant l'oil nclidolad di i i Hà.iArgen
terie ,/«■ tu reine, I Cpte de ■/. Bochettl, i -"■' »*.)
1458.— Pour 7 quartiers dama ro poui I sud.
Sgr (le roi) un pourpoint et une pièce à mettre devant
son estomac, au pris de i 1. 10 s. t. l'aulne. (Cpte roa.de
P. Burdelot, f 18 v.)
1464. — Ung quartier d'écarlate vermeille pour doubler
3 pièces de veloux noir a mettre devant l'estomac [al.
poitrine] dud. Sgr (le roi), 4-8 s. 1 d. t. (3* Cpte roij. de
Guill. de Yarye, f» 10 v°.)
1483. — Ung coffre plat couvert de cuir noir et ferré
de fer blanc où qu'il a esté trouvé 43 pièces tant de veloux
que de salin jaune, blanc, vert, rouge, camelot de soye et
drap d'argent, pour mectre à l'estomac. (Inv. de Charlotte
de Savoie, p. 355.)
1490. — 3 quartiers veloux cramoisy pour faire une
graut pièce froncée pour l'estomac (du roi) 11 1. 10 s. 3 d. t.
3 quartiers satin tanné pour doubler lad. pièce, 67 s.
6 d. t. (Cptes roij. de P. Briconnet, f° 50 v°.)
1531. — Une petite pièce de satin doublée d'escar-
latte, à mectre devant l'estomac, où y a ung ymaige d'or
de la saincte Ostie et ung autre petit ymaige. (Ami. de
Louise de Savoie, (• 1 v°.)
1565. — A Pierre Matin, tapissier, une aulnes de taffe-
tas viollet pour piquer ung écuysson pour mètre sur l'es-
tomac de la rovne avec ung bonnet. (Inv. île Marie
Stuart, p. 159.) "
ESTORAT-CALMITE. — Storax calamité de qua-
lité inférieure extrait de l'écorce de.l'aliboufier des
Indes. Cette résine d'une odeur agréable est d'usage
fort ancien clans les embaumements etla parfumerie.
La médecine s'en sert comme stimulant.
1316. — -1 onces d'estorat calmite et inierre. (Cpte de
Geolfroi Fleuri, p. 9.)
1388. — Faites bouillir du mastic et d'encens bien
pouldré en yaue et d'une chose qui s'appelle estoracis
calainila... et faites tenir les narines du chien sur le pot
où cela bouillira. (Gaston Phœbus, ins. f» 105.)
ESTORE. — Natte, store.
1567. — Tout autour des murailles (des bains turcs)
plusieurs sièges séparés par petite intervalle et couverts
d'estorcs outappis turquois. (Nicolav, Pérégrin. orientales,
1. 2, p. 70.)
ESTORTOUÈRE. — 1 388. — Et doit bien (le veneur)
estre monté de 3 bons chevaulx, les gans et l'estortouère
en sa main, qui est une verge qui doit avoir 2 pics et
demi de long. Ft s'appelle estortouère pour ce que quant
on chevauche parmi fort boys on la met devant son visadge
et elle estort le coup des rainz qu'ils ne lièrent sus le
visaige. (Ilitd., cil. 45, p. 175.)
1394. Encore doit au vray parler
L'estourtoire qui tient peler,
Pour faire tous ceulz qui seront
A l'assemblée et la verront.
(Hardouin, Trésor de vénerie, v. 1270.)
ESTOT. — Fleuron terminal d'un comble ou d'un
pignon.
1507. — A Jehan de Bretagne, plombeur, pour avoir
plombé la lucarne du portai du pont d'Auron... avoir ref-
i'iiet de neuf les coroniics et feuillages des estots, icelles
i 141, (Girardot, Les artistes de Honnies, Arch. de
l'art franc, sér. 2, t. I, p. 249.)
ESTRADIOTS. — Troupe albanaise armée à la
légère, ballant L'estrade, courant pourescarmoucher
et av. mi fourni pendant plus d'un sièclo le type de
la cavalerie légère. Leurs armes étaient l'épée large
à la ceinture, la masse à l'arçon, nue longue tagaye
OU pique ferrée des deux bOUt8 el une large. Ils
portaient un jaque piqué ou cotte d'armes courte,
sans main lies el îles manches de maille, la tête
couverte d'une salade; ils chevauchaient à longs
étriers à la différence des genetairos d'Espagne.
la présence des estradiotes dans l'armée française
e place entre le règne de Louis M et la Qn de celui
de Henri III.
ÉTABLI
673
1*48. Puis venoient les ambassadeurs
Eu pontificat Imnnrablc,
lit devant eulx les estradeurs
En ordonnance bien notable...
L'an quatre cens quarante deux
Le roy fist diligence extrême
D'oster pillars et estradeurs
Estans nu pavs d'Angnulème.
(Martial d'Auvergne, Vig.de Charles Vll,l.l.\>. 195 et 227.)
1495. — Estradiots sont gens comme genetaires, vestus
à pié et à cheval comme les turcs, sauf la teste où ils ne
portent cette toi!e qu'ils appellent tolliban, et sont dures
gens et couchent dehors tout l'an.
Ils estoient tous Grecs, venus des places que les Véni-
tiens y ont, les uns de Naples (Nauplie) de Romanie en
la Murée, les autres d'Albanie vers Duras; et sont leurs
chevaux et tous de Turquie.
. . . Tous les hommes d'armes bardés, bien empanachés,
belles bourdonnasses, très bien accompagnés d'arbalétriers
ù cheval et d'estradiots. (Couimines, 1. 8, ch. 5 et 6.)
1508. — One harnois de cuyr noir fait à l'estradiote,
la croppière à 1(5 pendans garnis de passans de mesmes
cuir et de boucles et anneaulx de fer noircy, avec les
étrivières et sangles, pour servir à ung des chevaulx dud.
Sgr (le roi), 50 s' (Cpte de l'écurie du roi, f° 33 v°.)
I 532. — 2 grans selles à bendes, faictes à l'estradiote,
garnies d'estrivières, sangles et seurfaiz, de housses de
bazenne, et pour 2 harnois de cuir noir... pour servir à
2 des grans chevaux du roy, 20 1. ild.. f° 13.)
1598. — Le roy Louys (XII), son maistre, l'aymoit fort
(M. de Fonterrailles) et luy donna Testât de couronne!
général des Albannis qu'il avait à son service, car de ce
temps il ne se parloit point de cavallerie légère françoise,
sinon de la gendarmerie qui pour lors surpassoit toutes les
autres du monde, je ne veux pas dire seulement de la
chrestienté, mais on s'aydoit desd. Albanois qui nous ont
porté la forme de la cavallerie légère et la méthode de
faire la guerre comme eux.
Les Vénitiens appelloient les leurs estradiots... les Espa-
gnols appelloient les leurs genetaires. (Brantôme, Grands
capit., I. 2, chap. 19.)
1602. — Les estradiots étoient armez de même que les
chevaux légers, hormis qu'au lieu des avant-bras et gan-
telets, ils avoient des manches de mailles, l'espée large au
costé, la masse à l'arçon, et la zagaye qu'ils appelloient
arzagaye, au poing, longue de 10 à 12 pieds, ferrée par
les 2 bouts; leur cotte ou soubreveste d'armes étoit courte
et sans manches; au lieu de cornette ils faisoient porter
une grande banderolle au bout d'une lance pour se rallier.
Ils avoient pour la teste une salade à vue coupée. (Mont-
gommeri Courbouson, La milice franc., p. 133.)
1606. — Estradiot. — Homme de cheval, albanais, armé
à la légère, ce que nous disons cheval léger, et de là dit-on
chevaucher à la stradiote, c'est-à-dire les estrivières
longues dont le contraire est à la ginète, c'est les estri-
vières courtes à la morisque comme sont les ginets Espa-
gnols. (Nicot.)
1721. — Louis XII prit des estradiots à son service et
le maréchal de Fleurange, dans ses mémoires, dit que dans
l'année de ce priucc, lorsqu'il alla châtier la révolte de
de Gènes, il avait dans ses troupes 2000 de ces stradiots...
On appelloit eu France cette milice, cavalerie albanaise.
(Daniel, Milice franc., t. I, t. 231.)
ESTRAIN. — Paille, paillasse, litière, jonchée,
fourrage.
V. 1250. Les trois bacons en sacha fors...
En son lit les mit à Testrain.
(Rom. du Renart, t. 1", p. 11.)
1473. — Et avoit on getlés (pour le service) et rap-
pendu de l'estrain et des xolz aval le cuer de la grant
église, et disoit on que l'usaige de Flandre estoit tel que,
quant ung S' est mort on gette train aval l'ostel. (Journal
dWuhrion, p. 69.)
ESTRAIN
ce mot.)
V
Chaîne d'une étoffe, estain. (Voyez
1253. — G'e^t assavoir ke les tiretaines aient 2 ânes de
largèce en ros et si lacent faire l'estrain de lin u de cam'ne
et le traune lacent faire de laine. [Ban des tiretaines,
ap. Roquefort, Supplim.)
ESTRAIT. — Couverture de laine ou d'étoffe
piquée tenant lieu de draps-linges dans la literie de
quelques monastères.
1314. — Je laist à l'abbé de Mont Saint Eloi 40 1. par.
et un extrait de bougheran qui est aussi comme une kcute-
pointe. (Arcli. de Douai, Reg. aux lestam.)
1324. — A Jehan Miche, drapier de Saint Marcel, pour
36 aunes de thiretaine de Saint Marce pour l'aire estraiz à
mètre auz lis, 4 1. 16 s. (Inv. des dominicaines d'Arros.)
I 377. — Lcil. chambrier doit quérir ausd. religieux leur
gisle en dourtoir, c'est assavoir matras au lieu de couste,
estiaites ou lieu de draps, (lleglem., ap. Félibien, Hist.
de Paris, t. IV, p. 534.)
ESTRAMAÇON. — 1560. — Un grand coup d'estra-
inaçon dont il luy ahbalit la moitié de la joue. (Fernand
Mentes l'into, Voyages adventureux, p. 427.)
1771. — Goup qu'on donne du tranchant d'une forte
épée, d'un coutelas, d'un cimeterre.
On le dit de l'arme même, et c'est la partie du sabre qui
est environ d'un demi-pied au-dessus de la pointe. (Dict.
de Trévoux.)
ESTRANIÈRE. — Étendard.
1390. — Ces pennons et ces eslrannières armoyés bien
et richement des armes des seigneurs...
Si avoient dessus leurs mats grands estranières à ma-
nière île pennons armoyés des armes de Castille.
On feroit estranières de cendal si belles que merveille
seroit à penser. (Froissart, 1. 4, ch. 13 )
ESTRIVOT. — 1328. — Fends les deux jambes (du
sanglier) devant et boute parmy un estrivot: c'est mi bas-
ton d'environ pié et deiuy de long. (Modus et llaao.
f- 36 v°.)
ÉTABLI. — Jusqu'à la lin du x\'l0 siècle, les éta-
blis des artisans sont fort sommairement construits.
C'est presque toujours une simple table posée sur
des tréteaux, ou un banc, ou un comptoir. A la page
483 on verra un établi de couturier au xv* siècle.
Ceux dont on usait dans les palais royaux avaient
aussi une structure très rudimentaire, mais on les
couvrait de tapis armoriés.
180. Li estrains fit de Hors de glai,
Traime i ot de roses en mai,
Les lisières furent de Dors.
(Flore et Dlancefloire
GLOSSMRE.
XIV» s. — Établi d'orfèvre, extr. d'une bible manuscrite
de la biblioth. tl'Arras.
Le moine Théophile donne une curieuse descrip-
tion de l'établi des orfèvres à la fin du xit° siècle.
Il les asseoit autour d'une fosse surmontée d'une
taVile. Cette fosse est destinée à contenir les déchets
des matières d'or et d'argent. Une telle dispostion
rappelle le campement des orfèvres nomades de
l'Orient et n'a rie améliorée nue bien tard dans l'in-
dustrie par l'emploi des peaux et des claies sur les-
quelles travaillent nos orfèvres modernes. Voici la
copie d'une miniature du XIV siècle; elle montre de
quelle simplicité pouvait être un atelier de cette
époque.
V. 1200. — De sede operantium. — Fode fossam ante
lencstram, a pariele fenestrœ pede et dimidio, quse sta-
43
674
ETABLI
bit in transverso, haoens longitudinis 3 pedum, latitudinis
2, quam texes lignis in circuitu, quorum lignorum 2 in
medio contra fcnestram procédant a fossa altitudine di-
midii pedis, super qme jungatur discus unus qui cooperiat
genua sedentium in fossa, latitudine 2 pedum, longitudine
3 in transverso super fossam, it'a oequalis ut quicquiil mi-
nutum auri vel argenti desuper ceciderit, possit diligenter
scopari. (Théophile, 1. 3, c. 2.)
V. 1260. Et ses mains al orfaverie
Devant lui sour une establie
Avoit adès ouvert le livre.
(Miracles de S. Eloi, p. 25.)
1360. — Pour 3 trétiaux pour drécier l'establie [des
couturiers] et pour le charpentier qui l'assist, 3 s. (D.
d'Arcq, Cptes de l'argenterie, p. 276.)
1386. — Pour les joornées de 2 charpentiers pour faire
une establie à gipter [al : giepter] plom nécessaire, tant
oud. chastel comme au palais de Poitiers. (Cpte des bd-
tim. du duc de Berry, Arch. KK, 257, f° 6 v°.)
1389. — Une establie à jeter plonc. (Inv. de Richard
l'icque, p. 53.)
1390. — A Nicolas Bataille, tappissier demeurant à
Paris1, pour un tappis azur armoyé des armes de Mons.
le duc de Touraine, pour mettre sur i'establis de la garde
robe, pour nettoyer dessus, rappareiller, nettoyer et mettre
à point les robes dud. Mons. de Touraine... et contient
led. tappis 1"2 aulnes quarrées au pris de 2i s. p. l'aulne.
(1" Cpte roy. de Ch. Poupart, f° 73.)
1398. — A Nicolas Bataille, tapissier demeurant à Pa-
ris, pour un tappis armoié à 3 lambeaux et semé de
fleurs de liz. contenant 2 aulnes et demie de long et 2 a.
de lé... pour mettre sur l'establie où sont les robes
d'icellui Sgr (le duc d'Orléans) au pris de 24 s. p. l'aulne.
(10° Cple du même, f 30.)
1472. Une petite establye pour ung orfèvre, sur la-
quelle a 2 léaites qui se tirent, l'une de ça, l'autre de là,
sur laquelle a pluseurs pctiz ferrcniens, comme marteaux,
tenailles et autres petiz ferremens. (Inc. du roi René à
Angers, p. 2ii.)
1606. — Establie ou cstablier de cousturier. (Nicot.)
ÉTAGIER. — Etagère, buffet, armoire à plusieurs
rayons.
1418. — Ung dablial cloyant à manière d'ung estagier,
si at eni chascun pont de l'estagier certaines reliquez, et
est led. estagier de bos couvert d'argent doreit, pes. en-
semble N m. fi c (Inv. ilu chat, de Natnur, ap. Pincliart,
Arch. des arts, t. 11, p. 259.)
ÉTAIN. — En rédigeant, auxin.. siècle, les staïuis
des ouvriers il'étain, Etienne Boileau ne fait qu'énu-
niérer sommairement la naturede leurs ouvrages et
lr- textes rassemblés ici ajoutent peu â la connais-
sance des pièces sorties de leurs mains habiles. Le
bas prix de l'étain le désignait à l'orfèvrerie el à
l'imagerie populaires, ei ce métal a le plus souvent,
jusqu'à la lin du dernier siècle, remplacé la vaisselle
d'argent ou de faïence.
pour la période du moyen àgo oi i b conn dis-
ons i peine quelques spécimens de la vaisselle
d'argent, les fouilles de la Seine ont révélé sous
forme de bibelots et de punis d'enfants les !>['<■-.
d'une foule de pièces de tout genro que les véritables
orfèvre exécutaient en grand pour le serviced'
clientèle riche. L'étain el ses alliages ont Bervi en
outre à fabriquer de modèles d'objets divers et
parliculièrmenl de vases dont 1rs plus célèbres se
rattachent au nom de François Briol el à son école.
Voy. Bibi lot el Boucle,
i 260. De ""vi lei di toute menue h i o que du
lui d'etta i de plom â Pari . Qui (tii »oul
: 1 1 ovriei d'est iroii fe 1ère de miroirs
I. Ci r di bclloi lujil 1 1 Le de i A |iuenl moi '
I i
d'eslain, de fremaus d'estain, de souneites, de anelès
d'estain, de mailles de pion, de méreaus de toutes ma-
nières, et de toutes autres menues choseites apartenaus à
plom et à estai n, il le puet estre franchement. . .
Li séliers apèle chose emprainte ou empastée ou iété-
teiche d'estain, quant aucuns fet euvre par molles, de
quelques molles que ce soit chose que li molles soit faiz,
et puis celle chose mollée ataché à colle seur l'arçon; et
telle euvre, dient-ils, que elle n'est ne bone ne loiaus, ne
si ne doit pas estre vendue; quar toute euvre enlevée
doit ostre faite de plâtre à pincel, et sur la sèle et sur
l'escu. . .
Nus ne doit faire corroies d'estain, c'est à savoir clouer
ne ferrer d'estain. [Var. du ms Richel. 1170',) : cioer ne
ferrer, ne de plonc ne de piautre, ne de coquilles de pois-
son ne de bois, a Paris ne ailleurs]. . .
Se chappelliers de paon met seur chapeau de paon es-
tain doré, liquex estains n'est pas seurargentés avant qu'il
ne soit dorés, luevre est fause et doit estre arse. (Et. Boi-
leau, tit. 14, 78, 87 et 93.)
1301 . — Pour 20 1. d'estain doré pour les molètes faire
en la garderobe de la chambre, 60 s. (Cpte i'ouvr. au.
chat, de Ilesdin, Arch. du Pas-de-Calais, n" 1206, extr.
3. H. Richard.)
1350- — L'estain garde les vaisseaux d'arain de enroil-
ler et si leur oste leur saveur. — Les mirouèrs sont d'es-
tain garnis par dedens, affin que on si puisse mirer. (Le
propriétaire des choses, 1. 16, ch.91.)
1 394. — Que toutes les œuvres que l'on ouvrera, à
savoir en écuelles ou en écuellons, en pintes ou en dou-
bliers grands et petits soient d'étain fin sauf 4 liv. de
plomb qu'on mettra par quintal et une livre de cuivre, ce
qui profite à l'étain et rend l'ouvrage meilleur.
Comme les fromagières, les coupes, les salières, les
pintes de chopine et les mesures de taverne ont des cou-
vercles, si l'on veut leur en donner, qu'on n'ose ouvrer en
ces parties qu'en mettant plus de moitié de plomb. (Rè-
glent, de la pinterle de Limoges. Biblioth. de la cille,
Reg. consulaires.)
1421. — Pour une pièce d'estain de Corauaille ache-
tée... au pris de 60 1. le cent, laquelle poise 216 1., pour
ce 129 1. t. (Cptes des orgues de Troyes, p. 472.)
1437. — Que l'estanh lin del cal se faran plach, escu-
delas et escudelons, se poyra alliar de 4 lieuras per cent.
Et l'estanh lin del cal se faran pin tas, aygadièras, sa-
lièras, tassas et tôt autre obrage, se poyra alliai de III
lieufas per cent et... sian senhach e marcach. (Stat. des
potiers d'étain de Montpellier, Thalamus, p. 191.)
1496. — Art. 12. Quiconque fera hystoire sur toille ou
soye ou drap ou sarge ou cuyr, à huyle se garde j meclro
estains de quelque coulleur que ce soit, car il ne vaul-
droit rien, fors qu'il peut besongnier ci se il besongne .i
destrampe, semblablemenl n'y i :te estaing à huyle ne à
destrampe. (Slul. des peintres, tailleurs d'images <ic Lyon.
Qrdonn., t. XX, p, 562.)
V. 1500. — On fait aussi une composition d'estain avec
12 pour cent de plomb pour faire plats et escuelles. (l'io-
ravanti, Miroir univ., i. 1, p. 140.)
1524. — 84 livres d'étain de Comouaille à 2 s. 8 d.,
1rs pièces faites par Guillaume Pelut, potier d'estain. (lue.
du trésorier Pot.)
1526. - Donné à Jehan Thomas, pour la far. on do
2 bras d'estain à mettre les relicques Mons1 S. Tugdual et
s, \\r., g i. 13 s. I d. (Reg. île la cathidr. de Trèguier,
Bull, de la langue el de l'hisl., 1852-8, i. 1, p. III.»
l 556. L'estain aussi est raiot par artifice. . . il reçoit
m 25 hvrrs d'estain naturel ou di' pi h blanc une livra
de plomb noir. Et si en 9 l. de plomb blanc I I. <\e plomb
H"ll r I slrr, il drvirlil dur ri rs| | à faire vais-
seaux, aussi d esl loin- le pi h noir adjouaté jusque à la
I in- partie.
si <oi \ sdjouste davantage, il est vil. Les Hilanois
l'appellent peltrum, peltre ou poaulro. Au temps passé
l'estain ostoiil faiol d'ère t de plomb mesles. (Cardan,
Subtilti inventioiu, I, f'. i" 159 v.)
1560. — Proverbe: Plomb d'AUemaigno, ostain de
i landre, | Plcolpassi, L'ai i du palier, p. m.)
1561. — Ung grand plat d'estain don'', façon d'argonl
i o vase .i" f loupe de moi ST sai-
lli n - Ung pot à 2 ancos, - Ung chaudron, h' toul
d i i loi .•. (inv. du chat, de l'an, i 79 v".)
ETENDARD
675
1635. — Etaim faitis composé de 2 tiers de plomb
blanc et d'un tiers d'érain blanc. — Etain faitis composé
de 2 tiers de plomb noir et d'un tiers de hlane. (l'Ii. Mo-
net.)
1650. — Quelques pièces d'estain doux, c'est à dire
sans aucun meslango. disposé en châssis crois.'1 comme on
le vend. (A. Barlet, Physique résolutive, sect. i, p. 5H2.)
1689. — L'alliage de l'étain sonnant et fin sera comme
s'ensuit : sçavoir, sur 100 liv. d'étain neuf sera ajoutée
une livre de cuivre et une demie d'étain de. glace.
L'alliage de l'étain commun sera tel : à 100 1. d'étain
neuf seront ajoutées 22 1. 14 onces de plomb et 12 et de-
mie d'étain de glace et un trézeau d'étain de glace par 1.
d'étain neuf, au remède de 3 grains (par livre) pour l'un
et pour l'autre desd. étains. (Stal. des potiers d'étain de
Besancon.)
I 690. — ■ L'estain de glace est une sorte d'estain luisant
qu'on appelle autrement bismuth. (Furetière.)
ÉTAINIER. — Ouvrier et potier d'étain.
1391. — Les supplians portèrent vendre led. pion à un
estainnier et ce fait led. estavmier ou autre les dénonça.
{Arck. J/,142, pièce 117.)
1562. — A Cléophas Dourgeois, estainier, pour avoir
faict ung escriteau de cuivre servant au dessoubz de l'ef-
figie du roi N. S. (Philippe II), à la devanture de la halle,
pour cuivre et graveure 0 1. (Arch. de Lille, Cples de la
pille, f° 161, extr. Dehaisnes.)
ÉTAL DE DRAPIER. — 1346. — Et si a (à la halle
aux draps de Valenciennes) 88 estaus de détailleurs, qui
ont de lonc 7 pies cascuns estaus, et H 2 doivent avoir de
let, c'est à entendre un derrière pour empiller les dras et
l'autre pour monstrer et vendre, 6 pies et demi parmi
bore. (Règlent, de la draperie de Valenciennes, ms Bi-
blioth., A. Dinaux, u° 61.)
ÉTAT. — Jean de Brie était un sage et un lettré
comme le roi Charles V sous l'inspiration duquel il
écrivait, et qui lui dicta peut-être cette maxime :
1379. — Ces 3 choses, la croce, le glaive, et la hou-
lette représentent 3 estais en ce monde... Et se les 3
veullent faire chascun son devoir, tout est bon et en tous
estatz; car aux champs, à la ville, au moustier, se entre
aydent de leur mestier. (J. de Brie, Le bon berner, en. 8,
p. 77.)
ÉTÉ. — Le Calendrier des bergers est resté pen-
dant un siècle environ le compendium des prescrip-
tions hygiéniques applicables à la vie des champs.
V. 1430. — [Estas.] D'après un ms. italien.
App. à l'auteur.
Les divisions do ce livre répondent pour certains
chapitres à celles des quatre saisons, cl l'auteur
donne pour les trois mois d'été les indications sui-
vantes.
15 18. — Régime pour le temps d'esté, juins;, juillet,
aoust. — Lu esté bergers sont vestus de robbes froides
et légères, leurs chemises et draps esquel couchi 't sont
de Mu. car sur tous draps ne e-t point de plus fruit. Ils
ont pourpoint de soye etdesarge ou de toille déhachez,
et mengent légères viandes comme poussins ou verjus,
levraulx, jeunes connins, lètues, pourcelaine, melons, ci-
trons, cocordes, poires, prunes et les poissons que nous
avons devant nom /. El aussi mengent de toute viande
qui refroidissent, ou disnent malin avant que le soleil
monte, et souppent devant qu'il se couche ; el usent assez
des susd. viandes et des choses aygres pour donner apé-
tit. Se gardent de manger trop ! lié et d'eulx grater;
boivent souvent eaue fresche bouline avec sucre, phtizaine
et annis qui refroidissent; et se sont (.vici à toute heure
qu'ilz ont apétit de boire fors a heure de menger; disner
ou souper qu'ils boivent vin foyble, verdelet ou meslé
d'eaue le tiers ou deinv. Aussi se gardent de travailler
trop et de luy (eux) efforcer, car en ce temps n'est rien
qui plus griefve que trop eulx eschauffer. En ce temps se
gardent de coucher avec femmes et se baignent souvent
en eaue froyde pour la foyble chaleur qui est dedans le
corps efforcée par celle de dehors. Tous jours ont avec
eulx sucre violet, aultre sucre et dragée, dont usent peu ou
souvent, et en tout temps le matin parforcent par tousser,
cracher, moucher, de vuider les tleumes engendrées la
nuict, et se vuident par hault et par bas le mieulx que ils
peuent et lavent leurs mains d'eaue fresche, leurs bouches
et visages. (Le Calendrier des bergers, (■' L 3 v°.)
ÉTEIGNOIR. — L'éteignoir est d'usage forl ancien
car on trouve parmi les miniatures de l'Hortus deli-
ciarum exécuté vers 1180, le dessin de deux petits
vases ornés, en forme de coupes, au-dessus desquels
se lit le mot EXTINCTORIA.
1523. — Une busette pliée à estaindre chandelles, le
manche de cristalin. — It. une mouchette d'argent, (/rtti.
de Marguerite d'Autriche, f° 93.)
ÉTENDARD. — Les premiers étendards furent
portés par les rois eux-mêmes au fer de leur lance.
En 1419, Charles VII, dauphin, ne suspend à la sienne
que le pennon oupanoncel. De Charles VI à Louis XII,
la longueur de l'étendard était de quatre à cinq
aunes. Les textes réunis ici donneront une idée de
l'ornementation de ces insignes militaires dont la
forme a beaucoup varié. Au commencement du
XVIe siècle, les étendards étaient longs el fourchus.
Sous François I", ils prennent plus de largeur et
s'arrondissent à leur extrémité. Le mot étendard
désigne aujourd'hui le drapeau de la cavalerie.
1347. — Pro factura 214 standard de worsted et tela
anglica cum leopardo intègre in capite et solder arma
sancti Georgii : ;13 pecie worsted. 420 uln. curte tele
Anglie. 16 pecie de carda, ,20 lb. lili lini, 27 1. lili lano.
tfiptes de la ijarderobe d'Edouard III.)
1386. — Pour 1 estendars de satanin asuré pour lad.
armée et passage (d'Angleterre), contenant 4 aunes de
lonc et 5 quartiers de hault. Et en chascun estendarl est
entré une pièce de satanin asuré alexandrin, et demi
pièce de satanin jaune pour les 6 grans Ileurs .le l\ •
radiées d'or de Chippre sur satanin jaune batu d'or. —
Pour or, façon et franges d'or et de soye, ] chascun
..Mandait 11 I. t. (CpPlS de l'écurie du roi. f 89.}
V. 1400. — A Piérart llennc, poindeur. pour 1 estan-
dars blaos et vreioiaux friengés de friengés île 111, de
2 couleurs, de4 aines et demie de lonc, et en cascun desd.
estendars 2 lettres enkainées l'une en l'autre, semés de
lettres d'or et d'argent, 10 1. 10 s — A lui pour un autre
estendart seinet de lettres d'or et d'argent, 10 s., et pour
50 escuchons armoyés des amies de Hayniau,pour atakier
es hostels, 3ô s. [Cpte <lu bailli de Hainaut, Arch. lili.
.-.21. 1" 2'.i;.|
V. 1407. — Cn estandart de cendal vermeil à un cerf
voilant. — II. un estandart de satin pers et gn> brodé à
Il u rire- el à M ému ..nuées, \liir. d'Oliv. île CllSSOn, p. 33.)
1412. — ■ Un très riche estendarl .le '■'• couleurs, c'est
assavoir blanc, rouge et noir de satin doolilr, a 2 grau>
paons de broderie, l'un d'un col.', l'autre d'autre el semé
676
ETENDARD
de raiz de soleil et de plumes de paon et de branches de
genestres, lequel fut fait neuf pour le voyage de Bourges
en ceste présente année. [Inv. de l'écurie du roi, f° 1-3.)
1419. — A Bertrant de Labarre, paintre, demourant en
Avignon... pour avoir de son meslier fait de fines couleurs
et de lin or et argent 2 grans estandars à la devise et mot
que porte MdS (Charles Vil régent). Dedans lcsd. estandars
a un S. Michel tout armé qui tient une espée nue et fait
manière de tuer ung serpent qui est devant lui, et est led.
estandart semé du mot que porte MdS de lettres de lin or.
Pour 2 panonceaux pour mettre en la lance de MdS qui
sont faiz à la devise d'un bras armé qui tient une espée
nue. Et pour une couverture pour un cheval de parement.
Pour 3 costes d'armes et pour 5 bannières de trompettes,
pour tout 300 1. t.
Pour ce faire, 11 pièces et demie de sçendal tiercelin
tant vermeil que blanc et bleu et 5 livres de franges de
fines soyes et d'or de Lucques. (Cptes de l'écurie du dau-
phin, P 21 v°.)
1441. — Pro 2 vexillis quadratis de braciis 7 1/2 pro
quolibet cum armis I). N. papa' et ercleshr, llor. 117, sol. 31.
[Arcli. Vatic. M., P 100 v. ap. Muutz, Les arts à la Cour
des papes, t. 1, p. 66.)
1465. — 18 1. 8 s. 9 d., pour 4 aunes et demie de
talletaz noir et bleu à 52 s. 6 d. l'aulne, Il 1. 16 s. 3 d. —
Pour 2/3 d'aulne de bougran 4 s. 2 d. — Pour 8 onces
3 gros de soye noire et bleue à 8 s. 4 d. l'once, 72 s. 11 d.
Lesd. choses employées à faire ung estandart qui, par
l'ordonnance des gens de la ville, a esté fait, donné et
baillé au capitaine des francs archers du pais de ïou-
raine, en Talée qu'ils faisoyent en la guerre. (Graudmaison,
Cples de la Ville, Mém. de la Soc. arclteot. de Touraine,
t. XX, p. 264.)
1474. — L'estendart doit estre paint des couleurs et
devise du prince, afin d'estre recongnu, et doibt avoir un
fer île lance au bout de l'estendart en haut. (Oliv. de la
Marche, Etat du duc de Uounj., p. 28.)
i486. — A Jehan de Molisson, paintre, pour 4 tour-
nelles et 4 esoussons qu'il a paincts aux armes du roy et
de la ville, qui ont esté mises aux 4 grans tourch.es appelées
estendarts, qui ont esté portés à l'entour du corps N. S.
en fusant la procession de la Fête-Dieu... 6 1. t. (Girardot,
Les artistes de Bourges, Arch. de l'art, franc., sér. 2, t. I,
p. 238.)
1494. — 375 1. t. pour 150 aunes talfolas large, c'est
assavoir 75 a. taffetas rouge et 75 a. taffetas jaulne cm-
plnyécs à faire ung grant estandart appelle une jlanihe my
part} par moictié desd. couleurs, de long de 50 a. et large
par le iiault jusques à la moictié de 4 lez de taffetas, et
l'autre moictié en appointant vers la queue et fendu, de
30 a. de long à commencer du bout d'enibas. — Pour
icellc estandart attachera une grande lance qui doit estre
mise et plantée au baultde la hune de lad. nef, au fenr
de 50 s. t. faune.
,\ Lirait odin, brodour suivant la Cour dur]. Sgr (le
roi) 82 1. lo s. t. pour 165 a. de frange de soye rouge
et jaune niv birci1, longue d'eiivlruu ung pnull'O et espère
d'autant, componnée desd. couleurs, pour franger led.
estandart tout du long des 2 costez et par la lente, au
feur de ni s, l'a.
A Jehan de l'ielle, tailleur, 25 I. pour avoir taillé el
COUSU de lil de SOye jaune et rouge led. estandart et
icellui avoir onrlé tout à l'entour el frangé.
93 I. 15 s. pour 37 1/2 a. de semblable taffetas muge et
jaulne pour faire uns autre estandart myparly coi le
précédent, long de lo a, et Large par le bault de 3 lez de
taffets ju que ■> ta moictié d'icollui et l'autre moictié de
2 lez en appointant, fendu jusques à la moictié à com-
mence! du bout d'embas, pour servir on lad, nef à faire
et (a) auti ' nel el navire de l'ai mée, poui
reculler, a| tcher, arn ter ou aller en avant, au foui de
.,n . t. i aune.
Auil. Lirait Odin, bru. leur, 23 I. 10 s. I. pour 45 a. de
i e longue d'environ ung i Ici bI i pi ! d autant,
pai ppon de oye jaulne el rouge, mi torce,
pour liaogei led. e tandort, tout A I entoui el pat la fi nti
au leur de 10 S. I. I.ni m
a Jehan Pielles, tailleur, lo i. lo s. t. pour avoii cou u
et taillé a double cousture de Dl de oye t • el j&ulm
landart, el pour avoir icellul orlé ot frangé toul ■>
l'entour el par la fente.
_.. I. t. pour lo a. semblable taffetas rouge el jaulne
p'MO Une llllgaullle estandart ll'Ull 1 1 1 • ni l'inion m] palis
desd. coulleurs, de la façon des précédens, long de 5 a. et
large de 2 lez de taffetas, pour servir à mettre devant la
poupe de lad. nef. [Au tailleur pour couture 70 s., au bro-
deur pour franges 6 1. 10 s.]
A Jean Bourdichon, paintre dud. Sgr, 448 I. t. pour
avoir painct sur chascun costez des 3 estandars dessus
déclarez ung ymaige de Nostre-Dame; c'est assavoir sur
le grant estandart nommé la /ïambe 2 ymaiges haultes
chascunc de 8 piéz. Sur l'estandart moyen ordonné pour
faire les signes aux autres navires, 2 autres ymaiges
longues chascune de 5 piez et sur l'estandart nommé le
jiaiiou 2 autres longues chascune de 3 piedz et demy.
Chascune -ymaige environnée d'une nue d'argent et le
champ tout alentour hors lad. nue remply de rayes, d'estoilles
et derrière led. ymaige dedans la nue est le champ d'azur
tout semé d'estoilles d'or, et auprès de chascune ymaige
y a ung porc espy de la coulleur naturelle passant sur une
niote porportionné à l'équipolent desd. ymaiges, et le champ
de chascun estandart depuis le porc espy jusques au bout,
tout remply de plumes de porc espy. — Pour le grant
estandart 300 l.,pour le moien 100 1., pour le panon 48 1.
225 1. t. pour i)0 a. de taffetas bleu, large, pour faire
12 bannières longues chascune de 3 a. et larges de 2 1/2 lez
pour servir, c'est assavoir l'une au hault de la hune de
lad. nef, l'autre au devant de la poupe et 2 au meilleu,
4 aux 4 coings de la proe, au feur de 50 s. l'aune.
48 I. t. pour 116 a. de frange longue d'ung ponlce et
espesse d'autant faicte de soye bleue my torce pour franger
lesd. bannières tout du long, par le bas et par les 2 costez.
[Pour façon 30 l.J
A Jehan Bourdichon 252 I. t. pour avoir painct sur
8 desd. bannières les armes d'Orléans et de Millau d'un
costé et d'autre, contenant à 4 doiz près des borts la lar-
geur et longueur d'icelles bannières.
A Jehan Prévost et Pierre Dupastdil d'Ainhcnas, paintres
demourans à Lyon, 133 1. t. pour avoir painct et fait de
lin or à buille et verniz sur les autres 4 bannières 24 fleurs
de liz longues chascune d'environ une a. et ung tiers, qui
est pour chascune bannière 0 fleurs de liz, c'est assavoir
3 de chascun costé.
37 1. 10 s. t. pour 15 a. taffetas bleu pour faire une
grande bannière nommée Lendrynet, longue de 5 a. et
large de 3 lez, fendue en 4 lieux depuis le bas jusques à
la moictié, pour guynder avecque une corde jusques au
l'esté du mast de lad. nef, en façon d'une voille. [frange.
bleue, 111., façon 4 1.)
Ausd. Jehan Prévost et Pierre Dupas 70 1. t. pour avoir
painct et fait de lin or à buille et verniz sur lad. bannière
il fleurs de liz longues chascune d'environ 2 a., c'est
assavoir 2 de chascun costé.
00 1. t. pour 24 a. tatletas bleu pour faire un grant drap
du 12 a. de long et de 2 lez pour servir à parer et mettre
tout à l'entour de. la hune de lad. nef. | frange de soie
bleue 12 a. à 30 I., façon 50 s. t.]
A Es tien ne Dessallcs dit Lyenain, paintre et victrier
dud. Sgr, 102 I. 10 s. pour avoir painct et fait dis lin or à
buille et verniz sur led. drap 82 fleurs de liz longues d'en-
viron l'hascuue 2/3. (Cple des parements d'une nef envoyée
à Nazies, P 8, v".)
1515. - Taffetas rouge et jaune mi-parti desd. coul-
leuis, 17 a. C'est assavoir ô a. pour un grant estandart,
4 a. pour un guidon. — 3 a. pour un penon et 5 a. pour une
enseigne, pour les gentils hommes de l'hostel [le tout
frangé de soye des mêmes couleurs], 7 I. t. (c'/'ic des
obsèques de Louis Ml, f 57 v°.)
ÉTENDART, ÉTENDELLE.— Au XIII" siècle, la tente
d'un l'on mdant d'armée; plus tard un pavillon de
lil, un paravent, l'enveloppe d'un reliquaire ou les
e t s d'un autel. Êtendelle s'applique enfln à
toul linge qu'on étend.
V. I 225. L'estendart eu noient convoi I d'unie ronilal;
Quatre olyfans l'emportent qui furent parigal.
Clos lot lie cuir bouilli à or et .i esnial.
Cinq 'cni tuis ot dedens...
fàiina la presse tendent l'estendart l'amirant,
1 1 . i . I lut et rveilleus; uns I i ne m puis tant.
Oio- ni ol rien de fus!; ains iert tout d'or luisant
[Ses II pessuus qui tiel lit les eurdes en tendant,
la giron sont de paille de pourpre almadiant,
w m lu -s y porent inangier tous eu séant,
[foulque de Candie, ms., t" 238 v. )
1322. -N" -, I iiiiiu estandart.. .circalectuiu, 4 -..les
ETOFFE
677
Btraminis. — N°9. — Dnam mensam eum trelellis, vocatam
dréchoir, unum estandarf de ligno. (Inv. du mobilier
episc. d'Arras, p. 2.*>3.)
1326. — Pour 6 aunes et un quartier de toile à faire
estendèles, escourcheus et essuors d'escuèles, 12 den.
l'a. valent G s. :i d. (Arch. du l'as-Ue-Calais A, 790*,
extr. J. M. Richard.)
1334. — A Guill. Lotier pour la taille île l basses en
quoy H est end art îles 4 angles du grant autel sent ronde,
parmarkiet fait. 25 s. (Ibid., A, 424.)
1335. — Puur il l a. de toile dont on fist 2n paires de
lincheus pour l'ustel, et si en li-t on essuioirs pour pondre
en le sale et escourcheus el estendèles pour le dréchoir.
1341. — Pour 2 a. de canevach pour faire - esten-
dèles pour rouler leur lait (des malades) et pour couvrir
les compenages quant on les porte au markiet, i s.
6 d. (Cple de F hôpital S. Jean à Hesdin, Arch. du Pas-
de-Calais.)
1380. — Un;; estendart de camocas vert tout d'une
soye, garny de ciel, dossier, une coultepointc et les cour-
tines de tartaire vert. (Inv. de Charles Y, iiSTti.)
1 39 I . — S nappes de hostel, une autre eslendelle de lin
linge. (Livre rouge d'Abberille, f° 162 v°, ap. du Cange.)
I 503. — Quedam rupa argent! deaurata. facta à gode-
rons, eum copertura de argento et estendardo desuper, el
pomicello eum armis Damioph et aquilla, in qua solebat
manerecaput sancti Mitri, pond. mare. I, une. t 1 2. [Inv.
de l'égl. d'Aix, n° 41.)
1578. — G vieilles pièces de satin de Bruge bleux, où
que sont les lyons d'or, servans à mode de tandues à
l'entour du grant haultcl. (Inv. de la colleg. de Salins,
p. 151.)
ÉTOFFE. — Au mot Drap, qui est l'ancien nom géné-
rique de tous les tissus quelles qu'en soient la matière
et l'espèce, nous avons établi les divisions indispen-
sables à un volumineux répertoire de notes. Dans
celles qu'il nous reste à produire l'ordre chronolo-
gique se poursuit sous trois rubriques. Celle des gé-
néralités, celle des étoffes d'Orient dont les noms
sont peu connus, et enfin les nouvelles indications
relatives aux prix des différents tissus sans accep-
tion de provenance.
GÉNÉRALITÉS
1300. De biaus dras de soie ou de laine,
D'escarlate ou de tiretaine,
De vert, de pers ou de brunète...
Cum li sied bien robe de soie,
Cendaus, molequins arrabis.
Indes, vennaus, jaunes et bis,
Samis, diaspres, camelos.
(Rom. de la Hose, Fr. Michel, v. 21928.)
1318. Cèles qui vendent cuevreebiez
N'en vendront tant comme soloient.
Or convient que mais vendus soient
Camelins por ces bones dames,
Puis qu'il seront comme autres l'animes.
Camaïus seront à marchié;
Mais or y a autres meschié.
Car burriète, escarlate et vers,
Forrure de gris et de vers,
Et de couleur la draperie
Nous en sera plus enchiérie.
(La requête des frères meneurs, Notes s. Rulebeuf,
t. I, p. 4M.)
Xlll" s. Qui veut sa robe de brunète,
D'escarlate ou de violèto.
Ou bifl'e de bene manière,
Ou de vert ou de saie entière
Ou de drap de soie alexandrin,
De royé ou de chamelin.
(Barbasan, Fabl., t. IV, p. 179.)
1396. — On le tenoit pour chrétien (le sultan) et lui
euvoyoil tous les ans dons et présens de chiens el d'oiseaux
ou de draps de fuie tnile de lieins qui sont moult plaisans
aux payons et sarrasins et l'amorah lui renvoyoit autres
l'ai ts.
d ws el riches présenta do draps d'or et de pierres pré-
i ieuses. (Froissart, 1. 4, cb. 50. i
1545. — On pourra pour la manufacture desd. ouvriers
employer 50 enfants... (.i faire) fusiaincs, serges el
antres choses qui se font en pays estrange. [Règlem. de
l'Hôpital de la Trinité à Paris.' Félibicn, llist. de I
t. III, p. 632.)
1603. — Etoffes mentionnées dans l'inventaire de
Louise de Lorraine. — Bougran rouge. Broderie de jais.
Broderie de soie au gros point sur canevas, noire, violette,
incarnat, feuille morte. Cannetille d'or et d'argent, I
crespe tavé. Hamas noir, cramoisi. Esta violette pour
tour de lit Fustaine. Draj ir. Gaze noir tvrée d'ar-
gent. Gaze rayseul blanc. I.inuinple. Peluche peur dou-
blure, Rayseul gros pour tenture de chambre et draperie
de lit. Taffetas noir, orangé, bien, velouté à fond d'ar-
gent, blanc, colombin, feuille morte, violet. Taffetas g lufré,
Toile de batiste, de lin, de linomple, de Hollande pour
coustepointe de lit. Toile damassée. Toile d'argent frisée
Velours couleur de llcur de lin, de feuille morte, orangé i
flammes de feu, noir, vert, jaune, cramoisi brun. Velours
ligure. Velours raz.
1630. — Ostade, subsericum. — Taffetas, bombi/cinum.
— Velours, Iwloseruum, lieteromallum. Al. : Sommet.
Espagn. Tercio pelo. (Colloques en 8 langues, p. l'J4.)
1634. — L'Italie nous envoyé et apporte une infinité
de diverses sortes de draps de soye, comme toillesd'or et
d'argent, sarges de Florence et de Borne et autres mar-
chandises. (.Voui*. règlent, s. les marchandises. Ed. Four-
mer, Var. hist. et l'ai., t. 111, p. 112.)
1669. — Art. 20. — Les èlamines, serges appelées de.
Borne croisées et licées, les dauphines, les indiennes, les
castagnettes, les ferrandines et durait à contrepoil, les
marguerittes, les droguets blancs et gris et de toutes
couleurs, auront demi aune de largeur et 21 aunes de
longueur. (Stat. des sargiers de France, Rec- des slat.
de A'untes, p, 240.)
1676. — Art. 21. — Fairont pareillement lesd. mar-
chands ouvriers dud. art... les taffetas et tapis plain à
2, 3 ou 4 fils par chascune dent de peigne seront de 3/4 et
demy aune, et de 5 8 de largeur et les moites liasses de
demy aune moins un vingtquatrième.
22. — Comme aussi pourront faire des taffetas figurés
à la marche, rayés en long, en travers et en biez, mou-
cheté, nuancé, échiné, tapis, figuré... tant à 4,5 qu'à 6 fils
par dent de peigne, de la largeur de demy aune moins
un vingtquatrième.
23. — Sera permis de faire des fils tressez, papelines et
autres semblables étoffes plaines ou figurées... et les trè—
mer de fleurs, galleté et autre, bourre de soye, laine,
fils et colton... et seront lesd. étoffes de 12 aune moins
un vingtquatrième.
24. — Fairont des toilles de soye, gaze, étainine, cra-
podaille, prisonnière comme aussi toute sorte de gros cre-
pellis, de la largeur de 1/2 aune moins un vingtquatrième, et
de 5 s et aussi taire des taffetas àjarretière d'un quart et
d'un tiers de large. (Stat. des ouvriers d'or, d'argent et
de soge de Bordeaux.)
1759. — Une robe d'étoffe de Marseille, galons et
franges d'or avec le voile de drap d'argent galons et fran-
ges d'or, donnés par Mme de Marchais. [Pour la Vierge
miraculeuse.] [Inv. de X.-D. de Liesse, p. 23.)
ÉTOFFES D'ORIENT
943. — A l'Est le golfe Persique longe la cote du Fars
depuis la contrée de Dawrak-el-Fours, la ville de Marhu-
bau, Siuis où se fabriquent les tis-us brochés el autres
étoffes nommées sinisi . La ville de Djennaba qui donne son
nom aux étoiles dites djennalii...
A la mort de Tentai, fils de ll.iratan empereur de la
Chine, on grava sou image sur les pièces d'or, sur la me-
nue monnaie de cuivre et de bronze qui était trè* abon-
dante el eu l'imprima sur des étoiles. (Maçoudi, Les
prairies d'or, t. I, p. 238 et 297.)
1610. Et son sang luy fait le visage
De la couleur île l'arc-en-ciel,
Ou bien de ceste étoffe fine
Que l'on apporte de la Chine.
tMath. Régnier, Ode, p. 39
678
ETOFFE
1637. — Les plus belles estoffes, tant pour la peinture
que pour les ouvrages, se font à lescht et à Caschan, où
ils représentent sur la soye et sur le cotton des ligures et
particulièrement l'escriture et les caractères de leur langue,
si bien qu'il n'y a point de peintre qui puisse alteindre à
la perfection de leur art. Ils trafiquent de ces étoffes, à la
réserve de celles qui s'emploient en habits hors du royaume
avec uu profit très notable aussi bien que du cotton et de
la soye écrue dont on apporte une très grande quantité en
Europe par la vove des Indes. (Oléarius, Voy. de Perse,
t. I, 1. 5, p. 580.)"
1638. — Use fait un très grand trafic par tout le royaume
de Guzuratta, mais particulièrement de cotton et de toiles
qui sont aussi belles et aussi fines que celles de Hollande,
de plusieurs estoffes de soye comme coutoms qui sont
rayées de plusieurs couleurs, des satins, des taffetas, des
petolas, des commerbands, des omis d'or et de soye dont
les femmes se servent pour se cacher le visage, des bro-
cards, des tapis ou alcatifs, des chitrenges ou tapis rayés
pour couvrir les coffres et les cabinets, des couvertures
piquées de soye ou de cotton qu'ils appellent géodris ou
nalis, des tentes, îles perintos ou nenhar dont ils se ser-
vent au lieu de couchette, etc. (Mandelslo, Voy. tles Index,
I. 1, p. 228.)
PRIX
1 328. — 7 pièces de veluaus coques, vendus ensemble,
196 1. p. — lin veluau noir et violet, 45 1. — Un nassis
d'or de Cipre, 40 1. — 2 natez (?) demie aune mains, 20 1.
— Un marrimas 11 1. — 3 aunes et demie de taffetas
changeant, 60 s. (Inv. de Clémence de Hongrie.)
1447. L. t. S. D.
Veloux cramoisy vermeil, l'aune 19 5
Veloux sur veloux bleu 1!! 15
Fine escarlate vermeille. 12 7 6
Cramoisy violet Il
Veloux plain gris 8 5
Satin cramoisy \
— — vermeil J
— figuré noir 7 11 3
Damas gris i
— noir 1
— violet /
Drap gris 50
Blanchet 15
1450. — Drap d'or pour robe, l'aune. 71
Drap sur veloux cramoisy pour carreaux.. 55
Veloux sur veloux cramoisi 19 17 10
— blanc 13 15
Veloux plain S 10 G
Damas 7 11
Salin figuré noir ti 17 G
lin noir pour chaperon 6 17 G
lin drap vermeil de Rouen 5
Taffetas renforcé de Florence pour charriot. 4 2 G
[Cptet :i'- (,h>nles VU, Chron. de \tatth. d'Escouchy,
p :.,:. el Suppli m. au i ;"• imn i
1453 '|- ÊO. S. D.
Angleterre vermeille l'aune.. 20
I. de rouge la pièce. '.I 18 7
I; lequin de diverses couleurs, l'aune.. 16 2
Blanchel .. 3 10
— d'Ecosse ' 5
— gros de Forets 2 G
— di- Londres gi is, mabi i ,
viole! 1 4 7
Bore i Forel • gris la pièce. 2 10
— de Saint-Saphorin-le-Chastol 2 8
— gros, non, peloux. 2 G
1 II I
— violet 3 N
Carizé 12 6
— d'Angleterre 12 8
bleu •' 8 o
— blanc, bleu, gris, vert 3 H
— blanc, gris, violet, vert 3 1 2
— m. m , rouge non 1 1 an 2 15
— vert broché d'argent. 6 Id
t. L'« Limai I i ku 'i '"' H"1, livre 7 ious 0 de-
D
Éc.
Escarlate deMontiervillers 7
— et Rouen vermeille et violette. . . 6
Damas tanné 3
Frise, laine de Catalogne
Futaine de Chambery
— d'Ornie
Cris, 19 s. 2 d. — 20 s. 27 s., et 2
— d'Angleterre 1
— del)inan,22s.— 15 s.— 20 s.— 30 s. et 1
— blandelet de Rouen, 3 ec. 15 s. et. 3
Linomple (Voy. Toile)
Migraine de Rouen vermeille et violée. ... 3
Worequin gros
Noir de Castillon
— de Lille 2
l'ers de Rouen, 45 s. — 55 s. et 4
— de la Vicomte, 27 s. et 1
Rouge d'Angleterre la pièce. 3
Roullet blanc — 3
— gris, 8 s. 8 d. et l'aune...
— rouge d'Angleterre la pièce. 3
Sardiz noir de Foretz l'aune . . .
Satin plain, bleu, gris noir 2
— blanc 1
— cramoisi vermeil 3
— rouge non cramoisi et vert 1
— tanné, gris et noir 1
— violet 1
— figuré, blanc, vert, violet 3
— — noir 3
— — cramoisi vermeil G
Taffetas de Rologne, blanc, gris
bleu
— tanné
— violet, noir, jaune.. .
Taffetas de Florence, blanc, bleu, jaune,
— ■ rouge, vert, tanné.. 2
cramoisi 2
Tissu de haute lice faite à rosette 10
Veloux plains, blanc, bleu 3
cramoisi vermeil, violet. . . 5
— gris 2
— tanné 3
vert 3
violet 2
Veloux sur veloux, cramoisi 8
— cramoisi noir 5
— blanc, gris, tanné 4
noir, vert 5
Vert (drap) de Picardie et de Saint-Lo... 1
— de Rouen 2
Violet (drap) 1
— d'Estrex , 1
DRAPS D'OR
Veloux bleu broché d'or de bacin Il
Veloux sur veloux blou 22
— cramoisi 34
— vermeil 27
— — violet 21
— bien riche cramoisi vermeil GS
SOIBS, "lis ET PASSEMENTERIE
Soie l(il le de teilles sortes I.l livre 4
— iiii-iorte cramoisie ■ o
— — autres couleurs . -1
Franges de soie mi-torte, blanche. , — ■ I
Orde Chypre eu canette — • 13
m ri argent de Lucques eu écheveau,
3 écus et ■ — 2
Orde baoin en bobines la bobine..
TOILES
Linomple du grand b- l'aune, 2
du petit lé 1
Autre du grand lé 1
îutre do petit lé de 2 lier» I 2
i oile de bourrai pour s.o-s
S.
D.
11
3
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G
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15
10
15
12
1
ÉTRENNES
679
Éc. s. 11.
Toile de Cambrai, 22 s. 6 d. et I 7 6
— do Hollande 4 2
— de lieiius, fine 1
— de Troyes. 10
(Extr. du reg. de lu vente des bien* Jacques Cozur,passim.)
1504. L. S. II.
Velbuxnoir, double, excellent l'aune, fi
Satin gris broché d'or 8 !■">
Damas noir renforcé 3 10
Veloux cramoisy 12 lu
Satin vert excellent 3 10
— noir 57 6
— violet en graine -t
Fin noir 00
Autre 52 G
[Quittance dej. Savoureau, tailleur, exlr. Harchegay,
Arcli. des Soc. sav., 18ii2.)
1632. — Drap d'or frisé incarnadin, l'aune lno 1. —
Drap d'argent 100 1. — Toile d'or 100 1. — Tabis d'ar-
gent, incarnat 28 1. — Damas d'argent 30 1. — Velou
cramoisy, 30 1. — Velou rayé amaranlhe, 181. — Damas
vert à fleurs d'or, 301. — Damas pastel en Heurs d'argent
30 1. — Petit velou rouge, 8 1. — Veloux zinzoly, 20 1.
— Sarge de Chartres, 2 1. 3 gros. — id. verte, 2 I. —
Sarge de Beauvais, 8 1. — Toile d'argent blanche, 25 I.
— Crépines de franges d'argent, 8 1. (/hc du marquis
de Rémoville, p. 315.)
ÉTOILE (Emblème de l'. — Ordre dit de l'Étoile
mi de la Blanche Maison, institué en 1351 par le roi
Jean le lion. Le fermait des chevaliers portait cette
devise : monstiunt regirus astra viam.
1560. — N» 27. —Un petit anneau d'or à l'Estoille.
159. — Un large fermau à homme en guisse d'une estoile
à grosse pelles, à rubis à esmeraudes, à diamens et un
gros saffir, le quel est au duc de Bourgoingne nostre filz.
{Inv. de Jeanne de Boulogne.)
1380. — N" 131. — Le joyau de l'Estoille que fis! faire le
roy Jehan, où il a une croix dessus, et est garnye lad.
estoille d'esmeraudes, rubis et de perles, et y fault ung
balay, et puise 15 m. i o. [Inv. de Charles V.)
ÉTOLE. — Primitivement la stola antique, large
manteau dont la bordure seule s'est conservée parmi
les vêlements liturgiques. Dans les inventaires
d'églises la description des étoles suppose un très
riche travail de broderie dont elles étaient souvent
XIIIe s. — Ornements d'étole. Porche méridional
de la cathédrale de. Chartres.
ornées. A L'exception des reliques delà cathédrale de
Sens, il s'est conservé en ce genre peu de pié<
haute époque. Les deux exemples ci-joints, empruntés
au porche méridional de la cathédrale de Chartres
suffiront à faire connaître la forme el La décoration
de L'étole au xnr siècle.
1295. — Stola, manipulum de opère venetico cuin ima-
ginibus habentibus coronas de perlis.
Stola et manipulum laborata ad aurum et sericum rubrum
et oigrum cum perlis grossis et minulis et 23 campanulis
argenti deaurati choisis. (Tlies. Sedis Apostol., f* 113.)
1 358. — N°13. — Unam stolam deauratam et mnltum pul-
cram: et unnm manipulum deauratum et uiultum pulcrum.
Et in dicta stola sont 8 ymagines intègre et 8 ymagines
medie,-et in medio stole circa çollum est crux viridis. Et
extrême ymagines tenent rotulum, et in uno est scriptum
DANIEL et in alio ANGELDS. Sed in manipulo sunt i yma-
gines intègre et 2 medie et in medio est crux parti m rubea
et partim nigra. (Inv. de l'ahb. de S. I icinr de Marseille.)
ÉTRAINTE. — Ceinture, vêlement serré à la taille,
comme haut-de-chausses, braver. Le Voeabularius
Gemma gemmarum de 1514 traduit bracharium;
« ein Lendner » et le Catkolicon parvum de 1 189
dit: bacharium brayer.
1342. — Douas, le pourpointier, me ferai wn pourpoint
et unes estrainles [flamand : lendenier). (Michelant, Le
livre des métiers, p. 2(i.)
1394. — La suppliante prist la moitié d'une garnison
d'une pièce de robe garnie de toile, et en list unes es-
traintes à sou mary. (Arch. JJ, 110, pièce 323.)
1519. — Ung signet d'or, unes eslraintcs de velours
cramoisy avec lils d'or à bloucques d'argent doré. (.1/(7/.
de Douai, Reg. aux testant.)
1522. — Antlinineth de Deunville donne... ma coroie
de desoubz de argent doré... Une estraincte d'argent doré.
[Ibid., P287.)
ÉTRENNES. — Avant ledit de 1563 par lequel
Charles IX donne au commencement de l'année la
dale lixe du premier jour de janvier, ce jour-là était
celui des éirennes qui se distribuaient assurément
dans toutes les classes de la société. Le texte des
comptes royaux ou princiers signale presque toujours
à celle époque des dons de joyaux plus ou moins
précieux. La réciprocité des cadeaux n'existait pas
seulement à la Cour du duc de Berry. I. 'usage d'une
ollrande faite au maître par les tenanciers, les
colons et les serviteurs attachés à un bien rural,
existe encore en beaucoup de provinces. Nous nous
rappelons avoir reçu, à Paris mémo, dans noire
enfance, des cadeaux d'étreimes de la part des do-
mestiques à la garde de qui nous étions conlié. 11
est entendu que ces petites largesses en appelaient
et en ont appelé dans tous les temps de plus grandes.
1398. — A messire Thomas Cliannonne, chevalier treu-
chaut du roy d'Kngleterre, lequel est venu apporter l'es-
trainc du roy d'Angleterre, du jour de l'au. (Cptes roy., ap.
Laborde, Olbss.)
1409. — Le lendemain qui fut le jour de la Circonci-
sion, du matin le duc de Bourgogne qui tout seul avoit
plus de princes, de chevaliers et d'autres gentils hommes
quêtons les autres princes ensemble, donna ced. jour lar-
gement et plus de joyaux au regard de autres princes, étant
a Paris, qu'ils ne firent. Les quels joyaux on a ai coutume
de donner ced. jour; et les donna à tous ses chevaliers et
nobles de son hôtel qui, selon l'estimation cl commune
voix, se montoienl bien a II mille florins d'or, et lesd.
doos étoient en certaine signification, c'est assavoir faits à
semblance de. ligne ou d'une règle qu'on appelait nivel de
maçon (Voy. la itg. p. 7) tout en or comme d'argent doré,
et à chacun bout de chacun nivel pendoit une petite chai-
nette dorée à la semblance d'un poinmel d'or. Laquelle
chose étoit en signification, c'est-à-savofr que ce qui étoit
mis par Apre et indirecte voieseroil mis à plein et en sou
680
ETHEiNNES
neulle, et le feroit mettre et mettrait à équité et droite
ligne de raison si comme ou pouvoit croire et penser.
(Monstrelet, 1. 1, ch. 65.)
1416- — Une petite croix d'or garnie de 4 camahieux,
laquelle croix madame la ducliesse donna à MS. aux es-
traines, le premier jour de janvier l'an 1408, 140 1. t.
Une petite salière d'agathe garnie d'or, dont le couver-
cle est d'or et au dessus a un fretelet à un saphir et 3 perles.
Laquelle salière Pol de Linibourc donna à Mgr, aux es-
traines, l'an 1414, 30 s. t. (/>it'. du duc de Berry.)
1416. — Uu bel cheval d'or esmaillé de blanc, et un
varlet qui le maine par la bride, garny led. cheval et la
celle et le poitral, culière, bride et varlet, de 97 perles par
tout, de 23 balais et 21 safirs; et à la teste dud. cheval,
ung gros rubis et ung gros dyaniant à escusson, et ou
chaufrain 2 dyamans à pointez; et en lad. celle dud. che-
val, a un camayeu, et a led. varlet, en son chapel, un
petit grain de ruby. Pes. ensemble 23 mars, prisé 0312 fr.
(Inv. des joyaux ctu duc de Guyenne, p. 307.)
1453. — Plusieurs estraines de plusieurs sortes, les
unes dorées et les autres non, avec une boucle de sain-
ture à femme et une cuiller et plusieurs autres pièces d'ar-
gent, 351. 3 s. 4 d. .
4 enseignes des estraines du roy (mot barré), d'argent.
l'n petit heaume d'argent, 2 hoillons de salade et 8 petiz
cloz de sainture, le tout d'argent pcs. 2 o. prisé 40 s. (Vente
des biens de Jacques Cœur, f°s 44 et 49'.).)
ÉTRIER. — A l'encontre du silence des historiens
antérieurs au v" siècle, Yiollel-le-Duc a reproduit
dans son Dictionnaire du mobilier deux modèles
antiques d'étriers en fer, provenant du musée de
Naples. C'est à tout le moins une exception que ne
justifie, dans aucun monument de peinture ou de
sculpture, l'attitude des cavaliers romains au pre-
mier siècle.
L'usage de l'étrier n'apparaît réellement que depuis
le vc siècle et même, jusqu'au x.% il semble n'avoir
été autre chose qu'une courroie ou étriviôre pro ■
longée jusqu'à la semelle du cavalier, comme on le
voit sur un bas-relief de l'église de Brioude. La lon-
gueur des branches est un des caractères de l'étrier
primitif et c'est pour cela que nous attribuons la
figure A à la lin du X" siècle.
fin iln X" s. — Ktrieren fer, App. '' l'auteur.
l'Ius ard ces branches s'arrondissent en arcade
«•i prennent des formes donl voici quelques exemples.
Tour ['époque de la Renaissance, o trouvera de
plus nombreux dam tous les musées d'armes de
l'Europe.
Los étriers a la genetle nous semblent appartenir
aux types arabes, c'est-à-dire & ceux donl la planche
légèrement convexe et aussi longue que la semelle
du cavalier, est considérée comme plus favorable à
l'attitude presque assise conforme aux principes de
l'équitation orientale.
De 1399 à 1560, il est question dans nos documents
de faux étriers servant pour les pages du roi. Ce
sont des pièces volantes fixées au pommeau de la
selle par un chapelet de cuir qui en épousait la
forme; elles se bouclaient sous les bras du cheval,
et le cavalier, sans déranger sa position pendant les
exercices équestres, pouvait les ôter et les remettre
presque instantanément. C'est de cette même façon
qu'on attache encore aujourd'hui des sacoches ou
des fontes sur le devant d'une selle anglaise.
L'étrier à barbacane, ainsi nommé parce que son
profil en reproduit la forme, a le bout couvert ; c'est
celui que, depuis Catherine de Médicis, on adapta aux
selles de femme pour le soutien de la jambe gauche.
L'étrier de l'arbalète est la pièce terminale de l'ar-
brier, dans laquelle on passait le pied pour bander
l'arc à l'aide de l'appareil à moufle (Kig.de la p. lit).
Voy. ÉQU1TATION.
B. V. 1264. — Etrier en fer, au musée Mantell. Archeol.
Journal, t. XXV, p. 58. — C. XV° s. Autre en cuivre, à
planche picotante. App. à l'auteur.
1328. — Uno sambue à tout le lorara, garnie d'argent,
dont la sambue est do veluau violet et sont les eslricx
d'argent esmaillié de l'uillc et de Hongrie. (Inv. de Clémence
de Hongrie.)
1399. — Pour une paire de faulz estriers pour un des
pages du roy, 12 s. 6 d. (Cptes de l'écurie du roi, I :! v »,)
1445. — Quant la compagnie aura joué et que la partie
perdant n'aura poinct prins de coup, tous les perdans
seront tenus baiser l'estrier de l'aubalestre. (Stat. des ar-
balétriers de lieaucaire.)
1447. — a Estienne, esperonnier demourant à Aixe,
3 florins pour une paire d'estriofs à la morisque pour led,
Sgr. (Cptes et inem. du roi lienè, il" 583.)
1450. - Maintenant elle dit (la dame) que elle a un
et l'autre trop court. (Les 15 jours de ma-
>p Ions
99.)
Une paire d'cslriers noirs à la l'aezon de, mo-
estreftr
riage, i'.
1471.
risque.
i ne paire de grans estriers de boys noirs, garnis de for
par dehors,
Une paire d'cstriiTs blancs à la genète. [Inc. du roi lieue
à Ingen, f»« lii et 22.)
I4B8. • Pour 3 cbappeleti garnis d'estrivières, servant
à porter les faulx estriers des paiges dud. Sgr. (le roi),
22 s. 6 d. (Cptes de l'écurie w» roi, f 85.)
1560. - Pour une paire de faulx estriefi à ohappelet,
garnie de boucles de fer noircy, i • servir à un des
paiges dud. Sgr. {l'.ple de l'eniiic du roi, f 52.)
1561. - Peur nng esliier à barb .o'aiie, pour servir A
lad. dame (Catherine de Médiois) allant à cheval, 16 s. .
[l'.jile de l'erurie de la rente, P 135 V.)
ETUDE
681
1570. — 3 pains d'e-tnors dorez il'nr inoullu aussi
argentez et ouvrez à compartimens, pour servir aux uhe-
vaiilx surlesquelz monte ordinairement Sa Majesté, 00 1...
G paires tl'estriers dorez d'or nioullu et argentez d'argent
moulin, faiclz à compartimens et guillogez et poim te de
dyamant (au même usage), 120 1. [Cpte de l'écurie du roi,
?» 15 \ el 12 v*.J
XVI»
Étrier en fer d'après Essenwcin
Anseiger, mai 1881.
ETRIER. — Fléau d'armes à trois ou quatre
chaînes reliées à la hampe par une bride de ter en
forme d'étrier.
1387. — Adonc prent l'estrier qui pendoit à l'arson de
sa selle, lequel avoit 3 pointes bien assérées, chacune de
7 poux de long, et au tourner, aprez son coup que Olivier
cuida faire, il férist sur le bassinet qui fut moult dur et
fort trempé et le couipassist. L'une des pointes coula mal
et entrecouppa le liassiuet et la visière. Et aussi le coup
qui descendit de grant ramenée avec la force du liras de
quoy il fut féru, lung des clous de la maiscelle (mésail) se
rompist et Raimondin tire fort à luy, tellement que la vi-
sière demeura pendant d'ung costé si que il eut le visaige
tout descouvert.
Raimondin lui jetta derechief l'estrier par grant hayn.
et atainct le chevau au front de si glatit force que le
gantlïain d'acier fut effondré dedans la teste du chevauz
qui, parla force du coup, convint aller à terre des jarres
de derrière. {Met usine, p. 95.)
xvi s. —Élrhtr à chaînes. App. à l'auteur.
ÉTIUEK. — Tabouret quelquefois adhérent au
siège.
1589. — Une chaize brizée garnye de velours noir,
garnyede son estrier et posée surun* pivot, et franges de
soie mine, avec un oreiller de velours noir. (Inv. de Cathe-
rine .i.' Mèdicis, art. 68.)
ÉTRIER. - - Pâtisserie légère quelquefois saupou-
drer de fromage el cuite entre deux fers. La pâte
des étriers était celle de nos gaufres modernes; on
y ajoutait autrefois de L'hypocras ou du vin de Mal-
voisie.
1393. — A l'oubloier convient ordonner : primo, pour
le service ,1e la pucelle, douzaine et demie de gauflres
fourrées, 3 s.; douzaine et demie de gros basions, 6 s.
douzaine et demie de portes, 18 den.; douzaine et demie
d'eslriers, 18 d. ; un cent de galettes succrées, 8 d. (te
Ménagier de Paris, t. Il, p. 109.)
1397. — Que nul ne puisse tenir ouvroucr, ne estre
ouvrier ou lad. ville de Paris ne es faubours.se il ne scet
faire en un jour ou moins 500 de grandes oublées, 300 de
supplications et d'estrées. (Stat. des oublieurs de Paris
Ordonn.. t. VIII, p. U9..I
ÉTRILLE. — Je cite ce mot de la langue moderne
pour donner place à la figure d'une étrille ancienne
et toute différente du même objet aujourd'hui en
usage.
XV» ou XVI" s. — Etnlle en fer, au musée d'Artillerie.
1416. — Une estrille de fer blanc, (Inc. du duc de
Berry, 1181.)
1480. — Pour 8 estrilles de boys ferrez... ; pour fournir
à nectover les lévriers dud. Sgr [Louis XIJ. (D. d'Areq,
Cjdes de l'Hôtel, p. 365.)
ÉTRIQUÉ. — Planchette ou bâton autrement
appelé rase, servant à faire tomber le grain qui
excède la mesure. L'étriqué des tondeurs de drap est
une canne.
1292. — Li tondeires doit estrikier le blanc drap anchois
k'il soit porteis à le taintelerie.
Ke nus hosteliers n'envoit saie à la taintelerie avant ke
li tonderis l'ait estrikié sour le perche. (Arcli. de Saint-
Orner, ap. Godefroy.)
1532. — A Mathieu Olive et à Pierre Levitcli, commis
par nsss's maieurs et eschevins, estriquuurs des dras fais
sur l'alemand en ceste ville, pour tout l'an, 5 1. de cire
vermeille dont ou a scellé lesdit. draps estriqez. (Ibid.,
Cptes de la ville.)
1593. — Que chascun mesureur nielle le poulce en le
moienne de l'estrique, et estrique oultre la mesure, sur
peine de 10 1. (Edit du marché au blé de Douai.)
ÉTUDE. — Cabinet de travail. Au xv° siècle, une
étude était généralement munie de casiers à livres,
de tables avec bancs ou de stalles à hautes formes
auxquelles on adaptait sur 1rs bras des pupitres
mobiles; il y avait en outre des pupitres tournants
avec réserves de livres, pour travailler debout ou
assis.
1375. — Comme maistre Raoul de Praelles a enten-
lion de faire aucunes estudes spatieuses et secrètes pour
mettre ses livres, dont il a pluseurs. (Arch. JJ, 107, pièce
35.)
1454. —A Pierre Thévenin, menuisier demouraut à
Bourges, pour une table de chesne de 6 piez de long,-.'
tréteaulx, une forme à asseoir le long de lad. table ung
682
ÉTUDE
grant poulpitre à atacher contre un;,' mur, pour le service
de MdS. (Charles de France, âgé de 8 ans;, 55 s.
Au même, une chayère en laquelle a ung poulpitre
tournant, à estudier, ung aullre poulpitre tournant, à
pié, à estudier droit, par MdS. à mettre en son estude,
4 1. 2 s. 6 d.
A Colin de Blois, serreurier, forgée et fait une verge
de fer pliée en triangle, entour et sur laquelle tourne
)ed. poulpitre tenant à lad. chaière, 12 s. 6 d. t. (Arqen-
terie de la reine, l" Cpte de J. Bochetel, f- 120.)
1622. — Derrière le chevet de mon lict il y a une pe-
tite estude, où l'on peut entrer par une petite porte : de
la vous entendrez facilement et sans aucun doute...
Je me plaçay dans le cabinet qui est au chevet de son
lict, et me mis là en estât d'escrire. (Les caquets de
I accouchée, p. 46 et 94.)
ÉTUI. — Aux époques des déplacements conti-
nuels qui sont un des caractères de la vie publique
cl privée au moyen âge, le transport des objets de
toute sorte composant l'avoir mobilier, contribue à
donner à l'industrie ou plutôt à l'art si ingénieux et
si varié de la gainerie un développement tout à fait
étranger à nos habitudes modernes. L'orfèvrerie, la
vannerie, l'ébénisterie, la gravure, la peinture, la
broderie et surtout le travail des cuirs ornés contri-
buèrent à la confeclion d'une foule d'objets dont
quelques-uns font encore aujourd'hui, et avec raison,
les délices de nos collectionneurs. Voici des exemples
et des textes propres à donner l'idée du mérite de
ces ouvrages délicats. Voy. Custode, Gaine et Gai-
NIEK.
XV* s. —A. Etui à gobelet en cuir ciselé. — H. Autre
étui faisant trousse de chirurgien. App. a l'auteur.
1231. I'iiiiim .• 1 1 1 ;_■ i 1 1 1 1 1 ,'ir.Tiilrum ad opus rlirisiiui!
ot2gausape lineœ cum quibus terguntur. {Inv. de Fout-
i/llr. ko. dr Toulouse, p. 'MM.)
1351. Pour i appareiller 1rs charnières cl bendes de
de bréviaire (du roi), refaites par 2 fois. Pour
■ argent i o., pour dochiè et façon i I. lu s...
Led. Mur Poureel, gaingnier, i ■ :i estuiz de cuir
boully... / de i unir de nions, le Dauphin, pour
mi ttre et porter la couppe dud. Sgr, son hennan de [oui
et son cailliei de nuit, loo s. {Cpte roy. a" Et. de la Fort
tame, P» * el 10 v* |
1380. — N" 580.— Un ostuit d'argent doré, ouvré e
maillé de la rie ainte Catherine.
684. — t!u petil estuil de madré garny d'argenl doré.
1987. i n e inv de brodeure t fai on de Oours de lys,
le le royne Jebanne de Bourgogne, ouquel e
"ne peau de parchemin entaillé on sont escriptes plu*
i on
2819. — L'estuy d'unes Heures brodé à ymages de
sainte Katherine et de sainte Marguerite, et y a un pou
de menues perles.
3137. — Un estuy de brodeure, où sont 2 CC cou-
ronnez, où est un bouton d'or plain demuglias, à 5 perles.
{Inv. de Charles V.)
1380. — 6 gobelès en un estuy, pes. 4 m. demi o. à
6 1. le marc, 24 1. 6 s. — 6 autres gobelès en un estui...
— 6 tasses d'argent en un estui, pes. 6 m... — Une dou-
zaine de cuillers d'argent en un estui, pes. I m. 3o. 12 est.
ob. {Inv. de Jean de Neufchatel.)
1387. — Pour un grant estuy d'ozier blanc, fait de
2 fons de 2 corbeilles... pour mettre et porter 2 grans
bacins... et pour ycellui estuy faire cloant et ouvrant, pour
ce 16 s. p.
It. Pour avoir fait porter lesd. bacins d'argent doré, du
Louvre en la rue Saint-Sauveur à Paris, en l'ostel d'un
ouvrier de corbelles, pour prendre le patron pour faire
led. estuy, 8 d. p. (8<= Cpte roij. de Guill. Brunel, f» 191 v°.)
1392. — A Jean Duvivier, orfèvre et varlet de chambre
du roy NS, pour avoir rappareillé les gardes d'une pe-
tite serreure d'or d'un petit estuy couvert de veloux, et
semé de Heurs de liz, pour mettre les Heures, et pour
y avoir fait 4 petits doux d'or à rattacher lad. serreure,
20 s. p. (4° Cpte roy. de Ch. Poupart, P 148.)
I 394. — A Jehan Bornier, pignier, pour 2 paires d'estuiz
de cuir boullu, poinçonnez et armoiez aux armes de la
royne, chascun garnis de 3 pignes et un myrouer et une
gravoère, au pris de 4 1. 16 s. la paire. (2e Cpte roy.
a'Hémon Raguier, f 63 v°.)
1398. — Henri Legros, pignier. livre au duc d'Or-
léans : ung estuy de cuir doré, garny de 3 pignes, et un
mirouer avecques une broche, tout ce d'yvouer et tout
pendu à un las de soye.
Un tabletier fournit au même : ung estuy de cuir garny
de 3 pignes de bouy, un mirouer, uns ciseaux et un ra-
souer. {Arch. Joursanvault, 717.)
1404. — Pour 2 estuys de cuir bouilli, poinçonnez et
armoyez, l'un aux armes de France et l'autre aux armes
de Mgr le duc d'Orléans... pour mettre et porter dedens
les hannaps couvers, de madré..., au pris de 24 s. p.
la pièce, valent 48 s.
2 autres estuys de cuir boully, mendres, poinçonnez et
armoyez comme dessus aux armes desd. Sgrs... pour servir
à mettre dedens les caillers pour lesd. Sgrs, au pris de
20 s. p. la pièce, valent 40 s. p. (Cpte de lu Cuir de
Charles VI, Dibl. Iiichel, ms. fr. 0713, f 8 v°.)
1408. — A ltichart des Grez, pour 3 pignes, un mi-
rouer et une broche tous d'ivuire, mis en un estuy de
de cuir boulli. poinçonné, et y a un tigre enlevé tout
doré de lin or... pour servir à pignier le roy, 4 1. 16 s n
(29" Cpte roy. de Ch. Poupart, f 128 v".) '
1409. — Au même, ung estuy de cuir à pignes doré
et armoié, pendant à un laz de soye, garni de 3 pignes, un
mirouer, 2 manches de rasouers, tout d'yvoire à 0 vi-
rolles d'argent csmaillées à sa devise (du roi), de 2 fers de
rasouers et 3 ciseaulx. {Arch. Joursanvault, 723.)
1420. — Un livre appelle le concordement des 4 évan-
gélistes... en un estuy de veluau vert brodé, pendant .ï
une sainture do soye dont le mordant, la boucle et le
passant sont d'argent doré. {Inv. de Philippe le lion.)
1471 . — Dng petit estuy de cur blanc ouvré, lequel est
l'ait en faezon de nave. {Inv. du roi René à Angers, f" 18 v°.)
1580. Figure d'étui jointe au texte de G. Corrozot,
ÉVANGILE 1IK S. JEAN
683
1550. Estuy de lin veloux couvert
De cramoysi, de bleu ou vert
Estuy de marroquin paré
Estuy tant bien laid et doré
Estuy OÙ pignes sont dedans,
A grosses et menues dentz.
i i ; . sis i ' , debvez vous noire
Sont d'ébene ou de blanc yvoire
(lu de bouys, pour galonner
Les beaalx cheveulx, et testonner
Aussi la longue barbe blonde.
Estuy te plus beau de ce monde
Où sont les ciseaulx, le poinson,
La bresse de gente façon
Le cure dent, le eurc aureille,
La sie petite à merveille,
La lime, la gente pinsettc,
Le ratissoir, et la forcelte
Avec plusieurs aultres clioses,
En toy enfermées et closes,
Estuy tant mignon et tant gent,
Estuy ferré de lin argent,
Estuy garny de soye et d'or.
(Gilles Corrozet, Les blasons domestiques, p. 27 v°.)
1564. — Dng estuilz du pourtraict et face dud. feu
(Douhetl, estant d'argent, poysant 1 o. 2 den. (/ni), du
Puymolinier, (° 107 \ . |
1570. — Ung estuy garny de ciseaulx, Cousteau, poins-
son, cure oreilles et cordon île soye, 50 s. (Cptes de l'ar-
genterie de Charles l.\, f° 10. )
1585. — Ung petit estuy de barbyer, garny de 12 fer-
rcinens, 1 escu. (/»«/. à Monthonnerye.)
ETUVE. — L'usage des thermes de l'antiquité
s'est continué pendant le moyeu âge et jusqu'à la fin
du xviii6 siècle sous le nom d'étuves, dites sèches
ou humides suivant que leurs salles étaient chauf-
fées par un courant d'air chaud ou de vapeur d'eau.
Jusqu'à l'époque do Shakespeare, le temps n'avait
guère introduit dans ces établissements, malgré les
ordonnances municipales, la stricte observation des
lois de la décence. En dehors des villes, elles
n'étaient d'ailleurs pas mieux gardées dans les pis-
cines thermales où, à certaines saisons de l'année,
affluaient les baigneurs.
V. 1409. — Étuve, d'après le ms. n" 535 de la biblioth.
de Besançon.
1401. — A Henry Lalouiant. ehauilei onnier. pour 8 ba-
cins partons de laton à tenons de chascim bout d'iceulx...
pour le fait d'unes estuves faites à la guise. d'Aleniaigne...,
au pris de 27 s. la pièce. (Argenterie de la reine, 'J' Cpte.
d'Hémon Haguier, fl> lii.)
1405. — A .ban le lirasconnier, pour un millier d'es-
pingles pour servir à tendre les chappeaulx es estuves de
i'ostel de la royne, à la Porte-Barbette, quant le duc de
Bretaigne s'estuve, 10 s.
lu millier d'autres cspingles pour servir à tendre les
chappeaulx es estuves quant le duc de Bourgoigne se
voult venir estuver, 10 s. (Id., 3- Cpte de Jean Leblanc,
l" 120.)
1410. — Délibéré que es estuves des Roiches et de
I'ostel Mermont se estuveront les femmes, et es estuves
Guillaume Journaul e( de Voulant, yront et se estuveront
les hommes, à peine de 40 s. (Ordonn. s. les étuves,
Arck. munie, de Dijon.)
1416. — A Jehan Petit, pour lui et ses compagnons
variés de chambre, que la royne lui a donné le joui île
l'an pour aler aux estuves, 108 s. (Cpte des menus plai-
sirs de la reine, art. 376. |
1470. — lues esluves seiches de bort d'Illande. en
façon d'une grande cuve à baiguicr, couvertes d'un chap-
piteau richement ouvré de menuerie, prisiée (> 1. p., les-
quelles le roy N d S a voulu estre mises en son hostel de
Saint l'ol à Paris. (9* Cpte roy. île P. Briconnet, f°50v°.)
V. 1600. — Lecoude : Lui, Seigneur? C'est un garçon
sommelier, un souteneur de mauvais lieu au service de
ces femmes de mauvaise vie dont les maisons, à ce qu'on
dit, ont été démolies dans les faubourgs. Maintenant il se
donne pour tenir une maison de bains, ce qui, je pense,
est un fort mauvais lieu encore. (Shakespeare, Mesure
pour mesure, act. 2, se. 1.)
1692. — Les barbiers baigneurs qui tiennent des
bains, îles estuves et des dépilatoires pour la propreté du
corps humain sont messieurs du Pont et Mercier rue de
Richelieu, Jordanes rue d'Orléans, du Bois rue Saint-
André, du Perron Vieille rue du Temple, de la Cour rue
des Marmouzets, etc.
Les dames sont baignées chez M. du Bois par mademoi-
selle son épouse.
Il y a encore des estuves de l'ancien usage, rue de
Marivaux et rue du Cimetière Saint Nicolas des Champs,
où les gens de médiocre condition vont chercher quelque
secours pour les rhumatismes.
(Abraham du Pradel, Le litre commode des adresses
de Paris, 2= édit., t. I, p. 182.)
EUSTACHE. — Voici les preuves de l'origine de ce
petit couteau à lame sans ressort et à manche de
bois, auquel le coutelier du roi Philippe le Bel a
laissé son nom. Cet Eustache figure parmi les cou-
teliers sur la liste des contribuables en 1313, il
habite la rue du Cloitre-Sainte-Opportune et paye
18 sous d'impôt.
1304. — Par le commandement des mestres dud.
mestier, c'est assavoir Pierre Leblonc, Pierre du Mesnil,
Wistace, le coutelier le Boy. etc. (Livre de justice de
Ste Geneviève, ap. Fagniez, Et. s. l'industrie, p. 332.)
1307. — lluislace le coustelier, pour cousteaux. lii 1.
G s. (Cptcs roij-, ap. Leber, t. XIX, p. 43.)
ÉVANGELIER. — Évangeliaire et pupitre pour
poser le livre des évangiles.
1374. — Lors vient le prélat qui les doit béneir, tenant
le livre évangelier sur sa poitrine. (Uuiional de Guill.
Dur, nid, trad. de J. Goulain. ms. Ilichel., 137, f> 62.)
1463. — Pour le faehon d'un pavillon pour couvrir
l'évangelier du cœur, en karesme, 10 s. (Cptes de N.-D. de
Saint-Otner.)
ÉVANGILE DE S. JEAN. — Parmi les usages an-
ciens où la piété confine à la superstition, il faut
citer le port des premières lignes de l'évangile de
saint Jean. Un les suspendait au cou ou à ta ceinture
à titre de préservatifs. .Nous possédons nue Ceinture
de celle espèce qui date du siècle dernier et provient
d'un couvent de carmélites à Mexico, où on la pas-
sait momentanément autour du corps des enfants
malades. Outre le texte de l'évangile renfermé dans
68i
ÉVANGILE DE S. JEAN
un sachet de très petit format, on y voit suspendues
îles langues de serpent, des pierres contre le venin,
une patte desséchée de kangourou et autres amu-
lettes du même genre.
1313. — Une ceynture garnie d'argent, tissue de : in
principio. (/«i>. de P. Gaveston, p. 392.)
I 380. — Une seinture d'un tissu de soye, où est eseript
l'euvangille S. Jehan, où est une petite boucle, ung pas-
sant et ung mordant, à 12 barres d'or petites. Ilnv. de
Charles V, 2776.)
1416. — L'évangile S. Jehan escripte de menue lettre,
en parchemin de la grandeur d'un blanc. (Inv. du duc de
Berry, 1U7.)
1627. — Contre les désastres qui lui pourraient arriver
(à l'enfant, en Irlande) ils luy pendent au col non seule-
ment le commencement de l'évangile S. Jean, mais en-
cores un cloud tortu pris du pied d'un cheval. (Davity,
Les estats, empires et princip. du monde, p. 5U.)
1690. — L'évangile de S. Jean préserve du tonnerre.
( Furet ière, v° Jean.)
ÉVATE. — 1755. — Nom d'une espèce d'ébène de
l'Abyssinie, dont on fait des plats et d'autres ustenciles
d'un excellent usage. On prétend qu'ils se brisent lors-
qu'on y met du poison. (Prévost, Manuel lexique.)
ÉVENTAIL, ÉVENTOIR. — Écran manuel de di-
vers genres, et qui, depuis l'époque de Henri 111, a
conservé presque invariablement la forme d'une
feuille plissée, montée sur tiges minces, réunies
par un pivot et se développant en demi-cercle. Le
mot éventail est ancien et la disposition de cet objet
en manière de roue dont l'extrémité d'un manche
relient les plis d'une feuille de parchemin ou
d'étoffe, est plus ancienne encore. C'est celle du
Flahei.lum LITURGIQUE (Voy. ce mot) dont le plus vé-
nérable spécimen, conservé dans le trésor de Monza,
remonte aux premières années du vil* siècle, c'est-
à-dire cinquante ans avant la date qu'assignent les
Japonais à l'invention de l'éventail plissé.
On lil en effet dans le rapport de la commission
japonaise à l'Exposition de Paris en 1878 : « Si
l'écran remonte à la plus haute antiquité, l'éventail
plissé en-domi cercle, celui que Sylvain Maréchal
devait appeler le sceptre du monde, est beaucoup plus
récent. Ce lut l'an 670 de notre ère, sous le règne de
l'empereur Ten-Ji, qu'un ouvrier deTam-Ba, voyant
les chauves-souris ployer et déployer leurs ailes,
eut l'idée de faire avec des écrans en étoffe ce que
l'animal exécutait dans son vol. »
Réservé ftUI usages de la vie civile cl entre les
/'âft
il de Henri ni. Éventail extr. par Chovigaard,
d'un tableau du muiit de Helmt,
mains des dames, l'éventail du x\T siècle présente
de grandes variétés et l'emploi fréquent de plumes
de toute sorte. Voy. Flabellum et Émouchoir.
1 295. — Unum ventilabrum totuni de argento, cum
baculo de argenlo lahorato ad vites et folia, pond. 7 m.
6 une.
Unum aliud ventilabrum de caria cum cassagna intra de
auro, cum manubrio in quo est caput leonis. et 2 poma de
aiiro esmaltata et unus catulus...
Unum rostarolum parvum, quadrum de pennis pavonum.
— Unum rostarolum de carta depictum ad aurum. —
Unum rostarolum operatum deserico diversorum colorum,
cum modico argento et botonellis de perlis. — Unum ros-
tarolum laboratum ad imagines de opère Cyprensï super
xamito rubeo. [Thés. Sed. Âpostol., f>" 40 v° et 150 v°.)
1416. — Ung esventail brodé aux ymages de S. Es-
tienne et de ceulx qui le lapident, garni de petites pierres
blanches, et y faut des perles. (Inv. de N.-D. de Paris,
t° 6 v».)
1426. — Ung esventail pour autel. (Inv. du chat, des
Baux, n°48.)
1516. — Uno ventaglio picciolo novamente fatto per
M" Alfonso, orevexe, cioe tutto il corpo fatto d'oro battuto
a fiori stampiti cum uno quadretlo da ogni canto, nel
mezo lavorato di lilo con pasta de compositione, et il ma-
nico pur d'oro batuto circondato da pêne de struzo nero,
pesa tutto ditto oro onzie 3, ottavi i. (Inv. de Lucrèce
Borgia, p. 36.}
I 523. — 2 esvantoirs, l'un fait de plume de pan, le
milieu l'ait de laçeure d'or sur cramoisy, et l'aultre l'ait de
fil d'or et de plume noire à 3 fleurs de liz d'ung cousté
et de l'aultre de cramoisy. (Inv. de Marguerite d'Autriche,
f° 100 v°.)
1530. — Elle (la reine) tenoit en sa main un plumart
richement tissu, pour soy donner vent...
I 533. — Et tenoienl chacune en leurs mains un plumai)
fait en manière d'éventoir, comme pour soy éventer le
visage quand il fait chaud. (Entrées d'Eléonor d'Autriche,
à Bordeaux et à Lyon, Cérém. franc., t. I, p. 775 et 807.)
1534. — Ung esventuir de toille de bois et le manche
dorré. (Inv. du duc de Lorraine, à Nancy, 1° 3.)
1546. — Le peuple commun, pour soy alimenter, use
de esvantoirs de plumes, de papier, de toile, selon leur
faculté cl puissance. (Rabelais, 1. i, ch. 43.)
I 56 I . — Ung esventail fort riche, de plumes blanches.
Le Blanche d'une coulonne d'or esmaillé de noir, enrichy
de camaycix, perles et rubis; avec son estuy. (Inv. du
chat, de Pau, f" lit.)
1573. — Ung esmouchoir ou esventail de parehemyn,
painct aux armes rie. France et de Bourgongne, qui est
mi< et enfermé en ungescrin ou coflïe d y voire. (Inv. de
la Sainte-Chapelle du Palais, art. 93.)
1581. — A Michel Gariteau, mercier suivant la Cour,
pour un miroir de cristal, 1 écu sol. — Pour un cadran
d'ivoire, 10 s. t. — Pour un éventail, 1011 s. t. (Cptes de
la Cour de Navarre, Rev. d'Aquitaine, t. XII. p. Mil).)
1589. — On luy incttoit à la main droicto un instru-
ment qui s'estendoit et se replioil en y donnant seule-
ment un coup de doigts que nous appelions icy un esven-
lail. Il esloil d'un vélin aussi déliealrmout découpé qu'il
esloil possible, avec do la denlellc à l'entour do pareille
esloll'e. (L'Isle des hrimuplinitl., p. 18.)
I 589. — 5 esventoirs de cuir en façon de Levant, (Inv.
de Catherine de Médicis, n"250.)
1606. — 5 esvontails. (Inv. du chat, de Nancy.)
1656. — Du 21 novembre, lettre) o\e retenue pour
Charles de Beaulme, de marchand edvanlaillior et enlu-
mineur ordinaire do Sa Majesté, (Etal des u//;<'. de In
maieon du roi, Aroh. Y, 7 il.)
1679. Est défendu à ton le» sortes de personnes...
de Cure accommoder ni arranger aucun éventail, tant de
boi que d'ivoire, d'écaillé de tortue el généralement de
raii c aucunt ouvrage) dépendant dud, métier de tourneur.
(Stat. de» tourneurs de Bordeaux, art. 28.)
1723. — On »e Borvoit autrofoli en France, et l'on )e
cil e o en plueieur) lieu) d'Italie el d'Espag le
grand) éventails quarrei suspendu) au milieu des appar-
ie m. particulièrement au dessus de) table) a mangor.
ÎAUOT
685
Ces éventails, par le mouvement qu'on leur dnnnoit et
qu'ils conservoient long temps à cause île leur suspension
perpendiculaire, causoient quelque rafraîchissement dans
les grandes chaleurs et servoient aussi à chasser les
mouches. (Savary, Dict. du comm.)
ÉVÈQDE PORTATIF. — Évêque titulaire, sans ré-
sidence fixe; évêque in partibus infidelium exerçant
ses fonctions dans plusieurs diocèses.
1461. — A l'évesque portatif qui lit la bénédicion, et à
son chapelain, 20den. (Cptes de S. Sulpicede Fougères.)
1508. — Se déchargèrent lesd. n'aguières procureurs
avoir donné aux serviteurs de l'évêque portatif, pour avoir
l'ait benasquir des touaillcs. pour ce 12 d. t. [Cptes de lu
fabr. deS. Nicolas, Travers, Hist. de Hautes, t. Il, p. 16U.)
EXDLTET. — Ainsi commence le cantique : Exul-
Diacre présentant l'Exultet, d'après un ms. de
biblioth. du Slont-Cassin.
ta
etjam angelica turba cœl orum attribué à saint
Augustin et chanté par le diacre dans les basiliques
d'Italie le samedi saint, du haut de l'ambon, pendant
la bénédiction du cierge pascal.
Ce cantique, avec d'autres prières relatives à l'of-
fice de la veille de Pâques, était écrit sur un rouleau
de parchemin entremêlé de miniatures à sujets tirés
des livres saints; il présentait cette particularité que
le texte se déroulant dans le sens du lecteur et les
ligures dans le -eus des lidèles, celles-ci servaient à
leur instruction comme le firent plus tard les vitraux
et les peintures murales. Ces exultet, dont les exem-
plaires conservés datent du ix° au xil" siècle, se
recommandent par l'intérêt des costumes. On y
trouve en effet, les figures du pape, de l'empereur
et des principaux dignitaires de l'ordre ecclésias-
tique et civil. Leur présence se réfère aux oraisons
de l'office du jour : Precamus ergo te. Domine, ut
nos famulos omnemque clerum et devotissimum,
populum, etc., qui suivait l'illumination des lampes
suspendues dans l'église.
Dagincourt, dans son Histoire de Vart par les
monuments a publié deux exultet anciens; un autre
copié par Millin occupe, au cabinet des estampes de
Paris, les planches 16 à 18 du portefeuille 6765.
EX-VOTO. — Les dons faits aux églises à titre
d'ex-voto par les personnes de distinction étaient sou-
vent les portraits mêmes des donateurs. Les trois
exemples donnés ici sont l'occasion d'un renvoi au
mot \ ŒO pour le complément des textes que comporte
cet intéressant chapitre des mœurs du moyen âge.
1468. — Sur le grant haultey une ymaige de Mgr le
duc Philippe de Bourgoigne, d'argent à poys dorés,
armé de ses armes à manière de losange es 2 péterines
(devant et derrière), de haulteur de 2 piez, pois. 23 m. 6o.
1t. — Une autre ymaige de madame de Bourgogne sa
femme, comtesse de Flandre, d'argent à geueches (?)
d'argent et à pois dorés, ung chappelet de parles et
pierres de verre, armoyé des armes de Bourgoigne sur
les 2 anches devant.
It. — Une ymaige d'or de Mgr le duc Charles de Bour-
goigne à genoux, son chappeaulx d'or devant luy, assis
sur ung piez d'argent doré, ses armes aud. pié, pes.
14 onces. (/«/'. île l'égl. S- Claude.)
EZZULEIA. — Voy. Carrelage émaillé.
I
F. — Les lettres de l'alphabet n'ont pas été seule-
ment des initiales du nom des destinataires, des
objets de parure et des objets mobiliers. Elles ont
encore servi de thème à des pièces d'art sans utilité
apparente. On peut citer en ce genre une F à sculp-
tures minuscules dont la collection Sauvageot a en-
richi, sous le n° 180, les vitrines du musée du Louvre.
1560. — Pour 2 curedens d'argent dedans un ostuif
aussi d'argent tout taillé à la moresque, et t't' couronnées,
le tout d'espargne et nieslé, pour argent, 4 1. 7 s. 8 d.
Pour la façon desd. tout taillé d'espargne à la moresque
des lettres de FF couronnées, le tout nieslé, 35 1.(3* Cpte
roij. de David Blandin, 1 ô-l.j
1570. — Ync bordure de touret, l'are faict à canettes
esmaillé de rouge, a 3 bizeaux, y ayant des F couron-
nées.
It. La bordure d'onleltes garnis de , dyainans enchâssez
en cannettes, dont y en a li au chiffre de la royne mère
du roy, et ou autre à FF couronnées. (Inv. des bagues de
la Couronne, t" 3 et 4 v°.)
FAGOT. — Nom primitif du hautbois, il est attri-
bué à l'aspect de l'instrument quand les pièces en
sont démontes.
1645. — A Michel Lenglet, joueur de fagot, pour i ■ i-
taines mises et récompense, par ordonnance capitulaire,
41. |.bv/i. de S. Orner, Bxtr. des reg. Capitul. p. Des-
champs de Pas.)
686
FAÏENCE
FAÏENCE. — Parmi les documents anciens la dis-
tinction entre la porcelaine et la faïence n'est pas tou-
jours exactement faite, d'où résulte un certain embar-
ras pour la classification des objets qu'ils désignent.
Dans la langue moderne appliquée à la céramique,
on n'admet que deux catégories principales. La pre-
mière appelée demi-faïence, c'est-à-dire une poterie
d'argile plus ou moins colorée, revêtue d'une couche
d'engobe ou terre blanche, comme sont les carrelages
émaillés des xiir et XIV siècles, finalement couverts
d'un vernis plombifère translucide. La seconde, dite
proprement faïence ou majolique, dans laquelle l'en-
gobe est remplacée par une couche d'émail s tannif ère
opaque servant de fond au décor des pièces.
L'industrie des terres émaillées remonte à une
très haute antiquité, particulièrement en Egypte, et
si elle a pris peu de développement en Europe pen-
dant les dix premiers siècles de l'ère chrétienne, on
la retrouve à titre d'importation grecque ou orien-
tale en Italie avant l'établissement des fabriques tos-
canes qui avaient à Pise un port d'embarquement et
peut-être des ateliers.
Les bacini incrustés dans les murs des églises
qu'on rencontre à Pise, à Lucques, à Pavie, à Milan,
à Ravello et ailleurs, montrent le plus souvent l'ori-
gine byzantine et arabe des types qui ont servi à les
décorer. On en peut dire autant d'un spécimen cm-
prunté à l'hôtel de ville de Saint-Antonin (Tarn-et-
Garonne) que reproduit au tome 11 le Dictionnaire
du mobilier de Viollet-lc-Duc.
Les archives de l'Italie ont fourni jusqu'à ce jour
peu de renseignements sur les débuts de la céra-
mique de la péninsule ; il faut néanmoins rappeler,
après M. Jacquemart, cette citation extraite d'Erco-
lano : « Ses faïences (de Valence) sont si belles et si
élégantes, qu'en échange des faïences que nous
envoie l'Italie de Pise, nous expédions des vaisseaux
chargés de celles de Manissès. »
.m
V. 1350. — Pichet en faïence italienne décorée
sur engobe. App. à l'auteur.
Aux études et aux publications relatives à un art
si justement en honneur aujourd'hui, il nous suf-
fira d'ajouter quelques textes peu connus et ceux qui
témoignent du développement de la majolique chez
les Arabes, depuis le vin0 siècle. Voy. Carrelage,
CONSTANTINOPLE, IvACHANY, NEVERS et VENISE.
VIII ni \i i. - Fragmenté de vases en faïence asiatique, provenant dei ruines de RAefi (Perse)
Aiijnin d'hui a Londres.
1042. —On fabrique â HOr (Vieux Caire), de la faïence
■ - pèa Elle e i il Une et si diaphane que l'on
Iravei li pi d'un m e la main appliquée il
l'extérieur. On i lil di b ils, di ta»»i di n iettoi ol
i On li décore av< c di couli ui i qui
tonl analogue! à l'étoile appelée bouqalemoun ; lot nuancei
changent iselon la position qu'on donne au voie '. ( Voy> de
Nasstri Khotrau, p, 151 i
t. On ■■ trouvd dtnilo court de cet deralbrofinnioi (w, inMi,
faïence
G87
I 153. — On voit à Damas la mosquée (du Mizab ou du
Canal), la plus grande, la pins belle, la plus solidement
construite, la plus curieuse qui existe dans l'univers tant
sous le rapport du dessin du plan que sous celui de l'art
qui présida à l'exécution des ornementa»
Ces ornements se composent de dorures, de ciselures
sur briques et de marbres polis. Sous le rè^ne du calife
Walid, lils d'Abd-el-Melik, fils de Merwan (705-715), les
parois des murs turent incrustés de pierres imitant les
pierres précieuses, et l'intérieur du dôme lut en totalité
couvert d'inscriptions comme il est d'usage de le faire sur
les murs des mosquées, en lettres d'or tracées avec un art
et une netteté admirables...
XIIe s. — Fragment de plat ciselé en creux sous engobe,
fabrique de Damas. App. a l'auteur.
La kibla de la mosquée de Cordoue est entièrement
te d'émau\ dorés et coloriés envoyés en grande
partie par l'empereur de Constantinople à Abderrnaman
Nassr-Eddin-Allab l'Omniade.
Au-dessus des colonnes (du sanctuaire) 'ont des inscri-
ptions encastrées dans des cari thés formés d'émaux do-
rés sur un fond bleu d'azur. La partie inférieure est ornée
d'inscriptions semblables, c'est-à-dire composés d'émaux
dorés sur un fond bleu d'azur.
Les murs du palais sont ornés de mosaïques travaillées
avec art en terre cuite rouge et formant divers dessins.
[Géographie d'Edrisi, t. I, p. 251 et t. II, p. 60.)
V. 1 200. — Scutellas quoque fictiles et navicula faciunt
(Graeci), aliaque vasa uctilîa, pingentes ea lioc modo.
Accipiunt omnium gênera colorum, terentes ea singilla-
tim ctim aqua, et ad unumquemque colorem miscentes
ejusdem coloris vitrum perse minutissime trilum cum
aqua, quintam partem, inde pingunt circules sive arcus
vel quadrangulos, et in eis bestias, aut aves, sive folia vel
aliud quodeumque voluerint. l'ostquam vero ispa vasa tali
modo depicta fuerint. mittunt ea in furnum fenestra-
rinti , adhibentes inferius ignem atque ligna faginea
sicca, donec a flammis circnmdata candescant, sicque
extractis lignis furnum obstruant. Possunt etiam
vasa per loca decorar'e auri petula, sive molito auro et
argento, modo quo supra si voluerint. (Théophile, 1. "i,
cap. 16.)
I 220. — J'ai visité Rey, c'est une magnifique cité. Ses
maisons sont couvertes de briques polies et enduites d'un
vernis brillant et azuré comme le son! les poteries dans
d'autres pays... Cette grande cité venait d'être ruinée
XII0 s. — A. Fond de vase en faïence à reflets métalliques. App. à l'auteur.— li. Autre fragment de vase
à inscription coufique. Ces deux pièces proviennent deRhe'y.
lorsque j'y passais l'an 617 [1320], en fuyant devant l'inva-
sion des Tarlares. Cependant les murailles étaient encore
intactes et avaient conservé leurs ornements. (El-Amrani,
cit. Barbier de Meynard, Dict. gèogr. de la Perse, p. 273.)
V. 1248. — Volumus et stabilimus... staluentes quod
quilibet magistroruin qui facial cantaros, ollas, tegulas et
rajolas (azulejos), douent nobis pro unoquoque furro in
auno uuum besantium ; et quod babcatis plateas tranchas
et libéras sine aliqua servitute. i Charte de Joyme l ' d'Ara-
gon aux potiers sarrasins de Xativa, royaume de Valence.)
1330. — Videmus, cum plumbum et stannum fuerint
calcinata et combusta, quod post ad ignem congruum con-
vertuntur in vitrum, sicut faciunt qui vitrificanl vasafiguli.
(Pierre le lion de Lombardie, Margarita preciosa.)
lorsque l'on a rasé les huttes fermées par les lié luis qui en-
tourent l.c Caire de nombreux débris «te poteries i reflets mélal-
liques. Sur ces fragments on distingue «les ligures d'hommes et
d'animaux et des inscriptions arabes. (.\'<>/c tlu traducteur.)
1356. — Hechhedaly, située dans la contrée dite Annedjif.
C'est une des plus jolies villes de l'Irak... vis-à-vis la porto
d'Alliadhrali se voient les collèges, les zaouah et les
couvents construits dans le style le plus magnifique. Leurs
murailles sont revêtues avec cette sorte de faïence appe-
lée kacliany et qui ressemble à notre selidi faïence colo-
rée, en espagnol : atulejo), mais la couleur est plus bril-
lante et la peinture plus belle que chez nous ià Tanger) ..
Dans le voisinage du mausolée de Mechod-Arridhafdans
le Khoraçan), il y a un collège et uni- mosquée... leurs
murailles sont révolues de faïence colorée-
La porcelaine de Chine vaut le même prix que la p
cbez nous là Tanger) ou encore moins. On l'exporte dans
l'Inde et les autres contrées jusqu'à ci qu'elle arrive dans
le notre Uagreb. C'est l'espèce la plus belle de toutes les
poteries...
On fabrique à Halaga la belle poterie ou porcelaine
dorée que l'un experte dans les contrées les plus éloignées.
(lui/, d'ihn Batoutah, t. I, il.'., t. lli, p. T'.i, t. IV,
p. -2Ô7 el3C7.)
688
FAÏENCE
1442. — Pesi e misure ili Pisa. — Scodella di majolica
fine si vendono in l'isa fiorini a in 3 e niez, grossa, che
sono dozine 12, cioe scodelle, e a scodelle si ragiona; poi
s"intende 2 scodellini per nna scodella, uno piatello per
2 scodelle, secondo che sono grandi e piccoli i pezzi ;
questo anno per regola li maestri di Pisa, tiene la giarra
30 dozzine. (A. da Uzzano, Pratica délia mercatura,
t. IV. p. ISO.)
XIII* s. — Kachâny. Carreau de revèlemenl'en faïence
blanche, mordorée et bleue. Provenant des bains et de
la fabrique Fin-Kachan (Perte). App. à l'auteur.
1494. — Uno piatello de terra lavorato et dcpinctn, de
quelli se fano a Pesaro. (Inv. de guardaroba Estense.)
1517. — On fait en Espagne clés vaisselles et ouvrages
de faïence de beaucoup de sortes, ainsi que des ouvrages
de verre, et quoique dans beaucoup d'endroits de l'Espagne
on fasse d'excellentes faïences, les plus estimées sont
celles de Valence qui sont si bien travaillées et si bien
dorées.
On l'ait également à Murcie de fort belles faïences du
mime travail que celles de Valence. — A Morviedro et à
l'.kde on fail et travaille beaucoup de faïences très so-
lides, les unes blanches, quelques-unes vertes el beaucoup
de faïence jaune qui parait dorée. Celles-ci sont pour
l'usage car les plus estimées sonl celles entaillées de blanc.
— A Talavera on fait et travaille un très excellent émail
blanc el vert, lequel est très délicat et subtile it fait,
et 'm l'ail aussi beaucoup de vaisselle de différents genres.
— A Malaga on eu fail égale nt de liés belles ainsi qu'à
Jaën on se font de bonnes vaisselles de différents genres ;
mais à Teruel on en fait d'excellentes el plus belles que
les autres. fi. m io Mariuu Siculo, De lai cotât memorabUet
de Eipafla, i. i, f" 5.)
1530. — Celle terre (propre à la fabrication des vases)
est extrêmement boi a Patenta, Manisès, Quarte, Car-
cri- , Villalonga, Alaquaz et dans I coup d'autres endroits.
(Ani. Bouter, Citron. générale d'Etpagne )
1532. — Deux services complets de belle ol liés fine
terre de fajencc,donl l'unesl loul bli el l'autre historié
de toutes s'il le de p "i ii ail lui iloréi Lesquels user-
ont c posez de chacun i douzaines de plais, de
3 douzaines d'à liette , de I i : rre , do 3 ba ins ronds
o| en ovalle, de ■'• allière de 8 pots, de 12 tasses el de
3 douzaines de cuillers, tant d'ivoire, de bouts que de
coquillei de mer dont nom nou ervioi isté el en
autonne i'i donner des collations do confltures, de laicla-
nes, defrnil et de cidre aux grandes dames qui venoii ni
m ii. i ou moy. i.i outi e j * ■ > ^ be p de vai
bi : le potei le des meilleures d'Italie, d'AI •
me, de I bindi es, d'An Ici el d'E pal ne. [Inv.
de Florimond liobertet, p. Bi i
1539. — Blabal [in abacol el alterum aquimlnarium
uni, Ostula deaurats cum pollubro Dglino, operii
Hulaccn i pi obo ondai ai ito [c pagnol embai ni
(Dialogue! de Luit Vivit, \ Tricliniutn.)
I 546. — La faïence qu'on fait à Barcelone est encore
supérieure à celle de Valence. (Barreyros, Clioroijrafiu
de algunes lugars.)
V. I3l!i. — A:ulejo portant le nom et les armes du
Millau Aboul Hadjhady de Grenade. Ancienne coll.
Fortuny, n» 41.
1556- — (En IMli.) Vers les murailles do la cité (l'ez),
seul ceux '|"i font la brique et fourneaux pour cuire
li vaisselle de terre. Au-dessous on trouve une place
grande là "è se vendent les vasos blancs comme -sent
plais, écuellos, puis et aulrrs cIlOSeB semblables. (Loo
Africnnus, Edit. Temporal, i. i, l. 3, p. 371.)
1557. — lin uni îles faïences de l'Inde) pretia, cum et
opes et palientiam, postremo atiam fldem oxcederinl ;
novo ingenio Lam bolle imitatl sont in insulis Majoricis,
ni sœpo difficile judicalu su, ulra vera utrave adufterina,
Profecto n- c forma, Dec specio, nre nitoro tunt, ali-
quando etiam suporanl elegantia. Inltalianunc audio lam
porfecto veniro, ul suivi ca itoroi quod Ibi vocanl pel-
ti'uiu. anteferantur. Es i pto nna litera, a Baloaribus,
obi dicuntur excellenlissima Uni, majolica nominanturi
il. Si nliger, / 16, exot. exercit., Ex. '.)■!).
1564. i. ville do Bior possède II fabriques ou se
iniii de vases plais... lié- bons pour le service dos mai-
nu . cai la lerre v esi oxcellento; non seulement ces
fabriqui fournissent laoontréo, mais elles env nt leurs
FAILLE
G89
produits à plus de 17 lieues dan* l'intérieur de la Caslille.
La ville de Trayguera possède -•! fabriques où se font de
très grands \:i-r<, ii.-s vaisselles et autres ouvrages de
terre. (Martin de Vicyana, Cronica de Valencia.)
VAISSELLE DE FAÏENCE.
I S89. — I grand: vazes, 3 blcuz et ung blanc. — l autres
grandz vazes blancs et bleuz. — 3 autres grandz vazes
blancs. — il autres vases en façon de jaspe. — 8 autres
vases blancs de diverses grandeurs. — 9 autres vases blancs
et bleus de diverses grandeurs. — 3 buyes blaucbes et
bleues, 4 grandes et 2 moyennes. — Une nef de mesine
terre aux armoiries de France. — 4 bassins façon de jaspe,
2 grandz et 2 moyens. — 4 cuvettes blanches, 3 grandes
et une moyenne. — "2 grandes fontaines. — 2 flacons, l'un
blanc, l'autre bleu. — 2 bassins rondz de terre blancbe.
— Ung autre bassin bleu. — 5 terrines bleues de diverses
façons. — 6 plalz goderonnez de terre bleue. — 4 dou-
zaines et 2 escuelles creuzes de terre bleue de diverses
grandeurs. — 6 tasses de terre bleue de plusieurs gran-
deurs. — 9 tasses de terre bleue. — 20 platz et escuelles
de terre bleue. — 7 douzaines et 9 petites escuelles et
assiettes de terre bleue. — 5 petites escuelles à oreille,
de terre bleue. — 1G tasses de terre bleue goffrées à jour,
de diverses grandeurs. — 3 panniers de terre bleue. —
13 buyes de terre bleue, façons d'esguières. — Un recliault
de mesme terre. — 2 vinaigriers de mesme terre. —
(i flascons façon de jaspe. — 4 buyes de mesme façon. —
l'ng vaze à bouquetz de mesme façon. — 2 grandes sal-
lières de mesme façon. — 2 autres moyennes sablières.
— 4 petitz polz à bouquetz de mesme façon. — 2 escri-
loires de mesme façon. — Une couppe à boire, avec son
couvercle. — G grands platz à laver les mains de mesme
façon. — 15 autres platz moyens de mesme. — 2 douzaines
de petites escuelles de mesme façon et terre. — 6 grandes
tasses de mesme terre et façon. — 16 autres moyennes
tasses godronnées Je pareille terre. — Une autre couppe
à jour de mesme terre.
BLANCHE.
fi grandz platz à laver les mains, de terre blancbe. —
2 autres moyens platz. — Une terrine. — 2 douzaines
d'autres moyens platz. — 3 douzaines et 11 escuelles. —
1G assiettes de mesme terre blancbe. — 8 petites escuelles
creuses sans bord, de mesme terre blancbe. — 13 tasses.
— 2 saussières. — 18 escuelles goderonuées de mesme
terre blancbe de diverses grandeurs. — 2 douzaines et
demye d'escuelles à oreille. — 6 godetz. — 5 esguiéres.
— 5 vases façon de bénestiers. — Ung panier. — 4 sal-
lières, ung vinaigrier et une couppe basse. — 3 grandes
couppes dont l'une est couverte, goffrée à jour, de mesme
terre. — 2 douzaines et 2 pièces de couppes basses go-
deronnées à jour, de mesme façon et terre. — 3 autres
petites de mesme façon et une sallière. (Iuv. de Catherine
de Médias, a" 735 à 800.)
I 59 I . — Dix pots de terre violet en façon de 10 petites
vaisselles de terre de Savigny. — lt. Ung flacon armoyé
des armes de monsieur, 2 s. t. (Inv. de Guill. de Mont-
morency, n™ 518 et 519.)
1599. — 4 douzaines de vaisselle de fayence... tant
grandz que petis. La douzaine un escu. (Inv.de Gubrielle
d'Estrëes, f 54 v°.)
V. 1600. — Le bouffon : — Seigneur, sa femme était
enceinte. Lorsqu'elle est entrée cbez nous il lui prit une
envie, sauf le respect de votre excellence, de manger des
pruneaux cuits. Or, seigneur, nous n'en avions que deux
qui alors, il y a longtemps de cela, étaient placés connue
qui dirait dans un plat à dessert pouvant valoir 3 pence;
vos excellences ont vu sans doute de ces sortes de plats;
ils ne sont pas en porcelaine, mais ce sont néanmoins de
fort bons plats. (Shakespeare, Mesure pour mesure, acte 2,
se. 1.)
1612. — En la cuisine dud. bostel aussi trouvé... une
douzaine de vaisselle de fayence estimée 36 s. {Inv. de
Ch. d'Angennes, conseiller.)
1633. — 2 douzaines de vaisselle, façon de fayance, de
vermeil doré. (Inv. de lu veur< Phélipeaulx.)
1639. — Quarte menais januarii, circa lioram septimam
matulinam, Carolus Boissonneau, insignis fîgulus, tilius
Caroli Boissonneau et Francisée Loison, ex parochia noslra
Foutisebraldi. vir aunorum circiter 45, in caverna ligulo-
rum, in communioue sancta; matris Ecclesia;, animant Deo
reddidit. (Port, Extr. des arch. de la mairie de Fonte-
vrault.)
1644. — Fayence (Vax), lieu renommé pour les vais-
selles de terre qu'on y fait, si propres et si commodes
qu'on s'en sert aux plus grandes tables pour le service
des fruicts et je ne scay pourquoy l'on prise tant les por-
celaines qui n'ont autre avantage sur les plats de Fayence,
sinon qu'ils coustent plus, et que c'est une espèce de ma-
ladie contagieuse dans les esprits, qui se communique
mesme aux plus sages, de ne point priser les clioses par
leur utilité, mais par l'opinion commune et par leur rareté,
et parce qu'on nous veut faire croire que les vaisseaux de
porcelaine sont le travail d'un siècle, qui ne se font qu'avec
de grandes peines, d'une matière qu'on ensevelit eu terre
et qu'on retire après cent ans. (Coulon, Les rivières de
France, t. II, p. 223.)
1645. — Villa de Salvatierra. — Labra copiosamente
preciados barros colorados y dorados, los mas Qnos de
Espana, excepte Estremoz y San Felizes. (Mendez Silva,
l'ublaciuii gênerai de Espana, prov. de Estramadura,
c. 44, f' 82 v.)
1661. — N° 318. — 4tasses rondes de fayence lin -,
peintes dans le fond de clair obscur avec des filets d'or.
La première on est représenté Pharaon submergé dans la
mer. En la seconde Moise jettant les tables. Eu la troi-
sième un Gédéon avec son armée. En la quatrième le dé-
luge avecq l'arche de Noé, prisées ens. 130 1. (Inu. de
Manirin, f» 57 v0.)
169t. — Cb. 14. — Du commerce de verre, de fayeuce,
de porcelaine, d'émaux et de terre. — Le sieur de Saint
Etienne, maître de la fayancerie de Rouen, a trouvé le
secret de faire en France des ouvrages de porcelaines'.
Le Sr Perrot, maître de la verrerie d'Orléans a trouvé le
secret de contrefaire l'agathe et la porcelaine avec du verre
et des émaux. Il a pareillement trouvé le secret du rouge
des anciens et celuy de jetter le verre en moule pour en
faire des bas reliefs et autres ornemens. Il a son bureau
à Paris sur le quay de l'horloge du Palais, à la couronne
d'or.
... 11 y a une fayancière à Saint-Cloud où l'on peut
faire exécuter tels modèles que l'on veut.
Les fayances de Nevers arrivent sur le quay de la Tour-
nello près la porte Saint-Bernard.
Le sieur lïoault, émailleur, rue Saiut-Denis, fait en
émail toutes sortes de ligures humaines et autres repré-
sentations.
... La manufacture des glaces, façon de Venise, celle
de stuc cuit et celle de terre de Liège sont au faubourg
Saint-Antoine. (Du Pradel, Le livre des adresses de Paris,
p. 30.)
I 692. — Chacun peut faire fabriquer à son gré des pots
de l'avance pour des jardins à la fayancerie de Saint-Cloud.
Ceux qui sont entaillez en violet et tachetez de blanc
viennent de la fayancerie de Rouen. (/cf., p. 80.)
I 730. — Parmi les terres que nous employons en France
pour la fayance, il y en a une qui souffre le feu et qui
est assez rare. La meilleure se trouve dans les terres du
marquisat de la Nocle, situées eu Bourgogne, appartenant
au maréchal de Villars. — On y a établi depuis peu une
excellente fayancerie où l'on fabrique des ouvrages de
toutes espèces, de meilleures qualités que celles de Nevers,
et aussi belles que celles de Rouen qui a passé jusqu'ici
pour la plus parfaite. Elle se donne néanmoins à meil-
leur marché. — La terre dont il s'agit ne prend jamais
un si beau blanc parce qu'elle esl plus rouge et beaucoup
plus poreuse; c'est par cette qualité poreuse qu'elle résiste
au feu. C'est pourquoi ni les fayances d'Hollande, ni les
porcelaines de la Chine et du Japon OÙ cette tene poreuse
manque, n'ont pas cette propriété. (Savary, Dict, du com-
merce, Supplém.)
FAILLE. — Ajustement de tète taillé rond comme
un chaperon et se terminant par un voile. La faille
était portée, au xvT siècle, par certaines religieuses
hospitalières et les veuves de qualité.
i. L'édition de 1692, page lut), porte: M de Saint Eli. e, maître
de la tayencerie île Rouen, a trouvé le secret «le la fayence vid-
letto tachetée et de faire en Fiance <le la porcelaine semblable à
celle des Indes.
4t
69 U
FAILLE
V. 1250- Si que la teste est en la faille
Et la coue en la cheveçaille.
(Rom. du Renart, v. 1405.)
1343. — Une faille de drap noir, 2 escus. (Inv. de
Chuiiotte de Savoie.)
1346. — Everaerds levieus wariier sceit bien estouper
un mantel trouwé, et fouler et regrater et escurer une
faille et tous vies draps. (Michelant, Le livre des métiers,
p. 26.;
V. I3S0. — Penula, faille. (Eseallier, Glosa, de Douai.)
1484. — Les filles de vie malvaise et dissolute porteront
pour enseigne, en la ville d'Amiens, une aiguillette rouge
de quartier et demi de long sur le brach dextre au dessus
du queute, sans qu'elles puissent avoir mantellcs nu failles
pour couvrir lad. enseigne. (Reg. aux delibér. d'Amiens,
ap. Desmaze, p. 04.)
1611. — Faille. The round and out-bearing vaile
worne by nuns and widowes of tbe better sort. (Cotgrave.)
1771. — Sœurs de la Faille. C'est un nom que l'on a
donné à certaines hospitalières des grands manteaux
qu'elles portoient. Au haut il y avoit un rond de chaperon
qui couvroit leur visage pour n'être point vues du peuple.
Elles alloient servir les malades dans leurs maisons et
avoient soin des pestiférés. Leur habillement étoit gris.
Elles étoient du tiers-ordre de S. François. (Dict. de
Trévoux.)
FAILLE. — Falot, torche.
1507. — Au-dessus de ces angelots 4 autres petits en-
fans portans chacu une faille ardente en signe de l'eu de
joie. (Entrée de Louis XII à Milan, Cérém, franc., t. 1",
p. 721)
FALARIQUE. — Flèche incendiaire.
610. — Falarica est telum ingens torno factum, habens
ferrum cubitale et rotunditatem de plumbo in niodum
spherœ in ipsa summitate... hoc autem telo pugnatur de
turribus. (Isidore, 1. 18, c. 7.)
XVI' s. — Falarique, flèche incendiaire.
Longueur 51 centimètres.
1599. — Vous prendrez un traict ou flèche de la sorte
d'un baston de qoov vous voulez tirer, et y limiterez \m
fer neuf au bout, de la grandeur que vous cognoistrez né-
cessaire qui ayt barbeau au bout pour tenir a ce 1 quoj
on le tirera; que led. bou( de ter ne tienne pointtrop
fort. Pui faite un petit sac de loillc en double, estroit
par les 2 bouts et un peu plus large par le milieu, lequel
lierez par un bout de rostre traict, et que l'autre boul Boit
à un demypied près du ter el emplirez led, sac de ceque
en mt. I'miii'/ un ijuiii trriiii île poudre qui m- -ml |mml
ée, un quarteron de loùlfre en pouldre i'i il quarte-
i le salpêtre, le tout mis en pouldre, el moslez avec la
main avec un petit d'huillc, pétrole el canfre, puis t'em-
plirez le plu qui que vous pourrez; recousez le trou par
■m avez emplj el le lie/ Oui de gro« fil. Après forez un
i"-iii i •■"! boni qm i' i i>i èi lin barbeau dud. for et y
mettez petite cheville tle bois puis !<■ couvrez de roche
de "Hun- en la i. ci après déclarée, et quant vmis
0- vouldrez tirer, o U i la brochette qui est dedans, l'a-
morcez, de bonne pouldre bien pillée, mettez le traii I ui
i arbali te, mettant le feu en lad. amorce, lequel
rez bien prendre avant que de tirer. (J. Boillot,
Artifii et i*" feu, ch, m.)
FALDE. Cette partie du co ili militaire coni"
prend la brac re, c'est-à-dire les lames arli-
qui 'attai henl au o. i de la cuirai e el de
cendonl sur les hanchei pour} servir do Boulieu bus
11 etti Ci i au i une courte jupe de maille i
proloogeanl la défen e de l'homme d'armei jusqu'au
di u • de ge tx, (Voy, Fa i el la Dg. p. Ml.)
1473. — Faites ou brayes d'achier. [Urdonn. du duc de
Bourg.)
1502. — L'estoc tout nu en la main dextre et le
poignart en l'autre, les faultes attachées entre les jambes
en manière d'une brayes. (J. d'Auton, f° 127 v°.)
15 14. — Une curaee garnie de faultes forlrouillées, les
quelles fades, curasse, harnoys de jambes ont esté sus-
pendues en lad, chambre. (Inv. exlr. des arck. de la
Vienne.)
I 548. — Le bas du saye à doubles lambeaux, les des-
sus quarrez, les autres ronds en écaille, chacun d'iceux
bordé de passemens d'or. Au-dessous desquels lambeaux
pendoit une falde qui est un bas de saye descendant un
peu plus que demy cuisse. (Entrée de Henri II à Lyon,
Cèrém. franc., t. I", p. 832.)
1581. — Ils avoient le corps armé d'une cuirasse qui
alloit avec ses faudes, jusques sur le genouil. (Du Choul,
Disc. s. la castramétation, p. 17.)
1625. — Au-dessous du saye militaire estendu jusques
à la buste, se montrait une fable de velours noir taillée à
doubles lambeaux. (Triomphe de Henri IV, Xicot, i' édit.)
FALLÉRÉ. — Se dit d'un harnais muni de nom-
breuses plaques métalliques appelées phalères.
1520. — Après marchoit mond. Ssr le légat monté sur
une belle mulle bien fallerée, ayant chanlfrains, bossettes,
boucles et estriers tout de fin or massis, et la housse de
velours sur velours cramoysy figuré. (Ordonn.et ordre du
tournoij d'Ardres, près de Calais, I» B4.)
1537. — Au dessoubs finablement j'advisay nombre de
mullcs bien phalérées aveeque's housses de velours (Rabe-
lais, 1. 5, ch. 23.)
FALOT. — On se fait facilement l'idée de ce que
pouvait être, au moyen âge, la lanterne manuelle.
Un bon spécimen en est donne au mot Esconce. Elle
servait comme le falot à toute promenade nocturne
en ville et en campagne. Rangé parmi les engins de
guerre ou presque confondu avec le phare maritime,
lorsqu'il s'agit d'éclairer les côtes, le falot est moins
connu, ce qui justifiera la présence, parmi nos textes,
des trois exemples ci-joints.
w s. — i<\i toi ou fanal gravi sur une lame tumulaii
de l'abbaye de Vetley Archaologia, i. xv, p. :)u2.
1303. — Qualiter ordln&ntur el faciunl farotla m par-
tions iii.ii iiiinis provinciei Sequuatur looa atque forma
. i ' 1 1 1 ii 1 1 1 1 1 ,i u h nu. ,i i: u golite UerJ el Aendorum in comi-
i..i'i provincie pro oustodia univeriali partium maritima-
ruiu par univerailatei locorum ol terrarum in q uni ter-
ril nul i] [I Ini'.'i |i.H lirilllll lli T inillll illl, ri ill qulluis
omper ' antiquitus ipsa custodta bou farotië llerl
■ i i unlinuc oxl 'il consuotum, proul inferius a eapil < I
dontali provincie usque .ni capul orientale particularité!1
■ i ih Min ir doclaratur. El esl seiendi nim quod mémo-
iii antiquitus usitata quolibet looo Inforius designato
dobenl conl faeere oerte peisono ad Idaple et auf-
FAKCE
(i!l|
ficientes, tain de nocte quam de die et per quolibet navi-
gio armato quod \iilerint in euruni fronteria sivc mari, si
de die fuerint fiiiuuin facere, si de nocte ignem et in hoc
loco.
Ita si nnuni navigium duntaxut viderint, pro quolibet
lu m uni iiuLiiu de die vel i ^ 1 1 < - 1 1 1 de nocte snmil facient et
licet navigia aliqua non viderint, si per gardian) eis vie i —
nain pluies fiinios aot plures ignés lieri viderint, et toti-
dem sibi respondeant, et ubi nie h il viderint in inlroilu
tamen noctis, lient sinuil gardie unum l'arotium ignisdun-
taxat facere teneantnr, qood erit signum securitatis . .. Sic
de nnom in alium respondentes scietur in média hora de
nno capite ad aliud provincie novitas aliqua si in partibus
maritiinis adfiierit vel non. | Suit l'ordre des stations.]
(Arch. des Bouches-du-Rhône, fds de la Cour des Cptes,
reg. Rubei, 1'- 227 à "230.1
V. 1400. — [Lucerna ambulatoria.] //«près P. Sanlini.
Biblioth. Richel., ms. lat. 7239, f> 62 v°.
1365. — Unum gallicc faulet ad illiiminandum de nocle
cundo supra muros, pro civitate custodienda. (Inv. de J. de
Sa/fres, p. 349.)
1388. — 3 falos... It. 200 torques à falos. (Cptes de
Xoi/on, Monteil. xiv° s., épit. 96, note 182.)
1411. — 2 -i falnz doubles à 2 feux. It. 14-4 autres faloz
sengles à un feu. (Inv. de l'artill. du Louvre, f° 3.)
1435. — 200 1. tourteaux à falloz. (Inv. de la Bastille,
p. 319.)
V. 1 100. — Falot à capsule montée sur cercles
de suspejiston. Biblioth. de Besançon, ms. n° 535.
1532. — li faloi/ à allumer de nuyt. — Quelque quan-
tité;» de tourteaux servans esd. falot*. (Inv. de la maison
de Chalon-Qrange, a ' 124, 5.)
1606. — Parasse qui est faite de poix et résine, flam-
bant à feu vague, espars et voletant sur une escuelle de
fer entourée de barres de fer à claires voyes, enmanchée
d'un baston si porter on la veut.
Duquel falnt mi Use de nuict pour esclaircr les degré/.
et autres passages par où plusieurs vonl el viennent, suit
es festins publiques ou autre esjouissance de ville (Nicot.)
1695. — Pour faire les signaux de jour par des fumées
il faut l'aire brûler du bols verd et humide, et j jelti
su- des poignées de poudre. — Pour faire les signaux au
défaut du jour et pendant la nuit par des feux, il faut
allumer des badasses de cyprès sauvage ou autre chose
semblable, si l'un ne peut avoir de ces badasses. (Arrlt.
commun, de Cadiève, série D, n 9517.)
FAMULAIRE. — Caleçon.
1290. — Se doivent li homes gésir en leur famulaire
el les l'emes en leurs kemisses. (Wailly, Chartes d'Aire.)
1525. — Pour le vestiaire de Damp Claude, de nou-
velle relligieux josvenceau de lad. église... pour 2 che-
mises el uni; famulaire, 6 aulnes et demie de toille à 2 s.
6. d. l'aulne. (Vestiaire des relig.de S.Wast, d'Anus.
Biblioth. Richel., ms. 8542, f 142.)
FANDER0T. — Fort et large couteau à dépecer.
(Voy. la fig. p. 178.)
1505. — En la cuisine... un petit fanderot à fendre et
ropper menues bestes, prisé 12 d. t. (Inv. de l'évêque de
Meta, p. 109.)
FANTERIE. — Infanterie.
1551. — Le capitaine Iéronime Palvoisin qui avait
jadis servi le roy, et qui commandait la fanterie italienne,
s'étant un peu trop advanec, demeura prisonnier avec une
douzaine des plus vaillans de sa troupe. (Mém. de du
Yillars, t. II.)
V. 1560. — Tous vocables anciens d'art militaire cou-
rantz par la Gaule, sont esté cassez et mis les italiens en
leur place. Il y a 2 sortes de geutz. de guerre, les gens
de cheval et ceux de pied ou les hommes d'armes et les
piétons; maintenant la chevalerie, la fanterie. (Fr. Boni-
vard, Advis et devis des langues, p. 24.)
FANTIN. — Grosse plume de la plus basse qua-
lité.
V. 1300. — Ne pourra mettre en euvre plume fantisse
ne escorchies des elles des oès, ne des gelines avec autre
plume parce que c'est mauvaise plume et en semblent les
coustes estre plus plaines. — lt. Que nus ne nulle ne
mette en euvre plume pourrie que l'en appelle coudrier,
ne fantin se l'en ne met le fantin à part soy. (Règlem.
îles colistiers de Paris.)
FAQUIN. — Mannequin.
1607. — 13 1. 10 s. pour avoir refaict ung facquin à
Fontainebleau, pour servir à la carrière à rompre les
lances. (Cpte de l'écurie, f" 67. i
FARCE. — Les mystères à grand spectacle du
XV8 siècle prirent parfois au suivant, dans un genrï
plus libre, les noms de farces, soties el moralités, ce
qui exclut l'idée de burlesque attachée aujourd'hui
au premier de ces noms. Le texte suivant prouve que.
dans les provinces du Nord, ces représentations théâ-
trales étaient en même temps qu'une fête un concours
comme le sont aujourd'hui ceux de l'agriculture et
des beaux-arts.
153 1.— A Jehan Bacheler, paintre, par ordonnance
des chevins, avoii faict al livrel aucuns pris de painture
[al.: mis m estoffe] armoiez de l'empereur notre sire, de
la royne sa sœur, gouvernante de par dechà, de la comté
de Flandre et de cesle ville de Douay, pour iceulx pris
estre donnez ans meilleurs joueurs de joeulx moraulx et
tarses j s le jour de la proi ession de lad. ville, peur la
n ii uni des gens du dehors estans pour bus en lad.
ville. Pour tous les pris ensemble 4 I.
692
FARCE
Pour 6 lotz de vin présentés à une compagnie de la ville
d'Arras, lesquels estoient venus en ceste ville où ils ont
joué un biau jeu de personnages sur ung car avant la
ville, dont ils ont mérité le second pris que la ville don-
nait aud. jour, 44 s.
1535. — A Jelian Lallart, orphèbre, pour avoir faictles
4 pris et joyaulx d'argent donnez aus joueurs des jeus de
moralité et farses jouées le jour de la solennité et gé-
néralle procession de ceste ville... ainsi qu'il est de cous-
lume par chascun an, lesquels 4 pris pesoienl 4 onches
d'argent au pris de 40 s. louche est 12 1. et pour le fa-
chon d'iceulx 50 s., sont 14 1. 10 s. (Arch. de Douai, Cptes
de la ville, extr. Dehaisnes, 1» 102, 187 et 266 v°.)
FARD. — Si les cosmétiques de la parfumerie
française accusent encore, au commencement du
xvae siècle, un art un peu rudimentaire, on y re-
marque toutefois une innocuité dont étaient souvent
dépourvus les produits italiens de la même époque.
1371. — Pour ce qu'elle s'estoit fardée et peinte le
visage pour plaire au moude. (Le chevalier de la Tour,
p. 110.)
16 10. ... Comme l'on voit la parfaite beauté,
Qui contente de soy laisse la nouveauté
Que l'art trouve au Palais ou dans le blanc
d'Espagne],
(Math. Régnier, Satire 0.)
1616. Si quelques dames ont envie
D'avoir un blanc pour se farder
Et se faire plus regarder,
Elles calcinent la coquille
Des œufs et font poudre subtille,
Avec l'eau d'ange la meslent,
Ce fard rend leur teint excellent.
(L'Œuf de Pasques, Ed. Fournier, Var. hislor. et litt.,
t. V, p. 68.)
FARFELUCQUES. — Fanfreluches. Ces superflui-
tés du vêtement des deux sexes, qu'on rencontre
particulièrement en Flandre, consistaient en fines
découpures faites à des robes, à des écharpes et à la
patte des chaperons.
XV ». — Farfeluques. Gravure d'un co/l're franco-italien
ii/'/' « M. !.. Carrand,
1491. Une aulne un tien de veloux noii pour (aire
farfolucque de chiquetéei i r garnir ung chapporon à
barbulte (| le roi) 101 I (8 Cvterou. de P. mioonnet,
f HK v ,/
• 512. Vanee muliere ' Doforunl - :um mille fnr-
p 'i li \a\ II ite ' 'h alla, ab alla peo-
lorale, es alia cullro». De uni oi Porcine ul appnreanl
rai quorum. (Barlete, Sermon du I Jim. de carême.)
PARS. Garniture roml 'ée de le coifTurc de
l'uni
V. 1380. Or venons as dames cornues,
Chics de Paris, testes tondues
Qui se vont offrant à la vente.
Coin cerf ramu vont par les rues
En bourriaus, en fars, en sambues.
(Le mariage des filles au diable. Jubinal, Fald., t. I,
p. 288.)
FASSET. — Dans l'ajustement, le fasset est un
corsage dont le devant était appelé pièce d'estomac.
1 589. — Ung fasset de tarfatas à gros grains avec
bandes de vellours et chaynetes, et le corps faict à petits
plis.
It. Ung fasset de drap de Paris demi usé, avec 2 bandes
de vellours et chayneltes à l'espagnolle. (Inv. de iVagal-
lonne du Port, p. 116.)
FAU, FOU, FODSTEAU. — Anciens noms du
hêtre. Voy. Fou.
V. 1300. — Fan est ung grand arbre qui vient commu-
nément en monlaignes, de quoy on faict très bonnes lances
et aiz et planches pour livres, et aussi est très bon en
charpenteric en lieu sec, mais il se corrompt très légère-
ment par humeur... (P. des Crescens, I. 5, ch. 13.)
FAUCHARD, FADSSART. — Arme d'hast à hampe
de longueur variable; son fer aigu présente généra-
lement un tranchant convexe. Le dos de la lame est
armé d'une pointe horizontale ou crochue. Le fau-
\. (600. A. Fauchait a faramaJ '''' Veniee. — "■ -I»
mutée du Bargello a Florence. — <'•• Fauehari » douMe
Iranchanl au mutée de lu Porte d,- Hall (Bruxelles)
v. i.vjii. h. Au muste Germanique de Nuremberg .
Prônent tir r, use nul d'AuQibourg.
FAUCONNEAU
f.93
chard se distingue de la guisarme et do la faux de
guerre par le renversement de sa courbure.
Adéfautd'exemplesantériearsàladatedu \v siècle,
voici quelques types d'armes qui nous semblent le
mieux se rapporter aux textes des auteurs anciens.
Néanmoins il faut convenir qu'ils ne présentent pas
la forme des faucbards dont on se servait an
xiit" siècle et que la Conquête d: Jérusalem met, à
cette époque, entre les mains d'un cavalier.
I 180. Emenidns le fiert en l'elme d'un fausart.
(Li romans d'Alexandre, p. 305, v. 27.)
I 230. Lancent à lui faussars, espiés burnis,
L'esru li partent jusqu'an l'auberc treslis.
(Gaydon, v. 4340.)
XIII" s. Hanste ot et forte et roiile et si porte falsart.
(Les chélifs, f 107.)
As dens a ocis maint lupart,
Qui plus sont trençant d'un fausart.
(Rom. du comte de Poitiers, v. 561.)
Y. 1260. Et il li ont donné mainte ruiste colée
De lanche, de faussait et de trenchant espée.
(Doon de Maïence, v. 8537.)
1260. Chacun porte .1. fausart dont li achiers resplent.
. . . Son cheval esperone par merveillox air.
D'un fausart que il porte vait Kngucrran férir.
(La conquête de Jérusalem, v. 57118 et 7988.)
1280. Lancent leur lances et faussars à volée.
(Rom. d'Aliscans, v. 266.)
I 288. Mais Renart le féri ou col
De son fausart, jus li eust
Caupée le tieste. ne fust
L'aubiers dont ot le gave plaine.
(Renart le nouvel, 199.)
1300. En sa main .1. fausart dont li fers fit quarrés.
(Fierabras, v. 1573.)
V. 1380. Huceton Clemenboau combatoit d'un fauchart
Qui tailloit d'un costé, crochu fu d'autre part,
Devant fu amouré (pointu) trop plus que n'est
[un dard.
(Combat de 30 Bretons, p. 19.)
1383. Et li sarrazin lièrent de bons espois agus,
De lances et de dars, de faussars esmoulus.
(Chron. rimée de Du Guesclin, t. Il, p. 49.)
Id. — Si coururent après eulx, et les assaillirent en get-
lant dars et faussars. (Ménard, Hist. île Du Guesclin,
cb. 40.)
15U2. — Fauchard, tiré d'une édition latine de Virgile,
f 313 v°.
FAUCHET. — Serpe ou faucille à longue hampe,
principalement usitée pour la taille des arbres.
1377- — Un fauchet de fer à taillant. Arcft. U. III,
p. 345.)
1459- — Cn baston que l'on appelle faucquet,... du
taillant, dud. laulequot. (llnd. 189, p. 363.)
1467. — Ung fauquet ou raverlon en façon de serpe
ennianchë en un long baston. (llnd. iOO, p. 71. )
FAOCHON. — Sorte d'épée large à lame courbe
comme le fauchard, et à un seul tranchant renversé
comme le badolaire.
V. 1280. A son chevet avoit pendues
Espées, guisarmes, macues,
Miséricordes et fauchons.
(Rom. de Cléomades, v. Ï929.)
1305. Ans fauchons trenchanz et aus haches
Pour férir à une main faites.
(Guill. Guiart, t. II, v. 1601.)
1309. — Et le clerc: fiert du fauchon, list le prévosl et
h trancha toute la jambe en telle manière que elle ne
tint qui' à l'estival... Elle clerc féri du fauchon parmi la
teste, si que il le l'ondi jusque es dens. (.Iuiuville, p. 38.)
I3SI. — De quodam gladio gallice fauclton nonoupato.
[Lettre de rémiss., ap. du Cange.)
V. 1380. Espées ourent, et dagues et lances et fauchons.
(Combat de 3U Bretons, 180.)
S. d. — Pour les espées ou fauchons, dont les ungz
avoient les allemelles et les autres les fourreaux. (Wau-
rin, Anch. chron. d'Engleterre,l. II, p. 120. |
FAUCILLE. — V. 1300. — De leurs racines (des
osiers) sont lyez les manches des faucilles et autres choses
à tailler bois et vignes. (P. des Crescens, 1. 5, ch. 7.)
FAUCON et FAUCONNEAU. — Pièces d'artillerie
de petit calibre et qui, dans les tableaux de 1540 et
1550 I Voy. page 77), se placent entre la coulevrine
moyenne et l'arquebuse à croc.
Le faucon était, à celte époque, un canon du poids
normal de 100 kilogrammes, attelé de trois chevaux
et tirant un boulet de 500 à 530 grammes. Le fau-
conneau, son diminutif, du poids normal de 150 à
250 kilogrammes, s'attelait de deux chevaux et son
projectile pesait 430 grammes. Toutefois ces données
ne sont point constantes puisque nos documents si-
gnalent, en 1513, un faucon de 50 kilogrammes et,
en 1528, un autre du poids de 000 kilogrammes.
1505. — Guillaume Lambedey, fondeur, demeurant à
Dijon, fait marché de faire et rendre 2 faulcons selon
l'eschantillon, de la longueur et grosseur qui luy sera pour
ce donnée... moyennant le prix et somme de 3 fr. pour
urig ebascun cent (de poids) desd. bastons. (Arch. de la
Cote-d'Or, J. Garnier, L'artill. de Dijon, p. 30.)
1513. — Nicolas liobin, fondeur, pour la façon de
4 faulcons de fonte de mitaille, chacun faulcon pesant
100 lb., ei ayant de longueur 5 pieds pour le moins en
chasse... moyennant 10(1 s. t.pourchascuiicent.(/6i(i., p. 42.)
1522. — Un faucon à gueulle de lyon davant, monté
de fust et de roues, du poids de 800 1. — Plus ung aullre
faulcon desmonté, à gueulle de serpent entour les touril-
lons, poysant 350 1. — Ung faulconneau à gueilhe de ser-
pent davant du poix de 200 ou plus. — Plus 3 autres
petitz faulconneaulx poysant 250 ou environ. (Inv. des
objets embarqués a Bordeaux pour le siège de Fonta-
rahie, Arch. de la Gironde, minutes de Math. Contât,
111,2.)
1528. — A Simon Blondiel, fondeur à Tournay, pour
2 engiens nommez faucons vollans, de 12 piez de cache
depuis la lumière, pesant l'un 1050 1. et l'autre. 1055 1.
au pris de 9 1. le cent, 190 I.
Au même pour 2 faucons vollans, l'un pesant 1260 1. et
l'antre 1270 1. 227 1. 13 s.
1543. — A MlrBS Martin et Jehan Pusternaux, fondeurs
d'artillerie à Malines, pour 4 faulconneaulx de foute pe-
sant 3621 1., à raison de 28 1. le cent. (Extr. aes rég.aux
comptes, La Pons, Artill. de Lille, p. 33.)
I 560. — On fait maintenant sacres, faucons et faucon-
neaux tirans trestous 1er. Le sacre tire 12 livres, le faucon
0, le fauconneau 3 à 4 livres. (Kiriiiguecio, Pyrotechnie,
1. 0,p. 103.)
1617. — Unze fauconncaulx de fonte vers et ung autre
de fer, 8 desquels sont guernis Chacung de sa qune de bois
et les autres non. (Inr. du chat, de Vuyres.)
FAUCONNEAU. — A l'appui de la définition du
lexicographe Monel, voici un appareil élévatoire dit
xv" siècle, emprunté au manuscrit de Paul Santini.
1635. — Fauconneau. Machine à lever fardeaus, com-
posée de 2 longues et droites solives de bois, jointes au
694
FAUCONNEAU
tréteau, armées a» haut d'une forme de chapiteau levis,
garni de polie et eorde avec le tour et moulinet an bas.
(Ph. Monet.)
de jets. — 12 paires de porte-sonnettes. — 12 porte-
tourets, 12 paires de vervelles. — 6chaperons de gerfaux,
6 chaperons de sacre, 6 chaperons de lanier, 6 chaperons
de faucon, tj chaperons de tiercelet de gerfaux, G chape-
rons de sacret, 6 chaperons de laneret, 6 chaperons de
tiercelet de faucon, 3 chaperons d'émerillon, 3 chaperons
de hobreau. — 6 leurres neufs et bien grands. — La
filasse ou chanvre préparée pour faire les cures. — Une
livre de sucre candy. — 2 onces de bonne rubarbe. —
8 o. de manne fine de Calabre. — 2 o. d aloès soccotrin. —
2 o. de tutie préparée. — Une bouteille d'eau de rose, de
pinte. — Du vinaigre bien fort, une bouteille de pinte. —
Une phiolle d'huyle d'hypéricum, de 12 o. — Une
phiolle d'huyle de jaunes d'oeuf, de 12 o. — 2 boistes
de pilules douces et autres. — Un cent d'ayguilles assor-
ties, grosses, moyennes et petites pour enter les pannes
des oyseaux. — Garder aussy toutes les pannes des oyseaux
que l'on mue, tant des ailes que de la queue. (Jacques du
Fouilloux, méthode pour dresser et faire voler les
oyseaux, en. 44.)
FAUCONNIÈRE. — Gibecière, escarcelle que le
fauconnier portait suspendue à la ceinture.
Y. U60. — [Tuiris œdilieatoria.] Fauconneau d'après
P. Santini. Biblioth. Richel., ms. lat. 7239, C 34.
FAUCONNERIE. — L'éducation des oiseaux de
volerie réclamait des soins dont les traités spéciaux
peuvent seuls donner l'idée. Ces raffinements admis
pour le plaisir de la chasse expliquent l'achat, en
1364, pour deux cents francs soit seize cent soixante-
six francs de noire monnaie, d'un faucon donné par
le roi au comte de Tancarville.
1364. — 200 (V. pour un faucon que nous avons l'ait
acheter pour nostre amé et féal conseiller le conte de
i ville. (L. Delisle, Mandem. de Charles V, n° 180.)
1534. — 112 I. 3 s. i. pour 16 douzaines chapperons
d'oyseaulx de toutes ortes, à 21 s. t. la douz. — (i paires
ionnettesde faulcon haigartà 10 s. t. la paire.
— 3 douzaines paires de sonnettes de fauh à 40 s. t. la
douz — \i douzaines paires d'autres sonnettes de toutes
Bortes à 30 s. la douz. - 200 esguilles à enter, 20 s. t.
P 3 douz. de touretz à 10 s. t. ta douz. — 2 douz.
de beués de cuisine, 20 d. — Pour 6 leures garnys de cro-
chetz d'yvoire, à IS s. t. pièce. - 12 gants de chamoys
jaulne. à houppi de oyei 15 .pièce. 12 gands doubles,
!. - 'J rimi/. de paii e d nette i dorées,
armoyées aux armes de mons. le daulphin, à ■'» s. la douz,
i. — l-j gibei ières du fauconnier à .> s. i. ta pièce.
1 douzaines de chapperons i houppes de soye, u 70 s,
douz. 2 Ollières, lOa.t. — t accoustremens d'oy-
donl les chappe ■ - • ► n i i houppes de ioj e i
i Pour la garniture de 12 oyseaulx, de
getz, ! i ; ii el onnette i, 70 s, El i ' un
coffre a mettre touti ce cl ,55 Qplet <"</. ms.
Blbliolh. Richel. 6762, p. 143.)
1561. — Des garnitures qu'il faut au fauconnier. Le
bon fauconnier aura dam une an e, dani sa chambre
ce qui
Premièrement un ! boi nies (dépouilles
I ne gi ande peau d'un i ioux lovi ier i
on blanc et bien • • ■ di uil an poil. Une peau
de veau gris bien i le cl ru - 1 gands pour portci
m .mi it- louti o pour I hyver, le poil i n
il doit au inds oi dinairc i alun d'en
d'en avoii ■> la m. un droite p u 1er 'i" froil l'yver,
■ i l'été du i h lud ■ isi tic l ! | • i ■ gi o e
onnette bien i - 1 il I pairei de sonnettes
moyenm bol t clain i ■ pan • de petites ton-
bonn loin 12 longes, 1- i U, l J i
V. 1480.
Fauconnier e. Biblioth. Richel. ms. fr
n» 17, 0' 1.
16 I I. — Fauconnière. Ilawkinij h,uj. (Cotgrave.)
1620. — Art. 49. — Aucun maître sellier etbahutieme
pourra l'aire des fauconnière» qui ne soient de bon mou-
ton, et double de bonne lia/ane. [Slul. des selliers de
Bordeaux, p. 349.)
1635. — Fauconnière. Sao, sacoche de fauconnerie
Sacoche de qui que ce »ni à perler menues bardes à
l'arçon de cheval, (Ph. Monet.)
FAUCRE, FAUTRE. — Ces deux mois dont le se-
COnd seul esl aoeien oui été pris l'on pour l'autre à
cause d'un certain rapport d'emploi el malgré la dif-
férence d'étymologie. Depuis La publication en 1655,
du Trésor de» antiquité» de Borel, une mauvaise
lecture de cel auteur mettant le mol faucre en cir-
culation, ou a appelé ainsi le eroeliel plus OU moins
long, souvent articulée charnière qu'on avait vissé,
di II \v siècle, sur le rôle droil du plaslron de la
cuirasse pour i laiulenir la lance eu arrèl liorizolila-
Icinciii. Les pli < grands développements de oette
pièce, quelquefois terminée en arrière du cavalier
pai une longue coulisse, correspondent, pendant cenl
cinquante uns, à la confecti les harnais de joute ;
FAUDESTEUIL
695
les moindres se rencontrent dans
guerre. (Voy. les fig. p. 610.)
'armement de
1600. — Haubert : C'est une cotte de mailles à man-
ches et gorgerins, diminutif : haubergeon. Et là dessus
une cotte d'armes de fer à lambeau en la faudière.
(Et. Binet, .1/eri'. de la nature, cil. 17, p 146.)
XVI» s. - Fautre gravé, app. à M. \V. Riggs.
Le fautre, fatre ou feutre desxn0 et xine siècles est
proprement une couverture, une garniture de laine
feutrée ll\éo à la partie do la lame qui s'insérait sous
le bras du cavalier au moment d'une charge et
empêchait la hampe de glisser par l'effet du choc.
Bien que cette garniture de la lame ne soit pas vi-
sible dans les manuscrits, les textes de cette époque
ne peuvent laisser aucun doute sur notre interpréta-
tion. Dès le commencement du XIVe siècle, cet arrêt
est placé immédiatement au-dessous de la grande
rondelle dont ou commença à munir la lance à
tournoyer.
I 160. Si met la lance soi- le fautre
Et li uns le! corre vers l'autre.
(Rom. de Perceval.)
I 180. Aruirones sist armés et galope son frain.
L'arme droite sor feutre et l'enarme en la main.
... Lance et roide soi* feutre à loi d'un bon guerrier.
(Rom. d'Alixandre, P1 20.)
V. 1240. Si viennent les Galoz menuz,
Lance sor l'autre et escu pris,
Comme pour joster à demis.
(Partonopex, f 160.)
V. 1250. Lanche levée sour le fautre
S'eutreviennent et se desfient.
'/,'""(. de la Violette.)
Id. Primes i cort ainz nue li autre
Lance levée sor le fautre...
Icil l'ont premier enchaucié.
[Rom. du Renart, t. I, v. 352.)
XIIIe s. Il a repris sa lance, sur feutre la posa.
(Le chevalier au cygne, v. 15169.)
1270. Brocièrent li uns vers l'autre,
lréement, lance sor fautre :
Moult asprementse combatirent.
(Pli. Mouskes, f -lil.)
1383. Chascun lance sur feustre es estriers s'aficha.
(Citron, limée de Du Guesclin, t. I, p. 359.
1285. Et Cuenes vint lance sour fautre,
Dedans son biaume escriant : Oure!
(J. Bretex, Le tournoi de Chauvenaj, v. 792.)
FADDE, FAUDIÈRE. — La partie du corps com-
prise entre les hanches et les genoux, et les pièces
du costume civil et militaire qui servaient à la pro-
téger. Voy. Falde.
I 590. Et la dame lors se leva...
Si se vesti d'une vert cote
Molt bien fand.ee à plois rempans.
(Eust. Deschamps, Barbazan, FubL, t. t, p. 11.)
1488. — A Bertrand Thévenin, liauberjonnier de-
mourant à Tours, pour unes manches et une fauldes de
fine maille de Neuzenberc (Nuremberg), prises et ache-
tées de lui pour la personne dud. Srile roi), 45 1. 10 s. t.
(Opte de l'écurie du roi, f" 6.)
1491. — A Petro del Porto de Navarre, ou nombre des
100 arbalestriers que led. Sr (le roi) a nouvellement mis
sus : pour avoir unes manches de mailles et unes faillies, à
ce qu'il soit mieulx en point eu lad. compagnie, 100 5. t.
(Cpte des menus plaisirs du roi. P> 187 v°.)
1475. — Faudière, Biblioth. Richel. ms. fr.
n° 192, f° 175 v».
1606. — Le fauls du corps de l'homme et femme est
la partie qui est sans os entre la basse côte et la hanche.
— Le fauls du harnois est joignant la tassete. (Nicot.)
FADDESTEDIL. — Fauteuil, siège de parement et
de toilette. C'est un pliant avec accoudoirs, siège
et dossier garni, que les descriptions des xiv" et
XV siècles signalent comme des objets d'une extrême
richesse. Le plus ancien monument de cette espèce
nous semble être le fauteuil dit de Dagobert, con-
servé au Cabinet des médailles et trop connu pour
être reproduit ici. Les plus récents ont servi de
sièges pontificaux au chœur des églises.
XI s. Faudesteuil conservé au monastère Xoouberg
à Soltbourg.
696
FAUDESTEUIL
1250. Li rois sist en un faudestuet.
itel cou à tel home estuet.
(Rom. du Renart, v. 82G3.)
1395. — Unum facislorium parvum de ebano, quod
jungitur simul sicut uua tabula. (Thés. Sedis Apostol.,
p. 150.)
V. 1300. — Ferculum. Faudestuef, genus est cathedre
que polest claudi et aperi. (Gloses s. J. de Garlande, {f 53.)
1352. — Belhommet Tliurel. pour une aune de fin vel-
luau cramoisy baillée à Nicliolas Waquier, armeurier du
roy... pour faire la couverture du sièg'e d'un faux estueil
pour le roy ; pour 2 livres de soye a faire les tissus et
pour un marc, de perles à semer lad. couverture, faire les
ouvrages d'icelle et les boutons des pendans, 150 esc.
Led. Nicliolas, pour sa peine de faire et ouvrer de bro-
deure la couverture du siège dud. faux estueil avec les
8 pendans, laquelle couverture fut ouvrée à orbevoies,
faite d or de Chippre à 2 broches, dedens les compas
desquelles orbevoies estoient grans oiseaux faiz d'or nue
près du vif, le mielx et le plus richement que len pooit, à
une fraitte d'estranges fneillages d'oultremer, tous de
perles et rhainpoyés d'autres estranges feuillages d'oul-
tremer, tous de perles et les tiges d'iceuls feuillages faites
d'orde Chippre a 2 broches, l'armv avoit oisellès d'or nué
tuuz près du vit. — Pour or de Chippre, pour traiture,
soye à coudre, façon des tissus et de 24 limitons de perles
pour les8 pendans dessusd., pour tout 30 1. (3e Cpte roy.
d'El.de Lafontaine, f» 116.)
1353. — A Jehan le Kraalier, pour la façon et appa-
reil d'un fauilestueil d'argent et de cristal, garny de pier-
reries, fait et livré en ce ternie aud. Si' (le roi), duquel
faudestueil led. orfèvre fist faire la charpenterie et y mist
et assist plusieurs cristaux, pièces d'enlumineures de plu-
sieurs devises, perles et autres pièces de pierreries, et y
list plusieurs ouvrages de son métier, 771 esc.
Premièrement pour la charpenterie dud. faudestueil faite
par inaistre l'ierre de Vienne, 20 esc. — Pour 212 pièces
d'enlumineure mis dessoulz les cristaux dud. faudestueil,
dont il eu y a 10 armoiées des armes de France, 56 à pro-
phètes tenant rolleaux, 112 à demis ymages et demiz
bestes, et est le champ d'or, et 1 grans hystoires des
jugcuiens Salemon, et servent ausmoieux dud. faudestueil,
et furent fait par la main de Guillaume Chastaigne, 120
esc. — lt. pour 12 cristaux pour led. faudestueil, dont il
y avoit 5 oreux pour les basions, 6 plaz et un ront plat
pour le moyen, et furent faiz par la main Pierre Cloet,
pour ce 'J5 esc. — lt. pour cent et demi de garriaz et 82
que prenies que esmeraudes pour led. faudestueil, pour
tout 38 esc. — lt. Pour 80 pelles d'Oriant, que d'Escoce,
qui- de Compiègne, pour led. faudestueil, 18 esc. — lt.
Pour 6 onces d'or parti pour envoirier les pièces d'orfa-
vrerie dud, faudestueil, 12 esc — lt. Pour 12 m. 6 o. et
16 estellins d'argent mis de croissance aud. fauilestueil, à
i' esc. mu quart le m., no esc. — lt. Pour or à dorer
tontes les pièces d'orfavrerie dud. faudestueil en lis florins
de Florence, lin esc. — lt. pour la façon de lad. orfavre-
1 1'' app. .nul fauilestueil, la quelle led. orfèvre list loul de
miel, c'e i s ivoii faire et forgier 535 chaatons, 0 virolles
.- be teleltes el a fueilles enlevées el 1 pièces d'un espan
île lono.chaseuiir afeiiillagi' et à hestellettes, et 18 pignons
a i Iles '-t a bealelletes enlevées, et un ront pour le
m u de la façon des pingoons, et furenl toutes ces
pièce perciée > jour et envoirrées d'or bruni. Et 2:! pil-
liers tortiz d'enleveure, et toutes les autres pièces dud.
faudestueil furent, par led. orfèvre, lavées, nestoiées, re-
'h écii ie , rebrunn . red u 6c el i i sus. pour façon,
i et poine île toutes ces choses, 290 esc, somme
b. d'or, t Dr m ut Cplt roy, d El. de Lafontaine,
116.-..)
1361. — l-'.ilri loniiiu pulcrum de sonon allio l:i Ihh.iIm
.•ni compaxui de aura cum leonibut et aliii animalibus do
auioiii ipsii compaxibus, cum hsiis de syndone rul el
giallo circumi 1res
Aluni fotei torian de dy&tpero viridi labor&l i cervos
boa ,i'io iMpitilms et pedlbui do aaro el ad
■ m rotunditalei et vîtes ad modum arborum, cum
uuibusdam florectis de auro m média Ip arum, et cum
h ii do lindone rubco ol albo m circuytu ipsius panni.
iTn de aint Pierre de Rome, p. M), i
1388. -- Pour ono chayère appellée faulxdestuoll,
p.nioii! Un wniioii oi à fli lurette , si le lège garni al
i iui vei meil sur llloysel, et frangéo do
de soye, i pignior la chel du roy. P no
autre chayère appelée faulxdesteuil, paincte fin vermeil,
à escussons des armes Mgr d'Osmont, chevalier, chambel-
lan du roy nostre sire et le siège d'icelle garni de cor-
douan vermeil et frangé de franges de soye, délivrée aud.
chevalier du commandement dodit Sgr, pour mettre et
porter en l'ostel de la Consiergeriede Saint-Pol. (Arch.K,
reg. 19, f- 89, v».)
XIV" s. S. — Fuudesteuil dans la sacristie
de la cathédrale d'York, d'après Asselineau,
1396. — Une chaière de 6 membrures, appelée faus
d'esteuil, peinte de lin vermeil et clouée de petis clous
de laiton, de laquelle le siège esl de veluiau asur sur til...
pour servir à seoir led. Sgr quant on le pigne (Ihiil. A",
reg. 25, f" 101, v.)
1404. — A Jehan Balle, scellier demeurant à Paris,...
pour 2 chaières de 1 membreuros, appelées faulx destuelz,
dont les sièges sont corners de veluiau azur sur lil, où il
est entré une aune dud. veluiau,... etieeuls faulx destuels
pains île vermeil. C'est assavoir l'un à la ilevise du roy... et
l'autre à la devise de Mgr le duc d'Orléans... pour servir
a seoir lesils. Sgrs quant nu los pingne, au pris de 72 s.
la paire, valent 8 i. | s. (Optes i/o lu Cour de Charles 17,
Biblioth. Riehel. me. 6713, f 36 v".)
1 428. - One chaière vermeille appellée faull deteil, où
esl escript : JAMAIS, et ou siège a un tigre. (/hi\ de la
Conciergerie du Palais.)
1436.— Petium sive laristoriuui de panno sorii-o rul
cum va M sel rosis île a u m por tOtum, si no ni nal u et foi le la.
( Tics, de Saint-Pierre de Rome, p. 73.)
1606. — Fauldeteuil est Une espèce île chaire à dossier
ei acouldoirs, ayant le siège île sangles entrelassées,
couvertes de telle estoffe qu'un veut, laquelle se plie pour
plus commodément la porter d'un lieu a un autre ; el est
oiiaèio «le parade, laquelle ou tenoil anciennement auprès
d'un lit de parade. (Meut.)
16 16. — l'aldisloire. la' siège ponlilieal pour la célé-
bration des messes pniihllcales. (Arcll. munie, de SoitlOM,
ap. Godefroy.)
1634. — Derrière le grand autel s'est trouvé Ul h. lire
de cuivre fort anoiei que lesd, religieux onl dlcl estre
la e ion m du roy Dagubert, prisée 100 I, ti. i lue. de Saint-
Denis, r m.i.i '
1681. - Puis niroil iniiiluii (l'nrchovoquo) sur un
rand l'alileslnire éh ié au conté do l'évangile, au dessus
duquel il V avoit lin dais lamas blaflCq el <ln l.inloiiil
de damas rouge, sur lequel loil. Sgr BSta.nl assis. . lesd.
IUI < lia Il I ni demeuré S ses COStéB sur le lal-
iiisiono, i Sermon de l'archer, de Bordeaui à Saini-Seurin,
I reh de la Gironde, i
FAVEUR
697
1706. — -2 fauteuils de commodité [confortables) cou-
verts de tapis cianniisy, de Lois sculpté, '.m 1. — 2 fau-
teuils de commodité, l'un de raarroquin, l'aultre garny de
crin, 35 I. (/ne. du cluil. de Rambouillet, Aug. Moutié,
Arch. des Soc. suu.)
FAUSSART. — Voy. F.uchaud.
FAUSSURE. — liangée de Irous que forme le vide
des mâchicoulis sous le couronnement d'une tour.
1460. - A ['environ de l'estage qui estnit connue ung
palais tout rond, avoit fenestres, et entour y avoit un;;
cercle de l'erde merveilleuse grandeur ; car il environnoit
toutes les fenêtres et pendoit à tout dos lillets il.- fer qui
tenoient à la faulsure de la tour. [Perceforest, t. 111,
f 09.)
FAUTRE. — Voy. Fauche.
FADVEL. — Cheval fauve, alezan clair.
1416. — A Hessire Roland Duntkerk, et Cornelis de
llaluiii son neupveu, pour 2 grans chevaulx de jouste à
longue queue, l'un bay et l'autre fauvel, 400 esc. (Laborde,
Les ducs de Bourg.. n° 396.)
FAUX. — Depuis le XIe siècle jusqu'à nos jours,
cet outil a conservé sensiblement la même forme. Son
mode d'attache au manche a seul varié. La faux est
devenue une arme de guerre lorsque sa lame a été
montée dans le sens de la hampe. Voici un exemple
du type primitif dont la transformation peut être con-
sidérée comme une variété du fauchard.
Faux montée énorme de guerre, d'après Essenwein.
Anseiger, juin 188-2.
I 180. Quant li rois vit Daire ses armes deviser,
ht les chevaliers eus baubergier et armer,
Et qu'il commande à tous faus trançans aporter.
(Li romans d'Alexandre, p. 238, v. 3o.)
I 190. Li paiens prent le fane d'acier trempé,
Après Huon l'a fièrement geté.
(//won de Bordeaux, v. C537.)
1321. — In caméra pischatoris... imam falcem dupli-
cem pro herbis aquarum secandis. (luv. de l'évêché
d'Arias, Arch. d'Arras.)
1387. — Adoncques s'arma le gayant et lassa le
lieauline.el prinsi ung flayel deplompàS chainnes, et une
grande faulx d'acier...
Et au passer que, Geuffroy fist-il (le géantl , férist le
clievau de la faulx, si que lui trencha les garrès de derrière.
(Mélusine, p. 337, 8.)
V. 1500. Los bonnes faulx à Epemay.
(Le dtet des pays. Montaiglon, lier, ne p<>c-. fr., t. V,
p. 109.)
FAUX-VISAGE. — Masque, accessoire d'un dégui-
sement ou préservatif du teint. L'usage antique du
masque réapparaît en France au xtv* siècle, apporté,
dit-on, par les Vénitiens. Les comptes du connétable
d'Eu offrent peut-être la plus ancienne mention à
signaler parmi les textes de celte époque.
1338. — Pour 12 cotes de samil longues pour dames
et pour chevaliers, toutes semées de. snulaux et dedens
lesd. soulaux myrours, lesquelles despensées au noces du
chevalier... et pour faux-visages avec les chevelures de
soye défiliez, pour chascune cote avec les faux visages,
in s , valent -I 1. p.
1340. — (Pour les noces .le Ms. de Guines) 10 faus vi-
sages avecques les barbes et l s chevelures de cuer de
soye, 1-2 c. pièce. — 30 faux visages vermaux, 30 ehiez
et 3(1 barbes tout vermaux de cuer de soye, pou» eliascun
parement, avec les faux visages, les barbes elles cheve-
lures, ii i. (Cptes du connétable d'Eu, f" 3, v et 5 \ .
1492. — Ung tiers vehiux r pour doubler '2 faulx vi-
saiges appartenant au I. h' li-nni, 50s. t. — Ung quartier
satin noir pour doubler une autre faulx visaige appar-
tenant aussi aud. S'.. ■:■! s. 6 d (tO' Cpte roy. de P. Bri-
i , f 67. |
FAVART. — Aline du genre de l'épieu de guerre.
I 337. — Doit livrer et mettre en chacune galie 60uu vi-
retons, 300 lances, 500 dards, favars, lances longues
ferrées, roncies de 1er, crocs et tous autres garnemens el
armeures. (Ordoiiu. des galères de Gènes, ap. du Cange,
> Faveria.)
FAVERIE. — Ferronnerie, ouvrages de fer et le
lieu où ils se forgent.
1345. — Estofl'es et ouvraiges de fer. — Pour 2 ser-
rures de Limoge salans (à bosse), 2 pentures saudices,
un vend et un sacquoir estamé, et une serrure estoffee au
chelier (cellier), 33 s.
Pour le kaine du flaiel de le porto des prisons; ra-
longier un crampon et un ploustre... 28 s. (Cptes d'ouvr.
aux clnit. de l'Arlois,(« 104.)
1370. — l'averie. — A Mathieu Caisnel pour -i pen-
tures saudices à pendre les fenestres du solier, 6 s. 2 que-
vdles de fer à tout les rosètes mises à lepuye (l'appui)
desd. fenestres, G s. 2 gouset, 2 vervelles saudices mises
à Puis de la montée dud. solier, 5 s. — Pour estoffer le
cambre de maistre Pierre Cuiret de candellers à la che-
minée et le porget de le cambre, de havès de verdies et
de cleuques à tournant, 20 s. — Pour les verghes de fer
qui tiennent les pattes dud. pornet, pesant 21 lib. quar-
teron, de 10 den. ob. la lib., 18 s. 6 d. {ibid., f» 112.)
FAVEUR. — Lacurne de Sainte-Palaye, dans ses
Mémoires sur f ancienne chevalerie, donne celle dé-
finition du mot dans son acception primitive : « C'était
une escharpe, un voile, une coéfe, une manche, une
mantille, un hrasselet, un noeud, une boucle; en un
mot quelque pièce détachée de l'habillement des
dames ou de leur parure. Quelquefois un ouvrage
lissé de leurs mains, dont le chevalier favorisé ornoit
le haut de son heaume ou de sa lance, son écu, sa
cotle d'armes, quclqu'autre partie de son armure ou
de son vêlement. »
1389. — (Tournoi du roi de Sicile.) Les dames tirèrent
de leur sein diverses livrées de rubans et de galands de
soye pour récompenser la valeur de ces nobles champions.
{Le moine de S. Denis, trad. de Le Laboureur.)
1460. — Les dames estoient si dénuées de leurs atours
que la plus grande partie étoit en pur chief. Car elles s'en
alloient les cheveux sur leurs épaules, gisans plus jaunes
que lin or, en plus leurs cotes sans manches, car tout
avoient donné aux chevaliers pour eux parer, et guiiuples,
et chaperons, manteaux et camises, manches et habits.
(Perceforest, t. I, p. 155.)
1474. — Chargea par emprise une manchette de dame,
fainte d'un délié volet, moult gentement brodé, et lit
atacher icelle emprise à son bras senestre à une aigni-
lette noire et blance richement garnie de diamant, de
perles et d'autres pierreries. (Uém. d'OIir. de la Marche,
I. 1, ch. l-t, p. 409.)
1557. — Une aulne et demye de thoille jaulne oronge
faicte à jour, barrée d'argent traict, pour taire une faveur
dont MdS. a fait don à la royne ri'Escosse, i 1. 0 s. 3 d.
Pour une once (i gros de frange d'argent superflue
moyenne, et en avoir bordé toutàl'entourde lad, faveur,
105 s. — Pour la façon de lad. faveur et foiiruy de soye,
7 s, r. d. [Cpte roy. de Julian de Boudeoille, f 1(1 \ .)'
1594. — A Marc Vischer, orfèvre, pour (diverses répa-
rations)... et avoir raccommodé la faveur de sou altesse,
en v ajoutant nue perle. {Inr. de l'archiduc Ernest,
p. 88.)
1606. - Une faveur de tafetas, semée de peines (sic)
ei île f, à un large passement d'or et d'argent à jour, à
chacun bout semé de paillettes. (/ne, du chat, de Nancy.)
698
FAYNE
FAYNE. — Fouine, fourrure.
1396. — Une houppelande à homme, fourrée de faynes
et "2 robes à femme fourrées de gros ver. (Arch. J. J. 150,
pièce 321.)
FELLIN. FERLIN. — 1557. — Pour une aulne et
demie de fellin blanc pour doubler ung pourpoint de satin
rouge, à 25 s. l'aulne... Fellin noir pour doublure, à 25 s.
l'a. (Cples roy. de Julian de Boudeville, î" 8 v° et 47 v°.)
1582. — Fellin d'Angleterre, la pièce de 7 à 9 aulnes
doibt 2 s. (Tarif d'entrée à Calais.)
I 723. — Ferlin ou fellin. — Petite étoffe de laine qui se
fabrique en Angleterre. — Ils payent en France les droits
d'entrée à raison de 3 liv. la pièce de 7 à 8 aunes, sui-
vant l'arrêt du 20 décembre 1 tiST, ils ne peuvent entrer
que par Calais et Saint-Valéry. (Savary.)
FENDERIE. — Machine composée de disques de
rencontre en acier, faisant l'office de cisailles et ser-
vant à la fabrication des verges et fentons. Les fen-
deries à moteur hydraulique, établies à l'époque de
Henri IV, marquent une nouvelle étape dans l'his-
toire de la métallurgie française.
1603. — Ont tous recogneu... Qu'il n'y en avoit aucuns
(moulins à couper les fers) par deçà plus près... Pour les
tendeurs un eslablis de nouveau à Haizières et Saint-
Dizier. [Délit, du conseil du cotnm., Docum.inéd., Mé-
langes, série 1, t. IV, p. 219.)
1604.— Les moulins tranchantz de fonderie... establis
sur la rivière d'Estampes et qui se communiquent par tous
les endroitz du royaume de France, où le fer se tranche
il fend en tant de pièces si menues et de telle façon qu'on
veult, ce qui ne se faisoit auparavant qu'à la main chez
les serruriers et autres tels ouvriers bien chèrement1 ou
que nous estions contrainetz aller quérir aux pays es-
ers, comme verges de fer à tenir des verrières, qui
nous sont apportées d'Allemagne avec les verges de litz à
tenir les custodes et une infinité d'autres semblables,
il.iilïemas, lier, de ce qui s'est '.passé n l'assemblée du
Comm . Ibid., p. 287.)
FENÊTRE. — L'ouverture d'une boutique, au
moyen âge, consistait généralement à abattre sur un
plan horizontal la moitié inférieure du volet servant
de clôture à une haie, et à relever ['autre moitié en
manière d'auvent. La baie formant devanture n'était
point vitrée et portait le nom de fenêtre ou de fe-
nêtre ouverte. C'est ainsi et presque à ciel ouvert que
i débitait la marchandise. Fenêtre est en ce cas
synonyme de boutique.
Faire fenêtre à l'occasion d'un tournoi consistait à
arborer aux fenêtres d'une maison les bannières et
nsdes chevaliers tenans. Les hérauts el pour-
suivants étaient chargés de ce soin.
Parmi le» textes relatifs aux différents genres de
fenêtres, el à leurs garnitures, on remarquera la des-
cription en I2ï><l d'un engin qui n'est autre qu'un-'
guillotine.
1260. La fenestre ni amont traite ;
i n -H m ii ii |
Par - ii. rien tient - oni atoure
h cendoil qui l'engien gardoit,
Et quant il chaoit, li fro t,
i.. .i m dui en en petitet,
Qui •' Loi! in com j loq
li pui . que fuit aval colée,
Ne fut! elle s foi
Pat I i m dépei iei
A l'en len .1. i
A .i . ■ aine d'aï cent
y pondoit qui -i durement
'I n- ii ' " qu'on li motoil
i \i, ire Gain gin, » . 2118.)
i i i. fondre, li tu qno l'on wull fondra ului
. vniilliHi « mtin M" M pcull foira qu'a lu
. .i . ii.i.i , p
1297. — Vide illum (lapidem lunœ) abundantius inve-
niri in diversis partibus Theotomse, et vidietiam in Gallia
inveniri cura gypso, quia est gypsi extremitas qutedam.
Effusius autem seinditurin quaslibet partes tenues et fiunt
inde fenestrae sicut de vitro, nisiquod loco plumbi oportet
ponere lignum. (Matth. Silvaticus, ap. duCange, \°Gypsœ.)
1300. — Sus chaque fenestre où l'on vaut payn, touz
les 15 jours... 4 1. (Arch. de, S. Hilaire de Poitiers, t. I,
p. 362.)
1360. — Un très grant torsier d'argent, porté sur
4 pâtes dorées... Et led. torsier est roont comme une tour,
garni de plusieurs souages dorez, crénelez par le haut, et
la couverture est comme de tieule, et y a 4 fenestres lia—
menges. (Inv. de Louis d'Anjou, n" 741.)
1367. — Pierre Lescot, cagetier, pour avoir faict et
trellissé de fil d'archas au devant de 2 croisées de chas-
sis et de 2 fonètres flamenges... au Louvre. (Cpte des dé-
penses de Charles V, p. 108»)
1397. — Convient aud. pignon faire et édifier une
fenestre assize au point moyen dud. pignon, contenant
7 piez de large ou environ et de 9 piez de hault ou envi-
ron, fournie de 2 estanficques et île founnoirie el rem-
plaige portant leurs molures, filletz, boucheaulx et nais-
selles, comme et ainsy que l'ouvrage le requiert et désire
Et fournie lad. fenestre d'une bonne chambrande revestue
de fœllez au desseure du couronnement de lad. cham-
brande, fournie de neeu et d'un floron bon et spuffisant.
(Devis de lacliap. de S.Liévin, Arch. du Pas-de-Calais,
sèr, ('.. Offic. d'Arras.)
141 S. — Par manière de bastide, un plancher et 2 fre-
nestres flamandes doubles à pignon, pour asseoir et mestre
haussepiez et espringales ou canons pour la défense de
Paris. (7Ve's. des Chartes, Reg. I, t. 160.)
1424. — A maistre Jacques Miette, pour avoir assis
2 fenestres fiamengbes sur led. halle, 45 s. 4. d. (Cptes
de Lille, Houdoy, La halle échevinale, p. 4-7.)
V. I4S0. — Incontinent que ung seigneur ou baron est
arrivé ou habergcinent, il doibt faire de son blazon fenes-
tre en la manière que s'ensuit : C'est assavoir faire mettre
par les héraulx et poursuyvans davant sou logeis une
longue planche attachée contre le mur, sur quoy s. ml
pains les blazons de lui... et de trèstous ceulx de sa com-
pagnie qui veulent tournoyer, tant chevaliers que escuiers.
Et à la fenestre haute de sond. logeis, fera mettre sa
bannière desploiéc. (Le roi René, Devis d'un lournoy, t. Il,
p. 17.)
1454. — Pour 4 guns, 4 vertvelles (al. : vertevelles) et
2 faux courrailz et d'iceulz ferrées 2 fenestres, 10 s. (.1/-
genterie delà m ne. t'.ple de i. Boehelel. i * 69 \ i
2 aulnes de tolile blanche cirée, dont a esté fait un
ebassil mis en la chambre de retrait de lad. daine i la reine)
au château dud. Melun. — I châssis de bois ■< tendre du
papier pour les fenêtres de lad. chambre. . — Une main et
demie de papier... et pour huile i les oindre pour estre
plus ,'b'i's. (Ibid., f" 102 et 1117.)
1458. — I.e deuxième jour .le la leste, l'appellant et le
ileil'enil mt doivent faire fenestres, c'est assavoir lie
leurs bannières, leurs haiebemens ou lynihros garnis de
leurs enseignes entour, qui sont bandes de taffetas ou
drap de sève. L'appelant d'une couleur, le defTendant
d'aultre, les vollaus pondeiis derrière les espaules. ( \nl.
delà Salle, Traité des tournois, f 16.)
1467. — A ('.mil. Robin, maçon, pour avoir l'ail nue
fenestre à potence on la chambre des comptes (d'Angers)
ele... III I. t. (LeCOJ .le fi .Marelle, Cilles du roi Urne.
art. 7'.i.;
1484. — Ail. I I. Au. nue personne de la ville de paris,
.le quelque estât qu'il s. ut, ne pourra d'ores en avant
veuille, i \ eiill'euie. Ire île veuille [. Il M I • | Ile II lei 1 1 .i
leuesir iverle aucunes denrées dud. mestier, suit vieil-
le ..ii n.iii\e , ..'il u'esi marchant nu ouvrier rsoou el
pa ' m. titre. (Stat, des chaudronnier! de Paris, Ordown.
..... i. \l\, p 132.)
1496. - A Pierre Lemcrcicr, marchanl de Congnao,la
niuiiie .i,. 5 • . 6 d. i leuiM' aulne vert.., pour feustror
i i. .n n, ... ,1,. la chambre de mad. dune. (Dép de la
d [ngouUme, on. Bibliotk. RlcheL, 8815, f' 50 v.)
I 541 . Alt. I. Que t. .Ils luillleu i. i .le relie ville et
i.uii ■ . i ... <i i ,■■ en, ni tenui tenir el avoir leun bouticquoa
.i.. pain blanc, el tenir à fuis i, ... ne ou bou-
Ucqui bail poui balancer led. pain s'il on est bel g.
FER
699
(Règlem. de la ville et îles faub. de Poitiers, Arch. île
S. ililane.l. Il, p. 203.)
I 57 I . — 1t. Faire et fournir 8 châssis de bois de 5 pieds
et demy de hault et 2 pieds et demy de large garni! de
fine toille blanche, painctz de crotesque de coulleur et
cirez de cire blanche, qui seront mis et posez aux fenes-
tres et croisées de lad. grande salle [de l'évêché]. (Devis
pour lu récept. d'Elisabeth d'Autriche, l». d'Arcq, Rev.
archéol., 1848, p. 55.)
1574. — A .la îi de Hucquebiers, tailleur de blancq,
pour ouvraiges de son shl par luy fectes pour l'oeuvré de
la chambre nouvelle de messieurs les 6 hommes, assavoir
3 fenêtres croisées, 3 demi fenêtres, 4 tympans, 3 fenes-
tres fiamenges au dessus de l'entablement. (Arch.de Douai,
Cptesde lu ville, P 140, extr. Deliaisnes.).
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«^~J
XIV" s. — Fenêtre flamande en bois sur le comble d'une.
des chapelles de l'église Saint-Ouen de Rouen.
1606- — Fenestre flamende est une espèce de fenestre
faite de charpenterie, en façon de lucarne issant en forme
pentagone de la couverture d'une maison, estable ou gre-
nier, enfaistée de tuyle, assise bord à bord de la muraille
sur laquelle L'esgout de lad. couverture est porté. De
telles on en void par tout aux villages. (Nicot.)
FENÊTRE (Cheveux en. — Coupés courts sur
le front et tombant partout ailleurs jusqu'à la nais-
sance du cou de façon à encadrer le visage. Cette
mode durait encore en France à l'époque de Louis XII.
1598. — Ferdinand sou frère (de Charles-Quint). .. por-
toit ses cheveux longs et grands en fenestre, comme l'on
disoità l'antique, à mode de son aïeul Ferdinand, (Iiran-
tome, Rodomontades espagnoles, t. Il, p. 12:)
FÉNOL. — Manipule.
1504. — La chappelle Mgr s. Thomas de Cantorbie, de
drap noir, garnie de chasuble, tunique et dalmatique,
tout d'un drap, avecques un estolleet fénolde drap d'or...
Et iiikI. fénol snni :!:i boulions d'argent et s'en fault ung.
Ilnv. de la cathédr. de Sens.)
FER. — Les emplois du 1er, au moyen âge, sont
restreints si on les compare à ceux qu'a développés
l'industrie moderne ; néanmoins il n'est possible
d'en signaler ici qu'un très petit nombre tels que
pièces d'armurerie et de maréchalerie, les moules
servant à l'église ou à la cuisine, les fers de prison-
niers et quelques outils professionnels. La première
série de nos textes se poursuit dans l'ordre des dates
et sans distinctions d'usages. Dans la seconde on
trouvera une liste des provenances du fer, ou des
lieux connus pour ses produits manufacturés. Signa-
lons parmi ceux-ci les ateliers de liordeaux qui em-
ployaient encore aux \\ ci wi sièrlrs 1rs fers du
Périgord, de L'Agenais ri du Limousin, M. Caullieur,
dans une notice sur les armuriers, extraite de la
Revue d'Aquitaine, dit avoir retrouvé, dés les pre-
mières années du xvr siècle, la trace des forges de
Saint-Front, près de Mussidan au diocèse de Péri-
gueux, de celle du lingue ou des Kysirs près de l!er-
gerac, du Pont-à-la-Blanche, de Saint-Junien en
Limousin et des liants fourneaux de Parrauqueuchs
en Agenais.
Nous-mème avons découvert, il y a quelques
années, dans la commune de Saint-Priest-les-Fou-
gères (Dordogne), les vestiges d'une forge à bras,
qui, située au milieu de sépultures barbares, semble,
par sa position et la nature de ses scories, remonter
à l'époque mérovingienne (Voy. Foiîge).
I 158. — Dans la montagne de Garghouri (Arménie),
on trouve une mine de fer empoisonnée. Les couteaux et
les armes qu'on fabrique avec ce métal occasionnent des
blessures mortelles. (Géographie d'Edrisi, p. 319.)
1245. — Per eissa maniera us fers de ueolas, 1 den.,
et un fer de corbels, 1 den., et us fers de gaufres 1 den.
{Péage du pont du Tarn à Albij, Em. Jolibois, Alby au
moyen âge, p. 54.)
V. 1250. — Au nord des montagnes de la Croatie,
dans la montagne qui dépend de la ville de Sebeclou
(Styrie) une certaine partie fournit un fer empoisonné avec
lequel on fabrique des sabres et des kandjars dont les
princes se servent exclusivement à cet usage. (Ibn-Savd,
ap. Aboulfeda, Gèogr., p. 311.)
1260. Cbacuns de ces .xmi.ert en .1. caeignon
Lachiés parmi le col entor et environ,
Grans moffles ont es bras et buies de laiton.
(La conquête de Jérusalem, v. 2425.)
1289. — N° 47. — 3 hostiaria vel instrumenta ail facien-
dum ostias. (Inc. de l'abbaye de Silvacane, p. 155.)
1302. — 2 paires de fers à gaufres, lli. s. (Inv. de
Raoul de Clermont.)
1322. — Pour 2 paires de fers pour faire oblies et
galète.
XV* s. — Fer à gaufres à la marque du dauphin.
App. à l'auteur.
1328. — A Jehan, l'oublieur, pour une paire de fersà
nieulles, 48 s. (Cotes île l'hôtel Mahaut, Arch. du Pas-
de-Calais, extr. J. M. Richard.)
1330. — Pour 45 fers forguez de déferre... et ferrez,
2 den. por fer, 7 s. 6 il. — 11. pour ,S planches forgiez de
déferre pour palefrois et pour soiners, 2 s. S d. tC/'Ies de
l'év. d \utun, Arch. M, cart. 82.)
1337. — Uns fiers de waullivs prisiés 3 s. (lue. du Sur
de {faste, p. 312.)
1346. — Pour 6500 fers a un piet «lu tuer de 00 s. le
millier. — 500 fers à cauque de II) s. le cent. — Pour
il l'ers d'arballestres à un piet, pour la garnison du
chaste! de Bell (te, I s. pour cent. (Quitt. d'octobre,
Arch. du Pas-de-Calais
1371 . — A Jrbaii de Gin, pour uns fris à faire oblées
pour Ms., 30 s. I. {Cptt du duc de lien,/. I 7!l \ '.)
700
FER
1378. — Pour 12 fers do glayves d'espreuve pour la
garnison de la ville, faits par Alain de Mirepois, 4 1. (Reg.
de la Cloison d'Angers, n* 7.)
1380. — Béalrix, femme de Galois obloier, pour 2 fers
à faire oublies pour le roy,... 1-2 1. 16 s. p. — Thibaut de
l'uiseux, pannetier, pour uns fers neufs... pour uns fers
neufs... pour faire gauffres pour le rov, 4 1. 16 s p
(D. d'Arcq, Cptes de Y Hôtel, p. 61.)
1390. — Perrin de Choisy, orfèvre, pour argent et façon
de plusieurs fers d'argent à cuire chevaux du duc d'Or-
léans, 8 1. 10 s. t. (Arch. Joursanrault, n° 662.)
I*»0?. — Le duc fit pendre par dessus l'huis par
dehors 2 lances dont l'une si avoit fer de guerre et l'autre
si avoit fer de rochet... en signiliance que qui voudroit
avoir à lui paix ou guerre si le prcnsit. (Monstrelet, 59.)
1416. — Larges découpures au bord d'un lin drap,
faites d'un fer dentelé. (Laborde, Les ducs île Bourn.,
n'361.) "'
1450. — Une père de fers à faire le pain à chanter,
payé 60 s.
146e. — Pour un compas à rondir le pain à chanter,
1 s. i d. (Cptes de S. Sulpice de Fougères.)
• 468. — Ung fert de prisonnier, d'argent pesant une
mars. (Inv. de l'égl. S. Claude.)
XV* s. — Fer de prisonnier, face et profils
Au musée d'Artillerie.
1 479. — Pour ungs fers rivez, à chascun une chesne et
une bolle pour - frans archiers, l! 1. t. — Pour ung fers
crampes à double serrure, avecques une chesne et une
sounëte au bout, et pour brasselel pour autres prisonniers,
:jl l. t. — Ponr ungs fers rons à crampes, à chesne longue
cl une Bonnète au 1 i et un brasselet, .i bouter 2 hommes
• nsemble pour garder de nuyt... 13 1. t. — Pour :] l'ers
fermez à locquetz, à chascun nue longue chesne et une
onnete au boni... 60 I. t. — Pour 16 tilbelles vallant
ebascune t I. 16 s. d, t. el pour '.', doubles panderons i
61 -. t. la paire... — Pour ungS fers à bouter les 2 liras,
nbes, et à bouter au col et parmy le corps. {Cptes de
Louil \l. Arch. KK 64, f"35V.)
1487. — Ung grant volume en papier, couvert de Cuir
noir, à 2 cloans ferrez de fer non el -"< boutons de tètou
m chacun costé. Librairie dry ducs de Bourg .Biblioth.
prototyp., n" 1877.)
1559. Il ceintures de drap noir garnies de ferrures
de foi vernis cler, pour les paiges, i 25 s. t. l'une. —
7 i einturei de drap noir garnies de ferrure i vernyes
cler pour servir nuv laquais, à 15 s. t. l'une. (Cpte roy,
d'F.l. Johenne, i 12.)
1560. — \ ilov i.atn.iii ii-i . painctre dud. Br (le roi),
poui avoir painct plusieurs porlroicts en pappiei aux devi-
id, Sr, pour faire marques pour marquei les grands
ils de la grande escuine dud. Sr, el jeunes chevaulx
venant de s bai s . i'' 1.
A Jehan Bclon, m' serrurier, demeurant i Pari , 1
■'. marques de fer grande el petitos, garnies de leui
manchi - 1 omnai timon el faicl ries 1 t couron
née pour marquai le d. chevaulx, 551, (Cpte de l'écurie
du roi, 1 6fl
1 56 a Déposenl que de tout temps Ils onl h unie et m'-
quonto l'églize de Bsuncl Pierre de cette dicte ville, la-
quelle il/ ont toujours voue bien garnie d'ouvrage de fer
lu. 'ii poiiy el Infoi "' " l'égl, S. Piei re
!l
1 575. — 2 foi polljs 1 sei vir à friser les 1 liovoux,
à raison de 15 s. pièce. (Argenterie du duc d'Alençon
Cpte de P. Jaupitre, t'"49.)
1578. — 4 fers à faire hosties, les fers à compas, pour
ronder icelles que sont ung compas et platine à ce servant,
et 2 rondeaulx, l'ung pour les grandes hosties, et l'aultre
pour les communes. (Inr. de la collégiale de Salins,
P. m.)
1600. — De la broderie. — Pour découpper il faut des
fers de plusieurs sortes, comme pour faire des cœurs,
d'autres pour les treffles, pour les S, d'autres droits pour
faire une taillade, un mouchetoir pour moucheter, ce qui
se fait quasi comme une croix S. Anthoinne, des taillades
à dents de scie, et autres d'autres façons. (Et. Binet, Mer-
veilles de la nat., ch. 41, p. 336.)
1601. — Ont rapporté... que deffence aussi feusse
faite... aux marchands de vendre armes, quinqualerie,
mors, espérons, fer de cheval et autres ouvrages que de
fer doux. (Délib. du Conseil du comm., Docum. inéd.,
Mil. série, t. IV, p. 78.)
16 18. — 2 fers avec la pièce de cuivre pour rongnier
les hosties (Inr. de S. Louis des Française Borne, p. 52.)
PROVENANCES.
Allemagne. —V. 1380. —Art. 20. Du ferd'Alemaigne.
Que nulz fèvres oeuvre de fer en fauchilles, en fers de
quevaux, en pentures, en gons, en vervelles, en tenues ne
en aulrez menus ouvrages. (Onloiui. de iéchevinage
d'Abbevitle, A. Thierry, Minium, de l'kist. du tiers état,
t. IV, p. 211).
1382. — Que aucun dud. mestier ne pourra... mettre
en oeuvre point de fil d'Alemaigne, pour ce que icellui fer
n'est pas convenable pour l'ouvraige dud. mestier; mais
est l'œuvre qui en est f'aicte maulvaise, pléante, rompante
et décevable. (Stal. des tireurs de fil de fer de Rouen.
Ordonn. des rois, t. VII, p. 744.)
1564. — Ung flasque avec le pulvérin garny de fert
d'Alamaigne, avec une coutoure noire. (Inv. du Puymoli-
nter, f« 163.)
Andaine. — 1228. I. espiel où ot fer d'Andaine
Dont la lamèle n'iert pas trouble.
[Le tournoiement de l'Antéchrist, p. :).)
AUGE. — 1375. — A Jehan Huart, féron, pour 1101. de
fer d'Auge en esperdite, de lui acheté pour emploier eu
l'ouvrage dud. canon, 43 s. (Cpte d'un canon à Caen,
ap. Favé, /'.'(. s. l'urtill., t. IV, p. xix.)
BEÏROUT. — I 153. — Beïroutest située sur le bord delà
mer... et dominée par une montagne où l'on trouve des
mines de fer. Ce métal est susceptible de prendre une
trempe excellente, et on en débite beaucoup dans toute
la Syrie. (Géographie d'Edrisi, t. I, p. 355.)
1356. - Ou exporte île Haïront en Egypte des fruits et
du fer. ( Voy. d'Uni Batoulah, t. I, p. 133.)
Bordeaux, - 1 3S 1 . — Ceux qui dévoient jouter étaient à
pied et armés de toutes pièces, de bassinets à visières et
de glaives à bon fer de Bordeaux, et d'épéeB de Bordeaux
tous pourvus, (l'roissart, t. Il, p. 126.)
1382. Alloue (les Français) se mirent tous ensemble
el abaissèrent leurs lances et leurs épées roules de lîur-
deaux. (Id., p. 237.)
I 386. Bien sa voient que j ou 1er les romonoil, puisque
jusques 'i là étoienf venus, non de fers courbés mais de
pointes de glaives, do fer de Bordeaux aigus, tnordans et
iranchans... lesquelles épées étoient forgées à Bordeaux,
donl le taillant était si ftpro ot si dur que plus ne pou-
rail Id . il 587.)
Bourgogne. — 1302. Inventoire des choses appar-
tenant .1 forge. oS fers faitis, I- s. 8. d. 13 douze »
de fei de 11 goigni , 22 s. 6 d. (tnv. d>' Raoul de t'.ler-
monl 1
l'.ini, smni 111/11:11. 1604. — Ne s'on estant jamais
trouvé en France que du for l'orl qu'ils appellent par excel-
lence petit acier de Une le Safnl-Disier, qui ne se
vend que 2 a 3 soûls tout au plus, fort différend de l'an ire.
(Lnffcmas, Assemblée du comm., Docutn, inéd,, Met.,
lérie I, I. IV, p. 287.
c.uii\ mu-,. lise. 11 existe dans les montagnes de
'• la des mi nos do fer, et ce lai « esl d'une incom-
parable 1 lé, loil ■•"us le rapport du tronohanl soil sous
FÉRAL
70)
celui de la malléabilité. (Geogr. d'Edriti, t. 11, p. 373.)
Constantin (Espagne). — I 158. — Constantin-du-Fer,
lie» renommé par l'abondance et l'excellente qualité du
fer qu'on eu tire et qui s'exporte dans tous les pays.
(/,/,],. 57.)
ESPAGNE. — 385. — 11 vint aussi des envoyés du roi
d'Afrique qui oll'rireut (à Charlemagne) eu présent un
lion de Lybie. un ours de Numidie, du 1er d'ibérie, de la
pourpre de Tyr et d'autres productions, rares de ces
contrées (Le 'moine de Samt-Gall, 1. 2, p. i3(i, édit.
Guizot.)
V. 1330. — Nos fâche clous, se n'est de bon fer d'Es-
paigne, sour OU s. (d'amende) et les clous perdus, (p. d'Iler-
mansart, Les a ne. connu, d'art, et met. à S. Orner, t. II,
pièce 49.)
1350. — Les marescliaux qui ferrent les chevaux ne
pourront prendre, n'avoir d'un fer nuef à palefroy ou à
roussin, de fer d'Espagne que 10 d. et île 1er de Bour-
gogne 9 d. (Ordonn. du roi Jean, Rec. des ord-, t. 11,
p. 371.)
1357. — Au roy des rihaus, pour un fiers d'Espaingne
à enlierrer une soie as frères meneurs... 13 gros. Il s.
2 d. {Arch de Lille, Key. aux Optes.)
137*. — Art. 3. 1t. Nulz in» pourra vendre deux de fer
de llénault ou d'Alemaigne pour 1er d'Espaigne. Héglem.
des fevres d'Amiens, Ilist. du tiers étal, t. 1, p. 077.)
1375. — Aud. Raoul Jehan, pour 150 1. de fer d'Es-
pengue, de lui acheté pdur emploier en l'ouvrage dud.
canon.
A Colin, le mareschal, pour 125 1. de fer d'Espengne
plat, de lui acheté pour emploier en la cuve dud. canon,
62 s. 6 d. (Cpte d'un canon à Caen, ap. Favé, Et. s. l'ar-
tUL, t. IV. p. xix.)
1379. — Pour 70 1. et demie de fer d'Espaigne, ouvré
par Gringoir», le mareschal, pour les lv, lisons de... canons
de la ville. Pour chascune 1., tant pour fer que pour
façon, 18 d., pour ce 105 s. 9. d. (Cpte de la Cloison d'An-
gers, n° 11.)
1468. — Art. 2. Que nulx desd. mestiers de mares-
saulx, séruriers, lonuiers, ferons, taillandiers, ne aultres
ouvrans desd. uiestier ne puist ouvrer de fer de Hainault
ne de nulli, ne d'autre 1er, tant seullcment de fer d'Es-
paigue.
Art. 3. It. Que nulx desd. mestiers ne puisse vendre
cleu en sa maison, quelque ce soit se il n'est forgié en sad.
maison, et qu'il soit de fer d'Espagne. (Arcli. d'Abbeville,
reg. des métiers.)
1488. — A Jehan Guion, marchant demourant à Di-
gnan la somme de 14- 1. 10 s. t. pour 800 1. de fer de Es-
paigne, qu'il a baillé et livré en lad. artillerie. (Cjde de
Vartill. de Charles VIII, f° 83 v°.)
1534. — Pour une bille d'aeyer d'Espaigne (|>our la
forge du dauphin), 3 s. t. (Cptes roy., ms. Bibl. Richel.,
6762, f 153 v.)
1593. — Le ballon de fer d'Espaigne, 16 flor. 8 s., qui
est la 1. 2 s. — Le 1er commun brut de Bourgongne,
13 flor. 4. s. le quintal, qui est la 1. 4 pièçons. — Le fei
ouvré, la 1. 3 s. (Tarif du comtat Venaissin, p. 390.)
Hainaut. — Voy. Espagne.
Inde. — I 153. — 11 existe un grand nombre de mines
de 1er dans les montagnes de Sofala. Les habitants des
îles de Zanedj [al. : KanehJ et des autres lies environ-
nantes viennent chercher ici du fer pour le transporte!
sur le continent et dans les îles de l'Inde... Les Indien?
excellent dans l'art de le fabriquer, dans celui de prépa-
rer le mélange des substances au moyen desquelles, pai
la fusion, on obtient le fer doux qu'on a coutume de dési-
gner sous le nom de fer de l'Inde. Ils uni des manufac-
tures où l'on fabrique des sabres les plus estimés de l'uni-
vers... Il esl impossible de trouver rien de plus tranchant
que le fer de l'Inde. (Céogr. d'Edrisi, t. I, p. 60.)
[■AIGLE. — XIIIe s. — Fer de Laigle. {Proverbes et dic-
tons popul.)
Poitou. — V. 1160. — Allata est ci hanta fraxinea,
ferrum pictavense praîlendens. (Joli. Monachus, Hist.
Gauljredi ducis Norman., 1. 1, p. 19.)
I 180. Et portent glaives et espiés poitevins,
Hasches danoises pour lancier cl férir.
(Garin le Loherain.)
Rouen. — 1466. — 2925 douzaines de «esches de
guerre, férées de fer de Rouan. (Artill. d'Antoine de
Bourgogne, Arch. du Nord, extr. Leglay.)
TOULOUSE. — I3I6. — 7 l'ers de glaives de Toulnii>.-.
— II. 2 de commun, et le bon fer de glaive de le roy.
[p. e. marqué aux armes du roi?] (Inv. des armures de
Louis X, ins. p. 164.)
1392. — Et avoit la lance (d'un page à la suite du roi)
un fer d'acier large, clair et lin. et en avoit le sire de la
Rivière, du toms qu'il séjourna à Toulouse, fait forger
une douzaine, dont celui-là eu éloit un. (Proissard 1 4
ch. 29.)
1407.— Fers de Thoulouse et Retingues, en halles,
ballons, barils, casses. (Ord. de Charles vl pour la mer-
cerie de Paris, Rec. des ordonn., t. IX. p. 303.)
FER (Dorure et argenture du. — L'édition an-
glaise du traité du moine Théophile contient un cha-
pitre relatif à l'argenture du fer pur un procédé per-
fectionné de la méthode décrite sous le n° 1 dans
l'article sur la damasquinure. Les tailles prépara-
toires destinées à agripper l'argent sur le fer, s'exé-
cutaient, suivant cet auteur, au moyen d'une machine,
sorte de tour à guillocher qui abrégeait en la régula-
risant cette partie du travail.
V. I 200. — Cum ferrum, praeparaveris, et iude calca-
ria, sive cœtcra equestria utensilia feceris, et ea auro vel
argento decorare volueris, sume argentum purissimum et
percutiendo valde atténua.
Deinde habeas rotulam ligneain de quercu, Iongitudine
pedis, latam et tornatam quœsit in circuitu tenuis et in
niedio ex utraque parte spissam, ubi ei aliud lignum cur-
vum transfigatur in quo possitvolvi, cui etiam in una sum-
mitate aliud lignum curvum apponatur cum quo circumrole-
tur. Cumque ipsam rotam aptaveris interduascolumpnellas,
fac circa oram ejus exterius incisuras in moduin gradus,
quie rétro respiciunt, ut ipsoî columpnellae in quibus rota
yergitur Brmiter sint fixa; super scamnum in latitudiue,
ila ut curvum lignum ad dexteram mauussit. Stetquoque
adhuc una columpnella ad sinistram manum in anteriori
parte juxta rotam, in qua sit fixum gracile lignum, ita ut
super rotam jaceat et babeat in summitate sua particulam
calibis Iongitudine et latitudine majoris unguis, lirmiter
per forarnen inlixam et valde acutam, ita ut cum rola'vol-
viturillud lignum semper cadat ab uno gradu in alterum,
ut sic vibratus calibis quicquid adponitur incidat.
Cum vero limaveris calcar uniim a>qualiter, pone illud
super carbones ardentes donec nigrescat, refrigeratumque
lene manu sinistra et rotam volve dextra, appositum calibi,
incide subtiliter per omnia exterius in longitudiue et rur-
sum dupliciter in latitudine. Quo facto cum parvulo for-
cipe frica particulas argenti sicut volueris et superpone,
atque cum eodem forcipe frica summilates argenti ut ad-
hœreant. Cumque tolum operaveris, denuo pone super
primas ardentes donec rursuni nigrum liât, atque elevans
forcipe, cum lungo ferro ex calibe valde Eequah et manu-
brio inlixo diligenler polies, suppositumque prunis iterum
calefacies rursumque cum eodem ferro fortiter polies.
Quod si volueris illud per partes aut ex toto deaurare,
in tua potestale est. (Théophile, Edit. anglaise, c. 90,
p. 370.)
FÉRAL, FÉRIEU. — Vase de cuisine, seau ou
puisette. Dans le Querey on appelle ferrât un vase de
cuivre servant à porter l'eau. Il a la forme ventrue et
le collet des pots limousins et de ceux qui, en Italie,
servent au même usage.
1324. — Accalé de dame Margot, la caudrelière, 3 fé-
rials dont li plus petis n'estoit mie férés. (Inr. des domi-
nicaines d'Arras, p. 262.)
•331 . — 2 pos de cuevre et un ferai (prisé 4 s.), 2 liv-
piers, 3 pairies sans keue, un cauderon, un bachin à bar-
bier, un pot lavoir, une caudière, un sanmel, un greil,
3 ketniniaus, S grana et un petit. [Inv. île Hues de Cau-
monl, Arch. du l'as-de-Calais, A, 513'.)
1358. — .S pos de kièvre, 2 ferrions, 6poales. (Inv., ap.
du Gange.)
1*72. — Icellui chapellain vint, portant led. férart ou
seille tout plain d'eaue el le iic-toit sus led. hommes et
femmes. (Lettres de rémiss., Ibid.)
702
FÉRAL
1580. l'n pot de cuivre nommé anchiennement fé-
rieux, une payelle bachinoire, une payelle à frire, un cau-
dron, une baisse à couler la biorre. (Testam., Arch.
municip. de Douai.)
IS93. — Sur l'ouvrage des broquiers. — Les fératz
pour le< pins [pour en recueillir la résine], 6 s. (Tarif du,
comtat Yenaissin, p. 390.)
XIVc s. — Ferai ou seau en bronze timbré de Vécu
de Bourbon. App. à l'auteur.
1633. — l'n sceau ou ferai d'estaing, à mettre l'eau
. i lui', de l'éijl. S. A/frodise de Béz-iers, Mortalon,
An /(. des Soc. tav )
FERARMÉ. — Armé de fer. Ce tenue s'applique à
tout ou partie de ce qui constituait, au xiti" siècle,
l'armure défensive, et en particulier le haubert, le
haubergeon el le jaque de mailles.
V. 1220. l'ianr.is sunt descendu, si se sont ferarmé.
(Les t fils Aymon, f° 26 v°.)
1260... llluc- furent franchois, une genl ren nuée,
A. xx. mil férarmés ont esi hièlo esmée.
il. a Conquête de Jérusalem, v. 2875.)
FER-BLANC. Fer blanchi par te dépol d' i
mince i che d'étain pour le préserver de l'oxyda-
tion, Sans pouvoir préciser L'époque initiale du pro-
cédé de rétamage, on le trouve, au \m siècle, ap-
pliqué en Allemagne à foule d'objets et, 'les
citations suivantes, il résulte qu'on étamait le fer en
France dès le mv siècle.
13*5. — Pour ( I «^ Limoge salans, - peu
lures i d verel et un 186011011 e tamô, ol une
errun e toffée bélier, 83 (( ptei d'ouv. au ch&t.
,/.• l'Artois, i lui 1
1378. — Lea j pinglioi do Pw I prindrenl en
de h han Riloo, e pinglier, des eipinglos de i.-,
ou blam lie . de fai 1 1 1 le. I Btbliolh. Riche l.
lai. IÎ811, f :n ■■
i3B«t. P d - ' m .ii petites lai i"' ii uni plèa
de fer blanc d'Ale j poni tend 1 Ili 1 leloi
du portail de la 1 4 s. h d. U'.ple des bdtim. du
dut de Berry i fiiom, f* 81 1
1 uoi. in /iinii • ira tuitoui de bandi 1 de fer
bl un ermoyi la • oyne d kn lotorre, 1 '
m. lire 1 . nel de lad, , 100 1. p. 1 Wgenlerie de le
reine, 10 I pie 1/ //. mon Baguiei , 1 ''7 v".)
i<»o<». \ .1.1,, in Kalle, ' elllei dei iranl I Pari
. ippan llli ■ 1 mi ' 1 1 1 anl • h " " de
salle du roy. .. c'est assavoir ycelle reclouée et reliée de
petites bandes de fer blanc. (Cptes de V hôtel de Charles VI,
Bibliolh. Richel. ros. 6743, f» 36.)
1*27. — Un petit coffret ferré de blanc fier. (Laborde,
Les ducs de Bourg., 5083.)
1471. — Une boucle et ung mordant de fer blanc.
(/hc. du roi René à Angers, f>23.)
1557. — Matière faite de papier ou autre chose, pour
exprimer quelque sorte de figure qu'on veut sus fer blanc.
(Alexis, Receptes dediv. auteurs, p. 43.)
1590. — 12 mousles à faire reseul, 9 esguilles, le tout
de cuyvre, 6 autres mousles et 7 esguilles de fer blanc.
ihii'. du 13 mars, Frëville, Bibliolh. de l'Ec. des chartes,
série I, t. 111, p. 171.)
1595. — 52 escuelles de fer blanc, le tout cacheté du
cachet dud. feu Sr de Coustures. (Inv. de Jeanne de Bour-
deilles, p. 56.)
1600. — A faute de pierre de taille pourra 011 faire la
ceinture (du pigeonnier) avec des aix garnis de fueilles de
fer-blanc par le dessous. [(Oliv. de Serres, 1. 5, ch. 8,
p. 349.)
1675. — Art 3. Ne pourra être receu aud. métier,
qu'il n'ait fait chef-d'œuvre... à sçavoir une paire de Dam-
beaux de fer blanc façon d'argent, un boitié double pour
chirurgien, un placard, le tout façon argent, une lanterne
pliante à 8 pans ou bien un soufiet double pour orphèvre.
... Ouvrages qui dépendent dud. métier comme cages de
fil de 1er et de bois avec fil de fer, soufflet, ratière et
autres...
I.esd. maistres qui voudront être receus and. métier se-
ront obligez de faire en essay de leur capacité un écritoirc
carré de fer blanc, à coffre, ou une lanterne à li pans
pour un degré [escalier). (Slal . des ouvriers de fer blanc
de Bordeaux, p. 547.)
FERLUCHE, Freluche. — Petite houppe de soie
dont on agrémentait les passements. Voy. Farfe-
luche.
V. 1625. — Pourpoints balafrez à la suisse, avec boutons,
sans boutons, garnis de freluches à queue. (Louis Garon,
La sage folie.)
1658- — Le comte de Guiche fut receu mestre de camp
du régiment des gardes... Il portoit ce jour là un justau-
corps de velours noir si riche que jamais un n'en a veu de
plus beau; la broderie dont il estoil tout couvert n'estait
que d'or et d'argent traicl : les boutons estaient de mesme
que ceux que l'on nomme icy (en Flandre) à ferlusche; il
y avoit pourtant cette différence que ceux cj ne sont pas
de soye et que les autres sont d'or massif, mais si bien
travaillés et ouvragés que la main d'un peintre n'eut M'en
mieux réussir avec son pinceau que l'aiguille du brodeur
l'a fait Bur cette casaque. Aussi a— telle cousté 3000 escus.
... Au bal donné par le chancelier, l'habit de monsieur
esblaussoit la voue. 11 estait tout couvert de perles et de
diamants assemblés en forme de boutons à ferluche ou en
1 lerie. (Villiers, Journ, d'un voyagea l'aris, p. 107
et HO).
FERMAIL, FERMAILLE, FERMEILLET. — Le
fermai! et I" fermillet, son diminutif, occupent une
place assez importante dans le costume, ou mieux
ilans la parure îles deux sexes, an moyen âge. Leur
' .mi. 1 1 , presque toujours du domaine du joaillier
orfèvre el émailleur, rentrai) néanmoins encore,
pour îles raisons d'économie, dans les attribution!
des ouvriers de Util 'i el des bimbolotiers.
Le fermai] est, suivant les textes choisis ici pour
exemples, le joyau d'un ui'.lie de chevalerie, une
agrafe 'le chape, an chaton, on médaillon reliquaire,
une applique sur îles gants d'évêque, un pentacol,
une bouc! imme les fermaux du blason, une attache
de tel" le manteau, le joyau central d'une cou-
ronne mi d'un diadé le chapeau el la couronne
elle un nu- lorsque elle n'esl qu'un objel do parure
féminine; onfln la pièce d'orfèvrerie qui. pendant
quatre di cle . en il, dan i stume du couronne-
FEKMA1L
703
nient des rois de France, ;'i fixer sur l'épaule droite
le manteau appelé soc. Voy. Affiche et IIolcle.
- .-> •
.V
KW
XIIIe s. — Fermait en electrum avec filigrane et joaillerie.
Travail de l'Italie méridionale. App. à l'auteur.
xin" s. Chevalier, en mon vivant,
N'amois onc fors Marion,
La cortoise, la vaillant
Qui m'a doné riche don,
Panetière de cordon,
Et prist mon fremail de pion.
(Thiébaut de Blazon, Pastourelle de Hobin et Mario».)
1295. — Quoddam firmale pro pluviali, de ligno, guar-
nitum de auro, Il vitris zaflinnis coloris, pond. 1 m. S une.
( The saur. Sedis Apostol., f* 42).
Y. 1300. J'ai fermaillez d'archal dorez,
Et de laiton sorargcnlez,
Et tant les aim cax de laiton ;
Sovent por argent le met on.
... J'ai bons cornez à Iréçoers,
Bouclètes à mètre en solcrs,
Fermaillez à enfans, de peutre.
(Led il du Mercier, Ci n\ielet,IJrov. et dictons, poput.,]:. 1 11).")
1323. — Accata maistre Jehan aud. Symon un grant
fremail ki estoit en une Ileur de lis d'or à gros rubis
d'Orient et a grosses esmeraudes et à grosses pielles
d'Orient... ci cousta 600 I. (Inv. de Marguerite de Ilui-
naut, p. 134.)
1360. — ■ N" 59. — Un fremail d'or en façon de 4 demis
compas, où il a lettres d'or, où il a 8 assiettes de pelles, à
chascune 3, et y a 4 balès et 3 saffirs et samble que il
l'aille le cinquième. Ou milieu a un home sauvage d'or et
à lettre environ lui. (Inv. de. Jeanne de Boulogne.)
Un petit fermillot à !) pelles de 3 ensamble, et ou milieu
une dame qui tient on papegaut. (/</., n° 78. J
1360. — Un fermait fait eu manière d'un jarretier, et
est esmaillé d'azur, et y a escript : honny son un «AL y
PENSE. Et ou milieu a un petit pourcel sanglier qui est
sur une terrace vert. Etaoti costéun ruby balay, et dessus
son dos a 6 petis dyamens, et entour led. sanglier a aussi
une rose blanche sur les feuilles de laquelle a G petits
escussons, ou milieu desquelz a un dyament, et est tout
led. fermail bordé de perles, et y a un petit escusson de
S. George. (Inv. de Louis d'Anjou, n" 780.)
1363. — On fermail d'or longuet faict en manière d'un
mordant d'une ceinture, où il faut un saphir à jour. Kt v
sont de lettres noires : ave maria, et les noms des évan-
géiistes. (Inv. du duc de Normandie, n 523.)
1375. — La première (cape) a un fermail d'argent doré
qui ni tiont point, mais on l'y ataque à 2 broques d'argent,
et y a une ymage de Notre-Dame et 2 angelot, et y est
escript : DAHT Iohan i>K Sai.iiy HE DONNA.
3 capes qui ont le camp vermeil, dont la melleur est à
ymages, et a fermail d'argent esmailliés a Heurs de lis et
une Annonciation en ymages enlevés...
It. Une cape semée de léopars, corones et soleils d'or et
autrez chosez, à fermail de buse iboisi couvert d'argent,
et souloit avoir sur le fermai et sur la cape grant quantité
de pierres dont on a perdu plusieurs. (Inv. du très, de
l'abbage de Fvcamp. p. 399.J
1380. -- Ung fermail d'or esmaillé d'azur au nom des
3 roys d'une part, et de.w i: kabia d'autre. (Me. de Chu ries \'.
n i'rl'.l.j
1389. — l'n petit fermail d'or à une dame esmaillée.
qui tient une harpe et un petit chenet blanc auprès d'elle,
(Laborde, Les ducs de Bourg., n 5456.)
1 393- —Un fremail à un chardoiinereux, où il a un balay,
2 saphirs et 3 perles. — Un fremail d'or à une brebis,
laquelle a un balay au costé et 2 g :s perles, l d
fremaillet en guise d'un chien, ci qui a un balay sur son
dos et 3 perles à son col. — Un fremail d or d'un
reux, qui a un balai au costé et une perle en son cul. (Inv
de la dueb. d'Autriche, f> 366
1394. — Plaire bien lui devoit (le volume de p
offert par moi au roi d'Angleterre!, car il éloil enluminé,
escript et historié, et couvert de vermeil velours à 10
clous d'argent doré d'or et roses d'or au milieu, et à 2
grans fremaux dorés et richement ouvris au milieu de
rosiers d'or. (Froissart, t. III, p. 207.)
1398. — Un petit fremaillet d'or en guise de coquille,
auquel a II perles, pesans demy gros, (i vécution du tes-
ttnn. du Cle de. ttontpentier, p. 3.)
1399. — Un fermail d'or à meclre 3 plumes, en façon
de croissant, où il y a une fleur de lys entaillée sur un
saphir, 2 balais et 21 perles (Inv. de Charles 17, p. 37G.)
XV
Si, 3
— Fermail a couronnes, en argent doré
Travail flamand. App. au même.
1400. — Pour 2-2 perles de compte pes. ensemble 1904
ferlins, trais et levez d'un fermail d'or par manière de
cerf couché sur une terrasse d'or... pour mettre et em-
ployer en la garnison de un grand joyau d'or en façon de
la Trinité. (Il Cpte de l'extraord. de l'argenterie de
Cli. Poupart, P 97 v\)
'.*0 ' ■ — Pour avoir fait un fermeillet d'or pour pendre
clefz et bourses, pour la rovne d'Angleterre, is s. , \r-
genterie de la reine, 9" Cpte d'Hémon Raguier, f'34.)
1412. — Et avoit le duc de Berri... cappeline d'acier
en la tète et un fermaillet au front devant moult riche.
Monstrelet, p. 215.)
1416. — A lad. ymage de Notre Dame, en sa poitrine
un petit fermaillet d'or en façon d'une étoile, garny d'un
XV». — Fermail émaillè avec pertes.
Orfèvrerie flamande. Au même.
704
FERMAIL
petit ruby ou milieu et de 12 petites perles eutour. [Inv.
du duc de Bernj, n" 848.)
1420. — Un petit fermillet d'or de très grant ouvrage,
et a ou millieu une dame et 2 cerfs sur une terrasse, et
sur lad. terrasse un chastel de maçonnerie, et est sur le
fretelet une grosse perle de compte à 2 balessiaux aux
2 costez, pes. "2 o. [Inv. des joyaux de Charles, VI.)
1420. — Un petit paon d'or esmaillé de blanc, faisant
fermait. — Unes petites attrapes d'or faisant fermait, i La-
borde, Les ducs de Bourg., 4132, 3.)
1422. — Le 17 7b"> les 2 fermaux de ebape d'argent
dorez et esmaillez ostez de 2 ebapes ; l'un des fermaulx
à ij rouelles, les 4 entaillés de petits oyseaux et les 2 à
barres blanches et perses traversées en 2 escus ; et l'autre
esmail a les ymages de Nostre Dame tenant son enfant
et les 3 roys. de Goulongue et 4 demi rons où sont les
i évangélistes, pes. ensemble 2 m. 2 o., furent baillés à
Gilet Prosart, orfèvre, pour paier partie de l'ouvrage du
cloislre S. Denis du Pas. et furent vendus le marc 7 frans.
(Addit. a Finv. de 1410 de N.-D. de Paris, f° 22.)
1430. — Auquel collier (de la Toison d'or) pendoit à
chacun, en manière que portent les grandes liâmes et da-
moiselles, images, fermaillès et autres joyaux, une toison
que jadis conquit anciennement Jason. (Moustrelet, p. G20.)
\ • I 440. — 2 fermaulx pour mettre es ebappes des cor-
reauXi et à chascun des 2 un syne fait de parles sur drap
d'or. (Inv. de Saint-Victor, p. 286.)
1449. — Pour un gros et demi d'argent pour ung fer-
maillet aux petites Heures dud. Sgr, et façon de ce 7 s.
6, d. {Cpteset mém. du roi René, art. 504.)
1467. — Une mitre, la grève OU bande de milieu est
semée de 28 fermeillès, que grans, que petis, garnis de
grans saphirs et d'autres plus petits grenats et saphirs. —
Un gros fermillet d'or faiet en façon d'csguillecte, garny
de 2 dyamans, 2 rubis et 2 perles. (Inv. de Charles le
Téméraire, n™ 2208 et 2990.)
1469. — Une belle mictre semée de perles... avec les
gans sur lesquels a sur chascun ung fremail d'argent
surdoré. (Inv. de S. Hilaire de Poitiers, p. 150.)
1477. — ■ 2 larges fermoillons d'arain à us de ebappes,
dorez tant d'or que aultres dyvers couleurs. (Inv. de la
colteij- de Salins, p. 146.)
/.,-■■:-. ,'I.V I
XV' s. - / trmail de chape, en cuivre dort
th/een i ic allemande, [pp. Ù I unleiu -
1489. Scutula, formail rond Segmentum, Promail
pi .,. érl Mil au col, ' Catlwlù on p<n vum.)
1498. - i n manteau de veloux bleu emé de leurs de
lit auitl «le i leure, i ■>'■ d'ennlnos, fondu au costé
B| un liTHH'llIel dur de I l"H m dessin de Ifl
fante. (Cérémonial /< anj , p. 88 i
IS04. Dng formail d'argent dore qui sa ployé, otou
milieu iI'h i In. l'ymaige Salin I Hem,, pll-e |l> ese. et
deniy,
/ 1 même objet rfi 1684 Dna ierui.ni d'aï gonl doi é,
ployant i 1 1. min re , i au mil i li slluy l"magc di
S. Denis, et aux 2 costes 2 anges aussi enlevés... prisé
45 1. — P81.J
Ung autre fermait d'argent doré qui pareillement se
ployé et au millieu d'iceluy ung ymage du roy, prisé avec
sa pierrerie, 10 esc. et demy. (Inv. du trésor de Saint-
Denis.)
1549. — Amuletum. Un fermaillet qui se pend au col
pour préserver du poison. (Dict. de Bob. Estienne.)
1564. — Ung fermai) d'or avec des perles, auquel y a
ung S. Jehan et une verrine de cristallin par dessus, poy-
sant 3 o. 9 den. (Inv. du Puijmolinier, f» 285.)
1573. — N° 9. — Une ymage de S. Loys, d'or... tenant
entre ses mains un beau fermillet au millieu duquel y a
de* ossemens de sainte Cécille et ung cristal au devant,
garny à l'entour de 6 esmerauldes.
N0£.5. — Un anneau d'or pontifical sur lequel y a un gros
fermail garny de balays, c'est assavoir 2 gros et 2 moyens,
et d'un gros saphir au milieu de 4 grosses perles rondes
orientales.
N» 110. — A chascun desd. gandz a ung fermail rond
à ung esmail au millieu ; chascun fermail garny de 3 pres-
mes d'esmeraude de 3 rubis alexandrins avec leurs chât-
ions et plusieurs menues petites perles. (Inv. delà Sainte-
Chapelle.)
1606. — Fermeillet est une chaîne ou quarquan d'or,
enrichi de perles ou de pierres précieuses ou d'esmail,
que les demiiisclles mettent autour de la leste sur leur
coiffeure pour la tenir arestée et ferme, ainsi qu'elles di-
sent; l'appelons à présens serre-teste, mais c'est pour en-
richir leur coiffure davantage. (Nicot.)
1640. — Avec l'antidot métridat, contrepoison et lé-
riaque se chasse le venin ou poison mortel, avec des
fermaillets, préservatifs et médailles, les charmes, en-
chantemeus et sorcelleries. (Coinmenes, /n/iu» aurea, 793 )
FERMAILLIER. — Ouvrier et marchand de fer-
maux. Outre la corporation des orfèvres, deux autres
établies à Paris, se partageaient, au xitr siècle, la
fabrication et la vente de ces objets.
I 225. — Kirmacularii [gallice : Fermalliés] hahent anto
se (lrmacula magna et parva, de plumbo fada et de stagno,
ferro et cupro et calibe. Ilahent eliani herca monilia
pulcra et nolas résonantes. (J. de ('.arlandc, <J 19.)
1260. — Quiconque! veut estre ovriers d'estain, c'est
à savoir fesières de miroirs d'estain, de fremaus d'estain,
de souneites, de anelès d'estain, de mailles de pion, de
méreaus do toutes manières et de toutes autres menues
choseites appartenais à plom et à estaiu, il le puot estre
franchement...
Quiconque* veut estre fremailliers do laton à Paris, c'est
à savoir feisières de aniaux, de fremaus et de fermoirs
à livres, estre le puet .. il convient qu'il œvre de bon Laton
et loial, sans pion et sans fer. — Quiconque* est lïeniail-
liers de laton, et il oevre qui ne soit brunie que d'une
part, si come de l'rriiiuus rons, ei le UOVre n'est mie snuf-
lisans. — Nus du mestier desssud.no puet faire deux (dés)
pour home et pour finie estahlis à enuilre, qui ne soient
bons et loyaux, bien marcheans, de bonne estoffe, c'ost
assavoir qu'ils soient de bon laton et de fort, et bien
ouvrés et loyalement, — it. Que nuls ne face anniaui de
laton si ce ne soûl bon et fort et brunis et polis dehors
et dedans. (Reg, d'Et. Iloileaa, litres 11 et 12.)
FERMOIRS. — Agrafes de livres destinées à rap-
procher les nis nu les Cartons d'une reliure. Ces
brides sont, ou métalliques avec charnières el cro-
chets, OU sans eh, mères avec crochets moulés sur
Cttir OU sur tissu, el Dxées sur l'épaisseur OU sur le
plai de i.i couverture comme la patte rabattue d'un
portefeuille.
I 372. — 2 fer 'S d'"i i Heures, el .i eliiisi'iin 4 perles
et ou milieu un rubis d'Alexandrie, prisée 11 fr. d'or.
i h (om. de Jeanne d'Evreux, p. 189 )
1373. Le livre des Esohés moralisé, oouverl de
\elii\e.iii, U queue et IV'i in.irl s d'argent a OltgnOI blanc,
■ il i d s m roy Mgr de Bcrry son trkro. (Inv. des livres
de limites y, ii B6. Bibliolh, prolotyp., p. 54.)
1380. I n lus petit bréviaire.., el y a i pelil fei
ni lui i eli.iiuieie. neelle/. (Inr. de Charles Y.)
PERRIÈRE
Tu.",
1394. — Pour avoir reliait -- fermouers d'argent doré
pour fermer un livre de la chappelle du roj v S . esquelz
il (Guill. A i-i mli- , m fait de nuef les annelès, les b mrdons
.t les boutonnés, 20 s. p. 6 Cpte roy. de Cit. Poupart,
i 120 y».)
1404. — A Jehan Aubin, mercier demouranl à Paris,
p,.ur 3 onces de texu d ■ soye noire lin achetées île lui...
et baillées ;'i Guill. Arrode, orfèvre demourant à Paris,
qui les a mis et emploie/: à faire lii loxiis pour mettre a
Hi l'en lers d'argent doré, pour servir à 8 des livres de
la chappelle du roj nostre sire, au pris <!<■ Mis. p. l'once,
valent is s. p.
Pour ô coupples de fermoers de soye où il a frèzes au
bout, au pri* de 1 s. la coupple. 20 s. p. (Cptes de la Cour
de Charles IV, Biblioth. Richel., ms. 0743, f° lu.)
1410. — Dnes Heures île Nostre Dame... fermans lesd.
Heures en une boiste de satin vermeil. (LaborJe, Les
ducs de Bourg., 6190. i
1416. — Une très belle bible escripte en François... à
2 fernmuers d'argent dorez, esmaillez de Adam et Eve.
(/no. du duc de tlemj.)
1469. — l'ng petit livre de dévotion couvert de veloux
noir, à ung Fermouer d'or en façon de M esmaillée de
blanc. (Inv. de Marguerite d'Autriche, n" 83.)
FÉRON. — Agrafe.
1550. — Le saye de velours noir, le tout fort euricliy
do broderye, les fentes et retailles renoués de ferrons
d'or. \Entree de Henri 11 à Rouen.)
1574. — i petit* ferons d'or et argent prisez ensemble
4 s. (Inv. de Quenonadt.)
FERRAGE de chevaux a DAMAS. — 1432. — Pour
avertir leur manière comment ils ferrent leurs chevaulx,
ils forgent les fers très déliés et légiers, et sont longs sur
les talions et plus déliés que la pointe et n'ont point de
retour, et n'y font que i pertuis dessus, chascun quar-
tiers i, et font les clous quarrez et la teste bien _ —
et lourde, et parent les pies des chevaux d'une sarpe de
la façon de celles dont on taille les vignes par deçà. Et
quant ils vuelent asseoir le fer, s'il a besoin d'amende-
ment, ils le battent tout froit sans mettre au feu, car ilz
sont déliez i'l légiers comme dit est. (Bertrandon de la
Broquière, Voy. d'outremer, Biblioth. Biehel. ms. 9087,
I 161.)
FERRAILLE. — Gros fers et gros ferrements.
1508. — Miche'.et Leserf, serrurier, a fait marché de
livrer la ferraille. C'est assavoir en gros ouvrage non
portant façon, lu den. pour livre, et eu painnelles, gons
et autre semblable 12 den. (Cptes du citât, de Haillon,
p. 429.)
FERRANDINE.
1590.
Usano porlar (le nobili
jessuto a opère. (Cœs. Vecellio, 167.)
1659. — Flttnders stujf; Ferrandine, croisé de Flan-
dres; lamilla de Viandes, i Hovvell, Particular Vocab.,
sect. 85.)
1690. — Ferrandine. Étoffe légère dont toute la chaîne
est de soye, mais qui est tremée de laine, qui diffère en
cela du pont de soye dont la chaisne el la treme sont tout
de soye. (Furetière.)
1723. — Ferrandine. qu'on nomme aussi burail, donl
la chaisne est de soye, mais qui n'est tramée que de laine
ou même de poil, de fil ou de colon. C'est une espèce de
petite moire ou de poux de boj e. l Savary, Uict. du Comm.)
FERRANT. — Gris clair tirant sur le blanc. On
disait, en parlant des chevaux, un ferrant comme on
dit aujourd'hui un alezan.
V. 1250. Madame, enfin m'avez honnie
l.i villaincmcnl escharnie,
Donné m'avez un viel ferrant.
{Rom. des ' Sages, v. 2492.)
1270. Al ceval ferrant pumelé.
(Pb. Houskes, v. 7848.)
1300. Le blanc l'errant d'Espaigne Garin li amena.
... karlou cninenai prins par les prenons ferrans.
ierabras, \- 231 et ."'7-2:!.)
1305. l'errant [Ferdinand | portent dui au ferrant,
GLOSSAIRE.
Qui tons deux sont de poil ferrant.
(Guill. l.uiart, v. 7u66.)
FERRET d'aiguillette. — La ferrure terminale
de l'aiguillette. Les explications donnéespage 1G suf-
liront à loue connaître en quoi consistait cel
accessoire du costume, qui, depuis le xviir siècle,
fait exclusivement partie de l'équipemenl militaire.
A défaut de pièces riches comme celles dont il est
question dans les textes ci-joints, voici deux spé-
cimens en cuivre gravé, l'un du xir siècle et l'antre
du xv°. — Voy. Aiguillette.
A. XII» s. — B. W s. — Deux ferrets d'aiguillette
en cuivre. App. à l'auteur.
1591. v 692. — Une houppe ou s'est trouvé
14 férets esmaillez de blanc en forme de piramide. — l/ng
aultre houppe où s'est trouvé 17 férets esmaillez de noir
et blanc en forme de colonne. — Une boiste ou il sot
trouvé 30 férets esmaillez de plusieurs couleurs. — Dans
une petite boiste où s'est trouvé 39 ferrestz d'esguillettes
esmaillez de noir. [Le tout en or.] (Inv. de Guill. de Mont-
morency.)
1633. — 2 féretz d'esguillettes aussy d'or esmaillez,
garnys chacun de 15 petits diamants, prisé 60 fr. — It.
3 féretz de cristail de roche, dont 2 garnys d'or avec nue
agathe, prisé 32 s. [Inv. de la veuve Phélipeaulx.)
1657. — Elle (M* de Longcbamps) nous dit aussi que
le prince (le duc d'Anjou), se pourmenant dans la galerie
du Louvre, vist venir un homme qui portoit quelque
chose, et avant sceu que c'estoient 'les ferrets de 10 ou
12 sortes, dont la douzaine revenait à 16 000 lianes, que
M. le cardinal envoyait au roy, il en souffrit et dit :
Comment M. le cardinal envoyé .les présents au roy!
(Villiers, Journ. d'un voy. à Paris, p. 161.)
FERRIÈRE. .— Grosse bouteille portative, de
forme lenticulaire et à col très court. C'est une variété
de la gourde et du flacon, qu'une corde ou une cour-
roie passée dans des coulants permettait de sus-
pendre.
La ferrière est en outre une sacoche, une musette
ou une sorte de ménagère portative pour des provi-
sions ou des ustensiles.
1530 — Et beurent si net qu'il n'y demeura une seule
goutte de 237 poinssons, excepté une ferrière de cuir
îiouillv, de Tours, que l'aiiurge emplit pour soy, car il
l'appeloit son vademecum. (Rabelais, 1. 2, ch. 28, p. •-. i-
1532. — Une ferrière d'argent doré faite comme un
telon de nourrice, séparée en 20 petits quarrez fourei de
cotton, dans lesquelles sont des Bolles de cristal dont les
sont garnis de virollc/ , l'argent et plaines des plus
rares essences que l'alambic puisse tuer, jusquea a y en
avoir une où il v a «lu vray »r potable. (Inv. deFlOrimoM
Robertet, p. 29.)
,546. _ ijeuveurs allans par pays, portez Haccons,
ferrières et bouteilles, i illemenl chascun à sa ceinture
portoit un beau petit soufflet. (Rabelais, 1. I. 34 ch.,
p. 183.)
■ :.
706
FERRIÈRE
I S50. — Une ferrière d'argent blanc avec son estou-
pillon, pendant à une cliesnète, le tout poisant 3 m. 7 o.
iliw. du chut, de Gaillon, p. 559.)
fcrnrra
1570. I ,,, iere. D'aprèt Barl. Scappi.
1627. — I , ni,-,.,, , g [UCCJ„ ,|| >ln, ,,i; ,|,
■ ■ ■ li' i porta n, piaggio con fcrri da rifcr-
Ou lin | ,;. . langui
1771 '■" " b lutcille do métal el ordinairement
i vin chei I" roi Elle
ou demi ronde du li el pi ttc de I'huItc On
' " orne le , m il, ni di potl ■
rempli, de llour d oran i I
. '""l différente du bacon que i I un
[On r. de '
FERRURE. Garniture métallique appliquée tur
ceinture ni comprcnanl li i lou , ro elles,
'" ° " i pu anl . Ce mol l'applique
XVI" s. — Ferrière en terre vernissée. Fouilles de Paris.
IS6I . — Pour la despence'du cheval qui sert à porter
la mallecte et ferrière "ii l'on mect la collation de lad.
darne, (la reine), allant par pais, à 5 s. par jour. (Cple de
l'écurie de la reine, f 151.)
1588. — Une ferrière avec sa hotle d'argent poisant
7 m. moins une once, marchée aux aunes dud. feu Mgr.
[Inv. du prince de. Condé, p. 139.)
1599. - Un bougeoir d'argent vermeil doré, pour
attacher au chevet du lit... Le derrière dud. bougeoir est
lui en forme île ferrière avec une petite chesne el un
antonnoir, prisés ens. luit escuB. [Inv. ,1e Gàbrielle
d'Eslrées.)
I6ii. —Ferrière, \ kind of big dutcb leatherae bottle.
ave.)
aussi à toutes les pièces métalliques d'un harnais,
d'une escarcelle, etc. Une ferrure couleur d'eau ou
violette est celle dont le fer ou l'acier a éié bleui ou
coloré au feu.
1469. — Une ferrure d'or esmaillée de blanc, de noir
et de violet, où il y a des M et des F et des Heurs cl des
larmes, assise sur un tyssu noir, pes. avec le lyssu,
1 m. i o et demyc. (Inv. de Marguerite de Bretagne, n° 45.)
1474. — Une ferreure d'argent surdorée, à Heurs d'or,
assise sur ung teissu damassé violé. — IL Ung autre teixu
blanc garny de ferrure d'argent dorée, à fleurs d'or. (Inv.
delà Ctesse de Montpcnsier, p. 7.)
1560. — Pour la façon d'une ceinture de velours noir
pour servir aud. Sr (le roi), et avoir fourny de cuir et
soye, 20 s. — Pour une belle ferreure vernyè noir clerc,
faicte à crosse, et l'avoir montée sur lad. ceinture, 35 s.
Pour une belle l'erreur en coulleur diamant à lad. cein-
ture (de velours noir), 25 s.
Pour une ferrure plaine à olives, façon do l'espée dud.
Sr., et l'avoir faict biunyr à coulleur d'eau, lad. ferreure
de niesme la garde de lad. espée, 2U s. — Pour 2 douzaines
de boillons brunis à coulleur d'eau de mesme lad. fer-
reure, 20 s. (3» Cple roij. de David Blandin, f 46 et
142 v°.)
1560. — i grands crochets violets et 16 doux aussi
violletz, peur servir à ung liarnois de mulet dud. Sr. (le
roi), 70 s. — 12 boucles violettes pour lesd. liO s. 12 mor-
dans violletz... 24 s. une paire de bosses de lèton vio-
lettes pour le mors dud. petit mulet, 20 s. (Cple de
l'écurie du roi, I" 26.)
1561. — 8 ceintures de cuir lisse garnies de ferrure à
couleur d'eau, pour servir aux 8 paiges de lad. daine (la
reine mère), Hi s. (Cptede l'écuriede la reine, f" III \ .)
1563. — Pour 18 ceinclures de cuyr à grain, garnies
de ferrure à couleur d'eaue, pour servir aux paiges, nain
et lacquais d'icelle daine, (hl. f» 120 v°.)
1565. — A Pierre Freron, sellier, pour avoir faict
revernir et mectre à coulleur d'eaue 60boutz, 20 boucles,
80 passans et autant de boulions qui ont este employez
sur ung harnoys de veloux, 100 1. t. [1,1., I' ili v").
1575. — Une caincture de velour unir passementée
d'or avec ferreure a la Millanaise, par M,IS., 1:1 I. (Argen-
terie dit duc d'Alençon, Cple de /'. Jaupitre, 1° 17 v°.)
FÉRU. — Frappé, travail de ciselure conuu sous
le nom de repoussé, mais particulièrement l'estam-
page au marteau, dans un moule creux appelé las,
de feuilles minces de métal qui retournées présen-
tent des images ou des ornements en relief. Ces
appliques avaionl de nombreux emplois, mais lo
procédé de l'estampage que décrit longuement le
moine Théophile (Voy. p. 668), était interdit aux
fabricants de l -les, pour insufûsance de la matière
mise en œuvre.
1260. Nus bouclier de fer ne puet férir boucles en
1 i m" " elles „,. ,,,, m „,, i ,.s ,,,. loiaus. (Reg. d'i-.t.
Boili au, p, 58. i
1309. - Que nuls ouvriers dud. moslior ne puissent
esmaillei chose qui soil férue en taz, qui soil c se des-
aouz, pour ce que, quant l'en achète une ceinture, l'en
l ui le qu'il \ ail une mare d'argent el il n'eu y ■ pas la
un, lin
Il Que uni/ ne glisse esinallier pièces l'ornes en la/.
qui yiengnenl taiUiia du tas, qui passont lo granl d'un
"■ ei que celle dite pièce soil plaine ot plannéc par
-1' ou . i ■• ■ 1 1 .-pi , ■ l'en fosoit grana piècea pour ceintures.
férui en taz, qui esl m si nèbos d'orgont que l'osmaii
no povail de irer longi icnl onliers sus toile fuu o
taille, l i i m ., paa le tioi d'aï genl qu'il b blo, ol do
tallo fou ■ oi m '■ i as qui le» ai helenl
m i de Pari*, Biblioth. flic/tel.. Fdt de Sor
m .: iO i 87.)
1313. Y1 ;u, ■_' grnna lionapad couvercloi, doroz,
1 c m i do .uni'" do i ranca el de Nuvai ro, oi
do fouille do i liai ne le on ta . pi ontoui ' l m. ot
l" o., ou pi i de 1 10 i. (Inv, de Vahaul ,r letoin.)
• 355 Qui nuls orfèvre nepuissonl fine pi. un i, es
FESTIN
707
de boutons férues en las, qui ne reviennent massisses et
toutes pleines devers le martel. — It. Que toutes pièces
qui seront férues eu las, qui seront pour mettre sur soyc
ou ailleurs, soient de la propre condition que dessus.
(Stal. des orfèvres de Paris, Ordonn. des rois, t. III, p. |2.)
W -■ — Dé à emboutir en bronze, pour l'estampage île
menus objets. — Prov. des fouilles de la Seine.
1380. — Douzaine el demye d'escuelles d'argent doré,
dont G a en chacun ou l'ons une tleur de lvs férue par
dehors. (Inv. de Charles V, n" 1568.)
1392. — A Esticnne Despernon, orbatteur,... pour 2m.
d'or soudis oour faire bacins féruz en estampe, pour
mettre et asseoir sur une grosse cornette de drap qui
l'ait chapel, pour le roy, au pris de 19 1. 3 s. p. le marc.
(i° Cpteroij. de Ch. Poupart, f° 116.)
1401. — Pour une selle bordée de laiton devant et
derrière, les montées couvertes d'oz blanc, l'arçon housse
de cordouen vert, garnie de tasses blanches de Hongrie,
d'estriers, d'estrivières et d'un harnoix de cuir de Hon-
grie doué à "2 rans tout au long de petiz boulions jaunes
et par tous les carrefours de licheures de laiton férues
en estampe, grenetées, 7 1. t. (Opte de l'écurie du roi,
f° 1-2.)
1446. — Fust trouvé es mains d'un nommé Jehan
lîourdant, orfèvre, demeurant en Quiquenpois, lô plan-
ches d'argent féruz en tas pour faire saintures à femmes,
et auxi 1 boucles pour servir auxd. saintures non assou-
vies. (Fagniez, Extr. d'un reg. de la corporation des
orfèvres de Paris, n* 54-)
FÉRULE. — lîàlon pastoral en forme de béquille
ou mieux de tau, et généralement surmonté d'un
motif de sculpté en ronde bosse.
1503. — Quidam baculns coopertus argento, dictus la
ferlo, in quo desuper est Agnus Dei cum parvo vexillo
argenteo et diademate. {Inv. de l'égl. d'Air, n' 100.)
FERVESTI. — Armé, couvert de fer, c'est-à-dire
de maille pour l'époque correspondante aux textes
ci-joints. Voy. Perabmé.
I I 80 . Li vassaus montre qu'il ot le cuer hardi
A bien set cens chevaliers fervestis.
(Garin le Lokerain, t. I, p. GO.)
1230. Mais orvoz voilpar amors commander
Que vos voz faite/ fervestir et armer.
(Guy don, v. 8835.)
1250. 0 bien. cm. Tnrs fervestis et armés.
{Chanson des Saxons, p. 49.)
1260. Et Cornumarans fist .un. graisles soner,
Dont veissiés païens fervestir et armer.
{La conquête de Jérusalem, v. 2731.)
FESTIN. — Quelques notes relatives aux repas
d'apparat, pendant les XV et XVf siècles, serviront
de complément au texte de 1334 inséré à l'article
Banquet.
1415. — L'empereur (Sigismond) eu! en volonté de
vcoirles dames et demoiselles de Paris et les bourgeoises
et de les festoyer. Et de l'ait les lit scmuudiv de venir
clisner au Louvre où il estoit logé. Et y vint jusques à
environ six vingts. Et avoit fait faire bien grand appareil,
selon la manière et emist o de son pays, qui estoit de
brouels et pelages fort d'espices. Et les lit seoir à table,
et à chascune on bailla un de cos couteaux d'Allemagne
qui valoiont un petit blanc et le plus fort vin qu'on peut
trouver. Et y en eut peu q angeassent pour 1 1
,l.;s espiecs; de viandes furent elles servies grandement
nci. t. méneslriers \ avoit, et après diner dansaient,
et .-.lli- qui savoicnl chanter chantoient au. -unes chan-
sons, et après prirent i gé. Et au partir donna à cha-
cune un anneau ou verge d'or qui n'estoit pas de grand
prix, mais de peu de valeur. (Juv. des Drsms, ffist. de
Charles VI. p. 530
1564. - A quelle heure on servit en table'.' — Quasi
10 heures. — A quelle heure se I va on ' — Un peu
avant midi. — Tenez donc les outrées de table. — En
premier lieu on servil des petites croustes len lies em-
miellées avec hypocras d'oeuvre de paliss
On servit après des jambons sale/, andouilles enfu-
mées, saussices, langues de boeuf sallées el fumées pour
donner appétit et pour faire boire.
Du mesme rang furent entremellées vinaigrettes et
salades de laitues pommées, des fricassées de fressures
d'oyseaux, des hachis de veau avec les moyeux entiers
d'œufs, et suffit des entrées jusque icy, qui fut le premier
mets.
... Voicy ce qui estoit au second mets : un pasté, des
poulets bouillis avec laittues, du bœuf, du mouton, du
veau, du pourceau frais, du p liage bien assaisonné avec
moyaux d'omis, du sall'ran et verjus, mesmes quelque
potage d'herbes.
A peine furent ces choses sus table quand on nous
commanda de les lever. Je viens donc au troisième mets
auquel fut le roty mis sus table, poullets, pigeons, des
oysons gras, cochons, connils, espaules de mouton; fina-
lement "1 sortes de venaison mis en pasté... i perdrix en-
treiueslécs avec un lapin, des fèves vertes fricassé
des pois cuits en cousse.
Il y avait une grande truilte qui avoit eslé divisée en
l hormis la queue, el mesme un grand brochet lequel
estoit aussi part y en i. Je tay les petits et médiocres
poissons, en partie bouillis, eu partie ou rostis ou fris,
mesmes les escrevieos de rivière, le tout en grand nombre;
mais cela estoit plustot pour la monstre que pour né ■--
silé. car on n'en gousta quasi point.
Presque à chacune viande estoit la saulce propre... et
ne défailloyent les câpres avec de t'huile et du vin
citrons, orenges, olives, vinaigre rosal el illo.
Enfin comme personne ne mangeoit ni chair ni pois-
son, mon oncle commanda d'apporter l'issue de laquelle
la principale chose estoit tlu fromage frais bien gras, et
mesme du viel en plusieurs sortes, tarin laux, du
riz cuit au laict et bien sucré, des pesches, figues, cerises,
raisins, dates. Au dessert toutes sortes de confitures...
11 y fut changé 4 ou 5 l'ois d'assiettes. Nous rassortions
les viandes grosses et dures quasi touli en la
cuisine, tant y en avoit peu qui y touchoyent à cause des
viandes plus délicieuses qui y estoienl...
Vins. — Si vous demandez de la couleur, blanc, cou-
vert, blafard, sanguin, et de chacune couleur plusieurs
sortes; si vous demandez de la bouté, ils estaient tous
quasi excellents; mais le vin de Bourgonne que l'on
appelle communément d'Arbois estoit fort recoin man-
datée et singulier...
Quand mon oncle veit que les convives estoient quasi
tous las de manger, de boire, de parler, alors il fit ver-
ser du vin à chacun et les invita tous de boire pour l'issue.
De là on lève tout d'ordre, on jette sur tables de fines
serviettes larges, on donne de l'eau odoriférante pour
laver légèrement les mains... Mon oncle remercie à haute
voix la compagnie, enfin le premier syndic, au nom de
tous remercie assez proprement celu^ qui les avoit fes-
toyez et le lance aussi de ce qu'il les a\ oil Lraictez d'eu si
magnifique et somptueux appareil. Ains, dit mon oncle, je
vous prie de me pardonner si je ne vous aj li
comme vous méritiez.
Ces choses dites, ils se levèrent tous de table, une
grande partie ayant dit à Pieu, s'en pari incontinent, les
autres demeurent et devisent debout en la sale. (Colloques
de \lalurin Cordier, l. I. coll. -1-1, p. 471.)
1571. — Collation olïcrle par le prévôt des marchande
à Elisabeth d'Autriehe
Outre le nombre infini de toutes sortes de confitures
seiches et li |uides, diversité do dragées, cotignac, masse-
pains, biscuits et autres singularités qui y estoient, n'y a
sorto de fruict qui se puisse trouver au monde en q
saison qui i a soit qui ne fust là avec un plat de toutes
viande et pois ans, le tout de sucre si bi n représentant le
708
FESTISSURE
naturel que plusieurs y furent trompez, même les plats et
escuelles es quels ils estoient faicls de sucre. [Suit le dé-
tail de 6 grandes pièces montées, en sucre, à person-
nages.] [Reg. des ordonn. ap. Félibien, Ilist. de Paris,
t. v. p. 421.)
FESTISSURE. — Faitage, tuile faîtière, crête,
poinçon, toute pièce de charpente, de plomb ou de
poterie placée sur un comble ou en haut d'un
pignon.
1367. — G plates bendes de fer mises à le lîétisure de
le tante dou prévost et desjurés. (Arch. munie. île Valen-
ciennes, n° 27.)
XIVe s. — Que lad. cuiture desd. vaniaux et desd. fètis-
sures soient cuittez et plommées bien et souffisamnient.
(A. Thierry, Mon. du tiers état, t. IV, p. 221).
1468. — A Welle, potier de terre, pour 5 festissures
ayans 5 pos. plommées pour mettre sur 5 fenestres des
greniers, 25 s. (Houdoy, Optes de Cambial, 381).
1498. — 1256 1. de plomb employé à faire les beuzes
et festiebures servans aud. windas. (Cptes d'Abbeville,
ap. Godefroy.)
1505. — A Simon Habonde, paintre, pour 370 feuilles
d'or batu pour dorer les feulissemens (feuillages) des
festissures mises sur le comble d'entre les 2 tourelles.
{Cptes île Cambrai, extr. Debaisnes.)
1564. — A Jehan Bacbeler, paintre, pour avoir paint
21 pieds de festichures de cuullcur blancq et noir et les
.ii quelz desd. festichures de couleur rouge et verde, le
tout à l'huille, à la chambre des ti hommes, i 1. 18 s.
ti d. (Arch. de Douai, Cptes de la ville, f° 150.)
FÊTE. — Le récit que font nos chroniqueurs de
l'entrée d'isabeau de Bavière à Paris, en 1389, mé-
rite d'être cité comme un type des fêtes publiques
et des ressources dont disposaient les Parisiens à
l'époque de Charles VI.
1389. — GeDX de Paris allèrent au devant avec le
pr.'-\nst des marchands avec grande multitude de peuple
criant Noël... lit y avnil à chaque carrefour diverses his-
toires et fontaines jettans eaue, vin et laict... Le ponl
par ou elle passa était tout tendu d'un taffetas bleu à
fleurs de lys d'or. Et y avoit un homme a-.-ez léger,
habillé en guise d'un ange, lequel par engins bien faits,
vint des tours Nostre Dame de Paris, à l'endroit dud.
pont et entra par une l'ente de lad. couverture, à l'heure
qui' la reyne passoit et luy niist une belle c 'onne sur la
i» te ''t puis par habillemens qui estoient faicls, fui re-
tirée lad. fente comme s'il s'en fut retourné de soy mesme
au ciel.
loi.int le grand Chaslelet y avait un beau lut toul
tendu et bien ordonné de tapisserie d'azur à Heurs do
or. Et disait on qu'il cstoil pour représentation d'un
bel de justice, el estoil bien grand el richement pan-, ei
an milieu > avoit un cerf bien grand a II - deceluy
du Palais, tout blanc, fait artificiellement, 1rs cornes
et une couronne au col, El estoif tellement fait el
coin;. usé qu'il y avoit homme qu'on ne VOyOit pas, qui lui
faisait ren r les yeux, les corne . la bouche el tous les
membres, et avoil au col les armes do roy pendons, c'est
.' cavoii l'e eu d'azur a :i fleurs de lys d'or bien riche
ment fait, El sur le lut oiupii'S P' nul \ avnil il m' via Ihli'
«■ pée toute nue, belle el claire, 'i quand ce vint à "heure
nue 1 1 reyne pa a celui qui vernoit !<■ cei t. an pied
de devant dextre luy Pi prendre l'espée et la te l toute
■i'" i i' in "H trembler. (Juv. des Drains, Hiii >'<
Charles VI, p, ■•
1389. — El sachez que toute ta grande m'' S. Denis,
étoil i mi i\. ■!!.■ ., i ici il.' drap camelots el do soie m riche-
ment que -i mi eut le >ii ip poui néant ou que on foi eu
Alexandrie on p uni-.
route ni à 2 coté* de la grande rue 8 Denis,
ind pont de Pai il , étoienl parées el re-
lui de 'M ap 'P- haute lice de divei u in loin I on
i Irenl hoi du i t de la ramée [i une pucellcs envi-
ron I! tri riel ml pai ée • n eh ipi li I d'or, tenant
' 'I' nu.' .-n I.-
1 ■ i ind i i.. m coin ei I d un cii I e t< lié el de vorl
et de »e ill imit... El étoit le présent 'P'* bourgoois
''" Pari on une litière tré richomonl ouvrée, ol i nicnl
omn i .i ■ el npparoflléi très pro-
prement comme hommes sauvages, et étoit la litière cou-
verte d'un ciel fait d'un délié crêpe de soie par quoi tout
parmi on pouvoit bien voir les joyaux qui sur la litière
étoient. (Froissart, t. III, p. 5.)
FEU de joie. — L'antiquité comme le moyen âge
a mis en pratique ce mode de réjouissance auquel
les développements de la pyrotechnie ont souvent
substitué, depuis le \vte siècle, les feux d'artilice.
Néanmoins les flambées de paille et de fagots de la
Saint-Jean se sont conservées jusqu'à nos jours dans
beaucoup de villages de France. A Paris le roi venait
en personne allumer ce feu sur la place de Grève, et
les comptes de la prévôté nous apprennent que cette
cérémonie était suivie d'une collation offerte dans
les bâtiments de l'Ilôtel-de- Ville.
1543, — Pour ['après disner dud. jour les consuls firent
dreisser ung arbre en la place publique des Bancs de lad-
ville, de la haulteur de 110 pieds ou environ, lequel firent
garnir de grand quantité de fagots tout au long, avec force
ponldre de canon, une barrique où y avoit grand quantité
de terbentine, et au bas et pied dud. arbre firent mettre
6 ou 7 charges de gros boys avec poudre de canon et ter-
bentine semées ensemble, et un peu loin dud. arbre ot
derrière le pilloyre firent dresser toute l'artillerie de
lad. ville, chargée de pouldre et de papier. (Héjouiss. d
Limoges pour la naissance de François II, Leymarie,
Extr. du i' reg. cousu lu ire de la mairie.)
1572. — 315 1. 5 s. fi d., tant pour li torches de cire
jaune de i 1. pièce, à 12 s. la I., qu'il a fourni à niesd.
sieurs et au greffier de lad. ville, el une torche de cire
blanche de 2 1. à 15 s. la 1. par lui (Jean de Labruyèrc)
livrée pour le roy; lad. torche garnie de 2 poignées de
velours rouge le jour et vigile de S. Jehan aud. an 1572,
pour allumer le feu en la place de grève en la manière
accoustumée. [Suit le détail de la collation.] (Sauvai, Cptes
de la Prévôté, p. 632.)
FEU (ustensiles de. — Les notes ci-jointes prou-
vent que l'outillage d'un lover est resté sensiblement
le même depuis le XIVe siècle.
I 200. — Pala fnrni esl vas ferreum et oblongum, extre--
mitas il lins una similis est circulo expanso qua cinerem
c fornace removenl et furnulo, altéra vero extremitas babel
dentés ferreos tenues qui iult^iinlur ri qund super i^no
csi ci poslea educunt carnem aut panem, et extremitas
ill.i qua' expansa esl vocatur circulus everriculi. (Maimo-
nides. Comment, s. le traité des vases: /.« \lischna, i. VI,
ch. 13, p. 71.)
V. 1350. Au fnuier aller cheminiau,
iir faul la moufle,
Or tant la l 'aie et roufio,
Et le SOUflel à quoi on s. Mille
Pour P' feu faire.
tl.es Olltiex de l'OStel, lier. île /il/./., ois. I.nsa'cho,
pièce 72, f 206).
1633. Une paire de chenesls de fer garnys chnscun
de 2 pommes de cuivre, une tenaille, une pelle, une four-
chette, uni' pincelto >'i une chevrette, P' toul do fer, prisé
•■us. im s. (inr. de in neuve Ptiélipeaulx.)
1661. — M» 608. Une garniture de feu c posée de
.. pièces, sa\ ir le sousiict, pincette, pelle, lirebraizo ri
fourchette, garnis par 1rs boutz cl million d'argent Plan.',
la. ri i ah... prise ens. 85 IV (/«r. de Mu: min. f 179, v ).
1690, Dne garniture de feu consiste en paelle, pin-
celte el tenailles. (Furetière.)
FEUILLE.— Froissarl appelle feuille le battanl
il'u ne porte. Dans un compte de Guillaui le Varye
ce i désigne un paillon nu feuille de métal Irôs
mince, diversement coloré el servant de doublure à
îles gemmes un à des verroteries montées, pour m
augmenter l'éclat, lue troisiè signification e i
donnée en I690i dans le dictionnaire de Furetière.
1382. loi iinli '• qu* quand P' roj lerojl on tré i
i '.m ..n oteroit los rouilles des 1 portos principales do
p m il roii ,n i. I, 2, hc. 20. i
■'icill UE
709
1463. — Avoir livré la feuille pourlesd. balaiz, ruby et
jassinte, pour leur donner meilleure couleur. (3° Cpte roy,
de Guill. de Vitnie, 1'- 74.)
1690. — L'extrémité du manche des l'.mr. hottes, un peu
étendue pour v graver des armoiries. (Furetière.)
FEUILLETÉ. — Ciselé à feuillages.
1363. — Une pinte inonde, dorée, feuilletée, bonec-
tée et esmaillée. (Inv. du duc de Normandie.)
FEURRE-FUERRE. — Fourreau.
I 180. — Quant li rois tint Durandart la trenchant.
irel la du fuerre, si essuya li brant.
\Agolani, p. 152.)
I 260. — Nus forbeur ne puet ne ne doit 1ère leurre à
espée, de bazane, quelle que l'espée soit, ou grant ou
petite. (Et. Boileau, lit . 96. 1
1392. — Tirant sou épce hors du leurre. (Froissait,
1. 1, cli. 28.)
FEUTRE. — Étoile tle poil ou de laine, non tissée
mais rendue compacte par l'opération du foulage. La
matière du feutre se travaillait, au moyen âge, en
pièces et en chapeaux.
I 153. — Talecan (région de Hérat)... On y fabrique des
feutres de laine partout renommés. 11 n'en est point d'aussi
solides, et d'aussi compactes que ceux-ci. (Géoijr. d'Edriii,
t. I,p. 408.)
1365. — 8 pièces de feutre blanc etpers pour feuslrer
l'étude du roy, et les fenêtres de sa chambre, chaque
1-2 den. p. (Cpte des dépenses de Charles V, p. 76.)
1421. — Pour 2 feutres pour mectre aux sengles du
cheval de MdS., 2 s. (Laborde, Les ducs de Bourg,
ir U2:i.)
1458. — A Jehan Lalemant, marchant suivant la cour
du roy N. S., pour une aulne demi quartier trippe de ve-
loux gris pour couvrir ung f'eustre et faire aud. Sgr. ung
cbappeau, 15 1. 9 s. 4 d. t. Et pour un quartier satin pi. un
gris pour doubler et couvrir dedans la testiére dud. t'eus-
tre, au pris d. tiO s. l'aune. (Ier Cpte roij. de ['. Burdelot,
{■> 74, v.)
1488. — Pour un grant feustre de cbappeau blanc pour
lui servir (au roi) à mectre soubz sa cuirasse, garnie de
petiz doux et cuir à sa devise, 18 s. ((3° Cpte roy. de
P. Brieonnet, f»246.)
1566. — 11 n'en prend pas de ces marchandises comme
des autres qu'ils disent avoir été apportées de 100 à
200 ou 300 lieues, jaçoit qu'elles aient été faictes à 3 ou
4 maisons près... Ainsi est-il des feutres d'Espagne. (Henri
Etienne, Apologie p. Hérodote, ch. 16, p. 353.)
1627. — En la ville de Cartagène il se fait grand trafic
de laines qui sont conduites de là à Gennes, à Milan et ail-
leurs, et mesme en France où l'on use fort maintenant de
laine d'Espagne pour faire des rentres et non autre chose.
(Davily, Les estais, empire» et princip. du minute, p. 185.)
FÉVRE. — C'est, pendant la longue période qui
nous occupe, l'ouvrier ferronnier et forgeron fa-
bricant à chaud et à froid non seulement des outils et
ustensiles de Ion les sortes, mais souvent des pièces
portant l'empreinte d'un profond sentiment de l'art
et d'un goût exquis. La division moderne du travail
a réparti entre des professions fort diverses une
foule d'objets donl l'exécution plus rapide a diminué
le prix sans toutefois en maintenir le mérite ou la
qualité.
1225. — l'abri fabricant super iucudein ciini niallcis et
forcipibus et ventilatione follium cultros et vomeres,
ferres equinos, ferrum ad valagam, ad tribulam, ad li-
goues, ad sarcula, non prœternittendo falces ad prata et
falcillas ad messes. (.1. de Garlande, 'i 52.)
V. 1300. Févre l'ont les fers à moulin
De qoi la farine est molue...
Goutel dont l'en trenche le pain,
Et dont l'en trenche son mengier...
liesclics et bues ans vilains,
Pis et mâches el les gons gros,
Et grais à rostir harens,
Et les ains à prendre iilel'lens
El les cérens et les estrilles,
Et fumes dont l'en prent anguilles...
Se la laine n'estoit pingnié
Des pingnes (pie li fèvres fait.
Robe l'été n'appareillée
S'eh- n'est aus forces taillée.
Cisailles fêtes ne seront
N'aguilles se lèvres nes'fout.
Fèvres font haches à bouchier
Et ostiex à cordoanniers
Et ferrures à charrète...
Et sarchiaus pur sarcler les liiez...
Eevre font les fers aux oublées
Et fers à gaufres empeurées.
(Ledit des Ferres, Jubinal, Jongleurs et trouvée
p. 133.)
1 367. — Ch. 10. — De l'office de toute manière de lèvre-...
Et doit tenir un martel eu sa main destre, et à la senesti e
une doloère, et doit avoir à sa ceinture une. truelle à
maçon. (Les échecs moralises. Uihl. Richel. ms. 11CG,
fo 32.)
I3G7. — Févre, d'après la miniature
jointe au le.ile de celte date.
I 390. — Le févre :
Si volez graunet ou tripier,
Gril, craniellie ou escumoir,
Racière de 1er ou lardoir,
Anee à pot ou fourquette à feu.
Ou cheminiaux, j'en suis pourveu.
J'en ai seaus de beaux et bons.
(Eust. Marra. le. Lu Passion, Ilihl. d'Arras, ms. 025,
f» 195, v°.l
FIAZ. — Petite chandelle du poids d'environ
"20 grammes. Le calcul donne 2|e',"2/3.
1382 Pour 2 1. de cire pour faire des liaz pour
matines' chanter en la chapelle, 5 s. 4 d. - It. Pour une
poielle déterre à faire le l'eu de lad. chapelle, 8 d. — It.
Pour 5 I et demie de cire en 129 liaz pries le jour de la
Conception Nostre Haine, pour .lia-. nue 1. 32 den., valent
14 s 8 d. (Qptes du collège de Beauvais-Dormans, 1° /,
v.)
FICART. — Farasse, lanterne lu liée au bout d'un
béton.
1458 — Toutes les torches furent ralumées, c'est as-
savoir nouvelles torches, ticars et fallut/.. (.1. Charlier,
t. Ill, p. 88.)
1505 —En la cuisine... un fiecart sans anee, pesant
2 1. prisé 4 s. 2 d. (Inv. de l'év. de .'/('/:■. p. 109.)
FICHURE. — Pièce métallique ornementale rivée
sur les cuirs d'un harnais.
,399 _ 2 selles pour le roy... Les harnois cloués sur
les carrefours de grandes Qcheures a s pointes, de fin
cuivre doré de fin or. esniaillez en 1, en. les des 4 couleurs
(du roi : rouge, blanc, verd et noir', et ou milieu desd.
couleurs 2 cosses de geneste taillées de haulte taille.
710
FICHURË
It. Une se le de palefroy pour le confesseur du roy...
garnie d'un- harnois cloué au long de doux dorez, et
dessus les carrefours de grandes ficlieures percées à jour,
et ou milieu un esniail fait à la devise d'une marguerite.
1459. — Fichures île harnais, d'après Benozzo Cozzoli.
L'adoration des Mages, au palais Iticcardi, a Flo-
rence.
1400. — Une selle faite à la façon de Lombardie... Les
carrefours et nous des pendans du liarnois clouez de
grans ficlieures carrées taillées et mastiquées.
1401. — Un harnoiz de cuirde Hongrie cloué à 2 rans
tout au long de petits baillons jaunes, et par tous les car-
refours des ficlieures de laiton férues an estampe, grè-
netées.
1402. — Une selle de roncin bordée de fer devant et
derrière à longs liors. L'arçon et la couverture de cor-
douen vermeil garni de liarnois de drap vert à 4 pendans
de chascun costé et clouée tout au long de rolleaux
il i tain, et sur les carrefours grans ficlieures de fer
blanc burnv, fi 1. t. (Cptes de l'écurie du roi, fos 3, 5, 4-2
et 76.)
FIERCE. FIERGE. — La seconde pièce du jeu
d'échiquier, la reine.
V. 1250. ïsengrin fu dnjeu apris ;
Del paonnet a un roc pris ;
Après le rue a pris la lirrec.
(Rom. du Renart, v. 28949.)
FIERCE, FIERS. — Raisin très sucré et sans doute
de forme oblongue com in produisent certains
cépage 'i" Midi.
1388. — Pour on collier pour un lévrier, assis sur un
i, h Mil dont les doux Bont d'argent dorez, fais et forgez
in manière de Qerce et petites lu lies poinssonnees,
r.i i. i ,i. p. 1 1 Cpte roy d Imii.i// Boucher, f» 95.)
isjo. — Notez que c'esl viande céleste, manger a dos-
jeunei rai in avec fouaci frai che, me memenl des pi-
neaux d flei muscadeaulx, il'- la bicane ut des
foirai . (Babelais, i. I, ch. 2.".,)
FIERTE. — Cercueil, reliquaire de grande di-
mension en forme de chasse.
1190. le bail il lanl tint ricin' qui là gi*t.
|i sa fiel !'■ loi ' tel i or caïr.
Huon de Bordeau i . v . 1415.)
1477. Une flerli de pi b i ni i ni te,
Le dui il'' Guoldrc v lui mis,
M la oie '■ i' n faite
l'.n B| ii '■ '■! i' m ei commis.
■ i,i nim i du ''m de <■<•• l'ii sa, \caà i oy.
./, Belgique, commisi d'hi I erli ' i. i. i 194.)
1 690 I li i le \ nol qui i 'iiii'ni autrofois une
chasse. Il n'i b qu'on Normandie, en parlant
dois fierté de s i domain, archevêque de Rouen, en In
vour duquel on accordi : a un criminel le joui qu'on
| i pu 1 i Mil'' ' |
FIERTON. — Étalon de poids pour la fabrication
des monnaies, son nom plus moderne est déneral.
1 354. — Les gardes, essayeurs, balenciers, fiertonneurs,
ouvriers monnoyers et tous autres officiers de nosd. mon-
noyes. (Rec. des Ordonn., t. IV, p. 151.)
1360 — N" 28. — Une fourme d'argent des royaulx
que l'en fait en France; et est dorée. — N"29. — It. 2 autres
monstres d'argent dorées. (Inv. de Jeanne de Boulogne.)
FIFI (Maître. — Cureur de retraits, vidangeur.
1350. — L'estat des vuidangeurs appelez maistres fifi.
(Ordonn., ap. Larchey.)
15 17. — Contra vanos aspectus, ite ad magistrum fi/i
et petite ab eo de sua tela ad velandum oculos. (Michel
Menot, Sermo, f 50.)
1650. — A jakes (armer. — Nettoyeur de retraits,
gadouard, guedonard, guigneron, maistre des basses
œuvres, maistre pliy-phy. (Sherwood, Dict. angl. franc.)
FIFRE. — Petite flûte traversière à sons aigus;
elle est percée de six trous pour le doigté. Le fifre
est surtout un instrument de musique militaire qu'il
ne faut pas confondre avec l'arigot.
1574. — Ce fait, les fifres, tambours, trompettes et
instrumens commencèrent à sonner. (Obsèques de Char-
les IX, Félibien, t. III, p. 721.)
I 588. — Nous appelions le fifre une petite flutte tra-
verse à 6 trouz, de laquelle usent les Allemands et Suysses,
et d'aultant qu'elle est percée bien estroictement de la
grosseur d'un boulet de pistolet, elle rend un son agu.
Aulcungs usent en lieu de fifre dud. flajol et llulleau
nommé arigot lequel, selon sa petitesse, a plus ou moiugs
de trouz, les mieulx faiclz ont 4 trouz devant et 2 der-
rière et leur son est fort esclattant, et pourroit on les
appeller petites tibics pareeque premièrement on los fai-
snil de tibies et jambes de grues. (Thoinot Arbeau, OrclU-
sographie, f" 17, v°.)
FIGUIER. — Le texte de Cardan signale, au xvt" siè-
cle, un emploi assurément très peu connu du bois de
figuier.
1556. — Maintenant aucuns usent (pour écrire) do la-
blettes faictes de bois de figuier et de la cendre des os.
(Cardan, Subtiles inventions, 1. 7, p. 190, v'.)
FIL. — Depuis l'époque de saint Louis jusqu'au
règne de Charles VIII, 1rs vases à boire appelés
madrés (Voy. ci it) furent d'un usage fréquent;
mais leur matière rendue fragile par le travail les
garantissait mal contre les accidents. On remédiait
aux gerçures et aux fentes en entourant la pièce d'un
lil d'argenl pour en prolonger la durée, comme on
recoud encore aujourd'hui la porcelaine el la faïence.
Parmi les produits de la lilalurr du clianvre et du
lin <li.nl la réputation est ancienne, il faut citer
d'abord cei \ d'Amers qui, au xv" siècle, fournissaient
(le l i ordes 'arbalètes, au XVI" siècle, des Dis à coudre
un à marquer le linge, el plus tard disputèrent à
Malines les fils à dentelles. — Le fil de Bourgogne
s'exportait en Italie en concurrence avec eux
d'Arnold et de Florence (Voy. ce mot.)
Aux Kiv'el xv" siècles, Le lil d'Épinal, peut-être
lo môme que celui d'Épinay fabriqué originaire-
ment dans le bourg de ce nom entre Anvers el Malines,
el finale ni à Lille. Lo polniarl un |ialleinard était
un gros lil de clianvre du Lyonnais transporté sur
i ni, s de Franco pour la couture et l'entretien
de . voiles. Celui dil d'espino étail au contraire ires
lin el B'omployail en broderios, passements el den-
telles Le lil d'Arras, de matière différente de tous
le précédonts, con itituail la Irai les tapis el
tapi eries do lai i des tissus de snyotlerie.
FILAT1ÈRE
711
xiii* s. Que tu denier qui es d'argent,
Denier relie madclins.
(Jubinal, Fabl., t. II. p. 870.)
1340. — In refectorio débet justasel salaria de stagno,
et religare ciphos madriaos qui ligantur de Rio argenti,
ac dictum lilum. tlieg. Bertrand, de S. Martin des Champs,
Lebeuf, réimpr., t. II, p. 300.)
xiv s. — Il que en la deyta "lira (de ccra) aia la sin-
quema part il" pabil (mèche), tant soia nt, e que lodeyt
pabil sia de lil cuyt. (Stat. dr Va mande, Arch. histor. de
;» Gironde, t. v, p. 2 10
1371. — 11. Autres franges de fil d'espmart. (Inv. ap.
ilu Cange, v Tablettus.)
1380. — N* 3710. 5 tappiz azurez, du fille d'Arras, bor-
de/ à imilircs de fueilles, à escussons de France entour.
N" 3717. — 3 tappiz tannez, du fil d'Arras, de pareille
façon, (/nt). de Charles y.)
1403. — A Jacques Dourdin, marchant tappicier demou-
rant à Paris, pour - serges de tappisserie de fille d'Arras
armoié des armes de Mgr do Rethel et de mad. damoiselle
sa femme, contenant chascune serge 42 aulnes quarrées,
font 84- aulnes au pris d'un franc l'aulne, Ni francs.
Au même, pour un grant tappis de fille de Paris, armoié
des armes de Mgr de Ketliel et de mad. damoiselle sa
femme, contenant 10 a. du Ions et 3 a. de lez... pour met-
tre par terre au travers des 2 liz d'icelle chambre de mad.
damoiselle, au pris chascune a. de Paris, 2 francs. [Achats
pour les couches de la Ctesse de Rethel, p. 607.)
1408. — Filo di Borgogna, il 100 a peso, 1 soldo. (Gio.
da Uzzano, Pratica délia merc. Gabelle di Pisu, p. 53.)
141 I. — "210 botes de fil d'Envers, pour faire cordes à
arbalestes. (Fragment île Cpte de l'artill. du Louvre, f> 1.)
1426. — Pour les voilles des molins des Pastures,
98 aunes de canevach et 3 quarterons de lil de Bourgou-
gne à les appointer, eus. 7 1. 7 s. 5 d. {Arch. de Satnt-
Omer, Cptes de la ville, extr. Deschamps de Pas.)
1435. — 3 1. de fil d'Anvers, avec ung nombre de
chausse trappes. (Inv. de la Bastille, p. 317.)
1449. — Pour pourveoir aux fraudes, pertes et dom-
mages compencheroit de nouvel estre et sourvenir de jour
en jour au l'ait et marchandises des filles (fils) appartenant
à faire snye, et dont soloient venir grant abondance en la
ville d'Arras... les ordonnances par devant iaictes demeu-
rent en leur force...
It. Qu'il ne soit aucuns, de quelque condicion qu'il soit,
qui vende ne acate fille de layne ordené à faire Bayes,
haulteliche, à la marche ou draps fors es lieux et marchés
accoustumés à ce vendre...
It. Pareillement porront estre vendus et accatés files de
Flandres et aultrez filles de quelques pais que ce soit en
lad. hallette. (Memor. d'Arras, Mém. de l'acad. des sciences
d'Arras, i série, t. III.)
1468. — Une estolle de fy d'Espinal, garnie de son
manipolle. (Inc. de l'égl. S. Claude.)
1483. — A Matlielin Forget pour fil d'Espinay, esguilles
et daulx pour servir en la chambre de lad. dame, pour
ce 0 s. 8 d. (Dèp. de la reine Charlotte de Savoie, ap.
Leber, t. XIX, p. 249.)
1488. — 30 1. t. pour 300 boites de fil d'Anvers pour
faire cordes d'arbalestc. (Cpte de l'artill. de Charles VIII,
f 102.)
1488. — Pour avoir garny une des espées d'armes (du
roi) de fourreau et sainture et v avoir fait une poignée de
d'Espinay, 7 s. 6 d. (Cpte de l'écurie du roi, f 23, \ .)
1490. — Pour cordes et lilz de polmart et fouet. (Arch,
de l'art franc., série 2, t. I, p. 29.)
V. 1490. — Unum cinctorium de filo Malfetano, cum
6 manipulis sericis; donavit Catherina Bizocha. (Inv. de
Sainte-Marie Majeure, n 15.)
V. 1500. — A Nicolle (Lincoln) est le bon fil blanc.
(Le dit des pays, Hontaiglon, Rec, de poés. franc., t. V,
p. 109).
1507- — N" 64. Dans une arche de sappia 3 pièces de
toille laide à treillis, pour faire uug ciel et dociel "t ruelle,
et au millieudes coustures deresicux ouvré de lillet d'es-
pine.
N" 70 Un lincieulx de toilles il" lin de I toilles, et en
toutes les coustures es! ouvré de SOye et de lil d'or, et dans
une des toilles est ouvré à fil d'espine.
N* 71. Plus un;; autre lincueil de lin do i tiélles. où il
y a dans les coustures ouvrai,.'" de toille tiré ivi
(illel d'espine, (Inv. du duc de Bourbon.)
1520. — 391 1. et demye de Dlletz d'Espinay blanc,
«oyrs, tannez, violiez et autres couleurs... pour servir à
couldre les tantes "t pai illona à raison de 10 s. pour chas-
cune livre. (Cpte de la Commission des tentes, (° 11.)
1564. — 2 nappes ouvrées du petit Venise, marquées
de lil d'Enl'ert. — ô nappes fines, longues "t forl
de petit Venise, marquées de fil d'Enfert. [al. :Anferl] —
une grand nappe liur. longue, laite à carreaulx ouvrés de
fil d'Enfert à '■'■ grands es. — i- aultres nappes
faites en tablier, quarrées, marquées de lil d'Enfert au
bout. (Inv. du Puijmotinier, f» 148 v*.)
1572. — Ma femme, avec ses filles et chambrièi
Brescia), en accoustrons (du fil à coudre) bonne quantité
avec grand plaisir, faisant premièrement la lessive la plus
forte qu'il leur est possible pour mettre dans leur cuve,
et le second jour en ostant le filet le secouent fort et le
remettent en un autre cuvicr bien uet, ce qu'elles font
l'espace de quinze jours, à sçavoir l'un jour le secouans
et le laissans l'autre en repos; et voyaus qu'il est amolly,
l'ont une autre lessive, et mettons le filet en la cuvette de
boys, prennent du savon à pièces et le mettent dedans, et
le jour ensuyvant le secouent de cuvier à autre et 1"
dent sur des ais au soleil, et sur le soir le remettent en
la lessive qui soit bien elère, et avec le savon mesme.
usans de cette façon tous les jours tant que le filet soit
blanc en celle perfection qu'il est requis. (Belleforest,.lgri-
cutture de Gallo, 0' journée, p. 1!)"2.)
1590. — 2 1. de fil d'Espinay en eschevaulx, prisé
la 1. 30 s. vallent un escu. (Inv. du marquis Pisani.)
1593. —Filz d'espine assortis, la flotte 9,12etl8den. t.
La livre de lil blanc assortis, 28, 30, :!î et 10 s. (Tari/du
Comtat Venaissin, p. 386.)
1593. — Pour 14 douzaines de passementz dentelle de
fil d'espine, à 10 s. la douzaine, pour servir à une paire
de grègues de Sa Majesté, qui sont toille d'Holande.
(Argenterie du roi, B'.bt. Richel. ms. 11208.)
1645. — Villa de Guimaràes. — Labrando preciado
lienço y finissimo bilo estimado en toda Europa, qw- im-
portants derechos reaies ocho mil ducados. (Mendez Silva,
Poblacion gen. de Espana, Regno de Portugal, c. 121,
f» 179, V>.)
1669. — Art. 59. — Lelilpers appelle vulgairement fil à
marquer, retors et simple, et le bleu brun clair et mourant
seront teints avec inde plate ou indigo. (lieglem. des ma-
nuf. et teintures des étoffes, p. 67.)
I 694. — Nous appelons fil d'Epinay une sorle de fil à
coudre qui est de très grand usage parmi les lingères, "t
nous l'appelions de la sorte parce qu'il se fait à Epinay,
bourg situé entre Anvers et Malines. (Dict. de Ménage.)
1723. — Les fils à marquer, bleu bon teint, se tirent
de Lisle tout teints. C'est à Thiers que l'on fait I" filet,
c'est à dire le fil bleu qui sert à inarquer le linge. Les
fils blancs d'Anvers sont pareillement propres à faire des
dentelles, mais ni si fines ni de si bonne qualité que
celles de Malines. On les vend comme ceux de Malines à
l'écheveau en détail, et à l'once en gros. (Savary, Dict.
du Commerce.)
FILATIÈRE. — Devenu phylactère dans la langue
moderne, en raison de son étymologie, ce mot désigne
une bande de parchemin où étaient écrits quelques
versets du Décalogue ou des livres saints que le^
Pharisiens portaient par dévotion, attachée au fronl et
au liras. Ces textes furent plus tard enfermés dans de
petits émis de cuir, et par analogie on appela phy-
lactères de petites custodes, sachets ou amulettes
contenant des préservatifs contre les maléfices et les
maladies. Devenu parmi les chrétiens îles premiers
sièi les nu reliquaire portatif ou de petite dimension,
le phylactère conserva, au moyen âge, la même
signification. Toutefois la forme primitive d'un ban-
deau ou d'une banderolle fil attribuer au mot fila-
tière le sens de lambrequin, de frise, de galon el de
passementerie. Nous avons donc cm devoir réunir
712
FII.ATIKUI
sous une seuli' rubrique les diverses acceptions île ce
lerme, eu égard à leur commune origine.
1170. Reliques et cors saints fist moul lost avant traire ;
Filatières et testes, et autres saintuaires :
Ni lessa croix, ne chasse, ne galice.
(Rom. de Rou, p. 41.)
I 180. La sainte croix et l'Kvangire
Et un autre cher filatire
Funt el palais sus aporter.
(Citron, des ducs de Normandie, t. II, v. 13273.)
1300. S'il font euvres qui bones soient,
C'est por ce que les genz les voient ;
Leur philatères eslargissent
Et leur fimhries agrantissent.
(Rom. de la Rose, v. 11827.)
1352. — Pour 4 pièces de cendal des larges... pour
faire le seurtail de 15 fillatières armoyez aux armes d'Es-
pagne et de Bourbon, pour tout, H esc. (Cpt. rotj. dEt.
de La Fontaine, ap. I). d'Arcq, p. 185.)
1360. — lin hanap tout doré et esmaillié par girons,
dont l'un des girons est semez d'arbres à gens qui chacent,
à bestes sauvages et l'autre est à lozenges vermeilles es
queles a florétes d'or et lozenges azurés à serpentelles, à
bestes sauvages... Le pié est tout esmaillié dehors, et
entre 2 piez pcnt une philatière esmaillée d'azur. (Inv.
de Louis d'Anjou, n" 169).
1363. — Au dedans du couvesclc (du hanap) a une fila-
tière esmaillée d'azur. (Inv. du duc de Normandie.)
1370. — Si vit une (Matière qui pendoit a la parois ;
maintenant lit drécier une eschièle amont et commanda
a son iliacre que il montas! pour ataindre les reliques.
(Citron, de S. Denis, t. I, p. 242.)
1380. — Une chapelle de drap d'or d'oultremer vert,
à grans i imettes d'or, environnées de lillacières d'or.
[Jnv. de Charles V, a.' 1110.)
1419. — Unuiii fcrclrum ligneum coopertum de ar-
gento, habens in circuitu et desuper 'J ymagines sculptas
eive ingravatas, in quo posite sunt 10 filateria sou reli-
quiaria parva argento munita, que portantur in processio-
nibus Rogationum. (Inv. de la cathéd. d'Amiens, p. 280.)
1450. — Et y aura (au tombeau) escussons et lozanges
isil. phillatièrcs, armoyées aux armes du roy et de la
royne. (Cptes el mémor. du roi René, art. 15'J.)
1535. — En une petit forget couvert en cuir bouilly
(|uasi rouge, lequel doibt fermer à 2 serrures, ont esté
trouvées 33 filatières des processions des Kogations. (Inv.
de la < ath. 'l'Amiens, p. 37l.)
1663. A Oxfort, M. le docteur Pokoc, professeur des
langues orientales! me montra des instruments judaïques
c i de petits reliquaires de cuir de la grandeur d'un
demy pouce en quarré, faits com les estuits de cha-
dan le quel) ils (les juifi i ttoient quelques ver-
l'Ecriture, et puis ils B'altachoienl ces roliq es
,, bi is i ii h fi ont. i Voy. de Monconys, t. il. p. 49.)
FILATURE. — La 'rareté des documents relatifs
aux détails de la filature el de la fabrication des
draps, au moyen âge, expliquera la présence des
deui textes qui Buivent.
1200. • Girgillum, instrumontum forreum quod s no-
iii i m i- dicitur devolutorlam, quia vortendo in gîrum fila
involvuntur. Filum enim a coilo ducitur in fusum, a fuso
in ai. il. ru m vi i ii. m dui !■ m, a girgillo ni glomicollum.
i //ii i ,l i gutiv.
v. 1500. On bat la I me claye avec - ba-
i il I oi . qu'olle se défait toute, el c tienl
iblc comme cotl m el puis in faict de grandes
que I' igl avecques huylo d'olive el un pou de
[c ive i"i !•■■ Ce lui. on le b tille aux cardeui • qui les
cardonl ivec certain grand poig neSi Lirani ( ai taini
qui 'appcllenl estain de li , et le d i
nettoyonl de quelque ordui t qui onl dedan . al pul
l'on I"' h"' eei i | ièi s i onde el de la longuoui d uni
paulme qui l'on fa II Olei à I s quoi I le | m .in le
, i pul la laine qui demoun iui peignos se mol a
de '•■' c les i ai 'i le quelle "" e si I i n l'art,
i ■ irdéo, on file avec le moulin > coi de ou
verte i on faire li une . el quand I un el l'autre ostfilo,
on baille a ordli l'e tain i and ol i tl ont, et
élaiit lissues on les revoit afin que s'il y a faulte elle soit
am lée. Ce fait, on les purge, estans purgées on leur
baille le poil de revers et puis se joignent et souillent aux
aplagneux, et puis ou les estend aux poulies et clouz et
puis on leur baille le poil, on les bertaude, et estans lier—
taudées on les pare, tond et puis on les tainct. Estant
tainetes et lavées on les retourne estendre et tirer, et
estans tirez l'on aplanit le poil, et puis on les tire de la
poulie et se tondent parfaitement, et en cette manière
l'art est fini. (Fioravanti, Miroir untv., 1. I, p. 128.)
FILIÈRE. — Cordelette de vingt ou trente mètres
de longueur, servant à retenir l'oiseau qu'on voulait
instruire. Le fauconnier au repos portait la filière
suspendue à sa ceinture.
1561. — Quand l'oiseau sera bien assuré de sauter sur
le poin, il faut avoir une fisselle bonne et forte, de
211 lnasses de long, attachez en un bout au touret, et faites
tenir l'autre bout par quelqmin. (J. du Fouillons, Mith.
pour dresser et faire voler les oyseaux, ch. 11.1
1 635. — Filière. Ligne, menue corde attachée à la longe
de l'oiseau de fauconnerie pour lâcher an leurre, le tenir
loin ou près et le retirer. (Pli. Monet.)
1659: — La filière, la créance, le lien, c'est une cor-
delette assez longue qu'on attache à la longe de l'oiseau.
(Howel, l'articulai- ]'ocab., sect. i.)
FILIGRANE. — Travail de filets grenus contour-
nes à la pince et dont les vignettes, rinceaux et en-
roulements, agrémentés de perles ou de feuillages,
servent de fond à des pièces d'orfèvrerie pleine ou
ajourée, et d'accompagnement à des bordures parse-
mées de pierreries dans leurs chatons.
Le moine Théophile décrit, à la fin du XII" siècle,
deux méthodes pour exécuter le filigrane. La pre-
mière consiste à former sur le fil, à l'aide A'unc
lime spéciale, des grains on perles. I.a seconde ré
clame l'emploi du marteau el (le l'enclume pour
aplatir ce même fil et ne laisser le grain visible
qu'en dessus et en dessous, c'esl-à-dire sur les tran-
ches du filet aminci. Le premier de ces systèmes est
h- plus ancien; on en trouve l'application sur les bi-
joux d'or et d'argent de l'époque mérovingienne.
\in . Filigrane a grains. Panneaux de clôtura
tiitit reliquaire d'argent doré conservé a Charrow
(\ n nno). Travail français.
I n n. n unir procédé, admis au xw siècle, parti
FILIGRANE
713
culièrement en France est celui du filigrane cordé,
c'est-à-dire obtenu par la torsion préalable de deux
lil> métalliques aplatis au marteau de façon à pré-
senter sur les tranches un grenetis oblique et allongé.
On a encore exécuté le filigrane avec de minces
bandelettes taillées dans une feuille de métal, con-
tournées ri soudées, sans grenetis. C'est l'opération
du cloisonnage des émaux.
Si on excepte la fabrication génoise qui ,1 duré
jusqu'à nos jours, c'est surtout entre le vr et le
\v siècle que les orfèvres ont le plus développé les
ressources créées par ce genre de travail, mais à
défaut d'un nom spécial devenu français seulement
au xVH" siècle, le filigrane passe presque inaperçu
dans les documents et les inventaires du moyen âge.
11 s'y dissimule sous les termes vagues de triphoire,
d'oeuvre de Damas, d'outremer, plus souvent de Ve-
nise et la ténuité du dessin le range parmi les objets
île menuiserie.
XIII s.
Filigrane à feuilles. Fragment en cuivre iloi
Aj>p- a l'auteur.
1170. — Onum calicem auro primo et purissimo...
gemmis pretiosis redimitum et intricatorum flosculorum
opère delicato venustatum. (Math. Paris, In vitis abb.
S. Albani monast-, p. 60, col. i.)
I 180. D'or avoit deseuro (le hanap) un oisel
A trifoire et à néel,
Qui en son pie tenoit la geme. . .
Sist la tombe qui fu de marbre
Une pière ont desus assise
Que tirent orfèvre de Frise...
Si fut entaillée environ
De la trifoire Salemon,
Entremis i sont à cristal,
D'or et d'argent sont li esmal.
(Flaire et Blancef., v. 183 et 548.)
V. 1200. — Percute aurum gracile et longum et trahe
inde fila grossa, mediocra et subtilia, et lima ea ferro
supradicto (la lime à grains) ita ut in eis grana formen-
tur. . .
Toile quoque fila subtilia et percute ea nvodice super
incudem ita ut aliquantulum tenua sint, et tamen grana
superius etinferius non perdant formant suani, in quibus
complicabis flosculos majores et minores unde implebis
campes iniini's inter domunculas ; quos cuni formaveris
sublili forcipe intinges eus humida farina, sicque colloca-
nis unamquamque in sue loco. *vtuo facto ponc carb mes
ut farina sicectur, statimque superlinies solidaturam et so-
lidabis.
1295. — Onu m Dasconem de argento deauratuin, eum
pede qoadro et circuits laboratis de opère lili, corpus cujus
iaboratum est ad bolinum.et sont in eo m ulti lapilli.
I Hun ramam vel arborem cum pede stante supra
i II ilms et 4 scutis adelmata et 4 rutulis de opère lili,
cum pluribus ramusculis.
Vnam cruceoi auream. concavam... an non talere est
laborata per totum ad viles de lîlo elevato et rotas, al)
alio latere de opère pi. mu.
Unum urceum de opère Venetico ad lilum... coin di-
versis lapidibus. (ïlirs. Sedis aposlol., f 9 v, 30 et 47.)
1316. — Pour une renge d'espé !S et pour le fourreau
faite en lissié, ouvré à beslolettes, que la royne donna au
roy. (Cpteroy. de Geoffroi île Fleuri, I>. d'Arcq, p. 66.)
1376. — Uni puicben ima crux cooperta auro, de opère
\ enisi ie. (/ni . de la Sainte-Chapelle.)
1380. — Une Croix d' rande, dorée, à ouvi
d'oultrei.icr, sans crucifix, et est garnie d'une part et
d'autre de mesnus doublaix rouges el yndes, et a une
petite croix enlevée au milieu, à mettre reliques. (In», de
r. h s.'.n.i
1399. — l'n joyau "ii reliquaire très bien ouvré de
menue oeuvre. (Inv. de Charles 17. i
I4ll. — One croix d'or appellée la croix de Troye,
faicte d'ouvrage de i1 rnie de balaiz, saphirs, perles
ei esmeraudes, ■ ■( q'j faut ijue ■"• perles en la pourfiùeure,
el poise à toute la perrerie, 15 m. 3 o. lô est. (Gages des
joyaux /«iiir »;i emprunt du roi, p. 315.)
1416. — lue petite croix d'ancienne façon, nommée la
croix au serpent, ouvrée à jour. ({nv. du. duc de I
W 143.)
1420. — On grand tableau quarré... bordé environ
d'une large bordeure d'argent doré, à rondeaux de l'ou-
vraige de Venise et de plusieurs sains droits comme
demiz. (Inv. de Philippe le lion, n° 40~s.
1420. — N" 29. One croix d'or à façon de Damas, gar-
nie par devant de plusieurs pierreries et perles d'Escosse,
et a un des brocherons de lad. croix rompu, et est ratta-
ché à fil d'archal, et derrière a ."> csmaulx uéelez a lectres,
pes. 7 m. d'or.
V :!si. Lues patenoslrcs de jayet à 5 boutons de Da-
niatz, et sont d'or pleins de muglias, et a au bout du las-
set un petit bouton de perles.
N° 530. Un camahicu enchacié en or, en façon de Damaz
bordé d'or, à 4. perles, 4 garnatz el I saphirs du l'oy, pen-
dant à un laz de soye, pes 1 o. 7 est. maille.
N" 535. Une pierre vermeille assise en or, en laquelle a
un ymage de Notre-Dame enlevée de lad. pierre, et est
l'ouvrage en façon de Damas, environné de fi petits saphirs
à jour, pes. 1-2 est. (Inv. des joyaux de Charles VI.)
1463. — Pour avoir enchâssé en or une pierre de jaspe
en façon d'un petit hanap, où il a fait une bordeure den-
telée, garny par dessoubz de fil de guipeure dentelée.
Ong colier d'or pour ung des lévriers du roy, lequel
colier est de 2 pièces à charnières, de lil d'or de guypeure.
(3° Cpte roy. de Guill. de Varye, l "i, 5.)
1467. — N° '21 li. Ong reliquaire d'argent doré sur le
rond, à la façon de Venise, où il y a reliques soubz un
cristal.
N° 3164. 4 patrenostres d'or, à façon de Venise, plaines
de mus et d'ambre. (Inv. de Charles le Téméraire.)
1495. — Un vaisseau ou reliquaire d'argent, auquel est
un cristal garni d'argent menuisé. tlnr. de l'abbaye de
Grandmont. Texier, ÎJict. d'orfèvrerie, col. S55.)
1529. — Pierre Gedouyn, orfèvre demeurant à Paris,
une esguière d'argent doré... à fleurettes de fil d'argent
doré raporté par dessus el esmaillé de divers esmaulx,
/Cpte des menus plaisirs du roi, f*49.)
1558. — Ung petit tableau d'or, creu, fait de menu
ouvraige de lil d'or traict, et à diverses esmaillures, au
milieu duquel tableau est une petite fenestre en laquelle
est un tournant démonstrant uni' teste de mort à l'ung
costé, et la teste d'une dame à l'autre, et alentour du
boni a quelques lellres esuiaill.'-es. ri à l'autre eoslé du
tableau est au milieu une fenestre faute .i treille, pes.
escarsement I- est...
lt. Ung cœur d'or... faict de même ouvraige de lil d'or
traict, servant aussy à mectre senteurs, sans aucune es-
uiiilluie, pes. escarcement, 7 est. 4gr. (Inv. de Philippe II.
i 33 v et 34 v».)
1561. — Ong esguiller d'argenl fait. i jour, de fil tiré —
ung rafreschissoir d'or avec son couvercle de lil tiré,
ayant t cautes esmaillé de blanc el rouge. (/ni>. du châl.
<ie Pau, r '.i el 19.)
1564. — l'n tableau d'ung petit pied de large et ung
pied el plus do longueur, au milieu duquel esl nu table tu
carré couvert de cristal dedans lequel est do la robe in-
consutile do N. s., garnie à l'entour de pierreries; aux
4 coins 4 grandes émernudes; le surplus saphirs, rubis,
balais el perles, et est led. tableau couvert le fond d'or
frisé garni do pierres; 12 rons dedans lesquels il y aies
4 évangélisles, anges el autres li [i res. (Inv. de '<• Sainte-
Chapelle de Bourges, u I B.)
1568. - Dell'arle del lavoraredi filo. — Quantum que
non mi sia accorso di far moll'opere di Blo, nientedimeno,
Il
FILIGRANE
gia. ne feci alcunc molto difficile Ha perche Parte e va-
ghissima el a giudizio degl'indcnti stimata molto bella,
awenga che chi in esso si vuole esercitare, bisogna clic
habbia hune non piccolo di disegno per i fogliami cl tra-
fori che in essa intervengono; percio ne parlcremo dili-
gentemente, non havendo riguardo cbe anclior questa oggi
sia poco in u~o.
Scrvivansi gia alcuni dell'arte del lavorar di filo in ornai'
punlali e fibbie per cinture, a far crocette, pendenti, scat-
tolini, bottoni, mandoiiette per riempiere di muschio; le
quali di présente molto si costumano; coperte per ufi-
zinoli, coperte da brevi per portare al collo et simili. Et
ancliora si e fatto di tal lavoro maniglie et altre opère
vaghissime et ingeniosissime. (Benvenuto Ccllini, Trait,
deil'oreficeria, 1. I, cap. 3, P 12 v.)
I 599. — Une petite pomme faite en grenade, de fil tiré,
d'or esmaillé de couleurs, 5 esc. (hiv.de Gabrielle d'En-
trées, f" 3t V.)
1664. — Argent et or en ouvrages d'orfèvrerie et fila-
gramme pavera à l'estimation, à raison de 6 pour cent
de la valeur. (Tarif du 18 sept., t. 1, p. 205.)
17 16. — N° a. Une croix double d'or à plu'ligramme et
chargée de pierreries précieuses. (Inv. de la cathéd. d'An-
gert, p. lOi)
FILLET. — La verge d'un anneau avec ou sans
chaton, lorsqu'elle est formée d'un simple fil de mé-
tal.
1455. — Pour 3 douzaines et demie de petites verges
d'or nommées filiez, esmaillez, pour donner à plusieurs
jeunes tilles, enfant z d'honneur et autres de l'ostel de lad.
dame, à 10 s. t. la pièce. (Argenterie de la reine, l" Cpte
de .1. Bochetel, f' 112 v°.)
1531. — 2 petitz grains de diamant naïf en ung fillet
d'or esmaillé de noir. — Ung petit oeil de perdris eu une
(illet d'or esmaillé de noir. (Inv. de Louise de Savoie,
I 'J v°.)
FILLETERIE. — Ornementation dont les rinceaux
à feuillages rejettent des scions ou des vrilles comme
celles de la vigne.
1514. — N" -11. Une couppo dorée, gaulderonnée à
gros gauldrons, une arreste au millieu, sur le pied à cha-
cune escarre une feuille, et entre 2 gauldrons un csmailli,
et au liault du pied une couronne de feuilles et de lillete-
rie, dur. de Charlotte d'Albret.)
FILLETTE. — Fer de prisonnier, carcan cadenassé
relié '■< une chaîne cl à un boulet de forl calibre. La
fillette s'attachait à une seule jambe.
1479. Dne bottine de cuir pour mettre en la jambe
OÙ il avuit la fillette de 1er, et ung soulier par l'autre pied;
'.I s. 2 il. (Cpte de la mairie ilr Tours, Monteil, w" s.,
hist. 22, i "::.)
I 498. Louis XI avoit fait faire des fers 1res posans el
terribles pour mettre aux pieds, et y estoit un anneau pu or
mettre au pied, forl malaisé i ouvrir comme à un car
quan. La chaîne gro c el pesante et une grosse houle de
l< r au lu. ut, beaucoup plus posante que n'estoit de raison,
et li appelloît Ion les QUetle du roy. (Coi ines, p. 510.)
FILLIERE. — Effilure, lil tiré d'une étoile pour la
coudre ou la repriser.
1392. - Pour t pin.-- et demie de toile de Reims,
contcnanl cl ne pièce lé aulnes... Ce I a avoir de
m Faire 1 pain di ;ran draps a hi à géi ir pour
led. Sgi 1 1.- i .i' ' min.' faire ullièros à eoul-
.!. leu i." au pri de 20 1, p. !.. pièce. 1 1' Cpte roy>
lit- i,i, Poupai t, f° 58.)
FILLOLE. FIOLE. — Tourelle, contrefort, cloche-
ton. — Pilier recoupé de moulures el larmiers, ou
Bculcracnl les moulures ou feuillages disposés en
Lu nu- de lu, -n.- pour orner une colonne ou une tige,
V. i 248. \ ce i o lige ni . i ii i... i.i.- i .■ i. .■ de
I ie .i R an Los, 'i n ..ni le i on.. le qu " ie
troi i \ ill n .1 de II.. un. i . p. '.ci.)
1 344 i' inlaillici ■'. : Ili i el 6 Hllolc i i
'/.... aux i liai ' ' (i d' h i"i ,i 1)4.)
1380. — Une grant croix d'argent doré... D'une partie
et d'autre de lad. croix est Notre Daine et S. Jehan Pévan-
geliste et 9 images. C'est assavoir 3 sur les fieullolles des
pilliers, 3 au nivlieu des pilliers et 3 en l'entablement.
(Inv. de Charles V, n" 812.)
1386. — Jornées de tailheurs de pierre qui ont ovré
pour le fait des lîllolhes et voussures nécessaire pour
2 huisseries scéans en la tour de Maubergeon, 19 1. 14 s.
(2° Cpte d'Et. Cernais pour les biitim. du duc de Demi à
Poitiers, (■> 33.)
1394. — A Rouchain, machon, pour rassir une grande
fillolle du clocquier. (Houdoy, Cptes de Cambrai, loti.)
1419. — Unum feretrum argenteum deauratuin et cris-
tallinum pulchre opération, cuni pillaribus et iiliolis, si-
tum super t leones. (Inv. de la catlt. d'Amiens, p. 279.)
1427. — Pour réparer les fiolles et les pinacles du clo-
quier, G 1. 18 s. (Houdoy, Cptes de Cambrai, p. 181.)
1427. — Pour 5 assises du piet droit des 2 fioles des
2 arboulans, 20 s. (Arch. de Saint-Omer, Exlr. des reg.
capital.)
1500. — Et au millieu de lad. ligne, endroit du pillier
ou liolle, entre lesd. voultes. (Barbier de Lescoët, Arch.
du Finistère.)
1506. — Saingles planquelles pour les fioles de re-
traites du pont, à 18 de la pièce. — Pierres de 2 pieds
et demi employées aux fioles.
1509. — 3 piliers par voye... sur lesquelz se trouveront
3 arches, et au millieu d'icelles se érigeront 2 fiolles an
roy, qui se feront de tas en tas par encorbement... en
chacune desquelles fiolles avoit une pierre taillée en
fachon de guergoulle.
15 10. — Pour avoir fait 2 manies de bois pour tailler
pierres rondes de fiolles dud. pont. (Cptes de Pêrotme,
La Fous, Une cité picarde, pass.)
I 554. — 2 cliesnetz à pomme, une pelle, une tenailles,
une fourchette. Le tout de fer garny de fiolles et pommes
de cuyvre 1 I. t.
2 chesnets à pommeaulx et fiolles de cuyvre, revestuz
de coulumbettes et serpentes, 70 s. t. (Inv. d'Emurd de
Nicolaij, f" 17 v° et 29 v°.)
FLABELLE, Fi.avf.l, Fi.abeli.um. — Le vocable
latin a prévalu pour désigner l'écran manuel admis
dans l'église jusqu'au XV" siècle. Aux mots ÉMOUCHOIR
et EvENTOIR nous avons dit que le Qabellum litur-
gique affectait la forme circulaire et se composait
le plus souvent d'une feuille d'étoffe ou de parchè
min développée en tête d'un manche qui servait d'étui
à l'objet replié; mais il y avait aussi des llahelles de
plumes, comme celles dont on accompagnait naguère
le pape assis, sur la sedia gestatoria. La rareté des
ni iinenls de la première espèce donne un intérêt
particulier au flabellum de Canosa publié en 1884
par M. Ch. de Linas dans la Heine tir l'art Chré-
tien, el à celui dont nous devons la communication
à l'obligeaàce de .M. Spitzer.
831. l'l..lieiiiun argenteum unum. (Inv. de l'abbaye
,/.■ Centule, p. 310.)
V. 850. — D'- i apella sua. l'Ialielliun argenté uni unum.
( Teslam. du Cte Everard.)
1080. Consecrato ergo monasterio (de l'église N.-D.
do Cambrai), multa orm ita adhibuil (l'ôv. Gérard en
1030), auream labulam ampliavit, ulrisque latoribus ar-
'.iii. . iiiu ogans cruces a as e venlllabris mquo
aiireis ieii'na\il. iltalili'i n-, Ch ion- d'Amis el de Cambrai,
I. 8, Cil. Il, p. 808.)
1295. Unum ii.ii.eliiiiu de carte, aur i cuni repo
Il I liai'llln de elime. 8 llaliell.i île .alla ml I.I
depi. 1 1 cum ropositoriis et mnnicis de lia 2 flabella
de pennis pa\ nu. rolunda et magna. (Thés. Sedii Apoi-
tol , i 150 v.)
1313. — PM7. I cnligeflata sive ventallia. [Inv. ie»
hoipilaliert de Toulouse.)
1323 (Iii.mIiI.'iiii n.iliclluiu deaiu.il uni. dur delà
calh. de nom . p. 282.)
lï.Alil-'.U.K
715
XV' s. — Flabellum monté en buis sculpté. La feuille plissée en parchemin est ornée d'une vignette or et bleue.
— A. Détail de lu vignette. — App. à M. I'r. Spitzer.
1343. — Quoddam llabellum brodatum ad perlas, ad
yinages beati Stephani si lapidantium, cum rapitello ad
perlas et haculo in 3 parti bus quarum ï! de ebano et média
de ebore albo ad viellos fvirolesj albos argenteos ; ex donc.
lmne memorie, Uni de I>isi>nc io episcopi parisiensis. (/nv.
de N.-D. de Paris, f° 3.)
1358. — 2 flabella quorum unutn est de velluto vioiaceo
cum profile- de serico rubeo, aliiid voro de serico, operis
Ungarie cum floculis pendentibus circum eirca rubeis,
croceis, viridibus, albis et violaceis. (Inv. de l'abbé de
S. Victor de Marseille, p. 160.)
1448. — "2 flagella pro muscis ab allure repellendum,
cum repositorio de cono bulitu, que dédit I). Uenrious de
{Inv. de Vigl. de Lgon,
Saconayo, quondam sacrisla.
n" 227 .')
V. 1490. — Quant il fut descendu tout ardant et pl.iiu
de sueur, en entrant dans sa chambre, il disl que ou luy
fis! du venl entour luy avec une Oabelle; c'est comme une
esventoyre de verges. {Le» facécies de Page, édit. Mon-
taiglon, p. 206.)
1503. — Unura Dabellum sive deffendalh cxplumis pa
vonum, cum gemmis et medalliis in medio. (Inv. de féal.
d'Aùs.)
1575. — L'air qui continuellement cuire en nostre corps
pour uabeller el réfrigérer le cœur. (Ambr. Paré, I. 43.)
710
FLACON
FLACON. — Rabelais, au livre I", chapitre v (le
Gargantua dit : i Quelle différence est enlre bouteille
et fîaccon ? — Grande, car bouteille est fermée à
bouclion et flaccon à vis. » Cette distinction admise
depuis est conforme aux documents antérieurs au
XVIe siècle. Malgré la variété des usages et des formes
de ce vase, on peut dire qu'au moyen âge du moins,
le flacon de table, d'office, de toilette ou de voyage
a la panse ronde, lenticulaire, le col court ; qu'il est
muni d'une ou de deux anses, de passants ou d'an-
neaux pour y introduire un cordon, une courroie ou
une chaîne de suspension. Il repose d'ordinaire sur
un pied ou une moulure, à ta différence de la gourde.
Les flacons exécutés par les orfèvres étaient sou-
vent des objets d'art fort curieux mais qui ne nous
sont guère connus que par les documents de l'époque.
Outre les métaux précieux, on employait à leur cou
feclion, le cuivre, l'étain, le marbre, l'ivoire, le bois,
le verre et aussi l'acier qui donna, pendant les xivc
et xva siècles, une célébrité particulière aux produits
anglais. On a encore employé une espèce de pâte
cuite, et l'inventaire du cardinal d'Arnboise, en 1510,
compte si\ flacons de mastic (Voy. ce mot) couverts
de velours. Dans celui de Charles-Quint, le flacon,
yceux lyons a plusieurs souages, et en ycellui pie a -i es-
maux azurez à plusieurs besles sauvages, le ventre d'ieel-
hii flascon a G esmaux où il a hommes qui fout pluseurs
choses, comme copor arbres et autres besongnes, et ou
millieu desd. G esmaux a un esmail...
Le plat dud. flascon est cizellé de 2 feuillages qui partent
de devers le pie et se entrelacent devers le col du flascon.
Et ou milieu a un esmail d'azur, ouquel a un liommo sur
un cheval, qui se combat à un lyon, et led. lyon est devant
la teste du cheval drécié sur ses 2 piez derrière, et des
pâtes devant fait semblant de férir le cheval. Les costés
sont esmailliez, et entre les esmaux ou milieu a un souage
enlevé et greneté d'une part et d'autre. Et sur led. souage
a 2 serpentèles volans à elles esmailliées d'azur. Et ou col
desd. serpentèles tiennent 2 aneaux nions qui tiennent les
courroies dud. flascon, qui sont de soie vert, et a l'une
boucle et l'autre mordant, et tout au lonc sont semées
lesd. courroies de esmaux esmaillés de vert et d'azur, et
de membres dorez en manière d'un J. et le col dud.
flascon, qui est blanc, cuire dede-ns un tuyau esmaillié à
souages, et tient led. tuyau à une chaiennète dorée rie la-
quelle l'un des bouz tient à une ries serpentèles. Et poise
en tout 23 m. 6. 6 ri.
I 378. — Luy présenta(CharlesV à l'empereur Charles IV)
2 grans flacons d'or très noblement ouvrés où estaient
figurés en images enlevés comment S. Jacques monstroit
à S. Charlemaine le chemin en Espaine par révélacion,
et la façon d'un chascun desd. flacons estoit une manière
de coquille. {Citron. île S. Denis, t. VI, p. 40G.)
1380. — N" 3-10. 2 flacons d'or, tous plains el ou m\-
\\ - — Trois /////es de flacon» app. u l'auteur. — A. B. Plombs de lu Seine. — <;. Cuivre émaillé.
en conservant sa panse aplatie, devient une sorte de
cantine pour les provisions de bouche. A La même
époque, Picolpassi appelle flacon à huile un éléganl
1 de faïence donl on trouvera in la ligure accom-
pagnée de quelquos aune, empruntéos à des types
plus anciens.
1295. — l'uimi (lasconem de argento deauratum, eu m
pede quadro el circuli I iboi alis de opère flli, puscujus
laboratum est ad bolinum, el lunl in eo multi lapilli...
pond B m . ii une. et dimid.
- n i de argento deaurato , laborato ad nigellum,
Il prangaii , in quibu i lunl plurea lapide
- aiio n i de ai . ento de ta . tautos, laboi i
ad bolinum in I pedibu . cum corrigii i de u rlco violai oo,
pi an nia de luralo, in quibut uni 10 lapide»
lo, vitra, pond. 15 m.
2 Ile ib (tic) i po-
dibu ' ubi i . ad (Ibulaa et poolalio di ai
i i -1 m. G une,
2 M ■ de i bon cum quibu dan I i
deaurato ! dan one de li( no depii tu In i ul lolore.
Ireuli el cuti de opère lemovicence. i 77ke Sedit
apo toi .i 'i ■. 10 el
1360. '■ ISG Un gi anl n.i con doi i el •■ Ilid do
la do> nsleul il li I m un | lommc qui
•' tonl l h i : g h m ploi ol oo u
lieu à 3 fleurs do lys et une couronne enlevez. Et a
2 bugles à quoy l'anre pend, el poise IG m.
1.7^. 2 grands flacons tous esmaillez, à 2 anses de
sorpent, li j tissus d'argent de Cypre, esmailliez toul au
long, pes. im., et les donna le pape Grégoire au roj Jean.
1273. t'i.ibcl flacon d'argonl don' esmaillé, qui a une
anse ployant et un annol au liulll , et par le pied I h les
qui boivent, pas, 23 m.
1284. 2 flacons d'argent dorés, on façon de roses demy
om izelléos, A un eMn.ui de Nostre Seigneur qui s'ap-
parul A la Hagdalaine, el en l'antre une dame qui luile
a un lyon, et sont pendus A nu tissy de soye azuréo, pes.
18 m.
1289. 2 flacons en m. mine de fleuri do lys, d'nrgent
dorez, oncourroyez de 2 courroyes de soye el taillés de
lettre d i i i est escript : Jaspar fait (al. : fert)
HIRRAU, ol pes lu m. 80.
1379, i il, nous de marbre i garni/, d'argonl, aux
du Dreux, (////•. de Charles 1 . 1
1 387. — A Roger de Paris, chaudoronnior..., pour un
grant flacon de laiton tenanl onvlron S estiers, nrmoyé
n' ■ icui on des armes de Had 1 yue, pour tire et
portoi ii lo ivo de lad daine, pour laver son ihii'i, B I
l>. 19 Cpte roy, de Guill. Brunel, P 117.)
1396. — 2 flacon a .une ilnre/. l'ail en inann'i 0 de
mi ii.H o 8 i hicnnei d'argonl blnnc,
FLAGEOL
717
garni, de voirrepar dedens ^«-^
■ .3
.
àmaistre Oliv. ; J , ,,,. ,„„„ ,,.,,,. p0Ur led. Sr.
T^lCptrou • *Al™Sextre,\ 25vet3t.)
■'",;' «nS bien petit Bascon raict à l'csguille, sur
f'erèTetrfuglanVdttwrrf. d'Amftowe, p. 493.)
y H m- n. .on double à 2 buse» dourécs avec
a^sesTansluve'ntredud.naconaussid et bien
o«"éde ,':",^;;,:"ii';;:,'Vt 'flacons de pale cuite,
;,»C \î- Mérite «»'ncl,e,r,.0a
n« «26.)
Deux façon» en verre, app-à l'auteur.
D, V. 1400. — E, V. 1660.
. 40S _ a Guill. Tireverge, bouteillier, pour 2 Bacons
areine,3'Cp«edeJ.I.e6IanC,fH9.)
y ,407 - "2 flascons d'argent dores en faczon do
Jfrdefmàrchées a M et à margaritcs, pes. 25 m. (A».
a'OJi». d« '.'/..«se», f '■) . , -,
ltna _ A Jehan Tarenne, changeur, peur avoii rait
rJrfel'forgieragrans flacons d'argent doré, en Fa » de
T fv «mailliez P.v la panse à esmaux de plusieurs
""-onn, • ". l-ssnu.z .les ances d'iceux Bacons,
• l m 3 o. d'argent dore, au pris de 8 1. p. le maie,
795 ' P. W €,«>■ ro,j. de Ch. Poupart, f 116.)
loi _ 2 Bacons d'or en façon de coquille de Sam
, ^ne âne" chacun. Chacune anse tenue au col
J,a,Cr:c;,VnfvXns, couronné chacun Bacon au dessus
d-„ne couronne. . . (Ûborde, tes ducs de fiour0., n« 6111.)
1415 - Pour2 flacons d'acier couvert?, de cuir... pour
met^e le vin dn roi, 20 s. (49- Cpter0y.,ms. A P. 123.)
W |4I5 ._ Pourachatde 2 Bacons à la façon d'Allemagne
» s fCpte (I7s.i/<c«k de Bavière, p. b29.)
,'mo s 2 " ;rans Bacons à visaige de lune en une
? Mm esmatllestout autour à angles volansjouans
nue de Pieu, esuiai»"..' ,L" , ,. ,,,.,, ,,i1,.ioi ,,„ tiennent
d'instrumens, et ou p,é d ce ,,1 a pronl U- l» ^
rouleaux escnps, et s u dos d iceuw ,cs
esmail de France, de / , „a -> ,|i,„s...
(/n». de Charles VI, pièce 149.)
I4«.- Une paire de Ba , de yvor ^ J» Og
2^^?e^^S
Vori/e, P 69 i »
[545. - Flacon ri hni/e, d'«jwes Picolpassi.
Z,'/irf du potier, pi. 3, fig. 6.
s'y l'aictde couvercle. (Picolpassi, î nn««i
' FLAGEOL. FLAGEOLET. - Pipea», flûte droite,
à£eta.if.U...gOm.ralern.ntp,.-c.,'^..x trous
La fieure ci-jointe permettra de compare Linstru
^ntgdespremièresPannéesduxvi=s,èclea,ecle
flageolet moderne.
Mil'
151.)
1305.
1507.
1560.
J'ai sonètes de trop beau tor,
J'ai de hons flageus à pastor.
(iJ dit du .l/erc"'. édit. Crapelet,
Lors r'oissiez trompes sonner,
Corz, tabourz, flageus et chevrètes
(Guill. Guiart, v. 11920.)
Bref il aura mon flagollet
Tout neuf, .1 n'est pas de refus...
Haussa,, (A de 1;ul. ;.,;/„,/(((,s.)
I.-.ot. - h'iageol.extr. par Kastner, d'une édition
parisienne du » J/ysfère de ta Conceplion ».
718
FLAGEOLLET
FLAGEOLLET. — Très petite pièce d'artillerie, du
genre des arquebuses à croc.
I 554. — Pour ung flagcollet de cuivre pesant 12 1.
8 1. 8 s. (La Fons, Êxtr. des reg. aux cptes, Artill. de
Lille, p. 3i.
FLAGERADE, FLAGERON. —Trique, bàtonpoïntu
1418. — l'n baston sans fer, nommé flagcron, aguisé
à bout. (Areh. JJ, reg. 170, pièce 116.)
1476. — I col 1 ni liatsera frappa un grant cop d'une
flagerade sur le cap d'icellui fillet... Le suppliant frappa
d'une lance (Ibid., 254, pièce 158.)
FLAMBE, FLAMME. —Longue bande d'étoffe, à
divers usages. En termes de marine c'est une ban-
ilerolle pointue ou fourchue à son extrémité flottante,
hissée au haut d'un mât pour faire reconnaître la
nationalité d'un navire.
1404. — Pour G aulnes de ruban d'or de ('.hippie
achetées. . pour faire une manière de flambe autour de la
manche senestre d'une houppelande bastarde de drap
noir de Londres, pour led. Sgr. (le roi), au pris de & s.
l'aulne. (Cple de la Cour de Chartes VI, Uibl. Itichel., ms.
6143, P 35.)
1494. — A Jehan de Poucher, marchant suivant la
Court, 375 1. t. pour 150 aulnes taffetas large, c'est assa-
voir 75 a. taffetas rouge et 75 a. taffetas jaune, le tout
livré à J. Piclle, tailleur des habillemens de l'escuirie dml.
Sgr, pour employer à faire un grant estandart appelle une
llambc, my party par moictic desd. couleurs, de long de
50 a. et large par le hault juaques à la moictic de 4 lez de
taffetas, et l'autre inoictié en appoinctant vers la igucue el
fendu, de 30 a. de long à commencer du bout d'eu bas;
p nur icellui estendart atachec à une grande lance qui doit
estre mise et plantée au hault de la hune de lad. nef,
3751...
A Jehan Bourdichon, painctre dud. Sgr, la somme de
iiS 1. t. pour avoir painct sur ebascun costé des 3 estan-
dars dessus déclairez une ymaige de Nostre Dame, c'est
assavoir sur le grant estandart nommé la flambe 2 ymaiges
haultea chacune de 8 pieds ; sur l'estandart moyen ordonné
pour faire les signes aux autres navires, - autres ymaiges
longues chascune de 5 pieds, el sur l'estandart nommé le
panon, 2 autres longues chascune de 3 picilz et demy,
chascune ymaige environnée d'une nue d'argent et le
champ tout à l'ent ' hors bel. nue, remply du raves d'es-
toille, et derrière lesd. ymaiges dedens la nuè est le
champ «l'azur tout Semé d'cstoillcs d'or, et auprès de 'has-
i une ymaige aung porc espy de la coulleur naturelle pa—
-m m nue. motte proportionnée à l'équipolent desd.
ymaiges, et le champ ne chascun estandart, depuis le p
ospy jusque ! au bout, tout remply de plumes de p u v « ipj .
Cote im/. dej. Peresionpour les bannières du duc d'Or-
liant, i i. i
FLAMBEAU. — Avant de désigner un chandelier
ou porte-flambeau, ce terme s'appliquail au lumi-
naire. Les flambeaux pris en ce sens étalent (le deux
iorte . Celui 'le poing formé île quatre bougios
cylindriques soudées ensemble ci celui de table, 'le
même forme, mus plus petit el n'ayani qu'une seule
mèche. Le poids yen île ce dernier était, en 1393
d'après le Vénagiei de Paris, 'l une livre, Boil envi-
ron h- tiers • 1 1 1 punis des torches,
1393. Torcha de 3 liv. la pièce, 6; flambe I<
nu'- lu. h' pièce, 6; c'est a la. la in a l'ai Itapl ri
la repriao 6 den. moins peur la liv. (Le Hénagiei de Pa
rii i. il, p. 112.)
1 435. i n il imbeau de cira I ■ a en kei b] envoyé
pu le p.q.e Martin, au 'i'"\ el boni | ta pontife i Inv
'in chai de i oui aln le», de V li ad d m i n< ol de Bel
gique, i. XI, p 58.)
1 474. - i.e fruitier livra la cii a qui a di pend i l'ho
loi du princo, tanl en Hambonux, ton lia i oi i i n di i
i i . n ' i n tarde le
l motli a il imbeaua ol dofl a i oh le d dam-
i" "iv .i la tabla du prince (Oliv. de la Mari lu , Etal du
a n de lioui '/ p (xvi
1528. — 2 chandeliers et 2 flambeaulx d'argent doré,
pes. ensemble 14 in. 3 0. 10 est. {Inv. de Harestain à
Gand.)
V. 1520. — Flambeau, extr, d'une tapisserie anglaise,
Shaw, Dresses and décorations, pi. 72.
1530. — Il faut que les boubècbes (îles "_' chandeliers
d'argent doré) soient grands peur mettre un flambeau de
i grosses bougies. (Entrée d'Eléonore d'Autriche, Cérém.
franc . t. I, p. 770.)
1536. — A Mangot un chandelier à flambeaux, pour
refaire de nuef, puise 3 m. 3 0. (Cptes de l'hôtel du roi,
Monteil, XV s., bist. S), note 101.)
1549. — Pour te tabernacle OÙ se remuera l'enfant,
2 flambeaux de cire blanche, de chacun demie livre. —
Pour les grands chandeliers de la chambre "il se prendra
l'enfant, Il flambeaux d'une livre. — Pour la table des
oftlces de lad. chambre, 2 flambeaux de cire blanche
d'une livre. — pour la grande salle du festin, l'ordinaire
des flambeaux de cire jaune et chacun d'une livre. —
Pour le buffet et vaisselle, 21 Hambeaux de eue blanche
d'une livre... hormis les |l)0 torches des archers et les
flambeaux de la grande salle du festin, tout estoil do cire
blanche. (Baptême de Louis duc d'Orléans, Cérém. fiunr.,
t II, p. 155.)
IS87. - Ung chandellier d'argent. fatCt eu lyon pnr-
laul ung 11; jiihcnu en la gueulle. (Cptes roy., ap, I. aborde. v,
1689. M" 15S. 3 chandeliers à flambeaux tout blanc,
uni/, pes, m m. | ,, p, r,r (/,,,. ,/,, Catherine de Uédieù.)
1606. Manille. m est eu général ce qu'on porte, do
nuit, faisant flambe pour éclairer; mus en particulière!
par différence d'une torche, falol el lanterne, c'esl la cierge
qui est tout fait de cira sana baston ne si. mue de p"i\
ré me qu'on dit autrement torche de fonte, dontlos grands
seigneurs Usent, le, faisans perler de lin 1 1 par pggea '"i
laquai • devant eux,
iiu dit aussi flambeau la grosso ohandelle de eue l'aille
.i 3 eu l canons, ainsi que le sont lesd. ^rm flambeaux,
de laquelle les roys, princes et grands seigneurs usent de
Cl 'ii leurs tables et chambres, par grandeur, au heu
do i ii. "nielles de suit.
Pour le luminaire des églises un l'ail les grandes et les
toutes rondes, ol spello on les grana cierges e( les
moindros poinctes ot les plus petites bougies, De laquelle
la pi "ph. me i la en fori le nie une chandelle,
ai ' ' n foi me .le coi dalle et tortillon, i Nicot.)
16 16. — Messieurs de la Ville "lit pal tuulièi eiuetlt
ilué lad, di royno régnnnto, A laquelle ils nui pré
FLASQI E
;i;>
sente grande quantité de flambeaux blancs musqui , con
Mures exquises et dragées. {Retour de Louis Mil à Pa-
ris, Cérèm. franc., t. I, p. 081.)
1635. — Flambeau. Oins cierge do cire de fonte, à une
mèche pour éclairer de nuit les seigneurs. — Grosse chan-
dèle de cire à 3 ou 4 canons et mèches, pour la table des
seigueurs. (Pli. Mouet.)
1644. — Prandner en Bavière : d'or à 2 flambeaux de
salile allumez d'argent >-t passez en sautoir. (La Colom-
bière, La science héroïque, p. 352, n° 10.)
1700. — Pour la bougie à raison d'une livre par jour,
tant pour la laide (du seigneur) que pour la chambre, 30 s.
— Pour 2 flambeaux de poing aussi par jour, 3 1. (Audi-
ger, La maison réglée, eh. 2, p. 28.)
1708. — Pour 3(1 livres de cire jaune façonnée. Un
cierge pascal de 5 liv. et 4 flambeaux de 9 1. et demie,
pavé 69 1. H; s. (Tablettes île l'abb. de Preuilly., ap.
Dupré de Saint-Maur, Variât, dans les prix, p. 135.)
1723. — Flambeaux que quelques-uns nomment aussi
[lambeaux de chambre : Espèce de bougie quarrée d'en-
viron un pied de long de tonne pyramidale, dont les an-
gles sont arrondis. Cette sorte de flambeau n'a qu'une
seule mèche. Les flambeaux de table ne sont guères en
usage que chez le roy et chez les princes du sang.
Les flambeaux de poing sont de ligure quarrée, arrondis
par les angles et d'une égale grosseur depuis le haut
jusques en bas. Ils sont composez de 4 mèches à peu
près grosses comme le pouce et longues d'environ 3 pieds.
— On les appelle flambeaux de poing parée que, lorsqu'ils
sont allumez, les paiges ou valets de pied les portent
ordinairement au poing. (Savary.)
FLAMBEAU. — Baguette de la grosseur d'une tige
de flambeau de cire.
1444. — Pour l'accat de 4120 1. de plonc en flam-
beaus, venans des minières de Saiguzelle et de Marte-
guzelle, pour icelli ploncq emploier à couvrir toutes les
ferrasses des allées et tourelles du beffroy 203 1. 10. s.
(Arch. de Douai, Cple. de la ville, extr. Dehaisne.)
FLAMICHE. — Gâteau plat comme une crêpe l'ait
île farine de froment, de maïs, de seigle ou de sar-
raziu, délayée dans du lait.
1280. Du froment qu'il fera semer.
Me fera anc'ouan llamiche.
(Rutebeuf, (. I, 200.)
1518. — Ou nous y aporta des vivres... et pain assés,
mais il estoit plat comme une flamicque et n'estoit que
demy cuit. (Jacques Lesaige, \'<>ij. de Terre-Sainte, (•• loi
V").
FLANCART, FLANCHIÉRE. — Lorsque ees mois
ne s'appliquent pas à la défense de l'homme d'armes,
ils désignent la partie de la houssure drapée qui
protégeait la croupe et les lianes du cheval de guerre
ou de tournoi. Quand cette houssure ou barde est
faite de plaies, c'est-à-dire de lames d'acier, le flan-
earl ou Hançois se prend pour la pièce qui, passant
sous la jambe du cavalier, couvre l'espace compris
entre la picière de l'avanl-main et la croupière qui
habille l'arrière-main du cheval. Dans ce dernier cas
on ne la remontre jamais sur les sceaux équestres,
1302. — I pièches de flanchières, 60 s. (Inv. des
armes de Nesle, p. 1 14.)
1315. — Flanchières de samit des armes le roy, les
fleurs do lys d'or. — Flanchières de France et do Na-
varre, une de velvel, les fleurs de lys d'or de Chypre. (Ine.
des armures île Louis .V.)
1345. — Pour faire 4 harnas pour nos seigneurs, 0 ba-
nières, 3 timbres, 2 esques, une pane de flanchières, et
toutes ces pièces de lin or, 66 1. p. (Arch. du Pas-de-
Calais, Très, des Chartes extr. J. M. Richard.)
1352. — Pour faire \tn hernois de cheval : c'esl assa-
voir (laucherie, picière, bannière el pannoncel. [Cple roy.
d'i'.t. de lu Fontaine, D. d'Àrcq, p. 144.)
1355. — Pour rappareiller 2 grans fleurs de lis d'or
dont l'une esl pour le chanfrain el l'autre pour les flan-
chières des couvertures, pour armer le cheval du roy.
Pour faire el forger 12 grans boucles et es moi
pour les flanchières et pour 2 plus grans boucles pour les
couvertures [du harnais du roi]. (Cpte roy. de Gaucher de
Vînmes, f 200 V.)
"►12. — Pour une selle de liaquenée, tadlée à oslcaux
et vuidée à jour do frenges de fine layne de Reims, et
clouée sut les franges du liarnois de rosi ttea de laton de
cuivre doré. Led. harnois à 3 pendans de i hascun costé
et à Danchières, 9 1. t. [Cpte de l'écurie du rot, I l i I \ . )
1474. — Led. Philibert fournira ung homme de trait à
cheval, habillé d'une brigaodine OU course! fendu ans;
costés, à la manière d'AJemaigne, gorgerin, salade, flan-
cards. (Arch. delà Côte-d'Or, B, 11724, ap. Godefroy.)
161 l. — Flancars. Side langes; armour for theflankes,
or sides of a barbed horse. (Çotgrave.)
FLANDRE. — Il y aurait beaucoup à dire sur les
industries anciennes et vivaces de ce pays, sur ses
artistes et sur l'influence que leurs œuvres ont long-
temps exercée sur l'Europe entière. Je me contente
d'enregistrer ici quelques notes el le témoignage dû
à la plume d'un auteur anglais du \iv5 siècle.
1372. — En Flandre a belles gens et fors el qui font
grant génération, et sont riches et grans marchans de
toules choses. Les gens de Flandre géuérallement ont
beau visaige el pileux (charitable) cueur menu langaige
et doulx maintien et honneste babil, paisibles en leurs
pais et loyaulx aux estrangés.
En Flandre a bons ouvrier de draps de laines sur tous
autres, car par leur art ilz pourvoyent de drap à une grant
partie du mon. le, lesquels ilz font de bonne laine d'An-
gleterre, et les envoyent par tout le monde par mer et
par terre.
... 11 y a peu de bois pour ardoir el font leur feu de
tourbes de terre qu'il/ prennent es mares, dont le feu est
moult ehault et plus fort que de bûches : mais il u'esl pas
ni proulfitable ne si bonnorable ne si sain, et la cendre
n'esi pas si bonne et si en esl l'odeur mauvais. (Le pro-
priétaire des choses, I. 15, ch. 58.)
1483. — Ung petit coffre de. boys, plat, ouvré à la
coustume de Flandres, de la grandeur d'un pyé el demy de
long, fort ouvré et nienuysé et marché d'os' et d'vvvere,
ouquel coffre à plusieurs liètes tout autour, tenans ond.
coffre, ouquel coffre est trouvé une hroesse d'ombre en
laquelle tient ung mirouer et ung lapin de benjoyn et des
oysellez de Chippre eu une petite boueste de boys. (Inv.
de Charlotte de Savoie, p. 356.)
1559. — Une escarcelle de marroquin noir garny d'un
fer façon de Flandres, 25 s. t. (Cpte ron. d'Et. ' Joh'enne,
f» 48.)
1561. — Ung flacon d'argent doré, à la mode de Flan-
dres, semi' de chardons sour esmail portans grenats, où
il y a 2 histoires, l'une de Noé, l'autre d'un roy etaultres
personnages en basse taille, semé d'estoille et le pied d'un
einge. Avec son estuy.
Ung gobelet plus grand, façon de Flandres, .1 .
doré, à personnages et au dessus ung homme qui
une masse et uni' rondelle, avec son estuy. (Inr. du chiit.
de Pau, f ' 37 et v et 38.)
FLANDRESQUE. —Chausse de cuir découpée en
découpée en forme d'écaillés comme ou les rencontre
dans l'équipement militaire du xiv siècle. Voy. la
fig. p. !I7.
V. 1450. — Le haruoys de jambes et de pié, il sera fait
de eh.ni-.ses .le mailles on .te (landresques .l'es. -aille, pour
estre plus âgée .-t mieux ressembler à l'ancienne I
sinon endroit le genoil ouquel endroit y aura un poul-
lain fait de blanc harnoys. Merlin de Cordebeuf, />.
valiers errants, Bibl. Rîchel., ois. 1997, t B
FLANEL. — Fli -I, tourteau.
1360. — F-t I.- fretel .lu.!, cnuvelcle d'un hyaume à un
timbre sur lequel a un Hanoi plat, qui est <ip l'un des es-
te esmaillé a un escu .t.- nos amies, et île l'autre à un
escu .les .unies ,ie Bea ufforl . ./,,,-. de Louis d '
,, ... J
FLASQUE. Bouteille el surtout bouteille plaie
720
FLASQUE
Au \vi siècle, on a appelé flasque et aussi chargeoir
la grande poudrière que les mousquetaires et les
arquebusiers portaient suspendue du côté droit à la
ceinture, conjointement avec le petit pulvérin ou
amorçoir. Voy. ce mot.
V. 1540. — Flasque française à ornements ajourés.
Ancienne coll. de Pier refonds, a« 483.
1342. — Bouteilles d'estain, de bus et de quir trueve
mi de toutes mesures, et assi les fiomme on ftaskes. (Le
livre '1rs métiers, p. 5, édit. Michelant.)
1510. —-2 flasques d'argent gaudronnés, moictié dorées
et moitié blanches, pes. ens. 45 m. (Inv. du card. d'Am-
boise.)
1552. — 1200 flasques amorçoir [pour l'armée de
Henri I|. {Disc, pour l'arlill. Dibl, Richel. tas 7113
r 83.)
1557. — Que vous nous fournissiez jusques à 100 har-
quebuz garnis de leurs flasques et pulvérins el 500 corse-
lets. {Lettre de Henrillaua bourgeois liAmiens.A. Thiory
Mon. mrii. du Tiers Etat, t. il, p. 648.)
1560. — Pour 2 beanlx flasques el 2 poulvurins façon
de Milan, 110 s. — pour 2 gins cordons tout de fine bovc
pour servir à monter lesd. flasi|iies el punlu-unns, :;o s. t
' : Cpte roy. de Uand Blandin, f 46.)
1 560. Quand le page malin, au flasque de son maistre,
Ayant robe la | Ire, h l'escart se voil estre!
Au''' ses r pap s pour v raire ses jeux,
Par petits neelets laissent des entre deux,
1 1 i ange i morche et choisit une pli
Qu'il nétoye devant, où sa poudre il ento e
i-.t puis v met le Peu,
(Anl. de Mail', p. 8).
I56t. - i ng il i que el ung pulvérin de nacro de
i" i li enrichj d argent, d'or, turqti el | reoal . pen-
clan avec houppes de oyi cl 01 d'or, tint du chût de
Pau, I 62
1564. i ng flasque avec le pulvérin, garnj de ferl
d Alamaigno, avec toire noire. l ng flasq le
!'- cerravei le i ulvéi in el u :orde de laj le
bleu et de blanc. i flasques, l'un do coi i l'aultre
do boj [Inv. du Puymolinier, f" 163, 164, v» ol 313 |
FLASQUET. — 1609. Petil lia que où le harque-
1 ri la i dn d'amorco. Pulvevarium. i Nicol
1 édit.)
FLASSAIE, Flabsap.de. — Gros drap dont on faisait
des couverturea de toul genre. Au \iv siècle, les
H i aii d Vui iltac élaienl portée i aux foires de Pro
"in . Au kv< iécle, celles de la manufacture de
Montpellier, donl le principal emploi était pour la
litei ic e ii aienl en pure I i,
1380. Poui î paire bai i et neufve . ! n I
poui porli i pi m l'nffloe do panne
lerie |D d'An q, Epies de l'hôtel, p. 64
1396. —Loin osti m n ■ loionl di gro bursaus ol
de gros draps ainsi que on fait les (Iassarses des chevaux.
(Froissait, 1. 1, ch. 50.)
1426. — En la chainhre de Gigondas, capitaine, a ung
lit garnit de coussere, coussin. 2 lincheulx, 2 flassades et
une demi chambre de sarge rouge malostruque et 2 bancs.
(Inr. du chut, des Baux, ch. 13, p. 147.)
1427. — Toutes avaient... pour touttes robbes une
vieille flaussoie très grosse, d'un lien de drap ou de corde
liée sur l'espaulle, et dessous ung povre roquet ou che-
mise pour tous paremens. [Joum. d'un bourgeois de
Paris.)
1474. — Les vallets de corps neltoyent les chevaux
d'estrilles et de flassars. (01. de la Marche, Etat du duc
de Bourg, p. 29.)
V. 1475. — Jeu boni que fas flcssadas o autres draps
lanis en Montpeyliero el pertenemen de Montpellier, jur
a vos senhors cossols en Montpeylier que ben e lialmens
faray llessadas e las faray far en Montpeylier e el tenemem,
ses mestre o mesclar pel de cabrit e pel de ïurquia, e ses
mètre estam destort, ni deguna llessada non faray ni faray
far sinon de lana de moton o de feda (brebis), la quai
llessada o llessadas que faray o faray far tota de teladura
en que a 10 llessadas, quais mays quais mens. La flessada
pezera de 9 entre 10 libras, empero tota la teladura de
15 llessadas poyran de cazer de 7 libras e non de plus.
(Serments des métiers de Montpellier, Thalamus, p. 285.)
FLAVET. — 1664. — Lingettes ou flavets qui est une
espèce de serge, la pièce de 20 aunes payera 4 1. (Tarif
du 18 septembre.)
FLÉAU D'ARMES. — Arme offensive composée
d'une hampe plus ou moins longue, suivant qu'elle
sert au cavalier ou à l'homme de pied, et d'une ou
plusieurs chaînes terminées par des boules à pointes,
ou pur des lingots de fer. Parmi les divers types de
w a. Fliau d'armei a verge, au muser Germa
nique de Nuremberg, B. luire, " chaîne, app, «
m Chai n' \iir . c. \iitre. d'après une tapisserie.
FLÈCHE
721
celle arme, en usage du xr au xvr siècle particu-
lièrement eu Allemagne et en Suisse, celui qui res-
semble le plus au Déau du batteur en grange est
muni, non d'une chaîne niais d'une verge ou longue
bille de fer comme le sont les deux pièces classées
K K\ au musée d'artillerie. Cette verge est souvent
renforcée d'un ou plusieurs rangs de pointes (fig.A).
Les fléaux à plusieurs chaînes portaient aussi le nom
d'é trier; c'est à ce mot qu'on en trouvera un exemple.
1260. Haches et grans plumées et marteaux achérés,
Dais molus et tranchans et flaiax acoplés.
(Lu Conquête de Jérusalem, chant 3, v. 17Ô6.)
1280. Un Qaiel porte, la mare est d'orpuincnt,
Kt tout li malices en estoit enseiuent;
Et la chaîne dont la batière peut
Pliin poig est grosse, close estoit fièrement,
Ki est niolt dure, d'une pel de serpent
Ki ne crient aime d'acier ne ferrement...
INi a celui ne portast .1. flael,
Toz sont de coivre, bien ovré à cisel.
(Rom. d'Aliscans, v. 5719 et 5990.)
V. 1370. Des inacos de Damas, de lliaux,
Des piques que les Plamens ont.
(Eust. Deschamps, édit. Crapelet, p. 133.)
1387. — Adoncques s'arme le gavant et laissa le heaume,
et prinst ung flayal de plomp à 3 chainnes, et une grande
faulx d'acier. (Mélusine, p. 337.)
FLÉAU A oublies. — Fer à gaufres, moule à
oublies. Voy. la fig. au mot Feu.
1474. — L'oublicur doibt prendre le fléau de ses
oublies d'achapt... il doit avoir un estuy d'argent pour
mettre les oublies du prince. (Obs. de la Marche, Etat du
duc de Bourg, p. 21.)
FLÈCHE. — Sous ce terme générique il faut com-
prendre : 1° les garrots lancés par l'artillerie primi-
tive, les machines de guerre et les arbalètes à tour;
2° la série des viretons, dondaines, carreaux et autres
traits d'arbalètes à main; 3" les flèches des archers,
plus longues et plus minces, faites de bois de frêne,
empennées de plumes de volailles, et dont les fers
variaient beaucoup de forme et d'agencement. Je ren-
voie aux textes ci-joints d'Ambroise Paré pour l'expli-
cation des figures empruntées à cet auteur. Voy.
Carreau, Dondaine, Garrot, Saiette et Vireton.
1372. — La salive de l'homme jeune si a une couverte
vertu corrompant... et c'est la cause, si comme je croy,
pourquoy aulcuns archiers et arbalestriers moillcnt le fer
de leurs flèches de leur salive, car elles en sont plus
nnysans aux corps de leurs adversaires. Le propriétaire
des choses, 1. 4, ch. 23.)
V. 1400. — A Jehan lirainct, demouiaut à Saint-
Ghillain, pour 86 douzaines de flecques que on lui avoit
fait faire, à G s. 8 d. la douzaine, toutes enfiérées, 28 1.
13 s. 4 d. — Au même 80 douz. de pareilles flecques que
on lui envoya accatterà Tournav, coustèreut 7 gros la douz.
21 1. — 6 clouz. de flecques à 7 s., 42 s. (Cpte du bailli
de llainaut, Arclt. A' A", reg. 264.)
1417. — Faull ||>our la garde et seurté de la ville)
100 arhalestes, tant grandes comme petites, pour ce loi) fr.
— ■ 4U0U0 do bons traits communs, le millier au prix de
10 fr. pour ce 4U0 francs. — 5000 doudaines qui pourront
couster 40 fr. le millier, pour ce 200 fr. (Arch. de la Côle-
d'Or, .1. damier, L'artill. de Dijon, p. 8.)
1417. — Nos considérantes qualiter... inter sagiltarios
nostros, suis sagittis graliam atque victoriam (d'Azincourt)
inimicorum nostrorum Deus infudit ac proinde de sufli-
cicuti stufl'ura liujusmodi sagittarum... providere volentes,
tibi prœcipimns... ut singulis villis et aliis locis comita-
tus lui de quacumque aura, praeler aucas brodoges vul-
gariter noncupatas, sex pennas alarum suarum pro sagit-
tis, ad opus nostrum faciendis, inagis congruas... capi
et provideri, duci etcariari facias. [Mantlem. de Henri Y,
Rymer, Fœdera, t. IX, p. 437.)
1419. — A Jehan Mahault, demouiaut à Arras, pour
ULOSSAIUE.
100 douzaines de Desches, entre lesquels en y a 46 douz.
de ii.ni d'espreuve, au prit de 8 s. la douzaine, et les
autres 54 douzaines de trait commun au pris de 4 s. la
douz. valent 35 iv. et demi.
A lui pour 2500 de vin-ions, chascun millier au pris de
10 fr. valent 25 1. — A lui pour 350 demj dondaines au
pris .le 2 fr. le cent valent 7 IV. (La Fons Mélicocq, La
li, radie, - livi .. p. 5 I
1419. — A Jehan Courseur, pour 1200 de (lecques
terrées, à luy achetées et envoyées au seigneur de Luxem-
bourg, 21 s. i.ld., Une cité picarde, p. 92.)
Fers de flèches trouvés à Salisbury. Archœologia,
t. XXXVI, pi. 7.
1421. — N°245. — 2arsdont l'un est armoyé de France
et 10 flèches à fer à sanc, dont les coches sout d'argent
doré. (Inv. de l'écurie de Charles VI. D. d'Arcq, Choix de
pièces inéd.)
1431 . — 3 arcs de Turquie et ung quarquan pour l'un
d'iceulz arcs, auquel a 32 lleiches de Turquie. — It. Ung
aulre quarquan auquel a 29 lleiches de Turquie despen-
nées. — Ung autre quarquan long et 8 lleiches de Tur-
quie despennées. (Inc. de l'artill. de B lois, fie», des Soc.
sav., série 4, t. V, p. 316.)
1443. — Seront tenus de faire flèches de bon bois
secq... empennées, chacune de 2 pieds et demy et de
2 doigts de long. (Ordonn. du Prévost de Paris, Monteil,
xv" s. hist. 9, note 58.)
1446. — Et portent (les archers) arcs d'if et flèches de
4 palmes ou 4 palmes et demy de long et plus, et les fers
à 2 tranchans en forme de bardeleure. (Traité du cost.
milit. franc., édit. Belleval, p. 4.)
1489. — Pour l'achapt de 18810 t rai tz d'aibalesle fer-
rez de fer asséré, au feur de 16 1. 10 s. t. le millier, 310 1.
7 s. 3d.
La somme de 25 1. t... pour 1 100 de Iran t d'arbalestre
de passe, tout prest, alfusté, empanné. (Cptes de l'artill.
de Charles V11I, t" 257 V et 268.)
1545. — La différence (des flèches et dards) en ma-
tière est que quelques-unes sont de bois et les autres de
cannes ou roseaux; les unes son!, en leur extrémité, gar-
nies do fer, de plomb, d'estain, d'airain, de corne, de
verre ou d'os, les autres non.
La différence de la forme est telle que les unes sont
rondes, les autres angulaires, les autres aiguës, les autres
barbelées en forme d'espy. Les unes ont la pointe
tirant en arrière, les aubes en bas, et aucunes ont pointes
vers les 2 parties, sçavoir en avant en arrière; aucunes de
eoslé et d'aulies, .inclines seul Luges devant et tren-
ehantes en forme de ciseau.
Quanta la grandeur, aucunes sont longues de 3 doigts
,-i îcs . mires moyennes.
Le nombre les fait différentes en ce que les unes sont
simples, n'ayant qu'une si ule | ointe, les autres sont com-
posées en ayant 2 ou plusieurs.
Aussi en icelles la manière est divers, car les unes ont
le fer inséré dedans le fust, les autres ont le fiist in-
M.|.,-. dedans le fer, les unes ont le fer attaché et cloué,
les , mires aon et tiennent si peu qu'en les tirant te fer
demeure, qui l'ont les plaques beaucoup plus dange-
reuses...
46
722
FLECHE
Si le fer esluit barbelé, ainsi que souvent sont les
flèches angloises, le convient pousser outre la partie avec
un instrument propre. (A. Paré, Chirurgie, 1. 9, ch. 18,
t. II, p. 183 et ch, 19, p. 187, édit. Malgaigne.)
Ul *
1575. — Flèches munies de leurs fers, d'après
Ambroise Paré, 1. X, ch. xmii.
FLETTE. — Moyen bateau de rivière, servant de
passerelle comme le bac, mais particulièrement
affecté au chargement et déchargement des mar-
chandises.
1415. — Pour prendre une queue de vin ou 2 muis
pour une queue en une net ou batel, et de la nef ou
baie! le» mettre en une flette, et de la licite charger en
chariot ou charrette, 2 s. p.
Et auront chascun certaine quantité de Mettes, selon ce
■ I le l.i rivière sera grande ou petite, [unir faire pont ou
passage rimvi'uablc pour passer, repasser, aller et venir
marenans, vendeurs, courretiers, jaugeurs et toutes autres
manières de gens qui iront and. port...
Et avec ce auront une bonne llectc bien équippée, qui
sera leur propre, et bien garnie de 8 avirons bons et
soufflsans pour taire lesd. besongnes avalons et aussi
pont- perler les liiez appelez la Ihomée, pour lesd. labou-
raiges faire. [Rec.det Ûi donn. , t. X, p. 330.)
FLEUR. Les anciens comptes de la Prévôté
i ni in h âge peu connu qui consistait à dis-
tribuer des Heurs ci des couronnes en plein Parle-
lemenl de Paris.
1498. Marguerite Le 'cier, marchande de roses,
pour i don/, nie el 8 chapeaux de roscf vermeille i
la douzaine. •! douz. et demie de bouquet de roses
la douz., h bouquets de violette écrite à l s p, la
pièce, el en grand plein bassin de fleurs pi louvrir la
table, qui onl été di tribué a MM. les président el con
eilloi de la cour du Parlement et autres officiers du roi
la veilli de la (e te de la Pentccostc dernière passée] qui
étoienl a emblée au Châtclol pour la délivra le pri
Boonicrs qui étoienl au chastefot, comme d'anclei lé a
été coutume de faire. (Sauvai, i. III, p. 586, Cptes ''''
/,. Pi éi fti
FLEUR artificielle. — Jo suppo c l'origine de
cette indu Irieimitative tris antérieure au \\ siècle;
m i 8 partir de cette époque on trouve dei Meurs
exécuti e en oie, en eue el en colle do poii son.
1467. Il y Ol lui 30 ai lire, do eiuin.n 8 pioZ de
haull chacun, poi tan divei fruii fai de i i i ITi
de verdure, fleui U luynu ol bi anchei
don • i i, / et ,/,,, ,/, ôourg., I 131.)
I5îi — s maislro Girard llarombourg, painotri el
llluminou i .m a Gand..., i le vacquac |u'll
a mis autour de la façon du jardinet que mad. dame (Mar-
guerite d'Autriche) a l'aict faire aud. Gand, de fleurs de
soye et aultres menutez, en quoy, avec les religieuses de
Guallilée, il a vacqué 20 jours entiers qui, au pris de 8 s.
1055. — Modelés de /leurs artificielles extr. d'un litre
de secrets, ms. app. à M. Eug. Piot.
ung chascun jour, valent 8 I. IA. Pinchart, Arch. des arts,
sciences et lettres, t. I, p. 17.)
1571. — Ce qui apparoist de nud esd. 3 figures (de
nymphes), le coulourer au naturel et nieclre en leurs
mains plusieurs Heurs de plume ou autrement, le plus près
du naturel que faire se pourra, faignant faire des chap-
peaulx et bouquetz, entre lesquelles fleurs seront plusieurs
fleurs de lys. (Devis pour l'entrée d'Elisabeth d'Autriche,
D. d'Arcq, Rev. archeul., 1848, p. i'6.)
1655. — Manière pour faire les fleurs de colle de puis-
son. [Du père Dominique, capucin.] — Il faut choisir de
la torsade de différentes grosseurs, de la plus blanche si
vous le voulez, d'argent ou d'or si vos fleurs le requièrent.
Employés la plus menue pour les plus petites fleurs, la
moyenne pour celles qui sont plus grosses et la plus forte
pour les plus grandes fleurs, et pour les feuillages quy
doivent estre plus fermes. Façonnés avec les doigts, avec
des pinces de fer ou sur quelque moule les fueillages de
vos fleur suivant la l'orme qu'elles doivent avoir, de sorte
que, sy c'est une tulipe quy a 0 fueilles, la fairés en
2 branches, 3 fueilles sur chacune, à plus près en celte
façon, (fig. 1.)
Puis lorsque vous aurés trempé vos fueilles, et qu'elles
seront colorées, comme il sera dit cy après, vous les as-
semblerés pour en former les fleurs. Sy c'est une fleur
double comme œillet, il faut façonner la torsade par es-
tâmes proportionnés, de façon que le premier ou de dessus
soit le plus petit et les autres de plus grand et plus grand.
Ile celte sorte (fig. 2), n'oubliant pas de laisser un trou au
milieu afin de faire entrer tous ces estages l'un dans
l'autre. (Livre de secrets, ms. app. à M. Eugène Piot,
p. 103.)
FLEUR DE LIS. — Une ordonnance de Louis VII
contienl la première mention écriie de la Qeur de lis
et sa plus ancienne Qgure héraldique se voit sur le
contre-sceau de Philippe-Auguste appendu à une
charte de lixo. Depuis le xm° sièclo, cet emblème
adopté par la maison de France serl d'insigne el
d'ornement à lune innombrable quantité d'objets.
Quelques exei Iples suffiront à montrer la diversité
de ses emplois.
1313. — Painlres et plommiers... pour mander lestes
île rois el de roinei el jettor [leurs de lis pour le cambre
nui!. Louions île Boulongne, n jours, lii den. par
i i alenl 8 s...
Lue i lie pour maistre Jake de Buuloigno, & jutor
tond i fleurs de lis, 12 il. II. Lue grande louche.
pour led. maistre Jake, pour fondro plonc, - s. 0 d...
1327. - (Pour restaurer li ïme chambre) 'i millier
de noues BtnkOS pour alakilT lesil. Ilellls de Ils. a 12 s.
le millier, (Cptes de trav. bim chat, des Clés d'Artois,
I e. 50 ■! 7|.)
1351. P ' l'aire et l'orgior millier d'Or, dolll
le m no lie e 1 es. | lia il eh' de Heurs ,|e lis il'aruioiei le el de
heuri de Ils après le vif, el seul envoliez d'azur el de
. Clori . el au boni d'eu haull nu eh.c.lol, en laquelle
millier est entré S o. 5 est. d'or i 2î oaratz, i docliiè
i i i. , 15 i.
Pour laue el l'iugier la -arnis l'un helinap de maille
dont i' pato eil garnie d'or i une bordeuro de flours do
h enlevées ol onl onvouréos d'csmail, el ou ions du bon-
non a un e mail de Fi anco, ol doi sus le i oui bi i le un frl«
I r 1 1 .- 1 ,1 une lien, de lii e nialllloo aplos le wl el a une
FLOCARÏ
7-23
couronne d'or entour. Led. fermant a viz, assise sur une
terrasse esmaillée île vort, toul pesant I m. 2 o. dor a
22 caratz, pour déchiè et façon 15 1. (Opte ioij. dEt. de
la Fontaine, fj 7.)
1355. — Pour rappareiller 2 grans neurs de liz d'or,
doiil l'une est pour le chanfrain et l'autre pour les flan-
chières des couvertures pour armer le cheval du roy.
Lesquelles Heurs de lis estoienl par pièces et failloit 5 gros
doublez. (Cpteroy. de Gaucher de Vannes, f° 200 V.)
1381. — Colin, le serrenrier, pour une lleur de liz de
fer achetée de lui pour saigner (marquer) un cerf que le
roy chassoit en la forest de Compiègne, lequel cerl se vint
reiidrc en une estal.le à la madrerie de Choisy, el lut sei-
gné led. ce.i' de lad. Iteur de liz, et puis ot congié de re-
tourner en laforest. II). d'Arcq. Cptes de Iholet, p. la-)
1382 — A Robinette, la couslurière, pour la façon de
138 Ileurs de liz de lil noir, l'ailles esd. septaias, nappes
ot touaillcs, I deo. la pièce. (Cpte de Vhdtel de Charles 1 /.
Bibl Hichel.. ms. 6740, p. 19.)
,383. _ Entrée de Charles VI à Chartres : — Pour
1 beufs graz présentez au roy nostre sire, 50 I. 10 s. —
\ Guillot Davionan, piintre, pour avoir pamt daseura
Heurs de liz les cornes desd. beufs, Mis. (Extr. des Cptes
d'ICure-et-Loire par Merlet, Air h. des Soc. sur.)
1 1» i l — One lleur de liz de huis doré dehors, cloanl
et ouvrant, là où il a dedens en haut un crucifiement et
Nostre-Dame et saincte Anne, prisé 8 1. p. [Inv. du duc
d'Orléans, f 20 v°.)
I^ll — Une grant lleur de liz d'argent toute semée
de t'aulces pierreries et de perles hruttes, et dessus un
l'retellet de cristal, et est à mettre dessus le chanllraint
d'un cheval. (Inv. de l'écurie du roi, f" 110 v°.)
1416 — Une grant lleur de lys d'argent doré, qui se
ferme à charnières, en laquelle a par dedans la vie et
passion Nostre Seigneur et plusieurs saints, tout ta,
d'ymages d'yvoire, 45 I. t. (Inv. du duc de Berry ir 281.)
I43°6 —"unuiu llorem lilii duplicem, fusteam, mira-
biliter depictam, et auro deaurata.n, in quo sont plures
instorie tain pationis Jhesu Christi et aliarum mstoria-
ûm" T»am IfcHs et potens vir Hugo de Pralis dom.-
nus di'cti looi et patron! ejusdem superius nominal! dédit
dicte ecclesie. (&». de l'egl. S. MaHtn de Uontpesat,
1494 — A Pierre Delange, orfèvre, 86-2 1. 19 s. 1 d. t.
pour 2 'chandeliers d'argent semez de llcurde iz dorées
pesant U m. 2 o. "2 gros. - Vng ca.ll.ee dore semé
comme dessus avec la platine, pcs. i m. 2 o. i gr. —
Une croix d'argent doré garnie de 2 ymaiges avecques le
pied semé comme dessus, pcs. 6 m. 4 0. . gr. -■ Une
bôèle à mettre pain à chanter, garny de coUvescle ser-
vant de paix, semé comme dessus, pcs. - m. 1 o. 1 gr. —
Une clochette semée comme dessus, pcs. i m. — Lug
benoistier avecques le goupillon aussi seine de neurs de
liz dorées, pes. 7 m. 4 o. 3 gr. - "2 burettes semées de
pareilles Ileurs de liz, pes. -2 m. 6 o. 3 gr - 9 boites a
inettre espices, semées comme dessus, pes. Id m. b o.
1 gr. d'argent. (Cpte des ornements du chut. dAmboise,
F- 36 V.) '
1515 -i- 1 1 Ileurs de liz gauffrees et eslevees de lui or
de I'iem'ence... semées sur ung bort de veloux bleu, es-
tant i l'entour d'un drap d'or de parement, servant a
mettre sur un? grant coffre carré dedans lequel esto.t le
serrez de plomb* où estoit le corps dud feu roy ai; feur
dB15s.chascune fleur deliz.{Cptede Vobseque de LowsXII,
f°38.) . ,.
,575. _ A Jehan Leleu pour une lleur de lis pour
marquer les billets des soldats.
1592 — Ml même, pour avoir faict une lleur de lis a
manche'pour marquer et cnsaingner les chevaulx... de
"Mu- retenus pour le service de Sa Majes e W s. ;t. r
des reg. aua cpfes, La l'ons, Artillerie de Lille, p. il.)
FLEURET, Fi.oup.in. — Bourre de soie, Moselle,
ruban i[ui en est tissé.
i-jeo — Tit XXXIV. Des laccurs de fil et de soie. —
(hiiconoues fera "la/, de soie forré de fil, qu'il ni mette
pa'leLanppe et que le .',1 soit aussi loue ou plus Innc
,UOuê nulz'd'ud. mesticr ne face ruban de nourin de Mont-
pellier, pour ce qu'il n'est ne bon ne soulhsaut.
Tit. XXXVIU. Des ouvriers de tissuz de soie. — Nules
mestresses du njestier ne puent ne ne doivent ourdir fil
aveques soie, ne nourin avec soie.
Nule meslresse ne ouvrière du meslier dessusd. ne
puent faire fausse enlraveleure ourdie ne ti"iie de lil no
de flourin, ne fere oevre enlevée où il ait lil de llourin.
hi I XXV Nus ne nule de leur meslier ne puet our-
dir en ourture de tissus, de ehapiaus ne en treçons ne en
aumosnières, ne en autre ouvre quelle quelle soit, lil de
llourin veuilles cuer de soie...
No puet ne ne doit fère tixus eslevez ne trébuchiez
qu'ils ne soient de boine scie ou de boins clués sanz fil ne
sanz llourin.
... Derecbief l'en ne puet mètre en cerche de texus
de ebapiaus ne d'atacbes qu'il ne soient tixus de florin ou
de chief de soie sans fil ne sanz coton. (Et. lîoileau, Ileg.
des métiers.)
FLEURIN. — Plume pour literie, de qualité infé-
rieure; le fin duvet se payait cinq sols tandis que le
Qeurin ne valait que trois sols la livre.
1403. —-24 1. de plume nommé llourin, mises el em-
ployées en lad. cousle et aud. coussin (du berceau de
Charles VU) à 3 s. p. la livre. [Dans le même comple le
lleurin est employé à garnir des carreaux et coussins.]
{Cptes d'Isabeau de Bavière, p. •275. « (ci suite des H-.uvres
d'Alain Chartier.)
1416 — On grant carreau couvert de sarge vermeille
contenant 3 quartiers de long el demie aulne de le...
pour servir à concilier dessus les femmes qui veillent de
nuit devers ycclle dame; c'est assavoir pour i quartiers
de sarge vermeille, 10 1. de plumes appellecs llourin, le
coustifet le contenant endroit avecque la façon, pour tout
43 s. (Cpte d'Isabeau de Bavière, Leioox de Liury,
Femm cet., p. >''■'•'■'•■ I
FLEURTIS. — Fioriture, enjolivement, fleurettes
de vigneltures aux marges d'un manuscrit.
1380 — A l'belipot de Troies, pour les pseaumes des
mors, qu'il a escrips par 2 fois, 8 s. - Pour sa ponie de
l'escripturo et enluminer sans lleurtis, par marché fait a
lui,91.12s. (Cptes du collège de Beauvais-Dormans,l II.)
1495. Enlï.ins de cueur, ne faictes plus leçons
De fleuretiz, mais note contre note
Sur Requiem, en doulcettes tarons.
(t'.uill. Crétin, Chants roij., f 3b.)
FLIN — 1635 — Pierre de foudre servant à fourbir
les lames d'épées. Le llin fourbit et polit les épées.
(Ph. Monet.)
FLOC. — Fermail, fleuron : du lai in [losculus.
1566 —2 chappes broqué d'or,velloux cramoysi enra-
magée rouge, l'une avec son Hoc et l'autre point; ayant
une les armoyeries de feu messire francoys Aymé et
l'aultre sus la vilhe. - It. Une chappe do velloux viollet
broquée d'or, avec ses armes de "2 lyons, sans Hoc. (Inv.
de Cap.)
FLOCART. — Voile, ajustement et ornement de
tète, ce qui explique qu'on trouve parmi les llocarls
des pièces d'orfèvrerie el des coiOures de Ileurs.
1360 - Un godet d'Alemaigne..., et ou tons d'icelui
a un esmail où il y a une dame à un floquart. (Inv. de
Louis d'Anjou, n° 381.)
1400 — A Ellhani, le roy li donna ung très bel
floquart 'tout papeloté de grosses perles. (Etat desjoyaux
d'Isabelle de France, p. "275.)
1402 — Pour une pièce et demie de satin vermeil en
aine de quoy on a fait -2 flocars peur lad. dame, au
o , dé 16 I. la pièce, valent 24 l. p. - Pour 13 aulnes e
Sémie de satin lilanc, vert et vermeil, de quoj on a fait
, , pôu,lad.dan,e.auprisde:l2s.p . rai.lne t.-lroe.,-
terie de la reine, 1» Cpte (fflémon Rajuier, v i I, v°.)
,403 - A Michel Mercat [al. : Bercati], marchand de
dransd-or et de soye, pour toille qu'il a fait venu du pays
de hardie, pour faire flocars pour lad. dame, li s. p.
fU I" Cpte de ./. Leblanc. \- 19.)
,'lnn — 2 flocars de fil blam i reiseuees (résilles),
o„lrcz de 11 d'or et de soye. (Inv. des ducs et duch.
d'Orléans, f° 36.)
724
FLOCART
1412. — Pour dessevrer un llocart vert, le refaire et
rappetisser, et pour la fourreure de soye. (Laborde, Les
ducs de Bourg., n" 217.)
1413. — Un floquart d'or garny d'un fremail ou quel
a 6 peiles et un balay. (Inv. de Catherine de Bourgogne.)
1416. — 3 pièces de flocars à atourner dames à la
manière d'Alemaigne. (Inv. du duc de Berry, n" J 108.)
1420. Ung flocart de taffetas noir crespelé, garni de
plusieurs pailletés d'argent doré. (Inv. de Philippe le
Bon.)
1426. — N° 31. Une petite caissecte de boix, en quoy
a ung floquart de velut noir garni de paillettes et de perles
menues. (Inv. du chat, des Baux.)
1428. — Le baron de Coulonces portoit des llocarts à
sa devise. (Citron, normande, p. 201.)
1455. — Demi aulne et demi quartier de satin cramoisi
plain, pour faire un flocart pour Olive de l'oulenay, fille
de chambre de mad. dame Magdeleine (de France), poul-
ie jour de ses nopees, 60 s. 1 d. t. (Argenterie de la reine,
1" Cpte de J. Bochetel, f° 121.)
I 500. — Les belles bergerettes mignonnes firent divers
cbapeaulx et flouquarts de toutes espèces de flotirettes
incslées, lesquels elles présentoient au noble adolescent
Paris...
Ung grant floquart de roses blanches et vermeilles,
bien garny de joncs palestres... et le s'estoit (Vénus) faicte
et adapter en sorte qu'il environnoit ses larges rains.
(Lemaire de Belges, Illustr., 1. 1, f° 20 v° et 43.)
1625. - Floquarls de verd laurier. (Nicot, 4" édit.)
FLOCELÉ. — Bouclé, frisé.
1360. — Une teste d'un ynnocent qui a les cheveux
flocclez. (Inv. de Louis d'Anjou, n° 11.)
FLOCON. — Bourre, colon cardé, ouale.
xv siècle. — Que nuz ne puist faire keullepointe noufve
qui n'ayt flocon de cotton dedens, sur ce meisme ïbur-
l'aict. (Bon des parmentiers et pourpointiers, ap. lîo-
quefort.)
FLORENCE. — L'insuffisance des notes relatives
à cette ville dont l'industrie et les arts ont occupé
une si grande place pendant le moyen âge, nous
oblige à renvoyer le lecteur aux tables géographiques
qui terminent ce Glossaire.
1420. — Une chappe de broderie d'or, à plusieurs
histoires de N- D. en tabernacles, faiz en manière de
tires, escripz dessus de I'avk maria et salve regina, de
laquelle chape le champ est de drap >ie Damas blanc, à
laquelle «erl un orfroiz à ymages de .N. D., de l'ouvraige
de Florence, de broderye d'or, garnie d'une bille ar yée
de i »de Mgr, pourphiléea de perle . (Inv.de Philippe
le Bon, chap. de» chape» à prélats.)
1490. 3 quartier! escarlate de Paris, couleur de
Fleurance, et 3 quartiers On tanné, pour faire - paires de
. li. m G! my pallies (pour le l'un, Il I lll s. t. Pamir de
lad. escarlate et 6 i. io s. t. l'a i dud. tanné, (9' Cpte
my. di1 I'. Briconnet, i 6 I
1 507. — f ne ' haize de Florence (Inv. du duc de Bour-
bon, p. lin.)
1600. B'arrachera le lin, mettanl à pari le plantes
qui n'auront graine, pour loi destiner comme li plu
{ux, de telle matiei o i faire du fllcl ti èa blanc i m
ilable a celui 'f- Florence. (Oliv. de Serres, f f'. ch, 29,
p. 008.)
FLORENTINE. - 1666. - Dne casaque, un haull
iii- -iiaii eti un pourpoint 'f' Dorenlini n e, garny de
dentelle 'i "i . avec de ruban vert et fia ne. (/ni du chat
ougireë.)
1738. —I j Ii atin façonné ordinairement blanc ;
>i ■ en i.nt néanmoins '!<■ diverses couloui Le llorentini
doivont avoii Ici lai geui et Ici poi léi des i alins.
1724. i u paromenl de florontinc blanche, garni do
d'or mus, doublé do toile blanche, (/m», de Fègl
!<'■ Lyon, n lno.)
FLORET. Épée a d. .m h mi rabattu, fleurai
boutonné pour l'i ci ime.
1611. — Flurel... A sword with the tedge rebaled.
(Cotgrave.)
1620. — 5 floretz fort vieux. (Inv. des armes de l'hol.
de Salins, n°403.)
FLOSSOIE. — Grosse couverture. Comme Flassaie.
Voy. ce mot.
1300. — Dedens son estable, qu'il soit (le cheval) cou-
vert d'aucune grosse llossoye de laine, aflin que la froideur
de l'herbe nele refroide et face malade. (P. des Crescens,
1. 9, cb. 0.)
1316. — Pour 8 llocées dont les fardiaus furent cou-
verls dessus la toile. (Cpte ron. de Geo/froi de Fleuri,
p. 70.) '
1339. — Une llossoye pour enfardeler la salle dessud.
(D. d'Arcq, Cples de l'argenterie, p. 370.)
1498. — G carreaulx langes ou llossoves (pris en l'écu-
rie du roi, à 20 s. p. la pièce. (Cples de l'écurie du roi,
1° 79, v°.)
FLOTERNEL. — Pourpoint, jaque de peau ou de
toile rembourrée cl piquée, qu'on mettait sous l'ar-
mure. Le texte de 1408 explique l'élymologie du mot.
1385. — Le fer lui perça ses plates et sa cotte de
mailles et un llolernel empli de soie retorse...
1388. — Se désarma de toutes pièces et se mit en pur
son flotterncl. (Froissait, 1. 3, ch. 30 et 110.)
1408' — Une petite coste en manière d'un pourpoint,
garnie d' cotton entre 2loilles... Une petite coste juste
eu manière d'un pourpoint Ilote de. cotton entre 2 toillos.
(29' Cpte roy. de Cit. Poupart, f 93 v°.)
FLOUIN. — Navire ponté, à voiles et à avirons.
1537. — Voyez cy après nostre nauf, 2 luts, 3 llouins
5 chippes, 8 volontaires, 4 gondoles et 0 frégates. (Ilabe-
lais.l. 4, ch. 22.)
1555. — Et estant le Redouté l'un de nos llouins, à
l'endroit il'' ces navires qui esloient en feu, il se jotte
environ 300 de noz hommes, tout d'une vidée, pour eux
sauver en icclui. (Arclt. cur. de l'hisl., sér. 1, t. 111,
p. 103.)
1606. — Flouin est une manière do vaisseau de mer
approchant île la rauberge, peu plus petit, lequel va à la
voile et à rame comme la galère ; niais il n'a point de
bancs, ains les rameurs voguent de dessus le pool à debout.
11 est de trop plus haut bord que la galère et de plus bas
que le navire, et depuis la quille qui est d'eslroiele et
longue areste, il vient peu à peu en eslargissant eu haut.
!,!■ commun port do telle manière de vaisseau est do
10 ou 50 tonneaux, peu plus peu moins, et est vaisseau
de porl et de guerre portant ponts de corde maillée, à
rider quand il faut combattre. La façon eu est venin' de
.Ii'Ii'itc où ils sont fort fréquents. Kl est
il de boline parce que, p"bur estre
istroict, luiiie 'ses voiles îuy servent que de vent de quar-
tier parce que, par la niesine occasion, une Voile boil
tiiut ir vent si qui' les autres ne peuvont servir. (Nicol.)
FLOURIERE. — Boîte de bois à mettre le sel, la
farine ou autres provisions.
1324. — lue flourière (de bois) a mettre sel, (Inv.
de» dominicaine» d'Arra», p. 265.)
1571- f m' il 'ière et une panière, (Mob. delà Imite
ili' Uéthune, fa Fons, Le» artiites du Vord, p. 115.)
FLOUX. — Hoquet, bouppe.
1530. I Huns, de soyejaun [o ol tanné, •■<• il y
i il. boulon il'- ' n\ l 'ai gonlé i gran flous 'for de
Chyppre. (Inv du duc de Lorraine » \ancy, f* 89.
FLUTE. — In s ir u mont à voul dont on compte
quatre espècos, mais dont les plus connues, au
moyen fige, aonl le Dageol (Voy. ce moi) ou (lùle
à lui', et la Unir iravorsiôre mi flûte d'Allo-
iiuiii l origine autiquo est attribuée pur Pline
au nu Midas. Ni m s extrayons de VHortusdoliciarum
de lleiiiiilr de I .uni lu l'y, uni' flgure rvpln.ilne do
l.i forme I I du |0U de Cette Unie, assez rare au
I n |,'| i|ii.< n il il laui (.Hun!
la i; n AïKleterre i
meilleur voili r de vent
i'sIi iiu'l, Imite 'ses voiles
FLIZ
725
xil" siècle, mais devenue commune depuis le xvi".
On appelait custodes (Voy. ce mol) les ('•mis à ren-
fermer cet instrument. Les flùtc-s à neuf trous, dites
flùles douces ou d'Angleterre sont d'origine moins
ancienne que la précédente. On a longtemps varié
leur emploi dans les orchestres en raison de la diffé-
rence de leurs calibres.
V. 1180. — Sirène jouant île lu flûte traversière. Exlr.
dums. deHerrade de Landsberg. llortus deliciarum.
1320. — A Plumion, ménestrel M. Louis de Clermont,
60 s. qne le roy li avilit donnez pour achater une flûte
d'vvoire. (Cpte de Geoffroi de Fleuri, ap. Leber, t. MX.
p. 69.)
1360. Cuiterne, ruhebe ensement,
Harpe, psaltérion, douçaine,
N'ont plus amoureux Béatement,
Vielle, fleuthe, traversaino.
(Eust. Deschamps, Ballade.)
1360. — Siet led. godet sur un piller de maçonnerie à
plusieurs capiteaux, et oud. piller a .'! hommes dont l'un
joue du sarterion, l'autre, de la guitarre et le tiers de la
fleute traversaine. ..
Un très grant pié d'argent doré... et dessus est une
graut terrace vert, et sur ycelle a 2 bergiers dont l'un
joue d'une fleute de saus, l'autre d'un cornet sarrazinois.
(Inv. de Louis d'Anjou, u»s 110 et -128.)
1416. — A Haquin Regnault, faiseur d'inslrumens,
pour l'achat de 8 grans fleustes, 51 s. . .
A Jehannin Culet, gainnier, pour un grand estuy de
cuir houly, ferré et fermant à clé, pour mettre et porter
5 grans fleustes (les mêmes que dessus) dont ils ("2 écuyers
de la reine) jouent devant lad. dame, (f.'ple des menus
plaisirs de la reine, f03 198 et 226.)
1467. — 3 custodes de cuir painctes d'or, où a en
chascune custode 2 fluctes d'vvoire, que grandes que
petites, dont l'une des "2 grosses Ilotes esl garnye au sif-
flet d'or et semée de petites perles, d'émeraudes; grenas
et rubis, et n'y fault rien. (luv. de Charles le Téméraire.
n» 3-23-2.)
1503. — Le tonlien des Huttes et autres instrumens
faits au tour. . . de la charretée une pièce et aussi de cou-
longnes de canne. (Dénombrement de l'h. de Beaujeu,
Honleil, xv" s., hist. 9, note -221.)
1SI 4. — 2 fleustes d'Allemaine, pes. (d'argent) 2 m. 2 o.
2 gros. (Inv. de Charlotte dAlbret, n" 72.)
1588. — Quant à nostre tabourin, nous n'y mêlions
point de sonnettes et l'accompagnons ordinairement d'une
longue flutte ou grand tibie, et de lad. (lutte le joueur
chante toutes chansons que bon luv semble, la tenant
avec la main du bras gauche, duquel il soustienl le ta-
bourin. . .
Le bout prés de la lumière est soutenu dans la bouche
du joueur et le bout d'en bas est soutenu cuire le doigl
auriculaire et le doig médian, et outre ce afin qu'elle ne
coule hors la main du joueur, il y s une esguiUette au bas
de lad. flulte où se met led. médian pour l'engager et la
soustenir, et n'a que 3 peituis, 2 devant et ung derrier,
et est admirablement inventée, car du doig démonstrant
ci du doig du meillieu qui touchent sur les 2 pertuis devant
et du poulce qui touche sur les pertuis derrier tous les
tons et voix de la gaine s'y trouvent facilement. . .
1588. — Flûte à bec. Thoinot Arbeau :
Orchésographie, f» 22 \°.
Vous debvez scavoir que les tubes ou tuyaulx qui sont
haults et longs et ont la lumière basse et eslroicte, comme
est la Huile de question, saultent facilement et naturelle-
ment à leur quinte. Quant ilz sont soufflez un peu plus
fort, et si on les souffle encor plus fort ils montent à
l'octave. De façon que quant la longue llute est soufflée
doulcement et tous les pertuis sont bouchez, supposez
qu'elle sonne G ut, si on ouvre le premier pertuis que
bouche le doig mediant elle sonnera A ré, si on ouvre
encor le deuxième pertuis que bouche l'index elle sonnera
B my, et si on ouvre le Iroisième pertuis qui est derrier
que bouche le poulce elle sonnera C fa ut. Après cela, le
tout étant bien bouché, soufflant un peu plus fort elle
saulle à la quinte et sonne D sol ré, et avec ce mesme
vent si le mediant est levé elle sonnera E la my, et le
démonslrant levé aprez elle sonnera F fa ut. Ce fait, en
levant le poulce elle sonnera G sol ré ut, et ainsi conti-
nuant et levant les doigs et donnant le vent fort comme
il appartient, on y treuve plusieurs gradations de voix...
Le tabourin accompaigné de la flutte longue entre
aultres instruments estoit, du temps de nos pères, employé
pour ce qu'un seul joueur souflisoit a mener les deux
ensemble et faisoient la symphonie en accordance entière
sans qu'il fust besoing de faire plus grand despence et
d'avoir plusieurs aultre joueurs comme violons et sem-
blables ; maintenant il n'est pas si petit manouvrier qui ne
veuille à ses nopees avoir les hautbois et saqueboutes.
(Thoinot Arbeau, Orchésographie, f 22 V.)
I690. — Flûte de Pan ou sifflet de chaudronnier. —
Flûte eunuque ou flûte à 3 trous ou flûte à l'ognon.
— Flûte d'Allemand ou finie traversière. — Flûte
d'Allemand en llute traversière. — Flûte d'Angleterre
ou flule douce. Elles ont un petit jeu et un grand
jeu. Le pelitjeu est composé de 3 flustes et la basse du petit
jeu sert de dessus au grand jeu qui commence où l'autre
finit. La grande basse a 7 ou 8 pieds de haut depuis la
boestc jusqu'à la patle. (Furetière.)
FLUTE. — Instrument de torture par compres-
sion. Voy. Buies et Cep.
1647. — Ayant fait nier les grésillons et donner les
Unies, serrant icelles, n'a dit aulcune chose ni jeté aucune
larme. ..
A lui fait oster les flûtes, et voyant qu'il n'a voulu
faire aulcune confession, avons cessé de l'interroger.
i Uni delà l'on nielle de Rouen, Uesmaze, Pénalités anc-,
p. 158.)
FLDZ. — Jeu de caries.
1490. — Aieellui Sgr (le roi) la somme de 108 1. 15s. t.
pour jouer au lluz. (Cpte des menus plaisirs du roi,
l'21.)
1517. — In laberna lu.lenleni laxillis, charlis, glissi et
iluxoi . . . Audivi dicere quod qui ludit ad luduni ebartarum,
du glic, du /lus. de la triumphe, vel ad ludum alearum
peeeal inortaliter. Quero au illud sit vcruni. (Michel
Menot, .sermons, p. 139 et 201.)
726
FLUZ
1690. — Flus se dit de plusieurs jeux de cartes, quand
il y en a plusieurs de suitte il'1 même couleur. — Jouer
à li belle, au llus, au trente et un. La même chose au hoc
s'appelle séquence; au picquet, quinte, quarte, tierce
(Furetière.)
FOINE. — Instrument do pêche en forme de tri-
dent, qui sert à prendre le poisson de rivière et
particulièrement les anguilles.
xme s. Et se li convient roisne,
Et canivet et foisne,
Et engin à peschier.
(L'oustillement au villain, p. 10.)
1328. — Une foène doist estre enhantée en une lance
comme la hante d'un glaive. (Modus et Hacio, ms. f" 57.)
1447. — Un haston nommé foyne, dont on a accous-
lumé de tuer poisson en eaue. (Arch. JJ, 176, pièce 510.J
FOISIL. — Briquet. Voy. Fusil.
FOISSELLE, FISSELLE. -- Corbeille d'osier et
particulièrement le cageron dont on se sert pour
égoutter les fromages. On faisait aussi des fois-
selles en métal et en bois ; elles étaient percées de
trous au fond et sur les côtés. Le vase de bois
affecté, en Limousin, au même usage porte le nom
de coupe.
1228. Car .tu. formages en fasselle
1 ot assis sus niceté.
(Tourn. d'Antéchrist, p. 35.)
1360. — 2 foisselles d'argent, blanches, rondes et
plates et en chascune a 5 pertuis ou fons et une croix
cizellée, et ont petiz bors espès renversez. (Inr. de. Louis
d'Anjou, n° 773.)
1360. — Une foisselle d'argent en un eslui de cuir.
{hii\ de Jeanne de Boulonne.)
1374. — Aussi comme Moyses enveloppé en la fesselle.
(J. Goulain, national de G. Durand, ms. f° 170.)
1380. — X0 1 850. — 7 grans foesselles d'argent blanc et
2 petites, ung vaisselel à ance d'argent veré, pertuisé ou
fons. pes. 15 m. 4- o. tlnv.de Charles V.)
1489. — Fiscella. Foiselle à faire furmage. fCathol.
parv.)
1 540. — A tissir pour fromages formes, paniers d'ozier
et nacelles de jonc. (Cléin. Marot. Opusc, t. I, p. 29.)
FOND DE CUVE. — Grand manteau lalaire à plain
fond, taillé en rond et que, aux xiv et XV siècles, on
doublait généralement de fourrures. — Un fossé à fond
do cuw • Il 9 I I l'Iat avec double escarpement on
talus. — En joaillerie, ce terme s'applique à uni'
pierre dont le dessous est pareillement plat el le
contour ovale comme celui des cuves </ baigner.
13 13, — Pour fournir nu bai- de cuve pour Mer la
p, , ■,,, i. ,i,. 560 do di , I11 den. le dos, 1 1 I. (An h. ■'«
/•„ ,:,.-! ,,1,1, , i cti . .i- M. Richard.)
1321. lue cloche ou fonds de cuve de 2 dras, c'est
.,., ,,i. iihré, camelin et péri. (Cpto,ap. du Gange,
\ Cloca.)
1350. — Demi marbré huit' de Bruxelles... pourfaire
,,,,,. cote pai do fourrée de menu vair et l'autre double,
Pour 8 aunes d'un pen azun di Broisselles o
doubler lod. foni de cuve el fa»n ebauces pour mad.
l'i |. I - . iLjitc m']. d'IA. ■!'■ lu lointaine, l>. d'Arcq,
p. 288.)
1378. — Estoitleroy vestu d'une cote hardie d'i
rmeille et d'un mantel a foni de cuve fourré
,/,• S. Omis, t. vi, p,
1391. — l'ouï la fourreure d'un granl mantel ■< fou
rapj i relevei de nuit, pour le roy. . .,
tenant la penne 1356 do di gri lin au pi i de J I I p
valent 97 1.12 v * d, [Cptet >'.■ lu Cour dr I fcai
/, i ;, Bibl. Riehel ■ P»6 i
\ . 1 400. rini o i In de coi ail,
oint 130 t;i .-uns de i "i ni, lai nli de 11
le menu 111 d'oi i I et d'un ara
boulon d'oi faisant la liouppo, gornj led, boul l'un
gros balay en façon de cuve, percié tout au long. (Etal
des joyaux du dur de Bourg à Bruges, Arch. K, reg. 499.)
1416. — N° 169. D'un petit tableau d'or longuet, sur
façon ne fons de cuve, de la grandeur du fons de la main
ou environ.
N°83t bis. Un camayeuplat, longuet sur le rond, en façon
de fons de cuve.
N°857 bis. 2 pièces d'agathes plates, longuettes sur le rond
en façon de fond de cuvette. (Inv. du duc de Berrij.) ■
1490. — 12 aulnes veloux noir pour faire une giant
rohbe longue à plain fons, à grant collet renversé (pour
le roi), au feur de 7 1. lu s. l'aulne. — 2 a. ung quart
veloux noir pour faire unes autres manches à coudrières
à lad. robbe de veloux noir. (9° Cpte de P. Briconnet,
f> 36 v.)
1498. — 10 aulnes demy tiers drap noir... pour faire
un grand manteau de dueilà plain fous, de 2 aulnes quart
de haulteur et la queue de 2 a. et demye de long. {Cpte
du deuil de Charles VIII.)
1502. — Entra lad. daine à Gresme qui est grosse ville
close, dont les fossez sont moult larges, plains d'eau vive,
faitz à fons de cuve, bien garnis de fors boulevars. (Voy.
d.Anne de Foix u Kenise, Bibl. de l'Ec. des chartes, 1861,
p 166.)
1562. — Une agathe à fond de cuve ou ovalle, appré-
ciée 6 escus. (Grandmaison, Procès-verbal du pillage de
S. Martin de Tours, p. 76.)
1609. — Pour parler duchasteau presque inexpugnable
de Milan..., environné de profonds fossez à fond de cuve.
(Voy. de Villamont, I. 1, p. 12.)
1625. — Sur le chief de l'image, une très grande et
très exquise aiguemarine en fond de cuve, ronde dessus.
. . . Cette mitre est enrichie de péridos longs, à fonds de
cuve et ronds dessus. . .
Un ongle de grillon assis sur un pied de griffon d'argent
doré, et au bout de la pointe une pomme, et sur icelle un
oiseau, le tout d'argent doré, et au milieu, par dessus led.,
ongle une riche amatiste en fond ce cuve. (D. Doublet.
Ilist. de S. Denis, p. 330 et suiv.)
1635. — Fossé à fonds de cuve, à bords plus ouverts
que le fonds, (l'h. Monct.)
1690. — On appelle des fossez à fond de cuve des fos-
sei escarpez et qui ont peu de talus, dont les costez sont
presque aplomb, (furetière.)
FONDE, FONDEFFLE. — Sac, poche de cuir ou de
cordes servant de fronde aux machines de guerre à
verge el à contrepoids, connues, au moyen âge, sous
les noms de bible, bricole, pierrier, mangonneau ol
trébuchet. — Le projectile de pierre ou de métal
lancé par ces engins.
M85. Dont veissiés ribaus d'assaillir aatis,
Et jeter ans rondufl.es ces grans caiUaus inassis.
' [Chanson d'Antioche, ch. 6, v. 980.)
1288. Lors ''/ l'assaus reruniinenciés
Des f riileflles et des calllaus.
(Urinai le Vouvel, v. .mot.)
1300. A la tour assalir mit leur engiens menés
As fondes li ir getoienl les gros caillaus quarrés,
(Fierabras, v. 3122.)
1305. Li kaillo qui i*seut des rondes,
Qu'aucuns pour droitgeter atriquent
li h quarrel qui en l'air cliquent. . .
Bruienl ainsi comme lompeste.
n. mil. Guiart, v. 8609.)
1309. — In soir avinl. là où nous guiétions les
! ii., tiaui d.' mut, que il nous avièrent un engin q
ipjlc perrier, ce que il n'avoient encore fut. et mistrenl
le feu grégoii >-n la fonde de l'engin, (Jolnville, p. 85.)
1342. -- Pour 2 ouyrs de veaux pour faire les fondes
,,,.,■,■ ain de i n ;ln . chai une U t., el pour B paires de
uni poui le a. fondes, 1 s. 8 d. la paire. - II. Pour
ciel ire lesd, fondes, 85 s, (Cpte d< u ripar. du chai.
,i. Rouan, Bibl. Riehel, ma. 8787, r t.)
1369. Cordas pour fonderies ot cordai :'i pendre les
renestn il tiaux, 10 8 d..., un quarteron de fon-
,i, n- di itouvre, H -■ i Iroft. du Pat de < alais.)
1370. C ■ illlr la ville do javolol .
clias-
o l'en
FONDEUR
de rondes el de fondoufles et de tels instruments comme ils
avoient. (Citron, de S. Denis, t. Il, p. 31.)
1406. — En aulies lieux furent faits plusieurs fon-
droffies, bricoles et eschelles. (Mnnstrelet, p. 15.J
1430. — Environ ii trousses de fondes de cordes sans
basions, à gecter pierres, (inv. de lu Bastille, p. 331.)
FONDEUR. — Un èdil royal daté d'avril 1597
classe l'industrie île- fondeurs en sable el en terre
parmi les métiers médiocres el leur assigne le qua-
trième rang qu'ils partagent du reste avec les enlu-
mineurs. Peut-être la corporation avait-elle un peu
déchu sous le règne île Henri IV. mai- il n'y a au-
cune raison de croire que, au moyen âge, c'est-à-
dire à une époque où dans le même atelier s'exécu-
taient le modèle, la ciselure, le tournage et la
réparation des pièces, les fondeurs de Paris, de
Reims, de Limoges et d'autres grandes villes de
France aient eu rien à envier aux dinandiers du
pays de Liège.
1225. — Artifices suut illi subtiles qui fundunt campa-
nas de ère sonore, per quas in ecclesiis hore diei denuu-
ciantur molu bacillorum et cordarum attractarum. i.l. île
Garlande.g 20.)
1260. — (Juiconques veut estre fondères et molères à
Paris, c'est à savoir de boucles et de mord ans, île fremaus,
d'aniaus, de seaus et d'autre menue oevre que on fait de
coivre d'archal, estre le puet franchement.
. . . Nus molères ne puet nioler ne fondre chose là où il
i ait leitres, et se il le fesoit il seroit eu la merci le roi
de cors et d'avoir. Hors mise leitres chascune par li. Mais
en séel ne en deniers ne en chose qui porle. soupeçon, ne
puent il nioler ne foudre. Ne clef se la serreure n'est de-
vant eus. (lieg. d'Et. Iioileau, tit. il.)
1484. — Furent présens en leurs personnes Jehan
Murant, Adam Morant son fils et Regnaut Guedon gendre
dud. Morant, tous fondeurs demourans à Paris en la rue
S. Martin, lesquels... reconnurent... avoir fait marché à
Mgr Louis d'Ainboise, évesque d'Alby, de faire pour
ieelluy Sgr.
Premièrement de faire un griffon de la façon de celluy
qui est au cueur de l'église des Cordelliers à Paris,
excepté que les images seront autres, c'est à sçavoir au
devant dud. grillon aura une image de Nostre Dame et à
sa main destre sainte Cécile et à sa main senestre S. Va-
lérian, S. Tiburee. Etenla partie droicte derrière Nostre
Dame qui regardera au grand autel, aura ung S. Michel,
et dessoubs chacune desd. images aura le nom du sainct
en grosse lètre et en latin, c'est asçavoir, soubs saincte
Cécile sera escript CECILIA, soubs S. Valerian SANCTUS
VALERIANES, soubs S. Salvi SANCTUS salvius, soubs S. Ti-
burce sanctus tiburtius, et soubs S. Michel sanctus
MIiHAEL.
Outre plus seront les arcs boutans doubles entre 2 pil-
liers et par ainsi en aura 12. Et seront mises les armes
dud. Sgr au plus apparent lieu dud. grillon. Et au pié bas
aura en escript ee qui s'ensuit : oui. Ail M liOMINI LUDOVISI
DE AMB0IS1A BPISCOPI ALB1ENSIS MILLEMMO QUADB1NGENTE-
S1M0 OCTUAGESIMll QDINTO.
Et sera led. griffon de bon cuivre neuf, loyal et mar-
chant, aussi bon ou meilleur que cellui des coUumnes
estans au cueur de l'église S. Jaques de la Boucherie, à
Paris, et parfait à l'Assomption Nostre Dame prochaine-
ment venant, et ne surmontera en riens le poix de cellui
de lad. église des Cordelliers, sinon uO livres plus ou
moins.
It. de faire G columnes et li anges qui tendraient les
enseignes de la passion Nostre Seigneur, le tout en la
forme et de la grandeur et poix pour rolumne que sont
les columnes el anges de lad. église S. Jaques la Bou-
cherie, à Paris, que donna feu Mgr le cardinal d'Ostun.
Et seront les armes de moud. Sgr d'Alby mises esd. co-
lumnes, en la place, que sont les armes dud. l'eu .Mgr le
cardinal esd. columnes S. laques. Et sera escript au pié
de chacune desd. columnes : OBLATUM D0H1HI LUDOVIC! DE
AKBOISIA EPISC0PI ILBIENSIS, Mll.I.K.sIMO ftDADBlNGENTESIMO
OCTUAGESIMO U.IINT0.
1t. de faire une croce semblable à celle de S. Germain
l'Auxerrois, .i Paris, exceptéque le pillier sera jusques en
terre. Et à i pies de terre "ii environ aura ung chapiteau
sui lequel aura ung soubassement auquel sera le guichet
pour monter <-t dévaler le corps Nostre Seigneur, et sera
le guichet de bonne grandeur, en manière que une homme
j peusl mettre la main a son aise. Et aura ami. pillier nne
reprinse pour mettre une image de environ i pies de long ',
laquelle aura ung chapiteau encontre led. pillier d'icelle
croce. Va là où est Jésus en lad. croce S. Germain, aura
une double Nostre Dame. Et là où il y a une M seront les
armes doubles de a I. Sgi d'Alby. Et avec ce aura
■J brasses routés mouvans dud. pillier d'icelle croce, aux
■1 côtés île fol. croce sur lesquels aura 2 chapiteaux re-
veslus de feullages. Et sur iceulx aura 2 anges qui ten-
dronl chacun ung encencier. El seront lesd. 2 anges de
plus grand volume que ceulx qui -oui en la croce de lad.
église S. Jaques de la Boui lîerie. Et au plu- haut dud.
pillier de lad. croce sera ung Dieu de la grandeur d'ici Itui
de l'église S. Germain, ou un porte-châsse pareil à cellui
de S. Jaques de la Boucherie, garuy de feullage, l.t sera
en la voulante dud, Sgr dire ou faire asçavoir dedens Noël
prochain lequel il voudra avoir. Et s'il ne le fait sçavoir
dedens led. temps, ou au moins dedens la lin du mois de.
janvier, iceux ouvriers seront tenus faire ung Dieu de la
grandeur de cellui dud. S. Germain. Auquel pillier de
lad. croce seront mises les armes dud. Sgr. Et sera es-
cript au pié d'ieellui pillier : OBLATUM DOUINI, etc. (ut
supra).
Et ne poisera lad. croce rien plus que celle dud. S. Ger-
main, excepté ee que l'en adjouste à la grandeur du pil-
lier et les 2 anges qui y seront pins. Et que la < 1ère voie
de dessus lad. croce soit mieux fournie de feullage que
celle dud. S. Germain, car elle en sera plus belle a voir.
Toutes lesquelles besongnes et ouvrages lesd. Jehan
Morant, Adam Morant, son fils, et Regnault Guedon, son
gendre, seront tenus, ont promis et promettent, chacun
pour le tout, faire bien et deuement et livrer cuivre jaune
lion, léal et marchant et bien purifié pour ce faire et rendre
iceux ouvrages prêts, assouvis et achevés aux poix le Roy,
à Paris, dedens la my aoust prochainement venant, aud.
Mgr d'Alby ou à ses commis.
Ce marché fait pour prix qui s'ensuivent, c'est à sçavoir
pour chacun cent que pourront peser lesd. 6 columnes
18 I. 10 s. t. Pour chacun cent que pourront pezer lesd.
grillon, croce, pillier et leurs appartenances dessus dé-
clarées, 10 1. t. pour cuivre et ouvrage.
... Et avec ce, led. Mgr d'Alby sera tenu fournir les
barreaulx de fer, plom et les autres choses qui seront noc-
toires pour asseoir lesd. ouvrages, lesquels led. Sgr fera
mener à ses despens jusques à Alby. Et si fournira de
tonneaulx pour enfarder lesd. ouvrages afin que mieulx
ils puissent estre menés sans estre gastés en at'eune ma-
nière.
... Passées et accordées double le lundi dix neuvième
jour du mois d'aoust, l'an de grâce mil quatre cens qua-
trevins et quatre. (Arch. de l'uii franc., t. 111, p. 317.)
1593. — Ont comparu François Voullaud, Jean Trottier,
Léonard Rousseaud, Jean Nantiat, Hélies Leychanaud,
Léonard Chastenet, Hélies Farnest fils d'autre Hélies
Farnetz, Pierre Freyssinaud dit Sardine et Délies dit
Nathias Nogeaud, maistres fondeurs de la présante.
Art. 2. — Pour son essay et chef-d'œuvre devant être
reçu, sera tenu de faire une paire de chandalier planiers
de tournierie et bonne ordonnance, un autre payre de
chandaliers ouvrés bon et biens fait sans aucune soudure
ni fante, plus une paire d'estriest, une paire d'esperont et
une paire de boussettes, le tout bien ouvré en couleur
d'ort.
Art. à. — Les enfans de maistres dud. mestier qui
voudront être reçus après le décès de leur père ne seront
tenus faire de chef-d'œuvre, si ce n'est une des gusd.
piesces qu'il |iourr.it choisir et en prestant le serinent de
garder les statuts dud. mestier.
Art. S. — Ne pourront lesd. maîtres travailler ni fail-
li :i\ ailler aud. mestier de fonte pour landiers, chandeliers
ou chauffettes, harnois, garnitures de cheval ou autres
piesces qui en despendent dud. mestier dans lad. ville
de Limoges, faubourgs, cillé, banlieue, qui ne soit foute
de bonne matière, et dont le tout (soit) bon et marchand
au dire des autres maîtres, à peine de confiscation.
I l est ' ■ console ou nicha pour mettre une statuette.
C'osl la disposition .jue présente l'autel de l'ancienne église
d'Arras. Voy. le dosa i do i assi - da ta les i \ntti • û
le Didron, i. IX, et VioIlct-lc-Duc, Dictionnaire d'archi-
tecture, m mol Autel.
728
FONDEUR
Art. 9. — Ne feront lesd. maîtres aucun ouvrages néces-
saire au mestier de ceinturier, tant de laton blanc que de
jaune, qui ne soit bien limé, poli et apressé, aux mêmes
peines.
Art. 10. — Pourront lesd. maîtres fondre des poids, ti-
mons, boussettes et garniture de poids pour messieurs les
trébuchiers...
Art. 12. — Tous chandaliers de sallo, chandaliers de
table et landiers seront faits de bonne matière, bien fon-
dus, taillez et tournez, bons et marchands, à peine de
confiscation.
Suivent les noms des maîtres fondeurs qui sont présen-
tement dans la ville, faubourgs, cité et banlieue de Limoges.
Premièrement Léonard Ricaud, Martial Chastenet, Jean et
Léonard Boutaudon père et fils, Antoine Dutreil, Léonard
lîocbe et Jean Hoche père et fils, Jacques Cliatenet, Pierre
Bregefort l'aîné, Nicolas Chatenet fils dud. Martial, Jean
Ricaud fils dud. Léonard, Pierre Bregefort jeune. La
veuve de feu François Rolland dit l.ansament, la veuve de
feu Chatenet vieux, la veuve de feu Joseph Guytard, la
veuve de feu Jacquet, la veuve de feu Chatenet. (Extr.
des lettres patentes accordées aux fondeurs de Limoges,
Arch. de la Ville.)
FONDIS. — Ouvrage fondu.
I 180. Deus enfans de fin or fais en molle fondis.
(/(6m. d'Alurandre.)
1260. — Nus ne doit faire patrenostres de fil, ains les
doit faire fondeisses et tornées à tour, bones et grosses
selon ce que les patrenostres sont grans. (Et. Boileau,
Livre des métiers, tit. i'i.)
1600. — Le moule de sable où l'on jette le métal fondu
pour faire l'ouvrage à moule, plus aisé que l'ouvrage
cysclé, mais il est plus grossier, de vil prix et c'est le
mestier d'apprentifs. (Ht. Binet, Merveilles de la nat., de
l'Orfèvrerie, en. 22.)
FONTAINE. — En dehors des types nombreux de
fontaines monumentales antérieures à la Renaissance,
les objets mobiliers de ce genre peuvent à bon droit
passer pour des raretés. Les mille fantaisies écloses
sous la main des orfèvres ont, je crois, entièrement
disparu; mais si la dinanderie de cuivre no nous en
offre qu'une image un peu affaiblie, elle est assuré-
ment rehaussée par la description des pièces riches
dont la matière même a causé la ruine. Voy. Gayoi.e
et Gloriette.
V.875. — Dans l'atrium même de l'église (la nouvelle
basilique-) se trouvent 2 fontaines, l'une «lu côté du sud,
e du côté du nord. L'exécution *!•- ces fontaines où
l'excellence de l'art s'unit à la richesse de la matière,
témoigne de la manifleence de celui qui les lit élever. La
première est faite dece marbre d' gyple que nous sommes
I u igc 'i appi l'i m. ii in e un. Autour on voit des
dragon admirablement traités par l'art du sculpteur
a iiieu se dresse une pomme de pin percée à jour.
Tout autour sont rangée comme des dan euses en rond,
des colonnettes creusées è l'intérieur et lurmontées d'uni'
corniche. L'eau l'élancail en jel de la i une de pin et
de i ilonneltes dans le t i du ba in el arro ail toul ce
'i h e trouvait au-dessous. La fontaine du 'd est faite
ii- ii pierre dite (agaric lui rei emble a celle que
d'autrei appellent a Irite, el elle a aussi une pomme de
pin de marbre blanc qui s'élève tout à l'ait au milieu el
qui '■ i percée de trous, Sur la corniche qui lu. nie le
1 du l> i m. l m liste i pi icé de i coqs, des boucs el
de béliei de bronze qui lancent par de tuyaux et vomis-
m, i je pui parler ainsi, l'eau dam le rond du I
in lin Porphyt ogenète, Vit dt I empereur BasiU ap
Labarti Hiit.di artt induit) ., 2 édit,, i. I, p. 88.)
1253. -- Narravit m, lus quod apud Carecarum (en
'lait. n . lidam hm;i u i aui i fabci « illelm ■
mine, oi iundu i'i -I iniiiH'ii eju e i Bucbiei . el
nomon i. nu entiu Bui hiei . el adhuc on dil
uper m i/i i Ponten Rogerus
D i . or...
1 grand Kan) magister P/illelmui pan li a I
unam i i nteam ad cuju i adicea sunt
1 leon I habenti unum i ann ilo el vomentes
omneslai alb Jumonti. El ducuntur intro arl im I
nalia usque ad summitatem arboris quorum summitates
repansa sunt deorsum et similiter quolibet eorumserpens,
unus deauratus quorum caude involvunt truncum arboris.
Et unum ex ï lits canalibus fundit vinum, aliud caracos-
mos, hoc est lac jumenti defecatum, aliud boal, hoc est
potnm de melle, aliud cervesiam de riso que dicitur ter-
racina; et cuilibet polui est preparatum suum vas argen-
teum ad pedem arboris ad recipiendum interilla -icanalia.
In summn fecit angelum tenentem tubam et subter arbo-
rem fecit criptam unam in qu ahomo potest abscondi, et
ascendit canale per médium cordis ipsius arboris usque
ad angelum.
Primo fecerat sufflatoria sed non dabant satis de vento
(Voy. de Rubruk, p. 30 J et 335.)
V. 1370. — Fontiine en cuivre jaune,
app. à M. L. Garrand.
1360. — Ui / 1res grant fontaine que 12 petis hommes
portent sur leurs espaules, el dessus le pié snni G hommes
d'armes qui assaillent le chastel, et y a IJ ares l terez
en manière de piliers qui boutent contre le Biège du
hannap. Ou milieu a un chaste] en manière d'une grosse
tour à plusieurs toiirnelles, et siel leil, chastel sur une
haute iii'iie vert, el sur 9 portes a 8 trompettes. Et au lias
pur dehors lad. mote a braies crénelées, et aux créneaux du
chastel par eu haut, a da s qui tiennent basions et bbcuz
et licite nili II t le ehaslel, et au bnllt (lu ehaslel a le siège
d'un hannap crénelé, et le plal esl d'une terrace vert
In llllll. innée, et nu finis a un Ireilleys ili-.su/ lui peilllis à
I SVOÏr l'eaUO, et le hannap et le enuverele snnt esinailliez
iiriim en iieiiens | i.i i quartiers, donl les uns sont dores
grenelai el les autres sont d'azur à srbresBcaux vers et
besles lauvagOS ; nu Ions du hannap a un grant csmail nu-
que I a uu chevalier et une da dedens un paveillon azuré,
et lient le chevalier un cuer en sa main désire, et la dame
nu chiennel de s. n désire, i.t en l'esmail du couver-
cle, q i azuré, a un chevalier qui tient un cuer on sa
main seuesiie, ei fnut saiiiiiiaui de parler ensemble, lui et
i dame '(ni .ut emprèi de lui, et poisenten toul 51 m.
:. ... [Inv, ■!■■ loin-, ./' in/.i», n" iks.)
1372. lue Iniil. une de crislail sur lin'pié d'argent
l'Slll.lllle, .1 ,i ilr n. un vielleur, et OSl J'Illlle de pelles
FONTE
729
et d'esmeraudes, pes. 8 m. 4 o. 15 est., prisé 86 fr. d'or
(Testant, de Jeanne d'Evreux, p. 134 I
1380 — Une fontaine de jouvent d'or, où est ung
chapiteau à 0 pilliers sur ung pié, et sont PWPJ»*"»3"-
tour: <•' à l'environ de lad. fontaine garny de balaiz,
saphirs, esmeraudes et rubis d'AUxandre, et au cnei
dessus est Nostre Dai «2 angelots, pes. - m. & esi.
(/„,. de Charles V, n"2654.)
1437 — Entrée de Charles VII à Paris. — Auponcelet
avoit une fontaine en laquelle y avoit un pot ou estoit une
il,.,,,- de lysqui jetait hypocras, vin et eau. et dedans
lad fontaine estaient 2 dauphins et au dessous avoit une
terrasse voûtée de fleurs de lys, et dessus la terrasse estait
un personnage de S. Jean Baptiste qui monslroit lAgnus
Dei et y avoit anges chantant moult mélodieusement.
(Mo'nstrelet, I. '2, eh. 219.)
Au grant cloistre... une grande fontaine dont le bassin
e«t d'une pière d'une pièce ayant de longueur plus de
i toises, et tout à lenteur gecte yaue par divers conduitz.
iVoy. de la reine de Sicile a Clairvaux, An», arclieol.,
t. [il, p. 228 et suiv I
1523. — Une fontaine de ferd blanc assise sur G lions
dorez, le pied, le milieu et le chiefz aussi dorez, (Inv. de
Marguerite d'Autriche, P 69.)
1542. — A Léonard Limosin, esmailleur ,1e Limoges,
pour une fontaine d'esmail et un grand aposlre aussi
S'esmail, 07 1. 10 s. (lieg. de dépenses de Marguerite
d'Angoulème.)
XV" S. — Fontaine de jouvence. Gravure d'un coffre
franco-italien. App. au même.
1453 — Le quatrième (entremet) estoit une fort belle
fontaine dont la plus grande partie esloit de voirre et le
surplus estoit de plomb, de fort bel ouvrage car il y avoit
des arbrisseaux fort petits de voirre et des tcuilles et
(leurs si nouvellement faites que merveille, ht 1 espèce de
tout l'artifice estoit ainsi qu'un petit pré clos de roches
remplis de saphistrins et d'autres estranges pierres et au
milieu d'icelui un petit S. André tout droit ayant sa croix
devant lui, et par un des bouts dessus la croix sortait la
source d'une fontaine bien un grand pied de hauteur, la-
nuelle rechéoit dedans le pré par si subtile manière que
,!„ „,. savoit ce que l'eau en devenoit, et n estoit autre
chose toutefois que de la claire eau de fontaine. (Matth.
de Coussij, ch. 88.)
,^54 _ Pour la garniture d'une fontaine de cristal
bien richement ouvrée tout à l'entour de menus ouyraiges
de feuillages en façon de coronne, et a l'entour de lad.
fontaine a 4 gargoules d'or bien gentement faictes, don
saull l'eaue de lad. fontaine', et dessus le couvercle igarnj
des inesmes led. onvraige, et an dessus du pie de la hui-
taine earny i feuillage comme dessus. Et au dessoubs
oud pié y 4 leons d'or bien gentement fais qui soutien-
nent lad. fontaine... (Aroetiterie de la reine, 1'" Ipte d<
J. Dochetel, f 141.)
1456 — Une fontaine de cuvvre à laver mains, à un
erant pié de cuvvre ouquel a 3 lyons qui le soutiennent
(7,1». de la Commanderie du Temple, p. 471. Lebeut,
réimpr., t. II.)
,517 _ Le revestiaire (de l'église) où sont les reli-
ques... où y a une belle fontaine pour laver les mains des
rpli ,r i c HX • • .
Au milieu (du réfectoire) la fontaine pour laver les
pintes, choppines et hanas de bois desd. religieux.
1 183. — Fontaine exlr. par Shaw d'un ms.
de la biblioth. roij. de Londres, 15 E IV.
, S43 - Une fontaine de terre sur laquelle y a ung
petit ,o,fant portant les armes de. feue madame, (/fit», du
duc de Lorraine a Nancy, F 143.)
i SS6 — On Y trouve (à Fez) beaucoup de maisons qui
ont Quelques citernes d'eau... ayant à chacun angle des
fontaines basses et belles faites à majolique. (Léo Africanus,
edit. Temporal, t. I, p. 331.1
, c8o — Art 7 Tous compagnons qui voudront passer
maistres and. mestier feront tous chef d'oeuvre sçavoir
né l nta'ne un ral'raichissoir, et l'autre tiers ainsi ou il
sera nommé par lesd. maistres jurés. (Stat. des poeshers
de Nantes, p. 217.) _ .„. . .■
1598 - One fontaine de cuivre bien esmaillee de di-
vers personnages, faictes sur un pied rond, sur laquelle
v a un triangle après une consomme, et puis le bassin,
le tout i la hauteur de 3 pieds. (Inc. du chai, de Nerac,
P- 21.)
I5qa _ Une petite fontaine à roche ronde garnie de
branches de corail, nacque de perles et argent, les unes
en façon de cuilliers, fourclietles d'argent et couteaux,
avec un petit entonnoir d'argent, estant le tout en une
boufete de cuir noir. 30 esc. {Inr. de Oabnelle d Etirées,
F 6.)
FONTE de i Fit. — Le traitement do minerai de
fer suppose la production préalable de la fonte ; mais
les procédés du moulage appliqués à celle matière
sont rarement reconnaissais dans les textes, et le
premier en date est, suivant nos noies, la mention
d'une bombarde italienne de 1 129. La poterie moulée
en fonte n'est point antérieure au XVI" siècle. On
730
FONTE
trouvera à la page 350 un spécimen de cette fabri-
cation.
1 429. — Bombarda una feiri zitata, signala lilteris cum
annelloferri, cum suo cepo ferrato.— It. lapides 11 a bom-
bardis ut scribitis tracte librarum 100. (Arcli. de Corne,
Angelucci, Docum. inéd., pièce 23.)
1514. — 200 boulets de fer servant aux couleuvrines,
mis au cbàteau de Dijon, avec 100 paires de coquilles ou
moules à couler des boulets. (Arcli. de Dijon, ap. Des-
maze, Très, judic, p. 69.)
1554. — 2 chesnetz de fer de fonte et une poille de
fer, prisez ensemble 12 s. 6 d. t. [Inv. d'Emard de Nicolay,
f» 157.)
1597. — Les petits grains du fer qui ressemblent à la
rondeur de la graine de coriandre se peuvent tondre par
le moyen de l'argille, laquelle nous appelons autrement
marne"; mais s'il estoit possible de séparer exactement ces
petits grains d'avec le sable pierreux, le fer se pourroit
fondre plus facilement et plus souvent. Mais d'autant que
cette nature pierreuse se change confusément parmy le
fer en verre, il advient que le fer s'en fait plus aigre et
qu'il résiste davantage au marteau, ne plus ne moins
qu'une pierre qui se rompt pluslùt que de se laisser es-
tendre sur l'enclume.
On fait de ceste sorte de mélail pierreux les pots à feu
desquels on use pour faire cuire la viande, et plusieurs
autres vaisseaux pour divers usages, et principalement les
balles d'artillerie. (J. Bodin, Théâtre de la nature, 1. 2,
sect. 10, p. 371.)
1727. — Cette compagnie (des fers et aciers de France)
a dans la rue S. Thomas du Louvre un magasin.
On y vend actuellement des ouvrages de tout genre,
fondus sur d'excellents modèles, la plupart nouveaux et
qui ont été faicts par les plus grands maîtres. Ces ouvrages
sont recherchés et finis comme ceux d'orfèvrerie.
Au lieu que les balcons ordinaires n'ont que des orne-
jnens de 1er roulés, ou de tôle emboutie, ou des ornemens
de cuivre qu'on y rapporte, les nouveaux balcons de la
manufacture sont d'une seule pièce, enrichis de tout ce
que la sculpture sçait exécuter en bois, de ligures humai-
nes, de figures d'animaux, de guirlandes de llcurs. Et ces
superbes balcons coulent moins en fer que de pareils ne
couteroieut en bois. (Savary, Suppléai., V Acier.)
FONTS BAPTISMAUX. — A l'eau îles fontaines
ou des rivières versée en plein air pour l'adminis-
tration du baptême, dans les temps apostoliques, on
substitua le baptistère, ou grande ruve à immer-
sion, qu'abritait un édifice spécial. Depuis que, par
décence, la matière du sacrement s'est réduite à une
simple infusion, l'ancienne piscine a l'ait place à une
cuve de proportions plus restreintes. Au xir siècle,
1rs curioux fonts baptismaux de l'église S. Barthélémy
[ fait en plomb ou même en bois, et dans les textes de
j date postérieure cités ici on verra quelles dispositions
: spéciales nécessita l'usage de déshabiller complète-
ment, à l'église, les enfants qu'on y portait pour les
baptiser. Voy. BAPTÊME.
1387. — A Jehan Ledouyn, tonnellier... pour 2 ances
de fer pour les fons à baptiser madame Jehanne de France.
(19= Cple roy. de Guill. Brunel, f° 110 v°.)
1440. — A Derin de Vitré, pour achat de 55 1. de pion
à reffaire les fons de lad. église, outre le vieil fons qui
pesoit 50 1. de pion, le tout emploie en la façon desd.
ions qui puisent ensemble 105 1. de pion; et pour la faezon
d'icelui fons, par marché fait o lui, tant pour l'achat diul.
pion que pour faezon, 115 s. Pour le vin du marché
11 s. 5 d.
A Morieet Laurence, orfebvre, pour une tasse d'argent
qu'il a faite et ordonnée pour les fons de lad. église,
pes. 7 o. d'argent lin à 7 1. le mardi, monte pour ce
6 1. 11 s. 3 d.
1508. — A Jehan Maigneau pour une petite table à
dresser proche les fons, pour servir à desmailloler et re-
mailloler les enfans que l'on apporte à l'église baptiser,
i s. -1 d. (Cples de la collég. de Bueil, Mem. de la Soc.
archéol. de Tour aine, t. VII, p. 196.)
I 526. — Fontes existentes prope magnam portam tenipli
ad levam seu siuistram introintibus. Receptaculmn aquse
benedicUc est bipartitum: ita utbaptizandi infautes possiut
niigere in alterum latus aqua benedicla vacuum.
... Est crater seu discus in que suscîpitur lotium seu
urina baptisandorum infantium, si forte egerint. Quapropter
intermedio seu separatione non indigent ipsi fontes.
[L'article i des slatuts synodaux en 1052 indique la
suppression de cet usage : Enjoignons aux curés et vicaires
d'avertir leurs par roissiens ou sages femmes de ne présenter
nuds les enfants au baptême], (Procès-verbaux de la risite
des églises de S. Rémy et de la Madeleine de Troyes,
Arch. de l'Aube, reg. G, 1315.
1573. — Vn grant pot de cuivre de Damas qui a une
grant biberon droict, avec son couvercle, lequel sert à
mettre l'eau des l'omis pour baptiser les enll'ans. (/?(!'. de
la Sainte-Chapelle, n° 91.)
FORCES. — Cet outil quelque peu spécial aux ton-
deurs de draps, el dont Savary donne la définition,
avait pour diminutif les forcettes, accessoires obligés
des travaux d'aiguille et dont les femmes se servaient
encore, au \\T siècle, concurremment avec les
ciseaux.
\. 1240, -Cuve en plomb de V église dt Vias,prètD>
i,i:. ./. .'/ 1 1, ./. i Soi . savanti
.i Liège pré enlenl encore toutes les qualités d'une
œuvre d'arl moi nlale. Au \ni siècle, la cuve se
1508. Tondeur ■'<■ grandei forcn, (f après
lo la Ami : Panoplie,
FORGE
731
103.)
V. 1250, La keus et le faisil
A aiguisier l'ostil,
Les aiguilles poingnanz
Et les forces tranchanz.
(L'oustillement au villain,
1 300. Si cum èle le tenoit forment
Soef en son giron dormant,
Copa ses chevex 0 ses forces,
Mont il perdit toutes ses forces.
(Rom. de la Rose, Méon, v. 16S83.)
1320. — Pour 3 cousteaus, un quennivet et unes for-
çâtes dont li uns des couteaus estoit à manche de madré
et à viroles d'argent esmaillez, 28 s. [Cote d'hôtel de Ma-
haul d'Artois, Arch. du Pas-de-Calais, A 378, extr.
I.M. Richard.)
1407. — Plusieurs fevres esmouleurs de petites forces
et ciseaux et autres se sont entremis et entremettent de
jour en jour de esmoldre lesd. grandes forces, dont ils
ne sçavent rien. (Stat. des émouleurs de grandes forces
à tondre draps, Urdonn., t. IX. p. 270.)
1422. — Un coustel à manche d'or et unes petites for-
cestes esmaillez aux armes de la roync Jehaiine de Bour-
bon, délivré à M. le régent (Cpte. roij. de Regnauld
Doriac, p. 203.)
1723. — Forces. Ciseaux qui n'ont point de clou au
milieu, mais qui sont joints par un demi cercle d'acier
qui l'ait ressort et qui en approche ou en éloigne les
branches. (Savary.)
FORCIER, FORCIÈRE. — Cassette, coffret de
forme allongée et ;ï couvercle bombé comme les
bahuts de voyage. Voy. FORGET.
V. 1407. — Un forcier doré où avoit une crouez
d'argent dorée, aux armes de Mgr et dedenz le forcier
plusieurs reliques en cossinez et autrement...
En un forcier, 2 petiz forciers ou plus grant des 2 un
Agnus Dei. (Inv. d'Oliv. de Clisson, p. 25 et 28.)
1435. — Que nul frère doye porter coffre oultre mer
ne forciers longe sur sommiers. (Arch. de la Haute-Ga-
ronne, ap. Godefroy.)
1450. Fortune a le forcier cassé,
Où j'espargnoye ma richesse
Et le bien que j'ay amassé
Ou meilleur temps de ma jeunesse.
(Alain Charlier, La belle dame sans merci). )
I 522. — Le petit forcier ont sont lous grans seaulx de
la ville. (Ruben, Reg. consul de Limogés, t. 1, p. 22.)
1627. — Forzière. Quaisse quarrée qui a le couvercle
rond. (Ces. Oudin, Thrés. des 3 langues.)
1659. — A trunk : ital., un forziere, un bahu. (Hovvell,
Partie. Yocabulary, sect. 12 )
FORGE. — Sans remonter à l'origine de la faliri
cation du fer, il nous a paru utile de rassembler
quelquesnotes relatives à l'existence de nos anciennes
usines. Si incomplètes qu'elles soient, elles trouve-
ront un jour leur place dans une histoire de la
métallurgie française. Voy. Fer.
1491. — Aucuns mavaix garssons houtont le feu... en
une neufve forge de 1er que messrs de la cité avoient fait
faire toute neufve à Airs sur Muselle, de laquelle la înyno
de fer avoit esté trouvée et anunciée à nosd. s™ depuis
poc de temps... Nonobstant on lit reffaire du charbon es
lad. forge, et y lit on ouvrer et forgier ainssi comme on
l'avoit entrepris de le faire.
Le 14" jour de mars... fut minse la première pierre de
fondement de la forge que les s's de la cité ont fait l'aire
au Sauloy (hors la porte) à Metz, pour faire une forge à
fer. (Journ. de J. Aubrion de Metz-, p. 287 et 292.)
I5M. — Pierre de Gomer, écuyer, reconnoit tenir en
foi et hommage du roy, sur la rivière de Breuil (prés
d'Orbais) une forgea aeyer, laquelle est baillée à longues
années et vault par an 16. 1. t. (Arch. P 1793, pièce LSI.
ap. Courajod, Rech. s. l'industrie de la rallée du Sur-
inelin, p. 05.)
V. 1520. Forgea sont là1 où on l'ait force fer,
Là vous orrez bruire comme en enfer,
t. A Dreux *ur la Blaisea
Et les ouvriers sont tous nudz en chemise,
lianes forgeans en merveilleuse guyse;
Leur 1er tirent par feu et eau des myncs :
En ce faisant voirrez diverses mines.
L> -s uiynes tirent et trouvent es foretz
Qu'ils ameinent en banneaulx plains tous retz.
(Les fleurs des antiq. des Gaules, Moniaiglon, Rec. de
poés., t. VIII, p. 220.)
1523. — Pierre de Corner reconnoit tenir en foi et
hommage d'Albin de l'.étlmne... sur la rivière passant par
led. Breuil, entre led. Breuil et Beaulne. une forge à faire
acier qui peut valoir pour le tiers la somme de 0 1. t.
Et une autre l'orge à faire acier avec fourneau à fondre
le fer, qui peut valoir environ 8 1. pour le tiers. — Et
2 forges à faire acier, l'une neuve et l'autre vieille, qui
peuvent valoir par chacun au 1(J 1. t. [hors d'usage eu
1608] (Arch. II. 151. L. Courajod, loc. cit., p. 66.)
I 547. — L'abbé d'Orbais, dans une déclaration pré-
sentée à la chambre des comptes du roi, reconnaît possé-
der : « plusieurs usines ou moulins à 1er, forges, fourneaux,
affiner i es moulins à foulons sur la rivière do Sourmelon,
plus 10 moulins à bled ». (Ms. du rehg. d'Orbais, Inc. cit.,
p. 51.)
1553. — Sainct Maurice iprès Mortagne), bourg.
Forges à fer. (La guide des chemins de France, p. 113.)
1553. — Bapaulme. Petite rivière, vient de la foret
d'Andaine où y a forges à 1er, passe à Messay... tombe en
Orne.
Soubzmerlan (Surmelin) petit fleuve, vient d'auprès de
l'abbaye de Chermoise près de Montmer, passe par Orbedz
et Coiidez ; tombe dans Marne à Mesy, fait mouldre les
forges à fer de ce pays (Ibid., p. 23(1 et 232.)
I 575. — 11 y a certaines forges de fer aux Ardennes au
village de Daigny et Givonne, autre au village de Harau-
court, lesquelles ne sont distantes pour le plus que
2 lieues les unes des autres. (B. Palissy, De la Marne,
p. 355.)
1590. — Cette contrée (les vaux de Nevers) est très
commode aux forges, tant à cause des petites rivières dont
elle abonde, qu'à cause des bois et des minières; les
fourneaux y sont pour fondre la mine de 1er avec l'aide
d'une matière appelée castine qui est terre pierre; les
pièces de fer fondu qui se tirent du fourneau sont appe-
lées guises et pèsent do 15 à 18U0 livres. Les forges sont
composées d'aflinerie et d'un gros marteau à l'aide des-
quels ce fer est battu et rendu en bandes plates, qui est
le fer dont les maréchaux, serruriers et autres ferronniers
se servent. Les forges à acier sont es quelles, de la même
matière de fer bien affinée et bien trempée, se fait l'acier
qui se met en petils quarreaux. (Guy Coquille, t. I, p. 431,
éd. de 1703.)
FORGE. — Atelier du forgeron, sa boutique dont
l'outillage passa à plusieurs époques, comme passe-
temps, des mains de l'artisan dans celles de nos
rois.
V. 1370. — Forge, d'après un dessin d'Orcagna.
App. à M. Eug. Piot.
1435. — Une forge fournie de 2 soufflez, une enclume
une bigorne, un marteau à main, i marteaux cotterez,
4 paires de tenailles et généralement tout ce qui y appar-
tienl excepté la toière. (Inv. de tu Bastille, p. 348.)
732
FORGE
1534. — A Pierre Pochart, la somme de 44 s. t... pour
une forge que mesd. Sgrs (le dauphin et le duc d'Orléans)
ont faitfaire au logis de Villeroy a Paris, pour leur plai-
sirs et passetemps. Scavoir, pour 2 marleaulx, l'un grand
et l'autre petit 10 s. Pour un barreau de 1er poisantQ 1.,
9 s. t. Pour (5 lymes 9 s. t. Pour une bille d'acyer d'Es-
paigne 3 s. t. Pour une escroe de fer pour servir à ung
estre (étau) en lad. forge II) s. t. lit pour une tranche
pour coupper le fer et une escouvette pour lad. forge
as. t. (Cpte roy. Bibl. Iticliel., ms. 67(12, f° 153 v°.)
1598. — Il (Charles IX) se fit dresser une forge et l'ay
veu forger canons d'harquebuses, fers de chevaux et autres
choses aussy fortement que les mareschaux et forgerons
qui fussent aux forges. (Brantôme, Grands Capit., 1. 4-,
en. 13.)
V. I 775. — Je ne serai jamais inquiette des contes qu1
iront à Vienne tant qu'on vous en parlera. Vous connais-
sez Paris et Versailles, vous avez vu et jugé. Si j'avais
besoin d'apologie je me confierais bien à vous; de bonne
foi j'avouerai plus que vous n'en dites : par exemple mes
goûts ne sont par les mêmes que ceux du roi qui n'a que
ceux de la chasse et des ouvrages mécaniques. Vous con-
viendrez que j'aurais assez mauvaise grâce auprès d'une
forge: je n'y serais pas Vulcain, et le rôle de Vénus
pourrait lui déplaire beaucoup plus que mes goûts qu'il
ne désapprouve pas. {Lettres de Marie-Antoinette au Cte
de Rosemberg, trad. p. Oeffroy.)
FORGET, FORGIER. — Écrin, coffret. Comme
Forcier. Voy. ce mot-
1 324. — Pour 3 forgiés sans serrure, 4 s. (Inv. des
dominicaines d'Amis, p. 266.)
1329. — 4 forgers petis,.. dont li uns de 4- petis for-
gers qui estoit dorés, estoit boules de la boule de la de-
moiselle de Divion.
[4 forgerios sive scrinins parvos... quorum 4 unus erat
deauratus et bullatus bulleta dicte diimicelle de Divion.]
(Arch. du J>as-dc-Calais, pièces 3428 et 3429.)
1342. — Hanaps d'argent, d'or et de madère, escales et
coupes, hanaps sourorés, hanaps à piet et godes, elles
coses mettes en sauf en vos hugs ou en vo escrin. Et vous
autres joyaux mettes en vo forgier...
Félisce, le tingneuse, embla à son maistre un fourgier
où il avoit moult de boins joyaus, orfrois et rubans.
(Micbelant, Le livre des métiers, p. •"> el 28.}
1347. — Pars ossis brachis beati Domicii in vase ar-
gent [uadrato, partira deaurato, reposito in vase corino
ad moduin forgeti. (Inv. de lacathédr. d'Amiens, p. 275.)
1367. — lu forgiet painturé d'ymages eslevées et de-
dens argenté; ung aultre forgiet painturé à escussons.
(Arch. de Douai, Reg. aux teslam.)
1535. — En ung petit forget couvert en cuir bouilly
quasi rouge, le quel doibl fermera 2 serrures, ont esté
trouvées -il filatières des processions des Rogations. [Inv.
,/,. la i oihr.tr. d'Amiens, p. 371.)
FORME. — Dans le. mobilier civil, la forme est
mu: chaise on un liane tlnnl ht longueur Suppose eu
en l.iin, CBS plusieurs places.
A l'église, les stalles île liuis siieeèilenl au\ sièges
de pierre ml (le niailiro placés à l'alisiile des luisi-
liques, au delà de L'autel et où s'asseyaient L'évéque
ou l'officiant el les ministres du culte.
Du IV au \ll" siècle, un toléra au rliii'iir In i ■<■
des bâtons d'appui et, d'après les textes, les plus an-
ciennes stalles remonteraient à cette dernière époque.
i .i io des monuments 'le ce genre existant encore
S'OUVre en 1239 avec les stalles île la cal lioilralo de
POltierS, après lesquelles il lanl citer celles (le
s. Géréon de Cologne, de Rodez, île Sainte-Marie
d'Aucb, 'le NotrerDai le Brou, île l'abbaye île Pon-
tigny et île Notre-Dame île Rouen.
i m que li toile d'égli 1e est complète, die prend
le niiui de haute i"i me ; 'Ile e compose d'une misé-
cd i ielli ne, d'ace loii •' goussets, de lam-
Im, ou entreclos, d'un baul do sier terminé par an
dai i ave. pendentil . goussets, arceaux, clochotons
et autres motifs de décoration empruntés à l'archi-
tecture.
PgDPCT^fe
l.ri(i8. — Vue partielle des hautes formes de la cathédr.
de Rouen, d'après Jourdain et Duval.
812. — Ut nec eis baculum ferre liceat nec ad inelina-
lonniii quoi] uns formulant dicimus morando hœrere. (fie-
quêles des moines de Fulde a Charlemagne, Brower,
Anti'i. Fuld., I. 3 c. 12.)
I 185. S'en trairont Mahomet de la forme où est mis.
(Chanson d'Antioche, v. 809.)
1190. — Coirstituimus etiam ut prtedicli sacerdotes
stalluiu in choro, vocem in capitulo sicut canonici alii
habentes. (Charte de Thibaut, év. d'Amiens.)
I 328 — llernnvs de cuisine. - i'J fournies et :il tables,
68 in ans ei 5 chaères. (Inv. de Clémence de Hongrie,
ail. î iti.J
1329. — En la chambre d'en bas, 2 tables et 2 formes.
(Inv. du monastère de Sainte-Croix de Poitiers.)
1355. — Nos maistros d'ostel, pour nous, pourront,
hon lionnes villes, taire prendre par la juste',. ,|es liens,
four s, taules, trestiaux. (Ordoini. des mis. t. III,
p. 58.)
1365. — P ' H I nies, H ,]e 12 piedS el 3 de 7 pieds
de long. Pour 16 tables fournies de tréteaux et 46 l'uur-
s, 80 fr. d'or, valent Cl I. p. (Cptet des h.itim. nu/.,
ap. Laborde, Glossaire. i
1380. Belles chalëres et 1 ux bans.
Tables, trétiaulx, fourmes, escrans.
, i o i. Deschamps, Miroir de mai unie. p. 210.)
1412. • ■ Jehan Durand, charpentier, p"m- I journées
d'avoir bosohié d'à; m111 ■ I n| '' "" viol chalan la loge
des finies de In porie s. Axiale, et aux! avoir fait "ne
table e| une forme pour senir les -anles ,1'iler ., loin
man [ier. ( lre/1 CC. de Vevers, 18, 1*88 \ , ap. Godefroy.J
1453. — lue scabolle el une tonne, 7 s, 6 ,1. (Vente
des bien» •>,■ .1 Cœur, f W7.)
1454. — A Pierre rhévonin, menuisier demouranl à
i; gOS, | ' une laide de eliesue de Il pie/, de long,
r'OU
733
2 trétcaulx, une forme à asseoir du long de lad. table,
ung grant poulpitre à atacher contre ung mur, pour le
service de MdS [Charles de France âgé de B ans], 55 s.
[Argenterie de la reine, l" Cpte de J. Ilochelel, f 120.)
1456. — Une grant fourme à gousse. (Inv. de la com-
manderie du Temple, p. -171.)
1459. — Mémoire que le devise et l'ordinanche faicte
entre Jehan Vlaenders et nous de faire le> nouvelles
fournies de nu«tre église des Prez Porchins (lès Tournai)
fu tèle que nous luv livrièmes tout le bos à fournies néces-
saires exceptés qu'il livroit intistiies l'alman'li «les 2 rcfcns
deseure les fourmes sur les dossées. Et il aroil de lad.
faction, de chascune fourme de hault en bas toute parfaite
1 1 s. de gr. 11., et à 70 fourmes, il monte 12 1. 16 s. de gr.
et ung livre de gros pour le fachon du célage et lam-
brouchement deseure les fourmes de costé de madame,
monte tout à 44 I. de gros qui font 516 1. 11. et 174 1.
Kl s. de l'acat du bos, et pour le menus despens, 117 1.
19 s., sont ensemble somme toute 803 1. S s. (Piuehart,
Arch. des arts, cte., t. 111, p. 233.)
FORME. — Grande fenêtre ogivale ou cintrée.
I 335. — Pour les verrières de la fournie de la chapelle
Madame. (Cpte de Odart de Laigntj, Arch. KK, 3*, f«293.)
I 400. — Ou pignon de dessus l'autel de lad. chapelle
a une fourme de maçonnerie sur 2 mayneaulx, bouée
d'un membre par dedans ouvre et chanfraincte par dehors
euvre. [Cpte de la chap. S. Pierre en Chastres, p. 53.)
1490. — Pour faire les formes de maçonnerie de lao.
ehappelle. {Arch. K, 272.)
FORMERET. — Bandeau en saillie sur un mur ou
au-dessus d'une fenêtre, à la naissance d'une voûte
d'arête dont il épouse la l'orme ogivale.
1397. — 2 feuestres fourmes d'estanfirques, fourmoy-
rels et remplages, avoecq de cbambrandes au desseure
desd. fenestres. [Devis de lu chap. S. Liévin, Arch. du
Pas-de-Calais, série G, ofl. d'Arias.)
1468. — Aura eu chascun des 3 paons de mur nne
fenestre qui sera remplie de formoierie suffisant, de la
largeur que la besongne le requiert, et seruut les aubes
desd. fenestres et fourmeries de boum- molure suffisant.
(Devis de la citait. de.X.-D. de la Salvation « Compiègne,
f 20 v".)
1490. — Tout au pourtour de la ehappelle a formerez
qui reçoivent les trémuyes des voultes. (Cples des Cèlestins
de Chartres, Arch. A, 272. i
1705. — Les formerets ou fernierets sont les arcs qui
forment les côtés d'une voûte. (Prévost, Manuel lexique.)
FORMÈTE. — Diminutif de forme, escabeau, petit
banc.
XIII0 S. Une formète à 3 quepeus (pieds)
Avoit la bajasse aportée.
(Fabliaux, Méon, t. I, p. 170.)
1360. — Une formète à seoir pour jouer des orgues.
(D. d'Arcq, Cptes de l'argenterie, p. 250.)
1389. — Une petite viez fourmette close. (Inv. de Ri-
chard Picque, p. 23.)
FORMIER. — Pièce de tenture, housse à mettre
sur des sièges ou formes, comme le banquier servait
à couvrir les bancs.
1347. — Un fourmier royé jaune. (Inv. de .1. de Prestes,
Dibl. de l'Ec. des chartes, l. \\\l\. p. 106.)
1360. — l'n formier el un dossier a demi ciel do drap
d'or de veluyau vert. (Inv. de Jeanne de Boulogne.)
1393. — Et les marchepiés, banquiers el fourmiers qui
illecques sont sur les fourmes despoudrés el •■■.nues. (Le
Mènagier de Paris, t. il, p. 61.)
V. 1440. — (Chapitre des draps et tapis) 2 formiers
que l'en met ou milieu du cuor aus temps doubles...
i, autres, 2 petis et 2 [grans] les 2 grans sont de soie sur
asur. (Inv. de S. Victor de Pans, p. 280.
FORTIER. — Comme Forcier. Voy. ce mot.
1411. — Gervaise Desnones, gouverneur des ouvres de
ad. ville, envenloria le trait qui estoit en la tour S. Lau-
rens, en 3 casses ou fortiers et en un penier. (Reg. de la
Cloison d'Angers, n° 35.)
FORTIFICATIONS.— l.e texte pris ici pour exem-
ple fail connaître en quoi consistait, au \uic sièi le,
la défense d'un château fottilié.
I 228. ... .11. chai
Fermés à murs et as créniaus,
Et as fossés grans et parlons.
Palis et tranchées et pons
I avoit et haros et lices,
Brelesches, portes coulisces
De fer vestues et chauciées,
Tornient les pons torneis.
Sur les murs ot fort hordeis,
Et as créniaus larges alées,
Fors bailes. fors tors crénelées,
Et fors gantes i avoit :
La rivière au pié lor batoit.
(Le Tournoiement d'Antéchrist, p. 10.)
FOSSETÉ. — Concave.
1420. — L'n ruby hors euvre, fosseté ou milieu, pesant
3 1 2 karraz. (Inv.de Philippe le Bon.)
FOSSILE. — Les richesses du sol en objets fos-
siles n'étaient guère exploitées, au moyen âge, aussi
la mention d'objets trouvés dans les fouilles est-elle
rare parmi les documents de cette époque. Cette
pénurie expliquera l'insuffisance de nos citations.
1416. — Une masselière (dent) d'un géant en un estuy
de cuir. (Inv. du duc de Uerrij, n° 1156.)
1499. — Une espée, la poignée de cuir rouge, nommée
l'espée qui fut trouvée en un fondement de boulevart de
la Porte Neuve de Tours. Et fut trouvé au pies une beste
dent la teste tenoit 5 ou 6 scaulx d'eaue. (Armurerie tlu
chat. d'Amboise, n" 18.)
FOU, FAU, FOUSTEAU. — Hêtre. Son bois qui se
travaille facilement avait certains emplois spéciaux à
l'époque qui nous occupe. On en a fait longtemps
des vases à boire, des gobelels et des cailliers. Ses
rognures tirées au rabot servaient à éclaircir le vin ;
la Une moucheture de son tissu range ce bois parmi
les madrés de qualité inférieure. Les fourbisseurs se
servaient du hêtre pour donner le soutien nécessaire
à leurs fourreaux d'épée. Voy. 1 ai.
1380- — liuc pille de goubeletz de fou, où il en a 10,
en ung estuy de fust. (Inv. de Charles V, n° 2717.;
1485. — Facilis est fagus in materia quanquain fragi-
lis ac tenera eadem que Dctilibus lamiuis in teuui llexi-
bilis, capsisque ac scriniis sola utilis. (Cuba, Hurlas
santlatis, de Ilerbis, c. 184.)
1488. — Ail. 12. Pareillement les a telles des fourreaux
seront neul'ves et de bois de fousteau. (Stat. des fourbis-
seurs d'Angers, Ordonn., t. XX, p. 150.)
1584. — Pour esclaircir bien tout le vin nouveau qui
esl trouble. Mettez au vaisseau les raclures larges ou
raboteures menus et légers du bois de fan. qui se font à la
hache ou avec le rabot, et le vin s'esclaircira eu 2 jours.
(Mizault. ap. Weeker. Merveilles, 1. ô, p. 270.)
1600. — Adjouster à ce vin rappé la vingtième partie
je -, s raisins, du bois vert de fousteau, c'est-à-dire sur
20 corbeilles de raisin, une de fousteau couppé menu par
retailleures avecun rabot de charpentier, lui donne force
et odeur agréable, ainsi que le pratiquent assez souvent les
taverniers de l'ans...
D'autres (poui donner bonne odeur au tonneau) avec
le soufre font de niesioe brusler de- retailleures du bois de
fousteau.. .
Pour donc esclaircir le vin nouveau dans les 21 heures
afin d'estre lors rendu beuvable c ne s il estoil vieil,
faut inetlre des retailliiies de bois de fousteau eu hestre
¥ert descharge: de leur première escorce et rabotées
comme a esté montré, dans un tonneau net...
Moyennant ce, non seulement le vin nouveau s'esclaircii
j.a„s ce ■ ains il acquiert une agréable senteur.
Ce vin ainsi séparé est appelé vin de coipeau, ayant pris
73 i
FOU
son nom des coipeaux du bnis de Cousteau on hestrcs dont
il est composé. (Oliv. de Serres, 1. 3, cil. 6, 9 et 10.)
I 635. — Hêtre, fau, Coteau. Quatrième sorte de chêne
portant gland ou Caine qui se mange cuit sous la braise ou
bouilli.
Gobeau, gobelet, vase à boire, gobelet de bois, gobelet
de Cau, gobelet d'étain. (t'h. Monet.)
FOUACE. — Galette sans beurre ni œufs, faite de
diverses farines et cuite sous la cendre ou au bain-
marie suivant les localités.
1319. — 30 panes albos, gallice fouaces noncupatos.
(Arch. JJ, 59, pièce 155). -
1416. — Le suppliant print une pouclie où il avait
7 pains appeliez fouaces, (/ftirf.,169, pièce 381.)
1572. — Pain de millet ou de chaudron. — Pour en
Caire pour 3 personnes on prend 3 ou i livres de farine
de millet pour le matin et autant pour le soir, laissant
celle de tourment, qui ne Cait par la fouace si bonne, joint
que plus facilement elle est digérée; et mettent cecy au
feu sur une chaudière où il y a 5 ou b' livres d'eau, la
laissant bouillir jusques a tant qu'elle s'enlle et s'esleve
du fond du ebauderon. Et alors la tirans du l'eu, la démènent
1res bien avec un baslun jusques à tant que la paste soit
rompue et affinée, puis l'ostans du chauderon, la coupent
avec un filet en plusieurs pièces et la mangent ainsi avec
du fourmage ou du petit lait salé, ^ielleforest, Agricult.
de Gallo, ïî' Journ. p. 244.)
I 606. — On fait sécher l'avoine au four, puis on la porte
au moulin et de ceste farine on fait du pain. Les monta-
gnards de la Franche Comté en usent d'ordinaire. Ils en
tout des fouasses qu'ils cuisent au foyer sous les cendres
et les mangent au lieu de pain. (Le Thrésor de santé, 1. 1,
ch. 22.)
FOUET. — Outre le fouet utile qui est de tous les
temps, on rencontre dans les inventaires royaux et
princiers des objets de cette sorte que la riebesse
de leur matière range à bon droit parmi les joyaux.
1380. — N"22lt. Un fouet d'ivire à 3 cordes de soye
et i - boutons d'or.
N°2390. Un fouet d'ivoire à 3 pommeaux d'or, esmaillés
des armes de France.
N "-Js| t. l'n fouet dont le manche est d'or à 3 pomeaux
garnis de perrerie et au bout dud. manche a un gros saphir
'.ni', et fait led. manche cadran et a, on la chassouère,
7 boutons à 18 perles grosses, pes. "1 m. 1 o. i est.
[Inv. de Charles V.)
1399. — Un fouet d'ivire entaillé, à figures, et est la
chassouère d'un laz de sove azurée. Unv. de Charles VI,
r 133.)
1415. — l'n fouet de i i islal garny d'argent doré aux
i bouts, et rie bOUtonS de pei les et IlOUpO 'les sève, pes.
i m 1 e. -j est, '/ne. de /,/ ,i„: h. de Clèvet, p. 191.)
1416. — A Jacquet s, minier pour u grans fouez de
Bel 'le bœufs garnis île. grosses sonnottes, délivrés aux
i n lez et gens de: la chambre d'icollc dame (la rc i. i
' h i oi le . chien*, lu s. [Cptes «V* menus plaisirs de la
reine, 292.)
1416. 6 f z de cristal gai m d ai genl doi éi . c
mailliez de divci •■ ni ■ , ouvroz à chosteaux et .mires
choses. I Inv, ■'» >'"' ,/,■ i:,-, ry.)
1558. - Ung fouet .le cristal garny à 2 bouts d'argent
doré ol de perles et les houppes el le de oye rouge
; ' ni.' pei i'- . i lui- ■!'■ Philippe II, P 20.)
1564. — lies r ts d'argenl avec la chaîne d'argent.
,/./ Puj/moltnter, i 800.)
FOUET. — Fléau d'armes à plusieurs chaînes.
li li^.'. : l"l E NUI II.
1458. — Défen e déporter rouge , hallebardes, fouots
garni» ue ploncq de le l'autre métal, [fiant det ma-
I llle, 1. 1 l;"n -, Artill. de Lille, p. II. i
FOUINE. Le pelage de la fouine, rangé parmi
i' t'.ni i m' i \ nj . ce 1 1. •• '■ I Iralemenl admis
Il lom d< lien I' '' de l' i BDCO.
1 400. Poui KM) da di fo; ni de tison délii rées
and. Piorro le Mobilier, pouf fOUITOI lad robl • ' lui
donné par le roy MdS... au pris de -2-2 1. le cent. (15' Cple
roy. de Ch. l'impart, i" 154.)
1459. — A Cuill. Gillier, pelletier, pour avoir fourré
de peaulx de foynes par le corps, et Cait de peaulx do
chats sauvages les getz et parements de la robe de veloux
tanné, au Col du duc de Bretaigne à qui le roy la donna,
avec le chapperon de rouge, blanc et vert, 111. 15 s. t.
(1" Cple roy. de /'. Burdelot, C" 86.)
FOULLE. — Joute, tournoi où les combattants
opposés se divisaient par troupes en nombre égal.
1493. — l'ut commencé l'emprinse de combatre... à
la foulle, 10 de dehors contre les 10 tenant led. pas...
Vendront par devers Valoys, conducteur de la bende pré-
céilenle, lui prier... qu'ils ne conduissent sinon ung contre
ung à courre de lance, et puis après ne coinbatissent
en foulle aux espéos. (Le l'as des armes de Sandricotirt,
f» A, 6, v°.)
1565. — Après... se fit le combat à la foulle, la moiclié
des combatans d'un costé, et l'autre moictiéde l'autre, qui
fut chose belle à veoir et bien resentant son combat de
guerre, car les soldats de la garnison dud. lournoy es-
toient sur les galleries garnys de leurs harquebouses, tous
armez, lesquels incessamment, durant led. combat à la
foulle, desservoieut leurs harquebouses, lesquelles don-
noient esbahissement aux assislans avecq le son des ar-
tilleries et grand nombre de chambres à propos apprestées
qui furent deschargées par mesure. (Mém. de Pasquier
de la Barre, Acad. roy. de Belgique. Commis*, d'hist.
1850, t. I, p. 158.)
FOULON. — Le piétinement était, au xilt" siècle,
la seule méthode employée pour le foulage des draps.
1225. — l'ullunes midi et sufïlanles fullant pannos
laneos et pilosos in alveo concavo, in quo argilla est et
aqua calida. l'ost hoc desiccant pannos l"les contra snlem
in aère screno quos postea ipsi radunt cuin cardonibus
multis et asperis ut sint vendibiliores. (J. de Garlande,
g. 49.)
FOUR DE CAMPAGNE. — D'après Froissait, il
faudrait en rapporter l'origine au milieu du XIV" siècle;
quant à celle de l'ustensile inventorié au château de
Pau, nous la crevons [dus moderne.
1359. — Les anglois mennienl (sur îles chars) toutes
pourvéances pour l'host et hostils dont on n'avoit point vu
user par avant de iiiencr avec gens d'armes, si comme
moulins à la main, leurs peur cuire, et plusieurs autres
choses nécessaires. (Froissart, I. 1, pari. "2, ch. 3.)
I 56 I . — N° 66. -Ung four d'argent sur 3 pieds (Inr. hi
chât. de l'ait.)
FOURBISSAGE. — Dans les inventaires d'armes
ei d'nrti'Vrie il est souvent question de petits ton-
neaux Servant à fourbir les colles de mailles. A dé-
faut de ers ustensiles on les roulail à la main. On
fourbissait, par des procédés divers, les objets de
cuivre comme cela se pratique encore dans nos pro-
vinces du Nord, en Flandre et en Angleterre
1230. Vit les haiihcrs c'on rosla et frôla.
(Gaydon, v. 7757.)
1250. Qui donl veist son bernois nprester,
i o l'ies l'orhir et ces liaulicrz rollor.
[Chanson det Saxons, ch. 34.)
1440. - A Jehan Candé dit de Rachy, armurier de-
meurant à Arr.is, ia somme de t salus d'or... peur sa
i , salaire si doapens d'avoir venu, de lad. villa
'i \M.i en lad. ville de Péronno, reff 'bir a esmery
5 harnoiz c plels appartanans à icellui Sgr [Jean de
Bourgogno, Cle d'Etampes], (Beauvillé, lier, rfe pièces
n, ni. de la Picardie, t. I, pièce 95.)
I 538. Iinpliiuis ItaqUO Ul eper.i fusnria e\ eupro diele
OCClc I inioiaslern, i|iieruui ninll.i ilona viinus, splen-
'i i nitorom conservonl el ab erug el sordibus
vi ' i . i 1 1 inlur, statuimus detoi s conducentui qui lupra-
dicto cup ii annii unis Pou lis omunaenl et a
prioradooll rcedem acoipiant lBlibrarumflandron
I li. .nu | qui pol I" Il il' I'" UOlOI l lelieliilor BOllioitUS
FOI'liBlSSEUli
735
adosse et querere lapides cocticens quos vocant bricas
operi aecessarios, atque recipiai a Priori 6solidos. [Fon-
dation p. le nettoi/age des cuivres de l'êgl. de Mar chienne,
lier. îles Soc. ta»., séria i'>, t. IV, p. 260 )
FOURBISSEUR. - Le nettoyage et l'entretien des
armes n'était jadis qu'un travail très accessoire de
la corporation des fournisseurs. On voit en effel par
ses statuts qu'elle s'attribuait la confection, la déco-
ration et le montage non seulement des armes, mais
des armures. Les exigences pour l'admission à la
maîtrise aussi bien que l'examen des pièces prouvent
la diversité d'aptitudes et l'extrême habileté des four-
nisseurs qui trouveraient aujourd'hui difficilement
leurs pairs en dehors de quelques ateliers où l'on
s'occupe avec autant d'intelligence que de succès de la
restauration des objets d'art anciens, .le recommande
particulièrement à l'attention des spécialistes cette
pratique de casser le bout d'une lame d'épée et
d'obliger le récipiendaire à le ressouder à chaude
portée sans traces de reprise et sans diminution de
longueur.
1225. — Kruginatores gladiorum cumulant denarios
vendendo bene eruginatos sladios qui habent tolos et ca-
pulos rutilantes et novas vaginas. (J. de Gai-lande, £ 11.)
1260. — Nus fourbenr ne puet ne ne doit faire fourre
à espée de bazane, quelque l'espée soit, ou grant ou
petite.
Nus fourbeur ne puet ne ne doit lier espée se elle n'est
liée avant de fil quel qui suit seur les tenans, se èle n'est
liée de soie. (Beg. d'Et. Boileau, p. 238 )
1390. LE FOURBISSEUR.
Or ça j'ay, du temps jadis,
De glaives et de vieus cousleulx,
De guisermes et de haches grosses,
De ;;anlolès et de taloches,
De daghes, de beus armures
De heaulmes et de bachinès,
De fers et de lances à jouster
Et belles larges pour porter.
Et s'y ay de beaux ars tourcoix,
D'arbalestres à grosse noix,
De coustilles et de braquemars,
De toute manières de dars
De quoy je fray grant marchier,
Car argent m'a Uélaissiet.
Qui en veult, j'en feray raison.
(Eust. Marcade, La Passion, Bibl. d'Amis, ms. 625, f° 42).
1512. — Le lieutenant criminel (de Paris) se pourra
transporter sur les lieux auxquels y a moulins, bondes,
écluses ou autres empescliemens au moyen desquels le
cours de l'eau desd. moulins servant à esclaircir et nettoyer
harnois, bastons et instruments de guerre est empêché,
retenu et diverty. (Beg. du Parlement, ap. Félibien, t. IV,
p. 626.)
I 566. — Statuts des fournisseurs et garnisseurs d'espées
et autres bastons du fait d'armes à Pari*.
Premièrement, avant que aucun puisse parvenir à estre
maistre fourbisseur et garnisscur d'espées, dagues, lances,
hallebardes, picques, javelines, voulges, espieux, niasses,
pertuysanes, haches et autres bastons maniables à la main,
fauldra qu'il soict apprciity en Paris soubz maistre dud.
mestier par le temps et espace de 5 ans, sinon les enffans
des maistres...
lt. Sera dcITendii à tous compagnons doreurs sur fer,
demeurans en chambre en lad. ville et faulxbourgs de
Paris, de dorer et argenter garnitures d'espées et dagues,
icelles mouler et garnir de l'oiirreanix, ne exposer ru
vente publicquement ne autrement s'il z ne S'uil maistres
dud. mestier, ayant faict chef d'oeuvre et expérience, et
icelluy en la présence des i maistres jurez dud. mestier
de fourbisseur d'espées...
Pourront lesd. maistres fourbisseurs... faire et fourbir
toutes sortes d'allumelles d'espées, dagues, pertuisanes,
hallebardes, corcelletz, morions et générallement toutes
autres sortes d'armes servant à gens de guerre, tant à
à pied que à cheval...
lt. Que nuls maistres dud. mestier ne accoustreronl ne
meclront en œuvre allumelles d'espées. dagues, bracque-
marts qui ne soit bonne, loyalle, marchande, non rompue
ne cassée en feuille ne en poignée. Icelle bien et deuemenl
fourbiront et ne pourront à ieclle mectre autre garniture
gue de fer, non cassée et rompue, si ce n'estoit ou d'or
ou d'argent par le i mandement de quelque prince ou
seigneur, et faire la poignée de bois do haistre, de 1 te-
nans, ou faire lad. poignée avallée d'une pièce couvert de
lil d'or, d'argent, soye, sayette, rouet ou peau de chien de
mer, lequel ils verront estre à f.iire pour le myeulx...
lt. Nul maistre dud. mestier ne fera, ne pourra faire ne
exposer en vente fourreaux d'espées ou dagues qui ne
soient de bois de haistre faict à ia plane, et seront cou-
verts de cuir de veau ou de maroquin, et tout fourreau
couvert de drap ou de veloux sera couvert de cuyr sur le
bois, et seront tous lesd. fourreaux sans colle, quant à
ceulx où n'y aura cousteau et poinçon et sinon à asseoir
l'arrest. Et au fourreau où y aura coutteau et poinçon,
qu'ils pourront coller sur lesd. fourreaux lesd. couteau et
poinçon. [Arcli. Y, reg. des Bannières, t. VII, f" 12. 1
1561. — Roquelin Dehoux, fourbisseur à Paris,... pour
avoir fourby 9 vielle espées d'armes qui estoient au cabi-
net de Mgr de laTrémoillc. (Chartrier de Thouars, pièce 7,
Rev. des^Soc. sav., série 5, t. VIII, p. IU5.)
1577. — Au vu des lettres patentes de Henri III, la
Cour permet à Guillaume de Doucel, garde des armes du
roi, de faire construire sur 2 bateaux au pont Notre Dame.
un moulin propre pour esmoudre et polir ses armes.
(Félibien, t. V, p. 6. E.itr. de» reg. du Parlement.*
1578. — Statuts des fourbisseurs de Limoges.
Ce sont les articles concernant la mestrise du mestier
de fourbisseur d'espées, desquels habitant en la ville et
faubourgs de Limoges, lesquels nous Pierre Siré dit Bigné,
Pierre Bouchier demeurant en la cité, Léonard Bélat,
Léonard Fournier, Martial . Bellat, Etienne Pinardeau,
Jacques Gautier, Mathieu Lâmy, Jean Jouques, Bernard
Emeril, et Pierre Lougard, exerçant le mestier en la ville,
cité et faubourg, avons promis et juré de garder et
observer inviolablement de point en point, en la forme
ci après contenue, sous le bon plaisir de la majesté du
roi.
Art. 5. — Que les enfans des maîtres jurés à la pré-
sente ville, cité, et fauxbourgt seront adonnés à la mestrise
s'ils veulent être dud. état sans faire chef d'oeuvre, si ce
n'est un essav, et quant à ceux qui ne seront fils de maistre
et qui voudront estre reçus aud. mestier, seront tenus
faire chef d'œuvre, et ce en la maison de l'un des bailes
qui seront nommés par les maîtres, et pour chef d'œuvre
doivent prendre une lame neufve et large d'arme et rompre
la soye à 2 points de doit du talion, et la souderont lad.
soye "sans apparence d'aucune soudure, et ce fait, rompront
la pointe de lad. lame de la longueur de 3 pointes de doit,
et seront tenus ceux qui voudront estre reçus à la mestrise
faire autre pointe de même façon et telle et des mêmes
proportions que le surplus île lad. lame, sans faire auenne
foste sur lad. laine. La faire en façon qu'elle soit au con-
tentement des bailes et des maîtres dud. mestier. A outre
ce seront tenus fourbir lad. lame sans qu'il paraisse
aucun trait et que la fourbissiire soit nette.
Art. 6. — Celui qui fera son chef d'œuvre incontinent
rapportera devant lesd. bailes. qui seront nommés, une
garde et pommeau neuf étant à toute mains en croix par
dessous, sans aucune limure, ains seulement comme elle
viendra de la l'orge, et sera tenu celui qui fera led. chef
i l'œuvre de le limer, et que ce soit en la boutique de
l'un des bailes, el d'avantage forgera le bout de sa main
et le limera a la la nU de la garde, et ce fait, montera
l'espée de t.uis points et faira la poignée et un fourreau
île cuir de veau sur bois d'atelle bien ouvré et façonné, et
taira led. chef d'œuvre dans on mois.
Ail. 9. — Ne sera permis à aucun maistre de vandre
aucune lame d'espée ni cassée ni rompue, ni aussi aucune
garde blasée, ni aussi aucun fouir. -au de mouton, ni
pareillement d'aller par les logis ni par les hôtelleries
corralis sans estre appelle par ceux qui voudront faire
travailler, à paine d'un escu. [Arcli. de la ville de Limogea.)
1600. — L'argent battu est pur et fin du tiltre de 12 de-
niers. I grains moins, appelé le remède. — 2 sortes d'ar-
gent battu, l'un foible pour les peintres et l'autre- plus
fort pour les fourbisseurs.
... Le quarteron de grand or à fourbisseur. 36 s. Le
moyeu 28 s. L'or des peintres 18 et 20 s., le petit or 13 s.
736
FOURBISSEUR
L'argent à fourbisseur S s. et l'autre moyeu 2 s. 6 den.
(Et. Binet, Merveilles de la nat.,c\\. 27.)
1624. — Le roy estant à Compiègne... a accordé à
Vincent Petit, orfèbvre sculpteur enrichisseur d'armes et
ourbisseur, la logement aux galeries du Louvre.
1637. — Guillaume Petit, son fourbisseur d'espées
(du roi) et enrichisseur de toutes sortes d'armes, tant
offensives que défensives. (Arch. de l'art franc., t. 111,
p. 19-2 et 193.)
FODRCELIÈRE. — Pièce de l'armure défensive
posée sur la fourcelle, c'est-à-dire sur la fourche
que dessine la partie antérieure des côtes à la hau-
teur de l'estomac.
V. 1450. — Devoit avoir le chevalier (au Xiv° siècle,
pour les tournois) pans et manches qui seront atlachiées
à la cuirie, ayans ses agrappes sur les épaules pour atta-
chier lesd. manches, et unefourcelière sur le pis devant.
(Sicille, Traité du noble off. d 'armes, ms. Ricliel. ,387 , f°5l .)
FOURCHETTE. — Généralement adoptée vers la
lin du xvi° siècle, la fourchette de table ne ligure,
pendant le moyen âge, qu'à titre d'exception. Si sa
présence soulève, en raison des usages actuels de
l'Orient, et de quelques riches Levantins en particulier,
une question de mœurs relative à la propreté, elle se
résout facilement en faveur de nos habitudes mo-
dernes. Uue salle à manger n'est point un établisse-
ment de bains et si les convives y passent le temps
d'un repas à se salir ou à se nettoyer les doigts, je
considère le bon effet de leurs continuelles précau-
tion comme très contestable. Elles sont d'ailleurs d'une
pratique difficile et il est douteux que nos ancêtres
antérieurs à l'époque de Henri IV y aient toujours
excellé.
Sans parler des fourchettes de cuisine (tig. B) qui
ont dû, dans tous les temps, servir à tirer la
viande des marmites, on doit reci aître que, pour
manger les fruits, les compotes, les succades et les
epices, l'usage en est fort ancien. Ces objets, souvent
d'une grande richesse, sont mentionnés dans les
somptueux inventaires, du \m° au xvu siècle en
compagnie du couteau et di' l'essai dans la navette
du couvert royal ; néanmoins dans ['ordre chronolo-
gique de nos documents, le premier atteste que la
fourchette de table, sans distinction d'emploi,ful in-
troduite ii Venise en 107 1 , par une princesse grecque
qui avait épousé le doge Dominique Silvio; mais
celte nouveauté passa pour la marque d'un raffine-
ment si outré que, plus de trois siècles après, le
prédicateur Olivier Maillard, ayant trouvé ce détail
historique dans les oeuvres de S. Bonaventure,
n'hésile pas à ' "il .nli ivr rumine un juste châtiment
de Dieu la maladie repoussante donl lut atteinte cette
Bile de Constantin limas, empereur de Byzance. —
1 ec l texte emprunté au voyageur Rubruk,
prouve que les Tartaros du \nr sièclo se servaient
de fourchettes pour manger la viande; mais anté
rieuromenl au récil de llubruli el vers l'année U80,
nu rencontre la fourchette de table dans loi minia-
tures ieYHorlu 1 doliciai »/» d'ilerradede Landsborg
mu' fuis dans le repas d'Hester el une autre dans le
lujel de la due. — En 1390, on se servait ■> Plai
,mn', de fourchette d'argent; le chroniqueur italien
no leur assigne aucun emploi particulier, mais les
1 plication 1 1 'nii par Jacque 1 Lcsnge démon tro ni
qui: 1.1 1 ■( betlo 0 manger la vi le étail di \i
usuelle, en 1518, chez le Vénitiens, L'Italie a vul-
iri imploi el , pa anl de lo main do - écuyer
tranchants dans celle des convives, elle fut définiti-
vement admise à la Cour de Henri III; mais elle n'a
pas dû conquérir sa véritable place à la ville avant
le règne de son successeur.
1071. — Veracis et honesti viri didici relatione quod
narro... Dux Venetiarnm (Domenico Silvio) Constantino-
politan urhis civem habebat uxorem, quœ nimirum tam
tenere délicate vivebat ut... cibos suos manibus non
tangebat sed ah eunuuchisejus alimenta quœque minutius
considebantur in frusta; qiue mox illa quibusdam fuscinulis
aureis atque bidentibus ori suo ligurinis adhibebat. (l'etr.
llainiani, Opusc. 50, de Vita moniali, cap. 11, édit. de Paris,
t. III, p. 310.)
1253. — De carne unius arietis liant (Tarlari) comedere
50 hominibus vel 100. Scinduut enim minutatim in scu-
tella cum sale et aqua, aliam enim salsam non faciunt.
Et tune cum puncto cultelli vel furcinula quas proprias
faciunt ad hoc cum qualibet solemus comedere pira et
doma cocta, in vino, porrigunt cuilibet circumstantium
buccellam unam vel duas secundum multitudinem come-
dentium. (Vo y. de Rubruk, p. 226.)
1266. — De. la cuisine... 2 forchiètes. (Inv. du Cle de
Nsvers, p. 103.)
1295. — i furcellas auri. 1t. 2 furcinas auri quarum
qiuelibct hahet unam manum cum uiio porno, pond. 3 une.
et 2 quar. et dimid. 1t. una alia furcina auri pond. 2 une.
et 2 quar el dimid. (Thés. Sedis Apostat., f'"J.)
1300. — Ununi par cultellorum cum manicis argenti
aymellati, cum uno furchetto de cristallo, datis régi pc.r
Dominam MariamdeBritannia, comilissamde Sancto l'aulo.
(Inv. roy. d'Edouard I-', p. 343.)
1302. — Un coutel à ymage, de cristal et une four-
chette garnie d'argent, Vis. (Inv. de Raoul de Clermont.)
1306. — il petits gameaux et une forche d'argent à
trère souppes. (Inv., ap. du Gange, V Gamelum.)
1313. — 3 furebestes d'argent pur mangier poires.
(Inv. de P. Gaveslon, p. 302.)
1361. — 5 brocas ferreas stagnatas ad conuulenduin,
concavatas (Inv., ap. du Cange, v° Rroca.)
I 380. — N" 330. — Une cuillier et une fourchette d'or où
il a 2 balaiz cl 10 perles, et poiso 2 o. 2 est. d'or.
N° 333. l'ne fourchette d'or à manche tors, à ung
saphir percé au bout, pes. 10 estell.
N" 792. La navette d'or goileronnée, et y niel ni
dedans, quand lo roy est à table, son essay, sa cuiller,
son coutelet et na fourchette.
IS°2803. Une fourchète d'or hachée à fleurs de lys,
pes. 17 est.
N"280l. Uue autre fourchette dont le manche est gre-
nelé pes. 15 est.
N" 2805, Une autre fourchette à manche de cristal
garnie dJor et eu le manche en ta bouterolte nécllé de
Franc , pes. 1 o, 8 ost. (Inv. de Charles V.)
\<.iO. - Utuiitur nunc (l'iaeeiitue) tae.iis, eugiariis et
forcellis argent!, et utunlur scudellis et scudollinis do
petra, (.1. do Mussis, Chron. Placent, p. 582.)
1390. — Pour avoir rapparcillé une fourchette d'or
pour madame la duchesse d'Orliens, à prendre la souppe
eu mii, C'OSl assavoir reliait l'un îles fniiielieious, II! s.
D d. p. (I"1 Cpte roy. de Ch. Pouyurt, f» 125 v°.)
1393. — Pour avoir rapareillié et mis à point uno
fourche d'or pour gingembre vert, 10 s. p, (Argenterie de
la reine, ["Cpte aUémon Ragnief,^ 21 v.i
1399. - N° 172. Une fourche de bérill garnis d'or
I vert g) ngivre, g. unis d'un batoyS, un saphir, ï 1 1 . • 1 1 1. /.
I • i- 1 les, pris 2u s.
. !0i, il. 2 farches |, tinzimbre vert, d'argent en-
norrez, [4 autres dans le même inv.] (Inv. de Henri /I
d' Angleterre.)
1420. N1 119. i n nu ostuy de cuir, li fourchettes
d'argent ilnnl les 9 Sont doi'éoi et les un t lis lilan chc I,
i , m omble i m. I o. (Inv, de Charles 17.)
1427. 2 (burquetlosd'argonl a prendre mourez, pes-
7 . est. et demi pai
Une grande lourquottc d'argent à prendre les mouros,
pes i ■ i (Laborde, £ei duc» dsitourj., 6104 et 5108.)
1440. 12 enelein il e 12 lu'.ielielis ileaiii'alis. ponil.
:i m . ei 2 une. (Inv. d'Amidêe de Savoie, p, 821.)
lOlliC.llETTK
737
1^57, _ 26 coclearia antiqua inter quo sunl :! deaurata
et 1 i forquette argentée antique pond. I. 3. une. (1, va!.
28 dur.
II. 12 forquelte argentée et pro parte deaurate nove, ex
quibus rraete sunt -2, pond. une. 6 1/2, val. 6 duc. (/ni).
du /ndnis de S- Marc à Rome, p. 217.)
1467.— Une petite fourchette de cristal garnyod'orel
île 15 perles autour, pcs. 2 o. {Inv, de Charles le Témé-
raire, n" 3124.)
1490. Enfant, se ton nés est morveux.
Ne le torche pas à main nue
Pc quoy ta viande est tenue;
Le l'ait est villain et honteux.
(La contenance <lc table, t A. 5.)
tous les mes qui y furent aportés. Et chascun trencheur
servoit 4 hommes e; leur nettoient sur leurs trencl s
la viande toute taillée. Dont quant eheux seigneurs
volloient mengiés, prenoient lad. viande à toute uue
fourquette d'argent, qui me sembla chose honncsle.
(Jacques Lesaige, Voy. de Terre-Sainte, f H, 1 v°.)
V. 1520. — Une fourchette d'argent à prendre les
sucades. (Inv. de l'archiduc Philippe.)
1530. — Un pot d'or à mettre succades, ayant sur le
couvercle les armes de feue madame Marguerite, douaigière
de Bourgoigne, à la devise de BIEN en auvii.ni.nt, et une
petite fourchette de cristal garnye d'or, y servant, pes. 7 m.
{Inv. de Charles-Quint, t" 777.)
1544. — A Guill. Dumonssey, coustellier demourant à
r
/
XVe s. — A. Fourchette île cuisine en fil de cuirre jaune. — XVIe s. — B. ;li<(re en fer, même usage.
C. D. E. F. — .1 fourchettes de table en bronze, app. à l'auteur.
1498. — Dominus Bonaventura refert de quadam mu-
lierc ducissa Italie qne erat plena odoribus et balneabat
se in rore celi quam colligebant quotidie, et in speciebus
cum comedebat abhorrebat tangere escas cum digito, et
quidein erat se râper assistons in mensa cum instrumente
argenteo ad mimstrandum sibi escas... Ecce jiulicium Dei
subito cecidit super eam adeo ut totum corpus suum per
omnes partes putridum est factum et infeclum. (Oliv.
Maillard, Senn. du 3° dim. après l'iii/ues, f> 140 v.)
_ 1501. — Madame de Bourbon portoit une grande boitte
d'or pleine de diverses boittes de confitures. Puis venoit
madame d'Angnulesme portant une autre boitte d'or pleine
de serviettes. Après madame de Nevers portant une autre
boitte pleine de couteaux et fourchettes qui avoient les
manches d'or. (Réception de l'archiduchesse d'Autriche,
Cérein. franc., t. II, p. 733.)
is 10. — Ungmirouer, i cuillers, ^fourchettes de courail
garnies richement d'argent doré à feuillages et glans, qui
ne peut estre pesé. (Inr. du card. d'Ambroixe, p. 495.)
1518. — Le disner se faisoit au pallaix de Venise
(Palais ducal),... et avoient trencheux qui trenchoient de
GLOSSAIRE.
Paris, 61) s. t. pour une grand gajne de 6 cousteaux,
s, avoir est 2 grans, 2 movens et 2 peliz, le tout a manche
d'assier, et rourchette de mesmes, pour trancher la viande
à la table devant lad. dame.
25 s. Pour une autre gayne garnie de ti cousteaux a
manches d'assier et fourchette de mesmes pour mettre sur
la hacquenée de bast, quant lad. dame va par pays.
50 s. pour une autre gayne garnie de 12 cousteaux et
fourchette de mesmes, le tout à manche d assier, pour
Servir à la table des daines [Autre semblable ave- manche
de bois de broissin pour les chevaliers d'hostel, panne-
tiers, échançons cl varlets tranchans]. (Cptes de I argen-
terie de la reine, (" 10 v°.)
1560 — Une cuillier avec sa fourchette, garnie d'or,
façon d'Ynde, estimée 25 esc. (Inv. île François II,
art. 780.)
1561. — Une grande gaine de cuyr houilly, garnye de
10 milliers 15 cousteaulx émanchés d'argent, 12 petites
fourchettes d'argent et 2 grandes émanchecs d'argent.
(Inv. ilu chat, de Pau, f° 6.)
,589 _ iis ne touchent jamais la viande avec les
47
738
FOURCHETTE
du dirait aujourd'hui
mains, mais avec des fourchettes ; ils la portent jusque
dans leur bouche en allongeant le col et le corps sur leur
assiette...
Ils la prennent (la salade) avec des fourchettes, car il
est de/Tendu, en ce pays là, de toucher la viande avec les
mains, quelque difficile à prendre qu'elle soit, et aiment
mieux que ce petit instrument fourchu touche à leur
bouche que leurs doigts...
Ils lavèrent leurs mains, ceux du haut bout séparément,
et ceux qui estoient au dessous ensemblcment, et toutes
fois elles ne dévoient pas trop sentir la viande ni la gresse,
car ils ne l'avoient touchée, ains seulement de la four-
chctle. (L'isle des Hermaphrodites, pass.)
I 609. — I'artement de Venise pour s'embarquer (en 158'J).
Je veux maintenant descrire en quelle sorte les passans
y sont traictez. Sur la table (de la navej on leur met le
cousteau, la cuiller, la fourchette et le verre dans lequel
on verse le vin d'un bocal qui est aussi sur la table...
Quand ils (les Turcs) prennent leurs repas, ils n'usent
point de fourchettes comme font les Lombards et Vénitiens,
ains mangent avec 3 doigts ou avec 5. (Von. de Villamont.
1. 2, f" 5 v° et 1. 3, f° 208 V.)
1618. — Le service de madame. — Une douzaine de
cœuillier à manche quarré... 9 à manches rondes, lt. une
aultre douzaine poinçonnée d'AUemaigne. It. une four-
chette. [C'est la seule.] (Inv. du prince d'Orange à
Uru.ielles, ms. f» 25 v°.)
1635. — Fourchète de cuisinier à aveindre la chair du
pnt. — Fourchète de table à servir et manier la viande.
(Pli. Monct.)
FOURCHETTE. — Canne ou pique terminée dans
sa partie supérieure par une fourche servant d'appui
pour le lir du mousquet. Voy. la fig. p. 102.
1600. — Traitiez la fourchette... Mousquets sur la four-
chette en contrepoids de la main gauche. (Et. liinet, Merv.
de la nat., ch. 17.)
\. 1600. — Comme il mettra le mousquet sur la four-
chette... et poussera la fourchette en avant pour alors en
jouer...
Comme, estant en sentinelle, il tiendra devant soy le
mousquet Bur la fourchette. (Briefs enseign. louchant le
maniement du mousquet, pi. Il et 38.)
1620. — 2 fourchettes pour mettre à la ceincturc, ser-
rans à tirer longues arquebuses, (lnv.de l'hôtel de Salins.)
1635. — Mousquet, liaton à feu, arquebuse qu'on
appuie sur la fourchette. (Pli. Monct.)
FOURCHINE. - Parchemin. Voy. FlRONCINE.
•349. — Il s. pour H grana i - de fourchine dont
on h>t 2 sestiers (cahiers de (1) pour parfaire le grant
greil que siro Jehan s Monchiaus dona al église. (Cple de
S. Amé de Douai, extr. Dehaisnes, p. 868.)
FOURNEAU. Poêle, et la chambre qu'il sert à
chauffer.
1455. Pour le froil qui fait kl Alemaignea river, ils
(lei Bavarois) ont fourneaux qui chauffent par telle ma-
nière qu'il/ sont chaudement on leurs chambre i, et l'iver
li as de i lier j font loui be ongne et v lie I
Icui femmes et leurs enfants, '-t ne fouit guère* de bois
à la chauffer. El le nobles et g, .us de guerre el aultree
1 ■■ eux \ -"ni pareillement a jouer, chanter, I ■ l
p : ai le temp : cai il n'ouï nulle chen ie .
le Bou\ 1er, Armoriai ie I rani g. i
F0DRNEA1 DE CUISINE.
un loin- di m'.
1*7 1. - Ung petit fourneau do leton à lui.- outre
- [Inv <iu roi René ■> i» ;ei ffl i
1 01 RNE w i tours. Biringuccio écrivant .m
xvfsiècl Traité de pyrotechnie, parlovlea four
neau» à toui emplo ■ \ < la di tillntion 1 1 rante
ce qui .si a ./ ,,,,,., la i,, nui. de i e objets dont
le limilaire mit perdu, dan, notre industrie mo-
,lr • toute lia- e d i légi La Dgure - 1 jointe t I
bien faite poui ju lifler l'opinion de l'auteur Italien
à qui elle e il emprunt i
15U0. — Fourneau à tours, extr. de la Pyrotechnie
de Biringuccio.
1560. — Fourneaux à distiller. — Et appelle onces
formes fourneaux à tours pour autant que chacune d'elles
aseniblance de tour, lesquelles sont construites au milieu
d'une place de brique cuite ou crue.
... Et en chacune façon de la tour faudra faire bresche
quelque peu grande pour donner entrée au feu, et vis à
vis joignant des tours ferez édifier plusieurs fourneaux
ayant formes de tournelles ornées de carneaux, canon-
nières et autres hateries.
Encore ay je veu un autre fourneau ayant une tour au
milieu quarrée, accompagnée de i vases et de ses registres.
(Biringuccio, l'ijrotechn., 1. 9, f» 143 V.)
FOURNIMENT. — Grande poudrière suspendue à
la ceinture des arquebusiers, au-dessus et en arriére
du pulvérin ou amorçoir. On cite, à l'époque de
Charles IX, la ville de Blangy, près d'Eu, comme le
lieu où se fabriquait en France la plus grande partie
de ces poudrières.
V. 1600. — Comme il mettra la charge de pouldre de
son fourniment en l'harqnebuse, la tenant arière déterre,
s'il a la force pour ce faire, {llriefs enseignement» tou-
cha.nl le maniement de l'harquebuse, pi. 23.)
FOURREAU. — Les étuis de toute sorte étaient du
domaine de la gainerie ou de la sellerie, mais les
fourreaux d'èpées, de dagues et autres armes du
même genre étaient presque toujours réservés à la
corporation des fournisseurs. Leurs statuts, à diverses
époques, font connaître les soins particuliers qu'eu
exigeait des ouvriers pour la bonne exécution des
fourreaux. Certaines pièces liés riches ont du néan-
moins rentrer dans les attributions des orfèvres
joaillier?
I'ii jurroau d'épée moulée se composait des
atelles de bois mince sur lesquelles on collait la gar-
niture d'étoffe ou de cuir, des frettes OU viroles mé-
talliques espacées sur la longueur et dont les anneaux,
pris par los moulons dos courroies, rattachaient
L'épée au baudrier ou au ceinturon, enOn delà chape,
c'est-à-dire de l'embouchure aussi de métal, quel-
quefois posée sons la patte de cuir qui terminait en
manière d'écu ison l'extrémité supérieure du fourreau.
Au bout inférieur une bouterolle se rivait pour pro«
léger la pointe de l'arme et de son enveloppe. Voy,
Foi ubisseur.
v. 630. Si qui-, verogeld solvore débet... spatam
:ogilo fvagina) pro 7 Bolidis Iribuat, spatam abaque
■ pro 3 lolidi i li Ibuat -si qui • vei ogeld solvere
débet, icutum et li inoeam pro 1 solidii Iribuat. 81 nuis
Idum olvei ' di bol . bambi i gai bai pro 0 solidia
tribual i/.,i Hipuariorum, TU. 86, dap. ll.j
1260. - Di gaaigniers de i aux, Tuit li nio-
i sud me lier puenl ouvi et de v n be ou do buef et
de choval 1 1 de i et do vcel tant seulement, sans métro
nul autr m huovi e, ne viol ne nouvel. ■•
foui i" m m puel ne ne doit foi e fourre a osnoo,
KM RltEAI
I ■ " • f<
Fourreau tt'épée, en cuivre jaune, exlr. d'une tombe de l'époque franque. App. à l'auteur.
de bazane quelle que l'espée soit, ou grant ou petite.
(Reg. d'Et. Boileau, Tit. 65 et 96.)
1416. — Une vieille espée dont le fourrel est d'argent
csmaillé île plusieurs personnages et bestes et d'un tixu
de soie vert, garny de plusieurs doux d'argent doré, 18 1. t.
(Inv. du duc de Derry, n° 910.)
1421. — A Estienne Hussatilt, boursier en la ville de
Tours, pour avoir fait tout de nuef ung fourreau de. cor-
douan doublé de cuir blanc, pour mettre et porter l'espée
i486. — Art. 7. — Que lesd. fourbisseurs porront faire
fourreanlx cousus à atelles et non autres fourreaulx...
Art. S. — Que nulz waigniersne porront taire fourreaulx
cousus et à atelles pour espées, sur lad. amende... niais
il porront bien faire toutes waynes servant à tous autres
basions. (Stat. des fourbisseurs d'AbbeviUe. p. :!I8.)
IS36. — A Jehannot de Fijac, sellier, pour uug faulx
fourreau de cordouan, fait à bourse, pour mettre et conlre-
garder une des riches espées dud. Sr (le roij, 20 s. t.
(8' l'.jite roij. de Nie. de Troncs, (■ 95.)
r«^S^3
A. XI' s. — Fourreau d'épée recouvert en parchemin, à la cathédr. de Bamberg, d'après Berner. — l>. C. 1378. —
Autre sculpté sur l'effigie du Prince Xoir, il' après Stothard. — D. K., Fourreau d'épée conservé a Cologne, musée
de la ville, d'après Bock.
de parement de MdS, [Charles Vil]. [Cptes rrnj.. p. 305.)
1482. — Que nul/ maistrez dud. mestierne porront
forbir sur rul, ne mettre en œvre alelles se elles ne ^"iil
bonnes et loyalles, ne faire fourreaux de basenne, si elle
n'c>t vermeille, mais le~ feront de bon cair. [Stat. des
fourbisseurs d'Amiens, p. Lît< I . )
1570. — Fait 2 fourreaulx de cuir, la chair dehors, sur
une espée i porter à la chasso,el à chascuo fourreau avoir
ag bout fourbj lad. espée, I I. 10 s. — Ung fourreau
de cuir j aulne lisse, sur une espée à porter i cheval...
35 i ; i iurreau de vollours non- sur une espée,
enrichi d'or et d'argent... ôô s. (Cpte de l'argenterie de
Charles 1\, i' 13 V.)
740
jVOUKKEAU
I 59 I . — 2 fourreaux de cuir à mettre lict, estimé 10 s.
(Mb. de Guill. de Montmorency, art. 4-90.)
1620. — Art. 22. — Que nul maistre ne pourra faire
aucun fourreau pour porter casques ou salades, qu'il ne
soit d'un bon veau bien tané et couroyé, doublé d'une
bonne toille neuve, piqué par bandes, et embourrer lesd.
piqueures, de peur d'incommoder le cbeval, garny d'une
bonne courroye de baudrier pour attacber à l'arçon de la
selle. (Slat. des selliers de Bordeaux, p. 345.)
FOURREUR. — L'usage 1res répandu des fourrures
a donné, depuis le xine siècle, au commerce et à
l'industrie des pelletiers une importance particulière.
Ceux de Paris ne se présentèrent point devant Etienne
Boileau, prévôt des marchands, pour la rédaction de
leurs statuts, mais, à l'époque de saint Louis, le
Petit-Pont et ses avenues en étaient peuplés ; ils
figurent en très grand nombre comme contribuables
dans la Taille de 1292, et celle de 1313 en compte
Li9, dont la plus forte cote est de 75 livres et la
moyenne de 47 sous 7 deniers.
Le règlement de la corporation des fourreurs
d'Arras, dont on trouvera ici le texte, est qualifié de
mandement de la vairie, parce que le vair, qu'a con-
servé la langue du blason, était une des fourrures
les plus recherchées dans les classes riches.
V. 1225. — Pelliparii ditantur per sua pellicia, per
permutas, per furraturas factas partim de pellibus agninis,
partim catinis, partim vulpinis et partim leporinis.
Vendunt pelles deliciosas cumiculorum, et cirogrillorum,
et esperiolorum qui minores sunt cirogrillis, secundum
Ysidorum, et lutriciorum, et mustelarum, sed carius ven-
dunt cisiinum |vair et gris], et urlas de sabeilino et
laerone. (.1. de Garlande, g 23 et 24.)
1423. — Mandement de la Vairie.
Primes. Que puis ores en avant, tous pelletiers, vairiers
et autre/ qui du mesticr et marchandise de pleterie et
vairie se vorront entremettre, faicent et s'entremettent de
nocfve pelleterie et vairie boine, loialle et marchande...
It. Que ilz ne merlent, ne faicent ou souffrent merler...
dos avoue ventres, costes ou autres, ne ventres, dos ou
costes pareillement aveuc dos; niais soient chacun mis à part
lui, excepté les pennes et fourreures qui se doivent entre-
mcrler de dos et de ventres comme gros vair, menu vair
et autres pennes de telz sortes...
It. Que les capperons de menu vair soient de telle et
semblable œuvre, et rontiengnent 24 ventres de menu vail-
le! que dit est, tout du mains...
It. Que toutes les fourreures de gros vair soient faites
de droite et juste uioiaon, sans y mettre ne adj'uuslcr au-
cunes merlures ne autre adjoinction que gros vair; et
aura et conlenra chacune fourreurc de 7 thirel 52 dos,
52 \ entres et 32 dos pour les ostoffer, et le muison de
0 thirel conlenra 48 \ontrcs, 48 dos et 28 dos pour
l'esloffer...
It. En fourreures de poppes, que aucuns ne mette
ventres, d'esquemineSSet ne aulrez pointe», fors seullc-
incnt de poppes loiaux et minharis, et chacune fourreurs
ait sir droite muIlOD pereillemeiit que dessus est dit des
fourreures de gros vair...
ii. Que toutes fourreurei d'escureux loienl railoi de
droite muiton sans y mettre ne morlor aucune penne
d'osquomiiiotlos, ventres ne dos, loquelle sera, est assavoir
celle 'I'- S thirel de 11 ventres, M dos '-t 21 dos pour
l'eslom-r, et le maison de 5 Ihires conlenra 1(2 venln-s,
82 dot, 20 doi pour l'oitofler et non mains.»
It. 1,10'' li' louri '■lll'i's il'.' qU'Olil liesses soient de moi' nu,
■ i ' avoii de 18 rentres, 18 dn , '-t pour ce s'oslofle de
..:! mesures... Kt que toutes f noies de oeullès soient
faiU 'I'' 18 peaux et II dos et non .le iniiiis ..
It. Kl pour ce que Ici connini d'Eipaigne ne sont pas
telz ni «y bons que coi io in- , supposé qu'il oicnl
ib- boinc al on ne loionl uns ntremerlot en pennes,
foui ■ ■ in- • 1 1 > i e ouvre, mai loienl chacun on i pai
aulx.,.
it. Qui- Icouli pelletien ne vairion ne puissent rendre
ni rrer pleterio tainte poui vendn t ts ivoir quouwci
•le mailles, de Jonetle ne suti'oi queuwos, i"1"1 '•■ que
■ • I i mile si malie pleterio...
it El psrciliemonl pourront faire maooboi cl i ni
[ni. : manches à courans] do lailiches, tout de nocfve
pleterie.
1433. — Maniement des plctcrics de nouvel corrigié.
Encourront ireux marchans, s'il est trouvé de dos de
fouine aucun dos de malle saison ou vies, 10 s. d'amende...
S'il est trouvé aucuns ventres de maie saison ou viez en
le penne de ventre, 5 s. d'amende.
Quant aux pennes de fisseux, soit de dos ou de ventres,
encourront pour un ou plusieurs dos de maie saison ou
viez 5 s., et pour chacun ventre, 2 s.
Quant aux pennes de dos de renars et autres, pour
chacun dos (de maie saison) même amende.
Pour la pleterie de loutre, pour chacun dos 0 s. et pour
chacun ventre 5' s. d'amende. — Pour la pleterie de
genestres (ld.).
Au regard de la pleterie de oeullès, pour chacun dos
5 s. pour chacun ventre 3 s.
It. Quant au gris et menu vair, s'il est trouvé aucun
dos de maie saison ou viez cntrcmerlés avec bons dos de
gris, ils encourront pour la penne et pour chacune fois en
5 s. d'amende. — Et en pareilles amendes pour la pleterie
de Poulanne et de Finisse et pour chacune fois...
Que toutes fourures de gros vair contiennent 52 piaux
et non mains, et se led. fourure est de 3 paus, contenra
78 peaulx. Et contenront toutes fourures de luches et de
popes autels nombre...
Et contenront toutes fourures d'escureux et de Poullane
44 piaulx, et s'eles sont de 3 paus 06 piaulx et non mains.
— Toutes fourrures de oeullès contenront 48 piaulx avec
14 dos, et se elles sont de 3 paus elles contenront
72 piaulx et 22 dos ou mains. (Extr. des mém. de l'Acad.
des sciences d'Arras, série 2, t. III, p. 274.)
FOURRURE. — L'élude du costume, au moyen âge,
est intimement liée à celle des fourrures qui gar-
nissaient la plupart des vêtements; elle sert dans
bien des cas à en déterminer la forme et le prix.
C'est à ce double titre que nous donnons dans ce
chapitre des généralités le développement qu'elle
comporte, sans préjudice des explications affé-
rentes à certaines espèces de pelleteries dont il est
parlé au cours de ce travail.
1202. — (Pour le roi) Pro sopertunicali ail manicas
ejnsilem panni (de cendal) furato de ver, 70 s. — Pro capa
de camelino furato de ver, Itlll s.
(Pour le bailli d'Ëtampes.) Pro roba de camelino furala
de ver, ad Omnium Sanetoruin, 8 1. — (Pro camorario) Pro
2 peliciis escurellorum et pro 2 leporum, 0 I. 2 s.
(Pour le roi.) Pro suo chapiilario île camelino furato de
ver, 1(1 s. — Pro capa l'orala douiini Tecelini 109 s. pro
grisiogr'intorum et mustorum, 5 s.
Pro regina, pro uno pallicio grisio et 2 de escurellis 7 1.
et dimid... Pro uno capello (pro regel furato de grisio, I s.
— Et pro supertiniicali de v.nio oiiuiito quod portât fini
m exoi-.iiiiiii 02 s. - Pro furura varia ad robani Willelmi
de f ^rlanda, 8 I. et dimid. (Cptes ilrs revenus du mi,
llrussel, Traité des fiefs, t. II, p. CLYI et CCI.)
V. 1250. De gris, de martre ne d'ostule,
De poupes ne d'cscuricux.
[Rom. de Renart, t. IV, p. 50, v. 1650.)
1298. — Il prenent (en Tai'tario) maintes cbières bes-
tioles... Ce sont gibeline et crmiiio et vair et ercolin et
VOlpcs noires. (Marc Pol, ch. 210, p. 271.)
1373. — Payement de fourrures pour les h&billomons
du roy (Charles \'j et de la famille royale à Pasquos.
Charles, par la grâce de Dieu, roy de France, à nos
amez el foaulx trésoriers à Paris, salut et dilection.
Nous sommes tenus à notre amé pollotier et variai de
chambre Nu-nlas de Soissons, en la somme de lots frans
el demi pour plusieurs parties de pelleterie qu'il adôlivroi
pour nous et de llntr iiiioaoïleoii'iil. C'est assavoir, pour
lions le jour tir PaaqUOS llorioi. Une robe blanche do
i garne os, tenant 1800 venins de menu vair, — It.
Pour nous l.i vigille de Pasques les grans | nue robe dC
I garnomons tenant 1800 ventres. il. Pour omis lojnur
'I'- I ' . < ^ . j il. Il une robe de li gai neiiu-iis ; pour la nOUCO
600 ventres et pour loi holleslSOventree, pour le sorool oloi
Uni M'oii'i-s, pour la garnache t"11 ventres, pour le man-
teau 500 ventres, pourz chapperons tonans chacun 150 ven-
tres, it. pour manohoi de sorcul et de cote ISO ventres.
II. | ■ 2 chapoaul*. pour nouer 75 ventres.
KOUIil',1 l!K
41
it. à Pasqucs florics, pour notre lies cher fllz Charles,
Oalphin «le Viennois, un manteau, une cote hardie et un
chapperon, tenant 650 ventres.
1t. Pour notre très cher lilz Loys (âgé île 4 ans), un
manteau, une rote liarJie et un chapperon, tenans litIO ven-
tres. It. Pour un baeonnet pour lui 100 ventres et pour un
chapeau pour lui 5U ventres.
It. Pour notre très chère lille Marie, un manleau, une
cote hardie et un chappron tenans 600 ventres. Pour les
porfilz île la cole et du chapperon 4- douzaines de lélices,
et pour une aumuce pour elle 2 douzaines de lélices.
It. Pour notre très chère lille Isabeau (âgée de 8 mois),
un manteau, une cote hardie et un chapperon, tenans 600
ventres. Pour les pourlîlz de la cote et du chapperon
4 douzaines de lélices. Pour elle 2 haconnès tenant chacun
100 ventres.
It. Pour notre très cher neveu Charles de Lebrct, un
manteau, une cote hardie et un chapperon, tenans 600 ven-
tres.
It. à Pasqucs les grans, pour nostred. filz Charles, une
robe de i garnemens tenant 750 ventres, et pour porflller
la cloche 12 lélices.
It. Pour notre filz Loys, une robe de 4 garnemens,
tenant 700 ventres.
It. Pour notred. lille Marie, une robe de G garnemens,
tenant 850 ventres et pour les porfilz et pour une aumuce
G douzaines de létices.
II. Pour notred. fille Isabeau, une robe tenant 650 ventres
et pour les pourlîlz et pour une aumuce 4 douzaines de
létices.
It. Pour led. Charles de Lebret, une robe de 4 garne-
mens, tenant 600 ventres et 12 létices pour porlilb-r la
cloche.
It. Pour notre fol, une robe de 4 garnemens tenant 1300
ventres, et pour une aumuce 2 douzaines de létices.
It. Pour le fol de notred. filz Charles, une robe de 1 gar-
nemens, tenant 800 ventres, et pour porfiller la cloche
12 lélices. Au pris de 60 frans le millier de menu vair
et la douzaine de lélices 3 frans.
It. Pour fourrer les robes dessusd. 32 fr. (Bibl. nickel.
ms. Fontanieu, t. XCIV.)
1 398. — Pour 12 pennes blanchesde Chasteau de Vire...
pour faire les robes d'ieeulx enfans (de la Ste Chapelle du
Palais), au pris de 10 s. p. la penne. — 7 pennes d'avor-
tons... baillez aux 2 maislres desd. enfanz, pour fourrer
leurs chapperons de mesmes leursd. robes, au pris de 8 s.
p. la pièce. — 5 pennes de pourpres achetées à la foire de
Compiengne (pour les mêmes), 64 s. p. la penne. — 8 che-
vreaux rez pour fourrer les amigaux ou goussez des robes
d'iceulx enfans, au pris de 3 s. pièce. (11" Cptede Vextra-
ord. de l'argenterie de Cli. Poupart, f° 24.)
I 458. — Pour 140 bestesgrant gris de Bruges en man-
teau pour fourrer le corps et l'une des manches d'une robe
de veloux cramoisi tiers poil peur led. Sgr (le roi), au pris
de 4escus et demi le cent, 8 1, 13 s. 3 d. t. — Pour 60 besles
pour fourrer l'autre manche qui estoit fendue et faire les
getz et parements, au pris de 2 s. 6 d. t. chacune beste. —
Pour demi manteau aigneaulx blans crespés pour fourrer
le bas d'une robe d'escarlate vermeille (pour le roi) à che-
vaucher, au pris de 27 s. 6. d. le manteau. — Pour un
manleau et demi d'aigneaulx blans soyeulx pour fourrer
une robe à chevaucher, 46 s. 3 d. (1" Cpte roy. de P. Bur-
delol, C 29.)
1497. — 3 robbes de noir, l'une fourrée de grongnets
et martres, l'autre de chaz d'Espaigne et l'autre d'ai-
gnaulx noirs. (Inc. du Cle d'AngouIéme, 299.)
1555. — (Fourrures du Nord.) Agnorum, alcium, aspe-
rinorum1 dossorum, librorum, gulorum \al.: vielefrass],
lutrarum, mardurorum, onagroruin, bisonlium, cervorum,
castorum, caltorum sylveslrium, leporum, caprarum, damti-
larum, glirium sylveslrium, harnieliuoruii), hedorum, lyn-
cium, luporum, ovium, rangiferorum, laxorum, vitulorum
marinorum et domesticorum, vulpium, zebellinorum. (Olaus
Magnus, 1. 6, eh. 20 et 21.)
1597. — Qui sont les espèces de muslelles? La belette
blanche, le furet, la grande fouine el la pelile proprement
appellée maile, le putois, le chatsauvageel le domestique,
car ces espèces ont entre elles unegrande affinité. (J. lîodiu,
77n-.iI/r de la nat., 1. 3, sect. 9, p. 492.)
t. Asperiiue nul pyrolina quie italien eennone schîrasse vel
dossias [al : virolina] dîcuotar, in duplici dlflferentia reperiun-
tnr montante scilicet septentrionales allouantes cum colore cceles-
tino.
1640. — Le furet, la belette, le martre nu la fouine, la
soublines [Martes tcylhica], l'hermine, le rat de la mon-
tagne, le rat ponlique, le rat de .Nuremberg [mus nori-
cus], etc., viennent fort bien, sont propres et commodes à
faire des pelisses, (Comenes, Janua aurea, p. 209.)
PRIX ET TAXES
Y. 1250. — Pelles minute crude sicuti sunt varii, nei-
roni, ermenii, escbiroli, cuniculi, lèpres, agniue, avortini,
cavrotini, vituli parvi, gazelle, murilegi privati et hujus-
modi sicuti vulpecule et pelles de putois, qualitercumque
vindantur infra domum vel extra, dat centenarius 2 dena-
rios de lcyda.
It. pelles vulluriim et aliarum avium, dat lcydam sicuti
cuniculi. — It. pelles gaene (genetle), l'ayne, vulpes, mu-
rilegi silvestres, ermini grossi dat ligamen in quo debent
esse 12 pelles, 2 den. — It. pelles grosse sicuti panthère,
pisees marini, roseiroli, cembelini, loyre et ejusmodi
debent leydam ad estimationem valoris ligaminis pellium
predictarum. — Et pelles pilose, cervi, boc eslaing, cho-
morri, capreoli dat duodena 2 den. [Tarif de Itomans,
lier, des Soc. sur., 1872, 1" sem. p. 66.)
V. 1280. — Del tonlicu de toute manière de peleterie.
Vair, escuriaus, lièvres, connins, chevrel et aingnel de
cuirieu cru doivent les 25 piaus, ob. de tonlieu.
Piaus de mouton et de brebis de boucherie, achalées
pour ouvrer de peleterie, doivent les 12 piaus, ob.
Loirre, rosercu! courée ou à couréer doivent chacun ob.
de tonlieu se il i a la queue, et si n'i a queue elle ne doit rien...
Piaus de gourpiz vendues doivent les 12 piaus 4 den...
se les piaus ont queue.
Nules piaus de loire ne de rosereul ou de gourpil no
doit point de ob. de tonlieu, jasoit que elles aient queus
se la piau n'est vendue 12 den. ou plus.
Piaus de faine (fouine), piaus de chat sauvage, piaus de
hibernes, piaus de niartrines, piaus de genètes, les 0 piaus
doivent 2 den. de tonlieu.— Piau de chat privez que l'en
apèle chat de feu oudefouier, les 12 piaus doivent 2 den.
Tout garnement de moutons, chevriaus ou d'aingniaus
nuef ou viez doitchascuns ob. de tonlieu s'il vaut 12 den.
ou plus. — Tout garnement de sauvagine, si vaut 12 den.
et plus, de ci à 5 s. il doit obole de tonlieu et suivant 5 s.
ou plus il doit un den. de tonlieu.
Tout garnement de vair nuef ou viez suivant 5 s. ou
plus de 12 d. 2 den. de tonlieu et suivant mains de 5 s.
et plus de 12 d. il doit ob. —Nul garnement de ventres, de
braieus ou de creistes, de croupes, dégorges ou d'escroies
ne doit rien de tonlieu se le garnement n'est de ventre de
vair ou d'escureus. (Reg. des métiers de Paris, p. 321.;
PRIX DES FOURRURES DE 1295 A 1198
Sour-
ce'.
Date.
1432
•
1425
1432
1498
1421
1391
1416
1352
»
1453
1398
1412
i)
Espèce.
A
)>
1)
»
E
» pour chapeau
et paletot. . .
» de Itouménie.
» pour robe et
manteau
» pour jaquette.
Frison blanc
(agneau crespé).
Bièvre et Brune.
»
Ecureuil noir (le
Famine àpourfi-
»
c
u
A
D
Cenelte noire . .
Cris (le dos). . .
Quantité.
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pièce
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t. ,\. Uborde.b» durs de 'Bourgogne. - C }'■ d/Areq, ';'""
de Vorgenterie. - C. Im: de lacquu ( >,„• - U. Ou Conje. -
E. Lebër, t. XIX. — F. CpM roy. de i.h. Poupart.
742
FOUR H HUE
Sour-
1432
Espèce.
1412
1416
1432
1412
1416
1432
1316
1391
I3S9
1432
1425
1432
1352
1373
1389
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1412
1432
1387
1453
1412
1426
I)
1387
1399
1487
1416
1426
1454
1416
1432
»
1412
1425
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1316
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Quantité
Gris pour bottes
de nuit :
» pour aumus-
ses
» pour border
une robe de
fol
» moyen
M »
Dos de gris à
10 tires
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» »
Dos de fin gris à
10 tires
Dos de gris à
9 tires
Dos de fin gris.
»
»
»
Dos de gris
»
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dures. . . .
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»
»
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filer. . .
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» »
» »
Martre
« pour bordure.
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en œuvre. . .
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» La pièce de
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1373
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1295
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»
1453
Espèce.
Ventre épuré ou
non épuré.
Menu vair
Poppre ou pour-
pre
ft a m paille ou
vaire ouvrée..
Renard
» les costespour
manches .. .
» blanc
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13
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10
■ ,111
V. 1300 — Pelissa de moton por dona. . . . 2 f.
Pelissa d'aiguinhas per dona 3 gr.
Pelisson d'enfant entro 10 ans 6 gr.
Pelisson d'orne grand If.
Pelisson d'orne comun 12 gr.
Mantel decambasblancas de 30 palms de roda. 4 f.
Mantel de carnbas neras de 30 palms de roda.. il f.
Folradura d'aortons blancs platz If.
Folradura d'aortons nègres platz (if.
Folradura d'aortons blans rebols (crépus) 10 fr.
Folradura d'aignels nerres grosses 4 f .
Folradura d'aignelz blancs grosses 3 f.
Id. per reffourras raubas per villa... G gr.
(Tarif de la ville de Nîmes, Ree. des Soc. sav., sério 6,
t. I, p. 551.)
1387. — La fourreure qui est apportée d'Espagne ou
d'autre pays, quelle que elle soit, 1 d. — Le cent de létice,
i d. — Menu vair, 4. — Gris, 4. — Gros vair, 4. — Es-
i-ureulx vermeulx ou noirs, i. — Petits chevreulx, 4. —
lionnes biches, 4. — Agneaux, 4. — Vandres d'Espaigne,4.
— Peaulx à laine, 8 den. Quand elles passent Sayne.
Fardeaux de peaulx à laine, deschargés en la ville, la
douzaine de cordouan vermeil, 4 d., blanc, "2. — Basanne
vermeille, 4. — Chat ser (sauvage), 2. — Martres, fuynes,
jennestes, bièvres, lomberges, loutres, régnais, petits go-
pille, chièvre, chamois, veaux. (Tarif d'Ilar/lear, Fréville,
Mém. s. le comm. de Rouen, t. II, pièce .13.)
1393. — Pour un pelicon cl. demi de rniinins notiez,
4 1. 10 s. p. — Pour 356 dOZ de gris à 5-2 s. p. le cent.
— Pour 384 ventres de nu vairel une douzaine el domie
de létices, au pris de 58 s. le cent.
l'uni' 2 pennes el demie de poulains, 4 chas et une létice,
6 I. '.I s. 6 il. — Pour 2 primes blanches, I I. p. — Pour
un manteau de cuissettes et une penne nuire, m i. p. —
pour un quartier de jambes noires de Lombardie, 40 s. p.
Pour 't manteaux à jambes blanches d'aigneaux, (i I.
8 s. — lu timbres de lotices, chascun timbre, 7-2 s. (Ar-
genterie île la reine, [" Cpte i'Bémon Raguier, f" 15.)
1396. -lin mantel d'ermines tenant environ 800 ventres,
is 1. p. - (1 l'iiiirrt'iii'cs du ventres île pi m liai ne, au pris de
28 s. p. la fourreure. — !> chata au pris de il s. I d. la
pièce, 51 létisses, -l s. |a douzaine. — 7IG hermines
blanches, III 1. Il s. p. 200 martres Bebelinea, 80 I. p.
t pennes et demie d'ueillierz \nl. : d'oeillelz|, "28 s. la
penne. 66 grandes létisses arminnées, à II s. la dou-
Z0 162 létisses à 28 s. la douzaine. (/(/., I" î.'/ilc illl
mime, i- 102 e( 108 v°.)
1396 (.enelle mule huile prèle, lu pièce, 18 S. —
Gris lin à 10 tires, le millier, 88 l. 16 s. - In i. 8 s. —
Il i. vk i. — Id. faç le Pans, is i. Martre de
Pni a, le cent, M 1. — 82 I. - 33 I, 12 s. Martre
Une, le cent, 40 I- Martre siheline, la pièce. II', s.
Menu van, le millier, "2ii ei 24 l (8" Cpte roy, de Ch. Pou-
part, I 12 à 17.)
1397. — Escureulz noirs, l I. 1 s. le cent. — Une
prune de teste* de gris. —Chats blancs, 8 s. 8 d. la pièce,
i \rgenteriede la reine, 5° Cpte tTNimonRaguier, (° 132 v°.)
1442. Fourrures, prix à Florence,,
i mari il vende 11 cenlo, florlnl 22 In 15
Vaïci udl l'un 8 " 7
G Hop, dl plu
i;i:i\
713
Vaï rossi conci r, in 7
g mezzani 1 g r>
a conci ."> ttor di pin
Schcruoli crudi 2 1 l
» conci 21/2
Pancie di vaio ". 3
» de seheruoli 1
Dossi di vaio 5 g 7
Ermellini crudi H » 15
» conci 15 » 1G
Latizzi crudi 5 » 7
» conci 4 g 6
Martore crude 36 » 40
» concie 40 » 45
Faine crude 22 g 25
» concie 30 » 32
Rapparelli conoi 4
Angnine di Perpignano 14 » 15
» passalarghe 12 » 13
» di Majohca 18 » 20
» di Nerhona 12 g 13
» Romanesche 12 » 14
» di Valenza 10 g 11
» di Scozia 12 » 13
» Sarlasche G » 7
Tongni di Catalogua ;. 12 » 13
Mortine 5 » 6
(Gio da Uzzano, Pratica délia mercatura, p. 133.)
1447. — Martre sebelline entière bien.
liv. t. sols. den.
Noire, la pièce li 17 (î
Dos de martre esgrenée, le dos 68 11
Fin grant gris à il) tires, le millier. . . 55
Menu ver, le millier 34 7 6
Finmenu veren botte, pour paremens, le cent. 110
(Cptes de Charles VII, Chron. de Matth. d'Escouchy,
p. 253.)
1450. — Martre sebeline bien noire pour
colets et poignets, le dos 7 2 1
Id. pour geù de robe , 3 11
Km gris à 10 tires, le millier 56 16 8
— en bottes pour paremens, le cent.. M 12
Martre de pays 78 15
— — m lo
(Cptes du même, Suppléai, aux preuves de Matth. d'Es-
couchy, p. 4 à 9.)
FOURRURE.— Addition illicite de matière étran-
gère dont on se propose d'augmenter ainsi le poids,
et partant la valeur. La vigilance des gardes des
métiers servait à préserver le public des fraudes qui
se sont pratiquées à toutes les époques, particuliè-
rement dans le domaine de l'orfèvrerie.
1347. — Furent trouvés verges d'or esmailliées sur
plusieurs boinnes gens du mestier, et estoient lesd. verges
fourrées d'argent etdecoivre dedens et se vendoient par
le mestier, et les cuidoient les boinnes gens qui vendoient
toutes d'or, (l'.rtr. d'un reg. des orfèvres de Paris, n" 6,
cit. Fagniez. Et. s. l'industrie, p. 300.)
FOU. — Si notre régime social moderne n'atténue
point les causes de la folie, il est incontestable qu'un
sentiment d'humanité, éclairé des lumières de la
science, a complètement modifié le soit des victimes.
1597. — Pourquoy est-ce que les anglois battent les
furieux le quatorzième jour de la lune? — Ils ont ceste
coutume de les battre et principalement à Londres en
l'Eglise appellée de Nazaret, de quoy estant tout esmerveillé
je m'enquis de la cause à leurs gardes. Us me tirent en-
tendre que c'estoit pour réprimer leur fureur.
Les prostrés en France ontdfl coustume d'user de mesme
sévérité à l'endroit des fols et insensez lesquels on mène
à Ste Restitue auprès de Soissons, et à S. Matliuiin au pais
de llcausse en 1rs pinçant, picquant et en leur arrachant
le poil, ausquelles façons de faire ils adjoustent quelques
prières avec les coups. — Les anglois fonteecj le quator-
zième jour île la lune, car c'est lors principalement que le
sang et les esprits bouillent aux veines. (.1. Badin, Théâtre
de la nat., 1. ô, sect. 9, p. 880.)
FOY. — Bijou, et le plus souvent une bague de
fiançailles dont le sujet présente en ciselure, gravure
ou émail, deux mains enlacées.
1630. — A la main dextre du reliquaire du chef mon-
sieur Sainct Anàthoille il y a 18 bagues. — A l'index il y
a :> bagues il'or et une d'argent. .. la seconde est une foy
d'or qui s'ouvre à lavalleurdel fr. (/n». de l'égl. S. Ana-
tole de Salins, p. 541.)
FRAÇOIRE. — Peut-être masse d'armes ou mas-
sue.
1266. — C'est de l'armeure... 2 coutiaus et l fers de
glaive, 2 fraçoires nueves, 2 testières à cheval et nue
picière, prisiées 2 besanz. (Inv. du Cte de Nevers, p. 198.)
FRANÇOIS. — Bât à la mode française.
1 620. — Art. 13. — Aucun maistre sellier ne pourra faire
aucun bast, saunier ou françois que le fust ne soit nervé
ou encollé avec bonne toilbe et housse d'une bonne ba-
zanne neuve, et les jofllues devant et derrière seront de
peau de truye ou à vache bien amples, garni de 3 ou
I bandes de cuir blanc à l'entour, qui embrasseront lesd.
j.ifllnes, pour garder que les bois ne gâtent les paumières
ou bouge de zesselle qu'on pourra mettre dessus et les
panneaux desd. bats seront doublez et pastez d'une bonne
toille, et bordez à deux chefs d'un bon fillet poissé, et
passera lesd. paumières tout autour de 3 travers de doigts.
47. — Que lesd. maistres selliers pourront faire toutes
sortes de colliers abats, françois, sellettes, harnoisde char-
rette et toutes autres sortes de besoigne pour mener l'ar-
tillerie. (Statistique des selliers de Bordeaux, p. 340, 9.)
1784. — Pourront seuls faire les selles des chevaux et
barnois d'icelles, de carosses ou autres, les bats de che-
vaux et mulets qui se nomment à la •■ française, ou servants
à litière qui ne se donnent à louage, rembourrés débourre
rouge ou blanche. (Stat. des selliers de Besançon, p. 78.)
FRANGIPANE. — Peau ou liqueur parfumée.
I 690. — Frangipane est un parfum fort exquis qu'on donne
à des peaux pour faire des gands, des poches, des sachets, etc.
II a pris son nom d'uu seigneur romain de la maison fort
ancienne des Frangipani ou Fricapane qui en a esté l'in-
venteur. Les peaux de frangipane sont fort estimées par
toute l'Europe. On fait aussi des liqueurs parfumées à qui
les limonadiers ont dunné ce nom pour les mettre en vogue.
(Furetière.)
1700. — Ce rossoly est une composition de fruits, de
fleurs et d'odeurs meslées ensemble, avec les mesmes doses
et autres choses cy-dessus. (Anis, canelle, musc, ambre.)
Il faut surtout prendre garde que rien ne le domine, car
c'est l'égalité de goust qui en fait la véritable qualité, et lui
donne le nom de franchipane. (Audiger, La maison réglée,
p. 233.)
FRAPPE (Gris de. — Gris de fer.
1449. — Ung escuier dessus ung destrier bay... housse
de gris de. frappe... sur un destrier grison housse de gris
déloquete et frappe entrevint. (Pas d'armes de la bergère.
(Eue. du roi René. Quatrebarbes, t. II, p. 68, 9).
FRASOIR, Frasotte. — Mortier, moulin à broyer,
râpe de cuisine.
1324. — Accaté à dame Margot, la caudrelière, un
frasoir. (2" Inv. des dominicaines d'Arras. p. 268.)
1348. — Mieatorium. Esmioire vel fraseure. (Gloss.
lat. gall., cit. du Cange.)
1505. — En la cuisine, une frasotte d'arain, prisée
5 s. t. {Inv. de l'év. de Met». Bull, du corn, des arts et
monum., t. IV, p. 109.)
FREIN. — Bride montée. Les mors de chevaux,
parfois d'une richesse excessive, se distinguent gé-
néralement, jusqu'à la fin du wt" siècle, par la lon-
gueur de leurs branches et la rudesse de leur em-
bouchure. Ces caractères s'observent sur quelques
figures disséminées au cours de notre travail où une
place est réservée au mot Mors.
Le frein d'un vase est l'anse supérieure dont l'at-
tache au vase est masquée par des ornements en
744
"HEIN
manière de bossetles. Les cimarres étaient dos vases
à frein. Voy. ce mot.
1371. — Icculx citoiens (de Paris) et leurs prédéces-
seurs... ont usé selon... les facilitez des personnes de
frains dorez cl autres ornemens appartennns à l'état de
chevalerie. (Ordonn., t. V, p. 498.)
1380. — Litière funèbre de Charles V. — Pour le ber-
nois de 2 chevaux... et sont les frains de cuivre doré et
semé de besans taillé de daings et sont finement doré.
1386. — Pour 2 frains neufs pour 2 mules qui portent
la litière de la royne. Iceulx frains, garniz de fin cuivre
doré, et les doux des besans plas, de haulte taille et ar-
moiez des armes à la royne et tout finement doré, garniz
de cuir de Naverre. 32 1. t. (Cples de l'écurie du roi.
Arch. A'A', reg. 34, f°s 7 et 80 v°.)
1399. — Une idre d'argent doré, à frain faict à char-
nières et y a 2 lyons qui soustiennent le frain et a, ou
ventre en chascun costé, un osteac et est esmaillé par le
ventreàplusieurs escussonsetestlepied de 4 hommes, pes.
18 m. (Inv. de Charles VI.)
1411. — 2 quartes à fraiug, 2 pinttes et 2 choppines
pria 24 s. 3 d. t. (Cptes du bailli de Chartres, liibl.
Rich., nis. 8774, f°3.)
1421. — 11 frains de plusieurs devises, de tissus de cuir,
les mors de cuivre doré et de fer blanc. (Inv. de l'écurie
de Charles 17, p. 178.)
FRÊNE. — La rigidité de ce bois le désignait à la
monture des fers de lance et des armes d'hast en
général, tandis que le veinage de sa racine et ses
loupes étaient surtout réservés pour la confection des
plus riches pièces d'ébénisterie et particulièrement
de ces tables fonceuses et madrées qui provoquaient
nu XVI' et wir siècles l'admiration des connaisseurs.
I 300. .le le ferai cest fregne parmi le corps passer.
I.i fi aines au païen est jusqu'as puins coulés.
[Fierabras, v. 5l)4 et 414'J.)
V. 1300. — Si est très bon à faire cerceaulx à tonneaux
cl à tynnea et autres vaisseaulx et pour chars eteschelles,
et si vault pour édifier quand il est sec. (P. des Crescens,
I. 5, Ch. I."., p. 81.)
1556. — l.c tronc du frêne est le plus beau (des buis)
dont sont faictea tables précieuses. Elles augmentent tant
en les frottant d'huile de lin leur beauté native qui consiste
en variété subtile et ondoyante, qu'elles semblent estre
d'or.
Le beau fresne est en Germanie. (Cardan, Subtiles
invent., 1. x. p> 220.)
1648. — Pro inatei'ia tabulai nui, ad iiicusas componcn-
dat inter quai preliosissimaj babebantur illœ quœ ex cedro,
cupressocbenoqueconttabant, acerns item tu pretio erant...
in i aucceesere in Germanie fraxineœ radiées, quœ varias
et incursaotei venu quai ibi vulgui madratai appellat,
ralde pectabilci babent. (Aldrovandi, Continuât, vendra
1.1, p. 22.1.)
FRESEL. Tresse, galon, lacet d'un collier, cor-
don passé dana les cervelles d'un bacinet, ornemonl
■ouveot par paires, pour la coiffure des dames.
1 180. Bende i m i bel qu'eli oui mull bloi
D'une bende la cbièto nt
Od mis rreisoau de Un argent
[Citron, det due* de Norm., \. 31317.)
V. 1 240. ,, . C datnoisi le
De guimpli ' i 'i ri au
lie i idofrei d d", freseau
i ■ oune mel entente i't cure
\ âpre ter m Uffeuro...
Veelu d i il. . ii mil nii'iii
ni h . bll | .l'or i-t d'. m . ni
Dès I , h . i que a hani i
(Parfomop., v. nu 1 k ei 10646)
v. 1250. i.n i.i vi-ni.iiiir ni nu riche Ire al,
i lui lu de lole, d m bu onl II m I .
(Otinel, ■.. 355, |
V. i 260. il mai me, pi
1 1 i un h i mi
De qu'en dut l'aire las à hiaumes.
(Rom. de l'Fscouf/le, f» 25 V),
xiii s. J'ai beax freseax à faire ataches
A gros botons d'or et de soie.
(Le dit du Mercier, Prov. et dict.popul., p. 152.)
1298. — Or sacbiés por vérité qe lor roi (de Mabar)
vaut tout nu, sauve qe il covre sa nature dou biaus dras,
et au cuel \al.: col] a tout environ un freies [al. : fresiau)
lesquel est tout plen de pieres precioses. (Marc Pol,
ch. 174.)
FRESSOUOIR, FfllxoiR. — Poêle à frire, casserole.
S. d. — Frixorium, frixoir, c'est paelle à fritture faire.
(Gloss. hit. fr. Bibl. Itichel., 13032).
1440. — Lesquelz compaignons garnis de bassins, fres-
souoirs et cors, cummancèrent à sonner lesd. cors et
frapper sur lesd. bassins et fressouoirs, et faire charivari,
i Ircft. JJ, 170, pièce 2.)
I 453. — 2 casses frissoires. (Vente des biens île Jacques
Cœur, f 271 v°.)
FRESTEL. — Galoubet du genre des chalemies,
quelquefois pris pour une Utile de Pan, el finalement
pour le sifflet des chaudronniers.
xir s. — D'amunt vendrunt à estrumenz, psalterie, tym-
pans, frestel, harpes.
[Descendentiuui de excelso étante eos spalteriuin et tym-
panum et tibiain et citliarani] . il" livre des Rois, 1. 1,
ch. 10, v. 5.)
I 180. — Fislulas, fresloles. (Alex. Neckam, De ulen-
sililms.)
xiii0 s. Ge suis juglères de vièle
Si sais de muse et de frestèle
Et de harpe et de chifonie.
(Les 2 troveors ribauz. Note de Rutebeuf, t. I, p. 337.)
1260. Sonnent timbre, sonnent tabor,
Muses, salières et fretel,
Et buissines et moinel.
(Li biaus desconneus, v. 2872).
1340. Là s'assit Pan le dieu des bestes
Et tint un frestel de rosiaux;
Si chameloit li danziaux.
(Mélam. d'Onde.)
1548. — Les juges du royaume de Fez triomphent :
ce sont pauvres gens allans de village en village comme
fout lus chastreux avec leur fretel. (Les finîtes d Eulrnpel,
,,. ne.)
i6ii. — Fretel a kind ofwhistle wbich tbe sowgel-
ili'is of Frence usually carry aboul them. (Cotgrave.)
FRETELET. - Ornemenl terminal d'un vase, d'une
chasse ou de tout autre objet, Sur le couvercle des
pièces d'iirlè'Tcrii', c'esl suiivcnt un fleuron ou un
fruit avec $6 sans feuillages, ou un simple boulon.
1360. — Un hanap couvert, sans pié esinaillic/., banap
et couvecle ï gnous par quartiers... et sur led. couvecle a
un hani fretel à fueillages, duquel fretel ist un bouton os-
maillé, (/ni), du duc d'Anjou, n" 71.)
1388. A Simmonel le Bec, orfèvre, pour Ba paino ol
tallaire d'avoir rassis une grosso perle sur le fruitelel du
gobelet d'or do madame la Royne, ouquel il a fait uuo
brocha d'or, do ion or, qui lient Lui. perle; pour or et
façon lii s. p. {('.pies ï»//.. ap, Labordo.)
1400. Une couppe d'argent doré, à couvoole... et
de n i ■ le Iretelet un homme à cheval à un faucon
sur le poing.
.' ampolloa d'argent doré, à une longue lige ciseléo à
m nattes, el sont lei freleléa dus couveielei do S lyon-
Ceaulx, II'. d'Arcq, l'ieees relatives il» tet/ncile ('.halles I /,
t. Il, p. 318.)
1438. — lu in' lui el excollont reliquaire et joyau
d' i quoi i -i lu iiiii'i Us, s. Phllipe... ■< - esou loni
de arme Jehan dm' de Berry... ci le i pu oïl d'argenl
i IU Iniii de .' 'I a lout d'ans deilUS tenant ollO"
i. auellei loi ri sont lies et ontour led. pié a
3 ymagei rune do Nro Dame lonanl sou enfnnl > tenestre
ii l'enfant llonl uo ul i a petite perle deesua ot
Nrc Di ■ llonl i dextre nu rretelel d'une grouo perle 61
I nu . île. I lue . de \ /'. de l' il Ils, I 0 V".J
FROMAG
7',:.
FRINGOTERIES. — Enjolivements, ornementation
de pinceaux à feuillages, arabesques et autres motifs
de scupllure ou île ciselure.
1606 - Par menuiserie on n'entend que l'ouvrage en
bois du menuysier qui ne besogne qu'en détail de menues
nièces de bois comme pour huis, fenestres, caisses ei
semblables petites pièces qui en icelles tout les frmgote-
ries qu'on v veut mettre (Mcot, V Menuiserie.)
1641. — Fringoteries. — Frets ; cranklings wrigled llou-
rishings, in carving, etc. (Cotgrave.)
FRIPIER. — Au xv siècle, il y eut des loueurs
,1'armures pour les tournois; au xvil° siècle, parmi
les fripiers on en trouve qui. non seulement, louaient
des costumes, mais prenaient cà entretenir honnête-
ment des bourgeois de Paris pour 40 francs par an.
Les fripiers en bois, vendeurs ou raccommodeurs
de vieux meubles obtinrent en 15U leurs statuts
pour la protection d'un commerce dont l'assiette prin-
cipale est aujourd'hui rue Chapon.
,69l _ Le Si- Fourinerat, marchand fripier, sous les
piliers des halles, entretient bourgeoisement et honnête-
ment d'habits pour -i pistoles par an (Abraham du Piadel,
Le lirre des adresses, p. 25.)
FRIPONNES. — Au temps de Furetière, friponner
signifiait manger hors des repas quelque friandise.
Les boites de colignac étaient particulièrement une
friandise de poche.
1723 — Petites boètes de sapin plates et rondes rem-
pliei de colignac. Les meilleures friponnes de cette sorte
de confiture viennent d'Orléans. (Savary, Dict. du comm.)
FRIQUET. — A la cuisine, le friquet est une écu-
moire à bout carré et à manche. A l'église, c'est une
passoire (calatorium) destinée à purifier le vin pen-
dant le sacrifice de la messe, et dont l'usage remonte
jusqu'au IX.* siècle
Y 1500. — Lardouairs.esgoutoirs.friquelz et autres tels
outils propres pour exercer cet art fantastique et gour-
mand de la cuisine. , , ,
Chapitre des confitures. - Vous poserez le tout sur le
feu jusqu'à ce qu'il houille petit à petit et qu .1 mette
hors son escume, la quelle il faut osier avecques un fri-
quet ou une cassette percée et laicte tout exprez. (rioia-
vanti, Miroir univ., 1. 1, p. '3 et 90.)
1514. — Une poisle et ung poislon à une coullouere,
une cassette, ung fricquet et une ceiller le tout d lerraro
et à queue de fer; prisez ensemble 12 s. p. (Inv. de Guy
Arbateste, f° 3.)
1562. — Ung friquet d'or garny de pierreries ayant le
manche d'argent. (Procès-verbal du pillage de S.Martin
de Tours, ap. Grandmaison.)
1635. — Friquet, friquète, espèce d'écunioiie plate,
large au bout, servant à lever choses frites (Ph. Monet.j
FRISE. — Étoffe velue et frisée d'un côté. Quel-
ques auteurs pensent qu'elle a reçu ce nom du pays
où elle était fabriquée originairement.
1518. — La rousée fut bien grande tellement qu'il v
eull pluseurs qui a\ oient portés des robes legicrres de Irises
mais ilz furent perchiés jusque a la chair et euren t de,
froidures assés. (Jacques Lesaige, \oy. de 1 erre-Sainte,
t- T 1.)
1529. — Pour S aulnes de frize achapter à Bloys pour
mectre entre les tasses, plate, eseuelles et autre vaisse le
d'argent, i 1. t. (Cides de transports, Bal. Htchel., ms.
10386.)
1530. — Volontiers portoit-il une grande et longue
robbe de grosse Irise fourrée de regnards. (Rabelais, 1. 1,
ch. 21, p. 131.)
1540. Mais quand je vois Jaquette qui se çœuvre
D'un simple gris accouslreinenl de Irise.
(CL. Marot, Bpigr., t. H, i1- *■)
l5S6. _(.v Teijeut.) l'aune de gros drap comme est la
frise coûte un ducat C» demi. La toile poi lugala.se ; ou de
Flandres qui esl un peu déliée se vend 4 ducats -t con-
tiennent toutes les pièces '21 bn i de l-scanc. (Lco
Ifricanus, édit. Temporal, I. -, p. I5B.J
1690 —Espèce d'étoffe de ratine grossière qui n'est
pas croisée. Les italiens appellent fresone un drap velu
des deux costez. (Furetière. J
1723. — Estoffe de laine assez grossière propre pour
l'hiver frisée d'un coté. p„„.,«
Prisé se dit des étoffes de laine qui ont de la fies ire
soit du Côté de l'endroit, soit du COte de 1 envers Les
drap noirs sont frisez par l'envers et les ralines pari en-
droit. (Savary.)
FRISON. — Fourrure d'agneau crêpé ou mort-
né; dans ce dernier cas, c'est notre astraean mo-
derne.
1474. — 4 frisons noirs et 2 petits poignetz {Inv. de la
Ctesse de Montpensier, p. 296.)
1487 — 2 frisons blancs de Lombardie à fourrer ung
collet renversé de veloux noir (pour le roi) au feur de
11 s. 3 d. t. la pièce.
3li frisons noirs de Lombardie à fourrer un savon de
veloux cramoisv, au fenr de 13 s. 9 d. la pièce. (6- Cpte
roij. de P. Briconnet, fos 53 etoi v.)
1498 _ A Jehan Brodeau, pelletier, la somme de 8 1.
6 s 8 d t à lui ordonnés... pour le paiement de 20 fri-
zon's blancs par lui livrez aud. fourreur et pour fourrer
lesd. brassières au pris de 8 s. 4 d. chacun frizon. iCpte
du deuil de Charles VIII)
FUISON. — Vase jaugé pour les liquides, de la
contenance d'un demi-litre environ.
1661 — L'œconomie principale sur mer est à régler
et bien dispenser les vivres ou victuailles, a distribuer
par raison et par mesure, y ayant dans le bord des ba-
lances exprès pour faire les portions égales,. des canettes,
bidons et frisons. .
Bidons sont ehopines ou cauetes de bois cercles d au-
tan faits à tenir et distribuer la boisson, s ils sont de
terre ou d'eslain, on les nomme frisons. (Cleirac, Les
couslumes de lu mer, p. 75 et 520.)
FROIS. — Orné de sculpture ou de broderie fri-
giatum, d'où orfroi aurifrigium.
I 170. .1. grant paile d'Oriant frois
Qu'eu son trésor avoit li rois
Que niolt amoit de grant manière
Cil covri tote la litière. „_„„„,
(C'est de Troies. Ms. Bibl. Richel. 6987, f 99 v '.)
V. | 190. — Au roi en vint, vestus d'une hermine frois.
(Raoul de Cambrai, chap. 30, p. 29.)
I383 _ Grande fu la noblesse ou palais qui fu frois.
(Chron. rim. de Du Guesclin,\. lo3.1-..)
FROLET, Frocolet. — Fretelet, fleuron.
1468 — Et es houssières de la montée à visz ■seront
revestues les aubes de molure bien et Lsoumsamment et de
frôlez admortiez de crestes. (Devis de la chapelle N.-D.
deSalvation de Compiégne, f° 20 v°.)
FROMAGE. — Cette utile transformation du lait
date dans les Gaules, du premier siècle au moins
puisque, au temps de Pline le Naturaliste, ou appor-
tait & Rome les fromages deNimes et du mont Lozère
dans le Gévaudan. Le grand d'Aussy, qui a donne,
dans son Histoire de la vie privée des Français,
d'intéressants détails sur cette fabrication et ses pro-
grès cite aux \n et Mil' siècles les fromages de
ChaiUol.de Brie el de Champagne. Au \w siècle on
vante ceux de Cbauny, de Bréhémont de la Grande
Chartreuse, de Craponne, de Béthune, de Lyon, de
Brienne, de Bresse, de Sens, de Limoges et les ange-
lots de Normandie.
1 es produits de l'Italie ne semblent pas avoir paru
en France avant l'époque de Charles VIII. Les plus
7-16
FROMAGE
connus étaient ceux de Florence, de Plaisance et de
Parme.
1180. — Nec liscina nec fiscella careat (rusticus) in
qua lac a multra ililigenter susceptum et sepius expressum
crebra coagulacione in formam casei transeat, sero tamen
cliquato. Colustrum etiam reservetur teneris pueris propi-
nandis. Postea caseus in sua teneritate ex papiro [junc]
sel ex cirpis [id.] vel ex juncis palustribus composita la-
leat coopertus foliis propter insidias murium. (Alex. Nec-
kam, De utensilibus,p. 110.)
I 180. Meint bon bacon, meint fromage à rostir.
(Garin le Loherain:}
Y. 1280. J'ai bon fromage de Champaingne
Or i a fromage de Brie.
(Guill. de Lavilleneuve, Les cris de Paris, p. 278.)
1 302. — Un grail à fondre fromages, 4 s. (Inv. de Itaoul
de Utile, p. 147.)
132*. — Pour 53 1. et demie de fromage de Cham-
paigne, 6 d. ob. le livre, 29 s. (2° Inv. îles dominicaines
d'Arras, p. 269.)
1365. — 2 gratuisias pro caseis demolliendis. — Unam
gallitc rostissoire ferream et aliam pro caseis et pomis.
[Inv. de J. deSaffres, p. 345.)
1380. — Une broche à rostir et un sergent d'argent
et un instrument à rostir fourmage aux armes de Wonsr.
le Dalphin, pes. 29 m. 3 o. d'argent blanc. (Inv. de Char-
tes V, n° 1853.)
1393. — G fromages nouveaulx et un vieil... est assa-
voir que chascun fromage doit fournir 6 tartelettes et
aussi pour chascun fromage covient 3 œufs. (Le Ménagier
de Paris, t. II, p. 111.)
1529. — Panthaléon de Conflentia, doctor in medicina,
fecit tractatum summa; lacticiniorum sive de laude ca-
seorum, et in tractatu secundo ejusdcm laudat plures
caseos.
l'riino florentinos sic dictos quia in territoriis florenti-
norum componunturet sunt delicati et portantur ad partes
bene remotas, fiunt ex eis dona tanquam de rébus satis
pretiosis, et sunt grossi in quantitate notabili, et sunt valde
iiiiifi*l î . translucentes in colore cerœ citrinœ cuin sunt in
œstate perfecta, scilicet unius anni vel circa, et conser-
\ uit eo« olco bono olivarum, et aliqui in pinguedine
porci.
In secundo dicit (Pantaleon) caseos placentinos esse
famoSOS et prrccedcre in bonitate parmences, mediula-
nenses, papienses, novarienses, vercellenses et pedemon-
taaoi licet eorum similes fiant... et sunt grossi et lati
pondère aliquando 100 librarum et plus, communiter tamen
55 librarum vel circa... et sunt mirabilis pulchritudinis,
etc.
Laudantur l'asei Brisioe quae est pus allobrogum et liur-
gUUdilB, et isli sunt casei qui etiam a iionuullis vmMiitur
i ipits mortuorum ieu nacborum, et sunt delicatissimi
i ivos, exponuntur enim i^ni cum quodam ins-
trumento ferreo ipaoi continente, et tient uquefluul su-
nint crustis panii a 1 1 1 aliqualiter. (Cba seneuz,
Calai gloi mundt, pari. 12, p, 316.)
1575. — Le terroir (de Plaisance) estant abondant en
toute i ii * le aécetiaire pour la vio do l'homme, encore
ust-ii singularisé sur tout autre d'Italie pour l'abondance
du i' tnii et des laictages estimez entre les meilleure de
l'Europe, de sorti- que le fromage placentin est eeluj
qu'on estime partoul somme le plus sain, mieux et plus
|i i ii agréable au goût qu'autre qu'on pull i trouvai
(Bellelore i. Co mogr., t. il, I, 2, col, 6 iS |
1577. — Lci français de mi [ue ii' polonais, ayant
dn i ni el du bétail en grande abondance, ne avenl pas
faire li i '-t «i quelque part on le fait bien, ce
■■ut de il 'i" ii établi ■•" France qui \ travaillent.
(Relat. du Ambauad. vinit., t. Il, p,
1593. - (Prix.) — l,o fromage d'Auvergne vieux, la
. — nouveau 1 de fiei «1ère '■! Briançon
B d, — de Haioi que i i, de i ede U i, 8 d, de
Bardalgni ! Régit n i d'Avignon, p, 218.)
1807. Toul li I l'un groi 1110 Cl vlclCUX, .-I
i"" '■'■' o I i ' i idu i ntre ' plats, < n po
iu en i //,,, oi de tante, l. 7,
161
FROMAGIÈRE. — Vase en forme de coupe, à con-
tenir ou à égoutter les fromages frais.
1394. — Comme les fromagieres, les coupes, les sa-
lières, les pintes de chopine et les mesures de taverne
ont des couvercles, si l'on veut leur en donner, qu'on
n'ose ouvrer en ces parties en mettant plus de moitié de
plomb. (Règlent, de la pinterie de Limoges, Reg. consul,
de la ville.)
FRONCIER. — Voy. Frontier.
FRONCINE. — Parchemin très blanc et de qualité
supérieure qu'on appelait en Flandre francin. La
froncine qui subissait peut-être une préparation par-
ticulière, est presque toujours une peau de brebis
passée en chaux.
1299. — 71 liaces de parchemins froncinés... mises de
terre en l'iaue pour mener à Novon et à Saint-Quentin.
(Ooc. cit., Desmaze, Trésor judic, p. 163.)
1321. — Pour 2 terrousses de froncine prisse à Jaque-
mart Viellet pour faire le rommant de Troies en latin,
26 s. Pour led. romant escrire et enluminer 4 1. 3 s.
(Arch. du Pas-de-Calais, A, 8502, extr. J. M. Richard.)
1342. — Des piaus de brebis fait-on fronchin... Georges
li librairiers... vend fronchin et parkemin.(Michelant, Le
livre des métiers, p. 14 et 30.)
1349. — 14 grans peaux de fourchine dont on fist
2 festières pour le grant gréel (graduel) que Sire Jean
Moucheais donna à l'église. (Extr. Dehaisnes.)
1358. — Quod breviarium dictus presbiter (Laurent
moine de S. Bénigne de Dijon) débet facere... ad suas
expensas de bono et legali pergamino vocato frecine. (Si-
monnet, Docum. inéd., Extr. des protocoles des notaires.)
1398. — Achat de parchemin, véelin, chevrotin, fron-
cine... pour convertir en façon de livre 40 fr. (Peignot,
Ancienne llibl. des ducs de Bourg., p. 27.)
1460. — Ils seront tenus de faire d'eulx mesmes un
chief 'l'œuvre, c'est assavoir demy douzaine de fronclave(?),
demy douzaine de vellin, demy douzaine d'avortins, et
demy douzaine de cabris qui seront fais bien et suufllsam-
ment tant en fresq comme en secq. (Stat. des parchemi-
niers d'Amiens, p. 235.)
1466. — Pro 5 pellihus franceni pro litteris noslris,
12 d. (Pincbart, Arch. des arts sciences et lettres, t. II,
p. 197.)
FRONDE. — La fronde de berger ou fronde ma-
nuelle devient, au moyen âge, une arme de guerre,
et le principe sur lequel repose son effet ayant éié
appliqué à une machine de siège, il résulte que
fonde d [ri -.nie confondues dans les textes ne peu-
vent se l'.stingiier que par les circonstances de leur
emploi. .Nous avons cru néanmoins devoir reporter
au mot Fonde presque tout ce qui a irait à la balis-
tique ancienne.
V. 1300. — Des pasteurs. — ■ •• Et en montaigne bon
est d'avoir jeunes gens garnis de fondes, et de oela s.'
peuvent détendre et valetons et filles, (p, des Crescens,
1. 9, ch. ko, p 189 \.».)
1385. Et attendirent tant, en oschovanl l" traitdei
darde et le jel dos frondes, que les oastelloings orenl
employé toutei leur artillerie. (Froissart, I. 8, ch. 81.)
V. 1550. i.i's habitant (de Cony) fort obstinéi à la
défense à coups de (ronde tiroienl essa ent de
ro pierres... pendant q eux de la plato forme
m laquelle furent assis el braqués B canons faisoienl
leur office, | Wém. du baron de VtUari, I, li.)
FRONTEL, FRONTIER. Dans la décoration des
autels, c'est généralement une pièce de tenture
po ée en dessus el formant retable. Une pièce ana-
lo| mais plus busse et oblongue, posée on des-
sou , prenait le nom de dossier, \i>\. ce mot,
• 36i. D i .nu iii'isioiii sou frontale pro sitar
i I oats ..iiiitii mi 1 1 1 " > ■ i iiui ornati le parlli ol
[Il ITIKU
717
ymaginibus de argento deaurato longis et rotundis, des-
tiu.iis propter antiquitatem, a parte superiori el inferion
una vit.- m modum cordulœ cum seralia diversorum colo-
rum sulum in una tobalea alamanica cum quibusdam
licle'ris. (fil». ''>' S. Pierre de Home, p. 16.)
1372, une chapelle de veluyau vermeil semée de
papillons d'or et de besans d'argent... 2 draps d'austel c'est
ascavoir frontier, dossier du mesme, garnie de 3 ceintures
de soye verte. (Testant, de Jeanne d'Evreux, ap. Leber,
t. MX. p. 153.1
1*20 — S'ensuivent les chappelles entières : la table
d'en liault nommée frontier, dont !r. champ est de veluyau
vermeil semé de liz, de perles et de tiges de pomme de
nin de brodeure d'or, en laquelle a une Annonciacion
de brodeure d'or ou milieu et la teste de Dieu le Père
dessus, avironnée de chérubins en nues et nu/, de soled,
et au destre costé Nostre Dame qui ouvre de soye, et au
senestreN. D. et sainte Anne.
la table d'embas nommée dossier, de pareil champ et
semence dessusd. etc. (Inv. de Philippe le Bon, 1098-9.)
1 436 _ Frontale de velluto violacée cum pulcris figu-
ris de a'uro et madreperlis. (Très- de S. Pierre de Rome,
p. 7-2.
1 467 . — Une vieille table (d'autel) de velours cramoisy,
brodée frangée es 2 costez. . . et y a ung crucifix ou mi-
lieu S. Jehan Baptiste et Nostre Dame d'un coste, et
St Jehan l'euvangéliste et S. Estienne de l'autre coste.
[Inv. de Charles le Téméraire, 3913.)
1476 Ung parement pour contreautel à mettre de-
vant avequez ung frontel à franges de soye. (Inv. de l'ègl.
de Baijeux, P 87 v°.)
1525 — ACornille Ardant, broudeur.pour son sallaire
d'avoir fait 2 draps de satin verd figuré pour servir au
grand autel du cœur de lad. église, l'un» au liault dud.
aultel bordé de figures d'or à l'anticque de demy quartier
de large ou environ et l'aultre drap bordé par les 2 bouts
de pareil ouvrai-e. Avecq ce fait le fronteau de pareile
estoffe pour servir à la nappe dud. bostel, auquel fronteau
il a livré les l'ringes de soye... et a été paie pour tout y
coniurins or, sove et fachon la somme de 130 1. (Cptes
deTegl.S. Wast d'Arras, Bibl. Richel., ms. 8542, f. 192
v.)
FRONTEL, FRONTEAU. — Ornement de front,
sorte de ferronnière, guirlande, ruban ou joyau dont
s'enrichissait la coiffure des dames. Dans l'inven-
taire de l'église d'Aix, le frontel, qui couronne les
chefs d'orfi'vrerie, contenait des reliques de vierges
martyres.
1338. — Un frountel chapellet de Parys garni des
doubletz od menues perles.
Un frontel de sève ove chastelx et gentz armez od cm-
vaux, de menues perles. (Inv. d'Edouard III, art. 128 et
204.)
V. 1380. Qui fille a, n'est pas à repos,
Terre lui fault premièrement...
Robes, joyaulx or et argent...
Menu ver", gris, chapel d'or gay,
Fronteaulx, couronne : hé Dieu! quel gay.
Vaisselle, plas, escuelles, pos :
Jamais fille ne mariray.
(Eust. Deschamps, Miroir de mariage, Crapelct, p. 127.)
1383. — Doit led. Regnault livrer à lad. Marguerite
pour led. mariage une bonne robe longue d'escallate bien
fourrée, un bon chaperon selon la robe, une pelisse de
gris ensuiant, une bonne saintuiv, un coustel un espm-
glier, un chappel, un orfroy. un frontel. (Arch. II, 12b,
pièce 10'J.)
1387. — A Jelianne la Gilleberde, mercière,... pour
12 fronteaulx de soye noire... pour l'atour du cbief de
lad. dame (la reine) au pris de 22 s. pour la pièce. (8° Cple
roy. de Quill. Ilrunel, f° 173 v.)
1393. — l'n fronteau d'or à blanches violettes où il y a
2 balays. (Inv., ap. du Cange.)
1395. — Je, Jean du Vivier, orfèvre du roj nuire sire,
confesse avoir eu et reçeu. . . la somme de 8 f. li s. 6 d.
t... du reste d'un frontel piéça fait pour madame de Bour-
bon. (Arch. P. 1363, cote 1155.)
1404. — A Chariot Becquot, mercier, pour 3 fronteaulx
d'or de Chippre pour la royne au pris de -t s. p. la m.'"-.
(Argenterie de la reine, 2 Cpte de I. Leblanc, f" 8J.)
1415. — l'n Fronteau d'«r garny de 3 balais et 2 sa-
phirs et de -21 perles pes. 1 o. 6 est. (Inv. de la dueh.
de Cleves, f° 4'Jl v.)
1426 — Cng estuyfde cuir rond en quoy a 2 frontières
de grosses perles, l'une à 3 rengières et en icelle a 96 perles
et l'autre à 2 rengières en laquelle a 50 perles. .
Un bourrelet de taffetas vert garni .1 une frontière a
0 petites assiettes d'or garnis chascune de 2 baies et 2 es-
meraudes et une perle au milieu et de troches de perles
chascune de 4 perles, (fit», du chat, des Bau.r, art. 25 et
32.)
1489. Nimbus. — Fronteau, ce que les femmes met-
tent devant leur Iront. (Calhol. parv.)
1503 — N- IS. — Unum caput undecim millium vir-
ginum in quodam calice, partim de argento et partiin de
cupro deaurato et in dicto capite est l'rontena parvarum
perlarum ad formam rosarum numéro 13 in qua nulle
perle defficiunt et unum capelletum estempetos cerica-
rum. . ....
No 20. — Quoddam aliud caput argenteum deeem millia
martirum, habens supra caput quandum fronteriam veluti
rubey et circa collum ipsius capitis sunt quidam patre-
nosties de coralh satis longi habentes in fine botonum
lilli argenti et floquetum ceruley colloris sive pers lilli ce-
ricey. „ . , .
N» 120. — Quedam fronteria de 3 tieros (rangs) cum
multis perlis dispersis, in quadam emmena linea. (fit», de
l'égl. d'Aix.)
I 530. — Fronteau.— Fyllet for a maydens head. (Pals-
grave, p. 220.)
FROTTOIR. — 1560. — Pour 12 aulnes fine toille do
lin escrue de quoy a esté faict 4 douzaines de fiottouers
pour led. Sr. (le roi) à 25 s. t. l'aulne. (3« Cpte roy. de
David Blandin, P 55.)
FRUITERIE. — Office de Cour comprenant la
garde, le service des fruits et la livraison du lumi-
naire en torches et chandelles.
I 285. — Fruitier un et 3 valès dont li uns aidera à
servir le fruit. (Ordonn. de l'hôtel du roy. Arch. JJ, 57,
f°3.)
1314. — Pour zucre rozet, zucre dorey, pomes dorées
et gengimbre confit 6 1. 18 s. Pour 313 1. de cire achetée
i 3%. la 1. 46 1. 19 s. — Que ce sont demorées en gar-
nison en torches, embrochiez et en menue cbandoile en-
tour (environ) 120 1. de cire. — Pour lumignon, bûche
et charbon et vert de grice 4 1. 14 s. 8 d. — Por l'ouvraige
de ceste cire de 3 ouvriers de Besençon et autres ouvriers
de Salins 103 s. 8 d. — Por fruit 6 1.0 s. — Pour hanaps
Mans à donner fruit 12 s. I d. (Cpte de ta seigneurie
d'amans, Arch. KK, reg. 524. f 64.
1340. — Magister fructuarius torchias et candelas di-
li"enter custodiat et nulli cas librare présumât nisi de
nostro vel magistro hospitii nostri mandate... resignet
thesaurarius caudas seu residuum torchiarum consumpta-
rum. (Ordin. Dom. Delphin., ap. du Cange.)
1474. Le fruitier livre toutes manières de fruits
comme poires, pommes, cerises et raisins... il livre
prunes seiches, cappres, figues, dates, roisins noirs et
noisettes. (Oliv. de la Marche, Etat du duc de Bourg.,
p. 27.)
FRUITIER. — Vase à mettre les fruits sur la ta-
ille. Le fruitier du moyen âge se compte parmi les
écuelles. Les textes, de date postérieure, cités ici
tendent à rapprocher le fruitier des corbeilles ou
d'une imitation en argent ajouré des objets de van-
nerie.
1599. i grandi fruitiers d'argent cizellé, vermeil
doré percé à jour pes. 30 m. 2 gros, a 12 esc. le m.
I i, fruitier de nacque de perle à escaUle de poisson
où il v a plusieurs petites pierres vertes et rouges nuises,
toul a l'entour, 30 esc. (Inv. de Gabrielle d'Estrées,
r 28 et 29.)
16 18. — Panniers dorés. — Premièrement 2 pauniers
ronds percés à jour et ciselez (poinçon de Paris) l'once à
5 1., p''S. 34 m.
1S
riil'ITIEli
II. — Un aultre fruiclier à pan doré et cisellé (poinçon de
Paris) l'once estimée à 5 I. pes. 22 m. 7 o. (Inv. des
meubles du prince d'Orange à Bruxelles, f° 14.)
FUMIGATION. - - Quelles pouvaient être les
pierres employées à faire des fumigations? 11 nous
faut abandonner à la sagacité du lecteur la solution
de ce bizarre problème.
1416. — Un petit sac de toille où il y plusieurs pierres
pour luire fumigations, 20 s. I. (Inc. du duc de llerru,
n°90i.) J
FURGEOIRE, FURGETTE. — .Noms donnés à di-
vers outils de toilette tels que : cure-dents, cure-
oreilles et autres. Réunis en manière de trousse, ils
se suspendaient parfois à la ceinture.
Kp. de Charles VI. — Furgeoire en bronze.
App d l'auteur.
V. 1260. Rasoers, forces et guignoeres
Escuretoa et furgoeros.
(Le dii du mercier.)
1380. - l' u petit coutelet, à façon de furgotte à fur-
gicr ilcns »-t à curer oreilles et a le manche esmaillé de
vert, pes. i est. d'or. (Inv. de Charles f, 2828.)
1394. — Pues feiirgmiiei ,■- d'argent prisées 2 s. (Il pie
du Textnm. de /'. Fortet, Itthl. Iticliel., ms. 8630,
T 19 V.)
1399. — Uno ceinture sur un lixu de soye à rosettes
blanches il annelc/ à nu passant à 117 clmix roos, et est
le n lantloul plain iani esmail et y a 7 annulez, à la-
quelle pend une furg re ■■ furaier dent esmaillée, en
une game à 3 petit ba ton de perles. (Inv. de Charlei 17,
i 157 »».)
1420. — l'nes fuei'gcttos d'or a l membre) tortillées,
pend m . a une cbi ne , el au bout un afflquet de h :1e
d'ur, pes, environ io. (Inv. de Philippe le Bon.)
FUSAIN. Unis jaunâtre et cassant que nus
tourneurs el tableliers mettent en usage el donl Le
charbon e^t utilisé en crayons tendres ou pour le
fabrication do la poudre.
\. 1300. Et eu est le boys (du fusain) ai ne ni
n in, i on i i uoltc ,i caigos. (P. do ■
ah 17, t" 81 » .i
FUSEAU DE CROUSTELLE. Los habile», tour-
neurs de ce bourg poitevin fobriquaienl beaucoup
de Unie , (lagcol el ii estcl , au K\ i lioclo, on le>
citail pour la délicates e de leur, ouvrages. Voy.
lin in..
1553 Croutlellei bourg, biseauU ul qiicnoilles.
, Lu guide ■
FUSÉE. — Arme d'hast, longue canne ou bâton
dont l'enveloppe contenait une épée, un épieu, ou
un fer à trois pointes. Voy. la fig. au mol Brandes-
toc.
1408. — Le suppliant reféry icellui Girardin d'un bas-
ton nommé fusée. {Arch. JJ, 163, pièce 170.)
1467. — Led. Collin tira d'une fusée quy est un long
baston en laquelle y a ung grand long espée dont il le
perça tout oultre le corps.
Alla quérir une fusée quy estoit ung espieu... et luy
lioutla en la poictrine dessous l'essel, duquel il mourut
[Chron. de J. du Clerc, p. 177 et 201.)
1614. — Un baston couvert de cuir noir d'où sortent
3 poinctes en façon de hallebardes. (Inv. de l'hôtel de
Salins.)
FUSÉE. — Les fusées dont il est question dans les
documents, du XVe au xvie siècle, sont généralement
des gargousses de parchemin couvertes de peau et
cerclées de bandes de fer mince; elles sont traver-
sées par un bois de flèche armé d'un dard saillant
et empennées à la base de barbes de fer-blanc ou de
cuivre pour assurer la direction du projectile. C'est à
peu près, et avec la charge de poudre ou de matière
inflammable en plus, la disposition des garrots de
l'artillerie primitive.
liés 1 i!lô la fusée est employée comme pièce d'ar-
tifice dans les réjouissances publiques.
V. 1230. — Ignis vnlans : accipe libram unam sulpliu-
ris, libras 2 carbonum salicis, libras li salis petrosi : qna1
3 subtilissime terantur in lapide marmoreo, postea ali-
quid posterius ad libitum in tunica de papyro volanti vol
tooitrum facienle ponantur. (Albertus Magnus, lie mira-
bilibus mundi, p. 218.)
V. 1400. — A maislre Jehan, le bninbardeur, demourant
à Mons pour le fachon de -180 lib. de pourre (poudre) de
canons des cstoll'cs que on lui bailla à 3 d. la 1. — -8 1. t.
à lui pour 9 bouges de tilloels pour faire led. poure 6 s.
'J d. — A lui pour 13 pièces île blancq lier ordonnées
pour enpenner 12 fusées ordonnées pour jelter feu à 12 il.
le pièce 13 s. — A lui pour le fachon desd. fusées, parniy
plusieurs liers qui y soient et 3 bendes de lier à cascune
à 9 s. le pièce, 7 1. i. s. — Pour 13 peaux de mouton à
garnir lesd. fusées à 27 d. Io pièce 28 s. (i d. — Pour
2 sacquiaus à mettre poure as canon li s. Total 17 1. 17 s.
:i d. t. (Cpte du bailli de llainaut. Arch. A'A', reg. 521,
fo 272.
1416. — Premier paiey pour ung cent de fusées que
Jehan de Uondrecourt ait fait, c'est assavoir : pour un
cent de fer de fusées 16 s., pour 3 pelz de comon 3 s.,
pour l'aire un .it de saclias 18 d., pour lilz d'anlias poul-
ies! loier 2 s. ,,d., pour une peille (poêlon) à oie de terre,
pour une quarte d'ami et ung bicuat de breise 12 d., a
ung vallet qui l'aidait 3 jornée 12 d, A llicbart, l'arbolles-
Irier, pour enfusler et ciunanner lesd. IHO fusées I! s.,
somma 23 s. (Arch. coin, de Met», ap. Lorédan Larchey,
Les maîtres bombardiers de .)/<'(:., p. 79.)
1418. -- A Jaqiiotin Duvivier et Ville son compaignon,
canoniers, demeurant à Cambray, pour leur desserte,
paine el travail d'avoir fail à Amiens un osnon de 1er et
plu leurs fusées de feu grégeois pour la garde, sûreté et
pi o\ i d'icelle ville, à 8 s. la 1.
Pour une pol île mouton conrée donl on lit les sacques
A fusées de feu gn'gius, 12 il. (fleff. d Amiens, ap. !a\e,
lit. », Vartill . i. m. p. I2,i.i
1467. (En lll'.i) la ville (de Pont-eau- de-mer) nul
I lis. mil par le feu quy y fout mis des l'usées ar-
denies qu'on y tiroil [Chron , as •/■ du Clerc, p, 8.)
1495.- fusées ardentes el lances enfli les de fous
jettéi en signe de joyo A l'entrée do Charles VIII
a Pi»e. «An. in de la vigne, voy. de Charles VIII à Na
/'/es, p, 153 I
1556 El Insienl -allies loi ,1 ■' iienr el daine |,ar
Il ville de grand bre de piéi e a' u llllei le, fu renl
.m i lancée de crénnui des murailles el autres lieux
p| fu ■ , le unei volanl ol ilfflanl au loing les
min parmi Io grande multitude do peuple. [Entrée à
FUST
749
Limoges d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'.Mbret.
Leymarie, Le Limousin hist., t. I, p. 17.)
FDSËE DE CEINTURE. — Barrette destinée à
empêcher une ceinture de se replier dans le sens de
sa largeur, ('.cl ornement, dont on trouvera un
exemple au mot BANQUELET, a souvent la forme d'un
losange ou d'une fusée.
1420. — Une ceinture d'un laz tanné où sont 10 fusées
d'argent [fault]. (Inv. îles joyaux de Charles 17. ii»:S7u.)
FUSEQUOIR. — Cure-dents.
1427. — Un petit fusequoir rie riens, d'argent. {Ducs
de lluurg., 5108.)
FUSIL, FOISIL. — Avant de s'appliquer à l'arme
à feu, munie d'une batterie à silex, ces mots dési-
gnaient l'outil aciéré dont le choc, contre une pierre
dure, allume, par la production d'étincelles, une
mèche ou de l'amadou. C'est le fer du briquet et par
extension le briquet muni de tous ses accessoires.
A. XII* s. — Fusil monté en brome. — B. V. 1500. —
Autre garni en fer. — C. XVI» s. — Autre a figures
de brome. App. à l'auteur.
L'outillage de la période qui nous occupe étant peu
connu, nous n'avons point hésité à en multiplier les
exemples, réservant une place au symbole adopté
par Philippe le Bon, duc de Bourgogne et qui est le
motif principal du collier de l'Ordre de la Toison
d'or, fondé par ce prince en 1429.
V. 1470. — Fusilde Bourgogne, gratè sur une Imite a sceau
à la devise de Charles le Téméraire. App. à M. Edrn.
Foule.
I29S. De treys services sert fusil,
Fil esùilé par le fusil
Et e fu île kay loum fert fusil
E blé molu par fusil.
(Gautier de Biblesworlh, p. 157 |
1369. — 3 foisiz d'achier, 20 glennes (le broches ensou-
frees. [Approv. d'une aalèe, ap. l'uiseux. Et. s. une
grande ville de bois, p. -Il
1380. — Dn petit f.iisil d'argent doré, cizellé enteur.
Ung foisil d'argent doré, taillé à rieurs de lys pes. à
tout son foisil, I in. 1 o. et ilemye. (lue. île Charles V ,
n 2172 et ï-lïl.)
1420. — Un coll're d'argent doré à mettre un fuis il et
les liahilleinens qui y appartiennent, pes. ! m. "2 e. 15 est
(/»r. des joyaux de Charles 17, n° 56.)
I 530. — l'anurge portoit dans une botigette... un fouzil
garny d'esmorche, d'allumettes, de pierre, à feu, et tout
aultre appareil à ce requis. (Rabelais, 1. 2, ch. 11!.)
1620. — Un fuzy à allumer du feu faisant rouet, pulvé-
rin et baudage. (Inv. des armes de l'hôtel de Salins.)
FUST. — L'arbitraire de quelques termes em-
ployés au moyen âge est ici manifeste. Néanmoins
les différentes acceptions de ce mot se peuvent clas-
ser en deux groupes. Avec le sens de tige, fust dé-
signe indifféremment tout arbre de futaie ou de
charpente', la hampe en bois, quelle qu'en soit
l'essence, des armes d'hast, et Penfustage des pièces
d'artillerie, d'armes à feu et d'ustensiles de toute
sorte, particulièrement d'objets façonnés au tour.
Eu second lieu la vaisselle de bois, comparée à
celle de fust, laisse à cette dernière une certaine
supériorité dans le choix des essences. A la première
catégorie appartient l'emploi du peuplier, du trem-
ble, du tilleul et autres espèces analogues. Dans la
seconde il convient de ranger les bois moins tendres
et moins poreux servant à faire des banaps, des
tranchoirs, des écuelles, des gobelets, des moutar-
diers et des écrins.
Lorsque la vaisselle de fust est comparée à celle
de madré, elle occupe alors un rang inférieur pour
des raisons dont le développement prend sa place
dans l'article consacré à ce terme resté longtemps
obscur de la langue ancienne. Voy. Madré.
1250. Puis a saisi l'espié qi li fu aprestez;
Li fuz est de pomier et li fers aeérez.
[Chanson des Saxons, v. 131.)
V. I 2S0. Si s'entretièrent sus les escuz litez,
Perciez les ont, si ent les fuz troez.
(Otinel, v. 1163.)
XIIIe s. Dist Puibins : se je savoie
Voie
Qu'autres ne seust
S'eust
M'aniic à mengier à joie
Oie
Et gastiaux povrez
Abuvrez
A un grand benap de fust.
(Chanson de Robin et Manon, ap. Uonmorqué, Théâtre
franc, au mot/en tige, p. 38.)
XIII* siècle. — Et fait l'office don baptaime, li apos-
toilcs commandai à aporté 2 enas de fust, ornez d'or et
de piene* preneuses, d'un grant et d'un large et d'une
faicture, et les douai as enfanz. (Amis et Amile, p. 39.)
I 260. — Benap de uiadre doivent 1 d. et s'il i a lianap de
!'u-t. si aquito li madrés le fust, L""| por 1 d. Cil qui vent
parles marchés ne doivent que obole...
fous eil qui vendent henas rie madré eu de fust ou es-
cuèles un plaliaus hurs rie leurs hotieus au jour rie samedi
doivi et 1 ri. de tonlicu. (Reg. des métiers de Paris, p. 290
n 329.)
1. Du XIII» au xv'~ siècle, on appelait, à Montpellier, fusliorfl
et Historiés, los ouvrages de charponlorie.
750
FL'ST
1272. — Requirimus. . . lieri per carpentarios vestros
fustas bonas et pulcras. (Du Cange, v° Cor.)
1280. — La charrestée d'escuelles, hanaps, cuilliers ou
peignes de fuisl, 4 d. Le sommier, 1 d. (liole du péage
a Montlhérg.p. ils.)
V. 1300. — Saumada de copas de fust. — 1 copa. ..
saumada de eseuedellas de qualque manicyra que sian, o
de fust o de terra. — 1 grazal.
Concas de fust o gaudals. . . paga lo vcndedor 1 gaudal.
(Tarifsde Montpellier, Thalamus, p. 228 et suiv.)
1319. — Posit scindere arbores ad faciendum colump-
nas, trabes, cabirones et alias fustes. (Charte, ap. du
Cange, v° Cabiro.)
1328. — Un escrin de fust garni d'argent entaillié pri-
sié 8 1. {Inv. de Clémence de Hongrie, p. 27.)
1368. — A un tourneur d'escuèles pour 5 boissel à
mesurer le blé et une mesure à avoine pour les chevaux.
2 grans pelles pour remuer le blez, une douzaine de
tranchouers de fust, un pot de fust pour moutarde 11 s.
8 d. (Cpte du tlom. du Comté île Louviers, ap. Bonnin,
Cart.de bouviers, pièce 37 i.)
1369. — Une balance de bosc... 4 écueles de fust,
4 taillouers de fust, 4 cuillers de fust, un mortier de fust,
un pesteil de fust, 4 grans jates de fust, fi seilles de fust,
2 pelles île fust, 18 hanaps de plane, 6 lanternes, 12 chan-
deliers de bosc. {Acte de la Vicomte de Rouen, ap. Mon-
ieil, \ive siècle, épit. 80, note 27.)
Î379. — Un autre ymaigu du Sainte Katherine, de fust
dorée d'or bruny.
Un porte paix de fust où il a un crucclix, Marie et
S. Jean. (/ne. de l'égl. du S. Sépulcre de Paris, f°s 16
et 18 v°.)
1380. — N" 2019. — Ungs autres tableaux de fust.
N 2124. — !) gobelets de fust blanc en ung estuy de
nicsine que donna l'empereur. (Inv. de Charles V.)
1389. — 2 chandeliers de fust à mettre torches. (Inv.
de R. l'uijue, p. 55.)
I5S7. — Mets en un petit vaisseau une noix muscade,
2 scrupules de fust de clous de girofle 2 scrupules de ea-
nelle, etc. (Secrets d'Alexis, 2" part., 1. 2, P 2G v°.)
1581. — La colée de hanapz de madré dnibt 2 d.
El si on porte hanapz de fust, doibt l d. c'est assavoir
seulement de boys. (Travers et péage du Marquisat de
fleile, ap. Beauvillé, ltec.de doc. inéd. s. lu Picardie,
pièce 2IMI.)
1600. — Le papier (papyrus) croit es marais du re-
gorgement du Nil, sa racine est tortue, son fust est en
triangle et va en appointant jusqu'au bout. (Et, I'.iimI,
Met i tille de la nal., ch. 13.)
1602. — Art. 13. — Nul ne fera fust d'barquebuse Boil
a croc ou à rouet, grand ou petit ressort ou a mèche, soil
tolets ou pistolet ou poitrinal, tant pour la
soureU des armes du roy, que p futilité du public si
lesd. fu [ail ohm- ©ule pii sce excepté on poulec
du haut de la culasse, et seront outre ce les
ornomens adjoustoz bien et deuement canons ol rouet, h'
n peine d'être ion lez devanl !■• poi te de I ouvrier,
h ,,■ outre ., ors condamné '-n une bonne grosse
amande pour servir d'exemple. (Règlem. dei menuisiers
. I,, i mmu \i rli I, , | .ni. 771, I" .'•.)
FUSTAILLERIE. — Le commerce île In fustaillerie
..m i ta.i1 dans la venir d'une grande partie îles ob
p i qui sont aujourd'hui livrés par les vanniers, bros-
iei . i boi ' Liei
1260. — Qui* que veut oslre oscuelliors à Pari
i i lie . p61i be ohi
pc r uz et tout auli o in il iilh i iri li puol (rani bornent,
(Et. Boiloau, Le livri di mèiiei 1 1 ! i
149 1 Ail. B. I ■• auti b no on ■. i .■ [i de lu ■
■ comme volibri in i ilièn cl i"i >
■ n 1 1 1 o n -, i . i I il. lion bois, ni
m pei • i de v, (Slat. du fu taillii i lourneui
Urntei niei i '■ /; <
i 514. — a Geoi i Bolli m i" lantronioi ol (il I
.i. l'o • bovin igc i avon llvi ol IS lanl
i .i. le halle. B doubli I ml
i i i . | Idi ! rponllne al lultroi butons,
fpi g b ii quot, 6 'i lo dou-
bles tranchoirs de plane, li manches de fer tournez mis
aux marques bailliées au 8 hommes de la draperie, 2 can-
deliers de bois ferrez, etc., 10 1., 15 s. (Arch. de Vouai,
Cptes du domaine, f° 96.)
FUSTAINE. FDTAINE. — Étoffe de lil et de coton,
d'origine orientale, mais qui était déjà adoptée en
France au xu° siècle. A partir de cette époque on
trouve des futaines unies, croisées, rayées, ouvrées
à grain d'orge, moirées et à ramages. Les plus sim-
ples servaient à doubler des vêtements, et, des autres,
on confectionnait des pourpoints, des chasubles, des
bannières et des couvertures de livres. A la fin du
xv° siècle les futaines de divers genres se fabri-
quaient en France, en Allemagne, en Italie et en
Angleterre.
I 295. — Gasula de fustian qua; fuit Galfridi de Lucy.
— 1t. Unnui vestimentum (aube) plenarium cura casula
de fuslia cujus totus apparatus de fustian. (Inv, de S. Paul
de Londres, p. 320 et 329.)
1316. — Pour une fustaine de 2 aunes pour couvrir les
quarriaus dessusd. 20 s. (Cpte de Geoffroi de Fleuri,
p. 47.)
1328. — Un doublet de fusteine ridée, royé, presié
10 1. p. (Inv. de Clémence de Hongrie, n° 339.)
1419. — Uua magna coopertura boucassini, interjeela
et operata ad modum fustanœ. (Inv. de Nogon, ap. du
Cange, v» Boucassinus.)
1455. — Et y a (dans l'île de Candie) grant foison
villaiges et 4 cités et sont ces gens grès. Et y sont tous
vestus de futaines, de jaquettes et soûl housés, hommes et
femmes et enflants. (Cilles de Bouvier, Armoriai de
France, ap. Vallet de Viriville, p. 25.)
1467. — N° 1098. — Ung livre en papier couvert de
fustaine verte in titillée au dehors...
N" 1121. — Ung autre livre en papier, en portugalois,
couvert de fustaine noire. (Librairie des ducs de bourg.
Bibl, protolyp.)
1488. — Une chappelle couipletle de fustaine blanche
semée de roses garnie d'eslolle et de fanon. (Inv. de
S. Gervais.)
1498. — 4 pièces de fustaine blanc historié do la pas-
8 Notre Seigneur et 2 auH'rcy de mesmes. (Inv, du (lue
<ie Savoie, n" 154.)
1515. — lue bonne ville nommée Phorcen qui n'esl
pas loing do la cité d'Ulm, là où on l'ait les lionnes l'us-
ai s. (Lemaire d'' Belges, Illustrât., I. 3, P 9.)
1536. — A luy (Henri Ailes, sommelier des armes du
mi) la somme de 7 sols i; d. i. pour un faulx fourreau de
mstayne. (Arch. de l'art, fr., i. ni. p. 307.)
1582. - Fui .ics de tiiules soi les à l'aire pourpoints et
habits, pour Ci'itfciine pièce payera 15 s. — Futaines petites
non ouvrées et boucasssins servans à donbleure ci de
petite valeur ,ri s.
Futaines à grains d'orge, la pièce 10 s. (Tarif d'entrée
e Cillais.)
1593. — Fusiaines a une raye el :i raves franges el i
des 29 florins 2 s. la pièce, nui revient la canne 29 s. —
,\ petitz delz oultre lins 35 nor. la pièce qui revient a
;;., li canne. — A petitz grains et à ondes ."> nor. la
canne, croisés 15 nor. la pièce qui son! 80 s. la cannn,
carrés pour doubleure 13 nor. I s. la pièce qui sonl 28s.
la canne. A ramaiges 5flor. 1 s. la canne, i, l'Aie
,„ n [ne au raisin 28 s. la canne, de Millau, blancs;, gris,
loi/, Ml llor. la | se qui sonl Ml s. la . aune.
i Part/ du Comtat Venaiuin.)
1604. Aii .::!. Les futaines d'Angleterre qui sont
n,, i appelée bion qu'elles soient manufacturées eu
Fi. , .n Italie oi en Allemagne '■<, bien pins grande
perfection qu'au dit pay d'Angloterro, "ù il ne s'en tait
qui i poinl , mai i ellei v sonl toutes portées pour un leci al
in h ... oui du pays d'Analotei ne .le les icavoir
teindi o. appn ti i ol in ei on p. a "ection ; mais ce seoret
, i ,ii i, a i ri introduit on Franco 1 1 affemas, Dèlib. de
I , i, , fa , om . Arch. i ur, de l'Itiit., série l, i. \i\ .
r
1609. t. Mo ville d'Aman il si falol des mell-
GABARRE
751
le me s fulaines qui se puissent voir, qui est occasion que
ceste ville est fort marchande d'autant qu'elles snnt trans-
portées en diverses provinces. (Voyages de Villamont,
1. 3, p. 145.)
1618. — Une banière de fulaine noire avec ses franges
de filloseille blanche et noire. (Inv. île S- Louis aes
Fiançais à Rome, p. 72.)
FDSTE. — Navire léger à deux ou trois rangs de
rames, du genre des galères qu'il égalait parfois en
importance. Son type le plus petil.de douze ou quinze
bancs, se rapporte à celui du briganlin.
1 480. — Ai nièrent 1 1 fustes, tant galliaces, gallées que
galiottes. (Al. Chartier, Hist. de Charles VU, p. 163.)
1536. — l't hemioliœ essent hiremes quidem sed quae
a puppi ad malum usque binis remis, a malo ad proram
unico tantum agerentur : ut bodie quoque videre est
nonnullis earum quas fustas veneti vocant. (Laz. Baïf, De
re navali, p. l(>. i
I 538. — (Le roi de Tunis) envoya un grand nombre de
fustes et autres vaisseaux, pour piller et destruire tout ce
qu'ils pouroient trouver mal gardé sur les frontières d'Es-
paigne. (Heptaméron, nouv. 10.)
... — Il y a autres barques latines qui s'appareillent à
la morisque et se naigent comme fustes, quand il en est
besoin. (A. de Conflans, Les faits de la marine et navi-
gaiges.)
FUSTÈLE. — Tige généralement en bois de frêne
pour carreaux d'arbalète. Sa longueur beaucoup
moindre que celle des flècbes d'archers ne dépassait
guère 35 centimètres.
1368. — Dix milliers de fustèles de quarriaus de trot
sans fiers et sans pennes sont payés à Bruges 2 s. de gros
le millier, et le cent de fustèles de piet revient en 1382
à 8 gros. Pour en enferrer lôdO, l'ouvrier exige 15 s. —
Quant aux fers de ces fustèles nommés mousquettes, ils
coûtaient 12 gr. le cent. (La Fous, Artillerie de Lille,
p. 7.)
I 382. — Pour 1200 de fustèles de piet à 8 gr. le cent
vallent i 1. 16 s. — Pour avoir enferré 1500 de fustèles
de tret 15 s. — A mestre Pierre de Beuvry pour 3u0 de
fustèles empenés et 300 de mousquettes non encore enfié-
rés 72 s. [Arch. de Lille, ap. Favé, Et. s. l'artill-, t. 111,
p. 105.)
FDSTIBAL. — Fronde manuelle à manche de bois.
• 1488. — Fustibal est ung fust, pal ou planchon long
de A pieds auquel par le meilleu est la fonde lyée de cuyr,
laquelle des 2 mains poulse et envoie les pierres au peu
près à la semblance de l'engin et instrument nommé ona-
gres. (Flave Végèce, 1. 3, en. 11.)
FDYE. — Volière à pigeons, de moindre impor-
tance que le colombier proprement dit.
xiv" siècle. — Portai, machecollies, ponts-levis, foussez,
douvez, basse-cours et autres forteresses avec la fuye à
\. l'un. — Fuye exlr. d'une édition latine du
P. des Crescens.
pigeons, granges, etc. (Aveude la seigneurie de Bagneux,
ap. Monteil, xiv* siècle, ép. 19, note 3.)
1470. — Sera faicte une fuye ronde à 8 pelliers à l'en-
tour qui auront chascun 2 piez et demy de largeur et
2 piez de sortie, voltée comme celle de Launay, jusques
à 12 piez d'ouverture de franc en rondeur; laquelle fuye
aura 20 piez de franc et 24 piez de hault ou environ hors
les terres, tant en pié droit que en l'amortissement de la
volte, laquelle voulte et aussi les pilliers se amortiront
par manière de degrez pour y asseoir les pigeons; et sera
le pié droit de lad. fuye de 3 piez d'espesseur par bas en
conduisant jusques au hault à 2 piez et demy, le tout fait
de tuffeau, à parement dedans et dehors, et les pertuys
faiz comme il appartient de esseliers de tuffeau. (Lecôy
de la Marche, Cptes et mém. du roi René, art. 298.)
I 538. — Le logis dud. Aigremont fermé à l'entour, une
fuye au meillieu de la cour. (Du Cange, v° Fuga.)
1600. — Messieurs, soyez les bienvenus; ça, que l'on
se dépesche ; garçon, au vin, au poullailler, au crochet, à la
fuye. (Le moyen de parvenir, p. 295.)
1690. — Fuie, petite volière qu'on ferme avec un vo-
let où l'on nourrit des pigeons domestiques en petite
quantité. Ceux qui n'ont pas droit de colombier à pied
peuvent avoir des fuies. (Furetière.)
1771. — Se dit aussi d'un colombier qui n'a point de
couverture et on prétend que les pigeons de ces sortes
de fuies sont beaucoup meilleurs que les pigeons des
autres columbiers parce qu'ils ont quelque chose de plus
sauvage. On voit beaucoup de ces fuies en Beausse. (Dict
de Trévoux.)
UABAN. — Manteau à manches et à capuchon.
Yoy. Caban.
IS75. — L'accoustrement que portent les circasse- asl
de feutre, fait tout ainsi qu'une chappe d'église, tellr que
les prêtres portent à la procession et cet ornement leur
sert de manteau ainsi que nous usons des gabans. (Belle-
forest, Comosgr., part. 2, col.
1591. — l'ng gaban blanc estimé 21 1. I. (Inv. de
Guill. de Montmorency, art. 366.)
GABARRE. — Sorte de bac ou chalau à fond plat,
752
(iAllAUUE
servant surtout à charger et à décharger les navires.
1338. — Mises et despenses pour assembler plusieurs
nefs, gabarres et autres choses nécessaires aux pons et
passages sur la rivière de Garonne. (Cpte, ap. Lacurne.)
1436. — Iceux anglois du Croton avoient 2 bateaux
nommés gabarres. (Monstrelet, 1.2, ch. 206.)
xvi' siècle. — Je me trouvé... il n'y a que deux jours
avec plusieurs autres en une gabarre pour passer l'eau
avec nos montures. (Bouchet, Serées, t. II, p. 64.)
S. d. — Pour le passage de la ville de Bordeaux à
Lormont, l'on pavera homme et cheval un carolus et à la
Bastide ï Mars..', et sera tenu chacun gabarrier avoir
3 personnages dedans sa gabarre, c'est à scavoir un gou-
verneur et '2 tireurs. ICoulumier gén., t. II, p. 672.)
GACHIÉS (DRAPS. — Draps communs et étroits
portant seize aunes à la pièce.
1373. — Faire le pourront.. . sur chaisnes à 'i piez de
1500 en laine ronde dont l'en fait petit draps et gros ap-
pelés gachiers sur quoy se mettra titure de laine blanche
et noire nefve sans aucune couleur. (Ordonn. pour les
drapiers de Paris, Livre de justice de Ste Geneviève,
P -21.)
1467. — Es draps de toutes laines appelez gaschiez le
rez de la laine aura 7 quartiers de lez et se feront en 1500
de laines rondes à tout le moins. {Stat. des tisserands de
lange, Ordonn. des rois, t. XVI, p. 601.)
GAGATE. — Jais ou jayet. Variété bitumineuse de
l'anthracite que sa dureté, sa belle couleur noire et
son lin poli ont rendue très propre à la confection de
petits objets tels que : statuettes, bas-reliefs, béni-
tiers, autels portatifs et grains de chapelets, ouvra-
ges le plus souvent originaires d'Espagne. La gagate
se confond, au moyen âge, avec l'ambre noir. Voy.
ce mot.
V. 50. — Cette pierre est plus approuvée qui s'allume
plus lot et aspire odeur de bitume. Le plus souvent clic
est noire et malfaicte et crousteusc et moult légière. . .
Elle ha accoustumé de naistre en Cilicie un peu loing
«le la bouche d'un fleuve qui outre en l.i mer auprès d'un
château nommé Plagiopoly, le lien et le neuve se nomme
Cagas. (hioscoride, I. 5, ch. 92, p. 503.)
V. 1200. — Altare parvuin de gagate paratum argento.
[Jnv. de la cath. de Rouen.)
1575. — Combien que ceste pierre semble rude et vile
néantmoins elle a je ne scay quoy de divin eu soy, car
elle nourrit le feu en l'eau, qui ne se peut osteiudre sinon
par buile.
I.i i quelqu'un ayant perdu son pucelage a bon de 1 eau
avec quelques miettes de ceste pien-e, incontinent il
pi et s'il est puceau il n'est point contraint de pisser.
(ISellol'orost, r.umnsqr., t. I, 1. 2, Col. 94.)
1600. — Il y en a de deux sortes de rousse et de noue
et se trouve non seulement contre le fleuve Agathe, mai!
encore dan Angleterre, Sicile, le champ de Liège, do
Sedan, dans la France et le long d'Aix la Chapelle.
Quelque fois elle se trouve aisée a t pre, quelques fois
bien unie et il y on o de plus dore l'une que l'autre. La
noire e t polie, unie el bien serrée. Estant approchée du
feu, elle cou mi nt la flamme et s l'odeur de l'on
Quelques uns la distinguent de l'ambre, noir el
d'autre croyenl que c'esl l'ambre noir. (B. de Boot, Parf,
joaillit r, I. 2, p. 130.)
1600. L'ambre i eV'l. h piiel appelé uagale aiii i
i:i porti p u li dot de la mer. (Et. Binet, aerveUlei
delà tut., ch. 21, p. 186.)
GAGNEPAIN. Ce ternie n'esl peut-être qu' •
altération de canepin (Voy. ce mot) donl il se rap-
proche beaucoup pat la prononciation el qui dési-
i ne pi .m de i on chan i ert uni A faire
•ii h ■ e el urtoul de ■ inl Le gagnepain est,
e,, effet, on | .ni d'arme ou gantclel muni de cris-
pin, confondu, t l'époqne de sainl Louis, avec le
I su tore intérieure de l'extn mité des mon-
. i>e tu bauberl el qui, devenu i pièce détachée
de l'armement, reçoit une armature telle qu'elle est
représentée deux fois dans le Pèlerinage de la vie
humaine avec une coloration rouge et tannée indi-
quant un fond d'élolfe. Nous donnons ici un des
exemples empruntés à ce manuscrit.
V. 1300. — Gagnepain d'après le ms (r. 1015, f° 34, de
la Biblioth. Richel. Miniature jointe au texte du
« Pèlerinage de la vie humaine ».
Au XIV siècle le gagnepain est signalé par paire;
c'était alors un gantelet articulé dont nous ne sau-
rions affirmer que les doigts fussent détachés, niais
au xv" siècle il devient, dans l'armure de joule, le
miton de la main droite servant à tenir la lance et
recouvrant en partie le canon de l'épaule de mou-
ton (Voy. ce mot) posé sur l'avant-bras. Ce canon
joignant le poignet, il était suffisant d'abriter l'avant-
bras d'un gantelet léger et conforme à la définition
qu'en donne, en Il Mi, le Traité anonyme du cos-
tume militaire français.
Quant au texte des Mélanges historiques de
Sainl-Julien donnant, en 1588,1e nom de gagnepain à
la petite large marquetée d'os dont on se servait pour
la joule, je suppose là une erreur que la date tar-
dive, de cette interprétation, rend très excusable.
1285. Là vinssiez garçons aeoure
Et entre les ebevaus saillir;
Tronçons d'espées recoillir
i ii i ers rompus, couriaus luise/,
Et basions de fer aguissiez,
Wans de balainne, trumelières,
Brasues, wagnepans, el colièros
Muciés eu sms et en gérons,
Et acraper ces espérons,
(.1. Brotex, Les tournois de Çhauvency, v. 3798.)
V. 1300. A moi armer je. m'esseai
Et au haubert je coi nçai,
Sur le | point je lo vcsli,
Mes se bien lu pas ne le di.
Quant venin l*o tantosl je pris
La double gorgière el la uns
Entour i col el puis boutai
Ma teste u hiaume el ii musai.
Apres je pris geaignepaina
Et l'espoo donl je me sains.
[Pèlerinage de la vie humaine, Bibl. Hichel., ms. iv.
1646, r» 54.)
141 I. — llainiuz de jonsles. l'u gantelet appelle' gai-
,: pain Une. de l'ènii if du roi.)
\i*i*6. A la oi. un droite \ t g pelil gantollol le-
quel se appelle gaignepain; el depuis le gantellet jusquos
oultre i le, i a lieu de avant bras, y a une armoure
oui o appelle ospaulle de mouton, laquelle est raosonnée
|,,l ... on 'Il >ll le en, le, et se e.spliuoo il BVBl, el endroit
la piolouro du broi se rovienl plolor par facson que,
GAINE
753
,„!„ d0ig| en hault. (Du cost. tntlU. fr., I .dit. (te Beuc
val p. 10.)
,4^9 Du gardebras tantost le désarmas
'* Notablement et de son gagne pain.
(Le roi René, Levas d'arme» de la bergère, édit. ftua
trebarbes, t. Il, !»■ »*•)
ausmotsCi stodb et Étui, l'importance qu avait prise,
pendant le moyen âge, Hndastrie des gajmers Us
[extes donnés ici et les Maints des maîtres de a
corporation achèveront d'expliquer l'étendue et la
diversité de travaux dépourvus dans nos atelieis
modernes de toutcaractère ornemental.
XIV s. _ Gaine coutelière
tir ciselé. App.à M. Spitzer.
Iiiq _ a Jehan de Bonnes, armeurier dud. Sgr...
poir^arnir tnga^nepain p«r dedans, 2 gros. [Cptes et
:nèm. du roi lieue, art. 598.)
I450. _ Devoit avoir (an xiV siècle pour l«toun.o.s)
ung gaignepain pour mettre es mams du cheval* s r. (Si
cille. Vait/dw noftie off. d'armes, ms. Bil.l. Riehel., d»/,
r» 5i \
. «« — Outre le harnois ordinaire d'homme d arme,
U 5faUoïï endosse, un tonnelet, et sur iceluy avoir un
SjjLT.S'ïK^ $&&£?&&- l5*r,
' ' PATGVAGE — 1561. — Ce que nous appelons gai-
™a«s sont champs et jardins où croissent toutes espèces
^c Tdset lpoUges. (Vénerie de ./. d. FouMoux, <*• «•
p. 25.)
GAILLARDE. — Danse dont le caractère est expli-
qué par nos textes.
1545. Si danses, tu ne crouleras
l.e crupion aucunement
Et gaillardes ne danseras
Maî« la vereave seulement. .
^perlluTd^H^desdam^de Paris, ^on^ou,
Bec fte poésies fr., t. VIII, P- 30o.) .,,-„„. I
,* '_ Gailarda dicitur hoc nominc ab .ne, aliène
L.ili tchoraizantes, habet enim nesc.o qu.d vigo-
qU", m molli grârfàue commixtum quo animus potenter
r0S" i, ad affectas huieproprios et ad motus nuine-
excitatui , et a '« exemple à 3 2 en ré mineur
tost terre a erre et laniosi .en c l'appelloit
le long de la salle et .tantost à trave . Uome' 'Tlini.
auSsi romanesque ■ c. n> q« quec'estoit une
, not Arbean, dans ™' ° ''^ J^ de pieds que
danse ^"^^■;,,eva,it l'autre avec plusieurspas-
raisoient Us danseurs lu . ,.st de (, 11Ilnllucs
Sh^deSures ternaires, (r'ure.ière.,
GAILLARDET. - Cnbitière à revers allongés sur
le bras et l'avant-bras.
.... vous novés bien avoir le bras droit légière-
/oï»e«Cet,n?s.ïBibl.Richel.^l78,vM
ms - A Denisot Marchant, sommeiller d'armeures,
pouvoir totrung bassinet dW et 8 paires de gail-
lardes. (Cpte de l'écurie du roi, f° 46.)
GAINE, GAINIER. - Nous avons fait connaître,
GLOSSAIRE.
,260. - Des gaaigniers de fouriaux. -^connue s
ment, sanz mètre nul autre cuir en huevre ne
"Tufmenestrieus aud. ,-stuer lie pnet - ne doH taire
---îr;- l^^nu ^ue^'^'rvache san, véel,
SC^;neneslne^r^r desusd. ne peut faire nu,
escrin aud. meslier puis qu'il passe 6 den. qu .1 n .
ne cofiniau ne autre e*tm, si! n a uouuic
avant faire nulles boutai lez ne berm de ceui de ctavaiz
sent de bazene de soure ne de pars , ne il i ci m» i
deroitS solz de messains. (Reg. des mestieis ae me»,
Bibl. Riehel., ms. 8709, f° 8 V.)
I 1402 - Art 1. - Que nul dud. meslier ne pourra
'rai^urre^es^
rèmrs1 W^r ?pU rSIÏ^Vulre. estai, de 1 cuirs
lesgatneset escriptoires percées et f™"*68^ *&
bief et ioyalment bien cousues et bien ..lie/ . n.
est accousliime; ^^^g^JZflSJ»*,
pallie d un cuir sangle (simpici, 5,..
B\T» -Vue' nul dud. mestier ne sera tenu faire four-
'1"''',l!e u'i. Que nul dud. mestier ne pourra sécher ne
i;era pour sa chanpelle, 4 I. »' s- roui - .*?,„ .
dMhes 10 s. (Laboïde, Les ducs de Bourg., 1123.)
IS34 - A Simon Gandin, marchant ovau .or. pour
^0l(A«Mo»PX%î;\ia1Se 9^, pièce 243 ) _
1558. - Art. SI.- Quant aux maistres ga.gn.ers de la
48
7.M
GAINE
ville, feront les ouvraiges à eulx ordonnés par leurs or-
donnances sans ce que les maistres dud. mestier de do-
reur y puissent aulcune chose entreprendre.
M .ils feront lesd. gaigniers toutes sortes de gaignes à
cousteaulxet escriptoires ou gallemars à pendre estuiz d'es-
clisse et d'ouvraiges ou fust de boisselierà joyaulxd'Esglise
à bagues et joyaux, à vesselle d'argent, à peigne, estuiz à
barbier et cirurgiens, à lunettes, à seringues, estuiz cousus
à ligneul à 2 chefs, et tous autres ouvraiges qui se font
de cuir fort et boullu et à colle forte, ensemble toutes
sortes d'ouvraiges qui se font dud. cuir boullu soit de
beuf, vache ou veau comme flacons, bouteilles, targes, tar-
gettes et autres qui se font de cuir fort avec fil et ligneul
à 2 chefs et colle forte. (Stat. des doreurs sur cuir de
Paris, Arch. Y, 11, Reg. des bannières, t. VI, f° 40.)
1560. — Que nul maistre dud. mestier ne pourra faire
gayne, c'est assavoir : que celles qui seront sans cou-
vescles ne seront commencées de cuir tout au long et
couvertes de cuir de veau, et celles qui seront à couver-
cles aussi commancées de cuir tout au long et encherchées
de cuir de veau, etc.
It. — Que nul maistre dud. mestier ne pourra faire
fourreau d'espées, dagues ei pistoletz qu'ils ne soient cou-
verts de cuir de veau.
It. — Que nul maistre dud. mestier de gaynier ne pourra
faire bouteilles de cuyr que le cuyr ne soit de vache ou
de beuf parce que autre cuyr n'y est pas propre, et que
lesd. bouteilles de cuyr sment boulins de cire neufve et
non d'aultres et cousues a 2 coutures à double chef bien
■ i iiruement ainsi que lcd. ouvraige le requiert, et sur
peine, etc.
It. — Que lesd. maistres ouvreront de cuyr toutes sortes
de bouteilles et barraulx laut de verre que d'eslaing ou
argent et autres vaisseaulx dont ils seront requis.
It. — Que nulz maistres dud. mestier ne pourront faire
boittes ferrées que l'on porte coustumièrement à l'arçon
de la selle si elles ne sent embouchées de cuyr et cou-
vertes de cuyr, etc.
It. — Que nul maistre dud. mestier ne pourra faire au-
cuns coffres, cassettes, boettes, cabinetz, escriptoires de
comptouer tant grans que petis à mectre besongnes de
nuyt, chapperons et broderies i damoiselles, papiers et
besongnes d'orfaiverie eu aultre choses, qu'jlz ne soient
couverts de cuyr de veau ensemble, le dessoubz couvert
de cuyr et embouché de cuyr tant au couvescle que à la
gorge, et doublés de telle doubleure qui leur sera com-
mandée, sur peine, etc.
It. — Ne pourra faire aucuns estuitz à barbier, estuitz
de cirurgiens. estuitz à lancettes qu'ilz ne soient comman-
cez et eneberchés de cuyr et embouchez et i verts de
cuyr de veau, pour le couvercle, qu'il soil faict de boys,
et quant aux estuitz à peigne seront commencés de ce que
l'on vouldra, le tout couvert de cuir de veau...
It — Que nul... ne pourra faire aucuns gallemars au-
tremenl dietz escriptoires que l'on porte coustumièrement
à la i einture qu'ilz ne soient irei I et encherebés do
■ util , emboi de cuir el couvei I de cuir do veau...
It. ■ Que nul.., ne pourra faire aucun esluy à mectre
aucune ves elle d'argent ou de verr I mme
couppi potz, plats, escuelles, sallières, bas-
i tie, les autre l uitz A mecl i e
vei elles qui ne oienl • mbi de cuyr
pi I p.'i ni II < m." qu'il
de •_' > i/ de culliera et de seringues
- eronl soin i i elles tenons pai o
sent les courroyci seront de î ouyrs.
It. — Que nul, le foi le en euvre
fiour besongner sy lad. colle n'est i ne, non puante ne
do rogneure de cuyr on de parcure...
It. — Que nul.., ne pourra mectre cuyr on euvre ou
quelque ouvraige que ce loil kv le cuyr n'est neuf..,
It. lestier de gagniei pour-
ront meotre coulli . Iles que l'on
i i que bon
que i,u . empi'i Ih-i de 1 1 i un , el eni ichir leurs
ouvrais ce qi I on leui c mandera
el de ce que bon leur emblcra,
I mi ' u ■ i h lai
- ' M'I i . ■ • ,,,,. .,|| l ,,,! , ,,,
que i rm lof ou
oronl ••■ni in/ de cuyi el i ou\ i ( di eu
doublet de telle doubleure que l'on vouldra (Ordonn du
i de gaynier fourrehei ei ouvriei de cuur bouillu
ii 100.)
I5ei i i., . i u, i ... i. cuyi bouilly , arnyï
de 10 cuilliers, 15 cousteaulz emanchés d'argent, 12 pe-
tites fourchettes d'argent et 2 grandes emanchées d'argent
(Inr. du chat, de Pau, f° 6.)
GALAND. — Nœud de ruban porté d'abord dans
les cheveux, puis remplaçant, après l'édit de 1614,
les passementeries du costume.
1634. — S'est présentée une mercière du Palais requé-
rant qu'il fut déclaré que c'est parler bon françois de dire
qu'une dame porte un galand. (Rôle des présentations.
Ed. Fournier, Var. hist. et litt., t. 1, p. 132.)
I 634. Si tu fais ce coup là, que ton pouvoir est grand !
Viens, je te veux donner tout à l'heure un galant.
(Corneille, La galerie du Palais, acte 4, se. 15.)
1644. — Et pour monstrer que toutes ces manières de
rubans contribuent beaucoup à faire parestre la galan-
terie d'un homme, ils ont emporté le nom de galands par
préférence sur toute autre choses. (Les loix de la galan-
terie franc.)
GALANGA. — Cette plante aromatique figure, au
moyen âge, parmi les épices. Voy. Garingal.
1536. — Galange sunt quedam radiées ordorifere, sicut
sunt note. (Lwninare majus, pars 1, f° 3 V.)
I6il. — Galangue : sweet, ciperus, english galingale
or Ihe aromaticall root thereof. (Cotgrave).
1771. — Plante des Indes orientales et de la Chine...
sa racine est d'un goût fort acre el d'une odeur aroma-
tique... c'est un remède céphalique, cardiaque et stoma-
chique... il est bon pour corriger la puanteur de l'haleine.
(Dicl. de Trévoux.)
GALANTINE. — Au nombre des variétés culi-
naires tombées en désuétude, il faut compter les
galantines de poisson qu'on servait à la table prin-
rière de la comtesse Mabaut d'Artois.
1328. — Pour 6 tourbos, 3 moruez, 12 maquonaus, un
panier d'oitres et de soulettes, 104 s. 2 d. Pour lamprions
IS s. î d... Pour vin, vinaigre, pain peur mettre led. poisson
en galentine 26 s. I d. Peur 2 paniers el 2 tonneles à le
porter de Paris en Bourgogne 4 s. (Cpte de l'hôtel Uahaut,
Arch. ila Pas-de-Calais, A 174, extr. }. M. Richard.)
GALÉACE. — Galère de fort tonnage.
V. 1520. — U y a autres manières de navires en cesle
mer (Méditerannée) qui s'appellent galléaces, lesquelles
vnni ,i ri )s comme gallées mais elles sonl plus pesantes;
aussi elles s,,nt plus haultes, [dus longues et plus larges
que ne sont gallées et vent mieux à voyle queà rames el
endurent plus de tourment que ne font lesd. gallées et si
portent beaucoup plus d'artilleries, et quand se vient à
corabatre lonl promptes comme les grosses navires : Je
.u, conseilleraye plustAt peur vostre seureté d'aller de-
dan cela u"' dedans les gallées subtiles que je vous ai
dictes ey aessiis, lesquelles lontesfeis seul plus légièrrs
el ■> vent el il rames que ne sent les autres. Lesd. gal-
li lace se doibvent acoustrer toul ne plus ne moins que je
vous aj dicl des gallées, réservé qu'il y a encores plus de
hanicrei (Philippe de Clèves, Traité de la guerre, édil.
d i i 18, p, 133.)
GALÉE. — Galéosoti galères représentent toute t
famille de navires. Vous empruntons il ['Archéologie
de .lai la n inclature qu'il donne de ces différents
types : < Les variétés de la galère étaient nom-
breu es ; la galère subtile qui correspond au dru-
i ordini , maiî qui a perdu un rang de raines;
la gmsse galère, le chat, le bucentaure, le lignum
de teriis, la galléasse qui est le géanl de l'espèce,
i liolo qui i'si à l.i galéasse ce que la galée des
u cl v siècles est au grand dromon ou au chélande.
(.lai, Archéologie navale, t, i. p. 134.)
iode. — Ce qui le anciens appelaient llburne,
le lornoi le nommont galée , c'est un navire long, peu
■ i 1 1. m. ayant .1 la 1 nn morceau de bout
bile qu'on nomme vulg; ineiil ralear, inslreieenl
luol la galéi perce lei navires ennemis qu'elle en
1
GALERE
Les galioQs (petites galères) n'ayant qu'un seul rang de
rames, plus mobiles à cause de leur peu de longueur,
sont plus légers à la course, évoluent plus facilement,
sont plus propres à lancer feu grégeois, (Winesalf, Hi-
cliardi régis lier, cli. 34.)
1309. — A nostre main soneslre arriva le comte de
•laphe (Jean d'Ibetin) qui esloit cousin germain du comte
de Monlbéliart et du lignage de Joinville. Ce fut celi qui
plus noblement arriva, car sa galée arriva toute peinte
dedeus mer et dehors à escussians de"ses armes lesqueles
armes sont d'or, à une crois de geules pâtée, il avoit
bien 300 nageurs (matelots) en sa (;alée et à cliascun de
ses nageurs avoit une large de ses armes et à chascune
targe avoit un penoncel de ses armes liatu à or...
Devant le roy avoit une galée de genevois là où il ne
paroit que un seul home desus. Maintenant que il vit le
roy sur le 11 uni il sonna un siblet et au son du sililet sail-
lirent bien de la sente de la galée 80 arbaleslriers bien
appareillés les arbalastres montées et mistrent mainte-
nant les carriaus au coche. (Joinville, p. 51 et 114.)
1318. — Quai galea est desuper passibus 23 pede uno
et quarto (38ln,70) : et est in coperta in medio pedibus
7 et 2 digitis grossis (2m,40). Et est aperta in bocca in medio
pedibus 15 et uuuiu quartum et digito uno (5m,IO). Et
est larga in fundo in medio pedibus 9 (3 mètres). Et est
aperta in suo tertio deproda,pedibusll et dimidio et digito
(3m,85). Et est aperta in suo tertio de proppe pedibus 13 et
digitis duobus (4m, 38). Et est aperta in suo quarto de proppe
pedibus 11 et digitis grossis 2. (Antonio Marin, E.rtr. du
1" livre des Commemoriali de Venise.)
1369. — Gallée Sainte-Marie (approvisionnements). —
240 quintaux de pain biscuit — unes balenches de bosc
à peser led. pain — 12 porcs — 4 gallons d'huile d'olive
— 2 queues de vin — 6 quennes vergnies — 3 caudrons
d'arain — 2 pailles de fer — 1 cuillier de fer — 1 grant
veille — 2 petites veilles — 6 broches à traire vin —
200 aines de canevaz pour refaire les trefs de lad. gallée
— 15 aines de toille blance pour faire nappes et touailles
— 15 aines de canevaz pour faire sacs — 2 treppiez —
2 cros à char — 2 gréelz — 2 lampes de cuivre —
6 lampes de voirre — 50 eseuelles de fust — 50 tailleurs
— 50 cuilliers de fust — 12 vernigas de fust — 4 grans
cuilliers de fust — 1 mortier de fust — 1 pesteil —
4 grans gâtes — b' seilles — 6 escoppes — 2 pelles de
fust — 18 hanaps de plane — fi lanternes — 12 chandeliers
de bosc — 4 grans penniers — 1 corbeille — 4 1. de (il
retuers — 4 douzaines de grans aiguilles pour coustre les
trefs de lad. gallée — une congnié — une hache — un
coustel à bouchier — 25 1. de chandelles de suif — 3 l'oi-
siz d'achier — 20 glennes de broches ensoul'rées — 500 de
suif pour suer lad. gallée — 1 baril d'acoustren, une
garle d'aux, 1 boissel d'ongnons — 140 petitz barilz —
2 queues wides — 2 barilz quaques et 8 pièces de menue
cordes pour sagoulles et fresnelles, chacune pièche pesant
3 1. (Arch. de la Seine-lnf., ap. Puiseux, Etude s. une
grande ville de bois, p. 24).
V. I 400. — 3 grandes galées huissières esquelles ils
menoieut six vingt chevaux. (Boucicaut, p. Ii03.)
1456. — Salvatori de Valencia pictori : Il parvis tabu-
lis depictis cum figuris certorum sanctorum ad cogno-
ininandum galeas. (Arclt. vatic, M, f 199.)
V. 1520. — Si vous allez par la mer du Levant qui ne
va ne vient et là où on use de gallées est besoiog que
vous en avez une qui s'appelle la gallée royale, qui doibt
estre la plus grande et la meilleure de toutes les autres,
là où il fault que vous ayez vostre chambre bien taillée et
bien peincte et richement, et l'accoustrement de mesmes;
car c'est merveilles des triumphes qui se font en icelle,
mes là plus que en autre. Et vous fault couvrir toute la
pouppe derrière de drap d'or ou de veloux OU de autre
drap de soye bigarré, qui baignent à 2 coslez jusques en
l'eaue. Aussi pareillement debvez avoir tout le long de
lad. gallée pendant jusques près de l'eaue une pièce de
tapisserie ou d'cscaiiatte à tout vos devises de broderie
dessus attachée aux bans qui constienneni les rame*.
Debvez aussi avoir une bannière sur le bout devant de
votre pouppe armoyée de vos armes et la plus belle et la
plus riche que vous sçaurez fai'c. Et depuis là tout le
long de vostre gallée jusques au devant debvez avoir à
chascun costé demyc douzaine de bannières quarrées et
droicteinent devant un panon.
Et quand vostre mast est levé, doibt avoir dessus une
bannière quarréc armoyée de vos armes. Et sur tout le
devanl de lad. gallée doibt avoir un bon canon de fonte
afliislé sur cordes et à chascun costé un faulcon de fonte
des haequebuttes et des coulouvrines pour vous aydor
paiiny la gallée. Et doibt au^si votre gallée à -J COStés
estre pavoisée de pavez .innovez de vos armes nu de voz
devises pour couvrir les matelots qui rament et en doibt
avoir chacun banc un pavez pour le moins.
Aussi pareillement quand lad. gallée sera à l'auon
doibt avoir une couverte qui s'apelle tente par dessus
depuis votre pouppe jusques tout le devant d'icelle laquelle,
debvez faire de vos couleurs; et m yver elle est de gros
bureau dessous et de toille dessus, et en esté suffit de
toille ou d'autre chose qu'il vous plaira, véez là ce qu'il
nie semble qui peult estre pour l'acoustrement de la
gallée royale. (Philippe de Clèves, Traité de la guerre,
édit. de 1558, p. 132.)
GALEMART. — Écritoirc portative, généralement
suspendue à la ceinture. L'étui, de forme allongée
dans lequel on serrait les plumes, indique l'origine
de ce vocable dont l'analogue italien est calamaio.
Y. 1 iT.J. — Galemart, gravure d'une tombe anglaises
d'après Waller.
1560. — Que nul uiaistre dud. mestier de gaignier ne
pourra faire aucun gallemars autrement dietz escriptoires
que l'on porte coustumièrement à la ceinture qu'ils ne
soient couvertz et eneherchés de cuir embouchés de cuir
de veau. (Stat. des gainiers de Paris, f° 100.)
1598. — Louis XI estant à l'assemblée luy voyan'
(à un petit scribe) son escritoire pendu à sa ceinture luy
commanda aussytost de luy escrire soubs luy; et ainsy
qu'il eut ouvert son gallemard que l'on appelloit ainsy
jadis et encore aujôurd'huy aucuns l'appellent tel à la
vieille françoise, et voulant faire tumber sa plume, avecques
elles tumbèrent 2 dez. (Brantôme, Grands capitaines,
1. 2, eh. 2.)
GALÈRE (VAISSELLE de. — 1. 'orthographe d'un
texte de 1532 nous l'ait supposer que galère esl une
altération du mot gallet qui, appliqué' à des puis ,1
des plats, indiquerait un grès dur ou une faïence
caillouteuse comme étant la matière spéciale de ces
ohjets.
1532. — Pour une douzaine de pois de galles pour y
meclre confitures 12 s. Pour 2 pots de gallez 2 s. Pour
1 grands polt de gallez pour lad. chambre 8 s. {Optes
des dépenses de la rogne. Areli. de Lille, Carton des
JOIJUII.I .)
1557. — Clissettes pour nettoyer les dents : Prend
poudre de coral ronge 4 onces, des tes de pots de galères
2 onces, os de sèche une once, de pierre ponce une
huit, etc., réduis |c tout ru pasleel en l'a y des dentifrices.
[Secrets d'Alexis, partie I, I. 2, f :!7. v°.)
1690. — Mans la cuisine — 29 plais de galère blanche
fras - I plats de galère bleue et blanche — 2 assiettes
de galère bleue et blanche et un autre petit plat de même
— 4 pois de galère les ;! couverts d'estaing. (/ht), du baron
d'Avelin, Arch. de Lille, Cari, des joyaux.)
75fi
CALEKÛN
GALERON. — Chapeau de fauconnier à bords
relevés et dont la partie antérieure formant avance
ou visière d'une très forte saillie, permettait d'abriter
l'homme et l'oiseau de poing.
1306. — Fauconnier coi/fé du galeron. Fauconnerie
de Frédéric II, Bibliolh. Hichel., ms. fr. 12400,
f° 145 v°.
1306. — Li fauconniers taingne aucunne fois le gale-
ron sus son cliief et aucune fois l'otoit Calerons est clia-
piaus de feutre. (La fauconnerie de Frédéric II, f° 1-15 v".)
GALETS. — Jeu de palets installé sur une longue
table garnie comme un billard.
1413. — En une rue île la ville de Villiers où sont les
galloires à jouer aux gales. (Arch. JJ, 167, p. 85.)
1557. — A Marcel Frérot, menuisier dud. Sr, pour
avnir fait une grande table de boys garnye de tréteaulx
pour servir à jouer au jeu de galletz à S. Germain en
Laye, 4 1., 10 s.
Pour avoir fait un grant sercle de fer servant à tenir le
bougnm pour recevoir lis galletz dud. jeu ei pour i bran-
ches de fer à grille aussi servant aud. jeu 7;"> s.
Pour avnir fail une autre grant jeu de galletz de 33 pied/
de long garny de tréteaulx, servant à jouer en la chambre
de monsieur, estant aux Tournellos a Paris lin s.
\ l.nys Bévillon, tapissier, pour avoir garny nii^ jeu de
gallet de loille vert, pour cuyr, cordes, doux, lil el façon,
.'10 s. [Cptt roy. de .lulian île lloudevitle, P" 5 et 0.)
1771. — Jeu où l'on pinisse ou palcl suc une longue
table qui '-^t cnl'iiii Y-e d'uni' Grande rainure ou creux, <u'i,
si l'on tombe, on perd le coup aussi bien que quand on
est le [dus loin du bord. (Iliel. de TritlOUX.)
GALIOT, GALIOTE. Bâtiment léger de peu de
longueur, propre à la COUrsO el d' laiii'iiiriil
facile. Il résulte de documents contemporains de
l'époque de Philippe-Auguste, que la galiole n'avait
alors qu'un seul rang de rames, lai a calculé qu'un
navire de cette espèce, armé de deux cents hommes,
pouvait éire long île 120 à 125 pieds ei avoir 23 ra-
meurs de chaque Bord ; 92 ra urs el cenl hommes
d'armes remplaçant les rameurs au besoin.
iso*. L'amiraul en un gàliot
i .ni • iii ii .i li sans attendre
Arbalcstrlei en l [uarante,
(Cuill. Gularl |
1416. In fallut d'argonl don'' i uni sur nue branche
de corail ou il n un pié e maillid »u> .nm1' de Mr. ônnl
sur I SOgel j'iu.Mi il' | I" i. m m h i 'ii i'l i- I h' viiilli-
■i'' ■ "i ni el ■• ■■ pi ' langui de bi pi h1, i"' anl loul
2 " Un I. t.
i n ; i .i . i ni doré fail i n manière d'un petil
galiol .ni milieu duquel a m | d'aï i ni d i nj
de ' ' penl ' I 'i' n un ' mi m pcnl
■ i l petil : n .i i haï mi boul dud, galiol a un auti c
ni... ::u i. i. i/;ii'. du dut d< Bei i -/. n 8M et
GALOCHE. — Cette chaussure ne parait pas, à
l'époque qui nous occupe, avoir été fort différente
de ce qu'elle est aujourd'hui. Couverte d'étoffe,
bridée et bouclée, entière ou fendue, mais montée
généralement en cuir avec addition de liège, elle est,
dans nos documents, presque toujours signalée comme
une chaussure de femme et si on trouve des galoches
à relever de nuit, le peu de confortable des chambres
à coucher de l'époque permet d'affirmer, qu'en pareil
cas, les galoches étaient de bonnes chaussures et non
des pantoufles.
1392. — Pour 21 paires de galoches de liège noires et
escorchées (pour la reine) au pris de 10 s. t. (4° Cpte roi/.
de Cli. Poupari, f 137.)
1397. — Demi quart d'escarlate vermeille de Malines
pour faire et garnir unes galoches (pour la duchesse
d'Orléans).
1408. — 5 paires de galoches de cuir doré de la façon
de Lomhardic. (Inv. de la duchesse d'Orléans, f,,s 5810 et
6143.)
1452. — Que toutes galoches tant sciées comme entières,
tant à cuirs pleins, croisées comme annelez et les brides
derrière soient : c'est assavoir ceux de cuir de noir, de
cuir de vacbe-et cloue, et les autres de tel cuir comme il
appartiendra bons et souffisans, et que les galoches qui
seront siées du long, d'un espan et au dessus, soient
assemblées de cuir de vache, et clouez chacune charnière
et assemblée de 8 clous et les autres mendres connue il
appartiendra, les brides et croisées cousues bien et souf-
fisamment, et clouez les Ireppoiutes d'icelles galoches de
i clous de chascun coslé, et les boucles qui y seront qu'elles
soient de bon potin, du moins bien attachées et cousues
et corroyez comme il appartient. (Slat. des faiseurs de
patins de Tours, Ordonn. des rois, t. XIV, p. 232.)
1454. — Pour 5 paires de. souliers du pris de 5 s. t.
chascunc paire et pour i paires de galoches de liège du
pris île 15 s. (i d. t. pris par la ruyne. (Argenterie de la
reine. I" Cpte de .1 . liochetel, f 90 v°.)
1466. — Une paire de galoches de cuir d'Espaigne aussi
doublée de drap. (Laborde, Les ducs de Bourg.. f°» 1908,
1909.)
1471. — 2 petiz esgaloohcs de for noir pour aller sur
la glace. Une paire de grans patins de blanc boys ferrez
par dessoubz pour aller sur la "jaec. (Inv. du roi Hem- »
Angers, f 17 et 22.1
GALON. — Mesure de contenance variable suivant
les pnv s, el particulièrement en usage pour les liquides.
AuXVHl" siècle on entendait par galon une boite ronde
dont les épiciers SB servaient pour mettre leurs ninr-
rharuli' '.>. On eu trouvera un exemple beaucoup plus
ancien à In page lii',1 t\r er dlossairc.
mu" siècle. D'un quarte d'orge i t homme avoir
100 galons de cervoise communément. (Traité d'économie
rnrulr, ap. Godefroy. |
1400. - Un galon de lion vin de Uni pour 8 eslr.'lios
in celi de ii.isi gno pour u estrelios, de qnoy li gallons
fui les 2 quai tes 3e pois. (Froissart, t. Il, p. 139.)
1423. - Soient de corteyn mesure le tonel de vyn
252 puions, la pipe de 126 galons, le lertian de ,x.| galons,
la hoge luiii' de 63 galons, le barelle de. harank et d'an-
guilles de 311 galons pleviiemi'iil parques. [Slat. de
Henri VI.)
1450. — Ung gallon qui soni 2 poauzdoi istro. (Arch.JJ,
180, |i 186.)
1 508. — i n gallon à pu'' 1 o gallon do pot et demy.
i tnv. de Varchev. '/<■ Rouan, p. 506.)
I75S. luiiiui, iinèie i' in -ni les épiciers mettent des
épice it autres marchandises, (Prévost, Manuel lexique.)
GALTERILH. Espèce de javelot.
1294. - l'.l ' I ,i ,i\ | m c si. ni les arnii'iires qui
i.'uiii'iii lolonc mon illl poui clin eum alto... 100 j ivelo
qui sont appelés galtorilil, (Areli !, 887, n" i- i
GALVARDINE. — Caban à larges manche. ,-i ;i
GAMBESON
757
capuchon. La galvardine, portée à la lin du \v siècle
par toutes les classes de la société, servait à L'occa-
sion de manteau de pluie. Elle était faite de drap
bu de cuir; le grand modèle comportait environ
3 aunes I 2 d'étoffe, mais en Italie c'était un vêtement
plus court. Cette sorte de cape de Béarn, serait,
d'après un témoignage du temps, originaire d'Es-
pagne.
1480. Quelle robe vous semblerait b'dle
Qui tmis les trois estatz désigne'.'
Par Dieu, je n'en sais point de telle
Que serait une galvardine.
... Or donc que homme ne s'advise
Es testes, banequets et esbatz,
S'd n'a sa galvardine mise,
D'aller dancer les trois étatz.
(Coquillart, p. 115.)
1491. — 3 aulnes et demye drap noir pour faire une
grant gavardino à cappe (pour le roi), au feur de 11 1.
10 s. t. l'aune.
3 aulnes 3,4 escarlate de Paris couleur de Fleurance pour
faire ung manteau à cappe bandé de mesme. 3 aulnes 3 i
semblable escarlate pour faire une gavardine à cappe et
larges manches pour led. Sr. (9° Cpte roij. de P. Briconnet,
f°s 22 v\ et 28 y.)
1 49 I . — 3 aulnes quart estamet taint en escarlate pour
doubler une gavardine de cuir à cappe que le grant escuyer
a donné au roy, 31 1. 6 s. 7 il. t.
Pour la façon d'avoir décousu, retaillé et recousu une
gavardine (la même) faite de 2 peaulx noires de cuir de
Catheloigne que le grant escuier a donné aud. Sr. et icelle
doublé d'estamet tainct en escarlate, et bandé les cous-
tures, fentes et le bas de veloux cramoisy, et bandée la
cappe pardessus l'estamet de veloux tanné, 20 s. t.
(IO Cpte du même, f" 6 et 189.)
1517. — Gallus... si videt aliquam habitas formam,
eam assumit, ut illi qui ferunt galbardinas ad modum
bispanorum, et vestes tegenles collum sicut alemani.
(Mich. Menot, Sermons, f" 37.)
IS46. — Puis le vestit d'une galverdine et l'encapi-
tonna d'un beau blanc béguin. (Rabelais, 1. 5, ch. 13,
p. 205.)
1590. — lu questo tempo (xv° siècle) portavano (la
gioventu) una vesta corta o gavardina, cbe s'allacciava
dinanzi con certi nastri, et bavevano le maniche alquanto
piu aperte, et con 2 faldette divise a 2 colori coprivano
alquanto la parte di dietro. (Veeellio, p. 54.)
161 I. — Galvardine, gaberdine. A cloake of felt for
rainy weather. (Cotgrave.)
GAMACHE. — Longue guêtre ou jambière à bou-
tons, faite de drap, de cuir, ou de velours et servant
à cheval pour protéger la jambe du cavalier.
I 59 I . — Une paire de gamaches de velours incarnadin
d'Espagne, bordées d'argent tant bault que bas, garni de
bouttons d'argent, 16 esc. 20s. — Une paire de gamaches
de velours orange, couvertes par le bault et bas de bro-
deries d'argent, 6 esc. — Une paire de gamaches de
drap tanné, I esc. 15 s. [Vente du Sr de Ileaujeu, Arch.
du Cher, Bull, ilu comité liislor. Archèol., liS50, t. II,
p. 219.)
1595. — A Martin Tauxin et Pierre Beauchesne,
cliaussetiers de Sa Majesté. Pour avoir fait une paire de
gamache de serge grise, blanc, toutes chamarrées ou costé
de la chausse de passement d'argent et soie gris blanc et
par bault garnies de picadelles doublées, toutes cha-
marrées dud. passement et garnies de boutons d'argent
sloz de soie gris blanc, et sur lesd. gamaches avoir l'a irt
•1 prlit/, gamachons chamarrées dé mesme passement
d'argent attachez avec des boutons d'argent et soie gris
blanc, et avoir faict des escailles qui tiennent ausd, ga-
maches. (18' Cpte rou. de /'. de Labruyère, (•> 48 v°.)
1635. — Gamache, triquouse, botine de drap, brode-
quin de drap, à semèles de cuir ou sans semèles, ser-
vant à cheval et à pied (Mnnel).
1170. Plusors oreilt vestu gambais.
(Hom. de Rou, v. 12801.)
S. il. Vei pei poinz e garabaye
(.it.it/ sobre garnizos.
(P. de Bergerac, ap. Raynouard.)
1436. — Unum paiimim ciriceum sive gambays, (lgu-
ratum diversorum colorum, rubey, crocei, viridi et alio-
ruin colorum.
Unum vestimentum munitum capa missali cum dalma-
ticis diaconi et subdiaconi paratum gambay, rubei coloris,
cum avibus Qguralis viridi colons et aliarum rerum, et
cum manipulis et conummibus usibus dicte ecclesia'. i (nv.
île l'égl. S. Martin de Montpësat, n"s 91 et 99.)
GAMBESON, GAMBOISON. — Pourpoint, auque-
ton ou tunique suivant la coupe et la longueur dont
la limite extrême ne dépasse pas sensiblement les
genoux. Dans le costume de guerre de la cheva-
lerie, le gamheson, garni de bourre et piqué, se
posait, sous le haubert et le haubergeon, pour ga-
rantir contre l'âpreté du frottement de la maille ou
des plates et préserver, en certains cas, l'armure de
l'oxydation. Dans l'habillement des piétons et ar-
chers, au xiv8 siècle, le gamheson est une sorte de
justaucorps très allongé et apparent qui remplace le
haubert.
GAMBAYS.
lassée.
Etoile gamboisée, piquée, mate-
V. 1375. — Gambesons, Bibliolh. Bichel., ms. fr.
n° 2813.
Les statuts des métiers de l'époque indiquent les
divers procédés de piqûre aussi bien que les ma-
tières servant à rembourrer les gambesons.
Les femmes portaient aussi des tuniques piquées
auxquelles on donnait le même nom. Le manuscrit
n° 1645, de la bibliothèque Richelieu, intitulé :
Pèlerinage de la vie humaine, contient une minia-
ture représentant une tunique de ce genre. Viollet-
le-Duc, dans son Dictionnaire du mobilier, tome V,
page 98, en avant donné un dessin, nous nous dis-
pensons de le reproduire, mais on trouvera à l'ar-
ticle Gacnepain la ligure d'un homme d'armes
extraite du même manuscrit et qui montre le gam-
heson dépassant quelque peu, à la hauteur des ge-
noux, les mailles inférieures du haubert.
I 160. Puis li fait vestir un gainbes
De soie et d'auqueton porpoint.
(fiom. de l'eneval.)
V 1230. Gautiers s'arma, li vavassors gentis;
Vesl un haubert qui fu fors et treshs.
758
GAMBESON'
Desor vesti un gambison l'aitis :
N'a si fort home en Irestout le pais.
Se il le porle un arpent et demi,
Qu'il ne l'ust auques foibloiez, gel voz di.
[Gaydon, v. 4943.)
V. 1250. — Que chascun ait costes à armer et gairibi-
sun se veaut, et se il ne vaut gambison, il doit mettre
devant son ventre. Une contre curée de tèle ou de coton,
ou de bourre de Iène, tel et si fort corne il voudra.
(/Isstses de Jérusalem, ch. 103.)
1266. — Un gambaison... un petit gambaison sanz
manches, (hw. du Cte de Nevers, p. 192.)
1296. — Que nus (armuriers) ne puisse l'ère cote ne
ganibuisnn de tùlc dont l'envers et l'endroit ne soit de
tèle noeve, et dedenz de coton et de plois de toiles, et
einsi que est qu'il soient dedenz d'escroes...
It. — Si l'en l'ait cote ne gamboison dont l'endroit
soit de cendal et l'envers soit de tèle, si vuelent il que
ele soit noeve et se il i a ploit dedenz de tèle ne de
cendal, que le plus cort ploit soit de demie aune et de
demi quartier de lonc au meins devant, et autant der-
rières, et les autres plois Ions ensuians. Et se il i a borre
de soie qui le lit de la bourre soit de demie aune et
demy quartier au meins devant et autant derrières et se
il i a coton, que le coton vienge tout contreval jusques
aus piez.
1t. — Que nul ne euevre bâti qui ne soit puiz plain
pouce, puis les pertuiz en amont. (Ordonn. des meliers
de Paris, p. 371.)
V. 1300 Adonc prist elle un gambeson
D'une desguisée façon...
Car droit derrière esloit mise
En la dossière et assise
Une enclume qui faite estoit
Pour cops de martiaus recevoir
Et tout ainssi comme fait est
De pointures le gambeson
Pourquoy pourpoint l'appelle on.
(Pèlerinage de la vie humaine, f°43.)
I 309. — Je me levai et getai un gamboison en mon
dos et un chapel de fer en ma teste. (Joinville, p. 80.)
1311. — Que nules, d'ores en avant ne puisse faire
cote gamboisée où il n'ait 3 livres de coton tout neit, se
elles ne sont faites en sicines et au dessous soient faites
entre mains que il y ait un pli de viel linge eniprès l'en-
droit de demi aune et demi quartier devant et autant
derrière.
It. — Que nul ne face cote où il ait bourre de soie,
escroes nulles ne de toiles ne de cendal se elles ne sont
fortes, anfrenées et conciliées. (Ordonn. des métiers de
Paris, p. 371.)
1313. — 2 gambaisliones ad perticam dictai camerœ,
de mallia. Uniim perpiniti sigiiattim signis leonis. (Inr.
dei Hospitaliers de Toulouse, \i. 183.)
1315. — Un gamboison de brodure des armes de
Bourgongne prisé (20 i.i. Un autre gamboison de relue!
et de brodure île-, aunes de ISniirgoguc {'Ml [.). Un autre
gamboison de cendal des armes de Bourgogne (20 l.),
(Int iei joyau» delà Cteite tifahaut d'Artois, i" 14.)
1600. — Le chevalier commence i s'armer par les
chausses, puii endossoit un gobieson, mot retenu par les
villageois d'environ Eangres. C'estoit un vustement long
ju s sus les cuisses el contre pointé. (Cl. Fauohet,
Milice franc . . I 39.)
GAMBIÉRE. — Armure des jambes. Voy. jam-
bière.
1322. — Sparibus de gaumbers. (Inv. de Rogei de
Moi tima , p. 359,
1333. — l'io gamberiis rii , [uantilecti (Cpte
extr. do l'Hitt. du Dauphiné, t. il, p. 274.)
CAMBRE. 1635. Boeassin, menue étofe de lin,
oulée, de drap de laine, et teinte an ooleur.
Cambre blanc, toile Manche de lin gommée al roide t
faire doublui es. (Monet. |
GAMITE. Fourrure de chamoi
1309. Apre ce que le roj fu revenu d'outremei il
ie maintient »i dévotement q aque puis ne porta ne
air, ni gris, ne escarlatte, ne estrlers, neesperon dorei
Ses robes estoient de cameliu ou de pers; ses pennes de
ses couvertouers et de ses robes estoient de gamites ou
de jambes de lièvres ou d'aigneaulz. (Joinville, p. 210.)
GAMYON. — 1496. — Pour G miliers d'espingles el
petiz gamyons blancs pour mad. dame, au prix de 6 s. le
milieu l'un portant l'autre 30 s. (Dépenses de la Ctesse
d'Angouléme, Bibl. Ricliel., ms. 8815, f 33 v°.)
1750. —Camion, épingle de la dernière petitesse.
(Prévost, Manuel lexique.)
GANCHE. — 162*. — Les larrons (à Constantinople)
et ceux qui assassinent sont empalez ou ganchez... Les
ganches sont plusieurs grands crochets de fer, dont les
pointes sont en haut, sur lesquelles on laisse tomber le
patient de bien haut. (Des Bayes, Voy. du Levant, p. 251.)
GANNE. — 1454. — Ils (les nègres) portent outre les
2 garnies mauresques qui sont en forme de cimeterre tur-
quesques forgées de fer simplement sans aucun acier.
(Alouys de Cademoste, Afrique de Temporal, t. II,
p. 386.)
GANON. — Bordure.
S. d. Le roy de France a fait tendre son tref;
Moult estoit bel et richement ouvré,
Un arpent dure le paveillon de lé :
Les gâtions sont de çandal d'or brodé.
(Rom. d'Aquin, v. 1136.)
GANON, Gaignon. — Chien de forte taille.
I 180. Fols est ki d'esprivier cuide faire faucon,
Ne de ronce destrier, ne de lévrier gaignon.
(Rom. d'Alexandre, f 84.)
1396. — M. Jehan Goigeul — d'azur, à 3 ganons d'argent
passans, à une bordure de gueules. (D. d'Arcq, Armoriai
de France, u° 483.)
GANOTE. — Surcot sans manches ou cote à armer
qui se posait sur le haubert de mailles et dont on
trouvera deux exemples à la page 5i).
1300. Cascuns ait sor l'auberc la ganote vestie.
L'espée sur la cape bien repunse et mucie.
(Fierabras, v. 4(i(J6.)
GANT. — Depuis le vi° siècle, où s'affirme en
Gaule, l'usage des gants, cette partie complémen-
taire du costume correspond, durant la période ilu
moyen âge, aux emplois les plus variés. Si aujour-
d'hui le port, des gants est d'habitude plus générale,
on lui trouve néanmoins, dansles documents anciens
des applications plus nombreuses. La série des
exemples cilés ici prouvera une fois de plus combien
tout ce qui lient, aux industries de celle époque,
présente d'iniérèi au point de vue de la fabrication
et du di' or.
â
i m
" ,. » :
V. 1580. Gant de peau « crispin brodi,
attribué <i Marie Sluart, Ane, coll. Jubinal.
Haiis les comptes de L'argenterie el dans les inven-
taires, la mention des gants esl fréquente; dn em-
ployai! à les fonctionner toute seule de cuirs, de
G AN!
759
fourrures et d'étoffes tels que : canepin, cordouan,
chamois, buffle, cerf, lièvre, chat, renard, louveteau,
chien, dos de gris, menu vair, martre, veau mé-
gissé, chevrotin, loutre, chèvre, agneau, Lapin, el
parmi les étoffes : la laine, la toile, Le velours, la
soie tricotée qualifiée d'ouvrage à l'aiguille ou autres
tissus faits de cette matière.
A l'époque féodale la livraison des gants constitue
un droit seigneurial acquitté par les acquéreurs dans
les mutations de fiels, et dont les sergents recueil-
laient finalement le profit. Dans le même temps les
gants passent aux mains des couvreurs, des maçons,
des fondeurs et autres gens de peine, tandis que
l'exécuteur des hautes œuvres s'en sert pour atta-
cher au gibet les criminels et les suicidés.
L'abondance de nos textes exige trois divisions:
la première comprenant presque toutes les variétés
d'emploi; la seconde, consacrée aux gants liturgi-
ques et la troisième, à ceux que leur forme particu-
lière rendaient propres à la fauconnerie et à toutes
les chasses à l'oiseau.
Nous exceptons à dessein de ces catégories les
gants à armer qui ne sont autres que des gantelets ;
il en est parlé avec détail dans l'article suivant.
Les gants à fraises sont ceux dont le revers de
main est occupé par une rosette ou cocarde de qua-
tre à cinq centimètres de diamètre, faite en ruhan
de la couleur des broderies et posée à la place
qu'occupe l'émail ou le chiffre dans les gants litur-
giques.
GANTS DIVERS.
817. — Provideat abbas... ut unusquisque mona-
eborum habeat... wantos in estate, muflulas in hienie
vervecinas. (Conventus Aquisgranensis, Labbe, coll.
concil., t. VII, col. 1508, can. 22.)
V. I 160. Sun destre guant en ad vers Deu tendut;
Angle de l'ciel i descendent à lui,
(Chanson de Roland.)
V. 1225. — Cirothecarii decipiunt scolares Parisius,
vendendo eis cirothecas simplices et furratas, peltibus
agninis, caniculinis, vulpinis, et mitas de corio factas.
(J. de Garlande, g 16.)
1260. — Quiconques veut estre gantiers à Paris, de
1ère de ganz de mouton, de ver ou de gris, ou de véel il
convient qu'il acbate le mestier... Les gantier de Paris
ne pueent ouvrer de cuir de cerf ne de cuir de véel, se le
cuir n'est courée d'alun car autre conreure n'est preuz.
(Reg. d'Et. Boileau, p. 841.)
1288. A garandir ses bêles mains,
Com cil qui n'est mie vilains,
Ot un blans gans de Casteaudun.
(Amadas et Ydoine, v. 1697.)
1313. — 2 manochosdesindone. (lnv. des Hospitaliers
de Toulouse, p. 181.)
13*2. — Au pendeur pour un blans wans pour mettre
Mathieu Glore en l'eskele pour che qu'il s'estoit aidés de
fausses lettres ety fu mis par 3 jours, 16 d.
134*. — Pour les wans du pendeur, 12 d. (Cpte de
la baillie de Hesdin, liibl. Riche!., ras. 851Ô, f • 71 et
91.)
1350. — Pierre des Landes pour 8 esterlins de perles
à luy baillés pour faire 4 botons mis en un gand de chien
pourleroy, 16 escus l'once et 36 s. l'escu, tl f. Kl s. i d.
(Cpte d'Et. de La Fontaine, ap. Leber. t. XIX, p. 9-2.)
1351. — 2 paires de gans de chien couvers de chevrotin
garnis au bout de 4 boutons de perles.
Pour une paire de gans de cerf fourrez de loutres 40 s.
Pour une autre paire de gans de cerf fourrez de renart,
20 s. Pour un brayerde cerf 12 s. et pour 2 taux brayers
de toile 9s. (Cpte d'Et. de La Fontaine, f* 8 et 23 v.)
1376. — 2 douzaines de ganz pour nous, dont les 12
paires sont pendans que doubles que sengles à boutons
d'or, broudez, ou pria de demi franc chacune paire ti t. et
les aultres 12 paires sont rons broudez au pris d'un quart
île franc, la paire 3 fr.
ii m i esguillette d'argent pour nostre main seneslre
2 s. p. le gand, 3 fr. (L. Delisle, Mandent. île
Charles V. n 1310.)
1387. — Une paire de gans faiz i l'esquille tains en fine
escarlate pour fourrer de martres pour led. Sgr. 44 d. p.
(3° Cpte roy. de Guill. Brunel, (° 17.. i
1392. — Et qu'il ne soit nul/ ne uullez doud. me tiei
qui facet wans de serfs ne de ebavrielz cil ne sont mis en
alluie. (Reg. des métiers de Metz, f 15,)
1401. — Une paire de gans de louveteaulx conrroyezen
sain de chappon blanc... pour ta royne 12 s. p. —
3 paires d'autres gans de louveteaulx tennez dont les uns
sont fonrrez de menu vair, les deuxièmes paire doubles
et les troisièmes paire sengles. — Pour Mgr le duc de
Guienne, ponr les fourrez 16 s. les doubles 8 s. et les
sengles 4 s. (Argenterie de la reine, 9° Cpte d'Hcmon
Raguier, f 39.)
1404. — A Jehan Serre, gantier et varlet de chambre
du roy MdS..., pour 12 paires de gans de chien san-
gles, brodez à houppes de soye, 48 s. p.
Pour 12 paires de gans de chevrotin doublés de chien,
pendans brodez, à frèzes. 72 s. t. (23" Cpte de l'argente-
rie de Charles VI, î° 36.)
1406. — Pro 19 paribus cerotecarum pro dictis mas-
sonibus, 12 s. (Dépenses des travaux du chat. deBeaufort
en Vallée, f» 17 v°.)
1408. — Pour 2 paires de gans de chevreau sauvaige
conreez en saing de chappon tout blanc, brodez tout
autour... pour lad. dame, au pris de 23 s. la paire
(29° Cpte roy. de Ch. Poupart, f» 66.)
1409. — Pro cirotecis emptis pro... hominibus operan-
tibus super capellain, 2 s. 5 d. (Cptes du collège de Met-
tiugham, Archœological journal, t. VI, p. 63.)
1421. — A Jacques Ernoul, sergent et officier de la
haulte justiche de la ville d'Amiens, la somme de -Jiî s.
par jour; c'est assavoir pour son salaire d'avoir exécuté
et pendu à la justiche de la ville ung nommé Delattre, en
son vivant lanternier.pour che qu'il avoi't tait omicide de
sa personne et avoit été condampné par nos seigneurs
maieur eteschevinsà estre mis et exécuté à lad. justiche,
ci 20 s. Pour le kaine mise et tenillée pour ce faire 5 s.
Pour cordes etwans livrés pour icellui Jacques Ernoul, et
pour ce à lui payé 2 s. (Cpte de l'hôtel de ville d'Amiens,
tRev. des Soc. sav. , 2= sem., p. 118.)
1431. — A Jeanne la Maillette, gantière, demeurant à
Paris, pour 6 paires de gant; de daim dont Mgr se sert en
jouant à la paume, 3 paires de gants gris, 3 paires de gants
violets, 2 gros gants en daim et 12 autres gros gants pour
madame la duchesse, 108 s. (Cpte de J. Abonnel, ap.
Gaehard, Rapp.sur les Arch. de Lille, p. 275.)
1483. — Ung petit paquet de gans de Parpeignan à
usaige de femme.
Une liète de bois blanc en laquelle a des patins dorez,
des gans de Catheloigne et des deaulx de Millau et des
esguilles et 3 couvertures de quenoilles. (lnv. de Char-
lotte de Savoie, p. 363 et 426.)
I 488. — Pour deiny tiers satin cramoisi pour garnir
2 gans de cuir blauc par dedans pour servir aud. Sr. (le
roi) à tirer de l'arc, au feur de 8 1. t. l'aune.
A Michelet Hontroy, gantier (du roi), pour 2 douzaines
de paire;; de ganz faiz de chevrotin coniroyez en pouldre
de violecte pour servir aud. Sr., au feur de 30 s. la
douzaine.
Pour 3 douzaines de paires de gans de chevrotin d'Is-
souldun pour le service dud. Sr. (le roi) au feur de 30 s. t.
la douzaine. (6' Cpte roy. de P. Briconnet, P* 39, 208 et
228.)
1490. — Pour le chef-d'œuvre de gantrie, il fera une
payre de gans doubles à bombardes, brodée au poing et
au pouce, fendus dessus le main, avecque 2 fraises (Stat.
des haudraijers d'Angers, p. 338.)
1491. — Art. 12. Que ceulx qui semesleront de ganterie
feront leurs gans liens et vallables, ne niectront point en
ung gant de chevrotin autre pièce que de chevrotin et
seront fendus derrière, flolez et rabatuz et non cousulz à
surget, les gants de moutons pareillement dotez et rabatus
760
GANT
de bon cuir el prouffitable. (Ordonn. des Étals de Tours,
t. XX, p. 321.).
V. 1492. Les gants de charité.
Pour cuir avoir iray-je en Allemaigne,
Pour ses beaulx ganlz achever et parfaire,
Où se mieulx sert, cuir venant de Champaigne
Tout ce ne vault, nous yrons en Espaigue,
Là pourrons nous assouvir nostre affaire.
Le cuir est doulx et la violette (1ère,
Ainsi madame et ma très redoublée
De cuir d'Espaigne vous en serez gantée.
(Oliv. de la Marche, Le parement des dames d'hon-
neur, ch. 17.)
15 10. —A Willaume Denise pour l'achat à luy fait de
8 paires de gants pour les fondeurs et souffleurs (du
timbre de l'hôtel de Cambrai), à 15 d. la paire. 00 s. 1 d.t.
(Arch. comm. de Cambrai.)
I 534. — Pour avoir payé à Thomas Cousyn, exécuteur
de justice bourreau, pour avoir pandu Pierre Mesme...
72 s. 1 d. Pour cordes et gants, 8 d. Pour le vin aux ser-
gents 3 s. i d.
1541. — Au même... pour avoir fustigé et exoreillé
Raoul Morvan, 72 s. 1 d. _ Pour les cordes et gants,
Cousteau et corde, 3 s. i d. Pour les sergents en pain et
vin:; s. i. d. [Reg.de la cath. de Tréguier, Bull, du comité
de la langue, 1852, 3, 1. 1, p. 141.)
1560. — Pour 0 paires de gans de cahron lavez de
musc et d'ambre chamarrez à la reistre, doublés d'un
petit chevrotiii, 37 1. 10 s. Pour i paires de gans de ca-
bron, lavez de musc et d'ambre, bordes et faietz à la pié-
montaise, bouffans de taffetas, 3U 1.
L'nr douzaine de paires de gans de chèvre déliez pour
litimme et l'eiiimi', lavez avec le muse et l'ambre, passe-
mentez d'un passement d'or et soyc violette, :I0 1. —
li paires île gans d'aucaigne d'Espaigne lavez, 7 I. lu s. t
(3° Cpte roy. de David Itlandin, f» 60 et 155.)
1560. — Queste concie si fanno attorno ai guanti di
Spagna con oglio di gelsomini, e con ambra, lavando li
prima beuo con un poco di malvasia, e adopramlo anco
grassetto odorifero ad ongergli; overo con polvere di
cipro, cou pomata, con oglio dicedro, con oglio dibelzuinu,
e con al, uni grani di muschio, cou cinnaniomo eletto,
garofoli, storace ce moscate, oglio di reti eezibetto;
overo con .t.i i i.i di fiori di naranzo, e di rose moscate;
overo con Bevetto di becco composto con oglio de gel-
omini, di martella di citroni, canfora, e biacca; ex en,
con oglio d'ainandole dolci, radiée di giglio bianco, acqua
rosa, oglio di moschette, oglio di spico, ambra cane,
oglio di storace e cose simili. (Garzoni, La pia a mu,;- ■
suie, cap. 80, p. 051 ,
1564. - ■ Demy cartier de veloux pour fairre un gan
peur la royne, lequel sert pour tirrer de l'arc. (Inv. de
Marte Stuart, p. 1 19.)
1572. — peu, i paires de gants de chien larges, allans
lusquei aulde, pour servir au roy pour aller i l'as-
•emMi i i paire, 6 I. (Cpte de Charles IX, Irch.
■ ':■■ i lit i de l-i.m, ■ , i ,v. i, t. VIII, p. 36 :
1575. -.' douzaines de pa de gans de Ron
parfumez, a l I. la paire poui MdS. | [rgenterie du duc
-/' lient on, Cpte de P. Jaupitre, i 188.)
i 584. \ Pierre Guilloton, mercier, suivant la Cour,
' I. '• l i ;; i1"'1 de . anl musqués. (Cpte de la
de Savon Rei d [quitaine, t. XII, p. 267.)
1586. Que ceui di I qui faironl les gands,
l« faironl d' | oil mouton, peau de i hi •■• tu
li inter d'autres peaux,
Seronl Ici gands des hommes bien fendu de rc. el
de mouton que de chevreau, el surfilés
l.illl :. l'enlevé,,,,. ,|o |„,ll, ,• qu'à l'ellln'-e du ".uni, Ot CCUX
de chevreau auront un avantage, car soronl cousu pins
pleinement,
ni e , i , ou avec peaux,
tant rouge . blanches que violi h e I de bon • lii vro
qui ie fui lue,.
Ion l'étabillon de l'enli
''o i •' i"en ei raisonahlemont, (Stat. de» nanti,
I
1588.
11 • I lempi de m blanc di Vondosme,
""' I délii bien soi
1 •-"•> "'i le onfermi en de ooque de « ;
On en parle aussi tant que leur ville gantière
Reçoit presque de là sa renommée entière...
Les hommes d'à présent qui cognoissent combien
Ils (les gants) nous font de profit, de plaisir et de bien,
Les honorent aussi de mainte broderie
Faite subtilement, de riche orfèvrerie,
De senteurs, de parfums. Les uns sont chiquetés
De toutes pars à jour, les autres mouchetés
D'artifice mignon, quelques autres de franges
Bordent leur riche cuir qui vient des lieux estranges.
(Le gan de J. Godard, Ed. Fournier, Variétés hist. et
litt.,t. V, p. 181 et 184.)
I 606. — Sçavoir faisons que nous ayant esgard aux
bons et fidelles services que nostre cher et bien amé
Mathieu Robert, marchand gantier, parfumeur de nostre
ville de Grenoble nous a faits... retenons en l'estat de
nostre gantier et parfumeur ordinaire... luy permettant
tendre le tapis au devant de sa boutique, sur lequel il
fera mettre nos arinoyries et Heurs de lis connue ont
accoustumé d'en user nos aultres officiers. (Pelot, Rech.
s. la ganterie, extr. des anc. arch. du Parlement.)
1610. — Pour une paire de gands de satin blanc garnis
d'argent, 0 l'r. — Pour 0 paires de gands de peaux d'Es-
pagne de Heurs d'orange, garnis de petits rubans à 40 s.
la paire, 12 fr. — Pour 2 paires de gands musquez avec
l'ambre et musc pour porter à cheval, l'une garnie de
frange d'or et soye incarnadin, l'autre de frange d'or et
de soye gris de lin à 10 fr. paires, 20 l'r. {Dépenses du
sacre de Louis XIII, Arch K, cart. 501.)
1659. — 11 ne lui reste plus (à Cordoue) rien, sinon
que c'est là où l'on appreste le mieux les peaux de cor-
deuan dont on l'ait les gants d'Espagne. C'est de là aussi
d'où elles viennent pour la plupart à Madrid. (Journal
anon. du voi/age d'Espagne, ap. Davillier, Les cuirs de
Cordoue, p. 20.)
1664. — Gants de cuir ouvrés et garnis de soye, el
gants parfumés d'Espagne, de Rome et autres lieux, la
douzaine de paires payera 20 s. (Tarif de l'entrée des
marchandises.)
1691. — Mr de France, rue de la Limace et ma, la
Cliarpy, quai des Orfèvres, tiennent magasins de gans de
Rome, «le Grenoble et de Blois. (Abraham du l'i.olel, Le
livre des adresses, p. 61.)
1723. — 11 se tiroit autrefois quantité deganz parfumez
d'Espagne et de Rome, mais leur forte odeur de muse,
d'ambre et de civette que l'on ne pouvoit soutenir sans
incommodité a fait que la mode et l'usage s'en sont presque
perdus.
Les plus estimez... étaient les gants de fraiirhip.iiie el
ceux de lier,, h. (Sav.iry.)
GANTS LITURGIQUES.
Les gants Liturgiques fonl partie des ornements
que nu, , il |'é«êque au moment de son sacre el dont
il se serl «tijours avec la crosse; c'esl en outre un
attribut des abbés mitres el des chantres dignitaires
des cathédrales, qui en usenl pour porter le bâton
cantoral.
1295. Par cliirolhecaruin ciiiu "J esinallis in aur,, in
q h n, una esl média imago Salvatoris, et in alie Virgi-
nii . el pugnalibus ad aurum Haïti um rosetis île esmal-
1 1 el bullis .<<• pei lis.
Iniiio par eirollieiariiiu eiiiu esmallis parisii'iitiliiis in
quorum una est imago Virginis Balutate et in alia cum
liii,,. cum pugnalibus ad aurum fllatum ot porlis, (Thés,
Sed apoitol., t" 79 » . )
1323. î paria cirothecarum cum i autis,
n I paria cirothecarum sine esmautis. (Inv. de la
cath. de Rode . p. 861.)
1327. - 6 paires de cirotecii de quibus tunl uni
amollie*. (Inv. de l'Bv. de Chartres.)
1358 E parla el lium cirothecarum quarum que»
lidel i, ,i ,11,1,11 ni, extra. (Inv du objets fendu* d
Avignon pat Innocent VI, p 11.)
1358. 1 cirotecB i tifflcaloB, ol lu ummttalo ou
lu i,i., 'i ,■ i ,,,,,, ni aurifres, cum 9 inclus ymaginibu , el
,,, ,i uju tibol clrolece est unui esmautus Fncru latu
In irgonlc ol In clrcumforentia circulari lunt margarlte,
GANTELET
761
et in esmaulo cirotecc manu- dexlre est ymago episco-
palis, in qua est scriptum : sanctos incosiiKUs; .-i in
esraauto manus sinistre est ymago dyaconi cujusdam ei
est scriptum : sanctds stephahus. (Inv. ,lc I abbe de
S. Victor de Marseille, p. 16*.)
A. _ Gant liturgique dit de S. Ubald, en peau de daim à
broderies de soie et or, dans l'égr. de Sle Marie de la
Paix à Borne. — C. Autre en tricot de soie vert et or.
Api>. à 1'auleur.
142*. — Vue paire de gans pour prélat que le roy
porte avant lui, et sont garniz sur les poingnez et sur les ,
mains de Agnus Dei de menues perles, prisé 4 1. — Uns |
autres petits gans à prélat de broderie sur champ d'or, et j
soin tous plains, à esmaulx et y fault plusieurs perles,
prisé il» s. [Inv. des chapelles de Charles 17, f° 45.)
1436. — Ununi par cirotecharum de lana allia cum
jocalibus de argento sinaltatis. (Très, de S. Pierre de
Rome. p. 77.
1457. — 2 jocalia seu ornamenta aurea pro cirothecis,
in unoquoque ipsorunt est zaflirus magnus in medio et
pulcher et 4 bâllasii et 8 perle rotonde pulcre .. Et in
ipsis cirothecis et pro ornatu caruin sunt perle grosse, non
tamcn rotonde numéro 23S. Sunt eliam "24 rose facte ex
perlis iiiinutis. et in unaquaque rosa in medio est perla
rotooda grossa ita quod jocalia seu ornamenta ipsa aurea
cum cirothecis et ornatu earum pondérant lb. 1, une. 2.
Jocalia vero et ornamenta ipsa aurea cum gemmis suis
pondérant une. 8. — Ipsa jocalia cum cirothecis ipsis et
cum ornatu earum sunt valoris 3U0 duc. auri. (Inv. du
palais de S. Marc, p. 187.)
1461. — - gans de prélat fais à l'esguille sur lesquels
g -l !• rmaiilx d'or esraaillés l'un de l'Annonciation et l'autre
de ung angle et à celui de l'Annonciation a 3 balais et
3 esmeraudes et (i perles et à celuy de l'angle li balais et
r, perles. (Inv. de l'égl.de Cambrai, p. 336 i
1564. — Une paire de gants de soye blanche l'aile à
l'esguille, garnis à laque (réseau). (Inv. de la Ste-Cha-
•pelle de Bourges, p. 90.)
GANTS DE FAUCONNERIE.
1306 II240L — il (le fauconnier) doit avoir gani en
li main sus laquelle il doit porter li faucon qui suit !nus
jusques au conte pour ce qu'il puisse lost mesure et osteir,
et doit estre li gans de gros cuir. (La fauconnerie de
Frédéric II, f> 116.)
1347-48. — "24 paria magnarum cirothecarum de co-
rio cervino pro falconariis. \Cples de la garde-robe
d'Edouard III, Archœologia, t. XXXI, p. 14.)
1387.— Pour 4 grans gans senestres de chamois à
fauconnier, et du chamoiz à faire gez. (8* Cple roy. de
i.vill. Brunel, f° 76 v°.)
I 39 I . — ■ l'our 2 paires de grans gans de chamois dou-
blés d'escarlate vermeille brodez et à gros boutons de
soye délivrez à Uenriet de Lisac, esprevetier du roy, pour
baillier aud, Sgr quant il veult prendre et porter l'oyseau.
is Cple roy. Se Cit. Poupart, f 180 V.)
1306. — Fauconnier portant l'oiseau sur le gant.
Biblioth. Richel., ms. fr. 1:2400, f 113 v».
1404. — Pour 12 paires de gans de chien sangles,
tonnez, brodez à houppes et à frèzes, au pris de 1 s. la
paire... Pour 12 paires de gans de cbevrotin cendre/.
doublez, brodez à houppes et à frèzes... au pris de 6 s.
la paire... — Pour 24 gans senestres délivrez à Tassin de
Gaucourl, premier fauconnier du roy, pour luy et pour les
autre- fauconniers au prix de 16 s... — Pour 6 paires de
gans de chamoilz pour servir pour led. seigneur à porter
son esprevier, au prix de 24 s. la paire... — Pour une
paire de grans mouilles de cuir de chamoilz, fourrées de
martres, brodées à Irez et à houppes pour led. seigneur
roy 9 I 12 s. (Cple de l'hôtel de Charles VI, Bibl. Richel.,
ms/6743, f 48.)
1407. _ pour 3 paires de gants de chien sangles, peu-
dans, brodez... pour (Hancelin Coq), fol du roy, BOSlre
sire..', au prix de 3 s. p. la paire, valent 0 s. p.
Pour 2 grans gants de chamois doublez pendans, brodez
à houppes de sove, délivrés à Messire Eustache de Gau-
courl, chevalier'et grand faulconnier du roy N. S., pour
tenir les oyzeaux dud. Sgr quand il chevauche au pais, à
1-2 s. p. la pièce, valent 24 s.
Pour la royne pour 2 paires de gants sangles de che-
vreau sauvage conrréez en sain de chapon tout blanc...
au pi ix de "21 s. p. la paire vallent 48 s. p. [Fragment
de cple d'argenterie, extr. de la Bibl. de Cluilons-s.-Marne,
Rev. des Soc. sac., série 0, t. IV.)
1467. Ung gant de velours vermeil, à faulconner,
doublé de cuir blanc, et au bout un bouton de perles et
une houppe de soye. (Inv. de Charles le Téméraire,
n»323l.)
1 480. — Pour 12 grans gans de chamois qu'il i Louis XI)
a fait prendre et acheter... pour porter ses oyseaulx,
06 s. t. (D. d'Arcq., Cptes de l'hôtel, p. 373.)
I 488. — Pour 10 gans d'oyseau fais de cuir de buffle,
pour le service dud. Sr (le roi), 50 s. (6" Cptr roi/, de
P. Briconnet, f 214 v>.)
I 534. 12 gands de chamovz jaulne à houppes de soye
à 15 5 pièce. — 12 gands doubles, 36 s. t. (Cple roij., Itiid.
Richel., ms. 6762, i 143.)
GANTELET. — Depuis l'époque de Philippe-Au-
guste jusqu'à celle île Philippe le Hardi, le gantelet
resta confondu avec le gant intérieur qui courait
La main sous le miton ou poche terminale de la
manche du haubert. A partir de ce moment (1285)
on trouve des gantelets de baleine servant aux
hommes d'armes. En 1294 apparaissent les gantelets
de pliles. c'est-à-dire composés de pièces rigides,
plus ou moins articulées, et, avec les premières
années du \iv siècle, s'ouvre la série des tentatives
faites pour améliorer la défense de la main qui n'est
tout à l'ait perfectionnée qu'au milieu du siècle sui-
vant.
Le gantelel de haleine, que portaient encore, en
762
UANTELKT
1385, les Francs de Bruges à la bataille de lîosbecq,
constituait une pleine défense de la main ; c'était un
gant de toile ou de peau, entièrement recouvert de
petites écailles de baleine fixées sur le tissu.
Le gantelet à armer proprement dit, c'est-à-dire
le gantelet de fer, consista, pendant toute la durée du
XIVe siècle, en une pièce de métal rigide couvrant le
revers de la main, abritant le poignet et une partie
de Pavant-bras sous une garde plus ou moins haute,
articulée, mais légèrement évasée pour la liberté
des mouvements de la main. Les phalanges des
doigts sont abritées par des demi-canons de métal
cousus ou rivés, sur l'étoffe du gant sous-jacent et
s'insèrent sous les saillies des articulations. On
trouve, à cette époque, des gantelets de fer recou-
verts d'étoffe, mais il est probable qu'il faut voir là
une recherche assez exceptionnelle.
Le gantelet perfectionné du xve siècle se compose
de pièces solidaires toutes reliées entre elles par des
rivets et seulement appliquées ou cousues sur le
gant. Les articulations y sont souvent très multi-
pliées, puisqu'on en trouve sur le carpe, au poignet
et à la garde. Cette disposition achève de donner à
l'arme défensive toute la solidité jointe à toute la
souplesse désirables.
En certains cas, le gantelet devient une arme of-
fensive; il est muni alors, sur les quatre crêtes pal-
maires, de pointes, appelées picots dans nos textes,
et parfois terminé par une broche, dont la longueur
est égale, ou dépasse même celle de la main.
I 294. — Et est à savoir que ce sont les armeures qui
l'aillent, selone mou dit. pour cliascune galie... 60 ganz
de plates d'une main. (Arch. J, 387, n° 12.)
1296. — Pour 751 père de gantelez que de fer, que de
balaine, 271 1. 5 s. 8 d. (Cpte de J. Arrode.)
1296. — Que l'eu ne puisse brochier, ne arneis pointer
gantelès de baleine, fors sus teiles nueves et qu'il seront
de boue balène.
It. — Que nuls ne face gantelès de plate que les plates
ne soient estaimées ou coivrées ' et qu'il ne soient pas
couverts de basaine noire ne de mesgueiz et que desous
les testes de chacun clou ait un rivet d'argent pel ou d'or
pel ou autre rivet quel que il soit, et que tous cuisson de
plates et toutes trumelles de plates soient faites en ceste
manière ou en meilleure. (Ordonn. des métiers de Paris,
p. 371.)
1302. — 2 paires de gantelès couvers de rouge cuir,
20 s. (hiv. de Robert de Nesle, p. 146.)
1305. — Les mains (des sergents) couvertes de ba-
leine et de gans de plates clouées. (Guill. Guiart.)
1315. — ■ Pour velvet soussiet pour couvrir 2 paires de
gans de plates, 30 s. — Pour 2 las à pendre gans, 18 d.
(Cpte de l'hôtel de Robert d'Artois, Arch. du Pas-de-
Calais, A 342, extr. J. M. Richard.)
1316. — Gantelez couvers de velveil vermeil, (hw. des
armeures de Louis X.)
1322. — 3 paires de wans de plates et une paire de
wantelès de balainnes entrètes. (Jnv. de Robert de Bé-
thune, p. 217.)
1358. — One paire de wans, s'en sont les boucles d'ar-
gent esmaillés des armes de Haynau. . . une paire de Ions
wans de wière.
It. — 6 paires de Ions wans de baleine, s'en sont les
2 paires aescucées des armes de Haynau et les autres d'un
vert samet et les autres paires d'un rouge veluiel et une
autre paire couviers de blanc cuir.
A. 1860.- Gantelet extr- de l'effigie gravie de William de \ldeburg.—
de Reginald de Cobham, d'aprit n'aller. — G. V. 1470. tlmitelet articul
H. 1403. Attirai eatr. de l'effigie
, d'une armure »» mutée de Turin.
1 295. li H "Mi |
... 'I nui' ii d'oipi Illlr
... Wans de balunne, tru Itère
Bruuei, wognepau 1 1 colii 1 1 .
(j. Bretex, Let tournois de Chauvénoy, ». 8798.)
ii. 7 palrei de wanedeplattee, i'ensontleB8 pairei
de laiton. (/<" de Guill, de Hainaut.)
I. I '..i <|..ii,i:<iii'. • I . - i:ill .lit : i'»l.imri" vernit .- ■•"•••» et limée»
et pourbal ti I m Mentant.
GARDE-COI
763
1365. — Quasdam cyrothecas ferreas, t;ix;it 2 gr. et
alias cum manuciis similibus modici valoris, taxât. 1 gr.
et aiias ejusdem operis, taxât. 2 gr. — Alias cyrothecas
veteres ferreas cuin oniodam arnosio brachiorum facto tic
corio et quibusdam coutrers de l'erro, taxât, 2 gr...
Quasdam manucas maillie ad armandum, taxai. 1 flor. il.
— Alias manucas ferreas ad idem, taxât. 0 gr. et alias
2 gr... Quasdam cirothecas de maiHia parvi valoris cum
quibusdam cyrothecis de tela, taxât. 1 gr. [Inv. de J. de
Su ffre.1, p. 342 et suiv.)
1382. — Ceux du Franc de Bruges (a la bataille de
Rosbeci|) étoient armés île greigneur partie de maillets,
de houètes et de chapeaux de fer, d'auquctons et de gands
de baleine, et portoit chacun un plamon à picot et à vi-
role. (Froissart, 1. 2, ch. 193.)
1383. Très bien ce fist Bertran richement adouber
A loi de chevalier qui doit en champ entrer.
... Kt riche bacinet, li fist on aporter
Gans à broches de fer qui sont à redoubter.
(Citron, de Du Guesclin, t. I, p. 88.)
1386. — Uns gantelets de fer d'acier et de leton garnis
dedans la main de hambrège de fer ou d'acier garnis de
cuir, de toile, de boucles hardillons et de rivez de fer
d'acier ou de léton. (Cost. de combat île P. de Tourne-
mine, Lobineau, llist. de Bretagne, t. II, col. 672.)
1395. — Défense de porter... vvans de fiers à picos. ..
sur 00 s. de fourfait. (Bans des magistrats, La Fons, Ar-
till. de Lille, p. 44.)
1423. — Pro uno pare cirothecarum cum condolis de
latone, de antiqua forma, 2 s. (Opte de Vexée, de Henry
Bowet, Archœol. journ., t. XIX, p. 164.)
1431. — 2 gantelets noirs en fasson d'écaillés, clouez
de clouz de léton. (Inv. de l'arlill. du chat, de Blois,
p. 317.)
1438. — Pour une paire de gantelès à la façon d'An-
gleterre. (Lahorde, Les ducs de Bourg., n" 1243.)
1488. — A un armoijeur qui... apporta au roi (Maxi-
milieu) une paire de genteletz bien fais à la mode d'Al-
maigne. (Arch. de Bruxelles.)
GANTIÈRE. — Boite à gants, oblongue, au XVII"
siècle comme elle l'est aujourd'hui, mais avec des
extrémités arrondies ou à pans coupés.
1661. — Une petite tasse en forme de gantière ovalle,
d'agathe d'Orient, garnye de son cercle, ayant 4 pieds et
2 ances d'or esmaillé de vert, rouge et blanc, 50 fr. —
Une gantière en ovalle percée à jour par le milieu et cize-
lée sur les borts de feuillages et fruicts pes. 4 m. 4 o.
1 gr. — Une gantière en octangle cizelée sur le bort d'un
feuillage à jour, ornée de 24 pièces de cristal peintes de
fleurs, pes. 3 m. 2 gr. (Inv. de Mazarin, f°s 82 et suiv.)
GANTILLES. — Dans le sens général de baies, et
spécialement, des poteaux d'huisserie reliés par un
linteau. On a encore appelé gantilles les pièces de
bois posées horizontalement et servant à joindre les
deux plateaux d'une roue hydraulique à aubes ou à
augets.
1301. — Pour soier quartiers de caisne à faire montée
des chambres ou haut estage, si comme courbes, estan-
chons et gantilles... pour les ouvrages du castel [de
Hesdin]. (Arch. du Pas-de-Calais, A, 168'.)
1304. — Por rasseir par pluseurs fois coiaus, gantilles
et aubes aud. moelin. (Trav. aux chat, des Cotes d'Artois,
f° 16.)
1312. — Pour feullir les gantilles et les colombes de
la loge du manoir, pour assir le voirre. (Arch. du Pas-
de-Calais, Cples île Hesdin, rouleau 1438.)
1377. — Carpenterie. — Un porge à l'entrée de le
nouvelle salle qui ara 12 paz d'escarrie ou environ et
12 piez d'estel ou environ. Kt es costés dud. porge en l'un
3 fenestres et en l'autre 2 gautilliez et emmy lieu dud.
comble une crois d'augive. (Arch. du Pas-de-Calais, oxtr.
J. M. Richard.)
1459. — Avoir taillié et fait mouller par ung hugier
toutes les gantilles des huysseries et fenestres d'icelle mai-
son, lesquelles gantilles ils ne délivraient fort seullemenl
vuider et tourner, faire arques de taille aux testes des
loyens à queulte par dehors. (Arch. de Douai, extr, Dc-
haisnes.)
GARCETTE. — Coiffure de femme dont Ménage
attribue l'introduction en France à Anne d'Autriche.
Apportée d'Espagne, elley avail éié, en 1301, L'objet
d'un éditde Jacques d'Aragon en vue d'établir, entre
les Sarrasins et les Chrétiens, une distinction visi-
ble. La coiffure en garcette était caractérisée par un
rang de cheveux coupés courts et couchés sur le
front. Cette mode, au témoignage de Furetière, était
déjà tombée en désuétude à la fin du XVIIe siècle.
A Bordeaux, on appelait pimpioles cette coupe parti-
culière des cheveux.
1301. — Pro eo quod saraceni in régna Aragonum et
Ripacurcia non incedunt signati et vadunt ad modum
chris tianorum... Statuit dom. rex quod omnes saraceni...
incedant sine garceta, circumeissis capillis circumeisura
rotunda, ut pro saraceniis cognoscanlur. (Edit de Jacques
d'Aragon, rendu à Saragosse.)
1616. Les artisans ont, à leur porte,
L'enseigne du mestier qu'ils font,
Et nos dames, en cette sorte,
Ont les garcettes sur le front.
(Aventures du Baron de Fœneste, p. 229.)
V. 1620. — (A Bordeaux) Pimpioles — les petits che-
veux des filles qui leur tombent sur le front en façon de
garsette. (J. Bourdelot, Dict. étgmol., ms.)
1690. — Disposition de cheveux abbatuz et couppez au
niveau du front comme les portent les garçons. C'est une
manière dont les femmes et les filles se servoient il y a
quelque temps pour se coefer. (Furetière.)
GARDALLE. — Vase de forme indéterminée.
1617. — Ung plat bassin et une grande gardalle d'es-
tain tlemy neuf. (Inv. du chat, de Vagres.)
GARDE-BRAS. — Cette pièce de l'armure, lors-
qu'elle est indiquée seule, désigne la partie du bras-
sard couvrant le haut du bas, de l'épaule au coude.
En cas de distinction faite entre le grand et le petit
garde-bras, ce dernier mot s'applique au canon pro-
tégeant l'avant-bras du cavalier, entre le poignet et
le coude, à la place qu'occupe, dans l'armure de
joute, l'épaule de mouton. Voy. ce mot.
1382. — A Guillaume de Lyons, heaumier. . ., pour une
paire de garde bras et avant bras fais d'acier pour led. Sgr
(h- roi) CI. 8 s. p. (Cpte de l'écurie du roi, 1° 11 v°.)
1411. — Une paire de garde bras et avant bras de
cuivre. — Uns autres petiz garde bras et avant braz dont
la garniture est d'argent doré. — Uns autres garde braz
pour la jouste. (Inv. de l'écurie du roi, f° 118.)
1432. — Et les ay veu (les habitans de Belgrade) porter
des brigandines assez belles de plus menu escalle que
nous portons, et des garde bras de mesme, et sont en
façon que on voit en painture du temps de Jules César.
(Bertrandon de la Broquiere, Vog. d'outremer, Bibl.
Richel, ms.9087, f 222.)
1446. — Et désarma messire Jacques du grand garde
bras... et fut désarmé du petit garde bras de la lance
(Oliv. de la Marche, p. 421.)
1480. — 2 brachelets ou garde bras servant aux coustés,
de fer (hués par dehors et bordés tout autour d'une trin-
gle d'or. (Laborde, Les ducs de Bourg., 5241.)
GARDE-CIERGE. — lîoite ou coflret de forme
allongée destiné à contenir un ou plusieurs cierges.
1394. — A Thierry Lalemant, chauderonnier, pour un
'■"li" à lire le cierge de nuit. [Argenterie de lu reine,
l Cpte d'Hémon Raguier, (■■ 29.)
1395. — Au même, pour un garde cierge de fust garny
par dedans d'arain tout autour et aussi ruisselé! d'araiù
pour la chambre de la royne, 112 s. p. (3° Cpte du même
f' 90.)
GARDE-COL. — l.a partie du chaperon opposée à
764
GARDE-COL
la cornette, c'est-à-dire une sorte d'écharpe qu'on
enroulait autour du cou.
1 469. — 2 haults chapperons à cornette, 2 antres chap-
perous de coul et i tourets île front. — Pour 2 aulnes ung
quartier taffetas noir pour doubler lesd. touretz, chappe-
rons et garde-coulz. (Argenterie de lu reine, 9e Cpte de
P. Artault, f 33 vo.)
GARDE-CORPS. — Longue robe d'hiver à courtes
manches ou même sans manches. Un passage de la
Vie de saint Louis donne à entendre que le garde-
corps, au XIIIe siècle, se portait sous la chape.
L'exemple que nous donnons comporte une ceinture,
un capuchon et deux ouvertures sur le devant pour
abriter les mains ; le bas de la jupe est fendu latéra-
lement à mi-jambes. Porté par les deux sexes, un
garde-corps pour homme se taillait dans quatre aunes
de drap tandis que la moitié de la même étoffe pou-
vait, en certains cas, suffire à un garde-corps de
femme.
V. 1390.
Garde-corps, liibhuth. Richel., me. fr.
159, i' 393 v°.
xiii" siècle. Et s'a un garde cors Bans nuances
yui est de fausses escuscences,
S'est iiiuit bien forrez à nature
De refaites pur la froidure.
i lir hume Cuite, .lubinal, Jongleurs et trouvères, p. 65.)
V. 1297. — Il avoil is chape despoilliée, el demouroit
en son gardei ors n sa cote. ( Vie de S. Louis, liée, des
llUl. dt I mur,', t. \\, p. 71. |
1298. ■ I ' m- robe d'escarlate vermeille 5 pioches, c'est
cote, sercot, ivardecoi . cape el mantiel fourrel
de menu vair. [t. de blanc ce lin, it. de vert, it. de
bleu cler...
Cbe ""i Les reuiu- <«■■ dame d'Artois. Premièrement
ube d • cai laie ver ille 5 pii che i 'c I 1 savoir
ercot, wardecors, cape et mantel fourrel de menu
Ircft. du Pa di Cal lis, A N
1312. — Pour I .unir de drap pour faire u le
cors pour Robert poui veslii le matins pour la froidure,
il (Ilnd.)
1386. Poui 2 aul late vermeille sanguine
di Uroixellc , pour faire le garde corps d' petite cote
u faire lad, i ibi ' i gai nemen pour lad. dame
ii. reine) su pri de i t. 8 s. p. l'aulne. CI' Cpte roy. dt
GuUl Brunel, t ' 14 i '.)
1390. l'our lafourrooro d'un gard pi do chamois
poui le r iiv . lenanl la penne i W do de iris, au pri di
i-i |, pour le mille. (1* '.'/'<<• roy. de Ch. Pouparl, i W
GARDE-FEU. La taille des cheminées du
iècle néce itnil
Mipl
do feu ili
grande dimension. On en jugera par les deux exem-
ples ci-joints.
1464. — 8 aulnes et demie de grosse toille pour mettre
au devant de la cheminée du roy pour garder le visage
du feu. (3° Cpte roy. de Cutlt. de Yarge, {■> 53 v".)
1469. — Une pièce de bougran noir pour mettre au
lungde la cheminée de MdS (le fils nouveau-né de Louis XI)
pour garder de la fumée, 37 s. 6 d. t. (Argenterie de la
reine, 9" Cpte de P. Artault.)
GARDE-GENOUX. — En supposant qu'il s'agisse
ici d'une partie intérieure du costume féminin, on
ne peut guère attribuer, au mot garde-genoux, un
autre sens que celui d'une sorte de genouillère.
1485. — i aulnes et demye de toille de Hollande pour
faire des chausses et garde genoulx pour lad. dame (la
reine) 112 s. 6 d. t. (Argenterie de la reine, Cpte de
L. Ru»é, f» 120.)
GARDE-INFANTE. — 1660. — L'infante reine étoit
aimable ainsi à demi déshabillée, car le gard-infante étoit
une chose si monstrueuse que quand les femmes espagnoles
ne l'avoient point elles éloieut beaucoup mieux. (Me de
Motteville, Mem. pour servir à l'hist. d'Anne d'Autriche,
t. V, p. 79.)
1690. — Carde infant. Grand vertugadin que portent
les femmes espagnoles sur les reins, et qu'on portoit il
y a quelque temps en France, qui sert à empêcher qu'elles
ne soient incommodées dans la presse ; c'est une espèce
de ceinture rembourrée ou soustenue par de gros lils de
fer, qui est fort utiles aux femmes grosses. (Furetière.)
GARDE-JAMEES. — Grève ou jambière qui, dans
le costume de guerre ou de tournoi, défendait le
cavalier depuis le talon jusqu'au genou.
1 480. — 2 gardes de jambes aussi de fer dorées par le
dehors et bordées chacune tout à l'entoor d'une tringle
d'or, lesd. gardes garnies assavoir : l'une de (i balais que
grans, que peliz, assis sur houtonneure d'or et 4 grosses
perles atachées entre lesd. balais et de 90 perles moyennes
d'une façon et grosseur, assises sur lad. tringle d'or, cl
l'autre garde aussi garnie de I gros balais assis sur boulons
d'or et de C grosses perles aussi atachiées entre lesd. balais
et de N7 semblables perles moyennes aussi assises sur la
tringle d'or. (Harnais de guerre de Charles te Téméraire
engagés à Bruges par Mu.nmilien, Arch. de Lille, carton
ites joyaux.)
GARDE-LESSIVE. — 1387. — A Jehan Ledoux, ton-
nelier, pour un petit envier appelé garde— lessive, clos à
couvescle, garnv de 2 coupoles de fer fermant à clef,
22 s. p. (19« Cpte de Guill. Brunel, f- 110, r.)
GARDELIN. - Étoupe, produit le plus grossier de
la filature di «ni el donl on se servail pour faire des
couvertures.
1 46 I . — Art. 5. — Que nul/, ne puis! faire aucunes cou-
vertures et ouvrages lé où il y ait poil de plus granl lar-
jeur que de 10 quartiers, mais que l'en œuvre de gardelin
bon et soufusant ou de poil de vacque ou de chièvre qui an
Voira faire, et que I eu ne puist illtl'e de poil de x.iequo
tout pur où il y ait boure, et porronl ouvrer se bon leur
snniiie. desd. estofTes de gardelin, poil de vacque et de
élu- vre, en x quartiers, 9 quartiers ou m quartiers de large
bu plus. .Mu/, des tapissiers d'Amiens.)
GARDE-LIT. — Si les chiens partageaient, au
moyen Ige, le repas de leur maître, on verra que
chez le roi René, du moins, il n'en étail pas de même
de leur lit.
147 1 . I n- irelcys (treillis) fait de lotos cousues en-
semble pour mettre sur les lits pour les defTendre des
cbions, (inv. du roi Urne un chat, de lu ministre.)
GARDE MAIN.
Rondelle de la lani e
1659. I n riparo In forma d'ombuto cho s'adatta alla
i iini.i ,..| cuoprif '■ difendor la mano Le | ardo m. un [es
i, i [nolj arnnrtela.l Howell, Pnrllculnr Vocabutary, ocl 14.)
GARDE-RELNS
7t>5
GARDE-MANGER. — Le garde-manger du moyeu i
âge, assez différent de ce qu'il est devenu depuis le
xvii0 siècle, présente toute sorte de tonnes qu'expli-
queront nos textes. C'est tantôt une bouteille de
cuir ou de métal, un panier d'osier, une conserve
d'argent ou île cuivre de forme oblongue et munie
d'un couvercle assez semblable à nos cloches de
table, tantôt une double coquille à anses avec anneau
dans la partie supérieure, tantôt un vaisseau de j
terre ou de porcelaine, enfin une sorte de cantine
portative installée, pour le voyage, sur le bât d'une
bête de somme. Voici un exemple de ce dernier
emploi.
1570. — Carde- manger Se voyage en forme de luit.
D'après Bartolomeo Scappi, pi. 17.
1337. — 2 paires de garde migniers d'arain et de cuir
bouillit et 2 fiers wauferés. (Mobilier de J. Bernier de
Valeneiennes, extr. Dehaisnes, p. 325.)
I36S. — l'niiiii gallice garde-mangier de corio l'acUim
ad modum botoilliarum. (Iiw. de J. de Safj'res, p. 346.)
1378. — A Jehan de Maucrois, orfèvre, la somme de
20(10 fr. pour... 2 garde mengiers, 0 ehauderons, 2 granz
barilz à mettre vin et certaine autre vaisselle pour nous.
(L. Delisle, Mandera, de Charles V, n° 170:3.)
1385. — Pour un gardemengier d'osier fermant à ciel'
et garny, 48 s. p. (Optes de l'écurie du roi, f° 66 v°.)
1386. — Guardamanzariœ 2 argenti albi cum 2 testis
leouum et ferralura intaliata ad literas grtecas et aliis
operagiis. (Inv. des joy. de Valentine de Milan, 812.)
1389. — 2 gardemengiers d'argent tdanc véré, qui ont
chascun une bosse et sur ceste bosse une serrure garnie
de 2 elefz et ont tissus vermeulx garniz de boucles et de
mordans, pesant 37 m. 4 o. (Inv. du duc d'Orléans, f° 7.)
1398. — A Emile Tireverge, bouteiller, pour un grant
estuy de cuir boully... pour mettre un gardemenger fait
en façon de 2 pâlies à 2 ances, i 1. p. (10° Cpte rog. de
t'A. Poupart, f° 34.)
1408. — A Jehan Tarenne, changeur, pour avoir fait
faire et forgier un grant garde mengier couvert, d'argent
blanc à 2 auces et a on gros annel sur le couvcscle, signé
en plusieurs lieux à osteaux hachiez à Ileurs de liz, pes.
31 m. 2 o. 15 est. (29* Cpte du même.)
1412. — 2 Dagons ou garde mangiers d'achier 7 s. 0 d.
{Inv. de Guill. du Bose, p. 20.)
1420. — Un garde manger dod. ouvrage [de Damas],
(Inv. du chat, de Vincennes, p. 457.)
1447. — Le Soudan de Babyloue envoie au roj (Char-
les VII) un garde manger en porc, laine (de Chine) ouvrée
(Matth. de Coussy, p. 33).
1423. — l'ugs g.ude mengiers d'estain |>ri-ii ensemble
avec un pet à mettre mouslarde 18 .«. p. (Inv. du chat.
de Bruyères.)
1456. — lin la petite chambre dessus la saulcerie a plu-
sieurs ampolles de verre, garde mangerz de terre, platz
de pourcelaiue et autres choses de verre dont il y a plu-
sieurs rompus et cassés. (Inv. du roi René au chat, de
Chanté, f 2 v.)
1488. — 2 grans bouteilles de cuir d'Angleterre tenans
chacune 3 quartes ou environ pour porter du vin et de
l'eau sur la grant hacquenée en gardemanger quand led.
Si (le roi) va par pays, 4 1. t...
2 courroyes de cuir de Hongrie de 3 piez et dcuiy ou
environ, garnies de boucles, à porter 2 grans bouteilles de
cuir sur la hacquenée du garde manger dud. Sr. (6" Cpte
roy. de /*. Briconnet, I 100, 2.)
1549. — A Philippot l'elet avant la charge du cheval
sommier qui sert à porter par pais le gardemanger de la
cuisine d'icelle dame la somme de 30 1. t. (Cpte de Mar-
guerite de Navarre, (• 30 v.)
1560. — Cette boutique là (atelier de fonderie de téton,
décrit au mot létoni seule estoit suffisante non seulement
à fournir Millau, mais à en fournir toute l'Italie... Ce que
je pense qu'autrement ne se faict en Flandre et en autres
lieux d'Alemaigne, là où on faict chandeliers, garde-man-
giers, et autres ustensiles qui se font et s'apportent en
notre pais. (Biringuccio, Pyrotechnie, 1. 1, f° 36 v").
1635. — Réservoir de viandes, bâti de litcaus et de
toile cirée, pandant au plancher à une polie.
Késervoir de chair cuite, fait de bronze étainé qu'on
tient sur la braise près du feu. (Ph. Monet.)
GARDE-NAPPE. — Le garde-nappe, servant à
poser les plats sur la table, ne parait point avoir été
en usage avant le xiv" siècle ; il a presque toujours
la forme d'un cercle ou d'une couronne. On employait
à sa confection le bois, l'étain, le bronze, la terre
cuite ou même l'osier, dans les ménages pauvres.
1390. — Utonlur (nunc Placenliae) guardenapis quae a
paucis utebantur [ann. 1320]. (i. de Mussis, Citron, pla-
cent inum. Muratori, Berum ital. script., 582.)
1395. — 4 garde nappes et une saucière d'étain. (Arch.
Il, 110, pièce 18.)
1477. — Un garde nappe de bois où l'on met le pot sur
la table. (Iliid. 203, pièce 35.)
1491. — A Mathurio Prunelle, menuysier du roy, pour
3 garde nappes à mectre en la cheminée de la chambre du
retraict du cabinet, 15 s. t. (Cpte des menus plaisirs du
roi, f" 58.)
1545. — 2 garde napplcs de boys. (Inv. de la ducli.
douairière de Lorraine, Bibl. Ilichel. coll. de Lorraine,
n° 463.)
1546. — Garde nappe cinctorium mcnsale. [Le dict des
8 langues.)
1564. — Chapitre de la vaisselle de bronze. — 3 an-
neaulx appelez garde nappes. (Inv. du Puymolinier, t" 150
M.
I 598. — Vaisselle déterre de Venise. — Unsoubstieu de
plat en forme de garlande pour soubstenir les plats. (Inv.
du cluit. de Xérac, p. 20.)
1611. — A wreath ring, or circlet of wicker sel under
a dish al meale times, to serve the tahleclotli from soy-
ling. (Cotgrave.)
1680. — Porte-assiette d'osier qu'on vend d'ordinaire
aux pauvres gens qui aiment la propreté. (Richelet.)
1771. — Garde nappe est aussi une grande place d'ar-
gent, d'étain ou de fer tdanc toute plate, avec de fort
petits rebords, qu'on pose sur la nappe, et où on met le
pot à l'eau, le vin et le pain, pour tenir la nappe propre.
Il sert aussi à mettre sous les réchaus. (Dict. de Trévoux, i
GARDE-REINS. — Dans l'armure du cavalier au
xv et au xvi siècle, le garde-reins était la partie
postérieure île la braconnière posée sous la dossière
de la cuirasse. Au vocable ancien, qui est batte-cul,
ou en trouvera la figure. Plus connue aujourd'hui
sous le nom de garde-reins, j'emprunte, à défaut de
textes anciens, une lionne description de cette pièce
à M. «le Belleval.
1873. — Dans les armures du x\" siècle, le garde-
reins formé de plusieurs lames articulées à recouvrement
comme la braconnière s'évase en forme d'éventail et pas-
766
GARDE-REINS
saut par-dessus la selle du eheva va tomber jusque sur la
croupe. Pendant tout le XTI" siècle au contraire sans ex-
ception, le garde-reins n'est qu'une seule lame étroite
qui De peut offrir une défense sérieuse que si le cavalier
porte un jupon de mailles... Dans les armures du xvi= siè-
cle, le garde-reins est attaché à la dossière par 2 rivets, il
est d'une seule pièce, il est immobile. (Belleval, Pano-
plie, p. 18.)
GARDE-ROBE. — Dans le vestiaire, c'est un ta-
blier. Parmi les meubles, la garde-robe est un coffre
ou malle de grande dimension.
1538. — Ung grant coffre de baliu appelé garderobbe
couvert de cuir noir et bandé à bandes de fer blanc fer-
mant à 2 clefz, 50 s. (ftiw. de Cl. Drachet.)
I 541. — À Jehan Monicle, sellier, demeurant à Lyon
pour avoir recouvert une grant garderobbe pour servir à
mectre les arbalestres du roy, 121. 10 s. t. (13e Cpte roy.
de Nicolas de T roy es, f° 161.)
1561. — Une grande garderobbe couverte de cuyr de
porc, ferrée de fort fer, clouée à double clou, fermant à
J serrures Bl ung moraillon d'un cadenatz. garnies de lattes
de bois et cantonnières, couverte par le dessus d'une grande
couverture de cuyr de vache doublé de tlioille par le de-
dans pour servir à mettre les selles et harnois des liacque-
nées du corps de lad. dame (la reine), 45 1. t. (Cpte de
l'argenterie de la reine, f 135.)
1567. — Par dessus leur chausses et chemise de blanche
.■t fine toile, ils (les laquais du grand turc) portent un grand
■ ■I ample taffetas, froncé menu et recueilly à l'enlourde la
ceinture en mode d'un garde-robbe de femme de Paris.
(Nicolay, l'èreijrin. orient.. 1. 3, p. 95.)
1588. — En la chambre haulte... avons trouvé ung
grand bahut appelle garde robe dans lequel s'est trouvé
ung fond et doussier de lict de vellours incarnadin à fond
d'argent garny de clinquant d'or, etc. (lnv. du prince de
Comté, p. 146.)
I 593. — Pour imr grande garderobbe de cuir de vache
ferrée de 11 bandes de fer avec 2 serrures et ung cadenas,
doublée de drap vert, pour servir à mettre les drogues
des appothicaires du roy, cy. 30 esc. (Cpte de l'argenterie
du roy.)
GARDE-VENT.
'aravent.
1618. — 2 gardeventz de drap vert servant à la chambre
de leurs Excellences, :iC I. — Un gardevenl de bois blancq,
15 s. — Ung gardevenl de drap verd à 5 fenestres, 12 I.
tlnr. du prime d'Orange, v- til et suiv.)
GARGOUILLE. — Pierre saillante creusée dans sa
longueur ei posée à l'extrémité d'une <■ luite d'eau
I • en éloigner la chute. Dans l'architecture du
moyen âge la gargouille, taillée en forme de monstre
on de dragon, est restée pendant plusieurs siècles
un des motifs les plus originaux de la décoration
extérieure de nos églises. I a dictionnaire de la fin
du wir siècle fait de la gargouille une espèce de
une à boire.
1294. - - Missio pro lapidibu qui vocanlur gargoulles
quadrigandi ïlb 10 t Cpte de la fabrique de S . Latare
,/■ itttun. Rev. archéol I :. p. 179.)
1336. B ' olim magi tri Johannis magiater
lapiduni, riv is senensis promisit Niccolino olim Jacobi
I;, ii/n, civi enensi, opei péri cccle ie béate Marie
virgini» de Scnis... facere 00 <i allai de lapidibus mar-
i apei Is, Ive 00 lapide acl I modum anima-
li .un que vocanlur gai jolie vulgariter. (Hilanesi, Docum.
(aria deU'arlt tenue, t. I. p. 209.)
1360. lia pot d'argent doré quarré... où il a sur
. h [uarre une te le de gargoulle , 'Inv. du duc
,/ i njou, a
1378. 1 1 ' h lou peli ii|,y. lyoni gar-
goulli ol i Il i mblable fat on qu'il i onvion
ire ullcz el ai ises en autres j"\.iui\. (Stat. du
orfevrt de Paris, Ordonn. des rois, t. VI, p, 880 i
1425. — \ Regnault, le quarrelier d'E querde , pour
pleri ' a i.ni b gargoulles, ( IrcA. de s. Orner, |
,w* Bifccie. — Vynt "";-' grant serpent lequel svoll
queuwe de une aulne et demie de long ou plus et un
long hastereau lesquel estoit de plus d'une aulne de haut
et liroit la langue comme un gar et cifflait, dont le has-
tereau et le corps estoit tout verd, led. hastereau par
devant et la pance tout blanc et tasqueté de noires
taches, (Voy. de Jehan de Fournay, b'ibl. de Valen-
ciennes, ms. 153, f 254.)
I 500. — Pour 40 pié de pierre de taille dure à faire
gargouilles au pris de 12 d. et pour 6d. l'amcnaige 65 s. t.
I — Pour 21 pié de pierre pour faire une gargoudelle
pour les chappelles, 30 s. 4 d. (Cples de l'égl. de Gisors,
Ann. archéol., p. 155.)
1571. — A Guillaume de Créquy, pour avoir taillié
5 gargoulles pour assir dessoubz l'establement desd. clè-
resvoyes. (Arch. de S. Orner, lieg. capital., extr. Des-
champs de Pas.)
V. 1680. — Espèce de verre à boire. (Dict. des rimes
ms.)
GARINGAL. — Plante aromatique des Indes orien-
tales et de la Chine. Sa racine, rangée parmi les
épices au moyen âge, fut employée en médecine
comme stomachique et antiseptique.
V. 1180. Que encens ne boins citouaus
Ne giroffles ne garingaus,
El celé odour rien ne prisoit.
(Floire et lllancefl., v. 375.)
V. 1220. .il. benas prent, grans par mesure,
D'argent de bêle doreure ;
Noix mugueles et citoal,
Clox de gyrofle, garingal,
Et autres espiecs i mist.
(Dolapalhos, v. 2373.)
Y. 1240. Li gerofles, li garingaus,
Li miecines contre los maus.
(Partonopex, V. 1620.)
Mil siècle. Si croissent les espèces cioios
Petre, gingembre et garingal.
(Illancandin, v. 2588.)
GARLANDEIS. — Des mots garlande et guir.
lande. Ouvrage de charpenterie connu sous le nom
de liourd et de bretècbe. Il consistait à environner
d'une ceinture de madriers le couronnement d'une
tour pour servir d'abri aux assiégés. On trouve des
garlandeis établis pour la même cause sur la cour-
tine des murs.
Le même terme s'esl appliqué à des ouvrages de
maçonnerie légère,
I 370. — Ordenez à ouvrer de leur mestier de charpen-
terie en la l'orlillicalion el gall.unleiz d'une bassctille
devant le fort d j Thury. (Arch, K, 49, pièce lu7.)
1375. — I.rrtcsches et manteaux couronnez, OU galan-
diez de tours soustendront d'aisselles seulement sans gros.
(Arrêts du Parlement.)
1387. — Et tant chevaucher Geuffroy qu'il eut envi-
ronné la forteresse et regarda moult bien que devers le
pont c'esloit le plus l'oihle, el luy seinbloit bien que par
là elle pourroit estre prise d'assault, car les mois y es-
I ni bas et n'osloient pas 1rs tours gucrlandrcs. (MèlU-
line, p. 276.)
1412. aux charpentiers, pour havoir fait 7 gallen-
deii de boys sur les murs de la ville. (Cptet de ffevers,
Arch. m h n.)
1450. Les supplians moulèrent -mi la masse du
i liastel de la Bruyère, el de là, accrochèrent un crochet
au gnrlandciz d'une tour, el par le moyen dud, crochet,
o i lui 'lie. nu autre nt, ils montèrent sur lad. tour. (Arch,
.1,1, 181'.. pièce 19).
1466. uni pourté dos pierres sur la muraille pour
galandoi al mettn râteliers sur icello. [Cptet de Ntvert,
\rch, iiiiin.)
GARNACHE. l'osée sur le sumil, aux Mil" el
\iv iècles, la garnache, qu'il ne faul pas confondra
avec la IlOUCO, esl presque liiiijiiurs un ample iiinii-
I. .ni I Té à collet ou à Capuchon 8l fendu devant
GARR01
767
ou sur le celé comme le montre noire ligure. Il y
avait cependant tics garnaches à manches.
1306. — Garnache, d'après le Traité de fauconnerie
de Frédéric II, Biblioth. Riche!., ms. fr. 12400, f 10.
A la lin du xvr siècle la garnache parait êlre de-
venue une sorte de manteau de pluie ou de limon
sine à l'usage des charretiers.
S. d. — Illa garnachia quœ manicas non lialien! olini
per aliquos (clcricos) terri consueta. (Stat. eccles. Ave-
nion.)
1227. — Que neguns noms non fassa a sa mollier gat-
nacha de céda, ni pelissa cuberta de coda. (Thalamus de
Montpellier, p. 113.)
1266. — Une garnaiche de saie, foiré de gris, prisiée
16 besanz. — Une garnaiche de pers, sangle [avec un
corset], 5 besanz. (Inv. du Cte de Severs, p. 194.)
I28S. Bruiant despoille sa garnaiche,
Qui d*armes estoit painturée.
(J. Bretex, Les tournois de Châuvency, v. -293.)
1287. — N°188. — Guna et guarnacia ad manicas fode-
rata pellibus de scuroliis cum guarda coria, flor. 9.
N» 191. — U. mantellus et guarnacia debruna sine Codera,
ext. flor. 6.
N° 192. — lt. Capa, mantellus, et guarnacia sine manicis
de bleue cum caputio intbderata, flor. 14 et dimid. (Inv.
de Geoffroi d'Alatri.)
1320. — Nulles (canonicus) ex Ira domum suam portet
garnachiam de ante scissam seu apertam per terrain.
(Constant., Archiep. Xicosiensis, ap. du Cange.)
1335. — Legamus MargariUc... gai uamentum nqnçu-
patum garnache cum caputio et fourraturis. (lestant.,
lhid.)
V. 1340. — Pellicerie lavorate in guarnache si veudono
in Napoli a guarnacca...
Agnelline da l'are foderature da guarnache d onde
ch'elle sieno o d'onde che vengono si veudono iu Anguersa
(Anvers) a centinaio di Novero e Dasseue 102 per uno
centinajo a pregio di tanti soldi di sierlini il oentmajo, e
di sterlini per uno grosso tornesc d'argenlo. (l'cgolotti,
Pratica délia mercalura, p. 183 et 250.)
1351. — Pour 20 aunes et demie de fin veluau ver-
meil des fors, pour faire une garnache ou long mantel
fendue à un costé, et chapperon de mesme, tout fourré
(Termines... Pour 2 pièces de lin veluau blanc pour fane
une cote et une garnache fourrée (Termines pour le roy.
à lad. feste de l'Estoile. (Cpte d'Et. de La Fontaine, ap.
du Cange.)
1530. — Frocke for a carter, garnache. (Palsgrave,
p. 223.)
1590. — Osano (carrettière ledesehi)una garnacciade
frisetto o d'altro panno grosso rovano o rosso con le sue
maniche. (Veeellio, p. 332.)
GARRADT. — l'usée volante.
1576. — Pour l'ouvrage du feu artificiel : un vieil»
linceul pour faire les fusées et garrautz, .M s.
A uiaistre Charles Deschamps pour l'ouvrage du feu
artificiel qu'il a faict au cymetière S. Austrillet, pour son
salaire 85 IV... Pavé pouf un viel lincieu qu'a acliepte
led. Deschamps pour faire fusées et garrault, 51 s. (Arch.
de l'art franc., 2" sér., t. I, p. 266.)
GARRE. — De deux couleurs, higarré.
I360. — Un lévrier garre. (Inv. du dur d'Anjou, n° 533.)
S. d . — Fut contracté entre eulx que toutes les bestes de
leur troppeau qui naistront tachées ou garrées appartien-
dront à .lacob. (Chron. et hist. sainte et profane, Arse-
nal, f 118 v°.)
1530. — Bestes noires, guarres, faulves , blanches,
cendrées, grivolées. (Rabelais, 1. 3, ch. 21, p. 118.)
I 650. — Carre, Vache pie. (Borel.)
GARROT. — Projectile ayant l'aspect d'une forte
et très courte llêche. Sou fut en chêne tourné, élégi
aux deux extrémités et traversé d'outre en outre,
suivant son axe, par une tige de fer rivée au talon
est muni à l'autre bout d'une pointe quadrangu-
laire. Le garrot est rendu dirigeable par deux ou
Irois ailettes de cuivre légèrement courbées et clouées
sur la tige du projectile. Lorsque le garrot est em-
ployé dans l'artillerie, il comporte, à ses extrémités,
une garniture de deux tampons de cuir entrant à
frottement dans Pâme de la pièce afin de prévenir
toute déviation.
1472. —Machine avec canon lançant un garrot,
d'après Valturi, p. 239.
768
GARROT
Le garrot à canon ou garrot à feu fait son appari-
tion dans le nord de la Krance en 1338 et il y est,
depuis, employé concurremment avec les projectiles
sphériques de pierre ou de métal auxquels le Midi,
[Il ilie et l'Angleterre paraissent avoir donné la pré-
férence pendant la même période; mais, dans la
balistique du moyen âge, le garrot est lui-même une
machine de guerre du genre des grosses arbalètes
à tour. En lilH un document signale l'existence, à
Blois, d'un canon dont la charge consistait en un
garrot et sept plommées, c'est-à-dire, dans la réu-
nion des projectiles lancéolés et sphériques.
1302. — Pour 2 garros et les quarriaus et pour 2 tours
à tendre arbalestes, 9 s. 9 d. — Pour faire les quarriaus
de garros, 20 s. — Poursoier mairieu pour faire les moises
des garros, 7 s. — Pour soier courbes pour les garros, 4 s.
— Pour abatre caisnes pour faire courbes pour lesd. gar-
ros, 8 d. (Cptes de Hesdin, Arcli. du Pas-de-Calais, A,
1803, extr. .1. M. Richard.)
1316. — Ad reddendum et restituendum 3 magnos
guarros cum cadrilis pertinentibus ad eosdem, vel pro
eorum valore, 40 Ib.
Texte français : It. 3 grans quartos et les quarriaus qui
y appartiennent, et les quarriaux d'arbalcste, tout au pris
de 15 lh. ilnv. de la Ctesse Mahaut d'Artois, p. 12 et 23.)
1341. — Pour un message envoiiet à Hesdin du com-
mandement M. Pierre de Dampierre pour mander Jehan
de Hesdin et Pierre son frère, maistres traieurs de
garros à fu, a convenenebier d'estre as wages ou castel
Rouhout, le 12° jour de may, 5 s. (Uaill. de S. Orner,
Arch. du Pas-de-Calais, A, 004% extr. J. M. Richard.)
1342. — A Jehan de Cassel pour tourner 400 de fus
île garros pour traire de canons et ycheaus amenuiser
a il lions (aux 2 bouts) au moyen des boistes... de cas-
cun 105 s.
A Bernart, le caudronnier, pour l'acat de une vieille
caudière pour taillier en pennes à empenner lesd. fus
de garros, 20 s. — A Andrieu, le fèvre, pour 6500 de
cleus à clouer lesd. pennes (Arch. de Lille, ilém. de la
Soc. des anliq. de Uorinie, t. V, p, 275.)
1346. — Un quai ici auquel avoit au bout devant une
pièche de ploncb pesant 2 1. u environ. (Reij. de cuir
noir de Tournai.)
1347. — Pour un canon dont on gicle garos, araté
3 esc, valent 02 s. — It. Pour poure dont on asaia clic
chanon et pour 2 garos et le fachon, G s. 8 d. (Arch. de
Lille, extr. Debaisnes).
1350. — A Jaqmart, le fèvre, pour 40 grans clous
pour fierrer les garriaus des canons as debous (2 bouts),
pour 2 cace de fier pour chacier les quarriaux ens, ri
pour '■> ma sles, lu s. fors. (Arch. de Lille I
1356. — A lorrain Lescrignier, pour haulces de
chaisne pour faire garrol a canon. •• 2 esc. et demi.
(Cptct de Thomai h, min-., lie, receveur de l.aon.)
1358. A Miknl. le lèvre, pour "il cent de grans
lier- de carriaui d ion 80 p de 33 i d. (Ai ch.
de Lille, ap. La Pons, Artill. dit Lille, p. 9.)
1358. - A Duguea Lescuelier, poui 200 lie/ de ca
in "/. le millier vendu ■! 11"! . I -',
l Uni . :: 1. — A Jehannin de s. La nt, poui empanner
un millier de fuj de garroz d'espringoles, ol de pié de
chien, 6 lier. '■'• 1. — A Monol d'Arc, peur un millier
poui i nrerrer un millier de garroz et de plé de
cbien. \ peut l'en m de Dijon, chaudronnier, pour
nu quarteron d arain, pouf faire el ompannei 200 fuoz de
, mon, t i i lloi . \ Joi • i mi. le i loutier, poui en
e. ni ,-t demi de cloua el i - millier- de petites pin-
pi i ) pour empanner lesd. lue/, de canons,
:, i i
\ M,,, uei le i'" m de Dijon, archer, poui ROO lui i do
i il | .'.INI hie/ de pié de | 1 6 flOI I \ I < Il .
municip. ''e i" C6le-d'0r, ap. J. Carnior, Artill. de la
Comm de Dijon, p. 5.)
1358 — Pour la façon d'un millier de lei i :
n ial loui < Cptet munit ip. ''e Tourt, Do-
laville, p. i
1 359 l'uni ompener de .: pem d'ara
e,i .ml I m i m pOUI I' ' ' "i om - du
chastel de Hesdin, pour cascun cent, 2 escus et demi
Johannes et un cent de montes garros pour le petit canon
et pour les tous entester bien et souflisaminent 2 esc.
[Arch. du Pas-de-Calais, Quilt. du 20 octobre.)
1365. — 4 gallice canons ferri ad projiciendumgarretos
cum 45 garretis, taxât. 2 llor. Flor. (Inv. de J. de Sa/Tres,
p. 343.)
1 369. — 400 de petit clou pour empencr garros,
3 gros. (Arch. du Pas-de-Calais.)
1378. — Pour 2 milliers de fer pour viretons, partie
d'espreuve et autre partie fers communs et pour 200 fers
de garroz... sur ce 15 s. (Heg. de la Cloison d'Angers,
n° 6).
1380. — Pour 50 fers do garros de eannon, pour 2 1.
et demie de pourre de canon et pour 2 canons l'un par
l'autre, parmy 2 milliers de fer de menu trait d'arba-
lestre.., 12 I. 14 s. 9 d. — Pour faire 2 milliers de menu
trait et les 50 garros de canon et empener les petis de
plumes d'aue et les granz d'araing, 117 s. 6 d. (Arch. du
Pas-de-Calais, Quitt. du 28 avril])
1383. — Unes estennelles de fer pour ployer pennes
d'arrain pour garros. — Ung grant canon pour gcter
nierrez et 47 garros de pierre aveuc 20 1. ou environ de
pourre ad mettre aveuc led. canon. — 3 canons sans
pourre qui getent garros et gales de plonc. (Inv. des for-
teresses de l'Artois.)
1410. — Y a un taz de garoz de bois où il y a en-
viron un millier qui ne sont pas achevez de faire.
1417. — En la tour desoubz S. Laurent : 800 de gar-
roz ou environ empairez d'erain, non ferrez. (Heg. de
la Cloison d'Angers, n° ti.)
1418. — Ung canon de cuivre qui gecte ung garrot
et 7 plommées. (Inv. de V artill. de Blois, p. 313.)
1532. — Envyron 200 garrotz, la pluspart ferrez et
les .mitres non, l'ampaneure d'iceulx faicte de boys. —
Envyron 100 garrotz de boys les aucuns ferrez et les
aultres sans l'ert, les ampanes de boys. (Inv. de la maison
de Chalon-0 range, art. 151 et 161.)
1547. — 2 arbalestres de passe avec leurs bandages
et garrots dedans. (Noël du Faïl, Propos rustiques, édit.
Guichard, p. %&i.)
GARTAIRE.
Étoffe.
1323. — 2t pièces de gartaircs vers. Si cousta li
pièco 8 1. t. — lileu gartaircs pour faire les compas.
(Achats pour la fille du Cte de llainanl.)
GASINGAN. — .laque d'étoffe riche comme ve-
lours et drap de soin avec ou sans broderie. Sa gar-
niture intérieure faite en ouvrage de haubergerie
mais plus souvent eu petites plaques ou écailles
imbriquées el rivées formait un plastron métallique
accompagni de manches de mailles.
r.e vi'i .iieni, iloni l'apparence cl la coupe étaient
celles ilu jaque) se payait au couturier le même prix
(iue celui-ci; mais pour la doublure armée, consis-
l.inl en un ouvrage moins long à faire que la maille, le
liaubergicc prenait seulement la moitié du prix
d'une iule d'acier ou do mailles.
I.e gasingan a été remplacé au xv" siècle par la
brigandine plus ajustée et dont l'armature êtail rivée
au lis-n.
V. 1220. — Il n'avoit de garnison pour son corps a
celui point fois /pie un tout -eui gasingan. (Contin, de
Villehardoin, p. 190.)
1385. - Veluau taini en graine pour couvrir gasin-
gana pour le roj al M. S. de Valois. A Gilet Leclorc.
nauborgier, pour 3 gasingaus d'acier pour le roj el pour
,\is. .i.- Valoye, lo francs. — Pour 2 cotes d'acier pour
le.i. Sr ei pour MdS il" v.iiovs, ,so iv. _ a Ymberl Le
d i, pour la brodeurs de 2 ^.isigans pour le roj
.i | Hgi de v.ii'H . oméi par la poitrine et pai la
i 'n a le/ de i lerie rai! d'or el d'argent aoou-
pi omble, 60 fr.
Poui i,. i "m. de i gasingans, l'un pour le roj el l'au-
tre i r Mgr de ii.iir.iine, ir, i. t. pour la façon d,-
GEALLE
769
4 cotes à armer (pour les mômes) 10 1. 1. — Pour la façon
de 4 jaques, 30 1. 1.— Pour la façon d'une colerette à jous-
ter, 10 s. t. [Cptes de l'écurie du roi, f°" 5'J et suiv.)
1390. — Le duc d'Orléans fait payer, à "" bauber-
gier, une cotte d'acier mise en un gasigant et "2 paire?
de braces d'acier. (Arch. Joursanvault, n» 662.)
GASTEBOISE. — Flan servant à la frappe dos
monnaies.
1408. — Comme icellui Gravelle faisoit férir le sup-
pliant d'un martel sur la matère nommée gasteboise,
il s'apperceut que la monnoie n'étoit pas bonne. (Arch.
JJ, 163, pièce -2S$.)
GASTELET. — Besant. Terme d'armoiries.
1396. — Mgr Robert de Meleum : d'asur, à un cliief
d'or à 6 gastelez d'or en pié.à un escuçon de Tainquer-
ville ou chief. (D. d'Arcq, Armoriai de France, n° i-.)
GATE. —Jatte.
xiii' siècle. Querre li covendroit
Hanas et escuèles
Et plateaus et foissèles,
Crans gâtes et menues;
Por ce s'el sont fendues
Ne les get-en puer mie
Ouar ce seroit folie.
(L'oustillement au villain, p. 16.)
GAUFRIER. — Parmi les gaufriers anciens, cer-
taines pièces présentent par la variété ou le style
de leurs gravures, une certaine importance. In de
cens que nous signalons trouve un emploi peu connu
dans l'outillage d'une manutention militaire.
1365. — Quedam ferra pre gauletis faciendis et alia
ferra rotunda pro gaufris faciendis, taxât. 5 gross. (luv.
de J. de Saffres, p. '345.)
1599. — Le fer... duquel les paticiers s'en servent à
faire les gaufres ou oublies peult servir en un besoin et
au défaut des fours, à cuire ou faire gaufres avec une
grande promptitude; mais il faut que ces fers soyent
gravés plus profond et de plus grosse engraveure que ceulx
des paticiers pour servir en une nécessité de faire pain
aux soldats. (J. Boilot, Artifices de feu, p. 174.)
GAUSLE. — Grande verge posée eu bascule sur
la margelle d'un puits pour tirer l'eau.
1451. — Une gausle à quoy l'en tiroit l'eaue d'un
puys. (Ârch. JJ, 185, pièce 115.)
GAVOTTE. — 1588. — Gavottes, c'est un recueil et
ramazun de plusieurs branles doubles... lesquelles se
,1 incent par mesure binaire avec petits saults en façon de
hault barrois... quand lesd. danceurs ont quelque peu
dancé l'un d'iceulx, avec sa damoiselle, s'escarte à part
et fait quelques passans au nieillieu de la dance an
conspect de tous les aultres, puis il vient baiser toutes
les aultres damoiselles, et sa damoiselle tous les
les ieusnes hommes, et puis se remettent en leur renc : ce
fait' le second danceur en l'ait aultant, et consequem-
ment tous les aultres. Aul. uns donnent ceste prérogative
de baiser, seullement à celuy qui est le chef de la teste
et à celle qu'il mène, et enfui lad. damoiselle ayant un
h melet ou bouquet le présente à celuy des danceurs qm
doibt paver les joueurs et estre le cbef de la teste a ta
prochaine assemblée, lequel y usera de mesme pi
ttveet aussi font par tour. (Tlioinot Arbeau, Urcliesogra-
phie, F" 93.)
GAYOLE. — La gayole, qui n'est ordinairement
nu'une cage analogue à celle dont voici la figure,
prend, dans les documents du JUV" siècle extraits des
comptes de l'Artois, les proportions d'une volière tout
à fait monumentale comportant : charpente, vitre-
rie, plomberie, peinture, sculpture et agencements
hydrauliques qui font, de tout cet appareil, une
sorte de château d'eau où les oiseaux taillés ou
sculptés se mêlent aux oiseaux vivants. Ces volières
CLOSS.UItE.
somptueuses rappellent les plus riches fontaines que
firent exécuter les empereurs de Byzance.
v. 1440,
— Gayole extr. du ms. fr. 41, 1 389,
BiUioth. Richel.
1337. _ AMgrlechastclain, pourplusieursoiselésacatés
à plusieurs personne pour mettre en la gayole du chaste],
30 s. (Cpte de la baillie de Hesdin, Bibl. Richel.,
ms.8545, P 53.)
I 344. — Ouvrages fais pour le gayole du castel faire
toute noeve au commant de Mgr le duc.
A Jehan de Paris, pour entailler 5 gargouilles et 5 fil—
loles pour led. gayole et pour entaillier clères voyes pour
mettre à led. gayole 44 jours et demi à "20 d. le jour,
41. 2 s. 7 d.
Veriers et plommiers. Premier pour mourre de vert
pour paindre les branches de l'arbre qui sera en le
gloriole et taillier ovseaus qui sont sur l'arbre de led. glo-
riète, qui jeteront yawe, etc. Vinchens de Bouloigne,
62 i à 13 d. le jour, 72 s. 4 d.
Autre ouvrage fais pour le noeve gayole du caslel (de
llosdin). Primes pour mettre haus as nos (hauts anneaux)
d'entour le gayole et pour faire mengoires pour les oyse-
lès en tour de lad. gayole et faire y pluiseurs autres
ouvraiges. Adams de Leporte pour che faire, 33 jours et
demi, 16 d. le jour, 52s. S d. — Autre journée, 45 s. 8 d.
A Jehan Honperipour arcaler les quassuix (châssis) des
fenestres du cambre qui sont contre le gayole, 34 s. 6 d.
— Autre journée, 27 s. 7 d. — 2 Iib. de fil d'arcal a che
l'aire l'une acotée à Arras et l'autre mandée à Abeville,
8 s. 6d. — ôbeers pour faire un huis à lad., 5 s. 10 d. —
Pour faire treus es masières contre led. gayole pour mu-
chler lesoyselès. 25 s. — Pour faire eschaule enparkpour
couvrir lad". 36 jour à 2 s. 6 d. le jour. 45 s. — Pour cou-
vrir tout de noef lad. d'escbaule, 32 s., 5000 et demi
de cleus rondel pour ataquier led. eschaule, 5 s. le mil-
lier, 15 s. ,
Oudart Leverrier pourseuder les nos (noues) deçeur led.
gayole et pour couvrir 7 arrestiers de lad. de noef plonc
et fait cv pluiseurs ouvraiges de foelles et de fleurs de lis,
41 j., 18 d. le j., 61 s. 7 d.; son aide 20 s. 6 d. — 12hb.
et demie de fin estain pour souder à 8 d. le 1., 8 s. 4 d.
— 9 1 d'étain à che faire à 5 d., 4 s. 3 d. — Une lib. et
demie quart de sien, 12 d. — 1200 de noir cleu et de
blanc . pour atakier le plomb des arestiers et des noes, a
lî d le cent, 6 s. 6 d. — Un millier de cleu a buillon a
che faire, 7 s. 6 d. — Pour soyer sourhuis et ais pour
border entour les nos pour soyer wimberghes et bordures
pour les mengoires des oyselès et lambourdes pour lam-
bourder le pianquier de lad. gayolle, 40 s., pour lamhrois-
sei lad 7 s. — 3100 de pavement de la maison, l'alée au
cartel 15 s. le millier, 3 s. 10 d. Pour rère, enduire et
, blànqûir les maisières de lad. gayole, M j. à 16 d.. 14 s.
8 d. [Ouvrages aux chat, des Clés d'Artois, l- 'Je. et
suiv.)
GEALLE. — Jarre, vaisseau à large panse; en
ouvrage de tonnellerie la gealle est un broc à bec el
anse fait de douves cerclées, pour transporter et
conserver l'eau.
1398 — A Jehan Ferrant, tonnelier, pour 2 gealles de
fust garnies et estoffées bien et suffisamment; l'une
pour Mgr le daulphin et l'autre pour Mgr Messire Loys
de France.
49
770
GEALLE
1402. — Au même une gealc Je bois pour porter eaue
en la chambre de la royne, 10 s. (Argenterie de la reine,
(,« et 10" Cples d'Hémon Raguier, f" 188 v° et 116.)
GÉANT, Joyant. — Mannequin d'osier ou de toute
autre matière qui défrayait, en temps de proces-
sions, la curiosité publique.
1497. — lit le jour de caresme... ung joyant... qui
esioitbien 15 pieUle haut et alloit par la ville, comme se
l'ust estez ung propre joyant... et allet fiancer une joyande...
et estoient fais de cherpignies bien subtillement. (.loitrn.
de J. Aubrion de Metz, p. 397.)
1530. — A un maire, 4 hommes et tout le corps des
cayereurs et mandeliers de la ville et qui leur a esté
donné en courtoisie sur la somme de 18 1. 16 s. que leur
a cousté ung personnaige construit en forme de gayant
servant aus histoires de la procession de la ville, là où les
chariotz et aultres acoustremens des aultres histoires
d'icelle procession ont esté faictes aus despens de la ville;
considérant aussy qu'ils sont en petit nombre et chergiez
de luminaires et de plusieurs messes comme le contient
la requeste atachié à la cédule de boy, à la charge de
entretenir icelluy personnaige doresnavant à leurs des-
pens, la somme de 8 d. (Arch. de Douai, Cptes du Do-
manie, f 129).
GECTON. — lîejeton ou vignette rejëtéc hors du
corps d'une lettre majuscule. Dans les manuscrits
antérieurs au XVI" siècle, les geetons sont le plus
souvent placés dans les marges.
1545. — Les lettres d'un poinct de nottes sans gccton
ni linteau. (Arch. de l'art, fr., t. IV, p. 398.)
1 549. — Oster les jectons inutiles des arbres, les jectons
sortent bors l'arbre. (Kob. Estienne.)
GÉMELLIONS. — Bassins jumeaux destinés au
service des autels et tenant lieu, pour les ablutions
liturgiques, d'une burette et de son plateau. Les
textes cités ici et ceux auxquels nous renvoyons,
prouvent abondamment que, si les sujets choisis
pour le décor de ces bassins étaient le plus souvent
conformes à leur destination, il restait permis aux
graveurs et aux émailleurs d'entrer, pour le même
. dans le domaine de leur fantaisie personnelle.
Voy. Bacin de chapelle.
1359. — - bacbina à laver, d'argent de nueve faction,
dont liuns a an foos un esmail en ung compas doret a
l'ymage s. Geoi ge 1 1 li autres a l'j mage s. Michel, et sont
doré el faelleté ea bora, et poîsenl ■> m. et demi et .r> est
i i |i donna messire R ibi ri de Couchi. liai', de la calli.
de Cambrai, p. 403
1498. i bassins d'argent doré pour ung prélal quand
il dit la messe, ii i u un cheval en l'une, faicte
en émail '-t m l'autre ung homme i cheval fail aussy en
émail. I Inv. du du* de Savot
1723. t bai ni d'aï enl doré au milieu desquels
ut li 'i mi du i i | .i i ■■ ri .m fonda d'iceux
i a i' armes de feu H. d'Aï ic mrt, pezant lu m. 7o.
Nota qu'eu l'un desd. ba -m^ il y avoil un petit tuyau des-
sous, lequel i éti fondu pour faire le calice. [Inv. de
GEMME. Pierre précieuse rangée par les
ira ilu moyen âge, dans la catégorie spéciale
ile> pierros translucides à L'exclusion des autres,
appeli i qu'il 1 1 onsidèrent comme étant d'une
nature fort inférioui i
V. 1220. A poinne portaient le dame
L'oi i i te piei 1 1 el les jame .
Le li in.ix d'ur.
(Dolopathot, v. !
1572. — Tout» pierre qui ont dorai et relu) m
sont app il appollée orbes
i i •■ te dit \ idoi o. i Le propi ■ hou », I. 16.
eh. i
1525. - Gommas locundum Pomj ' p rluoidi
malerie velu il su iiti, amothj li, lapilli
autem sunt contrarie nature gemmis. (Vocab. utriusque
juris.)
V. 1525. — La curiosité humaine admire trop plus les
choses rares et difficiles à trouver, bien qu'elles ne soient
si commodes pour l'usage de la vie, comme les odeurs et
les gemmes, que les communes et nécessaires, comme le
pain et le vin. (J. du Bellay, Illustr. de la lanque fr., 1. 1,
ch. 11.)
GENDARME. — Parmi les défauts qui troublent
la limpidité des pierres précieuses, le gendarme est
un ceux qui affectent le plus souvent l'émeraude
dont les variétés inférieures sont d'ailleurs com-
plètement opaques.
1599. — Je laisse à M. Deville... Une enseigne de cha-
peau qui est d'or, là où il y a une émeraude gendarmée
avec 4 autres pierres fines. (Testant, de J. de Cliarmolue,
p. 433.)
GÊNES. — Cette ville, dont les divers produits
sont indiqués dans nos tables géographiques, était,
paraît-il, en renom, au xiv° siècle, pour la qualité de
ses armes blanches.
1338. — Une ceynture pour un espée de la gise de
Gêne garni d'aymalx des armes de Lancastre dont il Tail-
lent II barres d'argent, pris 40 s. (Inv. d'Edouard III,
art. 107.)
1346- — Laussas e dartz, e espazas e cotels, e genoe-
zas, e platas de sobra. (Règlem. pour la défense de Mon-
ta uban, ap. Favé, Et. sur l'artill., t. IV, p. vm.)
GENET, GENETTE, GENETAIRE. — Le genêt
est un cheval de petite taille, très vile à la course,
très résistant à la fatigue, originaire de l'Andalousie
et qu'on retrouve aussi en Sardaigne. Les Maures
d'Espagne l'ont utilisé pour leur cavalerie légère et,
à leur exemple, les Espagnols. Les cavaliers mon-
tés sur les genêts prirent le nom de genetaires qui
s'applique aussi à une partie de leur armement, soit
la lance ou zagaie et la dague. Sur ces petits cour,
siers de montagne, les Espagnols, au x\T siècle,
chevauchaient à courts étriers comme les Arabes; on
appelait cela : chevaucher à la genelte. Dans le har-
nais dé la bête, on distingue h's étriers à longue
planche de forme orientale, et le mors dont l'em-
bouchure est reliée par un anneau faisant gour-
V. 1680. genelte, \pp, i l'auteur.
liKNOUILLËUE
771
mette, posé en arrière au haut de la liberté de la
langue. L'exemple ci-jointrendra>uffisammentcompte
de cette particularité.
CHEVAL
1400. — Si vous dis qu'il eurent moult de maux et moult
d'encoutres, tant en Espaingne et enArragon qu'en Kate-
loingne, par gens que on nomme géniteurs, qui lurent
plus tost montés sur chevaux que on appelle genêts, que
on ne l'eroit en Franche ou en Picardie, à plainne terre,
sus lions ronchins. (Froissart, t. VII, p. 126.)
1^59. _ te roy luy envoya ung très bel et puissant
coursier puillois et 2 heaulx genêts de l'Andelosie. (J. de
Saintrê, ch. 43, p. 128.)
V. ISOO. Et en Puille maint bon genest.
(Le dict des pays, Montaiglon, liée, des poés. franc.,
t. V, p. 109.)
1610. Je mo deschargeray d'un faix que je desdaigne,
Souffisant de crever un genêt de Sardaignc.
(Math. Régnier, Satire 6, p. 95.)
1627. — Les espagnols reçoivent un grand nombre
d'argent de leurs genêts dont ceux de Marchene sont les
plus' beaux et les meilleurs du royaume. Ces genêts sont si
parfaitement beaux et si bien formez qu'il semble que la
nature se plaise à les rendre agréables et les polisse le
plus curieusement qu'il luy est possible. Us vont si vistes
qu'il semble, quand on les pousse à toute bride, que quel-
que vent les emporte, et leur vivacité est si grande qu'on
ne sçauroit presque croire la hardiesse qu'ils ont aux
combats, ni le courage qu'ils monstrent aux blessures...
Si la nature leur avoit donné la force esgale au courage,
ils auraient toutes les perfections et qualitez qu'on peut
désirer en un cheval. (Davity, Les estats, empires et prin-
cipautés du monde, p. 1S5.)
I 635. — Genêt d'Espagne : cheval très vite à la course,
dont la meilleure sorte naissoit jadis sur le Taie, près
Lisbonne, au Portugal. (Ph. Monet.)
ARMES ET HARNAIS
1469. — Zanele 100 magne, mezzane et parve, in
rationem unius tericii alterius ducati pro qualibet. (Arch.
de Wodène et Ferrare, Angelucci, Doc. uied.. pièce 14,
p. 26t.)
1476. — Le suppliant frappa d'une lance genetaire
qu'il portoit. (Arcli. JJ, 204, pièce 158.)
1480. — Une javeline ou une genetaire autrement appel-
le javeline d'Espaigne. (Ibid., 208, pièce 141.)
1491. — 2 grans baunerolles, façon de serviettes... à
lyer à l'cntour de sa teste (du roi) quant il court ses che-
vaulx à la genecte. (9e Cpte roy. de P. Hriconnet,t°Tù v°.)
1498. — Eslradiotz sont gens comme genetaires, ves-
tnz à pied et à cheval comme les Turs. (Commines, Mou.,
p. fiOO.)
1509. — Pour une paire d'estrivières de enir rouge
l'aides à la genecte, larges de 3 doiz et doublées de mesme
cuvr, pour servir à un des grans clievaulx du roy, 21 s.
6 d. (Cpte de l'écurie du roi, f 143.)
1515. — A Pierre Koucher, esperonnicr du feu roy...
pour avoir reblanchi 3 grans mors fait: à la gainette, pour
3 des grans clievaulx de l'escurie... qui ont servi .i lob-
sèque, 22 s. 6 d. (Cpte de l'obseque de Louis XI!, 1 55.)
1567. — Capitaines et janissaires (d'Alger), présen-
tirent à l'ambassadeur (de France) un beau cheval turc
enharuaché à la geuette pour le porter jusques au palais.
(Nicolay, Pérégrinat. orient., 1. 1, p. 13.)
1568. — Hora guarda, cbe ritrovandoti contra ad un'
arma inbastata, cioe partesana, o lancione, o gianetla.
(Ach. Marozzo, Fiore dell'armi, fj 44.)
1593. — Je m'asseure que plusieurs hommes de clie-
veal blasnieroiit les gencttes baslardes, en ayant usé peut
eslre mal à propos, soit pour n'avoir estébien l'aictes, ou
à faulte d'avoir bien recognu l'inclination des chevaux
qu'ils en auront embouchez, ou les proportions particu-
lières de la bouche >'t du cil, et mesmes qu'il semble, à
voir sommairement la gourmette ainsi faicte d'une pièce
joincle à la moitié entière et si haulte que cesta forme
d'embouchure doive apporter beaucoup de rudesse et de
confusion à la bouche du cheval, (tes préceptes de la
Broùe, 1. 3, p. 17.)
1598. — Aussy ceste infanterie espaignolle a faict des-
puis 100 à 120 ans, en ça de très hc.mx actes, b'j estant
mieux accommodée, qu'auparavant ceux d ste nation
s'estoient jetiez à portei la zagaye et estre genitaires a
mode des mores et arabes, armes cit.- p oui si bien
convenantes que les armes de l'infanterie cTaujourd'huy.
(Brantôme, Gr.capit. estrang.,l. 1, ch. 16.)
1627. — Ginela. — Un dard d.- capitaine... Chevaucher
à la genette; c'est avec les estriers fut cours. (Ces. Oudin,
Le Thrésor des 3 langues, f" 2. 16.)
1690. — Mus à la turque dont la gourmette est d'une
seule pièce et faite comme un grand anneau; il est aussi
en usage en France en quelques occasions.
1755. _ On l'arrête au haut de la liberté de la langui
d'un cheval en y faisant passer le menton. (Manuel lexique.)
GENETTE. — Quadrupède du genre des civettes
et se rapprochant de la taille du chat. Son pelage
gris, tacheté de noir, avec queue à anneaux noirs,
occupe une place assez importante parmi les four-
rures anciennes. J'ignore à quel genre il convient de
rapporter la geuette noire tachetée de roux.
1391. — A Jacob de Marueil, pelletier, pour 41 peaulx
de genettes brunes et raclées de taches... chacune 22 s.
ob. p. valent 40 1. 10 s. p. (3° Cpte roy. de Ch. Poupart,
f» 22.)
1485. — Ne doibvent aussy (les seigneurs) porter er-
mine mouchetées ne genettes noires excepté celles quy
«ont descendues d'estoch et d'armes de rois, de ducs et
de princes de droicte ligne. (Aliénor de Poitiers, p. 264.)
1492. — 115 peaulx de genectes grises à fourrer une
robbe gaulcourte de veloux noir (pour le roi) au leur de
20 s. t. la pièce. (10° Cpte roy: de P. Driconnet, fJ 142 v°.)
1620. — La geuette est un animal presque semblable
à la fouine, approchant en grandeur et grosseui aux chats
d'Espagne... Il y a de 2 sortes de genette, la rare et la
commune. La commune est grise mirouettée et tavelée
de noir. L'autre qui est l'excellente et rare a le poil noir
et luisant comme un satin ou panne de velours noir, elle
est marquée et mirouettée de placques et taches rousses
qui tirent sur le rouge d'une merveilleuse beauté, (lavyn,
Théâtre d'honneur, 1. 3, p. 518.)
GENOUFLIXOIR. — Prie-Dieu.
1633. — Plus le grand genounixoir doré. (Ino. de l'égl.
S. André de Bordeaux, p. 384.)
GENOUILLÈRE. — Dans la série des sceaux, la
genouillère est la première pièce rigide appliquée
sur les chausses de mailles, a la défense du genou de
l'homme d'armes. On la trouve, en effet, en 1:301 sur
le sceau de Jean de Chàlon et, L'année suivante, sur
celui du comte d'Artois. Quoiqu'il en soit, ce premier
obstacle réel opposé à l'effet des armes conton lantes
i orrespond aux dernières années du XIIIe siècle et si
la mention en est rare dans les textes, cela lient à
ce que cette pièce est souvent confondue avec la grève
ou le cuissot auquel elle devient adhérente dans l'ar-
mure de transition du XIVe siècle.
l.a genouillère est primitivemenl une rondelle hé-
misphérique ou conique fixée sous le pli de la jambe
par une courroie ou jarretière. Au momentde l'adop-
tion des cuissots el -rêves d'acier, elle s'allonge el
prend plus exaetementla forme du membre qu'elle
garantit. On y ajoute des ailerons particulièrement
développés du côte extérieur el sou mode d'attache
la fixe définitivement, par des rivets, au cuissot et à
la jambière dont elle recouvre alors les extrémités.
Malgré les variétés a~>ez nombreuses que présente la
genouillère depuis son apparition dans l'armure jus-
qu'à la lin du xv« siècle, elles peuvent se réduire à
trois types principaux, celui delà rondelle proprement
GENOUILLÈRE
Fin du xiv s. — Genouillère à pointe.
App. à M. W. Riggs.
dite et ceux pour lesquels, outre la figure ci-jointe,
nous renvoyons aux pages 60, 61 et 63 de ce Glos-
taire.
Dans le costume civil de l'époque de Louis XIII les
genouillères sont des canons de linge ou de dentelle
à plis serrés, flottant à la hauteur du genou avec un
épanouissement analogue à celui des bottes élégantes
qu'on portait alors.
1348. — Genualia, gallice, genouillier; al. : genouil-
liéres. (Gloss. lat. gall., Bibl. Richel., ms. 4120.)
1423. — Prn uno pare schynbaldesvanplates protebiis
virorum, 2 s. (Cpte. de l'exécution de Henry Bowet, Ar-
chaol. journ., t. XIX, p. 164.)
1644. — Ce rond de botte fait comme le chapiteau
d'une torche dont on a tant de peine à conserver la cir-
conférence qu'il faut marcher en escarpillant les jambes.,
la mode en est déj.i changée et ces genouillères rondes,
et estallées ne sont que pour les grosses bottes. {Les lois
de la galanterie franc.)
GENTILHOMME. — Canon de bois lardé de pointes
de fer el chargé à mitraille.
1599. — Canon dit gentilhomme, d'après J. Boillot.
1599. — Il m'a semblé bon de représenter icyun ins-
ii umenl appi lé gentilhomme faict de bon et fort bois, long
il. .; :i 1 |,ii-iis, i;i"s rn . i i.i in-, <ii- s ,i '.i poulcea par le
derrier et par le devant de " poulce . pe inviron ce
i y mettre lo poing et jusque a un pied pn
derrier. Lii de cen lei de rei en 3 ou t lieux el garni d'-
il' ri i ne mon itre la ligure. Le chargerez de
•i ou •! livret do pouldre bien ma ive el balterei de i re
ou foin bien délié, puis l'emplirez de cailloux, de pierres,
. h i eaux de fer, cl i '•< appe i I ebaux
vive en pouldres, Estant plein, vous le bourrerez parle
devant avec un lapon de bois bien laid et cloué, puis ferez
un petit trou ur la culs b, qui oi a la lumii i e pour amor-
■ e "' en un i anon i • \ fei i i une fusée de oa 7 1 lues
r i ju le poui mettre aud. trou el l'j tei ■<■ bien la
quelle vou emplirez de i poudre bien ma Ive ■■<■
"M'/. (Jos. Boillot, Artificei ■/'■ /•■», ch. 7t.)
GEOLIER. - - Les règlement dn Gh&telet de Paria
tentèrent pas d'éi im er le i lei gé du pei on
ml de la geôle; ila impoièrenl à aea fonctionnaires
un costume toul è faJI en rapporl avei loi liabitudoa
du lemp .
1372- — Nul ne sera receu en l'office de geôlier s'il
n'esl pur lay ou marié, et continuellement porte l'habit
rayé ou party ou soit sans tonsure. (Instruction île la geôle
du Chastelet de Paris, ap. Leber, t. XIX, p. 173).
GEORGET. — Sorte de pourpoint ou casaque ajus-
tée sans manches, faisant partie du costume civil et
militaire. L'aunage employé à sa confection donne
exactement l'idée de sa longueur.
1470. — Une houppelande d'escarlate violette, fourrée
par en bas de martres seblinnes et encorsée de georget,
prisée 44 1. p. (Cpte de Jehan de Beaune, Bibl. Rickel.,
ms. 4487, P il.)
1491 . — Une aulne de satin cramoisy et une aulne do
s 1 1 i 1 1 tanné pour faire ung georget sans manches, my-party
desd. couleurs (pour le roi) 14 1. t. — Autre (semblable)
doublé de niesmes pour servir aud. Sr. à mettre et porter
soubz son harnnis 14 1. t. (9" Cpte roi/, de P. Briconnet,
f (57 v").
V. 1500. Mon comble est à la tatière;
Or ay que ne suis là pendu.
Mou jeorget n'a pièce entière.
(Mystère de S. Christophe, l" journée.)
GEORGET. — 1603. — La faulse teinture s'appelle
georget ou petit bleu et pour les couleurs on employé bien
souvent par (pour) cochenille du bresel, bois campêche et
antres matières défendues pour teindre en bon teint. (bélib.
du conseil du commerce, Doc. inéd., t. IV, lr° sér.,
p. 111.)
GERFAULT. — Sorte de tenailles ou crochet dont
notre texte détermine suffisamment l'emploi.
1527. — Ung gerfault pour prendre les boys en l'eau.
(lnv. d'un engin île balisage à Blois.)
GERGAULT. — Cette pièce du vêtement, qui n'est
signalée par aucun lexicographe, réclamerait, pour
être déterminée, des citations plus nombreuses.
1541. — A Robert de Luz, brodeur du roy, ung grant
gergault de taffetas noir picqué à "2 endroits (faces) à me-
nuz jours, pour la façon et pour coton, lot) s. t. (\'i" Cpte
roy. de Nicolas de Troyet, I" 241.)
1574. — Ung gergault de camelot sur serge my usé,
bandé de vellour, prisé 8 s. (lnv. de Quenonadi.)
GERLE. — Jatte, sébile de bois ou baquet évasé',
saloir, tine à porter la vendange. Eu Bourgogne jarle
esl un petit cuvier à lessive.
1362. — l'negelle ou un vasselà mesurer les vasseaulx
-il lea vms que l'on vent à détail en icelle ville (Châlon).
[Arch. U. 'J3, pièce 61.J
1453. — im' gerle de sapin à saler char. [Vente des
de J j/ues Cœur, f° 275.)
\\i sicilc. — Su voulez avoir belle lessive et que vos
linceuj s nt beaux al blans, la première fois que vous
getterez la lessive dessus la jarle, certainemenl vous devez
dire en la gectant : Dieu j ait part et Mgr sainct Cler.
i Evang. des quenouilles, p. 02. i
GÉSINE. — Étal d'une femme en couches. \ ce
i, ol vieilli se rattache le souvenir du luxe un peu
fastueux des daines blanches dont les babiluibs
royales et princièrea onl abandonné aux historiens
.1rs té fnage miles à recueillir. liés le \i\ siècle
cependant, In bourgeoisie chercha à se pion ir
contre los abus de ces coutumes ruineuses, mais qui
s blont, en dépit des lois somptuaires, avoir per-
sisté pendant toule la durée du siècle suivant.
V. 1240. La 'i ■ jul o! lit mi joi pa i
i nul i ■ dame i euh ni pai h i
(Macaire, v. 1387.)
\ . 128I . l'r remi nt, une petite paiolli d'argon
. , .. , , Un pol 'i ai anl a mettre lail a oou-
■ , lo, un polit bassin d'argent, un enbo lier, une petite
Igor p ip i"' u'ilor dargont.
it t u. lit 'i airain a ' i I ■ l ■
GESINE
773
2 coquemars, 2 bal d'asne el 2 bassina creux dont l'un
soil plus granl que L'autre. — II. 2 paveillons blans,
3 sarges verdes à mettre sur les lis des femmes qui ser-
viront reniant, 3 petiz couvertoirs de gris rouge, dont l'un
soit meilleur etplus granl que les autres pour la ilanie, et
scia de 1000 iloz de gris et chascun des autres deux de
Sun ios, el un couvertoii de dos de conins pour la femme
de chambre. — II. 6 paires de dras de lin pour lis, de
2 t> n 1 1 es et demie et 2 paires de 2 toiles pour la femme
de chambre.
It. — Pour fère '2 petis couvertoirs pour le bers de
l'enfant, 700 ventres de menu vair et pour l'ère 2 autres
couvertoirs pour led. enfant, 600 dos de brun gris. —
It. Faut avoir pour les 4 couvertoires dessud., 11 aunes
de drap vert à l'aune de Paris, qui soient toutes prestes
et retraittes et les autres couvertoirs, pour les femmes,
soient aussi de drap vert.
It. — 4 escuelles d'argent pour porter papin à l'enfant
et pour mettre le fleur (farine) dedens, pour estre plus
nettement et à couvert. — It. Un samit de verde soie
vert, et y ait 3 croix d'or, pour saindre l'enfant ou bers,
qui soient larges de 3 doies. — It. 2 coffres pour mettre
les couvertoirs et le linge dud. enfant. — It. Faut avoir
des chandelles de bougie blanches pour la gésine de mad.
dame de Nevers, et pour l'enfant y en ait de grandes et
de petites et pourra savoir led. trésorier combien il y en
faut, de quelle grosseur et quelles, de vers Guillin, l'es-
picier, qui, toujours en a fait avoir à ma dame en ses
gésines. — It. Faut avoir 3 cotes à relever de drap gris,
fourrées de dos de conins, l'une pour la femme de chambre,
l'autre pour la berceresse et l'autre pour la norriee. —
It. Une hoppelande de brun gris, fourrée de rouges gris,
pour la dame...
Che sont les choses qui l'aillent pour le gésine madame.
Premiers, une chambre de veluyau, broudée et garnie de
16 tapis et de 8 sièges broudés de veluyaus de drap d'or
et coustera bien environ 1500 1. p. — 5 oreilliez broudés
as pierles, 700 1. p. — Un esprevier de ccndal d'or garni
de 12 tapis, de 2 coustrepointes et de 2 douilles, d'environ
200 1. p. — Un couvretoir de drap d'or, fourré d'ermine,
d'environ 200 1. p. — Une robe de 3 garnemens pour le
jour du regard, de veluyau broudée, d'environ 400 1. p.
— It. Pour l'encourtinenient du jour du regard et des
relevalleset un pavellon pour baingnier, d'environ 300 1. p.
Some par ma dame 4500 1. p. Pour l'enfant, un couvretoir
de drap d'or, forrée d'ermine. Un couvretoir d'escarlatte,
fourré de menu vair. Un couvretoir de vert, fourré de
gris. Un couvretoir de pers, fourré de blanc de conins.
Une peliche d'ermine. Une peliche de menu vair. Et sont
ces deux pour porter l'enfant bauptiser. Une pelliche de
blans de conins espurés, pour chaufer l'enfant. Un espre-
vier de toille vert, pour gésir l'enfant lez les nourrices.
Un couvretoir de gris pour la nourriche. Un couvretoir
d'escureus pour la bercheresse. 2 sarges pour eaus deus.
Une paielle d'argent. Un poct (pot) d'argent pour mettre
le lait. Une cuillier d'argent. 2 marraines pour porter
l'enfant au fons. 2 bers et 2 liens. Et porra tout pour
l'enfant couster environ 300 1. p. Somme tant pour ma
dame comme pour l'enfant environ 4800 1...
Avis des choses qui faillent pour la gésine ma dame.
Premiers il faut une robe de brodeurs, que elle auravestue,
quant un la voudra lever pour relever. Il faut un couvre-
tour de draps d'or fourré d'erniines 200 1. lue chambre
de broderie à parer 1100 1. Il faut 2 ciez pour 2 liz, qui
seront l'un delez l'autre et les courtines qui y afférent et
2 chèveciez et seront de eeml.il vert tout plain.
Il faut 2 linceus pour mettre sur la coustepointe brodée
de très fine toille, si bons et si déliez que l'euvre de la
coustepointe paire par mi. I.a chambre toute couverte par
dessus le ciel et toutes parrois aussi couvertes tout de
tartaire ou de cendal, tout d'une i oulour semez d'aucune
euvre nouvelle. Toute la chambre sera couverte par terro
de tapis de la couleur dessud., et semée de pareille se-
nieure. Il faut 5 oreilliers de broudeure beaus et riches
à parer. Il faut un couvertour de drap d'or, fourré d'ermine
pour l'enfant. Un autre dYscarl.de l'nnn é de vair. Un autre
fourré de gris. Une courtine vert de 12 toillez. 2 cour-
tines de toilles vert de 8 lez la pièce. Il faut 2 berceus,
un pour jour et un pour nuit, 2 liens, l'un broudé des
armes de Flandres et de France el sera de jours, l'autre
de soie tout plain qui sera de nuit... Soient faites les
semeures de ces ouvrages d'aucune belle euvre nouvelle.
Che sont les présens que l'on a l'ait à Gand à madame
de Flandre. Premiers : li ahhey de S. Bavon 2 coquilles
peerles à couvercles amailliés. II. un pastoreaus doreyl
trompant. It. un crosequins dorez amailliet à couvercle.
Et ches jouaus sont nus à le maison Ricart le Reude.
{Arch. du Nord, Chambre des Cptes, n»» 2217 et 434? bis,
extr. Dehaisnes.)
1309. — La revue qui nouvclctnent estoit relevée de
dame Blanche dont elle avait geu à JalVe arriva à Sayête.
(Joinville, p. 279.)
1377. — Des femmes en (.■miches. — Comme à cause
des grandes et excessives dépenses qui s'étaient laites et
se lésaient de jour en jour aux couches (Jazilhas) et aux
relevailles des femmes, plusieurs habitans du château de
Limoges fussent et sont venus presque à consommmation
de tous leurs biens, nous voulant et ayant à cœur d'exiler
cet abus; ouie sur ce la plainte à nous faite par les
habitans dudit château, établissons et ordonnons à per-
pétuité que, dans les couches à venir, aucune dame ou
femme, de quelque état ou condition qu'elle soit, en visi-
tant les femmes en couches ou autrement de quelque
manière que ce soit, ne puisse ni ne doive faire aucune
dépense. Pareillement que la femme en couches en
(l'honneur) de celles qui la visiteront ne doive ni ne
soit tenue de faire aucune dépense.
C'est aussi pour semblable raison que prohibons à per-
pétuité que aucune dame ou femme, de quelque état ou
condition qu'elle soit,' ait l'audace ou la présomption en
ses relevailles, d'inviter à manger ou autrement aucune
des dames qui l'accompagneront ce jour là à l'Eglise ;
mais celles qui l'accompagneront quand de l'Eglise elles
seront venues à l'entrée de la porte de la femme relevée,
celle-ci reçue, qu'elles soient tenues de la saluer et de la
laisser. Cependant pour cela il n'est pas dans notre in-
tention qu'elles ne puissent bien, en la manière accou-
tumée, accompagner la femme relevée, ainsi qu'il est
d'habitude.
Nous prohibons pareillement que ladite femme relevée
ou son mari, ou aucune autre personne, en leur nom ou
par leur ordre, doive donner, faire ou destin- r à aucun
de leurs parents ou autres aucun présent en aucune façon,
excepté au compère seulement, — et ce, à la peine de
vingt sols. (Ordonnances des Consuls de Limages, ap,
Leymarie, Le Limousin historique, t. 1, p. 414.)
1388. — Pour le sallaire d'avoir amené en leurs
brouettes, de l'ostel Michiel du Sahlon en l'ostel dudit
argentier, la somme de 4000 liv. t. pour convertir et em-
ploier au fait de la gésine de lad. madame la royne.
(Comptes royaux, Cit. Laborde, Glossaire.)
V. 1400. — Gésine. Extr. d'un ms. ital. app. à l'auteur.
1427. — Unggrant couverloir de parement de gésine
lequel est doublé de toille blanche et, couvert de très fines
774
(iESINE
erminnes, bordé tout autour excepté le cliief de drap d'or
de Luques d'environ 3 quartiers de large, bien viel et
bien usé. (Cple roij. de J. de fiochecliouurt, f° 23 v°.)
1453. — En la chambre de mad. dame (Yolande de
France, 3" fille de Charles VII) eut son lit et autre pareil,
et tout d'un cousté de lad. chambre, et de l'autre part
estoit la cheminée, la porte, et entre ladicte cheminée et
le pignon avoit ung petit lit, et au pignon une croisée,
et en l'autre pignon avoit une porte qui alloit en une
arrière-chambre. Et pour ce falloit faire selon la chambre.
La chambre fut toute tandue d'un surciel, tant qu'elle
avoit de long et comprenait tous les deux litz, et tout le
devant estoit frangié de franges noires blanches et rouges
et toutes les murailles du cuusté des lit/, et pignons es-
toient pareilles dudict surciel, et tout estoit de îlamas bleu
et la courtine qui estoit tout au long de la chambre estoit
de tafl'etaz bleu; et entre les deux litz avoit une courtine
et place pour mectre la cuve et un pavillon pour mectre
dessus lad. cuve, et sur son lit avoit ung eouvertoucr
d'escarlate couvert d'ermines mouchetées et les bords de
veloux cramoisy des deux lez, et dessus un linceul bien
grant de fin linoinple, et dessus de grans carreaux de
drap d'or plus loties que larges, et aux coustés de petites
lampes d'argent plaines d'ozellès de Chippre et autres
bonnes sauteurs, et à son chevet ung oratoire et bénitier
et chaire ployée.
Item sur l'autre lit avoit pareil couvertouer d'escarlate
fourrée de menu ver, les hors de veloux bleu de deux
lez et des carreaux noirs et bleuz, et la chambre bien
tappicié.
... It., dix jours après, madame de Savoye envoya à
madame la princesse une très belle chambre de ve-
loux cramoisy brodée et bien enlevée de persounaiges,
hestes et oiseaux et de perles, rubis et dyamans; mais elle
ne fut tendue jusques les lièvres, que mad. dame la
princesse avoit pour lelet, fussent passées; car l'on dit que.
en nulle chambre, ou femmes sont pour avoir enITans, ne
doit avoir nulz personnages, doublant que la femme eust
i -il eti-l aucune ymagimiciun dent inconvénient ad-
venist, etpource unie dit est, sa chambre fut toute tan-
due dclileu. [Chartrier de Thouars. — lievue des Soc.sat'.,
1873, l" sem., p. 483-5.)
1470. — A Willemet, charpentier, tapicier du roy,
pour avoir taillé ung paveillon de taffetas vyollet pour
servir a mettre sur le lit de lad. dame (la reine) durant
10 i. t. — Pour une livre de soyo de plusieurs
sortes dont il a fait 20 aulnes de franges pour led. pa-
veillon, 110 s. t. — Pour sallaire d'avoir l'ail lesd. 20 au-
nes, 16 s. 8 d. — Pour avuir fait i pommettes et 4 escus-
sons de lil d'or aux i coings dud. paveillon, lô s. 10 d. —
Pour nue charnière et un locquet de fer pour tenir led.
pavillon, 22 s. 0 d. — 2 onces de soye dont a esté cousu
led, paveillon, 20 s. t. (CiUes de la Cour de Louis XI.
1 117.)
1474. — Au siège de l'oratoire est le coffre des reliques
?tie mad, dame prestoitaux fe in ointes d'enf-
ant, lequel coffre esl ployé d'uni ète cousue. —
i ne grant couverte herminée pour mectre sur lei lietz
quand le I ichenl [Inv dt la Ctette de Mont-
■ ' | Î8.)
1485. — Naitiance de Muni- de Bourgogne. — La
chambre de mad. dame c toit grande el y avoit -' i
l'un emprez l'autre d'un rang .-i ; lieu des
2 licts y avent une allée bien do I ou ■• pied de lai
It. An c it di i II i1" i - le chevet de - licl e toil
une grande i haire il liaull do par den ièi e cornu
chs du tom] , ' i h. y avoil une cou-
tnt le fou et estoit cette i luchette bs
i oulli i ne i elle i que l'on i tte d ib le licl i.
— II. H v avoil un grand oicl de drap de damaa
lequel ciel comprenoil tous les 2 grandi licts et y
avoit m verd tout autour cestG en
Irée •' le 'i coui tine estoienl cou me su ciel
el ne couraient point celle des pieds, et n'approcl n(
point l'une i i lai gc que l'allée e loti entre i" .
tul tes gouttière du
■ ici i loienl di oye vordo
Aux pieds des 2 , 1 1 licl I autri coin Uni
I h i .i.i . .iiNiii. ■ Ici aulli n ol ■ toienl la il.
irn toute deu)i ji I m
, quand 'm m." toienl ce d, ooui tino
.0 que le . iel, el ■ - ou 9 pied I i
m .i quand on voulolt, on Ici ol t
loul prej qu point l'allée enti e I6i 2 licl i,
mais de jour elles estoient ouvertes autant que l'allée
entre les 2 licts portoit. Au milieu des 2 grands licts il y
avoit une pareille courtine laquelle estoit troussée tout
hault comme l'on trousse courtines et estoit toute serrée
au bout dessus la chaire et ceste là n'estoit jamais tendue.
Ces 3 courtines dont j'ay ici parlé on les appelle traver-
sâmes et ay ouy dire que quand la royne de France gist
elle en a une plus et est au travers de la chambre, mais
madame la duchesse de Bourgogne ne madame de Cha-
rollois sa belle fille n'eu avoit que 3 comme ey dessus est
escript.
La couchette estoit tendue d'un pavillon carré aussy
grand que la couche estoit, aigu amont et avoit aud. pa-
villon tout autour courtines de salin verd lesquelles es-
toient cousues aud. pavillon, mais aux 2 costés les cour-
tines estoient fendues pour les lever de quelque costé que
l'on vouloit et estoit le dessus dud. pavillon de damas verd
comme le ciel des licts. La chambre autour n'estoit ten-
due que de soye verde et au bas tonte tapissée de tapis
velus jusques à l'huis et entre les 2 grands lict et tout par-
tout. Les 2 grands licts et la couchette estoienl couverts
d'ermines arminées et le dedans lesd. couvertoirs estoit
de lin drap violet et passoit le drap violet bien 3 quartiers
la panne et le drap pendoient bien à terre aulne et demie
et est à scavoir que l'on mect toujours la panne dehors.
Dessus ces couvertoirs il y avoit 2 beaux draps de fin
couvreehief de crespe empesé qui trainoient plus long
que les couvertoirs, et la couchette estoit couverte comme
les grands licts et estoient tous les licts rebrassez comme
pour s'y coucher, mais les couvertoirs d'ermines estoient
si hault que l'on ne voyoit point les draps sinon au che-
vet, et estoit led. chevet couvert de drap de crespe. Sur
chaque grand lit avoit sur le chevet un carreau et estoient
lesd. carreaux de 3 quartiers de long et de 2 de large ou
environ. La chaire qui estoit entre les 2 grands licts estoit
couverte depuis lo haut jusques au plus bas de drap d'or
cramoisy, et un carreau de même dans lad. chaire.
En lad. chambre il y avait ung grand dressoir sur lequel
il y avoit 4 beaux degrez aussi longs que le dressoir es-
toit large et tout couvert de nappes; led. dressoir et les
degrez estoient touts chargez de vaisselles de cristalle
garnies d'or et de pierreries et sy en avoit de lin or, car
toute la plus riche vaisselle du ducq Philippe y estoit,
tant de pots, do tasses comme decouppes de lin or. Autres
vaisselles et bassins lesquels on y met jamais qu'en tel
cas. Entre autre vaisselle il y avoit sur led. dressoir 3 dra-
geoirs dont l'un estoit esliuié à ill 000 escus et l'autre à
30 000. Sur led. dressoir estoit tendu un dm-set de drap
dur cramoisy bordé de vclour noir el sur le velimr mur
estoit bordée de lin or la devise do M»' le ducq Philippe
qui estoit le fusil.
Pour déclarer de quelle façon esl un dorserel pource
que beaucoup de gens ne scavent que c'esl : un derscrel
est de largeur de '■'• draps d'or OU d'un autre drap de soye
et tout ainsi l'ait que le ciel que l'un tend sur un licl,
mais ce qu'est dessus le dressoir ne le passe point plus
qu'un quar'icr ou d'une demie aulne el est à gouttières el
a Iran,- j comme le ciel d'un lict et ce qui est derrière le
dressoir depuis en hault jusquos en bas est à 2 costez
bord de quelque chose autre que le dorseret n'est et
doit estre la bordure d'un quartier de large ou environ
aussi bien au ciel que derrière. — It. Sur le dressoir qui esl
eu la chambre de mad. dame avoit ions les jours 2 chan-
deliers d'argent que l'on appelle à la l'.our niestiers |à ou
il y avoit toyjoura 2 grands flambeaux ardens tanl qu'elle
fut bien 15 jours avanl que l'on commençât à ouvrir les
mi i ni es de sa chambre.
luprè du dressoir à un coing il y avoit une petite ta-
blette basse là où l'on mettoit les puis .-Masses pour don-
h. i a I e à ceux qui vei ni venir madame après qu'on
iiin avoil dunné de la dragée, mais le drag r est, ni sur
le .i joir. — It. Eu lad. chambi • v avoil toujours grand
fe ait COlo e l'ait selon le temps, car ce n'esl peint
d'él il
La chambre de l'enfanl (qui ostoil mademoiselle Marie
de Bourgogne depuis duchesse d'Autriche) estoit pareille-
meitl a ' grands licts el la boi où elle couchoil ei loi)
devant lo l'eu, ol n'y avoil i t de couchette, et estoienl
les i grands llcli londu de drapa de dam as verd et vio-
let et le courl ■ de pareille coul ■ el estoient dosa-
myl el e toil le ciel si long qu'il vroil les 2 licts, mais
n'j avoil nulle Iravoi aine el o toienl lesd. couvai I de
po'roil do 1 1 rbanibie qui c i..ii tendue de sayetta vorde ol
Ver Ole.
il v avoil de ius la bei un pavillon de damas verd al
CIBE
775
violet comme le ciel de grands licts et les courtines do
mesure à scavoir de samyt. Le bers estoit couvert d'er-
mines arminées traînantes à terre et un fin drap de crespe
dessus et tout autour tapis velus et entre les -
licts une chaire couverte de mesme. Devant la chambre de
mad. dame avoit une grande chambre de laquelle on entroil
dans la chambre de madai t estoit cette chambi c
lée la chambre de parement laquelle estoit parée comme
s'ensuit. En lad. chambre avoit seulement un grand lict
lequel estoit tendu de salin cramoisy tout autour et le
couvertoir de mesme et avoit au ciel un autre couvertoir
en chacune pièce ungrand soleil aussy grand que le tapis
brodé de fin or moult riche et estoit appelée ceste tapis-
serie la chambre d'Utrerh et crois que ceux d'Utrerh la
donnèrent au ducq Philippe. Les tapis d'autour la chambre
estoient de soye rouge à ce que j'ai retenu, les courtines
de samyt cramoisy et estoient troussées et le lit faicl et
couvert du couvert'. ir comme un lict ou nully ne couche,
à un bout du chevet il y avoit un grand carreau de drap
d'or cramoisy. lt. Autour du lict tant aux pieds qu'au che-
vet un fort tapis velus.
Au bout de la chambre loing du lict y avoit un grand
dressoir à 3 degrezfort haut et large tout chargé de grands
flacons et pots et autres vaisselles d'argent doré el tasse
et drageoirs, led. dressoir couvert de nappes sur les degrez
et autour comme il appartient.
Au chevet y avoit une petite chaise couverte de veloux
comme sont celles ou les princesses s'assissent souvent et
un carreau de drap d'or dedans, mais il n'y avoit en cette
chambre qu'un seul lict comme dessus est dict...
Plusieurs comtesses peuvent gésir à 2 grands lits mais
ils ne doivent estre couverts que de menu vair et sy peut
avoir couchette devant le l'eu, mais elles ne doivent point
avoir la chambre verde comme la reyne et grandes prin-
cesses ont. (Aliéner de Poitiers, Les honneurs de la Cour,
p. 217 et suiv.)
GÉSINE (Bain de. — Voy. Bain.
GET. — Étroite bande d'étoffe ou de
faisant boni ou revers pour rehausser la
d'une robe ou d'une pièce drapée.
1449. Rouge estoit la houssure...
Un get avoil de menu vair autour...
Son escu blanc estoit et sa houssure
D'un joli get de menu vair bordez.
(Le pas d'ormes de la bergère. Œuvres du roi
édlt. Quatrebarbes, t. II, p. 59 et 70).
1469. — Art. 97. — Une robe courte de salin noir
fourrée de martres sebelines, garnie de gict.
gg. It. Une robe courte de veloux noir fourrée de
menu ver à ung gict d'armines.
101. It. Une robe courte de damas violet, doublée
de taffetas noir, à ung gict de veloux noir.
103. It. Une autre robe de veloux noir doublée de
taffetas violet, à ung gict de veloux violet.
10g. _ it. Une panne de martres, courte, garnye de
grant gict de mesmes.
|07. H. Une panne de martres pour une robe longue,
garnie, de gict, poigne/, et colet de mesmes. (lue. de Mar-
guerite de Bretagne, p. 56.)
1432. _ Une robe de drap pers, ayent le get de menu
vers. (/ni', de chat, de Coursait, lier, des Soc. sav., série T.
t. ni.)
i486. La bourgeoise.
Mes gets et collets de letisso
Ne ine exemptent point de mort.
(La dame macabre, édit. Guyot).
1620. Et couvert d'un autre poisle de drap d'or frisé,
croisé et armoyé de mesme, entouré de velour violet, semé
de France en broderie plus plein que vide, avec un |ecl
et bordure d'eruiines de l doigts de large. (Favin, Théâtre
d'honneur, t. Il, p. 1844.)
GETS. Petites lanières de cuir mon faites de
peau île chien ou de cerf, attachées, comme les ver-
velles et les sonnettes aux jambes du faucon et
autres oiseaux de volerie. Quand l'oiseau était sur la
perche ou sur la main du fauconnier chargé de son
éducation, celui-ci reliait les gets à la longe pardeux
anneaux ou mieux par un louret.
1240 (1306). — Gès sont las fait de cuir pour mettre
les giès des faucons en
ceste menière : on prant cuir moul el tort et en tranche
on -j , o il- el est unechascune longue selonc une
palme (60 centimètres)... De ces gès li uns est desti
li autres seneslres. I La . Frédéric II ', 1 105
fourrure
garniture
René
1306.
Getsp mr faucons. Bibliolh. Richel.,
ms. jr. 12400, t 105.
1387. — Pour 532 perles de compte pour faire 8 ros
boutons de perle pour madame la royne, lesquelz elle a
donnés au roy et à Mgr le due de Bourgoigne pour gar-
nir et estoffer les gii I d'iceulx Sgr<, au pris
do 8 d. p. la pièce, valent 12 1. Ils. 8 d. p. (8" Cpte roy.
de Guill. L'riinel, 1' 148 v°.)
1549. — Les geets qui sont de cuir de chien, courts,
tenans aux jambes de l'oiseau près la main au pied, au
dessus desquels senties sonnettes en ung autre petit cuir
rond à part. (Robert Estienne, Dict. franc, lut.)
1478. — Pour 2 grans peaulx de cuir de chien tenue
à faire des getz aux oiseaulx, -iU s. t. (D. d'Arcq, Cpte de
l'hôtel, p. B60.)
1567. — Un faucon nouveau doibt avoir i ve ru arroy...
et nouveaux geclz le tout de cuyr de cerf avec la lesse de
cuyr attachée au gant. (Guill. Bouchet, liée, de tous les
oi/seaulr de proye, p. 52).
1600. — Les get/, c'est à dire le lien des jambes faits
de cuir de chien, sur lequel on en met un autre avec les
sonnettes. (Et. Binet, Merveilles de la mit., p. 51.)
GETOIR. — Asperseoir, goupillon.
1297. — Pour un getoir d'eaue rose d'argent, ki poise
6 o. y est., monte -12 s. 6 d. pour façon Ht s. (Dép. du Cte
de Flandre, Arch. de G and, a° 57 de l'inv. Gaillard.)
1316. —Un oursol d'argent à eaue benoitc el un ge-
touer d'argent. (Inr.de Louis X, p. 159.)
V. 1582. — 100 getouers d'argent fabriqués d'un costé
de un escusson de France et de t'outre costé de une main
tenant une es née, dans une bourse de velours vert prisée
20 s. 13 e*t. i Ine. de Georges de la Bessée, p. 79.)
I 597. — Payé' par les rendans la somme de 3 s. t. pour
l'achat de 2 gectouers. (Cptes de l'égl S. Etienne de l i-
enj, Arch. des Soc. sue., e\tr. Leroy.)
GEST. — Jais. Voy. Javet.
1380. — Ung petit feriuillet de ge t assi: sui or i
l perles el ung petil serpenl d'or. [Inv. de Charles I.
n' 117.)
GHELLERO. — Sorte de veston court, à demi
manches.
1690. — llanno (donne dalmatine overo schiavon ipoi
supra la veste una vestetta di pai fino, a n
t- m i . o '.' i quale chiamano il ghellero, aperta
iosa, che loro da moll i gi afia . (Ces. Vecellio,
p. ils..
GIBE. — Masse, ballot, charge.
776
GIBE
l 260. — Nus ne puet chanvre ne file de chanvre lever,
c'est à savoir hoster de la gibe ou del fardel et appareiller
et mètre par quarterons pour faire peser au pois le roy
se ne sont li jurés. (Reg. des métiers d'Et. Doileau, p. 148.)
I 295. — S'il y a 20 draps ou plus en le plate, c'est gibe ;
et doit le gibe 48 s. p. (Cart. de Curbie, t« 339, ap. La-
curne.)
GIDE. — Volant, serpe, sorte de faucille à long
manclie. Cet instrument, employé surtout à la taille
des arbres, a conservé en Périgord sa forme an-
cienne.
1451. — Un baston ferré en façon de sarpe nommé
gibe ou pais de Périgort, dont on coppc les malles herbes
des champs. (Arck. .1.1. 185, pièce 111.)
1466. — Une gibe faite en façon de gisarme. (Ibid.,
200, pièce 174.)
1473. — Cuillaume Versavaulx tenant ung volant que
l'on appelle gibbe. (Ibid., 195, pièce 1000.)
GIBECIÈRE. — La langue du moyen âge a attri-
bué à la gibecière comme à l'aloière, l'aumônière
et l'escarcelle, le sens de bourse sans qu'il soit
possible de déterminer exactement la différence de
forme et d'usage propres à ces objets.
Dans la majeure partie des documents anciens la
gibecière apparaît comme une bourse avec ou sans
ferrure, enrichie d'un travail de broderie et rehaussé
de perles ou de pierres. L'objet donné ici pour
exemple n'est pas un des plus riches qui se soient
faits en ce genre mais il représente bien le type
armoriai resté en honneur depuis les croisades de
saint Louis jusqu'à la fin du XIVe siècle.
V. 1800. - n laie brodé* i « oh .
A]iji. ù l'auteur.
isie. - lui' gibecière .■ peltei et à un olimphant.
dm . de /."»m A, i' 160
1328. — Pour une chibessière d'or ouvrée de bisète à
pelles et à ymages 90 1. (Cple de l'hôtel Mahaut, Arch.
du Pas-de-Calais, A, 480.)
1352. — Pour la façon de 2 gibecières faites et dyaprées
de menues perles pour Mgr le dauphin... I I. p. (Cple
d'Et. de la Fontaine, L). d'Arcq, Cptes de l'argenterie,
p. 133.)
1360. — Une gibacier de brodure semmée de pelles.
(/»i). de Jeanne de Boulogne, n° 72.)
1363. — La belle gibecière de Mgr à dalphins de
broderie garnie de perles. (Inv. du duc de Normandie.)
1372. — Un petit gibecier à champ d'or et y a une
image de dame et un homme sauvage, une licorne, 7 gros
boutons de perles et semez d'autres perles, puisiez 2 fr.
i Testant, de Jeanne d'Evreux, ap. Leber, t. XIX, p. 161.)
1380. — Xû 2744. — Une gibecière de perles où il a
2 potz dont il sault 2 rosiers où il a K. R. et couronnez.
2746. — Une autre gibecière à perles où sont 2 aigles
qui tiennent un K et un J et y a 2 bourses de perles à
mi pendant de mesmes.
27 18. — ■ Une autre gibecière de champ vert semée de
K, K, de perles couronnez et de violettes de karesme, de
perles, et y a 2 bourses à ung pendant de mesmes.
2749. — Une autre gibecière semée de tourterelles de
brodeure et lys, de perles et fleurs de lys et 2 bourses en
ung pendant de mesmes.
2752. — Une autre très vieille gibecière à papillons
emmantelez de France. (Inv. île Charles l'.i
I 380. — 2 gibesserie sine charneria cum perlis et lapi-
dibus vitri brodate de ymaginibus. (Inv. du chût, de Cor-
nillon, n° 46.)
1394. — Pour 2 gibessières de toile vermeille... gar-
nies d'anneaulx ainsi qu'il appartient et délivrez à 11
de Lizac, esprevetier du roy N. S., pour mettre et porter
la viande qui est nécessaire pour les espreviers dud. Sgr
quant il va en gibier, pour ce au pris de 13 s. la pièce.
(6' Cple de Ch. l'oupart, f» 115 v°.)
1396. — Pour 2 gibessières de taille vermeille garnies
de fers de laiton... pour mettre et porter au gibier dud.
Sgr (le roi), au pris de 10 s. la pièce. (8° Cpte du même,
f° 102 v".)
1398. — Un gibecier de sathin pers couvert de perles
dessus et dessoubz et les fers et l'estache d'or pesant
1 m. 1 o. 7 gr. (Exécut. du testant, du Cte de tfontpen-
sier, f 3 v°.)
1400. — ,V MdS. (le duc de Berry) pour mettre OH sa
gibessière, 30 1. t. — A MdS. comptant en 5a main pour
mel n sa gibessière, 40 s. t. (Cpte île l'hôtel du due
,le Berry, i '.'1 v".)
1419. — Dna gallice gibecière broderata pro ministerio
béguin», (quête) faciendo. i lue. de l'êgl. de Ivoyon, p. 157.)
1420. — krt. 2. — Une gibecière de coquilles île perle
en laque' , n ymages faisans l'istoire de Thibeau Piramus,
aflToui île il perle plates et 7 rubis d'Alixandre el
; petites émerauldes et un saphir plat, à un fous par
derrières de brodure de perles.
160. — Une très ancienne gibecière de brodure .i un
i h tel, mi paveillon et 2 aigle
162. — Une grant gibecière ancienne à cosses de pois
.■n fleurs et feuillages enlevé de brodure.
340. - I n reliquaire d'or en fasson d'une gibecière,
ouquel a nue Annonciation et <m dyamant ou m il lieu, el
pend -i une chesno d'or el est gai ny de 3 balaiz, 2 npliirs
ci plusieurs perles, (lue. desjoyaui de Charles 17 )
1420. — 1 grana gibe ièrea pour gibiei fuictes a
di pi ■ oye ei 'le ni 'i "i '!■' tout 9
l'entour de houppes de soye vermoillo. 2.. petites gibes
ion d'or faisans fermaiUos garnies chacune doOperles
i ... [lue. de Philippe le Bl
1447. — A Orias, li mercior, domourant en Ivignon. ,
pour m. [iba ior de iii i la eba a pour lod. Sgr,
I n. '.i gr. (Cptes et mein. du nu lieni, art, 658.)
1456. - La somme de 21; 1. 8 s. lu ci. ob. 1 n. rem
.1.. il >r d'or qu'il s lui el A 1 baillé el livré
. ... .11. ini il 1 Révérend Pè n Dii n.
lud premier jour de
l'on dorron led ton 1 posant i 0. 1 1
1 d'or dont nou '• faire prix aveoques
fil GUE
777
led. Jelian Nicolas à la raison dessusd. A luypour la façon
tiit '1. fur de gibacier dont nous avons l'ait faire prix à la
somme de 3 escuz vall. 4 1. 2 s. 6 d. (Bibl. d'Angers,
ms 913, f° 17 v.)
1470. — A Jehan Burgeot, orfèvre, demourant à Tours,
la somme de 11 1. 3 s. 4 d. p. C'est assavoir '.i 1. 13 s.
■4 d. pour uDg ni. 3 gr. d'argent pour lui nus et emploiié
en un fer de gibecière... et 30 s. t. pour la façon d'icellui.
(Cptesde Louis M. f 92.)
1471. — One gibessière de cuir à la faezon de Turquie
ouvrée à fleurs perses et j aulnes. — Une gibecière de
cuir jaulne à la faezon de Turquie. — Une petite gibas-
sière de cuir rouge ouvrée par dessus de cuir noir et
blanc. — Un grant fer de gibassier noir. ilnv. du roi
René à Angers, P« 16 et 22.)
1491. — Que les gibecières à fers auront les fers
sains et entiers, sans aucune rompture, et seront couvers
de bougrans, de cuir ou autre chose convenable et j
Vendront icelles gibecières pour le taint dont seront les
bougrans ou autres choses dont elles seront couvertes
comme Paris pour Paris, Flandres pour Flandres et ainsi
des autres. [Ordonn. des étals de Tours, t. XX, p. 321.)
1496. — One gibecière de veloux rouge fleurelée dessus
de broderie sur laquelle a ung G. et une M. (Inv.
mon Bonnet, évéque de Sentis, p. 702. |
1504. — ■ Une gibecière perlée en laquelle a ung homme
à cheval figuré, où souloit estre le chef S. Victor de
Marseille et ung tuyau d'argent figuré qui est en lad.
gibecière. (Inv. de la cathédrale de Sens.)
1509. — Une grande gipsière de cuir de marokin
acoustrée de soye à la mode d'Espaigne à 3 houpes de
soye blanche. (Inv. de Philippe le Beau.)
1 542. — Une belle gibassière à l'antique, de toillc
avesque grans mochelles frisés et ornés de lil d'or et de
soye. (Inv. de la chap. des ducs de Savoie, p. 12S.J
I 563. — Une aulne et demie de damas blanc pour faire
6 gibecières de bergers pour les masques aux noces de
monsieur de SainctCosme. (Inv. de Marie Stuart, p. 136.)
1586. — Que toutes les gibessières qui se fuiront d'huy en
avant en cette dite ville et cité de Bordeaux, seront doublées
de cuir neuf. (Stat. des bourciers de Bordeaux, p. ;
GIBET. — Sorte de casse-tête d'environ iO cen-
timètres de longueur, dont le galbe rappelle l'arme
des constables anglais.
I 160.
I 170.
V. 1248. — Gibet, extr. de Valbum
de V illard de Ilonnecourt.
Plus de .v. cent et .m. milliers
Kntre vileins et chevalliers,
Bastons, gibez, haches tenoient.
(Perceval, ms. Montpellier, V 238.)
La lance chai é froissa
Kt il a le gibet seisi,
Ki à son désire bras pendi.
(Itom. deRou, v. f3457.)
1228. El liert basai .1 arière main
D'un gilet de .xviu. p. .lus.
(Le tournoiement de l'antéchrist.j*. 60.)
xnr s. iine debare
En sa main porta un gibet
Qu'il ot emprunté d'un vallet...
Prenre le volt, mais cil li donc
Tel cop du gibet qu'il Festone...
Et le refiert el liaterel
El li espandi le cervel.
(Fabl. Barbwtan, t. I, p. 251, 2.
Y. 1250. Puis le convient armer
l'or sa terre garder
Coterèle et hiaumet,
Maçuele et gibet,
Arc, lance et espée
Se vient à la meslée.
(L'oustill. au villain, p. 11.)
1348. — Fundibula sunt qutedam parvae machinas cum
funda in baculo dependeute, gallice gibet. (Closs. lat. fr.,
Bill. Hichel. ms. lat., P 4120.)
GIBET (Vtourdu. — Coiffure de femme, à longues
cornes, d'où les voiles ou fanfreluches pendaient
comme d'une potence. Voy. la flg. p. 692.
1371. — Comment appelez vous cet atour? Et elle lui
respondi que on l'appelloit l'atour du gibet... Elle nie dit
qu'il étoit haut levé sur longues espingles d'argent plus
d'un doitet sur la teste comme un gibet. (Chevalier de la
Tour, p 101.)
V. 1380. Je ne scey s'en apelle potences ou corbiaus
Ce qui soustient leurs cornes que si tiennent pour biaus.
(La contenance des femmes, Fab. Jubinal, t. II, p. 27 I.)
GIF. — Albâtre, et plus souvent talc ou gypse eu
lames vitreuses. Cette façon de couvrir en gif, de
petites capsules à reliques, est fréquente au moyen
âge.
1380. — N° 1917. — 2 tableaux de boys, qui sont de
gif, par dedens plains de relicques.
2022. — Ungs tableaux de 2 pièces à pignons où sont
plusieurs relicques couvertes de gif.
2207. — Ung vieil coustel garny d'or dont le manche
est de gif, sans forcètes, pendant à un laz à 2 peliz bou-
tons de perles. (Inv. de Charles V.)
1575. — 11 me nominale gif et l'alebastre... Quand ils
sont calcinez, ce n'est autre chose que piastre. (Palissy,
De la nal. des eaux, p. 233.)
GIGOTTE (chausses a la. — Haut de chausses légè-
rement ballonné, retenu à la ceinture et fixé en bas
par des rubans formant jarretières. Celte partie du
costume s'enrichissait de passementeries d'or, d'ar-
gent ou de soie, fort à la mode à la fin du \vi siècle.
1591 . — Démonté et remonté une paire de chaus
■ L te de drap de bure, garnies de passement d'argent
et les avoir redoublées de toile de Hollande et de n-\
Démonté et remonté une paire de gigottes de velours
violet et les avoir redoublées de toile de Hollande et avoii
attaché ung bas de chausse de soie viollet.
Une paire de gigottes de drap de bure toutes chamar-
rés de tresse d'argent en long de 3 en 3.
Une aulne un quart de revesche blanche pour doubler
lesd. grèges. (3° Cple roy. de P. de Labruijere, f°s 27
et 28.)
1595. — Monté et démonté une paire de chausses de
ris-blanc faietz à la gigote pour servir (pour le roi)
à la chasse, toute chamarrée d passement de soie gris-
blanc, jusques au genoil. (5' Cple du même, t" 50 V.;
GIGUE. — Celle variété du croutli et de la viole
semble avoir été particulière à l'Allemagne qui y
recrutait ses virtuoses. La gigue, en allemand geigen
est un instrument à cordes frottées cl à archet ; il se
compose d'uo corps sonore piriforme, concave comme
celui de la mandoline et sur lequel repose, sans
ceinture, une table d'harmonie avec chevalet et cor-
778
GIGUE
dierde trois cordes aboutissant à un chevillier à
volute. Cette table est accompagnée de deux ouïes
qui rappellent la disposition adoptée plus tard poul-
ie violon et les instruments de la même famille. Le
manche de la gigue n'étaitpoint dégagé, mais formait
une sorte de prolongement de la caisse sonore où la
touche se rabattait en s'épanouissant. A la fin du
XVI» siècle la gigue perd son caractère primitif et son
nom est donné en (619, dans l'ouvrage de Prœt'orius
à un instrument taillé sur le patron de la viole et plus
connu en Italie sous le nom de lira di garnie.
Gefgen
1536. — Gigue, d'après Luscinius, Musurgia, p. 11.
I 180. En harpe, en vièle et en gigue
En devroit on certes conter
Et conteours à court mander.
[Bible, Guiot v. 209.)
Y. 1220. Toz les déduiz li font oir
Par c'om puet home resjoir
Gigues et harpes et vièles.
(Dolopathos, v. 3732.)
V. 1280. Et si avoit bons leuteurs,
Et des flauteurs de Behaigne
Et des gigeours d'Alcmaigne.
(Cléomades, v. 2886.)
1300. — Giga est instrumentum musicum.., mulcel
Jovis aurea giga, quiescleri nescia ferre cudes [al. rudes].
{Glose s. J. de Garlande, g 56 el 80.) »
GILLET — Le document donné ici recule de près
de deux siècles l'introduction de cette pièce dans le
costume civil el de ce mot dans la langue.
Le gilet, contemporain de l'époque de Henri II, pré-
sente bien quelque différence avec la disposition du
gilet moderne, mais il n'en reste pas moins, comme
celui-ci, mu- sorte de pourpoint ajusté sous la ca-
saipie.
IS57. — Pour la façon d'un gillet 'lr velloui - unir fait de
mesme fa do laça iquc liant des franges d'or dessus,
mu' grande bande a l'entour et entre les franges, découppé
A fllz et defulé et i houppes et doublé de Lhoillo, i I. 10 s
roy. de •/. de Bondi ville, I* 11.)
GINGEMBRAS. — Gingembre réduil en pâte el
confit. J'emprunte à l'Histoire du commerce, il''
Dcpping mi'- uni'- indispensable à l'intelligence du
texte de 1459, tiré des archives d'Abbevillo.
i tin distinguai! le gingembre de la Mecque el lo
le beledi ou belladino des environs de Calicul que
dam ce paj î on confisait dan ■ b ilal verl avec du
net ■ Ce i probablement là cette conserve de gin
gembre dont il est quelquefois question dans le livre
tr ;ais iiu moyen flgo. >
i 180. s'il rovionncnl de Montpellier,
Lor lectui ni n n cher;
i i dienl il . ce m'e !
Qu'il t cl pi II i
1228. \|i. i ri
mfll en lufro
i / e (oui noiement de I anléi In ist, p, 16.)
■ m . Vpoi ta i ' ftuti e fruit,
Et kanièle, si coin je cuit,
El gyngembras et ricolisse.
(Du Prestre et du Chevalier, Montaielon et Ravnaud
t. II, p. 57.)
1280. Après disner par grant soûlas
Orent vin, pommes, gingembras.
(Le châtelain de Couci, v. 175.)
1*59. — Que nul ne vende guingembre saussé de la
la mer car il ne vault riens, ne gingembre bénédit pour
mesche, car on en est déchut pour ce qu'il est aînsj blanc
comme le mesche. (Arch. d'Abbeville, Stat., p. 2115.)
GIPE, GIPPON. — Sorte de pourpoint ou de plas-
tron ajusté sur le buste et fait d'étolfes repliées ou
rembourrées. A la fin du xiic siècle la gipe est men-
tionnée comme un corsage de femme (Voy. la fig-.
extraite de l'Hortus deliciarum, p. 161), et au
xvine siècle elle n'est plus qu'une souquenille de
grosse toile portée parles palefreniers. Entre ces deux
époques, la gipe, ou mieux le gippon du moyen âge
conserve sa forme et ses garnitures. Dans le costume
militaire il garantit l'homme d'armes du contact
gênant de la maille ou des plates. Les anciens statuts
des pourpointiers font connaître les exigences spé-
ciales relatives à la confection de ce vêtement.
I 180. Une chemise blanche comme flor de pré
Ont lors vestu Bietris au vis cler;
Puis le vestirent le blial d'or ouvré
Et une gipe de gris sans arester.
Garin le Loherain.)
1380. — Pourpointiers ne doivent pas mettre viel coton
entre bougueran el huile neufve au dessus de 2 livres. —
L'en ne doit pas faire neuf gippon de viel/, estuoves (?) ne
d'autres choses for de pur colon bourroyé de soye ou mieux.
— L'en ne doit p:is faire gippon de vieille toille lichée ne
appesée, fors ainsi qu'elle vient de la buée; et se à gip-
pon a plus de 3 livres de coton, il y failli couverture et
contre endroit. — Au collet doit avoir un exemplaire des
e loi] s lovaiinient mis sans fraude afin que les lionnes
-eus ne soient deceuez. (Rec. des ordonn. relatives aux
métiers de Paris, f SU).
1383. Quant vint à lendemain une Bertran se leva
.i. bon gippon ouvré vesti et boutonna,
.i. haubreg lessus vesti et endossa,
lie-sus ce haubregon .i. grant jaque posa.
(Chron. rim. de Du Gueschn, t. I, p. r>5.)
1388. - L'enfanl s'avança de ta (aide; le comte (sou
père) ouvrit lors son soin et dénoulla lors son gipon et prit
un coutel et coupa les pendants de la boursète. (Froissart,
I. 3, eh. 13.)
1400. — Art. 1 1. — Seront tenus de faire Ions gippons
et jaquettes... Vous et Inyaulx... de faire les envers dosd.
gippons p' . vendre doublés *\r >1 toiles ncufves ou viez
du faux du corps en aval... et aussi de garnir iceux tous
gippons de coton neuf, retailles de toille, de fuslaine ou
boucassil ufs, ou ions de bourre neufve, sans y mettre
bourr i coton viez en l'une avec l'autre. (Slot, «es tail-
leurs de Troyes, p. 388. i
1409. — Eurent 2 hommes lenipostés dont l'un fut tué
tout ri et ses souliers, ses chausses el Bon gippon furont
tous descirés. (Journ. d'un bourgeois de Paris, p. 606.)
1420. — Un gipon do Batih noir ou il y a un;; liauber-
j le. Lue., Il M II ■; I .'• |i:ir elolia/. il'' '.'lr noire, [lue. île
Philippe le Bon. i
1447. - Pour 7 palmes et domio do daniars noir pour
|""i pour d. Sgr... S raison de !.. gr, la p.iliue,
B il"' -i gr. n d. {Cples et iném. du roi /.'eue, art. 818.)
xv* siècle. Disploïs. Jupon. (Vocab. de Lille.)
I S56. Quand ilesl que tion d'aller en lorre, ils (les
indien di l'nrunssuri) portonl an gi| lolonné, i em
i ri ' o. oie de colon bien pressé el cousu, (L. do Bar-
thème, i: 1/ 1 ique de Temporal, t. IV, p. 100.)
IS90. in olto portano (lo matrone di Uroscio et di
VC '1 .Hllei.no \r ||. , .,, ., .|o i 01 l ,1 inodll lli
" lupi n n iiihii.iio ai petto, el bo ton il boit
d' .. \. ". p. Il 8.)
GIPPIER, GISSIER. —Ouvrier plâtrier, du mol
GLACES
779
gip qui est l'ancien nom du plâtre. Celte corporation
renouvelait ses statuts en (595 à Avignon, et celle de
Besançon réunissait en 1689 les ordonnances du
métier à eelles des couvreurs et blanchisseurs.
1448. — A Jehan Daigneiz el Pierre Jacquet, gippiers
d'Aix, ta somme île loi 0or.6gr. 2 d. pour les ouvraiges
et réparacions par eulz faiz oml. palais d'Aix. (Cptes du
roi René, p. 129.)
GIREL, GIRET. — Très longue chabraque en
manière de houssure, mais plus courte que la housse
proprement dite et employée à couvrir la croupe
et les cuisses du cheval .
1576. — La noblesse françoise se sentant trop chargée
des armes qui luy avoient acquis tant de gloire, a voulu
elle mesme taire ce mestier pour se délivrer du travail;
et au lieu du corps de cuirasse, de l'armet, avant liras,
et des bardes, s'est accomodée de. la cuirassine, sallade,
brassais et girets. (Biaise de Vigenère, Traduct. de César,
note 98.)
S. d. — La dame que menoit le roy, estoit habillée en
amazone d'une rolibe à manches bouilloiinées par le haut
de toile d'or, enrichie de frange d'or: le giret et poitral
du cheval de mesme. {Entrevue de Charles IX et de la
reine d'Espagne à Bayonne.)
1 624. — (A Bude.) Le cheval que monta le Sr des
Hâves étoit estimé 2000 escus, son harnois estoit tout
couvert de lames d'or semées de rubis et de turquoises,
les estrieux aussi bien que le mords estaient d'argent et le
girel qui lui couvroit la erouppe estoit en broderie d'or et
de perles à la parisienne...
Ils (les chevaux du grand Seigneur) ont la croupe très
mal laite aussi remédie-t-nn à ce défaut là en la couvrant
d'un girel. (Des Hayes, Voy. du Levant, p. 49 et 170.)
1771 . Leurs housses, leurs girels, leurs bardes, leurs têtières
Et depuis leurs chanfreins, jusques à leurs croupières.
(Liai, de Trévoux, Vers unon.)
GIRELLE. — La manivelle ou bandage à poulies
d'une arbalète. Voy. ce mot.
1427. — Pro zirellis 30 cum crochis et zingulis... in
summa 61 s. 10 d. (Angelucci, Doc. inéd., pièce 13, p. 34.)
1458. — Àlbareste tain de calibe quam de ligno in
quibus sont 17 de calibe et sunt 13 de ligno cum 12 girel-
lis et 2 crix. (Inv. du cltdt. des Baux, p. 157.)
GIRISÉ. — Divisé, taillé, parti, gironné.
1496. — Art. 47. — Que nul verrier... ne mectra pièce
de verre en euvre qu'elle ne soit bien mise et recuyte; et
s'il fait armoiries sur voirre, qu'elle soit girisée et si lesd.
armes sont sy difficiles qu'on ne les puisse giriser, le fera
assavoir aux maitres jurez. (Slat. des peintres, tailleurs
d'images, verriers de Lyon.)
GIRON. — La partie conique qui surmonte les
pans d'un pavillon et lui sert de couverture. Comme
le giron héraldique, c'est un assemblage de pièces
triangulaires concentriques.
I 160. Un si très riche pavillon.
One tuit li pan et li giron
Furent de diverses colors,
A oyseaux, à bestes, à flors.
(Perceval le Gallois.)
I 180. Li rois a fait sor aus tendre le pavillon
Dont tout fuient à or li pan et li gieron.
(Rom. d\\lirandre,t° 31.)
GIRONDE. — Médaillon circulaire.
1682. — Une grande gironde d'or au milieu de laquelle
est un saphir environné d'une couronne composée de
t! chutions de rubis et turquoises, et entre chacun il y a
2 autres petits chattons remplis de différentes pii
(Inv. de la catli. de Chartres, p. -11.)
GIRONS. — ■ Les girons d'une coupe son! des lobes
arrondis comme le montre (page 132) la figure d'un
gobelet à cornettes.
1380. — Une petite, couppelte triangle à gérons et à
goderons semée d'esmaulx par la pale el 3 lyons sur le
ront, pesant I m. 3 o. 17 est. (Inv. de Charles V, n 1403.)
1600. — Gironner un suage, c'est-à-dire, donner la
rond mr à une pièce d'ouvrage, la plier en rond, la voûter
ou plier en arcade, lui donner le plis. (Et. Billet, Merveilles
aat.)
GIROUETTE. — Dans son Traité de l'origine
des armes, Le Laboureur dit que les gentilshommes
ont seuls le droit d'avoir des girouettes sur leurs
maisons. Elles sont en pointe comme les pennons
pour b's simples chevaliers, et carrées comme les
bannières pour les chevaliers bannerets.
En dehors de ces distinctions, les girouettes, et
les ouvrages fleuronnés qu'elles surmontent, pré-
sentent, au moyen âge, un vif intérêt artistique. Les
plombiers du XVe siècle se sont particulièrement
distingués dans l'exécution et l'assemblage de ces
élégantes découpures.
I 406. — La couverture (de la tour) sera de bonnes et
elères ardoises, et aura dessus 2 bons et gros pommaulxde
plonc bien ouvrez et dessus les bannières à armes bien
elères, si que on les verra de tout le pays environ et ainsi
verra on tout le pays environ. (Devis îles trav. du chat, de
Beauforl en Vallée, Arch. li, reg. 1144, n° 38.)
Pro plomando 2 pomellos qui sunt in summitate lurris
extra cooperturam, John Lepaintre ad pretium faction
20 lib. et pro 2 banneriis de cupro positis supra
pommelles, sub armis doraini 30 s., et pro 2 barris ferri
qui sustinent 2 bannerias et 2 cruces 28 s. ilbid., Reg.
des dépenses, P 74.)
1487. — A Robin Morin, plombeur, 75 1. pour avoir
assis les giroues sur les lucarnes de la maison de la ville
et v avoir mis 75 1. de ploms (Arch. de l'art franc., 2' sér.,
t. 1, p. 241.)
GISARME. — Voy. Gcisakme.
GISTE. — Solive, poutrelle de plancher.
1408. — A Piérart, pour 14 gis tes de 10 piés de long cas-
cune dont les 2 sont dequesne, les 12 employés à faire un
planquier sur les basses entretoises du beflfroy pour assir
le grand enghien de l'orloge, et les 2 autres de quesne sont
employés à estoupper le planquier de la terrasse dud.
beffroy... 36 s. (Houdoy, La Italie échevinale a Lille,
p. 43.)
1459. — Tous les estaiges... avoir estolïé d'esteaux
corniers, posteaux, avoye, ligneulx, listeaux, vollans, lis—
tellures, poultres et gistes. (Arch. de Douai, extr. De-
haisnes.)
1498. — Icelle rapporta que le bois du pont estoit sans
plus osté et desfaict quant aux assèles, et que les gistes
encores y estoient, et que de léger il seroit mis en poinct
pour s'en aider. (J. Molinet, Chron., eh. 41.)
GITEAULX. — Comme Giste. Voy. ce mot.
1500. — A Nicase Labitte, marchant, pour 4 pièches
de boys de Hotte par lui livrés pour les git.Miilx des planc-
quiers à 3 s. 6 d. le pièce. (Arch. de S. Orner, extr. des
Reg. capital.)
GITODER. — Goupillon. Voy. GET01R.
IS62. — Yn^ henistier d'argent dire avecq 5011 gitouer.
(Procès-verbal au pillage de S. Martin de Tours, Grand-
maison, p. 32.)
GLACES FRANÇAISES. — Suivant Savary, ce fut
en vertu du privilège d'octobre (665 que les sieurs
duNoyer, Ranchin, Pecot, Saint Maurice et Poquelin,
établirent àTourlaville, près Cherbourg, la première
manufacture de glaces soufflées. Ce ne lut qu'en
1688 qu'on substitua à celte fabrication le procédé
du coulage.
1692. — Outre la manufacture des glaces, façon de
Venise établie depuis longtemps au fauxbourg S. Antoine,
on vient d'en établir une autre rue de l'Université allant
au pré aux clercs, "à l'on fabrique des glaces d'une grau-
780
GLACES
deur si extraordinaire qu'on y en trouve d'environ 7 pieds
de haut...
Les glaces du fauxbourg S. Antoine se vendent, de
linouces de haut 10 1., de 16 p. 1-2 1., de 20 p. 24 1., de
24 p. 33 !.. de 30 p. 80 1., de 3G p. 180 1., de 40 p.
425 l.( vbraham du l'radel, Lelirre des adresses de Paris,
p. 131.)
l 723. — Les plus belles glaces et celles du plus grand
volume ont été longtemps les glaces de Venise; elles se
faisoient et se font encore à Mouran...
L'on ne se sert plus du tout en France de glaces de
Venise... depuis qu'on a fait à Cherbourg des glaces souf-
flées plus grandes et plus belles que celles de l'Italie.
GLACIÈRE. — Volet attaché au tymbre du heaume.
1285. Mettez ces b;inières au vent,
Hiaumes, braciex, escus, glacières,
Cotes, curies et crupières.
(J. Bretex, Les tournois de Chauvency, v. "2924.)
GLAÇON. — Pierre taillée en table.
I 380. — 3 boutons de perles pour mantel et a en chas-
cun ung glaçon de voirre.
L'ng gros saphir glacé, à une broche d'argent, et est en
une bourse à 2 escussons de Flandres. (Inv.de Charles V,
art. 87 et 5G2.)
GLAÇON. — Cuirasse légère, halecret.
1415. — Une pièce à lasures, une autre pièce sans la-
sures nommée glaçon, une pièce de pans, etc. [Arch. J.l,
192, pièce 169.)
1444. — Les communes qu'on appelle Suisses, estoient
assez communément habillés de Jacques, de pans de hau-
rie, de glaçons et de chapeaux de fer à la façon
d'Allemagne. (Matth. île Coussy, ch. 3, p. G.)
GLAIVE. — Jusqu'à la fin du XIV siècle ce tenue
est pris dans le sens de lance ou javelot. Froissart
donne le nom de glaive tantôt à une lance, tantôt à
un fer à crochet, sans doute un fauchait, et en 1 188,
Olivier de la Marche comprend sous le même vocable
la lance, l'épée el la dague, mais le sens d'épée a
généralement prévalu depuis le xvi" siècle.
1228. En .1. glaive à fer poitevin
Portoil I en teigne Larrecin,
(Le tournoiement de l'antéchrist, p. 28.)
V. I 260. Et chil n'oient baston, branc ne glesvc enferé.
(linon de Maience, v. 11129.)
1265. ■ - s.' il porte glaive, va ù sa destre, >'t se il
porte espéc va à sene tre (Brunetto Latini, p. 860.)
1345. - Pour l'accal de 6 fors de glave et 6 lanches
d'ozié, 32 ■'» Pas-de-Calais, A, 646.)
1 359. -A Raoulet Binet, pour une bannière aux armes
.h: monsieur B. Martin, pour cendi I, façon, i tnre, el
pour le glaive tout ferré où elle fol mise, 8 e. ts. (Grand-
tel de la ville de Tours, i. \X, p. I.)
1359. ■ Si cou" leun glaives à la mesure de
:, pied*, il roiesarl, I. I. part. -
1388- s> étoient les armes di de glaive.de
:i coups d'épée, de '■'• coups de bael t de : a
i. ::, ch. '•
1388. - Tenoit un glave roit ol fort, à un foi
bien ai ' Pen"
danl ,i,i n,, i . p. 267.)
U79. p >25fustzde ichalez d'un
marchant di H ! lequel en avoil ameni
. , !, poui ■ ho i "ii fui paie 5 . val, 6 I. 5 .
,"/,,.,, m o" \nqer», n1 10.)
1488. - El trouve que l'ai
I (1| | pio ni. ne le fer, pour ce que de
conîme du pi b il tll ! on fait li i i i I '••
. i i i etautresgl
(Oliv. de la Marche, i -, ch
1502. I nvoys i i liol
k|l |, , 3) si pril celui
h .n ois les i acérés, beaux el d
menl I la pointe, le tranchant, ls
la
I _,.„ «grandeur etd une
dont il prit les 2 qui plu I
d'iceux baisa la croix, puis les ceignit et porta pour s'en
aider à temps. (Chron. de J. d'Auton, i' part., ch. 27,
p. 272.)
1563. — 11 est advenu à ce jourd'liuy que 2 hommes
ont eu chacun d'eux un bras couppé et y en a un d'iceux
à qui on l'a coupé d'un glaive tranchant. (Palissy, p. 20.)
GLAND. — Motif d'ornementation végétale faisant
l'office de cliquet pour lever le couvercle d'un pot
avec le pouce de la main qui tient l'anse.
XV" s. — Glands servant à soulever le couvercle
d'une aiguière italienne. App. à l'auteur.
1495. — Aussi est ordonné que nuls potiers d'est. un
ne lacent pots, joules ne autres mesures de vaisseaux d'es-
tain où que le gland ne marteau soit, si ce n'est de lin
estain, sur l'amende de 5 s. (Edits de Réthel, Arch. des
Soc. sav.)
GLAVIOT. — Diminutif de glaive, dague. Néan-
moins le texte de 1 105 donne assurément au glaviot
le sens d'une demi-pique, attendu que c'est l'arme
dont s'accompagnaient presque toujours les messa-
gers.
1 403. — L'un desjeunes gens... déguisé tenant, comme
un messager, un glaviot en sa main. {Arch. ,1.1, 157,
333.)
1454. — Et son coustilleur suit armé <le corset petiz,
garde bras petiz, gantelet?,, salade el gorgery, espée de
i glaviot. (Ordonn. des nus, t. xi\. p
GLIC. — '.o mol glig, en anglo-saxon, s'appliquail
à toute espèce de jeux. En France, dans La langue du
w siècle et depuis, il désigne an jeu de caries ou
de hasard qui parail être synonyme de la chance.
I45i. — Pour 3 aulnes de drap verl pour faire un
bureau pour le controlleur, pour ce que lesd unes avoient...
n i ion poui jouer aux mai Ire el glic [Optes de l'hôtel
,/,• i liai i- l II, Monti il, v^ sièi le, liisl 3, note 34.).
1457. - A .1,1 s, m de Savoye, i jouer au glic,
venant en chalan, de Beati [encj o Blois, (Laborde, Lu durs
6978.)
1460. - i.i trouverez en l'ostel il adi I
npaifi a ad ce faire nue vous vouldi e . oil
à la pauln i au [lie, oit aux tables ou eachioz. [L'abuté
■t. Œuvres du roi Rané, t. IV, p. 108.;
1480. Puis quanl la bourgeoise e I en oies,
i ne caterne, une 6ri| tdi
Vionl jouer, au» on« di cimbali
,\u glic "0 ■' la condamnade,
, , ;,. ,11 iri . Droit n iuv., I. I, p.
1498. Omnia ludu i tcul au glic, ait i
etsic du alii ost prohibitua.(OUv.Malllurl,in Vigil, Naliv,,
i,i. i jusl La.ll quall debol e e In ista civi-
i ,i, i, ,,,i, ,/» ,///, . du cartes et ■>■
GOBELET
7 Si
non rcgnaret tam communiter. l/<L,in Fest. S. Stephani,
f 99 v».)
1517. — Audivi dicere quod qui hidit ad ludum char-
tarum, du glic, du //us-, de ta triumphe, vcl ad ludum
alearuni peccat mortaliter, quero an illud sit vcrum. i Mich.
Mcnot. Serm., p. 205.
1556. — 0 gros goddons damnez infâmes, escrits au
livre du diable, Larrons et sacrilèges (comme dit S. Ber-
nard) pensez vous que les fondateurs de. vos bénéfices
vous les ayent donnez pour ue taire autre chose que pail-
larder et jouer au glic V (H. Estienne, Apologie p. Héro-
dote, ch. 7.)
GLIOIRE. — La partie de la housse couvrant la
croupe du cheval.
V. 1230. Li tronson volèrent en liault
Des lances qui furent brisiés ;
Ces glioires sont deslacbiés
Et li bourel sont défroissié.
(Le châtelain de Couci, v. 1350.)
V. 1250. — Ce sont li frai Jehan Belami ; mes couvre-
tures et me cote à armer et liouce à escut coustent 55 s...
et me cuirie et pisière et testière et glioires et hiaumes,
13 s. (Arch. mun. de S. Quentin, Le Proux, Chartes franc.,
pièce 19. i
GLORIETE. — Chambre et particulièrement vo-
lière. La réunion des oiseaux de chant dans les pa-
lais, dans les châteaux ou leurs dépendances, fut un
goût très prononcé pendant toute la durée du moyen
âge. Les comptes anciens ne laissent aucun doute
sur le luxe de décor que présentèrent souvent ces
constructions fragiles et pour lesquelles on mettait
à contribution toutes les ressources hydrauliques des
ingénieurs de l'époque.
V. 1240. En lor nef ot une maison,
Une moult bien painte cambrète,
C'Urrake nome gloriète,
Un entreclos i a petit
U il ne puet avoir c'un lit.
(Partonop. de lilois, t. II, v. 6908.)
1280. Eus el palais fu Guillames li ber
En gloriète ont fait l'aige corner ;
Cil chevalier vont ensemble laver.
(Rom. d'Aliscans, v. 7501.)
1304. — Pour glui à gluier cordes por prendre oiselé
en gloriète, 8 d.
A Jehan, le meignen, por mettre jus les bannières de
dessus gloriète et refaire en 5 (en refaire 5) et rapareillier
et por remettre sus led. gloriète, 20 s. — ■ Por une vergue
de 1er à une bannière desus gloriète et por une autre re-
faire 12 s. (Cpte d'ouvrages aux cluit. des Ctes d'Artois,
P>« 17, 20 et 21.)
1333. — Pro factura unius gloriettae Mag. Raymundo,
carpentario, taren 4, grau 4. Pro centris necessariis in
cadene glorieta, taren 1. Pro tabulis necessariis, in glo-
rietta Domini, taren i>. (Cptet de lu trésorerie de Ilum-
bert, Horet, Hist. du Dauphiné, p. 284.)
1344. — Pour maurrc (moudre) de vert pour paindre
les branches de l'arbre qui sera en le gloriète emprès le
tonnel et pour paindre les fenestres de led. gloriète et
taillier oysiaus qui seront sur l'arbre de led. gloriète qui
jeteront yavve, el pour paindre un pailloel en le sale du
mares qui estoit keus (cheu) et ailleurs là ù mestier estât. —
Vinchens île Bouloigue pour che faire (32 jours, 14 d. le
jour, 72 s. 4 d. — Une lih. vermeillon prins par Mtre
Leuron de Boulongne, 2 s. S. d. — Une livre I 2 de vert
parle même, 4 s. — 2 1. de blanc et une de même, 3 s. —
1 2 livre d'orpiment, 9 d. — Blans cleus, il d. — Coll.',
12 d. — A Jehan le Cordier, espissier, pour un cent d'ar-
gent pour les oyselés qui seront sur l'arbre do la gloriète,
2 s. — Un lot d'oile prins par led. Leuren, 3 s. — Colle,
12 d. A Oudart, le verrier, pour mettre à point le plonc
de la vièse gayole et pour sauder les pippes de l'arbre île
la gloriète, lts d. le jour, 21 s. 9 d.
A Jehan, le lormier, pour arbrisiaus de cuevre et pour
molètes pour l'arbre (prinsl par led. Leuren, .18 d. — Pour
16 pouliètes de bois pour led. I2d. — Pour atakier el asseoir
les brankes dud. arbre, i 1 2 j. à 3 s. le j . , 13 s. G d. —
2 1,4 lib. d'airain pour couvrir les conduits dud., 10 d. —
2 noeves branques de fer mis and. 20 d. — Un bougon de
fer <-i un.' viroele â portei le coupelct dud. arbre 16 >i .
(Cptes d'ouvr. aux chat, des Ctes d'Artois, f 'J"> et suiv.)
GLUÉ. — Collé, mastiqué.
1397. — En ieelle chambre une fenestre gluée et bar-
rée, 4 s. Un voirrier eu ieelle pour mettre 12 voirres, 4 s.
(Cptes de la succession de P. Fortet, Bibl. Richel., ms.
8030, f» G9 v°.)
1420. — Pour 25 peaux de morue à gluer Irapen
orgues..., au pris de 12 d. la pièce, valent 15 s. (Cptes
des orgues de Troijes, p. 471.)
GLUI. — Paille de céréales ou autres, hottelée ou
en gerbe.
I 342. — Jaques, le couvreur d'estrain, doit couvrir bien
et bel mes maisonchielles d'estrain et de glui; ne mie de
glny dont on prent ces oyselets. ne de chaume ne de foain.
(Michelant, Le livre des métiers, p. 31.)
1 383. — Un gluy de lèves où il avoit environ un boisseau
de fèves. (Arch. JJ, 128, pièce 132.)
1394. — Vu fesseau de chaume, autrement appelle
glui. (M., 146, p. 323.)
1515. — Une douzaine de cotterets, et un gluy de feure.
(Leber, Cptes de la Prévôté, t. XIX, p. 275.)
GOBEAU. — Entre gobeau et gobelet la différence
à établir semble être à peu près mille, tous deux
étant des vases de table ou même d'église avec ou
sans pied. Il y a lieu néanmoins d'attribuer, en cer-
tains cas, plus d'importance au gobelet.
1561. — Ung gobeau sans pied, d'argent doré, faict en
morion, ayant des personnages autour faietz en basse
taille, qui "dancent avec rameaux, se tenant par la main.
(/nw. du chût, de Pau, f" 59.)
1579. Corne la frêle aiguière, et le frêle goubeau
Qu'on voit s'entrechoquer entre les mains d'un page
Versent soudainement l'un et l'autre breuvage.
(Du Bartas, La 1" semaine.)
1580. — Il leur alloit au devant à pie et leur présen-
toit un gobeau de lait de jument. (Montaigne, Essais, 1. 1,
ch. 48.)
1600. — Le meuble de table se maintiendra en bon
estât, et soient tasses, goubeaux, esguières, vases, bas-
sins, etc. (Oliv. de Serres, 1. 8, ch. 3, p. 798.)
1635. — Cobeau, gobelet, vase à boire, gobelet de
bois, gobelet de fau, gobelet d'étain, ,Ph. Monet.)
1724. — Un grand gobeau d'argent doré sur le bord
de la coupe, pezant 7 o.'7 d. (Inv. de l'égl. de Lyon.)
GOBELET. — Les caractères distinctifs de ce vase
de table sont, au moyen âge, peu nombreux, bien
qu'il réponde communément an type, assez moderne,
d'un verre à boire légèrement évasé ou d'uni' liin-
bale; mais les orfèvres, ayant eu autrefois maintes
occasions de faire du gobelet une pièce de grand
luxe, lui ont donné telle variété de formes qu'elle
échappe presque à toute description. C'est la coupe
ovoïde d'un calice, ou un petil barillet, un vase go-
deronné avec bords festonnés, godelés ou disposés
en manière de rose, comme l'esl la Ggure à cinq
lobes donnée au mot Godet. C'est aussi une pièce
appelée indifféremment : à façon d'Allemagne on à
tour de lampe, ou encore à carneaux, c'est-à-dire
dont le pied du couvercle est couronné d'une frise
avec tourelles et terminé par une moulure taillée
en manière de créneaux, disposition très fréquente
dans l'orfèvrerie du xiv" siècle et dont on trouvera
un spécimen, page 193.
Le gobelet, monté sur pieds en nombre variable, esl
ordinairement un ouvrage d'orfèvrerie d'une grande
richesse; cette partie du vase prend quelquefois des
proportions tout à fait monumentales et Le couvercle,
782
GOBELET
à sujet terminal dont il est muni, ajoute encore à
son importance. Les gobelets les plus simples étaient
au contraire disposés en pile de façon à entrer les
uns dans les autres afin de rendre leur transport
plus facile.
La matière employée à la confection des gobelets,
outre les métaux tels que l'or, l'argent et l'étain, est,
d'après nos textes, le jaspe, le cristal, le verre, le
grès et, dans les espèces ligneuses, le madré, le fust,
le hêtre, la noix de coco et même le jonc de la
Chine.
V. 151(i. — Gobelet en urgent viré.
Travail d'Avgsbourg, app. à M. L. Garrand.
Chez les princes de la maison de Bourgogne le
gobelet tenu au pied par le pannelier pour faire
l'essai à la coupe se plaçait au grand bout de la table
et le nom de CC vase est resté attaché, dans les
usages de la Cour de France, au service de bouche
dn grand échansop.
Parmi les maîtres des arts et métiers établis par
Henri IV dans les galeries du Louvre, notre texte de
1608 signale le peintre et valet de chambre du roi
comi ivrier en gobelets mouvants et sauteurs,
c'étaient des pièces â surprise montées sur bascule
h dont quelques spécimen exi itenl encore dan li i
collection! privi
1309. tprèi ce que le roi lu revenu d'outre mer...
ion mu trempoit dani un a ibi llel de veri si elon ce
que le mu naloit, il moi I i r me I tenoil
b m 'm ■un i c i u i < i > trempoil m
mu doi i ici c sa tab Ile, p, -l l .)
1328. - A Uii'ini Braque, pour un gobolcl de cristal
d'or, de peliez el de pei i ie, a I oui une erpont
1 1 n taule ni d'aï ' ni d n i B2 ol e maillii pi
■ uni n m. k n "i demie au mai c de Pari , sue lui donné
i de i i m. inv. 13 i. le m. vaut 1 12 I. 18 s. 9 d.
(Cptt de l'hôtel Uahaut, Arch. du Pat-de-Calaii, a, l^u,
exlr. J. M. Richard.)
1352. — Poi gobcllel de cri lai à un personnage
' n terrasse pes. 2 m,
î o. '• ■ Cpte /"■/ d 1 1 de La Fontaine, I 126
« .)
1352. — Lequi i -i1 lui . n manière d'un lon«
ncl ■' '■ it a .- m nu trépié de 9 i hii ne I ni
ii d'Arcq p. 130.)
1 353 i pie Ol 'U ' OU
le I rgonl doré, i"1 . i o. 16
■ ■ ' . p ' D. 'i tn q, p •
1353. — Dn gobelet d'aï j i al o maillé el do
ymaginez, à 3 pèlerins. (Lettre de rémiss., ap. du Cange,
v Ymaginatus.)
1360. — Un gobelet assis sur un trépié esmaillé dont
le pié est fait eu manière de trèfle, et sont les feuilles
pointues et est garni de souages à orbevoies et dessus de
pié a 3 serpentelles volans qui soustiennent un piller de
maçonnerie environ lequel est le baptisement de N. S. en
3 lieux et dessus le pillier est le siège dud. gobelet à
3 demis roons de godet et 3 pointes et est le couvescle de
telle façon et sur lequel a une à 3 demiz roons de pom-
mette à fi quarrés, et est le gobelet, le couvercle et le tré-
pié esmaillé des aunes du pape Jehan et poise en tout
6 m. fi o.
Un gobelet d'or bien haut et gros à couvercle, dont le
souaige du pié est double et greneté, et est led. gobelet
entuers, et est la gueule faite en manière d'un godet de
terre et ou fons a un grant esmail de noz armes et est
led. couvercle entuers aussy comme le corps du gobelet,
et est le souaige du couvercle double dont cellui de des-
souz est greneté, et cellui dessus est percié et dessus led.
couvercle a un fretel de feuillage sur quoy est assis un
saphir et ou font dud. couvercle sont noz armes et poise
3 m. 6 o. 18 d. (Inv. du duc d'Anjou, n"8 176 et 200.)
1363. — Un petit gobelet d'or à 7 biberons d'or semé
d'esmaux des armes de France, de Bourgogne et d'Eu-
vaix, pes. 1 m. et demie. (Inv. du duc de Normandie,
n»S3.)
1380. — N° 207. — Ung gobelet et une aiguière d'or liez
de cerceaulx en façon de foiiueaulx. et en chacun a ung
fruitelet d'un lys, et sur le lys du goubelet a un saphir et
sur le fruitelet de l'aiguière a une perle pes. fi m. 6 o.
1454. — 2 gobelets d'argent, doré, tous plains, à un
couvercle où le Roy prend sa médecine, pes. 1 m.
2124. — 0 gobelets de fust blanc et ung esluy de inesme
que donna l'empereur.
2717. — Une pille de gobelets de fou en ung estuy de
fust.
Un gobelet, à façon de calice, à croissant et à annclets
pendans et a, ou fous, un aigle émaillé de blanc, garny
de h.ilays, de saphirs et de grosses perles, pes. 4 ni. 5 o.
d'or.
Un gobelet d'or et l'aiguière de mesme, de la façon d'un
œuf d'ostruce, à un esmail des armes Mgr. d'Anjou, sur
le cuuvesi'le du gobelet, et sur l'esmail de l'aiguière, qui
est hachiée, un empereur qui dit : justice, pes. 8 m.
2 o. et demie. (Inv. de Charles V.)
1380. — N" 5. — 3 cobeleli argent] deaurati ad minium
rose cum copertoriis et pedibus hesmalhatis et apthatis.
8. — Unus aiius cobeletus argenti deaurati cum pede
el coliopei'liiriu, hcsiualhatus apthatus et sunt circuii in
circutnfêrentia at in copertorio est figura servi.
16. — Unus alius gooelletus deauratus cum pede et co-
pertorio, m Bummitate cujua est figura simei hesmalha-
lus et apthatus.
41. — Il unus cobeletus de madrio cum repositorio
corii.
.Y!fi. Unus gobeletuB de nuce nigra eircumdatua de
argento deaurato.
ii. '7. Unus gobelletus cum copertorio in modum4tu»
ii n i n argenti deaurati el esmalhati in medio cum armis
i liie il. Navarra et de Flandria. (Inr. du chat, de Cor-
nillon i
1382. Ung gobellel d'or en façon de lampe armoyé
■ i ti m. "i t'Arloys pes. 3 m. S ". (Cpte de u
i ■ du duc de Bourg.)
1388. — Un gobelet d'or .i couvescle .i m] souago A
jou M' d une Véronique et aie fretelet d'un lis blano,
' ' de u i aphic bellong.
u Un gobelet d'or a couvescle a lia ar un lix esmaillé
par dehors i appo tre el I angros (anges), à un souagi
d'une c "une (détail dei pierrei ios). • •
i n obi tel il argent nellé aux a i do 10 pi eux,
pi i m. :i n. (Inv. delà voit/elle du duc d'Orléans, t° i.\
1393. - A Pierre Baloobes, paintre, pour avoir painl
tout de n ni i.. eaige au papogaul do le royne el en icelle
.min lui un granl guichet toul neuf, ol livré I gobelèa
- : i ■ feutrez, iii d'are ichal ol auti es ebosoa
s... |o s. p. (8* Cpte 'i»/. d'Uimon Raguier,
{■:.-:.
1398. a Jehan le Buef, marchanl de volrres, demou-
i «m a Paria, i 16 gobelleii de voirrc martelés et
GODENDAC
783
d'autre façon dont les 10 sont couvcrs achetez de lui le
lo*"" jour du mois de février, -i s. p.
A Colin Belon, marchant de voyrres, demourantà Paris,
pour plusieurs parties de voirrerie... gobelletz de saffre
et de pierre (Pierregort, verres violets, colorés par le
manganèse)... tout de voirre... pour Mgr le Dauphin et
nos dames de France [les filles de Charles VI]. (Argente-
rie de la reine, 6" Cpte d'Hémon Raguier, (■■ 17'J t .1
1400. — Richard 11 nie fit donner un gohelel d'argent
doré d'or pes. 2 111. largement et dedans 10U nobles.
(Froissait, t. III, p. 3G8.)
V. 1407. — Un gobellet d'or en fesson d'une rose aux
armes du rov pes. 5 m. ou environ, (lav. d'Ul. de Clisson,
p. 18.)
141 I. — - gobelès d'argent vermeulz dorez l'un à un
couvercle garni de 6 tournelles et l'autre assis sur un pie
mettant et ostant, portans sur 3 hommes, à un couvescle
hachié, et sur led. couvescle a un fretelet esmaillé de
bleu, pes 7 m. 1 0. (/no. du duc d'Orléans, f° 11.)
1416. — Une aiguière martelée et verrée à tout 6 go-
belès dedens et un franc et demi, laquelle MdS donna à
Messire Guillaume de Champdivers, (Laborde, Les ducs
de Bourg., 11" 410.)
1416. — Une pile de très petits goheletz d'argent et
il y a dessus un petit saphir non pesé.
N° 910. — Un gobelet de jaspre en manière d'un creu-
sequin... garni d'argent le pie et le couvercle, et au fre-
telet a un aigle d'esmail et G petits esmaulx sur le pie,
pes. 2 m. 4 0. 12 est., 16 1. t. (Inv. du duc. de Bemj.)
1467.— N°2277.— Ung gobelet couvert auquel a 14 au-
tres goheletz que grands, que petis, semés, taillés et es-
maillcs de noir C. C. et de fusil.
2280. — Une pile de gobeletz d'or entrant l'un dedens
Faultre où il en a 15 qui sont taillés et esmaillés de noir
aux C. C. et aux fusilz couvefs d'un couvercle semblable-
ment esmaillé.
2G38. — 2 maisnages d'une fachon en chascun garny
d'une asguière, 3 gobeletz, une salière et un gobelet en
manière d'un chandelier. (Inv. de Charles le Téméraire.)
1471. — 8 petiz goheletz de bois blanc, ung petit
estuy de boys à couvercle ouquel a 6 petis gobelets de
boys.— Ung estuy de cuir noir ouvré auquel a 6 gobel-
letz de boys et une couverture de mesmes. (Inv. du roi
René à Angers.)
1474. — Le panneticr doibt porter la sillîère entre ses
doigts tenant entre le pié et le ventre de la sallière en
différence du gobellet qui se doibt porter par le pied. (Oliv.
de la Marche, Etal du duc de Bourg., p. 19.)
1485. — Il faut que le goubelet couvert ou une couppe
sait sur la table et une tasse auprès pour faire l'essai à la
couppe; et faut que led. goubelet soit au grand bout de la
table. (Aliéner de Poitiers, p. 260.)
1508. — 3 gobeletz faictz en façon de carneaux, pes.
ensemble 5 m. 0. 0. 3 gr. (Inv. de l'archev. de Rouen,
p. 504.)
1514. — Ung gobelet tout vermeil doré et taillé tout
d'espargne escript tout alentour : GASPARD, HELCHIOR,
BALTAZARD, et 3 griffons au pied eslcvé, pes. 3 m. 5 0.
(Inv. de Charlotte d'Albret, n° 31.)
1521. — Ung gobelet de bois garny d'argent dorécl
le couvercle y servant. (Inv. des joyaux venus d'Alle-
magne, Arch. de Lille, liasse des joyaux.)
1523. — 2 hautz gobelletz servant es médecins. (Inv.
de Marguerite de Bourg.)
1530. — Ung meschant chauldron tout pertuisé, une
breusse'(écuelle) où ils saulçoient, une salière de terre et
ung goubelet de lleauvays. (Rabelais, 1. 2, ch. 27, p. 225.)
1561.— Ung gobelet d'argent doré, à la façon de
Flandres, ayant un bord d'esmail vert etviolletau pied el
au couvercle, avec son estuy. — Un aultre gobelet d'ar-
gent doré, le corps d'une no'ix d'indc garny a festons. Au-
dessus du couvercle y a ung Neptume tenant ung trident,
avec son estuy. (Inv. du citât, de Pau, f° 38.)
1608. — Marin Bourgeois aussi, maistro paintre et
vallet de chambre, et ouvrier en gobelets mouvans, saul-
teur et autres inventions. Par nous, mis et logé en notred.
galleric |du Louvre], (Lettres pat., de Henri IV pour les
maîtres des arts et métiers Arch. Y, Reg. des bannières
t. IX, f° 192).
|6I8. — Une coupe dorée et ciselée où on met 14
goubletz dedans intitulés: apostres, poinçon d'Allemagne
Fonce à 4 1. pes. 7 m. 2 0. et demy I goubletz à bière,
poinçon d'Anvers, l'om e à 55 s. pes. 6 m. 3 0. (Inv. du
prince d'Orange, f*1 7 v" et 20.
1649. — lu plal d'escorce de cocos, un gobelet de la
Chine de certain jonc très artistement agencé et verni le-
dans de couleur d'or. (Borel, Les antiquités de la ville de
Castres, p. 1 18. 1
GOBELIÈRE. — Étui à gobelets.
1440. — Unam gobelleriam veriatam et martellatam
cuni 6 gobelletis ad chapelletum in coperto, 13 marchas,
5 une. (Inv. d'Amédée de Savoie, p. 320 .
GOBIN, GOBINET. — Petit gobelet.
1274. — Un gobinet petit tout d'argent et un gobin
roielé. (Bibl. de Douai, Reg. aux testant., extr. Dehaisnes,
p. 07).
GOCET. —Colonne, pilier.
I 160. Le lit fu sor gocès assis
Et li gocet sur 4 roues.
(Rom. de Perceval.)
1288. A cel goucet de blanc liois
Qui soutiennent ce marbre bis,
Ou li cors d'Ydoine (fu) mis,
Quand vo plaira, sempre en irois,
Le couvercle en avalerois,
Si enlevérés vostre amie.
(Amadas el Ydoine, f° 328.)
GOCTEROT, GOUCTEROT. — Pente gouttière,
lambrequin tonnant revers dans un parement, ou
simplement, frange.
1501. — Pour parer le grand haultel sont 3 paremens
assavoir : ung commun pour tous les jours, de serge en
3 coleurs perse, rouge et verde, garnie de goslerot,
plus ung aultre de coleur perse brodé de ftoreltes, ayant
une Véronique en moilleu, garnie aussi d'un gocterot ayant
le champ rouge, plus une aultre de coleur perse brodée de
tors et de clefz, et ou moilleu ung aigneaul de brodeure,
ayant le gocterot et parement de mesme.
Ung ciel à doubles goucteros.
Ung ciel de soye rouge à double gocterot garni de dos-
siel.
Le beuflet garni d'un ciel à simple gocterot avec ung
dosciel en soye ronge. (Inv. de l'Hôtel-Dieu de Beaune,
Soc. d'archéol. de Beaune, 1871, p. 121 et suiv.t
GODEBERT. — Camail d'étoffe ou de fourrure, et,
de mailles, dans le costume militaire.
1298. — Do et lego domino Petro de Monte Ancelini...
unam integram armaturam de armaturis meis, videlicet
meum heaume a vissère, meum bassignetum, meum por-
poinctum de cendallo, meum godhertum, meam gorgre-
tam. [Testant. d'Odon de Rousillon,ap. du Cange.)
1336. —2 godebertos de mayllia val. G s. gross. (Cpte
de Raymond Chaberl, Moret, Pr. de l'hist. du Daupluné,
p. 34G.)
1351. — Pour une fourrure de doz de lièvres de Nor-
voye à fourrer un godebert pour maître Jehan le fol ■"> s.
(Cpte d'Et. de La 'Fontaine, f» 17 v°.)
GODELÉ. — A bords polylobés ou découpés en
festons comme le montrent les deux exemples donnés
au mot Godet.
1239. — Pro uno cil'o ad goudez deaurado 30 s. (Cpte
de l'hôtel du roi par Aimeri Bordier, Rec. des hist. de
France, t. XXII, p. 608.)
1363. — Un bacin doré, godelé et esmaillé d'environ
le boni et y a des esmaux des armes Mgr, pois,. [6 m.
et deiny. Et y a l'en adjousté un grand pié doré, godelé
et fait un granf dragooir. (Inv. au duc de Normandie,
u' 253.)
GODENDAC. GoDENDART. — Arme d'hast parti-
culière aux piétons de la Flandre. Le godendac,
assez peu connu, participe de la hallebarde, du
VOuge el du laucliarl ; son fer es) muni d'un tran-
chant terminé par un dard en manière de lance et
784
GODENLIAC
le dos de la lance est armé d'un éperon ou crochet
servant pour désarçonner les cavaliers. Le poids et
la longueur du godendac fixé sur sa hampe ohligeaient
l'homme de pied à. sortir du rang pour en faciliter
l'escrime. La figure B à taillant en forme de hachette
nous semble reproduire une arme particulière à la
marine.
XV g. — A. Godendart. Blblioth Riehel., nu. fr. 376,
f 217. - v. 1500. — B. Godendart de marine, app. à
l'auteur. — C. — Autre, Bibl. Riehel., ms. fr.
861, l" 2 v«. — h. Autre au la Porte de liai,
Bruxelles. U ' ■ il. Riehel., ms. fr.92, G 255.
130 5.
A un vant,
\ "ni cou '!<■ I n ■ i ecovant.
ista i q | i l en
Onl nom godendac en la l ri
i i .i dii ■■,
Cil ballon sonl ili»,
l'ouï réi u :i deux main i fai
Kt quand l'en en faut au di 1 1 ndre,
I.i' cil qui li'-i i. y veut entondi e,
I I il '■ tlC DU i 0 I
'i .min i peul "'i cop i ocou
El féi ml
lui IiihiI di vant en c itoquanl
in mi i te von Ira
i i ii i. ■ i • igu qui entre
Légiiremonl di
Par tous les lieus où l'en en giète
S'armeures ne le détiennent
Cil qui les grans godendas tiennent
Qui l'ont à deus poins empoignez,
Sont un poi des rangs esloignez,
De bien férir ne sont point lasches.
(Guill. Guiart, v. 14408.)
1316- Cbascun tenant son godendart
Levez contre françois les fers...
A leurs basions ont acrochiez
Les chevaliers qui là gisaient
Et tout ainsint com les tiroient
Les demenoient à martire.
(Godefr. de Paris, v. 1242 et 1302.)
1322. — 2 glaves à fier de vière (guerre) et 2 goden-
dacli dont il y a en l'un une broke de fer. (Inv. de Robert
de Bé thune, p. 247.)
1355. — Que toutes manières de gens, habitans en la
ville et en suburbez de Poitiers, seront contrains à euls
armer, chacun selon son estât ; c'est assavoir les riches et
les puissans de toutes armeures, les moiens de lances,
pavois ou godandac, et de cote gambezié, et les menus de
godandac ou d'espée. (Ordonn. des rois, t. IV, p. 16'J.)
1370. — Ceux de Bruges (à la bataille de Courtrai,
1302)... portant avec eux ensement aucunes reliques de
sains, et à glaives, à lances, espées bonnes, haches et
goudendars...
Mais aux lances agues bien ancorées que l'on appelle
bouteshaches et godendars les chevaliers des chevaux
faisoient trébuchier. (Chron. de S. Denis, t. V, p. 139.)
1383. Godendars de fer à hanse 3.
(Inv. des forteresses de l'Artois.)
1*17. — Un baston que l'on appelle goudendart qui
est à la façon d'une pique de Flandres, combien que le
fer est un peu plus longuet. {Lelt. de rémiss., ap. du
Cange.)
1 530. — Comme les javelotz eussent esté plantez contre
les eseuz d'aucuns, et les corps des autres eussent esté
Iresperciez do ^uidendars, celle fiole fut abalue et morte.
{l),;-,itles de Ï'ite.-I.ire, t. I, f 165.)
G0.DER0N. — Synonyme de godet.
V. 1450. Du vinaigre et des oignons
Aussi de boys deux sausserons
Kl île terre deux goderons
Et l'escuelle.
[Regnault et Jehanne ton, Œuvres du roi René, t. II. p. 122.)
GODERONNÉ. — Ouvrage à tuyaux, ou cannelures
rayonnantes en saillie, ordinairement terminées par
une courbe.
1467. — i salières plates d'argent vérées et goderon-
iiiVs, l'un des goderons gratté el l'autre bruni.
2 pots dli'.^enl goderonnez tortinez, hachiez i't partout
i .i ■. ,,n < moitié dorez el itié blancs. (Inv. de Charles
le 1 ■ m i ait e, ir 3603 el 3661.)
1508. — 5 tasses gaudronnées i queuhc d'aroude, par-
ti.-s dorées, pes. ensemble 19 m. 5 o. 2 est. (Inv. de
l'arehev. de Rouen, p. 503.)
GODET. — Coupe aplatie, porlanl u feux
.m . latérales et que son peu de profondeur assi-
mile à nos tasses à déguster les vins. Dans son
acception la plus ancienne, le gndel des tavernes
. ,;> ■ de terre à bords godelés, godoronnés un
gironnés, c'est-à-dire préseutanl un feston ondulé
par des pinces inégales ci arrondies en nombre
variable.
i i i le type primitif du godel el poul être celui
d'où il tin' son mini. On b' rencontre du moins ainsi
né parmi les poterie > > es du \i\ sièi le
ri i v i lui qui srri de terme Y- comparaison dans la
.i, , i iption do pièces d'orfè> rerie exécutées à cette
époque, losquelle tonl ouvonl munies d'un pied el
d'un couvet i le.
En 1300, I'uim ntaire du dur d'Anjou oOre quatre
exemple 'i< »aso i oplié ru fe Ion i la manière des
(iUliET
godets. Voici la description de deux de ces pièces :
* Un gobelet assis sur un trépié... le siège diul.
» gobelet à 3 demis roons de godet et à :! pointes et
XVe s. — Godet à cornettes. Poterie vernissée.
Des fouilles de Paris. App. à l'auteur.
37 I. [8 B. 6 d. — Un poclion d'argent goudelé et un ser-
pent en l'anse pes. 1 m. 3 o. 15 est. le m. prisée i 1
10 s. valent li 1. 12 s. (/ni), (te Raoul de Clermont.)
1567. — Grelots ou godets île fauconnerie,
d'après .1. de Franchières.
i est le couvercle de telle façon. — On gobelet d'or,
» bien haut, et gros à couvercle, dont le souaige du
» pié est double et greneté, et est led. gobelet en-
» tuers, et est la gueule faite en manière d'un godet
» de terre, et ou fons a un grant esmail de noz armes
î et est led. couvercle entuers aussy comme le corps
» du gobelet, et est le souaige du couvercle double,
» dont cellui de dessouz est greneté, et celui dessuz
» est percié et dessus led. couvercle a un fretel de
» fueillage sur quoy est assis un saphir, et ou font
» dud. couvercle sont noz armes. Et poise 3 m.
» 6 o. 18 d. t
XVe s. — Godet pentalobe en étain .
Des fouilles de la Seine. Au même.
Le mot godet s'est conservé en Limousin et dans
quelques provinces du centre de la France pour
désigner une capsule ou sébile avec long manche
tubulaire posé latéralement et servant de biberon
(Voy. la 11g. au mot Casse). Encore en usage dans
les campagnes, c'est une sorte de fontaine portative,
généralement en bois, fort simple et dont l'origine
parait très ancienne.
Il en est question dans un document de 1302 et on
voit qu'en 14-73, il servait à boire à la seigle, c'est-
à-dire en puisant l'eau dans le seau au-dessus duquel
il se posait.
Dans l'équipage du fauconnier, les godets sont des
grelots ou petites sonnettes attachées aux jambes de
l'oiseau.
1286. — Dyota dicitur vas vinarium 2 auras idest
2 ansas habens. (Joh. Balbus de Janua, Catholicon.)
V. 1300. — Concas de fust o gaudals, dona la sau-
mada... paga lo vendedor, un gaudal. (Tarifa de Mont-
pellier, Thalamus, p. 231.)
• 302. — S grans goudès d'argent à brocherons pour
donner yaue pes. 10 m. 2 o. le m. prisiée 74 s. valent
GLOSSAIRE.
prisiel 8 s, (/«». du Syr
1313. — Un godet d'argent pur evve od ii godelz de-
deinz. Ilnv. de P. Gaveston.)
1337. — Un godet de Beliaingne doret, pes. mark et
demi, prisiet 1 1. 15. le m. — 5 godes, s'en y avoil 4 à
couviercle, pes. tous ensanlc 4 m. demi once, prisiée
le m. 4 I. li s... Un godet de pière bordé d'argent, à pied
et à couviercle d'argent, pes. un m. onche et demie. —
On godet de madré à couviercle p
de Nasle, p. 312 et suiv.)
1340. — Pro sculiferis et gentibus nostris potos de
terra, cipro, vitreos et godetos. (Reg. de S. Martin des
Champs, Lebeuf, t. II, p. 301.)
1342. — l'n godet d'argent pour donner l'vaue des
saintuaires. (Ibid., p. 328.)
1355. — ■ Pour faire et forgier une orbevoye entour un
des godes d'or du roy, 6 1. 7 s. 9 d. ob. (Cpte 'roy. de Gau-
cher de Vannes, f° 200 v°.)
1359. — Art. 14. — Unum godedum argenti deaurati
factum ad modum rose, 38 s. 3 d. {Cpte de l'argenterie
de la reine Isabelle d'Angleterre, p. 2t3.)
1360. — X» 92. — Une coupe dont le hanap est de
cristal, fait en manière de godet et est creuse par les
girons... et le couvercle est de la façon dud. hanap.
119. — l'n godet doré cyselé fait en manière d'une
ancolye à 6 feuilles au bout desquelz par dehors a testes
de mandegloire et ou fons a une roze dorée ou milieu de
laquele a un haston haut enlevé lequel est esmaillé ou
bout d'esmail de triple, et siet led. godet sur un piller de
maçonnerie à plusieurs capiteaux et oud. piller a 3 hommes
dont l'un joue du sarterion, l'autre de la guitarre et le
tiers de la lleute traversaine et le pié est de G quarrés
cizelé et sur chascun quarré a compas esmailliez, par de-
soubz et sont les bors dud. pié à plusieurs souages
grenetez, et poise 3 m. 12 d.
172. — Un godet de cristal garni, le pié et les hors
d'argent doré, et sont les bors feulletez, derrière a un
petit anse court doré, et le couvercle a au dessus un petit
bâtonnet plat ouquel a un petit esmail d'azur et dedens
une rozète, et poise un m. 2 o. 18 d.
381. — Un godet d'Alemaigne couvert, doré ouquel a
24 csmaux où il v a gens de plusieurs contenances, et
est ouvré de feuilles de cliesne enlevées. Ut entour le bort
du cercle a escripl I'ave m mua. Et est l'ance dud. godet
d'une serpent, et ou Ions d'icelui a un esmail où il y a
une dame à un floquart et dedenz le couvescle a un homme
qui joue de la harpe, et au dessus dud. couvescle a un
fretel, el poise 4 m. el demie once.
397. — Une coupe sans couvescle faite en manière d'un
godel. {Inr. du duc d'Anjou I
1363. — N 310. — Une coupe couverte esmaillée, et est
le hanap de lad. coupe à 6 comètes rondes.
31ô. — Une coupe couverte dorée dont le hanap est à
6 cornettes rondelles.
412. — Une aigle qui faut un godet de lie. invais, garnv
d'argent. (Inv. du duc de Normandie.)
1364. — 36 escus Johannez el IS gros de Flandres,
c'est assavoir 20 gros de Flandres pour l'escu, pour un
godet d'argent à couvercle doré pes. 4 m. et 44 est. ou
50
786
GODET
mai-eli d'Array. tAirh. du Pas-de-Calais, exlr. J. H. Ri-
chard.)
1372. — Un godet de cristail à trépié d'argent, à
3 bergières, pes. 5 m. 2 o. prisé 27 fr. d'or. (Testant, de
Jeanne d'Evreux, Lehcr, t. Xl\, p. 136. J
1 380. — Ung benoistier d'argent véré et costé de godes
à une ance semée de croisettes à jour, assis sur 3 serpen-
telles. pes. 11 m. 1/2. (Inv. de Charles V, n° 1015.)
1391. — 3 douzaines de vervcilles pour façons (fau-
cons) et 12 godez d'argent dorez et esmailliez des armes
de France pour oyseaulx appelés ottouers... au pris de
18 s. p. la douzaine desd. vervelles et au pris de 10 s. p.
la pièce desd. godes. (3« Cpterotj. de Ch. Poupart, f° 8K v°. |
1394. — A Herman Ruissel. pour avoir fait et forgié
13 petis godes d'argent doré fais en manière de cloches.
C'est assavoir 12 esmailliés aux armes de France et G aux
armes de Mgr le due d'Orléans, pour mettre et bouter
parmi les giez des austoirs et oyscanx ded. Sers. pes. une
o. 8 est. ob. d'argent pour ce au pris de 28 1. p. le m.
argent doré, esmail et façon, -1. 1. 18 s. 3 d. p. (Il- Cple
du même, f° 77.)
1398. — 12 godes d'argent doré esmailliés aux armes
de France... pour les autours dud. seigneur. (I). d'Arcq,
Cptes de l'argenterie, p. 103.)
1416. — V 95 —A. Jousne, madrinier, en l'ostel de la
royne, pour plusieurs voirres, godez de Beauvès et autre
raisselle à boire, 30 s.
228. — Pour poz et godez de Beauvès délivrez devers
la rovnc, 2 s.
314. — A Josne, madrinier, pour poz et godez de terre
de Beauvaix et voirres G s.
414. — Autre fourniture semblable 1 s.
510. — A Josne, madrinier, pour plusieurs voirres et godes
de Beauvès, 8 s. (Cptedes menus plaisirs de la reine.)
1416. — Une grant coupe d'argent doré dedens et de-
hors à 2 anses, pesant, avec la patène, 15 m. 2 o. | 2 el
se nomme le godet Saint Thomas. — It. Avec' ce godet
un tuyaux d'argent dore? pour prendre le vin le jour de
Pasques après la communion pes. 1 o. et demie i/nw. île
S. -h. de Paris, f» fi.)
V. 1450. — Dyota, godet à 2 anses. (Vocab. de Lille.)
1545. — Ung godet de terre paiuel et couvert, (/il/1, de
la duch. de Lorraine, n 163.)
1635. Godet, petit vase de terre cuite. (Ph, Monet.)
GODIVÊLE. Pièce transversale posée dans un
moulin à la hauteur des trémies.
1393. - 2 piècbes pour faire godivèles lesquelles ave-
I 'I ne '.I piéi de long et llllg pic- de foin l tu le .
[Devis du moulin de Croulebarbe, Arch. S, 22, w l.)
1408- — l rcilles qui souppondenl I oulin, I gmii-
velles, une souche. (Ihid., 29, n 8.)
GOFFON. — Crapaudine-arréloir, sers nul de gâche
à un von- -\ posée à scellement dans le seuil d'une
polie ou l'appui d'une fenêtre .
1382. -- f livre- .le plont uchaléi poi les gofons de la
h B nbre.
'■'■ quarteron de fei achaté per fayre les espi s et le
verrolx ol Ici goffhonsde 3 portei i vos. (Réparât ions du
,i.,nim, de Montbrison, Arch. de i" Loire, ap. Godefroy.l
1448. - A mal in Bertrant, ferrai hier, pour ptuseura
clefz, pinnilles, goflbns el autres choies par luj
pour le.i. palai . ICplet el mim du un fiéné,
art 3M i
1453. 162 i d>' fer par bu ouvréen osparro
font, veri aux ■■! •'. ei , |e i t.i,. [CpU
\rch. A A, 329, i 1 1 k . ;
GOGUE. En terme de cuisine, mélange aroma
lique pour faire une sorte île li lin, Dan un atelier
de [bndurii , la gogue est la lorro i 1er brossée
d Uni OU lie l.l I M'.
i 530 — Par la i . |ue, diil i pi temon
Kuripl • ■ \ieii nmnebe, qi ulrc
li ' n i.- o n i inuonlion di I
main» . i m. h i,- h , ; ,i,. dieux, i uni Ji prolll ililr Irouvc
I. 4, ch.
1560. — (Fonderie de bouches à feu.) Vous recenserez
vostre première forme, qui fait le dehors de la pièce de
l'artillerie, non pas totalement parfaitte en toutes ses
parties, pource qu'il faut encores acoustrer la gogue qui
soutient au milieu le noyau. (Biringuccio, Pyrotechnie,
I. G. f' 106 V.)
1635. — Farce d'herbes, lard, eufs, fourmage, épices
et sang frais de mouton cuit dans la panse du mouton.
(Ph. Monet.)
GOGUET. — Barque plate employée dans la navi-
gation de la basse Somme.
1488. — Tous ouvrages de charpenterie de navires...
paieront... pour chacune nef..., pour tant qu'elle ait à son
gouvernail 3 ferrures, 12 d. et pour chacun trameilleus,
12 d., et pour chacun navire soit gribenne, belette, ou
goguet, G à.(Stat.des charpentiers de navires d'Abbeville,
p. 319.)
GOLETTE. — V- 1540. — La façon du temps présent
est (l'armer l'homme de pied d'un hallecret complet ou
d'une chemise ou golette démaille et de cabasset. (Guill.
du Bellay, Discipl. milit., 1. 1. f" 20 v°.)
GOMIE. — 1454. — Ils (les Noirs) commencèrent à
charger dessus si lourdement avec gomies qui sont courtes
épées turquesques, qu'ils le laissèrent mort el étendu en
la place. (Alouys de Cademoste, Afrique de Temporal.
t. Il, p. .121.)
GOMME A EMPESER. — Son emploi, tombé au-
jourd'hui en désuétude pour le litige fin, s'est con-
servé dans le blanchissage des dentelles.
1416. — A Jehan Béguin, pour une livre de gomme
achetée de lui et délivrée à Isabeau, l'ouvrière, pour avoir
à empeser l'a tour de lad. daine (la reine), G s.
A Denisot Bapiné pour fleur (amidon) pour l'atour de
lad. daine. [Cplrs d'Isuhrnii de Bavière a la suite des
Œuvres de .1. Charlier, p. 277 et 280.)
GONDOLE. — Si on excepte quelques montures
de joaillerie, on rencontre très rarement, avant le
xvie siècle, de- \ a-os elliptiques taillés ou façonnés en
forme <\c nacelle. A partir de cette époque, les gon-
doles, ei particulièrement les pièces en matière dure,
viennent prendre leur place dans le mobilier des la-
millCS riches ou dans le cabinet des curieux.
1599. — .lo lui donne ma galère d'argent, là où le
temple de Neptune est représenté eu relief cl les armoiries
des Charmoulues au fond. [Testant, de .1. de Charmolue,
P. 131.)
.1 la suite de ce texte, mi trouv ■ la mite suivante datée
de I7GI ■ I s tasses dont il est pari,'1 dans ce testament
seul : l^rnndes gondoles d'argent tenant chacune au moins
nue chopine de Bourgogne ; au fond de chacune ou voyait
les armes de M. de Lharmotue : de gueules a 2 poissons
d'argent adossés, surmontés d'une croix llourounée du
Oléine. Ou pense que les poissons sont des moines ce qui
lait allusion au nom de leur propriétaire. Les m un -hes
desd. lasses représentent l'un un singe, l'autre un lion,
un autre un bouc et le quatrième un cochon Ce sont les
I sortes de vins, le guay, le furieux, l'a ureux el I >-
i h .il Ou eroii qu'il avoil rapporté ces gondoles de fur-
qu u Puis 1,-s vases portent quelq those d'allégorique,
Elle "ut dan- un sac de velours violé galoné d or o! font
encore partie des marques d'I urque l'on porte cliox
M' les malles a chaque élection J l'on est dans I usage de
' i dans ces gondolet i rasade à la santé du roj lors
qu'il v a des repas de cér n de réjouissance à
rliotol de villi (do hangros).
1600. - Ils s'entielireut de 1res grands présents de
ohnvnux, de nacelles d'or al d'argonl qui semblent avoir
esté des valsa \ a houe comme cens qu'aujourd'hui
l'on appollo gnndolles poui ro qu'olles sont faite i hum que
ce potlli bastc mi paît agers donl on d le A Venl le
(Cl i auchot, "mi/, des cheval., p. 11.)
1602 Une gondollo rto jaspre vorl avec le pied do
d'or et eimailléo de blanc ol do rouge po».
7 o. i j, gitans iians ung fourreau do i uir doublé do vo-
looi incat uaiiin i lui du dut dt Diron, i" 3 1
1690 l'ciit i ilisnau a bouc, long d ostroil el in
GOREI.
787
pieds ni anses, ainsi nommé à cause de la ressemblance
qu'il a avee les gondoles de Venise. (Furetière.)
1717. — Ce jourd'hui... madame Bnudrot, veuve de
deffunct Boudrot, maire, a restitué à messieurs île Ville...
i gondolles d'argent qui ont esté données à l'hoslel de
ville par feu mr de Charmoulue, lesquelles gondoles re-
présentent les 4 vins scavoir : vin de singe, vin de lyon,
vin de mouton, vin de cochon, armoriées des armes dud.
deffunct an fond desd. gondolles. (Arch. de l'hôtel de ville
de hongres, tiroir 19, liasse 17, pièce 21.)
GONNE. GONELLE. — Tunique on casaque dans
li' sens le plus général de ces mois. La gonne et la
gonelle, son diminutif, font, au moyen âge, partie
du costume civil des deux sexes, de l'habillement
monastique et elles servent de cotte d'armes à poser
sur la maille ou les plates de l'homme de guerre.
C'est une sorte de rohe talaire ou à mi-jambes avec
manches de largeur variable. Dans le principe, la
gonne, dont l'origine est fort ancienne, servit de che-
mise l'hiver aux disciples de saint ilenoit, mais en
dehors de cette application, la gonne et la gonelle
peuvent être considérées comme des surtouts.
XII" siècle. — La mesehine. fud vestue de une gunèle
qui li batid al talun.
Qua? induta erat talari tunica. (2' liv. des Rois, ch. 13,
v. 18.)
V. 1200. Nus n'est prtidon pour grant corone
Ne pour vestir coule ne gonne
S'en Dieu amer ne se délite.
(Hans Hélinand, Rec. îles poètes fr., t. II, p. 270).
V. 1240.
3053.)
V. 1245.
V. 1250.
XIII" siècle.
Et d'un bon vert corte gonelle
Li a vestu la damoiselle.
(l'artonopex,
Vest une goune à lées manches.
(Rom. d'Eust. le moine, v. 435.)
Quand auriez vestu la gone
Par dessus la police grise,
N'auroit si biau moine en l'église.
(Rom. du Renart, v. 107-2.;
Joste le mont de Cassel
Trovai pastorello
Et eut de foille cliapel,
En pure gonelle,
Et chainture d'un roscl.
(Aubuins de Sezanne, Tarbé, Les chansonniers de Cham-
pagne, p. 13.)
1280. Une gonèle de biset li donna;
Molt esloit lée, plus d'une grant toise a.
(Rom. d'Aliscans, v. 3904.)
V. 1300. Chape avoit (le vilain) et mantel
Et cote sus gonnel
Et braies et chemise
Et moufles pur la bise,
Et en son ciiief chapel,
De mesmes le burel ;
S'avoit un pié chaucié
Et l'autre avoit trenchié,
Si aloit à eschace.
(Jubinal, Jongleurs et troue. De l'eschacier, p. 159.)
XIV" siècle. — Un jour prist ces compaingnons, é se
armèrent bien, é pus vestirent lui- gounes coine à mari-
niers apent. (Foulques Fil* Warin, p. 107).
1382. — A ces paroles Philippe d'Artevelle se leva
moult lot et affubla une gonne et prit une hache et issit
hors de son pavillon. ( Froissait, I. 2, ch. 192.)
1389. — 1200 bourgeois de Paris tous à cheval, et vé-tus
tous de gounes de baudequin vert et vermeil. [Iliiil., I. I,
ch. 1.)
1393. — La duchesse de Berry le bouta s.ms sa g
el le couvrit pour eschiyer le feu. (Ibid., I. I, ch. 32.)
1412. — [celle femme se esveilla el se leva toute esn
el effrayée, prit sa gonelle ou cotelle pour soy cuider
vestir. (Lett. de rémiss . ap. du Cangc.)
1450. Je connais pourpoint au collet
Je connais le niovne à la gonne.
(Fr. Villon, Ree. des poètes fr., I. 2, p. 246.)
1556. — En hiver elles (les fe les de Fez) se vêtent
de certaines gonnelles à manches larges et cousues par
devant à la mode des hommes. (Léo Africanus, édil. Tem-
poral, t. I, I. 3, p. 380.)
1573. — Ce Geoffroy fut appelle Grisegonnelle, pour ce
que estans simple chevalier au temps du roy Lotaire, il
combattit un géant devant Paris, comme dit l'histoire
d'Anjou, qui est farcie de tels combats. Le jour du combat
il avoit sur ses armes une cotte d'armes de drap gris,
qu'on appelloit lors gonnelle, qui est un vieil mot françois
comme encore on en use aujourd'buy en plusieurs endroits
de ce royaume. (Du llaillan, Ilist. d'Anjou, f» 7.)
1600. — La gonne, gonnelle ou cotte longue jusques
au gras des jambes, de soye volontiers, et sans manches,
du temps de Philippe le Bel, niais hlasonnées des armes
du chevalier, car ainsi appelait on la casaque ou le veste-
ment de dessus les armes. (Cl. Fauchet, Orig. des armes,
f° 13.)
1625. — Gonnelle de boureau, robbe. (Nicot, 4" édit.)
GONFANON. — Étendard ou handerolle à deux ou
trois queues porté parles cavaliers sous le fer de la
lance. Le gonfanon royal a été l'oriflamme de l'abbaye
de Saint-Denis et, suivant l'ordre des dignités, le
gonfanon des comtes et chefs de corps d'armée passa
dans la main des barons, alors que le pennon de-
meurait, à la fin du xit" siècle, l'enseigne des cheva-
liers.
V.
160.
Hant ot de frêne et fer tranchant,
D'un cendal vert et atfricant
Ot coufanon.
(Atys et Prnphélias.)
I 170. Li barunz orent gonfanons,
Li chevaliers orent penons.
(Rom. de la Rose, v. H646.)
1220. En son poing prist .1. roit espié forbi,
A .v. clos d'or le gonfenon assis.
(Girart de Yiane, p. 133.)
V. 1240. Puis prist une anste à tout le gonfanon
Dont li fers trenche moult durement en son.
(Macaire. v. 2997.)
V. 1250. Met à son col .1. escu de quartier,
Puis li bailiirent un roid tranchant espier.
.1. gonfanon ot fet devant lacier
A .Y. clous riches fermer et atacher.
(Aubery le Bourgoing, p. 139.)
I 280. Et voit venir Buevon de Coinmarchis,
En sa compaigne, .M. mile fervestis
As liantes roides, à confanons trelis,
A nueve targes, et déstrier arabis.
(Rom. d'Aliscans, v. 4152.)
I 456. — Et étoit l'aurillambe eu guise d'un gonfanon
à 2 queues et tout autour houppe de soye verde. (Reg.
Delphinal, Doc. sur Jeanne d'Arc, p. 536.)
1469 — 4 confinons de petite valeur, 5 travers u
basions paintz de vermel servans pour lesd. confanons.
(lue. de S. Amê de Douai.)
GORDINE. — Tenture fixe ou mouvante, rideau.
— Voy. Courtine.
1558.— Une grande baignerie de toille blanche : assa-
voir ciel et dossiel et les gordines tenant cnsamble.
1597. — Une gordine de taffela violet pour tendre
devant la table d'autel en quaresme, haull de 7 aulnes
moyns ung quartier. [Inv. de Philippe II, t°" 9 v» et
71 V.)
GOREL. — Parement liturgique hors d'usage,
dont on se servait particulièrement en carême.
1469.— 3 blancques casules de fustane croisiéa de
perse toille servans en quaresme et en l'advent, un gprel
tle fiisl. un ■ lilani.|uc,2eslolleset;l fanons. [Inc. de S. \me
de Douai.)
1388 — Johanni Koosselli pro uno novo condalo aut
gourello quod ipponi conauevil in tempore quadrageai-
mab et certis feriis in quibus de Deo agilur, pro pronun-
ciando evangelium, 2S s. 9 d.
1435. - l'onrbougian noir à faire un gorel et pour le
788
COREL
fachon d'icellui, 40 s. (Arch. de S- Orner, Extr. des Reg.
capitul-, par Deschamps de Pas.»
GORGERETTE, GORGERIN, GORGIÈRE. — Col,
collet, collier, écharpe, fichu, pièce du vêtement des-
tinée à garantir le cou, dans le costume des hommes
et aussi, la gorge et les épaules, dans celui des
femmes. La gorgerette est, suivant son emploi, faite
de linge, d'étoffes de laine, de soie ou de fourrure.
Portée en écharpe, c'est-à-dire posée en bande
transversale, elle est assimilée au chaperon à col
dont elle emprunte la forme. Voy. le texte de 1458
et la ligure page 332.
1319. — Une belle gorgerette d'or semée de diamans
et de perles blanches sur veluyau vert. llnv. de Louis X,
p. 276.)
1326. — A Perenelle Le Vaiche, pour gourgières et
torez pour madame, 76. s. (Cpte de l'hôtel de Maliaut
d'Artois, Arch. du Pas-de-Calais, A, 448. )
1352. — Couvrechiefs, gorgiéres et autres atours poul-
ie cliief de madame. (Cpte roy. d'Et. de La Fontaine.)
1380. — Chapitre du linge. — N°3101.— 2 petites gor-
giéres à dormir, brodées par dehors. (Inv. de Charles Y.)
1386. —3 aubes et 3 gargerette'z. (Mr. de S. Amé de
Douai.)
1458. - Pour un tiers veluté violet pour faire aud.
Sgr Ile roi) une gorgerette, au pris de 6 esc. l'aulne.
Pour un tiers trippe grise pour doubler lad. gorgerette,
au pris de 1(1 esc. l'aulne. Pour un demi quartier de man-
teau, aigneaulx blans crespés, pour fourrer une gorge-
rette de satin plain gri<, pour fourure et façon ensemble
10 s. t.
A Jehan Poquet dit Petit Jehan, tailleur de robes et
varlet de chambre du roy N. S., pour la façon d'une
gorgerète ou chapperoo à col taillée de un tiers veloux
gris doublée d'un tiers île trippe de veloux grise, 5 s. 1.
l'ourla façon et estoll'es de la fourreure d'une gorgerette
de lin drap noir de Rouen fourrée de i peaulx noues de
Lombardie, 7 s. 6 d. (1" Cpte roi/- de P.Burdelot, f» 83
à 54.)
1470. — En ebéant sa gorgerette (de la dame) esloit
despecée et en avuit ou peu venir le bout de sa chemise.
[Arrêts d'amour, cb. I, f26v*.)
1510. Gorgerette, d'aprii Oliv. de la Marche,
Le parement des dames d'honneur.
V. 1492. Lu (jorije relie de sobiiele .
A madame faull une gorgerette
i' lus couvi n le i "i el la I celle,
l.e beau i'- iin. ii i ii.iir fralcl i nouvelle,
l,à «e peull i r une beaultd parfaicte.
i.a toiiie doit ■ n i' Une el clai ette
De doulx filez aussi bon que de o
(Oliv, de La Marohe, Lt parement des dames d'hon-
neur, 'h. 18.)
1 514. — N" 208. in In de inii à jour valianl
'i i - Uiik gorgei m pi i h esc.
SI0, — Unx aul ii n\ d'une broda i
loxangei à jour, ai lime .' I i
217. Ong aulti i mih\ i doublos anellè
: ete,
118 Dng n n 1 1 . n . pateno très, val. i i
[Inv 'ie Charlotte •!' \lbrt I i
1561. - lui; gorgerin garnj de petiti jn l'oro
jour, pleim d'- parfum el 'i'' pelilte porlei entradeui
[Mu ''■■ kfarie ituarl, p. ni i
1611. — Une gorgière de toile d'argent blanche.
(Inv. du chat, de Pailhj, Itev. des Soc. sav., sér. 7, t. V.)
GORGERETTE, GORGERIN, GORGIÈRE A ARMER.
— Au Mil" siècle la gorgerette ou gorgière apparaît
dans l'armure comme une pièce de mailles attachée
au bord inférieur du petit bacinet qui n'est en
réalité qu'une cervelière et descend jusqu'aux
épaules en manière d'un camail pour la défense du
V. 1360. — Gorgière fixée au bacinet.
Lame lumulaire anglaise, d'après Waller.
cou. Elle a le même objet dans le costume des
hommes d'armes du XIV siècle lorsqu'elle est re-
tenue au grand bacinet à visière par le cordon qui
traverse les vervelles. Comme pièce détachée de
l'adoubement de tète, la gorgière est beaucoup plus
'. Gorgière Imbriquée, Effigie de Thibaut
,ie Pgmollain, dmi-, t'égl île Coutommiers,
GOR(i!A>
789
race ; c'est alors une sorte de collier avec imbrica-
tions rivées dont voici un exemple et dont un autre
est reproduit page 149 au mot Berroier. A la même
époqueet jusqu'au xVsiècle, lagorgerettede mailles
se portait aussi sous le chapel de fer. Voy. ce mot.
En Italie, avant 1370, la gorgière, indépendante
de l'armure fut de mise avec le costume civil, et en
France, cet emploi de la maille est mentionne en
1499 comme ayantfait partie d'un harnais de Jeanne
d'Arc. . . ,
Dans l'armure de plates legorgerm est une bande
demi-circulaire posée à la hauteur du cou et rivée
au tymbre des derniers bacinets de l'époque de
Charles VI; cette bande laisse à l'encolure une lar-
geur assez grande pour permettre à l'homme d'armes
d'y passer la tête. Dans le cours du XV siècle, le
gorgerin, appliqué à l'armet, y occupe la même
place mais il se compose alors de lames articulées,
retenues aussi par des rivets et s'ouvrant comme le
casque, en deux parties. Ces lames montées sur un
seul rang, dans les armets de l'époque primitive, le
sont ensuite sur plusieurs, afin de laisser une liberté
suffisante aux mouvements du cou.
1516. _ Hautes gorgières doubles de Chambli. (Inv.
<lrs armures de Louis X
1322 — Une gorgière de Lombardie déliée... une
gière'de Chambli, t gorgières rranchoises do demi
ciawre (Inv. de Robert de Béthune, p. 246.)
1335 - Quilibet (patronoram) habebil en sua g
curacias 130, servellerias 150. pavezias 180, gorgalia 130.
{Contrat pour le nolii de 5 galères, Jal, Archeolog.
t. II, p. 328.)
1339. — Bachinès «.unis de pavellons et gorgierei i de
coton et de telle. (L. Deliste, Actes norm. de la Ch.
des Cples, p. l'JO.)
.,„ —Pour faire la garnison de i bacinez et d une
eoreerète, c'est assavoir 70 vervelles, - ' boçètes tout
âV et une granl boucle d'or avec on mordant pour
I, KoVgerète, lbcndcs d'or du lé du tissu pour river
•celle gorgerète et pourî boucles et 3 dans d oi
Se/le fer d'icelle gorgerète. Cpte d' Et de La Fon-
taine, D. d'Arcq, Cpte de l'a . p. 1-8.)
V 1370 — Andandosi un di il detto Dante per suo
dipôrto inàlcuna parte per la città di Firenze, ? Portando
una gorgiera, e la braccia iuola corne allora si facea per
usanza. (Sachetti, Novella, Ho.)
1 382 — Un quart et demi de veluiau asuré, pour taire
les gorgerettes des cotes d'acier 35 s. t. {Cpte de Vecune
du roi, f> 7.)
1387. — L'épée trouua adonc le col à my excepté
A. V. 1400. - Bacinet à gorgenn, App. à M. L. Carrand. - B. Fin du XV s. — Armel à gorgerin.
App. a M. ltiggs.
Le gorgerin démailles d'or signalé, en 1167, dans
l'inventaire de Charles le Téméraire ne répond pas
au sens spécial de ce mot et doit se ranger parmi
les gorgières.
1266. — C'est de l'armeure... un bacinet à gorgière
de 1er... une grant gorgière de 1er. l'or une gorgière et
2 Imrnières viez, A besanz. (Inv. du Cte de Pleven, 192
et -M'..)
1285. Hyaumes fondent, larges deffacent,
Mailles chiéent de gorgerètes.
(Guill. Guiart, ap. Lacurue.)
1296. — Pour 1371 gorgières et bracières que pour-
pointes, que de fer, 06 1. 5 s. 2 d. (Cpte de t. Arrode.)
1296. — Gaie miles gorgerètes à bacin (bacinet) ne
-oient fêtes que l'endroit et l'envers ne soient neufves, et
toutes de coton dedenz. (TU. des armuriers, Ordonn. des
mit. de Pans, p. 371.)
1298. — Ho et lego domino Pelrode Moule Aucelini...
uieuin godbertum, meam gorgretam. [Test. d'Odon de
Roussillon)
1302.— i gorgerète pisaines, 30 s. i gorgerètes de
plates, 40 s. (Inv. de Raoul de Nette, p. 144.)
1315. — Pour le paveillon d'une gorgerète, pour la
façon 5 s. {Cpte de l'hôtel de Robert d'Artois, Areh. du
Pas-de-Calais, A, 342.)
tout seulement ung peu de la garnison de la gorgerète
et trancha l'espée la garnison tout oultre et les a ma»
tresses vaines et les tendans au gorgeron. (Melusine,
p. lfiO ) „ .
1396. — Une coiffete de fer et la gourgère. {Inv. aet
meubles de la mairie de Dijon ■ |
1419 —A Jehan Garnier, marchant de hernoiï. de-
mourant à Orléans pour una gorgerin dacier à douoie
bosse pour MdS.. 20 1. t. (Optes de Vecune du daui-
phin, f 25. i
|it67. _ (Entrée de Louis XI à Paris eu 1461.)'.! gen-
tilshommes, touts leurs salades sur leur Lstes etgnr^n.n,
au col, et harnais do jambes. (Unon. de J. du tien,
p. 182.) . ,
1*67 — One gorgerin de mailles d or, gainy ae -,
patines esmaillle! à*S C. C. et noise 5 m. 4 o. demie.
{Inr.de Charles le Téméraire, 3I2S.)
1488. - Ue.i.v quartier satin cramoisj poui garni, el
douuler UM gorgerelte d'armes (pour le roi) , m tour de
8 |. t. l'aulne! (6* Cpte ioij.de P. Dncounet, P46.)
,499 _ Harnois de la Pucelle garnv da garde bi az
d', pairede mvtona el d'un nabillemenl .de teste ou . y
a uns go.gerav de maille, le bord dore, le d.dans,
laT/dŒ cramoisy, double do mesme. (Armurerie
du chat. d'Amboise, n 31 .
GORGIAS.- Fichu, guimpe, pièce de lingerie, de
l'M)
GOKGIAS
gaze ou de dentelle. Comme la gorgière, le gorgias,
dans rajustement féminin, couvrait, ou mieux, ornait
dans les plis d'un tissu léger et souvent transparent,
le col, les épaules et une partie du corsage.
I 470. — Sa maîtresse qui l'avoit tencée le matin pour
l'occasion de ce qu'elle ne luy avoit ployé ses gorgias.
(Arrêts d'amour, 19, f° 97 v».)
1480. Un gorgias à pointe usée
Pour faire tétins à oreilles.
(Coquillart, 99.)
i486. Yoz beaux gorgias empesez
N'y font rien ne large sainture.
{Lu danse macabre, édit. Guyot.)
1527. — Le gorgias, tlie partelei, le colet, le colier.
(De Guez, p. 907.)
1536. Tétin qui renfles '-t qui repoulces
Ton gorgias de deux bau poulces.
(Clém. Marot, t. Il, p. "29.)
1545. Te défend très estroictement
Tant en eolletz qu'en gorgias,
La pourfilleure et passement.
(Superjluitédes habits des dames de Paris.)
1567. — Au devant de l'estoinach jusques à la ceinture
sur lequel elles (les filles de Chio) appliquent un riche
gorgias enrichi d'or et de perles. (Nicolay, Pérégrin. orient.,
1. 2, p. 51.)
1584. — Fascia, une bande ou autre pièce de linge,
comme pour emmailloter les- petits enfans, ou un gorgias
ou bavette. (Dict. de Calepin.)
1606. — Signifie cette pièce d'habillement estoffée
richement dont les femmes allans esgorgetées bandoient
le bas de leur poitrine. (Nicot.)
GORME. — Gourmette.
1488. — Pour mie gorme et ung crochet mis au mois
de la hacquenée venue de Barbarie, 2 s. t.
Une gorinctte au mors de la hacquenée l'aulve, 12 d.
{Cpte de l'écurie du rui, f 26 V et 37 .)
GORREL. — Collier de cheval ou autre hète de
1342.— Il fait goriaus et sommes et cheiugles. (Le
livre des métiers, Michclant, 1* 13.)
1391. — L'exposant print en l'estable 2 jumens .-i un
petit poulain avec 2 coliers ou gorriaux a traire tous
garnis. (Arch. JJ, 141, pièce 211.)
1425. — D'une scelle à chevaucher, d'un gorrel ou
chessière, pomment que ce son mené de chascune pièce,
in bole, et se c'est a merchans, pour la douzaine, un d.
(Tarif du pont de Vhennes, Beauvillé, Bec, de doc. inid.
s. lu Picardie, t. i. pièce 12.'. |
1540. — 25 gorreaulx au pris de 20 1, chascun gorreau
ot une boite d'archelle . 18 t. (Cpte d'artillerie de Roland
iongin. irch it Lille.)
GOSSET. — Voy. GOI 581 1
1411. — 2 soi ez de satin noir poui la jouite, (/m/, de
l'écurie du rot, I 11 i.)
GOUET. — Couteau cernoir. Voy, Cernom.
1405. Icelluy Porrol prl 1 un jouet qui ostoil à sa
courroie. ( lr< h. Jl. 160, pièce 1 W.)
1530. Gouol que ion) petits demj couttoaulx dont
les petits enfans de no Ire pays ce ni les noix, | Mil"
lais, I l. eh, iS, p. Ifi
17 10. On appelle 1 Poitou Bl dan les lieux
vol m de m' ' ii <n potil couteaux camus qui ne ferinonl
point et que pour celte raison on pend ■< la ceinture des
1 Ni.m qui dan 1 ■ 1 vent de • c il 0
cernei le noit. I Volet de Le Duchal 1. Rabilai 1
GOUFroiIR. \iimi- d'hast munie 1 on extrémité
d'un fer de lance trê 1 ourt.
1377. - I 11 court .lin. qu. il tenoil, appolll
i„i,i. {Arch 11, 111, pièce 181 1
1383. h I II II
BavoieDt gei h 1 ot faire pli
Gouflburs et foudres pour gecter pierres.
(Le duc de Bretagne, p. 510.)
1395. — Icellui l'errot mit au devant du cop demi
glaive ou gouffourt. (Arch. /J, U9, pièce 72.)
GOUGE. — Epieu de guerre à ailerons. Voy.
Épieu.
1456. — Un baston de guerre que on nomme gouge.
(Arch. JJ, 187, pièce 8.)
1467. — Et print ung baston que on appelle une gouge
ou espieu en sa main. (Citron, de J. du Clerc, p. 219.)
1474. — Les archers du duc s'ils sont à pied doibvent
être autour de son cheval le gouge ou le baston sur le col.
(Oliv. de la Marche, Etat du duc de Bourg., p. 30.)
GOULIÈRE. — Poche.
1399. — Le suppliant print les braies dud, fiegniault
qu'il avoit laissiée au cliief de son lit, en la goulière des-
quelles il trouva 6 fr. en or. (Arch. JJ, 154, pièce Ô63.)
GOUPILLON. -- La mention de goupillons d'ar-
gent dans des églises riches est fréquente, niais
l'ivoire employé à la confection d'un ohjet de cette
sorte peut passer pour une rareté.
\\l
Goupillon, e.iir. de l'argenterie de èfaubeuge.
1298. — liium vas argonteum ad aquam benedictaui,
cum opère levato de ymaginibus et interlaqueato vinois,
et ansa est ex 2 diaconibus, 1 1. K m. aspersorium de
ebore 1 Inv, de s. Paul de Lombes, p. MO.)
1492.- Aiuiila argentea, cum -no asporgillo itid
1 toto prêter setas porcinas. < Inv, de l'iglUe S. .1 » ■
bain de Vomur. Le Beffroi, t. III, p. 187.)
GOURDINE. Rideau, trtine. — Du \m au
xvio siècle certains autels furenl dérobés aux yeux
des fidèles pendant le canon de la messe; d'autres
courtines se tendaient en caré levant le chœur
an niveau des juins.
1298. — I 11 lll des aunes le l "V de l'ï.illro. mole
1 te.i »ertoir d*ormlne, 8 tapis, 12 coussins, une g -
,1 .1 chii 1 do Me dal Impie. 1 Ircn. du Pat rfi
Calai», a. lll, extr. J. M. Richard).
i<,26. I' Usire une gourdine au ranl autel, qu'on
i„. .,,, .„ remont, 18 , id. (Houdoy, Cptet it Cambrai,
p, 180.)
1523. 1 ne aultre g ,h" laffeta on » do
■l aulnei de long el I aulne un oarl de large. I '
aultre courtine de mosme de 1 .mines demyo Se long el
(,ol TTIÈRE
;:il
de 2 aulnes demy carf de large. (Inv. de Marguerite
d' Autriche, P 133 v. i
I 5*1 . — Une longue gourdine île coton semée de il 'S
el figurée i[ui se lire tout travers le choeur en caresme
et au liors île liault tout au long les œuvres de miséri-
corde, (/«r. de l'égl. de Cambrai, p. 3i>7.)
GOUREAULX. — Pour goreaulx. Étouppes à bou-
cher les fentes ou les trous du bois. Les gorreliers
étaient des bourreliers.
1597. — Art. 7. — Nuls ouvriers tels qu'ils soient ne
doivent mettre goureaulx en neuf ouvrage. (Slat. des ton-
neliers de taon, p. 12.)
GOURGANDINE.
1672.
Enfin la gourgandine est un riche corset
Enlr'ouverl par devant à l'aide d'un lacet
Et comme il rend la taille et plus belle et plus fine
On a cru lui devoir le nom de gourgandine.
(lioursault, Les mots à la mode.)
GOUSSET. — Dans le costume civil, c'est une
pièce d'étoffe ou de fourrure servant à couvrir, et le
plus souvent, à orner l'aisselle. Le gousset à armer,
posé de la même façon dans le costume militaire,
est dans les premières années du xiv" siècle, une
rondelle lixée sur la maille. Au xv" siècle la même
forme circulaire se retrouve concurremment avec
d'autres types tel que celui de la targette dont voici
un exemple et du croissant qui se maintient jusqu'à
l'époque maximilienne.
XV8 s. — Gousset ù armer, exlr. d'une lame
tumulaire anglaise.
Parmi les ouvrages d'orfèvrerie le travail à gousset
est un repoussé à bosselages ou capsules saillantes
sur la coupe d'un vase. Voy. la fig. p. 191,
En terme de tonnelier on appelle gousset l'assem-
blage des chevilles posées en patte d'oie sur la barre
de fond d'une barrique.
1302. — 2 bras et un gousses, 3 1. (Inv. de Raoul de
Nesle, p. 144.)
1322. — Un corset de ferro, un pari de gussettis,
un gorger duplex, (lue. de Roger de Mortimer, p. 359.)
1380. — Pour 12 grans courroies, 12 gousses, filons
neufs, C> bandes de fer neufves pour les barilz. — l'our
3 bandes de fer, 1 fons neufs, 3 gousses de cuir. (D. d'Arcq,
Cples de l'hôtel, p. 68 )
1398. — 6 chevreaux rez pour fourrer les amiraux ou
goussez des robes d'iceulx eufans fde la Sainte Chapelle).. .
au prisde i s. p. la pièce. (11° Cpte de l'extraordinaire
de l'argenterie de Cli. l'ou/iart, f 24.)
1**6. — L'anglois frappa de sa lance led. Louis au des-
sous du bras et au vif de son harnois par faute et manque
d'\ avoir un croissant ou gousset. (Slattli. de Coussj
cli. 16.)
1587.— 2 tazze d'argento da bere cou il piede alto,
lavorate a guzzetti cou pesci maritimi pes. onze 26, de-
nari 12. — Un buccale d'argento lavorato agussetta cen il
tnanico lavorato a fogliano COU una mascara, pesa onze 12,
denari 12 oui l'arme délia glo. me. del Sermo Sig° Duca.
Une. île Ranuccio Farnesi, p. 50 et 51.)
I 627. Le gousset de harnais ou r. h émise. — Brauale
d'huomo d'arme. — Bracciale armadura del braccio. —
Brassai de combat, (Ces. Oudin, /.<• thrésor des trois lan-
gues.)
GODSSET. — Support, potence ou console à la
jonction de deux pièces de bois dont l'une est posée
horizontalement et l'autre verticalement.
1*56. — Un graut fournie à gousse. (Inc. de la Com-
manderie du Temple.)
151*. — 3 vielz bancs ,i dossier, -J tables de chesne, dont
l'une garnie de 2 tréteaulx, une forme de li piedz delong,
2 scabelles à goussetz, tout prisez ensemble 24 s. p. (Inv.
de Guy Arbaleste, f- 2, v.)
155*. — Une scabelle à goussets servant à asseoir à
table. [Inv. d'Emard de Nicolay, P 182.)
GOUTIÉRES. - 1750. — Pièces de cire blanche,
creusées en forme de bière que les i barons de l'évèché
d'Orléans présentent chaque année dans l'église de Sainte-
Croix, pour réparation du meurtre de Ferri de Lorraine,
évèque d'Orléans, commis par les barons en 1220. (Pré-
vost, Manuel lexique.)
GOUTTE. — Gouttière, lambrequin.
1*98. — Ung accoustreinent de lict de saincte Suzanc,
contenant 5 pièces et en oultre 3 gouttes pour le ciel. (/nv.
d'Anne de Bretagne, p. 32.)
GOUTTÉ. -Mélange de couleurs produisant, dans
une étoffe, l'effet du chiné.
I 190. Son elme lace s'a la coiffe noée
A. xiii. laz d'une soie goûtée
One n'ot plus riche jusqu'à la mer Betéc.
(La chevalerie Vivien.)
Y. 1250. Unques ne fu cevalx de sa fachon,
Noir ot la teste et vermeil le crépon,
Les crins goûtés comme penne de paon
Qui plus reluisent que or fin ne laiton.
(Ogier le Danois, t. Il, p. 507.)
1260. L'un coté avoit bai, et 11 autres fu bis;
Et la crupe quarrée, gotée coin pertris.
(La conquête de Jérusalem.)
13*0. — Pour le roy une robe de 6 garnemens foul-
iez de menu ver, pour la Chandeleur, d'un marbré verde-
let goûté en graine, portée à Poissy, du prix de 60 fr. le
drap. (Cpte de Lucas Lehorgne.)
GOUTTIÈRE. — Petite mangeoire portative.
I 393. — Les oyers à Paris engressent leurs oies de fa-
rine, non mie la deur ne le son, mais ce qui est entre deux
qiu- l'on appelle lesgruyaux ou recoppe et autant comme
il prennent de ces gruyaux ou recoppes autant mettent
ils d'avoine avec, et le meslent tout avec un petit d'eau et
do ce donnent ensemble espais comme pasle et cette viande
mettent en une goutière sur i pié>. et d autre part de l'eau.
[Le Ménagier de Paris, t. II, p. 8'J.)
GOUTTIÈRE. Lambrequin couvrant la tête des
courtines et placé dans les tentures de lit sous la
pente des pavillons comme les gouttières des toits
sont posées au pied des combles et sur la tête des
murs.
1*16. - Un ciel de lad. chambre... et sont les gou-
tières copponées de veloux blanc et azur aux armes et
devise de Mgr. (Inv. du duc de llrrnj, n 28.)
1*80. — Les tïaiii' - qui estoient autour des gouttières
du ciel (do lui estoient de soyeverde. (Aliénorde Poitiers.
p. 218.)
1513. — Ceste salle de dtii'il léut tendue haut et bas
et | ar les 2 costez de drap d'or noir et pardessus de taf-
fetas de pareille couleur. Sur iivlluy taffetas y avoit une
goutière un sauiture de velours, armoyée aux armes de
lad, d, une (Anne de Bretagne) avec sa devise et une cor-
delière bien enrichi'' de Un or. (Cérémonial de Fri
p. 100.)
792
GOUTTIERE
1523. — 3 goutiéres servant aud. ciel à 2 endrois,
frangiées de 1 1 1 d'or, soye blanche et verde, contenant la
première, de longueur 2 aulnes et largeur un cartier.
Uni . de Marguerite d'Autriche, 1° 01).
GOYART. — Sorte de serpe ou mieux, de volant à
tailler vignes et buissons. Le goyarl était aussi une
a1 me avec lame munie le plus souvent d'un éperon
au dos.
1527 — i gouyars pour couper les espines...8 goyars,
3 serpes, i congniés. Qnv. de l'engin de balisage à Mois,
Maotollier.Afëm. de la Soc. archéol. de l'Orléanais, t. VIII,
pièce 319-32U.)
1538. — Une hallebarde, un goyard et 2 bâtons faicts
en façon de langues de beuf, lu s. (Inv. de Cl. Brachel.)
GRAAL (saint. — Vase dans lequel Notre-Seigneur
fil la Cène avec ses apôtres et où Joseph d'Arimathie
recueillit le sang des plaies de Jésus-Christ crucifié.
La recherche du saint Graal a servi de thème pen-
dant le moyen âge à tout un ensemble de poèmes
où il est l'objet de descriptions d'un caractère mer-
veilleux. D'autre part les Génois prirent en 1 102, pour
leur portion de butin au siège de Césarée, un plat de
verre vert terminé à la roue du lapidaire, d'une fae-
ture antique très soignée et connu sous le nom de
Sacro Catino lequel fut, pendant plusieurs siècles,
<-\ |>i>^-'- à la vénération des Gdèles dans l'église cathé-
drale de Saint-Laurent. Si l'authenticité de la relique
peut êln nsidérée comme hors de doute, la ma-
tière du vase, rega <lrr comme une émeraude d'un
prix inestimable, tombe dans le domai le la légende
par suite de l'examen qui en a été fait en 1807 à Paris
par une commission d'au tiqua ire,. Voy. Gn \sai..
/ e Si i erra ie antique du pi i mil r
\ i va a i a i n d< i
v. liée — Bile porloil ontn oi malni le plu boitu
i que oni qui i hommi i t falot en si m-
'. i garde li val i i iu, «i lo
prise moult, mais il ne peult savoir de quoi il est : car de
bois n'est-il pas ne de nulle matière de mestal ne de corne
ne de ostz certes dist il, c'est sainct Graal ou le sainct
sang de Nostre Seigneur fut mys.
Ce vous le diray je bien dist Hector. Ce sainct Graal si
est le vaisseau où Nostre Seigneur mangea l'aigneau en
la maison Simon le lépreux. (Luncelot du Lac, t. Il, et III,
f°s 51 et 5'J.)
1250. Et queu sera la renummée
Do veissel qui tant vous agrée ?
Dites nous comment l'apele on
Quant on le nomme par son non '.'
i'.-trus respont : Nou quier celer,
Qui a droit le vourra uunimer, .
Par droit Graal l'apeiera.
(Boni, du S. Graal, 2653.)
I 502. — Le roy fut ouyr messe dedans une chappelle
dud. sainct en l'églize de saint Laurcns qui est le grant
donime et cathedralle églize de Gennes, où fut par les
chanoyncs île là après la messe, monstre le riche vaisseau
smaragdin, c'est assavoir le précieux plat ouquel Nostre
Seigneur Jhesus-Crist inengea aveeques ses appostres, le
jour de sa Ceine, et est celuy plat qu'on appelle le sainct
Graal, lequel selon le dire commun de Gennes et ce que
j'en ay veu par lectre fut là apporté par les Gennevoys en
l'an mil cent et ung, et fut pris en la saincte cyté de Jhe-
rusalem.
Celuy très précieulx vaisseau... est une esmeraulde
faicte et entaillée en manière d'ung grand plat en
largeur de 2 palmes que nous, françoys, appelions espans
de si très reluysant lustre et tant verde coulleur que toute
autre esmeraulde auprès d'elle est obscureye, ell'acée et
de nulle monstre sans vertus, et contient en ront au des-
sus du plus large 6 palmes en quadrature; au Ions dod.
plat est un autre ront faict au compas selon la porpoeion
de sa grandeur et dès le bort d celui rondeau jucques au
liault du plat, sont ti quareures faictes à la ligne. l-.t pour
souslenir cel y plat, au dessoubz sont 2 ances de mesme
pierre largi s assez pour là passer la main d'un homme.
(.1. d'Anton, l'Jirun. de Louis XII, passim.)
GRAFFE, Grafier a écrire. — Voy. Greffe.
GRAFFE. — Barre de fer, chaînage, agrafe.
13 13. Grafes cl chevilles de fer qui sont mis es ga-
leries. \'irav. uu.r. chat. d'Artois, f' 38) .
1400. A Philippe de Péronne, serreurier,... pour
13 grallVs de 1er d'un pic et demi île long... pour grall'er
1rs entablemens de la \i/ d'icelle chappelle. (Cptes ie la
cliu/i S. Pierre en Chastres, p. 5'J.)
GRAILE. Gués le. - Trompette ou cornet de pe-
tit calibre et dont le timbre aigu rappelle celui du
clairon moderne.
i I8C. Soneiit cors et buisinea et ces grades menus...
Tous tant i a.c. grelles qui sonenl la menée.
(I.i romans d'Alexandre, p. 223 et SOI.)
1228. Chacun lenoit trompe d'argent
Ou araine, ou bussine, ou graisle
lanl simèicnl qu'eu gros qu'en graisle,
(Le tournoiement de l'antèchrist, p, lu.i
V, 1330. l.y coi stables pris) un cor a grellouer.
(Hugues Capet, v. 1880.)
1561 l ii valet de 'biens doit prendre sa trompe
et sonner l ou à mois do gresle. (Ho Fouilloux.)
1563. Puis embouschenl la trompe après le cerf fuiant
S oit le coup do gresle..,
Lorsqu ensemble ils ■■ ml mangé suflisainmcnl
Loi v.dieis prèa du corps sonneront greslement
Pour i liions.
(Cl Cauchot, Rec. des poêles fr., i. IV. p. 160 et W8.)
1606. - Clairon est une manière de trompeté nui
onne le grelle car la trompeté loi le gros... Le olai -
ron e t lu trompeté qui a le tuyau plus e troit... le clairon
aucunement ainsi quen usent encores les moresques '■!
Ii purli i q tiennonl d'eux, servent on i "
di u I i trompetai onnant en taille ol ba i
■
QRAIN de froment, Grain d'orge. Linge ouvré
dont le quadrillé présenti à peuples l'aspecl de
grains d'orge on de froment.
GHATIISi:
793
La broderie à grains d'orge doit son nom à la
même ressemblance.
1416. — Une pièce de paviies ou touailles à l'ouvrage
je grain de froment contenant 19 aulnes ou environ pri-
sée'";! s. 4d. l'aune. {lm. du duc de tlernj, 11° 693.)
1 538. — 2 tabliers de groulx (gros) lm, ouvrage à grain
d'orge. (Inv. de Cl. Braeliet.)
, 564 _ 5 nappes longues et larges laites à grains
d'oi-e ùe chanvre. — 10 grands pompadours fins tort
longs Caicts et ouvrés au petit Venise, de chanvre a grain
d'orge long. [Inv. du Puymolinier, p. US, 9.)
1630 — One nappe façon de grain d'orge, longue de
3 aulnes, large de 4/3, limogée en 6 lieux avec une
grande pièce au milieu. (Inv. de l'egl. S. Anatole de
Salins, p. 551.)
1723. — Grain d'orge, terme de chasublier. C'est une
broderie en compartimens qui représente assez, bien le
grain dont elle a pris le nom. (Savary.)
GRAINE. — Teinture en graine écarlato, tirée de
la cochenille; souvent (irise connue un type de soli-
dité pour la coloration des étoiles; la teinture en
graine entrait dans la composition de plusieurs tons
tels que : violets, bruns et autres.
1204. — Nullus pannus laneus albus tingatur in rogia,
ita quod remaneat rubeus, nisi solummodo in grana. (. Tha-
lamus de Montpellier, g 111, p. 48.)
V. 1220. ïuit furent d'escarlate en grainne
Vestut mult acemeiement. .„„„„,
{Uolopathos, v. 10600.)
1285. Et teil i a qui destrier maine
Coverl île soie e lainte en graine.
(J. Bret.x, Toum. de Chauvency, v. 3195.)
V 1340 \mour domine envers lame n'est mie tainte en graine
Par trop pou se destaint, por trop pou se desgrainc.
{Testant. deJ. de Meung, v. 437.)
GRAISSAGE du fer. — La confusion du salpêtre
avec lassa fœlida rend obscure la recette suivante ;
je la crois, en outre, d'une efficacité très contestable.
1431 _ pour garder d'enreullir aucune chose, de fer
ou d'acier brunie : Prenez salpêtre autrement appelée
assalelide ou salnitço le gros d'une noiz et la moitié a un
eobelet d'uille d'olive, et débites tout ensamble et e
Paitosboulir et puis le coulez par un drape de lin, elle
(tardez nettement, et eu oindez (oignez) lesd. choses,
ïrmeures ou autres besoîngnes à un drapel de lin ou de
laine oui serait meilleur moilliè eu icellui mile, sans le
mettre trop gros, car il est mieulx à le mettre délie, et
puis aucune loîz de 2 ou 3 moiz les torcher et remettre.
<[tea>pi<-s de J. Lebègue, f° 100 v".)
GRAIZ. — Voy. Grès et Terre de Beadvais.
I 583. — N° 7. - One cruclie de graiz où il y a environ
6 livres d'huile d'olif, ensemble 30 s. t. {Inv. d'Anne de
Nicolay.)
GRALET. — Petite jatte. Diminutif de graal. —
Voj . ce mol et GRASAL.
1498 — V 43t. — Uns coudre où il y a ung plat, une
boguyère, ung dragié et ung gralet de terre ouvrée. {Inv.
du duc de Savoie.)
GRANCHE. — Jeu de dés. Voy. la ligure ci-COnllC.
1419 — Jouansau jeu de la grandie, c'est assavoir à
getter 3 dez à la plus belle poincture. {Areh. JJ, 174,
pière I I
GRAPPE. - Garniture métallique de la poignée
de la lance de joule, posée en arrière de la rondelle.
C'était une sorte de douille ou collier en fer aciéré
taillé à pointes de diamant et dont les aspérités s'im-
primaient sur une doublure de bois tendre ou de
plomb ajustée sur le faucre. La grappe avait pour
effet, au moment du choc, d'en amortir la violence
en le répartissant d'abord sur le torse du cavalier et
finalement sur les reins du cheval.
V. 1430.— Extr. d'un ms. italien app. à l'auteur.
1385. —A Huelion de Nancy, heaumier, pour 20 roches
et 12 grappes faiz faitis et acérez pour le roy, 20 lr.
{Cptes de l'écurie du roi, f 00 v°.)
1446 — Quant est des lances, les plus convenables
raisons de longueur entre grappe et rocliet est... de
13 niez ou de 13 piez et demy... Lesd. grappes sont vou-
lenliers plaines de petites pointes aguës comme dyamens,
de grosseur comme petites nouzilles, lesquelles pointes
se viennent arrester dedens le creux de I arresl, lequel
creux de l'arrest plain de bois ou de plomb affin que
lesd pointes ne puissent fouir (fuir) par quoy vient lad.
lance à tenir le cop. {Traité anon. du cost. milit. franc.,
p. 12.)
GRASAL, GitÉAL. — Écuelle, sébile, vase géné-
ralement assez plat et dont le type parait se rappro-
cher de celui qui, sous le nom de Sacro Catino, est
conservé dans la cathédrale de Gènes. Un grasal
monté sur pied semble être une exception dans l'es-
pèce.
Le mot grasal, encore usité à Toulouse, désigne
un vase de ménage en terre ou une grande sébile
creusée au tour dans le cœur d'un tronc d'arbre.
Y. 850. — Gazalem argenteum unum... Gazales argeu-
leos cum binis cochleariis. [Testant, du Cte Euerard.)
1180. _ Gradalis autem vel gradale dicitur gallice
scutella lata et aliquantulum prolunda in qua pretiosa;
dapes cum suo jure divitihus soient appoui el dicitur no-
minc graal. (Hélinand, ap. Laborde, Gloss., p. 334.)
V. 1250. — Doit le seneschau mangier, et toutes les
escueles et les gréaus eu que il aura servi le cors don roy
dou premier mes doivent estresoues. (Assises de Jérusalem,
ch. 289.)
1287. — H 30. 3 gradalia cum pedibus. (Inv. de
Geoffroi d'Alatri.)
,329. _ 6 gréaus d'estain. {Inv. d'isabeau de Mirande,
Areh. de la tienne.)
V 1340. — l'ci una pecliieira e per 2 grasals d'argen
que pezavo 12 m. 15 est. à «8 s. le m... 4(1 1. 18. (Cptes
de Barthélémy Bonis, p. 16.)
1395. _ l'n granl greil qui est à dire un grant plat
tout plein de froument. (Areh. JJ, U'J, pièce 62.)
1409. — tloit allé besoigner de s>m mestier de char-
pentier et pour faire grezale. (Ibid., 164, i>ièce 168.)
1416. — Un grasal ou jatte pleine de prunes pour
porter à manger a un leur porc. (Ihnl., 169, pièce 237.)
1543 __ plais trancheurs el grazals d'étain et .mires
fournitui es et ustencelles néi essaires pout bien et honnes-
teinenl eslre Bervis dans leurs réfections. (Charta, ap.
du Cange, \ Gra lia
GRATUISE. — Bourre, déchets produits dans la
préparation des laines par la carde et dans celle des
draps par le chardon.
1377. pourco que pluseurs drappiers usans de fait
791
UIATUISE
de drapperie à 11 lieues environs de la ville de Troyes,
font draps a lisière de gratuise, de seurtonture, d'aigne-
lins et autres mauvaises matières, et ne ies l'ont c|ue en
800 ou 1000 et se ils estoient de bonnes matières si do-
vroient il estre en 1600. (liée, des ordonn., t. VI, p. 283.)
1 42 1 . — Que les jurez puissent arrcstcr tous les draps...
ou s'en trouvera barres, bridures ou glatisses. (Arch. JJ,
173, pièce 113).
1424. — Que aucun dud. mestier ne mecte en œuvre
drap pourry, de bourre ne de gratise. (Rec. des ordonn.,
t. XIII, p. 78).
GRATUSE, Gratuise. — Râpe à fromage.
1320. — Una gratusia ferrea. (Inv., ap. du ('.ange.)
I 528. — Tu adjousteras 2 roux d'œufz batus ensemble,
un peu de fromaige vieux gratusé, et remeueras souvent
ta poiée. (Platine, De Iwnneste volupté, f" 80.)
GRAVELLE. — Lie de vin séchée, tartre.
1398. — Ai ripe viride eris et modicum de fece vini
sicca que dicitur in latino tartarus et in gallico gravella.
(Alcherius, De. coloribus, Ml. de J. Lebegue, cap. 300.)
GRAVET. — Croc, crochet.
1324. — Pour un gravetà sacquicr char, 10 d. (2e In v.
des Dominicaines d'Arras, p. 26t.)
1342. Fin; estenaille, un gril, un cravet à char, un
soufflet. [Le livre des métiers, édit. Michelant, f" 3.)
S. d. — Fascina, gravet à cliar. (itlla patelin, édit. Sche-
Icr. p 32.)
GRAVIÈRE, GRAVOIRE, Greffe, Greifier, Gré-
goire. — Tout à l'ail distinct du greffe à écrire qu'elle
dépasse beaucoup en grosseur, la gravière ou gravoire
est uiie broche nu poinçon de forme conique droite
ou courbeà pointe émoussée el dont lu tête est géné-
ralement taillée à sujet. Gel objet de toilette servant
à faire la raie des cheveux, ligure, avec le peigne et
\\i
A Ci ■ ■■■; i . sm i './/. lubiaoli
n. Autre, "/'/'■ " ' suteui .
le miroir dans la trousse du barbier. Les gravoircs
étaient faites quelquefois d'or ou d'argent, rarement
de cristal et presque toujours d'ivoire. Les prin-
cipaux spécimens qu'on puisse citer sont du moins
de cette matière et datent de la seconde moitié du
XIVe siècle.
La gravoire avec une tige plus déliée était aussi
une épingle à cheveux pour l'ornement de la coiffure
des dames, mais à aucune époque elle n'a été consi-
dérée comme un peigne.
I 260. I.e barbe ot longe et drue, les grenons Ions et lés
Et la teste locue, les chevox enmeslés ;
Car il avoit .H. ans qu'il n'ot esté lavés
A iaue, n'a leisive, ne peigniés, ne gravis.
(La conquête de Jérusalem, v. 6378.)
1286. — Discernibulum ornamentum virginale ut acus
eum i j n i> virgo discernit et dividit eapillos.
Discriminalia mulieruni capitis oi n.iinenta .. quibus
erines divisi religantur. (Dalbus de Janua, Catholicon.)
1316. — Pour un pingno et un miroiter, une gra-
vouère et un fourrel de cuir, baillé a II net le barbier.
(Cpte de Geo/I'roi de Fleuri.)
1328. — Une gravouère de cristal, garnie d'or, 11 s. p.
(Inv. de Clémence de Hongrie, p. 11.)
1355. — Jehan, le pignier, pour 5 grans pignes d'yvoire
garnis chascun de petit pigne, de miroir et de gravoire,
25 esc. (Cpte. roy. de Gaucher de Vannes, f™ 20.)
1360. — IV 129. — lin piugne d'argent doré esmaillio
un milieu, armoié de France et de Bouloigne et son estui
de brodure pendant à un las de soie, lit y a une gravière
d'argent doré et armoié comme dessus, et un miroil
d'ivoire sanz lune. [Inv. de Jeanne de Boulogne.)
1387. — A Henry Desgrès, pingnier, demourant à Pans
pour 3 pingnes d'ivoire, un miroir et une gravoire avec
un grant estuy de cuir bouilly pendant à un gros las do
soye... pour pignier le chef de Mgr le duc de Tbouraine,
i 1. 16 s. p. (10° Cple rog. de Guill. Ilrunel. f» 81 v°.)
1393. - Au même pour un estui de cuir boulin poin-
çonné et armoié des armes de la royne, garniz de 3 pin-
gnes, une grevouère et un niirouer, tout d'ivoire, pour la
royne .nul. [our du Noël, i I. 16 s. (Argenterie de la reine,
1" Cpte iHémon Raguier, f' 27.)
532. — 2 pninssiins à l'aire la grève l'un d'yvuiii' et
': beuf. (Inv. de la ducli. de '
102.)
le Lorraine à Xiiiiet/.
l'autre de beuf. (Inv. de la ducli
n
1534. — ling poinsson à faire la grève, d'argent duré.
— llng poinsson à faire la grève, d'argent doré OÙ il y a
de l'esmaille blanc el rouge. (Inv. du due. de Lorraine,
f» 17 ri r . .)
1635. — Gravière. Kguille a dresser Les cheveus île
ir , crinale discernibulum. (Phil. Monet.)
GRAVURE DES FONDEURS DE CLOCHES. — Le texte
ci-joint, emprunté aux archives de Saint-Omer, nous
donne l'occasion d'expliquer l'usage d'objets dont
quelques spécimens sonl disséminés dans îles eollec-
lions particulières. Ils ont l'aspect d'un cube très
allongé un mieux d'une règle à quatre laces occupées
ainsi que les deu\ I Is par un un plusieurs registres
d'alphabets el quelques ornements ou des images de
piété, lu iniii gravé en creux sur bois dm', presque
toujours sur huis. Ces sortes de répertoires servaient
ans fondeurs de (doelirs à composer par l'opération
du moulage des inscriptions eu relief. Les armoiries
obtenaient naturellement par le même procédé.
1530. A ung ymaginier i avoir jrové eu bois lus
■m i.N .m i,i cloclio \ n si i aboi i'' i Arch. de
iaint-Omei extr. du Reg. capitul., pai Desonampi de
|>« i
GRÉEL, Lima. Graduel. Parmi les livres de
chant liturgique, le graduel est celui qui contient
les me téi
1335. - Jo,iiredi lu.uiivdie, .iy garnies el ostofféei
GRELE
795
lesil. capelles... d'un mes.-el et d'un bréviaire pour chas-
cuuc capelle, et d'un grael pour les - capelles. (Arck. Il,
70, pièce 175.)
1389. — lu greil à l'usage de lleims. (iav. de Ri
Picque, p. 15. )
GREFFE v cheveux. Voy. Gravière.
GREFFE. — Style, poinçon ou crayon à écrire sui-
des tablettes.
V. 1180. — Scriptor... plumbum habeat et linulam sive
régulant, quibus linietur pagina margine circumquaque
tam ex parte carnis quam ex parle tei'gi existente libéra.
«Alex. Neckam. De utensilibus.)
V. I 180. Lors tables d'yvoire prenoient
Adont lor veissiez escrire
Lor lettres et vers d'amors en cire,
Lor graffes sont d'or et d'argent.
{Floire et Blanceft., v. 253.)
V. 1225. — Vidi liodie iostitorem habentem ante se
cultellos ad niensam, scilicct mensaculos et artavos, va-
ginas magnas et parvas, stilos et stilaria.
V. 1300 (Glose). — Artavus dicitur gai» canivès, scili-
cct cultcllus qui tendit in altum... stilos gai* grafes stilai ia
in quibus ponunlur stili et gai" vocantur grafier. (J. de
Garlande, g 13.)
1320. J'ai table, grêles et greffiers
Dont ge reçois de bons deniers.
De cez clercs de bones maailles.
(Le dit du mercier, édit. Crapelet.)
1376. Les uns se prennent à escrire
De greffes en tables de cire
Les autres suivent la coustume
De fourmer lettres a la plume.
(Poésies ms., ap. du Gange.)
L'p. de Charles VI. — Greffe* à écrire.
Exlr. des plombs historiés de la Seitie.
1380. — Unes tables ù pourtraire dont les ais sont de
cor à croissants d'or et y a un estuy ouvré de cuir fauve
pendant à un laz à 2 petits boulons de perle et dans ice-
luy estuy a un petit greffe d'or tors. (Iiw. de Charles V,
n< 7).
1402. — Marie Legrande donne... unes tables d'ivoire el
le grall'e d'argent à ce servans. (Arcli. de Douai, [(en.
aux testam., extr. Debaisncs.)
1455. — A Jehan liault, mercier, suivant la Cour,
pour unes tablâtes de bois blanc à escripre garnies de
greffe, 5 s. t. (Argenterie de la reine, 1" Cpte de J. Boclte-
tel, 87 v°.)
GRÈGUES, Grecques. — Haut-de-chausses moins
ample crue 1rs trousses, mais plus que la culotte
qui le suit dans l'ordre chronologique des modes.
Attachées au pourpoint et reliées aux bas de chaus-
ses par des jarretières, les grègues apparaissent dans
les figures du temps, dès 1572, et on les trouvera
dans nos textes jusqu'à l'époque de Louis XIII où
elles ne sont guère admises que par les pages. Cette
partie du vêtement des hommes comportait presque
toujours une garniture plus ou moins riche de pas-
sementerie.
1575. — Pour la façon d'une paire de greguesses de
damas vert pour le nain (de MdS.) garnies de boutions
par bault et par bas et de passement en long, 65 s. —
Une oncede soye pour faire lesd. chausses, 18 s... Fourny
la toille blanche pour faire la doubleurc contre la chair
esd. chausses, 25 s. (Argenterie du duc d'Alençon, Cpte
de P. Jaupitre, (• 350.)
1588. — Des grègues de satin blanc fassonné. (/»».
du pnnee de Condè, p. 15-2. i
1591 . — Une paire de grèges de drap de bute toutes
chamarrées eu long de 3 en 3 de galon de soie gris blanc.
2 aune de revesche grise pour doubler lesd. grèges à
30 s. l'aulne. (3 Cpte rog. de P. de Labruyére, f° -28 v .)
1591. — Une grègue de taffetas vert, garny de 5 pas-
sements sur chacune cuisse, I esc. 10 s. [Vente du S' de
Beaujeu, Bull, des Coin. Iiistor., Archœol., t. II, p. 219.)
1593. — Pour avoir l'ait une paire de grègues de satin
noir faicles à l'espagnolle, chamarées de 7 bandes de salin
ave. 2 canetilles de ebascun costé. Lesd. bandes décou-
pées à barbillonnes doublées de serge d'ascot et toile
d'Holande, garnies de boutons (Argenterie, ilu roi.)
I 593. — La façon des chausses à la grègue avec un
gallon et ba^ de chausses "20 s. — Des chausses grègues
avec 2 gallons, 20s. (Tarif du Cointat Venatssin, p. 383.)
1595. — Une paire de grecques satin noir ebamarc a
baston rompu de passement luysant de soye noir découppé
en plume et à filz (effilés), et doublées de taffetas noir à
8 filz avec picadellc de mesine. (5° Cpte de P. de La-
bruyère, t° 1 14.)
1602. — Une paire de grecque de drap vert brun cha-
marré par bande en broderie d'or. Une paire de grecque
de Naples guisoUin. Une paire de grecque de drap d'An-
gleterre. (Inv. du duc de Biron, f° 5.)
16 10. — Les autres 100 gentilshommes... habillez de
pourpoints de satin blanc et passementez d'argent, la
grecque de satin tanné, le chapeau de castor gris, le
pannacbe blanc et tanné, l'épée dorée, le bas de soye
blanc... armés de becs de corbiu dorez. (Couronnnement
de Marie de Médicis, Cérém. />., t. I, p. 562.)
1628. — 8 pages richement vestus les grègues de ve-
loux noir et le pourpoint île satin blanc passements d'ar-
gent, et le bas de soye blanc. (Entrée de Louis Mil n
Paris, ld., p. 995.)
GREILLON. — 1453. — Ggreillonsou demie escuelles
d'estaing. (Vente des biens de Jacques Cœur, f 272, v°.)
GRÊLE. — En de certains pays dont il faut taire
le nom pour l'honneur des habitants, le curé fait la
grêle et, pendant ses heures de loisir, la distribue
charitablement à des époques fatales sur les champs
de ses paroissiens. C'est à eux que je dédie cette for-
mule préservatrice, tombée en oubli, avant qu'elle ne
soit réclamée par quelque compagnie d'assurances.
M s. — Figure jointe au texte.
\\ s. — Ad fugandum grandines liât talis figura in
terra versus nubem que videtur ferre hujusmodi grandi-
nem Dicatur evangelium S. Johannis faciendo, et liât
hujusmodi figura tociens quoeiens videtur surgere nebu-
lam grandinosam, dicendo semper evangelium. Exper-
tissimum. iSnlisb. aul. 79 S ';•.■., ,,,,.>, Cod. iat., 15772.
Esscnwein. Ameiger. etc., 1876, p. .159.)
796
(iHÈLON
GRELON, Geiclon. — Pièce d'artillerie de petit
calibre.
1532. — 3 geiclons de fert à chambre.
Kn la chambre de l'artelerie oud. chastel 6 petis grê-
lons de fert tnus enchâssez, montez sur cheveletz, dont il
en y a 3 que pourtant le boullet groz comme ung œuf, les
autres comme une noix. (lnv. rie la maison de Chaton-
Orange, n" 100 et 174.)
GRELOTS. — Les campanules closes placées aux
bouts d'une étole et de son manipule sont des grelots
dont on ornait quelquefois, aux XIIe et xme siècles,
les vêtements liturgiques et dont ceux de la cathé-
drale de Sens offrent encore un exemple.
1295. — Stola et manipulum laborala ad aurum et se-
ricum rubrum et iiigrum, cutn perlis grossis et minutis et
23 campanulis argenti deaurati clausis. (Tlies. Sed. apos-
tat.. P 113.)
GREMIAL. — Pièce d'étoffe plus ou moins riche
qu'on pose sur les genoux de l'évèquc officiant et
assis.
Cette attribution, exclusive du grémial à l'évèque,
est postérieure à l'usage qu'en faisait le prêtre assis
pendant la messe, mais c'était alors un manuterge.
Dans les inventaires de Notre-Dame de Paris le
grémial 00 gréuiiat, rangé parmi les parements, est
la couverture du siège épiscopal.
1327. — 2 parvos pannoa ad mitteudnm supra genua
quando sodet in cathedra, (lnv. île l'év. du Puy, p. 375.)
1483. — Gremiale de tela operatum de auro et cy-
rico ciiiii ymaginibus multarum avium, et monstrorum,
et in média ilores unius admodum crucis, fringiatis frin-
giie magois rubeis. ihtv. de ta cliap. des ducs de Savoie,
n« 203 I
1489 — Gremiale antiquum contextum ad moduin re-
ilns. 'uni crucibua nigris.
Gremiale de ortica cum texturis et auro et sirico viridi
m angulis, cum una ligura leonis in medio et 4 aliis Hgu-
■ ■ s avium. [Tria, de S. Pierre de Home, p. 123.)
1498. Ung creymel d'eveaque de aoye blanche, bro-
dée de lil d'or bien espès, au dessus une tresse d'or es-
cripte, frangée de soyc blanche et ronge. Uni', du duc de
Savoie, n" 7 ' '■ ^î . j
1538. — 2 égrlmeaux à couvrir la chaise au maistre-
autel, y .h lie veloux ronge, damas Heur de soye et l'autre
satin Mine figuré diligent, (/ne. île N.-D. de
Pans. I 12 v.)
1545 Ung gromyal a claire voye blanc, doublé de
." i Ibid i I i
1578 Li fournimont de l'évèque des innocents. ..
emyal de damas llguré avec set frangea. [Inv. de la
i iiii/i .i Soi oie, p. 1 18.)
1 633. -Un . ' ■ i de toi lie d'oi gent, le nom de
i. n .,,i milieu. Plui ung gremlal rouge de toillo d'or
garny de dentelle d'oi [lnv. de S. André de Bordeaux,
1 I.)
GRENADE. La grenade «l'or, dont Philippe II
prenait possession en 1558, mérite d'être signalée
qo i Ile répond à une catégorie d'objets pré-
cieux dont la dispo ilion intérieure, aussi élégante
qu'ingénieuse, présentait, en ■>■ divi ant, comme on
ferait des quartier d'une mange, une séné d,< petit
réi ipienl - ou il leut i \ ariée conforme au
goût du xvi" si' li Un i orlain nombre de ers par-
lune i ies en miuiature exi lent e 'e . toute 1 1 elle
que nou i >'• ai onti éi si >ii tinguenl par la
de leur i xéi ution.
1 558. - Une grenade d'oi 1 1 eu i i q i -
i .m |,i . i o i. it /■/,!-
lippe il. t
OKENAUE. - Je do ■ i e texte i el ttil t un ongio
de guerre bien connu, alin de reculer un peu la date
de 1536 assignée par quelques auteurs à la pre-
mière apparition de la grenade.
V. I 520. — Et doibvent avoir là où les assaults se font
force chaiildières pleines d'eaue et huille bouillant et
plomb fondu que l'on jecte par cuillerées, pots pleins de
chaulx vive, pierres à feu qui s'appellent grenades et
autres tonnelets de feu que l'on t'a i c t pleins de pierre...
aussi pareillement des lances à feu.
Vostre maistre d'artillerie le (navire) doibt pourvoir
d'artillerie... tant de pouldres, de grenades et d'aultres
pierres de feu, de fuzées et lances à l'eu que d'autres feu.
(Philippe de Clèves, Traité de la guerre, édit. de 1558,
p. 122 et 126 )
GRENETÉ. — Ouvrage pointillé ou à grains ser-
vant, dans les travaux de ciselure, à mater les fonds
etdans le filigrane à façonner la tranche. Le grenelé
employé à circonscrire les inscriptions des monnaies
est fait au perloir, mais celui des ciseleurs est sou-
vent un trait de gravure remplacé, dès la lin du
XVe siècle par la frappe d'un outil à bout rassé.
1297. — line(couppe) d'or grenetée dedens fachonnée
à manière d'un hanap de voirre vergelée. (lnv. jocal.
Edmundi I, ap. du Gange, v° Vtrgulalus.j
1363. — 2 quartes d'or fin plaines à 2 freteletz d'or
tous grenetez qui poisent 12 m. 3 o. (lnv. du duc de Nor-
mandie, n° 69.)
1401. — A Guiot Greslct, gaynnier, pour un esluy de
cuir fauve greneté, poinçonné et armoye aux armes de la
royne pour mettre une cuiller d'or, une espreuve et une
fourchette d'or pour lad. dame (la reine) 5 s. p. {Argente-
rie de In reine, 9° Cpte d'Ilèmon Itaguier, f 40.)
1467. — Une coupe d'argent doré dedans et dehors
greneté d'une chasse et d'arbres.
2 salières plates d'argent et au dessus du plat, boulon-
nés de boulions dures et grenelés de blanc, (hic. de
Charles le Téméraire, nos 2383 et 3002.)
GRENON. — La barbe, le menton qui la porte,
mais particulièrement la moustache. J'ignore le sens
du mot dans la description d'un harnais de guerre
ou de parement.
V. I 160. Sa barbe li haloic juse'au ueu du braiur,
Par desour les oreilles ut les gnomons tréciés
Dorier el haterel gentement atachiés.
(Gui de Bourgogne, v. H 19.)
1 180. Là veissiez un ester commander,
" .a iiieveus traire et tant grenons sachier.
[Garin le Loherain, t. Il, p. 181.)
V. i 180. l'Ioiios ou face n'en menton
N'avoil ne barbe ne grenon.
(l'hure el ffluncefl., x. 2229.)
1260. I. a l'afure l'entent, si froncha le grenon.
[l.n Conquête de Jérusalem, \. 6132.)
1302. - Hue serpent et les guernuns pour le bernois
que la concierge list a Mgr., In ». p. (Arch, du Pas-de-
Calais, A, lV'.i.exir. J. M. Richard.)
1315. Pour 2 grenons et pour le lieu du liyi i
Robert, n cet 2 plèeea et tout livrer or ol soie et lea
pierrea, 2;, 1. (Ibid., 312.)
1545. Ou dit en un ciuiiiniiii proverbe
Qu'on ne craint homme, s'il n'a barbe
Kl que nui homme n'a renom,
s'il ne porte bai !>• .m n e
/' blason des hui lies, Montalglon, Rec de poés. franc.,
< n. p, na 1
GREPIE. Ireilie
1418. De la grépia où Noatn Beigueui fu paneé
outre li beufetl'ane (De 1 mue. m, Voyaige enJhiru
1 1 88 1
GRES. — limbe siliceuse employée comme piern
dure dans les constructions, Lea tailleurs de pierres
façonm in prenaient dans les provinces du
Nord la qualité de tailleurs do grés.
CULTE
797
1560. — A Jehan Baudart, tailleur de grez. pour avoir
livré -' corbeaux de grez pour le pignon de la chambre
des 0 hommes et d'autres ouvrages. 7 I. 0 s. (Arrh. de
Douai, Cptes de la ville, extr. Dehaisnes.)
GRÈS CÉRAME. — Terre argileuse, dont la silice
parfondue sous l'action d'uni' liés liante température,
communique aux poteries qui en sont laites une du-
reté égale ou même supérieure à celle des grès
naturels. Ou a rapporté à tort à Jaqueline, comtesse
de Hollande (1400-1431), l'introduction du grès dans
la céramique. Cette tradition a contre elle les textes
du xiv siècle et les objets d'origine normande pro-
venant des fouilles de la Seine et des substitutions
parisiennes. La matière de ces vases a reçu et con-
servé longtemps le nom de terre de Beauvais. i Voy. ee
mot.) D'autre part les recherches de M. Dornbusch,
publiées dans le beffroi, ont prouvé que « la plupart
des poteries connues sous le nom de grès de Flandre
sont de fabrication rhénane auxquelles Pologne a
servi d'entrepôt. L'un des premiers établissements
de ce genre est celui de Siegburg dans le duché de
Berg, dont l'origine remonte environ à l'an 1300 et
qui atteignit au x\T siècle l'apogée d'une réputation
éteinte à la lin du suivant.
XV" s. — Grés rhénans de Siegburg.
Extr. du Beffroi, t. IV, p. 137.
Les premiers statuts conservés de la corporation
des potiers de cette ville sont de 1516, ses produils,
dont les meilleurs provenaient de l'argile des marches
de Klinckenberg et de la forêt de Lohmar, appartien-
nent toujours à la catégorie des grés. Leur ornemen-
tation, au XVe siècle, se compose de paslillages
estampés en relief et aussi de découpures et de rin-
ceaux moulés en creux à arêtes vives qu'on ne re-
trouve point ailleurs. Au xvie siècle les formes plus
élégantes ne présentent néanmoins d'autre particu-
larité distinclive que la courbure et la longueur de
leur colet. A cette époque la matière est d'un blanc
gris exempt de rousseurs que ne donnent point les
spécimens de date plus ancienne. »
1330. — Pour 20 pots de grès qu'on acheta afin d'en
faire présent, pour la peinture des écussons aux armes
rie la ville et les couvercles en bois tourné de ces pots,
et pour le vin, 8 1. 10 d. p. (Arch. de Gond, liadurt., extr.
Dehaisnes.)
1549. — Que les vaisseaux soient de grais nommée
terre de Beauvais, plustost que de plomb. (Ambroise Paré,
1. 26, ch. 3.)
1589. — Après avoir placé d'abord de petits verres et
pots à coté des pots à bière et des pots à vin d'absinthe
ou de baume, on met pour le rôti, sur chaque table,
1 grands verres quelques uns avec dos pieds en or, ou rie
grands pots dp terr# de Siegburg bien vernissés à l'inté-
rieur et blancs rumine la neige. (Mém. de Herman von
Weinsberg, cité Dornbusch, Le lieffroi, t. IV. p. ( ."• 7 . i
1690. — On fait quantité de vaisseaux qu'on appelle
de grès qui ne sont pourtant faits que de glaise, mais
qui a une plus forte cuisson estant 50 heures dans le four-
neau au lieu que la poterie ordinaire n'y est que 12.
Il vient d'Auvergne beaucoup de poterie de grais. (Ku-
relière.)
1771. — On appelle aussi grès une terre glaise mêlée
de sable lin qu'on trouve eu Normandie et dent on fabrique
de la poterie, des cruches, ries bouteilles, des pots, etc.
(Iiirt. de Trévoux.)
GRÉSILLONS. — Menottes, fers à retenir les pri-
sonniers par les poignets ou les doigts. L'imagerie
populaire du xiv" siècle représente cet engin de tor-
ture sous la forme de deux brides de fer courbées en
anse de panier et percées aux bouts de deux trous
qu'on introduisait par glissement avec les mains du
patient, dans une barre à deux têtes dont l'une était
rivée d'avance et l'autre après l'enfilage. Cette tige
ayant à peu près la disposition d'une barre d'étau
permettait d'écarter les mains suivant la longueur.
Plus tard les grésillons furent remplacés par un
appareil moins encombrant et dont la fermeture
moins brutale s'opérait au moyen d'un cadenas. On
trouvera au mot Feus un exemple de celte disposi-
tion. Au XVIIe siècle on usait encore de grésillons qui
étaient presque toujours de simples cordelettes.
V. 1330. A ung piller les fist loyer estroicleuieut.
Et mettre grésillons es dois qu'i leur estent.
(Hugues Capet, v. 6130.)
1370. — Une journée ordonnèrent que ils prendraient
tous les bourgeois et en grésillons les mettroient et puis
les envoireroient en Angleterre. (Chron. de du Guesclin,
p. 71.)
1383. XXX jours m'a tenu es dois les grésillons
Et les fers en mes pies par dessus le talon.
(Citron, rimée du même, v. 13791.1
1396. — A Ernoul Leclerc, serreurier. pour une ser-
reure et 2 clefs pour un coffre (à mettre les chandoilles
de bougies) avecque une ebaine de fer et un grésillon de
fer de quoy led. coffre est ataché oud. palays, 8 s. p.
iCpte des dép. du Parlement, V 20 v -.,
1400. — Il meist led. prisonnier au cep par les 2 piez
et es grésillons parles2 mains. {Areh. JJ. lôô. pièce 13.)
1411. — Pour uns grésillon dont l'on a ataché le tableau
où sont les présentacions du palais, 16 d. (Cple des dép.
du Parlement, f 133 V.)
1412. — Pour un tableau ouquel ont esté colées nue
lettre de certaines ordonnances de présentacions, 3 s. —
Pour une ebaine de fer à quoy l'on a pendu icelui tableau,
3 s. (Ibid., I' 154 v°.)
1420. — Une boite à 6 pans de os noir ouvré environ
d'yniages à plusieurs histoires de la passion N. S., d'ivoyre,
fermant a une petite serreure de grésillons d'argent.
(Inv. de Philippe le Bon.)
1471. — Une petite chose de fer faite en faezon d'un
grésillon pendant à ung cordon de soye. (/ne. du roi René
a Angen.)
GRESLE, Gbeille. — La laçure ou partie grillée
d'une robe de femme.
V. 1300. Les robes les font avenan/.
Lors ont les gresles si tendanz
Qu'à peine pueent lor braz tendre.
(L'Unicorne et le Serpent, Fabl. Jubinal, t. Il, p, 182.)
GRÈVE. — L'os le plus apparent de la jambe, le
péroné, et dans L'armement du xiv siècle ei des sui-
vants la jambière couvrant la partie inférieure du
corps depuis le genou jusqu'au eou-de-pied.
1315. — Pour 2 paires de grèves et 2 paires de pou-
lains, t 1. {Arch. du Pas-de-Calais, .1. 342.)
798
GKEVE
1316. — 0 paires de grèves d'acier. (Inv. ili's armures
de Louis A.)
V. 1330. Caucliez ol cauchiez qu'il ot fait drut maillier
El grèves per deseure qu'il list aparillîer.
[Hugues Capet, v. 3233.)
I3S9. — Pour Mgr, une selle de guerre à parer... ou
millieu un chevaliei'armé, toute la haubergerie d'argent,
vestu d'une tunicle, de ses armes, les grèves et les ron-
delles d'ort'avrerie. [Cptes du connétable d'Eu, Arch. 31,
Trésor des chartes, reg. 2 19.
1358. — 2 paires de noires grèves à bondes dorées et
une paire de noir cuir à escuces des armes de Haynau,
7 paires de noires grèves. Encore 3 paires de rouge cuir.
(Inv. de Guill. de Hainnul.)
I 446. — Quant au harnoys de jambes, l'une des faezons
est clou davant et derrière par le bas, ainsi que on le faict
à Millau cl a grandes gardes au genouil, et un pou de
mailles sur le cou du pie: et l'autre faezon du harnoys
de jambes est tout pareil à l'autre ey dessus déclaré sinon
en tant que par la jambe bas s'en finit 3 doiz que ne soit
cloz, et ont les gardes plus petites endroit le genoil.
i Trailr anon. du cost. milit. franc., édit. Belleval.)
1480. — 2 grèves de 1er garnies chacune d'une longue
tringle d'or sur chacune desquelles tringles sont assises
48 perles d'une grosseur, et à chacun des bouts desil.
tringles 2 balais dont les qui sont au bout d'en haut sont
gros et les qui sont au bout d'embas sont moindres. [Har-
nais de guerre de Charles le Téméraire engages « Bruges
par ttaximilien, Arch. de Lille, Cari, des joyaux.)
1570. — La grève... est composée de 2 os... l'un plus
espois nommé l'os de la grève... l'autre plus mince et sub-
til que nous nommons l'éguille île la grève. (Dalecbamps,
Chirarg. franc , ch. loi, p. 771. i
1635. — Grève. — L'os du devant de la jambe, grand
focile do la jambe. (Monet.)
GRÈVE. — Ligne médiane divisant en deux parties
la chevelure, les côtés d'une mitre, l'empeigne d'un
soulier ou tout autre objet. Dans l'inventaire de Mar-
guerite d'Autriche, le mot grève s'applique à une
banda montée sur étoffe ou sur cuir et posée vertica-
lement sur le devant du corsage qu'elle contribuait
beaucoup à orner. Les premiers exemples de relie
mode se rapportent à l'époque de Charles V el les
derniers à celle d'A de Bretagne. Dans la mou-
lure des couteaux, la grève esl une petite tringletle
ou bride de métal relianl la mitre à la virole d'un
manche.
Pour les détails relatifs à la toilette, voy. Gravière,
Grwoire.
I 160. Sa face blenche, son douz lis,
Sa belle i be com lys,
gei eu2 vait i et »ei sourcis,
ta grève droite en la een is.
i/// 1 el Prophiliai.)
1 595. La [rêve de moun oheel
1 |i ii i r\i- an levci „
j» ,iï 1rs i in \ !■ h/ i eulcolez.
Gautiei de Bible wot tta, p 1 15.)
1309. — avril i ni -.uns (Gyeffroj de Rançon, cho-
valici que il ne loroll j. « roingné on guise de cheva
iroil grève aussi c i les loi • I ni
i ,i tanl que il vo t vongié du comte de lu Marche,
■ ■■' ■ iiillei devanl le roy, qui h
„l merci, Il H I »po ti > un Irelel, ol 11 il Otor s . grève
i , Dlngner en Is i m o du i o< I \ llle, |i -il
ijeo i n illet de atln nui i I lai de n "i
,],- h .-i a gn i hacun i
[oui el m la gi '■'■'■ semai de mi a K. K. el
. oi i" '"' de ' liai L i '■'• i i i
1394 - i Ih i' •• ,•'" > Icllli i ■ i,nl" une pi
,i,. , .,, . n n di madi s el 9 grève t viroli
■ i ; ■ u m / i-t csmallloj aux ai me du i oj el
,i,. |a .-i un pai i pain U i .
i pie ,/ Uémon Raguier,
1467. \n I"" do di i " il ll«'ll
i que i" llti
pareillement de graus saphirs et d'autres plus petits gre-
nats et saphirs, [Inv. de Charles le Téméraire, 2208.)
1523. — 2 grèves, le fond d'argent bordée de cuir
blanc. — 2 aultres grèves, le fond d'or fort légier, bordé
de cuyr jaulne. — 2 aultres grèves de pierre tirant sur cou-
leur de pierre turquoise pales, garnie de 30 cloquettes
d'or les 2 ensemble, bardée de genettes. — 2 aultres grèves
de plume, garnie île 32 cloquettes d'or bordée de cuyr
rouge, ilnv. de Mari/. d'Autriche, f" 50.)
GREVETTE. — Jambière, diminutif de grève.
1352. — Une pièce et aune et demie de cendal vermeil
des fors en graine pour faire cotes à plates à garnir garde-
bras, avant-bras, cuissos, grevâtes, heaumes, bacinès et
bernois de mailles. (Cple d'Et. de la Fontaine, ap. D.d'Arcq,
P. 132.)
GRIBENNE. — Barque plate employée dans la na-
vigation de la liasse Somme.
1488. — Premièrement, que de tous ouvrages de char-
penterie de navires... paieront... pour chacune nef... pour
tant qu'elle ait à son gouvernail '.i ferrures, 12 d. Et pour
chacun trameilleur... 12 d. Pour chacun navire suit gri-
benne, belette ou goguet, li d. (,S'(«(. des charpentiers de
navire d'Ahbcrille, p. 319.)
GRIESCHE, GRIJOISE. —Jeu de hasard.
V. 1300. J'ai perdu tout mon argent
A la grijoise.
(Jubinal, Jongleurs et troue. Rêveries, p. 40.)
1313. — A M° Salemon un florin à la mace que il bailla
à M' pour j.iuer à la griescho en la chambre le roy aux
sales le roy a Paris, 22 s. [Cple de Guill. île Péronne,
p. 50.)
1458. — Le suppliant dist qu'il ne joueroit plus à la
rallie, niais qui voudrait à la gryache. [Arch- JJ, 1H8,
pièce 1 14. i
GRIFFON. — Sortant du domaine de la fable, le
grillon occupait une place assez importante dans la
faune du moyeu âge. Ses ongles richement inontés
servaient de vases à boire, et à l'église on les
trouve fréquemment mentionnés parmi les reli-
quaires. Les œufs île griffon sont suspendus dans
les sanctuaires OU dans les armoires des trésors.
Les premiers de ces objets suul des cornes de diverses
espèces, les secnnils îles u'iil's d'autl'UChe forl roi'lirr-
elles en tout temps el ilunl les orfèvres de la llenais-
sance ont su tirer le meilleur parti.
Au chœur d'une église, grillon s'eiilend de l'aigle
soulenar rë pupitre ou lutrin.
\m s. 2 ova de cripo parata de argonto deaurato.
(Inv. de la catii. de Rouen, Bibl. de la ville, Y, U,
r 16 v >
1292. - Et dient bs bornes qe la se treuves des oi-
siaus grifon là Madagascar)... Ce i si pas vérité qe il
soient mi osiaui et mi lyon, mes voi di qe d dient cela
ne le nui mu. qe il bal lait toul droitmani corne l'aigle,
met il dienl qu'il esl il itoréemant granl .. Ilestsigrant
el si poisanl que il prenenl l'olifant et l'emporte en l'air
bien aut, puis le lalsent ceoir en 1ère, si ne le lofanl se
delTail luit; ni adonc le olsiaus griffon le bèce ol manjuo
,-l s,, palso soi lui... Les .'les ovr SU pas cl... s, 's Del -
d'èlea sont longue I ' pai iM iro Pol, oh, 191, p 188.)
1296. I au» ciphus de ove griftlni fracto m loto,
argent - [Inv du 'haï. d'Edimbourg, Archœol.
,„iirii.. i. mu. p m i
1298. in pot fait on manière de grifon, d'argnnl
lArcii. du Pas-de-Calais, \. i u i
1338. in corn de griffon i boit garni de
qui vre ilorré od coverolo do quyvro doré, pu 50 [Inv
,ii douard III, art, 77 i
i<,oi .ii h m Poul i parmontler, donne., une ni
flque d'at ;onl i i '■ "" ',"M'' d'argent | Ircn.
,/,. Douai Reg au i letlam . oxtr. Dehnitnes.)
k.20 t n ongle de griffon a 2 ploi d>i el, garni
,i ,| ni Ifnult] i Jnii de (oi/io,. de < harles l '. n" ïSH.)
GUIS
799
1465. — [nvenlorium omnium reliquarum quai ia-
venls rueruot... incapsis, capsulis, rasis, coroibus, hustis
cristallinis, eburm - - In cornu sive ungula grifonis
valdc curvo (suivent les reliques). — In cornu modicum
alb i •.uni cingulis argenteis et lin lo... In cornu
modicum albo cum - cingulis de oie... In cornu nigro
cuni principio et fine de ère doaurato... In cornu médium
albo ot médium nigro... In cornu nigro eum i finihus do
laurato ot -1 bendis de argento. [Inv. de S. Berlin
à St-Omer.)
1484. — l'n griffon de la façon île celluj qui e~t au
cœur de l'église dos cordeliers à Paris... ot sera led.
griffon do bon enivre neuf lovai ot marchant. [Areh. de
l'art franc., t. lll. p. 3
1523. — Cournez d'une ongle d'ung griffon bien garniz
d'argent dedans d irez, assh sus :! pieds d'argent dorez.
• Inv. de Mary. d'Autriche. f 14 v«.)
V. 1640.— l'n ongle de grifon de 15 poulees de lon-
gueur et de 12 poulees à l'enlour par bas, garny par bout
d'une pomme de cuivre doré. C'est une pièce rare et qui
donne a-sez à cognoistre la prodigieuse grandeur
animal d'ailleurs incogneu dans nos contrées. i 1). Grenier,
Inv. du trésor dt S. Corneille de Compiégne, f 64.
GRIFFON. — Pince employée avec le moulinet par
les tireurs Je fil.
1642. — Tous moulins, griffons, et ostils concernant
au mestier de tireur d'or et d'argent... seront bien et
duemenl polis, coroiez et assiérez et marquez à chau de
la marque de l'ouvrier. IStat. des taillandiers grossiers
de Paris, t- 103.)
GRIL. — Parmi les ustensiles de cuisine, le gril
esl souvenl une pièce de ferronnerie fort artistemenl
travaillée. Le gril à rôtir ou à fondre fromage ré-
pond à une pratique suffisamment expliquée par le
texte Je Chasseneiiz sous la date de 1529.
1302. — l'n grail à fondre fromages, i s. (Inr. de
fh' t'.lermont.)
1399. — Pour un grail de fer pour fruieteiie pour
cuire les pommes, ligues et poires pour la rovne, pes.
■1-1 1.. 38 s.. 3 d. [Hôtel de larehte. i'r Opte de J. Leper-
drier. i
1471. — Une grille (un gril) de fer dont le manche se
ployé. {Inv. du roi René à Angers. I 10.)
1529. — Laudantur casei Brisia- qua' est pars Allobro-
gum et Burgundi.e. et isti sunt casei qui etiam a nonnul-
lis voeantur capita mortuorum sou monachoruin. et sunt
delicatissimi et gustui suaves, exponuntur enim igni cum
quodam instrumento ferreo ipsos continente, et sicut li-
quefiunt superponant crustis panis assati aliqualiter.
iChasseneuz, Catal. glor. inundi, part. -2. p. 316.)
GRIMACES. — Figures satiriques ou grimaçantes
telles qu'on les voit sculptées sous les miséricordes
des stalles d'église au XVe siècle.
1426. — Conrardin Chapelle, ouvrier de menurie. mar-
chande... de faire un cuor de. 30 chaires que hauttes que
basses à di s- ers de I piedz de haull garnies à crosses
et ontrecl os... sans ymages ne grimasses. [Marché pour
VHôtel-Dieu d'Angers, Se», des soc. Sac, année 1868,
1" sein., p. 282.)
GRIMELÉ. Grimolé. — Bigarré, comme grivelé.
Voj . ce mot.
Mil' s. tn mi sa voie a encontrée
Vue gheline grimelée
(Jui pasture en une charière.
Fabl. m»., Bibl. nickel., f> 19t.)
1420. — l'ng lapiz velu sur champ vermeil grimolé
bien dru de blanc, ouvrage de sarrazins.
l'ng autre grant tapi/ ivelu à champ rouge grimolé de
jaune bien menu a :'. escussons "il milieu eu 3 Compas ot
à double bordure, dont en celle du boit a 14 escussons
de diverses armes. (Inv. de l'Inl. le llnn.)
GRIP. — D'après lai. le grip était un bâtiment à
rames el a voiles de la famille du brigautiu el ordi-
nairement un navire de commerce pouvant être em-
ployé pour la pèche.
1495. — 1!/ ne se doubtoieot que de petitz navires
comme grips dont il y en avoil plusieurs au port d'Albano.
1 immines, 1. 7. eh. 1 8.
1501 . — Kt s'en alla jusque contre les murailles de la
ville où étoit attaché un grip dos tures chargé de figues
et de raisins. {Citron, de J. d'Autan, part. 3, ch. 29.)
\ . 1 520. — l es vaiss aux souMils sonti i \ enise) gallères
bastardes, galons soubtilles, fustes, brigandins, grips,
leux. armadis, etc. (Ant. de Conflans, Les faits de lu ma-
rine et navigaigi
GRIPPERIE. — Vaisseau léger de la famille des
grips.
V. 1395. — Comme il approchait de la ville de Barrit,
il vit partir du port un vaisseau appelé une gripperie
lequel s'en cuidoit fuir vistement. ..
Vint un autre brigantin ou gripperie. (Les faits de Bou-
cicaut, p. 631 et 643. |
GRIS. — .le doute que la couleur grise ait été
longtemps le symbole de l'espérance, car peu après
le texte de de Guez. c'est-à-dire en 1550, les anciens
blasons d'Estienne Forcadel attachent la même idée
à la couleur verte.
Les nuances les plus sombres du gris reçurent
plus tard la qualification de fratres ou de minime,
qui étaient celles adoptées par les frères mineurs.
1527. — Je vous présente, au nom de la bonne grâce
du roy vostre père, ce cœur esmaillé do vray espérance
qui est coulleur grise. (De Guez, Dialoq. franc anal.
p. 1023).
1570. — 5S sayes des paiges (du roi), faietz de drap
gris fratres. la broderie jaulne et vert. iCple de l'écurie
du roi, f 92.)
1669. — Les gris noirs, vulgairement appelez minimes
seront cngallez comme le noir, et passez sur la teinture
noire autrement appelé un feu, une fois seulement. i/,V-
ylem. des munuf. et teintures des étoffes, p. 63.)
GRIS. — Pelage d'une variété d'écureuil des ré-
gions septentrionales. Son dos, qui est roux pétulant
l'été, devient gris l'hiver, et c'est par cette couleur
qu'il se distingue de notre écureuil commun. Le
ventre, blanc eu toute saison, était employé alterna-
tivement avec le dos pour monter les fourrures
connues sous le nom de menu vair.
Le prix des fourrures de gris variait suivant la
longueur des peaux. Le gris à neuf lires se payait, en
1390, vingt-quatre livres le millier, celui de sept tires
valait seulement vingt livres. Les qualités infé-
rieures appelées gris roux, d'un moindre prix, se
recrutaient, soit dans les peaux de petit grjs rje
mauvaise saison, soit parmi les dépouilles de notre
écureuil commun.
1386. — Pour la façon d'avoir fourré de gris rouge une
houppelande de vert et do ronge à eschiquiers aveu le
chapeau ce même pour Bnincelincoq, fol du roy. -Ji s. p.
7 i.pte roy. de Guill. Brunel, f 113 \ .)
1392. — Pour la fourreure d'une courte houppelande
de veloux noir semée de hachis d'or et fourrés entre
1 satins pour le roy... tenant la penne 102 dos d
rouge au pris de i 1. p. le cent...
Pour la fourreure de une paire do botes nanties de
cuir... à relever de nuit, tenant la penne 103 dos de gris
rouge, au pris de 7-J s. p. le ei m.
Pour li fou (■••nie d'une aumusse... tenant la penne
31 dus de gris lin a 7 I. i s. p. le cent, il" l.pte rot/, de
Ch. Poupart, i - 69 et ISi
1396. — Bris à 7 tires : 20 I. p. le millier. — Cris à
S tires : 281. — Gris à 9 tires : -JI I. [rgenterie de /„
reine. I' Cjde d'Ilemon Raguier, f lui
800
GRIS
1619. Et lui avoil sié l'espaule
Et son pourpoint de petit gris.
(Le miroir de contentement, Yar. histor. et littér.,
Ed. Fournier, t. II, p. 18.)
GROIGNET. — Fourrure,- ilos de l'écureil du .Nord
appelé petit gris; néanmoins l'écureuil noir, comme
le prouve un compte de 1407, était originaire de la
Calabre.
1318. — Une fourrure de groignès pour fourrer un
corset roont que madame avoit donné à la dame de Vides,
demourens de la livrée aux chevaliers de la Toussaint.
(Arch. du Pas-de-Calais, extr. J M. Richard.)
1394. — Un courssol de violet à femme, fourre de
groingnez d'escureux. (Inv. de meubles île la mairie de
Dijon, Arclt. de la Côle-d'Or.)
1411- — Une houppelande de vert fourrée de groi-
i»net, Cl) s. t. (Cptt du bailli de Chartres, Bibl. Ilnliel.,
ms. 877-1, f°7.)
1453. — Une roue à femme fourrée Je grougnois
mors. (Arclt. JJ, 18i, pièce 3'Ji.)
GROLLE. — Vase à boire du genre des creuse-
quins, et qu'on fabriquait particulièrement en Alle-
magne. Sa panse de métal, de pierre dure ou de
racine de bruyère, comportait une garniture d'orfè-
vrerie avec poignée, frise, couronne sur le couvercle
et patins. Les grolles évasées et plates sont appelées
coupes. Une aiguière en manière de grolle esl un
mis, quis'en rapproche par son genre de monture.
Voy. Ciioli.e.
1^67. — N*2291. — Une grolle d'Allemaignc, d'or, à
couvercle couronné, où il a autour de la couronne, garni-
ture de pluseura balais, saphirs et perles, et est le
manche brodé tout à l'entour, de petites perles, où il n'en
faut rien, pes. 6 in. i o.
-j:; lt;. — Uue aiguière d'or, à manière de grolle d'Al-
lemaigne, assize sur ung pié à jour, garnv de plusieurs
perles et de saphirs,
2^50. — Une grolle (en) cassidoine, garnie d'argent
doré, où il y a une petite poingnée à tenir led. mille à
le couvercle garnv i l'entour de dentelure. (Inv.
de Charte» le Téméraire!)
1480. — Y o grollam deauratam ad arma Sabaudie,
pond. 3 m. "> oui-. [Inv. i'Amédée de Savoie, p. 320.)
I 498. — N" 1 13li. — Une grolle d'Alemaignc île broyère,
garnyo d'argenl doré audossus, au mylieu et au pied.
1188. - Une grant cuuppe appellée grolle de j;i-ji'- .
garnie d'argent doré el le Dessus do i onvercle esl comme
OU- clia-le.iil a /russes tours.
lion. _ Une petite grolle d'Allmaigne, de cristal,
garnie d'argent doré etesmaillé el j a une petite pièce à
maillée d'aï gent et au dessus, de cristal • I
[Inv. 'lu ■'" de Sspoie.)
GROS-BON. Voy. PAPIER.
GROS-GRAIN. Voj ce mot.
1590 Porti hortolane de Cbioggia) un* veste di
lolto di ciambellotlo " grogano. (Ces. Vocellio, p. 184.)
GROTESQUE. i i i He- laite., !, Rome à
l'épedue de la Renaissance dons les ruines touler-
i, .Min.- antiques amenèi enl la découverte
i,r., i .i.- peintui •■ murales où l'élalaienl des
compositions mêlées de motifs d'architecture, d ini
in.iiix réels "o fantastiques el de sin-s dons le
froiti du décor de la galerie de Loge au Vatican.
I .,-m ige i Oti que . mais ils
pre ni pin, spécialement alors la forme caricalu
rali monstrueuse.
i 3bo M '■"' 0 i 'lu-lin- i il
i,i mche qui c i engoullée psi deri 1ère d'une Ita h
:iiin i illlé ui la
i m doi que tiennent ! enffan II pelii mantoauli
it i liappeaulx longs e mallloi di 1 1 ung long
eut ii ung failli i ' pies, el dessouli un)
blemeut esmaillé à chasses de cerf, pes. 3 m. i o. et
demye. (Inv. de Charles V.)
1559. — A lioger PiOgier, maistre paintre, la somme
de 360 1. à luy ordonnée par le Roy, pour avoir par luy
fait 10 patrons de grotesque de la généalogie des dieux.
(Laborde, Cptes des bâtim. du roi, t. II, p. 3.)
1571. — Faire et fournir 8 châssis de bois de 5 piedz
et demy de hault et 2 pieds et demy de large, garnir de
fine toille blanche, painetz de crotesque de coulleors et
cirez de cire blanche, qui seront mis et posez aux fenestres
et croisées de lad. grande salle |de l'évêché]. (Entrée de
la reine Elisabeth d'Autriche, Rev. archéol. , 1 8-i«, p. 53.)
1580. — Il (le peintre) choisit le plus bel endroict et
milieu de chaque paroy pour y loger un tableau eslaboré
de toute sa sulllsance; et le vuide tout autour, il le rem-
plit de crotesques, qui sont peinctures fantasques, n'ayants
grâce qu'en la variété et estrangeté. (Montaigne, Essais,
1. 1, p. 27.)
1603. — A Denys Van Alsloot, painelre, sur et à bon
Compte des patrons de tapisserie de sayelte appelée liro-
tesque [al. grotesco) semée de quelques Heurs de soye
fine que leurs altesses avoient fait faire, 90 I. [Chambre
des cples, Houdoy, Les tapisseries de haute lisse, p. 149.)
1635. — Moresques sont .les pinceaux et des cornets
autour d'un tableau, qui se font d'or sur l'or couleur. —
Les grotesqoesont de plus de personnages. — Arabesques
sont feuillages et Ileurs. (P. Lebrun, tServ. de la pein-
ture, eiht. angl., p. 783.)
1635. — Grotesques. Mélange fantasque de diverses
peintures, comme de festons, fleurs, balustres, guillochis
table d'attante, animaus, monstres, etc. (Ph. Monet.)
1642. — Ail. 14. — Pourrait aussi faire indifféremment
toutes sortes de peintures, crotesques, moresques, ru-
besques, festons, des fruits et des Ileurs qu'on a accoutumé
de faire aux murailles, planchers, lambris des chambres,
voûtes et cabinets. (Stat. îles vitriers de Bordeaux,
p. 198.)
GROTESQUE. — Petite grotte, ahii rustique.
1572. — Estans en devisant parvenus .i ceste gentille
petite grotesque si bien enrichie d'antiquailles, et où le
tout est disposé d'un ordre merveilleux. (Belleforest,
L'agriculture dé tïullo, 19* journée, p. 32'J.)
GROTTE. — On y voit I à Saint-Cornu n Lave) Il galle-
nos et i du 5 grottes souterraines. 1" Orphée avec sa lyre fait
sortir toutes sorlesdebestes sauvages qui s'arrestenl autour
de 1 1 1 x . et les arbres fléchissent et s'inclinent. Le roy suit
avec le dauphin et autres personnes. Si inleiueiil une fille
joue d'un instrument de musique par l'artifice el mouve-
ment des eauv et plusieurs oyseaux artificiels chantent
forl mélodieusement. 3° l'n Neptune sort an te smi
trident el assis sur un char au <»n d'une trompette sonnée
par 2 anges; le char esl traîné par i chevaux, 1 Persa
délivre Indromaque el frappe un i istre manu de mui
espée. 5" Un dragon mouvant ses aisles lève sa leste, et
l'abbaissant vomit el pue quantité d'eau pendant que les
rossignols artificiels chantent fort doucement, (Ou Verdier,
Le voy. 'ir France, p. 825.J
GROUIN DE CHIEN. — 1443. — Avoienl en garde
une grosse tenaille que l'on nomn n grouin de chien
pou pre les a |s, les verrous el serrures de toutes
p. nies. (Oliv. de la Marche, p. Wï. )
GRUE. Rangée au \\ siècle parmi les engins
de siège, la grue prend dans la seconde moitié du
suivant à peu près la forme el l'emploi qu'où lui
connaît aujourd'hui, J'ig ~e ce que pouvait être une
grue a mettre pris iors, de mé que les objets
de ce nom enregistrés parmi les meubles de Cathe
i un Je Médicis.
1498 i\ le Neuss.)0nfll unegr Irossée
soi 1 i qui iv <>it 20 pieds de long ol 10 de large, el
pouvoil bien logci 800 i douane il v avofi uue
,■ lu ||i , demi droite de 80 pied de hault, laquelle
nue un i i lovia, el astoll nrdo poui
monlci m le muraille Chron aV I Volinet, en. 6,
p. 48.)
1508. — Une grue i ictre pri onnyoi fermants ■•
f.lll HE CHÊNE
801
elelz avec une carguen de 1er. (Inv. de l'archer, de
Rouen, p. 518.)
1570. — A estéfaict marche averques Jourdain l.uyde,
iii.iisiic cliarpeulier, demeurant au marcheix présentpar le-
quel il a promis l'aire et parfaire ... Ung onj^in de la
l'azon et ainsi i|u'il est..., par le modèle d'icelluy cscripte de
l'austre costéde cette feuille, pour servir à l'œuvre que l'on
refait de pierres... et pour la l'azon duquel a estéconclud
et accordé avec led. Guyde à la somme de 31 1. 4 s.
i Irc/J. de la Loire- Infèr., èxtr. Girardot.)
1710. — Guédouflede verre d'après Le Duchat,
Notes sur Rabelais.
ban* une charte de 1338, Bumbert, dauphin de Vien-
nois, abandonne à Guionet une partie de la l'nrèl de Chain-
1570. — Modèle de grue joint au texte.
1589. — i grues de bois garnyes de camelot de soye
avec 3 artebois garnis de mesme, une grande chaize à
double dossier, 2 escabeaux, le tout garny de camelot de
soye blanc, de franges et crépines d'or. (Inv. de Cathe-
rine de Médicis, art. 62.)
GUÉDODFLE. — Il est probable que la bouteille
à vin appelée coutoufle et gothèfle, au XIVe siècle,
était fort différente d'une sorte d'huilier à deux becs
fabriqué au XVIIIe siècle dans les verreries de la
Lorraine. La première nous est inconnue, mais le
second, par sa disposition originale a conservé un
certain rang parmi les objets de curiosité. C'est pour
restituer à cet objet connu son véritable nom assez
ignoré que nous en donnons un exemple.
baran pour y établir une verrerie à condition que celui-i i
fournira tous les ans pour sa maison — •"> douzaines de
petits vaisseaux nommés gottèfles, etc. (Logrand d'Aussy,
Vie privée des Franc., t. III, p. 221.)
1387. — Led. Jaquet priai un coutoulle de voirre où
il avuit du vin... et de fait en but. (Ibid., p. 421.)
1530. — 11 avnit une petite guédoufle pleine- de vieille
huile. — Une guédoufle de vinaigre. (Rabelais, 1. 2.
eh. 16 et 27.)
161 1. — Guédoufle, guédouUle. — A small oyle-pot, or
linttle niost eiiinuionly covered wilb leather, a small bur-
rachoe. (Cotgrave.)
17 10. — Vasculumguttifluum. — A Metz et dans toute
la Lorraine toutes les bouteilles à vinaigre sont à 2 tètes
à peu prèsde cette figure. (Le Duchat, Notes s. Rabelais,
loco cil.)
GUERRONS, Guarenes. — Cartouches qui conte-
naient réunis le boulet, le tampon ei la charge de
poudre.
1561. Et seroit bon avoir des guenons pour lesd.
pièces pour en tirer plus souvent.
Et pareillement que vous soyez fournis de guarenes,
perdriaux pour tirer de vos grosses pièces et de dragée
pour les barquebuses à croc et autres harquebuses. (Le
hère de cannonerie, ch. 9.)
GUETTE. — Trompette des guelteurs de nuit.
1539. — Ayant esté ordonnez ausd. gents du guet
heures et lieux pour eux trouver et assembler par chacune
nuit au soin de la guette. (Edit de François I", ap.
Félibien, t. III, p, 620.)
GUEULE. — Embouchure, orifice supérieur des
vases à verser les liquides et qu'il ne faut point con-
fondre avec le bec.
1360. — l'n autre pot à mettre sausse, à un bien gros
ventre et le pié bien large et n'a point de souage, et a le
col court et un gros bec par devant qui prant dès la moi-
tié du ventre et va jusques à la guelle. (Inv. de Louis
d'Anjou, p. 776.)
GUI DE CHÊNE. — Le noyau lenticulaire et nacré
des baies du gui est beaucoup trop petit pour s'être
transformé en grains de chapelet, mais le bois, qui
est assez dur et dont les tiges ont jusqu'à vingt mil-
limètres de diamètre, a pu servir à cet usage et à
la sculpture de très petites figurines. Les idées de
préservation morale et physique attachées par les
Gaulois à la possession du gui, semblent avoir laissé
au moins un souvenir dans les habitudes du moyen
âge qui accueillait au cri de joie de : A gui Van neuf !
le premier jour de l'année. Voy. Aguillaneuf.
1365. — t'n.ini linguani scrpenlinaui taxât, precio 2gr.
— Unain peceiam gallice lnj de chasne taxai, pretio unius
grossi. (Inv. de .1. de Sa/fres, p. XJ7.)
1372. — Une imaige de guy de chesne de s. Jehan
l'évangéliste et est sur un pié d'argent doré tenant un
cristail où il y a reliques; prise 10 fr. d'or. (Cpte du tes-
tam. de Jehanne d'Erreur, p. 132.)
1456. — Unes palenostres, de guy de ohesnes, es
quelles y a 11 pièces et au bout 2signeaul\ de cassidoyne.
(Laborde.ies dues de Bourg., n° 6966.)
1483. — 2 paires de pastenostres, l'une de coural, et
l'autre de guix de ehesne. (lui: de Charlotte de Savoie.
p. 355.)
1 597 . — Le guy eroist. . . fort rarement dessus l'yeusi
qui est une espèce de elusne. Cestuycy a esté recherché
soigneusement par la superstition des anciens druides qui
avoienl de coutume de le coupper en petites pièces afin
qu'un chacun de ceux qui assistoient aux sacrifices pu-
blics lesquels on célébroil le premier jour de l'an, eneusl
sa part. De là est venu qu'on demande encor aujourd'huy
eu France le premier jour de l'an à ses anus ce que nous
appelons estrenucs suubs le nom de guy l'an neuf (J. Bo-
din, Théâtre de hiiult.. I. 3, sert. 3, p. 122.)
.M
802
f.UIBELET
GDIBELET. — Foret à percer les barriques. Voy.
(JUIMEELET.
I 450. — Or faut il avoir du vin frais, car celui qui est
en despence n'est assez bon, mais on ne peut trouver le
guibelet. (Les quinze joies de mariage, p. 78.)
GUIBERGE. — Voy. Goimberge.
GUICHE. — Voy. GuiGE.
GUIDON. — Enseigne servant en guerre à rallier
nue compagnie de gendarmes on d'arehers ; et, en
temps de paix, à réunir la garde bourgeoise d'une
ville.
1*7*. — Y a guidon à l'eslendart comme pehnon à la
banière que jamais à la guerre on ne ploie, car c'est à
quov et sous qui les archers se conduisent et rallient, et
le gouverne le capitaine des archers du prince. (Oliv. de
la Marche, Etat du duc de Boury., p. ii.)
1551. — A Avet, parmentier, pour avoir taillé et cousu
ii ii >r grand guidon de tallela rouge pour icelluy porter sur
le marchié en cas d'allarme, par le bailly de ceste ville,
représentant l'empereur nostre Sire, pour ce 'ii s. —
A Esmery Alavaine, hugier, pour la vente d'une lanclie pour
l'd. guidon, Jii -. — A Ivot, parmentier, pour une cus-
tode pour le guidon de la ville, 6 s...
A Jehan Bacheler, paiutre. . . pour avoir point eu leclres
d'or plusieurs l*. d'or pour icelluy guidon porter au cas
d'elTroy... pour soubz icellu] rassembler lc^ bourgeois.
[Arch. de Douai, Cptes de la ville, t°* 152 et VM.)
GUIGE. - - Courroie de moyenne Largeur et souvent
d'un tissu très ricin', dont 1rs extrémités fixées au
BOmmel de l'écu en formaient comme l'anse tandis
que la main le retenait par les énarmes.
Laguigequ' bserve dans l'équipement mili-
taire depuis le \r siècle se suspendait au col.
On appelait du même nom les attaches passées
dans les viroles d'un olifant ou du cor des veneurs.
i 180. Huesee tirées el espérons chauciés
El a son col le cor d'ivoire chier
De cinq viroles île lin or lu liez
La guige en esl d'un vert paille entaillié.
. . Escu ol d'or à un lioncel bis
Parmi la gigue à son col le pandi.
(Garin Le Loherain.)
i 180. La guiche fu d'un paile trois
Bien laillié d'or Barrazinois.
(Flaire et Blancefi., v. 715.)
1230. Gauliers s'abaisse s'a sa large couvrée,
A son col l'a par la guiche levée.
(Gaydon, v. 7894. i
v. 12*0. ci donenl en lur eacu devant,
Rompent Ii ui y de paile de Orianl.
(Otinel, ■, 130
GUIGNOERE. Munir.
\ . isoo. si ai t"t rappareillemenl
Mont fOI lui I in.nl
: I ' in : I
i '•■ el fur
il.:- dit du met - ii . • dit. Ci apeli I, p. 1 19, |
GUILEDIN. Haqueuée, cheval ambiant, el sui-
vant l'élj mologii ■ lo vol hongre.
1555. L'islc (de Le i i i 'i laole en chevaux
né ni potis, el sniii
tom guildlm de nature c me en Ingleterro ini qu'il
• h trouve aucun trotticr.. n lonl de corps trapi i
« tms •-. i Bolon, Obiert , i h
1 556. Quand l'ai mi vont i umbatanl
i ■ moj 'n donq en< orc ob 01 vont.
\ quoj le ' ibooi in leur toi vonl
i i riuti i Ii n le h pette
ii au guilidio le mu olti
Béren rde laToui 71 me., t. III, p
• 627. Les chovaux da ce p. us (l'Angleterre) que
n oioo guililin . qui ont pnui Ni plus
part hongres, afin qu'ils durent plus long temps, estans au
descouvert à la pasture, ne trottent pas, mais vont un
certain amble avec lequel ils avancent merveilleusement;
pour le moins on voit fort peu souvent le contraire.
iDaviiy, Les estats, empires et princip. du monde, p. 5.)
GUILLIER. — Jeu de jonchets.
1520. — Une boitte de boys dans laquelle il y a un
jeu de guillier d'yvoire et de un billards. (Invi de Fran-
çois I" de Luxembourg .)
GUILLOGÉ. — Guilloehé. Ce travail de gravure
est ancien puisqu'il a servi au xiir* siècle à mater les
fonds d'une foule de pièces d'orfèvrerie : mais je ne
suppose pas l'introduction du mot guillogé ou guil-
loehé dans la langue, fort antérieure au compte cité
ici.
1570. — fi paires d'estriers dorez d'or moulin et ar-
gentez d'argent moulin, l'aitz à compartimens et guillogez
et poincté de dyamaut, lit) 1. (Opte de l'écurie du roi,
f 42 v°.)
GUILLOTINE. — Pour assurer la prompte exécu-
tion des condamnés à mort sans la confier à l'adresse
seule d'un bourreau incapable de maîtriser la résis-
tance du patient, on a eu recours, dès le xv siècle
à l'engin qui a reçu après trois cents ans le nom de
guillotine. Ce funèbre appareil ligure vers 1150 dans
le manuscrit latin 9170 delà Bibliothèque Kichelieu
et est reproduit dans le Dictionnaire du mobilier
de Viollet-le-Duc, tome 11, page 499. Voici divers
textes qui en affirment successivement l'existence.
1507. — Demetri (riche Génois, auteur d'un soulève-
ment) estendit le col sur le chappus. Le bourrel print une
corde à laquelle lenoit attaché un gros bloc à tout une
doulouere tranchante hantée dedans, venant d'amont
entre - poteaux, et tira lad. corde, en manière que le
bloc tranchant à icelluy genevois tomba entre la teste el
les espaules, si que la teste s'en alla d'un costé et le corps
tomba de l'autre. (Citron, dej. d'Anton, p. 2:10 . )
1609. — Histoire estrange d'un nialfaicteur qui fut
l'ail mourir à Venise... Il mit assez courageusement sa
teste entre les fourchettes qui tiennent la dolouere et
nbien que le bourreau du premier coup de mail qu'il
frappa snrla dolonere né luy eust couppé que la ilié
du col, ce néantmoins il persévéra toug 's i invoquer
le nom de Dieu. (Voyages de Villamonten l.'iiSX, p) 81 v°.)
1872. — M. Skambrovitcb a communiqué quelques
renseignements sur les antiquités des provinces de la
Vistulo et a nu>*tré un atlas d'antiquités slaves, qui de-
vait être ' .>lié en fiance par M. de Salvandv, alors
ministre de l'instruction publique. Il y a dans cet allas.
entre autres choses un fac-similé d'un dessin du xvi' siècle
représentant une guillotine. Ce dessin a été trouvé dans
la cathédrale de Saint-Joseph à Kalisch. (Parit-Artitte,
il janvier. Cpte rendu du congrès archéol. russe.)
GUIMBELET. Petite tarière, foret de tonnelier.
1*12. l'ug guhnlielel OU fond A percer mus. fitrCA.
././, 180, pièce US.)
1600. L'instrument avec lequel on perce le ton-
ne.m on ii. une appelle guimbelet. (iiliv.de Sorros, I. X,
cl,. |,p, 754.)
GUIMBERGE.— Cadre, moulure d'encadrement, el
siiiv.nii Philibert Delorme, toute la broderie sculptée
qui serl d'ornemenl à des clefs de voûte.
En termes do couverture, la guimberge est une
pièi < de bois à section triangulaire de huit à quinze
centimètres de côté, posée eu Bolin à la jonction do
deux plans qui Se rem Irenl à angle droit
1490. t.e front de la lucarmo, lai wlmbergea et
l'onhouse lu poli la tle u ycelle luoorme. (Arch,
h !7i.)
1497. I is;i pieds de canlalto, al de wimbergua mi
. i omploie or i" wlndat da lad, ville pout la uou> rlr
Gl INDE
803
d'ardoise. (Cptes d'Abbeville, Bibl. Richel, a 13016.)
1545. — A Loya du Bueil... pour avoir painct de lin
azur le champ sur Heur «le lix de l'image du crucifix, et
ramendé iea finîtes, qui esloient «les ailles île lin or,
tant aux personnages que à la guiherge, III 1. t. (Laborde,
Cptes des bâtim. du roi. t. Il, p. 284.)
1561. — J'ay veu îles ouvrages faicts à la mode fran-
çoise <>ù il y avuit >lev guimberges et mouchette ni-
que les ouvriers les appellent) quasi semblables à ce que
je veux dire...
Clefs en façon de soufflet, avec des guymberges, mou-
liiettes, clairevoycs, feuillages, crestes de choux, il'h. I)e-
lorme, Traité ilè l'archilect.. 1. 7. p. 13 et 110.)
I 565. — Et l'ault asseoir et appliquer au dessus de lad.
poultre une guimberge soutenue de 2 pilastres canelez, qui
porteront la corniche pour soustenir le crucifi et ymages
et appliquer dedans l'ais de lad. guinbcrge une Nostre
Dame de pitié de 4 picdz de hault ou environ.
Vernir lad. gimberge de costé et d'aultre en couleur de
noyer et dorer de fin or de ducat marc à huille, les liletz
et cnrichissemens de lad. guinberge. (Marché d'un cru-
cifiement à l'égl. S.-Aspais de Meiun, Rev.de» Soc.sav.,
1870, 2° sem., p. 115.)
GUIMPE, Guimpi.e. — Pièce de toile fine, de lin ou
de soie dont les femmes encadraient leur visage et
qu'elles laissaient retomber sur le col et la poitrine.
I.a guimpe ainsi portée ne s'est maintenue que dans
le costume des religieuses où cette sorte de voile est
presque universellement admise.
V. 14GU. — Biblioth. Richel., ms. franc., u 137, f 165.
A l'époque de Ja chevalerie l'homme d'armes, dans
les tournois du moins, portait souvent une longue
guimpe llotlanie attachée au tymbre du heaume. On
a donné le même nom à la cornette ou flamme fixée
sous le fer au bois de la lance, et à une élolTe légère
employée à l'église et ailleurs pour envelopper cer-
tains objets.
I 170.
1300.
luit alocnt lances levées,
Et en hôtes guimplcs fermées.
(Rom. de Rou, t. II. v. 9014.)
D'un chaperon en leu de vaile
Sor sa guimple ot couvert sa teste.
... Autrefois li met une guimple.
Et par dessus un cuevrechief
Qui cui-vrc le guimple et le élu I.
(Rom. de la Rose. v. 12594 et 31940.)
V. 1300. J'ai les guimples ensaffrenées.
... J'ai saflïen à mettre en viande
Que gc vent à ces damoiselles
A faire jaunes loi' toeles.
(Le dit au mercier, é.iit. Crapelet, p. 1 19
V. 1350. Or est la dame en grand esmai
Pour avoir guimple de Douai.
[Les natif i de l'ostel, Rec. de fabl. ms. Bibl. Lusarche,
pièce 72, f'20G.I
1453. — Pour une pièce de tuile de soye appelée
guimple... pour faire des colerètes pour madame (la com-
tesse d'Angonlême), 15 s. t. (Cptes recueillis par Monteil.
Arch. KK, pièce 31.)
1462. — Et quant est de son heaume il avoit au dessus
une très riche guimple toute bordée et garnie de perles
à franges d'or battans jusques en terre, laquelle lui avoit
estée envoyée par l'une des 2 daines. (G. Chastelain,
Chron. de '.]. de Lalain, ch. 18.)
I 507. — Une grande custode d'argent avecq 2 angelots
queulx servent au jour du sacre et le vendredi benoist.
1509. — 2 guimples qui servent led. jour du sacre et
les octaves, l'une sur le Corpus Domini et l'autre soubs
la custode.
1585. — ■ Une guimple de Cambrai, avec un passement
. d'or et d'argent que l'on souloil mettre sur le sacraire du
sacre. (Cpte de la fabrique de l'égl. Saint-Nicolas, Tra-
vers, Ilist. de Nantes, t. Il, p. 261.)
1586. — Défenses à tous tireurs d'or et d'argent et à
tous autres de quelque qualité et condition qu'ils soient,
de vendre aucunes guimpes et autres ouvrages d'or et
d'argent traict, entremeslez de faux et de fin. (Orilonn.
des tireurs et batteurs il'or.)
1635. — Guimpe, guimple. Atour de femme sous le
chaperon, es 2 cotés, façonné an demi cercle.
GUINDAS. — Treuil, tour, cabestan, tout engin à
leviers et tout appareil de tension. Le guindas des
arbalètes de main était l'instrument qu'on a appelé
pied de chèvre et définitivement pied de biche.
I 165. Mariniers sallent par ces nés
Et desplient voiles et très,
Li un s'esforcent al vindas
Li autre al lof et al betas.
(Rom. de Drut. v. 11488.)
V. 1225. — Troclea, quœdam rota artificiosa. Gallice
ivindas. (J. de Garlande, ms. Mmarine.)
I 480. — Pour avoir fait habiller les cordes et arba-
Iestres à jalets dud. seigneur (Louis XI) et les guindas,
30 s. t. (D. d'Arcq, Cptes de l'hôtel, p. 368.)
1498. — 25 aubalestres de quoy il y en a 14 fournies
de guindars et une à potion et une à crip qui n'a point de
manche et une à pied de chièvre. (Inv. du duc de Savoie.)
1532. — N° 64. — 10 vieilles arbalestes garnies d'an-
ciens treetz et de 3 bendaiges nommez guindaulx. (Inv.
de la maison de Châlon-Orange.)
I 540. — 3 croches ou ghyndas de fer servans à lever
pioches d'artillerie, ou pris de 5 1. 6 s. 8 d. chacune
pièche. (Cpte d'artillerie de Roland Longin, Arch. de
Lille.)
1600. — (Travail de la soie) de la façon des fourneaux,
des bassins, des roues ou tours nommez à Paris desviiloirs
e à Tours, guindres ou comment on les doit mouvoir si
ce sera à la main, au pied ou à l'eau pour le tirage. (Oliv.
de Serres, 1. 5, ch. 15, p. 447.)
GUINDE. — Parmi les accessoires du costume ou
de l'équipement la guindé semble être une courroie
d'une espèce particulière.
1300. Autrefois li reprent corage
D'oster tout et de mètre guindés
(A la statue de Pygmalion)
Jaunes, vermeilles, vers et unies
Et tréceors gentiz et gresles.
{Rom. de la liose, v. 31950.)
XIV s. J'ay saintures et gibecières.
Courroyes de maintes manières,
Pourpres, s. unis, tressiers et guindés.
(Myst. de la Passion, îubinal, t. il. p. 371.)
804
GUINDE
1532. — 7 paires de grandes guyndes de fi l tissu en
3 doubles, doublez de toille par dedans, garnies de boules
de fer renforce et de longues courroies de cuir double
pour servir à armer les gentilshommes qui couraient au
hault appareil (du tournoi de Rouen), 4 1.4 s. {Cpte de
l'écurie du roi, f° 29.)
GUIPÉ, Guipure. — Dans leur acception primi-
tive, ces mots s'appliquent à un travail de passemen-
terie consistant à orner un faisceau de fil tors par le
passage d'un autre fil d'or, d'argent ou de soie posé
en spirale et ne couvrant qu'en partie le cordon sur
lequel il s'enroule. On formait ainsi, par la variété
des couleurs et de la matière, des ornements de toute
sorte. La guipure est devenue une broderie et une
dentelle où la carlisane et le parchemin trouvèrent
leur emploi et finalement un ouvrage dont le réseau
et les barettes d'attache servent de fond aux motifs
que comporte l'exécution des dentelles au fuseau.
L'emploi île la cannetille constitue une broderie
guipée.
1351. — Pour un chappel de bièvre fourré d'armiiies,
couvert par dessus d'un rosier dont la tige estoit guippée
d'or de Chipprc et b-s fueilles d'or soude. (Cote il'Et. de
Lu Fontaine, i 24.)
1399. — 54 boutons île guippures crespés pour longo-
reviers (pour la reine) dont il avoit en pluseu'rs en
chascun une perle au bout; pour or, soye, peue et façon
i I. ô s. 1 d. p.
4 liasses de lil d'arechaz... pour faire boutons gippés à
previer,4 s. n. — Pour une queue <\<- cheval 1 1
i orne a fane boutons guipez a longes a esprevier. (Argen-
terie delà reine, T GptetHémonRaguier,fîS,\ et-Ji: \ .
1463. — Ung colier d'or pour ung des lévriers du rov,
lequel colier est de 10 pièces à charnières de lil d'or de
guipeure.
One pierre de jaspe en façon d'un petit hanap où il (l'or-
fèvre) a l'ait une brodeure dentelée, garny par dessoubz
de lil de guipure deulelé.(3' Cpte <„ij. de Guill. de Vanie,
p. ô'.i et 7.',.)
1508. — a Guillaume Angelier, brodeur, i • la fi i
de I50U aulnes de guepleure grosse connue le petit doy,
faits de toile d'or et fil d'or de Fleurance pour motlrc et
coucher a i rangs à l'entour îles borts d'un.- saye el bardes,
75 I. t. (Cpte du l'écurie in roi, I 6B.)
I 547. - Une cbappelle el ornemens, ebasuble, tableaux
et corporalier de riche broderie de. guipure sur vcloux
cramoisi. (Cérémonial de France, p. 317.)
1572. — Une grande housse de vcloux noir, bandée et
enrichie à l'entour de broderye à guipure façon d'Espaigne
prisée 50 I. (Inv. de Cl. Gouffier, p. 570.)
1600. - Cette guypure qui est aussi belle dessus que
dessous, on enfile la perle à l'aiguille comme l'or et le
clinquant, on le guype à la broche, la besongne de soye
a 2 envers aussi guvpée à l'aiguille. (Kt. Binèt, Merv. de
la nat., ch. 41, p. 316.)
1680. — Guiper, terme de rubanier. C'est passer un
brin de soie sur ce qui est déjà tors. On guipe l'or et l'ar-
gent comme la soie. (Itichelet.)
1690. — Dentelle faite avec la soye tortillée qu'on met
autour d'un autre cordon de soye ou de fil. La meilleure
guipure se l'ail avec de la cannetille (tresse ronde ou
plate). Quand on y inesle de la carlisane ou de la soye
tortillée sur du parchemin, elle ne vaut rien. (Furetière.)
GUISARME. — L'examen attentif des documents
nombreux, où cette arme est mentionnée, ne permet
pas de supposer qu'ils visent tous un seul et même
objet ; il importe néanmoins d'analyser les princi-
paux pour motiver une définition, qui, pour èlrc
généralement admise, n'a peut-être pas tous les carac-
tères de l'exactitude la plus rigoureuse.
I es textes des xir el XIIIe siècles (1165-1270) dis-
tinguent fa guisarme de la lance, du javelot, de la
hache, de l'épieu, de la pique ferrée, du marteau
d'armes et du faussart,
Au XIIe siècle (I 170) c'est une arme longue et large
avec pointe et taillant, portée sur l'épaule par les
gens de pied.
Au xnie siècle, il est question d'une blessure faite
avec son dard.
En 1341, nous la trouvons avec un manche de bois,
d'une forme qui permettait (1371) de s'en servir
comme d'uni' hache pour trancher la tète, et, en 1389,
elle est pendue à la ceinture.
L"s assassins du duc d'Orléans (1407) lui fendent
la télé avec leurs guisarnies.
Au xve siècle! 1 126) sa lan st toujours de grande
dimension. Ou la confond eu I iil avec la langue de
In
•
*• ' Je Sainl-J'aul Itou let Muni, Home. \ i. I). Guttarme
italienne portant l'inscription . vtso preskntb m. linoua. tau >ns de l'auteur, 1689, G. iutre
fapréi Vogllier. XVI b. Autre exli d'une tapiuerie du mutée de Florence,
GUITERNE
sur,
bœui, en lits avecla hallebarde el en 1460-61 avec
la hache de Créqui à cause de sa pointe en manière
de dague.
Le fer du taillant affeetait quelquefois la forme
d'un croissant, puisqu'en 1466 il est question d'une
« gibe en forme de guisarme ».
A la fin du xv" siècle(l 189) le Catholicon parvum
définit la guisarme : un glaive tranchant «le part et
d'autre comme une èpée.
Enfin les lexicographes du commencement du
xvi" siècle en font un.' arme d'hast à longue hampe
du genre des hallebardes, piques et javelines.
En dépit des contradictions apparentes, nous
admettons comme type de la guisarme, finalement
confondue avec la hallebarde, une arme d'hast appelé.'
roncaetroncone par Marozzo,deGrassiet les auteurs
italiens. Elle est munie d'un tranchant concave, sur-
monté d'un dard dans le prolongement du manche el
adossé en certain ras d'un ou plusieurs éperons.
L'inscription de La figure 11 indique l'escrime de la
guisarme, qu'on trcmve en l'rance entre les mains
d'une partie des piétons composant le corps des
francs archers.
l 165. Tôt à pié portoient loi' armes,
Lances, gaverlos et gisarmes.
[Rom. de Unit, t. Il, v. 11416.)
l 170 D gisarme, u hache, u espiez esmolu.
(floro. ./.' «ou, t. I, v. 1753.)
En lor cols aveint levées
Oui gisarmes lunges é lées.
(//„,/., t. Il, v. 13436.)
I 180. Et portent M auquant gisarme u pic fiéré.
(/., romans d'Alexandre, v 29, p. 28».)
V. I 180. Fieront de lances et des espées
Kl .le gisarmes esmoulues,
Ci ont cerveles espandues.
(Chron. des ducs de Normandie, t. I. p. 270.)
Mil s. Gui hauche la guisarme qui lu fort et membru
Parmi le gros du citer fu l'ionent féru.
(Gui de Xunieuil, v. 640.)
V | 260. Qui n'ont pic ne martel, ne guisarmes d'achior.
(Dooti de Mdience, v. 11077.)
1270. Mainte gisarme et mainte hace
Levèrent li turc...
(l'Iiil. iluuxkes, v. 7571.)
134 1 — Sint item et e*se debeant in dictis galeis in
ima capsia. . . marapichi sive jussarma 6 cum mamco de
ligno.(Sloi. deGèna, Pardessus, flec. des lots maritimes,
t. IV, p. 489.)
1371 . — Uns cresliens ot la leste coupée d'une gi-
sarme, toute desserrée du corps. {Le chevalier de la Tour,
p. 15.)
1407.— Lui fendirent (les assassins du duc : d'Orléans)
la leste de jusarme. (Cit. Félibten, t. IV, p. 55U.J
V 1420 — Etaient les musses nefs chacune i dou-
zaines de ghysarmes et les autres lo chacune IN qui va-
lent environ 12 s .te 45 I. I Projet de secours a la [lotte
ilu ducile Bourg., Bibl. Hichel., ms. fr. 1-/8, l« /.-t.)
1429. -Ce jour aussi v arrivèrent 50 combaUns à piet,
habillez de cuisarmes et autres hahillemens de guerre;
,i venoientdu pays de Gastinois .... .1:'. avoieiit estez en
garnis.. n. ..i. Quicherat, Jonrn. du siège furleans.i recis
de Jeanne d'Arc, t. IV, p. 151.)
1441 . —Une guisarmo ou langue de beuf. (Lettres de
remiss., ap. du Gange, v Lingua bovis.)
1448. — Ung hast. .n appelé une hallebarde ou gui-
sarme, (Ibid., v Alabarda.)
1460. — One longue guisarme ou hache nommée
hache de Créqui.
1461. —Une. hache de Créqui qui est un baston poinctu
comme une dague. (Ibid., v (tacheta.)
1466. —Une gibe (volant) l'aile en façon d'une gisarme.
ii.ni.. >■■ Ciio. I
1477. — 8guissarmes à long taillant dont on ne se peult
ayder. (lue. de l'artill rie it Marie de Bourg, à Ruppel-
monae, Arch. de Lille, Carton des joyau i |
1490. — Et 1. s menarent (à l'arsenal de Venise) veoir
les harnois de lad. maison, où avoict des harnois de bri-
"andines, gizar s et autres harnois nécessaires pour
ar r plus de ÎOOOOO personnes, (l'hil. de Voisins, Vog.
• i Jérusalem, p. 21.)
1609. — Une guisarme, baston de guerre, hallebarde
■m parthisane. (Nio.t, -- •'•dit.'»
1659. — Arma itadesca, rançon, goiart (espagnol)
vi/arma. (Howell, Partie, vocab., se. t. II. »
GUITARE. — Instrument à cordes pincées, dont
les nis sont réunis par une ceinture. La table su-
périeure.'st per.ée d'une ouverture circulaire appelée
rose el son cheviller aujourd'hui plat était jadis taillé
en volute et à sujet. J'emprunte au catalogue de
M. Gustave Chouquet les détails relatifs à la tabla-
lure de l'instrument.
t Depuis le XIe siècle, époque où elle était déjà ré-
pandue en France, la guitare a subi diverses modifi-
erions. Pendant longtemps elle n'eut que quatre
rangs de cordes, celui de la chanterelle était simple
et les autres étaient doubles. Le manche de l'instru-
ment ainsi monté de sept cordes était alors divisé
en huit touches. On fit ensuile des guitares à cinq
rangs de doubles cordes qui s'accordaient ainsi :
ré, sol, ut, mi, In- Ces dix cordes se réduisaient
parfois à neuf parce que certains guitaristes pré-
féraient n'en mettre qu'une à la chanterelle. Depuis
le milieu du xvnr siècle, la guitare a six cordes;
maintenant trois de ses cordes sont en boyau et les
trois autres en soie filée d'argent. En voici l'accord :
mi (au-dessous des lignes de la clef de fa) la, ré, sol.
si. mi. L'étendue de cet instrument est de trois oc-
taves de mi à mi. »
1360. — Siet led. godet sur un piller de maçonnerie
à plusieurs capiteaux et oud. piller a 3 hommes dont l'un
joue du sarterion, l'autre de la guitarre et le tiers de la
lient.- traversaine. (Inv. du duc d'Anjou, n 119.)
1373. — Une guitare à une teste de lyon, en un estuy
de cuir.
Y m- autre guitare à une teste de dame [le roy les a rc-
baillées à ses petis ménestrels].
Une guitare à une teste d'agnelot de voire, garnie d'ar-
gent, dont les broches sont d'argent à l'.içon de seraines et
bordée d'argent tout autour, esmaillée de France, à un
estuy de cuir fermant à clef.
Une guitare d'ivoire où il y a un tornarement d'ivoire
1res bien ouvré au bout. (Inv. des livres de Charles V,
//(/./. pratolijp., p. 59.)
GUITERNE. — .le doute que ce nom soit celui
qu'ait porté primitivement la guitare. Il est en effet
parlé de la guitare dans les documents du xiv siècle
tandis que le mot guiterne s'employait encore au
xvti" siècle. Ile plus le texte du Propriétaire des
choses signale entre les deux une différence essen-
tielle. Au xtve siècle la guiterne ayant le fond voûté
e e.lui du luth et de la mandoline était par
conséquent dépourvu de ceinture. Son cordier était,
à l'époque de Henri 11, monté de sept cordes.
V. 1300. — En l'ait ou (.lu cyprès) de 1res heaulx aiz
une l'on met sur les instrumens dé musique comme guis-
Lernes .-t luz. (P. .les Crescens, 1. .'.. ch. 8, f- 80 v.)
1372. Le psallérion ressemble a une guislerne de
Barbarie qni est faicl comme un triangle, mais il y a
différence en ce que lepsaltérion est plat, mais la guisterne
est bOSSUe dessouhz.
Tant comme les cordes (de la guiterne) sont plus seiches
et plus tendres, de tant en l'ont elles meilleur son. Les
806
GHUTERNE
chevilles par quoy on tend les cordes sont appelez clefz.
(Le propriét. des choses, 1. 19, ch. 141-2.)
1*71. — i guilernes de boys, l'une painle de rouge à
feuillages de jaulne etl'autre est de boys blanc. (Inv. du
roi René à Angers, p 17 v°.)
1553. — I. 'autre sorte de lut (des Turcs) est de
moyenne grandeur... et est semblable à une guiterne,
mais plus harmonieux et beaucoup plus difficile a sonner
et n'a que 7 cordes non plus que nostre guiterne. (Belon,
Obserr., 1. 3, ch. 48.
GUIZOLIN. — Brun roussâtre un peu clair, de la
nuance fournie par le fruit du jujubier. Voy. Zizolin.
1595. — Une demie aulne île satin geiszcdin pour faire
patrons d'haliillemens à 2 esc. 40 s. l'aulne. (5° Cnte roij.
de P. <le Labruyère, f° 23 v.)
GUYTEAU. —Haine de couleau.
1379. — Après doit pendre à la ceinture (du berger)
un guyteau ou fourreau, de vieulx cuyr niesgissié ou du
cuyr de la peau d'une anguille, pour mettre les flaiaux du
berger, lequel fourreau doit estre de la quantité des
flaiaux. (J. do Brie, Le bon berger, ch. 8, p. 73.)
FIN IIU TOME l'HEM l E II
Uui'iaoïON. Iiii|m mi. rloi roiiniu., B, rut Ul| '.
E RRA T BA-
LISEZ :
P. 20, col. li 1. 20 : erminette.
I». 24, COl. I, I. 18 : 1 H>0.
P. N2, col. 2, I. 63 : Les néophytes portaient
l'aube après avoir reçu le baptême.
P. 88, col. I, I. 10, Il : En 517 un décret du
concile d'Epaone.
P. 94, col. "2, 1. 20, 30, 31 : De même forme mais
plus grand que les gémellions d'autel, il servait,
dans le baptême par infusion, à recevoir l'eau natu-
relle et bénite versée avec l'aiguière sur la tête de
l'enfant. L'emploi de l'eau de roses, signalé ici
(parmi 1rs usages de la Cour de Bourgogne, est un
fait tout exceptionnel.
1'. 112, col. 1, 1. U : 1573.
1'. 134, col. 1, 1. 30 : La longeur îles pièces.
I'. 171, col. 2, 1. 21 : Du siège d'Audenarde.
P. 193, col. 2, 1. 53 : Il prend place au XVIe siè-
cle.
P. 101, col. I, 1. 1 : V. 1550.
1'. 211, 1. 21 : Dalle tumulaire en bronze au
musée de l'hôtel de ville de Garni.
I'. 253, 1. 25 : Etain au trésor de la cathédrale.
I'. 275, col. I, 1. (i : L'église Sainte-Marie de
Lyskirchen.
I'. 311, col. 2, 1. 0, Kl, 11 : L'an 1445 doua ces
chandelles. M. Raoult Moreau, M. estolle de Nantes
à reste proisse de Saint Mars du désert.
I'. 323, col. I, 1. 25 : Défense moins efficace.
I». 3iS, col. 2, 1. 12 : M. J. Gréau.
1'. 501, col. 2, 1. 36 : montées.
I'. 027, col. 2, 1. 21 : emplâtre.
MODE DE PUBLICATION
L'ouvrage formera deux volumes grand in-8 colombier, accompagnés de plus de deux mille
figures, chaque volume composé de cinq fascicules de 1GO pages.
Édition grand in-8, prix du fascicule 9 )r
Edition de luxe en grand papier format in-4, prix du fascicule 15 fr.
Adresser les avis ou renseignements à l'auteur, 17, quai Voltaire, à Pari*.
RECUEIL
HISTORIENS DES GAULES ET DE LA FRANCE
i OMMENCÉ PAR LES BÉNÉDICTINS DE LA CONGRÉGATION DE SAINT-JIACR
CONTINUÉ PAR L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES
NOUVELLE EDITION PUBLIEE SOUS LA DIRECTION
DE
ItVE. LÉOPOLD DE1I-IIS1L.S
MEMBnE DE [.'INSTITUT
Celte nouvelle édition Jont l.-i direction est confiée à M. Lcopold
Delisle. a été approuvée par l'Académie des inscriptions et belles-lettres,
qnl ■ reconnu, après une mûre délibération, combien il était utile de
répandre un recueil aussi précieux pour In connaissance de notre his-
toire.
Il était indispensable de reproduire avec la plus rigoureuse exactitude
l'édition originale. Nous nous proposons donc de réimprimer chaque
volume de la collection non seulement page pour page, mais ligne pour
ligne. De celte façon, les tables n'auront pas besoin d'étro remaniées,
et les citations faites d'après la première édition pourront toujours se
rértter sans tâtonnement dans la seconde.
Mais, quel que soit le mérite du travail de Dom Bouquet ot de ses
continuateurs, il importait de tenir compte, autant que possible, des
progrès accomplis depuis plus d'un siècle. Nous avons donc résolu de
rassembler dans un supplément, qui formera deux volumes, des
textes importants qui ont été omis par les premiers éditeurs et dont
plusieurs sont encore inédits. Ce supplément contiendra, ou outre, des
observations critiques et bibliographiques sur toutes les sources de
notre histoire, depuis L'établissement des Francs dans la Gaule jusqu'à
l'avènement de saint Louis. 11 se terminera par une table générale de la
collection, table qui établira un rapport facile à saisir entre les diffé-
rents volumes du recueil et ceux du supplément.
CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION '.
l.a nouvelle édition du Recueil des Historiens des Gaules et de la France formera 25 volumes in-folio environ, au
prix de CIIQOANTE francs le volume.
LES DIX-NEUF PREMIERS VOLUMES ONT PARU.
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-in l'on vr .tfc'. M .i<- pipj yinj
Il ■ pu
■ n "u'.r | CttlC
I a i i dom le di loi de II n Itni t. Il ont
pmtf d'j ni porté nur |g oarsotëri do Ohirloi \'il
sous 11 pluino do son do prlnos n'est plus un
i l" n 'l.' lui ro| Ix'i trop louvonl di
irait pu m prince doud d< quilll
li nlsoton duBolli (ne lui itsil oos04s i« Providence
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