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Full text of "Glossaire archéologique du Moyen Age et de la Renaissance"

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Digitized  by  the  Internet  Archive 

in  2009  with  funding  from 

University  of  Ottawa 


http://www.archive.org/details/glossairearcho01gayv 


GLOSSAIRE 


ARCHÉOLOGIQUE 


DU  MOYEN  AGE  ET  DE  LA   RENAISSANCE 


YICTOE     Gr^.'y 

ANCIEN     ARCHITECTE     DU     GOUVERNEMSNT 
V.S0C1É     CORRESPONDANT     DE     LA    SOCIETE     DES    ANT10.UMRES    DE    ÏRANCI 


TOME   PREMIER 
A  -  GUY 


PARIS 

LIBRAIRIE   DE    LA    SOCIÉTÉ   BIBLIOGRAPHIQUE 

76,    RUE    DES    SA.INTS-PÈRES,   76 

1887 


GLOSSAIRE 


ARCHÉOLOGIQUE 


DU  MOYEN  AGE  ET  DE  LA  RENAISSANCE 


Bourloton.  —  Imprimeries  réunies,  B,  rue  Mignon,  2. 


GLOSSAIRE 


£ 


VRCHÉOLOGIQUE 


DU  MOYEN  AGE  ET  DE  LA  RENAISSANCE 


VICTOR    G-_A.^T 

ANCIEN     ARCHITECTE     DU    GOUVERNEMENT 
ASSOCIÉ    CORRESPONDANT     DE    LA    SOCIÉTÉ     DES    ANTIQUAIRES    DE    FRANCB 


TOME  PREMIER 


A- GUY 


PARIS 

LIBRAIRIE    DE    LA  SOCIÉTÉ    BIRLIOGRAPHIQUE 


76,    HUE    DES    SAINTS-PÈRES,    76 

1887 


617343. 


ABREVIATIONS 


A 

Ahb Abbaye. 

Acq Acquisition. 

Al Alias,  autrement. 

Ann Annales. 

Ap Apud. 

Apostol Aposlolica. 

App Appartenant. 

An  h Archives  nationales. 

Art Article. 

Artill Artillerie. 

Aud Au  dit. 

Aut Auteur. 

B 

Bâtira Bâtiments. 

Bibl Bibliothèque. 

Bourg Bourgogne. 

Bret Bretagne. 

Bull Bulletin. 

C 

Cap Capitaine,  Capitulum . 

Car! Cartons. 

Cathédr Cathédrale. 

Chap Chapelle,  chapitre. 

Chat Château. 

Chron Chronique. 

Cil Citation. 

Col Colonne. 

i.ull Collection,  collégiale. 

Connu Commerce, commission. 

Cpte Compte 

D 

D,  Den Denier. 

Diit Dictionnaire. 

Dud Du  dit. 

E 

Ec Ecole. 

Kdit Edition. 

Esc Escu. 

Est Esterlin. 

Et Etudes. 

Exéc Exécution. 

Extr Extraits. 

F 

l'abl Fabliaux. 

Flor Florin. 

Fr Franc. 

Franc Français. 

G 

Oloss Glossaire. 

H 
llisl Histoire. 

I 
In* Inventaire. 

J 

Jonrn lournal. 

•Iwlic Fudiciaire. 


L 

L Livre. 

L.  p Livre  parisis. 

L.  t Livre  tournois. 

Led Le  dit. 

Loc Loco. 

M 

M Marc,  martyr. 

Mandent Mandement. 

RI  ém Mémoires. 

Ms Manuscrit. 

N 

Nouv Nouvelle. 

O 

0 Once. 

Ob Obole. 

Ordonn Ordonnances. 

P 

P Parisis. 

Pat Patentes. 

Pes Pesant. 

PI Planche. 

Poés Poésies. 

Pond Ponderis. 

Pr Preuves. 

Prov Proverbes. 

R 

Rec Recueil. 

Reg Registre. 

Règlent Règlement. 

Réniiss Rémission. 

Richel Richelieu. 

Rom Roman. 

Roy Royal. 

S 

S Siècle. 

Sect Section. 

Sed Sedis. 

Ser Série. 

Serin Sermon. 

Soc Société. 

St Sterlin. 

Stat Station,  statuts. 

Str Strophe. 

Supplém Supplément. 

T 

T Tome. 

Testant Testament. 

Thes Thésaurus. 

U 
Une Uncia. 

V 

V Vers. 

Vatic Vatican. 

Va  Verbo. 

Vocab Vocabulaire. 

Vol Volume. 

Vov Voyage,  voyez. 


GLOSSAIRE  ARCHÉOLOGIQUE 


DU  MOYEN  AGE  ET  DE   LA  RENAISSANCE 


A.  —  Les  lettres  île  l'alphabet  employées  comme 
initiales  ou  comme  devises  ont  servi  trop  souvent 
de  thème  aux  fantaisies  des  artistes  du  moyen  âge, 
el  particulièrement  des  orfèvres,  pour  n'avoir  pas 
leur  place  marquée  dans  ce  répertoire.  En  ce  genre, 
peu  d'objets  sont  parvenus  jusqu'à  nous;  mais  il  se 
trouve  encore  dans  les  collections  publiques  et  pri- 
vées, quelques  pièces  de  sculpture  en  bois  des  écoles 
flamandes  el  allemandes  de  la  Renaissance,  qui  peu- 
vent être  considérées  comme  des  chefs-d'œuvre  de 
délicatesse  et  de  çoùt. 


V.  1300.  —  Boucle  d'or.  Coll.  Warme.  —  Angleterre. 

1392.  —  A  broche  of  gold  fui  schene  on  wiche  was 
first  y-witten  crouncil  A  and  aller  :  amor  vincit  oinnia. 
(Chaucer.  Gant.,  T.  1.  160.) 

1494.  —  Dna  migia  doro  fact.i  in  forma  di  una  A  a  la 
Paresina  cum  uno  rubinelo  picholo  da  uno  lato,  et  île 
l'allro  uno  diamante  picholo  cum  una  perleta  in  forma  di 
pero  di  sopra  —  pesa  octavi  I  et  carali  9.  (Inv.  di 
tiuarderoba  Estense,  p.  i'i.) 

1499.  —  Due  bannière  Je  taffetas  bleu  semée  aussi  de 
fleurs  de  liz  ou  million  de  laquelle  a  i  bandes  de  taffetas 
violet  et  l'autre  de  taffetas  blanc  el  a  ou  milieu  migrant  A 
d'or.  (Inv.  d'Arme  de  Bretagne,  51.) 

1502.  —  La  housse  el  Le  parsus  du  barnoys  estoil  de 
drap  d'or  bien  richement  ouvré  sur  veloux  cramoisy,  le 
tout  semé  de  cordelières  d'or  et  de  A.V  griei  signifhans 
qu'elle  avoit  nom  Anne,  (Voy.  d'Anne  de  l'uix  ci  Venise. 
Bibl.  de  l'Ecole  des  cit.,  1801,  p.  166.) 

1561.  —  Une  sallière  de  licorne  enchâssée  en  or  faict  a 
plusieurs  AA  e  maillez  de  blanc  el  de  rouge.  (Inv.  du 
chdl.  de  /'au,  f»  0.) 

A.  —  Entouré  d'un  double  filet  circulaire  servait 
au  XVe  siècle  de  marque  de   fabrique  aux  armuriers 

GLOSSAIRE. 


d'.Vbbeville.  M.  René  de  Bellcval  qui  possédait 
en  1873  une  épée  à  deux  mains  de  l'époque  de 
Charles  VII  eu  donne  la  description.  (Du  cost.  milit. 
franc,  en  1446,  p.  16.) 

ABC.  1471.    —   Ong   grant    tableau    ou    ipiel   sont 

esciiplz  les  ABC  par  lesquels  on  peut  escripre  par  tous 
les  pays  de  Xrstanté  (chrétienté)  et  sarrasinaisme.  (Inv. 
du  chût.  d'Angers,  f°  4.) 

A  B  C  DE  CHARLBMAGNE.  —  L'extrême  rareté  des 
monuments  carlovingiens  ne  permet  pas  de  vérifier 
sur  quels  fondements  repose  la  tradition  dont  le 
chroniqueur  Philippe  Mouskes   s'est  fait  l'écho  au 


XIII   siècle.  Gharlemagne  a-t-il  fait  élever  un  nombre 

d'abbayes  correspondanl  à  celui  des  lettres  de  l'al- 
phabet dont  le  portail  de  chacune  d'elles  portait  la 
marque?  Sans  résoudre  celte  question,  on  peut  citer 
le  reliquaire  de  Conques  appelé  l'A  de  Charlemagne, 

malgré  les  restaurations  qu'il  a  subies,  el  le  tympan 

I 


ABC 


de    l'église   abbatiale  de  Cadouin   au  somme!    du- 
quel le  mol  pax  a  été  sculpté  au  xir  siècle. 

Cui  monasterio  Conchas,  prima  inler  monastoria  per 
ipsum  (Charlemagne)  fundata,  tribuit  literam  alphabeti  :  A 
de  auro  et  argento  ibi  relinquens  et  suis  magnis  privi- 
legiis  ditans.  (Chron.  de  Conques.  Liber  mirabilis.  Bibl: 
Iiichel.  rec.  Doat.,  n°s  U3--1.) 

1270.     Les  aorna  (les  églises)  de  viestemens 

lit  de  rentes  et  de  biaus  dons 

Pour  avoir  à  Dieu  gueredons 

Kt  saintes  reliques  i  mist 

Que  partout  pourkaça  et  quist 

Et  tant  si  list-il  par  son  gré 

Sour  les  laitres  de  l'a  bé  ce 

Si  qu'el  front  de  cascune  glise 

A  une  laitre  par  devise 

(Phil.  Mouskes,  v.  36SI.) 

ABARROS.  —  Barrois,  foret  de  tonnelier. 

1416.  —  Plusieurs  ferremens  que  l'en  dit  blanche  euvre 
"ushl/  et  habillemens  servans  nécessaires  et  convenables 
ou  mestier  de  tonnelier  comme  sont  sies...  abarros  et 
plusieurs  autres  pièces  d'autre  blanche  euvre.  (Arch.JJ. 
reg.  169,  pièce  391.) 

ABATD.  —  Bois  de  démolition  pour  échafau- 
dages. 

1510.  —  Abatus    que  l'on    dict    tablettes  servans  aux 

hurs abatus  de  14  den.  le  piet  —  abatus  à  tablets  à 

21  den   le  pii-t   (Cptes  de  Lille.  — La  Fons.  — Gloss.  ms. 
Bibl.  d'Amiens.) 

ABBATI.  —  Articulé  et  se  rabattant,  non  point 
sur  un  jeu  d'x  comme  nos  lits  de  sangles  modernes 
mais  à  la  manière  des  lits  de  camp  sur  lesquels  se 
posait  une  tenture   et  dont  voici  un   spécimen  du 


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A,  plan.  15,  élévation.  CD,  plan  el  profil  du  lil  plié. 

mii'  siècle  conservé  au  château  de  Jumilhac  (Dor- 
dogne). 

1514.  —  N"364,unggrantcha»Iil  abbati.  N°365,  ung 
autre  couchecte  non  abbati  à  sangles.  (Inv.  de  Charlotte 
d'Albret,  p.  79.) 

ABBEVILLE.  Celle    ville,    signalée    ail    nm>en 

âge  pour  des  industries  diverses,  avail  acquis  dès 

cette  époque,  dans  l'arl  de  travailler  le  1er,  u ié- 

lébrité  quelle  a  gardée  jusqu'à  la  lin  du  dernier 
siècle.  \n  w  ,  le  poinçon  de  Bes  armuriers  porte  un 
A  dans  un  cercle  formé  d' louble  ligne  (voy.  \i. 


Au  siècle  suivant  , François  1er  y  établit  un  artillier 
pour  la  fourniture  des  arcs  aux  archers  de  sa  garde, 
et  d'après  I).  Grenier  (15e  paquet,  n°  2,  p.  596),  le 
17  janvier  1596  le  sr  Lefebre,- trésorier  du  bureau 
des  finances  d'Amiens,  acheta  à  Abbeville,  par  com- 
mission royale  de  Henri  IV,  2000  arquebuses, 
100  mousquets  munis  de  leurs  bandoulières,  charges 
de  cuir  et  fourchettes,  ainsi  que  1000  piques  de 
guerre. 

ABBEVILLE  (armes  d'.  —  I  657  —  Abbevile  est  peuplée 
de  quantité  de  bons  artisans  et  gros  marchands;  mais 
ceux  qui  travaillent  aux  armes  à  feu  se  sent  acquis  tant 
d'estime  que  leurs  pièces  passent  pour  les  meilleures  de 
l'Europe.  (Villiers,  Joum.  d'un  voyage  à  Paris,  p.  22.) 

ABBEVILLE  (CIRE  u'.  —  1560.  —  Pour  avoir  mis  dans 
ladite  lioilc  (d'écrivain)  6  rolleaux  de  cire  d'Abbeville  au 
feur  de  12  den.  t.  —  6  s.  (3e  Cpte  roij.  de  D.  Blundin, 
f  131.) 

1 570.  —  l'on  douzaine  de  roulleauxde  cire  rouge  d'Ab- 
beville —  15  s.  (Cpte  roy.  de  Charles  IX,  f°  10.) 

ABBEVILLE  (ferrures  d'.  —  1560.  — 3  douzaines  de 
coulliers  de  vellours  verd  et  vellsurs  rouge  picqués  de  soye 
perlée  à  deux  arrière  pointz  pour  servir  aux  levrettes  de 
la  chambre  (du  roi)  et  fourny  cuyr,  vellours  et  soye,  — 
27  1.  Pour  3  douzaines  de  ferrures  façon  d'Abbeville  pour 
lesdits  colliers,  —  27  1.  (3e  Cpte  roy.  de  D.  Blandin, 
C  126  v°.) 

ABÉE-ABBÉE.  —  Sapin. 

1298.  —  Deu  leingre  qe  est  appelé  abbée  et  de  zapin. 
—  (loi/.  deMarcoPolo,  CLVIK,  édit.  Roux.) 

ABESTON.  —  Amiante. 

1330.   Abeston  est  qui  coloré 

est  comme  le  fer...  aluiné 
s'il  est,  jamais  ne  peut  estaindre, 
la  qoele  piere  moult  attaindre 
te  doit  au  coeur  quand  es  tempté 
de  faire  mal  et  exité. 
(Rom.  des  3 pèlerinages,  f"  42,  impr.  instit.) 

ABLIÈRE.  —  Filet  à  pêcher  les  ablettes. 

1511.  —  Loi;  sacq  à  pecquier  poisson...  ung  ablière 
et  -1  filiez  à  reposer  poisson,  (lurent,  cil.  du  Gange, 
y'Ableia.) 

ABLOS.  —  Blocs,  piliers. 

1509.  —  A  2  sieurs  d'aiz  pour  avoir  syé  les  abloz  et 
accoutouers  des  chaires  —  36  s.  6  d.  (Cptes  du  Chat,  de 
Gaillon,p.  395.) 

ABLUTION.  —  Les  anciens  usages  de  la  laide  sont 
décrits  en  maints  endroits  de  ce  livre,  on  y  verra 
combien  était  général  et  fréquent  l'usage  des  ablu- 
tions. Après  la  quade  (voy.  ce  mot)  qui  esi  encore, 
dans  nos  provinces  méridionales,  le  lavabo  primitif 
des  habitations  rustiques,  on  trouve  la  fontaine  qui  a 
suffi  en  ions  temps  aux  exigences  de  la  bourgeoisie, 
tandis  que  le  lavoir  répondait  mieux  aux  habitudes 
de  la  vie  monastique  ;  mais  les urs  de  l'existence 

féodale  réelamaienl  plusde  délicatesse,  l'onr  le  service 
île    la    table,   Comme    pour    l'emploi    i\u     personnel 

d'officiers  qui  remplissait  les  châteaux,  on  adopta  le 
cérémonial  de  l'aiguière  e1  du  bassin  tel  qu'il  s'ob- 

Sei'Vail  encore  chez  les    princes  au  MU    siècle  el  tel 

qu'il  esi  resté  réservé  aux  seuls  évoques  pendant 
leurs  fonctions  ecclésiastiques; 

XIII"  s.        Quand  lu  auras  les  mains  lavées 
et  à  la  touaille  essuiées 
el  seras  à  l'a  table  assis 
ei  si  peins  ert  devant  toi  uns. . . 
si  le  lus  que  après  souper 
n'oublie  les  mains  à  laver. 
(Casloirmrnl    d'un  père   à   son  file.    Fabliaux. 
Il  nl,.i/an,  2,  p.    H  I  I 


ABSCONCï 


1288  —         Li  rois  a  fait  Tiaue  corner 

luit  s'en  vont  que  inius  mius  laver 
li  rois  s'asslst  au  plus  haut  dois. 

(Renart  le  nouvel,  p.   139. ) 

1350.  -  Quand  le  souper  fui  appareillé  le  roi  lava  cl  lii 
laver  tous  ses  chevaliers, si  s'assît  a  table.  (Froissart,  l.  /. 
part.  l,e.  329.) 

1 39 1 .  —  Alloue  demanda-t-il  l'eau  pour  laver,  deuxécuyers 
saillirent  avant...  l'un  prit  le  bassin  d'argent  et  un  autre... 
la  louaille.  Il  se  leva  du  siège  et  tendit  les  mains  pour 
laver  (Id.,  I.  IV,  ch.  23.) 

1 445.  —  lt.  que  nul  n'ausera  se  raesl  re  à  table  -ans  laver 
les  mains  sur  la  poyne  de  3  dea.(Stat.  des  arbalétriers  de 
Beaucaire.  ) 

1480.  —  Uadite  dame  d'Eu  souffrit  que  monsieur  d'An- 
toine son  père,  à  nue  teste  luy  tint  la  serviette  quand  elle 
lava  devant  soupper,  et  s'agenouilla  presque  jusques  a 
terre  devant  elle.  (Aliénât  de  Poitiers,  p.  190.) 

1 589.  —  Quand  tous  ceux-cy  furent  entrez,  on  prit  aus- 
sitôt à  l'autel  de  la  crédence  un  grand  bassin  d'argent  doré 
avec  une  aiguière  de  même  estulle  et  d'un  des  costés  île  la 
nef  qui  estoil  sur  la  tuble  on  prit  une  serviette  plyée  à  fort 
petits  plis.  Avec  tout  ceci  les  trois  que  je.  viens  de  dire 
(Henri  111  et  ses  deux  mignons)  se  lavèrent  tous  les  mains, 
puis  ceux  qui  estoieut  de  cette  sailte  aux  quels  ou  bailla 
d'autres  serviettes  et  aussitôt  chacun  se  vint  seoir...  puis 
après  le  repas...  après  que  chacun  se  fut  rassasié  de  ces 
délicatesses,  on  commençai  desservir  ceux  du  bas  bout,  car 
en  cette  action  là  ils  iscorcheut  l'anguille  par  laquelle.  Et 
après  qu'on  eut  tout  osté  on  apporta  à  ceux  qui  estoient 
demeurés  à  table,  d'autant  que  la  plus  part  s'estoient 
levez,  un  giand  bassin  d'argent  doré  avec  un  vase  de 
même  estotle  et  dedans  de  l'eau  où  avoit  trempé  de  l'iris 
avec  laquelle  ils  lavèrent  leurs  mains,  ceux  du  haut  bout 
séparément  et  ceux  qui  estoient  au  dessous  ensemblement, 
et  toutes  fois  elles  ne  dévoient  pas  trop  sentir  la  viande 
ni  la  gresse  car  ils  ne  l'avoient  pas  touchée  ains  seule- 
ment de  la  fourchette.  '(L'isle  des  hermaphrodites,  éd. 
Col.  1624. 

1 644.  —  On  void  a  Champigny-sur-Yède  la  sépulture 
des  ducs  de  Monlpensier  dont  le  dernier  fut  Henry  de  Bour- 
bon qui  mourut  à  Paris  l'an  1CUS...  Il  fut  servy  durant 
huit  jours  avec  autant  d'appareil  que  s'il  eust  encore  vescu  ; 
on  luy  dressoit  sa  table  qu'un  prélat benissoit.  On  présent  oil 
les  bassins  à  laver  à  la  chaire  de  Son  Excellence. . .  on  la- 
voit  encore  après  le  repas  qui  se  finissoit  par  les  grâces. 
(Coulon,  Les  rivières  de  Fiance,  t.  I,  p.  34i.) 

ABLUTION  (coui'E  d' — Quelques  rubriques  locales 
admettaient  pour  le  sacrifiée  de  la  messe  l'usage 
d'un  vase  spécial  que  l'acolyle  devait  présenter 
au  célébrant  pour  y  purifier  ses  doigts  après  la 
communion.  C'est  peut-être  de  ce  second  calice 
qu'il  est  ici  question. 

1 669 .  —  Item,  une  coupe  d'argent  doré  gravée  par 
dehors  au  pied  et  la  coupe  mouchetée  par  dedans,  servant 
pour  l'ablution  des  communions  aux  lestes  solennelles  — 
pesant  un  marc,  bu  don  de  M"  Ponce  Follet,  chanoine  de 
l'Eglise  de  Reims,  du  15  mars  1G00.  (Inv.  de  l'égl.  iV.  D. 
de  Reims,  Tarbé,  p.  70.) 

ABREUVOIR.  —Sorte  de  petit  cornet  eu  forme  de 
liolle  dont  le  revers  est  muni  de  deux  pâlies  recour- 
bées au  moyen  desquelles  on  le  fixait  à  la  traverse 
de  la  cage  des  oiseaux  de  chant.  —  L'abreuvoir  ou 
cornet,  avec  la  mangeoire  qui  en  esi  le  complément, 
Ggurent  parmi  les  objets  que  les  travaux  de  la  drague 
parisienne  ont  depuis  vingt  années  extrait  le  plus 
souvent  du  lii  de  la  Seine.  La  collection  des  plombs 
historiés  du  musée  de  Cluny  en  présente  plusieurs 
variétés  et  la  nôtre  en  renferme  plus  encore,  t'.'esl 
par  l'élude  comparative  et  très  prolongée  de  ces 
petits  débris  que  nous  sommes  parvenu  à  en  déter- 
miner l'usage.  — ■  On  s'en  servait  à  Paris  où  ils 
étaient  fabriqués  dans  les  moulins  du  fleuve  dès 


1393,  ainsi  que  l'indique  leMénagier  de  Paris,  el  por- 

taienl  presque  toujours  l'écu  des  armes  royales  cl 


Collection  de  l'auteur. 
souvent  des  devises.  Les  plus   anciens   sont   fondus 


en  étain  el  les  plus  modernes   en  plomb  qui   lui    fut 

subslitué  dès  le  xvt'siècle. 

1698.  —  Art.  i-.  Il  sera  permis  ausdits  maîtres  ny sc- 
ieurs de  faire  toutes  sortes  d'abreuvoirs  d'oyseaulx  soit  de 
plomb  ou  autres  (voy.  Cornet  et  Mangeoire)'—  (Slat.  et  ré- 
glera, des  maîtres  oijseleurs.) 

ABROQUEMENT.  —  Brochure  apparente  à  la 
lisière  des  draps  pour  en  distinguer  la  qualité. 

1325.  —  Se  il  n'ont  trayme  de  la  couleur  du  drap  un 
aliroquement  y  sera  tissu  d'estrange  couleur.  (Cart.  de  l'Ii . 
DAlenc.,  p.  '850.  Arch.  de  la  S.  Infêr.) 

1424.  —  Et  se  la  traime  fault  et  l'en  y  mette  trayme  de 
meudre  valeur,  l'en  y  sera  tenu  mettre  abroquemenl  à 
travers.  (Arch.  J.J.   173,  pièce  151.) 

ABSCONCE.  On  disait  aussi  Esconce  (voy.  ce 
mot).  —  Nom  donné  à  une  petite  lanterne  à  main. 
L'étymologie  latine  indique  qu'étant  surtout  destinée 

Cpefci  un»  cCmiCt'q'fonr 
tara»  m$uw •  &**  te  y»; 


Y.  1248.—  Album  de  VUlardde  Homecourt,  pi.  33. 

aux  lectures  OU  aux   offices  île  la  nuit,  elle  ne    pro- 
jetait la   lumière   qu'à  la   partie  antérieure  de   sou 

périmètre. 

XIII"  s.  —  Si  aporl  en  euer  une  chandelle  ardant  que  ele 


ABSCONCE 


doit  avoir  repuse  en  l'absconse  ainsçois  que  celé  soitestinte 
au  benedictu>.  (Règle  de  Citeaux,  ms.  Dijon,  («  22  v°.) 

V.  I  225. —  Hœc  sunt  instrumenta  clericis  necessaria. .. 
absconsa  et  laterna.  (J.  de  Garlande.) 

1395.  —  A  Jehan  Aubert  ymagier  d'yvoire  pour  une 
absconce  d'yvoire  pour  mettre  la  chandelle  quand  la  rovne 
dit  ses  heures,  —  32  s.  p.  ("2e  Cpte  roij.  d'Bémon  Raguier, 
f°  66.) 

1488.  —  Cnum  argenteum  absconsum  sine  hostio  et 
dédit  Sugerus  prepositus.  (inv.  de  S.  Donatien  de  Brunes.) 

1539.  —  Et  candelabrum  argenteum  in  modum  la- 
ternule  faetum  sine  ostio,  habens  manuhrium  argenteum, 
quod  dédit  predictus  Sigerus,  —  pond.  1  m.  6  onc. 
15  sterl.  (Ibid.) 

1573.  —  N°  95.  6  absconses  d'airain  à  tenir  les  chan- 
delles aux  matines.  (Inv.  de  la  Sainte-Chapelle.) 

1626.  — 2  absconces  l'une  d'argent  et  l'autre d'yvoir, 
celle  d'argent  pesant  2  marcs.  ([nv.  de  X.  D.  de  Paris,  (•  7.) 

1648.  — 8  absconces  de  cuivre  servant  à  matines  à  mettre 
les  bougies.  (Ibid.,  f'  15  v.) 

ABSOLUTION  DES  MORTS.  —  Les  archives  des 
sociétés  savantes  (carton  C  des  correspondants)  ren- 
ferment une  note  dont  M.  A.  Charma  accompagne 
quelques  renseignements  curieux  sur  un  usage  mo- 
nastique peu  connu,  qui  consistait  à  placer  sur  le  tom- 
beau ou  sur  la  poitrine  d'un  frère  mort  la  formule 
authentique  de  l'absolution  dont  il  avait  été  l'objet. 

1142.  —  Plareat  vobis  mihi  sigillum  mittere  in  quo 
magistri  absolutio  (Abailardi)  literis  apertis  contineatur  ut 
sepulchro  ejus  suspendatur.  (Lettres  d'Iléloise  à  l'abbé  de 
Clumj.) 

Mitto  sicul  mandastis  magistri  Pétri  ahsoluliouem  in 
charta  scriptam  et  sigillatam.  (Lettre  de  l'abbé  de  Clumj  à 
Hélotse.) 

Suit  le  texte  :  Ego  Petrus  cluniacensis  abbas  qui  Pelrum 
Abaelardum  in  monachium  Ciuniacensem  recepi,  et  corpus 
ejus  lurtim  delatum  Heloïssa*  abbalissœ  te  monialilius 
paracleti  concessi,  auctoritate  omnipotentis  Dei  et  omnium 
sanctorura  absolvo  eum  pro  officio  ab  omnibus  peccatis 
suis.   (/'.  Abaelardi...  op.  in-4°,  Paris,  1616,  p.  :i3G.) 

V.  1070.  —  Les  statuts  de  S.  Benoît  revuspar  Lanfranc 
disent  à  propos  d'un  frère  mort  :  Absolutionem  scriptam 
et  a  tratribus  leclam  super  pectus  ejus  ponant  (Lanfranc 
Décréta,  eh.  23.  édit.  d'Achery,  1618,  p.  293.) 

ACCINT.  —  Les  lias  côtés  qui  entourent  la  nef  ou 
le  chœur  d'uni'  église. 

IS55.  —  Alentour  d'iccllc  nef  furent  mis  et  att.ichiés  sap- 
pins  allendroit  des  cymajes  ou  cnraelieiueiis  des  voussures 
di  carolle  (vqy.ee  mol),  ou  accintz  de  lad.  nef.  (Obsèques 
deJehannt  de  distille.  —  Bull,  de  la  Corn,  de  l'hist.  de 
li.-lij  ,  1860,  p.  424. j 

ACCORDS.  --Crus  grains  qui  relient  les  unes  aux 

autre-  les  dizaines  d'un  chapelet. 


\iv  s.  -  /ai    espagnol. 

1531 .        Dnes    palena  In    di    1 1  pe  I  lilli  i     8    laces 

marchéet  d'accordi  d'oi  •   maille»  de  blai it  tanné. 

au  do  me  me    (lnv.de  Loulu  de  Savoie,  t  12.) 

ACCOT.  Mouton,  pièce  de  bois  posée  horizon- 
talement pour  su  pendre  une  cloche  el  In  relier  par 
ileu*  tourillons  au  beffroi  qui  la  supporte. 

1562    -   Aussi  ont  esté  ti vées  S  cloches  abattue    du 

i   di    lad    •    ii       ayanl  le    ai  col     rompui   el    une 

autre  qui  ni  \ I' cheville  (Relat.  du  pillage 

,i,  i  i-,ti  ,i  [ubelerre      Bull  de  la  Soi    archiol  de  la  Cha- 
rente, '■    •  i  '•  ,  t    i\ .  |. 


ACCOTE-POT.  En  considérant  le  galbe  et  la  cise- 
lure de  quelques  pièces  de  dinanderie  ancienne,  qui 
n'étaient  que  d'humbles  ustensiles  de  cuisine,  on  est 
fondé  à  croire  qu'un  accote-pot,  c'est-à-dire  un  tré- 
pied ou  un  simple  croissant,  comme  le  définissent 
Cotgrave  et  le  Dictionnaire  de  Trévoux,  alors  qu'il 
prenait  rang  dans  l'argenterie  royale  ou  princière, 
put  échapper  à  la  vulgarité  des  formes  qu'on  lui 
connaît  aujourd'hui.  —  J'ignore  s'il  en  existe  dans 
quelque  collection  et,  en  attendant  mieux,  je  me 
contente  de  reproduire  une  pièce  de  bronze  très 
simple  qui  me  semble  dater  du  XVI"  siècle. 


1561  .  —  N"G3.  Ung  accotepot  d'argent.  —  N°  64.  Ung 
aultrc  à  3potz,  d'argent.  (Inv.  du  châi.  de  Pau,  f°  50.) 

1611.  — A  thicke  peeee  of  iron,  madesomewhat  a  halle 
moon,  werewith  the  ou  side  of  the  pot  is  supported. 
(Cotgrave.) 

ACCOUCHÉE  (COUPE  d'.  —  Dans  les  miniatures 
où  est  reproduit  le  sujet  de  la  Nativité,  on  trouve  des 
vases  de  formes  très  variées.  Je  renvoie  aux  mots 
Coupe  el  Ecuelle,  pour  le  type  que  semblent  avoir 
consacré  au  xvi0  siècle  les  céramistes  italiens. 

1488.  —  Une  petite  couppe  d'argent  pour  bailler  à  boire 
aux  acouchées.  (Inv.  de  l'église  Saint-Gervais.) 

ACCOUDIÉRE.  —  Accoudoir,  parapet. 

V.  1540.  —  11  donna  de  l'esperon  à  son  cheval  et  le  fit 
sauter  par  dessus  les  aecoudières  dans  la  Loire.  (Des 
Periers,  nouv.  57.) 

ACCOUSTREMENT.  —  11  faut  supposer  le  rédac- 
teur de  l'inventaire  du  duc  de  Lorraine  assez  peu 
familier  avec  les  usages  de  la  Turquie,  pour  avoir 
confondu  les  costumes  qu'il  décrit  avec  les  accoutre- 
ments de  quelque  peuplade  sauvage  de  l'Amérique 
ou  de  l'Afrique.  Autant  les  experts  d'alors  sont  mi- 
nutieux et  fidèles  pour  les  choses  de  leur  pays  el  de 
leur  époque,  autant  ils  deviennent  fantaisistes  el 
inexacts  dans  l'appréciation  desproduits  exotiques  de 
l'Orient. 

1543.  —  Plusieurs  accouslreiueiiz.de  Turquie,  de  diffé- 
rentes  façons,  le  tout  fait  de  plumes  de  perroquets  et  dé 
paons.  (Inv.  du  chat,  de  Nancy,  f"  144.) 

ACHE  (art  de  l'.  —  Charpenterie. 

V.  1 590.  —  El  pour  la  façon ior  el  enrichissement  de  ; 

dictes  gallères,  de  leurs  poupes  el  proues,  tant  pour  l'art 
de  Tache  qu'on  appelle  la  charpente  en  Levant  que  pour  la 
menuiserie  (Brantôme,  Capit.tr.  Henri  II.) 

ACHELETTE.  Clochette,  et  aussi  :  aisselette, 
petite  planche  mince. 

1461.  —  Et  après  que  les  crieUH  de  Paris  qui  estoienl 

21  s ;iiik  chacun  son  achelette  en  sa  main.  (Mallh.  ris 

Coucy,  p.  734.) 
1581.  —  Pour  avoir  fa.il  pour  les  esgards  de  Boire  une 

douzi i  demie  de  acheleltes,  (t.a  Eons.  Cpte»  de  Lille 

Glott.  mss  Bibl.  d  \  «tient  i 

ACHELIER.  Pierre  de  taille  posée  on  carreau 
el  à  plat,  altcrnanl  dans  la  liaison  d'un  appareil  avec 
les  I lisses. 

1498  —  l'uni-  nvoii  taillé  62,  boutis  que  acheliers,  mi 
et  emploioi  au  piel  droil  dus  arches  du  ponl  (CptesvAb 
beville.  Bibl   Rkhel  mes,  12016,  f  143  ) 


ACIEK 


151  I  .  —  Le  tailleur  de  tirés,  rabuche, carieaulx,boatiz. 
et  achelers.  (Cples  de  Béthune.  —  La  Fous,  Gloss.  mes.  Ilibl . 
d'Amiens.) 

ACHEMERESSE.  --  IV l'atour,  ane  coiffeuse 

de  mariées. 

1435.  —  Une  couronne  d'or  servant  à  achesmer  espou- 
sées  (Arch.  de  Douai,  reg.  aux  testam.,  f*  7lî  v°.) 

1467.  —  En  la  ville  d'Ârras...  Jehanne  Lenglesse. . .  at- 
lourneréssc  et  achemeressc  des  il, unes  de  noees  l'eut  mise 
sur  uni;  char...  el  menée  par  tous  les  carrefours  de  la 
ville.  (Chron.  dej.  du  Clercg,  p.  "277.) 

1 635.  —  Acheminer  une  épousée,  —  l'atourner,  la  parer. 
(Monet.) 

ACHENAU.  —  Chenal,  rigole,  aqueduc.  Tenue  en- 
ciii'e  usilé  dans  quelques  provinces  du  eenlre. 

1460  —  Lad.  achenau  qui  est  faicte  et  tenue  en  peint 
peur  recevoir  les  enucs...  qui  par  chacun  an  décourentpar 
led.  achenau  a  la  mer.  (Arch.  Il    pièce  190.) 

ACIER.  —  Variété  du  fer  forl  et  dur  qui  doit  à  sa 
combinaison  avec,  une  1res  faible  quantité  de  car- 
bone, mie  augmentation  moyenne  d'un  deux-cen- 
tième de  son  poids,  et  les  qualités  de  souplesse  el 
de  dureté  que  développe,  aux  dépens  de  sa  sonorité, 
la  modification  moléculaire  de  la  trempe. 

L'histoire  de  la  métallurgie  au  moyen  âge  n'esl 
point  faite,  et  il  est  impossible  de  déterminer  quelles 
furent,  à  celte  époque,  les  méthodes  employées 
pour  obtenir  l'acier.  Se  servait-on  pour  cela  du  1er 
forgé,  de  la  fonte  ou  directement  du  minerai'.'  L'em- 
ploi du  premier  mode  semble  plus  probable  en 
Europe,  sinon  en  Espagne,  où  le  traitement  direct 
du  minerai  a  laissé  son  nom  à  la  méthode  dile  cata- 
lane. L'Asie  au  contraire,  et  l'Inde  en  particulier, 
paraissent  avoir  connu  depuis  longtemps  l'acier 
fondu,  dont  l'emploi  dans  nos  régions  est  assez  mo- 
derne. 

On  peut  voir  par  le  témoignage  d'Olivier  île  La 
Marche,  quel  cas  on  faisait  au  XVe  siècle  de  ce 
métal,  et  quels  en  étaient  les  principaux  usages. 

1336.  —  I'ro  A  carreauz  calihis  sive  d'acier  emplis  per 
dicta  perrieria  —  2  s.  6  d.  —  Item  pro  15  lih.  l'erri  el 
fi  carreaux  calibis  emptis — 6  s.9d.  t.  (Cple  de  Giraud 
Fraissens,  f"s  -21  et  36  v°.) 

I  405. — A  Guill.  Tireverge  boulcillicr  pour"2  Plaçons  d'acier 
couvers  de  cuir  délivre/,  à  Henry,  varlet  de  pié  de  lad.  dame 
(la  reine)  pour  servir  à  porter  le  vin  quant  lad.  dame  va 
dehors  —  32  s.  (Argenterie delà  reine,  3'Cplede  J.Leblanc, 
f  1 19.) 

1408.  — A  Michel  Nynaut,  tassetier,  pour 6  ceintures  de 
cuir  housse  de  deux  costelz,  chascunc  garnie  de  boucle, 
mordant  et  de  six  fermeures  d'acier  burni ...  pour  ceindre 
led.  S^rde  mi)  à  sa  plaisance  — au  pris  de  8  s.  la  pièce. 
(29°  Cpleroy.  deCh.  Poupart,  r  136  v°.) 

1420-  —  N°  169.  —  Un  grant  miroucr  d'acier  ouvré  et 
doré  par  les  hors  àorbevoies  a  quatre  escussons  de  France 
et  de  Bourbon.  (Inv .  des  joyaux  de  Charles  IV.) 

»  _  n°  [92.  —  Un  petit  escrinet  d'acier  carré  ouvré 
très  finement  et  est  garny  dedens  de  velnyau  indc  et  v  pend 
la  clef.  (M.) 

n  —  r  1311  V.  —  Une  très  belle  serreure  d'acier  à  orhe- 
voies  et  sont  les  cloz  à  vis  et  à  (leurs  de  lys  et  est  en  un 
estuy  de  cuir  tanné  et  la  clef  dedans.  (Id.) 

I  488.  —  Et  trouve  que  l'acier  est  plus  noble  chose,  que 
l'or,  l'argent  et  le  plomb  ne  le  1er  pour  ce  que.  de  l'acier 
connue  du  (dus  noble  niétail  l'on  fait  les  armeures  et  les 
harnois...  et  se  l'ont  lesespées,  les  dagues  et  autres  glaires. 
(Olivier  de  La  Marche,  p.  597.) 

I  488.  —  A  Jehan  N'oli  .couslcllicr,  demeurant  à  Tours,  pour 
3  paires  de  cousieaulx emmanchez  d'assier,  garnis  de  gaignes 
de  cuir  rouge  pour  snvir  a  trancher  à  table  devant  led 
Sgr.  (le  roi)— 6  I.   7s.  6  d.    t.  (6°  Cple  un/. de  P.  Ba- 
ronnet, F  198  V.) 


1575.  —  Pour  un  ballon  (voy  ce  mot)  d'acier  fin.  —  îden. 
p.  —  Pour  un  millier  d'acier  de  barre —  ii  d.  p.  (Péage 
de  la  Loue  a  Chamboii ■  I 

1618.  —  Pour  ballon  d'acier  de  160  coches  —  5den. 
(Péage  de  la  Loire  à  HUnne-let-Cosne  I 

ACIER  DE  CABHE.  —  1676.  —  L'acier  de  Carme  ou  <i  la 
rose  qu'on  apporte  encore  d'Allemagne  el  de  Hongrie  est 
aussi  1res  hou  à  fuie  des  ciseaux  à  couper  le  fer  à  froid, 
à  faire   des  burins,  des  cizelcU,  des   faux,  des   outils  à 

couper  la  pierre,  la  corne,  le  papier,  le  buis  et  auii  e 

Ces  deux  séries  d'acier  d'Allemagne  celui  qu'en  prend  pour 

les  ressorts  et  les  armes  sont  les  meilleurs  quoi  emploie 
en  France.  (Félibien,  Princ.  de  l'archit.,  p.  195.) 

I  723.  —  Le  meilleur  de  lous  se  nomme  BCtei  de  C '■"  "" 
du  nom  de  la  ville  de  Kerment  en  Allemagne  où  il  se 
travaille.  On  l'appelle  aussi  acier  à  ta  double  marque,  et 
on  ne  l'emploie  que  pour  les  ouvrages  les  plus  lins,  comme 
rasoirs,  lancettes  et  autres  instruments  de  chirurgie, 
filières  pour  tireurs  d'or,  burins  pour  les  graveurs.  Savary, 
Dict.  du  connu.) 

ACIER  DE  CATALOGNE.—  1471. —  lue  herhalaisl-  d'acier 

deCatbeloigne;  une  autre  petite  herbalaiste  de Catheloigne, 
garnie  de  petites  tilloles.  (Inv.  du  mi  René  d  Angers,  M6  i 

ACIER  de  chine.  —  l  153.  —  On  y  apporte  (à  Aden)  de 
Chine  des  marchandises,  telles  que  h'  fer,  les  lame-  de 
sabre  damasquinées,  ete.  (Géographie d'Edrisi, t.  I,  p.  51.) 

ACIER  de  damas.—  1595.  —  A  Hiérosme  Corcol,  som- 
meiller d'armes  de  Sa  Majesté,  —  pour  avoir  nectoyé  et 
mis  en  coulleur  six  espées  coutelatz  d'acier  de  Damas  — 
6  escus.  (5°  Cple  roy.  de  P.  de  Labruyère,  f°  39.) 

»  —  Au  même...  pour  avoir  nettoyé  ung  coutelatz 
d'acier  de  Damas  et  une  cye  d'acier  de  Damas  —  1  escu 
il'liiv").  —  8  coustelatz  d'acier  de  Damas,  les  gardes 
à  la  Turquie  damasquinez  et  enrichis  de  turquoises  el 
rubis,  à  i  s.  1  den.  pièce  lf>  2"2'2). 

ACIER  d'espagne.  —  1 468.  —  Et  aussi  pareillement  vient 
dud.  pays  d'Espaigne  grand  nombre  de  fer,  acier,  cires, 
cuirs,  ete".  {Requête  des  ferm.  Verger,  Arch,  car.  de  Nantes, 
t.  III,  col.  13.) 

1676.  —  L'on  nous  apporte  encore  d'Espagne  un  acier 
qu'on  appelle  acier  de  grain,  autrement  acier  de  Hotte 
ou  de  Montdragon;  il  est  par  grosses  masses  en  forme  de 
grands  pains  plats  qui  ont  quelquefois  18  pouces  et 
davantage  de  diamètre,  et  2,  3,  4  ou  5  pouces  d'épaisseur. 
Estant  bien  choisi  et  bien  affiné,  il  est  bon  à  faire  des 
ciseaux  pour  couper  le  fer  à  froid  et  pour  acérer  des 
marteaux  et  d'autres  outils  qui  doivent  être  durs.  (Féli- 
bien, Prtnc.  de  l'archit.,  p.  196.) 

ACIER  de  FRANCE.  —  1723.  —  L'acier  se  fabrique  aussi 
en  quantité  dans  plusieurs  provinces  et  villes  de  France, 
surtout  à  Vienne  et  à  Rive  en  Daupbiné,  à  Clamecy,  en 
Auvergne,  à  Saiut-Disier  en  Champagne,  à  Nevers  et  a  la 
Charité-sur-Loire,  et  aux  environs  de  Dijon,  Besançon  et 
Vesouen  liourgogne. 

Le  petit  acier  ou  acier  commun  qu'on  nomme  autrement 
Soret,  Clamecy  et  Limousin,  ou  du  nom  des  autres  villes 
ou  provinces  de  France  où  il  se  fabrique,  est  le  moindre 
de  tous,...  il  se  débite  par  carreaux  ou  billes,  mais  plus 
petites  et  plus  plattes  que  celles  de  l'acier  de  Piémont. 
(Savary,  Dict.  du  comm.) 

ACIER  DE  PARIS.  —  1604.  —  Art.  9.  La  conversion  du 
fer  et  d'autres  mines  dont  nous  abondons  en  Franc,  en 
lin  acier  que  nous  estions  contraincts  .l'aller  chercher  en 
Piedniont,  en  Allemagne  et  autres  pays  étrangers  pour 
cinq  ou  six  sols  la  livre,  ne  s'en  e  tant  jamais  trouvé  en 
France  que  du  fer  fort  qu'ils  appellent  par  excellence  petit 
acier  de  Brie  ou  de  Saint-Disier.  qui  ne  se  vend  que  deux 
ou  trois  sols  tout  au  plus,  forl  différent  de  l'autre.  On  en 
peut  voir  l'éstablissemenl  et  les  fourneaux  et  en  admirer 
l'excellence  aux  faulbourgs  Saint-Victor  sur  l'embouchure 
de.  la  rivière  des  Gobelins.  (LalTemas,  lier,  de  /' Assemblée 
du  Comm.  Doeuin.  inéd.  Met.  série,  I,  t,   I.  p.  287.) 

ACIER  DE  PIÉMONT.  —  1604.  Seroit  comparu  Jehan 
Lemoyne,  maistre  de  l'Espée  couronnée^.,  asseuranl  que 
led.  acier  estent  trop  subtil  et  ne  pouvoit  endurer,  lors- 
qu'il csioii  courbé,  d'estre  redressé,  ci  quand  il  estoil 
rompu  d'estre  resoudé  comme  faisoit  celuy  de  Piedmont, 
el  qu'il  tenoil  plus  de  la  qualité  de  celui  de  Carmet.  [Délia. 
ducons.du  comm.,ibid.,p.  279.) 

1676.  —  S'il  se  casse  facilement  par  le  hout  qui  est 
trempé,...  c'est  une  marque  certaine  que  l'acier  est  bon  et 


ACIER 


propre  a  faire  des  outils  pour  couper  du  pain,  de  la  chair, 
de  la  corne,  du  bois,  du  papier  ou  autres  choses  sem- 
blables. 

Il  vient  de  Piémont  deux  sortes  d*aeier,  l'un  artificiel  et 
l'autre  naturel  et  de  bonne  mine.  L'artificiel  est  fait  avec 
de  menues  pièces  de  fer  que  l'on  met  avec  du  charbon  de 
bois  pilé,  et  fait  exprès  lit  sur  lit  dans  un  grand  creuset 
ou  pot  de  fer  capable  d'endurer  le  feu,  avecun  couvercle 
par  dessus  si  bien  luté  qu'il  ne  sorte  aucune  fumée.  On 
met  ce  pot  dans  un  fourneau  qui  ne  sert  qu'à  cela.  (Féli- 
bien.  Princ.  de  l'archil.,  p.  194.) 

ACIER    DE   POITOU. 
V.    I  190.  —  D'acer  trenchant  cler  Peitevin 
Par  les  restez  fiert  Herleuin. 

(Cliron.  des  ducs  de  Norm.,  t.  II,  p.  32.) 
V.    1225.   Met  la  main  à  l'espéc  de  l'acier  poitevin. 

(Foulque  de  Candie,  p.  91.) 
I  260.  —  Acier  poitevin,  en  charrete  doit  i  den.  à  dos  de 
cheval,  2  den.,  seur  asne  1  den.  (Reij.  des  métiers  de  Paris, 
Paris,  p.  287.) 

xiv"  siècle,  lin  arc  d'alborn  bel  per  mezura 
E  très  cairels  a  la  sentura 
I.a  us  es  resplendens  d'aur  fi 
E  l'autre  d'acier  peitavi 
El  ters  er  de  plum  roilhat. 
(Pierre  Vidal,  Raynouard,  Lex.  rom.,  t.  I.) 

ACIEPi  DE  rives  (DAUPHINÉ).  —  17*3.  —  Art.  1.  Les 
maîtres  couteliers  de  la  ville  de  Thiers  et  des  lieux  circon- 
voisins,  seront  tenus  de  faire  leurs  lames  de  quincaillerie 
d'acier  de  Rives  et  d'autre  bonne  qualité.  (Retjl.  pour  la 
cou  tell,  de  Thiers.) 

ACIER   DE   VERDUN. 

I  180.  —  Liane  ut  il  en  sa  main  d'un  acier  Verdunois. 
(Li  romans  d'Alexandre,  p.  122,  v.  32.) 

ACIERS  divers  (prix).  —  1601 .  —  11  y  a  et  se  vend  trois 
sortes  d'acier  en  France  :  celuy  de  Piedmont  qui  est  le 
plus  cher  et  vault  30  liv.  le  ballot  |la  bille  revenant  à 
.ri  s.|;  celuy  de  Carmes  20  liv.  le  cent,  revenant  la  bille 
à  i  s.  0  den.,  et  celuy  de  Hongrie,  15  liv.,  qui  est  environ 
la  bille  2  s.,  tellement  que  faisant  seulement  meilleur 
marché  d'un  solz  sur  livre  que  celuy  de  Piedmont,  les 
talendiers,  cousteliers  et  autres  qui  n'ont  besoing  que  de 
celuy  de  Hongrie  et  de  Carmes  seraient  grandement  inté- 
resses. [Delib.  du  conseil  du  comm.  —  Docum.  inéd.  Mel. 
série  1,  t.  IV,  p.  60  i 

ACOMBLÉ.  —  llisposé  en  écailles  comme  le  plu- 

meté  héraldique. 

1*65.  —  Le  chevalier  avoit  une  couverture  de  brodure 
d'or  sur  or,  en  manière  d'une  couverture  de  thieulles 
acomblée  connue  un  comble  d'ardoises,  et  dessus  larmes, 
comme  gouttes  d'eaue  semées  par  tout  lad.  couverte. 
[Pat  d'armes  de  l'Inl.  de  Valois.  —  Arch.  des  soc.sav., 
i  art.  des  corresp.) 

ACQUIT    PAU   DISPENSE  DE  PREUVE    ÉCRITE. 

V.  1300.  —  Aura  led.  prevosl  (fermier  de  la  foire  de 
S.  Ladre)  ou  ses  commis  pour  luy  ung  signet  dont  il. sera 
tenu  baillié  l'anprincle  en  cire  aux  homes  qui  le  panront 
de  ce  qu'ilz  deveront;  la  quelle  emprinetc  il/,  garderont 
durant  la  foire  pour  uionstrcr  et  eulz  en  aider  si  besoins  en 
i   •    Ordon.  des  métiers  de  Paris,  ch.  13  ;  Depping,  p.  443.) 

ADARGUE.  —  De  l'espagnol  adarga,  terme  en- 

prunlé  à  la  langue  castilh ,  le  français  n'ayanl 

aucun  mol  pour  définir  le  bouclier  bivalve  en  forme 
de  cœur  dont  on  s'esl  servi  en  France  à  l'époque  de 
Dugueslin  el  qu'on  rencontre  pendant  les  xiv  el  svc 
siècles  en  Italie,  en  Angleterre,  en  Espagne,  el  jusque 
sur  les  côtes  de  la  Mauritanie.  L'usage  des  adar- 
gues  que  la  ville  de  Fez  excellai!  à  falTriquer  n'était 

poinl  complètemcnl  abando '•   i ncemenl 

du  dernier  siècle,  car  le  grand  dictionnaire  publié  à 
Madrid  en  d te  cette  description  : 

1726     -  ■  C'est  sorte  d'écu  rail  de  cuirs  redoublés 

et  cousu  le-  mi  aux  autres;  a  forme  ovale  pré- 
sente quelquefoi    la  ii  l'un  cœur,  à  l'intérieur  deux 

énarmi     (a  »      oi  i  upenl  le  milieu,  l'une  | ■  pa    ar  le 

mo  n>  el  l'autre  la  main  qui  l'empoigne,  ancienne- 


ment les  lanciers  à  cheval  en  usaient  pour  combattre 
les  Maures,  et  cette  milice  existait  il  y  a  peu  de  temps 
encore  à  Oran,  à  Mellila  et  sur  les  cotes  de  Grenade.  Au- 


V.  1480.  —  Martin  Schosn,  Bat.  de  S.  Jacques. 

jourd'hui   on    la    retrouve    dans    la  place   de    Ccuta,  mais 
en  plus  petit  nombre  qu'autrefois. 

L'adargue  est  encore  employée  dans  les  joutes  à  la  lance 
{canas)  el  dans  les  jeux   de  alcancias*  ;  mais  elle  est  plus 


XVI0  s.  il/usée  d'artillerie. 

légère,  sa  surface  est  couverte  non  plus  de  cuir,  mais  de 
bois  mince  pour  soutenir  le  choc  des  alcancias  et  les  faire 
voler  eu  éclats.  » 

Treeentos  Genetos  eran 

De  este  rehato  la  causa 

Que  los  rayos  de  la  lima 

Descubrian  las  adargas. 

[Rom.  amoroso,  cit.,  ibid.  i 

ADEVINAUS.  —  Singulier,  énigmatique. 

V.   1300     Vestue  ert  d'un  drap  d'outremer 

Moult  mcrveilleus  et  moult  divers 
Car  il  n'est  blans  ne  noirs  ne  pers 
Ne  vers  ne  jaunes  ne  vermaus 
C'cstoit  uns  drois  adevinaus 
K'a  paines  povoit  nus  savoir. 
(Rom.  de  Cléomades,  ms.  Arsen.,  31 12,  f°  CC.) 

ADJUDICATION  AU  RABAIS.  —  Les  Unis  textes 
suivants  suffiront  à  constater  l'usage  ancien,  sinon 
l'origine  d'une  procédure  qui  s'esl  maintenue  jus- 
qu'à nous. 

1399.   —  Guillaume  de  Longueil,  vicomte  d'Auge,  au 

sergent  île  la  sergenterie  de  Pont  l'Evesque, VOUS  mandons 
que  la  taache  de  la  maçonnerie  qu'il  est  convenant  faire 

au  pont  au  pain,  dont  ineneion  est  faite  au  deviz,  vous 
fâchiez  crier  a  rabais  accoustumé  par  tous  les  lieux  de 
vostre  sergenterie  ou  l'on  a  accoustumé  à  faire  iceulx 
cris.  {Duc.  cil.  par  Monli'il.  xiv  s.  épilre72,  note  I.) 

1400. —  A  Jacquet  Bourée,  charpentier,  demourant  à 
Béthisi,  pour  sa  paine  et  salaire  d'avoir  fait...  la  charpen- 
terie  descombles  de  lad.  chapelle...  par  marché  demouré  i 
rabbais  ami.  Jacquet  connue  dernier  rabbaisseur.  (Cpte 
du  duc  d'Orléans  à  Arpajon,  t  7  v0.) 

147  I  .  —  C'est   le  île  M  s  de  la  rouverlurr.  de  la  lolir  neulv  c 

du  chasleau  de  Saumur....  el  esl  la  besogne  dessusd.  uns 
à  prix  a  la  somme  de  200  l.  t.  el  est  à  bailler  au  rabais. 
de  René  d'Anjou,  Lecoj  de  La  Marche,  art.  22,1  i 

I,  i loi  de  la  for t  de  la  groaaour  d'une  orango,  on  lorro 

miii>    tfclieo   i h  il.    rontplloa   cta  cendres  el  defleurs.   Elles 

oi  valant  de  [>rnjo<  llloa. 


AFFICHE 


/ 


ADULTÈRE.  -  Si  la  Franco  moderne  a  un  peu 
perdu  le  souvenir  de  la  pénalité  du  moyen  âge,  il 
faut  avouer  que  l'Agenais  a  eu  pour  l'oublier  des 
raisons  particulièrement  bonnes. 

. 1.1       ro       c;      .    1 1 1 1 1  i  ,  • ..     ii    11 


un  cstuv  à  charnières  d'argent.  (5">«  lnvenl.de  .V.  D.de 
Paris,  r  5.) 


ADVERSINS.  ANVERSINS.  —  Draps  à  double  face 
ci  sans  envers  attendu  qu'ils  n'étaient  point  laines, 
c'est-à-dire  tirés  au  chardon  sur  la  perche.  On 
n'employait  à  leur  fabrication  que  des  laines  de 
choix.  Il  s'en  faisait  de  toutes  couleurs,  cl  leur 
largeur,  qui  n'était  à  Metz  en  U55  que  de  700  filets 
de  chaîne,  avait   doublée  In  lin  'lu   siècle  suivant. 

(Voy.   MlUP  ADVERSIN.) 

1585.  —  Et    (niant    aux     draps    non     pignés     appelés 

anversins,  iceulx  se  feront  de  1400  ou  1200  filets.  (Ordotm. 

de  la  draperie  de  Gondreiourt.  —  Arcli.  des  Soc.  sur.  Inst., 
1805,  n°  34.) 

AFEDTRURE.  -  Garniture  rembourrée  pour  pré- 
server des  chocs  ou  du  contact  des  lourdes  charges 
portées  à  dos  d'hommes.  (Voy.  Enfeutrure.) 

AFFICHE.  —  Écriteaù,  pancarte, objet  d'une  publi- 
cation. 

1557.  —  AJehan  Bacheler,  paintre,  pour  avoir  écript  de 
noir  sur  blancq  1er  aucuns  édietz  attachez  au  paslis  —  6  s. 
(Arcli.  de  Douai.  Cptes  de  la  ville,  f"  186.) 

1559  —  A  M»  Jan  Bachelier,  paintre,  pour  avoir  livré 
des  foeùlies  .le  blancq  Or  et  escript  en  painture  a  l'huille 
quelque  ordonnance  nouvellement  faicte  par  eschevins  pour 
l'alacher   ans  ï  portes  de  la  halle  —  40  s.  (/6k/.,  P  179.) 

AFFICHE.  âFFIOUE,  AFFIQUKT,  affioietie.  —  Médail- 
lon insigne,  agrafe  de  chape,  enseigne  de  pèleri- 
nage, pièce  pendante  de  ceinture  ou  de  collier. 
ornement  de  tète  porté  par  les  deux  sexes,  enfin  les 
menus  objets  d'orfèvrerie  ou  de  joaillerie  servant  à 
relever  la  toilette  des  femmes. 

xill"  s.         S'aucuns  parenz  vous  veut  donner 
Joiel  nel  devez  refuser 
Bêle  corroie  ou  biau  cou  tel 
Aumosnière  afiche  ou  anel. 
(Le  chastiemeni  des  dames.—  Fabl.  Barbaz.,  "1,  191.) 

1,1.  De  la  bone  foire  de  Troics 

Volez  vous  guimples  ou  corroies, 
Toissus  d'or.anniaus  ou  «fiches'.' 

(Fabl.,  ibid., 3-41.) 

1295  —  L'naui  nuscani  cum  una  aquitain  cujus  alis 
et  corpore  et  cauda  sunt  4  balassi.  etc . . .  pond .  cum  laqueo 
i  m.  ô  une  1  quar.  —  l'nam  mise. un  sive  cruciculam 
cum  uno  halasso  in  medio,  "2  smàragdis,  2  zallins  in 
branchis  —  pond,  cum  catenula  3  une.  —  Unàm  nuscain 
de  opère' fili  cum  uno  vitro  in  medio  coloris  zallins,  etc... 
Unain  nuscain  de  lapide  quasi  virnli  cnm  imagine  tenente 
ensem  cum  catenula  et  guarnimento  de  argento,  —  pond, 
lune,  et '2  quar.  (Thesaiu:  sed.  apostol.,  p.  (4.) 

1389.  —Une  sainUne  d'or  à  43  afichez,  et  la  boucle 
et  le  mordant  et  est  escript  à  chascun  afichet  «  loijaulte 
passe  tout  »  —  pes.  7  o.  (Inv.  des  joyaux  de  la  duch.  de 
Touroine,  f°  2.) 

1392.  —Gomme...  le  suppliant  fust  allez  au  lieu  où  l'en 
a  accoustuiué  de  vendre  en  la  ville  de  St-Quentin  par 
les  lestes  de  Pasques  afiches  el  autres  joucls  de  plont. 
[Lett.  de  rem.,  cit.  du  Cange,  v°  AlJectura.) 

I4i6.  _Vue  affiche  d'or  menuement ouvrée  à  fueilles  el 
îoleaux  escrips  et  ou  milieu  une  manière  de  bacin  à  fontaine 
(suil  la  pierrene)...  et  fi  autres  perles  assises  tant  sur  cha- 
piteaux comme  sur  petites  tournelles.  .    et  se  met  dedens 


XV  s.  -  Or  émaillé.  Coll.  t..  Carrand. 

1427.  -  Pour  affiches  et  enseignes  dud.  lien  de  Nostre 
Dame  de     liai,   pour   distribuer  aux    gens   de  1  ostel 

m    ,1.  s.  20  s.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg.,  t.  II,  W-d.) 


XIII" 


s.  S.  JeaiufAmiens.  Plomb  de  la  Seine.  Coll.  de  Vaut. 


Une  afficquette  d'or  à  fachon  d'un  chief  Saint- 
de    Valeuc.    La    Fous,  Gloss.    ms.    Bibl. 


1448 

Jehan.    iCptes 
d'Amiens  ) 

I  459  _  Saintré. . .  qui  sur  son  chief  portait  un  très 
bel  chappel  ou  estaient  3  belles  plumes  en  façon  dostrusse 
raictes  de  très  riches  broderies  vernees  de  petits  dva mai is, 
,  ulusliallaisetaulres  pierreries  naissansd  un  treshcl  et  rnh. 
afflcquetoùestoitungtres  gros  dyamantenvironnédeJ  gros 
ballais  et  de  3  grosses  perles.  (/.  de  Sandre,  ch.  40, 
p.   118.) 

1,1  _  Et  quand  led.  bracelet  fut  ou  liras  de  madame 
Aliénor  mis,  lors  elle,  du  pendant  de  son  collier,  ung  très 
belët  riche  aftiqucl  prinst.  (Ibii.,  ch.  42,  p.   i"->-l 

Id  —  Une  barecte  .d'une  très  fine  escarlate  que  en  ce 
temps  là  (de  Charles  V)  on  portait,  où  estait  ung  1res  bel  et 
riche  auequet.  (Ibul..  ch.    81,  p.  251.) 


Affiches  politiques.  Kp.  de  Charles  17,  partis  Bourguignon 
el  Armagnac. 

V  1480  Adieu  présens, baguettes  afflequets, 

nue  l'on  donnoit  aux  dames  pour  eslrames 
(Martial  de  Paris,  lie,,  des  poètes  franc-,  t.  U,  P-  2b6.) 
iei  i  .  _  Auy  pretiy  toytrinket,  or  trille  of  smale  value 


8 


AFFICHE 


as  a  lillle  brooche,  fîowerbulton,  aglet,  etc.,  stuch  on  the 
hat,  head  liood  or  clsewhcre;  and  wom,  espeeially  by  a 
woman,  for  ornameni    (C.otgrave.) 

1613     Au  doigt  les  diamants,  au  front  les  afiquels 
Et  aultres  tels  fatras  qui  valent  davantage 
Que  tout  le  revenu  du  bien  de  leur  mesnage. 

{Disc,  noue,  sur  la  mode,  p.  18.) 

1680.  —  Tous  les  petits  ovnemens  qui  servent  à  relever 

la  beauté  des  daines,  coinine  sont  les  coliers,  les  bracelets 

et  toutes  les  clioses  qui  regardent  la  coiffure.  (Itichelet.) 

I H  bijou  en  vermeil  que  portail  sur  son  costume 
de  cérémonie  le  doyen  delà  corporation  des  menui- 
siers de  Namur  et  qui  esl  encore  conservé  dans  cette 
ville,  affecte  la  forme  d'un  fermai!  de  chape  et  pend 
à  un  riche  collier  d'orfèvrerie.  Dans  cette  corpora- 
tion qui  existait  déjà  en  1386  il  était  appelé  affiche 
comme  le  prouve  l'inscription  placée  au  revers. 
«  Jean  François  Mitron  prevot,  Nicolas  Bonlennc 
vieux  mre,  Fovelin  Canel  mre,  ont  fait  incom- 
moder l'a  fiche  aux  dépens  du  métier,  1661.  »  Cette 
pièce  don!  voici  la  figure  date  de  la  lin  du  XV»  s.; 
elle  a  élé  reproduite  par  M.  Félix  de  Vigne  :  Mœurs 
et  usages  des  corporat.  de  la  Belg.,  pi.  12. 


AFFICHE  de  CHAPE  —  14*9  —  Pour  12  aiguil- 
lettes de  cuir  de  chien  pour  atacbier  les  aflîques  aux 
i ■bappi-.  de  l'église.  \Cplex  de N. D.' de  St-Omer.) 

1474.  —  A  Jacques  Col  pin,  orfèvre,  pour  faire,  deux  al'lli- 
quez  de  (jappes  où  il  y  a  à  chaseun  alliquot  le  baptisement  de 
N.  S.  --  22  I.  —  10  s.  (Houdov,  Cptes  de  Cambrai, 
p.  398.) 

1502.  Une  afflque  de  chappe  eemaillée,  et  a  3  cou- 
plez d'argent  doré  où  est  une   Notre-Dame  au  milieu  et 

:;  angeli  a  3  costez  et  les  armes  de  3  stres  et  escripl  au 

pié. 

II.  Dng  aullre  mors  on  afflque  de  i  happe  en  brouderye 
garni  de  plu  iieurs  perles  et  a  en  la  de\  ise  au  milieu  «  Em- 
manuel i  et  sert  i  la  bonne  chappellc. 

//.  Dng  autre  mordanl  ou  alliquot  de  chappe  d'argent 
doré  où  e  I  une  trinité  au  milieu,  et  une  ai iciacion  Notre- 

I >  iii].    et  les  armes  di'  m''  sue  t.  tond. 

/(.  Ung  aultre  afflque  d'argent  doré  où  c  t«  Jhesui  »  en 

i  1 1  ipl   au  milieu. 

/(.  Ung  .initie  petit  qui  est  par  < pplès,  d'argent  don'' 

-  maillé  el  d  Sainte  Katerinc  et  s.  Jehan  aulx  2  co  lez. 
II.  Dng  aultre  afflque  d'argent  doré  où  esl  en  escript  : 
donné  par  M'  Pierre  de  Barville.  »  (/n».  de  l'abb.  de 

\p    p.   In7.) 

1531.        Dng    afflquel     ervanl  a  une  chappe  en  forme 
d'une  M  lequel  esl  d'argcnl  doré  ayant  au  million  l'ymago 
i   tienne  el  au  de    u    de    i    le  le  Dieu  le   pei  e  te- 
nant une  petite  pomme  el  ui ix  de  i \  .■  >  l  d'un 


chapiteau  et  d'un  costé  et  d'autre  2  tyrans,  chaseun  ayans 
ung  chapiteau  en  forme  de  maçonnerie— pesant  1  in.  3  o. 
—  (Inv.  de  lu  cath.  d'Auxerre.) 


XIVe  s.  —  Émail  deniellure  ital.  Coll.  de  Vaut. 

1535.  —  5  affiques  d'argent  doré,  c'est  assavoir  :  enl'une 

y  a  ung  sépulcre  aux  armes  de  hamliures,  2  aultres  à  fleurs 
de  lys,  une  aultre  où  il  y  a  2  formes  de  machonerie  et  une 
aullre  à  une  annunciation  à  4  doubles  —  pes.  eus. 
5  m.  7  o.  {Inv.  de  la  cath.  d'Amiens,  p.  35G.) 

1565.  —  A.  Extace  Ardant,  casurier,  18  s.  pour  avoir 
refait  les  affiques  de  l  capes  de  damas  à  foeulle  d'or.(C'/'ie 
de  S.  Vast  d'Airas,  f"  51  v°.) 

AFFICHEURE.  —  L'ensemble  des  pièces  rappor- 
tées el  clouées,  le  plus  souvent  en  métal,  qui  ser- 
vaient à  la  décoration  des  selles. 

1415.  —  N«l()3,  une  selle  .. .  couverte  d'escarlatc  ver- 
meille etc..  et  les  afficheures  de  la  selle  et  barnoiz  dorez 
de  fin  or.  (Inv.  du  trousseau  de  Marie  de  Bourgogne, 
p.  018.) 

AFFIQUET. 

1771.  —  Porte  aiguille,  petit  bois  percé  et  proprement 
tourné  qui  sert  à  tenir  les  aiguilles  a  tricoter.  Les  femmes 
le  mettent  à  la  ceinture  quand  elles  tricotent.  (Dict.  de 
Trévoux.) 

AFFRANCHISSEMENT  (oillets  d'. 

1653. —  On  fait  à  scavoir  à  tous  ceux  qui  vouldront  es- 
crire  d'un  quartier  de  Paris  en  un  autre,  que  leurs  lettres, 
billets  ou  mémoires  seront  fidèlement  et  diligemment  portés 
et  rendus  à  leur  adresse  et  qu'ils  en  auront  |  roniptement  res- 
ponse,  pourvu  que  lorsqu'ils  escriront,  ils  mettent  avec  leurs 
lettres  un  billet  qui  portera;  «  port  payé  ».  parce  que  l'on 
ne  prendra  point  d'argent,  lequel  billet  sera  attaché  à  lad. 
lettre,  ou  mis  autour  de  la  lettre,  ou  passé  dans  la  lettre, 
ou  en  toute  autre  manière  qu'ils  trouveront  à  propos,  de 
telle  sorte,  néanmoins,  que  le  commis  le  puisse  voir  et 
l'osier  aysément. 

Chaseun  estant  adverty  que  nulle  lestre  ny  response  ne 

sera    portée,  qu'il    n'y    aye  avec    icelle   un    billet    de    port 

payé,  dont  la  datte  sera  remplie  du  jour  el  du  mois  qu'il 
sera  envoyé,  à  quoy  il  ne  faudra  manquer  si  l'on  veut  que 
la  lettre  soit  portée. 
Le  i nuis  général   qui   sera  au    palais  vendra  de  ces 

billets  de  porl  pave  a  œuX   qui    en  voudront  avoir  pour  le 

prix  d'un  sou  marqué  et  non  plus,  à  peine  de  concussion; 
el  chaseun  esl  adverty  d'en  acheter  pour  su  nécessité  le 
nombre  qu'il  lui  plaira  afin  que,  lorsqu'on  voudra  écrire,  l'on 

ne  manque  pas  pour  si    peu    de    i  hose  à  faire  ses  affaires, 

L'acquisition  so  (ait  au  palais,  chez  les  tourières  des  cou- 
vent, chez  les  portiers  des  collèges  et  corni tautés,  el 

chez  les  geôliers  des   prisons.  Le  prix  de  ehi i  d'eux 

esl  d'un  sou  tapé,  el  les  solliciteurs  sontavertis  de  donner 

quelque   nombre  de   ces   billets   à  leurs  procureurs  et  à  leurs 

clercs,  afin  qu'ils  les  puissent  informera  tous  montons  de 

1  ci. ii  de  leur/  affaires,  el  les  pères  à  leurs  en  fans  qui  sonl 

.m  collège  ou  en  religion,  el  les  bourgeois  à  leurs  artisans. 

Les  commis  commcnceronl  a  aller  el  portai  les  loltros 


AI  ITT 


9 


le  8  août  11553.  On  donne  ce  temps  afin  que  chacun  ave 
loisir  d'accepter  des  billets.  [Règlent,  cit.  Desmaxe,  ÏVe». 
juHc.  i 

AFFUT.  -  Dorant  la  période  de  cent  cinquante 
années  environ  qui  précède  l'usage  des  piécos  d'ar- 
tillerie à  tourillons  adhérents,  el  l'apparition  de 
l'affût  à  flasques,  les  tentatives  faites  ponr  l'encas- 
tre  m.  le  transport  el  le  pointage   rapportent  à 

deux  systèmes  principaux  tontes  les  inventions  anté- 
rieures à  l'idée  simple  de  faire  mouvoir  un  canon 
sur  un  axe  rapproché  'le  son  centre  de  gravité,  el 
de  tempérer,  dans  une  mesure  convenable,  l'effet  du 
recul,  sans  recourir  à  l'emploi  du  heurtoir. 


V.  1380.—  BMioth.  Richel.  nu.  fr.  30,  1»  100. 

Les  pièces  de  position  el  de  rempart  ont  été  pri- 
mitivement fixées  sur  de  forts  chantiers  ou  dans  îles 
encaissements  de  madriers  et  retenus  par  des  cordes 
passées  dans  des  anneaux,  puis  par  des  brides  de 
1er,  et  un  peu  plus  tard,  on  les  trouve  montées  sur 
des  chevalements  fixes,  ou  sur  roulettes,  qui  por- 
taient à  Lille,  d'après  les  documents  de  l'époque  de 
Charles  VI,  le  nom  de  travail. 


jumeaux  ou  cre 
ville  d'arrêt.  (V 


imaillë 

<i\.  A  i 


tillerie, 


ous  pour 
Canon, 


fixer  la  che- 
ntine.) 


V.  1450.  —  Ibid.,  87,  P>  138. 

L'artillerie  de  campagne  était  traînée  sur  des 
chariots  à  deux  ou  quatre  roues  et  retenue  par  des 
bandages  de  fer  au  lit  de  ces  chariots  dans  les- 
quels on  entaillait  à  demi  les  pièces.  Cette  disposi- 
tion, fréquente  au  XVe  siècle,  se  retrouve  dans  celles 
que  Charles  le  Téméraire  dut  abandonner  à  Moral  et 
à  Granson.  En  voici  deux  exemples,  d'après  une 
petite  serpentine  italienne  de  la  même  époque. 

Le  second  système  d'affût  consistait  en  un  appareil 
de  pointage  qui  isolait  le  canon  et  son  eiifiisteuient, 
el  permettait  de  le  faire  pivoter  sur  une  sorte  de 
charnière  placée  à  l'avant  de  la  flèche  ou  chevalet, 
comme  un  compas  à  ouverture  réglée  sur  deux  arcs 


1^37.  —  A  Permet,  le  royer,  Bonninel  autres  royersqui 
ont  vacqué  à  mectre  en  estât  le  chariot  de  la  bombarde; 
c'est  assavoir  :  y  avoir  l'ait  i  aissiz,  frôlées  les  i  roes,  et 
d'avoir  fait  un  celle  au  banquart  dud.  chariot,  et  un  root 
en  la  liée  avec  quoj  l'en  charge  la  bombarde,  3n  s.  t. 

A  Philippe  Guerrapain,  mareschal,  poui  sa  paine  d'avoir 
ferré  b-s  1  aissiz  dud.  chariot  du  ferrage  de  la  ville  fors 
qu'il  a  limés  les  clos,  et  aussi  pour  avoir  ferré  le  root  de 
lad.  liée,  7  s.  6  d.  (Boutiot.  Dépenses  fuites  à  Troues  pour 
le  siège  de  Montereau,  p.  7.) 

I*f68  —  On  gros  veuglaire  de  fer  à  double  chamb 
un  affeust'de  bois  tournant.  —  Un  autre  de  met. ni  [même 
monture),  ung  gros  veuglaire  de  fer  de  i  pieds  de  long 
bien  ferré  et  enfusté  sur  un  chevalet  de  bois  tournant, 
garny  de  ses  -J  chambres  de  ter.  [Arch.  ./>•  la  Côle-d'Or. 
Garn'ier,  L'arlilt.  de  la  eomm.  de  Dijon,  p.  -I,  22.J 

I*,69.  —  Unz  gros  veuglaire  de  fer  à  i  chambres,  bien 
enfeusté  sur  ung  affeust  à  pjvot. 

1^71.  —  pavé  3  journées  :iux  2  charpentiers  qui  ont 
démontez  et  remontez  sur  leurs  affutz  i  gros  vcuglaires, 
l'un  parce  qu'il  estoit  trop  haut  et  l'autre  parce  qu'il  a 
convenu  changer  le  pyvot  de  bois  sur  le  quel  gist  l'affût 
parce  qu'on  ne  pouvoit  lirer  led.  veuglaire  sur  sond.  pyvol 
pour  ce  qu'il  estoit  trop  estroit.  [Ibld  ,  p.  28.) 

1  i>7  I .  —  La  ferrure  d'un  pyvot  (le  bois  *ur  le  quel  se  tin- 
une  serpentine  de  fer  garny  d'une  platine,  de  liens  et  de 
he>  illes  de  fer,  pes.  63  1. 
Payé  à  J.  de  Gascogne,  serrurier,  la  somme  de  60  Ir. 
8  den.  pour  avoir  ferré  une  serpentine  de  fer,  lyé  icelle 
en  son  affût  de  bois,  l'avoir  garnie  de  son  affût,  mise  SUT 
un  chevalot  de  bois  à  rouhes,  en  la  quelle  ferrure  sont  les 
pièces  qui  s'ensuivent,  c'est  assavoir  : 

3  liens  de  fers  des  quels   est   lyée    lad.    serpentine  en 
icellui  affût,  uni:  gros  lyen  de  fer  garny  de  plusieurs  che- 
villes et  crampons  de  fer  duquel  est  lyé  led.  affût  ei 
legicte  estant  and.  affût  de  la  chambre  de  lad.  serpentine. 
l'ng  gros  coing  île  fer   qui  sert    à    former  lad.  chambre  en 
sond.'  gicle,  uni:  autre  gros  lyen  de  fer  du  quel  esl  lyé  led. 
cïievalol  à  rouhes,  led.  lyen  garny  d'un  vis  de  beuf  de  fer 
sur  le    quel  tourne  lad.  serpentine,  ensemble  d'une   » 
cheville  de  1er  traversaine   qui   ferme   led.  [yen. 
esl  encore  garny   icellui   chevalet  de  i  grosses  chi 
de  fer  des  quelles  est  formé  led.  chevalet  sur  son  aissis; 
est  encor  garni  led.  chevalot  ..u  bout  derrière  d'une  grande 
bande  de  fer  ronde  à  queue  d'aronde  en  la  quelle  jouhent 
•2  grosses   bandes    de    1er  plates    passant   pue  J 
de  lad.  serpentine,  sur  les  quelles  bandes  l'on  faitjouher, 
hausser  et  baisser  lad.   serpentine,  el    sond.   affût, 
garnies  les   rouhes  dud.  chevalel    'h-    l  frôles,  -1  heuses, 
•J  fers  d'aisis,  et  lesd.  bandes  et  fi  rrures  garnies  de  leurs 
chevilles,  crampons  et  menne  fcremcnle  —  le  tout  pesant 
3T-.' livres.  >Ib,.l..  p.  30.) 


10 


AFIIIQLTE 


AFRIQUE  H'Ailed'. 

V.  1225. — D'un  vert  pailed'Aufrique  couvre  son  destrier. 
(Foulque  de  Candie,  p.  89.) 

AGALLOCHE.  —Bois  d'aloès. 

I  548 .  —  La  dixième  (nauf)  une  lircusse  de  odorant  agal- 
loche.  Vous  l'appelez  bois  d'aloès.  (Rabelais,  1.  IV,  ch.  1.) 

AGATE.  —  Nom  générique  «les  innombrables  va- 

riétés  du  quartz  dont  le  cristal  de  roche  ou  quartz- 
hyalin  représente  le  type  le  plus  pur. 

L'agate  a  servi  de  tout  temps  à  la  gravure  des  in- 
tailles, des  camées,  à  l'ornement  des  pièces  d'orfè- 
vrerie et  à  la  confection  des  vases  précieux.  Sa  cou- 
leur, la  disposition  de  ses  nuances  et  les  divers 
accidents  de  sa  formation  répondent  à  des  noms 
spéciaux  sous  lesquels  se  distinguent  les  espèces 
principales  dont  il  est  fait  mention  dans  ce  réper- 
toire. 

La  cornaline,  d'un  rouge  orangé,  est,  comme  la 
sardoine,  d'une  teinte  plus  jaune  colorée  par  l'oxyde 
de  fer.  La  calcédoine  est  d'un  blanc  laiteux  légère- 
ment bleuâtre,  et  son  mélange  par  couches  avec  la 
sardoine  ou  l'onyx  noir  forme  le  sardonyx.  Les 
teintes  vertes  dues  àlaprésence  du  nickel  portent  les 
noms  de  prase  et  de  ebrysoprase;  enlin  celles  dont 
les  accidents  de  formation  correspondent  à  certaines 
figures  sont  dites  agates  rubanées,  panachées, 
ponctuées  ou  arborisées.  Le  niecolo  qui  se  range 
parmi  les  agates  est  un  sardonyx  à  fond  noir  avec 
couche  supérieure  très  mince  de  calcédoine. 

1416.  —  Une  sallière  d'agathe  dont  le  couvercle  est 
d'or...  assise  sur  4  rocs  d'or,  en  manière  d'un  chariot  et 
au  bout  du  moyeu  de  chacune  roé  a  une  perle  —  120  1.  t. 
[Inv.  du  duc  de  Berry.) 

1438.  —  Un  vaissel  en  manière  de  eotippe  dessus  d'un 
agathe,  d'argent  doré  avec  le  pié  doré  et  une  grosse  pierre 
blanche  de  cristal  et  y  a  dedens  plusieurs  reliques,  et  y 
failli  une  pierre  et  y  a  une  petite  clayenctte  d'argent  doré. 
[Inv.  île  N.  D.  de  Paris,  f"  2.) 

1455.  —  A.  .1.  I.rssaycur.  orfèvre  de  M.  D.  S.  (le  dur 
d'Orléans),  pour  avoir  fait  un  signet  d'or  a  la  devise  de 
M.   D.  S.  ou  quel  est  assis  une  agate  et  escript  à  l'entour  : 

xi.  et  ma  vnulenté  — 1  I.  t.  et  | '  la  façon  13  s.  (l'r  Cple 

de  A.  Ilamijen  Arch.  K.  rej.,271.) 

1561.  —  Une  agathe  où  est  enlevé  le  roj  René  de  Cécyle, 
et  12  petis  esmerauldes  alentour.  [Inv.  du  chat,  de 
l'un,  f«26.) 

AGENOUILLOIR.  —  Prie-Dieu. 

1633.  —  Mgr  a  ordonné  que  Bera  mis  dans  la  sacristie 
un  agenouilloir  qui  serve  de  confessional.  [Visites  de  Vèv. 
de  Béliers.  —  Arch.  des  Soc.  sav.) 

AGIAUX.  —  1 530-  —  -le  ne  veids  oneques  tant  de  sau- 

deaux,  tant  de  flambeaux,  de  lorries,  de  glimpcs  et  d'agi  aux. 

[Pantagruel,  I.  V,  ch.  10.) 

I  690.       ■  Agios.  Terme  populaire,  sou  s  lequel  nu  comprend 

tous  les  menus  afOquets  et  pannes  affectées  des  femmes 
du  i  ommun.  [DU  i   de  Furelière.) 

AGIES.  —  Figures,  portraits. 

V.  1248.  —  Cipocsvostrover  les  a  g  les  de  i  douze  spostres 
a    is.  (Villard  de  Honnecourt,  pi.  !.) 

V.    1310 

Pool    Dion  de  lro|j  mirer  leuri  sgtai  oous  g&rdonii 

i    i i  1 1  percent  que  ne  font  horl 

[Testant   deJ.de  \feung.,  ois.  Corsini,  1*160 
AGIOSIMANDRE.    Voy.  SlMANDHB. 

I7S5.        Ce  i  le  nom  d istrumenl  de  boia  dooi  lei 

chrétii  i  '  ■  > i  au  lieu  dé  i  loi  hc  .  '  Pi  évo  l,  Manuel 

iv,  iqut 


AGNEAU.  —  Parmi  les  fourrures  dont  l'emploi  fut, 
jusqu'à  la  lin  du  X\T  siècle,  beaucoup  plus  fréquent 
qu'il  ne  l'est  aujourd'hui,  la  laine  n'occupait  assu- 
rément qu'un  rang  très  inférieur.  On  s'en  pourra 
convaindre  en  consultant  au  mot  Fourrure  le  ta- 
bleau comparatif  des  prix  anciens.  Néanmoins,  parmi 
les  marchandises  de  provenances  diverses  dont  on 
faisait  usage,  les  qualités  de  (messe  el  d'éclat  ob- 
tenues avec  les  toisons  noires  de  la  Lombardie 
avaient  déjà  l'ait  de  ce  produit,  au  xV  siècle,  un  objet 
de  luxe.  Les  phrases  satyriques  tirées  des  sermons 
d'Olivier  Maillard  ne  font  que  confirmer  ce  que  nous 
apprend  à  ce  sujet  le  texte  plus  positif  encore  des 
Comptes,  qui,  dès  le  xivL'  siècle,  en  font  de  fréquentes 
mentions. 

Cette  fourrure  d'agneau  ne  s'employait  pas  seule- 
ment à  douliler  et  à  border  les  vêtements,  mais  elle 
était  assez  soyeuse  pour  moucheler  l'hermine  dont 
elle  rehaussait  ainsi  la  valeur. 

1300.     Ou  mantiau  n'ot  pas  penne  vaire 
Mes  moult  vies  de  povre  afaire 
D'agneaus  noirs  velus  et  pesans 
Bien  avoit  la  robe  vingt  ans. 
(Rom.  de  larose,  édit.  Fr.  Michel,  V,  215.) 

1458.  —  Pour  demi  manteau  aigneaulx  blans  crespés 
pour  fourrer  le  bas  d'une,  robe  d'escarlate  vermeille  à  che- 
vaucher  (pour  le  roi)  au  pris   de.  27  s.  6  d.  le  manteau. 

Pour  un  manteau  et  demi  d'aigneaulx  blans  soyeulx  pour 
fourrer  une  robe  à  chevaucher  —  Ml  s,  3  den.  (1er  Cple 
roy.  de  P.  Burdelot,f  29.) 

1496.  —  Pour  la  façon  d'une  robe  de  camelot  tanné 
fourrée  d'aigneaux  crespés  pour  niond.  Sffr.  —  6  s.  6 
den.  (Dép.  île  la  Comtesse  d'Angoulêtne,  ms.  Bibl.  Richel., 
8815,  f>  51  v".) 

1498.  —  A  Jehan  Brodeau,  fourreur,  pour  84  frisons  blanc 
a  7  s.  i  d.  pièce  et  un  manteau  blanc  soyeux.  (Deuil 
d'Anne  de  Bretagne.  — Lebcr,  t.  XIX,  p.  252.) 

15  10.  — Une  aultre  robe  d'écarlate  fourrée  d'agneaulx 
bleus.  [Inv.  du  Gard.  d'Amboise,  p.  490.) 

1540.  M'amie,  courez  vistement  me  quérir  ma  robbe 
fourrée  d'agneaux  crespés.  (Des  Pericrs,  nouv.  16.) 

AGNEAU  mort-né.  —  1295.  —  Duas  pelles  de  agnis 
nonatis.  [Inv.  thés.  sed.  aposlol.,  f  143  v°.) 

AGNEAU  d'aracon.  —  1352.  —  Pour  03  peaux  noires 
de  fins  aigneaux  d'Arragon  à  fourrer  les  chapeaux  de  nos 
Sgrs.  des  comptes  et  des  trésoriers  pour  leur  livrée  de 
Toussaint  —  38  1.  (3»  Cpted'El.  de  Lafontaine,  f»  123 v».) 

AGNEAU  d'aurili.ac.  —  1453.  —  36  manteaux  d'Orillae 
—  prisé  chascun  niante. m  10  s.  [Inv.  des  biens  de  J.  Coeur, 
f»  76  v».) 

AGNEAU  DE  CHASTEL  DE  VIRE.  —  1408.  —  4  pennes 
d'aigneaux  noirs  de  Ghaslcl-do-Vire  au  pris  de  20  s.  la 
penne.  (29°  Cpteroy.de Ch.  Poupart,  F  li'.lv.) 

AGNEAU  DE  LOMBARDIE.  —  1464.  —  32  lines  neaulx 
aigneaulx  noirs  de  Lombardie  à  7  s«  6di  l.  chacune  peau. 
IC>  peaulx  aigneaulx  nous  de  Lombardie  ami.  pris.  — 
uiig  manteau  el  demi  lins  aigneaulx  noirs  de  Lombardie  au 
pris  de  3.  esc.  le  manteau  6  1.3  s  9  d.  t.  (3"  Cpte 
roy.  de  Cuilt .  de  Van/e,  f"  50.) 

1498.      Et  vos  mulieres  gorrieres,  gallice  numquid  por- 

l.ibllis   vestes   veslras    prellosas     fnderatas    de  poil  Unis   de 

Lombardia.  (01.    Maillard,  S«  dim.  de  l'avent,  f  691) 

ht.  Habeant  (uniras  rubeas  et  alio  colore  coloratas, 
duplicatas  veluto  et  foderatas  de  marthes  el  de  peau  de 
Lombardie  ([d.,  in  fest.  S.  Johann,  f"  Inlv.) 

1530.     -Peaux  de  Lombardie        Bouge  l'urrernmn s, 

(Palsgrave,  p.  200.) 

1554.        une  robe  do  taffetas  noir...  bordée  allontour 

d'un  l'oii  de  vel s,  fourrée  par  les  pàremens  de  penne 

i -e  de  Lombardie,  el  le  reste  de  peni 'ë       loi.  t. 

[Inv.  d'Emard  de  Vu  olay,  f  31 .  i 

1723. —  Il  vieiii  de  Lombardie  certaines  peaux  d'a- 
gneaux nnc ■    par  leur  non  luisant  que  les  foureurs 

coupent  par  petits  morceaux  dont  ils  tavellent  et   mou- 


AGNUS-DE1 


11 


aheltent  les  fourrures  d'hermines  pour   en  faire  paroitre 
davantage  le  blanc.  (Savary,  DM.  du  comm.) 

AGNEAU  de  nan.vhkf..  -  1498.  -  Prendront  un  cenl 
de  peaux  de  Navarre  d'avortons  noirs  pris  sous  le  1er.... 
Il  feront  dud.  cenl  de  peaux  6  manteaux  de  la  marge 
,  >esl  ascavoir  :  chacun  manteau  de  largeur  de  5  pieds  pom 
I,  basse-tire  et  parla  seconde  tire  de  3  pieds  el  -  doigts 

ètpârfentrebasPde3  pieds  et  demi,  de  hauteur  2  , fs. 

(Stat.  des  pelletiers  de  Nantes,  207.) 

\i.NF\U  DKWCB.  -  1510  —Pour  24peaulxaigneaulx 
blancs  frisons  de  Nice...  employez  à  fourrer  ung  conver- 

;,!;,"rl.„i  ,i,-i. i  blanc  -7  1.  Ki  s.  t.  [Cpteiubapttme 

,ic  Renée  de  France,  r  15.  | 

1 536  —  16  dousaines9  peaulx  de  Nice  noire,  for!  bonnes 
-,  fourrer  une  roiibc  de  drap  noir  (pour  'e  roi)à  -.i  1.15  s. 
t.  la  doux.  (8-  CpU  roij.  de  Nie.  'le  Troyes,  i  27.) 

iGHEAU  DE  ROUMANIE.—  1497.—  Veslem  veluti  nigri, 
foderalam  de  romaines.,  et  quandam  vestem  pam  grissi 
foderatam  de  penna  alba.  (/ni»,  de  Bern.  de  Bearn, 
p.  115.)  .  . 

,511  _  pour  i8  noires  bendes  fourrures  de  Rouméme 
pour  moucheter  le  manteau  de  M.  S.  -  14  flor.  (Houdoy, 
Optes  île  Cambrai,  p.    250.  I 

AGNEVILLOT.  —  Aiguillot,  gond  inséré  dans  les 
boucles  de  l'étambol  el  servant  d'axe  au  gouvernail. 

1530.  —  Je  oy  l'agnevillot  frémir.  {Pantagruel,  I.  IV. 
c.  18.) 

AGNUS-DEI.  —  Disque  empreint  de  l'image  d'un 
agneau  porte-étendard,  et  fait  à  Home  des  restes  de 
la  cire  du  cierge  pascal  et  du  saint  chrême,  pour 
Être  bénil  par  le  pape,  et  distribué  par  lui  aux 
Gdèles  le  premier  dimanche  in  aibis  de  son  ponti- 
ficat, puis  tous  les  sept  ans  à  la  même  époque. 


accio  e  provedulo  in  sol  brève  c  deliberalo  che  non  iin- 
,,.,„!,,  pet  gli  Agnus-Dei  che  si  fano  pero   çhe  Benza  non 

si   possono  "are /e  non  sm, ■..,!,, no  a  peso    [Stat.  (teolfOTO/i 

Sani  si.       Carteggio  d'arlisli,  t.  t,  p.  W.  ) 

,379  _  n  584.  —  Ung  Agnus-Dei  garny  d'or  où  est 
cscnpl  l'évangille  Saint  Jehan,  aux  aunes  de  la  royne 
Jehannede  Bourbon.  (Inv.  deCharle»  V.] 

1393   —  l'0'"'  ■"'  l"'liu  tableaux  d'argent  dorez  appeliez 
4gnus-Dei,  que  les  femmes  portent  qn.ua  elles  sont  - 
et  l'en  met  en  chascun  un  pain  beneist  à  chanter  —  au  pus 
de  3  (V    pièce.  -  12  l.   p.  U"  Cpte  dlMmon  Raguier, 
f»  25). 


Agnus  d'Urbain  17.  V.    1380.  Cuivre  doré.  Coll.  Odiot. 

Depuis  saint  Grégoire  le  Grand,  qui.au  VT  siècle, 
en  compta  parmi  ses  présents  à  Théodelinde,  reine 
des  Lombards,  les  agnus,  sont  demeurés  en  grande 
vénération  parmi  les  fidèles.  Celui  de  Charlemagne 
esl  encore  conservé  dans  le  trésor  d'Aix-la-Chapelle, 
el  ils  figurenl  au  moyen  âge  parmi  les  objets  de 
piété  que  les  orfèvres  exécutèrent  avec  le  plus  de 
recherche,  d'élégance  et  de  goût. 

Ces  agnus  enchâssés  servaient  de  reliquaires,  on 
les  suspendait  aux  chapelets  et  aux  murs  des  habi- 
tations; les  femmes  les  portaient  sur  elles  pendant 
leur  grossesse,  et  le  don  de  ces  images  de  cire  que. 
depuis  l'année  1572  il  est  interdit  de  dorer  et  de 
peindre,  était  considéré  non  point  seulement  comme 
un  honneur,  mais  aussi  comme  une  sauve-garde. 

,360  _N°  106.  — Bn  Agnus-Dei  enelouz  d'un  escud'or 
et  dessus  de  brodeure.  (Inv.  de  Jelianne  de  Boulogne.) 

1361  -  Cap.  89.  —  Ancho  providero  e  ordinaro  che 
conciosià  cosache  ne'  lavorii  si  mettera  alcuna  cosa  sotto 
~li  smalti  e  in  altri  luoghi  certe  allie  cose  che  ariento  e 


V.1380.—  Argent  doié,èmaillé  et  narre.  Coll. Benj.Fillon. 

1^82  —  i.  Barbette  Lamelin  un  cappelel  de  jaiet  en- 
seigne de  corail  avec  ung  Anus-Deys  el  autres  choses  qui 
pendent  aud.  cappelet.  (Arch.  de  Douai, Reg.  aux  testant  . 
p>61.) 

1  483  —  Uhg  Agnus-Dei  garny  d'or,  où  il  y  a  des  osse- 
ments de  saincte  Théodore,  auquel  Agnus-Dei  a  plusieurs 
pierres  de  dvamens  et  de  rubiz,  une  nacle  de  perle  ou 
|,„. dieu  avec  ùnze  grosses  perles  et  plusieurs  petites  pen- 
dantes et  pendant  à  une  ehesne  d'or  et  poisant  le  tant  — 
i  o.  —  6  gros.  (Inv.  de  Charlotte  de  Savoie, p.  133.) 

1566  —  Voire  sont  venus  jusques  aux  paroles  de  l'évan- 
gile S  Jean,  ans  quelles  ils  portaient  telle  révérence  que 
Tes  ayans  escrites  en  du  pirchenun  ils  les  enchassoyent 
richement  pour  estre  pendues  au  col  et  là  servir  de  pré- 
servatif contre  les  dangers  ;  et  même,  si]  ay  bonne  mémoire 
de  cette  philosophie,  ils  appeloyent  tels  préservants  ou 
semblables  des  Agnus-Dei.  (Rob.  Estienne,  Apol.  pour 
Hérodote,  ch.  3-2.  p.  71.) 

1575.  —Dans  le  tombeau  de  Marie,  femme  de  l'empe- 
reur Honorius,  trouvé  à  Rome  au  mont  Vatican  en  '?**>? 
avoit  une  bague  qu'on  appelle  aujourd'hui  Agnus-Dei  a 
rentour  de  la  quelle  estoit  escrit  .  «farta  nosira  /  oreiifi»- 
sima.  »  (Belleforest,  Cosmog .  de  Minuter,  t.  11,  l.  -, 
col.  550.) 

I  585.  —  E  anco,  nella  rainiatura,  ch'e  specie  dipiUura- 
particolare,  la  quale  in  picciole  tavolette  commuuenientc 
si  dilelta  overo  in  carte  caprine  overo  suli  Agnus-I>ei  e  in 
cose  simili...  et  a  si  son  scoperti  Valent' uommi  corne 
ouei  tre  d'una  casa  istessa. . .  Battista,  Valeno  et  Leiio 
Pitoni  oltrauna  schiera  immensa  di  lanti  altri.  (barzom, 
La  piaaa  unir.,  cap.  xc,  p.  673.) 

1587  — 8février.—  Autour  de  son  cou  elle(Marie-Stuarl) 
portait  une  chaine  faite  de  pommes  de  senteur  à  la  quelle 
pendait  un  Agnus-Kei.  (Proces-verb .  de  le.rerut.  de 
Marie  Stuart.) 

1616  —  Un  Agnus-Dei  enchâssé  de  christal  ai  postez 
et  reconus  partout  d'argent,  où  est  empreint  un  crucifix 
.-,  .I,,  "esté  et  à  l'autre  î'ymage  Saint  Laurens.  (Invent,  de 
l'égi  Snint-Yalenj.) 

1623  -  Ung  Aguus  hei  de  cristal  de  roche  avec  croix 
efiainettes  et  garniture  d'or -prisé  24  l.  (Houdoy,  Cplesde 
Cambrai,  299.) 

1635.  —  Anchasscrun  Agnes  Un  an  or  antre  des  cris- 
taux anchassure,  chasse, châssis,  rondeau,  ovale  d  ébene 
de  corne,  d'or,  d'argent  ou  d'autre  étofe,  recevant  dans 
son  vuide  l'Agnus,  la  relique  qu'on  anchasse  dedans. 
1PI1.  Uonet,  v»  Anchasser.) 

1690  —  Pain  sacre  est  un  morceau  decire  ou  de  pastc 
ou  de   terre  sur   laquelle  on  fait  .les  cérémonies  et  be- 


12 


AGNUS-DEI 


nédictions,  qu'on  enchâsse  dans  les  Agnus-Dei,  ou  qu'on 
garde  avec  vénération.  (Dict.  de  Fwelière,  v°  Pain.) 

AGONIE.—  V.  1 360. —  Agonie,  agonizalion  et  agoni- 
sement  sont  une  chose,  la  quelle  est  exercitation  pour  faire 
les  corps  agiles  et  lors  et  mesmement  pour  les  disposer 
à  faiz  babilles  et  à  l'ai/,  d'armes.  (Oresme,  Tabl.  des  expos, 
des  fors  moh  de  polit.,  éd.  1 189.) 

AGOUBILLES.  —  Brbelots,  menas  ustensiles,  ob- 
jets portatifs  de  peu  de  valeur. 

1475.  —  Après  que  .j'eus  prises  mes  agoubilles,  papier, 
plume  et  enchre,  me  transportai  ou  lieu  où  le  son-  précé- 
dent  avions  assemblé.  (Les  èvang.  des  quenouilles,  ajournée, 

p.  85.) 

M.  Avaient  lavé  leur  cheveulx  et  estoient  prestes  ,1e 
trousser  leurs  quilles  et  agoubilles.  {Ibid.,  ch.  XVIII, 
p.  95.) 

AGRAFE  cl  AGRAPE.  —  Branche  de  mêlai,  quel- 
quefois montée  sur  cuir,  et  traversant  l'épaisseur 
des  feuillets  d'un  livre  pour  rapprocher  les  ais  ou 

les  .allons  de  la  reliure.  C'est  à  peu  près  le  fermoir 
moderne. 

1467-1493.  — Ung  moult  riche  livre  en  parchemin 
couvert  de  satin  eramoisv,  cloué  île  clous  d'argent  dorez 
esmailliés  et  armoiés,  cl'eloz  de  agrapes  d'argent  dorées 
et  esmailliées.  —  [Libr.  des  ducs  de  Bourgogne.  —Biblioth. 
prototyp.,  p.  214.) 

AGRAPPE.  —  Fer  de  lance  courtoise  pour  la  joute. 
Il  était  taillé  à  pans  coupés  en  losange  légèrement 
obtuse  el  sa  pointe  émoussée  pour  ménager  l'armure 
de  l'adversaire  (vov.  GRAPPE). 

141 1.  —  l  rondelles  àjouster,  une  agrappe  et  6  rodiez. 
{lue.  de  l'écurie  du  toij,  h  lus  y  .) 

1449.  —  A  Jehan  de  Bonnes,  armeurier  dud.  Sgr.  —  pour 

5   agrappes   i led.  Sgr.  —  2  flor.  0  gros.   (Lecoy   de 

l.a  Marche,  Cples  cl  mém.  du  roi  René,  art.  598.) 

1484.  —  Le  duc   d'Orléans  l'ait    acheter  en  la  ville   de 

Melun  i  douzaines  de  lances  toutes  prestes,  garnie: 

de  roclietz,  d'agrappes  et  de  contre-rondelles.  [Calai,  de 
Joursanvault,  n°  6/4.) 

AGRAPPE.  Agrappin.  —  Ce  terme,  employé  c 

s\ voie  d'agrafe,  de  Bbule  ou  de  broche,  est  très 

rare  dans  la  langue  <l yen  âge,  bien  qu'il  puisse 

s'appliquer  à  une  foule  d'objets  donl  on  s'est  uni- 
versellement   servi   depuis   l'époque   gallo-romaine 

jusqu'à  nos  jours. 

Ilaiis  le  premier  des  ili-n \  textes  cités  ici,  il  s'agil 
.les  côtés  du  mors  .les    chapes  qui   se   cousaient    sur 

l'étoffe;  el  dans    le  second,  le  i   agrappin  qui 

remplace  celui  de  mordant  asile  dans  le  même  sens 
un  si.'-clr  plus  tôt,  a  exactement  la  même  significa- 
tion. 

l  S09  .  A  Armand  Lemaislrc...  orfèvre,  pour  avoii 
refait  les  aerappins  d'argent  des  12  cappes  de  drap  d'or. 
[Cplet  de  X.  I)  de  Saint'-Omer.) 

i  522.       Anlhoinelte  de  Deunvillc  .1 te. . .  -  agrappins 

ippei  d'argent  doré       une  agrape  i z  d'amour 

ayante  le  ti  u  J'ai  ;enl  (Arch.  de  Douai,  rég.  aux  test., 
l    287 . i 

AGUETE.       Petite  barque. 

mu1  ,.       il  portoil  petites  naceles, 

.  i,  |»i-i  t  t  plus  ii   ;es  que  i  oli 

Que  l'on  opale  s 

Ou  .'t.  nosti .'  langue  b  u    '  ' 

i    p al    /  it     de    Vegect    mt     Bibl     Richel  ,  160*, 

I"  35  \"  | 

AGUILLANEUF.  Ce  nom,  donné  'le-  le  mi'  siècle 
..  1 .  1. 1.  i.  étrennos,  cl  qui  rappelle  à  celle  époque 
le  ouvenir  de  pratiques  superstitieuses  de  sorcelle- 
rie      '.  .il...  00   l  il    a    la    ch    ion    dl       .Ironies,   el 

.p. il  ..u  p.  n.  ir  que  l'u  âge  conservé  aujourd  liui  en 


Angleterre,  à  l'occasion  des  fêles  de  Noël,  de  consa- 
crer le  gui  à  la  décoration  .les  appartements,  est  un 
emprunt  de  la  race  saxonne  aux  anciens  Bretons  de 
race  celtique?  Sans  l'affirmer,  on  peut  dire  que 
l'aguillaneuf  se  lie  à  de  fort  antiques  traditions,  el 
que  Yaguinaldo  qui  est,  en  Espagne,  le  panier  rempli 
de  boudins  et  attires  provisions  offert  en  cadeau 
d'étrennes  au  jour  de  Noël,  présente  la  plus  grande 
analogie  avec  le  document  de  I  180  cité  par  du  (lange. 
Le  comte  Jaubert,  dans  son  Glossaire  du  centre  de 
la  France,  rapporte  à  ce  sujet  quelques  strophes 
familières  aux  provinces  méridionales  à  propos  des- 
quelles il  .lit  :  «  Dans  la  soirée  .lu  :il  décembre,  des 
jeunes  gens  ou  des  enfants  vont  demander  de  porte 
en  porte  leur  étrenne Celle  demande  est  accom- 
pagnée de  l'offrande  d'un  certain  nombre  d'oeufs, 
présent  emblématique  qui  date  des  temps  où  l'année 
commençait  à  Pâques,  el  .l'une  longue  chanson  psal- 
modiée sur  un  air  antique.  Voici  le  commencement 
de  celle  que  l'on  chante  en  Guienne  :  » 

Arrivés  sont  arrivés 

Devant  la  porte  d'un  chevalier 

Ou  d'un  baron; 
Les  guillonés,  leur  faut  donner 

Aux  compagnons. 

Dans  la  Gascogne  el  dans  l'A  gênais  on  chante  : 

Le  bon  Dieu  vous  baille  tant  de  bœufs 
Comme  les  poules  auront  d'oeufs 

Gentil  seigneur; 
Ah!  donnez  leur  la  guillonée 

Aux  compagnons. 
Le  bon  Dieu  mois  baille  tant  de  poulets 
Que  les  moissons  ont  de  bouquets 

Gentil  Seigneur,  ete 

Le  bon  Dieu  vous  baille  tant  de  garçons 
IJu'il  est  de  plis  aux  cotillons,  etc 

(liathery,  Chansons  poput.  —  Gloss.  cit.  \"  Guillannè.) 
V.  1155.  — Signer  et  daines,  [mi  est  li  premiers  jors  de 
l'an  qui  est  appelez  an  nuef.  Se  est  jors,  soûlent  entendre 
li  mauvais  erestien  selon  le  eousl.ioies  au  païens  à  faire  sor- 
ceries  et  charaies  (al  :  charmes)  et  par  les  sorceries  et  par 
les  charaies  seulement  asprennent  les  chousesà  venir,  Ion 
salement  soient  entendre  en  mains  grics  fore  et  mètre  lor 
créance  en  estrenes;  et  .lient  que  ne  seroit  bien  cheaux 
ne  riches  en  leu  se  il  n'estoit  estrenes.  Mais  nous  devons 
I, lissier  les  eliooses  qui  apparlionunciit  à  folie  et  à  oo's- 
créance  et  faire  ce  qui  apartient  à  vie  perdurable.  (Ser- 
mon de  Maurice  de  Sully.  —  Cit.  I'.  l'aris.  les  mss.  de  la 
Bel.  du  rui.  t.  Il,  p.  103.) 

1 480.  —  Le  dernier  jour,  le  décembre  le  suppliant  avec  les 

hache  h  ers  Je  la  panasse  de  la  Petite  l'.oissiere  (Bas-Poitou) 
ei  uog  niéii. -strier  fut  par  1rs  \  illaigos  de  lad .  parroisse. . . 
pour  prandre  et  recevoir  les  aumosnes  .les  bonnes  gens 

qu'ilz  ont  aecoiisliuué    donner  pour  reiilreteneoieot    .1  Une 

lampe  et  de   16  ramperons,  ainsi  que  .le   couelume  est  de 

taire    de   tout  leiops  la   vigille   de   l'an    neuf,   et  s'appellent 

l.'s.i.  dons  aguillanneuf.  Les  quelles  lampes  el  Campe- 
rons  SOnt  p. ou  la  us  en  l' église  .1.1.1.  lieu  .le  la  petite  lioissiei  r 

devant  l'image  du  crucifix,  el  ont  accoustumé  estre  a  lu  m. ''es, 

c'est  assavoir  :  lad.  lampe  seule  es  jours  des'd nches  el  les 

festcB  annuelles,  durant  que  on  lait  le  divin  servie;  et 
I.S.I.  Louperons  et  Loupe  ensemble  es  testes  annuelles. . . 

loienl  lesd.  dons,  rilles  el  oreilles  de  pourceaux  et 
autres  pièces  .le  char...  vendues  publiequemenl  après 
ve  ipres  au  plu-  offrant .  I  dernier  enchérisseur.  (Arch.  J .  J. 
reg.  207,  pièce  l  | 

1499.  —  Kst  défendu  ausd.  sergens  el  aullres  officiers 
qu'ilz  ne  mestivent,  vendangonl   ne  prennent  aguillanneuf 

que  loi  ne  exaction     ur  le  peuple    ur  pc le  privation  de 

le ni..    .  (Coustume de  Poictou,  ch.  79.) 

i  547.        Au  i 'dit,  bien  résolus  .■!  délibérés  rt'allei  .. 

l'uguilla oit  s'ccquipùronl   lioniiétenionl  de  bons  butons 

de  poi i    .  Noël    du  Fail,  Prop.  rusl  .  p  ■  07 .  i 

i  Le      i le    fietii  i     qui  chorcholonl    du  trollo  a 

quati  •■  feuille  ■  i nllei  ..  I  aguillaneuf. . .  une  foi  ■  s'avi- 

.i.ni  après  boire.,     qu'il   ne  falloit  pour  ce  quitte)  la 


MCI  IKI'.K 


13 


|i;irt i ■• ,  ains  le  premier  jonr  île  l'an,  comme  est  l'ancienne 
coutume,  aller  à  l'aguillaneuf.  (Ibid.,  p.  200.] 

1690.  —  Pour  annoncer  une  année  nouvelle  on  fuit  en- 
core ce  cri  en  Picardie  ou  on  ajoute  :   Plantez,  plantes 

I i  souhaiter  une  année  abondante  et  fertile. . .  A  Dreux 

et  autres  lieux  lesenfans  crienl   iguilaneuf  pour  demander 
des  e  treine  .  [Diet.  de  Fureliére.) 

AIGLE.  —  La  symbolique  chrétienne  dos  premiers 
siècles,  faisant  allusion  au  cinquième  versel  du 
psaume  102  :  «  ma  jeunesse  sera  renouvelée  comme 
celle  de  l'aigle,  <  cl  fondée  sans  doute  sur  la  périodi- 
cité de  ses  murs,  a  fait  de  l'aigle  un  des  emblèmes  de 
larésurrection.  Dans  l'iconographie,  il  est  l'attribut  de 
saint  Jean  l'évangéliste,  qui,  suivant  la  doctrine  des 
pères,  a  contemplé,  sans  en  être  ébloui,  le  foyer  de 
la  lumière  éternelle.  A  l'époque  '1rs  croisades,  des- 
cendu du  faîte  des  étendards  romains,  ce  signe  d'in- 
trépidité et  de  victoire  est  venu  marquer  de  son 
sceau  les  hlasons  de  la  chevalerie,  et  dans  l'église 
il  servait  depuis  longtemps  à  soutenir  le  livre  des 
évangiles,  lorsqu'il  devint  an  motif  généralement 
adopté  pour  la  confection  îles  lutrins. 

Ces  monuments,  en  bronze  pour  la  plupart,  et  dont 
quelques-uns  liaient  des  objets  d'art  de  premier 
ordre,  sont  presque  Ions  détruits  en  France;  mais 
ceux  que  la  Belgique  et  l'Allemagne  ont  conservés, 
suffisent,  à  nous  édifier  sur  leur  importance. 


Brome  du  AT'  s.  Cuil.  Miel  de  Londres. 

971 .  —  Pulpltutn  evangelli  talimodo  fecil  (Foulques,  abbé 
de  Lobbes)  ut  essent  l  eraicedia  altrinsecus  e  regione  in 
minium  crucis  posita,  quœ  c\  ère  ductilia  ad  libitu  n  ar- 
lificis  per  loc  i  scalprata  et  deaurata,  postibus  undique  secus 
deargentatis,  in  septentrionali  parle,  fusilem  habebant 
aquitain  opt iiar-  deauratam,  quœ  interdirai  alas  stringebat, 
interdum  alis  expansis  capacem  evangeliorum  codici  locum 
pandebat,  colloque,  quasi  pro  libitu,  artificiose  ad  audien- 


iliun  retorto,  et  iterum  reducto,  immissis  fragantiam  super- 
imposiU  thuris  euiittebat.  [Ann,  Bened..  lib.  17,  i.  3, 
p.  609.) 

1408.  —  l'ierre  Boucher,  sacrisltiin  île  Saint-Martin  des 
Champs,  commande  n  Robin  Loisel,  tuml  1er  et  imagier,  de- 
meurant en  la  rue  de  la  Itrelonnerie  «  un  aigle  de  lecton 
d'environ  600  pesans...  à  '■',  coulombez  ou  3  pilliers  joi- 
gnans  ensemble  »  orné  d'une  pomme  au  milieu  desd. 
pilliers  et  une  autre  souliz  les  pieds  d'icelui  aigle,  et  sera 
escript  le  nom  dud.  secrétaire  uud.  aigle  et  l'an  de  la 
façon  d'icelui.  i.  (Arch.  L.  873.) 

1416.  —  N"  194.  Une  aigle  d'argent  doré  couronné  qui 
sert  pair  un  lectrin,  séant  sur  une  roche  où  il  a  plusieurs 
polis  ymages,  escureux  et  '2  arbrisseaulx  et  par  de 
une  escriptoire  en  laquelle  a  un  cadran  à  un  escucon  aux 
ruines  de  feu  Mgr.  d'Estampes  —  pesant  tout  ensemble 
7  in.   1  o.  5  est.  (lurent,  du  duc  de  llernj.) 

1469.  —  Le  grand  chandelier  ducueur  appelé  l'Eigle 
garny  des  i  euvangelistcs  et  par  le  dessus  est  ung  ymage 
de  nions,  sainct  llilaiie.  (Inc.  de  l'Eglise  Saint-Hilaire, 
t.  Il,  p.  157.) 

AIGLES  A  DEl'X  TÈTES.  —  1295.  —  Unum  pluvial.'  de 
examito  rubeo  brodatumad  aurum  de  opère  ciprensi,  cum 
rootis  inquibussunt  grifones  et  aquilas  cum  duabus  capi- 
tibus  et  due  aves  respicientes  queindain  llorcm.  (Thesaur. 
sedis  apostol  ,  f  '.17 .  ) 

«  Dalmaticam  rubeam  de  panno  imperiali  de  Piomania  ad 
aquilas  magnas  cum  duobus  capitibus  sine  ornauientis. 
(Ibul.J"  lui.) 

AIGRUN.  —  Herbages  employés  comme  condi- 
ments el  menus  fruits  par  extension. 

1260.  —  Nus  ne  puet  estre  regratiersà  Paris,  de  fruit 
ou  d'égrum  (al  :  aigrun)  c'est  a  savoir  de  aus  de  oingnons, 
des  eschatoingnes  et  de  toute  autre  manière  de  tel  égrun, 
s'il  n'achate  lemestierdu  roy.  (El.  Boileau,  tit.  10,  p.  33.) 

1395.  — Poreaux,  oygnons,  percilaulzetaultres  herbages 
etégruns.  (Arch.  M. .il.  31,  f2Uv°.) 

1621.  —  Vendeurs  d'aigrain  comme  pommes,  poires,  se- 
rises,  naveaux  et  autres  menuz  fruicts  (Pancarte  du  péage 
de  Yironne.  —  Arch.  de  la   Vienne.) 

AIGUEBENESTIER.  —  Seau  à  eau  bénite.  On 
trouve  plus  souvent  eaubénitier  ou  simplement  bé- 
nitier. Voyez  ces  mots. 


XIV0  s. —  Argenterie  de  Maubeuge. 

V.  1520.  —  Ung  aiguebenestier  de  lotion  aultres  fois 
doré  avec  son  manche  d'aspergés  de  mesmes.  (Inr.  de 
François  I "  de  Luxembourg,  p.  i.) 

AIGUIÈRE. —  Du  mot  ancien  uigue,  eau,  que  le  fran- 
çais moderne  a  retenu  dans  aiguemarine  et  Aigues- 
Mortes.  C'est  le  vase  non  pas  seulement  de  table, 
mais  aussi  de  buffet  ci  d'office,  servant  à  mettre 
l'eau  et  quelquefois  le  vin.  Il  a  participé  au  moyen 

âge  à  toutes  les  élégances  el  à  tous    les    câpriers  de 

l'art,  et  s'il  csi  facile  de  déterminer  son  usage,  il 
devient  impossible  d'en  préciser  la  forme.  11  se  con- 
fond presque  à  toutes  les  époques  avec  le  put  à  eau, 


Il 


AIGUIÈKE 


et  les  seules  différences  que  l'inventaire  de  Louis 
d'Anjou  permel  de  constater  ,  sont  celles  du 
poids.  Quant  à  la  distinction  qu'établit  Furetière 
entre  ces  deux  espèces  de  vases,  elle  est  ici  donnée 
sans  aucun  contrôle. 


O     Q 


Brome  de  l'ép.  Carlovingienne,  à  Saint-Laurent 
liors  les  murs.  Home. 

Dans  les  textes  du  xiv°  au  \\r  siècle,  les  aiguières 
se  retrouvent  sous  des  formes  infiniment  variées, 
l'émail  el  la  joaillerie  viennent  y  colorer  les  délica- 
tesses de  la  ciselure,  l'arl  du  modeleur  et  du  fon- 
deur ont  dû  trouver  là  l'occasion  de  plus  d'un  chef- 
d'œuvre;  mais  si  l'orfèvrerie,  que  sa  matière  con- 
damnait à  périr,  a  disparu,  il  en  reste  un  intéressant 
souvenir  dans  1rs  objets  de  dinanderie  historiée  qui, 
parvenus    jusqu'à    nous,  permettent   d'apprécier  le 

-_:  i  "- 1  »  i  »  -  fée I    de  nos  vieux   artistes,   et    viennent 

s'ajouter  aux  notions  fournies  par  uni'  foule  de  petits 
objets  de  plomb  et  d'étain,  tirés  en  ers  derniers 
temps  du   lii   de    la    Seine.     Les   uns   étaient    des 

jouets,    les    autres    t\r*    lèles  parmi  lesquels  on 

trouve  un  certain  nombre  de  vases  des  \iv  el 
w  siècles,  de  formes  absolument  inconnues. 


xv   s.  —  Plombt  hMoriés.  Coll.  de  l'auteur. 


D'après  l'inventaire  de  !,•., 

cinquante  aiguières  d'argent  esi  d< 


al   de 


mis  d'Anjou  en  1360,  u 
d'argei 
le  720  grammes. 


punis  total 

:jij  kil..  ei  pour  nue  le  poids  moyen  d 

Le  poid  - yen  île  trois  grandes  esl  de  -  kil.  ixn  gr., 

ei  celui  de  liuii  petites,  525  grammes. 
Le  poids  moyen  de  neuf  aiguières  avec  |mi ^  esl  de 

'A',      i  >  I-  .  1 1 1 1 . .  i  il     i  u  1 1  «  ■■         aimitJ I     .t..      I      I.  1 1         'i  ~.l 


i.e  |iiiiu,  moyen  ae  nem  aiguières  avec  puis  osi  ne 
i  immei  pour  l'aig uièi o,  el  do  l  kil.  150  gr. 
pour  le  pot,  soil  d.ius  le  rapport  de  ■>'-'•  a  100. 

Le  poids  des  aiguière  el  des  pots  pris  isolément 
dans  l'inventaire  esl   dans  le  rapport  de  17  à  100. 


Lorsque  l'aiguière  est  accompagnée  d'une  quarte, 
elle  est  avec  celle-ci  dans  le  rapport  de  poids  de  65 
à  100,  le  poids  moyeu  de  neuf  aiguières  étant  de 
1  kil.  200  gr.,  et  celui  de  neuf  quartes  de  1  kil. 
802  st. 


Dinanderie  du  XII"  s.  Coll.  J.  Gréau. 

1352.  —  Une  aiguière  d'un  homme  séant  sur  un  demi 
cocq  à  une  teste  d'evesque  —  pes.  6  m.  G  o.  (Cple  d'Et. 
de  Lafontaine,  f°  87.) 

1353.  Un  homme  emmantellé  sur  un  pié  esmaillé,  garnv 
de  pierrerie  qui  l'ait  pot  a  eaue  pes.  5  m.  —  3o.  —  10 
est.  ;  ou  autrement  devisé  selon  le  contenu  de  ce  pré- 
sent inventoire  :  une  aiguière  d'un  homme  sur  une  beste 
jouant  d'une  cornemuse...  (It.  D'Areq,  Cptesde  l'argenterie, 
p.  312.) 

1355.  — Une  aiguière  d'argent  faicte  à  gnise  d'une  pie 
assise  sur  un  haut  pié  d'argent  estant  dedeus  son  ait  dorée 
et  esmalliée  —  pes.  7  ni.  9  o. 

Une  aiguière  d'un  homme  assis  sur  un  coq  doré  et  es- 
maillée—  pes.  6  m.  2  o. 

Une  aguière  d'un  martinet  assis  sur  un  habre  et  sur  un 
entablement  doré  et  esmaillé  — pes.  S  m.  15  est. 

Une  aiguière  d'argent  en  manière  d'un  Sanson  fortin 
d'argent  doré  et  esmaillée  —  pes.  9  m.  3  o.  (Cj'te  iihj. 
de  Gaucher  de  Vannes,  f"  193.) 

1 360.  — N°  79.  — Un  coq  faisant  une  aiguière,  du  quel  le 
corps  et  la  queue  est  de  perles  et,  le  col,  les  clos  et  la  teste 
est  d'argent  esmaillié  de  jaune,  de  vert  et  d'azur,  et  dessus 
son  doz  a  un  renard  qui  vient  le  prendre  par  la  c reste,  et 
ses  piez  sont  sur  un  pié  esmaillié  d'azur  a  eiifaus  qui  jouent 
à  plusieurs  gieux. 

N°  811.  —  Un  lyon  d'argent  doré  faisait  aiguière,  émantolo 
d'un  mantel  esmaillié  de  vert  par  quartiers,  et  a  une  pe- 
tite couronne  à  pelles  et  à  grènes.  lit  siet  sur  un  pié  fait  en 
manière  d'un  perron  esniaillé  d'azur,  à  bestes  sauvages  et 
arbrisseaux,  et  le  bort  du  pié  est  à  sonagos  et  une  ortie- 
voie,  et  poisc  3  m.  7  o.  (/ni),  de  Louis  d'Anjou.) 

1365.         l'iiiuii  leoneiu  rupretiin  ad   pouenduiu  aquain 

pond .  6  lili. — taxât.  3  flor.  (Inv.  deJ.  deSaffres,  p.  345.) 
1379.  —  N°  353.  — Une  aiguière  d'or...  à  ung  biberon 
a  3  tuyaulX.  —  l'es.    I  m.  -I  o.  5  est. 

N°  1175. —  Une  esguière  cizellée  semée  d'esmaulx  et  a 

le  biberon  d'une  leste  de  loup.  —  l'es.  2m,   li  D. 

N"  1185.  —  Une  aiguière  taillée  dorée  à  ti  carrés  et  à 
3  tuyaulx  on  biberon,  et  est  cizellée  a  bendes  et  à  abri- 
ceaulK .  -    l'es,  2  m.  (i  »■ 

pjo  1493,  —  Une  aiguière  d'argent  esmaillée  de  plusieurs 

ligures,  dont  l'ance  et  le  biberon  sont  de  2  sert s  et  est 

le  oouvercle  couronné  d'une  couronne.  Pes.  8  m.  2  o. 
d'argent. 

N"  ISOt.  —  Une  vieille  aiguière  d'argent  don''  en  gllise 

de  lyon.  —  Pes.  2  m.  8o.(/m>.  deChanet  r\,m».) 

1390.  -  Pour  avoir  rappareilliée  el  mise  a  point  une  ai- 
tulère  à  double  biberon  -  «  s.  i;  d.  (!■  Cpte  roi/,  de 
cm.  Poupart,  i"  i:in.) 

1396.    -       Pour    la    sale 

chaufTouen,  un  yauver  pi 
p  884.) 


il     lus    faut    a, 'h. lier.  .  .    lia, 'lie. 

ndant.  (/.«  manière  ds  langage, 


AIGUILLE 


i: 


V.  1 407.  —  lue  esguière  d'argent  dorée  avecques  G  go- 
belle»,  armoyé  des  armes  Mer.  —  Pes,  entre  r>  et  3  m. 
(/ne.  d'Olivier  de  Clisson,  p.  t.) 

>  —  Vue  esguière  de  table  dorée  et  esmafllée  à  pa- 
pegaux...  Pes.  2  m.  ou  environ.  (W. ,  p.  15.) 

»  —  I  ii'  esguière  d'or  en  fesson  d'une  rose  pes.  2  et 
demi  m.  (/'/.,  p.  18.) 

1 408.—  Une  aiguière  d'or  poinçonnée  à  oyseaux  et  à  3  bi- 
berons, et  le  piédessouhz  à  coulombes  (colonnes)  et  à  fe- 
nestres.  (Inv.  du  duc d'Orléans,  f»  17.  i 

1416.  —  N°  37*.  Une  grant  aiguière  d'argent  doré  a  un 
biberon  d'une  teste  de  serpent,  esmaillé  par  deuors  à  es- 
maulx  de  pelile  et  de  maçonnerie,  de  plusieurs  ym 
hesies  eslevées  cl  dessus  le  couvercle  un  chaste]  où  il  a  un 
homme  jouant  d'une  muselle. —  Pes.  toul9m.  C  o.  I5es( 

K°37'J. —  Dneautre  aiguière  de  cristal  d'ancienne  façon 
à  un  biberon  d'une  serpent  et  l'anced'une  serpent  volage, 
garnie  à  ['environ  de  rueillages  esmaillés  de  bleu  —  Pes. 
3  ni.  6  o.  5  est.  — 23  1.  t.  [Inv.  du  duc  de  Hernj.  i 

1467.  —  Une  damme  csmaillée  de  blanc  qui  sert  en  ma- 

d'aiguière,  tenant  une  petite  bouteille  esmaillée  d'azur 

et  est  alournée  d'un  atour  à  paillectes  branlans   et  sur  le 

front  a  une  rubis  pes.  3  m.  1  o.  10  est.  (Inv.  de  Charles  le 

rém.,n°2319.) 

»  —  Une  esguière  où  a  dedens  6  gobeletz.  :!  sal- 
lieres.  G  cullers  neslées  et  en  plusieurs  lieux  de  lad.  es- 
guière a  uns  1  et  un  G  entrelachez  d'une  serviecte.  — 
Pes.  eus.  16m.  5  o.  (Ibid. ,  nc>  2G22.  ) 

I  SI  0.  —  Une  longue  esguière  d'argent  qui  gecteson  eane 
par  lagueullc  d'ung  serpent,  et  ung  autre  serpent  servant 
d'ance.  —  Pes. 5m.  5o.  (Inv. du  Card.d'Amboise.) 

15  14.  —  >ïû  107.  —  Une  esguière  toute  csmaillée,  chargée 
de  fil,  à  l'ance  ung  serpens  et  ung  homme  dessus,  et  au 
biberon  ung  homme  sans  leste  tenant  une  feuille.  —  Pes. 
3  m.  5  12  o.  (Invent.  de  Charlotte  d'Albret.) 

I  56 1 .  —  2  esguières  d'argent,  l'une  dorée  et  l'autre  es- 
maillée  qui  s'oeuvre  a  viz  et  se  départ  en  3  tiers.  (Inv. 
du  chat,  de  Pau,  P>32  V.) 


Dinanderie  du  XII   s.  Musée  de  Pesth. 

1606. — Aiguière  est  un  vase  d'estain,  argent  ou  or,  où 
on  met  l'eau  qui  sert  pour  verser  dans  le  verre,  ou  laver 
les  mains,  qu'on  appelle  autrement  le  pot  A  l'eau.  [Nicot.) 

1690  —  Vaisseau  rond  et  quelquefois  couvert,  propre  à 
servir  de  l'eau  sur  la  table.  Il  faut  que  son  corps  soil  cy- 
lindrique, car  <'il  est  plu ^  renflé  en  un  endroit  qu'en  un 
autre,  on  l'appelle  .iler-  pet  a  l'eau. 

Les  aiguières  d'argent  doivent  être  marquées  et  contre- 
marquées  au  corps,  couvercle  et  collet  du  pied.  A  l'égard 


de!  î  coquilles  de  l'anse  du  bec,  du  suage  ou  doucine,  du 
luarré,  du  pied,  ilssonl  marqués  seulement  du  poin 
maître.  Ih'uretterr  i 

LIGUIËRE  d'espacne..—  1528.  —2  pets  d'argent  dorez 
fais  eu  forme  d'aigliièrcs  à  manchi 
ii  mode  d|£spagne.        Pes.  17  m.  6  o.  I"  est.  (Inv.  de 
•  lui a  à  Gani.) 

HGUIÈRE  d'Italie.  —  Id.  —  I  .  d'argent  a 

couvercle  et  biberon  ouvrée  à  la  mode  d'Italie  pour  servir 
■le  2  sortes  de  vin.  —  l'es.  9  m.  2  o  (Ibid.  I 

AIGUIÈRE  nt.  idhquie.  —  1471.  —  2 esguières  de cui- 
ïrcàance,  à  la  faconde  Turquie.  (Inv.  du  roi  Rént 

jers,  f»  23 .  ) 

AIGUIERE.  —Gouttière  d'une  lame  d'épée. 

V.  1250.  —  Kierabras  trait  Florancc  qui  fui  faite  en 
aguière.  il  lerabras.  \ .  1258.) 

AIGUILLE.  —  Si  la  perfection  d'un  ouvrage  im- 
plique  celle  il.s  instruments  qui  ont  servi  à  l'exécu- 
ter, on  peut  supposer  que  la  fabrication  des  aiguilles 
avait  ilés  longtemps  atteint  an  développemenl  en 
nippon  avec  l'importance  <lu  travail  des  femmes 
appliqué  avec  la, il  de  succès  à  l'art  de  la  broderie. 

L'Orient  apporte  ici  sou  tribut.  Antioche,  An- 
drinople,  Damas,  signalent  leurs  produits  cl  dis- 
putent à  l'Espagne  et  à  l'Italie  une  célébrité  don) 
ces  derniers  paraissent  être  restés  en  posses- 
sion au  xvie  siècle. 

I  180.  —  Varias  acus  habeaUla  mechine),  parvas  et  sub- 
tiles ad  opus  anaglafarum,  »  tripliarye  ».  Minus  subtiles 
ad  opus  plumale,  parvum  subtiles  ad  consuendum  opus 
vulgare,  grossas  ad  byrritricas  poliendas,  grossiores  ad 
laqueos  iuducendos,  grossissimas  cum  amoris  illecebris  in- 
dulgeat.  (Alex.  Neckam,  De  utenstltbus.  édit.  Th.  Wright, 
p.  10t.) 

1295.  —  9  acus  de  auro  cum  9  zafliris  quarum  G  sunt. 
pond.  1  une.  3  quar.  et  dimid.  —  2  acus  cum  2  grossis 
perlis  in  quarum  altéra  est  unus  balassus  parvus.  —  Pond. 

2  quar.  et  dimid.  et  I  den.  (Thesaur.  sedis  apostol.,  f°  7l.i 

I  298.  —  Les  dames  et  damoiselles  labourent  moût  no- 
blement de  aguille  soi-  dras  de  soie  de  tous  colors  à  béa- 
tes et  à  osiaus  et  à  moules  autres  vmajes.  (Yoy.  de  Marco 
Polo.) 

1590.  —  12  mousles  à  faire  reseul,  9  esguilles  le  tout 
de  cuyvre,  6  autres  mousles  et  7  esguilles  de  fer  blanc  et 

3  eschevaux   de   soye  blanche.   (Inv.    du    13   mars    lie- 
ville.  Bibl.  de  l'Ec. 'des  chartes,  sér.  I,  t.  III,  p.  171.) 

UGUILLE  d'aktioche.  —  1380.  —  Or  a  aguilles  d'An- 
tiochs.  itust.  Deschamps,  ms.,  f«  50i,  col.   1.) 

AIGUILLE  d'asiuiixople.  —  V.  1534.  —  Qui  si  fanno  gli 
aghi  di  cucire  perfeltissimi  como  damaschini.  iCose  de 
Turchi,  ('  ltGv°.) 

1567.  — La  cité  (d'Andrinople)  al de  en  toutes  sortes 

de  marchandises. . .  pareillement  les  fines  esguilles  damas- 
quinées. (Nicolay, Pérégrm.  orient.,  1.  i.  p.  1 59.  | 

AIGUILLE  de  cordope.—  1590.  —  On  fabrique  à  Cordoue 
les  meilleurs  guadamecies  et  les  meilleures  aiguilles  d'Es- 
pagne,  et  ils  s'y  font  en  si  grande  quantité  qu'on  les  ex- 
pédie dans  tout  le  royaume  et  même  au  dehor-..  (Ped,  de 
Médina,  Grande^as  y  cosas  nolab.  de  Espana.) 

AIGUILLE  C0STELÊE.  —  1328.  —  Prenez  des  aguil- 
les qui  sont  faicles  pour  enter  les  pennes  d'oyseaulx,  et 
sont  pointues  aux  deux  bouz  et  costelez.  (Guill.  Tardif  en 
1492 dit  :  tranchant  comme  une  aiguille  à  peletier.)  (Mo- 
dus  et  Racio,  1°  S3  v  .  ) 

AIGUILLE  DE  DAMAS. —  1550.  — Tirant  de  sa  cucullc 
une   petite   esguille  de  Damas.  [Xuits  de  Straparole,  t.  Il, 

AIGUILLE  D'ESPAGNE.  —  1560.  —  Pour  demi  cent  d'es- 

guilles  d'Espaigne  —  au  Eeurde45s  le  cent. (3'  Opte  roy. 
de  Dm.  Hlandin,  f  135  v°.) 

AIGUILLE  DE  BILAN. 


1500. 


Pour  e-liènes  à  ce  bon  jour  de  l'an 
Vous  envoyé  ces  dictons  et  adages 


16 


AIGUILLE 


Notez  les  bien  et  vous  serez  que  saiges 
Mieulx  vous  vaudront  qu'aguilles  de  Milan. 
(J.  Divry   Les  estrennes  îles  filles  de  F'aiis.) 

1585.  —  1  maestri  (aguechiaruoli)  piu  excellent!  degli 
altri  sono  i  Lanzanesi,  e  poi  i  Milanesi...  ma  se  ne  fanno 
poche  délie  perfette,  onde  avviene  che  questi  aguechiaruoli 
son  stimati  usarci  frodi  assai  non  le  temprando  eon  quella 
diligenzache  si  richiede;  oltracbe  il  piu  délie  volte  vendono 
le  Milanesi  per  le  Lanzanesi.  (Garzoni,  La  plana  unl- 
vtrsale,  cap.  46.) 

AIGUILLIER.  —  Ce  petit  objet,  absolument  dis- 
tinct de  l'étui  à  aiguilles  moderne,  était  au  moyen 

âge  un  gracieux  accessoire  de  l'accoutrement  des 
dames  ;  il  se  portait  sur  le  côté,  suspendu  à  la 
ceinture  comme  le  clavandier,  les  forcettes,  le  cou- 
teau et  autres  menues  choses  qui  fuient  plus  tard 
remplacées  par  la  châtelaine. 

La  forme  de  Faiguillier  était  alors  celle  d'un 
losange,  ainsi  que  le  prouve  une  des  citations  sui- 
vantes (  1504)et  le  dessin  publié  par  M.  Darcel  :  une 


XIV    s.  —  Cuivre  émaillé.  D'après  A.  Darcel. 

enveloppe  résistante  en  Imis,  métal  OU  ivoire  avec 
Ciselures,  inscriptions,  émaux  OU    sujets,  recouvrait 

plusieurs  petits  morceaux  d'étoffe    laillés  aussi  en 

losange,    sur   lesquels   étaient    piquées   les    aiguilles 

comme  elles  le  sonl  sur  les  feuillets  de  nus  ména- 
gères actuelles.  Cette  enveloppe,  percée  d'un  trou 
dans  sa  partie  supérieure,  glissait  librement  le  long 
de  la  tresse  ou  chaîne  à  laquelle  étaient  6xées  les 
petites  pièces  d'étoffe.  Cotte  disposition  très  simple 
permettait  de  prendre  mi  de  replacer  sans  aucune 

i  les  aiguilles  qui  se  trouvaient,  en  laissant 
rel I n- 1-  l'enveloppe,  assujetties  el  couvertes. 

Quelquefois  l'enveloppe  de  l'aiguillier  était  faite 
,i  étoffe  ent  ii  hie  de  broderies,  de  perles  mi  d'autres 
ornements.  La  forme  carrée,  moins  agréable   pour 

nui'  pièce  de  BUSpeusion,  parait   iiéann B  avoir  été 

au  wi    lièclo  généralemcnl  préférée  au  losange. 

1300.       Loi     Irai    aguillo  d'argent. 

i aguiller  mignol  h  gent. 

Itom   de  I"  in;,-,  \    98,  I  dit.   tï.  Michel.) 

1391 .  —  Un  agulliei  de  drap  de  laine  à  couches  do  aoye 
•  (Cil    i  'i le,  Glost.  tl  !■  i"  il   i 

xiv"  ■-.  —  Demandent  l'imposicion  de  tmiz  agulUiei    de 

d'or  et  'l'.u  i      i  i.i.uit  loi  d.  orfovro   que  h  la 

.  luverture  de  l'aguilliai  e  toit  d'or  on  d'argont  ou  garni 

de  plerrerie,  quoi  ■  wl  orfèvrerie, et  loi  tont  les  orfèvres  et 


non  pas  les  merciers.  (Conclus,  des  orfèvres  de  Paris.  Arch. 
A\.  1033-4.) 

1426.  —  N"  45.  l'n  massapan  en  quoy  a  nng  esguillier 
d'argent,  un  manche  de  coutiau  garni  d'argent,  une  petite 
chaynette  d'or  garnie  de  menues  perles,  (/ni),  du  clidt. 
des  Baux,  ch.  3,  p.  134.) 


Y    1500.—  Diblioth.  Richel.  ms.  Fr.  n°  "25431. 

1504.  —  La  chapelle  que  donna  feu  pape  Clément  de 
Beaufort.. .  de  samit  vermeil  semé  de  losanges  ou  éguilliers 
d'or.  {Inv.  de  la  Catli.  de  Sens.) 


V.  1380.  —Ibid.,  n°  9,  f>  13  y\ 

1512.  —  Ad  cingulum  (geruni  mulieres)  cultellum,  ab 
alia  acuarium;  viderentur  marescalli  si  haberent  forcipes. 
(Barelete,  Serin,  du  \"  Uim.  de  Carême,  f°  25  v°  ) 

I  56  I .  —  Ung  esguiller  d'ébène  garny  d'or  —  ung  autre 
esguiller  d'argent  esmaillé  de  noir.  — ■  Ung  autre  esguil- 
lier d'argent  fait  à  jour,  de  lil  tiré.  (Inv.  du  chat,  de 
Pau,  F  9.) 

1564.  —  Cng  aguillier  de  perles  avec  des  boulons  de 
perles  et  aullres  menues  perles...  (Inv.  du  Puijinoli- 
nier,  1°  94.) 

»  —  3  petits  agullcrs,  i  ayant  des  boutons  d'argent  an- 
lourt  et  l'aultre  couvert  de  semence.  (/&.,  f°  !64  v.) 

AIGDILLETIER.  Esc.utLi.ETlEli.  —  Synonyme  d'ai- 
guillier  ou  peut-être  un  étui,  une  boite  à  renfermer 
les  aiguillettes. 

1566.  —  Ung  esguUletier  de  cornaline  enchâssé  d'or 
et  une  petite  chayne  d'or  —  6  1.  t.  (Inv.  du  duc  de  Ne- 
vers,  p.  27.) 

»  —  Ung  esguilletier  d'or  taillé  d'espargne  esmailld  de 
nojr  —  Pes.  5gr.  2den.  —  Prisé  14  1.  t.  (Ibid.,  p.  81.) 

AIGUILLETTE.       -   L'extrémité     métallique    et 

point l'une   mince   lanière,  d'une   Iresse   OU   d'un 

cordon  ainsi  ferré  peur  réunir,  en  les  laçant  ou  en 
les  nouant,  les  différentes  parties  du  costume  ou 

quelques  pièces   de  l'ar re.  Ce  terme  s'applique 

indifféremment  à  tout  ou  partie  de  l'objet,  dans  le 
premier  cas  on  doi à  ce  boul  le  nom  de  lerret. 

L'usage  de    l'aiguillette   dans   le  costume   civil    ne 

s'est  généralisé  que  vers  la  un  du  \tv"  siècle.  Nous 
Le  voyons  à  cotte  époque  servant   à   attacher   les 

COteS,  laques,  puiirpuinK  el    les  chausses,  à    lacer  le 

devant  des  houppelandes,  à   Qxer  des   agrafes  de 

(diape,  à  I T  des  lentes.   Au   WT  siècle  les    aiguil- 
lettes deviennent  un  ornement  piiur  la  linussure  des 


/VIGU1LLETT1 


17 


chevaux,  el  au  \\n    m  fail  des  franges  el  des 

panaches  sur  l'impériale  des  carrosses. 


\\    -.  Cuivre  doré.  Fouille»  de  la  Seine. 

Les  matières  employées  à  la  ifection  des  la- 

nières  son)  les  cuirs  mégissés  de  daim,  de  eordouan,, 

de  chevreau,  d'ag tu,  de   iton  el    de  chien,  la 

v i  même  le  lil  d'or.  Pour  1rs  bouts  ronds,  carrés 

nu    triangulaires,  qui  étaient    s i m |il.-s ,  doubles    el 

mr triples, suivant  que  l'aiguillette  devait  lacer 

ou  nouer,  on  se  servait  de  cuivre,  d'argent,  d'or 
ciselé  ou  émaillé,  el  quelques  textes  prouvent  même 
qu'on  v  ajouta  des  perles  el  des  pierreries. 

Au  mii"  siècle  mi  trouve  déjà  l'aiguillette  em- 
ployée à  Gxer  certaines  parties  de  l'armure,  comme 
I,.  camail  de  mailles,  el  dans  les  deux  siècles  sui- 
vants les  spallières,  les  pièces  des  brassais  el  les 
petites  larges  de  joute. 

Du  \i\c  au  xvne siècle  les  aiguillettes  non  ferrées 
oui  servi  à  maintenir  une  grande  partie  des  livres 
recouverts  de  parchemin. 

L'aiguillette  occupe  en  outre  une  place  dans  l'his- 
toire de  la  sorcellerie,  et  Ambroise  Paré,  dont  la 
science  a  combattu  tant  de  préjugés  anciens,  y 
croyait  encore. 

1347.  —  60agulettz  de  cupro,  3-2  aguyllettcum  punctis 
de  cupio.  —    192  aguyllettz  serici  cum  pûnetis  argenli. 
.  roy. d'Edouard  III.  p.  39  et  I-  | 

1386.  —  Pour  6  douzaines  d'aguillettes  île  dain  d'Anglo- 
gleterre  rerrées  d'argcnl  doré  au  prix  de  24  s.  p.  la  dou- 

ii .   | argenl  el  façon,  et  L2  s.    p.  pour  le  cuir  de 

ehascune  douzaine.  [Cpte  roy.  de  Guill.  Bninet.i  iii  vi>.) 

1398.  —  Fait  etforgie  101  boux  d'or  des  quelles  50  sont 
tuers,  en  façon  de  viz  et  les  autres  tous  pleins...  mis  et 
atachiez  en  50  courtes  aiguillettes  de  ruban  de  soye  noire 
chacun  aux  2  boux,  pour  mettre  et  atachiér  aux  assiettes 
des  manches  îles  pourpoins  du  roy.  i  10  Cpte  roy.  de 
Ch.  l'on)  art,  f"  13-) 

1398.  — (exposé)...  que  comme  du  temps  de  présent  et 
depuis  peu  de  temps  en  ça,  ilsoii  accouslunié  par  pieu- 
sieurs  de  peuple  de  garnir  chausses  pour  attacher  à  aiguil- 
lettes ou  lanières  et  les  porte-on  communément,  ce  que  an- 
ciennement mi  ne  souloit  pas  faire,  niais  souflisoit  faire 
chausses  sens  garniture  pour  ce  que  en  les  atachoit  à  un 
nouel  par  dfcvant. . .  pourront  faire  et  vendre  chausses 
toutes  garniesetaulresen  la  ville  de  Paris.  (Ordonn.  des  rois 
l.  VIII,  p.  302.) 

I  404.  —  Pour  avoir  ferré  aux  2  boux,  d'argent  doré  G  ai- 
guillettes Oe  ruban  île  soye  de  4  couleurs,  font  I  "2  boux  et 
sonl  quarrés,  el  aussi  sont  les  boux  longs  et  quarrez,  et 
poise  chacun  bout  i  est.  d'argent  ou  environ...  pour  ser- 
vira mectre  en  la  poitrine  des  houppelandes  el  liabis  du 
roy.  —  24  s.  p.  (23'  Cpte  roy.  de  Charles  17,  p.  '25.) 

l  405.  — Avnir  fait  2 bouts  d'aiguillettes  d'argent  né  liée 
puni-    un  jaque  pour  UdS.  -    [Cptes  des  ducs  de  Bourg. 
Laborde,  n" 

1419.  —  (Prise  de  Roue»  par  les  Anglais)  Ain  uns  qui 
pur  avant  avoienl  fait  ferrer  leurs  aiguillettes  de  pièces 
d'or  pour  les  porter  plus  secrètement.  (Monstrelet,  p. 449.) 

1445.  —  Chargea  pour  emprise  une  manchette  de  dame 
f.iicte  de  deslié  volet  moull  genlemenl  brodée,  et  lit  atacher 
icelle  emprise  à  son  bras  senestre  à  une  aiguillette  nuire 
et  bleue  richement  garnie  de  diamaus,  de  perles  et  d'autres 
pierreries,  (Oliv.  de  La  Marche,  p    109.) 

1446.  —  Par  dessus  lesquelles  deux  pièces  d'avant-bras 
il  en  a  une  autre  qui  couvre  le  code  et  la  ployeure  du  bras 
et  partie  des  autres  deux  pièces  aussi,   lesquelles  trois 


sont   pareilles   tant  an   braz  droit  que  au  senestre;  cl  se 
atachent  avecques 

(Ducost.  milit.frane.éùit.  Bcllcval,  p 

1449.  —  Peur  12  aiguillettes  de  cuir  de  chien  I 
pour  atachiér  les  affiqires  aux  chappesde  l'église,  (Cptes 
de  .\.  I)  de  Saint-Om  r.) 

1 47 1 .  —  Dng  petit  livre  en  parchemin  c  mvert  de  cuir 
unir  Fermant  àesguillette  roi  Rêne  f°  I 

1487.  —  n*  2080.  Ung  petit  livret  couvert  de  satin  vert, 
l'un  des  cotez  armoyé  des  armes  dn  due  Jehan,  a  i  es 
lettes  d'or  et  de  soye  grise  et  a  chacun  2  fers  d'argent 
doré. 

n    2082.  Km •■  plus  petit   livret  en  latin  cou- 

vertde  salin  noir  à  I  esguilletles  de  soye  noire  sur  chas- 
cun  costé.  (Libr.  des  ducs  de  Bourg.  -  Bibliotk.  protolyp. 

1490.  —Art.  4.  Pour  le  chef  d'œuvre  d'éguilletries 
fera  led.  ouvrier  une  grosse  el  demie  d'éguilletles  dont  il 
y  aura  deiuv  grosse  à  armer  et  demy  grosse  à  bard  irdes  et 
demy  grosse  marchandes;  lesquelles  éguililettes  seront 
teintes  en  telle  couleur  que  les  maistres  jurés  avis 
et  seront  toutes  cloutées. 

Art.  'J.  Sur  le  fait  de  l'esguilletrie  ne  sera  fait  nulle 
esguilctles  qu'elles  ne  soienl  taillées  du  long  du  cuir  et 
touttes  clouées  et  ne  seront  pomi  meslées  lesd.  csguillettes 
de  mouton  ave,-  celles  de  chevrotin.  |  Stat.  des  Baudroyert 
d'Angers.  Port.  Arch.  de  la  mairie  d'Angers.) 

1520.  -  -20  grosses  d'esguillettes  tant  de  soye  que  de 
cordon. . .  pour  servira  atacher  les  loilles  d'or  et  d'argent 
desd.   pavillons  (Cptes    de  la   Comm.  des  tentes,  I.   19.) 

i  534.  _a  Denisdc  Rippaile,  marchant millanoys, 901.  i. 
pour  S  douzaines  de  fers  de  cristal  g.irniz  d'or  servant  à 
ferrer  esguilettes  que  le  roy  a  de  luy  acheptez.  (Arcn.  J. 
Cart.,  961,  liasse.  962,  pièce  184.) 

1547.  Pour  18  grosses  esguilletles  de  fil  d'or  conte- 
nant chacune  demye  aulne  de  long  qui  furent  m 
la  lions. ,-  dud.  grant  cheval  d'honneur.  —  Pois.  6  i  et 
demye  d'or  à  raison  de  '22  I.  10  s.  le  m.  —  18  1.  1  s.  6  d. 
(Cotes  des  funérailles  de  François  l".  Bibl.  RicheL  >m. 
lu:;:. 2,  f.  294.) 

1549.  _  12  s.  pour  une  douzaine  esguilletles  détresse 
de  soie  noire  à  mectre  aune  robe  de  velours  noir.  (Cptes  de 
Marguerite  de  Navarre,  f°  01  v.) 

1556.  —  "2  douzaines  d'égulhelles  de  perles  trois  en- 
semble à  chacune    2  perles.   —    là  pièces   d'égulhelt -s  à 
2  perles  chacune, esmaillées de  noir    -  16  .mires  ém 
de  rouge.  {Inv.  de  la  royne (CEscosse,  p.  5.) 

1566.  — H4esguillettes  à  pompons  d'orsansesmail  à  font 
bruni,  —  5i  et  demi  de  fers  d'esguillete  raicts  en  faç  m  de 
Iriauger  esinaillez  de  blan.q.   {lue.  de  Marie  Stuart.o.  111.) 

1579.  —  Il  ne  faut  douter  qu'il  n'y  ait  des  sorciers  qu 
nouent  l'aiguillette  à  l'heure  des  épousailles  pour  em- 
pêcher l'habitation  des  mariés,  desquels  ils  se  veulent 
venger  meschammenl  pour  semer  discorde,  qui  es'  le  vray 
métier  et  office  du  diable.  (A.  PARÉj  Chirurgie,\.  18.  e.  13.) 

1641  .  —  Et  pour  l'.iiguilleteiie.apieslerontune  douzaine 
de  peaux  de  chèvres  ou  de  mouton  selon  la  saison  et  les 
passeront  en  galles,  en  redon,  en  sauinate  cl  en  herbe 
aussi,  le  tout  bien  etdeuementaccomodé  comme  estrequis. 

Et  feront  demie  grosse  d'aiguillettes  bien  tailliées  et 
accommodées  comme  il  faut.Scavoir  6  douzaines  ferrées  à 
gouttières,  lunées  et  couronnées  tant  derrière  que  devant, 
(i  douzaines  à  rond  sans  que  la  jainture  paroisse  aucune- 
ment et  6  douzaines  ferrées  tanl  a  façon  d'or  que  d'argent. 
(Stat.  des  Uégissiers  de  Nantes,?.  181.) 
I  690.  —  On  appelle  aussi  aiguillettes  des  touffes  de  ru- 
bansou  de  cordons  ferrez  qu'on  mel  au  bas  des  chausses  ou 
aux  impérialles  de    carrosse,  seulement    pour    les 

(Furetière.) 

AIGUILLETTES  (prix.)—  1593.  -  Letton  pour  esguil- 
letles. la  livre  18  s.  —  Esguilleltes  de  Padoue,  la  dou- 
2  une  i;  s.  —de  Gênes,  la  dou*.  :t  s.  —  Esguilletles  moyen- 
nes la  douz.  :î  s.  -  de  suie  pure,  la  douz.  1-2  et  1..  s. 
—  de  cuir,  la  douz.  2s.  6  den.  —  et  les  autres  1  s  6 
(Tarif  du  comtat  Yenaissin,  p.  08O.1 

AIGUILLETTES.  —  Cure-dents. 

1455.  —  Pour  la  ferreure  de   -  lali  de  soye  en 
d'esguilleltes  à  nettoyei    dens.  {1**  Cpte  de  A.  Damyen, 
Arch.  K.  rég.  "271 .) 


18 


AILES 


AILES.  —  Les  courtines  ou  tentures  qui  abritent 

les  cotés  d'un  autel. 


\\c 


Le  secret  de  l'Iiist.  naturelle,  ms. 
«pp.  à  M.  Ch.  Stcin. 


1371.  —  Pour  les  nueves  èles  du  grant  autel,  qui  sont  de 
bleu  samin  et  hordées  des  3  lés  d'un  drap  d'or  et  de  soie 
et  desous  du  vert  samin  —  pour  le  soie  pour  koudre,  -i  1. 
12  s. 

11.  Pour  120  aunes'de  ruban  de  soie  qui  fut  niisesd.  èles 
"  1.  10  s.  (Houdoy,  Cples  de  Cambial,  p.  162.) 

AILERON.  —  Aucun  document  ancien  ne  me  per- 
mettant d'attribuer  ce  nom  à  la  partie  de  l'armure 
eu  forme  de  cœur  ou  de  demi-cercle  qui  est  comme 
l'appendice  interne  de  la  cubitière,cl  que  Yiollet-le- 
Duc  appelle  garde-cubitiere  el  aussi  garde-bras, 
je  me  contente  de  rapporter  ici  la  définition  donnée 
parM.  liéné  de  Itelleval  (l'anoplii',\i.T.\)  :  «  Un  nomme 
i  aileron  la  partie  de  la  cubitière  qui  garantit  la 
i  saignée.  Tantôt  l'aileron  enveloppe  tout  à   fait  la 

-  saignée    du    liras,    tantôt  il  n'en    recouvre    que    la 

«moitié  antérieure,  lie  très  grande  dimension  pen- 
»  liant  toute  la  durée  du  \vr  siècle,  il  diminue  tou- 
i jours  jusqu'à  l'époque  de  Louis  XIII.  » 

AILETTE.  —  Ce  lerine,  dont  L'emploi  est  d'ori- 
gine anglaise,  a  sur  le  mol  aleron,  qui  nous  appar- 
tient en  propre,  l'avantage  d'une  signification  plus 
précise;  l'usage  moderne  en  France  l'a  d'ailleurs 
avec  raison  définitivement  consacré. 

Entre  les  années  1271  ei  1348  on  voit  apparaître 
une  nouvelle  pièce  de  l'armure  empruntée  à  l'Orienl 
à  la  suite  de  la  huitième  croisade,  et   particulière- 


V.  la  0   BMiolh.  Ricltel.  ms.  (r.  rt  105,  /    !39, 

ment  mise  en  usage  dan  le  tournois,  c'est  l'ailette 
qui,  posée  sur  les  épaules  et  inclinée  vera  la  tétc, 
pouvait  protéger  dans  une  i  cri, une  lucsuri    le  haut 


llu  corps  et  les  clavicules.  Elle  a,  sauf  de  très  rares 
exceptions, la  forme  quadrangulaire  et  est  toujours 
armoriée  comme  l'éeu.  Quelques  textes  de  la  même 
époque  la  désignent  encore  sous  le  nom  à'espaulière 
à  tournoyer.  Voy.  ce  moi. 

Les   plus  anciens  exemples  d'ailette   à    dale    cer- 
taine que  j'aie  à  citer  sont  la  miniature  ci-jointe  de 


1-274.  lbid.  iv  342,  /■«  151). 

127.1,  le  sceau  d'Heelin  de  Sysoing  de  1275  tiré  de 
la  collection  de  Flandre  aux  archives,  et  le  plus 
moderne  celui  d'Eudes  IV,  duc  de  Bourgogne,  à  la 
date  de    1348.  A    partir  de  celte  époque   et  même 

auparavant,  les  ailettes  sont  remplacées  par  des 
spallières  ou  rondelles  pareillement  armoriées  qu'on 
retrouve  jusqu'au  milieu  du  \V  siècle. 

Si  incommode  que  paraisse  l'usage  de  ces  ailettes 
retenues  en   un  seul    point  de  l'épaule   par   des    ai- 


V.  1300.  Ibid,  ms.  allem.  n<>  32,  /'"  82  y». 

guillcltes, comme  le  l'ait  connaître  le  texte  de  I27S, 
on  ne  peui  admettre  que  cette  partie  du  costume 
militaire,  que  je  considère  plutôt  comme  un  pare- 
ment el  une  pièce  honorable  que  coin une  dé- 
fense,   liit   attachée  par  une  courroie  entourant  le 

COU  el  les  épaules,  alleiidu  qu'au  moindre  choc  ces 
pièces    eussent    perdu     leur    position    respective.  Il 

fallait  nécessairement  que  chacune  d'elles  lut  isolé- 
ment   fixée  à  l'épaule   qu'elle  dovail  couvrir.  Or  je 

n'ai  pu  observer  qu'une    lois   clairement    l'existence 

de  celle  courroie  unique  traversant  le  cou  et  les 
clavicules,  dans  la  partie  la  moins  ancienne  d'une  biblo 
hislorialc  (liibl. Richel., ms.  le.,  n    I.V2J  171)  dont  la 

date    ne     peut     être   anlérieure    à     1.170,  el    OÙ    elle 

in  linl    ni  une  piôci    ar 'ialo  rondo  qui  est  plutôt 

une  spalliérc  oh  espaullière  qu'une  ailette  Voy.  cos 

mois. 

Dans  les  effigies  tunuilaires,  on  trouve,  durant  cette 
période  de  soixante-dix  ans   environ,   les   ailettes 


au;  m 


iu 


inclinées  o»  verticales,  posées  en  avant  ou  en  arrière 
du  personnage n  de  profil,  comme  l'eut  exigé  la 


Vi-Ô.  Thib.  île  Pomollain.  Enl.  de  Cotdommiers. 
Aul'aure  et  Pichot.  Mon.  de  S.  et  Marne. 


Y.    1280 


An  alel  enamelde  heoches  in  sondire. 

(Mort  d'  \rtus,  ms.  Lincoln  f°80.) 


\IV   s.  D'après  Valler,  Monum.  brasses. 

vérité  iln  costume,  mais  toujours  de  face  pour 
présenter  les  armoiries  à  une  exception  près  que  je 
donne  ici  comme  un  rare  exemple  du  revers  inté- 
rieur de  l'ailette. 

1278.  —  38  paria  aleltarum  corii  —  pro  uno  parc 
s  .1. ■  ii .  — 8  duodene  laqueoritm  sericorum  ad  ligandum  76 
alletas —  pro  uoa  duodena 8 den . 

—  Pro  uno  pare  alettarum  I  -  ulna  carde. 

—  Pro  38  paribus  19  ulne  —  pro  ulna  I  don. 

il '.pics  du  tournoi  de  Windsor.  Arckœologia,  t.  XVII,  p.  30- 
i  310.) 


\1Y'  s.  D'après  Stothard,  />'■  "il 

1313.  —  //.  Divers  garnemenlz  des  armes  led.  Pieres 
ovek  les  alelles  garni?,  et  frétiez  de  perles,  ([ment,  de  P.    ' 
Gaveston,  p.  203.  i 

1322.  —  i  peire  de  alettes  des  armes  1 lunte  de  Here- 

ford.  (Inv.  du  Cte  de  Hereford,  p.  349.) 

AIMANT  ARSENICAL.  —  Sulfure  d'arsenic,  le 
réalgar,  confondu  autrefois  avec  l'orpiment  et  dont 
se  servaient  les  peintres,  les  chirurgiens  et  les  ma- 
réchaux. 

1650.  —  si  vous  voulez  faire  ce  qu'on  appelle  ordinai- 
rement ay  niant  arsenical  meslez  led.  arsenic  avec  le 
soulphre  en  canon  et  l'antimoine  crud,  parties  esgales,  ou 
un  peu  moins  d'antimoine,  pour  qu'il  si  it  plus  vermeil. 
(A.  Barlet,  Pliysiq.  résol.,  sect.  3,  ch.  rî.) 

AIRAIN. —  1345.  — A  Mathieu  (Juesnel  pour  refaire  et 
résauder  une  grande  fleeque  île  fer  île  la  grande  tour  de 
Belle-Mote  (à  Arras)  li  quelle  estoit  rompue  en  '2  pièces 
et  le  chevalier  d'arain  qui  estoit  deseure,  par  force  de 
grant  vent. . . 

A  Colin  Regnault  pour  refaire  l'un  des  chevaliers  d'arain 
de  Belle-Mote  qui  est" i t  en  -  ]iieces,  pour  reclouer  le 
heaume  el  l'espée  tout  de  noeuf  arain  —  i  s.  {(.pie  des 
chat,  des  Ctes  d'Artois,  Arch.  A.A'.  reg.  393,  f°  105.) 

V.  1500.  —  Dubronzeà  faire  cloches  quiest  airain  avec 
la  Lroisieme  partie  d'eslain  et  un  pour  cent  de  marcassite 
d'argent.  —  Le  métal  pour  faire  artillerie  est  airain  avec 
10  pour  cent  d'eslain,  de  qu  >y  je  me  remets  toujours  au 
jugement  de  très  prudents  fondeurs  qui  jettent  et  fondent 
les  artilleries  eu  l'arsenac  de  Venise.. .  Le  cuivre  est  airain 
infus  avec  gelamine.  Le  mélail  d'argent  avec  la  moitié 
d'airain. — On  fait  aussi  une  composition  d'eslain  avec  12 
pour  cent  de  plomb  pour  faire  plats  et  escuelles.  (Fiora- 
vanti,  Miroir  des  arts  et  sciences,  trad.de  1081,1.  I.p.  140.) 

AIRAIN  DES  CHAUDRONNIERS.  —V  1200.  —  Tollecala- 
niiuain...  cum  carbonibus  minutissime  tritam,  et  in  sin- 
gulis  vasculis  quam  ad  sexlani  partempone,  et  eam  p 
cupro...  implo  et  carbonibus  operi...  Cum  vero  cuprum 
oinniiio  liquefactum  fuerit,  toile  ferrum  gracile,  longum 
et  curvum,  ligneoque  manubrio  iiiliximi  et  diiige  ' 
commove  et  calamina  cupro  commisceatur. . .  et  cum  for- 
pipe  vas  unuiii  eiciens  sulcis  in  terra  fossis,  totum  effunde 

. . .  Bœc  l'oininixtio  voc  tlur  tes  unde  caldaria,  lebetes  el 
pelves  fundunlur,  sed  non  potesl  deaurari  quando  ante 
commixtinrïem  cuprum  non  fuit  penitus  a  plumbo  pur- 
galum.  (Theophil.  Sched.  divers,  artium,  1.  3,  c.  65.) 

AIRAIN  de  cutpre.  —  1556.  —  L'erain  de  Cypro  e  t 
plus  dur  que  le  noslre,  cl  esl  de  deux  gerres  (genn 
naturel  qui  a  de    macules  d'or  eutrcluisanles  comme  j  lj 
mu.  (in    réfère  en   avoir  esté   trouvé  en    l'isle  d'E: 
dt uveau  monde   uno  pièce  du  pois  i\>'  '-00  livres..  • 

Il  est  aussi  artificiel  el  esl  appelé  cuivre  ou  léloo  en 
latin  cuprurrt,  pour  la  proximité  de  la  voix  ctjpros  Le 
plus  excellent  en  i  livres  d'érain  contient  nue  livre  de 
plomb  blanc  que  nous  appelons  e  t  tin,  el  le  plomb 
meslc  jusques  à  la  huictieme  p  u  i  ie  d'érain  rond  le  enivre 
excellent.  Kt  si  .m  met  du  G1  d'orchal  au  lieu  d  ■  plomb 


2l> 


AIRAIN 


blanc,  le  cuivre  sera  plus  vil.  Si  le  plomb  noir,  pour  éviter 
la  despense,  comment  on  a  de  coustumc,  est  meslé  à 
l'érain  au  lieu  de  plomb  blanc,  le  cuivre  est  très  vile. 

L'usage  du  cuivre  est  aux  machines  a  feu  .comme  artil- 
lerie, chaudières  el  and  es  matières  semblables.  (Cardan, 
Sublilrs  invent.,  1.  6,  f°  100  v  ) 

AIRAIN  de  corinthe.  —  IS97.  —On  appelle  l'airein 
de  Corinthe,  ceste  confusion  qui  s«  fist  de  tnutes  sortes  de 
métaux  lorsque  les  statues,  qui  estoyent  à  grand  nombre, 
se  fondirent  en  l'embrasement  île  Corinthe.  (S.  Bodin, 
Théâtre   de  lu  nul.,  1.  2,  sect.  lu,  p.  361.) 

AIREAU.  —  Charrue,  dans  sa  forme  la  plus  sim- 
pie. 

1457.  —  Le  suppliant  print...?.  ung  avreau  fourni  de 
coustre  el  de  souef.  (Arch.  JJ.  18'J,  pièce  186.) 

1 600  —  Leur  lui  lia  ni  (aux  jeunes  boeufs)  un  pet  il  aireau 
oucoutre,  dont  les  ferez  labourer  sur  terre  légère.  (01.  de 
Serres,  Théâtre  d'agric,  1.  4,  c.  y.) 

AISCETE.  Aisse.  —  Outil  de  chapuiseur  de  selles, 
herminette  à  large  fer  comme  la  houe  des  vigne- 
•    rons  et  cambrée  pour  le  travail  des  courbes. 

1260.  —  Nus  chapuiseur  ne  pue!  no  ne  doil  mètre 
cniuur  nule  viez  sèle,  c'est  à  dire  nule  viez  sèle  rapareiliée 
ne  a  coutel  ne  à  aisse,  c'est-à-dire  à  nanel.  (Lt.  Boileau, 
lit.   79,  p.  216.) 

1635.  —  Ermineta,  hache  de  menuisier  recourbée  en 
dedans  à  guise  d'aiseele  dont  il  dole  une  pièce  de  bois 
l">  éc  de  front  mi  couchée  de  plat.  (Monet.) 

AISEMENS  D'OSTEL.  —  Meubles  et  ustensiles  de 
ménage. 

I  23  I  .  — Aisemens  d'Iinstel  c'est  assavoir  vaissel  où  en 
met  vin,  et  tout  aisément  d'or  et  d'argent  seront  prisé 
'  li  h  nu  au  avec  les  autres  meubles,  (Hist.  tic  MeauX,  t.  Il, 
P.  127.) 

1390.  —  Telz  en  cui  je  avoie  taille...  lois  que  en  aise- 

luen    d'ostel.  (Ordonn.  des  /■.,  (.  VII,  p.  363.) 

AIS.  AtSSELES.  —  Feuillets    de    buis,  de   métal    OU 

d'autres  matières  résistantes,  employés  à  la  reliure 
des  livres  el  qui'  plus  lard  a  remplacées  le  carton. 

1360.  —  N  57.  Lu  village  de  Saint  Pierre...  en  sa 
senestre  (maintient)  un  livre  dont  l'une  des  ays  est  de 
cristal  il  est  led.  livre  pour  reliquaire.  (Inv.  de  Louis 
d'Anjou.  ) 

1380.  —  N°  2850.  lues  1res  petites  houlettes  qui  ont 
les  mes  il'iu    < '■  1 1 1 r 1 1 1 J . -  de    IV,. nie  et   de   Navarre  et  de  l'Au- 

i lation,  ei  sent  en  un  petit  estuy    de   brodeur e  d'or. 

(Inv .  de  Charles  V.) 

1401.  —  2  livres  l'un  d'euvangille  et  l'autre  d'épitles 
couvei  il. i  selles  de  tusi,  qui  sont  aournées  d'argent  ù 
il  a  plusieurs  e  maulz  el  plusieurs  pieres.  (/«c.  de 
l'Egl.  i/e  Cambrai,  p.  325.) 

1409.  —  lin  3 janvier  unes  heures  de  n.d  j  l'usage 
de  Rome,  toutes  neufvcs,  enluminées  d'or,  les  deux  cou- 

Il      dlrelles   il  nr    massif,   sans    bms,   sur    ung    des   C.ou- 

vcsclcj  N.D.  droite  et  l'ange  eu  n 1ère  de  l'Anu'nciâcion, 

e|    esin.illlés     de     lll.llie,   de    rOUgC    el     île     pris,    ung 

pol  pli le  fleurs  de  lis  entre   l'ange  et    N.D.,  aux  piez 

cl  .m  de    m  de  vu  ung  auge  tenant  une  couronne  et  au 

des  e   de  l'autre  ange  N.B.  en  ,  te i  une  pomme d'oi  el 

une   croix   dessus,  eu  sa  main    senestro,  esmaillé  l'un  el 
l'autre.  Lu    l'autre    couveacle,  saint    Loyi    de    Marceille 

tell  ml     une     COU É    el    une    mille    en     sa    telle,   el    suint 

de  I  iiiii  e  ie  i,.i  ',  i  unes  heures  et  b-  sceptre  royal  en 

l'autre,  coronné  led.  Sainl  Loys,  el  eslevez  el  ennaillé  el 

m  i  I  ins  .t..  France  une  main  descendans 

d'une  nue,  donnanl  la  bénédiction  el  nu  dessus  des  capi- 

t.uix  de  '  ii  leun  des  deux  couve  etc  ,  ■!  anges  eslevez  d'or, 

I     mail    'l     an     iln       de     l.l    lie deid.    bénies    2    .lllge- 

cnlaillé  or  a  plat,  l'un   tenant  une    or ,    l'auti  c 

u ieil  m    !■   d .   le  me    ■■  !  In  :<    et  -J  maint  d  m 

lie      2      nUC     ,     1er  nul  IC    d        111,1111  Irrite  ,     ||eil|OS  Cl 

ml  ■     i  ■   i   in  m .    ,■  i  mu'  bol  le  de    atin  vermeil  el  toul 

eu  un  i  un  doré       e'  il,  im  éc   lei  d,  heure  i 

doi '  idami   bonne,  femme  de 

M.  s.  d' innignac,  ■■  i  ■       tsci    m  idi  i Ile    g  flllo  pai 

M.  s.  le  dui  .    Diblioth  Ni  généalog  J 


1467.  —  N"  1269.  —  Ung  livre  eu  parchemin  couvert 
d'aisselles  pal  ut  urées  à  manie  de  draperie  d'or,  intitulé  au 
dehors  :  livre  de  Meluzine.  (Librairie  des  ducs  de  Bourg. 
Bibliolh.  prototyp.,p.  186.) 

AISSIL.  —Essieu. 

1344,  —  Pour  4  1er  d'aissil  pour  led.  Kar.  —  12  deii. 
(Cptes  d'ouvr.des  comtes  d'Artois  —  Arch.KK.  reti.  W3, 
MM.) 

1 465.  —  Pour  la  ferrure  desd.  serpentines,  20  bandes  de 
fer  pour  la  ferrure  des  4  roulies  des  2  all'uls,  1  beusses 
8  fers  d'aissis  et  200  de  clous.  —  Pes.  ensemble  IH2  1/2  I. 

/(.  Un  grant  lien  de  fer  pour  lier  l'aissis  par  le  milieu, 
(damier.  L'artilt.  de  la  comm.  de  Dijon,  p.  22-23.) 

AJORFFE.  —  Terme  portugais  francisé,  à  joindre 
aux  divers  noms  qu'on  a  donnés  aux  perles. 

1531.  —  U7  Crus  ajurlVes  dietz  barroques  enfiliez  en 
7  fllletz  pes.  ens.    1   une.    12  grains. 

I2l!  onces  de aljoffar  perché  et  non  enfillé.  Id.  13  trousses 
de  aljorftar  gros  et  de  bonne  eaue  dict  communément  pu— 
dreries,  contenant  lesd.  13  trousses  112  cordons  pes.  eus. 
aussy  le  nombre  de  13  desd.  grains  de  piedreries  qui  ne 
sont  enfiliez,  le  tout  venant  de  feuille  pour  la  chappe  im- 
périale {Inv.  de  Charles-Quint, f  786  à  78s.) 

1600.  —  Les  marguerites,  unions  ou  perles. ..  sont  ap- 
pelées par  les  Arabes  et  les  Perses  iulu,  par  les  Indiens 
moti,  par  les  Halanars  imita,  par  les  Portugais  aliofar, 
et  du  port  de  la  Perse  julfar.  (Hoece  de  Boot,  Le  parfait 
joaillier,  1.  2,  c.  36.) 

ALAMBIC.  —  1365.  — Unum  fornellum  plumbeumad 
faciendum  aquani  rosaceam  —  taxât.  7  gross.  —  Item 
quoddam  instrumentant  ad  faciendum  aquam  ardentem 
(eau-de-vie)  —  15  gross.  (inv.  de  J.  de  Saffres,  p.  350.) 

1454.  —  2  alambiz  de  voirre  pour  faire  cuire  et  distiller 
eaues  et  médecines  pour  sa  personne  (la  reine  malade)  — 
40  s.  t.  (Argenterie  de  lu  reine,  1"  Cpte  de  J.  Rochetel, 
I"  III.) 

ALBARELLE.  —  Parmi  les  produits  des  Faïen- 
ceries italiennes  qui  peuplent  si  abondamment  nus 
collections  modernes,  quelques-uns  avaient  un  nom 
spécial  ei  ancien  qu'il  importe  de  leur  restituer.  — 

L'albarelle  à  pause  cylindrique  esl  du  n bre,  el  il 

l'uni  espérer  que  ce  mot  prévaudra  sur  la  désigna- 
lion  trop  vague  ei  souvent  erronée  de  cornet  de 
pharmacie  qui  esl  le  terme  actuel.  On  remarquera 
à  ce  propos  que  Garzoni  nous  révèle  le  nom  d'un 
artiste  peu  connu  el  que  sa  spécialité  avail  cepen- 
dant rendu  célèbre  au  seizième  siècle.  Yu\.  MAGDA- 
I.KON. 


1     pie, dp., s  -i    /'(.    I.  II.   Coll.   de  I "mit. 


1560.        Ce  luy-cy  (voy,  la  flg.)  poinct  ne   se  trouve 

•  in  i  ■un  in  lei  mai  tro    Ituliens,  Il  ail  .mire  i i  que   Ubn 

relie,   ne     qu'il    s i jlillrrnielll    il. lus    les    p| .,,  ir    . 

Régulièrement  se  i. e  d'uno  seule  pié i  i  des  gran- 
di m     diverses.       (Picolpnssi,  L'art  du  potier,  15.) 


ALCARAZAS 


21 


1560  —  ci  s ancofraloro  di  molle  fraudi  etinganni 

non  solamente  di  apparenza  rudicolosa,  coma  quei  busso- 
loiti  quegli  albarelli  el  quelle  sCatole  che  con  lettere  mai- 
uscolc  e  grosse  e  alludono   tallora   mille  unguenti  o  eon- 

i   o   aromalici   preliosi   <■.  di   meno  son   vm-ui 

dentro  portando  lo  soprascrilto  ridicoloito  di   ruori   ( 

fanno  i  bussoli  .h  maestro  Grilla  da  Conegliano.  (Garzoni, 
La  piaaa  unir.,  cap.  89,  p.  664.) 

ALBASTOTE.  —  Navire  qui,  suivant  .lai  (GloS. 
naut-),  taisait  au  seizième  siècle  partie  de  la  ma- 
rine portugaise. 

1515-22.  —Les  vaisseaulx  soubtilz  sonl  gallèresbas- 
tardes...  gsndres,  esquiffes,  chattes  pour  descharger  et 
charger,  caraques,  albastottes,  etc.  (Ant.  de  Conflans,  tes 
faitt  de  la  marine  et  navigaige.  | 

ALBATPE.  —  Il  n'y  aurait  pas  lieu  de  noter, 
entre  les  deux  espèces  minérales  qui    portent  les 

is   d'albâtre    gypseux  el   d'albâtre  oriental,  une 

distinction  très  connue  qui  range  la  première  parmi 
les  matières  tendres  et  un  peu  vulgaires,  si  je  n  en 
prenais  occasion  de  signaler  ici  un  l'ait  curieux  dans 
l'histoire  de  la  sculpture  française  au  quatorzième 

siècle. 


Coll.  (le  faut. 

Entre  les  années  1360  et  Iloô.il  a  existé  en  un 
endroit  que  je  ne  suis  point  en  mesure  de  préciser, 
mais  que  je  soupçonne  au  pied  du  Jura  el  dans  les 
environs  de  Saint-Claude,  îles  ateliers  de  sculpture 
en  albâtre  d'où  sont  sortis  une  prodigieuse  quantité 
île  retailles  d'autels  historiés  des  scènes  de  la  Pas- 
sion OU  d'épisodes  relatifs    à    la    vie    des    saints,    (les 

figures  sonl  originairement  peintes  el  rehaussées 
dror,  comme  le  prouvent  les  citations  suivantes  e(  les 
nombreux  spécimens  disséminés  en  France  dans  les 

églises    et   les  collect inu s.  Leur  ilill'usion,  à    l'épOqUC 

précitée,  dans  toutes  les  provinces,  sembleméme  un 
obstacle  à  la  recherche  de  leur  origine;  mais  on  doit 

les  supposer  laites  dans  un  lieu  unique  el  voisin  des 

carrières  d'albâtre  dont  le  nombre  est  en  France 
asse/  restreint. 

En  quelque  endroit  qu'un  les  trouve,  on  recon- 
naît les  mômes  procédés  d'art,  on  pourrai!  presque 


dire  la  mémo  main.  Les  nié s  sujets  y  sont  repré- 
sentés d'une  manière  identique,  et  qui   rappelle  par 

sa  monotonie  les   rites  ,!,•  la  peinture  liv/antine. 

Ces  types,  qui  semblent  être  la  perpétuelle  copie 
d'un  lèle  unique,  s'écartent  d'ailleurs  notable- 
ment du  caractère  des  autres  sculptures  contem- 
poraines,   el    ,1e     celles     des    églises    en    pa  il  iculier. 

Les  panneaux  de  ces  retables  -e  composent  de 
figures  de  haut-relief  d'une  silhouette  un  peu  sèche, 
aux  traits  proéminents,  taillés  avec  une  hardiesse 
qui  n'exclut  pas  un  certain  lini  dans  l'exécution  des 

draperie-.  Les  yeux  -ont  saillants,  les  mains,  lie- 
concaves,  manquent  d'épaisseur,  les  cheveux  ne 
présentent  pas  ces  lignes  sinueuses  qu'un  trouve 
partout  ailleurs  à  la  même  époque,  enfin  le  type 
des  tètes  a  une  étrangeté  qui  ilnnne  à  ces  composi- 
tions une  physionomie  tOOl  à  l'ail  spéciale. 

Faut-il  reconnaître  là  les  produits  d'un  atelier 
monastique,  que  l'observation  de  la  règle  écartai! 

du    inonde  ( une    les    caloyers    d t    Allies'.'   .le 

n'oserais  l'affirmer,  et  me  contente  d'appeler  l'at- 
tention sur  une  recherche  digne  de  la  sollicitude 
des  archéologues. 

1368.  — Henrico  pictori,  pro  pictura  tabernaculi  ima- 
ginum  de  alabastro,  exeuntium  in  choro.  (Houdoy,  Cptet 
de  Cambrai,  p.  161.) 

139*». — lavent  lire  de  l'albaslre  trouvé  ao  chastiel  de 
Lille.  —  \j  ymages  en  manière  de  profites  dont  les  t 
sont  d'albaslre.  —  L'u  collïe  de  blanc  bos  auquel  a 
290  pièches  ou  environ  de  instruirions  de  fer,  de  plu- 
sieurs manières  apparteoans  au  meslier  d  •  l'ouvrage  dud. 
albastre.  i/«r.  des  gara,  du  chastiel  de  Lille.) 

1415.  —  Vélo  quod  in  capclla  S.  Stephani  Eborum 

fiât  tiuolia  oiea,  habens  imaginem  mei. . .  armatam  in 
aruiis   ciiiii   umbra    in    le  hernie   proul   vivens  otor,  —  et 

quod  dicta  imago  sit  de  alabastro  supra  petra armoream. 

(Test.,  Dont,  le  Scrop.  —  Rymer.  ma.,  t.  IX,  p   272.) 

1420.  —  H»  145.  Une  teste  d'alebastre  blanche  en  façon 
d'une  scraine,  assise  sur  une  pièce  de  marbre  noir  bordé 
de  1  iieu  doré,  et  semble  estre  un  camahieu.  {Inventalfe 
des  joij.  de  Charles  VI.) 

1436.  —  N°  166.  Aille  sen  supra  altare  beati  Martini 
uniiin  retaule  instoriatum  annunciaciouis  lieate  Marie, 
nativitalis  Domini,  resurrectionis  Domini,  isccnsionisejus- 
dem,  assumptionis  béate  Marie,  el  in  capite  {le*  cotes  plus 
élevés)  beati  Johaonis  Baptiste,  et  in  alio  capite  ymag 
beati  Johannis  evangeliste,  totum  solepne,  quod  retaule 
est  operatum  alabastri  et  auri  fini  et  quibusdara  coloribus 
depictum.  (Inv.  de  VEgl.  S.  Martin  de  Montpesat.  Quercy, 
p.  576.) 

1471.  —  Une  ymaige  de  Saint  Nicholas  qui  est  d'  i>as- 
tre,  qui  tien!  en  sa  m. un  une  crosse  de  léton,  et  y  a  dessus 
une  toilette  où  sont  pains  Nie  Dame  et  Saint  Jeliau.  [Inv. 
du  roi  Heur  à  Angers,  f°  5  v°.) 

1600.  —  On  tire  de  très  beau   et  très  blanc  alabastre 
dans  Volterra,  comme  aussi  dans  Hisnie,  et  Bourg 
proche  Sainct-Claude  el  plusieurs  autres  lieux  de  l'Europe. 
(Boece  de  lient.  Le  parf.  joaillier,}.  2,  c.  268  l 

1723.  —  Les  contrées  de  l'Europe  où  il  se  trouvele  plus 
d'albastre  sont  l'Allemagne  près  Coblenlz,  le  Maconnois aux 
environs  de  Cluny,  l'Italie  ver-  Rome...  Il  s'en  voit  aussi 
dans  quelques  endroits  de  Lorraine  qui  n'est  pas  beaucoup 
estimé.  (Savary,  Dict.  du  ron.in.  | 

ALCARAZAS.  —  Nom  moderne  et  emprunté  à  la 

langue  arabe  pour  désigner  une  esp.' de   vases 

qui  doivent  à  la  porosité  de  leur  argile  «d  à  la  ra- 
pide evaporali.iu.  de  l'eau  à  leur  surface,  les  qua- 
lités frigorifiques  qu'on  leur  connaissait  déjà  au 
moyen  âge. 

Je  lai>s,-  ;mx  documents  cités  le   soin  de    montrer 

l'origine  el  l'usage  des  alcarazas,  ajoutant  que  j'ai 
pu  vérifier  sur  deux  spécimens  dont  l'un  donné  è-i.  la 
parfaite  exactitude  du  témoignage  de  Brantôme. 


22 


ALCAltAZAS 


1309.  —  L'yaue  du  flum{le  Nil)  csl  de  tel  nature  que 
quant  nous  la  pendion  en  pos  de  terre  blans  que  l'en  fet  ou 
pais,  ans  eordesde  nos  paveillons,  l'yaue  devenait,  ou  chaut 
du  jour,  aussi  froide  comme  de  fonteinne.  (Joinville,  p.  60, 
édit.  Fr.  Michel  l 


XVI«  s.Bucaro,  polychrome.  Coll.  de  Vaut. 

1598.  — Doua  Agnès  Beatrix  Pacheco,  dame  d'honneur 
de  la  reyne  Eleonor,  luy  avoitfaict  présent  (à  François  Dau- 
phin) d'un  petit  vase  dont  un  use  en  Portugal,  qui  est 
d'une  terre  tannée  si  subtile  et  fine  qu'on  diroit  propre- 
ment que  c'est  une  terre  sigilée,  et  porte  telle  vertu  que 
quelque  eau  froide  que  vous  y  mettiez  dedans  vous  la  ver- 
rez bouillir  et  faire  de  petits  bouillons  comme  si  elle  es- 
toit  sur  le  feu,  et  si  pourtant  non  perd  sa  froideur,  mais 
l'entretienl  ri  jamais  l'eau  ne  fait  mal  à  qui  laboit,  quel- 
que chaud  qu'il  ave  ou  quelque  exercice  violant  qu'il  fasse. 
(Brantôme, Gr  capit.,l.  2.  eh.  53). 

1690.  —  François  Cauche(1631)en  son  voyage  de  Mada- 
gascar fut  mention  d'un  service  de  porcelaine  et  d'un 
bocal  de  terre  qui  av. pi, Mit  été  pris  proche  le  tombeau  de. 
Mahomet,  qui  a  cette  propriété  que  lorsqu'on  jette  de  l'eau 
dedans  ou  qu'on  l'expose  au  soleil  elle  la  rafraîchit  au 
lieu  de  l'eschauffer.  illirt .  de  Furetière,  \"  Porc/dame.) 

1807.  —  Il  y  a  entre  les  ocres  la  terre  defiucaros,  très 
fameuse  on  Espagne,  dont  on  lait  des  vas, .s  qui  communi- 
quent i leur  et  un,'  saveur  particulière  aux  liquides 

que  l'on  y  mrl  rafraîchir.  (Bosi.  Observ.  mu-  le  sacro  Catimi 
de  Gènes,  p.  207.  i 

ALCHIMIE,  Vrquémie.  — Le  secrel  «les  manipu- 
lations chimiques  esl  resté  si  obscur  à  l'époque  qui 
nous  occupe,  que  lu  recherche  du  grand-œuvre, 
c'est-à-dire  de  la  transmutation  des  métaux,  a  dû 
prendre  une  grande  place  dans  le  domaine 
mental. 

Cependant ,  en  dehors 
toujours  un  peu  décriée 

donnail  alors  aux  véritables  conquêtes  île  la  science 
le  iinin  d'alchimie  nu  d'arquémie.  Les  vers  cités  ici 
du  Roman  de  in  Rose  en  sonl  la  preuve  aussi  bien 
que  les  distinctions  de  Cennini,  qui  range  dans  l'al- 
chimie les  produits  artificiels  obtenus  par  des  pro- 
cédés connus.  Hais  le  sens  le  plus  ordinaire  du 
mol  arquémie  répond,  jusqu'au  seizième  siècle,  à 
bjetdonl  la- composition  reste  indéterminée. 

1 300.        alquemic  esl  an  véritable, 
Qui  sagement  en  ovreroil . 
Grana  merveille    i  trovoroil  : 

e  i,  i  ommenl  il  oui  (aille)  ,|,'    e  pièi  b 

\ mm    le      ingulieres  pièces 

1  lu  i  n    en  ibles  euvrea    uni  mises, 

Buni  muable    en  tant  de  gui  e 

""  il  pucenl  lue  compleccion 

Pai  divi  i  ,■    digestions, 

Si  ,  liangei  i  ,,ii  'ou  i  que  i  i  •  i  hangee 

Le»  m  estrangi 

I    lleui  toll  l'espèce  pro 


experi- 

!c  celle  théorie  idéale,  qu'a 
a  ruine  îles  opérateurs,  on 


Ne  voit-l'en  comment  de  fogière 
Font  cil  et  cendre  et  voirre  nestre, 
Qui  de  voirreria  sunt  mestre. 
Par  dépuracion  legière? 
Si  n'esl  pas  li  voiries  fogière 
Ne  fogière  ne  r'est  pas  voirre, 
(fiom.  de  la  Rose,  v.  ITOiO,  édit.  Fr.  Michel.) 

1329.  —  Itex  vicecomitibus,  et  omnibus  aliis  ballivis, 
etc..  Cum  datiim  sit  nobis  iutelligi  quod  Johannem  le 
Rous  et  magister  Willielmus  de  Dalby  seiunt  metallum  ar- 
genti  conlicere  et  hujus  inodi  metallum  ante  lue,-  tempora 
l'eceruut  et  adhuc  faciunt. —  Et  quod  ipsi  perartem  illam, 
nobis  et  regno  nostro,  per  factionem  hujus  modi  metalli, 
multum  prodesse  poterunt. 

Assignamus  dilectum  nobis  Thomam  Cary  ad  prœdictos 
Johannem  et  Willielmum  ubicumque  invenli  fuerunt  sive 
fuerint  inl'ra  libellâtes  sive  extra  ad  nos  sub  salvo  et  securo 
conduetu,  nna  cum  instrumentis  et  aliis  rébus  quibuseum- 
que,  dictam  artem  contingenlibus  secum  inventis,  ducen- 
dum. 

lia  tamen  quod,  si  gratis  ad  nos  venire  voluerint,  tune 
eos  salvo  et  boneste  ducat,  et  si  gratis  accedere  noluerint 
tune  eos  capiat  et  ad  nos  ubicumque  fuerimus  ducat  in  forma 
supradicta.  (Assignation  d'Edouard  III.  —  Rymer.  Fœd 
t.  IV,  p.  384.) 

1437.  — Cap.  ifi.  E  si  mi  do  a  intendere  che  questo  co- 
lore (giallo   chiamato  giallorino)  sia  propria  pietra  nata  iu 

luogo  di  grandi  arsure  di  montagne,  perô  ti  dieo  sia  color 
artiliciato  nia   non  di  archiinia. 

Cap.  56  Verde  e  un  colore  il  quale  si  chiama  verderame. 
Per  se  medesimo  e  verde  assai  ed  e  artificiato  cou  ai  elii- 
mia,  cioe  di  rame  et  di  aeeto. 

Cap.  59.  Bianco  [la  eéruse)  e  un  colore  archimiato  di 
piombo,  il  quale  si  chiama  biacca.  (Cen.  Cennini,  Tratt. 
délia  pittura.  Edit.  Tambroni.) 

1530. —  Et  de  ces  pilules  d'arquin  (préparation  d'anti- 
moine) en  avez  une  à  Orléans  sur  le  clocher  de  l'ecelise  de 
Saincte-Croix.  (Pantagruel,  1.  i,  ch.  33.) 

1 536.  —  A  Nicolas  Crochet,  marchant  mercier,  suivant  la 
court,  pour  ung  bonnel  noir  à  i  rebras,  de  fine  laine  façon 
de  Paris,  doublé  de  taffetas  noir,  garny  de  fers  d'allzymic 
(bas  argent)  esmaillez  de  noir...  4U  s.  t.  (8'  Cple  rog. 
de  Nie.  de  Troues,  f°  105.) 

1557.  —  Pour  charbon...  fourni  à  mailre  Halhert  Foul- 
lon  pour  faire  des  médailles  et  pierreries  d'arquemye  pour 
le  service  de  MHS.  (le  roi)  —9  1.  18  s.  (Cjde  roij.  de  J.  de 
Boudeville,  f»  7.) 

1616.  —  :i  quarterons  d'espinglcs,  2  cueillères  jaunes  et 
une  d'arquémie  (imitation  d'argent),  (Avent.  du  baron  de 
Fœneste,  p.  1:17.) 

1635  —  Alchimie  —  art  de  souffler,  et  réduire  ses 
inoiens  en  fumée  ei  à  néant.  (Monet.) 

ALECTOIRE. 

V.   1100.  Aile,  luire  tenent  a  bon 

Ki  creist  cl  ventre  del  chiapun 
Treis  anz  eues  pois  esl  chiastrez 
En  sou  venire  trovenl  la  piere. 
Ke  mut  est  précieuse  e  chiere 

D'une  fève  a  la  grandeur 
Evie  .semble  de  la  culur, 
O  allretel  ciinie  eislal. 

(Marbode,  lapidaire.  g3.) 

1372.  —  Alcctoire  esi  une  pierre  que  on  trouve  au  ven- 
tre du  coq  ou  de  lagelinc,etu  la  couleur  de  cristal  obscur, 

et    n'esl  pas  plus  grande  qu'une  levé.  —  (.este  pierre,  selon 
les   on,  bailleurs,  ri,    bataille    l.iirt    laul  q odlny    qui   la 

porte   n'est    point  vaincu,  si  com dit  le  Lapidaire.  De 

ceste  pierre  dit  Dyascoride  q silo  esmcul  la  personne  à 

luxure,  ci  le  rend  gracieux  et  constant,  el  luy  .donne  victoire 
,i  discrétion  el  beau  parler,  et  reconseille  les  ennemis,  el 

rcstrainl  b,  soif  on  la  b ihe.  (Lepronriét.  des  choses,  l.  It',. 

ch,  16.) 

ALEMELLE    \iiinnii:        Lame  quelle  qu'elle 

SOlt,  el  sans  que  lo  niul  s'applique  à  aucune  arnii 

instrument  en  particulier. 
Outre  les  développements  que  comporto  l'article 

rper  dans  ,v  répertoire,  il    y  B    lieu   de   citer  à  celle 


VLEXANDRIE 


23 


place  mu'  lettre  de  Théodoric  remerciant  le  roi  des 
Vandales  d'un  merveilleux  envoi  d'armes  donl  les 
lames  damassées  répondent  exactement  à  la  figure 
ci-jointe.  Elle  esl  copiée  sur  un  objet  que  les  terri- 
bles Norlhmans  de  la  Frise  abandonnèrent  en  885 
au  lit  de  la  Seine,  lors  de  leur  invasion  et  du  siège 

qu'ils  Drenl  de  Paris.  I  ne  seconde   pit le  même 

provenance,  mais  j.l us  complète  et  accompagnée 
d'orfèvrerie,  ne  peut  laisser  aucun  doute  sur  leur 
origine  communs.  Voy.  Epi 


V.  520.  — Régi  Vandalorum  Thrasamund,  Theodoricus 
rex...  Spathas  nobis  eliam  arma  desecantes,  vestra  fra- 
ternitas  deslinavit,  ferro  quam  auri  pretio  ditiores,  ulin- 
tuentium  faciès  fideli  pnritate  restituant;  quarum  margi- 
nes  in  acutunrtali  sequalitate  descendant  ut  non  limis  com- 
posite, sed  igneis  fornacibus  credantur  émisse.  Barum 
média  pulchris  alveis  excavata  quibusdam  vîdentnr  cris- 
pari  posse  vermiculis;  ubi  tanta  varietatis  umbra  concludit 
ni  intextum  magis  credas  variis  coloribus  lucidum  uietnl- 
lum...  Knses  qui  pulchritudine  sui  patentur  esse  Vulcanf, 
'lin  tanla  elegantia  fabrilia  visu-  est  excolere.  ut  qnod  ejus 
manibus  formabatur,  non  opus  mortalium  sed  crederetur 
esse  divinum.  (Cassiodor.  Var. ,  lib.  ô.  epist.  1.) 

1352.  —  Pour  l'aire  el  forger  la  garnison  toute  blanche 
d'une  espée  dont  l'alemelle  estoit  à  fenestres.  {Cpte  roy. 

tl'Et.  de  Lafontaine,  toi  1  à  3.) 

1399.  —  Portant  une  grande  hache  à  son  col,  laquelle 
avait  liien  32  pusses  d'alemellc.  hi  est  île  trenchant.  (Arck. 
.]..!.  reg.  154,  pièce  oit.) 

1420.  —  Charles  mist  tantost  la  main  à  son  allumée  fe- 
sant  semblant  de  saluer  aoslred.  cousin  et  à  l'ombre  île 
son  bras  guigna  îles  yeux  et  fit  signe  à  «es  gens  pour  venir 
férir  sur  nostred.  cousin.  (Lett.  de  Charles  17.  Félibien, 
firmes  del'hist.  de  Paris,  t.  V,  p.  265  ) 

1565   — Qui  fera  allumellcs  d'espéesà2  mains  et  mettra 

allumelles  d'espées  et  dagues  île  pied  et  ileiuv,  pertuisane, 
jagaye,  corsèques  et  autres  basions  servans  à  la  deffence  île 
l'homme  et  aultres  petites  allumelles  au  dessus  d'un  pied, 
doibvent  estre  fourrées  (acierées)  jusques  à  la  pointe,  et 
toutes  aultres  petites  allumelles  au  dessoubz  d'un  pied 
doibvent  être  Je  bonnes  estoffeet  bien  trempées.  [Stat  des 
couteliers,  doreurs  el  graveurs  sur  fer  et  aeyer.  —  Arck. 
reg.  des  binin.,1.  VII,  I"  11  v° —  sert.  Juilic,  Y  12.) 

ALENAS.  —  Longue  dague  à  laine  effilée  et  trian- 
gulaire et  aussi  une  arme  d'hast  terminée  par  un  fer 
île  la  même  forme.  Voici  nu  exemple  de  chacune 
d'elles. 

V.  1300.  Alenacia.  Alertas,  cultellus  qnadratus.  [Com- 
ment., s.  .1  .de  Garlande.  /•-'(/.  a  uni.) 

1305.         Et  sacha  par  grant  ataigne 
Un  alenas  d'une  gayne. 

(Guill.  Guiart,  Roy.  Lignages,  I,  v.  4519.) 


-    i  ecombatoient  à  lances 

dues  et  acérées, 
\  .ii.ii  is  et  à  espées.    là.  v.  6734.  i 
Et  plantent  alenaz  es  chieres 
En  plusieurs  lieus  jus. pies  es  manches. 

/./..  II.  v.  5269.) 


XIV  s.  Coll.  de  Vaut.—  XY<=  s.  Musée  d'artill. 

ALERON.  -    Hmilil.'  pièce  armoriale   quadrangu- 
laire  attachée  aux  épaules  et  adoptée  pendant 
gante  et  dix  ans  environ  par  la  chevalerie  à  qui  elle 
servait  surtout  de  paremenl  dansles  joutes  et  tour- 
nois.—  Voy.  Ailettes  cl    EspauliÈRE. 

1285.         Arniez  estoit.  par  grant cointise, 
De  riches  armes  a  sa  devise 
Détranchées  ••!  ferreteis 
D'argent,  île  guelles   bareléis 
S'en  avoit  cuevrechiez  et  cote, 
Creste  sur  hiaume  assez  mignote, 
Houce,  eseii  et  alerons, 
Aulretex  lu  ses  auquetons. 
(.1.  Bretex,  Les  tournois  de  Chauvency,  v.  3203.) 

ALERONS  et  Ailerons.  —  Parties  saillantes  pro- 
longées en  manière  de  -nés  nu  d'ailes  sur  l'arcade 

de  garrot  des  selles,  pour  protéger  les  jambes  du 
cavalier.  Cette  disposition  esl  particulièremenl  ac- 
centuée dans  les  selles  de  jnuie  d'Allemagne  pen- 
dant la  seconde  moitié  du  quatorzième  siècle.  —  Le 
texte  de    1341   eilé  ici  laisse  supposer  que  celle  snrle 

de  hourd  était  quelquefois  mobile  comme  le  sont 
aujourd'hui  les  fontes  ou  les  saccoches. 

1341. —  Pour  madame  de  Guynes  une  paire  d'alerons 
pains  à  la  guise  d'outremer  —  60  s.  p.  (Cpte  du  conné- 
tabled'Eu,i°  4  v°.) 

1342.  —  Pour  M.d.S.  une  selle  de  la  taille  d'Alemaigne... 
le  penel  et  les  ailerons  pains  de  fines  couleurs  ouvrez  de 
l'uellles.  (Ibid.) 

1400  —  Pour  une  selle  pour  Mgr.  le  dauphin,  les 
areons  devant  et  derrière  bordez  de  lai  on,  poinconi 
couvers  de  cordouan  vermeil,  à  un  siège  el  ailerons  de 
mesmes,  emplis  de  lin  duvet, garnies  de  tasses  de  Hongrie, 
il'estin'is  de  lin  cuivre  duré  de  lin  or  et  d'un  harnois  fait 
à  la  devisedu  roy.  —2  t.  1. 1.  (Cpte  de  l'écuriedu  roi,  C  19.) 

ALLERON.  La  partie  d'un  trumeau  ou  jambage 
contigu  au  vide  d'une  baie,  et  donl  l'extrémité  supé- 
rieure se  profile  en  saillie  pour  porter  une  voussure 
ou  un  linteau. 

1481  .  —  Ailerons  portant  voussure  contenant  19  verglies 
et  uncuurt  défi  pies  quarrez  pour  un  bollevercq.  (La  Fous, 
Gloss.  ois.  Btblioth.  ttAmiens.) 
ALEXANDRIE.  V.  1240. 

L'esgarde  vers  soleil  levant... 
Parla  li  poile Alixandrin 
Vienent,  el  si  bon  siglaton 
Li  molequin  et  li  mangon  ; 
Li  espervier  et  li  ostor; 
Et  li  bon  cheval  coreor, 
Et  li  poivres  et  li  commuas, 
El  li  encens  Alixandrins, 
Li  girofles,  li  garigax 
Les  mecines  contre  toi  max. 

(Parton.  deBlois,  ms.,P  130.) 


24 


ALEXANDRIE 


ALEXANDRIE  (couverture  d'. 

1380.  —  N"  573  Unum  matalacium  de  bombace,  una 
culcitra  de  Alexandria.  (Inv.  du  chat,  de  Cornillon  ) 

ALEXANDRIE  (rubis  d'  —  Corindon  rouge-rubis 
de  provenance  orientale  par  la  voie  d'Alexandrie, 
restée  longtemps  l'un  îles  plus  vastes  entrepôts  des 
produits  de  l'Asie. 

V.  1370.  Le  rubis  vient  des  parties  d'Inde,  de  Lybie,  et 
de  Tourniche  et  sent  trouvés  en  rivages  des  fleuves  du 
paradis  vers  Alezandrie.  [Le  lapld.  de  Mandeville,  p.  5.) 

ALEXANDRIE  (taffetas  d'. —  Voy.  ce  mot. 


ALEXANDRINE    (COULEUR, 
l'orseille. 

1*53.—  A  Ligoere  l'alessandrino,  abbila  setadibianco. .. 
abbi  adattato  la  caldaia  cou  l'acqua,  dentrovi  l'oricello,  i 
'alla  bollire.  (Tratt.  anlico  delta  seta,  p.  37.) 

ALGIER. 
barbelé. 


Teinture   rouée  à 


Arme  d'hast.  Javelot  empenné,  à  fer 


V.  1260.       Li  reis  Mersiliusen  futmult  esfréed 
Un  algier  tint  ki  d'or  fut  enpenet. 

(Chanson  de  Roland,  st.  32.) 
De  son  algeir  a  la   lianste  crollée.  (St.  33.) 
...II  lor  lancent  e  lances  e  espiez 
E  wigres  e  darz  c  museras  e  agiez. 

(St.  152,  v.  10.) 

ALIGOS.  —  Vêlement  île  dessus.  Houce,  voy.  AR- 
GAUS  et  IIKRIGAIT. 

1260.  Sans  aligos  la  roube  estoit, 

Uns  estivals  cauciés  avoit. 

(Li  biaus  desconneus,  v.  2568.) 

ALIZE.  1575-  —  Alizés  seul  les  choses  serrées  comme 
le  caillou  et  le  pain  broyé,  auquel  n'a  esté  donné  lien  de 
se  levei ,  i  l  toutes  choses  qui  sont  si  bien  condensées  qu'il 
ii "v  a  aucuns  pores  apparents.  (Palissy,  Explic.  des  mois, 
p.  377,  .'dit.  P.  A.  Cap.) 

ALLAN.  -     i  I77."i.  Chien  de  l'espèce  qu'on  nomme 

dogue.  Les  alans  sonl  île  trois  sorles    :  l'alan    gentil 

qui  tire  sur  le  lévrier;  l'alan  de  boucherie  donl  les 
bouchors  se  servcnl  pour  conduire  leurs  bœufs,  et 

l'alan  \aulre  qui  est   une   rare   île   mâtins    propre    à 
la  chasse   île    l'ours    et    du    sanglier.    »  —   (Prévost, 

Manuel-lexigue.) 

1387.   —  Alans  est  une  nature  et  manière  de  chiens,  les 

uns  sont  qi n  appelle  alans  gentilz,les  autres  sont  alans 

de  boucherie,  lesautresq i  appelle  alans  vautiez. 

Les  allaris  gentilz  doivent  estre  faitz   el  taillés  droite- 

inent  m ung  lévrier  de  toutes  choses,  fors  que  de  la 

lest''  qui  'i"it  estre  grosse  el  courte.  (Gaston  Phœbus. 
l;,i,i,<,t  ma  .,  M  i.i    35.) 

1*78  I' avoir    mené. .  .  de  Toui  -  jusqu'au  port 

de  Deus  e  une  alaïuk    |u    .'si  ni  I  chaude  à  ung 'lévrier,  I  s.  t. 

(Cple  .  roy.,  arch,  A  A  .  reg.  (il,  F  :i7.) 

1500.  —  l  ne  contrée  dud.pays,  la  quelle  de  son  n 

il  appelle  Molosc;  et  en  ce  quartier  (l'Albanie)  naissenl  les 

i "   de  i  li  ic  c  qu" ht  allans  et  en  latin  molossi 

qui    onl   comme  dogues  d'Angleterre.  (Lemaire  de  Belges 
IlluitT.,  I.  ::,  p,  1  V'.édit.  de  1513  ) 

ALLEES.  -  Les  cotés  d'un  pilier  contigus  au  vide 
d' ■  baie.  Sj ymc  d'ailerons.  (Voy.  ce  mot).  El 

aussi,  passages  étroits  00  galeries    servant    | r    In 

corn nication. 

1*73  \    m  ii  ire  Anthoine  Colas,  maçon  de  l'égli  e, 

I"1"1  -  joui    .i  taillor  i -  les  niée/  d'un  pillier  d'emprès 

la    chapelli  Drojn.   (Cptet   de    /.<    calhidr,  de    Troua, 

p    il  i 

1*82.       V 5  journée       ..  c tencerde  plomber  sur 

le    hautes  allé té  de  la  chapelle  s. tint  Sébastien. 

[Ibtd.,  p,  15.) 


ALLEMAGNE.  —  S'il  faut  attribuer  à  des  circon- 
stances parfois  futiles  les  évolutions  de  la  mod«  el 
les  emprunts  réciproques  qu'une  nation  fait  à  une 
autre  du  produit  de  ses  industries,  il  est  juste  d'ad- 
mettre que  le  plus  souvent  ces  emprunts  sont  le 
signe  incontestable  d'une  supériorité  acquise. 

L'influence  de  la  civilisation  romaine  dans  la 
Gaule,  celle  de  l'empire  grec  sur  la  France  carlo- 
vingienne,  celle  de  l'Orient  à  l'époque  des  croisades, 
et  de  l'Italie  à  la  Renaissance,  en  sont  la  preuve 
certaine.  C'est  donc  à  ce  double  point  de  vue  que 
doit  éire  jugée  la  valeur  des  importations  étran- 
gères, et  qu'il  faut  classer  les  documents  sur  les- 
quels repose,  pour  chaque  pays,  le  droit  de  ses  re- 
vendications légitimes. 

ALLEMAGNE  (ARMES  ET  ARMURES).   —   V.    1300.  —   Iota 

espaza  d'Alamanha  —  1.  den.  (Tarif  de  Montpellier.  Tha- 
lamus, p.  226.) 

1386.  —  AGuill.  Gallande,  marchant  de  toilles,  demou- 
raut  à  Paris  pour  3  aulnes  de  toilles  de  Reins...  pour 
l'aire  un  patron  à  un  petit  pourpoint  pour  Mils,  le  duc  de 
Thouraine,  pour  envoier  en  Alleniaigne,  pour  faire  et  forger 
unes  plates  d'acier  pour  son  corps.  (7"  Cple  roy.  de 
Guill.  liruael,  f°25  v°.) 

1*71.  —  Ung  cric  d'Alemaignc  en  ung  estuy  de  cuir 
noir.  (Inv.  durol  Itèné  à  Angers,  f°  17.) 

I554-.  —  Une  longue  dague,  le  manche  d'ébène,  de  la 
façon  d'Almaigne,  garnye  de  son  fourreau  —  15  s.  t. 
{Inc.  d'Em.  de  Nkolaij/t»  97  v°.) 

ALLEMAGNE  (azur).  1355.  —  Ancho  ordiniamo  clic 
mdlo  del  arte  de  dipentori  aidisca  o  ver  présuma  di  met- 
tare  ne'  lavorii  ehe  facesse  altro  oro  o  ariento  e  colori 
che  avesse  promesso,  si  corne  oro  di  meta  per  oro  fino,  e 
stagno  per  ariento,  azzuro  de  la  Magna  (d'AUemagna),  per 
azurro  oltramarino,  biadetto  overo  indico  per  azzuro,  terra 
rossa  o  minio  per  cinahro.  (Slat.  di  plitori  Sanesi,  c.  12. 
—  Carteggio  ined.  d'artisti,  t.  Il,  p.  7.) 

ALLEMAGNE  (BRODERIE).  —  129*.  —  Una  tobalea  de 
opère theotonico  in  qua  est  in  medio  Afinns  Dei  et  in  cir- 
cuitu  diverse    imagines  et    littere,  et  est  ibi  fronsale  de 

peiiiis    e 32    smaltis    rotnndis    ad     imagines   et    cuin 

Ob'  aliis  smaltis,  et  'J5  cocculis  deauratis. 

Item.  Unum  dessale  ad  auruui  cuin  arbore  vite  cuin 
niantili  de  opère  theotonico.   [lurent.  d'Anagni.) 

Ce  dorsal  ou  devant  d'autel  conservé  aujourd'hui 

dans  le  trésor  de  l'Eglise  d'Anagni  esl  une  curieuse 
broderie  sur  toile  blanche  Irollisséo   el    à   fond    d'or, 

de  style  allemand.  Il  représente  Jésus-Chrisl  sur 
l'arbre  de  vie,  surmonté  du  pélican.  Ile  la  croix  s'é- 
chappe un  iloulde  rinceau  terminé  par  deux  anges. 
Vingl  médaillons  entourés  d'inscriptions  et  ( te- 
nant des  prophètes  et  les  témoins  île  la  crucifixion 
Occupent  le  champ  du  dorsal.  —  En  haut  id  en  lins 
on  n  cousu  un  galon   lissé'    en   soie   il' suite   d'é- 

cussons  armoriés,  de  la  lin  du   treizième   siècle. — 

Cil    nlijel    dont   les   ligures    sonl    trop   ell'acées   pour 

être  reproduites  ici  n  été  photographié  à  Rome  par 
Simelli. 

1295.  —  Linon  frixium  laboratum  super  samito  rubeo 
ad  imagines  intégras  de  auro  Qlato,  cum  tobalea  de  Ale- 
mania.  (Thenaur.  serf.  Apostolat"  91  v°.) 

Unum  i'o|ieiii>i niiii  peu  |iurilicaloi'io  de  opère  Alamauic, 
laboratum  ad  bestias  et  puces,  profllatas  de  serico  nigro, 

Médium  copertor suie   tobalea,  de  opère   Alamanie, 

cum  Iih-.hiii  n  i  lui  s  el  min  Irixo  a  pede  de  serico  rubeo  ml 

aiuiiui,  i  uni  liiulnia  de  sernn  iln  er.sorinu  coloiuni.  (tbid., 
I   93.) 

ALLEMAGNE  (CHAPELLERIE).  —  1*00.         l'ouï-  un   liault 

chappel  de  veiiu m    noir   en  trippo,    doublé    tout    i 

façon  d'Almaigne...  pour  y  celluy  Sgr    (le  roi)        I  L  p. 

I' mie  grant  baretto  ou  au! 16  en  lacon  d'Almnii  ne 


ALilANACH 


25 


doublé  tout  »n  en  veluaiu  en  trippr-  —  poor  led.  Sgr.  — 
8  1.  p.  (8"  Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart,  P>  1711  v°.) 

1404.  —  A  .1  ilian  Aubert,  chapellier  et  vàrlet  de  chambre 
du  roy...  pour  un  grant  aulmucé  de  veluiau  noir  sm  soye 
ni  trippe,  doublé  tout  un,  en  façon  d'Allemaignc  de  nou- 
velle façon  pour  v  cellui  Sgr.  b  roi  (Cotes  de  la  cour 
(Je  Charles  17.  —  ms.  Bibl.  Richel.,  a'  6743,  p.   Il  i 

ALLEMAGNE  (ueubi.es).  —  1591.  N"273.  Une  petite 
table  de  sappin  l'aicl  en  façon  d'Allemaigne  —  9  1.  t.  (Inv. 
de  (huit,   de  Montmorency.) 

1633.  —  Dng  petit  cabinet  d'Allemagne]  de  bois  violel  à 
une  serrure  fermanl  à  clef,  garnj  de  son  pied  de  huis  de 
noyer  avec  5ais  de  bois  de  baistre.  (Inv,  de  la  Vvt  Phe~ 
lipeaux.) 

ALLEMAGNE  (orfèvrerie),  —  Les  vases  désignés 
dans  les  inventaires  :  à  façon  d'Allemagne  se  dis- 
tinguent souvenl  par  un  ou  plusieurs  cercles  Qcu- 
ronnés  formant  couronne. 

1416.        A  Gorarl  Groslepour  l'achat  de  -  flacons  à  la 

l.i, l'Alemaigne    s  s.  [Cpte  des  menus  plaisir*  de  la 

reine,  n°  3.  | 

1453  -  lu,'  couppe  d'argent  dorée  à  :!  piez  en  façon 
d'Almaigue,  pes.  3m.  I  o.  7  gros,  chacun  marc,  '.*  liv. 
i  Vente  des  biens  de  J.  Cœur,  Ï12.) 

1457.  —  l'iiiiin  vas  de  serpentina  viride  cum  coopertoriu 
sno.  ita  i|nn,l  duo  vasa  potius  sont  quam  unum,  factuni  ad 


UCCB 


\IY    s.  Armoriai  de  Zurich  tv  110. 

fbrmam  cupparum  de  Almania,  —  val.  10  duc  (lue.  du 
Palais  de  Saint-Marc,  p.  208.) 

«  tous  bîquerius  magnus  deauratus  per  totum  excepto 
Castro  et  zona  que  sunt  in  coopertorio  admodum  Almanie, 
ouni  arinis  I).  Gardinalis  inlus  in  coopertorio  — pond  Ib. 
5,  une.  I.  —Val.  52  duc.  (Ibid.,  p.  "217.) 

1561.  5  r, nippes  doubles  d'argent  doré,  façon  , l'Ale- 
maigne. —  L'ne  autre  couppe  d'argent  doré,  façon  d'Al- 
magne,  au  couvercle  de  la  quelle  y  a  ung  petit  cnllant. 
{Inv.  du  Chat,  de  Pau,  1°  69  v t  71.) 

ALLEMAGNE  (treillis). —  1554.  Dng  pourpoint,  le 
corps  de  Ircilliz  d'Allemagne  et  les  manches  de  satin  noir 
■  1 1 n 1 1 1 1  l-  île  boucassin  et  fuslaine  blanche  —  3U  s.  t.  (Inv. 
d'Em.  de  Nicolay,  P>  95  v°.) 

Voy.  aux  mots  :  Amict  —  Bouteille  —  Cadenas  — 
cneuseqoin  —  cotehardie  —  h.auuert  —  selle  — 
Terre  blanche. 

ALLOIERE. —  Du  mot  aloi  ou  titre  des  monnaies 
osi  venu  celui  d'aloierc  appliqué  proprement  à  une 
bourse  à  renfermer  de  l'argent  ;  mais  dans  l'usage 
ce  terme  se  confond  avec  ceux  d'aumonière,  d'escar- 
celle et  même  de  gibecière. 

Le  port  de  cette  bourse  suspendue  à  la  ceinture  a 
beaucoup  varié  au  moyen  âge.  Le  cuir  y  l'ait  sou- 
vent  place    aux  étoiles   de  toute   sorte  associées  aux 

garnitures  de  fer  ou  d'orfèvrerie  du  travail  le  plus 

délicat  el  le  plus  riche. 

V.  1280-  Voroie  volentiers  savoir 

Se  j,'  doy  celle  nce  avoir. 

La  dame  dist  qu'elle  est  faite, 
Hors  , l'une  al, nerf  l'a  traite 
Que  elle  à  sa  çainture  avoit. 

0-e  châtelain  de  Cuucij.  v.   1II-J7.) 


V.  |300-  Riche  cheinlore  et  alloiôrï 

Que  chascun  appellent  gibecière. 
(J  ■  dit  du  chevalier,  cit.  du  Gange,  v°  Alloverium.) 


:  :-i 


V.  1200.  D'après  Forgeais,  Plombs  historiés. 

13  16.  —  Pour  i  alloièrcs  brodées  de  veluiau  a  l'i  s.  pour 
pièce  ;  pour  6  alloières  brodées  sus  samit  --  15  s.  pour 
pièce.   {Cpte  de.  Geoffroi  de  Fleuri,   p.   fiii.) 

1321.  —Un  coutel  et  une  aloyere  de  cuird'abaye.  (Inv. 
de  Gui  de  Kaours,  —cit.  ilu  Cangc,  Ibid.) 

1456.  —  Le  suppliant  print  la  gibbecicre  ou  alloyère 
de  petit  Jehan,  en  laquelle  n'avoit  point  d'argent.  {Arch 
7.7.,  reg.  187,  pièce  s  i 

1467.  — Et  sy  a\,nl  Ile  dur  ,le   Il   ni 'goguei  une  aloière 

et  aultres  bagues  sur  luy  qui  valloient,   com n  disoit, 

une  moult  grande  finance,  etdisoient  aulcuns  ung  million 
d'or,  qui  vaut  dix  cents  mille  florins;  nescay  qu'il  eu  est. 
(Chron.  de  J.  du  Clerc,  p.    183.) 

ALLOISSIER.  —  Alisier,  arbre  de  la  famille  des 
Pomacées  el  de  l'espèce  des  Sorbiers.  Son  Imis  doux 
el  à  grain  fin,  mais  moins  résistant  que  le  cormier, 
servait  à  des  usages  de  tabletterie. 

1395.  Quoddam  magnum  scamnum  cum  dosserio  et 
scabcllo  de  nemore  diclo  d'Irlande,  cum  2  trcslcllis 
de  factionc  seu  operagio  parisiensi  et  cum  quadam, 
magna  fabula  de  nemore  dicto  Alloissier  longitudinis  dicli, 
scamni,  insimul  taxation  et  taxatos  100  s.  t.  (lurent,  de. 
l'Ev.  de  Langres.) 

1690.  —  Son  bois  est  noir  et  recherché  pour  faire  des 
Affres. (Dict.  de  Furetière.) 

1723.    —  Son  bois  -ert  à  monter  les  outils  à    lu-!   des 

menuisiers  et   à   faire  des  chevilles  ou  lus, •aux  | r    les 

rouets  ou  tant, 'rues  des  moulins.  (Savary,  Dict.  du  Conim.) 

ALLUMETTES  SOUFRÉES.  —  Fabrication  rangée 
au  quatorzième  siècle  parmi  les  travaux  des  femmes. 

V.  1360.  —  Si  fil  d'une  pierre  et  d'un  fusil  qu'il  porloitavec 
soi  un  pou  de  feu  à  bûchettes  ensoutfrées,  touchées  à  la 
me  che  esprinse  par  le  feu  du  fusil.  (Boccace,  Décam., 
u"  journée,  nouv.  I.) 

XIV"  s.  —  El  n'est  lion  le  soufre  qu'a  ces  femmelettes 
qui  botellent  les  allumettes.  {Truite  d'alchimie,  cit.  Liltré.) 

ALMANACH.  ARMENAC.  —  Je  signale  sans  l'ex- 
pliquer l'ingérence  des  médecins  dans  la  confection 
des  almanachs,  leur  empiétement  aussi  ancien  que 
bizarre  sur  les  attributions  de  nos  facteurs  el  la 
singulière  définition  du  mot  admise  par  l'Ii.  Mu- 
net. 

1431.  —  A  maislre  Jehan  de  Wisalia,  maislre  el  mé- 
decin  auquel  Mgr.  le    duc  (Philippe  le   Bon)  a   donné  de 

grâce  espécial  quant  il  lui  a  présenté  le  grant  et  le  petit 
aliuaiiacli  de  cette  présente  année  —  6.  I  [DOC.  cit.  1*1  ii- 
chard.  Arch.  des  mis,  etc  .  t.  Il,  p.  306.) 

1483.  —  Un  armenac  en  parchemin,  (lnvent.de  Char- 
lotte de  Snroie,  p.  1:11  ) 

1503.  —  Le  .">  mars  la  cour  "le  Paris)  veue  la  req le 

l'ait  défense  à  Jehan   Boissier  vendeur  de   livres,  i 


2G 


ALMANACH 


de  prison  et  d'amende  arbitraire,  de  ne  vendre  aucuns 
armenalz  faits  par  maislre  Guillaume  Lecop  docteur  ré- 
gent  de  la  Faculté  de  médecine,  sinon  qu'il  les  ait  préala- 
glement  signés.  {Dor.  cit.  Desmazes,  Pénalités  anc.  p.  102, 
1635.  —  l'aire  des  almanachs,  —  bâtir  deschàteaux  en 
Espagne,  s'occuper  à  île  vaines  fantaisies  et  grotesques. 
(Ph.  Monet.) 

ALMERIA.  —  Celte  ville  de  l'Andalousie  a  main- 
tenu pendant  toute  la  période  du  moyen  âge  el  même 
au  delà  la  réputation  que  l'industrie  des  Maures  lui 
avail  acquise.  Ses  fabriques  de  soieries  el  ses  tein- 
tures sont  restées  particulièrement  célèbres.  Voy. 
Suie. 

I  158.  —  Almeria  était  une  ville  musulmane  à  l'époque 
des  Moi-avides  (758à  1038).  Klle  était  alors  industrieuse  et 
on  y  comptait  entre  autres  800  métiers  à  tisser  la  soie  où 
l'on  fabriquait  des  manteaux  précieux,  des  brocarts,  les 
étoffes  connues  sous  le  nom  de  saclatoun  (Siglaton,  voy. 
ce  mot),  de  isfahani.de  murdjani  (couleur  de  corail);  des 
voiles  ornés  de  fleurs,  des  vêtements  riches  et  épais,  le 
hamd,  le  athabi  (tabis), le  mucadjir  et  divers  autres  tissus 
de  soie. 

Avant  l'époque  actuelle  Almeria  était  également  re- 
nommée pour  la  fabrication  des  ustensiles  en  cuivre  et  en 
fer  parfaitement  travailles.  (Géog.  d'Edrisi.  t.  Il,  p.  4-3.) 

I  185.  —  Li  envoiast  de  l'an,  quinze  muls  de  Surie 

Et  vingt  soiniers  cargiés  de  pailes  d'Aumarie. 
(Chanson  d'Antioche,  ch.  [,  coupl.  13,  édit.  P.  Paris) 
V.  1250.  —  Et  remest  ou  bliaut  de  porpre  d'Aumarie. 

(Aije  d'Avignon,  v.  SUS.) 
V.  1260.  — Et  maint  escu  perehié  de  l'euvre  d'Aumarie, 
(Uooii  de  Maïence,  v.  927.) 

ALOÈS.  —Entre  les  espèces  résineuses  et  odori- 
férantes, l'aloès,  d'une  couleur  jaspée,  luisante  et 
plus  ou  moins  brune,  fut  pendant  plusieurs  siècles 
l'objet  d'une  faveur  particulière  qui  motiva  son  prix 
excessif  dans  les  entrepôts  de  l'Asie,  et  en  faisait  un 
des  produits  les  plus  recherchés  de  l'Orient.  Ce  bois 
précieux,  souvent  confondu  avec  le  suc  de  la 
plante  arborescente  de  la  famille  îles  Liliacées  qui 
constitue  l'aloès  commun,  a  été  employé  comme  lo- 

nique  et  désopilant;  is   l  orfèvrerie  en  disputait 

chèrement  l'usage  à  la  médecine,  aussi  le  voit-on 
dans  les  inventaires  prendre  rang  parmi  les  objets 
1rs  plus  estimés.  Voy.AGALi  oche. 

877.  —  Quelques  pèlerins  y  apportent  du  Imis  odorifé- 
rant appelé  houd  el  Kamrouni,iu  nom  de  Kamroun  où  on 
trouve  du  bois  d'aloès  excellent...  ils  le  donnent  au 
prestn  du  temple  afin  qu'il  le  brûle  pour  encenser  l'idole. 

II  y  a  de  ce  bois  qui  vaut  jusqu'à  200  dinars  le  man;  il 
es|  ordinairement  marqué  d'un  cachet  el  celle  marque 
sert  a  le  distinguer  d'une  autre  espoi  e  du  sme  bois  qui 

Ire  valeur.  Lei  marchands  l'achètcnl  ordinai- 
rement de  ces  preslres  îles  idoles.  (  ibuzeid,  Relat.  des 
h,  le  i  et  delà  Chine,  p.  1 10.) 

1295  ■     l  n.iiii  polcnliam  «le  ligne  aines,  guarnitam  de 

mu    baculo  de  sandali  (Thesaur.  sed.    apostol, 

p.  150  i 

1298.    —  En    cil   reigne  (Ciamba,   Indo-Chine)  il  ont 
leigne  aloé  en  granl   abondance.  (Voy.  de  Marco   Polo, 
h    i'  '.  p    189  | 

1355.  Il  est  (l'empereur  de  la  Chine)  Burun  charriol 

..„,■  |  s  sur  lequel  il  j  a  une  moull  belle  i  hainbi  e  faicte 

,,i    ,1m    vient    de    paradis  terre  tre,  qu'on    appelle 

/  igtium  aloes,  et  c  m  hambre  bien  odorante  pour  la 

i  .,,,  ,■  du  boi     (Mandcville,  f°  K,  5.) 

1380.        Ung  petit  ballon  de  lignum  allons,  ïarnj  d'or, 
...     de  ii  i  oyne  Joli  inne  de   Boui  bon   (Invent,  de 
Charli     I    n    ISKM). 
1416.  —  i  1 1 ■  ■      illierc    de  linon  alloez,  en    façon   de 

,.,  garni ed' i  de  petite!  perle»,  el  pai  di   i  us  a  un 

nrbi  c    d( "!    '   i '      In  ""  hc     el    feu  Ile»   doré    en 

de  chcino,  i  a  plu  ieui     glam  de   licorne,  cl  en 

la  ii  i  dui  ai  !"  o  a  un  petil  oui  d'or  n tant  contre- 
mont  i  .ni,,  o      9  1. 1.  '/""  ni ,  rfu  duc  de  Berry.) 


1420.  —  N"  7.  Un  lianap  île  linon  allouez,  et  sont  les 
bandes  de  la  cuve  ilinl.  lianap  et  du  couvercle  esmaillées 
des  armesde  M.  S.  de  Berry,  et  est  le  souage  dud.  hajiap 

poinço :  à   orbevoyes  sans  pierrerie,  et   est  le  fretelet 

dud.  couvercle  d'un  saphir  et  de  3  perles  de  compte 
benittes  (?)  environné  île  :i  glans  et  de  3  pommettes  d'or, 
et  le  donna  au  roy  MdS.  de  Berry  en  voyage  de  Lan- 
guedoc, et  puise  tout  ensemble  6  in.  I  o. 

N    95.  lue    paire    de   COUSteaulx    tons    mangés   de    roui 

dont  les  manches  s,mt  de   lignum   allouez  à   un  escui 

île  France.. .  en  munie  :  finit.  (lurent,  des  joyaux  de 
Charles  VI.) 

1485.  —  Aines  lignum...  est  arbor suavissimi  odoris . . . 
et  est  subtile  aperimentum  opilationum...  stomachum 
infrigidatum  calefacit  et  si  abominabile  fuerit,  ponatur 
parum  ligni  aloes  integriin  vino  per  noctem,  mane  vinum 

exliibeatur.   Martialis   ejus   facit   oris    odorem    1 nui    et 

confortât  nervos.  (Cuba,  hortus  sanitatis,  c.  19.) 

15  14.  —  Rabilléles  garnitures  de  5  croix  delynon  alnix 
et  avoir  faict  des  croix  d'or  par-dessus,  —  fait  les 
garnitures  d'une  grande  croix  de  lynon  aloix  à  lettres 
escriptes  à  jour.  (Argenterie  du  comte  d'Angouléme, 
fo  14  v°). 

1514. —  N°  170.  Une  'dizaine  de  patenostres  de  lynon 
aloy«  en  façon  d'olive.  (Inv..de  Charlotte  d'Albret.) 

1730.  —  L'alnes  duTurquin  est  si  bon  qu'il  y  en  a  qui 
s'y  vend  jusqu'à  mille  écus  la  livre,  ce  qui  s'estime  suivant 
qu'il  a  pins  n\i  moins  de  graisse,  celui  qui  n'en  a  point 
se  vendant  à  peine  trois  écus  et  n'etanl  propre  qu'à  la 
marqueterie  ou  à  faire  des  chapelets  tels  qu'on  en  voit 
beaucoup  à  Paris.  (Savary,  Supplém.) 

ALOURS.  —  Paliers,  planchers  d'échafaudages. 

1379.  —  Pour  i  charrons  de  menu  merrien  pour  faire 
les  alours  en  la  roc  (rosace). 

Pour  52  cimes  pour  faire  lesd.  alours. 

1386.  —  Pour  faire  les  allours  pour  lever  la  maçon- 
nerie au  long  dud.  jubé  et  faire  ung  touret  à  lever  1rs 
pierres  amont.  (Cptes  de  lu  cath.  de  Troyes,  p.  20  et 
21.) 

1420.  —  Pour  une  voiturede  perchesà  faire  1rs  alours 
pour  lever  Inl.  ouvrage  (de  l'échafaud).  —  -10  s.  (Ibid.. 
p.  168.) 

ALPHABET 1589.  Avons  accordé  qu'il  soit  fait  un 

alphabet  comme  de   coustume   où   il  y  aura  escripts  les 


Cuivre  gravé.  Coll.  de  Vaut. 

noms  ilrsii.  confraires  par  ABC.  pour  tenir  chascun  à  leur 
rang  la  l'esté.  iSint  de  lu  frairie  de  Mr.  Saint  Eloy,  des 
maitres  celliers  de  Lymoges .  ■     Ms.de  l'abbé  Legros,  i.  III.) 

ALTOBAS.  —  Formédes ts  alto  el  basso.  Ve- 
lours Qguré  île  fabrication  italienne  ainsi  comme 
parce  qu'il  présentai!  îles  ornements  en  relief  sur 
un  fond  ciselé.  Ce  nom  s'appliquait  aussi  aux  ve- 
lours gaufrés  de  cette  époque  et  qui  ont  un  aspect 
analogue  au  précédent. 

1583.  —  Ung  ilaiz  de  veloux  cramoisi  altobas,  et 
de  thoille  d'argent  .i  compartiment  d'or  et  de  soyc  vert, 
garny  de  6  pantes. 

i  ,,  i,i  de  veloux  altobas  el  thoille  d'argent  à  compar- 
timent  d'or  el   de  soye  cramoisi,  garny    de  '•>   pantes  et 

d'une  couverte  à  l'italien le  mosme,  3  rideaux  do  damas 

cramoisi   pusson lé   d'ung    passement    large    d'argent  A 

j ',ol  ung  i i i  i.i  .i  \  ii  si  M  mante  rouge  envoloppé  de 

«angles,  acrvanl  aud.  lui.  (Inv.  du  due  de  Guise  »»  chat, 
de  Joinville,  p,  12.) 

ALUDE.  Basane  retournée  et  mégissée  que  les 
lexicographes  du  treizième  au  quinziè siècle  eon- 


AMIÎAHIH-; 


27 


fondent    avec  16  cordouan  ;  depuis  le  dix-sepliè 

colorée  en  vert,  on  l'emploie  à  couvrir  les  livres 
d'école  el  les  registres. 

1260.  —  Bource   d'aine  n'esl   [ire i  bourse   dont  le 

fueil  ne  vet  de  chief  en  chief  n'est  mie  bonne.  (Reg. 
d'Èt.  Boileau,  p.  20  i.) 

1286.  — Altila  —  pellis  ■] i n-  candida  dicilur  vulg 
cordouannée.  (Balb.  de  Janua,  Calholicon.) 

V.  1450   —  Aluta   'douao.  (Vocab.  lui. -fume,  de  /'. 

Roger,  m*.  Bibl.  Rieh.,  S1J6.  ) 

1635.  Basane  colorée  aiant  l'anvers  velu  et  frisé, 
tourné  an  dehors  donl  on  couvre  les  livres,  —  alude  verde, 
delà  sorte  que  dessus  (Ph.  Honet.) 

1723.  —  Les  basanes  qu'un   noi ■  aludes  soûl  pour 

l'ordinaire  teintes  en  verd  et  m  violet,  !'■  ■  r t  velues  d'un 
côté.  Elles  sont  appelées  aludes  à  cause  que  dans  le-*  ap- 
prets  qu'on  leur  donne  on  y  employé  de  l'eau  d'alun.  — 
Celle  sorte  de  basane  qui  esl  tonte  différente  des  autres 
ne  s'emploie  ordinairement  qu'à  l'aire  des  couvertures  de 
livres  et  des  porte-feuilles  d'écolier.  (Savary,  Dict.  du 
l'.otinn  .  I 

ALUN.  —  On  a  donné  à  l'alun  et  à  plusieurs  es- 
pèces minérales  qui  s'en  rapprochent  plus  ou  moins 
tics  noms  divers  sous  lesquels  il  est  souvent  con- 
fondu et  qu'il  importe  de  préciser  pour  l'intelligence 
des  anciens  auteurs.  L'ignorance  de  sa  composition 
a  maintenu  jusqu'au  siècle  dernier  certaines  erreurs 
à  noter  comme  tous  les  faits  intéressant  l'histoire 
de  la  chimie. 

On  distinguait  quatre  espèces  qui  sont,  sans  y 
comprendre  la  soude  des  verriers  : 

L'alun  de  roche,  de  glace  ou  de  gemme,  roche 
minérale  d'alun  naturel  qui  est  un  sulfate  d'alumine 
à  base  de  potasse,  d'ammoniaque  ou  de  soude,  donl 
la  Syrie  el  la  ville  de  Rocca  en  particulier  gardè- 
rent longtemps  le  privilège  de  la  fabrication.  Au 
quinzième  siècle  on  commence  à  exploiter  sous  le 
nom  d'alun  de  Rome  les  mines  de  la  Tolfa,  et  au 
dix-septième  celles  de  l'Allemagne,  de  la  Suède  et  de 
l'Angleterre. 

L'alun  de  plume  dit  scissile  que  le  commentateur 
de  Dioseoride  appelle  froissable  et  capillaire;  il  a 
l'aspect  fibreux  de  l'amiante  dont  il  se  distingue 
cependant  par  sa  saveur  styptique.  On  lui  donnait 
au  temps  de  Cotgrave  le  nom  de  poudre  à  gratter. 

.Néanmoins  la  distinction  de  cette  espèce  avec  l'a- 
miante véritable,  que  la  médecine  avait  un  intérêt 
particulier  à  constater,  n'était  pas  toujours  faite 
puisque  d'anciens  documents  disent  que  l'alun  de 
plume  s'employait  aussi  à  la  fabrication  îles  mèches 
incombustibles. 

L'alun  d'écaillé,  pierre  translucide  en  lames  min- 
ces, dite  spéculaire  et  miroir  d'âne,  n'est  autre  chose 
que  le  talc. 

Enfin  l'alun  sucrin  est  une  solution  d'alun  de 
roche  dans  de  l'eau  de  rose  albuminée. 

1260.  —  Nus  tainturiers  ne  puel  ne  doit  métro  alun  de 
bouquauz  (contenant  du  sulfate  de  fer  en  excès)  ne  fuel 
ne  ruelle  car  ce  sont  fausses  taintures  {Règ.  d'Et.  Boileau, 
p.   136.) 

1280.  — Aleun  île  pleume  el  aleun  de  bouquer,  soit 
porté  en  charreste  ou  dedans  bast, chascun  cheval  14  den. 
Aleun  de  terre  ne  doit  riens.  (Ordonn.  des  met.  de  Paris. 
Péage  de  MonlWiêry,  p.  447,) 

1300.  —  Sur  eaues  grosses  ei  troublées  l'on  «loi i  user 
de  aulx  el  est  bon  alun  de  jame,  car  il  les  clarifie.  (P.  de 
Crescens,  I.  I,  ch.   I.) 

1330  —  In  Turquiaquaa  Asia  Miner  vocatur  eliam  fui 
in  quodàm  castre  posito  super  litlus  maris  in  terra  firma, 

quoi!  tenelur  per  union  nobilcm  .laiiueuseia  niuuine  An- 
derolus  Cathuni...   Ibi  ipse  facit  alumen  sine  quo  nidlus 


pannus  bene  potest  tiugi,  et  fit  mirabili  modo...  trahun- 
hir  lapides  de  sub  terra  non  quicumque  sed  spéciales  ad 
l quia  pauci  inveniunlur  illius  naturœct  coquontur  si- 
cul  lateres  vcl  vasa  terrea,  el  t in  maxima  quantilate 

per  pluies  dics  'uni  forlissim  >  igné.  Postea  ponuntur  dli 
lapides  in  una  magna  arca  èl  super  i  ffunditur  aqua,  et 
hoc  i  die  bis  vel  I  ir,  i  I  hoc  per  union  inensem  con- 
tinue; it  i  'i I  illi  lapides efficiuntur admodum  calcis.  Pos- 
tea ponuntur  in  tnaximis  c  ildariia  i  um  aqua,  et  euro  ma- 
xuuis  cociilearibus  ferreis  extrahitur  illud  quod  l'unduin 
petit.  Deinde  de  gypse  sunl  preparatte  areœ  quadratae  et 
magna;  el  multaeel  tbi  funditur  illa  aqua  de  raldariis  que 
ibi  paiilaiiiu  eongelalur  ad  modum  cristalli,  et  illud  esl 
alumem  electum.  (Vbjf.de/ourdetn  de  Severac,  p.  64.) 
V.  1500.  —  I. 'aluni  de  plume  esl  nue  certaine  manière 

de  pierre  laquelle    semble  flirt"    d'CStOUppe,     et    a   BU  SOy    -i 

grande  chaleur  et  siccilé  que  faisant  d'icelle  une  mesche 
a  une  lampe  elle  brusle  touj  mrs  el  jamais  ne  se  consomme. 

...  On  l'ait  de  cette  pierre  beau p  de  choses  pour  rire, 

on  la  brise  aucune  fois  menu  a\ee  le*  doigts  pour  1 1  mettre 
sur  le*  linceux  du  licl  quand  ou  \eut  que  quelqu'un  ou 
quelqu'une  n'y  [misse  dormir. 

Les  fen -se  servent  de  ceste  pierre  pour  si'  faire  le 

visage  ver il,  pour  ee   que    frottant  la   peau  du  visage 

d'icelle,  elle  s'enflamme  et  la  l'ait  rouge.  (Fioravanti,  Mi- 
roir mur  ,  l .  8,  p.  6  16,  trad.  de  158 i.) 

1536.  —  l.apidis  aluminîs  est  alumen  scissum...  et  esl 
illud  quod  a  vulga  de  pluma  vocalur  (Luminare  majus, 
part     I,  P  22.) 

1 549.  —  Amiantus  lapis,  queni  plumeum  alumen  vocant. 
(Porta,  Magia  natur.,  I.  •_',  c.  10.  i 

1600.  —  La  pierre  ainianthe  est  tellement  semblable  à 
l'alun  stitistos,  qu'avec  iceluy  ou  la  contrefaict,  elle  sou- 
tient comme  l'or  les  injures  du  l'eu... 

L'on  en  trouve  aussi  dans  l'Italie,  mais  ,1  est  tellement 
court  et  aise  a  rompre  qu'il  est  impossible  de  le  filer. 
D'où  vient  qu'on  le  vend  pour  l'alun  scissile  ou  l'alun  de 
plume,  et  sert  seulement  pour  mesches  perpétuelles,  il'.. 
de  Boot,  Le  parfait  joaillier,  1.  2,  p.  i'JO.) 

1611.  —  Alun  d'escaille.  —  A  Kiod  of  allun  t  liais  made 
of  the  transparent  slone  called  miroir  d'asne. 

Alun  de  glace.  —  Kocbe  allun. 

Alun  de  plume.  —  A  bard  and  white  allun  full of  streakes 
or  flakes,  we  cal  it  stone  allun  or  itching  powder. 

Alun  succrin.  —  An  allun  compounde  of  rose-water, 
whites  of  egges  and  roche  allun;  italian  women  use  it 
iiiuili  in  their  cleansing  or  whitening  imployments.  (Cot- 
grave.; 

1644.  — Il  y  a  en  Bretagne,  une  autre  colline  chargée 
de  talch  et  d'amianthe  ou  d  alun  de  plume  —  luisant 
comme  un  miroir  quand  le  soleil  darde  ses  rayons  dessus. 
On  croit  que  c'est  la  pierre  asbeitos  des  anciens.  (Cuulon, 
L'a  rivières  de  France,  t.  I,  p.  219.) 

1730.  —  L'alun  de  plume  se  trouve  dans  les  mines  de 
l'alun  commun  qui  sont  dans  l'isle  de  Milo,  située  à  l'entrée 
de  l'archipel.  Il  y  vient  par  gros  paquets  composés  de  filets 
aussi  déliés  flue  la  soye  la  plus  Une...  de  même  goût  et  de 
même  caractère  que  l'alun  de  pierre.  —  Il  ne  faut  pas 
confondre  l'alun  de  plume  avec  la  pierre  incombustible... 
OU  bs  aniianthes  de  Smirne,  de  (.eues  et  dc<  Pirénées. — 
L'alun  de  plume  est  un  véritable  sel.  (Savary,  Supplém.) 

ALVE.  —  Voy.  Aunes  et  Ahves. 

AMATEUR  Orfèvre  kt  Éhailledr. —  On  pourrait 

sans  doute  signaler  le  même  l'ait  à  toutes  les  épo- 
ques, mats  l'art  de  l'orfèvrerie  el  de  l'émaillerie  avait 
pris  sous  le  règne  de  Charles  VI  un  tel  développe- 
ment qu'il  semble  bien  naturel  et  cependant  digne 
de  remarque  d'y  voir  appliqué  un  artiste  qui  n'en 
faisait  point  sa  profession. 

1417.  -  Lequel  de  Gennes  ne  tu  oneques  de  mestier, 
mais  estoit  tant  subtif  et  imaginatif  que  il  faisoit..  orfa- 
vrerie  d'or  et  d'argent,  esmailleries  el  autres  choses  se 
connue  il  eust  été  maistre. (Arch.  J-J..  rég.  169,  pièce  526.  i 

AMBARDE.  -  Couette,  lit  de  plume  faisant  dans 
le  coucher  l'office  de  matelas. 

1368.  —  Kl  l'abati  dosons  lui,  sus  une  amliardc  que  on 
dit  en  françois  une  coule  de  matelas  de  soie,  (Froissart, 
1.  1,  part.  2,  c.  -2ô4.) 


28 


AMBliE 


AMBRE.  —  L'ambre  blanc  et  gris  sont  les  espèces 
dont  la  médecine  a  fait  un  usage  si  fréquent  ci  si' 
varié,  qu'il  sérail  fastidieux  d'cnumérer  les  vertus 
sans  nombre  d'une  telle  panacée.  Originaire  des  côtes 
de  la  Baltique,  cette  substance  passe  pour  être  la 
concrétion  morbide  d'une  espèce  de  cachalot. 

L'ambre  jauni'  ou  succin,  d'une  nature  et  d'un 
aspect  fort  différents,  considéré  comme  le  prodnil 
végétal  d'un  conifère  assez  semblable  à  nos  sapins 
blancs  el  rouges,  est  celui  donl  on  s'est  servi  en 
tout  temps  comme  de  l'ambre  blanc  pour  la  sculpture 
et  la  confection  de  menus  .objets  d'un  certain  prix. 
La  médecine  lui  attribuait  aussi  quelques  qualités 
thérapeutiques.  La  distillation  en  a  fait  un  vernis 
très  recherché  en  peinture  dont  les  romans  des 
douzième  et  treizième  siècles  font  de  fréquentes 
mentions. 

Enfin  l'ambre  noir,  le  moins  estimé  de  tous,  se 
confond  avec,  le  jais  et  s'employait  aux  mêmes  usages, 
sans  préjudice  du  parti  qu'en  tirait  encore  la  par- 
fumerie au  seizième  siècle. 

1067.  — On  voyait  (dans  le  trésor  du  Calife  Mostanser) 
quantité  de  tasses  laites  d'ambre  de  Schahai . . . 

22,000  figures  d'ambre  dont  chacune  pesait  12  mann  et 
plus.  (Extr.  de  Makrisi, Kt.  Quatremeie,  2  P.  370,  l.) 

V.  1280.  Et  s'en  montèrent  en  la  chambre 

Ou  Renier  est,  bien  painte  d'ambre 
{Livre  des  3  Maries,  nu.  /ris  Luiwl.  22,  f°  218  v>.) 
1298.  —  Le  ysle  qu'est  appelé  Masle  est  en  aut  mer  bien 

5UO  miles  ver  midi,  quant  l'eu  se'  part  de   Kesmueoran.  . 

si  voz  di  qu'en  ceste  vsle  naist  l'ambre  moût  tin  et  bon  el 

biele.  (Marco  Pulo,  ch.   189,  p.  229.) 

Quant  l'en  se  part  de  ceste  deus  yles  et  ala  entor 

500  miles  ver   midi  adonc   treuve  l'en    l'île  de  Scotra... 

il    lu    naist  l'ambre  en    grant    quantité.  (Ibid.,  ch.   190, 

p.  230.) 
(A  Madagascar)  ilz   ont  ambre  asez  porce    qu'en 

cil  mer  a  balène  eu  granl  abondance...  et  vos  savés  que  la 

baleine  fait  l'ambre.  (Ibid.,  ch.  191,  p.  232.) 

1302.       -   Kt  Imites  ees  choses  cstoienl    lleuretées    de 

ambre  et  estoit  l'ambre  lié  sur  le  cristal  à  bêles  vignettes 

de  b  m  or  On.  (joinville,  260.) 

1372    — Affirment  lesd.  exécuteurs  que  le  roy  nostre 

,.iiv  avoil  eu  une   punie  d'ambre   blanc  du   prix  de    12  IV. 

d'or.  (Testant,  de  Jeanne  d'Evreux,  p.  135.) 

1379.  —  n  2648.  Nostre  Hune  gesant,  les  II  roys  de 
Cologne  et  Joseph,  et  saint  Anasthase,  tous  d'ambre  blanc 
en  petit  yma  [es  sans  nulle,  garnison. 

V  2671.  On  petit  ymage   qui  a   une    petite   courunnetc 

d'or    -.111 le    pelles',  de    X,o4re    lia  nie,  d'à  lllil'e  jaune. 

N"  2858.    Une    i me    d'ambre  couverte   d'or  à   fleurs 

de  liZ    el  à    ns'e. illlx,    lien    peser    peur    ce  qu'il    va    peu  d'or. 

d,,r.  de  Charles  Y- 1 

1389.  —  Un  y ge  d'ambre  île  s. unie  Marguerite,  qui 

.ml,  ,u-  dedens  un  serpent,  assis  sui  un  petit  entablement 
d'argenl  doré.  , 

l lucane    .ii'iiie  de  3  coustoaux  a  manches  d  ambre, 

virolcz  d'argent  doré.  (Inv.  des  joy.  de  la  iucli.  de  Tou- 
te 3  V.) 

1399.  _  in  coulcl  a  manche  d'ambre,  la  virnlle  d'or 
,.  Illinii  ...  de!  h  mes  do  Mgr  le  D  ilphin.  (Invent,  de 
1,1    142  V.) 

V  1400.    -Troisannéespla»  lard  (977),  El-Haken  chercha 

qui  i   Ile    a   El-Hai  en  au     ujel  d'une  masse   d' bre  que 

celui  ci,  étant  encoi  e   ui  le  I ,  avail  reçue  d'un  des  ports 

bm     el  donl  il  avait  fail  i i  un  tabourel  pour  s'y 

appuyer,  tantôt  le   i do,  tantôt   la  tôle.  (/on  Knuldoun, 


appuj 

il,  i  de    Berbères,  t.  Il,  p    161.) 


14,12.         l  n  granl   tableau    de  boys  quarré  garni  de 

lu  ni  m.  i    d' mu  .m,  ou  quel   par  devant  i 

i faite  d'ambre  1 1  de  it,  qui  a 

j,.,  mai  ut  cl  In  visaige  de  muni,  tenant  s ilTunl     om 

le    rouarl,  sur   un    champ   de  muet 
i no   el  devi  i    de  Mgr  (Cptet  du  duc  de  Bel  i  y, 

III   v.| 


1416.  —  N"  854.  Un  ymage  de  Nostre  Dame,  le  visage  et 
la  main  d'ambre  blanc,  une  petite  couronne  d'or  sur  la 
teste,  tenant  son  enfant,  d'ambre  blanc,  — prisé  611  s.-t. 
(Inv.  <lu  iluc  île  Derrij  ) 

1491  .  —  A  Michel  Thomas,  marchant  de  Paris,  17  1.  lu 
s.  t.  pour  unes  heures  garnye  d'ambre  gris  ctungmirouer 
que  led.  S.  a  acliaptécs  île  luy.  (Cpte  des  menus  plaisirs 
du  roi,  82.) 

1514.  — Une  dizaine  de  patenoslres  d'ambre  blanc  non 
estimée  parce  que  led.  orfèvre  a  dit  ne  scavoir  la  valeur. 
(lnv.de  Charlotte  d'Albret,  n"  174.) 

1556.  —  Le  jaunâtre  (l'ambre)  est  tiré  de  la  mer  ger- 
manique de  quov  constimiièrenient  sont  faicts  les  dcz  à 
jouer.  (Cardan,  Subt.  invent.,  1    V,  p.  138  v°.) 

Gagates  (jais)  est  dit  vulgairement  ambre  noir,  on 
en  l'ait  des  patenostres.  Il  est  splendide  et  luysant,  ensorte 
que  plusieurs  le  nombreiit  entre  les  pierres  précieuses,  il 
est  de  couleur  noir  et  attire  la  paille,  et  le  festu.  Les  via- 
teurs  nous  en  apportent  d'Espagne  des  images,  il  brusle, 
et  ce  est  commun  à  tout  genre  de  bitumen.  (Ibid.,  1.  Y, 
p.  137.) 

1557.  —  A  broyer  l'ambre  pour  mettre  en  compagnie 
pour  donner  odeur  et  en  faire  marques  de  patenostres...  — 

Quand   tu   auras   lesd.  pat istres   entre    les  mains    elles 

te  rendront  merveilleuse  odeur,  et  est  pour  personnes 
nobles  et  riches,  car  les  tenant  entre  les  accoustrenicns, 
tous  prendront  ieelle  odeur.  (Secrets  d'Alexis,  part.  2, 
1.  2,  p.  27  v°.) 

1558.  —  Une  boutaille  d'ambre  garnie  d'argent  doré 
et  sur  le  fertelet  les  armes  de  Ms.  le  duc  Charles  —  pes. 
2  m.  :i  o.,  12  est.  (Inv.  de  Philippe  II,  f  21  v°.) 

1600.  —  Les  petits  vases  qui  sont  de  grandeur  d'un 
poing,  et  qui  sont  tort  délicatement  et  artistement  tra- 
vaillés sont  estimés  lll  ou  16  thalers;  si  ce  n'est  que 
l'artifice  singulier  de  la  graveure  surpasse  beaucoup  le  prix 
de  la  matière.  Si  l'ambre  porte  les  figures  de  quelques 
choses,  il  est  estimé  selon  le  plaisir  du  possesseur.  On 
estime  les  fragmens  de  l'ambre  tout  autrement,  car  les 
fragniens  du  blanc  se  vendent  G  thalers,  les  ineslés  du 
blanc  et  du  jaune  2  thalers.  Mais  les  noirs  et  impurs  se 
vendent  ileini-thaler  seulement  et  quelques  fois  un  quart, 
s'ils  contiennent  beaucoup  d'impur.  Les  fragmens  meslés 
valent  eu  première  lieu  pour  en  tirer  l'huile,  car  l'ambre 
blanc  ne  rend  pas  beaucoup  d'huile...  L'ambre  sert  aussi 
pour  faire  le  vernix  dont  les  peintres  et  les  imprimeurs 
se  servent,  (lioece  de  Bout,  l'urftiil  joaillier.  1.  2,ch.  161, 
p.  426,  édit.   de  IGU.) 

1600.  —  Lss  carcans  s'en  portent,  car  l'ambre  sert  au 
goitre  et  autres  maux  du  gosier...  l'ambre  noir  c'est  le 
jaiet  appelé'  gagate,  aussi  esi-il  porté  par  le  Ilot  de  la 
i.  (Et,  Binet,  Merveilles  de  la  nul.,  ch.  21.) 

1611.  —  Ambre  blanc.-- Whi le  ainbor  ;  une  kinde  thereol, 
Lhrowue  h  y  Hoating  ses  on  the  pruthian  shore,  which  being 
given  to  drinke  in  wine  unlo  a  fasting  wench,  will  force 
lier   tO  pisse,  if  she   bave  lest  lier  maiilen-head. 

Ambre  crud.  —  liaw  amber;  amber  as  il  growes,  or  at 
il  is  before  il  be  prepared  polished  ami  made  transparent 

liy   the  l'ai  ol   a  SUCkillg-ptg. 

Ambre  gris.       Amber  gr •<•,  or  gray-amber,  the  besl 

kinde  oi  amber  used  in  perf urnes. 

Ambre  noir  —  Black  amber,  the  worsl  kind  of  amber, 
usuallj   iningled  wilh  aloès,  labdanum,   storax   and  such 

aroiii  alic.nl  ..impies,  l'or  |ionianiler,  chaînes,  etc. 

Ambre  ,ie  patenostres,         Bead  amber,  ti dinary 

yellow  amber.  (Cotgrave,  ) 

1723.  -  L'ambre  gris  sert...  aux  confiseurs  dans  plu- 
sieurs séries  de  confiture  el  dragée  II  entre  aussi  dans 
la  compo  aiion  du  cl lu  t.  (Savary,  i 

AMICT.  —  Ce  linge  esi  le  premier  vôl ml  donl 

se  couvre  le  prêtre  avanl  de  célébrer  la  messe.  En  le 

posant   sur    sa  léte    il    dil    :     Impolie   Domiiir    ril/uli 
mCO,  etc.,  puis  le   rabal  sur    ses  épaules  nii    il  resle 

entièrement  caché  par  l'aul I  la  chasuble, 

llilrnilml  dans  le  cnslii ecclésiasl  ique  au  hui- 
tième   ne  le,  l'uni  ici  prit  la  forme,  maintenuo  jusqu'au 

commencement     du     treizième,    d'un    carre     long   de 

toilo  flno  et  sans  garnitures  apparentes;   mais  forl 
antérieure at  &  cette  époq tjusquovcrs   U50 

mi  coi cm  ,i  à  le  pm  1er  d'une  façon  quelque  peu  dil- 


AM0KÇ01R 


Ï'J 


férerite.  Elle  consistai!  dans  l'adjonction  d'un  orfroi 
mi  parement  historié  de  broderies,  rabattu  sur  le 
cou  el  formant  un  c.ollcl  comme  celui  de  l'aube, 
de  la  tuuique  ii  de  la  dalmatique,  dont  le  très  grand 
développe ni  caractérise  l'iconographie  du  qua- 
torzième siècle.  Jusqu'au  dix-septièn n  a  admis 

l'usage  d'orner  l'amicl  de  franges;  mais  depuis,  i 

simple  petite  croix  j  :i  seule  été  maintenue  pour  îles 
raisons  liturgiques. 

1289.  -  N°24.  6  amitos paralos  diversorum ornamen- 
torum,  pannorum  de  cirico  et  de  purpura.  (Invent,  de 
l'abbaye  de  Silvac  m 

1295.  —  l' ii uni  amictum  ad  aurum  filatum  de  op  rc 
anglicano  (voy  Angleterre)  cum  média  imagine  salvatoris 
in  média  el  li  alias  eirca  eam. 

L'iiuiii  amictum  de  quadam  lista  panni  benedicti 
l'iiiiin  amictum  cum  frixio  de  Alamania. 
I  niiiii  mu i tli uni  laboratum  ad   aurum   traclilium,    el 
perlas  et  flores  de  sériée  diversorum  colorum. 
(Thesaur.  sedis  apostol.,  p.  111.) 

1295.  —  Duo  amicti veteres quorum  umisde  opère  sa- 
racenis,  el  aliis  de  samelo  viridi  breudato  cum  avibus  in 
circulis.  (Inv.  de  S.  Paul  de  Londres,  p.  318  i 

1380.  —  Et  est  l'amyt  paré  sur  champ  d'or  à  y  mages. 
[Inv.  de  Charles  V,  ir  IÙ40.) 

1401  .  —  l  ne  aube  el  amict  à  parure  de  0  apostres  à 
cascum  lés  de  l'aube,  el  à  l'amil  a  un  crucefix. 

Item.  I  n  amil  à  parure  crime  Véronicle  et  l  ymages. 
(Inv.  de  l'égl.  de  Cambrai,  p.  340.) 

1416.  —  One  aube  parée,  de  samil  vermeil,  brodé  à 
ymages  de  Moysc  proplieLe,  el  l'amit  brodé  de  la  passion 
de  Jhs-Crist.  [Inv.  de  X.-li.  de  Paris,  p  14  v.) 

AMICTONE.  —  In  texte  de  la  même  date  et  du 
même  pays  dit  :  aumeton  el  augmeton,  deux  noms 
de  l'amicl  particuliers  à.  la  Charente. 

1562.  — 3  Essuie-mains.  6  aubes  et  6amictones.  (Relat. 
du  pillage  de  l'égl.  d'Aubeterre.  —  Bull,  de  la  Soc.  archéol. 
de  la  Charente,  3"  série,  t.  IV,  p.  360.) 

AMIDON.  —  Les  coiffures  pyramidales  de  l'époque 
d'Isabeau  de  Bavière  sont  restées  célèbres.  L'empois, 

la  gomme  et  la  cire  s'ajoutaient  pour  les  soutenir 
aux  engins  métalliques. 

1416.  — N"  58.  A  Ysabeau,  l'ouvrière  pour  avoir  de  la 
fleur  pour  l'a  tour  de  ta  royne  — 4s.  p.,  et  pour  un  sachet 

de  mégis  à  mettre  la  fleur  —  I6den. 

N°  16:!.  Pour  une  livre  de  gosme  pour  servir  à  em- 
peser t'atour  de  lad.  dame  —  6  s.  (Cple  des  menus  plai- 
sirs de  la  reine.) 

AMIGAUT.  —  Gousset,  ouverture  sur  les  côtés  ou 
au  milieu  de  la  partie   supérieure   d'un  corsage  de 

robe,  el  aussi  une  pièce  d'ajusté ni  posée   devant 

l'aisselle,  ou  autour  de  la  partie  du  corps  qui  l'en- 
veloppe. 

V.   |260-         Elle  a  son  dextre  bras  gelé 
Parmi  l'amigaul  de  son  col . 
iHtmi.  de  l'Escotiffle,  ms.  arsen.,  33ly,  l'°  5'J  v.i 
1335.  Adonc  raison  bouta  sa  main 

Par  un  amigaut  en  son  sain 
El  une  boete  atainte  en  a 
Dont  nues  lettres  hors  sacha. 
(Pèlerin,   de  la  vie  hum.,  ms.  fr.  Bibl.  liieh.,  1138. 
f«  55  v°.) 

El  avoit  trait  une  mamelle 
Par  l'amigaul  île  sa  gouelle. 

(Id.,  ibid.,  ms.  828,  I»  73.) 

1353.  —  Pour  1  livres  de  chandelle  de  bougicà  cirer 
les  manches,  colle/;  et  amigaux  îles  garnemens  dessusd. 
G  s.  li  il  pour  livre.  —  -J.">  »,  [Cpte  d'Eus  t.  du  Braille, 
arch   K  8,1*184  v".] 

1386.  --  Pour  la  lapon  d'avoir  reffail  le  pourfil  de  des- 
soubz  et  avoir  rail  uns  amigaux  tous  miels  d'un  surcol 
courl  île  drap  pers  pour  lad.  il. nue  —  lu  s.  p.  [Cpte  roy. 
de  Cuill.  Brunel,  1'   115.) 


Peur  les  pourfilz  de  dessoubz,  manches,  (nuis  de  bras  et 
\  (de  la  reine)     -  Il  douzaines  de  leltices.  (J 

1398-9.  — 8  chevreaux  rez  pour  fourrer  les  amigaux  ou 
goussez des  relie-  d'iceulx  enfans  ..  aux  pris  I  s.  p.  la 
pièce.  (Cpte  de  l'exlr.  de  l'or  g.  de  Ch.  Poupart,  i   -1\  • 


v.  1400.  Bibl.  Richel.  vis.  fr.  30,  ("  67. 

1484.  —  A  l'entrée  de  Charles  Mil  à  Parisle  premier 
président  était  revêtu  de -mi  manteau  à  lambeaux  sur  les 
épaules  et  amigaux  el  un  chappeau  rend  de  velours  noir 
brodé  d'or.,  (Godefroy,  Obs.  sur  l'nist.  tleCh.  VIII,  p.  433.) 

1489.  —  Armilla,  aournemcnl  de  bras  comme  man- 
ches ou  autres  esmigaux.  (Calhol.  parvum.) 

AMITUM.  —  Étoffe  île  soie  cuite,  plus  forte  que 

le  ceinlal  et  moins  que  le  samil. 

V.  1189. —  Ces  ateliers  fameux  (de  Palerme)où  la  se 
lilée  en  brins  de  diverses  couleurs  que  l'on  allie  ensemble 
par  plusieurs  genres  de  tissage.  En  effel  vous  verrez  sor- 
tir d  ■  là  des  éfones  à  2  el  a  3  fils  amita,  dimita  et  trimita) 
qui  exigent  moins  de  frais  el  d'oabileté,  anssi  bien  que 
des  étoffes  à  (i  111/  (hexcamita)  dont  le  ti-su  plus  épais  de- 
mande plus  de  matière  (Hugo  Falcandus,//ist.  iS'iciJ.  prosf., 
t.   VII,  col.  256  B.) 

V.  I  190.     Les  osbers  traient  des  forrieaus. 
Blans  e  rollez  e  genz  c  b  iaus, 
\ estent  les  sus  les  aucotons 
De  cendaus  frais  et  d'amituns. 
(Chrun.  des  ducs  de  Normandie,  t.  Il,  p.  -35.) 

AMOLOIÉ.  —  Le  modelé  obtenu  par  la  ciselure. 
auquel  est  souvent  associé  le  travail  du  burin  pour 
expri r  les  nervure-  des  feuillages. 

1355.  —  Pour  faire  el  forgier  (poui  le  roi)  une  couronne 
d'or  sur  un  bacinel  à  visière,  semée  d'esmaulx  de  r  mgo 
cler  et  d'esmaulx  des  armes  de  France,  el  sont  les  dorons 
de  lad.  couronne  nervées  et  amoloieés.  (Cpte  roy.  de  C. 

de  Vannes,  i"  201. 1 

AMORÇOIR.  — -  l'élit  pulvérindc  formes  diverses, 
particulièremenl  lenticulaire  et  évidé  comme  une 


XVIe  s.  —  Amorçoir  italien  en  marqueterie. 
Coll.  Ressman. 

gourde,  en  Italie.  Il  était  suspendu  au  côté  droil  de 
la  ceinture  îles  mousquetaires  el  arquebusiers  aux- 


30 


AMGRÇOIR 


quels  ils  servait  à  garnir  le  bassinet  de  leur  arme. 
Ces  derniers  seuls  portaient  en  outre  une  grande 
poudrière  appelé  chargeoir  qu'il  ne  faut  point  con- 
fondre avec  l'amorçoir. 

I  560  .  —  Pour  une  amorsoye  (le  corne  de  serf  gravée  à 
personnages,  garnye  de  cordon  de  soye  —  25  s:  (3«  Cpte 
de  David  Blandin,  f»  42  v°.) 

1619.  —  Comme  il  soufflera  aubaeinet,  estant  encor  ou- 
vert  et  ayant  tiré,  afin  que  s'il  y  estoit  par  hasardt,  dtf- 
ineuré  quelque  estincelle,  le  pulverin  ne  saulte  et  porte 
dommage  à  luy  mesme,  apprestant  cependant  le  pul- 
verin pour  gaigner  du  temps.  (Jacques  de  Gheyn,  Manie- 
ment d'armes,  part.  1,  15.) 

C'est  l'explication  de  la  figure  ci-jointe. 


révélé  l'existence  de  ces  fragiles  témoins  de  nos  an- 
ciennes coutumes. 


AMPOULE. —  Réduite  aux  proportions  d'un  petit 

vase  aux  saillies  huiles,  sa  véritable  forme  est  len- 
ticulaire ;  sa  panse  aplalie,  toujours  munie  d'un- col 
plus  mi  moins  étroit  et  long,  repose  souvent  sur  un 
pied  1res  lias,  elle  se  rapproche  du  flacon  dont  la  tu- 
bulure du  goulot  esi  néanmoins  plus  courte  el  plus 

rylindriq it  la  capacité  beaucoup  plus  grande.  La 

différence  de  ces  deux  objets  s'explique  par  celle  de 
leur  emploi. 

La  sainte  ampoule  de  Reims  esl  trop  célèbre  | r 

qu'il  y  ail  lieu  d'eu  refaire  ici  l'histoire  ;  mais  d'au- 
tres moins  c ues   se    rattachent    encore    à  des 

dates  assez  mémorables  pour  mériter  quelque  at- 
tention. 

L'ampoule  du  moyen  âge  servait  non  seulement  à 
contenir  l'huile  destinée  à  l'administration  des  sa- 
crements, mais  aussi  quelque  peu  de  celle  des  lam- 
pe allumées  dans  les  lieux  saints,  aux  tombeaux 
des  apôtres,  des  martyrs,  el  dans  les  sanctuaires  des 
pèlerinages  célèbres.  Ces  reliques  étaient  gardées 
avec  respect  par  la  piété  des  fidèles,  telles  étaient 
les  soixante-neuf  fioles  rappelant  ces  souvenirs  pré- 
cieux  qu'au  sixième   siècle  le   pape  saiui   Grégoire 

adn     ail  on  présent  à  Théodelinde,  reine  des  L - 

bai  d  el  qui  sont  en  partie  conservées  dans  le  trésor 
de  Honza. 

Voici  doux  de  ce  curieux  débris  de  l'arl  byzantin 
joints  ,'i  quelques  pièces  d'une  date  plus  récente, 
m  ii  dont  I  eiude  ne  présenta  pas  moins  d'intérêt. 
Kilos  proviennent  de    fouilles  de  la  Soino  qui  oui 


I  180.  —  Plusur  rei  la  requièrent  en  dreit  pèlerinage. 
Li  prince,  li  liaruui,  li  doc  od  lui- liarnage 
Gens  d'alieus  pais,  di  nudt  divers  language 
Prélat,  moine  reclus,  et  maint  ciupoiinage 
Et  ampules  raporteul  en  signe  del  véiage 
Mes  de  Jérusalem  en  est  la  croiz  portée 
Et  de  Rochemadur,  Marie  en  plum  getée 
De  Saint  Jainc  la  SCale  qui  en  plum   est  muée 

Or  a  Deus  saint  Tl as  crie  ampule  donée 

Qui  est  par  tut  le  mu  ml  chérie  et  honorée. 

(Vie  de  Saint  Thomas  le  martyr,  v.  3796.) 


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mm 

■'//  ^mf^SWli  ■ 


V.  1200.    -  Ampoule  île  S.  Thomas  Beclcet 
Plombs  hislov.  de  l'uni. 


ANCOLIE 


31 


Y. -1200.  —  Quodsi  volueris  ampullas  cum  longo  collo 
e.  Cum  sufflaveris  calidum  vitruio  quasi  vesicam 
magnam,  obstrue  foramen  li-lufe  pollice  tuo,  ne  forte 
venins  exeat,  vibrans  ipsam,  fistulam  cutn  vitro,  quoi 
ei  appendet,  ultra  caput  tuum,  eo  modo  quasi  velis  eam 
projicere,  et  mox  extenso  collo  ejus  in  longum,  elevata 
manu  tua  in  allum,  sine  ipsam  li-'  vase  inferius 

di  pendere,  ni   collum   n urvetur,  el   sic  separans  cum 

humido  lignn  mitte  in  furnum  refrigerii.  (Theoph.  Sked. 
divers,  arttum.  lib.  -,  cap.  XI.) 


* 


irgento,  lignum  quod  ignoramus.  tinrent. 

de  S.  /;•  1 1 


Revers  :  EXIUTAS  OHMS  offert  [auferlur]  dolok  exciuit 

OHMS.    SAXAT  (us]     B1BIT,    COMEMT,     MAI.l'M     CUM    MORTE 
RECEDIT. 

I29S.  —  10  ampullas  de  argento  lungas  pro  aqua  ro- 
td  diversa  laborcria —  pond.  10  m.  [Thesaur.  sedis 
apostol.,  f  40  v.) 

1399.  —  -  ampoulles  d'argent  dorées  à  une  longue  tige, 
cizelés  à  vignettes,  et  sont  les  fruitelez  des  couvescles  de 
2  lionceaux  —  pes.  3m.  T  o.  (Inv.  de  Charles  17,  i    li:!\    i 

V.  1407.  —  Une  petite   1 le  ou  a   une  Qole  de  verre 

0  euilie  (huile)  de  Sainte  Katherine.  (/!»!>.  d'Ol.  île  CUsson, 
p.  17., 

1416.  —  N'  121.  Une  ampoule  ou  fiole  ronde  de  pierre 
sur  couleur  de  pierre  serpentine,  garnie  d'or,  pendant  à 
un  tixu  de  soye  —  30  1.  t. 

N°430.  "2  grans  ampoules  ou  fioles  de  voirre  tainles  sur 
couleur  de  pierre  serpentine,  l'une  en  façon  de  pou.-  el 

1  autre  eu  façon  ne  concorge,  garnies  d'argent  doré,  pen- 
dant chacune  à  un  tixu  de  soye  —  le.  1.  'lurent-  du  duc 
île  Ben  u.  i 


Ep.  de   Charles   17.  liiid. 

1418. — One  ambolle  couverte  de  palme,  plaine  d'yaue 
de  lleuve  Jourdain.  (Cauiuont,  Vou.  de  Jhérusalem, 
p.  136.) 

1460.  — Ans met  de  ce  pillier  estoit  assise  une  am- 

polle  en  manière  d'une  pinte d'estain.  [Perceforest,  t.  III. 
f.  110  v».) 

1465.  — l'n.i  parva  ampulla  cristallins  cum  :'.  circulis, 
eapite  et  pi  d  ato  deaurato  et  gemmis,  de  Sancto 

Georgio. 

In  un.i    ampulla   cristallina  tripartila,  valdc  parva  cum 


Id.  —  Ampoule  aux  armes  d'Jsabeau  de  Bai 

1473.   —  A  Gilles  de  Minaye,  pour  la  faction  et  dorure 

de  3  pusies,  la  première  escripte  sanctum  oleum,  la  -■ 

sanctum  crisma,  la  3  oleum  infirmorum  —  21  I.  (Houdoy, 
Cples  de  Cambrai,  p.  200.  | 

1485.  —  Eglise  Saint  Nicolas  de  Bari  —  la  dessoubz 
•  •si  le  corps  dud.  s.iini  Nicolas,  lequel  rend  lad.  huylle, 
laquelle  s'appelle  manne,  de  la  quelle  on  en  donne  à  ces- 
i'uiii  pèlerin  une  ampoullette,  donl  pour  ma  pari  je  trou- 
vai la  manière  d'en  avoir  trois.  |  Vog.  de  ff.  Lenguerent, 
Ann.  archéol.,  t.  Wll.  p.  140.) 

Ampoule  ue  verre.  —  Voy.  Verre,  1 156. 

ANCEAD.  —  Bénitier  portatif  à  an 

1704.  —  I  n  anceau  d'argent  de  figure  rond,',  de  près 
de  12  pouces  de  haut,  portant  9  etde  mètre;  2  li- 

gures massives  de  teste-  d'anges  servent  d'orillons  pour 
arrester  l'anse  qui  a  près  de  17  pum-es  d  -  haut,  gre- 
proportion,  poussée  en  feuillage,  avec  une  pomme  au  mi- 
lieu: il  y  a  au  tend  de  l'anneau  un  grenetis  doré,  aussi 
bien  que  les  te  tes  d'anges  a  l'entour.  D'un  côté  est  repré- 
sente un  saint  Eslienne,  et  de  l'autre  sent  gravées  les  armes 
du  chapitre;  le  bas  porte  7  pouces  de  diamètre  el  est 
poussé  en  feuillages  de  bas-relief  doré  :  l'aspersoir  est  d'ar- 
gent et  a  près  de  14  pouces  de  haut  sur  près  d'un  etdemy 
de  diamètre  a  la  poignée,  qui  est  de  ligure  rende;  le  reste 
est  poussé  en  feuillage-,  à  l'exception  de  près  de  4  pouces 
qui  forment  un  quarré  pour  tenir  le  crin.  (/nu.  de  S.  Pierre 
de  Troues,  n»  80.) 

ANCHE  BATTANTE.  —  J'emprunte  pour  la  défini- 
tion de  ee  mot  le  témoignage  érudit  de  M.  Gustave 
Chouquct  qui  donne  dans  son  catalogue  du  Musée  du 
Conservatoire,  p.  65  el  7(1,  l'explication  suivante  : 

t  Les  instruments  à  vent  auxquels  on  adapte  une 
anche  battante  à  double  languette  sont  :  les  chalu- 
meaux, les  bombardes,  le  hautbois  et  ses  dérivés, 
le  cor  anglais  et  le  baryton,  les  musettes,  les  cro- 
moraes  ou  tournebouts  el  les  bassons. 

«  Il  y.i  deux  espèces  bien  distinctes  d'instruments 
avec  réserve  d'air  :  les  uns  à  anches  battantes  se 
jouent  avec  les  lèvres,  les  autres  à  anches  battantes 
ou  à  anches  libres  se  jouent  avec  les  doigt-  de  la 
main  et  sont  munis  d'un  clavier,  souvent  même  de 
plusieurs  claviers.  La  première  branche  de  cette  fa- 
mille d'instruments  comprend  la  cornemuse  avec  -es 
dérivés,  tels  que  la  musette,  la  sourdeline  el  la  zam- 
pogne;  à  la  seconde  branche  appartient  l'orgue  qui 
compte  plusieurs  variétés. 

ANCOLIE.  —  Ganl  de  Notre-Dame,  VAquileg 
Linné.  Plante  vivace  des  montagnes,  à  feuilles 
redentées,  et  disposées  3  à  '■'■  sur  de  longue-  queues. 
Ses  fleurs  encapuchonnées,  bleues,  blanches,  jaunes 
ou  rougcàlres  el  irrégulières,  sonl  composées  de 
.">  pétales  plats  el  «le  .">  creux  en  forme  de  cornets 
saillants  son-  la  corolle  et  entremêlés  alternative- 
ment. 


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ANCOLIE 


1376.  A  Robin  Aufroy,  orfèvre...  pour  un  gobelet  el 
2  petites  pintes  dorez  d'argent  en  façon  d'ancolie,  22:l  IV. 
7(1.1.  (L.  Delisle,  Mandem.  de.  Charles  V,  n°  1234.) 

1379.  —  N°  295.  Un  gobelet  et  une  aiguière  d'or  à  fa- 
çon d'acolye,  garnie  de  pierrerie  c'est  assavoir,  au  gobe- 
let ■'>  saphirs,  ii  balaiz  et  :!S  perles  et  en  l'aiguiere  <S 
saphirs,  9  balaiz  cl  40  perles  —  pcs.  10  m.  et  denry 
d'or.  (Inv.  <le  Charles  P.) 

N"  I"07.  Un  drajoer  d'argent  doré  dont  le  bassin  et  la 
pale  sont  en  façon  de  rose,  dont  les  lins  sont  esmaillés 
à  arbreceaulx,  et  ami  fons  dud .  bassin  un  esmaild'un  lie- 
part  en  un  chappelet  d'acolyes,  pes.  XI  ni.  (Ibid.) 

1467.  —  2  bouteillectcs  d'argent,  pendant  à  chesnes, 
esmailliez  à  2  costez  d'ancolyes  —  pes.  eus.  2ô  ni.  [Inv. 
de  Ch.  le  Téméraire,  n"  2576.) 

ANCYNET.  —  Porte,  en  manière  de  petite  anse, 
opposée  à  l'agrafe  qu'elle  serl  à   fixer.  —  Voy.  A.\- 

NELET. 

1556.  .lux  Pichaltes,  marchans  de  Ferrare,  pour  50 
paires  d'ancynets  el  crochetz  pour  mectre  a  lad.  couverture. 
[Dép.  de  la  duchesse  de  Ferrure,  f»  17  v°.) 

—  Appareillé  Pointure  de  quoy  le  roy  doit  estre  oinss,  les 
.iimts  îles  ouvertures  de  ses  robes  doivent  estre  delaciés 
devant  et  derrière.  (Oflice  des  ordres,  ms.  Dilil.  liichel., 
994,  f>48.) 

ANDIER.  —  Chenet  de  cuisiné,  landier.  — Yi>\. 
ce  mot. 

\.  1260.  —  Sus  un  ainlier  de  fer  l'a  maintenant  posée 
(l'épée).  (Uoon.  deMaïence,  v.  6919.) 

1271.  — Un  cuilier  de  fer.  (  l'un  lieu  de  lu  Scarpe,  laillar, 
p.  47,-..) 

En  Partie  ot  un  petit  andier 
o  il  avnit  un  anelet, 

Que  l'on  "  -te  snvent  et  met. 

(Fabl.  ms.  de  Berne,  n°  354,  f'  106.) 

ANDOUILLE.  —  Pelote  de  forme. oblongue  enve- 
loppée de  tuiles  redoublées  et  de  corde,  comme  l'ex- 
trémité des  flèches  incendiaires,  dont  on  s'esi  servi 
depuis  le  XIIIe  siècle  ci  qu'on  retrouve  jusquà  la  fin 
du  seizième  en  Espagne.  —  Ce  projectile  tirait  son 

nom  île  sa  ressembl :e  avec  l'objet  moins  nuisible 

ilmii  la  vieille  réputation  n'a  rien  à  craindre  des  pro- 
grès île  l'artillerie. 

V.   1500.  —  Eschellrs  liez  ensemble  garniz  de  ces  feux 

(grég s),  ipii  s'appellent  andouilles,  qui  sont  servans  à 

cela  ià  brûler  les  navires).  (Pliil.  de  (.lèves,  Traité  île  la 
guerre  p.  120,  édit.  de  1558.) 

ANDRINOPLE.  —  1534.  -  Qui  siconciano  gli  cor- 
dovani  di  tutti  li  colori  eccellentissimamcnte  h  lavora  di 

Belle,  briglie   e  d'altri   fornimenti    di   eavullo  ;_; l i . >  cho 

allro  e  [Délie  cote  de' turchi,  1*  116  v°.) 

1567.  —  La  cité  abonde  en  toutes  sortes  de  marchan- 
di  e  el  beaux  ouvrages  de  selles,  el  autres  fournimens  de 
chevaux  qui  la  se  fonl  <-n  toute  beauté  il  perfection  :  pa- 
reillement le-,  l'un-,  esguilles  damasquinées  et  les  beaux 
marroquina  el  cordouaos  de  imiic*  sorte,  i.  couleurs  tirs 
•.iv."..  (Nicolay, Pirégr.  orient.,  I.   I,  p.   159.) 

ANGÉLIQUE.  —  Instrument  à  cordes  pincées,  le 
corps  sonore  esl  convexe  comme  celui  du  luili  cl  le 

cheviller  doubl imrac  celui  du    théorbo  donl  il 

n'est  qu'une  variété.  Voy.  à  ce  mut  la  figure. 

1690.       Instrument  de  mu  ique  a  corde  .  qui  i   I  

I du  lniii  el  du   in  >>i  lie.  i  Furelicre   | 

ANGELOT.       Fromage  recherché  dés  locommen- 

comenl  du  di)    eptième  siècle  et  donl  s  citai i 

expliquent  suffi  ammi  ni  lu  nature  el  l'origine. 

1612.       Voulez  m.ii    de  ici  angclol  de  France,  il  est 

en ■    tout  frai      il  m.  .    i  plu    m  d  i  omme.  l'on  dit, 

■■  '  .  i  i  |.  ,  ,  .,,,  r  qu'il  esl  m  grni .  ce  n'e  i 
que  liuorro  et  cre  me,    /  he  Frenck  schoole  maitter,  p.  7  i  i 

1694-      Sorte  de  pelil  i age  en  cœur,  forl  grn    Bl 


fort  Imn  qu'on  lait  au  pays  de  lîray  (Neufchatel  et  Gournay) 
en  Normandie.  [Dict.  de  l'Acad.) 

1723.  —  Cette  espèce  de  fromages  se  dresse  ordinaire- 
ment dans  des  eclisses  qui  sont  formées  en  cœur  ou  de 
figure  quairce.  (Savary.) 

ANGLETERRE.  —  Les  comptes  de  l'argenterie,  ou 
pour  mieux  dire,  ilu  trésor  de  la  monarchie  fran- 
çaise occupent  dans  ce  glossaire,  avec  les  autres 
documents  anciens,  une  place  assez  large  pour  que 
les  arts  et  les  richesses  de  l'Angleterre  v  trou- 
vent plus  qu'une  mention  accidentelle.  Néanmoins, 
parmi  les  objets  que  leur  espèce  ou  leurs  qua- 
lités désignaient  à  une  faveur  légitime,  il  convient 
de  citer,  après  les  produits  métalliques  de  ses  mines, 
ses  laines,  son  orfèvrerie,  ses  Maçons,  ses  équipages 
de  chasse  et  particulièrement  ses  riches  travaux 
d'aiguille  auxquels  l'adjonction  des  perles  d'Ecosse 
qu'on  y  employait,  a  laissé  définitivement  et  partout 
le  nom  de  broderies  d'Angleterre  (fipus  Anglicanum). 


Av.  I15;j.  —  Chasuble  de  S.  Bernard  brodée  de  perles, 
à  Aix-la-Chapelle,  d'après  i  efner. 

Dans  les  documents  anglais  le  nom  de  pays  n'ayant 
point  do  raison  de  figurer  est  toujours  remplacé  par 
la  mention  d'un  ouvrage  de  perles. 

Le  travail  du  bronze  et  de  l'ivoire  nous  a  fourni 
plus  d'une  occasion  de  citer  l'industrie  ou  Pari  an- 
glais qui  dès  \i'.)i  et  13H  compte  dans  les  regis- 
tres de  la  taille  de  Paris  de  nombreux  représentants. 
Voy.  les  mots  A.M1CT  —  BRODERIE  —  CORSET  — 
Epingle  —  Orfroi. 

V.  1250.  —  Cette  lie   offre  des  mines  d'or,  d'argent, 

d'étain,  mais  la  vigne  n'y  \  ient  pas  à  cause  de  la  rigueur  du 
froid.  Les  habitants  exportent  les  produits  de  leurs  mines 
en  France,  el  reçoivent  du  vin  en  échange.  L'or  et  l'argent 
qui  se  trouvent  en  France  n'ont  pas  d'autre  origine. 
Ou  doit  aussi  aux  Anglais  l'écarlate  haute  en  couleur; 

Ce  drap  est  l'ail   avec   la  laine   de  leurs  Inclus,   laine   qui  est 

il e  c me  de    la  soie;  afin  de  ménager  celle  laine  un 

étend  sur  ces  brebis  une  couverture  qui  les  défend  de  la 
pluie,  du  soleil  cl  de  la  poussière.  (Ibn-Sayd.  cit.  />•  Abuul- 
l'eda.  Cêogr.,  p.  266.) 

1575.  Plie  est  abondante  en  minières  d'or  es  lins  de 
Cranford,  d'argenl  en  Ecosse,  d'airain  et  de  fer  en  beau- 
coup de   lieux,  elle  a  de  la  terre  soulphrée,   bitumineuse 

fort  propre  au  feu.      Le  charbon  de  pi. tic  I •  esl  en  usage 

vi  commun  que  ceux  qui  mendient  en  demandent  par 
aumosne  aux  passans.  [Cosmog.  de  Munster \.  2.  cul.  S7  et 
94.) 

ANGLETERRE.  (BhODERIK.)  —  888.  —  U hasuble  ou 

e  i  i  epresenté  l'arbre  de  JcBsé  brodée  de  perles,  ci  2  tuni- 
ques de  velours  rouge  cramoisy  brun  avec  grandes  ligures 
d'or  nui''  v les    d'Angleterre  et    faii des   in    l'année    888, 

comme  il  paroisl  au  bas  de  lad.  chasuble,  Les  ostolles  et 
fanons  bordez  de  galons  d'or;  donnez  parled,  feu  seigneur 
Cardinal  de  Gondy.  [Inv.deN.D  de  Paris  en  1648, 1*8  V.) 

(Les   inclues)    une  glande   chasuble  el   2  glandes  I  uilu|ues 

fort  aneicuiies. . . .  de  velours  rouge  brun,  chargé  de  plu 
m  mi     branches  d'arbre  et  personnages,  le  tout  en  brode- 
rie d'or,  eiiiicliv  de  perles,  représentant  l'arbre  do  Jcssé. 
i///"/..  r,  r.2.  Invent,  de  1723.) 
1295.      c  i  m  m  frlxium  de  opero  angllcano.  Cum  Dguris 


VNGUN 


:;.; 


ad i nt  ei  limions  diversorum  colorum  et  tobalea  de 

Alamania.  (Thesaur.  ted.  apostol-,  f°  91  \  .1 

1  Hum  l'i  1  vi  11 1 11  anglicanum  antiqinuu  cuin  funbrii  •  1 1  ■ 
scrico  rubeo  et  tobalea  de  klamania.  (Id.  f»92.) 

■  l'inim  repositorium  de  opère  anglicuno  ad  .nu  mu  cum 
I  imaginibus et  perlia  et  vitris.  (Id,  !•  95.) 

l'iiuia  pluviale  anglicanum  cum  campo  toto  de  anro 
filato  cum  multis  imaginibus  sanctorum  el  ngui  is  avium  el 
bestiarum,  cum  frixisad  perlas  et  cum  1  bottonibus  parvis 
(Id.  P96.) 

«  Tunicam  et  dalmaticam  de  panno  salernilano  cum 
en  vis  et  foliis  aureis,  ornata  per  totum  frixio  anglicane 
/./.  1    103.) 

1310.  —  lluaiu  albam  cum  platys  deauratis  circa  liiu- 
briam,  cum  parvis  perlia  diversi  coloris  stipatis.  [Testant, 
anglic.) 

1322.  —  Stcphano  de  Atrio  esmaillyatori  pro  S  capuciis 
broudatiscum  pellisde  opère  Anglie,  pro  regina. . .  2401. 
(Cptes  /»//.,  Laborde,  Gloss.,  v" Èsmattleur.) 

1328.  —  L'ue  bouestede  suie,  de  I' vre  d'Angleterre 

où  il  a  sainctures  40  s.  Une  petite  gibecière  de  l'ouvre 
d'Angleterre.  —  Item  une  bourse  de  l'euvre  d'Angleterre 
où  il  a  deux  lyons  à  perles  60  s.  p.  (Inv.  de  Clémence  de 
Hongrie.) 

1379.  —  N°  1037.  Une  chappe  à  ymages  sur  champ 
«fi ii'  d'ouvraige  d'Angleterre,  I  orfroiz  et  la  bordeure  à 
pei  les,  a  4  gros  boutons  de  perles. 

N"  I03N.  —  Une  autre  chappe  a  prélat  brodée  sur  m'  a 
ymages  de  point  d'Angleterre,  et  le  donna  au  roy  maistre 
Nicole  de  Vaires  évesque  de  Chalons. 

N"  1945.  —  Ung  escrinet  d'argent  par  ileliors  ouvré 
d'ouvrage  d'Angleterre.  (Inv.  de  Charles  II 

1385.  —  2  parure,  una  stola,  una  fanoua  poadrata  cum 
auro  et  perlis  et  lapidibus  pretiosis  in  auro  cum  spaulis  2 
et  maniculis  de  eadem  secta.  (Uonast.  anglic.) 

1420.  Une  chappe  de  brodeure  d'or,  façon  d'Engleterre 

a  plusieurs  histoires  de  N.  D.  et  anges  et  autres  ymages, 
estans  eu  laceures  escriptes,  garnie  d'un  orfroi  d'icelle 
façon,  t'ait  à  aposlres,  des  miellés  les  manteaulx  sont  cou- 
vées de  perles  et  leurs  diadesmes  (nimbes)  pourfllez  de 
perles,  estans  en  manière  de  tabernacles,  faiz  de  2  arbres 
dont  les  liges  sont  tontes  couvertes  de  perles,  et  à  lad. 
chappe  y  a  une  bille  desd.  armes  garnie  de  perles,  (lut . 
île  Ph.  le  Bon,  n°4097.) 

1424.  —  lue  chappe  à  villages  sur  champ  d'or,  d'ou- 
vrage d'Angleterre,  l'orfrois  et  la  broderie  à  perles,  a 
i  gros  boutons  de  perles ... .  prisé  80  I.  p.  [Inv.  des  Cha- 
pelles de  Charles  17.  f'44.) 

ANGLETERRE.  —  Orfèvrerie.  —  1316.  —  La  cou- 
ronne grant,  d'Angleterre,  d'or  à  oisellez  de  perles,  prisée, 
13  I.   (Inv.  de  Louis  A.  p.   161). 

1363.  —  Un  gobelet  d'or  plain,  couvert  qui  est  de  la 
façon  d'Angleterre —  qui  poise  li  m.  1  0.  et  demie.  (Inv. 
du  duc  de  Normandie,  V>  •">,  n"  60. 1 

1379. —  l"n  granl  cercle  qui  fut  à  la  royne  Jebanne  de 
Bourbon  lequel  fut  acheté  de  la  comtesse  de  Pennebroc, 
garny  de  balai/.,  saphirs,  dyamans  et  troches  de  perles  — 
pes.  1  m.,  6  0.  (Invent,  de  Charles  Y.  n    12.) 

1380.  —  N'  9.  Una  cupa  de  opère  Anglic  deaurata, 
cum  pede  et  copertorio  coronato,  aplhato  et  esmalhato. 

N"  11.  Una  magna  cuppa  argenti  deaurata,  de  opère 
Anglie,  cum  copertorio  esmalhato  et  aplhato.  [Inv  du  Chat, 
de  Cornillon,  p.  203.) 

1389.  —  Une  pinte  d'argent  à  ance,  du  coing  d'Angle- 
terre, pes.  3  m.  6  0,  prisé  (au  poids)  le  marc  6  fr.  — 
qui  valent  14  1.  17  s. 

—  Un  calice  et  la  platine  pesant  7  0,  6  gr.  prisés  le 
marc  7  fr.  dedans  (compris)  la  façon  et  à  fondre  sans 
façon  i;  fr.  i  s.  (/ni»,  de  lîicli.  Picque,  p.  11.) 

1396.  -  A  l'eirin  l'illot,  tailleur  et  varlet  de  chambre 
de  M.  S.  le  duc,  117  fr.  pour  cause  de  -I  cors  de  chacc 
envoyés  d'Angleterre.  (Bibl.  liichel.  Cab.  génial.) 

1408.  —  l .'ne  saiutiire  d'or,  de  la  façon  d'Angleterre  eu 
la  quelle  a  20  doux,  tous  environnés  de  perles,  dont  es 
tu  a  en  chacun  un  saphir  que  tiennent  2  teste-  d'esgles, 
el  environ  le  saphir  sont  10  autres  perles  et  es  lu  autres 
roudeaulx  a  en  chacun  une  perle.  [Invent,  des  dm  ,t 
duch.  d'Orléans.) 

GLOSSAIRE 


1411.  -  î  gobelès  d'argent  vermeulz  dorez  en  façon 
d'Angleterre  à  couvescle  haché,  à  un  fretelel  eamaillé  de 
rei  i  el  mie  petite  serpent  dessus,  el  l'autre  tout  nlain  assis 
sur  3  lyons,  à  un  petit  fretelel  sur  le  couvescle  éinaillé 
d'azur       pes.  eus.  6  m.  3  o. 

Item.  2  autre-  gobelet  i  ouvei  s,  l'un  en  la. l'Angle- 
terre, d'argent  vermeil  don.  goderonné  a  nue  Heur  de  liz 
ou  fretelet,  assis  sur  1  bestelettes  à  teste  domine  el 
l'autre  gobelel  véré  bachié  par  bande-,  à  un  fretelet 
d'une  [errasse  et  une  petite  aigletle  dorée  dessut  —  pes. 
eus.  ït  m.  2  o.  (Invent,  du  duc  d'Orléans,  r  il  v».) 

1453.  —  Une  salière  d'or  garnie  de  pierreries,  à  per- 
sonnage d'une  damoiselle,  à  la  façon  d'Angleterre.  L'or 
prisié  -inii  esc.  la  pierreric  vendue  340  esc.  (Vente  des 
biens  de  Jacques  Cœur,  r  15.) 

1  56  I  .  —  2  pelits  potz  d'argent  doré  aux  arme-  de  ma- 
il.oie-  la  duchesse,  façon  d'Angleterre. 

2  bassins  d'argent  cyselés  el  dorez  d'un  costé,  façon 
d'Angleterre.  (Invent,  du  chût,  de  l'un,  l  -  69  v  et 71  v°.) 

ANGON.  —  Parmi  les  résultats  les  plus  positifs 
qu'aient  acquis  à  l'histoire  îles  lumps  mérovingiens 
los  fouilles  pratiquées  dans  les  sépultures,  il  faut 
placer  la  connaissance  de  l'angon.  Cette  arme  dont 
Agathias  au  \i"  siècle  décrit  minutieusement  la 
l'urine  ei  l'emploi  compte  aujourd'hui  plusieurs  va- 
riétés qui  imites,  néanmoins,  se  rapportent  au  lype 
défini  par  L'historien  ^vre. 


A,  Musée  de  Wiesbaden.  —  B,  deitayence.  —  I',  fom- 
beau  de  Sehen,  ibid  —  C,  tombeau  d'Envermeu.  — 
HT  Arcy  (Aine).  Coll.  Frcd.  Horeau,  (à  M  mi//,  pour 
mètre,  i      t.,  Cl,  Détails  du  même  (à  85  cent,  pour  mètre.) 

L'angon  est  un  javelot  de  fer  de  80  centimètres  à 
i  ".'o  de  longueur,  il  se  termine  par  un  dard  quadran- 

3 


ANliUN 


gnlaire,  armé  à  sa  base  de  deux,  el  exceptionnellement 
de  quatre  crochets  à  pointes  réverses  servant  à  le 
fixer  dans  la  partie  atteinte.  Sa  longue  et  mince  tige 
en  s'élargissant  donne  naissance  à  une  douille  pres- 
que toujours  ouverte  dans  sa  longueur  dans  la- 
quelle s'introduit  une  courte  hampe  formant  poi- 
gnée à  son  extrémité  et  affermie  par  un  ou  plusieurs 
colliers.  Cette  douille  est  quelquefois  formée  par  des 
bandes  de  fer  isolées  aboutissant  à  la  tige  et  que  ces 
mêmes  colliers  onl  pour  efifet  de  resserrer  contre  le 
bois  de  la  hampe. 

De  toutes  les  armes  mérovingiennes  celle-ci  e>i  la 
plus  rare,  les  collections  publiques  ou  privées  n'en 
pn>sè(leni  pas  plus  de  quarante.  Elle  s'est  presque 
toujours  rencontrée  dans  les  sépultures  les  plus  ri- 
ches du  territoire  austrasien,  et  la  Neustrie  n'en 
compte  qu'un  très  petit  nombre;  on  peut  donc  rai- 
sonnablemenl  supposer  qu'elle  étail  réservée  à  des 
chefs  ou  à  des  personnages  de  distinction. 

Voici  le  texte  d'Agathias  éclairci  par  les  travaux 
de  M.  Lindenschmitt  el  les  récentes  découvertes  à 
Arcy  de  M.  Frédéric  Moreau  à  qui  nous  emprun- 
tons le  spécimen  assurément  le  mieux  conservé  qui 
existe. 

560.  —  Les  angons  sont  des  espèces  de  javelots  entre 
longs  et  courts.  C'est  une  arme  de  jet  et  au  besoin  une 
arme  d'hast,  disposée  pour  combattre  soit  pied  à  pied, 
soit  à  distance.  Sa  tige  de  1er  forme  presque  toute  sa 
longueur,  et  dans  les  lames  de  recouvrement  s'engage  le 
bois  court  dont  l'extrémité  seule  est  visible  et  sert  de. 
poignée. 

Le  dard  qui  termine  l'angon  est  accosté  de  deux  crocs 
saillants  légèrement  recourbés  en  dehors  comme  la  pointe 
des  hameçons.  Au  moment  de  l'action  le  soldat  Franc  lance 
son  javelot,  et  s'il  atteint  le  corps  de  son  ennemi,  sa 
pointe  engagée  dans  les  chairs  et  retenue  par  les  crochets 
latéraux  devient  d'une  extraction  si  difficile  et  si  cruelle, 
que  l'efTel  ou  les  suites  de  la  blessure  sont  toujours  mor- 
1  ils.  Ni  e'est  le  bouclier  ipii  est  alleinl  par  l'angon,  il  y 
pénètre  et  maintenu  par  la  contrepointe  des  erocs  il  l'em- 
barasse,  l'entraîne  ci  le  couche  malgré  les  efforts  de 
l'ennemi  pour  se  dégager  ou  pour  rompre  de  son  épée  la 
tige  de  fer  qu'il  ne  peut  entamer,  ou  la  hampe  de  bois 
qu'il  ne  peut  atteindre.  Le  Franc  s'élance  aussitôt  et  ap- 
puyant du  pied  avec  force  sur  le  bout  du  javelot  qui  traîne 
a  terre  oblige  sans  remission  sou  ennemi  à  pencher  son 
bouclier  el  à  se  découvrir.  C'est  alors  que  le  frappant  de 
sa  hache  à  la  tête  ou  lui  traversant  la  gorge  d'un  second 
javelot,  il  le  met  à  mort.  (Agalhias,  liv.  2,  p.  Kl,  édit. 
l'aris,  1660   I 

ANGUILLE.  —  Navire  long,  étroit, effilé  el  rapide, 
probablemenl  à  rames  comme  le  baleinier  el  donl  la 

quille  surail  environ  40  pieds,  (in  le  trouve  au 

xiV  siècle  dans  le  porl  de  l'Ecluse  parmi  les  bâti- 
ments qu'énumère  la  Chronique  de  Périncl  du  Pin,  el 
an  w i'  dans  les  eaux  de  la  Gironde. 

1510.       Une  anguille  de  40  pieds  de  long.  [Arch.  de 
Gironde,      Notaire  Bontemps,  51,  I.) 
1515.        Une enguille  do  i"  pied    â  environ  de  quille, 
ivei   un  bon  lilbac.  Ibid.,  345,  l  | 

1515-1522.  Anguilles  qui  e»l  une  manière  de  vais- 
■caulx  sniiiiiilz  qui  vonl  de-  Blayo  jusques  à  11 deaulx  et 

noires   lieux    par   la    Cil le     lAnl.  de    Conduis,  /.ex   faite 

de  la  marine,  i 

ANILLE.  Celle  ligure  qui  appartient  encore  au 
iii. compose  de   deux  courbes  adossées   el 

éparées  par  deux  hune    horizontales.  En  matière 

de  lormerie  elle  se  range  parmi  les  c plicalions 

•  an    nombre  dos  emb ihures  de  mors  donl  on  usa 

in  qu'au  cvn     iéele  pour  torturer  les  chevaux  qu'as 

oupli    -ni  difficilement  la  m. un  du  cavalior. 


L'emploi   de   l'anille,  dont    voici   un  exemple,  se 
retrouve  encore  au  milieu  du  xvi^  siècle. 


1570.  —Mors  à  anilles,  d'après  Laurent  Ruzé. 

1397.  —  A  Jehan  de  Lamarche,  varlet  d'escurîe  de  Mgr. 
d'Orléans,  une  selle  et  un  f'raing  à  anille  — A  1.  10  s.  t. 
(Cpte  du  duc  de  Bemj,  f°  16  v°.) 

ANIME. —  Cuirasse  composée  de  plastron  et  dos- 
sièro  à  lames  horizontales,  comme  l'armure  défen- 
sive appelée  éerevisse.  L'anime,  qui  n'est  qu'une 
variété  du  halecret,  se  confond  dans  l'origine,  c'est- 
à-dire  à  l'époque  de  Louis  XII,  avec  la  brigandine 
dont  elle  a  presque  la  souplesse,  mais  dont  les  lames 
plus  longues  restent  toujours  apparentes.  Celle  cui- 
rasse sans  brassais,  ni  faudière  des  bandes  gascon- 
nes el  picardes  de  l'époque  de  Henri  II,  finit  par  être 
portée  sous  Henri  IV  par  les  piquiers  elles  gen- 
darmes. 

1548.  —  Yci  commença  à  se  montrer  l'avant  garde  de 
l'infanterie  de  messieurs  les  enfans  de  la  ville,  la  quelle 
estoit  de  60  tant  corcelets  que  animes  avec  nierions,  espées 
et  dagues, le  tout  mignonnement  dorée.  (Entrée  d'Henri  II 
ii  Lyon,  Cérémon.  fr.,  1. 1,  p.  830.) 

—  Gouvcrtz  de  corceletz  ou  anymes  jusques  à  l'étendue 
des  bras  et  des  cuisses. 

—  Les  manches  de  la  jubhe  entez  soubz  la  joingture  des 
bras,  de  toille  d'argent  (issues  en  forme  d'anyine  d'une 
claire  et  luysante  maille  brodées  de  fin  or.  (Entrée  (le 
Henri  II  à  Rouen,  (<">  13  el.  38.) 

1549.  —  marchèrent  les  imprimeurs  tous  babillez  de 
noir,  ayans  plumes  blanches  et  équippez  en  gens  de 
guerre...  porians  animes  ,  corselets,  morions  dorez  et 
enrichis,  et  les  autres  maillez.  (Crrêm.  ite  Fronce, 361.) 

V.  1550  —  Faut  aussi  à  une  galère  25  corseletz  ou 
plutôt  animes  avecques  leurs  inorrions  qui  peuvent  valoir, 
si  ce  sont  animes  8  esc.  sols  la  pièce,  qui  sont  pour 
lesd.  animes  150  I.  t.  (Stoliiinonie,  nia.,  f°  III  Y»,  cit.    lai, 

iloss.  naut.) 

1559.  —  Et  marcha  le  premier  droit  vers  l'ennemi 
armé  d'une  anime  d'acier  faite  à  escailles,  reluisante  au 
soleil,  i  Amyot,   Vies,  Lucull.) 

1559.  —  Le  cheval  marin  est  une  bestc  du  Nil...  de 
la  peau  l'on  fait  des  escus,  anismes  et  rondelles,  aussi 
n'y  lia  il  armes  ni  poinctures  quelles  qu'elles  soyenl  qui 
la  puisse  transpercer  si  premièrement  elle  s'est  baignée 
(Malhée,  Notes  s.  Diosconde.  1,2,  en.  21.) 

1606.  —  Espèce  d'armure  ayant  les  lames  de  travers 
longues  et  larges  qui  font  obéir  les  harnois  au  mouvement 
el  plicment  du  corps.  (Nicot.) 

ANIOGUINNE.  Formai]  qui,  dans  la  langue 
héraldique,  n'est  qu'une  simple  boucle  avec  ardillon. 

1396.         N    935.  Le  sire  de  Crani.iilles  :   d'argent  à  une 

croiz   de  gueules  a  5  anrgunnes  d'or  sur  la  croix. 

N'    0û8.      M.    Suri'  u     de    Craiii.iillos  :    scinblableioeiil    ;i 

5  anioguinnes  d'or  sur  lu  croiz,  à  un  lambel  d'azur.  (Armo- 
riai, nlii  .  Doue!  d'Arcq.) 

ANJOU  (TISSUS  DE  i.'  1698.  -  Il  y  a  à  Angers  de 
Ire  belles  étaminea  de  laine  sur  soie  rayées  d'or,  des 
ci Iota  lin-,   iics  i,i/,  et  autres  serges,  des  droguets  au 


ANNE Al 


35 


Lmle  et  des  toiles*  Château-Gontier,  qui  s.-  transportent  a 
Saint-Mâlo  pour  les  pays  étrangers,  et  à  (ttolet  des  toiles 

le  Poitou,  Larochelfe  el  Bordeaux.  (Miroméml,  Mem. 

s.  V Anjou.  Marchegay,  Arch.  <T Anjou,  t.  I,  p.  15.) 


drap  de  soie  à  des- 
sus riche. 


1 1  •  »  I  «  r- 


donl    il   suffira    de  citer  quelques  exemples. 


IIIJDU 

ANNAKH.  —  Etoff ientale, 

-  i  1 1  ^  d'or,  brocarl  de  l'espèce  la 

I356  _  Khidhr  (l'émir  d'Aya-Solouk,  ancien  Ephèse) 
ne  m'envoya  qu'un.-  pièce  d'étoffe  'le  soie  dorée  que  l'on 
appelle  annakh. 

—  La  princesse  (de  Fenicah)  était  couverte  d'un  manteau 
de  l'étoffe  appelée  annakh  el  aussi  annacidj,  le  quel  était 

i lé  de  pierres  précieuses. 

[Vog.  o"/6n  Batoutah,  t.  II,  p.  309  et  122.) 

ANNEAU.  —  Son  usage  remonte  à  la  plus  haute 
antiquité.  On  le  trouve  chez  les  Hébreux,  chez  les 
Egyptiens,  en  Grèce  el  en  Italie  dès  l'origine  de  la 
monarchie  romaine.  Plus  tard  1rs  premiers  chrétiens 

-  en  servirent,  el  dès  le  IVe  siècle  il  devinl  un  signe 

de  la  consécrati les  évêques.  C'esl   pour  eux  le 

sceau  delà  foi  el  de  la  protection  divine.  Au  t\"  siècle, 
si  ce  n'esl  plus  tôt,  il  se  porte  à  divers  doigts  comme 
le  prouvent  quelques  anciens  monuments,  el  défini- 
tivement à  l'annulaire  de  la  main  [droite  ipii  bénit. 


vi   s.  _  Anneau  (for  niellé.  Coll.  de  Vaut. 

L'anneau  épiscopal  osi  d'or  avec  chaton  en  pierre 
et  le  plus  souvent  sans  figure,  en  conformité  d'une 
prescription  d'Innocent  III.  Au  \i  siècle  il  devient  un 
attribut  des  abbés  réguliers.  Plus  tard  celui  des 
cardinaux  se  distingue  par  l'apposition  des  armes 
du  pape  qui  leur  a  conféré  celte  dignité. 

Une  des  rubriques  du  Liber  pontificalis  Exonien- 
sis  donne  la  seule  explication  plausible  de  ces  énor- 
mes anneaux  dont  le  diamètre  excède  celui  du  doigl 
le  plus  fort,  en  voici  la  formule  :  »  Nunc  sedendo  chi- 
rolhecas  manibus  importât,  et  annulum  ponti/ica- 
li'in  magnum,  unacum  uno  parvo  strictiori  annula 
ail  tenendum  fortin*,  superimponat.  » 

L'anneau  papal  dit  du  pécheur,  marqué  depuis  le 
\ive  siècle  de  l'image  de  saint  Pierre  dans  une 
barque  el  jetant  ses  lilois,  s'emploie  à  sceller  les 
brefs  apostoliques,  el  comme  tous  les  sceaux  per- 
sonnels il  esl  détruit  à  La  mort  de  chaque  pontife. 
Mes  le  vi"  siècle  les  évéques  scellaient  de  leur 
anneau  comme  on  l'avait  fait  dans  l'antiquité,  sui- 
vant le  témoignage  de  Macrobe  qui  dit  :  »  Veteres 
non  ornatus  se<l  signandi  causa  annulum  secum 
i  ircumferebant.  » 

Ce  signe,  devenu  à  l'époque  féodale  ondes  gages 
de  l'investiture,  avait  dans  la  cérémonie  des  fian- 
çailles ou  du  mariage  un 'igine  beaucoup  plus  an- 
cienne. L'anneau  de  fer  dont  [unie  Pline  était  déjà 
transformé  en  anneau  d'or  dans  les  rites  chrétiens 
du  second  siècle,  et  depuis  ses  formes  variables  ont 
admis  tout  ce  que  le  goût  des  orfèvres  pouvait  ima- 
giner pour  les  embellir.  Néanmoins,  parmi  les  bijoux 
consacrés  de  tout  temps  à  la  parure  des  femmes  les 
alliances  oui  conservé  une  simplicité  relative.  Sur 
les  bagues  de  toutes  sortes  el  de  tous  usages  aux- 
quels s'ajoute  celui  des  talismans  fondé  sur  la  vertu 

des    pierres  précieuses,  on   rencontre    des    iiiscrip- 


V.  1470.  —  Anneau  cardinalice  en  i  livre  doré,  aux  armes 
de  Paul  II  app.  à  M.  Ch.  Stein. 

Celle  de  Childéric  trouvée  dans  son  tombeau  por- 
tait son  nom  el  son  image.  Sur  celle  de  Louis  le 
Pieux  on  lisait  «  Domine  protège  Hludoicum  impera- 
lorem.  Sur  celle  de  Saint-Louis:  hors  cet  anelpou- 
vions  trouver  amour     ;  el  pour  résumer  en  une 


et  se aa  joratit  «  \opt  «  reuenbra 

\\    s.  —  Anneau  d'or  avec  diamants  et  rubis. 
Prov.  du  cUàt.  d'Ellliam,  Angleterre. 

seule  les  innombrables  devises  qu'a  dictées  l'amour, 
je  citerai  l'anneau  nuptial  se  dédoublant  en  deux 
chaînons,  trouvé-  en  1839  à  Ainsances  près  de  Poi- 
tiers. L'intérieur  du  cercle  porte  en  caractères  du 
w  siècle  »  mo  cuer  est  résouis  aussi  doit-il  aimair 
Dieux,  »  et  l'extérieur  »  à  mo  gréjene  puis  mieux 
aieu  choisi  »  (ailleurs  choisir). 

6io.  —  Anulus  a  sponso  sponsœ datur, fit  hoc  nimirum 
vel  propter  mutuee  lidi  i  Bignum,  vol  propter  id  magù  ut 
eodeni  pignore  eorum  corda  jungantur.  Unde  el  quarto 
digito  anulus  idem  inseritur,  quod  pereum  vena  quœdam, 
ut  fertur,  sanguinis  ad  cor  usque  perveniat.  (Isid.  Hispal., 
[)e  off.  eccles.  lib.  -,  C  HT,  éd.  l'an*.  I.'.SO.) 

I29S.  —Annulum  aureum  cum  saphyro  magno  et 
karolain  circustu  7  lapiduui  et  6  perlarum  el  octavus  lapis 
cum  capsa  argentea  abrupta  ab  annulo.  (Invent,  de  S.  Paul 
de  Londres,  p.  313.) 

V.  1300.  Quant  ele  e~t  richement 
El  de  hele  robe  vestue. 
Qu'ele  a  aumosnière  et  coroie, 


36 


\Y\KAI 


Chapiaus  d'orlïoi  et  laz  de  soie, 
Fermaus  d'argent  et  bons  et  biaus. 
Et  les  verges  et  les  aniaus 
.111.  ou  mi.  en  chascune  main. 
\Le  hlasmr  îles  femmes,  éd.  Jubinal,  Jongleurs  et  troue. 
p.  79.) 

1378.  —  Lego  domina  Abbati  de  Watham  union  annu- 
lum  aureum  grossum  cum  una  saphiro  inOxa,  et  noini- 
nibus  trium  rcguni  sculptis  in  eodem  annulo. 
(Testam.  J.  Faite.  —  Archœol.  Jouni .  t.  XV,  p.  270.) 
1380-  — ■  N°  1053.  3  anneaulx  pontificaulx  c'est  assa- 
voir, ung  où  il  y  a  ung  camahieu  au  mylieu,  12  perles,  2  sa- 
phir*,et  v  fault  2  esmeraudes;  et  ou  second  a  un  camahien 
à  une  teste  ou  mylieu,  et  est  ouvré  à  jour,  garny  de  menue 
pierrerie,et  te  tiers  est  d'un  gros  saphir  trouble  environné 
de  petites  turcoises  ci  de  petits  grenaz. 

(lue.  île  Charles  V.) 
1391.  —  Fait  et  forgié  un  annel  d'or  pour  le  roy  au 
quel  il  (J.  Compère  orfèvre)  a  mis  et  assis  de  la  croiz  de 
Rodes  à  lui  liaillice  par  led.  Sgr.  et  prinsc  en  ses  petilz 
tablcaulx  ou  sont  les  saintes  reliques  qu'il  porte  à  s.i  p<>i- 
Irine,  ou  quel  annel  a  lettres  par  dedens  esmaillées  qui 
dient  «  en  test  annel  n  île  la  erm  i  de.  limles  »  pes.  5  est. 
d'or.  (3'  Cpte  roy.  île  Ch.  Toupart,  t°  85.) 


v.  i: 


!(J0.  —  Anneau  anglais;—  autre  u  lions  de  l'ép. 

île  Charles   IV.  Coll.  !..  Carrand. 


1440.    —  Pro  i saphiro  ligato  in  auro  dato   rêver. 

doni.  Cardinali  Tarentirio.  34  flor. 

Pro  quodam  annulo  cum  lapide  saphiri  de  mandato  S. 
H.  N.  Papss,  empto  encenio  unius  ex  dominis  Cardinali- 
bus,  18  il. n  . 

|  \rih.  Va  tic.  E.  Muntz.  —  Les  arts  a  la  mur  îles 
papes,  t.  I,  31  et  62,) 

1447.  2  anelli  pontificali  che  l'uno  non  si  peso... 
e  In  di  rainée  piètre  l'aise.  (Cit.  ibiil.,  p.  16;).) 

1447.  —  Ducati  5  di  oro  per  la  faillira  di  -  anelle 
. . .  per  N.  s.  (papaj  chol  arme  ,li  s.  l'iclro  e.  cb"  la  navi- 
ceUa.  (Areh.  Vatic.T.S.P  42  v.  cit.  îWd.,p.  168.) 

I4S5.  —  Duc. ai  il.  c.  25  per  uno  z.ilirio...  cl  quale 
la  Santila  di  N.  s.  dond,  leghato  in  oro  al  Cardinale 
Aghostensis  nuovamente  venuto  in  Chorte.  !Id.,  >  '■■'•'•  *  . 
!M  ,  p.  172.) 

1455.  \  Jehan  Lessayeur,  orfèvre  de  M.  d.  s.  (le 
dur  d'Orléans)  pour  nu  anneau  d'or  esmaillé  à  lermes,  au 

quel   •   i    escripl  une  chançon...   | r  la  façon  13  s.  — 

9  il.  il  '  CptecCA.  Damyens.         [rch.  A.  réy.,  271.) 

1457.  —   Anulus  pontiflcalis,  i edio  cujus  est  zaf- 

ûrus  valde  pulcher,  sunl  Irubini  el  4  perle  magne  min  mie, 
l I.  une,  3  1/3  ipso  annulus  pontifncalis  est  valoris  160 

die  . 

Inul agnus    amen,  | onlifflce  quando  célébrai 

•Ji viiia,  pro  manu  sinistra  ad  ponendum  super  cirolhecas, 
cum  zafflro  pulcherrimo  in  tabula  pond,  une  I  1/2 — 
•    I    aloi  i    90  dm-,  aur. 

\'ei m    u  un-  sculpti     i: .  li    Cardinali  -  pro 

illo    i    I  caloi  i    ::  dui  .  aui  i 

(Inveni    du  Palait  de  S.  Marc  à  Rome,  p,   187  ù  189.) 

1458.  Pro  annulo  pi  a  atoi  i     | Ii  rli   Jl   den.  el 

H  gr.  i  \nii    I  atie     i/  i  24.       .Muni/  p.  331.) 

1520.        l  nj  agne l'or  à   pierre   de    licorne,  ung 

autre  agneau  d'or  toul  rond  i  i c  de  agneau  c  pou  loii . 

'  1"  h   dt  Douai,  reg,  au  i  testam     i    175.) 

kNNEAl  d'appel.  —    1487.   —   En   la  foi recqui 

fo»l  (l      le      li    i  atl lu  Binai)  i [i      ci 

v"''-   De  cloclu     i l  n'ont,  niait  font  un   son  avecqui 

,h'  lai i ii      i ii   convoi  atlon    des 

nh     ' le  llueu,  —  Le  grand 

Voy.  de  Hiéru  ait  m    i    74.) 


ANNEAU  DE  FAUCONNERIE.  —  Voy.    VERVELLE. 

ANNEAU  D'OREILLES.  1452.  —  Dons  de  Mgr.  le  dau- 
phin, l'our  2  aneaux  d'or,  lesrpielz  lurent  penduz  et  atta- 
cbiez  aux  oreilles  de  Mitton,  le  fol  Mgr.  le  dauphin, 
9  1.  (Cptesroy.,  Laborde,  Glossaire.) 

1530.  —  N'  "-"(i.  2  bagues  d'or  à  pypes  pour  mectre 
aux  oreilles,  garnie  chacune  d'une  pierre  vercie,  large  et 
quarrée  a  tout  des  pendans  de  pierre  et  d'or,  (/n»,  de 
Charles-Quint.  ) 

ANNEAU  EN  VERRE.  —  Voy.    VEuIIOTEaiE   ALLEMANDE. 

ANNELET.  —  Diminutif  d'anneau. 

1471.  —4  anneletz  de  verre  dont  les  deux  sont  pers  el 
les  autres  blancs.  Une.  du  roi  René  à  Angers,  f"  22.) 

ANNELETS  de  fauconnerie.  —  Petits  anneaux  appe- 
lés aussi  Venelles  (voy.  ce  mot)  fixés  à  L'extrémité 
des  gets  de  l'oiseau  et  reliés  à  la  longe  au  moyen 
du  touret.  Ces  annelets,  qui  dans  l'origine  n'étaient, 
au  temps  de  Frédéric  II,  (1240)  que  de  simples  mail- 
lons île  haubert,  netardèrenl  pus  à  se  couvrir  d'orne- 
ments et  à  porter  soit  les  armoiries  de  leur  posses- 
seur, soil  son  nom.  Cet  usage,  qui  accuse  les  soins 
d'une  propriété  jalouse,  s'est  maintenu  jusqu'au 
xviii0  siècle,  c'est-à-dire  jusqu'à  la  dernière  période 
de  la  fauconnerie. 

1240.  —  On  doit  avoir  2  anniaux  ou  deux  maailles  de 
haubert  et  cist  anniau  cil  sont  de  fer  ou  d'arain,  nous 
ni  mettons  force.  Cil  chavons  (bons)  des  e,ès  qui  n'est  pas 
perciez  et  doit  pendre  aval  jusques  vers  les  pies  soit  mis 
parmi  l'ennel,  et  ce  qui  entrera  par  l'ennel  de  celle  cou- 
roie  sera  reploié  et  sera  cousu  avec  le  remanant.  (La  faa- 
connerie  île  Frédéric  II,  trad.  de  1306,  ms.  Bibl.  Itlihel . , 
12400,  l"  106.) 


UlOii.  —  Figure  jointe  au  texte. 

1478.—  Pour  0  douzaines  d'aneletz  do  leton  dorez  de 
lin  m  pour  mectre  es  longes  de  ses  oyseaulx  —  60  s.  t. 
il"  Cpte  roy.,  de  /'.  Symart,  /'"  27  v°.) 

ANNELET  de  robe.  —  Porte,  la  bouclette  opposée  à 
l'agrafe.  Voj .   \m;inkt. 

1455.  —  A  Martin  Hersant,  orfèvre...  l'ail  de  ô  gros 
2  den.  d'argent,  rai  anneletz,  et  les  avoir  dorez,  pour  as- 

Beoir  sur  sotte  simple  faite  de  3  aulnes  cl  un  lin--  de 

damas  noir  ] mad.  dame  (Madeleine  du  France  âgée 

de. s  ans).  (I"  Cpte  roy.  dej.  Bochetel,  f»  78.) 

\WEI.ETS  VOLANTS  ou  BRANLANTS  —  ilonl   les  tOXtCS 

cités  indiquent  clairement  la  disposition  ci  l'usage, 
soûl  des  anneaux  el  plus  souvent  îles  rosettes  de 
métal  à  deux  pièces  montées  sur  charnière  bat- 
tant l'une  contre  l'autre  lorsque  le  cheval  est   en 

marche.  L'usage  d'en  couvrir  les  liai  nais  a  duré  en- 
viron trois  siècles,  mais  L'époque  île  sou  plus  grand 
développement  se  place  entro  1350  ol  I  150. 

Ces  annelets,  très   multipliés  sur  la  courroie  'lu 
jioitrail  et  sur  les  pièces  llxcs  ou  flottantes  de  l'avu- 
loirc,  lai  a  î  e  n  1  l'office  île  cliquettes  et  avaient  sur  les 
grelots  l'avantage  île  fournir  à  la  noblesse  une  occa 
sion  de  faire  montre  <le  ses  armoiries,  du  admettait 


WIH.U  MLLE 


::: 


ces  accessoires  bruyants  pour  égayer 
dépens  des  oreilles  du  ca^  alier. 


cheval  aux 


Mil 


ei  \|v    s.  —  t;  annelets  volants.  Cuivre  doré 
ci  émaillé.  Coll.  de  l'iiul. 


Voici  plusieurs  exemples  de  ces  objets  qui  se  sont 
en  assez  grand  nombre  conservés  jusqu'à  nous, 
quelques-uns  se  composent  d'une  seule  plaque  mou- 
vante don)  L'attache  supérieure  est  toujours  rivée 
sur  cuir.  Voy.  paillette. 


V.  I22S.  —  Ari.  13.  Lorimarii  quam  plurimum  dili- 
guntur  a  nobilibus  militibus  Francie  propter  calcaria  ar- 
gentata  et  aurala,  et  propter  pectoralia  resonancia.  [Dict. 
de  I .  de  Gar lande.) 

1385.  —  Pour  une  selle  de  courcier  pour  le  roy  à  che- 
vaucher sur  1rs  rans  quant  il  otjousté,  garnie  île  harnoiz, 
c'est  assavoir  cuilliere,  poitrail,  chevesse,  resnes  et  estri- 
vières  de  [soie  vermeille;  le  mors,  les  quarrefours  et  les 
estriers  île  fin  cuivre  taillé  de  tesles  de  lion, tout  le  har- 
nois  semé  de  gros  boulions  de  lin  cuivre  doré  et  ai 
.•i  d'annelès  doubles,  volans.  100  IV.  {Cptes  île  l'écurie  du 
roi,  f  58  (  . 


vré t  cousues  d'or,  -  I 

cuir  de  Hongrie  verdeï,  el  le  harnois desd.  s.-llrs  de  cuir 

de     Hongrie  couvert   d dooen  noir  et  découppé   par 

branches  clouées  <io  doux  dorez  el  d'ennelez  volans  blans 
,■1  dorei  —  les  quelles  selles  furent  délivrées  au  rov  — 
56  I.  t.  (M.,  i    85  r 

—  Pour  lil  harnais  i  selles,  lanl  de  r-iei  comme  de 

r in  faiz  el  garnii  de  cuir  de  Hongrie,  couvert  di 

douen  vermeil  cloez  de  boulions  dorez  el  ilécoppez  à  hran- 

chetesel :  de pucettes el    emés  d'ennelez  doubles  volans. 

—  50  1.  t.  [H  .  i    56  v*.) 


1386.  —  l' 4   selles  de   roncin    bordées  de  larges 

hors  de  laton,  les  couvertures  de  cordoueo  vermeil  ou- 


1420. 7  selles  et    7  harnoiz  pour  les  chevaulx  du 

corps  de  Mds.   (le  régent)...  les  7  harnois  fais  de  cuir  de 

i,     noir  clouez  de   annelez  rons  el  fusilles  de    laitton 

branlanspar  dedens.  (Cptes  de  Vie.  du  Dauphin,  P  87  V.) 

ANTIMOINE.  -Si  les  textes  anciens  relatifs  à  la 
métallurgie  sont  souvent  en  désaccord  avec  la 
science  moderne,  ils  conservent  du  moins  leur  in- 
térêt au  poiut  de  vue  d'une  histoire  qui  n'est  point 
faite,  el  rectifieront  bien  'les  erreurs  communément 
admises,  parmi  lesquelles  ilfaul  noter,  pourj  reve- 
nir ailleurs,  celle  îles  miroirs  d'acier. 

1560.  La  minière    de    l'antimoine    se  trouve    aux 

montaignes,  tout  ainsi  que  celle  des  autres  métaux... 
et  s'en  trouve  en  divers  lieux  d'Italie  si  que  d'Alemaigne. 
On  rapporte  parmi  drapeaux  à  Venise  pour  le  service  de 
ceux  qui  l'ont  les  cloches  à  cause  que  meslée  avec  le  métal 
elle  rend  le    son  plus  haultaiu. 

Ceux  qui  l'ont  les  vases  d'estain,  la  mettent   em 
et  de  semblable  font    ceux  qui  s'amusent  à  faire  les  mi- 
rouers  tant  d'acier  que  de  voirre.  (Biringuccio,  Puroth. 
I.  2,  fo  [:,\    Edit.  de  1572.) 

1575  antimoine  est  un  métal  impartait,  commence- 
ment de  plomb  et  d'argent.  (Palissy,  exnlic.  des  mots.  edit. 
A.  Cap.,    1844.) 

1597.  _  Les  empiriques  abusent  plus  souvent  de  leur 
uitimoine  préparé  en  consistence  de  verre  que  d'en  user 
.clou  leur  intention  à  la  guarison  des  maladies,  routes 
fois  son  usage  est  grand  pour  faciliter  la  fonte  des 
aux  quels  il  rend  le  son  plus  clair  et  plus  pénétrant.  Les 
potiers  m  usent  aussi  pour  rendre  leurs  vaisseaux  de  terre 
jaunes  et  reluisants.  (.!.  Bodin,  théâtre  de  la  \at.  1.  -J, 
sect.  10.) 

ANTIQUAILLE.  —  Pendant  toute  la  durée  du 
wf  siècle  ce  mot,  pris  comme  synonyme  d'antique, 
s'appliquait  d'une  manière  générale  aux  débris  ou 
aux  imitations  de  l'art  grec  ou  romain,  el  parti- 
culièrement à  .les  médaillons  peints  ou  sculptés,  à 
des  figures  de  grotesques,  et  aux  divers  motifs 
qu'avaient  coutume  d'emprunter  à  l'antiquité  les 
artistes  de  la  renaissance  française. 

Dans  les  comptes  du  château  de  Gaillon  le  nom  de 
ferrailles  est  de  même  donné  à  îles  ouvrages  neufs 
de  ferronnerie. 

1507  M  m.  ho  rail  à  Mole-Ilot  Loir  tailleur  de  pierre 
de  tulles.,    de  la  pierre  de  Vernon  qui  lui  sera  In 

entour  9  antiquailles  envoiîés  parprégenl  (présent) 


38 


ANTIQUAILLE 


qui  serniit  assises  sur  la  tarrasse  haulte.  (Cptes  du  citât. 
deGaillon,  p.  274.) 

1550.     Maison  de  pris  bien  paincte  à  l'antiquaille. 
Cabinet  paré  de  médailles 
Et  curieuses  antiquailles. 

(Gilles  Corrozet.  Blason  de  la  maison.) 
1553.  —  Le  roy  François  (1er)*  restaurateur  des  lettres 
et  père  de  toute  vertu  en  feit  jetter  (des  sphinx)  deux  en 
fonte  assez  obscurs,  retirez  de  ceux  de  Rome,  les  quels  on 
peut  encore  à  présent  voir  à  Fontainebleau  avec  les  anti- 
quailles du  roy.  (Belon,  Observ.,  1.  2,  en. 46.) 

1556. —  11  s  y  trouve  (à  Damas)  plusieurs  monuments 
et  reliques  sentant  son  antiquaille  et  euti  e  autres  chose  le 
lieu  où  Notre  Seigneur  dit  à  saint  Paul  :  Saul,  Saul,  pour- 
quoi me  persécutes-tu?  (L.  de  Bartheme,  Afrique  de  Tem- 
poral, t-  IV,  p.  9.) 

V.  1560.  — L'antiquaille  dicte  ainsi  pour  ce  que  l'on  Plia 
extraict  des  antiques  painctures  corne  des  testes  d'enfantz 
qui  ont  des  aesles  et  plusieurs  telles  choses.  (Fr.  lioni- 
vard,  Amarligenée,  p.  148.) 

1573.  —  Je  veux  que  toutes  mes  médailles  de  cuivre, 
marbre  et  aussy  les  monnoyes  d'antiquaille  d'or  et  d'argent 
et  autre  matière  soient  gardées  en  ma  maison  par  indivis. 
(Testant,  du  Chancelier  de  Lhôpital,  Brantôme,  Gds  Cap. 
1.  2,  eh.  75). 

1609.  —  Et  plus  avant,  vous  trouverez  le  palais  des 
seigneurs  Farnezes  qui  est  fait  avec  une  architecture  ad- 
mirable et  est  plein  de  très  belles  antiquailles.  (Voy.  de 
Villamont.  1.  1,  p.  lia  v.) 

ANTIQUE.  —  Dans  le  même  sens  qu'antiquaille, 
el  conformément  à  l'acception  moderne. 

1506.  — A  Nicolas  Castille,  menuyssier,  tailleur  d'an- 
tique pour  le  pavillon  du  jardin.  20  i. 

Au  même  pour  tailler  d'antique,  etc.  (Cptes  du  chût. 
de  Cm lion,  p.   -2.14  et  249.) 

1523.  —  i  chandelliers  d'argent  dorez,  les  pieds  ouvrés 
à  feulaige  pesans  ens.  S  m.  7  o. 

(En  note.)  Ces  2  chandelliers  ont  par  ordonnance  de 
Madame  estez  fondus  et  renouveliez  de  façon  et  faiz 
beaux  et  grans,  goderonnez  el  aurés  à  l'anticque,  par  le 
millieu et  le  pied  a feuillaige — pes.  eus  il  m,  I  o,  5  est. 
(In,  .  île  Marguerite  d'Autriche,  i"  3.) 

1538.  A  maistre  Rombault,  tailleur  d'anticque,  en  prêt 

sur    certai euvre    de    blanche  pierre  pour  la   halle    de 

Douay.  60  I.  (Arch.de  Douai.  Cptes  de  lu  ville,  r  141  ) 

1539.  — A  maistre  Rombault  Remelaire (Al.  :  Raune- 
Ieng)  tailleur  de  antique  sur  certain  marché...  ries  repré- 
sentations d'aucuns  prinches  de  par  decha,  pour  les  poser 
a  la  devi e  de  la  halle.  12  I.  (Ihid.  C  133  v°.) 

Pour  l'image  et  représentation  de  feu  de  très  noble 
honoré  Maximilien,  posée  au  devant  de  la  balle.  I.".  I. 
(lbid.,  l    I.",;;  i 

1551.  —  En  la  chambre  du  roy  —  "2  challys  de  boys 
de  noyer,  taillés  d'autirquo...  En  la  vieille  chambre  Mgr. 
ung  châlit  de  noyer  taillé  i  l'anticque.  (Inv.  d'Ant.  de  Bout  - 
bon  | 

1626.  Une  chasuble  de  drap  d'or  a  l'anticque  avec 
iv.  mi  .mi  des  Orgemonts  (*j~  1409)  qui  sert  à  MM.  qui  as- 

ii  ni  Mi.  de  Paris  lejeudy  absolut  à  l'autel  et  le  jour  du 
S.  Sacremenl  a  porter  Notre  Seigneur.  (Inv.  de  Notre- 
Dame  de  Paris,  i    18.) 

ANTIVENT.  —  L'abat-jour  ou  mieux  le  contrevenl 
d'un  bougeoir  couver!  en  manière  d'escouce,  pour 
cabinet  de  travail,  (les  platines,  appelées  aussi  pa- 
lettes, se  Faisaient  souvent  en  ivoire,  lu  exemple 

il  une  autre  série  esi  donné il  Absconcc.  Elles 

ervaient  pour  la  lecture  ou  l'étude,  el  l'antivent  en 
or  poinçonné  cité  ici  pouvait  en  outre  v  Faire  l'office 
de  réflecteur. 

V    1420.        Une  platine  o  estude,  d'yvoire,  couverte  la 

pi  il li    long   du  manche  d  oi   et  rontivenl  de    lad . 

platine  d'oi    i - lé  i    l'envii  on    de    i turei   d  6  pé 

rance,  mi  een    on  e  lui    (/ni    du  dm  d'Orléans,  f  II.) 

ANVERS  (Façon  d*.  Voy.  aux  tables  géogra- 
phiques les  détails  donnés  sur  les  produits  de  cette 

Ville. 


1599.  — Un  grand  bassin  d'argent  doré  gravé  et  cizellé 
façon  d'Anvers, 'pes.  1S    m.    163  esc.    (Inv,  de     Cthrielle 

d'Estrées,  f"  30  v°.) 


V.   1500.  —  Boucle  et  mordant  en  argent  doré. 
Orfèvrerie  d'Anvers  app.  à  M.  Boy. 

APOTHICAIRE,  —.le  constate  ici  l'ancienneté  des 
précautions  prises  pour  la  délivrance  dos  matières 
toxiques, vt  les  connaissances  exigées  en  latin. 

1609.  — Art.  3.  Auparavant  que  lesd.  compositions  or- 
données pour  chef-d'œuvre  soient  présentées  aud.  préten- 
dant, il  sera  examiné  par  les  médecins,  au  cas  qu'il  ne 
l'ayt  desjà  esté  en  le  faisant  recevoir  serviteur  on  appren- 
ti!' d'apothicaire,  pour  scavoir  s'il  scait  du  latin  autant  qu'il 
est  nécessaire  pour  bien  lire  el  entendre  leurs  ordonnances. 
Et  où  il  serait  trouvé  n'avoir  suffisante  cognoissance  de 
la  langue,  voulons  que  dès  lors  il  soit  renvoyé  sans  l'ad- 
mettre ny  recevoir  aud.  chef-d'œuvre.  (Règlem.  des  Apoth. 
de  Sedan .  ) 

1621.  —  Art  13.  Que  aulcunS  maistre  ne  baillera  su- 
blimé, arsenic  et  argent  vif  à  personne,  si  ce  n'est  aux 
maistres  chyrurgiens,  orpheuvres  et  mareschaux  que  pre- 
mièrement ne  leur  ayent  faict  jurer  sur  les  saints  évan- 
giles de  Nostre-Seigueiir  qu'ils  n'eu  vendent  point  faire 
mal  et  ceulx  qui  les  prendront  seront  tenus  escripre  ou  faire 
escripre  sur  le  pappier  journalier  et  leurs  mains. 

Art.  15.  Ëscnpront  sur  les  pois  des  compositions,  les 
jours  moyset  ans  qu'elles  seront  fairtes.  (Stat.  des  Apoth. 
île  S.  Jiiaien  .  ) 

APPEAU.  —  Ton l'horlogerie  dont  la  définition 

emprunte  son  intérêt  aux  citations  relatives  à  l'his- 
toire de  cet  art. 

L'appeau  esi  un  timbre  sans  battant  ci  frappé  par 
un  marteau  à  la  différence  des  cloches.  Son  emploi 
dans  les  carillons  du  nord  île  la  France  el  de  la 
Belgique  remonte  au  xiv  siècle. 

1380.  —  A  maistre  Jehan  le  cloechieteur  pour  gieter 
une  cloke  et  i  appeaux  pour  M.  s.  pour   mettre  en  sa 

maison    à    Saint  Martin  à  la   pnslcrne.   —  84  1.    il"    l'.jde 

de  II .  lippin.       Laborde,  Les  ducs  de  Honni.,  t.  I,  p.  L.) 

I  549. —  A  maistre  Nicolas  llrlcciiurt.  fondeur  de  (loches 
domeuranl  eu  lad.  ville  de  Douay  pour...  avoir  fait  et 
i lu  9  appeaulx  rie  métal  pour  servira  l'orloge  du  bef- 
froi d'icelle  ville,  pesans  les  s  appeaulx  au  nombre  de 
"jsti  i  ,  ri  pour  ung  petit  appeau  qu'il  n  refondu  pesant 
68  1.  —  la  somme  de  Toi  I.  (Arch,  de  Douai.  Cptes  de  l<i 
ville,  1°  214.) 

IS6S.  —  Jehan  lludehcrl,  fondeur  de  cloches  à  Lille, 
a  promis  de  livrer  à  la  ville...  ung  accord  de  19  cloches 

pour  servir  au\  appeaulx   rie   la   r VOllQ  lioreloge  de  lad. 

Mlle,  rie  telle  grandeur  que  les   cloches  des  appeaulx    rie 

|'|| loge   rie   la    ville    et  cil.'    île    Toiirnay,     .lesquelles    |Q 

cloches  la  septième  ci  la  quatorzième  seront  faites  rie 
demis  tons  ci  les  autres  en  nombre  de  17  plains  tons,  toutes 
accordées  ensemble  selon  la  musique.  (Marché  pour  le 
Carillon  du  beffroi.    -  Houdoy,  I."  halle  ichev.  de  LUI», 

p     loi   I 

157*.  —    \   Claude  rie     l'ouchaiiK,  pour  moi    -.;■  I l.ui'i-  rie 


vjrwi.wn.K 


39 


avoir,  vacqué  au  gouvernement  du  registre  de  l'orloge  el 
renouvelle  les  chansons  des  appeaulx,  pour  chacun  mois. 
■  Iln.l.,  Cples  delà  Ville,  p.  67.) 

1771.   _  c'est  une  manière  de  petite  cloche  qui  serl 
à  s. Miner  les  i|uarts  et  les  demi-heures,  appeau  en 
u'e>t  usité  que  parmi  les  gens  de  métier,  les  autres  se 
servent  ordinairement  du  mol  limfrre.  (Diet.  de  Trévoux.) 

appeau  de  chasse.  —  L'appeau  des  oiseleurs  a 
•  oup  varié  de  forme,  mais  si  l'on  excepte  le  pi- 
peau  en  usage  au  \i\  siècle,  la  plus  ancienne  dif- 
fère peu  'lu  type  actuel.  J'ajouterai  seulement  à  l'ex- 
plication fournie  par  Puretière,  que  la  boite  dont  il 
parle  était  presque  toujours  un  petit  sac  en  peau 
servant  de  réservoir  d'air. 


L'un  des  appeaux  ci-joints  date  Jes  dernières 
années  du  \nr  siècle  et  porte  l'inscription  Ramit  us 
(servant  à  la  ramée,  c'est-à-dire  à  la  pipée). 

1380.         Couroucié  es  de  tes  oiseaux 

Qu'oir  ne  pues  chanter  en  caige 
Mais  bien  pues  faire  les  appeaulx 
Pour  chanter  en  ton  geolaige. 
(Chanson  s.   Hugues  Aubriot  pendant  sa   disgrâce.  — 
Cit.  Citron,  de  S.  Denis,  t.  VI,  p.  478,  édit.  P.  Paris.) 

V.  1500.  —  Ceux  qui  prennent  les  grives  usent  d'une 
autre  tromperie,  ils  engluent  certaines  menues  verges  et 
les  accommodent  sur  un  arbre  sous  le  quel  ils  font  une 
petite  loge  (ramée),  couverte  de  branches  et  se  tiennent 
là  dedans  avec  un  petit  sifflet  d'oiseleur  avec  le  quel  ils 
contrefont  les  grives  (Fioravanli,  Miroir,  untv.,1.  I,  p.  183, 
tiail.  de  1584.) 

1690.  —  Appeau  est  un  sifflet  d'oiseleur  avec  lequel 
il  attrape  les  oiseaux  eu  contrefaisant  le  son  de  leur 
voix.  Il  se  fait  des  appeaux  pour  toute  sorte  d'animaux, 
les  appeaux  dont  on  use  pour  appeler  les  oiseaux,  les 
cerfs,  les  renards,  etc.,  ne  sont  autre  chose  que  des  anches 
semblables  à  celles  de  l'orgue,  qui  < > 1 1 1  différents  effets 
suivant  les  petites  boestes  qui  les  enferment  (Furetière.) 

APPOLITAINE.  —Parmi  les  modes  françaises  em- 
pruntées à  l'Italie  à  l'époque  de  Charles  IX  figurent 
les  ehausses  napolitaines.  La  partie  du  vêtement 
dont  il  s'agit  ici  est  une  sorte  de  jarretière  un  peu 
bouffante  placée  au  genou  entre  les  chausses  et  la 
botte. 

1571 .  —  Quartier  el  demj  de  taffetas  blanc  gros  grain 
pour  faire  appolitaines  à  deux  chausses  à  Inities — au  pris 
de  110  s.  l'aulne.  iDép.  île  l'entrée  a  Pans  de  Charles  IX. 
—  Bibl.  Rich.,  mè.  11691,  I»  58  V.) 

APPRENTISSAGE.  —  Le  régime  et  les  conditions 
de  l'apprentissage  ont  peu  varié,  néanmoins  le  contrai 
suivant  présente  ce  double  intérêt  d'en  faire  con- 
naître la  forme  précise  et  de  constater  L'établisse- 
ment d'un  orfèvre  français  à  Sienne  au  c mence- 

meut  du  \v   siècle. 

1414.  —  l'ateat  omnibus  evidenter,  quod  prudens  et 
in  arteaurificorum  probus  vir  magister  Bartalomeus  Pieri 
de  Sancta  Maria  de  Podio,  provincie  Franchorutn,  ad  pre- 
sens  commorans  et  exercens  artem  et  ministerium  auri- 
Qcorum  in  civitate  Senarum,  sua  dicti  magistri  Bartalomei, 
libéra  et  spontanea  voluntale  et  ex  eerta  scientia...  fuit 
confessus  et  recognovit  Jacoho  filin  magistri  Joannis  Jacobi 
pictoris  de  Senis  presenli  et  locanli  se  dictum  Jacobuin 
et  opéras  suas  et  personam  ejus  cura  dicto  Bartalomeo 
ad  exercendum  artem  aurificorum,  tam  in  civitate  Sena- 


rum quam  extra  pro  tempore  et  ad  tempus  duorum  anno- 
iiiui  proxime.venlurorum el  hodie initialorum, eidem  ma- 
gislro  Bartalomeo  presenti  el  conducenti  se  dictum 
bum  et  opéras  suas  pro  lempore  prelibalo  ad  exercendam 
artem  el  min  um  cum  pactil  infra  scrip- 

tis. 

Quo  tempore  durante  idem  magister  Bartalomeus  pro- 
misil  dicto  Jacobo  presenti  et  stipulanti  ipsum  Jacobum 
in  dicto  et  arte  bene  et  diligenter   erudire  et  personam 

ejus  et  totani  industriam  ejus  erga   erudilione jusdem 

Jacobi  liberatiter  exihibere  gratis  ;diclumqu  ■  Jacobum  tan- 
quamfilium  in  cunctis emergentibuserudire et  tractare  — 
tanquam  facinnl  i  I 

i  eorum  discipulos,  el  incasuquo  contingat ipsum 
magistrum  Barlhalomeum  predicl  c  ejus  arte  et  m  nis 
exercendo  dictum  Jacobum  ejus  disciputum  ducere  exlra 
civitatem  prefalam,  eidem  Jacobo  de  expensis,  viclui  suo 
mis  diligenter  de  suis  propriis  bonis  et  facultalibus 
providere,  prout  et  sicul  condecens  eril  et  tempus  exi- 
gerit.  Et  omnia   et  singula  grata   necessariaque  ad  artem 

predictam  eidem   Jacol xhibere  el   eumdem  Jacobum 

dicto  durante  tempore  ah  arte  el  minislerio  non  repellere, 
sed  eum  tractare  in  cunctis  exigentiis  tanquam  faciunt  el 
facere  consueverunt  boni  patres  erga  bonos  lilios  et  per- 
fectus  magister  erga  discipulos  s  ios,  sub  pena  et  ad  penam 
centum  florenorum  auri. . . 

Pacta  vero  el  conventiones  que  fuerunl  inite  et  compo- 
site inter  duas  partes,  et  dictis  nominibus  et  quolibet 
dictorum  nominum  infrascripta  sunl  videlicet  : 

In  primis  quod  idem  Jacobus  teneatur,  et  debeal  per  lo- 
tum  tempus  predictum  eidem  magistro  Bartalomeo  in  arte 
etministerio  antedicto  bene  el  diligenter  servire et  eum- 
dem magistrum  Bartalomeum  prosequi  e|  eumdem  vererc 
et  honorarc  tanquam  faciunt  el  facere  consueverunt  veri 
boni  disi  ipuli  erga  bonum  magistrum  gratis  el  sine  aliquo 
salario  el  suis  dicti  Jacobi  propriis  sumptibus  et  expensis 
in  dicta  civitate  Senarum  tantum. 

Item  quod  idem  magister  Bartalomeus  teneatur  et  debeat, 
casu  qu.'  contingal  dictum  Jacobum  extrabere  pro  dicta 
arte  et  ministériel  exercendo  extra  civitatem  Senarum, 
quod  tune  et  eo  casu  adveniente  idem  magister  Bartalo- 
meus teneatur  el  debeat  sihi  dicto  Jacobo  providere  per 
totum  tempus  predictum  et  extra  civitatem  Senarum  de 
sumptibus  el  aliis  necessariis  erga  victum  dicti  I 
propriis  sumptibus  el  expensis  i|isius  magistri  Bartalomei, 
et  ilictus  Jacobus  teneatur  et  debeal  dicto  durante  tempore 
eidem  magistro  Bartalomeo  servira  et  personam  ejus  et 
opéras  suas  prestare  ad  servitia.  prelibata,  tam  in  civilité 
Senarum  quam  extra  in  qualibel  parte  mundi  ad  mauda- 
tum  dicti  magistri  Bartalomei. 

Item  quod'idem  magister  Bartalomeus  teneatur  et  de- 
beat  per  totum  dictum  tempus  erga  dictum  Jacobum  per- 
sonam suam  libère  exhibera  erga  dictum  ministerium  el 
artem  suam  et  industriam  lideliter  demonslrare  et  ipsum 
Jacobum  fldelitcr  erudire  et  eumdem  docere  in  cunctis  ad 
dictum  ministerium  et  artem  exigentiis  tanquam  facit  et 
facere  consuevit  verus  paler  erga  filium,  et  perfectus  ma- 
gister erga  discipulos  suos. 

"  Item  quod  predicta  omnia  et  singula  sint  et  esse  întelli- 
gantur  inter  eos  composita  et  ordinata  ad  veram  el  pur3in 
ildem  et  omni  suspitione  careant. 

àcta  fuerunt  predicta  Senis  in  domo  Joannis  Jacobi  pa- 
tris  dicti  Jacobi;  presentibus  Cola,  Angeli  magistri  I 
budovico  Marti  sutore  de  Senis,  testibus.  [Docum.  per  la 
storia  dell'arle  Senese.  —  Hilanesi,  t.  II.  p.  65.) 

AQUAMANILE.  —  l H  bassin  el  aussi  une  des  va- 
riétés de  l'aiguière,  mais  dans  un  sens  plus  restreint 
et,  j'en  conviens,  un  peu  exceptionnel.  A  ce  dernier 
litre  il  caractérise  celle  nombreuse  famille  des  di- 
nanderics  aux  formes  capricieuses  ou  bizarres  que 
la  Flandre  el  l'Allemagne  ont  produites  durant  plu- 
sieurs siècles  avec  un  égal  succès.  Elles  sonl  assez 
connues  pour  qu'il  n'y  ail  pas  lieu  d'entrer  à  leur 
sujet  dansdelongs  développements.  Voy.  Ai  cet  tut:. 

Ce  qu'il  importe  de  préciser  à  l'aide  de  documents 
anciens,  c'est  l'emploi  habituel  de  ces  vases  impro- 
pre  al  appelés  bouilloires.  Or.  l'extrait  suivant  de 

l'inventaire  de  Saint-Martin  de  Kayence  prouve  que 
la  plupart  de  es  objets  de  cuivre  ou  de  bronze  res- 
pectes par  le  temps  appartenaient  an  mobilier  des 


10 


AQUAMAN1LE 


église>  et  que,  s'ils  n'étaient  point  employés  comme 
les  bassins  émaillés  dits  gémellions  au  service  des 


XV"  s. 


Coll.  Gavel. 


autels,  ils   trouvaient   toujours    leur  place  marquée 
dans  Les  sacristies  pour  les  ablutions. 


M\ 


Z.c  lui  d'Aristole.  Coll.  Chabrières-Arlès 


787    — Hic  etiam   ilitionibus  ecclesie  (Fontanellensis) 

dimisit...    calicem  argenteuni    il atum  uhum,  urceos 

Alexandrinoa  Dura  aquamanilibus  duos.  (Gesla  uhb.    \Y>- 
donis Fontanell.ap.  Pertz.  mon.  germ.  toi.,  Il,  p.  290.) 


M 


l/emc  Coll. 


m  i 


156.   -    !>•■  miacohda  vino  aqua  ei    non  credinni 
vel  lpt1  im.r  o  ni  .  .i,|ii.iui  1 1 1 1 1 1 1 1 < t m 1 1 ,  vel 


noliis  aquamanili  tradita  eam  calici  misceamus.  {Epist. 
Gilberti  ep.  pietav.  ap.  Marten.,  I.  I,  anecd.  col.  428.) 
1252-  — Eranturcei  diversarum  formarum  quosmauTlia 
vocai.t,  eo  quod  aqua  sacerdotum  manibus  funderetur  ex 
eis,  argentei,  quedam  habentes  forman  leonum,  quedam 
draconum,  avium  et  gripbonum  vel  aliorum  animalium 
quorumeumque  llnv.  de  l'Egl.  S.  Martin.  île  Mayence, 
p.    12.) 

AQUARELLE.  —  Ce  mot  appartient  à  la  langue 
moderne  et  s'il  prend  place  ici  c'est  taule  d'un 
équivalent  ancien  pour  désigner  un  procédé  de 
peinture  que  les  miniaturistes  italiens  ont  fréquem- 
ment mis  en  pratique,  tandis  que,  en  France,  on 
trouve  presque  toujours  les  enluminures  faites  à  la 
gouache  avec  addition  de  céruse. 

1, 'aquarelle  servant  à  rehausse]'  les  dessins  sur 
vélin  se  composait  en  grande  partie  de  sucs  d'her- 
bes ou  teintures  végétales  associés  à  l'emploi  de 
quelques  terres.  Ce  procédé  servait  mémo  pour 
V impression  et  c'est  à  ce  mot  qu'est  renvoyée  la 
production  de  documents  anciens. 

AQUILÉE.  —  Dans  la  fahrication  des  pièces  dé- 
fensives de  l'armure,  l'art  de  transformer  par  la 
forge  une  plaque  de  fer  ou  d'acier  en  un  lymhre  de 
heaume  ou  de  bacinel  a  toujours  été  considéré  une 
des  opérations  les  plus  délicates  el  les  plus  diffi- 
ciles. S'il  est  vrai  que  la  ville  d'Aquilée  ait  justifié 
au  treizième  siècle  la  réputation  que  lui  foui  les  poêles 
du  temps,  il  n'est  pas  moins  certain  qu'elle  la  soute- 
nait encore  au  siècle  suivant.  On  en  peut  donner  pour 


bai 


•i  il, 


preuve  ic  nacinei  no  celle  provenance  que  possoae 
l'arsonal  de  Venise,  61  qui  joint  à  la  légèreté  toutes 
les  marques  de  l'oxécutiou  la  plus  parfaite. 


ARBALÈTE 


il 


\.  1250.      Premier  le  flertQuinarl  bus  l'elmed'Aquilée. 

(Gaufrey.  v.  3M::7 .  | 

Mais  Garniersli  donna  scur  l'iaume  d'Aquilée 
Granl  cop  el  merveille  us  de  sa  tranchant  espée. 
(Age  d'Avignon,  v.  519  ; 

ARABESQUE.        On  'I ■  souvent   el  à  lorl   le 

iniiii  d'arabesques  à  l'ornementation  de  style  arabe 
qui  consiste  en  linéaments  el  méandres  plus  ou 
moins  enchevêtrés  dont  les  renflements  capricieux 
présentent  quelque  analogie  avec  l'état  rudimentaire 
des  plantes.  Ce  sont  des  morisques  ou  moresguet 
que  les  Vénitiens  ont  d'abord  prises  à  l'Orient  el 
dont  l'usage  s'esl  répandu  partout  â  l'époque  de  la 
Renaissance. 

Les  arabesques,  malgré  leur  nom,  ne  smii  qu'une 
réminiscence  de  l'antique  donl  les  Fouilles  faites  à 
Rome  au  commencement  du  w  r  siècle  onl  contribué 
à  développer  le  goût.  Leurs  motifs  el  leurs  enroule- 
ments sonl  empruntés  presque  toujours  au  règne  vé- 
gétal, à  la  différence  des  grotesques  qui  se  distin- 
guent par  des  sujets  de  figures  ou  d'animaux  plus  ou 
moins  réels. 

161  I.  —  A  small  and  curions  Ooarishing  fleurtis.  (Cot- 

grave.) 

1635.  —  Arabesques  sont  feuillages  et  fleurs.  —  Mo- 
resques s. ■  n L  des  pinceaux  et  des  cornets  autour  d'un  ta- 
bleau, qui  se  font  d'or  sur  l'or  couleur.  — Les  grotesques 
ont  de  plus  des  personnages.  (P.  Lebrun,  Uerv.  de  lu 
peint.,  èdit.  angl.,  t.   Il,  p.  7*.:. 

ARAINE.  —  Grande  trompette  de  guerre  à.  lige 
droite  el  du  plus  fort  calibre,  elle  lire  son  nom  du 
cuivre  nu  airain  qui  servait  à  la  confectionner. 

1270.  Ses  araines  fist  liant  sonner 

Pour  les  Flamens  à  estourner. 

(Pli.  Houskes,  ins.,  p. 
V.   1300.  I  ot  cornes    et  douçaines 

Et  trompes  et  grosses  araines. 
(Le  rotn.  de  Cléomades,  ms.,  f  66  \  .) 
1306.  ...  Lors  oist  tentir  araines 

Qu'en  l'ail  par  les  deux  oz  sonner 
Tabours  croistre,  corz  bondonner, 
Flagiex  piper  et  trompes  braire. 

(Gnill.  Guiarl,  ms.,  f-  313  \ 

Le  même  nom  a  éié  aussi  appliqué  aux  sonnettes 
ou  plutôt  aux  grelots  qu'on  rencontre  fréquemment 

dans  les  costumes  de  l'époque  de  Charles  VI. 

1401.  —  Aux  i  costels  du  tixu  de  lad.  escharpe  (du 
roi)  a  gros  boutons  près  l'un  de  l'autre  assis  sur  rosettes, 
ri  entre  les  boutons  grosses  sonnettes  nommées  araines. 
(15'  Cpte  roij.  de  Cli.  Poupart,  f"  116.) 

ARBALÈTE.  —  L'origine  de  l'arbalète  remonte 
assez  liant.  Végece  dans  son  Traité  de  l'art  militaire, 
dédié  vers  385  à  Valentinien  II,  en  parle  non  pas  seu- 


586.) 


lemenl  comme  d'un  engin,  mais  comme  d'une  arme 
manuelle  attribuée  aux  troupes  légères,  el  donl  il 
évite  la  description  pour  ne  point  s'étendre  au  sujet 
d'une  chose  comme  ei  peu  nouvelle.  Deux  bas-re- 


liefs évidemment  antérieurs  au  iv'  siècle,  si;.-milév 
en  ls:;i  par  M.  Aymard  el  appartenant  au  musée  du 
Pnv,  présentent  tous  les  caractères  de  l'arme  pri- 
mitive de  ce  nom.  L'un  est  un  cippe  trouvé  à  Soli- 
gnac-sur-Loire  (voy.  la  figure)  et  l'autre  un 
de  frise  provenant  d'une  villa  près  du  Puy. 

Un  v"  au  \  siècle  l'usage  de  L'arbalète  a  dû  être 
sinon  abandonné  du  moius  fort  restreint  Pendant 
celte  péri  m  le,  eu  effet,  les  témoignages  historiques  el 
figurés  font  absolument  défaut,  mais  un  la  retrouve 
dan-,  un  manuscrit  latin  de  l'époq le  Louis  d'Ou- 


\      v 


Bibliotk.  Richelieu,  Ifs.  lut.  u    l-jsii-j. 


tremer.    Quarante  ans  [dus  tard,  en  uns,  le  moine 

llielier,  parlant  du  siégede  l.aon,  dil  que  les  «relier* 

s'en  servaient  assez  habilement  pour  tuer  un  oiseau 
.ni  vol.  Au  ilélmi  du  xii*  siècle  les  archers  et  les  ar- 
balétriers concourent  à  la  défense  et  aussi  à  l'attaque 
du  château  île  Gournaj  par  Louis  le  Crus. 

Mais  celle  arme,  rendue  plus  meurtrière  que  l'are 
par  la  justesse  de  son  tir.  prohibée  pour  ce  motif 
entre  chrétiens  par  un  décret  du  second  concile  de 
Latranen  i  139,  disparaitdc  nouveau  jusqu'à  l'époque 
de  Philippe-Auguste.  Ce  prince  suivant  L'exemple  de 
Richard  Cœur  de  Lion,  et  malgré  l'interdit  renouvelé 
par  Innocent  III,  rétabli!  L'usage  de  l'arbalète  en 
France,  où  elle  sert  co e  arme  de  guerre  jus- 
qu'au milieu  du  seizième  siècle. 

V.  385.  -*-  Avecques  eulx  (les  fonditeurs)  estoient  les 
tragulaires,  qui  de  leurs  arez  à  main  ou  arbeleslres  adres- 
soient  leurs  sagetes.  (Ad  arcubalittûs  digereresagittas.) 

Les  archiers  el  arbalestriers  usans  de  viretons  garrotz  et 
sagettes. . .  s'efforcent  de  tollir  et  ousler  lesd.  murs  à  ceulx 
de  dedans.  (FI.  Vegèce,  De  l'art  milit.,  1.  2,  cil.  lô,  et 
I.  i,  ch.  21,  trad.  de  1488.) 

947.  —  Ludovicus  n-x  fiini  exercitu  de  Belgica  ducis 
terrain  ingreditur.  Prinnim  vero  urbeni  Silletum  (Sentis) 
adit...  utrunique  quampluri  sauciantur.  Belgae  vero, 
quia  ab  urbains  nimium  arcobalistls impetebantur  resistere 
ruiescunt...  unde  ei  regio  jussu  ab  ea  urbe  discedunt 
non  solum  ob  arcobalistaruni  impetum  veruni  etiaui  ob  tur- 
rium  finnanientum.  (Richer.,  liv.  U,  ch.  9-J,  èdit.  Guadet.) 

985.  —  {Prise  de  Verdun.)  Ethic  Lotharius  cum  10,000 
pugnatorum  Venlunnuin  petilt  atque  adversarios  repen- 
tinus  aggressus  est.  Primo  impetu  sagittarii  contra  hostes 
ordinati  sunt,  misseeque  sagitlae  et  arcobalistœ  cum  aliis 
missilibus  tam  densoe  in  aère  discurrebant  ut  a  uubibus 
dilabi  terraque  exsurgere  viderentur.  {Ibid..  liv.  3,  ch.  104. 

1139.  —  Can.  XXIX.  De  ballisiariis  et  sagittariis  — 
artcui  autem  illam  mortiferam  et  Deo  odibilem  ballistario- 
rum  et  sagittariorum  adversus  christianos  et  catholicos 
exerceri  de  eœtero  sub  anathemate  prohibemus.  (i«  Conc. 
Lateran...  Labbe,  t.  X,  col.  1009.) 

1309.  —  Les  frères  le  roj  gaitoienl  les  chas-chastiaus 
en  liant  pour  traire aus  Sarrasins  des  arbalestres,  de  quar- 
riaus  qui  aloient  parmi  l'ost  aux  Sarrasins.  (Joinville,  p.  66, 
édit.  Fr.  Michel.) 

«  Au  son  du  sïblet  saillirent  bien  de  la  galée  80  arbales- 
triers bien  appareillés,  les  arbalestres  montées  i-t  mistrent 
maintenanl  les  carriaus  eu  coche,  (/d.,  p.  III.) 


15 


ARBALETE 


Si  l'étude  des  différents  types  de  cette  arme  est 
rendue  facile  à  certains  égards  par  le  1res  grand 
nombre  de  pièces  que  possèdent  pour  la  période  du 
xve  au  xvirsièclelescollections  publiques  et  privées, 

il  reste  beaucoup  d'incertitude  sur  la  manière  dont 
il  y  a  lieu,  pour  une  classification  raisonnée,  d'in- 
terpréter les  anciens  textes.  Leur  laconisme,  le  dé- 
finit d'une  terminologie  fixe  appliquée  à  des  ques- 
tions de  mécanique,  la  diversité  des  expressions 
employées  pour  un  même  objet,  l'absence  de  détails 
caractéristiques,  sont  autant  de  causes  qui  diminuent 
l'intérêt  historique  d'un  grand  nombre  de  documents. 
Malgré  nos  très  longues  et  minutieuses  recherches, 
nous  n'avons  pu  éclairer  que  partiellement  une  tech- 
nique aussi  obscure.  Qu'on  veuille  bien  nous  être 
indulgent  pour  la  partie  de  celle  tâche  que  nous 
laissons  à  d'autres. 

oE  l'arualète  en  général. 

La  forme  dans  son  ensemble  reste  à  peu  près  la 
même,  malgré  les  nombreux  changements  que  le 
temps  i'l  les  nécessités  de  la  guerre  ont  apportés  à 
son  mode  de  tension.  Elle  se  compose  toujours  d'un 
arc  de  bois,  de  corne  ou  de  métal,  à  l'extrémité  d'un 
fût  nommé  arbrier  (voy.  Arc  et  Arbrier),  où  une  rai- 
mire  est  pratiquée  pour  recevoir  le  projectile  et  dont 
la  conle  tendue  vient  s'arrêter  sur  l'encoche  supé- 
rieure d'une  noix  en  corne  de  cerf,  en  morse  ou  en 
métal.  Une  autre  encoche  en  dessous  s'areboute  sur 
le  bout  recoudé  d'une  clef  de  détente  traversée  par 
un  goujon  de  fer  et  maintenue  par  un  ressort.  Un 
second  ressort  en  arrière  de  la  noix  et  au-dessus 
maintient  le  trait  peur  faciliter  le  tir  sous  toutes  les 
inclinaisons. 

A  cette  disposition  constitutive  de  l'arme  mémes'en 
ajoutent  d'autres  particulières  aux  types  qui  vont 
être  classés  suivant  leurs  différents  systèmes  de  bail- 
liage, après  la  production  de  documents  choisis  sans 
distinction  d'espé s. 

V.  1225.  —  Ail  portam  Sancti  Lazari  marient  archite- 
nentes  qui  faciunt  balistas  (gallice  arbalestre).  (J.  de  Gar- 

landc,  ait.  18.) 

1365.  l'iiani  balistain  aervatam  desuper  taxât.  3  (Y. 
auri.  —  It.  Aliam  balistam  magnant  deycio  tax.  2  fr.  auri. 
—  It.  Aliam  balistam  de  duobus  fustibus,  nervatam  desuper 
tax.  I  Bor.  (Inv.  de  ./.  de  Saffres,  p,  340.) 

1385.  —  Pour  une  ensengne  à  Heur  de  lis  pour  les  ar- 
balestres de  la  ville  ensegnier  18  s.  (La  l'on  s,  A  ri  i  II.  de 
Lille,  p.  T.i 

1418.  —  I  ne  ^n»M'  arbaleste  appelée  l'ortie,  paincte 
sur  l'arc  aux  armes  de  Mgr.  (le  die  d'Orléans)  et  à  loups 
et  porcs-espics,  et  noix  de  cuivre. 

It.  —  Une  autre  petite  arbalestre  paincte  de  verl  et  a 
.■  m;/  .m  doux  :  téauté passe  tout.  {lue.  de  l'arlill.  du 
chdi    <<<■  Bloi»,  p.  312.) 

1 42 1 .  —  10  arbalestes  appelées  :  Espérons  dent  l'une  a 
Ivon    faictej  neuves  par  Guillaume  Leloup  i ime  l'en  dict 

6  arbaleste  s  tant  de  bois  blanc  que  d'airable  que  d'our- 
meau  faiclea  neuves  par  led.  Loup«—  Il  Une  grosse  arba- 
le  te  d'aciei  de  '■'•-  carreaux,  signée  â  la  croi  elle.  — It. 

i  h.'  arbale  le  d  r  de  pareil   seing  <ir  I  I   carreaulx  les 

quellet  -  arbalestes  l'on  dit  avoir  été  apportées  du  siège 
de  Tours  par  feu  Mr.  des  Vertus.  [Ibid.,  p.  313.  i 

1426.       v  61.  -  grosses  arbalestes  de  cor le  revers 

,i.iu  .       \    62.   Il  l ne    arbalestes  couvertes.    -  N°  M 

t  gji  olie      h"  <■"'    du  chat,  tirs  Bau  i  i 

1440  '  irbalostes  de  lues  d'il,  2   guindaux, 

e ble  .'i'1"  d.-   traits.  —  It.  ■!   arbaleste  i   de  bois  dit 

d''  2  guindaulx  el  de  500  de  traits.  It.  •!  arba- 
lectes  lis  2  de  bois,  l'autre  d'aisier,  garnies  de  2  guin- 
daulx el  de  I  'i'   li  "i   (Invent,  de  l'artill.  de  Dijon. 

J.  Car r.  p   I:!  a  15.) 


1461.  — 2  petites  arbalestres  portatives  garnies  chacune 
d'un  baudrier  —  val.  les  2  — 6  esc.  (Esttm.  i)  l'hôtel  île 
Futje,  p.  -283.) 

1465.  —  Marché  fait...  avec  Thomas  Cormier,  faiseur 
d'arbalestes,  demeurant  es  halles  d'Angiers,  de  fournir 
(i  arbalestes  d'acier,  chascune  de  18  carreaux,  garnies  d'ar- 
briers,  de  cordes  et  prestes  à  tirer...  pour  le  pris  de 
18  esc.  d'or.  (Cptes  du  roi  René,  Lecoy  de  Lamarche,  art. 
001.) 

1480.  — A  Jehan  le  Tondeux —  pour  ung  saint  à  arba- 
leste garny  de  polions,  cordes,  et  un  carcas  garny  de 
matras.  (Cptes  de  l'hôtel  île  Louis  XI  par  I'.  Simarl, 
p.  395.) 

1488.  —  Pierre  Hauclier,  arbalestrier  demourant  à 
Paris,  0  1.  2s.  0  d.  pour  une  arbaleste  d'acier  et  une  trousse 
de  traiet  en  la  quelle  a  18  virctons  et  lad.  arbaleste  garnye 
d'un  sainct  et  de  polyons  servans  à  la  bander.  (Cptes  île 
l'écurie  du  roi,  f°  lit.) 

1490.  —  Fut  menés  ou  pillori  ung  appelé  maistre  Cot- 
tenat  qui  estoit  faiseur  d'arbclestre  d'assiez.  (Journ.  île 
./.  Aubrion  île  Metz,  p.  268.) 

1 528.  —  A  P.obert  Dumesnil  dit  le  Normand,  maistre 
arbalestrier  demeurant  à  Paris  —  pour  8  arbalestres 
garnies  et  montées  de  leurs  bandaiges,  et  chesnettes,  pour 
en  faire  présent  au  roi  d'Angleterre  —  205  1.  t.  (Cptes  des 
menus  plaisirs  du  mi,  f°  22.) 

1602.  — Une  arbaleste  encornée  de  naque  de  perles 
avec  4  flèches.  (Invent,  du  dur  de  Biron,  1"  55  v".) 

ARBALÈTE   A   MAIN. 

I.e  plus  simple  organe  de  tension,  le  plus  ancien 

et  celui  qui  donne  la  projection  la  plus  faible,  est  la 

main,  il  correspond  au  type  figure  depuis  l'époque 

gallo-romaine  jusqu'au  mi"  siècle,  aussi  l'arbalète 

est-elle    sans    élrier,  c'esl-à-dire    sans  point  d'appui 
apparent  pour  la  traction  de  la  conle. 

Il  convient  néanmoins  de  rattacher  à  cette  pre- 
mière espèce  l'arme  dile  à  un,  el  à  deux  pieds, 
d'abord  parce  que  c'est  la  plus  ancienne  désignation 
un  peu  exacte  qu'on  rencontre  dans  les  comptes  et 
règlements  de  1250  à  1320,  et  aussi  parce  que  rem- 
ploi des  deux  pieds  ou  d'un  seul  posés  sur  l'arc  pour 
mettre  sa  corde  en  place,  semble  plus  naturel  que 
tout  autre,  il  est  donc  au  moins  probable  que  c'est  à 
l'usage  de  l'arbalète  ii  un  pied  ei  au  besoin  d'affer- 
mir son  maintien  que  l'étrier  doit  son  origine. 

1258.  — Art.  7.  It.  Ordinamus  quod  quilihet  marinai  ius 
navis  qui  tenealur  fticere  servitium  balisteni   délierai  iluas 

ballistas  duorum  pedum  et  un, un  de  strepo.  (Ordon.  p. 

lu  iiuriij.  de  l' Aragon.  —  Pardessus,  liée,  des  luis  maril. 
t.  V,  p.  342.) 

1300. —  Huas  magnas  balistas  de  viscio,  18  balistas 
ad  unuiu  pedum.  (flpte  royal  d'Edouard  1",   p.    141.) 

1313.  —  Art.  51.  — S  arbalestes  à  un  pié  ou  pris  de 
1011  s.  —  52.  It.  30  arbalestes  de  cor  à  2  piez  ou  pris  de 
00  I.  —  51!.  It.  2  arbalestes  île  l'usl  à  2  piez  ou  pris  de  40  s. 
—  51.  It.  Une    arbaleste  d'acier    dorée    un  pris    de    100  s. 

(Invenl.de  Mu/mut  d'Artois.) 

1346.  —  Premièrement  la  espingalas  e  balestas  de 
corn  e  balestas  de  dos  pes  e  de  .1.  pe.  (Règlem.  de  Mon- 
tauban.  Pavé,  Etud.  s.  Vartill.,  t.  IV,  p.  B.) 

ARBALÈTE  A  CROCHET  OD   CROC. 

\  celte  méthode  primitive  succède  l'emploi  du 
crue  mi  croche)  appelé  aussi  guindas,  qui,  attaché  à 

la  ceinture,  permet,  eu  passant  le  pied  dans  l'étrier 
el  par  un  meuve ni   îles    reins    en    arrière,   d'agir 

plus  puissamment  sur  l'an-  à  lendre. 
I.e  crochet,  d'abord  simple,  puis  à  deux  fourches 

P '  maintenir  l'équilibre  el  diminuer  le  frotte ut. 

employé  au  \iv  siècle,  se  retrouve  encore  an  xv'  à 
l'époque  de  Charles  vil  el  de  Charles  VIII,  Les  sla- 

luls    des  armuriers   nous    appreiinenl    en    effet  qui/ 


AhBALÊTË 


.•  esl  lui  qui  distinguo  spécialement  l'arbalète  servant 
à  faire  l'essai  des  cuirasses  el  des  brigandines  de 
demi-épreuve. 


I'/k  de  Charles  17.   Tapisserie  app.  à  AI.  Arondel. 

1347.  —  Doas  balestas  d'estrop  e  dos  croxs.  (Règlem. 
d'Hugues  ,le  Cardailhac.  Kavé,  Etudes  s.l'artill.,  t.  IV, 
p.  9.) 

1418.  —  lui'  arbaleslre  d'if  do  Rouménie  paincte  à 
(leurs  de  lys  et  couronnes  d'or  à  tendre  au  croc,  donl 
l'une  a  le  doux  (dos)  d'ourme  et  l'autre  a  est.''  rompue 
el  reliée  de  liens  de  fer.  (Invent.  île  l'arlill.  île  Rluis, 
p.  31-2.) 

V.  1420.  —  10  antres  arbalcstes  do  bois  de  Rouménie, 
à  tendre  à  croc  —  3esc.  la  pièce.  (Cptes  d'artill.  Bibl.  Hich., 
ms.fr. ,ir   l'JTS,  ['   62.) 

1451.  — Seront  tenus...  de  faire...  lesd.  armuriers  et 
brigandiniers  harnoys  blancs  et  brigandines  d'espreuvcs 
d'arbalestes  à  tilloles,  ou  demi-esprcuve  à  tout  le  moins 
A'arbalete  »  croc  ou  dart,  et  sera  l'ouvrage  d'espreuve 
marqué  de  -  marques  et  celui  de  la  demi  esprcuve  d'une 
marque.  (Stat.  des  armuriers  de  Paris.  —  Rec.  desordonn. , 
t.  XVI,  p.  679.) 

ARBALÈTE  A    l'IEIi   DE    CHÈVRE. 

L'appareil  ingénieux  qu'on  voil  apparaître  avec 
les  premières  années  du  w  siècle,  prend  d'abord  le 
nom  un  peu  vague  de  guindas  qu'il  partage  d'ail- 
leurs avec  le  croc  mi  crochet,  puis  spécialement  ceux 
de  pied  de  chienne  et  de  pied  de  chèvre,  auquel  on 
substitue  vers  1600  le  tenue  de  pied  de  biche.  Il 
constitue  dans  le  maniement  de  l'arbalète  un  pro- 
grès assez  notable  pour  permettre  aux  troupes  à 
cheval  de  s'en  servir  en  offrant  sur  le  corps  même 
de  l'arbrier  un  point  d'appui  suffisant  pour  guinder 

l'are. 

Ce  mécanisme  se  compose  d'une  longue  fourchette 
appelée  symphonie  donl  les  branches  contre-cour- 
béeSj  reçoivent  au  départ  de  la  contre-courbe  deux 
tiges  solidaires  munies  de  crochets  el  tournant  àla 
base  sur  axes  rivés  aux  bras  de  la  fourchette.  Ces 
crochets  saisissent  la  corde  de  l'are,  el  en  faisant 
levier  sur  le  manche  articulé  des  fourches,  celles-ci 
glissent  sur  deux  tourillons  fixés  à  l'arbrier  de  telle 
sorte  que  les  crochets  attirent  la  corde  jusqu'au  cran 
de  la  noix.  —  Le  manche  du  pied  de  chèvre  se  replie 
ensuite  sur  la  fourchette  que  retient  dans  celte  posi- 
tion une  rondelle  axée  crochet  pour  la  suspendre 
facilement  à  la  ceinture. 

Cet  instrument,  si  simple  el  m  parfait  qu'il  soit,  ne 

convenait  qu'à  des  ar s  d'une  faillie  tension  et  à 

des  projectiles  admis  dans  L'essai  îles  armures  de 
demi-épreuve,  au-si  avait-on  songé  1 1  «'■  >  le  \i\c'  siècle 
à  recourir  à  des  arbalètes  plus  puissantes  et  d'une 
plus  longue  portée. 


1421.  —six    scmphonies  a   tendre  arbalestes   à  une 
main.  (Invent    de  l'artill,  •!■•  Blois,  p.  31  i  > 


XV  s.  —  Arbalète  à  pied  de  chèvre. 
Musée  d'artillerie. 

1428.  — t!  piez  de  chienne.  (L.  Bonaparte,  Etudet  ^. 
l'artill.,  t.  I,  p.  366.) 

1430.  —  7  piez  de  chienne  de  1er  gi ans  moyens  et 
petiz.  [tbid.,  p.  36<J.) 

1435.  —  6  piez  de  chièvres  quegransque  petitz.  (Ibid.. 
,,.  371.) 

1466.--  19  piedz  de  chiévre  —  23  baudriez  d'arba- 
leslres.i  A rtill.  d'Ant. de  Bourgogne.  —  Arch.  îles  soc.sav.) 

1478.  —  Art.  19.  Avons  slatué  et  ordonné  que  nulz 
ne  ponna  faire  windas,  crics  poulictz  et  autres  engins  à 
bander  arbalestes  que  premièrement  il  n'ait  fait  clief 
d'oeuvre  dud.  ouvrage.  (Stat.  îles  serruriers  dCAbbeville.) 

1530.  — Une  arbaleslre  de  champs  (chasse)  avec  le 
Windre.  {Armurerie  du  cliiil    île  Xuneij,  f   38.) 

ARBALÈTE   A   MOI  FLE. 

A  l'époque  de  Charles  VI,  on  lii  à  l'arbalète  porta- 
tive l'application,  en  petit  el  en  le  compliquant,  du 
mécanisme  qui  servait  à  la  construction  des  machi- 
nes île  guerre  et  eu  particulier  de  la  grande  arba- 
lète à  tour.  Cet  appareil,  dont  les  dimensions  seules 
étaient  alors  nouvelles,  a  reçu,  au  gré  des  rédacteurs 
d'inventaires,  les  noms  de  tour,  girelles,  tignolles, 
signolles,  martinet,  coursel,  pouliots,  etc. 

Voici  quelle  en  esl  la  disposition  :  on  ajustait  au 
talon  île  l'arbrier  une  boite  île  1er  portant  sur  ses 
joues  deux  poulie-  à  chape  fixe  soudées  à  un  petit 
treuil  à  manivelles,  lieux  ou  quatre  poulies  à  chape 
mobile  el  terminée  par  des  crochets  donnaient  pas- 
sage aux  renie-  de  I; ifle  qui.  rapprochées  sous 

l'action  du  treuil  à  branches  alternantes,  venaient 
placer  celle  de  l'arc  sur  l'arrêt  de  la  noix. 

Ce    liainlage    d'une    grande   puissance    ne    pouvait 

s'appliquer  sans  un  point  d'appui  pris  dans  l'étriei 


H 


ARBALÈTE 


placé  au  ln^  de  l'arme,  aussi  rcsta-t-il  exclusivement 
à  l'usage  des  arbalétriers  à  pied. 


Arbalète  i)  nmiifle    Musée  d'artillerie. 

1304.  —  Henri  le  serrurier  —  por  2  quevilles  et  por 
0  vireules  et  por  -  crokès  à  un  engien  à  tendre  arba- 
lestes  —  6  s.  (Cples  i'ouvr.  aux  châl.  tics  comtes  d'Artois. 
—  Arch.  KK,  reg,  ::»::,  f°  21.) 

1383.  —  12  arbalestres  nouvelles  estoflëez  de  baudréz 
1*1  ■!  arbalestres  boins  que  on  tent  à  une  viz.  ~-  II.  '■'  via 
pour  tendre  les  ars  à  tour.  {lurent.  îles  forteresses  île 
l'Artois.) 

I4ll.  —  Une  arbaleste  à  tour  garnie  de  son  arbrier 
sans  eslrief.  (Invent,  del'artill.  tlu  Louvre.) 

1418.  —  "-  grosses  arbalestes  (l'if  à  tendre  à  martinet 
que  l'en  dit  avoir  esté  recouvrées,  l'une  de  Guillaume  Le 
Loup,  l'autre  de  Pierre  Manring.  (Invent,  tic  Vartill.  tir 
Blo\  i  i 

V.  1420.  — Une  grosse  arbaleste  de  Rouménie  à  double 
titlolle  12s. 

2  autres  mendres  dud.  bois  à  tillole  sangle  li  s.  la 
pièce.  (Cples  (Tartill,  Bibl.  Richel.  ms.  fr.,  n«  1278,  r  62.) 

1421.  —  2  grosses  arbalestes  d'if  à  tendre  à  martinet, 

•j  gros  niaitiiM'z  neufs  à  i  poulies,  (Invent,  tir  Vartill, 
deBlois,  p.  313-3U.) 

I458. —  llbareste   ti le   calibe   quam  de  ligno    m 

quibus  suut  17  rie  calibe  '••  de  ligno  sunt  13  cum  12  ^rl- 
rellis.  (Invent,  tlu  chat,  tirs  Baux,  p.  l"'7.i 

1468.  Seront  leurs  arbalètes  de  is.  carreaux  ou 
environ,  el  banderont  a  I  poulies  nu  à  -j  s'ils  smii  hous 

i leux.. ,  et  auront  trousses  enpi les  et  cirées.  |  Règlem, 

pour  les  Francs-  Wclun 

1 488.  lis  feront  harnais  blancs  pour  li ne  d'arme 

il,,  toute  épreuve  qui  esl  ■>  dire  d'arbalètes  a  Lillolei  et  a 

oui     i    ■  toul  !'■  i' s  demie  e  preuve  qui  esl  à  entendre 

d'arbah  et  trait  d  irchiei    (Ordonn..  i .  \\.  p.  156, 

Slnl   des  armuriei  i  ri  fournisseurs  a  l/o/crj.) 

1489.  Le    i     i '   A  la  ville  dedans  une 

année,  chasc ne  arbaie  le  d'aciei   l ne  o(    ■  il ti  anlr 

m-  jm  qu  i  12  coups,  garnie  iiiffl  amninnl  de  I  poli- 


ehonset  18  traicts.  {Stal-  (le  Moissac,  Cit.  Desmaze  Très. 
judic,  p.  67.) 

1522.  — 2  arbalestes,  l'une  a  un  are  polly  et  l'antre 
garnye  d'un  bandaige  à  4  pollis  prisées  36  s.  p.  (Invent. 

tle  J.  Arbaleste.) 

ARBALÈTE   A   CRANEQUIN. 

Le  cric  ou  cranequin,  employé  comme  mécanisme 
île  tension,  si  on  le  compare  an  pied  de  chèvre,  a 
sur  lui  l'avantage  d'une  puissance  qui  le  mettait  aux 
mains  du  cavalier  avec  toutes  les  ressources  de 
l'arbalète  à  moufle.  Le  nom  de  cranequin  semble 
originaire  de  l'Allemagne  où  les  ateliers  de  Nurem- 
berg sont  restés  longtemps  célèbres,  et  c'est  vrai- 
semblablement de  lui  que  se  servaient  les  eranequi- 
niers  de  la  garde  de  Charles  VII,  el  eeux  dont  il  est 
question  dans  les  offices  des  dues  de  Bourgogne. 

Le  crie,  lel  que  le  munirent  encore  toutes  les 
collections  d'armes,  se  compose  d'un  petit  tambour 
ou  barillet  renfermant  un  pignon  avec  roue  d'engre- 
nage pour  mettre  en  mouvement  au  moyen  d'une 
manivelle  la  crémaillère  dont  les  grilles  viennent 
saisir  et  mettre  en  place  la  corde  de  l'arc.  L'appareil 
mobile  passé  dans  l'arbrier  est  retenu  aux  tourillons 
qui  le  traversent  par  une  forte  boucle. 

L'origine  de  ce  s\s(èiuo  de  tension  conservé  en 
Allemagne  pendant  toute  la  durée  du  XVIe  siècle, 
semble,  d'après  les  documents  écrits,  à  peu  près 
contemporaine  du  pied  tic  chèvre,  et  a  servi  comme 
lui  à  la  guerre  el  à  la  chasse.  Dans  les  arbalètes  à 
cranequin,  l'arc  et  la  boucle  sont  rattachés  à  l'arbrier 
par  des  liens  de  cordelettes  dont  L'élasticité  sert  à 
tempérer  la  commotion  produite  par  le  tir.  Dans  les 
attires  l'arc  \  esl  maintenu  par  une  garniture  double 
de  brides  en  fer. 

V.  1420.  —  50  creusequins  pretz  —  21)  t.  la  pièce. 
(Fourmi,  d'arlilt.  ISM.  Richel.  ms.  fr  ,  n"  1278,  f"  62., 

1420.  —  Le  quel  Haquinet  a  chevauchié,  tendu  grene- 
quins  et  arbalestes  à  croq. 

1422.  Bande  ton  crennequin,  qui  est  dire  arbalestre 
à  pied.  (Arch.J.  ./.,  rég.  172,  pièces  55  et  33.) 

1440.  —  Le  roy  (l'empereur  Frédéric  111)  donna  des 
gratuités  d'Allemaigne  au  duc  (Philippe  le  Bon)  comme 
naubergeons  et  crannequins  faits  en  Nuremberg.  (Oliv.  de 
la  Marche,  p.  376.) 

1447.  —  Pour  faire  fourbir  un  arebalestre  et  ung 
cranequin  dud.  s^r...  et  pour  fourreaux  pour  Iesd.  areba- 
lestes  et  cranequin  et  pour  nue  sainlureà  prandre  icellui 
cranequin  à  l'arson.  (Lecoy  de  la  Marche,  Cples  tlu  roi 
Unit-  n',  5S5.) 

1458.  —  In  dicta  caméra  sunt  albareste  tam  de  calibe 
quam  de  ligno...  el  2  crix.  (Inv.  du  chat,  tics  Baux, 
p.  157.) 

1478.    —  Art.   111...   Nulz  ne   porra  faire   windas,    eris 

poullietz  et  autres  engins  à  bender  arbalestes  que  première- 
ment il  n'ait  l'ait  chief  d'oeuvre  dud.  ouvrage.  (Stat.  des 
serruriers  d'Abbeville.  ) 

ARBALÈTE    \    JALET. 

Celle-ci  esl  une  arme  de  chasse  ou  de  plaisir;  on 
la  trouve  au  XV"  siècle  entre  les  mains  de  Louis  \l, 
au  Buivanl   dans  celles  de  Catherine  de  Médieis,  el. 

les  (h s  continuenl  à  s'en  servir  danslexTif.  A 

l'origi 'Ile  se  bandail  au  pied  de  chèvre  el  no'' 

j  l.i  mouQo;  mais,  par  suite  de  la  diminuti le  la 

force  el  de  la  portée  [do   son   ;\rc.  la  l'urine  cintrée  de 

l'a  van  I  do  l'arbrier  permit  de  lendre  à  la  main  la 

double  cor. le  à  pochette  OÙ  se  plaçaient  les  projec- 
tiles, c'est-n-dire  de  peines  halles  de  ploml plus 

sotivciil  de  terre  glaise  pressée  nu  moule. 


AUUALETE 


i.. 


1478.  —  AGuill.  Dujardin,  tapissier  dud.  Sgr.  (Louis  X I  > . 
pour  I-  aies  .1  jalets  où  il  v  avoil  à  chascun  un  fer  ou 
millieu    -  -JS1.  10  s.  t. 

It.  Pour  6  arbalestres  d'acier  à  jalets,  le  poliez  (| lies) 

à  les  bender,  cordes  el   a -  choses  à  ce  nécessaires  — 

30    . 

II.  Pour2  moles  à  faire  jalets  24s.  t.  el  pour  i  milliers 
de-jalets  à  tirer  desd  arcs  el  arbalestres  6  1.  t.  {Optes 
de  l'hôtel  'le  Louis  XI.  -  Doue!  d'Arcq,  p,  ;!Ô9.) 


1480.  Pour  avoir  fail  habillci  les  cordes  el  arba- 
I.  très  àjalel  dud.  Sgr.  et  les  guindas  —  30  s.  t.  (Ibid., 
p.  368.) 

I  599.   —  A  Anselme  mon    ai'lialestre  .1    jallel    avec    'm 

moule  .1  faire  balles.  (Testant,  de  J.deCharmotue,  p.  138.) 

1599.  —  Pour  l'expérience,  je   représente   un    h 
avec  une  arbalestre  à  gelais,  de  1  a  quelle  il  peut  tirer  nu.'. 
balle    à  la    quelle  semit    attaché  un  cordeau.  (Jos.  Boilol, 
Artifices  du  feu,  p.  38.) 


Y.  1550.  —  Arbalète  allemande  à  cranequin  et  détails  177'.  »  M.  Récappé. 


I6ii.  —  Arbaleste  à  boulet  :  a  stone-bow;  —  arbaleste 
à  gelais;  the  saine.  (Gotgrave.) 

ARBALÈTE  A    TOI  I;. 

Employée  à  lancer  ilrs  garrots  ut  dondaines  dans 
l'attaque  ri  la  défense  des  places,  elle  esl  trop  suu- 
M'iii  confondue  avec  les  engins  el  machines  de 
guerre,  pour  qu'il  soit  |inssililr  de  déterminer  avec 
précision  en  quoi  consistait  la  différence  des  noms 
qu'on  lui  a  donnés.  Ces  machines  Bxes  en  roulantes 


montées  sur  affûts  nu  sur  chevalets,  portant  îles 
an-s  qui  atteignaient  parfois  jusqu'à  dix  mètres  de 
Longueur,  mit  éié  successivement  qualifiées  de 
ribaudequin,  arbalète  'le  passe,  'le  paisot,  »  mar- 
ii  m 'Lu  haulce  pied,  <i  apuiaus,  etc.,  el  pendant  toute 
la  durée  'lu  w  siècle  ou  les  rencontre  concurrem- 
ment avec  l'artillerie. 

1290  —  Ils  (les  Sarrazins)  frondilloienl  et lancoient  et 
Iraioienl  quarriaux  d'arbalestres  à  tour.  (Pierre  Sarrazio, 
p.  268.) 


të 


ARBALETE 


1309.  —  Trois  fois  nous  gelèrent  (les  sarasins)  le  feu 
grégeois,  celi  soir,  et  le  nous  lancèrent  quatre  l'ois  à  l'ar- 
baléstre  à  tour.  (Joinville,  p.  65  é'dit.  Fr.  Michel  ) 


1500. 


Arbalète  à  U  ur,  d'après   Boillot. 


1316.   Quatre  fers  de  cheval  à  ses  mains  estandoil 
Cheval  et  chevalier  tout  armez  pourfandoit 
...  et  tendoit  à  ses  mains  une  arbalète  à  tour. 
(Girartde  Rossillon,  v.  215.) 

1365.  —  Item.  3  balistas  ad  trahendum  desuper  equo 
reversas  —  taxât.  3  fl.  auri.  —  Item.  3  veteres  balistas 
cum  uno  calerio  —  taxai.  1  il.  (Inr.  de  .1.  île  Saffres, 
p  310.) 

I  382.  —  Arrivé  sur  les  murs  deTlenn-ou  il  (  4bou-Yacoub 
m  1298)  braqua  sur  la  ville  une  de  ces  arbalètes  énormes 
dont  la  portée  est  si  extraordinaire  et  aux  quelles  on  donne 
le  nom  de  Cos-e»-*ifflr(arcàcaveçon.)  Quelques  ingénieurs 
et  un  grand  nombre  d'ouvriers  furent  employés  à  construire 
cet  engin  dont  les  matériaux  faisaient  la  charge  de  onze 
mulets (Ibn  Khaldoun,  Hist.  des  Berbères,  t.  IV,  p.  140.) 

1421.  —  Un  haulce-pié  à  tendre  arbalesles  et  un  tour 
àviz.  —  2  grosses  arbalestes  d'if  à  tendre  a  martinet  — 
2  gros  martincz  neufs  ai  poulies,  ilur.  de  l'artill.  de  [Huis, 
p.  313  i  315  i 

1431.  — La  selle  de  ung  banhc  pié.  {Ilnd.,  p.  317.) 

1465.  — Et  avec  ce.  convient  avoir  (pour  un  siège).... 
virelons  dondaines  et  gros  trait,  et  i s  a  tendre  arba- 
lestes   (Le  Jouvencel,  ms.  I"   I  16  V"  liild.  Kicliel .  fr..  192.) 

1480.   —  Pour   avoir    l'ait   ensiler   de    fours  jusques  à 
Orléans  par  caue  no  arbalestres  de  passe  et  ung  millier  de 
(Cple  de   l'hôtel  de    Louis   XI,  p.    Douet   d'Arcq, 
p.  390.) 

1500.  —    M)  arebalaistes  de   passe  toutes  garnyes  de 

cordes  dont  il  v  en  a  une  des  lu  r pu.'  el  à  toutes  lesd. 

arebalaistes  il  n'y  a  que  '■',  Inursavorques  certaines  trousses 

iJe  traicts.  (Inv.  du  chat,  de  Rochefort,  p.  119.) 

1530.  —  Jecloil  le  ilii  t.  la  barre,  la  pierre,  la  javeline, 
l'espieu,  la  halabarde,  enfonçoit  l'arc,  bandoit  es  rems  les 

fo arbalpstes  de   passe,   visoit  a  l'arnuebouse  à  l'œil, 

affustoil  le  canon  (Gargantua,  1.  I,ch.  23.) 

1547.  S  fortes  arbalestres  de  passe  avec  leurs  banda- 
ges el  garrot  dedans,  (Noeldu  Faïl, Prop.  rtut.  p. 284  édit. 
Guii  tiard.) 

JUMELI  E. 

\u  milieu  des  engins  de  sièg parmi  les 

.u  mes  portatives,  il  faul  distinguer  la  jumelle  qui 
dés  l'année  I  i  1 1  prend  place  dans  ce  dernier  groupe. 

Elle  d"ii    s m    a    la    douille   coulisse    de   son 

arbrier  disposée  pour  lancer  deux  traits  si lta- 

nément. 


Mem     une  ai  baie  te     ant    z  qui 

ou   pu-    de  2n  s.  [inv.   de  Dlahaul 


1313.        Ail.   5 

a'Artoit.] 
1383       ::  arbalestres  d'if  jumeaux.  (/«»  de»  forteresses 

it  r  ',,  (ci    , 

I4ii.       Un  arc  d'une  jumelle  laite  en  père,  (Inv.  de 
I  arlili   du  !  obi  i  - 

1418.       Uni  i lie  a  croc,  d'il  de  II Snie,  el  une 

i .  Ute  jumi  Ile  i  Im    de  l'artill.  de  M""  ■  p.  312.) 

1421  13  jumelli     faicl n  ■ 

par  Guilla i  i  l'i  n  dil    I  Ibld.,  p  313,  i 


1468.  —  I  ug  cent  de  traits  d'arbeleste,  ensemble  une 
arheleste  gemelle  et  un  guindal. —  11.  Une  vieille  arheleste 
gemelle,  ensemble  environ  un  cent  de  traits.  (lurent.  Je 
l'artill.  de  lu  connu,  de  Dijon,  édit  Garnier  p.  18,  19.) 

PARTIES  ACCESSOIRES. 

1248.  —  l'ro  21  capitibus  cornuum  et  16  lib.  glu  Unis 
ad  faciendum  balistas  —  2lî  1.  li  s.  (Cpte  d'Alph.  de 
Poitiers,  p.  201.) 

1296.  —  Pour  259  verges  d'yf  prestes  pour  faire  arba- 
lesles 18  1.  18  s.  2  d.  t.  — Pour  basions  cruz  et  pour 
arbrez  pour  arbalestes  dont  il  i  ot  672  qui  costèrent 
168  1.  19  s.  6  il.  —  1885 arbalestes  que  fêtes  que  achetées 
5651.  8  s.  10  il.  —  Et  pour  clés  et  pour  étriers  de  fer 
pour  arbalestes  —  35  1.  Ils.  10  d.  —  Pour  123  haure- 
primes,  pour  13    tours   et   pour   112  apuiaus  à  arbalestes 

—  94  1.  10  s.  5  d.  —  Pour  40  espingales  granz  et  petites, 
que  fêtes  que  achetées  —  593  1.  6  d.  —  Et  pour  l'emele 
de  chanvre  pourfere  cordes  et  arbalesles,  pesant  1251  lib. 
qui  constent  (il  I.  15  s.  1  d.  (Cple  de  J.  Arrode.  cit.  lai, 
Arche id .  navale,  t.  II,  p    321.) 

1310.  —  Il  li  s...  De  emptione  12  balistarum,  12  ban- 
der, et  1600  quarell.  pro  inunitionc  cas  tri.  —  Pretium  ba- 
tiste, 3  s.  8  il  —  pretium  cujuslibet  haniler.  18  il.  —  et 
pretiinn  cujusliliel  centene  quarellorum,  18  d.  (Allocation 
d'Edouard  il    —  Itymer,  f,ed..  t.  II,  p.  211.) 

1345.  —  40  lignis  vocatis  cost  (arcs)  pro  balistis  inde 
faciendis,  40  lignis  pro  telar  (fûts) balistarum,  12  lib.  ner- 
vorum,  20  lib.  visci,  20  lib.  grossi  liii,  40  paribus  stirop 
(étriers)  et  clavis  pro  balistis  predictis,  .1.  nockes  pro  telar., 
12  paribus  hainorum,  lirmaculorum  et  annulorum  pro  bau- 
dric  (baudriers)  120  clavis  vocatis  somcrailes  pro  talar., 
4  lib.  vernish,  1  corio  equino,  100  cornubus  pro  dictis 
balistis,  4  lib.  cere  et  cod.  (résine),  100   boces  pro  telar-, 

3  peciis    balon.,  2  palellis    eneis  pro  visco   calefaciendo. 

1  skynonsue  parvis  clavis  et  tuket  (clous),  6 paribus passuuln 
de  cornu  cervorum  pro  telar.,  2  pellibus  vocatis  kunde 
fhisskynes,  ère  pro  braeles  telar..  pergameno  pro  balistis  et 

2  cistis  pro  officio   et   opère    balistariorum.  —   20  1.  15  s. 

4  il. —  ...  Dalum  10  junii  anno  19  ad  traducendum  versus 
partes  Francie,  proguerra  régis.  [Cple  du  contrôleur  royal 
d'Anglet.  —  Archœol.  Journal,  t.  XIX,  p.  72.) 

1383.  —  En  la  tour  après,  un  martinet  et  2  bandiez 
36  cléz  d'arbalestes  qui  sont  mises  en  un  mont  poureeque 
li  arbalestes   sonl   pourry  —   27   bottes   de  poil  de  cheval 

—  12  liv.  de  Ole  de  Anvers  pour  faire  cordes.  (Inv.  des 
forteresses  de  l'Artois.) 

1417.  —  32  housses  de  cuir  fauve  pour  arbalestes. 
(Rég.  de  la  Cloison  d'Angers.) 

1417.  —  Fault  avoir  (pour  la  garde  el  seurté  de  la  ville) 
100  arbalestes  garnies  de  cordes,  tant  grans  comme  petites, 
qui  pourront  couler,  l'une  parmi  lauiie  un  franc  et  demie 

la  | ie.  Pour  ce  i.jiif.  —  25 guindaux  qui  pourront  couster 

25'.  —  15  baudriers  a  polie  qui  pourront  couster  15  f.  — 
25    baudriers    communs    qui    pourront   eGuster  15  f.    — 

111,0(1(1   de   limis   traits  ininiMins   le    millier  au   pris  de   KM. 

pour  ce  loin.  ■  ei  5000  de  dondaines  qui  pourront 
couster  40f.  le  millier  —  pour  ce  200  f.  (Arch.  de  la  Cote 
d'Or,  .1.  Garnier,   L'artill.  de  la  comm.  de  Dijon,  p.  8.) 

1431.  —  Pour  une  queue  ihnineain  à  mettre  les  arba- 
lestes —  18  s.  (Cple  de  .1 .  Abonnel.  i 

1437.  —  Peur  8  cordes  diables  pour  mettre  es  lourès 
pour  les  arbalestes  —  mené  au  siège  :  N  grosses  arba- 
lestes d'acier  garnies  de  I  mirés  —  K  elia blés  pour  les  lourès, 

3  liv.  lil  d'Envers  el  demi  liv.  cire.  (Dépenses  à  Troyes 
pour  le  siège  de  Monter  eau,  pub!,  par  Boutiot  ) 

1466.        19  i Is  de  chièvre,  23  baudriez  d'arbaleslres. 

140  liv.  de  111  il'Anvei  s  | ■  fair irde  d'arbaleslres.  (  I  rlill 

d'Ant,  de  Bourgogne.  Arch.  du  Nord,  parLeglay.) 

l'p.ii\  EN  VNCES. 

Bisi  mi  1599.  Plus  mes  2  grandes  arbalestes  de 
Biscaye,  i  Test,  de  Charmolue,  p.  13&.) 

Catalogne.  1471.  —Pue  petite herbalaistre de  Ca- 
thclogne  garnie  de  petites  lillollos,  (Inv.  du  roi  n<'ne  (i 
Angers,  i   16.) 

Gênes.  1302.  2  petites  arbaleslc  1  de  Gônei  ,  (Inv- 
de  Raoul  de  Clermont  \ 

M 1  I  K .  1432.  Ile    la    je    vins  à  une    Mlle    que    l'en 

1 me  Mêle  h  1  iulriche)  qui  osl  sur  la  Dunoé  (Danube).. 


AltltRË  DE  CIH 


et  y  fait-on  les  meilleures arbaleslres  du  pays.  (De  la  Bro- 
quïere,  Vmj.  d'outremer,  ms.  Bibl.  Rich.,  9087,  f1  236.) 

Norvège.  —  1443. —  lOarbalestes  petis  de  Norweghe 
fuient  pris  lors  dud.  (précodent)  inventoire  (Cptes  fies 
garn.  du  Château  île  t'Escluse.  —Arch.  de  Lille,  ch. 
des  Cptes  de  Flandre,  n    3243.) 

I'.iimame.  —  1418.  —  2  gratis  arbalcstes  à  tendre  au 
martinet,  d'if  de  Kouménie.  — Une  arbaleste  d'if  de  Rou- 
manie paincte  à  (leurs  de  lys  et  courrones  d'or  à  tendre 
au  croc,  dont  l'une  a  le  doux  {dos}  d'ourme  et  l'autre  a 
est.-  rompue  el  reliée  de  liens  de  fer.  [Inv.  île  l'artill.  de 
Blois,  p.  S12.) 

1 42 1 .  —  lue  arbaleste  d'il'  de  Roménye,  lyée  a  -  liens 
de  fer,  à  un;;  esmail  d'argent,  semée  de  fleurs  de  lys  en 
l'arbrier  au  dessoubs  de  la  noix,  et  e^t  l'arbrier  niqueté. 
(Ibid.) 

1428.  — 2  vieilles  arbalestes  de  Roménie,  l'une  sans 
corde  et  l'autre  hors  de  son  arbrier,  et  une  singuolle  seule- 
ment. [Inc.  île  la  Conciergerie.) 

1443.  —  i  arbalestes  de  Rouménie  qui  esloient  cou- 
vertes de  cuir sont  tous  vermoulus.  (Cpte  de  la  ;/'""• 

du  chat,  de  l'Escluse.  ) 

TorjROOVRE.  —  1553.  —  Tourouvre (Orne)  1 'g,  oit  se 

font  les  bonnes  arbalestes.  (La  imiile  îles  citent.  île  Franc?, 

p.  m.) 

TingUIE.  —  1430.  — fi  arbriers  grans  pour  arbaleslres 
de  Turquie.  {Inv.  île  la  Bastille.) 

ARBALETIÈRE.  —  Meurtrière  étroite  et  longue 

pour  proléger  le  tir  des  arbalétriers.  On  ilisail  aussi 
Archière  et  Testière,  voy.  ces  mots. 

1305.  Là  endroit  seoit  un  molin... 

Dont  les  ais  n'ierent  pas  entières 
Mais  garnies  d'arbalestieres. 
(GuUl.Guiarl.  mss.BM.  Bichel.,  12558,  f  6. 
1428.  — Pouneii,  que  les  veues  d'icelle  (vis)  seront  par 
petites  lucarnes  et  arbalestieres  par  devers  et  au  long  du 
coslé  de  lad.  église.  (Arcll.  île  X.  I).   île  St.    Là.) 

ARBALÉTRIER.  —  Cette  troupe,  que  la  France 
comptait  en  si  grand  nombre  parmi  ses  auxiliaires 
génois  au  désastre  de  Crécy,  se  composai!  à  toutes 
lis  époques  de  soudoyers  ou  île  sergents  à  la  solde 
du  roi, des  seigneurs  ou  des  villes.  Au  déclin  de  leur 
existence  militaire  nous  retrouvons  encore  Mouline 
à  leur  tête  en  1523. 

Leur  costume  au  XIIIe  siècle  les  distingue  à  peine 
des  autres  corps  de  troupes  à  pied,  et  les  ordon- 
nances relatives  à  leur  armement  ne  leur  attribuent 
en  particulier  que  le  chapel  de  fer,  le  haubergeon 
ou  la  cuirasse,  vraisemblablement  de  cuir,  le  ho- 
queton  et  l'épée.  Les  miniatures  les  représentent 
ainsi  coiffés  de  la  cervelière.  —  Au  \tve  siècle,  ils 
portent  encore  le  chapel  de  fer  ou  la  cervelière  qui 
se  confond  avec  le  petit  bacinet  rattaché  au  camail 
de  mailles,  une  cuirasse  ou  corselet  de  1er  léger,  le 
hoqueton,  l'épée  et  le  contel  de  plaies. 

Les  changements  apportés  à  ce  costume  pendant 
le  xve  siècle  consistent  dans  l'adoption  de  la  salade. 
de  la  brignndine  et  du  jacque  par-dessus  l'armure. 
Celle-ci  se  complète  par  le  grand  pavois  derrière 
lequel  l'homme  s'abritait  pour  bander  l'arbalète. 

I2S8.  — Art.  7.  Ordinamusquod  quilibet  niarinariusnavis 
qui  teneatur  faeere  servitium  balistarii  detferat  2  ballistas 
2  pedum  et  unam  de  strepo,  et  300  traetus  et  capelliim 
ferreum  et  perpuuctum  vel  coriacas  et  ensem  vel  penatum 
(panarl).  —  Similiter  balistarii  de  aliis  liguis  teneantur 
eaindcni  arniaturam  deffere  ;  alteri  vero  navigerii  navium 
teneantur  defferre  quilibet,  loricam  et  capellum  ferreum  vel 
cofain  maresaori  et  sculuni  et  duas  lanceaa  et  ensem  vel  pe- 
natum. (Ordonn.  île  la  naviij.  d'Aragon.  —  Pardessus. 
Bec.  de  lais  mar.,  t.  V,  p.  342. 1 

1320.  —  Ses  arbalétriers  doivent    avoir  2    arbalète-  à 
pieds,  une  à  etrier,  300  flèches,   un  pourpoint,  une  cui- 


rasse, un  facel  {en  1,  an  couteau,  une  visière,  un 

chapel  de  fer  el  -  ci  ocs.  (Ibid.,  p.  109. 1 

1340.  — Tout  matelot  ou  arbaleslrier  qui   s'eng 
sera  tenu   d'apporter  ses   armes  qui   doivent  consister  en 
bonnes  cuirasses, gorgerets,  chapel  defer,  épée  et  couteau, 
2  bonnes  arbalètes,  un  croc,  et  200  de  flèches  eu  viretons. 
(Ibid.,  p.  354.) 

1341.  —  StatuimuS  et  ordinamus  quod  in  qualibet 
galea  Bubtili  navigaturain  Roraaniam  vel  Siriam  vel  ultra 

Silicium  vel  abinde  versus  Januam,  sinl  el  esse  di 
continuo  :  Qui  balistrerii  teneantur  et  debeant  habere  el 
secum  portent  in  dicta  galea  balistras  2  de  streva  boi 
sufflcienles  pro  singulo,  eum  2  bonis  cordis  ultra  magistram; 
pro  quolibet  balistrerio  coiratiam  unam  de  média  proba, 
cervelariain  unam  de  média  proba,  collai  iiim  de  ferro, 
spatam  unam  el  gladium  de  latere.  (Stat.  'le  Gênes.  — 
IhtiL.l.   IV,  p.  488.) 

1351.  —  Ordenons...  Quant  au  (ais  des  gens  d'armes 
de  pie...  que  l'arbalestrier  qui  aura  bonne  arbaleste  et 
forte  selon  sa  forte,  bon  haudré  et  sera  armé  de  plates, 
de  crevellière,  de  gorgeretle,  d'espée  de  couslel  et  de  har- 
nois  de  bras  de  1er  et  de  cuir  aura  le  jour  3  s.  toiiru. 
ie  jaiges.  (Règlem.  du  roi  Jean  — Bec.  îles  ordonn.,  t.  I, 
p.  69.) 

1405.  —  Le  comte  de  Saint  Pol  assembla  de  4  à  500 
bassinets  avec  50  Genevois  arbalétriers.  (Monslrelet,  1.  1, 
ch.  24.) 

1416.   — Arb  destriers  à  pied    armez  de  bol s   luigau- 

dines,  salades  et  arbalestes  bien  garnies  de  vireton.  (Juv. 
des  Ui'sins.  Vie  de  Charles  VI,  p.  333.) 

1455.  —  Puis  y  est  la  duchiéde  Guyenne  qui  est  grand 
pais  et  bon...  Les  menus  gens  sont  tous  arbaleslriers  et 
portes  (portenti  si'lli's  de  bois  nu  de  cuir  à  tout  le  poil  par 
povreté  et  sont  gens  joueurs  de  dez  et  de  quartes.  (Gilles 
le  Bouvier,  p.   701.) 

V.  1500.  —  A  Gennes  sont  les  arbaleslriers.  (Le  ilict 
despays.  Ed.  Montaiglon,  t.  V,  p.   109.) 

1561.  —  A  Pierre  Derraisse  orfebre  pour,  par  charge 
d'eschevins,  avoir  faicl  2  caignons  [grosses  chaînes)  d'ar- 
gent aveucq  les  armoiries  île  la  ville  de  Dmiay,  l'un  donne 
au  folz  saige  des  arbaleslriers  de  la  ville  d'Arras  et  l'autre 
pour  Jacque  Dupère  folz  saige  de  ceste  ville.  (Arch.  de 
Douai.  —  Cptes  île  la  mile,  r-  "190.  ) 

ARBALÉTRIER.  —  Faiseur  d'arbalètes.  Voy.  Ou- 
tillage. 

ARBRE  DE  CIRE.  —  Les  documents  cités  ici  sonl 
presque  tous  relatifs  au  cierge  pascal  dont  l'usage 
et  les  cérémonies  qui  en  accompagnent  la  bénédic- 
tion remontent  au  IVe  siècle,  aussi  bien  que  l'hymme 
K.rnltct  juin  nngelica,  attribuée  à  saint  Augustin. 

Dans  les  basiliques,  comme  à  Saint-Laurent  hors 
les  murs,  il  reposait  au  pied  de  l'ambon  de  l'évan- 
gile, quelquefois  on  le  plaçait  au  milieu  du  chœur 
sur  une  colonne  commémorative de  celle  des  Israéli- 
tes au  désert,  comme  à  Saint-Jean  de  Latran,  à  la 
cathédrale  de  Capoue,  el  autrefois  à  l'église  d'An- 
gers. Dans  l'origine,  on  gravait  sur  la  cire  de  sa 
tige  le  nom  el  la  date  des  fêtes  mobiles;  plus  lard 
on  y  fixa  une  tablette  portant  les  noms  de  ces 
mêmes  fêtes  el  ceux  des  dignitaires  du  chœur 
appelés  chefeiers  (Capicerii).  Durand,  évêque  de 
Mende,  n'observe  néanmoins  au  xiti1'  siècle  dans  les 
églises  de  Paris  que  le  millésime  de  l'année.  Enfin, 
les  indications  de  tout  genre  s'y  multiplient  telle- 
ment, que  Lebrun  Desmarettes  copie  en  1697,  sur 
Le  tableau  apposé  au  cierge  pascal  de  l'église  de  Rouen, 
plus  de  cinquante  dates  ou  renseignements  histori- 
riques  relatifs  à  la  Normandie. 

Les  comptes  de  sainl  Amé  de  Douai  prouvent 
que  le  cierge  pascal  ;i\ ail  au  \vt°  siècle,  dans  cette 
région  du  moins, la  forme  d'une  colonne  avec  chapi- 
teau, son  fût  tourné  suppose  un  noyau  en  bois  vrai- 
semblablement recouvert  de  cire  co e  l'armature 


48 


\i:iii;k  dk  ciiik 


en  fer  à  l'intérieur  dos  branches.  C'était  donc  un  de 
ces  ouvrages  très  compliqués  de  façon,  si  l'on  s'en 
rapporte  aux  habitudes  des  ciriers  considérés  à  cette 
époque  et  depuis  longtemps  connue  de  très  habiles 
modeleurs. 

A  l'article  Exultet  on  verra  quels  précieux  sou- 
venirs pour  l'archéologie  s'attachent,  pendant  l'épo- 
que carlovingienne,  à  la  bénédiction  du  cierge  pus- 
cal  (voy.  ce  mot.) 

1382.  —  Pour  un  arbre  de  cire  que  l'yinage  de  Notre- 
Dame  en  lad.  Chapelle  tient  en  sa  main  —  2  s.  (Cpte  du 
collège  de  Beauvais-Dormans,  —  Arch.  H.  2785  i,f  6.) 

1526-  —  A  Sire  Andrieu  de  Boncourt  pour  un  nouvel 
arbre  de  cire  pour  iver  au  coer  16  1.  —  à  Sire  Salraon  Dou- 
bler!,pour  vellin  et  eseripture  du  tableau  que  l'on  met  à 
l'arbre  de  chire  l'Js. —  à  Mathieu  Lenfant,  luigier  pour  le 
tabernacle  du  saint  sacrement,  ung  tableau  de  l'arbre  de 
chire46  s. 

IS66.  —  A  Mathias  de  Hurpy  escrivain,  pour  salaire 
d'avoirescript  et  renouvelé  le  tableau  estant  aflixé  au  cherge 
bénict  la  veille  de  Pasques...  et  aussi  en  considération 
de  sa  povrelé,  40  s.  —  A  Jean  Wagon  bourgeois  de 
ceste  ville,  pour  avoir  renouvelez  pour  les  pasques  com- 
muniaulx...  le  capitaux  de  l'arbre  de  cyre  estant  au 
initiant  i  milieu)  du  chœur  —  21,1. 

1  592.  — A'Fitran,  quincaillier,  pour  tourner  l'arbre,  com- 
prins  le  cariaige.  13.1.  — à  Toussaint  llrassarl  paintre  pour 
avciir  pain  l'arbre  de  cire.  61.  12.  s.  — à  Fonel  pour  avoir 
apoinctiez  les  brançaiges  dud.  arbre,  48  1. 

1593.  —  A  Tilbray  Chauven,  pour  avoir  tourné  l'arbre 
de  cire,  comprins  le  chariaigela, 1.  —  à  Toussaint  Brassart 
paintre  pour  avoir  painct  le   chapiteau    et  brancaige  de 

l'arbre,  de  cire.  6  I.  12  s.  —  à  Philippe  Fouet  cirier,  pour 
avoir  faict  le  brancaige  dud.  arbre  18  1.  —  à  Jean  Lescallier 
féronnier  pour  avoir  faict  les  piouches  et  ferrailles  dud. 
ai  lue  13  1.  —  au  tailleur  des  brançaiges  26  1. 

159*.  —  A  certain  paintre  pour  avoir  paint  de  vert  de 
capiteau  de  l'arbre  de  cire  et  les  brançaiges,  (Cptes  de 
la  fabr.  de  St-Amé  de  Douai.) 

ARBRE  DE  JESSÉ.  —  Arhre  généalogique  au  pied 
duquel  la  Qgure  de  Jessé  endormi  donne  naissance 

à    une   lige   sur   les   rameaux  de    laquelle  s'épanouil 

la    succession   des   rois  de  Jinhi  et  portant  à  son 

siiiii !   la  Sainte  Vierge  et  reniant  Jésus.  Ce  sujet 

Fréquent  est  rare  en  orfèvrerie. 

1491.  -  l'ug  arbre  de  coural  blanc  qui  est  .Noslre 
Dame,  la  lignée  de  Jessé,  et  le  pié  de  marqueture.  (Cpte 
des  moi  us  plaisirs  du  roi,  f°  46  v°.) 

1562.  —  L'arbre  de  Jessé  estant  de  7  pieds  de  bailleur, 
partie  de  cuivre  et  d'argent  doré,  au  haut  du  quel  il 
y  avoit  une  croix  et  un  pigeon  d'argent.  {Inv.  de  l'abb.  de 
la  Couronne,  p.  31 .  i 

\ .  1 620  —  One  chasuble,  2  lunicques  garnies  de  2  étoles, 
et  :i  manipules  à  fond  velours  blanc  chargé  de  ligures  de 
l'arbre  de  Jessé;  les  manteau  cl  arbres  sont  d'or, 
couchés  a  petit  point,  le  reste  des  vêtements  à  point  de 
bouture  en  sme  bien  fuie  ; . .  .  ces  urnomons  donnés  par 
Louis  c"  de  Vendôme  s'appelle  :  le  petit  arbre  de  Jessé. 
(Vetliaire  de  N.D.  de  Chartres.) 

ARBRIER.  Le  bois  ou  lui  de  l'arbalète  porta- 
live,  cl  l'affût  de-,  engins  de  place  el  do  siège  con- 
fondus longtemps  sous  le  même , 

Depuis  l'époque  de  Philippe-Auguste  jusqu'au 
xiii'  Mec  le,  le  support  de  l'arme  de  ma  m  n'a  pas  sen- 
siblement changé'  de  Forme.  Los  modifications  les 
pins  notable     e  rapportent  aux  différents   systèmes 

do   lensi | il i   muiI    : 

I      Celui    des  arCS    les    plus    faibles    par    les    deux 

m. m      puis  par  un  crochet  avec  point  d'appui  au 
moyen  de  la  pression  des  deux  pieds  ou  d'un  seul, 
iloi    dans  un  iti  b  r  terminal. 
j    Transposili lu    levier    iur  les   goujons    de 


l'arbrier  autour  desquels  se  meut  le  pied  de  chèvre 
articulé  et  à  branches  doubles. 

3°  L'adoption  d'un  appareil  de  mouille  avec  pou- 
lies, cordages  el  manivelles,  dont  le  lourdes  grandes 
arbalètes  n'est  qu'une  variété. 

■1°  Le  cric  ou  cranequin  à  pignon  el  engrenages, 
opposé  à  la  résistance  des  arcs  les  plus  forls,  et 
Opérant  dans  les  armes  de  main  le  maximum  de 
tension. 

L'article  plus  étendu  consacré  à  l'arbalète  elle- 
même  permettra  d'abréger  ce  qui  reste  à  dire  sur 
l'une  de  ses  parties.  Avant  le  \vi"  siècle  on  ne  con- 
naît guère  celle  arme  que  par  la  mention  des 
inventaires.  Ils  sont  à  ce  sujet  forl  sobres  de  détails 
et  apprennent  seulement  qu'on  employait  à  faire  les 
arbriers  des  Imis  de  toute  sorte,  I ris  que  le  bois  blanc, 
celui  de  Flandre,  l'érable,  l'ormeau  et  l'if  de  Ro- 
manie  (Roumélîe);  ils  étaient  nervés  ou  recouverts 
de  cuirs  tannés,  ou  d'écorce  mouchetée  de  bouleau 
(niquetés)  et  vernis,  enrichis  quelquefois  de  pein- 
tures, de  devises  ou  d'armoiries,  d'incrustations  de 
métal,  d'os  ou  de  nacre,  et  plus  rarement  rehaussés 
d'orfèvrerie  ou  d'émail.  C'est  à  chacun  de  ses  détails 
que  correspondent  les  citations  suivantes. 

141  I.  —  54  arbriers  veruicez  tous  neufs  pour  lesd.  ar- 
balestcs.  (/«ce»/,  de  l'artill.  du  Louvre.) 

1421.  —  Un  gros  arbrier  g.uny  d'estrier,  de  clef  et  de 
noiz,  à  joues  de  leton.  (Inv.  de  l'artill.  de  Bloi»,  p.  311.) 

—  Une  arbaleste  semée  de  lleurs  de  lys  en  l'arbrier  au 
dessoubz  de  la  noix.  (Ibid  ) 

1430.  —  3  grandes  et  grosses  arbalètres  à  tendre  à  vis 
et  à  tour  dont  l'arbrier  de  l'une  est  perdu  —  6  arbriers 
grans  pour  arbalestres  de.  Turquie,  (lurent .  de  la  Bastille, 
p.  331.) 

1444.  —  51)  auhrieis  de  bon  bois  garniz  de  faulses 
cordes,  de  clefs,  d'estriers.  (Arch.  de  la  Côte-d'Or,  B-, 
1693,  f°  122.) 

1514.  —  3  arbriers  garniz  de  3  crauequinsde  ners.  — un 
vieulx  arbrier  où  il  n'y  a  que  ung  estrier  (Inv.  p.  l'échevin 
de  Poitiers.  —  Arch.  de  lu  Vienne.) 

1529.  —  A  Robert  du  Mesnil  205  1.  pour  fi  arbalestes 
garnies  de  leurs  bandaiges,  les  arbriers  des  quelles  sont 
semées  de  bestes,  oyseaulx  et  fleurettes  entrées  dedans,  au 
nombre  des  quelles  il  en  y  a  2  dorées.  (Cpte  des  menus 
plaisirs  du  roi,  V  104.) 

ARC.  —  Aucun  caractère  particulier  ne  distingue 
ses  différentes  sortes  en  Occident  jusqu'au  xiii°  siè- 
cle. La  forme  simple  d'une  verge  courbée  s'y  ren- 
contre concurremment  avec  celle  de  l'arc  d'origine 
orientale,  retroussé  el  à  double  courbure.  Les  di- 
mensions seules  varient  de  un  mètre  à  un  mètre  ci 

demi.  Mais  au  XIVe  siècle  l'arc  anglais,  du  lype  pri- 
mitif, se  signale  par  sa  longueur  qui  atteint  ci  dé- 
passe même  la   taille    de   l'ho ,  tandis    qu'en 

France  l'ar le  guerre,  plus  courte  ci  plus  cambrée, 

se  rapproche  de  celle  des  Génois  el  des  Vénitiens; 
néanmoins     les    traités    de   vénerie  de     \3ilH    et 

de    1388    admettent      pour    la    chasse     des    arcs     qui 

Surent  près  de  deux  mèlres  el  ilonl   le  lype   evisle 

encore  aujourd'hui  .'lu  .lapon.  Au  W    siècle  ceux    des 

Français  el  des  Anglais  sont  d'une  mesure  sensi- 
ble  ni   égale,  et   l'usage  de  ces  derniers    conipiirle 

celui  du  gant  à  la  main  druile  el  du  hrilirlii  nu  Inu- 
Cièl'6  à   la  main  gaucho. 

L'arc  dit  turquoitéi  contre-courbes  s impose 

quelquefois  de  pièces  de  rapport  encornées,  outéos 

il  COlléOS.  S,i  disposition  Ol  les  détails  de  sa  mou- 
lure s. mi   restés  dans  toute  l'Asie  jusqu'au  temps 


\i:i 


49 


modernes  tels  qu'ils  étaient  en  Occident  au  \\   siè- 
cle. On  y  retrouve,  com dans  l'exemple  ci-joint, la 

corde  de  cham  ro  Qlée  de  soie  terminée  par  deux  lon- 
gues  boucles  on  boyaux  bridée  sur  cales. 

On  employait  à  la  confection  des  arcs  l'érable, 
l'aubépine,  le  noisetier,  le  frêne  et  surtout  le  l"'j- 
d'if,  le  plus  estimé  de  inus. 


1*43.  —  11.  '|iic  les  ouvriers  dud.  rneslicr  seront 
tenus  de  faire  arcs  de  bon  bois  d'if...  cl  qu'ils  soient 
bien  encornez  ■.  il-  pourront  faire  el  vendre  ans  de. 
plusieurs    pii  ces  pouryeu   qu'elles   soient    a*- blées  el 

collées.  (Ordoiinda  pré  rôt  île  Paris  —  Mou  tel  I,  XV*  S.  bist. 
7,  noie  58.) 


A'/i.  île  Charles  VI.   Tapisserie  app.  à  M.  Arondel. 


1355.  —  A  l'ieion  de  Ste  Catherine,  pour  avoir  peint 
36  escuebonnès  des  armes  de  la  ville  sur  les  ans  —  10  s. 
8.   d.  (La  Fons    Arlill.  de  Lille,  p.  7.) 

1367.  — Payé  à  Clément,  l'orfèvre,  pour  un  ponchon 
gravé  d'un  aigle  pour  enseigner  les  arcs  de  la  ville  4  s. 
9  ilen.  {Mater,  p.l'hist.  (la  Cambresis,  t.  XXXI.  p.  256.) 

V.  1400.  -  A  .1.  Malomprel  demeurant  à  Mous,  pour 
18  douz.  de  cordes  d'arcq  à  main  g.  à  4  s.  la  douz.  72  s. 
—  pour  II!  douz.de  cordes  d'Angleterre  à  5  s.  la  douz. 
4  1.  —  15  douz.  de  cordes  accatées  à  Valleucbiennes  a 
plusieurs  artilleurs  à  i  s.  la  douz  9.  1  —  à  51°  Jean 
l'artilleur,  pour  11  arcs  à  main  à  Ht  s.  la  pièce  60  s. 
à.l.  Braiuet,  demeurant  â  S.  (Ihillain  pour  86  douz.  de  Bec- 
quesque  on  lui  avoit  fait  faire  à  li  s.  8  den.  la  douz.  toutes 
enflerrées, 28  1.  3  s.  i  den.  {Cpte  du  liaillij  île  Hantant. 
Arch.    K.  A'.,  reg.  264.) 

1419.  —  A  J.  Mehaull  demeurant  à  Arras  pour  96  arcs 
à  main  au  pris  de  10  s.  la  pièce  valent  60  fr.  -  -  à  lui 
pour  69  cordes  pour  lesd.  arcs  au  pris  de2  fr.  el  demi  le 
cent  val.  9  fr.  6.  s.  (La  Kuns,  in  Thirrarhe,  2'É  livr.  p.  5.). 

CLOSSAIHE. 


V.   1070.  —  Tapisserie  de  liaijea.r. 


1328.  — La  première  (chose)  lut  que  la  corde  de  son 
arc  fust  de  soye  verde  ou  autre  pour  trois  causes  :  la  pre- 
mière que  la  soye  est  si  forte  qu'elle  dure  plus  sans 
rompre  qu'elle  ne  fait  de  nulle  autre  chose.  L'autre  cause 
est,  quand  bien  assemblée,  elle  est  si  singlant  qu'elle 
envoie  une  sayette  ou  bougon  plus  loing...  arc  de  droicte 
mesure  doit  avoir  de  long  entre  la  coche  du  bout  d'en 
haut  jusques  à  celle  du  bout  d'en  bas  22  poignées  eslroi- 
tc ut  (2  mètres),  (ifoduset  Racio,t"  52  v°.) 

1341. —  500  arcus  albos  et  50(1  garbas  sagittarum. 
Prelii  cujuslihet arcus  12  den.  et  cujuslibet  garbae  aceratte 

11  den.  et  non  aceratœ  12  den.   —  Pro  quolibet  arcu  albo 

12  den.  et  quolibet  arcu  depiclo   18  don.  [Mandent.  d'Ed. 
111  —  ap.  Rymcr  t.  V,  p.  215  et  268.) 


XVIe  s.  — Arc  turquois. 

Coll.  de  l'a tt t. 


XVe  s. — Muser  Correrà  Venise. 
A,  are  détendu  ;  BB,  coupes. 


1 448.  —  Pour  estre  allé  de  la  ville  de  Bruxelles  à 
l'Ecluse  pour  aller  attendre  la  venue  de  -i'JOO  quartiers  de 
bois  d'if  que  le  roy  de  Portugal  a  nagaires  envoyés  en  don 
à   Mils.  (Cptes  des  ducs  de  bourgogne.  Laborde,  11193). 

ARC  ANGLAIS.  —  1383.  —  22  arcs  pains,  à  la  fachou 
d'Angleterre,  {lue.  des  forteresses  de  l'Artois  ) 

1388.  —  Aussi  puet-on  prendre  les  bestes  à  trère  aux 
arcz,à  l'arbalestre  et  à  l'arc  de  main  que  l'on  apelle  anglois 
ou  turquois...  l'arc  doit  estre  de  if  ou  de  boïx  et  doit 
avoir  de  long  de  l'une  ousebe  (entaille)  où  la  corde  se  met 
jusques  à  l'autre  20  poignées  (1"80°),  et  doit  avoir  entre 
la  corde  et  l'arc,  quand  il  est  tendu  tous  les  cinq  dois  et 
la  paume,  large  (20  e.).  La  corde  doit  estre  de  soye,  quai' 
on  la  puet  1ère  plus  gresle  que  d'autre  chose  et  aussi  elle 
est  plus  forte  et  dure  plus  que  de  chanvre  ne  de  lil,  el 
donne  plus  siglant  et  grand  coup. 

...  La  ftesche  doit  estre  de  la  longueur  de  8  poignées 
(72  e.)  de  long,  et  de  la  bisse  de  l'ousche  darrière  jusque 
au  Lai  bel  de  la  flesche.  Et  le  fer  doit  avoir  de  large,  au 
bout  de  harbians,  1  dois,  et  doit  tailler  de  chescune  part 
et  bien  alilé  et  agiie  et  doit  avoir  5  dois  de  long.  (Gaston 
Piiœbus,  ch.  71  p.  256.  i 

1401.  -A  Michelet  deNogent,  gaynnier, pour  uncsluy 
de  cuir  fauve  pour  mettre  2  arcs  d'Angleterre  que  la  royne 
d'Angleterre  a  donné  à  la  royne  —  10.  s.  p. 

A  lui  pour  un  autre  estuy  de  cuir  fauve  garny  de  cour- 
royes  et  (mit  ce  qu'il  appartient,  pour  mettre  les  flèches 
desd.  ars  —  40  s.  p.  (0  Cpte  roy.  d'Hemon  Raguier. 
!'■  10  V.) 

1480.  Moy  qui  suis  archier,  je  souhaite 

Aicz  d'Angleterre  de  bel  if, 
La  flèche  bien  ferrée  et  droite, 
Bien  tirer  et  fraper  au  vif. 
(Les  souhaits  des  hommes.  —  liée,    de  poésies    franc., 
t.  111,  p    139  ) 

ARC  TURQUOIS  occidental  et  orientai..  —  1332.  — 
2  arcubus  saracenis    cum   3   sagiuis  saracenis.  (Inv.  de 

Roger  de  Murttiacr,  p.  350.) 

4 


50 


ARC 


1360-  —  Et  dessuz  le  couvescle  (de  la  salière)  a  un 
homme  moitié  homme  et  moitié  serpent  et  a  esles.  Et  lient 
icelui  homme  un  arc  de  Turquie  et  en  trait  à  la  serpent. 
(/»!'.  de  Louis  d'Anjou,  n°  413.) 

1432.  —  Le  trait  des  Tuiez,  comme  on  puct  savoir, 
n'est  point  fort,  et,  combien  qu'il  y  ait  de  fors  arcs,  ils 
sont  court/,  comme  on  scet,  et  leur  trait  est  court  aussi 
et  délié,  et  se  boute  le  fer  dedens  le  bois,  et  ne  pourroit 
souffrir  grant  coup...  nos  archiers  se  pourroient  bien 
aidier  de  leur  trait  mais  les  leurs  ne  se  pourraient  aidier 
du  nostre  pour  les  enthes  (entailles)  qui  sont  trop  estroites 
et  les  cordes  de  leurs  arez  soûl  trop  grosses,  qui  sont  de 
nerfz.  Et  ne  tirent  point  leurs  archiers  si  loing  à  beau- 
coup pies  que  ne  font  les  nostres.  (Bertr.  de  la  Broquière. 
Yoij.  d'outre-mer  ms.  Bibl.  Richel.,  9087,  f°  226.) 

1553.  —  Les  arcs  dr's  Arabes  ressemblent  mieux  aux 
grecs  qu'aux  arcs  turquois;  car  les  Turcs  d'Asie  portent  un 
petit  arc  bien  troussé,  fort  courbé  et  tendu  bien  rouir: 
mais  les  arcs  des  Crêtes  estans  de  deux  sortes,  ceux  qu'on 
fait  à  Sphagic  avec  des  cornes  de  bouc-estain,  et  ceux 
qu'on  fait  en  Candie  avec  des  cornes  de  boudes  sont  plus 
grands  que  les  turquois,  aussi  ont-ils  à  (aire  de  plus  lon- 
gues et  grosses  Qesches  tout  ainsi  que  ceux  des  Arabes 
qui  les  ont  grands,  aussi  leur  faut  user  de  grandes  llesches 
au  contraire  des  Turcs  qui  les  ont  petites.  Et  les  arcs  dis 
Tartares  et  Vallaques  surpassent  tous  les  susditz  en  lar- 
geur et  longueur,  toutes  fois  sont  faibles. 

Tous  les  susditz  arcs  n'ont  que  faire  de  bracières  ne  de 
garnis  comme  ont  les  Anglois  et  ceux  du  Brésil  et  autres 
qui  tirent  avec  un  arc  de  bois.  Les  Turcs,  Crêtes,  Arabes, 
Tartares,  usans  des  arcs  colcz  n'ont  point  de  gands  en 
tirant  de  leur  arc,  mais  au  lieu  se  servent  d'un  petit 
anneau  d'vvoire  ou  de  corne  ou  buis.  Les  plus  sumptueux 
ci:  portent  d'or  et  d'argent  sur  les  quelz  ils  font 
plusieurs  marqueteries,  avec  des  pierres  luysantes  par 
dessus,  qui  toutes  fois  n'est  invention  moderne  ains  très 
antique...  tel  anneau  que  les  Turcs  ont  accoustumé  de 
porter  au  pouce  quand  ilz  tirent  de  l'arc  est  totalement 
semblable  à  la  luette.  (Beloa,  Singularités,  1.  2,  ch.  89.) 

V.  1560.  —  Une  douzaine  arez  turquois  fournis  de 
Qesches  (pour  l'armement  d'une  galère)  peuvent  valoir 
ung  escu  sol  la  p\cce(Stolomie.ih.  cit.  Jal,  Clous,  naut., 
P.   160.) 

1576.  —  Ung  arc  turquoy  de  cottes  de  balleines,  en 
forme  de  croissant.  (/»/'.  au  chiil.   île    Xome.iij,   n°  463.) 

1598.  —  3  arcs  de  corne  en  façon  de  Turquie,  un 
rouge  et  les  autres  noirs  sans  cordes,  (Inv.  du  chat,  de 
Amie,  p.   18.) 

ARC  d'arbalète. —  Les  développements  de  l'ar- 
ticle Arbalète  laissent  peu  de  chose  à  dire  sur  sa 
partie  principale;  néanmoins  quelques  détails  con- 
signés dans  les  textes  suivants  méritent  d'être  signa- 
lés. 


XV- s.      î  Are»  d'arbalète  en  boit.  Coll.  ff.  Riggs. 

ifti  I.  -    53ari  vioz  do  cor,  A  nrlmlestcs,  do  petilo  vn 
leur.  Uni  ■<  liait    o-pied  comme  é  pio.  (Inv.  de  l'arlill. 

du  i  oui  i  '■ 

1418.       Une  grosse  arbaleile  nux  i c    de  H mr 


de  Bercy,  sur  le  doux  de  l'arc,  et  a  escript  sur  led.  arc  : 
Le  temps  vendra,  el  à  noix  de  cuivre  (Inv.  île  l'arlill.  du 
chut.  île  Blois,  p.  312.) 

1421  .  — Une  arhaleste  d'acier  ivrée  sur  l'arc  à  petites 
branches  d'arbres.  (Ibiil,  p.  313.) 

1430.  —  i  grans  ars  de  corne,  les  arbriers  séparés 
l'un  de  l'autre.  —  lt.  demie  douzaine  de  vielz  arcs  d'ar- 
balestre  d'if  avec  les  arbriez  séparez  l'un  de  l'autre  cl 
sont  de  petite  valeur.  (Inv.  de  la  Bastille,  p.  332.) 

1455.  — Ces  gens  (les  Bavarois)  sont  bons  arbalestriers 
à  cheval  et  à  piéî  et  tirent  d'arbalestres  de  corne  ou  de 
nerfs  qui  sont  bonnes,  seures  et  fortes,  car  ils  ne  rompent 
point;  et  les  arbaleslres  de  bois  et  les  arcs  sont  autres, 
ilz  (ceux  décerne)  ne  rompent  quand  elles  sont  gellées; 
et  pour  ce  les  font  de  corne...  et  plus  fait  froid,  plus 
sont  fortes  (Cilles  le  Bouvier.) 

ARC  empointié.  —  Nom  générique  de  l'arc  aigu, 
quelles  qu'en  soient  la  forme  et  la  place.  Il  s'agil  ici 
de  deux  piliers  avec  contreforts  adossés,  supportant 
chacun  les  nervures  d'un  are  douhleau  et  les  deux 
arcs  diagonaux  ou  arcs  augives,  suivant  l'ancienne 
et  seule  véritable  acception  du  mot. 

1400  —  En  l'autre  costé  de  lad.  cliappclle.  •  •  sont 
esligez  2  pilliers  estrayez  et  2  dosserez  qui  portent  3  aies 
empointiez,  bouez  à  ung  lez  et  à  l'autre,  lesquelles  arcs 
soustiennent  les  combles  d'icelle  église  el  chappelle. 

It.  A  Jbeanuiu  Malorre,  charpentier...  3  petiz  cintres 
de  bois  pour  faire  les  3  ars  empointiez  qui  portent  le 
costé  de  lad.  chappelle  devers  l'église,  au  pris  de  8  s.  par 
pièce.  {C/ile  de  lu  chup.  de  S.  Pierre  en  Cliastres,  p.  53 
el  83. 

ARC  TiERCET.  —  Synonyme  du  précédent  ;  mais 
plus  rigoureusement  appliqué  à  l'are  aigu  dont  les 
courbes  ont  pour  centre  un  point  pris  sur  la  courbe 
qui  lui  est  opposée,  de  façon  à  y  inscrire  un  triangle 
équilatéral,  on  dit  aujourd'hui  tiercelin. 

1600.  —  Mus  François  appellent  plus  volontiers  escu, 
l'arme  defTensive  qui  se  porte  au  bras  gauche  quand  cet 
escuestoit  carré  par  liault  et  pointu  par  bas,  en  arc  tiercet 
(Cl.  Fauchel,  Oriy.   et  milice,  p.  38.) 

ARC  valtis.  —  Arc  ogive. 

1260.  Trois  portes  en  la  vileavoil 

A  tourelles  et  ars  vautis 
Si  avoit  .  I .   pont  tourneis. 

(Hess.  Gauvain,  v.   1794.) 
ARCELÉ.  —    Terminé    par  des    arcades,    c'esl    la 

forme  connue  sous  le  nom  de  quatrefeuillcs. 

1360.  —  N~  633.  Un   dragouer   doré,  tout  plain,  et  a 

u\\  esniail  d'une  croiz  arcelée  et  sous  chascun  arcel  a 
un  oiseil,  et  ou  quarrclniir  par  en  haut  île  lui.  crovs  a  une 

rosette  —  et  poise  en  tout  9  m.  5  o.  12  den.  (Inv.  de 
Louis  d'Anjou.) 

ARCELET.  -   Cercle  métallique  servanl  à  relever 

le  dessus  OU  les  côtés  de  la  coiffure  des  daines. 
\  VI'    s.  —  ,1c  les  conseille  de  laisser  ses  pompes,  désor- 

donnez,  vestemens,  passeflllons ,  arceletz,  deschiquo- 
tcures,  vertugalles  el  aultres  infinies  dissolutions  de  pare- 
mens  [Lu  complaincte  de  M  le  e...  poés.  tt.  des  w   ei 

XVI'  s.,  t.    11.) 


ARCHAIS. 


Étui  à  mettre  l'are  de  l'archer. 


1170.  L'archez  sont  pri rs  iessus 

Onu  a  chescun  son  ai  e  tendu 
Couire  el  archaiz  al  lez  pendu 
. . .  Couire,  emplir,  arc  encorder 
Cuir  orcnl  ceintz  et  nichais. 
.    (Rom.  de  flou.,  t.  II,  \.  11626  et  12812.) 

ARCHAL.      Les  fontes  do  bronze  liranl  sur  la  cou- 
leur do  l'or  ol  li'  cuivre  ja m u  particulier onl  reçu 

le  nom  A'auricalqus,  d'où  est  venu  archal.  Dés 
le  \p  siècle  un  trouve  ces  métaux  consacrés  on 
Allemagne  à  toutes  sortos  d'ustensiles,  à  des  vases,  à 


\iii:ini:i:i: 


■  i 


dos  brueiucnls  'I  église,  a\  le  livre  d'Etienne  Boileau 
nous  apprend  au  \m  siècle  comment  l'industrie  pa- 
risienne s'en  étail  distribué  L'emploi.  (Voy.  Airain  et 

\[  RICALQUE.) 

\n  s.  —  llyram  refis!  vaisselle  de  meinte  baillii 
et  chanes  el  pichers,  el  furent  tuit  de  archal.  [Le  lit 
/{ois,  856.) 

V     1300.  —  Aiiriralciim.  Arcal.  (VOCab.  lus   Bibl.   RfcJl 
1G92 

\v    s.    —  Aiirirali-uni.  Arcal.  nu  cscumi:  d'or.   dore// 
rfe  Lille.) 

\\    s.   —    Auricalcum.    Métal   ressemblant 
Ifocaft.  n«.,  Bibl.Rich.,  7679.) 


poz 


archal . 


liane  dont  le  siège  est  formé  par 


ARCHELET.  — 


jui'.  \ irole. 


ARCHEBANC. 
un  coffre. 

1425.  —  l'aire  deis  archiban  eisdiles  tors  et  portes 
oui  seraz  de  nécessitey,  pour  enfermer  1rs  chouses  qui  ap- 
partiendront eisdil  ingeray.  (ArcA.  de  Fribourg.  i"  Coll. 
de  lois,  n°34l,  1°  89.) 

1426.  —  Art  23.  Uug  banc  appelle  archebant.  [Inv.  du 
Chat,  des  Baux,  eh.  I,  p,  131.) 

ARCHEGAIE.  —  Demi-lance  d'archer,  javelot  léger 
et  aii>-.i  la  lance  des  stradiots  ferrée  aux  deux  bouts, 
voj .  ZAGAYB. 

1370.  —  D'archegaie  qu'on  gette  et  lance.  (Eust.  Des- 
ebamps,  Bail.,  édit.  Crapelet,  p.  138.) 

1386.  —  Pour  {ranges,  cordeaux,  boutons  et  houppes 
de  soie  pour  i  arcigaies  pour  le  roy.  60  s.  I.  (Cptes  Je 
l'écurie  du  roy,  I  '  87  v.) 

1396.  —  .le.  Guillemin  Larchicr,  artilleur  du  roy 
N.  s  .,  confesse  avoir  eu  '-i  receu...  8  archiguaies, 
7  s.ins  fers  et  une  ferrée.  (Uibl .  Rick.  Cab.  des  litres.) 

1409.  —  El  portoit  derrière  hiy  (le  roi)  uns;  de  ses 
pages  une  moult  belle  salade  d'acier  et  une  archegaye. 
[Monslrelet,  I.   I,  cli.  63.) 

1411.  —2  grans  fers  d'archesgayez  —  un  1er  pour  une 
archegaye.   (Inc.  de  l'écurie  du  roi,  f   111  V.) 

1414.  —  Le  suppliant,  d'une  harsegaye  ou  demi-lance 
frappa  par  la  poitrine  icellui  cavalier.  [Arch.  f.J.  167, 
pièce  333.) 

1575.  —  D'armes  offensives  ils  îles  nègres)  ont  des 
assagaies,  ascavoirdes  dards  très  légers  lesquels  ils  scavent 
darder  et  subtilement  et  de  grande  adresse  et  le  fer  des 
quels  a  demy  pied  de  long  et  plusieurs  petites  pointes  et 
comme  crochets  qui  sont  fort  dangereux  à  tuer  de  la 
chair.  (Belleforest,  Cosmogr., part.  2,  col.  1918.) 

1600.  —  Les  estradiots . . .  ont  des  manches  et  gants 
de  maille  et  la  zagaye  et  archizagaye  au  poing,  longue  de 
1-2  pieds.  (Et.  Binet,  Merv.  de  la  nat.,  ch.   17.  j}26.) 


—  N"9t.  2  grans  cornetz  d'y  voire  antiens  ayans 
archeletz  de  cuivre  doré.  [Inv.  de  la  Sle-Cha- 


1573 

chacun  ' 

pelle . 

ARCHER.  —  Avant  Charles  VII,  l'archer  porte  le 
petit  bacinet  remplacé  sous  son  règne  par  la  salade, 
le  jacque  ou  la  brigandinc,  le  harnais  de  jambes, 
c'est-à-dire  cuissots,  genouillères,  grèves  el  solerets 
pour  les  cavaliers,  les  gantelets,  la  longue  dague,  et 
la  Iniigue  épéc  à  deux  mains,  enlin  l'are  avec  sa 
trousse  cl  celle  des  flèches  dont  l'usage  remonte  au 
moins  au  \ir  siècle,  (voy.  Archais  el  Couire).  L'éta- 
blissement des  francs-archers  à  cheval  de  1448  ù 
l'époque  de  François  I  '  ne  modifie  ce  costume  nue 
dans  la  mesure  des  progrès  qu'apporte  le  \\,:  siècle  à 
la  partie  défensive  de  l'armement. 

1448.  —  28  avril.  Pour  le  plus  aisé  et  an  moins  Je 
charge  par  nos  subjeetz,  que  en  ebascune  parroisse  de  nos- 
tred  .  royaume,  aura  ung  archer  qui  se  tiendra  continuel- 
lement en  habillement  suffisant  etarméde  Ballade,  dague, 
esj ,arc,  trousse  el  jaques  ou  nuques  de  brigandines,  et 


seront  appeliez  les  francs  archet      (Lettre  de  Charles  VU, 

Isamhert,  Bec.  des  une.  loiifran\  .  t.  IX,  p.  170.) 

1448.  —  Les  archiers  portent  harnoys  de  jambes,  sa- 
lades...  grès  Jacques  doublet  de  grant  foysou  de  loylles 

eu  brigandines,  arc  ou  p g  el  la  trousse  au  cousté;  etn'y 

use  l'en  point  si  communément  d'arbalestres  comme  es 
autres  lieux,  excepté  pour  garder  les  places. 

It.   Les  archiers  les    é| s,  portent  longues,  tranchant 

comme  rasouers,  et  sont  a  i  m:iios,  et  ont  dagues  plus 
longues  que  les  hommes  d'armes  ne  les  couslilleux  et 
tranchent  aussi  comme  rasouers;  et  portent  mes  d'if  et 
flèches  de  4  palmes  ou  4  palmes  et  demy  de  long  et  plus 
et  les  fers  à  i  tranchants  en  forme  de  barbcleurc.  il)u 
cost.  milit.  franc,  édit.  Belleval, p.  4.) 

1469.  —  Golinus  llochede,  sagitarius  francus  dicte  pa- 
rochie  de  Boulonera  (Bouloire)  : 

Pour  tentes  choses  qu'il  pourrait  demander  ausd.  pa- 
roissiens du  jourduy  à  ung  an  révolu,  tant  pour  brigan- 
dines, salade,  gantelez,  gorgery,  arbaleste,  trecl,  aucton, 
propoint  et  aultres  habillemens  qui  lui  seraient  néces- 
saires. {Marché  avec  la  pair,  de  Sargé.) 

Y.  1470.  —  It.  a  été  ordonné  que  tous  les  francs  ar- 
chiers que  l'on  mettra  sus  de  nouvel,  soient  habillez  de 
Jacques,  salades,  gantelets,  espée,  dague  et  voulge  ou  autre 
batton  dont  ils  se  sauront  aidé,  et  ceux  qui  sent  dc-j.i  eu 
habillement  de  brigandines  à  condition  que  quant  elle- 
seront  rompues  et  gâtées  on  les  habillera  de  Jacques.  [Or- 
donn.  des  francs  archers.  Cit.  Daniel,  Mil.  franc.,  t.  I. 
p.  247.) 

1474.  Deflendons  que  plus  ne  soit  laissé  es  mains  ne  en 
la  possession  desd.  Francs-archers,  eulx  estant  en  leurs 
maisons  et  en  temps  de  paix  :  espées,  voulges,  picques,  ar- 
balestrcs,  traits,  brigandines,  hoquetons  ny  autres  choses 
quelconques  servant  à  leur  habillement  de  guerre.  (Ordoiui. 
des  rois,  t.   XVIII,  p.  7:!.) 

1559.  —  Et  pour  ce  que  a  présent  les  arcs  et  arhalcstres 
ne  sont  en  usage  ne  deffense,  avons  ordonné  et  ordonnons 
que  tous  les  arbalestriers  et  archers  seront  doresnavant 
tenus  porter  harquebuses  au  lieu  des  arcs  et  arbalestres 
(Ordonn.  de  Charles  IX,  Félibieu,  Hist.  de  Parut,  t.  V, 
p.  296.) 

1600.  — Ces  archers  du  corps,  punie.'  que  du  temps  ,|,- 
Charles  Vil  ils  avoient  des  hoquetons  couverts  de  paillotes 
ou  escailles  d'argent  doré,  qu'on  souloit  appeller  offrais 
pour  ce  que  les  orfèvres  les  misaient,  pour  les  employer 
sur  la  broderie  et  les  devises  du  roy.  prirent  le  aomd'or- 
faverizez,  connue  les  appelle  Philippe  de  Contînmes,  à  la 
différence  de  ceux  qui  n'en  avoient  point.  Laquelle  ma- 
gnificence fut  suivie  de  nos  roys  successeurs  dud. 
Charles  VII,  qui  ont  changé  les  armes  desd.  archers  en  hal- 
lebardes pour  ceux  qui  servent  à  la  cour. 

>l;iis  à  la  guéri eux  qui  durant  la  paix  ont  des  halle- 
bardes portent  des  lances  et  sont  armés  comme  les  archers 
d'ordonnance,  et  aucuns  des  quels  depuis  quarante  ans 
portent  des  harquebuzes.  (Cl.  Fauchet,  Orig.  des  dignités, 
P.  43.) 

1644.  —  Le  blason  de  l'ordre  (de  l'Etoile)  csloil  une 
CStoile  pendue  à  un  collier  d'or  avec  cette  devise  ■  tfons- 
trant  regibus  aslra  viam  »  qui  devint  si  commun  qu'il  est 
demeuré  pour  gage  au  chevalier  du  guet  et  à  ses  archers 
qui  l'ont  encore  aujourd'hui  sur  leurs  hoquetons.  (Couloil, 
Rivières  de  France,  t.   I,  p.   135.) 


ARCHET 


•til  are. 


1400.  —  It.  En  l'autre  pignon  de  lad.  chappellc  aune 
huisserie  bouée  et  couverte  d'un  lintel  revestu  d'un  archet. 
Et  si  a  une  reprinse  pour  asseoir  ung  ymage,  el  aux 
2costez  a2escus  armoyez  'les  armes  de  Mgr.  le  duc  (dOr- 
léans).  (Cpledela  chnp.  de  S.  l'ierre  enChastres,  p.  53.) 

1560.  A  François  Dujardin,  orfèvre  dud.  Sgr.(leroi) 
pour  la  façon  et  argent  d'un  archet  a  ung  caban  dud.  Sgr. 
—  25s.  (3° Cpteroy.  de B.  Blandin,(  1 17  \  .) 

1580.  —  Elles  couvrent  la  teste  de  leur-  ÈuuriçonS 
couchés  dans  le  berceau,  d'un  archet  d'osier,  el  un  linge 
pardessus.  (Ainhr.  Paré.  X.V1I,  28.) 

1607.  —  Couvert  el  garnj  de  damas  l'archet  du  berceau 
et  chamarré  de  clinquant  arec  des  franges  allentour.  (Cpte 
roy.  de  P.  Leroux,  f  I  i  v*.  > 

ARCHIÈRE.  —  Soupirail,  meurtrière  el  plus  spé- 
cialement une  petite  ouverture  circulaire  avec  éhra* 


5"2 


ARCHIERE 


sèment  qui  servait  en  cas  de  défense  à  lancer   des 
projectiles. 

13^6.  —  Ou  mur  qui  se  fait  de  nouvel  à  senestre  joingnant 
de  la  sale  sera  faite  une  archiere  qui  donra  jour  et  clarté  à 
la  volte. . .  lt.  en  ieellui  mur  mesmes,  asses  près  de  la  tour 
sera  faite  une  autre  archiere  qui  puisse  donner  clarté  à  la 
cave. . .  It.en  chascun  costé  du  mur  oud.  estage  ou  milieu 
avéra  une  fenestre  qui  ne  sera  pas  trop  haute,  mais  sera 
large  pour  traire  de  lonc  et  de  travers  d'une  espringale.  — 
lt.  en  chascun  costé  de  fenestre  aura  une  hachiere  pour 
traire,  d'une  arbalestre.  (Trav.  du  chat,  de  Beaufort  en 
Vallée.  Arch.  K.  rég.  lui,  n"  38.) 

1^32. — A  Odinet  Troissols,  chappuis,  pour  3  journées 
de  sou  mestier  à  faire  les  canonnières  ou  archieres  de  la 
barrière  de  la  porte  Guillaume,  et  faire  l'enchâssement  de 
bois  pour  esprouver  les  venglaires  —  5  gros.  (Arch.  de 
la  Cote-d'Or.  Garnier,  Arlill.  de  Dijon,  p.  9.) 

1644.  —  D'azur  à  un  chasteau  ouvert  d'argent,  mas- 
sonné  de  sable,  le  fenestrage  et  les  archieres  de  gueule. . . 
les  archieres  se  prennent  pour  ces  ouvertures  fendues  et 
rondes  par  le  milieu,  par  où  les  archers  autresfois  déco- 
choient  leurs  dards  et  leurs  flèches.  (La  Colombière,  La 
science  héroïque,  p.  192.) 

ARCHITECTEUR,  Architecte.  —  Le  moyen  âge  a 
élevé  ses  monuments  sous  la  conduite  et  par  les 
mains  de  ses  maîtres-d'œuvro.  11  appartenait  au 
xvie  siècle  de  décorer  les  siens  du  titre  plus  pompeux 
d'architectes  en  empruntant  à  L'antiquité  un  terme 
tout  au  moins  oublié. 

Parmi  les  anciens  textes  où  se  rencontre  ce  néolo- 
gisme on  remarquera  que  le  premier  en  date  s'ap- 
plique à  un  Italien  établi  en  France,  au  service  de 
François  1*'  dès  la  première  année  de  son  règne, 
après  lequel  le  mot  arclutecteur  ne  larda  pas  à 
prendre  sa  désinence  moderne. 

1530.  —  A  Doinmicque  de  Courtonne  architecte1,  en 
don  :  la  somme  de  OUI.)  1.  pour  le  recompenser  de  plu- 
sieurs ouvrages  qu'il  a  faitz  depuis  15  ans  en  ça,  par 
l'ordonnance  et  le  commandement  du  roy,  en  patrons 
enlevés  de  bois,  tant  de  la  ville  et  chasteau  de  Tournay, 
Ardres,  Chambort.  Patrons  de  ponts  à  passer  rivières, 
moulins  ;i  vent,  à  chevaulx  et  à  gens  elc..., (Arch.  J,  cart. 
960,  pièce  69.) 

1558.  —  15  juillet.  Me  Jehar.de  Lorme  a aparu  lettres 
du  roy,  par  les  quelles  est  commandé  laisser  jouir  et 
exercer  Testât  d'architecte  et  conducteur  des  bastiments  et 
forteresses  de  ce  pays,  en  absence  de  l'hilleberl  île  Lorme 
son  frère,  auparavant  pourveu  dud.  estât.  (Réy.  de  la 
mairie.  Verger,  Arch.  cur.  de  Nantes,  t.  I,  p.  33.) 

1559. —  A  M"  Uegnoulx,  arebitecteur  et  sculteur, 
26  esCUS  d'or  soleil,  valant  65  I.  pour  avoir  faict  une 
ligure  en  pierre  d'Apremont  en  l'urine  de  Justice,  laquelle 
il  a  rendue  saine  et  entière  eu  la  maison  de  lad.  ville. 
(Girardot,  Le»  artistes  de  Bourges.Arch.de  l'art,  franc -, 
2'  sér.,  l.  I,  p.  256.) 

ARCHITECTURE  PRIVÉE.  —  Pour  la  période  féo- 
dale il  existe  des  comptes  et  des  états  d'objets  plus 
ou  moins  précieux  composant  le  trésor  des  églises 
ou  le  mobilierdeschâteauxel  des  habitations  privées. 
Ces  inventaires,  dressés  pour  la  conservation  ou  la 
transmission  de  rieliesses  particulières  ou  publiques, 

-nul  une  niine   nliuiiilaiile  pour   ['histoire   de    l'art    et 

des  industries  de  tout  genre  ;  mais  les  vres  con- 
struites nui  malheureusement  échappé  à  ces  recher- 
ches minutieuses,  et  mis  monuments  anciens  n'onl 
jamais  été,  si  ce  n'est  à  une  époque  relativement  mo- 
derne, l'objel    de    ce   qu'un  appelle    aujourd'hui   une 

i ographie.  Exception  laite  pour  quelques  Frag- 
ments des  historiens  de  Byzanco,  celte  lacune  reste 
9  combler,  el  à  défaut  de  traités  spéciaux  et  contem- 
porains sur  la  matière,  on  eu  est  réduil  ù  quelques 
débris  de  mémoires,  comptes  de  travaux,  marchés  nu 


devis  descriptifs  qui  seuls  permettent  de  reconstruire 
la  terminologie  architecturale  de  cette  époque,  -et  de 
substituer  à  des  noms  modernes,  dont  le  choix  est 
souvent  fort  arbitraire,  ceux  qu'a  consacrés  un  long 
et  ancien  usage. 


Fin  da  XV'  s.  Maison  à  VerneuU.  D'après  A.  Verdier. 

C'est  dans  ce  but  qu'est  placé  ici  un  curieux  docu- 
ment du  XV  siècle  auquel  la  ligure  d'une  maison  de 
celle  époque  pourra  servir  eu  quelque  sorte  de  com- 
mentaire. 

1459. — A  Pierot  Merci,  Maslen  de  Cambray  et  Collait 
Goden,  carpentiers,  pour  le  bos  par  eulx  livré  et  œuvré 
de  carpentrye  en  l'édiffication  et  esleigenient  de  une 
noefve  maison  qu'ilz  ont  faicte  et  assize...  à  l'un  des 
touques  au  marché  au  bled,  rue  du  Pont  amont,  portans 
de  longheur  pardessoulz,  ou  lez  dud.  marchié  17  pies  et 
sur  lad.  rue  du  Pont  12  pies  de  larghe  ou  environ.  —  Et 
lad.  maison  édiffiée  à  3  estaiges  ouvrez  à  tringles  et  à  sal- 
lyes  d'estaus,  d'estaige  à  autre  de  9  à  10  p.  en  hauUeur,  et 
tous  lesd.  estaiges  en  paroirs,  devantures  et  plancquicrs, 
avoir  estorTé  d'esteaux,  corniers,  posteaux,  avoye,  ligneulx, 
listeaux  vollans,  listeleures,  poultres  et  gistes.et  led.  plan- 
çaige  couvert  d'aisselles  jointes,  feullyés  et  croisyéscom  il 
appartint  selon  le  teneur  de  le  devise.  —  Et  le  comble,  au 
deseure  du  grenier  où  a  3  pies  d'encuvrement,  fait  à 
3  pignons  leur  (la  où)  a  2  faulx  rains,  cstol'é  de  panes, 
quevrions,  wismes,  sousquevrions,  ventrières,  gambes  de 
l'orsCjCassignols  mouvans,  soufTeste,  eroisures  et  feste  bien 
et  souffrsamment,  et  tout  le  bos  de  lad.  oeuvre  qui  se  dé- 
monstre ou  mil  par  dedans  et  par  dehors,  avoir  corroyé  et 
plané.  —  Ensemble  l'ait  autant  de  huis,  l'eneslres  et  clos  de 
hanequiers,  tant  bas  comme  haut  que  ausd.  estaiges, 
pignons  et  faulx  rains,  a  esté  nécessaire;  et  les  gatilles 
desil.  huysseries  et  fenestres  tournés  et  vuidiéz  meisme 
ravesty  sur  les  paremens  de  dehors,  taillés  à  fachon 
d'anssede  panier,  mis  entre  2  boulx  de  poultres  audessoubz 
des  sallyes. 

Avecq,  avoir  fait  eu  icelle  maison  une  montée  de  bos  à 
vis  desgauchie,  souspendue  et  close  de  banequiers,  qui 
sert  à  monter  estaige  en  estaige. —  Pour  tout  le  quel 
ouvraige    de    carpenterye    faire   bien    et  soufusamment, 

, ie  sur  ee  faire  fut  marchandé  en  tasque  là  prix  fait) 

à  cry  et  à  rabais,  ainsi  que  leur  demoura  ferme  après 
candeille  estainte  eu  halle  pour  ta  somme  de  586  liv. 
monnaie  de  Flandres. 

Aussy,  pour  ta  seurcté  et  contrepoiu  de  led.  oeuvre, 
avoir  làillié  et  l'ait  inouller  par  un  hunier  toutes  1rs  gan- 
tilles  des'huyssories  et  fenestres  d'icelle  maison,  les  quelles 
gantilles  ils  ne  debvronl  l'eus  seulement  vuider  et  tourner, 
faire  arques  de  taille  aux  lestes  îles  loycns  à  qiioulte  par 
dehors. 

A  Villame  Lejosne,  maichien,  pour  avoir  taillié  de  bon 
espinchaige  2  longues  pierres  de  ^nès  de  6  pies  ou  en- 
viron, de    12    a    15   paux    de,    tel,  les    aresles,  rlianll'raiiil 

par  deseur  qui  l'ont  saillit  ans  2  huysseries  bas  de  lad. 

maison,.,    mi' Ile     liassr,  ai  ur     taillié    de     netle     laille    à 

nachelles,  voucheaux,  embassements,  Idiots  et  foelll  sur 
i  s.ms  pour  les  balées  desd.  huysseries. 


ARÇON 


53 


Ami.  Willame  Lejosne,  pour  avoir  taillié  do  nette  taille 
i  liasses,  4  corbeaux  el  i  cbimaises  à  fUlet,  nachelles  et 
voucheaux  pour  l'estoftement  île  "2  queminées  servant  ans 

cambres  pi ■i'iihcti"  l't  seconde  (h'  lail.  maison  —  20  1. 

A  maislre  Pierre  Ovrard,  corroyer  pour...  3  bannières 
d'arain  estoffées  de  buises  comme  il  appartient,  chacune 
de  7  pans  de  haut  et  7  pans  de  larghe,  pour  mettre  au 
bout  des  verghes  de  fer  ensuivant  les  lieuses,  pignons  el 
comble  de  lad.  noeuve  maison. 

A  Jacmart  Cambrelin,  lèvre,  pour  poslies  de  ferraille 
qu'il  a  livreis...  pour  les  2  foeuillès  de  l'huysserie  d'icelle 
maison  pour  l'uis  coppé  au  lez  sur  le  marchié,  pour  clous 
à  rosettes,  pour  ung  hurtoir  et  une  serrure  à  clicquet. 
(Arch.  île  Douai.  Cptes  de  la  ville.} 

ARCHITECTURE  de  la  Renaissance.  —  Je  note  un 
nom  bien  modeste  donné  aux  imitations  de  l'art  an- 
tique dès  les  premiers  débuts  de  la  renaissance  LVan- 
çaise. 

1482.  —  It.  Les  ■>  chaises  de  Dieu  le  l'ère  et  Dieu  le 
Fils  seront  d'or,  de  plus  grant  façon  que  n'est  pas  le 
patron,  cumule  maçonnerie  romaine,  et  euriehy  de  pain- 
lure  comme  pierres  précieuses,  et  au  tresdoulx  des  chaises, 


un  drapd'or  d'azur.  (Marché  avec  Coppin  Delf.  —  Hem.  île 
lu  toc.  arch.  île  Touraine,  t.  \\.  p.  :17.) 

ARÇON,  Arçonnière.  —  Les  (parties  élevées  en 
avanl  el  en  arriére  du  siège  de  la  selle  el  qui  s'y 
rattachent  par  des  arcs  de  soutien.  La  pièce  de  de- 
vant prend  les s  de  pommeau,  chapelle,  arcade 

de  garrot,  cl  celle  qui  lui  esl  opposée  conserve  tou- 
jours celui  de  troussequin. 

En  France,  à  la  lin  «lu  \n  siècle,  les  arçons  de- 
viennent plus  larges  el  plus  cintrés,  leurs  dimensions 
augmentent  jusqu'à  l'époque  de  Charles  VI.  Celui 
île  devant  s'allonge  et  forme,  en  se  réunissant  au 
troussequin,  la  selle  elo.se  pour  la  joute.  Les  textes 
suivants  el  leur  comparaison  avec  quelques  rares 
et  magnifiques  pièces  parvenues  jusqu'à  nous,  per- 
mettront d'apprécier  quelle  pari  ont  dû  prendre  dans 
la  confection  de  ces  objets  de  luxe,  les    artistes  îles 

XIV  et  XV  siècles.  Vov.  SELLE. 


Fin   ilu   XIII   s.   —  Ivoire   de   la  liante  Italie.  Coll.   L.C.arrand. 


V.    1160. 


V.    1225. 


D'ivoire  furent  li  arebon 

Bordé  de  pierres  environ, 

Par  liens  furent  d'or  addubd 

Et  a  florètes  oiselé. 

(.•Mis  et  Proplielias,  ms.  7191,  f  114.) 
La  selle  où  elle  seoit  valoit  tôt  l'or  morgant 
Un  roy  d'outremarin,  qui  fu  nez  d'Alixant. 
Les  arçons  en  estoient  de  fin  or  roujoiant 
A  pierres  précieuses  en  orpiment  séant. 
\  Foulque  (le  Candie,  p.  100.) 


V.  1310.  —  Bibliolh.  Ricliel. 


[r.,n°  785,  f°  56  v" 


1339.  —  Pour  Mons.  (le  connétable  d'Eu)  une  selle  de 
coursier  à  parer.  Les  arçonnieres  devant  et  derrière  de 
pilleuillcs  d'argent  férus  en  tas,  en  manière  de  tuyaux,  el 
sur  les  carrefours  desd.  pilleuillcs,  rhastons,  et  ou  million 
desd.  arçonnieres  un  dieu  d'amours  vestu  de  drap  de  soie, 


après  le  vif,  les  mains  et  la  teste  d'yvuire,  et  les  ailles 
d'orfaverie,  et  tient  un  rouleau  d'esniail  assis  sur  une  ter- 
rasse de  veluel,  et  de  chascun  costé  du  dieu  d'amours  a, 
l'un  un  bergier  et  l'autre  une  bergiere,  vestus  de  drap  de 
soye,  les  testes  et  les  mains  d'yvuire,  et  sur  lad.  terrasse 
moutons  d'yvuyre  qui  paissent,  et  delèz  la  bergiere  un 
chien  d'yvuire,  et  la  terrasse  estincelée  au  mieux  que  on 
peut,  après  le  vif,  et  garnie  du  surplus.  (Cpte  du  conné- 
table d'Eu,  f°3v°.) 

1341.  —  Pour  Mgr.  le  connestable,  une  selle  de  palle- 
froy,  de  la  taille  d'Alemaigne.  les  arçons  ouvrez  tout  à  bout 
d'os,  bien  et  netement,  garnis  de  fueillettes  faites  au  vif. 
Les  arçonnieres  devant  et  derrière  d'or  de  Chippre  tissu, 
et  sur  le  champ,  bestes  d'yvoire  de  ronde  taille  garniz  de 
lueilletez  d'or,  féruz  en  tas,  et  d'ovsiaus  de  brodeure.  (ld., 
f"  i  v°.) 

1385.  —  A  Jehan  de  Troies,  sellier,  pour  2  selles  pour 
le  confesseur  du  roy  et  pour  son  compagnon.  Les  arçons 
devant  et  derrières  houces  de  cuir  noir,  ouvrez  de  dorons 
enlevez  de  pnurtraicture,  et  le  champ  féru  d'un  grenet. 

Au  même.  —  Pour  une  selle  de  palefroy  (pour  le  roi), 
les  arçons  devant  et  derrières  de  perles  et  de  tuiaux.  ar- 
moiée  désarmes  du  connestable  de  France.  Les  hors  devant 
et  derrières  et  les  armes  de  fin  cuivre  de  haulte  taille  et 
de  esmail,  componnez  ctarmoiez  desd.  armes  et  tout  dorer 
de  fin  or. 

Pour  une  selle  pour  le  corps  du  roy,  les  arçons  en  la 
manière  d'une  selle  à  jouster,  close  fermant  à  charnière, 
couverte  de  cordouan  vermeil,  ouvrée  de  pourtraiture, 
cousue  d'or  et  les  arçons  devant  et  derrière  cloez  de  doux, 
delaton  et  de  feulleles  volans.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f° 66). 


54 


ARCON 


1402.  —  Vue  selle  de  haquenée,  couverte  de  drap  vert 
d'Engleterre  à  chevaucher  de  costé,  l'arçon  île  lad.  selle 
couvert  devant  de  cor  noir  et  taillé  à  hosteaux  d'oz  blanc 
richement...  laquelle  selle  fu  donnée  {par  le  roi)  à  mad. 
de  Gamaches.  [Cpte.  île  l'écurie  du  roi,  f"  75.) 

1403.  —  {traduction.)  Art.  2.  Que  l'arçon  de  la  selle  qui 
se  mettra  en  ouvrage  neuf  soit  bien  sec  et  soit  bien  fermé 
dans  les  jointures,  lesquelles  seront  bien  encollées  de 
bonne  colle  entre  les  2  joints  et  réunies  avec  bonnes 
clavettes  de  fer,  et  réuni  qu'il  soit  et  séché,  alors  qu'il 
soit  bien  retouché  du  mieux  que  l'on  pourra. 

Art.  3.  Qu'il  soit  bien  nervé  dessus  et  dessous  ainsi 
qu'il  appartient,  et  dessous  qu'il  soit  couvert  sur  les  ner- 
vures afin  que  ta  sueur  des  chevaux  ne  détrempe  pas  les 
nervures  et  cela  fait,  avant  que  de  se  mettre  en  œuvre 
qu'il  soil  visité  parles  bailes... 

Art.  i.  Que  tel  arçon  soit  garni  par  dessus  ou  de  cuir 
de  vache  ou  de  cordouan  ou  de  mouton  bien  préparé  et 
dessous  qu'il  soit  doublé  de  toile  vieille,  car  la  neuve  ne 
prendrait  pas  la  colle  ainsi  qu'il  fait  besoin,  et  après, 
doublé  de  peau  de  mouton  suffisamment... 

...  Art.  7.  Que  l'arcon  soit  garni  de  besans  de  fer  et 
snil  dans  chaque  besan  un  bon  clou  de  fer.  (Stat.  des  sel- 
liers île  Limoges.) 


1 183. 


Biblioth.  Michel,  ms.  fr  ,  n    12,  I    199. 


I45S.  —  A  Jehan  Lessayeur,  orfèvre  de  Mds...  avoir 
baillé  et  livré  le  cuivre  de  la  garniture  de  l'arçon  île  la 
selle  neufve  de  mad.  la  duchesse,  et  icellui  taillé  et  es- 
maillé  à  la  devise  de  lad.  dame  —  1IU  s.  t.  (l"r  Cpte 
d'hôtel  du  duc  d'Orléans,  pur  A.  Damyen,  I"  4.) 

ARCONNÉ  k.\  broche.  —  Attaché  à  l'aide  de  bro- 
chettes pour  rôtir. 

1393  —  Plumez  Ile  cygne)  comme 'un  poucin  ou  une 
oé,  eschaudrz  ou  retfait;  embrochiez,  arçonnez  eu  quatre 
lieux,  et  rôtissiez  .i  tout  les  pies  et  le  bec  tout  entier  et 
la  teste  sans  plumer.   [Le  ménagier,  t.  II,  p.  183.) 

ARCOT,  ARCOU.   Vov.  ARCHAL. 

I63S.  Leton,   cuivre    faitis,    cuivre    blanc,   cuivre 

jaune,  uriiliulruin.   —  Le  cuivre   rouge   mélangé   avec    la 
calaini levieut  jaune,  se  change  en  arcou.  (Monet.) 

1723.  — Arcot.  Nom  que  le-;  tondeurs  donnent  à  une 
sorte  de  métail  qui  n'est  autre  chose  qu'une  espèce  de 
potin.  (  Sa  vary.  | 

ARDOISE.  si  dans  le  voisinage  îles  carrières 
d'ardoise  cette  pierre  a  pu  être  employée  à  une  épo- 
qne  forl  ancienne,  La  manière  dont  on  la  débitait  au 
mil'  siècle  ne  permet  pas  de  supposer  qu'on  la  pré- 
férai àd'autres  schistes  d'un  transport  moins  coû- 
teux. Les  couvertures  de  ce  temps  sont  en  effet  1res 
massives  et  leur  poids  diminue  directement  en  raison 
de  leur  âge  comme  leur  résistance.  Quelques  rensei- 
gnements font  connaître  des  lieus  d'origine,  d'autres 

constatent  remploi  de  l'ardoise  com tablette  à 

écrire. 

1379.  — N"  27fil .  K.  -J  ardoise  enchâssées  en  2  ait 
d'argent;  pes.  a  tout  les  ardoises  1  m,  I  ".  .r>  est.  [Vendues 
pat  Ch.  VI,  en  1417.] 

N  1996  i  ne  ardoyse  en  un  estuy  de  cuivre.  {Invent, 
dt  Çluu  let  v.) 

1409.  —  Colin  Leroussel  de  rourlaville,  carrieur  de 
pierre  ardoize      confe    e  avoir  receu  la  somme  do  ni  t.  t. 

i""u  10  milita      de  pierre  ard livrez  au  ohastel  de 

■  ira    ((  ptei  ret    p   WonteU,  m».  Arch.  KK.,  rég. 
1  IS9   pièce  16.) 


1530.  —  Ung  estuy  de  cuyr  lioully  où  il  y  fi  ardoises.. 
',   (Inv.  du  chat,  de  Nancy,  P  37  v°.) 

I  539.  —  Ahacus  —  tablette  pour  compter  comme,  on 
|    fait  sur  les  ardoises.  (Dict.  de  Rob.  Estienne.) 

I  553.  — Chasteauroux  (baillaged'Embrun)  —  de  là  vien- 
nent les  ardoises.  (La  guide  des  chem.  de  France,  p.  17  i. 

1575.  —  Au  dedans  des  carrières  où  l'on  tire  l'ardoise 
au  pays  des  Ardenncs,  il  se  trouve  dedans  l'eau,  parmy  b'^ 
ardoises  une  grande  quantité  de  marcassites  quarrées  natu- 
rellement. (Pallissy,  Des  pierres,  p.  282,  édit.  A.  Cap.) 

1616.  — J'etois  ces  jours  chez  un  orfèvre,  nu  bout  du 
pont  neuf...  l'orfèvre  prit  son  ardoise  et  l'autre  se  mit  à 
dicter  ce  qu'il  vouloit...  je  bus.  dit-il,  mes  armoiries, 
(A vent,  du  baron  de  Fœ.neste,  p.  253.) 

AREIGNE.  —  Grillage  composé  de  tringlettes  de 
ter  se  réunissant  à  angle  droit  et  monté  sur  eliàssis, 
pour  protéger  des  verrières. 

1386.  —  Pour  lesjornées  de  2  enduiseurs,  pour  enduire 
la  sale  dud.  chastel  (de  Poitiers)  pour  cause  de  ce  que  le 
premier  enduit  avoit  esté  despecié  par  les  chaffaux  qui 
furent  faiz  pour  drécierles  araignesde  fer  qui  sont  devant 
les  fenestres  croisées  de  lad.  sale  par  devers  les  jardins 
—  60  s.  (Cptes  des  bûlim.  du  duc  de  Berry,  f°  46  v°.) 

ARESE.  3  73.  — Sapin,  autrement  dit  aines,  pielle  et 
arése,  sont  aynsi  comme  tout  un  arbre...  arése  est  bon, 
par  espécial  pour  faire  seaulx  à  porter  eaue.  (P.  de  Crescens 
1,5,  c.24.) 

AREST.  Larest.  —  Entre  les  années  [295  el  1316 
quatre  documents  de  sources  diverses  mention- 
nent les  parmi  <le  aresi  ou  de  larest.  N'ayant  pu 

ajouter  que  deux   textes   aux  recherches    publiées  eu 

1852  par  Francisque  Michel,  je  me  range  aux  motifs 
qui  lui  l'uni  considérer  ces  riches  draps  de  suie,  d'ou- 
tremer, comme  provenant  d'une  petite  ville  de  Syrie 
voisine  d'Antioche,  appelée  A  reth  parles  historiens 
des  croisades,  el  aujourd'hui  Harem. 

Malgré  l'analogie  des  sujets  et  de  la  disposition  du 

tissu  avec  quelques  spécimens  de  provenance  orien- 
tale que  je  pourrais  reproduire  ici,  je  n'use  le  faire 
dans  la  crainte  de  compromettre  l'étude  des  délicates 
et  obscures  questions  d'origine;  il  suffira  de  remar- 
quer que,  en  I  2!l(>,  le  drap  d'or  de  Venise  était  frappé 

à  son  entrée  en  France  d'un  droil  triple  de  celui 
d'Arest. 

1295  et  suiv.  — fi  iiliitre  pendules,  débiles,  quorum 
unade  panno  de  arest,  parvi  valons. 

Panni  de  Arest.  :  —  3magni  panni  penduli  consuti,  in 
quorum  quolibet  rontinentur  6  panni  de  Arest  parvi 
valons...  [t.  unus  pannus  cujus  campus  est  aureus,  et 
Cum  avihus  rulieis  super  ranninculos  arhoruin,  et  pa- 
vonibus  contextis  inter  aves,  datus  pro  anima  domini 
Hugonis  de  Vienna  anno  Uni  12%.  —  It.  unus  pan- 
nus  cujus  campus  est  rubeus,  cum  leonibus  et  aquilibus 
bicapitibus  de  aurifilo  contextis  in  philetris  rubeis,  datus 

pro    anima  tl ini  W.  de  Valencia   militis   anno  Oui  su- 

pradicto.  -     II.  2  panni  quorum     campus    rubeus  cum  liis- 

toria  p.issionis  Domini,  al  sépulture  ejusdem.  de  dono 
domini  Edwardi  régis  anno  Dm  I2SI7.  H.  unus  pannus 
cujus  campus  purpureus  cum  1 1  listis  in  longitudine  panni 
admodum  tripnone  contextis,  cum  multis  parvis  leonibus 
interpositis.  Item  unum  frontale  de  Arest.  (ftiti.  de 
S.  Paul  de  Londres,  p.  336  et  329, 

1296.  II.  le  drap  d'or  de  Venise  6  don. —  [t.  I.e  drap 
de  l'arrest  2.  <\n\.  {Tarif  de  Paris,  publ.  par  I».  D'Arcq, 
lier,  archéol.,  1852,  p.  221.1 

1297.  —  Alios  7  pannos  de  Larest.  —  It.  alios  pannoa 
de  Larest,  qui  ponunlur  circa  altare  beat!  Renati  el  sempor 
ilu  rémanent,  {lurent,  de  la  iiillt.  d'Angers,  p.  518.) 

1316.  -  12  naques  et  S  draps  de  l.aret...  suis  pris, 
pour  vendre.  (Alt),  de  Louil   V,  p.  161.) 

ARESTEUL.—  La  pointe  terrée  an  pied  de  la 
lance,  ei  par  extension  la  poignée  servant  d'arrêt. 


WK.KYNKI; 


:,.-, 


1 180.        I.i  fer  d'amont  commence  à  retorner 
El  l'arestuel  encontremunt  lever. 

(Garin  le  Loher.  t.  I,  p.  256.) 
I  180  Se  lame  torua  derrière 

Le  fer  et  l'firestuel  devant. 

(Erec  el  Enide.) 
Les   areçtuels  îles  lances  font  en  l'aiguë  ficher 
Porataindre  le  fons,  mais  ni  pueent  loucher. 
(Guiteclin  de.  Sassmgne.) 
Arislot.   —  La  punta  inferior  de  la  llaosa  (Dicc.   cul. 
cast.  lat.) 

ARÊTE  DE  POISSON.  —  O  ter appliqué  à  la 

tige  en  marqueterie  d'une  potence  désigne  i suite 

de  petits  chevrons  superposés.  Lorsqu'il  s'agit  d'une 

étoffe  c'est  le  mê dessin  rendu  par  le  façonné  ou 

armure  du  fond  du  iissn  auquel  le  lustre  de  la  soie 
donne  quelque  ressemblance  avec  les  ondes  du  moiré. 

1295.    Repositorium    de   serico   ad   spinam   piscis    — 

2  dorsalia  qiioriiin  omis    de  lialdeehino  viridi  et   roi ail 

undas  velul  ad  spinam  piscis,  ad  diversao  imagines,  figuras 

et  animalia    —  unum  dorsale   de  pa ubeo,  de  opère 

Giprensi,  ad  spinam  piscis  ad  aurum  —  unam  potentiam 
de  ebore  el  ebano,  laboratamde  opère  minuto,  cum  baculo 
ad  spinam  piscis,  euarnitam  de  argento  injuncturis.  (/nu. 
Sed.  Apostol.,  P  95  V,  89  v,  91  et  149.) 

ARGANT.  ARGA1  S.  —  llnnee,  voy.  HERGAUT. 

1309.  — Je  leur  fis  tailler  (aux  chevaliers)  cotes  argaus 
devert.  (Joinrille,  p.  141,  édit.  Fr.  Michel.) 

1408.  —  Le  suppliant  eut  à  sa  part  d'un  desd.  gros 
avecques  l'argant  ou  housse  que  le  deffunct  avoit  vestue. 
(Arch.  JJ.  rég.  16-2,  pièce  216.) 

ARGENT.  —  Distingué  suivanl  les  divers  titres  et 
les  divers  poinçons  de  villes  que  portaient  les  pièces 
manufacturées. 

ARGENT  d'avignon.  (voy.  AVIGNON)—  Dans  l'inven- 
taire de  Louis  II  d'Anjou  il  est  nommé  quinze  fois, 
■nais  l'argent  lin  de  cette  ville  n'y  parait  qu'une  seule. 

1360.  —  N°42l.2  pos  d'argent  dorez  touz  plains,  de  la 
façon  d'Avignon,  l'un  plus  grant  que  l'autre,  el  ont  sur  les 
couvècles  le  saing  d'Avignon  en  un  petit  escusson.  Et 
poise  l'un  5  m.  2  o.  et  l'autre   1  m.  2  o.  12  den. 

K"  547.  10  hennaps  del'argent  et  de  la  façon  d'Avignon, 
durez  dedenz,  touz  plains,  sans  esmail  et  sanzsizelure.  Et 
poisent  eu  tout  13  ni.  1  o. 

N°  602.  Un  très  grant  bacin  d'argent  blanc,  tout  plain 
sanz  nul  ouvrage,  et  est  de  l'argent  lin  d'Avignon,  et  poise 
44  m.  5  o  et  demie.  (Inv.  de  Louis  d'Anjou.) 

ARGENT  de  court.  —  La  citation  suivante  est  ex- 
Iraite  d'un  chapitre  contenanl  sept  articles  d'argen- 
terie payés  par  le  trésorier  de  Provence  de  René 
d'Anjou.  Six  sont  qualifiés  d'argent  fin,  c'est-à-dire 
au  pins  haut  titre  que  comporte  la  fabrication  des 
pièces,  c'est  l'argent  de  Paris.  Le  septième,  dit  ar- 
gent de  Court,  s'évalue  à  I-  pour  100  de  moins  que 
les  autres,  à  cause  de  la  différence  du  poinçon  ou  du 
titre,  el  je  pense,  sans  l'affirmer  toutefois,  qu'il  s'agit 
de  l'argenl  d'Avignon  si  fréquemment  mentionné 
dans  les  inventaires. 

1449.  —  12  tasse-  d'argent  de  court,  pes.  au  marc  de 
Paris  lj;j  m.  7  0.  12  den.  qui  vallent  a,  florins  10,  gros 
:!  par  marc,  —  9G3  llor.  —  pour  la  façon  etladoreure  desd. 
tasses  86  lier. 

1t.  un  liras  d'argent  fin,   pesant  au  marc  de  Paris  11  m. 

3  0.  12  d.  qui  valent  à  10  llor.  10  gros  le  marc  123  11. 
1 1  gins.  [Cptes  et  mém.  du  roi  René,  art.  566.) 

ARGENT  de  limoges.  —  Probablement  du   Chalard 

où  se  trouvent  encore  des  veines  île  plomb  argenti- 
fère et  des  I races  d'anciennes  fouilles. 

I  296. —  Le  marc  d'argent  2  den.  —  le  marg  d'argent  de 
Limoges  8  d.  1  Tarif  pour  Paris.  —  l).  D'arcq.) 


ARGENT  de  i.yon.  —  V.  1460.-  Les  minières  d'argent 
sent  environ  Lyon  sur  le  Raunc  où  il  y  a  ouvriers  qui  ne 
cessant.!  besoigner.  (Le  livre  des  passetetns.  Ilibl.  ftieliel., 
m*.  5838.) 

VRGENT  mier.  — Comme  on  disait  ormier—  métal 
affiné,  non  alliéj  argentum  merum. 

1180.  ....  Vest  l'auberr  doublicr 

Dont  li  malle  estsiérée,  plus  blance  d'argent  mier. 
illom.  d'Alexandre  p.  134,  v.  3-2. 1 
ARGENT  DE  paris.  1360.  —  N1  7(13.  Une  douzaine  d'es- 
cuellesdela  façon  et  de  l'argent  de  Paris  pes.  18  m.  li  0. 
I2d.  (Inv.  de  Louis  d'Anjou.) 

ARGENT  pel.  —  Paillon  d'argent. 

1296. —  11.   que  dessous  les  testes  de  chascun    clou  ail 
(aux  gantelets  de  pl.de)  un  rivet  d'argent  pel  ou  d'or   pel. 
[Ordonn.  des  met.  de  Parti  371.) 
V.  1300.  —  J'ai  chauces  de  Bruges  faitices. 

Argent  pel  pour  mètre  en  esclices 

[Le  ditdit  mercier.  —  Edit.  Crapelet,  1 19.) 

ARGENT  verre.  — Cette  locution,  fréquente  aumoyen 
âge  ei  qui  n'a  point  retrouvé  d'équivalent  dans  la 
langue  moderne,  s'applique  à  l'orfèvrerie  partie 
blanche  et  partie  dorée.  Voy.  Verre. 

ARGENT  vif.  —  V.  1340.  Argent»  vivo  puni  ragionare, 
che  a  uno  barcliile  d'ariento  vivo,  che  pesa  da  ruotoli  22  e 
inezzo  di  Cipri  lordo,  e  di  tara  puote  avère  io  somma  da 
ruotoli  2  e  occlue  5  di  Cipri  cioe  :  per  gli  2  cuoj  in  che 
l'argento  vivo  c  legato,  da  occllie  2  per  cuoj  monta 
occhie  4. 

E  per  lo  vaxello  délia  terra  che  s'appella  liarchile  in  che 
egli  e  messo  dentrn  legato  l'argento  né'  detti  due  cuoj  da 
ruotoli  1.  e  occhie  7.  —  E  per  le  strambe  di  giunchi  con 
che  il  detto  vaxello  e  magliato  fasciato,  d'intorno  da  occhi 
6.  (Pegolotti,  Prat.  délia  mercat.,  P.  316.) 

Argenterie  (façon  d'  —  1327.  —  Pour  la  façon  de  6 
escuelles  d'argent  pes.  12  m.  1  est.  maille  30  s.  —  pour 
la  façon  d'un  pot  à  aumosne  pes.  9  m.  15  est.  60  s.  — 
pour  la  façon  de  3  pintes  pes.  11  m.  lo.  et  demie  7  s. 
pour  marc  4  1.  6  d. 

lt.  un  hanap  a  trepiet  et  un  pot  à  yaue  tout  esmailliés 
pes.  tout  9  ni.  4  0.  71  1.  5d.  —  un  banap  à  couvescle  doré 
ensiselé  et  un  hanap  à  pie  doré  pes.  (  m.  4  0.  6  est.  à 
106  s.  S  d.  le  marc,  22  1.  13  s.  6  d.  (Arch.  KK.  rég. 
1339.) 

Argenterie  (nettoyage  jf —  1700.  —  Le  devoir  d'une 
servante  de  cuisine  est  de  ...  bien  laver  et  nettoyer  la 
vaisselle  d'argent  avec  de  l'eau  de  son  et  de  récurer,  quand 
il  111  est  besoin,  avec  de  la  cendre  de  foin,  car  la  cendre 
de  foin  suffit  pour  l'éclaircir  quand  on  s'en  scait  servir 
(Audiger,  Lit  maison  réglée,  ch.  18,  p.  81.) 

ARGENTIER.  —  Officier  chargé  des  comptes  de 
meubles,  d'habillements  et  autres  dépenses  de  l'hô- 
tel, c'est-à-dire  de  la  personne  du  roi,  de  sa  famille 
et  de  sa  maison.  Ses  attributions,  déjà  lixées  par  les 
ordonnances  de  1285  el  1296,  deviennent  entre  les 
mains  de  (îeoffroi  de  Fleuri  en  1317  et  dans  celles  de 
ses  successeurs  une  charge  régulièrement  constituée 
avec  contrôle  des  trésoriers  autorisant  les  achats. 
Dès  1  i  io  les  dépenses  des  argentiers  sont  faites  sur 
rôles  signés  de  la  main  du  roi  el  ils  prêtent  serment 
devant  la  chambre  des  comptes.  Au  xve  siècle  el  plus 
lard  ils  prennent  successivement  les  titres  de  con- 
seillers et  de  trésoriers  généraux.  Leur  office  s'est 
maintenu  au  dernier  siècle  jusqu'à  la  chute  de  la 
monarchie. 

1285.  — Contiens  achètera  tous  les  dras  et  les  pannes 
pour  le  roy  et  pour  madame ,  et  gardera  les  clés  des 
aumaircs  ou  li  drap  seront;  et  saura  combien  il  baudra 
de  drap  au  tailleur  pour  le  roy  et  pour  madame,  et  pren- 
dra le  rémanant  des  dras;  et  sera  au  compte  quant  li 
tailleur  compteront  de  la  façon  des  robes. 

Li  tailleires  le  roy  apèlera  avec   lui,  toutes  fois  que   li 


56 


Ali  GEMI  Kl! 


taillera  les  robes  le  roy,  Robert  de  Paris,  quant  il  y  porra 
estfe;  et  penra  cil  Robert,  louier  de  cousturier.  (Arc'i.  J, 
rég.  57,  f°  7  v°.) 

1323.  —  C'est  l'ordonnance  île  l'argenterie.  —  Pre- 
mièrement :  Pierre  de  Toussac  sera  chargié  de  l'Argenterie, 
sans  que  nul  autre  que  lui  s'en  entremecte,  sauf  ce  qu'il 
ne  pourra  faire  riens,  ne  achacter,  que  les  trésoriers  ne 
voient  et  saichenl;  et  veues  les  besongnes,  et  sceu  le  pris 
que  elles  cousteront,  par  lesd.  trésoriers,  ilz  délivreront  et 
paieront  ce  qui  sera  achacté  par  led.  Pierre,  et  non  autre- 
ment  

1t.  Il  ne  prandra  nul  profiit  en  ebose  qu'il  ait  acbatté 
ou  aehatte  à  cause  de  son  office,  corne  que  il  se  soit  aucunes 
foisvanté  d'avoir  certains  proffiz  pour  ebascune livre,  lit  de 
toutes  ces  eboses  a  fait  serement  led.  Pierre,  etc..  <Bibl. 
Rich.  ms.  8iu6,  P  125.) 

1578.  —  Au  thésaurier  des  menus  plaisirs  do  vos  ma- 
jestés la  somme  de  70  millions  de  liv.  tourn.,  y  compris 
toutes  fois  ce  qui  regarde  à  l'argenterie  de  vosd.  inajestez, 
et  pour  parties,  tant  pour  les  ruynes  et  duchesses  vos 
sœurs,  que  autres  dames  qu'il  vous  a  pieu  honorer  de  lad. 
argenterie,  soit  en  draps  d'or,  d'argent,  soyes,  bagues  et 
joyaux,  le  tout  durant  le  temps  du  présent  estât.  (Frou- 
menleau,  Le  secret  des  fin.  de  France,  p.  23.) 

ARGENTIER.  ORFÉVltE.   —   1393. 

En  un  anel  d'or  tout  inassis 
Fut  mon  signet  mis  et  assis 
Et  l'entailla  moult  volontiers 
Uns  très  bons  mestres  argentiers. 

(Froissart,  Poésies,  ms.,  p.  1GG.) 

ARGENTURE  DO  feu.  —  Voy.  Fer. 

ARGOULETS.  —Troupe  de  cavalerie  légère  rem- 
plissant pour  la  gendarmerie  l'office  d'éclaireurs  el 
qui  prend  place  dans  l'histoire  militaire  entre  les 
règnes  de  Charles  VII  et  de  Henri  II.  Son  armement 
presque  semblable  à  celui  îles  Estradiots  et  ses 
fonctions  sont  expliqués  clairement  par  les  auteurs 
anciens  dont  il  suffira  de  rapporter  ici  le  témoignage. 

I  548.  —  Et  pour  la  cavallerye,  je  la  distinguera)'  en 
deux  parties,  l'une  de  la  gendarmerye  et  l'autre  des  che- 
vau-legers  et  harquebuziers  à  cheval  nommez  argoletz  et 
par  les  Espagnols,  carabins.  {Mèm.  pour  l'arlill.  llibl. 
Rich    ms.  7113,  f"  52.) 

xvr  s.  — En  ce  temps  là,  à  chasque  compaignie  de  gen- 
darmes il  y  avait  50  harquebuziers  à  cheval  qui  servoient 
à  faire  les  découvertes  et  escarmouches  çà  el  là,  et  les 
appeloit-on  argoulels.  (Carloix,  ilém.,  VII,  17.) 

1602.  —  Les  argoulels  eloient  armez  de  môme  que  les 

Estradiots  excepte  la  teste,  où  ils  mettoient  un  cabasset 
qui  ne  le*  empechoit  po;nt  de  coucher  en  joue.  Leurs 
armes  offensives  eloient  l'epée  au  côté,  la  masse  à  l'arçon 
gauche  et  à  droit  une  arquebuse  de  deux  pieds  et  demi  de 
long  dans  un  fourreau  de  cuir  bouilli.  Par  dessus  leurs 

armes    une    snuhreve^le    ennuie-  relie     .les    Estradiots,   et 

comme  eux  une  longue  banderolle  pour  se  rallier.  (Mont- 
gommerj  Courbouson,  La  milice  franc,  p.  133.) 

ARIGOT. —  Variété  des  instruments  à  sifflet  parmi 

lesquels  se  l'ange  le  llngoiilol  lerne.  \  nv.  HARICOT. 

1588  —  Aulcungs  usenl  en  lieu  de  litre,  dud.  (lajol  el 
fluttot  nommé  arigot,  le  quel,  selon  sa  petitesse,  a  plus 
ou  moinge  de  Irouz,  les  mieulx  faitz  on)  i  trouz  devant 
et  2  derrière,  et  leur  son  esl  fort  éclaltant,  et  pourroit-on 

1       ippeler  petites  tibies  pane  que  première ut  on  les 

faisoil  de  tii.ies  et  jambes  de  grues.  (Thoinot  Irbeau, 
Orchéosogr.,  f  17  v°.) 

ARMES  ET  ARMURES.        IX«  BIÈCLE. 

D'aprèi  les  documenta  iconographiques  fournis 
par  l'évangile  de  Lothaire,  la  bible  de  Charles 
le  Chauve  el  celle  de  Saint-Paul  hors  les  murs, 
la  parue  défensive  du  costume  militaire  au  iv  siècle 

i «nposc  d'une  cuirasse  à  la  romai l'une 

coiie  de  ter  treillisséc  avec  épaulières,  avant-bras 
ei  faudiôro  métalliques  à  quadrilles,  lambro- 
■I ou  écailles  saporposéos.  Le  plastron  esl  quel- 


quefois surmonté  d'un  capuchon,  d'un  local  ou 
gorgière  de  même  étoffe  cernée  d'une  bordure  rigide 
redentée  pour  protéger  les  joues.  La  tête  esl  armée 
tantôt  d'un  casque  à  cimier  d'où  parlent  quatre  ner- 
vures s'abaissant  carrément  sur  le  boni  inférieur, 
tantôt  d'une  sorte  de  bacinet  avec  jugulaires  ou 
oreillons,  comme  ceux  des  hourguignotes.  Un  bouclier 
de  cuir,  circulaire,  voùlé,  à  ferrures  et  nervures 
rayonnantes,  esl  muni  au  centre  d'un  umbo  d'une 
forte  saillie  et  complète  ce  costume  qui  rappelle 
celui  des  gardes  prétoriennes. 


IX»  s. —  Bible  de  S.  Paul  hors  les  murs,  à  Borne. 

Une  hache  à  marteau,  une  lance  de  deux  mètres 
environ  et  une  épée  à  large  lame  dont  la  longueur 
moyenne  n'excède  guère  80  centimètres,  forment  le 
contingent  des  armes  offensives  qui  varienl  peu  pen- 
danl  le  cours  du  siècle  suivant. 

Pendant  toute  la  période  carlovingienne,  la  tuni- 
que et  l'armure  du  buste  restent  courtes.  Les  jambes, 
couvertes  de  chausses  collantes,  ne  sont  protégées 
que  par  le  croisement  des  lanières  île  cuir  ou  d'étoffe 
qu'on  leur  superpose.  Les  pieds  sont  chaussés  de 
brodequins  variant  de  hauteur  el  dont  la  forme  rap- 
pelle celle  des  chaussures  patriciennes. 


IV  s. 


Ibill. 


(àdie  description,  admet  l'armure  de  for  dans  une 

proportion  boa up  moindre  que  celle  attribuée  à 

Charlemagne  el  à  son  armée.par  le  moine  de  Sainl- 

Call.à  qui  il  laul  d'ailleurs  refuser,  comme  plus  lard 

à  Robert  Wace,  la  valeur  d'un  ié ignage  contempo- 
rain ;  elle  un  ii  s  p.  ira  M  uéaii i  us  cou  venir  à  des  chefs 


ARMES  ET  ARMURES 


:.: 


ou  à  deslroupes  d'élite  plutôt  qu'à  la   masse  des 
piétons  el  des  cavaliers  qui  c battaient  tête  nue. 

885  _  Hors  parut  Charles  lui-même,  cet  homme  de 
fer  la  teste  couverte  d'un  casque  de  fer,  les  mains  garnies 
de  gantelets  <ie  fer.  su  poitrine  de  fer  el  ses  épaules  de 
marbre  défendues  par  une  cuirasse  de  fer,  la  main  gauche 
armée  d'une  lance  de  fer  qu'il  soutenait  élevée  en  lair, 
car  sa  main  droite   il  la  tenait  toujours  étendue  sur  son 

invicible  ei ,  L'extérieur  descuisscs  que  les  autres,  pour 

avoir  plus  de  faculté  a  monter  à   cheval,  dégarnissaient 

même  de  courroies,  il  l'avait  entour lames  de  fer.  Que 

dii  li-ie  de  ses  bottines?  route  l'armée  était  accoutumée  a 
les  porter  constamment  de  fer.  Sur  son  bouclier  on  ne 
vu  lit  que  du  fer,  son  cheval  avait  la  couleur  et  la  force 
du  fer  Toux  ceu\  qui  précédaient  le  monarque,  ton-  peu) 
oui  marchaient  à  ses  côtés,  tous  ceux  qui  le  suivaient, 
tout  le  gros  même  de  l'armée  avaient  des  armures  sem- 
blables (Le  Moine  de  S.  Gall,  I.  "2.  p.  257.  edit.  Cuizot.) 

Xe  SIÈCLE. 

De  la  fin  du  ix«  siècle  au  commencemenl  du  \i  \ 
l'armure  et  les  armes  conservenl  le  caractère  de  leur 
origine  romaine,  la  tunique  courte,  les  hautes 
chausses  collantes  el  lacées  continuent  à  donner  à 

l'hoi le  guerre  l'aspecl  particulier  à  la  période 

carlovingienne.  A  celte  époque  de  transition  qui 
conduit  à  la  féodalité,  on  peut  signaler,  malgré  la 
rareté  des  monuments,  1rs  modifications  suivantes  : 


grande  roni 

AugUStl 

est  plus  acc 


lâche  jus 
L'épée  re 
usée.  La 


:qu  à  l'avè 
ste  forte  cl 

lance  .'11" 


aement  de 
large,  mais 
ajrée  atteint 


Philippe- 

sa  pointe 

environ 


X"  s.  Exullet  de  la  Biblioth.  ilu  Vatican 


X'  s.  —  Exultel  de  la  biblioth.  île  In  Minerve.  Rome. 

Le  casque  à  base  carrée,  disparaît;  une  coiffure  à 
lymbre  sphérique  renforcé  de  bandes  et'd'une  cein- 
ture de  fer  le  remplace,  peu  à  peu  elle  s'allonge  en 
cône,  prend  accidentellement  la  forme  liasse  d'un 
diadème  dans  les  miniatures  du  manuscrit  de  Pru- 
dence, plus  élevée  dans  l'Ëxultel  de  la  bibliothèque 
de  la  Minerve,  et  aboutit,  peu  après  l'an  1000,  au 
heaume  conique  à  oreillons.  —  La  casaque  treil- 
lissée  à  mailles  ou  à  écailles  couvre  toujours  le  torse, 

le  haut  îles  liras  el  îles  cuisses;  mais  la    partie    i|iii 

dépasse  l'enfourchure  es)  refendue  pour  l'usage  de 
la  cavalerie,  et  dès  les  premières  années  du  v  siècle 
on  rencontrela  cotte  de  mailles  à  longues  manches  el 
à  pans  coupés.  Le  liouelier  rond  à  umlio  continue  à 
être  porté,  mais  son  diamètre  est  moins  grand.  Mans 
la  seconde  moitié  de  ce  siècle  apparait  le  grand  écu 
pointu  à  sommet  arrondi,    qui  doit    remplacer  la 


trois  métrés,  son  fer  amplifié  el  parfois  accosté  'fi' 
deux  ailerons  présente  la  forme  de  l'épieu  de  guerre 
île  l'époque  féodale.  Le  petil  an'  est  employé  concur- 
remment avec  l'arbalète  dont  l'usage  doit  momenta- 
nément disparaître  au  siècle  suivant. 

XI'    SIÈCLE. 

Les  quatre  vingts  années  qui  séparent  l'avènement 
il,.  Hugues  Capel  de  la  bataille  d'Hastings  iUNT  à 
1066)  sont  pour  l'histoire  île  l'équipement  militaire 
nue  période  assez  obscure.  C'est  pour  combler  on 
partie  cette  lacune  que  sont  données  ici  deux  figures 
qui  reproduisent  le  premier  type  du  costume  delà 
chevalerie  aux  débuts  du  \t  siècle. C'est  la  transition 

entre  l'armure  carlovingieni t  celle  que  présente 

en  1069  le  sceau  Je  Guillaume  le  C piéranl  et,  peu 

après  sans  doute,  la  tapisserie  de  Bayeux. 

1060  à  1100.  — L'armemenl  de  cette  période  se 
distingue  pas  l'adoption  île  la  broigne,  du  pani- 
fiais ou  cotte  gamboisée,  du  haubert  do  mailles, 
du  casque  conique  à  nasal  et  du  grand  liouelier  à 
pointe.  Chacune  des  partiesde  ce  costume  étant  l'ob- 
jel  d'une  étude  spéciale,  nous  renvoyons  à  ses  noms 
respectifs;  il  suffira  d'en  indiquer  ici  les  traits  prin- 
cipaux. 

A  l'exception  du  casque  qui  est  fias,  mhi<  nasal  et 
terminé  en  pointe  Qeuronnée,  le  sceau  do  Guillaume 
le  Conquérant  se  rapporte  aux  types  do  eo  nouvel 
équipement  :  le  mi  d'Angleterre  y  est  représenté 
armé  du  haubert  ou  chemise  de  mailles  serrée  à  la 
taille  et  au  buste,  avec  manches  à  mi-bras  et  dont  la 
jupe  atteint  presque  le  genou.  Les  jambes  sont 
munies  de  chausses  étroites  dont  l'étal  actuel  de 
l'empreinte  ne  permet  point  de  déterminer  la  matière, 

niais  qui  devait  être  la  maille    ou    une    étoffe     Ireil- 

lissée.  si  l'on  s'en  rapporte  à  la  tapisserie  de  Bayeux. 
Ce  monument  de  la  conquête  de  l'Angleterre  four- 
nil les  indications  les  plus  précieuses  sur  les   armes 

et  les  détails  du  costume  militaire  à  la  lin  du  xi*  siècle 


58 


MIMES  ET  ARMURES 


l.i's  compagnons  «In  vainqueur  d'Hastings  y  portent 
des  tuniques  terminées  par  des  braies  qui  semblent 
faire  corps  avec  elles  et  défendent  le  corps,  le  haut 
.les  bras  el  des  cuisses  sous  un  tissu  de  forte  toile  ou 
de  cuir  armé  d'un  réseau  de  mailles  cousues  ou  d'un 
treillis. 
La    ligure  de  Guillaume    montre  même  toute  la 


V.  1070.  —  Tapisserie  de  Bayeux. 

longueur  des  jambes  enveloppées  dans  des  chausses 
de  cette  espèce;  une  ouverture  carrée  à  la  hauteur 
des  bras  en  facilite  le  passage,  et  un  capuchon  ra- 
battu en  arrière  permet  de  couvrir  la  tête  sous  le 
casque. Telle  est  labroigne  qui  remplacera  plus  lard 
le  haubert  plus  léger  et  dont  la  maille  forme  l'unique 
tissu. 


Tapi  lerie  de  Bayeu  i  - 

Le  casque  conique,  tantôt  de  métal,  tantôt  de  cuir 
renforcé  d'une  ceinture  etjdc  bandes  métalliques, 
c  i  toujours  muni  d'un  nasal. 

L'épéc  ciin iiu ne  à  ii'allongor  ;  elle  mesure  jusqu'à 
|m,2(>  cl  a  lame  e  i  retaillée  et  aiguë.  La  longueur 
de  la  bâche  d'armes  à  un  seul  tranchant  est  d'envi- 
ron 1m,  50  et  celle  de  In  lance  de  "J"\  50°.  Le  grand 
bouclior  étroit  terminé  en  pointe  par  le  bai  se 
couvre  d'ornemenl     ol   de  figures  d'animaux   nue 


l'on  peut  regarder  comme  le  prélude  îles  signes  hé- 
raldiques. 


Tapisserie  de  Bayeux. 

Il  faut  enfui  noter  la  massue  el  la  masse  d'armes 
portées  par  Guillaume  et  un  cavalier  de  sa  suite. 

Xll°    SIÈCLE. 

Les  modifications  qu'apporte  le  \uc  siècle  à  l'équi- 
pement militaire  consistent  dans  la  substitution  plus 
fréquente  du  haubert  à  longues  manches  à  la  broigne 
portée  avec  ou  sans  ceinture,  et  dans  l'adoption  des 
chausses  de  mailles  posées  sur  les  jambes  et  lacées 
derrière,  et  aussi  dans  l'allongement  du  bouclier 
dont  la  limite  extrême  atteint  l|n  (io. 


|Pï«  du  XII  s.  Bibliolh,  Riehel.  ma.  lut.  n°  8846,  P»  2  v". 
On  COnti à  porter   en  France  le  casque  à  nasal 

à  tymbre  plus  ou  moins  aigu  jusqu'au  règne  do  Phi- 
lippe-Auguste (1180);  néanmoins  pondant  les  trente 
dernières  années  du  siècle,  il  commonce  à  se  trans- 
former eu  cylindre,  particulière ut  élevé  on  Vlsaee, 


-^ 


or 


mi      —  Hun  candélabre  de  S,  l'uni  hors  le»  murs,  limite. 

el  sua  tymbre  arrondi  va  B'aplatissanl  jusqu'à  four- 
nir le  type  que  c plèto  dès   1 193  l'nddilion  du  la 


MIMES  ET  ARMI  RES 


.Vi 


ventaUle  ou  visagière  el  qui  constitue  l'espèce  de      son  intégrité  pendant  tout  le  règne  de  sain)  Louis; 
heaume  fermé  particulière  au  siècle  suivant.  maisson   insuffisance  à  garantir  des  chocs  el  de 

Duranl    cette   période   l'épée  demeure    large    et      l'effet  des  armes  contondantes  expliquées  pre ires 

Forte,  les  fers  de  lance  perdenl  leurs  appendices 
saillants.  Le  clavain  sert  de  camail  pour  proléger  le 
cou  el  les  épaules,  el  parmi  les  armes  nouvelles  ou 
remises  en  usage  les  auteurs  de  ce  temps  citent  la 
hache  danoise  bipennis  el  la  gnisarme. 

i  165.      Le  roi  Artur. 

s,,--  cauces  de  fer  a  cal 
Bêles  et  bien  aparillies; 
Hauberl  ol  et  bel  vestu 
Tel  qui  à  tel  roi  disne  fu. 
Calabrun  ol  çainte  l'es 
Qui  bien  fu  longue  el  bien  fu  léc  ; 
En  l'île  d'Avalon  fu  faite; 
Qui  la  tint  nue  mult  s'en  haite. 
Helm  avoil  en  son  chef  luisanl , 
Et  fu  d'or  li  nasaus  devant, 
Et  d'or  li  chercles  environ. 
En  som  ot  portrait  un  dragon. 
En  l'elme  ni  mainte  piere  cïere. 
.. .   Son  escu  a  mis  à  son  col. 
V  semble  pas  coerl  ne  fol. 
lie  l'escu  fu.  par  grant  maislrie, 
De  Ma  Dame  Sainte  .Mario 
Portraite  et  faite  li  semblance, 
l'or  honor  el  por  ramembrance. 
Lance  avoit  roide  de  saison, 
A'  érés  fu  li  for  eu  son, 
Alqucs  ost  long  ■■!  alques  lé ;. 

{Rom.  de  Brut,  l.  II.  v.  9510.) 
I  170.     Apareillir  esculz  et  armes, 

Ësmoldre  haches  é  gisarmes, 
Espéea  et  healmes  forbir, 
Haberz  roller,  espiez  brunir, 
Saetes  e  Jars  aguiser, 
Flèches  doter,  haintes  drecier. 
i  Rom.  île  Rou, 
Les  soldais  de  Guillaume  le  Conquérant. 
La  gent  à  pie  fu  bien  armés, 
Cliescun  porta  arc  et  espée; 
Sor  lor  lestes  orent  chapels, 
A  lor  piez  liez  lor  panels; 
Alquanz  unt  boues  coiries 
Ril  unt  a  lor  ventre  liés  ; 
Plusors  orent  vestus  gambais, 
Couires  orent  ceinz  et  arehais. 
Chevaliers  ont  haubers  e  branz, 
Chauees  de  fer,  lieliues   luisanz, 
Eseuz  es  cols,  as  mains  lor  lances. 
M.,  I.  Il,  v. 
V.   1190.  1" mit  faire  eseuz,  lances,  espées 
Haches  danesches  acérées, 
Forbir  e  faire,  e  haumes  d'acier 
E  glaives  trench, inz  à  lancer, 
Clavains,  broines  forsz  é  massices 
Bêles,  reluisanz  e  treslices. 

[Chron.  des  ducs  de  Nortn.  t. 

Xlll»   SIÉCI.F.. 


i.  1.  v.  258.) 


12805 


I, 


95 


Il  l'aui  rapporter  à  l'influence  des  troisième  et 
quatrième  croisades  el  à  la  dernière  moitié  du  long 
règne  de  Philippe-Auguste,  les  change nts  qui  per- 
fectionnent l'armure  d'une  façon  assez  notable  pour 
être  considérés  par  les  narrateurs  de   la  bataille  de 

Bouvines  (  121  i  i  e me  une  nouveauté.  A  cette  date 

en  effet,  la  défense  du  corps  esl  rendue  complète. 
Endossé  sur  le  hoqueton,  le  grand  hauberl  à  Imi- 
14110-  manches  avec  mitons  joinl  aux  chausses  de 
maille  enveloppe  l'homme  tout  entier,  tandis  que  le 
heaume  fermé  à  tymbre  plat  achève  de  le  rendre 
impénétrable  aux  coups  de  lance  el  d'épée. 

Ce  costume,  qui  assnrail  par  la  souplesse  de  son 

lissu  rentière  liberté    des    mlires.  demeure    dans 


V.  1226   —  Guillàitme  longue-épée.  D'après  Shaw. 

tentatives  faites  vers  1280,  pour  l'introduction  de 
pièce-  rigides  successivemenl  transformées  et  aug- 
mentées pendant  toute  la  durée  du  \iv  siècle. 


Xlir  s.  —  Brome  doré.  '.'""■  de  Vaut. 

La  cervelière,  souventeonfondue  avec  le  petit  haci- 
net,  le  chapeau  de  Montauban,  l'écuplns  petil  el   à 


60 


ARMES  ET  AISMUHES 


sommet  rectiligne,  la  lance,  l'épée  plus  légère,  la 
masse,  la  dague,  le  fléau,  la  plomée,  la  fronde,  l'are, 
l'arbalète,  le  piquois,  la  hache  danoise  el  le  faussard 
complètent  pour  cette  époque  l'armement  dont  quel- 
ques  parties,  comme  le  heaume  et  le  haubert,  restent 
exclusivement  affectées  à  la  chevalerie. 

12  10.    Yen  conosc la  costumas  dels  Fiances  bobanciers, 
Qu'ilh  an  garnitz  lus  corsés  finament  a  dobliers. 
E  de  jos,  en  las  cambas,  non  an  mas  los  cauciers; 
E  si'ls  datz  à  las  garras... 
(Chron.  des  Albiij..  édit.  Raynouard,  p.  283. 
V.  1225.  Atant  li  ai  on  aportées 

Armes  molt  bieles  et  molt  chieres 
Qui  fars  estoient  et  legieces 
Les  cances  maintenant  li  lacent, 
A  fors  enrôles  li  atachent; 

Uns  es| rons  à  or  li  cliauche 

Uns  damoisiaus  desor  sa  cauclie. 
S'ot  auqueton  et  riche  el  frois 
Ki  tous  estoit  bendés  d'orfrois 
Puis  vesti  .1.  hauberc  treslis 
Qui  fu  l'empereur  Alis. 
Sous  la  cuirie  vest  la  cote 
C'oustre  la  mer  list  une  escote', 
Rainse  ki  fu  la  mère  Talas. 
.1.  hiaume  ki  avoit  chiers  las 
Li  lâchent  ki  fu  Cbarlemainne ; 
Puis  a  chaint  le  sien  oranc  d'Emainne 
Que  millour  De  pooit  avoir. 

{Rom.  de  la   Violette,  v.  1 7r>7 .  ) 
1260.    ...  Chascuns  tint  boe  ou  pal 

Ou  gisarme  ou  picois  d'achier  poitevinal 
Portent  max  et  llaiaus  tandeffleset  maint  t;al 
...  Or  sachiés  n'i  a  ce]  n'ait machue  ouflael. 
Ou  gisarme  acherée,  molue  de  novel 
Ou  plomée  à  caaine  que  ou  tient  à  noied. 
(La  coni].  de  Jérusalem,  v.  1757  et  1826.) 
1280.  Sor  Folatisc  fu  la  sele  posée 

Et  li  frains  mis,  la  testiere  nouée; 
Toute  ert  la  crupe  île  fer  acovetée, 
Bien  ol  armé  le  pis  el  l'escinée. 

[Rom.d'Aliscans.  v.  2000.) 

1290.  —  Li  turc  et  li  nostre  s'entreferoient  de  mâches, 
de  lances,  dVspées,  de  haces  danoises,  de  faussars,  de  cou- 

tiaus  et  d'autres  armures.  (P.  Sarrasin,  p.  278.) 

1298.  —  Que  nulhs  nom  ni  femna  qui  sia  habitans  en 
Monsegur,  ni  en  la  bonor,  no  sia  tant  arditz  que  pres- 
(ia  .1  nulb  hom  ni  femna  qui  sia  estatgans  fora  de  la 
honor  de  Monsegur  ses  annaduras;  soles  assaber  :  gam- 
baisson  ni  perpuint  ni  gomion  [casaque)  ni  gorgueira  ni 
cofapunta  (coiffe  piquée)  ni  capet  de  fer,  ni  arxibalestes  ni 
ar\s  manibals,  ni  nulhes  autres  armadures  d'alcnna  autra 
ni.iiM'ii  a,  exceptât  que  radauns  pusca  prestar  s'espaza  e  son 
coltet.  {Slat.  de  Monsegur.  Aich.  hist.  de  la  Gir.,  t.  V, 
p.  W.) 

1298.  —  ho  et  li'go...  un, un  intégrant  armaluram  de 

ai  lo.itiiris  meis,  ridebcet  um  heaume  a  vissere,   meum 

bassignelum,  meum  pourpoinctum  de  cendallo,  meum 
godbertum,  meam  gorgretam,  no-as  bucalas,  meum  gaudi- 

chetiiin,  meas    truinuhcre>    d'acier,  nions  euissidlos,    mens 

chantones,  um   magnum   cutellum,  et   meam   parvam 


ensem.    (Test. 
t.  I,  col.  1805.) 

V 


d'Odon    de  Roussillon,  Mari. ■ne,  Anecd 


1300.  A  s hovo/   avoit  pendues 

Espées,  guisarmes,  macuce 
Miseï  icordes  el  faucl s, 

El     In.U'Io'IIS  II      hnuelel's    I IS, 

El  une  large  navaroi  g 

i.i  i granl  mâche  turcoise, 

Et  si    avoit  pendu  em-or 

i  oi  arbale  ta  fait  de  cor 
Et  un  cuevro  plein  de  qiiarriuus, 
En  travert  parmi  ses  musliaus 
I  nt  une  grent  hace  danoise, 
[Rom.  de  Cleomades,  mi.  Arien.  //..  n"  I7.ri,  (•>  12.) 

Xl\"    SIECLE. 

Ce    ièi  le  loul  entier  esl  dans  l'histoire  du  costume 
militaire  une  époque  de  transition  pendanl  laquelle 


il  change  de  nature  et  tend  continuellement  à  rendre 
la  défense  plus  efficace  par  la  substitution  des  pièces 
rigides  au  vêtement  de  mailles  en  lui  conservant 
un  certain  degré  de  souplesse  indispensable.  Bien  des 
tâtonnements  ont  préludé  à.  l'étude  de  ce  difficile 
problème  dont  la  solution  n'est  véritablement  ac- 
quise que  vers  le  milieu  du  siècle  suivant. 


1370 


Godefroi  d'Arensberg.  Cathéd.  de  Cologne. 
D'après  Uefner. 


Si  légère  que  soit  la  garantie  du  bizarre  adou- 
bement de  l'ailette,  c'est  par  elle  que  commence  dès 
1-271  la  série  des  pièces  de  renfort.  Vingt-cinq  années 
plus  lard  s'introduit  l'usage  des  genouillères,  des 
jambières  el  des  cuissots  de  fer  el  de  cuir  bouilli 
armés  de  bandes  métalliques.  Le  haubert  ou  plulol 
le  bauberg 1  de  maille  qu'on    retrouve  jusqu'au 

M"  siècle  continue  néanmoins  à  protéger  exclusive- 
ment les  bras  jusques  vers  1350,  époque  à  laquelle 
des  pièces  isnléos,  sans  articulations  ci  sans  autre 

liaison    entre  elles  que    la    maille,  viennenl    couvrir 

plus  nu  moins  c plètemenl  les  jambes  d'abord  puis 

les  luas.  Pendant  ce  laps  de  temps  la  poitrine  el  le 
dos  seul  défendus  par  la  forte  cuirie  du  hoqueton  el 
la  maille  du  jaseran  ;  mais  dès  l'année  1332  appa- 
raissent lesmi telièresou  plastron  rigide  el  la  dos- 

siére  du  corselet  d'acier.  L'ailette  abandonnée  fail 
place  à  des  spallières  rondes  moins  volumineuses  el 
mieux  ajustées;  néanmoins  le  camail  qui  s'attache 
au  bacinel  ou  à  la  barbute  reste  l'unique  défense  du 

col  el  des  épaules  sans  addition  d'aucunes  plaies.  Kl 

dès  l'époq le  Louis  le  Hutin  les  gantelets  el   les 

Bolcrets  de  fer  qui  jonl  avec  les  estivaux  les  seules 


ARMES  ET  ARMURES 


(il 


pièces  articulées,  fonl  parti 

nient. 

On  porte  encore  sous  le  heaul le   plus   en   plus 

ila  cervelière  ou  petil  bacinet;  mais  l'addi- 


intéfrrailte  de  l'arme-  i  au  cors,  de  fer  et  de  acier  garnies  de  bras  et  de  pans  de 
maille  de  haubert  el  de  telles  et  de  cendiaux  et  de  samit 
■•t  de  liorre  de  saye  et  de  colon  à  souffere  à  goccons 
(goussets)  souffisans  de  mailles  de  haubert. 


coniipn 

lion  du  tnézail  on  visagiore  ilonnc,  dés  les  premières 

années  du    siècle,  à    cette    coill'ure  qu'il   transforme, 

assez  d'importance  pour  lui  permettre  de  remplacer 

le  heaume  avec  lous  les  avantages  ipie    eomporle  S8 
plus  grande  légèreté. 


1327.  —  J.  d'Aube  mon.  D'après  Stothard. 


Dans  la  nomenclature  îles  armes  augmentée  d'un 
certain  nombre  de  noms  nouveaux,  nue  partie  signale 
assurément  l'introduction  de  pièces  offensives  ou  dé- 
fensives inusitées  jusqu'alors.  C'est  parmi  ces  der- 
nières qu'il  faut  citer  le  pavois  des  arbalétriers,  la 
grande  taloche,  la  large  et  la  targette,  le  maillet  de 
1er,  le  marteau  d'armes  à  picots,  le  bec  de  faucon,  le 
planchon,  l'épiou  de  guerre,  le  roneone  employé  dans 
la  marine  italienne  pour  couper  les  voiles,  le  bade- 
laire,  le  couteau  pcnnarl  ou  espois,  la  miséricorde, 
et  enfin  les  gantelets  à  picots  ou  à  broches. 

1309.  —  Duel  judiciaire.  Equipement  du  vicomte  de 
Rohan.  —  11  aura  chemise  de  Chartres  et  bragues  de  Brëoul 

garnis  souflisamment,  et  aura  pour  ses  chaimbes  (jambes! 
stivelez  de  plate  garnis  de  teles  et  de  fer  ou  d'acier... 
et  de  bourre  de  saye.  et  de  coton  à  souffere  (suffisants)  et 
grèves  de  1er  et  d'acier  garnis  souflisamment,  et  espérons... 
et  (plissons  de  1er  et  d'acier  à  poulleus  de  meysmes,  à 
bragonnieres  de  maille  de  haubert,  garnis  de  telles,  de 
borre  de  saye  et  de  cendaux  ou  de  samit  et  de  maille  de 
haubert  à  souffere,  et  aura  bouqueton  de  cendiaux  et  de 
telles  et  de  bourre  de   saye   et  de  coton;  et   aura  plates, 


1355.  -  Biblioth.  Richel.  ms.  fr.  n°  753,  fJ  55  v°. 


Et  aura  bacim  à  visière  de  fer  et  de  acier  garnis  de  co- 
lerete  de  telles  et  de  cendiaux  et  de  borre  de  saye  et  de 
coton,  cl  de  colerete  de  fer  et  d'acier  souffesante,  et  je 
camail  copé  de  mailles  de  haubert  souffesante  au  bacin 
(bacinet).  Et  sera  garnis  le  bacin  de  cervelière  souffe- 
sante ;  ei  aura  gantelès  de  fer  et  d'acier,  de  plates  garnis 
dételles  et  de  cendiaux  et  de  samit  et  de  borre  de  saye 
et  de  coton  et  de  cuer  (cuir)  et  de  boucles  à  souffere.  Et 
aura  tunicle  de  cendal  et  aura  eseu  de  fuusl  et  de  cuers 
et  du  vers  (?)  garnis  soulTesamment. 

Et  aura  cheval  ensellé  d'une  selle  souffesante  à  2  es- 
triers  et  sera  garnie  de  borrelez,  couverte  de  maille  de 
haubert  et  de  cendal,  et  oslingoeres  (rênes)  de  cuer  et  de 
mailles  de  haubert  garnies  souffesamment. . .  et  aura 
pour  la  selle  et  pour  le  cheval  cengle  et  pooles  à  souf- 
fere garnies  souffesamment...  et  sera  le  cheval  couvert 
de  couverture  de  helutiau  (velours)  et  de  telles  et  de  cen- 
diaux et  de  fer  et  d'acier  et  de  borre  de  saye  et  de  coton... 
et  aura  le  cheval  chanfrain  bon  et  souffesant. . .  aura  corde 
et  courreye,  lil  et  aguille  et  poençons  à  armer  et  las  et 
hom  les  et  aguillettes  (mit  la  ferrure  du  cheval). 

...  Et  aura  led.  homme  une  espée  à  pointe  dou  loue 
de  cestc  verge  qui  ci  est  à  presant,  à  croez  et  à  rondelle 
davant  la  main,  à  plom  (pommeau)  ront  et  aura  3  cous- 
liaux  à  pointe  à  plom  rons,  de  la  longour  à  ceste  merche 
qui  ci  esl  en  presant,  l'alemele  dou  plom  lonc  par  soinct 
le  haut,  et  aura  corde  et  courreye  et  laz  pour  l'espéc 
et  pour  les  coustiaux  (Lubineau,  Pr.  île  l'hist.  de  Bret., 
t.  Il,  col.  1639.) 

1316.  —  Inventaire  des  armeures  de  Louis  X.  —  Quan- 
tité d'aiguillettes  à  armer  —  2  bacinez  roons  —  4  ban- 
nières de  couture,  2  cousues  des  armes  le  roy,  13  batues 
des  mesmes  armes,  18  batues  des  armes  de  France  et  de 
Navarre  —  1  barbièrc  de  haute  cloueure.  de  Chambli  — 
3  paires  île  bracières  des  armes  de  France,  unes  bra- 
deras des  armes  du  roy  les  fleurs  de  lys  d'or  de  Chypre. 
broudées  de  pelles  —  uns  bras  d'acier,  1  de  jazeran  d'a- 
cier, 1  de  rondes  mailles  de  haute-cloueure,  I  de  même 
d'acier  plus  fors  —  1  camail  d'acier  —  2  chanfrains  do- 
rez et  un  de  cuir  —  5  chapiaus  roons  dont  les  2  sont 
dorez,  2  de  fer,  couvers,  i  des  armes  de  France,  un  de 
drap,  de  France  et  de  Navarre,  1  de  veluyau  des  armes 
du  roy,  les  fleurs  de  lys  d'or  de  Chypre  broudées  de  pelles 

—  3  paires  dejehauces  de  fer  —  8  paires  de  chaucons  et 
un  chauçon  par  dessus  (en  plus^  —  3  colerelles  pizaines 
de  jazeran  d'acier  —     1  colière   hatue   des  armes  le    roy 

—  2  cors  d'acier  —  5  cotes  batues  des  armes  le  roy  four- 
rées —  4  de  mesine,  défourrées  —  1  cote  gamboisée  de 
cendal  blanc,  1  de  vefuvau  des  armes  le  roy,  les  fleurs  de 
lys  d'or  de  Chypre  broudées  de  pelles,  l  gamboisée  à  ar- 
boissiaux  d'or,  broudée  à  ebardouereus  —  15  coutiaux 
de  commun,  1  à  manche  de  fust  et  de  1er  qui  lu  S.  Louis, 
si  comme  l'en  dit  —  I  paire  d'estamine  à  couvrir  chevaux, 
unes  couvertures  d'estamines,  I  couvertures  à  cheval  batues 
de  France  et  de  Navarre,  1  gamboisée  de  i  'oie,  1  de  gain- 
boison  broudée  des  armes  le  roy,  3  paires  g,  boisées  des 
armes  le  roy,  et  unes  inues  jazeguenées,  le,  v  batues 
et  une  non  per,  des  armes  le  roy,  I  de  velveil  les  fleurs 
de  lys  d'or  de  Chypre,  1  de  jazeran  de  fer,  I  de  mailles 
rondes  demy  cloées  —  1  crouppière  garnie  des  mines 
.le  France  —  uns  cuisseaux  gamboisez,  1  sans  pouloius, 
des  armes  de  Fiance  —  3  escus  pains  des  armes  le  roy  et 
un  d'acier,  1  de  France  et  de  Navarre,  1  ymte  à  lettres 
d'or,  une  houce  d'escu  île  veluyau  des  armes  du  roy,  les 
fleurs  de  Ivs  d'or  de  Chypre  broudées  de  pelles  —4 
espées  garnies  d'argent  dont  les  2  sont  garnies  de  samit 


&i 


AKMES  ET  ARMUKES 


et  les  2  de  cuir,  1  garnie  d'or  et  de  cuir,  1  à  parer  garnie 
d'argent,  le  pommel  et  le  poing  esmaillé,  8  de  Toulouse, 
17  de  Bray,  1  de  Jehan  d'Orgeret,  2  de  Verzi,  15  de  com- 
mun —  i  p.iiii's  (!"<-- j.i:-i «mis  y.ii  ni-  île  Miye,  2  p.  garnies  de 
cuir  —  uns  csquivelans  de  cuir  — 1  estivaus  de  plates 
garny  île  samit  —  flanchières  de  samit  les  armes  le  ruy, 
les  fleurs  de  lys  d'or  de  Chypre,  flanchières  de  France  et 
de  Navarre,  1  de  velveil  les  fleurs  de  lys  d'or  de  Chipre — 
I  (leur  de  lys  d'argent  doré  de  mauvèse  preuve,  à  mettre  sur 
le  liaume  le  roy  —  I  gamboison  de  brodure  des  armes  de 
France —  unsgantelez  couvers  de  velveil  vermeil  —  7  fers 
de  glaives  de  Toulouse —  2  de  commun  et  le  bon  fer  de 
glaive  de  le  roy —  33  hautes  gorgières  doubles  de  Chambli 

—  3  paires  dégrèves,  li  autres  paires  d'acier — 1  liauber- 
gon  d'acier  à  uianicle.  2  haubergons  de  Loinbardie  —  1  hau- 
bert entier  de  Lombardie  —  5  heaumes  d'acier,  5  autres 
dont  li  uns  est  dorez  —  2  houees  des  armes  de  France 
1  de  drap  simple  des  armes  de  France  et  de  Navarre, 
1  de  drap,  des  mêmes  armes  d'or  de  Chypre  les  fleurs, 
broudées  de  pelles  —  I  jazeran  d'acier  —  un  vieil  jupel 
de<  armes  de  Franee  à  fleurs  broudées —  quantité  de  laz 
à  armer  —  2  manches  broudées,  2  miséricordes,  1  misé- 
ricorde de  Versy —  uns  pans  d'acier,  1  de  jazeran  d'acier  ; 

1  de  mondes  mailles  de  haute  cloueure,  1  d'acier  plus  fors 
des  mêmes  mailles  —  -10  pennonceaux  bains  des  armes 
le  roy,  51  batus  de  France  et  de  Navarre  —  picières  de 
France  et  de  Navarre;  picieres  de  samit  des  armes  le  roy 
les  fleurs  de  ly>  d'or  de  Chypre,  I  de  velveil  les  fleurs  de 
lys  de  même  — 4  paire-,  de  plates  couvertes  de  samit  ver- 
meil, les  2  neuves  —  5  paires  de  pouloirts  d'acier  —  2 
paires  de  resne  de  fer —  2  larges  de  France  et  de  Navarre 

—  1  teslière  garnie  des  armes  de  France,  1  de  hante 
cloueure  de  maille  ronde  —  une  timide  de  velveil,  les 
fleurs  de   lis  d'or    de    Chypre;  2  des  armes    de    France, 

2  batues  des  mêmes  armes,  2  de  brodure  des  mêmes 
armes  1  de  drap  simple  des  armes  de  France  et  de 
Navarre,  I  de  drap  des  mêmes  .unie,  d'or  de  Chipre 
le    Heurs  broudées  de  pelles.  (Bibl.  Michel.,  ms.  />.,  7855.) 

1331.  —  Medielas  cuni  haiislis,  et  alia  medietas  cuni 
lanceis  pennonis  munili  sufficienter,  et  omnes  de  dicto 
numéro  cuni  propunrtis.  gnrgeriis,  h.icignetis  albcrjona- 
ti-,  cirotecis  ferreis,  platisseu  alberjonis  maillie competen- 
tibus,  ense  el  cutello.  [Equip.  dès  Ilriançonnais..  Ordonn. 
t.  VII,  p.  727.) 

1332.  —  2  cotes  d'armes,  une  de  velvet  et  l'autre  de 
cameca  —  une  paire  de  plates  couvert  d'un  drap  d'or  — 
4  vieilles  esppeies —  I  cote  pour  les  joustes  de  velvet  ove 

tnr,  i  unefrette  d'argent,  ove  papillons  des  armes  de  Mor- 
temer  I  couverture  pour  l'escu  de  mesme  la  sieule  — 
I  baner  de  cendal  de  mesme  la  scieute  ■ — ■  I  hernev 
pour  les  joustes  de  velvet  vert  I  viel  banei  des  armes  de 
Morlemer,  batu,  et  un  aulri:  de  cendal  —  2  p,  d'espaulers 
ove  bracers  el  vaunt-bracers  —  10  cotes  de  drap  de  ga- 
leys  chekelté  chescun  od  une  rouge  mauucbe  —  1  bacinet 
pour  le  tournoyment    -  I  p.  d'eskynebandz  {grèves)  dorrez 

poudiez  de  moletz  percez  —  :i  heau s  Burorrez  pour  le 

tornoyment    —  I    autre  heaume  |i ■  le    tournoy  —  3  p, 

de    bras  ''t  painez  —  -  p.   d'espaulers   —   3  p.    de  cuis- 

jeux  de  i|uii   boili  —  2  p.  de  chausonz    -  I  p,  de   skine- 

bandz  Burorrez  —  I  p.  de  id.it'--.  couvertz  de  rouge  samyl 

6  COI  Wtz    de    feer    —   3    heaumes    pour    la  guerre    — 

I  chapel  de  feer — Ip.dei vertures  de  feer,  (Kaleiidars 

oj  Eschequer,  pièces  compt.,  t.  III,  p,  165.) 

ARMEMENT   MARITIME   EN   1341. 

A.  navire  de  20,000  canthares,  -  is.  de  16  à  17,000.  — 
i     de  15,000.        il  de  13,000.    -  E.  de  6  à  7000. 

A  Coratiœ  cum  manicis,  cupis  el  collcriis  22.  —  Pavexii 
cum  alii  de  galdna  45.  —  Fadas  26  lllipro  balestris,  as- 
sole 2i m  .—  ronchon!  pro incidere vêla  6  — B,5—  A  Pal- 
rorr|  26  —  Stropipro  ranalibus  240  —  Balestrœa  turno  20 
_  i),  |5  u,  h  -  i:  Balestrœ  a  zirella  28  —  D,  20 
K,  12         li.  turiii  10  -  D,  x        E,  I        I'.  zirellœ  30 

\    -s:      i;  i  m  i..-  (de  500) verctonorum  a  turno  10 
c,  In       II,  8        E,  3        B  Cap  ioo   vi  rotonorura  a  zi- 
rella 26 —  C  3        E,  5    -  i    capsiœ   verol i a  tibia 

vol  gamba    13       D,   12  —  K,   h       Al;,  Ram| Ili  cum 

pro  ballatoro  2  —  li  lancées  longte  72  a  84  — 
i  60  D  60  E,  86  B  Dardari  300  -  C,  240  — 
h,  210—  E,  96.  [Stai  i»  Gène»  Pardc  u  .  Rec.ilet  lois 
I.  t.  IV,  p  166  o  i  6 
1341  Mut  cl  eue  debeanf  in  dictii  galcis,  In  nna 
cap  ii  ..  ■  ■  ■  r .  •  •  i .  ■  -  160  inter  quas  sinl  lin  de  média  proba, 
i  ..il  m  i    160,  cei  ■  clei  lo     180    pavoscl    170,  ronchoni  de 


ferro  12,  bàlistrae  hume  et  -uflicientes  cum  2  eordis  et  ma- 
gistra  ultra,  illœ  balistree  de  quibus  supra  esl  inentio, 
crochi  boni  20,  fanalia  (5,  stropporum  duodense  3,  véret- 
toni  boni  non  sohlati  millia  3,  marapichi  sive  jussarma  6 
cum  manico  de  ligno,  carcasi  boni  20,  lanciœ  lunglue 
sive  gravi  20,  verrini  boni  duodenœ  8.  (Ibid.,  ch.  28, 
p.  489.) 

1352.  —  Une  pièce  et  aune  et  demie  de  cendal  vermeil 
des  fors,  en  giainue...  pour  faire  cotes  à  plattes  et 
garnir  garde-bras,  avant-bras,  cuisses,  grevetes.  heaumes 
bacinès  et  bernois  de  maille.  (2'  Cjite  roy.  d'Et.  de  Lafon- 
taine,  j)  16,  p.   142.) 

1355.  —  Pour  faire  el  forgier,  pour  les  bernois  de 
guerre  (du  roi)  3750  cloz  à  plates,  5  boucles,  5  mordans 
esmaillez  de  France;  une  granl  boucle  pour  le  dossier  des 
plates,  2 grans charnières  sizellées,  2  mamellières,  2  grosses 
vervelles  {al  :  2  chaennes)  pour  icelles  mamellières  et  250 
grosses  bocetes  pour  la  poitrine  des  plates,  pesant  tout 
parmi  (ensemble)  10  m.  6  o.   15  est.    d'argent. 

Pour  la  garnison  d'une  paire  de  bras  et  avant-bras  et 
de  2  paires  de  cuissoz  (al  :  bernois  de  jambes.)  C'est  as- 
savoir :  14  paires  de  boucles  et  de  mordans  esmaillés  de 
France;  et  pour  8  anneaux,  8  rosettes  et  8  vervelles,  et 
pour  520  bossettes  pour  les  poulains,  pesant  toutes  ces 
choses  parmi  les  rivez  3  m.  5  o.  7  est.  d'argent.  —  Et 
pour  garnir  2  paires  de  gantelez  c'est  assavoir  :  un  millier 
de  clos,  224  grosses  bocetes,  2 10  plus  petites,  8  paires  de 
boueletes  et  de  mordans  esmaillés  de,  France  —  pesant 
tout  3  m.  7  o.  17  esl.  oh.  d'argent. 

Et  pour  24  paires  de  boucles  et  24  mordans  pour  les 
pourpoins,  et  pour  373  pointes  d'aguillettes  et  pour  32 
grans  à  fermer  les  plates  —  tout  pesant  3  m.  3  o.  15  est.; 
et  pour  faire  et  forgier  12  grandes  boucles  et  18  mordans 
pour  les  flanchières.  et  pour  2  plus  grans  boucles  pour  les 
couvertures,  pes.  tout  2  m.  6  o.  12  est.  oh.  d'argent. 
(Cple  roy.  de  Gaucher  de  Vanne*,  1"  200  v°.) 


Coll.  i/c,  plombs  historiés  de  l'uni. 


I36<+.  —  In  turro  14  curracias  taies quales,8 bacinetos 
sine  mallia,  I  bassinetum  el  mallia,  4  helmos,  1  capellum 

delerio,  li  gorgi'iias  sine   foiirnimcnto,  I    par  maiiiraruiu 

de  mallia,  l  camallium  de  barbuta,  4  paria  cuissellorum, 
2  balistas  de  torreno  (torno),  2  balistas  de  pede,  unum  te- 

ii' (arbrier)  de  balistti  sine  archu,  3  cassas  do  viri- 

lonis  sine  ferro,  I  bandonerium,  ii  matorassia...  6  rotelos 
(rochets)  de  ferro  ad  joustrandum,  . 

Extra  lurrem,  5  balistas  sine  corda,  Il  pavesios  ruptos, 
I  largam...  I  baril lum  ad  forbiendum|miilliam,  7  colle- 
iin  de  ferro  cum  una  cathena  el  2  ferrie  Iransversibus  pro 
carceratis  custodiendia. 

Supra  capollam  2  paria  brachiorum  de  corio,  8  paria 
.-i  m  iiiiiin.  2  paria  tibilium  de  corio  el  2  de  ferro,  1  bra- 
■  hialc  de  corio,  7  serothocas  de  Ibrro,  3  pecias  lamineas  *\r 

ferro...  >i inia  bona  el  singula  Bunt  disrupta  vicia  et 

anliqua.  (Inv.  du  donjon  de  Vosti  ca.  Arch.  /',  I3651,  cote 
MON.» 

1364.       Ci  i n, nui  ces  compagnona  ; tire 

leurs  armures  à  poi  ni  el  à  I 'bir  leur»  lances,  leurs  dagues, 

i.  n     ici,  in    ,  leur  i  plates,  haubergoons,  heaumes,  bassinets, 
isiôrea,  epéc    ol  toutes  manièros  de  liarnois.  (Froissart, 

I      I,   part    2,  cb.   188.) 


MIMES  Kl   ARMURE 


(,;; 


1370. 


1383. 


1373. 


I),'  maies  dagues  de  Bordeaulx 
Et  d'espées  de  Clermont, 
De  dondaines  ei  de  cousteaulx 
D'acier,  qui  4  Milan  se  font> 
h.-  hache  à  marlel  qui  confont, 
De  croquepois  dé  fer,  de  lance, 
D'archegaye  m"'011  J('Ue  ct  '"" 

De  faussars,  espaphus,  guisari ••• 

Des  mai  es  de  Damas,  de  Diaux 

Des  piques  que  les  Flamens  ont, 

Des  hancepies  qni  sont  isneaulx, 

De  plommées  qui  corps  defiont, 

De  broches,  d'espiez... 

(Eust.  Deschamps.p.  133,  etUt.  Lrapelcl.) 

Dardes.  ir:ivi'li>ls,  l.ui.-i-s-a>e- 
Savoient  gecter  et  faire  playes, 
Gouffours  et  foudres  pour  gecter  pierres 

(/.,■  duc  de  Bretagne,  p.  516.  i 
Dnegrant  taloche  qui  au  costé  li  pent 
I  e  bacinet  ou  chief  ou  le  camail  se  prent. 
1.  bon  gippon  ouvré  vesti  et  boutonna, 
i.  aubregon  dessus  vesti  et  endossa, 
Dessus  ce  haubregon  .1.  granl  jaque  posa. 
L.-  noble  capilains  de  cuer  li  présenta 
Et  poitrine  d'acier,  mes  il  le  refusa. 
Mes  .1.  escu  nervé  ce  dit  avoir  voudra 
Et  lance  île  moison  no  plus  ne  demanda. 
\  l'arçon  de  la  selle  li  pendoit  li  escu 
Sur  l'escu  de  son  col  oultre  le  transperça 
Et  le  haubert  aussi  el  l'auqueton  creva. 
Très  bien  se  fist  Bertran  richement  adouber 
\  loi  de  chevalier  qui  doit  en  champ  entrer, 
De  plates  et  de  grèves  se  lit  bien  alourner, 
Espéë  et  couslel  et  glaive  pour  jouster 
Et  riche  bacinet  li  fist-on  aporter 
(,ans  a  broches  de  fer  qui  sont  à  redoubler, 
\  son  coutel  de  plates  est  en  l'eure  venus 
.   Que  escu  et  haubergon  lui  fu  oultre  persans 

Et  l'auqueton  ausi  qui  fu  de  bouguerans. 
.   Leur  cuissières  estèrent  très  tous  commune 

[ment. 
Par  coi  aler  peussenl  trop  plus  legièrement. 
D'une  hache  à  .11.  mains  donna  mainte  colee. 
Tous  mis  sont  sur  les  champs  et  tous  lor  draps 

[osiez. 
Armures,  bacinès   et  juppons  bien  ouvrés. 
Illc.  englois  o  lui  chascun  ot  bacinet, 
S'avoit  chascun  .1.  jaque  pardessus  le  hau- 

|hert. 
.  Que  dedens  la  poitrine  l'ala  si  assener 
Que  haubert  n'auqueton  ne  le  pot  ainstenser 
Ne  le  jaque  volant  que  devant  doi   nommer. 
A  tant  vint  .1.  héraut  qui  a  en  sa  poitrine 
L'anseigne de  Bertran  le  connestable  digne, 
Tunielc  de  fin  or  ouvrée  de  soie  fine 
S'ot  .1.   bon  jaque  moult  fort  de  bonne  soie 

[empli. 
{Citron,  métr.  île  Dugesclin,  Passi.n.) 
s  —  Défense  de  porter  plommées.  martiaulx  de 
plonc  martiaulx  d'estain,  martiautx  de  fier  a  picot  ne  sans 
picot  hastons  que  on  nomme  hces  de  faucon,  glaives,  naces, 
planchons,  hapiettes,  loques,  machues,ars,sayettes,  espées, 
bazelaires,  daghes,  coutiaulx  à  croix  de  lier,  à  croix  de  bos, 
;i  croix  d'os,  à  croix  de  corne,  coustiaulx  de  plat,  s, 
dollekins,  coutiaulx  à  coullettes,  wans  de  lier  a  picots, 
lalloces  ne  bouquelers,  no  coutiaulx  que  ou  nomme  pen- 
nars  ou  espois,  ne  autre  armeure  de  broque  —  sur  ou  s. 
1396  —  De  chascun  auberl  l  den,  et  le  hauherjon 
i  den.  —  le  heaume  4  den,  et  du  camail  1  den.  —  cou- 
vertures d'armes  à  cheval  i  d.  —  de  chascune  pères  de 
chauches  de  fer  i  d.  -  armeure  de  cuir  et  de  canvre, 
l'eu  n'en  doit  riens.  (Tarif  de  Dieppe.  Freville,  Jfero.  s. 
le ,  omm.  de  Rouen,  t.  il,  p.  228.) 

1398.  _  Défense  de  porter  espée,  fanchon,  crombel  ne 
autre  armeure  esmoulue,  miséricorde.  {Huns  (les  mnijm- 
trats  île  Lille,  l.a  Fons,  Arlill.  <le,  Lille,  p.  li.) 

IVe   SIÈCLE. 

Los  quarante  premières  années  du  xv«  siècle  ser- 
vent à  apporter  à  l'armure  de  plates  un  peu  incom- 
plète les  perfectionne nts  une  réclame  la  dé- 
fense intégrale  du  corps.  Pendant  ce  temps  la  maille 


diminue  de  plus  en  plus  d'importance  et  neserl  plus 
guère  qu'à  protéger  le.  aisselles  el  l'enfourchurc  des 
;ambes.  Le  camail  est  remplacé  par  lecollelin  mi  la 
bavière  devenus  le  complément  de  la  salade  sub- 
stituée  au  bacinet.  Les  épaules  sonl  couvertes  de 
.|ia|liéres  articulées,  les  cubitières  relient  l'arrière- 
bras  à  l'avant-bras,  la-  corselcl  à  pièces  d.-  recou- 
vrement qui  permettenl  le  jeu  du  plastron  sur  la 
pansière  setermine  par  la  braconnière  cl  le.  las- 
settes  rigides  nu  articulées  pour  la  protection  du  bas- 
ventre  el  des  cuisses.  I.es   genouillère,    garantissent 

lesrotules  el  rattacbent  les  luissot-  aux  grèves; 
enfin  Les  gantelets  el  les  solerets  lame,  couvrent, 
sans  gêner  le.  mouvements,  les  extrémités  du  corps. 

-Vers  1 150,  la  structure  de  l'ar menl  absolument 

correcte  arrive  à  un  degré  de  perfection  après  lequel 
l'élégance  du  costume  militaire  devient  jusquu 
l'époque  .le  Maximilien  un  peu  minutieuse.  Néan- 
moins le  procède  de  la  cannelure,  qui  caractérise  les 
dernières  années  de  ce  siècle,  augmente  notablement 
h,  résistance  des  pièces  et  permet  d'employer  à  leur 
confection  une  étoffe  plu-  légère. 


1395. 


V.  1460.  —  Ani .  musée  de  Pierrefonds. 

Les  coiffures  de  guerre  dont  l'origine  remonte  au 
w  sièclesonl  la  barbuto  modifiée,  la  sali ,1e  bico- 
que! l'armet  elle  cabasset.  Parmi  les  armes  figurent 
le  pavois  à  potence  ou  chevalet,  l'arbalète  a  crane- 
nuin  la  dague  à  rouelle.,  le  vouge,  le  braquemart, 
la  saqueboute,  la  hallebarde, le  cimeterre  et  une 

espèce  particulière  .le  pique  appelée  langue  délirent. 

,a05    _  Défense  d.-  porter  aucunes  plommées  rondes. 

,,„,„,, ,.s  ne  plates,  de  Ber, d'estain,  de  coeuvre,  de  letton 


m 


MIMES  ET  ARMURES 


ne  d'autre  métal  quelconqs,  à  anses  ou  sans  anses,  ne 
basions  que  on  nomme  vis  de  tor,  où  il  soit  aucun  plonc, 
fier  ne  autre  métal  quelconqs,  sur  20  1.  de  forfait.  (Bans 
des  magistrats.  La  Fons,  Artill.  île  Lille,  p.  44.J 

1411.  — Une  armeure  de  cuir  de  Surie  pour  armer 
l'iiomme  et  le  cheval.  (Inv.  de  l'écurie  du  roi,  f  108  v°.) 

1415.  —  Je  devise  à  Phelipp  Beauchamp  le  haberion 
qu'il  soloit  porter...  et  outre  ce  l'espée  qu'il  porte  des 
miens  — A  Thomas  Beauchamp  mes  brigandiers couvertes  de 
rouge  velvet  chequeté  noire  et  blank.  —  A  John  Popham  mes 
nouvelles  brigandiers  couvertes  de.  rouge  velvet  que  Grove 
me  fist,  mon  bassinet  que  je  porte  et  mon  meillour 
chival.  — A  Diprantma  petite  cote  de  maille,  le  pièce  de 
plate  que  monsieur  le  prince  m'a  donna  apellé  Brestplate, 
le  panse  qui  fuit  monsieur  mon  père  que  Dieu  assoile, 
mon  houstell  et  mon  caperon  de  fere.  {Test,  du  duc 
d'Yorck.  Rynier,  Fœd.,  t    IX,  p.  309.) 

1417.  — Défense  de  porter  pondions  à  broques  que  on 
Domine  candelers,  délier  ne  de  mêlai.  (La  Fons,  loe.  cit.) 

I  423.  —  1  jake  deffense  de  Chamblet  rubeo  cum  3  le- 
gulis  deauralis  20  s.  —  uno  pare  de  qwysschewes  de 
inavle  rotund'  pro  defensione  crunim  3  s.  4.  d.  —  I  lorica 
debili  de  mayle  rotund' 3  s.  4  d .  — 1  lorica  vetere  de 
mayle  rotund' 6  s.  8d.  —  parvo  paunce  maxime  debili 
de  mayle  rotund'  20  d.  —  parvo  venlayle  vetere  de  mayle 
rotund1  20  d.  —  1  venlayle  vetere  pro  gall'  (galea)  de. 
mayle  rotund' 2  d.  —  1  ventavle  vetere  et  valde  debili  pro 
galr,  de  mayle  rotund'  6  d.  (autre  semblable).  1  bordoure 
de  mayle    rotund'  jaggy de   cum  latoue    pro   gall'  6  d. — 

I  pare  de  schynbaldes al'  (alias)  van  plates  pro  tibiis  viro- 
rum  2  s.  —  1  pare  de  qwysschwes  de  plate  de  antiqua 
forma  3  s.  4  d.  —  1  pectorali  alias  brestplate  in  2  par- 
tibus  cum  2  wynghes  cum  3  bokeles  et  5  pendentes  cum 
10  barres  île  argento  et  deaurat'  10  s.  —  uno  pare  de 
vambrace  et  rerebrace  in  4  peciis  3  s.  -i  d.  —  palet  closs' 
cum  uno  umberelle  cum  uno  bono  bordoure  de  mayle  13  s. 
|  ,1.  —  l  pare  cirothecarum  cum  condolis  de  latoue  de 
antiqua  forma  2  s.  [Cptes  de  l'exécut.  de  H.  Bowet, 
Archœol.  Journ.  t.  XIX,  p.  164.) 

V.  I42S.  — On  trouva  de  seize  cens  à  deux  mille 
bons  compagnons  armés  de  baubergeons,  Jacques,  salades 
ou  liaciiiets  el  gantelets  et  les  aucuns  garnis  de  harnois 
de  jambes  el  de  bonnes  haches  ou  autres  bastons,  sans  les 
an  hers  et  arbalétriers  de  la  ville.  (J.  Juvénal  des  Ursins, 
année  1411.) 

Le  roy  d'Angleterre  descendit  en  France  accompagné  de 
quatre  nulle  hommes  d'armes,  de  quatre  mille  gros  valets 
armés  de  cappelines  berruyeres,  baubergeons,  grosses 
jaques  et  grandes  haches,  et  de  trente  mille  archers  qui 
av nt   (liai  un    haches,  espées    et    dagues.  (ld.,  année 

II  15.) 

1430.  —  (Siège  île  Cnmpiègne.)  108  arbalestcs  de  bois 
dont  1U2  a  3f  et  0  grandes  à  0'—  2600  de  traits  communs 
d'arbalètes  à  10'  le  millier.  —  1000  arcs  à  main  à  12  s. 
i ,  | 136  lances  ferrées  valant  233'       1200  maillets 

de  plomb  4  s.   la  pièce.  —  201)  pavais  île  bois  à  potence  à 

xs.  pièce.  (I"  Cptede  ./.  Abonnel.  Cit.  Gacliard,  Rapp.  s. 
/es  etreh.  de  Lille,  p.  361 .; 

1431.  —  2  liaulz  de  pièces  à  armer  peliz  enfans  — 
item  ong  petit  haiihergeon  doré  et  un  pan  de  mailles  — 
item  un  hernois  de  jambes  tout  complet  où  il  y  a  boucles 
d'argent,  pour  enfans.  —  item  un  petit  garde-bras  ci  avant- 
braz  el  gantelleZ — item  uug  autre  gantollel  et  avant- 
l,ii/  .,  j,,  |i,  i,n  de  Paris.  (Inv.  de  l'urtill.  de  Mots, 
p.  311   I 

1444  —  Les  Suisses  etoient  assez  communément 
habillés  de  Jacques,  dp  pans  de  haubergerie,  de  glaçons, 
,i  lie  chapeaux  'h-  fer  i.  la  façon  d'Allemagne.  (Hatth.  de 
Coussy,  i>.  6.) 

1446.       Les  hommes  d'ar ■  du  royaulme  de  France, 

lanl  o  pié  con a  cheval,   ont  armez  voulenliers,  quani 

m  font  la  guerre,  de  tout  harnois  blanc  :  c'est  assavoir 
,  close,  avant-braz.  graDt  gardebraz,  harnois  de 
jambe  ,  ganleloz,  sala, le  a  visière  ci  une  petite  baviere 
qui  ne  couvre  que  le  nton 

ii,  in,  es  ; lus  portent  différence  en  harnois  de  braz, 

,ie  teste  'i  il,-  jambes;  premièrement  la  differanco  du 
haï  no  i  ei  i   ai  avoir  'le  bicoques  el  de  chap- 

,!■    ,i  il,  m   t.t  pi  emiercmonl  les  bicoques  sont 

de  faezon  agUc      ur  la  te  te,  en  telle  forme  et   m. bre 

, ue  an,  ie ■ ni  le    bacines  ,'  camail  soûl ni  estre, 

,  i  ,i ■  pai  i  vei     i'     aureilles  viennent  j ire  aval, 


en  telle  l'orme  et  faezon  comme  souloient  l'aire  les 
herruers. 

Item,  et  les  chappeaulx  de  Montbanlban  sont  rohs  en 
teste  à  une  creste  ou  meilleu  qui  vait  tout  du  long,  de  lu 
haulteur  de  deux  doiz,  et  tout  autour  y  a  un  avantal  de  4  à 
5  doiz  de  large  en  forme  et  manière  d'un  chapeau. 

Item,  et  la  tierce  armeure  et  la  plus  commune  et  la  meil- 
leure à  mon  semblant  est  l'armeure  de  teste  qui  se  appelle 
sallades,  car  elles  couvrent  tout  la  plus  part  du  coiil 
derrière  et  toute  la  temple,  l'oreille  el  la  plus  pari  de  la 
joue,  et  davant  couvre  le  fronc  jusques  au  soureiz.  ICu  la 
quelle  sallade  y  a  une  visière  petite,  la  quelle  visière 
quant  elle  est  abessée  recouvre  les  yeulx,  le  nez  et  la 
bouche  ;  ainsi  ne  reste  à  couvrir  que  le  menton  et  la  gorge, 
et  vient  batre  de  lames  jusques  4  ou  5  doiz  sur  la  pièce  de 
lad.  cuirasse  bien  geritement  et  à  poinct. 

Item,  quant  à  avant-braz,  il  y  en  a  de  deux  j'aezons... 
c'est  assavoir  :  les  ungs  et  les  plus  commis  qui  se  font  à 
Milan,  qui  se  tiennent  de  pièces  ensemble  depuis  la  join- 
ture île  la  main  jusques  à  4  ou  à  6  doiz  près  de  la  jointure 
de  l'espaule  hault. . . 

Item,  l'autre  faezon  d'avant-braz  sont  lesquelx  sont  l'aiz 

de  3   pièces,  c'est  assavoir  une  pièce  qui   couvre  depuis  la 

ployeure  de  la  main  jusques  à  3  doiz  près  la  ployeure  du 

braz;  et  depuis  la  ployeure   du  braz  y  en  a  une  autre  qui 

j    vient  jusques  à  hault  de  la  jointure  de  l'espaulle  à  4  doiz 

près.  Pardessus  lesquelles  2   pièces  y  en  a  une  autre  qui 

couvre  le  code  et  la  ployeure  du  braz  et  partie  des  autres 

I    2  pièces   aussi,  lesquelles  3  pièces   sont  pareilles    tant  au 

'    braz    droit    que    au   senestre,   et    se     atachent   avecques 

I    éguilletes. 

Item,  quant  au  harnoys  de  jambes,  l'une  des  faezons 
est  clox  davant  et  derrière  par  le  bas,  ainsi  que  on  le  faict 
à  Millau,  et  a  grandes  gardes  au  genouil,  et  un  pou  de 
mailles  sur  le  cou  du  pié;  et  l'autre  faezon  du  harnoys 
de  jambes  est  tout  pareil  à  l'autre  cy  dessus  déclairé,  si 
non  en  tant  que  par  la  jambe  bas  s'en  fault  3  doiz  que  ne 
soit  cloz ,  et  ont  les  gardes  plus  petites  endroit  le 
genoil. 

Hem,  les  archiers  portent  harnoys  de  jambes,  sallades 
corne  dessus  est  dict, gros  Jacques  doublés  de  grant  foysou 
de  toylles,  ou  brigandincs,  arc  ou  poing  et  la  trousse  au 
cousté  ;  il  n'y  use  l'en  point  si  communuement  d'arba- 
lestes  comme  es  autres  lieux,  excepté  pour  garder  les 
places. 

Item,  y  use  len  encorcs  d'une  autre  manière  de  gens 
armez  seulement  de  baubergeons,  sallade,  gantellez  et 
harnoys  de  jambe,  les  [quelx  portent  voulunliers  en  leur 
main  nue  faezon  de  dardres  qui  ont  le  fer  large,  que  len 
appelle  langue  de  bœuf,  et  les  appelle  len  les  coustil- 
leux. 

llem,  quant  à  la  faezon  de  dagues  et  d'espéez,  tant  de 
hommes  d'armes,  de  coustilleux  et  d'archiers,  sont  ainsi  que 
après  s'ensuivent  :  premièrement  lesd.  hommes  d'armes 
les  portent  courtes  et  pesantes,  et  sont  d'estoc  et  de  taille, 
et  les  dagues  longues;  item  lesd.  coustilleux  portent 
volontiers  l'ueilles  de  Catheloigne  nu  pou  longuctes  et 
estroites  et  sont  un  bien  pou  roides,  et  dagues  pareilles; 
item  les  archiers  les  portent  longues  tranchaus  corne 
rasouers,  et  sont  à  2  mains  et  ont  dagues  plus  longues 
que  les  hommes  d'armes  ne  les  coustilleux,  et  tranchent 
aussi  comme  raso s;  et  portent  arcs  d'if  et  flèches  de 

4  palmes  on   4  palmes  et  il y  de  long  et  pins  et  les  fers 

a  2  tranchants  en  l'on le  barbeleure.  (Traité  anonyme 

«lu  CoEt.  imlit..  liild.  RicheL,  ms.  1991,  i"  64.) 

1449.  —  A  Jehan  de  Bonnes  ai  incliner  iliul.  Sgr.  pour 
2  pièces  pour  tire  sur  les  cspaulles  de  la  cuirassine  noire 

de  jouste  dud.  Sgr.  I  flor.  3.  gros.  (Cptes  et  mém.  du  mi 
René,  art.  698.) 

1449.  —  Pour  vente  d'une  espée    qui  lui  donnée  à  lad. 

église  el  fut  vendue  Lr>  s.  o  d.  —  el  pour  vonte  d'une 

hache   d'ar s    qui    lut   donnée   à  lad.    église,     12   s.   Il    (I. 

(Cptes  de  l'eijl  S.  Sulpicede  Fougères.) 

1454.       Que  chascun  l i l'armes  ait  2  chevaulx 

p ,i   personne,  bons  et  souflUans  pour  pouvoir  besoi- 

gUer     dessus,     el      son    conslllleur     bien     et    soullisa lenl 

nié  selon  ce  que  à  oonstillour  appartient,  do  cheval  sur 

quoy,  d  pin  se  faire  son  devoir;  et  aussi  que  t'ommo 
d'aune  s, ut  armé  ainsi  qu'il  appartient  ci  son  constilleur 
suit  armé  do  corsel  petit,  garde-bras  petiz,  gantelets, 
salade  etgorgery,  espée  de  passol  et  glaviot,  .  •  les  quel' 
nobles  prendront  chascun  mois  16  fr, 


ARMES  ET  ARMTRF* 


or. 


Et  ceux  qui  viendront  à  son  commandement,  en  l'ahil- 
lementqui  s'en  suit  :  c'est  assavoir  armez  de  corset 
garde-bras  petit,  avant-bras  petit,  gantelez  petits,  barnois 

de  Jambes,  sal  ides  el  gorgery,  largete,  es| de  passot  et 

de  glaviot, cheval  souffisant...  prendra  de  gages?  fr.  et  demi 

Archier,  bon  et  souffisant  comme  ceux  de  la  grande 
ordonnance,  armez  de  brigandines,  cappeline  et  gorgery 
et  petiz  harnois  de  jambes  7  fr.  et  demi.  iUrdonn.  rotj., 
t.  XIV.  p.  351.J 

I4S8.  —  Défense  de  porter  maqnes  estantelées,  longs 
coutiaulz,  breuguomar-,  bouges,  gros  bastons  aflaitiés  gar- 
nis ou  non  garnis  de  fer,  de  plonc  ne  d'autre  métal, 
vouges,  hallebardes,  fouets  garnis  de  ploncq,  de  fer  ou 
d'autre  métal,  esteux  de  ploncq.  (Sans  des  magistrats.  — 
La  Pons,  Artill.  de  Lille,  p.  45.J 

1461.  — 2  arcs  et  2  trousses  4  escus  d'or —  2  espioulz 
de  chasse  2  esc.  —  1  espioul  d'armes  1  esc  —  2  boulges 
&  esc.  —  3  brigandines  18  esc.  —  3  sallades  dont  l'une 
estoit  garnir  d'aigrettes,  valent  les  3,  12  esc.  —  2  espées 
2  esc.  —  2  javelines  et  une  langue  de  bœuf  1  esc.  —  2  da- 
gues 2  esc  (Eslim.  du  mob.  de  l'hôtel  de  Fmje,  p.  283.) 

1461.     D'un  jet  de  dard,  d'une  lance  acérée 

D'un  grand  faussart,  d'une  grosse  massue, 
D'une  guiserme  et  d'une  vieille  espée, 
D'un  braquemart,  d'une  hache  esmolue. 
D'un  grant  pennarl,  et  d'une  bésaiguë. 
D'un  fort  espieu  et  d'une  saqueboute. 

(Villon,  Bail,  contre  les   taveriiiers.) 

1467.  —  Et  ordonna  le  roj  (Louis  XI)  que  toutes  per- 
sonnes estants  et  résidants  à  Paris  feraient  des  bannières. . . 
et  que  tous  les  subjets  estants  snubs  icelles  seroient  armés 
de  jaques,  de  brigandines,  salades  et  harnois  blancs,  vou- 
gles,  haches  et  autres  choses  qui  y  appartiennent.  (J.  de 
Troyes,  271.) 

1 47  I .  —  Es  grandes  armairei  de  la  garde-robe  du  roy  : 
1  crenequin  garny  de  cricq  et  un  carcaz  garny  de  viretons 
—  1  herbalaiste  d'acier  de  Catheloigne  —  1  autre  petite 
herbalaiste  de   Catheloigne  garnie   de   petites   tillnlles  — 

1  cricq  d'Alemaigne  en  ung  estuy  de  cuir  noir  —  1  paire 
d'estriers  noirs  à  la  faezon  de  morisque  —  1  autre  paire 
d'estriers  blancs  à  la  genète  —  2  paires  de  petits  espérons, 
les  ungs  el  les  aultres  noirs  —  1  paire  de  vieux  estriers 
de  léton  à  l'ensienne  façon.  —  une  grant  serpe  vouge- 
resse.  (Inv.  du  roi  René,  f»  16.) 

1473.  —  Les  hommes  d'armes  seront  armez,  babillez  et 
montés  ainsi  qu'il  est  déclairé  cy-après  :  c'est  assavoir  de. 
curache  completle,  salade  à  bavière,  barbuce  ou  armet, 
de  gorgent,  flancars  et  faites...  ou  braves  d'acier.  {Ordin. 
Carol.  Burgund.  ;  Du  Cange  v*  Fauda .  ) 

V.  1490.  Led.  Caron  armurier  demeurant  en  sa  sei- 
gneurie d'Arbi  en  Benauges  a  vendu  aud.  Charlroise  ung 
harrenoys  blanc,  garny  de  curasse,  de  grand  garde-bratz, 
de  arnoys  de  jambes,  de  garde-bratz  droit,  de  heaulme,  de 
cabasset,  d'avant-bratz  de  gantelletz,  de  banyes  (?)  et  de 
toutes  autres  piesses  aud.  barnoys  nécessaires,  pour  le  prix 
et  somme  de  31  esc.  d'or.  (Arch.  de  la  Gir.  E.  min.  de 
Gemellier,  528-   1.) 

1495.   —  Dn  fourreau   d'épée  pour  Mgr,  10  den.   — 

2  espées  achetées  à  Turin  10  f.  10  s.  —  1  harnois  de  jambe 
27  f.  '.',  s.  9  d.  —  1  paire  d'élriers  et  1  mors  pourle  cheval 
de  Mgr.  31  s.  i  d.  —  I  harnois  de  velours  cramoisy  pour 
le  grand  cheval  7f.  5  s.  — pour  plumes  et  plumet  pour 
mettre  es  ehaffrais  du  cheval  de  Mgr.  18  f-  2  s.  6  d.  — 
1  paire  de  souliers  à  armer  où  il  y  a  5  semelles  et  une  de 
feutre  40  s.  [Optes  de  Louis  de  la  Trémoille  en  Italie.  Rev. 
des  soc.  sav..  sér.  6,  t.  IV,  p.  ISO.) 

1499.  —  Une  dague  cnmanchée  de  licorne,  la  poignée 
de  crislalin  nommée  la  dagne  Saint-f.harlemagne  —  une 
espée  enmanchée  de  fer,  garnie  en  façon  de  clef  nommée 
l'espée  de  Lancelot  du  Lac,  et  dit-on  qu'elle  est  fée.  — 
17  autres  (voy.  Epée). —  Une  dague  à  rouelle  emboeslée 
en  ung  estuy  de  cuir  que  le  feu  roy  Loys  faisoit  toujours 
porter  quant  et  luy  — une  hache  à  une  main  qui  fut  au  roy 
Saint-Loys,  "autres  (voy.  Hache).  —  Ung  fer  de  lance  court 
à  3  querres  tranrhans  —  harnoys  de  la  pucelle  garny  de 
garde-bras,  d'une  paire  de  mitons,  et  d'un  abillement  de 
teste  où  il  y  a  ung  gorgeray  de  maille,  le  bort  doré,  le 
dedans  garny  de  satin  cramoisy,  doublé  de  mesme.  —  une 
brigandine  de  Tallehot  couverte  de  veloux  noir  tout  usé, 
et  sa  salade  noire  couverte  d'un  houlx  de  broderie  fait  sur 
veloux  noir  tout  usé  —  2  autres  (voy.  Brigandine).  — 
Environ  15  ou  16  sallades  ou  bassinets  à  la  mode  anticque, 

GLOSSAIRE. 


sans  savoir  ne  déclairer  à  qui  ilz  ont  servi  —  5  ou  Ghabil- 
lemens  de  leste  f.iiz  de  bois,  les  anenns  couvers  à  bandes 
de  fer  et  île  cuir,  le  tout  de  petite  valleuret  sans  aurons 
titres  à  qui  ils  ont  esté.  (/m>.  des  armes  du  citât,  d'Am- 
boise,  p.  420.) 

XVI"   ET   XVIX«   SIÈCLES 

Le  Ivpe  (le  l'armure  cannelée  dite  maxiniilienne 
peut  rire  considéré  comme  la  dernière  modification 
sérieuse  apportée  à  la  disposition  de  ses  pièces.  A 
partir  du  règne  de  Louis  XII  elle  tend  à  satisfaire 
aux  exigences  du  luxe  plutôt  qu'aux  nécessités  de  la 
défense.  l'Ile  demande  alors  au  génie  des  ar- 
tistes et  aux  souvenirs  de  l'antiquité  tout  ce  qui  peut 
rehausser  l'éclat  et  le  mérite  d'une  somptueuse  or- 
nementation; mais  à  mesure  que  l'on  avance  dans  le 
xvi"  siècle,  le  port  du  harnais  de  guerre  devient  plus 
rare,  il  cette  phase  brillante  de  son  histoire  va  finir 
avec  Henri  IV  et  Louis  XIII. 


Armure  maximilienne.  Coll.  d' Ambras.  Vienne. 

L'armet,  la  honrguignote,  le  morion  et  le  cabasset 
terminent  pendant  cette  période  la  série  des  coiffures 
militaires.  Et  une  nomenclature  empruntée  à  Rabe- 
lais donne  une  idée  assez  exacte  des  armes  à  l'épo- 
que de  François  Ier.  Dès  lors  les  pièces  ne  sont  plus 
rares,  et  dans  l'abondance  des  textes  il  suffit  de 
choisir  ce  qu'ils  offrent  de  particulièrement  curieux. 

1508.  —  I  arbalaislre  garnie  de  bandaige  —  1  halecret 
et  1  escrevisse  —  7  pièces  de  hoguynes  —  1  secrète  et 
2  bonnets  de  maille  —  3  hallebardes  —  1  gorgerin  — 
1  espieu  —  2  escreviches.  (Inv.  de  l'archev.  de  Rouen. 
p.  520.) 

1510.  — Je  Jacques  Merveilles,  armeurier  demourant  à 
Tours  confesse  avoir  eu  et  reçeu  :  . . .  pour  les  parties  du 
harnois  de  nions,  de  la  Trémoille,  et  premièrement  pour 

5 


6C 


ARMES  ET  ARMURES 


» .mois  complet  de  ^V^-IK  jJS. 

4, "me.  deblanchet  pourenve  toppe r  cd  1  ;u  > ...   1     2e 

-  ilemrMG  HoCe  4 * ■       nenUmonnoie  82  I. 

'Vr;''^)  (Cl''d"S0C'5al'''Ser 

''  ^'.4.-^013  I-  c,nUe  Oedème) -une  g»* 
miffe  avecques  le  grant  garde-bras  fl  1.  10  s  »  ?  _ 
visière  et  1  grand  baviere  avecques  le  ^onf„^ndelame 
1  grande  tassette  avec  le  grand  casset  W«P  dc 

e/uvrant  toute  la  eurasse  10  1  Ws.  ^r^  p^ 
l-avantrbras  /U  s.  - ^e  grano  u.  ,.  double  avecques 

avecques  la  rondelle 60  s.  -  '  ts',        inet  le  harnois  de 

b^pIStn^êga^et^Pourletout 

u«fSir^^ 

touteS  clouses  devant  et  derrière  17  1   10  r  Jelles 

de  mouton  105  s.  -  1  naa.n  de  fer MKe.  (,e 

La  Fons,  ArliH.  rfe  ""*>  p.  PO 

aSKast 

1  |ll',l',,S\';s1'  ™'  m'  -■  hallebarde, 
génitaire,  gland,  ,*™^î5nKeH»f  avolot,  lamine, 
Ranicrqche,  hascl^   hoguin ,J«g«- .1  ■  icralne 


viser  mieux  et  «•"'^f^^lÏÏSnûflmS  de  l'autre, 

la  masse   à  larron  d  u  ne     art  e        ai  g  feme 

,„„,„,  uu  fourreau  d c  nr ^"^q  cslre  de  ?  pieds 
ï£iïfcïï  V  Hu^J,  et  ^el.e  soit  légère. 

^^.-Semeura^e^ipa^^e^so»,- 
dards    ont    accoustumé ,      «M  co  nonliestes, 

lo^s^^CT^^rnSr 

Peter   Pech  de  SU jmch     J°°   "f  û  m  Uncue\o, 

r„,  «.W  ^^I  c"    nan    annurier   d'Augs- 

"°  "^100  esc  dV      compte  sur  3000  qu'il  doit  recevoir 

^^erT^^^nll^rl^i^evoi^pour^o^t» 
110    ..         ,:■'    ...;,„i»    »n    reuvre    de  tau 


116  T  *  «eu  e  "  en'œuvre    delâuibie  (atoupia)- ■ 

"'aVa'1    'll!  '     Penro  l.ecen    mailleur  de  Munich,  1  H  esc 
_  à  maître   Pedio  L-icce ni  Francisco  Negrul, 

pour  ce.Hames  pièces  d.    maille  ...  ^ 


IrtCSui-'â;  vi -i vu.) 

la  chapelle  S.   C Be   une :  espée,  à    ;'     M;,,-lk  Ste 

bienàchevalar ■*•*««•; 

m 

la  lance  bien  longue  ...  poing.  „lMufde«  bras; 

I       I    ""''"'y  Sot  ta  ,„:„„ 

en    ou  d'avant-brai  ol  ganteier  il  ;1 

l'1""   '",'"  ni   m   lînieds, 

ferrée  pai  i  lu bout  .1  un  n  .  oien  h*. 

bien  »url  e 

couleur  que  dessus... 


pour   cerUiues   pièces  a,  ma.......  el  cer. 

Soreur  de  Sa  "^472  «9^ do  de  Sunancas  est,  les. 
ïlTffni  -  irai I  p.  Ed'de  Beaumont,  fia».  <U* 
b°  arts,  1809,  p.  85.) 

masse  ferrale,  le  spade   i  stoech., »««* «^  come  ala_ 

u^a^ 

artificiatiI.le  trombe  di  J***,™^ %oeo;  èo'n  quai. 
::,;:t;^a1Sgt\  sSpVUe  co,ol.r,,,e,  ,  passavolaal,, 

".«....barde  e. jna.men.e  le  -  'f  ^  ,,n„  „  imbraccia- 

Kra  le  arme  defens, ve  . «"PP'^ »^a   targa,  la  roteUa 

...ra,  c  cossinelli   suoi,  e    "  k"6.      •    ,    ,.        e  sogUono 

è  il  broectaiero;  ma  ,.:,r  ..•ob.rn.e  île     i  fa .  l    .  .u     f 

ÏÏffu'A^ÂK?».    «raccia  coi  braccaU  e 

manopoje  sue  e  î  cosciali.  ,       j  tl   j,  COrsalelto 

11  r:,1'V"u"«P-."h/7  ïoccln'u.  e   .dire   a    cio 

con  la   resta,  gll  S| »laH  "      •    r  ^fa  _  Ma 

tutteqnel  che  nel    ant    >    pie  iec  c  1.<.i|nu.,,, 

rhuomo  d'arme  porta  1  elmn e  steo ^,  .  uo   1  »  •.,,,.,„„.  la 

1  ■1■-|•i0^a/V^^VlHar,-M     '  I     s,all'.«i.  f  hn.rcluali,  ., 

,„„.,,  i„„les  sortes  de  ';'., Je  haussiers,  lasseltes, 
'"""""  n"'S"'"!Zi  .T'inrtv      b        m.-.  nabiÙ 01  *• 

brassarls,  ganleletz,  i larnovs  .  j  ,r;ll,„,s,  bouraui- 
leate,  bourguvnoine  se  nw»»  »■'  t  ,  a  resprelrve 
nole,etmortonsservan   ■   -'„',, 'et  tonueiet  semns  à 

•'""  Mai;'',7^^::,i;Vr,  n'  ...  .:-ieiM-M..nipo,,r. .- 

courir  en  lice,  aultre  narnçj^^  „,„,„,.„,„  heaumters  de 
battre    en    barrière,   u 
Pari».  -  An*,  reg.  ta 


i  i  \>      nui''   ' 

P -A™».«0.  u«»<m««ere.,  t.  ^1,       J 

I   "  ,*>A  -  '   TewUlW  av«c   sa.  bouriut- 

appelle»  est."   »B  s.  ..  ,   __  ,  ,„„,  de  picqua  S  s. 

motinier.) 


ARMES  ET  ARMURES 


1565.  —  Qui  fera  allumelles  d'espées  à  2  main*  et 
mettra  allumelles  d'espées  el  dagues  de  pied  et  demy, 
periuisannes,  jagaye,  eorseques  et  autres  basions  servans 
à  la  deffence  de  l'homme  et  aoltres  petites  allumellea  au- 

dossus  d'un  pied,  dnibveut  estre  fournies  et  bien  tr<'iii|i<-t-s 

jusques  à  la  pointe,  el  toutes  aultres  petites  allumelles  au 

de  idj  d'un  pied  doibvent  estre  île  bonnes  estoffes  et 

bien  trempées.  [Siat.  des  couteliers   doreurs  el  graveurs 
. . .  de  Paris  —  Arch.  reg.  des  bann.,  t.  VII,  r  1 1  v\) 

1565.  —  Aux  sommeliers  d'armes  'lu  roy  —  90  espées 
rabbattues  pour  servir  au  tournoy  fait  par  led.  Sgr.  i 
Rayonne, el  ce  à  combattre  sur  les  armes  180  1. —  20ii  pic- 
ques  ferrées  pour  combattre  à  la  barrière  300  1.  — 150  pic- 
ques  pour  combattre  sur  1rs  bateaux  225  I.  —  3u  lances 

pour    c 'h  hors    les    lisses  15  1.  —  t»S  espées    rabba- 

tues  à  combattre  sur  les  armes  136  1.  —  lu  grandes 
espées  larges  [menu1  usage)  30  1.  —  8  autres  grandes 
espées  larges  avec  les  garnitures  couvertes  pour  combattre 
a  cheval  m  I.  --  12  lances  avec  leurs  mornes  de  boi 
pour  rouir,,  dans  les  batteaux  18  1.  —  I  baston  d'enseigne 
avec  le  fer  dore  pour  le  cappitaine  des  Suisses  r>0  s.  — 
4  lances  pour  le  roy  courant  la  bague  25  1.  (Cple  de  l'écu- 
rie du  roi,  f  6iJ 

1566.  —  Avant  que  aucun  puisse  parvenir  à  eslre 
maistre  fourbisseur  et  garnisseur  d'espées,  dagues,  lances, 
hallebardes,  picques,  javelines,  voulges,  espieux,  massues. 
pertuysanes,  haches  et  autres  basions  maniables  à  la 
main,  faudra  qu'il  soict  apprenty  en  Paris  soubz  maistre 
dud.  mestier  par  le  temps  et  espace  de  cinq  ans,  sinon 
los  enffans  des  maistres.  [Stat.  des  fourbisseurs  de  Paris, 
Inc.  citât.,  I"  117.) 

1568.  — S.  ftemy  l'arant,  marchant  armurier,  demeurant 
à  l'ours  ...  pour  un  harnois  d'hommes  d'armes  complet. 
c'est  assavoir  :  ung  corps  de  curasse  le  quel  sera  à 
l'esprouve  de  la  harquebouze,  à  l'esprouve  de  la  pistolle. 
Ung  habillement  de  teste  a  l'esprouve  de  la  pistolle,  bras- 
Sartz  et  les  4  laines  de...?  à  l'esprouve  de  la  pistolle,  et 
les  gantelets,  haucecol  fort  garniz  de  doux  et  boucles 
dorées,  l'arrêt  doré  —  45  esc.  d'or  sol.  (Cit.  Grandmaison 
ilém.  de  la  Suc.  arclwol.  de  Touraine,  t.  X.X,  p.  338.) 

1570.  —  A  .Nicolas  Aruoul,  sellier  du  roy,  pour  une 
armeure  noue  toute  gravée  à  personnaiges,  pour  mettre 
el  attacher  sur  une  grande  selle  de  bataille  43  1.  7  s. 
(Cple  de  l'écurie  du  rot,  l   52.) 

1571. —  Charles  Poille,  marchant  armurier,  demeurant 
rue  de  la  Ueaulmerie,  confesse  avoir  vendu  à  messieurs 
les  prevost  des  marchands  et  eschevins  de  la  ville  de 
Paris  a  ce  presens,  un  harnoys  d'homme  d'armes  complet 
garny  de  corps  de  cuirasse,  tassettes ,  brassars,  ganteletz, 
iiabilleuieus  de  teste,  2  inorions,  l'ung  eommung  et  l'autre 
curie,  une  rondache,  3  armures  de  selles  de  cheval,  et 
3  chaulrains,  le  tout  a  bandes  dorées  ....  pour  servir  au 
capitaine  des  enlans  de  Paris  à  l'entrée  de  roy...  cestc 
vente  laite  moyennant  la  somme  de  260  esc.  soleil.  (Devis 
ctiiutrdte  p.  l'entrée  de  Charles  IX  i  Paris.  — D.  d'Arc  [. 
Hev.  arclteol.,  1848,  p.  51.) 

1571.  —  l'our  une  arbaleste  1  ileii.  par.  —  pour  une 
pièce  debaviere  2  d.  p.  —  pour  ung  càrnequin  1  d.  p.  — 
pour  ung  arc  1  d.  p.  —  pour  une  espée  1  d.  p.  —  pour 
une  dague  1  d.  p.  —  pour  ung  l'usl  de  lance  1  d.  p.  — 
pour  ung  autre  ferrement  de  guerre  1  d.  p.  (Péage  de  la 
Luire  a  Chambon.) 

1580.  —  Fournitures  par  Dourgeogs  de  Moulin 
à  un  seigneur  du  lierrg. 

1  arquebuse  7  1.  lô  s.  —  1  morion  3  esc.  —  1  hallebarde 
30  s.  —  4  monlles  pour  des  boullets  à  arquebuses  à  croc 
et  des  balles  d'étaiu   ....  00  s.  —  30  arquebuses  à  6  1. 

17  s.  l'une  —  fers  de  hallebarde  20  s.  —  200  brasses  de 
mèche  a  2  s.  la  brasse  — ■  20  s.  la  livre  de  poudre  —  4  s. 
la  livre  de  balles  de  plomb  — '5  corcelets  gravés  complets 
à  21- 1.  la  pièce  —  1  hallebarde  de  Sedan  12  l.  —  1  autre 
0  1.  —  1  corcelet  doré  24  I.  —  100  bandoulières  de  loup 
marin  à  3  1.  5  s.  l'une  —   17  demi-mousquets  de  Sedan  a 

18  1.  la  pièce  —  13  demi-mousquets  à  12  1.  10  s.  (Cit. 
Oirardot,  Hall,  du  comité  de  la  langue,  1852-3,  t.  1,  p.  572. j 

1600.  —  Espieux,  halebardes,  lances,  piques,  espées, 
espadons,  espées  a  2  mains,  cimeterres,  espées  de  combat, 
espées  de  service,  malchus  et  coutelas  d'estoc  et  de  fen- 
dant,  d'escramasse  et  horribles,  de  trempe  de  Damas  cou- 
uant  l'acier  et  les  charrettes  ferrées,  dagues,  poignards,  li- 
lots,  demy  espées  el  dix  mille  laçons  de  cousleaux  homicides, 
ludics  et  couperets  braquemarts.  (René  François,  ch.  10.) 


1602.  —  Les  gens  d'armes  estoient armés  d'armes  com- 

I  [ont ut  des  grèves  et  des  genouillères  dedans 

on  au  de-;. us.  île  la  botte.  La  cuirasse  a  l'épreuve  du  coup 
d'arquebuse,  par  devant  et  par  derrière,  et  au  lieu  de 
lance  une  oscopette  qui  portoit  500  pas.  Le  pistolet  à 
l'arçon  chargé  d'un  carreau  d'acier,  l'estoc  ou  l'épée 
longue  el  roule  sans  tranchant.  Leurs  chevaux  estoient 
armez  ,1e  chanffrainet  d'escusson  devant  le  poitral.  Chaque 
gendarme  avoit  2  bons  chevaux  de  service  avec  un  fort 
maillet. 

Les  chevau-legcrs  estoient  armez  d'armes  complètes 
d'une  cuirasse  à  répreuve.  Le  reste  estoit  à  la  légère,  ils 
portoient  le  pistolet  à  l'arçon  de  la  selle,  sous  la  main  de 
la  brille,  et  de  l'autre  coslé  la  salade  ou  habillement  de 
teste.  Chacun  2  chevaux,  l'un  de  combat,  l'autre  pour  les 
gardes  et  corvées,  et  pour  porter  la  malle. 

Les  carabins  avaient  pour  arme  une  cuirasse  échancréc 
à  l'épaule  droite  afin  de  mieux  coucher  en  joue,  un  gan- 
telet à  coude  pour  la  main  de  la  bride, un  cabasset  en  tète, 
et  pour  armes  offensives  une  longue  épée,  une  escopctle 
ou  carabine  longue  de  3  pieds  et  demy,  nu  pistolet  à 
l'arçon  et  des  cartouches  à  la  reitre.  (Montgommcry, 
Mil.  franc.,  part.  2,  p.  187.) 

1602.  —  Ung  harnois  doré  et  esmaillé,  eslevé  en  bosse 
a  ligures  de  personnaiges  —  ung  aultre  de  coulleur  d'eau 
(bleui)  gravé  à  figures  —  ung  harnois  complet,  doré  à 
feuillage  de  laurier  —  ung  autre  harnois  complet  doré  i 
trophés  d'armes.  (Inv.  du  duc  de  Biron,  f°  15.) 

1610.  —  A  Nicolas  de  Chalanton  armurier  du  roy,  pour 
un  heaulme  et  une  paire  de  ganteletz  deux  fois  plus  grands 
que  le  naturel,  proprement  polis...  à  estre  portez  en  trophés 
aux  obsèques  (du  roi)  80  1. 

A  Michel  Giiyot,  fondeur  hosselier  graveur  doreur,  ser- 
vant l'escurie,  pour  avoir  doré  d'or  moulu  à  bain  les 
susd.  heaulme  et  ganteletz,  100  1.  (Cilles  de  V écurie  du 
roi,  P  638.) 

1 620.  —  Une  paire  d'armes  à  la  rheistre  complétées, 
l'une  à  l'espreuve    à    courir    en  lisse,  l'autre    simple.  — 

2  armes  de  combat  à  la  barrière,  les  devant,  derrière,  la 
salade,  les  haussecols,  brassarts  et  gantelets,  (lnv.de  l'hôtel 
de  Salins  d  Nancy.) 

PROVENANCES 

La  Gaule  romaine  comptait  sept  grandes  fabriques 
d'armes  :  Strasbourg,  Màeon,  Autun,  Soissous,  Reims, 
Amiens  et  Trêves.  Au  moyen  âge  et  depuis,  cescentres 
déplacés  ou  augmentés,  s'ajoutent  à  la  liste  des  pro- 
venances de  toutes  sortes  rangées  ici  dans  leur  ordre 
alphabétique. 

Abbeville.  Voy.  ce  mot. 

Andalus  (Espagne).  — V.  1250.  — Les  armes,  armures 
et  équipements  militaires  de  toutes  sortes,  comme  boucliers, 
épées,  épieux,  carquois,  flèches,  selles,  mors,  brides  et 
autres  harnachements  des  fabriques  d'Andalus  surpassent 
celles  des  autres  contrées  du  monde.  (Ibn-Saïd,  Cit. 
Ch.  Davillier,  Hech.  s.  l'orfèvrerie  en  Esp.,p.  16.) 

Angleterre.  —   1322.   —  3  springaus  cum  apparatu, 

3  springaus  sine  apparatu,  14  balistis  de  cornu  ad  viz  cum 
3  costis  de  cornu  sine  talar',  7  balistis  de  ligne  ad  viz  cum 
130  quarellis  quorum  70  pennate  de  pennis  eneis  et 
60  de  pennis  ligneis;  3  ingeniis  pro  balislis  tendendis, 
18  balistis  de  ligno  ad  ulium  pedem  et  1  costa  de  ligno 
sine  talar', cum  140 quarellis;  2  paribus  de  plates,  1  quirre, 
2  paribus  lameriorum,  3  galee  pro  justis,  3  paribus  bracers, 
1  pari  de  lunett'  ;  1  grate,  3  vaumplales;  3  paribus  de  beses- 
cus;  8  scutis,  4  targetis  ;  1  galea  pro  guerra,2  capelli  cum 
visur',  6  galeis  pro  torniamentis,  5  capellis  de  ferro, 
1  capellus  de  nervis,  2  paribus  de  gaumbers;  12  laucis, 
7  hastis  lancearum,  6  pavilon'  et  tent',  3  terris  pro  freins 
ad  torniamentiim,  2  arcubus  saracenis  cum  3  sagiltis 
saracenis,  II)  tabor'  pro  ripai",  l  magno  scaccario  de  auro 
depicto,  1  tablar'  de  muge,  1  macca  île  ferro,  1  panerio 
pleno  de  diversis  instrumentas  pro  confeccioue  bahstai  uni. 
13    capitibus  ferreis    pro    lanceis;  1   coronali    pro   justis, 

0  capitibus  magnis  pro  sagiltis,  2  retiis  pro  feris  capiendis, 

1  sperlh'  de  lliberma,  4  compedihus  cum  bollis  et  11  sine 
boltis,  1  gryui  (laqueusi  2  unelis  ferri  pro  incendio  do- 
morum...  Il  sagiltis  cum  magnis  capitibus  ferri,  1  cornu 
eneo  quod  una  cum  quodain  faurhoneest. .  .  2  coi  nua  hugle. 

Item  respon  det  de  8  loricis,  I  corset  de  ferro,  1  pari  de 
gussettis,    I     gorger   duplex,   7     paribus   de    ebaucouns, 


lis 


ARMES  ET  ARMURES 


.")  coifes  loricarum,  2  capcllis  ferri  cum  viser',  1  -aléa 
nim  guichet,  1  capellum  ferreum  rotundiim,  i  aketon 
coperto  de  panno  de  talfata  tanelo  cum  1  camisia  de 
Chartres,  5  pari  bus  de  chanfreins  pro  eqtïis  ad  arma 
cura  5  paribus  coopi  rloriorum  de  frelt'  cum  llauncheriis  et 
piceriis  de  corio.  2  paribus  de  treppes,  Il  paribus  cooper- 
toriorum  ferri  pro  equis  et  2  mantellis  ferri,  1  pari  ciro- 
thecarum  de  plaie,  2  bracers  de  plate.  1  pari  Je  gaum- 
bris,  I  pari  sollar'  de  plaie,  1  eolar*  de  ferro,  1  scuto, 
4-  lanreis  pro  guerra,  3  lanceis  pro  justis,  1  pari  de  botes 
plumetez  île  ferro,  2  gladiis  cum  hernesio  argenteo, 

6  corde  pro  springall',  3  lelar'  pro  balistis  et  1  viz, 
40  bidentcs.  [Inv.  de  Roger  de  Mortimer,  p.  3ô9.) 

Biscaye.  —  1 645.  —  Provincia  de  Viscaya  —Sobre  todo 
iniuiiiierables  mineros  de  liierro  y  azero...  de  que  labra 
todo  genero  de  armas  perteneeientes  al  uso  militai-. 
(JHendez  Silva,  Poblac.  gen.  de  Espana,c.  1,  p.  235  v°.) 

Blamont  (Vosges).—  1599.— Je  lui  donne  ma  pelitte  pis- 
tolle  de  Blamont  toute  neuve  aver  le  pulverin  qui  est 
d'ébène  enrichi  du  jugement  de  Paris  qui  est  d'yvoire, 
garnie  de  houppes  frangées  d'or  el  cordon  de  soye  noire. 

Je  lui  laisse  mon  poitrinal  de  Blamont  bien  encorné... 
Je  laisse  à  M.  le  comte  de  Breze  . .  ma  belle  arquebuse  de 
Blamont  avec  un  fourniment  de  corne  de  cerf,  là  où  est 
relevée  la  conversion  de  S.  Paul,  garnie  d'un  cordon  et 
.houppes  de  soye.  —  A  M.  Vernon,  mon  fils,  ma  vieille 
arquebouse  de  Blamont  qui  a  un  rouet  à  l'allemande, 
montée  de  bois  rouge  encornée,  elle  est  pendue  en  la 
ruelle  de  mon  lit.  {Testam.  dej.  de  Charmolue,  p.  432  et 
437.  i 

Bordeaux.—  1351  .  — Etavoient  courtes  epéesde  Bour- 
ileaux  roides  et  aiguës  et  epieux.  et  dagues,  et  les  aucuns 
haches. 

1377.  —  '-a  fut  Eliot  de  Calais...  consuivi  d'un  coup  de 
glaive  m  hatcrel,  d'un  large  fer  de  Bordeaux  aussi  tran- 
chant et  affilé  qu'un  rasoir  pourroil  être. 

1382.  —  Crus  d'armes  les  commencèrent  à  pousser  de 
leurs  roides  lances  à  longs  fers  el  durs  de  Bordeaux  qui 
leur  passoienl  ces  cottes  de  maille  tout  outre  et  les  pre- 
noient  en  chair. 

1386.  —  Bien  savoienl  que  jouter  les  convenoit  puisque 

jusques  à  là  el a t  venus,  non  de   fers   courbés,  mais  de 

pointes  de  glaives  de  fer  de  Bordeaux  aigus,  mordans  el 
tranchans...  les  quelles  épées  éloienl  four..,  ,,  Bordeaux, 

dont  le  tailla  ni  etoitsi  aj il  m  dur  que  plus  ne  pouvoit. 

(Froissart,  patsim.) 

1383.  —  D'un  i ispoit  de  Bordeaux  qui  moult  chier  li 
cousta.  [Chron.  de  Duguesclin,  l.  222.) 

1  A —   "6*5.  —  Villa  de    Calig...  I.ahrando    muchas 

armas  corlantes  y  de  fuegO.  (Mimiez  Silva,  toc.  cit. ,c    46, 
p.  31  i.l 

DURANGO.  —  1645.  -     I.ahrando  muchas  guarniciones  de 

idas  y  varias  cosas  de  hierro  que  provee  a  Espana  v  sus 
Indias.  <Ilnd  ,  c.  9,  p.  238  v°.) 

li  Indre.  —  1540.  — Cille  de  Jaghere, franc  armurier  de 
déclare  que  detoul  temps  qu'il  ht  partie  du  métier 
il  fui  permii  aux  maréchaux  de  vendre  des  armes  telles 
T"  longues  a,,, i,-..  rapières,  hallebardes, goijgen, hactsen, 
valkenberken  janclinen  de  barge,  pertuïsanes,  innettes 
'»'■•  [Doc.  cit.  I  .  de  Vigne,  Mœurs  et  us.  des  corvor. 
dt  met.,  p.  53. 1 

France,      v.  1600.— Le  roi  soigneur  a  parié  6  chevaux 
1  ""'"'  le*  quels,  a  ce  que  i  ai  oui  dire,  il  a  de  sou 

'"'•"  r""'  6  cpées  et  6  daguea  Irani  ai  es  avec  leur   

1    T"'  bandoulières,!  einturon  ,etc...  ::  des  trains 

ma    h.i,   il  un   goût  exquis  el  tout    i    rail  dig les 

le     Iraina    élégants  el    d'un  '  travail 

i<ii  ingénieux.  (Shakspearc,  Hamlet, act.   \.  »c,  2,  édil 
Charp.j 

Chabçoi  ri,       i  158.        Dam   la    i tag le  Char- 

"  I    li  "  ■  nie)  on  trouve  une  mine  de  fei  empoisonné. 

1  "    couteaux  el  li     ai |u'on  fabrique  avec  ce  métal 

ionnent  dei blessure  m illes.  (Edrisi, Giogr.,  i.  il, 

877.      In  Indien  i ,  place  publique 

l"    '  i   I   i pi'ili  appelle, m   m,   cangiar  qui 

lière  ..  il  demanda  un  can- 

mi  le ml    avec     le    quel      ,|     <•„, an, la     a 

ou  ,,evei,  de  luy  coupai    lo    li  le.  |  kbuzeid,   Relut,  du 
Inat   et  de  lu  Chine,  p.  BS  et  102  | 

943.   —  Dam  l'Inde  l'ivoire  Of|  i ,,!„'.;  „„   ,.,, 


fait  îles  manches  pour  les  poignards  nommés  Itarari  el  au 
singulier  barri,  ainsi  que  îles  gardes  d'epées  recourbées 
qui  dans  le  pays  ont  le  nom  de  kartal,  au  pluriel  ka- 
ratii.  (Maçoudi,  Les  prairies  d'or,  t.  III,  p.  9.) 

1620.  —  2  paires  d'armes  venans  des  Indes,  de  fer 
blanc,  esmaillées  de  noir,  garnies  de  ruban  île  soie  et 
dorés;  seavoir  le  devant  et  derrière,  les  moignons,  les 
targettes,  l'habillement  de  teste  et  un  bouquelier.  (Inv-  de 
l'holel  de  Salins.) 

Messine.  — 849.  —  Messine, l'Emir  Chhir  à  l'Emir  Ben 
Fazarra.  —  Ha  ricevuto  la  tua  carta...  nella  quale  ha 
dello...  che  liai  bisogno  di  ferro  per  l'arlo  lavorare  alto  a 
poter  servire  alla  geute  nei  combattimenti;  percio  la  mia 
grandezza  te  ne  lia  spedito  una  barca  carica...  al  pré- 
sente sto  facendo lavorare  una  quantita  grande  di  armi  e  di 
altrezzi  da  provvederne  50,0110  uomini.  [Cod.  diplom. 
arabo-sicil.,  t.  I,  part.  1,  p.  574.) 

Metz.  —  1597.  —  3  arquebuses  de  Metz  garnies  de  leur 
fourniment.  [Inv.  de  la  Vve  de  Nicolay.) 

1641.  —  12  hallebardes  de  Metz,  ensemble  12  1. 
[Inv.  du  duc  de  Cuise  à  Joinville.) 

Mu, an  ET  Paris.  —  V.  1400.  —  Il  fist  (Charles  V)  pour- 
veance...  de  haubergons  et  azarans  (jaserans),  camails 
forgeiz  à  Millan,  à  grant  foison  apportés  par  deçà,  par 
l'affinité  de  inesser  Barnaho,  lors  seigneur  dud.  lieu.  A 
Paris,  faire  toutes  pièces  de  harnois,  et  de  tout  ce  donna 
largement  aux  conipaignons  d'armes,  aux  riches  gentils- 
hommes  les  choses  belles  et  jolies.  (Christ,  de  Pisau,  Les 

faits  du  roij  Charles ) 

1442.  —  ïutte  l'armailure  si  metlono  di  Lombardia, cioe 
di  maglia,  non  paga  nulla,  e  di  piastre  comesse.  (G.  da 
Uzzano,  Prat.  delta  mercat.,v.  18t.) 

1598.  — M.  de  Slrozze  approuvoit  fort  les  corselelz 
gravés  de  Milan  et  ne  trouvoit  point  que  nos  armuriers 
parvinssent  à  la  perfection  non  plus  qu'aux  motions;  car 
ils  ne  les  vuidoint  pas  si  bien  et  leur  faisaient  la  crête 
trop  haute. 

Mais  après  il  crya  tant  qu'ils  y  vinrent,  et  trouva  un 
doreur  à  Paris  qui  les  dora  aussy  bien  ou  mieux  d'or 
moulu  que  dans  Milan,  ce  qui  fut  une  grande  espargne  pour 
les  soldats;  car  au  commencement  il  n'y  avoit  morion 
ainsy  gravé  d'or  qui  ne  coûtas!  dud.  Negrot   14  escus.  Je 

le  pue.  dire    i ■   en  avoir  acheté  plusieurs  de  luy  à  tel 

prix,  ce  qui  estoit  trop.  Mais  M.  Slrozze  mil  ordre  qu'on 
achèterait  dud.  Négrot  le  morion  blanc  gravé  à  bon  compte, 
puis  on  le  ilonnoit  à  ce  doreur  de  Paris  et  nu  revenoit 
qu'a  8  ou  9  escus. 

Du  depuis  cela  a  si  bien  continué  que  plusieurs  mai  s  très 
s'en  sont  ineslés  à  forger,  dorer  et  graver,  que  nous  en 
avons  veu  une  très  grande  quantité  en  France.  Aussy, 
certes,  faisoit-il  très  bon  alors  veoyr  les  compaignies 
francoises  mieux  qu'à  présent  qui  ont  quitté  les  monons. 
(Brantôme,  Les  couromiels  franc.,  ch.  6.) 

MnMiii  M'.iin.  —  1645.  —  Villa  de  Mondragon —Lahrando 
finissimo  azero,  hierro  y  armas  de  todas  suertes.  (Mendez 
Silva,  toc.  cit.,  e.  7,  p.  238.) 

MURCIE.  —  V.  1250.  —  Murcie  est  très  renommée  pour  ses 
colles  île  maille,  ses  cuirasses  et  toutes  sortes  d'armures 
,1e    1er   incrusté  d'or.    Elle    est  également   célèbre  par  ses 

selles  el  harnachements  richement  montés  en  or,  ainsi  que 

pour  toutes  socles  il', nsl ruine nts  incrustés  du  mémo  métal 
el  qu'on  donne  en  présent  aux  fiancées.  Tous  ces  objets 
sonl  d'un  travail  si  parfait  el  si  lucn  fini    qu'ils  éblouissent 

les  \  eux.  Un  les  ex  po  lie  eu    .Afrique   el  lia  us  ll'aillres  collines 

éloignées  où  ils  sont  très  recherchés,  (Ibn-Saïd,  cit. 
Ch.  Davillier,  Rech.  s.  l'orfèvrerie  en  Esp.,p.  ni.) 

Orient.  —  Voy.  Ganna  el  GOWK. 

I'i.w.ncia.  —  1675. —  Labrando  inflnitos  mosquetes, 
arcabuzes  y  otras  armas.  iBIendei  Silva,  loc.  cit..  c.   lô, 

p.  239  t".) 

Saint-Etienne.  —  1575  —  Sainl  Eslienno  de  Furan  où 
l'on  l'ait  les  armes  el  basions  à  feu  portez  par  tout  le 
royaume,  à  cause  qu'on  a   la  commodité  de  l'eau    pour  en 

faire  I le   la  trempe,  joint  qu'il   y    ont  les   mines    de 

charbon  naturel  et  terrestre,  les  meilleures  qui  soyenl  an 
France  (Belleforest,  Cosmogr.,  l.  l,p.  317.) 

Bcthas.       1567. — i.a  royalle  villa  de  Scyras  en   la 

quelle    le     foill     ai lires    ,|e    liés    excellente    trempe.    l\l- 

colay,  Pèrigrin,  orient.,  I.  I,  p.  I -(  1 .  ) 
Bidan.  —  V.  1580.  —  lue  hallebarde  da  Sedan  11  l. 


AHMir 


69 


une  autre  9.  1.  —  17  demi-mousquets  de  Sedan  à  IX  1. 
la  pièce.  (But.  du  corn,  delà  langue,  t.  I,  p.  572.) 

Tolosa.  —  1645.  —  Labrando  famosas  hojas  de  espadas 
\  varias  armas.  (Mendez  Silva,  Prov.  de  Vùcoia,  loc.  cit.. 
c.  1"2,  p.  239.) 

ARMÉE  (petite.  —  Entre  les  mains  d'un  enfant 
de  luiii  ans,  même  du  Gis  de  Louis  XIV,  une  petite 
armée,  à  laquelle  les  ressources  de  la  mécanique 

imprimaient  le  mouvement  des  mi uvres,  doit  être 

considérée  plutôt  comme  un  jouet  que  comme  le  pré- 
lude d'une  éducation  militaire.  A  ce  titre  il  existe 
îles  précédents  d'uni'  date  assez  reculée  pour  me 
permettre  de  reproduire  ici,  avec  tout  l'intérêt  qu'elle 
présente  au  point  de  vue  du  costume,  une  pièce  du 
xiv  siècle  de  la  curieuse  série  des  plombs  historiés 
de  la  Seine. 


xiv» 


Jouet  d'enfant.  Coll.  des  plombs  historiés 
di'  l'uiit. 


1669.  — A  Pierre  Couturier,  dit  Montargis, 305  liv.  pour 
son  paiement  des  journées  qu'il  a  employées  à  garder  et 
gouverner  la  machine  de  la  petite  armée  de  Mgr.  le  Dau- 
phin de  Viennois  (Louis  de  France  né  le  1"  nov.  16151) 
pendant  les  quatre  derniers  mois  de  l'année,  à  raison  de 
50  s.  par  jour.  (Rey.  du  très.  rot/.  Bibl.  Riehel.  ms.  Col- 
bert.n'  l'J,  f>46.) 

I  670.  —  22  7t>i'o.  Au  S'  Gessey,  pour  employer  au  paye- 
ment de  partie  des  petites  ligures  de  soldat/,  composant 
une  armée  de  20  escadrons  de  cavalerie  et  de  10  batail- 
lons d'infanterie  de  carte,  que  Sa  Magesté  a  commandé 
estre  faiste  pour  Mgr.  le  Dauphin...  (JOOO  liv. 

—  20  8bru.  A  Henry  Jessey,  pour  employer  au  paiement 
des  ouvriers  qui  travaillent  à  faire  une  petite  armée 
pour  Mgr.  le  Dauphin  — 0000  liv.  — 21  9b'c.  Au  sieur  Jessey 
pour  employer  au  paiement  de  la  petite  année  de  Mgr.  le 
Dauphin...  10,000  I.  —  18  libre.  Au  sieur  Jessey  pour  em- 
ployer au  paiement  des  ouvriers  qui  travaillent  à  faire  la 
petite  armée  de  caries  de  Mgr.  le  Dauphin  1000  liv.  — 
28  x>re.  Au  sieur  Jessey  pour  employer  au  paiement  de  lad. 
armée  de  cartes...  201)0  liv.  —  11  février  1071.  Au  sieur 
Gissey  pour  parfait  remboursement  de  28,%:}  1.  14  s.  à 
quoy  monte  la  despense  de  la  petite  armée  de  Mgr.  le 
Dauphin...  963  1.  Il  s.  (fiptes  de  la  maison  du  roi,  p.  182.) 

ARMEMENT  D'UNEGALÉE.—  1294. —Et  est  à  savoir 

que  ce  sont  les  armeures  qui  taillent, scloue  mou  dit  pour 
chascune  galée  :  120  tarées  bonnes  et  soullisanz:  1211 
bacinez,  120  cousteliers;  120  cspaulières,  it.  2000  de  bons 
quarreaus  de  Jeunes  d'un  pié,  4000  d'autres  quaneaus, 
Kllill  quarreaux  de  2  piéz  des  bons  de  Jeunes  et  00  plaies 
et  60  gorgières  de  plates  et  60  ganz  de  plates,  d'une  main 
et  60  arbel estes,  c'est  assavoir  40  d'un  pié  et  20  de  2  piez 
et  4  dozaines  de  longues  lances  et  2  dozaines  de  rondes 
et  100  javeloz  qui  sont  appelez  galterihl,  it.  1000  poz  de 
ebauz  vive.  (Aick.  J,  387,  n"  12.) 

ARMEMENT  uYnenef.—  1340.— AGuill.  Hardi,  maître 
de  ta  nèfle  Saint  Georges  de  Leuse  :  20  plates  de  parve 
[épreuve)  et  de  demi-parve.  10  bachinès,  10  escus,  10  pa- 


vois, 30  lances  ferrées,  5  arhalesiesà  un  pied,  6  baudrés, 
3  i  as  '-s  de  cur  à  pied,  une  casse  de  viretons,  lOcoustiaux 
et  un  garcot  tout  prest  et  une  casse  de  cuires.  (Beau- 
repaire.  Le  clos  des  gâtées  de  Rouen,  p.  25t.) 

ARMERIE--  Plante  odoriférante,  la  bétoine  au- 
vage,  l'œillet  de  poète. 

1470.  —  Et  quant  est  des  dons  que  led.  vieillard  se 
vantoit  luy  avoir  donné,  respondil  qu'il  n'estoit  pas  vray 
el  qu'en  sa  vie  ne  luy  avoil  donné  qu'une  armerie  à  lu 
pompes  qu'elle  garda  et  misl  en  sa  quenouille  pour  la 
paour  de  luy.  (Arrests  d'amour,  '■)'■',,  p.  155  \  ,  edit.  1541  | 

ARMET.  —  Vers  le  milieu  du  \v  siècle  l'armet, 

substitué  au  bacioet,  puis  au  bi piet,  présente  le 

type  le  plus  perfectionné  de  l'habillement  de  tête. 

C'est  à  celle  é|iui|ue  il  n    casque    assez    Léger    dont 

les  diverses  parties  forment  nue  défense  c plèle 

de  la  tête,  du  visage  et  du  col.  \  son  timbre  sphé- 
rique  s'attache  sur  pivots  le  mézail,  c'est-à-dire  la 
vue,  la  ventaille  et  le  nasal  qui,  réunis  ou  isolés,  se 
relèvcut  sur  le  tymbre  ou  s'abaissent  pour  abriter  la 
face  et  retombent  sur  les  deux  coquilles  maxillaires 
dont  l'assemblage  forme  la  mentonnière. 


Ep.  de  Luis  XI.  —  Armel  à  rondelle.  Coll.  \V.  Riggs. 


Le  même  ouvert.  Rondelle  et  porte-plumail. 

Celle-ci,  dans  sa  partie  inférieure,  l'ait  jonction 
avec  le  gorgerin  dont  les  pièces  antérieure  et  pos- 
térieure sont  rattachées  par  des  pilous  ou  des  cro- 
chets un  peu  en  arrière  des  clavicules. 


70 


ARMET 


Le  xvr  siècle  n'a  tant  soit  peu  modifié  ce  type 
qu'en  amplifiant  les  saillies  du  tymlire  ou  du  mézail, 
en  réunissant  en  une  seule  les  deux  valves  de  la 
mentonnière,  en  faisant  jouer  sur  les  mêmes  pivots 
toutes  les  pièces  mobiles,  et  en  confondant  d'une 
manière  définitive  l'armet  avec  le  heaume. 

XIV*  s.  Li  ars  (l'air)  resplendit  touz  des  splendissours  des 

[armes, 
Désarmez,  des  aubers,  des  lances,  des  jusarmes, 
Des  escus  et  des  taises,  des  espées  d'acier. 

(Girart  de  fioussillon,  v.  3767.) 

V.  1420.  —  Baissans  les  veues  de  leurs  arnietz  viu- 
drent  l'un  sur  l'autre.  (D.  Flores  de  Grèce,  l'°  133.) 

Id.  —  De  la  teste  (du  serpent)  il  en  fit  cent  armet  ou 
cabasset.  (lé.,  l'°  106.) 

I  444.  —  (En  1430)  le  seigneur  de  Charny  au  treizième 
coup  qu'il  courut  contre  led.  messire  Philibert,  lui  leva 
la  visière  de  son  armet  du  fer  de  sa  lance.  (Monstrelet, 
1.  2,  c.  81.) 

1449.  — L'un  desd.  pages  (de  Charles  Vil)...  portoil 
un  armet  ou  armeret  en  sa  teste,  tout  de  fin  or  et  riche- 
ment ouvré.  (J.  Chartier,  i,  165.) 

1465.  —  Lui  fist  osier  les  vervelles  qui  tenoient  la  vi- 
sière de  son  armet  et  la  list  atachier  à  une  aigueillete  o 
de  la  cire. , .  et  pour  ce  qu'elle  ne  tenoit  guères  l'autre  (son 
adversaire)  l'empoitoit.  (Le  Jourencel,  vas.,  f°  179.) 


Fin  du  XV 


Coll.  W.    Riggs. 


1497.  —  Pour  ung  armet  de  guerre  aiant  une    grande 

■  persée  et  2  bavières  d'avantage  dont  l'une  se  baisse 

cl  haulse,  garnir  de  fine  maille,  pour  la  personne  du  roy 

31  1.  t.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,?'  lt  v°.) 


>^;'tV' 


.1/.  me  i  "H"'  Un». 


1509.  —  a  Guillemin  Charlon,   sommelier  d'armeurc 
dud.  Bgr,  it-  lui)  ii;  i   ;,  ..  pour  ungarmel  heaulme  garni 
de  •-'  buffe    le  qrui  i  s  i   té  nu    .i  m    I  ai  meurorie  dud.  Sgr. 

pour  lui  m:n-,    I      m  pi    ,,,,.<  ,,/,.  de  />,„,„■  du  ni    <     * 

1520.       H.  | p  et   Mm  que  chascun   puisse  icavoir 

Ire  ce  que  le  d.  enlrcpreoeui  i  entendi  ni  quanl 
ouvenl  qu'il!   parlent  de   li  iraoj     de  guei  re  avec 

I I  LU  en',  r,.].  h  1   ,.|,  i,  ||,.      Qrte    -in     Chai  un 


vendra  en  armet  sans  pnrler  autre  habillement  de  teste, 
c'est  assavoir  heaulme  ne  demy-heaulme  ne  bassinet.  Et 
ijuant  au  résidu  des  pièces  d'avantage,  ainsi  qu'il  plaira  à 
ung  chascun  de  pnrler.  (Onlonn.  du  Uurnoii  dAréres, 
V  a2.) 


Armet  gravé  e(  duré.  Coll.  Ressman. 


Le  même,  ouvert 


1543.  — Obsèques  de   l'amiral  Chabot.  —  «  Aînés  nu 

autre  portant  le   lieaum:  ou  armet.   »  (Reg.  îles  ordonn., 
Félib.,t.  V,  p.  358.) 

1593.  —  Pour  ung  armai  complet,  c'est  assavoir,  la 
cuirasse,  l'habillement  de  leste,  les  brassats,«les  gantelets 
et  tassettes  à  culettes  avec  les  genouillères,  le  tout  gravé  i 

moresques  et  le  fond  à   couleur    d'eau  i  bleui)     -  |iris  l'ait  à 

la  somme  de  311  escus.  (Argenterie  du  nu,  11,208.) 
1650.  —  Ce  quenns  anciens   appelleront    heaume  on 

l' ippela  sous  l'r.iniois  I -incl.  (Pasquier,  VIII.  p.  662.) 

ARMILLE.  — Objel  de  parure,  fermaillotj  boucle 
d'oreilles  el  principalement  bracelet. 

1360.   Leur  OSteraj  de  leurs  oreilles 

Le    biaux  anneaubi  et  leurs  arineiUe 
(Eusi.  Desehainps,  nu,  Bibl.  Richel.,  840, p.  532.) 
v.  1360.       Ils  portoienl  en  leurs  senestres  brai   ai 
milles  ei  anniausd'or  (Bersuiro,  TiteLive.  ms.  S'  Germ., 

f  II  d.) 

1370.  Honorablement  les  salua  Au  départir  donna  à 
un  une  .h mille  (alias  fermeillel)  île  Un  or  do  quatre 
livn     i"-  .mi.  [Chron.  de  Si  Denis,  Lothaire,  eh.  i.) 


ARMIOLE.  —  Urne  à  porter 


\  m. 


i38i.       li  ii     .i.i  lia  dague)  &  lad,  fem par  lele 

m-   (juo     .    icelle  dague  n'eust  rencontré    une  ar> 

inuiie    pli de    mu,  (en, mi    :i   quartes   ou   environ.., 

Im/i.  ././.  reg.  1 19,  pièce  140.) 

ARMOIRIES.       Si  l'archéologie  peul  être  cor  i 


ARMURIER 


M 


dérée  À  bien  des  égards  comme  une  seienee  nou- 
velle, une  dfl  ses  branches  a  pris,  da  moins  dans 
l'histoire  et  dans  les  habitudes  de  la  noblesse,  le: 
racines  tes  plus  profondes  et  les  plus  anciennes. 
C'esl  la  seienee  héraldique 

Sans  avoir  àparlericide  ceque,  depuislexrv"  siè- 
cle jusqu'à  nos  jouis,  tant  d'auteurs  ont  écrit  snr 
cette  matière,  il  faut  regretter  que  cette  des  xvi  el 
xvh»  siècles  aient  traité  d'une  manière  trop  héroïque 
les  questions  d'origine  dont  la  solution  réclamait 
nne  étude  plus  exacte  des  monuments  primitifs. 
C'est  à  l'érudition  moderne  que  restent  donc  confiés 
ces  difficiles  problèmes,  et  c'est  pour  y  apporter 
quelque  lumière  que  j'emprunte  au  témoignage  si 
autorisé  de  M.  Demày    les    observations  suivantes  : 

«  D'après  les  sceaux,  les  blasons  ont  t'ait  leur  ap- 
parition dans  le  dernier  tiers  du  \u°  siècle la 

Heur  de  lys  héraldique  sous  Philippe-Auguste,  (.tuant 
au  fleuron  ornant  la  couronne  et  lé  sceptre  de  nos 
rois,  on  le  rencontre  aussi  loin  que  l'on  peut  re- 
monter à  l'aide  des  sceaux  et  des  manuscrits  à  minia- 
tures, c'est-à-dire  jusqu'à  Charlemagne.  La  Vierge, 
antérieurement  au  xi*  siècle,  ne  portant  pas  cet  at- 
tribut, ne  saurait  l'avoir  transmis  à  nos  souverains.  » 
(Demay,  Le  cost.  au  moyen  âge,  p.  233.) 

t  Les  plus  anciens  sceaux  équestres  où  apparais- 
sent les  armoiries  sont  ceux  de  l'bilippe  d'Alsace 
dont  l'éeu  porte  le  lion  de  Flandre  dés  11  TU.  —  Après 
lui,  Bouchard  de  Montmorency  montre  en  1177  1a 
croix  cantonnée  de  i  alérions.  A  la  mémo  date,  Eudes 
de  llam  arbore  sur  son  écu  les  3  croissants  de  sa 
famille.  Puis  viennent  successivement  les  écus  ar- 
moriés de  Robert  de  Béthune,  avoué  d'Arras,  118:2; 
de  Pierre  de  Courteuay,  comte  de  Nevers,  1184; 
d'Etienne,  comte  do  Perche,  et  de  Philippe  île  Beau- 
mont,  en  1100;  d'Anselde  Garlande,  1105.  De  Richard 
Cœur  de  lion,  en  1195  et  1I0X,  date  do  l'apparition 
des  3  léopards  d'Angleterre.  A  partir  de  ce  moment 
les  types  armoriés  ne  se  comptent  plus.  »  (Dcm.iv. 
Le  cost.  de  guerre  et  d'apparat,  p.  28.) 

l  165.  —  Couronnement  du  roi  Artur. 
Ja  n'i  veissés  chevalier. . . 
Oui  amies  et  (Iras  et  ator 
N'eussent  tôt  d'une  color. 
D'une  color  armes  avoient 
Et  d'une  color  se  vestoient 

{Rom.  de  Brut.  t.  II,  v.  10783.) 

ARMOISIN.  —  Taffetas  mince  et  non  brillant,  le 
seul  que  les  femmes  du  peuple  se  permissent  de 
porter  au  x\T  siècle.  Le  meilleur  se  fabriquait  à 
Gènes,  la  qualité  intermédiaire  se  tirait  de  Lyon,  et 
la  moindre  d'Avignon.  Il  s'en  faisait  de  toutes  cou- 
leurs et  de  changeants.  Les  armoisins  les  plus  estimés 
étaient  noirs  à  gros  grain.  Cette  étoffe  se  tissait 
depuis  trois  jusqu'à  six  flls. 

Le  demi-armoisin  était  d'une  qualité  inférieure,  on 
en  trouve  néanmoins  de  renforcé  ;  il  atteignait  à  peine 
la  moitié  du  prix  du  précédent. 

1541.—  9  aulnes  taffetas  noir  armoisin,  à  gros  grain, 
pour  faire  robbe  de  nuit  (pour  le  roi)  au  pris  de  [00  s. 
l'aulne.  (13»  Cpte  roy.  de  Nie.  de  Troues,  f  32  v'.) 

15*9. —  -Mi  s.  pour  demie  aulne  taffetas  noir  armoisy 
à  8  lilz  pour  faire  le  corps  à  une  vasquine. 

4  1.  10  s.  pour  une  aulne  taffetas  viollet  armoisy  pour 
faire  sachetz  à  mcclre  pouldrc  de  senteurs.  {Cpte  de 
Marguerite  de  Navarre,  fos  53  et  56.) 

1577.—  En  France,  les  femmes  du  peuple  n'ont  des 
robes  qu'en   drap  ou  en  armoisin,   mais   non   en  d'autre 


qualité  de  soierie.  (Relut,  des  umbass.  vénitien»,  t.  Il, 
p.  559.) 

1590.  — Uni  n  <>  per  u- m.  i  donne  plebee  Genovcsi) 
portar  in  capo  un   pezzo  di  panno  di    -  ottile 

corne  oiiiicsino    o    talfetano    di  colori    diversi.  (Vei 
185 

1618. —  tue  chasuble  de  tains  violet...  doublée  de 
tafetas  demi  armesin  renforci  couleur.  <Inv.de 

l'Eg.  S.  Louis  des  Français,  p.  ."p."..) 

1630.  —  Led.  reliquiaire  de  s.  Uathoille  repose  à  une 
garde-robe  garnie  de  5  pièces  d'armoisin  changeant! 
(Inv.  de  l'Egl.  S.  Anatole  de  Salins,  p.  544.) 

ARMOISIN  D'AVIGNON,  GÈNES.  —    I  593.  —  Armoisi  D 

fêtas  noir  de  Gei s,  grand  drap  25  s.  le  pan.  —  Armoisin 

susdit  iiioyi'ii  18s.  — et  les  tafletas  susdicts  de  couleur  18  s. 
—  Demy  armoisin,  par  moite  7  s.  le  pan, —  taffetas  armoy- 
sin  d'Avignon,  noir  15  s.  t  Tu  ri  [du  comtal  Venaissin,  p.  384  .  | 

ARMOISIN  or.s  indès.  —  1723.  —On  tire  aussi  desar- 
moisins  de  toutes  les  couleurs  des  Indes  orientales,  parti- 
culièrement de  Cassomliazard. 

L'armoisin  des  Indes  est  un  taffetas.. .  plus  faible  el  de 
moindre  qualité  que  les  armoisins qni  se  l'uni  en  Eui 
Les  couleurs  surtout  le  cramoisi  el  le  rouge  en  sont  or- 
dinairement fausses,  el  ils  onl  peu  de  lustre  et  |  oint  du 
tout  de  brillant.  Il  j  en  a  de  deux  espèces  qui  sont  d 
fêtas  ou  rayés  ou  à  carreaux  et  les  Damavars  qui  sont  des 
taffetas  à  fleurs.  Leurs  longueurs  sont  depuis  7  .mues  jus- 
•  I  u'à  -1  et  leur  largeur  depuis  7  seizièmes  jusqu'à  5  sixièmes 
d'aune.  (Savary.) 

ARMURERIE.  —  La  profession  d'armurier. 

1*91.  — Sachent  tous  qui  ces  présentes  lectres  verront 
et  ourront  que,  cum  le  temps  passé  de  G  ans  ou  environ 
Estienne  Daussonne,  àmbroys  de  Garon  et  Claudin Bellon, 
natifz  du  pays  de  MU, m  en  Lombardie,  et  Pierre  de  Son- 
naye,  natif  de  la  duché  de  Savoje,  les  quels  >e  furent 
associés,  accompagnés  et  adjugiez  entre  eulx,  l'un  avec- 
que  l'autre,  de  faire  leur  ré's'idensse  personnelle  à  ouvrer 
et  trafiquer  du  inestier  de  armurerie,  et  ce  pour  l'espace 
de  20  ans  ou  environ...  par  ces  pré-sentes  se  désassortent  et 
despartent.  [Min.  du  not. Frapier,  Arclt.  de  la  Giromle.) 

ARMURERIE  d'amboise.   1498.  —  55  pièces  de  bougran 

rouge  contenant  chascune  -  aunes,  pour  faire  2  grans 
paremens  de  muraille  en  une  grande  salle  au  chasteau 
d'Amboise  où  estoit  l'armurerie  dud.  feu  Sr.  i  Charles  VIII). 
Les  quels  paremens  contiennent  depuis  le  liault  jusques 
en  terre  3  couvertures  qui  sont  joignant  lesd.  paremens 
pour  3  grandes  tables,  les  quelles  servent  à  déployer  les 
pièces  de  lad.  armurerie. 

-2  grans  cielz  de  la  longueur  desd.  paremens  qui 
couvrent  icelles  tables,  ayans  pentes  de  tous  costez,  et 
G  rideaulx  qui  servent  à  fermer  les  devant  et  costez  desd. 
tables,  à  30  s.  chascune  pièce.  {Cpte  de  l'écurie  du  roi, 
(•'  15.) 

ARMURIER.  —  L'armurier  du  moyen  âge  se  con- 
fond avec  le  fournisseur.  A  la  cour  de  France 
c'est  un  sommelier  d'armes  dont  les  fonctions  sont 
souvent  identiques  à  celles  du  brodeur. 

Quelques  noms  peu  connus,  rapportés  aux  articles 
qui  les  concernent,  mettent  ici  en  relief  les  repré- 
sentants d'une  profession  expliquée  par  ses  statuts 
et  dont  les  œuvres  attestent  qu'elle  fut  aussi  un  art. 

V.  t488.  — Statuts  des  armuriers 

roi'RBtssEi'Rs  d'Angers. 

1.  —  Quiconque  vouldra  estre  armurier  ou  brigandinier, 
fourbisseur  etgarnisseur  d'espées  et  de  harnois...  faire  le 
pourra. . . 

2.  —  It.  les  quels  mai  s  très  desd.  mestiers  seront  tenus 
besoingner  et  faire  ouvrage  de  lionnes  étoiles,  c'est  assa- 
voir pour  tant  que  touche  les  armuriers,  ils  feront  harnois 
blancs  pour  hommes  d'armes,  de  toute  (''preuve  qui  est  à 
dire  d'arbalesles  à  tilloles  et  à  courscl  à  tout  le  moins 
demie  espreuve,  qui  est  à  entendre  d'arbaleste  à  crocq  el 
traict  d'archiers,  el  pour  tant  que  touche  les  brigandi- 
niers,  ils    seront  tenus    pareillement   fane    brigandines, 

c'est  assavoir  les  plus  pesantes  de  86  à  '27  livres  poix  de 
marc  tout  au  plus,  tenant  espreuve  d'arbaleste  à  lillolles 
et   marquées  de  2  marques,  et    les  moindres  de   18  à 


72 


ARMURIER 


20  livres,  tel  poix  que  dessus  et  d'espreuve  d'arbaleste 
à  crocq  et  traict  d'archier,  marquées  d'une  marque.  Et  se- 
ront icelles  brigandines  d'assier,trampées  partout  et  aussi 
toutes  garnies  de  cuir  entre  les  lames  et  la  toille,  c'est 
assavoir  en  chacune  rencontre  de  lames,  et  ne  pourront 
faire  lesd.  brigandines  de  moindre  poix  de  lame... 

3,  —  h.  et  fauldra  que  lesd.  lames  soient  limées  tout 
à  l'entour,  à  ce  que  les  étoffes  durent  plus  largement 

10.  —  Que  les  marchans  et  ouvriers  desd.  mestiers, 
tant  faiseurs  d'espées,  haches,  guysarmes,  voulges,  dagues 
et  autres  habillemens  de  guerre,  seront  tenus  de  faire  tout 
ouvrage  bon,  loyal  et  marchant. 

11.  —  It.  que  tous  fourbisseurs  et  garnisseurs  d'espées, 
tant  vieilles  que  neufves,  seront  tenus  de  faire  fourreaux 
de  cuirs  de  vache  ou  de  veau,  et  les  jointures  de  cuir  de 
vache,  la  poignée  d'icelles  nouée  de  fouer  (fouet),  et  se 
aucunes  poignées  sont  faictes  de  cuir,  icelles  poignées 
seront  garnies  de  fisselles  par  dessouhz  led.  cuir. 

1"2.  —  Et  pareillement  les  atelles  des  fourreaux  seront 
neufves  et  de  boisde  fouteau  sec... 

18.  —  It.  que  nuls  marchans  ne  maistres  forains  ne 
pourront  tenir  ouvrouers  ne  boutiques  de  harnois,  bri- 
gandines, javelines,  lances,  picques  ne  espées,  ne  choses 
deppendantes  desd.  mestiers  en  ceste  ville  s'ils  ne  sont 
maistresen  cette  ville.  (On/onn.  des  rois,  t.  XX,  p.  156  et 
suiv.) 

1352.  Belhomet  Tluirol,  pour  25  pièces  de  velluyaux 
yndes  des  fors,  baillez  à  N.  Waguier  armurier  du  roy  et 
brodeur.  {Optes  d'Et.  de  Lu  fontaine,  Lcber,t.  XIX,  p.  11-2.) 

1421.  —  Guill.  le  Loup  et  Pierre  Manring.  (Voy.  Ar- 
balète.) 

1447-50-  Barbarin  de  Trez,  de  Milan.  (Voy.  Harnais") 

1447.  —  Jean  de  Bonnes  et  Jean  Rinou.  (Cptes  du  roi 
René,  580-1.) 

1448.  —  Mermet  du  Perry,  d'Aix.  (Ibid.,  pièce  586.) 
1448.  —  Jehan  de  Galles,  de  Tours.  (Ibid-,  p.  595.) 

I  456.  — ThomassinBaigneuxarm.  duroy.  (Ibid.,  p.  599.) 

1488.  —  Pierre  Haucher,  de  Tours. 

1489.  —  Gillet  Ledaing.  (Voy.  Ilallecret.) 
1508.  —  Louis  Merveilles,  arm.  du  roy.  (Ibid.) 
1510.  —Jacques  Merveilles,  de  Tours.   (Voy.    Armes- 
Armures.) 

1528.  —  Robert  Dumesnil,  dit  le  (formant.  (Voy.  Arba- 
lète.) 

1549-51  —Plusieurs  armuriers  cités.  (Voy.  Armes- 
Ai mures.)    . 

1561.  —  Roque-lin  DellOUX,  fourbisscur  damasquineur 
de  Paris.  (Voy.  Damasquine.) 

1573  _a  M°  Hans  armurier  faisant  corps  lie  cuirasse  à 
l'épreuve,  100  1.  t.  pour  gages.  (Cplesde  la  cour  de  Navarre. 
lier.  d'Aquit.,  t.  XI,  p.  245.) 

v.  I580--  Bourgeoys  de  Moulins  (Voy.  Armes-Armures.) 

1591  —  Michel  Legendre  arm.  du  roy.  (Voy.  Harnais.) 
Hierosrae  Corcol  et  Laurent  Basle,  de  Tours  (voy.  Espée.) 

WiMl'RIKRS  'le  BORDEAUX, BILAN,  etc.—  1375.-    Cone- 

gudecau  le  aie  que  Guitard  de  Junquyères,  armurerde  Bor- 
Seu     Lambert   Braque,  d'Âlemanie,  armurer  de   cotes  de 

fer    ,-,.,■, i  e  autrevan  c  en  vei-lal  nuilessan  avec  près 

e  recebut  de  la  man   deMoss.de    Foixs   100  florins  d'aur 

,l-Ar. n   pi-r  lus  qiiansln  prnmi-taii  e  s'ubligan  aver  por- 

i  ,i  ,  Morlaaj  60  bacinetz ab capmalb  e60cotesde  fer  "plus 
i  |,i„s  puden,  boos  c  sufficienlz-  (Arch.  des  B.-Pyrenées, 
B.&B,  F 1290 

1490.   —  Sachent  tous...  <|iie  cuin  le    temps    DBS  é    de 

Ci  ans .,,,  environ  I.  tienne  Dausi te,  ambroj Carou, 

Karoles  et  Glaudin  Bellon  natifs  du  pays  de  Mylenen  Lom- 
bardie  et  Pierre  de  Sonnaj  natif  de  la  duché  de  Savoye, 
lequel  cefu  senl  associés,  acompaignés  et  adjustes  entre 
eulx  l'unavecquet  l'a ,  de  faire  leur  résidence  person- 
nelle et  continuelle  a  ouvre»  ol  traflquerdn tier  dear- 

murerie,  el  ce  i r  l'espace  de  H)  ans  ou  environ  eti    . 

(Gaullicur  L'armurerie  milan,  à  Bordeaux.  Rev.  dAqutt., 
i  \M,  p,  18  i 

1573    -  a  Bali  le  de   Millan,  demeurant  à  Navarreux, 

pour  la  garde  etl'ontretien  du  bernois  qu'avoil  laitfl le 

fi-u  roy  Henry  -Jo  I  t.  (Cntet  de  ta  cour  de  Navarre,  loc.  cil  1 

AROLUS    —   Variété  dei  panneau»   ou   Blets   à 


nappes  pour  les  petites  chasses  aux  oiseaux  que  le 
Roi  modus  appelle  le  desduit  des  pauvres. 

V.  1300.  —  Il  y  aune  manière  de  retz  où  on  prent  plu- 
sieurs manières  d'oyseaux,  par  espécial  quand  il  a  négé,  et 
l'appelle  l'on  aroins  qui  est  de  2  retz.  non  pas  moult 
grandes  mais  fortes  et  espesses,  et  sont  conjoincles  en 
teste,  et  sont  fichées  en  terre,  et  y  a  distance  es  parties 
moyennes,  et  ont  4  cours  bastons  dont  elles  sont  esle- 
vées  en  hault  quand  la  corde  est  tirée,  et  ne  se  fléchis 
sent  point  vers  terre,  mais  demeurent  eslevées  et  très  bien 
conjointes  ensemble  avec  les  retz  par  dessus  en  manière  de 
couverture  de  maison.  Ceste  retz  avec  tous  ces  bastons  et 
ces  cordes  seront  très  bien  couvert  de  feurre,  et  a  l'espace 
du  million  aura  de  grain  ou  de  viande  que  les  oyseaux 
ayment  et  que  l'on  pense  qui  soit  agréable  pour  les  faire 
venir.  Quand  1  oyselleur  verra  grand  multitude  d'oyseaulx 
il  entrera  en  une  petite  maisonnette  close  qui  devra  estre 
près  de  là  et  tirera  la  corde  soubdainement,  et  l'attachera 
bien  fort  à  ung  pieu  de  la  maison,  et  prendra  les  oyseaux. 
(P.  de  Crcscens,  1.  10,  cil.  17.) 

ARQUEBUSE,  Haijuebuttë.  —  La  plus   ancienne 
arme  à  feu  portative  est  le  scolpus  ou  SCOpilUS,  es- 


Vi  •  •,       [rquebusa  à  cru,-;  A,  Gymnase  de  Moral  (U79) 
it,  musée  de  Dresde.  —  Autre  »  croc   mobile.  Coll. 

de  Vaut. 

copette  primitive,  donl  parle  on  1397  un  inventaire 
,1e  l'artillerie  do  Bologne.  Elle  n'es!  poini  différente 
,\,  lacoulevrino  de  petil  calibre  donl  on  s'osl  servi 

pendant  loul  le  quinzié siècle  où  on  la  lirail  sur 

une  fourcholto fixée  à  l'arçon  do  la  sello.  Mais  bous  le 


Altol  F.lil  SK 


73 


nom  do  coulevrine  à  main  il  faut  ranger  la  baque- 
butte  nu  arquebuse  à  croc,  c'est-à-dire  à  crochet; 
arme  de  remparl  et  d'assw  forl  calibre  pour  figurer 
souvent  parmi  les  pièces  d'artillerie.  Le  diamètre 
moyen  du  projectile  était  de  23  millim.,  ci  le  poids 
île  l'arme,  d'après  un  compte  de  1534,  de  17  kilogr. 

Fixée  puni'  li'  tir  sur  une  fourchette  un  sur  un 
chevalet,  lahaquebutte  à  lût  do  buis,  sans  bassinet 
et  sans  serpentin,  est  pourvue  d'un  mécanisme  dont 
un  document  de  U65  ne  signale  que  la  clef,  mais 
dont  l'emploi  ne  semble  pas  s'être  généralisé;  aussi 
est-ce  à  l'époque  de  l'avènementde  François  I"  1 1515) 
qu'il  faut  rapporter  l'invention  étrangère  de  l'arque- 
buse à  bassinet  et  à  serpentin  qui,  entre  les  mains 
des  espagnols,  dérida  en  l.VJi  du  sort  de  la  bataille 
de  l'avie. 

Alors  la  mèche,  d'abord  indépendante,  puis  prise 
dans  les  mâchoires  du  serpentin,  et  la  platine  munie 
d'un  ressort  et  d'une  détente,  le  bassinet  et  le  rou- 
vre-bassin ci  constituent  la  disposition  spéciale  de 
l'arquebuse  telle  qu'elle  a  servi  dans  l'armée  fran- 
çaise pendant  tout  le  XVI0  siècle. 

Néanmoins,  dès  1517,  en  Allemagne,  la  platine  à 
rouet  remplaçait  la  mèche,  l.e  mécanisme  dont  elle 
était  pourvu  imprimait  à  une  rondelle  d'acier  can- 
nelée une  vive  rotation  avec  frottement  contre  une 
pyrite  dont  les  étincelles  produisaient  sur  la  poudre 
d'amorce  l'effet  des  batteries  a  silex.  C'est  le  système 
qui,  après  trois  siècles,  a  fait  place  dans  les  temps 
modernes  à  l'emploi  des  fulminates  pour  les  armes 
à  percussion. 

1397.  —  Unum  scolpum  parvum  a  cavalito,  et  sine 
cavalito  —  8  sclopos  île  ferro  de  quibus  sont  if  a  manibus. 
(ftjv.  de  fartill.  de  Bologne,  p.  36-1.) 

1417.  —  Ducebat  primam  aciem  ipse  cuin  sexcentis 
equitibus  levis  armature,  totidemque  sclopetariis  ac  pari 
numéro  arcubusariis.  (Comment.  Fr.  Garpezaui.) 


V.  1460. —  |Scopitus.|  D'après  Pauliis  Sanctinus.  Bibliolh. 
Richel.  ms.  lut.  7239,  f  7'J  \ '. 


1475.  —  Aux  compaignons  canonniers  qui  assairent 
plusieurs  serpentines  et  hacquebusies  sur  la  muraille  île 
la  ville  lfl  s.  —  A  Jehan  Delabarre,  febvre  pour  avoir 
ferré  les  lumières  de  2  haquebusches,  remis  une  manche 
à  une  autre  et  nettoyé  la  lumière  de  25  autres  16  s.  — 
Au  même,  pour  une  arquebuse  .le  ter  i  1.  16  s.  —  1178. 
—  2  hacquebusses  de  fer  10  s. —  1 1111.  —  A  Jehan  Cup'pre 
m"°  fevre  à  Matines  pour  50  arquebuses  200  1.  (La  Fons, 
Art, II.  de  Lille,  p.  27.) 

1478.  — Payé  à  Perrenot   Poinsart,  maréchal,  au  prix 


de  3'.  chaque  12  barquebuches,  dont  6  à  manches  de  fer 
et  les  autres  à  manches  de  bois.  (Arch.  île  la  C.  d'Or. 
o.ii  aier,  Artill .  de  Dijon,  p.  34.  | 

1495  300  Alemans  qui  avoient  moult  largement  de 
coulevrines  et  leur  portoit-on  beaucoup  de  haquebutes  à 
cheval.  (Commines,  1.  8,  ch    7.| 

1507  à  1518.  —  A  M  Mans  de  Parperutre,  ouvrier 
de  serpentines  à  Malines,  20  hacquebutes  de  cuivre  (en 
ce  non  compris  les  affûts)...  pour  chacune  8  s.  —  A 
M'  Jehan  de  Cuppre  20  hacquebusies  qui  doivent  peser 
027  liv.  a  i  I.  15  s.  le  cent...  et  pour  les  ;i ll'u l s  7  s. 
chaque...  pour  6  grandes  et  longncs  hacquebustes  de 
keuivre  pes.  360  liv  et  6  affûts  de  bois  89  I.  16  s. 
50  hacquebustes  de  fer  à  t  1.  la  pièce.  -  On  hacquebusle 
de  métal  pes.  io  liv.  10  s.  —  une  autre  de  fer  00  s.(Extr, 
daeptes  de  Lille.  La  Fons,  Artill.  de  Lille.) 


[Asellus  portans  in  sella  très  scopitos].  /6i</.,  f°72  v°. 


1521.  —  De  reste  heure  là  furent  inventées  les  arque- 
bouses  qu'on  tiroit  sur  une  fourchette.  (Du  Bellay,  1.  1, 
p.  358.) 

1523. —8  hacquebutes  de  fonte  de  bonne  matière  de 
my taille,  du  poids  de  chacune  30  liv.,  du  calibre  de  celles 
du  roy  qui  sont  au  château,  à  y  délaisser  deçà  el  delà  du 
boutc-feug,  2  écussons  pour  mettre  les  marques  ou  armes 
de  la  ville.  (Garnier,  L'artill.  de  Dijon,  p.  50.) 

1523.  _  Et  pour  0000  payes  d'Espaignolz,  ycomprings 
les  doubles  payes  et  les  payes  et  demye  de  ceulx  qui 
portent  les  hacquebutes  à  crocetz,  27,000  esc.  par  chascun 
mois.  (Oevisp.  l'armée  du  duc  de  Bourbon.  Rymer,  t.  XIII, 
p.   795.) 

I  524-5.  —  A  Jean  Maiguan,  fondeur,  pour  avoir  faict 
26  arquebuzes  poisant  K51  liv.  159  I.  Ils.  —  25arque- 
buzes  à  croc  157  1.  7  s.  9  d.  —  A  J.  Veron  62  manches 
de  cœur  de  chêne  pour  les  arquebuzes  7  1.  16  s.  (Girardot. 
Les  artistes  de  Bounjes,  Arch.  de  l'art  /r.,2e  série,  t.  I, 
p.  252.) 

I  527.  —  Les  haquebuttes  à  crochets  que  porloyent  les 

gens  de  cheval endommagèrent  plus  les  Francoys  que 

leur  prouesse  et  vaillance.  (J.  Couchet,  ch.  32.) 

1537.  —  Une  baquebutte  ayant  7  canons,  gravée  par 
dessus  et  damasquinée,  et  enlad.  graveure  une  salmande 
et  un  Vulcan.  (Cit.  Arch.  de  l'art  fr.,  t.  III,  p.  310.) 

I  553.  —  Une  quantité  de  chevaletz  pnur  harquebuzes  à 
crocq  telz  quelz.  (Inr.  du  chat,  de  Brest,  p.  702  v°.) 

1567.  —Les  harquebuses  à  croc  sont  de  plusieurs 
longueurs  et  calibres  et  aussi  faut  qu'ils  servent  pour 
plusieurs  effets.  Les  communes  que  l'on  fond  ordinaire- 
ment pour  le  roy  ont  3  pieds  1  poulce  de  long  ou  environ. 
La  circonférence  à  l'endroit  de  la  lumière  est  de  7  poulces 
2  lignes,  sur  le  devant  5  poutres  2  lignes.  La  longueur 
depuis,  la  douille  jusques  au  crochet  I  pied  7  poulces. 
L'embouchure  contient  en  diamètre  11  ligues,  le  boulet 
6  lignes.  (Lalreillc,  Dise,  sur  l'artill.,  ms.) 

V.  1580.  —  L'arquebuse  avoit  de  longueur  l  palmes  e' 
demie,  mesure  de  Milan  et  tirait  une  balle  pesant  un  tiers 
d'once.  (S.  Luc,  Obser.  milil.,  ms.) 

1538.  —  7  arquebuses  à  croc  de  fonte,  3  des  quelles 
ont  leurs  serpentines.  (/ntf.  </"  l'r.  de  Coudé,  p.  150.) 

1599.— Une  longue  arquebouse  riéa  (rayée)  dedans 
qui  a  un  rouet  à  grand  ressort,  de  la  façon  de  Fornyot  ;  elle 


74 


ARQUEBUSE 


a  3  marques  sur  le  canon...  une  arquebouse  renforcée 
riée  en  dedans,  qui  a  un  rouet  à  l'allemande  et  2  médailles 
de  corne  pou  l'encornure.  (Testai».  de  Charmolue,  p.  136.) 

1620.  —  Il  arquebuses  à  croc,  7  montées  sur  bois 
noir  aians  environ  7  pieds  de  long  do.  canon,  dont  5  sont 
avec  serpentins,  2  à  rouetz,  2  autres  plus  courtes  à  serpen- 
tins, l'une  de  5  pieds  et  l'autre  de  4.  Dne  autre  qui  se 
charge  par  derrier  avec  quartouches,  l'autre  montée  sur  un 
bois  blanc  avec  filets  d'or,  de  la  longueur  de  5  pieds. 
(Inv.  de  l'hôtel  de  Salin.) 

1678.  — J'ay  veu  chez  un  gentilhomme  de  Picardie 
proche  Saint-Quentin  une  arquebuse  qui  se  chargeoit  avec 
le  vent  et  dont  la  baie  perçoit  de  30  pas  une  porte  épaisse 
de  2  doigts.  (Gaja,  Traité  tles  armes,  p.  30.) 

ARQUEBUSE   de  brescia.  —  1585.  —De   Bresse   on 

tire  des  outils  de  fer  élabourez  en  plusieurs  manières,  des 
arquebuses  et  autres  sortes  d'armes  très  ingénieuses. 
(Fioravanti,  Miroir  unir.,  1.  l,c.  12.) 

ARQUEBUSE  de  chatillon.  —  1599.  —  Je  laisse 
à  M' de  Sauvigny  mon  fils  une  arquebouse  longue,  montée 
de  noir  avec  un  grand  ressort,  et  y  a  en  son  encornure 
un  veneur  qui  mène  un  limier  après  un  cerf.  Le  canon 
est  du  bon  maître  du  Chatillon,  et  un  fourniment  de 
corne.  (Teslam.  de  J.  de  Charmolue,  p.   136.) 

ARQUEBUSE  de  helgoïbar.  —  1645.  —  Villa  de 
Helgoybar.  Labrando  machos  arcabuzes.  (Mendez  Silva, 
Poblacion  yen.  de  Espana,  c.  24,  p.  241.) 

ARQUEBUSE  de  licoues,  milan,  pigxerol.  —  1598. 
—  Kostre  harquebuserie,  le  temps  passé  n'estoit  pas  telle  en 
armes  comme  elle  a  esté  depuis,  car  ce  n'étoit  que  petits 
meschans  canons,  tant  mal  montés  qu'on  appeloit  à  la 
Luquoise,  en  forme  d'une  espaule  de  mouton,  et  le  Basque 
qu'on  appeloit  ainsy  estoit  de  mesmes,  voire  pis  comme 
de  quelque  cuir  bouilly  ou  de  corne,  bref  une  chose 
chétive. 

Dudcspuis  en  Piedmont  ils  s'accommodèrent  des  canons 
de  Pignerol  que  l'on  fit  et  forgea  là  un  peu  plus  ren- 
forcés, mais  fort  longs  et  menus,  qui  certes  estoient  bons 
pour  ce  temps. 

Dudespuis  nous  nous  en  sommes  servis  pour  la  chasse 
à  cause  de  leurs  bontés...  La  mesebe  de  l'harquebuse 
se  portoitpar  le  soldat  toute  entortillée  en  rondeur  dans  If 
bras,  fors  le  bout  de  la  mesebe  que  l'on  tenoit  en  la 
main  pour  la  mettre  au  serpentin.  Les  janissaires  turcs 
du  giand  seigneur  n'en  ont  point  encore  oublié  la  cous- 
tome,  gui  portent  encor  ainsy  leur  mesche,  qui  pour 
cela  ne  se  pouvoit  si  bien  accommoder  ni  si  propre- 
ment au  serpentin  comme  nous  la  portons  aujourdbuy. 

Dudespuis,  peu  à  peu,  en  Piedmont  ils  s'accommodereni 
de     canons  de   Milan.  (Brantôme,  Couronneh  /'/'.,  ch,  *'<■) 

ARQUEBUSE  de  mktz.  —  1597.  —3  arquebuses  de 
Met/,  garnies  de  leur  fourniment.  [Inv.  de  la  Yee  de 
Nieolay.  —  Honteil,  xvr  s.  Sial.  Cil,  note  381.) 

ARQUEBUSE  de  mij.an.  —  1576.  —  Il  y  avoit  mille 
barquebouziera  choisis,  marchant  par  sept,  armés  de  mo- 

fravéi  et  harquebusps  de  Milan.  (Entrée  du  dur  de 

Betty  »  Bourges.  > 

ARQUENET.  —  Plante  de  la  famille  des  Borra- 
gittées  iluni  la  racine  donne  une  teinture  d'un  rouge 
violet. 

I  393.  —  Sachiez  que  arqueinl  est  espèce  qui  renl  rouge 

couleur,  el  e  l  aussi   eoMme  garingal Garingal  qui 

.   i  |i  plu    vermeil-violet  est  le  meilleur.  </.<■  [lénaaier.i.  il, 
lOel  :... 

ARRASiOiu  bois  n'.—  Indépendammenl  de  ses  ta- 
pi   i  net  déjà  célèbres,  la  Fille  d'Arras possédai!  an 
\i\'  siècle  de     fabriques  d'orfrois,  'le   galons,  de 
o    ri  (!.•  ceintures  fort   recherchés  | ■  le  cos- 
tume nu  l'ameublement.  On  on  faisait  en   laine  dé- 

ignéc  alors  BOUS  le  nom  de  lil    d'Arras,  ri  prinripu- 

lomcnl  en  soie  de  toute  couleur  ol  rehan  sée  dur. 
Ci    produits,  exportés  en  Italie  el  particulièrement 

à  l'Iai   raient,  comme  la  cargo,  aborder  des 

rideauj  de  toil :<  faire  de    g tière   el  orne 

monts  de  Ht. 
In  document  de  i  lui  prouve  clairement  que  'lu 


fil  d'Arras  pris  pour  restaurer  les  trous  et  les  avaries 
'l'une  tapisserie  à  figures,  ne  peut  être  que  de  la 
laine  comme  le  fil  de  sayette,  la  soie,  dans  ces  sortes 
d'ouvrages,  étant  toujours  désignée  par  son  nom. 

1351.  —  Un  chapeau  de  bievre...  fourrez  de  drap  et 
orfroisiez  autour  de  hou  orfroy  d'Arras,  garny  de  brides  ou 
las  de  soye  noire  et  de  2  gros  boutons  d'or  de  Chippre. 
[Cpte  d' Et.  de  Lafontaine.  —  DuCange,  v°  Cupellus  ) 

1352.  —  Pour  8  pièces  d'orfrois  d'Arras  à  mettre  et 
orfroisicr  le  parement  de  cheval,  days  et  quarreaux  7  1. 
(3  Cpte  id.,  ms.,  f  102  y'.) 

1355.  — 2  chapeaux  de bièvre  doubles,  fourrés  de  gris 
garnis  chascun  d'un  grant  las  de  soye  et  de  2  gros  bou- 
tons guippés  d'or  de  Chippre,  orfroisiez  tout  autour  d'un 
bon  orfroiz  d'Arras.  (Cpte  roij.  de  Gaucher  de  Vannes, 
P210  V.) 

1390. —  (Utuntur  nunc  Placentia?)  sarziis  magnis  et 
parvis  a  lectis  et  cortinis  de  tela  circumeirea  dicta  lecta 
et  etiam  barideriis  de  Arassa.  (J.  de  Mussis,  Citron.  Pla- 
cent. —  Muratorl,  Rer.  ital.  scrijit.,  t.  XVI,  c.  578.) 

1394.  — It.  Unum  tissulum  de  serico  viridi  sine  bou- 
cula  cummordente  et  17  clavis  —  17  s.  p. 

1t.  Aliud  tyssutum  de  serico,  operatum  cum  auro  de 
opère  dicto  atlrabato,  cum  boucula  et  mordente  et  13  cla- 
vis argenti  albi  —  12  s.  p.  (Exécution  du  test,  de  P. 
Fortel,  ms.  Bibl.  Richel.  8630,  p.  7.) 

1404.  —  Pour  avoir  rappareillé  et  mis  à  point  un 
tappis  a  ymaiges,  hatu  à  or,  de  l'istoire  de  Galeran,  où  il 
a  reffait  de  fin  fille  d'Arras,  des  couleurs  dud.  tappis  plu- 
seurs  grans  trous  et  descireures.  (24°  Cpte  roy.  de  Ch. 
Poupart,  p.  22.) 

ARRÊT.  —  Espèce  de  piton  façonné  et  rivé  ser- 
vanl  à  arrêter  et  surtout  à  enrichir  les  courroies 
d'un  harnais. 

1392.  —  Pour  l'or  d'un  arrest  semé  de  petites  lettres, 
émaillé  de  plusieurs  couleurs.  (Laborde,  Les  ducs  de 
Bourg.,  5530.) 

1400.  —  1G  selles,  tant  de  coursier  comme  de  ronciu 
pour  Mgr.  le  duc.  d'Orléans,  pour  sa  livrée  qu'il  a  cous- 
tume  de  prendre  chascun  an. .. .  Les  harnois  desd.  selles 
de  cuir  de  Hongrie  et  couvert  de  drap  et  cloué  d'escailles 
découppez  tout  au  long  et  par  les  carrefours  d'arretz  de 
laiton,  et  en  chascun  arrest  une  fueille  de  laiton  pendant, 
de  la  façon  d'une  fueille  d'ortie.  (Cpte  roy.  de  l'écurie, 
f"  1U.> 

ARRÊT  DE  lance.  —  Appliqué  primitivement 
à  la  rondelle  qui  surmonte  le  pied  de  la  lance,  ce 
terme  désigna  plus  tard  le  crochet  fixé  à  la  cuirasse, 
généralement  appelé  [ancre.  Voy.  ce  moi. 

1 388.  —  A  Thomas  Dubruéil,  armeurier pour  l'ascbat 

de  3  fers  de  fuisse  18  s.  9  d.  les  quelx  il  a  mis  en 
3  lansses  avec  les  aires.  (Oraiidmaisnn,  Mèm.  de  lu  Soc. 
archéol.  de  Tours,  t.  XX,  p.  215.  Cpks  de  lu  ville.) 

1484.  —  Etienne  Pannaye  [ail  dorer  :  les  soleils  du 
vie!  harnois  de  jambe  du  duc  d'Orléans  et  aussi  l'arrest  de 
la  vieilli;  curasse  à  la  mode  d'Espagne  pour  l'entrée  du  roy 
a  Paris.  (Arch.  Joursanvault,  n°673.) 

1600.    —  Enr.ores    qui-    1rs    chevaliers    n'eussent    point 

(pour  la  lance)  d'arrêts  fermes,  à  cause  que  leurs  baubers 
estoient  de  mailles,  l'on  n'eusl  sceu  ou  les  clouer  sur  les 
mailles.  (Fauchet,  Orig.  des  âmes,  f»  12.) 

ARROSOIR.  —  Les  deux  vases  cités  ici  différent  de 
l'arrosoir  usuel,  Le  premier  est. analogue  à  la  pièce 
siphoïde  donnée  par  Villard  de  Honnocourt;  le  second 
'•si  une chantopleure (voy.  ce  mol)  ou  arrosoir  pneu- 
matique adopté  par  Valentine  de  Milan  comme  em- 
blème de  son  deuil. 

1489        i.uiiiiriiiiim.  Vas  aquatllo  porforatum  in  info- 

parte.  Arrousolr  pour  arrouset  jardins.  [Glots.  lui.- 

fram    ms    ■'>  Lovoi  | 

1514.  —  N*   116.   l'ng  arrosouer  à  goder  fiBUS  i 


\RTILLERIE 


75 


une  clocher  dessus  et  ung  pend  I?)  dosunh/,  le  huit  cou- 
vert de  01,  et  y  a  plusieurs  personnages  de  lemmes, 
esmaillé  de  esmail  mu- .-m. al,  tout  vermeil  doré  pes.  -  m. 
el  demi,  ,/„r.  de  Charlotte  d'Albrel.) 

1556    *-  Entre  les  vaisseaux  eesti.y  cy  esl  aussi  esmer- 

veillable  qu'il  est  commun.  SembUble  en  grandeur  el  en 
forme  a  une  amphore  quia  le  cul  gresle,  le  tond  esl  percé 
par  le  bas  comme  un  crible,  une  petite  bouche  par  le 
haut.  Use  fait  d'argille  et  peut  être  fait  de  toute  .mire  ma- 
tière. I.a  bouche  d'en  haut  estant  ouverte  on  la  plonge 
dans  l'eau  et  le  remplit-on,  puis   on  le  sort  et  met-on  le 

ponlc vaut  pour  retenir  l'eau.jusqu'à  ce  quon  soil  venu 

au  lieu  du  jardin  qu'on  veut  arroser,  puis  y  estant  on 
l'arroiise.  Quand  un  veut  eesser  on  met  le  poulce  pour 
retenir  l'eau.  (Cardan,  cit.  par  Weekcr,  Merv.,  1.  la, 
p.  798.) 


1557.  —D'après  Cl.  Paradin.  Devises  héroïques. 


ARSENAL  de  VENISE.—  1480.  —  11  y  a  (à  Venise)  une 
grant  place  qui  dure  environ  une  lieue  de  tour  nommée 
l'Arcenat,  en  laquelle  y  a  tout  autour  par  dedans  de 
grandes  salles.  Et  une  des  plus  merveilleuse  chose  qui  soil 
en  toute  région  du  monde,  près  de  ville  et  principalement 
pour  la  grant  habondance  et  multitude  d'artillerie  et  de 
tous  harnoys  de  guerre  qui  est  csdictes  salles.  Et  sont 
chascunes  pièces  mises  par  ordre  tout  le  traict  à  part,  les 
arcs  et  arbalestes  d'autre.  Les  brigandines  et  harnoys, 
heaulmes,  salades  et  espées  toutes  nues.  Lances,  javelines, 
picques,  voulges  et  tous  autres  bastons  maniables  qui  peu- 
vent servir  et  eslre  nécessaires  en  guerre,  chascun  à  part 
en  si  grant  habondance  que  c'est  une  chose  incrédible  qui 
ne  le  verroit.  (Le  voij.  de  la  Ste  Cité  de  Jérusalem, 
P  b2) 

ARSENDJAN  (Etoffes  d\  —  1356.  —  Arsendjan  est 
du  nombre  des  villes  du  prince  de  l'Irak...  la  plupart  de 
ses  habitants  sont  Arméniens.  On  y  fabrique  de  belles 
étoffes  qui  sont  appelées  de  son  nom.  (pu/.  d'Ilm-Baloutah, 
t.  II,  p.  294.) 

ARSIN.  — Incendie.—  1379.  —  N  1868,  en  ung  noel 
plusieurs  pièces  de  rretin  demourées  d'un  arsin,  pes.  14  m. 

4.  o  (Inr.  de  Charles  V.  ) 

ARTAULT.  —  Arrêtoir.  —  1449.  —  It  à  Pierre 
Boucher,  serrurier...  pour  ung  artault  devant  l'huis,  scelé 
en  plonc,  et  pour  led.  plonc  et  pour  plâtre  pour  seller  les 
taudis,  (fiptes  de  t'Egl.  S.  Sauveur  de  Blois,  p.  20.) 

ARTEBOIS.  —  Enmarchement  de  lit  formant  gra- 
din en  saillie  sur  les  parais  isolées  du  unir.  Yay. 
Atibois. 

1589.'—  N°429.  Ung  pavillon  à  l'impériale,  de  toille  de 
Hollande,  garny  d'ouvraiges  blanc  et  rouge,  3  grands  ri- 
deaux, les  soii'hasseiiieiis,  1  quenouilles  garny  de  mesmes 
ouvraiges,  3  artebois,  la  garniture  du  chevet  de  mesme 
toille  et    mesme  ouvrage.  (Inv.  de  Catherine  de  Mêdicis.) 

ARTIFICE.  —  Pendant  toul  le  moyen  âge  les  pro- 
jectiles incendiaires  onl  figuré  dans  1  attaque  el  la 
défense  des  pi. a  es.  C'est  à  celte  catégorie  d'engins 


que  se  rattache  le  feu  grégeois  des  ailleurs  byzan- 
tins el  arabes,  auquel  esl  consacré  un  article  spé- 
cial. 

1594  —  a  Jehan  Bocquet,  artificier  du  rorj  en  la  ville 
d'Abbeville,  la  somme  de  600  s.  pour  partie  de  la  despence 
qu'il  a  fait  en  ceste  ville  durant  ung  mois  qu'il  a  travaillé 
à  faire  cercles,  grenades,  puis  et  autres  choses  d'artifices 
pour  s'en  servira  ['encontre  des  ennemis  en  cas  de  siège, 

et  pourquoy  a  est.'  envoyé  en  cested.  ville  par  M.  de  llu- 
miercs  lieutenant  pour  le  roy  en  Picardie. 

...  A  Nicolas  Everart,  potier  de  terre,  demeurant  en 
ceste  ville,  la  somme  de  ung  escu  36  s.  pour  i  douzaines 
de  pots  de  terre  nommez  buireltes  par  luy  livre/.,  pour 
(i  potz  à  feu  d'artifices  faits  par  Jehan  Bocquet  maître  fai- 
seur d'artifices  de  la  ville  d'Abbeville. 

A  Jehan  Fauvol,  tonnelier  à  Iloullens,  pour  avoir  fait, 
livré,  acoustré  el  arrondy  50  cercles  de  bois  pour  emploier 
à  faire  artifices  par  Jehan  Bocquet  maître  artificier  de  la 
ville  d'Abbeville  et  qui  sont  au  magazin  de  lad.  ville,  et 
30  s.  pour  un  pot  d'eau  de  vin  (eau-de-vie)  por  luy  livré 
aud.  artificier  à  emploier  ausd. artifices.  (Cptes de  Umrflens. 
Exlr.  par  IHisevel.) 

ARTILLERIE.  —  Avant   L'invention    des    armes    à 

feu,  ce  terme  désigne  toul  l'outillage  manuel  ou 
roulant  et  aussi  les  engins  el  machines  de  toute 
sorte  servant  à  la  guerre.  Cette  diversité  des  noms 
et  des  choses  m'oblige  à  renvoyer  à  ses  place  re  i- 
peeiives  l'étude   de   leur  caractère  spécial,  comme 

aussi  celle  des    armes   nouvelles  qui  ac npagne- 

ront  l'emploi  de  l'artillerie  proprement  dite. 

A  partir  de  13"20,  la  fabrication  de  la  poudre  sort 
du  domaine  mystérieux  où  la  science  du  Mit0  siècle 
l'avait  tenue  cachée,  pour  entrer  dans  celui  des  ap- 
plications. Dès  lors,  une  série  de  documents  authen- 
tiqués permet  de  suivre  les  progrès  d'un  art  nouveau 
dont  Berthold  Sehvvarlz  a  passé  longtemps  pour 
l'inventeur,  mais  au  moine  allemand  revient  le 
mérite  seul  d'y  avoir  apporté,  vers  le  milieu  du 
\tvc  siècle,  un  certain  développement,  c'est-à-dire 
l'usage  de  la  grosse  artillerie. 

Les  plus  anciennes  bouchesà  feu  paraissent  avoir 
été  exécutées  en  fer  et  en  fonte  de  métal  d'un  petit 
calibre,  ayant  la  forme  allongée  d'un  tube  primiti- 
vement percé  par  les  deux  bouts,  puis  muni  à  la  cu- 
lasse d'une  chambre  mobile  contenant  la  charge; 
mais  les  dangers  résultant  de  leur   imperfection  ne 


1476,  _  pièce  de  Vartill.  de  Charles  le  Téméraire 
à  Granson.  Arsenal  de  Laneurille. 

tardèrent  point  à  faire  substituerai)  coulage  un  ap- 
pareil de  douves  frellées  qui  en  miiliiplianl  les  en- 
veloppes diminuait  les  chances  de  rupture. 

Les  premiers  projectiles  employés  étaient  de 
courts  carreaux  ou  garrots  empennés  assez  semblables 
à  ceux  que  lançaient  les  grandes  arbalètes  à  tour. 
Après,  vinrent  les  boulets  de  métal  él  de  pierre. 
L'usage  de  ces  derniers  durait  encore  au    w  siècle. 

Dès  l'époque  de  Louis  \1  (1 161-83),  l'artillerie  prit 


76 


ARTILLERIE 


uue  importance  qui,  progressant  pendant  les  règnes 
de  ses  successeurs,  permit  à  Henri  II  d'en  régulariser 
l'emploi  en  déterminant  d'une  manière  précise  dans 
les  ordonnances  de  15521e  nom,  l'espèce  et  la  di- 
mension des  pièces. 

1180.  —  Assint  et  lancée,  catapultes  setes  barbelés, 
antillia  talevai,  pelte  id.,  batiste  arblas,  fustibula  matig- 
geueus,  funde  lenges,  baleares,  sudes  peus  ferri,  clave  no- 
dose  maces,  fastes  bastuns,  lorrcs  tisuns  ignem  sapientes.  . 
assint  et  arieles,  vince  berfreijs,  vites,  crates  clei/es,  ba- 
leare  perers  et  cetere  machine.  (Alex.  Neckam.iie  utensili- 
bus,  édit.  Th.  Wright,  p.  104.) 

V.  1265.  — Qusedam  vero  audiluin  pertuhant  in  lan- 
lum  quod  si  subito  de  nocte  et  arle  sullieienti  fierint.  nec 
posset  civitas  nec  exercitus  sustinere.  Nullus  touilrus, 
fragor  posset  talibus  comparari...  Et  experimentum  hujus 
ici  capimus  ex  hoc  ludicro  puerili  quod  fit  in  multis 
iinindi  partibus,  scilicet  ut  instrumente  facto  adquantita- 
tem  pollicis  liumani  ex  violentia  illius  salis,  qui  salpetrœ 
vocatur,  tain  horribiiis  sonus  nascitur  in  ruptura  modicae 
rei,  scilicet  modici  pergameni,  quod  fortis  tonitnii  sentia- 
tur  excedere  rugitum  et  coruscationem  maximam  sui  lu- 
minis  jubar  excedit.  (Roger  Bacon,  Opus  majus,  p.  474, 
édit.  1733.) 

Sed  tanien  salis  petrœ  lu.ru  vopo  vir  can  utriet  (ana- 
gramme de  :  carvonu pulveri  trito)  sulphuris,  et  sic  faciès 
lonitrum  et  coruscationem  si  scias  artificium;  videas  lamen 
utruiu  in  enigmate  vel  secundum  verilatem.  (Id.,  Théatr. 
chim.,  t.  V,  c.   II,  p.  881.) 

1305.  —     Artillerie  est  le  charroi 

Qui  par  duc,  comte  ou  par  roi, 
Ou  par  aucun  seigneur  de  terre 
Est  chargié  de  quarriaus  en  guerre, 
D'arbalestes,  de  dards,  de  lances, 
Et  de  targes  d'une  seinblance. 

(G.  Cuiart,  v.   11,245.) 

1326.  —  (n.  s.)  11  février.  Possint  dieti  domini  priores 
artium,  et  vexilliter  justilie  una  cuin  dicto  oflîcio  12  bono- 
rum  vivorum,  eisque  lice.it  nominale,  eligerc  et  deputare 
unum  vel  duos  magislros  in  officiâtes  et  pro  oflicialibus  ad 
faciendum  et  ficri  faciendum  pro  ipso  communi  pilas  seu 
palloctas  ferreas  et  canones  de  métallo,  pro  ipsis  canonibus 
et  palottis  babendis  et  operandis  per  ipsos  magistros  et 
officiâtes  et  alias  personas  in  defensione  communia  Flo- 
rentie  et  castrorum  et  terrarum  que  pro  ipso  commuai  te- 
nentur.  [Arch.  de  Florence,  reg.  23,  De'  riformagloni,  p.  65.) 

1338.  —  Sachent  tous  que  je  Guillaume  du  Moulin  de 
Bouloigne,  ai  eu  et  receu  de  Thomas  Fouques,  garde  du 
clos  des  galccs  du  roy  nostre  sire,  à  Rouen,  un  pot  de 
fer  à  traire  garnis  à  feu,  18  garros  ferrés  et  empanés, 
en  2  cassez,  une  livre  do  salpêtre  et  demie  livre  de 
souffre  vif  pour  faire  poudre  pour  traire  lesd.  garros  ; 
desquelles  choses  je  me  tien  à  bien  paie  et  les  promets  à 
rendre  au  roy  nostre  sire  ou  à  son  commandement  toute 
fois  que  meslier  sera  donné  à  Leurre  le  11"  jour  de 
juillet,  iltihi.  Hich.  Cab.  des  titres.) 

1339.  —  (n.  s.)  A    Henri  de    Faumechon    pour   avoir 

I l'-rs  et  autres  choses  nécessaires  aux   i  allons  qui    es- 

i ni  devant  Puy-Guillaume  (GMlem).(Cpte  de  Barthélémy 

du  Drach.  —  Du  Gange,  V  Bombarda.) 

1339.       Sachent  luit  que  nous,  Dughes, tires  de  Car- 

dlllar     il     de      llienle,    rhe\  ;d  ii'IS,     ;  l  V 1 1 1 1  s     en     et     receu     de 

monsr  le  Caloi  de  la  Balmes,  maistre  des  arbalestriers, 
pour  In  canons,  5  de  fer  et  5  de  métal,  liquel  sont  tout 
fait  dou  commandement  doud.  maistre  des  arbalestriers 
pai  n-'  Ire  main  el  par  n<>s  gens,  el  qui  son!  en  la  garde 
et  eu  la  deflense  de  la  ville  de  Cambray,  25  I,  2  s.  el  7 

il.  t.,  liquel  sont  délivré  sud,  Ire  el  a  le  ville.  Donné 

.ou/  nostre  laiel,  à  Cambray  le  S'  jour  d'octobre.  [Doc.  cit, 
Lacabaoe,  De  la  poudre  »  canon,  eli .,  p.  51.) 

1346.    -Singe :um  apparatu,  Kl  gu se telar 

unde   2    grossis,  ■"»  parvis   barellu  cum  salpêtre, 
■iiipiniie  vivo  ei  alio  pulvere  pro  diclis  gunnis,  73  pellol, 

plumbi  11  |<  ii  m    pellot',  6  peciis  pi bi,  -  man- 

dibu    8  marlolli  ,  6  paribus  tenellarum,  lu  garbi    o  eeri 

500  libri    rerrl  lii  pi :i,  2  paribus  suflbcalium,  2  bicorn  el 

1  louyrnl  [Cple  du  contrôleur  roy.  d Angleterre.  Ar- 
chxol.  lourn. ,  t.  \i\,  p,  75.  ) 

1383       l  coquez ,  virelon    enféroz  't  ompi /.  pour 


petites  espringales  800  —  targes  pour  ribaudequins  6  — 
grans  targes  couvertes  que  on  dist  manteaux  25  —  En 
un  petit  tonnelet,  fers  pour  canons  et  pour  ars  à  çauque 
525  —  4  canons  getans  galez  et  garros  —  pluseurs  garros 
pour  lesd.  canons  boins  et  en  y  a  pluseurs  sans  fers.  — 
4  soufflets  pour  les  4  canons  —  2  paires  de  maules  énarmés 
de  fer  pour  jeter  gales  de  plonc  pour  canons  —  unes  esten- 
nellesde  fer  pour  ployer  pennes  d'arrain  pour  garros —  une 
espringale  petite  et  2  baudrez  en  la  tour.  —  pluiseurs 
granz  trait  de  garros,  tant  d'espringales,  de  ars  à  tour  et 
de  canons  —  grant  quantité  de  petis  pos  de  terre  pour 
jeter  caucb  —  un  grant  canon  pour  geter  pierrez  et 
47  garros  de  pierre  (sic)  avoue  201iv.  ou  environ  .le  ponrre 
admettre  aveuc  led.  canon.  —  2  coffres  plains  de  trait  de 
canon*  empanné  —  3  coffres  plains  de  trait  d'espringale 
empanné  d'araing  —  2  canons  de  trait,  et  2  pour  jeter 
plommées  —  4  fers  de  canons  et  les  boute-fuz  —  3  payel- 
les  de  fer  pour  cauffer  les  canons  —  100  galez  de  pierre 
pour  les  canons  —  3  soufflez  apparte.nans  as  canons  — 
3  canons  sans  pourre  qui  jetent  garnis  et  gales  de  plonc. 
—  7  canons  estofléz  dont  les  4  sont  grans  et  les  3  sont 
portatifs  —  4  canons  de  keuvre  à  jeter  garros.  —  4  canons 
de  fer  getans  garros.  —  une  boite  qui  tient  3  canons 
ensemble  pour  jeter  plonc,  (Inc.  des  forteresses  de  l'Ar- 
tois. —  Arch.  de  Lille,  portef.  A.  13.) 

1 397.  —  Rubr.  79.  —  Ciascuna  nave  chu  se  partira  d'An- 
chnna  per  andare  fuora  del  golfo,  se  è  da  6  incste  in  su, 
debia  portare  2  bumbarde  overo  schoppi  e  2  piètre  overo 
ballotte  de  ferro  per  le  dette  bumbarde  overo  schoppi; 
10  balestre  da  scaffa  e  2000  buoni  verettoni,  D.  lancie, 
10  para  de  chorrazze,  3  barche  de  pietra,  30  pavesî.  (Sta- 
limi  marit.  d'Ancône, Pardessus.  Uec.  des  lois  marit.,  t.  V, 
p.  180.) 

1417.  —  S'ensuit  l'artillerie  pour  la  garde  et  seurlé  de 
la  bonne  ville  de  Dijon,  en  oultre  de  ce  que  les  habitants 
particuliers  en  ont  avisé. 

1°  Fault  avoir  25  quanons  gestans  pierres  de  20  et  de 
15,  de  12,  de  10  et  de  8  livres  le  plus  petit,  dont  il  y  a  ja 
10,  ainsy  en  fault  encour  15  quanons  qui  pourront  couster 
environ  100f.  —  lt.  50  quanons  gestans  plombées  dont  il  y 
en  a  3,  ainsi  en  fault  acheter  47  qui  pourront  couster  la 
piece2f.  pour  ce  94r. —  lt.  Fault  avoir  matière  à  faire  poudre 
à  quanons  5000  livres  qui  pourront  couster  au  prix  de  25  à 
30Me  centenviron  —  1250r.  [Arch.  delà  Cole-d'Or.  Gar- 
nie!', L'artill.  de  Dijon,  p.  9.) 

1465. —  Ksi  de  nécessité  avoir...  4  grans  canons  jec- 
tans  de  4  à  500  liv.  pesants,  le  second  jectant  environ 
300  liv.  pesant.  —  il.  un  autre  jectant  environ  200 1.  —  it.  ung 
canon  de  cùyvre  espécial  jectant  H'O  1.  pes,  — il.  20  autres 
canons  communs  jectans  pierres.  —  it.  autres  petis  canons 
jectans  plombées  et  pierres  communes  de  100  à  120  1.  — 
it.  2  autres  grans  canons  et  6  plus  petis.  —  il.  encore  2  au  Ires 

gros  ca s  jectans  de  3  à  400  1.  chacun  el   I  petits.  —  it. 

25  canons  à  pierre  jectans  de  2  a  3  et  a  400  1.  pes.  et 
60 autres  petis,  ot  doivent  estre  étoffez  de  pouldre,  de  bois  et 
de  ce  qu'il  appartient.  Et  tout  en  somme  218  canons  qui 
diversement  sont  nommez.  (Le  Jouvencel,  f'  146,  nis. 
Bibl.  Riehel.  f  192.) 

V.    1480.   —   Armi.I.CHIK   ITALIENNE 

I'niiis  du  boulot, 

Bombarde 800  liv.  pierre. 

M er 800  a  800  I.  Id. 

C lune  "n  moyenne ^u  1.  ld« 

Cortana  (•- laul) 60  a  100  1.  Id. 

Pi    ,   volant 18  I.  pi b  avec  ii  de  fer. 

Baslllquo 801.  brome  .m  fer. 

i  orbalano 8  aSl.  plomb. 

Espjngardo 10  il  15  1.  plorro. 

Arquobuao  ii  oncoa  plomb. 

Eicopotle I  oolavUaOà  la  liv. de  S«0    i    l 

i ;■  Martini.      Cil.  L  II iparle.Bt.  1.  l'uriill.,  p.B6J 

nanti  lu   I    D'AFFUTS 

1506.  —  Ferrure  d'un  petit  faucon  de  ouivre  pesant 
•j7  1.       serpentine  de  fer  115  I.  —  autre  217  1.  —autre 


ASPERGE01R 


2(Ki  1.  —  autre  grande  iin  I.  —  petite  colevrine  de  fer 
12  I.  —  serpentine  de  fer  141  l.  —  petit  canon  de  fondue 
92  1.  —  faucon  171  I.  gros  ration  en  fer  .".ls.  (Arch. 
de  fa  Câle-d'Or.  Garnier,  t'ariill.  de  Dijon,  p.  38  i 

1507.  V  avnit  (Louis  XII  au  siège  de  Gênes)  fi  gros 
canons  serpentins  marqués,  I  aux  armes  de  France  et  de 
Milan,  et  2  aux  armes  île  Luxembourg  que  feu  Louis  Mgr. 
r'    de  Ligny  lit   fondre  à  Asi,  4   coulevrines    bâtardes, 

; yennes,  8  lançons,  ,r>0   liacquebuttes  à  crucliets  sur 

chevalets  bien  aisées  à  manier,  les  quelles  se  portaient  sur 
le  col  îles  pionniers  jusques  au  sommet  des  plus  hautes 
montagnes.  (.1.  d'Auton, part.  6,  eh .  24.) 

V.    1540    —   MTIItlilBM   FRANÇAISE 

Boulet.  Pièce.  Chevaux. 


.       80  liv. 

s  i  9000  1. 

» 

iï 

.      21 

7110(1 

i 

35 

Canon  serpentin 

il 

Grande  couler  rine 

15 

3500 

17 

7 

2000 

11 

0 

1200 

1 

Faucon  

1 

sou 

3 

1 1  onces. 

3:10 
34 

-i 

» 

52 - 

8000  1. 

21 

«00 

6500 

17 

2500 

4400 

11 

lâOO 

2200 

4 

800 

1310 

3 

500 

800 

o 

1550-   —    AItTI LI.IZIMK    FRANÇAISE 

Calibres  réguliers.        Boulet.         Pièce.       D"  attelée.   Chevaux. 


Canon 331.  i  o. 

Grande  couler  rine. .  1 5  I.  2  o. 

Coulovrine  bâtarde.       7  I.  2o. 

—         moyenne      2  I.  » 

Faucon 1  1.  i  O. 

Fauconneau >»      14 


(L.  Bonaparte,  D'après  les  ms.  du  temps,  toc.  cit.  163  et 
iOl.  et  Mèm.  s.Vartill.  ms.  Bibl.  Richel.  7113-110). 

I  57  I .  —  2  longues  couleuvrines  surnommées  mousches  — 

2  autres  couleuvrines  surnommées  pics  — 2  courtes  pièces 
surnommées  erapauls,  de  fonte.  — i  chariots  et  orgues  de 
chacun  3  doubles  harquebouses  à  crocs,  de  fonte.  —  un 
autre  chariot  d'orgue  de  4  harquebouses  à  cros,  de  fonte. 
—  un  double  mousquet  de  fonte  sur  roues,  12  faulconneaulx 
de  fer  forgés,  montés  sur  roues,  chacun  de  3  pieds  et  demi, 
qui  se  chargent  par  chambres  (Artill.  de  Charles  III  de 
Lorraine,  fie»,  des  soc.  sav.,  1870,  t.  11,  p.  193.) 

1572.  —  Qu'elles  (les  pièces)  soient  marquées  des  armes 
de  ceux  qui  les  font  faire  avec  la  marque  du  fondeur  et 
la  date  de  l'année.  (Ordonn.  de  Charles  IX.  Bild.  Richel. 
fds  S.  Germ.j  n0!  374-516,  f  7.) 

I  584  —  Ordre  pour  la  conduite  et  attirail  du  canon  — 
Pour  esquipper  et  gouverner  l'artillerie  dans  la  ville 
fault. .  .loger  les  canoniers  aux  maisons  les  plus  proches 
des  pieses,  qui  y  tiendront  la  grosse  pouldre  à  canon  en 
2  sacs  de  coutils  tenant  ung  boisseau  au  plus  chascung  et 
2  petits  sacs  de  cuyr  pour  la  pouldre  d'amorche,  tenant 
chacun  3  livres,  dans  un  coffre  de  bois  fermant  à  clef  ;  et 
aussy  les  boulletz  de  plomb,  chargeoirs,  escouvillons,  bou- 

letz  de  fer,  haulces,  leviers,  boute-feux,  corde  à  feu 

Doit  avoir  chacun  canon  4  canoniers,  à  chaque  grande  con- 
leuvrinc  4,  à  la  bastarde  et  moyenne  3,  à  chasenn  faulcon 
et  l'oulconneau  2...  tous  les  quels  doibvent  avoir  chacun 
un  dégorgeoir,  2  touches  et  ung  boute-feu.  (/îk/ih.  s. 
l'arlill .  de  Bourges.  — Girardol,  Arch.  de  l'art  /''.,2e  sér., 
t.  I,  p.  268.) 


I  598.  —   MITILLEIUE    FRANÇAISE 


Calibre.       Longueur. 


Poids 


Buiik't.  Façon. 


Double  canon..  (i'/.pouces  10 à  12  pi.  ds  9 à  10.0001.  42  1.      50  esc. 
. .  0  »  9  .        5  à  G000    33         40     » 


Canon  . 

G'1"  coulevrin  • 

Bastarde 

Moyenne 

Fauconneau.. 


12àl3  »        3  à  4000     10  30 

9  à  10  »  15  i  1000     1  ',',  30 

0  à  7  •  <        2  y, 

0  a  7  »  10000  i  1200  18 


i  i  tSQUBS    l  l     VI  FITs 

l  .ni-. .  m       Largeur.     Épaisseur.    Ferrure. 

Double  canon 15  pieds.  24pouccs.  8j -.-s.  Sîescus. 

Ci i Il      •  U  8  20      • 

Grande  coulovrine..  I*a  15  ls      »  8        .  20      . 

Bastarde 12      •  1*      ■  8  10      » 

Moyenne 10       »  »  5         »  0       » 

Fauconneau Ba  10     •>  3        ■ 

Punies  non  ferrées  la  paire  n°  I,  6  escus.  —  Celle  de  devant 
2  esc.  —  n°  2,  5  esc  —  n"  3,  5  esc. —  n°  4,  3  ', .,  esc.  — 
n°5,  3  '/«  esc.  — n"  6,  2  esc.  (Jos.  Boillot,  Artifices  du 
feu,  ch.  48  à  55.  ) 

ARTISTES  ORIENTAUX.  —  Je  signale  un  des 
motifs  les  moins  connus  du  maintien  de  la  tradition 
dans  la  pratique  des  industries  de  L'Orient. 

V.  1300.  —  Sur  le  territoire  du  Kouhistan  les  généraux 
d'Iloulagou  emportèrent  la  place  de  Toun  et  massacrèrent 
loule  la  population  à  l'exception  des  artisans  en  655  de 
l'Egire.  (lîaschid-Eldin,  llist.  des  Mongols,  trad.  Et.  Qua- 
tremere,  p.  181.) 

Noie  du  trad. — .1.  Duplan  Carpin  atteste  expressément 
que  les  Mongols,  lorsqu'ils  faisaient  la  conquête  d'une  ville 
ou  d'une  province,  n'épargnaient  que  les  artisans.  Sur  le 
témoignage  de  Shiltberger,  Tamerlan  était  dans  l'usage  de 
conserver  en  vie  les  artisans  que  le  sort  des  armes  taisait 
tomber  entre  ses  mains  et  de  les  envoyer  dans  sa  capitale 
où  il  les  faisait  travailler  pour  son  propre  compte. 

ARTS  INDUSTRIELS.  —  Quelques  lignes  placées 
en  tête  du  traité  du  moine  Théophile  donnent  ces 
renseignements  précieux,  malgré  leur  brièveté, 
sur  la  réputation  que  s'étaient  acquise  à  la  fin  du 
xne  siècle  les  Arabes  et  plusieurs  nations  de  l'Eu- 
rope dans  la  pratique  des  arts. 

V.  1200. —  Illic  invenies  quicquid  in  electroruin  ope- 
rositate  seu  nigelli  varietate  novit  Tuscia  (al  :  Rutigia1); 
quicquid  ductili  vel  fusili  seu  interrasili  opère  distingua 
Arabia,  quicquid  in  vasorum  diversitate  seu  gemmaruin  os- 
siumve  sculptura,  auro  et  argento,  inclyta  décorât  Italia; 
quicquid  in  fenestrarum  preciosa  varietate  diligit  Francia; 
quicquid  in  auri,  argenti,  cupri  et  ferri,  lignorum  lapi- 
dumque  subtilitate  sollers  laudat  Germania.  (Théophile, 
Préface.) 

ARTUSONNÉ.  —  Piqué  de  vers. 

1557.  —  200  toysses  de  membreure  et  repartaige...  le 
tout  de  bon  boys  blanc  et  non  artusonné  et  non  ayanl  aul- 
cuns  aubour.  [Devis  de  Philibert  de  Lorme.  —  Arch.  de 
Chenonceaux.) 

1611 .  —  Artuson  —  artison  —  A  Wood  wonne.  (Cotgrave.) 

ASNE-  — Voy.  Andier.  —  1564.  — 2  ferts  de  gauffres, 
2  petits  landiers  de  fert  appelés  asnes.  (Inv.  du  Puumoli- 
»<er,M62.) 

ASPECT-  —  1602.  — Avons  trouvé  les  meubles  qui 
s'ensuivent  sur  la  haulte  salle  ayant  son  aspect  sur  la  rue. 
(Inv.  de  Renée  Clergault.) 

ASPERGEOIR.  — L'aspergeoir  ou  goupillon  occupe 
dans  le  mobilier  des  églises  une  place  bien  modeste; 
il  a  pu  toutefois  échapper  à  la  vulgarité  des  formes 
qu'on  lui  connait  aujourd'hui,  et  la  rareté  des  objets 
anciens  de  ce  genre  expliquera  l'intérêt  que  peuvent 
avoir  les  figures  ci-jointes. 

1328.  — 2  esparjouers   dorés  à  getter  eaue   rose  pes. 

2  m.  10  est.  (Inv.  de  Clémence  de  Hongrie.) 

1360.  —  L'n   benaitier...  et  a  son  aspergés  quarré  a 

3  neux.  (Inv.  de  Louis  d'Anjou,  n'  30.) 


1.  1053.  Rutini  flavi  id  est  Flandreoses  (Papias  Vocab.). 


ASPERGET 


1420. 
armes  de 


-  On 
Jlds. 


viel  aspergés  d'argent  armoyé  a\i  liout  des 
—  pes.  6  o.  (!nv.  ms.  de  Philippe  le  Bon.) 


XV'el  XVI 


Argenterie  de  Uaubeuge. 


1488. 


Aspersnriiim  argenleum  iibsque  selis  et  ligno, 
m.  i  o.  17  esl.  (Inv.  de 


sed  argentum  duataxat,  —  pond. 

5.  Donatien  de  Bruges.) 

ASPERGET.  —  Terme  de  pyrotechnie,  fusée. 

V.  1430.  — Heslez  tout  ensemble  gomme  arabique,  poix 
et  mercure,  camphre,  arsenic,  sel  ammoniac,  salpêtre,  sal- 
in lie,  soufre  vif,  eau-de-vie  et  huile  d'olive...  et  ce  sera  la 
meilleure  huile  qu'on  puisse  trouver  pour  aspergés  de  l'eu. 
(Secret  de  l'artillerie,  ms.) 

1561.  Pour  faire  aspergets  pour  soi  défendre  ou  pour 
assaillir  ses  ennemis...  il  vous  fault  prendre  un  bâton  on 
un  bout  de  pique  de  la  longueur  de  8  pieds  [suit  la  manière 
de  faire  cette  rusée  composée  de  soufre  et  d'étoupesj.  (Livre 
de  canonnerie.) 

ASPICH  (clicquant  n'.  —  L'huile  d'aspic  employée 
comme  dissolvant  do  la  sandaraque  (résine  du  Thuya 
articulata  de  V Arabie) 'formait,  avec  l'addition  du 
safran  et  do  l'huile  do  lin.  un  vernis  produisant  par 
son  application  sur  l'étain  ou  feuilles  minces,  à  peu 
près  l'oiioi  de  la  dorure.  Ce  clinquant  estresté  long- 
temps usuel,  surtout  on  Allemagne,  à,  cause  de  son 
lias  pril  ol  dosa  souplesse  très  supérieure  à  cri  le  du 
clinquant  moderne. 

1260.  lit.  82,  l.i  batcurs  d'étain  puel  laindre  son 
estain  de  toutes  manières  de  couleurs.  (Reg.  d'Et.  Boileau.) 

1506.  -  Pour  avoir  apporté  de  Rennes,  d'or  etclicquant 
d'aipich  a  faire  les  trionfTez  .i   l'antrée  de  la  ravne.  -I  s. 

i  ri       lirai  ru  ni  i ■  et  aiguillez  pour  couttre  lesd  trionf- 

i'-    5d.  (Reg.delaealh.de  Vréguter.  Arch.de» C. du  Vord.) 

ASSEMBLAGE  mt.ii  mi  un  ih:.  -Aqucucd'aronde, 
qui  a  on  offel  la  forme  d' bêche. 

1401.         Ku  la  granl  sali-  il.'   lu. tel  du  séjniir   lé 
renton,  du  costé  devers  la  rivière...  avoir  fait  doubles  sa- 
blière   ai  isai  en  8  sens,  lesquelles  sont  assembléi     i  n 

semble  à  te •(  laiseafer  de  besche  et  a  achoppes. 

(Cptei  dt  1 1\  »'  U  du  m',  i  '  :'l  v.) 

ASSEMILLÊ.  —  Essemillé. 

1386.       Pour  avoir  trait  et  uiemilhé  ou  la  poarrierc 

dulav ■  118  quartiei    de  pierre.  .  rendu!  conduis  et  li— 

m  bi  en  i.i  niai  ■•  d.'    ii  .-i  .-h  .  ordclllei    de  Poitiers         .m 
prl     de  SOI   le  cent    (Cpte  det  bdtim.  du  il  m:  de  Btrry, 

I    -:  I 


ASSIETTE.  —  Les  diverses  acceptions  de  ce  mot 
ancien  se  rapportent  à  une  mémo  étymologie  et  dé- 
rivent toutes  du  verbe  asseoir.  Lorsque  Brantôme 
dit  en  parlant  du  grand  Prieur  :  «  Ilestoit  (à  cheval  i 
fort  adroit  ot  do  très  bonne  assiette  etde  tort  bonne 
grâce  ».  oola  s'entend  do  sa  tenue.  Le  même  tonne 
a  encore  signifié  l'ordre  dos  places  d'une  cérémonie 
ou  d'un  repas.  Dansles  usages  de  la  table  du  \i\  au 
\\T  siècle  il  s'applique  à  un  service.  Ainsi,  selon  le 
Mênagier  de  Paris  (1393),  un  dîner  de  24  mets  à 
3  assiettes  est  un  dîner  à  o  services  composés  chacun 
de  5  à  8  ]dats.  Dans  d'autres  passages  du  même  an- 
leur,  ce  mot  désigne  un  seul  des  plais  dont  se  com- 
posait un  service,  il  est  alors   synonyme  d'écuelle, 

niais  jamais  à  cette  époque  il  n'est  [iris  dans  le  sons 

|dus  moderne  d'une  pièce  do  vaisselle  de  laide.  C'est 
seulement  en  1511  que  je  le  rencontre  pour  la  pre- 
mière fois. 


XV  s. 


Assiette  d'étain.   Coll.  de  Vaut. 


En  orfèvrerie  on  entendait  par  assiette  le  champ 
des  plaques  ornées  d'émaux,  do  joaillerie  ou  d'un 
travail  quelconque,  dont  l'ensemble  composait  un 

collier,  une  couronne,  s  ceinture  ou  tout  autre 

objet  formé  par  la  réunion  do  pièces  qui  pouvaient 

s'isoler  los  unos  dos  autres. 

Enfin  les  doreurs  ont  d ié  ol  donnent  encore  ci- 

n  à  la  couclio  de  terre  ferrugineuse  très  fine  qui 

sert  d'apprêt  pour  la  dorure  à  l'oau. 

Ordre  ei  étiquexte.  —  1377.  —  [/assiette fu  àprimier 
l'évesque    do  Paris,   l'évesque  do  Brusebec...  (Christ,  de 

l'isan,  Charles  V-  part.  3,  cli.  38.) 

1387.  —  Lors  vint  uns:  maislre  d'ostel  qui  moult  doul- 
cement  se  âge lia  devant  la  pucelle  ci.  luydisi  :  Ha  de- 
moiselle, il  est  prest  quand  il  vous  plaira  à  laver,  l'ai-  foy, 
dist-elle,  quant  il  plaira  a  mes   setgneurs  qui   cy  sont,  a 

quoj  respondisl  Anthoine  :  Damoiselle,  nousso tous 

pretz  quant  M  voir-  plaira. 

Et  lors  so  prindrenl  par  los  mains,  .■!  lisi  Anthoine  man- 
der le  roj  d'An     i\  ri  le  ii>i  a r  a  table  le   premier,  et 

puis  après  la  pucelle  el  puis  ftegnault  frère  du  d.  Anthoine; 
ri  après  eulx  s'assirent  quatre  dos  plus  haultz  h. nous  du 
pays,  ot  après  par  ls  salle  s'ai  ^ist  qui  miculx,  ohascun  selon 
s Icgre.  [Mèlusine,  p.  ï.\-l.\ 

1 456.  -  Il  (le  duo  d'Athènes)  s'a-^ist  à  table,  luy  cl  sa 
fille  cl  deux  autres  ducs.  Loys  el  Organor  que  moult  es- 
toyent  joncs  ne  se  voldreril  seoir  a   table,  niais  servirent 

los    liâmes    r!    pUCOlleS     anisV     on o1    ru     France    cslult    ilr 

• stume.  i  Le»  sur ,  de  Ga\  ret,  n  .  i  \  .) 

1551  .       Le  1res  excollenl  enlorromenl  du  très  haull  et 

le-     illustre    | o   Claude    île    l.iur. duO    'I'1  Guj  16   ri 

d'Aumalle,  pan-  de  France...  auquol  sont  déelaréos  touloa 

1     céré le  la  chambre  d'honneur  du  transport  du 

corps,  de  l'a    iette  do  l'Eglise  de  l'ordre   de  l'Offrande  et 

grand  dutll,  et  ...  (Km.  du  lltmllay.) 


ASTKOLAliK 


7!» 


Service.  —  1378.  —  Réception  de  l'empereur 
Charles  IV.  Et  oombien  que  le  roy  e.  -t  ordené  I  assiettes 
de  10  paires  de  mes,  tontes  voie»,  pour  ta  grévance  de 
l'empereur  qui  tr.q.  longuement  eus!  sis  à  table,  en  list  le 
roy  ester  une  assiette.(Cftiwi   de  S.  Denit,  t-  VI,  p.  385.) 

1393.  —  Autre  cl  mer  de  "21  mets  à::  assiettes.  (Le  mena- 
gier,  t.  Il,  p.  99.) 

IS30.   —Outre    le    service  de   lad.  dame,  furent  servis 

x  plats  d'assiette  à  lad.  table  do  marbre  par  s  autres 
maistres  d'hôtel  du  roj.  Entrer  d'Eléonor d'Autriche.  — 
Cérémon.  franc.,  t.  I.p.  505  ) 

1578.  —  Le  pot  de  vincreu  de  ce  pays,  en  assiette  ls.  t. 
—  en  taverne  b  turgeoise  3  s.  8  d.  t.  (Taxe  du  bailla/je 
île  /.'finirais.) 

1723.  —  Vendre  du  vin  à  l'assiette,   c'est  vendre  du  vin 

en  détail  avec   permission  de  donner  à  manger  â  ceux  à 

qui  mi  le  débite,  de  rouvrir  la  table  d'une  nape  et  d'y  ser- 
vir de-  assiettes;  ce  qui  est  différent  de  vendu'  du  vin  à 
pot,  qui  est  bien  aussi  une  Vente  de  détail,  mais  où  l'on  ne 
peut  mettre  ni  nape  ni  assiette  ni  donner  à  manger. 

Les  marchands  de  vin  vendent  à  l'assiette,  les  bourgeois 
à  pot  (Savary. | 

Vaisselle.—  ISI4.  —  N«  90.  6  assiecles  rondes  ar- 
raoyez  aux  armes  de  niad.  feue  dame  pes.  5  m.  7  o. 
7  gros.  (/no.  de  Charlotte  d'Albret.) 


A"  17"  s.  Même  coll. 

1599. —  33  assiettes  d'argent  tout  blanc  pes.  ens. 
33  m.  204  esc.  15  s.  (/ni),  de  Gabrielle  d'Estrées.) 

1602.  —  Une  assiette  royalle  accompagnée  de  i  four- 
chettes et  une  cuillier  d'argent  dorée  estant  dans  ung  estuy 
de  cuir,  le  tout  pes.  i  in.  5';2  o.  —  l'ne  aultre  assiette 
royalle  blanche,  dorée  par  les  bords,  pes.  1  ni.  1  o.  (ftto. 
du  duc  de  Biron,  f"  32.) 

1653.  —  Les  assiettes  des  conviés  seront  creuses  aussi 
afin  que  l'on  puisse  se  présenter  du  potage  et  s'en  servir  à 
soi-même  ce  que  chacun  en  désirera  manger  sans  prendre 
cuillerée  à  cuillerée  dans  le  plat,  à  cause  du  dégoût  que 
l'on  peut  avoir  les  uns  des  autres  de  la  cuilliere  qui  au 
sortir  de  la  bouche  puisera  dans  le  plat  sans  l'essuyer  au- 
paravant. (Nie.  Bonefons,  Les  délices  de  la  campagne,  p.  250, 
édit.  de  1673.) 

ASSIETTE  a  cadenas.  —  Nécessaire  de  table  qui 
a  remplacé  la  nef  du  moyen  âge.  Celte  boite  se  met- 
tait à  table  à  la  place  des  princes  lorsqu'ils  man- 
geaient à  couvert. 

I  633.  —  3  assiettes  à  cadenal,  vermeil  doré,  poinçon  de 
Paris.  (Cptes des  ducs  de  Lorraine,  cit.  Laborde.) 

ASSIETTE  D'ORFEVRE.  —  1 379.  —  N°  39.  Une  couronne 
en  laquelle  a  14-  assiectes  dont  il  a  en  i  assiettes  i  grans 
rubiz  balaiz  et  en  3  autres  assiectes 3  grosses  esmerauldes 
et  es  7  autres  assiectes  a  en  chacune  12  grosses  perles,  ung 
ruby  balay  et  une  esmeraulde,  ete,  [Inr.  de  Charles  V.) 

V.  1407.  —  L'assieete  d'un  mirouer  de  léton  doré.  (Inv. 
d'Olivier  de  Clisson,  p.  8.) 

1476.  —  Un  collier  de  l'ordre  ,1e  (l'hermine)  A  ma  vie  à 
8  assiettes  dont  il  y  a  en  chacune  assiette  9  perles  qui  se 
montent  en  nombre  72  et  en  chacune  assiette  y  a  une 
chesnette  d'or  branlante  et  attachée  au  coul  de  petites  <  r- 
myues  es  quelles  a  en  nombre  17  perles.  (Cpte  de  P.  Lan- 
doys.  —  Preuves  de  l'hist.  de  Bretagne,  t.  Il,  col.  62S.) 

ASSIETTE  A  dorer.  —  1398.—  Ea  omnia  tere  valde 
subtiliter  super  lapidem  durum  bene  politum  et  latum  et 


cura  alio  lapide  maiiuali  sunililer  polito  viz.  cumaquael.ua 
putei  vel  fontis  et  liât  tempera  seu  color  qui  in  gallico 
dicilur  assiele.  (Alcherius,  De  color.  291,  ms.  de  J.  Lebe- 
gue,  édit.  angl.,  t.  I,  p.  2 

1557.  —A  faire  lettres  de  relief  d'or  et  forgent. 

l'ren   une  teste  ou  deux  d'ail,  nettoyé  les  goss i  les 

pile  et  en  tire  le  plus  de  suc  que  tu  puis,  incorpore  avec 
leebiy  un  petit  d'ancre  tant  que  tu  b-  faces  noir,  ou  bien 
un   petit  de    safran  en   poudre  sans  encre,  et    avec-  bal .   sue 

escris  tes  lettres...  busse  les  puis  sécher  et  quand  tu  vou- 
dras attacher  l'or  eschauffe  les  avec  l'aleine  cl  attache  lue 
en  fueilles  le  pressant  légèrement  avec  du  eut, m...  \insi 
te  demeurera  ton  ouvrage  d'or  et  de  relief.  (Secrets  d'Alexis, 
part.  2.  I.  5,  p.  M  v°.) 

Pour  faire  l  assiette  pour  dorer  d'or  brumj. 

Pnn  gip  de  la  grousseur  d'une  noix,  bol  armenic  la 
grosseur  d'une  fève  et  un  tiers  davantage,  .le  sucre  eau. h 
la  grosseur  d'une  fève;  étanipe  chacun  a  put  soy  et  niel- 
lant l'un  sur  l'autre,  y  appliqueras  en  la  lin  un  peu  de  ci- 
vette  ou  de  miel.  >/'/. .   p    66  v  .  i 

Assiette  pour  mettre  l'or  sur  drap  de  soye  ou  sus  toile 
ou  marbre. 

Premièrement  tu  feras  le  fond  «le  coledu  parchemin  sur 
le  drap  de  soye  afin  que  l'assiette  ne  perce,  puis  pren  cé- 
ruse,  bol  armenic,  verdet,  de  l'un  autant  que  de  l'autre,  et 
1.-  broyés  ainsi  t  .ut  secs  sus  le  porphyre  et  puis  les  mets 
en  une  poellette  plombée  en  faisant  une  pâte  avec  du  ver- 
nis tellement  liquide  que  tu  la  puisses  prendre  à  ton  aise 
au  pinceau  et  ce  à  petit  feu  qu'il  ne  bouille. 

Toutefois,  sur  le  marbre  on  ne  met  point  de  eole  mais 
seulement  le  mordant.  (ld.,  p.  Ii7  \     | 

ASTRAGALE.  —  Le  jeu  des  osselets  offre,  sous 
le  nom  qu'il  portait  au  xvif  siècle,  des  variantes 
qu'une  explication  contemporaine  lait  suffisamment 
connaître. 

1635.  —  Osselet,  tel  os  du  talon  à  jouer  à  guise  de 
dés. 

Les  astragales  ne  roulent  que  sur  i  côtés  marqués  de 
points',  le-  dés  sur  6  côtés.  Le  jet  des  astragales  est  de 
i  a  la  lois,  le  jet  des  dès  de  3  à  la  fois.  —  Le  2  et  le  5 
ne  sont  pas  marqués  aux  astragales...  le  jet  de  t  faces 
différentes  portent  gain   du  jeu.    (Ph.  Monet.) 

ASTROLABE.  —  Gomme  le  bâton  de  Jacob,  l'as- 
trolabe  servait  depuis  l'antiquité  à  prendre  la  bail- 
leur des  astres,  et  il  a  donné  son  nom  à  un  assem- 
blage de  cercles;,  tel  que  celui  des  sphères  armillaires. 

Lorsque  Guillebertde  Metz  parle,  eu  I  ii)7,des  cu- 
riosités de  Paris,  il  cile  la  maison  dont  Jacques 
Duchié  avait  fait  son  musée  particulier.  Aujour- 
d'hui, le  nom  seul  de  nos  collectionneurs  remplirait 
un  volume  plus  gros  que  celui  qu'il  nous  a  laissé. 
Plusieurs  d'entre  eux  possèdent  d'anciennes  pièces 
ilu  genre  des  astrolabes  donl  quelques-unes  méri- 
tent d'être  rangées  parmi  les  objets  d'art. 

1401 .  —  M"  Pierre  Lepoinlre  pro  depingendo  dict.  zo- 
diacum  admodum  astrolab.  et  pro  repingendo  et  gallice 
revernissier  tî  ymaginum  dicti  horelogii  10  s.  (Houdoy, 
Cptes  de  Cambrai,  p.  173.) 

1416. —  Une  bible  en  français,  escrite  de  lettre  fran- 
çaise, très  richement  historiée  au  commencement...  et 
dessus  l'un  des  ais  a  un  cadran  d'argent  doré  et  les 
12  signes  à  l'environ,  et  dessus  l'autre  ave  a  une  astralabe 
avecques  plusieurs  escriptures.  (Alt),   du  duc  de  Bernj.) 

1420.  —  N"  40.  2  petiz  estalabres  de  cuivre  qui  sont 
de  petite  valeur.  —  N"93.  On  astalabre  de  cuivre  en  un 
estuy  de  cuir.  (Inv.  de  Charles  17.) 

V.  1530.  —  l'ne  astrolabe  en  mode  de  sphère,  faict  à 
cercles,  assise  dedens  une  pièce  de  bois  platte  quarrée, 
garnie  par  dedens  à  un  coing  ,le  ."•  rondeaulx  plat  et  ung 
aultre  coing  d'un  petit  cercle  plat,  aiant  du  travers  ung 
liltet  seun''  .le  plusieurs  nombres  en  ryfre,  et  eu  un  autre 
coingv  a  2  petittes  buitlelettes  rondes  à  couvercles,  aiant 
en  rùn  esguilles  servant  à  quadrans,  en  l'autre  ung  petit 
compas  de  mer;  et  en  la  quatrième  coing  y  a  une  autre 
semblable  boicteleth,  aiant  dedans  icelle  aussi  aucunes 
esguilles  servans  à  quadrans,  et  dessus  led.  bois  est  une 
couverte  ou  platine  de  niesine.  L'argent  sur  laquelle  est 
gravé  une  longue   cseripturc  en  langue  espagnole  com- 


80 


ASTROLABE 


mendiant  :  Apparteman  in  el  piimie.ro,  etc.,  le,  tout  de 
cuyre  doré,  que  se  met  dedans  la  custode  avecq  12  orlnge 
avant  déclairé.  (Inv.  de  Charles-Quint.  Arch.  roy.  de  Bel- 
gique rég.  de  l'audience,  113  bis,  f°  98.) 

ATABALE.  —  Instrument  de  percussion,  timbale. 

I  595  —  Les  ataliales  des  reitres  des  Turcs  et  des  Mores 
sont  petits  chaudrons  foncez  par  un  bout.  (Dinet,  Les 
hiéroglyphiques,  I.  4,  p.  505.) 


1536.  —  D'après  Lus 


Musurgia,  p.   27. 


1690.  —  C'est  une  espèce  de  tambour  dont  se  servent 
les  Maures.  Quand  on  fait  des  entrées  de  balets  composées 
de  Maures  on  leur  met  en  main  des  atabales  et  des  na- 
caires.  (Furetière.) 

ATABI.  —  Riche  et  forte  étoffe  de  soie,  mais 
sans  or,  du  genre  des  camelots.  Le  témoignage 
d'Edrisi  ne  laisse  pas  supposer  qu'il  entrât  du  coton 
dans  les  atabi  fabriqués  à  Almeria  et  à  Ispahau; 
mais  le  texte  d'Ibn-Djobaïr  relatif  à  la  fabrication 
de  Bagdad,  en  déterminant  l'étymologie  du  nom,  l'ap- 
plique positivement  à  un  tissu  mélangé. 

I  158.  —  Almeria  était  une  ville  musulmane  à  L'époque 
des  Meravides  (758  à  1038).  Elle  était  industrieuse.  On  y 
comptait  entre  autres  800  métiers  à  tisser  la  soie  où  l'on 
fabriquait...  des  voiles  ornés  de  fleurs,  des  vêtements 
riches  et  épais,  le  hamd,  le  athabi,  le  mucadjir  et  divers 
autres  tissus  de  soie... 

II  existe  à  [spahan  des  métiers  où  l'on  fabrique  de 
riches  étoffes  de  soie  telles  que  l'itabi,  l'ouchi  et  autres, 
et  des  tissus  de  colon.  Beaucoup  de  marchands  achètent 
ces  étoffes  pour  les  transporter  ailleurs.  (Géographie 
d'Edrisi,  t.  II,  p.  I3et  108.) 

XII*  s.  —  Parmi  les  quartiers  de  la  ville  (Bagdad)  il  y 
en  a  un  qui  porte  le  nom  d'Otâbîiah,  où  l'on  fabrique  les 
étoffée  appelées  otàbi  qui  se  composent  de  soie  et  de 
coton  de  diverses  couleurs.    (Ibn    Djobaïr,  cit.  Dict.    des 

noms  de  vêtements  cfei  les  Arabes,  p.  43G.) 

ATACHE.  — ■  Il inni  à  ce  terme  toute  l'exten- 

comporte  dans    la    langui'    moderne,  on 


sion   qu'il 


\n    v.  —  Bronu  français.  Coll.  de  Vaut. 

pourrait  dire  qu'il  s'applique  à  tout  ce  qui  Berl  à 
Qxer  an  objet  quelconque.  Sun  mage  ancien  esl 
beaucoup  pin    rc  tlreinl,  ol  la  plupart  îles  textes  où 


il  se  rencontre  ont  trait  à  la  joaillerie.  Néanmoins 
il  faut  aussi  comprendre  sous  le  nom  d'attache  les 
agrafes  accouplées  de  manteaux  ou  d'autres-  vê- 
tements, et  tout  ce  qui  n'est  en  ce  genre  ni  une 
boucle  ni  un  fermai!.  Quelques  exemples,  empruntés 
à  cette  nombreuse  catégorie  d'objets,  montreront 
combien  le  moyen  âge  a  su  développer  le  goût  de  ses 
ouvriers  dans  les  sphères  les  plus  modestes. 

xnie  s.  —  Je  te  ferai  venir  un  ouvrier  de  coutiaus 

A  trenchier  les  ataches  à  qni  tient  tes  mantiaus. 
(iVoar.  rec.  de  Fabliaux,  .lubinal,  t,  II,  p.  26.) 


XIVe  s.  —  Bronze  espagnol.  Ibid. 

1316.  t  ataches  à  mantiaus,  G  d.  la  pièce  vallent  2  s. 
(Cpte  roy.  de  Geolfroi  de  Fleuri,  p.  9.) 

1360.  —  N"  -lé.  Une  atache  île  mente],  d'or  en  2  pièces. 
à  une  assiette  de  3  pelles  et  entre  -  nn  rubis  d'Alixaudre, 
après  une  esmeraudelle.  (Inv.  de  Jeanne  de.  Boulogne.) 


Argent  niellé,  Italie. 


1372.  — Une  attache  de  14  grosses  perles,  cliascnne  par 
soy,  de  13  saphirs  et  26  balesteaux,  —  prisés  lOOf.  d'or. 

It.  Une  aultre  petite  atache  en  la  quelle  a  33troches  de 
perles,   chascune   de  3  perles,   et   entre  les   truelles   a  un 


Ep.  de  '.hurles  17//.  argent.  Ibid. 

petit  rubis  d'Alexandrie  ot  esmoraudes— prisé  1 1  f.  d'or. 
Testant,  de  Jeanne  SEvrewc.  | 

1398.  -    Dno  petite  oetacho  d'argent  dorée  à   l'ordre 

du  roy       pes.  :i  gros.  (Fiée,  du  tut.  du  C<«  de  Mont- 
peniier,  p.  3.) 


VT1B01S 


XI 


1408.  -  Une  alache  d'or  pour  un  m. miel,  en  la  quelle 
a  unevioletcs  blanchesoù  en  chascune (partie)  a  2  perles 
et  2  violettes  vermeilles,  en  cbascune  ung  saphir  et  10  fleurs 
de  bourraches,  en  cbascune  ung  balay.  (Inc.  des  duc  et 
duchesse  d'Orléans,  f"  4.) 


Ep.  de  Charles  VIII,  argent  émaillé.  [Ibid.) 


1520. —  13,000  attaches  île  cuyr  de  vache,  gras... 
cousues  à  l'entour  des  pavillons  et  tantes  pour  tenir  el 
atacher  les  cordâiges  d'iceulx  à  raison  de  G  den.  pour 
chascune.  (Ci>tede  la  Comm.  des  tentes,  f"  17.) 


V.  1500.  —  Cuivre  gravé.  {Ibid.) 

ATACHIER.  —  Ouvrier  qui  fait  de  petits  clous 
pour  ornements. 

1260.  —  Tit.  "25  Quiconques  veut  estro  alachiers  à 
Paris,  c'est  a  savoir  fésères  de  clos  pour  cloer  boucles, 
mordans  et  membres  seur  corroie,  estre  le  puet  se  il  set 
le  mestier  et  il  a  de  coi.  tlîeg.  d'Et.  Boileau.) 

ATELIER.  — Nous  donnons  sous  cette  rubrique  la 
signature  et  le  portrait  du  célèbre  architecte  de 
Charles  V,  Raymond  du  Temple,  d'après  son  sceau,  et 
la  description  authentique  de  l'atelier  d'un  peintre 
italien  de  la  seconde  moitié  du  XVIe  siècle. 


1372.  —  Archiv.  Sceau  589-2. 
1383.  —  Ibid.  11.  P.eg.  2785'. 


1355.  — Cuni  ipsi  Jacobus  et  Johannes  essent...  in  ope- 
ratorio  suo  vulgariter  astellier  vocato,  opus  suum  facientes. 
(Arch.  JJ.,  reg.  84,  pièce  38.) 

1381.  —  Lundi  14"  jour  d'octobre  maistre  Raymond  du 
Temple  (juré  du  roy  et  de  Nortre  Dame  de  Paris)  Vinst  sur 
l'atelier;  et  tout  ce  qui  estoit  faitjusques  alors,  par  lui  veu 
cl  avisé.  (Cptes  du  coll.  de  Beauvais  Dormant.  —  Arch.  II. 
reg.  2785',  P  6  v°.) 

1384.  —  Maneuvres  es  jornées  de  Mds.  pour  porter  le 
bois  des  euvres  des  charpentiers  du  palais  (de  Poitiers)  à 
l'ostel  des  frères  meneurs,  et  pour  neployer  les  hasteliers 
pour  la  venue  de  Mds.  (Cpte  des  bâlim.  du  duc  de  Bem/. 
Arch.  A'A'.  reg.  256,  C  21.) 

GLOSSAIRE. 


isoo.  —  Invenlario  di  Lutte  le  robe  mobili  et  immobili 
de  la  rede  di  Nëroccio  di  Bartolomcio  dipentore. 

[Omis  is]  uno  quadro  di  Noslra  Donna  posto  sul  labcr- 
nachulo  choie  tenduchie  apichate, 

Co  e  di  buttiga  —  2  porQdi  da  macinare,  pesi  grandi 
piani  e  uno  picholo  «ni.i^i  un  mallone  grande. 

l  ii.i  tondo  di  serpentino  picholo,  ha  el  Pacia  (Girolamo 
dj  maestro  Giovanni  del  Pacchia  piltore  senese)  sta  in 
itoin.t. 

Uno  para  di  barde  ingessate.  —  Uno  peso  di  marmo  car- 
rarese  br.  :!.  -  Uno  pezo  di  marmo  carrarese  di  circa  um 
in  accio.  —  Uno  altro  simile.  —  Uno  peso  di  marmo  carra- 
nte di  circhabr.  '  .. —  Uno  pezo  di  marmoda  macinare 
di  circa  un  br.  — Una  rota  cor  una  piletta.  3  pezzetti  di 
portido  ila  macinare  cou  macinelle.  2  pezi  di  petra  l'uno 
br.  3  l'altro  br.  I  '  '.,.  e  grossi  I  br.  —  Una  tavoletta  da  ris- 
capala.  —  2  cassette  da  colori.  —  Un  altro  scanello  da  dise- 
gnare.  —  Uno  pezo  di  mordello  di  noce  per  la  basedi  sancta 
Calerina. 

7  teste  di  gesso  di  mozo  rilievo,  parte  in  tondo  et  parte 
in  quadro.  —  Una  lesta  di  papa  Pio,  di  terra.  —  Una  figura 
d'un  br.  di  terra  colta.  —  Una  sancta  Chaterina  di  terra 
colla  seconda  (da  Siena).  3  teste  d'um  bracio  di  rilievo.— 
Una  lesta  di  tucto  rilievo.  —  Yn  san  Bernadino,  la  testa  di 
tucto  rilievo  di  terra.  —  2  pezi  di  pilo  di  marmo  antichi.  — - 
Uno  tondo  di  marmo,  entrovi  una  testa.  —  Un  pezo  di 
marmo  quadro,  entrovi  una  testa. — Una  testa  di  tucto  ri- 
lievo antica.  —  un  ultra  testa  di  bambino  di  marmo  anlicho. 

—  Uno  capitcllo  di  serpentino.  —  Un  altra  testa  di  tuito  ri- 
lievo tonda. — Un  altra  testa  di  tucto  rilievo  di  naturale.  — 
Una  testa  di  don  Federigo  (d'Aragona)  di  carta.  —  Uno  telaio 
da  dipentori.  —  2  predelle  d'altare  ingessate.  —  Una  forma 
di  gesso  e  1  aquile.  —  Uno  quadro  di  braccia  1  '  2  di  pro- 
spettiva  d'uno  ca^amento.  —  8  modelli  da  dipentori  di  ligure. 

—  3  madone,  una  di  Donatello  di  gesso  et  2  di  Nëroccio. 

—  4-3  pezi  di  forme  di  rotture  antiche  di  gesso  atachato  a 
lo  scriptoio.  —  3  gessi  d'Apollo.  — 3  teste  et  un  pié  di 
gesso.  —  2  piani  di  cera  et  2  torsi  di  cera.  (Milanesi, 
Docum.  per  la  storia  dell'arte  Senese,  t.  111.  p.  7.) 

ATELLE,  ESTELLE.  —  llois  mince,  refenduct  non 
scié,  copeaux  ou  débris  employés  par  les  fournis- 
seurs d'épées  à  la  confection  des  fourreaux. 

1290.  —  Que  nus  mestres  (fournisseurs)  ne  puisse  meitre 
en  œuvres  astelles  si  elles  ne  sont  faites  à  ses  journées  et 
en  son  ouvroir.  lOrdonn.des  métiers  de  Paris,  p.  367.) 
1295.        Mollet  au  lu  hastele  de  chêne 
Coupet  de  aunne  ou  de  frêne. 

(Gautb.  de  Biblesworth,  p.  171.) 

1303.  —  Nitebantur  facere  rengias,  estellas  et  forellos 
ac  caetera  opéra  de  corio  et  ligno  necessaria  pro  ensibus. 
(Arresta  Parlam.  Paris.,  du  Cange,  v"  Estelle  i 

I  488.  —  Art.  12.  Pareillement  les  alelles  des  fourreaux 
(des  epées)  seront  neufves  et  de  bois  de  fouteau.  (Stat. 
des  armuriers  fourbisseurs  d'Angers.  —  Ordonn.,  t.  XX, 
p.  156.) 

1570.  —  Aussi  feront  lesd.  maistres,  les  {bureaux 
d'espées  de  cuir  de  veau  ou  de  vache,  garny  de  leurs 
clistes  ou  lattes  de  bois  de  fouteau.  —  Lesd.  aspiraus 
seront  tenus  mouler  une  épée  à  2  mains...  avec  le  foureau, 
de  cuir  de  vache  ou  de  veau  pour  le  moins  et  d'asteles  de 
fousteau.  (Stat.  des  fourbisseurs  de  Nantes,  p.  126-7.) 

I  635.  —  Coteret.  Faisceau  d'étèles  de.  moyen  bois,  en 
rond  ou  de  faute  et  quartier.  (Pli.  Monel.) 

ATIBOIS.  —  Anlibois.  Les  patins  des  lits  étaient 
souvent  cachés  par  une  sorte  d'emmarchement  à  trois 
cotés  formant  gradin  devant  les  parois  isolées  du 
mur  où  s'appliquait  le  chevet.  L'atibois  recouvert 
d'étolfe  se  composait  de  quatre  tringles  ou  bâtons, 
pour  former  une  sorte  de  châssis  de  tenture.  \  oy. 
AtlTEBOIS. 

1541.  —  6  aulnes  de  drap  vert  pour  faire  fourreaulx  à 
8  quenouilles  et  6  atiboys  (pour  le  roi),  12  1.  —Une  aulne 
demy  quart,  damas  vert  peur  couvrir  24  basions  servans 
aux  susd.  atiboys,  I  1.  10  s.  t.  —  Ung  tiers  damas  vert  pour 
parachever  à  couvrir  ce  qui  restoil  ;mx  24  basions  servant 
aux  6  alibois  desd:  2  lits  de  coup,  36  s.  8  d.  t.  (Cpte 
roy.  de  Nie.  de  Troyes,  f"  31,  34  cl  92.) 

1562.  —  Une  aulne  et  trois  quartz  de   satin  noir  pou» 

G 


82 


AT1B0IS 


couvrir  les  atibois  du  lict  de  satin  noir  faict  de  broderie. 
[Inv.  de  Marie  Stuart,  p.  131.) 

I  603.  —  Cng  autre  bois  de  lict  aussy  fermant  à  viz,  les 
4  quenouilles  garnyes  de  damaz  blanc  et  violet,  passc- 
mentéez  de  passemenlz  blanc  et  viollrt  avec  3  atibois  de 
inesme,  4  1.  (Inv.  de  Louise  de  Lorraine,  p.  34.) 

ATIFET.  —  Celle  coiffure  sévère,  portée  par  la 
veuve  de  Henri  II  et  les  dames  nobles  de  Paris  jus- 
qu'à la  fin  du  x\T  siècle,  rehaussait  par  deux  pe- 
tites arcades  les  côlés  du  front  et  couvrait  la  che- 
velure d'un  voile  retombant  sur  les  épaules. 

I S90.  —  Le  nobili  matrone  di  Parigi  non  si  lasciano 
veder  il  viso.. .  la  lor  acconciatura  di  testa  c  ch-iamata  l'ati- 
felto,  il  quale  fa  due  arebi  dalle  parte  del  fronte,  coperlo 
di  un  velelto  altaccato  con  una  punta  sopra  i  capelli  del 
fronte,  e  poi  cade  sopra  le  spalle,  e  sotio  di  esso  veletto 
si  vedono  i  capelli  ricci  ben  accomniodati.  (Vecellio,  t.  II, 


P- 


édit.  Didot.) 


ATODR.  —  Disposition,  arrangement  et  par  ex- 
tension, les  préparatifs  de  guerre,  une  parure,  un 
ajustement  de  costume  ou  de  coiffure,  et  dans  le 
pays  Messin  cl  les  Flandres,  les  ordonnances,  les 
conventions  ou  les  statuts  d'un  métier. 

V.   1240.       Moult  biaus  et  de  moult  riche  ator. 

(Partonopex  ms.  Bibl.  Richel.,  19152,  f°  143  v°.) 
1300.         Les  armes  tranebans  rebondissent 
En  plusieurs  liens  au  deslacier, 
Sur  les  riebes  atours  d'acier. 

(G.  Guiart,  ms.  Ibid.,  f>  125.) 
Moult  me  sembloit  de  grant  atour 
Celle  cité  eus  et  entour. 
(Pèlerin,  de  la  vie  hum.  ms.  Valpinçon,  F  1  v°.) 
Ceste  fdle  cy  deveroit 
S'abiller  à  mode  nouvelle, 
Porter  moytié  drap,  moytié  toille, 
Moitié  escarlate  et  velours 
Moytié  bourgeoise  et  damoyselle 
Moytié  chapperons  et  atours. 
(Coquillart,  Les  nouv.  droits,  t.  I,  p.  83.) 


1330. 


1480. 


AT*  s.  —  Gravure  .sur  lims  ii'un  coffre  franco-italien 
Coll.  I..  Carrand, 


1480.       ai 'i  tout  rond  9  la  façon  île  Portugal  donl 

!'■    i ilel    i   i ntàlami ro  de  frangea  et  paasoieni 

par  dei  i  ière  ain  i   |un  nattea  de  i  ha  perou    poui   ho 
toi.  de  f.  Marche,  Mém.,  i.  i,  p.  i  ;.'.) 


S.  d.  —  Pour  l'avenir  est  ordonné  queled.  atour  ou  or- 
donnancede  la  burlette  sera  inviolablemcut  gardé.  (Ordon. 
de  Met;,  t.  I,  art.   186.) 

ATOUR  (toile  d'.  —  Toile  claire,  linon,  et  gaze 
de  soie. 

1454.  —  Pour  7  quartiers  de  linomple  baillés  à  mail. 
Magdeleine (de  France)  pour  lui  faire  des  tamplettes,  tourets 
et  colleretz.  Au  leur  de  45  s.  t.  l'aulne.  (1er  Cple  roij  ■  de 
J.  Bochelel,  f"  90.) 

1459.  —  Pour  2  pièces  d'atour  de  soye  contenant  (en- 
semble) 36  aunes  pour  faire  abillemens  de  teste...  pour 
danser  une  moresque  le  jour  du  mardi  gras  après  souper, 
devant  le  roy,  241.  15  s.  {["'  Cple  roy.  de  P.  Burdelol, 
f»  90.) 

ATOURNERESSE.  —  L'art  de  la  coiffure  des 
femmes  était  exercé  par  des  personnes  de  leur  sexe 
appelées  atourneresses. 

1467.  —  En  la  ville  d'Arras. ..  Jehanne  Lcnglesse... 
attourneresse  et  achemeresse  des  dames  de  noces,  fut  mise 
sur  ung  char...  et  menée  par  tous  les  carrefours  de  la  ville. 
(Chron.  de  J.  Duclercq,  p.  277.) 

ATTAQUE.  —  Le  plus  petit  des  cierges  employés 
par  le  clergé  et  les  fidèles  dans  la  cérémonie  des 
obsèques,  et  pour  se  présenter  à  l'offrande.  Son 
poids  était  inférieur  à  100  grammes. 

1 42  I .  —  J'ordonne  à  mon  service  4  flambeaux  de  3  livres 
de  cbire  la  pièche,  et  4  estaveaux  de  4  livres  la  pièche 
pour  mon  luminaire  aveuc  ï  livres  de  menues  candellcs 
que  l'on  dit  attaques,  pour  aller  à  l'offrande.  (Testant,  du 
chev.  de  Ligwj.) 

1 42  I .  —  2  livres  un  quart  d'alache  pour  faire  le  service 
en  temps  d'yver,  tant  au  prostré  comme  aux  vicaires... 
5  cierges  de  ebascun  une  livre,  2  cierges  pesant  chascun 
livre  et  demy.  —  2  torchins  pesant  ensemble  4  liv.  demye 
livre  d'ortacïie.  (Cple  de  la  confrérie  des  joies.  La  Forts., 
Une  cité  picarde,  p.  220.) 

1506.  —  Messieurs  des  Trois  tours  allèrent  à  l'offrande 
avec  des  grands  durons  de  4  livres  et  demie  ..  Les  petits 
clers  des  paroisses,  les  Jacopins  et  les  frères  mineurs  avec 
des  petites  attacques.  (Obsèques  de  Philippe  d'Autriche  à 
Douai.) 

ATTLAS.  —  I  723.  —  Satin  de  soye  fabriqué  aux  Indes. 
11  y  en  a  de  pleins,  de  rayez  et  à  fleurs,  dont  les  fleurs 
sont  ou  d'or,  ou  seulement  de  soye.  Il  y  en  a  aussi  de 
toutes  sortes  de  couleurs,  mais  la  plupart  fausses,  surtout  les 
rouges  et  cramoisi. .. 

Entre  les  différentes  suites  d'.Wllas,  les  plus  considé- 
rables sont  les  Gotonis,  les  Cancanias,  les  Calquiers,  les 
Cotonis  Bouilles  et  les  Houilles  Chasmay  ou  Charmay.  Les 
Attlas  Cotonis  sont  ainsi  nommez  parecque  le  fond  esl  de 
coton  et  le  reste  de.  soye.  Les  Cancanias  sont  des  satins 
rayez  à  ebaincttes.  On  appelle  Ojieinkas  ceux  des  Cancanias 
qui  paraissent  plus  soïeux.  Les  Calquiers  sont  des  satins  à 
la  Turque  OU  Point  d'Hongrie.  Les  Houilles  Cotonis  et 
bouilles  Charma}  sont  des  étoiles  de  soye,  en  façon  de  gros 
de  Tours,  couleur  d'œil  de  perdrix.  (Savary.) 

AUBE.  —  Dans  les  premiers  siècles  de  l'Eglise, 
les  laïques  comme  le  clergé  portaient  l'aube,  et  dans 
l'antiquité  la  robe  de  lin  était  d'un  usage  Fréquent 
parmi  les  personnes  de  distinction.  C'est  sous  ce 
costume  que  suni  représentés  les  fidèles,  les  saints 
et  les  martyrs,  dans  les  plus  anciennes  mosaïques, 
Les  catéchumènes  portaient  l'aube  avanl  de  rece- 
voir le  baptême,  en  signe  de  purification. 

Considérée  connue  une  partie  du  costume  litur- 
gique, elle  esl  le  second  vôtemenl  du  prêtre,  celui 
qu'il  prend  par-dessus  l'amict.  C'esl  une  longue  lu- 
nique  à  n ches,  qui,  jusqu'à  la  lin  du  \v"  siècle,  a 

rein  de  larges  nrl'l'ois  brodés  OU  lisses    eu   couleurs, 
qu'on    n Mail    la   parure.  <>llo-ri   se   composait   de 

deux  pièces,  nue  devanl  el  l'autre  derrière  à  l'extré- 
mité inférieure,  el  doux  autres  à  celle  des  manches. 


AlliOLI'.i; 


83 


Aux  xiv»  et  \v  siècles,  l'aube  italienne  comportait 
encore  une  parure  sur  la  poitrine  et  le  haul  des 
lu-as.  C'est  une  particularité  distinctive  îles  monu- 
ments Je  peinture  et  de  sculpture  de  Ce  pays  et  du 


1350.  —  Dalle  tumulaire  gravie. 
Palais  des  beaux  arts.  Paris. 

midi  de  la  France.  A  la  même  époque,  l'aube  était 
souvent  munie  d'un  collet  dépassant  le  bord  de  la 
chasuble,  tenant  dans  le  costume  ecclésiastique  la 
place  de  l'amict  paré  et  rabattu  sur  le  cou  comme 
celui  de  saint  Thomas  becket  conservé  à  Sens. 

Guillaume  Durand,  auxill'  siècle,  parle  des  aubes 
liturgiques  à  capuchon.  Il  se  pourrait  que  les  collets 
apparents  dans  les  peintures  et  sculptures  de  cette 
époque  ne  fussent  que  l'orfroi  ou  bordure  de  ce 
même  capuchon  rabattu.  Quoi  qu'il  en  soit,  l'inven- 
taire de  la  cathédrale  d'Amiens  en  1419  ne  laisse 
aucun  doute  sur  l'existence  des  aubes  à  collets  parés. 
Ces  pièces  étaient  d'ailleurs  quelquefois  détachées, 
ainsi  tigurent-elles  en  13N0  dans  l'inventaire  de 
Charles  V.  Voy.  Collier. 

1299.  —  5albas,  quarum  partira  sunt  de  rubeo  samito 
mm  ymaginibus,  cla\ib»s  et  rosis  ex  aurifragio  bene  bru- 
ilatis.  It.  11  allias  cum  amictis  quarum  parure  sunt  de 
panno  de  Turky  quae  quasi  aurum  resplendent.  It.  1  albam 
optimam  cum  amite  cnjus  parure  sunt  de  rubeo  veluto 
cum  ymaginibus  et  arboribus  de  argento  deaurato;  simili- 
ter  cum  lapidibus  magnis  in  argento  positis  et  eisdein 
artificiose  impressis.  It.  unam  albam  cum  amite,  eum  pa- 
ruris  de  serico  consutis  cum  ymaginibus  aurifrigiatis  bene 
brudatis.  It.  1  albam  cum  amite  cum  paruris  de  serico  con- 
sutis, cum  ymaginibus  passionis  Jesu  Cluisti  nobilissime 
brudatis.  {[nv.  abbat.  Peterb.) 

1303.  —  Alba  quae  et  camisum  dicitur,  crat  ex  tela  sub- 
tili  cameracensi  cum  fimbriis  ante  et  post  tibias,  neenon 
ad  manus  et pectus,  qu;e  fimbriae  ante  et  post  tibias  singula 
ipsarum  babet  in  longiludine  palmos  3  cum  dimidio,  et 
latitudinc  palmum  unirai,  in  quibusauro  et  serico  acupictœ, 
ut  vulgus  dicitur  ricainn,  infrascriptae  babentur  historiée. 
In  lîmbria  ante  tibias  sunt  in  primo  online  historiée  An- 
nuntiationis,  Visitationis,  Nalivitatis,  apparitionis  angelo- 
riuii  ad  pastores,  quando  Magi  veniunt  Hieroaolymam, 
quando  liiquiiiilur  cum  llerodc,  adoratio  Magorum  et  cum 
angélus  admonet  illos  ut  revertantur  per  aliam  viam.  In 
secundo  ordiuc  ejusdem  fimbriœ  babentur  consilium  Hero- 
dis  super  occisione  Innocentium,  occisio  subsequuta;  obitus 
Berodis;  circumeisio  Domini  ;  disputatio  inler  doctores  et 
cum  invenitur  à  Maire  :  «  Fili,  quid  fecisti  nobis  sic?  »  In 
finibria  vero  rétro  tibias,  consilium  sacerdotum  ut  cape- 


rent  Jesum;  captura  Christi  et  amnutatio  auficubB;  fla- 
gellatio  Christi,  bajulatio  crucis;  cruciflxio, obitus  in  crues 

el  ni î  1  it is  percussio;    sepultura  et   resurrectio.  In   sec lo 

online  descensus  ail  iiil'eros;  Nnli  me  tangere  ;  vaille  inane 
una  sabbatorum;  3  ali.e  historiée  resnrrectionis  quando 
dieit  Thomas  «  infer  digitum  tuum  hic  »,  et  Ascensio  in 
ci'ln m .  Alba  lunga  est  usi[iie  ad  pedes  et  in  pectore  ade- 
rat  liinbria  cum  imagine  Annunciationis  {Monum.  basil. 
Vatic.) 

1358.  —  N°  19.  Albam  paratam  anle  et  relro  in  fim- 
briis et  in  pectore  et  in  siuumitalibiis  pugnorum.  Et  in 
paratura  fimbriarum  ante  sunt  5  ymagines  intègre  et  rétro 
totidem  intègre.  In  pectore  videlicet  sunt  3,  média  est 
Christi  et  latérales  angelorum.  Et  in  quolibet  pugno  sunt 
3  medie  ymagines.  Et  clauduntur  pugna  cum  cordcllo  viridi 
cum  acu  aigenteo  qui  est  in  ejus  summitate.  In  paratura 
ejus  albe  sunt  7  medie  ymagines  quarum  média  est  Christi, 
Item  in  eadem  alba  est  zona  de  serico  lala  in  medio  cum 
floquis  pendentibus. 

B°  II.  —  De  opère  simili  stole  et  manipuli  est  paratura 
que  ponitur  circa  collum  in  qua  sunt  5  ymagines  medie, 
quarum  média  est  Christi.  (/nv.  de  l'abbè  de  S.  Victor  de 
Marseille.) 

1*01. —  Une  aube  d'unes  parures  ouvrés  de  hommes 
sauvages,  de  brodure,  parées  de  poignet  et  d'amies  estole 
etpbanon,  d'une  sieute  (Inv.  de  l'égl.  de  Cambrai,  p.  330.) 

1416.  —  Ensuit  inventaire  des  aubes  brodées  lesquelles 
sont  en  nombrc3l,  des  quelles  sont  3  aux  croissans,  3  aux 
coquilles,  3  aux  feulles  de  chesne,  3  de  (leurs  de  liz,  3  à 
arbres  de  lys  qui  sont  de  perles  et  3  à  chasteaux. 

Une  aube  parée  de  samit  vermeil  brodé  à  ymages  de 
Moyse  prophète,  et  l'amit  brodé  de  la  passion  de  Jbs. 
Crist.  (Inv.  de  N.  D.  de  Paris,  f's  11  v°  et  15.) 

1419.  —  3  albe  parafe,  de  panno  aureo  cujus  campus 
albus  est,  et  3  colaria  similia  paramento  albarum  predicta- 
rum. 

Una  alba  parata,  unus  amictus  non  paratus  pro  persona 
pontificis,  paramenta  ipsius  albe  inferiora  ampla  sunt  et 
magna,  pulchre  operata  cum  ymaginibus  béate  Virginia 
Marie  et  in  corum  4  cornibussunt  scuta  cum  una  benda  de 
azuro.  Pugnalia  dicte  albe  operata  sunt  cum  pellis  et  rôtis, 
forrata  de  sindone  rubeo.  Colare  vero  opéra  tu  m  est  cum 
rôtis  platis  et  in  medio  rolarum  sunt  dragones  lîgurali  cum 
parvis  floribus  lilii.  (Inv.  de  la  cath.  d'Amiens,  p.  319  et 
3-21.) 

I  472.  —  A  Antbonin  pour'avoir  fait  de  broudure  de  fin 
or  es  paremens  de  lad.  aube,  et  en  chacun  d'iceulx  ung 
fusil,  la  pierre  et  les  estincelles. ..  72  s.  (Cptes  de  IV.  D. 
de  Saint-Omer.) 

AUBE.  —  Moulure  servant  à  encadrer  les  embra- 
sements d'une  baie  ou  le  profil  des  marches  d'un 
escalier. 

1468.  — Et  seront  les  aubes  desd.  feneslres  et  four- 
meries  de  bonne  molure  souffisant. . .  It.  et  es  boussieres 
de  la  montée  à  visz  seront  revestues  les  aubes  de  molure 
bien  et  souflisammcnt.  (Devis  de  la  chap.  X.  D.  de  Salva- 
tion  à  Compiègne,  p.  20  v°.) 

AUBESPINE.  —  La  matière  d'un  plat  ou  même  d'une 
écuelle  suppose  un  arbre  el  non  un  arbuste  comme 
l'épine  blanche.  Mais  de  même  qu'on  rencontre  des 
coffrets  en  bois  d'alizier,  on  a  pu  faire  aussi  des 
plats  d'aubépine. 

1300.  —  Il  a  ferme  boys  et  blanc,  et  pour  ce  il  est  bon 
à  faire  platz,  escuelles  et  cucillers.  (1>.  de  Creseens, 
1.  XI,  p.  81.) 

AUBESTAIN.  —  Je  ne  crois  pas  avoir  mal  lu  ce 
mol  dont  j'ignore  le  sens. 

1382.  —  S  onces  8  est.  d'argent  doré  mis  et  emploie 
au  bacinet  du  roy  en  un  bue  bot  à  mettre  3  plumes  et  un 
aubestain  d'argent  doré  esmaillé.  1  1.  t.  (Cptes  de  l'écurie 
du  roy.  f  8.) 

AUBOURC.  —  L'élyraologie  rattache  ce  mot  à 
obier  qui  est  une  espèce  de  viorne  donl  le  bois  trop 
tendre  ne  correspond  pas  aux  usages  primitifs  de 
l'aubourc.   Quelques   lexicographes    entendent  par 

aubier  (opulusj  un  arbre  du  genre  des  sorbiers  qui 


81 


AUUOl'KC 


justifie  mieux  sa  présence  parmi  les  documents  cités 
ici. 

I  260.       Sor  .1.  char  toi  de  fer  font  l'estendart  dréchier. 
...de  x  pioches  fu  fait,  l'une  fu  d'olivier, 
. .  .la  sepne  (7w<0  f„  d'auborc,  l'uistieme  d'alisier. 
(La  conquête  de  Jérusalem,  v.  7433.) 
1538.  —  Opulus.  Ung  arbre  semblable  à  cornilier,  dit 
obier  ou  opier,  (Kobert  Eslienne.) 

IS6I.  —100  d'arcs,  dits  d  aubourg  et  autres  bois  à  faire 
lesd.  arcs,  10  s.  t.  [Péage  de  la  Loire.  —  Mém.  de  la 
koc.  archeol.  de  l'Orléanais,  t.  VIII,  p.  -231.) 

1635.  —  Aubier,  obier,  opier.  —  Arbre  retirant  au  cor- 
noilher,  portant  son  fruit  an  grape.  Opulus.  (Monet.) 

1690.  —Aubier,  espèce  d'arbre  dont  le  bois  est  fort 
dur,  qui  ressemble  au  cornouillier.  (Furetière.) 

AUCDBE.  —  L'auculje  fait  partie  de  l'appareil  des 
tentes,  on  le  trouve  sans  cesse  mentionné  avec  les 
pavillons  et  trefs,  bien  que  chacun  de  ces  abris  ait 
eu  sa  forme  particulière.  1. 'aucube,  le  plus  petit  de 
tous,  avait  celle  d'une  tente  basse,  c'est-à-dire  d'un 
parallélogramme,  faite,  à  deux  versants  avec  entrée 
en  avant. 

I  180.        Devant  le  trèfle  roy  une  aucube  ot  tendue 

yui   estoit  de  porpre  inde,  lacié  bien  menue; 
L'entrée  de  devant  fu  laite  à  or  liatu. 
(Liromans d'Alexandre,  p.  373  v.  26.) 
V.  1250.     Et  près  vil  tendre  maint  rice  pavillon. 

Et  maint  aucube  et  fichier  maint  paisson. 
(Ogier  le  Danois,  v.  7246.) 
V.   I  250.      Mais  de  l'autre  liarnois  n'en  otil  point  porté 
Tente  ne  pavillon,  ni  aucube  ni  tré. 

(Fierabras,\.  5115.) 
1300       Et  si  home  tendaient  et  pavillons  et  Irez 
Et  loges  et  aucubes  lot  contreval  les  prez 
...Tranchent  ces  paveillons  et  ces  aucubes  lées. 
(Parise  la  duchesse,  y.  2122  et  2329,) 
1383.        Loges  très  et  aucubes  et  pavillons  faitis. 

(Cliron.  rim.  de  Duguesclin,  t.  II,  p.  235.) 

I  600.  —  Et  outre  cela,   coupans  les  cordages  des  trefs 

pavillon.-,  cl  aucubes,  les  Auslrezicns  enveloppez  parmy  es- 

' ni  bien  aisément  occis  de  lances.  (Cl.  Fauchet,  Anliq. 

gaul.,  I.  5,  c.  I.) 

AUFERRANT.  ferrant.  —  Cheval  gris  à  robe 
tigrée,  pommelée  ou  mouchetée.  Ce  pelage,  tenu 
en  haute  estime  jusqu'au  xvn°  siècle,  était  particu- 
lièrement requis  pour  le  grand  destrier  ou  cheval 
lie  bataille,  el  c'est  lui  qui  Ggure  le  plus  souvent 
dans  les  ancien-,  poèmes.  L'importance  donnée  à  la 
robe  et  à  ses  divers  accidents  locaux  de  couleur  con- 
sidérés comme  signes  des  qualités  du  cheval  esl  un 
des  caractères  de  l'hippologie  au  moyen  âge.  J'em- 
prunteâ  un  auteur  du  milieu  du  xvr  siècle  une  de 
ces  règles  auxquelles  l'expérience  moderne  a  juste- 
ment substitué  l'étude  des  race  ,-t  celle  de  la  con- 
formation. 

V.  1250.      Le  blanc  ferrant  d'Espaigne  Garina  li amena. 

.  ..Contre  son  frère  \a  sur  .1.  granl  haulferrant 

...a  .m.  mains  le  leva  sur  l'auferrant  gascon. 

(FUrabras,  v.  231,  5552  et  5743.) 

V.  1260.       Et  le  père  dechevaxa  chacun  .1.  donné. 

Et  lurent  tuit  ferrant  el  parlieus  i mêlé. 

(  Duo»  ttf  Maience,  v.   I  I  loi.; 

1305.       Perranl  (Ferdinand)  portent  lui  aufei  rant, 
Qui  tous  deux  sont  île  poil  rerrant. 

(G.  Guiart,  v.  7068.) 

'.  1330.  —  Là  eurent  altaquié  leur  aufléran  de  pris. 

(Muguet  Capet,  \.  2856.) 

1370.       (En  1214),  si  avoienl  trouvé  occati le  luj 

jabei  (le  l     i id  de  1 1  tndrea)  par  l'équivocalion  do  son 

nom,  ne  li    n I  équivoque  d  homme  el  ■>  i  he- 

*al.  si  avinl  d'aventure  que  i  chevaux  de  i leui  qui  tel 

nom  met  à  choval,  le  portoient  en  une  litière,  et  pour  ce 


I  crioient  par  reproche  que  2  ferrans  emportent  le  tiers  Fer- 
rant et  que  Ferrant  estoit  enferré,  (thron.  de  S.  Denis, 
t.  IV,  p.  197.) 

1 560.  —  Generalmente  parlando   secondo  l'isperienza 

non  è  pelo  cosi  eccellente  che  posse  esser  totalinente  per- 
fetto  se  non  ha  qualche  segno  d'aduslione,  havendo  negri 
almeno  iluoghi  da  basso...  il  cavallo  moscato  bianco  per 
tulto  il  corpo  suai  essere  molto  eccellente...  il  cavallo 
bianco  moscato  negro  sarà  destro  et  leggiero,  et  il  simile 
quaiulo  é  moscato  rosso.  benche  il  nero  sia  meglio.  (Gar- 
zoni,  La  piaaa  vniversale,  dise.  81.) 

AUFFIN.  alfin.  —  Pièce  d'échiquier,  le  fou,  el 
l'éléphant  des  jeux  orientaux  et  chinois. 

I  180.    Roy,  Gerce,  chevalier,  auflin,  rocet  cornu 
Furent  fet  de  saphir  et  si  ol  or  molu. 

(Ixom.  d'Alexandre,  ms.,  part.  2.) 
V.   1440.  Je  n'avoye  pion  ne  chevalier 

Aulïîn  ne  rocq  qui  puissent  ma  querelle 
Si  bien  aidier. 

(Ch.  d'Orléans,  Poésies,  p.  119.) 

AUMETON.  AUGMETON.  —  Synonymes  d'amictone 
ou  d'amict  dans  la  Charente  au  \\r  siècle. 

1562.  —  Plus  une  aube  et  aumeton  pour  l'évesque 
quand  il  fait  son  entrée,  avec  parementz  fort  riches  d'or 
et  de  soye  de  diverses  couleurs,  valant  25  1.  —  Plus 
3  aubes  et  2  augmetons  garnis  de  parementz  servans  es 
jours  de  Toussaincts,  de  S.  Bénigne,  vallant  35  li  v.  (In- 
formation sur  S.  Pierre  d'Angouléme,  p.  532.) 

AUMOIRE.  —  Le  bois  d'Irlande,  fort  employé  au 
xivc  siècle,  se  prêtait  au  travail  de  la  sculpture.  Il 
est  probable  néanmoins  que  l'armoire  dont  il  est 
question  ici  devait  être  un  meuble  très  simple.  Sa 
description  indique  six  guichets  sur  trois  rangs  su- 
perposés dans  la  forme  de  celui  de  la  cathédrale  de 
Bayeux.  Voy.  Armoire. 

1396.  —  A  Simonnet  Aufernet,  huchier,  pour  unes 
aumoires  neufves  de  bois  d'Irlande  de  7  pieds  et  demi  de 
liault  et  de  G  piez  de  long,  à  3  estages  dedens,  anfonc.ées 
ainsi  qu'il  appartient...  puur  mettre  dedens  les  garnisons 
de  pelleterie  pour  le  roy,  8  1.  p.  (iSu  Cple  ruij.  de  Ch.  Pou- 
part,  f°  127  v".j 

AUMONE  (CRUCHE  a.  —  Les  pauvres  avaient  leur 
pari  faite  à  la  table  des  riches.  Hans  les  comptes  de 

l'argenterie  royale,  dans   les  élals   de    dépenses  des 

grandes  maisons,  chez  de  simples  particuliers  même, 
on  trouve  mentionnés  toutes  sortes  de  vases  où  so 
recueillait  la  desserteel  les  aliments  abandonnés  en 
aumône  aux  pauvres.  Cette  pratique  esl  restée  con- 
slanledans  les  communautés.  Mon I ci I  cite, d'après  un 

dOCl ni  de    I  î  iS.  le  gril,  le    envier  el    le    seau    (le 

l'aumône.  D'autres  preuves  de  cette  coulu trou- 
veront  leur  place   aux   mots    li.U'.IN,  ECUELLE,  l'LAT, 

Pot  et  Corbeille. 

xiue  s.  One  cruche  seul  estre  prise 

iiii  l'aumosne  de  un  c>t  mise. 
[Addit.  o  Rutebeuf.  édit.  Jubinal,  II,  p.  139.) 

AUMONIER.  —  Vase  à  mettre  l'aumône. 

1380.  —  \  119.  In  garda  vecxella...  unaparva  hele» 
mu  m. ni. i  argenli  alba.  —  N"  G8S.  Uns  helemosinaria 
n  - -nii  aliquantulum  deaurata  in  circumferenciis.  (/nv. 
du  i  h'ii  ,  dt  Cornillon  | 

V.  1407.  — Un  aumônier  de  table  en  faezon  de  cube 
(cuve)  -i  1  Miiagcs  dore/,  dehors  et  dedens.  (/nv.  d'Oliv. 
<lr  CUsson,  p.  ni.) 

AUMONIÈRE.         Littéralement,  i bourse   à 

lire  l'argenl  de  l'aumône,  el  par  extension  les 

sacs  de  toute  forme  où  trouvaient  plan-  do  menus 
objets  de  toute  nature,  des  clefs,  des  bijoux,  des  ta- 
blette    '  d  i  ne  el  même  des  médicaments. 


AIIMITSSE 


85 


Ce)  objet,  pendant  (ont  le  moyen  âge,  fait  partie 
du  costume  el  se  portail  à  la  ceinture.  Dès  l'époque 
de  Charlemagne  il  nous  es)  connu  par  les  monu- 
ments. Le  plus  ancien  ne  diffère  pas  sensiblement 
du  type  adopté  aux  xiii  el  \t\"  siècles.  Sa  forme  tra- 
pézoïdale à  sommet  arrondi  est  celle  des  aunu'mières 
sarrazinoises,  imitation  des  produits  orientaux,  qui 
occupait  à  Paris  un  corps  de  métier, 


Y.  1300.  —  Aumônière  brodé?  en  couleurs  el  or  de  Chypre. 
Coll.  Al.  Dclaherche. 


L'aumônière  des  croisades  s'est  conservée  jusqu'au 
xvi°  siècle,  mais  avec  l'addition  d'une  garniture  mé- 
tallique souvenl  très  riche.  Pendant  la  même  période, 
on  rencontre  le  sac  plissé  à  cordons  de  tirage  qui 
peut  être  confondu  sous  le  même  nom. 

V.  |260.  Les  aumonieres 

Avoit  tant  riches  et  tant  chières 
D'or  et  de  gemmes  bien  ouvrées 
De  boutons  d'or  enfrangelées. 

(Miracles  de  S.  Eloi,  p.  31.) 


ja  a  a  «  a  m  q  fit  a  $  <j"  y 


Ep.  de  Charles  VII.  — Monture  d'aumônière 
en  argent  doré.  Coll.  de  Vaut. 


1260.  —  Nus  ne  nulle  (des  merciers)  ne  puet  faire 
faire  ne  acheter  aumosnieres  sarrazinoises  où  il  ait  niellé 
fil    ne    coton  aveques  soie,  pource  que  l'en    ne  doit   pas 


metre  fil  ne  colon  aveques  soie,  parc  que  c'esl  déccvi i 

ceus  qui  n'i  si  connaissent.  [Reg.  d'Kl.  Boileau-,  titre  75.) 
1290.       Nulles  mestressés  n ivrières  doudit  mëslier 

ne  | ut   ne  ne  iloiveiil  listre  fil  avenpu-s  soye  ne  llourin 

avecques  soye. 

It...  Ne  doivent  faite  envie  de  soyes  deffilées  (plates) 

dites  aumosnieres  et  boursses  sarrazinoise  .  i ce  que 

la  soye  n'est  pas  filée  retorse  et  en  est  l'œuvre  fausse  et 
maiive.se. .. 

It...  Que  ne  puet  ne  ne  doit  mettre  lion  <>r  sus  le  cliief 
de  soye  (filoselle)... 

It...  Ne  pueent  ne  ne  doyvent  faire,  euvre  de  bonne 
soye  lillée  ou  retorsse  où  il  ait  or  de  Luques,  fors  que  lin 
or",  car  l'euvrc  en  est  fausse.  (Reylem.  des  faiseuses 
d'aumân.  sarrat.,  ch.  17.) 


XV  s. 


Plomba  histor.  Même  coll. 


Y.   1300.  J'ai  les  diverses  aumosnieres 
Et  de  soie  et  de  cordoan... 
Si  en  ai  de  plaine  toile. 
(Le  dit  du  Mercier,  édit.  Crapelet,  p.   1 19.  i 

AUMÔNIÈRE.  —  Buffet,  coffre  à  provisions,  ayant 
sans  doute,  comme  la  cruche  citée  plus  haut,  l'au- 
mône pour  objet. 

I39S.  —  It.  Union  altum  biiffetum  dictum  atisntnnierr 
ubi  lYunientiim  ponitur,  taxatum  20  s.  t.  [ItlV.  de  l'ér.  de 
Langres  | 

AUMUCELLE.  —  La  garniture  d'un  pommeau  de 
selle  en  forme  de  capuchon  d'aumusse.  On  a  dit  plus 
tard  dans  le  même  sens  :  chape  et  enchapure. 

1342.  —  Une  selle  de  palefroy,  de  la  taille  d'Alle- 
magne... en  l'arçon  devant,  une  aumucelle  de  cuivre  dorée 
et  poinçonnée  et  la  burdeure  esmaillée  de  lettres  qui 
dient  :  beneper  omnia.  (Cpte  du  connétable  d'Eu.) 

ADMUSSE.  —  Vêtement  porté  par  les  chanoines 
depuis  le  xtit0  siècle  pendant  l'office  des  heures  ca- 
noniales, pour  se  préserver  du  froid,  et  qui  dans  le 
costume  civil  des  deux  sexes  parait  avoir  eu  le  même 
objet.  C'est  une  cape  ou  pèlerine  plus  ou  moins 
longue  terminée  par  un  capuchon  en  laine,  feutre 
ou  toute  autre  étoffe  le  plus  souvent  fourrée. 

L'aumusse  des  chanoines  qu'a  remplacée  plus  tard 
le  camail,  se  distingue  jusqu'au  xvie  siècle  par  deux 
cornes  saillantes  en  manière  de  coussins  et  deux 
longues  pattes  antérieures.  Sa  forme  la  plus  exiguë 
est  celle  d'un  bonnet  ou  d'une  simple  calotte  telle 
qu'elle  y  ligure  dans  le  costume  royal.  Elle  y  soute- 
nait la  couronne  el  couvrait  la  tète  en  la  préservant 
de  l'effel  désagréable  produit  par  le  contact  d'une 
matière  dure.  Voy.  Barette, 

1286.  —  Quicumque  erat  sacerdos,  in  signinn  sacerdo- 

lii ilefereb.it almucium.  (Joli,  de  Janua,  Catltolicon,  r  Fia- 
nte n.) 

1293.  — Quod  nulliis  sartor  aceipiat  de  vestimentis  lio- 
iiiiiiuni  masculorum  ultra  taxationcs  infrascriptas.videlicet 
de  huca  l'inn  caputio  vel  almussa  cum  pennis  -  sol.,  et 
sine  penna  18  den.  {Statuta  Massil.  nu.) 

1379.  —  N°  4.  Et  est  l'auniuce  (de  la  couronne)  de  ve- 


86 


AUML'SSE 


luiau  vermeil,  sur  laquelle  est  une  croisée  d'or  esmaillée 
de  France  sans  pierrerie.  (Inv.  de  Charles  V.) 

1 404.  —  Chappeaulx  de  veluiau,  de  bievre  et  autres  pour 
le  roij.  —  A  Jehan  Aubert  chappelieret  varlet  de  chambre 
du  roy  Mds.  pour  une  grant  aulmuce  de  veluiau  noir  sur 
soye  en  trippe  double  tout  un,  en  façon  d'Allemaigne  et  de 
nouvelle  façon...  pour  ycelluy  seigneur,  8  1.  p.  (Cptesde  la 
cour  de  Charles  VI,  p.  44.) 


V.  1500.  —  D'après  Waller. 


I  408.  -  -  Osta  (le  duc  de  Bourgogne)  son  aumuche  de 
velours  qu'il  avoit  mise  sur  son  cnappron  cnfourmé,  des- 
soubz  le  quel  avoit  une  capelane.  (Rapp.  de  J.  Petit.  — 
D.  d'Arcq,  Ann.  de  la  Soc.  de  l'hist.  de  Fr.,  t.  Il,  part,  2, 
p.  14.) 


i486.  —  Figure  (ht  la  il macabre,  jointe  au  texte. 


i4ia.  —  ?,  flnea  aumuiseï  de  layne  nuire,  \  i.  lu  s.  t. 
■>  tomuitei  de  veluyta  (la  beon),  10$.  t.  (Laborde,  Les 
duc*  de  Uourg  . 


i486.  Le  chanoine. 

Or  est  la  mort  plus  que  moy  forte 
Que  tout  en  inainne;  c'est  sa  guise, 
Blanc  aurpelis,  et  aumusse  grise 
Me  fault  laissier. 
(La  danse  Macabre,  édit  Guijol.) 

1489.  —  Calendrum.  Aumuce  de  quoy  est  enveloppée 
la   teste  pour  avoir  chaud.  [Càtholicon  parvum.) 


XV  s.  —  Coll.  des  plombs  historiés  de  Vaut. 


I  608.  —  Celluy  qui  vouldra  nstre  receu  et  passer  maistre 
fera  chef-d'œuvre  bien  et  duement  en  la  présence  des 
i  gardes  et  anciens  bacheliers  de  la  commanautté  en  l'hos- 
tel  de  l'un  d'iceulx  gardes.  Et  pour  le  quel  chef  d'oeuvre 
faire  sera  tenu  livrer  et  mestre  es  mains  desd.  gardes 
2  livres  de  laynes  dont  luy  en  sera  fait  un  bonnet  autrement 
appelé  aulmuce  ou  2  bonnetz  à  usaige  d'homme  appelé  au- 
trement cremyolles,  à  la  disposition  desd.  gardes,  le  quel 
lui  sera  baillé  par  lesd.  gardes  pour  icelluy  fouller  et  ap- 
pareiller bien  et  deuement.  (Stal.  des  bonnetiers  aulmu- 
ciers  milonniers  de  Paris.  Arch.  Y,  13,  t.  IX,  f  174.) 

AUNES,  AUVES  et  aubes.  —  Pièces  de  bois  arquées 
sur  lesquelles  s'enfourchent  et  s'assemblent  les  ar- 
çons. Elles  forment  en  avant  et  en  arrière  de  la  selle 
ou  du  bât  une  saillie  sur  laquelle  s'attachent  les 
garnitures. 

l  260.  —  Tit.  78.  Nus  du  mestier  ne  puet  garnir  sèle 
se  ele  n'est  vendue  avant  qu'elesoit  garnie,  se  ce  ne  sont. . . 
sèles  fustines  clouées  seur  les  aunes  derrière,  de  clous  d'es- 
tain  sanz  nul  clou  doré  . . 

Tit.  79.  Quieonques  veut  estre  chapuiseurs  à  Paris  c'est 
à  savoir  fesières  de  arçons  et  d'aunes  à  sèles  et  de  fuz  à 
some  estre  la  puet  franchement... 

Nus  chapuisières  ne  puet  mètre  croissant  de  fust  en  ar- 
çon ne  en  hauue  en  quelque  liu  que  ce  soit  ni  en  quelque 
arçon  ne  en  quelque  hauue  que  ce  soit... 

Nus  chapuiseur  ne  puet  mètre  arçons  sur  aunes  que 
il  ne  soient  pareil. . . 

Nus  chapuiseur  ne  puet  mètre  sur  aunes,  se  li  3  pertuis 
de  l'arçon  ne  sont  entier,  se  li  arçon  n'est  si  petiz 
cpie  il  n'i  ait  mestier  que  de  2  pertuis.  (Rég.  d'Et . Doileuu.) 

I  296.  — ■  Le  millier  de  mesrein  frauçois  à  huche  10  den.  ; 
le  cent  d'ais  assier  2  d.  le  cent,  d'auves  à  livres  et  a  baz 
1  d.  ;  le  cent,  d'arçons  à  selles  2  d.  (Tarif  pour  Paris, 
édit.  D.  d'Arcq,  p.  220.) 

1393.  —  Art.  12.  Que  on  ne  puist  attaquer  penel  à  selle 
se  il  n'est  touz  de  cuir  dessoubs  les  aulnes. 

Art.  10.  Que  nul  ne  puist  atacer  penel  qu'il  n'ait  un 
pnuch  de  boit  tout  autour  des  aulnes.  (Slut.  îles  selliers 
d'Amiens.  —  Oritonn.  roy.,  t.  VII,  p.  564.) 

V.  1450.  —  Une  façon  de  houi't  que.  on  alache  (lavant 
à  l'arczon  (le  la  selle,  tant  hault  que  bas  eu  plusieurs 
lieux...  et  descend  le  long  des  aulnes  de  la  selle  devant 
en  embrassant  la  poictrine  au  cheval.  (Le  roi  Rêne.  Devis 
d'ttfl  tournoi.  —  Edit.  Qiiatrebarhes,  t.  Il,  p.  14.) 

1548.   —  Tant  qu'elle  rua  bas  tappecOUB,  quoy  qu'il  se 

lint  à  l'aulbe  du  bas,  dit  toutes  ses  forces.  (Pantagruel,  1. 4, 
eh.  13.) 

1680.  —  Courbet.  Les  parties  du  fût  du  bal  qui  suul 
élevées  et  laites  en  manière  d'arcades,  posant  BUT  d'autres 

parties  qu'un  appelle  aubes,  (Richelet.) 
AUNE.  —  Bois. 

V.  1300.       Aiiieiiau  autrement  dict  aulne,  tin  eu  raid 

aussi  in-    i s  trenohoira  ci  durables  et  aussi  escuellea 

et  autres  \,nsse.nii\  qm  ae  fendent  pu  légèrement,  (P ,  do 

I  H    cens,  I.  5,  c.  I.) 


AUTEL 


s: 


AUNE.  Mesure  de  longueur. 

1370.  -  En  ce  mcisme  an (1321)  conçut  leroy  (Philippe 
le  Long)  que  partout  le  royaume  n'auroit  que  une  mesure  et 
une  aune.  Mais  la  maladie  ïe  prist,  si  ne  pot  accomplir 
ce  qu'il  avoitconceu.  (Citron,  de  S.  Denis,  t.  V,  p.  251.J 

1606. —  Mesure  à  mesurer  draps...  et  autres  telles 
marchandises,  la  quelle  contient  île  long  3  pieds  7  pouces 

et  8  ligues...  c'est  l'aulne  commi loni  chacun  use  lors 

les  marchands  de  drap  de  soye  qui  ont  l'aulne  plus  petite 
d'environ  demy-poulce. 

On  appelle  aussi  aulne  le  baston  estalonné.. .  au  quel 
avec  petits  clouds  de  laton  à  teste  de  daulphin,  fleur  de 
lys  ou  estoile,  toutes  les. . .  partitions  de  l'aulne  sont  mar- 
quées. (Nicot.) 

AUQUETON.  —  Étoffe  de  colon  sans  teinture  et 
aussi  une  tunique  collante  rembourrée,  de  longueur 
variable,  couvrant  le  torse  et  le  liant  des  cuisses, 
plus  généralement  nommée  hoqueton.  Voy.  ce  mot. 

I  180.  Sour  unekurte  pointe  fourrée  d'auqueton 
A  fait  li  rois  couder  le  preu  Eménidon. 
Menuement  ouvrée  de  soie  et  de  coton. 

{Rom.  d'Alexandre,  p.  188,  v.  25.) 
I  185.  Tout  seul  en  un  batel,  aine  n'i  ot  aviron 

Bien  chaucliietet  vestu  d'un  paile  d'auqueton. 
{Chanson  d'Antioche,  t.  II,  p.   180.) 
V.    1200.  Par  desor  une  route  pourpointe  d'auqueton, 
S'assist  li  emperore. 

(Gui  de  Nanteuil,  v.  66t.) 
XIIIe  s.  Dieus  li  envoia  un  coulon 

Assez  plus  blanc  d'un  auketon. 

(Vie  de  Jésus-Christ,  t.  I,  p.  497.) 
V.    1250.  Li  keute  fu  par  devison 

Faite  de  soie  et  d'auketon 
D'un  brun  pale  li  kavecuel 
Et  d'un  blanc  kainsil  li  liucuel. 
(Rom.  de  Blancandin,  ms.  (VJ87,  f  257  v°.) 
V.    1350.  Sor  une  coule  pointe  ouvrée  d'auqueton. 

Trouva  séant  la  dame  lès  .1.  feu  de  charbon. 
(Gautier  d'Aupais,  p.  25.) 
I  482.  —  Les  pourpoinct  alqueton  et  chausses  d'icelluy 
feu  Mgr.  de  Sainct  Flour.  (Inv.  d'Ant.  de  Leotoin.) 

1580. — Ung  auqueton  d'homme  de  vellours  noir  avec 
passe-mains  à  double  poincte  et  botons.  (Inv.  de  Magullone 
du  Port.) 

AURICALQUE.  —  Dans  l'état  île  la  chimie  au 
moyen  âge,  la  composition  îles  bronzes  est  restée 
une  industrie  de  tâtonnements  où  chaque  ouvrier 
constituait  par  des  essais  souvent  infructueux  son 
expérience  propre.  Le  moine  Théophile,  en  indi- 
quant, sans  dosage  toutefois,  la  nature  de  l'airain 
des  chaudronniers,  l'ait  connaître  que  le  nomd'anri- 
calque  s'appliquail  à  un  métal  à  peu  près  débarrassé 
de  plomb  et  contenant,  outre  le  cuivre  et  l'étain,  de 
la  calamine  en  excès.  Ni  pour  cet  auteur,  ni  pour 
d'autres  il  n'existe  de  différence  appréciable  entre 
l'auricalqùe  et  le  lélon  ou  cuivre  jaune.  C'est  donc 
la  couleur  du  métal  qui  servait  à  le  qualifier,  et  la 
plus  appréciée  était  celle  qui  se  rapprochait  le  plus 
de  l'or. 

A  propos  de  l'auricalqùe  d'Espagne,  il  faut  rappe- 
ler que  la  fabrique  de  Séville  a  maintenu  sa  répu- 
tation jusqu'à  nos  jours. 

V.  75.  —  Fit  (ses)  et  ex  alio  lapide  quein  Chalcitim 
vocant  in  Cypro,  ubi  prima  fuit  «ris  inventio  ;  mox,  vilitas 
piiBcipua,  reperto  in  aliis  terris  praestantiore  maximeque 
auriclialco  quod  prœcipuain  bonitatem  adinirationeinquc 
diu  obtinuit  nec  reperitur  lungo  jam  tempore  effeta  tel- 
lure. (Pline,  Hist.  nat.,  1.  3i,  cl.) 

x«  s.  —  Auricalcum  —  msestling.  (Alfric's  Vocab.) 

1053.  —  Auricalcum  diciturquod  siuiilitudinein  auri  et 
seris,  habeat.  .Es  enim  grâce  dicitur  calco.  (l'apias.  Vocab.) 

Y.  1200.  —  Commixtio  (cupri  rum  calamina)  vocatur 
ses,  unde  caldaria,  lebetes   et  pelves  fundnntur,  sed  non 


potest  deaurari,  quando  ante  mixlimiem  cupruin  non  fuit 
penitus  a  plumbo  purgatum.   Deindé  facturas  auricalcum 

quod    pOSsit  dC in    Sic    illripe.     |  |',,m\   fonda    du  ntirrr 

et  après  avoir  jeté  sur  le  plomb  qui  surnage  le  hum  de 
la  i    ndre  fine,  vous  enlevé* la- crasse  de  plomb  théïéi  •• 

lu  cendre.]  D< le  infunde  super  infusortum  quod  ad  hoc 

aptaveris  el  sii  probabis  si  bene  purum  e*t.  lene  illud 
cum  forcipe  priusquam  refrigeretur  sed  ila  candens  et 
percute  grandi  nialleo  super  incudem  fortiter  et  si  fran- 
gitur  aut  Onditur  denno  oportebit  te  illud  liquefleri  sirut 
luiiis,  si  vero  sanum  permanserit  refrigerabis  in  aqua... 
hoc  cnprum  vocatur  torridum,  ex  hoc  cupro,  quicquid  facere 
volueris  ductili  opère  in  imaginibus,  besliis  et  avibns,  in 
tliuribulis  et  diversis  vasis,  in  liiubis  tabularum  in  lilis 
et  catenis  ad  deaurandum  operari  poteris. 

Ex  hoc,  cupro  perflee  auricalcum  cum  adjectione  cala- 
mine eodem  modo  quo  superius  Bes  caldariorum  compn- 
suisti.  (Théophile,  I.  3,  c  66  et  07.)  Voy.  AIRAIN  des 
CHAODR0NMERS. 

1281.  — ■  Item  de  soma  ferri  non  laborati,  plumbi 
stagni,  rami,  terrœ  ymiic  de  qua  lit  auricalchora.  [Chart, 
cit.  du  Cangc,  v"  Auricalchum.) 

Y.  1300.  —  Auricalco,  au  rum...  malum  sive  auriiin 
illud  quod  ponitur  super  sellas.  (Comment,  s.  J.  île  Gur- 
lande,  ms.  Bihl.  Munir.) 

1489.  —  Auricalcum  — métail  ressemblant  à  cuyvre. 
(Cutholicon  parvum.) 

1597.  —  Quesl-ce  que  l'aurichalque? —  C'est   l'airein 

du  quel  la  couleur  relire  à  l'or.  Mais  si  nous  cherchons 
autrement  la  propriété  du  mot,  c'est  une  confusion  d'or 
avec  esgalles  parties  d'airein,  sinon  il  faut  que  ce  soit  or 
impur  et  participant  à  l'airein  (J.  Bodin,  Théâtre  de  la 
Nat.,  1.  2,  sect.  10.) 

AURICALQUE  D'ESPAGNE.  —  V.  1200.  —  Fiunl  et  ima- 
gines regum  et  equitum  eodem  opère  in  ferro  (Matrice  à 
estamper)  ex  quibus  auricalco  hispanico  impressis  ornan- 
tur  pelves  quibus  aqua  in  manibus  funditur.  Eodem  modo 
quo  ornantur  scyphi  auro  el  argento  cum  suis  limbis  ejus- 
dem  metalli  in  quibus  -lani  lie'stiolce  vel  aves  et  flosculi 
qui  tamen  non  lîguntur  sed  stagno  solidantur.  (Théophile, 
1.  3,  c.  7t.) 

AUTEL.  —  La  forme  des  autels  fixes  se  rapporte 
à  deux  types  dont  le  plus  ancien  parait  avoir  été  la 
table  commémoralive  de  l'institution  de  l'Eucha- 
ristie, et  le  second  la  ligure   d'un  tombeau.  Saint 


Cippe  romain  transforme    en  autel,  à  Isjiagnac  (L<i;èn'). 
Comm.  de  M.  Germer-Durand. 


.Jean,  dans  son  Apocalypse,  vil  sous  l'autel  les  âmes 
des  martyrs,  et  au  lu"  siècle  le  pape  Félix  1"  dit  : 
Hic  constitua  supra  sepulcra  martyrum  missas  ce- 


88 


AUTEL 


lebrare.  Peu  après,  l'usage  s'en  confirme  à  l'époque 
de  Constantin. 

Les  plus  anciens  autels,  de  petites  proportions  et 
présentant  quelque  analogie  avec  l'ara  antique, 
reposaient  sur  le  sol  et  leur  table,  dépourvue  de 
chandeliers  jusqu'au  ixe  siècle,  ne  recevait  d'autre 
ornement  que  les  vases  sacrés.  Le  bois  et  la  pierre 
furent  employés  simultanément.  A  l'époque  dos  per- 
sécutions la  préférence  fut  donnée  au  huis,  surtout 
en  Afrique  et  en  Egypte;  mais  en  509  un  décret  du 
concile  d'Espagne  prescrivit  d'y  substituer  la  pierre. 


1  -^  \làrW/^r^'^Wt*¥t  f 


XI'  ».  — Aiitel  portai  if.  Trésor  de  Conques  (Aveyrûn). 

Au  commencement  du  iv  siècle  apparaissent  les 
autels  en  métaux  précieux,  et  depuis  on  n'a  cessé 


sacrée  à  laquelle  son  usage  donnait  une  fixité  rela- 
tive, de  Valtare  gestatorium  dont  il  est  si  souvent 
question  dans  les  inventaires  des  trésors  du  moyen 
âge. 

Ce  derniei-,  dont  l'origine  remonte  aussi  aux  pre- 
miers siècles  et  qu'on  retrouve  chez  les  moines  de 
Saint-Denis  à  la  suite  de  l'armée  de  Charlemagne, 
est  connu  sous  la  forme  d'un  carré  long,  de  trente  à 
soixante  centimètres,  en  pierre  plus  ou  moins  pré- 
cieuse, entouré  de  sculpture,  d'orfèvrerie*  de  gra- 
vure ou  d'émaux,  conformément  aux  types  conservés 
dans  quelques  collections.  Parmi  les  textes  qui  rap- 
pellent ces  objets,  on  remarquera  certaines  particu- 
larités curieuses  relatives  au  mode  d'aménagement 
des  autels  de  voyage  et  à  la  promptitude  avec  la- 
quelle on  procédait  à  leur  installation. 

AUTEL  FIXE.  —  1409.  — Pour  une  chapelle  entière  de 
veloux  azur  pour  la  royne...  2  tailles  d'autel  qui  seront, 
chascune  de  2  1  2  aulnes  de  long  et  de  3  I  2  quartiers  de 
lé  largement,  et  aura  en  chaseun  40  quarrés  ou  il  aura  en 
chascun  quarté  une  ystoire  de  la  passion  brodée  bien  et  ri- 
chement de  nues,  estoiles  d'or  et  rojes  de  soleil. 

Un  ciel  qui  aura  2  1/2  aulnes  de  long  et  2  aulnes  de  lé 
et  sera  semé  de  nues  à  estoilles  et  royes  de  souleil  d'or  et 
aux  4-quignetz  i  évengélistes  et  ou  milieu  un  jugement  de 
S.  S.  Les  pentes  doubles  brodées  par  dedens  de.  nues, 
royes  de  souleil  comme  dessus  et  par  dehors  coppannées 
désarmes  de  la' royne  et  d'un  apostre  ou  un  autre  saint... 
Un  parement  de  nappe  d'autel  qui  sera  fait  d'ymages  et 
des  armes  de  la  royne  copponnées,  par  dessoubz  frangé  de 
franges. 

Et  seront  tous  les  ymages  desd.  ystoires  par  les  lisières 
brodez  de  perles  de  semence  par  le  colct  et  autour  des 
manches  et  autour  îles  dyailcsmes  où  il  aura  plus  grosses 
perles  telles  qu'il  plaira  à  la  royne  et  qu'elle  vouldia  faire 
délivrer.  {Deris  d'une  chapelle  pour Isabeau  île  Bavière. 
Arch.  KK,  18,  1°  7."..) 

1428.  —  En  la  chapelle  de  lad.  pointe  (du  palais)  fut 
trouvé  ung  dressoir  faisant  autel  à  chanter  messe  deapiez 
de  long  ou  environ.  (Inv.  île  la  Conciergerie,  Arch.  P. 
lieg.  118a.) 

1454.  —  l'ouï-  2  gons,  2  vertevelles  et  ung  pié  de  fer 
mis  à  faire  tenir  une  table  de  boys  contre  ung  mur  en  la 
chappelle  de  lad.  dame  (la  reine)  en  l'église  de  Notre-Dame 
près  Chilien,  à  servir  d'autel  pour  célébrer  dessus,  12s. 
ii  d.  t.  (I"  Cpte  roij.  de  J.  Bechetel,  l"  70). 


.\//'  »,  —  Autel  portatif  émaillé,  provenant  île  l'abbaye  île  Stavelot. 
Sfusit  roy,  ttanliq.  de  Bruxelles,  /■;,  71. 


d'en  enrichir  les  é^lNes.  L'autel  fixe  ou  portatif 
a  été,  dé-,  le  début  du  VI'  siècle,  l'objol  d'une  eon- 
géeration  spéciale  ;  mai  dan  les  documents  anciens 
il  est  souvent  .difficile  de  distinguer  la  pierre  eon- 


i5oa.  Art.  s.  it.  Nui  tailleur  ne  debvra  faire  table 
d'autel  en  pierre,  que  les  muchonneriet  de  taille  de  lad, 
'  ible  ne  soient  toutes  d'une  pièce,  à  icavoir  voussures  pe- 
niaux,  i  hambranles,  pilliers,  culs  de  lampe  et  arcs-boutan  . 
cai  c'est  uni   matière  pesante  et  ne'io] roit  bonnemont 


AUTRUCHE 


89 


et  léalement  joindre  l'un  contre  l'âultre  de  long;  mais  lesd. 

mach leries  de  taille  s.-  pourroient  bien  mettre  l'un  sur 

l'autre.  {Slat.  des  peintres,  tailleurs  d'image*,  etc.  Aug. 
Thierry,  Mon.  de  l'hist.  du  tiers-état,  t.  IV,  p.  343.) 


XV  s.  —  Anli'l  en  bois  dans  l'église  de  Tincques 
{Pas-de-Calais). 


1514.  — En  la  chappelle  dud.  hostel  lu  trouvé  ung  an- 
tel  à  chanter  en  façon  d'un  buffet  à  2  guichets  fermant  à 
clef,  de  quatre  piedz  de  long.  Prisé  16  s.  p.  (Inv.  île  Guy 
Alliâtes  le,  f°  5.) 

1517.  —  A  ("environ  (du  grant  autel)  y  a  1  grandes 
columpnes  de,  cuyvre  et  sur  icelles  1  anges  de  3  à  I  piedz 
de  haultenr;  led.  aultel  bien  aorné  et  encourtiné  île  drap 
d'or  et  de  soye.  (Voy.  île  lu  reine  île  Sicile  à  Clairvaux. 

—  Ann.  archéol.,  t.  III,  p.  226.) 

1562.  —  G  grands  piliers  de  cuivre  doré  estant  aux  eos- 
tés  du  grand  autel,  servant  à  attacher  des  barres  de  cuivre 
doré  servant  à  tenir  les  courtines. . .  Plus  2  grands  pilliers 
d'eslaing  de.  la  bailleur  de  8  piedz,  estant  devant  l'autel  du 
crucifix  pour  tenir  les  courtines.  (Inv.  île  l'abbaye  île  In 
Couronne,  p.  33.) 

1578.  —  A  l'entour  du  grant  aultel  sont  1  perches  de 
fer,  1  grandes  custodes  de  sarge  rouge  et  blanche,  avec 
l'ornement  dud.  haultel  de  mesme  sarge,  en  nombre  de 
8  pièces. 

Plus  est  devant  led.  grand  aultel  ung  grant  chandelier 
de  lothon  à  10  membres  à  mectre  cierges  et  5  petitz  plus 
bault,  et  une Nostre-Danie  en  hault.  (Inv.  de  lu  Collégiale 
de  Salins,  p.  147.) 

1616.  —  Le  grand  aulel  est  de  marbre  blanc,  onsé  sur 
un  tombeau  de  marbre...  couvert  led.  autel  d'une  toile 
cirée,  3  nappes,  une  autre  nappe  et  un  tappys  de  cuir 
rouge. . .  Nous  archevêque  avons  ordonné  que  la  toile  cirée 
qui  est  au  dessus  dud.  autel  sera  de  nouveau  cirée  dans 
troys  jours.  (Visite  de  l'égl.  S.  Trophime  d'Arles. — 
Itev     des  soc,  sav.  1867,2"  scm.,  p.    181.) 

AUTEL  rORTATIF.  —  V.  720.  —  Altaria  quoque  conse- 
crata  in  quator  angulorum  locis  et  in  média  reliquias  con- 
tinens  sanctorum,  m  modum  clypei,  quoil  secum,  dum  iter 
agebat,  vehere  solitus  erat.  (Vtta  I.  Wilframmi.  — Acta 
SS.  ord.  S.  Bened.,sœc.  III, part.  /,  p.  35'J.) 

V.  1200.  —  Altare  parvum  de  gagate,  paratum  argento. 
(Inv.  de  lu  cath.  de  Rouen.) 

1295.  —  Unum  altare  viaticum  de  diaspro  viridi  et 
rubeo,  guarnitum  de  argento  lahorato  ad  uigellum  et  l'olia 
cum  li  zal'firis  et  ô  turchiscis.  [Le  chapitre  en  compte  1(1, 
6  sont  en  jaspe  et  1  en  porphyre.]  (Inv.  Sed.  apostol., 
f>82.) 

1340.  —  Nous  avons  donné  et  octroyé  de  grâce  espé- 
ciale  et  de  notre  autorité  royale  à  nosd.  conseillers  qu'en 
nostred.  palais  ils  puissent  faire  chanter  une  messe  sur  un 
autel  portatif  sans  qu'il  soit  attaché  en  pierre  ne  en 
piastre.  (Ordnnn.  de  Philippe  17.  —  Uélibien,  Ilisl.  de 
Paris,  t.  III,  p.  301.) 

1393.  — 3  colîres  dont  l'un  l'ait  autierà  chanter...  item 
un  mabre  pour  chanter.  (Inv.  de  Catherine  île  Bourgogne. 

—  D.  Plancher,  Ilisl.  de  Bourg.,  t.  III,  pièce  167.) 
1397.  —  A  Robin  Garnier,  coffrier,  pour  un  coffre  ferré 

qui  sert  à  faire  autel  pour  dire  et  célébrer  dessus  la  messe 
de  Mgr  Loys  de  France,  et  pour  mettre  les  aornemens  de 
sa  chapelle,  1  1.  16  s.  p.  (5°  Cple  roij.  d'Hèniou  fia- 
guier,  f°131.) 


1420.  -In  autel  benoist  d'une  pierre  goûtée  de  vert 
sur  jaspre,  et  \  a  un  reliquaire  au  bout  de  lad.  pierre  en- 
chassillé  d'argent  doré  .1  lettres  de  Damai  d'un  ce 
d'autre,  et  y  a  mu-  un  des  costez  3  petitz  balaiz,  ô  saphirs 
et  -  camahieux,  et  un  estuy.  de  cuir  armoié  de  France. 
(Inv.  <irs  joyaux  de  Charles  VI,  art.  51.) 

I  420.  —  l'ng  autel  portatif  de  2  tables  ployanl  à  tout  ung 
pavillon  de  satin  noir  et  gris  et  le  parement  et  dev.iutier 
d'autel  de  pareil  satin.  (Inv.  de  Philippe  le  lion.) 

1427.  -  Ung  pelit  coffre  de  chappelle  couvert  de  cuyr 
ou  quel  estoienl  les  choses  qui  s'ensuivent...  2  petiz  aiz 
couversde  toille  el  -i  potences  île  fer  à  faire  ung  autel  sur 
led.  coffre.    {Cple  de  J .   de  KôdtecllOuart,  f°28.) 

I  438.  —  l'n  autel  portatif  de  jaspre  bordé  d'argent  doré, 
et  aux  4  cornes  y  a  reliques  couvers  de  cristal,  et  est  led. 
autel  dedens  un  estuy  de  cuir  fermant. 

11.  Un  autre  aulel  portatif  de  porphire  bordé  de  cuivre 
doré  Bur  lequel  l'en  chante  au  petit  autel  de  bois,  ht  y 
l'ault  un  Ivonnet  qui  fait  l'un  des  piez.  (Inv.  de  .Y.  0.  de. 
Paris,  f»  7.) 

1457.  — Unum  altare  portatile  cum  lapide  serpentino 
in  medio,  cum  pulchcrrima  larsia  in  circuitu  ipsiuslapidis. 
(Inv.  du  Palais  de  5.  Mure  d  Home,  p,  802.) 

1483.  —  N°  8.  It.  Altare  portatile  de  jaspido  in- 
chassato  in  nemore  vocato  jilenol  cum  suo  estttus  seu  co- 
pertura.  (inv.  de  la  chap.  des  ducs  de  Savoie,  p.  ~>0.) 

1502.  —  H.  Ung  petit  autel  portatif  de  marbe  vert 
enchâssé  en  argent  doré  et  3  petites  lourrelles  d'argent 
autour  pour  pielz.  (Inv.  de  l'abbaye  de  Fécatnp,  p.  105  i 

1550.  —  Ung  autel  portatif  d'une  pierre  verte  dont  les 
bordures  sont  d'argent  garnies  de  feuilles,  et  aux  4  coings 
sont  les  1  évangélistes.  [Ibid.,  p.  110.) 

AUTRUCHE.  I.a  dépouille  de  ce  grand  échas- 
sier  d'Afrique  partageait,  avec  les  gemmes,  les  qua- 
lités merveilleuses  qui  firent  de  ses  plumes  orne- 
mentales un  talisman.  Ses  œufs  furent  aussi  une 
matière  fort  recherchée  que  l'orfèvrerie  convertissait 
en  vases  précieux  ou  en  reliquaires.  Parmi  les  objets 
de  ce  genre  conservés  dans  quelques  églises  il  faut 
citer  ceux  du  trésor  de  Saint-Servais  à  Maestricht  el 
de  la  chapelle  saxonne  de  Ouedliiiiliourg  d'où  sont 
lires  les  exemples  ci-joints. 


Trésor  de  S.  Servais  d  Maestricht. 


1363.  —  N°  3S3.  2  coupes  d'œufs  d'otrice,  couves- 
clées,  assises  sur  piez  d'argent  esinaillez  et  les  couves- 
cles  esmailliez,  poisent  6  m.  5  o.  (Inv.  du  due  de  Nor- 
mandie.) 

1380.  —  N°  1712.  Une  coupe  sans  eouvescle  qui  fut 
d'oeuf  d'ostruce  et  est  le  piée  smaillé  par  dehors,  pcs.  2  m. 
(Inv.  de  Charles  V.) 

1416.  —  N"  367.  Vne  salière  d'argent  faite  en  ma- 
nière d'une  autrusse,  le  ventre  de  laquelle  est  d'une  co- 
quille de  perle  et  siet  sur  une  terrasse  d'argent  doré  es- 
maillé  de  vert,  40  I.   t. 

N°  308.  Une  couppe  d'un  œuf  d'autrusse,  garnie  d'ar- 
gent doré,  esmaillé,  et  sur  le  couvercle  a  un  R  el  nu  C  et 


no 


AITKUCHE 


sur  le  fretelet  une  aigle  volant  19  1.   t.  (Iiw.  du  dur  de 
Berrij.) 

I  420-  —  S"  217.  Une  couppe  dont  le  bassin  est  d'ostruse 
par  dedans  cizelé,  pes.  3  ni.  (Inv.  de  Charles  VI.) 


XV  s.  —  Reliquaire  de  Quedlimbourg. 

I  556.  —  Toutesfois  pour  cause  de  la  rarité  aucuns  atta- 
chent sus  leurs  heaumes  les  ailes  et  la  queue  de  l'oyseau 
manucodiata  (l'autruche)  en  adjoustant  ceste  superstition 
que  celuy  qui  en  a  sus  soy  n'est  blessé  ne  vulnéré  à  la 
guerre.  (Cardan.,  Subtiles  mvent.,  1.  10,  p.  289  v°.) 

1600.  -  Ex  eisdeni  (peiinis),  in  nobilibus  [taliœ  urbibus 
ac  Bononiœ  potissimum  atque  Venetiis  (lunt  ventilabra, 
quibus  nobiliores  matroiue, œstivo  tempore  ventuluin  sihi 
parant.  (Aldrovande,  Ornitol.,  1.  9,  c.  2,  p.  5<J6.  ) 

ADVE.  Synonyme  d'aune;  ce  mot  paraît  dans 
les  citations  suivantes  s'appliquer  non  seulement  à  la 
bordure  mais  aux  parties  latérales,  c'est-à-dire  aux 
quartiers  de  la  selle.  Voy. Aunes,  Sambue  (1342),  et 

SEI.LE  D'ALLEMAGNE  (13il). 

1339.  — Pour  une  selle  depalefroy,  de  la  taille  d'Ale- 
maigne...  les  arçona  bordez  d'os  devant  et  derrière  de 
tiu  m  et  les  auves  aussi  garnies  d'osteaux  d'orfaverie 
dorez  à  fleuret  garnie  du  surplus,  Hi  1.  p.,  et  pour  la 
bout  -■  de  cuir,  10 s.  p.  (Cptes  du  connétable  d'Eu,  1°  l.i 

1370.       Pu  féru  Michau  de  Barnies  d'une  lance  parmi 

l'escu  el  le  haubert  et    parmi    la   cuisse,    et  fu  cousu    aux 

auves  de  la  selle  '-t  au  cheval  [constitua  fuit  alveot  selle 
et  equo].  [Citron,  de  S.  Items,  t.  IV,  p.  17'J.) 

1385.  Une  selle  de  courcier  faite  à  la  guise  d'Es- 
cossc...  les  arconnières  derrière  el  devant  el  lesauves  cou- 
vert tout  delatonet  ouvré  d'en leveure,  détestes  de  lion  et 
de  cerfs  volans.  (Cptes  de  l'écurie  du  roi,  P58.) 

AUVE.  —  L'auve  du  liât  | r  Le  bat,  c'est-à-dire 

la  charge  d'une  bête  de  somme. 

1 58i .  —  Qui  porte  fruieti  à  col  ou  à  aulva  doit  un  ie- 
n'ier .  (Travers  et  péage  du  marquisat  de  Veste.       Beau- 

VlUé    /In',    de  i lue.    med.    s.    lu  l'inirdie,    t.     [I,  |.iiti:  200.) 

AUVERGNE  (paçon  d'.  Il  existe  encore  en  Au- 
vergne des  débris  de  harnais  qui  présentenl  la 
plu  grandi-  analogie  .^ee  l'équipage  brillant  el 
sonore  des  muletiers  de  la  vieille  Espagne 

1591.        Deux  h .1    de  mullct,  i. d'Auvergne  -'  ose. 

[Venté  du  ■■  ./.    Beaujeu,       ,\><ti    de   Cher.  Huit,  des 
comité  t"  toi   Archéol.,  1860,  l,  n  n.  MO.) 


AUXERRE  (liitUN  l>' — .Terre  ferrugineuse  comme 
l'ocre  rouge  et  la  pierre  de  Thiviers  dont  on  se  sent 
encore  dans  la  décoration  des  faïences. 

1365.  — It.  91ib.  lapidis  rubei  ad  picturandum  domum 
vel  aliquid  aliud,  vocatus  gallice  brun  Autissiodoro, 
taxât.  1  1/2  gross.  —  It.  2  magnos  lapides  marmoreos  ad 
terendum,  colores  taxât,  2  gross.  (Inv.  de  J.  de  Sull'res, 
p.  318  et  351.) 

AVALEMENTS.  —  Parties  creuses  comme  canaux 
ou  cannelures. 

1399.  —  Un  petit  coffret  carré  d'argent  doré  ouvré  d'a- 
valemens  et  sont  les  fons  de  voirre,  fermant  à  clef.  (Inv. 
de  Charles  VI.) 

1400.  —  Un  petit  vaissel  de  cristal  parcié  d'avalements 
(Pièces  relut,  au  règne  de  Charles  VI,  t.  II,  p.  285.) 

AVALOERE.  —  Pierre  placée  près  des  portes  pour 

monter  à  cheval  ou  en  descendre. 

1328.  —  Led.  évesque  ou  son  majeur...  pourront  aussi 
donner  congié  de  mettre  pierres  avaloeres  au  moins  de 
dommage  que  l'on  pourra.  (Ordonn.  îles  rois  de  Fr.,  t  XII, 
p.  5.) 

AVANT-BEC.  —  La  partie  saillante  et  aiguë  posée 
en  amont  d'une  pile  de  pont  pour  en  augmenter  la 
résistance;  il  est  difficile  de  s'expliquer  l'abandon, 
par  nos  constructeurs  modernes,  d'une  pratique  aussi 
rationnelle. 

1488.  —  Devis  du  pont  de  Suint-Privé.  —  Première- 
ment dessus  chacun  avant-bec  sera  troussée  une  tournelle, 
chacune  tournelle  seront  faictes  semblables  comme  celles 
du  pont  d'Auron  ;  pavées  sieigées  gargollées,  par  où  l'eau 
s'en  va  sur  chacun  avant-bec.  (Girardot,  Les  artistes  de 
Bourges.  — Arch.  de  l'art  franc.,  2e sér.,  t.  I,  p.  212.) 

1  53  I  .  —  Aussi  sera  tenu  faire  à  chascune  vouste,  chas- 
cun  son  avant-bec  qui  auront  chascun  1  pieds  oultre  la 
muraille  dud.  pont.  (Marché  du  pont  de  Craon  s.  l'Oudon. 
—  flev.  des  soc-  sur.,  année  187U,  1™  sem.,p.   130.) 

AVANT-BRAS.  —  Pièce  rigide  qui  dès  la  fin  du 
xiii0  siècle  s'applique  sur  la  maille  du  haubert  et 
consiste  en  une  sorte  de  gouttière  légèrement  co- 
nique en  cuir  bouilli,  puis  en  acier,  protégeant 
lavant-bras. 


VSé 


1320. 


D'après  Waller. 


Au    XIV   siècle,   celle  partie  de   l'armure   se  com- 
plète par seconde  pièce  intérieure  à  laquelle  elle 

se  réuni!  à  charnièros  jusqu'à  La  hauteur  du  coude. 

L'auteur  a lyme  du   Costume  militaire  français 

m  1446  s  apprend  qu'on  appolait  avant-bras  à 

lu  milanaise  la  totalité  des  pièces  qui,  de  l'épaule  au 
gantelet,  c posaient  l'ensemble  du  brassard  pro- 
pre  m  dit. 

1352.      Une  pièce  olnuno  et  demie  d ndal  vermeil 

des  tors  en  gri p 'faire  eotes  t  plates  el  garnir  garde 

luas,   avant  liras    CuiSSOS,    grrvèlcs,  licaiinn 


uaoinès  et 


AVIGNON 


91 


bernois  de  maille.  (Cpte  d'Et.  de  Lafontaine.  —  I».  d'Arcq, 
Cptts  de  l'argenterie,  p.  142.) 

1389.  —  Une  cotte  d'armes  garnie  d'argent  et  les  meil- 
leurs bassinet  à  camail,  cotte  de  fer,  harnoys  de  jambe  et 
avant-bras,  13  1.  —  Au  granl  (.irait  et  à  Robin  Lévrier 
cotte  .le  1er,  bassinet,  avant-bras,  112  s.  (Testament  de 
II.  Picque,  p.  93.) 

1446.  —  lt.  Quant  à  l'avant-braz  il  y  en  a  de  ilmx 
faezon  s...  C'est  assavoir  :  lesungsetles  plus  eomuns  nui  se. 
font  à  Milan  qui  se  tiennent  de  pièces  ensemble  depuis  la 
jointure  île  la  main  jusques  à  1  ou  fi  doiz  près  de  la  join- 
ture de  l'espaulle  liault...  oud.  avant-bras  s sstre  va  une 

^■arde  d'un  pie  en  l'on!  fa. minée  presque  en  la  faezon  d'un 
eueur,  c'est  assavoir  la  pointe  couvrant  le  code  et  f.iicte  en  ar- 
reste,  et  l'autre  partie  contraire  est  ployée  ou  meilleu,  la- 
quelle ployeure  couvre  le  plct  du  braz.  Et  quant  le  bras  est 
ployé  lad.  garde  couvre  depuis  le  gantellet  ou  à  peu  près 
jusques  au  bort  du  garde-braz. 

Item,  et  l'avant-braz  du  bras  droit  est  pareillement  lait 
de  pièces  et  couvre  aussi  liault  le  bras  droit  corne  le  sénestre 
avaut-braz  l'ait  le  braz  sénestre  ;  mais  la  garde  en  est  la 
moictié  plus  petite  que  l'autre,  ne  n'est  pas  t'aicte  eu  ceste 
faezon  du  costé  du  coude  corne  chascun  scet,  et  oultre 
plus  est  depuis  la  ployeure  du  garde-braz  eontremont 
double,  laquelle  chose  fut  ordonnée  pour  le  rencontre  de 
la  lance. 

Item,  l'autre  faezon  d'avant-braz  sont  lesquels  sont  faiz 
de  3  pièces,  c'est  assavoir  une  pièce  qui  couvre  depuis  la 
ployeure  de  la  main  jusques  à  11  doiz  près  la  ployeure  du 
braz,  et  depuis  la  ployeure  du  braz  y  en  a  une  autre  qui 
vient  jusques  à  liault  de  la  joincture  de  l'espaulle  à  i  doiz 
près.  Par  dessus  les  quelles  2  pièces  y  en  a  une  autre  qui 
couvre  le  code  et  la  ployeure  du  braz  et  partie  des  autres 
2  pièces  aussi,  lesquelles  3  pièces  sont  pareilles  tant  au 
braz  droit  que  au  sénestre  et  se.  attachent  avecques  éguil- 
lettes.  (Traité  anonyme  du  cost.  milit.  franc.,  Edit.  Bel- 
leval,  p.  3.) 

V.  1450.  —  En  Brabant,  Flandres  et  Haynault  et  en  ces 
pays  là  vers  les  Almaignes...  mettent  unes  bracières  grosses 
de 4  doiz  d'espèz  et  remplies  de  coutoii'sur  quoy  ils  arment 
les  avant-bras  et  les  garde-bras  de  cuir  bouilly.  (Le  roi 
René,  B-vis  d'an  tournoi.  Edit.  Quatrebarbes,  t.  Il, 
p.  13.) 

1458.  — Après  les  armeront  de  garde-braz  et  de  avant- 
braz  qui  de  cuir  hoully  seront  tenans  tous  ensemble,  qui 
dedens  seront  lassez  et  par  dessus  garniz  au  long  de  menus 
bastonnèz  du  plus  fort  boys.  (Ant.  de  la  Sale,  Traité  des 
tournois,  Ilibl.  Richel.  ms.  fr.  1997,  p.  25.) 

AVANT-PIE.  —  Le  dessus  de  la  chaussure,  l'em- 
peigne. 

1342.  —  Fouchier  le  raucheteur  ne  vent  point  boines 
cauches,  car  elles  sont  mal  causues.  et  les  avant-piés  sont 
mal  tailliet.  (Le  livre  des  métiers,  Edit.  Michelant,  p.  28.) 

1456.  Et   meshousaulx  sans  avant-piedz. 

(Villon,  Petit  testai,».,  XXIV,  p.  26.) 

AVANT-TRAIN.  —  Je  n'ai  rencontré  aucune  men- 
tion plus  ancienne  de  l'usage  des  avant -trains 
adaptés  à  l'artillerie  française. 

1599.  —  Et  d'autant  que  la  pesanteur  des  doubles  ca- 
nons est  fort  grande  on  a  accoustumé  à  mettre  un  train 
devant,  c'est  à  savoir  2  petites  roues  basses,  fortes  et  bien 
ferrées  avec  leur  salote  et  commissures  pour  soutenir  et 
entretenir  le  bout  dud.  flasque  avec  une  grande  cheville 
ou  broche  de  fer  qui  traverse  l'entretoise  de  devant  du 
bout  de  l'aftut.  (Boillot,  Modèles  et  artifices  de  feu,  ch,  52.  | 

AVANTAL,  aventaille.  —  La  partie  saillante  au 

pied  du  timbre    d'un  ehapel  de  1er  ou  l'avance  du 
ntézail  d'un  bacinet. 

1378.  —  Lego  Tlionie  Paynel,  nepoti  meo...  unum  ba- 
synetum  largiorem  cum  le  vyser  et  avantaille  ad  euindem. 
(  Test,  de  J.  de  Eoxte.  —Archéol.  journal,  t.  XV,  p.  269.) 

1446.  —  Et  tout  autour  (des  chappeaulx  de  Montaul- 
ban)  y  a  ung  avantal  de  i  ou  5  doigts  de  large  en  forme 
et  manière  d'un  chapeau.  (Du  cost.  milit.  franc  .  Edit. 
Belleval,  p.  2.) 

AVE  MARIA.  —  Si  les  innombrables  édifices,  té- 
moins vivants  du  culte  préféré  do  nos  pères,  n'étaient 


là  pour  prouver  leur  dévotion  constante  envers  la 
sainir  Vierge,  on  en  retrouverait  encore  l'empreinte 
dans  ces  objets  de  toute  sorte  el  d'un  usage  journa- 
lier où   le   ciseau    de   nos   vieux   artistes   a    gravé-    le 

Hum  de  la  Mère  île  Dieu. 

L'Ave  Maria,  au  moyen  âge,  n'csl  pas  seulement 
une  prière, mais  encore  une  exclamation  joyeuse  qui 

avait  pénétré  dans  la  langue  comme  dans  |,.n  nneurs. 

On  la  retrouve  à  chaque  pas  dans  l'étude  des  souve- 
nirs que  le  lemps  a  respectés  ou  dont  la  description 
seule  est  parvenue  jusqu'à  nous.  En  dehors  des 
objets  du  culte  où  l'inscription  du  nom  de  Marie 
avait  naturellement  sa  place,  il  est  utile  de  signaler 
d'autres  pièces,  suit  d'orfèvrerie,  d'ameublement  ou 
de   COStumes    civils,    parmi    lesquelles    sa    présence 

n'est  ni   moins  fréquente  ni  moins  significative. 


1285. 


A\oi  !  Sainte  Marie,  avoi  ! 
Dist  M  biraiis,  mervoîlles  voi. 


(J.  Bretex,  Les  tournois  de  Chauvency,  v.  3815.) 


XV  s.  —  Coll.  des  plomhs  historiés  de  Vaut. 


1360.  — Un  godet  d'Âlemaigne  couvert...  et  enlour  le 
bord  du  couvescle  a  escripte  l'Ave  Maria.  (Inv.  de  Louis 
d'Anjou,  n    381.) 

1380  —  On  petit  camabieu,  d'un  enfant  a  ailles  ac- 
ciupv.  assis  en  une  verge  d'or  esmaillée  à  Ave  Maria. 
(Inv.  de  Charles  V,  n»  696.) 

1446.  —  Lesquelz  compaignons  par  dérision  disdrent 
auxsupplians  :  Marie  !  que  ces  gens  là  sontcrueulx.  (Arclav. 
J.J.,  Kég.    178,  pièce  118.) 

1450.  —  Av. .y  !  dist-il,  m'amie,  quel  estât  avoient  elles 
à  ceste  feste... 

Ave  Maria,  fait  el,  je  aimasse  mieulx  qu'elles  fussent 
à  leurs  mesons.  (Les  quinze  joies  de  mariage,  p.  12  et  37.) 

1475.  —  Marie!  Marie!  qui  vault  aultant  à  dire  en 
parolles  de  joyeuseté  comme  Voire,  Voire.  (Archiv.  J.J. 
Kég.  195,  pièce  15fifi.) 


AT'  s.  —  Ceinture  en  argent  doré, 
émaillée  de  l'Ave-Maria.  Coll.  de  Vaut. 


AVEAUX.  —  Arbalétriers.  Les  pièces  qui  avalent 
(descendent)  du  Faîtage  d'une  charpente  et  déter- 
minent son  inclinaison. 

1577.  —  De  la  quelle  dicte  cherpente  avons  trouvé 
partie  des  sablières  pourries,  à  raison  de  20  pieds  de  long 
de  chascun  cousté,  ensemble  2  tirans  pourris  par  les 
bouts,  i  aveaux  et  8  chevrons  d'icelle  aussi  pourris. 

Et  pour  obvier  à  de  plusgransinconvéniens  est  nécessaire 
de  promplcment  reffaire  lad.  charpente  aussi  gastée  et  y 
mettre  aultres  tirans,  aveaux  et  chevrons.  Lesd.  tirans  de 
21  pieds  de  long  et  de  1U  poulces  de  grosseur,  lesd.  aveaux 
de  30  pieds  de  long  et  de  8  à  9  poulces  de  grosseur,  lesd. 
chevrons  de  30  pieds  de  long  et  de  6  poulces  de  grosseur. 
».  de  S.  Ililaire  de  Poitiers,  t.  II,  p   200.; 


92 


AYIC.NON 


AVIGNON  (façon  et  argent  i)'.  —  Les  pièces 
d'argenterie  marquées  au  poinçon  de  cette  ville. 
Vnv.  Argent. 

I3S2. — Pour  faire  et  forger  un  granl  bacin  à  barbier  qui 
fu  fait  de  i  autres  vinx,  de  l'argent  d'Avignon  qui  iléclieirent 
à  raffiner  de  1  marc  •'■  onces  et  fu  rendu  led.  bacin  pesant 
10  m.  et  baillé  à  Ponpart  son  barbier.  Pour  croissance 
d'argent  5  onces.  {Cptes  de  l'argenterie,  D.  d'Arcq,  p.  1*25.) 

1360.  —  H°  421.  2  pos  d'argent  dorez  tous  plains,  de 
la  façon  d'Avignon...  et  ont  sur  les  couvescles  le  saing 
d'Avignon  en  un  polit  escusson. 

N°  602.  Un  très  grand  hacin  d'argent  lilane  tout  plain 
el  sans  nul  ouvrage,  et  est  l'argent  lin  d'Avignon.  [Inv.  île 
Louis  d'Anjou.) 

1508.  —  La  couppe  d'or  d'Avignon  et  son  couvercle,  poi- 
sant  0  m.  4  gr    1,  2.  (Inv.  de  l'archevêché  île  Rouen.  501.) 

AVOCAT. —  Peut-être  pour  mica  dont  la  pronon- 
ciation est  presque  identique  et  qui  signifierait  en 
languedocien  uni1  bordure  île  plumes  d'oie. 

1539.  —  Pour  le  louage  d'une  robe  de  drap  noir  dou- 
blée par  les  paremens  de  demie  ostade  et  bordée  à  l'entour 
d'avocat,  avec  un  pourpoint  de  velours  noir,  12  s.  p. 
(Cptes  de  lu  prévôté  de  Paris.  —  Sauvai,  t.  1:1,  p.  831.) 

AYMETERIE.  —Métier  des  fabricants  d'hameçons. 
Leurs  statuts  sont  communs  aux  ouvriers  de  lil  de 
haubert,  fils  de  cardes  et  tréfileurs. 

1416.  —  Nous  avons  receu  l'umble  supplication  des 
maistres  ouvriers  et  jurez  du  mestier  de  aymeterie  et  fd 
de  baubert  de  la  ville  et  prévosté  de  Bélencourt... 

I"  Que  nul  dud.  mestier  ne  puisse  aucun  aprendre  à  ou- 
vrer dud.  mestier  d'aymeterie  en  tout  led.  bailliage  et 
ressort,  se  cellui  que  il  apprendra  n'est  filz  de  maistre,  sur 
paine  de  100  s.  d'amende.  Mais  les  maislres  d'aymeterie 
pourront  faire  appoinctier  les  ains  (hameçons)  par  qui  il 
leur  plaira  pourveu  que  il  soit  deuemement  fait... 

i'  Nul  n'aura  que  une  forge  et  un  treffillier sur  paine  de 
100  s.  d'amende... 

11°  Chacun  maistre  dud.  mestier  pourront  acheter  fil  à 
faire  leurs  ains  quelque  part  que  il  leur  plaira,  soit  à  Rouen 
ou  ailleurs,  pourveu  qu'il  soit  bon  et  souffisant,  et  le  pour- 
ront faire  agreslier  (amincir)  en  leurs  hoslieulx  ou  ail- 
leurs. (Ordonn.   des  rois  defr.,1    X,  p.  390.) 

AZDLEJOS.  -  -Faïence  êmaillée  à  couverte  blanche 

el  primitivement  à  décors  bleus  ou  couleur  d'azur. 
I.e  i  d'azulejos  s'applique  aux  pièces  de  fabri- 
cation mauresque  dont  les  types  les  plus  anciens 
provic 'ut  de  l'Irak,  liés  le  \iv  siècle  la  Mauri- 
tanie el  l'Espagne) ptaienl  'le  oombreuses  et  cé- 
lèbres fabriques  d'azulejos,  parmi  lesquelles  Valence 
el  Malaga  rendaient  à  cette  époque  la  France  tribu- 
taire de  leurs  produits. Voy.  Kaciiany  el  Zelidi. 


1494.  — Dna  pare  di  vetro  azoglielata  di  vetri.  (Inv, 
di  guardaroba  Estense,  p.  20.) 

1604  —  Aiulejos.  —  Sorte  de  pavé  peint.  (J.  Pallct, 
Dicl .  espagnol.  ) 

1627.  —  Azulejos.  —  Carreaux  plombez  et  esinaillcz  de 
plusieurs  couleurs  représentant  coniparlimens  et  autres  or- 
nemens  et  ouvrage  en  pavé.  (Ces.  Oudin,  Thrésor  des 
trois  langues.) 

AZULEJOS  HE  SÉVILLE.  —  1645.  —  Ciulad  de 
Sevilla.  —  Triana  curiosos  vedriados  y  açulejosen  cin- 
cuenta  ofieinas.  (Mendez  Silva,  Pobluciun  gen.  de  Espnna. 
Andalusia,  e.  2,  p.  85  v°.) 

AZZIMINI.  —  La  description  que  fait  Garzoni  de 
la  dorure  sur  fer,  el  qui  est,  suivant  cet  auteur,  le 
procédé  des  tauchies  el  des  azzimini  de  Damas, 
indique  1res  certainement  une  pratique  contempo- 
raine usitée  en  Italie  au  xvie  siècle  el  regardée 
alors  comme  secrète.  En  transcrivant  son  texte,  assez 
technique  d'ailleurs,  on  remarque  que  le  unit  azzi- 
mini s'applique  plutôt  à  un  genre  spécial  d'orne- 
ments qu'à  un  mode  particulier  de  dorure,  il  se  rat- 
tache à  la  méthode  d'incrustation  employée  dans  la 
damasquine  connue  ù  celle  de  la  dorure  du  fer  au 
mercure  sur  assiette  cuivreuse. 

Au  chapitre  des  ferronniers  les  lignes  citées  ici 
sont  précédées  d'une  recette  pour  la  gravure  du  fer 
à  l'eau-forte,  et  c'est  à  l'ensemble  de  ces  procédés 
divers  que  se  rapporte  le  mot  azzimini.  Je  ne  crois 
donc  pas  devoir  le  définir  d'une  façon  plus  nette  qu'il 
ne  l'était  au  XVIe  siècle  entre  gens  de  métier. 

1560.  Cap.  de'  fabri.  —  Farci  fogliami,  dorarlo  (fer- 
roi,  farci  i  lavori  di  fanza,  gli  azzimini  c    gli  arabesebi. 

Cap.  de'  liratort  du  oro. . .  indoratori,  etc.  — Gli  indo- 
ralori  e  cosi  gli  inargentatori  (quclli  ebe  iudorano  ferra 
o  altro  métallo)  scaldato  il  ferro  e  ripolito,  ben  bene  ado- 
prano  un  brunitoio  de  lapis  ematis  duro  o  d'acciaro  teni- 
perato  da  calcar  la  pannella  d  argeuto  cbe  sopra  vi  si 
mette,  e  usano  di  piu  il  mercurio  da  melter  di  sopra,  il 
quai  si  cdpre  con  una  pannella  d'oro  o  d'argento  per  me-. 
glio  indorare  o  argentare,  e  sopra  quel  oro  battendo  con 
un  ciselletto;  gli  si  calcono  su  fogliami,  arabesebi  c  cioe 
cbe  aU'indoratore  piace;  ma  bisogna  ehe  col  rasciatoio 
in  alcuni  luoghi,  sotto  gli  roversci  o  proftli  l'oro  o  l'argento 
si  radano  destramente,  perche  par  piu  belle  e  piu  indus- 
trinso  perche  dimostra  oro  e  argento  insieme. 

Profilasi  da  poi  con  un  pennello  con  la  vernice  d'ambro 
seccandola  al  caler  d'unforno  e  riardeiulola  perche  faoci  il 
profllo  nero  e  lustro,  e  e  secreto  grandissiino,  e  questo,  o 
il  modo  con  cbe  si  fanno  quoi  lavnretli  sottili  d'oro,  ove 
sono  arbori,  ligure  e  aiiim aletli  miiiulissiiiii  sopra  puguali 
e  allra  arme   cbe  si    chiamano   lavori    di  taiicia   (laiiria)  e 

corne  si  fanno  gli  azimini  in  Damasco.  [Garzoni, La  piana 
universale.  Oise.  t(>,  p.  1 19.) 


n 


B.    -  1328.  —  l'n  fermaillet  en  guise  d'un  H  cl  y  a 

un  s. uni    Jehan,    pristé  N   1.    par.    (lue.    dr   lu   reine  (,7e- 

menct,  p,  7. » 

V.  1407.       One  eoupe  d'or  ouvrée  à  berceaux,  à  un  i: 

■  m  i"u    el  'm  mi touvorcle  et  perles,  pes,  7  m.  envi- 
ron, '/"'    d  01    di'  Clisson,  p-  18  i 

BABOUE.        Jeu   de   li n  lard  qui   Qguro    avec   le 
jeu  (!.■  r,i,i,      le   jiu     parmi    les   passe-temps  de 


Charles  \  III,  niais  pour  une  soiiinie  di\  l'ois  moindre. 
1491.        Aud.  Sgr.  (laroi),  10  1.  10  s.  i.  pour  jouai 

à    la    lui. (Cpte    de»    menus   plaisirs    du   nd,  f»  25.) 

BABOUIN.     Désigne  une  figure  grotesque  comme 

mi  en  ii' m ire  si  fréquemment  dans  1  ornementa- 
tion du  xiv  siècle.  Voy.  Monstre. 
BABOUINERIE.       1 36 1 .  -  Y    17.  I! sou] o- 


BACIN 


93 


gcntendorrée  et  énemellée  par  dehors  ove  diverse  bab- 
wynerie,  pes.  li  m.  lo  s.  lOden.  (Rôles  de  l'Echiquier.) 

1399.  -  Un crusekyn de  terre  blank hernoisez  d'argent 
endorréz  ove  un  oovercle  embatellé  énaymelléz  de- 
deinz  ove  une  babouynerie,  pois.  2  I.  (Inv.  de  Henri  IV.) 

BACHELIER  en  haçonnerie.  —  Le  document  cité 
ici  porte  une  date  très  voisine  de  celle  où  le  mol 
architecte fail  son  entrée  dans  l;i  langue  Française.  Le 
titre  de  bachelier  en  maçonnerie  peut  être  considéré 

co ■  un  terme  de  transition  servant  à  distinguer 

de  leurs  inférieurs  les  maîtres  dans  l'art  île  bâtir. 

1520.  —  La  court  a  enjoint  à  Jehan  do  Saint  Bcnoist, 
sieur  de  RéviUon,  défaire  abattre  la saitlye  d'une  maison 
à  luy  appartenant  dedans  ting  moys,  à  peine  de  prison,  et 
d'en  certifier  la  court,  et  a  este  ordonné  que  Nicolas 
Matou  maistre  bachelier  en  maçonnerie  à  présent  prison- 
nier à  la  conciergerie  du  palais  sera  élargi  à  caucion  dud. 
Révillon.. .  (Bibl.  Richel.  ms.  suppl.  Ir.  5097.) 

1600.  —  Eu  massonnerie  ou  tout  autre  mestier  de 
France  où  il  y  a  maistrise,  l'on  appelle  bacheliers  ceux 
qui  sont  passez  niaistres  en  l'art  ;  mais  qui  ne  sonl  pas 
jurez  et  lesquels,  pour  amender  le  raport  fail  par  les  doc- 
teurs jurez,  doivent  eslre  deux  fois  autant.  (Cl.  Fauchet, 
Orig.  îles  chevaliers,  f  12  v°.) 

BACHIÈRE.—  Bac,  bachot,  bateau  à  fond  plat. 

1370.  —  El  y  metloient  les  gens  dud.  régent  une  ba- 
chière  toutes  les  fois  qu'ils  vouloienl  passer,  et  quant  ils 
en  avoient  l'ait,  lad.  bachière  estoil  ostée  du  bout  du  pont. 
(Chron.  de  S.  Denis,  t.  VI,  p.  125.) 

BACHOUE.  —  Mannequin  en  osier  de  forme  aplatie 
porté  à  dos  d'homme  ou  accroché  par  paire  au  bât 
dos  bêtes  de  somme.  Voy.  Bajoé. 

1360.  —  Se  il  est  ainsi  trouvé  que  lesd.  forains  ou  au- 
cun d'eulx  aient  en  bachoe,  en  sac,  en  corbeille  ou  en 
charrette,  autre  pain  niellé  qui  ne  soit  de  la  valeur  de 
i  deniers,  etc.  .  (Orilonn.  des  rois,  t.   IV,  p.  701). ) 

1380.  — Guillaume  Champion,  pour  2  paire  bachoues 
neufves,  2  flossoies  et  corde  pour  lycr. .  .  pour  porter  pain 
en  l'office  de  panneteric,  40  s. 

Guillaume  Champion,  baschoier,  pour  le  retour  d'un 
chevaux  qui  menoit  les  baseboes.  (D.  d'Arcq,  Cptes  de 
l'hôtel  de  rois  deFr.,  p.  64.) 

1606.  —  Bachoue  est  une  espèce  de  hotte,  mais  applatie 
des  deux  costez  au  lieu  que  la  hutte  est  ventrue,  et  sert 
à  tenir  vin  pour  en  estre  l'osier  fort  serré  et  poissé  et  à 
porter  la  vendange,  même  quand  elle  est  foulée  à  la  vigne. 
(Nicot.) 

BACIN.  —  Comme  l'aiguière,  le  bassin  est  le  vase 
des  ablutions  par  excellence.  Il  est  très  fréquemment 
cité,  d'abord  en  raison  de  la  diversité  de  ses  em- 
plois, puis  parce  que  souvent  il  remplace  l'aiguière 
pour  une  pratique  plus  singulière  que  commode 
adoptée  dans  le  service  de  la  table  aussi  bien 
que  dans  les  rites  de  l'église.  Nous  voulons  parler 
des  gémellions  ou  bassins  jumeaux,  de  même 
grandeur  et  de  même  forme,  n'ayant  entre  eux 
d'autre  différence  que  le  petit  goulot  de  fuite 
dont  un  seul  des  deux  était  muni  pour  verser  l'eau 
dans  l'autre.  On  les  retrouve  sans  cesse  dans  les 
inventaires  royaux  ou  princiers  et  aussi  dans  le 
mobilier  des  églises.  Pendant  plus  de  trois  siècles 
leur  forme  est  restée  la  même,  leur  décoration  seule 
a  varié.  A  défaut  de  pièces  d'argenterie  qui  Ont  dis- 
paru, un  certain  nombre  de  celles  qu'on  doil  aux 
émailleurs  de  Limoges  subsistent  et  font  parfaite- 
ment connaître,  à  La  richesse  prés,  le  type  univer- 
sellement adopté. 

L'abondance  des  textes  et  la  multiplicité  îles 
usages  comportent  pour  le  classement  quelques  di- 
visions principales. 


BAGINS  DIVERS.  —  v.  1200.    —    lltec    coramixtia 

(cupri  cuiii  ealauiina)  VOCatur  IBS  mule  cahliria,  lelietcs  et 
pelves    funduntur,    sed  non  potest    deaurari  qnando,  anle 

commixtioncm,  cuprum  non  fuit  penitus  a  plumbopurga- 
iiiiu.  (Théophile,  1.  2,  c.  65.) 

1360.    —  N"  594.   Un  bacin    plat,   pour  chaufouère , 
iiiii  blanc  lors  le  bort  qui  est  doré  et  sizelé  à  sarpentelles 


A'/"  s.  —  Grand  bassin  à  ombilic  gravé. 

Rome,  église  de  S.  Barlhèlemij-en-l'Ile.   A.  ombilic; 

B.  bordure  ;  C.  coupe;  D.  oreille. 

et  à  fueillages,  et  poise  en  tout  9  m.  7  o.  (Inv.  de  Louis 
d'Anjou.) 

1389.  — 2  gratis  bacins  dorez  escripz  sur  les  borz  de 
lettres  de  grec,  armoiéz  des  armes  de  Madame  au  fons, 
pes.  32  m.  7  o.  (Inv.  du  duc  d'Orléans,  f  C.) 

1393.  —  Pour  faire  eaue  rose  sans  chappelle  (alambic) 
et  sans  feu,  prenez  2  bacins  de  voirie.  {Le  Menunicr,  t.  Il, 
p.   252.) 

1404.  —  A  Thierry  Lalemant,  chauderonnier  pour  un 
bacin  plat  à  laver  drappeaulx  pour  Mad.  Katherine  de  France, 
20  s.  —  Un  grant  bacin  de  laitton  à  2  ances  pour  hai- 
gnicr  Mgr  de  Pontieu  (Charles  VII),  54  s.  (2»  Cote  nui.  de 
J.Leblanc,  f°91.) 

I  457. —  Unum  bacille  argenteum  deauratum  cum  literis 
galicis  videlicet  :  («ut  que  je  seray,  cum  armis  R.  D. 
cardinalis,  pond.  1b.  3,  une.  9  1,2,  val.  40  duc. 

Unum  a'iud  bacille  argenteum,  pro  parte  deauratum 
cum  literis  islis  in  circuilu  ejus  :  Illumina  oculos  meos 
ne  quando  obdormiam,  cum  armis  R.  D.  cardinalis  — 
pond.  Ib.  4,  une.  9,  val.  13  duc. 

Unum  aliud  bacille  argenteum  pro  parte  deauratum,  ejus- 
dein  facture  et  magniUulinis  immédiate  superioris  cum 
siijier  filios  in  circuilu  ejus  :  «  De  cœto  prospexil  Dominas 
literis  islis  hominuin  »  cum  armis  I!.  I).  cardinalis,  pond. 
11>.  i,  une.  10,  val.  45  duc.  (Inv.  du  palais  de  S.  Marc 
à  Rome,  p.  215.) 

1530.  —  A  Jehan  Duvet,  orfèvre  demeurant  à  Dijon, 
205  1.  t.  pour  un  bassin  ouvré  d'or  et  d'argent  à  la  mores- 
que, sur  lalou...  livre  au  roy.  (Cote  des  menas  plaisirs 
f  12.) 

1599.  —  Un  bassin  d'argent  doré  fait  en  ov.dle,  où  est 
gravé  la  ville  de  Calais,  pes.  13  m.  2  o.  (Inv.  de  GaBrielle 
d'Estrées,  f  37.) 

BACIN  A  4UMÔNE.  —  Lu  des  vases  dans  lesquels 


94 


l'.ACIN 


la  desserte  des  tables  était  recueillie  pour  être  dis- 
tribuée aux   pauvres.  Yoy.   Aumône  et  Pot  a  au- 

MÔNE. 


XIII'  s.  —   Dassin   de  chapelle  Emadlerie  de  Limoges. 
Musée  de  Cliniij  n°  4533. 

1360.  —  Un  très  grand  bacin  d'argent  blanc...  ety  a 

4  grans  ances,  dont  chascun  tient  à  2  testes  de  lyon,  et  est 
à  mettre  l'aumosne  de  la  salle,  et  doit  seoir  sur  un  pié  de 
1er,  et  poise  182  m.  5  o.  {lue.  de  Louis  d'Anjou,  621). 

BACLNS  d'autel.  —  D'après  l'inventaire  de  lit!) 
leur  emploi  semble  avoir  comporté  plus  de  solen- 


XIII.  s,  —  Revers  d'an  bassin  imaOli» 

Cuil.  de  ruai. 

niié  i| rlui  .les  burettes  en  usage  dans  le  même 

temps. 

1380.  —   Y    1541,  2  baclna  de   chapnalle,  d'argenl 

dorez;   en    cha  cui rose   on   tonds,  à  un  eamail  de 

•j  d. pu  tiennent  -  faucon    et   semez  *"r  lea  bord» 

d'csmaui  .i  oj  eaux  de  proyc.,  pea.  lo  l  2  m.(Inv.  de 
Charte    V.) 

1419.  —  il.  2  di    '  "    :"  i  noa  cum  quibua  in 

sollcrannilalibui  manu  nbluntur  ad  al  lare.  (Inv.  de  la  ca> 
//„■./.  d'Amiens,  p.  884.) 


1423.  —  it.  2  plais  bachins  d'argent  à  laver;  l'un  à 
brocheron.  (Inv,  de  S.  Amé  de  Douai.) 

1488. —  2  pelves  argentée  cum  solibus  in  medio,  ser- 
vientes  ad  lavandum,  quarum  altéra  habet  parvum  canale 
seu  pipam,  ad  usum  cotidianum  magni  altaris.  Siniul  pond. 
8  m.  2  o. 

(Les  mêmes  en  1539.)  —  2  patène  argentée,  in  medio 
solibus  deauratis  insigmte  quibua  usus  est  cotidie  ad  ma- 
gnum altare  lavandis  manibus,  quarum  altéra  habet  par- 
vum canalem  per  quant  aqua  efTunditur  in  altérant  pate- 
nam.  (En  note)  :  Conflate  anno  1578.  (Inv.  de  S.  Donatien 
de  Bruges.) 

I  505 .  —  2  plats  d'argent  doré  que  l'on  fait  servir  chacun 
jour  à  la  grant  messe,  sans  choppines.  (Inv.  de  l'aie,  de. 
Mannouliers.) 

1511.  —  X"  27.  2  bassinée  argenti ,  partim  deaurati  , 
cum  armis  Rcverendissimi  Domini  Gregorii  pape  (Grégoire 
XII  —  1406-9}  in  medio,  quarum  una  habet  os  lconis, 
pond.  18  m.  G.  o.  (Inv.  de  la  calh.  d'Avignon.) 

V.  1520.  —  2  pelves  de  argento  cum  armis  domini 
fundatoris  (v.  1400)  in  medio  cum  swages  deauratis  unde 
una  habet  pipam  —  pond.  9G  une.  (Inv.  du  coll.  de  Win- 
chester, p.  230.) 


V.  1300.  —  Argenterie  île  Maubeuge. 


1573.  —  N»  89.  2  bassins  d'argent  véré  au  fond  des 
quelz  sont  les  armes  de  France  esmaillécs,  en  l'ung  des 
quelz  y  a  ung  pelil  biberon  à  vuider  l'eauc  et  servant  à 
donner  à  laver  au  prostré.  (Inv.  de  la  Sainte -Chapelle.) 

BACIN  de  baptême.  —  Le  vase  des  autels  em- 
ployé à  la  cérémonie  du  baptême,  mais  pour  une 
ablution  d'eau  parfumée. 

1485.  —  Baptême  à  la  cour  de.  Bourgogne.  -■  Les  bas- 
sins d'argent  dont  cestuy  do  dessoubs  doit  avoir  un  bibe- 
ron comme  un  aiguière,  et  y  doibt  avoir  de  l'eau  de  roses, 
et  de  l'autre  bassin  l'on  couvre'  cestuy-là,  et  quand  l'on 
baille  à  laver  aux  fonts  on  verae  du  basain  qui  a  le  biberon 
en  l'autre,  et  n'y  ait  point  d'autres  aiguières.  (AHénor  de 
Poitiers,  217.) 

1545.  —  2 bassins  d'argenl  don'',  à  soleils,  à  l'ung  une 

si' Smaillée  et  à  l'autre  ung  baplesme.  [Inv.  de  y.-l). 

de  Paris,  f '  23  v°.) 

BACIN  a  uAiiiLir.it.  —  La  forme  uvale  de  ee  vose 
n'esl  | loi ii i  antérieure  à  la  lin  du  xvi1  siècle.  Jusque- 
là  il  on  nvaii  une  autre  qui  Lui  étail  propre  el  qui 
n'a  point  été  définie,  malgré  les  fréquentes  mentions 
iirs  inventaires  du  moyen  âge.  C'est  de  cette  forme 

qu'il  tirait  son  mon  bien  plus  que  de  s> sage, 

attondu  qu'on   trouve  au  bassin  à  barbier  (notes 


BACIN 


95 


sorles  d'emplois,  iris  que  la  toilette  des  deux  sexes, 

le  bain,  et  mê L'entretien  des  chiens. 

Sa  cavité,  munie  d'un  bord  plat  ou  arrondi,  étail 
toujours  une  calotte  sphérique  avec  ombilic  légère- 
ment repoussé  à  l'intérieur  pour  lui  servir  de  re- 
pos. Deux  citations  empruntées  à  des  auteurs  du 
xive  siècle  ne  laissent  aucun  doute  à  cet  égard.  C'est 
le  principe  du  martelage  des  gémellions  mais  avec 
plus  de  prof leur.  A  la  lin  du  w  ir  siècle,  cet  usten- 
sile professionnel  servant  d'enseigne  aux  barbiers 
devait,  aux  tenues  île  leurs  slaluls.  être  blanc,  à  la 
différence  de  celui  des  chirurgiens  qui  était  jaune, 
c'est-à-dire  fait  de  laiton  exempt  d'étamage.  Il  exis- 
tait encore  en  Italie,  il  y  a  quarante  ans,  'les  bar- 
biers-saigneurs,  et  c'est  la  répression  de  cet  abus 
(pie  vise  le  règlement  des  corporations  françaises  de 
l'époque  de  Louis  Xl\ . 

1363.  —  N"  itG.  Un  bacin  à  barbier  d'arpent  blanc 
et  est  semé  île  clos  d'argent  sur  le  boit  et  poise  10  ni. 
6  1/2  0.  (Inv.  du  duc  de  Normandie.) 

1372.  —  La  forme  et  la  figure  du  ciel  est  ronde  et  si  est 
creuse  par  devers  nous  et  ainsi  comme  bossue  par  dessus 
ainsi  comme  un  bassin  à  barbier.  (Le  propriétaire  des  choses, 
1.8,  cb.  2.) 

1379.  —  N°  11370.  Ung  bassin  à  barbier  d'argent  blanc 
à  boillons  sur  le  bort,  pes.  10  m.  3  12  o.  (Inv.  de 
Charles  V.) 

1380.  — N°35.  Unus  pelvis  argenti  ad  barbigandum, 
deauratum  in  circumferentiis. 

N" 54.  II.  Inum  pelvim pro barbitonsore, pulcrum et bene 
operatum.  (Inv.  du  chat,  de  Gornillon,  p.  20.) 

1387.  —  Pour  2  bacins  à  barbier  tous  neufs,  l'un  pour 
servir  del'eaue  aux  bains  de  lad.  dame  (Jehanne  de  Fiance, 
et  l'autre  à  servir  à  laver  le  chief  de  la  nourrice  d'icelle 
clame.  (19«  Cpte  roij.  de  Guill.  Brunel,  ?>  111.) 

1393.  —  Prenez  un  bacin  à  barbier  et  liez  d'un  cueuvre- 
cliief  tout  étendu  sur  la  gueule  à  guise  de  tabour  el  puis 
mettez  vos  roses  sur  le  cueuvrecliief,  et  dessus  vos  roses 
asséez  le  cul  d'un  autre  bacin  où  il  ait  cendres  chaudes  et 
du  charbon.  (Le  Ménagier,  t.  II,  p.  252.) 

1402.  —  A  Thierry  Lalement,  chauderunnier  pour  un 
bassin  à  barbier  pour  servir  à  donner  à  boire  aux  petitz 
chiens  de  lad.  dame  (la  reine  d'Angleterre),  8  s.  p.  (.4r- 
genleriede  la  reine,  10°  Cpte  d'IIemon  Raguier,S°  101  v°.) 

1409.  —  Pour  un  grand  bassin  à  barbier  de  cuivre 
brun  délivré  à  Had.  de  Guyenne,  pour  servir  quand  elle 
lave  son  chief.  (Cpte  roy.  liée.  Fontanieu,  107,  tM.17v°.) 

1453.   —  Per  uno   bacino    d'ariento  in    forma  de  bar- 

biere perle  doglie  di  N.  S.    il  quale  peso  lb.  1(1,  onc. 

8  1  2— duc.  131  bol.  61  d.  c.(Arch.Vatic,  T.  S,  fJ  180.) 

1680.  —  Des  bassins  blancs  pendus  devant  un  logis 
marquent  un  barbier  et  des  bassins  jaunes  un  chirurgien. 
(Richclet,  Remarques,  v°  Enseigne.) 

1693.  —  Art.  i.  Sa  Majesté...  leur  permet  (aux  bar- 
biers, baigneurs,  étuvistes  et  perruquiers)  de  mettre  à  leurs 
enseignes  des  bassins  blancs  pour  marque  de  leur  profession 
à  la  différence  des  maistres  chirurgiens  qui  les  ont  jaunes. 
(Stat.  des  barbiers  de  Nantes  et  de  Bordeaux,  en  1677.) 

BACIN  DE  CHAISE.  —  Lorsque  Robert  Etienne 
fait   intervenir  l'orfèvre  dans  la  confection  'lu  liassm 

île  retrait,  je  suppose  qu'il  parle  de  l'antiquité  et  non 
du  moyen  âge  qui  ne  l'occupait  guère  et  où  n'appa- 
raît que  l'art  du  chaudronnier;  mais  on  ne  peut 
douter,  d'après  cel  auteur,  que  l'argent  ne  fût  quel- 
quefois substitué  au  cuivre  dans  les  châteaux  des 
grands  seigneurs  français  du  XVIe  siècle. 

1387.  — A  Clément  de  Messy,  chauderonnier,  demeu- 
rant à  Paris,  pour.  ..  2  bacins  de  lailton  pour  mettre  des- 
501111/.  la  chaiere  de  retrait  du  roy,  32  s.  p.  (Cpte  roy. — 
Laborde,  GIoss.,  \°  Bacin.) 

1397.  — A  Thierry  Lalcinant,  chauderonnier,  pour  3  ba- 
cins d'arain  en  façon  de  bacins  à  barbier,  pour  mettre  et 


servir  ou  retrait  du  rov  .S.  S.dessoubz  la  chayere  nécessaire, 
3(1  s.  p.  (Ibid.) 

1404.  —  A.  Thierry  Lalemant  chauderonnier...  pour 
2  bacins  de  laiton  doubles  très  fors.,  nourservirou  retrait 
,IU(|  vi.  il.-, lie  d'Orléans),  au  |uisde  IC  s.  p.  la  pièce. 
23   Cpte  roy.  de  Charles  17,  r   in  i 

1404.  Au  même...  un  bacin  ferré  autour  pour  la 
revu,'  pour  servir  à  la  chaiere  nécessaire,  IS  s.  (Argenterie 
de  l,i  mue.  i'  Cpte  de  ./.  Leblanc,  f  91.) 

1514.  —  N"  26.  Un  bassin  à  mettre  soubz  la  chaise 
perséc,  A  -  anses  pes.  8  in.  4  o.  2  gros.  [Inv.  de 
Charlotte  d'Albret.) 

1536.  -  Scaphium.  —  Vas  in  que  excrementa  colli go- 
bant et  corporis  feecem.  Scaphiis  autem  argenteis  antiqui 
utebanturutet  hodieviriGalliarum  primarii.  (Rob.Esliennc, 
De  Vasculis,  p.  50.) 

BACIN  A  CRACHER.  —  1591.  —  Ung  petit  bassin 
d'argeni  à  cracher,  pes.  i  I  2  m.  12  esc.  Ci  Cpte  roy.  de 
P.  de  Labruyere,  1"  136  \  |. 

1597.  —  2  petits  bassins  à  cracher  pes.  3  m.  (Inv. 
de  la  veuve  de  Nicolay.) 

1618.  —  Un  petit  bassin  (d'argent)  à  cracher  (Inv. 
du  prince  d'Orange,  f  26  v°.) 

BACIN  A  DRAGÉES. —  1514.  —  N"52,  Ung  bassin  pour 
servir  de  drajiuier  à  ung  pied  hault  fermant  à  une  viz.  oud. 
bassin  a  (i  sagictaires,  3  lyons,  sur  le  bourc  (bort)  des 
demys  enffans vollans, entre" lcsquelz  enftans  y  a  ung  grif- 
fon,'le  pied  sizellé  à  gauldrons,  pes.    5  m.   1  o    2  gros. 

M"  62.  Ung  autre  bassin  à  servir  dragée  ou  quel  y  a 
plusieurs  bestes  enlevées  et  sizellées  mordant  l'une  l'autre, 
dorées,  pes.   2  m.  6  o.  2  gros. 

N"  C3.  Ung  autre  bassin  à  servir  dragée  ou  quel  y  a 
pusieurs  personnages  armez  et  en  bataille,  sizellez  et  dorez 
pes.  2  m.  2  o.  2  gros. 

N°  69.  Ung  petit  bassin  à  dragée ,  faict  à  pied  gaul- 
dronné  à  l'entour  du  fond,  doré  par  le  dedans,  le  bourc 
sizellé  et  enlevé  de  plusieurs  bestes  et  feuilles,  pes.  1  m. 
7  o.  6  gros.  (Inv.  de  Charlotte  d'Albret.) 

BACIN  de  LAMPE.  — Plateau  légèrement  concave 
placé  sous  une  lampe  d'église  pour  en  recueillir  les 

scories. 

I  347 .  —  lt.  G  bachinos  argenteos  pendentes  in  ecclesia, 
scilicet  unum  ante  crucifixion,  alium  in  medio  chori,  3  si- 
mili vinctos  ante  altare  et  sextum  ante  corpora  sanctoruin. 
(Inv.  de  la  calh.  (('Amiens,  p.  2(31.) 

1380-  — N"  2151.  Ung  bassin  d'argent  avec  sa  chaync 
à  mectre  lampes.  (Inv.  de  Charles  V.) 

1431  .  —  Furent  les  trois  bachins,  servant  au  coer  de- 
vant le  grant  autel,  refondus  et  reforgiés  noefs,  les  quels 
pesoient  26  m.  2  o...  à  Willot,  l'orfèvre,  61  1.  16  s.  — 
Pour  3  bachins  de.  laiton  dans  les  bachins  d'argent  pour 
recevoir  les  chires,  3J  s.  (Houdov,  Cptes  de  Cambrai, 
p.    182.) 

1468.  —  Le  bassin  que  Mgr.  de.  Charlnis  (Charolais), 
à  présent  duc  de  Bourgoigne,  donna,  d'argent  garni  de 
ses  rheynes  d'argent,  (/ne.  de  l'égl.  S.  Claude.) 

1538.  —  Devant  le  grant  autel  du  cueur  de  l'église  sont 
3  bassins  d'argent  gauderonnez  en  façon  de  rouze,  esmaillez 
par  dessoubz  à  (leurs  de  liz.  —  lt.  Dedans  led.  cueur  sur 
l'angle  est  ung  bassin  d'argent  esmaillé  aux  armes  de  Char- 
ger évesque  de  Paris.  —  lt.  Devant  le  grand  autel  sont 
6  lampes  d'argent.  (Inv.  de  N.-D.  de  Paris,  f  51  v.) 

1565.  —  A  Guillaume  de  Haussait,  candrelicr. .  <  40  s. 
pour  avoir  faict  2  bachins  a  lampes  pendans  devant  le  corps 
S.  Vaast.  (Cptes  de  S.  WastfArras,  Bibl.  Hichel.  ms. 
8544,  f  54.) 

BACIN  A  LAVER  mains.  —  V.  1200.  —  Fiant  et  ima- 
gines regum  et  equitum  eoilem  opère  in  ferro  (matrice  a 
estamper)  ex  quibus,  auricalco  hispanico  impressis,  ornan- 

tur  pelves  quibus  aqua  in  omnibus  l'uudltur,  codein  modo 
nuo  ornantnr  scvphi  auro  et  argento  rum  suis  limbis  ejus- 
,ieui  metalli,  in  quibus stant  bestiole  vei  aves  et  llosculi,  qui 
tameu   non  Dguntur,  sed    stagno   solidantur.  (Théophile, 

1.   3.  c.  74.) 


116 


BACIN 


V.   1250.      Atant  sont  deus  valez  Tenu 
...li  uns  aporte  une  toaille 
Et  li  autres  prist  deus  bacins 
Qui  toz  sont  d'argent  bons  cl  fins. 
Si  emplit  l'un  de  la  fonteine. 

(liom.  du  Ilenart,  t.  111,  p.  03.) 

I  360.  —  N°  259.  Une  paire  de  bassins  d'or  à  laver,  dont 
l'un  est  à  biberon  et  l'autre  sanz  biberon,  desquels  bacins 
les  hors  sont  semés  de  fleurs  de  lis  enlevées,  et  ou  l'ons 
desd.  bacins  a  un  grant  compas,  semé  de  fueillages  en 
manière  de  pampes  de  rozes,  et  sont  lesd.  pampes  semées 
de  fleurs  de  liz  enlevées.  Et  ou  niillieu  dud.  compas  a  un 
esmail  de  nos  armes  fait  en  manière  de  rose,  et  poise  cel- 
lui  à  biberon  20  m.  4o.  12  cl.,  et  l'autre  sanz  biberon  poise 
19  m.  4  o. 

Bacins  à  laver,  dore*  et  esmaillei  et  tou<  blans. 

N°  582.  2  bacins  touz  dorez  et  csmaillez  ou  fons... 
en  l'un  esmail  a  un  chevalier  à  cheval  qui  tient  son  espée 
toute  nue  pour  férir  un  ours  qui  mort  son  cheval,  et  en 
l'autre  esmail  a  un  chevalier  à  cheval  qui  acole  un  lyon 
par  la  teste,  et  poisent  en  tout  17  m.  7  o. 

N°  583.  2  bacins  pareilz  tous  dorez,  et  en  chascun  a 
un  esmail  ou  fons,  où  a  2  griffons  volanz,  et  poisent  en 
tout  12  m.  3  o.  18  d. 

K°  585.  2  autres  bacins  touz  blans  et  pareilz,  excepté 
que  les  bordures  sont  dorées,  et  a  en  chascun  un  esmail 
ou  fons,  et  ou  premier  a  un  homme  et  une  femme  en  séant 
qui  se  entretendent  les  mains,  et  dessouz  Tomme  a  un 
blanc  chien  pendant.  Et  en  l'autre  esmail,  a  une  femme  et 
un  homme  en  une  chambre,  et  tient  la  femme  un  chien 
en  son  geron  et  Tomme  li  tient  la  main  à  la  teste,  et  der- 
rière a  un  homme  qui  a  une  couronne  en  sa  teste  et  une 
lance  en  sa  main.  Et  poisent  en  tout  13  m.  2  o.  (Inv.  île 
Louis  d'Anjou.) 

1379.  —  N"  1526.  Une  paire  de  bacins  à  laver  parfon- 

(b'z  et  sont  néellés  par  dedens  à  bestes  et  àoiseaulx.  Ou 
fons  desd.  bacins  enlasseures,  et  ont  lesd.  bacins  souages 
par  dessus  au  dehors  pour  les  tenir.  Pes.  8  m  (Inv.  de 
Charles  V.) 

1387.  —  A  Jehan  Bazille,  chauderonnier  demourant  à 
Paris. . .  pour  un  bacin  et  une  chauffette  de  euyvre,  cycel- 
lés  partout,  à  laver  main,  avec  un  bassin  à  barbier  pour 
servir  en  la  chambre  de  Madame  la  royne  en  sa  gésine, 
38  s.  p.  (10«  Cpleroij.  de  Guill.  Flntnel,  f  108.) 

V.  1407.  —  1  bacins  à  laver,  2  aux  armes  de  Rohan 
et  de  Beaumanoir,  pes.  environ  20  m.,  et  2  hachiez  ou 
fonz,  pes.  12  m.  environ.  (Inv.  d'Olivier  de  Clisson.) 

1408.  —  Fait  et  forgié  un  bacin  d'argent  véré  taillié  sur 
des  hors  à  fleurs,  fueilles  et  cosses  de  genesles  et  branches 
de  niay  entrelacées,  esmaillié  ou  fons  à  une  ligre  assise 
sur  uni'  terrasse.  Pes.  4  m.  4  o.  5  est.,  pour  servir  à  laver 
les  mains  en  la  chambre  du  roy.  (29"  Cpte  roij.  de  Cil.  Pou- 
part,  f°  1G.) 

1420.  —  N°  I  II.  2  grands  bacins  d'argent  dorez  à  laver 
mains,  brodés  à  aigles,  lyons  et  couronnes  d'enlevcure,  en 
l'un  des  quels  a  ou  milieu  un  parc  et  plusieurs  arbres 
esmaillez  et  bestes  et  nue  grant  aigle  ou  milieu  dud.  parc. 

—  El  eu  l'autre  bacin  a  un  ostcau  à  plusieurs  esmaulx  au- 
tour, île  lions  el  ailles,  et  nu  milieu  dud.  ostcau  un  cerf 
volant  poinçonné,   pes.    ensemble  38  m.  3  o.  (Inv.   de 

Charles    VI) 

1420.  —  II.  un  bacin" à  laver  mains  île,  Teuvre  de.  Damas. 
(Inv'.   lia    chût,   de    Yinceinies,  p.   157.) 

1474.  —    Le   maitre    d'hoste!    s'agenouille    devant    le 

prince  et  lève  le  bacin  qu'il  tient  de  la  main  sénoslre  et 

i  i  i    île  le. ni  de  l'autre  bacin  sur  le  bord  d'yeelui  et  ne 

lait  créance  et  essai.  Et  do ;i  laver  de  Ton  des  bacins 

.i  reçoil  l'eaue  en  l'autre   bacin,  et  sans  recouvrir  lesd. 

b. oins    les   rend    au    s lelier.    iOliv.    de     la    Marche, 

Etal  dn  due  de  BOUTQ  ■ ,  23 .  | 

1514.        N"  58.   Tu  granl  bassin  à  laver  mains  ayanl 

ung  granl  ir yrie  au  millieu,   ung   rond  alentour  taillé 

île  rouilles  d'espargne,  ung    oleil  domj  enlevé  sizollé  ci 

doré,  ci  entour  du  bourg  des  cnussans  enlevez  sizellcz  cl 
dorez,  'les  coquilles  .m  dessus  et  le  bout  'ion''  pes,  9  m. 
ihiv.  de  Charlotte  d'  Ubret.) 

1599.       Dn  grand   bassin  'le   nacque  de  perles  à  es- 

caillcs  île  poisson  bordé   il'argeni   doré,  servant  à  laver  loi 

i  70  esc.  (Inv.  de  Gabnelled'Estréet,  I  2'J.) 


V.  1600.  — Parfumez  sa  tète  crasseuse  (du  chaudronnier) 
d'eau  de  senteur  et  brûlez  tles  bois  odoriférants  pour  em- 
baumer l'appartement...  que  l'un  se  présente  avec  un 
bassin  d'eau  de  rose  et  parsemé  de  fleurs,  qu'un  autre 
porte  l'aiguière,  un  troisième  un  linge  damassé  et  dites 
lui  :  Monseigneur  veut-il  se  rafraîchir  les  mains?  (Shaks- 
peare,  La  méchante  mise  a  la  raison,  Prologue,  t  II, 
p.  3,  édit.  Charpentier.) 

1623.  —  (A  lafin  du  repas.)  Apporte  ici  pour  laver  les 
mains  et  mets  le  bassin  sur  la  table  à  l'anglaise,  qu'un 
chacun  puisse  laver.  (Le  verger  des  colloques  récréatifs, 
p.  70.) 

1664.  —  Nous  fusmes  dîner  chez  monsieur  de  Mayenco 
qui  lit  laver  monsieur  le  duc  (de  Chevreusc,  compagnon  de 
voyage  de  l'auteur)  avec  luy  dans  le  mesme  bassin  avant 
et  après  le  repas.  (Voij.  de  Monconys,  t.  II,  p.  372.) 

BACIN  a  laver  pieds.  —  Grand  vase  cylindrique 
à  fond  plat  dans  la  forme  et  les  dimensions  d'un 
raf raicliissoir.  Voy.ee  mot. 

1421.  —  N°  18.  Un  grant  bassin  à  laver  les  piez  du 
roy,  à  2  ances,  entailé  à  8  escussons  de  France  et  de  ge- 
nestes,  pes.  47  m.  2  o.  (Inv.  de  Charles  VI.) 

1458.  —  A  Estienuc  Lambert,  marchant  de  batterie 
d'estain  demourant  à  Tours,  pour  ung  grant  bacin  de  laton 
pour  servir  aud.  Sgr.  (le  roi)  à  laver  ses  piez,  55  s.  t. 
(1"  Cpte  roij.  de  P.  Burdelot,  f°  78  V.) 

I  47  I  .  —  A  Pierre  Fauchet,  la  somme  de  30  s.  t.  pour 
le  paiement  d'un  bassin  de  euyvre  pour  baigner  les  pies 
dud.  Sgr.  (le  roi).  (Cptes  de  Louis XI,  ms.  ïlibl.  Hichel. 
0751),  1"  16Ï  V.) 


AT  s.  —  Grand  bassin  en  cuivre  jaune,  app.  à  M.  E.  Peyre. 

BACIN  A  LAVER  TÈTE.  —  De  même  forme  que  le 
précédent  mais  plus  petit,  cl  quelquefois  semblable 
au  bassin  à  barbier. 

1301 .  —  2  bachins  d'argent,  parlons,  à  laver  testes. 
(Les  joyaux  île  Blanche  de  Perthes.) 

1328.  —  3  bacins  d'argent  à  laver  cbief,  pes.  K!  m., 
4  1.  8  s.  p.  le  marc.  (lue.  de  la  reine  Clémence, 
p.  25  ) 

1360.  —  Un  bacin  rrcus  à  laver  teste,  d'argent  tout 
blanc,  pes.  10  ni.  2  o.  (Inv.   de  Louis  d'Anjou,  n"  (JOO.) 

1379.  -  N"  1682.  —  Ung  bassin  d'argent  blanc  à  laver 
testes,  ;i  bouillons  sur  les  hors,  pes.  10  m.,  4  o.  (Inv.  de 
Charles    T.) 

1397.  —  It.  Un  bacin  à  barbier  d'argent  blanc  pour 
laver  lestes  signé  comme  dessus  (aux  armesde  lad.  dame), 
pes.  li  m.  2  o.  5  esi.  (Inv.  des  joyaux  d Isabelle  de 
France,  f»  Il  v".) 

1587.      -  Tu  bacile  da  lavaro  la  testa,  cou  brocca  d'ar- 

gento  siiiio  d  fondu  del  quale  v'e  un  s.  Giov.  Battiata  cou 
leiiei  .i  i  he  dicono  :  Valent  an  a.  l'es,  onze  96. 

lu  bacile  da  lavar  la  testa  con  la  brocca  d'argenlo  cou 
iiii.i  mascara  alla  brocca  et  t'arme  Farnese  nel  meggio  del 
bacile.  Pes.  onze  92.  (Inv.  de  Ranuccio  Farnese,  p.  50.) 

BACIN  \  m  riiANiiK.  Suivant  que  les  offrandes 
étaient  faites  directement  ou  indirecte ni,  on  se 

servait,  61  l'on  se  sort  encore  dans  les  églises  du  bas- 
sin  ou  du   tronc.   Tu    bassin    Irillel  de  fer    semble 


BAC1.NET 


97 


être  un  objel  de  eclto  dernière  espèce;  mais  je  ne 
saurais  dire  co  que  les  autres  ont  pu  présenter  de 
particulier.  Il  Tant  noter  cependant  que  c'csl  après 
avoir  servi  en  dernier  lieu  à  cel  usage  que  la  plu- 
pari  des  gémellions  abandonnés  dans  les  sacristies 
ont  pu  trouver  place  dans  les  collections  modernes. 
C  csl  la  principale  cause  de  leur  détérioration. 

1360.  — Le  l'oy  (Jehan)  qui  fit  à  S.  Pol  de  Londres, 
pour  oflerande  faicle  au  bacin,  in  esc.  (I).  d'Arq,  Cptes 
de  l'argenterie,  p.  265.  i 

1471.  — Ung  bachin  triliietde  1er,  à  recevoir  offrandes, 
(/«».  de  S.  D.  de  Lent,  p.  27.) 

1530.  —  Dond'avez-vous  tant  recouvert  d'argent  en  si 
peu  de  temps?  A  quoj  il  me  respondit  qu'il  avoit  prins  es 
bassins  des  pardons.  (Pantagruel,  1.2,  ch.  17.) 

BACINET.  —  Petit  bassin,  suivant  la  définition 
étymologique  donnée  par  Nicot.  En  effet  la  forme 
primitive  de  cel  habillement  de  tête,  telle  qu'on  la 
trouve  dès  le  xu'  siècle,  est  hémisphérique;  c'esl 
une  sorte  de  cervelière  posée  dessus  ou  dessous  la 
coiffe  de  mailles  et  sous  le  heaume.  En  1316  il  est 
ainsi  porté  aveele  heaume,  et  quand  il  figure  dés  1309 
sous  le  bacinet  à  visière,  c'est  sous  le  nom  de  cer- 
velière, c'est-à-dire  d'une  pièce  métallique  garnie  à 
l'intérieur  de  toile,  de  coudai,  de  bourre  de  suie  ou 
de  coton.  En  1380  on  retrouve  cette  garniture  ou 
calotte  appelée  alors  chaperon. 

Quelquefois  cette  coiffure  intérieure  présente 
à  peu  prés  la  même  forme  que  le  grand  bacinet  qu'on 
lui  superpose.  Il  couvre  comme  ce  dernier  la  nuque 
et  les  oreilles;  mais  il  en  diffère  toujours  par  l'ab- 
sence de  mézail. 

A  la  fin  du  xin"  siècle,  la  tête  de  l'homme  d'armes 
n'étant  plus  protégée  par  le  capuchon  de  mailles, 
le  bacinet  un  peu  allongé  sur  la  nuque  fut  lacé  au 
camail  qui  abritait  le  cou  et  les  épaules.  Sou  tymbre 
arrondi  et  sans  visière  permettait  encore  de  le  porter 
sous  le  heaume.  En  1383,  il  caractérise  l'habillement 
de  tète  des  piétons. 

Le  bacinet  se  modifie  au  xivc  siècle,  son  iymbre 
s'allonge  peu  à  peu  et  devient  aigu;  il  détend  mieux 
la  tête  par  son  prolongement  sur  la  nuque,  et  sur  le 
devant  s'adapte  une  visière  mobile.  L'usage  de  celle 
coiffure,  qui  a  duré  environ  cent  quarante  ans,  com- 
tnence  vers  1300  pour  finir  à  l'époque  où  elle  est 
remplacée  par  la  salade.  Voy.  aqlilke. 

Pendant  la  période  de  cette  transformation,  le  ba- 
cinet lut  porté  alternativement  avec  le  heaume  et 
suivant  les  circonstances.  Le  heaume,  plus  lourd  et 
plus  facile  à  détacher  de  l'adoubement,  n'était  guère 
mis  qu'au  moment  d'une  action;  le  bacinet,  plus 
léger,  s'ajoutait  au  camail  qui  en  formait  comme  un 
prolongement  pour  la  défense  du  cou  et  des  épaules. 
Il  était  muni,  dans  la  partie  correspondant  à  la  base 
du  crâne  et  sur  les  cotés,  d'une  série  de  pitons  ou 
mieux  de  tubes  creux  appelés  vervelles  et  aussi 
oertevelles,  fortement  rivés  à  l'intérieur  du  tymbre 
et  laissant  entre  eux  un  espace  vide  à  peu  près 
égal  à  leur  longueur.  Le  bord  du  camail  où  des  trous 
liaient  ménagés  dans  la  maille  s'appliquait  sur  le 
bord  du  bacinet.  Dans  la  saillie  des  vervelles,  entre 
lesquelles  se  posait  une  bande  de  cuir,  on  enfilait 
m\ç  tresse  de  soie,  île  cuir  ou  de  toute  autre  matière, 
avec  des  houppes  à  ho  nds  pour  en  arrêter  les  ex- 
trémités de  chaque  CÔté  des  tempes.  Le  camail  était 
lui-même  retenu  à  la  dossière  du  corselet  par  une 

GLOSSAIRE. 


patte  bouclée,  el  au  plastron  par  des  aiguillettes. 
L'habille ot  de  la  tête  devenait  ainsi  solidaire  de 

celui  du  corps. 

La  visière,  ou  mézail  du  bacinet,  dont  la  forme  a 
varié  suivant  les  temps"  et  les  lieux,  était  générale- 
ment celle  d'un  cône  aigu  avec  Tenir,  étroites  ho- 
rizontales pratiquées  sur  la  saillie  d'une  nervure 
pour  la  vue  et  criblée  de  trou,,  quelquefois  «l'un 
seul  côté,  pour  la  respiration.  Celle  pièce,  montée  sur 

pivots  et  à  charnières,  s'abaissait  ou   se  relevait  sur 

le  tymbre  et  se  complétait  quelquefois  par  une  men- 
tonnière ou  bavière  dont  l'adoption  générale  se 
rapporte  seulement  au  milieu  du  XIV  siècle. 


1347.  —  Cuivre  gravé.  D'après  YValler. 

A  la  même  époque  on  trouve  des  hommes  d'armes 
coiffés  d'un  double  bacinet.  Celui  de  dessous,  rappe- 
lant malgré  ses  côtés  plus  allongés  la  cervelière  du 
siècle  précédent,  est  surmonté  du  grand  bacinet  à 
niézail.  Voici  deux  exemples  de  celte  superposition. 


TtlOT» 


1355.  —  imiiolh.  Richel.,  m*,  fr.  1753,  f  15G  v\ 


Un  nouveau  changement  s'opère  vers  1380.  Le 
tymbre  est  prolongé  de  façon  à  envelopper  complè- 
tement la  tête  en  prenant  un  point  d'appui  sur  les 
épaules  et  les  clavicules.  On  abandonne  la  formé 
conique  aiguë  du  mézail,  qui  présentait  trop  de 
surface  aux  coups  de  taille,  pour  y  substituer  le 
galbe  sphérique  d'une  pomme  d'arrosoir.  C'est  la 
dernière  modification  de  cel  habillement  de  tête  qui 
a  toujours  conservé  sur  le  heaume  l'avantage  de  la 

légèreté.  Vussi  prenait-on  pour  son  étoffe,  sa  forge  et 
sa  trempe  un  soin  particulier. 

7 


98 


1JAC  INET 


Dès  l'époque  où  apparaît  le  bacinet  à  visière 
jusqu'en  1369,  on  rencontre,  principalement  en  Alle- 
magne, une  disposition  particulière  qui  a  reçu  le 
nom  de  bacinet  à  bretèche.  C'est  une  sorte  de  nasal 
attaché  ou  goupillé  au  camai!  et  venant  s'accrocher 
à  un  piton  sur  le  devant  du  tymbre. 

Quant  au  bacinet  de  parement,  les  comptes  royaux 
fournissent  les  détails  les  plus  précis  sur  son  orne- 
mentation. Après  avoir  noté  l'habillement  de  tête 
que  portait  en  1 328  Philippe  de  Valois  à  la  bataille 
de  Caslel,  il  suffira  de  produire  les  textes  relatifs  au 
côté  artistique  de  cette  partie  du  costume  militaire. 

I  190.        Amont  sur  frime  li  a  grant  cop  donné, 
l'ieres  et  Hors  en  a  jus  craventé. 
Desour  le  coiffe  est  li  brans  areslés; 
Le  coiffe  trence  du  blanc  haubert  safré, 
Le  hiaume  fent,  s'a  le  cercle  copé, 
Le  bacinet  a  par  dessus  outré. 

(linon  île  Bordeaux,  v.    1901.) 

1309.  —  L'escuyer  ne  doit  avoir  nulles  chausses  de 
mailles  ni  brachières  ni  coeffèttes  de  mailles  sur  le  baci- 
net, et  des  autres  choses  se  peut  armer  comme  un  che- 
valier. (Joinvillc,  p.   185,  édit.  de  1668.) 

1309.  —  It.  Aura  haciué  à  visière,  de  fer  et  de  acier, 
garni  de  colerete,  garni  de  telles  et  de  cendaux  et  de  borre 
de  saye  et  de  coton...  et  sera  garni  le  haciné  de  cerve- 
lière  soufffsante.  (Combatdn  l'te  de  Rohant.  —  Lobincau, 
Pr.  de  l'hist.  de  llret.,  t.  II,  col.  1 63'J - ) 

1316.        L'iaume  s'a  martelé,  le  haccinot  fendit. 

(Girart  de  Houssillon,  v.  -1807.) 

I  352.  —  l'our  faire  la  garnison  de  2  bacinez  et  d'une. 
gorgèrete,  c'est  assavoir  70  vervelles,  20  bocètes  tout  d'or 
cl  2  courroies  pour  yceulx  bacinez  garnies  d'or,  et  est 
l'une  garnie  de  clous  ions  garnis  de  souages,  et  enchascun 
clou  un.'  penlbère  esmailléeet  le  mordant  esmaillé de  ses 
armes  (du  dauphin),  et  en  ycelle  courroie  a  13  pelles  rivées 
sur  feuilletés  d'or,  et  l'une  courroie  est  garnie  de  doux 
en  manière  de  lozenges,  d'arches  et  de  fueilles  et  dedans 
le  milieu  de  chascun  clo  et  aussi  ou  mordant  a  un  esmail 
de  ses  armes  et  26  gausses  perles  rivées,  etc.  (2e  Cpte  tl'Et. 
de  Lafonlaine.  — D.  d'Arcq,  Cptesde  l'argenterie,  p.  128.) 


1325.  -    Cuivre  gravé.  D'après  Waller. 


1352.  Pour  taire  ri  foi  riei  la  garnison  d'un  bacinet, 
c'est  assavoir  35  vervelles,  12  bocèles  poui  Le  fronleau, 
tout  d'or  de  Louche,  el  une  couronned'or  pour  mettre  sur 
ycefluy  li  i  inol  doul  la  i  fleurons  <>ui  de  fueilles  d'espine 
et  le  cercle  dyappré  d.-  liz,  i;t  pour  faire  et  forgier  la 
courroye  S  fermer  ycclluj  bacinel  donl  les  doux  BÇ-nl  de 
les  e  m  lilliés  di:  France.  Le  loul 
pi       i  n,    '.  '.    il  ,    i. 

e faire  1 1  forgier  82  vervelles  d'arg  ml   ,i ,   i • 

nu  bacinet  a  vi  ière,  pour  faire  la  garnison  de  la  c 'roye 

dinl.  bacinet  dont  les  clouxel  les  mordan    sont  esmailliés 
di    i  ..in,  e    i  ;   Cpte  'in  mime,  m».,  i    107), 

1355.         I' '  fail       el    lui,  nr    (poui    le    nu)  oui'  cou- 

i ini  I  i    .pr      i  méc  ,i  c  maul  k  de 


rouge  cler  et  d'esmaulx  des  armes  de  France,  et  sont  les 
Murons  de  lad.  couronne  uervées  et  amolloiécs,  et  pour 
32  vervelles  pour  atachier  au  camai)  du  bacinet  et  pour 
garnir  la  courroye  dud.  bacinet  dont  les  cloz  sont  garniz 
de  housseaux  et  esmaillez  de  rouge  cler  des  armes  de 
France,  220  1.  16  s.  (Cpte  roij.  de  Gaucher  de  Vannet, 
!'•  201.) 


V.  1360.  —  Cuivre  gravé.  D'après  Waller, 


1370.  —  Bataille  de  Cassel  eu  1328.  —  Or  vous  dirons 
du  n, y  qui  s'armoit  en  sa  tonte...  avoit  une  tunique  des 
armes  de  France  et  un  bacinet  couvert  de  cuir  blanc. 
(Citron,  de  S.Denis,  t.  V,  p.  317.) 

1378.  —  Lcgo  Thome  Payneî  nepoti  meo...  unum 
hasvni't  largiorem  ciim  le  vvser  et  aventaillc  ad  eumdem. 
(Test.  de.],  de  Foxle.  —  Archœol.  Journal,  t.  X.V,p.269.) 

1379.  —  N°  26.  Une  couronne  à  bassinet  à  10  gros 
saphirs,  pes.  2  m.  (Inv.  de  Charles   V.) 


1376    —  Effigie  tin  Prince  noir.  D'après  Stofbard. 


1382.  —  A  Guillaume  de  Lyons,  heaumier,  pour 2  baci- 

nès  à  visière  pour  le  ruv,  c'est  assavoir  l'un  fait  à  couronne 
et  l'autre  sens  couronne,  l'ai/,  et  trempez  le  mieulx  que  on 
,i  peu,  23  i.  p.  [Cpte  de  réunie  tin  ini,  r  il  r.) 

1383.  Le  bacinel  »n  chief  où  h-  camai]  m'  prent, 

(Chron.  rim.  de  Duguesclin,  i.  I,  p.  20.) 
La  visièl  0  ahal  du  hacin  à  argent 
...  ils  sont  M,J  V  a  bacinès  reons. 

{Ibid.,  t.  II.  p.  116  et  210.) 
1385.  —  m-  mis  et  emploie  es  garnisons  de  '■'■  bacihès 
et  i  visières  (pour  le  roi  ri  klgr  de  Valois))  lesquels  sont 

tais,  1rs  fr  on  tiers  d'or  el  1rs  i| s  des  camaux  couvers  et 

les  doux  couvers  d'or  ri  les  visières  bordées  ri  ù  fleurs 
dr  li/.  couronnées.  Et  sur  2  desd.  bacinès  avoir  rail   !  grans 

,    il    volaus  d'or  Un   estnailliez  de   blanc  d   i  couroi s 

nul dr  I,  il. 'mm',  du  roj  ,  etc.  (Cpte.  île  /V,  une  tin  rut. 

I   64.) 


BACONNE'I 


M 


1386.  — lt.  lin  chaperon  à  mettre  sous  mon.bacinel,  de 
drap,  de  cendal  ou  de  satin,  cousu  cl  garni  de  iil  el  de 
soie. 

U.  Un  bacinel  et  visière  de  1er  on  île  léton...  estofTé 
de  cervelière  il''  toile,  de  chanvre  cl  de  lin,  de  cendal, 
de  colon  ou  de  soye. . .  et  verlevelle  de  fer  el  d'acier.  (Cost. 
de  combat  i  outrance  du  cliev.  de  Tournemine. —  Lobi- 
neau,  Pr.  de  l'htit.  de  Bret.,  t.  Il,  col.  072.) 

I  387.  —  Il  férist  sur  le  bassinet  i|iii  fut  moult  dur  cl  fort 
trempé  elle  coiupassist.  (Uèlusine,  p.  95.) 

1389.  —  4 chapperans  de  bassinets, 4  s.  —  Dn  bassinet 
à caïuait  doré  garni  de  visière,  il  s.  —  7  autres  bassinets  ;i 
camail  el  visière,  lits.  [tnv.  de  Richard  Picque,  p.  30 
cl  30.) 

1397.  —  Marchande  à  un  nommé  Berthelot  Tiphaine, 
demourant  en  notre  ville  de  Paris,  de  fourbir  et  lui  faire 
i  mirouers  d'acier  pour  mettre  sur  le  coppe  (cimier)  d'un 
bacinet. (Lettre  de  grâce,  du  Gange,  V  Munis.) 


V.  1400.  —  L'ucinet  allemand.  Coll.  L.  Carrand. 


1405.  —  Le  comle  de  Saint  Pol  assembla  de  4  à  500 
bassinets  avec  50  Geuevois  arbalétriers.  iMonstrelet, 
1.  1.  eh.  24.) 

141  I.  — On  baeinetà  bavièregarny  de  camail  cl  de  vi- 
sière, à  une  couronne  d'or  autour,  à  la  devise  du  roy  el  à 
tbigres  et  à  son  mot  'qui  dit  :  Jamais.  —  Ung  autre  bacinet 
à  bavière  garni  de  camail  et  d'une  couronne  d'or  autour, 
2  visières,  l'une  de  mesmes  lcd.  bacinet  et  l'autre  toute 
blanche. 

—  Une  fleur  de  bz  toute  d'or  à  mettre  dessus  la  coppe 
d'un  baeinet,  poinçonnée,  à  une  viz  dessoubz  et  tuyau 
dessus  à  mettre  plumes. 

—  Un  bacinet  d'acier  doré  de  fin  or  à  une  double  fleur 
de  liz  de  cuivre  dorée  hachée,  dessus  led.  bacinet,  avec 
le  camail  qui  est  de  jazeran. 

—  Ung  autre  bacinet  sans  camail  à  une  courroye  d'ar- 
gent sur  un  tissu  vert.  (lni\  de  l'écurie  du  roi,  f"s  109 
à  115.) 

1420.  —  V  4314.  3  bachinès  à  bavière  devant,  l'un 
des  deux  sont  garniz  de  petit  camailz  et  l'autre  est 
garni  d'un  tuyau  d'argent  dessus,  pour  mettre  une  plume 
d'ostruche,  le  quoi  se  lace  à  une  petite  boucle,  à  ung 
court  tissu   garni    d'argent  blanc,   (/ni),    de    Philippe  le 

Bon  ■  ) 


Ire  pari  vers  les  aureilli  it  joindre  aval»  en  toile 

forme  et  faezon  comme  souloienl  faire  les  berruers.  t/J» 
Cost.  m, Ut.  franc.,  mt.  Bibl.  Richei.  1997,  i   Bî  »  .) 

1458.  —  Us  arment  le  cbief,  c'est  assavoir  de  ung  très 
soutil  et  legier  bacinet  bien  cler,  à  camail,  sans  visière 
laschenl  (lacent)  à  aiguillettes  tenans  à  la  brigantinc  tout 
autour. 

Et  quant  le  bacbinct  est  ainsi  tout  autour  cramponné, 
alors  ils  mettent  par  dessus  un;:  granl  et  large  heaulme 
de  tournoy.  (Ant.  de  ta  Salle,  7raite  des  tournois,  p.  25, 
m*.  Bibl.  RU  h,  ».   1997.) 

BACINET   A    BRETÉCHE.    —    La   bielèche    -'entend 

ici  d'une  défense  saillante,  mobile,  ayant  son  point 
d'appui  sur  le  frontal  dn  bacinet  où  elle  s'attache  en 
se  relevant  sur  le  visage  pour  protéger  le  nez.  Cette 
disposition  parait  avoir  été  plus  fréquente  en  Alle- 
mag [u'en  France. 


1453.  —  Bihlioth.  Richei.,  ms.  fr.  a   99,  l    356. 


1446.  —  Et  premièrement  lesbiquoquès  sont  de  faezon 
aguë  sur  la  teste  en  telle  forme  el  manière  comme  an- 
ciennement les  bacinez  à  camail  souloient  estre,  et  d'au- 


1349. 


Bacinet  et  bretèche.  Effigie  de  Gunter  von 
Schwarsburg.  D'après  llefl'uer. 


1313.  —  Pour  un  bacinet  a  bretesche,  unes  grèves  et 
pour  uns  poulains  d'une  pièce  pour  Mgr  Robert.  (Quitt. 
extr.  des  Cptes  de  l'Artois,  par  J.  M.  Richard.) 

BACINIÈRE.  —  Étui  à  mettre  le  bacinet,  comme 
la  heaumière  servait  de  custode  pour  le  heaume. 

1351  .  —  Chapitre  des  gans  et  limiers  pour  le  roy.  — 

3  bassinières  et  3  heaumières  de  cuir  de  vache  délivrées 
par  devers  le  roy  quant  il  parti  de  Paris  pour  aller  devant 
Saint  Jehan  d'Angellv,  40  s.  pièce  —  10  1.  (Cpte  roij.  d'Et. 
de  Lafontauie.  V  11  v°.) 

1386.  —  A  Pierre  Dufou,  coflïier,  pour  4  bacinières  de 
cuir  à  mettre  bacinès,  4  1.  t.  {Cptes  de  l'écurie  du  rot 
f»  94  v°.) 

1426.  —  N°  69.  Ung  bon  bachinet  garni  d'estuif  de  cuir, 

4  autres  assez  bons  bacinès  à  camail  et  à  visière,  (/no. 
du  citât,  des  Baux.) 

BACONNET.  —  Petite  cape  ou  pèlerine  d'enfant 
dont  la  taille  peut  se  déduire  du  nombre  de  peaux 
employées  à  sa  doublure,  lorsqu'on  saura  qu'il  en 
fallait  150  pour  un  chaperon  et  50  pour  un  chapeau. 
Voici,  d'après  les  documents  du  temps,  la  proportion 
dos  peaux  relatives  aux  différentes  parties  du  cos- 
tume. Voy.  BATONNET  et  FOURRURES. 

Honce,  600  ventres;  —  manteau,  500;  —  surent 
clos,  surcol  ouvertet  garnache, 400;— chaperon,  150; 
—  baconnet,  100;  —  chapeau,  30;  —  aumusse,  24. 

1371.  —  pour  -2  baconnes  pour  nostre  très  cher  fils 
Charles,  dalphin  de  Viennois,  enascun  90  ventres  de  menu 
vair.  — lt.  Pour  nostre  très  i  hère  ftUe  Marie  de  France,  un 
baconnet  de  100  ventres  et  unes  lira  :eroUes  de  60 ventres. 
(L.  Delisle,  Mandent,  de  Charles  \\  ir>  805.) 

1374.    m.     s.).  A  notre  amé    pelletier    et  varie)    de 

chambre  Nicolas  de  Soissons...  pour  notre  très  chère 
ibeaufagée  de  8  mois'»...  2  baconnes  tenant  cha- 
cun 100  venues.  (Cples  de  Charles  Y.  —  Fontanicu,  ms. 
Bibl.  Rtcli.A.   XC1V.) 


100 


IIACIJUKT 


BACQUET.  —  Dans  le  sens  de.  batelcl,  adopté  par 
Froissarl,  ce  mot  est  hors  d'usage.  Comme  objet 
d'orfèvrerie,  c'esl  un  ternie  rare  à  une  époque  où  les 
baquets  avaient  non  seulement  les  emplois  qu'i  1s 
ont  conservés,  mais  encore  celui  de  baignoires  de 
toutes  dimensions.  Voy.  rafraîciiissoir. 

1379.  —  Un  grand  bacquet  d'or,  lequel  est  soustenu 
de  i  seraines  pesant  25  m.  1  o.  d'or.  (Inv.  de  Charles  V, 
n°  338.) 

1382.  —  Et  y  entrèrent  tous  ceux  que  le  bacquet  pot 
porter  et  étoient  neuf.  (Froissart,  1.   2,  cil.  180.) 

1495.  — L'ng  grant  bacquet.  servant  à  mcctrc  le  vin 
froidir,  garny  de  3  grands  souaigcs,  2  aux  2  bouctz  et 
ung  au  mylieu,  dont  en  celui  du  liault  bouct  a  2  grans 
hances  faictes  en  façon  de  gros  lil  torz,  et  au  costé  de 
chacune  liance  a,  c"est  assavoir,  à  l'une  ung  grant  homme 
sauvaige  et  à  l'autre  une  femme  sauvaige,  qui  tiennent 
chacun  un  grant  pavoys,  esmaillez  semblablement  aux 
armes  de  France,  et  est  porté  led.  bacquet  sur  8  grans 
lyons  ataichez  aux  souaigcs  du  hault.  Le  tout  armoyé  de 
fleurs  de  lis  et  vermeil  doré,  povsant  116  m.  d'argent. 
(Cptes  de  Bretagne,  Bibl.  Richel.,  ms.  fr.  8310,  p.  13.) 

BADELAIRE.  —  Badelaire  et  malchus  sont  des 
armes  à  lame  courbe,  ettoujours  à  un  seul  tranchant. 
Le  malchus  avait  à  peu  près  CÛ  à  65  centimètres 
de  longueur. 

Le  badelaire  était  généralement  plus  long,  bien 
qu'un  document  de  1-115  le  qualifie  de  petit  couteau 
portatif,  et  que  le  texte  d'une  lettre  de  rémission  de 
1398  le  confonde  avec  le  braquemart.  11  faut  ajouter 
toutefois  que  c'est  seulement  à  partir  du  règne  de 
Charles  VU,  que  la  cambrure  de  la  lame  parait  ncl- 
tement  s'accuser,  et  donner  à  cette  arme  le  carac- 
tère oriental  qu'elle  a  conservé  jusqu'à  la  lin  du 
seizième  siècle. 


1483.  —  Bible  impr.  à  Nuremberg,  f'  100. 


1380.—  Thevenin  Martineau,  couetelier,  demeurant  à 
Meleun,  pour   2    bazelairos  et  2   petiz  cousteaux  neufs, 

1K  s. 

Pierre  Villequin,  constellier,  demeurant  à  fuis,  pour 
2  bazelaires  garnis  d'argent  '•!  de  gueynes,  64  s.  (C/iii-s 

rmj.  —  L).   D'Air. |,  p.   35  et  38.) 

1382.  —  p. ir  iii'ii  iici|  h  in  Delaleue,  sommelier  des  ar- 
méniens du  roy. ..  pour  1rs  manches  à  ou  bazelairc  h 
petit  coutel  tout  de  madré  acheté  par  lui  pour  o.d.  Bgr, 

37  s.   p. 

...  Li  roy,  pour  no  bazelaire  acheté  par  lui  9  Brizecol 
pour  donner  au  connestable,  84  s.  p.  —  Pour  2  bazi  lairo 
Si  heté     pour  I''  roy    el   Mous,    de  Valois,  12  s.   p.   [Cples 

de  l'hôtel  tf<  Charles  VI.  Ihhl.  Richel.,  ms.  H710, 
p.  i.-, 

1386.  A  vagina  traxit  quemdam  magnum  basalar- 
o  cultollum  eum  qao  percussit  dictum  exponentom. 
[Arch.  il.  183,  pièce  ■'  ) 

1390.  —  Cavelior  tira  on  (tranl  panart  ou  badclairo. 
(li.nl..  188,  pièce  i  19.) 


1392.  — Fcri  led.  Casin  à  broque  (pointe)  d'un  baze- 
laire parmi  le  costé.  (Ibid.,  1  14,  pièce  1112.) 

1398.  —  Lui  donnèrent  du  poing  sur  le  visage  et  du 
plat  d'un  bazelaire.  (dis  jours  de  Troyes,  Arch.  X'»  0)85, 
P20.) 

1400.  —  Dédit  de  quodam  cutcllo  sive  bazellario  4  vel 
5  ictibus  supra  eaput  praedicti  Jacobi,  piano  dicti  cultclli 
sive  bazellarii.  (Arch.  JJ.  155,  pièce  288.) 

1404.  —  Pour  un  grant  coustel  appelle  bazelaire,  à 
manche  de  corne  et  à  gaine  noire,  poinçonné  de  la  devise 
dud.  Sgi-  (le  roi),  37  s.  p.  (23°  Cpte  de  l'argenterie  de 
Charles  IV.  Bibl.  Richel.,  ms.  6745,  p.  34.) 

1423.  —  Un  basillard  garniz  d'argent  dorrez,  les  man- 
ches de  berril,  40  s.  (Inv.  de  Henri  V,  p.  220.) 


1103. 


Chron.  de  S.  Denis.  Edit.  A.  Verard. 
t.  I,  p.  4  V. 


I48S.  — Ledit  sieur  Winat  tiret  son  basclairc  el  frapit 
led.  Goffin  sur  le  bras.  (Jimrn.  de  J.  Aubrioii.) 


\\i"  s.      Badelaire  Italien,  poinçonné.  Coll.  Rossman. 


V,  1540.  A  son  côté  (Mercure)  pendoit  un  badelaire 
...  lur  l'allemele  était  taillé  l'histoire  des  Hers  géans. 
(Gilles  d'Aurigny, Rec   des  poètes frano.,t.  Ml,  p.  [96.) 


BAGUETTE 


mi 


1606.  —  lladelairo  est  une  manière  d'e.pée  à  un  dos 
ct-un  tranchanl  large  et  courbant  en  croissant  vers  la 
pointe  ainsi  que  le  cimeterre  des  Turcs.  (Nicot.) 

1644.  —  N°  7.  Col  RTUHBE.  -  Êchiqueté  d'argent  et 
de  sable  à  -  hadolaires  ou  cimeterres  de  gueule  en  bande, 
pommetez,  croisez,  virollez  el  clouez  d'or,  les  pcndans  de 
gueules  en  sautoir.  (La  Colombière,  La  science  héroïque, 

p.   180.) 

BADIGEON.  —  Les  badigeonneurs  ont  souvent,  el 
avec  raison,  passé  pour  des  vandales.  Ils  trouveront 
ici  l'excuse,  si  c'en  esl  une,  d'un  précédent  qui  date 
de  l'époque  de  François  I". 

1538.  —  Pour  avoir  blanchy  en  couleur  île  pierre  el 
trassé  par  carreaulx  la  grand  salle  de  dessoubz  lad,  chap- 
pelle  iiu  château  iiml.  Cortipièene.  (Cote  de  l'entrevue  de 
la  reine  de  Hongrie,  ms.  10391,  P  12.) 

BAGDAD  (camocas  de.  —  Celte  capitale  de  l'an- 
cienne  Mésopotamie,   restée    penchant   cinq    siècles 

un  îles  plus  riches  entrepôts  du  coi rce  de  la 

Perse,  du  Turkestan  el  de  l'Inde  avec  l'Europe, 
comptait  au  moyen  âge  de  nombreuses  et  célèbres 
fabriques  de  soieries,  (tu  y  lissait  le  camocas  si  re- 
cherché à  celte  époque,  el  le  baudequin,  dont  le  nom 
dérive  de  celui  de  Baldac  Sous  lequel  elle  figure 
dans  la  géographie  ancienne.  Voy.  baudeqi  in. 

1356.  —  Le  kemkha  est  une  étoffe  de  soie  fabriquée  à 
Baghdad,  à  Tibriz,  à  Neïcabour  et  dans  la  Chine.  (Voy. 
d'Ibn  Baloutah,  t.  II,  p.  311.) 

BAGUE.  —  Bagage,  toul  ce  qui  se  charge  et  s'em- 
porte, soit  sur  des  chamois,  des  sommiers,  ou  à  la 
main,  suivant  la  plus  ancienne  signification  du  mol 
c|ui  a  persisté  jusqu'à  la  lin  du  \vie  siècle,  liés  le  w% 
ce  ternie  s'applique  à  de  menus  objets  mobiliers,  à 
des  joyaux,  quelquefois  même  à  des  anneaux;  ce- 
pendant la  bague  dans  le  sens  moderne  portait  au 
moyen  âge  le  nom  de  verge.  Voy.  ce  mot. 

La  somme  qui  correspondait  sans  doute  à  la 
bague  était  de  80  livres. 

1355.  —  Harcbans  et  vendeurs  de  magdelins  paieront 

pour  charnue  bègue  de  héhaps  de  madré,  dont  le  bègue 
l'ait  su  banaps.  c'/i.  des  Cples   de   Paris.  —  Du  Carge 

V"  Huma.) 

1467.  —  Tous  les  chemins  estoient  couverts  de  bagues 
comme  malles,  bouges,  vaisselles,  joyaux.  iChrott.  de 
J.  Duclercq,  p.  269.) 

1515.  —  Son  bonnet  estoit  de  veloux  noir  au  quel  y 
avoit  le  grand  diamant  de  la  maison  de  Dunois  qui  est 
taillé  en  miroucr  (table),  au  quel  estoyent  pendus  3  rubis 
balais  à  jour,  qui  est  une  bague  de  pris  inestimable.  (Cé- 
rémonial de  France,  p.   158.) 

I  536.  —  Un  collier  garni  de  riches  pierreries,  où  pen- 
doil  une  bague  laite  en  rose  remplie  de  diamans. 

...  l'n  chapeau  de  perles  au  quel  pendoient  3  grosses 
bagues  de  rubis.  (Monstre  du  Myst.  des  apôtres,  p.  38 
et  43.) 

I  549.  —  Le  roy  n'entend  poinct  que  les  doreures,  bor- 
dures, chesnes  (d'orfèvrerie)  et  autres  espèces  de,  bagues 
soient  comprinses'  en  l'édict.  (Comment,  s.  l'édit  du 
14  août.  —  Arch.  rég.  des  bannières,  Y,  10,  fl>  86.) 

1561.  —  Le  mollet  (lobe  de  l'oreille)  où  on  pend  vo- 
lontiers les  bagues.  (A.  Paré,  Chirurgie,  1.  4,  c.  10.) 

1588.  —  Une  bague  à  pendre  au  col  où  il  y  a  une 
grande  esmeraude  accoustree  de  figures  autour  et  d'autres 
besongnes  esmaillces,  lad.  esmeraude  taillée  à  facette. 
(Inv.  du  prince  de  Condé,  p.  141.) 

1599.  —  Je  laisse  à  M.  de  Bélange  une  bague  d'or,  là 
où  il  y  a  un  crucilîment  pourtrait  en  si  petites  espaces  ipie 
c'est  un  chef  d'oeuvre.  Il  est  couvert  d'émail.  (Teslam. 
île  J.  de  Charmolue,  p.  433.) 

1599.  —  Bagues  a  mettre  au  doigt.  —  Un  grand  dia- 


mant en  cœur  taillé  en  pensée,  esmaillé  de  gris,  une  de- 
vise dedans,  6 c.        I  n  c  ib  ici le  i  ubiz    esmaillé 

de  \ert  mis  en  griffe,  10  esc.       Une  esmeraude  gra i 

est  la  peinture  du  lie -'  ' 

derrière  la  peinture  du  roy,  *'■'■<..  -  \  ne  bague  d'or  faite 
à  la  turque  garnie  de  15-diamans  et  un  cristal  dessus  où 
est  la  peinture  dû  roy,  120  esc.  —Un  rubiz  gravé  où  esl 
la  peinture  , lu  roy,  garny  de  rubisel  diamans,  100  esc. 
tu,,  bague  d'or  où  il  y  a  une  médaille  d'acier  si  n 
le  portrail  du  roy,  2  esc.  (Inv.  de  Gabrielle  d'Estrées, 
P25.) 

1606.     -  Bague.  —  C'est  proprement  un   anneau  ou 

autre  joyau,   où  il  v   a  pierre  précieuse,  u m  plusieurs. 

En  pluriel,  bagues 'se   prend    | tous   affiqueta  d 

d'argent  .l'une'  Ironie-,  s,, huit  anneaux  pendans,  carcans, 
fernïeillets,  chaînes  ou  autres.  (Nicol  i 

1 6 1 8.  —  Une  bague  d'or  avecq  une  monstre  d'heure  ou 
horologe,  estimée  3  [.(Inv.  duprince  d'Orange,  t  34  v.) 

1635.  —  Bague.  —  Joiaus  de  femme  qu'elle  perle  pandu 
es  habits  sur  le  devant  à  différanec  de  pandant  d'oreille, 
—  momie.  (Meurt.) 

BAGUENADDIER.  —  Ce  jeu  d'enfant  ne  prend 
place  dans  les  dictionnaires  de  la  langue  qu'au  siècle 

dernier.  Son  origine  est  néanmoins  [dus  ancienne  el 
le  soin  que  met  l'encyclopédiste  italien  Cardan  à  en 
expliquer  le  mécanisme,  semble  une  raison  assez 
plausible  de  l'en  regarder  comme  l'inventeur. 

1556.  —  lu  iwsfrtwnenl  de  passe-temps.  — L'instru- 
ment composé  (le  7  anneaux  est  inutile  etest  tel.  Une  pail- 
lette  de  fer  large  d'un  doigt,  longue  d'une  paume,  mince  et 
déliée,  en  la  quelle  sont  7  trous  ronds,  eslroits  et  d'es- 
paces esgales,  disposez  selon  la  longueur  de  la  paillette  ou 
lamine.  Ces  trous  reçoivent  7  vergettes  menues  presque 
de  la  hauteur  d'une  once,  mobiles  en  bas,  cirsunflexes  en 
haut,  afin  qu'elles  retiennent  les  anneaux  enclos  de  la 
grandeur  d'un  doigt,  et  les  vergettes  sont  contenues  par 
l'anneau  ensuivant  soubz  le  fléchissement  et  curvature. 
Pour  ceste  cause  tous  les  anneaux,  excepté  le  premier, 
sont  engardez  par  le  précédant,  qui  ne  sautent  librement 
hors  de  la  verge  antérieure.  Tout  est  de  fer,  et  mesme- 
ment  la  navette  ou  navieule  est  de  fer,...  elle  est  longue 
et  large  selon  la  grandeur  de  la  paillette  ou  lamine  sup- 
posée. . 

Par  cest  instrument  un  jeu  est  inventé  de  subtilité  ad- 
mirable. Le  premier  et  le  second  anneau  est  mis  dedans 
par  l'espace   vuide,    puis    la    navieule   est    passée    par  les 

lies  anneaux;  après.  le  premier  d'iceux  est  mis  bas  par 

l'espace  vuide,  après  lequel  le  troisième  anneau  est  tiré 
haut  par  le  milieu  vuide  de  la  navieule,  comme  les  deux 
premiers  et  la  navieule  est  poussée  à  ce  troisiesme;  puis 
quand  le  premier  est  levé  haut,  ja  3  environnent  la  navi- 
eule, tu  abaisseras  donc  les  i  premiers,  en  ostant  premier 
la  navieule  ;  ainsi  elle  demeurera  enclose  au  seul  troisiesme. 
Puis  il  faudra  mettre  le  quatrièmedessus,  afin  que  toute 
ceste  industrie  soit  contenue  en  trois  préceptes  :  le  pre- 
mier, que  l'anneau  qu'on  doit  attirer  en  haut  ou  abesser 
en  ayt  un  seulement  devant  soy,  au  quel  la  navieule  soit 
enclose.  Le  second  précepte,  que  quand  tu  abaisses,  que 
tu  abaisses  toujours  ensemble  les  i  premiers  et  que  tu  en 
attires  un;  ou  en  abaissant  un,  que  tu  attires  les  2  pre- 
miers. Le  troisième  précepte  est,  que  quelque  anneau  soit 
attiré  en  haut  ou  abessé;  il  est  donc  nécessaire  d'attirer  en 
haut  tous  ceux  qui  sont  devant,  el  de  rechel  les  abesser. 
Pourtant  les  2  premiers  anneaux  ne  sont  empeschez  d  au- 
cun   autre,  de  peur  qu'ilz   n'entr ouent  l'un  sus  I  autre. 

.l'appelle  le  premier  anneau  qui  est  libre  en  U4  tournées. 
Si  la  navieule  est  menée  sans  erreur,  elle  est  enclose  en 
tous  les  anneaux  et  contient  toutes  les  verges  encloses  en 
31  autres,  afin  qu'elles  soyent  95  depuis  l'absolution  jus- 
qu'au passoutre  du  premier  ou  dernier  anneau,  et  que  la 
pave  ule  revienne  autant  de  tournées.  Le  cercle  doue  sera 
tout  complet  en  l'.ld  tournées  Cecy  de  soy  esl  mutile,  tou- 
tesfois  on  peut  le  transférer  aux  serrures  artificieuses  des 
crin  es.  (Hier.  Gardanus,  De  la  subtilité,  liv.  lo,  f°352v*, 
édit.  de  i:>78.) 

BAGUETTE.  —  Diminutif  de  lingue,  petit  objet 
précieux,  tel  que  joyau  et  mitres  bagatelle-, 

1470.—  Led.  amoureux  la  debvoit  fournir  de  -exe  el 
,1e  plusieurs  autres  menues  baguettes.  (Arrêt*  d'amour,  I, 
p.  40  v°.) 


109 


BAGUETTE 


V.   1480.       Adieu,  présens,  baguettes,  affiequcts 

Que  l'on  donnoit  aux  dames  pour  estraincs. 
(Martial  de  Paris,  Rec.  des  poètes  franc.,  t.  Il,  p.  286.) 

XIVe  s.  —  Coll.  des  plombs  historiés  île  Vaut. 

BAGUETTE.  —  Bourse  à  serrer  de  menus  objets. 

1490.  —  Art.  5.  lt.  Pour  chef  d'oeuvre  de  baguettes 
nommées  gibecières  en  fers,  feraled.  ouvrier  2  baguettes 
en  fasson  de  croissant,  planées,  parfilets,  l'une  de  cuir  et 
l'autre  de  treillis;  et  seront  lrsd.  baguettes  doublées  de 
cuir.  (Slut.  des baudrayers  d'Angers,  p.  338.) 

BAGUETTE  de  chasse.  —  1606.  —  La  baguette  des 
veneurs  est  une  verge...  de  la  grosseur  de  deux  ou  trois 
poulces  par  la  poignée  et  de  six  à  sept  pieds  de  long  qui 


ptum  ut  videatur  quibus  instruments. . .  Iun;e  solisve  et 
caeterorum  siderum  virtutes  et  influentias. ..  Baculus 
itaque  huinana  longitudine  formatus  est.  Dtroque  latere 
liebdomadarum  anni  pro  qualibet  hebdomada  gothicas  Ht- 
teras  7,  habens  quibus  aurei  numeri  et  feriœ  dominicales 
palria  voce  ae  flguris  distinguuntur... 


Fin  du  XV"  s.  —  Miniature  du  bréviaire  Grimant.  Venise. 


leur  sert  à  battre  les  chiens  enchâssant  quand  ils  faillent. 
Laquelle  baguette  ils  ont  us  ot  coustume  cérémonieuse  de 
porter  vide-  et  a  toul  son  escorce  en  esté,  et  en  hyvrr 
i  ;ée  et  blanche.  (Nicot.) 

BAGUETTE    d'Église.   —    1754.  ::    baguettes 

d'ébeine  avec  une  pomma  d'yvoire  au  bout,  servant  le 
vendredi  saint  pour  l'adoration  de  la  croix  '•!  au  chefecier 
dans  le  courant  de  l'année,  el  à  ""  enfant  de  chœur  pour 

ac npagner  le    chàwea  lorsque  l'on  les  porte  en  procès- 

■i [Inv.  de  N.  D.  de  Paris,?.  201.) 

BAGUETTE  de  h  En  ai  t.     Baguette  blanche  donnée 

en  sig l'iniii iié  à  îles  isagers  remplissant 

|i    i tion    do  hérauts  d'ar 1.  Voy.  bâton. 

S9i.       pu  1  ha*   mi  h  iterum  Gondobaldui  duos  lega- 
1   i.uiiii  oiiiiiiioi  rogom,  cum  virgii  coniecratis,  juxta 

rituiii  rrai im,  ul  icilicel  non  contingerentur  ab  ullo    cd 

expo  et ponio  rovertorentur,  (Grégoire 

roui  ,  But.  de   Francs,  1.  7.  c.  M.) 

BAGI  ETTE     ialb.  -     isss.        Baculum   go- 

Ihii  1    1  ii. n. h  toi  ibti      in  Ignflum   .     Tali    ratione    in  cul 


1555   —  Figure  jointe  au  te.rtv. 

Id.  Vetustagentis  consuetudine  baculis  his  rurales  cccle- 
sias  visitando  in  prolixis  itineribus  laici  se  sustentant 
atque  pariter  convenientes  certis  adductis  rationibus, 
veriores  venturi  anni  judicant  qualitates.  (Olaus  Magnus, 
lib.  I,  c.  31.) 

BAGUETTIER.  —  Ouvrier  fabriquant  des  bourses 
et  autres  objets  travaillés  en  mégisserie. 

I  586.  —  Les  baguettiers  ne  feront  écarcelles,  qu'elles  ne 
soient  entièrement  de  marroquin  ou  mouton  sans  anter 
d'auires  peaux.  [Stat.  des  gantiers,  bourciers,  blanchiers 
et  buguettiers  de  Bordeaux,  p.  464.) 

BAHMACnssus  du.  —  943.  —  On  y  Fabrique  (dans 
le  royaume  du  Bahama,  Inde)  des  étoiles  d'une  ûnesse 
et  d'une  délicatesse  supérieures.  (Maçoudi,Le$  prai- 
ries d'or,  t.  I,  p.  385.) 

BAHUT.  — Coffre  de  imites  grandeurs,  générale- 
ment voûté,  couvert  de  cuir  et  destiné  aux  trans- 
ports. En  architecture,  bahut  signifie  l'assise  bombée 
d'une  banquette  ou  d'un  parapet. 

L'application  de  ce  mot  à  des  meubles  anciens  en 
forme  d'armoires  ou  de  buffets,  esi  loul  à  l'ait  mo- 
derne el  impropre. 

1305.         Ribauz  mile  riens  n'i  refusent 

Ainz  prennent  partout  comme,  ahurs 
Tentes  el  cofres  et  bahurs. 

ir.uill.  Guiart,  ms.,  f»  2630 

1386.  — Pour  une  graut  maie  de  cuir  fauve,  garnie  de 
loille  par  deilens,  de  courroies,  et  de  bloques  ainsi  qu'il 
appartient  a  tout  un  grant  baliu  à  mettre  par  dessus  ycelle 
mâle...  pour  mettre  et  porter  le  lit  de  ni.nl.  la  royne, 
81.  p.  (Cpte  roy.  de  Guill.  Ilriniel,  f"  1:1  v°.) 

1388.  —  Pour 4  nulles  de  iiiir  fauve  garnies  de  loille 
par  deilens,  de  couiroves  et  de  liaiius  pour  mettre  el.  por- 
ter, c'est  assavoir,  en  l'une  :  la  chambre  que  l'en  porte  et 
tend  devant  en  chemin  pour  M  S.   le    dur    de    I  liourraine, 

la  seconde  | ■  mettre  ei    porter  le  matheras,  la    tierce 

pour  lire    el    porter    les    couvertures    et    1.1    quarto     la 

chambre  de  relais  d'Icelui  seigneur,  pour  ce, 251.  12  s.  p. 
[Optes  roy.,  Laborde,  Glossaire,  v  Maie.) 

1459.  —  Et  si  ordonna  que  le  bien  malin  ses  coursiers, 

ses  babas  et  la  plus  graut  partie  de  ses  gens  s'en  voysent. 

(./.  deSaintré,  ch.  82,  p.  265.) 

1564.  --  Ung  grand  coffre  de  haliuz  l'ait  en  garde- 
robe,  8  1.  111  s.  (/»e.  tlu Puymolinier, f"  238 y. ) 

1575.   —  l'.esle   j  soiiiine. . ,  qui  porte    haliuz.   (.luiiiiis, 

Nomenclator,  1  h.  2.) 

1606.  K.1I111  est  ww  coffre  couvert  do  ouir,  à  bandes 
de  la b  de  for,  clouées  a  petits  cl la.  (Nient.) 

1666  -  1  n  ii.iiiu  de  la  Chine  dans  lequel  sont  nombre 
de  couessina    [Inv,  du  chat,  de  Fougères.) 


i;\k;.\OIRK 


103 


BAHOTIER.  —  1597.  —  Premièrement,  que  les  ba- 
huts seronl  ni-  de  bon  bois,  sans  antre  fente  ni  éclat, 
bien  joints  eteougonnez  avec  bon  Hlde  fer  et  avec2char- 
nières  de  fer  fort,  forgées,  el  au  dessus  d'un  bahut  d'une 

ai il  y  en  aura  •'!,  el  après  si  ra  couvert  de  bon  cuir  bien 

aprèté,  cl  après  ferrédebon  fer  avec  des  gontures,  partoul 
bien  cloué  comme  il  appartient,  e(  sera  aussi  engourgué 
et  doublé  de  bonne  toile  neuive,  le  tout  bien  et  duemenl 
fait,  el  ceux  qui  auronl  des  pieds  seronl  bien  cuin  de 
bonne  toile  neufve  mouillé i  colle  forte. 

\n-si  la  malle  sera  faite  de  bon  bois  de  fayant  ou  de 
chesne,sans  estre  gâté,  et  le  ehesne  sans  aucun  aubéc,  le 

t bien  joinl  et   gongonné  avec    bon  lil  de  fer  el  cuir, 

avec  i  li. unies  .le  toille  neufve  mouillée  en  colle  forte,  el  la 
malle  aura  aussi  -J.  charnières  de  bon  fer  fort,  couverte  de 
lion  cuir  bien  aprèté,  ferré  de  bon  1er  tout  autouretcloué 
comme  il  appartient  ;  doublée  do  bonne  toille,  le  tout  bien 
et  dtieiiii'ut  fait . . . 

Aussi  les  malles  el  valîzes  dé  cuir  seront  faites  de  bon 
cuir  de  vache,  de  veau  ou  de  mouton  bien  aprèté  el  bien 
i  ourové,  le  tout  bien  cousu  a  -  chefs,  avec  de  bon  lignon 
bien  engemmé.  El  les  malles  île  mouton  seront  cousues  de 
lion  lillet  noir  doublé  par  les  enboucheures  et  doubleures, 
et  pour  les  couvercles  et  les  fonds,  seront  cousus  à  S  chefs, 
le  tout  bien  et  duemenl  fait.  •  ■ 

El  quand  aux  valises  de  vache,  de  veau  el  de  mouton, 
eelles  île  vache  et  de  veau  seront  cousues  à  -  chefs  el 
celles  de  mouton  seront  cousues  el  doublées  par  les 
assembleures  des  peaux,  el  pour  la  grande  couture  et  bor- 
dure seront  cousues  i  -  chefs,  garnies  de  couroyon  et  de 
boucles,  ainsi  comme  il  appartient,  le  tout  bien  et  due- 
menl l'ail.  Et  quanl  aux  (bureaux  d'arquebuzes  pistolets 
et  pistollcs,  seront  faits  de  bon  cuir  COUSU  à  deux,  et  la 
bource  de  bon  cuir  bien  courové,  le  tout  bien  el  duemenl 
fait. 

Quand  aux  paniers  de  clisse,  seront  garnis  de  "2  bonnes 
charnières  de  fer  fort  forgé,  qui  tiendront  tout  le  travers 
du  couvercle  et  couvert  de  bon  cuir  de  veau  avec  le  poil, 
buis  de  bon  fer  et  cloue/,  comme  il  appartient;  et  les 
courroyes  seront  faites  de  bon  cuir  blanc  passé  en  graisse, 
toutes  doublées  de  même  cuir  et  cousues  à  2  chefs,  bien 
agensé,  garnies  de  bonnes  boucles  et  de  crochets,  le  tout 
bien  et  duemenl  fait.  [Statuts  aVs  bahutiers  île  Bor- 
deaux.) 

BAÏÇOUS.  —  Voy.  LAMPE  ORIENTALE. 

I  356.  — Arsendjan  est  du  nombre  des  villes  du  prime  de 
l'Irak  ...  la  plupart  de  ses  habitants  sonl  Arméniens..., 
on  y  fabrique  de  belles  étoffes  qui  sont  appelées  de  son 
nom,  il  y  a  des  mines  de  cuivre  avec  lequel  on  fabrique 
des  vases  ainsi  que  les  baïçous  que  nous  avons  décrits;  ils 
ressemblent  aux  candélabres  en  usage  chez  nous  [au 
Maroc].  (Voy.  d'ibn  Batoutah,  t.  II.  p.  294.) 

BAIE.—  Bavette,  grosse  flanelle  en  laine  non 
croisée  et  drapée  d'un  seul  côté. 

1570.  —  Sy  la  pièce  se  trouve  par  lesd.  esgardez  plus 
courte  que  de  20  aulnes  et  plus  estroirte  que  d'une  aulne 
pour  les  baies  et  sarges,  façon  de  Béarnais;  et  pour  celles 
de  la  façon  d'Orléans  plus  .-ourle  que  de  20  aulnes  et  plus 
estroictes  que  de  demie  aulne  demy  quart...  elles  se- 
ront coupées  eu  quatre.  (Slut.  ilrs  sayeteurs  drapants. 
—  A.  Thierry,  Huit,  du  tiers  état,  t.  Il,  788.) 

BAIGNERIE.  —  Le  moyen  âge  a  eu  ses  thermes 
comme  ses  étuves  qui  étaient  des  établissements 
publics  et  sur  lesquels  île  nombreux  détails  sont 
donnés  à  l'article  bain.  A  titre  privé  quelques  sei- 
gneurs en  installèrent  aussi  dans  leurs  châteaux. 
C'étaient  des  baigneries  dont  l'aménagement  com- 
portait un  certain  luxe.  —  Ce  mol  s'appliquait  en- 
core aux  tentures,  et  au  linge  en  particulier. 

1360.     Il  semble  à  l'esehançonerie 
Que  ce  soit  une  baingnerie 
Tant  v  a  de  vin  respandu. 
(E.  De&hamps,  ms.  bibl.  Richel.  810,  f»  377.) 
1^46.  —  Fondé  et  mâchonné  la  nouvelle  maison  com- 

pos i  ordonnée  à  ebambi  es  pour  embas  avoir  baigneric 

estuves,  retraict  emprèz  icellés,  estuves  à  barbier  d'en- 
COSté,  au  bout  les  tournois  à  mettre  les  pus  à  chauffer 
lesdictea  estuves;   autres  logiz  enepres  embas  en  icelle 


maison  à  mettre  les  fournaisses  à  chauffer  les  eaue 

baignier  cl  estuver;  faire  vii scalier)  vaulte  grande  cl 

pari le  servant  pour  le  retrait  des  chambres.  En  h 

au  dessus  d'icelles  baigneres  et  estuves  deux  belles  cham- 
bres à  concilier, chascune  a\  ml  sa  cheminée.  (Cple  de  tra- 
it palaii  det  ducs.de  Bourgogne  «  Bruges,  p  98-) 

1528.  — Chambres  des  baynneries.  —  I  grandes  euves 
baignoires,  —  9  pie., -s  de  toille  blance   pourpointe 
devises  de   Hons'  tant  grande  que  petite.  — l'ng  grand 

ciel  de  me  ouvraiges  el  gouttières  avec  les  fran 

pendant  qm  couvrent  les  I  cuves;  les  quatre  couvertures 
dssdictes  cuves  qui  son!  de  toille  blance. —  7  gourdines 
qui  tendent  devant  les  cuves  el  1  autres  gourdines  de  toille 
blance  qui  tendent  entre  lesdictes  cuves  et  au  boutz  des 
cuves. —  l'u  grant  ciel  à  la  façon  de  Milan  et  I  gourdines 
tenant  audict  chiel  avec  plusieurs  petites  pommettes  dorées. 
—  lue  grosse  pomme  dorée  qui  tientledict  ciel  en  hault 
et  i  platz  .innovés,  une  pièce  de  niesuies  qui  l'ait  le  dossc- 
relz,  un  chalil  de  bois,  ung  grant  ht  neuf,  ung  travers,  un 
matras  el  une  paillasse. 

En  la  mesme  chambre  un  grant  tabliau  d'une  femme  t 

sur  toille.  l'ng  autre  tabliau  d'un  homme  et  d'une  femme 
nue.  —  Ung  dressoir,  une  chayère  i  3  pieds,  s  banqs  par- 
ie/ et  plombez  servans  dedens  les  i  cuves,  rimant  l'huys 
desdictes  baynnerieung  grant  tabliau  de  painture  de  Ve- 
nus el  Acthéon. 

tes  estuves.  —  2  pièce?  toille  blance  pourpointée  pa- 
reille à  la  chambre  dessusdicte,  une  courtine  de  bulle 
blance,  un  grand  blanehel  servant  par  terre  ans  dictes  es- 
tuves et  une  pièce  de  toilles  blanet  de  la  mesme  grandeur 
servant  par  dessus  ledict  blanehel.  —  l  autres  petit  blan- 
ehel et  4  pièce  de  toille  blance  servant  sur  lesdicls  bains 
desdietes  estuves.  —  I!  orillioz  de  duvet  couvert  de  fus— 
tenue  blance.  —  2  bacz  de  plomb.  —  La  chambre  par  où 
l'on  chauffe  les  bains  :  un  charlict  de  bois,  ung  lict,  travers 
et  une  couverture  rouge,  ung  grant  coffre  de  bois,  2  pui- 
seltes  d'arain  à  gecter  l'eawe.  (Inventaire  de  M'  de  Ra- 
vestain  à    Gand.) 

1558.  —  Ung  pavillon  de  thnille  blanche  à  baignier, 
aux  armes  de  Bourgogne,  bordé  de  brodurc  d'or  el  le  des- 
soubz  et  dessus  bordé  de  samit  rouge.  —  lue  grande  bai- 
gnerie  de  toille  blanche,  assavoir  ciel  et  dossiel  et  les 
gordines  tenant  ensamble.  (lue.  de  Philippe  II,  f°  74  v°.) 

1568.  —  Estuves  baigneries.  (Philibert  de  Lormo,  1.  |, 
chap.  s.) 

BAIGNOIRE.  —  La  cuve  à  baigner,  Le  linge  de 
bain  el  aussi  le  pavillon  avec  baldaquin,  dessier  et 
rideaux  qui  enveloppaient  la  baignoire. 

Ce  meuble,  presque  toujours  fail  en  merrain,  de 
douves  cerclées,  était  du  ressort  delà  tonnellerie. 
Les  grandes  cuves  en  métal  sont  rares,  et  le  témoi- 
gnage de  Robert  Etienne  au  \vr  siècle  fait  supposer 
que  l'Allemagne  s'est  livrée  la  première  à  cette  fabri- 
cation. En  France,  on  baignait  les  entants  dans  des 


V.  I4C0.  —  Bibhoth.  Huhel.  ms.  fr.  873,  f   217. 

chaudrons  el  dans  des  baquets.  La  reine  Isaieau  de 
Bavière  se  baignait  dans  du  Imis.  Charles  le  Témé- 
raire laisse,  il  esl  vrai,  dans  le  butin  de  Granson  sa 
baignoire  d'argent,  mais  maigri'  le  riche  aména- 
gement  de  certaines  baigneries  opulentes,  coi a 


10  i 


BAIGNOIRE 


celle  du  sieur  de  Ravestaîng  on  1528.  (voy.  baigne- 
RIE),  il  faut  arriver  jusqu'à  l'époque  de  Marie  de 
Hédicis  pour  rencontrer  ces  dispositions  commodes 
qui  sont  aussi  un  luxe  mais  d'un  caractère  beau- 
coup plus  moderne.  Voy.  CUVE.] 


1554  —  D'après  Aldegrevcr. 


V.  1380.  —  Faire  tonneaux  et  autres  vaisseaux  (le 
certaines  pièces...  aucunes  fuis  comme  sont  les  baignoires 
et  antres  vaisseaux  par  contrainte  lie  cercles  de  certaines 
pougniés  par  liure  des  osiers.  (Eust.  Deschamps,  De 
Géométrie,  p.  262.) 

1382.  — La  femme  dud.  Pictey  qui  baingnoit  un  enfant 
en  une  paelle...  laissa  led.  enfant  en  lad.  poille.  (Lettre 
île  rémiss.  —  D.  d'Arcq,  Cptes  île  l'argenterie,  p.  394.) 

1393.  —  Qui  la  veult  saler  (la  venaison)  en  esté,  la 
convient  saler  en  envier  ou  baignoire.  (Le  Ménaqier,  t.  II, 
p.    129.) 

I  40*.  —  Pour  faire  2  espreviers  à  mettre  sur  la  cuve  la 
royne,  quant  elle  se  baigne.  (D.  d'Arcq,  Inc.  cit.,  p.  374.) 

1416.  —  Pour  avoir  fait  désassemhler  et  rassembler, 
recingler  et  relier  tout  de  neuf  2  cuves  à  baigner  pour 
lad.  dame,  compris  le  portage,  13  s.  (Opte  d'Isateaude  Ba- 
vière, p.  633.) 

1536.  Une  t inné  de  cuivre.  —  Quibus  nuncquoque 
Germaoice  mulieres  etiam  utuntur  ad  abluendes,  quibus- 
iii  et  octonis  diebus,  infantulos  sues.  (Kob.  Estienne.  De 
Vasculis,  p.  15.) 

1575.  Bataille  de  Granson  (1476).  — On  treuva  en 
son  camp  (de  Charles  le  Téméraire)  8000  perches  aiguës, 
plusieurs  vaisseaux  d'or  ei  d'argent  richement  esloffez  et 
un  bain  d'argent.  Lesquels  il  avoit  fait  apporter  avec  soy 
pour  plus  ample  magnificence.  (Belleforest,  Goittiog.  de 
tfunsler,  t.  Il,  1.  2,  p.  189.) 

1607.  —  A  Jehan  baudoyer,  menuisier  ordinaire  de  Sa 
Majesté,  pour  une  baignoire  pour  la  royne  avec  un  petit 
liège  bat  el  ung  couvercle  de  bois  qm  se  brize,  avec  ung 

entonnoir  et  un  luvuu  de  bois  pour  meclre   l'eau  ehaulile 


ju  pies  au  fonds,  in  i,  (Cpteroy.  de  P.  Leroux,  i 


■) 


1640.  —  Ustensiles  de  cuisine.  —  Le  chaudron  à  re- 
lavei  ou  baignoire.  (Commune,  Janua  aurea,  p.  135.) 

1779.  —  Les  personnes  qui  veulent  prendre  des  bains 
chez  eus,  el  qm  n'uni  poinl  de  baignoire  en  peuvent  louer 

chez   lei   chaudronniers  moyennant  20  sols    par  j ■  un 

em i;  ou,  si  l'on  veut  se  contenter  des  baign le 

bois,  un  en  peut  louer  chez  les  tonneliers  à  raison  de  9  ou 
10  sols  par  jour.  (Huilant  el  Magny,  Dict.  hist.  de  fans, 
i.  t,  p.  513.) 

BAIGNOIRE  (drap)       i  350.  —  2  couvertures  i  cuve 

poui   m. ui .   dame,    dum     iscarlali el   son)  nom- 

Cpte  d'Et.  de  Laf ont  aine.      Du  Cange, 
\    Bagfi 

1369.        Pour  66  aulnes  de   toylle   bourgeoise   i • 

baigneueri  p u      ervir  en  nostre  chambre, 

6  1. 1  i    !  16  i .  m    .  p.  u „  Deli  le,  Mandera,  de 

Chprlt     i    19  i 

1392.        Poui    10  aulne-  ,i,-  loi  le  de   H Une, . . 

I faire  une   pane  de   di  i  | led.  Mgr 

le  Daulphin,  au  pi  ia  de  8  i.  p.  l'aulne. 

Pool  i"  aulni     'i  ■  plu      ro    e  toile  i ■  fi i 

paire  d'autre*  dra| lorl'ei le    bi lud.Sgr.au 


pris  de,r)  s.  4  den.  p.  l'aulne.  (  1e  Cpte  roij.  de  Ch.  Pou. 
part,  P52  v°.) 

Y.  1400.  — Une  baignoire  de  toile,  assavoir  ciel  et  dos- 
sier. (Inc.  des  tapiss.  'le  la  ilucli.  de  Bourgogne.) 

1420.  —  160  aulnes  Je  toîlle  de  lin  pour  faire4  paires 
de  baignoires  et  i-  paires  de  draps  de  pied.  (Laborde, Les 
ducs  île  Bourgogne,  n"  603 .) 

BAILLE.  —  Alezan,  taché  ou  étoile  de  blanc  au 
front. 

1305.       Et  destriers  de  pris  hennissanz, 

blancs,  noirs,  bruns,  hais,  baucens  et  bailles. 
(C.  Guiart,  t.  Il,  p.  106.) 
1340.  —  Cheval  bay,   baille   en   front.    (Arch .   K.    43, 
pièce  14  bis.) 

1606.  — Builiet,  qui  a  une  tache  ou  estoillc  au  front. 
(Nicot.) 

BAILLE.  —  Sorte  d'auvent  à  flexion  horizontale 
de  haut  en  bas,  comme  ceux  des  boutiques,  ou  île  bas 
en  liant  comme  le  pont-levis. 

G'est  aussi  une  clôture  en  planches  et,  par  exten- 
sion, l'espace  découvert  au-dessus  de  celle  clôture, 
comme  dans  les  galeries,  et  dans  les  châteauxl'espace 
qui  séparait  la  première  enceinte  de  la  seconde.  Dans 
les  places  de  guerre,  la  baille  est  la  palissade  placée 
devant  les  portes  et  suppléant  l'avant-mur,  appelé 
aujourd'hui  chemin  couvert.  Voy.  BALET. 

1220.  Devant  la  tour  tant  qu'il  veoil 
Qu'en  milieu  de  ce  baie  avoit 
ITn  pin  si  verd  com  en' esté. 

(Meraugis,  ms.  de  Vienne,  f  21.) 
Y.    1250-  De  .m.  paires  de  bailles  est  la  porte  rollic 
Ki  sont  toutes  dé  fer,  cascune  bien  taillie. 
(Fierabras,  v.  4653.) 
1260.   Dedens  la  ville  s'enfermèrent, 

Et  li  nostre  et  baille  remesèrent 
Entre  la  cité  et  uns  pont. 

(Pli.  Mouskes,  ms.,  p.  698.) 
I  36 1  .  — Pour  faire  les  fossés  au  markiet  où  on  assist  les 
bailles  pour  les  joustes.  (Cples  de    Valenciennes,  u"  14, 
p.  15.) 

I383.  Et  puis  esloit  la  porte  refermée  et  drécié 
Et  n'i  ot  c'un  guichet   ouvert  à  une  lie 
Et  la  baille  tendue  jusques  à  la  moitié. 

[Chron'.  rim.  de  Duguesclin,  t.  I,v.  3792). 

1467.  —  Ung  nommé  Chaudet  Camus  meurdrit  sa 
femme  ...  et  la  trouva-t-on  en  une  astable,  une  baille  de 
huis  sur  elle,  al  lin  que  oncuidast  qu'elle  se  fe  il  s  t  occise. 
[ChrOli.   de  ./.   Huilerai,  p.   217.) 

1470.  —  Pour  fortifier  de  bailles  les  3  portes  de 
l'église  ad  cause  des  gens  d'armes,  convient  laire  es  mu- 
railles 8  trailv  pour  bouler  les  bailles,  I")  s.   (Iloinlov,  ('pies 

de  Cambrai,   198.) 

1555.  —  Affln  que  l'ordre  de  marchier  fust  mieulx  ob- 
servé' et  gardé,  bailles  furent  mises  et  plantées  depuis 
l'enclos  des  bailles  de  la  court  jusques  à  la  port i  entrée 

d'ieelle    église    qui    luron!    Iloii'eli'..    (( Misei/lics   lie    .lelianne 

de  Castille.  —Bull,  delà  comm.  d'hist.  de  Belgique,  1860, 
P.  428.) 

1575.  Baille.  —  Lieu  descouvert  à  se  pu. mener  el 
faire  exeri  ice.  (Junius,  Nomenclator,  ch.  53,  v  Xistunt.) 

BAILLOT.      Augette. 

1 56i .  —  Parce  qu'aucune  fois  on  n'a  pas  commodité  d'à» 
voir  fontaines  ou  ruisseaux,  il  esl  requis  faire  de  petits 
baillots  do  bois.,  pour  mettre  leur  eau.  (Du  Fouilloux, 
Vénerie,  I   10  \  '.) 

BAIN.  Les  bains  liturgiques,  au  temps  do  l'ad- 
ministration du  baptême  par  immersion  ol  dont 
les  rites  Boni  encore  ompreints  au  iv*  siôoln  îles 
habitudes  do  la  vio  optique,  n 'au  roi  en  I  poinl  leur 
place  ici,  si  le  moyen  âge  n'avait  emprunté  à  l'Église 
le  eéré al  qu'il   adopta  pour  la  réception   des 


BAIN 


lu.") 


ordres  de  chevalerie  et  en  particulier  de  L'ordre  do 
Bain.' Les  mêmes  raisons  symboliques  onl  présidé  à 
cette  purification  préparatoire  et  à  la  pompe  toute 
chrétienne  donl  on  l'environnait. 

Mais  ces  pratiques  sont  trop  connues  pour  compor- 
ter des  développements.  Nous  les  réservons  | ■  les 

habitudes  de  la  vie  journalière,  où  la  simplicité  un 

peu  rude  des  mœurs  de  l'époque  s'accom lait,  sans 

trop  blesser  la  décence,  d'une  liberté  d'allures  que 
réprouverait  aujourd'hui  la  morale.  Ce  qui  s'impose 
dans  L'étude  du  moyen  âge  est  de  le  présenter 
définitivement  tel  qu'il  a  été,  et  la  vérité  du  ta- 
bleau  de  certaines  coutumes  perdrait,  selon  nous, 
à  être  couverte  d'un  voile  qu'il  ne  portail  point  au- 
trefois. 

V.  370.  —  Jam  balnealnr  pra'oinclus  exportât,  quod 
unctui,  quod  tersui  opus  est  praistiturus.  (S.  Zenon,  In- 
vit.  ad  lotit.,  VI.) 

817.  — Art.  7.  Ut  balncarum  usus  in  arbitrio  prioris 
consistât.  (Convenltis  Anuisyraiinisis.  —  l.abbe,  Coll. 
concU.,  t.  VII,  col.   1507.) 

I  190.  Là  est  Lancelot  arrivez, 
Et  lorsqu'il  i  est  venuz 
Quant  il  lu  despoilliez  et  nuz, 
Eu  une  huile  et  bêle  couche; 
La  pucèle  socf  le  couche, 
Puis  le  baigne,  puis  le  conroie. 

(Le  chevalier  de  la  charette,  p.  178.) 


Sed  vos  manetis  exuti  in  termis  et  ostendilis  verenda 
vestr  i  i  i      <>       '-'  dim.  de  l'Avent,  I*  54. ) 

1635.  —  Bains.  —  Bain  à  double  iléus,  ou  plusieurs 
bains  sou-  même  couvert,  divisez  de  muraille,  pour  les 
hommes  et  lamines  séparément.  (Honct.) 

1640.  —  Où  pourtant  par  bonnesleté  les  calçons  et 
braves,  brayers  ou  devantaux  de  bain  ont  lieu.  (Com- 
menes,  Januaaurea,  580.  i 


V.  iWO.—Bibliolh.  nickel.,  fds  allemand  n"  32,  f    tfi  v ». 

XIII0   s.   Sire,  cil  bain  où  vous  baingniez 
Si  est  à  chou  sénéfiez 
Tout  ensement  corn  l'enfechoris 
Nés  de  péchies  ist  bois  des  fous 
Quant  de  baptesme  est  aportez 
. . .  Baigner  devez  en  honesié 
En  courtoisie  et  en  bonté. 

[L'ordène  de  chevalerie,  v .  115.) 
V.  1380.  — Qui  s'esluve  doit  2- Icniors,  qui  se  baigne 
doit  1  ilen.  selon  l'ancien  temps1,  et  selon  le  nouvel,  qui 
s'estuvera  paiera  i  den.  pour  estuver  sans  baigner  et  ung 
denier  pour  le  drap,  se  il  le  veut  avoir  et  non  plus,  et 
pour  estuver  et  baigner  paiera  8  den. 

Et  se  deux  personnes  sont  ensemble  en  ung  baing,  ils 
paieront  12  den.  pour  estuver  et  baigner  et  non  (dus.  Pour 
chacun  drap  commun  qui  ne  passera  pas  lé  et  deiny  l'en 
paiera  ung  den.:  pour  chacun  drap  de  2  lez  et  de  plus. 
pour  moitié  es  lez  l'en  paiera  2  den.  (Ordoit,  s.  les  mé- 
tiers  de  Paris,  nu.  Bibl.  Richèl.,fds  St-Germ.  1699,  l  90.) 
1498.  —  Qiiaiulo  estis  in  stuphis,  non  vereniini  vos 
nudas  ponere  corani  aliis  el  veslras  lacère  dissoluliones. 
(Oliv.  Maillard,  Serm.  du  3* dim.  de  Carême,  f  71.  | 

I.  C'est  le  taux  fixé  par  les  statuts  do  i960.  (Voy,  Rec  il' lit.  Boi- 
leau,  tit.  73.) 


1568.  —  Jobst  Amman  Panoplie. 


1691  .  _  Nous  lavons  la  crasse  dans  les  bains  chauds, 
soit  assis  dans  la  cuve  ou  en  montant  en  haut  aux  bans 
à  suer  et  louis  nous  frottons  de  la  pierre  de  ponce  ou 
d'une   estamine. 

Nous  quittons  nos  habits  dans  la  garde-robe  et  nous 
prenons  des  caleçons.  Nous  mettons  un  bonnet  sur  notre 
tête  et  nos  pieds  dans  le  bassin.  —  La  servante  des  bains 
sert  de  l'eau  dans  un  seau  qu'elle  puisse  dans  l'auge  où 
elle  coule  par  des  tuyaux.  —  Le  maistre  ou  valet  «1rs  ,-- 
tuves  scarilie  la  peau  avec  sa  lancette  et  y  applique  des 
vantouses  pour  en  tirer  du  sang  qui  est  entre  chair  et  cuir, 
l'essuie  ave, •  une  esponge.  (Franqueville,  Miroir  de  l'art, 
c.  74,  p.  197.) 

1779.  —On  trouve  encore  (à  Pans)  des  bains  particu- 
liers sur  la  rivière  où  l'on  est  servi  très  commodément  et 
avec  la  plus  grande  propreté  moyennant  3  hv  ,  vis-à-vis 
le  palais  de  Bourbon.  (Hurtaut  et  Magny,  Dict.  hist.  de 
Paris,  t.  I,  p.  513.) 

BAIN  DEGÉSÏNE.  —  1401.  —  A  Jehan  Ferrant,  tonne- 
nellier,  pour  la  gésine  de  la  royne  ai is  d'octobre  der- 
nier passé,  c'est  assavoir  pour  une  cuve  àbaignierde  bort 
d'Illandc,  36  s.  p.  Pour  une  autre  cuve  à  baignier  la  nour- 
ri,.,. 36  s.  p.  Pour  une  autre  cuve  a  recevoir  l'eaue,  à 
un  couvercle  dessus,  60  s.  p.  Pour  2  seaux  et  une  courge, 
8  s.  p.  Pour  un  geale  (jarre)  et  un  tinel.  12  s.  Pour  un 
envier  à  lécive,16s.  p.  et  pour  la  ferreure  desd.  besongnes, 
.(Si.  p.  _  Pour  tout  10  I.  16  s.  i'.i  ('.{ne  roy.  d'Hem. 
Raguier,  f»  58  v°.) 

1518.  Ainssy  que  entray  en  la  cuisine  (à  l.atour  du 

Pin  en  Daupbiné),  pour  scavoir  se  nostre  disner  estoil 
prest,  trouva]  l'hôtesse  qui  se  baig I  dedans  une  cuve  bai- 
gnoire engonrdinée,  et  y  avoil  tout  pi. un  de  boupiaus 
autour  d'elle.  Je  fus  toul  esbahis,  car  on  le  véoit  nue  sans 
nul  aflulloir  jusques  au  ventre,  et  avoit  devant  elle  une  petite 

laide   OÙ  elle   SOrtiSSOÎI   les  plats   | '  ses  II,, st. -s 

Et  nous  l'ut  dit  que  pendant  la  gésine , l'uni'  femme  on  les 
voit  tous  les  jours  baignant  nue  et  les  voisins  viennent  sou- 


m 


BAIN 


vent  faire  le  banquet  d'emprès  led.  gézante.  J'en  fus  tout 
honteuz  et  vuiday  soubit  de  lad.  cuisine.  (Jacques  Lesaige, 
Yhij.  de  terre  sainte,  f- 1>,  1.) 

BAIN  MÉDICINAL.  —  1469.  —  A  Guillaume  Bertran, 
poislier,  demeurant  à  Amboise,pour  une  poisle  d'airain  te- 
nant environ  *i  seillées  et  une  chaère  percée,  pour  servir 
à  estuver  led.  Sgr  (le  roi)  par  dessoubz,  durant  sa  inal- 
ladie,  32  s.  6  d.  (Cpte  roy.  d'Alexandre,  f  37.) 

1533.  —  Pour  madame  la  prieure,  plusieurs  semences 
ranninatives  et  fleurs  camomille  pour  mettre  en  son  baing. 
[Cpte  de  Vabbesse  de  Jouarre.) 

1635.  —  Cornet  à  vantouses. . .  bout  de  corne  troué 
tout  au  long  qu'on  applique  à  guise  de  vantouse  à  ceux 
qu'on  panse  aus  bains,  ans  esluves  pour  les  vantouser. 
(Monet.) 

BAINS  DE  POUZOLLES. 

V.   1280.    Nomine  fons  tali  fruiltir  quod  compctat  egris, 
Vel  quia  Ponlificis  cura  refecit  opus. 
Arelicis  prodcsl,  tollil  genus  omne  podagre, 
Hune  baliet  expertum  Pontificale  genus. 
El  quia  Prelatis  requies  uocet  atque  Parapsis, 
Torquentur  magno  sepe  dolore  pedum. 
Cum  constipatur  cibus  intercluditur  intus, 
Inde  dolent  ventres;  ilia  tensa  crêpant. 
Taies  ergo  tibi,  si  vis  linire  dolores, 
Pontificis  fontem,  vade,  require  celer. 
(Eustatius  mediens,  Ms.  ex.  Biblioth.  Neapol.) 

BAINS  DE  RAVENNE.  —  829.  —  ttefeeit  Victor  (Epis- 
copus  Ravenn.  circa  510)  balneum  juxta  domum  ecclesie 
herens  parictibus   mûri  episcopii  ubi  residebat,  quousque 

bodie  mirifice  lavatur,  etpretiosissimis  marmoribus parietes 
junxit,  et  diversas  figuras  tesscllis  aureis  variasque  com- 
posuit.  et  tabulant  descripsit  litteris  aureis  tessellatis.  in 
r|iia  laboriose  légère  curavimus,  et  ita  hos  hexamelros 
catalecticos  versus  in  eadem  conscriptos  invenimus  : 

Victor  apostolica  tutus  virtute  sacerdos, 
lîalnea  pana  prius  prisro  velusta  labore, 
Deponens,  mira^que  tamen  novitate  refecit, 
Pulcbrior  ut  cultus,  majorque  resurgatab  imo. 
Hoc  quoque  perpétue  decrevit  more  tenendum. 
l't  biiluo  gratis  Clerus  lavet  ipsius  urbis 
Tcrtia  cui  cessum  est  feria  sexta  lavandi, 
(Agnellus,  Vita  S.  Victoria.) 

BAINS  DE  PORECTA.  —  V.  1345.  —  Cli.  3,  Voici  rom- 

u ic ti i  il  faut  prendre  l'eau  de  Porectapour  qu'elle  ait  toute 
s'Hi  efficacité.  A  partir  du  milieu  de  mai,  en  juin,  juillet 
et  août,  si  la  chaleur  n'est  pas  trop  forte,  mais  comme 
tempérée  et  uniforme,  les  malades  se  rendent  à  la  ville 
de  Porccla.  Il  ne  faut  pas  se  mettre  immédiatement  à 
boire,  unis  se  reposer  un  jour  pour  s'habituer  à  l'air  du 
pays  et  se  reposer  des  fatigues  du  voyage.  Alors  le  malade 
doit  entrer  dans  le  bassin  de  pierre  et  y  rester  avant  de 
boire  au  moins  une  heure,  jusqu'à  ce  que  le  bout  de  ses 
doigts  se  crispe.  Ensuite,  après  s'être  bien  frictionné  toul  le 
corps,  il   doit,  quand  l'heure    du   repas  est  venue,   manger 

légèrement,  ("est  le  lendemain  seulement  0t  dès  le  lever 
du  soleil  que,  s'étant  approché  de  l'aqueduc  de  la  source, 
on  doit  hune  deux  ou  trois  verres  d'eau.  On  fera  ensuite 

un  exercice  modéré,  puis  ou  boira  deux  OU  trois  verres  de 

la  même  façon,  ayant  soin  de  marcher  après  avoir  bu, 
mais  avec  lenteur  et  sans  fatigue. 

On  prend  de  l'exercice  jusqu'à  ce  que  l'eau  que  l'on  a  bue 
sorte,  ei.iue  et  limpide  comme  celle  que  l'on  puise  ,(  h 
source  1 1 1 - ■  r i j < ■ .  On  peut  même  vérifier  le  fait  en  les  com- 
parant dans  un  vase  qe  verre.  C'est  alors  que,  toute  l'eau 
étant  ainsi  rendue,  on  entre  dans  le  bassin  et  on  y  reste 
comme  la  veille. 

Ce  bail fatigue  nullement  :  au  contraire,  il  mûrit  les 

huiueii'  dan  tout  le  corps  et  le  di  pose  a  être 
■  <.  tcuées.  H  ne  faut  pas  faire  n  tge  pour  le  bain  de  l'eau 
que  le-  feu, nu  hauffenl  artificiellement  dans  des  ton- 
neaux ou  des  baignoires  de  bois,  car  cette  eau  n'a  plu  les 
propriétés  que  nous  venon    de  citer. 

Apn  le  bain  on  e  rc| lur  un  lit,  enveloppé  de  cou- 
vert  ifin  de  délasset  un  peu  le     mines,  | , 

l'aqueduc  jusqu'à    ce   que   l'on    rende   l'eau 

claire  et  limpide  comn n  l'a  bue.  il  faut  éviter  de  I ■ 

de  trop  l'eu t  do  la  boire  Irop  vite  : 

car  si  on  ne  suivait  pa  cette  méthode,  ii  guérison  n'au- 
rait  pa    lieu   En  effet,  l'eau   ne  rostanl  pas   i  ses  long. 


temps  dans  le  corps  n'aurait  pas  le  temps  de  mûrir  les 
humeurs  pour  les  chasser  ensuite. 

C.h.  i.  Lorsqu'on  aura  pris  l'eau  comme  il  est  dit 
dans  le  précédent  chapitre,  que  l'on  est  couché  sur  nu  lit, 
enveloppé  de  couvertures,  il  ne  faut  pas  se  laisser  aller  au 
sommeil,  cela  serait  pernicieux.  Ensuite,  on  l'ait  un  léger 
repas,  un  poulet  ou  des  œufs  peu  cuits.  Il  faut  bien  mâcher 
et  ne  pas  avaler  trop  vite,  comme  on  pourrait  s'y  laisser 
entraîner  par  la  faim.  Dans  aucun  cas,  il  ne  faut  manger 
plus  de  la  moitié  d'un  poulet;  cependant  on  peut  tremper 
son  pain  dansda  sauce,  ce  qui  facilite  la  digestion;  puis 
il  faut  boire  un  peu  de  vin  pur  sans  mélange  d'aucune 
eau,  et  seulement  pendant  le  repas  ;  mais  pas  plus  d'un 
demi-verre  à  la  fois.  Il  vaut  mieux,  en  effet,  boire  peu 
et  souvent  que  beaucoup  à  la  fois.  On  ne  doit  pas  dormir 
sitôt  après  le  repas,  mais  rester  dans  la  salle,  causer  avec 
les  assistants,  en  évitant  de  se  fatiguer  le  corps  par  aucun 
travail. 

On  ne  doit  pas,  le  jour  que  l'on  boit  l'eau,  faire 
d'autre  repas;  mais  si,  à  l'heure  du  diner,  l'estomac  de- 
mande à  manger,  il  faut  prendre  deux  jaunes  d'œnfs  frais, 
en  rejetant  le  blanc  et  buvant  un  peu  de  vin  pur  sans  eau. 
Si  le  malade  n'aime  pas  les  œufs,  il  pourra  manger  un 
biscuit  trempé  dans  du  vin,  puis  la  nuit  étant  venue,  se 
coucher  tout  de  suite  et  reposer.  Le  lendemain  on  ne  boit 
pas  d'eau  ;  mais  on  attend  l'elTet  de  l'agitation  des  hu- 
meurs causée  par  le  traitement  de  la  veille.  Cependant  le 
jour  OÙ  l'on  se  repose  on  peut  faire  un  repas  à  la  troisième 
heure  du  jour,  et  dans  l'après-midi  après  la  digestion 
faite,  prendre  un  bain  comme  ci-dessus  pendant  une  heure 
jusqu'à  crispation  du  bout  des  doigts,  puis  dîner  d'un  peu 
de  poulet  bouilli. 

Ce  jour-là  on  ne  boit  pas,  mais  on  prend  deux  bains 
comme  il  vient  d'être  dit.  Le  bain  dispose  les  humeurs 
à  sortir  du  corps  et  les  mûrit.  Le  lendemain  au  lever  du 
soleil  on  boit  à  la  source  et  l'on  observe  que  l'eau  soit 
claire  et  limpide  comme  on  a  déjà  fait  le  premier  jour  de 
boisson. 

On  fait  ce  traitement  de  la  sorte  pendant  trois  jours, 
ayant  soin  de  mettre  entre  chaque  jour  de  boisson,  un  jour 
d'intervalle  pour  se  reposer,  de  façon  à  faire  un  jour  de 
bain  suivi  d'un  jour  de  boisson,  en  recommençant  chaque 
fois  et   suivant  les  indications. 

Cb.  5.  Lorsqu'on  a  pris  les  eaux  de  Porecla  et  au 
sortir  du  bain  il  faut  faire  une  promenade  soit  à  cheval, 
soit  à  pied.  Il  faut  éviter  de  se  fatiguer,  mais  marcher  à 
pas  comptés  et  modérément.  Au  bout  de  trois  heures  on 
fait  un  repas,  il  ne  faut  pas  attendre  plus  que  ce  délai, 
car  cela  débilite  l'estomac.  Il  faut  aussi  avoir  soin  de  bien 
mâcher  les  aliments,  comme  ou  l'a  dit  plus  haut.  On  doit 
choisir  un  vin  blanc  pas  trop  sucré  et  ne  pas  y  mélanger 
d'eau.  Si  on  ne  pouvait  se  procurer  que  du  vin  trop  fort, 
il  faudrait  y  mettre  quelques  bouchées  de  pain  parce  que 
cela  enlevé  la  vapeur  du  vin.  Au  bout  de  huit  jours  on 
peut  reprendre  le  vin  d'ordinaire.  Il  faut  aussi  pendant 
ces  huit  jours  s'abstenir  de  dormir  pendant  le  jour.  Si  à 
midi  la  faim  se  fait  sentir,  nu  peut  prendre  deux  jaunes 
d'œufs  frais,  rejetant  le  flanc,  OU  un  biscuit  tendre  et 
bien  trempé.  Il  ne  faut  pas  dormir  sitôt  après  le  repas, 
afin  de  laisser  les  aliments  descendre  au  fond  de  l'estomac, 
et  même  ne  pas  reposer  avant  que  cet  effet  ne  soit  pro- 
duit. Le  repas  doit  être  léger  comme  on  l'a  dit  déjà;  la 

boisson  doit  être  du  bouillon  de  poulet.  Cependant  après 
quinze  jours,  on  peut  manger  un  peu  de  boeuf  bien  bouilli. 
Le  pain  que  l'on   mange  doit  être  trempé  et  ramolli  au 

diner  et  au  déjeuner  dans  du  h  Million  de  poulet  pour  fa- 
ciliter la  digestion. 

On  doit  chaque  jour  faire  un  peu  d'exercice  en  ayant 
soin  de  se  tenu-  toujours  en  gaieté;  il  faut  aussi  se  tuer 
les  mains  avec  du  vin  sans  mélange  d'eau  et  s'abstenir 
de  toute  autre  nourriture  que  celle  qui  vient  d'être  citéo. 
Du  poulet  ou  du  bœuf  bien  cuits  et  bouillis,  mais  non  des- 
séchés ou  racornis.  Surtout  ne  manger  aucune  espèce  de 
fruits,  pas  île  vinaigre,  d'ail  ni  d'oignon,  de  fromages 
torts,  de  pâtis  erie,  de  choux,  de  crudités,  de  légumes  verts 

ni    de    Rg sauvages. 

i  e    malades  déjà  débilités  ne  douent  suivre  le  régime 

Ci    dl       Us    que    vingt     ou    treille    jours.     Ils    doivent     se     tenir 

chaudement   vêtus,  se  garantissant,  mais  sans  trop  d'nffec- 

t.ilnui,  ilu    froid  et   du  Vent.    Le  Iraileulent    par  les  eaux  de 

Pore  ta  doil    arc ncor  tous  les  trois  ans .  Avec  cotte 

précaution   on   assure  aux    malades    une    vie    longue    et 

exempte   il  lu  hl  in  il  es.    ('finira    .le    Cislelhi,     i.lll,    llouuejnv, 

P.  13.) 


BALAI 


107 


l'.AINS  liF.  l'.ADE  i  Suisse).  —  1415.—  Au  contre  do  •-.- 1 
établissement  se  trouve  une  place  lies  va*te,  .■iit.iu i r-.-  île 
magnifiques  hôtelleries  "ù  vont  loger  une  quantité  d|é- 
trangers.  Chaque  maison  possède  à  l'intérieur  des  bains 
particuliers  à  l'usage  desquels  ont  droit  les  personnes  qui 
viennent  y  loger.  Le  nombre  de  ces  bains  publics  ou 
privés  esl  d'une  lient. une  à  peu  prés. 

Deux  de  ces  réservoirs  livres  au  public  sonl  eouverts  des 
deux  cités;  ils  servenl  de  lavoir  à  la  plèbe  et  aux  petites 
gens.  Dans  ces  banales  piscines  s'entassent  pêle-mêle 
hommes  et  femmes,  jeunes  garçons  et  jeunes  filles  et  tout 
le  fretin  des  populations  environnantes,  lue  cloison  inté- 
rieure, pacifique  retranchement,  sépare  à  ta   vérité  les 

deux  sexes...  le  me  suis  souvent  égayé  à  ce  spectacle 
qui  me  rappelait  les  jeux  lloraux,  admirant  en  moi-même 
la  simplicité  de  ces  bonnes  gens  qui  ne  détournaient  pas 
les  veux  de  pareilles  choses  et  n'y  soupçonnent  aucun 
mal. 

Les  bains  des  maisons  particulières  sont  plus  propres  el 

plus  décents.  Les  deux  sexesy  sont  également  séparés  par 

une  cloison;  mais  cette  séparation  est  criblée  de  petites 
fenêtres  qui  permettent  aux  baigneurs  et  baigneuses  de 
prendre  ensemble  des  rafraîchissements  et  de  se  causer. 

Au-dessus  du  réservoir  général  sont  établis  des  prome- 
noirs qui  permettent  aux  hommes  d'aller  regarder  les 
dames  et  de  plaisanter  avec  elles...  Elles  n'observent  aucune 
précaution  préliminaire,  elles  ne  redoutent  aucun  danger 
et  ne  soupçonnent  pas  la  moindre  indécence  dans  cette 
naïve  façon  dé  prendre  les  eaux. 

11  y  a  même  plusieurs  de  ces  bains  particuliers  où  le 
passage  qui  mène  à  l'eau  est  commun  aux  deux  sexes... 
Le  costume  des  hommes  consiste  en  un  simple  caleçon, 
celui  .les  femmes    est  un    léger   vêtement    de  lin    ouvert 

sur  I 'dé,  sorte  de  peignoir   transparent,  qui   ne  voile 

nullement  d'ailleurs  ni  le  cou,  ni  la  poitrine,  ni  les  bras. 

Elles  font  souvent  dans  l'eau  des  repas  en  piquenique 
servis  sur  des  tables  flottantes,  auxquels  les  hommes  sont 
invités.  Nous-mêmes  avons  été  conviés  à  une  de  ces  réu- 
nions originales  dans  la  maison  où  nous  étions  logés. 
Bien  que  très  vivement  prié,  je  me  contentai  de  fournir 
mon  écot  au  festin  sans  consentir  à  y  prendre  part.  Neva 
pas  croire,  mon  ami,  que  mon  refus  vînt  d'un  excès  de 
pudeur  ou  de  sauvagerie,  non  certes;  mais  j'ignorais  leur 
langue,  et  il  me  semblait  ridicule,  à  moi  Italien,  de  me 
mêlera  ces  sirènes,  muet  comme  un  poisson  et  sot  comme 
si  on  m'eut  coupé  la  langue.  Je  n'aurais  eu  d'autre  res- 
source que  de  boire  et  d'entonner  des  sorbets  pour  tuer 
le  temps... 

Deux  de  mes  amis  cependant  se  mirent  gaillardement  à 
l'eau  à  cêité  de  ces  aimables  baigneuses,  buvant  et  man- 
geant avec  elles  sans  autre  préoccupation,  ils  essayaient 
de  prendre  p;irt  à  la  conversation  par  interprètes.  L'es- 
sentiel était  qu'ils  fissent  du  bruit  avec  leurs  lèvres.  Que  te 
dirais-je  de  plus9...  Mes  deux  compagnons  étaient  pour- 
tant rouverts  d'un  peignoir  de  toile,  ainsi  que  les  autres 
hommes  admis  au  bain  des  dames.  Pendant  ce  temps-là 
j'observais  la  fêle  du  haut  de  la  galerie,  admirant  ces 
mœurs  faciles,  ces  piquantes  coutumes,  cette  douce  liberté 
de  vivre  et  le  privilège  absolu  accordé  à  la  curiosité  du 
spectateur. 

On  entre  dans  la  salle  des  bains  trois  ou  quatre  fois 
par  jour  et  l'on  y  passe  la  meilleure  partie  des  heures  à 
chanter,  à  boire,  à  danser  en  chœur,  en  se  mettant  à  l'eau 
de  temps  en  temps... 

La  coutume  de  ces  belles  filles  (allemandes)  est  de  ré- 
clamer gaiement  une  récompense  aux  spectateurs  qui  pren- 
nent tant  de  plaisir  à  contempler  leurs  jeux;  aussi  ne 
manque-t-on  pas  de  leur  jeter,  surtout  aux  mieux  faites, 
quelques  petites  pièces  d'argent  qu'elles  reçoivent  dans 
leurs  mains  ou  dans  leur  court  vêtement.  On  leur  jette 
aussi  des  couronnes  de  fleurs  dont  elles  ornent  triompha- 
lement leurs  jolies  têtes  en  nageant. 

...  Si  tu  veux  savoir  dans  tout  cela  la  vertu  de  ces  ennx, 
elle  est  variée  et  infinie;  leur  efficacité  est  admirable, 
presque  divine,  et  surtout  je  ne  connais  pas  dans  l'univers 
entier  de  souries  thermales  dont  les  ablutions  soient  si  favo- 
rables à  la  fécondité  des  femmes. 

...  Tous  ceux  qui  n'ont  d'autre  but  que  de  passer  leur  vie 
dans  les  délices  y  viennent  chercher  l'accomplissement  de 
leurs  désirs.  Beaucoup  donnent  à  leur  voyage  le  prétexte 
d'infirmités  corporelles,  qui  ne  sont  malades  qu'en  ima- 
gination. 

On  voit  d'innombrables  beautés  au  corps  superbe  qui 
abordent  à  Bade  sans   mari   ni    parents,  n'ayant  qu'un  la- 


quais, une  ou  deux  servantes,  ou  simple ut  aa 

de  quelque  vieille   voisine  plus  facile  à  tromper  qu  l 
sasier.  La  plupart  arrivent  ornées  de  tout  ce  qu'elles  pos- 
sèdent de  drap  d'or  et  d'argent  et  constellées  do  pierreries. 

Tu  jurerais  qu'elles  <"iil   venues  plutôt  | r  célébrer  des 

noces  que  pour  prendre  les   c;iux. 

(Pogge,  /.es  bains  de  Bade  au  XV  S.,  p.  ?\  à  Î8.) 

BAINS   DE   V1TEHBE.        V.   1 450.  —  Que  dire  de  ces 

bains  de  Vilei  lie  qui  étendent  aux  misères  et  aux  maladies 
du  corps  humain  le  bénéfice  de  leurs  merveilleuses  el  uni- 
verselles propriétés  '  Le  pipe  Nicolas  V  trouva  cet  établis- 
sement privé  des  abris  les  plus  indispensable-;  aux  soins 
journaliers  des  malades,  il  releva  les  ruines  et  lit  con- 
struire ib^  habitations salubres  de  toute  espèce.  Ses  soins 
et  ses  dépenses  furent  tels  que  non  seulement  les  maisons 
présentèrent  toutes  les  ressources  qui  manquaient  précé- 
demment; mais  les  princes  et  les  rois  acquirent  la  certi- 
tude d'y  rencontrer  des  édifices  en  toul  peint  dignes 
d'eux  et  de  leur  rang.  (Manetli,   Vie  'h'  Nicolas  V-) 

BAIN-MARIN.  —  C'est  l'ancienne  forme  et  sans 
doute  l'explication  du  terme  bain-marte. 

1650.  —  On  void  par  les  ligures  le  fourneau  pour  le 
réfrigératoire,  le  bain  vaporeux,  bain  marin  et  bain  sec. 
(A.  Barlet,  Physique  résolutive, c.  -,  p.  119.) 

BAIRAMI.--  1533.  —Tous  les  ans  (à  Bangballai  on 
lève  plus  de  51)  navires  de  draps  de  soye  et  coton  qu'ils 
appellent  en  leur  langue  Bairami,  mamone,  tizari,  ciantari, 
doazar  et  sinabeffi,  lesquels  draps  se  distribuent  par  toute 
la  Turquie,  Syrie,  Perse,  Arabie  heureuse  et  toute  l'Inde. 
(L.  de  Barthème,  L'Afrique  de  Temporal,  t.  IV,  p.  170.) 

1567. —  Sont  vestues  lies  femmes  turques  allant  aux 
bains)  par  dessus  leurs  robbes,  d'une  fine  chemise  de  toile 
appelée  par  elles  :  Barami.  (Nicolay,  Pérègrin.  orient., 
1.   2,  p.  73.) 

1575.  —  Les  marchands  de  Malabar  y  prennent  (à 
Cliaul)  aussi  des  béatitlas,  comme  ils  disent,  qui  sont  toiles 
très  subtiles  propres  pour  la  coiffure  des  femmes.  Et  faut 
icy  noter  la  différence  des  bairamé  aux  béatillas,  car  celles- 
cy  sont  bien  toiles  subtiles,  mais  non  pas  lissées.  (Belle- 
fôrest,  Cosmogr.,  part.  "2,  col.  1603.) 

1723.  —  Berams.  —  Grosse  toile  toute  de  fil  de  coton 
qui  vient  des  Indes  orientales,  particulièrement  de  Surate. 

Il  y  a  des  hérams  blancs  unis  et  d'autres  rayez  de  cou- 
leur! Les  blancs  sont  de  9  aunes  à  la  pièce  sur  sept  huit 
de  large,  et  les  rayez  sont  d'onze  aunes  et  demie  de  long 
sur  trois  quarts  de  large.  (Savary.) 

BAIUL.  —  Vase  portatif  à  anse. 

1260.      Maserins  font  cil  torneor. 
Justes,  baiuls  et  escuèles. 

(.1/e.ssirc  Gauvin,  v.  18C6.) 
1^15.  —  Vnam  aqu.ie  bajulam  pro  aqua  benedicta,  de 
argeuto.  {Test.  D.  Le  Scrop.  Bymer,  t.  IX,  p.  279.) 

BAJOÉ.  —  Depuis  le  xiV  siècle  on  a  dit  :  hachouc 
(voy.  ce  mot).  Cette  manne  d'osier  était  commune 
aux  boulangers  et  aux  pâtissiers. 

1260.  —  Li  talemelier. .  pueent...  porter  leur  pain  en 
leurs  corbeillons  ou  en  leurs  bajoeset  porter  leur  estai  nu 
buffez  en  tables,  pourtant  que  II  estans  ne  soient  plus  Ions 
que  5  pies.  (/.'('y.  d'Et.  limlcau,  til.  I,  p.  16.) 

BALAI.  —  Les  verges  ont  servi,  sous  différentes 
formes,  d'instrument  de  pénitence,  non  seulement 
dans  les  cloîtres,  mais  parmi  les  laïques.  Les  textes  et. 
les  monuments  se  réunissent  pour  nous  montrer  la 
discipline  donnée  avec  un  balai  qui  est  resté  le 
même  en  changeant  d'emploi. 

V.  1200.     Li  évêques  de  Lundes  tint  el  puing  le  balai. 
Regarda  le  cors  saint  et  reguarda  le  ré. 

(Pénitence  de  Henri  H,  Vie  de  S.  Thom.  lé  mart.  Ap- 
pend.,  v.  106.) 

1340.  —  lu  capitulo  natas  pro  sedibus,  et  natam  ubi 
monachi  disciplinanlur,  et  les  balais  ciim  quibus  monachi 
ibidem  verberantur,  pro  claustro,  capitulo,  dormitorio  el  ce* 
lario  mundandis.  (Reg.  Bertrand,  de  S.  Martin  des  Champs. 
—  i.eiieni.  réimvr.,  t.  II,  p.  3tiO.) 


ION 


IULANCE 


BALANCE.  —  Tandis  que  la  romaine,  par  l'origi- 
nalité île  son  galbe  ou  la  délicatesse  de  ses  cise- 
lures, devient  à  certaines  époq un  véritable  objet 

d'art,  la  balance  à  fléau  et  à  plateaux  équivalents 
reste  à  peu  près  la  même  dans  tous  les  temps. 
Observée  sur  un  sarcophage  chrétien  des  premiers 
siècles,  dans  un  tombeau  de  l'époque  franque  ou 
dans  les  miniatures  des  manuscrits,  elle  a  toujours 
le  même  aspect,  et  je  ne  saurais  signaler  parmi  les 
exemples  anciens  de  cet  ustensile  aucune  marque 
apparente  des  perfectionnements  que  le  temps  a  dû 
apporter  à  sa  construction. 

1300.  —  Pro  2  magnis  balanciis  de  corio  emptis  ad 
ponderandum  lapides  pro  ingeniis  in  guerra  Scotia,  anno 
presenti, 4  s.  6  d.  (Cpte  roy.  d'Edouard  /"',  p.  73.) 

1312.  — (Jue  chacun  marchant  d'espiccrie. . .  ait  bonnes 
baleinées  perciées  entre  le  bras  et  bi  langue,  s;ms  être 
énarchiées.  (Rec.  des  ordoim.  des  mis,  t.  1,  p.  512.) 

1369.  —  Une  balance  de  bosc,  .">0  écuèles  de  fust, 
50  i;iillouersdefiist,...G  lanternes,  1"2  chandeliers  de  bose. 
(Acte  de  la  vicomte  de  Rouen .  —  Monteil.cpit.  80,  note 27.1 

1420.  —  N"  123.  It.  Unes  balances  k  bacin  d'argent 
toutes  plaines,  dont  les  verges  sont  de  fer.  l'es,  a  toutes 
les  verges  de  fer  et  l'axez,  1  m.  3  o.  12  est. 

N°  124.  —  It.  Unes  petites  autres  balances  d'argent  en 
un  estuy  de  boys,  pes.  a  toutes  les  verges  de  1er  4  o. 
(lnv  de.  Charles  VI.) 

1420.  — N"  285.  Un  liault  encrier  d'ibénus  fait  pour 
mettre  unes  balances  [fault]  .  (Ibid.) 

1472.  —  Unes  petites  ballances  avecques  les  poys,  en 
ung  estuy  plat  long  tout  marqueté.  (Inv.  du  roi  René  à 
Angers.) 

BALANDRAN.  —  Long  manteau  de  pluie,  sans 
manches, qu'on  perlait  en  voyage  et  dans  les  camps. 
Ce  surtout  ou  caban  d'origine  ancie •  était  parti- 
culière  ni  asité,sous  ce  nom  du  moins,  aux  xvic  et 

MIT  siècles. 

IS97.  —  Une  peau  ou  pelterie  de  loup  en  façon  d'ung 
balandran,  longue  une  aulne  et  deniv  quartier,  (lnv.  de 
Philippe  11,  P  37  v«.) 

1610.       Et  qu'il  ait,  s;ms  espoir  d'êlre  inicuzà  la  court, 
A  son  long  balandran  changé  son  manteau  court. 
(Régnier,  Sut.  li,  p.  218.) 

1635.  —  Espèce  de  manteau  de  forte  étoile  à  guise  de 
gaban  landu  ans  costés,  pour  passer  les  bras  et  boutonné 
devant. —Balandran  de  campagne, de  chevauchée, balan- 
dran de  camp,  de  guerre,  balandran  de.  galère,  de  voiage 
par  mer.  (Monct.) 

1690.  —  Manteau  de  campagne  qui  est  double  depuis 
les  épaules  jusque*  sur  le  devant.  On  pa-.se  les  bras  entre 
jea  deux  estoffes  par   une  ouverture   qu'on  y  fait  exprès. 

Dès  l'an  1226,  dans  la  règle  de  saint  Benoit,  il  est  def- 
fendu  aux  religieux  de  porter  des  habits  de  laïques...  qui 
sont  appelés balendrana  et  superloti.  (Kurelière.) 

RALASTRI.  I7S5.  —  Nom  qu'on  donne  dans  les 
échelles  do  Levant  i  de  beaux  draps  d'or  qu'on  y  porte  de 
Venis Is  se  fabriquent.  (l'rovusi,  Mmiurl-lr.nijue.) 

BALBEC  (TISSU  nu  -    V.  1300.       Le  khalife  èta  deux 

babils  de   soie,  I' l'étoile  d'Alexandrie,  l'autre  d'étoffe 

de  Baalbek.  (/.<"'  mille  el  une  nuits,  édit.  Habicht,  t.  III, 
p.   139.) 

1356.       la-  gouverneui  d''  Kocanthinsh  (Constantine) 

m'cnvoyi ihram  (flchu  que  le      trabes  d'Espagne   ai 

.1  Afrique  roulaient  autour  de  leur  tète)  J'étoffe  d.-  Itaalbec. 
Ce  étoffes  prennent  le  nom  d.'  la  ville.  1  !''»/.  ii'lim. 
Baloutah,  1.  I,  p.  I*  '■!  186.) 

1395.   —  lai    l'ai ■  T'.IS  |r  Millau    (d'Egypte)  si-    nul, 

a  la  prière  qui  bu  lui  adressée  que  l'armée  se  revêtirait  de 

li    1  nuleur...  tupai  avanl  le    toldats  m-  portaient  que 

la  laine    blani  le-  ai  1  icn  d'autre    el   li       'and    de    11  lai . 

nommé  il      [on    de  loi,  poi  laienl  1  m  été  la  baalbcki 

blanc  0  lofli   il tii  si  'ai  hiver  la  lame  blanche  (Ibn 

lya»,  iir.i    û  1  gyple,  ms.,  p.  MU.) 

BALEINE.       I.a  pêche  de  c Stncé  a  fourni  au 


moyen  âge  d'autres  ressources  que  celles  dont  dis- 
pose aujourd'hui  le  commerce.  Pendant  plusieurs 
siècles  sa  chair  a  ligure  sur  la  table. des  pauvres,  et 
les  riches  ad liaient  sa  langue  comme  w\r  nourri- 
ture assez  délicate.  Néanmoins  une  dent  de  baleine, 
citée  dans  l'inventaire  du  duc  de  lîerry,  fait  supposer 
un  peu  de  confusion  dans  les  espèces,  .le  donne  deux 
exemples  rares  de  l'emploi  de  ses  fanons  en  orfè- 
vrerie, et  à  l'article  gant  on  trouvera  ces  mêmes 
fanons  disposés  en  écailles  comme  le  fer  des  gan- 
telets ou  gants  à  armer. 

1302  —  Inventaire  des  choses  appartenant  à  chapèle. 
—  Une  ymage  d'yvoire  à  un  tabernacle  de  balène,  prisié 
30  s.  (lnv.  de  Raoul  de  Clermont.) 

1351.  —  Pour  faire  et  forgier  la  garnison  d'argent 
d'une  verge  de  ballaine  dont  les  viroles  sont  esmaillées 
des  armes  du  roy,  de  madame  la  royne,  de  mous,  le  dau- 
phin et  de  nos  autres  seigneurs...  pour  Mitton  son  fol 
(du  dauphin).  (C/de  roy.  d'Et-  de  La  fontaine ,  Arch.  A".  ,reg. 
8,  f»  '.)  v°.) 

1416.  —  N"  1 105.  La  dent  d'une  balaine.  (lue.  du  duc 
de  Ilemj.) 

1573.  —  La  chair  n'est  rien  estimée,  mais  la  langue, 
pour  ce  qu'elle  est  molle  et  délicieuse,  la  sallent  :  semlila- 
blement  le  lard,  lequel  ils  distribuent  en  beaucoup  de 
provinces,  qu'on  mange  en  caresme  aux  pois.  Us  gardent 
la  graisse  pour  brusler  et  frotter  leurs  bateaux,  laquelle 
estant  fondue  ne  se  congèle  jamais. 

Des  lames  qui  sortent  de  sa  bouche  on  en  fait  des  vertu- 
gades,  busqués  pour  les  femmes,  manches  de  couteaux  et 
plusieurs  autres  choses;  et  quant  aux  os,  ceux  du  pays 
(Basque)  en  font  des  clostures  aux  jardins,  et  des  ver- 
tèbres, des  marches  et  selles  à  se  seoir  en  leurs  maisons. 
(A.  Paré,  Append.  au  lie.  des  monstres,  édit.  Malgaigne, 
t.  III,  p.  77'J.) 

BALENIER. —  Dont  le  nom  présente  avec  celui 
de  baleine  des  rapports  mal  définis,  était  aux  xiv  et 
XVe  siècles  nu  petit  navire  léger,  propre  à  la  course, 
pour  le  service  des  découvertes  dans  une  armée 
navale;  on  armait  aussi  le  balenierpour  la  piraterie. 

1385.  —  Et  avaient  baleniers  qui  couroient  sur  les 
bondes  des  îles  normandes.  (Froissart,  1.   2,  c.  227.) 

1386.  —  Et  avoit  très  grand  et  très  bel  apparent  de 
naves,  de  hoquebots,  de  barges,  de  balleniers  et  de  gal- 
tées.  (/'/.,  1.  3,  c.  62.) 

1388.  — Si  menoient  en  leur  armée  (les  Anglais)  vais- 
seaux que  on  appelle  baleniers  courseurs  qui  frontioient 
sur  la  merci  volaient  devant  pour  trouver  les  advciilures. 

...  Et  avai  ni  en  leur  armée  vaisseaux  qu'au  dit  balle- 
niers, qu'escumeurs  de  mer  par  coutume  ont  volontiers, 
et  qui  approchent  des  terres  pins  près  que  les  autres 
vaisseaux  ne  font,  (là.,  eh.  105  et  112.) 

BALESTE.   -Timon  de  voitureou  de  charrette. 

1309.  —  Pour  le  karete  rappareillicr  et  mettre  une  ba- 
leste.  (Arch.  KK.,  reg.  394,  l"  19.) 

1314.      Pour  une  alonge,  une  balcsteel bougouvre 

mis  aud.  kar.   (Ibid.,  reg.  393,  f   101.) 

BALESTEAUX,  basteaux.  Ustensiles  et  objets 
de  toute  sorte  servant  au  métier  de  bateleur,  esca- 
moteur el  faiseur  de  loues  d'adresse. 

138  1 .  —  Chevalier,  j iur  do  basteaux,  lo  quel  joua  .la- 
vant le  roi  de  cousteaux  el  des  iUussillos.  (Cptes  de  l'hôtel. 

—   11.  d'Ali'q.  p.    185.) 

1398-         A  un  joueur  de  balasliaiix.  27  S.  Bd.  t.  (Bîbl, 

nicfci  /..  cab   généalogique.) 

1416.—  Un  esbate ni  et  jeu  de  balestiaux.  (Lett,  de 

rémiss.,  du  Cangc.) 

BALET.      I  ne  sorte  de  diminutif  de  ta  baille.  Il 

esl  pris  1  oui Ile  dans  le  sens  d'auvent.dc  galerie 

no  da  bah C'esl  à  peu  près  ee  qu' ntend  en 

France  par  une  véranda  et  on  Italie  par  nue  loggia. 


ballot 


109 


1289.  —  Inhibemus,  no  ipsi  per  se,  vel  alium,  seu 
alios,  inecclesiis  seu  earum  cimelcriis,  sive  contiguis  ipsis 
ccclcsiis,  sive  remotis  ab  cisdem,  publica  placita  maxime 
laicalia,  seu  banna  et  proclamationes  ac  adjornamenla 
fori  laicalis  inibi  faciant;  panes,  carnes,  volucres,  pisces, 
et  res  quascumque  vendibiles  in  ccclcsiis,  cimelcriis  et 
baletis  earnmdem  venditioni  non  exponant.  iStat.  Eccles. 
Nannet,  ap.  Mariene,  Anecd.,  t.  IV,p.  987.) 

1436.  —  Le  suppliant  trouva  icelle  femme  toute  nue  en 
sa  chemise  sur  les  valez  nu  gâteries  de  son  hôtel,  à  la  lune 
au  serin.  {Lell.  de  rêmiss.,  'lu  Cange,  v  IJalelum.) 

1459.  —  Lequel  sac  portèrent  tous  deux  ensemble  sur  le 
ballet  de  la  maison  qui  est  sur  la  rue.  (/</.,  ibid.) 

1470.  —  lt.  Joignant  celuy  petit  corps  de  maison  (de 
la  Ménistré)...  aura  an  ballet  ou  gallerie  qui  ne  passera 
point  oultre  les  coings  ou  arrêt:  desd.  murs.  (Cptes  du  roi 
llené. —  Lecoy  de  la  Marche,  art.  298.) 

1502.  —  Toutes  les  dames,  damoiselleset  helleslillcs  de 
Cènes  sortirent  en  place,  et  là  aux  fenestres,  aux  galeries 
et  aux  baies  de  leurs  maisons,  et  partout  où  à  l'aise  se  pou- 
voient  mettre  le  long  de  la  grande  rue  à  deux  rangs  s'em- 
placèrent.  (J.  d'Auton,  t.  11,  part.  4,  ch.   l'J.) 

I  541  .  —  Art.  52.  lt.  Que  nul  ne  tienne  haultvent  oubal- 
letz  sur  les  bouticques,  ouvrouers  ou  autrement  en  lad. 
ville  et  faulxbourgs,  sinon  qu'ils  soient  mobiles  et  levez 
ou  abatuz  par  chacnn  soir  des  l'heure  de  sept  heures,  et 
de  largeur  de  S  pieds  et  demy  seulement.  [Arch.  de  S.  Ili- 
laire.  Règlent  de  police  de  Poitiers,  t.  il,  p.  -1 1.) 

BALLE.  —  Les  balles  à  jouer  étaient  de  Jeux  sortes, 
connue  le  prouve  le  texte  suivant  : 

1540.  —  lt.  Quia  multae  querelœ  vicinorum  ad  aures 
nostras  devenerunt.de  insolentiis,  exelamationihus  et  ludis 
palmariis  dictorum  scolarium  qui  ludunt  scophis  seu  pilis 
durissimis  ...  ordinamus  quod  nulli...  de  castero  ludant 
...  nisi  pilis  seu  scophis  mollibus.  (Lobineau,  Hist.  de 
Paris,  t.  III,  p.  419.) 

BALLON.  —  La  figure  ci-jointe  donnée  par  Paradin 
montre  que  les  ballons  souillés  du  xvt*  siècle  étaient 
laits  d'une  peau  assez  souple  pour  que  chacune  des 
pièces  cousues  qui  les  composaient  pût  prendre  par 
le  gonflement  la  forme  du  tiers  de  la  sphère. 


1557.  —  Cl.  Paradin.  Devises  héroïques. 


1557.  —  BATTU  JE  REBONDIS.  A  [qui  donnerai-je  ce 
ballon  pour  devise?  (Cl.  Paradin,  Devises  héroïques, 
p.  306, édit.  de  16H.) 

1557.  —  Prendras  premièrement  une  siringue,  telle 
qu'on  use  pour  enfler  les  grosses  halles  à  jouer.  {Secrets 
d'Alexis,  part.  I,  1.   1,  p.  0  v".) 

BALLON'  DE  FER.  —  1755.  —  Iîalon  est  une  mesure 
pour  le  fer  qui  contient  10  tables  de  fer.  Chaque  table  est 
d'un  pied  et  demi,  large  de  trois  quarts  de  pied  et  épaisse 
d'un  grain  d'orge.  (Prévost,  Manuel-lexique,  i 

BALLOT.  —  A  propos  d'une  citation  qui  a  peu 
d'importance,  je  crois  devoir  signaler  L'origine  pro- 
bable des  sigles  particuliers  adoptés  pour  les  mar- 
chandises et  dont  les  libraires  ont  fait  un  si  fréquent 
usage  de  I  170  à  1520. 

Ces  marques,  comme  beaucoup  de  celles  que  pri- 
rent les  graveurs,  sont  surmontées  on  accostées  de 
croix.  Eu  consultant  les  plus  anciens  types  du  genre, 
on  est  conduit  à  en  chercher  la  raison  dans  la  né- 
cessité pour  les  marchands  des  pays  latins,  de  dis- 


tinguer  leur-  achats  dans  les  entrepôts  de  l'Orient  et 
dans  les  échelles  du  Lcvant.Au  \n  siècle  comme  de- 
pois,  ces  marques  se  posaient  an  pinceau  et  à  l'encre. 


Fin  du   \V< 


Mm  que  île   Wolf,  imprimeur  à  Paris. 


Id.  —  Marque  de  Jehan  Lambert,  imprimeur  à  Paris. 


1398.  —  Pincellus  setarum  porci  sit  obtusus,  id  est 
baheat  setas  curtas  ut  sint  rigide  seu  dure  viz.,  ut  sunt 
pincelli  ad  signandum  balas  mercium  super  earum  canc- 
vatiis  cum  incausto.  (Alcherius,  De  Coloribus,  ms.  de  J. 
Lebègue,  édit.  angl.,  c.292,  t.  I,p.  -209.) 


XVe  s.  —  Vitrail  de  la  cathédrale  de    Tournai. 


BALLOT  d'acier.  —  Pièce  du  poids  de  77  livres 
(le  calcul  donne  38  k.  100  gr.). 

1601  .  —  Il  y  a  et  se  vend  3  sortes  d'acier  en  France, 
celuy  de  Piedmont  qui  e-l  le  plus  cher  vault  3  livres  le 
ballot  [la  bdle  revenant  à  5  s.],  celuy  de  Carmes  20  1. 
le  cent,  revenant  la  bille  (de  n-.:'.2ii''/ à  -J  s.  li  den.,  et 
celuy  de  Hongrie  15  t . ,  qui  est  environ  la  bille  2  s.  (Dé- 
hb.  du  cmis.  du  connu.  —Docum.  inéd.  Mélanges  sér.  1, 
t.  IV,  p.  00.) 


Mil 


DALLOUART 


BALLOOART.  — Clôture  de  pierre,  parapet, 

i486.  —  55  s.  t.  à  cause  de  la  vaille  île  la  charge  Je 
pierre  de  ma  gabarre  delibbes  que  je  ay  baillié  aud.  De- 
lafous  pour  fermer  le  ballouart  du  pont  près  le  pont-levis 
et  la  porte  du  pont.  [Richemond,  Docum.  inéd.  s.  la 
Charente-Infér.) 

BALSAMAIRE.  —  Les  balsamaires  antiques  à 
panse  cylindrique  1res  allongée  sont  dies  objets  fort 
connus.  Les  sépultures  de  L'Egypte,  de  la  Grèce  et 
de  l'Italie  ont  mis  à  découvert  un  nombre  incalcu- 
lable de  ces  souvenirs  pieux  et  charmants  qui  nous 
donnent  une  haute  idée  de  l'ait  de  la  verrerie  d'émail. 
Mais  il  est  plus  difficile  de  suivre  les  traces  d'une  in- 
dustrie restée  florissante  au  moyen  âge  sur  les  côtes 
de  la  Syrie  et  dans  les  fabriques  de  Hamas.  11  serait 
intéressant,  à  côté  des  lampes  de  mosquée,  des  bou- 
teilles à  long  col  et  de  quelques  verres  à  boire  rap- 
portés à  l'époque  des  croisades,  de  placer  un  des  pe- 
tits vases,  inconnus  je  crois,  dont  il  est  ici  question. 

1330.  —  Prope  Tharsam,  versus  desertum  Syrie,  est 
hortus  balsami.  Etiam  tune  temporis  sodanus  Babilonie 
assidue  specialiter  est  presens  in  orto  et  diligenter  custo- 
(lit...  Si  dum  de  longenquis  partibus  aliquorum  regum 
vel  principum  nuncii  vel  legati  veniunt,  ipsis  unicuique 
dat  parvum  vitriolum,  ad  hoc  specialiter  factum  cum  bal- 
saino  exstillato. . .  et  ille  balsamum  est  magni  valoris, 
licet  ita  ut  coctus  et  est  quasi  rubei  coloris  nigredine 
niixtuni,  sed  balsamus  crudus  est  nivei  coloris  qui  natura- 
liter  exstillat.  (Ludolphus  rector,  De  Tenu  sancta,  f°  16.) 

BALUSTRE.  —  Balustrade. 

1633.  — Tout  du  long  dud.  banc  à  prandre  4  pieds  de 
large,  à  la  charge  que  led.  sieur  fera  faire  à  ses  frais  et 
despans  un  balustre  de  la  mesme  haulteur  dud.  banc,  pour 
séparer  le  grand  autel  d'avec  led.  cœur,  et  pour  servir  à  la 
communion.  (Arch.  de  réalise  S.  Hilaire,  t.  II,  p.  3'i'i.) 

1676.  —  Balustre  signifie  aussi  la  balustrade  qui  en- 
vironne le  Ht  des  rois  et  des  princes.  (Félibien,  Dict. 
d'archit .  ) 

BAM  (ÉTOFFES  DE.  —  I  153.  —  Bain,  à  une  journée 
d'Hormuz  |  l'erse),  est  grande,  commerçante  et  riche  ;...  on  y 
fabrique  quantité  de  belles  étoffes  de  coton,  ce  qui  forme  un 
Objet  considérable  d'exportation  ;  des  manteaux  de  poil  de 
Cbèvre  qui  égalent  en  finesse  ce  qu'il  est  possible  devoir 
de  plus  beau  |il  en  est  dont  le  prix  monte  à  50  dinars]. 
Enfin  on  y  fait  aussi  des  tissus  d'une  grande  finesse  pour 
turbans,  toutes  ces  étoffes  sont  d'un  travail  admirable  et 
d'une  solidité  telle  qu'elles  ne  fusent  ni  ne  se  détruisent 
qu'au  boutd'un  très  long  laps  de  temps .  Les  rois  s'enor- 
gueillissent «le  bs  porter,  les  considèrent  comme  très  pré- 
el  les  fonl  conserver  avec  soin  dans  leur  trésor. 
(Géographie  d'Edrisi,  t.  I,  p.  123.) 

BAMBERGUE.  Les  miniatures  du  iv  siècle  re- 
présentent le  sohlat  franc  «'haussé  de  fiants  cothur- 
nes ou  de  bas-de-chausses  souvenl  lacés  jusqu'à  la 
hauteui  du  genou.  Sont-cc  bien  là  les  bamberges  ou 
jambières  de  cuir  et  peut-être  aussi  de  fer  dont  par- 
lent la  loi  des  Ripuaîres  et  le  testament  de  S.  Éve- 
rard,  duc  de  Frioulî  Je  ne  saurais  l'affirmer. 

842.  —  Bruniam  unam,  lielmum  1  et  manicam  I,  ad 
iptum  opu  bembergas  ....  Rraniam  unam  cum  halsberga 
cl  manicam  unam,  beinbei  ;a  -  |  Testant.  S.  Everardi,  ap. 
«lu  Cange,  \  '  Baimbi  rga.) 


BAMOUGUET. 


Le  musc  le  [>1  n-  estimé, 


est.  —  Au  delà   des  royaumes  do  Cascbbin  et  de  Hit- 

Il  v  en  a  plusieurs  dont  le  nombre  csf  inconnu,  entre 
i  eiiiy  «te  Mouget...  on 3  trouve  beaucoup  de  musc 

«pu  pa       pour  h    plu    exquis.  (Am    relation  det  i 

de  l"  Chine,  p.  -il.) 

1447.       i' n  de Babylone à  Charles  VII. 

I  no  jatte  de  ho    ringembre  vert,  nue  jatte  d 

d'amande,  une  jatte  do  poivre  vert,   dos   amandes  él  50 
de  no  '"   i"1  ]  imouguel ,  |  Matin,  de  Coui  y,  cn<  il .) 


BANC.  —  La  forme  primitive  de  ce  meuble  parait 
avoir  été  celle  d'un  coffre  plus  haut  que  nos  sièges 
modernes  et  pouvant  servir  aussi  de  table.  Dans  un 
excellent  article  du  Dictionnaire  du  mobilier,  (t.  I, 
p.  3ii,  Viiillii-le-Huc  invoque,  pour  le  prouver,  le 
témoignage  «h1  Grégoire  de  Tours. 

Le  banc  composé  d'une  seule  planche  élevée  sur 
des  montants  casante  l'escabeau  n'est  guère  en 
usage  avant  le  \vc  siècle.  Dès  le  xi°  on  y  adapte  des 
pieds  saillants  servant  il'accouiloirs,  et  peu  après  il 
se  confond  avec  la  stalle  par  l'adjonction  d'un  dos- 
sier, quelquefois  même  d'un  dais. 


V.  1170.  —'Biblioth.  Richel.  ms.,  fils  de  Sorbonne  267. 


Dans  les  grandes  salles  des  châteaux  et  îles  mai- 
sons bourgeoises  on  le  couvrait  de  coussins  ou  de 
tentures  mobiles  appelées  banquiers;  mais  au  xv° 
siècle  la  sculpture  et  le  découpage  du  bois  restaient 
presque  toujours  apparents. 

591.  —  Et  erat  ante  eos  scammum  pane  desuper  plé- 
num cum  diversis  ferculis.  (Grégoire  de  Tours,  Ilist.  des 
Francs,  1.  5.) 

1394.  —  -  grans  bans  pour  ploier  verges  de  arbalestres 
et  ung  autre  hane  pour  drechier  lesd.  verges.  (Inv.  des 
garnisons  du  chastel  de  Lille.) 

1395.  — Quoddam  magnum  scannum  fagi cum scabello 
longiludinis  io  pedum,  [lue.  de  l'èvéque  de  Langres.) 

1450.  —  Il  advise  que  la  dame  demeure  soulette  (à 
l'église)  en  sou  liane,  qui  dit   ses  bernes.  (Les  quinze  joies 

de  mariage,  p.  06.) 

1471.  —  P  9.  Ung  grant  banc  fait  de  menuscric,  à 
lectres,  à  marchepied. 

F°  10  v".  Ung  grant  banc  à  grant  marchepié,  de  pare- 
ment; une  grande  laide  de  la  longueur  dud.   banc. 

F"  14.  Ung  banc  à  5  sièges.  (Inv.  du  roi  René  à  An- 
gers.) 

1496.  —  Unggrant  banoq  nppoiele,  le  passet  et  un  grant 
marchepiet  estant  devant  le  baneq.  [Inv.  de  l'archiduc 
d'Autriche  à  Douai.) 

1514.  —  N°  45(1.  Tout  alentour  garnye  lad.  salle  «le 
bains  lient/,  a  duussier  avec  ung  petit  bullci-l  lenant  ausd. 

bains.  [Inv.  de  Charlotte  d'Albrel.) 

1517.  —  En  [celle  (librairie)  a  48  bantz  et  en  chacun 
banc  I  piiulpiires  fournys  do  (ivres  de  toutles  sciences. 
i  Voy.  de  la  reine  de  Sicile  à  Clairvaux.  —  Ann.  arehéo- 

/.<!/.,  t.  lll,  p.  229.) 

1521  —  En  la  tourelle  do  l'orlogo  ung  bancq  à  tour- 
ner viretons.  [Inv.  de  l'hôtel  de  la  Walle  à  Gand.) 

1522  Ung  bancq  d'AUemarche  i  appoyollo.  Ung 
hane  Rppuoir  a  passât,   I  ie;  grant  banc  lison  a  marchepiet, 

d'Allein.in  lie.   I  Qg  grant  long    liane  de  luire.   I  ne  table  de 

blam    bois,    t  ug  grant  lisnn    d'AUomarcho.    (Inv.   de 
Charles-Quint  «  Lille.) 

1530.         1.1  al im  elle  cuira  (a  l'église)   l'anurgc  luy 


i:\.\H.\GE 


III 


donna  Je  l'eau  bénisle,  bien  courtoisement  la  saluant  et 
quelcque  peu  de  temps  après  qu'elle  eust  dict  ses  menus 
suffrages,  il  se  va  joindre  à  elle  en  son  banc.  (Pantagruel, 
1.2,  en.  22.) 

1550.      Or  donc  plaisant  banede  noyer, 

Banc  qui  rais  1rs  genoux  ployer 

Kl  asseoir  le  corps  inutilement, 

liane  tourné  si  très  proprement, 

Banc  à  dossier  pour  le  repos 

Qui  soustiens  les  rains  et  le  dos, 

Banc  plus  luysant  que  blanc  albastre, 

Banc  assis  visa  vis  de  l'astre, 

Banc  faict  à  petits  marmousets, 

liane  du  plus  beau  bois  des  forestz, 

(J ni  donnes  uni;  labeur  nuysant 

Pour  te  faire  bien  reluysant; 

Tu  es  froté  en  si  grand  peine, 

Que  les  gens  en  sont  Ions  d'alaine. 

(I  banc  qui  répares  la  salle. 

Qui  n'es  jamais  crotté  ni  salle, 

Je  désire  qu'en  froid  hyver 

Près  du  feu  te  puisse  trouver. 
(Gille  Corrozet,  Blason  de  la  maison.) 
1597.  —  lt.  Une  banc  à  coucher,  garny  de  matelas  et 
traversins,  (lur.   de    lu  Vw  de  Xiculuij .) 

1602.  — lt.  One  banc  dousier,  de  bois  de  cbesne  dans 
le  quel  a  2  coffres.  (Inv.  de  René  Clergault.) 

1618.  —  2  baneqz  de  campaigne  avecq  les  barres  de  1er. 
2  liv.  (Inv,  du  prince  d'Orange,  f°  78.) 

BANC  forme.  —  Banc  à  dossier  plein,  surmonté 
d'un  dais.  Voy.  FORME. 

1471.  —  F°  G.  Ung  grant  charlit  de  boys,  corde... 
2  bans  formes  estant  autour  dud.  charlit. 

F"  7.  Ung  bien  petit  banc  forme. 

F"   III  v".  —  Ung  petit  banc  forme   de  4    piez  de  long. 

F"  IM.  6  bans  formes  qui  sont  autour  de  la  chambre 
du  paveillon.  —  Un  liault  banc  forme  qui  sert  quand  on 
tient  la  feste  de  l'ordre  du  Croissant.  (Inv.  du  roi  René  à 
Angers.) 

BANC  a  PERCHE.  —  Dont  le  dossier  à  jour  se  com- 
pose d'une  ou  plusieurs  barres  lixes  reliées  entre 
elles  par  des  montants  ou  balustres  de  manière  à 
former  frise. 


P'f'pljïj  |f  h    tp    j|.'fj[ 


SU 


V.  11U0.  —  Les  sires  de  Gavres,  f"  K:  v°. 


1418.  — 21  banc  entre  lesquels  en  y  a, 4  à  dossiers 
et  "2  vielz  sans  perche.  —  lt.  En  la  grant  sale  4  bans  à  dos- 
sier et  ung  banc  à  perebe,  —  lt.  Ung  grant  banc  à  perche 
et  à  marche.  —  2  gratis  bancs  à  perche,  —  10  à  marche, 
et  contiennent  les  bans  dessus  nommés  2  toises  et  demye 
chacun  ou  environ.  (Inv.  du  duc  de  Brabant.) 

1420.  —  Ung  banc  sans  perche  de  5  piez  de  long  ou 
environ. . .  un  bain-  à  perche  et  à  marche  de  li  pies  envi- 
ron, ou  retrait  de  lad.  chambre. —  4  vielz  bancs  dont  il  y 
en  a  :i  à  dossier  et  l'autre  sans  perche.  — Un  banc  à  perche 
à  4  perebettes,  de  9  niez  ou  environ.  (Inv.  du  citât,  de  i'ui- 
cenncs,\i.  457  et  460.) 

1428.  —  En  la  salle  de  la  pointe  dud.  palais  fut  trouvé 
ung  II me  ,i  perche  et  à  marche  de  12  pie/  de  long  ouen- 
viron,  entaillé  devant  à  t  personnaiges,  avecques  une  table 
et  le-  tresleaulx  entaillez  comme  led .  bine.  —  lt.  Ung 
autre  banc  à  perche  entaillé  devant  à  3  I  istes,  de  lOpiez 
de  long  ou  environ.  (Inv.  de  la  Conciergerie,  i 

1494.  —  A  Hathurin  Prunelle,  menuisier  dud.  Sgr  fie 
roi),  pour  ung  banc  de  boys  de  6  pieds  de  long  et  2  piez  et 
demy  de  large,  tout  enchassillé  devant  et  derrière  et  tendu 


à  sangles  par  dessus.  Et  pour  une  perche  fairte  à  petit/ 
barreau!*  carrez  servant  aud.  banc,  pour  l'aniesuageinent 
d'icelluy  chasteau,  7  liv.  (Cpte  des  ornements  du  chût. 
d'Amboise,  i  52  v.) 

1514.  —  Ung  banc  de  cbesne  à  perche  taillé  à  jour,  de 
(i  pied/  de  long,  une  table  de  lad.  longueur  emboîtée  par 
les  -2  liniits,  garnye  de  2  tréteaulx,  prises  eus.  28  s.  p. 
'/».'.  de  Guy Arbalesle,  f°  4  v°.) 

1524.  —  Eu  la    salle    liasse    dud.    bostel,  ung  banc  de 
boys  de    chesne  a  perche  sans  marche  et  un  guyehet  au 
lient  fermant  à  clef,  de  G  pied/  de  long,  :!-J  s.  t.  i/ 
tvésorier  Pol  t 

1554. —  Ung  banc  à  perebe  et  sans  marche  de  0  pieds 
de  long  ou  environ,  taillé  à  petites  coulombez  tournées. 
(Inv.  d'Emard  de  Nicolay,l°  42  v°.) 

1586.  — Eu  la  grande  salle...  fut  trouvé  un  banc  à 
perche  et  sans  marche  de  7  pieds  de  long  ou  environ, 
taillé  par  devant  à  coquilles,  les  pilliers  tournez.  (Inv.  du 
Président  Nicolay, Monleil,  XV  s.  bist.  9,  note  19t.) 

BANC  a  règle  —  Banc  double,  surmonté  dans 
son  grand  ave  de  deux  piliers  avec  teuillures  inté- 
rieures en  éventail  dans  lesquelles  jouait  un  cadre 
à  trois  côtés.  Ce  dossier,  formé  d'une  barre  mobile, 
prenait  en  oscillant  sur  les  pivots  de  ses  jambages 
l'inclinaison  voulue  pourqu'on  s'appuyât  indifférem- 
ment sur  l'un  ou  l'autre  des  côtés  du  banc.  On  pou- 
vait ainsi  faire  un  double  emploi  de  ce  meuble  sans 
le  changer  de  place.  Cette  disposition  ingénieuse, 
particulièrement  en  usage  aux  xv"  et  XVIe  siècles, 
présente  quelque  analogie  avec  celle  des  banes  dou- 
bles de  uos  promenades  publiques. 


V.  1460.  —Bibliolh  Riche!.,  mi.fr.  873,  f  217. 


1471  .  —  Ung  grant  banc  à  reille,  lequel  a  2  marchepiez 
en  manière  de  2  degrés,  lt.  Ung  autre  petit  banc  à 
reille.  lt.  Ung  autre  vieil  banc  moyen  sans  reille.  Ung 
grant  banc  à  reille  et  à  marchepiez  double...  Ung  petit 
banc  à  reille  qui  ne  torne  point.  (Inv.  du  roi  René  à  Angers, 
f°*  7  et  14.) 

1602.  — Ung  banc  dousier  eu  boy  de  noyer.  —  Ungbanc 
sans  reigle,  —  ung  banc  avec  sa  reigle.  (Inv.  de  Renée 
Clergault.  p.  296.) 

BANC  tourin.  —  Voy.  tourin. 

BANC  de  canon. —  Bois  d'enfustement  pour  encas- 
trer ou  supporter  les  pièces  d'artillerie. 

1382.  —  A  Gillion  Desghodaus,  pour  lover  de  fer  et  es- 
toffer  bien  et  soufisamment  i  bans  de  canons,  y  compris 
5  grandes  quevilles  de  fer  y  servant.  (Optes  comm.  de 
Lille.  —  Henrard,  Hist.  de  l'artill.  en  Belgique,  p.  175.) 

BANCART.  —  L'ensemble  des  pièces  dont  se 
compost1  le  lit  d'une  charrette  ou  la  caisse  d'un 
tombereau. 

1381. —  Un  chariot  île  l'usl  garni  de  bancart,  de  roues 
et  d'autres  choses.  (D.  d'Arcq,  Optes  de  l'hôtel,  p.  181.) 

1398.  —  L'exposant aoit  à  Nostre  Dame  des  Champs 

un  bancart chargié de  pierres. (Arch.  II.  I  ■">:!.  pièce 218.) 

1516.  — Cest  arbre  est  très  bon  à  faire  lymons  de  cha- 
riots et  eharetesel  banequars.  (P.  de  Crcscens, f  64.) 

BANDAGE.  —  Instrument  de  tension  (voy.  guin- 

DAS  el  ARBALÈTE).   Appliqué  aux  armes   à  l'eu,  c'est 


11-2 


BANDAGE 


une  clef  à    carrés   servant   à  monter    le  rouet    et 
dévisser  les  pièces. 

1599.  —Un  pulvi'in  de  corne  avec  les  houppes  de  soye 
noire  et  un  bandage  à  4  trous,  qui  est  double...  La  pis- 
tolle  que  je  porte,  pour  ce  qu'elle  est  bonne,  avec  son 
fourreau,  cartouche  et  vendage.  (Testant.  de  J.  de  C.luir- 
molue,  p.  133-4.) 

BANDEAU.  —  La  suppression  du  bandeau  des 
confirmés  date  de  la  fin  du  xvr  siècle.  Le  concile 
d'Aix,  en  l.">X5,  dit  que  le  front  du  récipiendaire  sera 
essuyé  par  le  prêtre  avec  de  L'étoupe  qui  ensuite 
sera  brûlée.  Cette  coutume  s'est  maintenue  depuis. 

1771  .  —  Bande  que  l'on  met  sur  le  front  à  ceux  qui 
reçoivent  la  confirmation...  il  doit  être  de  linge.  Autre- 
fois, on  devait  le  porter  pendant  sept  joins.  Dans  la  suite 
on  se  contenta  de  le  porter  trois;  enfin,  le  concile  de 
Chartres,  en  1526,  ordonna  qu'on  le  garderait  au  moins 
pendant  vingt-quatre  heures,  au  bout  desquelles,  après 
avoir  été  le  bandeau,  on  laveroit  avec  de  l'eau  et  du  sel  le 
front  de  la  personne  qui  aurait  été  confirmée  et  on  brûle- 
rait le  bandeau.  (Dict.  de  Trévoux.) 


BANDIER. 


Large  ceinture  de  femme. 


1480.  On  dit  que  plus  vous  ne  daignez 
Porter  tissus  ne  gris  ne  vers; 
Mais  seulement  vous  vous  saignez 
De  bandiers  de  velours  couvers... 
(Coquillart,  Droits  nouv.,  t.  I,  69.  Bibl.  Ehév.) 

BANDIÈRE.  —  Bannière,  pavillon. 

V.  1520.  —  Si  led.  Sgr  veult  que  lesd.  nefs  niellent 
les  bateaulx  en  mer,  mectra  2  bandières  à  pouppe  et 
tirera  un  coup  d'artillerie.  (Ant.  de  Conflans,  Les  faits  de 
la  marine  et  navigaige.) 

XVII-  s.  —  Une  bandiére  de  bandeau  où  est  peinte 
Ste  Barbe,  pour  faire  tirer  toutes  les  galères,  (Mém.  ms.  s. 
les  agrès  d'une  galère,  cit.  Jal,  Gloss.  niiut.,  p.  -135.) 

BANDOULIÈRE.  —  Baudrier  passé  sur  l'épaule 
gauche  du  mousquetaire,  auquel  sont  suspendues 
les  charges,  ce  qui  le  dispensait  de  l'usage  du  four- 
niment ou  poudrière  des  arquebusiers. 


l'une.  (Fournit,  pur  Bourgeoys  de  Moulins.  —  Arch    des 
Soc.  sav.) 

V.  I  600.  — Comme  il  chargera  le  mousquet  des  charges 
de  sa  bandolière,  laissant  pour  encor  traîner  la  fourchette 
et  tenant  le  mousquet  eslevé  de  terre,  s'il  n'est  tropfoible. 
(Briefs  enseignements  louchant  le  maniement  du  mousquet, 
Pi.  -21.) 


lui  ..i  \',i'    .      Bandoulière  allemande.  Coll.V/.  Higgs. 

1573-  -    lui)  bandoulière!  de    loup  mai  m  3    8  i.   E     . 


■1(119.  —  Bandoulière.  D'après  3.  de  Chcyn. 
Maniement  d'armes,  pari.  2,  pi    1 


1678.  —  La  bandoulière  est  un  petit  magasin  portatif 
qui  contient  toutes  les  munitions  dont  un  soldat  peut 
avoir  besoin. 

La  largeur  ordinaire  de  son  cuir  est  de  4  pouces  et  la 
longueur  de  2  pieds,  il  n'y  a  pas  de  bandoulière  qui  ne 
soit  garnie  d'une  douzaine  de  petitz  coffins  que  nous  ap- 
pelons communément  charges,  et  d'une  bourse  de  peau  do 
mouton.  Les  coffres  servent  à  mettre  la  poudre  et  la 
bourse  à  garder  les  baies.  (Gaya,  Traité  des  armes,  p.  24. 

BANDOULIERS.  —  Voleurs  armés  qui  infestaient 
les  campagnes  et  dont  les  bandes  vagabondes  occu- 
pèrent dans  l'origine  la  région  pyrénéenne. 

1605.  — Tous  ces  quartiers  furent  grandement  ravagés 
par  les  courses  continuelles  d'un  grand  nombre  de  ban- 
doulière et  gens  de  fortune  qui  Icnoyent  incessamment  la 
campaigne.  (Disc.  s.  l'antique  fondation  de  Limoges,  ap. 
Leymanc,  Le  Limousin  histor.,  t.  Il,  p,  24.) 

BANETTE.  —  Lucarne,  œil-de-bœuf. 

XV  s.  —  Orbitas. —  Bannete.  (Calhol.  ms.  Bibl.Richel. 
lut.  17881,  f»60.) 

1451.  —  Ung  piet  et  deniy  de  voire,  pour  une  banelle. 
(La  Fons,  Gloss.  ms.  Bibl.  d'Amiens.) 

BANNEL.  Espèce  de  tombereau  dont  les  parois 
sont  clisséos.  Voy.  benel. 

V.   lltltO.  —    Et    furent    (en    1408    les   envoyés    du  pape 

i; il  mil)  ramenés  au  Louvre  sur  led.  bannol.  (Monstre- 

Lot,  I    I,  ch.  46.) 

BANNERETTE.  —  Girouette  taillée  en  forme  de 
bannière. 

\Wte.  a  Jehan  dePottor,  painlre,  pour. ..  avoir  doré 
e!  peinl  16  bennerettea  [al    ■  bannerettes)  tant  pardessus 

les  faulx  i.iuis  ,1ml.  nouvel  befTroy  i »  ailleurs  en  des- 

etc, . .  58  i.  12  s.  ni loy,  La  halle  échevinale  de 

Lille.  Cples  de  la  ville,  p.  55.) 

1469.       Henricot  Crosinet,  piclori...  \ ■  33  banne- 

rette    c  toflëea  chn  i<  une  de   '  ymages  de  N.D.,  lesquoUes 


BANNIÈRE 


113 


on  métaux  torses 'de  l'église,  le  jour  du  sacre,  lOGs.  8d, 
(Houdoy,  Cptes  de  Cambrai,  198.) 

1479.  —  l'our  le  fachoii  el  cst'ilie  i  plomb)  de  la  grande 
heuze  du  cloquier,  qui  poise  71  1.  à  6  s.  la  1.  et  pour 
12  bannerettes  pour  servir  aux  fenestres  dm],  cloquier,  à 
Il  s.  la  pieche.  [Cplet  de  la  fabr.  de  S.  Amé  île  Douai.) 

1596.  —  A  Gilles,  ploinmier  eaudrelier,  pour  une  ban- 
nerette  à  mettre  à  l'un  des  pignons,  de  cuivre,  par  mar- 
elle :  ô  1.  (Houdoy,  La  Italie  echevinale,  p.  69.) 

BANNEROLE.  -  Écharpe,  volel  plus  on  moins 
long  attaché  autour  des  casques  de  tournois  ou  Mili- 
tant sur  leurs  tymbres.  C'esl  aussi  une  des  pièces 
servant  à  pavoiser  les  navires. 

1446.  Le  Seigneur  de  Ternant  entra  dans  la  liée...  il 
ne  portait  point  de  bannerolle de  dévotion,  laquelle  chose 
je  ue  prise    point.  [Mém.    d'Oliv.  île  la  Marche,  p.  410.) 

1491.  —  l'our  5  aulnes  et  demye,  satin  jaune  pour 
faire  2  grans  bannerolles,  façon  de  serviettes,  longues  chas- 
cune  de  5  aulnes  et  demye  lez  dud.  satin  de  large,  pour 
servir  aud.  Sgr  (le  roi)  à  lyer  à  l'entour  de  sa  teste  quand 
il  court  ses  cbevaulx  à  la  genecte,  au  feur  de  105  s.  t. 
l'aulne.  (9'  Cpte  roy.  de  P.  Briconnet,  i    79  v°.) 

1494.  —Payement  de  certains  estendarts,  bannières 
bannerolles  et  autre  parement  d'une  nef  ordonnée  pour 
le  port  de  la  personne  de  Mgr  d'Orléans...  en  l'armée 
envoyée  au  recouvrement  du  royaume  de  Napples.  (Lett. 
pal.', lu  roy.  Arch.  K.  333.) 

BANNETTE.  —  1609.  —  C'est  un  linge  blanc  que  les 
mères  ou  nourrices  attachent  à  leurs  petits  enfans,  sur 
leurs  accoustremens,  et  qui  est  d'environ  un  pied  de  long  et 
demi  de  large  depuis  le  menton  jusques  au  nombril.  (Nicot, 
2"  édit.) 

BANNIÈRE.  —  La  bannière  armoriée  en  signe 
de  droit  féodal  el  portée  devant  les  seuls  princes. 
seigneurs  suzerains  el  chevaliers  bannerets,  avait 
une  forme  quadrangulaire,  quelquefois  terminée  par 
deux  lambels  comme  l'oriflamme  de  saint  Denis. 
Ces  queues  en  nombre  variable  se  rencontrent  sur 
les  monuments,  du  XIe  au  xme  siècle.  A  cette  dernière 


V.   1303.    Bielles  sont  les  hanièrez,  ne  say  qui  les  porta; 
On  lez  porte  devant,  cesi  un  après  ala. 

[Hugues  Capel,  v  :)167.) 


É 
m 

Es 

1-21-2 


•  Bannière  du  comte  de  Poitiers. 
Arch.  J.  317,  n°  6-2. 


époque,  le  carré  de  l'enseigne  s'allonge  pour  s'atta- 
cher à  la  hampe  par  le  plus  grand  côté,  puis  revient 
au  \ve  siècle  à  la  forme  presque  équilatérale.  C'est 
celle  des  trompettes  et  de  la  bannière  à  énioucher 
qui  présente  le  type  primitif  de  l'éventail. 

GLOSSAIRE. 


V.  1070.  —  Tapisserie  de  Bayeua 

1352.  — lt.  Se  aucun  desd.  chevaliers  se  trouvaient  en 
aucuns  faits  d'armes  et  leur  semldoit  que  à  honneur  poussent 
bannière  lever,  la  bannière  qu'ils  lèveront  doit  estre  d'ar- 
gent ou  toute  blance  à  un  grant  ray  ardent  ou  millieu  du 
Saint  Esperit.  (Stat.  de  l'ordre  du  S.  Esprit,  pi.  9.) 


135-2 


Statuts  de  l'ordre  du  Saint-Esprit.  PI.  9. 


1380.  —  2  bannières  de  France  pour  esmoucher  le  roy 
quand  il  est  à  table,  semées  de  fleurs  de  lys  bordées  de 
perles.  (Inv.  de  Charles  V,  n°  1813.) 

Une  grant  pièce  de  drap  de  soye  jaune  ouvré  d'un 
grant  compas  rontou  mylieu,  et  est  environné  de  plusieurs 
lettres  de  sarrazins,  et  a  lambeaux  en  façon  de  bannières 
(ld.,  n°3388.) 

1385.  — Pour  12  bannières  de  cendal  tiercelin,  c'est 
assavoir  :  .S  pour  le  roy  et  4  pour  mous,  de  Valois,  faites  à 
Heurs  de  lis  de  fin  or,  batue  à  huile  et  frangée  de  soie. 
Pour  or,  soie  et  façon,  pour  chacune  8  fr.  (Cptes  de  l'écurie 
du  roi,  t°  62  v°.) 

1386  — A  Colart  de  Laon,  paintre,  pour  12  grans  ban- 
nières de  cendal  tiercelin,  armoiez  de  France,  de  tin  or, 
dont  il  en  y  a  9  où  les  (leurs  de  Hz  sont  dorées  de  fin  or 
brunies  sur  cendal  et  rapportées  sur  led.  cendal  tiercelin 
et  diapprées  de  fin  or  dessus  lesd.  fleurs  de  liz  environ,  et 
sur  le  champ  diapprées  de  lin  or  et  frangées  tout  enlour. 
Pour  chacune  des  grandes  bannières  121.  t.  et  pour  cha- 
cune autre  10  I.   t. 

Pour  6  grans  pennons  desd.  armes  faiz  à  la  manière 
dessusdite,  60  I.  t   llbid.,  P  87.) 

1399.  —  Vint  présent  Carnier,  de  Fumes,  paintre  de- 
meurant àCompiengne...  reeongnut  avoir  eu  et  receu  de 
noble  et  paissant  prince  Mgr.  le  duc  d'Orléans.  .  la  somme 
de  16  s.  p.,  pour  avoir  paint  une  grande  bannière  d'arain 
pour  mettre  sur  le  beffroy  de  Crerpy  en  Valois.  (Beau- 
viilée,  Doc.  inéd.  s.  la  Picardie,  t.  1,  pièce  68.) 


1U 


BAN'MEKE 


I  401  .  —  Pour  une  bannière  àesmoucher,  dorée  frangée, 
et  ordonnée  bien  et.  proprement  ainsi  qu'il  appartient, 
pour  mad.  de  Guienne,  4  1.  p.  (9°  Cpte  roy.  d'HèmonRa- 
guier,  P  58.) 

1406.  — It.  La  couverture  (de  la  tour)  sera  de  bonnes 
et  elères  ardoises,  et  aura  dessus  2  bons  et  gros  pommaulx 
de  plonc  bien  ouvrez  et  dessus  les  bannières  à  armes 
bien  elères,  si  que  on  les  verra  de  tout  le  pays  environ  et 
ainssi  verra  on  tout  le  pays  environ.  (Devis  des  trav.  du 
chat,  de  Beaufort  en  Vallée.  Arch.  K.  reg.,  1144  n° 38.) 

Pro  plomaudo  2  pomellos  qui  sunt  in  summitate  dicti 
lurris  extra   cooperturam   John.   Le   paintre.    Ad  pretium 
factum  20  lib.  et  pro  2  banneriis   de  cupro   positis  supra 
dietos  pomellos,    sub  armis  domini  30   s.  et  pro  2  barri 
ferri  qui  sustinent  2  bannerias  et  2  cruces  28  s.  (Ibld.,  Reg 
des  dépenses,  f°  74.) 

1408.  —  A  Denisot  de  Baugis,  cbasublier,  pour  une 
bannière  courte  de  drap  d'or  sur  champ  vermeil  fraugée 
tout  autour  des  4  couleurs  du  roy,  c'est  assavoir  :  blanc, 
vermeil,  noir  et  vert,  rubannée  et  clouée  de  doux  de  la- 
ton  dorez  de  fin  or...  pour  servir  à  esventer  led.  Sgr 
(le  mi)  quant  il  siet  à  table.  (29°  Cple  roy-  de  Charles 
Poupart,  C  HO  v\) 


ieg. 


1470  —  Miniature  de  J.  Fouquet. 


1480.  — Je,  Allain  Lannavan,  painctre,  demourant  à 
ïaillcbourg,  congnnis  et  confesse  avoir  eu  et  receu  de  Jehan 
Taillandier,  receveur  de  Taillebourg...  la  somme  de  30  s.  t. 
à  cause  et  pour  raison  de  la  faezon  des  écussons  et  ba- 
nières  paings  pour  lever  la  foyre  et  marché  de  la  ville 
de  Taillebourg.  (Rev.  des  Soc.  sav.,  série  S,  t.  VIII,  p.  G!.) 

1496.  —  It.  Que  nul  ne  besongnera  en  taffetas  taint  en 
graine  ou  cramoisy  blanc  ou  rouge  pour  la  ville  et  cité  de 
Lyon  que  ce  qui  sera  d'or  soit  d'or  fin  et  huyle  assis  tant 
et  or  que  argent,  et  le  résidu  soit  fait  de  fines  coulleurs  à 
gomme  car  il  est  très  certain.  —  Et  qui  fera  bannières 
pour  villaiges  sur  taffetas,  la  pourra  faire  d'or  party  (ar- 
gent doré)  et  à  huyle,  pourvu  toutes  voyes  que  les  niar- 
chans  faisans  faire  led.  ouvraige  le  vueilleut  ainsi  estre 
lait,  et  semblablement  d'estendars  et  bannières  de  guerres 
soit  fait  de  fin  or  ou  d'argent  à  huyle.  (Slut.  îles  peintres, 
tailleur!:  d'images,  verriers  de  Lyon.  — Ordonn.  des  rois, 
t.  XX,  p.  562.) 

1508. —  Ail.  1.  II.  Mulz  peintres  ne  devront  faire  ne. 
livrer  nulles  bannières  d'église  en  couleurs  faicte  en 
de  trempe,  pour  et  a  cause  qui'  lad.  bannière  et  ouvrage 
seroit  frauduleuse  et  de  petite  durée,  el  n'estoit  en  d'au- 
cuns petits  enrichisse nts  corn petites  fleurs   de  lys 

qui   se  fout    autour    ili'S    llilliliu Ts  ili'Sil.    bi li'irs.    (Shl'l. 

des  peintres,  ituiieurs  d'images,  plombiers,  etc.,  d'Abbe- 

ville.  —  A.  Thierry,  Mon.  du  tiers  état,  t.  I\,  p,  343.) 
1530.        Pour  6  aulnes   un  quart  de   taffetas  violet 

azuré  il'    Gennei  renforcé   i r  faire  les  bannières   de 

il  trompette»  qui  ont  servi  .i  faire  led  cri  et  publication  de 

pais,   lu  I.    IX  s.  '.I  d.   I.   qui  est  au    prix  de  35  s.   l'aulne 

Auri .  bailly  pour  21  aulne    '!<■  franges  d'or  el  de  Boie 

pour  servir  auxd.  I >. res,  llo  s.  3  d.  — A  Jean  Sourd, 

couturier,  pour  avoir  taillé  lesd.  bannières  et  y  avoii iu 

i  d  franges  et  avoii  livré  \  aulnes  de  rubans  de  oie 
pourattacnei  le  d.  bannière  auxd.  trompettes,  84  s.  t.  — 
A  Léon  Bacbet,  peintre,  pour  avoir  peint  el  doré  le  d 
bannière  el  •  chacune  u'icclle  apposé  il  fleurs  de  lit 
'i.-  l'autre  cédé  u alamandre  semée  di 

feux,  12,  I.  I   tC;:h     ./.  lu /iréi'iilé.       Sauvai,  I.  III,  p.  011. 

1549.       r J  grandes  i> ires  el  une  plus  petite, 

de  bonne  estofle  de  cuyvre,  lesquelles  sont   percoii     au 
jn.-r,  dei  ai  arl  'ii  Croy)  sur  la  grosse 


tour  de  la  cour  l'evesquc,  au  castel  en  Cambrésis,  57  1. 
10  s. 

A  Ma  Albin  de  Lescluse,  paintre  à  Cambray,  pour  avoir 
doré  lesd.  bannières  et  armoiries  et  aultres  heuzes  et 
couronnes  pour  lad.  thour,  16  l.  12  s.  (Houdoy,  Cples  de 
Cambrai,  255.) 

1558.  -»-  A  Jehan  Bacheler,  pointre,  pour  avoir  paintes 
3  bannierettes  de  blancq  fer  pour  servir  à  3  chariotz  d'ad- 
monition du  camp  du  roi  N.  S.,  6  s.  (Arch.  de  Douai, 
Cples  de  la  Ville,  f°  108.) 

1571.  — Une  bannière  pour  porter  à  la  procession, 
brodée  d'or  et  de  soye,  où  sont  les  yinages  de  Notre-Dame, 
St-Denys  et  St-Estienne,  sur  satin  cramoisy  semé  de  fleu- 
rons d'or  et  ung  rondeau  de  perles  entour  la  leste  desd. 
images,  (Inv.  de  N.  D.   de  Paris,  f"  4.) 

1593.  —  Est  deffendu  à  toutz  hostes  et  hostesses. .. 
d'achepter  aulcung  gibbier  ou  chasse...  que  10  heures  du 
matin  ne  soient  frapées  et  la  bannière  que  l'on  met  à  la 
grande  place  ne  sovt  oustée.  (Tarif  du  Comtat  Venaissin, 
p.  307.) 

1648.  —  Un  bannière  en  laquelle  est  dépeint  le  voyage 
de  Saiuct  Louis  en  la  terre  saincte,  lad.  bannière  est  toute 
de  soye.  (Inv.  de  N.  D.  de  Paris,  f°  15  v\) 

BANQUELETS.  —  Barrettes  métalliques  agrafées 
verticalement  et  à  intervalles  rapprochés  sur  la  lar- 
geur d'une  ceinture  pour  maintenir  la  rigidité  du 
tissu. 


XIII"  s.  —  D'après  Willemin. 


1391.  — ■  Une  saintuie  d'argent  sur  un  tissu  de  soye, 
à  clos  rons  dorée,  et  entre  deux  a  lilans  bauquelès.  (Arch  ■ 
J.J.   141,  pièce  228.) 

BANQUEROT.  —  Dirainutifde  banquier,  la  housse 

d'un  siège  avec  ou  sans  dossier. 

1388.  —  Pour  un  grant  banquier  de  drap'd'or  de  velnux 
vermeil  d'oultremergarny  detoille  d'AUemaigne  cl  autour 

de  veloux  azur,  et  pour  un  autre  petit  banquerot  de  drap 
d'or  garny  comme  dessus,  00  1.  I.  (1"  Cple  rmj.  de 
A.  Boucher,  t°  100  v\) 

1390.  —  l'uni-  nui'  pièce  et  demie  de  cendal  vermeil 
des  larges...  pour  garnir  et  estoll'er  pour  dedens  un  ban- 
querot de  drap  d'or  pour  mettre  sur  la  chaière  du  roy, 
7  I.  1  s.  (I"  Cpte  roy,  de  Ch.  Poupart,  f°  40.) 

BANQUET,  BANCQUET.  —  Balance  de  comptoir  à 
l'usage  des  banquiers  el  des  marchands. 

1453.  —  370  liv.  de  plomb  eu  pois  pour  peser, chascun 
l'eut  prisé  3  I.  10s.  —  Ung  banequel  a  peser  el  ii"-  plateaux 
30  s.  Ung  autre  petit  banequel  et  les  plateaulx  d'araio 
30  s.  (Vente  des  biens  de  ./.  Casur,  P94.J 

BANQUET  (hepas). — Depuis  le  viandier  de  Taille- 
vent,  maître  queux  de  Charles  \,  1rs  docunienls  re- 
latifs à  L'art  culinaire  du  moyen  fige  sont  nombreux. 
Outre  lis  pages  toutes  spéciales  du  Ménagier  d$ 
Paris,  les  chroniques  contiei ut  do  fréquentes  des- 
criptions des  banquets  el  <\r  leur  sorvice.  C'est  do 
l'une  d'elles  que  j'extrais  le  texte  d'un  menu,  pour 
permettre  nu  lecteur  de  comparer  los  habitudes  du 


BAPTEME 


115 


xvc  siècle  à  celles  de  la  vie  moderne,  le  renvoyant 
pour  des  expériences  plus  techniques  aux  mois  cek- 

vei  As  el  SAUSSE. 

1334.  —  Banquet  de  Jehan  Bernier  bourgeois,  banneret 
de  ValencienneM. 

A  l.i  sixiesuie  il  dareniere  table  furent  assis  :  Amoury 
il.-  la  Vingae,  Jehan  de  Carroube,  Allait  du  Cardin,  Jehan 
de  le  Sauch,  .laques  Gouchet,  Jelian  Polie,  Jcliati  Party 
Jehan  de  Baissy,  Jaques  le  Changeur  et  Pierre  le  Poivre. 

Le  premier  meta  d'assise  fut  de  grues  et  de  venoison  de 
cerfs;  et  les  entremets  furent  de  lamproycs  semées  de 
doux  de  girouffle  cl  sausse  appartenant  à  celuy  entremets. 
Et  avoit  envoyé  les  lamproyes,  ung  qui  s'appelloit  Nicolas 
Hucbet,  bourgeois  de  Paris,  poissonnier  du  roi  Philippe 
de  France,  aud.  Jehan  Ilernicr  dont  nous  faisons  mencion. 

Le  second  mes  d'assise  fut  de  rost  de  paons,  de  cocqs- 
Lymoges  (faisans),  de  perdris,  de  hairons,  de  butors  et  de 
connins,  et  sausses  appartenants  à  tels  mets;  et  les  entre- 
mets furent  de  lus  et  de  brochets  fondis. 

Le  tierch  niés  d'assise  fut  d'ung  blanc  mengier  et  d'ung 
vermeil,  tout  en  uneescuielle,  le  blanc  semé  de  chucre  et 
de  grains  de  pommes  de  grenade,  et  le  vermeil  de  chucre 
et  d'amandes  frittes  en  miel,  et  l'entremets  fut  de  gellée 
de  plusieurs  poissons. 

Le  quatriesme  mets  d'assise  fut  de  locques  (loches)  frittes 
au  vert  aille t;  et  l'entremets  fut  de  pastés  de  siroset  de 
pastés  d'anguilles. 

Le  cinquiesme  mets  d'assise  fut  de  pricques  en  galentine; 
el  l'entremets  fut  de  friture  de  pippets  garnis  de  crespes 
(begnets  au  fromage),  et  sur  cel  entremets  paons  eslévés 
et  hayrons  et  cocqs-Lymoges. 

Le  sisiesme  mets  d'assise  fut  de  creviches;  et  l'entremets 
l'ut  de  hurres  de  senglers  enthieres,  et  fritures  qu'on  dé- 
coppa  par  trenches  pour  mettre  devant  les  seigneurs,  et 
sausses  appartenans  à  tels  mets. 

Et  après,  figues  et  nepples  de  Saint-Lievin.  Et  tantôt 
après  on  servy  de  claré  et  du  rond  mestier  (gaufres).  Et 
furent  les  seigneurs  servis  de  six  sortes  et  manières  de  vin, 
que  sire  Jehan  Bernier  devant  nommé  avoit  en  sa  maison, 
de  pourvéance.  c'est  assavoir  :  Vin  de  Saiut-Jangon,  vin 
d'Aussoire,  vin  de  Beaume  et  vin  duRin.  Et  le  sixiesme  et 
plus  espécial  fut  vin  de  Branne.  {Chronique  île  Yalen- 
ciennes,  p.  623.) 

BANQUET    (CHAPEL    DE.  —    1 467.   —  A    la   fin   du 

mangier  dud.  banquet  (en  1453)  veint  une  jeune  fille  de 
l'âge  de  douze  ans  laquelle,  accompagnée  noblement, 
monta  sur  la  table  et  meit  un  cliappel  de  fleurs  sur  le 
chef  du  duc  de  Bourgoingne,  qui  estoit  signiliance  que  le 
duc,  après  cestuy  banquet,  en  devait  faire  ung.  (Citron, 
de  j.  Duclercq.  i 

BANQUIER.—  La  couverture,  ou  mieux,  la  housse 
d'un  banc  avec  ou  sans  dossier,  et  exceptionnelle- 
ment le  banc  lui-même.  L'usage  des  banquiers  sou- 
vent liés  riches  explique  la  simplicité  des  sièges 
jusqu'à  l'époque  de  Louis  XI,  alors  qu'ils  n'étaient 
point  à  hautes  formes  et  à  dais  comme  des  stalles 
d'église. 

1313.  —  Pour  2  chaaires  et  pour  une  damoiselle  et 
pour  4-  peires  de  banquiers.  (Trar.  aux  citât,  de  l'Artois, 
arch.  A'A.  393,  f  39.) 

1389.  —  l'a  banquier  à  oiseaux,  4  s.  —  Un  petit  banc 
avec  le  banquier  de  drap,  un  banc  à  dossier  et  un  ban- 
quier de  tappis.  {Inv.  de  Rich.  Picque,  p.  27,  54,  55.) 

1399.  —  12  banquiers  de  t'ouvraige  d'Arraz,  semés  de 
petitz  arbres  vers  et  autres  ouvraiges.  Parmy  chascun 
3  aulnes  carrées  a  l'aune  de  Paris,  au  pris  de  36  s.  p. 
l'aune,  valent  Cl  1.  1G  s.  p.  (7*  Cote  rotj.  d'Item.  Ra- 
guier,  I»  223.) 

1411.  —  Un  banquier  pers  à  connins  et  à  petitz 
chiennes,  20  s.  t.  2  autres  banquiers  vermeulx  à  barres 
blanches  l'un,  et  l'autre  à  barres  noues,  12  s.  t.  Un  autre 
banquier  vermeil  à  roses  ou  à  oiseaulx.  (Cpte  du  bailli  île 
Chartres.  Bibl.   Richel.,  nu.  8871,  p.  3  v°.) 

1416.  —  V  '.12.  In  grant  banequier  eschacquelé  de 
vert,  bleu  et  rouge  à  plusieurs  rayes  d'or,  doublé  de  toille 
bleue,  contenant  9  aulnes  et  un  quartier  de  long  et  une 
aulne  et  demie  de  lé,  1601.  t. 

N°  1067.  Un  autre  banequier  de  veluyau  violet  à  lyons 
d'or  bordé  de  vuluyau  rouge  bien  usé.  tenant  une  aulne  et 


demie  de  luge  et  4  aulnes  et  un  quartier  de  long,  fi  1.  t. 
(Inc.  du  duc  de  Berrij.) 

I4S3.  -  3  banchiers  vers  de  la  grant  inoison  dont 
l'un  est  a  I  personnages,  l'autre  à  fueillage  et  l'autre  à 
feuillage  et  escripture.  [Vente  de»  biens  de  •/.  Cœur, 
f  314.) 

I48S.  —  Près  de  la  chaire  y  aura  place  où  l'on  peut 
mettre  un  petit  banc  sans  appuis,  couvert  d'un  banquier  el 
des  quarreaux  de  soye  ou  autres  pour  s'asseoir  quand  on 
vient  voir  l'accouchée.  (Aliénor  de  Poitiers,  p.  2*1.) 

1496.  —  11.  Ung  grand  banchier  tout  de  chesoe, 
figuré  à  oliphans,  prisé  12  d.  p.  (Inc.  de  Simon  Bonnet, 
év.  de  Sentis,  p.  708.) 

1508.  —  Un  banquier  de  tappisserie  de  verdure  semé 
d'oiseaulx.  (Inc.   de  l'archecèchè  de  Rouen,  517.) 

BANSELLE.  —  Labanselle  on  bancelle,  plus  petite 
et  pins  étroite  que  le  liane,  ne  comporte  pas  de  dos- 
sier. 

V.   1240.  Et  el  estoit  sor  un  bancliel 
De  blanc  ivoire  qui  ert  bel 
Qui  est  assis  devant  le  dois  (dais). 
(Partonopex,  ms.  Richel.  19152,  f°  150.) 

1599.  —  0  banselles  couvertes,  asçavoir  :  2  de  velours 
vert,  2  autres  de  velours  vert  le  fond  d'argent,  les  2  autres, 
l'une  de  velours  vert  le  fondz  de  satin  blanc  et  l'autre  de 
velours  incarnat  le  fondz  de  satin.  L'une  portant  l'autre 
i  esc.  pièce.  [Inv.  de  Cabrielle  d'Estrèes,?'  48  v°.) 

1602.  —  Une  table  qui  a  esté  autrefois  fonsée,  de  bois 
de  noyer  estant  avecq  un  banc  sans  reigle  de  bois  de 
noyer.  Ung  banc  selle  de  bois  de  chesne  et  une  aise 
(planche)  estant  dessoubs  la  table.  (Inv.  de  Renée  Cler- 
gault.) 

1690.  — Bancelle  — Petit  banc  long  et  estroit  comme 
celuy  qu'on  met  aux  tables  des  petits  cabarets.  (Furetière.) 

BANYES  ('?)  —  V.  1490.  — Ung  harrenoys  blanc  garny 
de  curasse,  de  grand  garde  bratz,  de  arnoys  de  jambes, 
de  garde  bratz  droit,  de  heaulme,  de  cabasset,  d'avant 
bratz,  de  gantelletz  de  banves,  etc.  (Arch.  de  la  Gironde, 
£,528-1.) 

BAPTÊME.  —  L'administration  du  baptême  donne 
Lieu,  au  point  de  vue  du  cérémonial  et  de  ses  rap- 
ports avec  les  usages  de  la  vie  civile,  à  des  obser- 
vations de  détail,  qui,  sans  avoir  ici  le  développement 
ou  l'intérêt  d'une  histoire,  méritent  d'être  notées. 

V.  1440.  —  Il  Ile  poursuivant  en  armes)  doibt  estre  à 
genoux,  à  teste  nue,  et  celui  seigneur  qui  le  doibt  faire 
doibt  tenir  eu  sa  main  aucun  vaissel  d'argent,  ou  aullre 
chose,  soit  tasse,  gobelel,  godet  de  terre,  estain,  voirre 
ou  aultre  chose,  emplv  de  vin  ou  d'c.me.  Et  là,  doibt  faire 
promettre  et  jurer  à  celui  à  qui  il  veult  estre  poursievant, 
de  estre  bon  et  léal  en  toutes  choses,  touchant  l'office  de 
poursievant  d'armes,  à  tous  gentils  hommes  et  femmes  et 
à  ses  maistres  les  nobles  rois  d'armes  et  héraus,  de  les 
ensievir  et  de  bien  et  diligemment  obéir  à  eulx.  Et  comme 
il  a  ce  promis  led.  seigneur  lui  gette  le  vin  ou  l'eaue  sur 
la  teste  en  ly  baptisant  et  lui  donnant  le  nom  qu'il  veult 
qu'il  porte.  Et  puis  lui  met  à  la  poitrine,  au  coslé  sé- 
nestre  ses  armes  ou  d'aultre  noble  qui  les  lui  veult  doner. 
Et  doibt  estre  le  vaissel  de  quoy  il  est  baptisé  aud.  pour- 
sievant. (J.  Hèrard,  Traite  dit  noble  office  d'armes.  Bi- 
bltotlt.  Richel.,  ms.  fr.  387,  f»25.) 

1453.  — Quant  l'on  vint  pour  l'eau  porter  baptiser, 
aucuns  des  seigneurs  entrèrent  dans  la  chambre,  et  quant 
tout  fut  prest  l'on  bailla  l'enfant  (d'Yolande  de  France) 
bien  emmailloté  à  Mgr.  de  Dunois,  et  dessus  fut  mis  ung 
couvertoucr  de  veloux  sur  veloux  cramoisy  fourré  de  nie- 
nuver  et  bourde  d'ermines  mouchetéez  et  le  couvertoir 
avoit  5  aulnes  fie  long;  et  au  partir  de  la  chambre  print 
mond.  Sgr.  de  Montsoreau  la  queuhe  dud.  couverlouer  et 
emprès  la  bailla  à  messgrs.  de  la  Tour  et  de  Dampmarlin 
qui  l'apportèrent  à  aller  et  retourner  de  l'église,  et  devant 
aloient  3  chevaliers  dont  l'un  portoit  une  couppe  de  sel, 
l'autre  l'esguière  et  l'autre  les  bacins  et  servie  tes. 

1t.  Ung  autre  chevalier  portoit  un  grant  cierge  blanc 
de  cire  vierge  et  ung  autre  chevalier  portoit  ung  aultre 
cierge  et  des  bougies  qui  demourèrent  à  l'église,  et  le 
premier  cierge  fut  retourné  à  l'ostcl. 


116 


BAPTEME 


It.  Il  y  eut  3  douzaines  de  torches  que  gentilzhommcs 
portèrent  qui  furent  alumées  au  partir  de  l'ostel,  mais  il 
n'eu  entra  à  l'église  que  8  pour  la  presse. 

It.  L'on  niist  les  fous  ou  milieu  de  l'église  et  dessus 
ung  pavillon  grant  et  large  de  taffetas  Liane  bordé  d'or  et 
frangé  d'or. 

It.  Endroit  lesd.  fous  avoit  une  cliappelle  tout  tandue  de 
tappicerie  dessus  et  dessoubz  et  courtines  et  liors  et 
table,  couverte  la  laide  et  les  bors  de  veloux;  et  sur  lad. 
table  l'enfant  fut  désabillée  pour  porter  es  fons,  et  là 
estoient  Mgr.  le  cardinal  d'Avignon  légat  et  qui  tint  l'enf- 
fant  avec  Mgr  de  Dunoys  qui  estoit  pour  le  roy  et  ma- 
dame de  la  Roche  estoit  commère.  Et  aussi  furent  tous 
trois  à  l'entrée  de  l'église,  et  pareillement  après  qu'il  fut 
baptisié  le  portèrent  sur  l'autel  et  Mgr.  de  Viviers  mitre 
et  crosse  le  baptisa,  et  y  eut  plusieurs  chappelains  reves- 
tuz  de  chappes...  et  ce  fait,  l'on  retourna  l'enflant  et  le 
rapporta  moud.  Sgr.  de  Dunoys. 

Lors  demanda  led.  Mgr.  de  Montsoreau  à  mad.  dame 
qu'elle  vouloit  que  on  fist  dud.  enfant,  et  elle  lui  fist 
responce  que  on  le  lui  portast  et  ainsi  fut  fait. 

Et  après  l'on  saillyt  en  nue  salle  et  là  but  et  mangea 
qui  voulut  vin  et  espices;  et  ainsi  que  l'on  bevoit  Mgr.  le 
prince  (Ainédée  de  Savoie)  vint  d'une  chambre  et  mercia 
le  roy  et  Messgrs.  de  l'onneur  qu'ilz  lui  avoient  fait  et 
après  monta  à  cheval  mond.  Sgr.  le  prince  et  alla  mer- 
cier niond.  Sgr.  le  légat  en  son  logeis.  (Chartrier  de 
Thouars.   Bev.  des  Soc.  sav.,    1873,  l"sem.p.  481.) 


munémeut  d'un  marc  d'argent.  (01.  de  la  Marche,  Etat  du 
duc  de  Bourgogne,  29.) 

ISS'».  —  Ung  couvertoyer  à  baptiser  les  enffans,  de 
velour  blanc  bourde  d'ermyncs.  —  Ung  pavillon  de  satin 
blanc  à  baptiser  les  enffans. 

s.  d.  —  Ung  couvertoyer  à  baptiser  les  enffans,  de 
velour  blanc  bourde  d'ermyne  que  lad.  Claudine  dit  avoir 
été  deffaict  par  ordonnance  de  feue  madame,  le  premier 
jour  de  l'an  530,  dont  un  fut  donné,  2  pourpoints  à  Mon- 
taignart  et  a  Albert  et  une  paire  de  mancherons  à  Cathin 
tille  de  chambre  de  lad.  dame  princesse  d'Oranges.  (Inv. 
ila  duc   il''  Lorraine  à  Nancy,  fos  16  et  79  v°.) 

I  544.  —  Une  couverte  de  linomple  où  il  y  a  des  franges 
de  fil  d'argent,  qui  sert  à  porter  baptiser  les  enffans.  — 
i  serviettes  de  lodle  de  soye  frangées  de  fil,  qui  servent 
aussi  aud.  baptême...  i  grandes  serviettes  de  lyiiomple 
servant  à  ung  baptême,  où  il  y  a  des  franges  etouvraiges 
de  fil  d'or.  (/fl\,  f»  150-7.) 

I  57  I  .  —  Les  honneurs  du  baptême  furent  portés  comme 
s'ensuit  :  Monsieur  le  duc  de  Guise  portoit  l'enfant,  mon- 
sieur le  marquis  du  Mayne  1»  queue  du  lange  de  thoilles 
d'argent,  veloutée  de  vert  frisée.  (Bapt.  du  Ctc  île  Cler- 
moiit  et  de  Tonnerre.  Docum.  inéa.  Met.  I"  série,  t.  III, 
p.  606.) 

1606.  —  Dans  la  mesme  chambre  y  avoit  2  tables  avec 
2  dais  fort  parez  au  dessus,  et  tapis  de  mesme.  L'une  pour 


T/n  *;kXM 


\.  1515.  —  Baptême  île  Philippe  d'Autriche (1479),  D'après  Mans  Burgmair,  histoire  de  Maximilien 

(lier  Vciss  Kunig),  pi.  119. 


1467.  -  Lu  cesl  .m  1456..,  madame  Catherine,  femme 
'i"  comte  de  Cbarolloii  et  fille  <i"  due  de  Bourbon,  en  la 
ville  de  Bruxelles  accoucha  d'une  1111e.. .  et  a  porter  icelluv 
enfant  a  font  allait  devant  le  Bis  du  due  de  Gueldrea... 
lequel  portoit  un  bacin;aprè   luj  allait  Adoll  de  Clefves... 

lequel  portoit  i  couppe  d'or,  et  après  alloit  le  c te 

d'Estampes   lequel   portoit    un  cierge  bénit.  (Chron.  de 
■/.  lu,,  (ereq,  p.  99;) 

1474.       Loi  officiers  d'armes  ic  créent  et  haplisenti 
t  nid    jour    bI  •     bonni    fi   Les. . .  Le 

prince  luj  'i le  nom  qu'il  luj  pi, ni.  en  le  nommant  le 

bapti  •■  de  via  qui    i     ni  i  iuli  luj  oui  apporté  en  une  buse 
il    donne  la  t..  -•■  an  pout  uyvanl  si  la  rachapte  com- 


mettre les  honneurs  des  enfuis  cl  l'autre  puni  mettre  ceux 

îles  compères, 

Et  il    faut   entendre  que  les  hoi ura  des  compères 

appellent  le  bassin,  l'aiguièro  el  la  serviette.  Ceux  de 
l'enfant  Bont  le  cierge,  le  crosmeau  el  la  salière.  (Bipl< 
de  Louis  XIII.      Cérim.  franc.,  i.  Il,  p.  173.) 

1606.     Pour  les  couches  et  baptêmes .      V»  panier  ou 
corbeille  i  mettre  un  enfant,  i verte  de  thoillo  d'argent 

avec  un  pasaflineul  d'argent  à  jour.  lu  petit  niatras 
couverl  de  toyette  delhoille  île  Rolande  servant  à  mettre 
a  la  corbeille  que  Ion  porte  l'enfant.  (Inc.  du  chat,  île 
Nancy.) 


nAllllIEK 


117 


1627.  —  Avons  ordonné  que  le  cuillier  d'argent  qui 

sert  à  prendre  de  l'eau  ■, r  Kre  te  baptême,  sera  faicl  plus 

grand  une  fois  qu'il  n'e&l  maintenant...  avons  en  outre 
ordonné  que  les  ouvriers  feront  couvrir  les  fonts  baptis- 
males d'un  cuir  rouge.  [Visite  de  Varchev.  d'Arles.  Copie 
Jacquemin.  Arch.  des  Sur.  sur.) 

1627.  —  Nonobstant  les  deffences  faictes  et  publiées 
dès  le  mois  de  décembre  1619  de  ne  faire  aucunes  des- 
pences superflues  pour  le  baptême  îles  petits  enfans  et  de 
ne  les  faire  accompagner  aux  temples  île  plus  de  six  per- 
sonnes, néantmoins  plusieurs,  s'opiniastreant  à  leur  dom- 
ina-,.    laissent  d'j  contrevenir...    fait  inhibitions   el 

deffence...  à  peine  de  50  liv.  d'amende.  (Ordonn.  tou- 
chanl  le  baptême.  —  Arch.  dé  Sedan.  Copie  Nozot,t6td.) 

BAPTISOIR.  —  Couverture  dans  laquelle  est  pré- 

senté  l'enfanl  à  baptiser. 

1588.  —  Ung  couvertoir  qui  fustemplojé  pour  lebap- 
têmo  de  mademoyselle,  de  vellours  viollet  bordé  d'her- 
mines et  douldé  de  taffetas  blanc  de  la  longueur  de  cinq 
aulnes  el  ayant  2  largeurs  de  vellours.  [Inv.  duprince  de 

Coudé,  p.  117.) 

1632.  —  Un  baptisoir  de  "2  laisses  de  toille  d'argenl 
avec  -  passements  d'argent  alentour,  100  f.  (lnv.  du  inur- 
quis  de  Rémoville,  p.  333.) 

BARBACANE.  -  -  Petite  bride  métallique  recour- 
bée   en    fer   à  cheval    et   < sue    sur  le  vêtement 

comme  la  porte  moderne,  pour  donner  prise  au  cro- 
chet de  l'agrafe. 

1388.  —  Pour  avoir  fait  et  forgée  84  barbacannes  et 
168  croches  ou  crampons  d'or  pour    ycelles    barbacannes 

mettre  et  asseoir  sur  2  i rpoins  de  broderie.   (1"  Cpte 

roij.  d'A.  Boucher,  (■•  100  v.) 

BARBACANE.  —  Auvent  en  forme  de  vasistas 
pour  abriter  un  poste   d'observation  ou  de  défense. 


XV-  s.  —  Extr.  du  Journal  of  tlie  archivai,  assoc. 
t.  VI,  p.  300. 


1465.  — L'estendart  du  bastart  de  Bourgogne  estoit 
jaune  à  une  grande  barbacane  bleue  dedans,  et  sou  mot 
de  lettres  bleues  pareillement,  et  ses  archers  avoient  pal- 
toz  rouges  a  tout  la  croix  de  Saint  Ândrieu  blanche  et  une 
barbacaneau  milieu  de  la  croix.  (Mèm.  de  J.  de  Haynin. 
—  Ilocum.  inéd.  Mèl.  sér.  I,  t.  111,  p.  ;86.) 

BARBARIE  (FAÇON  DE.  —  1538.  —  Une  petite  quaisse 
plaine  de  boursses,  chausses,  sainlures,  esguillettes  et 
autres  ouvraiges  faietz  à  la  façon  de  Barbarye,  112  1. 
[Arch.  •/.  962,  liasse 961,  pièce  261.) 

BARBARIN.  —  1471.  —Ung  meschant  couteau  tout 
rouillé,  a  manche  d'yvoire  taillé  à  un  personnage  de  bar- 
liaiin.  qui  a  les  mains  cachées  en  son  lialiillemens.  [Inv. 
tin  roi  René  à  Angers,  f"  22.) 

BARBELURE-  —  1446.  —  Et  portent  (les  archers) 
arcs  d'if  et  flèches  de  l  palmes  ou  i   palmes  et  demy   el 


plus,  et  les  fers  à  2  tram  bans  en   forme  de  barbe! 
[Traité  anonyme  du  cost.   milit.  franc,  édit.  Belleval, 
p.  i.i 

1635.  —  Fer  barbelé  de  flèche,  de  dard,  de  trait:  fer 
à  ailerons  recroquillez .  (Honel .  i 

BARBETTE.  -  Guimpe.-sorte  de  mentonnière  at- 
tachée sur  la  tête,  couvrant  le  cul  ei  encadrant  le 
visage.  Elle  était  1res  usitée  aux  XIV  el  w  siècles 
et  faisait  alors  partie  du  COStU de  deuil  des  fem- 
mes. Les  religieuses  de  quelques  ordres  mit  main-; 
tenu  la  barbette  qui,  un  peu  modifiée,  prit  au  XVI 
siècle  le  ii oui  de  touret  de  nez.  Voy.  ce  mot. 

1360.  —  Une  autre  ymage  de  Sainte  Marte...  et  est 
atournée  à  barbette.  [Inv.  de  Louis  d'Anjou,  n«  H.) 

1408.  --  7  mantelez  crêpez  el  2  truffes  crespés  avec- 
rpu-s  les  barbettes,  dur.  de  la  duchesse  d'Orléans,  t°4&y°.) 

1485.  —  Pour  le  frère  aine  l'on  (les  dames)  porte  tel 
deuil  que  pour  père  et  mère  et  tient-on  chambre  sik  se- 
maines; mais  l'on  ne  couche  pas.  —  Et,  pour  autres  frères 
et  sœurs,  on  ne  porte  que.  la  barbette  et  le  couvre-chef  des- 
sus. (Aliénor  de  Poitiers,  p.  257.) 

BARBIER.  —  L'outillage  d'un  barbier  comportait, 
à  l'époque  qui  nous  occupe,  un  certain  nombre,  de 
pièces  qu'on  range  aujourd'hui  volontiers  parmi  1rs 
objets  d'art.  Elles  sont  en  effet  assez  intéressantes 
pour  motiver  ici  une  mention;  on  trouvera  à  leurs 
places  respectives  quelques  détails  accompagnés  de 
dessins.  Voy.  BOITE. 

1295.  —  i  tobaleas  (serviettes)  adradendum,  cum  fora- 
miuibus  in  medio,  ad  mittendum  ad  collum,  cum  auro  et 
serico  diversorum colorum.  (Thesaur.  setlis  apostol . ,  142.) 

1347,  —  Barbitonsori  régis  :  2  pectines  eburnei,  unum 
spéculum  eburneum,  unum  yreraur  eburn.  unus  pare  for- 
cipuoi.  Dna  cassa  de  corio.  1,2  uln.  camoka  pro  uno  lo- 
culo.  (Cpte  de  la  aarde-robe  d'Edouard  III.  —Archœologia 
t.  XXXI,  p.  23.) 


A.  1550.  Vitrail  suisse  au  musée  de  Cluny.  —  B.  XV"  s. 
Trousse  de  chirurgie»,  cuir  gravé,  coll.  de  Vaut.  — 
C.  1520.  —  /</.  Cbasseneuz,  Calai,  gloriie  mundi,  1.  XI. 

1380.  —  N°  221.  Unus  mantellus  de  tela  operalus 
et  brodatus  pro  barberando.  [Inv.  du  ehât.de  Curai/Ion.) 

1436.  N°  78.    2  panni   sive  2  ornamenta  cotone   ad 

ten'endum  circumquaque  collum  et  circumquaque  zonam, 
quando  barba  dicti  domini  cardinalis  radebatur.  (Inr.  île 
l'égl.  S-  Martin  de  Montpésat.) 

1457.  —  Una  laeea  cum  manico,  argentea  deaurata 
alunira,  ad  colligendum  rasuram  corone,  cum armis  ipsius 
D.  cardinalis  in  medio.  Pond,  nnc  9.,  val.  7  duc. 
[Inv.   da  palais  de  S.   Maie  à  Home,  p.  210.) 

1490.  —A  Guillaume  Cassin,  barbier,  pour  ung  esluyà 
barbier  d'argent  don'  garnyde  (i  rasouers,  le  bout  desquelz 


118 


r.AP.r.iER 


est  d'argent  doré,  2  ciseaulx  dorez  et  2  pierres  pour  aTi- 
ler  lesd.  rasouers  enchâssez  en  argent  (pour  le  roi),  43  1.  t. 
(Cpte  des  menus  plaisirs,  P>  43.) 

V.  1500.  —  Cet  art  se  peut  pratiquer  avec  peu  de  des- 
pence  caril  se  fait  avec  un  bassin, 2  rasoirs,  une  lancette, 
une  pincelte,  un  peigne,  2  paires  de  ciseaux,  demy-dou- 
zaine  de  couvrecliefs  et  frotoirs  et  un  petit  fourneau  pour 
les  eschaufer,  avec  un  peu  de  charbon,  lessive,  et  une  pe- 
tite pliiole  d'eau  de  senteur  pour  en  jetter  un  peu  contre 
la  face  quand  ils  ont  lavé  et  essuyé  les  personnes  afin 
qu'elles  payent  plus  volontiers.  (Fioravanti,  Miroir  vni- 
versel,  1.  4,  p.  158,  édit.  de  1581.) 

1514.  —  Ung  estuict  à  barbier  couvert  tout  de  fil,  ung 
S.  Cosme  et  S.  Damyen  au  milieu,  où  il  y  a  2  escussons 
armoyez,  une  chesne  à  laquelle  pend  led.  estuict,  les 
garnisons  toutes  dorées,  trouvé  aussi  en  ung  estuict  de 
cuvr,  pes.  6  m.  3  1/2  o.  (Inv.  de  Charlotte  il'Albret, 
n°  14.) 

1621.  — Art.  -4.  Led.  chyrurgien  ne  pourra  tenir 
ny  avoir  que  une  boutique  pour  son  art  en  chyrurgie,  ny 
ne  faire  luy  ny  ses  serviteurs  aulcune  barbe  les  jours  de 
dimanches  des  4  fesles  annuelles,  aux  festes  de  Notre- 
Dame  et  aultres  bonnes  festes  comme  Assention,  le  jour  du 
S.  Sacrement,  la  S.  Jean  Baptiste,  S.  Cosme,  à  peyne  de 
10  livres,  sauf  s'il  y  avait  urgente  affaire  et  nécessité,  ou 
quelque  personnage  de  qualité.  (Stut.  des  chirur.  bar- 
biers de  S.  Junien.  —  Leymarie,  Le  limousin  histor.,  1. 1, 
p.  90.) 

BARBIÈRE.  —  Mentonnière. La  cloucure  de  Cham- 
l)li  indique  une  pièce  de  mailles,  et  la  suite  de  l'in- 
ventaire de  Louis  X  (voy.  ARMES)  prouve  que  la  bar- 
bière  n'est  point  un  camail.  Dans  les  préambules 
du  duel  judiciaire  de  P.  de  Tournemine,  en  1386,  la 
barbière  est  pareillement  distincte  du  camail  et 
s'attache  au  bacinetsans  doute  comme  la  bavière. 


V.  1280.  —  Ms.  angl.  D'après  Hewitt,  t.  I,  p.  257. 

1316.  —  Une  barbière  de  hante  cloueure,  de  Chamldi. 
(Inv.  des  armures  de  Louis  A'.) 

1358.  —  0  barbières,  s'en  sont  les  3  de  jaseront,  (hir. 
de  Ouill.  île  Hainaut.) 

1386.  —  Un  camail  de  fer,  d'acier  on  de  léton  garni  de 

barbière  de  fer  nu  d'acier  dessus,  attaché  aud.  hacinet  et 
camail  ou  à  l'un  d'eux.  (Lobineau,  llist.  de  Itretagnr,  t.  Il, 
col.  072.) 

BARBILLONS.  —  Barbes  on  arêtes  du  fer  qui  em- 

péchenl  la  Qèche  de  SOrtiT  de    la  plaie. 

1393.   —    Quant  VOUS    voudrez  traire,  sien   tlez  (du 

poisoni  i  h i ii-  lea  barbillont  et  la  douille  du  fer.  (Le  Ména- 
gier,  t.  Il,  p.  858.) 

S.  d.  Lorsqu'ils  l'eurent  desvestu  il)  connurent  que  le 
fet  avoit  barbilllon,  pourquoy  ils  ne  le  pouvoient  ester 
sans  (jr.'tnt  déminage  de  snn  enrp».  (  Trml.  île  Quinte-CUTCe, 
ap,  Roquefort.) 

BARBOTTE.  BABBOTARDE.  —    Bateau  couvert. 

s.  ii.      Be  conseillèrent  ensemble  k'il  feroient  ce  di  loi 

barbotes,  et  seront  toutes  couvertes  de  cuirs  biens  el  joins 

■  i  iront  aussi  bien  desom   aiguës  comme  dessus. 

(HiitOI      belli     'a  n   ms.  ) 


1332-  —  Il  faudrait  aussi  avoir  plusieurs  barques  cou- 
vertes dessus  en  manière  d'une  roite  pendant,  et  les  ap- 
pelle on  barbottes  et  léans  ne  voit-on  point  les  galiots  et 
les  hommes  d'armes  et  ilz  voient  bien  tout  autour  d'eulx. 
(Brochait  Lallemand,  Passage  d'Outremer,  ms.  Biol.  Ri- 
chel.  0087,  f°44v°.) 

I  460.  —  Iceulx  pillarts  estoient  sur  la  rivière  de  Dor- 
dogne  dans  une  galippe  barbotarde.  (Arrh.  13.  reg.  102, 
pièce  71.) 

BARBUTE  Larmes).  — Au  xiv  siècle,  le  mot  barbute 
introduit  dans  les  idiomes  de  l'Occident  désigne  dans 
le  costume  religieux  et  militaire  une  sorte  de  capu- 
chon sans  queue  couvrant  la  tête,  la  nuque  et  les 
oreilles.  C'est  à  ce  type  général  que  correspond  la 
barbute  à  armer  qui  n'est  précisément  ni  la  cerve- 
lière,  ni  le  bacinet,  ni  la  salade,  mais  qui  participe 
de  la  forme  de  ces  divers  habillements  de  tète. 

linéiques  textes  français  dont  il  faut  tenir  compte 
prouvent  que  la  barbute  a  été  prise  pour  une  men- 
tonnière ou  bavière  c'est-à-dire  comme  synonyme 
de  barbière  (voy.  ce  mot)  ;  mais  pour  suppléer  au 
défaut  de  concordance  des  documents  anciens,  el  au 
risque  d'apporter  après  coup  un  ordre  trop  rigou- 
reux dans  la  classification  des  armes,  il  y  a  lieu  de 
considérer  ce  sens  comme  exceptionnel. 

L'acception  collective  du  mot  était  particulièrement 
usitée  en  Italie,  pour  désigner  l'homme  d'armes.  On 
disait  cent  barbutes,  comme  en  France  cent  bacinets 
ou  cent  lances;  néanmoins  cette  partie  de  l'armure, 
à  en  juger  par  les  monuments,  ne  semble  pas  avoir 
élé  dans  l'origine  plus  spéciale  à  un  pays  qu'à  un 
autre. 


V.  U70.  —  Barbutes  françaises.  Le  livre  des  tournois 
du  roi  René  d'Anjou.  Biblioth.  Richel.,  ms.  2002. 

La  barbute  militaire  est  au  XIV  siècle  un  casque 
Légèrement  conique,  sans  visière  ni  bavière,  dont 
les  parties  postérieures  et  latérales  descendent  sur 

Le  i ei  se  rattachent  par  des  vervelles  ou  de  toute 

autre  manière  au  camail  ou  gorgerin  de  mailles.  Ce 
t\ pe  primitif  se  modifie  un  peu  en  Italie,  dès  le  com- 
mencement du  xv° siècle.  Les  côtés  deviennent  plus 
saillants  pour  la  protection  des  joues.  On  rencontre 

des  barbutes  munies  d'un    nasal,  se  rapprochant  du 

casque  grec  des  hoplites;  d'autres  présentent  un 
Léger  revers  de  couvre-nuque  el  un  tymbre  plus  bas 

et  rond  comme  celui  de  la  salade,  niais  sans  jamais 

emprunter  à  celle-ci  son  assiette  horizontale,  donl 

la  jonction  avec  la  bavière  lixée  au  plastron  com- 
plétai! la  défense  du  visage. 

1352.  —  It.  Se  aucuns  desd.  compaignons  dellordre 
se  trouvoîenl  en  aucun  faits  d'armes  là  ou  le  nombre  de 
ii  m  ennemis feussent 8IK) barbues  ou  plus...  rus  povent 
de  lier  le  neu  en  la  manière  susdiete.  (Stat,  de  l'ordre  du 
S.  Esprit,  i"  17.) 

1364.  8  bacinetos  ainemallia,  l  bacinelum  et  mai- 
lla, 4  helmes,  l  capeilinu  de  ferro . . .  I  camallium  de  bar- 
iiui.i..  3 bacinos sine  mallia,  (Garn.  du  donje  i  de  Vos- 
titia.       Arch.  P.  1865',  cote  1108.) 


BARCELONE 


119 


1397.  —6  cervcllerins  -de  ferro  vetcres.  6  bacinetos 
de  ferro  sine  camario  cl  sine  vixieriis.  11  barbutas  de 
ferro  cum  camario  et  sine  vixieriis.  12  armatures  de  ferro 
acapite  sine  camaro  et  sine  vixieriis  (lnv.  de  l'art  M.  de 
Bologne.) 


V.  1400.  — En  lieu  de  gorgerette,  bavière  on  barbute, 
il  aura  seullemcnt  environ  son  coulung  carcan.  (J.  Gerson, 
Supplie,   nu  duc  de  liret.) 


XV"  s.  —  Barbute  italienne.  Même  coll. 


I 442 .  —  Barbute  fornite  da  testa,  o  d'armare,  dell'una  6 
soldi.  —  Bacinetti  o  armatura  di  testa  rozzi  o  digrossati, 
délia  dozzina  lir.  1,  soldi  4.  —  Cervelliere  o  pianelle  da 
testa,  l'una  1  soldo.  [Gabella  di  Siena.  Gio.  di  Uzzano, 
Pratica  délia  mercatura,  p.  76-7.) 

1450.  —  Il  estoit  paré  de  sa  cotte  d'armes  et  sa  tète 
armée  de  salade  et  de  barbute.  (01.  de  la  Marche,  p.  442). 


\\'  s. 


Barbute  italienne.  Même  coll. 


. .  Deftburoit  les 
2.  cb.  7  et  1.  4 


1469.  —  Il  advint...  que  l'entrepreneur  avoit  donné 
un  si  grant  cop  d'espée  aud.  signeur  de  la  Ferté  qu'il 
avoit  avallé  la  bannière  de  sa  barbute  tellement  que  du 
cop  il  avait  la  pluspart  du  visaige  descouvert.  —  Et  celui 


de  dehors  qui  mieutx  le  fera,  gaignera  une  belle  barbute  de 
guerre  estoffée  d'or  et  de  beau  plumas  très  richement. 
(M.,  Tournoi,  à  Cand,  ..lit.  Prost,  p.  85  et  91.) 

1606.  —  En  ancien  langage  barbutes  estoient  hommes 
d'armes  ainsi  appelez  pour  l'habillement  de  teste  à  men- 
tonière  qu'ils  portoient.  (Nicot.) 

BARBUTE  (COSTUME;.  —  Grand  capuchon  sans 
queue  des  moines  de  Subiaco.  Ce  mot  change  d'ac- 
ception  à  la  lin  du  XV  siècle  et  s'applique  dans  le 
Suivant  à  une  sorte  de  cache-nez  ou  de  masque  ter- 
miné en  pointe  et  conviant  quelquefois  entièrement 
le  visage.  Telle  fut  la  barbute  imposée  aux  lépreux 
par  mesure  sanitaire. 

Vestimenta  autem  novitiorum  sint  sicut  monachorum, 
excepto  quod  pro  scapulari  portent  capucium  magnum 
sine  cauda  quod  nos  vocamus  barbutam.  (Ccérem.  Sublac. 
ap.  du  Gange.) 

1498.  —  5  barbuttes  de  semblable  toille  de  crespe  de 
lin...  au  prix  de  40  s.  t.  chacune  barbucte.  — 3  aulnes 
de  Mue  toille  de  Hollande...  pour  doubler lesd.  barbutes. 
[Optes  du  deuil  de  Charles  VIII.) 

1530.  —  La  barbute  des  pénitenciers 
barbutes  ■-ans  rien  guaster.  (Kabelais  1 
ch.  34.) 

1545.     Mais  de  gorgeretz  n'useras 
Ne  de  barbute  aucunement; 
Bien  mettre  autour  du  col  pourras 
Ton  mouehouer  au  partement. 
(Superfluités  des  dames  de  Paris.  —  Montaiglon,  Rec. 
de  poésies  franc.,  t.  VIII,  p.  294.) 

I  553.  —  La  façon  des  villageoises  Arabes  et  Egyptiennes 
est  une  masqueure  la  plus  laide  de  toutes,  car  elles  se 
mettent  tant  seulement  quelque  toile  de  coton  noire  ou 
d'autre  couleur  devant  les  yeux  qui  leur  pend  devant  le 
visage,  appointissant  vers  le  menton  comme  la  muselière 
d'une  damoiselle  appelée  une  barbute,  et  afin  d'avoir  vue 
au  travers  de  ce  linge  elles  font  deux  trous  à  l'endroit 
des  deux  yeux  tellement  qu'elles,  estant  ainsi  accoustrées, 
ressemblent  ceux  qui  se  battent  le  vendredy  saint  à  Rome 
ou  en  Avignon.  (Belon,  Observ.  1.  2,  ch.  35.) 

1559.  —  16  pièces  de  crespe  de  lin  pour  servira  faire 
couvrechefz,  barbutes  et  aullres  choses  nécessaires  pour  la 
royne  d'Espaigne,  à  6  1.  t.  la  pièce.  (Cpte  roij.  de  Et.  Ju- 
lienne.) 

1568.  —  Et  est  ordonné  pour  les  (lépreux)  connoistre 
qu'ils  ayent  les  vestements  déchirés  et  la  teste  nue,  et 
soient  couverts  d'une  barbute.  (A.  Paré,  1.  22,  c.  12.) 

1575.  —  Une  aulne  et  demye  de  camelot  undé  vert 
pour  faire  une  barbutte  et  ung  capuchon  pour  le  nain  de 
Mds.  à  55  s.  l'aulne...  Pour  un  tiers  de  velours  pour  faire 
un  cachenez  en  façon  de  barbutte  pour  Ms.,  45  s.  t.  (Cpte 
roy.  du  duc  d'Alencon  par  P.  Jaupitre,  f°  33.) 

1606.  —  Barbute  est  un  habillement  de  teste  fait  en 
façon  de  domino  masqué  et  non  masqué  qu'on  porte  par 
les  champs  l'hiver  quand  il  fait  grand  froid,  vent  verglas- 
sant  ou  quand  il  neige.  (Nicot.) 

1611.  —  A  riding-hood  a  montero  or  close-hood  whe- 
revvilh  travellers  préserve  their  face  and  heads  from  frost 
biting  and  vveather-beating  in  vvinter.  (Cotgrave.) 

BARC. 1575.  —  Il  se  trouve  des  vaisseaux  antiques 

d'une  terre  rouge  qui  est  polie  sans  aucun  esmail,  et  au- 
cuns appellent  les  vaisseaux  de  lad.  terre,  vaisseaux  de 
barc.  Je  ne  scay  pour  quelle  cause  ils  les  appellent  ainsi 
(Palissy,  Des  terres  d'argile,  p.  305.) 

1611.  _  a  Kind  of  smooth  red  earth,  whereof  vessels 
were  made  in  old  time.  (Cotgrave.) 

BARCELONE.  —  1489.  —  Attendu  que  l'expérience 
des  temps  passés  a  démontré,  aussi  bien  que  celle  du  pré- 
sent, qu'il  y  a  eu  et  qu'il  y  a  encore  à  Barcelone  des  or- 
fèvres très  habiles  et  d'un  talent  très  fin;  à  tel  point  que 
non  seulement  dans  lad.  ville  mais  au  dehors  et  même 
chez  les  rois,  les  grands  seigneurs  et  d'autres  personnes, 
leurs  ouvrages  sont  renomméscomme  très  beaux.au  grand 
honneur  et  réputation  de  lad.  ville  et  au  grand  éclat  et 
profit  dud.  art;  il  est  statué,  etc..     (Stat.  des  orfèvres  de 


1-20 


IIAliCEI.ONE 


Barcelone,  Ch.  Davillier,  fteck.  sur  l'orfèvr.  en  Esvaane 
p.  99.; 

1564.  —  Ung  bouclier  de  Barselonne.  35  s.  (Inv.  du 
Puymolinier,  f«  230.) 

BARCHOT.  —  V.  1520.—  En  Biscaye  la  plus  part 
sont  nefz  et  grans  barches  et  petits  barchotz  faiz  à  cara- 
velles, tous  à  voille  quaire  ou  quarrie.  (Ant.  de  Conflans, 
Les  faits  de  la  mar.  et  navig.) 

BARD.  —  Dallage  de  pierres  taillées  en  gros 
échantillon,  et  qu'on  bardait  su  ues  civières  à  bras 
après  les  avoir  achevées  à  pied-d'œuvre. 

1616.  —Toute  lad.  esglise,  cour,  presbytère  et  cha- 
pelles sont  pavés  de  bards  de  pierre.  (Visite  de  l'église 
S.  Tropliime  d'Arles.  — Rev.  des  Soc.sav..  1867,  2"  sém.) 

BARDE.  —  L'histoire  de  la  barde  ou  armure  dé- 
fensive du  cheval  est  étroitement  liée  à  celle  du 
cavalier.  Son  origine  ne  remonte  néanmoins  pas 
sensiblement  au  delà  du  xmf  siècle,  c'est-à-dire  à 
l'époque  où  l'homme  d'armes,  complètement  protégé 
par  la  maille,  songea  à  envelopper  sa  monture  d'un 
vêtement  à  la  fois  souple  et  résistant. 

Telles  sont  les  bardes  de  mailles  employées  jus- 
qu'au XVe  siècle,  concurremment  avec  celles  de  cuir 
et  de  fortes  étoffes  où  s'appliquaient  les  devises  et 
ligures  héraldiques  de  la  chevalerie.  A  celle  der- 
nière époque  apparaissent  les  bardes  d'acier  arti- 
culées auxquelles  succède,  sous  les  règnes  de 
Charles  VIII  et  de  Louis  XII,  l'appareil  cartonné, 
rigide,  un  peu  lourd  et  souvent  orné  de  peintures 
qui  caractérise  cette  période. 

La  barde  ou  la  paire  de  bardes  se  compose  de 
deux  pièces  principales.  L'une  couvrant  la  tête,  le 
cou  et  toute  l'avant-main  du  cheval;  elle  porte  dans 
l'origine  le  nom  de  picirre,  c'est-à-dire  pièce  de  poi- 
trine. La  seconde,  appelée  culière,  couvre  la  croupe 
et  toute  l'arrièrc-main. 

1358.  —  2  paires  de  couvertures  de  chevaus,  de  fier  de 

maille  el  une  paire  d< ivertures  de  fier  de  plattes.  [Inv. 

de  Guill.  de  Hainaut.) 

1386.  —  Statuito  e  ordinato  e che  l'armadure  da  ca- 
vallo  di  cuoio  si  facino  e  far  si  debbino  di  coiamc  di  bue, 
di  vaccha,  di  toro  o  di  bufolo,  come  di  consuetudine 
riella  eitta  di  Firenze  e  non  di  altro  cuoio  overo  d'altre 
bestie  o  d'alcun  attra  bestia.  E  che  uiuno dipintore  o  alcun 
allra  persona  dell'  arte  predetta  o  niuualtra  persona  possa, 
ardisca  »  presunima  teuere  o  tar  tenere  ik-1  l<-  loin  holteghe 
anuadine    !i  cavalln  l'acte  ronlia   la   l'urina   predetta...   ne 

depingere  o  far  dipignere  ..  e  l'armadara  s'intenda; 
testiera  per  se,  Bancbali  per  s.-,  pectorali  per  Be.   (Slat 
de'pUtort  Fiorent.,  rubr.  79.  —  Carteggio  ined.  d'artisti, 

t.  Il,  p.  in.) 

1488.  — 4 Jehan Bourdichon,  peintre dud,  Sertie  roi), 
lasuiiimr  de  331.  t.  pour  avoir  réparé  el  ramenai  S  paires 

de  bardes  dud.  Sgr  les   quelles  ostoicnl  toutes  esrlalées  el 
une  grande  partie  de  la  peinture  d'icelles  perdue  el  arrachée 

el  lesquelles  il  a  redorées  en  plusieurs  lieux  et  toutes  re- 
vernyes  et  recouchées  de  lin  azur  et  antres  couleurs  y 

Mies   selon  |es  figures  d'icelles  dont  en   v  a  —  une 

paire  des  quelles  le  ch  impestdeen isisemé  de  plumes,  - 

une  autre  paire  où  est  semé  la  chaize  périlleuse  el  le  champ 

d'un  drap  cramoisi   —  une  autre  paii 1   sonl  figurées 

:  ■  ilombe    blanches  el  dedans  ung  souleil  e t 

P'i I«  rayon-  d'or  ■ thamp  d'azur,  —  une  autre  paire 

où  e  t  figuré   une  figure  a  la  façon  d'un  croissi it  ung 

roleau  parmj    ur  un  champ  d'or  el  lesd.  ligures  d'azur,— 

et  l'autre  paire  où  esl   llgùré  une  trousse  de  In fée 

d'un  roleau  et  h-  chain|.  d'or  semé  d'un  entrelai  amenl  de 

\er  ■  lei  . 

A   '"'  I modelai,  t,   |>  oui-  avoir  ieir.nl   un    hort  de 

1111  Ji  burnj  a   une   autre  paire   de   barde    dud.  8gr  el 

"'"'•'  '•'  chami Ile    de   li  lire    Romainei  el  fa te 

dyapreure  m  azui    «  pte  de  1 1\  urie  du  roi  i  88  i 


Y.  1500.  —  Plusieurs  bardes  de  chevaux,  de  cuyr  et 
de  cartes  ou  cartons.  (Inv.  de  François  I"  de  Luxembourg, 
p.  6.) 

BARDE  DE  CRINIÈRE.  —  Voy.  CERVICALE. 

BARE.  —  Civière,  bayart,  voy.  ce  mot. 

1536.  —  Un  paralytique  sur  son  grabat,  estant  dedans 
ung  baie  peint  en  vert,  fait  en  forme  de  porphyre.  (Monstre 
du  mystère  des  apôtres,  p.  23.) 

EARETTE.  —  Partie  du  costume  civil  des  deux  sexes 
eî,  dans  ce  cas,  synonyme  d'aumusse.  La  barette  se 
distingue  du  vêtement  ecclésiastique  par  l'absence 
de  pattes  antérieures,  et  se  réduit  à  une  sorte  de 
eamail  fourré  muni  d'un  capuchon  ou  même  simple- 
ment à  un  bonnet.  Voy.  AUMDSSE. 

1377.  —  Quant  viij  à  l'approchier,  l'empereur  osta  sa 
barette  et  aussy  le  roy,  et  touchièrent  l'un  à  l'autre.  (Christ. 
de  l'isan,  part.  3,  ch.35.) 


1314.  —  Biblioth.  Richel.,  ma.  /Y.  122,  f»  198  v° 


I  390.  —  Pour  la  fourreure  d'une  barrette  d'escarlate  ver- 
meille pour  mad.  Ysahel  de  France.  .  la  quelle  est 
fourrée  dedens  et  dehors  de  létices,  tenant  la  penne  2  dou- 
zaines 2  de  létices.  (I"'  Cpte  rou.  de  Ch.  l'impart,  f"  66.) 

1400.  —  Pour  une  grant  barette  on  aulmuce  en  façon 
d'Almaigne  double  tout  un,  de  veluiau  en  trippepour  led. 
Sgr  (le  roi),  8  1.  p.  (8e  Cpte  du  même,  f"  179  v°.l 


v.  1395,      Biblioth.  Richel,  m»,  fr.  30,  r°80  v*. 


1404.  Pour    la   façon  d'une   grant  barrette    l'aile    de 

iquartiers  de  veluiau  •...    pour   servir  pour  led.  Sgr 


lî.VKILLET 


121 


(Charles  VI),  8  s.  p.  {Cpte  roij.  BibU  Richel.,mt.  G7 13, 
f»44v    i 

1412.  —  One  aulne  de  veluyau   noir  pour  faire  une 
barolte  pour  H.  S.  (Laborde,  Les  ducs  de  bourg.,  n"  216.) 


Y.  1400.—  Biblioth.  RicheL,  ms.  fr.  811,  f»  8  v" 


1454.  —  Pour  3  quartiers  de  drap  noir  dont  on  a  fait 
le  fond  des  3  bareltes.  (Ibid. ,  n°  1670.) 

1459.  —  Puis  se  mist  en  point  d'un  pourpoint  de  era- 
moisi  broché  de  fin  or,  déchausses  d'escarlates  brodées  de 
très  fines  perles  aux  couleurs  et  devises  de  ma  dame,  une 
barecte  d'une  très  fine  escarlate,  qu'en  ce  temps  (sous 
Charles  V)on  portoit.où  esloit  ungtres  bel  et  riche  aficquet. 
(J.  deSaintre,  ch.  81,  p.  251.) 

BARGE.  —Navire  de  moyenne  grandeur,  à  voiles 
et  à  rames,  avec  pont  couvert,  servant  à  la  marine 
de  guerre  et  à  la  piraterie. 

876.  —  Nortmanni  cum  103  cii-citer  navibus  magnis 
quas  nostrates  bargas  vocant.  (Hincmar,  Ami.  op.  Pertz, 
t.  I.  p.  501.) 

1080.  —  Navem  unam  magnamquam  bargam  vocant, 
ad  opus  transeuntium habebat ecclesia  Walciodorensis.  (Mi- 
rœns,  Dijdom.   belg.,  p.  295.) 

1246.  —  Item  quelibet  dictarum  navium  débet  habere 
unam  bargam  coopertam  de  cantherio,  furnitam  de  omni- 
bus et  bargam  unam  de  parascalino  et  gondolam  unam. 
i  Contrai  d'affrètement  de  nefs  fournies  par  Cènes  à  S.  Louis, 
liibl.  RicheL,  ms.,  rec.  de  pièces histor.) 

1386.  —  Quand  il  ouit  dire  que  bataille  il  y  avoit  sur 
mer  de  l'armée  d'Angleterre  et  celle  de  Flandre,  entra 
en  une  sienne  barge  qu'il  avoit  bonne  et  belle,  et  prit  au- 
cuns sergens  de  l'Escluse  et  "20  arbalestriers,  et  nagea  à 
force  de  rames  jusques  à  la  bataille.  (ïroissart,  1.  3,  ch.  53.) 

XV  s.  —  Barge,  nef  d'escumeur  denier.  (Gloss.  gall.  lat., 
ms.  BM.  RicheL,  7684). 

BARIL.  — Employé  à  la  conservation  des  liquides, 
le  baril  a  toujours  eu  à  peu  prés  la  même  forme. 
Ses  dimensions  seules  ont  varié  comme  sa  matière 
souvent  précieuse  lorsqu'il  s'agissait  de  pièces  d'or- 
fèvrerie. Parmi  les  bois  recherchés,  le  tamaris  se 
place  en  raison  de  ses  propriétés  médicinales.  Le 
poissage  intérieur,  encore  fréquent  à  l'époque  de 
Henri  IV,  visait  la  qualité  des  vins;  quant  au  baril 
ou  barillet  des  lépreux  son  usage  était  une  prescrip- 
tion d'hygiène  publique. 

1260.  —  Nus  barillier  ne  puet  ouvrer  à  Paris  que  de 
4  manières  de  fust...  c'est  assavoir  de  fin  cuerde  chaisne 
sanz  aube,  de  périer  d'alier  et  d'érable...  Li  barillier 
pueent  faire  bans  de  fuz  de  tamarie  et  de  brésil.  (Et. 
iîoileau,  tit.  46.) 

1319.  —  2  barilz  de  marbre  liez  de  cercles  d'argent 
doré,  àesmauxde  France  et  de  Navai re.  (Inv.  de  Louis  V. 
p.  279.) 

1 380.  —  Jehan  le  tourneur,  pour  clouer  et  rasseoir 
23  vieilles  bandez  de  fer  es  barilz  dud.  office  (éehançon- 
nerie)  et  y  mettre  5   bouches  de  fer,    '.)  courroies  de  cuir 


neufves,  8  goussez,  7  fons  neufs  et  pour  ressarcher  et  poisser 
lesd.  barilz,  41.  7  s.  p.  —  Colin  de  Chaumes  pour  7  bandes 
de  fer,  renouer  3  bandes  vieilles  et  pour  cvmenter  4  barilz... 
26  s.  p.  (H.  D'arcq,  Cpte*  de  J'/WeJ,  p.  69  et  70.) 


Ep.  de  Louis  XI.  —  Lépreux.  Sculpture  du  cloître  de 
Cadouin  [Dordogne). 


1391.  —  Pour  avoir  rappareillié  et  misa  point  un  baril 
d'argent  à  mettre  moustarde  pour  le  roy,  c'est  assavoir 
refait  la  bosse  et  fermant  dud.  baril.  (3e  Cpte  roy.  de 
Ch.  Poupart,  C  79.) 

1396.  —  Pour  avoir  fait  2  grans  barriz  d'argent  blanc 
liez  chascun  de  4  bandes  d'argent  blanc  en  manière  de  ser- 
ceaulx,  pendans  chascun  à  2  anneaulx  et  fermans  chascun 
à  un  estoupillon  fait  à  viz  et  pend  à  une  chaiene  et  signez 
chascun  en  la  pense  à  un  escu  hachié  à  3  Heurs  de  liz  — 
pes.  83  m.  6  o.  5  est.  d'argent  blanc  au  pris  de  109  s.  p. 
le  marc,  valent  456  1.  11  s.  p...  pour  porter  l'eaue  de  l'es- 
chançonnerie.  (8e  Cpte  du  même,  P  59  v°.) 

1416.  —  N°  392.  On  baril  de  bois  tout  à  euvre  de  Damas 
ouvré  d'argent  doré  dont  les  2  fons  sont  d'yvoire  à  ymages 
enlevés,  séant  sur  5  angels  d'yvoire  chacun  tenant  un  dou- 
blet, et  y  a  une  ceinture  azurée  clouée  de  doux  de  sem- 
blable euvre.  Pesant  tout  ensemble  5  m.  une  once  et  demie, 
251.  t. 

N"  900  bis.  Un  barril  de  pourfire  de  Romme  garni  de 
cuivre, 41.  10  s  (Inv.  du  duc  de  Berry.) 

1499.  —  Un  grand  baril  d'or  émaillé  àgodrons  (girones) 
plein  de  musc. Il  a  2  anses  et  un  bouchon.  (Joyaux  de  Mar- 
guerite d'Autriche,  cit.  Davillier,  Rech.  s.  l'orfevr.  en 
Espagne,  p.  139.) 

1568.  —  Leur  salive  (des  lépreux)  est  vénéneuse  en  son 
espèce  ainsi  que  la  bave  du  chien  enragé  est  en  la  sienne. 
Pour  ceste  cause  les  magistrats  leur  enjoignent  ne  boire 
qu'en  leur  baril.  (A.   Paré,  Chirurgie,  I.  22,  c.  8.) 

1568.  —  Ce  ladre  luy  dit.. .  qu'il  scavoit  contrefaire 
plusieurs  maladies  et  qu'il  n'en  avoit  jamais  trouvé  de  plus 
grand  revenu  que  de  contrefaire  le  ladre  ;  alors  fut  condamné 
d'avoir  le  fouet  par  trois  divers  samedis  ayant  son  baril 
pendu  au  col  devant  sa  poitrine  et  ses  cliquettes  derrière 
son  dos.  (/</.,  1.  19,  c.  23.) 

BARILLET  et  barisel.  —  Diminutifs  de  baril. 

1315.  —  Un  baudré  de  cerf  ouvré  de  soie,  2  barisiaus 
de  cyprès.  (Ait»,  de  Mahaut  d'Artois,  f°  41.) 

V.  1400.  — 2  barillet/,  d'or  à  mectre  triade,  —  6  baril- 
letz  d'argent  doré  à  mectre  eaue  rose,  —  ung  barillet  d'ar- 
gent blanc  pour  mectre  eaue  benoisto,  —  ung  barillet  de 
cristal  garny  d'argent  doré.  (Inv.  royal  alphabétique.) 

1416.  — N'  244.  1  petis  barillez  d'argent  dorez  à  mectre 
eaue  rose,  pesant  2  m.  1  o.  5  est.  (Inv.  du  duc  de  Berry.) 

1420.  —  N  196.  Du  barillet  de  crislail  lié  de  4  bendes 
d'or  et  aux  2  Ions  dud.  barillet  2  saphirs  sur  2  osleaux  per- 
ciez à  jour  esmaillez  autour  de  rouge  eler,  où  est  escript 
autour  de  lettre  blanche  KARoLl'S  bEI  GRATIA,  et  pend 
led.  baril  à  un  tissu  bleu  ferré  à  daulphins  d'or,  et  est  l'es- 


1-2-2 


BARILLET 


toupail  dud.  barillet  d'un  fol  assis  en  une  chaiere  et  un 
bonnet  en  sa  teste,  une  perle  dessus.  Et  a  led.  barillet 
4  piez  de  4  daulphins  (fault], 

N  524.  Un  petit  barillet  d'or  à  mettre  triade,  pendant 
à  une  chaynette,  pes.  4  o.  7  est.  maille,  armoié  de  France. 
(Inv.  des  joijaulx  de  Charles  VI.) 


BARLIËRE. 


Pièce  de  suspension,  bélière. 


1 565.  —  A  Jehar:  Evrard  Gorlier,  la  somme  de...  6  1.  pour 
une  nouvelle  barlière  qu'il  a  fait  pour  la  grosse  cloohe 
de  l'église.  (Cpte  de  la  trésorerie  de  S.  Wast  d'Arras, 
f°  53.) 

BARRACAN,  BARRAGAN.  —  Ce  terme  comporte,  sui- 
vant lès  temps  et  les  lieux,  des  acceptions  si  diverses, 
que  le  seul  rapport  à  établir  entre  elles  consiste 
non  dans  la  nature,  mais  dans  la  disposition  du  tissu. 
J'en  conclus  que  presque  toujours  on  a  entendu  par 
barracan  une  étoffe  barrée  ou  rayée  à  deux  ou  plu- 
sieurs tons. 

Dans  l'origine  c'était  un  fin  drap  de  laine;  aux 
xiv  et  xv  siècles  ou  en  lit  des  tapis  multicolores, 
velus,  à  courte  et  longue  laine.  Dès  l'époque  de 
Charles  VIII,  on  trouve  des  barracans  de  soie,  filés 
et  frangés  d'or.  Au  XVII"  siècle  la  soie  est  mélangée 
au  poil  de  chèvre,  on  continue  à  en  faire  des  tapis 
et  aussi  des  manteaux  d'un  tissu  rude  et  grossier. 
Plus  tard  enfin  le  barracan  se  range  parmi  les  soie- 
ries non  croisées  à  gros  grain. 

I  1 22.  —  Statutum  est  ctiam  ut  nullus  scarlatas  aut 
barracanos  vel  preciososburellos. . .  sivepieta  quolibet  modo 
stamina  habeat.  (Stat.  Cluniac,  c.  18.) 

V.  1140.  — Pulas  ne  cujuspiam  ibi  lectuli  opertorium 
cattinum  aut  diseolor  barracanus  operiebat?  (S.  Bernard, 
De  vita  et  morib.  reltg.,  c.  9.) 

1398.  —  U.  2  tapiz  veluz  appelez  bouguerans,  l'un  do 
irèsgrant  laine  et  l'autre  de  petite.  (Exécut.  du  testam. 
du  C<-'de  Montpensier,  f°4v°.) 

1494.  —  4grans  tappiz  barragans,  au  feur  de  20  esc. 
d'or  couronné  pièce,  140  liv.  —  Pour  12  barragans  lins 
contenant  chascun  4  aulnes  île  long  el  une  aulne  ung  tiers 
de  large  ou  environ,  au  leur  de  20  esc.  d'or  pièce,  420  1.  t. 
{Cpte  des  ornem.  du  chat.  d'Amboise,  f    11  et  12.) 

1498.  —  lt.  Ung  bien  grant  tappiz  velu  de  Turquie  pour 
servir  en  une  grant  salle. —  Ung  autre  grant  tappiz  non  velu 
nommé  barragan, ouvré  de  plusieurs  couleurs. (Inv.  d'Anne 
de  Bretagne,  35.) 

1499.  —Ung  barragan  île  soye qui  lu  donné  au  feu  roy, 
que  Dieu  absolve,  par  Mgr  le  cardinal  de  St.  Malo.  (ht.,  69.) 

15 10.  —Une; barragan turquin.  —  It.  Ung  aultre  barragan 
Bave  a  lil  d'or  et  d'argent.  (Inr.  du  ami.  d'AmbOise, 
p.  480.) 

1 660. —Ung  barragan  de  fil  d'or  et  île  soye  pourmeclre 
sur  la  table.  2  autres  barragans  de  soie  de  plusieurs  cou- 
leurs esquelz  y  a  ouvraige  par  les  2  bouts,  (/ni),  du  chat, 
de  Caillou,  p.  530.) 

1573.  -  (Les  habitants  de  l'Ile  de  Gerbi)viri  teguntur 
pallis  qu.e  boracanoa  »ulgo  vocant,  ex  illa  lana  opère 
scriceo  liinlniatis.  (Aug,  de  Thou,  Histor.,  1.  21,  p.  795.) 

1583.  —  Dngpetil  tappis  de  soye  qui  est  n né  barra- 
gan. —  2   aultres    tappis    de  table  nu i»   barragan    île 

coulleur  orrangé  el  vert.—  It.  Ung  tappis  de  table  ri  gar- 
niture de  2  chaises,  qui  «ont  de  barragan  d'or  (rangé. 
[Inv.  du  chat.  deJoinville,  F"  9  etl2v.) 

1589.  —  N  :!K.-,.  Ung  tapis  baragan  'le  Boye,  blanc 
,i  rouge  de  i  aube-  deux  tiers  de  long.  Unv.  île  Cathe- 
rine de  Uédic'u.) 

1599.  _  i  :  ■  !  petil  tapizde  barangan  de  Turquie,  d'une 
aulne  el  demie  de  long,  6  esc.  (Inv.  de  Gabrielled'Estrées, 
PU  V.) 

1599.  v  116.  in  baragan  de  2  . mines  etdemyede 

long  doré  'i  "i   et  de    nve  Or  muleur,  prisé  5  l'r. 

—  N  117.  It.Unautre  baragan  façon  de  Tours,  de  l  aul- 
nes rie  long  sur  une  aulne  et  ung  quartier  de  large,  de 
sayette  de  plusieur    couleurs,  8  Dr, 


N°  418.  Un  autre  petit  baragan  de  soye  de  2  aulnes  de 
long  et  3  quartiers  de  large,  2  fr.  (Inv.  de  PMI.  Hurault.) 

1611.  — Baragant.  Dutcfa  grogeran  or  valentien  groge- 
ran.  (Cotgrave.) 

I  641  .  —  Ung  tappis  de  table  de  bargan  d'or  frangé  de 
soye  verte  et  franges  d'or  à  4  pands,  prisé  60  1.  (Inv.  du 
chdt.  de  Joinville.) 

1664.  — Quelques  uns  (soldats  ou  paysans  arabes)  vont 
tout  nuils,  portant  seulement  un  baracan  ou  une  longue 
couverture  de  laine  comme  du  gros  camelot  dont  ils 
s'enveloppent  le  corps  en  forme  d'écbarpe.  (E.  Roger, 
La   Terre  sainte,  p.  237.) 

1674.  —  J'ay  dissous  l'alcyonium,  le  frottant  sur  un 
morceau  de  drap  de  barracan,  pareeque  la  rudesse  des 
lilets  dud.  drap  peut  diviser  proprement  les  moindres 
parties  dont  il  est  composé.  (Boccone,  liech.  et  observ., 
p.  275.) 

1690  —  Bouracan  —  on  disait  autrefois  Barracan.  — Gros 
camelot  ou  estoRe  tissue  de  poil  de  chèvre,  qui  sert  à  faire 
des  manteaux  de  pluie.  (Furetière.) 

1723.  —  Barracan,  ou  comme  on  le  nomme  à  Lyon  Bar- 
ragan. —  Espèce  d'étoile  à  gros  grain  non  croisée.  (Savary.) 

BARRAL,  harrau.  — Mesure  de  vin  de  trente-trois 

litres,  encore  en  usage  dans  le  comtat  d'Avignon. 

Les  vases  servant  de  mesures-étalons  pour  les 
liquides  affectent  presque  toujours  la  forme  cylin- 
drique qui  est  leur  caractère  spécial.  Un  certain 
nombre  de  ces  objets  de  bronze,  du  xill"  siècle  et 
des  siècles  suivants,  accusent,  malgré  la  rigidité  de 
leur  galbe,  une  élégance  qu'ils  doivent  aux  inscrip- 
tions et  aux  ornements  qui  les  couvrent.  Entre  les 
mains  des  orfèvres  de  la  renaissance  le  barrait  mo- 
difié dans  ses  contours  n'a  rien  perdu  sans  doute 
au  point  de  vue  de  l'art. 

I  534.  —  Vaisselle  vermeille  dorée  :  —  A  Georges  Vezeler, 
marchant  orfèvre  demourant  à  Envers...  pour  ung  grant 
barault  à  2  anses  faittes  à  l'anticqne,  atachées  au  canon 
dud.barrault  ettoutle  demourantd'icelluy  barrault  cyselé 
de  fleurs  à  l'anticqne,  poisant  53  m.  3o.  et  demye,  —  et 
ung  autre  pareil  barrault  poisant  52m. 2  o.  (Arch.  ./..  liasse 
962,  pièce  167.) 

1560.  —  Le  sommelier  doit  venir  avec  3  bons  chevaux 
chargez  de  bons  instruuiens  pour  arrouser  le  gosier,  comme 
coutrets,  barraux,  barils,  flaccons  et  bouteilles.  (Fouilloux, 
Vénerie,  f"34  v".) 

I  566.  —  2  barraulx  d'argent  vermeil  don'1  garnis  clia- 
cung  par  le  pied  de  4  petis  lions  et  d'une  ebayne  et  de. . . 
aux  quels  sont  les  armoyries  de  feu  madame  Marie  d'Albret. 
L'un  pesant  31  marcs  2  o.  et  l'aultre  :ll  m.  7  o.  apprécié 
17  1.  t.  le  marc,  1373  1.  2  s.  6  dcn.  t.  —  Ung  barrault 
de  cristal  garny  d'or  et  quelques  pyerreries  prisé  801.  t. 
(Inv.  du  duc  de  Nevers,  p.  18  et  25.) 

1567.  —  Prens  un  barrant  nu  mesure  de  vin  vieux  le 
meilleur  que  tu  pourras  trouver  et  semblable  mesure  de 
vin  nouveau.  {Déclaration  des  abus  des  mèdec.  «  la  suite 
de  Palissy,  p.  117  ) 

1 576.  —  13  1.  4  s.  t.  payés  à  Antboine  Mouilloir,  porte- 
barreau  en  l'écliançonncrie  du  rny,  dont  S.  M.  lui  a  fait 
don  pour  se  retirer,  étant  malade  (Optes  de  la  cour  de 
Navarre.  Rev.  d'Aquitaine,  t.  XI,  p.  8ti3.) 

1589.  —  Nous  avons  vendu  6  saumées  moins  un  bar- 
rau    il'  vin  du   chapitre  7  flor.  et   demi  la  sauutée  pour 

payer  la  COtte   du  séminaire.  (André,  l'.rlr.  des  lus.  ilcséijl. 

deVaucluse.  —  Ben. des  Soc.  sav.,  1872,  8*sem.,p.  110.) 

1593.  —  Sur  l'ouvrage  de»  broquiers.  —  Les  grandes 
Unes  a  faire  lyssive  ou  a  sstuver  5  flor,  Le  barrai  zas- 
serolï  ii'ir.  ( Tarif  du  Comtat  Venaissin,  p.  390.) 

BARRAQUIN.  —  Vase  de  cuisine,  de  capacité  infé- 
rieure à  celle  du  barrai. 
1316.  —  3  chauderons  de  Beaucaire.  Un  barraquin. 

(Inc.  de  LOUIS   X,  P-   179.) 

1398.  —  Cuisine.  -  2  barrnqulns  d'airain  baslars.lt. 
2  harriiquins    moyens,  (ExéO.  du  test,  du   O    de  Muulpcn- 

tier,  t   •'.) 
1494.  —  Jehan  limitait,  marchant  pealier  demourant  à 


BAS 


I  23 


Tours...  6  barraquins  d'arain  tant  grans  que  pctiz.  (Cpte 
des  orn.  du  chat.  d'Amboise,  P  10.) 

BARRES.  —  Le  jeu  des  barres  au  moyen  âge  pre- 
nait rang  dans  les  Fêtes  publiques  ;  parmi  les 
preuves  de  son  ancienneté  on  trouve  l'explication  de 
son  iitini  qu'il  dort  aux  lices  ou  barrières  servant 
d'enceinte  aux  joueurs. 

Y.  1300.  —  Barri  sunl  similis  ludi,  gallice  barres. 
(Closes  s.  ./.  de  Gartande,  g  53.) 

1400.  —  En  laquelle  place  devoit  avoir  unes  barres  dont 
[éd.  Jaequol  estoit  roy  pour  le  jour;  et  pour  ce  avqit  lors 
assemblé  plusieurs  gens  de  plusieurs  villes  pour  veoirlesd. 
barres.  (Arch.  ,11.,  reg.  155,  pièce  155.) 

1424.  —  Comme  le  merrredy  d'après  Pasques  eommu- 
nians  dernier  passé,  que  les  compagnons  et  gens  de  la 
ville  de  Warloy  avoient  fait  crier  et  savoir  aux  villes  d'en- 
tour  que  au  jeu  des  barres,  qui  se  devoit  faire  et  fist  led. 
mercredi,  ilz  donroient  à  la  plus  belle  compagnie  de  une 
ville  et  parroisse  un  mouton  à  laine.  (Arch  JJ.,  reg.  IT'J. 
pièces  i'rli  et  655.) 

1428.  — Acbascun  d'eulx  une  paire  de  ebaussespource 
que...  ils  avoient  rompues  les  leurs  en  jouant  aux  barres. 
{Cpte  cit. ,  Monleil,  xiv*  s.,  ép.  19,  note  20.) 

1497.  —  A  Chariot  de  Baisse  et  ses  compagnons,  pour 
avoir  tendu  et  destendu  les  pavillons  au  jeu  de  barres  qui 
se  lit  devant  moud.  Sgr,  20  s.  —  A  sire  Jehan  de  la  Barre, 
Jehan  Housset  et  autres  leurs  compagnons,  joueurs  de 
barres...  tant  à  cause  du  coust  des  prix  par  eulx  donnés 
comme  autrement,  l"2  I.  (Réjouissance  à  Lille.  —  La  Fons, 
Arch.  des  Soc.  sav.,  juin  1851.) 

1517.  —  Aux  maire  et  clers  de  ceste  ville  d'Amiens  la 
somme  de  8  1.  que  mesd.  Sgrsont  ordonné  leurestre  paiiée 
pour  aidier  à  supporter  les  frais  et  mises  qu'il/  ont  faietz 
aux  joeux  des  barres  qu'ils  ont  soustenus  par  ordonnance  de 
mesd.  Sis  durant  le  temps  que  le  roy  et  la  royne  estoient 
encested.  ville,  8  1.  (Req.  au.r  Cptes  d'Amiens.  —  Duse- 
vei,  Ibid.,  mars  1861.) 

BARRIAU.  —  Grille  ilu  heaume. 

1285. 


Escus  overt,  estriez  perdus 
Barriaux  froés,  hiaumes  brisiez. 
(J.  Bretex,   Tournois  de  Chauvency,  v. 


1610.) 


BARROL.  —  Comme  barrai,  voy.  ce  mot. 

1459. — It.  pour  mâchonner  l'estaiement  fault  10  muids 
de  caulx  et  20  barrolz  de  savelon  qui  puent  valoir  en  tout 
10  lib.  (Devis  deN.D.  de  Noyon.  La  Fons.  —Les  artistes 
du  Xord,  p.  15.) 

BARRUIER.  —  Voy.  herruier. 

BAS.  —  Jusqu'au  XVI'  siècle  les  bas  étaient  faits 
d'étoffes  cousues  dans  la  longueur  de  la  jambe  avec 
pièces  rapportées  au  pied.  On  en  porta  même  de 
cette  suite  jusqu'à  la  lin  du  wil"  siècle;  aujourd'hui 
encore  cet  usage  ancien  s'est  conservé  chez  les 
religieuses  Carmélites. 

Tels  sont  les  bas  de  saint  Dizier  en  lin  damassé 
que  possède  l'église  de  llélémont  (Suisse);  ceux  de 
Frédéric  Barberousse  en  satin  rouge  brodé  d'or, 
qui  figurent  parmi  les  ornements  impériaux  de 
Vienne;  celui  de  l'abbé  Ingon  en  drap  d'or  pourpre 
de  Tauris,  publié  dans  la  statistique  de  Paris,  et 
celui  du  musée  de  Cluny  en  baudeqniii  vert  de 
Païenne. 

On  employait  à  leur  confection  des  tissus  de  fil, 
de  lin,  de  lame,  de  colon  et  des  soieries  précieuses. 
Bien  que  le  tricot  à  l'aiguille  fût  connu  dans  l'anti- 
quité et  usilé  dès  le  Ml"  siècle  pour  les  gants  et  en 
particulier  ceux  des  évêques,  puis  pour  des  bonnets, 
on  ne  parait  parait  pas  l'avoir  appliqué  à  la  fabri- 
cation des  bas  avant  le  règ le  François  l*p. 

Jusqu'en  1050,  date  de  l'invention  par  un  serru- 
rier normand  de  la  machine   à  tricoter,  qui  trouva 


six  ans  plus  tard  sa  première  application  française 
au  château  de  Madrid  près  Boulogne,  cette  industrie 
se  bornait  à  un  travail  manuel.  Les  bas  de  soie  d'An- 
gleterre, de  Gênes,  de  Milan  et  de  Naples  furent 
sans  rivaux  jusqu'à  l'établissement  en  France  de  la 
fabrique  de  Dourdan  vers  l'année  1590.  Néanmoins 
en  1644  les  bas  anglais  n'avaient  punit  cessé  d'être 
en  vogue.  Pendant  la  minorité  de  Louis  Mil  les 
di chaussaient     les    bas     de    suie.     Cette    mode 

remontait  à  l'époque  de  Henri  II,  bien  que  ce  prince 
n'en  ait  jamais  porté,  au  dire  d'Olivier  de  Serres 
dont  le  témoignage  contemporain  contredit  posi- 
tivement l'affirmation  de  Mézeray  Les  bourgeois  se 
contentaient  alors  de  bas  d'estame  et  n'adoptèrent 
ceux  de  coton  que  postérieurement  à  l'année  1690. 

1527.  —  Des  lias,  —  Ugn  de  vêlions  unir,  de  vêlions 
rouge,  de  satin  i'rainoysiu,2  de  satin  brouché  d'or,  de  taf- 
fetas  muge,  Janine,  vert  et  blanc  et  Ugn  de  velous  gris  et 
d'autres  aussi.  [Inv.  de  J.  de  Malliard,  p.  504.) 

1530.  —  Les  hommes  estoient  habillez  à  leur  mode: 
chausses  peur  les  bas  d'estainet  ou  sarge  drapée,  d'escar- 
latte,  de  migraine  blanc  ou  noir.  (Gargantua,  1.  1,  ch.  56.) 

IS57.  —  Pour  demye  aulne  de  serge  noire  de  Fleu- 
rence  pour  faire  ung  bas  long  pour  servir  à  un  hault  de  ve- 
loux  noir  pour  led.  Sgr  (le  roi),  75  s.  (Cpte  roy.  de  Julian 
de  Boudeville,  f  8.) 

I  564.  —  3  douzaines  de  bas  de  chausses  marqués,  — 
6  autres  paires  de  bas  de  chausses  de  toille  blanche  ouvrés 
de  lil  d'Anfert  (Anvers)  ung  bas  de  chausses  de  drap  gris. 
(Inv.  du  Puymolinier,  f"s  150  et  153.) 

1576.  —  A  Pierre  Sénat,  marchand  demeurant  à  Laro- 
chelle,  75  1.  18  s.  pour  3  bas  de  soie  achetés  pour  le  ser- 
vice du  roy.  — 4  aunes  de  velours  pour  servir  à  faire  un 
bas  de  soie  en  broderie,  pour  le  roy,  la  broderie  d'argent. 
(Cptes  delà  cour  de  Navarre.  Rer.  d'Aquit.,  t.  XI.  p.  384-8.) 

1582.  —  Bas  d'estames  courts  de  toutes  couleurs.  Pour 
chacune  douzaine  fi  s.  —  Bas  d'estames  longs,  la  douz. 
10  s.  (Tarif  d'entrée  a  Calais.) 

I  583.  —  Pour  fi  bas  de  soye,  scavoir  2  blancz,  2  gris  et 
2  noirs,  pour  servir  and.  Si?r  (le  roi),  à  9  esc.  pièce,  54  escus. 
(Cpte  roy.,  P  390  v°.) 

I  59 1 .  —  5  bas  de  soie  esearlate,  ung  gris,  un  coulleur 
de  pain  bis,  ung  coulleur  de  chamois  et  2  collombins,  à 
10  escuz  pièce.  (3«  Cpte  roy.  de  P.  de  Labruyere,  f"  53.) 

1593.  —  Bas  de  soye  de  Milan  à  rouler,  30  florins. 
Bas  de  Naples  et  de  Gènes  à  rouller,  20  flor.  (Tarif  du 
Cotntat  Venaissin,  p.  384.) 

I  593.  —  La  façon  d'ung  paire  de.  bas,  5  s.  (Ibid.,  p.  383.) 

I  593.  —  Pour  10  paires  de  bas  de  soie  assavoir  :2  noirs, 

ung  gris  argenté,  ung  gris  violan,   ung  de   fueille   morte, 

ung  gris  brun,  ung  coulleur  de  chair,  ung  de  pain  bis  et 

ung  incarnadin,  à  12  escus  paire,  120  esc.  (Cpte  roy.) 

1595.  —  2  paires  de  bas  de  soie  savoir:  un  gris  pour 
rouller  et  ung  noir  pour  attacher,  22  esc.  (5*  Cpte 
roy.  de  P.  de  Labruyere,  P  33.) 

1597.  — Qu'on  prenne  exemple  aux  bas  de  soye  qui 
viennent  tous  les  ans  en  France,  il  se  trouvera  plus  de 
50,000  personnes  qui  en  portent,  plustot  moitié  davantage 
que  moins.  Quand  ils  ne  cousteroient  que  4  escus  l'un 
portant  l'autre  et  chacun  en  peut  user  t  paires  par  an.. 

Autre  exemple,  en  la  ville  de  Dourdant  qui  depuis 
quelques  années  se  sont  accoustumez  à  faire  bas  de  soye. 
bas  d'estame  et  les  font  aujourd'hui  aussy  bons  et  aus>y 
beaux  que  ceux  qui  viennent  d'Italie  et  Angleterre.  (Laf- 
femas,  Projet  de  règlement  général,  ap.  Leber,  t.  \l\, 
p.  531  et  537.) 

1600.  —  Semblable  modestie  se  remarque  du  roy 
Henry  second,  n'ayant  jamais  voulu  porter  bas  de  soye 
encore  que  de  son  temps  l'usage  en  fut  ja  reçcu  en 
France.  (Oliv.  de  Serres,  I.  5,  ch.  15.) 

V.  1600.  —  Lance  :  Qu'a-t-elle  besoin  de  dot  la  femme 
qui  sait  tricoter  des  bas  à  son  mari.  (Shakspeare,  Les 
deux  gentilshommes  de  Vérone,  act.  111,  se.  1.) 

1603.   —   Les  commissaires...  sont  d'avis  :  1°  qu'il  ne 


124 


BAS 


sera  loisible  à  personne  quelconque  de  faire  aucun  bas  de 
soye,  sinon  de  la  plus  fine  soye,  sans  y  employer  des 
moyennes   ni  des  moindres... 

2"  Que  le  grand  bas  de  soye  de  couleur  qui  aurait  3  quarts 
etdemvde  longueur  ou  environ,  servant  à  attacher,  poise- 
roit  8  '/ 2  ou  8  onces  pour  le  moing,  et  les  noirs  10  onces 
ou  9'/2  onces  pour  le  moing. 

3"  Que  ceulx  de  couleur,  pour  l'usage  des  hommes,  qui 
auront  '/«  ou  environ  de  longueur  et  excéderont  -  3  pour  le 
moing  poiseront  G  '  ,,  onces  ou  G  onces  du  moing,  et  les  noirs 
de  même  longueur  poiseront  8  onces  ou  7  '  ,  onces  pour 
le  moing. 

•i"  Les  bas  de  couleur  de  2  :J  ou  environ,  pouveu  qu'ils 
excèdent7  ,2,  poiseront  5'  2  onces  pour  le  moin';  et  les  noirs 
de  mesme  longueur  7  onces  ou  6'  2  onces  pour  le  moing. 

5°  Les  bas  de  couleur  de  '/a  aulne  de  long  ou  environ 
poiseront  de  4  onces  à  4  '.•  onces,  les  noirs  de  mesme 
longueur  5  onces  à  5'/a  onces. 

G"  Ceulx  de  couleur  de  moindre  longueur  que  '  2  aulne 
servant  à  l'usage  des  femmes  poiseront  3'  _>  onces  et  les 
noirs  4  onces  pour  le  moing. 

7"  Et  pour  ceulx  des  enfants,  seront  proportionnez  du 
poids  à  la  longueur  et  selon  ce  qui  est  cy-dessus  spécifié, 
tant  pour  lesd.  poids  que  longueurs. 

8"  Tous  les  quels  bas  de  soye  seront  si  bien  brochés  et 
uniment  façonnés  d'une  mesme  soye  toute  fine,  qu'après 
avoir  passé  par  le  cizeau  et  qu'ils  seront  enfermez  on  n'y 
puisse  cognoislre  ni  appercevoir  aucun  lil  couppé  ni  aultre 
défiant  ou  inesgalité  de  soye...  Et  pour  les  bas  d'estante 
tous  ouvriers  seront  tenuz  les  faire  de  mère-laine  de  3  filz 
pour  le  moing,  d'un  mesme  fil  et  bouts  depuis  un  lil 
jusques  à  l'aultre,  tant  pour  la  longueur  que  largeur,  soit 
à  l'usage  des  hommes  et  femmes  ou  de  petits  eufans. 
(Délib.  du  Conseil  du  commerce.  Docum.  ined.,  mélanges, 
1"  sér.,  t.  IV,  p.  186.) 

1613.  Ainsi  qu'un  qui  voudrait  en  la   salle  d'un   grand 
Avec  un  bas  de  drap  tenir  le  premier  rang, 
Ou  bien  qui  oseroit  avec  un  bas  d'estame 
En  quelque  bal  public  carresser  une  dame; 
Car  il  faut  maintenant,  qui  veut  se  faire  voir 
Aux  jambes  aussi  bien  qu'ailleurs  la  soye  avoir 
Et  de  large  taftas  la  jartière  parée 

A  leur  bas  l'une  et  l'autre  aime  fort  l'incarna 
La  bourgeoise  l'estame,  et  si  la  dame  n'a 
Sur  les  jambes  la  soye,  elle  n'est  pas  parée. 
(Discours  noue.  s.  In  mode,  p.  8  et    17.) 
1635.  —  La  duché   d'Estampes   et  le  pays  de  Dourdan 
est  remply  d'un  nombre   infiny  de  personnes  qui  s'occu- 
pent journellement  de  mieux  en  mieux  à  travailler  en  bas 
■  et  d'estame,  dont  la  plus  grande  partie  surpassent 
ceux   de    Milan,   de    Cènes,   d'Angleterre  et  autres  lieux. 
(.\011v.  rénlem.  s.  les  marchandises.  —  Ed.  Fournier,  Variétés 
histor.  et  [Ut.,  t.  III,  p.  181.) 

I  64<V.  —  Ceux  qui  seront  en  bas  de  soye  n'auront  pas 
d'autres  bas  que  d'Angleterre.  (Les  lois  de  la  galanterie 
franc.,  cit.  Quicherat,  Bût.  du  cost.,  p.  495.) 

1685.  Mémoire  des  bardes  et  meubles  apparlenans 
au  Sr  Chr  Chaumont  ambassadeur  pour  le  rov  au  royaume 
de  Siam,  10  paire*  de  bis  de  tuille.  (lien,  des  ordres  du 
roi,  Arch.  de  la  marine.) 

1690.  —  Estame,  laine tricottée avec  des  aiguilles,  dont 
on  fait  des  bai  d'estame,  des  gands,  îles  chemisettes,  des 
bonnets,  etc. 

On  fait det  ba  de  laine  et  de  soye  à  l'aiguille, ce  qu'on 
appelle  tricoter,  et  des  bas  au  mestier  par  une  très  belle 
m"  lune  que  l'on  a  apportée  depuis  peu  d'Angleterre. 
(Furetière.) 

1723.  —  On  appelle  bas  d'estame  des  bas   qui  se  fonl 

11  AI  de  laine  très  tord  qui   l'oi me  lil  d'estame 

ou  lil  d'estain.  Ces  suites  de  bas  sont   but  ras,  n'ayant 

point  été    'il  i        e.er     le    i  li.i  I  il.ill . . . 

II  seroit  difficile  de  | voir  précisément  dira  ■>  qui  l'on 

doit  l'invention  du  trient  ;  cependant  quelques-uns  pré- 
tendent que  ce  loil  aux  Ecossais,  fondes  sur  ce  que  les 

premiers  ouvrage?  .111  trier, |  qui  se  sont  mis  eu  France  ve- 
uillent d'Ecoi 

Il  y  ai  Paris  une  communauté  a  es  considérable  d'ou- 
vriers de  ce  métier  établis  dam  lea  fauxbourgs,  dont  les 
statuts  sont  ii  16  mut  1527,  (Savary,  Dict.  du  eomm  1 

BASANE.       I.e  méiiiiiere  produit  que  donne  la 

peall      île       un. ut. .11     Lillliee     en      a     llUljolirs      restreint 


l'usage.  Néanmoins  dans  l'application  de  la  basane 
à  la  chaussure  on  distinguait  la  qualité  de  certaines 
provenances  parmi  lesquelles  figurent  la  Champagne, 
l'Auvergne,  la  Provence  et  l'Espagne. 

V.  1300.  I.i  cuisins(du  mouton)  a  moult  grant  mestier 
On  la  porte  au  méjoicier, 
Qui  moult  bien  en  set  son  preu  traire 

Que  il  en   fait  gaines  faire, 
Canz  et  borses  à  deniers  mètre. 

(Le  ditdu  bochiers.  — Jubinal,  Lett.  au  direct,  de  l'ar- 
tiste, 27.) 

1317.  —  Art.  1...  que  nuls  dud.  mestier  ne  poent 
vendre  un  soulers  de  bazane  plus  haut  que  8  den.  tour- 
nois. —  2.  Que  l'on  ne  puisse  vendre  un  houssiaus  de 
basanne  à  homme  plus  haut  que  -  sols  t.  ne  estivaus  de 
bazane  à  femme  qu'à  16  den.  t.  au  plus  haut.  —  4.  It.  En 
solliers  decordoau  on  ne  peut  mettre  joincture  de  bazenne. 
(Stat.  des  cordonniers  de  Troues.  Ordonn.  des  rois.  t.  Ml, 
p.  431.) 

1345.  —  Que  en  tous  estivaux  où  il  ara  cuisseux  de 
vaque,  que  le  basane  soit  d'Espaigne  ou  de  Champaigne, 
car  aultre  basane  est  faulse  œuvre.  {Stat.  des  cord. 
d'Amiens.  Hist.  du  tiers  état,  t.  I.  p.  517.) 

1350.  —  Nuls  ouvriers  et  faiseurs  de  souliers  de  bazanne 
à  Paris  ou  es  fauxbourgs  ou  en  autres  villes  de  la  prévosté, 
vicomte  et  ressort  d'icelle,  ne  pourra  mettre  en  œuvre 
ne  faire  souliers  de  peaux  de  mouton  ou  de  brebis  ou 
de  chien  tanné  ne  les  vendre,  mais  tant  seulement  de 
bazanne  d'Auvergne  el  de  Provence  bonne  et  fine.  (Ordonn. 
du  roi  Jehan.  Rec.  des  ordonn.,  t.  II,  p.  366.) 

Xl\'c  s.  — ■  Art.  5.  Que  quiconques  fera  cauchiers  de  lia- 
senne,  il  y  mèche  semelles  rouges  et  les  vende  à  par  ans, 
ou  aveques  viese  œuvre.  [Stat.  des  cord.  d'Aobeville, 
confirmés  en  1489.  Hist.  du  tiers  état.  t.  IV,  p.  222.) 

1469.  — Il  appartient  au  voyer  de  faire  cueillir  de 
chacun  bazannier  qui  vendent  petits  soûliez  devant  les 
dégrez  de  la  mercerie...  12  deniers.  iFélibien.  /'/'.  de 
l'hist.  de  Paris,  t.  IV,  p.  310.) 


BASCHOLE. 


Auge. 


1384.  —  Pour  2  bascholes... pour  porterie  mortier  auz 
fondemens  des  pilliers  de  la  salle,  0.  s.  iCple  des  liâlim. 
du  duc  de  Ilernj  à  Itiom,  f°30.) 

BASDE.  —  Drap  de  laine,  espèce  de  revêche, 
flanelle  commune  fort  usitée  en  Espagne  où  elle 
portail  le  nom  de  Baetas. 

1453.  —  .r>  basdes  rouges  7  1,2  escus  la  pièce,  valent 
37  esc.  (Vente  des  biens  de  Jacques  Coeur,  ("336  v°.) 

BASILIC.  —  Pièce  d'artillerie  de  très  fort  calibre 
el  moins  allongée  que  la  coulevrine. 

Senfftenberg,  coi andant  de  l'artillerie  de  Dantzig 

vers  1570,  dans  un  volumineux  manuscrit  re- 
latif à  cet  art,  divise  en  di\  genres  les  bouches  à 
l'eu  tirant  des  boulets  pleins  enfonte  de  1er.  I.e  ba- 
silic tirant  ii(i  livres  n'occupe  que  le  second  rang; 
il  esi  précédé  d'un  canon  tirant  94  livres.  Ces  ,ii\ 

genres  su  lit  :  caiinn,  !li  1.  ;  basilic,  66  ;  clianleiise,  .Ml  ; 

rossignol,  16 ;  quartana, 32 ;  coulevrine,  20;  serpen- 
tine, 12  ;  l'an  e au  ,9;  quart  de  coulevrine,  ."i  ;   lau- 

enniii ,  I!  ;  petit    eaiinii,    I.  Les    six   derniers   sont 

des  pii s  à  longue  volée. 

1560.  —  Fies   anciens    qui    appcllniont    ces    grands    et 

es] vantablea  instrumens  Bombarbes,  et   un  long  temps 

après    furent     nommez  llasilics,    d'autres    les     appelloient 

Passe-volants  el  les  plus  i lernes  les  nomment  Arque- 
bus,  iliiiiiigiie.i..,  Pyrotechnie,  I.  t>.  p.  102.) 
1616.       L.i   furent   gagnées   plusieurs  choses  remar- 

■ les    basilics  de   divers  calibres  jusqu'à 

80  lui-,-  de  balles  (D'Aubigné,  Hist.,  I.  I,  p.  246.) 

1624.         Il    y   a   2   basiliques    eu    chacun    de  ces    rhas- 

teaui  iii       Dardanelles)  qui  porte   mue   cent  livres  de 

ballet  de  pic I  faut  cent  septante  cinq  livres  .le  poudre 

pour  les  charger.  (De    Bayes,  Voy.  du  Levant,  p.  336.) 
1635.  —  Basiliique.  —  Pièce  d'artillerie  du  plus  grand 


BAS! t:  \i  \ 


125 


quahbro,  portant  un   pied  de  bouche,  qu'on  ne  charrie  pas 
es  chams  à  cause  de  sa  pesanteur.  (Munet.) 

BASQUE.  —  Corsage  de  robe  serré  à  la  taille,  en 
forme  de  corset. 

1532.  —  Une  basque  de  satin  cramoisi  rouge  où  soulloit 
avoir  une  broderie  d'or  Iraict  qui  a  été  hostée  pour  l'an- 
trée  de  Rouan.  Plus  2  vertugalles  de  taffetas  gris,  lue 
autre'  verlugalle  de  toille  d'or  incarnat.  (Inv.  de  In  garde- 
robe  de  la  reine,  f°219.) 

BASSE-TAILLE.  —  Sculpture  ou  ciselure  de  lias- 
relief. 

I  542.  —Chœur  de  A'.  D.  de  Chartres.  —  L'histoire  de  la 
fuytte  de  l'Egypte  qui  sera  de  basse  taille  et  à  demie 
bosse  comme  celui  de  la  nativité  Nostre  Seigneur  (Arch. 
de  l'art  franc.,  t.  IV,  p.  '!S::.  i 

1560.  —  Ung  tableau  de  veloux  noir  fermant  en  forme 
d'heures  dans  lequel  y  a  ung  Jhs  résuscité  et  une  Notre 
Haine  de  peinture  et  au  dessus  2  ymaiges  de  bastaille,  l'une 
d'un  Dieu  sortant  du  tombeau  et  l'autre  d'une  figure  de 
l'enthecosle.  L'entour  dud.  tableau  garny  d'or.  Estimé 
6U  esc. 

It.  Ung  autre  coffre  d'argent  doré  enrichy  d'esmail  de 
bastaille  et  de  boutons  d'émail  de  plieque,  pesant  7  m. 
6  o.,  estimé  62  esc.  (Inv.  de  François  II,  art.  66  et  89.) 

BASSET.  Escabeau,  tabouret  île  forme  basse 
comme  le  placet.  Voy.  ce  mot. 

1330.  —  2  couvertures  de  let,  un  bassoiet,  un  banc, 
une  table,  2  fourmes.  (TU.  de  Fontevrault.  Arch.  de  Maine- 
et-Loire.) 


Ep.  de  Louis  XI.  —  liusset  avec  revers  de  frise. 
Coll.  Delannoy. 


1471.  —  Ung  petit  basset  en  forme  d'escabeau  sur  le 
quel  escript  Bertnelemv.  —  Ung  petit  basset  à  pié  sur  le 
quel  a  ung  eschiquier  pour  jouer  aux  eschiecz.  (Inv.  ilu 
roi  René  a  Angers,  f*  i  et  5.) 

BASSINNAl  étoffes  de.  —  1153.  —  Bassinna.  ville 
peu  considérable  mais  populeuse,  distante  d'une  journée 
de  Sous.  On  y  travaille  de  riches  étoffes:  ainsi  que  des 
voiles  de  femmes  qui  sont  connus  partout.  Le  nom  de  Uas- 
sinna  est  brodé  en  toutes  [.•tires  sur  les  lisières  'de  [ces 
tissus.  (Géogr.  d'Edrisi,  t.  I,  p.  384.) 


Capsule  intérieure  il'un  brùle-par- 


BASSINET. 
fums. 

1529.  —  2  cassollettcs  de  cuivre,  l'une  grande  et 
l'autre  moyenne,  ouvrées  assavoir,  la  grande  à  fucillaiges 
moresques  et  la  moyenne  semée  de  fleurs  de  liz,  garnie 
de  leurs  bassinetz  et  dorées  d'or  bruni  et  d'or  mat.,  61  I. 
lu  s.   [CpU  des  mentis  phiisirs  du  rui.  I     17.) 

BASSINOIRE.  —  En  usage  dés  le  \\>  siècle  et  peut- 
être  avant,  la  bassinoire  était  une  pièce  de  chau- 
dronnerie  plus  ornée  que  n'est  le  même  objel  dans 
la  fabrication  moderne.  Quelques  spécimens  anciens 
se  sont  conservés;  mais  le  travail  de  l'orfèvre  appli- 
qué à  cet  ustensile  n'es!  plus  qu'un  souvenir;  il 
importe  néanmoins  d'en  faire  mention. 

1 4S4.  —  Jaquin  Lelong,  maignan  suivant  la  cour,  pour 
une  bacinouère  d'ariu  à  baeiner  lilz  et  une  paelle  d'arain  à 
faire  empoix  pour  le  service  de  lad.  dame  (la  reine),  6"2  s. 
6  den.  (1er  Cpte  de  J.  Uochelel,  argenterie  de  la  reine, 
f  108.) 

1480.  —  Pour  une  bassinoelle  pour  bassiner  le  lit  dud. 
Sgr  (Louis  \l i,30  s.  t.  (D.  d'Arcq,  Cotes  de  l'hôtel, 
p.  387.) 

1501. — Deux  pages  tenant  2  torches  portèrent...  le 
linge  avec  les  réchaufouers  du  lit,  bassinoires  et  autres 
choses  servans  à  lad.  chambre,  le  tout  d'argent.  (Récep- 
tion à  Mois  de  l'archiduch.  d'Autriche.  Cérém.  franc., 
t.  11,  p.  734.) 

1514.  —  Une  bassinouère  d'errain  à  queue  de  fer.  Prisée 
6  s.  p.  (Inv.  de  Cuy  Arbateste,  f°  3.) 

I  557.  —  Pour  une  bassinoire  d'argent  poisant  6  m.  5  o., 
132  1.  10  s.  Pour  le  manche  de  lad.  bassinoire  tourné  eu 
bouys  en  façon  de  coulonne,  20  s.  (Cpte  roy.de  Juliun  de 
Boudeville,  f  i.) 

1561.  — N"  58.  Une  bassynouère  d'argent.  (Inv.  du 
chat,  de  Pau.) 

1578.  —  Une  bassinoire  d'argent  bien  ouvré  à  la 
façon  d'Espagne,  pes.  xi  m.  x  est.  (Inv.  de  Philippe  II, 
f  103.) 

BAST.  —  Ebatlement,  aubade  donnée  aux  mariés 
la  première  nuit  de  leurs  noces. 

1424.  —  Comme  led.  Corbin  de  la  parroisse  de  Ste- 
Croix  de  Bernay  s'en  alloit,  encontra  un  sien  compère... 
qui  lui  dit  qu'il  retournerait  avec  lui  et  qu'ils  iroient 
chanter  le  bast  que  on  a  aceoustumé  de  chanter  aud.  pais 
la  première  nuvt  des  nopees.  (Lett.  de  Henri  17,  très,  des 
ch.,  reg.  172,  pièce  621.) 

BASTARD,  bastarde.  —  Appareil  de  soutien  en 
charpente,  batardeau. 

1399.  —  Pour  la  réparation  du  bastard  qui  est  rompu 
es  fossez  de  la  ville  de  Beaune.  (Preuves  de  l'Inst.  de 
Uourg,  t.  111,  f»  112  v°.) 

1633.  —  A  esté  ordonné...  que  l'on  mettra  une  bastarde 
neufve  au  lieu  de  celle  qui  souslient  la  cloche  appellée  le 
tertial.  (Visite  de  l'égl.  de  Béiiers.  Arch.  des  Soc.  sav.) 

BASTARDEAU.  —  Petit  couteau  auxiliaire  de  la 
dague  et  souvent  inséré  avec  elle  dans  la  même 
gaine. 

1386.  -  Un  petit  coustel  bastardeau.  (Arch.JJ-,  reg.  129, 
pièce  36.) 

1416.  — Icellui  prestre  tira  un  coustel  bastart  qu'il 
avoit  à  sasainture  (Ibid.,  reg.  169,  p.  447.) 

1456. — Icellui  Jaquet  lira  le  bastardeau  de  sa  dague 
et  vint  contre  le  suppliant.  (Ibid.,  reg.  183,  p.  205.) 

BASTEADX.  —  Tours  de  souplesse,  travail  de  ba- 
teleur et  tout  objet  servant  à  l'exercice  de  ce  métier. 

xiii  s.      Ce  saijoer  des  basleax, 
si  s, ii  joer  des  costeax 
El  d.'  la  corde  et  de  la  fonde. 
(Les   2   trouvères    ribaui.  —  .Voies    de    Rutebeuf.   t.    I, 
P.  310.) 

I  354.  —  Jehan  Dubois,  ménestrel  de  bateaux  qui  joua 


126 


BASTEAU.X 


devant  le  roy  en  venant  de  l'abbayio  de  Chartap  à    Hédin, 
15  s.  p.  (Sauvai,  Cptes  de  la  prévôté,  t.  111,  p.  530.) 

1408.  —  Comme  Permet  Sanson,  joueur  de  bateaus..., 
en  sa  compagnie  sa  femme,  enllans,  un  ours,  un  cheval 
et  une  chièvre,  à  trompes  et  labours  eust  assemblé  le 
peuple  après  diner  pour  le  veoir  jouer  de  son  mestier  et 
de  sesd.  besles.  {Arch.  ■/•'.,  reg.  102,  pièce  175.) 

141  S.  —  Baillé  à  un  joueur  de  basteaux  nommé  Ma- 
thieu Lestuveur,  qui  avoitjoué  devant  lad.  dame  au  Plessis 
Piquet  le  1"  jour  de  juillet,  1  esc.  val.  28  s.  (Cpte  d'Isa- 
beau  de  Bavière,  p.  637.) 

1462.  —  1t.  De  chacun  batelleur  jouant  de  bateaulx, 
passant  par  devant  led.  prieuré  doivent  ung  tour  de  leur 
mestier.  {Trépas  du  prieuré  de  la  Madeleine  au  pont 
de  Nantes,  t.  III,  p.  204.) 

I  497.  —  Bateleur  jnuoyt  devant  les  fols,  mettoit  plain  sa 
bouche  d'aiguilles  et  faisoit  semblant  de  les  menger,  ce 
que  les  fols  croyent  véritablement,  et  par  cestuy  seul 
enchanteur,  joueur  de  bateaux  ou  autrement  sont  invités 
tous  autres  qui  se  meslent  de  telles  folies.  (La  nef  des  fols, 
l   99.) 

BAT  DE  VAISSELLE.  —  Connue  les  lits,  la  tenture 
des  chambres  el  la  plupart  des  objets  mobiliers,  la 
vaisselle  prenait  place  dans  les  chariots  de  voyage 
et  le  plus  souvent  sur  le  dos  des  sommiers.  Des  bals 
à  compartiments  servaient  à  cet  usage.  Celui  que 
nous  donnons  iei  figure  en  1570  parmi  les  bagues 
dont  le  cuisinier  du  pape  Pic  V  disposait  pour  les 
transports  de  l'argenterie. 


1570.  — D'après  Barlolomeo  Scappi,  pi.  17. 


1497.  —  Pour  ung  bast  de  vaisselle  couvert  de  cuir 
rouge  ou  quel  y  a  7  estuiz  garnis  de  serreures  et  clefz, 
pour  mettre  tasses,  flascuns,  esguières  et  autres  vaisselles. 
Led.  hast  garny  d'un  narnois  de  cuir  ronge,  de  sangles  et 
île  li  i'srii>snus  de  l'Ion  duré  aux  armes  de:  France  assiz, 
c'est  assavoir,  2  devant,  2  derrière,  et  2  aux  2  costez, 
45  liv.  tCple  de  l'écurie  <lu  rui,  (■•  17.) 

BATEAU  DE  PLAISANCE.  Les  embarcations  de 
plaisance  comportaient  mois  leurs  abris  un  luxe 
qu'on  trouve  plus  tard  appliqué  aux  gondoles  de 
Venise. 

1380.  —  y  3593.  Une  chambre  de  lartaire  vert  pour 
le  batel  du  roy,  contenant  ciel,  dossier,  coultepoinle  et 
coin  hue |  close    doubles  de  tartaire. 

v  8718.  in/  lappiz  sur  champ  vermeil  ouvré  à  une 
i ,  à  daim  el  i  bi  ches,  pour  mectre  sur  le  bateau  du 

roy. 

v  8864.  i.-i  courtine  d'un  batel  qui  est  d'un  eosié  A 
fleui  de  Ivi  de  broderie  el  d'autre  costé  de  samit  semé  de 
fleurs  de  Iji  ei  bordé  d'e  carlate. 

N*  3865.  Le  tref  dud.  batel  qui  est  de  toille  noire. 
iinr.  de  Chai  'es  y.) 

1385.       \  Cola   de  Rocher ,  charpentier  de  grous- 

["nil  el  ac ipl g  grant  haie. m  que 

HdS.  avoil  ordenée  auprès  de   son  chaftel  de   Poitiers, 

A  Arnol  Athcnon,  ymager,  poui  avoir  lui  en  la  marière 


du  grant  batel...  4  représentacions  d'angcloz  et  une  grant 
teste  de  cerf  pour  la  lence  du  batel,  21  1.  (Cpte  des  bât. 
du  duc  de.  Berry  à  Poitiers,  f"  38  v°.) 

BATEILLERESSE  (porte.  —  Porte \ fortifiée  avec 
crête  et  mâchicoulis. 

1360.  —  Dn  tabernacle  fait  en  manière  d'un  chastel  à 
double  murs  cranelez,  et  a  en  ycelui  es  premiers  murs, 
2  portes  bateilleresses  et  2  tournelles  de  cristal.  (Inv.  de 
Louis  d'Anjou,  n°8.) 

BATEL.  —  Battant  de  cloche. 

1360.   De  la  clocque  qui  fist  la  mocion 
Fut  le  bateaulx  destachiez. 
(E.  Deschamps,  Poés.  ms.,  f"  114.) 
I  449.  —  It.  Au  batteleur  de  lad.  église  pour  batteler 
les  clocques...  2  s.  (SUd.  des  merciers  d'Arras.) 

1530.  —  N«234.  Une  petite  cloche  de  pierre  verde  pra- 
sine,  garnie  d'or  et  le  batel  garny  de  petites  turquoises 
ayant  au  bout  ung  oiselet  et  une  mouche,  pes.  2  o.  (Inv. 
dé  Charles-Quint,  f  796.) 

BATISCHE.  —  La  vaisselle  d'étain  étant  fabriquée 
en  métal  coulé  et  non  battu  comme  l'est  celle  de 
cuivre  et  d'argent,  l'épithète  de  batische  ne  semble 
devoir  s'appliquer  qu'à  une  ornementation  estampée 
ou  poinçonnée  après  l'opération  de  la  fonte.  Ne  pou- 
vant, par  le  dessin,  rendre  compte  de  cette  distinc- 
lion,  je  me  contente  de  signaler  une  tasse  à  vin  du 
XVIe  siècle  que  je  possède  et  dont  les  analogues  doi- 
vent se  rencontrer  fréquemment. 

1433.  —  Un  plat  batisch.  —  15  grandes  escuyelles  d'es- 
taing  bastiches,  12  autres  plus  petites  ossi  bastiches. 

1451.  — 2  grans  plas  bâtis  et  6  autres  petis  de  petitte 
ensengne.  (Arch.  de  Valenciennes.  Docum.  cit.  La  Fons, 
L'intermédiaire,  18G6,  col.  325.) 

BATISTE.  —  La  fine  toile  que  l'on  connaît  et  sur 

laquelle  se  brodaient,  pour  les  chemises,   des  orne- 
ments en  or  et  en  couleurs. 

1536.  — Pour  la  façon  de  3  douzaines  de  chemises  de 
toille  de  bapliste  faictes  à  haulz  colletz,  ouvrées  de  fil 
d'or  et  de  soye  (pour  le  roi),  à  7  1.  t.  pièce.  (Cpte  roy.  de 
Nie.  de  Troyes,  f"  8  v.) 

BATON.  —  La  crainte  de  multiplier  les  hypothèses 
rend  fort  difficile  le  classement  des  nombreux  textes 
où  cet  objet  est  décrit  sans  désignation  d'emploi. 
L'embarras  devient  particulièrement  sensible  en 
face  des  taus,  potences  ou  bâtons  de  Saint-Antoine, 
dont  la  décoration  peut  dans  certains  cas  faire  con- 
fondre ces  pièces  avec  les  insignes  réels  de  l'invcs- 
liture  ei  de  la  juridiction  abbatiales. 

Au  moyen  âge  comme  dans  les  temps  modernes, 
h-  bâton  a  été  Le  compagnon  de  la  marche  el  l'appui 
de  la  faiblesse;  la  potence  a  servi  de  canne,  de 
crosse  d'évèque  et  d'abbé,  de  bâton  de  chantre,  et  a 
fait  en  s'allongeanl  l'office  de  béquille.  Après  avoir 
indiqué  quelques  variétés  de  la  première  espèce, 
nous  suivrons  dans  l'ordre  alphabétique  celles  que 
leur  usage  a  consacrées  sous  îles  noms  spéciaux. 

1288.    Si  virent  loing  venir  trotant 

Encontr'eus  ,i.  vallel  à  pié 
...  t;n  sa  main  poi  te  .].  bastoncel 

De  couleurs  et  d'or  trop  bien  painl. 
(Annulas  et  Ydninr,  v.  1676.) 
1380.   —  !S°  1901.   Ung    petit     bastonnot    de  yhenus 
garny  d'argent  a  faire  un  coupple  à  chiens. 
n  2077,  Ung  long  baiton  à  costea  semé  de  n '«  de  lis 

d'argent  à  ung  lynii  dessus. 

N°  2079.  Ung  petit  baston  d'ivire  blanc  ouvrée  petits 
arbreceaux. 
n.'2I.".I.  3   bastonei  de  cèdre  garnix  d'or  esmaillez  aux 

armes  de  la  mère  du  roy. 


BATON 


N">2455. 

rons  où  eu 
ledaulpliin 

N  -Jl.-.r,. 

N"  2457. 


2  basions  de  cèdre  garni/  «l'or  à  2  pommeaux 
l'un  a  annes  de  Franco  et  en  l'autre  de  Mgr 

Ung  autre  baston  eschiqueté  et  ung  lyon  dessus. 
2  basions  de  liois  ouvrez  à  lyons  dessus. 


XV»  s.  —  Bronze.  Coll.  de  Vaut. 


N°  2901.  Ung  petit  baston  de  lignum  aloès  garny  d'or 
aux  armes  de  la  royne  Jelianne  de  Bourbon.  (Inv.  de 
Charles  V.) 

1420.  —  Uns  longuet  baston  tortillé,  d'yvoire  à  un  ours 
dessus  emmuzelé  aune  chainsne  pendant  d'or,  au  bout  de 
la  quelle  a  une  perle.  (Inv.  de  Philippe  le  Bon.) 

1420.  — N"  189.  Un  baston  couvert  de  cair,  en  façon 
de  la  corne  d'une  lycorne,  garny  au  gros  bout  d'argent 
et  un  annelet.  (Inv.  des  joyaux  de  Charles  VI.) 

1455.  —  A  Raoulin  Delarue,  marchant  de  Paris  sui- 
vant la  cour,  32  s.  6  d.  pour  ung  baston  d'ivoire  fait  au 
tour,  de  environ  un  pié  et  demi  de  long,  donné  par  lad. 
dame  (la  reine)  à  mademoiselle  de  Caucourt.  (Argenterie 
de  la  reine,  1"  Cple  de  J.  Bochetel,  f>  105.) 

1467.  — 4  bastons  de  verre  fondu  l'un  plus  grant  que 
l'autre.  (Inv.  de  Charles  le  Téméraire,  t.  Il,  p.  141.) 

1471  .  —  Ung  bâton  à  porter  à  la  main  au  bot  du  quel 
a  une  poniète  d'ambre.  (Inv.  du  roi  René  à  Angers, 
i°  1  V.) 


1614.  —  Un  baston  noir  à  pointe  ayant  au  dessus  un 
pommeau  doré  dans  le  quel  est  un  cadrant  et  une  escrip- 
toire,  letoul  doré  avec  le  bout  de  dessoub  de  mesme. 

Un  autre  baston  de  boisuoircy,à  l'un  des  boutz  duquel 
y  a  une  pomme  servant  de.  moulin  et  i  l'entour  un  bas 
noir  attaché  avec  doux  blancs.  (Inv.  du  O' de  Salut.) 

1626.  —In  baston  de  bois  de  Brésil,  garny  d'yvoire 
par  hault  et  de  cuivre  doré.  (Inv.  de  A.  0.  de  Paris, 
1-4.) 

BATON  D'ABBÉ,  potence,  tac.  —  On  croit  géné- 
ralement que  la  férule  nu  potence,  qui  est  restée 
jusqu'au  xi'  siècle  la  forme  la  plus  ordinaire  du 
bâton  pastoral,  a  servi  plus  tard  à  distinguer  et  à 
consacrer  le  pouvoir  et  les  privilèges  des  ubbés. 
Cette  règle,  si  elle  a  existé  en  Occident,  est  au  moins 
très  fertile  en  exceptions.  Le  tau  est  bien  encore  porté 
aujourd'hui  devant  le  patriarche  de  Constantinoplc, 
mais  dès  le  V"  siècle,  dans  l'église  et  hors  de  l'église, 
il  a  été  affecté  à  des  usages  très  divers. 


XIII"  et  XVe  s.  —  Coll.  de  Vaut. 


Ung  baston  noir  à  porter  en  la  main  qui  est  fait  et  cou- 
vert de  paste  de  bonnes  senteurs,  ouvré  tout  au  long,  et 
a  une  pomecte  au  bout  du  hault  et  à  bas  ung  petit  clou 
de  fer. 

Ung  baston  de  blanc  boys  à  porter  à  la  main  ou  quel  a 
au  bout  une  grosse  patenostre  d'ambre.  (Ihid.,  f"  22.) 

Ung  baston  en  la  main  couvert  de  plumes  de  paon, 
ferré  au  bout.  (Ibid.,  (°  25.) 


Bâton  de  S.  Servais,  conservé  dans  l'église  de  ce  nom 
à  Maes trient.  D'après  Fr.  Bock. 


1317.  —  Baillé  à  mad.  dame  (la  reine)  le  17*  jour  de 
janvier  4  dyaspres  blans  que  elle  donna  à  St  Antoigne 
de  lèz  Paris  quant  elle  rendi  le  baston.  (Cpte  de  Geojjroi 
de  Fleury,y.  8.) 

I  380.  —  N"  1781.  Un  baston  appelé  le  baston  au  lyon, 
est  fait  en  manière  de  potence,  dont  les  2  sont  d'yvire 
blanc,  les  2  d'vbène  et  les  2  autres  de  cyprès,  et  a  au 
bout  dud.  baston  une  pointe  d'argent  couronnée  et 
verre . 

N"  1991.  Un  baston  d'argent  en  manière  de  potence  a 
2  testes  de  lyon,  tout  semé  au  long  de  branches  de  chesne 
et  tout  couvert  d'argent. 

N°  3892.  Un  baston  tuers  en  manière  de  potence  dont 
la  poignée  est  d'un  lyon  couchant  assis  sur  4  oyseaulx 
estranges.  (Inv.  de  Charles  V.) 


128 


BATON 


14O3.  — A  Haincelin,  paintre  demouraut  à  Paris  pour 
un  baslon  rie  Saint  Anthoine  qu'il  a  fait  pour  la  royne  et 
par  son  commandement,  6t  s.  p.  (Argenterie  de  la  reine, 
I"    Cpte  de  J.  Leblanc,  P  39  v°.) 

1422.  —  Une  potence  d'argent,  la  quelle  est  garnie 
d'un  baston  de  bois  par  dedans,  et  est  lad.  potence  pour 
soustenir  un  homme  mal  disposez.  (Cpte  de  Hegnav.lt 
Doriac,  p.  200.) 

1538.  — Ung  baston  de  boys  noir  garny  d'ivyre  ser- 
vant de  croce  pour  l'abbé  de  S.  Victor  et  autres  à  leurs 
réceptions.  (Inv.  de  N.  D.  de  Paris,  f"  II  V.) 

1545.  —  (Le  même)  ung  baston  noir  servant  de  croce 
pour  l'abbé  de  S.  Victor  et  autres  religieux  et  religieuses 
(l'inv.  de  1577  ajoute  :  du  diocèse  de  Paris)  à  leurs  ré- 
ceptions. [Ibid.,  P  24.) 

BATON  (ARME).  —  Bans  le  sens  très  étendu  de  ce 
mot  appliqué  aux  armes,  il  faut  comprendre  celles 
de  jet  et  d'hast,  aussi  bien  que  les  pièces  d'artillerie 
et  de  mousqueterie  enfustées.  C'est  encore  un  terme 
de  pyrotechnie. 

1480.  —  Si  leur  furent  présentés  leurs  basions,  c'est 
assavoir  les  lances  et  les  espées.  (01.  de  la  Marche,  Un 
tournoi  à  Gand,  p.  88.) 

1498.  —  Le  roy  avoit  bonne  artillerie  sur  la  muraille 
de  Paris,  qui  tira  plusieurs  coups  jusques  à  nostre  ost, 
qui  est  grand  chose,  car  il  y  a  2  lieaes;  mais  je  croy  bien 
que  l'on  avoit  levé  aux  bastons  le  nez  bien  hault.  (Com- 
mynes,  Mém.,  I,  XI.) 

V.    1500.  Voulges  dais  et  picques 

Artillerie  et  tous  bastons  de  guerre. 
(J.  Marot,  Voy.  de  Gênes,  v.  12.) 

1506.  —  II.  S'il  advient  que  l'un  desd.  bastons 
rompe,  tant  lances,  épées,  haches  et  courtes  dagues,  in- 
continent leur  en  sera  présenté  d'autres.  (L'empi inse  de 
cheralier  sauvage,  ap.  la  Colombière,  Science  héroïque 
p.  456.) 

1564.  —  Ung  baston  à  |2  bouts,  2  s.  6  d.  (Inv.  du 
Puymolinier,  P  250.) 

V.  1570.  —  Il  fut  tué  de  la  main  d'un  paysan  qui  luy 
tira  une  arquebusade  de  derrière  un  buisson.  Voyez  quel 
malheur  qu'un  grand  capitaine  meure  de  la  main  d'un 
vilain  avec  son  baston  à  feu!  (Mém.  de  Montluc,t.  I, 
p.  370. 


Ep,  de  Henri  IV.  Coll.  w.  Riggi 


1814.  —  1  n  baaton  couver!  de  •■  •  j i r-  unir  d'où  sortent 
8  pointes  eu  façon  de  hallebardes,  [lia.  de  l'hôtel  de 
Salin. 


V.  1670.  —  Les  feux  d'artifice  commencèrent  le  soir, 
Mr  le  duc  de  Foix  allant  des  rues  eut  le  gras  de  la  jambe 
percé  d'une  fusée  ou  baston  à  feu.  (Lelt.  de  Pélissoif,  t.  I, 
p.  42.) 

BATON  BLANC.  —  Signe  de  commandement  et  de 
soumission,  emblème  de  justice  et  de  protection, 
attribut  distinctif  des  pestiférés. 

1400.  —  Jehan  de  Lyon  à  la  teste  rie  rebelles  damans 
avoit  un  baston  blanc  à  la  main,  comme  un  bâton  de 
commandement.  (Froissart,  II,  p.  68.) 

1428.  —  Les  assiégés  de  Pont-Orson  se  rendirent 
sauve  leur  vie  au  comte  de  Warvich  et  s'en  allèrent  le 
bâton  blanc  au  poing.  (Munstrelet,  p.  591.) 

1450.  — Ainsi  rendirent  cette  place  d'importance  et 
s'en  allèrent  chacun  un  baston  à  leur  poing,  tant  le  capi- 
taine que  les  autres  gens  d'armes.  (Chartier,  Hist.  de 
Charles  VU,  p.  200.) 

1465.   Le  roy  si  chevauchoit  après 
Ainsi  que  dit  est  habillé 
Et  le  connestable  au  plus  près 
A  tout  ung  baston  blanc  pelé. 
(Entrée  de  Charles  VII  à  Paris.  Martial  D'Auv.  Via.,  t.  I, 
p.  158.) 

1474.  —  Le  duc  a  i  laquais  vallets...  et  doivent  avoir 
lesd.  vallets  de  pied  chascun  un  blanc  baston  en  la  main 
sans  fer  et  sans  glaive  pour  reculer  le  peuple  qu'il  n'ap- 
proche du  prince..  .  il  doit  être  reboulé  par  iceluy  baston 
qui  n'a  point  de  pointe.  (01.  de  la  Marche,  Etat  <lu  duc  de 
Bourg.,  p.  29.) 

I  553.  —  Commande  et  enjoint  à  toutes  personnes  qui  ont 
esté  malades  de  peste  et  à  tous  ceux  de  la  maison  et  famille 
où  auront  esté  et  seront  malades  lesd.  personnes,  qu'ils 
ayent  à  porter  en  leur  main  en  allant  et  venant...  une 
verge  blanche  ou  baston  blanc.  (Ordonn.  des  rois,  t.  II, 
p.  §82.) 

1616.  —  Aux  curé,  chapelain,  médecin,  bastonnier, 
gardes  et  fossoyeur  des  pestiférés.  (Cptes  des  pestif.  Arch. 
de  Douai,  P  13.) 

BATON  BE  CHANTRE.  —  L'attribut  de  la  dignité 

du  grand  chantre  ou  des  officiers  préposés  dans  les 
cathédrales  à  la  discipline  du  chœur,  ou  même  des 
simples  choristes  aux  fêtes  solennelles.  Cet  insigne, 
d'après  les  monuments  existants,  consistait  en  un 
bâton  de  quatre  à  cinq  pieds  de  longueur  dont  la 
moitié  supérieure  était  [dus  ou  moins  ornée  de  tra- 
vail d'orfèvrerie,  et  terminé  par  un  pommeau  plus 
riche  à  feuillages  ou  à  sujets.  11  affectai!  aussi  la 
forme  d'une  potence  et  peu!  en  certains  cas  s'assi- 
miler aux  taus  des  XI'  et  xi'S  siècles  dont  quelques- 
uns  sont  parvenus  jusqu'à  nous. 

1343.  — lt.  lîaculus  cantoris  in  3  peciis  argenteis  rieau- 
ratus  et  bene  operatus  cum  manubrio  esinailliato  et  porno 
de  lapide  camahu  et  ymaginibus  rie  liliis  Israël,  quem  focit 
esmailliari  Hugo  rie  Bisoncio,  eantor  parisiensis,  postea 
parisiensis  episcopus.  (hu<.   de  N.  D.  de  Paris,  f"  3.) 

1347.  —  lt.  2  baculos  de  argenlo  roopertos  ad  regen- 
duni  Chorum.  (Inv.  delà  cathédrale  d'Amiens,  p.  260.) 

1386. —  Le  baston  dou  chantre,  à  2  aerpentiaux  d'ar- 
genl  dorez,  à  2  escua  ries  armes  dud.  chantre,  le  baston 
argenté.  [Inv.  de  S.  Ami  de  flouai.) 

1438. — Le  baston  du  chantre  de  Paris  en  I  pièces, 
bien  ouvré  el  eamaillé.  le  pomme!  et  le  baston  d'argent 
doré.  (Inv.  de  N.  L).  de  Paris,  p,  12.) 

1460.  —  Nicasio  do  Nimaye  et  Egidio  lilio.  pro  baculis 
argenteis  et  ilrauralis  ail  lencmliim  l'Imrum,  pondérantes 
80m.  16  ut.,  4761.  13  s. 

Pro  expense  sua  eundo  apud  Tornacum  ad  videndum  ba- 

culi cleaic  Tornacensis,  22  s.  —  pro  depingendo  in  pa- 

piro  Formant  baculorum  apud  Tornacum,  10  a,  (Houdoy, 
Cptet  de  Cambrai,  193.) 

1469.  — II.  3  bastons   et   polcnces   pour   les   choristes, 

couvert  d'argent  c'en  assavoir,  l'un  armoyé  dea  armes 
Pierres  le  watier,  ebantre  et  chanoine  de  ehéena  et   ea 


I5AT0N 


129 


autres  pour  le*  demi-prébendes,  ayant  les  manches  de 
eoeuvre  doré,  et  y  a  2  évangélistes  à  chacune  potence. 
{hir .  de  S.  Amé  île  Douai.) 


1309- 


•  Guill.  de  Chesetj,  chantre  de  la  collégiale 
de  Mortain.  D'après  Gaignières. 


1477.  —  2  ymaiges  en  bois  et  ung  Iyon  à  mectre  suc 
les  basions  des  coristes  et  bedaulx  le  jour  des  Innocens, 
lesd.  imaiges  dorez.  (Inv.  de  la  Collégiale  de  Salins, 
p.  146.) 

1488.  —  It.  2  baculi  cantorie  cum  pomis  rotundis  de 
sargento  (sic)  et  avibus  superius  deauratis,  quibus  utuntur 
doinini  canlores  in  magnis  duplicis.  (Inv.  de  S.  Donatien 
«  Bruges,  p.  337.) 

1535.  —  Un  baston  d'yvoire  du  quel  Mr  le  préchantre 
se  sert  aux  festes  annuelles,  ayant  10  virolles  d'argent  et 
le  pommeau  d'argent  garny  de  quelques  pierres  de  peu  de 
valleur  et  une  pomme  de  crystallain,  auquel  pommeau  y  a 
*2  oyseaux  d'argent  dont  les  testes  sont  perdues.  (Inv.  de 
lacathéd.  de  Sens.) 

1538.  —  l.e  baston  de  Mons.  le  chantre  de  l'église  de 
Paris,  lequel  a  esté  faict  de  nouveau.  Et  y  a  ung  imaige  de 
Nie  Dame  tenant  son  entant  en  un  chappiteau,  et  ou 
feste  du  chappiteau  est  une  Heur  de  liz  tenant  à  visz,  le 
tout  d'argent  doré  pesant  XI  marcs. 

(Le  même  en  1545.)  —  Le  baston  de  Mons.  le  chantre 
fait  de  neuf  et  enrichy  par  dessus  à  la  façon  anticque,  et 
est  couvert  d'argent  doré  semé  de  fleurs  de  liz,  pes. 
XI  m.  d'argent.  (Mb.  de  X.   D.  de  Paris,  f"  11  et  23.) 

1539.  — 2  baculi  argentei,  quibus  utuntur  domini  can- 
lores in  solennibus  feslis;  in  uno  illorum  est  imago  sancte 
Trinitatis  et  adhuc  2  adorantium  argentée  deaurate;in 
altero  vero  imago  Virginie  Marie  similiter  et  2  adorantium 
argentée  deaurate,  quos  dédit  dominus  Nicholaus  Bou- 
choute  cantor  et  canonicus  hujus  ecclesie  A.  D.  1338,  et 
sont  capita  eorumdcm  baculorum  ponderis  simul  i  m. 
C  o.,ipsi  vero  baculi  cum  clavis  ferreis  inferius  et  ligno 
interius.  Ponderis  sont  li.m.  val,  lu  m.  0  o.  (Inv.  de 
S.  Donatien  a  Bruges,  p.  337.) 

1541  .  —  2  basions  d'argent,  chascun  ayant  sur  le  bout 
2  lyonchiaux  tenant  les  armes  de  feu  Ms.  maistre  Gilles 
Neltelct  doyen,  l'es,  ensemble  parmi  le  bos  du  dedens, 
20  m.  1  o.  (Inv.  de  l'église  de  Cambrai,  p.  364.) 

1573.  — N°  57.  Une  belle  fleur  de  lys  d'argent  doré 
à  4  fleurons  sur  la  quelle  y  a  une  coronne  aussi  d'argent 
doré,  laquelle  fleur  de  lys  sert  aux  festes  solepmnelles  et 
moiennes  à  mettre  sur  le  baston  du  chantre,  pour  ce 
26  f.  {Inv.  de  la  Sle  Chapelle,  p.  24.) 

GLOSSAIRE. 


1626.  — Le  baston  cantoral  d'argent  doré  ciselé  pesant 
6  m.  3  o.  avec  l'effigie  de  la  Vierge  dans  une  niche  cou- 
verte de  tous  costés  et  un  doublet  de  cristal  au  hault  du 
baston,  non  compris  le  bas  du  baston  qui  ■•si  couvert  de 
lames  d'argent  doréet  semé  de  fleurs  de  lys. 

(Le  même  en  1723)...  donné  par  Germain  Baillard,  grand 
chantre  de  l'église  de  Paris  et  depuis  évêque  de  Luçon 
l'année  1406,  estimé  600  liv.  [Inv.  de  .Y.  II.  de  Part», 
p.  7et  71.) 


, 


XIIIe  s.  —  A.  Bdton  de  chantre  en  orfèvrerie. 
B.  C.  Détails  du  pommeau.  D.  Bague.  Coll.  de  Vaut. 


1627.  — 2  grands  bourdons  d'argent  pour  les  chantres, 
d'hauteur  chascun  d'une  cane,  tout  remplis  de  petites 
fleurs  de  lys  avec  une  image  de  Ste  Magdeleine  au  bout 
de  chascun  d'iceux.  (Inv.  de  l'Egl.  S.  Maximal,  p,  186.) 

1630.  — 2  battons  d'argent  qui  sont  portez  ordinai- 
rement par  les  choristes  aux  solemnitez.  Au  dessus  de 
l'un  desquelz  y  ast  l'image  de  S.  Anathoille  et  à  l'autre 
celle  de  S.  Symphoriain.  Le  tout  de  la  pesanteur  d'environ 
12  marqtz  d'argent  (Inv.de  l'ègl.  S.  Anatole  de  Salins, 
p.  545.) 

1653.  — Le  baston  de  monsieur  le  précentre,  com- 
posé de  plusieurs  morceaux  d'ivoire  attachez  les  uns  avec 

9 


130 


BATON 


les  aultres  par  de  petitz  cercles  d'argent,  led.  baston  long 
en  tout  de  prés  de  5  pieds,  au  dessus  du  quel  est  un 
aultre  tour  d'argent  doré  figuré,  large  de  2  poulces  et 
demy.  chargé  de  12  pierres  de  diverses  couleurs  et  au 
dessus  dud.  tour  est  une  pomme  de  cristal  sur  la  quelle 
est  portée  une  forme  de  croix  dont  le  croison  est  un  verre 
enchâssé  par  le  milieu  et  les  2  boutz  de  cercles  d'argent 
dore  figuré  de  9  pierres  avec  8  chatons  vuides.  Led.  croison 
porté  par  dessoubz  par  3  animaux  avec  des  ailes,  le  qua- 
trième estant  osté  avec  les  testes  des  3  autres,  et  par 
dessus  le  croison  est  un  gros  chaton  d'argent  doré  en 
ovale  où  est  enchâssé  un  gros  cristal.  La  pointe  dud. 
baston  n'est  que  de  cuivre. 

...  It.  Une  boiste  d'argent  haulte  d'un  poulce  et  deniv, 
de  3  poulces  et  demy  de  diamètre. . .  où  est  un  petit  bou- 
ton d'argent  avec  l'une  des  ailes  du  bâton  de  monsieur  le 
préeentre.  {Inv.  de  lacathèd.  de  Sens,  p.  26  et  93.) 

1669.  —  2  gros  bâtons  d'argent  servant  aux  festes  des 
grand»  doubles,  sur  chacun  des  quels  est  une  image  de 
Notre  Dame  d'argent  couvert  de  fleurs  de  lys  d'argent  doré, 
pes.  les  2  ensemble  16  m.  4  o.  [En  note  :  Ces  bâtons 
furent  vendus  en  1685.  Depuis  on  en  fit  faire  2  autres 
pesant  29  m.  4  o.)  (Inv.  de  N.  D.  de  Reims,  p.  74. J 

■  718.  — 4  bâtons  d'argent  que  Nrs  les  chanoines 
portent  aux  festes  solemnelles  quand  ils  sont  choristes.  — 
2  autres  bâtons  d'argent  dont  les  choristes  se  servent 
chaque  fois  qu'ils  mettent  les  chapes.  (Visite  pastorale  de 
l'egt.  d'Arles.  Arck.  delà  ville.) 

BATON  DE  CHASSE.  —  A  l'époque  de  Salnove  ces 
bâtons  avaient  la  grosseur  du  pouce  et  deux  pieds 
et  demi  de  longueur.  Voy.  baguette  de  veneur. 

1655.  —  Le  maislre  valet  de  chiens  doit  avoir  ces  bas- 
tons  de  chasse  devant  luy  à  cheval,  et  en  donner  3  aux 
lieutenants  de  la  vénerie  pour  en  présenter  2  au  grand 
veneur  afin  que  le  grand  veneur  en  donne  un  au  roy.  (Sal- 
nove, Vénerie  roy.,  p.  138.) 

BATON  D'ÉCOUTE.  —  1483.  -  Quatre  sages  che- 
valiers ou  escuyers  sont  nommés  escoutes  pour  rapporter 
et  dire  ce  que  les  combattants  à  outrance  diront  et  feront. 
(Ilardoum  de  la  Jaille,  Formulaire  des  qages  de  bataille. 
Edtt.  de  la  Colombière,  t.  Il,  p.  81).  —  Id.  Que  les  4  bas- 
tons  qu'il  luy  a  ordonné  de  commander  à  taire  pour  les 
escoutes,  estans  de  7  grans  pieds  de  hault  et  de  7  bonnes 
poulcées  de  tour,  soyent  dedens  le  champ  devant  la  venue 
dud.  seigneur  appuyez  contre  la  lice  près  de  lad.  table. 
—  Lesquelz  escoutes  seront  à  un  pas  près  l'un  de  l'autre, 
tenans  leurs  basions  à  deux  mains  tant  haut  qu'Us  pour- 
ront par  manière  de  barre.  (Id.  Edd.  Prost,  p.  148  et 
164). 

BATON  D'EGLISE.  —  Consacré  à  divers  usages 
qu'expliquent  les  textes. 

1343.  —  Quedam  virga  nigra  de  qua  discoperitur  crux 
in  die  parasceve.  —  It.  Alius  baculus  sou  virga  de  sica- 
moro  quain  dédit  Nicholaus  de  Campis,  et  de  istis  duobus 
discoperitur  sepulcrum  in  matutinis  Pasche.  (Inv.  de 
N.  D.  de  Paris,  F 3.) 

1376.  —Un  baston  de  ybemis...  à  2  serpenlelles 
d'argent  sur  le  bout.  (Inv.  de  la  Ste  Chapelle.) 

1380.  —  Dng  baston  garny  d'argent  pour  porter  une 
croix.  (Inv.  roij.  alphabétique.) 

1439.  —  Pour  2  douzaines  de  petitz  bastons  que  MdS. 
ut  prendre  et  acbetter  en  la  ville  d'Aiz  (la  Chapelle)  pour 

toucher  aux  reliques,   10  s.  (I, aborde,  Ut  durs  de  BOUTQ., 

n° 131Ô.)  J  ' 

1531.   —  Dng  baston  couvert  d'argent  ayant  dessus  un 

aigle  u  argent  don-  et  au  dessoubz  de  la  porno,  garnie  de 
pierre   de  petite  valeur,  et  au  dessoubz  desd.  pierres  4  es- 

cussons,  pes.  Il  m.  S  o.  compris  le  boys.  (Inv.  de  lu  CO- 

thed.  d'Àuœerre.) 

1538.    -  6   bastons  couverlz  d'argent  servans   à  porter 

le  j"1"'  du   Sacrement,  tous  semez  de  fleurs  de 

liz. 

H.  Ung  autre  baston  couvert  d'argent  à  8  peignez  dont 

'/!'  >  ■'  ,'  (l;""    ervanl  ; ter  led.  jour  du  SI  Sacrement. 

(Inv.  de  A.  D.  de  Paris,  i    II.) 

1683.  —l,'n  baston   couvert  de    laines  d'argent  eizelé. 


moitié  doré  et  moitié  blanc,  servant  à  porter  le  St  Sacre- 
ment, pes.  avec  le  bois  6  m.  5  o.  (Id.,  f"  7  v°.) 


Ep.  de  Charles  VIII.  —  Bâton  de  pèlerin  de  Saint-Jacques 
en  bois  sculpte.  Détails.  Coll.  de  Vaut. 

BATON  (JEU  DU.  —  1424.  —lin, jeu  que  l'on  nomme 
le  jeu  du  baston,  c'est  assavoir  l'un  à  tappor  ou  frapper  et 

r pie  le  bâton  de  son  compaignon.  (Arck.  /J. ,reg.  173, 

pièce  35.) 

BATON  DE  LIT.  —  L'ancienne  coutume  do  battre 
les  lits  et  d'en  étirer  les  draps  avec  un  bâton  était 
motivée  par  l'extrême  largeur  e(  par  la  lixiié  de  ces 
meubles.  Elle  persiste  encore  dans  les  auberges  du 
Quercj  et  de  l'Aveyron. 

1335.  Celle  au  baston  qui  refaisoit 

Les  lis  et  blans  draps  y  mettoit, 

ii  sa  compagne  au  gamboison 

Chantoil  i  telle  ehançon, 

(Pèlerinage  de  la  vie  hum.,  ms.  liichel.  823,  f»  88  \<\) 

1474.  —  Le  fourrier  doihl  porter  un  luslon  le  quel 
dnil  èhe  verl  en  sigiiiiianco  du  bois.  Il  doit  le  porter  eu 
maniera  Comme  s'il  vuuloit  tousjour:.  hurler  à  un  boys  pour 


BATONNET 


131 


demander  ouverture...  il  doit  battre  le  lit  du  prince  de 
son  baston.  (01.  de  la  Marche,  Etat  du  duc  de  liourg., 
31. 


benne,  luy  servant  de  masse,  avec  21  fleurs  de  lys  d  ar- 
gent. Led.  bois  garnis  d'argent  aux  8  boutz  et  a  3  autres 
endroits  dud.  bâton.  (Inv.  de  S.  Ame  de  Douai.  Arch.  de 
Lille,  cart.  des  joyaux.) 


V.  1475.  -  BMiotlt.  Richel.,  ms.  /'/'.  1141,  P  207  \">. 

BATON  DE  LIVRE.  —  Petit  tuyau  ou  tige  mobile 
posée  en  travers  sur  la  tête  de  la  gouttière  d'un  livre, 
eu  avant  de  la  tranehefîle,  pour  attacher  les  signets. 
Voy.  riPPE  qui  est  le  véritable  nom. 

1467.  —  N  1137.  Ung  autre  petit  livre  de  plusieurs 
oroisons  en  françois,  en  parchemin  couvert  de  velours 
usé  noir  à  cloans  d'or  et  le  baston  d'or  à  2  perles  et  ung 
rubis.  (Librairie  des  ducs  de  Bourg.  Bihliotli.  prototijp., 
p.  171.) 

BATON  D'OFFICES.  —  Le  bâton  était  le  symbole 
de  la  charge  des  officiers  de  tous  rangs,  el  pour  ce 
motif  les  serviteurs  de  la  cour  de  France  le  jetaient, 
en  signe  d'abandon,  dans  la  fosse  à  la  mort  des 
rois. 

147*.  — Et  prend  le  duc  un  baston  qu'on  appelle  bas- 
ton  de  capitaine  et  est  iceluy  baston  couvert  de  bleu, 
entortillé  de  blanche  soye,  qui  sont  les  couleurs  du  prince. 
(01.  de  la  Marche,  p.  33.) 

1484.  —  Et  doibt  le  grand  maître  d'hoslel  aller  devant 
la  viande  du  prince,  le  bâton  levé  en  contremont.  (M., 
p.  18.) 

1571.  — Après  marchoient  messieurs  les  mareschaux 
de  Tavanne,  de  Cossey,  les  bastons  roulleaux  de  maré- 
chal en  main,  couverts  de  velours  bleue,  en  broderie  de 
fleurs  de  lis  d'or,  les  cordons  de  soye  bleue  et  fil  d'or  avec 
les  houpes  pareilles.  (Baptême  du  Cte  de  Clermont,  doc. 
inéd.  Met.,  lr^  sér.,  t.  111,  p.  608.) 

1576.  —  A  Balthazar  Dehennin,  orfebvre,  pour  avoir 
livré  l'argent  et  faction  d'un  baston  à  masse  de  M°  Pierre 
de  Hornoy  admis  a  Testât  d'huissier  de  MM.  les  eschevins 
de  ceste  ville,  pour  se  tenir  convenablement  au  pied  de 
l'auditoire  de  la  halle.  (.4rc'i.  de  Douai.  Optes  de  la  ville, 
P  193  v\) 

I  586.  —  A  Jehan  Chesneau,  orfèvre  de  Larochellc,  50  1. 1. 
pour  garnir  d'argent  doré  le  bâton  magistral  du  sieur 
d'Espalungue,  maître  d'hôtel.  (Cptes  de  la  cour  de  Na- 
varre, Rev.  d'Aquitaine,  t.  XII,  p.  421.) 

1614.  — Un  baston  de  grand  mareschal,  de  bois  de 
brézil,  garny  d'argent  en  6  lieux,  asçavoir  aux  2  boutz, 
à  l'un  des  quels  et  au  dessus  sont  les  armoiries  de  Son  Al- 
tesse et  départ  et  d'autre  celles  de  feu  moud.  Seigneurie 
comte,  et  au  bout  bas  un  chiffre  des  lettres  capitales  de 
son  nom,  enrichy  de  189  pierres  figurées  en  alérions,  en 
croix  de  Hierusalem  et  en  doubles  X  couronnés,  entre- 
lassés, et  au  dessus  le  chiffre  de  l'an  1583.  Le  tout  d'or 
pur,  et  lesd.  boutz  ensemble  les  i  pièces  du  milieu  en 
forme  d'agneaux  (anneaux)  esmaillés  de  diverses  couleurs. 
Estant  ce  baston  dans  un  estuy  garny  de  drap  verd  cou- 
vert de  cuir  noir,  fermant  à  la  clef.  (Inv.  du  duc  de  Lor- 
raine à  l'hôtel  de  Salin.) 

1699.  —  2  basions  d'argent  garny  de  fleurs  de  lis  pour 
les  huissiers.  (Inv.   de  S.  André  de  Bordeaux,  p.  393.) 

1741.  —  Un  bâton  servant   au   batonier,  de  bois  d'é- 


XV 


Verge  d'huissier.  Coll.  de  faut. 


BATON  A  SEIGNEIL  —  Insigne  royal,  la  main  de 
justice,  voy.  ce  mot. 

1379.  —  Dn  baston  à  seigner  qui  a  la  teste  d'un  aigle 
de  cassidoine  assise  sur  un  pommel  d'or  émaillié  et  a  au 
bout  une  virole  d'or  à  la  pointe  d'argent.  (Inv.  de 
Charles  V.) 

1422.  —  En  l'une  do.  ses  mains  (le  roi)  tenoit  un  ceptre 
et  en  l'autre  main  une  verge  comme  celle  qui  fut  envoyée 
du  ciel,  car  au  bout  avoit  en  semblance  une  main  qui 
seigne  ou  beneit,  et  estoient  lesd.  couronne,  ceptre  et 
verge  tout  d'une  matière  en  façon  d'argent  doré.  (06- 
sèques  de  Charles  VI,  ap.  Laborde,  Gloss.) 

BATONNET.  —  Petite  tige  métallique  mouvante, 
goupille. 

1380.  — N°  4.  It.  Une  autre  grant  couronne  appelée  la 
couronne  à  pierrerie  carrée  en  la  quelle  a  6  florons  tous 
pareilz,  dont  en  chascun  floron  a  5  balaiz,  3  esmeraudes, 
9  grosses  perles  et  ung  diamant.  Ety  a  fi  bastonnetzou  char- 
nières dont  eu  chascun  a  2  grosses  perles  et  ung  dyamant. 
(Inv.  de  Charles  V.) 

1390.  —  A  Hermant  Ruissel ,  orfèvre  et  varlet  de 
chambre  du  roy,  pour  avoir  fait  et  forgié  un  petit  bas- 
tonnet  d'or  fait  en  manière  de  tuiau  tournant  à  vis  pesant 
15  esterlins...  pour  mettre  dessus  une  petite  bannière  de 
broderie  de  petites  branches  de  genestes  à  jour,  de  vert 
cousues  de  rouge  et  en  la  quelle  sont  semées  71  petites 
cosses  de  genestes  d'or  fin...  pour  ycelle  bannière  asseoir 
sur  le  chappcl  du  roy.  (let  Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart, 
P  89  V.) 


XV5  s. 


Bâtonnet  tournant  en  cuivre  doré  el  émaillé. 
Coll.  de  faut. 


BATONNET  d'oiseaux.  —Le  bâtonnet  des  faucon- 
niers servait  à  caresser  l'oiseau  en  lui  évitant  le 
contact  de  la  main.  On  en  mettait  a-ussi  au  bas  des 
gets  attachés  à  ses  jambes. 

1360.  —  4  batonnès  de  brézil  à  faire  giès  à  oiseaux. 
(Inv.  de  Jehanne  de  Boulogne,  n°  97.) 

1393.  —  Au  bout  des  longes  doit  avoir  un  petit  bas- 
tonnet.  (Le  Ménagier,  t.  II,  p.  3.) 

. . .  Pour  un   nouveau  faucon  il  faut  gant  neuf  de  cuir 


132 


BATONNET 


de  cerf  bien  blanc,  laisse  neuve  de  bon  cuir,  la  quelle  doit 
être  attachée  au  gant;  cordelette  avec  bâtonnet  pour  ca- 
resser l'oiseau  car  il  faut  le  toucher  souvent,  non  avec  la 
main.  (Cil.  Viollet-le-Duc,  Dict.  du  mob..  t.  II,  p.  411.) 

BATONNET,  jeu.  —  Les  pièces  de  ce  jeu.  celui 
desjonchets  modernes,  étaient  assurément  beaucoup 
plus  travaillées  qu'elles  ne  le  sont  aujourd'hui,  puis- 
que en  1896  on  paye  à  un  ivoirier  trois  sols  pour 
chacune  d'elles. 

1396.  —  A  Henry  Desgrez,  pingnier,  pour  il  petis 
batonnetz  d'ivoire  pour  la  royne,  à  soy  jouer,  chacune  pièce 
3  s.  p.  valent  72  s.  p. 

A  Guiot  Groslet,  gaingnier,  un  estuy  pour  mettre  les 
cartes  de  la  royne,  les  petiz  baslonnez  d'ivoire  et  les  roolles 
de  parchemin,  12  s.  p.  (Argenterie  de  la  reine,  im'  Cple 
d'Hémon  Haguier,  fos  114  v°  et  115.) 

BATONNET,  vêtement.  —Vêtement  d'enfant  bou- 
tonné devant  et  sur  les  côtés.  Voy.  baconnet, 

1316.  —  Pour  un  bâtonnet  tenant  110  ventres  (de 
menu  vair)  et  une  aumuce  de  8  ventres.  (D.  D'Arcq,  Cptes 
de  l'argenterie,  p.  41.) 

1391.  —  4  onces  de  boutons  rons  d'argent  dorez,  pour 
boutouner  tout  du  long  et  par  les  costez  un  bastonnet 
d'escarlate  vermeille  pour  madame  Jehanne  de  France. 
(Areh.  K.  22,  f  83  v°.) 

BATRAIE.  —  Masse  d'armes. 

1320.  — 1t.  Je  laisse  à  Philippe  mon  aisné  fils...  toutes 
mes  armures  de  guerre,  de  tournoy  et  dejoustes,  et  tous 
mes  couliaus,  toutes  mes  épées  et  toute  manière  de  her- 
nois  à  armer,  fers  de  lance,  batraies,  hyaunes  et  chapiaus 
à  visière.  {Testam.  de  Charles  de  Valois,  ap.  du  Gange, 
v"  bastoria.) 

141  I.  — Cum  magno  baculo  grosso  in  capite  et  lungo 
vulgaritcr  dicto  bastoria.  (Arch.JJ.  reg.  165,  pièce  211.) 

BATTANT.  —  Cliquet  ou  cache-pouce  servant  à 
relever  le  couvercle  à  charnière  d'un  pot. 

1467.  —2  potz  d'argent  doré  plains  à  façon  de  poires, 
cl  sur  le  bâtant  a  chascun  2  fraises.  (Inv.  de  Chartes  le 
Téméraire,  n°  3tb5.) 

BATTECUL.  —  Partie  postérieure  de  la  bracon- 
nière  composée, dans  l'armure  desxiv'  et  xve  siècles, 
antôl  d'une  seule  pièce  comme  dans  les  exemples 
ci-joints,  tantôt  de  lames  articulées,  à  recouvre- 
ment. A  la  fin  du  xvi°  siècle  ce  nom  s'appliqua  aux 
longs  voiles  rejetés  en  arrière  qu'on  portait  dans 
les  communautés  de  femmes. 


XIV  et  XV  s.  —  Coll.  W.   Riggs. 

1506.  —  Tout  plal  s'en  ail-  par  terre  en  manière  que, 
.m  cheoir,  lei  piècei  de  ton  baltecul  lui  renversèrent  sur 
te  do  ,  léllemenl  qu  il  eut  le  derrière  toul  découvert. 
i.i.  d'  [nton.  .1»»   de  Louis  Ml,  p.  224.) 

I6M.  —  Ballecul.  —  a  greal  linnen  vaile,  such  as 
min,  weare.  (Gotgi ave.) 

BATTEURE,  battemb.       Les  métaux  Frappés  au 
marteau  ci  réduits  en  rouilles  très  mince    • 
employés  de  deux  manières  (voy.  l'ari.  suivant).  La 
première  con  i  lail    i  faire  adhérer  les  lames  au 
moyeu  il  mi  apprèl  gommeux  ou  résinoux,  comme  h' 


mordant  de  la  dorure  au  gras.  Ce  procédé  servait 
non  seulement  sur  des  matières  résistantes,,  comme 
la  pierre  ou  le  bois,  mais  aussi  sur  des  cuirs,  sur  des 
étoiles  et  particulièrement  sur  le  cendal  et  les  soie- 
ries unies.  Le  musée  de  Cluny  possède  sous  le  nu- 
méro 3265  un  spécimen  précieux  de  ce  genre  de  déco- 
ration d'origine  orientale  et  paraissant  remonter  au 
xne  siècle.  Au  xvme,  Savary  nous  apprend  qu'il  était 
encore  usité  en  Perse  pour  l'imitation  des  brocarts. 

1260.  —  Nus  du  mestier  ne  puet  batre  argent  que  en 
chascune  bateure  de  25  onces  d'argent  n'ait  10  esterlins 
d'or.  (Et.  Boileau,  tit.  31.) 

1389.  — Une  crosse  de  queuivre  dont  le  baston  est 
couvert  d'argent  de  feuille  battue  sur  boys,  cloué  de 
queuivre  et  est  lad.  crosse  de  i  pièces,  la  quelle  peut 
valoir  0  1.  12  s.  (/ne.  de  R.  Picque,  14.) 

1402.  —  Les  selles  des  2  chevaux,  l'une  sera  pour  la 
guerre,  armoyée  de  cousture,  et  l'autre  pour  le  tournoy 
armoyé  de  bateure. . .  et  seront  les  bannières,  c'est  assavoir 
celle  de  la  guerre  de  cousture  et  celle  de  tournoy  de 
batteure.  {Obsèques  de  Louis  de  Sancerre,  ap.  Laborde, 
Glossaire.) 

1449.  —  Pour  52  palmes  de  taffetas  de  Florence  em- 
ploies esd.  bannières  (des  trompettes),  44  flor.  —  Payé  à 
ung  paintre  qui  a  fait  lesd.  bannières  de  baterie  53  flor. 
(Cples  et  méin.  du  roi  René.  Lecoy  de  Lamarclie,  art. 
475.) 

V.  1450.  —  On  couvre  led.  bort  d'une  couverture 
armoyée  des  armes  du  seigneur  qui  le  porte  et  faictes 
de  baterie.  (Le  roi  René,  Devis  d'un  tournoi ,  édit. 
Quatrebarbes,  t.  Il,  p.  15.) 

1461 .  —  28  1.  t.  pour  peine  et  façon  d'avoir  battu  de 
fin  or  aux  armes  de  France  0  aunes  2  tiers  taffetas  de 
Florance  bleu  dont  ont  esté  faictes  4  coectes  d'armes 
pour  4  liéraulx  qui  ont  accompagné  le  corps  dud.  feu  sei- 
gneur. (Cple  des  obsèques  de  Charles  VII,  p.  71.) 

1542. —  Fait  l'efligic  de  deffunct  M.  Pierre  Poyet, 
2  effigies  d'anges  portans  les  armes  de  la  ville,  4  douzaines 
d'escussons  à  baterie  auxd.  armes.  (Cel.  Port,  Les  artistes 
peintres  angevins,  lier,  des  Soc.  sav.,  1™  sem.,  1872, 
p.  377.) 

1559.  —  Leduc  d'Albe  vint  saluer  fM">«  Elisabeth)  la 
quelle  était  ornée  d'une  robbe  toute  batue  en  pierreries 
précieuses.  (Cérémonial  franc.,  t.  II,  p.  17.) 

1643.  — Au  devant  du  days  estoit  un  cierge  d'hon- 
neur, de  haulteur  d'environ  12  pieds,  paint  en  noir  avec 
des  larme»  de  batteryes.  (Pompe  funèbre  de  Louis  XIII, 
Cèrém.  de  Nantes,  ap".  Verger,  Arch.  cur.  de  Nantes,  t.  I, 
p.  21-) 

1723.  —  Parmi  les  étoffes  unies  de  soyc  il  y  en  a  plu- 
sieurs qui  sont  peintes  de  diverses  couleurs  et  même 
rehaussées  d'or  et  d'argent,  qu'ils  (les  Persans)  appliquent 
avec  des  moules  et  de  l'eau  de  gomme  qu'ils  scavent  si 
bien  employer  qu'on  les  prendrait  pour  de  vrais  brocards. 
(Savary.) 

1750.  —  Ilatture.  Espèce  de  dorure  dont  l'assiète  se  l'ail 
avec  du  miel  détrempé  dans  de  l'eau  de  colle  et  du  vi- 
naigre.  Elle    lient    lieu    de    ce    qu'on    appelle    or-couleur 

dans  les  peintures  a  l'huile. (Prévost,  Manuel  lexique.) 

BATTU  A  OR.  —  L'or,  l'argent,  l'élain  et  le  clin- 
quant étirés  à  la  filière,  aplatis  et  enroulés  sur  des 
(ils  de  soie  ou  de  chanvre,  servaient  pour  la  broderie 
nu  le  tissage  des  étoffes  et  des  tapis.  C'esl  à  ce  der- 
nier emploi  que  se  Rapporte  celle  seconde  partie  'le 
mes  citations. 

1360.    —    N"   05.     I    boursettes   haines  à  or,  les   deux 

pendues  ensemble,  semées  de  pelles  menue'-,  en  chascune 
uoui  se  :'>  i tons  de  pelles. 

N°  70.  2  espingliers  batus  a  or.  A  nu  lyon  de  pelles 
d'uni'  part  ci  d'une  aigle  d'autre. 

N°  134,  lu'1  vies  sainture  de  soie  bastue  a  or,  à 
noiaulz  d'argent osmaillioi  roons  <-i  quarres,  la  bouole  <■< 
!'  mordant  esmailles  en  la  façon  d'une  roose.  (/'ir.  de 
Jeanne  de  Boulogne.) 

i40i*  —  Une  aulne  parée  d'unes  parures  batue  à  or,  à 


IÎAIDEOI  l.\ 


133 


cascune  8  ymages  de  brodure  et  2  puignès  de  la  sieute. 
(Inc.  de  régi,  de  Cambrai,  330.) 

I  404.  —  Pour  avoir  rappareillé  et  mis  à  point  un  tappis 
à  ymaiges,  batu  à  or,  de  l'istoire  de  Galeran...  0  I. 
«  s.  p.  (24*  Cple  roij.  de  Ch.  Poupart,  p.  22.) 

I43S.  —  La  chambre  d'Ancliin,  la  quelle  pareillement 

estoil  ri.! enl  ornée  et  tendue  de  draps  de  haute-lice 

batu  d'or  et  d'un  moull  riche  lit  de  parement... 

Mond.  Seigneur  le  dm-  l'ut  aud.  jour  resta  moult  riche- 
ment d'une  robbe  longue  tonte  batue  d'or  et  d'argent 
d'ouvrage  d'orfèvrerie,  la  quelle  robbe  estoit  longue  jn  .ques 
aux  pieds  el  eut-on  à  grand  peine  jugé  de  quelle  cou- 
leur lad.  robbe  estoit  pour  la  grande  multitude  d'or  el 
d'argenl  de  qnoy  elle  estoit  batue.  (Jounwl  de  la  paix 
tPArras,  ap.  Van  Drivai,  Tapiss,  d'Arras,  p.  181.) 

1541  .  —  10  aulnes  teille  d'argent  battu,  rayé  d'or,  faite 
à  escaille  sur  soye  noire,  à  10  esc.  sol.  l'aulne,  225  1.  t. 
(13-  Cple  roij.  de  Nie.  de  Troyes,  I'1  274  v.) 

1588.  —  1  pièces  de  lapisseryes  de  velours  vert  avec 
les  ligures  bapiues  de  clinquant  d'or.  (Inv.  du  prince  de 
Condé,  p.  143.) 

1690.  — Battu,se  dit  aussi  des  draps,  des  tapisseries 
où  d  y  a  beaucoup  d'or  meslé  et  qui  sont  battues  d'or  et 
d'argent,  i  Furetiore.) 

1723.  —  Battu,  se  dit  des  draps  et  étoffes  d'or  et  d'ar- 
genl où  l'ouvrier  a  beaucoup  employé  de  ces  métaux, 
soit  traits,  soit  filés  sur  soye.  On  le  dit  aussi  des  tapis- 
series qui  sont  relevées  d'or  et  d'argent  :  Ce  brocard  est 
tout  battu  d'or.  —  Les  tapisseries  des  Gobelins  sont 
battues  d'or  et  d'argenl.  (Savary.J 

BATTOIR.  —  Outil  servant  à  régler  la  trame  d'un 
tissu. 

V.  1450.  —  Et  estoient  lesd.  lames  en  faezon  et  ma- 
nière île  ung  mestier  à  listre  soye,  et  A  l'ung  des  coins 
dud.  mestier  estoit  ptmdu  ung  pennier  moult  bel  et  riche 
comme  de  pierre  fine...  plain  et  comblé  de  petites  fusées 
et  escheveaulx  de  soye  de  plusieurs  couleurs  et  de  petites 
forcettes  et  poinrzons  et  batoirs  ronds  avec  plusieurs 
manières  d'oslilz  qui  à  ce  mestier  sont  nécessaires.  'Le 
livre  du  cœur  d'amour  espris.  Œuvres  du  roi  René, 
t.  III,  p.   150.) 

BAUBER.  —  Pièce  de  l'armure,  peut-être  barbière 
ou  bavière. 

V.  1520.  —  It.  est  besoing  dans  lad.  nef  120  ballacrctz 
garnis,  120  sallades  et  120  baubers. 

...  50  arbalestrcs,  100  ballacretz  ou  brigandines  garnis 
de  salades  et  baubers.  (Ant.  de  Conflans,  Les  faits  de  la 
marine  el  navigaige.) 

BAUCENT.  —  Cheval  de  couleur,  portant  des 
marques  blanches  à  la  tète  ou  aux  flancs,  mais  plus 
particulièrement  aux  jambes.  On  a  dit  dans  un  lan- 
gage plus  moderne  cheval  balzan,  et  balzanes  pour 
désigner  les  marques  blanches  des  pieds.  11  y  avait 
des  baueents  de  toute  couleur. 

I  180.  Le  restés  a  battrons  et  fauve  le  crépon, 
La  ceue  paonacé  faite  pardevison; 
Si  a  teste  de  bouc  et  s'a  iex  de  lion 
Et  el  cors  de  cheval,  s'a  Bucifal  a  nom. 
...   Par  les  lianes  esperonne  le  bauçant  pumelé. 
(Li  romans  d'Alexandre,  p.  11  et  87.) 
V.    1280.   Es  destriers  affichiés  et  Ions 
Et  séoit  sur  un  bauchant  sor. 

(Le  châtelain  de  Coucy,  v.  1278.) 
1285.  Maint  bon  destrier  fort  et  bausent, 
Blanc  et  gris  et  noir  et  ferrant. 
(J.  Bretcx,  Les  tournois  de  Chaurencg,  v.  JOS.) 

1304.  Et  destriers  de  pris  hennissans 

Blancs,  noirs,  bruns,  bais,  baucens  et  bailles. 
(Guill.  Guiart.) 
1316.  — L'n  cheval  noir  mal  taint,  haucent  de  la  teste. 
(Inr.  de  Louis  X,  p    182.) 

1328.  —  Par  Perron  île  Roussillon,  cheval  bay,  bau- 
chant des  quatre  piez.de  80  I .  t.  (Etat  des  citerait  i 
perdus  à  la  bataille  de  Cassel.  Chevalier,  Choix  de  doc. 
tnéd.  s.  le  Dauphiné,  t.  Vil,  p.  31.) 


1339.  —  Henri  de  Claremanz,  cheval  more!,  bauçant 
de  2  pies  devant,  351.  — Jaques  Debort,  cheval  brun  bay, 
bauçant  de  2  pies  derrière,  30  1.  [Monstre  des  gens  d'armes 
de  Penne,  ms.  Clairambault,  vol.  229.) 

1382.  —  Chevaux  achetés  pour  le  roy  en  la  foire  du 
Lendit  —  un  roncin  bav.  une  estoille  nu  front,  haussant 
de  Li  teste,  50  frans.  (Cple  de  l'écurie  du  roi,  f°  i  v°.) 

Il  AI  f.ENT-BAUÇAN.  —  Longue  bannière  à  deux 
pointes,  arborée  aux  mais  des  navires  de  guerre. 
Celle  îles  templiers  était  noire  et  blanche. 

I  198.  —  Vexillum  bicolorum  quod  dicitur  bauçant  ipsos 
fies  chevaliers  du  Temple)  in  bello  praeredit.  (.lac.  de 
Vilry,  ap.  Maitene,  Anecd.,  t.  III,  col.  276.) 

I  292.  — Vindrent  Normans  ov  200  nefs  bien  eskipées  de 
gens  d'armes...  banères  déploies,  de  rouge  sendal,  chacune 
banère  de  2  aunes  de  large  et  de  30  de  loue,  lesqueles 
banères  sount  appelés  bauçans,  et  la  gent  d'Angleterre, 
les  appellent  stremares  et  cèles  banères  signelient  mort 
sans  remède  et  mortelle  guerre  en  tous  les  lious  où  mari- 
niers soient.  H.ett,  des  rois.  Doc.   inéd.) 

1294.  —  l'n  grant  baucent  vermeil  qui  sera  au  bous 
du  mast  en  enseigne  nuit  et  jour...  Baucens  batnz  à  or 
pour  les  3  grans  nefs  le  roy  et  pour  2  galées.  (Ap.  du 
Cange.) 

BAUCHE.—  Esseau,  bardeau,  couverture  en  bois. 

Voy.  BAUGl'E. 

...  Quorunidam  stabulorum  parietes  tegulis  ligneis,  quas 
hic  appellant  baucas,  de  scalis  decidit  in  vicinum  bortum. 

(Mirae.  S.   Theobaldi,  acta  SS.  Junti,  t.  V,  p.  602.) 

1332.  —  Refaire  la  bauche  doud.  moulin  devers  la 
roue,  d'esselles  noives  bien  tinglées  et  cousues.  (Cpte 
d'Odarl  de  Lagny.  Arch.  A' A'.,  3*,  P  135.) 

1465.  —  Pour   la  façon  d'un  puys  par  lui  commancé  à 
faire  en  bauche  en  la  grant  cuysine  des   pauvres.  iCple 
de  S.  Berlliomé.  f  112v°,  Biblioth.  de  La  Rochelle.) 

1496.  —  5  milliers  3  quarterons  de  bauches  pour  bou- 
cher le  coer  de  lad.  esglise.  (Boncourt,  ap.  Mannier, 
Commanderies,  p.  526.) 

BAOCHETTE.   1661.  —   Le  cardinal    (Mazarin)  elait 

adroit  aux  jeux  de,  main,  à  faire  des  tours  de  carte  et  de 
billard,  à  jouer  à  la  bauchette  où  il  passait  des  après  dinées 
enlières.  (Mém.  de  Montglat,  Coll.  Petitot,  2"  sér.,  t.  LI, 
p.  117.) 

BAUDEQUIN.  —  Du  xu*  au  XVIe  siècle  il  est  fré- 
quemment question  du  baudequin.  C'est  dans  l'ori- 
gine un  tissu  tout  soie  fabriqué  à  Bagdad  (voy.  ce 
mot)  d'où  il  tire  son  nom.  11  appartient  au  genre  des 
draps  figurés,  damas  et  brocarts,  à  dessins  formés 
dans  le  tissage  de  l'étoffe  par  un  mélange  de  satin,  de 
sergé,  de  taffetas  et  d'or  ou  d'argent.  Lorsque  les  su- 
jets  y  sont  façonnés  ton  sur  ton,  c'est  un  damas,  les 
draps  multicolores  se  rangeraient  dans  la  catégorie 
des  lampas,  et  l'addition  fréquente  du  broché  ou  es- 
pouliné  d'or  on  d'argent  en  fait  un  brocart  dont  les 
espèces  les  plus  riches  portaient  les  noms  de  nac, 
nachis  el  racamas.  En  1611  le  mot  anglais  bodkin 
désignait  encore  un    travail  d'or  frisé. 

Au  XIIIe  siècle  le  baudequin  est  qualifié  de  drap 
d'outremer  et  sarrasinois.  On  en  fabriquait  alors 
à  Bagdad,  à  Hamas,  à  Chypre  et  à  Païenne.  Au 
xive  siècle  il  est  rangé  parmi  les  produits  des  manu- 
factures d'Italie,  de  France  el  d'Angleterre.  Dès  1315 
la  matière  de  son  tissu  commence  à  s'allérer,  on 
rencontre  du  baudequin  demi-soie,  et  les  premières 
contrefaçons  anglaises  sont  antérieures  à  1153,  la 
chaîne  de  soie  est  remplacée  par  du  fil.  En  1 187  je 

trouve  des  bnudoqiiins  huit  laine,  et  eu  1538  la  laine 
associée  à  la  suie.  Cette  même  élolfe  porte  quelque- 
fois le  nom  d'impérial  ou  ilrnp  impérial,  que  je  crois 


131 


BAUDEQUIK 


s'appliquer  particulièrement  aux  produits  delà  Perse   | 
restés  longtemps  les  types  de  la  fabrication  occiden- 
tale. 

On  tissait  le  baudequin  sur  les  trois  largeurs,  de 
lm20,  90  centim.  et  60  centim.  Cette  dernière  semble 
avoir  été  la  plus  usuelle  en  Italie,  car  c'est  à  elle  que 
se  rapportent  les  renseignements  techniques  con- 
tenus dans  le  traité  italien  delà  soie  en  I  153.11  nous 
apprend  que  la  chaîne  était  ourdie  de  déchets  de  soie 
d'Espagne  mêlée  à  de  la  bourre  de  Calabre,  et  que  le 
tissu,  très  fort  puisqu'il  contenait  trois  brins  par 
dent  de  rot,  se  composait  de  quarante  portées  de 
soixante-huit  lils  chacune,  soit  2720  fils  pour  la  chaîne 
entière.  Cette  chaîne  pesait  le  braccio  (60  centim.) 
carré  30  grammes,  la  trame  avec  l'or  90  grammes, 
el  l'étoffe  toute  tissée  I2u  grammes,  ce  qui  corres- 
pond en  finesse  et  en  poids  à  un  damas  de  très 
belle  qualité. 

Le  prix  variait  beaucoup  suivant  la  largeur  et  la 
richesse  du  tissu.  Entre  les  années  1370  et  1408  je 
trouve  pour  l'aune  de  baudequin  sans  or  d'un 
mètre  20  centim.  de  lé,  10  livres.  Pour  des  largeurs 
moindres,  un  prix  moyen  de  4  I.  7  sols.  Pour  les 
brochés  d'or,  le  plus  cher  est  de  21  1.  8  sols  l'aune. 
Le  prix  moyen  des  autres  est  de  13  1.  9  s.,  et  en 
1370  un  drap  étroit  de  cette  espèce  est  payé  7  1. 

2  s.  l'aune.  Enfin  un  compte  à  cette  date  mentionne 
du  baudequin  à  1  1.  17  s.,  mais  il  est  peu  probable 
qu'il  s'agisse  d'une  étoffe  de  soie. 

La  largeur  des  pièces  en   1391  et   1408  est  de 

3  aunes  et  demie,  et  en  1492  la  fabrique  d'Amiens  la 
règle  à  4  aunes  un  quart.  Ces  longueurs  étaient 
néanmoins  variables,  car  en  1419  deux  tisserands 
italiens  fournissent  des  pièces  de  quatre  aunes  et 
demie,  de  cinq  aunes  et  de  cinq  aunes  neuf  dixièmes. 
En  1 123  une  pièce  de  baudequin  contrefait  mesure 
cinq  aunes  un  quart,  et  l'inventaire  de  Charles  le 
Téméraire  enregistre  une  petite  pièce  brochée 
d'or. 

A  l'église  le  baudequin  s'employait  en  parements 
d'autel  et  de  lutrin,  pales  mortuaires,  chapes,  cha- 
subles,  dalmatiques  et  parures  d'aubes.  Dans  l'ameu- 
blement on  en  faisait  des  tentures  de  chambres,  des 
dosscrets,  des  carreaux,  des  couvertures  de  lit,  de 
sièges,  de  chars  et  de  livres.  Dans  le  costume  il 
es)  affecté  aux  gonnes,  peliçons,  doublets,  jaques, 
tabarts  el  pourpoints. 

Afin  de  fixer  (électeur  soi'  la  nature  el  la  richesse 
de  ce  tissu,  je  dois  dire  que  sur  cent  exemples  cités 

la  proportion  des  baudequins  à  m'  est  de  cinquante 

el  celle  des  fonds  d'or  de  t |-uis  seulement;  dans  cette 

première  catégorie  quatorze  sonl  îles  damas  ù  des- 
sins tmi  sur  ton, vingt-sept  des  lampas  multicolores. 

Les  damas  sans   or  Qgurënl    | p  un    cinquième. 

L'argent  ne  se  rencontre  que  deux  fois,  et  mêlé  à 
l'or  qu'une  seule.  Je  note  enfin  parmi  les  exceptions, 

dans   celle   longue    iniioeiiclalui'e   OU    un    classement 

h graphique  facilitera  la  comparaison  des  textes 

avec  les  monuments,  un  moiré  do  \ni"  siècle  el  une 

étoffe  unie  que  sa  bordure  durée  q  fail   ranger  parmi 

les  baudequins. 

Les  couleurs  el  nuances  employées    seul   le  Moue, 

le  jaune,  l'ardant,  le  vermeil,  le  rouge,  le  pourpre, 
le  violet,  l'azuré,  l'inde,  le  bleu,  le  pers,  le  vert,  le 

iiinrré  et  le   unir. 

1 197.  -  -  Sinii m  de  icta  quarum...  alla  de  calablat- 


tio,  alia  de  baldekino,  reliqua  vero  est  rotata.  (Charta 
ap.  Dghellum,  t.  VII,  p.  B,  275.) 

1241.  —  Pi'o  duobus  baudequins  alfiis,  14  1.  {Cptes  (le 
la  chevalerie  (lu  Cte  de  Poitiers.) 

1247.  —  Doniinusrex,  veste  deaurata  de  preciosissimo 
baldekino.  (Math.  Paris,  ap.  du  Gange. 

1254.  —  Pallas  preciosas  qtias  baldekinos  vocant. 
(lbid.) 

1295.  —  Una  alba  cum  paruris  de  baudekino   veteri. 

(Inv.  de  S.  Paul  de  Londres,  p.  318.) 

1298.  — En  Raudac  (Bagdad)  se  Iaborenl  de  maintes 
faison  de  dras  dorés  et  de  soie.  Ce  sont  Nassi  et  Nac  el 
Cremoisi  et  de  diverses  manières,  laborés  à  liestes  et 
osiaus  mont  richement.  (Marc.  Pol.,  ch.  25,  p.  21.) 

V.  1325.  —  Oroatus  capellœ  regise  non  nisi  de  pre- 
ciosissimis  baldekinis,  purpura  et  bysso  contextus  erat. 
(Fr.  Canonic.  Pragensis.,  Histor.,  ap.  du  Gange.) 

I  347.  —  It.  Vestimenta  intégra  allia  deaurata  que  vocan- 
tur  baudekin,  que  fijerunt  fini  Bernardi  Epi.  {Inv.  de  la 
calh.  d'Amiens,  p.  270.) 

1364.  —  25  pièces  de  baudequins  d'une  suyte  et  de 
plusieurs  soyes,  des  fors,  en  champ  anlant  pour  faire  une 
chambre  et  carreaux  pour  Mons.  22  f.  la  pièce.  (L.  Delisle, 
Miuidem.  de  Charles  V,  n°  82.) 

1385.  —  En  un  jaque  pour  le  roy  a  esté  mis  et  em- 
ploie uo  baudequin  brochié  d'or  fin.  (Cptes  de  l'écurie  du 
roi,  f  79  v°.) 

1389.  —  Vestus  de  gonnes  de  baudequin  vert  et  ver- 
meil. (Froissart,  1.  4,  ch.  1.) 

1395.  —  Pour  10  aulnes  de  cendal  vermeil  dont  l'en  a 
doublé  2  chasubles,  l'une  de  racamaz  azur  et  l'autre  de 
baudequin  asur  broché  d'or.  (Argenterie  de  la  reine,  i'Cple 
d'IIém.  Baguier,  f°  65.) 

I  399.  —  2  pièces  de  drap  de  soye  baudequins  à  menus 
ouvrages  au  prix  de  13  1.  12  s.  la  pièce.  (la.,  T  Cple  du 
même,  V  210.) 

1400.  —  Le  roi  Richard  mort,  il  fut  couché  sur  une 
litière  sur  un  char  couvert  de  baudequin  tout  noir.  (Frois- 
sart, 1.  4,  ch.  81.) 

1405.  —  3  pièces  de  baudequin  dont  on  a  fait  un 
tabart  pour  M.d.S.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg.,  n°  86.) 

1467.  —  N°  2814.  Une  pièce  de  baudequin  ouvré  pour 
faire  un  drap  de,  siège.  —  2839.  Un  baudequin  entier  broché 
j'or.  —  2>U2.  Une  pièce  de  baudequin  vert  à  ouvrage  sans 
or.  —  2!)01.  Une  petite  pièce  de  baudequin  brochié  d'or, 
vert  noir  et  blanc.  — 2912.  Une  aulne  de  baudequin  bleu. 
(Inv.  de  Charles  le  Téméraire.) 

1467.  —  N°  1164.  Unes  petites  heures  en  franchois 
couvertes  de  vermeille  soye  appelée  baldequin.  (Libr. 
des  ducs  de  Bourg.  Biblioth.  prototyp.) 

1469.  —  6  courtihaulx  do  drap  d'or  de  baudequin  pour 
1rs  enffans,  lesquelx  a  donné  Mgr  maistre  ltoberl  Poic- 
leviu,  thesaurier  de  céans.  — 2  orilliers  de  baudequin. 
(Inv.  de  Végl.  S.  llilaire,  p.  153.) 

1^87.  — N"  1989.  Ung  autre  grant  volume  couvert  de 
baldequin  de  soye  vert.  (Libr.  des  ducs  de  B.,  loc.  cit.) 

1558.  —  Ung  ciel  et  dossicl  tenans  ensemble  de  baude- 
<-i ii  de  soye,  bordez  de  veloux  bleu.  [Inv.  de  Philippe  II, 
p  75.) 

1 6 1 1 .  —  Frisure.  —  The  raised  worke  which  is  upon 
rlotli  of  gold  or  (issue;  bolkin  woike.  (Cotgrave.) 


1395.  — Capa  farta  de  baudekino  admodum  templi  cum 
iinlinliiis  equitantibus  infra  cum  avibus  super  manus,  quam 
dédit  llenncus  de.  Sandwyco  ops.  (Inv.  de  S.  Paul  de 
Londres,  p.  316.) 

M.  Baudekinus  rubeus  cum  yraagine  s.  Pétri, de  funere 

it ini  Henrici  de  alemannia.  —  lt.  Baudekinus  c ■- 

gibus  et  reginis  et aliis  ymaginibus  continentibus  in  bra- 

chiis parvulum  m  vel  plures,  pro anima  P,  de  Monte- 

l'mii.  (p.  325-6.) 

142).  —  l'un  cappa  simplex  de   baudoquo  rubeo  ad 

mu  i  s  ,-i  prosope  Domini  super  caudam,  cum  orfrasiis 

.Mini,  latis.  Alia  simplex  de  baudequo  violeto  cum 
rondcllis  aureis  ad  ymagines  regum  tenentium  capita 
serpenlum. 


BAI  DEOCiN 


135 


1*24.  —  finis  pannus  de  baudequino  rubeo  ad  yma- 
gines  rubeas  de  Apparitione  cum  rotulis  de  2  uln.  cum 
dimid.  —Pannus  de  baudequino  perceo  adymagines  de 
Hativitate  Domini  cum  rotulis  de  -  1  -  uln.  —  Pannus 
de  baudequino  violelo  ad  vuiagincs  aurcas  de  Nattvitate  de 
•_'  1  2  uln.  —  ïiridi  ad  figuras  sacerdotum  sacrificantium 

cum   diadematis  aureis...  quondam  rul ad  ymagine 

puerorum    bajulantium.    (/ni»,    de    la    cathéd.    ,r  \ 
p.  310.) 

1495.  —  Palliumde  bandoquin  figuratum  certis  angelis 
circumdatum  taflatam  viridi  coloris.  {Inv.  <lu  Coll.  S. 
Benoit  ei  S.  Germain  de  Montpellier,  p.  78.) 

ANIMAUX. 

1295.  —  Capa  magistri  Thomas  Esservy  de  rubeo  bau- 
dekino  cum  equis  armatis.—  Capa  de  rubeo  baudekino 
cum  rotellis  et  leopardis  infra  rotas,  {Inv.  de  S.  /',.»/  de 
»,  p.  315  ) 

Capa  de  baudekino  indici  coloris  cum  rotellis  auratis 
continentes  leopardos.  — It.Capa  Johannis  de  Sancta  Mai  ia 
farta  de  baudekino,  cum  grinonibns  et  elephantis  pur- 
purci  coloris.—  It.  Capa  t'acta  de  baudekinis  purpureis 
cum    aquilibus     aureis    exteusis     cum    Qoribus.   —    It. 

2  capte  lactée  de  baudekino  unius  operis,  varii  coloris,  cum 
besliis  variis  intersertis,  (p.  316.) 

It.  Baudekinus  purpureus  cum  magnis  rotellis  et  leo- 
pardis, de  fiinere  Johannis  de  Baillol.  —  It.  2  baudekini 
nnirreti  cum  rôtis  et  griffonibus  duplicibus,  una  data  pro 
anima  K.  Dongoun.  — It.  Baudekinus  rubei  campi  cum 
griflbnibus  extra  et  leonibus  alatis  infra  rotellas,  pro 
anima  Alianoroe  régime  junioris.  (p.  325-6.) 

1370.  —  Pour  une  pièce  de  baudequin  d'oultremer  de 
plusieurs  soies  en  champ  vermeil  et  ouvres  vers  à  2  pa- 
pegaux  en  un  compas...  pour  faire  couvertures  et  chemises 
pour  uostre  beau  livre  appelle  Gouvernement  des  princes, 
Boece,  de  consolacion  et  plusieurs  autres,  20  fr.  (L.  De- 
lisle,  Mandent,  de  Charles  V,  n°  715.) 

1387.  —  Pour  2  pièces  de  drap  de  soye  baudequin,  l'un 
à  champ  vermeil  ouvré  à  signes  lilans  et  autres  oyseaulx 
sauvages  pour  faire  couvertures  pour  les  livres  de  la  ch ap- 
pelle du  roy,  et  l'autre  sur  champ  azur  ouvré  à  petites 
plumes  et  oyseaulx  et  à  bestes  sauvages,  et  semé  de  fleu- 
rettes blanches,  pour  couvrir  les  carreaulx  de  lad.  chap- 
pelle.  Au  prix  de  16  1.  p.  la  pièce,  32  1.  p.  (19e  Cpte  ron- 
de Guill.  Brunel,F  94.) 

1391  .  — Pour  \tne  pièce  de  drap  de  soye  baudequin  à 
champ  vermeil  ouvré  à  lévriers  bleus,  à  feulles  et  roses 
de  plusieurs  couleurs,  contenant  3  aulnes  et  demie,  14  1. 
8  s.  p.  (3°  Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart,  f°  25  v°.) 

V.  1400.  —  Une  chambre  de  baudequin  vermeil  assa- 
voir :  ciel  dossier  et  couverture  de  lit,  ouvrée  et  parsemée 
de  cygnes  et  Cueilles  de  tréfiles.  [Inv.  des  tapiss.  de  la 
ducli.  de  Bourgogne.) 

1408.  — Vue  pure  de  baudequin  azuré  ouvré  à  lyons 

3  couronnes,  brochiés  d'or  el  roses  vermeilles  de  soye, 
3  aunes  et  demie,  prisée  40  fr.  —  Ung  baudequin  ver- 
meil brochié  d'or  à  lyons  et  espreviers  et  menus  autres 
huilages  de  soye,  3  a.  1  2,  prisé  .38  fr.  —  Ung  baude- 
quin asuré  brochié  d'or  à  ung  lyon  d'or  sur  nu  tronchon 
de  branche  fait  d'or,  de  3  a.  1  2,  prisé  45  fr.  —  Ung  baude- 
quin à  champ  pers  et  broché  d'or,  ouvré  à  gerfaulx,  2  te- 
nans  ensemble  et  ung  autre  en  util:  soleil.  :!  a,  I  2,  prisé 
411  IV.  —  Ung  baudequin  pers  brochié  d'or  A  ung  lyon  et 
ung  baston  d'or  de  '■'.  a.  I  2,  prisé  45  (t.  (Inv.  des  ducs  et 
iuch.  d'Orléans,  t»  27.) 

1416.  —  Chapitre  des  damas  en  pièce.  —  Un  drap  de 
Hamas  [en  surligne  :  c'esl  baudequin)  azuré  semé  de  so- 
leils, estoiles  et  cerfs  d'or  de  Chypre. —  Un  baudequin  de 
Chypre  ouvré  à  oyseaulz  d'or  que  donna  and.  an  (1396)  le 
duc  de  Bretaigne.  — Un  baudequin  de  Loques  vermeil  et 
oyseaux  d'or  et  connins  blans,  acheté  de  la  fabrique  l'an 
1396.  [Inv.  ,le  .Y.  D.  de  Paris,  P  16.) 

1420. —  t  quarreaux  de  baldequin  brochié  de  petis 
lyons  d'or.  [Inv.  de  Philippe  le  Bon.) 

1424.—  Pannus  de  baudequino  ruheo  ad  rondellos 
cum  leopardis  et  avibus.  —  It.  Rubeo  cum  leonibus  el 
avibus  aureis  —  rubeo  ad  serpentes  seo  griftones  cres- 
tatus  aurons —  cum  rubeo  ad  leopardes  aureos  in  ron- 
dellis  — violeto  ad  dracones  coronatos  el  aves  —  violelo  ad 
Icônes  aureos  in  circulis  —  in  campo  aureo  seminato  psi- 


taciis  viridibus  et  quibusdam  figuris  rubeis  —  viridi  cum 
leopardis  aureis  in  circulis  in  quorum  circumferencia  sunt 
folia  viridia —  viridi  cum  leonibus  in  parvis  circulis  — 
albo  ad  grifibnes  aurons  m  parvis  circulis  —  viridi  de 
2  peciis  cum  serpentib^  dictis  basilicis  cl  avibus  coloris 
panni  —  rubeo  cum  pavonibus  coronatis  el  aliis  avibus 
—  quondam  ruteo  cum  Icopardibus  aureis  in  circulis  et 
avibus  —  rubeo  cum  leonibus  singulis  in  parvis  curculis  — 

rubei  coloris  cum  leopardis  geminis  cr is  in  circulis  — 

violeto  semioatus  pillaribus,  leopardis,  1 libus  aureis  de- 

snper  —  viridi  ad  leones   el    drach argenteos   cum 

figuris  arborum  aureis  —  violeto  ad  drachones  geminos 
niions  in  eirculos  —  rubeo  ad  dracones  aureos  et  ceita 
folia  —  cum  barris  diversarum   colorum  operatus  avibus 

et  liestiis   -    aureo  cum  aquilis   in  perseo  seu    asur t 

pluribus  aliis  figuris  circnlorum  —  viridi  cum  basilicis au- 
reis —  rubeo  ad  dracones  aureos  volantes  —  violeto  ad 
rondellos  cum  leopardis  geminis  aureis  in  medio —  aureo 
ad  psitacos  virides  et  alias  aves  per  médium  et  alibi. 
ilnr  de  la  ralliai.  d'Angers,  p.  310.) 

1438. —  Un  baudequin  de  Lucques  vermeil  ouvré  à 
oyseaulz  d'or  tenant  une  lettre  de  B  et  chiens  blans, 
acheté  de  la  fabrique  l'an  U16. —  2  draps  blans  de  Damas 
dit  baudequin.  brochez  d'or  de  Chypre  ouvrez  à  cignes  et 
roses  d'or,  et  furent  des  obsèques  de  l'arcevestnie  de  Be- 
sançon, (/n».  de  .Y.  D.  de  Pans,  t>  45  et  48.) 

1504.  —  Une  chappe  de  drap  de  soye  ynde  de  baude- 
quin semée  de  plusieurs  petites  besles,  batue  àor.  — Une 
chappe  de  baudequin,  à  fueilles  vers  semée  d'oyseaux  et 
chiens  d'or,  à  marguerites  ou  rosettes  blanches  et  perses 
(donnée  en  145U).  Une  autre  chappe  de  baudequin  vert 
semée  de  florettes  et  bestes  vermeilles  qui  sert  pour  le 
chappelain  de  l'évesque  des  Innocens.  (Inv.  de  la  cathéd. 
de  Sens.) 

PLANTES  ET  FEUILLAGES. 

1416.  —  Un  baudequin  vermeil  semé  d'arbrechaus  vers 
et  feulles  de  chesne  d'or,  donné  par  mess.  Girard  de 
Montaigu,  evesque   de    Paris.  (Inv.  de   .Y.  D.  de  Paris, 

r>  16.) 

1420.  — Unes  heures  N.  D.  historiées...  couvertes  d'un 
baudequin  à  ouvraige  de  feuillages  vers  sur  champ  noir. 
[Inv.  de  Philippe  le  B<m.) 

1 424.  —  Pannus  de  baudequino  rubeo  cum  pomis 
aureis  de  pinu  —  viridi  cum  rosis  aureis  et  albis  in- 
termixtis  —  croceo  cum  foliis  aureis  —  rubeo  seminato 
foliis  aureis..  pro  pulpitro  chori.  (Inv.  de  la  cathéd.  d'An- 
gers, p.  310.) 

1462.  —  2  chappes  de  baudequin  d'Angleterre  sur 
champ  vermeil  semé  de  fueilles  blanches  et  vertes. 
[Inv.  du  collège  d'Autun,  p.  304.) 

1530.  —  3  pecise  de  albo  baudkino  enipto  cum  floribus 
auratis  intextis  in  eisdem  cum  2  eurtinis...  una  secta 
perfecta  de  baudkin  cum  Qoribus  argenteis  operatîs  in 
le  tissne.  [Inv.  de  la  cathéd.  i'Yorch,  p.  176-9.) 

FAÇONNÉS  ET  ORNEMENTS  D1VEKS. 

1295.  —  Duo  dorsalia  quorum  unus  est  de  baidechino 
viridi  et  rubeo  ad  undas  velut  ad  spinam  piscis,  ad  di- 
rersas  imagines  figuras  et  animalia,  et  est  circumdatum 
de  \iinito  viridi;  aliud  ad  schachinum  de  argento  filato 
et  serico  rubeo  in  quibus  scachis  sunt  leones.  ( Thés.  sed. 
apostol.,  f"  89  v".) 

1370.  —  Pour  3  pieees  de  baudequins  de  Domas  de 
plusieurs  soies  non  pareulx,  l'un  chevronné  en  champ 
rouge,  l'autre  aidant  et  l'autre  vert  et  rouge,  pour  couvrir 
peliçons  pour  nous...  à  20  fr.  la  pièce,  60  IV.  (L.  Dé- 
lire, Mandent,   de  Charles  )',  n"  736.) 

1405  — i  baudequini  pro  festivitatibus  solemnibus 
quorum  unus  esl  operatus  ymaginibus  et  inargaritis. 
[Inv.  de  Clairvau  c,  n  105. 1 

1409. —  Ung  ciel  el  dossier  de  soye  palez  de  blanc  et 
de  2  autres  couleurs,  nommez  baudequin.  la  couverture 
du  lit  de  mesme,  doublé  de  cendail  vermeil  a  tout 
:!  custodes  palées  de  blanc  et  de  vermeil.  [Inv.  de  Guill. 
de  Uatjnttu.  p.  16.) 

1424.  — Pannus  de  baudequino   cum  lozangiis  armo- 
runi    Franc  ie    et    Anglie    [Inv.    de    la   cath.  d'Angers, 
p.  310.) 
i       ...  De   baudequino  rubeo  ad  muletas  et  liliis  aureis  in 


13(5 


BAUDEQWN 


moletis  — ...  piano  cum  barris  aureis  in  finibus.  (Inv.  de    i 
la  cathéd.  d'Angers,  p.  310.) 

ESPÈCES  ET  MATIÈRES  DIVERSES,  FABRICATION, 
MESURES  ET   PRIX. 

1315. — 19  parmi  baudekyni  novi  de sei'ico  puro.  — It. 

2  baudekyni  de  serico  puro.  — It.  17  panni  baudekyni  de 
serico  mixto.  —  It.  fi  baudekyni  de  serico  mixto.  (Dart's 
Historg  of  Canterbury  calh..  Append.,  p.  16.) 

1319.  —  Cuilibet  eorum  deturunus  pannus  sericeus... 
et  si  forte  panni  serieei  deficerint  volumus  ut  recipiantur 
baldekini.  (Testant  Pétri  archiep.  Mogdnt.,ap.ia  Cange.) 

1369.  —  N  618.  Pour  1  pièces  de  baudequins  d'or 
impériaux  en  champ  vermeil  et  azurez...  pour  offrir  aus 
bras  S.  Thomas,  aux  Jacobins  à  Paris  et  les  2  autres  ; 
pièces  en  champ  azuré  furent  pour  offrir  à  Ste  Geneviève 
quant  nous  y  feusmes  au  processions,  valent  à  32  fr.  la 
pièce,  128  fr. 

1370. —  N*7i5.  Pour  i  pièees  de  fins  baudequins  em- 
périaux  couvers  d'or,  les  2  en  champ  rouge  et  2  en  champ 
blanc,  pour  offrir  à  S.  Germain- et  à  Poissy  quant  nostre 
très  rhière  et  très  amée  compaigne  la  royne  et  nostred.  , 
ainsné  filz  y  furent  en  pèlerinage. ..  à  32  fr.  la  pièce, 
128  fr. 

.N    730.  It.  une   aulne   de  baudequin   de  pluseurs  soies 
des  larges,  d'une  aulne  de  lé...  pour  couvrir  et  faire  une 
chemise  pour  le  grant  messel   de  nostre  chapelle,  10  fr.    . 
(L.  Delisle,  Mandem.  de  Charles    V.) 

1370.  —  Pour  une  pièce  de  baudequin  de  soye,  large, 
27  fr.  — Une  pièce  de  baudequin  broché  d'or  fin  pour 
donner  au  prévost  de  Paris,  75  fr.  — 7  1/2  aunes  de  bau- 
dequin large,  14  fr.  —  Une  pièce  de  baudequin  estroit  broché 
d'or  fin  à  estoilles,  25  fr.  —  6  pièces  de  baudequins  larges 
azurés  et  bleus  à  14  fr.  la  pièce.  (Cpte  de  la  comtesse  de 
Iiar.  Arch.de  Lille,  cart.  des  joyan.i .) 

1371.  —  N°  779.  Pour  2  pièces  de  baudequins  de  plu- 
sieurs soyes  en  champ  arsuré  et  ouvres  blanches...  à 
17  fr.  la  pièce,  36  fr. 

N"  859.  Pour  4  pièces  de  baudequins  d'or  en  2  draps 
empériaux  en  champ  blanc  pour  offrir  à  Nostre-Dame  de 
Paris  le  jour  de  la  Chandeleur  qui  est  huy,  pour  nostred. 
lilz  (Charles)  qui  y  lu  en  pèlerinage,  à  32  Ir.  la  pièce, 
128  IV. 

1376.  —  N"  1 206-  Pour  2  pièces  de  baudequins  de 
i  soies...  la  pièce.  27  fr.,  à  faire  3  doublés.  (L.  Delisle, 
Mandera,  de  Charles  V.) 

I  408.  —  Une  pièce  de  baudequin  azuré  ouvré  à  lyons  à 
couronnes,  brochiés    d'or    et  roses    vermeilles   de  soye, 

3  aunes  et  demie.  Prisée  40  fr.  [4  autres  de  même  lon- 
gueur cités  plus  haut.]  (Inv.  des  dacs  et  duc/».  d'Or- 
ïéans,  f  27.) 

1419. —  Pro  3  peciis  baldachini  bruchati  ad  aiirum 
liiiuin  quœ  fuerunt  brachia  30  cum  dimidio  ad  rationem 
florenorum  5  pro  quolibet  brachio,  quas  pecias  fecerunt 
Matheus  Petrus  de  Bancho  el  Bernardus  Francisco  — 
Flor.auri  civitatis Florentiaa  152,  solid.  10.—  It.  Proîpeciis 
baldachini  ad  aurum  de  Colonia  qui  fuerunl  brachia  9  pro 
nor.  3  quilibel  brachium,  emplis  a  Bernardo  Magislri 
I  rancieci...  in  totum  Bor.  27.  —  It.  Pro  3  peciis  baldachini 
ad  aurum  de  Colonia  et  fuerunl  brachia  17  2/3  pro  fior. 
3  quilibel  brach i...  flor.47.  (Arch.  Valu-.  M.,t  66, 

ap.    Millity,  Les  arts  u  la  COUT  des  papes,  t.    I,   ]i.  28.) 

1423.  — fjne  i"-'-'1  de  baudekyn  counterfait,  le  champ 
bloy,  contenant  5uln,  I  quarter,  Prisé 28  s.  8  den.  (Inv. 
de  Henri  V,  220.) 

1423.  —  4  orillieri  de  baudequin  sur  Ql,  plains  de 
plume  (Inv.  du  <  hât.  de  Bruyères.  » 

1432.  —  La   ne  de  30  salua  d'or.. ■  pour  en  acheller 

uns  drap  de  baudequin  ou  impérial,  afln  d'employer 
iceîlui  drap  en  parement  et  aornemena  d'autel.  (Laborde, 
l,r\  iiu,    de  Bourg  .  n*  '.'71 .) 

1453.       i>>i  broccoro  di  detta  seta  jpagnolo  1 rare 

.  per  eord baldacchini  (p.  21).      Togli  capil 

calavre  I  1   ] are   -   ftlarej  dl  pol  gli  cuoei  e  ac- 

Il  <  ome  le  altre  trame  pei   tl  [nen     appiondo  che 

poi  0    Stro     u   1  mettere  In  aetti  baldacchini  (p.  25). 
Belle  orditurt    Baldacchini,  volta   63  .1   cannoni  H),  nia 

:;  pei  dente  dl  tria  e  uno  d no  1  p.  7 1 1.        B  ildai 

chino  raole  pc  are  il  braccia  di  tnla  ordita,  -l  don.  Bal- 
dai  chino  di  iramo  In 1  capitono,  3  oncie.  a  bracclo 


vuol  pesare  il  drappo  (di  tutto)  4  oncie.  (Trattato  antico 
délia  seta,  p.  79.) 

1487.  —  N°  2150.  Ung  autre  livret  couvert  d'ung  bal- 
dequin  de  laine  tout  dessiré,  à  2  cloans  de  léton ?(Libr. 
des  ducs  de  Bourg.  Bibliotli.  prototijp.) 

1492.  —  Draps  d'or  et  baudequins  de  la  longueur  de 
4  aulnes  et  ung  quartier.  {Stat.  des  hautetissiers  d'A- 
miens.) 

1538.  — 2  tunicques  de  damas  caphart  vert  figuré  à 
petits  oyseaulx  d'or  de  Cipre  lapins  part  et  de  baudequin 
sur  taffetas  blanc  d'or  de  masse. doublez  de  bulle  vert.  — 
3  petites  chappesde  bodequin  de  laine  sursoie.  [Inv.  de 
N.  I).  de  Pans,  t"  38  et  49. 1 

Y.  1540.  —  11  copes  of  olde  bawdkyn;  3  copes  of 
whyte  bawdkyn;  3  other  copes  of  white  counterfeit  baw- 
dkyn. (Inv.  dii  rniivent-de  l.ulieshull.  Archœologia,  t.XLIII, 
p.  207 .  ) 

...  The  second  chamber  —  1  tester  of  counterfeit  bau- 
dekynn.  (Inv.  du  cour,  de  Darleij,  ibid,  p.  218.) 

IS45.  —  3  copes  of  cloth  of  bawdekin  of  cotten  stuffe, 
10  s.  (Inv.   de  Middlesex,  ibid.,  p.  211.) 

PROVENANCES. 

AMIENS.  1492.  —  Ouvrer  et  besongner  deleurd.  mestier 
le  quel  se.  coinprenoit  en  plusieurs  ouvrages  de  soyes  et 
autres  choses...  c'est  assavoir  de  ouvrer  en  drap  d'or  grant 
et  petit,  en  draps  de  soye  appelez  baudequins,  etc.  (i.'ai, 
des  hautetissiers  d'Amiens,  p.  454.) 

Angleterre.  1462.  —  2  ebappes  de  baudequin  d'An- 
gleterre sur  champ  vermeil  semé  de  Cueilles  blanches  et 
vertes  à  2  vieilles  orfrayes  doublés  de  toile  perse.  (Inv. 
du  coll.  d'Autun,  p.  304.) 

Ciivpre.  1371  .  —  Pour  un  drap  d'or  de  f.hipre  à  fous- 
cons,  contenant  2  pièces  de  baudequin  le  quel  nous 
donnasmes...  à  nostre  très  cher  filz  (Charles)  le  dauffln  de 
Viennois  pour  lui  faire  une  robe,  70  fr.  (L.  Delisle, 
Mandent,  de  Charles  V.) 

1415.  —  Richardo  de  Morton,  unam  bonam  vestem  de 
baudekyn  de  Cipre.  [Testant.  Uom.  le  Scrop.  —  Rymer, 
Fœd  ,  t.  IX,  p.  277.) 

1416.  —  Un  baudequin  de  Chypre  ouvré  à  oyseaux 
d'or  que  donna  aud.  an  (1396)  le  duc  de  Bretaigne.  (Inv. 
de  N.  D.  de  Paris,  f°  10.) 

Damas.  — Unum  vestimentum. . .  de  panno  alho  quein 
baldekynum  de  Damasco  vocamus.  (Monust  anglic,  t.  II, 
p.  221.) 

1369. — N°618.  Pour  2  pièces  de  baudequins  de  Domas 
en  champ  vermeil  et  à  ouvres  vers...  pour  faire  2  pour- 
poins  légiers  pour  nous,  40  fr. 

1370.  —  N"  73li.  Pour  3  pièces  de  baudequins  de  Domas 
de  pluseurs  soies  non  pareulx,  l'un  chevronné  en  champ 
rouge,  l'autre  arilant  et  l'autre  vert  et  rougi',  pour  couvrir 

peliçons  pour  s...  à  20  fr.  la  pièce, 00  IV.  (L.  Delisle, 

Mandent,  de.  Charles  1'.) 

1416.  —  Chapitre  des  damas  en  pirce.  Un  drap  de 
Hamas  (en  surligne  :  c'esl  baudequin)  azuré  semé  de  so- 
leils, estoiles  et  cerfs  d'or  de  Chypre.  (Inv.  de  X.  D.  de 

Paris.) 

1438.  — 2  draps  blans  de  Damas  dit  baudequin  bro- 
chez d'or  de  Chypre,  ouvrez  à  ciguës  et  ruses  d'or,  et 
furenl  des  obsèques  de  l'arcevesipie  de  Besancon.  (Ibid., 
0.  18.) 

I.UGQUES.  1416.  —Un  baudequin  de  Lucquesver il  a 

oyseaux  d'or  et  connins   blans,  acheté   de   la    fabrique 

l'an    1396. 

1438. — In  baudequin  de  Lucques   ver il  ouvré  0 

ovseaulx  d'or  tenant  une  lettre  de  H  ol  chiens  blans, 
acheté  de  la  fabrique  l'an  1416.  (Inv.  de  X  D.  deParis, 
(■<-  16  el  i-  1 

isii. — Y  308.  t'na  alba  cum  parameutis  do  borde- 
quin  de  Luca,  (Inv.  de  la  cath.  d'Avignon  1 

n   M11-.  ■  ■  1  Sarhasinois.  I295--  -Casula  debaudekino 

île  opère  saraeenico.  (Inv,  de  S.  Paul  de  Londres, 
p.  327.) 

1370.      Pour  une  pii le  baudequin  d'oultromer  de 

pluseui     oiosen  champ  vermeil  ol  auvrea  vers  .i  i  pape 
u,,oi\  en  un  c |ias...  pour  faire  couvertures  ol  chemise 

I Ire  I,, 'an   livre   appelle    Cmirrrnr ment   tirs  (lomvi 


p,\unniER 


13' 


Boece  de  consolacion  et  pluseur»  autres,  20  fr.  (L.  De- 
l-.slc,  Uandem.de  Châtia  V,  "   H5.) 

BAUDOIRE  baodoise.  —  Instrument  à  cordes  ap- 
pelé bandosa   dans  la  basse  latinité,  et  en  italien 

?iff/i/t).<". 

Quidam  bandosam  concordabant 
plurimas  cordas  cumulantes.  , 

(Aimeric  de  Peyràt,  De  gest.CaroL  magm.) 

1 258      l  aportent  li  jongleour 

Hainle  baudoireel  main!  labour, 
Harpes,  gigues  et  cyfonies. 

(Rom.  de  Mahomet,  v.  H*.) 

BAUDRÉ  baudrier.  —  Fort  cuir  de  vache,  tanné, 
durci  et  préparé  sans  suif  par  les  baudroyers  qui 
l'employaient,  entre  autres  usages,  à  des  surfaix  de 

selles. 

Parmi  les  accessoires  du  costume  et  delarme- 

„i  c'est  unelarge  courroie  pendanl  plusou  moins 

obliquement  de  la  hanche  droite  à  la  cuisse  gauche 
,■1  prônant  son  point  d'attache  aux  rems  sur  une 
ceinture  serrée  à  la  taille. 

Le  baudrier  du  moyen  âge,  souvent  confondu  avec 
le  ceinturon  lui-même,  mais  distinct  de  la  ceinture 
de  chevalerie,  du  balteus  antique  et  de  la  bandou- 
lière portée  en  sautoir  dès  l'époque  de  Maximilien 
jusqu'àcelle  d'Henri  IV,  servait  à  attacher l'épée  ver- 
ticalement ou  obliquement,  soit  comme  aux  xm"  et 
XIV  siècles  parle  croisement  de  petites  lanières  dé- 
coupées dans  la  largeur  du  cuir  et  formant  un  nœud 

qui  dispensait  de  la  boucle,  soit  a\ les  agrafes 

de  métal  reliées  aux  viroles  des  fourreaux. 


conréeurde  quir  pot  rère  courroi a  ceindre  et  por  rère 

semèles  a  souliers  se  il  n'acbâte  le  mesticr  du  roy. 

Nus  baudroiers  ne  puet  ne  ne  doit  ouvrer  de  su.  en  son 
mestier,  car  l'euvre  de  leur  mcstier  eonréé  de  cuir  n  est 
ne  bon  ne  L'ai.   (M.,  lit.  B3.) 

V  1300  —Après  chaignoM  li  prestres  une  autre  chain- 
ture  léede  édois.c'on  apeloit  baudré.  (Guiart,  Bible  ex., 
71,  ms.  Ste  Genev.) 


V.  1300.  —  Biblioth.  Richel.   ms.  fonds  aUem.   n'  32. 

f»  29,  5i  et  3915. 

Les  bouts  du  baudrier  étaient  plus  généralement 
rattachés  par  une  boucle.  Celui  des  arbalétriers  leur 
servait  à  accrocher  la  trousse  et  le  bandage  de  leur 
arme,  tels  que  crochet,  moufle  ou  cranequin,  et  au 
baudrier  dos  veneurs  se  suspendaient  la  trompe, les 
laisses  et  les  colliers.  .Voy.  la  ligure  au  mot  ba- 
guette. 

V-  1250.  Car  nia  si  hardi  s'il  erl  avant  aies. 

Ne  le  parfendc  ja  jusque  au  ncu  du  baudré 
...  gros  fu  par  les  espaules,  grailles  par  le  baudré. 
(Fierabras,  \ .    181  el  1822.) 
1260.  —  On  baudré  que  on  apèle  couverture  à  cèle  de 
cheval  ou  de  roncin.  (tt.  Boileau,  1'    part.,  lit.  78.) 
II.  —  Nus  ne  puel  eslre  baudroier  à  Paris  ce  est  à  savoir 


1334.  —  D'après  Slothard. 


1313.  —  It.  On  baudré  de  cerf  ouvré  [de  soie  ou  pris 
de  40  s.  [Inv.  de  Mahaut  d'Artois,  n"  37.) 

I387  —Quérir  cordes  pour  les  cloches,  tresses,  bau- 
driers et  autres  choses  nécessaires  pour  la  sonnerie,  (relt- 
bien,  Pr.  de  Vhisl.  de  Paris,  t.  I,  p.  189.) 

1420  —lue  saincture  pour  baudrier,  grosse  et  large 
avec  le  croc,  garni  .loue  grosse  boucle,  un  gros  mordant, 
3  rondes  fermeures,  environné  tout  enlour  d  une  renge 
de  s  par  le  milieu,  tout  d'argent  doré.  (Inv.  ms.  de  Phi- 
lippe le  Bon.) 

1504.  —  It.  Cuir  de  vache  sec,  à  baudrier  pour  sain- 
ture  et  harnois  de  chevaux  de  selle  et  de  trait.  {Stat. 
des  corroijeurs  d'Orléans.  Ordonn.  des  r.,  t.  XXI,  p.  309.) 

I  600.  —  Le  hauber  ou  brugne  ceinte  d'une  ceinture  ou 
large  courroie  appellée jadis  bulleus  et  des  anciens  François 
baudrier  parce  qu'il  esloit  fait  de  cuir  sec  et  manie  par 
un  baudroieur  qui  est  un  ouvrier  qui  baudroie  et  en- 
durcitles  peaux  eu  les  maniant.  (CI.  Fauchet,  Milice  franc., 
40.) 

I  6o6.  —  Baudrier  est  un  cuir  de  grain,  de  forte  vache, 
luisant,  poli,  lbsé  el  espais  et  par  après  teint...  du  quel 
on  fait  les  ceintures  bandolières,  celles  des  veneurs  a 
porter  leurs  trompes...,  colliers  à  lévriers  d'attache  et  à 

dosues.  .  ,  .  .  .. 

Ce  cuir  est  travaillé  avec  un  fer  quarre  enmanche  d  une 
poh'iiée  couchée  appelé  estiie. . .  puis  séché  et  lissé  avec 
un  "rouleau  massif  de  voirre  |  lit  par  dessus  appelé  lisse... 
et  après  avoir  passé  à  l'estainine. . .  teint  de  telle  couleur 
qu'on  la  demande.   (Nicot.) 

I  620.  —  Qu'aucun  maistre  sellier  ni  beliutier  ne  pourra 
faire  fourreau  de  pistole  ou  pistolet,  arquebuse,  seaux  ou 
bouteilles  de  cuir  bouillv  qui  ne  soient  de  hou  baudrier 
bien  tanné.  —Les  estrivieivs  qui  portent  lad.  litière  seront 
de  bon  baudrier  noir  doublé  de  baudrier  blanc  bien  cousu 
de  bon  liliet  poissé.  [Stat.  des  selliers  de  Bordeaux, 
p.  31  l-ô. ) 

BAUDRIER  D'ARBALÈTE.  —  1296.  -  H.  Pour  1263 
bandiez,  170  1.  13  Sv  G  dcn.  (Cpte  de  J.  Anode.) 

1351    Ordenons...  quant  au   fais  des  gens  d'armes 

4e  pié  ■  que  l'arbelestrier  qui  aura  bonne  arbaleste  et 
fort  selon  sa  force,  bon  baudré  ni  s«ra  armé  de  plates,  etc. 
(Heglem.  du  roi  Jean.  Ordonn.,  t.  IV,  p.  69, 

1365.  —  Alium  baltheum  de  lilo  cuin  polia  décuple, 
taxât,  igross.  —  lt.  Alium  baltheum  veterem  taxât.  2  gross. 


138 


BAUDRIER 


—  It.  Alium  baltheum  corii  cum  polia  ferrea  taxât,  4  gross. 
(Inv.  de  J.  de  Sa/]'ret,p.  340.) 

1383.  —  12  baudriez  dont  les  3  sont  polies  à  tendre  ar- 
balestrez.  —  It.  14  bandrez  dont  les  2  sont  de  cuir.  (Itrv. 
des  forteresses  de  l'Artois.) 

1417. — Fault  avoir  (pour  la  garde  et  seurté  de  la 
ville)  100  arbalestes  garnis  de  cordes  tant  gratis  comme 
petites  qui  pourront  couster  l'une  parmi  l'autre  1  f.  I  2  la 
pièce,  150  f.  —  It.  25  guindaux  qui  pourront  couster  25  f. 

—  It.  15  baudriers  à  polie  qui  pourront  couster  15l'r.  It. 
25  baudriers  communs  qui  pourront  couster  15  f,  I.Arch. 
delà  Cote-d'Or. — J.  Garnier,  L'artill.  delà  eomm.  de  Dijon 
P-  S.) 

1447.  —  Icelluy  Barthélémy  bailla  au  suppliant  d'un 
baudrey  à  bander  arbalestre  sur  la  tète.  (Arch.  JJ., 
reg.  179,  pièce  88.) 

BAUGUE.  -  Ais  taillé  en  l'orme  de  tuile  pour 
couvertures  en  bois,  bardeau.  Voy.  bacche. 

1335.  — A  Iîikicr,  le  faiseur  de  baugue,  pour  faire  500 

et  demi  de  baugue  ou  forestel  pour  le  noeve  loge  du  ma- 
noir, 1G  den.  le  cent,  7   s.  4   d.  (Cptes    d'ouvrages  <w.x 

dait.  des  Ctes  d'Artois,î"  70.) 

BAUWETTE.  —  Gros  cylindre  en  poterie  pour  l'é- 
coulement des  eaux  ou  l'éclairage  des  combles  d'une 
maison. 

1369.  —  A  Marghe.la  potresse,  pour  une  bauwetle  mise 
à  l'escappe  marghe  des  euwes.  (Arch.  de  Valenciennes.) 

1468.  — A  Willaume,  pottier,  pour  8  bauwettes,  qu'on 
dist  yeuls  de  boef,  sur  les  maisons  contre  nos  greniers,  à 
2  s.  6  d.  20s.  (ttoudoy,  Cptes  de  Cambrai,  381.) 

BAVERÉLE.  —  1635.  —  Baverèle  de  mors.  Languète 
de  feuille  de  fer  ou  menus  chaînons  flotans  sur  la  langue 
du  cheval  au  bas  du  mors.  (Momet,  v°  Frein.) 


1559,    -  D'après  Laurent  Ruzé,  I"  36. 

BAVETTE.       Surtout  de  bi  à  L'usage  des  femmes 

en    couches.  Ce   nom   ne  parall    i il  étranger  h 

l , eption,  fréquente  au  wi"  siècle,  du  mol  dans 

le  sens  de  bavardage.  On  dil  encore  familièrement  : 
tailler  des  bavelti 

1536.        Bavette,  Vestii  linea   yel  instratum  lineum 

potins  quod  apud  noa  puerpcrœ,  h ri    el  <i çralia, 

le  i„  m  quo  'ii  i  umbunl    upei  ponere  lolent,  ad  i  andoi  i  m 

et  ruitiiui  delicati m  o  Lendendum.  (Rob,  Eelienne,  /'■■ 

re  vt  il"*  le ,68.) 


BAVIÈRE.  —  Avant  de  s'ajouter  à  l'armure  de 
plates,  la  bavière  servant  à  protéger  le  col  et  le  bas 
du  visage  se  trouve  associée  dès  1325  au  costume 
de  mailles  (voy.  la  fig.  p.  19),  comme  elle  le  fut  un 
siècle  plus  tard  en  Italie  au  costume  civil.  Néan- 
moins son  usage  général  n'est  point  antérieur  à 
1350  et  persiste  pendant  toute  la  durée  du  XV  siècle. 

C'est  une  pièce  rigide,  souvent  articulée,  en  forme 
de  colletin  avec  rabattement  évasé  sur  le  haut  de  la 
poitrine  où  elle  s'attache  au  corselet  et  va  rejoindre, 
dans  sa  partie  supérieure,  quelquefois  fendue  pour 
la  respiration,  la  visière  rabattue  du  bacinet  el  plus 
tard  de  la  salade. 


XV  s.  —  Coll.  W.  liiggs. 

La  bavière  ouverte  en  deux  coquilles  attachées 
latéralement  et  réunies  sous  le  menton  forme  la  partie 
inférieure  de  l'armet  primitif  et,  faite  de  pièces  trans- 
versales, elle  se  place  dès  la  lin  du  xv°  siècle  à  la 
base  de  cette  même  coiffure  dont  elle  termine  le 
mézail. 


XV»  s.  —  Même  collection. 


1319.  —  Relinquo   dictis  fratribus  prœdicatoribu 

v. ,   dostrerium  sru   equum...   cum  baveria  me 

scuto  nii'o  tempore  (unerismei,  (Cod,  diplom.  ital., 
1938.) 

1446.       Et  premièrement  lesd.  homes  d'i is 

armez  voulentiers,  quand  ilz  vonl  en  ta  guerre,  de 
harnois  blanc,  c'osi  assavoir  curasse  close,  avanl 
grans  garde'  braz,  harnois  de   jambes,  gantelos,  sali 

m  iè i  une  petite  bavière  qui  ne  couvre  que  l 

[Traité  anonyme  du  coït,  milit,  fronp.,  édit.  Heii 
p.  I.) 

1480.      El  avoil  une  salade  à  visière  el  courte  bav 
(01,  do  la  Marche,  Mnn.,  I,  21.) 


de 
i  et 
col. 


sont 

loue 
bras, 
ide  à 
iton. 

val, 


BAYONNE 


139 


1482.  —  Didier  ataindit  led.  Broche  d'un  tel  cop  su?  sa 
baviere  qu'il  ly  lit  choir,  et  avoit  led.  Broche  quasy  le 
visaige  découvert.  {Journ.  dej.  Aubrion.) 


V.  1490.—  ù'.i/"''"'  une  estampe.  Cartons,  de  Vaut. 


Y.  15 10.  —  Et  d'une  pierre  assenèrent  led.  Porçon  sur 
son  armei  tellement  à  la  coulée,  les  cloux  qui  tenoient  sa 
bavière  furent  rompus,  fj.  d'Anton,  ms.  Richel.  508-2, 
P>52.) 

BAVIÈRE  (COLLERETTE).—  1578.  —  Et  pourtant  mieux 
lustrer  leurs  grandes  fraises,  ou  pour  mieux  dire  bavières, 
de  plus  de  demi-pied  de  large,  comme  ils  les  portent  main- 
tenant, ils  les  peuvent  l'aire  teindre  en  vert  s'il  leur  plaist. 
(J.  de  Léry.   Voy.  au  Brésil,  II.  II.) 

BAVIÈRE.  —  Je  cite  un  exemple  de  l'antique  re- 
nommée que  l'Allemagne  s'était  acquise  dans  la  fa- 
brication des  armes. 

V.   I  250.   Li  nasal  li  treneha  de  l'iaume  de  Baivière. 
(Fierabras,  v.  126:!.) 

BAVOIR.  —  Lieu  de  réunion  et  de  causerie, 
parloir. 

1655.  — Maison  située  paroisse  de  Ste  Eriaise...  avec 
une  vigne  par  derrière  soubz  le  bavouerqui  est  es  cloistres 
de  l'église  S.  Hilaire.  (Arch.  de  la  Vienne,  cote  1099.) 

BAYART.  —  Le  bayart  d'hôpital  est  un  grabat  en 
forme  de  civière  dont  voici  la  figure;  le  bayart  rou- 


V.  1240.  —Biblioth.  Richel.  ms.  fr.  n°  403,  P  43  V. 

lanl  est  une  brouette  ou  un  chariot  dont  on  se  sert 
encore  aujourd'hui  pour  barder.  Voy.  lare. 


1239  —  Pro  uno  clcrico  qui  portabat  le  boieart,  et  pro 
tunicis  datis,50  s.  — Clericus  anglicus  qui  portât  le  béatt. 
[Cpte  de  Motel.  Coll.  des  histor.  de  Fr..  t.  XXII,  p.  602-3.) 

1321.  —  A y  ordené  que  en  lad.  maison  ait  perpétuelle- 
ment 10  lits  bien  estoflez  cl  -  grands  lits  que  on  appelle 
bayards  pour  coukier  les  povres  trespaosans.  [Fondât,  de 
l'hôpital  S.  Julien  de  Lille,  ap.  Monteil,  XV*  s.  ilist.,  I, 
note  60.) 

1384.  -3  graos  bavais  de  fuste  achaptés  pour  le  fail 
dud.  palais,  fi  s.(Cptesdes  bâtim  du  dur  ./.-  Berry  à  Rioin, 

p.    29  V.) 

1395.  —  A  Jehan  Amonet,  rocr,  pour  appariller  2  béai  ■ 
pour  porter  les  gratis  piarres,  3  s.  i  d.  (Cptes  de  Nevers, 
llull.de  ta  Soc.  nivemaise,î    séi    ,  t.  III,  p.   Ilfi.i 

\\    -.  — Les  -2  lits  du   bayart   où  c bent   les   povre 

enlans  à  S.  Berlin.  (La  Pons,  G/oss.  ms.  Bibl    d  Iw 

1426.  —  N  7.  Une  escale,  ung  bayart  ou  chivière  el 
ung  petit  peyrol.  (Inr.  du  cliât.  des  Baux.) 

1563.  —  Les  quelles  plantes,  les  unes  seront  portées 
dedans  vaisseaux  de  terre,  les  autres  sur  certain-  engin» 
faits  en  l'orme  de  bayards  ou  brouettes.  (Palissv,  p.  73.  i 

ll.WETTE.  —  1582.  — Bayettea  ou  revesches  de 
Flandres  et  autres  semblables  estol'es,  doibt  pour  chacune 
pièce  10  s. 

Bavette  d'Angleterre,  la  pièce  contenantdepuis  23  aulnes 
jusqu'à  36,  pour  pièce  8  s.  —  Bavettes  doubles,  la  pièce 
contenant  depuis  46  aulnes  jusques  à  52,  16  s.  (Tarif 
d'entrée  u  Calais.) 

1723.  —  Bavette,  étoffe  de  laine  non  croisée,  fort 
lâche  et  tirée  à  poil  d'un  côté.  C'est  une  espèce  de  revèche 
ou  de  flanelle  très  grossière  et  très  large.   (Savary.) 

BAYONNE,  BAYONNETTE.  —  La  ville  renommée 
dès  1528  pour  ses  arbalètes  a  laissé  son  nom  à  la 
coutellerie  qu'on  y  fabriquai!.  La  dague  de  Bayonne, 
transformée  à  une  date  du  xvi"  siècle  que  je  ne  sau- 
rais préciser,  est  devenue  la  bayonnette,  grâce  à  la 
forme  particulière  de  sa  poignée  qui  rendait  facile 
son  adjonction  à  l'extrémité  de  l'arquebuse;  mais 
le  défaut  de  cet  emmanchement  primitif  était  d'en 
faire  un  obturateur  de  l'arme  à  feu.  11  dura  néan- 
moins jusqu'aux  dernières  années  du  xvn°  siècle,  et 
fut  alors  remplacé  par  la  bayonnette  à  douille. 

Les  produits  très  divers  de  la  manufacture  de 
Bayonne  ne  peuvent  se  distinguerque  par  leur  poin- 
çon qu'il  serait  intéressant  de  rechercher. 

1528.  — Si  fanno  a  Baiona  bonissime  balestre.  (Relat. 
des  ambassadeurs  vénitiens,  t.  I,  p.  16.) 

1556.  — Pour  une  escriptoire  garnie  d'un  pendant  de 
soye  avecque  un  trancheplume  de  Bayonne,  avesques 
2  plumes  de  Hollande. 

3  tranchesplumes  de  Bayonne  pour  servir  à  la  garde- 
robbe  dud.  Sgr.  (Cptes  de  Henri  II,  Bibl.  Rich.,  n°  10406, 
f°s  16  v°  et  21.) 

1560.  —  Pour  une  escriptoire  garnye  d'un  canivet  de 
Bayonne,  de  plumes  de  Hollande  et  de  tresses  de  (u\r, 
soye,  10  s.  t.  (3e  Cpte  roy.  de  David  Blandin,  f°  131.) 

1565.  — It.  Nul  ne  peult  garnir  aulcuns  poignarts 
de  Bayonne,  dagues  vieilles  ou  neufves  ou  allumelles  telles 
qu'elles  soient,  île  y  voire,  d'ébeines,  de  brésil  et  de  corne 
noue,  s'il  n'est  maistre  coustelier,  doreur  et  graveur  sur 
fer  et  acier  de  nostre  ville  de  Paris.  (Stat.  des  couteliers, 
doreurs  et  graveurs,  etc.  Arch.  Y.  12,  reg.  des  bannières, 
t.  VII,  P  11  v°.) 

1577.  —  A  Arnault  du  Vergier,  marchand  et  bourgeois 
de  Larochelle,  8  1.  pour  2  dagues  de  Bayonne  livrées  à  la 
royne.  (Cptes  de.  la  cour  de  Navarre,  lier.  d'Aquitaine, 
t.  XI,  p.  417.) 

1591.  —  N°  666.  2  poingnards  de  Bayonne  garnis 
ehascun  d'ung  poinson,  2  cousteaux,  la  guayne  de  velours 
noir  garnie  d'argent  doré.  Les  2  estimés  fi  l.  {Inr.  de 
Guill.  tle  Montmorency.) 

16  11.  —  A  Kinde  of  small  liât  pocket  dagger,  furnished 
witb  knives;  or  a  great  knife  to  hang  al  the  girdle  like  a 
dagger.  (Cotgrave.) 

1614.  —  Se  trouve  une  baionette  à  lo..    estie,  le   fond 


140 


BAÏONNETTE 


d'argent  et  le  dessus  de  fer  relevé  de  petits  personnages 
en  bosse  et  le  bout  a  4  quartz  enrichi  de  mesme 
figure. 


Fin  du  XVI"  s.  -    Coll.  Ressman. 


...  Dne  bayonnette  anticque,  façon  d'Allemagne,  la 
lame  à  flamme,  le  manche  de  bois  sur  le  quel  sont  em- 
prainles  diverses  armoiries,  le  fourreau  de  velours  rouge, 
le  bout  d'argent  doré  avec  les  Cousteau  et  poinçon,  donnés 
à  feu  Mond.  Seigneur  par  Jacques  du  Caney.  (/ni;,  du  iluc 
de  Lorraine  à  l'hôtel  de  Salin.  I 

1655.  —A  présent  on  y  fait  (à  Bayonne)  de  meilleures 
dagues  qu'un  appelle  des  bayonnettes  ou  des  bayonnes 
simplement.  (Borel,  Très.  îles  rech.  et  antiq.  gauloises.) 

1663.  —  A  Dresde  100  halebardiers  etoient  en  haie, 
1rs  uns  avoient  des  fers  de  halebarde  au  bout  de  leurs 
mousquets.  (Miuii'finv-.,   Voyages,  t.  Il,  p.  "219.) 

1678.  La  bayonnette  est  à  pou  près  de  la  longueur 
du  poignard.  Elle  n'a  nv  garde  ny  poignée,  mais  soule- 
menl  un  manche  de  bois  de  la  longueur  île  >s  à  o  pouces. 
La  lame  esl  pointue  el  taillante,  longue  d'un  pied  et  large 
d'un  hou  pouce.  (Gaya,  Traité  des  armes,  p,  17.) 

1690.  -  Bayonnette.  —  Dague,  rouleau  pointu  qui  n'a 
que  _  petits  boutons  pour  garde,  qui  esl  venu  originaire- 
ment de  Bayonne,  I Fureticrc.) 


fabrique  encore,  oxpor- 
e.  ainsi  que  j'ai  pu  m'en 


BAZIN.  -  L'Inde,  qui 
nui  ce  tissu  'lés  le  \iv  sii 

convaincre  par  un  lambeau  monochrome  extrait  d'une 
tombe  de  cette  époque.  U'iisl  une  étoffe  croisée,  de 
coton,  chaîne  el  trame.  Parmi  lesproduits  modernes 
il 'Alençon,  Lyon,  Paris,  Rouen, Toulouso,  Saint-Quen- 
tin, Cambrai  el  Troyes,  ces  derniers  se  distinguent 
par  leur  chaîne  do  fil  ou  de  chanvre. 

1562  —  Autre  chasuble  el  î  courttbauts  de  loille  d'or 
ei  de  bazin.  (Relut,  du  pillage  de  l'égl.  d'Aubeterre. 
Huit  de  la  Soc.  archéol.  de  la  Charente,  8'  sér,  t.  i\, 
p    859.) 

BËATILLES. — Tuiles  île  col ilaires  el  crêpées, 

rép lanl  parmi  les  mousselines  aux  noms  moder- 
nes de  tarlatanes  el  d'organdis.  Par  métonymie  le 


mot  s'est  appliqué  aux  agréments  de  la  coiffure  des 
dames. 

1492.  — A  Jacques  Lorignières,  varie!  de  chambrent 
joueur  de  manucorde  de  lad.  dame,  70  1.  t.  pour  l'achapt 
de  plusieurs  béatilles.  ( Trésorerie  d'Anne  de  Bretagne, 
Arch.  A'A'.,  reg.  83,  f"  54.) 

149*.  —  A  Berthommer  Serre,  guimplier,  demeurant  à 
Lyon,  pour  4  douzaines  de  béatilles  doubles,  par  luy 
faictes  du  commandement  et  au  deviz  d'icelle  dame,  la 
somme  de  205  1.  t.,  les  quelles  béatilles  ont  esté  baillées 
et  livrées  es  mains  de  lad.  dame  en  la  ville  de  Lyon,  à 
2  durais  pièce,  avec  une  grant  ceinture  large  d'or  de  Flo- 
rence et  de  snye  cramoisie  tranchée  aux  2  boutz.  (Ihid.. 
reg.  84,  f  113  ) 

V.    1500.   Demoiselles  pour  paroistre  gentilles 
Portent  ennuyt  de  si  justes  coquilles. 
Qu'il  semble  advis  qu'elles  soient  descoeffées 
Et  par  dessus  ont  belles  béatilles 
Couvertes  d'or  et  de  pierres  subtiles. 

(Les  pardons  de  S.  Trotet.) 

I  527.  —  Les  béatilles  —  the  frontler  of  velvet.  (DeGuez, 
p.  507.) 

I  575.  —  Les  marchands  de  Malabar  y  prennent  (à  Chaul) 
aussi  des  béatillas,  comme  ils  disent,  nui  sont  toiles  très 
subtiles  propres  pour  la  coiffure  des  femmes.  Et  faut  icy 
noter  la  différence  du  flairamé  aux  béatillas,  car  celles  cy 
sont  bien  toiles  fort  subtiles  mais  non  pas  lissées.  (Belle- 
forest,  Cosmographie,  part.  2,  col.   1G03.) 

1611.  —  Béatilles.  —  Trinkets  or  vaines  toyes  wherevith 
finical  people  decke  themselves,  trilles,  nilles  odde  attires. 
(Cotgrave.) 

1645.  —  Villa  de  Azcoytia.  Labra  mucho  hierro  y  béa- 
tillas. (Mondez  Silva,  Poblacion  gen.  de  Espana.  Prov.  de 
Viscaia,  c.  17,  p.  240.) 

1688.  — Béatilles. —  Toiles  de  coton  viennent  à  Mar- 
seille des  Indes  par  l'Angleterre  et  la  Hollande.  Leur  prix 
est  de  y  liv.  la  pièce  de  6  cannes.  (Carfeuil,  Tableau  du 
comm.  de  Marseille.) 

1723.  —  Bétilles.  —  Mousselines  ou  toiles  de  coton 
blanches  qui  se  fabriquent  aux  Indes  orientales,  particu- 
lièrement à  Pondichéry.  Il  y  a  3  sortes  de  bétiiles  La 
première  appelée  simplement  bétille  qui  est  un  peu  gros- 
sière... la  2°  sorte  nommée  bétille  organdy  a  le  grain 
rond  et  est  très  fine.  La  3*  sorte  qui  s'appelle  bétille 
tarnalane  est  fort  claire. 

Ce  sont  aussi  des  toiles  de  coton  blanches  qu'on  apportoit 
autrefois  en  France  pour  les  y  peindre  de  diverses  cou- 
leurs. Les  unes  sont  de  16  aunes,  el  d'autres  de  20.  Les 
bétilles  rouges  et  blanches  qui  viennent  du  Bengale  ont  à 
peu  près  le  même  aunage.  (Savary.) 

BEAUVAIS.  —  Un  \iu°  au  \v  siècle,  lleauvais,  ou 
mieux  le  Beauvnisis,  et  en  particulier  Savignies, 
avaient  répandu  dans  le  commerce  îles  vases  de 
toute  sorte,  mais  spécialement  des  grés  donl  cette 
contrée  a  conservé pendanl  deux  cents  ans  le  mono- 
polo presque  exclusif.  On  sait  que  le  grés  est  dû  à  la 
cuisson  à  haute  température  des  argiles  sablonneu- 
ses qui,  par  fusion  de  la  silice  qu'elles  contiennent, 
prennent  l'apparence  el  la  dureté  îles  roches  de  ce 
nom,  et,  devenues  imperméables,  dispensent  de  l'em- 
ploi îles  vernis  plomhenx. 

Au  \\"  el  surtout  au  wt»  siècle,  le  développe- 
ment des  fabriques  rhénanes  el  belges  de  Siegburg, 
de  lia, •irn,  du  Limbourg  el  des  Flandres  a  relégué 
à  une  place  seciindaire  cette  spécialité  de  l'industrie 
beauvoisine  qui  continue  néanmoins  à  l'aire  avec 
succès  les  vases  à  boire  appelés  godets  (voy mot), 

mais   ers    grès   s'écarlenl    absolument  de   la    poterie 

sigillée. 

M80.     -  l'.ist  minium  l.ma  sandicia  [varenca]  vel  ain- 

dicia  |vedh]  ad  d populi  belvacenais  0| sorciatur, 

ut  tinclura  crebro  condimento  gra Ibrasyl]  Inebrietur. 

(Alex,  n.i  Kiiii.  De  uiensilibut, p.  107.) 

V.    I  190.  —  Crans   mis  sr  iIhih'uI   es  rscu  de   lliaiivais. 
Iliaunl  de  Cambrai,  p.    84.) 


BEC  Dt  FAUCON 


'.  1 1 


1250.  yue  del  col   ne  tolirent  la   large    belvoisine. 
(Chanson  des  Saxons,   t.    I,  -2-2.) 

1530.  —  Crusc  to  drinke  m  —  Pot  de  Deauvais  (Pals- 
grave,  210,2.) 

BECDASN  E.  —  Pot  à  eau  avec  OU  sans  couvercle,  à 
fond  plat,  à  bec  saillant,  étroil  et  terminé  dans  le  pro- 
longementhorizontal  du  bord  supérieur  du  vase  Le 
beedasne,  dont  la  forme  est  à  peu  près  celle  de  la  ca- 
nette moderne  et  la  capacité  celle  du  broc,  se  range,  à 
cause  de  sa  destination,  parmi  les  aiguières.  Il  était 
muni  d'une  anse  latérale  ou  d'une  bride  pour  le  sus- 
pendre. Comme  l'aiguière,  il  a  pour  complément  le 
bassin.  La  réparation  des  beedasnes  de  chaudronne- 
rie allant  au  feu  ne  comportait  aucune  soudure  à 
1'étain,  mais  seulement  le  rapport  de  pièces  clouées 
à  rivets. 


Xvc  s.  _  a.  Biblioth.  de  l'arsenal  n°  109.  - 
beedasne  en  étain    Coll.  de  Vaut. 


Aulie 


1379.  —  N"  1674.  2  bassins  et  2  beedasnes  d'argent 
blanc  sans  couvercle,  pes.   19  m. 

N°  1(577.  Un  pot  à  anee  à  beedasne  et  a  ou  couvescle 
ung  esciisson  taillié  des  armes  de  France,  pes.  6  m.  7  o. 
(Inv.  de  Charles  1".  I 

1387.  — A  Thierry  Lallemant,  chaudronnier...  pour 
2  besdasnes  pour  porter  l'eaue  des  bains  de  Mad.  Jehanne 
de  France  (nouvellement  née)  et  pour  servir  en  la  chambre, 
10  s.  p.  (19"  Cpte  roi/,  de  Guill.  Brur.el,  F  lit.) 

1391.  —  Au  même...  pour  2  besdanes  d'arain...  pour 
servir  à  porter  l'eaue  des  bains  de  lad.  dame  (la  reine)  et 
desd.  daines  et  damoiselles,  au  pris  de  20  s.  p.  la  pièce. 
(Ciile  roy.  de  Ch.  Poupart,  P  1.) 

1398.  — Un  graut  estuy  de  cuir  bouilly  armoyé  aux 
armes  de  France...  pour  mettre  un  graut  pot  d'argent 
l'ait  en  façon  de  beedasne,  pour  servir  en  lad.  cuisine, 
32  s.  p.  (10*  Cpte  roi/.  deCh.  Poupart,  f°  34.) 

1420.  — Une  aiguière  d'or  faite  en  manière  de  bec- 
d'asne,  à  une  ance  dessus,  poinçonnée  à  bergiers  arbres 
et  anges  et  brebis,  esmaillée  sur  le  couvescle  d'une  demy 
vmage  de  N.  D.,  pes.  2  m.  I  o.  (Inv.  de  Philippe  le 
Bon.) 

1424.  —  Inventaire  de  Vespicerie. — Une  esguière  d'ar- 
gent blanc,  plate  de  dessouuz  à  un  biberon  en  façon 
d'un  bec  d'ans,  pes.  4-  m.  3  o.  (Ibid.) 

1478.  —  Art  2.  Ne  pourront  lesd.  fondeurs  ne  cau- 
dreliers  mettre  blancque  saudure  à  pos  de  coivre,  férieux, 
becq  d'anes  ne  autre  chose  de  coivre  métans  au.  feu,  mais 
porront  resauder  par  fonte  les  piez,  panches,  volées  et 
autres  menaiiig  qui  seraient  ausd  ouvraiges,  de  potin  ou 
mettre  arain  à  deux  es  lieux  où  il  seroit  nécessaire.  (Stal. 
îles  fondeurs  et  caudreliers  d'Alibeville.  Arch.  d'Abbev., 
reij.  des  métiers,  p.  322.) 

1505.  —  En  la  cuisine...  ung  hecd'asne  d'arain  à  servir 
aux  bains,  pes.  6  1  i v . ,  prisé  13  s.  4  d.  t.  (Inv.  tle  l'èvêque 
de  Met;,  p.   109.) 

1514.  — 2  beedasnes  d'arrain  rapiessez, tenant  chascun 

ung  seau   ou  environ,  prisez  ensemble  14  s.  p.  (Inv.  de 
Guy  Arbaiesle,  f°  3.) 

1583.  —  N°  fil.  Ung  bec  d'ane  et  une  petite  poisle 
ronde  d'airain  telz  quelz,  prisés  ensemble  25  s.  t.  (Inv. 
d'Anne  de  Xtcolay.) 

BEC-DE-CANE.  —  Forme  très  large  et  camuse  des 


bouts  de  la  chaussure.  Les  débuts  de  celte  mode, 
qui  succéda  à  celle  des  poulaines,  datent  du  règne 
,1e  Charles  Mil. 

I  554.  —Quant  \e*  lioiurui- -  80,  fascllèretlt  de  cette  chaus- 
sure aiguë  que  l'on  DOmmÔit  la  polaiue  l'on  lit  d'autres 
souliers  qu'on  Dominait  bers  de  cane,  ayans  un  bec 
devant  de  4  ou  5  doigts  de  longueur.  Depuis  Rirent  faites 
des  pantouffles,  etc.  (Guill.  Paradin,  Hilt.  de  Lyon.) 

BEC-DE-CORBIN.  —  Bec-de-corbin,  île  faucon, 
d'oisel,  d'oustarde,  s'entendent  de  la  pointe  aigué  et 
crochue  d'un  marteau  ou  d'une  hallebarde.  En  liTs. 
Louis  XI  se  donna  une  garde  de  cent  gentilshommes 
nommés  les  becs-de-corbin  ;  elle  fut  doublée  sous 
François  I"  el  existait  encore  eu  IHÔO. 


V.  1400.  —  Brome.  Coll.  de  l'aut. 


1453.  —  Le  suppliant  peint  une  hache  nommée  bec  de 
corbin  alias  de  faulcon.  (Arcli.  JJ.  reg.  185,  pièce  30t.) 

1547.  —  Les  200  gentilshommes  en  deuil  portant  leurs 
becs  de  corbin.  {Obsèques  de  François  I"  Rey.  du  Parle- 
ment, ap.  Félibicn,  Ihst.  de  Paris,  t.  IV,  p.  735.) 

1591  .  —  N°  756.  Ung  petit  vase  à  bec  de  corbin  doré 
par  les  bords  à  simple  taille,  relevé  en  bosse,  pes.  1  m. 
5  o.  :  29  1.  t.  (Inv.  de  Outil,  de  Montmorency.) 


1570.  —  Dalechamps,  Chirurgie  française,  p.  575. 


I6I0-.  — Cent  gentils  hommes  de  la  garde  qu'on  ap- 
pelle par  noms  corrompus  à  cause  de  leurs  armes,  becs 
de  corbin,  pour  ce  qu'elles  ressemblent  à  un  bec.  Ces  becs 
de  corbin  anciennement  estoienl  appelez  sergens  d'armes. 
(Sacre  de  Louis  XIII,  Cérémonial  franc.,  t.  I,  p.  448.) 

BEC  DE  FAUCON.  —  I  395.  —  Défense  déporter...  bas- 
tons  que  on  nomme  becs  de  faucon. . .  sur  60  s.  de  four- 
fait.  (Bans  des  magistrats  de  Lille,  —  La  Fons,  Arlill.  de 
Lille,  p.  44.1 

1411.  —  Un  petit  bec  de  faucon  d'acier,  qui  est  à  Cha- 
renlon  —  3  becqs  de  faucons  armoyez  îles  armes  de  France. 
(Inv.  de  l'écurie  du  roi,  fos  117  et  118  \°.) 

1^31.  —  Ung  petit  bec  de  faulcon  et  une  main  pour 
ung  cappitaine  ..  une  haiche  à  bec  de  faulcon  sans  dague. 
(Inv.  de  Cartill.  de  Blois,  p.  317.) 

1465.  —  -100  haches  de  guerre,  tant  à  bec  de  faulcon 
que  autres.  (Xe  Joueencel,ms.  Bibl.  Richel.,F  146  v°.l 

1467.  —  Led.  Sohier  qui  estoit  de  costé  dud.  cabaret 
cnnlre  un  huis...  haiilsa  ung  baston  qu'il  avoit  qu'on 
appeloit  ung  becq  de  faucon.  (Jacques  Duclcrcq,  Citron., 
p.  195.) 


112 


DEC  DE  FAUCON 


1476. — Un  vieil  coustcl  nommé  becquoyscl.  (Arch. 
JJ.,  reg.  206,  pièce  1055.) 


XV'  s.  —  Italie.  Coll.  de  Vaut. 


1520.  —A  l'entour  dud.  légat  y  avoit  4  laquuis...  et 
avoient  en  leurs  mains   chascun  un  baston  doré  par  le 

bout  et  un  bec  de  laucon  pareillement  doré.  (Cérémonial 
franc.,  t.  II,  p.  737.) 


1387.  — Pour  2  mors  de  Flandres  à  bêche  pour  2  ron- 
cins  qui  ont  forte  Louche.  (Cple  de  l'écurie  du  roi. 
f-  123.) 


Ml*  b.  Coll.  (V.  I ; i ^ n  - 


1547  .  —  Les  -i111  ■•  mtilshon !«  de  1  ■>  maison  avec  leurs 

i,,  i    . i . -  faucon,  .i  cheval,  en  deuil,  portans  les  -  him'isucs 
i  ,],;,    |e  fourreau.  [Obsèquet  de  François  lm.  Félibien, 
[lut    de  Parti,  t.  IV,  p.  729.) 

1572.      Un  l> !•'  iocm  à  liauiti'  iniir,  impoincté  de 

,11,111.111!    )n  llnr   <lr  Claude  (iiiufficr,  p.  5"ll.) 

BEC  D  OUSTARDE. 

1480.  Cai nien  lai    et  vo    b bardes, 

Piéton    lai    é    voler  vos  plcques, 
i  chevaulx  et  bardés 
Vo    •;<  and    ballon  .  vos  becs  d'ouslarde. 
(Coquillart,  p,  2.) 

BÊCHE  (mors  a.      Pai  d'âne  d'un  mors. 


1559.  —  D'après  Laurent  Ruzé,  f"  37. 


BECQUEROLLE. 

eues. 


Potence  à  pendre  les  ensci- 


1507.  —  Art.  6.  Au  regard  es 'menus  ouvrages  comme 
boetes  à  épiciers,  tabeuners,  becquerolles,  estendarls  et 
autres  choses  qui  ne  sont  point  de  grande  conséquence, 
ils  pourront  estre  peints  de  matières  et  couleurs  qu'il 
plaira  aux  marchands  et  acheteurs.  (Stat.  des  peinlres- 
sculpteurs  de  Rouen.) 

BEDOIL.  —  Arme  ou  serpe  portant  au  dos  une 
pointe  parallèle  à  la  hampe. 

1 444.  —  Le  suppliant,  d'un  bedoihl  on  serpe  cnimenchce 
en  ung  baston  qu'il  portoit,  donna  ung  seul  coup  sur  la 
jambe  à  icellui  Rousseau.  (Arch.  .//..reg.  176,  pièce  351.) 

I  45  I  .  —  Ung  baston  ferré  appelé  licdoil,  tirant  sur  la 
façon  d'une  vouge.  (Ibid.,  reg.  185,  pièce  l'J8.) 

1621  .  —  Ne  pourra  estre  fait  par  autre  que  par  lesd. 
maistres  faures  aucunes  serpes,  pics,  bedouchs,  volans, 
doladoires,  coignées,  achots,  marteaux  taillans  pour  les 
massons.  (Stat.  des  forgerons  de  Bordeaux,  p.  -193.) 

BEFFROI.  —  Machine  de  guerre  plus  connue  sous 
le  nom  de  chut,  voy.  ce  mol. 

BEDON.  —  Tambour  à  caisse  hémisphérique 
comme  les  alabales  et  les  nacaires  de  la  cavalerie. 

Celle  l'orme  esl   1res  claii'emeiil  définie  dans  le  llie- 

tionnaire  de  Ph.  Monet. 

V.  1250.  Et  voit  qu'en  la  cèle  aur :in 

Si  avolt  pendu  un  hacin 
Dont  eu  l'et  as  ;ules  peor, 

Moull  par  eatoil  baus  li  labor. 
De  li'>  te  tabor  à  l'arçon, 
,\\ oi|  alachid  un  raucon. 

[Rom.  du   limait,  t.  III,  p.  222.) 

1416.  —  Une  houppelande  et  an  chapperon  donné  par 
la  royne  à  un  nommé  Pierre  de  Ryon,  joueur  >\e  bedont 
il  t.  18  s.  8  d,  [Cple  d'Iiabeau  de  Bavière,  p. 887  ) 

1465.  Plaisirs  mondains  joyes  esbatemens, 
Adieu  colliers,  suroeintes,  paremens, 


IlELLEBOL'CIIK 


113 


.     Adieu  bedons,  clerins,  harpes,  trompettes. 
(Martial  d'Auvergne,  Vig.  de  Charles  VII,  t.  II,  p.  31.) 

1507.  Estradiots  au  son  de  leurs  bedons 

Courent chevaulx  font  bruire  leurs  guidons. 
(J.  Marot,  Voyage  tle  Gênes.) 

—      Devant  le  rny  cent  suisses  marchoient, 
De  jaune  de  rouge  aornez  et  vestus; 
Fifres,  tambours  adoneques  bedonnèrent 

(/(/.,  Vog.  de  Venise.) 

1635. — Perle  barroque,  faite  en  bedon,  plate  d'un 
culé,  ronde  de  l'autre.  (Pli.  Monct.) 

BÉGE.  —  Beige.  Couleurde  lainages  faite  d'un  mé- 
lange sans  teinture  de  brun  foncé  el  de  blanc. 

1233.  Lors  serai  moines  blancs  ou  noirs, 
Grivelés,  bruns  ou  bis  ou  beges. 

[Miracles  de  Autre-Dame.) 

BÉGUINE  (ORFROI  de.  —  Travail  à  réseau  de  den- 
telle, dont  les  béguinages  de  la  Flandre  restèrent 
longtemps  les  ateliers  les  plus  célèbres. 

1379. —  N"  1121.  La  chasuble  de  lad.  chappelle  pour- 
traicte  àyinages.àunorfroy  de  béguine,  (inv.  de  Charles  V.) 

BÉHNÉSÉ.  —  I  153.  —  C'est  à  Behmésé  (Egypte,  à 
sept  journées  du  foire)  qu'on  fabrique  les  tissus  précieux  qui 
tirent  leur  nom  de  celui  de  cette  ville,  et  servent  à  faire 
des  habits  royaux  et  des  vêtements  pour  les  personnes 
considérables... 

La  longueur  de  la  pièce  d'étoffe  est  toujours  de  30  aunes 
plus  ou  moins  et  le  prix  s'en  élève  à  environ  200  mitscal 
la  paire.  On  ne  fabrique  aucun  de  ces  tissus,  soit  en 
laine  soit  en  colon,  soit  riche  soit  commun,  sans  y  inscrire 
la  désignation  de  l'espèce,  afin  que  le  chaland  sache  bien 
ce  qu'il  achète.  C'est  un  usage  ancien  qui  subsiste  encore 
de  nos  jours.  Du  reste,  ces  étoffes  sont  partout  très  estimées 
soit  pour  vêlements  soit  pour  meubles.  IGéonr.  d'Edrisi, 
t.  1,  p.  128.) 

1356.  — On  fabrique  à  Behncçah,  d'excellentes  étoffes 
de  laine.  (Voy.  d'Ibn  Baloutah,  t.  1,  p.  96.) 

V.  14-20.  — Behnésa  est  situé  à  l'occident  du  Nil;  on  y 
fabrique  des  tapisseries  qui  portent  le  nom  de  Bclinésaïah, 
des  robes  brodées,  des  étoffes  royales  et  de  grandes  tentes. 
On  y  fait  des  tapis  dont  un  seul  à  30  coudées  de  long  et 
dont  une  couple  se  vend  200  mithkals  d'or.  Lorsqu'on 
fabrique  une  robe  de  lame  ou  de  coton,  un  tapis,  un  man- 
teau, on  ne  manque,  pas  d'écrire  dessus  le  nom  de  celui 
pour  lequel  il  est  destiné.  Cet  usage  subsiste  de  temps 
immémorial.  (Makrizi,  Descript.  de  l'Egypte,  ms.  arabe, 
682,  f-  130  v°.)  F 

BÉKIRAN  —  I  158.  —  Békiran  (Espagne)  est  un  lieu 
fortifié  qui  à  l'importance  d'une  ville.  11  s'y  fabrique  des 
étoffes  blanches  qui  se  vendent  à  très  haut  prix  et  qui 
sont  de  longue  durée.  Elles  sont  incomparables  sous  le 
rapport  du  moelleux  et  de  la  souplesse  du  tissu.  C'est  au 
point  que  pour  la  blancheur  et  pour  la  finesse  elles 
égalent  le  papier.  (Géogr.  d'Edrisi,  t.  11,  p.  38.) 

BÉLAINGE.  —  Lainage  commun  comme  tiretaine 
ou  droguet. 

1477.  — Ung  corset  a  vestir  avec  un  peu  de  bélainge 
pour  faire  unes  chausses.  (Arch.  J].,  pièce  1151.) 

BELETTES.  — Pièces  d'un  manteau  de  cheminée. 
Le  mot  s'applique,  dans  la  citation  suivante,  aux  deux 
costières,  aux  deux  pilastres,  à  la  frise  et  à  la  tablette 
d'un  chambranle. 

1498. — 6  membrures  servans  à  faire  les  belettes  de 
lad.  cheminée.  (Cptes  municip.  d'Abbeville,  Bibl.  Richel. 
ms.  12016,  f»  114  v°.) 

1512.  —  Eloy  Roze,  carpentier  (à  Béthune),  pour  les 
belettes  et  cayères  d'une  cheminée.  (La  Fons,  Gloss.  ms. 
Llibt.  d'Amiens.) 

BÉLIER.  —  Machine  de  guerre  connue  des  Ro- 
mains, des  Grecs  et  même  des  Hébreux,  mais  à  la- 


quelle  le  moyen  âge  apporta  des  modifications  inté- 
ressantes à  noter. 

V.  1200.  —  Compositio  arietis  ad  murosn°270. —  Anlc- 
riorcs  pedes  3;  facias  cubitorum  5,  medios  cubitorum  4, 
posteriores  cubitorum  3.  Rôte  aulem  alte  unius  semis 
palme;  gresse  i,  I.  circinas  et  in  medio  pertundis,  secas 
columnas,  et  in  minutis  rôtis  usque  ad  4  unciarum  coopé- 
rions, et  super  connexionem  faciès  et  configes  cuin  meura 
astringens  arietes  et  contexes  funibus,  protèges  cum  corio 
et  super  lillris  cooperies.  et  super  filtra  coria  :  et  super 
coria  arenam  Z  4.  Et  super  arenam  lanam  et  non  cnovealur 
ipsa  arena  et  desuper  coria.  Taies  autem  habeant  ipse 
columne  cardines  ut  non  moveantur,  quia  configuntur 
intus  et  rolis  suppositoria  suppones  et  ipso  ingenio  con- 
jungas  muro  et  labores  indubitanter.  (Mappe  clavicula, 
extr.de  VArchœlugia,  t.  XXXII,  p,  ■-■',!.) 


1472.  —  D'après  Valturi. 


V.  1450.  —  Machina  ista  cum  ariete  proprium  nomen 
ejus  est  testudo,  ad  similitudinem  testudinïs  que  extra 
collum  et  capot  emitlitet  postea  intus  capnt  remittit.  Ista 
machina  est  composita  lignamiuibus  tribunctilis  et  ni- 
dellis,  et  aliquando  tegitur  corio  bubalino  sive  bovino  sive 
assinino  corio  crudo.  Quando  est  adaptata  muro  causa 
frangendi  niurum  castelli  ne  recipiat  detrimentrm  acque 
callhli  sive  olei  sive  viui  bolliti,  et  intus  stare  debent 
pedites  ad  duccnduin  eam.  (Paulus  Santinus  Ducensis, 
f-  74.) 


^y  Ky 


V.  1460.  —  D'après   Paulus  Santinus,  Biblioth.  Richel., 
ms.  lat.  7239,  f»  74. 


BELLEAU.  —  l'aillasse  faisant  basquine  et  rete- 
nue par  un  surfaix  au  dos  des  bêtes  de  somme. 

1530.  —  Et  n'avoit  led .  cheval  sur  le  doz  en  lieu  de 
selle  fors  ung  petit  de  paille  enclose  en  vieille  toille  que 
l'on  nomme  en  vulgaire  ung  belleau.  (Perceval,  f°  21.) 

BELLEBOUCHE.    —   Grand  chaudron  de  cuivre 

ferré  d'une  anse  et  de  cercles  reliés  par  des  tringles. 

1380.  —  Guillaume   de   Lagny,   pour    ferrer   de   neuf 


144 


BELLEBuUCHE 


Mantelet  ou  mante,  Voy.  berne  et 


2  belles  bouches,  4  chauderons  bastars  et  4  autres  chau- 
derons  mii'anz  (étamés)  pour  l'office  de  cuisine,  22  1. 
8  s.  p.  (D.  D'Arcq,  Cples  de  l'hôtel,  p.  71.) 

1420.  —  Un  grant  chauderon  d'arain  appellée  belle 
bouche,  tenant  environ  6  seaux.  (Laborde,  Les  ducs  de 
Bourg.,  6280.) 

1421.  —  Jehan  Recquet,  chauderonnier,  pour  une  belle 
bouche  neuve  ferrée  par  bandes,  1U2  s.  p.  (D.  D'arcq, 
Cples  de  l'hôtel,  p.  282.) 

BELLECHÈRE.  —  Nourriture  et  accessoires  des 
dépenses  de  bouche,  et  aussi  un  chaudron. 

1451.  —  Pour  la  belle  chère  lesd.  3  jours  et  demi,  au 
logis  de  monseigneur. 

1455.  — Aud.  bote,  pour  la  belle  chière  d'un  mois  que 
mond.  Sgr  a  été  logé  à  l'hôtel,  c'est  assavoir  pour  le  bois 
à  cuire  la  viande,  sel,  verjus,  vinaigre,  moutarde,  potage 
et  huile,2écus,  valent  55  s.  (Dép.  de  Mgr  de  Taillebourg. 
—  Marchegay,  Notices  sur  l'Anjou,  1872,'  p.  352,  6.) 

1527-  —  2  pelles  de  fer  et  6  chaudrons  appeliez  belle- 
quières,  de  cuyvre.  (Inv.  de  Ravestain,  f  18.) 

BELDQDE. 

BERNTCHE. 

1496.  —  Pour  3  beluques,  2  grandes  et  une  moyenne 
baillées  à  mad.  dame,  pour  mademoiselle  le  huitième 
jour  de  novembre,  6  1.  5  s.  (Dép.  de  la  Ctesse  d'Angou- 
Ume,  ms.  Rich.  8815,  f°33v°.) 

BENCILLON.  —  Socle,  cul-de-lampe. 

1517.  —  Sur  le  quel  (autel)  pose  une  belle  et  dévote 
ymaige  de  Notre-Dame  et  au  dessus  ung  chappiteau  bien 
richement  doré  avec  les  bencillons  paincls  très  richement. 
{Voy.  delà  reine  de  Sicile  à  Clairvaux.Ann.  archéol.,  III, 
p. 226.) 

BENEL.  —  Tombereau  à  deux  roues  dont  la  capa- 
cité normale  devait  correspondre  à  la  banne,  c'est- 
à-dire  à  un  demi-mètre  cube.  Voy.  ban.nel. 

1377.  —  De  mener  chascun  an  esd.  terres  80  benelées 
de  liens.  (Arch.  MM.  30,  f°  75.) 

1460. —  En  1418.)  lit  au  quatrième  jour  feurent  mis 
(le  cl*  d'Armagnac  et  autres)  sur  beneaux  basses  et  menés 
hors  Paris.  (Mém.  de  S.  Rémy.  eh.  86.) 

1498.  —  Pour  avoir  pris  et  chargié  à  son  benel. ..  le 
nombre  de  1(121  benneléede  cailloux  et  de  sablon.  (Cples 
dAhbeville,  DM.  Rich.  ms.  12UI6,  p.  134.) 

BÉNITIER.  — En  souvenir  des  fontaines  qui,  dans 
les  premiers  siècles,  servaient  aux  ablutions,  le  culte 


XII-  i. 


Bénilit  <    d  i  ■  >•  Un  tu  Ht,  proi 

d'An  Coll.  de  l'uiit. 


Un  certain  nombre  de  ces  cuves  de  pierre,  qui  datent 
du  moyen  âge,  existent  encore. 

Le  bénitier  manuel  ne  semble  pas  beaucoup  moins 
ancien,  si  l'on  en  juge  parceux  que  possèdent  les  tré- 
sors d'Aix-la-Chapelle  ei  de  la  cathédrale  de  Milan. 
Leur  forme  est  celle  d'un  seau,  quelquefois  de  matière 
précieuse  et  d'un  travail  d'imagerie  fort  compliqué 
La  modification  la  plus  sensible  de  ce  type  connu  et 
usuel,  est  celle  du  bénitier  de  chevet  que  distingue 
souvent  sa  partie  plate  adossée  à  la  muraille  des 
chambres.  Nous  donnons  ici  uii  exemple  de  cette  der- 
nière espèce.  Voy.  AXf.EAl'  et  AIGUEBENESTIER. 


catholique  a  adopté,  dès  l'époque  carlovingienne, 
l'usage  des  bénitiers  fixes  à  l'entrée  des  églises  el 
l'a  conservé  >n  en  réduisant  toui'  i"i-  |,  s  proportions. 


JtV«  s.  —  Bénitier  de  chevet  en  brome.  Coll.  de  Vaut. 


1360.  —  Un  bénaitier,  d'argent  doré,  tout  plaiu,  grelle 
par  le  bas  et  large  par  la  guelle,  et  est  saint  par  le 
milieu  d'un  euvre  fait  en  manière  d'un  souage  et  a,  en 
l'ance  sur  le  milieu  d'an  haut,  un  anel  à  touret,  et  a  sou 
asperges  quarré  à  3  neux,  et  paise  en  tout,  5  m.  1  o. 
12  den.  [Inv.  de  Louis  d'Anjou,  n°  30.) 

1380.  — Ung  eauehenoistier  et  son  arpergès  d'or,  que 
l'on  mect  au  chevet  du  roy,  de  nuyt,  tout  ront,  cizellé  par 
dehors  à  lozanges  et  fleurs  de  liz,  pendant  à  une  chaisne 
d'or,  pes.  3  m.  1  o.  d'or.  (hir.  de  Charles  V,  n°  251.) 

1391.  —  Avoir  rappareillié  et  mis  à  point  un  eaube- 
noistier  d'argent  blanc  pour  la  royne.  C'est  assavoir, 
refais  les  2  doux  de  l'ance,  mis  un  ycelui  un  annelet  et 
un  crochet  à  le  pendre  au  chevez  de  lad.  dame.  (3'  Cple 
roij.  de  Ch.  Poupart,  f°  80.) 

1392.  —  Refait  les  orillons  d'un  eaubenoistier  d'argent 
en  façon  d'un  chauderon,  pour  tenir  l'ance  d'icelui. 
(4°  Cple  du  même,  t°  145.) 

V.  1400.  —  Ung  benoistier  avec  l'aspergés  d'argent  à 
4  évangélistes.  (Inv.  roy.  alphabétique.) 

1416.  —  Un  benoistier  de  cassidoine,  à  Sauces  de 
mesme,  el  dessus  a  une  ance  d'argent  doré  et  2  serpens 
entortilliez  l'une  en  l'autre,  pes.  5  m.  6  o.  :   10  1.  t. 

Un  autre  benoistier  «le  cristal  où  il  a  2  serpens  volans 
qui  font  l'ance,  d'argent  duré,  12  1.  1.  (/fit»,  du  duc  de 
Berry,  185  et  860.) 

1471 .  —  Ung  p. 'lit  benoistier  île  racine  de  bouys  ouvré 
:i  ymnges,  ut  au  davant  a  une  ymage  du  Notre-Dame  de 
Pitié.  (Inv.  dit  mi  René  à  Angers,  I"  2'!.) 

1494.  —  Uno  sechiello  daaquasancta  de  arsentosmal- 

lato  cuin   lavoriuri    ruporlati  susu  ut  doi'ati,  facto  a  formn 

di  brenta,  cum  dui  dalQni  ut  une  tondo  pur  maniebo  do- 
rato,  nul  quale  tondo  ii  e  l'arma  Ragonese  'la  uno  lato  el 
da  l'altro  t'arma  de  la  casa,  tuto  biancho  dentro,  cum  una 
cornue  m  mezo  tuta  dorata,  cum  parte  du  h  smalti  gu.isii 
el  col  nu  aspergea  du  arzento  Bmaltato,  cam  tro  vero 
dorate.  —l'usa  m  tutto,  omnibus  computantis,  onze  88, 
[lue    di  guiirdaruhit  Estcnse,  p.  28.) 

1510.        l'n  huiiituir  du  louuvru.   {Arcll.de  DOUtti,   rvg. 

aux  teitam.,  r  189  ) 

1548.  —  Maistre  Nycolai  sera  tenu  du  tailler  eteopper 
ung  benevti  de  pierre  de  marbre...  jouxte  la  forme  d  ung 

pal ruicl    el    i 'tralel   eu    un:;-   folliel    de   papier. 

{Man lie  ai.,  Laborde,  fiiostoire,  »■  Patron») 


BERCEAU 


145 


BENOS.  - 

I  180. 


Ebénier,  bois  d'ébène,  voy.  ce  mot. 


Cius  arbres  a  à  nom  benus 

(Floire  et  Blanceflor,  \.  603.) 
l  260.  —  Nus  labletier  ne  puet  flaire  tables  de  quoi  li  un 
ruelles  suit  de  hn'<  et  li  autre  de  faune,  an  mètre  avec 
buis  nule  autre  manière  de  fust  qui  ne  suit  plus  chier  i|ue 
buis,  c'esl  assavoir,  cèdre,  benus,  brésil  et  cyprès.  (Beg. 
d'Et.  liuileau,  lit.  68.) 

BEQUEREL.  —Agneau  d'un  an. 

1397.  —  Le  quel  prestre  dist  aud.  exposant  qu'il  avoit 
24  ou  "25  bequereaulx  ou  ai^neaulx...  les  quelles  bestes, 
appellées  bequeraulx  aud.  pays  île  Caux,  sont  bestes  à 
laine  qui  île:  nouvel  mit  accompli  leur  premier  an.  (Arch.JJ., 
152,  pièce  59.) 

BER.  —  Fer  de  pique  ou  de  flèche,  d'où  herser 
que  Froissart  applique  aux  blessures  de  l'amour. 

V.   1250. 

En   s.i  main    tint  .1.  dart  ilont   le     lier    lu   il'acbier. 
(Gaufrey,  v.  6171.) 

1393.  J'en  nommeroie  ja  un  cent, 

Voir,  par  Dieu,  un  grant  millier, 
Qui  tout  en  ont  été  bersé, 
Ardamment  espris  et  arsés. 

(Froissart,  Poés.,  p.  390.) 

BERCEAU,  BERS,  BERSEIL  et  BERÇOIRE.  -  La 

distinction  du  berceau  et  de  la  berçoire  n'est  pas  tou- 
jours faite  dans  les  documents  anciens  ;  il  y  a  lieu 
néanmoins  d'établir  entre  ces  deux  objets  une  réelle 
différence. 

Dans  les  berceaux  à  pièces  solidaires  et  rigides, 
même  quand  les  patins  se  terminent  par  des  courbes 
destinées  à  leur  imprimer  un  mouvement  d'oscilla- 
tion, il  n'y  a  point,  à  proprement  parler,  de  berçoire. 
Dans  ceux  dont  la  couche  intérieure  mobile  est  reliée 
par  deux  tourillons  à  des  montants  fixes  et  posés  sur 
un  soubassement  qui  l'est  aussi,  c'est  à  ce  bâtis 
dormant  que  s'applique  le  nom  de  berçoire. 

Un  exemple  de  chacun  de  ces  deux  types  est  em- 
prunté à  des  objets  ayant  servi  à  contenir  des  reli- 
ques des  saints  Innocents,  ou  peut-être  quelque  frag- 
ment tel  qu'on  en  rencontre  dans  l'inventaire  de  la 
cathédrale  de  Reims. 


XV  s   —  Berceau  reliquaire  en  bois  sculpté. 
Coll.  de  faut. 


Les  berceaux  de  parement  étaient  munis  de  pavil- 
lons avec  rideaux,  chevets  historiés,  piliers  et  gar- 
nitures. Le  bois  d'ébène,  employé  spécialement  à  la 

GLOSSAIRE. 


cour  de  Louis  XII,  était  considéré  pour  les  entants 
de  Fiance  comme  un  préservatif  de  la  peur. 

1387.  —  Jehan  Lehuchier,  demeurant  à  Paris...  pour  un 

berseil  de  bors  d'Illande  avec  la  bers fcre...  pour  berscr 

mad.  Jehanne  de  France,  tit  1< -  de  mad.  la  royne,  h  |.  p. 
(lu«  Cple  roy.  de  Guill.  Brunel,  C>  lus  v.) 

1393.  —  A  Jehan  de  Truies,  sellier,  pour  avoir  recou- 
vert de  drap  vermeil,  cloé  de  doux  dure/  et  rubanné  de 
rubans  de  soie  la  bersouère  de  Mous,  le  dalphin,  48  s.  p. 
[Argenterie  de  la  reine,  1"  Cple  d'Hémon  llaijuier,  t°  28.) 

1396.—  A  Jehan  Parchet,  peintre,  peur  2  biers  à 
berser,  l'un  grant  et  l'autre  petit,  par  lui  peins,  pour 
l'enflant  de  la  gésine  dont  lad.  dame  duchesse  est  à  pré- 
sent grosse.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg.,  a°  5723.) 

1*01.  — A  Haoulet  Dugué,  buebier,  pour  un  berceul 
et  une  bersouère  de  bon  d'Illande  à  4  ponnneaulx  sur 
les  4  piez,  un  dossier  au  chevet  boue  et  ennaisselé  tout 
autour,  avecques  une  bersouère  de  4  piez  et  deinv  de 
long  et  de  i  piez  et  demi  de  lé,  bordé  partout...  pour 
l'enfant  de  la  royne  prouchainement  venant,  8  I.  p. 

A  lui  pour  une  grant  bersouère  de  6  piez  de  long  et  de 
9  graus  piez  de  lé,  la  quelle  a  4  piez  et  bordée  de  baulte 
burdeure,  pour  servir  au  grant  bersouer  de  parement,  et 
a  un  dossier  au  chevet,  4  1.  p.  (Argenterie  de  la  reine, 
\)>Cple  d'Hémon  Raguier,{°  42  v°.) 

1403.  —  A  Raoulet  Dugué,  demeurant  à  Paris,  pour 
avoir  fait  un  berceul  tout  de  bort  d'Irlande,  où  il  a  un 
escren  ou  chevet  et  une  bersouère  bordée. 

1t.  A  Girard  de  Blainneteau.  paintre,  pour  avoir  paiut 
de  lin  or  bruny  un  berseul  et  une  bersouère  pour 
Mgr  Charles  (VII)  de  France.  (Argenterie  de  la  reine, 
p.  254.) 

1403.  —  A  maistre  Jehan  du  Liège,  charpentier,  de- 
mourant  à  Paris,  pour  l'achat  de  2  bers,  l'un  de  pare- 
ment et  l'autre  pour  bercer  et  nourrir  led.  enflant;  pour 
2  berseulx  servant  à  yceulx  bers,  2  cuves  de  bois  d'Illande 
à  baigner  et  2  chappelles  à  ce  appartenant,  36  fr. 

A  Cristophe  Besan,  paintre  et  valet  de  chambre  de 
Md.  Sgr,  pour  avoir  paint  et  doré  de  fin  9r  bruny  aux 
armes  de  Md.  Sgr  de  Kethel  et  de  mad.  damoiselle,  le 
grant  bers  de  parement...  pour  led.  enflant  et  une  ta- 
blette à  mettre  darrier  la  teste  d'iceilui  enflant,  où  est 
l'image  Notre-Dame,  50  fr.  (Achats  pour  les  couches  de  la 
Ctesse  de  Hélhel,  p.  608  et  609.) 

1469.  — Un  grant  bers  doré  à  4  pommettes  de  cuivre 
aux  armes  de  lad.  dame.  (Inv.  de  Marguerite  de  Bretagne, 
n°  153.) 


XV»  s. 


Berceau  reliquaire  en  cuivre  doré. 

Coll.  de  Vaut. 


1472.  —  Guillaume  Poissonnier,  orfèvre  à  Tours,  pour 
un  reliquaire  en  façon  de  berceau,  donné  par  le  roy  à 
l'église  (le  S.  Sarny  d'Avranches,  pour  mettre  le  saint  Inno- 
cent de  lad.  église.  230  I.  I  s.  (Cpte  rog.,  cit.  Laborde, 
Glossaire.  \ ■"  Reliquaire.) 

1485.  —  Il  y  avoit  dessus  le  bers  (de  Marie  de  Bour- 
gogne) un  pavillon  de  damas  verd  et  violet...  et  les  cour- 
tines de  sainyt...,  le  bers  estoit  couvert  d'ermines  ami- 
nées, traînantes  à  terre  et  un  fin  drap  de  crespe  dessus 
et  tout  autour  tapiz  veluz.   .. 

10 


ii6 


BERCEAU 


Et  doibst  estre  (au  jour  du  baptême  de  l'enfant  des 
dames  nobles)  le  bers  tendu  d'un  pavillon  carré  on  rond 
de  soye  ou  de  saye,  mais  la  soye  est  plus  honnorable  et 
plus  riche  ..  qu'il  soit  couvert  de  menu  vair...,  mais  ne  le 
fault  point  plus  grand  que  le  bers  n'est,  et  si  il  passe  les 
bords  du  bers  de  chacun  costé  quartier  et  demi,  il  suffit; 
car  il  ne  faut  point  qu'il  pende  jusquesà  terre.  Il  faut  que 
ce  soit  un  hault  bers  pendant  à  anneaux  de  fer  entre  deux 
bois  comme  l'on  fait  de  coustume.  (Aliénor  de  Poitiers, 
p.  224  et  244.) 

1500.  —  Vit  le  noble  berseau,  le  quel  estoit  richement 
entaillé  et  d'ung  bois  noir  nommé  hebenus,  bien  cher  et 
bien  exquis,  croissant  aux  Indes,  dont  on  fait  les  ber- 
seletz  des  eufans  royaulx  pour  ce  qu'il  a  la  vertu  de  les 
garder  d'espoventement.  (Leinaire  de  Belges, Illustr.,  1.  1, 
f>  49  v°.) 


V.  1520.  —  D'après  Albert  Durer.  la  vie  de.  Notre-Dame 
pi.  13. 


1607. — 5  aunes  de  bougrand  blanc  pour  doubler  le 
fondz  et  le  dessus  de  la  bersoire,  3  1.  15  s.  —  Pour  la  façon 
de  la  garniture  de  la  bersoire,  de  son  fondz,  dessus,  soubz- 
bassemens,  3  rideaux,  4  bonnes  grâces  et  les  piliers,  le 
tout  de  damas  jaulne  chamarré  de  clinquant  garny  de 
franges,  crespines  et  boutons,  50  1.  —  Pour  la  façon  d'un 
grant  et  petit  attuur  de  serge  jaulne  chamarré  de  pau- 
ment de  soye  et  frange  de  soye  pour  couvrir  lad.  ber- 
soire, 10  1.  — Pour  un  berceau  à  mettre  dedans  la  berçoire 
(une  autre)  de  4  pieds  de  longueur  avec  8  vifs  (vis)  ar- 
gentées et  12  boules  pour  attacher  les  passements  et  toute 
la  tourneure  d'icelluy,  28  1.  (Cpte  roy.  de  Pierre  Leroux, 
f°»  14  v°  et  23  V.) 

1669.  — L'u  reliquaire  d'argent  doré  en  forme  de  ber-" 
ceau  pesant  7  m.  DO.  dans  le  quel  est  du  bois  de  la 
crèche  de  Notre-Seigneur,  tiré  de  Ste  Marie  majeure  de 
Rome  par  monsieur  le  cardinal  de  Lorraine  archevesque 
de  Reims  qui  en  fit  don  à  son  église  la  veille  de  Pasques 
de  i  m  1573.  (Inr.  de  la  cathéd.  de  Reims,  p.  60.) 

BERCELLES.  —  Presscllcs  do  lapidaire,  d'émail- 
leur  et  d'orfèvre. 

1690.  —  Petit   instrument  d'orfèvres    fait  de   léton,  qui    ' 
aboutit  d'un  coté  en  petite*  pincettes  el  de  l'autre  en  une   . 
petite  pelle, qui  sert  è  travailler  eu  diamants  et  en  d'autres 
menus  ouvrages.  (Furetiére.) 

1723.  —  Espèce  de  petite   pincette  donl  les  émailleiirs 
e    il.- ni  poui    tirer   l'émail  à  la  lampe.  Elle  est  d'un   ; 
seul  morceau  de  fer  replié  en  deux,  dont  les  deux  branches 
sont  plattesetun  peu  pointues.  (Savary.) 

BERCHE.  BARCE.  —  Pièce  en  fer  ou  en  bronze 
servant  dans  l'artillerie  de  marine  aux  XV  el  wr 
iéi  les,  mais  qui  Fui  aband ie  dans  le  suivant. 

Plus  courte  el  plus  renforcée  que  Le  fauconneau,  son 
calibre  se  rapprochait  de  celui  de  l'arquebuse  à  nue; 

son  projectile  étail  ballole  de  plomb.  La  bercho 

se  lirail  aussi  à  mitraille. 

.lai,  dans  son  Glossaire  nautique,  'lii  que  l'arl  60 
de  l'édil  rendu  par  Henri  111  (1584)  sur  le  fail  de  l'a- 
mirauté de  France,  statue  que  le  navire  de  30  à  10 
i >aui  aura  i  doubl     •  que  le  navire  de  50  a 


60  tonneaux  aura  i  barces  ;  que  celui  de  70  à  80  aura 
6  barces;  que  celui  de  90  à  100  aura  8  barces „  enfin 

que  le  navire  de  100  à  120  en  aura  1"2. 


Berclie  en  fer  à  chambre  et  étrier  mobiles.  —  Coll. 
Instar,  île  l'artillerie  danoise.  —  Longueur  totale  de 
la  pièce  1"",50.  —  Calibre  0,08. 


I  557 .  —  Lncor  que  nous  n'eussions  que  3  vaisseaux, 
ils  estoient  si  bien  fournis  d'artillerie,  qu'y  ayant  18  pièces 
de  bronze  et  plus  de  30  berches  et  mousquets  de  1er,  etc. 
(J.  de  Léry,  Voij.  au  Brésil,  p.  23.) 

1600.  —  Un  canon  de  navire  mis  sur  le  chasteau  pour 
saluer,  et  tire  de  balle  de  plomb.  (Et.  Binet,  Merv.  de  la 
nat.,  ch.  19.) 

1606.  -  Pièce  d'artillerie  plus  petite  que  fauconneaux 
tirant  des  balles  de  plomb...  Les  seuls  vaisseaux  de  mer 
les  ont  retenues  et  les  portent  sur  le  chasteau  devant  ou 
sur  le  gaillart.  (Nicot.) 

1634.  —Berches  sont  petites  pièces  de  fonle  verte. 
(Et.  Cleirac,  Termes  de  marine.) 

1650.  —  Sorte  d'artillerie  ancienne  dont  on  se  sert 
encore  es  navires.  (Borel.) 

1690.  —  Barces.  —  Espèce  de  canons  semblables  aux 
faucons  ou  fauconneaux,  niais  plus  courts  et  plus  renforcez 
de  métail  cl  de  plus  grand  calibre.  Ils  étoient  autrefois  fort 
communs  sur  la  nier;  maintenant  ils  sont  hors  d'usage. 
(Furetiére.) 

BERDICHE.  —  Terme  d'origine  russe  placé  ici 
sans  l'appui  des  textes  qui  partout  ailleurs  accompa- 
gnent les  mois  de  ce  Glossaire,  parce  qu'il  est  sans 
équivalent  el  aujourd'hui  consacré  par  l'usage.  Il  dé- 
signe une  arme  de  forme  nés  particulière,  rare  en 
France  aux  \i\'  el  xv°  siècles,  mais  dont  l'usage  de- 
vieui  fréquenl  en  Suède  el  en  liussic  dans  les  deux 
siéeles  suivants. 

C'esl  une  forte  hache  à  taillant  cambré,  donl  la  lon- 
gueur moyenne  de  deux  pieds  augmente  jusqu'à  trois 
[uatre,el  donl  l'extrémité  inférieure  s'attache  au 

liuis  par  une  patte  clouée   el    cordée.    Sur    la    hampe 

méplate,  terminée  par  une  bouterolle  de  1er  en  forme 
de  cornet,  s'observonl  deux  épaulements,  le  premier 
.m  de  isou  i  de  l'emmanchure  el  l'autre  dans  la  par- 
tie médiane. 
Cette  arme  formidable,  reproduite  en    1559  par 


liKUGEli 


117 


Olaus  Magnus,  archevêque  d'Upsal,  dans  son  Histoire 
des  peuples  du  Nord(\.  7,  cli.  3)  et  dans  les  fresques 
de  cette  église   où  reposent   les  cendres   de  Gustave 


1274.  —  A.  Bibhoth.  Richel.  ms.  fr.  n»  312  f°  23. 
1294.  —  B.  «n/.  ms.  fr.  n°  038,  f  69. 


AVasa,  était  portée  par  les  trabans  ou  gardes  ache- 
vai de  la  suite  de  ce  prince  et  des  Stures.  En  Russie, 
la  berdiche  resta  jusqu'au  XVIIe  siècle  l'arme  des 
strelitz. 


1.  CoM.L.Carrand.—  2  et  3.  Musée  de  Ttarskoé-Selo 
(Pétersbourg). 

BÈRE.  —  Civière,  comme  bare  et  bayart.  Voy.  ces 
mots. 

IS27. —  Leurs  échelles  demeurèrent  là,  qui  servoient 
de  beru  pour  emporter  les  mors.  (Chron.  de  J.  d'Auton, 
litbl.  Richel,  ms.  5083,  f>  35.) 


BERETTIN.  —  Rousseâtre  comme  la  bure  et  plus 
sombre  (|ue  la  teinte  appelée  beige. 

1556.  — Le  capitaine  descendit  en  terre  avec  un  es- 
ipnl,  contemplant  la  nature  et  assiette  du  lieu  et  la  façon 
île  taire  des  habitants  qui  sont  de  couleur  bcrcltine  c'est- 
a-ilire  entre  blanc  et  noir.  (.Yiicii/.  de  Pierre  Alvarez.  — 
L'Afrique  de  Temporal,  t.  IV,  p.  397.) 

1614.  — Ad  ogni  galeotto  si  danno  2  camicie...  un  be- 
rettin  rosso  et  un  ealbano.  (Pantero  Pantera,  L'armât  a 
reale,  c.  13,  p.  132. | 

BERGAME,  (iunages  ettahssemesde.  —  1557.—  Le 
vin  n'y  croissant  pas  à  cause  de  la  froidure  et  le  simple 
peuple",  ne  pouvant  s'aclduner  au  labeur  des  vignes,  est 
employé  à  faire  des  draps  et  accoustrer  les  laines  qu'on 
porte  presque  par  toute  l'Italie,  (lîelleforest,  Cosmogr., 
t.  II,  I.  2,  col.  708.) 

1593.  —  Pour  2  aulnes  de  burat  de  Bergame,  pour 
frotter  les  habillemens  du  roy,  ai-  s.  l'aulue.  (Argenterie 
du  roi,  DM.  Richel.,  ms.  11208.) 

1 599.  —  It.  Ung  tappis  de  laine,  façon  de  Bergame, 
de  3  aulnes  de  long  et  une  aulne  de  large,  telle  quelle, 
estimé  30  s.  (/ne.  du  chancelier  Hurault,  n"  172.) 

1690. —  Tapisserie  grossière  faite  d'un  tissu  de  laine' 
de  fil  ou  de  cottou,  sur  le  mestier,  sans  représenter  au- 
cunes figures.  On  les  appelle  maintenant  tapisseries  de 
Rouen.  (Furetièrc.) 

I  723.  —  Grosse  tapisserie  qui  se  fabrique  avec  différentes 
sortes  de  matières  filées,  comme  bourre  de  soye,  laine, 
coton,  chanvre,  poil  de  bœuf,  de  vache  ou  de  chèvre.  C'est 
proprement  un  tissu  de  toutes  ces  sortes  de  fils  dont  celui 
de  la  chaîne  est  ordinairement  de  chanvre,  qui  se  manu- 
facture sur  le  métier  à  peu  près  comme  la  toile. 

Rouen,  Elbeuf...  fournissent  une  quantité  considérable 
de  bergames  de  toutes  les  couleurs  et  nuances;  les  unes 
en  façon  de  point  de  Hongrie,  les  autres  à  grandes 
barres  chargées  de  fleurs  et  d'oiseaux  ou  d'autres  animaux, 
d'autres  à  grandes  et  petites  barres  unies  sans  aucune 
façon,  et  d'autres  qu'on  appelle  Chine  et  écaille  parce 
qu'elles  sont  remplies  de  façons  qui  imitent  le  point  de 
la  Chine  et  les  écailles  de  poisson.  —  11  s'en  fait  une  sorte 
particulière  à  Rouen  que  l'on  nomme  lortin,  à  cause  qu'il  y 
entre  de  la  laine  torse.  Il  s'en  fait  aussi  quelques-unes  a 
Toulouse. 

Les  hauteurs  les  plus  ordinaires  des  bergames  sont  de 
une  aune  et  demie  à  1»  3/4,  2»,  et  2a  1/2.  Il  s'en  fait 
néanmoins  quelques-unes  de  2»  1/2...  Il  y  en  a  de  fines, 
de  moyennes,  de  grosses  ou  communes.  On  leur  donne 
encore  le  nom  de  tapisseries  de  la  rue  Saint-Denis  ou  delà 
porte  de  Paris  parce  qu'il  s'en  vend  plus  dans  ce  quartier 
que  dans  tous   les  autres. 

Les  meilleures  se  fabriquent  à  Orival,  pics  d'Elbeuf,  et 
les  moindres  à  Rouen.  (Savary.) 

BERGE.  —  Barque. 

1453.  —  It.  Pour  les  berges  qui  ont  esté  aud.  jardin 
(d'Angers)  lad.  année,  30  s.  (Lecoy  de  la  Marche,  Cptes  et 
mém.  du  roi  René,  art.  98.) 

BERGER  (costume  de.  —  1491 .  —  En  printemps,  ber- 
giers  se  tiennent  assez  bien  vestus  d'abillement  ne  troup 
frais  ne  troup  chaultz  comme  de  tiretaine,  pourpoins  de 
fustaines,  et  se  fourrent  de  aignelx  plus  communément. 

En  esté,  fumes  vestus  de  robes  froides  et  légières,  nos 
chemises  et  draps  (à  coucher)  sont  de  lin,  car  sus  tous 
drap  n'en  est  point  de  plus  froit.  Mais  avons  pourpoins  de 
soye,  d'estamines  ou  toille  déliée  [1519  :  et  de  sarge  ou 
de  toille  déhachez.  ] 

En  yvers,  bergiers  sont  vestus  de  robes  de  laine  bien 
espesse,  de  drap  velu  hault  tondu,  fourrés  de  renars,  c'est 
la  plus  chaude  fourrure  con  puisse  vestir.  Ghatz  sont  bons, 
si  sont  conins,  lièvres  et  autres  fourrures  à  long  poil 
qui  sont  bien  espesses.  (Le  calendrier  îles  bergers.) 

1 500.  —  Les  fers  de  vos  lances  sont  vos  houlettes 
clercs  et  bien  aguisées,  aux  grosses  hantes  de  mesplier 
trescé,  luisant  au  soleil  tant  que  mes  yeulx  en  esbloissent. 
Vos  blancs  rochetz  de  coulonie  ou  de  belle  toille  res- 
semblent cuirasses  polies. 

On  oit  de  loing  le  chquetiz  de  vos  harnoys,  ce  sont  vos 
boitelettes,  vos  couteletz,  vos  ciseaulx,  vos  estuitz  d'alêne 
et  d'esguilles  et  aussi  vos  fouetz  et  corgiez  et  vos  riches 
panetières  bien  garnies  qui  pendent  à  vos  belles  saine- 


148 


BEKGER 


tures.  Ou  se  resveille  au  son  de  vos  clères  tronipetles,  ce 
sont  vos  flustes,  vos  doulçaines  et  vos  joyeuses  musettes. 
(Lemaire  de  Belges,  Illustr.  1.  1,  f°  24  v».) 

BERGÈRE.  —  Pièce  d'artillerie  rangée  au  xv«  siècle 
parmi  les  bombardes,  mais  dont  les  dimensions  se 

réduisent   en  1513  à  celles  d'une  arquebuse  à  croc. 
Voy.  ce  mot. 

1480.  —  Allèrent  visiter  l'artillerie  et  une  bombarde 
nommée  la  bergère,  qui  moult  bien  faisoit  la  besougue. 
(Mèm.  d'Ol.  de  la  Marche,  1.  1,  p.  394.) 

1513.  —  Nicolas  Robin,  fondeur,  pour  la  façon  de 
1"2  bergières  de  fonte  de  mitailleet  à  crochets,  de  3  pieds 
de  long  chacune,  du  poids  de  25  à  30  liv...,  100  s.  t. 
pour  chascun  cent.  (Arch.  de  laCote-d'Or.  — j.  Carnier, 
l'Artillerie  de  Dijon,  p.  42.) 

BÉRICLE,  BÉRIL  et  BÉSICLE.  —  Ces  trois  mois 
ont,  dans  la  langue  du  moyen  âge,  une  seule  et 
même  signification;  s'ils  sont  pris  l'un  pour  l'autre, 
c'est  que  la  pierre  de  béril,  devenant  presque  inco- 
lore par  sa  taille  en  lames  minces,  se  prêtait  comme 
le  cristal  de  roche  à  la  confection  des  lunettes  avant 
l'emploi  du  cristal  artificiel. 

L'usage  des  besicles  ou  béricles  parait  se  généra- 
liser dès  le  XIV»  siècle;  leur  forme  et  leur  monture, 
à  la  différence  près  du  ressort,  sont  alors  celles  de 
nos  pince-nez  modernes.  Leurs  petites  branches 
étaient  réunies  par  deux  œillets  traversés  d'une  ri- 
vure  assez  serrée  pour  maintenir  les  verres  sur  le 
nez  dans  une  position  lixe. 


V.  1380.  —  Biblioth.  Richel.,  ms.fr.  n"  7,  fJ  220  v". 


Dans  le  même  sens,  le  mol  béricle  s'entend  des 
parties  rondes  et  vitrées  d'un  reliquaire  ou  de  tout 
autre  objet  qu'il  s'agissait  de  protéger  sans  le  dé- 
rober  à  la  vue 

A  l'église  le  béril  serl  de  caillou  pour  le  renou- 
vellement annuel  du  feu  dans  les  cérémonies  du  sa- 
medi  Baint. 

1310.  —  lit  se  li  donne  tous  mes  anniaus  de  ke  on  en- 
vironne Ici  ieus.  (Testant,  de  Marguerite  d'An-.  Cari, 
de  Fhnen,  415.) 

1328.  —  Une  hernie  garnie  de  cuivre  otoul  un  eatui  de 
cuir,  20  s.  p.  (/n»,  de  Clémence  de  Hongrie,  p,  11.) 
.    1342.  —  h.  2  pierres  de  bérilg,  pour  faire  feu  nouvel 
a  '■  jemaine  penneu  e.llnv.  de  S.  Martin  des  Champ», 
p.  887.) 

•  3*7.  —  l  mini  h,  ii  m,  album,  pro  igné  novo  faciendo 
et  aii. Im  viridem,  pro  codent  (Inv.  de  la  calhid.  d'Àmiem, 
p.  162.) 

1372.--  pour  un  véricle  encerné  en  manière  do 
'"'""'■.  prisé  20  li.  (Cpte  du  lettam.  de  Manne 
d  l,i  reui  i 

1379.  -    .v  1919  -'  bi  rlcli    ■! m  n  le  mani  h 

bol 
N*  2005.  Une  béricle   rond  plat,  environné  de  corne 

non.'. 


N°  270  .  Ung  béricle  ront  plat,  enchanté  (enchâssé) 
en  une  queue  d'or  longue,  esmaillée  des  armes  delà  royne 
Jehanue  d'Evreux,  et  a  sur  le  manche  une  dame,  et  a 
ung  frctelet  d'un  bouton  ynde  et  une  perle  d'Escosse,  pes. 
5  n.  7  est.  ob.  (Inv.  de  Charles  V.) 

1399.  — Un  reliquaire  d'argent,  à  un  béricle  un  tantet 
cassé.  (Inv.  de  S.  Quentin.) 

1403.  —  Forgé  une  platine  d'argent  doré,  pour  mettre 
ez  ées  du  livre  du  due  (de  Bourgogne)  pour  mettre  ses 
lunettes  afin  qu'elles  ne  fussent  cassées.  (Arch.  de  Dijon. 

—  Laborde,  Glossaire.) 

1416.  —  Uns  béricles  non  garniz,  toute  ronde,  60  s.  t. 

—  2  béricles,  l'une  demie  ronde  garnie  d'argent  et  l'autre 
toute  ronde,  non  garnie,  20  s.  t.  (inv.  du  duc  de  Derry. 
809  et  810.) 

1420.  —  2  béricles  ou  oeillez  d'or,  de  cristal,  assis  sur 
un  camelot  cendré,  que  l'on  met  pour  la  pouldie  devant 
les  yeulx  quant  l'on  chevauche, au  bout  des  quelx  a  2  bou- 
tons de  perles.  (Inv.  de  Philippe  le  Don,  4239.) 

1423.  —  Un  basillard  (badelaire)  garniz  d'argent  dorrez, 
les  manches  de  berrill,  40  s.  (Inv.  de  Denri  V.) 

1433.  —  A  Thomas  Cusac,  Marzelière,  Jehan  de  Cleux  et 
Alain  Provost,  des  lunettes  d'or  garnies  de  béricles.  (Cpte 
d'Auffroy  Guinol,  Lobineau,  llist.  de  Dret.,  t.  II,  col.  1034.) 

1452.  —  Un  bel  reliquère  ront,  d'argent  doré,  au  quel 
reliquère  a  de  6  manières  de  reliques,  garny  d'une  part 
et  d'autre  de  béricle.  fort  prisse  d'Olivier  de  Coettivy. 
(Inv.  d'Oliv.  de  Cuétlivij.) 

I  454.  —  A  Lubin  de  Queux,  orfèvre,  demeurant  à  Clii— 
non,  pour  2  onces  d'argent  blanc  à  forgier  et  faire  une 
garniture  en  façon  d'un  sercle  ront,  à  garnir  une  pierre 
de  béricle,  à  lire  sur  ung  livre  pour  lad.  daine  (la  reine). 
(Argenterie  delà  reine,  1er  Cpte  de  J.  Dochetel,  f  72.) 

V.  1460.  —  3  relicques  de  coeuvre  à  3  anelès  d'argent, 
et  a  en  l'une,  de  la  pierre  qui  se  fendit  al  encontre  de 
Notre  Seigneur  et  a  le  béricle  fort  endoniiiiagiet,  et  sont 
lesd.   3  reliques  dorées.  (In v.  de  N.  D.  de  Lens,p.  19.) 

1 502.  —  Pour  10  paires  de  lunettes  apportées  à  deux  fois 
aud.  Sgr  roy,  aud.  lieu  de  Bar,  dont  y  en  avoit  3  paires 
de  cristal  et  les  autres  de  béril,  pour  ce  50  s.  t.  (Cptes 
des  ducs  de  Lorraine.  —  Laborde,  Glossaire.) 

I  504.  —  Un  ange  d'argent,  assis  sur  ung  pie  d'argent 
doré,  le  quel  tient  sur  les  bras  ung  vaissel  d'or  et  de  bé- 
sicle...,  donné  par  le  pape  Martin.  (Inv.  de  la  cathed.  de 
Sens.) 

1524.  —  Une  béricle  garnie,  le  manche  d'argent  et  au 
dessus  dud.  manche  ung  petit  lion  douré,  pour  lyre  sur 
ung  livre.  (Inv.  de  Marguerite  d'Autriche,  a'  225.) 

1648.  — Gemniaiii  Hall  brrylluin  vocaut  lapilluni  augu- 
losum  ex  cryslallo  fabricatum.  ( Aldl'O vandi ,  t.  Mil, 
p.  952.) 

BERLINGUE.  —  Pièce  de  monnaie  valant  environ 
six  deniers  sterling. 

1604.  —  Une  berlingue  de  Venise,  2  cœurs  de  jaspe  et 
2  d'argent,  3  Agnus-llci,  une  bulle  de  messager  aux  armes 
de  fiance...  le  tout  d'argent  poise  o'  o.  a  tr.  (Inv.  de 
S.  Nicolas  de  Port.  —  Jauni,  du  comité  de  Lorraine,  1854, 
p.  B.) 

161  I .  —  llerlinijuc,  Herlingasse  —  a  pièce  of  coinc  worlh 
abolit  ii  il    Btorl.  (Cotgrave.) 

BERNAGOÉ.  —Outil  à  forer,  tarière. 

\lllu  s.  si  a  marcheans  de  lin, 

De  ioiii'Ii's,  de  fer  de  molin, 

De  hares  et  de  heriiagnes . 

De  pèles,  de  pis  el  de  hoés. 
(De»  Marcheans,  Bibl.  Richel.  837,  f  283.) 

...  — Cela  fait..,,  avec  mIu  cquius,  forelz,  heinagoés, 
Mlles,    gibbletZ,    trestoulz,  ali'snes  el   autres  engins    pene- 

Iratifs,  il  creusa  el  vuida   les  irons  desd.  arbres.  (Nouv, 
fabrique,  p.  21,  Bibl,  elzi  i  | 

BERNARDE,  BERNARDINE  (SERRURE.  —Qui  s'ouvre 
des  doux  côtés  d'une  porto. 

1442  belle  Manon  s'en  C0UTJ   ■  '  "ls  'I11'  l''ini"il  A 

émue  bornarde  et  l'ouvry.  {Arch.  ./•/.  1 T i *. .  pièce  191.) 
1463.  — a  Enguerand  Ûouret,  serrurier. ..,  pour  I 


BERRUIER 


I  UJ 


rares  bernardines  servons  à  une  chambre,  16  s.  (Beau- 
villé, Docvtm.  ined.s.  la  Picardie,  t.  I,  pièce  122.) 

IS38.  —  Une  sern-nre  henianle  avecq  -  glefz,  pour  la 
porte  de  la  grand  salle  haulte.  (Cpte  de  l'entrevue  delà 
reine  de  Hongrie,  i    28.) 

1676. —  Il  y  a  d'autres  serrures  qui  sont  besnardes, 
qui  s'ouvrent  des  deux  costez,  el  qui  sont  garnies  d'une, 
2  ou  3  planches  fendues  qui  passent  dans  la  clef.  Et  afin 
que  la  clef  lasse  arrest  el  qu'elle  ne  passe  point  outre, 
l'on  fait  dans  la  lige  une  entaille  qui  est  plus  grosse  au 
milieu  et  .m  derrière  du  paneton  que  par  le  devant,  lequel 
arresl  porte  sur  l'une  des  planches,  et  par  ce  moyen  les 
serrures  s'ouvrent  librement  îles  deux  costez.  (Félibien, 
Principes  de  l'archit.,  I.  I,p.  213.) 

BERNE  BERNIE  el  BERNDCHE.  —  Manteau  de 
femme  sans  capuchon,  posé  sur  ht  tête  on  agrafé  sur 
l'épaule  gauche.  La  berne  étail  dans  l'origine  on  vê- 
temenl  moresque  ou  indien  donl  la  mode  se  propa- 
gea au  wr  siècle  en  Algérie,  à  Malte,  en  Italie  el  en 
France. 

La  bernuche,  qui  étail  le  même  manteau,  mais 
plus  long,  se  portail  en  toile  el  en  laine  line.  En 
France  on  y  employait  le  velours,  etCotgrave,  en  at- 
tribuanl  ilans  son  dictionnaire  la  berne  aux  dames 
nobles  d'Irlande  semble  être  le  copiste  de  Nicol  nui 
mentionne  ce  vêlement  sous  le  nom  de  bernie. 

1530.  —  En  esté,  quelques  jours,  en  lieu  de  rolibes 
portoient  belles  marlottes  de  parures  susd.,  ou  quelque 
bernes  à  la  moresque,  de  velours  violet  à  frizure  d'or  sus 
canetille  d'argent  ou  à  cordelières  d'or  garnies  aux  ren- 
contres, de  petites  perles  indicques.  (Gargantua,  1.  I, 
.h.  56.) 

1532.  — Chapitre  des  manteaux.  — Dne  bergne  des  Indes 
à  2  endroitz  (a  dnuhle  face).  (Inv.  de  la  garde-robe  de 
la  reine,  t°  222.) 

1556. — J'ai  veu  une  sorte  de  habit  de  toille  déliée, 
tissue  tant  subtilement  qu'il  n'estoit  de  meilleur  habit  pour 
rejetter  l'eau  ;  on  appelle  cest  habit  Bernucium.  (Cardan, 
Subtiles  invent.,  1.  17,  p.  113.} 

1567.  —  Elles  (les  femmes  des  Turcs  ou  Maures  d'Alger) 
portent  un  grand  bernuche  qui  leur  couvre  toute  la  per- 
sonne et  la  teste... 

Les  Maltéscs,  je  dis  les  vulgaires,  ne  portent  en  été,  pour 
l'extrême  chaleur  qu'il  y  fait  (à  Malle),  qu'une  longue  che- 
mise de  toile  blanche,  ceinte  au  dessoubs  des  mamelles 
et  par  dessus  un  manteau  long  île  line  laine  blanche,  par 
les  Maures  appelé  barnuche.  (Nicolay,  Pèrégrin.  orient., 
1.  1,  p.  19  et  28.) 

1590.  —  Sopra  la  veste  portono  (le  donne  nobile  Ge- 
novese)  una  sbernia  annodata  cou  una  hroeca,  et  di  colore 
diverso  dalle  loro  vesti.  (Vecellio,  2-Hl.  ) 

1606.  —  Bernie.  —  Grosse  mante  velue  faite  de  rude 
laine  dont  les  Irlandais  usent  pour  veslure.  (Nicot.) 

1611.  —A  Kind  of  Hoorish  garaient  or  surh  a  mantle 
as  Irish  gentle  woiucn  weare.  (Cotgravc.) 

BERNE.  BERNIGAL.  —  Espèce  de  chaudron  à 
panse  courbe  et  à  bec. 

1420.  —  Une  manière  de  mesnage  de  vaisselle  d'argent, 
portatif,  tout  d'une  façon,  mis  en  un  estuy,  garny  des 
parties  qui  s'ensuyveut  :  un  grant  bernigaut  faisant  ai- 
guière, 6  banaps  dedans,  etc..  (Inr.de  Philippe  le  Bon, 
4193.) 

V.  1480.  —  Vaisselle  d'argent.  — 2  quartes  d'argent,  un 
bernigal,  6  tranchours  d'argent.  (Inr.  du  chat,  de  Bar.) 
161  I.  —  Berne.  —  Créât  kettle.  (Cotgravc.) 
1618.  —  9  bernes  d'argent  pesans  ensemble  110  onces 
et  demy.  {Argenterie  de  la  halle  éviter,  de  tille. —  La  ions, 
L'intermédiaire,  ING7,  p.  165.) 

BERNICLES.  —  Le  texte  de  Joinville  explique 
très  clairement  ce  genre  de  torture  en  usage  au 
xit i"  siècle  chez  les  Sarrasins. 

1309.  —  (V.  1250).  Bernicles  est  le  plus  grief  tourment 
que  l'en  puisse   souffrir, et   sont   deux  lisons   ploians   en- 


denlés  au  chief,  et  entrent  l'un  en  l'autre  et  sont  liés  à  fors 
I  courroies  de  boeuf  au  cbief,  et  quant  ils  veulent  mettre 
les  gens  dedans,  si  les  couchent  sus  leur  costez  et  leur 
mettent  les  jambes  parmi  les  chevilles  dedans,  et  puis  SI 
fonl  ass r  un  homme  sur  les  tisons,  dont  il  ne  demourra 

ja  demi  pi.'-  entier  des  os  qu'il  ne  -,.i|  Mut  déhrisiés.  M  pour 

faire  au  pis  que  ils  peuvent,  au  chief  de  troiz  jouis  que  les 
jambes  sont  enflées  dedans  les  bernicles,  ils  rebrisent  tout 
de  rechief.  (Joinville,  p.  103.) 

BERRUIER.  —  Chape!  de  fer  de  forme  campanu- 
lée,  à  bords  rabattus  sur  les  oreilles.  Il  est  qualifié 

au  w  siècle  <le  chapeau  d'Allemagne.  C'est  aussi 
dans  la  même  forme  campanulée  un  casque  peu 
différent  de  la  barbute  el  du  bacinet  sans  visière; 
mais  son  galbe  plus  arrondi  el  plus  aigu  au  sommet 
rappelle  surtout  les  casques  orientaux  des  \i\  el 
XV*  siècles.  Le  hemiier  est  retenu  sous  le  menton 
par  la  jonction  de  deux  brides  jugulaires,  ainsi  que  le 
montre  l'exemple  ci-joint  extrait  d'un  Tite-Live  des 
dernières  années  du  XIVe  siècle. 


V.  1395.  —  Tite-Live  français,  Biblioth.  Bichel.  n"  30, 
f  4SI. 


1415.  —Et  est  vrai  que  le  roy  d'Angleterre  descendit 
en  France,  accompagné  de  4000  hommes  d'armes,  de 
4000  gros  valets  armés  de  cappelines  berruyères,  hanber- 
geons,  grosses  Jacques  et  grandes  haches.  (Juvén.  des 
l  rsins,  Hist.  de  Charles  VI,  p.  519.) 

1420.—  l'n  cercle  d'or  sur  le  quel  a  8  rahoz  et  à  cha- 
cun rabot  pendent  à  cbesnes  d'or  chapeaulx  d'Alemaigne 
nommez  barruiers,  garnizde  boucle  et  mordant  d'or,  assis 
sur  cuir. 


V.  1300. 


Biblioth.  Bichel.,    ms.  fds  allemand  a'  32, 
f"  178. 


Une  autre  sainture  d'argent  pour  la  jouste  ou  pour  dan- 
cier,  l'aietc  de  12  gros  doux  aguz  comme  pieux,  à  3  quarrez, 
et  entre  chacun  clou  a  un  rabot,  et  à  vcelle  pendent 
24  berruiers  d'argent  doré.  (Inv.  de  Philippe  le  Bon,  1123 
et  4126.) 

1446.  — El  premièrement  les  biquoquès  sont  de  faezon 
aguë  sur  la  teste,  en  telle  forme  et  manière  comme  an- 
ciennement les  bacinez  à  camail  sonloient  estre,  et 
d'autre  part  vers  les  aureilles  viennent  joindre  aval  en 
telle  forme  et  faezon  comme  sonloient  faire  les  berruers. 
(Traité anonyme  du  cost.  mtlit  franc.,  ms.  Bild.  Bichel. 
1997,  f  62  v°.) 


150 


RERRUIEK 


1455.  —  It.  Chacun  qui  porte  bennière  ou  pennon  |  1411.  —  Unum  instrumentum  ferrcum  vulgàriter  voca- 
les doit  faire  porter  par  roys  d'armes  et  liéraux.  Et  pour  I  tum  besog  cum  c(uo  dumos  et  vêpres...  stirpare...  inten- 
ce  faire  est  tenu  de  luy  bailler  cote  d'armes,  cheval  souffî-       débat.  (Ibid.,  165,  pièce  211 .  ) 


XIV«  s.  —  Armoriai  de  Zurich,  pi.  0,  n°  126. 


sant  et  hernoys.  C'est  assavoir,  chappel  de  Montaubein, 
berruier,  cappeline  ou  sallade,  hernoys  de  bras,  de  mains 
et  de  jambes.  (Ant.  de  la  Salle,  Traité  des  tournois,  ms. 
Bibl.  Rich.  1997,  f  20  v\) 

BERSADT.  —  Cible  pour  le  tir  de  l'arc  et  de  l'ar- 
balète. 

I  183.  —  Les  uns  fist  lier  à  pieus,  et  trénit-on  à  eus 
ainsi  corne  au  bersaut.  (Guill.  de  Tyr,  1,  p.  458.) 

1480.  — Je  suis  le  bersault  contre  qui  chascun  tire 
sajettes  de  tribulation.  (A.  Chartier,  Quadril.  iuvect., 
p.  417.) 

BERSERET.  —  Carquois. 

V.   1225.  Vont  archoier  en  la  forest  d'Urbain. 
Le  berserez  porte  li  frère  Andain. 

(Foulque  de  Candie,  p.  3.) 

1230.         Son  arc  li  portoit  un  valiez, 
Sun  bansart  et  sun  herserez. 

(Lai  de  Gugemer,  87.) 

BESAGUË,  besog.  —  L'arme  de  ce  nom  est  une 
hache  à  deux  taillants  opposés,  et  une  sorte  de  long 
marteau  d'armes  assez  semblable  à  une  pioche; 
aussi  quelques  auteurs  font-ils  de  la  besaguë  un 
instrument  rustique  propre  à  l'extraction  des  ron- 
ces et  des  buissons.  C'est  évidemment  le  môme  objet 
qu'Amadis  Jamyn  appelle  bcsoche.  Néanmoins  dans 
d'autres  documents  bcsoche  et  besog  s'appliquent 
beaucoup  mieux  au  volant  à  lame  concave  qui  sert 
encore  aujourd'hui  à  la  taille  des  baies  et  qui  a  pour 
synonyme  au  w  siècle  le  mot  trinquebasson. 

1180.  —  Il.-ihn.it    o.tiam  (rusticus)   bisacutam    [hisagu] 
ad  radicandum  vêpres  trihulos  et  sentes.  (Alex.  Neckam, 
De  Utensil.,  p.  11t.) 
V.    1240.  S'a  une  espte  longue  et  dure, 
Et  bien  molue  à  sa  mesure, 
Un  autre  à  son  arçon  pendue, 
D'autre  part  une   besaguë. 

(Partonopex,  nu.  fas.  S.  Germ.,  f»  135.) 
v.   1270.  Celx  ressemble  li  besaguz, 

De  .ii.  par»  trenche  et  est  aguz, 

(Rutebeuf,  t.  Il,  p.  68.) 

1295.  Sv  vu»  trovet  eu  toun  verser 
Ameroke  s  gletoner  [chardoni  | 
Les  aracez  de  un  besagu . 

(Gautier  de  Biblesworth,  p.  162.) 
1316.    Ne  lor  valut  chars  et  charetes 
Ne  besaguës,  n'espées  traites 

Nule  autre  arme godendard, 

(Godelrov  de  Paris, v.  8880.) 
nao.  —  Led.  ilui'  ii'iiu  granl  martel  qu'il  pnrinit  ap- 
pelé !»•  '. \n I,  .1.1 .  i  ik,  pièce  i76.  | 


XV  s.  —  A,  B,  musée  de  Nuremberg.  C,  d'après  une 
peinture  allem.  Cartons  de  Vaut. 


1458.  —  Tenant  en   sa  main    un   vesoch,  autrement, 
trinquebasson.  (Ibid.,  188,  pièce  46.) 


1537.  —  D'après  Vogther. 


1^59.  —  rjng  harnois  dit  besoli,  selon  l'usage  du  pais 
(Agenais),  qui  est  un  harnois  de  fer  invasihle  très  fort,  a 
un  grand  manche  et  fait  pour  couper  les  buissons.  (Ibid-, 
197,  pièce  88.) 


1488.  —  Figure  jointe  au  texte  ci-dessous. 


1483.     -    l'rinl     une    CODgnée     Ircnchans    îles    «toux 

OOltel   ri,  a je  mule,  estoit  1  fanon  d'une   liesagur. 

l/.c  tiVPê  Jet  tmiydH,  Mil.  de  Lyon.) 


BÉZOAKD 


151 


IS7S.        Tousjours  avec  la  besochc, 
L:i  tranche,  le  piq,  le  hoyau, 
Nous  faisons  si  bien  nne  approche. 
Que  nous  renversons  le  chasteau. 

(Amadis  Jamyn,  Poe'*.,  I    226.) 

BESANS.  —  Trous  ronds  dont  on  criblai!  les  cô- 
tés du  heaume  cl  du  bacinel  pour  introduire  Pair  et 
faciliter  l'audition. 

1 455.  —El  sont  (les  heaumes) par  h-s  deux  lées  aux  j »s, 

transpercez  à  grans  lnscnges  ou  besans  pour  l'ouye  el 
pour  le  vent.  (Traité  de»  tournois,  ms.  Bibl.  Richel. 
[997,  i'  26  »°.j 

BESLOGE.  — Oblique. 

V.  1248.  — Ar  chu  tail  om  vosure  besloge.  (Villard  de 
Ilnnnerourt,  pi.  38.) 

BEUBELET.  —  01>jet  précieux.  Peut-rire  est-ce 
là  la  première  forme  du  mol  bibelot  introduit  dans 
la  langue  au  xvne  siècle. 

I  180.  Tuiliers,  cupes,  hanas  d'argent,  d'or  ermeré 
El  luen  -ei««ante  livres  d'argent  tut  munéé, 
Et  tuz  ses  beubelez  qu'il  aveit  fet  guarder 
Et  qu'il  ne  voleil  pas  a  tute  genl  mustrer. 

(  Vie  de  Thomas  le  mart.,  v.  5579.) 

BEDBRÉ.  —  Pot  à  beurre. 

1460.  —  Le  suppliant  s'en  entra...  dedans  la  cave  el  y 
print  un  beurré  pesant  10  ou  12  livres.  (Arch.  11.  192, 
pièce  52. 

BÉZOARD.  —  Pierre  artificielle  formée  dans  l'es- 
tomac de  la  gazelle  des  Indes,  de  l'antilope,  du  lama, 
de  la  chèvre  sauvage  du  Pérou  et  d'autres  ani- 
maux. L'espèce  la  plus  estimée  pour  sa  finesse  est 
dite  orientale  et  l'autre  occidentale.  Bile  secompose 
de  couches  concentriques  el  très  denses  de  filaments, 
d'herbes  et  de  poils.  Elle  est  d'une  teinte  gris 
bleuâtre  ou  cendré. 

Le  bézoard  a  conservé,  pour  les  Orientaux  qui  en 
font  encore  des  talismans,  toutes  ses  propriétés 
merveilleuses,  et  du  Xe  au  xvin'  siècle,  il  a  été  con- 
sidéré comme  un  objet  fort  précieux.  Même  à  l'é- 
poque assez  rapprochée  de  nous  où  l'on  a  cessé  de 
le  rechercher  comme  antidote  et  antiseptique,  il  a 
pris  rang  dans  le  domaine  de  la  curiosité.  Je  me 
souviens  d'avoir  vu  dans  la  riche  collection  de 
M.  Onghena  (de  Gand)  un  bézoard  magnifiquement 
enveloppe-  d'une  monture  d'orfèvrerie  du  xvi*  siècle 
et  suspendu  à  une  chaîne  d'or. 

943.  —  Eberwiz  (roi  de  Perse)  avait  9  sceaux  qu'il 
employait  dans  les  affaires  du  royaume,..,  le  septième 
surmonté  d'un  bézoard,  sur  le  quel  on  avait  gravé  une 
mouche,  était  posé  sur  les  mets  servis  au  roi,  sur  les  mé- 
dicaments et  sur  les  parfums.  (Macoudi,  Les  prairies  d'or, 
t.  Il,  p.  229.) 

1067.  —  Plus  de  cent  coupes  et  autres  figures,  de  bé- 
zoar,  et  sur  la  plupart  des  quelle-  était  gravé  le  nom  du 
Khalife  Haroun-al-Raschid .  (f.e  trésor  du  calife  Mostan- 
>er.  E.rtr.  de  MaVrisi.  —  Et.Quatremère,  Mém.  s.  l'Egypte, 
t.  Il,  p.  369.) 

1587.  —  A  Bernard  Delastre,  de  Larochelle,  20  écus 
pour  une  pierre  de  bézouarl  que  s.  M.  avoit  pris  de  lui. 
[Cotes  de  In  cour  de  Navarre,  Rev.  d'Aquitaine,  t.  XII, 
p.  42 

1593.  — Tristibus  haud  tantum   est   lapis  iste  medela 

venenis. 
Vcrum  et  pestiferas  depcllit  corpore  febres. 

(Jo.   Posthius  Germeishemiiis,  p.  404.) 

ld.  —  Acceperat  Ahraliamiis  Ortelius  qui  quinque  prope- 
modum  drachmas  pondebat,  forma  orbiculari  l'ère,  sed 
lamen  nonnullis  locis  compressa.  Plantinus  binos,  alterum 
renis  vervecini  forma  et  propemodum  magnitudine,...  qui 


unciœ  unius  cnm  semisse,  dum  integer  erat,  pondère  fuisse 
potest.  Alterum  compressa  qua  parte  ventriculo  adhaesit 
forma,  sensim  deimle  tuber  assurgente  e  multis  etiam 
laminis  seu  tunicis.  tum  crassioribus  tum  tenuioribus  con- 
textum,  duas  uncias  cum  drachmis  duabus  et  semisse  pon- 
dentem.  (Nie.  Honardes,  Medic.  timplic.  histor.,  1.3, 
p    152.) 

1597.  —  D.  Pourqnoy  tient -en  si  chaire  et  précieuse 
la  pierre  de  Bahalzehar,  puisqu'elle  se  fait  d'une  manière 
tant  vile  et  - 

R.  Parce  qu'il  n'y  a  remède  plus  salutaire  pour  rompre 
soudainement  à  toutes  suites  de  venins...  Elle  croi»t  en 
l'estomac  d'un  chevreau  qui  est  eu  Perse;  niais  d'autant 
<pie  les  tri  a.  heurs  ont  accoustumé  de  supposer  les  drogues 
falsifiées  pour  les  vrayes  et  légitimes,  on  ne  Tachette  pas 
autrement  qu'après  en  avoir  l'ait  l'essay  par  la  mort  de 
quelque  bcste.caron  baille  à  deux  chiens  ou  à  deux  chats 
le  plus  cruel  venin  ou  la  plus  malheureuse  poison  qu'il 
est  possible  de  trouver,  pnis  après  on  l'ait  avaler  à  l'un 
des  deux  chiens  ou  des  deux  chats  quelque  peu  de  la 
poudre  de  ceste  pierre...  On  juge  par  là  de  l'intégrité  de 
la  pierre.  (J.  Bodin,  Titrât,  de  la  iiat..  1.  2,  sect.  9, 
p.  339.) 

I  600.  — Ces  pierres  ne  sont  pas  toutes  de  mesme  forme, 
car  il  y  en  a  de  longuettes,  orbiculaires,  tantost  un  peu 
enfoncées  et  inesgales  et  tantost  en  forme  de  roignon  ou 
de  chaslaigne  ;  mais  elle  est  toujours  esmoussée  et  ne 
se  termine  en  pointe. 

Leur  couleur  est  tantost  noire,  tantost  entrecendrée, 
quelques  fois  entre  jaune  et  entre  vert.  Mais  pour  l'ordi- 
naire elles  sont  de  couleur  enfumée,  d'un  rouge  luisant, 
de  couleur  azurée  ou  d'un  vert  tirant  sur  le  noir. 

Ceste  pierre  est  composée  de  tuniques  ou  petites  croustes 
...  s'embrassant  les  unes  les  autres  comme  l'on  voit  ar- 
river dans  les  oignons...  Souvenles  lois  ces  croustes  et 
escailles  sont  rompues  en  sorte  que  l'on  peut  voir  l'herbe 
ou  fragment  de  paille  qui  est  au  milieu,  pour  base  à 
l'entour  de  la  quelle  la  pierre  s'est  formée. 

L'empereur  Rodolphe  II...  a  eu  une  pierre  de  la  gran- 
deur d'un  œuf  d'oye  ou  un  peu  plus  grosse,  de  la  quelle, 
lorsqu'il  eut  commandé  en  estre  façonné'  une  tasse,  l'on 
trouva  au  milieu  des  herbes  d'une  très  souefve  odeur... 
quelques  fois  il  s'y  trouve  une  poudre. 

Geste  pierre  est  polie  et  unie  et  peut  se  racler  de  mesme 
que  l'albastre,  et  estant  tenue  dans  l'eau  ou  mouillée  de 
la  salive  de  la  langue,  elle  s'y  liquéfie.  (Boece  de  Boot, 
Le  parfait  joaillier,  I.  2,  c.  191,  p.  463.) 

1674.  —  J'ai  veu  certains  gobelets  ou  faces  de  pierre 
tendre  et  d'une  couleur  citrine  qui  sont  appelles  gobelets 
de  pierre  bézoard  minéral  et,  selon  le  rapport  de  quelques- 
uns,  viennent  des  Indes  et  de  Perse.  De  ces  mêmes  go- 
belets l'on  en  trouve  à  Paris  et  ailleurs  chez  les  personnes 
curieuses;  d'une  couleur  plus  ou  moins  chargée,  sçavoir 
d'une  couleur  meslée  de  vert  et  de  soufre  que  j'ay  appelle 
citrlna,  et  quelques  unes  d'une  couleur  plus  chargée, 
sçavoir  d'une  couleur  de  saffran  et  de  noix.  Les  unes  et 
les  autres  estant  tendres,  de  la  nature  de  l'albastre. 

J'ay  veu  de  ces  gobelets  à  Paris  chez  monsieur  l'abbé 
Charles,  chez  monsieur  Savarj  d'Arbagnon  et  chez  d'autres 
personnes  qui  aiment  à  amasser  des  raretez.  A  Amsterdam 
on  peut  voir  les  mêmes  gobelets  de  pierre  bézoard  mi- 
néral qui  sont  d'une  couleur  entre  le  citron  et  la  pierre 
igiade  ou  néphrétique.  (Boccone,  Rech.  et  obserr.,  lettre  22, 
P.   227.) 

1723.  —  Plus  la  pierre  de  bézoard  est  grosse  et  plus 
elle  est  chère,  haussant  à  proportion  comme  le  diamant. 
(.elle-  d'une  once  se  vendent  aux  Indes  environ  100  fr. 
el  il  s'en  est  vendu  une  de  quatre  onces  un  quart  jusqu'à 
2000  fr. 

A  Amsterdam...  elles  s'achètent  3  ou  -100  livres...  par  les 
plus  riches  bourgeois,  soit  pour  en  faire  des  présents  à 
des  personnes  de  considération,  soit  pour  les  garder  dans 
leur  famille  et  les  y  conserver  comme  un  très  grand 
trésor  qu'ils  font  ensuite  passer  à  leurs  enfans... 

Pour  user  de  ce  bézoard, il  tint  le  laisser  infuser  dans 
un  verre  d'eau  ou  de  vin...  la  plupart  île  ceux  qui  en  ont 
le  font  enchâsser  dans  une  boete  d'or  ronde,  percée  de 
plusieurs  trous,  à  la  quelle  est  attachée  une  petite  chaine 
,le  même  ne  tail.  pour  la  suspendre  dans  la  liqueur. 
(Savary. 

I  79  I .  —  ri,,  tous  les  bézoards,  celui  du  porc-épic  piedra 


152 


BÉZOARD 


fiel  porco  est  le  plus  cher.  11  est  gras  et  savonneux  à 
l'œil  et  au  toucher,  d'une  couleur  verdàtre  ou  jaunâtre  ; 
on  en  trouve  aussi  de  rougeàtres  ou  de  noirâtres.  On 
auroit  peine  à  croire  le  cas  qu'on  en  fait  en  Hollande.  Nous 
avons  vu  un  de  ces  bézoards,  de  la  grosseur  d'un  petit 
œuf  de  pigeon,  chez  un  juif  à  Amsterdam,  qui  le  vouloit 
vendre  6000  livres.  On  les  loue  dans  ce  pays  et  en  Por- 
tugal 10  livres  10  sous  [un  ducat]  par  jour  "aux  gens  qui 
se  croient  attaqués  de  contagion,  et  qui  s'en  préservent  en 
les  portant  en  amulette,  de  même,  qu'on  fait  en  Allemagne 
des  pierres  d'aigle,  pour  faciliter  l'accouchement  ;  de 
l'aimant  en  France,  pour  guérir  de  la  fièvre  ;  du  jade  en 
Espagne,  pour  préserver  de  la  gravelle.  (Valmont  de 
Bomare,  Dicl.  tiliist.  nat.) 

BIBELOT,  BiMBELOT.  —  Malgré  la  citation  du  mot 
Beubelet  au  xii'  siècle,  L'ensemble  des  menus  ob- 
jets dont  se  compose  le  commerce  de  la  bimbeloterie 
ne  paraît  point,  au  moyen  âge,  avoir  eu  de  nom  par- 
ticulier. On  appelait  un  petit  ménage  la  réunion  des 
vases  et  ustensiles  fails  pour  amuser  les  enfants,  à 
l'imitation  des  pièces  de  service  à  l'usage  d'une 
maison,  mais  dans  un  traité  didactique  du  xtve siècle 
le  mot  benbelot  est  appliqué  à  des  afflquets  et  au- 
tres petites  choses  servant  à  la  toilette  ou  à  la  parure 
des  dames. 

Celte  habitude  des  jouets;  qui  a  été  celle  de  toutes 
les  civilisations,  a  transmis  jusqu'à  nous  une  foule 
de  menus  objets  curieux  dont  l'importance  s'ac- 
croît en  raison  de  l'extrême  rareté  de  l'argenterie 
antérieure  au  xvt"  siècle.  C'est  dans  le  suivant  que 
le  mot  bibelot  est  définitivement  adopté  pour  les  dé- 
signer d'une  manière  collective.  Voy.  BEUBELET. 


XV°  s.  Enseignes  de  pèlerinage,  Fouilles  de  lu  Seine, 
Coll.  île.  l'uni. 


XIV  s.  —  Aperta  est  inde  archa  quedam  que  reculas 
\benbeloi]  multimodas  continebat,...  reticula  \calles]... 
discriminalia  [labella  capitis,  filet,  grèves],  inaures, acias 
\treseure];  et  hèc  omnia  capitis  ornamenta  erant  monilia 
Inuches  »ive  [remeus],  murenule  [oniches  de  or],  fibule 
]tuchel],  semitacia  [zona  ex  diverso  coreo  facta,  ex  albo 
et  nigro|.(Adamus  Parvipontanus,  édit.  A.  Sheler,  p. 135.) 


w    .      .s.  Jean-Baptiste.    -  Etain,  mime  coll 
1420. —  Dng    pelll   livret    «l'or,  un    gros  nnnel  d'or 


tortillé,  ung  pellican,  un  petit  rabot,  une  boucle  en  ma- 
nière d'affiche,  une  petite  bulletle  et  une  petite  musette 
d'or,  pesant  tout  ensemble  -2  o.  10  est.  (tnv.  de  Philippe 
le  Bon,  n°  4138.) 


XV 


-Enseigne  de  S.  Vinrent,  moule  en  basalte. 
Même  coll. 


1462.  —  Pour  la  vendue  des  enseignes  d'argent  dorées 
et  blanches,  comme  d'autres  d'estain,  en  Sains  Pierres  et 
clefz  et  d'autres,  achettées  de  Belin,  miraclier,  et  de  la 
vefve  Doney,...  pour  les  dépens  de  ceux  qui  gardoient  et 
veilloient  de  nuit  et  de  jour,  et  de  ceux  qui  vendoieiit  les 
miracles.  (Cptes  de  la  cathédr.  de  Troyes,  p.  3ô.) 


XV-  s.  Figure  d'étain.  Fouilles  île  lu  Seine.  Ibtd. 


1558,  —  Ung  petit  benoictier,  une  aspergés,  une  lance, 
ung  lyvrier,  une  brouette,  ung  rasteau,  une  fourche,  une 
faucille,  une  petite  hotte  plaine  de  perles,  ung  sifflet  de 
gallère  esmaillé,  fers  à  mectre  prisonniers,  ung  petit  lict, 
ung  battelier,  le  manche  d.'ung  fouet,  ung  esluy  à  mectre 
esguilles,  ung  autre  plus  petil  estuy  où  qu'est  mise  ung 
évangille,  ung  espargne,  ung  monde  avec  la  croix  dessus, 
une  redonde  [al.  ■  rotonde)  à  mectre  senteurs,  ung  petit 
couvercle  laid  à  couronne,  ung  esventaire  niant  f>  lectres 
de  M  àl'uhg  ensté  et  ung  Ikii  -  cornet  esmaillé  que  sont  en 
tout  2"2  pièces  pes.  ensemble,  i  o.  1)1  est.  (Ain.  de  Phi- 
lippe II,  l'°  37.) 


w   s        \time  coll. 


1655  —  Bimbelots.  Brlmbilletts.  —  Babioles,  jouets 
d'enfans,  don  vomi  bimbolotlier ,  marchand  de  brim- 
billettos,  de  l'italien  Ininlm,  qui  signifie  une  poupée. 
t  B I.  Trésor  des  antiq.) 


BIBURON 


153 


BIBELOTS  (Jl  D  DES.  —  Bans  un  sons  particulier, 
au  xv  siècle  el  depuis,  bibelot  a  été  pris  pour  un  ou 
plusieurs  jeux,  ce  qui  rend  difficile  d'en  préciser 
t'espèce.  La  définition  de  Roberl  Estienne  prête  à 
assimiler  les  bibelots  aux  osselets,  el  c'étaienl  assu- 
rément, d'après  le  texte  de  1 154,  des  objets  de  i be; 

mais  on  retrouve  aujourd'hui  ce  même  n lans  le 

patois  de  Douai  "ù  il  s'applique  aux  guises,  c'est- 
à-dire  à  de  petits  morceaux  de  Imis  taillés  en  forme 
de  navette  el  que  les  enfants  lancenl  à  l'aide  d'un 
bâton  après  les  avoir  fait  basculer. 

1454.  —  Jehan Crousel  el  Jehan  Doulchis  dirent  qu'ilz 
avoient  des  bibelotz,et  lesd.  Jacotin  et  suppliant  dirent 

qu'ilz  estoient  contens  <l<>  v  j p.  (Arch.  ././.   1 8 1,  pièce 

MO.) 

1469.  —  Lesquels  compaignons  jouaient  l'un  contre 
l'autre  à  ung  jeu  nommé,  aux  bibelos.  (Ibid.,  195,  pièce 
213.) 

1545.  —  Tessella.  —  Petit  morceau  et  pièce  quarrée 
comme  un  det  à  jouer.  Biblot.  (  Robert  Eslienne.  i 

1547.  —  Depuys  qu'ils  ont  commencé  de  hanter  ta- 
vernes,... jeux  de  bibelolz,  courte-boule,  la  bille  et  autres 
lelz  lieux  desbauchez.  (Noël  du  Faïl,  Propos  rust.,  t  I.) 

1 655.  —  Bimbelot  est  aussi  certain  jeu  d'enfans.  (  Iiorel, 
Trésor  des  antiq.  i 

BIBELOTIER.  —  Ouvrier  ou  marchand  de  bim- 
beloterie. 


ont  différents  munies,  les  un-  de  fer  gravé  où  ils  jettent 
en  cUm  ce  qu'ils  appellent  des  peti  es,  les  autres 

de  plâtre  dans  lesquels,  avec  dee  cartons  mouillés,  ils  for- 
ment et  moulent  leurs  poupées.  (Savary,  \    tliraclier  i 


\V<  s.  —  Fourreaux  d'épiés  u  rondelles  de  poing. — 

Jouets  d'étain  de  la  Seine.  —  Même  coll. 


1260.  —  Quiconque*  veut  estre  ouvriers  d'estain,  c'est 
à  savoir  lesières  de  miroirs  d'estain,  de  fremaus  d'estain 
de  souneites,  de  anelès  d'estain,  démailles  de  pion,  de  me- 
reaus  de  toute  manières  et  de  imites  menues  choseites 
apartenans  à  plomb  et  à  estain,  il  le  pue  estre  franche- 
ment et  ouvrer  de  ouiz  et  rie  jours,  se  il  li  plaist  et  il  en  a 
mestier  et  avoir  tant  de  vallès  come  il  li  plaira.  Et.  Boi- 
leau,  fit.    li,  p.   43.) 

1481.  —  Jehan  de  Bangis,  bibelotier,  pour  une  amende 
de  5  s.  p.  {Cples  île  la  Prévôté,  Sauvai,  t.  III,  p.  411.) 

1530.  — Bambelottier.  — Broche-maker.  (Palsgrave 
p. 201.) 

I  680.  —  Bimbloquier.  —  Ouvrier  qui  l'ait  de.  petits  plats 
de  petiles  éguières  et  autres  pièces  de  ménage  pour  les  en- 
fants, (itichelet.) 

1723.  —   Les  bimblotiers,  faiseurs  de  jouets  d'enfans, 


X\-  s.  —  Même  coll. 


1724.  —  Sçavuir  ce  que  c'est  qu'un  biblotier?  C'est  un 
faiseur  et  mouleur  de  petites  images  de  plomb  qui  se  yen- 
dent  aux  pèlerins  et  autres.  Cela  est  uni  aux  miroitiers, 
i Sauvai,  Antiquités  de  Paris,  t.  111,  p.  331  ) 

BIBERON.  —  Le  goulot,  le  bec  d'un  vase  et  le 
vase  lui-même  lorsqu'il  servait  à  faire  boire  les  ma- 
lades, ou  encore  une  simple  gargoullette  comme  celle 
îles  bacins  de  chapelle.  Voy.  ce  mot. 


XV*  s.  —  Fouille*  de  la  Seine,  moule  en  basalte. 
Coll.  de  Vaut. 


1360.  —  N    168.  Une  très  grant  aiguière. .. ,  le  biberon 
;    a  un  long  col  qui  part  du  ventre  de  lad.  aiguière  et  est 


\\    s<  — .1»  musée  de  Cassel. 

comme   ondi  k;    d'azur  et  d'or,  et   i>t  led.  biberon   de  la 
gueulle  d'un  serpent. 


151 


BIBERON 


N°  181 .  Une  aiguière  d'argent,.. .et  est  le  biberon  comme 
la  Cueille  dont  naissent  les  pommes  grenades,  et  du  milieu 
d'ieelle,  part  un   biberon... 

N*  258.  Une  ayguyère  d'or,...  et  ou  biberon  a  3  tuiaux, 
1  dessus  et  2  dessous... 

N°  627.  Un  bacin  d'argent  blanc,...  et  a  un  biberon  qui 
ist  delà  gueule  d'un  chien.  (Inv.  de  Louis  d'Anjou.) 

I^OO.  —  Une  longue  aiguière  de  voirre,  garnie  d'ar- 
gent doré,  et  a  le  biberon  d'un  homme  qui  baille.  (Pièces 
relat.  au  règne  de  Charles  VI,  D,  306.) 

1*88.  —  2  petits  platz  de  cuivre,  d'ancienne  façon. 
faiz  à  biberon,  pour  donner  à  laver  aux  prebstres.  (Arrh. 
LL.  728,  C°  67  V.) 

1514.  —  Ung  biberon  pour  servira  mallades,  ayant  les 
garnisons  dorées,  pes.  5  m.  3  o.  (Inv.  de  Charlotte  d'Air- 
bret,  n°  lit.) 

I  765.  —  Un  biberon  pour  la  commodité  des  malades, 
Cait  pour  contenir  les  breuvages  qu'on  veut  leur  faire  pren- 
dre. (Encyclopédie,  t.  III  des  planches,  art.  Fayencerie, 
pl.  I.fig.K.) 


Figure  jointe  au  texte. 

BIBLE.  —  Sans  pouvoir  déterminer  ce  qui  distin- 
gue cette  machine  de  guerre  du  mangonneau,  je 
n'hésite  pas  à  classer,  avec  l'appui  d'anciens  textes, 
la  bible  parmi  les  batistes  à  fronde.  Elle  consistait 
en  un  appareil  de  charpente  au  centre  duquel  pivo- 


1 172.       D'aprèt  Valturi, 

lail  une  verge  portant,  à  l'extrémité  opposée  à  In 
fronde,  une  masselotte  conique  faisant  contrepoids 


au  projectile.  C'est  peut-être  à  cause  de  ce  détail  de 
forme  que  le  prédicateur  Barlete  emploie,  à  la  fin  du 
xvc  siècle,  le  mot  biblia  dans  le  sens  de  cornet  à  dés. 
Quoi  qu'il  en  soit  de  cette  analogie,  la  bible,  donl 
voici  un  exemple,  ne  diffère  pas  sensiblement  du  man- 
gonneau. On  pourra  s'en  assurer  à  ce  mot  qu'accom- 
pagne une  figure  munie  de  son  vocable  contempo- 
rain. Voy.  PIERR1ER  el  TRÉBUCHET. 

I  191. —  Secum  ducens  machinarum  multitudinem  fun- 
dibularium,  sicut  sunt  petrarise,  biblietae,  pordicetae  et 
mangonelli.  (Hiit.  tns.  excidii  Acconis,  ap.  du  Cange). 

1238. —  Turba  Flandrensium  et  Hainensium  adducens 
secum  bibliam  petrariam  et  cietera  instrumenta  bellica. 
(Citron.  d'Albéric,  tns.,  ibid.) 

XI II"  s.  Volent  carrel  ctpelet  dars 

Et  pierres  granz,  et  les  perières, 
Et  les  bibles  qui  sont  trop  h'ères, 
Getant  trop  menuetement. 

(Rom.  de  Claris  et  de  Laris,  ms.  C°  161.) 
I  309.  —  Je  vous  conterai  des  jeus  que  le  comte  d'Eu 
nous  Cesoit.  Je  avoie  fait  une  meson,  là  où  je  mangoie 
moi  et  mes  chevaliers  à  la  clarté  de  l'uis.  Or  estoit  l'uis  de- 
vers le  comte  d'Eu  et  il,  qui  moult  estoit  snntilz,  fist  une 
petite  bible  que  il  getoit  œufs  et  Cesoit  espier  quant  nous 
estions  assis  au  manger,  et  dressoit  sa  bible  du  lonc  de 
nostre  table,  et  nous  brisoit  nos  pos  et  nos  vouerres.(Join- 
villeédit.,Fr.  Michel,  p.  182.) 

BICHETTES.  —Jeu,  voy.  rauchettes. 

1450.     Item  et  si  ne  jouerez, 

A  la  queue  la  leu,  aux  billettes, 
Au  tiers,  au  périer,  aux  hichettes. 

(L'amant  rendu  cordelier,  p.  591.) 

BICHIS.  —  Vase  cylindrique  en  forme  de  bois- 
seau. 

1494.  —  It.  Mess"  du  chapitre  de  la  grant  église,  lui 
donnèrent  (à  la  reine  de  Sicile)  ung  bichis  d'argent  et 
à  la  suer  du  roy  ung  Cermillet  de  5U  frans.  (Journ.  de  J. 
Aubrion  de  Metz,  p.  344.) 

BICOQUET,  RIQUOOUET.  —  Le  bieoquet  n'a  pas  con- 
quis jusqu'à  ce  jour  la  place  qui  lui  est  due  dans 
l'histoire  de  l'armement.  Sa  forme  la  plus  simple 
est  celle  d'un  capuchon  de  fer  à  tymbre  aigu,  en- 
veloppant la  tête  et  le  col,  el  laissant  le  visage  à 
découvert,  ainsi  que  le  montrent  plusieurs  des 
exemples  ci-j oints  el  particulièrement  la  figure  7. 

Ilans  une  acception  plus  générale,  il  convient  d'ap- 
pliquer le  nom  de  bicoque!  au  casque  qui,  dès  1370, 
commence  à  se  substituer  au  bacinet  et  qu'on  re- 
trouve encore  dans  la  seconde  moitié  du  XVe  siècle, 
alors  que  la  salade  e!  l'armet  avaient  remplacé  les 

anciennes  rnill'ures  militaires. 

C'est  donc,  à  proprement  parler,  le  casque  de  la 
transition  entre  le  bacinel  ei  l'armet.  Sou  adoption 
générale  date  des  dernières  années  du  xiv"  siècle  el 

dure    jusqu'à    la  moitié  du  suivant,   liai- ni  d'une 

seuil'  pièce,  comme  dans  la  figure  7,  il  esi  quelquefois 
formé  de  deux  parties  distinctes  dont  la  seconde  est 
un  large  collotin  (flg,  li).  Le  bicoque!  de  trois  pièces 
se  compose  du  tymbre  toujours  aigu,  de  la  menton- 
nière ou  bavière  e!  du  colletin  de  plaies,  cette  der- 
nière partie  formée  de  deux,  imis  nu  même  quatre 

laines  à  recouvre ni  (fig.  2  el    î  |. 

Dans  les  effigies  tumulairos  de  la  Grande-Bretagne 
dig.  I ,  i.  .">  ei  il), ce!  adoubement  de  tète,  entièrement 
distinct  du  grand  heaume  qui  l'accompagne  presque 

toujours,    laisse     le    \  isngo  à  découvert ,  sans    Irures 

d'attaches  pour  un  mézail.  Cette  dernière  pièce  s'y 
ajoutai!   cependant  quelquefois  pour  la  défense  du 


BICOQUET 


155 


visage.    Nous  en  offrons  «««£#5  «jS 

aSSfflKWîl -  faire  disparat- 

a„ï«SCi46(l),parattJ ><P> '-par- 


coreàun, te  de  calot  ou  béguù jporté  sous ;  quel- 
les chapeaui  d'hommes  à  la  fiu  du  w   siecie. 

^e.'.Um.Usau, (g— *ffi3M 

savoirdebiquoquèsetdechappeaulxd    Monw^ 

«  '•'■'■"ii'-m,,;rr';nn':r;;;:;;!.-.:-". ««—■«• 


sur  la  teste  en 


Jf      .   „  ,  N  9   v    1395   Tite-Live  franc.  Bibliotk.  Riehd.  30, 

N.  ,.  1370!-  N»  5.  MU  «Nf.«f3  i0^:?-^*  ef  4bis.  U15.  Effcie  «<*  ***  Stothard.  _ 

».  .~^    .<,  N°s  ^  pt  3  bi*    V.   Il  00.  Coll.    1j-   oairanu.        »  ,. ,    (,,  ,07  ..0 

"ï  1,  d'après  Waller.  -  N'  7.  U67.  HUiolh.  Ricftçl.,  m*,  franc.  2o4,  P  137  T. 


N»  6.  U33.  Id. 


ticulièrement  rapproché  du  capuchon.  ..'est  dans 
cette  forme  qu'on  le  rencontre  en  1467  (ng.  0  et 
Spassa,  vers  le  milieu  du  xvi-  siècle, dans  le  cos- 
lu„e  civil  les  deux  sexes.  Le  même  nom  a  été  donne 
Icèrtams  cLperonsde  l'époque  de  Louts  Ml,  et  en- 

PWsWlrc  du  costume  militaire  >u  n,o>en  âge. 


te,  bacine*  à  camail. seule «-J^fiS  ffifcS 
le.  aureiltes  viennen ,n,n dreaval»   eUe.(.  ^ 

;;:;:ri;^;;:/^.B«-«'^--ms-,9y7'fo6-v-) 

v  „M  It  Un"  brenigault  d'or,  au  quel  a  une  col- 
JdEe?  5  WeoSsd-or^t  3  d'argent.  (/»,.  «JU* 
de  Coè'Hiny.)  .      .  . 

I46l.  _  Le  comte  de  S.  Pol  avoi'   I  pages  tr*J  riche- 


156 


BICOQUET 


1465,  —  Et  il  yssit  de  Paris  plusieurs  gens  de  guerre 
aux  champs;  et  là  un  Breton  archer  du  corps  de  Mgr  de 
Berry,  qui  estoit  habillé  d'une  brigandine  couverte  de  ve- 
lnux  unir  à  doux  dorés,  et  en  sa  teste  un  bicoquet  garny 
de  bouillons  d'argent  dorés,  vint  frapper  un  cheval  sur 
quoy  estoit  monté  un  homme  d'armes  de  l'ordonnance  du 
roy.  (Citron,  de  J.  de  Troyes,  édit.  Buchon,  p.  254.) 

1473.   —  A  sond.   frère  Henry,   son    biquoquet   fourni 
d'argent.  (Testant.  Th.  Failly,  ap.  du  Gange.) 
1480.     Quelle  robbe  vous  semblerait  belle, 
t)ue  tous  les  trois  estats  désine? 
Par  Dieu  je  n'en  scay  point  de  telle 
Queseroit  une  galvardine, 
Le  bicoquet,  la  capeline. 

ICoquillart,  Droits  nouv.,  2"part.,  p.  138.) 
1482.  —   Salades,  bicoquels   et   bassinets.  (Mêm.    de 
Denys  le  Boutellyer.  Arch.    législ.  de  Reims,  2"  part.,  I, 
768.) 

1498.  — Denisot.  Marchant, sommellier  d'armeures,... 
pour  avoir  nettoyé  une  paire  d'avant    liras,  ung  bicoquet, 
2  sallades  à  visière,  etc.  (Cptes  de  l'écurie  du  roi,  f  46.) 
1498.     Armetz  luisans,  bnquoquelz,  capelines, 
Hucquesde  pris,  1res  riches  mantelines 
Venans  sans  plus  jusqu'au  dessus  des  faudes. 
(Octavien  de  8.  Gelais.   Verger  d'honneur.) 
1530.  —   Peake   of  a  ladyes  mournyng  heed.  Iiiquo- 
(juet.  (Palsgrave,  253.) 

1537.     Pour  la  froidure  de  la  nuyct 
J'affubleray  mon  bicocquct. 

'  (Actes  des  Apost.,  t.  I,  f"  132.) 

BIDADX.  —  Troupe  irrégulière  de  routiers  que 
l'on  voit,  au  xiv'  siècle,  mêlés  aux  Normands,  Gene- 
vois, arbalétriers  et  Picards.  Ces  soudoyers,  parmi 
lesquels  le  pillage  semble  avoir  été  plus  en  honneur 
que  la  discipline,  portaient  la  lance,  le  pavois  et  la 
grande  eoustille  pendue  à  la  ceinture. 

On  donnait  encore,  dans  quelques  villes  du  midi 
de  la  France,  le  nom  de  bidaux  à  des  milices  urbai- 
nes. 

1304.   De  Navarre  et  devers  Espagne, 

Reviennent  bidaus  à  grans  routes, 
Des  quiex  les  compagnies  toutes, 
En  guerre  par  accoustumance 
Portent  deus  dars  et  une  lance 
Et  un  coutel  à  la  ceinture, 
Et  d'autres  armeures  n'ont  cure. 

(Guili.  Guiart,  cit.  du  Cange.) 
Bidaux,  Navarrois,  Espaingniaus 
Remainenl  vaches  et  aingniaus: 
Aucuns  d'eus  viennent  par  les  voies 
Troussez  de  gelines  et  d'oies. 

(W.,  ms.  Richel.  5698,  f  334  v°.) 
1356.   —Bien    asségurés  par  bataille  se  tenoienl   les 

humilies  de    la   ville  (C:in-;n nr),  que   l'un  appelle   ens, 

mi    païs,  bidaus   à    lances  et  à    pavais.  (Froissart,  1.  I, 
part.  2,  ch.  19.) 

1358.  —  I  fier  de  bidaul  ef  un  plus  estroit.  (Inv.  de 
Guill.  de  Hatnaut.) 

BIDET.  —  Pistolel  de  poche,  de  trèspetite  dimen- 
sion, à  lin  OU  plusieurs  canons. 

1550.  — Tira  de  la  pochette  de  ses  chausses  un  petit 
bidel  .i  cinq  canons  qui  se  déchargeoienl  ensemble  ou 
eparémenl  comme  on  vouloit.  (Nuits  de  Straparole. 
i.  il,  p.  212.) 

1614.  —  Défense  de  porter  pistoles  dictes  bidetz  ou 

muchoirs,  que  l'on  <;i<l n  «es  pochettes  ou  ailleurs. 

i  \|i.  La  i  nu  ,  Glots.  m».  Biblioth.  a'  lmten«.) 

BIERRETTE.       Voy.  BARETTE. 

1371.  — Une  bierrette  noire    pour   YHs.  (le  due  de 

Berry),  20    .  t.       5  bierrettei  d'escarlate  vermeille  | , 

m.is.  [Cpte   du  dur  de  Berry,  I   65  i 

BIÈVRE.  Le  castor  d'Europe.  Celle  race  de  ron- 
peur-  qu'on  retrouve  encore  Bur  les  bords  du  Danube, 
,hi  Weser  et  d'autres  fleuves,  paraît  identique  à  celle 


de  l'Amérique  du  Nord.  Sa  fourrure,  comme  son-court 
et  chaud  duvet,  étaient  fort  recherchés  autrefois; 
mais  l'une  et  l'autre  partie  de  sa  dépouille  ont  ton-, 
jours  été  assez  rares  pour  laisser  supposer  qu'on  ap- 
pliquait souvent  le  nom  de  bièvre  au  pelage  beau- 
coup plus  commun  de  la  loutre.  Les  lexicographes 
ont  d'ailleurs  confondu  les  deux  espèces  sous  le  nom 
latin  de  fiber. 

835.  — De  vestiinentis  ecclesiasticis  largitus  est... 
Cappas  romanas  duas,  unam  videlicet  ex  rubeo  cindato 
et  fimbriis  viridibus  in  circuitu  ornatum,  alteram  ex  cane 
pontico  qnod  vulgus  beuvrum  aoncupat,  similiter  fimbriis 
sui  coloris  decoratam  in  orbe.  (Vita  S.  Ansegisi  abb., 
acta  SS.  ortl.  S.  llened.,  ssec.  IV,  part.   I,  p.  635.) 

1358.  —  lîien  n'alloit  dedans  les  bonnes  villes  excepté 
trois  choses,  chapeaux  de  bièvres,  plumes  d'ostruce  et 
fers  de  glaive.  (Froissart,   1.  I,  part.  2,  ch.  76.) 

1359.  Je  penl y  mon  chapeau  de  bièvre 
Pour  veoir  ainsi  avancer, 
Devant  les  autres,  ce  lievrier. 

(Gaee  de  la  Bigne,  Des  déduits,  ms.,  f°  68.) 

1 380  et  1 389.  —  Un  cappel  de  bièvre  blanc.  —  Un 
chappeau  de  byèvre  et  un  de  feustre.  (Cit.  du  Cange, 
v°  Cupellus.) 

1391.  — Pour  la  fourrure  d'une  courte  houppelande 
de  bièvres  à  10  s.  la  pièce.  (Cit.  D.  D'Arcq,  Optes  de  l'ar- 
genterie, XXXVU.) 

1396.  —  Pour  12  chappeaulx  de  fin  bièvre  brun  de 
Prusse...  pour  bailler  et  délivrer  aux  chambellans  du  roy 
N.  S.,  au  pris  de  20  s.  p.  la  pièce.  (8e  Cpte  de  Ch.  Pou- 
part,  P  85  v°.) 

1413.  —  Est  advenu  et  advient  souvent,  quand  nous 
ou  noire  chancelier  avons  commandées  aucunes  lettres 
à  aucuns  de  nos  notoires  ou  secrétaires,  que  ceux 
pour  qui  elles  seront  commandées  ne  les  peuvent  avoir 
desd.  notoires  ou  secrétaires,  si  premièrement  ils  ne  leur 
paient  aucune  somme  d'argent,  chappeaux  de  bièvre,  vin 
ou  autres  choses.  (Ordonn.  des  rois,  t.  X,  p.  127.) 

1429. — Neqne  folleratus  déferai  (clericus)  pellium  de 
marthis,  de  fagnis,  de  vebris.  (Concil.  Dertus,  ap.  du 
Cange,  v°  Veber.  ) 

1449. — Ung  cliapel  de  castor,  aiiltrement  de  bièvre. 
(J.  Chartier,  t.  Il,  p.  163.) 

I  559.  —  On  trouve  des  bièvres  dans  la  liasse  AUcmaigne 
sur  les  rivages  du  Rhin  et  par  le  pays  d'Austriche,  et 
d'Ungrie  où  passe  le  Danube.  Et  n'y  ha  grande  différence 
antre  les  bièvres  et  les  loutres,  fors  que  les  bièvres  ont  les 
pieds  de  devant  semblables  à  ceux  de  la  truye,  et  la  queue. 
que  l'on  mange  les  jours  maigres,  plus  grande  et  plus 
large  que  celle  du  loutre.  (Mathée,  Notes  sur  Dioscoride, 
1.  2,  ch.  22.) 

BIFFE.  —  Drap  léger,  presque  toujours  rayé  ou 
biffé  en  travers,  mais  jamais  quadrillé,  c'est-à-dire 
à  chaîne  monochrome  eu  laine  écrite  ou  teinte,  el 
sans  mélange    de  couleurs. 

La  biffe  en  usage  du  xil  1°  au  \\lc  sièide  pour  la 
confection  des  robes  el  manteaux  était  une  sorie  de 

flanelle   molletonnée,  beaucoup   moins  dense  que  le 

drap,  faite  en  laine  peignée  de  choix,  d'une  qualité 

Spéciale,  exemple  île  Iiihiiti'  el  île  déchois,  d'un 
tissu  peu  couvert,  mais  chaud,  foulé  et  tondu  comme 
les  draps. 

La  façon  et  les  droits  des  biffes  sont  assimilés  à 
Ceux  des  grands  draps,  leur  prix  varie  cuire  li  livres 

ei  l  i  livres  (i  sous.  Leur  largeur  est  desepl  quartiers 

(2m,07).  Klles  pèsont,  l'aune  IISII  grammes  et  leur 
chaîne,  terminée  par  deux  larges  lisières  de  II)  à  il) 

millimétrés,  porte  de  1500  à  1520  fils,  tandis  que  les 

draps  en  complenl  environ  20IIII  à  la  même  époque. 
La  longueur  de  la  pièce  esl  de  22  aunes. 

Parmi  les   lieus  de  fabrication,  sans  doute  fort 

nombreux  dans    le    nord    de    la  franco,  il  faut  citer 


UILI.AlUl 


157 


Blois,  Uouai,  Louviers,  Maubcugc,  Paris,  Provins, 
Koucn  et  Valenciennes. 

Au  xv  siècle  le  mut  biffe  s'entend  d'une  nuance 
violette  qui  pourraitbien  avoir  été  la  couleur  adop- 
tée pour  les  rayures  transversales  de  l'étoffe  de  ee 
nom;  niais  sur  la  foi  d'un  document  unique  nous 
n'oserions  l'affirmer,  car  il  y  avait  des  biffes  unies  en 
chaîne  écrue  et  des  billes  camelines  rayées. 

Pour  faciliter  la  comparaison  de  celle  étoile  avec 
d'autres  plus  connues,  voici  un  tableau  du  poids  et 
de  la  tissure  d'une  aune  de  quatre  espèces  modernes 
rapportées  à  la  largeur  des  billes  : 

Fils  Poids 

île  chaîne,    du  tissu. 

Damas  de  soie,  fort 9485  0,  322 

Molletonné  de  Reims 2275  0,355 

Drap  d'Elbeuf 3115  0,929 

Flanelle  blanche 4700  0,327 

Biffe 1500  0,386 

1234. — Pro  duabus  biffis...  pro  mulieiibtis  liospitii 
régis,  15  1.  16  s.  6  den.  (Rec.  des  hislor.  de  France, 
t.  XXI,  p.  "230.) 

XIIIe  s.  Qui  veut  sa  robe  de  brunete, 
D'escarlate  ou  de  violete. 
Ou  biffe  de  booe  manière. 

(Fabliaux,  Burbazao,  t.  IV,  p.  179.) 
XIII»  s.  —  Bife   de  Paris.  (Prov.  et  dictons,  édit.  Cra- 
pelet.) 

1266.  — Kiconques  voira  faire  menues  si  les  face  en 
laine  de  biffe.  (Arch.  de  Douai,  00,  1"  17.) 

1282.  —  Ke  nus  ne  tisse  après  la  Pentecouste,  fors  à 
3  hanstes  fors  saies  et  candies  et  biffes.  (Arck.  de 
S.  Orner,  AB,  XVIU,  16,  n°  588.) 

1284-5.  —  [Dans  les  comptes  de  l'echevinage  de  Pro- 
vins 12  biffes  sont  livrées  au  prix  de  72  1.  t.  —  En  1307, 
20  biffes  coûtent  300  1.]  [Cariai,  de  Provins,  f°  79  et  suiv.j 
I28S.  —  De  quainelins  raiez  et  de  biffes  camelines 
raiées,  de  la  S.  Rémi  jusques  à  la  mi-quaresme,  16  s.  de 
Paris  de  chacun  pour  le  lislre,  et  de  la  mi-quaresme 
jusques  à  la  S.  Rémi,  13  s.  (Ordonn.  des  tisserans  de 
Paris,  rey.  des  met.,  p.  394.) 

1293.  — Tout  drapier  paieront. ..  de  cescun  grant  drap 
qu'il  feront  3  den.,  de  une  bife  3  den.,  de  un  petit  drap 
2  den.  (Urdonn.  de  l'échec,  de  Maubeuye. — Marteue,  77ies. 
anecd.,  t.  1,  col.  1259.) 

1296.  —  Biffes  rayées  de  Provins.  (Tarif  pour  Paris. 
—  D.  D'Arcq,  p.  219.) 

V.  1300.  — Lacerna  est  pallium  tain  tenue  et  levequod 
homines  possunt  videri  per  médium,  et  dicitur  gailice 
bife.  (Gloses  s.  J.  de  Garlande,  %  57.) 

Id.  —  On  fait  le  ban  que  nus  ne  lice  laine  de  drap  se 
ele  ne  vaut  4  s.  d'artisiens  ou  mieus,  ne  laisse  de  biffe 
s'ele  ne  vaut  3  s.  d'artisiens.  (Rég.  aux  consau.i,  Arch. 
de  Douai,  NN,  f°  39  v\) 

1325. —  Quicunquez  voudra  faire  biffes.il  les  pourra 
faire  en  compte  de  1500  et  selon  ce  que  l'en  fait  en  la 
ville  de  Rouen,  et  ne  fera  l'en  nulle  antre  euvre  en  la 
laine  des  biffes.  (Hèylem.  de  la  draperie.  —  Curtul.  de 
Louviers,  pièce  325.) 

1346.  —  Se  aucun  u  aucunes  voleant  drapper  u  faire 
drapper  drapperie  qui  fut  ointe  et  pinée,  faire  le  pueent 
et  de  tel  quantitet  qu'il  leur  plaira  eu  le  laine  des  grandes 
biffes  qu'on  souloit  faire  à  38  portées  et  de  40  fuis  en  le 


portée,  a 


grandes  lisières  de  12  fois  au  mains.  (Règlem. 


de  la  draperie  de  Valenciennes,  ms.,  Biblioth.  A.  Diiiaux, 
61   ) 

1370.  —  Biffes  pèseront  17  grans  livres,  et  si  elles 
pèsent  mains,  la  valeur  de  demie  grant  livre,  elles  paie- 
ront 10  s.  t.  (Stat.  de  Provins,  ms.  JJibl.  Richel.,  coll. 
de  Champagne,  t.  XXVI,  C  187.) 

1375.  —  Une  cape  de  biffe  ou  royé,  double,  tele  dedans 
comme  dehors.  (Inv.  de   l'abbaye  de  Fécamp,  p.  401.) 

S.    d.  —  On  ne  peut  faire   draps  plains   en  chayentie 


teinte  ne  en  bille  sans  roye  qu'il  ne  suit  ars.  (La  largeur 
de  la  pièce  de  biffe  doit  être  de  7  quartiers  moins  un 
pouce  à  peine  de  5  s.   d'amende.) 

Ou  ne  peut  faire  drap  ne  biffe  qu'il  ne  soit  tondu  par- 
tout. Qu'on  ne  fasse  nulle,  biffe  conlrelillées  de  royes  qui 
ne  soit  arse . 

Que  nul  ne  fasse  nulz  bureaux  ne  nulles  biffes  bu- 
relées. 

On  ne  peut  mettre  bourre  en  drap  plein  ne  bourrons 
en  roié  ne  en  biffe. 

Le-  draps  éi  rus  doivenl  .non-  22  aines  a  cheoirdu  mes- 
tieretles  biffes  22 aines.  [Coll.  de  Champagne,  vol.  XXVI, 

I      INS., 

1437.  —  Se  volessi  fare  un  bel  colore  luITu,  logli 
lacca  ben  ftna  e  azzurro  oltramarino  ben  lino  e  sottile  e 
di  questo  meseuglio  cou  biacca  (céruse),  fa  i  tuo'  colori. 
(Cennino  Cennini,  Trait,  délia  pitlura,  cap.  145.) 

XV«  s.  —  Le  burel  doit  ung  denier,  la  biffe  doit  deux 
deniers.  (Coutumes  de  Louviers,  pièce  31i.) 

1530.  —  8  billes  de  Prévins.  (Cpte  d'argent,  de  Plul. 
d'En  .  —Arch.  des  Basses-Pyrénées,  E,  519.  ) 

BIGOTELLE,  mgotère.  —  Pelite  pièce  de  cuir 
dont  on  pinçait  la  moustache  pour  la  tenir  relevée. 
Sous  la  forme  d'une  petite  tige  de  plomb,  couverte, 
et  sous  le  nom  de  bigoudis  elle  compte  encore  au- 
jourd'hui parmi  les  accessoires  de  la  frisure. 

1650.  ...  La  moustache 

Qoe  la  bigotère  nous  cache 
Lorsque  le  jeune  damoiseau 
Le  soir  en  bride  son  museau. 
(Satyre  cit.  Quicherat,  Hist.  du  cost.,  p.  494.) 
I  690.  —  Brosse  de  poche  enfermée  dans  un  petit  estuy, 
qui  sert  à   retrousser   la   moustache  de  la  barbe.  On   en 
fait  aussi  d'une  pièce  de  cuir  qu'on   attache  la  nuit  pour 
tenir  en  estât  une  barbe  retroussée.  (Furetière.) 

BIGUE,  bigon.  —  Bois,  perche,  baliveau. 

1494.  —  Pour  2  bigues  de  6  toises,  à  6  gros  la  piesse, 
12  gr.  Pour  2  bigues  ranforssées  de  7  toises  à  7  gros  la 
piesse,  14  gr. 

Pour  16 
7  flor.  10 
14  gr. 
Pour  3  bigues  de  5  toises  pour  faire  barrière. ..  à  5  gros 
comm.  de  Lyon.  Cit.  Arch.  de 
à  *3.) 

BIJOU,  BIJOUTERIE —  I460-—  La  duchesse  (de  Bretagne) 
et  madame  d'Argeuil  lui  donnèrent  (à  Poucet  de  Rivière) 
aussi  chacune  son  bijou.  (Cpte  delaNoe.  —  Lobineau, Hist. 
deBret.,  t.  II,  col.  1259.) 

1691.  —  le  sieur  Coubier,  apothicaire-épicier,  rue  de 
Gesvres,  fait  et  vend  toutes  sortes  de  bijoutterie  de  cire 
pour  les  enfans.  (Abraham  du  Pradel,  Le  livre  commode 
des  adresses,  p.  32.) 

BILBAO  (lames  DE.  —  V.  I  600.  —  Falstaff  :  J'ai  enduré  les 
tourments  de  trois  morts  différentes,  premièrement  une  in- 
tolérable frayeur  d'être  décoovert  par  ce  jaloux  bélier, 
secondement"  l'inconvénient  de  me  voir  ployé  comme  une 
lame  de  Bilbau ,  la  poignée  allant  joindre  la  pointe. 
(Sbakspeare,  Les  joy.  commères  de  Windsor,  act.  III, 
se.   5.) 

BILLARD.  —  Dés  le  XVe  siècle  le  billard  occupe 
une  place  dans  la  série  des  jeux.  Jusqu'au  milieu  du 
siècle  suivant  il  est  appelé  jeu  de  billes  et  billard  qui 
tous  deux  doivent  leur  nom  à  la  crosse  ou  houlette 
dont  les  derniers  vestiges  se  retrouvent  encore  au 
commencement  de  notre  siècle,  et  qu'a  remplacée  la 
queue  moderne. 

Vers  1550,  billard  se  prend  pour  le  jeu,  la  table, 
les  crosses,  et  c'est  seulement  à  la  lin  du  XVU*  que 
les  boules  reçoivent  définitivement  le  nom  de  billes. 

On  jouait  au  billard  sur  une  petite  planchette  ou 
sur  une  table  garnie  de  drap  el  posée  sur  des  tré- 
laux,  ou  encore  sur  le  sol  des  jardins  et  des  prome- 


*bigues  à  5  gros  la  piesse  pour  led.  ebaffault, 
s.  Pour  ce  même  7  bigons  à  2  gros  la  piesse, 


la  piesse,  15  gros.  (Arch.  ce 
l'art,  franc.,  2e  série,  p.  78 


158 


lill.LAtUJ 


nades.  Les  textes  cités  expliqueront  abondamment 
les  changements  apportés  ù  diverses  époques  aux 
dispositions  du  jeu  primitif. 

1470. — A  Mehun-Sur-Loire,  pour  faire  aehecter  des 
billes  et  liillars  pour  le  plaisir  et  esbat  dud.  Sgr  (le  roi), 
1  escu.  (Cpte  roy.  de  Louis  XI,  Bibliolh.  Hicliel.,  ms. 
6759,  f  18.) 

I  480.  —  Pour  2  jeux  de  billes  garniz  de  liillars  et  2  jeux 
de  boulles  qu'il  a  achetez  pour  servir  au  Plesseis  dud. 
Sgr.  (D.  D'Arcq,  Cptes  de  l'hôtel,  p.  387.) 

V.  1520.  — 4  aulnes  drap  vert-gay. ..  pour  couvrir  un 
grant  jeu  de  billes  faict  de  boys  de  chesne,  7  1.  t.  (Cpte 
roij.  Arch.  des  soc.  sav.,  mars  185'J,  pièce  53.) 

1554.  —  Une  table  servant  de  jeu  de  bille,  bordée  de 
drap  vert.  —  2  tresteaux  à  pattes...  (Inv.  d'Emard  de 
A'icolay,  ("  181  v".) 

I  558.  —  Ung  jeu  de  billart  comply,  assavoir  la  porte, 
la  quille,  les  2  boulletz  et  les  2  bUlarts,  pes.  escarcement 
1  o.  3  est.  (Inv.  de  Philippe  II,  f°  37.) 

1561 .  —2  billards  et  2  billes.  (Inv.  du  chût,  de  Pau, 
n°83.) 

1591.  —  Une  table  servant  de  jeu  de  billard  estimée 
20  solz.  (Inv.  de  Guill.  de  Montmorency,  n°401.) 

1598.  —  Un  petit  bilhard  d'y  voire  d'un  pied  de  long. 
(Inv.  du  chût,  de  Néruc,  p.  21.) 

1599.  —  Ung  jeu  de  billard  de  bois  de  chesne,  couvert 
de  drap  vert,  de  6  pieds  de  long  ou  environ,  estant  sur 
3  trétaux,  prisé  3  f.  {Inv.  de  Phil.  Ilurault,  n"  162.) 

16  17.  — Une  grande  table  de  bois  de  sapin  de  9  piedz 
de  longueur  et  4  piedz  et  deiny  de  largeur  avec  2  trac- 
teaulx  [deniers,  servant  lad.  table  à  faire  ung  jeu  de  bil- 
liard, deiny  neufve.  (Inv.  duchût.  de  Vayres.) 

1635.  —  Bdlart,  jeu  de  petites  boules  qu'on  pousse  en 
jouant  avec  la  bille  sur  une  longue  table.  —  Billart,  table 
du  jeu  de  billart.  —  Bille,  bâton  massif  et  recourbé  par  le 
bas  dont  ou  bat  ou  pousse  la  boule  en  jouant.  (Monet.) 

1690.  — Billart.  —  Jeu  honnête  et  d'adresse  qu'on  joue 
sur  une  grande  table  où  l'on  pousse  des  boules  avec  des 
bastons  faits  exprès  et  selon  certaines  loix  et  conditions 
du  jeu. 

Billard  est  aussi  la  grande  table  couverte  d'estoffe,  sur 
la  quelle  ou  joue  et  ou  pous3e  les  billes  dans  les  blouses 
qui  sont  sur  les  coins  et  sur  les  bords.  On  fait  aussi  des 
billards  dans  des  places  qu'un  prépare  exprès  dans  les 
jardins.  Bille  est  aussi  le  baston  recourbé  avec  le  quel  ou 
pousse  les  boules...  Bille  est  une  boule  d'yvoire  ou  de  bois 
avec  la  quelle  on  joue  au  billard,  (Furetière.) 

BILLE,    BILLETTE.  —  Antérieurement  au  xvi' 

siècle  c'est  le  jeu  des  quilles,  qui  présente  assez 
d'analogie  avec  le  liillard  primitif  où  les  quilles 
avaient  leur  emploi.  Suivant  leur  dimension,  on 
jouait  sur  des  tables  ou  sur  le  sol. 

La  bille,  d'où  est  venu  billette,  signifie  dans  l'ori- 
gine un  troue  ou  une  lige  de  buis  ou  de  métal, 
quelles  qu'eu  soient  la  grosseur  et  la  longueur. 

1375.  -  Cuiii  ludeioul  ad  quillias  qua'  iu  partibus  illis 
(Bapalmis)  vocantur  gallice  billes.  (Arch.  .1.1.  lui, 
pièi  e    151.) 

1391.  - —  Ainsi  que  les  compaignons  s'esbatoient  à  un 
jeu  appelé  la  billete.  (lbid.,  lin,  pièce  223.) 

1492.  —2  aulnes  3  quarts  drap  vert-gay    pour  faire 

i .m  el  icelui  alacher  et  clouer  sur  une  table  en  la 

eh lui'    dud.    Sgr,  pour  servir  (an   i".\j  et  à  la  royne, 

jouant  aux  billes,  1  l.  10  s.  '.',  d.  t. 

3  aulnes  drap  vert-gay  pour  couvrir  "ne.  table  d'environ 
lu  pi./,  p. mi-  servir  en  la  chambre  dud.  Sgr  à  jouer  aux 
m;,  .  t.  (10'  Cpte  nui.  <ir  v.  Briconnet,  f  29  et 
80.) 

1500.  •  lue  table  pour  jouer  à  la  bille,  couverte  de 
veloux  tanné  dont,  du  vivani  'lu  feu  roy  (Charles  VIII),  en 
lu  robbé  bien  la  ton.:  partie,  [Inv.  d'Anne  de  Bretagne, 
189.) 

1550.  A  Marcel  Frérot,  menuisier,  pour  un  jeu  de 
bille  qu'il  •>  (aii  I  en  la  die  'i"  bal  ."i  i  lia  toau  de  Blois. 
[Cpte  roy.,  ni.  Laborde,  Gloiiaire.) 


BILLE  D'ACIEli.  —  Pièce  carrée  d'acier  de  11  à 
14  centimètres  de  longueur  sur  4  à  6  millimètres, 
d'épaisseur  et  pesant  de  3"20  jusqu'à  600  grammes. 

1384.  —  Au  faure  de  Chastelguyon. . .  pour  ajuster 
2  grandes  pièces  où  furent  mises  14  livres  de  fer  et  une 
biihette  d'acier,  pour  la  façon  d'icelle  chouse,  12  s.  (Cpte 
des  bât.  du  duc  de  Berry  à  Rwm,  f»  28.) 

1601 .  —  Il  y  a  et  se  vend  3  sortes  d'acier  en  France. 
Celuy  de  Piedmont  qui  est  le  plus  cher  vault  30  liv.  le 
ballot  (environ  77  livres),  la  bille  revenant  à  5  sols;  celuy 
de  Carmes  20  liv.  le  cent,  revenant  la  bille  à  2  s.  6  d.,  et 
celuy  de  Hongrie.  15  liv.,  qui  est  environ  la  bille  2  s. 
(Délib.  du  conseil  du  commerce.  Docum.  inéd.  mil., 
1"  série,  t.  IV,  p.  60.) 

BILLE  DECHAPPE. —  La  pièce  d'orfèvrerie  et  fina- 
lement une  simple  bande  d'étoffe  servant  à  rattacher 
sur  la  poitrine  les  orfrois  d'une  chape.  Voy.  affiche, 

FERMAIL  et  .MORS  LIE  CHAPE. 

I  469.  —  3  chappes  de  drap  d'or  pers  dont  l'une  ha  très 
beaulx  orfrays  faytz  à  parsonnages,  et  en  la  billete  ha 
une  Véronique  environnée  comme  une  rose  et  les  autres 
deulx  ont  orfrays  blancs.  (Inv.  de  l'éyl.  S.  Ililaire  de  Poi- 
tiers, t.  II,  p.  151.) 

1653.  — Une  grande  cliappe  de  toille  d'or,  garnie  d'or- 
frois  de  personnages  en  broderie,  portant  sur  la  bille  les 
armes  de  monsieui  Spifame  [1558-1578],  qui  la  donna  à 
son  advènement  à  l'évesché  de  Ncvers.  (Inv.  de  la  ca- 
tliéd.  de  Sens,  n"  161.) 

1690.  —  Bille  se  dit  aussi  d'une  pièce  d'estotlé  qui  lie 
les  deux  bouts  d'une  cliappe  d'église  sur  le  devant.  (Fu- 
retière.) 

1723.  —  Le  chef  de  S.  Philippe,  apostre,  en  forme  de 
buste  en  vermeil  doré,  donné  par  Jehan  duc  de  lîerry  en 
l'année  1406...  Sur  le  buste  est  un  collier  d'or  avec  une 
bille  de  chappe  d'or  émaillé,  ronde  en  forme  de  médaille, 
pesant  un  marc,  au  milieu  de  la  quelle  est  une  face  de 
Christ  aussi  d'or  émaillé,  avec  4  figures  de  saints  de 
mesme.  La  teste  du  Christ  entourée  de  2  rubis  baletz 
estimés  chacun  50  liv.,  et  3  saphirs  d'Orient  estimés  aussi 
50  1.  Autour  de  la  bille  y  a  21  perles  estimées  chacune 
20  1.  (Inv.  de  N.  D.  de  Paris,  f°  10.) 

BILLET  isillette.  —  Petite  barrette  placée  sur 
l'armure  du  XIVe  siècle  à  l'extrémité  des  chaînes  du 
plastron  et  servant  à  y  retenir  l'écu  et  l'épée. 


1358. 


Une  paire    de  plalles    de  rouge    velluiel 


kaines  d'argent  et  un  billet  d'argent.  (Inv.  de  Guill.  de 
Halnaul). 

BILLETTE  d'écrivain.  —  L'étui  allongé  où  se  met- 
taient les  plumes  formait  le  complément  d'une  écri- 
toire  portative.  Dans  cette  acception,  billette  est  sy- 
nonyme de  calemart,  voy.  ce  mot. 


V.   117 


D'après  Waller. 


1380.       Une  escriptoire,  le  cornet  el  la  billette  d'ar- 
j.  ni  dorés,  Bimaillée  des  armai  de  la  mère  du  roy,  et  les 


BLA1REAI 


1.7.1 


pendes    de   chesnes,  pes.    7    o.    10   estcrl.    (/ni-,    de 
Charles  V,  n°  3124.) 

BILLETTE  d'kpœb.  —  Barrette  fixe  ou  mobile  à 
la  hase  d'un  épien  de  chasse,  pour  garantir  la  mam 
des  atteintes  du  sanglier. 


1539.  —  D'après  Vogther. 


1 387  .  —  11  doit  avoir  (pour  férir  le  sanglier)  son  espieu 
croysié  bien  agu  et  bien  taillant  et  bonne  hante.  (Gaston 
Plicelius,  cil.  54.  » 

1611.  —  Crosse  barres  of  iron  or  steele,  somewhat 
above  the  head  of  a  boare  speare,  to  keep  it  from  running 
ton  faire  and  thereby  the  beast  from  comtning  too  neare 
liini  t liât  assailes  him.  (Cotgrave.) 

BILLETTE  de  FAUCON.  —Petit  bâtonnet  attaché 
au  bout  des  longes  de  l'oiseau.  Yoy.  BATONNET. 

1304.  —  Une  billette  d'argent  pour  faucons.  (Trésorerie 
du  Cle  de  Hainaut,  p.  450.) 

BIS. —  Noir.  Je  cite  ce  mot  parce  qu'un  monu- 
ment existant  décrit  ici  permet  d'en  assurer  la  si- 
gnification. A  la  cathédrale  de  Gènes  en  effet  les 
parois  sont  disposées  par  bandes  alternatives  de 
marbre  blanc  et  noir. 

V.   I22S.  A  l'escu  blanc  et  au  leoncel  bis. 

(Foulque  de  Candie,  p.  29.) 

1502.  —  A  l'entrée  de  lad.  église  de  S.  Laurent  de 
Gènes  est  un  grand  portail  fait  et  entaillé  a  menue  imagerie 
de  marbre  blanc  et  bis  authentiquement  ouvré.  (Chron.  de 
J.  d'Anton,  part.  4,  ch.  21,  p.  231.  ) 

BISETTE.  —  C'est  dans  l'origine  une  passemente- 
rie d'or  ou  d'argent  faite  au  petit  métier  des  ceintu- 
riers.  Au  xvue  siècle  la  bisette  devient  une  dentelle 
étroite  et  commune  eu  fil  de  lin,  fabriquée  particu- 
lièrement à  Saint-Denis,  Montmorency  et  Villiers-le- 
Bel. 

1351  .  —  Lequel  chappel  garny  de  boutons  de  perles 
rondetes  et  menues  et  orfroisiées  de  bisete  d'or,  d'émaux 
et  de  grosses  perles.  (Cpt.  roy.  d'Et.  de  Lafontuine.) 

1352.  —  Pour  un  autre  chapel  de  bievre,  fourré  d'écar- 
latc  à  boutons  de  perles  dessus  et  dessoubs,  orfroisé  de 
bisete.  (Uép.  ilu  ma  liage  de  Blanchede  Bourbon.  —  D.d'Arcq, 
Cptes  de  l  argenterie,  p.  298.) 

1372.  —  Un  tressond  d'or  où  y  a  175  perles  assiz  sur 
une  bisete  à  petites  perles  indes  et  à  chatons  rouges,  prisé 
20  f.  d'or.  —  It.  Un  autre  tressons  sur  bisete  et  sur  inde, 
à  croissans  d'or,  prisé  10  f.  d'or. 

Un  demy  ceint  de  bisette,  semez  de  rondeaux  de  perles 
et  d'esmaux  à  bestelettcs  et  de  petits  chatons  rouges,  prisé 
6  f.  d'or.  (Testum.  de  Jeanne  d'Evreu.r,  p.  125  et  127.) 

I  380.  —  N°  3442 «Une  coite  de  satin  vermeil  doublée  de 
cendal  renforcé  vermeil,  bordée  au  colet  et  tout  au  long 
en  b;t>  entor  des  manches  d'une  bizette  d'argent  doré  trait 
où  il  y  a  K  K  et  petites  couronnes  et  lys  entre  deux,  garnye 
de  petiz  annelez  d'or  en  la  poictrine  et  es  manches  avecques 
lesesguilletles  pour  fermer,  gain  j  es  d'or.  (Mr.  de  Charles  V.) 
1416.  —  N  '  203.  Une  bizette  de  soye  bleue,  escripte  dessus, 
où  il  y  a  5  boutons  de  perles,  5  s.  t.  (Inv.  du  duc  de  Berrij  \ 
1 548.  —  Et  marchoient  devant  luy  8  laquais  vestus  de  sa- 


tin blanc  pourûlé  de  bisette  ou  dentelle  de  soie  noire.  (Entrée 
de  Henri  II  à  Lyon.  Cérèm.  franc.,  t.  1,  p.  81i.) 

1560.  —  Pour  180  aulnes  de  bisette  d'or  et  d'argen 
dautelléc  des  deux  costez  pour  servir  à  bander  et  chamar- 
rer habillements  (pour  le  roi)  et  fermer  [es  passements  sur 
iceulx,  pes.  li  m.  7  o.,  à  00  s.  l'once.  (3«  Cjde  roij.de  D. 
Blandin,  f  32  \".) 

1564.  —  Une  saye  de  veloux  noir  garnie  de  bisete  avec 
15  boutons  il 'or  esmaillé.  —  l'ng  casequin  d'estame  gris 
garni  de  bisette.  noire.  (Inv.  du  Puymolinier,  P»  238  et  246.) 

1611.  —  Biselle.—  Plate  ofgold,  silver  orcopperwhere- 
with  some  kind  of  stulTes  are  stripped.  (Cotgrave.) 

I  625.  —  Bizette.  —  C'est  un  petit  passement  d'un  coslé 
liseré  et  d'autre  costé  fait  en  manière  de  petites  fleurs  de 
lis  ou  autres  façons  en  pointes.  (Nicot,  4«  édit.i 

1690.— L'isei/e.  —  Petite  dentelle  que  font  les  paysannes 
pour  leur  usage  et  qui  est  de  peu  de  valeur.  (Furetiere.) 

BISMUTH.  —  Ancien  nom  de  l'étaiu  de  glace 
considéré  jusqu'au  will-  siècle  comme  une  des  va- 
riétés du  plomb. 

1597.  _  Quest  ce  que  le  bissemut?  C'est  la  mixtion  du 
plomb  et  de  l'estain.  (J.  Bodin,  Théâtre  de  la  nat.,  1.  2, 
sect.  10,  p.  360.) 

1690.  — C'est  un  corps  minéral  à  demi  métallique,  com- 
posé de  la  première  matière  de  rétain  qui  est  encore  im- 
parfait. On  le  trouve  dans  les  mines  de  ce  inétail,  sa  sub- 
stance est  fort  dure,  pesante,  aigre  et  cassante  et  d'un  grain 
gros,  poli,  blanc  et  éclatant. 

On  l'appelle  autrement  estain  de  glace  parce  qu  estant 
brisé  il  fait  voir  plusieurs  petites  substances  polies  comme 
une  glace.  On  l'appelle  aussi  marchasite  par  excellence  a 
cause  qu'il  surpasse  les  autres  en  blancheur  et  en  beauté. 
(Furetiere.) 

BISSARDE.  —  Peut-être  une  de  ces  étoffes  riche- 
ment damassées  comme  on  en  fabriquait  dès  l'épo- 
que carlovingienne  dans  la  Syrie  et  l'Egypte. 

1  180    Vestu  fu  de  bissarde  ouvrée  à  grant  mestrise. 
(Boni.  d-Aluandre,  P  82".) 

BISTORIE,  bistorit.  —  Bistouri.  Parmi  les  ar- 
mes c'est  un  long  couteau  droit,  pointu  et  à  deux 
tranchants,  qui  diffère  de  la  dague  par  l'absence  de 
garde,  de  croisillon  ou  de  rondelle.  En  chirurgie,  le 
bistouri  du  \vte  siècle  était  une  lancette  aussi  à  double 
tranchant,  mais  à  lame  courbe,  comme  l'indiquent 
la  figure  et  l'un  des  textes  ci-joints. 


1570. 


Dalechamps,  Chrirurgie  franc.,  p.  212. 


I  464.  —  Un  coutel  poignant  nommé  bistorit.  (Arch.  JJ. 
199,  pièce  599.) 

14.68.  —Garni  d'un  voulge  de  guerre  et  d'une  historié 
ou  panait.  (Ibid.,  194,  pièce  335.) 

1469.  —  Une  historié  ou  grand  couteau.  (Ibid.,  197, 
pièce  83.) 

1  483.  —  Et  .iv oit  une  historié  cusolite  comme  une  petite 
espée  sans  croix,  qui  avoif  la  poingnée  d'un  jaspre  bien  en- 
richi et  garnie  de  fin  or,  pendant  en  laz  de  soye  i  son  coste. 
(Le  livre  des  Eneijdes,  P  D,  4  v°.) 

1564.  —  On  fera  l'incision  transversalement  avec  une 
lancette  courbée  appellée  historié.  (A.  Paré,  1.  6,  c.  6,  édit. 
Malgaigne.) 

BLAIREAU.  —  Rarement  employée  dans  le  cos- 
tume, la  fourrure  rude  et  grossière  du  blaireau  ser- 
vait surtout  à  la  garniture  des  colliers  de  chiens. 


160 


BLAIIIEAIJ 


1564.  —  Ung  manteau  de  peau  de  blaireau,  3  liv.  12  s. 
6  den.  (Inv.  du  Puijtnolinier,  P  245.) 

BLANCHET.  —  Le  drap  de  laine  blanche  qui  por- 
tail ce  nom  l'a  donné  à  un  vêlement  avec  manches 
et  collet,  sorte  de  blouse  ou  camisole  quelquefois 
fourrée  et  de  longueur  très  variable,  puisqu'on  em- 
ploie à  sa  confection  depuis  trois  quarts  d'aune  jus- 
qu'à quatre  aunes.  L'exemple  cité  d'un  blanchet  de 
brunette  prouve  que  cette  pièce  du  costume  se  dis- 
tinguait non  seulement  par  sa  couleur,  mais  encore 
par  sa  forme. 

I  346.  —  Et  est  entendu  que  tout  grant  blanchet,  et  h 
grant  drap  de  couleur  doivent  estre  trouvet  appariliet  de 
28  liv.  de  pesant,  ilièglem.  de  la  draperie  de  Valenciennes, 
ms.  Bibiioth.  A.  Dinaux,  P  Cl.) 

I  352.  —  Pour  2  aunes  et  demie  de  blanc  de  Saint-Quen- 
tin... pour  faire  un  blanchet  fourré  de  blancs  lièvres  de 
Norvoie  et  couvert  de  toille  vers  le  poil,  -40  s. 

Pour  une  fourreure  de  dos  de  lièvres  de  Norvoie  à  four- 
rer un  blanchet  pour  led.  maistre  Jehan  le  fol,  50  s.  (3"  Cpte 
roy.  d'El.  de  la  fontaine,  P*  118  v°  et  123  pi.) 

I  393.  —  Que  le  colet  de  votre  chemise,  de  voire  blanchet 
ou  de  votre  coste  ou  surcot  ne  saillent  point  l'un  sur 
l'autre.  (Le  Ménagier,  t.  I,  p.  13.) 

1400.  —  4  aulnes  de  drap  turquois  retrait  et  retondu, 
un  nuef  blanchet  doublé  de  toille,  àpoingnées  rouges.  (Arcli. 
JJ.  155,  pièce  30.) 

1389.  —  Un  blanchet  fourré  de  cruppes  de  gris,  8  s. 
2  autres  blanches  sangles,  8  s.  Un  viez  blanchet  fourré  de 
gris  sans  manches,  G  s.  (Inv.  de  Richard  l'icque,  p.  31.) 

1393.  —  La  quelle  Agnès  estnit  dedens  l'eaue,  nue  mes 
que  d'un  petit  blanchet  recourse,  la  quelle  se  baignoit.  (Arcli. 
JJ.  145,  pièce  49.) 

I  453.  —  5  grans  blanchetz,  ung  rouge,  ung  violet  et  ung 
gris  inabré,  le  tout  de  Londres.  Contenant  chascune  pièce 
22  aunes,  chascune  pièce  24  sains.  (Vente  des  biens  de 
Jacques  Cœur,  P436v°.) 

1459.  —  Or  ça,  mon  amy,  je  vueil  que  vous  ayez  deux 
aultres  robbes  dont  l'une  sera  de  fine  brunette  de  Saiut-Lo, 
qui  sera  fourrée  de  martres.  L'aultre  sera  d'un  fin  gris  de 
Montevillier,  qui  sera  doublée  d'un  lin  blanchet  pour  vestir 
à  tous  les  jours,  fors  quant  vous  chevaucherez  après  mon- 
seigneur le  roy.  (./.  de  Saintré,  ch.  XI,  p.  55.) 

1488.  —  Pour  80  robes  à  80  poures  qui  portèrent  les 
torches  avec  13  autres  robes  pour  13  enfans  qui  portèrent 
l'encens,  a  été  employé  pour  le  tout  300  aunes  de  blanchet 
avec  trois  quarts,  à  20  s.  l'aune.  (Obsèques  de  François  duc 
de  Bretagne.  —  Lobineau,  t.  Il,  col.  lôo2.) 

1490.         Kt  pour  un  blanchet,  Guillemette, 

Me  fault  trois  quartiers  de  brunette 
Ou  une  aulne. 

(La  farce  de  Palhelin,  acte  1,  se.  1.) 

1 508.  —  A  Jacques  de  Castignolles,  chanoine  de  Rouen, 

pour  faillit  de  -0  aulnes |uarl  de  blanchet  pour  taindre 

m  escarlate,  '.m  f.  3  s.  '■>  il.  (Cptes  du  chat,  de  Gaillon, 
p.  308.) 

1553.  —  Schelde...  vient  des  endroits  de  Valenciennes, 

l'.i    e  ■'  I neil,  entre  en  Gand...  l'eaue  de  ce  fleuve  est 

blanche  i  cause  de  sa  source  qui  est  en  terre  blanche  et 
sert  à  nettoyer  les  Manchets.  (La  guide  dus  cliemiw  de 
France,  p.  220  | 

1650.     -  liluiicliet.  — Sorte  de  camisole  ainsi  appelée 
qu'elle  étoit  originairement  d'étoffe  blanche.  (Mé- 
nage.) 

BLANCHISSAGE.       Parmi  1rs  curiosités  relatives 

.m    lil ihissage   il    faut  signaler  les  exportai s 

faites  en  Flandre  par  1rs  élégants  de  Paris  à  l'époque 
de  Henri  III  el  le  renouvellement  d'une  mode  aussi 
singulière  à  Bordeaux  en  ll^i,  lorsque  les  riches 
de  cotte  fille  envoyaient  jusqu'à  Saint-Do- 
mingue leur  linge  A  blanchir. 

1578.  —  Que  si  ceux  qui  envoyent  expies  on  Flandres 
faire  blanchit  leui    ch  tnt  i     ou  autre    d tint  bien 


godronnez  par  deçà  ta  Paris),  ne  m'en  veulent  croire  (que 
les  cendres  de  Brésil  teignent  le  linge  en  rouge),  il  leur 
est  non  seulement  pernnsd'en  l'aire  l'expérience,  mais  aussi, 
pour  avoir  plus  tôt  l'ait,  et  pour  mieux  lustrer  leurs  grandes 
fraises,  ou  pour  mieux  dire  bavieres  de  plus  de  demi  pied 
de  large  comme  ils  les  portent  maintenant,  ils  les  peuvent 
faire  teindre  en  vert  s'il  leur  plaist.  (De  Léry,  Voyage  en  la 
terre  du  Brésil,  p.  200.) 

I  766.  —  Ainittes  de  toille  blanchie  au  lait,  2IG.  —  Aubes 
de  toille  blanchie  au  lait,  64.  (Arcli.  de  Lille.  Carton  des 
joyaux,  inv.  de  la  grande  sacristie.) 

BLASONNIER.  —  1260.  —  Tit.  LXXX.  Des  blason- 
niers,  c'est  à  savoir  de  ceus  qui  quirent  sèles,  ardions  et 
blasons  à  Paris. 

...  Nus  blasonier  ne  puet  ne  ne  doit  ouvrer  sèle  que  li 
arçon  devant  ne  suit  pareil  à  l'arçon  derrière.  (Et.  Boi- 
leau,  lieg.  des  métiers.) 

BLESQUE.  —  Eeorce  de  l'aune,  matière  tincto- 
riale très  riche  en  tannin  et  qui  tenait  lieu  de  la 
noix  de  galle  pour  la  production  des  noirs. 

1410.  — Qui  se  mêlera  et  entremettra  de  taindre  toile 
de  blesquetî  ou  escorche  d'aine,  ne  devera  taindre  ne  drap 
ne  lainnes.  (Stat.  de  la  draperie  de  Cliauny.) 

BLIAUT.  —  Vêlement  des  deux  sexes  en  usage  du 
xic  à  la  lin  du  Mil''  siècle.  Le  blintit  des  femmes  est  une 


i     l'-'V 


\ll  Statue  du    portail  occidental  de  lu  tutitedr. 

de  Chartres.  —  Mimai,  anglaise  d'après  Shaw. 

tunique  serrée  au  buste  el  à  la  taille,  lacée  sur  les 
côtés,  formée  sur  la  poitrine  par  un  bouton  ou  une 
agrafe  el  munie  d'une  ceinture  donl  les  jeunes  Mlles 


BLIAUÎ. 


iei 


se  dispensaient  souvent,  mais  que  rendait  presque 
obligatoire  la  bonne  tenue   d'une  dame.  Pendant 

loiiio  la  seconde  moitié  du  xnc  siècle,  les  manches 
dubliautétaienl  tellement  longues  et  traînantes  qu'on 
les  trouvequelquefois,  comme  dans  l'exemple  ci-joint, 
relevées  par  un  nœud.  Posé  directement  sur  la  che- 
mise, le  bliaut  à  cette  époque  est  la  robe  des 
femmes  de  la  bourgeoisie.  Mais  le  costume  plus  riche 
îles  dames  comportait  une  tunique  intermédiaire  sur 
laquelle  il  s'ajustait.  Vers  1230  il  disparaît  sur  les 
sceaux,  on  le  rencontre  encore  ailleurs  jusqu'à  la  fin 
du  \nr  siècle,  mais  alors  il  est  définitivement  rem- 
placé par  le  surcot. 

Pour  les  liui s,  li'  bliautà  manches  |ilus  étroites, 

se  portail  aussi  avec  la  ceinture  et  était  fendu  à  la 
hauteur  des  jambes.  Au  \nc  siècle,  dans  le  costume 
militaire  il  est  presque  toujours  placé  sens  le  haubert 
de  mailles,  et  dans  le  cas  rare  où  il  lui  est  super- 
posé, il  se  confond  en  se  raccourcissant  avec  la 
EOlte  d'armes. 


190. 


V.  1170.  —  Biblioth.  Richel.  m»,  fds  de  Sorbonne,  267 

Le  bliaut  était  souvent  très  riche  et  fait  de  soie- 
ries à  figures,  fourré  et  orné  au  col,  aux  poignets 
et  à  l'extrémité  de  la  jupe,  de  galons  dans  le  goût 
des  modes  bysantines.  Plus  tard,  sous  les  noms  de 
blofi  (voy.  ce  mot),  il  désigne  une  robe  très  simple,  et 
sous  ceux  de  biàude  et  blaude,  une  blouse  plus  ou 
moins  longue  que  l'on  a  portée  dans  tous  les  temps. 

V.  I  100.  —  Si  li  tolit  le  blanc  orbere  legies 

Et  son  blialt  li  ad  tut  destrenchiet. 

{Chans.  de  Roland,  str.  161,  v.  2171.) 

I  160.         Or  ains  revint  en  son  bliaut 

Sengle,  sans  plus;  si  n'ot  pas  chaut. 

(Athis,  ms.  Arsen.  3312,  C*  21.) 

I  160.         Ist  de  la  tente  par  mal  grant  aatie 
lou-  deffublés  en  bliaut  de  Sulie. 

{Rom.  d'Aubery.  ms.) 

I  180.         Flore  ot  .1.  bliaut  mult  lu  à  son  talent 

Sa  cars  pert  bêle  et  tenre  par  le  délrancement. 
(Li  romans  d'Allxaiulre,  p.  451,  v.  22.) 

Id.  Eus  en  loi-  chambres  s'en  entrent  por  vestir. 

Vestenl  bliaus  et  peliçons  ermins 
Et  aSUblèrent  les  tnantiax  sabelins. 

{Garin  le  Loheraln) 
Id.  Lors  vcsli  un  bliaut d'orfroy. 

..  Desor  un  bliaut  de  samit 
Vesti  un  bon  hauberc  treslit. 

(Floire  et  Blancef.,  v.  497  ct947.) 

f.L0SSMRE. 


l.i  mis  avuit  .i.  bliaut  endossé 
Uni  tous  estoit  de  soie  naturel 
Et  as  flex  d'or  sont  laciet  li  costé. 

million  deBordeaui,  v   3621.) 


V.  1180.  —  D'après  le  ms.  île  Herrade  <le  Landsberg. 
Hortus  deliciarum. 


I  190.         Tant  que  la  reine  est  venue 

En  une  molt  blanche  chemise, 
N'ot  sus,  bliaut  ne  cote  mise. 
[Le  Chevalier  île  la  charrette,  \>.  123.) 
V.    1220-   Et  chances  de   brun  paile  et  snlers  boronés 
Et  peliçons  hennins  et  bliaus  gironnés. 
(Les  quatre  fils  Aijmon,  115.) 
V.  1225.        Il fuyestus  d'un  hennin  pelicon, 

Chauces  de  paile,  bliaut  de  siglaton. 
...  Etfutvcstue  d'un  vert  bliaut  d'Otrante. 
.  .  Folque  s'arma  sor  un  bliaut  d'orfrois. 
(Foulque  de  Candie,  p.  5,  7  et  18.) 
Id        Lor  damuisiele  ont  esvillié, 
Si  l'ont  molt  bien  apparillié 
D'un  bliaut  jnde  crusilliée 
...  Très  par  deseure  le  bliaut 

A  çaint  .1.  centurie!  de  soie. 
...  La  fille  au  signor  vint deschainte 
Acourant,  quant  ot  la  nouviele. 
En  pur  son  bliaut  lu  la  biele, 
Sans  guimple,  .t.  chapel  d'or  el  chief. 
(Rom.  île  lu   Violette,  v.  813  et  5012.) 
1227.  —  Que  ncguiis  homs  non  lassa  a  sa  molher,  gat- 
nacha  de  coda  ni  pelissa  cuberta  de  céda...  mays  un  bli- 
zaut  de  cedapuesca  avec  tota  donases aur  e  ses  argent  per 
portaren  estieu.  (Thalamus  de  Montpellier,  p.  143.) 

...  Elle  se  leva,  si  vesti  un  bliaut  de  drap  de   soie  que 
cle  avoit,  molt  bon.  (Barbazan,  Fabliaux,  t.  I,  p.  392.) 
V.   1230.        Sont  les  damoisellcs.  venues 

De  grant  biauté  et  bien  vestues, 
Bien  sont  en  deux  bliaus  Iacies 
Graisles  formes  et  bien  delgies. 

(Marie  de  France,  Ibui,  t.  IV,  p.  75.) 
Quant  el  l'oï  si  sospira, 
Par  un  petit  ne  se  pasma, 
Il  le  retint  entre  ses  bras, 
De  son  bliaut  trençales  las. 

(Id.,  Lai  de  Gugemer.) 
Si  vit  venir  deux  damoiseles 
Oncques  n'eut  veues  si  bclcs, 
Vestues  furent  richement 
Et  laciées  estreitement 
De  dex  bliaus  de  purprebis. 

(Id.,Lai  de  Lunval,  57.) 

V.  1240.     Lor  bliaut  sont  tuit  d'or  brodé 

Al  col  et  as  poins  (poignets)  bien  paré 
De  bons  safirs  et  de  jagonses 
Et  en  cascun  ot  d'or  vint  onces. 

(Partonope.r,  t.  Il,  v.  10609.) 

It 


162 


HUAIT. 


V    I  250.       La  dame  osla  ses  (iras,  s'a  plus  riche  endossez 
.1.  bliaut  d'Alibant  à  oysiaux  colorez. 

{Aye  d'Avignon,  v.  3701.) 

Id.  —  Toutes  manières  de  gens  autres  que  chevaliers  ne 
se  doivent  combatre  à  pié  en  bliaus  ou  en  cotes  rouges  et 
chauces  rouges  à  estrivières,  sans  soliers.  (assises  de  Jé- 
rusalem, I,  178.) 

1260.         En  un  bliaut  désafublée 

Et  déliée  chevauchoit  (la  pucele). 

(Me&tire  Gauvain,  v.  5S4  i  ) . 
Id.  De  cel  drap  dont  li  mantials  fu, 

Fu  li  blials  qu'ele  ot  vestu; 
Moult  estoit  ciers  et  bien  ovrés, 
D'une  ermine  fu  tos  forrés. 

(Li  biaus  desconneus ,  v .  3265.) 
...  Si  s'est  en  sa  pure  chemise 
Enz  el  verger  sous  la  tor  mise 
En  un  bliaut  ynde  goûté, 
En  la  matinée  d'esté. 

(Henry  d'Andelys,  Lai  d'Arislute,  v.  280.) 
...   Bourgeois  n'i  auront  pas 
Hobe  vaire  ne  bure. 
Dames  ni  auront  pas 
Bliaus  à  forreure. 

[Rom.  de  Thibaud  de  Mailly,  rns.) 

I  280.         Sous  son  bliaut  fu  ses  haubers  vestus. 

(Rom.d'Aliscans,  v.  2567.) 

V.  1300.         Totes  esloient  en  bliaus 

Sengles,  por  le  tans  qui  erl  chaus, 
S'en  i  ot  de  teles  assez 
Ki  orent  estrains  les  costés 
De  çaintures;  si  en  ot  maintes 
Qui  por  le  chaut  erent  descaintes. 
Et  si  orent  por  miex  seir 
Lor  treces  fait  defors  issir 
De  lor  ceveus  ki  sor  l'oreille 
Pendent  lès  la  face  vermeille. 

(Lai  du  trot,  v.  86.) 
1316  (Philippe  le  Bel  malade) 

Si  se  vesti  en  un  bliaut 
Si  voit  à  Eontainebliaut. 

(Oodefroy  de  Paris,  v.  7078.  | 

BLOI- —  lilond.  Tel  est  le  sens  le  plus  fréquent 
d'un  terme  assez  mal  défini  puisqu'il  est  la  traduc- 
tion des  deux  mots  latins  flavus  et  glanais. 

I  180.     Amour  de  bêle  dame,  de  pucele  à  crins  blois. 
(llom.  d'Alixandre,  f°  31  v°.) 

...   Frunt  large,  chevolz  trainans 
Cum  or  blois,  cuiniiie  sée  delge. 

(Protliesluus,  ms.  Bibl.  liich.  2109,  [»  21.) 

V     I  240.       Ccvels  a  blois,  front  large  et  blanc, 
lois  gros  etvairs,  vis  cler  et  franc. 

(Partonopex,  v.  3'J87.) 

. . .   Car  une  pluie  bloc  espesse 

Leur  chiet,  cl  nuit d'iver  les  presse. 
(Vie  de  S.  Magloire,  ms.  Arsén.  5122,  f'  71.) 

XIIIe  s.  —  Flavus.  Blois.  (Yocab.  Int.- franc.  Bibl. 
d'Evreu  i .) 

V.  1300.  —  Flavus.  Bleif.  |  Vocal,  lat.-fr.  DM.  Richel  . 
ms.  ht.  7692.) 

V.  1380.  —  Glaucus  Bloez,  ver,  cler  comme  les  veulx. 
(Calhol.,  ibid.,  1042.) 

v.    1*50.  —  y  lu  rus.  Bleu.  [Yocab.  rom.  lut.  ms.  de 

XV"  s.  —  Glaucus.  Bloez  ou  varoiUez  comme  lei  yeux, 

(GathiA.  tut.-fr.  ms.  Il, ht.  Riche!.,  lut.  7679.) 

Id.  —  Fui  vus.  Bleu,  (011a  patella.) 

1*89.  —  Flavut.   Blond;  uihus  vel  rvfus,  auricomus, 

Blond,  qui  a  les  cheveux  blons.  (Cathol.  juirvum.) 

BLOQUEAU,  BLOQUEL  BLOQUELET.  —  Houle  de 
Délai,  billot,  bille  ou  tronc  de  bois,  d'où  le  dimi- 
nutif bloquelet  jeu  analogue  à  celui  des  quilles, 
Synonyme  de  billet  te. 

1332.         I  h !!•■  ■!»■  ^iii-iti1..  .  la  couverture  de  uel\cl 


vert  bordée  de  corbetes,  toute  la  garnison  de  soye  semée 
de  blocquelez  dorez.  (Gples  de  Raoul  Cte  d'Eu,  î*  4.J 


1280.  —  Biblioth.  Richel.  ms.  franc.  789,  f»  22. 

1381  .  —  Joué  l'un  à  l'autre  à  un  jeu  que  l'en  appelle 
les  bloquelez.  (Arch.  JJ.  120,  pièce  110.) 

1*15.  —  Deux  ou  trois  compaignons  qui  s'esbatoienl  et 
gettoient  un  bloqueau  ou  tronchet  de  bois.  (Ibid.,  reg.  168.) 

1*88.  —  A  Jehan  Gaultier,  mareschal,  demourant  à 
Arras,  pour  avoir  batu  et  arrondy  environ  800  blocqueaulx 
de  fer  qui  esloient  trop  gros  à  mectreaux  plommées.  (Cpte 
de  fartill.  de  Chartes  VIII,  Biblioth.  Richel.,  ms.  7881, 
p.  93.) 

1*96.  —  Ung  chareton  qui  charioit  des  blocquelz  aux 
Roches  comme  ons  ont  accoutumez...  les  cheval x  se  bou- 
tent ung  peu  trop  avant  en  la  rivière  et  led.  chareton  alloit 
après  pour  les  retourner  et  il  fut  noiez.  (Journ.  de  J  Au- 
brion,  p.  376.) 

BLOY.  —  Comme  bliaut  (voy.  ce  mot),  mais  dans 
le  sens  d'une  robe  très  simple. 

XIIIe  s.     A  tant  est  la  royne  qui  fu  en  povre  aroy 

Par  devant  son  seigneur  en  vint  en  simple  bloy. 
(Le  chevalier  au  cygne,  1309.)' 
1328.  — Pour!  bloy...  pour  les  cotes  depovres  gentils 
femmes,  pour   l'yvert' dessusdit    (1311),  21    1.    (Cptes    de 
Franche-Comté,  Biblioth.  Rich.,  ms.  8551,  p.  33.) 

BLOUSE.  —  Jeu.  Une  des  variétés  de  la  courte 
paume. 

1600.  —  Tout  de  mesme  que  l'esleuf  bat  les  murailles 
d'un  jeu  de  paulme  qui  s'appelle  à  bricolle  quand  il  n'y  a 
qu'un  toit  du  coslé  du  service;  à  la  différence  des  jeux 
faits  en  halles  qui  ont  des  toits  de  costé  et  d'autre;  tels 
jeux  appelez  blouses  à  Orléans,  pour  le  son  de  l'estœuf  heur- 
tant dans  le  fond  de  ces  lieux  caves,  au  bout  desquels 
a  des  nates  pour  rabattre  le  coup,  affin  qu'il  ne  rejalist 
dans  le  jeu,  ains  tombas!  dans  le  trou  de  la  blouse.  (Fau- 
chet,  De  In  milice  des  armes,  f°  53.) 

BOBAICHE  —  Galoche  ou  guêtre  qui  couvre  el 
garantit  le  soulier.  Voy.  VlIÂGUE. 

1*15.  —  Le  suppliant  se  baissa  pour  prendre  ses  bobaiches 
qu'il  avoit  acoustumez  de  lier  à  sa  jambe  par  dessus  ses 
snliers  pour  résister  à  la  boue.  (Arch  ■  JJ.  169,  pièce  Mi  ) 

BOBANT.  —  l.w\e,  pompe,  ou  tout  objet  d'ameu- 
blement et  de  toilette  avant  un  caractère  fastueux. 


XIIP 


Et  Tiubert  ne  s'alarie  mie  : 
Une  coiffe  à  famé  a  lacié, 


Moult  en  a  fait  riche  boban. 
(Trubert,  ms.  Biblioth.  Richel.  2188,  i"  78.) 
V.   1380.    —   Cirrus.  Bobanl,   rigot,  grans   cheveux, 
(C'tllmlicou  hil.-friuir.:  ibid.  lut.  IMS.) 
i***  —  Comment  ung  praicheor  nommé  frère  Thomas 

converti  plusieurs  personnes  et  abaly  les  beubans  el  les 
atours  îles  femmes  en  plusieurs  parties,  (Monstrelet,  i.  •-'. 
cii.  53.) 

i**8.  —  Volt  et  ordonne  que  <m  (ace  une  représen 
tance  ofl  ail  l'ymage  de  la  Trinité,  Père,  Fils  et  Suint  E 
prit,  et  soit  l'ait  et  devisel  .linsi  qu'il  appartient  à  faire  a 
un  homme   sans  beubant,   (Arch.  de  Douai,  Rig.   aux 
lestam  .  P  89.  i 

BOBÈCHE.  -  Tube  Bouvenl  ajouré  mais  toujours 
Bxe  qui  termine  nn  chandelier  pour  y  introduira  la 
chandelle  ou  bougie.  Tous  les  chandeliers  anté- 
rieurs au  KVH'   siècle,  qui    ne   sonl    point    à  cuvelle 

avec  i iio  centrale,  sont  ainsi  faits. 


ItUKI  . 


163 


1459.  —  Jehan  Sovlneau,  orfèvre  du  r..y,  pour  avoii 
recloué  à  fil  d'argent  la  buibèche  et  le  pie  d'un  des  chan- 
deliers  des  autelz  de  lad.  chappelle  (du  roi),  5  s.  t. 
(1"  Cpte  roij.  de  P.  Burdelot,  f»  83  v».) 

I  498.  —  3  chandeliers,  dont  l'un  est  à  cuvccle,  et  2  à 
boubesche,  pes.  ensemble  9  m.  6  gros  d'argent.  (Inv. 
d'Anne  de  Bretagne.) 

BOBELIN.  Chaussure  rustique  à  forte  semelle 
ferrée.  —  Rapiéçage   de  souliers  ou  de  vêlements. 

1379.  — Et  doit  savoir  asseoir  ses  laçons  ou  semèles 
,n  ses  bobclins.  (J.  de  Brie,  Le  bon  berger,  ch.  8,  p.  70..) 

1530.  — Romule  estoit  rataconneur  de  bobelins.  (Pan- 
tagruel, 1.  2,  ch.  30.) 

1606  —  Bobeiiner,  l'errer  les  Bouliers,  les  garnir  de 
clous.  —  Bobelineur,  savetier.  (Mcot.) 

1611.  —  A  patch,  botch  pièce  set  on  a  shooc  or  gar- 
ment.  (Cotgrave.) 

1771.  —  Ancienne  chaussure  dont  se  servoit  le  com- 
mun du  peuple.  Les  savetiers  de  Paris,  qui  nnt  conservé 
parmi  leurs  titres  la  qualité  de  bobelineurs,  avaient,  ex- 
clusivement aux  cordonniers,  la  permission  de  faire  des 
bulielins.  (Dict.  de  Trévoux.) 

BOCCALET.  —  Bobèche  mobile,  binet. 

1618.  —2  petits  bocalets  d'argent  pour, les  chandeliers 
des  accolites,  pesant  tous  deux  y  onces.  —  22  boccalelz, 
tant  grands  que  petit*,  pour  mettre  les  chandelles  aux 
autels.  (Inv.  de  S.  Louis  des  Français,  ù  Home,  p.  19  et 
58.) 

BOCHET.  —  Sorte  d'hydromel  aromatisé  au  moyen 
d'épices  et  dans  lequel  la  fermentation  alcoolique 
élait  développée  par  la  présence  de  la  levure  de 
bière.  Le  poivre,  le  gingembre,  le  girolle,  la  graine 
de  paradis  et  la  cannelle  entraient  dans  la  composi- 
tion de  ce  breuvage. 

1348.  —  Acopa  led.  Giefiroy,  si  qu'il  cliei  en  une 
cuvée  de  bochet  qui  mise  y  estoit  pour  refroidir.  (Arch. 
J.  J.  79,  pièce  25). 

1393.  —  Pour  faire  six  sextiers  de  bochet,  prenez  six 
pintes  de  miel  bien  doulx,  et  le  mettez  en  une  chaudière 
sur  le  feu  et  le  faites  boulir,  et  remuez  si  longuement 
que  il  laisse  à  soy  croistre,  et  que  vous  véez  qu'il  jette 
bouillon  aussi  comme  petites  orines  qui  se  crèveront,  et 
au  crever  getteront  un  petit  de  fumée  aussi  comme  noire; 
et  alors  faites-le  mouvoir,  et  lors  mettez  sept  sextiers 
d'eaue  et  les  faites  tant  boulir  qu'ils  reviengnent  à  six 
sextiers,  et  toujours  mouvoir,  lit  lors  le  mettez  en  un  cuvier 
pour  refroidierjusques  à  tant  qu'il  soit  ainsi  comme  tiède  : 
et  lors  le  coulez  en  un  sas  et  après  le  mettez  en  un  lon- 
nel  et  y  mettez  une  chopine  de  leveçon  de  cervoise,  car 
c'est  ce  qui  le  fait  piquant, (et  qui  mettroit  levain  de  pain, 
autant  vauldroit  pour  saveur,  mais  la  couleur  en  seroit 
plus  fade,)  et  couvrez  bien  et  chaudement  pour  parer. 
Et  se  vous  le  voulez  faire  très-bon,  si  y  meltez  une  once 
de  gingembre,  de  poivre  long,  graine  de  paradis  et  doux 
de  giroffie  autant  de  l'un  que  de  l'autre,  excepté  les  doux 
de  giroffie  dont  il  y  aura  le  moins,  et  les  mettez  en  un 
sachet  de  toile  et  gettez  dedans.  Et  quant  il  y  aura  esté 
deux  ou  trois  jours  et  le  bochet  sentira  assez* les  espices 
et  il  piquera  assez,  si  ostez  le  sachet  et  Pespraignez  et  le 
mettez  en  l'autre  baril  que  vous  ferez.  Et  ainsi  vous  ser- 
vira bien  celle  pouldre  jusques  à  trois  ou  quatre  fois. 
(Menagier,  t.  II,  p.  238). 

1447.  —  En  cestui  temps,  estoit  le  vin  à  Paris  si  cher 
et  ne  buvoit  le  pauvre  peuple  que  cervoise  ou  |bochet  ou 
bierre  ou  cidre  ou  peré  ou  tels  manières  de  breuvages. 
Journal  d'un  bourgeois  de  Paris,  p.  729). 

1564.  —  11  s'abstiendra  de  vin,  en  lieu  duquel  usera 
d'eau  d'orge,  dr  ptisane,  de  bouchot.  (A.  Paré,  chirurgie, 
1.  IG,  cb.il,  édit.  Malgaigne). 

BOCQUILLON.  -  Bûcheron. 

1497.  —  A  Pierre  d'Enghien,  tapissière  Bruxelles,  pour 
une  chambre  de  tapisserie  à  personnes  de  bregiers  et 
bregières  et  une  salette  à  personnages  de  bocquillons, 
1001  1.  6  s.  {Chambre  des  Cptes  île  Lille.  Houdoy,  Les 
tapisseries  de  haute  lice  à  Lille,  p.  Ul.) 


BŒUF  VIOLÉ.  —  La  promenade  du  bœuf  gras,  et 
au  xvie  siècle,  un  jeu  d'enfants  qui  en  est  comme  la 
contrefaçon. 

V.  1600.  — Du  bœuf  violé  — Il  y  a  des  villes  où  les  oou- 
chers,  tons  les  ans,  font  une  festivité,  menant  promener 
par  la  ville  un  bœuf  couvert  de  violettes  et  de  Heurs.  Ce 
qui  sent  son  paganisme  et  les  sacrifices  récités  par  Pausa- 
nias  qui  dit  que  pour  un  poisson  on  en  faisoit  autant  à 
Rome.  Je  ne  scay  d'où  est  procédé  teste  façon  de  faire. 
(Miscell.  juridiques,  Btblmlh.  Kichel.,  ms.  fr.  510, 
IM78.) 

1711.  — Les  enfans  s'étant  aviso/  de  parer  de  même 
et  de  promener  un  de  leurs  camarades,  qu'ensuite  ils  fai- 
soient  semblant  d'égorger,  on  a  appelé  cette  farce  jouer 
au  beuf  violé  ou  vieille.  (Le  Duchat,  Xotes  s.  Rabelais,  1.  1. 
c.  22.) 

BOFU.  —  Parmi  les  ricins  tissus  de  soie  des  fa- 
briques byzantines  aux  XIIe  et  xiii'  siècles,  le  bofu,  sur 
lequel  le  langage  des  poètes  ne  donne  que  des  ren- 
seignements incomplets,  tient  le  rang  occupé  plus 
lard  par  le  baudequin  (voy.  ce  mot).  C'était  une 
étoffe  brochée  ou  rayée  de  diverses  couleurs  et  qui 
prend  place  quelquefois  parmi  les  brocarts.  On  en 
faisait  des  tentures,  des  vètemenN,  des  suaires,  des 
bannières  et  des  lentes. 

I  160.         Ainz  tissent  pailes  et  boti'uz 
Et  dras  de  soie  à  or  hatuz. 
...  Coûte  pointe  i  ot  de  bofu 
Qui  fu  faite  en  Constentinoble. 
(Perceval,  ms.  Bibl .  Biche' .  supp! .  /V.,430,  f°8  151  et 
170  v°.) 
V.  I  160.   D'un  drap  de  soie  erent  vestu 
Estroit  caucié  d'un  vert  hofu. 
{Mis  et  Prophelias,  ms.  ibid    7191,  F  81  v°.) 
V.   I  180.   De  dens  dras  de  soie  dyvers 
Li  un  fu  d'un  osterin  pers 
Et  l'autre  d'un  bofu  roié. 
(Erec  et  Enide,  ibid.,  fds  Lavallière  78,  f°   161.) 
I  185.  Or  et  argent  li  offrent  et  pailes  de  hoffns. 

IChanson  d'Antioche,  ch.  5,  v.  738.) 
V.   1225.    r'iourentire  couchiée  fil 

En  un  lit  qu'est  fais  de  bofu. 

(Roman  de  la  Violette,  v.  3126  ) 
1230.         Encontre  sont  maint  chevalier  venu 
Vestu  de  vair,  de  gris  et  de  bofu. 

(Gaydon,  v.  782.) 

ld.  E  quan  le  lis!  fu  apresté 

Un  couverture  nnt  sus  jeté; 
Li  dras  esteiz  d'un  viol  bofu. 
(Marie  de  France,  Lai  du  Frêne,  t.  I,  p.  166  ) 

ld.       En  un  mantel  d'un  molt  riche  boffu. 

(Agolant,  v.  1101.) 
V.  1250.  Toutes  les  dames,  chascune  qui   là  fu, 
Li  ont  doués  drap  de  soie  ou  boulïu. 

(Auberij  le  bourgoing,  p.  149.) 

Id.       Aye  chevaucha  le  jor  .1.  fauve  niul, 

La  sambue  est  a  or  toute  d  un  chier  bofu. 

(Aye  d'Avignon,  v.  55.) 
XIII'  s.       Us  eurent  sanglement  vestu 

Li  uns  un  samit,  l'autre  .1.  boffu. 

(Li  sièges  de  Tebes,ms.,  f°  38.) 

ld.       Cendal  de  soie  et  paile  de  boiffu. 

(Le  inoiiiage  Guillaume,  C  184.) 

I  260.        Parée  fu  de  dras  de  soie  (la  chambre) 
De  mult  cier  pris.  Que  vos  diroie? 
Mais  moult  en  i  ot  de  divers 
Bofus,  tois,  esterines,  pers. 

(Libiaus  desconneus,  v   4658. 

I  270.  Sacre  de  Louis  VIII. 

Mainte  reubbe  i  ot  de  boufu 

Et  de  pourpres  et  de  samis 

l'  il  avoit  bons  orfrois  mis. 

Et  si  avoit  assis  encor 

De  rices  dras  balus  à  or 

Et  de  dras  tains  et  d'escarlates 


■164 


BOFU. 


Détrenchiés  à  grant  barates, 
Sables,  ermins  et  vair  rie  gris. 

(Ph.  Mouskes,  v.  24190.) 

BOILLE.  —  Mesure  pour  le  vin,  la  sixième  partie 
du  muid. 

1492.  —  Que  nunl  ne  soit  si  hardy  de  mener  au  temps 
des  vendanges  aulcunes  boillcs  qui  ne  soient  bonnes  et 
suffisantes  et  telles  que  les  six  lacent  ou  accomplissent 
le  muys  de  vin.  {Ordonn.  de  Salins,  p.  27.) 

BOIS.  —  On  trouvera  à  leurs  noms  respectifs  les 
bois  d'essence  spéciale.  Je  réunis  ici  les  notes  rela- 
lives  à  des  espèces  désignées  seulement  par  leurs 
emplois,  leurs  qualités  ou  leurs  provenances.  Dans 
cette  nomenclature,  quelques  attributions  restent 
douteuses,  et  je  tiens  à  déclarer  que,  sur  cette  partie 
de  l'étude  du  moyen  âge,  la  vérité  réclame  de  nou- 
velles et  plus  abondantes  informations. 

BOIS  d'alexandrie.  —  Brésil,  bois  rouge  d'ébé- 
nisterie  et  de  teinture,  qu'on  tirait  de  l'Inde  et  du 
Japon  par  la  voie  d'Alexandrie,  avant  la  découverte 
de  l'Amérique. 

1440.  — Brasi/le.  Gaudo  vel  lignum  Alexanririnum. 
{Promptorium   parvulorum.) 

BOIS  d'allemarcii  (danemarck).  —  Une  des  nom- 
breuses variétés  du  cbène,  réputée  incorruptible  et 
recherchée  autrefois  en  Flandre  pour  les  ouvrages 
délicats. 

Elle  se  distingue  du  cbène  commun  par  sa  res- 
semblance avec  le  eornouillier.  Son  tissu  très  dense 
la  rend  susceptible  d'un  beau  poli  ;  sa  nuance  d'un 
gris  terreux  est  voisine  de  celle  du  noyer.  Elle  est 
maillée  et  veinée  transversalement. 

Ces  caractères,  qui  s'appliquent  partiellement  à 
notre  cbène  de  Hollande  moderne,  ont  été  observés 
par  le  savant  naturaliste  Aldrovandc  (1525-1605) 
qui  nous  fournit  la  figure  ci-jointe. 


1345.  —A  lluaiil,  Le  hugier,  poui  D  quartiers  de  quesne 
et  pour  ait  de  Darnèmake,  7-j.  g,  Poui  :i  cents  el  demi 
de  late  de  tilleul,  -r,  s.  le  cent,  cenl  el  demi  de  laie  de 
fore  i,  7  s.  le  cent.  —  12  pi,. .'es  de  bois,  tanl  de  Iraine 
que  de  cherisier  el  pour  une  grande  pièche  de  buis  pour 

laire  le  n I  de  la  porte  el  pour  ais  de  Darnèmake  el 

lambourdes,  4  l.  16  s.  8  don.  -  I  cents  de  late  del'orest 
el  pour  roilles  et  carneux,  38  s.  i  <i.  -  i  cents  de  lato 
dequesne  de  7  pies,  l.">  .  le  «■■•ut.  (Cptes  des  ouvrages 
mu  chat,  de»  Clés  d'Artois,  i    103) 

1 436.  —  Pour  n ut  d'ail  de  Danemarck.  sortir  du  ba- 
teau  le    mener  i  l'hôtel,  et  l'ostapler,  '■'•  i.  II'.  d'Herman- 

v.nl,  /.'■.  nui:  nnniiiiinaulcs  d'ails  cl  nul.  à  .S,  Omet  .  i •■ 

80) 

V.  1500.  —  Sur  la  grosse  rivière  du  Rin  esloit  une 
Ire    belle  el  ton   l  toute  de  Ulem  irche,  qui  renoil 

bien  n  poincl  ■  faire  logis,  bolwen  el  bastillons,  (Holinet, 
Chron.,  eb.  7). 


1512.  —  Boys  d'Allemai'ce,  sapins,  laies  de  cheyne, 
asselles,  et  de  tout  bois  sajé  pour  carpeutier  :  du  car 
2  rien.,  de  carette  1  rien.  (Tonlieu  des  égl.  S-  Berlin  el 
S.  Orner.) 

1521.  —  Ung  bancq  d'AImarche  à  lezon  (pupitre).  Ung 
grant  escrin  d'AImarche  à  2  enclastres.  Ung  vielz  buffet 
d'AImarche  à  une  enclastre.  Une  grande  chayere  à  dos, 
d'AImarche  à  enclastre.  Ung  dressoir  d'AImarche  à  2 
enclastres.  (/ni),  de  l'Ilotel  de  le  Walle  à  Garni). 

1522.  —  lu  bancq  d'AUemarche  à  appoyelle.  Un  bancq 
à  appuoir  à  passet.  Un  grant  banc  lison  à  marchepietd'Al- 
lemarche.  Un  grant  long  banc  de  bore.  Une  table  rie  blanc 
bois.  Ung  grant  lison  d'AUemarche.  [Inv.  de  Chartes-Quint 
à  Lille.) 

1527.  —  En  la  liberarie  dessus  la  porte  plusieurs  pul- 
pitres   de  blanc  bois  et  les  bancs  d'AImarche  ce  servans. 

—  En  8  chambres  dessus  la  porte  ...  grant  quantité  de 
bois  d'AImarche  sovet  et  non  sovet  ei  autres  bois.  (Inv.  de 
Ravestain,  f*  129  et  131.) 

1560.  —  A  uug  escrimer,  pour  avoir  faict  ung  cbiege 
de  bois  de  Denemarque,  là  où  l'on  distribue  l'aumosne 
tous  les  dimenches  en  lad.  église  avecques  ung  grant 
tableau  par  dessus  où  sera  painct  dedans  les  mémoyres 
ries  aumosnes,  140  1.  (Houdoy,  Cptes  de  Cambrai.  284.) 

1597.  — Ung  coffret  rie  bois  d'AImarche  hault  une 
aulne,  large  une  aulne  et  profond  une  aulne  et  une  taille, 
garny  par  dedans  entièrement  et  dehors  du  costé  de 
devant  seullement  de  satin  cramoisy  rouge. . .  servant  led. 
couffret  pour  y  déposer  le  Saint  Sacrement  à  la  semaine 
saincte.  (Inv.  de  Philippe  II,  f°  18  v°.) 

1648.  —  Hcrcyniani  Sylvain  (le  sposhat  dans  l'électoral 
de  Mayence)  vastissimam  qu»  in  Baconim  (Hartz,  duché 
rie  Brunswick)  Semanam,  Marzianam  (Basse  Germanie  sur 
la  rive  droite  du  Rhin).  Gabretam  et  Boemiticam  partita, 
quercus  alere  ferunt  quarum  materies  disserta  maculas 
ostendit  undosi  camelati  panni  ad  instar,  cujus  generis 
existimari  fortasse  poterit  lignum  quoddam  dictum  Anscot, 
inter  quercus  relatum  a  preclarissimo  nostro  Aldrovando 
(+  1005)  in  quibusdam  observationibus  ms.  sut)  titulo 
Ligni  Anscot  et  Bormo,  sibi  missum  ab  amico  qudd  ex 
Anglia  receperat,  cujus  usuin  dicebat  esse  precipuum 
apud  nobiliores  septentrionales  Anglos  et  Belgas  ornandi 
et  vestiendi  suos  thalamos  in  sedibus  interioribus,  non so- 
lum  ob  ligni  speciositatem  sed  contra  tincas  atque  terc- 
dines  iuipassibilitatem. 

Color  ligni  ad  lutcum  vergit,  similitudinemque  prffi  se 
fort  quandam  cum  ligno  cornicapro  in  qup  luteus  color 
inagis  intensus  et  splendidus,  quia  lignum  Anscot  tendit 
magis  ad  colorem  ligni  nuc.is  receutis  antequam  oleum 
senserit  et  macules  ipsius  Anscot  obscuriores  sunt  in 
medio,  sed  in  marginibus lucidjusculte  venasquesed  trans- 
versales subtiliores  quam  reliques  partes  ligni.  (Alrirovandi, 
bendrologia,  lib.  I,  p.  222,  Continuât.) 

BOIS  DE  l'.ARILS.  —  1260.—  Nus  barillier  ne  puet 
ouvrera  Paris  que  de  i  manières  rie  fus. . .  c'est  a  savoir  de 
fin  cuit  rie  chaisne  sans  aube,  rie  périer,  d'aller  et  d'érable, 

—  1t.  Li  barillier  puent  faire  baris  rie  fuz  rie  tamarin  et 
rie  brésil.  (Reg.  a"  Et.  Boileau,  p.  103,4.) 

BOIS  DE  BISCAYE.  —  1614.—  Un  javelol  vieil  en  fer, 
a  jour,  la  hante  de  bois  de  Biscaïe,  fort  vieille.  (Tous  les 
javelots  et  javelines  mentionnés  dans  ce  chapitre  sont 
montés  ainsi.]  (Inv.  du  duc  de  Lorraine,  nMiiX) 

BOIS  BLANC.  —  1471.  — Ung  pot  de  boys  blanc  fait  eu 
faezon  d'un  estanieau.  Une  grant  bouteille  rie  boys  blanc. 

I  n  grant  pie  rie  boys   blanc  à  mettre  ung  niirouer.  (/ni). 

du  roi  René  à  Angers,  P24.) 

1611.  — Blanc   DOIS.    Box,    Willow,  poplar,  asple    and 

iitiier  smaller  Irees  «buse  wood  is  not  lit  for  timber-worke. 
(Cotgrave.) 

BOIS  de  calembouc.  —  Variété  verdâtre  du  bois 
d'aloès.  Voy.  calembouc. 

1 560.  —  Il  fit  (le  roi  rie  Balas) . . .  un  présent  qui  estoil 
de  12  cales  rie  bois  calambuco,  chacune  desquelles  posoit 
20  onces.  (Mondes  Hinto,  Voyages  adventureux,  p.  BS.) 

1661 .  -  n"  2101.  :t  petites  cassettes  de  toilette  debois, 
lac, I.-  Calambouc  garnis  rie  coins  d'-or  esmaillé  dé  plu- 
sieurs couleurs,  longues  chacune  de  16  i loes,  larges  de 

I I  poulcos,  haultes  de  "  poulces,  priséos  150  liv.  [hw,  de 
Uasarin  i 


DOIS. 


165 


1683.  —  N"  1X2.  Dn  petit  bureau  de  bois  de  calembour 

f:uui  3e  tiroirs  férmans  à  clef,  à  lilelz  d'estain,  prisé 
SO  1.  ,l„r.  de  Ootbert.) 
1735.  —  Ou  nous  apporte  des  Indes  un  cerlain  bois 
verdatre  en  grosses  bûches  d'une  très  bonne  odeur,  sous 
le  nom  île  bois  de  calambourg  et  dont  quantité  d'ouvriers 
se  servent,  tant  à  cause  de  sa  bonne  odeur  que  parce  qu'il 
est  propre  pour  dilTérens  ouvrages  comme  pour  la  mar- 
queterie et  pour  faire  des  chapelets  et  autres. 

Les  chirurgiens  et  barbiers  s'en  servent  comme  du  bois 
de  rose  pour  faire  bouillir  dans  l'eau  avec  la  quelle  ils 
font  la  barbe,  (l'omet,  Hist.  des  drogues,  t.  Il,  p.  136.) 

BOIS  HE  CHARRONNAGE.  —  1659"  —  Art.  12.  Il  est  fait 
inhibitions  et  défenses  aux  maistres  jurez  d'employer  à 
leur  ouvrage  d'autre  bois  que  d'ormeau  et  de  chesne 
In, h,  loyal  et  marchand.  (  Stat.  des  charrons  de  Bordeaux.) 

BOIS  DIVERS.  —   1260- 

Sor  .1.  char  tôt  de  fer  font  l'estendart  dréchier. 
Moult  fu  longe  la  verge,  li  pies  estoit  d'ormier. 
De  x  pioches  fu  fait;  l'une  fu  d'olivier 
Et  la  seconde  fu  d'un  fust  c'on  dit  chessier; 
La  terche  fu  de  caisne,  la  quarte  d'aiglantier; 
La  quinte  d'ebenus,  la  siste  de  perier; 
La  septne  fut  d'auborc,  l'uistieme  d'alisier, 
La  noeme  fut  d'yvoire,  d'un  os  saintisme  chier 
Et  la  disisme  pieche  fu  trestote  d'ormier. 
Tos  fu  l'esleodars  oins  de  basme  de  basmier. 
(La  Conquête  de  Jérusalem,  v.  7433.) 

BOIS  ET  BOUT  DE  FLANDRE.  —  Voy.  BOHT. 

1384.  —  Pour  252  pièces  de  boit  de  Flandres  aehepté 
en  li  ville  de  Larochelle  pour  le  batel  que  Ms.  (le  duc)  feit 
fere  auprès  de  son  chaste!  de  Poitiers,  30  1.  (Cptes  des 
bâtim.  du  duc  de  Derrij,  (°  5  v*.) 

I101S  DE  FRANCE.  —  1546.  —  Le  bois  de  construction 
et  le  bois  à  brûler  abondent  dans  tous  les  endroits  de  la 
France.  Ce  sontdes  chênes  et  des  hêtres,  car  le  sol  ne 
donne  piusni  sapins  ni  mélèzes,  comme  du  temps  de  César. 
Chose  singulière  !  la  sixième  partie  de  la  France  est  cou- 
verte de  bois,  et  cependant  le  bois  y  coûte  deux  fois  plus 
cher  qu'à  Venise,  (l'est  que  presque  toutes  les  forêts  sont 
au  roi  qui  permet  la  vente  du  bois  selon  qu'il  lui  plait. 
(Relation  îles  ambassadeurs  vénitiens,  t.  1.  p.  2Ô5.) 

BOIS  DE  GRENOBLE.  —  1683.  —  n"  539.  Une  tablette 
de  bois  de  Grenoble  à  12  carrez,  garnie  de  marqueterie  par 
les  costés,  prisée  20  1.  (Inv.  de  Colbert.) 

BOIS  et  bort  D'ILLANDE.  —  Bois  résineux  de  la 
famille  des  conifères  dont  le  nom  parait  s'appliquer 
indistinctement  au  sapin,  au  mélèze,  au  cyprès  et 
même  au  cèdre.  Ces  essences  passaient  jadis  pour 
incorruptibles.  Ce  prétendu  privilège  était  la  consé- 
quence d'une  bonne  hygiène  et  souvent  des  injections 
de  sel  marin  résultant  du  flottage. 

Quoi  qu'il  en  soit,  ces  bois  furent  d'un  usage  fré- 
quent pendant  la  période  qui  nous  occupe.  Les 
espèces  les  plus  rares  servent  aux  ouvrages  pré- 
cieux, cadres  d'autels  portatifs  etc.;  mais  les  cuves 
et  autres  objets  de  celle  sorte  mentionnés  ci-après 
étaient  assurément  faits  en  sapin.  Des  lambris 
de  cette  même  essence,  dont  les  plus  anciens  datent 
du  quatorzième  siècle,  existent  encore  en  Auvergne 
et  ailleurs. 

Remarquons  en  passant  que  la  locution  bord 
d'Illande  d'où  est  venu  bois  d'Irlande  a  la  réso- 
nance des  deux  mots  anglais  dcal  boavd  signifiant 
une  planche  de  sapin. 

Les  statuts  d'Abbeville  de  1508  distinguent  les 
images  faites  en  bois  de  chêne  et  en  bold  d'Irlande. 
Ici  il  faut  éliminer  le  sapin,  presque  incompatible 
avec  les  exigences  de  la  sculpture,  et  dont  nous  ne 
saucions  d'ailleurs  citer  en   France  aucun  exemple. 

Il  résulte  d'une  note  obligeante  de  M.  Campbell 
directeur  de  la  bibliothèque  royale  de  la  Haye,  que 


la  charpente  du  palais  de  Guillaume  II,  faite  en  1250, 
suivant  une  très  ancienne  tradition, de  bois  de  cèdre, 

et  d'après    l'auteur   des    DétiCeS    de   lu   Hollande,   de 

bois  d'Irlande,  ''tait  en  chêne  comme  le  prouvent  les 
comptes  contemporains  et  les  rares  témoins  de  sa 
complète  H  regrettable  réfection  eu  1861.  Je  sup- 
posc  que  sa  bonne  conservation  a  été  le  principal 
motif  de  cette  méprise.  Voy.  Bort. 

1365.  —  Philippe  Sirasse,  huchier,  pour  avoir  faict  de 
bois  d'Islande  un  estuy  pour  hébergier  l'orloge  de  M.  le 

Dauphin  qui  sonne  les  iciires  aud.  Louvre.  (Cptes  de*  bâ- 
tim. du  cio/.  Laborde,  Glossaire.) 

1384.  —  HiK'hiers  es  journées  de  Mils.,  pour  faire  pa- 
neaux  de  borl  d'Illande  allère  mules  pour  lVuvre  de  la  ma- 
çonnerie. \Cple  des  btttitn.  (lu  duc  de  Iterry,  f"  53.) 

1386.  —  Pour  les  jornées  de  2  soieurs  de  bois  qui  mit 
soyé  bort  d'Irlande  et  autres  bois  pour  faire  latiibrux  à 
lambrucher  les  galeries,  35  s. 

Charrois  à  chevaulx,  tant  pour  amener  bois  de  la  forest 
du  Columbier  que  pour  amener  bort  d'Irlande  de  Nyori  à 
Poitiers,  12  1.  15  s.  (2'  Cpte  id.,  f  34.) 

1386.  —  Pour  7  paires  d'aisselcttcs  de  bort  d'Illande... 
pour  mettre  et  presser  G  paires  de  manches  de  G  corsetz 
pour  mad.  la  royne...  au  pris  de  4  s.  la  paire. 

Jehan  Ledoux,  tonnellier, . .  pour  une  cuve  de  boit  d'Il- 
lande et  une  autre  cuve  de  chesne  avec  un  four  pour  es- 
tuves...  pour  la  gésine  de  mad.  la  rovne,  6  1.  p.  (Cptes 
roy.  de  Guill.  Brunel,  reg.  18,  f  G8  v»,  et  reg.  19,  P  110.) 

1 387  —  Pour  les  jornées  de  plusieurs  soieurs,  pour  soier 
bort  d'Irlande  et  autre  bois  nécessaire  pour  faire  buis, 
feneslres  ebapeiz  et  hostevans  oud.  chastel  (de  Poitiers).  It. 
pour  2000  de  bort  d'Illande  de  la  grant  moyson  nécessaire 
pour  lambruchier  et  fere  chassix,  porches,  buis  et  feneslres. 
[Cptes  des  bâtim.  du  duc  de  Beny.) 

1388.  —  A  Jehan,  le  huchier,  pour  un  berseil  de  bois 
d'Illande  avec  la  bersonère  fait  par  lui  et  livré...  pour  ber- 
sier  madame  Jehanne  de  France,  tille  de  madame  la  royne, 
pour  ce  8  1.  p. 

1389. — A  Robin,  le  tombier,  demeurant  à  Paris,  pour 
2  petits  autels  benoist  de  mabre  portatifs,  cnchassillicz  en 
bois  d'Illande...  pour  servir  en  la  chappelle  du  roy,  48  s.  p. 

Pour  2  estuys  carrez  de  cuir  bouly  poinsonnez  et  ar- 
moyez...  pour  mettre  et  porter,  c'est  assavoir  en  l'un,  mes 
tableaux  de  lad.  chappelle  et  en  l'autre  un  petit  autel  be- 
noit,  portatif,  de  mabre  enchassillié  en  bois  d'Illande,  32  s.  p . 
(Cptes  roy.  Laborde,  Glossaire.) 

1395.  —  It.  quoddam  magnum  scaunum  cum  dosserio  et 
scahello  de  nemore  dicto  d'Irlande.  (Inv.  de  l'eu,  de  Lan- 
gres.) 

1396.  —  A  Simonnet  Aufcrnet,  huchier,  pour  unes  au- 
moircs  neusfves  de  bois  d'Irlande,  de  6  pies  et  de  2  de 
hault  et  de  6  piez  de  long,  à  3  estages,  de  2  anfoncées 
ainsi  qu'il  appartient,  achetées  pour  mettre  dedans  les  gar- 
nisons de  pelleterie  pour  le  roy  NS.,   8  1.  p. 

1398.  —  Pour  2  autels  benois  de  madré  (marbre)  noir, 
enchassillez  en  bort  d'Illande.  (Cptes  roy.  Laborde,  Glos- 
saire.) 

1400.  —  Aud.  Cirardin.  pour  avoir  faitsemblablement  du 
bois  de  Md.  Sgr.  (le  duc  d'Orléans)  un  oratoire  de  bois  d'VI- 
lande  pour  led.  Sgr.  assis  en  lad.  chappelle,  de  9  piez  de 
long,  5  piez  de  lé  et  8  piez  de  hault.  Le  ton*  entaillé  cl 
revestu  d'orbes  voyes...  It.  pour  4  journées  et  demie  d'un 
couple  de  sieurs  qu'il  a  livrez  à  refendre  le  bois  d'Illande 
et  cier  plusieurs  aisselles  et  membrures...  au  pris  de  7  s. 
par  jour. 

Pour  200  pièces  de  bort  d'Vllande  de  7  piez  de  long  ou 
environ...  pour  lanihroisser  lad.  chappelle  et  oratoire,  au 
pris  de  91.  12  s.  p.  le  cent. 

A  Michelet  du  Haloy  et  Gilet  Jaquet,  sieurs  d'ais.  pour 
leur  peine  et  salaire  d'avoir  sié  et  fendu  du  long  led.  bort 
d'YIlande...  au  pris  de  7  s.  par  jour. 

A  Jehan  de  France,  doleur  de  merrien,  pour  sa  peine  et 
salaire  d'avoir  dolé  350  pièces  dud.  boit  d'YIlande  au  pris 
de  22  s.  p.  le  cent.  (Cpte  de  la  chapelle  de  S.  Pierre  en 
Chaslres,  p.  81-5-6.). 

1402.  —  A  Raoulet  Dugué,  huchier,  pour  un  letrin  de 
bort  d'Irlande...  pour  mettre  le  livre  de  mad.  Michiele  de 
France,  où  elle  aprent,  51  s.  p. 


166 


BOIS. 


A  lui  pour  «voir  fait  un  beneul  tout  de  bort  d'irlandeou 
il  a  un  escren  au  chevet  et  une  bersouère  bordée,  avec  un 
autre  berceul  et  une  grant  bersouère  pour  l'enfant  dont, 
au  plaisir  de  Dieu,  accouchera  biiefvement,  12  1.,  16  s.  p. 

2  cuves,  l'une  de  bort  d'Irlande  et  l'autre  de  chesne, 
108  s.  p.  (  10"  Cpte  de  l'argenterie  de  la  reine  d'Hémon 
Haguier,  («  110  et  116.) 

1407.  —  Pour  un  autel  portatif  de  marbre  noir  enehas- 
sillé  en  bois  d'Illande,  acheté  en  la  ville  de  Tours,  au  mois 
de  décembre...  pour  servir  en  la  chapelle  du  roy  N.  S.,  au 
lieu  d'un  autre  semblable  autel  qui  avoit  esté  cassé  et  rompu 
au  voyage  que  led.  Seigneur  fist  lors  aud.  lieu  de  Tours. 
Pour  ce  32  s.  p.  (Cpte  roy.  Laborde,  Glossaire .) 

1418.  —2  coffres  de  noyer  et  3  huces  de  bois  de  Land- 
nes.  .  ou  grant  coffre  de  bois  d'ilande  à  2  serrures  furent 
trouvées  10  nappes,   (/lit),  du  duc  de  Brabant.) 

1420.  —  Une  grant  cousette  de  bort  d'Islande  enchas- 
silliée.  (Inv.  du  chat,  de  Yincennes,  p.  .162.) 

1 428.  —  Une  table  de  bort  d'Irlande,  très  belle,  de  8  piez 
de  long  ou  environ  et  3  piez  de  large  ou  environ.  (Inv. 
ie  ta  Bastille,  p.  311.) 

1430.  —  Unes  almoires  de  bort  d'Illande,  attachées 
contre  le  mur  à  crampons  de  fer.  (hl.  p.  337.) 

1444.  —  It.  que  nul  ne  face  lambroiz  de  bois  d'Illande 
ni  d'autre  boys  où  il  ait  point  d'aubour  ne  de  merein  es- 
rhauffé.  (Stat.  ms.  des  hucliiers  de  Ste  Geneviève  de  Paris, 
I  221.) 

1467.  —  Art.  6.  Que  nul  ne  face  huys  ne  fenestre  de 
chesne  ne  de  bois  d'Illande  où  il  y  au  point  dauber.  (Stat. 
(1rs  hucliiers  de  Paris.  Ordoun.  des  rois,  t.  XVI,  p.  610.) 

1508.  —  Art.  li.  Que  lesd.  tailleurs  d'images  ne  fe- 
ront images,  tables  d'autel,  inachoniieries  et  autres  telles 
et  semblables  ouvrages  de  taille  appartenant  à  leurd.  mes- 
lier  de  tailleurs  d'images,  que  de  bon  bois  de  quesne  ou 
bois  de  bold  d'Irlande  sans  nul  obel,  se  n'estoit  que  au- 
cuns bourgeois  ou  autres  en  cette  ville  d'Abbeville  ou 
autres  marchands  forains  voulussent  avoir  lesd.  ouvrages 
a  leur  plaisir  et  volonté  de  bois  d'ormel  ou  de  gauguier 
(noyer),  moyennant  que,  aud.  bois  de  gauguier  n'y  ait  point 
île  bois  pourrv.  (Stat.  des  peintres,  tailleurs  d'images,  etc., 
d'Abbeville.  Aug.  Thierrv.  Monuin.  de  l'hist.  ilu  tiers-état. 
I.  IV,  p.  343.) 

1644.  —  La  salle  du  palais  (de  Laliaye)  estbastie  d'un 
certain  bois  d'irlandeou  les  vers  ne  s'engendrent  jamais: 
les  araignés  n'y  font  jamais  leurs  toiles  et  il  demeure  tou- 
jours incorruptible  comme  les  arbres  de  Séthim.  (Coulon, 
Les  rivières  de  France,  t.  II,  p.  181.) 

1663.  — Je  vins  me  promener  dan^  la  grande  sale 
d'Oùital  (à  Londres)  dont  la  charpente  qui  est  très  belle  et 
bien  travaillée  est  d'un  bois  d'Irlande  qui  ne  souffre,  au- 
cune bestc  venimeuse.  En  effet  il  n'y  a  pas  une  seule 
araignée  dans  ce  lieu,  et  on  adjouste  que  si  l'on  yenpor- 
toit  et  qu'on  la  lit  toucher  le  bois  elle  mourroit.  (Voyages 
■    Vonconyt,  t.  Il,  p.  28.) 

I  685  et  I  728.  Cequ'on  nomme  aujourd'hui  (à  Lahayc) 
la  cour,  était  anciennement  le  palais  des  comtes  de  Hol- 
lande. Guillaume  II,  17*  comte  de  Hollande  et  roi  des  Bo- 
ni un  ,  le  lit  rebâtir  tout  enliei  en  1350...  La  grande  sale, 

qu'on  voit  en. .•  dans  le  même  état  qu'il  la  lit  faire,  est 

un  i lumen)  de  la  magnificence  do  ce  siècle-là.  Il  lit  ve- 
nir d'Irlande  le  bois  dont  la  charpente  a  été  construite,  et 
comme  chacun  scail  que  ce  boit  est  presque  incorruptible, 
personne  ne  doit  être  surpris  que  celte  charpente  paroisse 
i|i  i  einq  ou  six  siècles  comme  si  elle  n'avoit  été  faite,  que 
depuis  quelques  années.  (Les  délires  de  la  Un/lande, 
î  édit.  t,  I,  p.  159.) 

i  768.  —  On  y  trouve  l'en  Irlande)  de  grandes  forêts.., 

dont  le  bois  n'admet  ni  vers  ni  araignées,  m  l'on  en  croit 

un  poète,  (DM.  de  La  Uartiniére,  v  friande.) 

BOIS  JAUNI.       1467.    -Art.  10.  Que  nul,  soit  ouvrier 
..n  revendeur  de  fuslaille,  ne  puisse  jaulnvi  ne  faire  jaulnyr 
vieil  on  aulmoires  vieilles,  se  il/,  ne  sont  avant  ven- 
dues. (M"<   .'<•.  huchiert  menuisiers  de  Parie.  Toussaint. 

/'..  |  ./.-  .  onfririet,  col,  in7.| 

Buis  NOIR.        1295.       uni sapant  de  li;; li  ro 

cum  cuporculo,  garnilain  >le  argenlo,  pond,  1m   S  une, 
•.edi  i  aposlol  ,  100) 

BOIS  OUVRÉ,  I39B  —  Quiconque  fera  o  crins,  bu- 
'h<-aiix  ri  bani  il  les  pourri  fane  de  ehesne  et  de  noyer 


ensemble,  et  si  pourra  faire  un  banc  en  foncières  de  tout 
bois,  excepté  aubier  et  morbois,  et  que  toutes  jointures 
soient  sans  aubier.  IStat.  de  Xoyon.  La  Kons,  Une  cité  pi- 
carde, p.  23.) 

1487.  —  Art.  3.  Et  ne  mectront,  ne  seront  tenuz  mectre 
lesd.  charpentiers  menuisiers,  blancs  bois  avec  chesne  en 
euvre,  mais  mectront  chesne  ensemble,  bois  blanc  ensemble 
etnoyerà  partluy  [Stat. des  charpentiers  menuisiers  d'An- 
gers, Ordonn.  dis  rois,  t.  XX,  p.  17.) 

I  560.  —  La  noce  s'opéra  per  far  lettiere,  la  pioppa  per 
le  tavole  e  asse,  il  f'rassino  per  far  de  cerchi,  il  legno  di 
peroper  inlagliarvi  dentro  varie  e  diverse  cose  di  stampe, 
il  busso  per  far  petlini,  l'ebano  per  far  corone  e  ornamenti 
a  specchi,  il  castagno  per  far  botti  da  vino,  ileipresso  per 
far  cassette  da  tenervi  cose  délicate,  il  salice  da  far  cerchi 
da  barili.  (Garzoni,  Lapiazia  universale,  cap.  105,  p.  750.) 

1570.  — Art.  21.  Aussy  leur  sera  deffendu  de  non  as- 
sembler pièce  de  noyer  avec  bois  de  chesne,  poirier,  cor- 
mier ou  autre  bois  différant  l'un  à  l'autre;  mais  seront  les 
ouvrages  qu'ils  feront  d'une  mesme  espèce  et  nature  de 
bois.  (Stat.  des  menuisiers  de  Nantes.) 

1584.  --  Le  noyer  qui  est  propre  à  faire  caisses,  cou- 
chettes, tables  pour  y  manger  et  sièges  et  chaires  et  autres 
ouvrages.de  pareille  importance.  —  Le  poirier  est  propre 
à  faire  tables  pour  y  graver  diverses  choses  ef  s'en  servir 
à  l'imprimerie.  —  Le  buys  à  faire  le  mesme  et  encores  de 
beaux  peignes.  —  1,'ébène  pour  en  dresser  l'ornement  et 
couronnes  des  miroirs.  —  Le  cyprès  à  faire  des  cassettes 
et  layettes  à  garder  les  choses  les  plus  précieuses.  —  Le 
châtaignier  à  faire  mui.ls  et  tonneaux  à  garder  le  vin.  — 
Le  fresne  et  coudrier  à  faire  des  cerceaux  pour  relier  les 
tonneaux.  —  Le  cormier  à  faire  les  dents  des  meules  aux 
moulins.  —  Le  saule  blanc  est  propre  à  faire  toutes  sortes 
de  bahus,  coffres  et  à  dresser  les  feuestrages  et  huysseries. 
Et  le  saule  commun  sert  à  encereeler  les  barils,  i  r'ioravanti. 
Miroir  univ.  1.    1    p.  51.) 

1600.  — Ils  (les  bâtons  à  remuer  la  pâte  de  l'outremer) 
doivent  estre  faicts  de  quelque  bois  qui  se  polisse  facile- 
ment comme  d'érable,  de  plane,  de  bouis  ou  semblable. 
(B.  de  Boot,  Le  parf.  joaillier,  I.  II,  p.  368.) 

BOIS  PEINT.  —  1295.  —  2  flaeones  de  ligno  depicto 
in  rubeo  colore  eiim  circuits  et  sculis  de  opère  lemovicense. 
i  Thesaur.  sedis  aposlol.  I"  32.) 

1416.  —  N"  817  bis.  6  platelels  de  bois,  l'un  dedans 
l'autre,  pains  â  ouvrage  de  Damas,  10  1. 1. 

N"  '.128.  2  cuillers  de  hois  paintes  dedans  de  l'ouvrage 
de  Turquie,  .">  s.  t. 

V  931.  Une  écuelle  de  bois  painte  par  dedans  de  vermeil 
et  dehors  de  couleur  tannée. 

N  033.  Un  coffret  de  bois  ouvré  de  paiiiturc  de  Damas 
au  quel  a  dedans  un  autre  coffret  paint  comme  dessus  garni 
d'argent  en  plusieurs  lieux,  32  I. 

N"  I  127.  — Une  boelle  de  bois  painte  aux  eseucun-.il. 
de  MS.,  dedans  laquelle  a  plusieurs  burettes  de  voirre  de 
l'euvre  de  Damas  où  il  a  dedans  pouldre  de  violettes. 

N"  1176.  7  escuelles  de  bois,  que  grandes  que  petites 
paintes  a  ouvrage  de  Damas.  (Inv.  du  duc  de  Berry.) 

1420.  — N"  18V  Un  estuy  de  bois,  13  escuelles  sur  cou- 
lur  tannées  et  est  dedens  de  couleur  vermeille,  et  sont 
dedens  un.' douzaine  d'escuelles  de  lad.  façon. 

N"  182.  \'n  autre  estuy  de  bois  couleur  vermeille,  paint 
i  oisi'.iux  et  arbreciaux  de  la  façon  dessusd.,  ou  quel 
avoit  1  escuelles  de  la  façon  dessusd.  (Inv.  des  joyaux  dr 
Charles  17. i 

1420  —  N  1212.  lue  euillière  de  buis  de  sarrazin,  bor- 
dée  d'argent  doré.  (Inv.  de  Philippe  le  Bon.) 

1589.  —  N  27S.  6  lassos  de  bois  peint  ;ï  la  mode  de 
Turquie, 

283.    -  Ung  plai  de  bois  peint  à  la  façon  de  Turquie 

853.  2  petits  panniers  de  bois  paint  el  3  petites  escuolles 

.le  mes {Inv,  de  Catherine  dr  Mriliris.) 

BOIS  SCULPTÉ  ni:  unis.  ■  v.  1400.  -  Dansle  voi- 
sinage .le  la  capitula  (Tunis)  le  suit. m  Kl  Mostancer  le 
iiii-nh  forme  (1258-8)  un  jardin  auquel  il  donna  le  non 
.i  m... o  I  ihi  et  qui'  l'admiration  universelle  a  rendu  oélèbre. 

a  chaque  extrémité  don  bassin  s'élève  nu  pavillon,  l'un 
grand,  l'autre  petit,  soutenu!  tous  deus  par  .1."-  colonm 
de  marbre  blanc  el  rovétui  de  mosaïques  eu  mai  lue.  Le» 

pi. M li  ion!  .-ni  bois  irtislemenl  travaillé  al  se  font  adiui- 

rei  par  leui  c ition  solide  autant  que  par  la  beauté 


BOITES. 


167 


des  arabesques  dont  ils  soni  ornés.  (Ibn  Khaldoun,  Hitt. 

des  Berbères, i.  Il,  p.  340.) 

BOIS  de  TOUR.  -  1*67.  —  II.  i|iic  les  maîtres  el 
ouvriers  tourneurs  à  Paris  puissent  inectre  et  employer  te 
bois  et  merrieri  dunl  ilz  ont  accoustumé  à  user...  et  faire 
aucunes  besongnes  de  leurd.  bois  comme  de  hestre,de  tilleu 
et  tramble  el  antres  bois  appartenant  and.  mcslier-  (Slat. 
des  tourneurs  de  Paris.  An  h.  reg.  des  bannières,Y,lf°  78.) 

K01S  VIOLET.  —  I633-  — t'ng  petit  cabinet  d'Alle- 
magne  de  bois  violet,  à  une  serrure  fermant  à  clef,  garny 

.II-  «mi  | I  île  buis  de  noyer  avec  Sais  de  bois  de  haistre . 

(Inv   de  la  relire  Phélipeaulx.) 

BOISERIESORIENTALES.— Voy.CoNSTANTiNOPLE. 

BOISSET.  —  Couteau  à  manche  cordelé. 

1379.  —  Encore  doit  le  berger  avoir  boisset  ou  coutel 
i  furie  alemcllc,  à  trenchier  son  pain,  à  manche  de 
-J  |  iices  plates  de  tvlleul...  lyé  tout  au  long  d'une  menue 
cordelete  de  lîl.  (.1  de  Brie.  Le  bon  berger,  p.  73.) 

BOITE.  Les  comptes  elles  inventaires  fournissonl 
peu  de  détails  sur  ces  intéressants  petits  meubles. 
Néanmoins,  les  églises  elles  habitations  privées  con- 
tenaient autrefois  des  merveilles  en  ce  genre  qui  a 
servi  île  thème  aux  gracieuses  fantaisies  des  peintres, 
des  sculpteurs,  des  ivoiriers,  îles  ferronniers,  etc. 

Si  les  documents  sont  laconiques,  les  objets  eux- 
mêmes,  permettent  de  faire  l'histoire  de  cette  partie 
charmante  et  si  variée  du  mobilier  ancien.  Ren- 
fermés dans  le  cadre  étroit  de  ce  glossaire,  nous 
bornons  nos  citations  aux  variétés  les  plus  essen- 
tielles. 

BOITES  d'apothicaires,  barbiers,  chirurgiens. 

1371.  —  A  Jehan  Sabcl,  barbier  (du  duc)  pour  une 
bocte  de  rasif,  10  s.  t.  (Cpte  du  duc  de  Berry  1°  66.) 

1387.  —  Premièrement  soient  getées  ventouses,  que 
on  appelle  coupes  ou  boites,  sur  la  plaie,  pour  traire  le 
venin  dehors  (vov.  la  fig.,  p.  105,  col.  2),  qu'il  n'aille  au 
cuer.  (Gaston  Ptiébus,  ms.  f°  100.) 

1*71  .  — Une  petite  bouesteen  faezon  de  bouestc  d'apo- 
ticaire,  painte  à  fueuillaiges  en  faezon  de  drap  d'or,  en  la- 
quelle a  dedens  ne  scay  quelle  petite  chose  torteisse  que 
ne  scavons  nommer.  (Inv.  du  roi  René  à  Angers.) 


V.   1520.  Boite  de  chirurgien.  Gravure  Allemande. 

1548.—  Vous  avez  delà  droguerie  autant  que  marchant 
de  deçà  d'outre  et  vos  boetes  bien  peintes  par  dehors. 
(Noël  du  Faïl,   Contes  el  dise.  d'Eutrapel,  t.  II,  p.  181.) 


1561.  —  Les  boites  pendues  aux  maisons  des  chirur- 
giens donnent  à  entendre  que  léans  on  guarit  des  plojea 
et  autres  maladies  appartenantes  à  la  chirurgie.  (A.  Paré 
Introduction  à  la  chirurgie,  t.  I,  p.  81,  édit.  Malgaigoe.) 

1570.  —  Une  pièce  de  quelque  ais  fort  délié  comme 
est  celui  duquel  sont  laictes  les  petites  boetes  des  apothi- 
caires... lesd.  boetes  sont  de  pin  ou  sapin.  iDalechamps, 
Chirurgie  franc.,  ch    50,  p.  268.) 

l  573.  —  Comme  les  boettes  des  apoticaires,  peintes  par 
dehors  avec  or  et  azur  et  dedans  pleines  de  poisons.  (A. 
l'are,  1.    18,  ch.  49.) 

1599.  —  J'ordonne  qu'il  soit  envoyé  a  Mgr.  de  Dinte- 
ville  ma  Loetc  de  plomb  doré,  qui  est  pleine  de  triade 
d'Alexandrie,  la  meilleure  qu'on  puisse  trouver.  (Teslam. 
ih  .1 .  de.  Charmolue,  p.  438.) 

BOITES  D'ARTILLERIE.  —  1428.  —  Une  boite  de  fer 
(l'inv.  de  1430  ajoute  :  en  façon  de  canon)  enchassillée 
en  bois,  gectant7  plomméesà  une  fois.  (Inv.  de  la  Bastille, 

p.   344.)    Vog.    RIBAUDBO.OIN. 


V.  1500.  Boite  d'artillerie  en  fonte  de  [er. 
app.   à  l'auteur. 

1610-  —  1-e  duc  de  Sully,  grand  maitre  de  l'artillerie, 
sur  ce  retour  fit  tirer  de  l'arsenac  93  pièces  de  canon 
qu'on  mit  sur  le  boulevert  de  la  porte  Saint-Antoine,  le 
quel  on  borda  de  quantité  de  boettes  pour  saluer  sa  ma- 
jesté à  son  entrée.  (Couronnement  de  Louis  XIII.  Cérém. 
franc.,  t-  I.P-  418.) 

1617.  — Plus  2  petitespieees.  ..deboitede  fonte  verte, 
avec  leurs  boites  de  mesme  estophe  et  4  autres  boites 
de  fonte  avec  chascuneson  ance  (Inv. du  châi.  de  Vagres.) 

BOITES  DIVERSES.  —  XIII»  siècle. 

Tout  droit  à  l'entrée  a  trouvé 
Vn  torneeur  qui  boistes  tome. 

(Fabliaux,  Méon,  t.  I,  p.  226.) 
V.    1300.    Si  ai  boites  de  mostier  maintes, 
Notes,  polies  et  bien  paintes. 
(Le  dit  du  mercier,  édit.  Crapelel,  p.  152.) 

1379.  —  N°655.  Une  boiste  d'ibenus  garnie  de  bendes 
d'or  esmaillée  de  blanc  et  les  autres  hachées  à  un  cercle 
autour,  esmaillées  de  Y  et  de  C,  à  esmaulx  dedens  et  de- 
hors des  armes  de  la  royne  Jehanne  de  Bourbon,  en  la 
quelle  avoit  plusieurs  anneaulx.  (Inv.  de  Charles  V.) 

1386,  —  Bussola  una  argenti  deaurata,  pro  tenendo 
intus  ceram  ad  faciendum  lumen  de  nocte.  Ilnv.  des 
joyaux  de  Valenline  dt  Milan,  p.  811.) 

1401.  —  Jehan  Poulain,  parmentier,  donne...  un  cof- 
finet  à  mettre  espinchiaux,  d'argent  i.-trc/i.  de  Douai,  reg. 
aux  lestant.) 

1416.  —  N°27l.  Une  petite  boesie  faite  à  pans,  d'une 
pierre  bleue  en  manière  d'un  cornet  à  mettre  ancre,  gar- 
nie d'or,  séant  sur  4  piez,  où  il  a  en  chacun  une  pierre 
estrange,  pendant  à  un  las  de  soye  que  Mons*  acheta  du 
frère  de  Nicolas  ou  mois  de  janvier  1408,  et  l'a  fait  moud. 
Sgr.   emplir  de  civette. 

N°  1163.  Une  boeste  de  bois,  de  l'ouvrage  de  Grèce, 
dedans  la  quelle  a  du  baulme,  appromée  par  le  patriar- 
che de  Constantinople.  (Inv.  du  duc  de  Berry.) 

1503.  —  Hulline  de  Monchicourt.  . .  et  aussy  made- 
moiselle ma  bonne  maîtresse,  ayl  ma  boiste  à  porter 
coiivi  echiefs,  qui  est  de  cuyr  boully.  (Arcli.  de  Douai,  Reg 
aux  testam.) 

1520.  —  Ung  fainct  livre,  couvert  de  velours  violet  à 


168 


BOITES. 


2  fermilelz  d'argent  dorez  aux  armes  de  Madame,  à  3  es- 
càilles,  une  petite  boete  d'argent  et  5  pinceaux  garniz 
d'argent  dedans  led.  livre.  Le  tout  servant  pour  le  passe 
temps  de-Madame  à  \}ainire.(Ini'  .de  Marguerite  d'Autriche.) 
1529.  —  APierre  Mangot,  orfèvre  dud.  Sgr,  7  1.  3  s. 
6  d.  pour  ung  rond  d'or  fermant  en  boy-'e,  dedans  le  quel 
est  une  effigie  ou  vif  de  la  figure  dud.  Sgr.  (Cpte  des  me- 
nus plaisirs  du  roi,  P  105.) 


de  plusieurs  pièces  en  nombre  de  70  et  dedans  lad. 
boisle  y  a  deux  langues  de  serpent  et  nue  esguiller  d'ar- 
gent. (Inv.  du  chat-  de  Pau  (°  6  v°.) 

1582.  — Boites  de  sapin  venant  de  Foucines  et  autres 
lieux,  de  petite  valeur  —  le  chariot  6  s.  8  d. 

Boites  de  sapin  pe'.ntes,  petits  cabinets  venans  d'Alle- 
magne, Flandre  et  autres  lieux,  de  petite  valeur  —  le  cent, 
7  s.  6  d.  (Tarif,  d'entrée  à  Calais.) 


XIII'  s.  Boite  de  fiançailles  avec  son  développement.  Email  champlevé  de  Limoges.  App.  à  l'auteur. 


A  Pierre  Boyffect  dit  le  Fauscbeur,  libraire,  demourant 
à  Paris,  22  1.  pour  2  boyeltes  grandes  d'un  pied,  cou- 
vertes de  cuir,  doré  et  enouvré,  garnies  de  ferrures  dorées. 

10  1.  pour  ungescriptoirede  chambre  faiet  de  semblable 
cuir,  fermant  à  clef,  où  y  a  3  boyettes  et  ung  petit  cornet. 
llnd.,  f  106.) 


XV"  s.   Cuivre  duré  et  gravi,  travail  italien,  ibid. 

1560.  —  Pour  l'estuif  de  la  bouetle  qui  sert  à  mettre 
chauffer  l'eau  pour  led.  Sgr.  (le  mi)...  Ung  estuif  pour 
une  couppe  de  terre  de  Veniie,  i  estuifz  pour  les  2 
bouettea,  ung  pour  le  cadenas,  7  liv. 

P ai  n  couvorl  une  boette  d'argent  servant  d'estuif 

etréchault  pour  mettre  ung  pet  il  poislon  (à  chauffer  de  l'eau), 
lad.  boùete  garnie  de  i  griffes  el  boulles  et  Sancespourlu 
i  rendre,  au    i  pour  chauffer  l'eau,  pes.  I  m,  5  o.,85  t. 5e.  t. 

Pour  ung  pdit    cnllrc  doré  fermant  à    clefz,  doublé     de 

velloui  verd,  pour  servir  ;i  mettre  les  curedena  dud  Sgr. 
le  roi),  50  i.  Pour  300  curedans  pour  mètre  dans  led. 
coffre,»  .i  (8  Cptt  roy.de David Dlandin.P  53 et  181.) 

1561.  -  Dne  bulste  d'argenl  doré  à  houppes,  garnie 


1599.—  Une  bouetle  de  peinture  esmaillée  de  gris  sur 
la  quelle  y  a  des  diamans,  où  est  le  cbifre  du  roy,  et  à 
coslé  d'yeeluy  &$  (trait),  et  avec  i  petits  triangles  de  dia- 
mans 1X0  esc.  (Inv.  de  Gabrielle  d'Estrées,  f°  25  v°.) 

COITES  D'ÉGLISE.  -  1347.  —  lt.  parvam  pixidem 
eburneam  in  qua  solebat  reponi  panis  ad  cclcbrandum- 
(lnv.de  lacathéd.  d'Amiens,  p.  202.) 

1359.  N"  G0.  Unum  cassum  pro  corporalibus  de  ïta- 
bulis,  operatum  ex  una  parte  cum  Àssumptione  Béate  Ma- 
rie et  altéra  cum  Epiphania  Domini,  llossalum  ex  utraque 
parte  cum  anglis  de  perlis,  precii  G0  s. 

62.  lt.  unum  cassum  (pro)  corporalibus  de  auro  de. 
plate,  frettatum  cum  auro  de  Cipro  et  cum  Resurcctione 
Domini,  minutis  cum  perlis,  precii  40  s. 

G3.  it.  unum  cassum  corporalibus,  broudatum  ex  una 
parte  cum  unocruciflxo,  Maria  et  Johanne;  ex  altéra  parte 
cum  Àssumptione  Béate  Marie,  p.  30  s. 

64.  II.  unum  cassum  corporalibus  de  vclvclto  rubeo 
operalum  cum  Assumptione    Béate  Marie  el    cum    orfrizio 

culpinato  de  armis  Francie  et  Navarre  et  cum  2  coronis 
de  perlis,  p.  20  s.  (Argenterie  d'Isabelle  d'Angleterre, 
p.  237.) 

1 359  —  Le  hniti dette  d'ivoire,  leur  on  mel  le  pain  pour 
le  grand  autel,  pesant  l'argent  avoue  l'ivoire,  5  0.  2  est.  . 
et   est  toute   froussne.   {Inr.  de  l'égl.    de   Cambrai.  814.) 

1438.  -  N°  65  Dne  boyete  d'ivoire  on  est  le  baume. 
[Inv.de  N-D.de  Paris,  f-  18.) 

1454.  —  A  Jehan  Ltenart,  potier  d'estaing  demouranl 

à  p, .ges,  pour  un  flacon  de  for  blanc  à  mettre  el  tenir  do 

luilled olive  pour  r plir  une  I ste  que  lad.  dame  (la 

reine)  a,  qui  fui  d'une  des  trois  Maries.  Laquelle  huille, 
après  qu'elle  s  reposé  eus  lad.  bbeste  est  miraculeuse  el 
garist  playos  el  autres  maladies   Pour  ce,  pour  led.  flacon 


BOITES. 


169 


2  s.  6  d.  t.  —  Pour  2  livres  lmille  d'olive  nouvelle  mise 
oud.  flacon  et  portée  à  lad.  daine,  2  s.  6d.  t.  (Argenterie 
de  la  reine.  I"  cple  de  i.  Bochetel,  f"  101.) 


Xlll 


s.  Boite  d'ivoire  d  hosties.  - 
à  Mtiestricht. 


Egl.  de  S.  Serrais 


1465  •  —  lu  quadam  capsula  eburnea  quadrata  depicta 
cuni  yniaginibus  aureis,  existenle  ia  ccclcsia  sub  feretro 
corporis  S.  Bertini  liabenlur  reliquie  que  sequunlur. .. 

In  quadam  capsa  de  busco  deaurato  cum  ymaginibus 
SS.Berlini  etFolquiriiconlinentur  reliquie  que  sequunlur... 

In  quadam  busta  eburnea  cum  floribus  circumquaque  et 
cingulo  argenteo  babetur  de  S.  Austraberta,  etc.  (Inv.  de. 
S.  Bei  tin,  p.  4,  10  et  16.) 


It.  Une  boite  d'yvoire  à  hoslie,  ferrée  en  4  costez  d'ar- 
gent el  par  dessus  une  bocle,  pcs.  I  o,  7  liez.  (Inv.  de  la 
caihed.  d'Auxerre.) 

15^7.  _  n°  238. Una  scattolina  piciola di cipresso,  senza 

coperchio,  »3»piUe  gemmate  che  se mettono nel  palli.. 

quando  .VSignore  célébra  ponliflcalmcnle.  [Inr.de  l'aul  III.  I 


Y.  1500.  Boite  aux  S.  S.  huiles,  en  cuir  gaufré  el  gravé. 
appl.  à  l'auteur. 

15^8.  _  \  l'orfèvre  qui  a  donné  la  boete  en  la  quelle 
l'on  inect  la  sainetc  huille  servant  pour  lasuicte  du  roy. 
(Cpte  de  Vaumônerie  de  Henri  II.) 

1554.  —  Une  petite  bnuetle  à  pain  paincle  et  dorée  à 
personnaiges  et  17  patenostres d'agathe  de  plusieurs  sortes 
et  grosseurs,  25  s.  t.  (Inr.  d'Emard  dr  [ficolay,  66.) 

ISS8.  —  Lesd.  maislres  ouvriers  en  cuir  et  doreurs 
pourront  garnir...  boestes  à  meclre  pain  à  chanter.. .  Des- 
quelz  les  l'uz  seront  à  façon  de  layette  et  iceulx  couvrir  a 
colle  de  farine,  de  cuir,  de  niarroquin  de  toutes  coulleurs 
et  de  veau  bien  tanné  et   lainct  aussi  de  toutes  couleurs, 


V.  1130.  Boutique  d'épicier,  d'après  un  rns.  italien  app.  à  l'auteur. 


1524.  — 3  boitles  à  mectre  le  pain  à  chanter,  l'une  de 
drap  d'or  frisé,  l'autre  de  drap  d'or  rez  et  l'autre  faicte  de 
lil  de  soye  et  d'or  de  Chippre.  ensemble  Ils.  (Inr.  du  tré- 
sorier Pot.' 


1531.-  Une  boete  d'argent  à  mectre  hosties  pourtant 
paix,  en  laquelle  est  esmaillé  ung  crucifix, Nostre  Dame 
S.  Jehan,  pes.  6  o,  6  trézaux. 


et  iceulx  ouvraiges  dorer  et  argenter  d'or  et  d'argent  de 
feuille  bien  emprms  de  toutes  belles  fiçons  de  moresques 
et  autres. 

Pourront  aussi  garnir  et  couvrir  les  ouvraiges  ùessusd. 
de  toutes  sortes  de  draps  de  soye,  tant  dehors  que  dedans 
et  les  enrichir  des  broderies,  etc.  [Slal  îles  doreurs  sur 
cuir  de  Paris,  Arch.  reg.  des  bannières  Y,  11,  t.  VI.  f  40.) 


170 


BOITES. 


1616.  —  Une  boetle  d'un  costé  de  broderie,  servant  à 
mettre  du  pain  àchanter.  (lnv.de  l'ègl.  S-  Valéry.) 

1683.  —  Une  boete  d'yvoire  garnie  d'argent,  dans  la 
quelle  il  y  a  un  pelit  vaisseau  d'argent  en  façon  de  palette 
avec  une  petite  cuiller  servant  le  jeudi  saint  au  S.  Cliresme, 
pes.  2  m.  4  o.  (/no.  de  N.  D.  de  Paris,  f°  12  v°.) 

BOITES  A  F.PICES  ET  AROMATES-  —  1360.  —  Et  re- 
tient en  soy  Ile  buis)  longuement  les  tranches  et  les  figures 
que  on  fait.  . .  et  si  en  fait  on  les  boites  qui  sont  bonnes 
à  garder  espices  et  autres  choses  aromatiques.  (Le  pro- 
priétaire des  choses,  1.  17,  ch.  20.) 

1365.  — It  unam  parvam  archam  fagi  super  caminunt 
dicte  coquine  ad  custodiendum  sal,  taxât.  1  gross.  (/•»».  de 
J.  de  Saffres,  p.  346.) 

1509.  —  Une  boiste  d'argent  à  la  moded'Espaigne,  pour 
mettre  des  espices  ou  sucades,  pes  2  m.  6  o,  3  est.  (Inv.  de 
Philippe  le  Beau.  ) 

1523.  —  Une  boite  d'argent  toute  blanche  gouderonnée 
(gauderonnée)  avec  sa  couverte,  en  la  quelle  se  met  la 
pouldre  cordiale  de  Madame,  pes.,  comprins  une  petite 
cuiller,  10  o.  4- est.  (Inv.  de  Marguerite  d'Autriche,  f°  12.) 

1527.  —  Une  petite  boiste  à  couvercle  pour  coriandre, 
uneculière  et  manche  torse  et  ung  petit  chandelier  à  mectre 
bougies,  d'argent,  pes.  ensemble  8  o.  10  est. 

Une  boiste  d'argent  a  tout  son  couvercle  el  petile  louche 
servant  à  mectre  pouldre  de  duc,  pes.  1  m.  7  o,  15  est. 
(Inv.de  Hnvestain,  f°s  17  et  112.) 

1536.  — \a»is  plumbeis  tantum  ulimur  ad  odores  eon- 
servandos  etunguenta  atque  alia  qusevis  liquida  preciosis- 
sima.  Itaque  caprae  illius  sylvestris  excrementum  usque 
adeo  odoratum,  quod  moschuni  vocant  pharmacopolas,  in 
pixidibus  plumbeis  reponere  soient  et  diu  admodum  in- 
corruptum  servare.  (Rob.  Eslienne,  De  Vasculis,  17.) 

1572.—  A  Jehan  Foucault,  orfebvre,  la  somme  de  24  1. 
pour  une  boeste  d'argent  pour  servira  mettre  la  poudre  dud. 
Sgr  (le  roi),  avec  sa  cuiller.  (Cpte  de  Charles  IX,  p.  363.  ) 

1591.  —  N°  681.  Une  petite  boiste  d'argent  doré  à 
mettre  de  la  poudre  à  prendre  après  le  repas,  avecq  sa 
cueullier démesure...  poise  5o.,  11  1.  5  s.  (lnv.de  Guill. 
de  Montmorency.) 

1635.  —  Boete  de  santeurs  préservatrices  au  couvercle 
troué  menu.  Oculata  pyxidula.  (Pli.  Monet.) 

BOITES  POUR  LETTRES  ET  MESSAGERIE-  —1306.  — 
Pour  un  escrin  de  cuir  bonly  pour  metlre  les  lettres  ma 
dame.  (Quittance  extr.  des  cples  de  l'Artois.) 


V  1320.  —  Messager.  Biblioth.  Rkhel, 

I    Kl). 


fr,   1136, 


1352.  —  Pour  faire  el  forgierla  garnison  d'argent  pour 
une  ceinture  et  une  boitte  à  porter  lettres,  la  quelle  cein- 
ture 'i  boi  le  mond.  Sgr  le  Dauphin  commanda  faire  aud. 
Jehan  Lebraailier  pour  naoulet  Lesingleur  son  messager, 
.-i  v  entra  surtout  6  m.  1  »,  ~  est.  "h.  d'argent  et  lu  gît, 
d'or  An  à  dorer.  Laquelle  garnison  de  lad.  ceinture  fut 


faite  de  clos  d'argent  moitié  rons  moitié  quarrez,  et  dedens 
iceulz  avoit  esmaux  des  armes  de  moud.  Sgr  ie  Dauphin 
et  pesoit  3  m.  2  o,  lô  est.  Et  lad.  boiste  esloit  esmaillée 
auxd.  armes,  c'est  assavoir  les  2  quartiers  de  Normandie-à 
fleurs  de  liz  enlevées  et  le  champ  d'esmail  et  la  bordeure 
levée  du  haut  des  fleurs  do  liz  et  es  autres  2  quartiers 
avoit  2  dauphins  esmailliez  et  enlevés  et  le  champ  dessoubs 
doré  et  diappré  de  fueillages  enlevez.  (3°  Cpte  rog.  d'Et. 
de  Lafontaine.  f°  110.) 

1363.  —  N"  198.  Une  boitelette  d'argent  à  mettre  vernis 
à  escrire  et  poise  5o.  (Inv.  du  duc  de  Normandie.) 

1367.  —  (Chap.  XVI.  Des  ribaulx,  joueurs  et  des  cou- 
reurs ou  messagers.  —  Cest  eschec  est  fourme  comme 
homme  qui  a  les  cheveulx  noirs  pendans  et  velus,  et  tient 
en  sa  main  destre  un  peu  de  monnoie  et  en  la  sénestre 
3  dez  et  une  corde  ceinte  en  lieu  de  ceinture.  Et  doit  avoir 
une  boueste  plaine  de  lettres.  (Les  échecs  moralises  Bihl. 
Richel.,  ms.  fr.  1166,  f  51.) 


Figure  jointe  au  texte  du 


1369.  —  Une  boite  d'argent  à  messaiger.  (Inv.  de  l'ab- 
fces.se  de  Jouarre,  p.  158.) 

1465.  —  A  Jacqmart  Cnlpin,  orfèvre,  pour  avoir  refait 
et  remaillé  la  boite  d'argent  du  messager  de  la  ville.  (Mém. 
de  la  Soc.  d'émulation  de  Cambrai,  t.  XXXI,  p.  261.) 


Ep.  de  Charles  VI.  —  lioite  de  Messager,  en  cuivre  émaillc 
aux  armes  de  J.  de  Dargies.  Face  et  revers.  App,  à 
Vaillent-. 

1474.  —  Sousl'cscuyer  sont  messagers  et  clievauclieurs 
portans  les  armes  du  prince,  et  leur  donne  le  prince  la  re- 
tenue et  l'cscuycr  leur  mect  leur  boile  arnioyéc.  (Oliv.  de  la 
Marche,  Etal  dit  duc  tic  lltittrg.,  p.  28.) 

1502.  —  Robert  Foulon,  orpheuvre,  pour  avoir  fait 
deux  mailles  à  la  boite  du  messager  de  la  ville.  (Gptet  de 
Cambrai.) 

1556.  —  A  Jehan   Derache,  orphevre,  pour  avoir  fait 

une  bnuelte  a  esmail  d'argeul  enipiaintc  et  travée  des  ai- 

moyries  du  royN.6.  etdeceste  ville,  la  quelle  a  esté  ordo- 

née  à  Pranchois  Maréchal,  messager  de  pied,  en  allant  et 
venant  pour  les  affaires  de  la  ville.  (Arch,  de  Douai,  Cples 
de  la  ville,  i"  218.) 


UÛMBARDK. 


171 


IS57. 
saliaire 

ville,  le 
gent,  et 
f°  2-20.) 


—  A  la  vcfve  Jehan  Délaisse,  orplièvre,  pour  son 
de  avoir  raeoustré  l'émail  de  messager  de  ceste 
augmenté  et  cstoffé  tant  d'or  pour  dorure  que  ar- 

gravé   les  armoiryes  du  roy  N.   S.,  6  liv.   Ilbiil. 


V.  1520.  Messager  d'après  lions  Burgmayr. 


1559.  —  A  Bonus  Délaisse,  orfèvre, pour  avoir  fautes 
armoyries  du  rov  N.  S.,  par  l'orme  de  boite  au  messager  de 
pied  de  la  ville,'!  1.  [Ibid,  t"  144.) 

1560.  —  Pour  une  boite  dorée  pour  mettre  pouldie  d'un 
costé  et  cire  de  l'autre,  5  s.  t.  —  Pour  avoir  emply  lad. 
boite  de  pouldie  de  bois,  2  s.  6  d.  —  Pour  avoir  mis  dans 
lad.  boile  6  rollenux  de  cire  d'Abbeville,  au  feur  de  12den. 
t.,  6  1.  —  Pour  6  botles  de  lissclle  de  Lion  pour  mettre 
dans  lad.  boite, 3  s.  (3"  Cpte  roy.  de  David  Blandin,C  131.) 

BOITE.  —  Caisse  de  confrérie. 

1260.  —  Nus  orfèvres  ne  puet  ouvrir  sa  forge  au  jour 
d'apostele,  se  ele  n'eschiet  au  samedi,  fors  que  un  ouvroir 
que  cliascun  ouvre  à  son  tour  à  cesfesles  etau  diemenche; 
et  quanques  cil  gaaigne  qui  l'ouvroir  a  ouvert,  il  le  met 
en  la  boiste  de  la  conllarrie  des  orfèvres,  en  laquele  boiste 
en  met  les  deniers  Dieu  que  li  orfèvres  font  des  choses  que 
il  vendent  ou  acliatent  apartenans  à  leur  mestier;  et  de 
tout  l'argent  de  celle  boiste  donne  on  chascun  an,  lejor  de 
Pasques  un  diner  as  poures  de  l'ostel  Dieu  de  Paris.  (Reg. 
d'Et.  Boileau,  tit.  2,  p.  39.) 

BOL,  boi.le.  —  Jalte  creuse,  largement  évasée  et 
originairement  munie  d'un  couvercle.  Ce  terme,  qui 
dans  les  premières  années  du  siècle,  a  passé  d'An- 
gleterre en  France,  y  a  depuis  désigné  spécialement 
le  vase  presque  hémisphérique  servant  pour  le  punch 
et  qui  est,  malgré  sa  nouveauté  apparente,  le  véri- 
tahle  type  primitif  et  normal  du  hanap.  Voy.  ce  mot. 

1378.  —  Unum  ciplium  argenteum  album  vocatum  bolla 
cum  cooperculo  signato  in  summitate  dicti  cooperculi  cum 
armie  meis. 

Unum  ciplium  argenteum  vocatum  bolle,  majorent  de 
duobus  boites  que  mecum  trussari  solebant,  cum  cooper- 
culo argenteo  pro  eodem.  — It.  Unum  ciplium  argenteum 
minorent  de  diclis  duobus  bolles  sine  cooperculo  et  duas 
pccias  argenteas  vocatas  platpeces  ad  unum  cooperculum 
faciendum  pro  eodem  cipho.  (Teslam.  de  J.  Foxle,  p.  209- 
70.) 

BOMBARDE,  BOMBARDELLE.  —  Après  les  quen- 
lions  ou  petites  bouches  à  feu  de  la  première  pé- 


riode de  l'artillerie,  on  distingue  la  bombarde  dont 
l'apparilion  ne  remonte  pas  au  delà  de  1351,  c'est- 
à-dire  à  l'époque  où  les  perfectionnements  introduits 
parle  moine  allemand  Berlhold  Scawarlz, permirent 
d'augmenter  sensiblement  les  calibres.  C'est  alors 
qu'on  trouve  dans  les  textes  les  termes  de  petits  o\ 
gros  canons. 

Le  mot  bombarde  s'applique  un  peu  confusément 
à  ces  derniers.  Dans  certains  cas,  le  peu  de  longueur 
de  la  volée  leur  donne  l'apparence  du  mortier. 


V.  1460.   —   [Bombarda  anibulatona.]   D  après 
Paulus  Sanclinus.  Biblioth.  Richel-,  ms.  lat.  7239,  t°98  v°. 

La  bombarde  se  chargeait  quelquefois  par  la 
culasse,  mais  d'une  façon  différente  du  veuglaire  à 
chambre  mobile.  Dans  les  pièces  du  xve  siècle,  le 
diamètre  de  l'ame  est  souvent  très  fort.  Le  musée 
de  Lausanne  possède  une  bombarde  de  la  bataille 
de  Granson  (1476)  qui  mesure  intérieurement  56 
centimètres.  A  Gand,  on  voit  encore  celle  qui  servit 
en  1452  au  siège  d'Audenardc  et  dont  le  calibre  est 
de  64  centimètres.  Cependant  le  même  nom  est  donné 
à  de  très  petites  pièces  et  même  à  l'arme  portative 
appelée  scopitus.  Voy.  Arquebuse. 


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•  452.  —  Bombarde  du  siège  d'Audenardée   à  Gand. 


Outre  les  projectiles  sphériques  en  pierres  ou 
en  fonte  pour  la  grosse  artillerie,  les  bombardes 
lançaient  au  XIVe  siècle  de  gros  traits  empennés  de 
métal  appelés  garrots.  Voy.  ce  mot. 

1363-  —  A  Biernart  de  Beaulieu,  fevre,  pour  ICI  1.  et 
demie  pesant  de  noef  fier  ouvré  en  fiers  de  quariaus  poul- 
ies bombardes  de  la  ville,  pour  2  s.  de  le  liv.,  101.  9  s. 
(Cpte  de  Nicole  de  Dury.  Arch.  de  Valenciennes.) 

1 382-  —  Siège  d'Audenarde.  —  Pour  plus  ébahit  ceux  de 


172 


BOMBARDE. 


la  garnison  d'Audenarde,  ils  firent  faire  et  ouvrer  une  bom- 
barde merveilleusement  grande,  la  quelle  avoit  53  pouces 
de  bec  et  jetoit  carreaux  merveilleusement  grands  et  gros 
et  pesans  ;  et  quand  cette  bombarde  descliquoit,  on  l'duoit 
par  jour  bien  de  cinq  lieues  loin  et  par  nuit  de  dix,  et 
menoit  si  grand  noise  au  descliquer  qu'il  semblent  que  tous 
les  diables  d'enfer  fussent  au  chemin.  (Froissart,  1.  2, 
ch.  161.) 

1382.  —  Adonc  vinrent  arbeletriers  et  gens  de  pied 
avant;  et  si  en  y  avoient  aucuns  qui  jetoient  de  bombardes 
portatives  et  qui  traioient  grands  quarriaulx  empennés  de 
fer  et  les  faisoient  voler  outre  le  pont  jusques  à  la  ville  de 
Comines.  (W.,1.  2,  ch.  181.) 

1411.  —  Siège  de  llam.  —  Or  avilit  que  quant  Flamens, 
les  quelz  estoient  au  siège  devant  Hein,  et  eurent  assis  et 
ajusté  plusieurs  bombardes  et  canons  tout  prest  pour  getter. 
Yl  en  y  avoit  3  principales  dont  l'une  estoit  appelée  le 
grosse  griele,  et  quant  le  duc  Jehan  les  vit  prestez  de 
getter  (il  leur  proposa  de  se  rendre,  niais  sur  leur  refus  et 
leurs  insultes)..  Les  Flamens  adout  leur  envoyèrent  une 
pierre  plus  grosse  qu'ung  tonnel  qui  estoit  en  la  grosse 
griellc.  Mais  le  bombarde  estoit  sy  hault  afustée  qu'elle 
passa  tout  par  derrière  la  ville  et  oultre  la  rivière  de  Somme. 
(Chron.  bourguignonne.  La  Fons,  La  Thierache,  2e  liv., 
p.  9.) 

I  41  2.  —  C'ensuit  les  sommes  que  pessent  les  bombardes 
faictes  neufves  pour  la  ville.  —  3  bombardes...  faictes  de 
2  vieulx  canons  de  la  ville  pessant  85  1/2  liv.  à  lOden.  la 
liv  ,  pour  fasson  vallent  71  s.  3  d.  —  3  autres  bombardes... 
pessant  69  1.,  la  liv.  achalée  2  s.  8  d.  vallent  en  somme 
10  1.  i  s.  —4  autres  bombardes  pessant  1811.,  21  l.,10  s. 
1  d...  en  toute  somme  338  liv.  1,2  de  mêlai  qui  content 
37  1.  12  s.  7  d.  (Ueg.  de  la  Cloison  d'Angers,  n°s  37  à 
39.) 

1420.  —  Siège  de  Boni facio par  lei Aragônais .  — Dans 
les  creux  des  mats  et  les  tours  des  vaisseaux  étaient  con- 
tinuellement des  ennemis  lançant  des  traits  aux  quels 
aussi  étaient  mêlées  des  bombarbes  à  main  d'airain  fondu, 
percées  en  façon  de  canne.  11  les  appellent  scopetes.  (Voy. 
les  figures  p.  73.)  Les  tireurs  perçaient  un  homme  cuirassé 
avec  un  gland  de  plomb  chassé  par  l'action  du  feu.  (Pc- 
trus  Cirnœus,  De  rébus  corsicis.,  trad.  par  Susane,  IHst. 
de  l'artili,  p.  50.) 


1128.  —  /lombarde  anglaise,  au  mont  Saint  Michel. 


1430.  —  Une  grosse  bombarde  nommée  Romeswalle 
jetant  pierres  de  28  paux  de  tour,  2000  f.  de  32  gros. 
Une  autre  de  26 paux  1800  f.,  uneautre.de  29  p.  1 700  f. ,  une 
autre  de  23  p.  800  f.,  une  autre  de  32  p.  1800  f.  (1"  Cpt 
de  J.  Ahonnel.) 

1432.  -J'ay  veu  dedens  ceste  citadelle  (de  Belgrade) que 
j'av  dit,  3  bombardes  de  métail,  dont  les  2  sont  de  2  pièces 
et  l'une  est  la  plus  grosse  que  je  veisse  oncqnes,  et  a 
12  pouces  de  large  dedens  où  ta  pierre  entre;  mais  à  mon 
avil  'die  est  bien  courte  selon  sa  grandeur.  (Bertrandon  de 
la  Broquière.  Vou.  d'outremer,  ms.  Biblioth.  liicbel.  fr 
9087,  p.  219.)    ' 

1437.  —  ilubillcuicns  de  guerre  menés  and.  siège. ..lt. 
Le  patron  de  fer  pour  faire  les  pierres  de  Lui.  bombarde. 
(Dépenses  jmur  le  siège  de  Montereau.  édit.  Boutich, 
p.  11.) 

1440.  -•  Une  bombardete  de  coivre  de  Fondue,  fournie 
de  8  pierres  et  de  plusieurs  tampons.  (Jos,  Garnier,  Inv. 
it  l'artili    île  Dijon,  p.  11.) 

1442.  -  Simon  Chai  les,  conseiller  du  roy,  etc.,  vues 
pai  nous  les  lectres  du  roy..  a  nous  présentées  de  la  par- 
ti' de  artilleurs  de  la  bonne  ville  de  l'ai  is.  de  Olivier  Mar- 
chant, charpentier  et  de  Jehan  Ducbemin,  tailleur  de  pierrot 
■  bombardes,  d.-  l'artillorie  du  roj  nostred,  Sgr,  faisant 
mepeion  do  certains  privilleges  ci  exempeions  a  eulx  oc- 
troiez...  cou  entons  que  lesd.  artilleurs,  charpentiers  et 


tailleur  de  pierres  à  bombarbes...  démolirent  quictes,  franez 
et  exempts  du  guet.  (Privilège  des  artill.  de  Paris.  Cha- 
ravay,  lier,  desdocum.  lustor.  sér.,2,  1879,  p.  33.)    . 

1458.  —  Une  grosse  bombarde  fondue,  en  3  pièces  fre- 
mans  à  vis,  la  quelle  .Mgr  a  fait  faire  es  années  57  et  58 eii 
son  hostel  de  Lebbre  en  Brabant  par  Jaqucmin  Delespine, 
ouvrier  de  bombardes  et  autres  engiens.  lcelle  bombarde 
pesant  33  à  31,000  liv.  de  métail  ou  environ,  et  porte  pierres 
de  17  polz  en  croisée,  et  avec  lad.  bombarde  a  esté  mise 
une  table  de  plonq  pesant  800  1...  pour  mettre  au  cul  de 
lad.  bombarde,  afin  de  la  getter  plus  seurement.  (Inv.  de 
l'artili.  du  duc  de  Bourgogne.) 

1465.  —  Les  bombardes  se  font  de  diverses  formes  et  de 
plusieurs  proportions.  On  les  construit  aussi  de  plusieurs 
matières  et  elles  sont  encore  plus  variées  de  formes  que 
de  nom.  On  les  distingue  en  bombardes,  passe-volauts 
espingardes,  mortiers,  cerhotannes  et  eseopettes.  Toutes 
ces  pièces  peuvent  varier  dans  leurs  dimensions  tout  en 
conservant  leurs  formes  spéciales.  La  bombarbe  doit  être 
en  cuivre  ou  en  fer  :  celles  qui  sont  en  bronze,  et  c'est  le 
plus  grand  nombre,  éclatent  plus  souvent  à  cause  de  la 
nature  de  cette  matière  ;  en  cuivre  ou  en  fer,  elles  ne  se 
brisent  que  par  un  accident  ou  défaut  de  fabrication.  Les 
bombarbes,  spingardes  et  cerbotannes  impriment  d'autant 
plus  de  vitesse  à  leur  projectile  et  le  portent  d'autant  plus 
loin  qu'elles  sont  plus  longues,  surtout  lorsque  la  volée  et 
la  chambre  sont  dans  la  proportion  convenable.  (G.  Mar- 
tini, Traltalo  di  archit.  civile  emilit.  di  Francisco,  t.  Il, 
p.  131.) 

1468.  — Ung  gros  canon  de  fer  tout  d'une  pièce,  af- 
feulté  et  ferré  en  une  pièce  de  bois,  en  façon  de  bombar- 
dello. 

Une  petile  bombarde  de  fer  d'une  pièce,  de  3  pieds  de 
long  (Jos.  Garnier,  Inv.  de  l'artili.  de  Dijon,  p.  17  et  22.) 

1472.  — Bombarda,  ut  vulgo  dicitur,  metaltica  machina 
est  quœ  ignis  incendioet  sulphureo  pulvere,  immo  tartarco 
magis,  glandes  œneas  flammeasque  pilas  etglobosa  gravio- 
raque  saxa  convolvens,  horri  sono  fragore  ac  tonitru  longe 
lateque  jactat,  muros  urbium  quatiens  etobstantia  quœque 
demoliens.  (Yalturi,  De  re  militari,  1.  10,  p.  261,  édit. 
1532.) 

1479.  —  Advint  que  plusieurs  officiers  du  roy  en  son 
artillerie  firent  sortir  une  grosse  bombarde  qui  en  lad.  année 
avoit  esté  faite  à  Tours,  pour  illec  essayer  et  esprouver;  et 
fut  acculée  la  queue  d'icelle  aux  champs  devant  la  Bastille 
Saint-Anthoine,  et  la  gueule  d'icelle  en  tirant  vers  le  pont 
de  Charenton.  La  quelle  fut  chargée  pour  la  première  fois 
et  tira  très  bien;  et  porta  la  pierre  d'icelle,  de  voilée, 
jusques  à  la  justice  du  pont  de  Charenton.  Et  pour  ce  qu'il 
sembla  aux  dessusd.  qu'elle  ne  s'estoit  pas  bien  deschargé, 
de  toute  la  poudre  qui  mise  et  boutée  avoit  esté  dedans  la 
chambre  d'icelle  bombarde,  fut  ordonné  par.  les  dessusd. 
que  encore  seroit  chargée  de  nouveau,  et  que  derechef 
seroit  tirée  pour  la  seconde  fois,  et  que  avant  ce  elle  se- 
roit nettoyée  dedans  la  chambre  d'icelle  avant  que  d'y 
mettre  la  poudre,  ce  qui  fut  l'ait;  et  fut  faite  charger,  et 
bouter  sa  boule  qui  pesoit  500  livres  de  fer,  dedans  la 
gueule  d'icelle  bombarde,  à  la  quelle  gueule  estoit  un  nommé 
Jehan  Mangue,  fondeur,  qui  icelle  bombarde  avoit  faite  : 
la  quelle  boule,  en  roulant  au  long  de  la  voilée  contre  le 
tampon  de  la  chambre  de  icelle  bombarde,  se  deschargea 
incontinent,  sans  sçavoir  dont  le  feu  y  vint.  A  cause  de 
quoy  elle  tua  et  meurdrit  et  mit  en  diverses  pièces  led. 
Mangue  et  jusques  à  1 1  autres  personnes  de  Paris  dont  les 
testes,  bras,  jambes  et  corps  estoient  portés  et  jettes  en 
l'air  et  en  divers  lieux.  (Chron.  de  J.  de  Troycs,  p.  340.) 
1513.  —  A  Mark  Tourneinine,  paintre,  pour  son  sallaire 
d'avoir  pain!  de  vermillon  fin  à  olle  et  verny,  semé  de 
fleurs  de  lys  blanches,  fusées  et  croix  S.  Andrii'U  une 
bombarde  et  ung  mortier  de  fer,  afin  de  les  garder  de  pour- 
riture, 10  1.  (La  Fons,  Artill.  (te  Lille,  p.  25.) 

BOMBARDE.  —  Sorte  de  chalemie  qui  a  donné 
naissance  an  hautbois,  instrument  à  vent,  à  anche 
battante,  à  double  languette,  originairemenl  percé 
de  sepl  trous  et  muni,  au  xvi*  siècle,  d'une  clef. 

Mu  grave  à  l'aigu,  la  linniliarilr  offre  quatre  types 

de  tailles  différentes  pour  la  formation  il"  quatuor. 

1342.  -   Ils  ont  ghisternes, herpès,  salterions, orghenes, 

rebelles,  trompes,  chiphonies,  chalemies,  h baves, s  . 


liOMUASIN. 


173 


lleutes,  douchaines  et  nacaires.  (Le  livre  des  métiers,  ëdit. 
Hiçhelant,  p.  39  ) 

1413.  — a  Pierre  Deprost,  tourneur  d'instrumens  pour 
ménestricrs  ..,  pour  la  vendue  de  S  pièces  d'instrumens, 
tant  bombardes  comme  chalemies.  (Laborde,  Les  dues  de 
Bourgogne,  -<■:•., 

1432.  —  Le  suppliant  ala  guerre  (le  ménétrier)  et  lui 
*  1 1  —  L  :  baillez  nous  vostre  bombarde.  (Lettre  de  rémiss. 
Du  C.ni^e,  v  Bombardula.) 

1453.  —  Un  ménestrel  jouant  d'une  chalemie  appelée 
bombarde.  (Optes  de  Bourgogne,  l'Intermédiaire,  18C.6, 
col.  715.) 


Boniljardt. 

•   -    ■   • ?s[r3 


1539.  —  D'après  Luscinius  Musurgia,  p.  29. 


I  590  — A  Nicolas  Zurpin,  joueur  d'instrument  sërmenté 

à  ccste  ville  (Lille),  qu'il  a  paie  pour  l'achat  par  luy  faict 
pour  eeste  ville  et  estre  mis  au  beffroy,  d'un  double  bas 
haulbois  autrement  appelée  bombarde  ,  y  compris  40  s. 
pour  les  avinr  faict  racoustrer,  41  1.  (Cple  de  l'argenterie 
de  Lille,  f°  27v».) 

BOMBARDE  (costume).  —  A  l'époque  de  Charles  VI 
(1380-1422)  la  mode  des  longues  manches  béantes 
reprit,  dans  le  costume  des  deux  sexes,  la  faveur 
qu'elle  avait  eue  au  \ue  siècle,  et  dont  les  bliaus 
(voy.  ce  mot)  offrent  de  nombreux  exemples. 

Ces  appendices  énormes,  nommés  bombardes  pour 
l'analogie  qu'ils  présentent  avec  la  large  ouverture 
des  grosses  pièces  d'artillerie,  s'ajustaient  aux  co- 
les-bardies,  houppelandes  et  pourpoints.  Les  poi- 
gnets dont  parlent  les  textes  du  xv°  siècle  ont  la 
même  forme  et  la  même  origine. 


V.  1390.  —  Biblioth.  Bichel.  ms.  franc.  n°  9,  f°38. 


V.  1400  —  Comptoit  l'autre  jour  ung  taillandier  de 
robes  de  Paris,  qu'il  avoit  fait  pour  une  dame  simple  qui 
demeure  en  Castmois,  une  cote-hardie  où  il  y  a  mis  5  aunes 
à  la  mesure  de  Paris,  de  drap  de  Bruxelles  à  la  grand 
moison  el  traîne  bien  par  terre  3  quartiers  de  queue,  et 
aux  manches  à  bombardes  qui  vont  jusques  aux  pieds. 
(Christine  de  l'isan,  Trésor  de  la  cité  des  dames,  part.  2, 
ch.  2.) 

1401.  —  Pour  4  aulnes  et  demie  d'escarlate  vermeille 
de  quoy  l'en  a  fait  une  cote  simple,  2  paires  de  manches  à 
grans  bombardes  et  un  doublet  doublé  de  satin  noir,  au 
pris  de  1 12  s.  p.  l'aulne. 


Pour  3  qnartiers  de  vert  gay  pour  faire  pour  madamoi- 
sclle  Bonne  (d'Armignac)  unes  manches  à  grans  Lom- 
bardes. 

lue  paire  de  manches  à  grans  bombardes,  brodée  de- 
vant (pour  la  reine)  où  il  est  entré  demi  aulne  de  drap 
vert  gay  île  Moustiervilliers.- 

Fait  et  brodé  sur  une  paire  de  poingnetz  de  drap  blanc 
pour  une  cotte  simple  de  lad.  dame  (la  reine),  lesquelz 
sont  ;i  grant  bombarde  et  ont  chacun  prés  de  trois  quar- 
tiers île  tour,  brodez  tout  autour  de  tiges,  l'une  de  genestre 
et  l'autre  de  moron,  de  4  doye  de  large,  les  liges  faites, 
une  partie  de  brodure  et  l'autre  d'or  souldeiz,  10  I.  p. 
(Argenterie  de  la  reine,  9°  Cple  d'Ile  mon  Haguier,  f»  5, 
9,  Il  et  23.) 

1404.  —  Pour  la  façon  et  estoffes  d'un  pourpoint  à  très 
grans  et  longues  manches  à  bombardes,  fait  d'une  pièce 
3  quartiers  de  lin  veluiau  noir  sur  soie,  à  bas  poil. . .  pour 
Mgr  le  duc  d'Orléans,  et  a  le  colet  dud.  pourpoint  esté 
fait  double  tout  un,  et  les  bombardes  d'icelui  doublées  de 
salin  noir. . .  41.  16  s.  p.  (Cptes  de  la  cour  de  Charles  VI, 


P 


K>). 
1430. 


Marchandes  de  ville  et  bourgeoises 
Qui  ont  estas  de  grans  manière, 
...   Leurs  rohbes  traînent  par  derrière, 
Pougnctz  à  bombardes  au  compas; 
Peu  leur  vaudra  leur  serpelière 
Car  à  tous  fault  passer  le  pas. 
(La  remembrance  de  la  mort.  Montaiglon,  Bec.  de  poé- 
sies franc.,  t.  II,  p.  207.) 

1470.  —  Une  aulne  de  satin  noir  double  à  faire  unes 
bracière  (pour  la  reine)  durant  sa  gésine,  68  s.,  9  d.  t. 
Demi  quartier  de  veloux  noir  tiers  poil  à  faire  une  paire 
de  bombardes  ausd.  bracières,  au  pris  de  110  s.  l'aune. 
(Argenterie  de  la  reine  Charlotte,  9e  Cple  de  P.  Artautt. 
P  45  v».) 

1473.  —  Icellui  Jehan  bailla  au  suppliant  à  doubler  la 
robe  de  sa  chamberièrè,  c'est  assavoir  le  corps  de  bougran 
et  les  bombardes  des  manches  et  le  collet  d'icelle  robe  de 
satin  noir.  (Lettre  de  rêmiss.  Du  Cange,  v°  Bombardula.) 

I  49  I .  —  Une  aulne  et  demye  de  veloux  cramoisy  pour 
faire  ung  pourpoint  sans  bombarde  et  sans  pièce  d'estomac 
(pour  le  roi),  23  1.  12  s.,  6  d.  (9'  Cote  rou.  de  P.  Briconnet, 
P  68.) 

1515,  —  Kateline  de  Lescluse...  à  Cille  de  Lescluse 
ma  robbe  de  taffetas  à  bombardes  de  velours,  me  bonne 
doublée  de  drap  de  Damas.  (Arch.  de  Douai,  reg.  au  tes- 
tam.,  P  55.) 

1517. — -A  tempore  quo  domine  habuerunt  magnas 
caudas  ut  pavo,  vestes  aperlas  anterius  usque  ad  umbili- 
cum,  magnas  etiani  manicas  sicut  os  bombarde  et  caudas 
erectas  sicut  equi  Anglie.  (Mich.  Menot,  Sermon,  p.  36  v°.) 

1527.  —  Les  bombardes.  —  The  euffes.  (De  Cuez, 
p.  906.) 

1611.  —  Manchette.  —  A  euffe.   (Cotgrave.) 

BOMBASIN,  BOMBASINE.  —  Les  documents  ci-joints 
indiquent  suffisamment  les  variations  apportées  dans 
le  tissage  de  cette  étoffe,  sa  nature  et  ses  différents 
emplois. 

1549.  —  De  la  fustaine,  du  bombasin  et  toute  autre 
chose  faicte  de  coton.  Xylinum.  (Dict.  de  Bob.  Estienne). 

1556.  —  (En  1498.)  Leur  manière  d'habit  (à  Calicut) 
est  que,  depuis  la  ceinture  en  bas,  ils  portent  la  plupart  de 
bombasine  de  la  quelle  ils  ont  en  abondance.  (Navig.  de 
Vasco  de  Gama.  L'Afrique  de  Temporal,  t.  IV,  p.  389.) 

1557.  —  Essendo  fatte  (les  voiles  des  galères  turques) 
d'alcune  bombasine  forte  et  leggiere  et  bindate  di  cana- 
vezza  fortissimamente  di  modo  che  vengono  cosi  asciute 
como  bagnate  dalle  pioggie  a  pesar  pochissimo,  rispetlo  a 
qualle  che  portano  le  gallie  délia  Sa  Va  ,  essendo  di  fos- 
lagno  et  assai  grosso,  onde  bagnate  che  sono  pesanu 
tahnente  che  sfiancano  per  la  gravezza  del  detto  peso, 
di  sorte  le  gallie  che  convengano  andar  essendo  basse. 
(Cristof.  da Canal,  Belatione  ms.,  p.  41.) 

1559.  —  2  aulnes  quart  de  bombazine  noir  à  poil,  pour 
ung  pourpoinct,  à  17  s.  6  d.  l'aulne.  (Cpte  rog.  a'Et. 
Johenne,  f»  22  v°.) 

1574.  —  Pour  70  aulnes  de  bombazin  raze  de  Millan, 
pour  faire  35  pourpoints  de  deuil  à  22  pages  et  13  bloquais 


171 


BOMBASIN. 


à  raison  de  2  aulnes  pour  chacun  pourpoint,  à  raison  de 
40  s.  l'aulne.  (Cpte.  du  deuil  de  Charles  IX.) 

1593.  —  Toiles.  —  Bombasines  croysées  d'Allemagne, 
5  florins  la  cane.  (Tarif  du  Comtat   Venaissin,  p.  386.) 

I  635.  —  Etoffe  à  l'étain  de  soie,  à  la  trame  de  laine. 
(Monet.) 

1690.  —  Futaille  à  deux  envers,  doublement  croisée  ou 
double  liasin  qui  vient  de  Lyon.  (Furetière.) 

1723.  —  Etoffe  de  soye  qui  se  fabrique  à  Milan,  d'où 
la  manufacture  a  été  apportée  en  quelques  fabriques  de 
France. 

C'est  aussi  une  étoffe  croisée  faite  de  fil  de  coton.  (Sa- 
vary.) 

BONDE.  —  Le  jeu  de  la  paume,  et  la  halle  servant 
à  ce  jeu. 

V.   1300.      Cuidez  vous  que  point  me  grevasl ? 
Car  souvent  la  mer  par  mainte  onde 
Jouoit  de  moy  comme  à  la  bonde 
Et  me  jettoit  puis  ça,  puis  là. 
(Miracle    de   Nostre  Dame.    —    Théâtre 
franc,  au  moyen  âge,  p.  537. ) 

1395.  —  Comme  l'exposant  et  pluseurs  autres  eussent 
joué  au  jeu  de  la  paume  que  on  appelle  ou  pais  (Lisieuxl 
à  la  bonde.  (Arch.  J.  J.,  reg  118  pièce  235.) 

EONEAUX  —  Barettes  de  fer  assemblées,  formant 
grillage. 

1371.  —  A  Adan  le  Febvre,  pour  2  boneaux  pour  la 
chambre  en  hault  de  Monsr,  pesant  36  1.  de  fer  ouvré,  pour 
le  livre,  12  d.,  val.  36  s  (Cptes  de  l'év.  de  Noyon.  La 
Fons,  Docum.  inéd.,  mélanges,  sér.  1,  t.  III,  p.  161.) 

BONECTË.  —  Genre  de  ciselure  employé  pour 
mater  les  fonds  d'orfèvrerie.  Ce  travail  consiste  en 
une  suite  de  petits  œillets  juxtaposés  dont  on  poin- 
çonnait, à  l'aide  d'un  perloir,  les  parties  dépourvues 
d'ornemenls. 

1363.  — Une  pinte  raonde  dorée,  fuilletée,  bonectée  et 
esmaillée  avec  l'aiguiére  de  mesme.  (Inv.  du  duc  de  Nor- 
mandie.) 

BONHOMMEL.  —  Jeu  de  cartes. 

1452.  — Un  jeu  de  quartes  que  l'en  appelle  le  bonhom- 
me!, ou  quel  jeu  fault  avoir  Irois  personnes,  et  celui  qui 
a  la  plus  belle  quarle  gaigne  le  jeu.  (Arch.  J.  J.,  reg. 
181,  pièce  263.) 

BONISSE.  —  Coiffure  de  femme,  sorlc  de  béguin. 

1324.  —  (Parmi  les  objets  d'habillement.)  Pour  four- 
mes, pour  bonisses  et  pour  coutiaus  à  pis,  0  s.  (2'  lnv.  des 
dominicaines  d'Arras,  p.  268.) 

I  409.  —  Une  bonisse  à  3  cloquettes  d'argent.  (La  Fous, 
ClottUire  ms.  Biblinth.  d'Amiens.) 

BONNE,  BORNE!  —  Panneau  carré  ou  hexagone 
encadré  dans  la  distribution  géométrique  des  pièces 
d'un  vitrage. 


8  s.  6  d.   (Cptes  de  Bélhune.    La  Fons,    Les   artistes  du 
.Xord,  p.  93.) 

1581.  —  A  Josquin  Paquot,  vitrier  demourant  à  Paris, 
pour  avoir  faict  pour  lad.  dame  (Catherine  de  Médicis  au 
château  de  S.  Maur-les-Fossés),  à  la  première  salle  basse 
painte,  3  pièces  à  8  pans  et  3  bornes,  à  1  s.  t.  chacune 
pièce  à  8  pans  et  18  den.  pour  chacune  borne.  (Cpte  des 
hâtim.  de  Catherine  de  Médicis,  t°  60.) 

BONNET.  —  Dans  les  textes  anciens  relatifs  à  la 
coiffure,  il  est  fréquemment  question  du  chapel  et 
du  chaperon,  mais  le  bonnet  n'occupe  qu'une  très 
petite  place.  Non  pas  que  cet  ajustement  de  tèle  ne 
fût  assez  commun  à  toutes  les  époques,  mais  il  avait 
des  noms  spéciaux  auxquels  se  rapportent  les  expli- 
cations données  dans  ce  glossaire. 

11  suffira  de  signaler  quelques  particularités  com- 
prises sous  ce  terme  peu  commun  au  moyen  âge,  et 
de  rendre  au  xve  siècle,  sous  le  voile  de  l'anonyme, 
l'honneur  qui  lui  revient  de  l'invention  du  casque  à 
mèche. 

1401.  —  Pour  demi  aulne  d'escarlate  vermeille... 
pour  faire  bonnetz  à  baignier  pour  madame  Katherine  de 
France,  56  s.  p.  (Argenterie  de  la  reine,  9"  Cpte  d'He- 
mon  Raguier,  ?'  10  V.) 


a  B  Bonne»  carréa  et  hexagonei.      Ketibien,  Dut 

d'archit.  p.  271,  pi.  2'.l. 

1527.  —  A  Nicolas  il.-   Bennes,  verrier,   pour  8  ncculz 
il       ippele:    bonnes,  aux  1  verrières  de  la  hobelte, 


V.  1520.  —  Bonnets  de  bain.  —  Albert  Durer. 
Barlsch,  128 


1432.  —  2  aulnes  de  drap  noir  pour  faire  deux  bonnets 
pour  Md.  S.  (Laborde,  Les  ducs  de   Bourgogne,   n°  1071.) 

1445.  —  Premièrement,  tout  homme  qui  ses  présantes 
ordonnances  lira,  sera  tenu  de  houster  son  chappeau  ou 
bonnet,  aussy  de  ne  les  toucher  en  lisant,  avec  le  doibt,  sur 
la  peine  de  3  deniers.  (Stut.  des  arbalétriers  de  Beaucaire.] 

1465.         Puis  inarchoit  Pierre  do  Fonteuil 
Escuier,  sur  destrier  monté, 
Ayant  un  beau  bonnet  vermeil 
De  veloux,  devant  espointé. 

(Martial  d'Auvergne.  Vigiles  de  Charles  VII,  I.  Il,  p.  72.) 

1491.  —  Ung  tiers  estante!  taint  en  escarlatte,  pour 
doubler  2  bonnetz  de  veloux  noir  fait  à  la  Cathelayne,  pour 
led.  Sgr  (le  roi).  (U«  Cpte  rog.de  /'.  Briconnet,  f  22  v°.) 

1497. —  Aymoniu't  Chevreau,  auberjonnier  dud.  Sgr 
(le  roi),  28  1.  pour  2  chappemns  de  fine  maille  d'Alemaignc 
par  lui  faiz  et  livrez  pour  servir  aud.  Sgr,  avec  2  bonnets 
d'acier  ayans  rebras  devant  et  derrière,  qui  sont  en  ar- 
meurerie.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f  15  v°.) 

1522  -  6  bonnets  d'cscailles,  les  quels  ont  les  gat- 
giers  chascun  un.  (Extr.  des  reg.  consulaires.  Lcymarie, 
Le  Limousin  histor.,  t.  I,  p,  111.) 

1527.  —  2  lionès  rouges  île  Milan.  Ugn  bonet  noir  de 
Milan  On,  Ugn  bonet  de  Paris.  (Inv.  de  Jean  de  Maillard, 
p.  50t.) 

156  1     —  Pour  8  bonnet/    de    Maulniic,    chacun  garnv 


BONNET. 


Il 


d'ung  cordon,  pour  servir  aux  8  paijes  de  lad.  dame  (la 
reine  mère),  8  1.  ,    , 

Ung  pareil  bonr.el  pour  servir  à  Laroche,  nain  de  lad. 
dame.  (Cple  de  l'écurie  de  lareine,  f°  131  v°.) 

I  63S.  —  Bonnet.  Forme  de  chapeau  plat  à  têtière  pliéc 
abattue  et  plate,  et  courtes  ailes.  (Monct.) 

BONNET  A  la  cocarde.  —  Coiffure  à  calotte  apla- 
ti,', donl  les  larges  bords  sont  quelquefois  tailla- 
dés el  entourés  ou  accompagnés  de  plumes.  En  Al- 
lemagne, on  tnmve  cette  coiffure  au  commencement 
du  xvi*  siècle,  chez  les  lansquenets,  et  chez  les  pa- 
triciens. Son  ampleur  et  sa  richesse  l'ont  t'ait  adopter 
en  France  comme  le  type  de  l'élégance  et  de  la  crâ- 
nerie,  sans  atteindre  toutefois  les  proportions  énormes 
qu'on  lui  trouve  ailleurs. 


rouge,  auquel  il  entroit  une  demy  aune  de  drap.  J'en  ay 
veu  un  à  Paris  qui  pesoit  i  livres  10  onces.  Il  y  en  avoit 
d'autres  plus  honnestes  et  plus  légers  qu'on  disoit  à  l'ar- 
baleste  (voy.  TOQt'Ej  avec  sept  ou  huit  aunes  de  ruban, 
chose,  à  mon  jugement,  qui  estourdissoit  le  cerveau. 
(Loys  Cuyon,  (Diverses  leçons,  1.  2,  eh.  6,  p.  232.) 

1611.  A  spanish  cap,  of  fashion  of  bonnet  used  by  the 

mostsubstantiall  men  ofyore  [tearmed  also  perliaps  because 
tliose  that  vvore  of  them  grew  therehy  the  prouder,  and 
presumed  the  more  ot  Ihemselves] .  — Also  an  y  bonnet  or 
cap  worme  proudly  orpearlly  on tn'one  side.  (Cotgrave.) 

1622.  —  Le  marchant  (du  temps  passé)  estoit  facile  à 
cognoistre.  Son  habit  estoit  un  petit  bonnet  de  mantoii 
faict  à  la  coquarde,  petite  saye  de  drap  i|ui  ne  passoit  pas 
la  brayette.  (La  chasse  au  vieil  grognard.  Ed.  Fournier,  Va- 
riétés hist.  et  liltér.,  t.,  III,  p.  36.) 

BONNET  DE  NUIT.  —  1455.  —  Pour  demie  aulne  de 


Comm.  du  XVI  s.  Lansquenets  allemands  coiffée  du  bonnet  à  la  cocarde. 


Le  Sonnet  à  la  coquarde,  auquel  on  ajoutait  aussi 
des  garnitures  de  rubans  et  qui  se  porlait  incliné 
sur  l'oreille,  était  déjà  considéré  au  temps  de  Henri  III 
comme  une  mode  ancienne. 

1536.  —  Veloux  viollet  en  greyne  pour  faire  un  bon- 
net à  la  coquarde,  bonté  tout  autour  de  veloux  jaune  et 
incarnat.  (8"  Cple  rotj.  de  Nicolas  de  Troues,  f°  156  v°.) 

1538.  —  2  bonnetz  à  la  coquarde,  10  s.  t.  (Inv.  de 
Claude  Brochet.) 

1548.  —  Le  diaphragme  comme  ung  bonnet  à  la  co- 
quarde. (Pantagruel,  1.  4,  ch.  30) 

1566.  —  Je  viendra;  donc  à  la  lourderie  que  nos  pré- 
décesseurs ont  monstreeen  leurs  vestements. . .  Imaginons 
un  peu  s'il  faisoit  pas  beau  voir  un  homme  coefle  d'un  grand 
chaperon,  dont  l'usage  n'est  encore  du  tout  perdu,  ou  d'un 
haut  bonnet,  ou  d'un  bonnet  à  la  coquarde,  ou  d'un  bon- 
net à  l'arbaleste,  ou  approchant  de  celuy  des  Suisses, 
niais  si  grand  que  maintenant,  d'autant  de  drap,  on  en 
pourrait  faire  trois  ou  quatre.  (Henri  Estienne,  Apologie 
poui  Hérodote,  t.  III,  ch.  28,  §  i.) 


n°  1.  ms.  anylais  du  Roman  de  la  rose,  époque  de  Louis  AV. 
—  n°  2,  Biblioth.  Richel.  ms.  franc.  145,  f  32  v°  ép. 
de  Louis  XII. 


1603.  —  Les  hommes  (v.  1570),  par  dessus  une  per- 
ruque épesse  et  grasse  portoyent  un  gros  bonnet  à  la  co- 
quarde   où  il  y  avoit  un  rebras  derrière  doublé  de  frize 


veloux  noir  plain,  pour  en  tailler  et  faire  2  bonnets  pour 
la  personne  de  lad.  dame  (la  reine),  à  mettre  de  nuit  et 
couvrir  sou  chief,  43  s.  1  d. 

It.  Fourré  de  25  bestes  de  menu  vair  ung  bonnet  de 
veloux  noir  (pour  la  reine)  à  mettre  de  nuit,  ponr  façon, 
5  s.  t.  (Argenterie  de  lareine,  1*'  Cple  de  J.  Bochetel, 
t»«  30  et  53.) 

1455.  —  Pour  2  bonnets  sangles,  l'un  d'escarlate  à 
mettre  de  nuyt  et  l'autre  noir  à  mettre  de  jour,  délivrés  à 
Jehanne  Mareschalle,  gouverneresse  de  Md.  S.  (Charles  de 
France)  pour  son  service,  17  s.  6  d.  t.  (Ibid.,  (°  87.) 

1469.  —  Pour  ung  bonnet  d'escarlate  à  mectre  de  nuyt, 
30  s.  t.  (Cptes  de  la  cour  de  Lou  s  XI,  cit.  Monteil,  xv  s., 
Hist.  8,  note  5.) 


n°  1.  1466.  —  llihlioth.  Richel,  ms.  franc.  93,  f  210. 
n°  2.  1497.  -   Ibid.  anc.  fds  lut.  6643,  F  1. 

1536.  —  Deux  tiers  un  vellouxnoir  excellent  pour  faire 
2  bonnetz  de  nuict  (au  roi),  à  9  1.  t.  l'aune.  (8e  Optcroij 
de  Nicolas  de  Troyes,  f°  18.) 

1547.  —  Pour  la  façon  d'un  petit  bonnet  de  nuict  du 
velours  cramoisi  rouge,  qui  a  servi  à  la  teste  de  lad.  effi- 
gie, aflin  de  faire  plus  aysément  tenir  la  couronne  impé- 
riale... 7  s.  C  d.  (Cple  des  funérailles  de  François  I". 
I»  182  v°.) 

1560.  —  Pour  la  façon  de  2  bonnetz  de  nuict,  de  salin 
noir,àoreilles,  4-0  s.  (3'Cpleroij.  de  David  Blandin,  f  43.) 


176 


BONNET. 


I  570.  —  39  bonnetz  de  nuict  de  fine  layne,  faiclz  à  la 
Turque  pour  39  lacquais  (du  roi),  tant  grands  que  jietitz, 
29  1.  5  d.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f>  99.) 

I  572.  —  Pour  2  bonnetz  de  nuict  garnis  de  rubans  poul- 
ies attacber,  30  s.  t.  (Cptes  de  Charles  IX.  Arch.  cur.  de 
l'hist.  de  France,  t.  VIII,  p.  363.) 

1580.  —  A  Jehan  Martin,  marchand  de  Bordeaux,  pour 
une  aune  deux  tiers  velours  orangé  pour  faire  bonnets  de 
nuit  à  S.  M.,  11  1.  13  s.  (Cptes  de  la  cour  de  Navarre, 
Revue  d'Aquitaine,  t.  XII,  p.  I59.) 

1593.  _  Pour  la  faron  de  2  bonnetz  de  nuict  garniz 
de  18  clinquans  d'argent,  et  pour  la  doublure,  2  esc.  30  s. 
(Cptes  de  l'argenterie  du  roi.) 

1635.  —  Bonnet  de  nuit.  A  porter  au  lit,  forme  de 
toque  sans  ailes.  (Ph.  Monet.) 

BONNET  rond.  —  Le  bonnet  rond  ayant,  avec  plus 
ou  moins  de  hauteur,  la  forme  des  fez  du  Maroc, 
était,  au  XVe  siècle,  la  coiffure  du  clergé,  des  ma- 
gistrats et  des  gens  de  robe.  Il  se  modifia  en  une 
occasion  que  signale  Etienne  Pasquier  dans  ses 
Recherches  sur  la  France;  mais  le  nom  de  bonnet 
carré  appliqué  à  cette  nouvelle  coiffure  à  quatre 
cornes,  quoique  plus  juste,  est  sensiblement  plus 
moderne. 


XVe  s.  Uibliolh.  Richel.  ms.  franc.  n°  19. 

1560-  —  Pareille  mutation  est  advenue  aux  bonnets 
que  nous  appelions  bonnets  ronds,  combien  qu'il  soient 
quarrez...  Aces  bonnets  ronds  on  commença  d'y  apporter 
je  ne  scay  quelle  forme  de  quadrature  grossière  qui  fut 
cause  que,  dès  mes  premiers  ans  (v.  1535),  j'ay  veu  qu'on 
les  appeloit  bonnets  à  quatre  brayettes.  Le  premier  qui  y 
donna  la  façon  fut  un  nommé  Patrouille!,  lequel  se  fit  fort 
riche  bonnetier  aux  dépens  de  ceste  nouveauté,  et  en 
bastit  une  fort  belle  maison  rue  de  laSavaterie...  Depuis, 

h-  b  m t  ayant  changé  de  forme,   luy  est  toutes   fois  de- 

mouré  le  nom  de  bonnet  rond.  (Et.  Pasquier,  Recherches 
sur  la  France,  I.  1,  ch.  13.) 

BONNETERIE.  —  Voy.  TOCQUE. 

BORAX.  •  Ce  nom,  dérivé  dfl  l'arabe,  paraît 
s'appliquer  à  la  chrysocolle  donl  on  usait  dans  l'an- 
tiquité pour  la  soudure  des  métaux.  Les  composi- 
tions de  lessive,  de  lartre  el  de  sel,  mêlées  à  des  ma- 
tières grasses  sorvanl  an  même  objel  sonl  indiquées 
à  la  lin  du  \ii"  siècle  par  le  moine  Théophile;  ce  qui 

permet  de  nuire  qu'l 'sesrrvnil  pas  iln  borax  de 

.son  temps.  On  peul  d ;,  jusqu'à  plus  ample  informé, 

considérer  le  texte  suivant  comme  une  des  premières 
mentions  qui  en  Boient  laites  au  moyen  âge  en  de- 
hors de  la  médecine.  Voy.  borbois. 

1330.  —  Pucciua  ihihis  Ootovalis  habuit...  pro  rasina, 
borace,  ilagno  et  aliis  rebui,  pro  faciondo  saldatura  aquile 

(le  lut m  bronze  de  la  cathédrale  d'Orviete)  S-lib.  (Mila- 

»!  i.  Docum.  ntlla  florin dell'arte  Senese,t,  I,  p.  198.) 

BORDAT.  BORDE.      Tissu  de  laine  liés  c mun, 

du  genre  des  luiaines  el  boucassins,  employé  prin- 
cipalemenl  pour  rideau  de  lit,  pour  des  matelas  et 
dont  l'aune  n'esl  évaluée  que  cinq  sous.  La  pièce  de 


bordai  portait,  en  1407,  24  aunes  de  longueur;  en 
1149,  elle  avait  été  réduite  à  12. 

1376  —  4  quarelli  de  plumis  coperti  de  bourda  anti- 
quitus; sed  modo  de  houcacin  rubeo  noviter  cooperti.  {Inv. 
de  la  Sainte-Chapelle.) 

1407.  —  Art.  4.  Les  boucassins,  fustaines,  doubles  fus- 
taines  rezes,  fustaines  rayées,  bordes  doubles  et  sangles, 
fustaines  île  Guerde,  boucassins  de  Guerde,  chascune  pièce 
tenant  24  aulnes  largement  à  la  mesure  de  Pans.  (Stat- 
des  merciers  de  Paris.  Ordonn.  des  rois,  l.  IX,  p.  304.) 

1449.  —  Pour  12  cordes,  2cannes  débordât  pour  2  cor- 
tines  aux  2  liez...  à  raison  de  1  florin  6  gros  la  corde, 
18  flor.  6.  gr.  Pour  6  autres  pièces  de  bordât  pour  cour- 
tines pour  la  chambre...  à  ladite  raison,  18  flor.  6  gr. 
(Lecov  de  Lamarcbe,  Cptes  et  mémoriaux  du  roi  René, 
art.  349.) 

S.  d.  —  Per  libbre  13  di  bordo  Genovese  per  far  una 
materassa.  (  Cpte  ms.  cit.  Vocal) ■  délia  crusea,  édit.  de 
1612.) 

V.  1462.  —  3  chasubles  ncufves  de  bourde  sur  champ 
bleu  verdoyant  à  fleurs  de  lix  vermeille,  garnis  d'estolles 
et  de  fanons.  (Inv.  de  l'égi.  d'Orléans,  n°  128.) 

BORDEILLE.  —  Espèce  d'aiguillette. 

1554.  —  En  esguilletes  dites  bordeilles,  desquelles  esd. 
comptes  précédents  est  fait  mention  de  100  esguillettes. 
(Cpte  de  Pontivij,  cil.  du  Gange,  v°  Rordarius.) 

BORDON.  —  Grosse  barre  de  fer  aciéré  encore 
en  usage  dans  le  travail  des  mines. 

1260.  Vinrent  li  mineur  plus  de  XX 

As  fossés  por  le  mur  percier 
As  bordons  et  as  pins  d'acier. 

(Messire  Gauvain,  v.  2930.) 

BORGE.  —  Petite  étoffe  de  laine  fabriquée  comme 
la  toile  sur  le  métier  àdcttx  marches  et  rangée  parmi 
les  étamines,  tiretaines  et  bureaux. 

1476.  —  3  linteamina  le\x  borgesiae..  .  1t.  plus  2  lin- 
teamina  semiusa  ejusdem  telœ  burgesiœ.  (Inv.  cit.  du 
Gange.  v°  Rorgesia.) 

S.  d. — Chacun  qui  vend  drap,  estamines,  bureaulx,  tire- 
teines.borge  outoille  à  l'aune.  (Cout.de  Chalillon-s-Seine, 
ibid.) 

BORNE.  —  La  forme  conique  de  la  meta  des  hip- 
podromes de  l'antiquité  se  retrouve  dans  les  bornes 
du  moyen  âge.  Elles  portaient  souvent  des  armoi- 
ries, comme  le  prouvent  un  texte  de  1559  et  la  borne 
commémoralive  du  meurtre  de  Jean-sans-Peur,  dé- 
couverte en  1820  et  placée  autrefois  sur  le  pont  de 
Montereau.  Elle  est  accompagnée  de l'iuscription sui- 
vante : 

L'an  mil  quatre  cent  dix  neuf 
Sur  ce  pont  agencé  de  neuf 
Fut  meurtry  Jean  de  Bourgogne 

A  Montereau  où  faull  Yonne. 


1553.—  Pontarlv  sur  Saono,  ville  [nota]  Foresl  eu  la 

quelle  i-sl   lii.lc  U  division  du  duché  et  comté  de  Hourgon- 


BOSSETTE 


177 


gongne,  comme  ;i]i|>>-ri  par  les  armoiries  qui  sont  gravées 
en  grandes  pierres  d'un  costé  et  d'autre. 

(Chemin  de  Rennes)  Héruce,  bourg.  —  Lande  au  nii- 
lii'u  de  laquelle  a  un  orme  où  y  a  un  estendart  faisant 
séparation  du  Mail t  Bretaigne. il.<>  guide  des  chemins 

de  France,  p.  NS  el   138  ) 

BORT.  —  Lainage  grossier,  étoffe  bourrue  pour 
couvertures  de  lit. 

14*3.  —  Art.  105.  Dnam  cohoperturam  etiam  vocatam 
bort,  satis  magnant  et  bonam. 

Art.  IU(i.  II.  aliam  cohoperturam  etiam  vocatam  bort, 
parvam.  (Inv.  de  A.  Nicolaï,  archev.  d'Aix.) 

BORT.  —  Bois  débité  eu  planches  d'une  certaine 
épaisseur,  comme  membrures  el  madriers.  On  a  con- 
servé plat-bord  pour  désigner,  dans  la  langue  mo- 
derne, de  longs  madriers  de  sapin. 

Les  termes  bort,  bos  et  bois  son!  souvent  con- 
fondus. On  trouve  du  bort  de  chêne,  du  bort  de 
Flandre,  d'Angleterre  et  d'Irlande,  sans  qu'il  y  ait 
lieu  de  faire,  relativement  à  ees  espèces,  des  distinc- 
tions bien  nettes.  Voy.  pour  plus  de  détails  BOIS 
D 'ILLANDE. 

1308.  —  Pour  16  bors  de  kaine  aud.  ouvrage  (du  châ- 
teau de  Calais),   10  s. 

1324.  —  Pour  faire  l'alée  de  la  cambre  aasie  de  le  loge 
devers  le  court...  pour  bos  à  che  dit  alée,  15  piechesque 
petites  que  grans,  12  s.  —  Pour  bors  qui  entrèrent  à 
i  licite  dessusd.  allée,  10  s.  6  d. 

1326.  —  Pour  17  pieches  de  bos  de  kesne,  a  i  s.  le 
pieche...  Pour  un  hors  à  faire  huys  el  |eiioslres...2N  s.  {Cptc 
des  chevaliers  baillis  de  Calais,  p.  9  à  HO.) 

1362.  —  Le  cent  de  bors  de  Flandres  et  d'Engleterre, 
1  d.  {Tarif de  Dieppe.  De  Fréville,  Mém. s.  le  commerce  de 
Rouen,  1. 11,  pièce  37.) 

1387.  —  Pour  12  paire  d'aisselletles  de  bort  d'Illande 
pour  mettre  et  presser  6  paires  de  manches  de  6  corsés 
pour  madame  la  rovne,  36  s.  p.  (17°  Cpte  roi),  de  Guill.  B rit- 
uel, p.  227.) 

1420.  —  Une  grant  cousebe  de  bort  d'Islande  (sic)en- 
chassillé. 

1421.  —  Une  table  de  bort,  de  7  piez  de  long  ou  en- 
viron avec  2  tréteaulx.  (Inv.  du.  chtit.de  Vincennes.) 

BORTROLE.  —  Binet  ou  douille  ajourée  à  l'extré- 
mité d'un  chandelier  à  une  ou  deux  branches.  Voici 


XV*  s.  —  App-  a  l'auteur. 

un  exemple  rie  eelle  disposition  fréquente  au   XV" 
siècle. 


1409.  —  Un  chandelier  de  cuivre  à  2  Ihuyaux  ou  bor- 
troles.  (Arch.J.  J.  Iu3,  pièce  289.) 

BOSC.  —  Bois.  Voy.  vaisselle  hk  bois. 

1369.  — Une  balance  de  hosc...,  50  crueles  de  fost, 
50  tailloirs  de  fust. ...  IX  hanaps  de  plane,  6  lanternes,  12 
chandeliers  debosc.  (Acte  de  la  vicomte  de  Rouen.  Mouteil, 
\iv  s.,  épit.  80,  note  27.) 

BOSQUET. 

V.   1250 


Ecureuil,  en  Anjou  :  Fonqnct, 


Dont  vint  boskès  li  escurieus. 

(Rom.  ilu  Renart,  v.  3552.) 

XV  s.  —  Les  ees  aiment  les  (leurs,  et  les  locustes  la 
rousée,  el  les  chevaulz  l'avaine,  et  le  bosquet  la  noisette. 
Les  ours  et  les  bosquès  se  tiendront  quois,  sans  estre  plus 
sy  sonbdains- 

(Le  sec.  mariage  de  Bien  et  de  l'âme,  ap.  Oodefroy. 

BOSSETTE.  —  Petite  rose  ou  rosette  convexe,  ser- 
vant de  renfort  sous  la  tète  des  rivets,  dans  la  clouure 
des  pièces  d'armes,  d'armures,  d'ameublement  et 

de  ferronnerie.  Les  bosselles  contribuaient  à  l'orne- 


XV 


—  Bosselle  de  heurtoir.  Ferronnerie  allemande. 

nid. 


menlation  comme  à  la  solidité  des  objets  qui  en 
étaient  garnis.  Dans  des  dimensions  plus  grandes  on 
les  trouve  sur  la  couverture  des  livres,  et  comme 
pièces  de  harnais,  aux  carrefours  des  courroies,  aux 
mors  et  aux  têtières  des  chevaux.  Voy.  BOOLLON. 

Par  analogie  de  forme,  on  a  donné  ce  nom  à  des 
plateaux  de  balance. 


V.  1520.  —  Bossetle  de  harnais,  brome  allemand. 
Ibid. 


1352.    —   Pour    faire    et    forger   200    boccètes    pour 
■1  heaumes,  pes.  G  o.  d'argent.  —  Pour  faire  et  forger  un 

12 


178 


BOSSETTE 


millier  de  bocéctes  roondes,  2  boucles  et  2  mordans  pom 
une  paire  de  gantelès,  pes.  1  m.  2  o.  (Cpte  roy.  d'Et.  de 
la  Fontaine.  D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'argenterie,  p.  128,  9.) 

1355.  —  Pour  taire  (i-i  bocètes  pour  river  lad.  couronne 
parmi  le  fer  du  bacinet  (du  roi).  (Cpte  roy.  de  Gaucher 
de   Vînmes,  f»  200  v".) 

1360.  —  Une  image  de  N.  D.  assis  sur  une  chaire  séant 
sur  un  entablement  esmaillé  tout  entour,  à  demis  apostres 
et  ou  front  de  devant  a  2  bocètes  de  cristal  pour  mettre 
reliques.  (Inv.  de  Louis  d'Anjou,  n"  9.) 

I  406.  —  Demi  cent  de  pochettes  mis  à  ataquier  les  fers 
des  glaives.  (La  Fous,  Gloss.  ms.  Biblioth.  d'Amiens.) 

I  449.  —  Pour  70  bocètes  pour  clouer  les  agrappes  et 
rochez  des  lances  dud.  Sgr,  G  gros.  (Cptes  du  roi  René, 
Lecay  de  la  Marche,  p.  221.) 


M  1   s.  —  Bosselle  à  la  mode  d'Italie.  App.  a  l'auteur. 


1479.  —  A  Robert  Gaultier,  tapissier,.,  pour  avoir  fait 
babiller  les  bossettes  de  petites  chèzes  à  basions,  5  s.  t. 
(5«  Cpte  roy.  de  P.  Sijmarl,  f°  55  v°.) 


\\         -  Cuivre  émaillé,  travail  italien.  Ibid. 


1488.  —A   Guillaume   Haut -,  bosselier   suivant    la 

cour,  30  s.  i.  | r  2  pairea  de  bosses  dorées  martellées  et 

10  s.  i.  pour  nue  autre  paire  tournées  a  Bouleil  et  à  rocq  à 
la  «norii-  d'vi.iiic,  pour  servir  à  la  grande  mule  dud  Sgr 
(le  roi),  d'.ple  de  l'écurie  du  roi,  t°  11.) 


4k 


\\     .  —  BoKietlr  de  livre.  Musée  national  de  Munich 


1497.       Poui  avoi sloué  une  paire  de  boasesdoréi 

lui  le  r    de  la  mule  noire  ve du  léneschal 

doBcauct i  le»  avoir  recl Ses  et  remplyesde  3  livret 


de  plomb,  pour  taire  porter  la  leste  de  lad.  mule  baulte, 
3  s.  i  d.  t.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f°  19.) 

1539.  —  Bossette  d'os,  de  bois  ou  de  corne  que  les  an- 
ciens mettoient  sur  les  livres  achevez.  Umbilicus.  (Rob. 
Estienne,  Dict.  franc. -lat-) 

1593.  —  Pour  son  essai  sera  tenu  de  l'aire  une  paire 
d'estriest,  une  paire  d'esperons  et  une  paire  de  boussette. 
(Stat.  des  fondeurs  de  Limoges.  Arch.  de  la  ville.) 

Item.  Pourront  lesd.  maitres  fondre  des  poids,  timons 
(lléaux),  boussettes  (plateaux)  et  garniture  de  poids  pour 
messieurs  les  trébuchiers.  [Ibid.) 

BOSSETIER.  —  Les  fabricants  de  bossetles  ne 
formaient  point,  au  XIIIe  siècle,  un  corps  de  métier; 
leurs  statuts  se  confondaient  avec  ceux  des  bou- 
cliers d'arclial,  et  leur  travail  ne  parait  point  distinct 
de  l'industrie  des  lormiers. 

1488.  —  A  Guillaume  Mautour,  bossetier  suivant  la 
cour,  pour  4  boucles  de  laton  dorées  de  lin  or  et  4  mor- 
dans pour  2  colliers  à  lévriers  (pour  le  roi),  till  s.  t. 

Pour  10  besans  de  laton  dorez  de  fin  or,  martelez,  fais 
en  façon  de  boulions,  assis  sur  lesd.  2  colliers,  25  s.  t. 
(6e  Cpte  roy.  de  P.  Briconnet,  ("  273.) 

BOTEAU, 

dague. 

1448.  —  Le  suppliant  frapaicelui  Bobraye  du  pommeau 
ou  boteau  de  sa  dague  sur  la  tète.  (Arch.  J.J.  179,  pièce 
219.) 

1450.  —  Tira  une  dague  qu'il  avoit  et  la  picqua  et 
ftscha  sur  la  table  en  la  tenant  de  sa  main  par  la  boutille 
ou  pommeau.  (Ibid.,   186,  pièce  44.) 

BOTEQUIN.  —  Diminutif  du  mot  anglais  bout. 
Barque  ou  bateau  pouvant,  au  dire  de  J.  Molînet, 
contenir  jusqu'à  dix-huit  ou  vingt  personnes. 

En  orfèvrerie,  le  botequin  étail  une  petite  nacelle 
roulante  accompagnant  les  nefs  de  table,  où  elle  ser- 
vait à  mettre  les  fruits  ou  le  sel,  ou  seulement  à 
porter  des  lumières.  L'exemple  ci-joint  n'a  conservé 
que  l'attache  de  ses  deux  branches,  dont  nous  em- 
pruntons, pour  l'intelligence  de  la  ligure,  le  lype  ù 
un  objet  similaire. 


BOUTILLE.  —  Pommeau  d'épée  ou  de 


fasS 

TKfeS 


m& 


\\     s.  —  Ilronir  app.  'i  l'uitli'iir. 


1462.  ■  Le  duc  t'eatoil  allé  ssbanoyer  celle  matinée, 
mr  le  porl  on  petits  bottequina  vaucranl  cl  nageant  ça  el 
1 1,  (Chro'n.  de  G.  Chatttilain,  111,  160,  édlt,  Buchon.) 

1474.  —  Pom  la  pareure  d'icollea  tables,  avoit  à  l'-entour 


BOTTE 


79 


,lr  cii.  hini. •  nef  quatre  bot-quins  chargés  de  fruictaille  et 
espiceries  moull  richement  eslofés.  (Oliv.  de  la  Marche 

I.  2,  cli.l.) 


Il,  ni. 

1498.  —Se  boutèrent  en  ungbothequinl8  ouîOcom- 

paignons  de  guerre,  nagèrent  si  avant  qu'ils  vindrent  au 
Houe.  (Chron.  de  J.  Molinel,  ch.  253.) 

BOTERIE.  —  Bouteillerie,  l'ensemble  des  pièces 
qui  composent  un  service  de  table. 

1396.  —  Et  por  la  boterie  il  luyfatlt  acheter  napes,  tou- 
vail'.es,  lnngrcs  (longières)  tasses  d'argent,  goblcs,  madrés, 
ici  rins,plast,  escuelles,  saussiers  et  cuillers,  tout  de  fin  ar- 
gent {Lu  manière  de  langage,  p.  385.) 

BOTIAU.  BOTTE.  BOUCHAU.  —  Si  la  botte  peut 
être  considérée,  d'après  un  document  du  \\r  siècle, 
comme  un  récipient  ou  une  mesure  dé  la  contenance 
el  du  poids  de  mille  livres,  c'est-à-dire,  moitié  de  la 
tonne  moderne,  il  est  plus  difficile  de  rapporter  à  un 
chiffre  exact  lajaugedubotiau,  parce  qu'il  a  souvent 
varié  suivant  les  temps  et  les  lieux.  Toutefois,  en 
prenant  l'ancien  muid  de  Paris  et  ses  dérivés  comme 
ternie  de  comparaison,  on  est  conduit  à  fixer  la 
plus  forte  contenance  du  botiau  égale  au  muid,  et  la 
moindre  à  trois  setiers  ou  quinze  livres.  Voy.  Boit. 

1266.  —  i  besanz  pour  les  2  botiaux  de  cur,  a  vin.  (Inv. 
du  ('.te  de  Nevers,  p.  201.) 

S.  d.  II.  La  communalté  des  tenneurs  doivent  trouver 
i  paires  de  bouchaus  de  cuir,  bons  et  sufGsans,  l'un  tenant 
un  muy,  et  l'autre  24  sestiers.  (Beg.eit.  duCange,  \°  Ilostis.) 

V.  1520.  —  Pour  ce  que  en  Levant,  marebandises 
latines  se  baillent  à  quintaulx,  et  quant  on  dit  une  nef 
de  500tonneaulx  qui  sont  1000  bottes,  on  le  dit  de  10,000 
quintaulx,  et  les  autres  grandes  et  petites  à  l'cquipollent. 
(Ant.  de  Conflans, Les  faits  de  la  marine  et  narigaige.) 

1604.  —  S'il  se  trouvoit  encore  quelque  peu  de  vin  à 
vendre,  il  se  vendoit  à  raison  de  140  leus  la  botte,  par- 
lant à  la  façon  romaine.  {Mém.  de  Villerog,  t.  IV,  p.  76.) 

1723. —  Hotte.  f>e  dit  d'un  certain  tonneau  ou  vais- 
seau de  boisa  mettre  du  vin  ou  autre  liqueur...  La  botte 
pour  les  huiles  est  à  peu  prés  semblable  à  un  muid; 
celles  des  vins  sont  plus  larges  par  le  milieu  que  par  les 
extrémité/,  allant  toujours  en  diminuant  depuis  le  bondon 
jusqu'au  jable. 

Chez  les  Espagnols,  la  botte  contient  30  arobes,  chaque 
arobe  pesant  25  livres.  •  .  En  Bretagne,  ou  jauge  les  bottes 
par  veltes,  chaque  velte  estimée  i  pots,  c'est-à-dire, 
«pintes,  mesure  de  Paris.  Les  bottes  de  Portugal  jaugent 
67  à  08  veltes. 

Les  bottes  d'huile,  d'Espagne  et  de  Portugal,  pèsent  en- 
viron  un  millier.  En  Bretagne,  on  les  vend  au  poids  et 
l'on  diminue  16  pour  100  peur  la  tarre.  —  La  botte  de 
Venise  est  la  moitié  de  l'amphore  et  contient  2  bigots  ou 
bigonti,  le  bigol  I  quartes,  la  quarte  1  tischausteres.  La 
botte  vénitienne  se  divise  aussi  en  mustaclies,  dont  il  en 
faut  70  pour  l'amphore.  (Savary.) 

BOTTE.    -  Les  bottes  fourrées  à  relever  de  nuit 


comme  on  disait  alors,  étaient  d'un  usage  fréquent 
aux  xiv«  ei  w   siècles.  Les  religieuses  s'en  servaient 

pour  tempérer  les  rigueurs  de  l'hiver  pendant  les 
longs  offices  nocturnes.  Cette  chaussure  excluait, 
comme  aujourd'hui,  toute  élégance,  puisqu'elle  étail 

fourrée  intérieurement,  et  c'est  sans  doute  la  spé- 
cialité de  son  emploi  qui  en  a  banni  la  reproduction 
du  cadre  des  miniaturistes.  Le  manteau  à  relever 
complétait  le  costume  déambulatoire  de  la  nuit,  .le 
ne  puis,  à  ce  sujet,  que  citer  des  textes;  ils  prou- 
vent que  les  bottes  fourrées  étaient  surtout  adoptées 
par  les  dames. 

Avec  la  botte  à  armer  du  \iv-  siècle,  il  ne  sera 
pas  sans  intérêt  de  donner  un  type  de  celle  qui  aç- 
compagnait  le  costume  civil  des  hommes  au  xV  siè- 
cle, et  un  autre  de  la  chaussure  galante  portée  de- 
puis l'époque  de  Louis  XI  jusqu'au  milieu  du  x\l" 
siècle,  sous  le  nom  de  botte  fauve. 

1322.  —  1  pari  de  botes  plumetez  de  ferro.  [Inv.  de 
Roger  de  Mortimer,  p.  359.) 


ytrton 


1355.  —  Biblioth.  Ricliel.,  ms.  fr.  1753,  f  156  v° 


1324.  —  Pour  -25  feutres  pour  feutrer  les  botes  et  les 
souliers  des  dames,  13  s.  le  pieche,  100  s.  (sic)  (2°  inv. 
des  Dominicaines  d'Arras,  p.  268.) 

1347.  —  i  paria  botarum  furetarum  cum  grisiis —  360 
dorsa  de  grvs.  {Cpte  de  la  garde-robe  d'Edouard  III, 
p.   li.) 

1350.  Pour  8  paires  de  hottes  feutrées,  30  s.  la  paire. 
[Cjde  rog.  d'Et.  de  la  Fontaine.) 


1-166.  —  Biblioth.  liicliel..  ms.  fr.  93,  I    37  v. 
1383.  —  Auxnonnaiiis  delà  Magdelainc  d'Orliens, pour 


isn 


DOTTE 


boites  qui  leur  sont  ducs,  sur  ce  payé  50  s.  (Cpte  de  la 
châtelleniede  Châleaudun.  Monteil,xiv°s.,  épit.  72,  nole87.) 

1386.  —  Pour  la  fourreure  de  unes  bottes  de  cuir  à 
relever  pour  Ied.  Mgr  le  duc  de  Thourainne,  100  doz  de 
rais,  valent  -1  1.  p.  (Cpte  roy.  de  Guill.  Brunel,  f>  38  v°.) 

1390.  —  Pour  la  fourreure  d'une  paire  de  bottes  de 
cuir  à  relever  de  nuit  pour  lad.  dame  (la  reine),  tenant  la 
penne  52  dus  de raiz,  au  pris  de  6  1.  8s.p.  lecent.  (lsr  Cpte 
roy.  de  Cli.  Poupart,  f  52  v°.) 

1392.  —  Pour  la  fourreure  de  une  paire  de  boles 
baultes,  de  cuir...  à  relever  de  nuit,  tenant  la  penne  103 
dos  de  gris  rouge,  au  pris  de  72  s.  p.  le  cent.  (ie  Cpte  du 
même,  f°  158.) 

1 1*01*.  —  Pour  madame  la  duchesse  d'Orléans,  et  premiè- 
rement pour  la  façon  d'avoir  fourré  de  gris  rouge  8  paires 
de  bottes  de  cuir  fauve  pour  lad.  dame. 

Pour  la  fourreure  d'une  paire  de  courtes  bottes  de 
cuir  fauve  pour  lad.  madame  la  duchesse  d'Orléans,  té- 
tant la  penne  52  dos  do  gris  rouge  au  pris  de  25  1.  12  s. 
le  millier,  26  s.  7  d.  p,  (Cples  de  la  cour  de  Charles  VI, 
P.  28.) 


V.  1 170. 


Extr.  des  Heures  d'Et.  Chevalier, 
pur  .1.   Foucquot. 


1409.  —  Pour  66  dos  de.  gris  pour  fourrer  les  bottes 
de  madame  de  Charolois.  (Cpte  roii.  Bec.  Fontanieu,  107, 
f°417.)  v  '  J 

1428.  Consentirent...  que  les  officiers  aussi  bien  que 
les  religieux  prestres  ne  porteraient  plus  ni  pelices  ni 
hottes,  c'est-à-dire,  ni  robes  ni  chausses  fourrées.  (Félibien, 
Extr.  des  actes  du  chapitre.  Histoire  île  Saint-Denys, 
1.6,  p.  344.) 


Bolti  i  fauves.  Extr.  d'un  recueil  de  Coït. 
Mi.  app.  à  l'auteur. 


1 432.  —  Pour  île  m  i  cent  de  dot  do   'ii  .  i fourrer 

1      botl      :  oui   H  . .  .i  i olevor  'h'  nuit,  86  s.  6  .1.  (La- 
borde,  Les  duc»  di  Bourgogne,  1078.) 


V.  1470.  —  En  possession  el  saisine,  qu'il  ne  doibl 
porter  la  botte  fauve  pour  l'amour  d'elle,  ne  la  soulevé 
sur  son  chappeau.  En  possession  et  saisine,  qu'il  ne^peult 
pareillement  fermer  lad.  botte  fauve  d'esguillettes  verdes. 
(Martial  d'Auvergne,  Arrêts  d'amours,  5,  p.  37,  édit.  de 
1544.) 

1591.  —  Une  paire  de  bottes  tournées,  de  cuyr  rouge, 
2  escus.  {Vente  du  S'  de  Beaujeu,  p.  219.) 

BOTTINE.  —  Entre  la  botte  et  la  botline  la  diffé- 
rence  n'est  point,  an  XVe  siècle,  celle  qu'on  admet 
aujourd'hui,  et  qui  fait  de  l'une  de  ces  chaussures 
une  sorte  de  diminutif  de  l'autre. 

La  bottine,  quelquefois  assez  haute  pour  attein- 
dre au  genou,  était  alors  une  espèce  île  jambière  à 
peu  près  dépourvue  d'empeigne  et  sans  semelle  : 
aussi  fallait-il  absolument,  pour  marcher,  y  ajouter 
des  souliers,  des  patins  ou  des  chaussons. 

Bien  que  la  bottine  à  pied  date,  suivant  Bonaveu- 
ture  des  Périers,  de  l'époque  de  Henri  H,  le  type 
primitif  a  conservé  son  emploi  dans  l'équitation  mo- 
derne en  quelques  provinces  de  France,  où  la  forme 
s'y  est  maintenue  avec  le  nom. 

1469.  —  Pour  une  paire  de  botines  jusques  au  genou, 
pour  le  service  de  la  personne  dud.  Ser  (le  roi),  12  s. 
«  d.  (Cpte  roy.  d'Alex.  Sextre,{°bZ  v°.) 

1470.  —  Pour  une  paire  de  hotincs  jusques  au  genoil, 
doublés  de  blanehet  et  garnies  de  patins  de  liège  pour 
lad.  dame  (la  reine),  15  s.  (Argenterie  de  la  reine  Char- 
lotte. 9e  Cpte  de  P.  Artault,f°m.) 

1540.  —  11  luy  choisit  celles  (bottines)  qui  luy  sem- 
bloyent  le  mieux  venir  à  ses  jambes  et  les  luy  chaussa. 
—  Quand  il  les  eust,  il  se  feit  aussi  essayer  les  souliers, 
lesquels  luy  semblèrent  venir  bien  à  ses  pieds,  comme  les 
bottines  à  ses  jambes. 

11  ne  faut  pas  entendre  des  botines  faites  à  la  façon  des 
modernes  nostres,  puisqu'elles  (les  nôtres)  ne  se  mettent 
en  des  souliers.  (Des  Périers,  Nouvelle  96,  p.   330. 

BOD.  —  Bouleau.  Voy.  Boul. 

XII 1°  s.         Balay  de  hou  et  grant  et  biau. 

(Le  dit  du  ménage.  Juhinal,  Fabliaux,  I.  Il,  p.  104. 
161  I.  —  Bou.  — A  boyling  or  huhling.  (Cotgra\e.) 

BOUCASSIN.  —  Jusqu'à  la  lin  du  xvi°'  siècle,  le 
boucassin  a  été  pris  pour  une  toile  de  coton  à  poil 
feutré,  du  genre  des  futaines,  auxquelles  il  esi  assi- 
milé. On  en  faisait  des  ornements  d'église,  des  gar- 
nitures intérieures  de  meubles,  des  doublures,  des 
pavillons,  des  étendards  et  même  des  tapis  de  pied. 
Iluraul  celle  période,  ou  appelail  néanmoins  bou- 
cassinée  une  toile  apprêtée  el  passée  à  la  calandre. 

A  partir  du  xvir  siècle,  ce  terme,  tout  en  conser- 
vant son  ancienne  signification,  s'applique  au  genre 
des  calmandes,  c'est-à-dire,  à  un  lainage  sergé  el 
!  h  si  ri'- ,  quelquefois  avec  un  mélange  de  soie  mi  de 
poil  de  chèvre  dans  la  chaîne,  employé  à  la  fin  de 
ce  même  siècle,  en  France  el  surtout  en  Flandre, 
pour  l'habillement  ci  le  meuble. 

1379.    Eue    chasuble,     d'un    boucassin    blanc    el     noir. 
(Inc.  del'égl.  du  S.  Sépulcre  de  Paris.t"  15  v"  et  l(i.) 
1382.      -  II.  Que  nul  ne  inerte  (en  jaques)  toiles  ralon- 

dées  ne  boucassinées  en  euvre  pour  vendre,  se  elles  ne 
sont  neufves  sur  l'endroit,  {Stui.  des  pourpointiers  de 
l'nis.  Arch.,  reg.  des  Bannières,  v  7.  f*  16  \  ,) 

1388.  —  Un  pourpoint  de  blanc  boucassin,  (Lettre  de 
rèmiis.  ap.  du  Gange .  ) 

1389.  177  houppelandes  el  cliapperons  (pour  les 
variété  de  chambre),  qui  son!  toutes  doublées  de  boucas 
tin,  (Labordc,  Les  ducs  de  Bourgogne,  5117.) 

1389.      Couvertures  de  lit.     Une  couttepointo blanche 
de  boucassin,  39  s, 
Une   chasuble   de    i lassin,   doublée  do   toile  noire, 


BOrCHOT 


181 


estolle,  fanon,  amit  et  ceinture,  24  s.  (fnv.  de  Iticliard 
Picque,  p.  64-65.  ) 

1400.  -  Art.  lu.  Deffendu  est  que  doresnavent aucuns 
desd.  ouvriers  ne  mette  ou  face  mettre  toile  calendrée  ne 
boucassinée,  scelles  ne  sont  neufvessur  l'endroit. 

Art.  II.  feront  tenus...  de  garnir  iceux  gippons  tous 
de  colon  neuf,  retailles  de  toîlle,  i\e  fustaine  ou  boucassin 
neuf,  ou  tous  de  bourre  neufve,  sans  y  mettre  bourre  ou 
coton  viez,  ni  I"unavec  l'autre.  (Stat.de*  tailleurs  de  Troyes. 
Ordonn.  des  rois,  t.  VIII,  p.  388  i 

1401. —  l'n  drap  blanc  de  boucassin  à  une  croix  de 
naircendal  pour  mettre  sur  corps,  (lnr.de  l'égl.  de  Cam- 
brai.) 

1419.  — Dna  magna  eoopertura  bocassini,  interjecta el 
operala  in  modum  fustane.  It.  Quedam  casula  de  boucas- 
sin" albo  duplicata  de  tela  crocea.  (hw.  de  Noijon.) 

1430.  —  Dues  almoires  il'1  bojes  à  10  guiches  garnis 
de  serrures  sans  clefs,  et  dedens  estaient  garnis  de  bou- 
cassin vermeil.  (Inv.de  laBastille,p.  336.) 

1448.-  N"  340.  2  mape  operate  de  bocassino  quarum 
h na  est  aurifresata  circumcirca  de  auroel  cum  frangiis  ru- 
beis,  et  in  medio  est  Agnus  Dei,  pro  communicando  m  l'as- 
clia;  alia  vero  est  brodata  circumcirca,  et  in  medio  est  ina- 
mis Domini  brodata.  (Inv.  de  l'égl.  de  Lyon.) 

1464.  —  Klor.  auri  20  pro  valore  6  vexillorum  bocha- 
Cini  de  Cipro.  (,-1/v/i.  Iode  T.  8.,  I'  121,  op.  E.  Munlz, 
Les  art)  a  la  cour  des  Papes,  t.  Il,  p.  123.) 

1469.  —  2  chapes  de  bocassin  pers  bien  anciennes. 
3 autres  chappesde  boucassin  blanc, semées  àbranchesde 
lil  d'or.  (Ah;,  de  l'égl.  S.  Hilairede  Poitiers,  p.  153.) 

1487.  —  l'n  bel  padiglione  di  bucasin,  délia  parte  di 
dentro  lulto  lavoratoe  ricamato.  (Jos.  Barbara,  Viaggioiv 
Persia,  p.  33  v°) 

1510.  — Une  petite  couverture  à  boucassin  blanc.  Un 
ciel  de  boucassin  blanc  à  la  mode  d'Italie.  Une  cloche 
ronge  de  camelot  de  soye.  doublée  de  boucassin  noir,  4  pe- 
tites pièces  de  boucassin  brodées  de  soye,  faictes  en  ma- 
nière de  grauz  mouchouers.  (hw.  du  card.  d'Amboise, 
p.  188  à  493.) 

1532.  —  Pour  la  peine  de  8  femmes  qui  ont  aydé  à 
couldre  le  boucassin  rouge  qui  a  servy  au  plancher  de  la 
grande  salle  deBoullongne.  —  Pour  2  journées  à  24  s.  par 
jour,  48  s.  (Cptede  l'entrevue  du  roi.) 

1554.  —  Du  colon.  —  Frequens  est  hodie  in  Corsica 
insula  tum  frutex  tum  lanugo,  undeadvehentes  Veneti  non 
parviim  qusestum  faciunt.  Fuint  ex  hac  materia  teke  qnas 
Xilina  appellare  possumus.  Toiles  de  cotton  ou  boccasin. 
(Ch.  Estienne,  Prœdium  ruslic,  e.622.) 

I  555.  — Sonestendartestoit  de  toille  ou  boucassin,  bordé 
develoux.  (Pasquier,  Recherches  sur  la  France,  1.  6,  p.  474.) 

I  582.  —  Boucassins  ou  fustennes  non  ouvrées  à  faire 
doubleure,  pouf  pièce  5  s.  (Tarif  d'entrée  à  Lille.) 

1593.  —  Tuiles.  Boucassins  noirs,  gris  et  blanz,  28  s. 
la  cane.  De  couleurs,  32  s.  Incarnatins,  40  s.  (Tarif  du 
Comlat  Yenaissin,  p.  385.) 

1597.  —  L'Allemaigue  senihlahlement  (envoie)  les  buf- 
lles,  chamois,  petites  futaines,  boucassins,  bombasins,  quin- 
caillerie, etc.  (Laffèmas,  Projet  de  règlement  général,  ap. 
Leber,  t.  XIX,  p.  545.) 

1611.  —  Boucassin.  —  Or  a  kind  of  fine  bukeran  that 
balh  aresemblance  of  taffata,  and  ismuch  used  for  iining. 
Also  the  stutle  callimanco  [calmande].  (Cotgrave  ) 

1635.  —  Boucassin.  Meneue  étoffe  de  lin,  foulée  à  guise 
de  drap  de  laine.  (Ph.  Monet.) 

1680.  —  Boucassin.  Futaine  pour  doubler.  (Bichelet.) 

1690.  —  Boucassin.  Etoile  de  coton  ou  de  lin,  qui  est 
entre  le  treillis  et  le  bougran,  qui  sert  aux  doublures,  qui 
esl  mise  en  œuvre  comme  la  laine.  (Furetière.) 

I  723.  —  C'est  le  nom  que  l'on  donnoit  autrefois  à  cer- 
taines espèces  de  loilles  gommées,  calendrées  et  teintes  en 
différentes  couleurs.  Ce  n'ëtoit  autre  chose  qu'une  espèce  de 
bougran  ou  gros  treillis.  (Savary.) 

BOUCHEL.  —  Moulure  saillante,  alternant,  dans 
la  menuiserie  ci  l'architecture,  avec  la  cavité  des 

nacelles.   Vciy.   BOUE  el  NACELLE. 

1439.  —  Sera  fait  sur  Icd.  lemplisscment  une  liste  ron- 
dissans  sur  tous  lesd.  4  pans  entour  le  cappedu  clocquier, 


et  ara  led.  liste  4  polz  de  salve  maulée  par  bas  de  bouchel 
et  nachelle.  (Uoudoy,  Cples de  Cambrai,  180.) 

1459.  —  Icclle  basse  (base)  avoir  faillie  de  nette  taille 

à  nachi'lles,  v lo-aux.  cinhasseincnts,  BUels,  et  la  foeilli 

sur  i  sens,  pour  les  balées  desd.  huvsserics.  (Arch.  de 
Douai,  ('.pies  de  l,i  ville.) 

XV"  s.  —  It.  Le  chiel  de  la  hugerie  ^oitesloffez  et  bien 
l'ail  d'à/m.  ayant  des  estoilles  semées  de  fin  or,  les  bou- 
chiaux  sur  la  croisure  de  fin  or,  et  les  iiassclles  d'azur. 
(Hautcœur,  Car  lui.  de  Fîmes,  p.  922.) 

BOUCHER.  —  Avant  le  prévôl   Etienne  Boileau, 

qui  vers  1200  réunit  sous  le  nom  de  Livre  des  mé 
tiers  les  monuments  épars  de  la  législation  muni- 
cipale des  corporations  de  Paris,  celle  des  bouchers 

comptait  déjà  une  longue  existence.  Ses  anciennes 
coutumes,  mentionnées  en  110-2,  furent  confirmées 
vingt  ans  plus  tard  par  Philippe-Auguste.  Elle  avait 
sous  nos  rois  une  juridiction  particulière  et  des  pri- 
vilèges spéciaux,  qu'elle  partageait  avecles  -i\  grands 
corps  de  marchands,  el  qu'elle  a  continué  à  exercer 
jusqu'à  nos  jours  dans  la  ville  de  Limoges,  aux  en- 
trées solennelles  des  princes  et  des  évèques. 

1411.  —  En  ce  temps...  les  bouchers  de  Paris,  qui  de- 
vant les  autres  de  quelque  état  qu'ils  soient,  sont  plus  pri- 
vilégiés et  plus  forts,  se  mirent  en  armes  et  convinrent  et 
déterminèrent  ensemble  que  les  deux  ducs  susd.  (de  Berry 
et  de  Bretagne)  n'auroient  pas  le  gouvernement  du 
royaume.  (Monstrelet,  1.   1,  e.  82). 


V.   1430.  —  Boucher,  d'après  un  ms.  italien 
app.  à  l'auteur. 


1570.  —  Auront  (les  bouchers)...  devanteaux  de  toile 
blanche  et  bien  nette,  pour  plus  honnêtement  se  présenter 
à  vendre  la  marchandise,  et  s'il  plaît  aux  maistres,  pour  la 
différence  et  leur  faire  connoitre  de  leurs  serviteurs,  auront 
devanteau  de  toile  noire,  toutes  fois  bien  nette.  ï>'I<j(.  des 
boucliers  de  Nantes,  p.  30.) 

BOUCHON-  —  I  594.  —  A  Fousteau  et  la  Serre,  pour 
estoupes  qu'ils  ont  fourny  au  gobelet,  pour  faire  bouchons 
aux  bouteilles  dud.  office,  30  s.  (Dêp.  de  Henri  IV  au  siège 
d'Amiens,  lieauvillé  Ree.  de  docum.  inèd.  s.  la  Picardie, 
1.  1,  pièce  101.) 

BOUCHOT.  -  Corbeau,  pièce  de  support  saillant 
du  mur  où  elle  est  posée  en  encorbellement. 

1689.  —  Art.  57.  Un   bouchot    est    un    pierre    plalte, 


182 


BOUCHOT 


épaisse  d'environ  3  ou  1  pouces,  faisant  un  quart  de  rond 
à  l'extrémité  qui  doit  paraître  en  dehors  et  sortant  de 
la  muraille,  d'environ  un  demi  pied. 

Si  le  bouchot  est  renversé  et  le  quart  de  rond  en  haut, 
c'est  une  marque  que  le  voisin,  du  côté  qu'il  est,  n'a  rien 
dans  la  muraille.  (Ordonn.  îles  bâtiments  tle  Besançon.) 

BOUCLE,  BOUCLETTE,  BOUCLIER.  —  La  boucle 
occupe  une  place  importante  dans  le  costume,  d'ail- 
leurs  assez  peu  connu,  de  l'époque  franquc  ou  mé- 


travaillaient  le  fer, et  les  autres, le  cuivre  etle  laiton. 
Le  livre  de  la  taille  de  la  même  ville  enregistre  en 
1295,  mais  sans  distinction,  les  noms  de  trente-deux 
contribuables.  Celui  de  1313  en  compte  seulement 
seize.  A  cette  époque,  comme  plus  tard,  la  fabrica- 
tion des  boucles  en  métaux  précieux  resla  la  spé- 
cialité des  orfèvres,  en  dépit  des  prétentions  de  la 
mercerie. 


XIII'  s. 


Trois  boucles  en  or  et  argent  niellés,  app.  à  l'auteur.  A,  B.  face  et  revers  avec  inscriptions  :  NO  cras 

DABO    NON    HOME.   —   OUERO   QUER!   CRAS   ERO     Cil.    HOIN. 


XIV"  et  XV'  s.  —  Quatre  boucles,  même  provenance.  C,  Brome  du  XV  s. 


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F^ 

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1 

V 

Ni\V 

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E 
Trois  boucles,  ihnl.  H,  Êron%e  espagnol,  Mil"  s.  —  E,  autre  français,  XV*  s.  —  K,  Ronde  de  ceinture  d'abbesse, 

ivoire,  <■)>■  de  Louis  XII.  Ibid. 


rovingiei •  Sa  présence  s'y  révèle  dans  l'ajuste- 
ment des  guerriers  ;  et,  par  suite  d'observations  irès 
nombreuses,  mi  est  autorisé  à  croire  que  les  plus 
grands  el  les  plus  beaux  spécimens  du  genre  pro- 
viennent de  la  toilette  des  femmes.  Pendant  la  période 
carlovingienne,  la  boucle  parait  peu  employée;  mais 
a  partir  du  wi"  siècle,  elle  vient  enrichir,  jusqu'à 
l'époque  de  la  Renaissance,  le  costume  militaireel 
le  costume  cm  il. 

En  1260,  Paris  comptai)  deux  corps  de  métiers 
exerçant  la  profe    ion  de  boucliers  :  les  premiers 


v.  1225.  —  Ploscularii  suntdiviies  par  pliusculaa  suas 

el  ligulas  suas  et  mnrdaciila,  per  limas  el  luralia    equina. 

(.1.  de  Garlandê,  g  10.) 

1260.  —  Quiconques  est  boucliers  d'archal  à  Paris,  il 

puet  ouvrer   de  enivre  el  d'archal  vie*  el  DUef,  el  lira  eu 
boucles  el   Imites   manières  de  l'erreures  à  ennuies.   {Uni. 

d'Et.  Boileau,  59.) 

v.  1304.  —  H.  Pot  -  paires  de  bouglètes  d'argent  pur 
Robert  (d'Artois),  dou  puis  de  11  estelins,  valent  9  s., 
peur  la  façon  r>  s.  (Rôles  des  comtes  d'Artoit,  f  18. 

1351.  -  Pour  faire  el  forgier  15  paires  de  boucles  à 
braier,  pesant  un  maie  d'argent,  pour  déchié  et  façon, 
80    .  [Cpte  m,).  ,rKi .  ,i,- i„  Fontaine,  i"  7.) 


BOUCLIER 


183 


1352.  —  Pour  faire  et  forger  C  paires  de  bouclèti 
sollers.  (h.  d'Arcq,  Cples  de  l'argenterie,  p.  125.) 


XVIe  s.  —Boucle  vénitienne  de  la  garde  du  doge. 
Brome  niellé  app.  <i  M.  W.   Rig^s. 


1391. —  Portoit  à  sa  ceinture  une  bougie  d'argent, 
ainsi  comme  doivent  porter  nos  sergens  d'armes.  (Lettre 
de  rémiss.,  du  Cange,  v  Boucleta.) 


Fin  du  XVI"  s.  —  Boucle  de    bandoulière.    Travail 
allemand,  app.  «   M.  W.  Riggs.  (Voy.  p.  112.) 


1471 .  —  Une  boucle  et  ung  mordant  de  fer  blanc.  (Inv. 
du  roi  liené  ri  Anf/ers,  t°  23.) 

BOUCLE  D'OREILLE.  —  Si  ce  gracieux  accessoire 


X'  mi  Xlf  s.  —  Orfèvrerie  by tontine.  Boucle  d'oreille  de 
la  figure  de  Sle  Fog,  Trésor  de  Conques. 

île  la  parure  féminine  appartient,  sans  distinction 


de  pays,  à  toutes  les  civilisations  ajitiques,  la  Syrie 

peul   ;'i  bon    droil   revendiquer  un  rang   spécial  pour 

l'habileté  de  ses  artistes  en  ce  genre  de  travail. 
Après  la  chute  de  l'empire    romain,  le  port  des 

bon  ies  d'oreilles  a  été  une  i le  franque  et  aussi 

une  mode  byzantine.  Elles  liront  partir  du  costume 
masculin,  conime  le  prouve  le  portrait  de  Justinien 

il  un  s  la  belle  mosaïque  de  s.  Vital  de  Rave s,  et 

comme  on  l'observe  sur  une  aiguière  du  musée  do 
l'est li .  (voy.  p.  15)  Mais  ce  genre  de  parure  semble 
extrêmement  l'are  dans  nus  régions  durant  l'époque 
féodale.  A  défaut  d'objets,  deux  vers  du  roman  de  la 
l'iose  nous  assurent  qu'au  xm"  siècle  les  boucles 
d'oreilles   n'étaient    point    tout    à     fait    inusitées    en 

France  : 


XVI"  s.  —  Or  rmaillé.  App.  ri  l'auteur. 


1300.  Et  met  à  ses  deus  oreilletes 

Deus  verges  d'or  pendans,  greletes. 

{liom.  de  la  Rose,  v.  21965. 

BOUCLÉ.  —  La  targe  et  l'écu  passés  au  col  étaient 
suspendus  par  une  lanière  appelée  guige,  une  boucle 
en  retenait  les  extrémités.  L'article  suivant  explique 
ce  qu'il  faut  entendre  par  boucle  de  Vécu. 

I  I  80.  Et  fiert  si  .1.  Grijois  sor  son  escu  bouclé, 
Desor  le  boucle  à  or,  li  a  fiait  et  quasé. 

(Li  romans  d'Alexandre,  p.  87.) 
1390.  — Monta  sur  son  cheval,  on  lui  boucla  sa  targe. — 
Ja   monté  sur  son  cheval  et  la  targe  au  col  toute  bouclée. 
—  On  lui  boucla  sa  targe,  on  lui  bailla  son  glaive.  (Frois- 
sait, t.   1 II,  p.  45  à  55.) 

BOUCLIER.  —  Le  mot  hucula,  d'où  est  venu  bou- 
cle, puis  bouclier,  est  synonyme  à'umbo  et  se  traduit 
dans  la  langue  ancienne  par  boce  ou  ombilic,  c'est- 
à-dire,  la  partie  centrale  et  saillante  de  l'arme  dé- 
fensive à  laquelle  le  moyen  âge  a  donné,  suivant  les 
différentes  formes  qu'elle  affectait,  les  noms  de 
targe,  écu,  rondelle  ou  rondache  (voy.  ces  mots). 
L'umbo  y  ligure  depuis  le  Ve  siècle  jusqu'au  XVIe, 
et  c'est  particulièrement  au  XIIe  qu'on  le  rencontre 
sur  les  grands  écus  delà  chevalerie,  dont  l'émail  de 
Geoffroy  Plantagenet,  au  musée  du  Mans,  offre  un 
remarquable  exemple. 

Mais,  sous  le  nom  plus  moderne  de  bouclier,  il 
faut  entendre  une  arme  défensive  de  forme  circu- 
laire, voûtée  et  munie  au  centre  d'une  bosse  ou  ap- 
pendice saillant.  Dans  le  Virgile  du  Vatican,  attribué 
au  Ve  siècle,  son  diamètre  est  de  80  centimètres. 
C'est  la  dimension  qu'il  conserve  à  l'époque  franque, 
e  qu'il  dépasse  même  sous  les  Carlovingicns  ; 
depuis  le  x1'  siècle  jusqu'à  la  Renaissance,  sa  lar- 
geur n'est  plus  que  de  10  à  HO  centimètres.  Au  moyen 
âge, le  bouclier  se  perte  concurremment  avec  l'écu, 
mais  il  reste  plus  particulièrement  affecté  au  service 


184 


BOH'.UER 


des  piétons  et  des  sergents  d'armes.  (Voy.  la  figun 
p.  57.) 


V*  s.  —  Virgile  de  la  Biblioth.  du  Vatican,  l    189. 


943.  Dans  l'Inde  et  le  Sind,  les  défenses  d'éléphant 
n'ont  pas  le  même  développement  que  chez  les  Zenjes. 
ceux-ci,  de  même  que  les  Indiens,  fabriquent  des  bou- 
cliers avec  le  cuir  de  l'éléphant;  mais  ces  boucliers  sont 
loin  d'être  aussi  solides  que  ceux  qui  se  font  en  Chine, 
au  Tibet  et  chez  les  Bedjah.  Le  cuir  en  est  inférieur  à 
celui  qui  a  été  macéré  dans  le  lait, et  à  plusieurs  autres 
espèces  de  boucliers.  (Maçoudi,  Les  prairies  d'ur,  t.  III, 
p.   18., 


IX"  ».  —  Bible  de  S.  Paul  hort  te<  murs,  Rome. 
1067.  —  Il  Irouvn  entre    •     choiei  l'"»!  I dieu 


de  Lamat,  des  armures  de  toute  espèce,  etc.  (Le  trésor 
du  calife  Mostamer.  Extr.  de  Makrisi.  Et.  Qualremère, 
Mêm.  s.  l'Egypte,  t.  11,  p.  379.) 

I  |S3.  —  Afrique.  —  Noul  ou  Noun  est  une  ville  bien 
peuplée...  On  y  fabrique  des  boucliers  connus  sous  le 
nom  de  boucliers  de  Lamta,  qui  sont  les  plus  parfaits  qu'on 
puisse  imaginer.  Ces  boucliers  étant  d'une  très  bonne  dé- 
fense et  très  légers  à  porter,  les  peuples  rie  Maghreb  s'en 
servent  dans  les  combats. 

On  fabrique  aussi  dans  la  même  ville  des  selles,  des 
mors  de  cheval  et  des  bats  de  chameau.  (Géoyr.  il'Eilrisi. 
t.  I,  p.  205.) 


N°s  1,  2.  V.   1-200.  —Biblioth.  Richel.,   ms.   lat.  8840, 

f's  21  et  7(3. 

N°  3.  V.  1390.  —  Ibid.,  ms.  p.,  n°  10,  f°  400  v". 


V.  1370.  —  Umbo  appellatur  locus  in  medio  clipei,  a 
quo  dependet.  (Qloss.  de  Guill.  Brlton.) 

1382.  —  (Aboul-Hacen  envoie  au  sultan  d'Egypte, 
v.  1 340)  plusieurs  boucliers  tirés  des  régions  du  désert, 
enduits  de  ce  beau  vernis  qui  les  rend  si  solides.  On  les 
appelle  Lamtiens  (espèce  de  bubal),  du  nom  de  l'animal 
dont  la  peau  sert  à  leur  fabrication,  (Ibn  Khaldoun,  llist. 
îles  Berbères,  t.  IV,  p.  241.) 

1395.  —  Défense  de  porter...  talluces  ne  bouquelers... 
sur  00  s.  de  fourfait.  (La Fons,  Artillerie  de  Lille,  p.  41.) 

1453.  —  It.  A  lu  y  (Alain)  ung  bouclier  de  Turquie,  pour 
le  pris  de  5  s.  (Inv.  des  biens  de  J.  Cœur,  P  211.) 

I  467.  — Un  bouclier  de  fer  garny  d'or,  et  au  millieu  ung 
camahieu  d'un  lyonentre3  fusilz.  (Oucs  de  Bourg.,  3131.) 

1489.  —  Bucula.  Boce  déboucher.  (Calholicoii  parvum.) 

BOUCQUART.  —  Un  seul  exemple  de  ce  mot  ne 
me  permet  pas  d'en  déterminer  la  signification. 

1599.  —  Un  boucquait  de  nacques  de  perles,  garny 
d'argent  doré,  12  esc.  (lue.  de  Cabrielle  d'Estrées,  f»  29.) 

BOUCQUILLON.  —  Voy.  boco.uili.on. 

1512.  — Une  dure  coigniée,  laquelle  le  charpentier 
ou  biuicquillon  exerça  continuellement  A  coupper  le  bois. 
d.r  maire  de  Belges,  lllustr.,  1.  2,  f  2G  v.) 

BOUDINE.  —  1750.    —   Nom  qu'on  donne  aux  nii'iids 

ilu  verre,  ou  à  la  bosse  qui  demeure  dans  le  plat  du  verre 

à  l'endroit  où   il  a  été  coulé.  (Prévost,  Manuel  lexique). 

Ces  mêmes  nœuds,  découpés  en  rond,  formaient, 

au    yen    âge,    par   L'assemblage  dans    la    mise  en 

plomb,  des  panneaux  vitrés. 


V.   1130.  —  ils.  italien  app.  a  l'auteur. 

BOODREY.  —  Baudrier.  La  courroie  à  laquelle 
l'arbalétrier  suspendail  h1  croc  un  croche!  employé 


ItOUGEOIli 


185 


àtendrc  son  arme  (voy.  p.  fâel  137),  et  aussi  celles 
quiservaieut,  comme  les  cordages  figurés  page  16, 

pour  1rs  crusses  arbalètes  à  tour  et  les  bricoles,  voy. 

ce  mot. 

1^38.  —  Que  les  arbalestres  du  chaste!  soyent  uirnies 
de  cordes,  détours  Btde  boudreys  aies  lirer.  [Cptede  la 
Chatcllenie  de  Chalillon  en  Douilles.  B,  7639,  ap.  Godcfroy.  ) 

BOUE.  —  nlégi  de  moulures  et  particulièrement 
de  moulures  saillantes  comme  tores. 

1384.  — Aud.  pignon  aura  une  clutininée  enbasséc  et 
enchapilellée,  manteaux  et  claveaux  bouées  et  les  arestes 
iirsd.  manteaux  toutes  de  taille.  (Cpte  des  bâtim .  du  duc 
de  Berru  au  chût,  de  Riom,  (°  46  v.) 

1398.  —  'J  huis  enchassillez  qui  sont  en  lad.  chap- 
pelle,  dont  il  en  y  a  4  qui  sont  fumez  et  nacellez. 

Un  oratoire  de  bois  d'Illande...  entaillé  et  revestu  d'orbes 
royes  pardessus,  boue  et  nascelé  bien  et  souflisanimcnt. 
(Laborde,  Les  ducs  de  Bourgogne,  5851  et  5853.) 

1400.  —  Ou  pignon  de,  dessus  l'autel  de  lad.  chappelle 
a  une  fourme  de  maçonnerie  sur  2  mayneaulx,  bouée  d'un 
membre  par  dedans  ouvre  et  chanfraincte  par  dehors 
ouvre. 

lt.  En  l'autre  pignon...  a  une  huisserie  bouée  et  cou- 
verte d'un  lintel  revestu  d'un  archet. 

Trois  ars  empointiez  bouez  à  un  lez  et  à  l'autre.  (Cple 
de  la  chapelle  de  S.  Pierreen  Chas  très,  p.  53.) 

1401.  — Un  berceul  et  une  berçouerede  bort  d'Illande, 
à  4  piez,  un  dossier  au  chevet  boue  et  ennaisselé  tout  au- 
tour. (Argenterie  de  la  reine,  \)'  Cpte  d'ffémon  Raguier, 

P4&  v».) 

I448.  —  (celle  auditoire  par  dedans  bouhée  etennais- 
selée  de  bon  bois  de  cbesne.  (Cpte  du  badiane  de  Dijon. 
Arch.  de  la  Cote-d'Or,  B,  449'J,  ap.  Codefroy.) 

BOUGE.  —  Arme  d'hast  plus  connue  sous  le  nom 
île  vouge.  Voy.  ce.  mot. 

BOUGE,  BOUGETTE.  —  Si  la  bouge  se  range  par- 
mi les  coffres  et  se  confond  avec  le  bahut  de  voyage, 
la  bougette,  plus  petite,  est  surtout  une  valise,  un 
porte-manteau  ou  un  sac,  généralement  de  forme 
oblongue  et  fermée  par  une  chaîne  passée  dans  des 
venelles.  .Jusqu'au  wif  siècle,  on  rencontre  des 
bougettes  montées  sur  bois  comme  nos  malles,  mais 
depuis  on  préféra  laisser  au  cuir  ou  à  l'étoffe  une 
souplesse  plus  compatible  avec  les  exigences  de 
l'équitation. 


"»»%_  C*...w„ 


XIV: 


•  Ms.  ital.  de  la  blblioth.  de  l'Arsenal.  Louandr 

Les  arts  somplttaiies  pi.  123. 


1*75.   —  Et  lui  mit  une   belle  bougette  à  l'arçon  de  sa 
selle  poor  mettre  sa  cote  d'armes.  (Domines,  p.  ion. 


1487.  —  Ung  grand  sac  en  façon  de  boulges  t'ait  de 
2  peaulx  de  cuir  de  vache  gras  doublé  de  8  peaulxdc  ha- 

zanne  par  dedans,  garny  de  -  serrures  fermans  à  clef  et 

de  platines  et  boucles  de  1er  blanc.  (Cpte  rtnj . .  f  188  V°. 

1571.  —  Entrée  d'Elisabeth  d'Autriche.  Après  eux  mar- 
choient  les  deux  pages  de  la  reine...  le  premier  ayant  de- 
vant lui,  a  l'arçon  de  la  selle  de  son  cheval,  le  porte  man- 
teau de  lad.  dame,  l'autre  la  boete  aux  bagues  derrière 
luv,  sur  la  crouppe  de  sou  cheval,  tlleg.  <les  ordonn.  Pé- 
libien,  t.  V,  p.  H7.) 

1598.  — On  petit  coflre  en  façon  de  bougète,  fait  au 
petit  métier,  lil  d'or  et  soye  de  couleurs,  et  doublé  de  sa- 
lin cramoisi  rouge,  et  8  poulces  de  longueur  et  4  poulces 
de  hauteur,  le  dossoubs  n'étant  couvert  que  de  treillis 
rouge,  (/ne.  du  chat.  deNérac,p.  17.) 

1606.  —  Bougète.  Petitcoffret  de  boisdebahu  ettout 
recouvert  de  cuir  feutré  ou  bourré  entre  cuyr  et  bois  par 
dessous...  et  ferré  de  petites  listes  de  fer  blanc  par  des- 
sus le  couvercle  qui  est  voûté,  et  d'un  pied  et  demi  de 
long  ou  environ,  quelque  peu  moins  large,  fermant  à  ser- 
rure et  à  clef;  que  les  femmes  portoient  anciennement 
pendue  à  courroie  de  cuir  double,  à  l'arçon  de  devant  de. 
la  selle  de  leur  palefroy...  En  la  quelle  elles  portoient 
leurs  bagues,  joyaux  et  menus  affiquets.  (Nient.) 

1620. —  Art.  25.  Nul  maistre  sellier  ou  babutier  ne 
pourra  faire  bouge  pour  porter  vaisselle  d'argent,  qui  ne 
soit  de  bonne  vache  bien  tanée  et  couroyée,  les  fonds  desd . 
booges  seront  de  4  doigts,  doublé  d'un  tissu,  et  les  bouges 
et  fonds  doublé  de  bazanne,  garnies  de  courroyes  et  fer- 
rure nécessaire.  (Stat.  des  selliers  de  Bordeaux.) 

1630.  —  Apportez  ma  bougette  (ital:  valigia)  qui  pend 
à  l'arçon  de  la  selle.  (Colloques  en  huit  langues,  p.  150.) 

BOUGEOIR.  —Dans  la  langue  latine,  le  petit  chan- 
delier plat  à  anse  latérale  ou  à  manche  n'a  point  de 
Hum  particulier.  Dans  la  langue  du  moyen  âge,  il  est 
appelé  c  aille  r,  palette,  ou  plat  in  e  et  au  xvt°  siècle,  bou- 
geoir. Dans  ses  diverses  formes,  on  distingue  deux 
espèces  :  le  bougeoir  à  anse  ou  anneau,  el  le  bougeoir 
à  queue,  plus  spécial  à  l'époque  qui  nous  occupe,  et 
analogue,  par  ses  proportions,  à  celui  qu'ont  gardé' 
les  évoques  dans  leurs  fonctions  ecclésiastiques. 


Parmi  les  exemples  ci-joints,  la  lîg.  1,  extraite  du 
Dictionnaire  de  M.  Saglio,  est  un  petit  chandelier 
d'argile,  trouvé  au  siècle  dernier,  avec  d'autres  dé- 
bris romains,  dans  les  fouilles  du  Châtelel  en  Cham- 
pagne. Le  spécimen  2,  en  terre  blanche,  provient 
d'une  sépulture  gallo-romaine  de  Breny  (Aisne)  et 
fait  partie  de  la  riche  collection  de  M.  Frédéric  Mo- 
reau  qui  l'a  publié.  Le  n°  S,  en  terre  rouge,  est  un 


bougeoii   du  XVIe  siècle,  et   le  bronze  n"  i  semble, 
autant  qu'on  puisse  dater  sa  forme  assez  rudimen- 


186 


lîOUGEOIR 


taire,  appartenir  au  \v"  siècle.  Voy.  palette  et  pla- 
tine. 

1396.  —  A  Henry  Desgrez,  pignier,  pour  une  esconse 
par  manière  de  millier  d'yvoire  blanc...  délivrée  à  Guil- 
laume Anode  orfèvre,  pour  refaire  et  mettre  la  garnison 
d'argent  doré  d'une  autre  cuiller  de  ciprès,  à  mettre  et 
tenir  la  chandelle  devant  la  royne  quant  elle  dit  ses 
heures,  8  s.  p.  (8"  Cpte  roij.  de  Ch.  f'oupart,  f°  175  v°.) 

1493.  —  A  Gonrat  de  Coulogne,  orfavre,  demourant  à 
Tours...  pour  un  chandelier  à  long  queue,  à  tenir  bougie. 
{Cptes  de  la   reine,  cit.  Laborde,  Glossaire-) 

1501  .  — 3  chandeliers  .à  queue,  à  mettre  des  bougies... 
nue  mande  poignée  de  bougies.  (Cérémonial  franc.,  t.  Il, 
p.  734.) 

1514.  —  N°  565,  Une  bouctte  couverte  de  cuyr  noir  en 
la  quelle  a  esté  trouvé  ung  boujoué  d'argent  pour  mectre 
chandelle  de  bougye.  (Inv.  de  Charlotte  d'Albret.) 

1523-  —  It.  2  chandelliers  à  longue  quehue  tornez,  bien 
ovréz  à  la  mode  d'Espagne,  pour  mettre  bougies,  (/ne.  de 
Marguerite  d'Autriche.) 

1530.  —  Un  candelabrum  liasse,  argent  deauratum 
cum  manubrio.  (Inv.  de  l'ègl.  d'Yorck,  p.  171.) 

1531  .  —  2  bougeouers  (d'argent)  à  façon  de  sallieres, 
pes.  5  m.  (Inv.  de  Louise  de  Saroie,  f"2.) 

1534.  —  Ung  bougeoir  d'argent  doré,  esmaillé  de  vert 
et  d'autres  couleurs.  [Inv.  du  duc  de  Lorraine,  f°  18  v°.) 

1560.  —  N°  783.  Ung  petit  bougeoir,  le  manche  de  cor- 
gniolle  (cornaline),  garny  d'argent  doré,  estimé  6  esc. 

.Y  786.  3  bougeoirs  d'argent  doré,  aux  armes  de  France, 
pes.  3  m.  6  o.,  estimés  27  esc.  (Inv.  de  François  II.) 

1561  .  —  Ung  petit  bougouer  d'agathe,  garny  d'or.  — 
Un  bougeouer  d'argent  ouvré  de  fil  tiré,  par  dessus.  —  Un 

I geoir  d'ébeyne,  garny  d'or.  (lni<.  du  cltdt.  de  Pau,  f*  44 

à  62.  i 

I  577.  —  Ung  boujouer  au  quel  on  met  les  bougies  pour 
servir  à  lad.  chappelle  et  à  la  majesté  du  roy.  (Inv.  de 
l'ègl.   S.   Ililaire  de  Poitiers,  p.  250.) 

1586.  —  A  Nicolas  Barbe,  marchand  orfèvre  de  Mon- 
tauban,  331  f.  5  s.  t.  pour  réparation  à  la  vaisselle  d'ar- 
gent et  d'un  chandelier  à  queue  servant  à  mettre  la  bou- 
gie devant  le  roy,  avec  une  chaisne  et  des  moucheites 
tenant  ensemble,  attachéesaud.  bougier.  (Cptes  de  la  cour 
de  Navarre,  p.  1 1 'J .  ) 


1570.  —  D'après  Scappi,  il  tjuoco  italiano,  pi.  24. 


1591 .  —  N"  583.  Ung  boujouer  d'argent,  pes.  4  o.,  es 
tinié  '.l  I. —  N"762.  Ung  boujouer  d'argent  en  blanc  avecq 
un  long  flllot  d'argent,  pe9.  I  m.  lOo.  (/»».  de  Guillaume 
de  Montmorency .  i 

1599.  —  Un  bougeoir  d'argent  vermeil  doré,  pour  atta- 
cher au  chevet  du  lit,  où  y  a  une  cassonnette  el  3  petits 
chandeliers  à  mettre  bougie,  garni  de  (Ïambe  d'or  esmaillé 
île  rouge,  et  aux  pieds  des  chiffres  tout  esmaillés  de  dou- 
bles C,  le-  derrière  du  bougeoir  est  fait  en  Forme  de  fer- 

rière  avec  une  petite  ..  el   un  anlonuoir,  prises  ensemble, 

loi)  escus.  (Inv.  de  Gabrielle  d'Estréet,  r  35  v.) 
1616.     -  Un  soir  que  nionsur  de  Guise  youoit  avei    lou 

roi,  yc  bit  n s.  Rousseau  qui  tenoit  la  bougie  du  roi . . . 

o  iImiii  iiit  un  moût  a  l'oreille,  il  me  tend  le  vou 

g ei  me  'Ut  :  seihez  i oi.  (Avent.  du  baron  de  Fa 

ne  le   32, 1 

BOUGIE.  —  Malgré  la  hante  antiquité  de  l'emploi 
tl<-  la  eue  comme  matière  éclairante,  le  |>l us  ancien 
texte  où  je  rencontre  le  mol  bougie  est  nm'  ordon 
nance  de  Philippe  le  Bel  en  I3ljj.  liés  lors,  les  mé- 
langes, quels  qu'ils  soient    sniii  interdits  dans  lu 


fabrication.  En  comparant  divers  passages  du  Mé- 
nagier  de  Paris  composé  à  la  fin  du  xtv°  siècle, 
on  voit  que  la  cire  des  bougies  est  estimée  au  poids 
plus  cher  que  celle  des  flambeaux  et  des  torches:  la 
première  se  paye  3  sous  4  den.,  et  la  seconde  3  sous 
la  livre.  La  façon  de  la  bougie  valait  alors  10  de- 
niers la  livre,  et  celle  des  torches  et  flambeaux, 
(i  deniers. 

Signalons  ici  une  pratique  de  dévotion  particu- 
lière au  moyen  âge,  et  qui  consistai!,  en  temps  de 
guerre,  de  peste  ou  de  calamité  publique,  à  en- 
iluii'i'  de  cire  une  mèche  dont  la  longueur  égalai I 
le  périmètre  de  la  ville  qu'on  désirait  protéger. 
Cette  mèche,  enroulée  sur  des  cylindres  de  bois, 
était  ,  en  signe  de  prière  ou  d'expiation,  brûlée 
dans  les  sanctuaires. 

Les  bougies  enroulées  étaient  en  outre  prises 
comme  préservatifs  de  maladie  pour  les  animaux 
domestiques.  On  en  enveloppait  leur  corps,  après 
quoi  on  les  déroulait  pour  les  brûler  devant  l'image 
des  saints.  Cette  coutume,  dont  parle  le  biographe 
de  S.  Etienne  d'Obasine,  est  confirmée  par  de  nom- 
breuses enseignes  de  pèlerinage,  et  notamment  par 
celles  de  S.  Éloi. 


XIV 


D'après  Forgeais,  Plombs  historiés, 
t.  III,  p.  168. 


1312.  — Art.  5.  Que  nul,  quelque  il  soit,  qui  face  ou- 
vrer à  la  main  cire  pour  revendre,  ne  en  onvragede  bou- 
gie, ne  molle,  ne  ne  l'ace  nieller  avec  sa  cire,  SUlfou  autre 
chose  qui  puist  empirer  la  cire,  et  que  la  cire  ouvrée  soit 
autele  dedens  comme  dehors  sans  couverture.  (Ordon».  de 
Philippe  le  Bel.  Rec.  des  ordonn.,  t.  1,  p.  513.) 

1314.  —  l'roc.indela  de  hougia  et  torcicis  cereis  etaliis 

precipuis candelis,  pro  garnieione  hospitii,  78  s.  (Tablettes 
de  l'abbaye  de  PreuMy,  p.  8.) 

1380.  —  Gillet  le  Seneschal,  pour  3  livres  chandelle 
de  bougie  blanche  achetée  de  lui  pour  dire  les  heures  du 
roy,  5  s.  pour  la  liv. 

Au  même,  pour  2  livres  de  chandelle  de  bougie,  une 
blanche  et  l'autre  jaune,  achetée  de  lui  pour  dire  les  heures 

du  roy,  i  d.  p.  (D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'argenterie,  p.  31-32.) 

1403.         N    29.    A  Simon  Ansoult,  cirier  demourant  à 

Paris,  pour  80  I.  de  cire  blanche  ouvrées  en  chandoilles, 

cliierges  el  lorlis  fais  de  bougie,  cliascnne  livre  au  pris 
.t.-  6  s.  7  il.  t.  valent  30 f.  (Achat!  pour  les  couches  delà 
Ctesse  de  Rethel,  p,  608.) 

1480.   —    160  livres  de  evre  employée  à  faire   surlille 

le  grandeur  et  cyreuits  de  la  ville  (Bethune),  qui  esl   de 

I7iiè  torses.  [  Cette  bougie,  placée  en  ex  voto  devant  l'image 

île  saint     Antoine    durant    une    maladie    contagieuse,  l'ut 

roulée  autour  d'un I I  de  imis.|  (La  Fons,  Le»  ar- 
tistes du  flord,  Cptes  de  Béthune,  p,  139.) 

1 499.  -  -  A  Gillet  Poirier,  pour  166  I.  de  cyre  mise  et  em- 
ployée  .i    fine  l'eus. mit. ■    de    lad.    ville  (  l'.oorges),    prinsc 

par  dehors  les  murs  et  tours  de  lad.  ville,  laquelle  en- 
sainte  luisît,  ss.  les  maire  el  esohevins  onl  faicl   lettre  au 


BO!  GRAN 


1X7 


mois  de  septembre  dernier  passé,  et  a  esté  portée  lad. 
ensainteea  la  grant  esglisse  de  mons'S.  Estienne  de ceste 
ville  dans  le  cœur,  el  a  esté  présentée  devant  le  Corpus 
Domini  el  aultres  saints  estans  dedans  led.  cœur,  pour 
celle  lin  qnc  N.  S.  eust  pitié  «les  habitants  de  lad.  ville, 
.1  cause  île  l,i  pestequi  y  estoit,  U5  I.  (Girardot,  Les  ar- 
tistes de  Bourges.  Arch.  de  l'art  franc.,  sér.  2, 1. 1,  p.  21". i 
XV"  s.  —  [En  1183]  assiégeait  led.  Henry  le  Vieux 
(Henri  II)  la  ville  de  Lymoges...  ne  cessant  les  babitans 
pour  led.  siège  à  se  fortifier  et  reposant  leur  espérance  en 
Dieu,  lny  demandant  secours  par  les  mérites  de  monsieur 

S.  Martial,  faisaient  une  fois  le  jour  procession  générale 
autour  du  nouveau  circuit  de  leurs  murs,  pourtant  plu- 
sieurs précieuses  reliques,  .  et  firent  faire  les  bourgeois  de 
la  ville  une  chandelle  en  rondeau,  montant  à  I800brasses, 
de  la  quelle  avovent  esté  les  murs  de  la  ville  mesurés. 
[Le  père  lionaventurc  dit  àee  sujet  :  n  Les  femmes  firent 
encore  après  un  autre  exercice  de  dévotion  , entourant  les 
susd.  murailles  d'un  filet  ou  corde  d'étoupes  de  laquelle 
elles  firent  faire  de  la  bougie  ou  des  chandelles  de  cire 
qu'elles  distribuèrent  àS.  Martial  et  aux  autreséglises  pour 
y  être  brûlées  en  odeur  de  suavité.  »]  (CUron.  du  X\*  s., 
cit.  Leyinarie,  Le  Limousin  hisjor.,  t.  I,  p.  100.) 

V.  1530.  —  Que  nul  ne  mette poye  (poix)  aud.  ouvraige 
de  cire  que  ce  soit,  excepté  la  bougie  qui  se  tire  de  cire 
vrille  ou  vermeille,  pouree  qu'elles  ne  se  pourraient  con- 
cilier sans  aulcune  liqueur  comme  de  poye  et  thérélientine, 
attendu  que  la  cire  est  trop  seiche.  (Slal.  des  merciers 
d'Abbeville,  p.  376.) 

1690.  — Pain  de  bougie.  Menue  chandelle  de  cire  d'une 
très  grande  longueur  et  qui  est  tortillée  en  façon  de  pain, 
pour  la  transporter  plus  commodément.  (Furetièrc.) 

BOUGON.  —  Flèche  ferrée  d'une  tète  plate  où  à 
quatre  pointes  obtuses  et  émoussées.  A  la  chasse, 
cette  arme  contondante  évitait,  en  ménageant  le 
poil  et  la  plume,  l'effusion  du  sang.  On  se  servait 
du  bougon  pour  le  tir  de  l'are  et  de  l'arbalète;  mais 
la  lige,  dans  ee  dernier  cas,  était  naturellement 
beaucoup  plus  courte.  Voy.  MATRAS,  pateil,  pii.ette 

et  ROCIIET. 

I  185.     Gonticrs  vint  au  cheval,  es  ardions  est  montés, 
Des  espérons  le  broche  par  amdeus  les  costés, 
Et  li  chevaus  lança  com  bougons  empennés. 
(Chanson  d'Antioche,  IV,  2-20.) 
V.    1250.     Puis  prist  l'escu  qi  fu  d'os  de  poisson; 
Plus  estoit  durs  que  keuvres  ne  laiton, 
Ne  crient  quarrel,  ne  lance  ne  hojon. 
{Oijier  le  Danois,  v.  9903.) 
V.   1260.     Chil  portoit  en  sa  main  .1.  arc  et  ,i.  boujon. 

(Doon  de  Maience,  v.  183.) 
1328.  —  Qui  bien  veult  faire  ung  hrillon,  il  fault  qu'il 
soit  faict  de  cuer  de  chesne  d'ung  quartier  sec  sans  neu,  et 
qu'il  suit  faict  au  rabot  ainsi  connue  une  flesche,  un  peu 
plus  gros  que  la  verge  d'un  bougon.  (Modus  et  Ratio, 
f    131.) 


XIV  s.  —  D'après  Séré,  Les  arts  au  moyen  âge, 
t.  I,  f»  3  v». 

V.  1360.  —  Le  féage  de  Bassart  en  Anjou  estoit  tenu 
du    dm-  au  devoir  d'un   bouson  empenné  d'une   plume 


d'aigle, ferré  et  coché  d'argent  aux  deux  bouts,  à  nuance 
du  seigneur.  ijiey.  d'Anjou,  du  Cange,  v"  Boltonui 

1368.  —  2ô  niilliers  de  pennes  à  empener  quariaus 
étaient  payés  à  lîru^e»  n  s.  :l  d.  -  33od  de  peiis  il. m-  à 
empener  bougons  revenaient  à  15  gros  de  8  s.  i  dcn.  (La 
l'ons,  Artill.  de  Lille,  p.  7.)      - 

1370.  —  Pour  el  à  cause  diid.  office  de  biguarrye  (ser- 
gent forestier)...  peut  chasser  toute  beste  à  pié  peina 
tout  un  arc    et   deux    boujons,    un    lévrier   et    deux    petits 

chiens.  (Charte  cit.,  du  Cange,  \    Bigarrius.) 

1393.  —  El  à  ce  peul  l'en  aler  à  pié  el  avoir  l'arc,  et  le 

bougon.  (Le  5fénagier,t  il,  p.  311.) 

1400.  —  l.ed.  Arnoul  qui  avoit  un  arc  le  queltray  aud 
Boudel  qui  s'eufuioil,  d'un  bougon  â  grosse  tête.  [Arch. 
.]  ./.,  155,  pièce  150.) 

1500.  —  Quant  il  se  vint  au  septième  an,  il  dict  à  son 
parrain  l'hermite  qu'il  luy  list  ung  argus  et  des  bougons, 
el  alloit  traire  parniy  la  l'orest,  et  tucit  oyseaulx  et  bestes 
sanlvaiges,  (A.  3.  Ilist.  de  Supins  de  Vinevaulx.) 


XVI"  s.  —  N°  I.  App.  à  M.  Ressman 
N»  2.  App.  à  l'auteur. 


1529.  —  Et  quant  aux  bougeons,  cestuy  qui  ira  plus 
près  de  la  broche  en  chascune  tournée  et  jusques  à  ce  que 
lesd.  12  bougeons  seront  gaigniés,  pourra  choisir  et  tirer 
par  la  teste  celluy  que  bon  luy  plaira.  (Slal.  des  archers 
de  Corbie,  p.  605.) 

BOUGON.  —  Barre,  verge  métallique,  et  particu- 
lièrement celle  qui  servait  dans  plusieurs  provinces 
aux  mesureurs  de  draps.  Cette  jauge  graduée  portail 
dans  sa  longueur  des  cercles  correspondant  à  la  lar- 
geur réglementaire  des  tissus. 

1396.  —  Monseigneur  de  Bourgoigne  :  Les  armes  de 
France  à  un  bordeure  bougonnée  d'argent  et  de  gueules. 
(Armoriai  de  France,  édit.  D.  d'Arcq,  p.  7.) 

1398.  —  Se  aucun  maistre  dud.  mestier  est  trouvé  fai- 
sant ou  avoir  fait  toilles  ou  douhliers  trop  estrois  à  mesu- 
rer au  bougon  de  Rouen,  il  l'amendera  de  10  s.  t.  (Ordonn. 
des  rois,  t.  VIII,  p.  297.) 

14-74.  —  Pour  avoir  ouvré  un  jour  à  refaire  une  fenestre 
...  et  reboutonner  une  esquelle,  21  s.  (Cotes  de  lu  sei- 
gneurie du  Cle  de  Haines,  p.  28.) 

1476.  —  Il  y  avoit  à  cette  cage  (où  Louis  XI  fit  enfer- 
mer l'évèque  de  Verdun)  220  gros  boujons  de  fer,  les  uns 
de  9  pieds  de  long,  les  autres  de  8,  et  les  autres  moyens 
avec  les  rouelles,  pommelles  et  contrebandes  servans  aïixd. 
boujons,  pesant  tout  led.  fer  3735  liv.  (Sauvai,  Cptes  de 
la  Prévolé,  t.  III,  p.  428.) 

XV  s.  —  It.  Que  pour  mesurer  le  largeur  des  laines, 
aura  un  bourgon  de  fer  qui  aura  13  quartiers  de  long,  et 
sera  chacune  laine  mesurée  selon  le  largeur,  et  aura  led. 
bourgon  la  largeur  de  chacune  laine  ung  cierque,  et  sera 
led.  bourgon  gardé  par  les  deuxesgars  qui  seront  pareurs. 
(Stat.  des  tisserans  de  drap  .  A.  Thierry,  âfon.  inéd.  de 
t'Iust.  du  tiers  état,  t.  III,  p.  576. 

1511.  —  2  grands  salloirs  à  COUverçaulx,  dont  l'un  se 
ferme  à  clef,  à  2  bougons  ou  vergues  de  fer;  (/«».  Cit. 
du  Cange,  v"  Bolzonus.) 

BOUGRAN.  BOUQUERANT.  —  Le  bouqueranl  ou 
bougrau  primitif  du  moyen  âge  correspond  au  byssus 
antique,  c'est-à-dire,  à  un  lin  d'une  espèce  particu- 
lière, que  Pline  appelle  Linum  bys&inum,  cultivé,  sui- 
vant Pausanias,  dans   la  seule  région  grecque  de 


188 


BOUGRAN 


l'Élide,  et  dont  les  ouvrières  de  Patras  fabriquaient 
des  voiles  et  des  ajustements  précieux.  Sans  tirer  du 
témoignage  des  écrivains  de  l'antiquité  des  docu- 
ments bien  précis  sur  l'espèce  végétale  du  byssus, 
il  faut  noter  que  Pausanias  le  distingue  soigneuse- 
ment de  la  soie  du  pays  des  Seres.  Plus  tard,  les 
testes  cités  ici  (1298,  1380,  1419)  prouvent  que  le 
bouqueran!  ou  byssus  du  moyen  âge  n'était  ni  une 
étoffe  de  coton  ni  une  étoffe  de  soie.  Ce  tissu,  fin, 
léger,  souvent  clair  comme  de  la  batiste,  conserve 
ce  caractère  jusqu'à  la  fin  du  Mit6  siècle.  II  est  ori- 
ginaire de  la  ville  tartare  de  Bouhkara,  qui  lui  a 
donné  son  nom;  et  Marc  Pol  nous  apprend  qu'à  l'é- 
poque de  ses  voyages  il  se  fabriquait  dans  la  grande 
Arménie,  que  les  meilleurs  et  les  plus  fins  se  lis- 
saient à  Arsendjan  et  à  Mossoul. 

Il  résulte  du  texte  de  Joinville  qu'au  temps  des 
croisades  desaintLouis,  lesSarrasins  se  servaientde 
bougran  pour  faire  des  suaires,  comme  dans  l'anti- 
quité on  avait  fait  des  bandelettes  du  byssus.  Pour 
déterminer  la  nature  de  cette  étoffe  considérée  dans 
ses  deux  espèces,  je  m'appuie  sur  deux  monuments 
beaucoup  plus  anciens.  Le  premier  est  un  linge  da- 
massé, syrien,  à  fond  plein  et  couvert,  de  l'époque 
rarlovingienne,  ayant  fait  partie  des  reliques  de 
saint  Humain,  abbé  de  Fonrouge, qui  fut  donné  parles 
religieux  de  saint  Germain  à  Ansegise,  archevêque  de 
Sens,  en  875,  et  conservé  autrefois  dans  le  trésor 
de  la  cathédrale.  Cette  toile,  compacte,  couverte  et 
sans  croisure,  est  1res  fine,  puisqu'elle  porte  50  fils 
de  trame  sur  une  chaîne  de  iô  fils  au  centimètre 
carré. 


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Le  Becond  est  un  suaiie  du  même  pays  el  de  In 
même  époque,  conservé  dans  l'ancienne  abbaye  de 
Cadouin.  Il  <-•  m ^ i ^ 1 1 •  en  une  sorte  de  batiste  enrichie 
de  bordures  espoulinées  à  double  faco,  du  plus  lin 
el  du  pins  merveilleux  travail  arabe  qui  se  puisse 
voir.  Le  tissu  clair  esl  composé  de  lils  aussi  déliés 
que  le  précédent;  mais,  comme  il  est  moitié  moins 
couvert,  on  n'y  compte  que  2i>  lils  dans  la  chaîne  cl 
32  dans  la  trame. 

Pendant  toute  la  durée  du  xrv«  Biècle,  le  bougran, 
qu'on  importail  de  l'Asie  et  aussi  de  l'Ile  de  Chypre 
conserve  sa  place  parmi  les  étoffes  précieuses  ;  mais 
ses  emplois  divori  indiquent  olci  qu'il  commence  à 


perdre  sa  finesse  primitive  en  se  rapprochant  de  nos 
piqués  dé  coton  modernes.  On  en  fait  des  couvertures 
et  des  rideaux  de  lit, des  tapis  et  des  carreaux,  c'est- 
à-dire,  des  coussins.  Au  \v"  siècle,  cette  toile  change 
de  nature  et  d'usages.  A  quelques  exceptions  près. 
on  ne  l'emploie  plus  guère  qu'à  des  doublures.  Son 
tissu  devient  de  plus  en  plus  grossier,  et  finit  par  se 
transformer,  au  xvtf  siècle,  en  une  rude  toile  de 
chanvre  gommée  et  calandrée,  qui  sert  comme  de 
charpente  aux  vêtements  et  aux  tentures  de  la  pé- 
riode moderne.  L'abondance  des  textes  donnera  une 
idée  assez  exacte  de  ce  qu'a  été  le  bougran  aux  dif- 
férentes époques. 

I  180.      Le  braz  Saint  Jorge  lor  vest  à  toz  mostrant 
Enveloppé  en  un  chier  boguerant. 

(Agolant,  p.  185.) 

1250.  —  Alise  mulieres  boqueranp  stricto  snh  cingulo 
multis  plicis  sumptuosis  operato  et  insuto  vestiuntur.  — 
Tunicas  miro  modo  formatas  portant  de  buccarano.  (Vin- 
cent de  Beauvais,  Spéculum  liistor.,  cap.  85  ) 
V.   I  250.     Et  le  hauberc  vait  après  desmaillant 

Ausis  le  copo  corne  fit  un  bouguerrant. 
(llont.  d'Aubery.) 

V.   1260.  —  i.  riche  lit  i  vit  bien  fait  et  bien  séant, 

Couvert  iert  par  dessus  d'un  riche  bouguerant. 
(Doon  de  Maienee,  v.  3620.) 

1266.  — 3  boqueranz  plains  et  un  ovré.  (Inv.  du  Cte 
de  Nevers,  p.  191.) 

I  295.  —  Veslimentum  (aube)  plenarium  cnni  apparatu 
et  partira  de  panno  Januensi  et  casula  de  bokerano.  (Inv. 
de  S.  Paul  de  Londres,  p.  329.) 

1298.  —  La  grant  Arménie  est  une  granl  province. 
Klle  romance  da  une  cité  ki  est  apelé  Arziuga,  en  la  quel 
se  laborcnt  les  meilior  boracan  ke  soit  au  monde... 

Au  roiaume  de  Mosul,  —  sachiez  que  en  ceste  roiaume 
se  font  les  meior  borocanz,  les  plus  biaus  e  le  pus  sotil  qe 
soient  au  monde,  et  celz  que  sunt  de  greignor  vailance, 
car  je  voz  di  qe  il  semblent  teles  de  lin  d'arens.  Il  n'y  a 
roi  au  inonde  ne  roine  qe  por  grandese  e  por  belesse  ne 
les  vestisse. . . 

Melibar  est  un  grandisme  roiaumes  ver  ponc.nl. .  .  il  ont 
encore  boracans  asez  et  des  plus  solil  et  des  plus  biaus 
de  tout  cest  monde. . . 

Combaet  est  un  grant  rcigne  ver  ponenl...  li il  lu  a 
bocaran  et  bombace  (coton)  en  grant  quantité... 

II  In  se  font  maint  biaus  dras  bambacin  et  bocoran. 
(Marc  Pnl.  ch.  22,  175,  183,  186  et  194.) 

V.  1300.  — Ilissus.  —  lîougueran,  lin  blanc.  (Vocab. 
lat.  franc,  ms.  Bibliolh.  RicheL,  a°  7692.) 

1309.  —  (V.  1250.)  Darière  celi  qui  tenoit  les  troiz 
coutiaus,  avoit  un  autre  qui  tenoit  un  bouqueran  entor- 
teillé  entour  son  bras,  que  il  eust  aussi  présenté  au  roi 
(S.  Louis)  pour  li  ensevelir  se  il  eust  refusée  la  requeste 
au  Vieil  da  la  ntagne.   (Joinville,  p.    136.) 

1314.  —  Trcsscns  de  Roye  donne  à  l'abbeie  don  mont 
S.    Eloy  (près   d'Arras)  un   estrait   de  bougheran  qui  es 
aussi  corne  une  keutepointe,  et  fu  Monseigneur  S.   Locys. 
(Areh.de  Douai,  reg.  aux  testant,  extr.,  Dehaisnes.) 

1322.  —  N»  25.  l' nain  culcitram  punctam  vocatam 
bougheran.  (Inv.  du  mob.  épite.  d'Arras.) 

1328.  —  Une;  chambre  de  bouqueran  où  il  a  coute- 
poincte,  ciel,  cheveciel,  courtines  el  une  grant  courtine, 
:!  tapis  et  II  laves  à  qnarreaux,  prisée  15  I.  p.  (/ni»,  de 
demeure  de  Hongrie,  -15.) 

1330. —  Kt  ceux  de  la  rue  delaSaulr.h   y   vinrent. ..  el 

22  iieinoiseili's  en  robes  de  1 gran,  le nu  vair  sur  les 

épaules  et  ceux-U eut  le  paon  [c'était  le  prix  de  la 

fête] .  (fihron.  de  VaUnciennes,  p.  620.) 
V.  1350.      Byssus.  Bogeran.  (Vocab.  de  Mar chienne.) 
là.  —  liissus.  .sicut  ilnit  isiilorus,  l'.iliiinoi.  XIX,  genus 
esi  quoddam  Uni  nimium  candidi  el  mollissimi  quod  Grœci 

papatem vocant.  (Britt Glo»s.ètgn\ol.,m».  Biblioth.de 

tiouai,  n'  8Î.) 
1365.   —  lu. un  culcitram    pinctam   (aotam  de  bisse. 

alitei    biiin/iierant.         11.    linani  culcitram  olbam    de  lusse, 

alitai  bougueran.  (Inv.  de  ./.  de  Sa/fret,  p.  3:is  c.i  | 


BOL' LA  1K 


189 


1380.  —  N"  3880.  Dde  coullepoinle  blanche  de  colon 
dont  les  royes  sont  de  soye  blanche  parmi. 

N°388l.  It.  Une  autre  coultepointe de  bougran  blanche, 
pointée  (piquée)  bien  menuement  et  à  plusieurs  bestes  de 
poincture  de  mesme.  (Inv.  de  Charles  V.) 
l383.Ainsois  l'ala  férir  d'une  lance  tranchant, 
L'escu  li  a  rompu  et  le  bon  jaserant, 
Mus  l'auqueton  fu  fort  qui  ta  debougeran. 

Tantôt  f»  devestu  sans  nul  arrestement 
Et  jeta  en  surlui  .1.  drap  de  bouqueran. 

Kl  de  prendre  auquetons  de  suie  ou  bouquerrant. 
(Cftron.  rtme'e  de  Duguesclin,  t.  II,  p.  95,  120, 235. j 
1389.  —  Une  cliappe  blanche  de  bougran,  sangle.  (Inv. 
de  H-  Picque,  p.  39.) 

1416.  —  N°  97.  D'une  coustepoinle  de  toille  ou  bou- 
queran blanc,  en  la  quelle  a  un  Àgnus  Dei  ou  milieu,  con- 
tenant 4  aulnes  et  demie  de  long  et  4 aulnes  de  lé  ou  en- 
viron, faite  à  plusieurs  personnages,  100  s.  t.  (/ni>.  du 
duc  de  Berry.) 

1419.  —  3  infulœ  quarum «una  est  de  serico,  alise  de 
bougnerano...  unaalba  et  altéra  nigra.  (Inv.  del'égl.  de 
Noyon,  p.  151.) 

1420.  —  Bissus,  oenus  Uni  candidissimi ei  mollissimi. 
Bougran  très  blanc  et  très  délié.  (Dict.  lut. -franc,  ms. 
de  le  Ver.) 

1430.  — Ordinavimus. . .  quod  nullus  subditorum  nos- 
trorum...  emat. ..  aliquem  pannum  lineum  de  Flandria 
aul  de  llauonia,  vel  naperii  sive  bokeran  in  eisdem  par- 
lions confectum.  {Ordinal.  Henrici  VI,  ap.Hymer,  F  cédera. 
t.  IV,  part,  t,  p.  165.) 

1454.  —  A  Gervaise  Lechanteur,  marchant  de  Tours, 
pour  2  aulnes  et  demie  de  bougran  noir  de  Paris,  livré  à 
lad.  dame  (la  reine)  pour  faire  ses  plaisirs,  au  leur  de 
7  s.  6  d.  t.  l'aulne.  (Argenterie  delà  reine,  1"  Cpte  de 
J.  Bocheiel,  C  7'J  v°.) 

1454.  —  Pour  une  aulne  et  demie  de  bougran  et  au- 
tant de  ruban  pour  border  par  devant  le  mantel  d'un  re- 
ligieux de  l'ordre  de  S.  Jehan  de  Jbérusàlem.  (Laborde, 
Les  ducs  de  Bourgogne,  n°   1741). ) 

1473.  —  Icellui  Jehan  bailla  au  suppliant  à  doubler  la 
robe  dosa  chambrière,  c'est  assavoir  le  corps  de  bougran 
et  les  bombardes  des  manches  et  le  collet  d'icelle  robe  de 
satin  noir.  (Lettre  de  rémiss.,  du  Gange,  v°  Bombardula.) 
1475.  —  pour  une  aulne  3  quartiers  de  bougran  de 
Paris,  3  s.  4  d.  de  l'aulne,  pour  ce  22  s.  6  d.  (Optes  de 
S.  Sulpice  de  Fougères.) 

1487.  — N°  1G44.  Ung  gros  volume. . .  couvert  de  ve- 
lours noir  soubz  noir  bocran. 

N"  1615.  Ung  autre  volume...  couvert  semhlablement, 
soubz  un  groz  bocran,  de  velours  noir.  (Librairie  des  ducs 
de  Bourg ., Biblioth .  piototyp.) 

1491.  — Que  les  gibecières  à  fers  auront  les  fers  sains 
et  entiers,  sans  aucune  roupture  et  seront  couvers  de  bou- 
gran. (Etats de  Tours,  Ordonn.  desrois,  t.  XX,  p.  321.) 

1495.  —  lt.  Y  avoit  toutes  aultres  toilles  tainctes 
comme  bougrans,  fulaines  de  toutes  sortes,  de  sarges  et 
sayettes  de  toutes  couleurs.  (le  Vergier  d'honneur,  Arch. 
curieuses  de  l'hist.  de  France,  t.  I,  p.  355.) 

1498.  —  rue...  pièce  de  drap  d'or  raz  pour  muraille, 
contenant  5  léz  et  demy  de  large  et  2  aulnes  3  quarts  et 
demy  de  long,  doublé  de  bougran  rouge.  (Ini<.  d'Anne 
de  Bretagne,  p.  39.) 

1503.  —  Estoit  ceincte  tout  autour  la  grande  nef  de 
lad.  grande  csglise  de  bougran   noir  d'Allemagne 

lt.  Estoient  parez  tous  les  petits  autels  où  se  chantoyent 
les  messes  basses,  tous  de  bougran  à  la  croix  blanche. 
(Cérémonial  de  France,  p.  84  .) 

1520.  — '.lil  pièces  de  bougran  noyrs,  tannez,  blancs 
et  violletz,  pour  servir  de  rubans  auxd.  tantes  et  pavillons, 
au  leur  de  20  s.  chacune  pièce.  (Cpte  de  la  commission 
des  tentes,  f°  12.) 

1573.  — Vnr  autre  mitlre  de  bougran  blanc.  (Inv ,  de 

lu  Sle  Chapelle.  139.) 

1579.  — Ilijssus.  Crespe,  fin  lin.  (Dict.  de  Morelli.) 
1603.  —  loi  bandes  de  diverses  grandeurs  avec  une 
pante  de  bougran  rouge,  sur  la  quelle  panle  sont  appli- 
quées 2  aultres  grandes  bandes  et  8  petites   faicles  au 


grns  | ici   sur  canevaz,  à  rond  d'argent  rehaulséez  d'or 

et  d'argent,  estimées  le  tout  ensemble  36  1.  (Inr .  de  Louise 
île  Lorraine,  p.  -Jl  .  i 

1690.  —  llnugrau.  Toile  forte  et  gommée  qu'on  met 
dans  les  doublures  des  habillements  afin  qu'ils  se  sou- 
tiennent et  qu'ils  gardent  mieux'  leur  forme.   (Furetière 

BOUL.  —  Bouleau,  voy.  Bou. 

1372.  —  Boul  est  ung  arbre  dont  on  fait  les  ballet/ 
pour  nettoyer  les  maisons,  si  comme  dit  Vsidore  au 
17e  livre. 

Cest  arbre  a  les  feuilles  légières  ainsi  comme  le  tremble 
qui  se  meult  à  peu  de  vent,  et  a  moult  de  verges  dures 
et  plaines  de  neux,  de  quoy  on  bat  les  enfans  sur  le  dos. 
(Le  propriétaire  des  choses,  1    17,  ch.  156.) 

BOULAIE. —  Particulière  aux  sergents  et  aux  huis- 
siers, la  boulaie  était  aussi  une  arme  de  guerre,  une 

longue  masse  ou  massue,  dont  la  forme  et  la  matière 
semblent  avoir  beaucoup  varié.  On  trouvera  ici 
quelques  types  fort  différents  les  uns  des  autres. 

Entre  les  mains  des  sergents  de  Bouvines,  repré- 
sentés en  costume  de  l'époque  de  Charles  V,  la  bou- 
laie (flg.  1),  assez  semblable  par  l'un  de  ses  bouts  à 
une  niasse  d'armes  ù  six  ailerons,  mais  à  poignée  cen- 
trale, se  termine  par  un  pavillon  ouvert.  C'est  même 
la  seule  disposition  spéciale,  puisqu'on  la  retrouve 
dans  l'objet  n°2  vraisemblablement  en  cuir,  si  l'on  se 
rapporte  aux  textes  du  \vc  siècle. 

11  est  évident,  d'autre  part,  que  la  figure  i  no 
peut  être  un  instrument  de  police  urbaine,  et  que  si 
Charles  VI,  se  mêlant  incognito  à  la  foule  des  Pari- 
siens curieux  de  voir  l'entrée  solennelle  d'Isabeau 
ed  Bavière,  fut  accueilli  par  les  coups  de  boulaie  de 
ses  propres  sergents,  il  n'eût  pu  plaisanter  le  soir,  à 
la  cour,  des  horions  qu'il  avait  reçus. C'est  donc  plutôt 
à  des  sortes  de  triques  en  cuir  qu'il  faut  rapporter 
l'attribut  des  constables  de  l'époque. 


N= 


D 


<_it-*H 


N"  1.  1370.  —  Pierre  gravée,  commémorative  de  la  ba- 
taille de  Bouvines,  Egl.  de  D.  Denis. 

N°  2.  1370.  —  Boulaie  d'officier  de  la  cour  du  duc  de 
Bourbon, extr.  des  hommages  du  comté  de  Clermonl 
en  Beauvoisis. 

N ■■  3.  —  Ep.  de  François  I",  boulaie  d'huissier  au  parle- 
ment de  Bourgogne,  d'après  Gaignièrcs. 

x     i.  XVe  s.  —  App.  à  M.  \V.  Riggs. 


190 


BOULAI  E 


1312.  —  Pour  2  boullaies  de  keval,  2  s.  (Cptes  de Hes- 
din.  Arch.  du  Pas-de-Calais,  A,  297.) 

1336.  —  Pour  16  boulâtes  île  cuir.  2  5.  pièce.  (Cpte  roij. 
de  Rob.  de  Seres.) 

1360.  —  l'n  homme  armé  qui  tient  un  talvas  en  sa 
main  senestre  et  en  sa  dexlre  une  boulaye.  {Inv.  du  duc 
d'Anjou,  il"  50i  ) 

1389. —  Si  fit  Savoisy  ce  que  le  roy  lui  avoit  commandé, 
et  se  déguisa  le  plus  beï  qu'il  put,  et  si  monta  sur  un  fort 
cheval,  le  roi  derrière  luy.  Et  ainsi  s'en  allèrent  par  la 
ville  en  divers  lieux  et  se  avancèrent  pour  venir  au  Cha- 
telet  à  l'heure  que  la  royne  passoit,'où  il  y  avoit  moult  de 
peuple  et  grand  presse,  et  se  bouta  Savoisy  le  plus  près 
qu'il  put.  Et  y  avoit  foison  de  sergens  de  tous  côtés  à 
grosses  boulaies,  les  quels,  pour  défendre  la  presse  qu'on 
ne  fit  nulle  violence  au  lit  ou  étoit  le  cerf,  frappnient  d'un 
côté  et  d'autre  de  leurs  boulaies,  bien  et  fort.  Et  s'effor- 
çoient  toujours  d'approcher  le  roy  et  Savoisy.  Et  les  ser- 
gens qui  neconnaissoient  le  roy  ni  Savoisy  frappoient  de 
leurs  boulaies  sur  eux,  et  en  eut  le  roy  plusieurs  coups  et 
horions  sur  les  épaules  bien  assez.  Et  au  soir,  en  la  présence 
des  dames  et  damoiselles,  fut  la  chose  sçue  et  récitée  ;  et 
s'en  commença-t-on  bien  à  farcer,  et  le  roy  même  farçoit 
des  horions  qu'il  avoit  reçus.  (Grandes  chron.  de  S.  De- 
nis.) 

1412.  —  Garnied'une  grosse  boulave  ou  massue  de  huis. 
{Arch.  JJ,  166,  pièce  291.) 

1416.  —  Avilir  livré  7  douzaines  de  boulaies  neuves... 
pour  chacune  des  quelles  douzaines  a  été  taxé  16  s.  p. 
(Sauvai,  Cptes  de  laPrévôté,  t.  111,  p.  201.) 

1421.  —  A  Cassiu  Labotte,  malletier,...  pour  avoir 
livré  et  baillé...  2  douzaines  et  demie  de  boullaycs.  |/i/., 
P.  276.) 

1441.  —  à  Jehan  Dumoulin,  sergent  à  verge  et  tour- 
menteur  jurédu  roy,-..  pour  12  boullayes  de  cuti' espaisses, 
du  prix  de  12  s.  p.  (ld.,  p.  339.) 

1459.  —  Et  fuient  faites  12  boulayes  qu'il  convint 
avoir  pour  fuie  serrer  le  grand  nombre  de  peuple  qui 
avoit  esté  à  l'exécution  dud.  detfunt.  (ld.,  p.  362  ) 

i486.  —  A  Guill.  Theroude,  maletier  demourant  à 
Paris  en  la  rue  St-Denis,  pour  8  boulayes  de  cuir  noir 
pour  servir  durant  le  service  aux  sergens,  à  l'église  Noslre- 
Dame,  à  20  don.  t.  pièce,  14  s.  8  d.  (Cpte  de  l'obsèquedu 
roi  de  Sicile,  f°  29  v°.) 

i486.  —  A  Jehan  de  Mollisson,  paintre,...  pour  la 
painture  île  12  bouloyses  à  fleurs  de  lys,  qui  ont  esté 
baillées  à  12  sergens  pour  faire  mectre  en  ordre  le  peuple 
eu  faisant  la  procession  de  la  Festc-Dieu,  6  1.  t.  (Girardot, 
Les  artistes  de  Hourges,  Arch.  de  l'art  franc.,  série  2,  t.  I, 
p.  238.) 

BOULANGER.  —  Une  mention  très  sommaire  nous 
permet  'le  renvoyer,  pour  les  documents  historiques, 
an  mol  pain,  el  aux  divers  noms  sous  lesquels  sont 
désignés  les  produits  île  la  boulangerie. 

V.  1225.  —  Pistores,  Parisius,  pinsunt  paslam  et  for- 
mant panes,  numéro  | dere  et  inensura,   quos  loquunt  in 

l'uni,,  mundatu  ému  tersuriii  \escouve.lon].  Panes  autem 
de  frumento  vendant,  de  siliginc,  de  nrdeo.  de  avena, 
acere  [mestelon] ,  e\  fréquenter  de  furfure. 

Pistores  habenl  servos  qui  pollitrudiantfarinam  grossam 

cum  pollitrudio  delicato,  et  irtimittunl  paste   fer ntum  ut 

elevet  panem  In  alveo,  Archas  eliam  radunt  aiiquando  cum 
, ,,  tapa  i.diei  polenta.  (J  de  Garlande,  Wi.  Bibliotti.  Ma- 
rie, 28  A,  g  31  ei  32.) 

1508.  I  II  est  ordonné  que  tous  les  boullongors  de 
lad,  ville  de  Rouen  fassent  de  1 pain  blanc  i ime  mol- 
let, louarche,  pain  de  rouelle,  sominaux,  cornuyaux, cra- 
quelins, creteléa  el  toute  autre  sorte  de  pain  blanc  et  de 
bon  blé,  aussi  de  I i  bl  tncheur. 

It.   Que   I  mi fa«  e  au,l.    métier  que     trois    suites  ,1e 

pain,  c'esl   pain  blanc  des  espèces  dessus  décla- 

bi  el  el  pain  fc  tiz,  1 ,  loyal,  bien  labouré  el 

de  in, nue  cuiture.  (Ordonn.  des  rois,  t.  X\l,  p.  882,  Stat. 
de  la  Uoulatigerie  dû  Rouen,  I 

BOULEAU,  BOULET.  Dans  la  période  qui  at- 
teint le  l le  du  rêg le  Charles  VI,  les  projec- 
tile iphériqucs  de  l'artillerie  étaicul  on  pierre  : 
au    i  les  Compti  -  font-ils  mon1 ,  à  col  égard,  do 


fournitures  faites  par  des  maçons  cLdes  marbriers. 
Au  début  de  l'emploi  du  fer  et  de  la  fonte,  il  est  pro- 
bable que  les  boulots  de  métal  étaient  réservés  pour 
les  pièces  des  plus  petits  calibres.  Quoi  qu'il  en  soit, 
l'adoption  de  la  pierre  et  du  grès  persiste  pendant 
toute  la  durée  du  xv°  siècle. 

A  la  date  présumée  de  1 130,  le  livre  du  Secret  de 
canonnerie  nous  révèle  l'emploi  des  boulets  rouges 
et  en  décrit  les  elfet.s,  confirmés  vingt  ans  plus  tard 
par  la  chronique  de  G.  Cbastelain. 

Quant  aux  projectiles  de  fonte  de  fer, conservés  par 
l'artillerie  moderne,  leur  usage  général  remonte  au 
XVIe  siècle,  aussi  bien  que  celui  des  boulets  creux  à 
îfîitraille  composée  intérieurement  de  cubes  de  fer. 

1382.  —  A  Colait  de  Mouret,  marbrier  à  Tournai,  pour 
2l6pierres  de  bombarde  moittié  grandes  et  l'autre  petites, 
à   12  1.  le  cent,  25  1.  18  s.  5  d. 

Au  même..,  pour  pierres  du  poids  de  12  1.  1/4  chacune, 
à  13s.  le  cent.  (La  Fons,  Extr.  des  rêg.  aux  Cptes.  — Artill. 
de  Lille,  p.  11.) 

1414.  —  Jehan  Malaquin,  tailleur  de  grès  de  Béthune, 
880  pierres  rondes,  à  8  1.  febles  le  cent.  (139  autres  sem- 
blables au  même  prix.) 

Jean  Warnier,  maçon,  329  pierres  rondes,  tant  grosses 
comme  petites,  pour  les  canons  et  veuglares,  49  1.  7  s. 

1416.  —  Nicaise  Cambier,  862  pierres  rondes  pour 
traire  de  veuglares,  à  6  1.  10  s.  le  cent.  (Ibid.,  p.  25.) 

V.  1430.  —  La  manière  de  tirer  plombées  ardaus  que 
tout  ce  qu'elles  rencontreront  qui  soictde  boys,  elles  brû- 
leront. 

Prenez  un  canon  ou  aultre  baston  de  canonnerye,  le 
quel  vouldrez,  et  faictes  faire  des  plombées  toutes  pro- 
pices aud.  baston,  et  quand  vous  vouldrez  tirer  une  desd. 
plombées,  bouttés  la  dedans  le  feu  et  la  chauffez  tant 
qu'elle  soict  toute  ardente,  puys  la  portez  avecques  des 
tenailles  et  l'enveloppez  de  fustain.es  et  vieulx  draps  linge 
tout  mouilliez,  et  la  mectez  dedans  le  baston  le  mieulx 
que  vous  pourrez  pour  tirer;  puys  mectez  le  feu  et  sur 
quelque  chose  qu'elle  chée  elle  se  allumera,  mais  qu'il  y 
ait  du  bois  ou  aultre  chose  qu'il  puisse  ardyr.  (Du  secret 
de  canonnerie.  Cit.  Favé,  Etudes  s.  l'artillerie,  t.  III, 
p.  156.) 

1451 .  —  Et  lorsqu'elles  veoient  ou  ieeux  boulets  chéoient, 
ces  femmes  hâtivement  couroient  cette  part  à  tout  pelles 
de  fer  ou  d'airain,  de  quoi  elles  prenoient  lesd.  boulets  et 
les  portoient  hors  de  danger  de  feu.  (G.  Cbastelain, 
p.  6»5.) 

1470.  — Payé  à  Ph.  de  Montlevrin,  maçon,  la  somme 
de  8  fr.  10  gros  1  blanc,  pour  la  façon  d'un  cent  et 
demi  de  bouleaux  de  pierre  de  8  pouces,  7  p.,  6  p.,  I  1/2  p., 
3  p.   de  gros  pour  les  hâtons  à  feug  de  la  ville. 

Payé  à  S.  de  la  Borde,  serrurier,  14  gros  pour  28  bou- 
leaux de  1er,  servant  à  une  colovrine.  (Arch,  de  la  Cote- 
d'Or,  i. armer,  L'artill.  de  Dijon,  p.  24.) 

1560.  —  Leroy  Charles  (VIII)  fut  le  premier  qui  nous 
faiet  voir  les  boulets  de  fer  en  Italie,  alors  qu'il  alla  as- 
siéger Naples  pour  en  chasser  le  roy  l'errand,  qui  fut  l'an 
mil  quatre  cens  minante  cinq.  ( Uiringuccio,  Pyrotechnie, 
I.  7,  p.  132.) 

1567.  -  -  A    François  Crochet  (gouverneur  de  l'artille- 

l\e|,    lô    delz    de    1er    carié    qui  oui    B8té    mis    dedans   le-, 

BOuletz  a  faille leau,  (i  s.  (Arch.  del'url  franc.   Girardot. 

Les  artistes  de  Hourges,  série  2.  t.   1,  p.  259.) 

1597.  —  On  l'ait  de  reste  sorte  de  uiétail  (la  foute  de 
fer)  pierreux,  les  pots  à  feux   des  quels   ou  use    pour  faire 

cuire  la  viande,  et  plusieurs  autres  vaisseaux  pour  divers 
usages  et  principalement  les  balles  d'artillerie.  (J.  Bodin, 

Théâtre  de  lu  nul..  I.  2,  sert.    10,  p.   371.) 

BOULEVART.  -     Ce  détail  du  costumo,  donl  la 

mention  est  aussi  rare  qui'  les  exemples,  eiiusisl.nl 

en  une  sorte  de  haut-de-chausses  attaché  à  la  cein- 
ture, el  couvrant  avec  l'enfourchure  la  partie  supé- 
rieure  îles    cuisses.    Ce    braver   un    ealeiona  ilnnné 

naissance  aux  trousses  plus  volumineuses  do  l'époque 
,le  François  I"  ol  surtout  de  Honri  II. 
Les  seuls  spécimens  de  boulevarts  que  je  puisse 


BOI  QUET 


l'M 


citer;  sont  deux  figures  reproduites  dans  ['Histoire 
du  costume,  de  Quicheral  :  le  premier,  extrait  des 
tapisseries  de  Berne,  date  du  milieu  du  \\"  siècle  ; 
le  second,  de  la  fin  du  règne  de  Louis  XII,  est  tiré 
«lu  recueil  de  Gaignières. 

1458.  -  Pour  un  tiers  vert  [drap  de  laine)  de  Rouen, 
délivré  à  Jehan  Mareschal,  cbaussetier  et  varlet  de  chambre 
du  roy,  pour  faire  ami.  Sjçr  ungs  boulevars,  au  pris  il  - 
3  escus  l'aulne,  tait  un  escu,  vault  27  s.  li  d.  (2  autres, 
mêmes  dimension  et  prix). 

Au  même  pour  la  façon  d'uns  boulevars  taillé  et  fais 
d'un  tiers  lin  drap  vert  de  Rouen,  27  s.  6  d.  (1"  Opte  roy. 
de  P.  Burdelot,  P  50  et  51 .) 

1491.  —  2  tiers  estamet  taint  en  escarlate  livrés  au 
chaussetier  pour  doubler  2  boullevers  de  veloux  noir  Ipmir 
le  roi),  32  s.  I  d.  t. 

4  peaulx  de  martres  subelines  à  fourrer  une  pain'  de 
boullevars  de  veloux  noir  et  doubler  d'escarla  te,  à  70  s.  t. 
la  pièce. (10e  Cpteroy.  de  /'.  Briconnet,  P»74et  139  v°.) 

BODLOIR.  —  Rondelle  d'une  faible  épaisseur,  cor- 
respondant, dans  le  premier  des  textes  ci-joints,  au 
filet  d'un  pas  de  vis,  et,  dans  le  second,  désignant  le 
rouel  denté  d'une  arquebuse  à  pyrite. 

I  599.  —  Après  vous  ferez  un  escrou  de  bois  de  la  hau- 
teur de  cini[  boutoirs.  (Jos.  lioilot,  Artifices  de  feu, 
p.  36.) 

1620.  —  2  arquebuses  de  sibe,  montées  sur  bois 
noir,  l'une  à  boutoir,  l'autre  à  mosche.  {Inv.  de  l'hôtel 
de  Salins.) 

BODLON,  BOILLON,  BOULLON.  -  Disque  en 
relief,  formé  par  la  saillie  d'une  calotte  sphérique. 
C'esl  à  peu  près  la  ligure  que  présente  la  tête  de 
nos  boulons  modernes.  Au  moyen  âge,  on  travaillait 
à  boulions  non  seulement  les  clous  des  livres  et  les 
bossettes  de  harnais,  mais  un  grand  nombre  de 
pièces  d'orfèvrerie,  qu'après  l'emboutissage  on  cou- 
vrait de  ciselures  ou  d'émaux. 


rT" 


\.  1300.  —  Mors  en  cuivre  duré  à  boulons  émaillés, 
upp.  à  H.  Ch.  Stcin. 

Par  l'ass blage  de  deux  boulions  ou  coquilles,  on 

obtenait  une  sphère  comme  celles  des  grelots  placés 
sur  la  croupe  d'un  cheval  harnaché. 

Le  houllon  à  queue  était  une  sorte  de  eodron,  à 


queui    droite  ou  tordue,  particulièrement  usité  au 
w"  siècle,  el  dont  voici  un  exemple  : 


1 186.  — Argenterie  de  l'hôtel  de  ville  de   Lunebourg. 


1295.  — Unum  urceuin  de  cristallo  cum  pede,  manico. 
eollo,  çoperculo  et  rostre  fracto,  de  argentis  deaoratis 
laboratis  ad  bolinum,  pond.  3  m.  i  une.  {Thesuur.  Sedis 
Apostol.,  (■■  32.) 

1360.  —  Vue  coupe  d'argent  dorée,  sizelée  à  yinages, 
à  grans  bouillons  à  queue  pointus.  {Inv.  de  Louis 
d'Anjou,  n°  363.) 

1372.  —  30  bannaps  d'argent  blanc  d'une  sorte  à 
bouillon-;  d'argent  des  armes  de  mad.  daine,  pes. 
29  in.  2  o.,  prisié  161  fr.  (Testam.  de  Jeanne  d'Eneu.c, 
p.  43.) 

1373-  —  N°  113.  Le  inirocr  de  la  messe  et  d'armes... 
en  un  livre  plat  couvert  de  cuir  qui  jadis  fut  rouge,  à  petis 
bouillons.  [Inv.  des  livres  de  Charles  V.  Riblioth.  nro- 
tolijp.,  p.  58.) 

1*23.  —  Diverses  bolles,  penduntz,  poyntz  et  bar- 
rez de  diverses  brides  et  harneys  I  d'argent],  nés.  17  1.  4 
o.  {Inv.  de  Henri  V,  p.  22-2.) 

1467.  —  N°  2390.  Une  couppe  blanche  verrée  et  boul- 
longnee. 

N°  3602.  2  salières  plates  d'argent  et  au-dessus  du  plat 
boullonnees  de  boulions  d'or  et  grenetées  de  blanc.  (La- 
borde,  Les  ducs  de  Bourg.) 

■*69.—  A.ss«5s  lost  entra  après  Pierre  de  Salins,  monté 
sur  ung  dextrier  bay  harnasché  d'un  harnas  fait  de  boul- 
ions d  argent,  l'un  blanc  et  l'autre  doré. 

Et  par  dessus  la  cruppe  d'icelle  houssure  avoit  grans 
boulions  d'argent  à  manière  de  sonnettes.  (01.  de  La- 
marche,  Tournoi  à  Garni.  Edit.  Prost,p.  75  rt  88. 

1471.  —2  boulions  de  bride  de  cheval  où  sont  les 
armes  du  roy  et  en  chascun  2  hommes  sauvaiges  qui  tien- 
nent lesd.  armes.  {Inv  du  roi  René  à  Angers,  f  18.) 

1653.  —  Un  crucifix  en  bosse,  d'argent  doré,  ayant  der- 
rière sa  teste  un  bouillon  émaillé  d'une  croix  rouge. . . 

Le  derrière  de  lad.  croix  aussv  couvert  d'argent  doré 
enrichy  aux  trois  extrémités  supérieures  et  au  milieu  de 
bouillons  d'argent  avec  des  figures  émaillées. 

Le  pied  avant  par  hault  un  bouillon  faict  en  forme  de 
enestre  d'église,  et  par  bas  un  semblable  ou  un  peu  moindre 
bouillon.  {Inv.  de  la  calhéd.  de  Sens.  p.  5.) 

BOUQUET,  — L'usage  des  Heurs  artificielles  exis- 
tait au  x\r  siècle,  sinon  avant.  A  l'appui  des  preuves 
écrites,  je  puis  renvoyer  le  lecteur  à  un  monument 
qui  est  parvenu  jusqu'à  nous.  Dans  une  salle  atte- 
nant à  l'église  S.  Thomas  de  Strasbourg,  on  conserve 
intact,  dans  un  cercueil  où  le  couvercle  a  été  rem- 
placé par  un  vitrage,  le  corps  momifié  de  la  fille  d'un 
comte  de  Nassau-Sarre bruck.  Cette  ligure  porte  le 

COStume  du  XVI«  siècle.  Elle  a  sur  le  crâne   un   hou- 


192 


BOUQUET 


quet  de  Qeurs  artificielles  ;  un  autre  est  posé  sur 
l'épaule  gauche. 

1564.  —  Une  boucquet  de  capiton  ou  soye,  3  s.  6  il. 
(/ne.  du  Pugmoïinier,  f  239  v°.) 

1603.  —  3  douzaines  de  bourquets,  une  douzaine 
grandz  et  2  douzaines  de  petitz,  estimez  ensemble  3  liv. 
(Inv.  de  Louise  de  Lorraine,  p.  17.) 

1661 .  —  N°  307.  Un  bouquet  de  queue  de  paon  garni 
d'un  manche  de  bois  tourné,  verny  de  plusieurs  couleurs. 
(Inv.  de  Mazarin,  f1  5t.) 

BOUQUET.  —  Chenet. 

1412.  —  2  bouquès  à  feu,  2  pelis  bouquès  de  fer, 
2  grans  bouquez.  Ung  banc,  une  tabbe, unes  trades.  ung 
bouquet  et  unes  tenailles.  (Lottier,  Arcli.,  Grossœuvre.) 

1463.  —  Ung  chenet  que  on  appelle  bouquet  au  pays 
[de  Normandie].  (Arch.  J.I,  199,  pièce  I.) 

BOURACAN.  —  Lainage  grossier  qu'on  fabriquait 
encore  au  xvnr  siècle,  et  dont  la  nature  comme  les 
emplois  sont  expliqués  par  les  citations,  et  résumés 
clairement  dans  le  Dictionnaire  de  Savary. 

1593.  —  Toiles.  —  Bouracans  à  3  feres,  de  couleurs 
et  noirs,  40  s.  la  canne.  Bouracan  de  lîourgongne  pour 
doubleurcs,  28  s.  (Tarif  du  Comtat  Yenaissm,  p.  385.) 

1603.  —  7  pièces  de  tapisserie  de  bouragan,  façon  de 
Bruxelles,  estimées  pareille  somme  de  000  1.  t.  (Inv.  de 
Louise  de  Lorraine,  p.  3i.) 

1635.  — Baracan.  Etofe  tissue  de  poil  de  chèvre,  ser- 
vant à  manteaus,  contre  la  pluie.  (Ph.  Monet.) 

1666.  — 2  parasols,  l'un  de  moille  (moire)  coulleur  de 
cerise,  et  l'autre  de  bouraquan.  (/ni>.  du  chût,  de  Fou- 
gères.) 

1669.  —  Art.  19.  Tous  les  baracans  blancs  et  meslés 
seront  de  deux  largeurs,  scavoir  de  demi  aune  de  largue 
et  de  21  aunes  de  long  et  de  3  quartiers  de.  largeur  et  23 
aunes  de  longueur.  (Stat.  des  sargers.  liée,  des  Stat. 
de  Nantes,  p.  210.) 

1723.  —  Etoile  (de  laine)  non  croisée  qui  est  une  es- 
pèce de  camelot  d'un  grain  beaucoup  plus  gros  que  l'ordi- 
naire. On  s'en  sert  à  faire  des  manteaux,  des  surtouts  et 
autres  semblables  vêtements  pour  se  garantir  de  la  pluie. 
Le  fil  de  la  trame  en  est  simple,  retors  et  bien  filé 
et  celui  de  la  chaîne  est  en  double  ou  triple,  c'est-à-dire 
que  chaque  brin  de  chaîne  est  composé  de  deux  ou  trois 
lils  bien  tors  ensemble.  (Savary.) 

BOURACHE.  —  Vase  à  panse  sphérique  ou  lenti- 
culaire, du  genre  des  flacons.  Son  collet  étroit  se 
termine  par  un  bouchon  ou  un  couvercle. 


1546.  — Flacons,  bouraches,  bouteilles,  Colles,  barils, 
barreaulx,  pots,  pintes,  semaises  (cimarres)  anticques  pen- 
dantes d'une  treille  ombrageuse.  (Pantagruel.  1.  5,  ch.  31, 
p.  168.) 


\\    s.    -  D'après  les  tapisseries  de  Nancy  et  de  Reims. 

La  bourache  île  voyage  est  toujours  munie  d'an- 
neaux ou  de  piissiinis  pour  la  suspendre;  celle  île 
table,  en  dépit  de  l'exemple  ci-joint,  en  est  ordi- 
nairement dépoun  m'. 

1527-  I  m'  bourrache  de  Clivr  ■  nuit  ung  couvercle 
d'argent.   (Inc.    de   llaeesiain,   f'  l:i.) 


D'après  un  lahleau  du  XV'  s.  Cari,  de  l'auteur. 


1628.  —  2  bouraches,  dont  l'embouchoir  de  l'une  est 
d'argent  et  l'autre  de  corne  blanche.  (Inv.  de  l'hôtel  de 
Salins.) 

1710.  —  Bourache.  De  l'espagnol  borracha  qui  signifie 
une  sorte  de  flacon  de  cuir  pour  le  voiage.  (l.cduehat, 
Noies  s.  Rabelais.) 

BOURDON.  —  Ce  bâton  à  pomme  est  resté  jus- 
qu'aux temps  modernes  l'attribut  des  pèlerins.  On 
le  trouve  à  toutes  les  époques  entre  les  mains  de 
l'apôtre  S.  Jacques.  Au  moyen  âge,  le  bourdon  était 
spécialement  l'ornement  terminal  des  bâtons  de 
chantre.  Voy.  ce  mot. 

Appliqué  à  la  reliure  des  livres,  ce  terme  désigne 
les  gros  clous  saillants  destinés  à  les  protéger.  11 
est  dans  Ce  cas  synonyme  de  boulon.  Vu  bourdon  à 
broche  est  une  canne  à  épée,  appelée  plus  lard  bran- 
destoc.  Voy.  ce  mot  et  la  figure  p.  128. 

1380. —  N"  2280.  Ung  grant  bourdon  painl  à  ondes 
ferré  au  bout  par  dessoubz,  et  au-dessus  de  veluiau,  et  a 
dedens  une  broche  de  fer.  (Inv.  de  Charles  V.) 

1394.  —  Pour  avoir  retrait 2  fermouers  d'argent  doré 
pour  fermer  un  livre  de  la  chapelle  du  roy  NS.  esquelz  il 
(Guill.  Arrode)  a  fait  denuefles  mondes,  les  bourdons  et 
les  boutonnés,  20  s.  p.  (0°  Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart. 
f  120  v.) 

1398.  —  Pour  avoir  l'ait,  par  l'ordonnance  et  comman- 
dement delaroync,  des  bourdons  d'orrtdesfiTiuansàeloiTC 

les  fermouers  de  ses  heures  et  clouer  les  tissus,  2.'ls.  p. 
(Argenterie  de  lu  renie,  6"  Cpte  d'Iléinon  llaguier,  f"  17t.  ) 

1448.  — n"  il.  2  b.iculi  vocati  bordon,  et  sont  muniti 
de  argento  desuper,  cum  parvis  cymbalibus  et  cum  2  par- 
vis mapis  de  cauayo  in  diclis  haculis  lig.itis.  (Ine.  de 
l'égl.  de  Lyon.) 

1483.  —  Un  collier   a  patenostres  et  bourdons,  pcs. 

1  m.  2  o.  (Inv.  de  Charlotte  de  Saroie,  p.  3(18.) 
1497.    —    A  Jacotin    Itlocq,    menuisier,  20   1.   t.    pour 

2  bourdons  tous  blans  garnis  de  fers  gros  par  le  bas  il'en- 

viron  ung  pied  et  demyen  rondeur,  lesquels  led.  Sgr  (le 

'  r  à  son 

644  —  N'  86.  La  bourdonnays,  de  (moules  à  8  basions 


'" r,    i j    -  ' 

poi)  :i  fait  mettr i  sou  armeurene  pi 

plaisir.  (Cpte  de  l'écurie  du  nu.  r  15. 


lOUr  lui  servir 
) 


de  pèlerin,  bourdonnes  de  2  bourdons  dans   le  chacun. 
d,a  Colombière,  La  science  héroïque,  p.  171.) 

1669.  —  1° 4 bastons d'argent  appelés  bourdons,  au  haul 

des  quels  il  y  avoit  2  pommes  en  relief  et  au  dedans  un 

bai  i le  bois  estant  de  la  longueur  de  H  pans,  les  5  [Bi- 
lans l'aune,  et  de   niesnle  grosseur,  les  quels  bnlinhins  sel  - 

yonl  aux  quatre  ehappiez  assistans  l'officiant  Ù  l'olli Ii- 

VIII. 


BOURGUIGNOTE 


193 


2°  Plus,  un  petil  baslon  d'argent  de  lu  longueur  de  1  pans 
et  demi  au  boul  duquel  il  y  a  nue  petite  pomme  et  une 
imago  s.  Pierre  aussi  d'argent,  lequel  baston  sert  au 
bedeau  du  chappitre.  (/«».  de  l'abbaye  deifoitsac,  p.  234.) 


wir  —  La  Colombière,  Théâtre  d'honneur, 
p.  171,  n°  36\ 


I72it.  —  N°  12.  -  bourdons  d'argent  marqués  aux 
armes  du  chapitre,  au  dessus  desquels  esta  l'un  l'effigie 
de  S.  .lean  Baptiste  ei  à  l'autre  celle  'le  s.  Etienne.  Et  sonl 
ouvrés  aux  chapiteaux,  chacun  «le   l  pierres  ou  doublets 

montés  sur  du  vermeil,  pes.  lesil.  Ll  bourdons  avec  les  "1  bâ- 
tons île.  bois  au  dedans  26  m.  I  o.  \Inr.  de  l'égl.  île 
Lyon.) 

1771.  —  Dans  le  cinquième  (passet)  au  dessus,  les 
■i  liges  des  bâtons  de  chantre  dont  les  bourdons  sont  dans 
L'  trésor  u°  i,  de  bois  couverts  d'une  Feuille  d'argent. 
(/ut1.  de  l'abbaye  île  Grandmont,  p.  169.) 

BOURDONNASSE  —  Longue  et  forte  lance,  à  tam- 
bour creusé  intérieurement  comme  celle  des  hérauts 
d'armes  ou  évidée  à  l'extérieur,  de  profondes  canne- 
lures, pour  k-   tournoi  et  la  joute.  Son  bois,  revêtu 

de  riches  peintures  ou  rehaussé  d'or,  en  faisait  une 
arme  de  luxe.  Dans  la  crainte  qu'une  minime  repro- 
duction n'en  donne  pas  suffisamment  l'idée,  je  ren- 
voie le  lecteur  aux  beaux  spécimens  conservés  à 
V Armer ia  de  Madrid  et  à  la  collection  d'Ambras  au 
Belvédère   'le  Vienne. 


le  pivot  qui  esl  au  lia-  I I,  la  porte  en   estât  d'ouvrir  et 

de  fermer.  (Nicot.j 

BOURGEOISE  DE  PARIS.       In  prédicateur  humo- 

ristique  de  l'école  d'Olivier  Maillard  nous    parle  des 

bourgeoises  de  Paris  de  son  temps,  .le  respecte  la  date 

de  sa  critique,  qui  est  un  trait  de  mœurs,  afin  qu'on 

ne    soit    poinl    tenle    d'en     l'aire    l'application    à    une 

autre  époque,  et  à  la  nôtre  en  particulier. 

1715.  — Nune  est  hora  octava  el  domina  burgen sis  cal 
m  lniii  .un  quae  audit  sermonem  pulsari.  Sufficit  Aliquis 
vicinus  ejus,  finito  sermone,  véniel  ad  eam  et  intrabit  ca- 
nieram  et  dicet  :  Quomodo  domina  !  Estis  vos  mate  dispositaV 
Quare  adliuc  eslis  in  lectocum  hora  si t  tam  tarda  ? — 
Aperil  oculos,  videt  omnes  surrexisse  dicetque  :  Quomodo 
est  possibile  quodhorasit  tam  larda  !  At  ille  :  Jam  audivi- 
mus  sermonem  et  missam.  Aperiuntur  fenestre  et  tncipit 
sol  radiare  super  pulvinar  lecti  sui.  Tune  tola  verecunda 
dicel  :  0  quam  bene  dormivi!  (Mich.  Meuot,  Sermon., 
ii«  "2(1.  ) 


Lainage  particulier  aux  fabriques 


BOURGETTE. 
de  la  Flandre. 

1469.  —  Ung  drap  bourgetie  sanguiq  fringié  de 
servant  à  mettre  le  S.  Sacrement  sur  l'autel. 

l'ng  drap  de  lnuirgetle  d'EngleteiTe  . .  pour  servir  devant 
l'autel.  (/»».  de  S.  Ame  île  Douai.} 

1 47 1  .  —  Les  parements  de  3  aulbes  et  3  amicts  de 
Manque  bourgette.  IJnv.  deN.  D.  île  Lens,  p.  25.) 

1472.  —  "2  rouges  cappe.s  de  soie  orfroyés  de  verde 
bourgette  doublez  de  gaune,  servans  aux  martyrs.  (Ibid.) 

I  486.  —  A  Jehan  de  Uaesse,  orphèvre,  pour  avoir  gravet 
"2  fers  pour  servir  à  seller  gourgets  et  autres  draps  de 
tnarcheiryes,  12  s.  [Cptes  de  la  ville  île  Lille,) 

1492.  —  Ouvrer  cl  besongner  de  lourd,  meslier...  en 
draps  de  soye  appeliez baudequins,  bourgettes  sengles  et 
douldes.  (Stat.  des  Hautelissiers  d'Amiens,  p.    loi.) 

BOURGETTEUR.  —  Ouvrier  tisserand  de  bour- 
gettes et  autres. 

1544.  —  Les  hourgetteurs  et  nuls  autres  feront  toutes 
sortes  de  manière  d'ouvrage  à  la  tire,  haute  et  basse  lisse 
ou  au  pied,  ouvrages  plats  ou  ligures,  soit  de  fil  d'or  ou 
d'argent,  lîl  de   soie,  saiette,  lin,  chanvre  et  coton,  poil  ou 


V.  l.-iOO 


1495.  —  Tous  les  hommes  d'armes  bardés,  bien  empa- 
nachés, belles  bourdonnasses,  très  bien  accompagnés  d'ar- 
balestriers  à  cheval  et  d'ostradiots.  (Comines,  1.  iS,  p.  'l'i'l.  i 

1495.  —  A  un  nommé  Pierre  Cornili/.onc,  'peintre  à 
l'.rnxelles,  pour  avoir  peint  une  liante  et  i  l'ordonnasses  de 
plusieurs  couleurs,  à  la  devise  de  Mgr,  91.  10  s.  ('-'  Cpte 
île  Simon Longin.  Gachard, Rapport  i.  lesareh.  île  Lille, 
p.  289.) 

I  600.  —  La  lance  qui  aussi  s'appeloit  Lois,  je  crois,  par 
excellence  et  encore  glaive,  et  puis  quant  elles  furent  plus 
grosses  bourdons  el  bourdonnasses,  et  quant  elles  furent 
creuses.ee  dit  Philippes  de  Comines  parlant  de  la  bataille 
de  For  noue.  (Cl.  Fauchet,  De  Vorig.  îles  mines,  1.  2 
p.  42.) 

BOURDONNIÈRE.  —  Tourillon  élégi  dans  la  par- 
tie supérieure  d'un  montant  de  portail, et  qui,  péné- 
trant dans  le  trou  du  linteau,  détermine,  avec  Le 
pivol  du  baSj  l'axe  de  rotation  du  battant.  Ce  système, 
décrit  parNicot,  n'est  plus  guère  employé  que  pour 
la  clôture  des  granges  dans  nos  campagnes. 

1606.  —    Bourdon re  est  le  tronçon  arrondi  q  ii  esl 

laissé  au  sommet  du  battant  d'une  porte  appelé  charïlon- 

"" u  chardonneau  ou  charnière,  lequel  entre  dans  un 

trou  qui  est  au  linteau  du   COStc  du  jambage  et   tient,  avec 
GLOSSAIRE. 


lin  et  de  toutes  sortes  d'estolles  meslées  ou  à  part  soye, 
d'une  ou  plusieurs  couleurs,  soit  velours,  demi  velours, 
demi  velours  figurés  ou  non,  taffetas  velourté  ou  sans  ve- 
lourté,  satin  de  soye,  satin  de  Bruges,  satin  brouché,  bou- 
rette  chanbgeante,  gros  grain,  deniy  soye  demye  saiette, 
bustennes,  fustennes,  escbelettes,  nœuds  d'amour,  corde- 
lières, quelits,  quennevaches,  semalqueset  autres  de  leur  lîl. 
[Règlent,  îles  sayetteurs  et  bourgetteurs  île  Lille.  — 
Houdoy,  Les  tapisseries  de  haute  lisse,  p.  38.) 

BOURGUIGNOTE.  —  Casque  léger  originaire  de 
la  Bourgogne,  qui  l'avait  elle-même  emprunté  à 
l'Allemagne.  Il  prend  place  à  la  lin  du  XV*  siècle 
dans  l'histoire  des  armes  el  était  encore  en  1680  la 
coiffure  des  piquiers  des  gardes. 

Dans  sa  forme  primitive,  el  tant  qu'elle  reste  al- 
fectée  à  L'armement  des  bommes  de  pied,  la  bour- 
guignote  se  compose  du  tymbre  surmonté  d'une  note 
de  moyenne  saillie,  d'une  petite  avance,  de  deux 
oreillettes  mobiles  couvrant  les  joues  et  montées 
à  charnières  sur  les  parois  du  tymbre,  enfin  d'un 
couvre-nuque.  Celte  disposition  laissait  le  visage  à 
découvert,  el  toul  à  l'ait  par  exception  quelques  bour- 
guignotes  du  xvic  siècle,  sont  munies  d'un   mézail 

13 


194 


P.OURGl  IGNOTE 


articulé 
1552,  9 

bavière 


.  Néanmoins  l'armée  de  Henri  II  comptait,  en 
à  10  000  hommes  armés  de  bourguignotes  à 


Fin  du  XVe  s.  —  App.  à  M.  W.  Riggs. 

A  la  fin  du  xvi"  siècle,  les  bourguignotes  furent 
adoptées  par  les  cavaliers,  la  crête  prit  alors  des 
proportions  plus  élevées,  les  oreillettes  s'allongèrent 
pour  couvrir,  en  se  réunissant,  le  bas  du  visage.  Les 
pièces  inférieures,  plus  développées,  formèrent  garde- 
nmjue  et  garde-col  ou  gorgerin.  Enfin,  à  l'époque  de 
Louis XIII,  l'avance  ou  visière  fut  traversée  par  une 
barre  de  nazal ,  ordinairement  mobile,  et  tenue 
levée  ou  abaissée  au  moyen  d'une  vis  en  avant,  à 
la  base  du  tymbre. 


V.  1610.  —  App.  au  même. 

bans  le  costume  civil  de  la  fin  du  xvu"  siècle,  la 

bourguignote  est  on  I et  dit  à  l'anglaite,  dont 

les  marins  rabattaient  les  bords  pour  se  garantir  la 
ligure.  Plus  tard,  li-  même  terme  a  désigné,  el  désigne 
encore  dans  le  Bessin (Calvados  et  Manche),  la  partie 
inférieure  et  la  plus  élevée  d'une  coiffure 'de  femme, 

d'où  pendent  des  barbes. 

V.  1537.  L'empereur  envoya  7  àxiiu  hommes,  i»us 
avant  casaques  de  velours  el  la  bourguignotte  eu  teste. 
il. mil.  du  l :•-! l.-i v . ,  Mém.,  l.   10, 1*232, édil.  de   1589.) 

1552.  Armée  de  Henri  II.  Quinze  à  Beize  mille 
bommei  desquels  eitoient  neuf  à  «liv  mille  armez  de  cor- 
ivec  les  bourguignotte!  i  bavièrei  (Comtn.  de  Fr. 
de  Rabutin,  l.  2,  p.  408.) 

1562        Feront lesd.  maiatresar iers  etheaulmiei 

touti      "i  le    de  bai  dot    i :  an •  l'homme.   .  babille 

mens  déteste,  bourguyi te  servau    1  i l'armes, 

.h., h:     bourguignotes  et  morions  servans  à  gen   di 

i I,  lanl  ii  l'espreuve  que  ■>  lalémère.  IStat    de*  m  mu 

riers  heaumiet  de  Par  in,  Areh.reg  des  Bannière»,  Y, 
II,  i.  M,  i    156  i    - 

iS9i.       Quelquefois  Hz  (les  arqui£<fsici   I  'aidoientde 

la  pli  que,  de  la  b  Ii  I  doi  è    quand  il 

s  u  Ci  and*  Cap   i    I,  ch.  82,  i 


1600.  —  Quand  ces  heaulmes  ont  mieux  représenté  la 
teste  d'un  homme,  ds  furent  nommez  bourguignotes,  possible 

à  cause  des  Bourguignons  inventeurs.  1,01.  Fauehet,  Orig. 
des  armes,  !°  i'2.) 

I  680.  —  On  se  sert  aujourd'hui  du  mot  de  corselet  à  la 
place  de  celui  de  balecret  el  les  piquiers  des  gardes  por- 
tent la  bourguignote  et  le  corselet,  (tlicholet,  Remarques, 
v"  Halecret.) 

1690.  —  Tapabor.  lîonnct  à  l'anglaise  qu'on  appelle 
aussi  sur  mer  bourguignotte.  C'est  un  bonnet  qui  sert  le 
jour  et  la  nuit  et  dont  on  abat  les  bords  pour  se  garantir 
du  vent  et  du  hàle.  (Furetière.) 

BOURLETTE.  —  Massue. 

1357.  — Baculo  galbée  bourlete  sive  massue  in  capite 
percussit.  (Arch.  JJ.  89,  pièce  177.) 


V.  1180.  —  D'après  le  ms.  de  llerrade  de  Landsberg. 
Hortus  Deliciarum. 

1368.   —    Une  bourlelle,  autrement  dit  un  planchon. 
(Iltiil..  Ull,  pièce  326.) 

1450.  —  On  baston   l'erré  de  doux  de  fer  au  travers, 
nommé  bourlette.  (Ibid.,  170,  pièce 782.) 


V.   l'SM).  —  En  son  poing  tint  une  munie, 

Fièrement  le  paumoie  et  rue. 
{Rom.  de  la  Rus,'.   Biblioth.  du  Vatican,  fds  île  la 
Reine,  u"  1522.  Fig.  jointe  un  texte.) 

BOURNAL.  —  Logement,  ruche, le  miel  de  la  ruche. 

1539.     -  Vu;:  bournal  el  rayon  île  miel,  favux.  (Dict. 
de  Rob.  Ettienne.) 

V.    1560.  —   Quel  est  l«  faict  de  nette   mère,  •  I ■  t   ma 
femme,  que  vous  comparez  à  ce  qu'il  faudra  que  je  faoe  " 
C'est,  luv  dis  je.  qu'eue  ne  bouge  du  bornail.  (La  Boëtie, 
Metnagerie  de  Xénophon.) 
V.  1580.  Si.ii  qu'il  cueille  le  miel  ou  sur  l'odoranl  lim, 
du  sur  le  Berpolot,  ou  Bur  te  romarin  ; 
Soit  qu'es  tendant  la  cire  avec  grand  industrie, 
il  observe  partout  si  bonne  symétrie, 

Q lessus  il  dessous,  par  espaces  égaux. 

Cenl  mille  cabinets  il  crous ses  bornaux. 

(Du  Barlas,  Judith,  I.) 


IIOl'IUiELET 


195 


BOURRABAQUIN-  -    IS30.   -  Ainsi  afablés,.  tira 
mi  grand  traicl de  bourrabaquin.  [Pantagruel,  1.  ■<,  en  17.) 


v.  1500.  —  Verrerie  allemande.  App.  a  l'auteur. 


1548.  —  La  sixième  (nauf)  ung  bourrabaquin  monachal 
faicl  de  quatre métaulx  ensemble,  i/</.  1.  4,  eh.   1.) 

1650.  —  Grand  verre  à  boire  de  la  ligure  d'un  canon 
de  mousquet.  Ce  mot  vient  de  l'espagnol  borracha  qui  si- 
gnifie un  flacon  de  cuir.  (Borel.) 

BODRRAS,  BOURREAU.  —  Lu  garniture  du  bour- 
relet (voy.  ce  mot),  le  bourrelet  lui-même  mi  toute 
matière  servant,  pour  en  augmenter  l'ampleur,  à 

farcir  îles  atours  de  Femme,  ou  tout  autre  objet. 

1260.  —  l.i  bourelier  pnet  emplir  ses  coliers  de  bourc 

nu  d.-  poil;  mes  si  l'emplist  de  l'uu,  il  ne  puel  pus  paremplir 
de  l'autre,  et  se  il  le  fesoit  li  bouriaus  seroit  ars.  (lïeg.  des 
métiers  d'Et.  Boileau,  p.  221.) 

1390.     Vostre afubler  est  comme  un  grant  cabas, 
Bourriaux  y  a  de  coton  et  de  laine. 
(Kust.  Deschamps,  éd.  Crapelet,  p.  127.) 

1429.  —  Ardoienl  les  atfours  île  leurs  lestes  comme 
bourreaux,  truffaux, pièces  de  cuir  et  de  baleine.  [Journal 
d'un  bourgeois  de  Paris,  p,  678.) 

1556.  —  Ils  ne  portent  (à  Secsiva)  jamais  de  souliers, 
mais  seulement  quelque  chose  sous  le  pied  qui  les  garde 
de  l'apretc  et  rudesse  des  pierres  et  graviers,  avec  cer- 
t.iines  pièces  entortillées  autour  de  la  jambe  et  gros  bour- 
ras qui  les  détendent  de  la  neige.  (Léo  Afrisanus,  édit. 
Temporal.,  t.  1, 1.  2,  p.  199.) 

BOURREAU,  (taxe  nu  —  L'exécution  des  crimi- 
nels au  temps  de  Charles  VI  était  une  charge  bien 
légère  pour  le  trésor  royal.  Elle  l'était  certes  moins 
pour  le  bourreau  ganté  qui,  moyennant  49  sous, 
traînai)  sur  la  claie,  décapitait,  pendait  son  client  et 
pavait  les  fournitures. 

1420.  —  Au  maistre  exécuteur  de  la  baulte  justice  du 
roy  à  lloiien.  —   Pour   avoir    décapité   Curdin,  20  s.   — 

Pour  l'avinr  pendu,  10  s.  —  Pour  trayn,  5  s.  —  Pour  claye, 
2  s.  —  Pour  gans,  12  s.  (ttibl.  lïiclt.  ms.  suppl.  />'., 
7645.) 

BOURRELET,  BOURLÉE.  —  Proprement  une  sorte 
de  couronne  faite  de  bourre,  ou  moulée  sur  une 
cariasse  de  joue  ou  de  haleine,  diversement  recou- 
verte el  enrichie,  dont  la  mode  s'introduisit  en 
France  avec  Isabeau  de  Bavièri  1 1385),  et  qui,  tantôt 
posée  à  plal  sur  la  tête,  tantôt  relevée  sur  les  tempes 
en  manière  de  larges  cornes  arrondies,  servait  sou- 
vent de  base  a  ces  coiffures  pyramidales  portées 


par  les   femmes    au    \\     siècle,    mais    dont    la  partie 

extrême  fut  retranchée  au  temps  de  I is  XI. 

Toutes    ces    COiffureS    à    glandes    Oreilles,    ému 

dit    Juvénal    des    l'rsins,    n'étaient    cependant  point 

des  bourrelets.  Cetauteur  établit  une  distinction  que 
confirment  certaines  ligures  du  temps,  et  dont  mi 
trouvera  deux  exemples  dans  le  Dictionnaire  du 
mobilier,  deViolîel  le  Hue,  i.  III,  p.  230  el  231. 

L'usage  du  bourrelet  se  prolongea  en  France  jus- 
que vers  1480.  Pendant  tOUte  celle  période,  le  même 
nom  s'applique  à  la  partie  du  chaperon  des  h s 

qu'on  enroulait  sur  la  tête  en  manière  île  turban. 

Dans  le  costume  militaire,  on  entend  par  bourrelet 
un  loriil  d'étoffe  qui  entourait  le  tymbre  du  casque. 
Les  autres  acceptions  du  mot  s'expliquent  d'elles- 
mêmes,  el  correspondent  à.  des  objets  usités  de  tout 
lemps. 

1386.  —  Pour  une  aulne  et  demie  de  cendal  tiercelin... 
c'est  assavoir,  demie  aulne  azurée,  demie  aulne  vermeille 
et  demie  aulne  tennée,  pour  faire  bourrelés  pour  mettre 
es  courronnes  et  chappeaulx  de  lad.  daine  fia  reine),  au 
pris  .le  21  s.  p.  l'aulne.  (17"  Cpte  roy.  de  Guill.  Brunel, 
P>  23.) 


V.  1390.  —  K°  I-  Biblioth.  Richel.,  ms.  jr.  n«  73 

P  2<53  v°.  —  N°  2.  lbid.  n"  9,  f>  13  V. 


1388.  —  Pour  une  aune,  de  cendal  vermeil  en  graine 
pour  faire  bourrelés  pour  l'atour  du  chef  de  lad.  dame  (la 
reine),  32  s.  (1"  6';ile  roy.  d'A.  Boucher,  f°  101  v°.) 

1400.  —  Et  avuient  de  chascun  eosté,  en  lieu  de  bour- 
lées  deux  grandes  oreilles  si  larges  que,  quand  elles  vou- 
loient  passer  l'huis  d'une  chambre,  il  falloit  qu'elles  se 
tournassent  de  costé.  (Jvvenal  des  l'rsins,  p.  531.) 

1402.  —  Fait  pour  lad.  dame  (la  reine |  un  bourrelet 
de  fine  sove  vermeille  cramoisie, tout  rond.  (Argenterie  de 
la  reine,  10"  Cpte  âtHimon  Raguier  f"  108  v°.) 


V.  1400.  —  Ms.  anglais.  BMMh.  HarU'uiuf 
de  Londres,  u"  6481 . 


1406.  —  l2dousaines  de  chappeaulx  appelez  bourrelet, 
de  fleurs  et  6  boucquei,  c'est  assavoir  1  dousaines.de 
chappeaux  de  margolaine,3  dousaines  de  romarin  et  ">  dou- 
saines  de  pervenche,  tous  bourrelet!  papillotez  d'or  et  les 
r,  boucquets  de  roses.  (Bail  du  Parloir  aux  bourgeois, 
Arch.  KK.   io.v  f"  00  v.) 


19IÎ 


BOURRELET 


1420.  —  Ung  viez  bourrelet  faisant  chapeau  sur  lequel 
a  i  rangés  doubles  de  perles.  —  Ung  gros  bourrelet  noir 
tout  de  plume,  (/ni).  de  Philippe  le  Bon.) 

1426.  —  N°  3-2.  Ung  bourrelet  de  tafTetan  vert,  garni 
d'une  frontière  à  G  petites  assiettes  d'or,  garnie  chascune 
île  2  balais  et  2  esmeraudes  et  une  perle  au  milieu  et  de 
troches  de  perles,  chascune  de  i  perles.  (lue  du  chat,  des 
Baux,  ch.  '■'.) 

1 432 .  —  Pour  assiettes  d'orfèvrerie  d'argent  sur  28  bour- 
relets pour  ses  archiers  du  corps.  (Laborde,  Les  ducs  de 
Bourg. ,W  981.) 

1454.  —  3  quartiers  de  taffetas  jaune  de  Florence  pour 
tailler  et  faire  des  bourrelotz  d'atour  pour  le  service 
d'icelle  dame  (la  reine),  61  s.  7  d.  t.  (Argenterie  de  la 
reine,  1er  Cpte  île  ./.  Bochetel,  f"  79  v°.) 

1455.  —  Taillé,  cousu  et  fait  de  demie  aulne  de  veloux 
noir  tiers  poil  ung  bourrelet  ou  chappelet  pour  madame 
(Madeleine  de  France),  à  porter  sur  son  chief,  pour  façon 
15  s.  t.   (Argenterie  île  la  reine,  1"  Cpte  île  J.  Bochetel, 

1458.  —  Pour  la  façon  d'un  chapperon  décoppé,  taillé 
de  5  quartiers  de  vert  de  Rouen,  10  s.  —  Pour  ung  bour- 
relet de  jonc  pour  led.  chapperon,  10s.  t.  (Cpleron.  de 
P.  Bunlelot,  f°38.) 

1461.  Dames  à  rebrassez  colletz 

De  quelconque  condicion, 
Portant  attours  et  bourreletz. 
(Villon,  Testant,  39,  p.  00.) 
1465.  —  Un  bourrelet  à  mettre  sur  salade  et  une  pla- 
teine,  touz  couverz  d'orfavrerie.  (Inv.  du  chiit.  île  Roche- 
fort,  p.  300.) 

1*67.  —  En  ce  temps  les  dames  et  damoiselles...  por- 
toient  sur  leurs  chiefs  bourrelets  à  manière  de  bonnets 
ronds  et  allant  amenusant  par  dessus  de  la  hauteur  de 
demy  aulne  ou  de  trois  quartiers  de  long,  aulcunes  moins, 
aultres  plus  et  desliés  eouvrechiefs  par  dessus  pendants 
par  derrière  jusques  à  terre.  (Cliron.  île  ,/.  du  Cleic, 
p.  306.) 


1 

N"  1.  1483.  —  Bible  allem.  de  Nuremberg, 

llain,  a'  3137,  i   39  v". 

N»2.  v.  1515,  -  Biblioth.  Richel.,  ms.  fr.  54,  f  38  v» 


1536.  —   Sur    la    ti^te    (Marie    Hagdeleine)   .iv.iil    une 

coeffe  belle  et  riche  avec  un  bourrelet  portant  un  voile 
par  dessus  de  crespe  da  soie  enrichi  de  franges  d'or. 
(Monstre  du  Mystère  des  apôtres,  p.  27.) 

1606.  —  C'esl  proprement  un  cercle  fait  de  toile,  de 
drap,  '  mi  mi  autre  estoffe  renflé  de  bourre  d'où  vient  le 
nom.  Mu  quel  rond  ou  cercle  esl  appelé  le  chaperon  que 
les  anciens  François  indifféremment  portoient  en  la  teste 
et  à  pré  enl  le  gens  de  justice,  de  police  et  ks  régens 
des  collèges  portent  sur  l'eepanle.  (Nicot.) 
1620.       Art.   1m.   Aucun  maistre    ne    pourra   faire  des 

bourletsa  bassin  qu'ils  ne  soient  doublez  de  peau  de - 

t. m,  pastez  d'une  toi  lie  el  couverts  d'étoffe  telle  qu'il 
plaira  ;i  ceux  qui  les  font  faire,  (Stal.  des  selliers  de  Bor- 
deaux i 

1627.       Cerchiettl  pieni   <h  lui..,  3a  porlar  in  testa, 
(Oudin,  Le  Trésor  des  irois  langues.) 

1 635.       Dourlcl  de  coiffure,  loque  i  guise  de   am  i    e 

ou    ii  i  oifure,       Le  i lel  est  i  omme  le  neud  du  cha 


peron,    metoien  antre  la  têtière  el  la  queue  du  chaperon. 
Bourlct  du  haut  des  manches,  à  relever  et  donner  grâce 
aux  manches  vers  les  épaules.  (Ph.   M:>net.) 

BOURSADT.  —  Gomme  housseau,  voy.  ce  mot. 

1676.  — C'est  un  gros  membre  rond,  fait  de  plomb  et 
qui  règne,  dans  les  grands  bastimens,  au  haut  des  toits 
couverts  d'ardoise.  11  y  a  une  bande  de  plomb  au-des- 
sous du  bourseau,  que.  l'on  nomme  bavette.  Le  petit 
membre  rond  qui  est  encore  sous  la  bavette  s'appelle 
membron.  La  pièce  de  plomb  qui  est  au  droit  des  arres- 
tières  et  sous  les  espics  ou  amortissemens  se  nomme  la- 
nusure  ou  basque  parce  qu'elle  est  coupée  en  forme  de 
basque.  (Félibien,  Dict.   d'architecture .) 


Ep.  de  Charles  VII.  —  Faîtage  en  plomb  de  l'hôtel 
de  Jacques  Cœur,  à  Bourges. 


1690.  —  Enfaistement  de  maisons  couvertes  d'ardoises, 
qui  est  de  plomb,  et  qui  règne  le  long  du  haut  du  toit. 
(Furetière.) 

BOURSE.  —  Jusqu'au  xvie  siècle,  la  bourse  esl  un 
accessoire  obligé  du  costume,  qui,  au  moyen  âge,  ne 
comportait  pas  de  poches.  J'ai  souvent  observé  dans 
les  miniatures  du  XIVe  siècle  des  fentes  à  la  partie 
antérieure  de  la  jupe  des  robes,  mais  ces  ouvertures 
paraissent  être  des  garde-mains  pour  se  préserver 
du  froid. 

La  bourse,  contenant  les  deniers  ou  toute  autre 
chose  d'un  volume  restreint,  ^s'attachait  par  une 
courroie  à  la  ceinture,  OU  se  suspendait  à  la  poitrine. 


w    s.  —  Bourse  à  reliques  du  péleri 
de  Boulogne.  Plombs  de  lu  Stim 

lorsque,  en  raison  de  son  content 
par  dé\ ol ion  sans  trop  avoir  éga 


nage  de  i\ 

'otn 

■hume 

'.  app.  a  i 

'mit 

•ur 

i,  elle  et 

,  i 

ni  a  sou 

ait 

usa 

ior 
KO, 

re 
un 

BOI  RSE 


I!I7 


lui  donne   les   noms  d'alloière,  aumônière,   gibe- 
cière, lasso,  etc.  Voy.  ces  mots. 

Les  testes  rassemblés  ici  sont  assez  nombreux 
pour  donner,  à  l'aide  de  quelques  exemples,  L'idée 
de  L'industrie  des  boursiers,  qui  fut  longtemps  pros- 
père, *'t  dont  les  ressources  s'accrurent  des  emprunts 
qu'aux  xni"  et  \i\"  siècles  elle  lit  à  l'Orient. 

V.  1 22S.  —  Mercatores  habitantes  super  magnum  pon- 
inn  (Parisiis)  vendunl  capistra,  lumbaria,  ligulas,  marsu- 
pia  sive  bursas  de  eorio  cervino,  ovino,  bovino  et  por- 
cine il.  'le  Garlande,  ij  15.) 

1260.  —  fit  77.  Des  boursiers  et  braiers...  Que  il  ne 
comportent  plus  huevre  par  la  ville  de  Paris  se  il  ne  font 
huevre  et  léal,  conrée  d'alun  et  foillez  dedans  cha- 
cune bourse  de  chief  en'ebief,  pourcoi  la  bourse  se 
monte  plus  de  3  mailles...  Et  est  à  scavoir  que  l'uevre  de 
cerf  desus  et  desoz  est  vraie,  et  l'uevre  de  cheval  vraie, 
et  l'uevre  de  truie  vraie,  pour  que  le  cuir  de  la  truie  coûte 
8  deniers...  Bourse  d'alue  n'est  preuz  et  bourse  dont  le 
i.  vet  de  chief  en  chief  n'est  mie  bone.  (Reg.  des 
métiers  il'Et.  Boileau.) 

1298.  —  Che  sont  juiel  ke  on  délivra  pour  donner  (au 
mariage  delà  comtesse  d'Artois).  Une  douzaine  de  bourses 
faites  en  sarrazinois. 

Une  douzaiue  de  bourses  faites  sour  sarrasinois  [ache- 
tées à  Paris].  (.Ire/;,  du  Pas-de-Calais,  Cptes  A. 
1443».) 

130*.  —  On  camahiu  et  une  picre  prain  en  une 
Manque  boursette  de  vessie,  i  Trésorerie  du  Cte  de  Hai- 
nuut.  Bull,  delacomm.d'hist.  de  Belgique,  sér.  3,  t.  XII, 
p.  150.) 

1322. —  Premièrement  que  nuls  ne  nulles  dud.  mes- 
lîer  face  faire,  vende  ne  acheté  bourses  de  lièvres  et  de 
chevrotins  fourrées  de  mouton,  ne  bourses  de  mouton 
fourrées  de  lièvre. 

It.  Que  il  ne  facent  ne  facent  faire,  vendre  ou  achiter 
gibecières  de  lièvre  qui  ne  soient  estot'ées  de  fin  cuer  de 
soie  entièrement,  ne  boursses  aussi. 

It.  Que  nulles  bourses  ne  gibecières  de  mouton  quelles 
qu'elles  soient  il  ne  vendent  ne  facent  vendre  pour 
lièvre. 


■■ 


Ep.  de  Charles  VII.  —  broderie  «  l'aiguille,  Uasotmée 
de  Bénin.  App.  a  l'auteur. 

It,  Que  nulles  petites    bourssetes  de  lièvre  il  ne  facent 


i"'  facent  faire  qu'il   ne  soient  aussi  bien  garnies  dehors 
ctdedens  comme  les  grans. 

II.    Que    nuls   ne    nulles   dud.   mestier   ne    mettent  ou 
facent  mettre  en   boursses   de  lièvre  perlles    ne  perrerie 
aucune,  qui  ne  soient  fines  et  lovaus.  (Stut.  des  bout 
de  Paris,  nis.  C,  f°  5  v.  ) 

1352.  —  2  boursetes  à  reliques,  faites  à  y-mages  de 
brodeure et  à  chapiteaux  de  grosses  perles  et  menues... 
un  bon  las  d'or  de  Chypre  et  de  soye  à  les  porter...  et 
10  boutons  de  perles...  une  granl  bourse  à  mettre  la 
cendre  pour  laver  le  chief  de  mad.  dame  (Blanche  de 
Bourbon)  et  2  autres  bourses  pour  croches.  (Cple  à' Et. 
de  la  Fontaine,   I).  d'Arcq,  Cotes  de  l'arqenterie,  p.   132 

1360.  —  N  2.  Une  bourcette  de  camocas,  pendent  à 
une  affiche  d'or,  toute  plaine  et  2  petites  dois  pendons  à 
lad.  bourse. 

N°3.  Une  saincture  à  toute  jour,  où  il  pent  une  bour- 
seete  ouvrée  de  soie  et  une  paire  de  potiz  coustiaux. 

N"  65.  4  boursettes  batues  à  or,  les  2  pendues  ensamhle, 
semmées  de  pelles  menues;  en  chascune  bourse  3  boutons 
de  pelles.  (Inv.  de  Jeanne  de  Boulogne.) 

1364.  —  Unes  bourses  ouvrées  sur  le  doi,  à  pelles,  où 
il  a  unes  patenostres.de  mugueliaz.  ([nv.  du  roi  Jean.) 

1369.  —  A  voit  appendu  aus  boutons  ou  fermillère  de 
sou  jupon  ou  autre  garnement  une1  boursete  à  sonnettes 
d'argent.  (Lett.  de  remiss.  ap.  DuCange,  v  Doretoteria.) 

1379.  —  Il  s'ensuiroit  que,  en  chascun  ouvrage,  les 
mestres  de  deux  ou  trois  mestiers  en  araient  la  cognois- 
sance,  c'est  assavoir...  le  maistre  des  orfèvres  pour  les 
clochèles  que  on  ni  met  (aux  bourses)  maintenant.  (Reg. 
du  Parlaient,  Areli.  X:*  1471,  f»  IT',1  \  '.) 

1380.  —  N  S'il.  Un  fermait  à  pendre  les  bourses  à  la 
poitrine,  écrit  de  lettres  des  noms  aux  trois  rois  de  Cou- 
longne  (les  .rois  mages),  garny  i  balays  à  4  diamant. 

N  598.  Une  petite  boursette  où  dedans  sont  pendans  à 
une  chainette  d'or  chacune  2  pièces  en  os  bonnes  contre 
le  venin.  C'est  assavoir  une  petite  teste  de  serpent  noire 
nommée  lapis  albatabar  et  un  autre  petit  osselet  blanc 
carré.  (Inv.  de  Charles  V.) 

1385.  —  A  Euvrarde,  ouvrière  de  broudure,  pour  son 
salaire  et  labeur  d'avoir  fait  et  ouvré  de  broudure  une 
bourse  pour  les  sceaulx  de  la  ville,  que  porte  à  son  chaint 
le  majeur  d'Amiens.  (Cptes  de  la  ville,  cit.  Demay,  Le 
costume  au  moyen  fige,  p.  62.) 


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V.  1300.  —  Bourse  à  sceau,  tissée  de  soie. 
Au  dépôt  des  archives  de  Paris. 


1387.  —  A  Katherine,  la  boursière,...  pour  une  petite 
bourse  de  veluiau  vermeil  en  graine,  garnie  par  iledens 
et  estoffée  de  boutons  d'or  de  Chippre  et  de  pendans  de 
soye...  pour  mettre  dedens  une  petite  croix  en  la  quelle 
il  a  dedens  de  la  vraye  croix,  pour  porter  à  la  poitrine 
de  Mgr  le  duc  de  Thouraine,  S  s.  p.  (8"  Cide  rou.  de 
Guill.  Brunel,  P  178.) 

1388.  —  L'enfant  s'avança  de  la  table.  Le  comte  (son 
!  re)  ouvrit  lors  son  sein  et  dénoulla  lors  son  gipon  et 
prit  un  coulel  et  coupa  les  pendants  delà  boursete  [qu'il 
portaitàla  poitrine],  (Froissart,  1.  3,ch.  13.) 


198 


BOURSE 


1389. —  Une  petite  houpelande  doublée  de  sarge,  le 
petit  pourpoint,  la  bourse  qui  y  pendoit,  qui  est  garnie  de 
sonnettes  d'argent.  (Arch.  JJ., 138.) 

1392.  — Que  nulz  qucelz  qu'il  soit  ne  lacet  liourcez  à 
braies  ne  bources  ermandoises,  qu'elle  ne  soit  ataichiée 
à  ung  point  ou  à  doulx,  et  la  sainturette  ençainturée  à 
point  faintis  ou  à  un  poins  geniels,  qui  n'ait  un  naiblel 
devant,  et  que  li  courrans  soient  parmey. 

It.  Que  nulz  quels  qu'ilz  soit  ne  faicei  bources  à  femmes 
celle  passet  ung  denier,  que  soit  brodée  ou  couzue  à 
quarrelz  ou  à  bandelettez  ou  à  ribans,  et  qu'il  y  ait  con- 
trefort et  que  nulz  ne  messet  pendans  qu'il  n'i  ait 
contrefort,  et  se  li  pendans  sont  clos,  que  li  contrefors 
soient  par  desvers  et  qu'ils  ne  messent  dagone  en  cuvre 
que  ne  soit  courre  en  forrnaige.  (Req.  des  métiers  de 
Met»,  Iiibliolh.  Rïchel.,  ms.  87(10,  f°  li.) 


1570. 


Bourse  à  é/iices.  D'après  B.  Scappi,  pi.  11. 


1396.  —  A  une  boursière  de  Paris,  12  s.  p.  en  quoi 
Mds.  le  duc  (d'Orléans)  lui  estoit  tenu  pour  cause  de 
2  bourses  de  veloux  noir  à  mettre  ses  reliques,  avec  une 
autre  petite  bourse  à  mettre  la  vrave  croix,  qu'il  porte  à 
son  col.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourgogne,  5714.) 

V.  1400.  — 2  très  belles  bourses  en  ung  pendant  de 
soye  vert,  brodées  à  fleurs  de  liz  et  à  boutons  de  perles. 
Uni',  roij.  alphabétique.) 

1401.   —    Un    fermaillet    d'or  pour    pendre  clefz    et 

bourses  p •  la  royne d'Angleterre.  (Cptes  roy.,  Arch.  K, 

12,  P  34)  '  J 

V.  1407.  —  2  petites  bources  de  point  d'csguilles,  où 
avoit  verge  d'acier.  (Inv.  d'Olivier  de  Clisson,  p.  28.) 

1415.  —  Unara  bursam  parvam  quiB  semper  pendel 
circa  collum  meum,  cum  cruce  Domini. 

Lego  Johannse,  ducissae  Eborum,  uxori  mese,  unum  Ar- 
mai ulum  cum  bursa,  quœ  semper  pendet  ad  camisiam 
mcam,  cum  cruce  Domini.  (Testant.  Dom.  te  Scrop,  Ry- 
mer,  L'aidera,  t.  1\,  p.  278-9.) 

1422.  —  Fust  PermotLeroutier,  charretier...  accusé  de 

avoir  aie  à  un  compaignon  qui  estoit  au  devant  des  ostaulz 
auscherises,  ef  lui  coppa  une  bourse  qu'il  avoit  derrière 
lui,   pendant   à  se  coroie,  pour  prendre  l'argent  qui 

estoit  eus.  (Arch.  de  L'elhunc,  Req.  aux  Cptes,  f"  15.) 

1442.  —  Borse  Parigine,  délia  dozzina  I-  sobli..  — 
Borse  Sancsi,  délia  dozz.  li  s.  —  Borse Pistoresi,  8  s.  (Ga- 
belladi  Siena,  Gio.  di  Uzzano,  Pratica  delta  mercatura, 
p.  75.) 

1462.  —  Tua  boisa  corporalis  cum  ymagine  s.  Kate- 
rine  dosuper,  operata  opère  polimilico.  (Inv.  de  S.  Dona- 
tien de  Bruges.) 

1490.  —  Art.  2.  Pour  te  chef  d'oeuvre  de  bourserio 
il  fera  2  bourses;  une  à  homme  et  l'autre  à  femme,  à 
6  carrei  1 1  les  i  bourseaux  à  l  quartiers,  boutons  demy 
croisés,  et  I  autre  bourse  a  homme  à  coin  pendant  en  façon 
de  baguette  A  Ion  double.  (Stat.  des  baudrayers  d'An- 
gers.) 

1491 .  Qud  chac lesd.  mai  très  soy  meslant  de 

boui  erie  fers  les  I rseï  de  mouton  sangliers  (sangles) 

cl  eronf  Lesd.  bourses  «le  cuir  à  fleur  bon  et  valable,  les 
bout  s  <ie  chevrotin  Beronl  doublés  de  an-  de  mouton 
ou  autre  doublement,  bon  et  rais abhJ. 

i   Que  les  boni"     de  chevrotin  A  12  garons  et  plus, 

tant  .1   usage  d' ne  que  rie  femme,  auront  2  daibnous 

po  m  ooiiie  le  fourreau,  et  seronl  lesd.  bourses  cousues 
i il  contre  point,  les  pendans  ol  conlraui  desd.  bourses 


seront  de  mouton  à   fleur  ou  coulde  bon   et   loyal,  iceulx 
pendans  doubles  et  tous  d'une  pièce... 


XVe 


De  la  collégiale  de  Maubeuge. 


10"  Que  les  bourses  à  tours  pendans  de  mouton  seront 
sangles,  un  entredeux  par  dedans  et  un  boursault  dessus 
sans  cousturc  au  fons,  et  seront  lesd.  bourses  attachées 
à  double  point,  et  celles  de  chevrotin  seront  doublées  de 
mouton,  ung  boursault  dedans  et  un  entredeux,  cou- 
sus à  double  point  pour  comporter  la  patelette  dessus  at- 
tachée à  double  point.  (Etats  de  Tours,  Ordonn.des  rois, 
t.  XX,  p.  320.) 


V.  1500.  —  App.  <i  M.  Louis  Garranrt. 


Y.   1492.      -  Ch.   XI.   La    bourse   de  libéralité. 
Une  bourre  qu'on  dit  une  auliunsnicre 

Nous  convient  pendre  à  cesle  ceincturelle 

D'or  et  de  perles  bien  brodée. 

...  Avoir  clouans  pour  seine nt  garder 

Ce  que  princesse  veult  tenir  ou  donner. 

(Oliv.  de  la  Marche,  Le  parement  des  dames. 

1564.  — Une  boiu'cc  et  un"  agullicr  la  quelle  ayant 
I!)  boulons  d'aigent  ilourés.  I.a  bourre  10  boulons  d'argent 
dourés  avec  des  boutons  de  perles  et  2  .mitres  bources 
avant/,  de    petits   boutons  anlouil,    d'argent   douces,  esliiué 

le  tout  20  liv. 

Une   bource   de  veloUX   Irap    d'or   avec   des  boulons 

d'argent  dourés  et  aultres  boutons  de  perles,  8  1.   G  s. 
iliw.  du  Puymolinier,  f-  94  v'  et  300.) 

1572.  —   10  I ises,    l'une  de  velours  cranmisy   rouge 

pour  servir  à  mettre  le  icel  de  la  \ilie  ol  0  I ses  de  va» 

tours  vert  i r  mettre   tesjettons  d'argenj,  à  raison  de 

35  s.  i  .  valent  ensemble  17  I, .  to  s. 

'.i  bourses  de  cuir  blanc  pour  le»  lettons  do  laiton  S 
2  s.  6  iien.  pièce,  valent .22  s.  i;  d.  (Sauvai,  Cptes  de  la 
prévôté,  i.  m,  p.  B87.) 


i!OIS 


199 


1603.—  10  bourses  de  diverses  grandeurs  au  petit 
poinct  et  mestier,  d'or,  d'argenl  el  de  soye,  estiméez  cn- 
lemble  30  I.  tinr.  de  Louise  de  Lorraine,  p.  1T.) 


V.  1(10(1.  —  Bourse  upp.  à  M.  Reister,  à  Munich. 

1606.  —  l'iij;  (iemi  cein  d'argent  garni  île  pendant  cl 
clef,  à  bourse  truffes  (simulée)  et  une  paire  de  Cousteau. 
(Cptesde  /Voyon.  La  Fons,  tes  artistes  du  Nord,  p.  69.) 

1627.  — 2  bourses  de  fustaine  à  œil  de  bœuf,  de  coto- 
uine.  (luv.  de  l'égl.  deS.  Maximin,  p.  194.) 

BOURSE  DE  CHIO.  —  Voy  broderie  deghio, 

BOURSE,  étui.  —  Une  bourse  àcaillier  (voy.  ce 
mot)  était  un  étui  ou  custode  à  renfermer  celle  sorte 


de  vases  à  boire,  et  la  bourse  à  quenouilles  an  sac 
do  toile  ou  d'autre  étoffe  à  couvrir  les  quenouilles 
d'un  lit. 

1300.  Hosians  froncis  et  larges  botes 

Qui  ressemblent  borce  à  caillier. 
(lloui.de  la  llose.  édit  l'r.  Miebel.v.  I2NX0.) 

1532.  — 2  bourses  de  velours  vert  à  couvrir  les  que- 
noilles  d'un  lict.  {lue.  île  la  duchesse  île  Lorraine, 
P46.) 

1534.  —  Unglictde  drap  d'or  frisé my  parti  debendes 
d'escaillea  de  loille  d'argent  et  de  velour  violet.  Le  tour 
du  lict  de  niesme.  Deux  boursses  de  quenoilles  du  pied 
du  lict  de  mesme.  Deux  boursses  pour  les  quenoilles,  de 
velour  vert.  (Inv.  ilu  duc  de  Lorraine  à  Nancy,  fos  13  et 
14.) 

BOURSE  GEMELLE,  dite  à  CUL  de  vilain.  —  Les 
bourses  gemelles,  c'est-à-dire  à  deux  poches  courbes 
et  accolées,  présentent  nue  forme  que  rendait  sou- 
vent apparente  dans  le  costume  du  pauvre  la  défail- 
lance ilu  linge  ou  des  braies.  De  là  le  nom  de  bourse 
à  cul  de  vilain  (voy.  ce  mot),  qu'on  rencontre  dans 
les  documents  anciens  el  dont  voici  un  exemple. 


XV"  s.  —  Agrafe  en  forme  de  bourse,  broiiz-e  aile  m. 
App.  à  l'auteur. 


1364.  —  2  bourses  gemelles  de  pelles,  à  fleur  de  liz. 
où  il  a  un  fermail  au  bout,  à  un  saphir  ou  milieu  quarré 
et  3  balaiz  et  6  pelles  et  0  dyamans.  (lue.  du  roi  Jean.) 

1380-  -  N"  607.  Une  bourse  à  cul  du  villain,  à  3  es- 
cuçons  de  France,  de  brodeure  pourfillcz  de  perles  et  en 
la  bourse  3  boutons  de  perles...  (Inv.  de  Charles  V) 

BOURTHASIAH.  —  Fourrure  de  renard. 

943.  — Les  Bourtbas  (sujets  du  roi  des  Khozars)  sont 
un  peuple  turc  qui  demeure  sur  les  bords  de  cette  rivière 
à  laquelle  il  a  donné  son  nom. 

On  exporte  de  leur  patrie  des  peaux  de  renards  noirs 
et  rouges,  appelées  bourthasiah,  dont' une  seule  se  vend 
jusqu'à  cent  pièces  et  plus;  je  veux  dire  les  noires,  car  les 
rouges  ne  sont  pas  fort  chères.  Elles  sont  recherchées 
des  princes  arabes  et  persans,  qui  les  emploient  ordinaire- 
ment pour  leurs  vêtements,  les  estiment  et  les  payent  plus 
cher  que  la  zibeline,  l'hermine  et  toutes  les  autres  four- 
rures. Ils  font  confectionner  des  bonnets,  des  habits  et 
des  pelisses  de  ces  peaux,  et  à  peine  trouverait-on  un  seul 
prince  qui  n'ait  quelque  habit  doublé  de  renard  de  Iîonr- 
tbas.  (Maçoudi.  cit.  Garmoly,  Itinér.  de  la  Terre  sainte. 
p.  27.) 

BOUS.  —  Bracelets,  mais  les  monuments  où  ils 

sont  figurés  en  place  sont  si  rares,  que  je  ne  saurais 
dire  à  quelle  partie  du  bras  ils  se  portaient. 

On  rencontre  bien,  dans  les  peintures  des  xi°  et 
XII0  siècles,  des  ornements  de  ce  genre,  placés  au- 
dessus  et  au-dessous  du  coude,  mais  ils  ont  toujours 
l'apparence  do  galons   attachés  au  vêtement.  Voj 

BRACELET. 


200 


BOUS 


x n "■'  s.  — ■  Pris  la  curune   de  sun  chief  e  le  hou  (lat,  : 
armillam)  de  sun  braz.  (2e  tiv.  des  Unis) 
V.  1190.     Si  cum  li  (lux  Robert  laissa  ses  bous  pendanz 

Pur  essai   de  la  paiz  en  la  forest  trois  anz. 
...Ses  armilles  qu'on  bous  apele 
Od  odure  préciose  e  bêle 
D'or  et  de  pierres  grant  et  gcnt 
Qui  valeint  maint  marc  d'argent 
Laissa  en  une  chaisne  pendus. 
(Cliron.  des  durs  de  Normandie,  t.  1,  p.  310-1.) 
1370.  — (En  708.)  Le  roy  (Pépin)  prist  un  aournement 
d'or  et  de  pierres  précieuses  qu'il  meltoit  en  ses   bras  aux 
festes  solempnelles,  que  on  appelle   encore  les  bous   (al  : 
brasselez)  gaiflier.  (Cliron.  de  St-DeniS,  t.  II,  p.  52.) 

BOUS,   BOUCEL.  —  Vase,   bouteille  à  vin.  Voy. 

BOTIAO,  BOTTE  et  BOUT. 

1239.  —  Pro  2  boutis  eboris  ferratis  de  argento  et  pro 
12  duodenis  nattulorutn,  78  s.  (Aimeri  Bordier,  Opte  de 
l'holel  du  roi,  lire,  des  liist.  de  /'ronce,  t.  XXII,  p.  609  ) 

1241.  —  Pro  bouz  et  boucellis  et  barillis,  7  1.  5  s., 
pro  2  bouz  ail  aquaoi  portandam.  (Cpte  de  la  chevalerie 
du  Cte  de  Poitiers,  ibid.,  p.  (118.) 

1285.  —  '.10  .sommes  de  vin  et  une  boute  de  vin  grec 
ou  pris  de  236  liv.  {Cpte  de  l'expéd.  d'Aragon,  ibid., 
p.   675.) 

BOUSET.  —  Objet  mobilier  dont  je  ne  puis  préci- 
ser l'espèce. 

1527.  —  Ung  grant  couvertoir  blanc  d'Ëspaigne,  ung 

grant  lapis  rez  servant  pour  banc,  ung  tapis  velu  de 
buffet  et  2  bousez  d'ouvraige. 

Une  couverture  de  mante  d'Espaigne,  blanche,  ung 
bouset  d'ouvraige  et  ung  tapis  de  table  vert  de  Gand. 
dur.  de  Ravertain,  f"  i  et  :!.) 

BOUSSEAU.  —  Moulure  saillante,  le  tore.  Voy. 
BOURSAUT,  BOUE  i'l  NACELLE. 

1351.  —  Pour  faire  et  forgier  la  garnison  d'une  cein- 
ture d'argent  ...faicte  a  testes  de  lions  entour  un  bous- 
seau,  enverrées  d'esmail  et  les  autres  clos  sont  de  bouli- 
ons rons  dorez.  (Cpte  roy.  d'Et.  tir  hi  Fontaine,  f°  9.) 

1352.  — Pour  faire  et  forgier  la  courroye  à  fermer  y- 
celluy  bacinet  dont  les  doux  sont  de  bousseaux  et  de 
croiseltes  esmaillées  de  France.  (3°  CpÉe  du  même,  f»  107) 

1400.  —  Fait  tous  les  l.ousscaulx  d'ieelle  cbappclle  (de 

s.  Pol  à  Paris)  rons,  tant  pour  les  orgives  et  clefs  ime 

les  bousseaulx  des  ars  et  aussi  ceulz  des  sommes  du  pignon 
Or-, us  le  petit  portail. 

Les  3  clefs  d'icelles  voltes  dorées  de  lin  or  çpuloure  et 
les  bousseaux  des  ogives  qui  tiennent  ausd.  clefs,  pareille- 
ment dorées  de  Qn  or  chacun  un  pié,  pour  montrer  les 
clefs  plue  riches  et  plus  notables.  (Cptes  des  chapelles  du 
dur  d'Orléans,  i"5.) 

BOUSSOLE.  —  La  boussole,  dont  les  Chinois  fai- 
saient usage  dés  le  troisième  siècle  de  notre  ère, 
passe  pour  avoir  été  par  eux  transmise  aux  Arabes 

vers  le  liniiièii i  apportée  en  Europe  à  l'époque 

des  premières  erpisades.  Cette   histoire  s aire 

non  s  amène,  avec  ses  hypothèses  el  ses  lacunes, 
au  mi  siècle,  où  des  témoignages  certains  établissent 

[ue  la  marinette  oi mpas  de  mer,  défînitivemenl 

la  l ssole,  devient  lo  guide  des  marins  de  l'Occi- 
dent.   Y  a-i-il  eu  une  nouvelle   découverte  oi 

importation?  A  qui  en  revient  l'honneur  1  (IVsi  là 

i [ueslion  franco-normande  ou  anglaise,  que  je 

po  e  après  beaucoup  d'autres, sans  mecroiro  auto 
risé  à  la  résoudre. 

Av.   I  180.      La  Ireamonlaiglie  clerc  el  pore 

. .  Est-elle  coeur  de  tel  p  dure 
Qu'a  l'aimanl  rail  le  fa  traire, 

Si  que  par  hoche  ci  par  droiture 
l  i  par  '  iule  qui  lousjours  dui  q 
Bovenl  le  liu  de    epere, 

i  li  li  m    n'a  de  clarté  goule 

i  ""i  clill  qui  fonl  i  e  le  mi 


Quar  une  aiguille  de  fer  boute 
Si  qu'ele  père  (parait)  presque  toute 
En  un  poi  de  liège  et  l'atise  (l'attire) 
La  piere  d'aimant  bien  bise 
S'en  un  vaissel  plein  d'iaue  est  mise 
Si  que  nus  hors  ne  la  déboute. 
.si  lost  come  l'iau  s'ascrise 
Gardons  quel  part  là  pointe  vise 
La  tresmontaigne  est  la  sans  doute. 
(Guill.  le  Normand,  La  complainte  d'amour.) 
I  180.  Celle  estoille  ne  se  muet. 

Un  art  font  qui  mentir  ne  puet 
Par  vertu  de  la  marinette 
Dne  piere  laide  et  brunette 
Où  li  fers  volentiers  se  joint 
Ont,  si  esgardent  le  droit  point. 
Puis  c'une  aguille  l'ait  touihié 
Et  en  un  festu  l'ont  fichié 
En  l'aiguë  la  mette  sens  plus 
Et  li  festus  la  tient  desus. 
Puis  se  torne  la  pointe  toute 
Contre  l'estoille  si  sen  doute 
Que  ja  por  rien  ne  faucerait 
Ne  mareniers  ne  douterait 
Quant  li  nuis  est  ténèbre  et  brune 
Con  ne  voit  estoile  ne  lune 
Lor  l'ont  à  l'aguile  alumer 
Puis  n'ont-ils  garde  d'esgarer 
Contre  l'cstoile  va  la  pointe. 

(Guyot  de  Provins.) 

I  180.  —  ijui  ergo  munitam  voit  babere  navem,  albes- 
lum  babeat,  ne  desit  ei  bcnel'icium  ignis.  Habeat  etiam 
acum  jaculo  suppositum,  rotabilur  enim  et  circumvolvetur 
acus,  ilonei-  euspis  acus  respiciat orientera  (Alex.  Ncckam, 
De  utensililms,  p.   1  li.) 

1304.  — Un  vaisselet  d'argent  que  li  conestables  donna 
à  Jlonsigneur  en  une  boiste  pour  aler  en  mer.  —  lt.  Une 
piere  d'aymant.  —  lt.  Vn  autre  vaisselet  d'argent  pour 
aller  en  mer  de  celle  meisme  manière,  en  fouriel  de  cuir 
bouli.  (Trésorerie  du  Cte  de  Urinant,  Bull,  de  la  Connu. 
d'hist.  de  Belgique,  sér.  3,  t.  XII,  p.  451.) 

1379.  — N°  2259.  Une  petite  aiguille  de  mer  en  unesluy 
de  cuir  houly. 

N"  26t6.  —  Une  aiguille  de  mer,  d'argent,  en  un  estuy 
de  enivre,  à  3  yiuages  en  estant,  pesant,  sans  l'estuy.  1  m. 
I2esterlins.  {(Inr.  de  Charles  V.) 

1471.  —  Une  boucle  de  boys  blanc  à  eouvescle  en  la 
quelle  a  dedans  tafaezon  d'un  cadran  branslant,  et  dessus 
une  vitre.  {Inr.  du  roi  René  à  Angers,  f  lHv".) 

BOUT,  BOUTE  —  Grand  vase  à  vin,  et  principale- 
ment nuire  pour  le  vin  et  l'Iiiiilc.  Voy.  BOTIAU  el 
BOUS. 


v.  1430,      D'après  un  ms  italien  app.  à  l'auteur,  t«  104. 


BOUTEILLK 


•201 


i  183.  -  Bout  à  mesurer  vin,  huile,  miel.  (Gmll.  de  Tgr, 
I.  472.) 

1285.  —  i: ii  boutier  qui  portera  les  lion*,  et  aura 
::  deniers  de  gaiees.  [Ordon.  del'ostel  le  roy,  Arch.  II. 
57,  P8v°.) 

1594.  —  Le  cent  d'huille  d'olif,  tant  en  pippe  venant 
d'Espagne,  qu'en  bouc  de  Languedoc  ri  Provence,  un 
cscu.  (Félibien,  Pr.  de  l'histoire  de  Paris,  t.  I,  p.  9.) 

1600.  —  Les  bouts  d'eschançonnerie  représentent  ce 
que  les  Latins  appelaient  lifer,  en  fraoçois  oultre,  une 
peau  dans  la  quelle  se  porte  le  vin  par  les  lieux  mal  aisez 
au  charroy,  connue  dans  les  montaignes  d'Auvergne  el 
autres,  ou  pour  ce  vaisseau  l'on  dit:  ce  vin  sent  la  boute, 
C'esl  à  dire  la    peau  ou    la    poix  dont   elle  est  enduite  ou 

Toyée.  (Cl.    Fauchet,  De   l'orig.  des  dignités,  I.  1. 

p.  12.) 

BOUTEFU.  Boulefeu.  Bâton  garni  à  son  extrémité 
d'une  mèche  pour  mettre  le  feu  à  une  pièce  d'artil- 
lerie. Au  \iv°  s.  une  verge  de  fer rougie  était  affectée 
au  même  usage. 

1369.  —  Pour  3  boutefus  pour  1rs  canons  du  castel  de 
S.  0 r,  13  den.la  pièce  sonl  :l  s.  [Arch. du  Pas-de-Calais.) 

BOUTEHORS.    —  Jeu    de   balle  dans  lequel  un 

mur  est  pris  pour  objectif. 

1387.  —  Ainsi  qu'il  jouoit  avec  plusieurs  autres  compa- 
gnons, d'un  esteuf  à  un  jeu  qu'on  appelle  boute  hors. 
[Arch.  II.  138,  pièce  147  ) 

1394.  —  Comme  le  suppliant  et  autres  jouassent  en- 
semble au  jeu  de  la  pelote,  appelé  boute  hors,  sur  une 
maison.  (Ibtd.,  116,  pièce  65.) 

BOUTEILLE.  —  A  l'idée  de  bouteille  s'attache 
naturellement  celle  de  l'emploi  du  verre.  Cette  idée 
est  juste,  même  pour  la  période  du  moyen  âge,  attendu 
que  depuis  l'époque  gallo-romaine  l'industrie  des 
verriers  est  peut-être  la  seule  dont  le  chômage  ait 
été  insensible. 

Toutefois  les  habitudes  nomades  de  la  vie  féo- 
dale ont  nécessité  pour  les  déplacements  l'emploi 
de  matières  plus  résistantes.  Du  xnf  au  xvc  siècle, 
l'Angleterre  s'était  acquis,  dans  la  confection  des 
bouteilles  de  voyage,  une  réputation  qui  ne  tarda 
pas  à  créer  en  France  des  imitateurs.  A  la  même 
époque,  l'Allemagne  se  distinguait  par  la  délica- 
tesse de  ses  ouvrages  de  tour,  et  ses  vases  en  bois 
de  toutes  sortes,  parmi  lesquels  figurent  les  bou- 
teilles, furent  1res  recherchés. 


Verrerie  romaine  du  I"  siècle.  Peinture  de  Pompeia 
au  musée  de  Naples. 

L'Italie,  dans  b' même  temps,  et  la  France  remé- 
diaient, comme  elles  le  font  encore,  à  la  fragilité 
du  verre,  par  le  clissage.  Depuis  le  xvi»  siècle, 
l'emploi  du  cuir,  du  bois  et  des  métaux  n'est  plus 
qu'une  exception.  Les  importations  des  verreries  de 
l'Orient  n'occupent,  dans  la  diffusion  de  ces  objets 

d'usage  journalier,    qu'une   trop    petite   place    pour 


qu'il  en  soit  ici  question.  Les  articles  VERRE  et 
verrerie  contiennent  à  ce  sujet  des  documents 
nombreux. 

La  variété  inlinic  des  tonnes  île  bouteilles  usitées 
au  moyen  âge  m'interdit  toute  description,  et  rendra 
suffisant  le  choix  de  quelques  exemples.  J'ajoute 
seulement  un  détail  qui  constituait  par  le  mode  de 
bouchage  la  différence  entre  la  bouteille  et  le  Maçon, 
ce  dernier  fermant  à  vis  pour  la  plus  grande  facilité 
des  transports. 


Y.  lion.  —  Église  S.  Mme  de  Venise.  ' 
Mosaïques  du  Narlhex. 

1327.  —  Ils  ne  burent  (les  Anglais)  autre  breuvage  que. 
de  la  rivière  qui  là  courroit,  exceptés  aucuns  seigneurs  qui 
avoient  bouteilles  pleines  de  vin.  (Froissart,  1.  1,  part. 
1,  ch.  38.) 

1330.  —  Les  deux  princesses  eulrent  chacune  une  coupe 
et  un  pot  et  deux  bouteilles  de  deux  lots  chacune.  (Citron. 
de  Valenciennes,  p.  621.) 

1380.  —  laquet  aux  Connins,  pour  une  bouteille  de 
cuir...  pour  mettre  enque  en  lad.  chambre  (aux  deniers), 
6  s.  p.  (D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'hôtel,  p.  97.) 

1382.  —  Pour  unes  bouteilles  d'acier  couvertes  de 
cuir...  pour  porter  vin  avecques  le  roy  quant  il  va  en 
déduit,  24s.  p.  (Cptes  de  l'hôtel  de  Charles  VI,  Hibliolh. 
liichel.,  ms.  6740,  P>  19  v°.) 

1389.  —  4  grandes  boutailles  de  cuir,  2  s.  —  i  autres 
petites  boutailles  de  cuir  pareilles,  li  s.  —  Une  bon- 
taille  d'acier  couverte  de  cuir,  3  s.  (lue.  de  Richard 
l'icque.) 


Verrerie  française.  A,  fiole  du  XIV  s.  —  B,  Id.  du  AT 
App.  à  l'auteur. 


V.  1407.  — 2  boutailles  d'argent  dorées  marchéez  d'une 
coronne  enbacheys,  pes.  20  m.  chascune  boutaille.  [Inv. 
d'Olivier  de  Clisson,  p.  6.) 

1416.  —  N°  391.  Une  bouteille  de  jaspe  noir  garny 
d'un  tixu  de  soye  vermeille,  dont  la  boucle  et  le  mordant 
et  plusieurs  doux  surled.  tixu  fais  en  guise  de  campeurs 
fclochettes)  sont  d'or,  et  t'estoupillon  garny  d'or  en  ma- 
nière d'une  rose,  pesant  tout  ensemble  11  ni.,  70  1.  t. 

\  898  bis.  Une  grant  bouteille  de  pourfire  de  Romme 
sans  escoupillon,  garnie  d'un   tissu  de  soye  blanc  sur  le 


•20-2 


nOUTEU.LE 


quel    a  plusieurs   doux    d'argent  doré,   pes.  23    m.  in., 
121.  (/«!■•  du  duc  de  Berry.) 


V.  1430.  —  D'après  un  ms.  Mal.  app.  à  l'auteur,  f°  95. 

1 448.  —  2  bouteilles  de  voirre  et  2  éguieres  pour  mettre 
Peau  d'argelice  (de  réglisse)  de  Mds.  (le  duc),  5  s.  10  d. 

1449.  —  Pour  l'achat  de  2 bouteilles  de  voirres  couvers 
pour  Mds.,  7  s.  6  d.  (5°  Cple  d'hôtel  du  duc  d'Orléans, 
par  J.  Duilcet,  t°  16.) 

1462.  —  Pour  Paehait  de  2  boutailles  de  verre  olissées 
à  cliee  ronde  et  garnies  de  courrayes  de  cuir  neufves  es- 
quclles  boutailles  lot  nus  led.  vin  d'ypocras  et  grozellc 
pour  porter  aiul.  lieu  de  la  Poueze  et  Champloci  où  le 
roy  nostred.  sire  estoit  allé  au  gite,  10  s.  t.  (Dépenses 
pour  l'entrée  de  Louis  XI  à  Angers.  — Marchegay,  Notices 
s.  l'Anjou,  p.  273.) 


V.  I  1311.  —  ibid.,  C  76. 


1467.  —  Le  roi  d'Angleterre  envoya  au  roi  (l. unis  XI) 
de-  trompes  de  chasse  et  des  bouteilles  de  cuir  à  rencontre 
des  belles  pièces  d'or,  coupes  d'or,  vaisselle  que  le  roi 
avoit  donnes.  (J.  de  Troyes,  p.  275.) 

1487.  —  2  bouteilles  de  cuir  noir  faites  à  la  mode 
d'Angleterre,  tenant  chascune  5  pintes  ou  environ.  (Arch. 
A,  reg.  70, P  I Ki> 

1469.       A  Jean  Petit  Fay,  marchant  suivant  la  cour, 

i  i    un, m.-  île  en  s.  t...  pour  i  I teilles  de  cuir...  pour 

pnrii  r  l'eau  et  le  vin  dud.  Sgr,  quant  il  va  aux  champs. 
(Cptet  de  Louis  XI,  Monteil,  icv"  s.,  hist.  7,  note  39.) 

147  I .      -  Ml  pcliles  liiiul  il  II'-  de   lui)     à  la  l'ai'ziin  d'Ale- 

magne.     -It.Spaires  de  bouteilles  à  la  faezon  morisque. 

ilnr.   du  roi  lient;  il  Angers,  (°Î7.) 

1474.  —  Une  bouteille  à  facbon  de  livre,  10  8.  (Houdoy, 
Cptet  de  Cambrai,  267.) 

1488.— 2  bouteilles  de  cuir  noir  faictes  à  la  mode 
d'Angleterre,  tenant  chacune  5  pintes  ou  environ,  garnies 

.1... royesdecuir  blanc...  i r  mettre  et  porter  le  vin 

iur  la  grant  hacquonée  quant  led.  Spy  (le  roi)  va  par 
,,  i       53   .  i.  (6'  Cple  roy.  de  P.  ''  itonnel,  I'1  lut.) 

1524.  Une  bouteille  de  cuir,  une  nuire  bouteillo  d'es- 
laing  couverte  d'ozier,  h  s.  (Mb.  </»  trésorier  Pot.) 

1549.  Pour  0  douzaines  et  domyo  de  bouteille  do 
vei mi  !!■    ii  m  ier,  esquolles  estoii  le  vin  de  tablo,  a 


3  s.   pièce.  (Cple  du  festin  donné  à  Catherine  de  Mèdicis 
à  Paris,  Arch.    cur.  de  l'hisl.  de  France,  t.  111,  p.  122.) 


XV»  s.  —  A,  verrerie  de  Chypre.  —  B,  Id.  française. 
App.  à  l'auteur. 


I  553.  —  Noustrouvasmcs  un  Caloierequi  estoit  nouvel- 
lement venu  de  la  ville  de  Sophie  pour  demeurer  au  mont 
Alhos,  bon  ouvrier  de  faire  des  bouteilles  de  clisse  avec 
des  sions  de  saules  ou  des  escorces  du  tillet,  ou  bien  du 
bois  d'osier  et  de  cunes  de  chastaigner,  ou  autre  tel  bois 
aisé  à  ployer  comme  est  l'escorce  d'orme. 

Après  qu'il  avoit  achevé  le  corps  de  la  bouteille  et 
bien  clisse,  encores  restoit  à  l'estancber,  et  pour  ce  faire  il 
prenoit  de  la  résine  de  picœa  nommée  pefkine  et  en 
latin  spagas,  de  diction  dont  Pline  a  usé,  la  quelle 
estant  grasse  et  lente,  il  la  cuisbit  un  peu,  et  chaude- 
ment la  jetloit  dedans  la  bouteille;  alors  la  résine  en 
remplissoit  les  pertuis  des  osiers  et  estoupant  les  cavités 
des  clisses,  devenoit  dure  et  par  telle  manière  rendoit  la 
bouteille  eslancbée. 

...Les  appellent  bouteilles  de  Sophie  qui  est  une  ville 
de  Grèce  au  pays  de  Servie.  Des  quelles  bouteilles  de  clisse 
les  Valaques,  Bulgares  etSercasses  usent  moult  volontiers. 
(J.  Belon,  Observ.,  1.  1,  ch.  46.) 

1556.  — Des  cornes  donques  changées  par  cest  artifice 
(un  emboutissage  à  chaud)  en  figure  droicte  et  substance 
solide,  constumierement  sont  faictes  les  bouteilles  à 
encre  et  autres  vaisseaux.  (Cardan,  Subtiles  inventions, 
1.  17,  f  400  V.) 


XVI"  s.  —  (lourde 


en  terre  émiiilt 
Ibid. 


ie,  l 'nulles  de  Parts. 


I  560.      Une  bouteille  de  cuir  boulli  i 

qui  sort  à  la  gaule  robbe  (du  roi),  12  s.  6i 


mettre  l'ancre 

I.  —  Pour  avoir 


liUlTOII, 


203 


mis  une  pinte  d'ancre  dedans  lad.  bouteille,  lu  s.  i:!   C/ile 

inij.  de.  David  Blandin,  r    128  t".) 
1561.  Prens  mon  limier,  m'en  vois  a  l'advenlure. 

lit  nia  bouteille  attachée  à  i-i-in t lire. 

{L'adolescence  de  J.  du  Fouillait. r,  p.  Gi.) 

1578.  —  A    François  Geoftrion,  apothicaire  du   roy, 

138  1.  pour  l'achat  d'un   tonneau  de  vin  de  Grave  pris  à 

Bordeaux,  et  l'avoir  fait  mettre  en  bouteilles  et  apporter 

à  Nérac  pour  servir  aux    festins  faits   par   Sa  Majesté  aux 

reines.  (Cptes  de  la  cour  de  Navarre,  fie».  d'Aquitaine, 
t.  Il,  p.  195.) 
1591.   —  N°  27(ï.  2  bouteilles  de  Turquie,  verd  et 

Janine,  30  s.  t.  (Inv.  de  Uuill.  de  Montmorency.) 


V.  llilMI.  —  Verrerie  allemande.  Ibid. 


1640. 


—  Les  entonnoirs  appartiennent  et  servent  à 
emplir  les  bouteilles  et  flacons,  dont  ceux-ci  se  ferment  à 
vis  et  les  bouteilles  à  bouchons  ou  estoupillons.  (Comcncs, 
Janua  aurea,  449.) 

1653.  —  Défendant  expressément  à  uns;  chacun  de 
manufacturer...  aucunes  sortes  de  verres,  soit  christal, 
cristallin,  reumers,  gros  verres,  bouteilles  à  eaue  de  Spa 
ou  autres  marchandises  de  matière  ou  composition  sem- 
blable. (Arrli.  de  Lille,  Houdoy,  Verrerie  à  la  façon  de 
Venise,  p.  68.) 

BOUTEROLLE.  —  Garniture  au  bout  de  quelque 
chose,  et  particulièrement    l'extrémité   métallique 

des  fourreaux  d'épées  et  de  dagues.  On  a  encore 
appelé  boulorolle  le  fer  de  certaines  armes  d'hast. 
Nous  suppléons,  dans  l'intérêt  des  amateurs  d'armes, 
à  la  pénurie  des  documents  par  la  variété  îles 
exemples. 


N"  llii.   —  Uns  i stel  à  une  manche  tors  de  cor  et 

«le  latoo   et   a  une   bouterolle   d'argent  don''.    (Inv.    de 
Charles  V.) 

1389. — Pierre  Passart...  le  frappa  un  coup  d'un  baston 
qu'il  portoit  où  il  y  avoit  une  bouterolle , le  fer.  (An  h.  JJ , 
pièce  65.) 

1449.  —  Bouterolle  de  la  gaine  d'une  épée.  (J.  Char- 
lier,  t.  il.  p.  163.) 

BOUTIS.  —  Boutisse.  Dans  mie  chaîne  de  pierres 
de  taille  posées  en  liaison,  l'appareil  est  formé  alter- 
nativement de  boutisses  et  de  carreaux.  Laboutisse 
est  une  pierre  dont  la  longueur  s'enfonce  dans 
l'épaisseur  des  murs,  tandis  que  le  carreau,  généra- 
lement plus  petit,  esl  posé'  à  plat  en  façade.  Dans 
les  murs  à  double  parement,  chaque  assise  se  com- 
pose de  deux  carreaux  ou  d'une  boutisse. 

1498.  —  Pour  avoir  livré  le  nombre  de  287  carreaulx 
évaluez  unir  boutis  pour  deux  carreaux,  au  pris  de  GO  s. 
pour  chascun  cent,  valent  la  somme  de  8  1.   12  s. 

...  Pour  avoir  faillie  62  boutis  que  acheliers  mis  et  em- 
ployez au  piet  droit  des  arches  du  pont.  (Cptes  municip. 
d'Abbeville,  Bîbiioth.  Richel.,  ms.  12016,  f«  137  et  143.) 

BOUTIS.  —  Une  broderie  faite  en  boutis  de  can- 
uetille  a  peut-être  quelque  rapport  avec  le  point 
de  bouture  (voy.  ce  mot!.  Mais  le  boutis  blanc  à 
grain  d'orge  est  un  linge  ouvré  dont  l'espèce  m'est 
inconnue. 

1580.  —  2  pièces  de  boutis  blanc  faict  à  petitz  grains 
d'orge.  {Testam.  de  Mai/alvnne  du  Port.  —  fie»,  des  Snc. 
sac,   187 f,  série  2,   p.    120.) 

1586.  —  La  crespine  des  franges  dud.  lict.  en  broderie 
faicte  en  boutis  de  eannetille  et  clinquant  d'or  et  d'argent. 
(inv.  de  Marie  Stuart.) 

BOUTOIR.  —  Outil  de  maréchalerie.  Palette  à  bord 
tranchant  pour  rogner  la  corne  avant  le  ferrage. 


XV"  s.  —  .4/'/i.  a  M.  W.  Riggs. 


Iliiulerolles  en   Voice.  A,  XII"  s.  B,  G,  D,   E,  XIV"  et  XV"  s.  F,  V.    1500.  App.  a  fauteur. 


1379.  —  N "  2117.1.  2  coustcaulx  en  une  gaync,  les  vi- 
rolles  et  les  bouterolles  d'argent  esmaillé  de  France,  à 
2  manches  d'ivire, 


136  1  .  —  Un,  in.irlelet.  \\i\  boutoir  unes  piuclies  à  fer- 
rer kevaus.  (Inc.  de  Hues  de  Cuunionl,  Arcli.  du  Pas-de~ 
Calais,  A,  51 3'.) 


204 


BOUTON 


BODTON. — Je  suppose  que,  malgré  la  rareté  des 
pièces  anciennes  de  ce  genre,  les  boutons  ont  été  en 
usage  dans  tous  les  temps.  Nos  poètes  ont  dit  cent 
fois  d'une  chose  sans  valeur,  qu'elle  n'était  pas  pri- 
sée un  boulon.  Néanmoins  ces  objets  prirent  quelque- 
fois dans  l'habillement  du  xtv«  siècle,  où  ils  s'atta- 
chaient aux  chaperons,  aux  chapes,  aux  jaques,  aux 
pourpoints  et  aux  manches  des  robes,  une  impor- 
tance et  une  valeur  que  justifie,  aussi  bien  que  leur 
matière,  la  qualité  de  leur  exécution.  Toutes  les 
délicatesses  de  l'orfèvrerie  et  de  la  joaillerie  furent 
mises  en  œuvre  pour  agrémenter  ce  détail  du  cos- 
tume dont  il  nous  a  été  permis  de  recueillir  quelques 
débris. 

1260.  —  Nus  boutonier  ne  puet  faire  boutons  de  coi 
l'une  moitié  soit  plus  grande  que  l'autre,  les  quex  boutons 
li  boutouiers  apelentbescoz. 

Nus  boutonier  ne  puet  faire  boutons  qu'il  ne  soient  bien 
saudé  et  loialment,  c'est  à  savoir  li  2  bras  de  la  queue  et 
li  boutons  en  milieu  omnement. 

Nus  boutonier  ne  doit  vendre  ne  avoir  oevre  esbréchiée 
c'est  à  savoir  fendues  ou  eles  se  doivent  sauder. 

It.  Nus  boutonier  ne  doit  ne  ne  puet  faire  boutons  plas 
qui  ne  soient  de  droite  rondece,  selon  la  grandeur  qu'il 
sont  (Heij.  des  métiers  d'Et.  Boileau,  p.  185,  7.) 

1282.  —  Non  portent  (clerici)  botoneos  aureos  vel  ar- 
gentées vel  ahcujus  alterius  metalli.  (Co)icil.  Terracon.) 

1308.  — It.  Lego  Catharine. .  unum  meum  capuchon 
de  persio,  botonatum  botonis  de  argento,  ad  similitudi- 
neni  aglandorum.  (Testant,  de.  Marguerite  Portâtes.  — Jac- 
ipieinin, Rep.  des  Soc.  sav.,  1808,  2e  sem.,  o.  172.) 

1323.  —  200  boutons  d'or  à  doublés  rouges,  les  quelz 
fist  faire  Symons  de  Lille,  4-  estell.  la  pièce,  16  1.  13  s. 
i  den. 

200  boutons  do  vers  doublés  et  200  bleus,  100  s.  t.  (lue. 
de  Marguerite  de  Hantant,  p.  139.) 

1355.  —  Que  nuls  orfèvres  ne  puissent  faire  planches 
de  boutons  férus  en  tas  qui  ne  se  reviennent  oiassisses 
(massives)  et  toutes  pleines  devers  le  marteau. 

It.  Que  toutes  pièces  qui  seront  férues  en  tas  qui  seront 
pour  mettre  sur soye  ou  ailleurs  soient  de.  la  propre  con- 
dition que  dessus.  (Stat.  des  orfèvres  de  Paris.  Ordonn. 
des  rois,  t.  111,  p.  12.) 

1360.  —  N°7.  Une  douzaine  de  boutons  d'argent  plains 
de  mugueliot  [muglias],  (Inv.  de  Jeanne  de  Boulogne.) 

1372.  —  3  boutons  d'or  à  chacun  12  perles  et  ou 
milieu  de  chascun  a  un  balay,  prisié  50  fr. 

It.  2  boulons  d'or  et  en  cliascun  a  2  balays  et  2  esme- 
i  audes,  ri  eu  cliascun  ou  milieu  une  deinye  perle,  prisé  en- 
semble 32  IV.  d'or. 

11.   00  boutons  d'or  et  en  cliascun  boulon  a  2  perles  et 

une  esmeraude,  prisié  lOOfr.  (Testam.  de  Jeanne  dEvreux.) 

1378.  —  Lego  rcverctulissimo  Domino  Wiiiloniensi 
EpisCOpO...    uuuui  lioloiium   anrcuui  ornatum  cuiii    perles 

bene grossum,  cnm  musk  contento  in  dicto  botono*  (Tes- 
tatn.  île  ./.  Foile,  AtcHojoI.  Journal,  t.  XV,  p.  270.) 

1388.  Conte  m'  chevalier  ne  prisoii  i.  I ton. 

(fihron.  rimie  de  Duguesclin,  t.  I,  p.  239.) 

1399.  —   51  boutons  de  guippure  crispez  pour  louées 

.i  e-pieM.rs  ipour  la   reine;  ilunl    il  avoit  en    plus s  ni 

Clll i    une   perle  au  bout;  pour  or,  sove,  pêne  et  façon 

i  I.  5  s.  4  ,1.   p. 

4  liasses  de  lii  d'arechaz  ..  pour  faire  boutons  gippés 
à  longes  à  esprevier,  I  s.  p.  —  Pour  une  queue  de  cheval 
ei  corne  a  faire  boutons  guipez  à  longes  à  espreviers. 
i  irgenlerU de  la  reine,  71  Cpte  d'Hemon  Raguier,  P  221.) 

V.  1407.  —  Un  jaques  de  beluau  vermeil  à  o  boutons 
d'argent  esmaillez  ■<  margarites. 

2  boutons  ;i  pies  ei  en  manière  de  roses.  21  boutons  à 

M  ou   meleu  [milieu].    Ilnv.    il'llliviv   île    Clisstin,   p.    12 
1420.  Il    gros    boulons  d'or   d'ouvr.iige  de    Venise, 

plain    de  must,  au  bout  de  chacun  a  une  grossette  ronde 

perle  el  20  autres  o 1res  boutons  d'icofle  façon  plaint 

.le  iiiusi,  .m  bout  de  chacun  des  quel*  s  une  petite  perle, 
pei  i o  amble  6  >•  lu  est. 


2  boutons  d'or  faits  à  demi  rond  de  l'ouvraige  de  Venise 
et  sur  cliascun  d'iceulx  a-  une  perle,  puisant  6  o.  6  est. 
(Inv.  de  Philippe  le  lion.) 


XVe  s.  —  A,  B,  boutons  en  or  émaillé.  C,  bouton  en  or 
frisé.  App.  a  l'auteur. 


1487. —  N°  1777.  Ung  grant  volume  couvert  de  ve- 
lours noir  a  tout  2  clouans  et  5  beaux  et  riclies  boutons 
d'argent  doré,  armoyez  des  armes  de  la  maison  de  Bour- 
gogne. (Librairie  des  dues  de  Bourtj.,  Hibliolh.  prototyp., 
p.  25t.) 

1530.  —  A  Pierre  Gedoyn,  orfèvre,  demeurant  à  Paris 
12  1.  t.  pour  l'or  et  façon  de  8  boutons  d'or  en  façon  de 
roulleaux  esmaillez  de  noir  avec  lectres  antiques  semées 
par  dessus  résiliai!,  pour  servir  à  robbes.  (6'yife  des  menus 
plaisirs  du  roi,  v'  9.) 

1549.  — ■  Pour  180  bouttons  d'esmail  en  façon  de 
meures  pourmad.  dame,  à  2  s.  pièce,  70  s. 

36  1.  3  s.  9  den.  pour  21  boutons  d'or  sans  esmail 
faits  à  jour,  rempliz  de  senteurs,  pes.  ensemble  1  o. 
0  1/2  gros  12  grains...  pourmad.  dame.  (Cpte  de  Mar- 
guerite de  Navarre,  f"s  53  V  et  56  v"). 

1554.  —  6  boutons  d'or  à  esquierre,  esmaillez  de  noir, 
pes.  ensemble  demie  once  I  1/2  est  el  lin,  10  1.  t.  {Inv. 
d'Emard  de  Nicolau,  f»  1 15.) 

1557.  —  A  Jehan  Doublet,  orfèvre  du  roy,  pour  13 
bouttons  d'or  taillés  à  l'cntour  d'espargne,  esmaillez  de 
noir  et  rebaulsez  de  blanc,  esquels  y  a  eu  ebacun  ung  ca- 
maliyeu  de  porselaine,  taillez  de  petites  histoires  diffé- 
rentes, 52  1.  13s.  (i  d.  (Cpte  roy.  de  Juliun  de  [Soudeville, 
I"  60  v.) 

1560  —  Dalla  seta  torta  non  se  ne  Iranno...  bottoni 
a  stuora,  a  pizzelto,  a  turban ti,  a  cento  croci,  a  melone, 
a  ghiande,  a  spino,  a  mcrli,  a  datlili.  (Garzoni,  La  planta 
unir.,  cap.   150.) 

1564.  —  2  boutons  d'or  esmaillez  poysanls  18  den.. 
estimez   17  s.  le  den.  avec  les  ribanlz  de  soye  y  attachés. 

Une  robe  de  tafetas  avec  12  petits  boutons  d'or  aux 
manches  et  une  cappe  de  drapt  bandée  de  veloux  avec 
■l  boutons  d'or. 

Des  boutons  d'argent  dourés  aptes  pour  mettre  à  aiguil- 
liers. 

6  boutons  faits  pour  manchons,  36  boulons  (d'or)  es- 
maillés.  (Inv.  du  Puymolinier,  f"  i)3  et  suiv.) 

1570.  —  Une  douzaine  de  gros  boutons  d'Kspaigne, 
faietz  à  carreaulx,  pour  mettre  et  appliquer  aux  manches 
d'un  reistre  de  drap  noir  (pour  le  roi),  12  s.  (Cpte  roij.  de 
Charles  IX,  f"  3.) 

1572.  —  Plusieurs  petits  bouttons  d'or  à  mettre  au 
bonnet,  aulcuns  à  (refile,    les  aullres  à   triangles.  pois;mt 

15  est.  et  prisé  ensemble  15  I.  t.  (Inr.  de  CI.  Gouffier, 

p.  577.) 

1575.  —  Considère  aussi  un  peu   les  boutons   d'esmail 

[qui  est  une  invention  tant  gentille]]  les  quels  ru  com- 
mencement se  veiiiloient  3  francs  la  douzaine.  Or,  d'au- 
tant que  ceux  qui  les  inventèrent  ne  tindrenl  leur  inven- 

I secrelle,  nu    peu    de    temps  après,    la   convoitise    du 

gain  on  l'indigence  des  personnes  fust  cause  qu'il  eu  fui 
fait  si  grande  quantité  qu'ils  lurent  contraints  les  donner 

pour  un   sol    la   douzaine,    tellement   qu'ils    sont   venus  à 

ici  mespris  qu'aujourd'hui  les   hommes   oui   honte  d'en 

porter  el  disent  que  ce  n'esl  que  pour  les  holislres,  parce 
qu'ils  sont  à  trop  bon  marché.  (Palissv,  De  l'art  de  terre 
p.   3117.) 

IS83.  is  douzaines  ■  1  < ■  gros  boutons  d'argent]  façon 
de  teste  'I'*  mort,  pour  servir  d  meclre  aux  robbes  (de  le 
mascarade  du  uni,  .i  2  esc.  le  douzaine.  {Cpts  dt  /'<"- 
genterie,  r  i".'..» 

1603.  —Faire  boutons  de  toute  aorte,  tanl  .m  doigt,  à 


BRACELET 


205 


lassurequ'à  l'éguille.  (Stat.  des  boutonniers  de  Bordeaux, 

p.  168.) 

1607.  -  3  douzaines  el  demie  de  boutons  d'argcnl  à 
la  Polonnoise,  pour  sen  ir  à  la  bersoire  (du  duc  d'Anjou  |, 
pes.  ■'  m.  i  o..  98  liv.  (Cpte  roij.  de  Pierre  Leroux, 
P  1 i  v".  ) 

BOUTONNEURE.  —  Garniture  <lc  boutons. 

1268.  —  Que  neguns  I i  non  sostenga  que  sa  molher 

porte  dayssi  a  enanl  garlandas  de  perlas,  ni  deguna  au- 
tra  que  su  desus  botonada,  ni  autramens  de  sus  ornada. 
[Thalamus  de  Montpellier,  p.  115.) 

1365.  —  Que  non  porton  en  rauhas  ni  en  capeyros 
negunas  botonaduras  dauradas  ni  esmailhadas  ni  autra- 
ment  obradas, raays  argent  blanc  et  plan.  [Ibid.,  p.  163.) 

1380.  —  .Y  76.  Onze  paires  de  boutonneurès,  c'est  assa- 
voir 9  paires  pour  manteaulx  et  2  paires  pour  chappes, 
dont  l'une  boutonneure  pour  chappe  a  50  Doutons,  chas- 
cun  bouton  d'un  gland  d'or  et  de  3 perles.  It.  L'autre 
boutonneure  pour  chappe  est  de  50  boutons  en  manière  de 
fresete  et  une  perle  dessus,  (/nu.  de  Charles  V-) 

BODTONNIERS  D'ÉMAIL.—  Voy.  leurs  statuts 
au  mot  PATENOSTRIER. 

BODTERET.  —  Se  .lit  il'iin  arc-boutant,  d'un 
contrefort  ou  d'une  pile  de  soutènement  montée  en 
décharge. 

1358.  —  Pour  la  façon  de  2  pilliers  bouterez  qu'il  a 
l'aiz.  i  Delavillc  Cptes  municip.  de  Tours,  p.  41.) 

1360.  —  Et  y  à  (à  la  fontaine)  6  ars  bouterez  en  ma- 
nière de  pilliers  qui  boutent  contre  le  siège  dud.  hannap. 
IJnv.  île  Louis  d'Anjou,  n"  188.) 

BOUTREAUX.  —  Lanières  pendantes  en  conlre- 
bas  de  l'avaloire  d'un  harnais. 


V.  1470.  —  Tapisserie  flamande  à  .Madrid. 
Le  chemin  des  honneurs. 


1458.  —  Art.  13.  1t.  Que  les  boutreaux  (du  harnais) 
soient  de  cuir  de  vacque  et  non  point  ralongiés.  (Stat. 
des  gorreliers  d'Abbeville,  p.  263.) 

BOUTURE. 

LOGNE. 


Voy.    POINT  DE   BOUTURE  et    DE  C0- 


1551.  — lt.  (Jue  iceulx  maistres  et  compaignons   bro- 
deurs ne  pourront  besoignerde  treslissuresdesoye  aux  ou 
vraiges  d'or  fin;   niais  de  bouteures,  pointz  refendu:  ou 
de  racheures  plainnes.    (Stat.  des    brodeurs   de   Paris 
f 169  yo.) 

Y.  1620.  —  Le  reste  des  vêtements  à  point  de  bou- 
ture, de  soie  bien  fine.   (7«e.    du  vestiaire    de   N.    D.    de 

Chartres.) 

BOUZILLAGE,  BOUZILLEUR.  —  Ouvrage  de  tor- 
chis, fait  d'un  mélange  de  terre,  de  chaux  et  de  foin. 
Le  calfeutrage  des  lambourdes  des  planchers  el  les 
crépis  el  enduits  étaient  faits  par  les  bouzilleurs. 

1491.  — A  Estienne  Pastoureau  etRaoulin,  bouzilleur, 

la  somme  de    46  IV.    17.   s.  6  d...    pour  avoir  laid  de  hoir 
mestier  de  bouzilleur  les  planchers  du  corps  de  maison  du 


dormitoire  du  couvenl  desd.  hennîtes,  Béant  aud.  Ion  de 
la  bergerie  prés  dud.  Plcssis. . .  fourny  toutes  matière: 
à  ce  nécessaires  et  convenables  comme  falaiser  et  blan- 
chir. 

Fourny  et  rendu  presl  de  toutes  choses,  tant  d.-  bar- 
reau, foing,  terre,  sablon,  chauix  qu'autres  choses  à  ce 
nécessaires.  [Cptes  des  battra,  du  l'irssis  du  Parc.) 

1521.    —   Led.  Jehan    Marnay,  l zilleux   et    inasson 

demeurant  aud.  Tours...  confesse  avoir  r.iit  les  marchez 
de  bo/i  lerie  el  carrelage...  led.  Marnay  fournira  en- 
semble de  foin  et  terre  affaire  led.  bouzillage  el  ausside 
chauix  pour  le  blanchissage.  Aussi  d'ancre,  vernj  et  colle 
et  autres  choses  ■<  ce  nécessaires  pour  tirer  par  dessus  le 
blanchissage  eu  coulleur  et  faezon  de  bricque.  Cptes  de 
Chenonceaux.  Arch.  de  Tours,  Houv.  Arch.  de  l'ait 
franc.  187-2,  p.  151.) 

I6ll.  —  Bousiller.  A  Dauber.  (Cotgrave.) 

BOYVEIRON.  —  Vase  à  boire,  gobelet. 

1474.  —  l'ng  boyveiron  d'argent.  (Inv.  delà  Ctesse  de 
Montpensier,  p.  1 1.) 

BRACELET.  —  Si  des  princes  et  hauts  person- 
nages ont  porté  dès  l'époque  carlovingienne  une 
sorte  d'armilles  appelées  lions  (voy.  ce  mot),  on  n'en 
saurait  conclure  que  le  port  des  bracelets,  si  fré- 
quent dans  l'antiquité,  se  fùl  généralisé  au  moyen 
âge. 

Je  considère  cet  usage  en  Europe,  antérieurement 
au  \v°  siècle,  comme  une  mode  byzantine.  Elle  se 
trouvera  confirmée  ici  par  la  production  d'une  pièce 
de  joaillerie  du  XIIIe  siècle  trouvée  récemment  dans 
une  sépulture  de  femme  à  Athènes.  Une  médaille 
en  pâte  de  verre  rouge  du  pèlerinage  de  Sainl- 
Jacques  de  Compostelle  faisait  partie  de  celle  décou- 
verte et  permet,  par  le  style  des  figures  qu'elle  con- 
tient, d'en  fixer  la  date. 

831.  —  Entrée  de  l'empereur  Théophile  à  Constanti- 
nople.  —  Dès  que  Théophile  fut  assis  sur  son  trône  d'or, 
le  chef  des  magistrats  de  la  ville  se  présenta  et  lui  offrit 
des  bracelets  d'or.  (Constantin  Porpnyrog.  Ile  Cerem.  aulœ 
Bysant.  t.  I.  p.  503.) 

1415.  —  N°  07.  Un  bracelet  d'or,  une  petite  ebain- 
nelte  pendant,  et  a  autour  6  petiz  saphirs  et  li  perles, 
esmailez  de  lloretles,  et  dedens  semé  de  petites  pom- 
mettes blanches,  vertes  et  vermeilles,  pes.  2  o.  9  est. 
(/ni'.  du  trousseau  de  Marie  de  Bourgogne.) 

1420.  —  Bracelès.  —  Premièrement  un  bon  bracelet 
d'or  sur  le  quel  a  coupplez  de  couleurs  deux  et  deux, 
garni  environ  de  1"2  bonnes  perles,  au  quel  pend  une 
petite  serreure  de  béni,  sur  la  quelle  a  une  pointe  d'es- 
meraude  en  façon  de  cuer  et  un  dyamantplat  à  3  quarrés. 

lt.  Ung  autre  bracelet  d'or  en  façon  de  touaille,  esmaillé 
de  blanc,  garni  ou  mylieu  d'un  dyamant  taillé  à  plusieurs 
faces,  2  balaiz  bellongs  sur  le  ront  aux  2  costés  et 
2  dyamans  plas  en  façon  de  losange,  au  quel  pend  à  une 
longuete  chesnete  d'or  ung  anel  garni  d'un  bon  dyamant 
taillé  à  4  quarrés  en  façon  de  losange. 

lt.  Un  petit  bracelet  d'or  à  manière  de  cercle  esmailhc 
et  escript  tout  environ,  au  quel  pend  à  une  petite  chesnete 
d'or  un  annelet  où  il  y  a  un  dyamant,  pes.  tout  ensemble 
1   o.  7  est  ob.  (Inv.  ins.  de  Philippe  le  Bon.) 

1428.  —  Un  braselet  d'or  fait  de  2  dames  énamelez 
de  blank,  chescune  tenant  à  sa  main  une  flour  de  4  dia- 
maunt  ovesq  1  nouebe  paramont  lour  testes...  {Joyaux  de 
la  trésorerie  roij.  Kalendars  of  exehequer,  t.  II,  p.  128.) 

1459.  —  Je  vueil  que,  pour  l'amour  de  moy,  vous  por- 
tez un  bracelet  d'or  esmaillé  à  nos  devises,  brodé  de 
6  bons  diamans,  de  6  bons  rubis  et  de  li  bonnes  et  grosses 
perlesde  4  à  5  caras.  (Le  petit  Jehan  de  Saintré.  p.   125.) 

1468.  —  L'accouchée  est  dans  son  lit,  plus  parée  qu'une 
espousée,  coiffée  à  la  coquarde,  tant  que  diriez  que  c'est 
la  teste  d'une  marotte  ou  d'une  idole...  Elle,  a  carcans 
autour  du  col,  bracelets  d'or,  et  est  plus  parée  qu'idole 
ni  reine  de  cartes.  (Le  Spécule  des  pécheurs.) 

1474.  —  I  pièces  de  poignets  on  brasseletz  ouvrez, 
/ne.  de  la  Clesse  de  Montpensier,  p.  20.) 


206 


BRACELET 


1527.  —  2  brachelets  d'or  garny  chacun  de  13  perles 
et  une  talile  de  balaiz.  —  2  autres  bracheleiz  d'or  servant 
pour  Mgr,  garnyz  chacun  d'un  dyamant  et  une  jacliinte, 
-  4  petis  bracheletz  d'or  esmailliez.  (Inv.  de  Raveslain. 
I  •  67-9.) 


1404.  —  A  Jehan  Clerbourt,  orfèvre,  pour  la  ferreure 
d'argent  doré  de  2  bracelès  pour  nos  Sgrs  de  Guiennc  et 
de  Tourraine.  pour  tirer  à  l'arc,  36  s.  p.  (Argenterie  (le 
la  reine,  2"  Cplede  J.  Leblanc,  f°  77  v".) 

1420.  —  Ung  bracelet  à  tirer  de  l'arc,  tout  d'or,  et 


X 1 1 !■  s.  —  Argent  (hrè  verni  or.  Bracelet  provenant  d'un  tombeau  de  femme  à  Athènes.  App.  n  l'uuleui 


1528.  —  A  François  Ilescohert,  parfumeur  et  varlet  de 
chambre  du  roy,  pour  lambre,  rauz  (musc)  et  façon  d'une 
paire  de  bracelet/,  qu'il  a  faict/,  pour  le  service  dud.  Sgr, 
S  1.  4  s.  (Cple  îles  menus  plaisirs  du  roi,  f°  25  v°.) 

1536.  —  ling  bracelet  d'or,  l'aict  de  12  pièces  attachées 
ensemble,  assavoir  G  rondes  plattes,  estant  en  l'ung  costé 
esmailliez  d'aucuns  escritz  en  espaignol  avecq  Heurs  de 
marguerites  et  à  l'autre  costé  esmaillé  de  blancs;,  en 
forme  de  ohlies  et  les  G  autres  pièces  sont  doubles  M  cs- 
maillez  de  noir,  et  à  ung  bout  y  a  ung  petit  candal  d'or 
fermant  à  une  petite  clef  d'or  y  estant.  (Inv.  de  Charles- 
Quint.) 

1561.  —  Une  père  de  brasselès  émailhés  de  blanc, 
noir  et  rouge  et  vert,  et  y  a  ausd.  brasselès  en  tous  deux 
24  pierres.  (Minutes  de  Douzeau,  an.  Fr.  Michel,  Uht.  du 
Commerce  ile  Bordeaux,  t.    Il,  p.  38.) 

1595.  — k«  [5,  Ung  perre  de  brasselès  d'or  émallié 
hlan.  qny  fui  met  an  fermai!  d'or.  Il  y  a  an  chequn  bra- 
cellet  5  las  d'amour,  3  roues  «le  fortune  et  2  fermesse,  il 
peset  12  ec.  12  groins. 

N°  52.  Ung  brasselet  qui  me  faict  2  tours  au  bras,  ou  il 
y  a  6  roses  anchasés  dan  de  l'émail.  A  chequne  y  a 
7  grenas  lins  ;  il  y  a  aussy  6  triangles  de  grenas  an  même 
anchasure,  à  chaqun  ung  grenat.  Il  y  a  aussi  71  pettis 
canons  d'or  emallié  d'incarnat,  autant  de  petits  greins  de 
cristal  talliés  et  30  greins  d'or  à  jour. 

N°  56.  Ung  austre  brasselet  quy  me  faict 4  tours  au  liras, 
où  il  y  a  M  greins  d'or  à  juur  et  128  petits  greins  d'or 
et  634  perlles  qui  pèsent  16  bonzes,  le  reste  greins  noyrs. 

.V  64.  Ung  perre  brasselès  OÙ  il  y  a  6  gros  grains  de 
sauteurs  et  23  de  lambre  tallié.  (Inv.  de  Jeanne  de  Bour- 
deille.) 

BRACELET  d'archer.—  Plaquede  métal,  d'ivoire 


i  i!8.  —  Tapisterle  de  la  Chaite-Dieu. 

ou   de  cuir,  attachée  à  l'avant-braa  gauche    pour 
éviter  lo  coup  de  fouet  produit  par  le  lir  de  I  arc. 


la  chaennete,  pes.  3  o.  15  est.  —  1t.  Ung  autre  brasselet 
à  tirer  de  l'arc,  de  cuir  garni  d'une  sainture  à  boucle  et 
mordant  d'or  et  à  12  fermeures  d'or.  (Inv.  de  Philippe  le 
Bon.) 

I468.   —  Ung  brasselet  d'argent,  de   archier,  poisant 
avec  lecuer2  o.  ,/hc  del'égl.de  S.  Claude.) 


XVI0  s.  —  Ivoires,  A,  app.  u  M.  \V.  Riggs, 
B,  une  coll.  Meyrick. 

1553.  —  Les  arcs  (de  coïncides  Tarlares,  des  Vallaques, 
des  Crêtes,  des  Arabes,  des  Turcs  n'ont  que  faire  de  bra- 
cières  ne  de  gands  corne  ont  les  Anglois  et  ceux  du  Brésil 
qui  tirent  avec  un  arc  de  bois.,,  mais  se  servent  d'un 
petit  anneau  d'yvoîre  ou  de  corne  ou  huis,  (llelon,  Singu- 
larités, I.  2,  cli'.  89,  p.  330.) 

BRACELET  a  armer.  —  Synonyme  de  garde- 
bras,  s'entend  îles  pièces  servant  à  la  défense  de 
l'avant-bras  et  du  coude.  Ihtns  u\\  sens  plus  restreint 
et  plus  juste,  le  bracelet  esl  une  sorte  d'anneau 
placé  à  la  hauteur  du  coude  entre  1rs  canons  haul  ej 


v.  1500,       App.  à  M,  \v.  Riggs, 

bas  du  brassard,  i me  le ntrenl  les  doua  figures 

ei-joinl  e>. 


i;i;\c.!Kl!K 


201 


1389.  —  Chapitre  des  armeures.  —  1  paires  de  bracel- 
Icts,  32  i.  'lui',  de  Richard Picque,  p.  36.) 

1400.  —  Pierre  Couttiaulx,  cordewainier,  donne  à 
Jean  Reenault  son  haubregon  et  les  brachellez.  [Arch.  de 
Douai.  Testant,  en  chirogr.) 

1^1  S.  —  Jacquemars  de  Hesdin,  caudrelier,  donne... 
^.iii  BUoeul  son  niilleiir  haubregon,  se  cappeline,  le 
housecol,  -  paires  de  bracheiez,  uns  wantelès,  un  garde 
bras,  une  pieche  el  uns  pans,  ilbid.) 

1460.  —  Tournoi  de  1434.  —  Led.  de  Mello,  pargranl 
veriu.  gecta  s;i  tance  et  assenaled.  de  Charny  au  bras  se- 
nestre  et  li  ferra  en  l'extrémité  de  son  brachelet  au  dessus 
ilii  gantelet,  tant  que  la  lance  se  tint  attachiée  une  espasse. 
[Hem.  de  St  Remy,  ebap.  183,  p.  545.) 


V.  1170.  —  Extr,  du  livre  des  tournois  du  roi  René, 
Biblioth.  Richel.  Mb.  fr.  2692. 


1480.  — 2  braceletz  ou  garde  bras  servant  aux  coustés, 
aussi  de  fer  dorez  par  dehors  et  bordez  chacun  tout  à 
l'entour  d'une  tringle  d'or,  garnis  chacun  garde  bras,  as- 
savoir de  5  ;:ros  balais  assis  sur  boutons  d'or  et  de 
6  grosses  perles  atachiées  entre  lesd.  balais  et  aussi 
garnis,  assavoir  l'un  d'iceux  garde  bras  de  103  moyennes 
perles  et  l'autre  de  102  semblables  moyennes  perles  d'une 
rai  "ii  et  grosseur,  assises  sur  lesd.  tringles  d'or.  (Harnais 
de' Charles  le  Téméraire  engagés  à  Bruges  jiar  Ma.rùni- 
lien.  Arch-  de  Lille,  carton  des  joyaux.) 

BRACEROLLE,  BRACIÈRE.  —  De  1340  à  la  fin  du 
xvi°  siècle,  ces  deux  noms  s'appliquent  à  une  sorte 
de  camisole  sans  manches  oh  à  manches  bouton- 
nées, comme  l'ouverture  antérieure.  Ce  vêtement  se 
taillait  dans  la  mesure  moyenne  d'une  aune  de  drap 
ou  trois  aunes  de  velours.  Bien  qu'on  y  employât 
des  étoffes  de  toute  espèce,  de  toute  couleur,  et  au 
\\i"  siècle  des  tissus  très  riches,  le  blanc  semble 
avoir  été  préféré. 

La  bracerolle,  quelquefois  fourrée  ou  piquée,  de 
coton  et  de  toile,  était  le  vêtement  de  dessus  des 
femmes  en  couches  et,  comme  la  bracière,  il  servait 
pour  les  enfants.  La  seule  distinction  appareille 
entre  elles  est  que.  dans  le  costume  des  deux  sexes, 
la  bracière  est  plus  particulièrement  réservée  pour 
la  nuit. 

BRACEROLLE. 

1371.  —  Pour  nostre  très  chère  fille  Marie  de  France... 
unes  bracerolles  de  60  ventres  de  menu  vair.  (L.  Delisle, 
Mandements  de  Charles  ]',  n"  805.) 

1376.  —  Pour  une  aulne  et  demie  de  fin  blanc  de 
Brucelles  pour  faire  unes  bracerolles  pour  lad.  dame  la 
rovne  en  sa  Résine,  au  pris  de  II  s.  | l'aulne. 

Il  Pour  18  aulnes  de  toille  de  Raims,  c'est  assavoir 
Il  aulnes  pour  faire  2  doublés  à  vestir  lad.  dame  et 
■t  aulnes  pour  faire  bracerolles  pour  la  gésined'icellu  dame, 


au  pris  de  7   s.  p.  l'aulne.   {Cpte  rai/,    de  Guill.  lliutnl, 
f  111.) 

1387.  —  Pour  5  quartiers  de  drap  sanguin  de  Bru- 
celles, de  grant  moisou  tout  pre.st...  pour  faire  unes  bra- 
cerolles pour  mad.  dame  (la  reine),  au  pris  de  43  s.  p. 
l'aulne.  (8"  Cpte  roy.  du  même,  f*  138  v.i 

1393.  —  Pour  la  l'ai  ■mi  de  unes  bracerolles  faittes  de 
demie  aulne  de  fui  drap  blanc  d'Angleterre  (pour  le 
dauphin),  et  sont  boutonnés  de  boutons  plaz  par  la  fanle 
et  au  long  des  manches,  12  s.  p.  (Cptr  roy.  de  Cit.  Pou- 
part,  f  ia3.) 

1403.  —  Demi  aulne  escarlate  et  demi  aulne  de  blanc 
de  quoy  on  a   fait  brasseroles  Ipour  Charles  VII  enfant] 
(Cptes  roij.  p.  257.) 

1455.  —  Trois  aulnes  el  demie  de  veloux  noir  plain 
pour  entailler  et  faire  unes  bracerolles  (pour  la  reine)  à 
vestir  en  son  lit  durant  qu'elle  a  esté  malade,  16  I.  16  >. 
lOden. 

175  bestes  de  menuvair  à  fourrer  un  bracerolles  faite 
de  3  aulnes  et  demie  de  veloux  îmir  plain  pour  lad.  dame, 
à  vestir  ou  lit  en  sa  maladie,  4  1.  7  s.  6  don.  [Argente- 
rie de  la  reine,  l"  Cpte  de  J.  Bochetel,  fos  30  v°  et  45  \  .  i 

1468.  —  Au  regard  des  braceroles  (des  accouchées) 
elles  sont  de  satin  cramoisi  ou  satin  de  paille,  satin  blanc, 
velours,  toile  d'or  ou  d'argent  ou  autres  sortes.  (Le  spécule 
des  pécheurs.) 

I  547.  —  Pour  3  aulnes  et  demye  de  satin  rouge  cra- 
moisi rayé  d'or  dont  furent  faictes  2  paires  de  brasse- 
rolles  pour  les  2  effigies  (des  feuz  Dauphin  et  duc  d'Or- 
léans), vallans,  au  pris  de  6  escus  soleil  l'aulne,  la  somme 
de  27  1.  5  s.  (Cpte  îles  funérailles  de  François  /«'.  —Bi- 
blioth. Richel.,  ms.  10392,  P  124  y.) 

BRACIÈRE. 

1314.  —  Pour  boutons  à  pelles,  ponr  las  d'or  et  pour 
houppes  pour  les  bracbières  Kobert  estoffer,  17  s. 

Au  Conte,  lormier,  pour  les  porte-brachières  au  timide 
Robert,  -f  s.  (Cptes  de  d'hôtel  Robert  d'Artois.  Arch.  du 
Pas-de-Calais.) 

1342.  —  Pour  M.  Philippe  (d'Orléans  fils  du  roi,  âgé  de 
5  ans)  2  paires  de  bracières  de  toile  et  de  coton,  à  gésir 
par  nuict,  fourrés  de  menu  ver.  (Cpte  roy.  de  Lucas  le 
Borgne,  p.  88.) 

1474.  —  Une  brassière  de  veloux  sur  veloux  cramoisy, 
fourrée  d'ermvnes.  (/nu.  de  la  Ctesse  de  Montpensier, 
p.  26.) 

1498.  —  4  aulnes  fine  toille  de  Hollande...  pour  faire 
i  paires  de  brassières  sans  manches  pour  le  service  de 
lad.  dame  [Anne  de  Bretagne). 

It.  2  tiers  de  fin  drap  noir  pour  faire  brassières.  — 
22  frisons  blancs  pour  fourrer  lesd.  brassières.  (Cpte  du 
deuilde  Charles  VIII.) 

1536.  —  Pour  la  façon  de  2  douzaines  de  brassières 
à  porter  la  nuict,  ouvrées  de  sove  noire  (pour  le  roi)  à 
40  s.  t.  pièce. (8e  Cpte  roy.  de  Nie.  uV  Troyes,  f°  99.) 

1562.  — Une  aulne  de  Hollande  pour  faire  des  bras- 
sières de  nuit  pour  la  royne. 

1563.  —  A  Jacques,  le  tailleur,  2  aulnes  de  satin  noir 
pour  faire  une  paire  de  brassières  ponr  la  royne. 

A  Nicolas,  tapissier,  6  aulnes  de  Holande  pour  double 
2  paires  de  brassières  pour  la  royne,  les  quelles  sont 
piquées,  (/ne.  de  Marte  Stuart,  p.  131,  136  et  142.) 

1585.  —  Une  paire  de  brassières  de  taffetas  blanc  à 
usaige  de  petits  enlans,  30  s.  (Inv.  »  Mtmtlionnerye.) 

BRACIÈRE  a  armer.  —  Enveloppe  de  mailles 
dans  le  costume  de  guerre  du  xilf  siècle,  et  dans 
l'armure  de  plates,  la  garniture  intérieure  placée 
sous  les  pièces,  pour  la  défense  des  bras. 

1309.  —  L'escuyer  ne  doit  avoir  nulles  chausses  de 
mailles  ni  brachières  ni  coeffeltes  de  mailles  sur  le  baci- 
net,  et  des  autres  choses  se  peut  armer  comme  un  cheva- 
lier. (Joinville.) 

V.  1450.  —  En  Brebant,  Flandres  el  Hajnault  et  en  ces 
pays  là  vers  Almaignes..  mettent  unes  bracières  ^iosm-, 
de  4  dois  d'espèz  et  remplies  decouton,  sur  quoy  ils  arment 
les  avant  bras  el  les  garde  bras  de  cuir  boulîv.  [Le  roi 
René,  Devh  d'un  tournoi,  édit.  Quatrebarbes,  t.  Il,  p.  13.) 


BIIACONNIÈIIE 


BRACONNIÈRE.  —  Dans  le  costume  civil,  la  bra- 
connière  est  une  sorte  de  jupon  flottant  ajusté  à  la 
ceinture;  dans  le  costume  de  guerre  et  jusqu'au  mi- 
lieu du  \ive  siècle,  ce  jupon  fait  de  mailles  ou  hau- 
bergerie,  est  lacé  sur  la  partie  inférieure  du  tronc 
et  destiné  à  protéger  l'abdomen  et  les  reins. 

Au  commencement  du  règne  de  Charles  VI,  vers 
1380,  cette  pièce  dans  l'armure  de  plates  se  trans- 
forme et  se  compose,  pour  les  cavaliers,  de  lames 
mobiles  posées  à  recouvrement,  la  première  lame 
placée,  à  la  hauteur  de  la  ceinture,  s'attache  au 
plastron  et  à  la  dossière  de  la  cuirasse. 

La  braconnière  fixée  sur  la  hanche  gauche  par 
des  charnières  (fig.  B)  se  bouclait  sur  la  hanche 
droite  ifig.  D).  Le  nombre  de  ses  lames  variait  de 
une  à  cinq  et  le  rang  inférieur  soutenait  des  tas- 
settes  pour  la  défense  des  cuisses. 

Le  port  de  la  braconnière  de  mailles,  principale- 
ment à  l'usage  des  hommes  de  pied,  dura  pendant 
tout  le  XV  siècle.  Elle  est  quelquefois  recouverte 
d'étoffe  et  posée  sous  le  jaque,  ou  formée  d'imbri- 
cations métalliques  comme  le  tissu  des  brigandines 
ou  comme  les  lambrequins  du  costume  antique. 

Bans  la  seconde  moitié  du  XVIe  siècle  et  jusqu'à 
l'époque  de  Louis  XIII,  la  braconnière  de  plaies 
raccourcie  n'a  plus  qu'une  seule  lame. 


o  fil  et  aiguille.  (Cost.  de  combat  du  chevalier  de  Tom- 
nemine.  toid.,  col.  07:1) 

1387.  —  Pour  une  aulne  d'escarlate  vermeille  de  Iiru- 
celles  toute  preste...  pour  faire  deux  paires  de  braves  bra- 
connières  à  mettre  pour  le  rov  et  Mgr  de  Thouraine, 
112  s.  p.  (8°  Cpte  rotj.  de  Omit.  Hinnel,  f"  133.) 

V.  1430.         Cuisson,  braconnière  de  maille. 
(Le  Chevalier  délibéré,  f  54  v°.) 

BRAEL,  BRAIEL.  —  La  ceinture  nouée  ou  bou- 
clée à  la  taille  pour  retenir  les  braies,  et  la  partie 
du  corps  où  s'attachait  cette  ceinture.  —  Courroie 
de  cuir  à  pendre  le  battant  d'une  cloche. 

1260.  — Quiconques  veultestre  braalier  de  fil  à  Paris 
rstre  le  puet...  qui  vouldra  l'aire  raie  de  soye  sur  cel  euvre, 
si  la  face  toute  de  pure  soie  et  qui  voudra  faire  oevre  de 
fil  escru  si  face  raie  de  fil  tainl. 

It.  Il  estordené  que  nul  ne  doit  mettre  fil  en  ourture 
de  braiel  qu'il  ne  soit  de  fil  reluers,  et  que  nul  ne  face 
treme  en  braiel  en  mains  de  2  filz.  (Registre  îles  métiers 
d'El.  Boileau,  89-90.) 

Tit.  77.  Des  boursiers  et  braiers...  et  est  à  savoir  que 
l'uevre  desus  et  desoz  csi  vraie,  et  l'uevre  de  cheval  vraie, 
et  l'uevre  de  truie  vraie,  pour  que  le  cuir  de  la  truie  coûte 
8  deniers. 

Et  est  à  savoir  que  qui  fera  braiers  de  mouton,  carré 
desus  et  desoz  ele  est  mauvesse.  (Ibid.) 

V.   1220.       Du  cbiel' jusqu'au  braiel  l'a  fendu  et  coupé. 
[Les  ifils  Aymon,  f"  188  v". 


A,  1130.  —  Effigie  de  Richard  Dyxton  d'après  Waller.  B,  f'.,  D,  d"  de  Richard  Beauchamp, 
d'après  Stothard,  pi.  121  à  123. 


1309.  — Bragonnières  de  maille',  de  haubert  garnis  de 

telles,  de  bourre  de  snve  el  île  rendaux  "il  de  saiiiil    cl,  de 
mailles    de    haubert.    (Cost.     de    combat    dit    l'ieonite    de 

Rohant.   Lobineau,  l'reuves  de  l'hist.  de  Bretagne,  t.  II, 
col.  1039.) 


I  192        Chi  unique  des  Sa  mus,  i-  r 


1386.         I m-  braconnière  de  maille  de  haubregerie, 

do  lei   l'ai  iei .  gai  nie  el    c  toffee  de  toile    de  lin,  de 

chanvre,  de  cendal,  de  colon  ou  de  bourre  de  soyocuusuc 


1260.      Doser  son  pis  gisoit  sa  granl  barbe  llnrie 

Dusque  vers  le  braiol,  blance  com  flor  negie, 
(La  Conquête  de  Jérusalem,  v,  5078.) 

1288.  si  ot  lasnières  ou  braioel 

Qui  n'esloit  pas  povre  ne  vis 
D'or  et  de  soie  multsoulis. 

(Amadas  et  Ydoine,  v.  3772.) 

1304.  — 2  brayols  à  boucles  d'argent.  (Trésorerie  du 
l'Ae  de  Hainaut.  Bull,  de  lu  Cornm.  d'hist.  de  Belgique, 
scr.  3,1.  Ml,  p.  153  ) 

1338.  —  N"  70.   Un  brael   garni  d'argent,    it.  un  autre 

brael,  les  S  prisés  8  s.  {Inv.  d'Edouard  III.) 
I3si.        Pour  un  braver  de  cerf  lis.  el  pour  3  faux 

lu  ave,  s  de  toille  9  s.  (Cpte  d'El.  de  lu  Fontaine,  f  23  v°.) 
I35S.  —  Pour  2  brayers  l'un  de  cuir  ouvré  de  soye 

ei  l'autre  de  cendal  pour  mond.  Sgr  (le  roi),  (fipte  rotj 

de  Gaucher  de  Vannes,  I"  205  v".) 

1379.    —    N"   780.  2  brayers  de   salaiiin  a  .'!  boucles  el 

ung    mordant  d'or,  chascun  nrmoyet   les   mordana  des 
aune    Mous'  le daulphin,  (Inv.  de  Charles  I.) 


BRAIES 


•209 


1437.  -    A  Hubert  du  Périer,  pour  avoir  fait ung  braicl 
«le  cuir  pour  le  bâtant  de  la  cloche  de  l'église.  (Bordier, 
i  hoipilaliéreé  de  Pans,  t.  11,  p.   128.) 

BRAGUETTE,  BRAYETTE.  —  C'est,  à  L'époque  de 
Charles  VIII.  la  partie  antérieure  el  saillante  des 
braies;  ses  proportions  exagérées  plus  tard  donnè- 
rent au  haut  de  chausses  du  \vi°  siècle  un  aspect 
aussi  ridicule  qu'inconvenant. 

La  braguette  s'y  attachait  par  des  aiguillettes, 
îles  boucles  eAi  tirs  boulons  que  les  statuts  des 
chaussetiers  désignent  sous  le  nom  de  loquets. 

Dans  l'armure  de  plaies,  la  braguette  est  une 
pièce  généralement  détachée  et  assez  rare  pour  la- 
quelle  je  renvoie  le  lecteur  à  la  précieuse  et  abon- 
dante collection  de  M.  William  Riggs  qui  m'a  fourni 
tant  île  renseignements  miles. 


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«fi! 


XVe  s.  —  Braies  et  braguette  de  mailles. 
App.  «  M   W.  Riggs. 

En  1539,  Robert  Estienne  appelle  brayette  un  lléau 
de  balance,  et  El.  Pasquier  applique  le  mot  bra- 
guette aux  cornes  d'un  bonnet  carré.  Voy.  BONNET. 

1379.  —  La  chemise  et  les  brayes  du  berger  doivent 
estre  de  grosse  tmlle  et  forte  que  l'on  appelle  canevas. 
Et  la  brayette  doit  estre  île  fil  tissu  de  2  dois  de  large  à 
-J  boucles  rondes  de  fer.  (J.  de  Brie.  Le  bon  berger,  ch.  8, 
p.  700 

V.  1500.  —  C'est  un  chasseur  sans  sa  trompe,  sans 
braguette,  un  lansquenet.   (Oliv.  Basselin.) 

1530.  —  La  braguette  bien  joyeusement  attachée  avec 
deux  belles  boucles  d'or,  que  prenoient  deux  crochets 
d'esmail.  (Gargantua.  ) 

V.  1600.  —  Lucelte  :  Aujourd'hui,  madame,  on  ne  don- 
nerait pas  une  épingle  d'un  haut  de  chausse  s'il  n'a  pas 
une  braguette  assez  solidement  |bourrée  pour  servir  de 
pelote.  (Shakspeare,  Les  deux  gentilshommes  de  Vérone, 
act.  3,  se.  4.) 

1603. —  Les  chausses  hautes  esloyent  (V.  1570)  si 
jointes  qu'il  n'y  avoit  moyen  d'y  faire  des  pochettes.  Mais 
m  lieu  ils  portoyent  une  ample  et  grosse  brayette  qui 
avoit  deux  aisles  aux  deux  costez  qu'ils  atlachoyent  avec 
des  esguillettes,  une  de  chascun  costé,  et  en  ce  grand 
espace  qui  estoit  entre  lesd.  esguillettes,  la  chemise  et  la 
brayette,  ils  mettoyent  leurs  mouchoirs,  une  pomme,  une 
orange  nu  autres  l'ruicts,  leur  bourse  ou,  s'ils  se  fas- 
at  de  perler  des  bourses,  ils  mettoyent  leur  argent 
dans  une  fente  qu'ils  faisoyent  à  l'extérieur,  environ  la 
teste  et  la  pointe  de  lad.  brayette;  et  n'estoit  pas  incivil, 
estant  a  table,  de  présenter  les  fruicts  conservés  quelque 
temps  en  ceste  brayette  comme  aucuns  présentent  des 
fruicts  pochetés.  (LovsGuvon,  Diverses  leruiis,  1.  2,  ch.  6, 
p.  233.) 

BRAIES.  —  Les  braies  de  l'Aquitaine  gauloise 
onl  été  aussi  un  vêtement  «les  peuples  de  la  Germa- 
nie et  ont  traversé  la  période  carlovingienne  pour 

arriver  à  celle  du  moyen  âge. 

GLOSSAIRE. 


A  cette  époque  el  dans  leur  forme  la  plus  exiguë 
c'est  un  caleçon,  mais  qui,  suivant  les  temps,  les 
lieux  et  les  usages,  atteint  quelquefois  la  longueur 
de  nos  pantalons  modernes.  Cette  pièce  du  costume 
intérieures!  rarement  visible,  el  c'esl  par  exception 
qu'on  la  découvre  dans  les  peintures  et  les  sculptures 
anciennes. 


Y.  1180.  — Extr.  du  ms.  de  Herrade  de  Landsberg  : 
Hortus  dcliciaruin. 


Un  texte  de  la  fin  du  xive  siècle  établit  une  distinc- 
tion entre  les  braies  des  hommes  et  celles  des 
femmes,  ce  qui  prouve  que  ces  dernières  en  por- 
taient aussi  ;  mais  je  ne  saurais  corroborer  le  fait  par 
la  production  d'aucun  exemple.  Voy.  caleçon. 


V.  1248.  —  Album  de  Villard  de  Ilonnecouit,  pi.  5. 

Les  braies  marines,  dont  nous  empruntons  le  type 
à  un  recueil  de  costumes  du  milieu  du  xvte  siècle,  se 
sont  toujours  distinguées  par  leur  ampleur. 

XIIlc  s.  Chape  avoit  et  niantel 

ht  cote  sus  i^ennel, 

Et  braies  et  chemise 

Et  moufles  por  la  bise. 
(Ledit  de  l'eschacier.  Jubinal,  Jongleurs  et  Trouieres.) 

14 


210 


BRAIES 


1266.  —  l'or  sorcenglcs  por  4  paire  de  braies  et  de 
chemises  feites  et  por  3  paire  de  ganz  doblez,  5  besans. 
Et  por  autres  A,  paire  de  braies  et  de  chemises  feites, 
i  besanz.  (Inv.  du  Cte'de  Nevers,  p.  203.) 


V.  1550.  —  Batelier  génois  en  braies  marines 
Recueil  de  costumes,  ils.  app.  à  l'auteur. 


1309.  —  (V.  1250).  Il  convint  coper  le  fons  de  ses 
braies  toutes  les  foiz  (|ue  il  descendoit  pour  aler  à  la 
chambre  [privéej.'  (Joinville,  p.  01.) 


129*.  —  Bibliotk.  Hichel.  ils.  franc,  a'  938,  !'■■  105 


1336.  —  il.  Pin  camisia  cl  braves  ad  "pus  Johannis 
Lambert,  valeti  ortolani,  2  s.  10  den.  (Cpte  de  Giraud 
Fraissens,  r  31  v>.) 

\.  1380.  -  Feminale,  braie  de  Femme.  Fémorale, 
braie  à  homme.  (Catholicon  tat.-franç.  ms.Bibl.  Riehel., 
nouv.  acquit.,  loi 2.) 

1490.        (Jng  quarl  escarlate  de  Paris  pour  croistre et 

alongcr  unes  brayea   marine    (i le   roi),   nu  fe e 

Ml    m    ,  I  aune, 

■'  nuarlici    el  demj  fli ,   i  line  pour  faire  une  paii  c 


de  brayes  marines  pour  lcd.  Sgr.,  i  I.  i  s.  2  den.  t. 
(9e  Cpte  toij.  de  P.  Briconnet,  f™  7  et  9  v.) 

BRAIES  (fausses.  —  Contre-mur  ou  massif  monté 
en  avant  d'une  enceinte  pour  en  augmenter  la 
défense.  Dans  an  harnais,  c'est  la  pièce  de  cuir  posée 
horizontalement  et  qui  enveloppe  la  croupe  el'les 
lianes  du  cheval'. 

1360.  — N°  188.  Une  très  grant  fontaine  que  12  petis 
hommes  portent  sur  leurs  espaules...  ou  milieu  a  un  chastel 
eu  manière  d'une  grosse  tour  à  plusieurs  tournelles,  et 
siel  led.  chastel  sur  une  haute  mole  vert,  et  sur  3  portes 
a  3  trompettes,  et  au  lias  par  dehors  lad.  mote  a  braies 
crénelées,  etc.  (Inv.  de  Louis  d'Anjou.) 

V.  1397.  —  Luctcurs  avoient  fait  sur  les  murs  et  es 
faulses  braies  des  échafauds  couverts  de  feurre.  (Bouci- 
caut,  1.  I,  ch.  32.) 

1474.  —  Pareillement  estoit  Nuysse  notablement  four- 
rée de  pierre  de  grès,  puissamment  murée  de  riche  fre- 
meté,  haulte  et  espaisse  et  renforcée  de  fortes  braiesses 
subtelement  composées  de  pierre  et  de  brique,  et  en  aul- 
cuns  lieux  toutes  de  terre.  Tournées  à  deffense  par 
mirable  artifice  pour  reppeller  les  assaillants.  Entre  les 
quelles  et  lesd.  murs  yavoit  certains  fossés  assés  partons, 
et  de  rechef  estoient  devant  lesd.  brayes  aultres  grants 
fossés  d'extrême  profondeur  cimes  les  aulcuns  et  pleins 
d'eau  à  grant  largesse.  (.1.  Molinet,  t.  I,  ch.  1,  p.  2a.) 

1565.  —  Ung  harnois  de  cuir  noir  faict  à  1  pendans, 
enrichi  de  fleurons  découppez  pour  servir  à  mettre  entre 
les  pendans,  et  le  poitrail  dud.  harnois  large  d'un  ampan. 
Et  les  faukrs  brayes  larges,  aussi  faictes  à  lleurons  pour 
servir  à  mettre  au  flanc  du  cheval,..  .  00  liv. 

Une  selle  et  harnois  à  patelestes  rapportées  et  faulses 
braies  rompues,  vuidées  à  jour.  (t]pte  de  l'écurie  du  roi, 
f  123  v»  et  135.) 

BRAIES  (royauté  des.  —  Société  joyeuse  de 
Laon  et  des  pays  voisins. 

1410.  —  Au  roy  des  mauvaises  braies,  pour  un  présent 
et  don  à  lui  fait  le  jour  de  la  festc,  de  8  pos  de  vin  prins 
es  hostels  de  Jehan  Fournier  et  du  Haceaume,  vin  d'Ay  à 
12  den.  par  le  lot,  16  s. 

1440.  —  Fut  présenté  à  M'  le  cardinal  des  joyeux  de 
Reims  et  aux  compagnons  dud.  lieu  1  pos  de  vin  de  pré- 
sent de  la  ville,  tenant  chacun  pot  2  los,...   10  s.  8  d. 

1482.  —  2  eseuls  d'or  aux  compaignons de  S1  Quentin 
pour  leurs  peines  et  salaires  d'avoir,  durant  la  feste  bour- 
geoise des  20  jours,  venu  dud.  lieu  de  S1  Quentin  en  la 
ville  de  Laon  et  illecjoué  plusieurs  jeux  de  personnaiges 
et  y  fait  plusieurs  joyeusetez  durant  lad.  feste. 

1496.  — A  Jehan  Leroux, bourgeois  demeurant  à  Laon, 

roy  de  la  festc  des  bourgeois  et  habitans  de  lad.  ville  et 
cite  dud.  Laon,  que  l'en  a  acouslumez  faire  chacun  an  à 
lad.  ville  au  20"  après  Noël,  la  somme  de  100  s.  p.  pour 
luy  aider  à  paier  les  inenestrez  et  troinpettez. 

1541.  —  5  bandes  de  joueurs  durant  les  20  jours,  13, 
15  et  10  janvier,  100  pois  à  18  den.  le  put,  Antoine  de 
Marie  rov  des  braies.  Œxtr.  des  Cples  de  Laon.  Mathon, 
Arch.  des  Soc.  sav.  Ilist.,  11  mai  1860,  n"  10.) 

BRALERINS.  —  Furies  pièces  de  DOIS  'le  cliène 
creusées  dans  leur  longueur  et  faisant  dans  l'en- 
fustement  des  bouches  à  feu  l'office  des  flasques.  A 
l'époque  de  Charles  VII    les  canons   sont  souvent 

reliés  par  îles  cordes  à  leurs  affûts. 

1437.    -  Pour  3  toises  de  corde  pour  lier  les  hralcrius 

du  chariot  (de  la  bombarde).  (Dép.  fuites  à  Troyes  pour 
le  siège  de  Montereau,  édit.  Boutiot,  p.  9.) 

BRANC.  Ce  mol  est  usité  dans  la  poésie  avec 
un  sens  que,  malgré  l'abondance  des  citations,  il 
esl  difficile  de  préciser.  C'est  tantôt  la  lame  de 
l'épée,  tantôt  l'épée  elle-même,  forte,  tranchante, 
pendue  à  l'arçon  de  la  selle,  quelquefois  l'épée  à 
<!  ;n\  ins  ou  à  lame  chargée  d'inscriptions,  comme 

il  s'en  esl  conserve    plusieurs,  (Lo    musée  de  Sainl- 

Omcren  possédo  une  intéressante  série.)  La  variété 


BRANDESTOC 


•21  I 


même  des  épithèles  appliquées  à  cette  arme  devienl 
un  obstacle  à  su  classification. 

Suivant  le  dictionnaire  de  Ph.Monel  1 1635)  le  branc 
serait  un  coutelas  à  l'antique;  niais  celte  définition 
vague  parait  peu  conforme  aux  textes  anciens.  Il 
est  hors  de  doute  que  par  branc  on  entendait,  au 
xiv"  siècle  du  moins,  une  épée  d'un  genre  spécial, 
puisque  en  1358  l'inventaire  île  Ctiillauine  tic  Ilai- 
naut  mentionne  douze  épées  et  deux  brancs;  mais 
pour  rendre  compte  d'une  distinction  qu'il  Faut  ad- 
mettre, le  témoignage  d'auteurs  du  xvit"  siècle  me 
semble  tout  à  fait  insuffisant. 

Y.   I  150.  Après  li  a  chainte  l'espée 

Salehadin  a  demandée 
La  sénéflance  del  brune. 
Sire  fet  il  chou  est  garant 
Contre  l'assaut  del  anemi. 

(L'Ordene  de  chevalerie,  v.  211.) 
X)l°s.  —  E  ont  ceint   un  tirant   nuefe   flambant    [et 
accïnctus  erat  ense  novo,   cap.   21,   v.    16].  (Li  sceumls 
livre  dis  reis,  p.  203.) 


v.  1250.      El  Plorance  et  Garbain  dont  li  branc  sont 

[temprés. 
...  Cascun    tint    le    branc    nu    dont    trence 

[l'alumele. 

...  Il  tint  traite  Plorance  dont  li  point  tu  tetrés. 
(Fierabras,  V.  649,  987  et  1-274.) 
ld.      Li  i|»icus  voit  le  bauchant  devant  lui  aresté, 
lili  (loi  branc  pendoient  à  l'archon  noiélé. 
(li.,  v.  1415.) 
A/.  Tiercelin  tint  cl  poing  l'espée 

Dont  li  brans  fu  bien  esmoulu. 
(Rom.  du  Renurt,  t.  III,  p.  242.) 
V.   1260.     Chescun  tint  en  sa  main  branc  au  glesve  afilù. 

(Uoon  de  Maience,  v.  4U07.) 
1358.  —  12  épées  et  2  brans.  (Inv.  de   Guillaume  de 
llainaut.) 

1383.  —  Que  ce  pas  garderont  à  l'espée  et  au  branc 

(Citron,  rimèe  de  Duguesclin,  t.  Il,  v,  16570.) 
1456         Item  à  tnaistre  Ythier  marchant 
Au  quel  je  me  sens  très  tenu 
Laisse  mon  branc  d'acier  tranchant. 
(Villon,  Petit  testament,  XI,  p.  14.) 
I  548.  —  Et  feust  le  fer  tl'icclles  (Déclics)  tant  grand  et 


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XIII"  s.  —  A.  Provient  de  Chypre.  App.  à  M.  le  baron  de  Maricourt. 

B.  Fouilles  près  Lincoln.  Lame  damasquinée  d'or.  Extr.  de  l'Archœol.  Journal,  t.  VII,  p.  200. 
1325.  —  C.  Dalle  lurmUaire  en  bronze  à  l'hôpital  île  Ghent  (Angleterre). 


I  180.     Lincanors  trait  le  branc  qui  fu  fais  à  Valence. 
(Li  romans  d'Alexandre,  p.  131.) 
ld.       Puis  leur  tope  les  lestes  o  le  brant  de  Pavie. 
(Garin  le  Loherain,  t.  I,  p.  60.) 
V.  I  I  90.     Si  il  tient  l'espée  dont  bien  tronche  li  brant. 

(Raoul  de  Cambrai,  178.) 
V.  1190.  E  il  as  espiez  neielez 

E  as  bui'iis  bransz  d'acer  létrez. 
(Chron.  des  ducs  île  Norm.,  t.  III,  p.  152.) 
V.  1200.         Il  a  traite  l'espée  dont  li  aciers  fu  bruns 

(Floovanl,  p.  13,  v.  391.) 
V.  I  220.     Le  vert  heaume  lacié  ceint  li  brant  de  color. 
(Guide  Bourgogne,  v.  3526.) 
Il  a  traite  l'espée  dont  li  brans  fu  lestré. 
(Les  I  fils  Ai/mon,  p.  42.) 
Cheval  et  chevalier  a  parmv  tronçonné. 
A  sonbranca.il.  mains  tel  coup  ly  a  donné. 
(Gérard  de  Roussillon,  p.  170.) 


ld. 


ld. 


poisant  qu'il  en  persoit  brancs  d'assicr,  boucliers  espois. 
plastrons  assérez.  (Pantagruel,  1.  4,  cb.  34.) 

V.  1570.     Luy  secouoit  au  poing  un  brand  armé  de  doux 
A   la   pointe  d'acier    qui   tranchoit  des  deux 

(bouts. 
(Ronsart,  839.) 
1 635.  —  Branc,   brand  d'acier.    Coutelas  à    l'antique. 
(Ph.  Monet.) 

BRANC.  —  Sarrau,  souquenille. 

1410.  —  Eust  vestu  un  habit  nommé  branc  ou  roquet 
de  toile,  que  femmes  portent  voulentiers  par  dessus  leur 
robe.  (Arch.  J.J.  164,  pièce  179.) 

BRANDESTOC.  —  En   Italie  connue  en  France  on 

appelai!  ainsi,  au  coi encement  du  wn''  siècle,  une 

canne  à  épée  à  simple  ou  à  triple  dard.  Vers   1690, 
le  mot  parait  avoir  changé  d'acception,  caria  ligure 


21-2 


BRANDESTOC 


qui  accompagne  le  lexie  du  Miroir  de  Franqueville 
est  un  marteau  d'armes. 


Ep.  de  Henri  IV.  —  App,  à  M.  W.  Riggs. 

1620.  —  2  breindestocques  barbés.  —  160  brindestoc- 
ques.  (Inv.  des  armes  de  l'hôtel  de  Salins.) 

1691-  — Le  reste  des  armes  sont  la  pique,...  l'espon- 
son,  brandestoc.  [lat.  cœslus,  alleni.  Fauslling.]  (Fran- 
queville, Miroir  de  l'art,  ih.  139,  p.  386.) 

BRANLANS.  —  1459.  —  Ung  très  bel  chanpffrain 
d'acier  bien  garny  rie  très  belles  plumes  d'austrusse  faie- 
('■s  de  broderie  et  bien  emplies  de  branlans  d'argent,  et 
dessus  les  destriers  i  très  gents  paiges  vcstuz  de  sa  devise, 
toutes  les  manches  chargées  de  branlans  d'argent,  et  sur 
leurs  chiefz  chascun  un  très  bel  chappel  de  plumes  à  ses 
couleurs.  (Jean  de  Saintré,  ch.  28,  p.  95.) 

BRANLE.  —  Le  branle  était,  comme  dans 
l'exemple  ci-joint,  une  danse  de  plusieurs  personnes 
se  tenant  par  la  main.  Ses  variétés,  qui  sonl  nom- 
breuses, liraient  leurs  noms  du  rythme  qui  les 
accompagnait,  ou  plus  souvent  du  pays  d'où  elles 
étaient  originaires. 


de  la  resseaua.  (lléjouissance  à  Albi  pour  la  unissante  du 
Dauphin  fils  de  Charles  VIII.  Dtbl.  Itichel.,  coll.  Dont. 
t.  IV,  f  229.) 

I  588.  —  Les  joueurs  d'instruments  l'ont  tous  accouslu- 
mez  à  commencer  les  dances  en  un  festin  par  un  branle 
double  qu'ils  appellent  branle  commun,  et  en  après  don- 
nent le  branle  simple,  puis  après  le  branle  gay,  et  à  la 
fin  les  branles  qu'ils  appellent  branles  de  Bourgoignc, 
lesquels  aucuns  appellent  branles  de  Cliampaigne. 

La  suyte  de  ces  quatre  sortes  de  branles  est  appropriée 
aux  trois  différences  da  personnes  qui  entrent  en  une 
dance.  Les  anciens  dancent  gravement  les  branles  doubles 
et  simples;  les  jeunes  mariez  dancent  les  branles  gayz,  et 
les  plus  jeunes  comme  vous  dancent  légièrement  les  branles 
de  Bourgoigne. 

...Soulz  la  même  mesure  binaire  et  par  les  mêmes  pas 
que  . . .  pour  le  branle  double,  vous  daucerez  le  branle 
simple. 

...Suyt  le  branle  gay  le  quel  vous  danecrez  du  cousté 
gauche  seullement  par  deux  mesures  ternaires,  en  quatre 
pas  et  une  panse. . .  11  est  appelé  gay  car,  à  ce  que  je  voy, 
l'un  des  pieds  est  toujours  en  l'air. 

Après  le  branle  gay  les  joueurs  d'instrumens  sonnent  le 
branle  de  Bourgoigne,  lequel  se  dance  de  cousté  et  d'aul- 
tre,  par  les  mêmes  pas  que  le  branle  double,  par  mesure 
binaire;  mais  lad.  mesure  est  plus  légière  et  concitée. 

(Suit  la  description  des  branles)  :  du  Haut  Barrais, 
branle  couppé  nommé  Cassandre,  Pinagay,  Charlotte,  de 
la  guerre,  Andan,  branle  de  Poictou,  d'Escosse,  triory 
de  Bretagne,  branle  de  Malte,  des  lavandières,  des  pois, 
des  hermites,  du  chandelier  ou  de  la  torche,  des  sabots, 
des  chevaulx,  de  la  moutarde,  de  la  haye,  de  l'oflicial. 
(Thoinot  Arbeau,  Orchésographie,  p.  69  à  72.) 

16  18.  —  Branle  gay,  branle  double,  branle  de  la  touche. 
(Ordonn.  d'amour,  Ed.  Fournier,  Variétés  hist.  et  littér., 
t.  II,  p.  186.) 

BRANT.  —  La  partie  tranchante  de  la  carène 
d'une  nef,  la  proue.  Pour  l'analogie,  voy.  lilUNC. 

I  170.  Sor  li  chief  de  la  nef  devant, 

Ke  li  marinier  apelent  brant, 
Ont  de  coivre  l'et  un  entant. 

[Rom.  de  flou,  t.  II,  v.  11592.) 

BRAQUEMART.  —  Epée  courte,  pesante,  à  un  seul 
tranchant,  le  dos  généralement  droit  et  le  taillant 
courbé  vers  la  pointe.  Tel  est  le  type  de  celte  arme, 
d'ailleurs  assez  mal  définie. 

Elle  a  quelquefois  la  rectitude  des  braquemarls 
de  marine  dont  nous  donnons  un  exemple,  quelque- 
fois une  légère  courbure  avec  deux  tranchants; 
l'ensemble  des  documents  anciens  la  range  dans  la 
famille  des  badelaires,  malchus  (voy.  ces  mots)  et 
autres  types  originaires  de  l'Orient. 

Le    braquemart,  qui    présente  souvent  beaucoup 


\.  1470.  —  Biblioth.  Richel.,  M.,  latin,  a<  873,  f>  21. 


1492.  —  i.i  en  aini  que  tots  foro  i"t-  arrivais,  los  i  d'analogie  avec  le  couteau  de  chasse  du  wr  siècle, 
mené* Iriei  so  megrona  a  tocar  una  dansa  appeUada  branla  j   se  dislingue  du  badelaire  par  mi  moindre  longueur. 


BRASSARD 


213 


1386.  -  Ce  bâtard  lâche  parmi  la  lête  un  coup  de 
braqueiriarl  si  pesanl  qu'il  le  pourfendit  jusqu'aux  dents. 
(]  roissart,  I.  3,  ch.  36.) 

1398.  —  Led.  Ogier  aiant  pondu  un  bazelaire  ou  bra- 
quement  à  sa  sainture.   (Arch.  J.J.  I"':!,  pièce  222.) 

141  i.  —  On  braquemart  dont  le  fourreau  est  couvert 
île  veloux  vermeil,  garnj  d'argent.  [Inv.  de  l'écurie  du 
roi,  F  118  v ■'.) 

V.  1420.  —  Prenant  un  braquemard  de  chasse  qu'il 
avi.it  pendu.  <D.  Flores  de  Grèce,  P  7  v  ".) 

1446.  —  Dng grant  coustel  d'Alemaigne nommé  brar- 
quemart.  {Arch.  J.J.  176,  pièce  196.) 

1488.  —  A  Jehan  Cillant,  orfèvre  du  roy,  ungbout  de 
dague  mis  et  assis  au  bout  du  fourreau  d'un  des  bracque- 
mars  dud.  Sgr,  ayant  le  manche  blanc  et  le  pommeau 
rond,  41.  17  s.  S  d.  (6«  Cpte  roy.  de  P.Briconnet,  f  163.) 


C 


cy^ss? 


V.  1300.  —  A.  Braquemart  offert  à  l'évèque  de  Durham. 
à  sa  prise  de  possession.  La  fusée  est  en  bois,  le  pom- 
meau et  la  croisée  en  bronze.  .{rclurol.,  t.  XV,  pi.  3li. 
—  B.  Même  ép.  —  Plombs  historiés  de  la  Seine.  — 
C.  XVIe  s.  —  Braquemart  de  marine,  app.  à  M.  W.  Riggs. 


d'argent  filigrane  entourée  d'un  cerrle  d'or  uni.  La  gaine 
esl  en  i  uii  rouge  el  la  chape  longue  de  I  doigts  est  d'ar- 
gent blanc  et  doré  orné  de  filigrane  avec  de  petits  passants 
pour  attacher  les  courroies.  La  ebape  (?)  est  en  argent  du 
même  travail,  avec  les  armes  .de  Luna  et  a  la  longueur 
d'un  terciado.  D'un  coté  une  gaine  de  couteau  en  argent 
du  même  travail  et  les  deux  cotés  du  fourreau  sont  ornés 
de  filigrane  d'argent  blanc,  depuis  la  chape  jusqu'à  la 
bouterolle.  fini-,  dit  trésor  de  Ségovie.  Oavillier,  Rech.  s. 
l'orfèvrerie  en  Espagne,  p.  143.) 

I  530.  — Tira  sond.  bracquemart  et  en  férut  l'archer  qui 
le  ti'iioit  àdextre,  luj  coupant  entièrement  les  veines  jugu- 
laires et  artères  sphagitides  du  col.  .  Lors  d'un  coup  lui 
tranchit  la  teste...  et  demoura  le  crâne  pendant  séries  es- 
paulesàla  peau  du  péricranc,  en  forme  de  bonnet  doctoral, 
noir  par  dessus,  rouge  par  dedans.  (Gargantua,  1.  I,  ch.  4-1.) 
1536.  —  Il  avoit  en  escharpe  une  grosse  chaisne  d'or 
à  la  quelle  pendoit  sur  3  autres  un  bracquemart  qui  avoit 
le  fourreau  de  veloux  blanc  semé  de  "2  faits  de  brode- 
rie, et  la  poignée  dud.  bracquemart  estoit  d'un  jaspe  vert 
enrichi  de  petits  cercles  d'or.  (Monstre  du  mystère  des 
apôtres,  p.  35.) 

1538.  —  Ici  commence  un  très  beau  livret  contenant 
la  chevaleureuse  science  des  joueurs  d'espées,  pour  ap- 
prendre à  jouer  de  l'espée  a  2  mains  et  aultres  semblables 
espées,  avec  aussi  les  braquemars  et  aultres  courts  cous- 
teaux  les  quelz  l'on  use.  à  une  main.  (La  noble  science 
des  joueurs  d'espée,  p.  1.) 

1549.  —  Braquemar.  Semble  qu'il  soit  composé  de  ces 
deux  mots  grecs  Ppa-^uç  et  p.a/aipa,  id  est  brevis  gladius, 
harpe',  ensis  falcatus.  (Dict.  de  Robert  Estienne.) 

1566.  — II.  Que  nuls  maistres  dud.  mestier  ne  acous- 
treront  ou  mectronl  en  œuvre  allumelles  d'espées,  dagues, 
braquemarts,  qui  ne  sont  bonne,  loyalle,  marchande,  rom- 
pue ne  cassée  en  feuille  ne  en  poignée.  (Stat.des  fourbis- 
seurs  d'espées  à  Paris.  Arch.  Y.  12.  Reg.  des  Bann., 
t.  VII,  f°  117.) 

1591.  _  n«  660.  Ung  petit  bracquemar  damasquiné, 
le  fourreau  de  velours  noir,  estimé  60  s.  (Inc.  de  Guill. 
de  Montmorency.) 

1600.  —  Quant  au  braquemart,  je  ne  trouve  pas  que 
ce  soit  arme  ordinaire  de  chevaliers  et  croy  ceux  qui 
disent  que  ces  courtes  espées  viennent  de  f.rèce  ainsi  que 
le  mot  le  porte  Bruki  makera  signifiant  courte  espée. 
(CI.  Fauehet,  Orig.des  armes,  f°  41.) 

1611.  — A  wood-knife,  hangar,  whineyard.  (Cotgrave.) 

1627 .  —  Braquemar.  Spada  corta,  mezza  spada.  (Oudin.  1 

1641.  —   De  près   en  frappant  et   perçant  le  corps... 

avec  des    zables,  simeterres   et   braquemars  brandis  d'un 

grand  effort.  (Comenes,  Janua  linguarum,  art.  719.) 

1650.  — A  hangar  or  short  crooked  sword.  Braquemar, 
malcus,  poulemart.  (Sherwood,  Dict.  angt.-franç.) 


1325,   1360,  1400  et  1430.  —D'après  Waller. 


1503.  —  Un  braquemart  (bracamarte)  qu'on  dit  avoir 
appartenu  à  niaestre  Alvaro  de  Luna  (t  14531  et  qui  a 
pour  marque  3  petites  étoiles.  Il  a  un  pommeau  long 
ci  la  moitié  est  formée  par  des  serpents,  le  tout  travaillé 
en  filigrane  blanc  et  doré,  entièrement  d'argent.  La  poi- 
gnée est  en   lil   d'argent    blanc   et  doré   et   a   une  garde 


Y.  1680. — Bergaman.  Coutelas,  espèce  d'épée  courte, 
Bragamardus.  |0u  Cange.) 

BRASSARD.  —  Les  pièces  qui,   dans  le  costume 

I.  Harpe  est  donné  par  Juniiis  (  1591)  comme  synonyme  de  cimeterre. 


-21' 


BRASSAI!  Il 


militaire  de  transition,  puis  dans  l'armure  de  plaies, 
constituent  la  défense  des  liras,  sont  plus  connues, 
dans  la  langue  du  moyen  âge,  sous  les  noms  d'avant- 
bras,  bracelet  et  garde-bras  (voy.  ces  mots).  C'est 
surtout  au  xvf  siècle  qu'on  donne  à  leur  ensemble  le 
nom  de  brassard.  En  effet,  lorsque,  à  la  fin  du  xiue, 
la  maille  commence  à  disparaître  sous  les  plaques 
de  cuir  d'abord,  et  ensuite  de  métal,  cette  révolution 
ne  s'opère  que  graduellement  pendant  tout  le  cours 
du  XIVe  siècle,  pour  arriver,  vers  le  milieu  du  sui- 
vant, à  sa  dernière  perfection.  Quelques  exemples 
de  ces  changements  successifs  en  feront  connaître 
l'histoire. 

1272.  —  Pro  factura  et  pictura  38  parium  brachiorum 

de  bokeran,  pro  uno  pare  4-  den.  Pro  eisdem  10  bukerani, 
pro  pecia  5  s.  (Cpte  du  tournoi  de  Windsor,  Archœologia, 
t.  VXU,  p.  302-10.) 

131  S.  —  Pour  uns  bras  d'achier  couvrir  de  brodures, 
50  s.  (Cilles  de  l'Iiôtel  Robert  d'Artois.  Arch.  du  Pus  de 
Calais,  A,  342.) 

1322.  —  3  paribus  bracers.  —  2  bracers  de  plate, 
(/nv.  de  Roger  de  Mortimer,  p.  35'J.) 

1351  .  —  Ordenons...  quant  au  fais  des  gens  d'armes 
de  pie...  que  l'arhalestrier  qui  aura  bonne  arbaleste  et 
fort  selon  sa  force,  bon  baudré,  et  sera  armé  de  plates,  de 
crevellière,  de  gorgerette,  d'espée,  de  coustel  et  de  har- 
nois  de  bras,  de  fer  et  de  cuir,  aura  le  jour  3  sols  tour- 
nois de  gaiges.  (Règlent,  du  roi  Jean.  Rec.  des  ordonn., 
t.  IV,  p.  69.) 

1358.  — 8  paires  de  bras  de  fier  àjouster.  —  Une  pain' 
de  bras  de  fier  de  wière.  (Inr.  de  Guillaume  de  Hai- 
naut.) 


V.  1470.  —  Au  musée  de  Turin. 


1423.  —  Pro  uiio  pare  de  vanbrace  el  rerebrace  in 
i  peciis,  8  s,  1  den.  (Cpte  de  Vexec.  de  Henni  Bowet, 
An  inrtii .  Journal,  i.  M\.  p.  164.) 

1562.  —  Feront  lesd.   maistre»   armuriers  H  heaul- 

r ra  toute!  aortes  de  harnoya  pour  armer  l'ho le,  corn 

corseletz,  corpa  de  cuirasse,  haussiers,  tassettes,  brassarts, 
mi'  lots,  h  1 1  noya  do  jambea,  habillemena  de  teate,  etc . . . 

{Stal.   dei   armuriers   lieuumiris    de    l'uris,  Arch     Y.    Il, 

Reg.  dei  Bann.,  t.  vi,  F  166  »°.) 

1591.       A  Florimond  Germon)  maistre  armurier  de 
mourant  a  Chartres,  -  braasartz  en  couleur  d'eau...  poui 
i.i  personne  de   as  m-' j ■■  lé,  a  raison  de  B  escua  pièce. 
i  i  Cpte  rou  de  P  de  Labruyére,  t°  13,  i 


1644.  —  li  brassarts  de  boys  propre  pour  jouer  au  bal- 
lon, que  lesd.  experts  ont  dict  ne  pouvoir  estimer,  (fi»». 
du  chat,  de  Lucé.) 

BRASUE.  —  Peut-être  une  ceinture,  comme  braies 

qui  est  la  traduction  du  latin  lumbaria. 

1285.  Là  veissiez  garçons  acoure 

...  Tronçons  d'espées  recoillir 
. . .  Wans  de  balainne,  trumelièrcs, 
Brasues,  wagnepains  et  coliores. 
(J.  Bretex,  Les  tournois  de  Chaurencij,  v.  3708.) 

BRAYE,  BBAICEL.  —  Filet  d'oiseleur,  espèce  de 
panneau  à  poches  couvertes,  qui,  malgré  une  cer- 
taine similitude  de  nom,  diffère  totalement  du  bril- 
lon  (voy.  ce  mot)  ou  brail  décrit  dans  le  Roy  Modus. 
La  braye,  comme  tous  les  engins  du  même  genre, 
était  fabriquée  par  les  cordiers. 

Xlii"  s.  Aussi  com  fait  li  oiseleres 

CJuant  il  est  bien  apers  gilleres, 
Par  son  barat  les  oisiaus  prent, 
Son  braicel  couce  et  estant 
Ht  repout  bien  c'on  ne  le  voie. 
(D'un  hermite  qaeli  dyàbles  cunchia,  ras.  P  190  v°). 
1326.  — Etquebraie  à  chauce  orbe  ne  queure.  (Charte 
cit.,  du  Cauge,  v"  Brace.) 

1445.  -  Art.  10.  En  façon  débrayes  ne  sera  mis  que 
de  bon  chanvre  et  fille  par  3  et  par  2  fils,  c'est  à  dire 
que  le  fil  dont  on  l'ait  la  chausse  de  la  braye  sera  fille  par 
2  elle  fil  à  faire  l'outre  plus  de  lad.  braye  sera  fille  par 
3.  (Stat.  des  cordiers  d'Angers.  Port,  Inv.  des  arch. 
d'Angers,  p.  320.) 

BBEBIS.  —  V.  1300.  —  Delà  peau  avec  le  poil  on  fait 
pelissons,  fourrures  de  robes  en  yver,  et  des  peaux  pelées 
l'on  faict  souliers  et  parchemin.  (Pierre  des  Crescens, 
1.  9.  cb.  70.) 

BREHANT.  —  Les  différents  appareils  de  campe- 
ment sont  définis  aux  mots  Aucube,  Pavillon,  Tente 
et  Trefi  mais  je  n'ai  pu  découvrir  quels  étaient  les 
caractères  distinctifs  ou  la  forme  particulière  du 
brehant. 

I  I  85.   —  Sodans  i  o  fait  tendre  son  tref  et'son  brehant. 
(La  chanson  d'Antioche,  v.  704.) 
V.    1250.        Tant  i  a  paveillons  et  trez, 
Aucubeset  brehans  fermez, 
Que  convoites  en  sont  les  plaignes. 

(Rom.  de  Blanchandin,  ms.  v.   19152). 

BRINGAL.  —  Peut  être  un  plateau,  de  l'allemand 
bringen,  porter? 

1447.  —  Art.  510.  A  maistre  Ligier,  orfèvre  à  Avignon, 
pour  0  tasses  et  un  breingal  d'or,  pesans  21  marcs  ou  en- 
viron, à  7  llor.  le  m.,  vallênt  108  flor.  (Leroy  de  La- 
marche,  Cptetel  mém.  du  roi  René.) 

BBELANT.  —  La  table  à  jouer  aux  dés. 

Xlll"  s.        Un  berlenc  aporte  et  trois  dez 
Delez  le  jongleur  s'asist 
Toul  coiement  et  se  li  dist  : 
Amis  fet  il  vous  lu  jouer 
Rois,  quel  hellène  por  haseler 
Kl  s'ai  trois  dez  qui  sont  pleniers. 

(Fabl.  île  S.  Pierre  el  dujougleor.) 
1304.       Ribaus  qui  portent  libériens... 
L'un  met  mit  le  berlens  son  ■a-'a1' 

Et  l'autre  met  argent  encontre. 

■  L'un  <i>t  de  sel,  l'autre  rencontre 

Cil  qui  gaaignenl  à  eus  liaient 

Kl  h  perdans  crienl  et  liraient. 

((.mil.  Guiart.) 
1366.  —  Comme  icellui  exposant  se  l'ust  enbatui  à  un 

iei ballent  en  la  ville,  de  Douuy.  (Arch.  JJ.  97,  pièce 

15.) 

1381.  Icellui  Tassiu  lu  à  Creilg  où  seoit  la  loue,  et 
la  trouva  reu  Pierre  Haunetel,  bellengier,  qui  avoil  mis  el 
dréché  Bon  belleni  pour  ceux  qui  v  voudroienl  jouer  el 
,   batre.  Ulud.  I  lo,  pièce  1*8.1 


BRETAGNE 


■1 1 5 


1409.  —  Plusieurs  compaignons  jouans  ans  dez  sur  une 
table  mi  breleng.  (Ibid.  163,  pièce  295.) 


i'^i 


V.  il  io.  —  Extr.  d'un  ms.  italien.  App.  «  l'auteur. 


BRES.  —  Berceau,  on  trouve  breser  pour  bercer. 

1580.  —  Une  couvertte  de  ijn''s,  do  tafetas  jaune  avec 
ohrago  autour,  de  cordons  noyr  avec  armoyries.  {Inv.  de 
Magallonne  du  Port,  p.  119.) 

BRÉSIL.  -  Végétal  arborescent,  la  césalpinie 
sappan  ou  brésillel  des  Indes  et  l'espèce  épineuse 
qui  fournit  le  bois  de  Brésil.  Ces  essences  confondues 
avec  le  cèdre  vermeil  et  portées  en  Europe  par  la 
voie  d'Alexandrie,  étaient  recherchées  pour  leur  cou- 
leur rouge.  On  les  employait  à  la  peinture,  aux  tein- 
tures dites  de  petit  teint,  et  à  la  confection  de  toute 
sorte  de  menus  objets. 

Par  suite  on  a  donné  le  nom  de  Brésil  à  la  région 
de  L'Amérique  méridionale  où  ces  arbres  croissent 
en  abondance.  L'origine  peu  connue  du  nom  de  celte 
contrée,  avant  d'être  expliquée  en  1710  par  Iluel, 
évèque  d'Avranches,  comme  le  remarque  Laborde, 
avait  été  indiquée,  dès  1556,  par  l'encyclopédiste 
milanais  Cardan. 

851.  —  Dans  ces  isles  de  Rammi  d  y  a  grand  nombre 
d'éléphants,  du  bois  de  brésil  et  des  arbres  dits  chairzan. 
(Ane.  relation  des  Indes  et  de  la  Chine,  p.  5.) 

877,  —  Parmi  ces  isles  (de  la  province  de  Zagape)  il' y 
a...  celle  de  Iîahrni  qui  a  800  lieues  de  tour,  où  croissent 
le  bois  de  brésil,  le  camfre  et  plusieurs  autres  choses. 
(Abuzeid.  Ibid.  p.  75.) 

V.  1200.  —  [ab  Eraelio  excerpto].  In  azur  romano  po- 
test  misceri  album  de  Apuleia.  Item,  potest  misceri  auri- 
pigmenti,  et  est  viride  croceum.  Item,  si  ponas  brisil,  erit 
purpura.  (Théophile,  édit.   anglaise,  1.  3,   add.   p.  -116.) 

1260.  —  Li  barillier  puent  faire  baris  de  fuz  de  ta- 
niarie  et  de  brésil,  à  vendre  et  achater.  (Livre  desmétiers 
ti'Et.  Boileau,  titre  46.) 

1298.  —  Lambri  est  un  roiaume  qe  a  roi  par  soi.  Il  bi 
aberzi  en  grant  habondance...  et  de  berei  voz  di  qu'il  le 
siiiiiiieiit  et  i|iiant  il  est  nés  eu  petite  verge,  il  le  cavent 
et  le  plantent  en  autre  leu.  lit  iluec  le  laisent  par  trois 
ans  et  puis  les  cavent  con  toutes  les  rais,  et  si  voz  di  tout 
voirrement  qe  nos  en  aportames  de  celle  semese  à  Vencse 
et  le.  seminames  sur  la  terre;  si  voz  di  qu'il  n'i  nasqui 
nuiant;  ce  avint  por  leu  Croit. 

...  (En  l'ile  de  Ceylan)  il  ont  berzi  en  grant  habondance 
do  meillor  dou  monde. 

...  Cloil uni  est  un  roiaumes  qe  bien  trouve  ver  Garli, 
quant  l'eu  se  part  de  Mabar  étalés  .",iiu  miles  ...  Or  sachiés 
q'il  hi  naisl  le  berzi coilomin qe  moût  est  buen.  (Marc  Pol. 
eh.  160,  171!  et  180.) 

1368. —  Dicta  inanuhria  qujE  erant  de  albo  bosco  de- 
pingi  faciebant  in  colorem  bresiaci  aulalterius  boni  ligni  .. 


iude  vulgariter  dicenalnr    m   diversis   regionibus,  tam  m 

régno  quam  extra  regnum  q I   dicli  pravi   cutelli  eranl 

de  lusis  Parisiensibus  m  illusionem  et  vituperium  dictât 
villas  Pans  ei  fabrorum  prœdiclorum.  {Arrest.  parlant.,  ap. 
du  Cange,  v°  llisas.) 

1387.  —  A  Thomas  Sergent,  cousteillier  demourant  à 
Paris,  pour  une  paire  de  cousleaulx  à  trancher,  ;i  manches 
de  brésil,  esmailliez  aux  armes  de  France,  avec  h'  pare- 
pain,  garni z  et  engaisgnez,  12  l.  16  s.  (19e  t'.pl  ><nj.  île 
Guill.  Brunel,  l  75.) 

1427.  —  6  habis  de  drap  de  soye,  propices  à  danser 
la  morisque  et  iceulz  enrichiz  d'ouvrage  de  peaulx  de 
brésil,  d'or  et  d'argent,  de  lettres  sarrazinoises.  (Laborde, 
Les  ducs  de  Bourgogne,  u  868.) 

1468.  —  Peur  2  livres  de  bois  de  brésil  à  faire  roses 
de  Paris  pour  les  mettre  en  œuvre  aux  petis  blasons  desd. 
niives.  (Ibid.,  168-2.) 

1534.  — A  Jehan  de  Vymont,  trésorier  de.  la  marine, 
pour  convertir  à  partie  de  i.i  soulde  des  mariniers  et  autres 
mises  et  despences  qu'il  a  convenu  faire  au  voiage  que  le 
capitaine  Bizeretz  a  naguères  fait  aux  ysles  et  terre  du 
Brésil;  aussi  pour  les  frais  qu'il  conviendra  paver  de  taire 
apporter  du  port  de  HonneQeu  en  la  ville  de  Paris  certain 
grant  nombre  de  boys  dud.  Brésil  que  led.  Bizeretz  a  re- 
couvert  es  vsles  dud.  pays  et  fait  charger  dedans  le  navire 
Saint-Philippe,  1500  liv."  t.  (Arch.,cart.J.  191,  liasse  062, 
pièce  103.) 

1549.  —  Pourront  lesd.  maistres  faire  taindre  les  pe- 
tites sortes  de  bonnetz  et  denrées  en  roulge  de  brésil,  en 
petit  noir  et  autres  sortes  de  coulleur,  parce  qu'il  est  per- 
mis en  faire  à  la  charge,  toutesfois  que  lesd.  bonnets  de 
petite  sorte  seront  lions  marqués  d'une  seulle contremarque 
de  la  quelle  le  pourtraict  sera  mis  en  la  chambre  du  par- 
lement  du  roy.  {Stat.  des  bonnetiers  de  Paris,  Arclt.  Y, 
reg.   lo,  l"  Hi::  v°.) 

1556. —  Entre  ces  plantes,  brasilium  qu'aucuns  appel- 
lent verxinum,  emporte  le  prix  en  variété  de  couleurs. 

Une  province  est  appel] ée  Brasilia  pour  cause  des  forêts 
qui  consistent  en  cet  arbre  brasilium.  (Cardan,  Subtiles 
inventions,  1.  8,  p.  210  V.) 

1572.  —  18  canivets,  18  racloirs  enmanchés  de  brésil, 
à  6  s.  pièce,  valent  10  1.  10  s.  —  18  poinçons  aussi  en- 
manchés de  brésil  à  3  s.  pièce,  valent  "21.  14  s.  (Sauvai, 
Cptes  de  la  prévôté,  t.  III,  p.  637.) 

I  578.  —  Entre  les  arbres  plus  célèbres  et  maintenant 
connus  entre  nous  (est)  le  bois  de  brésil,  duquel  aussi 
cette  terre  a  prins  son  nom.  à  nostre  égard,  à  cause  de 
la  leinture  qu'on  en  fait.  (De  Lery,  loi/,  en  la  terre  du 
Brésil,  eh.  13,  p.  106.) 

1661.  —  N°  2123.  — 2  bois  de  fauteuil  de  brésil  et 
d'ébeyne  à  l'antique  et  taillez,  profiliez  de  bois  jaulne  à 
compartiments,  dont  le  dossier  n'a  que  7  poulces  de  hau- 
teur, 20  liv. 

2124.  2  escabeaux  de  mesme  bois  et  profiliez  à  8  panz 
avecq  dossiers  de  pareil  bois,  à   l'antique,  ensemble  20  1. 

2125.  8  autres  escabeaux  pareils  sans  dossiers,  ensemble 
48  liv.  (Inv.  de  Ma&arin.) 

BRETAGNE.  —  Les  garanties  qu'a  perdues  la 
fabrication  moderne  par  l'effet  d'une  liberté  sans 
contrôle,  résultaient  autrefois  de  l'active  surveil- 
lance du  travail  des  corporations.  Le  public,  mau- 
vais juge  de  la  qualité  des  objets,  mais  séduit  par 
l'abaissement  des  prix,  a  beaucoup  perdu, peut-être 
sans  le  regretter,  à  l'abandon  d'un  régime  qui  le 
dispensait  d'études  techniques  spéciales.  Les  rai- 
sons qu'il  trouverait  aujourd'hui  mauvaises  étaient 
bonnes  au  XV"  siècle,  et  surtout  celles  que  font  valoir 
eu  UNI  les  lorniiei's  de  Paris,  à  propos  des  mé- 
diocres produits  de  la  Bretagne.  Voy.  sauge  de  Bre- 
tagne. 

—  Que  nus  ne  nulle  ne  mette  duvet  de  Bretaigne  avec 
duvet  de  l'ranee,quar  celui  de  Bretaigne  n'est  ne  bon  ne  bel, 
et  que  nul  ne  cuede  le  duvet  de  Bretaigne  que  por  soy. 
(Ordonn.  du  prévôt  J.  Poilbant,  pour  les  colistiers.) 

1409.  —  Ung  demi  ciel  et  dossier  à  la  façon  de  Bre- 
taine,  ouvrés  à  lis.  (Inv.  de  Guill.  de  Humant,  p.   16.) 


216 


BRETAf.NE 


1418.  —  5  couvertures  île  laine  de  Bretagne  à  couvrir 
lit.  et  une  vieille  sarge  verde.  (/»».   du  duc.  de  BrabanU) 

1481.  — Les  inaistres  selliers  de  nosti'ed.  ville  de  Pa- 
ris... ont  toujours  esté  et  sont  riches  et  puissans  marchans, 
car  ils  acheptent  des  merciers  et  autres  estrangiers  les  ou- 
vrages dud.  mestier  de  lormerie  l'aietz  en  Bretagne, 
Flandres  et  autres  lieux,  qui  sont  faulx  et  mauvais... 
parce  que  ung  mors  est  tout  le  régime  d'un  cheval,  les- 
quels faux  mors  iceulx  selliers  acheptent  à  vil  prix,  et 
après  les  vendent  comme  bons  et  à  tel  pris  qu'ils  veullent, 
au  moins  aussi  cher  que  les  ouvraiges  de  Paris.  (Onltinn. 
des  rois,  t.  XVIII,  p.  7IU) 

BRETANGIS.  —  1607.  —  Le  gouverneur  de  Mozam- 
bique lit  charger  ses  vaisseaux  de  bretangis...  Ce  sont 
certaines  toiles  de  coton  teintes  en  bleu  et  violet  obscur, 
lexportées  en  Ethiopie].  [Voy.  de  J.  Mocquet,  1.  4, 
p.  258.) 

BRETÈCHE.  —  Ouvrage  erenelé  et  en  saillie  sur 
une  construction  pour  la  fortifier.  C'est  quelquefois 

un  château  de  bois  à  plusieurs  étages,  ou  une  itts- 
tallation  provisoire  pour  l'attaque  et  la  défense  des 
places. 

Dans  la  marine,  la  nef  bretéchée  porte  au  sommet 
du  grand  mal  une  sorte  de  hune  dans  laquelle  se 
logeaient  un  certain  nombre  d'hommes  armés.  Dans 
l'architecture  civile,  la  bretèche  n'est  souvent  qu'un 
simple  hourt  ou  tribune,  du  haut  de  laquelle  se 
faisaient  les  proclamations. 


117-J.  —  D'apré»  Valturi,  pî  137. 


De  celc  part  «I  chief  del  pont, 
Par  on  la  tant  vionenl  et  vonl 
Avnii  ,i  i  el  tem    un  rossé, 
Haul  et  parfont  el  réparé; 
Sur  h  fossé  onl  héricun, 
El  deden   close  une  maison, 


180- 


\lll    s. 


Encore  unt  bertesches  levées 
Bien  planchiés  é  kernelées. 

{Rom.  de  lion,  part.   2,  v.  9114. 
Les  fossés  faire  et  les  murs  renforcir 
Elles  bretèches  haucieret  esbaudir. 

(Garin  le  Loherain,  2e  chans.) 
I  avoit  e  bares  e  lices, 
Bretasches,  portes  couleices 
De  fer  vestues  et  bien  chaudes. 

(Tournoiement  d'Antéchrist.) 
1350.  —  Quand  ils  perçurent  qu'ils  avoient  le  vent 
pour  eux  ils  se  désancrèrent,  et  estoient  411  grosses  nefs 
tout  d'un  train,  si  fortes  et  si  belles  que  plaisant  les  fai- 
soit  voir  et  regarder;  et  avoient  amont  les  mats  châteaux 
breteschés  pourvus  de  cailloux  pour  jeter,  et  brigands  qui 
les  gardoienl.  (Froissarl,  1.  1,  part.  2,  ch.  3.) 

1370.  —  Et  quant  le  desloiaux  se  vit  assis  et  les  bre- 
teschés de  fust  entour  le  chastel,  si  eut  moult  grant 
paour. . . 

Et  ceint  etavironna  la  ville  de  5  breteschés  bien  garnies 
de  bons  sergens.  (Citron,  de  S.  Denis,  l.  111,  p.  219  et 
25fi.) 

Et  avoient  par  devant  eux  mis  breteschés  qui  avoient 
grans  broches  de  fer  et  estoient  couvertes  de  toile  afin 
qu'on  ne  les  peut  apercevoir,  {ht.,  t.  V,  p.  392.) 

1379.  —  A.  Willaume  Malehrenque,  carpentier,  pour 
avoir  fait  une  noeve  bretesque  sans  comble  sur  les  murs 
devant  le  pont  de  la  porte  du  castel  de  Iiuvry  et  clos 
d'aisselles.  (Arch   du  Pas  de  Calais,  Extr.  J.  M.  Richard.) 

1382.  —  -ibretiches  mise  toute  de  carpenteoud.  castel 
(de  la  Buissière)  de  lu  pies  ou  environ  d'esquarrie  et  de 
7  pies  de  postel,  toutes  cluses  d'aisselles,  et  font  salie  de 
2  pies  de  dehors  des  murs.  (Ibid,  A  7'J7  *o.) 

1383.  Quant  Englois  ont  veu  jus  cheoir  une  tour, 
A  l'autre  tour  s'en  son  fui  pour  le  secour; 
Barrières  y  ont  fait  à  force  et  à  vigour. 

S'ont  sur  arbalestricrs  et  maint  bon  arc  à  tour. 
La  tour  fu  bretéchée  noblement  tout  entour. 

(Citron,  rimée  de  Duguesclin,  v.  9525.  ) 


1  192 


Chronique  tics  Sa.mns,  f_K  S  et  n  3°  v". 


1406.  -Sera  le  piliers  ivinassnnnés  au  dessus  plus 
haut  et  breteschiez  comme  nue  tournelle. 

El  sera  li  autres  piliers  qui  est  à  l'autre  oosté.i.  haus- 
sées, crennelé  d  breteschiés  ainsi  comme  dit  est  de  l'autre. 

(Devis  destine,  un  chtil .  tic  llciufDil-cn-Vttllèe.) 

1521.  —  Et  si  a  faicl  faire  proclamations  à  la  bretesque 

de  Saint   limer.   {Itclut.   tic  ht   Citnfcrcnce  de  Calais,  l.  Il, 
P.  588.) 

BRETÈLE  (Eco  a.  —  Panier  elissé  à  claire-voie,  la 

bulle  du  ehil) 1er. 

XIII    s.  (. mais  inonseignor  bégtl 

Qui  porte  un   CSCII  à  lucioles 


BRICOTE.U" 


i\l 


Et  sa  lance  de  .H.  atdes  [crochets] . 
[Les  -l  troveors  ribam, Notes  de  Rutebeuf.,  t.  I.  p.  338.) 

BREUL.  —  Courroie  à  laquelle  esl  suspendu  le 
baitanl  d'une  cloche.  Voy.  brael. 

1463.  —  A  Kervé  Belluat,  pour  réparer  les  sofDetz  des 
ogres  grandes  et  |.etiies  et  auxi  lebreul  de  la  grande  cloche, 
3  s.  4den.,  tlteij.  île  la  cathédr.  île  Tréijuier.  Bull,  du 
Comité  de  lu  lu'nijue.  t.   I,  p.  133.) 

15 15.  —  Poié  à  Michel  Perrin  pour  faire  un  breaulxà 
la  cloche  nommée  Petit  Pierre,  3  s.  4  d.  (Ibid.,  p.   Un.) 

BREUSSE.  —  Petite  jatte  ou  tasse. 

1530. —  Ong  meschant  chauldron  tout  pertuisé,  une 
breusse  où  ils  saulcoient,  une  salière  de  terre  et  ung  gou- 
belet  de  Beau  voy  s.  (Pantwjruel,  I.  2,  ch.  27.  j 

1548.  —  La  dixième  (nanti  une  breusse  de  odorant 
agalloche.  Vous  l'appelez  bois  d'aloès.  (hl.  1.  4,  ch.  i.) 

1611.  —  Breusse.  A  disch,  or  footlesse  cup,  or  bowle  of 
tinne.  (Cotgrave.) 

BREVET.  —  Déclaration  en  bref. 

1  53  I .  —  Et  par  dessus  led  ront  est  l'ymage  du  erucifi\ 
environné  de  clervoyes,  ou  quel  a  un  brevet  escript  :  Dn 
bras  St  Pierre.  (Inv.  de  la  cathéd.  d'Auxerre.) 

BREVET.  —  Les  inventions  dont  il  s'agit  ici,  sans 
présenter  un  grand  intérêt,  méritent  peut-être  une 
place  dans  l'histoire  des  industries  privilégiées,  en 
dehors  de  la  verrerie,  dont  les  titres  sont  de  date 
beaucoup  plus  ancienne. 

1612.  —  27  décembre  (brevet  pour  10  ans  accordé)  à 
Marye  de  Bailloy,  veufve  de  feu  S'  du  Gast,  pour  trois  in- 
ventions des  plus  commodes  et  u tilles  au  public.  1°  Pour 
fabricquer  une  orloge  à  l'avde  d'uug  élément  qui  fera  mar- 
cher la  monstre  (les  aiguilles  du  cadran)  justement  comme 
marche  le  soleil  sans  faillir,  sonnera  les  heures,  donnera 
champs  (chants)  divers  sans  y  mettre  la  main  de  quatre 
jours. 

i"  Ung  roulleau  infiny  qui  servira  tousjours  sans  le 
changer  comme  l'on  fait  les  aultres,  jusqu'à  ce  qu'il  soit 
usé,  non  seulement  à  rouiler  par  terre,  mais  aussy  pour 
descendre  et  monter  les  tonneaux  de  vin  et  autres  choses. 

3°  Et  encore  de  faire  une  rappe  avec  la  quelle  l'on  fera 
plus  en  une  heure  que  l'on  ne  sçaurait  faire  en  huict  heures, 
des  meilleures  limes  dont  on  use  à  présent  pour  râper 
cuivre  ou  argent,  yvoirre,  bois  et  toutes  autres  choses  qui 
se  liment.  {Arcli.  )'.  14,  reg.  des  Bannières,  t.  X,  f"  117.) 

BRICHE.  —  Ce  jeu  tranquille  de  fillettes  assises 
un  bâton  à  la  main,  ne  présente  d'analogie  ni  avec 
le  billard,  ni  avec  le  crocket  moderne,  et  les  textes 
connus  réclament  à  son  sujet  de  nouveaux  éclaircis- 
sements. 

1270.  Qui  jue  de  moi  à  la  briche. 

(Rutebeuf,  t.  I,  p.  209.) 
1377.  —  Jouassent  aimablement  et  paisiblement...  à 
un  jeu  appelle  bicque.  (Arclt.  JJ.  lit),  pièce  322). 

1 393.  —  Estoient  en  la  rue  avecque  leurs  voisines, 
jouans  au  bric.  (Le  Ménagier,  t.  I,  p.  71.) 

1408.  —  Aucunes  bachelettes  jouoient  d'un  jeu  appelle 
la  briche,  et  quaut  le  suppliant  et  Matthieu  Bornel  approu- 
vèrent près  d'eulx,Andrieu  d'AzenCOurtprint  liois  îles  main  s 
d'une  desd.  bachelettes  le  baston  du  quel  brieber  devoit. 
(Arch.  JJ.  162,  pièce  191.) 

1411.  —  Plusieurs  gens  qui  jouoient  an  geu  de  brische 
en  gesant  à  terre.  (Ihid.  Iiï.">.  pièce  306.) 

1450.  —  Lesd.  filles  assises  aud.  jeu  de  la  bricque.  (Ihid. 
184,  pièce  48.) 

BRICHET,  BRECHET,  BRDCHET.  —  Support,  tréteau. 

1471.  —  En  la  cuisine,  3  grosses  tables  à  hacher  viande, 
chacune  sur  -  bruchez. 
Une  table  de  cuisim   avec  ses  brechez  deSpiez  de  long. 

2  paires  de  brechez.  —  Une  grant  table  de  garde  robe 
garuveile  bridiez.  (Godard  Eaultrier,  Inv.  du  roi  René 
p.  64  à   107.) 

BRICOLE.  —  Machine  de  guerre  à  Qéau  el  contre- 


poids comme  le  triburliel  avec  lequel  le  confondent 
les  auteurs  des  w  el  xvt'  siècles. 

1390.  —  Sur  celle  tour  avuit  une  bricole  pour  traire 
et  jeter  grands  carreaux. (Froissart,  1.  -i,  ch.  lô.) 

XV*  s.  —  Balistain  majores  dixerc  priscî  trabem  vali- 
dant, italibratam,  ut  cum  pars  densior  ponderibus  altracla 
descenderet,  elevata  proceritas  sua  funiculis  quos  haberet 
alligatos,  funda  saxum  maximi  ponderis  longe  emitteret. 
Eique  nia\ime  nuiu-  hrirlmlhc  c<t  appellalio.  ililuiulus,  Ile 
Borna  triumphante,  lib.  •!.  i 


V.  1480.  —  Bibliolli.  Bichel.  Us.  fr.  n°  87,  f»  81. 


V.  1560.  —  Trabuclli,  machina'  lithobolse.  ejusdem  fere 
generis  sont  et  bricolée  vocatae,  quibus  avorum  nostrorum 
memoria, vasti  molares  in  hostes jaculabantur.  (Hier.  Maggi, 
Miscell.,  1.1,  c.I.) 

1611.  —  Bricole.  A  kind  of  engine  wherevith,  in  old 
time,  they  beat  downe  wals    (Cotgrave.) 

1635  .—  Tirer  des  boulets  de  pierre  avec  une  bricole 
ou  grande  arbalète  de  campagne.  (Ph.  Monct.) 


BRICOTEAU.  —  Le  jeu  des  palets. 


V.  1300. 


Biblioth.  Bichel.  Ms.  allem.  n°  3-2,  f»  339. 


1500.  —  Paris  se  mettovt...  à  tenir  le  pas  qu'on  ap- 
pelle croq  madame,  on  faisoyt  parties  aux  barres,  au  Lri- 
coteau,  à  la  paulme.  (Lemaire  de  Belges,  Illustrât.,  I.  I, 
p.  23.) 


218 


liRIDE 


BRIDE.  —  Les  rênes  des  chevaux  avaient  dans  le 
harnais  ancien  un  développement  qu'elles  n'ont  con- 
servé que  dans  l'équipage  somptueux  de  nos  pompes 
funèbres.  Ces  tissus  larges  et  riches  ornés  de  bro- 
deries ou  d'émaux  étaient  même  parfois  remplacés 
par  des  chaînes  d'orfèvrerie;  mais  dans  la  main  du 
cavalier  elles  se  terminaient  par  des  courroies  assez 
étroites  pour  en  rendre  le  maniement  facile. 

1358.  —  Cne  bride  a  un  tissut  rouge  de  soye  à  clans 
esmailliés,  s'a  lionchaus  ens.  (Inv.  de  Guillaume  de  llai- 
naut.) 

1385. —  Pourune  bride  àjonster  (pour  le  rni),  les  che- 
vesses  et  les  resnes  de  soie  vermeille,  les  mors,  les  salines, 
les  orilles,  tous  les  clous  et  les  boucles  de  fin  cuivre  doré, 
taillié  de  haulte  taille,  de  la  devise  dud.  Sgr  et  tout  fine- 
ment doré,  11  fr. 

Pour  une  bride  de  cuir  noir  garnie  d'un  mors  double  en 
bouche  et  2  salmes  dorez  garnies  de  doubles  resnes  de 
cuir  de  Hongrie,  4  fr.  {Cpt.  de  l'écurie  du  roi,  f°  50.) 


1459,  —  Benozzo  Gozzoli,  L'adoration  des  mages, 

au  palais  Riccardi  à  Florence. 

1419.  —  Discreto  viro  Vélo  de  Roma,  aurifici,  pi 
smaltis  per  eum  factis  super  quibusdam  ?■■! I i s  h  haben 
s. s.  Domini  nostri  Pape.  (Arch.  Va  tic,  M.  P  37  v°.  i 
Muntz.  Les  arts  à  la  cour  des  papes,  t.  I,  p.  21.) 

I  /.  c  e\  Ilni>         't'v     il        f         inii-     iiiin     fi  >  !■  1 1  i  1 1 1  ni  i  1 1 1      ili      ivi  1 1 


1450.  —  Une.  32  d.  c.  per  iino  lorinmeulo  di  rame 
smaltato  edorato...  per  una  briglia per lo  cavallo  grossio 
il.'N.  s  che  la  Santita  sua  chavalcha.  (Ibid.  TS,  I'"  35,  cit. 
id.,p.  172.) 

.    .    -  —  -r.      I         _.      ._      :i     I  A !..         ...I~       t..    .!..„     .1..     1» 


id.,'p.  172.) 

146: 
gogne) 


r-   ■  '  -■  ' 

1462.  —  Tels  y  en  avoit  (dans  la  suite  du  duc  de  Bour- 
gogne), leurs  bouches  de   velours  brodées,  et  en  lieu  de 


v.  il"o.  —  Tapisierie  'in  chevalier  Bayard. 
0" après  Jubinal,  pi,  -. 

re  i"'   de  loun  bi  ide  .  i  hi d'or.  (G.  Chaatcl- 

I  .Mil 


BRIDOIR.  —  Instrument  de  la  longueur  d'un  petit 
couteau  à  papier,  dont  la  lame  porte  à  son  extré- 
mité une  entaille  pour  pincer  les  lils  d'une  trame. 

1491  .  —  l'ng  bridouer,  une  tanelle  et  ung  bâton  pour 
atacber  la  soye  à  l'autre  bout. 

1t.  Le  mestier  de  haulte  lisse  garny  de  14  lances  et  d'un 
rocq.  (Cpte  des  menus  plaisirs  du  roi,  f"  4-6  v».) 

BRIDURES.  —  Dans  la  fabrication  des  draps,  les 
bridures  sont  des  plissures  produites  par  une  trop 
forte  tension  des  fils  de  la  trame. 

1424.  — Que  lesd.  jurez  puissent  arrester  tous  les  draps 
que  l'en  exposera  et  mettra  en  vente,  où  l'en  trouvera 
barres  ou  bridures  ou  gra tisses.  (Ordonn.  des  rois,  t.  XIII, 
p.  79.) 

BRIES.  —  Brevets,  petites  feuilles  ou  bandelettes 
de  parchemin  sur  lesquelles  étaient  écrits  ou  figurés 
certains  signes  relatifs  à  l'art  de  sorcellerie. 

XllI"  s.  —  Ne  n'ont  bries,  ne  caraudes  sor  aus,  ne  fait 
sort,  ne  soreberies,  ne  art,  ne  engienspar  coi  il  puist  estre 
aidiés  en  nule  manière,  ne  son  adversaire  nuire.  (Usages 
de  la  cité  d'Amiens,  A.  Thierry,  Monum.  inéd.  du  tiers 
état,  t.  I,  p.  13.) 

BRIÈRE.  —  Broussaille  et  particulièrement  la 
bruyère  dont  on  faisait  les  brosses  an  x\T  siècle. 

1562.  Verges  de  flexible  brière. 

(G.  Corrozet,  Blason  de  la  maison.) 

BRIEVET.  —  Comme  bries,  petite  pièce  d'écriture. 

1461.  —  Ghascune  des  autres  portoit  par  esciipt  son 
nom  sur  son  espaulle  senestre,  en  un  briesvet,  qui  csloient 
noms  de  vertus.   (Math,  de  Couey,  t.  II,  p.  228.) 

BRIGADE.  —  Crocheta  plusieurs  dents. 

I  594.  —  Pour  2  foisnes,  C  harpons,  une  douzaine  de 
gaffes,  une  brigade,  8  crocq  à  chaudière,  4  paires  de  croq 
à  pallan,  un  croq  à  bolline  et  2  grappins  de  fer  aveeq  leurs 
chaisnes,  30  1.  t.  (Equipage  d'un  navire,  ms.  Dupuy,  n"232, 
p.  74  v°.) 

BRIGAND.  —  Brigands,  routiers,  gens  de  pied, 
faisant  l'office  de  servans  et  de  pavescheurs,  c'est- 
à-dire  armés  de  la  lance  et  du  pavois. 

1350.  —  Pour  Guill.  Colet  archer  à  cheval  3  autres  ar- 
chers à  cheval  et  4  brigans  à  pied.  (Cpte  de  Barlh.  du 
Orne.  ap.  du  Cange.) 

1369.  —  1500  autres  gens  à  manière  de  brigands  a 
tout  lances  et  pavais,  qui  soivoient  l'ost  à  pied.  (Froissart, 
part  2,  1.  1,  eh.  295.) 

1371.  — lit  là  avoit  brigands  et  gens  pavoises  qui  por- 
toient  grands  pics  de.  1er  par  quoi  ils  piquerrent  tant  le 
mur  qu'ils  en  firent  cheoirplus  de  40  pieds  de  large.  (Id., 
en.  329.) 

BRIGANDINE.  —  Sorte  de  pourpoint  armé  for- 
mant cuirasse,  quelquefois  muni  de  manches  et  de 
braconnnière.  La  brigandine  en  usage  pendant  tout 
le  xv' siècle  était  portéedès  1416 par  les albalétriers 
à  pied,  ri  resta  jusqu'en  1170  (voy.  archer)  l'arme 
défensive  des  compagnies  d'ordonnance. 

Elle  consistait  en  un  tissu  d'écaillés  d'acier  rivées, 
à  recouvrement  entre  deux  fortes  toiles,  sur  lequel 
on  mettait  à  l'extérieur  de  L'étoffe  ou  du  cuir  tra- 
versé pai'  la  tète  îles  rivels.  Les  écailles  n'étaient 
jamais  appareilles. 

Les  brigandines  étaient  ailes  d'épreuve  ou  derfem»- 
éprs uve,  suivant  l'épaisseur  des  lames,  et  dans  le  pre- 
mier cas  poinçonnées  à  chaud  d'une  double  marque. 

Suivant     les    Statuts    des    fourbisseurs    d'Angers,    le 

poids  de  la  brigandine  d'épreuve  était  de  26  à  -11 
livres,  et  celui  des  plus  légères  de  18  à  20  livres,  en 
v  comprenant  a  garniture  de  cuir  qui  servait  à 
doubler  les  lames,  et  sans  doiiie  la  maille  réservée 
pour  le  collet  el  les  dessous  de  bras. 


liliWANDlNE 


-219 


On  donnai!  encore  le  nom  de  brigandines  à  cer- 
taines c-iii  asses  pins  légères,  puisqu'elles  ne  pesaienl 
que  10  à  12  livres,  à  plastron  rigide  mais  percé  de 
irons,  comme  celles  du  tournoi  du  roi  Kené  et  de 
l'exemple  (A).  Ces  brigandines,  presque  toujours 
recouvertes  d'étoffes  et  munies  d'un  arrêt  pour  la 

lance,  servaient  dans  les  joutes,  coi nousl'apprend 

vers  1450  le  texte  de  .Merlin  de  Cordebœuf,  Telles 
étaient  sans  doute  les  pièces  conservées  jadis  au 
château  d'Amboise,  el  dont  les  parties  accessoires 
étaient  seules  tuilées  d'écaillés. 


rier,  ...  8  brigandines  couvertes  de  veloux  el  garnisons 
dorées  à  *8  1.  "-  s.  li  d.  la  pièce. 

3  brigandines  couvertes  de  salin  cramoisj  el  la  garnison 
argentée,  30  1.  •">  s.  t. 

One  brigandine  commune  pour  archer,    16  1    10  s.  i. 

A  Pierre  Lombaon,  escoier  capitaine  îles  gens  d'ar s 

et  de  trait  la  somme  de 687  1.  10 s.  t.  pour...  50  brigan- 
dines pian-  aucuns  archiers  de  sa  c pagnie  [pour  chaque 

13  1.  12  s.].  (Cptes  de  Charles  17/,  Preuve*  de  Mathieu 
d'Escouchg,  p.  25b  el  261  | 

I4S0.  -  Au.l.  Balsarin. . .  pour  15  brigandines  commu- 
nes peur  archiers...  an  leur  de  13  I.  15  -.  t.  la  pièce.  . 
la  somme  de  206  1.  5  s.  t.  [Ibid.,  p.  8.) 


Fin  du  XV9  s.  —  Brigandine  italienne  houssée  de  velours  rouge.  Intérieur  et  extérieur.  App.  «  M.  W.  Riggs. 


Malgré  l'existence  des  corporations  françaises  d'ar- 
muriers brigandiniers,  il  est  question  dans  les  comp- 
tes, d'achats  faits  à  des  Milanais.  L'Italie  avait  en 
réalité  quelque  peu  monopolisé  la  fabrication  de  ces 
pièces  du  costume  militaire.  C'est  à  elle  qu'on 
demande  les  brigandines  de  luxe  à  garnitures  dorées  : 
aussi,  dans  le  règlement  de  l'hôpital  de  la  Trinité  à 
Paris  réclame-t-on, en  1545,  le  concours  des  maîtres 
indigènes  pour  s'affranchir  d'un  tribut  que  la  France 
continuait  à  payer  à  l'étranger. 

141  I .  — >3  brigandines  dont  l'une  est  couverte  de  veloux 
vermeil,  l'antre  de  noir  et  l'autre  de  cuir.  (/ni),  de  l'écurie 
du  roi,  1°  118.) 

1416.  —  Arbalétriers  à  pied  armez  de  bonnes  brigan- 
dines, salades  et  arbalestes  bien  garnies  de  viretons.  (Juvé- 
nal  des  Ursins,  cb.  6,  p.  333.) 

1423.  —  N"  1071.  Une  aulne  et  demie  de  drap  noir... 
pour  faire  un  demi  paletot  (pour  Ms.  le  duc  de  Bourgogne) 
et  mettre  dessous  ses  brigandines  en  six  doubler.  (Laborde, 
Les  tlucs  de  Bourg.) 

1432.  —  Et  les  ai  veu  (les  habitants  de  Belgrade)  por- 
ter des  brigandines  assez  belles,  de  plus  menue  escaille 
que  nous  portons  et  des  garde  bras  de  nicsnie  en  façon  que 
on  voit  en  painture  du  temps  de  Jule  César.  (Bcrtranduii 
de  la  Broquière,  Vog.  d'outremer,  ms.  Biblioth.  Hicliel. 
0087,  P>  222.) 

I  443.  —  Pour  unes  brigandines  argentées,  couvertes  de 
satin  ligure,  à  lui  (l'amiral.  |,  ;il  1.  7  s.  6  il.  i  Cpte  de 
l'amiral  Prégent  île  Coetivy,  Chartrier  de  Thouars.) 

1447.  —  A  Balsarin  de    Irez,  marchant  de  Milan,  arniu- 


V.   1 450.   —  Ils  porteront  (les  chevaliers)  brigandines 
omme  brigandines  de  jouste,  couvertes  de  telle  couleur 


Fin  du  XV*  s.  —  Brigandine  italienne  houssée 
de  velours  liei I.  Ibid. 


220 


RRir.ANDINE 


de  drap  qu'ilz  voudront,  soit  do  drap  do  soie  ou  de  layne, 
clouées  do  clnx  dorez  et  grox  ou  menus...  et  aura  lad. 
brigandine  l'arrest  plus  court,  légier  el  plus  despescliant 
assez  que  ne  sont  ceulz  de  la  jouste.  (Merlin  de  Corde- 
boeuf,  Des  chevaliers  errans,  ms.  Biblioth.  Richel.) 

là.  —  En  Brabant,  Flandres  et  Hayuault  et  en  ces  pays 
là  vers  Almaigne...  ont  une  bien  légière  brigantine  dont 
la  poitrine  est  pertuisée  comme  cy  dessus  est  devisé.  (Le 
roi  René,  Devis  d'un  tournoi,  édit.  Quatrebarhes,  t.  Il 
p.  13.) 

1453.  — Une  brigandine  couverte  de  satin  violet  figuré, 
2  1.  5  s.  —  Autre  d"  d"  noir  figuré,  12  1.  —  Autre  couverte 
de  fustaine  nuire,  S  1.  5  s.  —'Antre  semblable,  8  1.  (Vente 
des  biens  de  Jacques  Cœur,  f»  ICI  v°.) 

1456.  —  Yestit  icelles  brigandines  en  disant  que  c'etoit 
une  belle  jaquette.  (Arch.  J.  J.  183,  pièce  1 19.) 

1458.  —  Une  très  légière  brigantine  couverte  defutaine 
ou  de  cuyr,  car  la  coite  d'armes  va  dessus,  la  quille  ne 
poisera  que  10  à  12  livres,  dont  la  poitrine  sera  toute 
percée  à  gians  lozanges  ou  pertuys  reons.  Et  ce  pour  don- 
ner au  corps  fort  travaillé  vent  et  air,  et  le  sourplus  bien 
afeutré  pour  estre  plus  doulx  et  pour  la  rouille  du  fer 
contre  la  chair.  (Ant.  de  la  Sale,  Traité  des  tournois, 
ms.  Biblioth.  Richel.  1997,  f°  25.) 

1459.  —  Fredcrich  de  Lune  luy  envoya  douze  très  belles 
et  grosses  arbalestrcs  d'acier  et  douze  brigandines  dont 
les  quatre  estoient  couvertes  de  veloux  plain  brochées  et 
garnies  d'or.  (/.  de  Saintré,  p.  129.) 

1465.     Après  ic.elle  entrée  parfaite  (en  1149) 
Le  roy  armé  de  brigandines 
Et  pardessus  unejacquette 
De  beau  drap  d'or  à  Meurs  d'ermines 
Se  départit d'icelle  ville  (Rouen). 
(Martial    d'Auvergne,    Vigiles   de    Charles   17/, 
]..  79.1 


t.    II, 


i486.  —  Hallebardier,  Danse  macabre,  édit.  Guyot. 


1467.  —  Ordonnance  sur  les  mestieri  des  armeuriers 
brigandiniers,  faiseurs  d'espies,  haches,  guisarmes,  voul- 
ges,  dagues  el  autret  choses  touchant  habillement  de  guerre 
du  royaume  de  France,  ■  -  Seront  tenus  lead.  armeuriers 

si    brigandi ri   de  faire  harnoia   blanc   et   brigandines 

d'espreuve  d'arhaiosio  ,,  tillollcs,  ou  demie  espreuve  a 
tout  le  moulu  d'arbaleste  à  crue  nu  dart.  i.i  sera  l'ouvrage 
d'e  preuve  merqué  de  deux  marques  el  celui  de  demie 
épreuve  d'uni'  marque,  [Arch.    Y  7,  Reg.  des  bannières, 

Y   X'.l  v  ) 

1467.  —  (Entrée  ■•   Rouen  eu  1449)  600  arebera  bien 

I         '  ans  brigandines  el  jacquettes  dessus  de 

pin     letll       el     divei     e        l.nipo    ,     II. 1.     île    j.mllies,    ospél's, 

■'I      li. il  le ,1       île     le- le,     iii|||i'|1,    e|      InlIS     gailllS    <  I  ', .  |  - 

[Chron,  de  ./.  Duclerc,  p.  15.) 


1468.  —  Une  brigandine  complète  garnie  de  salade, 
gorgerin,  gardebras  et  bai  unis  de  jambes,  14  1.  (Arch.  de 
Bruxelles,  cit  Vinkeroy,  notes.) 

1 470  —  A  Pierre  Lambert,  orfèvre,  la  somme  de  55  s.  t. 
. . .  pour  avoir  fait  et  gravé  (î  poinsons  de  fer  acérez  pour 
marquer  les  harnois  blancs  et  brigandines  qui  seroientfaiz 
et  délivrez  en  lad.  ville,  de  la  façon  que  le  roy  l'avoit  or- 
donné, et  pour  avoir  retaillé  et  ressué  2  desd.  poinsons 
qui  estoient  fendez  en  marquant  les  harnois. 

A  Jehan  Haraue,  orfèvre,  pour  avoir  gravé  les  armes  de 
la  ville  en  2  poinssons  de  fer  pour  marquer  les  harnois  et 
brigandines  vendues  en  lad.  ville,  30  s.  (Arch.  de  Tours, 
Grandmaison,  Mém.  de  la  Soc.  archéol.  de  Touraiue, 
1.  XX,  p.  268-9.) 


V.  1490.  —  D'après  une  estampe  aux  mines  de  Lyon. 
App.  à  l'auteur. 


1488.  —  Et  pour  tant  que  touche  les  brigandines,  ils 
seront  tenus  pareillement  faire  brigandines,  c'est  assavoir 
les  plus  pesantes  de  2(i  à  27  livres,  poix  de  marc,  toul  au 
plus,  tenant  espreuve  d'arbaleste  à  tilloles,  et  marquées 
de  2  marques,  et  les  moindres  de  18  à  20  livres,  tel  poix 
quedessuset  d'espreuve  d'arbaleste  à  crocq  et  trait  d'ar- 
cher, marquées  d'une  marque.  Et  seront  icelles  brigan- 
dines d'assier  pour  tout  et  aussi  toutes  garnies  de  cuir  entre 
les  lames  et  la  toille,  c'est  assavoir  en  chacune  rencontre 
de  lames,  et  ne  pourront  faire  lesd.  brigandines  de  moindre 
poix  de  lame. 

lt.  11  fauldra  que  lesd.  lames  soient  limées  tout  à  l'enlour, 

à  ce  que  les  étoffes  durent  plus  longuement.  [Stat.  îles 
armuriers  fourbisseurs  d'Angers.  Ihdunn.  des  rois.  I.  XX. 
p.  156.) 

1499.  —  N"  32.  Une  brigandine  de  Tallebnt,  couverte 
de  veloux  unir  boit  usé. 

N"  33.  Unes  vieilles  brigandines  longues,  couverte  d'un 
vieil  drap  d'or  rouge,  le  haut  fait  en  façon  de  cuirasse 
el   le  pas  en  lenuues  d'assier,  et  un  bord  de  fade  (hracon- 

uière)  fermé  à  boucle  au  coaté  gauchi'. 
N°  31.  Une  autre  vieille  brigandine  assise  sur  veloux 

noir,  vieille  USde,  le  haut  du  devant  eu  façon  de  dînasse 
et  le  ileinniirant  île  leiniues.  tlnr.  de  l'iieinurerie  du  finit . 

d'  \  mboise.) 

isoi.  ■  clou  à  brigandinea  et  armures  se  fera  à  la 
volonté  des  armuriers  et  brigandiniers,  pourvu  qu'il  suit 

I t  légal,  (tlrdnn.   des  nus.   I.  \\l,   p.  289.) 

I  509.  —  A  \nllinine  des  liendin.  haillon  journée  du  roy... 
pour    ni/  collet  de  lin aille   d'Alemaigue  qu'il  a  double 

et  couvert  de  satin  noir,  et  pour  avoir  gnrny  une  des  bri- 


iiiïuc 


221 


irainliiies  du  roy  de  semblable  maille,  12  1.  t.  (Cpte  de 
l'écurie  du  roy,  f  80  | 

1523  —  A  Indre  de  Galles  7  1.  10  s.  pour  avoir  rabillé 
ci  mis  ;-n  point  38  brigandines,  fourni  de  layne,  de  bocles 
et  de  i- 1 . ■  1 1 - ,  et  une  Balade.  [Arch.  de  l'art  franc.,  2*  sér., 
t.  I,  p.  -201.) 

IS37.  —  Les  harquebusiers,  archers  et  arbalestriers 
seront  armez  de  chemise  et  manches  de  maille  et  de  ca- 
hassets,  ou  eu  défaut  de  chemises  démaille  ils  auront  des 
pourpoints  d'escaille  et  de  bonnes  brigaulines,  jaçoit  que 
cecv  sente  un  peu  sou  temps  jadis.  (Guill.  du  Bellay,  Dis- 
cipline milit.,  r  24.  | 


1501.  —  Tite-Live,  Édit  d'Ant.  Vérard. 


1545.  —  On  pourrait  stipendier,  des  aumosnes  qui  se 
pourroyent  par  ey  après  faire  aud.  hospital,  aucuns  mais- 
Ires  des  mestiers  comme  ouvriers  pour  (enseigner  ausd. 
enfans)  faire  chemises  de  mailles  et  brigandines  que  l'on 
apporte  de  pays  estrangés.  (Règlem.  de  Thospital  de  la 
Trinité  à  Pans.  Félibien,  Iltst.  de  Paris,  t.  III,  p.  03!.) 

1595.  —  Le  tambourin  de  basque  est  presque  comme 
un  petit  crible,  réservé  qu'il  n'y  a  point  de  troux  au  par- 
chemin, et  autour  delà  quasse  ou  du  cercle  large  de  i  doigts 
ou  pins,  il  y  a  sonnettes  attachées  et  des  lames  ou  pièces 
de  cuivre  semblables  à  celles  dont  on  souloit  composer 
les  brigandines.  (Dinet,  Les  hiéroglyphique*,  1.  4-,  p.  500.) 

1606.  —  Armure  de  fer  dont  les  brigands  estoient  ar- 
mez, faite  de  lames  estroiles,  qui  cousent  aux  courbeures 
et  plieures  du  corps  de  l'homme  qui  en  est  armé,  ce  que 
ne  fait  le  corselet.  Thorax  squammis  ferreis  contexlus. 
(Nieot.) 

BRIGANDINIER.  —  Armurier,  fabricant  de  bri- 
gandines. 

1450.  —  A  Balsarin  de  Trez,  armurier  (de  Milan),  la 
somme  de  100  1.  t.,  la  quelle  led.  Sgr  (Charles  Vlli  a 
donnée  et  ordonnée  estre  baillée  par  lui  à  deux  maistres 
ouvriers  de  brigandines  qui  ont  levé  leurs  ouvrouers,  l'un 
à  Tours  et  l'autre  à  Bourges  l'année  passée.  (La  même 
allocation  figure  dans  le.  compte  du  2  avril  1451.]  {Cptes 
de  Charles  VU.  Supplém.  aux  preuves  de  Mathieu  d'Es- 
couchy,  p.  16.) 

BRIGANTIN.  —  .Navire  à  rames  d'un  tonnage  in- 
férieur à  la  galiote.  Sa  forme  el  sa  construction  le 
rangent  dans  l'espèce  îles  galères. 

V.  1400.  —  Il  arriva  un  petit  vaisseau  que  on  nomme 
brigantin,  et  estoit  vénitien.  (Boucicaut,  p.  003.) 

161*-  —  Le  brigantin  est  un  navire  un  peu  plus  petit 
cpie  la  galiote,  niais  ayant  la  même  forme,  à  cela  près 
qu'il    n'a  pas    la    COursie    si   .'levée  que    la    gale. le.    Il   est 

ponté,  port seule  voile   qui   est  la   voile  de  maître; 

i  la  8  à  10  bans  à  uu  seul  rameur. 


Les  raines  du  brigantin  sont  assez  longues  et  minces,  Ce 
qui  rend  leur  maniement  facile.  Les  brigantins  sont  très 

rapides,  coi les  en  ce  qu'ils  occupent  peu  de  place.  On 

les  emploie  surtout  i r  la  course.  Les  Turcs  s'en  servent 

plus  que  les  chrétiens.  (  l'aillera  Paillera,  L'arma  ta  reale.) 

BRILL0N,  BRAIL,  BREDIL.  —  Claquettes  dispo- 
sées comme  les  branches  d'un  éventail  pour  la  pi- 
pée. L'oiseleur  caché  dans  un  buisson  prenait,  avec 
le  lirillnii.  l'oiseau  par  les  pâlies  en  tirant  une  cor- 
delette qui  en  rapprochait  les  branches. 

1300.  Et  l'apele  par  douz  sonnes, 

Mucyé    entre  le>  buyssonnes, 
Pour  li  faire  à  son  bruiel  venir. 
[Rom.  de  la  Rose,  ms.  Corsini,  f  1-12  v°.) 

V.  1300.  —  On  peult  aussi  prendre  oyseaulx  par  autres 
manières  comme  est  au  brail  à  une  guvette  à  quoj  l'on 
prent  petits  ovseaulx  et  chascun  le  scet.  (Pierre  des  Cres- 
cens,  1.  10,  en.  20.] 

1328.  -Qui  bien  veult  faire  ung  brillon  (al  :  brel),  il 
faut  qu'il  soit  fait  île  cuer  de  chesne,  d'un  quartier  sec, 
sans  neu,  et  qu'il  soit  fait  au  rabot  ainsi  comme  une  flesche, 
un  peu  plus  gros  que  la  verge  d'un  bougon.  Et  doit  avoir 
i  piez  de  long  à  pié  main  ou  environ,  et  doit  estre  de 
2  verges  ainsi  faictes  comme  je  devise,  de  quoy  la  plus 
grosse  sera  cavée  tout  du  long  et  l'autre  entrera  dedens 
si  justement  que  le  pié  du  plus  petit  oysel  du  monde  ne 
porroit  yssir,  et  quant  elles  sont  l'une  dedens  l'autre  elles 
sont  perciées  de  velit  (al  :  velif)  ainsi  comme  vous  povez 
venir,  et  y  est  mise  une  bien  déliée  cordelette  qui  est  de 
chanvre  pignié  faicte  sur  le  doit  afin  qu'elle  soit  plus  forte 
et  plus  ounie,  et  quant  on  la  tire  elle  faict  clorre  le  brillet, 
et  qui  lascheroit  la  corde,  l'oysel  sy  s'en  yroit. 

Le  baston  où  le  brillet  entre  doit  estre  si  grosset  que 
on  y  puisse  faire  ung  pertuis  au  bout  où  les  deux  verges 
du  brillet  entreront,  et  seront  les  2  bouz  des  2  vergesdu 
brillet  un  peu  reversez,  celles  qui  entreront  ou  pertuis  du 
baston  affln  que  le  brillet  se  puisse  tenir  ung  peu  ouvert. 
Kl  quant  il  est  bout-''  parmi  la  loge  des  2  verges  du  brillet, 
doivent  estre  tenus  du  plat  et  non  pas  l'un  sur  l'autre. 
{ifodus  et  Raeio,  f"  131.) 


XIVe  s.  —  D'après  un  ms.  du  Tlog  ifodus 
liiblioth.  Michel. 


1338.  —  Un  corset  pour  Mds.  brodé  enuny  la  poitrine, 
c'est  assavoir  un  buisson  enlevé  de  fines  perles  et  toutes 
les  fueilles  d'or  trait  à  un  point,  et  derrière  led.  buisson 
a  un  chevalier  qui  tient  un  breuil  d'argent  à  prendre 
oyseaulx.  (Cptes  du  connétable  d'Eu,  f"  3  v°.) 

1635.  —  Brulet.  Deux  bastons  dont  l'un  s'anchasse 
dans  l'autre  et  arreste  par  le  pied  l'oyseau  amusé  à  l'appast. 
(Ph.  Monet.) 

BRINCQDINE.  BRICQUINE.  —  Diminutif  de  briche 
el  brique.  Fragment,  pièce  détachée  ou  dépareillée, 
ce  qui,  dans  la  rédaction  des  riches  inventaires,  est 
souvent  appelé  fretin. 

1558.  —  Pluissieurs  brinequines  (ai  :  bricquines)  faictes 

d'or,  que  sont  pièces  venans  de  feue  Madame  Marguerite, 
servant  à  cabinetz,  assavoir  12  pièces  tant  flacons,  potz, 
harilz,  bouteilles,  esguières  que  aulnes,  tous  en  ouvraige 
esmaillez,  pes.  lesd.   pièces  cnsaiiible,  7  o.  0  est.  i  lai- 
de Philippe  II,  (■'  37.) 

BROC.  —Pot  à  large  collet,  à  peu  près  tel  au 
moyen  âge  que  nousleconnaissons  aujourd'hui.  L'ar- 
ticle 1346  de  l'inventaire  de  Charles  V  correspond 
aux  brocs   de  la   tonnellerie  moderne,  et  le  réhus 


'2'2'2 


LKOC 


servant  de  marque  au  libraire  le  Brodeux  (brocs  2) 
ne  laisse  aucun  doute  sur  la  forme  de  ce  vase  à 
l'époque  de  François  Ier. 


/f  PIERRE  LE  BRODE'/ZX'vX 


1525.  —  Marque  de  P.  Le  Brodeux,  libraire  a  Paris. 


1380.  —  N"  1 33 i.  Un  pot  d'argent  doré  appelle  brocq  à 
carres  dosses  (tètes  d'ours)  et  à  une  mitre  esmaillié  des 
armes  de.  France  et  d'Evreux,  pes.  5  m.  I  o. 

N°  1316.  On  pot  à  manière  de  brocq,  à  moutarde,  à  douves 
et  à  cerceaux  d'argent  duré,  pes.   17  m.  15  est. 

N°  '2813.  -2  prtiz  broz  d'argent  dorez  non  pesez  parce 
qu'ils  sont  pleins  d'eaue  roze.  (Inv.  de  Charles  V-) 

1396.  —  Un  grant  pot  d'argent  blanc  faicten  manière 
de  broch.  (Inv.  du  duc  d'Orléans,  1°  33  v°.) 

V.  1400.  —  2  brocs  d'or.  Un  broc  d'argent  doré  et 
esmaillé.  "2  aulnes  petiz  brocs  d'argent  dorez.  (Inv.  royal 
alphabétique.) 

IS08.  —  2  brocz  pesans  ensemble  18  m.  in.  3  grs. 
Unr.  de  l'archevêché  de  Rouen,  p.  501.) 

Un  broc  de  2  pois  (d'étain  en  la  cuisine).  2grans  brocz, 
un  autre  broc  de  pot  et  demi.  (Ibid.,  p.  500.) 


XVI»  s.  —  Flain  provenant  de  la  Seine. 
App.  à  l'auteur. 

I5S6.  —  Cette  quantité  de  matières  aromatiques  doit 
eslre  mise  dedans  on  vaisseau  de  Ml  brocs,  et  le  broc  peut 

i tenir  36  pintes,  (Cardan,  Subtiles  inventions,  1.  13, 

p.  339.) 

1680.  —  On  a  chez  les  grandi  des  brocs  d'argent  où 
.m  met  du  vin  ou  de  l'eau  quand  on  en  doit  servir  quan- 
tité   ur  les  tables, 

Broc,  en  la  plus  pari  dos  endroits  de  France,  est  une 
me  lire  de  2  pintes,  ce  qu'on  appelle  à  Paris  la  quarte  et 
ailleui  s  le  pol    i  Furetière.) 

BROCART.       Ce  terme  n'appartienl   pas    à   la 

langue  du   muvon  ;ige,  parce  que  les   brocarts,  clas- 
séS  parmi  les  draps  d'or,  élanl   presque  Ions  jusqu'au 

\iv  siècle  de  provenance  orientale,  avaient  leurs 

i g  particuliers,  que  l'on  trouvera  réunis  aux  tables 

de  ce  Glo    aire, 

Lo  brocarl  est  propremenl  un  drap  figuré  riche, 
travaillé  à  la  damasquine,  dans  lequol  les  (Us  mé- 
lalliqui     ■ i    au  li    u  do  la  soie  forment  indif- 


féremment le  fond  nu  le  sujet.  Les  plus  précieux 
éiaieul  des  élulTes  laites  d'or  et  d'argenl  filés. 
Venaient  ensuite  les  velours,  les  satins  et  taffetas 
brochés  d'or  OU  d'argenl. 

943.  —  Sabour  (Sapor  Ier,  211-271)  envahit  la  Mésopo- 
tamie Amud  et  d'autres  provinces  de  l'empire  grec  ;  il  trans- 
porta une  partie  de  leur  population  dans  le  pays  do  Sous, 
de  Toucliter  et  différentes  villes  de  l'Ahwaz  Ces  étrangers 
s'établirent  et  se  marièrent  dans  cette  contrée,  et  c'est  de 
cette  époque  que  date  la  fabrication  du  brocart  touchteri, 
et  d'autres  qualités  de  soieries  à  Touchter,  de  la  Moselle  à 
Sous,  des  voiles  et  des  tapis  à  Macibin  et  à  Memont.  Avant 
Sabour,  les  princes  sassamides  et  plusieurs  rois  perses  de 
la  première  époque,  habitaient  Taisoun  (Ctésiphon)  ville 
de  l'Irak  à  l'ouest  de  Medaïn.  Sabour  fixa  sa  résidence  à 
l'orient  de  Médaïn,ct  balit  le  palais,  qui  est  encore  nommé 
aujourd'hui  Eiwàn-Kesra.  Cet  édifice  fut  terminé  par  Eber- 
wiz,  fils  d'Hormuz.  (Maçoudi,  Les  prairies  d'or,  t.  Il, 
P.    186.) 

I  I  53.  —  Damas  est  une  ville  récente...  On  y  fabrique 
beaucoup  d'étoffes  de  soie,  de  bounc  de  soie  et  notam- 
ment des  brocards  d'un  prix  très  élevé  et  d'une  perfection 
de  travail  inimitable.  Il  s'en  l'ait  une  exportation  consi- 
dérable dans  les  contrées  voisines  et  dans  les  pays  loin- 
tains. . . 

C'est  à  Corcoub  qu'on  fabrique  les  riches  brocards  nom- 
més Kharadi,  d'une  beauté  tellement  rare  qu'on  en  trouve 
peu  de  pareils  dans  tout  l'univers... 

Almeria  était  une  ville  musulmane  à  l'époque  des  Mo- 
ravides  (758  à  1038)  elle  était  alors  industrieuse;  on  y 
comptait  800  métiers  à  tisser  la  soie;  on  y  fabriquait  des 
manteaux  précieux,  des  brocards...  et  divers  autres  tissus 
de  soie.  (Géogr.  d'Edrisi,  t.  I,  p.  353,381,  et  t.  II,  p.  13.) 

1618.  —  Une  chapelle  de  brocato  d'or  et  argent,  par- 
semée de  fleurs  de  lys  d'or.  (Inv.  de  S.  Louis  des  Fran- 
çais, 40.) 

1635.  — Brocat,  brocatel.  —  Drap  de  soie  broché; 
autre  tissu  de  trame  ou  étain  d'or,  drap  d'or  broché, 
antretissu  de  soie.  Attahcum  textile...  vestis  serica 
aureœ  tranue.  (Pli.  Monet.) 

1666.  —  2  pièces  de  tapisserie  de  bl'ocquartde  Venise. 
{Inv.  du  chût.  île  Fougères.) 

1690.  —  Originairement...  c'est  une  estoll'e  tissue 
toute  d'or,  tant  eu  ebaisne  qu'eu  trente,  ou  d'argent,  ou 
des  deux  ensemble. 

Après  on  l'a  estendue  aux  estoffesoùil  yavoil  quelques 
porlilurcs  de  sove  pour  relever  et  donner  de  l'ombrage 
aux  fleurs  d'or  dont  elles  estoient  enrichies.  Et  enfin  on  a 
donné  ce  nom  aux  estoffes  de  soye,  soit  de  satin,  soit  de 
gros  de  Naples  ou  de  Tours,  ou  de  taffetas  ouvragés  de  fleurs 
et  d'arabesques,  qui  les  ont  reodues  riches  et  précieuses 
connue  le  vrai  brocat.   (Furetière.) 

BROCATELLE.—  Littéralement,  brocart  à  petits 

dessins  ;  niais  le  sens  le  [dus  conforme  aux  docu- 
ments anciens  en  fail  un  damas  de  soie,  de  Ml,  de  co- 
ton ou  de  laine,  ou  un  tissu  diversement  mélangé 
de  ces  matières,  sans  or  ni  argent. 

1563  —  Pour  une  pièchc  de  brocadel  figuré  de  soy 
jaulne  et  violet,  contenant  33  aulnes,  au  pris  de  15  patars 
l'aulne,  pour  faire  2  chappes  avecq  une  casule  el  2  tur- 
nicques,  1 18  1.  19  s.  ((,'/j(c.s  de  la  fabrique  de  S.  Ame  de 
Douai.) 

I  583.  —  32  aulnes  brocadel  d'or  et  d'argenl,  pour  ser- 
vir à  doubler  5  des  manches  à  l'Egiptienne  (pour  la  mas- 
carade du  roi),  à  2  DBC   30  s.  l'aulne. 

6  aulnes  brocadel  vert  et  or,  à  2  I.  3(1  s.  l'aulne.  (Cpte 
de  l'argenterie,  r  399  el  101.) 

1612-  —  One  chezuble  el  2  dalmaticques...  el  faull 
noter  que  les  orfraiz  île  lad.  chezuble  ont  esté  pris  et  tirés 
d'une  aultre  chezuble  de  bi-ocadelle  qui  avoil  ej  davnnl 
esté  achaptéc  par  led.  chappitre  pour  la  somme  de  170  I, 

Plus  uni'  aultre  chezuble  qui  a  esté  furie  de  lad.  bro- 

cadollo  blancl I  verte,  dans  la  quelle  a  esté  mis  ung 

ci  oj  ion  de  velloura  bleui, 

u.  Une  aultre  chappe  do  brocadelle  do  coulleur  jaulne 
enangeant,  avant  les  orfraiz  faietz  à  personnages,  (Inv. 
del'egl.  S.  Hilaire  de  Poitiers,  p.  287-8.) 

1618.  —  l'n.  chapelle  do  broquatolle  d'or  ci  de  Boyc 
go  '  t  jai ,  travaillé  a  In  damasquine.. ■ 


IHtOCHE 


223 


II.  22  pièces  il'-  damasquifi  sive  broquatelle  il.-  soyes, 
I.'  r.m.l  bleu  parsemé  de  Heurs  il''  lys.  (Inv.  de  S.  Louis 
des  Français,  p.  1 1  et  94.) 

1633.  —  Une  chasuble  il'1  brocatcl  d'or,  avecq  son 
eslolle  et  manipulle.  (Inv.  de  S.  André  de  Bordeaux, 
v.  381.) 

16*8.  —  Dans  le  milieu  (de  l'autel  de  l'égl.  S.  Sulpice) 
|i'  s.  Sacrement  estoit  exposé  sous  une  couronne  fermée, 
enrichie  île  | .ht tes  précieuse-;  cl  le  fond    de    cette    voûte 

estoit    garny   de  brocatel.  {Cérémonial  françois,  i.    il, 

p.  985.) 

1680.  —  Étofede  lit  et  de  laine  qui  se  l'ail  en  Flandre, 
don)  mi  fait  des  housses  de  lit,  dont  on  couvre  des  chaises 
et  tapisse  des  cabinets. 

(In  appelle  aussi  celte  étofe,  étofe  delà  porte  de  Paris, 
niais  les  marchands  l'appellent  mezelines.  H  y  a  diverses 
manières  de  brocatelles  :  ainsi  on  dit  brocatelle  à  fleurs, 
brocatelle  à  petits  carreaux.  (Richelet.) 

1690.  —  Brocatelle.  Petite  estolle  faite  de  cotton  ou  de 
grosse  snye,  à  l'imitation  du  brocat.  Il  y  en  a  aussi  de 
toute  soye  et  de  toute  laine.  (Furetière.) 

BROCE,  BROSSE.  -— Broussaille. 

I2S0.  Et  vos  poignant  parmi  les  broces 

Ysengrin  qui  s'enbat  as  noces. 

{Rom.  du  Renaît,  t.   I,  p.  23.) 
1390.  —  Et  se  ont  une  brosse  de  bois  et  ne  scevent 
combien  elle  contient.  (Dénombr.   du  bail!,  de  Consten- 
tein,  Arch.  P.  304,  P  31  v.) 

BROCERON,  BROCHERON.  —  Tuyau,  robinet, 
bec  d'une  lampe  ou  d'un  vase,  et  le  vase  lui-même, 
lorsqu'il  est  muni  d'un  hoc  comme  un  pot  lavoir  ou 
une  fontaine. 


XVe  s.  —  Brome  app.  à  l'auteur. 


1302.  —  Un  brocheron  d'argent  à  yaue,  pes.  3  1/2 m., 
ly  marc  prisié  UU  s.,  vaut  19  1.  5  s.  (Inv.  de  Raoul  de 
Clermont.) 


XV'  s.   -  Lampadaire  dans  l'église  de  S.  Lotltain  (Jura 


1372.  —  3  pois  d'argent  à  brosseron,  a  mettre  sausse. 
(E.réc.  da  lest,  dr  Jeanne  d'Erreur,  p.   144.) 

1377.  —  Un;;  godet  d'argent  à  couvercle  et  à  broche- 
ron. lAreli.  de  Douai, Reg.  aux  leslam.) 

1397.  —  Eu  la  quelle  court  estoit  lors  le  suppliant  qui 
lavoit  ses  mains  à  un  lavoir  un  brosseron.  (Arch.  J  J. 
152,  pièce  -215.  ) 

1399.  —  Et  eut  celui  jour  et  autre  après  9  brocherons 
de  fontaines,  en  cap  là  Londres)  rnurans  par  plusieurs 
conduits  jettans  vin  blanc  et  vermeil.  (Froissait,  1.  4, 
ch.  78.) 

I  474  —  Une  lumière  de  enivre,  grande,  à  12  brocherons 
pour  mettre  de  l'aille  pour  ardoir  devant  l'ymaige  de  Notre- 
Dame.  (Cple.de  larhap.  de  N.  D.  delà  Salraliun  à  Coin- 
piégne.  Biblioth.  Richel.  ms.  8588,  f°  24.) 

BROCHE.  —  Aiguille  ou  poinçon  de  forme  allongée 
à  divers  usages.  Les  broches  d'une  guitare  snnl  h-> 
chevilles. 

1352.  —  Sollers  ouvrez  de  brodeur...  et  tout  fait  à  la 
broche,  d'or  de  Chypre.  (D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'argenterie, 
p.  139. j 

1373.  —  Une  guitare  à  une  teste  d'aguelot,  dont  les 
broches  sont  d'argent  à  façon  de  seraine  et  bordée  d'argent 
tout  autour,  csmaillée  de  France,  à  un  estuy  de  cuir  fer- 
mant à  clef.  (Inv.  des  livres  de  Charles  V.  Biblioth. pro- 
totyp.,  p.  58.) 

1416.  —  ri0  326.  Une  broche  de  cristal  garny  d'or, 
pour  menger  des  frezes,  en  la  quelle  a  5  perles,  lll  1.  t. 
(Inv.  du  duc  de  Berrij.) 

1443.  —  N°  10.  Unam  broquetam  de  corello  ornatam 
de  argento  super  deaurato.  —  It.  Aliam  broquetam  de 
cristallo  etiam  munitam  de  argento  super  deaurato.  (Inv. 
de  A.  Nicolai,  archev.  d'Ai.r.) 

BROCHE  a  ROTin.  —  11  ne  semble  pas  que  la 
broche  du  moyen  âge  ait  mis  à  contribution  les  res- 
sources de  la  mécanique  ;  les  soins  de  la  ménagère 
ou  l'aide  d'un  galopin  de  cuisine  suffisaient  alors  à 
la  bonne  cuisson  des  viandes.  Mais  au  xvie  siècle, 
outre  le  raffinement  que  constale  l'usage  des  bois  de 
senteur,  on  voit  paraître  une  machine  à  rouages  qui 
est  à  peu  près  le  tournebroche  moderne,  el  dont  le 
cuisinier  du  pape  Pie  V  nous  a  transmis  le  modèle. 


1570. 


D'après  Bart.  Scappi,  pi.  19  bis. 


1379.  —  2  veruta  ferrea  cum  pedibus.  (Inv.  cit.  du 
Cange.) 

1379. —  N"  1858.  Une  broche  à  rostir  et  un  sergent 
(support)  d'argent  el  un  instrument  à  rostir  fourmage,  aux 
armes  de  Mons'  le  dalphin,  pes.  29  m.  3  o.  d'argent  blanc. 
(Inv.  de  Charles  V.) 

1399.  —  A  Jehan  de  Kichemout,  chauderonnier,  pour 


224 


BROCHE 


2  hroches  de  fer  à  roustir  alloetes,  à  5  s.  p.  la  pièce.  (Uolel 
de  lu  reine,  27"  Cple  de  Jeun  Leperdrier,  f  34-.) 

1556.  —  Une  broche  faicte  de  bois  de  genèvre  donne 
bonne  senteur  à  la  cbair  qui  est  rôtie  et  plusieurs  usent 
des  broches  faictes  de  bois  pour  celles  de  fer.  (Cardan, 
Subtiles  invent.,  1.  13,  p.  337.) 

BROCHE,  BROCHETTE  a  cheveux.  —  La  broche  de 
toilette  servant,  comme  l'indique  son  nom  latin,  à 
diviser  les  cheveux,  était  fournie  par  les  pigniers 
avec  le  peigne  et  le  rasoir.  C'est  un  poinçon  d'ivoire 
d'une  forme  conique,  droit  ou  légèrement  courbe,  et 


XIV»  s.  —  A.  Bruche  d'ivoire,  app.  a  M™  Jubinal. 
li.  Autre  app.  à  l'auteur. 

presque  toujours  surmonté  d'un  motif  de  sculpture, 
Voici  deux  spécimens  de  ces  gracieux  objets,  que  l'on 
a   longtemps   pris    pour  des   styles  à   écrire.   Voy. 

GIUVOI  EUE. 


1319.  — Pour  2  pingnes,  2  miroirs  et  2  broqueltes . . 

achetés  a  Jaquet   le  barbier.  (Labordc,  Les  ducs  de  Bourij  , 
5305.) 

1387.  —  A  Jehan  de  Coilly,  pignier  demourant  à  Paris, 
pour  un  estuy  de  cuir  bouiilv,  poinsonné  et  armoié  aux 
armes  de  la  royne,  pendons  à  2  gros  laz  de  soye,  garny 
de  3  pignes,  un  mironer  et  d'une  broche,  pour  pigner  lu 
chief  rie  lad.  dntne. (Cples  ray.,  cit.  Laborde,  Glossaire.) 

1404.  —  A  Richard  des  Grès,  pingnier,  pour  un  pingne, 
un  miroir  et  une  broche,  tout  d'yvoire.  (Cple  d'hôtel  de 
Charles  VI.  Monleil,  XIVe  s.,épit.,82,  note  1(J5.) 

1433.  —  A  Philippe  Daniel,  pignier  et  tabletier  demou- 
rant à  Paris,  pour  une  pignière  garnie  de  2  pignes,  2  bro- 
chettes et  un  mirouer  d'ivoire,  2  rasoirs  garnis  d'argent  et 
armoyés  aux  armes  de  M.  S.,  15  fr.  (Les  ducs  de  Bourg., 
1U1.) 

1489.  —  DiscernilnUum.  Brochette  à  diviser  cheveulx. 
(Catholicon  purvum.) 

BROCHIERO.  —  Rondelle  de  poing,  d'un  diamètre 
moyen  de  30  à  36  centimètres,  usitée  en  France  au 
\V  siècle,  comme  le  prouvent  les  deux  exemples 
donnés  p.  153  à  l'article  Bibelotier,  et  au  xvi°  en 
Italie,  où  elle  servait  pour  l'escrime.  Le  texte  expli- 
catif de  Grassi  en  indique  suffisamment  l'emploi. 

1570.  —  Essendo  il  broebiero  un'  arma  molto  coinmoda 
et  molto  usata,  (ruttereino  di  lui... 


157U.  —  Giac.  di  Grassi,  Ruijione  di  adoprar  l'arme,  p.  5'.l. 
Diatn.  3:>. 


Per  esser  la  forma  del  brochiero  rotonda  et  piccola  et 

dovendo  clla  esser  scudo  et  iuuraglia  di  tutto  il  corpo  clic 


V.  1520.     -  AA    Brochiero  à  fond  île  lergt   rouge.  L'armature  en  fer,  la  doublure  et  les  énormes  en  cuir. 
Diam,  0»86c.  App.  à  l'OttJeur,  —  B.  Même  ep.  —  Plombs  historiés  de  la   Seine. 


BRODERIE 


2-25 


e  molto  pin  grande,  o  da  vedere  corne  ella  possi  far 
queslo  effetto .  ■ . 

\i  si  richiede  oltre  a  cio  in  torno  mil'  cslremità  un 
cerchielto  forte  di  ferro  ben  inchiodalo  el  rilevato  dal  bro- 
chiero  lanto  che  possi  tra  quel  cerchio  et  il  brochiero  entrai- 
la  spada,  e  rumperli  un  pezzo  di  punta...  bisogno  sarebbe 
itile  molto  nel  brochiero  che  in  mezzo  bavessi  ana 
punta  acuta  per  poler  con  essa  ferir  l'inimico,  quando  ne 
venisse  occâsione.  (Giacoino  diCrassi,  p.  59  à  61.) 

Pet  difera  délie  punte  non  e  molto  sicuro...  pero  sara 
ciascuno  avertito  di  ferir  nel  brochiero  o  di  punta  o  di 
o  di  Iraverso.  (/</.,  p.  129  i 

BROCHIN.  —  Los  parties  brochées  d'une  étoffe. 

1465.  OBSÈQUES   DS  CHARLES   VII   (Mol). 

La  pouelle  estoit  d'un  lin  drap  d'or 
Qu'on  n'eust  sceu  de  milleur  requerra 
Et  le  brochin  tout  l'ait  à  or. 
(Martial d'Auvergne,  Vigiles  de  Charles  VU,  t.  II,  p.  1  Tti.) 

BRODEQUIN.  —  Parmi  les  chaussures  de  toute 
sorte  usitées  jusqu'au  \vie  siècle,  il  est  rarement 
question  du  brodequin.  Si  l'objet  a  existé  avant 
Louis  XI  ou  Charles  VIII,  c'est  seulement  alors  qu'on 
rencontre  le  nom.  Dans  le  costume  civil  il  parait 
s'appliquer  à  un  petit  soulier  ou  à  un  chausson  porté 
dans  les  boites.  Rabelais  appelle  brodequin  une 
botte  fauve,  mais  probablement  courte,  puisque 
Robert  Esticnne,  à  la  même  époque,  en  fait  une 
chaussure  à  mi-jambe  adoptée  par  les  veneurs. 

Les  brodequins  des  évéques  sont  des  lias  et  non 
des  sandales.  Depuis  le  i\"  siècle,  ils  font  partie  de 
leurs  insignes  liturgiques  pour  la  célébration  de  la 
messe  ponlilieale.  Au  xiil''  siècle  ils  couvrent  la 
jambe  jusqu'au  genou,  ce  qui  est  conforme  aux 
dimensions  des  brodequins  que  conservent  l'église 
de  Délémont  et  le  musée  de  Cluny. 

L'instrument  de  torture  appelé  brodequin,  suffi- 
samment décrit  dans  le  texte  de  Richelet,  rend 
tout  commentaire  inutile. 

1468.  —  Le  comte  de  Lodesmos  passa  la  rivière  on  un 
basteau  dont  la  voile  estoit  de  drap  d'or,  et  avoit  des  bro- 
dequins fort  chargés  de  pierreries.  (Comines,  p.  48.) 

1480.  —  Sur  iceux  chevaux  avoit  deux  pages  vestus 
de  robes  de  velours  bleu  et  estoyent  lioussez  de  petits 
brodequins  jaunes  sans  espérons.  {Mi'in.  d'Olivier  de  la 
Marche,  1.  2,  p.  534.) 

I  483.  —  A  Martin  Dacy,  peletier  et  faiseur  de  robes, 
pour  avoir  fourré  ungs  brodequins  pour  lad.  dame  (la 
reine),  lu  s.  t.  (Argenterie  de  la  reine,  Cote  de  P.  Burde- 
<Mt,  l   60.) 

1488.  —  Pour  une  paire  de  brodequins  de  cordouen 
noir  (pour  le  roi),  pour  servir  à  oaectre  dedans  les  boites 
et  bouseaulx,  25  s.  t.. . 

Pour  une  paire  de  brodequins  de  cuir  jaune  de  Cathe- 
loigne  pour  servir  à  mectre  dedans  les  bottes  et  houzeaulx, 
10  s.  t. 

I  paires  de  petis  soulliers  de  cordouen  soc  (?  P.  e.  sor) 
à  mettre  dedans  les  houseaulx,  au  feur  de  4  s.  '2  d.  t.  la 
pane.  (lie  Cpte  roij.  de  P.  Bnconnel,  t'os  301  v°  et  30*2.) 

1530.  —  tt  parce  que  c'estoit  en  temps  seraiu  et  bien 
attroupé,  son  père  luy  feit  faire  des  bottes  faulves.  Babin 
les  nommé  brodequins.  [Gargantua,  liv.  I,  eh.  Itï.) 

1533.  —  Les  brodequins  pour  donner  la  question  furent 
faits  aux  dépens  du  roy.  (Sauvai,  Cotes  de  la  prévôté, 
t.  III.  p.  616.) 

1539.  — Cothurnus.  Brodequins  A  veneur,  qui  empoi- 
gnent le  gras  delà  jambe.  (Robert  Esiienne.) 

1567.       Devant  mon  lit  saint  François  j'avisay... 
Tenant  eu  main  une  robbe  sacrée, 
Un  grand  manteau,  un  glaive  desguisé, 
Des  brodequins  à  gueule  fenestrée. 
(Florent  Chrétien,  Songe  de  Biichanan,  Rec.  des  poètes 
front  -,  t.  V,  p.  187.) 

157  1  .  —  Parementz  servans  aux  ordinations  des  éves- 
ques.  —  Une   paire  de  brodequins   de  taffetas   verd  bla- 

CL0SSA1RE. 


pbart,  chargez  de  grand  rondeaulx  ou  millicu  des  quelz 
v  a  d.'s  léopards,  garniz  de  souliers. 

I  ii,.  pairede  brodequinsde  toille  d'or  figurée  en  petits 
llx,  et  y  a  des  léopards  dedans,  doublé  de  lallelaz 
verd,  garnye  de  souliers. 

Une  autre  paire  de  veloux  cramoisy,  chargés  destoilles 
ii.  garnies  de  souliers  de  mesmes,  lesd.  brodequins 
fort  usés. 

Vnc  autre  paire  de  brodequins  de  toille  de  Levant, 
rayée  de  blanc,  noir  et  rouge,  garnie  de  souliers  de  mesmes. 

Une  paire,  de  souliers  de  tallétas  violet,  chargés  de 
rondeaux  d'or  dedans  les  quelz  sont  aigles  et  lions.  (Inv. 
de  X.  D.  dé  Paris,  t°  13.) 

1584.  —  Le  chapitre  précédent,  transcrit  dans  l'inven- 
taire de  1ÔT7,  I  17  v»,  a  été  barre  en  lôs|,  tt  accompagné 
de  cette  note  marginale  ;  «  Nihil,  parce  que  cela  a  esté 
converty  en  autres  usages.  » 

1680.  —  Brodequins.  —  Sorte  de  supplice  qui  consiste 
en  i  aïs  forts  et  épais  qu'on  serre  avec  de  bonnes  cordes; 
on  met  2  de  ces  ais  entre  les  jambes  du  criminel,  et  les 
-2  autres  ais  se  niellent  l'un  d'un  costé  d'une  jambe  et  l'autre 
de  l'autre.  Ensuite,  venant  à  serrer  ces  cordes,  elles  pres- 
sent  losjaml.es  contre  les  ais,  et,  taisant  craquer  les  os  du 
criminel,  elles  lui'causent  une  douleur  très  sensible.  (Ri- 
chelet.) 

BRODERIE.—  L'intéressante  histoire  de  la  bro- 
derie pendant  la  période  du  moyen  âge  et  de  la 
Renaissance  esl  intimement  liée  à  celle  de  la  pein- 
ture, mais  elle  dépasse  les  bornes  de  mon  travail,  et 
je  dois  me  contenter  de  quelques  explications  tech- 
niques relatives  aux  documents  réunis  dans  cet  arti- 
cle ou  disséminés  dans  ce  Glossaire.  Voy.  brodeur. 

BRODERIE  D'ANGLETERRE.  —  Ouvrage  de  perles 
appelé  dans  les  textes  latins  ojius  anglicanum.  Il 
était  usité  en  Italie  dès  1250,  et  jusqu'au  xvi»  siècle, 
il  est  associé  à  la  soie  pour  la  broderie  des  tissus  et 
la  confection  des  plus  riches  orfrois.  Voy.  Angle- 
terre. 

1295.  — l'iuini  pluviale  anglicanum  cuni  campo  toto  de 
auro  lilato  et  cuui  inultis  iinaginibus  sanctoruni  et  iiguris 
avium  et  bestiarum,  cum  frixis  ad  perlas  et  cum  i  botto- 
uibus  parvis.  (Thesaur.  Sedis  aposlol.,  F  96.) 

1322.  —  Stephano  de  Atrio,  esmaillyatori,  pro  5  capu- 
ciis  brouditis  cum  pellis  de  opère  Anglie,  pro  résina. .. 
210  1.  (Cptes  roy.  Laborde,  (,'iosi.,  v°  Esmailleur .) 

1379.  _  ko  1037.  Une  ebappe  à  ymages  sur  champ  d'or. 
l'orfroiz  et  la  brodeure  à  perles' à  i  gros  boutons  de 
perles. 

No  1038.  Une  autre  chappe  à  prélat  brodée  sur  or.  a 
ymages  de  point  d'Angleterre,  el  le  donna  au  roy  maistre 
Nicole  de  Vaires,  évesque  de  Chalons.  (Inv.  de  Charles  \ .) 

1420.  —  H"  4097.  Une. chappe  de  brodeure  d'or,  façon 
d'Kngleterre,  à  plusieurs  histoires  N.  I).  et  anges  et  autres 
ymages  estans  en  laçeures  escriptes,  garnie  d'un  orfroiz 
d'icelle  façon  fait  à  apostres,  des  quelles  les  inanteaulx 
sont  tous  couvers  de  perles  et  leurs  diadesmes  (nimbes) 
pourpbilez  de  perles,  estans  en  manière  de  tabernacles 
faiz  de  2  arbres  dont  les  tiges  sont  couvertes  de  perles, 
et  à  lad.  ebappe  y  a  une  bille  des  armes  M. S.,  garnie  de 
perles.  (Inv.  de  Philippe  le  Bon.) 

1547.  —KM.  Un  piviale  ricainato  di  perle  et  granatelli, 
figurato  col  suo  eappucio  del  medesimo,  dove  sono  le 
ligure  del  Assomptione  délia  Madonna  col  i  angioli  e  con 
un  liocco  d'oro  et  raccamo  di  perle  e  granale,  nel  quai 
piviale  e  cappuccio  mam-ano  délie  piètre  e  di  moite  perle. 
—  .  E  tutti  questi  paramenti  sono  con  l'arnn  et  niipresa 
del  re  di  Portogallo,  fodrate  di  taiïelà  veule.  (Mo.  de 
Paul  III.) 

1626.  —  2  paremens  de  veloux  cramoisy.  chargés  de 
broderie  d'Angleterre.  A  celui  d'en  hault  est  brodée  la 
descente  de  la  croix.  —  Donné  par  feu  M.  le  cardinal  de 
Gondy  [v.  1583].  {Inv.  de  X.  D.  de  Paris,  P  27.) 

1741.  _  3  chappes  vieilles  de  drap  d'or  façon  d'Engle- 
terre, dont  l'une  avec  offroits  brodes  en  iiu  Ige  et  les  2  à 
fond  verd  cordonné.  (Atv.de  Saint  Amé  de  Douai.) 

BRODERIE  dilleïée.  —  Enlevée  par  losanges  ou 

15 


226 


BRODERIE 


en  forme  de  billettes.  Celle  façon  de  broderie  en  fils 
d'or  est  fréquente  dans  les  orfrois  du  XV"  siècle,  où 
elle  accompagne  les  motifs  d'architecture. 

BRODERIE  de  liouTuitE  ou  de  cologne.  —  Travail 
à  plat,  nuancé,  à  points  enchevêtrés  et  de  même 
longueur. 

BRODERIE  de  chio.  —  1648.— II  y  a  (à Chio) 3 cou- 
vents de  religieuses  grecques  qu'on  nomme  Calogries, 
les  quelles  ne  sont  point  reserrées  et  vont  seules  par 
toute  la  ville...  Ces  filles  travaillent  fort  bien  en  bourses 
et  ceintures  de  soye,  qui  est  une  des  raretés  de  cette  isle 
aussi  bien  que  les  damittes  de  soye  et  de  coton  et  les 
belles  couvertes  piquées  qui  s'y  fout  mieux  qu'en  autre 
part  du  monde.  (Voy.  de  ifonconys,  t.  1,  p.  43'.).) 

BRODERIE  DE  CHYPRE.  —  Broderie  de  couleur,  à 
douille  face,  sur  soie  ou  sur  linge  dit  limogé. 

1295.  —  Union  pluviale  de  exameto  rubeo,  brodatum 
de  opère  Ciprensi  cum  rôtis  in  quilnis  sunt  grifunes  et 
aquilas  cum  2  capilibus  et  2  aves  respicientes  quemdam 
fiorem.  (Thesaur.  sedis  apost.,  P  97.)     • 

1485.  —  N°  187.  1t.  Alia  pala  de  tela  alba  limogiata  in 
extremitatibus  cum  certo  opère  facto  cum  accu  more  Cip- 
pry.  (lnv.  de  la  cliap.  des  ducs  de  Savoie.) 

BRODERIE  collée.  —  Application  sans  coulure. 

1420.  —  Une  chappe  de  clr.ip  de  damas  blanc,  semée 
d'anges  de  broderie  d'or,  jouans  de  plusieurs  instrumens, 
assis  seulement  à  cole  sur  lad.  chape,  (lnv.  île  Philiove 
le  lion.)  yl 

BRODERIE  de  cordelière.  —  Cordelière,  cordon- 
net, ganse  ou  soutache,  formant  des  dessins  sur 
l'étoffe.  L'évangéliaire  du  xie  siècle,  provenant  de 
Saint-Denis  et  catalogué  D,  n°  1,  au  musée  du  Lou- 
vre, présente  un  spécimen  de  ce  genre  d'ouvrage. 

1603.  — 3  rideaulx  et  une  bonne  grâce  de  damaz  noir, 
chamarrez  de  broderies  eu  cordelière. 

Une  chaise  toute  garnye  de  veldurz  noir,  chamarrée  en 
broderie  de  cordelière,  (lnv.  de  Louise  de  Lorraine.) 

V.  1620.  —  N°  33.  Une  chappe  de  damas  rouge,  tout 
le  ramage  formé  d'un  cordonnet  d'or  de  .Milan.  Les  orfrois 
d'or  violet  brodé  de  feuillage  d'étoffe  d'or  et  d'argent  avec 
des  ronds  remplis  de  figures,  et  sur  le  chaperon' un  saint 
évoque  ayant  un  chanoine  à  se*  pieds,  et  au  bis  du  cha- 
peron un  écusson  d'or  de  3  pièces,  à  chef  de  gueule  à 
3  étoiles  d'or,  à  la  face  de  sable  et  en  pointe  d'or  -\  3  pois- 
sons de  sinople.  (/ni),  du  vestiaire  de  X.  1).  de  Chili  Ins.) 

BRODERIE  COUCHÉE.  —Or  et  argent  cousus  sur 
soie,  au  métier,  à  points  comptés  mu-  la  toile  ser- 
ran! de  fond. 


Voy.     liltOIIERIE    DE 


BRODERIE  de  uAi.MATiE. 

GRÈCE. 

1457.  —  2  toballie  simul  sute...  de  serico  ri  de  auro, 
laborate  in  Dalmacia  el  parve  cum  rosis  et  aliquibus  ani- 
malibus,  irai.  ">  duc. 

2  alie  toballie  de   erico  laborate  in  Dalmacia...  unaesl 

laborata   de  serico    rubeo   et    alia   de  soi  ici   celestri,  val. 
<i  duc. 

1  'i  '    tobalea    magna    lata  et   pillera   de  serico   cum  uni 

cruce  m  medio,  laborata  in  Dalmacia  cum  auro  et  serico 
val.  2ô  doc  (/!»».  du  palais  de  S.  Mme,  p.   194-6.) 

BKODERIE  d'espagne.  Point  fuir,-  el  chevau- 
ché, de  longueurs  inégales  pour  faciliter  la  dégra- 
dation des  teintes. 

BRODERIE  de  floreni  i  .  —  Une  broderie  floren- 
tine, qui  est  un  tableau,  bc  distingue  mieux  par  le 

i.h  des  ligures  et  les  détails  de  la  compositi que 

pai'  la  nature  du  point,  .le  renvoie,  pour  appuyer 
cette  "l,  crvation,  aux  pièces  du  xv"  Biicle  classées 
■"i    li     i'    6340-AI  au  musée  de  Cluny. 
1420.       v  1096.  in.'  granl  chappe  de  brodeure  d'or, 


de  l'ouvraige  de  Florence,  faicte  de  histoire  en  manière 
de  4  demiz  compas,  de  N.  S.,  et  l'orfrois  d'icelle  façon  à 
ymages,  dont  le  champ  est  fait  à  Heurs  de  liz  d'or,  et  la 
bille  d'icelle  chape  est  de  brodeure  d'or  aux  armes  de 
M.  S.,  brodée  tout  autour  à  2  rangés  pourpbilée  de  perles. 
{Inv.  de  Philippe  le  Bon.) 

BRODERIE  de  GRÈCE.  —  Travail  d'un  léger  relief, 
qui  porte  dans  le  langage  moderne  le  nom  de  plu- 
met is. 

1457.  —  Unus  panus  magnus  valde,  grecus.  In  longitu- 
dine  sunt  2  cane,  in  latitudine  est  una,  recamatus  de  auro, 
argento,  serico,  et  campus  est  de  veluto  rubeo  de  grana. 
Ipse  panus  pulcerimus  est  et  habet  2  figuras  intégras  ma- 
gnas, videlicet  S.  Constantinum  et  S.  Eïenam  in  imperiali 
habitu  indatas;  super  eus  est  Christus  usque  ad  médium, 
et  tenet  manum  super  utrumque,  inferius  sunt  arma  cardi- 
nalis. 

Abus  panus...  grecus  pulcerimus  i-acamatus  cum  auro 
qui  vocatur  trunca  fila,  est  imago  D.  N.  Jhesu  Gristri  inté- 
gra, ad  pedes  cujus  sunt  2  parve  figure  viri  et  mulieris; 
campus  est  de  catasaniito  rubeo,  sub  quibus  sunt  arma 
cardinalis,  in  circuitu  est  ornamentum  de  veluto  figurato 
viridi  cum  nastris  aureis  et  argenteis.  (lnv.  du  palais  île 
S.  Marc,  p.  207.) 

BRODERIE  de  hache  bachure.  —  Plus  simple  que 
la  bouture  et  demi-pleine. 

RRODEIUE  italienne.  —L'art  des  brodeurs  offrait 
en  Italie  de  grandes  variétés  au  xvi°  siècle.  On  en 
jugera  par  l'énumération  suivante  tirée  du  livre  de 
Garzoni. 

I  560.  —  Le  manière  dei  lavori  sono  ori  a  lilo,  nri  a  filo 
ingassiati  (enchevêtrés),  ori  a  capuccio,  ori  a  trivello 
(cannetille),  ori  bassi,  o  scbietli,  o  ingassiati,  ribatliturc  o 
scluette  o  ingassiate,  gasii  o  dritti  o  storli  o  strangolati,  i 
punti,  i  surapunti,  i  dietropunti,  i  punti  allacciati,  i  punti 
stuora  (nattés),  i  punti  Fulrani  (du  Frioul),  i  punti  tagliati, 
punti  in  aère,  i  punti  in  l'ormicola,  i  punti  délia  carità, 
punti  scritti  (démarque  ou  de  lettre),  punti  ricci  (bouclé), 
punti  a  fogliame  o  a  crocelte  o  a  figure,  punti  saccolati, 
punti  stellini,  punti  in  rete,  punti  ingasii.  punti  tornola, 
punti  Perugini,  punti  a  amandola,  punti  a  mezza  ainan- 
dola,  punti  a  cavalletto,  punti  piani,  punti  resilali  et  mil 
allre  loggie  cb'isprimono  in  loro  l'arte  délia  pilluia  cl 
dissegno  proprio.  (Garzoni,  La  piazza  universale,  dise.  53, 
p.  490.) 

BRODERIE  nattée.  —  En  italien:  a  stuora.  Point 

à  aile  de  fougère,  particulièrement  eu   usage   | r 

les  fonds,  avec  dessins  apparents  et  réservés  sur  la 
toile. 

BRODERIE  de  NONNAINS.  —  Ouvrage  à  réseau  de 
dentelle,  originaire  des  béguinages  de  la  Flandre. 

1380.  —  Autres  anneaux  et  caniahieux  eslans  oud. 
Coffre  en  ung  esirinet  de  brodeure  de  nonnaiiis.  (lnv.  de 
Charles   V.   Table  des  cIiiiji.) 

BRODERIE  nuée.  —  Multicolore  à  teintes  nuan- 
cées. 

BRODERIE  d'or  clair,  d'or  nué.  —  Voy.  ci-après 

au  iniil  BRODEUR. 

BRODERIE  plate.  —  Sans  frisures,  paillettes  ni 
ornements  rapportés. 

BRODERIE  al  crus  et  petit  point.  —  La  tapisse- 
rie à    l'aiguille.  I.e    gros   puinl    primitif   n'y  est    pas 

croisé  n clui  de  marque,  mais  lamé  oblique- 
ment de  d0UX  OH  deux  lils  de  toile  nu  de  canevas. 
I.e  pelil  puinl  n'en  couvre  qu'un  seul. 

1591.  l'iic  ceinture  de  broderie  de  soie  au  petit 
point,  sur  satin  coullombin,  3  esc.  (8*  Cptt  '<»/.  de  /'.  ie 
Labruyère,  1°  12.) 

1603.    -  12  piècea  do  brodeuries  de  joye  rehaulséos 

igeul    nu    gros    poinct    sur    le    i  .1  nev.i  - .  .  .   Plus 

tapis  île  soye  à  gros  poincl  à  fond  d'or,  ro- 


d'or  el 
i  bande 


[|e 


nnoDEii; 


haussées  d'or  el  d'arçent,  faictes  pour  servir  à  nng  tappis 
couppé.  [lnv.de  Louise  de  Lorraine,?.  19.) 

BRODERIE  pourfilée.  —  Le  travail  consiste  à 
rattacher  par  un  point  de  feston  ou  autre  les  bords 
de  pièces  de  tapisserie  ou  d'étoffe  appliquées  sur  soi.'. 

BRODERIE  récamée.  —  Broderie  d'or  de  léger 
relief. 

BRODERIE  refendue  ou  point  de  pou,.  —  Broderie 
qui  a  l'apparence  el  presque  la  finesse  des  cheveux 
qu'elle  srrl  souvent  à  imiter. 

lilîODEHIE  hé  riiodes.  —  Poinl  croisé  mais  diffé- 
ivni  île  ceux  île  i.liio  el  île  Chypre. 

1 487.  —  Il  n'y  a  nulle  part  de  plus  belles  femmes  (juives) 
qu'à  Rhodes,  aussi  habiles  brodeuses,  chargées  par  les 
commandeurs  chefs  de  province,  île  travaux  si  bien  payés 
qu'elles  nourrissent  ainsi  leur  famille.  [Lettre  d'Obadia  de 
Bertirwro,  publiée  p.  Moïse  Uhwttb,  p.  13.) 

1553.  —  L'on  y  trouve  (à  Rhodes)  à  acheter  de  beaux 
ouvrages  de  soye  faits  à  l'éguille,  et  principalement  des 
pavillons  de  licts.  Ils  font  leurs  ouvrages  de  diverses  cou- 
leurs en  manière  de  points  croisez.  Le  portraict  est  de 
feuillages  et  est  différent  de  l'ouvrage  turquois  et  à  celuy 
qui  est  faict  à  Chio  et  en  Cipre.  (Belon,  Singularités,  I.  -, 
eh.   13.) 

BllODEKIE  de  talc.  —  Ouvrage  enfilé  île  jayet 
blanc.  Voy.  ce  mot. 

liROLIERIE  velue.  —  Semblable  .à  de  In  mousse, 
sorte  de  point  d'arme  formant  grenetis. 

BRODERIE  de  vemse.  —  Voy.  Venise. 

BRODEUR. —  En  considérant  les  débris  qui  nous 
sont  parvenus  de  cette  industrie  si  féconde  autrefois, 
on  est  frappé  du  contraste  qu'ils  offrent  avec  les  pro- 
ductions modernes.  Si  l'art  des  brodeurs  a  prospéré 
du  xtr  au  X\'lJ  siècle  dans  presque  toutes  les  régions 
de  l'Europe,  on  peut  affirmer  qu'il  n'est  plus  aujour- 
d'hui qu'un  souvenir.  La  belle  et  large  place  qu'il 
occupait  jadis,  est  vide;  la  seule  qui  lui  reste,  et 
qu'il  gardera  peut-être  définitivement,  lui  est  faite 
dans  l'étroit  domaine  des  collections  privées. 

V.  1280.  —  Que  nuls  ne  mile  du  mestier  (de  brodeur) 
ne  mete  or  en  euvre  qui  ne  soit  de  8  soulz  le  bâton1,  car 
à  moins  ne  puet  l'en  fere  euvre  bone  ne  souffisant  de  brou- 
derie.  (Ordonn.  des  met.  de  Paris,  eh.  IC,  p.  381.) 

1299.  —  Que  ne  puet  ne  ne  doit  mettre  bon  or  sur  le 
chief  (bourre)  de  soye,  et  quiconque  fera  telle  euvre,  elle 
doit  estre  arsse,  car  elle  est  fausse  et  mauvèse.  (Règlent. 
des  faiseurs  d'aumonieres  sarra<inoises,  ch.  17,  p.  385.) 

1416.  —  N"  573.  Un  tableau  de  broderie  fait  à  pignon 
delà  main  Jacquemin  Bonnebroque  :  en  l'un  a  un  Dieu  le 
père,  lequel  est  en  un  tableau  garni  d'argent  et  de  petite 
menue  pierrerie,  et  en  l'autre  est  l'image  de  N.  D.,  prisé 
avecques  une  petite  Véronique  qui  est  dessus  led.  tableau, 
56  1.  5s.  t.  (hiv.  du  duc  de  Berrg.) 

1448.  —  Jean  Dubois,  brodeur  à  Sienne.  —  Memorie 
chôme  Mariano  di  iSiccholo  Borghesi  et  coinpagni  hanchieri 
promettono  a  misser  Giovanni  di  l'ietro,  cavalière  et  ope- 
raio  de  la  chiesa  chatedrale  di  Siena  lior.  2(1  d'oro  larghi 
di  Siena,  che  sono  lire  95  per  maestro  Giovanni  di  Boscho 
di  l'rancia,  riebamatore,  i  quali  gli  presta  per  chagione 
d'uno  fregio  da  altare  magiore  di  Duomo,  di  longhezza  di 
hraeeia  8  con  13  lighure  in  chonpassi,  richamato  d'oro, 
sete  fine  in  3  pezzi,  cioe  uno  pezzo  di  crescha...  con 
lighure  di  Noslra  Donna  chon  agnoletti  che  va  in  eielo, 
c  gli  allri  i  pezzi  con  fi  figure  per  uno.  (Milauesi,  Doeum. 
per  la  storia  dell'arte  Senese,  t.  II,  p.  253.) 

1551.  —  Statuts  des  brodeurs  de  Paris. —  Pour  les 
ouvrages  d'or  nué.  —  II.  que  h  s  maîtres  compaignons 
brodeurs  ne  pourront  radier  ouvraiges  fiictz  d'or  nué  s'il 

I-  1316-  —  Que  nuU  ne  nulle  ne  puist  ouvrer  eu  l'arl  don 
mestier  à  moins  de  tu  s.  le  baston.  d'or  el  <le  cuer  d<'  sove.  i  Voit». 

iV/jl.-m.,  p.  3K£..I  ' 


n'y  a  taffetas  dessoubz.  La  quelle  racheuie  ne  sera  que  d'un 
lil  d'or  simple  entre  deux  ors,  et  où  led.  or  nué  sera  lansé 

par  dessoubz  le  fauldra  taire  autant  vuyde  que  pi. un.  | r- 

veu  que  ce  soyt  sur  bonne  toille  de  lin  non  usée  ne  pour- 

rve,  doublée  d  autre  boi toille  déliée,  de  taffetas  ou  de 

treilliz  d'Allemaigne.  Et  qui  fera  le  contraire,  paiera  20  s.  p. 
d'amende. 

Pour  les  ouvraiges  d'or  cler.  —  It.  que  iceulx  maistres 
et  compaignons  brodeurs  ne  pourront  besoigner  de  trelis- 
sures  de  soye  aux  ouvraiges  d'or  fin  ;  mais  de  bouteures, 
pointz  refeiiduz  ou  de  racheures  plainnes,  parce  que  lesd. 
trelisseures  de  soye  ne  sont  si  suffisantes  et  ne  .durent  tant 
comme  appartient  à  or  fin.  —  El  leur  est  aussi  deffendu 
mectre  en  besoigne  avec  led.  "r  lin  laines  ne  sayeltes,  ains 
fines  soies  ou  filozelles  rabatucs  de  soye  à  bien  petit/. 
poinetz,  et  de  n'y  user  de  laineures,  sous  peine  de  ramender 
lesd.  ouvraiges.  et  d'amende. 

Pour  les  ouvraiges  d'or  lin  sur  veloux.  —  It.  que  aux 
ouvraiges  faicts  sur  veloux  et  autres  draps  de  soye,  ils  ne 
mesleront  ni  ne  meclront  lailleures  avec  broderies,  mais 
bien  seront  faicles  toutes  les  tailleures  à  part,  puis  mises 
ensemble,  et  ainsi  sera  faict  desd.  broderies,  parce  que 
lesd.  tailleures  aussi  ne  durent  si  longuement  que  lesd. 
brodeures,  dont  advient  que  beaucoup  desd.  ouvraiges 
demeurent  gaslez  et  imparfaiclz,  et  qui  fera  etc. 

Pour  les  ouvraiges  d'or  de  masse. —  It.  qu'ilz  ne  mesle- 
ront aussi  tailleures  parmi  brodeures  en  ouvraiges  d'or  de 
masse.  Empliront  les  visaiges  et  nuds  de  3  ou  i  soies  pour 
le  moins,  tainctes  en  carnation,  et  non  de  soies  blanches 
ne  de  laneures,  parce  que  lesd.  soies  tainctes  tiennent 
mieulx  les  couleurs  et  durent  plus  que  lesd.  laneures.  — 
Ne  mesleront  pareillement  avec  led.  or  de  masse  autre  or, 
sinon  aux  lizières  qu'ilz  pourront  faire  d'or  de  bassin,  pour 
ce  qu'il  a  plus  de  corps  que  icelluy  or  de  masse,  le  quel 
ils  ne  cocheront  que  en  3  filz  pour  le  plus  rabattu  à  ung 
poinct  de  soye  ou  de  fil  de  lyn,  pourvu  que  led.  poinct  soit 
raisonnable,*  attendu  que  lesd.  ouvraiges  sont  aussi  bien 
faulx  par  trop  grans  poinetz  comme  par  mauvaises  estoffes. 

Pour  les  ouvraiges  d'or  de  Paris.  —  It.  qu'ilz  feront  bien 
et  deuement  les  ouvraiges  u'or  de  Paris,  à  poinetz  raison- 
nables, sans  y  applicquer  plaques  mais  toute,  brodure  sur 
toille  double  et  non  sur  toille  simple  parce  qu'elle  n'est 
assez  forte,  et  ceux  qui  achètent  tels  ouvraiges  n'enten- 
dans  les  maies  façons  qui  y  sont,  recoyvent  perte  et  dom- 
maige. 

Pour  les  ouvraiges  d'or  de  bassin.  —  It.  ne  applicque- 
ront  semblablement  plaques  aux  ouvraiges  d'or  de  bassin, 
mais  toute  brodure  en  tous  les  ouvraiges  faietz  tant  dud. 
or  de  bassin  que  d'or  de  Paris  et  de  niasse.  Ne  feront 
espesseurs  et  comparlimens  de  rubans,  ains  de.  brodeures. 
et  aussi  à  poinetz  raisonnables,  parce  que  lesd.  rubans  ne 
sont  de  si  longue  durée  que.  lad.  brodeure... 

Pour  les  tailleures  d'or  fin.  —  It.  ne  mesleront  tail- 
I  leuresd'or  fin  parmv  les  l'aulses,  lesquelles  tailleures  d'or 
fin  ils  porfileront  aussi  d'or  fin  ou  fines  soyes  pour  les 
mectre  en  vente.  —  Et  avec  ce  ne  mesleront  satins  de 
Bruges,  parce  qu'ilz  sont  tissuz  sur  filz;  mais  tous  bons 
draps  de  soye.  Et  ne  appliqueront  aud.  tailleures  fines 
que  fines  soyes  ou  filozelles  rabatues  de  soye,  non  layne 
ne  sayettes.  Et  seront  les  laneures  faictes  à  icelles  tailleures 
fines,"  glacées  ou  hachées  par  dessus,  et  les  carnations  et 
visaiges  de  broderie  de  soye  à  nuemens  ou  de  hacheure 
sur  toille  d  argent,  satin  ou  taffetas  bien  lamé  et  haché  de 
soyes  de  nuemens  tainctes  en  carnation  aussi  par  dessus. 

Pour  les  tailleures  d'or  faulx.  —  It.  pourront  lesd.  mais- 
tres et  compaignons  brodeurs  besongner  de  toutes  tail- 
leures de  toilles  d'or  et  d'argent  faulses  pourfillées  d'or  de 
masse,  de  Paris  et  de  bassin,  et  labourées  de  laines  sayettes. 
filz  et  autres  estoffes  à  ce  convenables,  pourveu  que  les 
poinetz  soient  pareillement  raisonnables. 

Pour  ouvraiges  d'or  el  d'argent  traiet  fin.  —  It.  que  les 
canetilles,  jazerans  et  frizons  d'or  fin  ne  seront  porfilées 
d'or  et  d'argent  faulx,  ams  d'or  et  d'argent  lin  rabatuz  à 
petitz  poinetz.  Et  ne  sera  meslé  parmv  l'or  et  argent 
traiet  fin,  or  et  argent  faulx,  pour  obvier  aux  frauldes  et 
abbuz  qu'on  v  pourrait  admecllre.  Et  est  deffendu  de  ne 
porfiller  les  ouvraiges  faietz  pour  vendre,  d'or  fin,  et  les 
remplir  de  canetille  faulse,  parce  que  ce  sont   ouvraiges 

incongneuz  à  gens  non    expéri niez  el  qui    ne  peuvent 

estre  juges  sans  en  estre  faict  essay,  sous  peine  de  10  s. 
p...  et  de  confiscation  desd.  ouvraiges. 

Pour  les  visitations  que  doivent  taire  les  jurez.  —  It. 
que  les  maistres  jurez  et  gardes  dud.  art  de  broderie 
seront  tenu/,  l'aire  visitacion  et  recherche  sur  tous  lesd. 
maistres    et  compaignons   d'icellui,  de   quinze  jours  en 


2"28 


brodeur 


quinze  jours,  pour  semblàblement  obvier  et  pourveoir  que 
aucune  fraulde  ouabbuz  ne  soit  commis  au  faict  ilcsd .  ou- 
vraiges  et  estoffes,  soubz  pareille  peine  de  40  s.  p.  appli- 
quantes au  roy. 

Pour  les  bords  d'habillement.  — It.  que  lesd.  maistres 
et  compaignons  brodeurs  ne  mectront  en  ouvraige  cane- 
tilles  de  soye  où  il  y  ayt  du  fil  dessoubz,  et  ne  mesleront 
en  cordonset  porfilleures  filozelles  avec  soye  fine  pour  en 
abuser. 

Pour  les  livrées  des  compagnies  et  escuyers.  —  It.  est 
deffendu  à  iceulx  maistres  et  compagnons  brodeurs  pro- 
filler  les  acc'oustremens  et  livrées  îles  compagnies  des  gens 
de  guerre  et  pages  d'escuiries  sur  veloux  et  ratin,  de  filo- 
zelle  ains  de  fine  soye,  parce  que  la  soye  est  trop  plus 
belle  et  dure  plus  que  lad.  filozelle.  (Arclt.  Y.  Il),  fo»  169 
à  170  v°.) 

1600.  —  Le  chef  d'œuvre  d'un  brodeur  qui  est  fils  de 
maislre  se  fait  d'une  image  seule  qui  est  d'or  nue.  11  faut 
qu'il  montre  son  portrait  à  tous  les  maistres  par  le  clerc 
du  mestier.  De  plus  il  faut  que  l'image  soit  d'un  demi-tiers 
de  haut.  Mais  le  compagnon  qui  n'est  fils  de  maitre  doit 
faire  une  histoire  entière  où  il  y  ait  plusieurs  personnages, 
ce  qui  se  nomme  un  quarré  d'or  tout  nue,  ce  qui  est  bien 
plus  difficile.  (Et.  Binet,  Merv.  de  la  nature,  en.  il.) 

BROIGNE.  —  Au  vin*  et  IXe  siècles,  la  broigne, 
originaire  de  l'empire  romain  d'Orient,  est  une  cui- 
rasse allongée  formant  tunique,  rouverte  d'écaillés 
et  laissant  les  bras  à  découvert.  C'est  seulement 
vers  la  fin  du  XIe  siècle  que  cette  tunique  est  munie 
de  manches  et  d'un  capuchon.  Elle  se  fabriquait  en 
peaux  ou  en  fortes  toiles  redoublées,  sur  lesquelles 
on  cousait  un  revêtement  de  mailles  tantôt  très  rap- 
prochées, tantôt  reliées  à  un  lacis  de  bandelettes  de 
1er  ou  de  cuir,  quadrillé  en  forme  de  treillis. 

Telle  est  la  broigne  sur  la  tapisserie  de  Baycux  et 

d'autres  monu nis  de  la  même  époque.  C'est  elle 

qui  a  donné  naissance  à  la  cotte  de  maille  appelée 
haubert. 


v.  1070.  —  A.  Tapisserie  de  Bayeux, 

V.  1100.  —  H.  Mi.  espagnol.  Britlsh  Muséum, 

Supplém.  11695. 

Abandonnée  au  mit  siècle  par  la  chovalerie,  elle 
passe  alor  dan  le  co  itumo  des  hommes  de  pied,  el 
dcvicnl  pi  qu'au  siôi  le  suivant,  l'armure  do      oi 


gents,  archers  et  arbalétriers.  Au  xv°  siècle,  la  notion 
de  la  broigne  semble  un  peu  confuse;  lorsque  Sicille 
parle  du  heaume  à  broigne  treilliée  il  s'agit  du  ba- 
cinet  à  camail  de  mailles  alors  hors  d'usage. 
8S0.  —  Bruniam  imam.  (Test,  du  Cte  Everard.) 
Xe  s.  —  Torax.  —  Militare  munimentum,  lorica,  brunia. 
(Glossar.  latino-theotiscum.  Eckhart,  Comment,  de  rébus 
Franciœ  orient.,  t.  II,  p-  992.) 
V.  I  140.     Vest  une  brome  dunt  li  pan  sont  saffret. 

(Chanson  </,•  Roland,  str.  227.) 
I  170.     Parmi  li  cors  li  fist  passer  li  fer  tranchant, 
Ke  l'escu    ne  la  broigne  ne  li  valu  un  gant. 
. . .  Des  haubers  et  des  broignes  mainte  mèle(maille) 

|  faussée. 
(Rom,  de   Rou,  v.  3998  et  4011.) 

I  180.     Il  vesti  une  brogne  sérée,  de  grant  pois, 

Li  pan  et  li  ventalle  en  sont  d'or  espagnols. 

(Li  romans  d'Alexandre,  p.  359,  v.  27.) 
I  190.  Son  escu  trait  et  si  broigne  fausée 

Eu  pluiseurs  lius  sa  blanche  char  navrée. 
[Guillaume  au  court  nez,  f°  4.) 
V.   1220.     Puis  ne  jui  .un.  nuis  sans  ma  broigne  trcslie. 
Rompus  est  mes  bliaus  et  nia  broigne  sartie. 
(Gui  île  Bourgogne,  p.  3,  v.  59. 


1150.  —A.  Sceau  de  l'abbaye  S.  Victor,  de  Paris.  — 
1102.  —  B.  Sceau  de  Raoul  du  Fougères. 


V.    1250.      Le  clavaiu    li  Irencha   et  la   broigne  Ireslio. 

. .  .Ni  a  cel  soz  la  cote  n'ailla  broigne  endossée. 

(Fierabras,  v.  1009  et  4093.) 

/i/.        Fausse  la  broigne  dont  la  maille  s'estent. 

(Foulque  de  Candie.) 
1,1.  Une  broigne  à  mailles  treilles 

Li  ont  après  el  dus  jetée 

Et  la  ventaille  à  or  l'remée 
Ricement  tu  apareillie, 
La  maille  dorée  el  deugie; 
Onques  mis  n'ot  si  rice  broigne. 

(Rom.  de  Blancandin.  ) 

Une  riche  broine  ot  VOStue, 
Totc  faite  d'oevre  menue, 
Forgiée  lu  et  enlaciéc. 

(/,/.,!'  190  v.) 

V.  1260.    Sur  l'espaule  ataini  Do  de  si  granl  amenée, 
Se  la  broigne  ne  fust  qui  tani  estoil  terrée, 

i.i  li  vei  in  de  Dieu,  où  il  ot  sa  | sée. 

Tosl  en  <iisi  l'espaule  à  chol  coup  dessovrée. 
. . .  Lors  a  iiuiiiii  ïisi.'uirut  une  broigne  endossés 
i.i  la  daine  h  a  la  v taille  fremée. 

...En  un  capel  d'achier  a  sa   leste  boutée 

(Doom  de  Mmence.v.  1381  ot  10713.) 

1280.     Su   broingno  ert routa  dont  la  maailloosl   do- 

[bliôro. 
(Rom.  tfAliscans,  v.  b89.) 

V.  1450.  DOVOH  avoir  le  chevalier    (ni   UV  | r 

les  tournois)  le  lioaulmo  à  brongne  troilléo  a  toul  la  timbra 


hl'.OXZE 


229 


tel  qu'il  le  iloibl   porter.   (Sicille,   Trmte  du  noble  office 
d'arme»,  mt.  Biblioth.  Rickel.  387, f«  51.) 

1456.—  La  grosse  broigne  d'achier  ne  Le  pot  oncques 
garantir  que  le  rt-r  cl  le  l'usl  de  sa  lance  ne  lny  tcisi  passer 
lout  oull  e  le  c  irps.  (Les  sires  de  Gavres,  c.  I.) 

BROISSIN.—  Chandelier  àbroche,  à  pointe. 


V.  1300.  —  Brome  app.  à  l'auteur. 


XIII»  s.      La  table  sist  sor  deus  coussins, 
De  sor  la  lable  ot  deus  broissins 
Où  il  avoit  cierges,  d'argent 

(Fabliaux,  Barbazan,  t.  IV,  p.  1 8 i .  > 

BROISSIN,   BROUSSE,     BRUSC,    BROISSURE.    —     La 

partie  roncense  des  racines,  nœuds  ci  loupes  de 
plusieurs  bois,  tels  que  l'érable,  le  myrte,  le  tamaris, 
la  bruyère  et  le  buis,  fort  recherchés  pour  les  ou- 
vrages délirais  et  la  marqueterie. 

1358.  —  Un  baston  broebonnu  qui  estoit  de  fust.  (Lettre 
de  rémiss.,  ap.  du  Cange.) 

1395.  —  Onam  cathedram  rotundam  de  quercu  et 
operagio  Parisiensi  dicto  de  broissure,  taxatum  20  sol.  t. 
(Inv.  de  l'év.  de  Langres.) 


v.  1300.  —  Bouteille  de  madré. 
Ils,  fonds  ullem.  n°  32, 


Biblioth.  Rîehel. 
f  314  v°. 


1412.  —  L'n  chariot  couvert,  aliertré  et  lambrdissë  de 
boys.  {Lettre  île  rémiss.,  Ibid.) 

1454.  —  L'n  baston  uoullu  à  pluseurs  broz,  iilesl  nœuds. 
(M.) 

1485.  —  Tamariscus  agreslis,  grsece  mirica  vel  brusca 
vel  mirtb'.  (Cuba,  Hortus  sanltatis,  de  herbis,  c.  4671) 

1487.  —  Une  pair.'  (il  •  coateaux)à  manches  de  broissin, 
servant  à  ehappeler  le  pain  en  sa  panneterie.  (D.  d'Arcq, 
Cptes  de  l'argenterie,  p.  367.) 

1488.  —  2  douzaines  et  demye  de  cousteaulx  moyens 
emmanchez  de  broissin,  faizenfaç, le  fueille  de  saulge, 


au  feur  de  12  s.  G  à.  t.  la  douzaine.  (6*  (.'pie  nu/ni  deP. 
Briconnel,  i   198  v  .  i 

1524.  —  3  gaynes  de  cousteaulx  deplusicurs  sortes,  dont 
2  et  ung  poinçon  à  manche  de  jaspe  garnis  d'argent  et 
les  autre-  emmanchés  de  brussin,  I-  s.  (Inv.  du  trésorier 
Pot.) 

1536.  —  Pour  2  douzaines  de  grans  et  lins  peignes  de 
broessin  pour  le  service  du  roy,  à  1  s.  t.  la  pièce,  (8«  Cptc 
roy.  île  Nie.  de  Troyes,  P  58.) 

1539.  —  Brusc,  limite  sauvage. (Rob.  Estienne.) 

1576.   —  Ong  stat l'homme,  de  brousse,  se   tirant 

uneespinc  du  pied.  —  Dng  petit   toureau  de  brousse  sur 
une  boize  (base)  de  bois.  (Inv.  du  Cle  île  Vaudremont.) 

1600.  —  Ainsi  préparée  (bouillie  dans  l'eau  claire),  la 
racine  du  bouys  est  appelée  broute,  employée  en  excel- 
lente menuiserie  de  marqueterie,  de  manches  de  cousteaus 
de  cueillies,  de  peignes  et  autres  diverses  besongnes,  à 
l'honneur  de  l'Allemagne,  mère  des  ingénieux  entende- 
mens.  (Oliv.  de  Serre,  Théâtre  d'agric.,  1.  6,  ch.  10, 
p.  507.) 

1635.  —  Broussin,  bosse,  nœud  madré,  crêpé  à  divers, 
replis  au  bois  d'érable,  lierre  et  autres  semblables...  Bious- 
sin d'érable  plus  étendu  et  éparpillé  que  le  bruscum... 
Le  bruscum  est  crêpé  plus  serrement,  le  inolluscum  l'est 
plus  largement...  Erable  madré  d'ieus  à  guise  de  queue  de 
paon...  Le  broussin  bien  madré  d'érable  est  de  requête 
pour  les  tables.  (Pli.  JJonet,  passim.) 

1680.  — BrusC.  Petit  arbrisseau  qui  a  quelque  raport 
avec  le  mirte,  qui  est  plein  de  bois,  qui  a  la  tige  ronde, 
couverte  d'une  éonree  épaisse  tirant  sur  le  hrun.  Les  feuilles 
sont  dures,  aiguës  et  piquantes,  et  son  fruit  est  rouge  et 
croit  sur  les  feuilles,  (liichelet.) 

BRONCAL.  — L'instrument  à  percer  appelé  drille. 


Uroncsi 


1570.  —  Dalechamps,  Chirurgie  françoise,  p.  015. 


1570.  —  Trépan  selon  aucuns,  ou  broncal  selon  les 
autres.  (Dalechamps,  Chirurgie  franc.,  c.  90,  p.  645.) 

BRONZE.  —  Le  bronze,  dans  lequel  entre  la  cala- 
mine pour  le  colorer  en  jaune,  était  connu  bien  avant 
le  moine  Théophile,  qui,  à  la  fin  du  xne  siècle,  en 
donne  la  composition.  L'abondance  des  mines  de  zinc 
de  l'Allemagne  et  de  la  Silésie  permet  de  croire  que 
les  premières  applications  se  firent  dans  ces  con- 
trées. Elles  sont  toutefois  beaucoup  plus  anriciiin  s 
que  ne  le  donne  à  entendre  le  texte  da  polygraphe 
Etienne  Binet.  Voy.  airain. 

1453. —  Lt  est  assavoir  que  cet  ouvraigede  laton  doit 

e>tre  de  bon,  fin  et  excellent  laton,  quy  doit  estre  3  fois 
purgée  au  lu  et  à  la  quatriesme  fois  jette  en  molle.  [Mai— 


"230 


BRONZE 


clié  pour  la  tombe  de  Louis  de  Maie,  liev.  des  Soc.  sac, 
série  6,  t.  III,  p.  521. ) 

1600.  —  L'airain  se  fait  de  la  pierre  chalamine.  On  a 
trouvé  depuis  quelque  temps  en  ça  des  mines  de  cuivre  ou 
de  chalamine,  ou  marcassite  de  cuivre,  en  Allemagne. 

Pour  avoir  de  telle  matière  à  faire  images  et  tableaux, 
il  faut  allier  en  cette  façon.  Après  avoir  fondu  la  mine 
d'airain,  il  faut  jetter  dedans  la  tierce  partie  de  potin 
jaune  ou  rouge  qui  ait  desja  servy,  qui  soit  poly  et  quasi 
corroyé  à  force  de  manier. 

On  met  sur  un  quintal  de  cette  matière  fondue  12 
1/2  livres  de  plomb  argentin  (étain),  etc.,  qui  sert  à  gar- 
der le  déchet  et  pour  le  faire  couler,  car  sans  cela  le 
franc  cuivre  ne  coulerait  pas. 

Pour  avoir  du  cuivre  à  faire  rouges  les  drapperies  des 
statues,  faut  allier  le  plomb  avec  le  cuivre.  Les  fondeurs 
nient  cecy,  bien,  disent-ils,  que  pour  bronzer  la  drappe- 
rie  des  images  faut  de  la  limaille  de  franc  cuivre  broyé 
sur  un  broyeur  et  appliqué  avec  de  la  colle  à  huyle.  (Et. 
liinet.  Merveilles  île  la  nat.,  ch.  29,  p.  228.) 

BROQUETTE.  —  Clou  do  forge,  à  tête  plate,  par- 
ticulièrement à  l'usage  des  tapissiers. 

1565.  —  Ung  millier  de  clou  appelle  brocquette  em- 
ployé  à  racoustrer  les  garde  robbes,  25  s.  (Cpte  de  l'écurie 
du  roi,  f>38  v°.) 

BROQUIER.  —  Faiseur  de  brocs,  cuves  et  autres 
ouvrages  de  tonnellerie. 

1593.  —  Sur  l'ouvrage  des  broquiers.  —  Les  grandes 
Unes  à  fère  lyssive  ou  à  estuver,  5  flor.  —  Le  barrai  zas- 
scyrol,  2  flor.  —  Les  cornudes  de  vendange,  pour  mulet, 
18  s.  la  pièce.  —  Les  cornudes  pour  les  asnes,  12  s.  la 
pièce.  —  Les  cornudous  ou  brorgz  pour  charrier  d'eau, 
8  s.  la  pièce.  —  Les  fératz  pour  les  pins,  9  s.  — L'eymine 
pour  mesures.  30  s.  —  La  demye  eynime,  15  s.  —  Elle 
tout  sans  préjudice  du  meilleur  marché  qu'en  peuvent 
avoir  les  lieux  plus  voisins  des  bois.  (Tarif  du  Comtat 
Venuissin,  p.  390.) 

BROSSE.  —  Les  plus  anciennes  brosses,  celles  du 
moins  dont  on  se  servait  au  moyen  âge.  étaient 
faites  en  bruyère  ou  en  chiendent.  Il  s'en  est  con- 
servé quelques-unes  en  crin;  niais  elles  ne  sont  pas, 
(i ne  je  sache,  antérieures  au  x\T  siècle. 

1380.  —  Jehan  Lande,  pour  une  broisse  neufve  et 
2  equipillons  pour  nettoier  les  hanaps  du  roy,  28  s.  8  d. 
p.  (D.  d'Arcq,  Cples  de  l'hôtel  des  rois  de  France,  p.  71.) 

1402.—  A  Ricbart  Dcsgrez,  pingnier,  pour  2  ostuiz 
garni/,  de  3  pingnes  chacun,  une  broisse  et  un  mirouer 
d  i \ i ■  1 1 .- ,  ;n  moiez  aux  armes  de  Muns'  le  duc  de  Guie.nne  et 
L'autre  il''  Mous'  de  Tuuraine,  au  pris  de  M  s.  p.  la  pièce, 
il  1.  h  s.  (Argenterie de  lu  renie.  I0«  Cpte  d'Hennin  Ra- 
guier,  r  98.  | 

1489.  Sttpa  (bruyère),  ung  petit  arbre  .i  l'aire  verges 
à  nettoyer  robe  .  ifialhohcon  parvum.) 


1539.       (i.  Corrozet,  Musons  domestiques. 


1560.   —  A  Jehan   l'i ntaa,   barbier    et  varlet    île 

chambre  du  roy,  50  .  poui  -  brosses  pour  servir  ,i  frotter 
ii  !'■  le  d'icellui  Sr,  garnj  de  cuir  de  Levant,  doré  .i 
compai  limon     i  .  i  pie  roy.  de  D.  Blandin,  f°  57.) 

1575.        2  gTo    o    bro        S  frottai  la  te  te,  garnyes 
de  vcloui  cramoi  \.  60  i    (Argenterie  du  dm   d'Alençon 

'.'/./.'  ./.•  /'.  Jaupilre,  r  49.) 


BROSSERONNÈ,  BROSSONNÉ.  —  Noueux.  Se  dil 
d'une  tige  à  branches  écotées. 

1360.  — Eutor  le  col  dud.  pot  a  6  rondelles  azurées, 
osquelles  il  a  oiseaux  de  plusieurs  coulours,  et  dessouz 
la  gueule  a  une  chayenne  iloréc,  brosseronnéc,  assise  sur 
azur.  (Inv.  de  Louis  d'Anjou,  n°  178.) 

1399.  —  Une  croix  d'or  de  la  façon  de  Damas,  à  la 
manière  d'un  bâton  brossonné.  (Inv.   de  Charles  VI.) 

1400.  —  l'n  i  rucefiz  de  bois  sur  un  arbre  vert  bros- 
sonné. (Pièces  relat.  au  règne  de  Charles  VI,  p.  ô07.) 

1479.  —  Le  suppliant,  d'un  gros  baslon  de  pommier 
brossonneux  frapa  icellui  Martinot.  (Arch.  JJ.  206,  pièce 
228.) 

BROUETTE.  —  Ce  petit  brancard  à  roue,  perfec- 
tionné de  nos  jours  par  le  rapprochement  de  l'axe 
du  véhicule  de  son  centre  de  gravité,  est  une  inven- 
tion fort  ancienne.  On  l'a  faussement  attribuée  tan- 
tôt à  Pascal,  tantôt  à  un  sieur  Dupin  en  1669.  La 
vérité  est  que,  dans  les  textes  comme  dans  les  mi- 
niatures, on  rencontre  la  brouette  dès  le  XIIIe  siècle, 
et  qu'on  en  a  depuis  toujours  fait  usage. 

Et  li  bourgois  de  totes  pars 
Karaites  ont  quises  et  cars 
Bourouaites,  ribaus,  soumiers 
Iloucis  et  jumens  et  colieis. 

(Ph.  Mouskes,  v.  21327. 


1270. 


V.  1320.  —  Diblioth.  liicliel.  Ms  franc,  n»  146,  f°  30. 


1342.  —  Il  soloit  eslre  hrnuleur,  le  millenr  de  le  ville 
(Bruges),  et  s'avoit  boine  brouette;  mais  elle  gist  en  wages 
pour  un  tonnel  de  hopembier.  (Michelant,  Le  livre  des 
métiers,  \>.  41.) 

1360.  —Lue  salière  d'une  coquille  de  pelle  en  manière 
de  cuer,  el  sied  sur  une  brouete  petite  d'or,  et  y  a  une  femme 
qui  boute  la  roe  et  tient  l'essueil  d'icelle  roc  à  2  mains, 
et  y  a  un  homme  qui  manie  lad.  brouete,  et  y  a  enlour 
de  lad.  brouete  plusieurs  rubis  d'Alexandre,  pelles  ot 
autres  pierreries.  (Inv.  de   Louis  d'Anjou,  u"2(>8.) 

1380.  —  N°  3080.  Ung  hanap  de  cristal  à  couvercle, 
garny  d'argent,  que  porte  ung  porteur  d'affeutreure,  et 

est  le  fretelet  d'un  brotier  qui  niaine  une  brnele  où  est 
ung  homme  malade,  pes.  3  m.  15  est.  (Inv.  de  Charles  IV) 

1382.  —  t'.es  ribaudequins  sont  brouettes  hautes,  ban- 
dées de  fer  à  longs  picots  de  ter  devant)  en  la  pointe, 
que  Us  seulent  (les  Flamands)  mener  et  brouetter  avec  eux. 
(l'roiss.,  1.  2,  ch.  155.) 

V.  1430.  — Manuvectorium.  lîrouete,  chivière.  (I)iet. 
lat.-franç.  de  le  Ver.) 

1501.    -      A    Jacquet   Tibault  pour  22  lu  oiu'les  à   5    s. 

pu {Optes  du  chat.  deGaillon,  p.  5.) 

BROUSTE  (iiiuiuil  lit:.  L'emploi  de  la  pomme 
de  pin  est  fréquent  dans  L'ornementation  des  lissas 
du  Levant,  comme  il  le  devint  au  \\r  siècle  dans 
coux  de  Venise  ci  des  autres  fabriques  de  soieries 
italiennes.  Esl  ce  le  choix  du  motif  ou  la  nature  du 
travail  qui  a  déterminé,  pour  le  rédacteur  d'un  in- 


BRUSSEQUIN 


231 


vcniiiirr,  l;i  question  de  provenance?  Je  ne  suis  point, 
je  L'avoue,  en  mesure  de  le  décider. 

1419. — Casula  de  satlian  viritli,  lialmns  aurifrisia  de 
Brouste,  larga  et  operala  cum  pinibus.  —  II.  Tunicella  cl 
dalmatica  de  aliopanoo  serico  viridi...  parata  suut  infe- 
riua  de  eodem  pauno  aurco.  (hiv.  de  la  cathédr.  d'Amiens, 
p.  328.) 

BRUCADE.  —  Courre  de  soie,  matière  fort  em- 
ployée à  L'époque  de  Henri  IV,  dans  les  fabriques  du 
Levant. 

1599.  —  Une  tenture  de  chambre  de  Levant  de  bru- 
rade  de  soye  avec  ses  bordeures,  ayant  3  aunes  de  hault 
avec  des  franges  de  soye  viollet  el  de*  crespines  de  soye 
Janine.  Lad.  tenture  contenant  10  pièces  de  33  lez,  et  avec 
ce  une  autre  petite  pièce  de  2  lez  contenant  une  aune  -  ! 
le  tout  50  esc.  (Inv.  deGabrielle  d'Eslrées,  f°  39.) 

BRUCELLE.  — Peut-êtrelabrunette.dont  Bruxelles 
était  un  des  centres  de  fabrication.  En  14-29 une  robe 
de  cette  étoffe  fine  fut  envoyée  à  Je; e  d'Arc. 

BRUIE,  BRUIS.  —  Loupe  d'érable  ou  d'autre  bois 
ronceux  et,  par  extension,  les  vases  faits  de  ces 
matières. 

V.  I22S.  — Reparatores  ciphorum  clamant  cipbos  re- 
parandos  cum  filo  ereo  et  argentée  Ciplios  autein  repa- 
ranl  de  murrinis  sive  de  murris  et  planis,  brucis,  de  acere 
et  tremulo. 

(V.  1300). — Murrinis  dicuutur  madré...  brucis,  gallice 
dicuutur  bruis.  IDict.  dej.  de  Garlande,  g  26.) 

Mil'  s.  —  lions  qui  porte  lianas  de  bruis  doit  un  denier. 
(Péage  de  Péronne,  Arcli.  de  Douai,  A  I,  liasse  2.) 

1380.  —  G  hanaps,'c'est  assavoir  2  quaillierset  i  bruies... 
II.  9  autres  hanaps  viez,  tant  quailliers  que  madrés.  (Inv. 
de  J.  de  Neufchâlel.) 

BRULE-PARFUMS.  —  1380.  —  N°  2710.  2  serpen- 
telles  sur  ung  pillier,  pour  mectre  oyselletz  de  ('.hippie, 
le  pillier  séant  sur  ung  petit  baciu  soustenu  de  3  aigles, 
pes.  2  m.  4  o.  17  est. 

2711. —  Ung  autre  pareil  chandelier,  excepté  que  il  n'y 
a  que  une  serpentelle,  pes.  2  m.  7  est.  ob.  (Inv.  de 
Charles  V.) 

BRUN  D'AUXERRE.  —  1 463.—  Art.  3. Que  nul  ne  puist 
veuille  sausse  de  mostarde  qu'elle  ne  soit  bonne,  loielle. 
bien  broyée  et  faite  de  bon  aigre  vin  ou  verjus,  et  que  nul 
n'y  puist  mettre  ocre  cuit  (brûlé),  brun  d'Aussoire,  ne 
autres  semblables  choses  pour  donner  couleur.  (Arch. 
d'Abbeville,  Slat.  des   espiciers,  reg.   des  nid.,  p.   301.) 

BRUNETTE.  —  Fin  drap  comme  le  mérinos,  porté 
par  les  classes  riches,  et  dont  l'usage  fut,  pour  cette 
raison,  fréquemment  interdit  aux  religieux. 

Celle  étoile  tire  son  nom  de  sa  teinte  très  voisine 
du  noir.  Il  est  probable  que  la  nuance  violacée  était 
particulière  à  la  brunette,  et  s'obtenait  par  une  tein- 
ture préalable  en  graine  ou  cramoisi  donnant  défini- 
tivement la  couleur  appelée  pourpre  noire  La  bru- 
nette  se  fabriquait  principalement  à  Douai,  Amiens, 
Abbeville,  Saint-Lô,  Bruxelles  et  Malines. 

V.    I  155.  —  Li  moles  choses  apele  il  cels  ki  vestcuz  de 
déliée  vesteure  si  cum  est  chainsilz,  escarlate,  burmète, 
paile,  samiz.  (Serin,  de  Maurice  de  Sully.) 
XIII"  s.  Car  burnete  escarlate  et  vers 

Forrure  de  gris  et  de  vers 
Et  de  couleur,  la  draperie 
Nous  en  sera  plus  enchiérie. 
(La  requtle  des  Frères  Meneurs.  BibUotli.  Richel.  21432, 
f>  146.) 

1243.  —  On  ne  doit  faire  vert,  ne  brunète,  ne  blo,  ne 
camelin  se  taint  en  laine  non.  (Règlent,  de  la  draperie  de 
Châlons-s.  -  Marne  ,  Biblioth.  de  l'Ecole  des  chartes, 
série  l,  t.  III,  p.  55.) 

1253.  — Ali  illo  enim  tempore  nunquani  indutus  est 
(S.  Louis)  squarleto  vel  pauno  viridi  seu  bruncto  nec  pel- 


lilms  variis,  sed  veste  nigri  coloris  vel  camelini  seu  persei. 
(C.uill.  de  Nangis.) 

1254.  —  Li   noire  burnelte  et  li  elère  burnete,  100  s. 

(Ortlonii.  îles  draps.  I).  Grenier,  vol.  Xl'.l,  p.   144.) 
1 260.  — 'freine  de  pers  pignié,  trème  de  burnete  pignié, 

Ireime  de  vert  pignié  ne  pueent  estre  tissuea  fors  que  en 

leur  chaynes  meesmes.  (Et.  Boileau,  Liv.  des  met.,  part.  1, 

.li.  30.) 

1 280.      S'ele  vest  escarlate  vermeille  ou  paonace, 
Estanfort  ou  brunète,  et  cointement  se  I  u 
(Poésies  île  Rulebeuf,  t.  II,  p.  185.) 
1320.  —  Pour  une  aulne  de  brunette  baillée  à  Jehan  du 

Louvre,  pour  couvrir  le  faudesteuil  le  roy,  14  s.  (Cpte  roy. 

de  Geoffroi  de  Fleurij.) 

1324.  —  A  Golarl  de  Fontaines,  pour  2  brune ttes  d'Amiens 
pour  faire  chapes,  2i  s.  (Inv.  des  dominicaines  d'Arras.) 

1325.  — Parce  que  quant  les  draps  burnètes  estaient 
premièrement  tains  en  rouge  il  ne  povoient  souslenir  le. 
guesde  et  se  descouvroient  laidement,  est  ordené  que 
dorez  en  avant  nulz  draps  burnètes  ne  soient  tainz  en 
rouge  jusques  à  tant  que  premièrement  soient  tainz  en 
guesde.  (Or do  fin.  pour  les  teinturiers  d'Evreux,  p.  29. 
Th.  Bonnin,  Carlul.  de  Louviers,  pièce  325.) 

X[V°  s. — 11  est  ordonné  que  toutes  les  brunettes  faites 
de  laine  Englesque  soient  listcllées  et  scellées  de  2  sceaux 
du  lainage  et  de  2  secaulx  du  recousage. ..  et  toutes  les 
brunettes  de  laine  nostret,  les  meilleures  seront  listellées 
d'un  de  chacun  desd.  sceaux.  [Ban  de  la  draperie  de 
Douai.  Roquefort,  Supplém.,  v«  Nostrée.) 

1350.  —  Pour  un  chapel  de  paon  à  grant  roe,  couvert 
dedans  et  dehors  de  brunette,  garni  d'un  grand  las  de 
soie,  délivré  à  M.  de  Chalon,pour  la  colle,  le  paon,  soye 
et  façon  dud.  chapel,  6  lï.  (Cpte  d'Et.  de  Lafonlaine.) 

1352.  —  Brunète  de  Douav...  pour  faire  habits  et 
cliappes  à  2  Augustin*  résidens  continuellement  à  la 
cour.  (D.  d'Arcq,  Cptesde  l'argenterie,  p.  152.) 

1390.  —  En  cas  que  icelles  diquedunes  ne  se  poroient 
vendre  blanches  as  marchans  qui  viennent  pour  les  escir- 
tattes (écartâtes)  ou  à  aulcuns  qui  les  voiraient  faire  taindre 
u'aultre  couleurs;  que  les  drappiers  de  ceste  ville  1rs 
paient  faire  lister  et  puis  taindre  en  noire  brunette  comme 
on  fait  présentement.  (Ordonn.  sur  les  petits  draps,  Ro- 
quefort, ibid.) 

1399.  —Que  aucun  tainlurier  demourant  en  lad.  ville  et 
banlieue  (d'Abbeville)  ne  soient  si  liardiz  qu'ils  taindent 
aucun  drap  si  ce  n'est  en  rouge,  en  jaune  ou  en  brunette. 
(Ordonn.  des  rois,  t.  VIII,  p.  337.) 

V.  1450.       Aussi  bien  sont  les  amourettes... 

Sous  bureaux  comme  sous  brunettes..., 
Dangier  fortune  mesdisans 
Laissent  bergières  et  pastours 
Et  vont  tourmenter  les  amans 
Qui  sont  es  chastcaux  et  es  tours. 
(Martin  Franc,  Rec.  des  poêles,  franc.,  t.  II,  p.  235.) 
1451.  — G   aulnes   de   brunette   pour  faire    un  niautel 
pour  ung  religieux  de    l'ordre  S.   Jean  de    Jherusalem. 
(Laborde',  Les  ducs  de  Bourg.,  1710.) 

1459.  —Or  ça,  mon  amy.je  vueil  que  vous  ayez  deux 
aultres  rolibes,  dont  l'une  sera  de  fine  brunette  de  St-Lo, 
qui  sera  fourrée  de  martres  et  l'aultre  sera  d'un  fin  gris 
de  Montevillier,  qui  sera  doublée  d'un  fin  blanchet  pour 
vestir  à  tous  les  jours,  fors  quant  vous  chevaucherez  après 
monseigneur  le  roy.  (Jean  de  Saintré,  cb.  II,  p.  55.) 

1606.  —  Anciennement  esloicnt  usitées  les  cérémonies 
(de  l'armement  d'un  chevalier)  de  le  vestir  de  pourpoint 
de  couleur  cramoisie,  le  chausser  de  chausses  de  bru- 
nette, (Nieot,  v"  Chevalier.) 

I  680.  —  Brunette.  Sorte  d'étoffe  fine  qui  tiroit  sur  le 
noir  et  dont  s'habilloient  autrefois,  en  France,  les  per- 
sonnes de  qualité.  (Bichelet,  Remarques.) 

BRUSSEQUIN.  —  Drap  brun  foncé,  uni  ou  mé- 
langé et  marbré,  sans  doute  de  qualité  inférieure, 
car  on  y  employait  des  laines  de  petit  teint,  passées 
à  Fécorce  de  noyer. 

1316.  —  Une  escarlatte  et  un  broissequin,  chascun  de 
24  aulnes.  (Cpte  <!>■  Geoffroi  de  Fleuri],  p.  7.) 

1340.  —  L'eu  fera  lirussequins  de  quoy  la  chaume  sera 
de  fil  blanc  teinte  eu   escorec  de  nouyer  et  la  traimme 


232 


BRUSSEQU1N 


sera  de  noirs  agnelins  nu  de  laine  tainte  en  lad.  escorce. 
(Stat.  des  drapiers  :1e  Reims.) 

I3'i7.  —  2  chapperons,  l'un  noir  fourré  de  menu  vair 
et  l'autre  de  marbré  hrusquin  fourré  de  euissettes.  (Inv. 
de  Nie.  de  P restes,  p.  96.) 

1349.  —  A  Mannequin  le  flamenc,  drappier,  pour 
8  aulnes  de  marbré  broussequin  long,  de  Broisselles,  à 
faire  cote  hardie.  (Cple  roy.  de  Nie.  Bracque,  f"  52  v°.) 

BRUYÈRE  —  Comme  la  loupe  d'érable  et  autres 
bois  noueux,  la  racine  de  bruyère  était  employée  à 
des  vases  à  boire  comme  cailliers  (voy.  ce  mot)  et 
autres.  Ses  petites  branches  flexibles  servaient  à 
faire  des  balais  et  des  brosses. 

1387.  — Comme  led.  Jehanin  eust  pris,  ravi  et  emporté 
un  hanap  de  bruyère  qu'il  porta  vendre  chez  un  orfèvre. 
(Arcli.  13.  130,  pièce  232.) 

1571.  — Myrica.  De  la  bruyère  de  quoy  on  fait  verges 
à  nettoyer  robbes.  (Dict.  de  Morelli.) 

BUCE,  BUSSE.  —  Tonneau. 

1473.  —  Certains  livres  enfoncez  en  2  tonneaux  et  une 
buce  et  une  autre  buce  en  3  coffres  où  sont  pluseurs 
ornemens  de  la  chappelle  et  autres  menues  choses.  (Cptes 
el  mem.  du  roi  René,  art.  532.) 

1599.  —  Sur  chacun  baril  ou  caque  de  baron  ou  de 
sardine  blanc  ou  allozes,  à  compter  2  pour  la  buse.  (Pan- 
carie  o/i.  Mantellier,  Mardi.  fréq.,t.  111,  p.  217.) 

1771.  —  Clisse  ou  hussard.  Espèce  de  futaille  dont  on 
«c  seit  particulièrement  eu  Anjou.  Il  est  égal  à  la  demi- 
queue  d'Orléans,  de  Blois,  de  Nuis,  de  Dijon  et  de  Maçon, 
ce  qui  revient  aux  trois  quartz  du  muid  de  Paris.  En  sorte 
que  le  bussard  est  composé  de  216  pintes  de  Paris.  (Dict. 
île  Trévoux.  ) 

BUE.  —  Cruche  à  anses.  En  Limousin,  lo  Imzo 
a  le  goulot  étroit  et  court,  sa  contenance  varie  de 
10  à  50  litres.  On  l'emploie  à  conserver  l'huile. 

XIIIe  s.     Ce  sui  bon  seignerres  de  chaz 

Et  lions  ventousieres  de  bues, 

Si  sui  bons  relierres  d'ues. 
(Les  2  troveors  rihaui.  Notes  de  Rutebeuf,  t.  I,  p.  335.) 

xv  s  -  Idria.  Buéeà  yane.(Vocab.lat.-franç.Biblioth. 

Richel.  lat.  7081.) 

V.  1430.  —  Anfora,  buye,  cane  ad  yaus  ad  deux  anses. 
(Dut.  lat.-franç.  île  Le  Ver.) 

1 484.  —  2  huez  de  terre  verte.  (Cple  de  l'abb.  de  la  Tri- 
nité. Arch.  de  la  Vienne.) 

BUFFET.  —  Les  anciennes  acceptions  du  mot  sont 
assez  nombreuses.  Buffet  s'est  dit  d'un  étal,  d'un 
comptoir,  d'un  coffre  à  grains,  d'uni'  armoire,  du 
bureau  des  greffiers  au  parlement,  et  même  d'un 
tribunal ,  enfin  de  ces  dressoirs  ayant  jusqu'à  neuf  de- 
grés sur  Lesquels  un  faisait  montre  des  pièces  d'or- 
t.  tuerie  et  de  la  vaisselle  des  banquets.  On  a  encore 
appelé  buffet  la  réunion  de  ers  mêmes  pièces,  indé- 

pendanlvs  du  lurulilr  destiné  à  les  l'untenir. 

1260.  —  I.i  lalemelior  demorans  dedanz  la  banlieue 
de  l'an-  pueent  porter  leur  pain  en  leur  corbeillons  el  por- 
ter leur  estai  mi  huilez  ou  labh^,  por  tant  que  li  estans 
i itplu»  loua  que 5  pies. (Et.  Boileau,  l"  part. ,1.55.) 

1368.  —  Seront  au  buffet  de  la  halle  deux  clers,  les- 
quelz  soigneront  dea  registres  faire.  (Ordonn.  de»  rois 
t.  V,  p.  134.) 

1395.-  IIiuuii  .i  1 1  h  m  i  bufletum  dictum  aumosntère, 
uhi  frumentum  ponitur,  laxat.  20  s.  t.  (Inv.  de  l'év.  de 
Langres.) 

\.   1450.  —  Dedans    lad.    salle    doivent    faire    drOBSOr 

1     el  tréteaulx. . .  el  tapicci  io  i ■  la  parer,  lin  ;ea  el 

au  i  vetsclles  d'estaing  el  d'argent  pour  garnir  le  hault 
buffet.  (La  roi  René,  Devit  d'uh  tournoi,  édit.  Quatre- 
barbe  ,  i.  Il,  p.  lu., 

i  502.       En  la  salle  où  fui  laii  I  led.  banquet,  \  avoil 

1 li     i'1"    Beaux  buffelz  que  je  via  jamais,  car  il  c  loil 

a  '.i  ilogrcz,  ,  ■  i  m   de  i  ouppes,  Bacons,  i  uvc    de  de    i  rto, 


potz,  éguyères  d'or  et  d'argent,  chacun  degré  de  15  pièces. 
(Voyage  d'Anne  de  Foi.r  à  Venise.  Bull,  de  l'Ec.  des 
Charles,  1861,  p.  433.) 


XVe 


■Ms.  d'Ovide,  Biblioth.  Richel.,  fds. 
franc..,  n°  874. 


1532.  —  Un  buffet  de  cérémonie,  d'argent  vermeil  doré 
extrêmement  bien  ciselé,  composé  de  3  grands  bassins, 
2  ronds  et  l'autre  à  pans;  dans  le  premier  des  quels  ronds 
sont  les  amours  de  Neptune  et  d'Amphitritle,  dans  l'autre 
les  triomphes  du  mesme  dieu  Neptune,  et  dans  celuv  qui 
est  à  pans  sont  les  fleuves  du  Gange,  le  Nil,  l'Euphratte, 
le  Jourdain,  le  Danube  et  le  Kliein,  qui  rendent  le  tribut 
de  leurs  eaux  à  ce  dieu  Neptune  qui  estait  fond  du  bassin, 
dans  une  coquille  attelée  de  6  chevaux  marins  qui,  en 
nageant,  font  des  vagues  les  plus  esmues  que  l'on  puisse 
voir  uy  peindre. 

D'encores  3  vases  à  pattes  de  feuillages  qui  sortent  des 
pommes  des  pieds,  au  dessus  des  quelles,  en  la  moitié  des 
ventres  d'icelles  pièces  y  a  des  gaudrons  onrelez.  Sur  l'autre 
partie  de  leurs  grosses  pences  se  sont  des  bacanales,  les 
.nues  se  sont  des  serpens  très  entortillez,  et  les  emhou- 
cheures  sont  faites  en  giieiillcs  de  lyons  béantes. 

D'encores  3  esguierres,  dont  chaque  couvercle   est  un 

soleil,  les  anees  formées  en  cornets  ù  bouquins,  les  deSSUS 
des  rolouilitez  avaus  3  histoires,  seavoir  sur  la  première 
nie  bergerie,  sur  la  deuxième  une  chasse  île  cerf,  et  sur 
la  troisième  des  pèlerins. 

D'encore?  3  couppes  fuies  en  basteaux,  collées  ABC, 
p ■  enseigner  l'ordre  eu  le  quel  elle-  doivent  estre  ar- 
rangées, A  c'est  une  treille  esparpillée,  feuilleue  et  fourme 

île  raisins  que  les  nisi'inx  liéiplellent.  lt  c'est  une  ('.■'•lès 
haut    des    espirs    île    froment    sans    noinlne    qui    elllolllelll 

l'ovale,  c.  c'est  un  le  n  furieux  où  des  mains  célestes  jettent 
dea  couronnes  de  lauriers. 

D'encores  3  vinaigriers  de  chacun  2  griffes  d'aigles  qui 

estreignent  une  tortue  dont  les  testes  servent  de  goulots, 
el  les  pattes  de  ces  vinaigriers  sont  des  coquilles  de  nier 
i enversées. 
D'encores  3  sucriers  quarrez  sur  les  12  coatoa  desquels 

mil    les    12   SOrteS    de    pevoes    que    les    lionnes   gens    île    la 

campaigne  premicnl  toute  l'année . 

D'encores  une  grande  cuvette  faite  en  ronlaine,  où  sont 
de  ces   ^'oiiilles  crotesquea   nouvellement    invantées,  qui 
jettent  miles  11  curons  à  petits  jambages  lortus,  portanl  lo 
un  .  des  paysages  sur  de  simples  lignoe,  mcsmfls  des  élé- 
phanl  ,  dea  bœufs  et  dea  lyons,  des  chevaux,  des  chiens 


BUHOS 


-233 


ot  îles  singes,  des  paons,  des  hérons  b(  des  ebahuants,  des 
»ases,  des  lampes  el  des  gt  en  ides  de  feu  d'artifice,  des 
aspics,  des  lézards  el  des  limaçons,  des  abeilles,  tes  pa- 
pillons el    des   ii elons,  des  fées,  des    masques,  des 

cornes  d'abondance  et  autres  fanfares. 

Et  d'encores  une  grosse  buye  loute  unie,  à  grande  ani  e 
de  panier  surson  couvercle,  laquelle  a  -  oreilles  pliées 
.•h  plusieurs  tours,  etaumilieu  de  son  gros  ventre 

un   grand   biberon   retr è  propre  .1  verser   l'eau  à  la 

fantaisie  de  qui  en  a  besoin,  le  tout  si  bien  travaillé  que 
je  m-  en  admiration  des  desseins  >■!  de  la  patience  des 
bons  ouvriers.  [Inv.  de  Florimond  Robertet,  p.  31.) 

1539.  _  Erat  abacus  ingens  plenus  bonis  vasis  variis 
materne  omnis,  ex  auro,  argento,  viiro,  ebore,  murrha 
[de  brucaro]  ;aliaetiam  vilioris  materiee,  stannea,  cornea, 
ossea,  lignea,  testacea  seu  figulina,  inquibusars  commen- 
dabat  viiitalem  substantiœ,  nam  erant  toreumata  per- 
inulta,  oinnia  expolita,  extersa,  fulgor  pêne  prœstringebat 
oculos. 

Illic   vidisses   duo   malhivia  argentea,  oris  deauratis; 

umbilicus  eral  aureus  cum  insignibus  illius.  Habebat  utrum- 

que  malluvium  suum  gutturnium,  quorum  epistomium  erat 

deauratum;  stabat  et   alterum  aquiminarium  vitreum,  fis- 

lula  deaurata  cum  polluhro  tiglino  operis  Malaeensis  probe 

sandaracato  [embarnizalo].  Filiale  omnis  generis  et  ar- 

iae,    diue   ad    viiiuni   giMiernsissimuni.  (Dialogues  île 

1  ,rcs,  édit.  de  1788,  p.  220.) 

1547.  — En  la  chambre  du  roy.au  bas  estaige  où  sont 

l.s   armoires  de  feu   madame,  nng   buffet   de   salle,  de 

boys  de  cliesne, ouvraige  plain  à  2  estages. 

Un  grand  buffet  de  salle  à  G  cslaigcs,  estans  de  boys 
de  chesne. 

En  la  chambre  basse,  un  buffet  de  boys  de  noyer  ser- 
vant à  salle,  qui  est  à  i  estages. 

Dng  IhiUV'I  de  boys  de  noyer  plain  à  2  fenestres  ferrées, 
fermant  a  clef.  (Inv.  du  chat,  de  Gaillon,  p.  132  à  134.) 
1549.  —  Pierre  Hotmail,  marchant  bourgeois  de  Paris, 
la  somme  de  7903  1.  2  s.  li  d.  t.,  pour  avoir  fait,  fourni 
et  livré  le  buffet  de  vaisselle  d'argent  vermeil  doré  cyzelé 
de  croissant  et  [leurs  de  liz  ey  après  déclaré.  C'est  assa- 
voir une  navire  du  poix  de  58  m.  6  0..  un  pot  de  38  m. 
6  0.  pesant.  Ung  autre  pot  du  poix  de  32  1  -  111.  Une  buye 
pesant  33  m.  3  0.  Deux  flacons  du  poix  de  23  m.  -1  0. 
Deux  vases  du  pnix  de  11  w.  li  0.  Deux  grans  bassins 
nés.  23  m.  li  0.  Trois  sallières,  dont  une  couverte,  pes. 
li  m.  3  0.  3  gros.  Six  grans  tasses  et  deux  cnuvescles 
pes.  57  m  G  1  2  0  Quatre  chandelliers  à  flambeaulx  pes. 
■22  m.  5  I  2  0.,  et  quatre  couppes  couvertes,  pes.  15  m. 
1  0.  6  gr. 

Toute  la  quelle  vaisselle  armoyée  aux  armes  du  roy  et 
de  la  royne,  pes  3lo  m.  I  0. ,  présentés  en  don  par  la 
ville  de  Paris  à  lad.  royne  après  son  entrée.  iCpte  des 
aides,  dons  et  octrois  de  la  ville  de  Paris,  F  119.) 

1561.  — 2  buffetz  d'argent  dont  l'un  est  plein  (uni)  et 
l'autre  estampé,  (/nw.  du  chat,  de  l'an,  f°50.) 

1563.  —  Aussi  ami.  rocher  sera  formé  quelque  espèce 
1]  buffet  pour  tenir  les  verres  et  coupes  de  ceux  qui  ban- 
1    lieront  dans  le  cabinet.  (Paiissy,  p.  64.) 

1571.  —  A  Richard  Toutin,  marchand  orfèvre  démou- 
lant   à  Paris,  la  somme  de    7400    I.    12   s.  I...  pour  avoir 

1  et  deuement  fini  le  buffet  de  vaisselle  d'argent  ver- 
meil doré  et  eizelé  cy après  déclaré. 

C'est  assavoir  2  grans  bassins  d'argent  vermeil  doré  du 
poix  de  38    m.  2   grandz    vas -s   du    p"ix    de    26   m.  3  0. 

2  .mires  moyens  vases  do  poix  de  lii  ni.  1  12  0.  Une 
grande  buie  du  poix  de  27  ni.  l'n  grand  navire  avec  son 
couvercle,  du  poix  de  31  111.  ti  0.  2  grandes  couppes  cou- 
vertes, du  pnix  île  13  m.  li  n.  5  gros.  2  autres  couppes 
couvertes  moiennes  du  p"ix  de  12   m.  6  0.  7  gr.  6  clian- 

irs  à  termes,  assavoir  3  à  hommes  et  3  ;i  femmes,  du 
poix  de  30  ni.  moins  un  gros  el  il  sallières  avec  cou- 
vercles, du  poix  de  15  m.  3  0.  (i  gros.  pes.  ensemble 
211  m.,  3  o  5  gr.,  à  raison  de  35  1.  le  marc.  [Entrée  de 

les  IX  à  Pans,  fo  101.) 
I  599.  —  Buffet  d'argent  doré  garny  d'antique  :  Premier, 
une  grande  fontaine  d'argent  dore  couvert  de  médalles  an- 
ticques,  les  tuyaux  représentant  2  serpens  et  au  dessus  un 
lymi  non  dore  el  marqué  à  la  fontaine  le  pied  du  milieu. 
It  2  grands  flacons  d'argenl  doré,  semez   d'anticque,  au 

as  un  lyonqui  lient  un  escusson.  It.  One  grande  buyre 
d'argenl  doré  couverte,  avec  l'anse  toute  semée  d'anticques. 
Il .  lue  nef  d'argenl  doi  é  avec  son  couvercle,  sur  le  quel 
>  1  une  Beur  de  lys.  el   sert  pour  mettre  le  liuge.  semée 


aussy d'anlicques.  II.    2   grandes  aiguières  d'argenl  doré 
d'anlicques  et  faites  en   flambes.   It.  lue  grande 
sallière   il  11  j  ml  'l  iré  semée   d  an  cou- 

vercle, sur  l'empatemenl  de  I  piedz  de  cerf  et  se  lue  par 
dessous.  It.  b'  peines  vaisselles  fruitière    d'argenl  doré  sur 

les  bords,  se d  anticques,  et  maneque  une  médaille  sur 

le  bord  d'une  desd.  assiettes.  II.  2  tasses  d'argenl  doré 
que  l'on  apelle  drajouere,  où  il  y  a  à  l'entour  des  jaspes  et 
agates.  Le  tout  ce  que  dessus  avec  leurs  estuys,  prisé  1515 
esi  us    lu',  d  ■  Gabrielle  i  Etirées.) 

BUFFET.  —  La  couverture  du  buffet.  Pièce  do 
lingeri 1  d'étoffe,  souvenl  ornée  de  broderies,  de 

dentelles  et  de  franges,  d'un  travail  précieux. 

1523.  —  Une  rouverte  de  buffet,  ouvrée  en  manière  de 
nappe,  de  soye  ol  ini  lie  bandée  d'une  paulme  de  large  de 
fil  d'or  ouvre  à  jour,  frangée  de  lil  d'or  el  soye  blanche, 
Contenant  i  aulnes  de  long  el  de  large  une  aulne  demy 
quartier.  {Inv.  de  Marguerite  d'Autriche,  1    115  \  .) 

1565.  —  Dng  buffet  à  demy  neuf  de.  chanvre.  Ung 
buffet  ouvré  à  fleurs  de  lys.  Plus  un  buffet  ouvré.  (Inv.  du 
citât.  d'Oradau.) 

1583.  —  3  grands  buffeclz  de  lin,  à  l'euvre  de  Venize, 
marqués  CC,  prisés  3  esc.   sol.   (Inc.  d'Anne  de  Ni< 
265. 

1597.  i  buffetz  merquez  de  fillet  noir,  uses,  plus  5  dou- 
zaines de  serviettes  ouvrées,  usées  et  à  demy  rompues 
[Inv.  du  chat,  de  Laumary,  f   175.) 

1599.  —  S"  629  bis.  2  buffets  de  llioille  de  lain  ouvrée. 
de  3  I  2  aulne*  de  long  ou  environ,  sur  une  demye  aulne 
de  large,  estimés  ensemble  1  f.  (Inv.  du  chancelier  Ph. 
HuravÀt.) 

BUFFLE,  BUGLE  —  Autant  L'emploi  de  la  corne 
de  buffle  es)  fréquent  dans  les  équipages  de  chasse, 

autant  il  est  rare  de  rencontrer  cette  matière  servant 
à  des  ustensiles  de  ménage. 

1379.  —  N>  340.  2  11  ie  ms  d'or  tons  plains,  et  au  iny- 
lieu  a  3  fleurs  de  ly<  et  une  couronne  enlevée  et  a  2 
bugles  enlevez  à  quoy  l'ance  pend,  et  poise  46  m.  7  0. 
3  estell.  (Inr.de  Charles  V.) 

1562.  —  2  grandes  fourchettes  de  beuffle,  garnis  d'ar- 
gent. 

3  paelles  de  beuffle,  garnis  d'argent,  dont  les  2  sont 
rompues,  et  une  autre  paelle  de  mesme,  garnye  d'argent 
au  bout.  (Inv.  du  chût,  de  Pau.  f°  10.) 

BUGN0IRE.  —  Heurtoir. 


XVc 


Heurtoir  espagnol  en  fer.  App.   à  l'auteur. 


1447.  —  [A  [une  porte]  ung  bugnoire  et  \\i\  clau  à 
tapper  su-  et  2  rosettes  pour  ung  hucli  sur  rue.  3  s.  (Cptes 
,ie  Bélkune.  La  Fons,  Les  artistes  '"  Nord,  p. 

BUHOS.  —  Tuyau,  li  ou.  conduit. 

V.   I  248.  —  Eiuui  le    lienap  doit   avoir   u;:e   lorèle   et 


"234 


nu  HO  S 


ens  on  miliu  de  la  tourète  doit  avoir  .1.  behot  qui  liegne 
cns  e!  fous  ilel  henap.  (Villard  de  Honnecnurt.p.  89,  pi.  10  ) 


V.  1248.  —  Album  de  Villard  de  iïomiecourt,  pi.  16. 


V.   1250.         En  sa  meson  n'nt  nule  entrée 
Fors  un  buiot  quant  est  fermée. 

(Rom.  du  Renart,  v.  13717.) 

1323.  —  Pour  3  bulios,  de  nos,  parmi  les  quels  les 
cloques  des  cloques  queurcnt,  pour  ce  que  cil  qui  y  avoicnt 
esté  mis  cl  tamps  passé,  li  quel  estoient  de  fer,  usoient 
trop  de  cordes,  et  peur  ce  les  convint  oster,  3  s.  (Cples 
d'ouv.  aux  chat,  des  Ctes  d'Artois,P  ">(!.) 

137  I  .  —  Pour  son  sollairc  de  ficrer  3  des  lanternes  el 
estoffer  platines  et  de  behos.  (Optes  île  Valenciennes,  f°34.) 

1388  —  Un  liiilnit  d'argent  à  porter  plume  d'aulrice. 
(Arch.  J.I .  135,  pièce  165.) 

1391.  —  A  Guillaume  Arrode,  pour  avoir  fait  et  forgé 
3  buhos  d'argent  blanc  pour  mettre  en  3  soufflez  de  bouys 
ouvrez  à  fouliez,  et  pour  3  annelès  d'argent  à  les  pendre, 
"ils.  p.  (3e  Opte  roij.  de  Ch.  Pouparl,  f"  76  v°.) 


V    ffi 


\\i  a.  Brome.  Musée  du  Louvre. 

Coll.  Sauvai i,  n°  199. 

1570.       P.-  D'après  Bnrt.  Scappi,  pi.  24. 


1397  2  ontonnouere  qui  ont  buihoz  d'araln.  (Arch. 
i/i/  3t,  i    !42  y.) 

1418.  —  Icellui  Jelmnnin  monta  sur  I nison  ol  par 

le  liuliol  ilo  la  cheminée  gctl  i    n"anl   quantité  de  neige. 

Ul.nl.  j.l.  l7o  pièce  159  . 


BUIE,  BDIRE.  —  Comme  la  bue,  la  buie  est  une 
cracha,  mais  son  collet  plus  allongé  et  plus  large 
se  termine  par  un  bec.  L'anse  y  est  tantôt  latérale, 
tantôt  disposée  en  forme  de  bride  comme  celle  d'un 
panier,  quelquefois  elle  est  double.  Quant  aux  -pro- 
portions du  vase,  elles  sont  trop  variables  pour  être 
déterminées.  Yoy.  bue. 


1395.  —  Mblioth.  Richel.  ms.  franc,  a'  2-203,  P  20. 


V.  1300.  —  L'on  fera  ung  grant  vaissel  de  terre,  une 
buyre  ou  cruche,  mis  en  ung  lieu  froit  soubz  sablon.(P. 
des  Crescens,  1.  1,  eh.  9.) 

1324.  —  Pour  i  paire  de  huires  de  bos,  2  paire  de 
llos  et  2  paire  de  3  los,  la  pièche  3  s.,  cascune  buire,  32  s. 
—  Pour  la  férurc  des  -1  paire  de  buires  dessusd.,  10  s. 
pour  le  paire,  40  s.  (2°  Inv.  des  dominicaines  d'Arras, 
p.  265.) 

I3B8.  — Au  dehors  du  ehatelet  de  la  ville  (Sanccrrc) 
a  une  très  belle  fontaine  où,  par  usage,  tous  les  malins  les 
femmes  de  la  ville  venoient  a  tout  boires  et  autres  vais- 
seaux, et  là  puisoient  et  les  emportaient  amont  en  la  ville 
sur  leurs  tètes.  (Froissart,  1.  3,  ch.  16.) 

1389.  —  Pour  3  buyres  de  terre,  10  s.  —  pour  6  bui- 
rettes  de  terre  et  3  rainons,  3  s.  (i  d.  (Inv.  de  Richard 
Pirque,  p.  73.) 

1495.  —  A  Jehan  Gallant,  orfèvre  dud.  Sgr  (le  roi),  la 
somme  de  10H2  l.  15  s.  5  d.  t...  pour  286  marcs  d'ar- 
gent p»ur  l'emménagement  de  son  cnastel  et  place  d'Ain- 
hoyse,  en  3  grands  vaisseauk  Ici/,  et  de  la  sorte  que  s'en 
suil.  C'est  assavoir  une  grant  buye  à  inectre  caue,  portée 
sur  8  lyons  maciz  et  vermeil  dorez,  estans  au  dessoulz  du 
bas  Bouaiges,  garnie  par  le  hault  de  2  hances  faictes  de 
2  hommes  sauvaiges  lenans  chascun  ung  pavoys  en  une 
main  el  en  l'autre  main  ung  gros  baston  fait  à  escoez,  le 
tout  vermeil  doré  et  esmaillé  aux  armes  de  France,  poi- 
sanl  38  m.  lin.  d'argent.  (Cples  de  Bretagne,  Uihliiith. 
Richel.  8310,  f  I  11  v'M 

1498.  —  Une  buye  à  eauo,  semée  de  fleurs  de  lys  ol 
dauphins,  pus.  18  m.  S  o.  d'argent.  — Une  autre  buye 
faicte  i  pans,  à  une  grant  anro  tenue  par  S  hommes  sau- 
vaiges, le  souaige,  couvercle  et  garnitures  dorez,  poisant 
avecques  les  '■■.maux  qui  sont  dedans,  38  m.  5  o,  d'argent. 
(Inv.  d'Anne  île  Bretagne,  p.  00.) 

1514.  —  N°  17.  lor  buye  à  plain  ouvraige,  garnye  dos 

ar i  de  mad.  d  •  1 1  <  •  da ,  iiouvée  en  ung  esluy  de  cuir, 

pis.  15  m.  o  o.  6  gros. 

\  74.  Une  buye  à  eaue  ayanl  ung  souleil  auprès  du 
biberon,  pos,  10  m.  So.  (Inv.  de  Charlotte d'Albret.) 

1532.    -  One  grosse  buye  (d'argent  vormoil doré)  toute 


P.  USINE 


23R 


unie,  à  grande  ance  de  panier  sur  son  couvercle,  laquelle 
a  2  oreilles  pliées  en  plusieurs  tours,  et  au  milieude  son 
gros  ventre  elle  a  un  grand  biberon  retroussé  propre  à  verser 
Peau  à  la  fantaisie  de  qui  en  a  besoin,  le  tout  si  bien  tra- 
vaillé que  j''  mus  en  admiration  des  desseins  et  de  la  pa- 
tience des  bon?  ouvriers,  (/nu.  de  Florimond  Robertet, 
P.  31.) 

BUIES.  BDINES.  —  Lourdes  entraves  de  fer  atta- 
chées aux  pieds;  cep  de  bois  ou  les  pieds  étaient 
retenus  entre  des  madriers. 

I  |80.  Kar  ims  vos  faimes  or  sentir 

Que  lniies  peisent,  ne  s'est  liez 

Cil  qui  les  traire  od  ses  piez. 

(Chron.  des  ducs  de  Normandie,  t.  II,  v.  2906.) 

V.    1250.     Aies  que  H  aient  le  deus  poins  desloiés, 

Unes  grans  bui.-s  li  •  > n i  fermé  es  pies. 

(Ogier  le  Danois,  v.  9378.) 

1300.     I.ors  list  saisir  le  roj  et  derrière  et  devant, 
Buincs  de  grans  anneaux  lui  vont  as  pies 

[mettant. 
[Rom.  de  Guim  de  Tournant.) 


V. 


Fin  du  XIVe  s.  —  Bas-relief  d'albâtre.  Cartons  de  Vaut. 

V.  1360.  —  Le  riche  n'a  mie  les  richesses,  fors  aussi 
comme  le  larron  a  la  hait  au  col  et  les  buies  es  pies. 
[Le  Mireour  du  monde,  p.  loi.) 

1369.  —  Le  bailly  où  sergent  doivent  ayder  à  mettre 
en  prison!  freumé.  Chiaus  qui  envoyet  i  sont  en  fers  ou 
buies,  en  cep  ou  en  carcant.  (Brassait,  Pi:  de  l'Iùst.  du 
chat,  de  Douay,  I,  p.   103  | 

1370.  —  En  buies  ou  en  aniaux  furent  mis  et  char- 
giés  en  charrettes  pour  mener  es  prisons. . . 

En  fort  buies  de  fer  qui  estoient  jointes  et  enlaciées 
ensemble  par  moult  merveilleuse  subtilité,  et  la  chaienne 
qui  fremoitile  l'une  à  l'autre  estoit  si  courte  qu'il  ne  povoit 
mie  pleinement  passer  demi  pas.  (Chron.  île  S.  Denis. 
t.  IV,  p.  192-3.) 

BOIS  —  Les  citations  suivantes  indiquent  les 
divers  usages  du  buis. 

1360.  —  Le  buix  estung  arbre  qui  est  toujours  vert,  et 
pour  la  légiereté  de  sa  matière  est  apt  à  faire  des  tables 
pour  escripre  car,  quant  il  est  bien  poly  ou  tiré,  on  y  forme 
des  lettres  et  si  l'en  defface  l'en  légièrement. 

Et  retient  en  soy  longuement  h-s  tranches  et  les  figures 
que  on  fait.  El  pour  ce  les  yniages  de  buix  sont  moult 
belles  et  de  longue  durée,  et  si  en  fait  on  les  boites  qui 
son!  bonnes  à  garder  espiceset  autres  choses  aromatiques. 
(Le  propriétaire  des  choses,  1.  17,  ch.  20.) 

1 47 1 .  —  l'ng  petit  benoistier  de  racine  de  bouys,  ouvré 
à  ymages,  et  au  davant  a  une  ymage  de  Nrc  Daine  de 
Pitié  —  Une  petite  sallière  de  racine  de  bouys.  (Im:  du 
roi  René  à  Angers,  f  22.  i 

1485  —  Buxum.  Hujus  ligni,  propter  suam  soliditalem, 
lenitatem  ac  decorein,  ad  fabricandas  tabellas  et  coclearia 

atque  manubria  et  ad  alios    pluri s    usus   aptissimum 

invenitur.  (Cuba,  Hortus  sanitatis, de  Rerbis,c.  S2.j 

1529.  —  Buxum  tonsitem  el  semper  virentem,  eafiunt 
tibias  mulliforatiles,  laudatissimi  pectines  el  unguenlarise 
pixides  ''t  cariem  non  sentit  nec  vetustatem.  (Chasseneuz, 
Catalogus  gloriœmuuili,  part.  12,  p.  317  \    i 


1600.   —   vuis   artifice  croist   le   1 ys   en   plusieurs 

endroits  de  ce  royaume,  mesme  en   merveilleuse  grandeur 
comme  grosses  poultrcs  en  cert  lins  endroits  de  Norm 

et  Picardie,  qu'un  apporte  a  Paris  i faire  des  peignes 

et  autres  choses.  Au  pays  de  Vivarez  aussi,  mais  non  guère 
hautement. . . 

Il  s'en  façonne  plusieurs  beaux  ouvrages,  mesmement 
de  la  racine  de  la  quelle  grande  trafique  est  faite  en 
Vivarez  par  les  marchands  allemans  les  quels,  de  là, 
preste  à  mettre  en  œuvre,  la  font  transporter  en  leur 
pays  ..  esquarie  ou  arrondie,  est  boullie  dans  l'eau 
claire...  à  cecy  nécessaire  pour  rendre  la  racine  solide 
et  lui  confirmer  la  béant.-  de  sa  blonde  couleur  et  bigearre 
madreure. 

Ainsi  préparée,  la  racine  du  bouys  est  appelée  broute, 
employée  en  excellente  menuiserie  de  marqueterie,  de 
manches  de  cousteau,  de  cueillies,  de  peignes  el  a  d'autres 
diverses  besongnes  à  l'honneur  de  l'Allemagne  mère  ih's 
ingénieux  entendements.  (Olivier  de  Serres,  Théâtre 
d'agric,  I.  6,  ch    10,  p.   506.) 

BDISE.  BDSE.  —  Fourreau  tronconique  en  cuir 
ou  métal,  dont  on  chausse  les  bouts  en  saillie  des 
poinçons  d'une  charpente.  —  Tout  tuyau  de  même 
forme  pour  l'écoulement  des  eaux  ou  le  passage  de 
la  fumée.  Dans  ce  dernier  cas,  buse  est  synonyme 
de  boisseau  ou  mitre. 

1459. —  A  maistre  Pierre  Ovrard,  corroyer,  pour... 
3  bannières  d'arain  estoffées  de  buises  comme  il  appartient, 
chacune  de  7  pans  de  haut  et  7  pans  tle  larghe,  pour 
mettre  au  bout  des  verghes  de  fer  ensuivant  les  lieuses, 
pignons  et  comble  de  lad.  noeuve  maison .  (Arch.  de  Douai, 
Cptes  de  la  ville.) 

1507.  —  Et  doibt  avoir  une  buse  comraenchant  à  l'em- 
boucquement  du  Crocquet,  qui  sert  et  doit  servir  de  abreu- 
ver le  i-evier.  (Coût,  du  bailliage  d'Amiens,  Bouthors,  t.  11. 
p.  489.) 

1514.  —  Busa,  est  coriuni  bovis  ilJict.  tat.  Gemma 
gemmarum.) 

1523.  —  Dng  flacon  double  à  "2  buzes  dourées  avec  2 
rozes  estans  au"  ventre  dud.  flacon,  aussi  dorez  et  bien 
ouvre  de  feulaigesesbors.  (Inv.  de  Marguerite  d'Autriche, 
1°  90.) 

BUISINE.  —  Parmi  les  citations  nombreuses  de 
L'emploi  de  ce  mot,  il  en  est  peu  qui  permettent  de 
déterminer  la  forme  de  la  buisine,  ou  de  la  suivre 
à  travers  les  changements  qu'elle  a  subis. 

Cette  sorte  de  trompette,  répondant  aux  termes 
latins  classicumel  tuba,  •■>  tantôl  droite,  tantôt  cam- 
brée dans  sa  partie  inférieure,  ou  même  légèrement 
courbe  dans  toute  sa  longueur.  La  première  de  ces 
définitions  a  pour  preuve  une  vignette  (1285)  du 
bestiaire  de  Richard  de  Fournival;  la  seconde  s'ap- 
puie sur  les  ligures  placées  au  \ine  siècle  dans  un 
texte  français  de  l'Apocalypse;  la  troisième  sur  la 
légende  écrite  au-dessus  d'une  des  miniatures  dans 
l'Hortus  deliciarum  de  Herrade  de  Landsberg 
(v.  1180),  et  enfin  sur  un  passage  de  du  Bellay. 


V.  1180.  —  E.rtr.  du  ms.  de  Herrade  de  Landsberg 
Hortus  deliciarum. 


Les  ailleurs  de  chansons  de  gestes  distinguent 
toujours  la  sonnerie  de  la  buisine  de  celle  des  cors 
ou  olifans.  Dans  un  des  textes  ci-joints,  les  trom- 


■236 


BUISINE 


pettes  du  jugement  dernier  sonl  appelées  buisines; 
de  plus,  un  passage  <i«j  Froissart,  cité  à  la  date  de 
1388,  ne  permet  pus  d'admettre  que,  pour  réchauffer 
dans  son  Lit  le  roi  de  Navarre,  on  put  souffler  dans  un 
instrument  à  tige  recourbée. 


V.  12i0. 


-Biblioth.  Riehel.  Apocalypse,  ms.  fr.  n» -iOo, 
f»  10  v  et  11. 


Met  à  sa  bûche  une  clerc  buisine 
Sunet  la  cler,  que  si  païen  luirent. 
(Chanson  fie  Roland,  v.  3523.) 
L'amirans  fait  sonner  .11.  buisines  à  glas. 

(Li  romans  d'Alexandre,  p.  137,  v.  26.) 
Sonent  boisines,  cornent  cil  olifant. 

(Garin  le  Loherain,  f°  125.) 
Une  boisine  espaventose 
Orible,  triste  e  dolourose 
De  aut  en  liais  serra  oie. 
(Signet  de  la  fn  du  monde,  ms.  ap.  Godefroy.) 
V.   1240.  —  Et  ga  vi  VII  angeles  estant  devant  la  face 
lien,  et   lui-  sunt  douées   VII    bosines.   (Apocalypse  hist. 

BMioth.  Riehel s.  IV.  403,  f»  11.  Apoc.  c.  8,  v.  2  :  Et 

viili  seplem  tui/jelus  sluntes  m  conspeclu  Del  et  ilutie  sunt 
illis  septem  tubce.) 


V.    I  140. 

I  180. 

1,1. 

XllKs. 


V.  1240.       Dibliolh.  Riehel.  Ibicl.,  f-  18  \  . 


V.  1250.  —  Il  lonl  3  manière!  do  «en s  dont  lea  2 

lonl  moitié  feme,  n i t  la  lici  ce  moitié  fo 


et  moitié  niseaus,et  chantent  toutes  3  ensamble,  les  unes 
en  buisines,  les  autres  en  harpes,  et  la  tierce  en  droite 
vois.  iLi  bestiaires  mestre  Richard,  p.  16.) 

1300-  —  Classica.  Boesine.  (Vocab.  lai.  —  franc,  Bi- 
bliolh.  Richellat.,  ms.  7692.) 

1372.  —  Buccine  est  une  petite  trompe  de  corne  ou  de 
boys  ou  d'arain,  de  quoy  on  faisoit  jadis  signes  contre  les 
ennemys...  et  est  proprement  buccine  instrument  de  gens 
de  boys.  (Le  propriétaire  îles  choses,  1.   !!•,  ch.   135.) 

V.  1380  — Tuba,  lîuisine.  (Gloss.lat.  —  fr., Biblioth. 
Riehel.  ms.  nouv.  acquis,  ini-i 

1388.  —  Et  avoit-on  d'usage  que,  pour  le  réchauffer  en 
son  lit  (Charles  le  Mauvais)  et  le  faire  suer,  on  boutoitune 
buccine  d'airain  et  lui  souffloit-on  air  volant.  (Froissart, 
Citron.,  1.  3,  ch.  96.) 


A.  V.  1300.  —  A.  Biblioth.  Riehel.  ms.  fds  allcm.  n«  32,  f«  6. 
1568.  —I!.,  Jobst  Ammon,  Panoplie. 


1393.     Sains  Jebans,  sains  Mars  et  sains  Lus 

Et  sains  Mathieus  droit  là  seront, 

Qui  leurs  buisines  sonneront, 

Itont  rescusciteront  les  mors. 

(ld.,  Poésies  ms.,  f°  350.) 
1455.  —  Et  ainsi  le  menèrent  par  la  \  il  1.-  à  tambours 
et  à  buisines.  (Jean  de  Saintré,  p.  7.) 

1500.      Lors  tabnurins,  liussines  à  verrins 

Soirs  et  malins  souvent  en  sont  estrauges. 
(L'exclamation  des  os  S.  Innocent,  Montaiglon,  Rec.  de 

purs,  fr.,  t.  IX,  p.   82.) 

1530.  —  Waijle,  an  instrument,  hauboys,  Waijlc  Irclibc, 
Bussine.  |  Palsgrave,  286,  I.) 
1537.    Qui  aura  l'haleine  assez  forte, 

Et  l'estomac  i r  entonner 

Jusqu'au  bout  ta  buccine  lorle 

(Joe  le  Manluan  (Virgile)  lit  soi r  '.' 

(Du  Bellay,  Poésies,  p.  128.) 
1611.     -  Buisine.  .1  Utile  pipe.  (Cotgrave.) 

BUISSAR,  BUISSE.  —  Voy.  MARINE,  1420. 

BULLE  DE  MESSAGER.  —Le  blason  des  messa- 
gers à  qui  1rs  princes  el  seigneurs  confiaient  leurs 
nu  ives.  Sa  forme  ordinaire  esl  celle  d'un  disquo 
à  capsule  intérieure  avec  armoiries  apparentes,  e< 
renfermant  sansdoute  un  sceau  de  cire  placé  au  de- 
dans, pour  servir  de  sauf  c luit.  La  bulle,  portée 

en  tauloir  ou  attachée  à  la  ceinture,  devient,  dans 


miiKU' 


des  proportions  plus  grandes,  la  botte  à  lettres  des 
messagers.  Voy.  soi  i  E. 


V.  1390.  —  Â.Biblioth.  Rickel.  ms.  franc,  n   10,  f- 480. 
1393.  —  li.  Ihut.  n"  823,  ISS  v. 


160/j.  —  Une  berlingue  'le  Venise,  2  cœurs  de  jaspe 
et  i  d'argent,  3  Agnus  Dei,  une  bulle  de  messager  aux 
armes  île'  France...  le  tout  d'argent,  poisc  0  o.  5  tr.  (Ini<. 
de  S.  fficolas-du-Porl,  p.  48.) 

BULLETTE.  —  Billet,  empreinte  sigillée,  médaille 
ou  plutôt  médaillon  ouvrant,  à  valves  légèrement 
convexes,  dans  lequel  on  mettait  'les  reliques  ou 
quelque  souvenir  précieux.  La  bullette  est  souvent 
un  objet  de  parure  rangé  parmi  les  affiquets. 


XIII-  s.  —  Cuivre  doré  et  gravé,  jnov.  d'un  tombeau 
de  femme  à  Athènes.  App.  a  l'auteur. 


1360.  — K°  136.  3  bulloles  apportées  de  oultrcmer. 
(Inv.  de  Jeanne  de  Boulogne.) 

1400.  — Une  bourse  de  veluyau  vermeil  brodé,  en  la 
quelle  sont  plusieurs  burletles  de  reliques.  [Pièces  rela- 
tives au  règne  ieCharles  VI,  t.  11.  p.  289.) 

1417.  —  Vue  burlète  d'or  de  Rodes,  esmaillée  à  per- 
sonnages, à  lettres  blanches  et  noiies  àl'environ.  lin  la 
quelle  a  de  la  haire  et  du  voyle  de  madame  saincte  Arra- 
gonde  (Radegonde),  jadis  royne  do  France,  pes.  1  once. 
{Arch.  K,  500,  P  2,  a   5  ) 

1418.  —  Prise  de  Rouen  par  les  Anglais.  —  Elsifurcnt 
contrainte  de  non  issu-  de  leur  ville  sans  avoir  chacun  une 
bullette  du  roy  .,  les  quelles  bulleltes  coustoient  chacune 
i  sous,  monnuie  de  France.  (Honstrelet,  I.   I,  ch.  209.) 

1420.  —  Vne  petite  burlette  de  Roddes,  d'argent 
blanc,  pendant  à  un  BMet.  (/nv.  de  Charles  17.  n*8247.) 

1467.  --  >"  ■  2984.  Une  petite  bulected'or,  garnye  d'un 
dyamant  à  6  entés,  où  il  y  a  ung  petit  agneau  dedans. 


K1  2156.  Ung  reliquaire  rond  d'argent  doré,  à  manière 

de  bull.^  i i  il  y  a  de  relicques  dedens,  et  esl   |  et   hié 

à  jour  d'un  costé   el  i  l'c r,  el  de   l'autre   costé   ung 

ymage...  pes.  i  o.  •-  e  t.  (Laborde,  tes  dues  de  Bour- 
gogne, i 

I49S.  — Tanl  de  bullettes  pendantes  i  chainnes  d'or, 
tant  de  carquans,  lant  d'affiquelz,  tanl  de  brasselelz,  tant 
de  bague-  aux  d  ligts  que  c'i  i  une  chose  infinie.  (Lemaire 
de  Belges,  Illuslr.  des  Gaules,  1.  I,  p.   108.) 

BURAL,  BDRAT.  —On  distingue  plusieurs  espèces 
de  burats  :  l'un  en   laine,  croisé,  sorte  de  ratine 

souvent  liés  grossière,  com itail  celle  de  Bergame 

employée  à  frotter  les  habits;  l'autre,  un  tissu  lin  cl 

lisse,  tout  soie  ou  avec  t télange  de  soie  et  laine, 

comme  la  papeline.  Enfin,  dans  le  genre  des  ratines, 
on  faisait  encore  îles  luirais  de  coton. 

1346.  — Art.  II.  Que  hi  meta  hnm  gran  col p  de  pessas 
de  burat  per  far  raubas  de  nécessitât.  [Règlem.  pour  la 
défense  de  Montauban.  Favé,  Etudes  s.  larlill.,  t.  IV, 
I».  vit.) 

1570.  —    10  aulnes   île  petite  bizetle  tuile    d'argent, 
faicte  àjour.  .  pour  servir  à  enrichir  une  cappe  de  bui 
soye.donl  la  royne  a  but  don  aud.  Sr  (le roi),  81. 15  s.  (Opte 
de  l'argenterie  de  Charles  IX,  C  7  v°.) 

1593.  —  Pour  2  aulnes  de  burat  de  Bergame  pour 
frotter  les  habillemens  du  roy,  à  10  s.  l'aulne.  [Argenterie 
du  roi.) 

1593. —  Toiles.  —  Buratz  lis  el  croisés  tlict  ratines, 
assortis,  35,  40,  50  el  60  florins  la  pièce.  —  Baralz  de 
Reins,  25  Ôor.  la  pièce.  [Tarif  du  Comtat  Venais  n, 
p.  3SG.) 

1594.  —  La  pièce  de  camelolins  de  Flandres  el  burats 
mi-soye,  rayés, 20 s.  (Félibien, Hist.  de  l'air:,  t.  V.  p.  10.) 

1 595.  —  Une  pièce  de  bural  lis  de  Flandre,  très  fin,  pour 
faire  ung  grand  manteau,  9  ese.  (5'  Cpte  roy  de  P.  de 
Labruyère,  P  17  v".) 

BUREAU  (étoffe).  —  Drap  épais,  de  lainegros- 
sière.  Unie  tissait  un  peu  partout,  même,  dans  les  dé- 
pendances  des  habitations  privées,  mais  surtout  dans 
la  Frise. Ce  tissu  existe  encore  sous  le  nom  de  cadis 
dans  le  Périgord  et  une  partie  du  midi  delà  France. 
On  en  faisait  autrefois  des  vêtements  pour  les  pauvres 
et  des  frocs  pour  les  religieux  des  ordres  mendiants. 
Sa  couleur,  à  quelques  exceptions  près,  d'un  brun 
foncé,  est  donnée  par  l'emploi  de  toisons  presque 
noires.  En  teinture,  elle  s'obtient  par  une  dissolution 
de  suie  avec  addition  de  sulfate  de  cuivre. 

J'ignore  quelle  était  la  nature  des  bureaux  pré- 
cieux fabriqués  au  xiU  siècle  à  Batisbonne.  Les  sta- 
tuts de  l'abbaye  de  Clutiy  en  défendent  l'usage  aux 
religieux,  alors  que,  en  Allemagne  el  ailleurs,  on 
regardait  le  bureau  comme  tout  à  fait  conforme  à  la 
simplicité  mon  a. -tique. 

V.  l  130.  — Statutum  est.ul  nullus  scarlatas  aul  barraca- 
nos  vel  preciosos  burellos  qui  Ratisponi.. .  fiunt,  liabeat. 
(Pelrus  Venerab.,  Slat.  Cluniac,  c.  18.) 

1319.  —  Lanae  grosses  ad  faciendum  burellos.  (Du 
Cange,  vu  Birrus.) 

1392.  —  11  lui  viol  (à  Charles  VI  dans  la  forêt  du  Mans) 
soudainement  un  homme  en  pur  le  chef  et  tout  deschaulx, 
et  vestu  d'une  povre  cotte  de  burel  blanc.  (Froissait,  1.  1, 
ch.  29.) 

1466.  —  Quod  nullus  possit  tingere  seu  tingi  faccre 
aliquos  pannos...  in  tanalo  seu  burello...  cum  escorcia 
îuicis.  (Stat.  Careass.) 

1479.  —  Pource  que  le   roy   avoil  commandé  que  le 

sieur  de  Quinge  prise r  fus!  tenu   chaudement   où   il 

estoit,  fut  achapté  II  aulnes  :;  i  de  bureau  pour  en  cou- 
ronner la  caige.  [Opte  de  la  mairie  de  Tours,  Honteil, 
XV"S;  Hist.  iA,  note  71.) 

1488.  —  Uni;  quartier  de  drap  gris  bureau  pour  servir 


'238 


BUREAU 


à  ncctover  les  souliers  et  houseaulx  dud.  Sr.  (le  roi),  3  s. 
9  d.  (6"  Cpte  roy.  de  P.  Briconnet,  1*292  v°.) 

1600.  —  Est  toutesi  fois  requis  d'avoir  quelque  peu  de 
laine  noire  pour,  meslée  avec  la  blanche,  en  faire  draps 
gris,  ou  seule,  des  bureaux  pour  les  habits  du  mesnage, 
non  pour  la  vente  qui  n'est  telle  que  de  la  blanche  .. 

Des  (laines)  grossières  blanches,  noires,  grises,  (desti- 
nora-t-o'n  à  faire)  des  forts  draps  blancs,  bureaux,  gris  et 
entre-meslez.  (Oliv.  de  Serres  Théâtre  d'agric,  1.  4, 
ch.  13  et  1.  8,  ch.  3.) 

BUREAU  (MEUBLE).  —  Talile  de  compte  ou  île  jeu, 
ou  la  couverture  de  ce  meuble,  qui  doit  assurément 
son  nom  à  l'étoffe  employée  à  le  couvrir.  Néanmoins 
les  textes  anciens  nous  apprennent  que  la  tenture 
des  bureaux  était  généralement  faite  de  draps  rayés, 
au  XIV*  siècle,  et  verts  au  x\" ',  tons  plus  lins  que  n'était 
le  tissu  de  ce  nom. 


t  i'.iG. 


Caoursin,  Description  de  Rhodes,  Eiiit.  allem. 


1353.  —  Pour  24  aunes  de  2  royez  de  Gant,  c'est  assa- 
voir 16  aunes  pour  faire  le  burel  du  corps  dud.  Sgr  (le 
roi)  et  8  aunes  pour  le  burel  de  son  commun,  au  ternie 
île  Pasques,  20  esc... 

II.  Pour  tondre  24  aunes  de  roiés  de  Gant  à  faire  bu- 
reaux pour  le  corps  et  pour  le  commun,  24  s.  (W  Cpte 
d'Et.  de  La  Fontaine,  i     158  et  186  v°.) 

1380.  —  Pour  2  draps  de  pers  de  bouviers...  pour 
faire  bureaux  en  lad.  chambre  (aux  deniers),  contenant 
31  aulnes,  a  mouiller  et  à  tondre.  —  IL  peur  la  façon  de 
i  bureaux,  ouller  tout  enlour,  16  d.  p.  (D.  d'Arcq,  Optes 
de  l'hôtel,  p.  B8.) 

1393-4.  —  A  Colin  Borcel,  drappier,  pour  2  draps 
niiez  pour  mettre  en  la  chambre  des  nappes  (de  la  reine), 

I taire  bureaux  à  estendre  sur  les  bans  de   la  sale, 

16  I.  p.  [Argenterie  de  la  reine,  l"  Cpte  d'Hémon 
Raguier,  f   29.) 

1394.         Pour  2   draps  royez  pour  faire    bureaux  peur 

servir  les  di -s,  damoieelles  et  maislres  d'ostel,  pour  la 

h  le  de  Noël,  i  mettre  sur  les  bam  et  formes  à  disner  et 
■oupper,  16  I.  p.  (2e  Cpte  du  qtme,  f  64  v°.] 

1402.         Raoullet    Dugûé,   huchier,   i 2   longues 

fourmes  a  mettre  devant  le  bureau  quant  on  fait  paicmens 

en  chambres  aux  de rs,  aflnque  les  bonnes  gens  ne  se 

pin    i  ni    tp cher  si    pies  île  l'argent.    (Hôtel    de   la 

reine,  Cpte  de  •/•  Leperdrier,  f  150.  i 

1415.  — .leiiau  Philippe,  drappier  et  marchant  demeu- 
rant ■>  Pari  .  i 82  aulne-  de  verl  gay  achetiez  de   lui 

p  mi  faire  bureaulx  i '  lad.  chambre  aux  deniers,  20  s. 

i  .mine,  ::■<_  i    [Cpte  roy.  m».  A,  i"  61 .) 

1450.         Robin    li   Ma  le,  de iranl   à   Tours,  pour 

i,  mini    de  verl   ■  fi leux  bureaux  pour  le  maître  et 

pour  le  contrcroleur ,  au  pris  do  27  i,  (i  d.  l'aulne, 
(h.  d'Are, |,  Cptet  de  l'hôtel, p   836.) 


1451.  — -A  Jehan  Chambellan,  pour  3  aulnes  de  drap 
vert  pour  faire  un  bureau  pour  le  cnnlrolleur,  pource  que 
les  daines  avoient,  par  le  commandement  et  ordonnance 
du  roy,  eu  le  sien  pour  jouer  aux  martres  et  au  e,lir, 
valent  4  I.  10  s.  t.  [Cptes  de  l'hôtel  de  Chutes  Vil. 
Monteil,  XV°  s.,  hist.  3,  noie 34.) 

1485.  —  Une  aulne  et  deinye  carisy  pour  faire  bureau 
à  compter  l'argenterie  de  lad.  dame  (la  reine),  à  17  s.  6  d. t. 
l'aulne.  —  2  aulnes  un  tiers  de  vert  brun  pour  faire 
bureau  à  compter  l'argenterie  de  lad.  dame,  à  37  s.  6  d.t. 
l'aulne.  (Argenterie  de  la  reine,  10°  Cpte  de  Louis  /{«je, 
f°  89.) 

1510.  —  La  somme  de  18  gros...  pour  un  bureaul  et 
une  scabelle  double...  qui  ont  été  mis  au  chapitre  des 
Frères  prescheurs  de  celte  dicte  ville...  A  Guy  Guyon, 
lambroisseur,  pour  avoir  fait  un  bureaul  et  une  scabelle. 
(Cptes  de  la  ville  de  Dijon.  Monteil,  XV  s.,  hist.  7,  note 
177,  et  hist.  9,  note  194.) 

BUREAU  (OBJETS  DE.  —  Le  détail  des  pièces  com- 
posant la  garniture  d'un  bureau  est,  au  moyen  une 
et  au  xvi*  siècle,  à  peu  près  celle  dont  nous  nous  ser- 
vons aujourd'hui.  Avec  les  jetons  à  compter  et  le 
parchemin  hors  d'usage,  on  y  rencontre  du  papier, 
très  supérieur  au  nôtre,  des  plumes  de  fer  (voy.  ce 
mot)  ;  et  en  poussant  les  recherches  jusqu'à  l'époque 
de  Mazarin,  on  pourrait  trouver  sur  sa  table  de 
travail  les  timbres-poste  dont  les  Parisiens  se  ser- 
vaient en  1653.  Voy.  AFFRANCHISSEMENT. 

1380.  —  lîricon,  sommelier  de  chappelle  de  Mons.  de 
Valois,  pour  une  riulle  de  fer,  une  ponce  achetées  par 
lui  pour  led.  Sgr. 

Jehannin  liielris,  clerc  de  panneterie,  pour  un  papier 
neufs  acheté  par  lui  pour  l'office  de  panneterie,  8  s.  p 
—  2  douzaines  de  parchemin,  14  s.  la  douzaine;  une 
escriptouere  neuve  garnie  de  cornet,  canivez  et  laz  de 
soie,  24  s.  p.  —  Un  bureau,  12  s.  p.  Un  cent  de  gestouers, 
4  s.  p.  IL,  pour  12  douzaines  d'aguillètes  à  attacher 
escrocs  des  1  offices,  plumes  à  escrire  et  riulles  de  fer, 
10  s.  p.  (D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'hôtel,  p.  64  et  101.) 

1391.  —  Une  chopine  d'enque,  2  s.  p.  Un  quarteron  de 
plumes,  4  s.  p.,  autre  d",  2  s.  Pour  ancre,  plumes,  pouldro 
et  vernix,  10  s.  p.  Pour  une  choppine  d'ancre.,  2  s.  p.  Pour 
burectes  à  mettre  lad.  ancre,  i  s.  Pour  demi  cent  de 
plumes,  4  s.  p.  Pour  3  rigles  d'acier,  2i  s...  Pour  ancre 
et  plumes,  ponce  et  pouldro,  12s  p.  (Fragments  de  Cptes 
recueillis  pur  Monteil".) 

XV*  s.  — Nouiina  rerum  pertinenlium  clerico.  —  Cornu, 
pennare,  incaustum  ,  calamus,  penna,  acuperium,  cos, 
artavus,  vaginn,  liursa,  pcrcaininum,  papirus,  sedula,  zona, 
troplieuin,  pumex,  qualernus,  diptica,  stilus,  graphus, 
plumbum,  rogularc,  erota  |angl  :  callie],  puncloriuni, 
rasoriuin,  novac.da,   pulver,  fulgur,   rosina.    (.-1    nominale 

vocabulary,  oh.  3,  édit.  Thomas  Wright.) 

1572.  —  900  jetions  d'argent  aux  armes  de  la  ville, 
pes.  13  1/2  marcs,  à  20  I.  t.  argent  et  façon,  170  l.  — 
900  jetions  délation,  à 25s.  le  cent,  III.  5  s.  — 10 bourses, 
une  de  velaus  cramoisi  rouge  pour  mettre  le  scel  de  la 
ville,  et  9  de  velaus  vert  pour  les  jetons  d'argent,  à  35  s.  t., 
17  I.   10  s.  —  9  bourses  de  cuir  flanc  pour  les  jetions 

de  laiton,  à  2  s.  0  d.,  22  s.  6  il.  —  9  grandes  écrilohes 
de  cuir  doré  à  layettes  el  Becrels,  doublés  de  satin  verl 
de  Burges,  à  9  I.  6  d.,  N.">  I.  6  s.  —  9  étuis  à  trébuchât, 
;i  étuis  à  lunettes,  à  20  s.,  18  I.  —  9  trébuchets  avec  leurs 
poids,  à  30  s.,  18  I.  10s.  —  51  lunettes  de  cristal  à  I  s-, 

10  I.  16  s.  —  9  rames  grand  papier,  à  57  s.  Il  d.,  Î5  1. 
17    s    CI.         450  plumes  d'Hollande,  à  50  s.  le  cent,  Il  1. 

5  s,  —    18  cauivels,     IN    raeloirs    cmnaui'hés   de  brésil,   à 

6  s.    10   I.    II!  s.    —    IN  poinçons    einnancliés  île  brésil,  a 

3  s.,  2  1,    H  s.  (Cptes  de  lu  prévôté  de  Paris,  Sauvai, 

t.  III,  p.  037.) 

1575.         2  paires  de  inouch.lles  dorées,  30  s. —  Demi 

cent  d'osguilles  d'Espaigne,  30  s.  —  2  estuiz  couverts  de 
cuir  lisse,  garnis  de  ciseaulx,  coustcaulx,  compas,  poinçon 
et  pincettes,  x  I.  —  2 onces  de  cyre  d'Espaigne, à  cache- 
ter lettres,  10s.  Lu  sac  de  thoille  plaid  de  pouldre  de 
bouys,  -i  mettre  sur  le  papier,  s  s. .. 

2  poiiidriers  couverts  do  cuir  lisse,  pour  mettre  do  la 
pouldre  a  mectro  sur  le  papier,  12  s.  (Argenterie  du  duc 
•i  Uencon,  Cpte  de  /'.  Javpitre,  P"  16  el  54.) 


BURIN 


•23!  i 


I58<».  —  Au  Sr  Doollet,  niaitre  d'hôtel  de  madame  la 
princesse,  29  I.  16  s.  t.  pour  u»  portefeuille  couvert  de 
maroquin  du  Levant  violet  semé  de  chiffresel  de  rubans 
tannés,  feuille  morte  el  verts,  el  une  écritoire  pareille, 
Mi  cents  de  plumes  de  Hollande,  I  onces  «le  cire  d'Es- 
paigne,  2  tranche  plumes,  etc..  {Cptet  de  la  cour  de  An- 
paire,  lier.  d'Aquitaine,  t.  XII,  p.  -07.) 

BURETEL.  —  Blutoir. 

V.  m  80.       Il  ressemblent  le  bnretel 
Selon  l'escriplure  devine, 
Qui  giete  la  blanche  farine 
Fors  de  lui  et  relient  le  bren. 
[Bible  Giujot  de  Provins.  Barbazan,  Fabl.  t.    Il,  p.  382.) 

BURETTE.  —  L'usage  des  burettes  de  verre, 
pour  la  facile  distinction  de  l'eau  et  du  vin  destinés 
à  la  célébration  de  la  messe,  n'ayant  pas  prévalu, 
on  a  remédié  au  danger  d'une  méprise  en  apposant 
sur  le  couvercle  des  burettes  de  métal  les  initiales 
A  et  V.  Quelques  textes  anciens  font  foi  de  cette 
coutume,  conleniporaine_de  l'emploi  des  bassins  de 
chapelle  appelés  gémellions.  Voy.  bacin. 

787.  —  Hic  eliam  ditionibus  ecclesiae  (FonlanellensU) 
dimisit...  calicem  argenteum  deauratum  unum,  urceos 
Âlexandrinos  cum  aquamanilibus  duos.  [fiesta  abb.  Wido- 
nis,  ap.  Pertz,  Monum.  germ.  hislor.,  t.  II,  p.  290.) 

V.  1225.  — lu  ecclesia  debent  esse...  phiala  una  cum 
vino,  alia  cum  aqua.  (Dict.  de  J.  île  Garlande.) 

1294.  — Unum  vas  argenteum  deauratum  ail  effunden- 
duin  aquam  in  ealicem.  cum  speculis  et  muliere  equitante 
hominem,  15  une.  et  dimidie.  (Inv.  d'Anagni.) 


XIV*  s.  —  Argenterie  de  la  Collégiale  de  Maubeuge. 


1360.  —  N°  277.  "2  burettes  d'argent  dorées*et  esmail- 
lées,  et  a  chascune  6  costes  et  en  cliascune  coste  a  un 
apostre...  et  poise  l'une  1  m.  1  o.,  et  l'autre  1  m.   18  ilen. 

N°278.  — 2  autres  burètes  blanches  à  long  col,  et  sont 
liez  de  souages  dorez,  et  dessuz  le  cnuvè.cle  a  2  esmaux 
adurez.  et  a  eu  l'un  un  V  eten  l'autre  un  A.  {Inv.  de  Louis 
il' Anjou .  ) 

1379.  —  V  236.  2  burectes  d'or  garnies  de  pierrerie, 
et  sont  les  couvescles  en  façon  de  mie  très.  ..  et  sont  lesd. 
burectes  ystoriées  à  vmages  enlevez.  {Inv.  de  Char- 
les V.) 

1530.  —  2  phiala;  argenteœ  deauratae,  facile  ail  mo- 

ilum  cygnorum,  stanles  super  castrum,  in  parte  enamelye. 
[Inv.  de  l'égl.  d'York,  p.  170.) 

1573.  —  N'  106.  L'ue  burette  d'argent  blanc  à  ung 
petit  biberon,  au  bout  d'en  liant  île  laquelle  y  a  une  main 
d'argent  paincteen  couleur  de  chair  vive,  qui  sert  à  l'ange 
le  jour  de  la  Penthecoste. 

N°  100.  2  burettes  d'argent  duré,  en  façon  d'un  coq  et 


d'une  geline  qui  ont  sous  leurs  pieds  une  terrasse  aussi 
en  argent  doré  en  façon  d'une  Heur. 

N»  1 10.  2  petites  burettes  d'argent  en  façon  d'une  po 
mi  peu  verez  par  les  bords  el  les  extrémités.    (Inv.  de  la 

Sainle  Chapelle.  ) 

1594.  —  A  Jehan  Fauvel,  tonnelier,  peur  cercles,  gre- 
nades, pots  de  terre  nommés  buiretles  pour  faire   pots  à 
feu  et  autres  choses  d'arlilice.pour  servir  en  cas  de 
{Cpte  des  fortifications  de  Doullens,  extr.   Dusevel,  /.'  ■■. 

des  Soc.  sav.,  IX7u,  2*  sem.  p.  430.) 

BURGALAISE. —  I. ame  ou  dague  bordelaise.  Aux 
xiv  et  XV"  siècles,  les  fers  de  Bordeaux  avaient  acquis 
une  grande  réputation.  Froissai'!  et  d'autres  auteurs 
les  citent  connue  étanl  très  aigus  el  fortement 
trempés,  et  il  parait,  par  deux  lettres  de  rémission, 
qu'on  donnait  le  nom  de  burgalaises  à  des  armes 
d'une  forme  particulière  mais  inconnue. 

Par  l'étude  comparative  des  marques  on  arrivera 
sans  doute  à  distinguer  les  produits  des  armuriers 
de  Bordeaux;  mais,  faille  de  suivre  celle  méthode, 
on  ne  dépassera  pas  la  limite  des  hypothèses  •■m  i  >i's 
par  Viollet-le-Duc  au  sujet  des  fers  de  lances,  dont 
il  a  trouvé,  dans  la  collection  de  M.  Rjggs,  deux 
spécimens  fort  intéressants  d'ailleurs. 

1 386.  —  Le  quel  exposant  fery  led.  Moricet  par  la  gorge, 
d'une  petite  burgalèse  qu'il  avoit  en  sa  main.  (Arch.  JJ. 
1-20,  pièce  44.) 

1410. —  Le  quel  Treulieron  frappa  ou  poussa  de  lad. 
burgalaise,  icelle  Boussuc.  (Id.,   164,  pièce  2D3.) 

BURIN.  —  La  gravure  des  pièces  d'orfèvrerie 
nécessite  l'emploi  de  burins  qui,  au  moyen  âge,  se 
réduisent  à  trois  espèces.  Les  deux  premières  sont 
prises  dans  une  verge  d'acier  carrée  à  section  oblique; 
l'une  (A)  faite  sur  le  carré  posé  d'angle  avec  angle 
aigu  saillant  et  tranchant;  l'autre  (I!)  parallèlement 
à  une  de  ses  faces  et  tranchant  sur  la  largeur  d'un 
de  ses  côtés.  La  troisième  espèce  (G)  est  (irise  dans 
une  tige  ronde  que  l'affûtage  rendait  coupante  sui- 
vant une  ligne  courbe.  On  obtenait  ainsi  en  gravure 
une  entaille  à  tranche  aiguë,  plate,  ou  arrondie. 

Tels  sont  les  fers  à  creuser  décrits  à  la  fin  du 
XIIe  siècle  par  le  moine  Théophile,  el  qui  ont  à  peu 
près  suffi  dans  tous  les  temps.  Le  burin  plat,  propre 
à  abaisser  les  fonds,  avait  particulièrement  son 
emploi  dans  le  travail  préparatoire  des  émaux 
champlevés. 

Dans  les  textes  anciens,  buriné  est  synonyme  de 
haché,  et  s'applique  plutôt  aux  fonds  qu'au  trace  des 
ornements.  Il  est  pris  pour  un  ouvrage  ravi' ou  croisé', 
donnant  aux.  parties  qu'il  couvre  l'apparence  du 
mat.  (Voy.  la  ligure,  p.  II,  col.  1.) 

V.  1200.  —  De  ferris  fossoriis.  —  Fiunt  quoque  ferri 
fossoriiad  fodiendum  hoc  modo.  Fil  ferrum  ex  chalybe  puro, 
longitudine  digili  majoris,  et  grossum  ut  fesluca,  in  medio 
vero  grossius  et  est  quadrum.  Una  cauda  ponatur  in  ma- 
nubrium  et  in  altéra  summitate  limelur  una  costa  quae  est 
superior,  usi]tie  ad  inferiorem,  sed  inferior  est  longior,  quae 
limata  gracilis  es!  in  cuspide;quod  calidum  temperalur in 

aqua.  Ad  liane  s| icm  fiunt  plures    majores  et  minores. 

Fit  et  aluni  simililer  quadrum,  et  est  latins  el  tenue, cujus 
acumen  sitin  ipsa  latitudine,  ita  ut  duse  costœ  sint  supe- 
rius  et  du;e  inferius  loogiores  et  aequales.  Hoc  quoque 
modo  fiunt  plures  parvi  et  magni.  Fit  etiam  ferrum  ro- 
tunduni  et  grossum  sicut  fesluca,  cujus  cuspis  ita  limetur 
ut  tractus  quein  facit  sit  rotundus.  (Théophile,  lib.  3, 
cap.   11.) 

1420.  —  Une  petile  lasse  d'argent  blanc,  en  la  quelle 
a  ou  fonsdessoubz  ung  drageoirfait  des  aunes  de  Hgr,  au 
burin. 

(La  même  en  1421.  )  lue  t.is<e  d'argent  toute  plaine, 
eu  la  quelle  a  un  drageoir  dessouhz,  où  sont  les  armes  de 


210 


BURIN 


moud.  Sgr,  hachiez,  pos.  1  m.  3  o.  5  est.  (Inv.  de  Phi- 
lippe le  Bon .  ) 


^^^--^.^^  „ , , ,  1~^ — ^^-^^^-^^^^^--^  ^> 


Explication  du  texte  de  Théophile. 


I  462 .  —  l'ng  calice  d'argent  doré  vieillement  et  île 
vieille  façon,  et  a  le  pié  ront,  à  une  croix  faicte  a  ung 
burin,  dont  la  plateine  est  ung  peu  fendue,  et  au  milieu 
d'icelle  a  une  main  fuite  au  burin,  hachée,  pes.  I  m. 
6  o.  et  demye.  (Inv.  du  collège  d'Atititn,  p.  306.) 

BUSC,  BUSTE.  —  Baleine  fixée  sur  le  devant 
d'une  basquine,  d'un  corps  piqué  ou  d'un  pourpoint, 
tels  qu'en  portèrent,  dès  l'époque  de  Henri  II,  les 
hommes  et  les  femmes.  —  Le  plastron  formant  la 
pallie  rigide  d'un   corsage. 

1549.  —  20  s.  pour  fustaine  à  faire  saes  pour  mectre 
les  eartes  île  husle.  30  s.  pour  un  tiers  taffetas  rouge  en 
S  lilz  pour  couvrir  une  carte  de  bust.  (Cpte  de  Marguerite 
<lc  Navarre,  i  •'>!  V.) 

1566.  —  J'ai  ouy  parler  aussi  de  quelques  damoiselles, 
voirre  eu  ay  congneu  qui  n'ont  point  faict  difficulté  de 
porter  bustes  aux  d  ispens  du  fruief  qui  estoit  en  leur 
ventre,  et  pour  ne  perdre  l'honneur  d'avoir  le  corps  gent... 
(Henri  Estienne,  Apologie  pour  Hérodote,  en.  18,  p.  445.) 

1575.  —  Du  temps  que  l'on  commençoit  à  porter  des 
ceintures  et  autres  habits  à  la  busqué,  il  y  eut  un  homme, 
le  quel  fut  emprisonné  et  eut  le  fouet  à  cause  qu'il  alloit 
pai  toute  la  ville  de  Tolouze  avec  une  balle  pleine  de  cru- 
cifix, criant:  Crucifix,  crucifix  à  la  busqué!  (Palissy,  De 
l'arl  de  terre,  p.  308.) 


1580.  —  Quand  nostre  peuple  portoit  le  buse  de  son 
pourpoint  entre  les  mamelles,  il  inaintenoit  par  de  vives 
raisons  qu  il  estoil  en  son  vrai  lieu.  Quelques  années  après, 
le  voilà  avale  jusque  sur  Jes  cuisses;  il  se  mocque  de  son 
aultre  usage,  le  trouve  inepte  el  insupportable.  (Montaigne,  i 

1635.  —  Buse,  busqué,  buste.  —  Os  plat  et  longuet 
sous  la  robe  d'une  famine,  dès  là  poitrine  à  la  ceinture,  pour 
lui  donner  galbe. 

Buse,  buste  de  pourpoint.  —  Ranflure  de  pourpoint  de 
coton  ou  bourre,  dès  l'estomac  an  bas  (Pli.   Monet.) 

BDSDIGAN.  —  Dans  le  texte  suivant,  le  busdigan 
est  une  niasse  d'armes  de  cérémonie,  à  six  ailes, 
comme  on  en  portait  en  France  au  XVIe  siècle. 

1645.  —  L'un  desd.  ambassadeurs. ..  tenant  en  sa  main 
son  busdigan  ou  massue  de  bois  d'Inde,  estant  par  le  haut 
à  6  angles  d'argent  dorez.  (Réception  des  ambuss.de  Polo- 
gne, Cérémonial  Iran:-.,  t.  Il,  p.  si'J.) 

BUSKE.  —  Jeu  de  la  courte  paille. 

1288.  Et  comment  nos  accorderons, 

Faisons  le  buske  entre  nous  trois, 
Mais  nous  getons  as  dés  ançois, 
As  plus  poins,  ce  dist  la  roine. 
(Ilenart  le  nouvel,  316.) 

BUSQUE.  —  Husle. 

1644.  — ■  100  tableaux  où  sont  peintz  plusieurs  person- 
nages en  busqué,  de  diverses  grandeurs,  le  tout  fort  petit, 
prisés  ensemble  120  1.  (Inv.  de  l'hôtel  de  Soissons,  f° 48.) 

BUSSE.  —  Grand  navire  à  rames  et  à  trois  mâts, 
large  de  lianes  et  de  proue,  inférieur,  néanmoins, 
aux 

V. 


jrandes  nefs 

I  160. 


Es  buecs  sont  li  chevalier 
Et  es  galies  li  arcier. 
(Mlus  et  Prophélias,  ms 
1270.  Al  vent  kil  u'orent  pas  estroit 

Fit  singler  à  la  mue  droit 
Galies  et  barges  et  nés, 
Esneques  et  dromons  fiers, 
Kuges  et  busses  el  wissiers. 
(Ph.  Mouskes,  v.  20944.) 

BUTOR  (ongle  du.  —  Voy.  ongle. 


f°  57  v-.) 


Parmi  les  objets  anciens,  un  certain  nombre  se 
distinguent  pardes  leiin-s  nniiales  un  chiffres  asso- 
i  leur  ornementation.  Peut-être  les  textes  ras- 
semblés dans  ce  glo:  iairc  serviront-ils  pour  pin  si  nus 
à  eu  augmenter  l'intérêt,  en  déterminant  leur  prove- 
nance. 

1379.      V  85.  i  boutona  d'or  hachez  ■<  C  el  à  YS,  donl 
en  2 a 2  perles,  et  en  !  autres  2baliaiz.  (Inv.  de  Charles  V.) 
1420.     -  N   07.  l  o  estuy  de  broduro  où  sont 2  CCcou 

i,  où    est  n  i  i ton  pi. un  de  mugliaz.    (Inv.   îles 

joyau  i  de  Charlet  VI.) 

1467.        N"  -J-J77.  l'ng  gobelet  couvert,    onquel  y  a 
li  autres  gohelclz,  que  gi  ins  que  petits,    emés,  taillés  cl 
iile?  de  noil  GC  el  de  fusils. 

'•  i0.  i  n,-  i-  til  i  Ilot  di    -  CC  de   dyi it.  garni 

d'un  petil  rubi    cl  d'une   perle  pendant,  (Inv.  de  Chavlet 
le  Témérau 

1556.    -  Pour  tonec  ,  l  escalin     ;    rain    d'oromployé 


a  faire  une  eliesne  à  mettre  au  col,  laite  de  32  pilliers  (II) 

loul  ronds  semés  de  OC  entrelasscz,  percez  i  j ',  taillez 

il  esmaillez  de  blanc  el  de  noir,  el  garnie  de  fond  d'argent 
iininv  par  dedans,  (Cpte  de  l'argenterie  de  Catherine 
de  Médicis,  Arch.  KK,  118,  I*  32.) 

CABAN.  -  -  Manie,  ni  à  larges  manches  el  àcapuchon, 

c me  la  cape  béarnaise.  Ce  vête ntse  doublait  ou 

se  fourrait  au  moyen  âge.  Il  étail   fendu  et  attaché 

par  devant,   quelquefois  serré   à  la  taille  par  i 

ceinture,  comme  celui  des  galériens  île  Venise  au 

\\l    siècle. 

1347  8.  Ail  l'.ii'iriiiluin  iliiuin  rali.iiiiun   et    -    luniCRS 

de  li'  iiiu.  panni  de  Chaluuna  El  ad  hlruram  dicti  cabnni, 
i)20tergo  de  gris,  et  ad  botonandum  de  crislallo,  30  botoncs. 
(Cptesae  lagardt  robe  d'Edouard III,  [rchœologia,  i  XXXI, 
P.  SI.) 

1388.        I) lin,  l' la lia',  portant  iniluilieula  de  drap 

pi      Qui  drappi  de  grand  vel   de  veluto,  \el  de  auro,  vel 


CABASSET 


U\ 


de  aurato,  vel  de  serico.  Constant  pro  unocabano  a  flore- 
nis  25  i m ii  usque  in  ilorenos  sive  ducatos  60  auri..,  simi- 
litcr  juyenes  hornines portant cabanos...  iongos et  largos.., 
per  toluon  usque  in  terram  el  euro  pulchris  foraturis. 
.1.  de  Mussis,  Cfiron .  Placent,  ap. 
.  XVI,  col.  579 


Huratori,  lierum  Uni. 


\.  1300.  —  Dibliolh.  Riche),  ms.  allem.  n-  32,  (■  73  v>. 


1448.  — Pour  la  ferreure  d'un  caban,  l'aigneaux  noirs, 
pour  Triboulet,  I  llor.  (Lecoy  de  Lamarche,  Cptes  el  tnérn. 
au  roi  René',  art.  758.) 

1484.  — Jean  Garnier,  marchand  à  Nantes,  fournit  au 
duc  d'Orléans  certain  nombre  d'aunes  d'écarlale  pour  faire 
un  caban,  etde  satin  jaune  pour  doubler  led.  caban.  (Ar- 
chives Joursanvault,  n  640.) 

1491.  — 3  I  2  aulnes  escarlate  de  Fleurance,  pour  dou- 
bler ung  caban  de  camelot  tanné  pour  le  service  dud.  Sgr 
(le  mil,  au  feurdeO  I.  12  s-  t.  l'aune. 

Demy  aulne  de  veloux  tanné  pour  bander  la  cappe  d'ung 
caban  de  camelot  tanné,  doublé  d'éscarlate,  aulrell'ois  porté 
par  led.  Sgr,  aufeur  île  12  I.  10  s.  t.  l'aune.  19'  Cpt.  rou 
de    .  Brieonnet,  f-  30 el  106  \  .) 


ili  griso  rovano  lungo,  quai'  e  atto  a  difenderli  cosi  da 
pioggie  come  anco  dal  freddo,  •■  ai  i  o  gli  servono  per  coperta 
nel  dormire.  (Vecellio,  1  il  i 

CABAS.  —  Au  \\"  siècle,  c'est  un  coffre,  rof/in  ou 
panier  d'argenl  doré  servant,  dans  l'office  royal  on 
princier  de  la  Chambre  desnappes,  à  porter  le  pain 
sur  la  table.  Peut-être  cette  pièce  d'orfèvrerie  avait- 
elle  l'aspecl  des  tresses  de  jonc  îles  panier-  à  figues 
ilruii  parlent  an  xvi'  siècle  Palsgrave  el  Roberl 
Estienne.  Au  xvm'siècle,  le  cabas,  de  forme  allongée, 
était  particulièremcnl  en  usage  dans  la  Flandre. 

1404.  —  A  Guillaume  Arrode,  pour  avoir  rappareillc  et 
mis  à  point  le  cabas  d'argent  doré  de  la  chambre  des 
nappes  du   roy...  c'est  assavoir  reffait  et  ressoudé   l'ance 

d'icellui,  où  il  a  mis  10  esterl.  d'argent . ..  | ■  tout,  Ifs. 

8  d.  p.  (Cpte  d'argenterie  de  Charles  17,  f- 23.) 

1408.  — Au  même,  pour  avoir  rappareillié  le  cabas  d'ar- 
gent doré  de  la  penneterie  du  roj  N.S  ,  c'est  assavoir  reffait 
Ile  neuf  les  charnières  des  2  costelz  de  l'ance  d'icelui  cabas. 
[29   Cpte  roy   de  Cit.  Poupart,  f   112.) 

I  420.  — N'  37.  Un  cabar  d'argent  don'',  à  2  ances  d'argent 
blanc  et  une  croix  semée  de  Deurs  de  li/  par  dedans,  pes. 
19  m.  6  o.  10  est.  (Inv.  de  Charles  17.  ) 

1443. —  N"  586.  Unum  coflinum  vocatumcaoax  ad  por- 
tandum  et  panem  ponendum  in  mensa  domini.  (Inv.  d'A. 
Nicolaï,  archer.  d'Aix.) 

1530.  —  Frai/le  fur  fygger.  Cabas,  cabache. (Palsgrave, 
p.  -2-2-2.) 

I  536.  —  Venetisportulaset  sporlas  hodie  vocanl  viminea 
quaedam  utrinque  ansata  et  phcabilia,  quales  sunt  licum 
calatbisci.  ('.abat*  îles  ligues,  ut  una  manu  deferri  possint; 
quibus  utuntur  ad  carnes  et  escas  alias  deferendas,  quas 
exforo  douum  asporlant.  (Rob.  Estienne,  de  Vascttlis,  53.) 

CABASSET.  —  Casque  ou  plutôt  chapeau  de  fer, 
à  tymbre  ovoïde,  souvent  aigu  et  sans  crête.  Ses 
bords,  généralement  rabattus,  le  distinguent  du  mo- 
tion dont  les  bords  sont  toujours  très  retroussés. 

Un  document  de  1488  qualifie  le  cabassel  de  coif- 
fure nouvelle,  mais  il  ne  semble  pas  avoir  été  adopté 
avant  1530.  A  partir  de  celle  date  jusqu'aux  pre- 
mières aimées  du  XVIIe  siècle,  il  servit  aux  arque- 
busiers, piquiers,  mousquetaires,  el  même  aux  cara- 
bins, qui  étaienl  une  troupe  ù  cheval. 


1590.  —  D'après  Cos.  \ Ili»,  pi.   li-2. 

1564.  —2   vieulx  cabant    blancs.    Ong  mauvais   caban! 
2o  s.  [Inr   du  Puymolinier,  P"  153  et  211. > 

1590.  —  Si  coprono(galeottidi  Venetia)con  ungabbano 

GLOSSAIRE 


XVI"  s.  —  Cabasset  iial.  à  reliefs  damasquinés  d'or. 
Coll.de  Pierre  fonds,  au  mwée  d' artillerie,  n'  190  du  calai. 


1488.  —  Pour  un  harnois  tout  complet  paroi  de  salade, 
un  cabasset  à  la  nouvelle  façon  el  d'un  armet  atout  clous 
et  boucles  dorés,  que  le  roy  (Maximilien)  a  donné  à  Mgr 
l'archiduc  Philippe  d'Autriche  son  ûls  (alors  âgé  de  10  ans  . 
02  1.  8s.  (.ArcA.de  Bruxelles,  extr.  dm  notes  de  1  infteroy.) 

1540  —  Se  mettra  enesquipages  tels  que  bonssouldards 
ont  accoustumé:  c'est  d'acoustremens  pour  la  gu  re, 
chausses,  pourpoinct,  collet  el  bonnet  honnestes,  ban  cor- 
selet, l'espée,  la  dague,  la  picque,  harquebuse  ou  halle- 
barde, accompaigné  d'un  cabasset  ou  mourrion.(Chanti 
Miroir  d'armes.  Bibliolh.   Richel.,  ms.  franc,  650,   r   5.) 

1600.  —  Les  carabins  sont  armés  d'une  cuirassé  eschan- 

16 


242 


HAPASSET 


crée  à  l'espaule  droite,  afin  rie  mieux  coucher  en  joue.  Un 
gantelet  à  coude  pour  la  main  delà  bride,  un  cabasset  en 
lête,  une  longue  escopete,  un  pistolet.  (Et.  Binet,  Ver- 
veilles  delanat.,  eh.  17,  g  3-2.) 

1680.  —  Cabasset,  sorte  de  casque  qui  est  hors  d'usa"e 
Richelet.)  ° 

CABIE.  —  Gabie,  hune  ou  cage  placée  en  haut  du 
niât  d'un  navire  ou  d'une  machine  de  guerre.  On  y 
réunissait  un  certain  nombre  d'hommes  armés,  pour 
l'attaque  d'une  place.  Voy.  une  figure  au  mol  hrf.- 

TÈCIIE. 


XV   s.  —  Noire-Dame  de  Boulogne, 
Enseigne  île  pèlerinage.  D'après  Forgeais. 


XV  s.  —  En  repassant  près  de  une  grosse  nave  turquoyse, 
il  fut  assaly,  et  d'ung  tret  ou  de  geveline  ou  de  barré  de 
fer  qui  de  la  gabia  dessandit  ;  il  fut  atteint  tellement  qu'il 
fust mortsubittement.  (Chron.  de  Savoie,  t.  I,  p.  109,  ap. 
Jal,  G'/oss.  naut.) 

V.  1*60.  —  Lanterna  alias  cabbia,  in  ea  homines  prae- 
liantes  stabant.  Navis  cum  cabbia  super  quam  posita^  sont 
srahe.  (Paulus  Sanctinus,  Bibliotli.  liahcl.  nis.  lai.  72:)'.l, 
cap.  -23  et   29.) 

CABINET.  —  I.a  combinaison  du  coffre  et  de  l'ar- 
moire à  layettes  ou  liroirs  a  produit  an  \\r  siècle 
le  meuble  compliqué,  souvent  architectural,  appelé 
cabinet.  Toutes  les  délicatesses  île  l'ébénisterie, 
il'1  la  'loniic  du  cuir,  de  la  damasquine  du  1er, 
jointes  parfois  aux  ressources  ingénieuses  delà  mé- 
canique, y  nui  trouvé  leur  plaie.  Je  ne  sais  quelle 
pari  il  faut  attribuer  à  nos  ateliers  dans  l'exécution, 

de  res  travaux,  mais  siiii^  Henri    IV  el    plus  tard,   les 

produits  de  Venise,  de  l'Allemagne  et  de  la  Hollande 
étaient  très  recherchés  en  France. 

On  désignait  encore,  sous  \r  nom  de  cabinet,  la 
chambre  contenant  les  objets  les  plus  précieux  d'une 
maison,  les  choses   rares,   antiques,  les  tableaux, 

le    pièi  '■  ■  enfin  qui,  réunies  dans iglise, 

■  l <-ii i  le  trésor  et,  chez  un  particulier,  compo- 
sent mie  collection. 

1528.       ,\  Pierre  Roffet, libraire  demouranl  3  fins,... 

■M  I.  S  t   t.  | r  ung  cabinet  de  cuir  doré,  à  ouvrages  - 

au  dedani    du  quel  il   v  a  il   entrelatz,  ung  petit 

oratoire  el    !  layette»  garnyes  'ion  archet  et  de  2  petits 

anncleti  d'argent,  el  ferme  led.  cabinet  de  I  charnières, 

2  vi  i  mils   {Cpté  dei    menus    plaisii  . 

du  roi,  i    2*  v.) 

1548.        Hais  Dieu  voulut  qui jour-là  se  uni-    oc 

inct,  i'-  plu    beau  di "nie.    Harguei ite 

d'Angoulcrnc,  Heptamt  me'e,  nouv,  iî.) 

1549         i.e    cabinets  de    fei -     [rcula  muliebres, 

i  ■     il il  a !>■ ic .    i oulc    I--      m o'-  d'ornomen  , 

joyaulx  et  nffiquel  .  qu'elle  ha  poui      i i  n    i,    i  . 

(lin i .  tU  i;  ne.) 


1550.  Cabinet  rempli  de  richesses 

Soitpour  roynes  ou  pour  duchesses, 
Cabinet  sur  tous  bien  choisi 
p. né  de  velours  cramoisi, 
De  drap  d'or  et  de  taffetas, 
Où  sont  les  joyaulx  à  grandz  tas 
Et  les  bagues  très  gracieuses 
Pleines  de  pierres  précieuses. .. 

Cabinet  de  tableaux  rempli 
Et  de  maintes  belles  y  mages, 
De  grandz  etpetis  personnages; 
Cabinet  paré  de  médailles 
Et  curieuses  antiquailles. . . 
Cabinet  où  est  le  buffect 
D'or  et  d'argent  du  tout  parfaict. 
Cabinet  garny  de  ceinctures, 
De  doreures  et  de  bordures. 
De  fers  d'or,  d'estoez  de  tableaux, 
Decbaisnes,  de  boutons  très  beaulx, 
De  mancherons,  de  braceletz, 
De  gorgerins  et  de  colletz 
De  perles  d'Orient  semez, 
Degantz  lavez  et  parfumez 
De  muse  plus  cher  qu'or  de  ducat. 
D'ambre  lin  et  savon   muscat, 
De  pouldre  de  Ci  pie  et  pommade 
Pour  restaurer  la  couleur  fade, 
D'eaux  de  Damas,  d'œilletz  de  roses 
En  liolles  de  verre  encloses; 
Aultres  cent  compositions 
De  différentes  mistions; 
Et  parmy   tant  divers  joyaulx 
Sont  les  riches  et  gros  signeaulx, 
Les  patenostres  cristallines, 
Celles  de  strin  et  coralines, 
De  perles  et   de  lins  rubis, 
Qui  sont  mises  sur  les  babitz  ; 
Puis  les  houppes  d'or  et  de  soye 
Pour  mieulx  se  monstrer  par  la  voye, 
Puis  les  mignons  et  bous  cousteaulx 
Les  forcetteset  lesciseaulx. 
Le  miroir,  la  genteescriptoire, 
Le  chappeau,  l'eschiquier  d'yvoire, 
Les  Heures  pour  servir  à  Dieu. 
Briefen  ce  beau  et  petit  lieu 
Sont  tant  d'aultres  choses  ensemble 
Qu'impossible  de  dire  il  semble. 
(Cilles  Corrozet.  Le  blason  delà  maison.) 

1585.  —  t'ng  petit  cabynet  faict  en  façon  d'aumoires. 
(/ne.  de  Monthonnerye.) 

1591.  —  N'  2!S"2.  Dng  polit  cabinet  de  cuir  noir  doré, 
garny  de  plusieurs  petites  layettes,  (/ne.  de  Cuill.  «V  Mont- 
morency.) 

1603.  —  Et  dud.  lieulad.  dame  nous  a  menez  et  conduiz 
en  une  chambre  appelée  cabinet,  qu'elle  a  dict  estre  le 
cabinet  de  lad.  défuncte royne  Loyse,  dernière  douairière, 
dépeincte  de  ses  devises,  où  mil  été  trouvés  les  meubles 
cy  après,  qui  ont  été  descritz  et  inventariez  comme  s'en- 
suit. .  .. 

Dng  cabinet  de  lapis  et  d'agathe  couverct  de  velours 
incarnadin  en  broderie  d'argent,  avecques  les  chiffres  de 
lad.  ilelliinrte  royne,  estimé  lit  10  livres.  (InV.   de  Louise  de 

Lorraine,  p.  0  et  y  ) 

1609.    —  Ces!   un    coffre    eu  une    arniniie  de  bois,    ou 

une  ciianiiiretie  dedans  quoy  l'on  sei  r et  argent,  joyaux 

et  li.-iliil li'im-iis  précieux,  vaisselle  el  lingue,  papiers  d'im- 
portance, ei  eu  somme  ce  que  l'on  a  de  beau  pour  délices 
ci  usage  plus  nécessaire.  (Sieet,  2  édit.) 

CABINET  D'ALLEMAGNE  1582.  —  Boites  de  sapin 
peintes,  petits  cabinets  venans  d'Ail agne.   Flandre  el 

autre  iieuv,  pour  chacun  reni,  7  s.  o  d.  [Tarif  d'entrée  a 
Calais.) 

i  599.  —  2  cabinets  d'Allemagne...  el  une  petite  table 
d'Allemagne,  12  esc.  [Inv.  de  Gabrielle  d'Estrées,  r  51.) 

1603  Dng  cabinel  façon  d'Allemagne,  sans  serrure 
el  i  lef,  rompu  en  quelques  endroits,  estimé  40  s.  t. 

...Ce  fait,    en s  Borlis  dud.  cabinel  Appelé  lalibray- 

rio,  et  d'icelluy  faicl  extraire  ou^  cabinel  façon  d'Alle- 
magne, ei  porter  an  cabinel  de  Lad,  deffuncte  royne,  ap- 
pelé- le  cabinel    verd,  eslanl  contre  led.   cal i   de   la 

librayrie,  estimé  6  I.  t.  (Inv.  de  Louise  de  Lorraine,  y.  6 

el    16.1 


CADENAS 


243 


1611.  —  A  Kind  nf  51.111111511,  or  a  smal  cabinet  scrving 
or  having  in  it  a  standish.  (Cotgrave.) 

1633.  —  Ung  petit  cabinet  d'Allemagne   de  bois  violet 

a  i serrure  fermant  à  clef,  garny  de  son  pied  de  bois  de 

noyer,  avec  5  ais  de  bois  de  liaistre.  [Inv.  de  la  V  Pheli- 
peaulx.  i 

1697.  ■  Cabinets  d'Allemagne,  cabinets  d'ébeine  et 
autres,  !  s.  2  den.  [Tarifdu  péage  de  la  Loire,  pièce  217.) 

1723.  —  Les  cabinets  d'Allemagne  étoient  autrefois  en 

réputatii n  France,  et  on  1rs   y  estimoit  à   cause   de 

diverses  raretez  et  curiositez  de  méchanique  assez  ingé- 
nieusement  imaginées,  dont  ils  étoient  remplis  en  dedans. 

Ils  conservent  toujours  leur  prix  dans  1rs  pays  étrangers, 
ri  1rs  lliill.unlois  in  portent  encore  Mans  l'Orient,  mais 
l'usage  en  est  presque  tombé  parmi  1rs  François,  aussi  bien 
que  celui  des  cabinets  d'ébène  qui  venoient  de  Venise. 
(Savary,  OUI.  du  comm.) 

CABINET  DE  hollande.  —  1633.  —  Ung  cabinet  tes- 
son de  Hollande,  doré,  à  2  guichets  el  urig  tirouer,  prisé 
60  F.  (Inv.  du  maréchal  Schomberg.) 

CABINETS  CURIEUX.—  1649.  —  Roolc  des  principaux 
Cabinets  curieux  et  autres  choses  remarquables  qui  se 
royent  es  principales  villes  de  l'Europe,  rédigé  par  ordre 
alphabétique.  [Suit  une  nomrnclalure  de  8  pages,  conte- 
nant 1rs  noms  des  principaux  collectionneurs  de  l'époque, 
el  quelques  détails  sur  1rs  objets  visités  par  l'auteur.] 
(liiirri,  tes  antiquités,  raretez-,  de,  de  la  ville  el  comté 
de  Castres.) 

CABOCHON.  --  Taille  ;ï  bosse,  el  suivant  des 
courbes  données  quelquefois  naturellement  par  la 
pierre  elle-même,  à  l'étal  brut.  Ces!  la  méthode 
suivie  dans  l'antiquité  et  au  moyen  âge  pourtoutes 
les  gemmes,  à  l'exception  du  diamant.  L'usage  gé- 
néra! de  la  taille  à  facette  ne  date  que'de  la  Renais- 
sance. 

Une  autre  acception  plus  moderne  du  mot  esi  ex- 
pliquée par  ileux  textes  du  xvitr  siècle. 

1380  —  N"  1.  Et  ou  petit  floron  de  lad.  couronne,  a 
ou  chappel  ung  très  granl  saphir  acosté  de  4  balaiz,  au 
dessus  du  quel  saphir  a  ung  balay  carré,  et  ou  mylieu  dud. 
floron,  ung  gros  balay  cabouchon. 

N°  2.  Et  ou  moyen  floron  île  lad.  couronne  a,  endroit  le 
chappel,  ung  gros  cabouchon  environné  de  4 grosses  perles 
ri   I  esmeraudes.  (Inv.  de  Charles  V.) 

1467.  —  Ung  fermillet  appelle  le  boulon,  garny  d'un 
i.'i'os  balay  cabochon,  garny  dun  dyamant  pointu  et  d'une 
grosse  perle.    {Inv.  de  Charles  le  Téméraire,  n»  2071.) 

1502.  —  Vn  collier  d'or  valant  20,0(11)  ilucats  ou  plus, 
au  quel  collier  estoient  attachées  72  perles  orientales, 
17  riches  pointes  de  diamant  cl  17  rubis  cabochons.  (CUron. 
île  Jehan  d'Auton,  t.  11,  part.  I,  ch.  IN 

1522.  —  l.csd.  achapteurs  dient  lesd.  bagues  valloir. 
c'esl  assavoir  la  turquoise  30  esruz  et  I.-  cabochon  20  escus, 
|  !.  le  d'achat  de  Jehannel  Cloue  t.  Grandraaison,  Mém.  de 
la  Soc.  archéol.  de  Touraine,t.  XX,  p.  61.) 

1723  —  Les  .lames  de  Paris  nomment  cabochon  ce 
qu'elles  appeloient  autrefois  nu  rond  qu'elles  mettent  sur 
leur  tête  peur  attacher  ces  coeffures.  Ce  seul  les  coelïeuses 
qui  les  fonl    et  les  vrnilenl.  (Savary.) 

1771.  —  Ornement  qui  faisoit  partie  île  la  coeffuredes 
dames.  C'était  une  espèce  île  bonnet  piqué,  fort  pointu 
vers  le  front.  Il  était  fait  de  taffetas  de  iliverscs  couleurs, 

le    gaze  rayé une  et  peinte,   où  l'eu  mettoit  delà 

chenille,  du  clinquant  d'or  ou  d'argent,  ou  d'autres  agré- 
incns.  [Mercure  franc.,  mai  1726.]  (Dict.  de  Trévoux.) 

CACHE-NEZ.  —  Demi-masque  couvrant  la  partie 
inférieure  du  visage  et  descendant  au-dessous  du 
menton.  Le  ternie  usuel  est  tourei  de  nez.  Voy.  ce 
mol . 

1575.  —  Pour  un  tiers  de  velours  peur  faire  nu  cache- 
nez  eu  r. i  de  barbutte  peur  Mgr,   i;,  s.  i.  i  Iroentene 

du  dur  d'Alençon,  Cpte  de  /'.  Jaupilre,  r  33  V.) 

CACQDETOIRE.  —  Chaise  liasse  appelée  aujour- 
d'hui causeuse.  Voy.  Chaise  cacquetoire. 


1566.  —  Ceux  qui  s-  .,,ni  trouvé  quelques  fois  au 
caquet  des  femmes,  quand  elles  onl  le-  pieds  cltau  Is,  pour- 
ront taire  conjecture  quel  est  leur   l ,  alors  qu'elles  se 

baignent   chaudement    ensemble  au   bain    d'une  gisante 

(femme  en  couches),  qui  est  aus-i  une  ch stances  notei 

et  de  fait   il  n'y  a   pas  d'apparence  qu'elles  ayent  abus  le 

I gelé;  peur  le  moins  jeu  répons  pour  relies  de  Paris. 

qui   ne  v,.  sont   peu  tenir    d'apeler   des   rarqurtnires   leurs 

sièirs.  (Henri  Kstienue,  Apologie  pour  Hérodote,  ch.   8, 
P.  §3  t 

1 599.  —  lue  petite  chaise  basse  cacquel une  place! 

de  bois  peint,   le  loul  rouvert  de  videurs  vert,  prisé  en- 
semble une  liv.  (Inv.  du  chancelier  l'it  tlurault.) 

CADEAUX.  —  -Traits  de  plume  liés,  dont  les  enrou- 
lements, enchevêtrements  et  lacets  forment,  avec  les 
motifs  figurés  qui  y  sont  compris,  les  lettres  capi- 
tales ou  têtes  de  chapitre  dans  les  manuscrits  en 
écriture  cursive. 

Nous  donnons  un  spécimen  du  xv  siéile.  c'est-à- 
dire  de  l'époque  où  l'art  decadeler  semble  avoir  at- 

teint  son  plus  haitl  degré  de  perfection. 


~j/â  f$x. 


1171.  — Registre  des  c/'les  de  l'Aumônerie 
de  S.  Berthomé  à  /-»  Rochelle. 


1416.  —  2  paremens  (pour  le  maitre  autel)  de  (oyle 
blanche  ouvrée  à  cadeaux,  pour  karesme  (Inv.  de  fî.-D. 
de  Paris,  f°  8  \°.) 

1557.  —  C'est  la  (leur  d'orisel  (orseilfe),  et  est  très 
excellente  couleur  pour  enluminer,  escrire,  peindre  et 
cadeler.  (Secrets  d'Alexis,  part.  2,1.  ô,  p.  50.) 

1606.  —  Cadeau  est  une  grande  lettre  capitale,  tirée 
par  maistrisc  de  l'art  des  escrivains  ou  maistres  d'escriture, 
à  gros  traits  de  plume.  Et  si  toute  l'éscriture  est  de  tels 
rideaux,  ou  l'appelle  eseriliiic  cadelée.  Lillera  majuscula 

crassiore  linearum  ductu  depicta.  (Nient.) 

CADELURE.  —  Ecriteau  en  lettres  cadelées  nu  en 
grosses  lettres.  Affiche. 

1541.  —  Et  est  permis  auxd.  marchands  de  les  pour- 
suyvre  par  attaches,  plaquars  ou  cadeleures  et  autres  voyes 
dues  et  raisonnables,  sans  que  iceulx  masquez  puissent 
alléguer  aucune  exception.  (Ordonn.  s.  les  masques,  a  lu 

suite  des  arrêts  d'amour,  p.   15.) 

CADENAS.  —  Garde-manger,  ou  plutôt,  nécessaire 
de  table  fermant  à  clef,  duos  lequel  en  mettait,  avec 

le  rouleau,   la   cuiller    et  la    fourchette,  la    salière    el 

les  épiées  destinées  au  couvert  des  rois  el  des  primes. 

Au  moyen  âge,  le  cadenas  a  presque  toujours  In 

forme  d'une  nef;  olus  tard  el  jusqu'à  la  lin  (lu  xvnr 

siècle,  il  prit  relie  d'un  coffre  oblong  à  houts  arron- 


241 


CADENAS 


dis,  avec  compartiments  intérieurs.  Voy.  assiette 

A  CADENAS. 


1570.  —  Service  de  table  et  de  crédence  pendant 
le  conclave.  D'après  Bart.  Scappi,  pi.   19. 


1389. —  Guardamanzarite  duae  argentialbi,  cum  dua- 
bus  tcstis  leonum  et  serratura  intaliata  ad  litteras  grtecas 
et  aliis  operagiis.  (/nu.  cit.  du  Cange.) 

I  55  I .  —  A  Paul  Romain  et  Ascaigne  Desmarri?,  (orfèvres 
italiens  du  roi).  la  somme  de  139  1.  16  s.  6'  d.  t.  pour  ar- 
gent blanc  et  or  par  eulx  employé  tant  en  2  couppesd'ar- 
gent  doré,  dont  l'une  est  grande  et  l'autre  petite,  que  pour 
une  assiete  à  cadenatz  garnye  de  cuillier,  Cousteau  et 
fourchette,  avec  ung  petit  coffre  au  dessus  servant  de 
sallière,  sur  le  quel  est  couché  une  Diane.  (Cpte  des  trav. 
de  l'hôtel  de  Nesle,  f  45  v°.) 

I  572.  —  Une  assiette  d'argent  en  ovalle,  façon  de  eade- 
nat.  pois.  1  m.  3  o.  3  gros,  25  1.  Il  s.  lOden.ob.  (I)ir.  île 
Chimie  Goufper,  p.  575.) 

1588.  —  l'ug  cadenat  d'argent  doré,  sizelé  en  bosse, 
avec  une  ceuillière  et  une  fourchette  dorés,  pois.  4  m. 
9  l  î  o.    Inv.  du  prince  de  Condé,  p.  139.) 

1589.  —  On  qui  estoit  là  osta  cette  première  nappe 
dessous  la  quelle  je  vis  3  sortes  d'assiettes,  non  de  la 
forme  des  autres,  car  il  y  avoit  un  petit  rond  au  bout  qui 
estoit  eslevé,  et  un  petit  enclos  en  long  en  façon  d'un 
chetroo  d'un  coffre,  où  on  pouvoit  mettre  le  cousteau,  la 
fourchette,  la  cuilliere.  Sur  le  reste  qui  estoit  vuide  on  y 
mettait  le  pain 

Je  prenois  cela,  au  commencement,  pour  une  escritoire, 
car  j'en  avoia  veu  de  pareilles  aux  praetitiens  de  notre 
pays,  mais  on  me  dit  qu'en  celle  isle  là  on  le  nommoit  un 
cadenas.   L'isle  det Hermaphrodytes,  p.  KM.i 

1591.  —  N  5111.  2  cadenatz  d'argent  à  servir  à  table, 
don1  l'un  esl  doré  et  garny  d'une  cuillier  d'argent,  pes. 
5  m.  i  o  ,96  l.  (Inv.  de  Guill.  de  Montmorency.) 

1599.  — On  cadenatz  d'argent  vermeil  doré.plain,  pes. 
r.  m.  5  s.  (i  gros,  53  esc.  15  s  :  inv.  de  Gabrielle  d'Eslrées, 
i  2  v".) 

1611.  —  Ong  grand  bai  in  et esguierre  couverte, 

un  cadenatz  avecq  sa  cuillier  et  fourche tto,  i  assietes 
carrée,  ung  vinaigrier  à  (1  pans  et  ung  cocqueticr,  le  toul 
d'argent  vermeil  doie.  (Inv.  de  Charles  de  Lorraine,  due 
dt  Suite.  ) 

1618.       2  cadenatz, l'un  ayant  lesar s  de  Monsieur 

.i  i  aultre,  celle!  de  Madame,  avant  chacun  leur coeuillière 
el  fourchette;  poinçon  de  Paris,  pes,  12  m.  -  o.  (Inv.  du 
in  inct  d'Orange  à  Bru  i  elle»,  I    15,  | 

1661.        On  cadenas  cizelé  sur  le  bort,  d'un  tour  à 

[Oi -  el  d'un  chappelet,  gravé  aux  I  coings  de  4  fleurons, 

et  dans  le  milieu,  des  ar i  de  Montmorency,  avec  î  co- 

quetici    ■*  -  desd,  coings,  porté  sur   1  I Iles,  pes,  3  m, 

7  o,    "i  gros. 

H.  i  n  cadenas  cizelé  i  l'enlour,  de  pelis  godron  .porté 

m   I  boulletz,  sui  le  bout  du  quel  e  I  -  lallièrc  on  forme 

île  nef,  avecq    on  couvercle  cizelé  do  feuillages,  pc    B  m 

8  o.  i  gi    [Inv.  de  Matarin,  i     I59v°el  161.) 

1683.    -N  hiii  Un  cadenas  avec  sa  cullièro,  fourchetto 


et  couteau,  pes.,  déduction  faite  de  la  lame  dud.  couteau, 
8  m.  6  o.  2  gr    (Inv.  de  Colbert.) 

I  730.  —  I.e  roi  d'Angleterre  ayant  la  reine  sa  femme  à 
sa  droite  et  le  roi  à  sa  gauche,  avec  chacun  leur  cadenas. . . 

Le  roi  étoit  seul  au  milieu  (des  tables)  dans  son  fauteuil, 
avec  son  cadenas.  (Saint-Simon,  t.  III,  p   57  et  227.) 

I  759  —  Le  cadenat,  qui  n'appartient  qu'aux  personnes 
du  plus  haut  rang,  est  encore  conservé  à  la  cour,  sur  la 
table  des  princes  comme  un  reste  de  cette  ancienne  éti- 
quette [de  servira  couvert).  (Lac.  de  S'0  Palaye,  Notes  s. 
Aliénai-  de  Poitiers,  t.  II,  p.  207.) 

1771.  —  C'est  maintenant  une  espèce  de  coffret  d'or 
nu  de  vermeil  doré,  où  l'on  met  le  couteau,  la  cuilliere, 
la  fourchette . . .  qu'on  sert  à  la  table  des  rois  et  des  princes. 
(Dict.  de  Trévoux.) 

CADENAS  d'Allemagne.  —  Dans  le  sens  moderne 
d'une  bride  rattachée  à  une  botte  de  fer  munie  d'un 
ressort  et  d'une  clef.  J'ignore  ce  qui  pouvait  distin- 
guer au  xvie  siècle  un  cadenas  d'Allemagne.  Des 
objets  de  cette  sorte,  et  fort  anciens,  ont  été  fails 
en  France  et  ailleurs;  ils  présentent  des  dispositions 
très  variées.  Ceux  du  xiv°  siècle  ont  une  grande 
analogie  avec  les  cadenas  chinois  et  japonais. 


XVI'  s.  —  Cadenas  à  boite  damasquinée. 
Cuit,  de  l'auteur. 


1 570.  —  3  grandz  cadenat  d'Almaigne,  garny  de 
chacun  2  clefs,  pour  servir  à  fermer  lesd.  3  garderobbes 
à  20  s.  pièce.  {Cpte  de  l'écurie,  f"  55.) 

CADIS. —  Gros  drap  bourru,  en  laine  non  peignée, 

ilu  genre  des  bureaux,  niais  dont  il  différait  siirloul 
par  la  variété  îles  couleurs.  Le  radis  lin,  moins  cou- 
vert, était  une  sorte  de  flanelle. 

1352.  —  lin  surent  de  cadis  et  un  chaperon  de  inesines, 
fourrez  de  cendal  azuré  Ipour  le  roi],  (Cptes  roi/.,  f"  79.) 
1389.   —    Une.  vieze  chappe    d'église,  sans  penne,    de 
cadis, 24  s.  (Inv.  de  nichant  Picque,  p.  31.) 
1393.  D'un  kainoukas  ou  d'un  cadis 

Comment  se  tailloit  un  alus 
Après  nos  COSteS  el  DOS  corps. 

(Froissait,  Poésies  mi.,  p.  178.) 

1442.  —  Panni  bianchi  di  cadis  cioo  perpignani  (di 
Catalogna)  che  vengono  di  deUo  luogo  debbono  tornare, 
la  pezza  in  Firenze,  a  misura  bracc.  I*.  [L'auteur  donne 
on  compte  du  prix  de  revient,  d'où  il  résulte  que  chaque 
pièce  coûte  19  florins  1  3. 1  (Gio.  da  Ozzano,  Pralica  délia 
mercatura,  p.  130.  ) 

1443.  —  N"  880  2  vestes  panni  dicti  quondara  domini 
archiepiscopi,  unam  de  cadissio  simplice  el  aliam  fodera- 
i.iiic  (Inv.  de  A  ■  Nicolaï,  archev.  dAix.) 

1564.  -8  pauics  de  surciel  de  cadis  violai  brodé,  faii 
eu  broudure  do  satin  inulno. 

2  rhalitz  de  menuiserie,  lod.  grand  lit...  au  quel  »  n 
une  couverture  de  cathelonne  rouge  fort  usée  et  ung  surcicl 

adiz  foil  à  reullages  de  satin  de  Bruges,  broudé  à 

frange. 


CADISAX 


245 


l'ug  surciel  Je  cadis  (l'objet  ci-dessus]  ouvré  de  fuil- 
lages  de  salin  de  Bruges  jaune,  3  esc.  20  s.  (Inv.  du  l'in/- 
nwlinier,  P»  153  v°,  163  v"  et  220.) 

1593.  —  Cadis  île  Nismes,  lins,  la  cane,  m  flor.  en 
blanc.  —  Cadis  commun  en  blanc,  la  cane,  ■">  Bor.  —  Ca- 
dis de  Nismes,  taiuclz,  10  llor.  la  cane  {Tarif  du  Contint 
Venaissin,  p.  387.) 

CADMIE.  —  l.e  leste  de  Dioscoride  s'applique  à 
la  cadmie  artificielle,  qui  est  une  suie  métallique 
extraite  des  parois  des  fourneaux  à  fondre.  Les  textes 
suivants  mentionnent  la  nature  et  l'origine  d'un  mi- 
nerai contenant  le  zinc  à  l'étatde  silicate  ou  de  car- 
bonate, et  qui  entre  dans  la  composition  de  l'airain 
blanc,  ou  mieux,  du  cuivre  jaune. 

V.  50.  —  Knlre  toutes  les  espèces  do  cadmies,  celle  de 
Cipre  est  véritablement  la  plus  singulière,  nommée  propre- 
ment bolrytis,  serrée,  moyennement  pesante  et  prochaine 
à  la  légicreté,  graineuse  d'aspect,  de  couleur  de  spodium, 
et  qui  rompue  est  cendreuse  et  retirant  sur  la  rouille. . . 

La  cadmie  s'engendre  du  bronze  ardent  dans  les  four- 
naises. (Dioscorides,  édit-  Hathée,  1.  5,  ch.  40,  p.  404.) 

Y.  1200.  —  N"  74.  Eramentum  candidum  facere.  — 
Sumis  cupruin  productile  quod  caldarium  dicitur,  vel  es 
ignilum  produclum,  facis  laminas  quibus  substernis  et 
superaspergis  catlimiam  albam  tritam  diligenter  (nascitur 
in  D.dmatia)  qua  utuntur  erarii  et  argilla  oblinies  fornacem 
diligenter,  ita  ne  respirct  die  una.  Postea  aperies  et,  si 
bene  babuerit,  uteris.  Sinon,  secundo  coquis  cum  cathmia 
ut  supra;  quod  si  melius  exierit  cupruin  caldarium  per- 
miscelur  auio.  (Mappe  clavicula.  Archœologia,  t.  XXXII, 
p.  204.) 

1644.  — A  demie  lieue  de  Limhourg  on  trouve  une 
mine  de  pierre  ou  terre  grise  que  l'historien  de  la  nature 
nomme  cadmie,  qui  s'unit  tellement  avec  le  leton,  pour  la 
force  du  l'eu,  estant  bien  préparée,  qu'elle  l'augmente  d'un 
tiers.  Elle  sert  pour  diverses  opérations  de  la  médecine  et 
particulièrement  pour  les  maladies  des  yeux.  (Coulon,  Les 
rivières  de  France,  t.  H,  p.  431.) 

CADRAN.  —  I  n  cercle  gradué,  avec  aiguille  pivo- 
lante,  à  double  mire,  ou  un  secteur,  dont  l'un  des 
côtés  serl  de  mire,  et  forme,  avec  le  fil  à  plomb  dont 
il  est  muni,  un  angle  mesurant  la  hauteur  d'une 
cloile. 


de  l'observateur,  l'une  dans  la  direction  de  l'étoile 

polaire,  el  l'auliv  dans  celle  d'uni'  seeiunle  étoile  iliint 
les    positions   variables,  dépendant   de    l'heure,  | - 

valent  servir  à  l'indiquer  .pendant  la  nuit. 


Dans 

angle, 
tei  min 


V.  1260.  —  Bréviaire  de  S.  Louis. 
Didron,  Annales  archéol.,  t.  X,  p.  215. 


l'insii iiineiii  du  calendrier  des  bergers  cet 
min  mesuré  mais  seulement  apprécié,  se  dé- 
iii  par  l'écart  de  deux  lignes  partant  d<   l'œil 


1519.  —  Calendrier  des  bergers,  f"  Q-  l. 

Cette  explication,  afférente  aux  trois  objets  ci-joints 
étant  donnée,  j'ajoute  que,  dans  les  textes,  il  est 
rare  qu'ils  ne  soient  pas  confondus  avec  les  cadrans 
solaires. 


1575.  —  Bellefurcst,  La  cosmographie  de  Munster, 
t.  I,  col.  38. 

1308.  —  A  un  marchant  de  Paris,  pour  un  quadrant 
d'argent  que  nous  avons  l'ait  acheter,  60  s.  {Mandements 
dexO's  d'Artois,  extr.  p.  .1.  M.  Richard.) 

1351.  —  Pour  faire  un  cadran  d'or  et  d'ivoire  et  pour 
le  fourrel  de  cuir,  le  quel  lu  annulé  de  ses  armes  (du  roi) 


246 


CADRAN 


et  garny  d'un  bon  las  de  soyeà  -boutons  de  perles,  pour 
tout  75  1.  (Cpte  d'Et.  de  Lùfonlaine,  f  7.1 

1420.  —  N  157.  lu  cadran  d'argent,  font,  esmaillé, 
en  un  estuy  de  cuir  bien  ouvré  d'ymage 

-V  434.  lu  cadran  d'or  où  il  a  un  granf  camabieu 
ouquel  il  a  un  homme  et  une  femme  et  un  arbre  ou  million 
et  aux  2  coings  dud.  cadran  a  par  en  bas  un  saphir  et  un 
ballay  chacun  environné  de  3  perles  et  2  perles  à  l'un 
des  co-tez,  pes.  4  o.  5  est. 

N°435  It.  Un  autre  cadran  d'or  aux  armes  de  Mgr  le 
daulphin,  environné  de  -js  perles  et  2  grosses  qui  sont 
perciez,  pes.  2  o.  12  est.  d'ur. 

N°  430.  it.  Un  autre  cadran  d'or  esmaillé  de  rouge  cler 
d'une  part,  et  à  chasteaulx  et  ymages  d'autre  paît,  pes, 
3o    2  est.  (lnv.  des  joyaux  de  Charles  VI.) 

1431.  —  2  signets  d'or  à  cadran.  —  A  tnaistre  Henry 
Zwolls,  asironomien,  pour  avoir  fait  les  2  cadrans  en 
iceulx  2  signets.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourgogne, 
irais.) 

CAEN. —  Au  XIVe  siècle  la  réputation  des  fabriques 
de  cette  ville  était  déjà  ancienne. 

1 35  I .  —  Jehan  Lalement,  pour  une  soie  (saie)  noire  de 
Caan...  pour  couvrir  un  comptouer  qui  fut  fait  en  la 
grosse  tour  du  Palais,  30  1.  (Cpte  d'Et.  de  Lu  Fontaine, 
1M3V) 

1367.  —  Comme  en  lad.  ville  de  Caen  où  l'en  œuvre 
d'ensienneté  grant  foison  du  mestier  de  drapperie  et  de 
sarges.   (Ordonn.   des  rois  de  France.) 

1389. —  lue  sarge  vermeille  de  Qucin ,  qui  est  au 
chevet  du  lit,  48  s. 

It.  t  pièces  de  couvertures  de  sarges  de  Quein  et  une 
petite  sarge  toute  trouée,  48  s. 

It.  Un  lit  de  2  lées,  couste  et  coussin,  une  sarge  de 
Qucin  vermeille.  (Inv.  de  Itichard  Picque,\>.  21  ,  20  et  54.) 

1398. —  G  sarges  palées,  euvre  de  Can.  It.  4  grans 
rouges  de  Can.  (Exéc.  du  testant,  du  Cte  de  Mont- 
pensier,  P  4  v  .) 

CAFFARD,  CAFFA.  —  Nom  donné  à  .les  damas 
d'espèces  diverses  et  déterminées  en  172:)  dans  le 
dictionnaire  de  Sa\  ary. 

1265. —  De  tuzano  anglorum  sericorum,  2  don.,  de 
i  tuzanis  halbseiden  [cafard),  I  den.  {Tarif  de  la  ville 
de  Stein,  Kauch,  Script,  rer.  Auslriœ.  t.  II,  p.  107.) 

V.  1520.  —  2  carreaux  de  caftas  viollet  avec  des  feul- 
liètesd'or  par  dessus  escript  au  dessus  :  dessi  s  jamais  plus. 
(/ni),  de  François  l"de  Luxembourg,  f   I.) 

1568.  — Une  casulede  drap  d'argent,  garnyededrap 
d'or  et  de  perles,  fourrée  de  caffa  rouge,  (/ni.  du  Cte 
d'Egmont,  p.  161.) 

1600.  — Lesd.  eschevin  ,  tous  eu  houches  de  vlour, 
revestua  de  robes  de  satlin  noir  garnies  de  vlour.  Les  4 
commis  aux  ouvrages  de  robes  de  caffa  noir;  les  sergents 
machin   -  de  robes  de  taffeta  my  parlj  de  noir  el  rouge. 

Celle   Ha   robe)    du  conseiller,    long i   du  greffier, 

e  urle  'i'-  caffa  non-  doublées  el  fourrées.  [Réception  de 
l'archiduc  d'Autriche  à  Saint-Omer.  Bull,  tir  la  Soc. 
des  antiq.  deMorinie,  1853,  p.  96  el  99.) 

1604.  —  Art.  22.  les  atins  de  Burges  et  damas  cafards, 
qui  "ii  estoffes  fort  légères  et  commodes  el  de  grand 
usage  el  débit,  ne  se  faisoi i  rance;  mais  l,i  manu- 
facture s'en  introduit  en  ii  Mlle  de  rroye  en  Champaignc 
cl  pays  circonvoisins.  (Laffcmas,  Délib.  de  l'assemblée  du 
,Arch.  cur.  del'kisl.  de  Fr., série  l,t,  XIV, p,  232.) 

1612.--   Pour  14  aul le  caffa  rouge  ira i  y,  pour 

faire  les  courtines,  L'7  I.  15  est.  (Uoudoy,  Cptes  de 
!  I6.) 

1690.       Le   ■••  ril  ible  damas  canard  esl   toul  de  fil  ; 

m. ii    le  dam  is  i  tffard  ordinai I  celuy  dont  lu    ii eme 

.  ut  de  ni  el  les  chaisnes  do  soye,  et    qui   se 
manufacture  en  Flandre  .  (Fui  elièi  i 

1697.  —  dirait .  de  village,  i  a.  -  d,  [Tarif  de  péage 
de  la  Loire  i 
1723       On nppolle  damas  caffardsdivei        orti    d'étof- 

it  quelque    une    onl  la  i  hi le    i  de  Deurel 

et  la  Irome    de    fil    tl  auti  i     qui     (oui  de  ni  tnnl    en 

II'   |U  en  '  II.. lie   ,  Otd'UUtl ■  .|U I  lu. il  de   lallie, 

(Bavai     DU  t.  du  ■  ■"".« .  | 


CAFFETIN.  —  Sucre  jaune,  couleur  de  résine,  tel 
qu'on  le  portait  de  Chypre,  d'Espagne  ou  de  Sar- 
daigne,  dans  des  t. .nu. 'aux  appelés  cafîs. 

1353.  —  Ils  confiront  de  bon  miel  et  de  bon  suce  ca- 
fetin,  ou  sucre  blanc,  bon  et  convenant.  (Ordonn.  du  roi 
Je  an,  pour  les  apothicaires,  Ordonn.  des  rois, t.  II,  p.  535.) 

1359.  —  10  livres  de  sucre  calïclin.  (  Dép.  du  roi  Jean, 
D.   d'Arcq,  C/des  de.  l'argenterie,  p.  215.) 

1611.  —  Sucre  cafetin,  Resined  sugar.  (Gotgrave.) 

CAGE,  CAGETTE.  —  Dans  les  comptes  de  nos  mis 
il  est  fréquemment  question  de  cages,  de  volières  et 
même  de  chambres  aux  oiseaux.  Il  y  en  avait  une 
dans  le  Louvre  de  Charles  V,el  sous  le  règne  de  son 
petit-fils,  les  palais  de  Saint-Pol,  des  Tournelles, 
les  châteaux  de  Vincennes  et  de  la  Bastille  avaient 
leurs  volières.  11  serait  d'ailleurs  superflu  d'assigner 
une  dale  à  ce  passe-temps,  dont  la  bourgeoisie  pre- 
nait sa  part. 

Réduite  à  ses  plus  petites  proportions,  la  cage  esl 
deve-nue  une  pièce  assez  précieuse,  une  sorte  de 
brûle-parfums  pour  les  oyselets  de  Chypre.  (Voy. 
oiselets).  Les  orfèvres  en  firent  de  plus  un  ornement 
composé  de  deux  petits  disques  réunis  par  une  suite 
de  bâtonnets  posés  verticalement  comme  dans  une 
lanterne  de  moulin. 

Les  plus  grandes  cages  furent  des  geôles,  comme 
celles  qui  servirent  à  la  politique  de  Louis  XI. 


XVI0  s.  —  Au  musée  de  Lyon. 

Au  xvii'  siècle,  ..n  donnait  ce  nom  aux  treillages 
derrière  lesquels  les  orfèvres  faisaient  montre  .le 
leur-,  productions. 

1302.  —  Il  (tel  penre  le  calife  et  le  fis!  mettre  en  une 

■  te  fer,  .-i  le  lisi  jeûner  tanl  .me  l'un   puet  faire 

lin ..us  mourir.  (Joinville,  Ji  .r>scr  édit.  de  Wailly.) 

V.    1340.      -Au   milieu  de    la    pale  du  chaperon    a    une 

cage  pour  <"  eaux,  laite  au  vif  ci  dedens  lad.  cago 
a  .nu'  luitre  d'argent  esmaillé.  (Cpte  de  Robert  de  Serres, 
ap.  .lu  Gange,  v  Turturella .  | 

1363.  —  N  ..:::!.  u teinture  d'or  à  politea  perles  ci 

à  cagètos.  (Inv.  du  duc  de  Normandie.) 

1392.         Pour  2   aulnes  .le   drap    verl    de    It ..... 

i  m  m  couvrit  I..  cage  du  papogaul  de  lad.  damo  (la  reino), 
"i.  pris  de  -ii  s.  p.  l'aulne,  (  i'  Cpte  ..../.  de  t'.h.  Peupart, 
fi6  ) 


CA1ER 


S47 


1394.  —  Une  petite  aiguière  i'or,  poinçonnée,  et  sur 
le  [reteletune  pommette  en  guise  de  cagelte.  (Vaisselle 
t  par  Philippe  le  Hardi,  duc  ie  Bourg.,  Notes  de 
,/.  i    m.  p.  280,  édit.  Buchou.  i 

1397.  —Vaisselle  d'or  pour  la  garderobe  —  Première- 
ment, uneeagetle  d'or  à  mettre  oysellez  deChippre.pes. 
;, ,,    ig  egt.  (inv.  des  joyaux  d'Isabelle  de  Franci    I   llv°.) 

1402.  -  A  Jehan  Clerbourt,  orfèvre,  pour  avoir  fait 
pour  la  royne  une  caige  d'argent  à  mettre  oyseaulx,  qui 
est  laite  en  ^mis<-  d'escailles  de  poisson  I  icee  ,  e(  y  a 
6  pilliers  qui  sont  dorez,  pes.  lad.  caige  7  m.  (i  o.  d'ar- 
gent [Argenterie  de  la  reine,  10"  Cpte  d'Hémon  Rdguier, 
F  9i.) 


XVI1 


App.  u  l'auteur. 


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1 408 .  —  Une  cagelte  d'argent  dorée,  en  la  quelle  a  ung 
chardonnereul  d'argent,  la  mangouère  et  le  cornel  (voy. 
les  lîg.  p.  3)  tout  d'argent,  et  ou  chief  dessus  a  ung  ser- 
pent blanc,  et  le  fous  d'icelle  d'argent  blanc.  [Inv.  des 
duc  et  duchesse  d'Orléans,  l    18.) 

1416. —  Pour  Ml  d'arichal,  piur  faire  la  caige  aux 
oiseaux  de  la  royne,  i  s.  (Cpte  d'Isabeau  de  Bavière.) 


1469.  — Cage  du  cardinal  de  lu  Balue  à  timain  près  Mois, 
d'après  Bordier  et  Charlon,  llisl.  de  France,  t.  I,  p.  555. 


1448.  —  A  Spinosa  de  Spinolis,  eschancon.  dud.  Sgr. 
pour  lil  de  fer  par  iuy  l'ait  achatter  a  Aix.  pour  faire  une 
caige  d'oiseaux  à  sa  chambre  au  palais  d'Aix,  8  flor. 
i  gros.  (Cptes  et  mém.  du  roi  Urne,  art.  87.) 


1476.  Pour  avoir  fait  di  neuf  une  grande  c  iges  de 
bois,  de  gro  si       olives,  membreures  el  sablières,  i 

pieds  de  long  sur  8  pieds  de  lé  et  de  hauteur 
7  pieds  entre  î  plancher  .lissée  et  boujonnée  a  gros  bou- 
jons  de  fer,  la  quelle  a  été  assise  en  une  chambre  étant 
en  l'une  'les  tours  de  la  bastide  S.  Antoine;  à  Pan-,  par 
devers  la  porte  dud.  S.  Antoine,  en  la  quelle  cage  est  mis 

el  détenu  pri nier,  p  u  le  commandement  du  roy  nolred. 

Sgr  l'évâque  de  Verdun.  (Guillaume  de   Harancourt). 

Fut  employé  à  lad.  cage  '.H!  solives  de  cou.  lie  et  .ri 
solives  de  bout,  10  sablières  d  de  long,  et  furent 

occupés  19  charpentiers  pour  écarir,  ouvrer  .-t  tailler 
tout  led.  bois,  en  la  cour  de  la  bastille  pendant  20  jours. 
Il  v  avoit  a  cette  cage  ±20  gros  boujons  de  fer,  les  uns  de 
'.I  pieds  de  long,  les  autres  de  S,  et  les  autres  moyens,  avec 
les  rouelles,  pommelles  et  contrebandes  servans  auxd.  bou- 
jons, pesant  tout  led.  fer  373Ô  livres,  outre  8  grosses 
équières  de  1er  servant  à  attacher  lad.  cage,  ave,-  les 
crampons  et  doux,  pes.  ensemble  -218  livres  de  fer.  (Cptes 
de  la  prévoté  de  Paris.  Sauvai,  t.  III,  p.   -i-ï* ■  > 

1476.  —  A  Jehan  Daulin,  marchand  ferron  demeurant 
à  Tours,  pour  l'achapt  de  3457  livres  et  demye  de  1er,  que 
led  Sgr  (le  roi)  a  fait  prendre  et  achepter  de  luy  pour 
faire  partye  d'une  cage  de  fer  à  mettre  prisonniers. 
[Biblioth.  Richel.,  ms.Gaignières,n»  lli-,  p.  699.) 

1480.  —  AJehanVendehard  pour  -leaiges,  pour  mettre 
■i  passes  sollilaires  au  Plessis  du  parc. 

It.  Pour  une  caige  double,  couverte  de  toille,  à  mettre 
cailles,  6  huissetz  pour  le  grandes  caiges,  et  une  autre 
caige  ronde  de  fil  de  fer,  31)  s.  t.  (D.  d'Arcq,  G'pfes  de 
l'hôtel,  p.  366  et  391.) 

1508.  —  Pour  six  cages  d'osier  blanc,  au  pris  de  i  s. 
6  d.,  15  s.  (Cptes  du  chat,  de  Caillou,  p.  331.) 

1561.  —Une  caige  d'argent  doré,  longue,  OÙ  il  n'y  a 
point  d'Iiuys,  et  est  pour  mètre  oiselets  de  Gypprc.  (Inv.  du 
Chût,  de  Pau,  f°  9.) 

1675.  —  Art.  i.  Aucun  ne  pourra  travailler  ni  faire 
travailler  dud.  métier  en  fer  blanc  ni  autres  ouvrages  qui 
en  dépendent,  comme  cages  de  fil  de  fer,  et  de  bois  avec 
1Ï1  de  fer,  soufflet, ratière  et  autres,  etc..  (Stat.  des  ou- 
vriers de  fer  blanc  de  Bordeaux,  p.  547.) 

1680.  —  Ternie  d'orfèvre.  Fils  d'arclial  travaillez 
presque  en  forme  de  grande  cage,  où  les  orfèvres  étalent 
leurs   marchandises.  (Kichelet.) 

CAGNARD,  GAIGNART.  —  Lieu  retiré,  cabinet, 
tonnelle  de  jardin,  cloaque  et  bouge. 

1480.  —  Un  coignart  de  boys  en  façon  d'une  gallerie, 
couvert  de-sus  et  des. uub/.,  ib  s  sièges  dedans  alentour,  pour 
mectre  au  jardin  dud.  lieu. 

Ung  caignart  à  mectre  au  jardin  en  manière  d'une  gale- 
rie ronde,  couverte  dessus  et  dessoubz,  des  sièges  dedans 
alentour.  (D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'hôtel,  p.  3S5 .) 

1555.  —  Quant  au  mot  de  caignard,  cela  dépend  d'une 
histoire  dont  je  pus  estre  témoin;  de  tant  qu'eu  ma  grande 
jeunesse,  ces  fainéans  avoientaccoustumé,au  temps  d'esté, 
de  se  venir  loger  sous  les  ponts  de  Paris.. .  Ce  lieu  estoit 
appelé  le  caignard.  (Pasquier,  Rech.  sur  la  France.) 

1606.  —  Cagnard  est  un  lieu  à  l'abri  du  vent,  exposé' 
au  soleil,  où  les  vauriens  et  fainéants  s'assemblent  à  rien 
faire  et  estre  le  ventre  au  soleil.  (Nicot.) 

CAHDET.  —  Capuchon,  comme  celui  des  frocs, 
cagoules  et  aumusses. 

1530.  —  Le  caliuet  de  leurs  capuchons  estoit  devant 
attaché,  non  derrière,  en  reste  façon  avoient  le  visage 
caché'  [Gargantua,  t.  V,  p.  149.) 

1575.  —  Aucuns  sont  en  figure  de  capuchon  ou  cahuct 
de  moine.  (A.   Paré,  1.    1,  ch.  8.) 

1584.  —  3  cahuetes  servant  sur  l'image  de  M.  S.  Nicolas, 
l'un  de  damars  cramoisi,  l'autre  de  damars  verl  et  l'autre 
de  sarge.  (Cptes  de  la  fabrique  de  S.  Nicolas.  Travers, 
llist.  de  Nantes,  t.  11,  p.  265.) 

CAIER.  —  Paquet  de  quatre  chandelles.  Lors- 
qu'elles sont  soudées,  comme  dans  1rs  flambeaux  de 
poing  ou  le: 


de  torche. 


mestiers  dr  table,  caier  est  synonyme 
Dans  l'ordonnance  de  l'hôtel  en    1285, 


2*8 


CAIEK 


torche  par  quatre  signifie  ane  torche  fasciculée  à 
quatre  brins. 

I  285.  —  Huissiers  de  sale  X,  chacuns  aura  X  s.  de  gages 
et  un  vallet  mangeant  à  court  et  nue  torche  par  4,  et 
N  menues  chandelles.  (Ordenance  de  l'ostel  île  Philippe  le 
Bel.  l.eber,  t.  XIX,  p.  20.) 

1316.  —  De  la  chandelle  1  septain,  1  cinquain  etiquaiers. 
(Cpie  de  P hôtel  du  roi,  Arch.  JJ.  57,  f  57  v".) 

1358.  —  Le  concierge  du  Palais...  prend  un  septier  de 
vin,  IX  pains  de  cour  et  un  de  bouche,  X  poulies,  X  pièces 
de  chair  et  X  quehouers  (al  :  cahouers)  de  chandelle  à 
coucher.  [Ordonn.de»  rois.  t.  111.  p.  313.) 

1373.  — Tenant  en  sa  main  X  caiers  de  cire  ardant 
qu'il  avoit  apportez  du  souper  de  lad.  salle.  (Lettres  de 
/émission,  ap.  du  Cangc,  \  ■  Quarrellus. ) 

1380.  — Jehan  Vivian,  fruictier  du  roy,  pour  un  coffre 
long  à  metlre  torches  et  un  autre,  carré  à  mettre  caiers, 
41.  p.  (1).  d'Arcq,  Cptes  deïholel,  p.  81.) 

CAIGNET.  —  Gris  chur  de  nuance  bleuâtre. 

1328.  — Une  robe  de  drap  caignet,  de  4  garnemens, 
fourrée  de  cendal.  (Inv.  de  Clémence  de  Hongrie,  p.  39.) 

1328.  —  Une  robe  de  pers  de  caignet.  (D.  d'Arcq, 
Cples  de  l'argenterie,  p.  354.) 

1342.  —  Art.  15.  lt.  Que  tout  li  drap  où  il  ara  grosse 
laine,  si  comme  de  cuisse  et  de  gard,  ne  soit  point  taint, 
enchois  en  kaigné  et  que  il  ne  puist  passer.  (Arch.  d'Abbe- 
rille,  Reg.  des  corpor.  d'arts  et  met.,  p.  63.) 

1 352.  —  Un  fons  de  cuve  d'un  marbré,  doublé  d'un  blanc 
caingnet.  (3e  Cple  d'Et.  de  La  Fontaine,  f«  141  v".) 

1353.  —  Pour  tondre   3  royez   brun  de  Gant  pour  les 
le  chambre  du  roy,  60  s.  Pour  tondre  X  roiez  cai- 

guels  de  Gant  pour  les  -  s  immeliers  du  corps  et  pour  les 
3  gueles  du  roy,  40  s.  [Dernier  Cple  du  même,  C  187.) 

1389.  —  Une  cloche  de  caignet  de  drap  de  Bruxelles, 
garnj  de  sendail.  —  Une  cotte  sengle  de  drap  de  caignet, 
1U  s."  (Inv.  de  Richard  Picque,  p.  28  el  3  I. 

l  640.  —  Gris  blanc  ou  chenu,  canum.  (Coinenes,  Janua 
aur.  p.  339.) 

CAILLAU.  — Poire  de  Bourgogne. 

1280.  —  Poires  de  cliaillou  Bl  nois  fresches.  (Les  cris 
de  fans,   l'abl.  Uarhazati,  t.  II,  p.  279.) 


prendre  cailles,  pour  chasser  aux  cailles,  à  la  plaisance  de 
M.d.S.  (Charles  de  France),  3-2  s.  C  d.  t.  (I"  Cple  roy.  de 
J.  Bochelel,  f-  87  v.) 

1622.  —  Pigliansi,  nel  tempo  delf  arrivo  o  poco  doppo, 
col  richiamo  del  quagliere,  e  quella  sorte  di  rete  si  chiama 
tramaglio.  Questa  stessa  caccia  si  l'a  corne  qua...  figurato  si 
vede.  (Voy.  la  fig.)  Tendosi  4  ragne.  alteS  o  ibraccia,  chc 
girino  20  passi,  poste  in  quadro,  che  venghino  ametter  in 
niezoun  poco  di  macchia.o  vero  visifa  posticciacon  saggina 
e  pannocchie  di  miglio  o  frasche  sopra  d'esta  aX  pertichette, 
piu  alto  che  si  pué.  accio  tanto  piu  di  lontano  siano  sentite, 
vi  s'attaccan2  quaglie  di  chiusa ingabbiatc,  che  cautin  bene, 
e  servin  di  richiamo,  e  cosi  a  quella  voce  e  alleltate  dalla 
verdura  e  rohha  che  vedon  nelle  reti,  vi  dan  dentro  e 
pigliasene  quantità.  Le  reti  hann'a  esser  tinte  di  verde. 
ipietro  Olina,  Uccelliera,  p.  58.) 

CAILLIERS  —  Vases  à  boire,  souvent  d'assez 
grande  dimension,  dont  il  est  difficile  de  déterminer 
la  forme  et  la  capacité.  Leur  matière  seule  les  dis- 
tingue et  justifie  leur  nom,  d'après  l'étymologie 
d'Isidore.  C'étaient  des  coupes,  tasses  ou  gobelets 
peu  profonds.  On  les  trouve  confondus  avec  les  lia- 
naps,  dont  ils  s'écartent  néanmoins  par  leur  moindre 
volume  et  leur  forme  plus  aplatie.  Le  hanap  est 
quelquefois  monté  sur  un  haut  pied  avec  nœud  in- 
termédiaire, comme  un  calice;  le  pied  du  caillier, 
même  en  or  ou  en  argent,  est  toujours  bas  et  ne 
présente  en  dessous  qu'une  moulure  de  faible  saillie. 

Lorsque  le  caillier  est  couver!  l'un  de  l'antre  et 
muni  d'un  tenon  ou  anse  prise  dans  la  masse,  il 
devient  un  vase  double,  dont  la  partie  supérieure  sort 
de  lasse  à  boire,  tandis  que  l'inférieure,  d'une  capa- 
cité beaucoup  plus  grande,  fait  l'office  de  réserve 
pour  le  liquide.  La  garniture  du  couvercle,  façonnée 
en  couronne  d'orfèvrerie,  est  toujours  disposée  de 
telle  socle  qu'en  le  renversant  elle  puisse  servir  de 
pied. 

La  matière  était  toujours  le  bois  tourné  cl  jamais 
le  métal.  Taudis  qu'on  réservait  pour  les  hanaps, 
les    loupes,    racines   et   essences,  d'un  tissu  veiné, 


JwJû  la  a  Un  le  minjh 


1022.  —  li-i-  à  cailles,  olina,  Uccelliera,  p.  58. 


CAILLE  (iiets  a.  —  1455.  —  a  Gui      Chai  Liei    i  maillé  ou  roncoux  comprises  : s  la  dénomination 

lui  dem ani  i  B g<  .  poui   une  petite  rethï  à  !  générale  el  un  peu  vague  de  madré  ou  fin  madré, 


CAILLIEUS 


249 


on  pmployait  pour  1rs  milliers  des  Ixtis  plus  lisses, 
comme  le  platane,  l'alisier,  l'érable  non  veiné, '8l 
surtout  le  hêtre  (fou,  fouteau)  appelé  petit  madré 
parce  que  ses  mouchetures  ne  sont  guère  plus  visi- 
bles  que  relies  du  platane. 


vins  nouveaux,  ceux  qui  fonteompaingnieà  Hons.  le  dauphin 
à  sa  table- 
Jehan  Ivntin  Flamenc,  dèmourant  à  la  Teste  Noire  en  la 
rue  S.  Martin,  pour  deux  lins  mai  1res  couverts,  délivrez  pour 

lesd.  d; s  el  bailliez  à  Pierre  des    Barres,  pour  y  faire 

2  pâtes  d'argent  et  2  frctellez  sur  les  couvercles,  18'csc.  à 


XV.  s.  —  App.  à  l'auteur. 


Ce  elmix  du  hêtre  pour  les  cailliers  de  nuit,  à 
boire  cm  nouveau,  esl  expliqué  à  la  fin  du  xvi« 
siècle  dans  le  Théâtre  d'agriculture  d'Olivier  de 
Serres,  qui  attribue  aux  rognures  de  ce  bois  la  pro- 
priété, non  seulement  de  clarifier  en  très  peu  de 
temps  les  vins  trop  jeunes,  mais  de  leur  communi- 
quer une  odeur  agréable. 

610.  —  Calices  et  calathi  et  scale,  poculorum  gênera 
anlea,  ex  ligno  facta  inde  et  vocata.  Gra'ci  enim  omne 
lignum  xSXov  dicebant.  (Isidorus,  Orig.,  1.  20,  c.  5.) 

1286.  —  Galalus  a  calon,  quud  est  lignum  dicitur...  et 
est  calatus  canistrum  vel  quoddam  genus  poculorum,  se- 
cundum  Hugutium.  (Catholicon  de  Balbus  de  Janua.) 
1  300.        Heusiax  fronchis  et  larges  botes 
Qui  ressemblent  borse  à  cailler. 

{Rom.  de  la  Rose.) 

1307.  —  3  calliers,  -  lienaps  de  fust.  (Mobil,  des  Tem- 
pliers de  Caen,  Arch.  J.  143,  pièce  29.) 

1315.  —  3  barisaus  de  cyprès  on  pris  de  40  s.,  3  lie- 
naps cailliers,  ou  pris  de  100  s.  {Inv.  de  ilahuul  d'Artois, 
p.  38-9.) 

1327.  —  3  calheti  sive  ciphi  fustei,  videlic.  3parvi  et  3 

,'ni  (/nw.  de  l'év.  du  Puy,  p.  585.) 

1347.  —  1U  hanaps,  c'est  assavoir  6  de  madré  et  4  cailliers. 

v.  de  J.  île  Prestes,  p.  94.) 

1349.  —  -  cailliers  denuyt,  dont  l'un  a  un  tenon  d'or, 

squelz  couppes    et   cailliers  lcd.   Mens'    le    duc   buvoit. 

\le  de  A'ic.  de  Bracque,  f»  53.) 

il.  —  Pour  faire  et  forgier  un  lion  pié  d'argent  doré> 

un  gros  poininel  ou  million,  pour  la  couppe  de  madré 
du  rYy  et  pour  faire  et  forgier  2  pâtes  d'argent  dorées  à 
urbbViiies,  l'une  pour  son  liennap  de  madre  de  jour,  l'autre 
]iour  \ou  caillier  fie  nuit,  et  dessus  les  couvercles  de  lad. 
coiippi!  et  liennap  avoii  deux  poirettes  assises,  d'argent 
esmailfies  de  France,  et  estons  d'iceuls couppe  et  bennap 
a  2  esnljuilx  d'or,  pes.  16  esterlins  d'or  de  touche,  et  ou 
fons  du  laillierde  nuit  a  un  boullon  d'argent  doré,  esmaillée 
de  KiaucV,  et  dedens  les  murdans  a  aussi  3  boulions  d'ar- 
gent dorl 

.lelian  Pmtin  Flainenç,  deinourant  à  la  Teste  Noire  en  la 
rue  S.  Martin.. .  pour  lli  lins  cailliers  à  couvrir  de  l'un 
l'autre,  délivrés  pour  le  roy,  pour  Mous,  le  dauphin  et  les 
six  autres  seigneurs...  pour  les  servir  de  vins  nouveaux 
par  nuit  en  la  irs  chambres, et  bailliez  au  d.. lelian  Le  Braillier, 
(orfèvre chaîné  de  les  monter.)  —  l'our  24  cailliers  bailliés 
aud.  Jehan  Le  Braillier,  pour  y  faire  forgier  et  mettre  21 
boulions  d'argent  dorez  et  esmaillez  aux  armes  de  France 
et  de    Mous,   le   dauphin  ;  les    12  pour  servir   à  table   de 


31  s.  l'cscu,  30  1.  12  s.  —  Jehan  Leclerc  deinourant  es 
halles,  pour  2  lins  cailliers  couverts  d'autres  2  à  boire  vins 
nouveaux  et  baillez  aud.  des  Barres  pour  les  garnir  d'argent 
comme  les  madrés  dessusd.,  S  esc,  et  pour  12  autres 
cailliers  à  boire  vins  nouveaux  bailliez  aud.  Pierre  pour  y 
faire  12  boulions  d'argent  dorez  yl  esmailliez  aux  armes 
desd.  dames,  18  escus.  {Cpte  d'Et.  de  Lafnntaine,  t°'  7, 
10  V  et  25  v°.) 

1352.  —  Dons  du  roy.  —  Pour  faire  et  forgier  la  gar- 
nison d'un  caillier  couvert  d'un  autre  à  boire  vins  nouveaux 
pour  Mens,  le  chancelier,  en  quoy  il  est  entré  sur  tout  4  o. 
i  est.  d'argent  et  3  est.  d'or  fin  à  dorer,  c'est  assavoir 
faire  une  bonne  pâte  d'argent  dorée  ouvrée  par  dessoubs 
à  orbevoies,  2  boulions  et  un  frétellet  dorés  et  esmailliés 
aux  armes  de  Rouan,  pour  mettre  es  fons  et  surlecouvercle 
dud.  caillier.  (3e  Cpte  du  même,  f"  100  v°.) 

1356.  — Cala.  Godet  de  fust.  Calarius,  illc  qui  facit 
calas.  (Gloss.  lat.-franp.,  Biblioth.   Richel.  ms.  521.) 

I  363.  —  S0  359.  4  qualiers  à  tout  leurs  platines,  pes. 
7  ni.  4  o.  et  demie.  (Inv.  du  duc  de  Normandie.) 

1376-80.  —  12  ciphi  sen  tassie  argentée  alhe,  pond.  Il 
in.  7  une.  —  12  ciphi  niagni,  gallice  cailliers.  —  Pour 
appareiller  les  hanaps  du  collège  appelez  cailliers,  12  s.  — 
Pour  brunir  et  signer  les  12  tasses  d'argent  du  collège, 
10  s.  (Cptes  du  Coll.  de  Beaucais  Dormant,  f03  12  v°,  15  et 
81  v".) 

I  380.  —  (i  hanaps,  c'est  assavoir  2  ipiailliers  et  4  bruies. 
-  1t.  9  autres  bannaps  viez,  tant  quaillicrs  que  madrés. 
(Inv.  de],  de  Neufchâtel.) 

1380.  —  A  lîichart  de  Susay,  deinourant  à  Paris,  pour 
13  hanaps  cailliers,  9  I.    12  s.  "p. 

Henry  Cosne,  orfèvre,  pour  2  o.  1  est.  mains,  d'argent 
à  mettre  esd.  cailliers,  pour  or  et  façon  à  faire  les  csmâulx 
des  10  cailliers,  4  1.   3  s.  4  d. 

Geoffroy,  le  vannier,  pour  un  estuy  d'osier  blanc  achelé 
de  lui  pour  mettre  caillers.  (D.  d'Ami,  Cptes  de  l'hôtel, 
p.  69,70.) 

1383.  —  Il  vit  4  hanaps  de  caillier  ou  de  petit  madre, 
des  quels  l'en  servoit  en  lad.  taverne,  ainsi  que  l'en  fait 
es  villages,  qui  puent  et  povoient  estre  de  valeur  ou  esti- 
inacion  de  4  francs  ou   environ.  (Arch.  JJ  121,  pièce  64.) 

1386.  —  Pour  6  estuiz  de  cuir  boully,  poinçonnez  el 
annulez  aux  armes  de  Madame  la  royne,  i'un  pour  mettre 
la  coppe  de  madre  de  lad.  dame,  les  2  autres  pour  mettre 
2  hannaps  couvers,  l'un  de  madre  et  l'autre  de  caillier, 
le  quatrième  peur  mettre  et  porter  une  aiguière,  et  les 
autres  pour  mettre  et  porter  12  cailliers  et  une  douzaine 
de  tasses  d'argent  de  1  escliançonnerie  de  lad.  daine,  pour 
ce  72  s.  p.  (Cpte  roij.  de  Guill.   Rrunel,  f°  43.) 

I  394.  —  3  ciphj  de  inazaro  et  unus  de  caillero,  40  s.  p. 


250 


CAILLIERS 


It.  -  ciphi  de  mazaro  cum  coopertorio  unius  ciphi,  32  s.  p. 
—  2  ciphi  de  caillerio,  S  s.  p.  —  Shanaps  de  madré  et  un 
caillier  prisés  iO  s.,  donnés  au  collège.  —  2  hanaps,  10 
cailliers,  prisés  8  s.,  baillés  au  collège.  «Cpte  de  Vexée. 
du  testatn.  'le  P.  Furtet,  f>s  7  à  20.) 

1396.  — Fait  et  forgic  20  boulions  d'argent  dorez,  c'est 
assavoir  12  d'ieeulx  esmaillez  aux  armes  de  France,  et  7 
esmaillez  aux  armes  de  Madame  d'Orléans,  pour  mettre  et 
asseoir  ou  fons  de  20  hannaps  appelez  cailliers...  pour 
servir  à  boire  vin  nouvel,  en  sa  saison  d'iver  es  hostculx 
desd.  Sgrs,  pes.  1  m.  3  o.  10  est. 

A  Richart  de  Susay,  magdelonnier,  pour  20  hannaps  lins 
appelez  cailliers..,  au  pris  de  30  s.  p.  la  pièce,  l'un  par 
l'autre.  (S    Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart,  f's0i  et  67.) 

140*.  — Pour  2  estuys  de  cuir  boulli,  poinçonnez  et 
armoiez,  l'un  aux  armes  de  France  et  l'autre  aux  armes 
de  Mgr  le  duc  d'Orléans...  pour  mettre  et  porter  les 
hannaps  couverts,  de  madré,  48   s. 

2  autres  estuys  de  cuir  boully,  mendres  (plus  petits), 
poinçonnez  et  armoyez  comme  dessus  aux  armes  desd. 
Sgrs. . .  pour  servir  à  mettre  dedens  les  cailliers  pour  lesd. 
Sgrs.,  40  s.  p.  (Cptes  de  la  cour  de  Charles  VI,  f  8.) 

140*.  —  A  Perrio  Dupleiz...  pour  10  aulnes  d'estamine 
fine...  délivrez  es  eschançonneries  dud.  Sgr  (le  roi)  et  de 
Mgr  le  duc  d'Orléans  pour  servir  à  essuyer  les  madrés  et 
cailliers,  au  pris  de  2  s.  pour  l'aulne,  valent  20  s.  p.  (Ibid. 
f-  36.) 

1408.  —  A  Colin  Beaucousin,  magdelenier,  pour  12  très 
lins  cailliers  délivrez  à  Guillaume  Arrode,  pour  icculx  gar- 
nir de  boulions  d'argent,  pour  servira  boire  vin  nouvel  en 
l'osteldu  roy...  au  pris  de  36  s.  p.  la  pièce,  l'un  parmi 
l'autre.  (29'  Cptes  roy.  de  Ch.  Poupart,  f"  50.) 

1508  —  A  Pierre  Delorme,  maçon,  pour  les  calicrs  et 
boignouers  de  la  volière  aux  oiseaulx,  21  f.  17  s.  6  d. 
(Cptes  du  chat,  de  Gaillon,  p.  308.) 

1531  .  —  Ung  oeufvier  doré  en  façon  decalier,  pes.So. 
5  gros.  (Inv.  de  Limise  de  Savoie,  1'°  3.) 

CAJOUR.  —  Sorte  de  petite  cage  ou  lanternon 
placé  au  bas  de  la  tige  îles  calices,  et  surtout  de 
ceux  du  \v,;  siècle.  C'est,  je  crois,  la  disposition 
décrite  en  des  termes  divers  dans  les  deux  articles 
suivants. 

1514.  —  N°  124.  l'ug  grant  ealixe.  tout  doré,  avec  la 
platine, ung  pied  à  un  eajmiràgauldrons  enlevez,  la  Passion 
ensizellé  dessus,  p>'s   4  1  2  m. 

N"  125  Ung  autre  calixe  tout  doré,  sur  le  pied  du  quel 
a  une  petite  lanterne,  une  croix  à  esters  sizellé,  avec  sa 
platine,  pes.  2  m.  6o.  (Inv.   de  Charlotte  d'Alhret.) 

CAIRE.  —  Tête,  physionomie,  allure. 

Kn  1552.      Le  second  bataillon  était  de  Gascons... ayant 

la  c: el  le  port  des  gens  de  guerre.  (Franc,  de  liabutin. 

Comment.,  I.  2,  p.  408.  ) 

CAIRIN,  in  i;i:in.  Peu  intelligible  sous  la  forme 
Querin,  Fréquente  dans  les  inventaires  du  xvu*  siè- 
cle, ce  mol  désigne  un  tapis  de  Turquie,  d'Orient, 
el  du  Caire  en  particulier.  Voy.  tapis  de  caiiun. 

1589.         Nous  ordonnons   qu' istendra  sous  lesd. 

Mets  quelques  riches  cairins  ou  autres  tentures  de  soyc. 
(L'isle  des  Hermaphrodytes,  p.  60.) 

1611.  Cairin.    A   Turkic   carpet.SUCh    l a     i 

I ghl  from  Caire  in  i.  ;ypth.  (Cotgrave.) 

CAKELY  (SOIERIES  DE,  t  î  I B3 .  —  Cakela  est  sur  le 

I i  d'une  rivière  qui   se  jéîte  dans  le  Bah; k  milieu. 

Se  habitants  élèvonl  bcaucoupde  vers  à  soie,  voila  pour- 
quoi l'on  donne  le  nom  de  Cakelj  i espèce  de    oie  el 

à  une  sorte  d'étoile.  (Geogr  d'Earisi,  t.  I,  p.  191.) 

CALABRE.  —   Fourrure  d'écureuil  de   Calabre. 
Loui    Mil,  on  a  donné  le  nom  de  ealabre  à  une 
que. 

1363.  "■  t  :  i  i  .i  couvertouer  d'oscarlate  vermollc, 
Fourré  de  ealabre.  (Inv.  du  dur  de  Normandie  | 

1497.        Vicai  n  »  1 1 'i  el  capellàni    icurioll     nigri 

'" i bu    non  i  al  ibi  ini  utantur.  (Stat-  i  ccl.  Tull.  ip 

du  Can 


CALABRET.  —  Ternie  de  marine,  cordage,  ca- 

bleati. 

1560.  —  Et  y  Ireuvèrent  nostre  ancre  à  26  brasses  de 
Fonds,  tellement  que,  par  le  moyen  d'un  calahret  qu'ils  luy 
attachèrent,  non-,  la  guindasmes  en  haut.  (Fern.  Mendez 
Pinto,   Voyages  adcenlureii.c,  p    906.) 

CALAMINE.  —  Minerai  de  zinc  employé  dans  la 
composition  du    bronze  et  du    cuivre  jaune.  "Voy. 

CADMIE. 

1560.  —  La  eallamine...  se  trouve  en  Àlemagne, 
auprès  des  caves  des  quelles  on  tire  le  plomb,  et  en  Italie, 
en  une  montagne  qui  est  entre  Millau  et  Cosmc.  (Birin- 
guecio,  Pyrotechnie,  1.  2,  1"  55  v°.) 

CALCAS.  —  Carquois. 

1420.  —  Ung  calcas  couvert  de  peaul  de  tessons,  gar- 
niz  de  plusieurs  viretons  pour  arbaleste  achevai.  (Laborde, 
Les  ducs  île  Bourg  ,  n"  4321.) 

CALE,  CALETTE.  —  Suivant  les  pays  elles  temps, 
ces  noms  s'appliquent  à  des  coiffures  de  plus  d'un 
genre,  niais  ordinairement  à  une  sorte  de  béguin  à 
pâlies  rattachées  sous  le  menton,  pendant  les  \me, 
mvc  el  xve  siècles.  Depuis  l'époque  de  Louis  XII, 
c'est  une  calotte  ronde  portée  sous  le  chapeau. 


X1IU'  s.  —  Vitrail  de  la  cathédrale  de  Chartres. 


1379.  —  l.ed.  oiiet  à  iccllui  maron  sa  calette  ou  ba- 
rette  qu'il  avoit  sur  la  leste.  (Arch.  ,1.1.  Ilô,  pièce  206.) 

1474.  —  Et  avoit  en  son  chef  un  gros  blanc  bonnet 
que  l'on  appelle  une  cale,  noué  sous  le  menton.  [Mém. 
d'OUv.  de  la  Marche,  p.  350.) 


V.  1380.  —  Uililiollt.  Richel.,  ms.  franc.,  n 


r»  n. 


1591.  — •  J'aj  Ion  dans  l'histoire  do  ce  grand   OUivior 

Oe   i.i  Marche...   et  en  sa  leste  avoit   un    gros  bonnet 

blanc  que  l'on  appelle  une  callo, el  nous  . mires  appelions 

dotlc  "n  bonotte  IiLiui  hé  de  layno,  nouée  ou  bridée  par 

dessoubs  le   menton.  (Branto •   Dames  illustres,  t.   Il, 

p.  205.) 

1663.       \  ll.inovre,  les  femmes  portent  dos  bonnettes 

nies,  soil  iii'   velours   ou   toile   ou  autre  estofte,  qui 

leur  ferment  toute  la  lesta  el  dessous  en  forme  demorion 


CALENDRIER 


-J.-.l 


di>  casque,  qui  ne  leur  laisse  que  le  seul  visage  deicou vert. 

Quelques  hommes  j  portent  la  robe  jusqu  au  genoux  el 

une  calotte  de  velours  qui  va  jusques  sur  le  col  et  ferme 

toutes  les  oreilles,  el  par   dessus  ils  ont  une  cale  ronde, 


XV«  s.  —  Gravure  sur  bois  d'un  coffre  franco-italien, 
app.  a  M.  L.  Carrand. 

aux  uns  elle  est  attachée  à  cette  calotte,  aux  autres  elle 
se  lève  quand  ils  en  saluent.  (Voyages  de  Sfonconys,  t.  Il, 
p.  215.) 

1680.  —  Sorte  de  bonnet  de  laine  dont  se  couvrent  la 
tète  les  païsannes  de  certaines  provinces  de  France, 
comme  en  Champagne, 

Cale.  Bonnet  d'étoffe  qui  est  large  et  froncé,  avec  de 
petits  rebords  en  forme  de  petit  chapeau,  que  portent  les 
jeunes  laquais  qui  servent  les  demoiselles.  Ces  sortes  de 
cales  commencent  à  n'être  plus  eu  usage.  iRichelet.) 

CALEÇON.  —  Je  signale,  d'après  l'inventaire  de 
Marie  Stuart,  une  particularité  peu  connue  du  cos- 
tume des  femmes,  el  renvoie,  pour  des  preuves  plus 
anciennes,  à  l'article  braies. 


i  563.  —  7  aulnes  de  Hollande  poui  faire  ix  paire  de 
callesons  pour  la  royne.  (Ain.  de  Marie  Stuart.) 

1580.  —  La  richesse  des  calessonsde  la  siguora  Livia. 
(Montaigne,  I,  I6i.) 

CALEMART.  —  Dans  un  sens  plus  restreint  que  le 
Calamajo  italien,  c'est  presque  toujours  la  partie 
allongée'  formant  queue  dans  les  écritoires  porta- 
tives. L'étui  où  se  mettaient  lc^  plumes. 

1399.    —  N    207.    Un    shedyngpe (étui  à   plumes) 

de  yvore  ove  unes virollez d'or. (lnv.de Henri IV d'Anglel  i 

V.  1840.  —  Calemaria  gemellata.  Notât  instrumentum 
cui  atramentum  el  calamum  imponere    soient...    idque 

etiam  in  multas  quadraturas  distinctum  esse  solet  ge I- 

latas...  et  barbare  vocantur  calamaria.  (Bartenora.  Com- 
ment, s.  le  Talmud,  livre  des  vases,  §  7,  p.  29.) 

1529.  — 8  gallemards  de  boys  d'esbeyne,  garniz  d'or 
par  les  bouz,  servant  à  mettre  curedenz,  32  1.  10  s. 
(Cpte  des  menus  plaisirs  du  nu,   I     12  v".  ) 

1640.  —  L'étudiant  et  escolier  aura  sa  librairie  ou 
bibliothèque,  son  pupitre,  escritoirc,  encrier  ou  cornet  à 
encre,  et  son  calamar  ouestuy  à  plumes,  avec  le  canif  ou 
tronche  plume.  (Comenes,  Janua  aurea,  n°  73S.) 

CALEMBOOC.  —  Variété  la  plus  précieuse  du  bois 
d'aloès.  On  s'en  servait  dans  l'Inde  pour  brûler  les 
corps  des  bramines.  Le  calembouc  de  Malacca  esl 
mentionné  pour  la  première  lois  en  1221,  dans  les 

ordonnances  de  Barcel ■.  \oy.  bois. 

1593.  —  Agallochum  (l'aloès)  dicitur  Arabibus  Agalu- 
gen...  in  Malaca,  garro,  selectissimum  autem  catambac. 
(Gardas  ab  Ilorto,  I.   I,  c.   lli.) 

1644.  —  Un  petit  coffre  de  carembourg,  prisé  5  1. 
(Ine.  de  l'hôtel  de  Soissons,  f°  52  v°.) 

CALENDRIER.  —  Sous  ce  nom  il  ne  faut  pas  eu- 
tendre  seulement  le  tableau  du  cvcle  annuel,  avec 
partition  du  temps  et  des  fêtes  qu'il  comporte,  niais 
aussi  celui  de  ses  divisions  mensuelles  et  hebdoma- 
daires relatives  aux  usages  de  l'Eglise,  des  l'ours 
de  justice  ou  des  offices  financiers.  Tels  étaient  les 
calendriers  du  parlement  et  de  la  Cour  des  comptes. 


-25-2 


CALENDRIER 


Au  moyen  âge  on  se  servait,  en  outre,  de  petits 
calendriers  portatifs,  sorte  de  tablettes  contenant 
les  cadrans  de  la  lettre  dominicale  et  du  nombre 
d'or,  avec  le  tableau  des  fêtes  mobiles,  la  Ggure  des 
principaux  saints  de  l'année  et  l'indication  des  jours 
d'abstinence.  Un  de  ces  livrets  du  xiv»  siècle,  qui 
vient  de  prendre  place  parmi  les  richesses  de  notre 
Bibliothèque  nationale,  contient  ces  renseignements 
de  toute  sorte  gravés  sur  des  feuilles  de  buis  réu- 
nies en  un  petit  volume.  Nous  donnons,  presque 
dans  les  dimensions  de  l'original,  les  pages  corres- 
pondant aux  mois  de  janvier  et  de  décembre. 

1399.  —  Maistre  Jean  de  Molin,  escripvain  de  forme, 
demorant  à  Dijon,  fait  marchief  et  convenances  à  hono- 
rable homme  Philippe  Joliot,  bourgeois  de  Dijon,  de 
faire  et  parfaire  un  messaul  qui  sera  an  moins  de  requise 
que  faire  se  pourra,  à  l'avis  de  gens  en  ce  aiant  cognois- 
sance,  et  sera  de  telle  lettre  et  de  tel  longuour  comme 
ce  qui  est  ja  fait  par  devers  led.  maistre  Jehan  en  son 
parchemin,  tel  comme  est  encommencié;  et  fera  enicellui 
ung  (calendrier,  aussi  une  majesté  et  un  crucilil  qui  seront 
de  colour, et  seront  lesgrosseslcttres  tournées  d'azour  et  de 
vermillon,  el  devront  être  les  grosses  lettres  des  bonnes 
fûtes  d'or  floretées,  et  le  devra  rendre  tout  assovis  et  parfait 
bien  et  convenablement  à  l'avis  des  gens  aians  en  ce 
cognoissance,  et  sera  couvert  de  roige  cuer  eraprainté. . . 
pour  le  prix  de  seze  frans  tl'our  et  d'un  meul  de  vin.  (Pro- 


tocolede  J.  Lebon,  n°  101.  Simonnet,  Doeum.  inéd.,\>.  355.) 
1442.  —  A  Dampt.  Alfons  Mansois,  religieox  de  l'or- 
dene  de  Glugny,  pour  avoir  escript  et  enluminé  d'asur  et 
de  vermeillo'n  et  livré  le  vellin  d'un  kalendrier  fait  tout 
de  noef  au  capitulier,  au  quel  est  escript  l'ordenance  du 
saintuaire.  -18  s. 

A  Sire  Jehan  de  Halencourt,  pour  avoir  reloyet  led.  ca- 
pitulier, "21  s.  tCptes  de  lu  fabr.  de  S.  Amë  de  Vouai, 
extr.  p.  l'abbé  Dehaisnes.) 

CALEPIN.  —  Le  goût  des  odeurs  fortes  et  des 
peaux  musquées  durait  encore  au  xvir>  siècle.  Un 
calepin  de  cette  sorte  rachetait  peut-être  ainsi  les 
défauts  de  sa  vétusté. 

1632.  —  Un  calpin  de  peau  de  senteur  assez  vieil, 
apprécié  à  10  f.  (Inv.  du  Marquis  de  Ilenwville,  p.  527.) 

CALERON.  —  La  petite  lasse  renversée  sur  le 
collet  des  cailliers  ou  des  hanaps  à  couvercle.  Elle 
servait,  en  la  retournant,  de  vase  à  boire  pour  la 
nuit.  Celte  disposition  ingénieuse  est  expliquée  par 

la  figure  qui  accompagne  le  mot  caiu.iek. 

1415.  — Demoiselle  Jehanne  de  Leddain...  unghanan 

d'argent  et  un  hanap  de  madré  à  calron.  (Arch.  de  Douai, 
Testant,  en  chirogr.) 

CALICE.  —  Il  serait  facile  de  faire,  d'après  les 
monuments  existants,  l'histoire  du  calice  au  moyeu 


/ 


NOMINCPNIIMNIPO      I 
TENTI  S  6  BIMfBIDUS  P"BI 


,' '.  I  v-»1 


\   ciinv  ,iv  s   Jfiii,  .i  lu  !.,•■  .t. .).'■'  ''<•  l.iiimn.       11.  Culifi-  de  S.  Jérôme,  ii  l'égl.  Saint»  Anattasie  ù  Home. 
i    g,  ,.,,,,     ,/,.  rhiodtlinde,  tculptéi  au  portail  de  l'égl,  d»  Won  a,       C.  VIII»  i.       Calice  de  S.  Chrodegand, 
a„pê  „  m    i;,   i. ....  i,,.       p.  i;.  Inicript.  du  pied  et  de  la  coupe.       F.  Fin  do  VIII'  a,  —  Calice  de  Taisilo, 
d'apn    i 


CALICE 


253 


âge  C'est  peut-être  la  seule  branche  de  l'orfèvrerie 

ilans  laquelle  on  ail  â  produire  i série  un  peu 

complète  de  pièces  classées  chronologiquement.  Ne 
pouvant  remplir  ici  ce  cadre,  il  me  suffira  de  noter 
certaines  particularitées  curieuses,  accompagnées  de 
quelques  exemples. 

Sans  remonter  jusqu'au  calice  primitif,  c'est-à-dire 
jusqu'au  vase  qui  servit  le  jour  de  la  Cène  à  l'insti- 
tution de  l'Eucharistie",  l'archéologie  peut  assuré- 
ment appuyer  sur  quelques  vestiges,  et  jusqu'à  la 
période  carlovingienne,  les  souvenirs  de  la  tradition 
des  premiers  siècles. 

Le  plus  ancien  est  le  calice  de  saint  Jean  conservé 
à  Rome  dans  la  basilique  de  Latran.  Cette  coupe  en 
jaspe  jaune  a  la  forme  d'un  bol  et  appartient  évi- 
demment à  l'art  antique,  comme  celle  en  verre  dV- 
mail  à  godrons  attribuée  à  saint  Servais,  évêque  de 
Tongres,  mort  eu  3X1,  qu'on  voit  dans  l'église  de 
ce  Hum  à  Maestricht. 

Dans  les  premières  années  du  v  siècle,  saint  Jé- 
rôme apporta  de  la  Palestine  à  Rome  un  calice  de 
fabrication  syrienne,  en  pâte  de  verre  blanc  opalin  à 
reliefs  moulés,  d'un  style  très  original,  qui  accuse 


Eloi.  Cette  pièce  en  or,  couverte  de  verroterie  avec 
parties  d'émail  cloisonné,  présentait,  suivant  l'opi- 
nion de  M.  eh.  de  l.inas,  la  plus  autorisée  qu'on 
puisse  admettre,  tous  "les  caractères  de  l'orfèvrerie 
de  L'époque  de  Dagobert.  Arrivé  au  \in  siècle  nous 
donnons  le  calice  de  saint  Chrodegand,  évêque  de 

Seez,  avec  l'appui  des  documents  qui  en  affirment 
l'authenticité,  et  celui  que  lit  faire  à  la  lin  du  même 
siècle,  Tutilo  duc  «le  Bavière. 

De  l'étude  comparative  des  objets  comme  des 
mentions  laissées  par  le-  auteurs  de-  cinq  premiers 
siècles,  on  peut  conclure  que,  durant  celte  période,  le 
calice,  pour  lequel  toutes  les  matières  furent  admises 
ou  tolérées,  était  une  coupe  généralement  sans  pied 
et  n'affectait  même  aucune  forme  spéciale,  et  qu'à 
partir  du  Vf  siècle,  élevé  sur  un  pied  plus  ou  moins 
riche,  il  rentre  exclusivement  dm-  h'  domaine  de 
l'orfèvrerie. 

Quelques  observations  île  détail  accompagnent 
les  divisions   établies  dans   le   choix  de  dos  textes. 

837.  —  Calicem  de  nuce  etargento  auroque  paratum. 
(Testant.  Everardi Comitis,  ap.  duCange.) 

850-60.  — Michael  imperator  misit  ad  beatum  Pelrum 


Y.  1200.  —  A.  Calice  ministériel  en  argent  doré,  arec  nœud  en  cristal  de  roche,  d  l'abbaye  de  S.  Pierre  a  Saltz- 
bourg.  —  B.  XIII    s.  —  Calice  funéraire  d'Hervé,  év.   de  Troues.  Etain.  au  musée  de  relie  ville. 


la  naissance  d'un  art  nouveau.  C'est  sans  doute  à 
la  même  époque  qu'il  faut  l'apporter  le  plus  ancien 
calice  de  verre  bleu  qu'un  voit  aujourd'hui,  sur  un 
pied  relativement  moderne,  dans  le  trésor  de  Monza. 
Sur  le-porlail  de  l'église  il  est  représenté,  dans  son 
état  primitif,  parmi  les  dons  de  la  reine  Théode- 
linde.  On  peut  attribuer  avec  certitude  au  temps  de 
cette  princesse,  c'est-à-dire  aux  premières  années 
du  Vif  siècle,  le  calice  chargé  de  pierreries,  à  pied 
et  à  anses,  pareillement  sculpté  sur  le  tympan  de 
la  même  église. 
Eu  France  on  a  conservé  dans  l'abbaye  de  Chelles, 

jusqu'à   la  lin   du   dernier   siècle,  le    calice   de  saint 


apostolum  (Romee). ..  calicem  de  aura  et  lapidibus  cir- 
cumdaluin,  reticulo  pendente  de  gemmis  allas  pretiosis, 
miras  pulchritudinis  décora tum. 

...  Similiter calicem  deauro  ex  lapidibus  circunidauim 
et  in  circuilu  pendentes  hyacintltos  m  lilo  aureo.  [Liber 
ponlifuulis,  p.  304  et  311. i 

V.  900.  —  l'n  calice  de  sardonyx  monté  en  argent 
doré.  On  lit  sur  le  pied  une  inscription  grecque,  < i n i  n'est 

autre  que  les  paroles  prononcées  a  la  sse  par  le  prêtre 

lorsqu'il  consacre  le  vin.  Au  fond  de   la  coupe,  un  émail 
cloisonné  sur  or   reproduit    le  Christ    dans    l'attitude   de 
bénir.  (Descript    du  trrsnr  de  s.  Marc  de   Venise,  I 
barte,  llisi.  de*  arts  industriels,  i  é.nt.,  t.  |tp,  381.) 

1295.  —  Calix  argenteus  Henrici  de  Northampton, 
deauratus  cum  pede  cocleato  et  scapolalo  et  pineato,  pon- 
deris  cum  palena  50  s. 


251 


CALICE 


Calix  argentées  per  partes  deauratus  cum  pede  virgn- 
lato,  ponderis  cum  patena,  in  qua  scribitur  nomen  colla- 
toris,  36  s.  ^  d.  [Inv.  de  S.  Paul  de  Londres,  p.  327. ) 

1385.  —  Un  grant  calice  de  vieille  façon,  d'envie  de 
Damas,  semé  de  menue  pierrerie,  pes.  5  m.  5  o.  1"'  est. 
i/»/'  tles  objets  prèles  par  Charles  V  à  Louis  d'Anjou.  Le- 
coy  de  Lamarche,  Cptes  et  mém.  du  roi  René,  p.  196.) 

V.  1400.  —  In  quo  calice  aureo...  sunt  signa  sequen- 
lia,  videlieet  in  pede  •!  esmalti,  2  timbra  et  unus  oruci- 
lixus  Jesn  Chrisli  et  in  porno  qui  est  in  médio  il  esmalti, 
2  ail  signum  Aragon.  (Charta  ap.  du  Cange.) 

1504.  —  Cng  calice  de  cristal  garny  d'argent  doré  et 
de  pierrerie,  prisé  le  tout  18  esc.  (Inv.  ms.  de  S.  Denis  ) 

I63S. —  | Le  même  objet.]  Le  calice  du mesme  Sainet 
Iieius,  de  très  ancienne  façon.  11  est  de  christal  de  roche, 
garny  d'argent  doré  et  enrichi  de  pierres  précieuses. 
il).  G.  Millet,  Trésor.  île  S.  Denis,  p.  95.) 

1638.  —  Un  calice  el  la  patène  de  S.  Godegran,  de 
cuivre  ou  semblable  métal,  avec  la  croix,  enrichie  de 
Fausses  pierres.  (Inv.  de  S.  Martin  des  Champs,  Riblioth. 
Ilichel,  Coll.  de  Picardie,  n»  66,  f°30.) 

1754.  —  Il  y  a  aussi  à  Saint  Martin  (des  Champs)  un 
bus  li-  d'argent  où  est  renfermée,  en  toutou  eu  partie,  la  tète 
de  S.  Crodegand,  évêque  de  Seez,  qui  fut  tirée  du  prieuré 
de  Lisle  Adan,  ordre  de  Cluny,  au  diocèse  de  Beàuvàis, 
lorsque  l'église  fut  démolie. 

On  croit  que  ce  fut  dans  le  même  temps  que  l'on  ap- 
porta aussi  de  ce  prieuré  un  calice  de  cuivre  rouge  doréet 
très  antique,  qui  passe,  avec  sa  patène  de  même  matière 
pour  avoir  servi  au  même  S.  Crodegand.  On  y  lit  autour 
du  bord  extérieur  de  la  coupe  qui  est  peu  large  et  fort  pro- 
fonde, ces  mots  gravés  :  in  nomine  uni  omnipotentis 
CRIHFBIOUS  PRESBI...  Le.  reste  de  l'inscription  parait  sur 
le  pied  qui  est  très  étroit,  mais  il  est  difficile  à  lire.  On 
voit  sur  la  même  coupe  une  gravure  faite  dans  la  matière, 
qui  représente  une  colombe. 

Ce  calice,  peut  bien  être  du  vin»  siècle,  auquel  vivoit 
S.  Crodegand;  mais  la  patène,  au  milieu  de  la  quelle  est 
figurée  une  main  bénissante  et  qui  est  sans  vestige  de  do- 
rure, paroit  être  en  peu  plus  moderne.  (Lebœuf,  llist.  du 
diocèse  de.  Paris,  t.  I,  p.  310.) 

CALICE  A  chalumeau.  —  Destinés  à  la  communion 
sous  l'espèce  du  vin,  ers  calices,  larges  ei  d'une 
assez  grande  capacité,  étaient  accompagnés  d'un  ou 
de  deux  chalumeaux  (voy.  ce  mot),  qui  évitaient  de 
porter  les  lèvres  sur  les  bords  de  la  coupe.  D'autres 
ealiees  sont  accii]ii|iagiiés  d'une  petite  cuiller  appelée 
louchette  destinée  à  mêler  linéiques  gouttes  d'eau  au 
vin  du  ealiee.  On  trouve  des  traces  de  eel  usage  dans 
les  textes  du  \v   siècle  el  la  louchette  ligure  parmi 

les  dessins    anciens   île    l'argenterie   île    la    collégiale 

île  Haubeuge;  sa  contenance  d'envir n  gramme 

d'eau,  esl  suffisante  pour  les  trois  gouttes  prescrites 
par  le  quinzième  i  Irdre  romain. 

1295.  -Calix  grecuscum  patena,  cum  2  calamis  argen- 
ii  di  mrati  cum  ymaginibus  m  circuitu  de  opère  fusorio 
levati  ,  pond.  6  I.  {Inv.  de  S.  Paul  de  Londres,  p.  .'127. ) 

1302 .  -  Un  calice  doré,  le  platine  el  le  cuillerète  pour 
amenittrer,  pe*.  -  m.  '1  o.,  1  •  marc  prisé  1  I.,  valent  il  1. 
10     .1  Inr.  de  RaOtll  de  Clermonl.  ) 

1359.        Un  calice  ù  pâte  quarréc  el  le  patène  quarrée 
i  un  crucifiement  d'csmaillnçie  en  le  pâte  devant,  la  lou- 
nienl  dorée,  pe».  toul  eus, noble  il   m.   I   I  -  o.  (Inv. 
i/.'  t'égliu  de  Cambrai,  B13.  ) 

1462.  —  c.iiix  mi ■  cum  patena  argentea  deaurata  el 

coclenri  argenteo  ad  u  uni   mi  lartirn  nnimnrum,  nd  altare 

mi  nu     rétro    m  <■■ n    al  lare .  i  Inr.   de  S    Donatien  de 

Bruge     p    l.'.i 

1469.       lu;  calice  nommé   le  n rde,  loul  don''  cl 

le  louccllc  au    i      c  poi  i  led.  calii  v  patène  el  bon  elle, 
i  m    i,  i  9  o    Uni .  Je  S.    I»"'  de  Douai .  I 

1488.        \<\  magnum  al  tare,  magnua  calix  cum  patena 
.■i  coclcari  argenteo  deaurato,  a'd  u  iim  cotidianum.  (Inv 
de  S.  Donatien  de  liruge  ,  p    B.) 

1539.       Câlin  magnua  et  nllua  liabona  in  podo  imngi 
nr'iii  Cruciflxl  Incru  tatam,  el  In  circuitu  podii  liltera    ro 


manas,  et  in  medio  patène  imaginent  Pétri  similiter  inrrus- 
tatam,  qui  calix  est  argenteus  deauratus  cum  patena  el 
cocleari,  datus  per  Odonem  de  Brugis,  ad  usum  quotidia- 
num  magni  altaris,  anno  IÔ3X,  ob  ruptionem  efformatus, 
pond.  4  m.  i  o.   lô  sterl      Ibid.) 


Ép.  de  Charles  VIII.  —  Calice  émaillr  aux  armes 
de  Poillevê,  à  l'hospice  de  Limoges. 


CALICE  d'étain.  — Dans  les  églises  riches,  l'usage 
des  calices  d'étain  esl  une  exception  ;  leur  peu  de 
valeur  explique  pourquoi  ils  furenl  adoptés  dans 
bien  d'autres  cas;  le  plus  fréquent  à  signaler  esl  celui 
des  sépultures  épiscopales  ou  sacerdotales,  dans  les- 
quelles ils  soûl  renfermés  à  titre  d'effigie  el  préser- 

ven!  les  Iniiilieauv  îles  atteintes  de  la  eunvoilise. 

1295.  —  Unus  calix  stagnons  sine  patena.  {Inr.  de  S. 
Paul  de  Londres,  p.   331 . 1 

1414.  Pour    le    cabre    el    le     plaline    d'estain    pour 

mettre  en  le  fosse  (d'un  chanoine),  connue  il  esi  de  cou- 

tui n  tel  cas  a  faire,  12  s.  (iioinbn ,  Cptes  de  Cambrai,  390. 

1541.  A  Hubert  Maillard,   police  d'estain    ileulouraiil 

i  tmiens,  i 2  calicee  d'estain  achetiez  de  lui  pour  ser- 
vir au  divin  service,  22  s.  li  d.  [Cptes  de  l'agi,  de  S.  Mar- 
tin de  Doullens,  Rev.  des  Soc.  av.,  sor.  ii,  (,  II, p..  250.) 

1571.  Achat  de  six  calices  d'étain  pour  la  cathédrale 
de  Kei  niariiii.  (Iteg.  de  la  cttth.  de  Ti'èguier,  Huit,  du 
de  la  langue,  i.  i,  p.  1 13.) 

1601. —  Avons  ordonné  cl  ordonnonsque  led.  Sr  abbé 
aéra  tenu  fournir...  Ung  calice  d'estain  de  Cornailha 
avec  sa  patène,  toute  planne,  -ans  borl  qui  rellèvo.  I  Visite 
de  l'igl.  de  la  Magdelaine  de  Reauville,  Ann.  d'Aiguë- 
belle,  pièi  e  Ï5,  t.  I.) 

i, ,\l, Ici,    \  nui, ii  i  es.        Destiné  au  mémo  u  ago 


CALLICULES 


255 


que  le  calice  à  chalumeau,  ce  calice  est  accompagné 
de  deux  anses  ci  porte  le  a* tncicn  de  calice  mi- 
nistériel. Il  a  servi  généraleme u  moyen  âge  jus- 
qu'en 1415,  époqueâ  laquelle  lec :ile  de  Constance 

abolit,  pour  les  laïques,  l'usage  delà  c munion  sous 

les  deux  espèces. 

800.  —  Obtulit  II.''"  Illl  |i:ili'iiani  aureaui  majorem  cum 
gemmis   diversis,    legentem    Karolo   (Carolus   magnus), 

ne atem  libras  30,  cl  calicem  majorem  cum  gemmis  el 

duabus,  pensantem  libras  58.  (lifter  ponlificalis, 
i.  II.  p.  255.) 

I  256. — Calix  auri  consecratus(voy.  la  fig.2,p.252)  cum 
patena,  .'uni  rnultis  pretiosis  ornamentis  gemmis  et  perlis  et 
lapidibus  pretiosis  et  duabus  manicis.  |3  autres  de  la  même 
soi  le  <laiis  cet  inventaire,  dont  un  petit.  Le  recolement  de 
1353  en  mentionne  5  |  (hiv.  de  l'ègl.  de  Monta.] 

1460.  — Onus  argenteus  deauratus  ralix  cum  -  hand- 
haven   et   patena    deaurata    cum    -   argenleis   deauratis 
ex  quibus  potanl  in  Pascha  communicantes.  (Inv. 
de  S.  Donatien  de  Bruges,  p.  15.) 

1*68.  —  Ung  calice  «l'or  à  oreille,  ou  quel  a  de  l'or 
des  trois  Roys,  ensamble  de  sa  patène  d'or.  pes.  tout 
5  m.  1  •-.  o.  d'or.  (Inv.  de  l'ègl.  S.  Claude.) 

CALICE  A  pièces.  —  Dans  les  biliers  îles  cha- 
pelles portatives  figure  le  calice  à  pièces.  On  verra 
par  les  ingénieuses  dispositions  de  l'exemple  ri-joint 
combien,  pour  la  Facilité  du  transport  d'un  objet,  les 


neni   ce)   article,  rendent  suffisamment  compte  de 
certains   usages  spéciaux. 

1401.       Un  calisse  d'argenl  ; mettre  le  sel  à  faire 

yawe  bényle.  (Inv.  de  l'Egl.  de  Cambrai,  333.) 

1511,  —  V  105.  Onus  parvua  calix  ereus  cum  sua  patena 
erea  deaurata,  in  qu«  conneitur  sanctum  crisma. (Inv.  de  la 
cathédr.  d'Avignon.) 

1535.  -  Un  vaisseau  et  un  calice  d'argent  où  boivent 
ceux  qui  ont  1rs  fièvres.  (Inv.  de  l'égl.  S.  iluen  de  Houe», 
p.  609.) 


—  Le  jeu  ilu  galt 
mi  rondelle   de 


i,  qui  consiste 
l)ois    sur  une 


CALLECTOIRES. 
à  pousser  un  pale) 
longue  table. 

1453  —  In  gallet  de  bois  dont  on  joue  aux  callectoircs. 
(Arch.  J.  J.  329,  pièce  329.) 

CALIGE.  kalige.  —  Canal. 

xiii*  s.  —  Nul  vaisseau  ne  pooit  aler  ne  venir  por  les 
galées  que  li  Sarrasin  avqient  mises  ou  (lu m  de  Damiate, 

que  il  avuit  amenées  don   granf   lli le  Reissit  par  un 

un  Kaliiri--  Ce  est  un  braz  ilont  l'en  aboivre  la  terre 
(Mit.  des  Croisades,  WMI.  p.  16.) 

CALIOT,  caillot.  —  Poire  à  couteau,  d'espèce 
pierreuse. 

1570.  —  Entés  poiriers  de  chastaignier  et  caliot  --tir 
groselier,  pour  venir  lost.  (J.  Liebault,  Maison  rustique, 
p.  435.) 

CALISON.  —  Calisson, 


petite  pâtisserie  serbe  et 


XV'  s.  —  I.  Calice  ilinéaire  conservé  à  Klosterneubourg .  D'après  un  dessin  de  M.  Darcel. 
-J.  Même  ép.  Orfèvrerie  allemande,  App.  a  l'auteur. 


orfèvres  iltt  \\"  siècle  oui  laissé  peu  île  marge  aux 
inventions  modernes. 

1461.  —  Ung  cali l'argent  doré,  dedens  le  quel  se 

met  par  pièclies,  platine  et  louchette  d'argent;  le  piet 
vairet  au  quel  piet  a  un  esmail  des  armes  de  Mons.  de 
Nevers,  pes.  I  m.  8  o.  (Inv.  de  l'Egl.  de  Cambrai,    :!53.) 

1504.  --  Ung  calice  de  T  pièces,  fermant  à  viz  y  com- 
prenant l'escrouc  et  la  viz,  el  sa  patène.  Le  tout  d'argent 
doré  esmaillé  de  basse  taille,  pes.  5  ni.,  prisé  10  esc,  au 
pié  d'iceluy  estoil  escript  :  JE  FDZ  donne  PAR  le  roy 
CHARLES  111/  ni  m'iï  iif.  FRANCE  jeb an,  etc.  (Inv.  ms.  de 
S.  Denis.) 

1669.  —  N'  9.  On  calice  d'argenl  doré,  fait  à  l'antique, 
avec  des  figures  à  la  mosayque,  de  la  hauteur  d'un  pan 
(-  i  cent.)  et  du  poids  de  3  marcs,  le  quel  calice  se  démonte 
en  5  pièces.  (Inv.  de  l'abbaye  de  Hotssae.) 

CALICE,  dsages  DIVERS.   —  Les  textes  qui  termi- 


fourrée  qui  se  fabrique  encore  aujourd'hui  en  Pro- 
vence. 

1275.  —  Damoisians  que  porleul  (aillors  d'arjant  char- 
gés de  calisons...  Et  donent  des  calisons  as  dames  et  as 
damoiselles.  (Mart.  da  (.anale.  Citron,  des  Vénitiens) 

CALLICULES.  —  Larges  pièces  isolées,  i les  le 

plus  souvent,  qu'on  cousait  sur  les  vête ms  pour 

1rs  enrichir.  Les  callicules  brodées  ou  cernées  de 
galons  appartiennent  au  costume  romain  de  basse 
époque,  mais  mi  en  retrouve  ili-s  vestiges  en  Italie 
et  ailleurs  jusqu'au  xir  siècle. 

164.  —  Qui  (te  diacre  Pomponius)  eral  vestitus  dislinc- 
tam  candidam  babens  multipliées  catliculas... 

Exivit  rir  quidam  mira'  magnitudinis...  distinctatus pur- 
puram  inter  duo-  clavos  per  médium  pectus,  babens  ealli- 


"250 


CALL1CULES 


cillas  multiformes  ex  auro  et  argenlo  factas.  (I).  Th.  Rni- 
narl,  .\cla  S.  Perpeluœ  ri  Felicit.,  c.  x.) 


V  s.  —  Virgile  de  Vatican.  En  télé  du  -"  citant 
île  l'Enéide. 


VI 


Fresque  provenant  <lc  Rome  prêt  S.  .Iran 
tir  Latran,  un  Musée  de  N  api  es. 


CALOBE.  Colobe,  vêtement  d'origine  antique, 
el  dont  parle  au  v'  siècle  le  grammairien  Servius 
dans  ses  Commentaires  sur  Virgile.  C'esl  une  tunique 
longue  el  sans  manches,  qui,  raccourcie  au  moyen 
âge,  prend  la  loin..  .  !  " .  1 1 1 «  -  blouse,  ou  souquenille, 

1432.      lin  homme  vertu  d'un  calobe  de  toille  el  d'un 

ni  chaperon;.,  le  suppliant,  adviso  par  la  fente  «lu 

cote!  de  lad.  calobe  de  toile.  (Lettre  de  rémission,  ap.  du 

'.     i  01  0B1OH.J 

1650.  Espèce  de  vêtement.  Les  gloses  il"  glossaire 
irabique-latin  :  Levitonarium  est  colobium  lineum  sine 
manu  i  r,  |  Dit  t.  de  Ménage.) 

CALOMNIE.       La  répression  de  la  calomnie  se 

Iradui  ail  dan    I ien  droil  par  des  amendes  en 

nature  ou  par  des  peines  assez  singulières.  On  trou- 
rera  au  mol  pierre  un  autre  documcnl  relalil  au 
même  objet. 


1478.  —  [En  cas  de  dénonciation  calomnieuse,  il  était 
ordonné]  que  le  dénonciateur  se  desdiroit  et  priroit  en 
Dieu  mercy  et  à  Messieurs,  qu'ils  lui  voulisse  pardonner  se 
parolcs.ee  que  il  fist  en  la  présence  de  plusieurs  commis- 
saires, et  avecque  luy  fust  ordonné  que  le  jour  de  la  Chan- 
deleur il  porterait  un  cierge  de  cire  pesant  demi  livre,  a 
la  procession,  après  le  curé,  et  après  se,  le  mette  à  la  cou- 
ronne de  l'esglyse  jusques  à  tant  qu'il  soit  ars  et  consom- 
mé. (Reg.  tir  là  maison  tir  paix  de  La  Fere  ap.  Desmaze 
Très,  jndic.,  p.  3*21.) 

CALOTTE.  —  La  calotte  ronde  fui  adoptée  par  le 
clergé  pour  se  conformer  aux  prescriptions  du  con- 
cile île  .Milan,  qui  défendit  l'usage  des  cales  à  pâlies 
couvrant  les  oreilles  ;  mais  une  coiffure  du  mémo 
genre  ou  du  moins  du  même  nom,  fui  aussi  portée 
par  les  laïques  et  par  les  enfants. 

1480.     Calottes  sont  coeffes  mignottes, 
Couvertes  d'un  beau  fin  velours, 
Que  mignons  portent  tons  les  jours 
Pour  contregarder  leur  cerveau. 
(Pronostication  générale,  Montaiglon,  Rec.  de  poés.  fr. 
t.  IV,  p.  -iO.) 

1580.  — Vue  callotete  d'enfant,  de  velours  jaune,  avec 
grand  passementz  d'argent,  avec  un  Agnus  Dei  au  milieu 
et  2  llours  aux  constés.  (Testam.  de  Magalonne  du  Port, 
min.  tle  Dràguignan.  Hrv.  des  Soc.  sav.,  1871,  2"  sér. 
p.  120.) 

CAMAHIEU.  —  Camée,  intaille.  L'art  de  graver 
en  relief  ou  en  creux  les  pierres  dures  remonte,  dans 
l'antiquité,  à  une  date  fort  ancienne,  que  le  moyen 
Age  croyait  être  celle  de  la  captivité  îles  Juifs  à  llaliy- 
lone.  La  petite  dimension  des  objets  con l'inalté- 
rabilité de  la  matière  concouraient  à  assurer  leur 
conservation.  Aussi  ces  richesses,  amassées  ou  en- 
fouies, prirent-elles,  après  l'ère  des  persécutions, 
dans  les  trésors  des  églises  la  place  qu'elles  avaient 
déjà  dans  les  palais.  Sans  trop  avoir  égard  à  la  con- 
venance des  sujets,  les  camées  antiques  servirent 
d'ornement  aux  divers  objets  du  culte,  et  c'esl  à  l'aide 
îles  pièces  d'église  que  l'on  pourra  suivre  les  vicis- 
siimles  d'un  arl  qui,  à  la  lin  du  v"  siècle,  s'éteint 
en  Italie  pour  reparaître  dans  l'empire  grec  de 
Byzance;  pays  qui  semble  avoir  été  pendant  cinq 
siècles  son  dernier  refuge. 

Sans  doute  la  glyptique  s'esl  particulièrement  dé- 
veloppée à  Bysance  jusqu'au  milieu  du  XIV"  siècle; 
mais  l'étude  de  ces  débris  précieux  nous  permet 
d'affirmer  que  l'Occidenl  a  aussi  produit  des  œuvres 
qui  ne  méritent  ni  le  dédain  ni  l'oubli.  Parmi  les 
exemples  à  citer,  il  en  esl  de  fort  antérieurs  au  \\" 
siècle;  leur  existence  el  surtout  leur  style  suffisent 
à  prouver  que  la  glyptique,  en  Italie,  eu  France  el 
ailleurs,  a  des  origines  beaucoup  plus  anciennes 
que  celles  dont  Vasari  fait  honneur  à  ses  compatriotes, 
presque  ses  contemporains.  A  la  lin  du  un* siècle, en 
effet,  le  moine  allemand  Théophile  parle  de  la  célé- 
brité de  l'Italie  dans  l'art  de  sculpter  les  gemmes. 

730.         Allali  suut  quidam  ampli   lapides  quus  stll'dios, 

onycheos  appellamus  et  vulgariler  camaeos  noncupatnus. 

l  Vita  S.  Minuit  ) 

1 280.        El  li  hiaume  de  convoitise 

nii  il  ni  m. uni  pierre  assise, 

Salirs,  riilus  et  ramaliicr/. 

(Renai  i  le  nouvel.  ) 

I29S.  —  Un nui le  argento  laboratam  de  opère 

lili  mu i  capitc  ci ti  m  i lui  et  plut'ibus  safflrellis, 

granatellis,   praxiuis   cl    i    porlis  per  braclda  cum    pedo 
mi in  deaurato,  quod  videtur  non  ruisae  mus  pond.  6  m, 

I  m  n  m  .iiinnliiui    pontiflcalom    mu m   rauun    in    liicdin 

in  quo  -uni  mullffl  imagines  ajbo  m  campo  nigro. 
in  annulot  cum  lu  en  mois  divenorum  oolorum  el  foi 


i:\maiiiku 


-257 


mai -iiiii  cum  (Jiversis  sciilpturis,  pond.  2  une.  1  quart,  et 
ili |.  el  I  den.  (Thesaur.  Sedis  apvstol.,  p.  49,  65  et  70.) 

1295.  -  Morsus  Pelri  de  Bleys,  triphoriatus  de  auro 
cum  kamahutis  et  aliis  magnis  lapidibus  et  perlis,  sed 
défait  uiius  lapillus,  pond.  30  s.  1  d.  (Inv.  de  S.  Paul  de 
Londres.) 

1316.  —  Un  loraio  garni  de  suie,  semé  de  boutons 
dorés  et  de  camahieus,  tout  ou  pria  de  40  s.  (Aiv.  de 
Uahaut  d'Artois,  n'  59.J 

1327.  —  2  camahuz  pontificaus  et  un  autre  eamahu 
blanc,  en  l'empreinte  de  un  cheval.  [Inv.  de  l'év.  de 
Chartres.) 

1343.  —  Philippe,  par  la  grâce  de  Dieu,  roy  de  France. 
Comme  nous  avons  envoie'  a  nostre  Saint  Père  le  pape, 
par  nostre  ami  et  féal  chappelain  maistre  Symon  de  Braclle, 
aumosnier  de  nostre  chapelle  royal  à  Paris,  aucunes  des 
sainctes  reliques  de  nostre  chapelle  susd.,  et  espéciale- 
ment  un  joel  appelé  le  camahieu  (le  célèbre  camée  de  la 
S1*  Chapelle,  aujourd'hui  au  cabinet  des  médailles),  nous 
vous  mandons  que  led.  camahieu  vous  ostez  de  l'inven- 
taire. (Mandement  de  Philippe  de  Valois,  ap.  Laborde, 
Glossaire.) 

1363. —  Un  camahieu  d'un  homme  nu  contre  un  lion, 
enchastré  en  or,  garny  de  pierres  et  de  perles,  pes.  1  m. 
1  !  2  o.  (Inv.  du  duc  de  Normandie.) 

1372.  —  Eiulath  est  une  province  en  la  liaulte  Inde  qui 
commence  en  Orient  et  s'estend  par  moult  de  terres  vers 
septentrion... 

En  cestc  terre  liaboude  et  les  espices  et  les  pierres 
précieuses  si  commeoniebes, que  nous  appelons  camahieux. 
{Le  propriétaire  des  choses,  1.  15,  cb.  51.) 

1380.  —  K"  087.  Un  camahieu  où  il  a  uulyon  coucliant, 
assis  en  une  verge  d'or,  nécllée  à  lettres  tout  environ. 

S»  695.  Un  camahieu  à  une  ligure  nue  emmantelée, 
assis  en  une  verge  d'or  toute  plaine  sur  le  plat. 

N°  O'J'J.  Un  camahieu  à  8  costés,  où  il  a  une  teste  envi- 
ronnée de  cheveux,  assis  en  une  verge  d'or. 

ti"  7U1 .  Un  très  grand  camahieu  comble,  où  il  a  2  figures 
dont  l'une  est  d'une  femme  séant  et  un  homme  nu  tenant 
un  llacon  en  sa  main,  assis  en  une  verge  d'or,  en  chascun 
costé  a  une  feuille  carrée. 

N"  "01.  Un  camahieu  beslong  où  il  a  un  homme  et  une 
femme  tous  nuds,  assis  en  une  verge  dont  le  chaston  et  la 
verge  sont  néellez  et  escriptz. 

N"  709.  Un  camahieu  où  il  a  2  chevaux  qui  s'entrebat- 
tent  et  un  ange  qui  bat,  assis  en  une  verge  d'or. 

R°  2501.  Un  reliquaire  d'or  où  d'un  costé  est  un  cama- 
hieu où  est  un  homme  qui  a  les  jambes  velues,  à  14  perles 
autour. 

N°  2555.  Un  camahieu  sur  champ  noir  à  3  hommes  qui 
dansent,  d'un  pou  d'argent  environ. 

N°  2020.  Un  grand  camahieu  sur  chanp  vermeil  ouque) 
il  a  2  personnes  nues  et  un  singe  rampant  contremont 
n ii  arbre,  garny  d'or. 

N°  2999.  Un  camahieu  où  il  a  plusieurs  ymages  nues  qui 
se  s'ent  sur  une  pel  delyon.  {Inc.  de  Charles']'.) 

1381.  — Un  marchant  forain  nommé  Balthasar  avoit  un 
porte  paix  fait  de  dehors  du  pais,  au  quel  avoit  plusieurs 
pierres  comme  camaieux  et  autres  pierres,  ou  quel  porte 
paix  led.  Balthasar  lit  mettre  un  camaieu  de  verre  pat- 
un  orfèvre.  (Hey.  de  la  cor  p.  des  orfèvres  de  Paris  n»  36, 
«p.  Fagnez,  Etudes  s.  l'industrie,  p.  305.) 

1420.  —  N«  525.  Un  petit  pot  de  camahieu  garny  d'or, 
et  est  pour  mettre  triade,  pendant  à  une  chayne  d'or. 
<h,r.  des  joyaux  de  Charles  VI.) 

1425.  —  Un  grant  camayeu  de  couleur  cendrée  à  façon 

de  godet  tenant  environ  3  chopines,  garny  d'argent  doré 
par  le  pic  et  par  la  bouche,  et  a  ou  pié  li  esmaux  de  bestes, 
et  est  moult  bien  ouvré  de  soy,  à  bestes  cornues  et  feul- 
lages  autour.  Fut  donné  le  vendredi  quinzième  jour  de 
novembre  à  l'église  par  la  royne  Flisabet,  femme  du  feu 
Charles  VI.  (Addit.  à  Vinrent,  de  iS.-D.  de  Pans  de  1416, 
f    19  V.) 

1438.  —  (Le  même  objet.)  Un  camahieu  ouvré  à  feulles 
relevées  et  2  testes  de  houe,  assis  sur  un  pié  d'argeni 
doré  a  esmaulx,  garniz  de  oyscaux  el  de  serpens,  et  a  la 
bouche  dud.  camahieu  garnie  d'argent  doré.  Venu  de 
l'cxécucion de  la  royne  Isabeau.  [Ihid.,  f°  8.) 

1469.  —  Une  ^raut  crois  couverte  d'or  par  le  davant, 
ou  milheu  de  la  quelle  lia  nue  pierre  appellée  camaeux, 

GLOSSAIKK 


garnie  de.  8  grans  crislaulx.  (Inv.  de  l'éijl.  S.  Hilaire  de 
Poitiers,  p.  140.) 

1504.  —  Ung  camahieu  d'agathe  en  face  d'homme, 
enchâssé  en  or,  garny  de  pierres,  prisé  avec  sa  pierrerie 
et  or,  300  escuz1.  (Inv.  de  S-  Vents.). 

1549.  —  Alhus  autem  sardonix  queui  alii  cameum 
vocant,  si  cordi  fuerit  imitarique  eum  vis  cape  modum, 
etc..  (Porta,  Sfagia  naturalis,  I.  3  c.  17.) 

1557.  —  A  Jehan  Doublet,  orfèvre  du  roy,  pour  13  bou- 
tons d'or  taillés  à  l'entour  d'espargne,  esmaillez  de  noir 
et  rehaulsez  de  blanc,  es  quelz  y  a  en  chacun  ung  camahyeu 
.le  porselaine,  taillez  de  petites  histoires  différentes, 
5-2  I.  13  s.  6  d.  (Cple  roy.  de  Julian  de  Bouileville, 
f»  00  v».) 

1560.  -  l  n^'  grand  camahieu  anticque  d'une  teste 
d'Alixandre,  cerclé  seullement  d'or  émaillé  d'un  fueillaige 
noir,  rouge  et  vert,  esluné  100  esc. 

I  na  autre  grand  Camahieu  anticque  d'une  ligure  portée 
dans  un  chariot  tiré  par  iclievaulx  conduit  par  2  victoires, 
estimé  150  esc. 

Ung  autre  camahieu  anticque  d'un  qui  abbreuye  3  che- 
vaulx  en  un  puvs,  cerclé  d'or,  enrichy  de  petitz  rubis, 
estimé  100  esc.  (Inv.  de  François  II,  n°»  383-5-6.) 

1600.  —  L'onyx  arabesque  est  noire,  elle  a  des  zones 
blanches...  Lorsqu'on  racle  le  dessus  d'une  zone  blanche 
et  que,  ce  dessus  estant  enlevé  et  osté,  une  zone  noire 
se  trouve  au  dessous,  elle  est  appellée  de  quelques  uns 
memphites  cl  aujourd'hui  par  les  joaliers  camehuia... 

Les  tasses,  les  statues  et  images  d'onyx  se  vendent  assez 
cher...  celles  qui  tirent  sur  le  bleue,  comme  plus  excel- 
lentes que  les  autres,  se  vendent  quelques  fois  à  un  haut 
prix.  Ces  dernières  ont  coustume  d'estre  façonnées  en 
ligures  convexes  et  sont  vulgairement  appellées  eamahu. 
(Boéco  de  Boot,  Le  parfait  joaillier,  1.2,  311.) 

CAMAHIEU  ou  moyen  âge.  —  La  matière  du  ca- 
mahieu, lorsqu'elle  n'est  pas  désignée,  est  l'onyx  ou 
le  sardonyx.Dans  l'inventaire  de  Charles  VI  on  trouve 
un  petit  pot  de  camahieu  pour  mettre  triade,  et 
Isabeaude  Bavière  donne  à  la  cathédrale  de  Paris  un 
vase  de  camahieu  tenant  trois  chopines. 

V.  1200.  —  Si  diligenter  perscruteris,  illic  inventes 
quicquid...  in  vasorum  diversitate  seu  gemmarum  ossiutn- 
ve  sculptura,  auro  et  argento  inclyta  décorât  Italia.  (Théo- 
phile, préf.,  p.  8,  édit.  Lescalopier.) 

1373.  —  Un  tableau  cloant,  d'argent  doré,  ou  milieu 
du  quel  a  un  camahieu,  une  Annunciacion  de  ci.  D.,  semée 
de  perles  et  de  pierreries,  prisié  30  fr.  (Testam.  de  Jeanne 
d'Evreux.) 

1380.  -r-N"  143.  La  vieille  croix  d'or  aux  camahieux  en 
la  quelle  a  un  grant  camahieu  où  est  l'Annunciacion  de 
N.  D.  ou  milieu  avec  5  autres  camahieux,  G  balaiz,  0  esme- 
raudes  et  le  remanant  garny  de  menue  pierrerie  et  de 
perles  d'Escosse. 

N°19l.  Un  petit  reliquaire  où  souloit  avoir  la  Véronique 
en  un  camahieu. 

N°  579.  Un  signet  d'or  pendant  à  une  chesnette  d  or,  et 
a  ou  mylieu  dud.  signet  ung  saphyr  taillé  à  3  fleurs  de  lyz. 
N»  580.  U.  2  signets  pendanz  a  une.  chesne  d'or,  dont  il 
y  a  en  l'un  ung  saphir  entaillé  à  ung  L  B  environné  de 
Heurs  de  lys...  et  l'autre  a  ung  saphir  ou  quel  a  entaille 
ung  rov  à  cheval,  armoyé  de  France. 

M»  607.  Une  bourse  de  sataniii  à  cul  devillain,  a  descu- 
cons  de  France  de  brodeure  pourfillez  de  perles.  Au  dedans 
sont  2  sceaulx  pendens  à  une  chayne,  l'un  où  est  taille 
un  roy  séant  en  une  chayère  en  son  estât  royal  tenant  les 
ceptres,  et  en  l'autre  a  ung  autre  saphyr  beslong  ou  est 
taillé   ung    demy   roy   en   estant   tenant  une   espee  en  sa 

main.  ...  . 

N°  2314.  Une  croix  d'or...  et  au  pieddessoubz  un  cama- 
hieu d'un  enfant  blanc  qu'un  angre  tient,  |>es.  2  o.  5  est. 

N°  2412.  Un  camahieu  où  Nostre  Seigneur  est  tenant 
un  livre  bordé  d'or. 

N"  2064.  Ung  petit  camahieu  carre  d  un  ymage  de  S. 
Eustache,  et  lui  fault  la  teste,  le  tout  enchassillé  en  or. 

N°  3026.  Un  camahieu  sur  champ  rouge  où  est  un  ymage 
de  N.  D.  blanche,  séant,  garny  d'or.  (Inv.    de  Charles  V-) 

1401.   Un  tableau    d'or  à   un    Couronnement   d'une 

l.  Dans  l'inventaire  de  1634  cet  objet  est  estimé  2500  liv. 

17 


I 


258 


CAMAHIEl 


N.  D.  faite  d'un  camahieu,  garny  de  perles  et  de  balaiz, 
800  1.  p.  (Argenterie  de  la  reine,  9°  Cpte  d'Hemon 
Itaguier,  fr  "29  v°.) 

1401 .  —  Une  croix  d'or,  là  où  il  a  une  des  espines  de 
la  couronne  de  Notre  Seigneur,  enclose  soubs  un  camahieu 
où  il  a  un  crucefix.  (Inv.  île  Végl.  de  Cambrai,  319.) 

1416.  —  Un  annel  d'or  au  quel  est  le  visage  de  M.  S. 
(le  duc  de  Berry)  contrefait  en  une  pierre  de  camahieu, 
6  1.   t. 

Un  annel  d'or  où  il  a  un  camahieu  fait  à  la  semblance 
du  visage  de  Mgr,  dont  le  col  est  de  balay,  6  1.  t. 

Un  petit  tableau  d'or  longuet,  sur  la  façon  de  fons  de 
cuve,  de  la  grandeur  du  fons  de  la  main  ou  environ,  ou 
quel  a  un  petit  ymage  de  N.  D.  qui  a  le  visaige  et  mains 
de  camahieux,  le  corps  jusque  à  la  ceinture  d'un  saphir, 
tenant  son  enfant  nu,  fait  de  camahieu,  et  est  led.  tableau 
garny  de  3  balais,  3  saphirs  et  6  perles,  et  pend  à  un  cro- 
chet, 70  1.  t.  {Inv.  du  duc  de  Berry.) 

1420.  —  Ung  gros  saphir  sur  le  quel  est  entaillé  d'un 
coslé  l'image  de  N.  S.,  borde  d'or,  et  y  a  escript  :  jhs. 
xfs. 


Anulus  au r eus  in  quo  est  ballassius  in  tabula,  in  quo 
est  sculpta  beàta  Catherina  cuni  palma  in  manu,  et  ad  pedes 
ejus  est  rota,  et  sunt  2  liltere  superius,  videlicet  S.  C,  et 
est  valons  20  duc. 

Anulus  aureus  in  quo  est  zaffirus  in  quo  zaffiro  sculptus 
est  sanctus  Paulus  cum  spada  in  manu  dextra  et  libro  in 
sinistra,  et  est  valoris  12  duc. 

Anulus  aureus  in  quo  est  zaffirus  in  quo  zaffiro  est 
sculpta  persona  unius  cardinalis  usque  ad  pectus  cum 
capello  in  capite,  val.  8  duc. 

Anulus  aureus  in  quo  est  cameus  cujus  scriptura  est 
ses  johannes  ewangelista,  sedens  in  insula  Pasmos  et 
scrihens,  post  se  columham,  ante  se  aquilam,  pulcer, 
val.  15  duc.  (Inv.  dupalais  de  S.  Marc  à  Home,  p.  183-9.) 

1471  .  —  Maestro  Juliano  de  Scipio  (Amici)  per  factura 
et  lavoratura  d'una  corniola  cum  la  testa  de  Papa  Paulo 
(11)  cum  lo  regno  in  testa,  duc.  100.  (Arch.  Valic  M. 
T  170  ap.   Muntz,  Les  arts  à  la  cour  des    Papes,    t.  II 

p.    IIS.) 

1494.  —  Uno  camaino  cum  uno  S.  Cristoforo  cum 
Christo  in  spalla,  ligato  in  uno  cintanello  d'oro  cum  uno 


A  II  U  C.  Camées  byiantins  du  IX'  au  XII 
E.  Autre  camée  ital.  du  XVe  s.  — 


—  D.  l'halère  antique  transformée,  camée  ital.  du  XIII    s. 
Intaille  occidentale  du  XI'  s.  App.  à  l'auteur. 


1420.  —  Un,'  autre  petite  croix  d'or  faicte  sur  le  rond  en 
la  quelle  a  ou  milieu  ung  camahieu  du  Cruceffiement  N.  S. 
et  a  I  bonnes  perles  autour.  (Inc.  de  Philippe  le  Bon.) 

1457.  —  Pectorale  aureum  cum  camco  magno  in  medio 
in  quo  est  hystoria  Jacob  cum  uxore  et  XI  liliis  absque 
Joseph  XII"  lilio,  portantibus  vestem  Joscphi  patri  suo 
Jacob. 

Aliud  pectorale  aureum  et  in  medio  est  cameo  cum  D. 
Christo  Jhesu,  sanctis  Petro  et  Andréa  apostolis  ejus  ex 
uno  latere,  ex  alio  Sanctus  Johannes  Baptista  eu  m  arbore, 
et  m  medio  ipsorum  est  Agnus  Dei  cum  vexillo  crucis,  et 
e  i  hystoria  i.'iircAvangelii  que  dicil  :  Yuiii  Johannes  .//«■- 
sum  venientem  ad  se,  et  ait  :  Ecct  Agnus  Dei,  etc. 

Tabernaculum   aureum    oum    leo x   zaffiro  sculpto 

représentante  Aguram  beati  Maroi  ewangeliste, 

Ina    pax     auiea    ému   cameo    uiagno,    ni     medio  figura 

."i.  Theodori... 

I  iiiini    parvum    pectorale   aureum,    in    medio    cujus    est 

ymago  béate  Catherine,  de  cameo... 
I  iniiii  parvum  tabernaculum  aureum  oum  Christo  .ihesu, 

de   e: 0, 

Aliud  parvum  tabernaculum  aureum  oum  Cruciflxo,  beats 
Virgi -t  beato  Johanne,  de  cameo. 

Un*  crux  cum  cathena  sua  aurea,  i lio  cujus  ah  uno 

latere  eil  ci "    cum  cruciflxo,  beata  Virgino  et  beato 

Johanne  et  angelo  uno  super  nucc. 


sudario  depincto  da  l'altro  roverso.  (Inc.  ili  yuurderoba 
Estense,  p.  26.) 

1494.  —  A  Jehan  Barbedos,  marchant  geôlier  deinou- 

rant  à  Paris pour  ung  cainaii'ul  pesans  3  1,2  o.   d'or, 

au  quel  y  a  il  grands  camayeulx,  dont  l'un  est  une  l'ace  de. 
N.  D.,  le  segond  S-  Michel,  et  le.  tiers  la  portrèlure  de  la 
l'aee  du  l'eu  roy  Loys  (XI)  derrenier  décédé.  (Cjdcs  roy. 
np.    Labonle,  Chjssnirc.) 

1498.  — J'ai  vu  nu  signet  que  maintes  foisj'avois  vu 
pendre  à  son  pourpoint  (de  Charles  le  Téméraire),  qui 
estoil  un  anneau,  etyavoit  un  fusil  entaillé  en  uncamayeu 
où  estoient  ses  armes,  h'  quel  fut  vendu  pour  2  ducats 
après  la  bataille  de  Nancv)  ami.  lieu  de  Milan.  (Connues, 
I.  :>.  ch.   9.) 

1502.         Ung   tableau  de  boys   dedans  le  quel  y  a  ung 

arbre  de  .le^sé  en  feçon  de  camayaulx.  [Inv,  d'Anne  de 
Bretagne.  ) 

1527     —  Un  grand  tableau  d'argent  don'1  par  le  devant, 

pesant  50  mues  d'argent,  (ait  à  ouvraige  de  menuiserie, 
garni  de  camayeulx  de  porcelaine,  es  quel-  esi  figuré  et 
taillé  de  relief  le  mistere  de  la  passion  Nostre  Seigneur, 
(Cptes  roy.,  Biblibtk.  Richel.,  ms.  10390,  P>  17.) 

1541.  —  A  Jehan  Vinderne,  tailleur  de   camayeulx, 

pour  avoir  taillé  une  grand  amalisle  de  7  poulcos  de  liant 
[pal   nuire  île   la   reine),   1501.  (it't).    de  tlcp.  île  Mu  riju  ci  il  r 

d'Angouléme,  p.  61 .  ) 


CAMAIL 


"259 


1544.  —  Ung  camayou  en  Véronique,  enchâssé  d'or. 
dur.  du  due  de  Lorraine  au  chût,  de  Ùondé.) 

1561.  —  Une  agathe  on  est  enlevé  le  roy  René  de 
Cécyle  et  12  petia  esmerauldes  alentour.  (Inv.  du  chut,  de 
Pau,  f«  26.) 

1 585.  —  Le  porlraict  de  la  feue  royne  d'Angleterre, 
Marie,  taillé  en  une  agathe  encliassée  en  or  et  esmaillé, 
avec  pierreries.  (Inv.  île  Marie  Sluarl.) 

1587.  —  A  Thomas  Papillon,  pour  l'achat  que  lui  a 
faits.  M.  d'une  onixe  en  la  quel  est  le  portrait  au  vif  de 
la  roine  d'Angleterre,  enchâssée  de  diamants  et  d'or,  pour 
GOOesc.  (Cptes  de  la  cour  de  Navarre,  lier.  d'Aquitaine, 
t.  XII,  p.  22:).) 

1689.  —  Une  paix  d'or  belle  et  riche,  donnée  (v.  1300) 
par  le  cardinal  de  Maçon,  estimée  400  escus,  la  quelle  est 
garnie  de  pierres  de  jaspe,  qui  sont  pierres  orientales. 
Une  N.  D.  de  camaieu  dans  le  milieu,  tenant  l'enfant 
Jésus,  t  chérubins  de  grenade,  2 en  haut,  2  en  bas,  faits 
de  relief,  et  en  bas  dud.  instrument  de  paix  y  a  un  chaton 
garni  d'une  améthyste,  une  rose  de  rubis  faisant  cœur, 
3  rubis  en  cœur  et  au  milieu  un  petit  cabossai!  d'émeraude 
orientale,  et  au  coté  de  lad.  rose  2  autres  roses  garnies 
chacune  de  5  rubis  taillés  en  cœur.  (Inv.  de  la  catliédr. 
d'Amiens,  p.  282.) 

CAMAHIEU  (ordre  du.  —  En  1394,  Louis  de  France, 
due  d'Orléans,  comte  de  Valois,  créa,  à  l'occasion  du 
baptême  de  son  lils  Charles,  l'ordre  du  Camahieu  ou 
do  Porc-épic.  Les  chevaliers  recevaient  à  cette  occa- 
sion an  collier  ou  camail  dont  le  joyau  ou  insigne 
était  un  camahieu  gravé  d'un  porc-épic. 

Après  avoir  aboli  cet  ordre,  dont  la  durée  fut  d'en- 
viron un  siècle,  Louis  XII  n'en  conserva  que  l'em- 
blème avec  sa  devise  ICOMINUS  et  ehinus,  De  près 
cl  <li'  loin. 

1453.  —  Ung  camail  d'argent  de  l'ordre  Mgr  d'Orléans, 
pes.  7  o.  3  gros.  (Vente  des  biens  de  Jacques  Cœur.) 

CAMAHIEU  (PEUJTCRE  EN.  —  Peinture  en  grisaille, 
que  l'on  trouve  dans  les  manuscrits  enluminés  du 
moyen  âge  et  qui,  à  une  époque  plus  moderne,  a 
lire  son  nom  de  l'analogie  qu'elle  présente  avec 
l'effet  des  camées  à  deux  couches. 

Parmi  les  œuvres  remarquables  de  ce  genre  on 
peut  citer  :  1°  le  beau  retable  du  Louvre,  peint  sur 
soie  blanche  par  ordre  de  Charles  V,  et  sur  lequel  ce 
prince  est  représenté  avec  la  reine  Jeanne  de  Bour- 
bon dans  l'altitude  des  donateurs  ;  i"  l'armoriai 
d'Auvergne  exécuté  par  Bourdichon,  peintre  et  valet 
de  chambre  de  Charles  VIII.  Ce  précieux  livre,  men- 
tionné avec  le  nom  de  son  auteur  dans  le  Compte  des 
menus  plaisirs  du  roi  pour  l'année  1 191,  fait  aujour- 
d'hui partie  des  manuscrits  de  la  bibliothèque  Biche- 
lieu,  où  il  porte  le  n°  "2c!9U  du  fonds  français.  Les 
grisailles  y  forment  huit  compositions  principales. 

Voj.  PEINTURE  DE  BOUKDICHON  et  CHAPELLE. 

1 380.  —  Un  grant  journal  bien  escrit  et  de  grosse 
lettre,  bien  enluminé  et  historié  de  blanc  et  de  noir...  et 
a  fermoirs  esmaillez  et  une  petite  pippe  esmaillée  sur  le 
demy  rond,  (hiv.de  Charles  V.) 

1491.  —  A  Jehan  Bourdichon,  paintre  et  varie  de 
chambre  dud,  Sgr  (le  roi),  pour  avoir  fait  et  pourtraiet  du 
commandement  dud.  Sgr  ..  la  généalogie  des  ducs  de 
Bourbon,  avecques  les  épitaffes  en  8  histoires  faittes  de 
blanc  et  de  noir.  (Opte  des  menus  plaisirs  du  roi,  f°  93.) 

CAMAIL.  —  Pèlerine  couvrant  les  épaules  et  le 
col.  Dans  le  costume  militaire,  où  elle  apparaît  au 
xiv  siècle  par  suite  de  l'abandon  du  haubert  à 
Capuchon,  c'est  une  pièce  détachée  de  l'armure. 
Quelquefois  en  écailles  ou  plaques  d'acier  tuilées, 
comme  celle  île  Thibaut  de  l'omollain  (voy.  la  fig. 
p.  19)  ;  mais  le  plus  souvent  en  tissu  de  mailles,  qu'on 


laçait  à  la  base  du  bacinet  d'une  façon  expliquée  à. 
ce  mol.  Nous  donnons  ici  la  figure  d'un  piquier  dont 
La  capeline  est  une  sorte  de  camail. 


V.  1450.  —  Biblioth.  Richel.  ms.  franc,  n"  87,  f  212  v. 

En  orfèvrerie,  le  même  nom  s'appliquait  à  un  large 
collier  porté  sur  les  épaules  comme  le  camail. 

1316.  —  Uns  pans  et  un  bras  d'acier  elle  camail  de 
mesme.  (Inv.  des  armes  de  Louis  X.) 

1383.     Le  bacinet  ou  chief  où  le  camail  se  prent. 

(Chron.  rimée  de  Uuguesclin,  t.  II,  p.  10.) 

1385.  —  A  Colin  Pileur,  haubergier...  pour  retailler 
2  camaux,  un  à  bacinet  et  l'autre  à  capeline  pour  MS.  de 
Valois,  7  fr.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f°  62.) 


1303.  —  Biblioth.  Richel.  ms.  franc,  n»  823,  f   143. 

1386.  —  A  Gillet  Leclerc,  haubergier,  pour  2  camaux 
d'acier,  l'un  pour  le  rov  et  l'autre  pour  moud.  Sr  de  Tou- 
rainne,  54  1.  t.  (Id.  f»'87.) 

1386.  —  Une  collerette  appelée  faux  camail  de  maille 
de  fer  ou  d'acier,  garnies  de  courroyes  de  cuir  ou  tresses 
de  chanvre,  garnies  de  fer  ou  de  leton,  garni  d'estofles 
de  cendal,  de  toile  de  lin,  de  chanvre,  de  soye,  de 
bourre  de  soye,  cousu  o  lil  et  aiguille. 


i'60 


CAMAIL 


It.  Un  camail  de  fer,  d'acier  ou  de  léton  garni  de  bar- 
bière  de  1er  ou  d'acier  dessin-,  attaché  aud.  bacinct  et 
camail  ou  à  l'un  d'eux.  (Cost.  de  combat  de  cher,  de 
Tournemine.  Lobincau,  Pr.  de  l'hist.  de  Bretagne,  t.  II, 
col.  672.) 


1106.  —  Effigie  de  Thomas  de  Beauchamp. 
D'après  Waller. 


V.  1400.  —  11  list  (Charles  V)  pourveance.. .  de  hau- 
bergeonsetazarans(jaserans)camails  forgez  à  Milan,àgrant 
foison  apportés  par  deçà.  (Christine  de  l'isan,  Les  faits 
de  Charles  V.) 

1410.  — IN °  0 1 95 .  Un  camail  en  façon  de  treliz...  et  est 
led.  camail  cintré  par  dessus  de  bossettes,  tant  d'or  que 
esmaillées  de  blanc  et  de  rouge  clerc.  (Laborde,  Les  ducs 
de  Bourgogne.) 

1420.  — "2  pièces  de  camail  de  bien  grosses  mailles  tous 
fais  à  broches  pointues.  [Inv.  de  Philippe  le  Bon.) 


Y.  1500.  -    .1/.;).  a  M.  Vf.  Kiggs. 


1474.  —  Ung  camail  d'or  fait  à  rozes  et  cucolies.  — 
Une  pièce  île  camail  d'or,  (inv,  de  la  Ctesse  de  Montpen- 
•i«r,p.  6el8.) 

CAMARRE.  C'est.dil  Le  Dictionnaire  de  Trévoux, 
le  nom  d'une  <■  espèce  de  caveçon  garni  de  petites 
dents  ou  pointes  de  fer  1res  aiguës.  On  ne  se  serl  pas 
aujourd'hui  (1771}  du  camarre  dans  les  académies, 
p. il.-,-  que  ses  pointes  déchiroienl  le  cheval  el  le 
i'    i    péroient.   d 

1560.  —  Pour  une  camarre  de  for  pour  servir  aux  che 

vaulx  de  la  petite  écurie,  10  s.  —  It.  une  c arre  de  cuir 

double,  15  s. 

1565.  -  puni  une  camarre  pour  servit  ù  non  desohe- 


vaulx 
135.) 


20  s.  t.  [Cptes  de  l'écurie  du  roi,  f°*  G5,  128  el 


15'J3.  —  S.  de  la  Broue,  Préceptes  de  cavalerie,  1.  I,  p.  72. 


CAMBORDE.  —  Dans  les  compositions  des  maîtres 
allemands  de  l'époque  maximilienne,  on  trouve  un 
grand  nombre  de  pièces  d'orfèvrerie  dont  les  reliefs 
se  contournent  en  rinceaux  capricieux  et  entrelacés 
comme  les  pampres  d'une  vigne.  D'après  L'acception 
générale  du  mot  camborne,  on  est  fondé  à  croire  que 
c'est  un  vase  ainsi  façonné  que  vise  l'inventaire  de 
Marguerite  d'Autriche. 

1523.  — "Une  couppe  en  manière  de  camborde,  garnie, 
le  pied,  ance  et  couverte,  d'argent  avec  une  couronne 
d'argent  sur  le  couveclc.  (Inv.  de  Marguerite  d'Autriche, 
f>  95  V.) 

CAMBRAI.  CAMBRÉSINE.  —  Fine  toile  de  lin 
[dus  couverte  que  la  batiste-  La  ville  qui  a  donné  son 
nom  aux  produits  de  ses  manufactures,  était,  au 
Mil»  siècle,  renommée  pour  ses  draps  camelins  et 
ses  hauberts  de  maille. 


V.  1220.      Et  faussent  les  haubers  qui  furent  de 

[Cambrais. 

(Les  quatre  /ils  Aymon,  22.) 

XIII"  s.  —  Camelins  de  Cambrai.  (Proverbes  et  dictons 

populaires,  ) 

1580.         l.e    garninii'iil     de  c h.  tic    île    lainliicsiue 

barrée  à  couton  blanc  où  il  >'  a  5  linseulx  et  le  courti- 
nage. 

It.  Ung  garniment  de  grand  lit  de  cambresine  blanche 
toute  plaine,  où  il  y  a  5  linseulx  el  cortinea  faictes  à 
thollier,  d.'  01  d'ounarine.  (Inv.  de  Magallonne  du  Port, 
P.  119.) 

1390.   -  Le  merelreci...  di  H i,  al  tempo  de!  ponti- 

Hcato  Jolie  folice  memorio  di  l'io  quinto...  in  testa  por- 
i,i  \  a  ù  h  un  mozzovelo  bianco  di  Cambrai.  (Ces.  \< Ilio,  30.) 

1593.  -  Toiles.  Cambraix  assortis  à  9,  12,  15,  Met 
30  s.  le  pan.  -Toilos  baplistes  assorties  do  mosme  prix. 
i  t:ii  ij  du  inmtut  Venaissin,  p,  88B.J 


CAMELIN 


•2(11 


CAMELIN.  Drap  ilu  genre  dos  adversins,  c'est- 
à-dire  à  double  race,  en  Laine  Qnei  raremenl  teinte, 
et  dont  la  couleur  variait  du  gris  claie  de  nuances 
diverses  jusqu'au  brun.  Le  camelin  était  uni  ou  jaspé, 
mais  sans  rayures  ai  dessins. 

Peut-être  celte  étoffe,  connue  en  Orient  au  xiif 
siècle,  s'y  fabriquait-elle  alors  avec  du  poil  de  cha- 
meau. Il  est  certain  qu'au  temps  de  saint  Louis,  on 
donnait  ce  nom  à  un  lissu  assez  grossier  et  différent 
des  produits  contemporains  des  manufactures  occi- 
dentales. 

Paris,  Châlons,  Louviers,  Troyes,  Metz  et  Bruxelles 
tissaient  des  camelins  d'une  qualité  très  supérieure, 
et  qui  les  range  dans  la  catégorie  des  draps  lins. 
Leur  lame  était  en  ellet  souple  et  légère;  leur  lar- 
geur, de  sept  quartiers  se  réglait  à  2000  ou  2v2ii0  lils 
de  chaîne,  et  900  à  Metz  pour  les  petiles  largeurs. 

Ou  a  néanmoins  fabriqué,  dans  le  même  temps  et 
depuis,  des  camelins  dont  la  des  lin  al  ion  ne  permet  pas 
d'admettre  un  tissu  fin  ni  recherché.  C'est  probable- 
ment à  leur  couleur  plutôt  qu'à  leur  espèce  qu'ils 
doivent  ce  nom  (le  camelin  ou  carmelin  maintenu  dans 
la  langue  pour  désigner  (les  tons  fauves  et,  au 
xvt'  siècle,  la  laine  de  la  vigogne. 

I  202.  —  Pro  capa  (pour  le  roi)  de  camelino  furato  de 
ver,  S  dies  post  médium  augustum,  100  s  —  Pro  roba  (de 
llitijues  de  Crurelle,  baillij  d'Etampes)  furata  de  ver  ad 
omnium  sanctorum,  8  1.  —  Pro  capa  de  eodem  panne 
l'urata  de  ver,  100  s. —  Pro  roba  (pour  Louis  VIII)  camelini 
et  pro  capa  forata  quant  habuit  ad  Septembrichiam,  10  1. 
5  s.  minus.  —  Pro  chapulario  de  camelino  furato  de  ver, 
40  s.  (Cple  des  revenus  du  roi,  Brussel,  Traité  des  fiefs, 
t.  II,  p.  clvi  el  vu.) 

122S.  —  Pannarii...  vendent  pannes  albos  et  nigros, 
camelinos  et  blodios,  bruneticos  et  virides  et  scarlaticos, 
radiatos  cl  stanfordiatos. 

V.  1300. —  [Camelinos  dicuntur  a  camelo,  qui  habent 
colorem  similem  camelo.  ]  (J    de  Garlande,  g  40. J 

I  260.  —  Tit.  50.  Des  toisserans  de  lange. — Nus  toisserans 
ne  puet  avoir  laine  à  tistre  estanforl  camelin  que  ele  ne 
soit  s  22  cens  la  laine  plaine,  de  7  quartiers  de  lé...  nus 
toisserans  ne  puet  tistre  à  Paris  camelins  bruns  et  blancs 
se  il  n'est  nays  (sans  teinture),  à  mains  de  "20  cens  et  de 
7  quartiers  de  lé...  nus  tisserans  ne  puet  tistre,  camelins 
nays  ne  roiés  nays  à  Paris  à  mains  de  16  cens  la  laine 
plaine  et  de  7  quartiers  de  lé.  (Et.  Boileau,  Rey.  des 
métiers.) 

V.  1270.     Lambert  se  vest  d'un  lice  drap  feitis, 
D'un  camelin  tretout  fourré  de  gris. 

(Rom.  d'Auberij,  p.  111.) 

Id.  VIII  aunes  d'un  camelin  pris 
Krunct  et  groz,  d'un  povre  pris 
Dont  pas  ne  fui  à  grant  escot 
S'en  lit  faire  rote  et  sorcot. 

(Rutebeuf,  t.  II,  p.  71.) 

1300.        Tantost  astenance  contrainte 
\  est  une  eobe  cameline 
Et  s'atorne  comme  béguine. 

(Rom.  de  la  Rose, y.  12-219.) 
1307.  —  Pour  22  aunes  de  kamelin  et  demi,  4  s.  2  d. 
l'aune,  pour  les  cotes  ardies  as  veneurs,  achetés  a  Hedin, 
4  1.  1)  s  ,  7  d . 

11.  peur  21  aunes  d'autre  kamelin  pour  les  cotes  ardies 
à  fauconniers,  13  s.,  H  d.  l'aune,  77  s.  (Cples  de  l'Artois, 
e.i  tr.  pur  J.  M.  Richard.) 

1309.  —  Vous  (Robert  de  Cerbon)  estes  filz  de  vilain  et 
de  vilaine,  et  avez  lessié  l'abit  de  vostre  père  et  de  vostre 
mère,  et  estes  vestu  du  plus  liclie  kamelin  que  le  roy 
n'est.  Et  lors  je  pris  le  pan  de  son  seiucot  et  du  seurcot 
le  roy,  cl  li  diz  :  or  esgardcz  si  je  di  voir. 

Et  mon  couvertouer  lassai  à  Borthelemin  Lenfant  et 
4  aunes  de  camelin  que  l'en  m'avoit  donné  pour  Dieu  en 
la  prison. 

Après   ce  que  le  roi  fn  revenu  d'outremer,  il  se  main- 


tint si  dévotement  que  nuques  puis  no  porta  lie  vair  ne 
gris  ne  escarlalte  ne  estriers  ne  espérons  dorez.  Ses  robes 
estoient  de  camelin  ou  de  pers,  ses  pennes  de  ses  cou- 
vertouers  estoient  de  garnîtes  ou  de  jambes  de  lièvres. 
(Joinville,  p.  10,  113  et2l0.) 

1316.  • —  N°  103.  —  On  camelin  blanc  et   II  aunes  et 

demie  de  celi uleur  en  2  pièces,  ou  pris  de  10  1.  (Inv, 

de  Maliaul  d'Artois.) 

1318.  Or  convient  que  mais  vendus  soient 
Camelins  par  ces  boues  dames, 

(Les  béguines  quittant  le  cloître  pour   le 
monde.) 

Puis  qu'il  seront  comme  autres  famés 
Gamains  seront  à  marchié. 
(Requête   des  frères   Meneurs,  Notes    de   Rutebeuf,   I, 
451.) 

1319.  —  Pour  un  drap  camelin  blant  de  Broisselles, 
goûté  de  vermeil  et  de  grayne,  pour  une  robe  pour  ma- 
il une,  341.  p.  (Quitt.des  Cptes  d'Artois.) 

1320.  —  Peur  12  aulnes  de  camelin  que  la  roynedonna  à 
frère  Guillaume,  son  confesseur,  pour  faire  2  couvertouers 
pour  luy  et  pour  son  compaignon,  12  s.  par  aulne,  val. 
7  tr.  1-  s.  (Cple  de  Geo/froi  de  Fleury,  p.  65.) 

1325.  — Ordené  est  que  nul  drap  blanc  ou  camelins  ne 
soient  enflourés,  encrés  ne  ensavourés,  sur  paine  de  for- 
faiture. (Ordonn.  île  la  draperie  de  Louviers,  Bonnin, 
Cartui.  de  Louviers,  pièce  325.) 

1342  —  Bargingniés,  (Iras  melleis,  vermaus,  werds  et 
noirs,  blans,  camelins  (flamand  :  sciere)  et  gris,  bleus  et 
roiiés  et  tiertaioe.  (Michelant,  Le  livre  des  métiers, 
p.  11.) 

1 3S2.  —  Pour  5  '  '->  aunes  d'un  camellin  court  de  Brois- 
selles, couleur  de  dos  d'asne,  8  1.  16  s.  (3e  Cpted'Et.  de 
Lafontaine,  f  1 1'.).) 

1355.  —  Pour  un  camelin  sur  le  naïf  lonc,  de  Brois- 
selles, fin,  28  esc.  —  Drap  pour  un  nianlel  de  camelin  de 
doz  d'asne,  une  cote  hardie  de  mesme  — ■  It.  Une  robe 
de  6  garnemens,  d'un  camelin  brun  naïf,  fourré  de  menu 
vair.  (Cple  roy.  de  Gaucher  de  Vannes,  F*  194-5  et  215.) 

1360.  — Tous  draps  tixus  de  diverses  laines  comme 
marbrés  et  camelins.  (Rèylem.  delà  draperie  de   Troyes.) 

1372. — Une  robe  de  misellane  de  camelin  de  cor- 
delier,  de  4  garnemens.  (Testam.  de  Jeanne  d'Evreux.  ap. 
Leber,  t.  XIX,  p.   156.) 

1379.  — Et  sur  la  chemise  doit  avoir  un  coleron  de  gris 
camelin  sans  mouches.  (J.  de  Brie,  Le  bon  berger,  p.  70.) 

XIV"  s.     Car  aussi  bien  se  treuve  et  si  entièrement 

Amours  sous  camelins  comme  sous  paonace. 
(Ledit  des  patenostres.  Fabl.  Jubinal,  t.  I,  p.  2i4  ) 

1389.  —  En  5  autres  chambres,  convertoires  de  camelin, 
tiretaine,  etc..  2  couvertures  blanches,  une  autre  de  ca- 
meline, une  autre  blanche.  (Inv.  de  Richard  Pieque, 
p.  24  et  64.) 

1392.  —  Statuts  des  leniers.  —  On  doit  faire  de  si  en 
avant  à  tous  jours  maix,  boins  draps  et  beaulz  en  teille 
manière  que  nulz  ne  doit  faire  abar  (al  :  aubay)  ne  came- 
lins arseneis  de  pellis,  se  il  ni  ait  la  moitiet  agnelin  ou  la 
moitié  waienial,  ou  la  moitiet  de  lennes  de  Paisques  sans 
eoppées,..  et  se  ne  doit  nulz  tindre  lennes  ne  faire  tindre 
en  corse  de  preneliers  s'il  ni  ait  la  moitiet  de  corce  d'aine, 
aveuquez,  et  ne  se  doit  nulz  mettre  en  ouvre  lenne  qui 
soit  tinte  en  lait.. . 

(En  1 1 15.)  Et  que  tous  les  draps  adversins,  c'est  assavoir  ca- 
melin et  blanc  drap  soient  de  700  le  moins  au  cent  de. 
Metz,  et  tous  les  adversins  qui  sont  de  colleurs  doit  estre 
de  800  le  moins  au  cent  de  Metz.  (Ordonn.  des  métiers 
de  Met:,  Ribliolh.  Richel.  ms.  8709,  f's  3  v»  et  125.) 

1395.  —  Pour  I  aulnes  de  drap  camelin  dont  on  a  fait 
houplandes  et  chaperons  aux  varlets  qui  gisent  de  nuyt 
avec  les  chiens,  64  s.  (Cple  de  lu  vénerie  de  Charles  17, 
Monteil  XIV  s.  ép.  72,  note  11.) 

V.  1440.  —  Ad  faciendum  inearnatum,  capias  indicum 
mistum  ciiiu  auripiumento  et  llet  colorem,  ocrea  et  album 
insimnl  incorporata  veniet  carnatio. 

Idem  alem  alius  color  camillmus,  scias  quod  ponendo 
cerusam  ciim  verzino  (bresil)  erit  color  camllinus  et  si 
vis  facerc  violatum,  pono  aliquantulum  de  azurro. 


li 


CAMELIN 


Ad  facienduin  alium  colorem  camillinum  —  Azurrum 
eum  albo  misto  est  col  or  ramillinus.  (De  coloribus,  ms. 
Bolognese,  Edit.  anglaise,  t.  II,  p.  483  et  487.) 

1453.  —  Pour  une  aulne  ung  quartier  de  camelin  roue 
pour  faire  une  jaquette  à  ung  des  galopins  de  la  cuisine 
de  MdS.  (le  Ct0  d'Angoulème),  16  s.  8  d.  (Fragments  ms. 
recueillis  par  Monteil,  pièce  31,  Arch.  KK,  reg.  1339.) 

1490.  —  Le  25e  jour  d'octobre  mourut  ly  sire  Nemme- 
rey  Raiuguillon,  l'cschevin,  et  fut  ensevely  à  S.  Siinplice. 
Et  n'y  obt  que  2  torrbes  à  luy  porter  en  terre,  et  n'avoit 
point  de  drap  d'or  sur  la  bière  foreque  ung  drap  de  ca- 
melin. {Journal  de  .].  Aubrion  de  Metz,  p.  267.) 

1771.  —  Il  y  a  une  laine  bâtarde  de  vigogne  qu'on 
appelle  encore  laine  carmeline.  C'est  la  seconde  espèce  de 
laine  de  celles  qui  se  coupent  de  dessus  la  peau  du  vigo- 
gne. {Dict.  de  Trévoux.) 

CAMELINE  (sauce.  —  Sauce  brune,  très  relevée 
par  l'addition  des  épices. 

1300.       Du  bout  des  dois  la  morse!  touche 
Qu'il  devra  moillier  en  la  sauce, 
Soit  vert  ou  cameline  ou  jauce  (al  :  jaune.) 
(Rom.  de  la  Rose,  v.  14355.) 
1 394.  —  Quiconques  s'entremettra  de  l'aire sausse  appelée 
cameline,  qu'il  la  face  de  bonne  canelle,  bon  gingembre, 
de  bons  doux  de  girolle,  de  bonne  graine  de  paradis  et  de 
bon  vinaigre.  (Ordonn.  des  métiers  de  Paris!) 
V.  1430.  Saulce  ne  faut  ne  cameline 

Pour  jeunes  appéliz  nouveaulx. 
(Poés.  de  Ch.  d'Orléans,  t.  II,  p.  228.) 

CAMELLOS.  —  Chameau;  canon  court,  de  gros  ca- 
libre mais  d'une  faible  portée,  usité  en  Portugal  aux 
xve  et  xvie  siècles. 

XV  s.  —  Tomaran  se  nesta  torre,  e  baluarte  trinta  e 
seis  bombardas  délias  de  grandura  dos  nossos  camclos  e 
outras  pouco  menos.  (Los  comment.  Dalboq,  part.  4,  c.  5.) 

1 560.  —  A  cette  canonnade  ils  firent  response  de  5 
balles,  scavoir  3  de  faulconneaux  et  de  2  autres  petites 
pièces  de  campagne  que  les  Portugais  appellent  camellos. 
(Fernand  Mondes  Pinto,  Voyages  adventureux,  p.  133.) 

CAMELOT.—  Étoffefine  et  lisse,  non  croisée,  faite 
sur  le  métier  à  deux  marches. 

Le  camelot  est  d'origine  asiatique,  assurément  très 
antérieure  aux  documents  que  nous  avons  à  produire. 
Les  variations  qu'il  a  subies,  le  choix  des  matières 
et  la  disposition  du  tissu  ne  permettent  île  le  défi- 
nir qu'en  tenant  compte  de  ces  changements  depuis 
le  XIII"  siècle. 

A  cette  époque  le  camelot  se  fabriquait  en  Syrie, 
dans  l'Asie  Mineure,  dans  l'Inde,  la  Tarlarie,  le  Thi- 

bel  el  la  Chine. Marc  Pol  dii  positivement  que  le  plus 
beau  ei  le  meilleur  se  lissaii  de  poil  de  chameau;  il 
ajoute  qu'on  en  faisail  aussi  d'excellent  de  laine 
blanche.  La  première  espèce  se  prenait  sans  doute 
dans  leduvel  déjeunes  bêtes  ou  de  bêtes  mort-nées, 

comme   l'usage  s'en   esl  maintenu  à  Calacia,  dans  le 

royaume  d  7angout,  au  xvt'siècle.  La  seconde  était 
faiic,  comme  le  cachemire,  des  fines  laines  de  chèvres 
du  Tbibet.  Telle  esi  la  matière  qui  a  prévalu  dans  la 

l'abrirali rionlalo,  à  lirllabis  en   Perse,  dans  l'Asie 

Mineure  à  Augura,  dans  la  Cilicie,  à  Chypre,  à  Rhodes, 
en  Turquie  el  sur  les  côtes  barbaresques. 

Eo  Arménie,  le  poil  des  chèvres  destiné  aux  came- 
lots était  iléjà  travaillé  sur  place  parles  Vénitiens; 

leur     consul    se    plaignit    alors    à    la    république    des 

taxes  dont  ils  étaient  accablés,  mais  ils  durent  at- 
lendre  jusqu'en  1333  l'exécution  d'un  traité  qui  les 
exonérait  complètement.  Au  xtv<  siècle  le  port  ■  l<- 
Sinope  exportait  la  matière  première  pour  l'Occident 

OÙ    'II''    était    mise    en    œUVTC.    II. ms    les  rnmplcs  de 

1387  on  trouve  du  camelot  de  lieims  et  en  KWO  l'in- 


ventaire de  Charles    V   signale  l'apparition  de   lis- 

sus  de  celle  espèce  façonnés  en  armure  et  ouvrés 
comme  le  linge. 

Le  prix  élevé  du  poil  de  chèvre  d'Orient  qui,  pavait 
alors,  une  fois  mis  en  œuvre,  un  droit  d'importation 
double  de  celui  des  draps  de  laine  et  égal  à  celui  des 
soieries,  donna.sans doute, au  xv"  siècle,  l'idée  de  faire 
des  camelots  de  soie,  reproduisant  avec  avantage  l'as- 
pect lustrédutype.  J'ignore  l'origine  de  ces  imitations 
occidentales;  mais  à  partir  de  1153,  les  camelots  de 
soie  de  toutes  couleurs  sont  fréquemment  mentionnés. 
On  trouve  alors  des  tissus  damassés  et  à  ramages.  Un 
texte  de  1426  parle  de  camelot  broché  d'or.  Les 
principaux  auteurs  decetle  transformation  étaient  les 
Vénitiens,  et  le  nom  de  leur  ville  est  resté  longtemps 
attaché  aux  produits  de  leur  industrie  en  ce  genre. 
Voici,  sous  la  date  de  1518,  la  preuve  que,  du  moins 
en  Allemagne,  le  camelot  était  comme  le  damas,  un 
drap  figuré. 

Les  nouveautés  qu'apporta  le  xvi«  siècle  dans  ers 
soieries  consistent  dans  l'emploi  des  soies  torses  pour 
relever  le  grain  du  tissu,  des  soies  différentes  en 
chaîne  et  trame  pour  produire  l'effet  changeant,  et 
surtout  dans  le  moirage  à  chaud  des  pièces.  On  les 
distinguait  alors  en  unies  et  en  ondées.  Cette  der- 
nière espèce  a  fini  par  se  confondre  absolument  avec 
le  tahis.  Les  camelots  les  plus  riches  de  cette  époque 
étaient  à  dessins  d'or  sur  soie. 


(ËynÇartg(TaTriCv 
lot  xxmÀrivj.gùlbë. 


1518.  —  Une  loterie  «  Rostock,  d'après  une  estampe 
de  E.  Altdorfer.  (Passav.  77.) 


Le  poil  de  chèvre  des  régions  occidentales  étant  jugé 
impropre  à  La  fabrication  du  camelot,  on  songea  à  lui 

Substituer  les  laines  fines  de  pa\  s,  déjà  employées  en 

Flandre  concurremment  avec  celles  de  Turquie.  En 

|5lii,   des    cnnieliilirrs    flamands    l'iirenl    envoyés    à 

Bourges  dans  ce  but;  et  c'est  sans  doute  dès  cette  épo- 
que que  daie  la  substitution  de  uns  produits  indigènes 
à  d'autres  plus  rares  fournis  par  l'importation  étran- 
gère. Tels  lurent  les  caineluls  d'Amiens,  aildilio Ss 

de  soie  dans  I.  chaîne,  tandis  que  ceux  de  Hollande 
portaient  une  chaîne  tout  île  suie. 

Néanmoins  les  camelots  du  Levant,  c'est-à-dire,  de 
Turquie,  de  Chypre,  de  Rhodes  el  de  l'Asie  Mineure, 
d'où  la  suie  était  exclue,  continuèrent  à  jouir  de  leur 

amie laveur,  en  dépit  des  droits  éle\  es  que   nous 

l'ail  connaître,  en  1593,  le  tarif  du  comtal  V'enaissin. 


CAMELOT 


263 


An  xviii''  siècle  la  fabrique  des  camelots  de  soie 
parai)  abandonnée  en  France;  on  les  lire  de  Venise, 
Milan,  Lucques,  Florence  el  Naples.  Les  autres 
sortes  plus  communes  se  travaillent  on  Hollande,  à 
Bude.àGand,  Bruxelles,  Lille,  Arras,  Amiens,  Reims, 
Laneuville  près  Lyon  el  quelques  places  de  l'Auvergne. 

1309.  —  En  esté  (saint  Louis)  une  cote  de  charnel»! 
veslue,  un  seurcot  de  Lyreteinne  sanz  manches,  un  mantel 
de  eend.il  noir  entour  son  col,  moult  bien  pigné  et  sans 
coife,  el  un  chape!  de  paon  blanc  sur  sa  teste.  (Joinville, 
p.  19.) 

1 333.  —  Concedimus  Veneticos  in  terris  nostris  texentes 
zambellotos,  sini  liberi  ali  omni  regalia.  (Ms.  de  la  coll. 
Swager,  ap.  Filiasi.  Saggio  sull'  anlico  commercio  de 
Veneiiani.) 

1376.  —  l'ne  pièce  de  camelot  vermeil  pour  faire  au- 
muies  pour  nous,  lôl'r.  (L.  Delisle,  ftlcindem.de  Charles  V, 
n    1238.) 

1380.  —  IN"  31H7.  Une  houppelande  et  cbapperon  de 
mesures,  d'un  drap  de  camelot  cendré,  fourré  de  menu 
vair.  —  Autres  :  violet,  vermeil,  azuré,  changeant,  tanné. . . 

Y  3500.  Une  robe,  c'est  assavoir  houce,  surcot  et  chap- 
peron  sans  cote,  d'un  camelot  azuré  dont  les  ouvres  sont 
ue  menus  ouvraiges  en  façon  de  nappes,  tout  fourré  de 
vair. 

N°  3510.  Ung  surcot  et  cbapperon  d'un  camelot  de  cou- 
leur cendrin  à  menuz  ouvraiges  comme  nappes,  fourré  de 
menu  vair.  (/no.  île  Charles  V  ■) 

1381.  —  Toute  la  grande  rue  S.  Denis  étoit  couverte  à 
ciel  de  draps  camelots  et  de  soye.  (Froissait,  1.  1,  cb.  1.) 

1416.  — N"  86.  Un  paveillon  de  camelot  noir  doublé  de 
taffetas  vermeil,  bordé  à  l'entrée  de  la  fente  de  branches 
d'orengier,  et  est  la  couverture  dud.  paveillon  brodée  à 
couronne  et  à  ours,  cynes  et  branches  d'orengier.  (Intl.  du 
duc  île  Berry.) 

1426.  —  N  18.  Une  chasuble  non  avangée  de  camelot 
broché  d'or,  avec  l'estole  et  manipel,  doublée  de  toille 
perse...  et  est  sans  orfrois  (/n».  du  chût,  des  Baux.) 

1 453.  —  Camelot  de  soie  cramoisi.  Une  pièce  tenant 
4  aulnes  et  demye,  prisée  l'aulne  2  écus.  (  Vente  des  biens 
de  Jacques  Cœur,  f°  217.) 

1465.     Que  font  évesques'.'  Hz  sont  de  biens  remplis 
lit  n'ont  honte  de  porter  lor  sourpliz; 
Mais  en  ce  lieu  ilz  ont  robbe  bastarde 
De  camelot  allin  qu'on  les  regarde, 
Ont  ilz  vesselc,  les  beaulx  grans  dressouers 
D'or  et  d'argent,  llacons,  potz,  drasouers. 

(Martial  d'Auvergne,  Vig.  de  Charles  VII,  t.  Il,  p.  21.) 

I  465.  —  20  hommes  d'armes  estoient  vestus  et  babilles 
de  hocquetons  de  camelot  violet  à  grandes  croix  blanchis. 
(Jean  de  Troyes,  p.  621.) 

1467.  —  N"2831.  Une  pièce  de  camelot  de  soye  noire 
contenants»  aunes  3  quarts. 

ri  2860.  Une  pièce  de  camelot  de  soye  vert  contenant 
IS  aunes  3  quarts. 

N"  2879.  Une  pièce  de  camelot  violet  de  soye  broché  d'or 
aux  fusilz  et  flambes,  contenant  11  a.  3  quarts.  (Inv.  de 
Charles  le  Téméraire.) 

1468.  —  Ghap.  des  draps  de  soye.  —  7  aulnes  3  l 
camellot  viollet  pour  doubler  le  manteau  à  cappe  du  roy, 
au  leur  de  55  s.  I.  l'aulne.  (:!'  Cpte  roy.  d'Alex.  Sextre, 
1    55  v".) 

1474.  —  De  camelot  gris  10  aulnes  un  quartier,  de 
camelot  violé  une  pièce  entière.  [Inv.  de  lu  comtesse  de 
ftlnnljiensier,  p.  23.) 

1483.  —  N"  103.  It.  alia  (frnnteria  altaris)  de  camel- 
locto  albo  facta  ad  ymagines  angellorum,  habens  alas  pa- 
vonis.  (Inv.  de  la  chapelle  des  dues  de  Savoie.) 

1487.  — Ambedue  sono  liuinl  ^rossissimi  e  veloci,  uno 
il»  quali  si  du  uiia  ISeltalis,  l'altro  Isan...  lianno  oltra  di 
queste  câpre  le  quali  ogni  an  no  pelano  c  di  quella  lana 
r;iim»  li  ciambelotti.  (Jos.  Barbaro,  Viaaao  in  Persia, 
l»29v°.)  JJ 

1510.  —  Ung  camail  de  camelot  violet  doublé  de  tar- 
fetaz  rouge.  Un  camail  il»  camelot  fauve  fourré  d'aigneaulx 
noirs.  Unchappel  il»  cardinal  de  camelot  rouge.  One  cloche 
rouge  il»  camelot  de  s»v»  doublée  de  boucassin  noir.  (Inv. 
(lu  cardinal  d'Amboise,  p.  .187-90.) 


IS36. —   2  aulnes   et   demye.   fin   camelot   tanné  sans 

iiudes  | r  faire  lu  grands  i»ll»lz  à  manches  d'un»  v»i 

et  à  grans  tassettes  jusques  aux  genoux,  pour  servir  à 
2  paiges  et  2  petiz  chantres  d»  la  chambre  (du  roi)',  à 
45  s.  t.  l'aune.  (8°  Cpte  roy.  de  Nie.  de  Troyes,  f°  89  v  .  | 

1541  .  —  8  aulnes  camelot  d'or  sur  soye  rouge  cramoisy, 
dont  1»  roy  a  fait  don  à  Madame  la  princesse  de  Laroche 
sur  Von,  à  10  esc.  sol  l'aune,  180  1.  t.  (13-  Cpte  rnij.  du 
me  me.  fc  274.) 

1546.  —  Nella  bassa  Normandia  e  in  Picardia,  di  una 
sorte  di  lana  migliore  délie,  altre  cavano  li  Roretti  per 
qualche  panno  c  per  far  I»  ostade  »  un'  allra  certa  cosa 
cbe  loro  ehiamano  ciambelloto.  (Relat.des  ambassadeurs 
Vénitiens,  t.  I,  p.  354. ) 

1549.  —  Habillement  faict  par  cercles  et  cameloté  ou 
damassé.   Scululata  restis. 

Camelot,  un  dula  ;  cameloté,  scululata  cet  undulala  ves- 
lis.  (Uob.  Estienne.) 

I  554.  —  Ung  tableau  painct  à  buille  de  la  Résurrection, 
garny  d'une  petite  custode  de  camelot  sans  onde  incarnai, 
et  d'une  petite  verge  de  fer,  00  s.  t.  {Inv.  d'Emard  de 
Nicolay,  ("  15.) 

1 564.  —  Une  robe  de  camelot  sans  ondes,  tannée, 
fourrée,  fort  usé»  »l  percée,  et  parée  de  panes  de  loultre. 
{Inv.  du  l'ugmolinier,  (-  153.) 

1567.  —  Pour  faire  croistre  et  apparoistre  plus  longs 
leurs  cheveux,  ils  (les  Giemailers)  usent  de  continuel 
artifice  de  térébmlhe  et  vernis,  y  appliquant  encore  quel- 
ques fois,  pour  les  aggrandir,  du  poil  de  chèvre  dont  on 
fait  le  camelot.  (Nicolay,  Pérégrin.  orient-,  1.  3.) 

1567.  —  Tables  de  bois  de  citronnier,  nostre  rouvre, 
et  autres  espèces  de  bois  siez  par  menus  ais,  les  quels  par 
petites  veines  et  linéamens  luysans  sont  ondoyez  en  mode 
d'un  beau  camelot  ou  d'un  damas.  (Levin  Lemne,  Les 
occultes  merv.  de  la  nat.,  1.  1,  f  90  v.) 

I  578.  —  2  chappes  de  camelot  de  soye  changeant,  l'une 
de  couleur  jaulue,  où  que  pendent  les  armoiries  du  sr 
chanoine  Guillemin,  et  l'autre  de  camelot  changeant  où 
pendent  les  armoiries  du  sr  prévost  Contesse. 

Uno  chaisible  de  camelot  figurez  bleux  garnie  de  2  tu- 
nicques,  estolles  et  maniples...  Une  chaisible  de  camelot 
noir  undoyez,  ensemble  les  2  tunicques,  estolles  et  ma- 
niples. {Inv.  de  la  collégiale  de  Salins,  p.  140.) 

1582.  —  Sortie.  —  Camelot  aondé,  la  double  pièce 
1»  s.,  la  demye  pièce,  7  s.  G  d. 

—  Entrée.  —  Camelot  à  eaue  et  sans  eau,  onde  et  sans 
onde,  de  Cippres,  le  cent  pesant,  10  1.  (Tarif  des  droits  à 
Calais.) 

1583.  —  La  ville  fait  venir  des  ouvriers  flamands, 
1.  Creston  et  Rogier  Constan  pour  apprendre  à  employer 
la  laine  du  pays  (de  Bourges)  en  camelots.  (Girardot,  Les 
artistes  de  Bourges,  Arcli.  de  l'art  franc..,  2»  série,  t.  I, 
p.  268.) 

1593.  —  Sarges  étrangères.  —  Camelot  de  Levant  à 
gros  grains,  à  4  filz,  la  pièce  40  florins. 

Camelots  ordinaires  de  Levant  à  gros  grain,  35  fl»r.  la 
pièce,  qu'esta  5  flor.  la  canne. 

Camelot  de  Montcayat  de  Levant,  30  (lor.  la  pièce. 

Camelot  de  Lisle  à  gros  grein,  du  large,  50  s.  la  canne. 

Camelot  bon   fis,  50  s.  le  pan. 

Camelot  commun  de  Lisle,  20  florins  la  pièce.  {Tarif  du 
comtat  Venaissiti,  p.  385.) 

I  597.  —  Cng  cotillon  de  camelot  de  soye  jaulne  braudé 
depassemens  d'argent.  {Inv.  île  la  dame  de  Nicolaï,  Mon- 
teil,  xvi"  s.,  stat.  20,  note  87.) 

I60O.  —  Quant  au  poil  (des  chèvres  de  France),  peu  ou 
point  d'estat  n'en  est  fait  de  par  deçà,  estant  le  propre 
du  Levant  et  de  la  Barbarie  d'en  faire  des  camelots.  (01.  de 
Serre,  Théâtre  d'agric,  1.  4,  ch.  Il,  p.  295.) 

1618.  —  4  chasubles  de  camelot  rouge  de  Venise.  (Inv. 
de  S.  Louis  des  Français  «  Home,  p.  52.) 

V.  1620.  —  11  s»  fait  des  étoffes  du  poil  de  petis  boucs 
qui  sont  »n  l'Auatolie  :  ils  appellent  le  plus  molle  zarza- 
can,  l»  second  mocajar,  d'où  j»cr»is  qu'il  fault  tirer  nostre 
moncayar  par  corruption  de  mot,  et  du  troisième  qui  est 
la  bourre  ils  font  I»  camelot.  (J  Bourdelot.  Dict.  étymol.) 
1635.  —  Camelot.  Espèce  de  drap  ras  et  mine»,  tissu 
!  anciennement  de  poil  de  chèvre  ou  de  la  plus  nul»  laine, 
naintenant  de  toutes   laines  et  de  soie  ancores.   Le  seul 


•264 


CAMELOT 


camelot  de  Turquie  ores  est  de  poil  de  chèvre,  mais  fin 
et  délié  au  possible... 

Camelot  de  laine  de  Turquie  tissu  en  Flandres. 

Le  Camelot  à  ondes,  du  commencement  fut  l'une  des 
plus  somteuses  et  honnorables  étoffes,  depuis  fut  en  vogue 
le  camelot  figuré  an  feuillages. 

Le  camelot  pomclé,  fort  grossier  se  fit  du  commence- 
ment an  Portugal,  des  rudes  laines  d'istrie  et  Sclavonie, 
qui  ne  pouvoient  servira  autre  tissage.  (Ph.   Monet.) 

1645.  —  Nicolas  Courais  a  donné  un  devant  d'autel  en 
camelot  blanc  et  ouvragé  servant  à  la  chapelle  de  S.  Sé- 
bastien. (Cpte  deN.-D.  de  Doutlens,  Dusevel,  Arch.  des 
Soc.  sav.  mai  1865.) 

1716.  —  Une  chasuble  de  soye  rouge  à  petite  fleur, 
dont  la  croix  est  de  camelot  blanc.  Plus  une  autre  cha- 
suble blanche  de  camelot  assortie.  (Inv.  de  Gap,  p.  32.) 

PROVENANCES   ET   ESPECES 

AMIENS.  1561.  —  Camelot  d'Amiens. ..  le  millier  poi- 
sant,  11  s.  8  d.  t.  (Péage  de  la  Loire,  pièce  177  ap. 
Mantellicr.) 

1664.  —  Camelots  et  barracans  d'Amiens  et  autres 
étoiles  faites  de  laine  seulement  et  sans  poil,  le  cent  pe- 
sant, 3  1.  (Tarif  général,  sortie,  t.  I,  p.  320.) 

1723.  —  Les  quatrièmes  (espèces)  s'appellent  petits  ca- 
melots royez,  parce  qu'ils  ont  des  rayes  de  diverses  cou- 
leurs qui  vont  en  longueur  depuis  le  chef  de  la  pièce  jus- 
qu'à laqueue.  Leur  largeur  est  de  1/2  aune,  et  la  longueur 
des  pièces  de  21  à  22  aunes,  mesure  de  Paris.  Ils  passent 
aussi  par  la  presse  à  chaud.  (Savary.) 

arras.  1 723.  —  Les  camelots  d'Arras  sont  pour  l'or- 
dinaire très  grossiers,  ayant  le  grain  fort  rond,  tirant  plus 
sur  celui  du  bouracan  que  sur  celui  du  camelot  ordinaire. 
Ils  se  manufacturent  pour  l'ordinaire  en  blanc,  sont  en- 
suite teints  en  différentes  couleurs,  puis  calandrez.  Il  y  en 
a  de  1/2  aune  et  de  3/4  et  demi  de  large,  dont  les  pièces 
contiennent  environ  20  aunes.  (Ibid.) 

BRUXELLES.  1717.  —  1°  Que  les  camelots  de  grains, 
tout  laine,  façon  de  Bruxelles...  auront  1/2  aune  1/2  quart 
de  largeur. 

3°  que  les  camelots  superflus,  faconde  Bruxelles,  auront 
la  chaîne  de  poil  de  chèvre  filé,  autrement  dit  poil  de 
chameau,  et  de  2  fils  de  soye.  (Heglem.  des  manuf.  d'A- 
miens.) 

1723.  —  Les  camelots  de  Bruxelles  sont  ou  jaspés  ou 
ii ii i-,  sans  rayes  ni  façons...  il  y  en  a  de  tout  poil,  tant 
en  chaine  qu'en  trème,  et  d'autres  dont  la  treme  est  de 
poil  et  la  chaine  moitié  poil  de  la  couleur  de  la  treme  et 
moitié  soie  d'une  autre  couleur,  ce  qui  en  fait  la  jaspure; 
c'est-à-dire  que  chaque  lil  de  chaine  est  formé  de  2  lils, 
l'un  de  poil  et  l'autre  de  soye  bien  tors  ensemble. 

Les  camelots  de  Bruxelles  sont  ordinairement  calandrez 
et  supérieurs  en  qualité  et  en  beauté  à  tous  ceux  qui  se 
fabriquent  en  France,  môme  en  Hollande  et  en  Angleterre, 
quoique  ces  derniers  leur  Boient  assez  semblables  et  fort 
estimez.  (Savary.) 

CALACIA.     1298.  En    ceste    cité  (Calacian    en    Tar- 

tarie)se  foui  giambellot  de  poil  de  gamiaus  les  plus  biaus 
que  soient  au  monde  et  les  meillors,  et  encore  en  font  de 

laine  Mail.  In  ee  eu  font  de  giambellot  blance  moult  biaus 

el    Iniens,   et  en    finit  granl  i|  ll.i  II  I  il  e  el    il'lllleel,  les  apnl'leul 

ii'   mercant  por  maintes  part.  (Marc  Pol,  ch.  711,  p.  71.) 

1575.  lie  'u  province  et  royaume  deTanguth  est  en- 
core une  paille,  une  région  uppellee  Egrigaia,  la  elle 
Capitale,    de     la     quelle,    initie    plusieurs    alllles    places,    esl 

nommée  Calacia  renommée  pour  ee  qu'en  icelle  ou  fait 

les  plus  ii.-aux  et  meilleurs  e; lots  de  l.i  terre,  el  cecj 

du  puii  des  chi taux, comme  enoor  o  s'y  trouve  des  meil- 
leures lames  de  Levant,  les  quelles  sont  portées  el  ,ï  Cam- 
balu  et  aux  autres  villes  plus  marchandes  et  jusqu'aux 
Inde  [Orientales. (Belleforest, Cosmogr.,  part.  2,  eol.  1546.) 

CHYPRE.  —  Kl  puis  que  nous  sommes  sur  le  propos  des 
boues  el  rbèvres  île  Chipie,  failli  noter  que  le  poil  de  ces 
IrOUpeaUX     est     si    délicat    en     reste     islo,   qu'on    en     fut    le 

camelot  du  quel  les  Vénitiens  tyroient  jadis  tant  de  proufflt, 

le  débilan    pai  toute  l'E i»-.  [Ibid.,  col.  765.) 

i  oc  i..  —  Les  chèvres  de  1 1  paj  •  (Cogne  en  Cilicie)  por- 
tent ii  laine  i  déliée,  qu'on  la  jugeroil  estre  plus  Une  que 
soye,  au    i     urpe    o-t-elle  la  neige  eu  blancheur...  Et 

ne  les  I i  i mmme  le    ouailles,  m, us  un  leur  arrache 

h1  poil,      i  "u    le    pin  tin  ;  chamclotz  ondez  et  sans  ondes. 


de  beauté  plus  excellente,  sont  faits  de  la  laine,  de  telles 
chèvres...  leur  poil  assez  longuet  est  plus  délié  qu'un 
cheveu. 

...  l'n  ply  imprimé  qui  ne  s'efface  jamais,  non  plus  que 
celuy  du  chamelot...  comme  le  chanielot  prend  son  ply 
avec  la  chaleur,  tout  ainsi  la  chaleur  (d'un  fer  chaud) 
l'en  peut  facilement  oster.  (J.  Belon,  Observations,  1.  2, 
ch.  112  et  1.  3,ch.  10.) 

divers.  —  1664.  — Camelots  de  Hollande,  de  Flandres  et 
autres  lieux,  et  camelots  à  ondes  et  demy-soye,  la  pièce  de 
20  aunes  payerai)  IV.  d'entrée. 

Camelot  de  Bude  et  de  Turquie  la  pièce  de  10  aunes 
payera  5  fr. 

Camelots  de  Lille,  d'Arras  et  autres  semblables  étoffes, 
la  pièce  de  20  aunes,  3  fr.  (Tarif  des  marchandises,  Us. 
Arch.  KK.  1004.) 

Lille.  1607. —  Il  aulnes  de  camelot  minime,  vray  Lisle, 
très  fin  pour  faire  le  manteau  de  madame  la  remueuse (ber- 
ceuse), à  40  s.  l'aulne. 

2  l/2  aulnes  de  camelot  gris  brun  de  Lisle,  pour  faire 
un  petit  manteau  pour  madame  la  nourisse,  à  40  s.  l'aulne . 
(Cpte  roy.  de  P.  Leroux,  f°  11.) 

1669.  — Toutes  sortes  de  camelots  et  mesme  les  ca- 
melots de  Lille  et  fil  retors  auront  demi  aune  do  largeur 
et  21  aunes  de  longueur,  et  les  larges  auront  3  quarts  de 
largeur  et  21  aunes  de  longueur.  (Stat.  des  sargers  de 
Nantes,  p.  210.; 

1708. —  Camelots  faits  de  poil  de  chèvre  et  de  cha- 
meau, la  pièce  de  20  aunes,  3  1. 

Camelots  communs  faits  de  pure  laine  ou  mêlez  de  laine 
et  de  fil,  1  1.  10  s.  (Arrêt  du  17  janv.,  tarif  de  1661, 
t.  Il,  p.  188.) 

1723. —  Lisle  fournil  quantité  de  camelots,  les  uns  tout 
de  poil  et  les  autres  tout  de  laine,  tant  en  chaine  qu'en 
treme,  dont  les  largeurs  les  plus  ordinaires  sont  de  I  2 
aune  et  1/2  aune  moins  un  seizième  ou  7,  16.  Chaque 
pièce  contenant  21  à  22  aunes,  mesure  de  Paris. 

Ces  camelots  se  teignent  en  différentes  couleurs  après 
avoir  été  fabriquez  en  blanc,  et  sont  ensuite  passez  sous  la 
presse  à  chaud  pour  les  rendre  plus  unis  et  leur  donner  ee 
cati  ou  lustre  que  l'on  y  remarque.  (Savary.) 

lisse.  1604. —  Le  controlleura  présenté  à  la  compagnie 

2  ouvriers  eu  camelot  de  lisse...  lesquels  ont  témoigné  à 
messieurs  avoir  grande  affection,  de  bien  travailler  en 
France.  (Délib.  de  conseil  de  commerce.  Docum.  inéd. 
Mélanges,  sér.  1,  t.  IV,  p.  223.) 

outre-mer.  — XIII"  s.  — Camelos  d'outremer.  (/Vue.  et 
dictons  popul.,  édit.  Crapelel.) 

Reims.  —  1387.  —  Pour  un  camelot  de  Reins  vermeil, 
pour  doubler  une  houppelande  de  drap  vert  pour  le  varie  i 
et  garde  de  la  royne,  20  s.  p.  (17-  Cpte  roy.  île  Cuill. 
Brunel,  p.  40.  i 

RHODES.  -  1518.  —  Les  camellos  y  sont  bon  marchics. 
rjn  de  nous  pellerins  me  pria  de  luy  ayder  à  acheter  2  ou 

3  camellos...   Nous  nous  ai  restâmes  sur  un  touquet  assez 

près  où  demeurent  les  orfèvres,  et  là...  achetay  6  pioche 
de  camellos  lesnct  (tanné),  lesquelz  eulz  à  bon  marebiés, 
car  je  n'en  paiay  des  6  que  13  eseus  et  deiny  au  soleil, 
dont  led  pelle.rin  avecq  quy  j'estoie  en  prit  les  1  pour  luy 
faire  une  robe  et  une  pour  sa  femme.  Et  je  vous  promÔS, 
quant  je  vins  à  Paris,  rel'usay  autant  de  l'ung  des  iniens 
que  les  2  m'avoient  coulés  and.  touquet  à  llode.  (Jacques 
Lcsaige,  1'»;/.  en  terre  sainte,  1"  aa  2  y".) 

tripoli.       1 241 .      Pro  2  camelotis  de  Tri] 1  pro  uno 

cendato  q unies  Pictavensis  dédit  Eust.  de  Novilla,  6  l. 

12  s.  (Cpte  de  la  chevalerie  du  Cte  de  Poitiers,  /(ce.  des 
llistor.  deFr.  t.  wn,  p.  619.) 

1317.  211  pièees  île  eaïuolo/  de  Tripe,  meugle/  di- 
vers, el  île  petite   y. il '.   {Cpte  de  Geoffrox  de  Fleuri/.) 

1332.  —  La  noble  cité  du  Triple  qui  est  à  paine  toute 
assise  en  la  nier  eonime  est  le  I  v  i-  et  est  fuit  pueplée,  .. 
on  y  ouvroil  foison  de  BOye,  car  pour  certain  j'ay  ouy  dire 
qu'il  y  .ivnil  le, lus  de  lixtrans  de  suyo,  de  camelot  et  autres 

choses  plus  de  1000.  (Brochart  Lallomand,  Descript.  delà 
terre  sainte.  Bibliolh    Richel,  ms.  9087,  f°  83.) 

TURQUIE.  —  1560.  8  aulnes  de  camelot  de  Turquye 
sans  lunules,  noir,  à  gros  grain,  pour  faire  nue  robbe  pour 
led,  Sgr.  Ile  un),  a  50  s.   l'aulne.  (:!"  Cpte  nu/,  de    David 

Biandin,  P&4.) 
1561.       Camelol  de  Turquie  undé  et  s.ms  undes,  le. 


CAMOCAS 


265 


millier  poisant,  Il  s.  8d.  (Péage  de  la  Loire,  pièce  177, 

«/>.  Hantellier.) 

16  13.     Et  le  turc  camelot  dont  la  bourgeoise  n'ose 
Kn  faire  maintenant  sa  robe  seulement 
Qui  de  son  coffre  suit  le  pire  habillement. 
..  .Les  cultes  (le  taftas  ont  beaucoup  de  crédit 
La  bourgeoise  s'en  sort  sans  aucun  contredict 
Aussi  l'iiinmuiiément  i|uVlle  faUoit  naguère 
D'un  drap  de  camelot  son  étoffe  ordinaire. 
(Discours  sur  la  mode,  p.  1G.) 

CAMICHON.  —  Sorte  de  pâtisserie  sèche. 

1572.  —  (grandes  tartes  et  massepins  à  GO  s.,1  livres 
de  camichons  à  ">  s.  (Sauvai,  Cp/es  de  la  prérâlé,  t.  III, 
p.  633.) 

CAMISOLE.  —  Courte  casaque  à  manches,  portée 
sur  la  chemise  ou  sous  le  pourpoint;  il  y  avait  de 
longues  chu  isoles  d'apparat,  servant  pour  lo>  céré- 
monies du  sacre  el  des  funérailles. 

Le  métrage  de  ce  vêtement  consigné  dans  les 
comptes,  en  indique  suffisamment  l'ampleur.  Une 
camisole  traînante  se  taillait  dans  cinq  aune-  el 
demiede  salin  cramoisi, el  l'effigie  de  François  1er  en 
contenait  huit.  Je  renvoie  pour  les  détails  de  l'orne- 
mentation au  teste  descriptif  du  sacre  de  Louis  XIII. 


1591.  —  l  aidnes  de  taffetas  gris  pour  faire  une  cami- 
sollc  à  sa  majesté  (le  roi),  à  -J  escue  l'aulne.  —  Pour  avoir 
fourré  une  quemisolle,  3  escus.  (3'  Cpte  roy.de  /'.  de 
Labruyère,  i  94  et  110  \  . 

1595.  —  Plus  une  camysolle  de  taffetas  •.-ris.  (Inr.  île 
Jeanne  de  Bourdeille,  n"  20.) 

1610.  Pour  5  aulnes  et  demi  de  satin  de  Florence 
rouge  cramoisy,  pour  faire  une  camisnlle  traînante  jusques 
à  terre  pour  servir  à  sa  majesté,  à  1-  IV.  l'aulne,  6G  fr. 

Pour  l  aulnes  et  demi  de  taffetas  rouge  cramoisi  de 
Gennes,  pour  doubler  lad.  camisolle,  à  8  I.  l'aulne,  36  IV... 

Pour  une  longue  camisolle  de  satin  rouge  cramoisy, 
traisnante  jusqu'à  terre,  faite  à  points  couverts  par  der- 
rière jusqu'au  milieu  du  corps  et  par  devant  jusqu'au 
nombril,  les  manches  couvertes  sur  les  bras  tout  au  mitan, 
lad.  camisolle  fermée  tout  à  l'entour,  bordée  par  tontes 
les  ouvertures  du  mesme  satin  avec  un  passement  d'or  de 
Milan  à  jour,  sur  le  bord  de*d.  ouvertures  et  tout  à  l'entour 
par  les  bras  et  sous  les  poignetz  desd.  manches  y  a  13 
cordons  d'or  de  demie  aulne  de  long  chacun,  et  autour  une 
houppe  longue  de  i  doigts  aussi  d'or,  à  sçavoir  G  sous 
le  poignet  gauche  et  7  sous  le  droit.  Pour  servir  à  sa  ma- 
jesté le  jour  de  son  sacre,  pour  la  façon  12  fr.  (Dépenses 
pour  le  sacre  de  Louis  Xfll,  Arch.K.carton  501,  P»  6  et  35.) 

1626.  — Plusieurs  pages  montés  sur  chevaux  fort  riche- 
ment enharnarhez  marcïioient  après,  ayant  les  pourpoins 
de  toille  d'or  noir  découpée  et  dessous  des  camisolles  de 
toille  d'or  et  les  hauts  de  chausse  et  manteaux  de  velours 


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XIV'  s.  —  A.  v.  1300.  Manche  de  surcot  en  tissu  de  camocas  fleurdelisé, prov.  du  tombeau  d'un  chevalier  de  Malte 
à  Burgos.  —  li.  Détail  du  tissu.  —  C.  Camocas  chinois  a  dragons,  pror.  d'une  bourse  a  reliques,  munie  de  sa 
légende  de  l'épogue.  App.  a  l'auteur. 


I  547.  —  Pour  8aulnes  de  satin  rouge  cramoisi,  lesquelles 
lurent  employées  à  faire  une  camizolle  pour  lad.  effigie  (du 
roi),  vallans  md.  j.iis  de  9  I.  t.  l'aulne  la  somme,  de  72  1.  t. 

Pour  G  autres  aulnes  de  taffetas  rouge  pour  servir  à  dou- 
bler lad.  camizolle,  vallans  au  pris  de  35  s.  l'aulne,  10  I. 
10  s.  (Cptes  des  funérailles  de  François  I".  llibliolh  Hi- 
chel  ,  .os.  10392,  I»  lin.) 

IS75.  —  J'en  sais  qui  disent  chemisole,  non  pas  cami- 
sole ce  que  nous  portons  par  dessus  notre  chemise,  et  est 
faict_ ordinairement  de  COlhon.  (Henri  Estienne.) 


noir.  (Le  triomphe  de  Detheleem  Gabor,  édit.    Fournier, 
Yar.  histor.,  t.  1,  p.  3-29.) 

CAMOCAS.  —  Du  xiv  au  xvHi'  siècle,  on  donne 
ee  nom  à  un  drap  de  soie  ligure  originaire  de  l'Inde, 
du  genre  des  damas,  comme  le  prouve  l'inventaire  de 
la  cathédrale  de  Reims  de  1622,  el  se  rapprochant 
beaucoup  du  lampas. 

Celle  étoffe,  toujours  riche,  même  lorsqu'elle  était 


I 


266 


CAMOCAS 


d'une  seule  couleur,  avait  un  fond  satiné,  quadrillé 
ou  ouvré  comme  du  linge4,  sur  lequel  les  ornements 
se  détachaient  en  tissu  sergé,  quelquefois  avec  chan- 
gements de  couleurs,  et  dans  les  espèces  les  plus 
précieuses,  elle  offre  des  partitions  d'or  espoulinées 
et  non  brochées. 

Ce  dernier  travail,  qualifié  d'inimitable  parSavary, 
bon  juge  en  pareille  matière,  est  aujourd'hui  encore 
inusité  et  inconnu  dans  nos  fabriques  modernes 
d'Occident. 

Le  camocas  tissé  en  Orient,  dans  l'Inde,  la  Chine  et 
la  l'nse,  à  Bagdad,  Tibris, Neiçapour,  Samarkand  el 
Damas,  était  appelé  d'outremer  pour  le  distinguer 
des  imitations  faites,  dès  le  milieu  du  xiv  siècle,  par 
les  fabriques  de  Lucquês. 

On  trouvera,  à  la  date  de  1363,  le  détail  des  dispo- 
sitions de  trente-six  pièces  de  camocas  d'Orient,  et, 
à  celle  de  1380,  un  tableau  des  variétés  nombreuses 
énumérées  dans  l'inventaire  de  Charles  V. 

13  13.  —  Philippe,  tailleur,...  a  paie  pour  54  onces  de 
tartane  ynde  et  de  camuscat  pour  une  robe  pour  Madame., 

10  s.  l'once,  36  1.  14  s.  (Quittance  exlr.  des  Optes  de 
l'Artois  pur  .].  M.  Richard.) 

1317.  —  Pour  2  camuscaz  pour  couvrir  les  quarreaus  du 
char  Madame,  12  1.  (Id.) 

1317.  —  Baillié  à  mad.  Dame  (la  reine)  un  quamoqua 
changent.  (Cpte  roij.  de  Geoffroi  de  lleurg,  p.  9.) 

1319.  —  77  quamoquas  que  vers  que  autres,  [t,  2  qua- 
moquas  violez.  (Inv.  de  Louis  X,  p.  277.) 

1328.  —  Pour  3  aunes  et  un  quartier  et  demy  de  camo- 
cas de  diverses  couleurs  pour  i  chapperons  et  une  omuce 
à  mettre  de  nuit  pour  Madame,  31)  s.  l'once  vaillent  101  s. 
3  d.  (Cpte  de  l'hôtel  Mahaut.  Arclt.  du  Pas-de-Calais, 
A,  474,  exlr.  J.  M.  Richard.) 

1342.  — One  chape  de  quamoquoys  inde  à  rosiers  rouge, 
fourrée  de  tartaire  jaune,  du  don  du  grant  céléricr  Gui. 
(Inv.  de  S.  Martin  des  Champs,  p.  330.) 

1347-8.    —    Ad   faciendum  un    coopertorium    pro 

platis  régis  de  camoea  viridi,  coin  2  ymaginibus  portaatibus 
rotulos  de  dictamine   régis,  broudato  de  auro  et  serico, 

3  ulo.  de  camoca,  4  une.  auri  de  Cipro,  l/4serici. 

Ail  faciendum  unum  aketon  de  camoca  diaspr.,  I  uln., 
alterum  de  camoca  ynde,  4 uln.,  atterum  de  camoca  cendryn, 

4  uln,  alterum  de  camoca  incamacion  4  uln.  (Cptes  de  lu 
garderait  d'Edouard  III,  Archœologia,  t.  XXXI,  p.  44  et 

I3S6.  —  L'Émir  île  cette  ville  (Smyrne)  me  donna 
2  vêtements  de  kemklia.  C'est  une  étoffe  de  sou;  Fabriquée 
:i  Baghdad,  à  Tibris,  à  Neîçabour  et  dans  la  Chine. 

Il  iii  aussi  présent  au  cheikh  Izz  Kddin  de  3  chevaux 
tout  harnachés,  de  grands  vas. -s  d'argent  remplis  de  dir- 

liems,  de  vêtements  de  drap  de  mer'tzz  (étoffe  de   lai 

de  koilsy  el  de  kemklia. 

On  fabrique  à  Neîçabour  des  étoffes  de  soie  telles  que  le 
nckb  (iiaclns)  de  kemklia  el  autres,  que  l'on  exporte  dans 
l'Inde  [Voyage*  d'Ibn  Batoutah,  t.  il,  p.  311,  et  t.  ni, 
p.  81.) 

I3S9.  V  52.  l'iiain  capcllam  de  camaka  albo  non 
plenc  opsroam,  continentem  6  pannos  cum  180  rosis  do 
auro  i i  uni  positii  super  dictum  camaka,  precii  17  1. 

N°  65,  i  non  tabulera  coopertaoi  nigro  camaka  poudra- 

1 1  m    semée)  rosis  auri,  sine  procio. 

N'  94.  I  '  1 1  ii  1 1 1  lecl de  camaka  indico,  broudatam  cum 

bubonibus  de  auro,  ar-onln  i-l  serico.  coul iui'iiteni  I    I - 

pertorium,  I  dorsorium,  !  ecluram,  Squissinos,  '■'<  cortina 

de  tind i  afibreiato,  12  tapetes  de  secta  Iccti,  cont nies 

quodlibel  in  longitudine  6  ulnas  el  in  latiludine  2  uln.  2  3, 
preci  200  marc,  i  irgenlerie  de  lu  reine  Isabelle  d'An- 
gleterre. Kalendart  o\  Exchequer,  t.  III,  p,  236.) 

1363.  N  179.  Une  chapelle  de camoquais  blanc  son-.c 
d'e  telle  d'or  de  broderie.,  el  y  a  une  tounille  d'autel 
parée  de  meimei    (Inv  du  dm  ae  Normandie.) 

1365.      Que  non  porton  on  mantol    ni  en  aulra    raubna 


negunas  folraduras  dé  drap  de  seda  ni  île  camneat,  mays 
solamcnt  de  sendat  o  de  tafetas,  en  ayssi  cant  es  acostu- 
mat.  ( Thalamus  île  Montpellier,  p.   103.) 

1377.  —  Apud  l'etium  de  Huesilcn,  sartorem,  qui  sibi 
fecit  unum  wainbosium  île  panno  kammekact  et  pro  fac- 
tura, US  1.  (Cptes  des  ducs  de  Brubunt.  Acad.  roy.  de 
Belgique,  Commise,  d'hist.,  t.  I,  p.  250.) 

I  379.  —  Une  chasuble  d'un  camocas  de  menuz  ouvrages 
de  plusieurs  couleurs  où  le  vert  passe  (domine)...  et  est 
fourrée  d'un  bouguerant  noir.  (Inv.  de  régi,  du  S.  Sépulcre 
de  Puris,  f"  7.) 

1380.  —  N°  10G8.  Une  eliappelle  blanche...  et  sont  les 
garnementz  de  camocatz  blanc,  brodez  à  îoinlcaulx,  et 
deilensles  rondeaulxà  papegaulx  d'or.  (Inv.  de  Chartes  V.) 


CAMOCAS    DE   CHARL1 

Espèce. 


Unis. 


Blanc 

d»    

Cendre 

Fleur  île  pescher., 
Vert 


liant!  . 


d'outremer. 


Damassés  ton  sur  ton. 

Vert  à  oizelletz 

d°    à  roses  et  lettres  de  Damas 

Vermeil  à  poulines  de  pin 

Façonnés,  polychromes. 

Fond  vermeil  de  plusieurs  soies 

d°  d"  ouvre  de  soie  blanche  à 
croissants 

d°  d°  à  maçonnerie,  à  grandes 
roses,  à  oiselets  verts,  le  bout  des  ailes 
blanc 

d°  azuré"  à  grands  œuvres  routes  et 
blancs,  à  rosettes  blanches  au  milieu. 

d°  Vermeil  d'esrliiquetllre  de  feuillage 
treillis,  en  chaque  quartier  de  l'es- 
chiquciure  une  fleur  de  lis 

Façonnes  à  or. 

Fond  d'azur  a  oiseaux  et  serpentaux 
verts 

Vermeil  à  uiseaux  loul  d'une  soie,  gout- 
tée  a'or 

Bleu  goutté  d'ur 


Emploi. 

Tunique. 

Chapelle. 

il» 

l'iêco. 

Etendart. 

Couverture  de 
siège. 

Pièce. 

Chambre. 

d» 


Chambre. 

d» 

.1» 
.1" 


d» 


,1" 
Dosserel. 


A  broderies. 

Fleurs 

Fleurs  et  papegaulx 

liane  brode  à  Images 


Bl 


d'outremer 


Chapes  etchanc 
1064, 

Chapelle. 
Dossier  d'autel, 

Chapelle, 
il" 

Dossier  d'autel. 

Chapelle. 


N°dc 
l'ini. 

toi* 

1U71 

11188 

:)3ii 

3570 


H37 

331-2 
3549 
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3541 
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3559 
3560 

3579 

3550 

3557 
3616 


1075 
1076 

s.  1031 
6  cl  7 

1069 
tilt 

10!  1-2 
1117 
3565 
1068 


i    I  i  doi  umonl  il"  1 101  exprime  par  la i  nf<  llur 


ddloll  .h' 


d"  n  feuilles  de  lierre  el  armes  de 
Franco d'outremer. 

d"  à  sujets  de  la  vie  de  Notre  haine 
Azuro"  a  (leur  de  lis  el  Klv  couronnés.  . . 

Vert  ii  étoiles,  renforcé 

Blanc  à  pet  ils  enl'ans. , 

d°    à  rondoaux  et  pape-aulx  dur.... 

1383.  —  Clerico  qui  presentavit  dominis  duci  et  ducissœ 
unum  panniim  aurcum  et  unum  panniun  camekaet,  2  seul. 
veter.  tacient  3  mut.  ,s  gr.  flor.  (Cptes  tirs  durs  de  Brabant. 
Loc.  cit.  p.  269.) 

1389.  —  Uni'  tunique  el  ilalnialiquc  île  soye  tout  sangle 
de  camocas  de  2  soyes  vert  et  vermeille,  (i  I.  (Inv.  de  Ri- 
chard Picque,  p.  39.) 

1401.  —  Une  cape  de  blanc  kamocas  vignetec  île  verl 
et  de  vermeil,  fourrée  de  toile  tuilée.  -  2  capes  pareilles 
de  camocas  semées  de  chéris  d'or.  2  capes  rouges  de 
camocas,  l'une  à  noiyelure  (niellure).  —  Un  vies  drap  de 

eaneieas    semé    de    l'oll'l  iolOS,    el  elllourde   liesles  de   nr  et 

d'argent  sur  un  camp  de  bleu  brun.  (Inv.  tir  l'ègl.  tir  Cam- 
brai, p.  385,  .'1311  el  311.) 

1419.  Casilla,  lunieella  et  ilaliilalira,  2  Btole  'I  :1  nia 
uipuli   île  eainnealn  nigro  nperatn  cum  pavnnilius  in  rntis. 

(Inv.  tir  lu  oathid.  d'Amiens,  p  331.) 

1424.         I  nilosiei    de  camocas  blanc   brodé   de  la  vii' 

de  n.  n.,  ei  est  bordé  d'un  vcllujau  vermeil.  (Chapelles 
de  Charles  17.  Lober,  t.  \tx.  p.  222.) 

1438.  Uns    VBBtemenS    de    drap    de    lauques    blanc. 

chasuble,  dalmntique  ol  tuniquo,  aux  ar s  de  la  t lesse 

d'Aleue pu  les  ilnlllia. 


CAMOSÉ 


-2(17 


1499  - 
patio  et  un 
iVs  verrines 


11.  un  vestemens  rie  camocas  blanc  ouvré  à  papegmilx 
de  brodeure  d'or,  chasuble,  dalmatique  et  tunique  (Inv. 
de   \    D.  de  Paris,?  27.) 

Y.  1471.  —  2  noires  cappes  de  soie  orfroiiés  de  camo- 
cas. 

H.  nue  aube,  un  amit,  fez  de  cauiocaz  figuré  «le  plusieurs 
couleurs,  que  donna  demoiselle  Agnès  île  Carviu.  [Inv.  de 

N.-D.  de  Uns,  p.  22  et  23.) 

1490.  Si  "ni  cculx  qui  de  camclos 

Sont  vestuz  el  de  camocas, 
Qui  dient  qu'ilz  sont  avocas, 
Mais  pourtant  ne  le  sont-ilz  mie. 
(La  Farce  de  Pathelin,  acte  I,  se.  i.) 
Pour  18  aulnes  de   camocas,  300  de  clous  à 
liotle  do  lil  d'Anvers  pour  clouer  les  feurures 
i\r  la  chapelle  N.  D.  en  ac tendant  que  les  ver- 
fines  soient  faictes,  pour  tout  35  s.  7  den.  (Cples  de  l'égl. 

deGisors.  Annales archéol  ,  t.  IX,  p.  loi.) 

IS35.  —  Une  chasuble  à  l'antique,  tunique  et  dalmatique 
,],.  chamois  (camocas)  vert.  —  Une  chasuble  verde  dou- 
lafletas  où  sont  figurez  plusieurs  oyseaulx.  [Inv.  de 
Vègl.  S.-Ouen  de  Rouen,  p.  612.) 

1545.  —  Camocas.  Entrée,  pour  cent  3  ducats,  1  I.  I  s. 
—  Par  les  navires  de  Barut  et  d'Alexandrie,  7  duc.  1  I. 
15  s.  —  Sortie,:!  duc.  I  1.  I  s.  — Par  le  Trévisan  et  Frioul, 
5  duc.  15  s.  (Tarif*  de  Venise,  p.  I  à  56.) 

1622.  —  Une  tunique  ot  dalmatique  de  camocas  ou 
damas  rouge  couverte  de  plusieurs  rondeaulx,  pieds  et 
testes  d'or. 

It.  Une  chasuble,  tunique  et  dalmatique  de  drap  de 
soye  rouge  de  camocas  ligure  de  plusieurs  grillons  d'or. 

It.  2  tuniques  et  2  dalmatiques  de  drap  de  soye  blanche 
figuré  dicl  camocas  fort  anticque...  du  don  de  mons'  Guy 
de  Roya. 

It.  Une  tunique  et  dalmatique  de  drap  verd  appelle  ca- 
mocas ligure  de  Heurs  et  testes  de  cerfs  de  diverse  cou- 
leur... du  don  de  mous,  de  Courtenay. 

It.  Une  tunique  et  dalmatique  de  camocas  verd  couvert 
de  lions  et  oiseaux,  testes  et  pieds  d'or.  (Inv.  de  .V.  D.  de 
Reims,  P»53  à  59  v°.) 

Y.  1 660.  —  Une  chappe  de  camocas  vert  semé  de  testes 
de  cerf,  du  don  dud.  de  Roye.  (Archev.de  Reims,  f  1409.) 

Vne  tunique  et  dalmatique  de  camocas  ou  damas  rouge 
couvert  de  plusieurs  rondeaux  pieds  et  testes  d'or  du  don 
de  J.  de  Vienne.  (Archev.  de  Reims,  f  1331.) 

Une  tunique  et  dalmatique  de  drap  de  soie  rouge  de 
camocas,  donnés  par  Guy  de  Roye,  avec  parements  par  bas 
d'un  champ  blanc. 

Une  chasuble,  tunique,  dalmatique,  ligures  à  plusieurs 
griffons  d'or  avec  parement  violet  par  bas,  du  don  dud. 
de  Roye. 

Une  chasuble,  tunique  et  dalmatique,  de  drap  de  soie 
violette  ou  incarnat  figuré  de  plusieurs  rondeaux,  teste  et 
pieds  d'or,  avec  les  parements  de  vert  par  bas,  donnés  par 
le  Sr  Charles  de  Perles,  chanoine  de  Keims. 

Une  chasuble,  tunique  et  dalmatique  de  soie  verte  cou- 
verte de  plusieurs  oiseaux  rouges  avec  pieds  de  fil  d'or, 
de  plusieurs  lettres  et  esrussons,  donnés  par.  Jean  de  Cour- 
tenay, archevêque  de  Reims.  (1266  à  1270. ) 

Une  chasuble,  tunique  et  dalmatique  de  drap  vert 
appel.'  camocas  figuré,  à  Heurs  et  testes  de  cerfs  de  diverses 
couleurs,  aux  armes  de  Navarre  et  autres  escussons,  don- 
nes par  M.  de  Courtenay. 

Une  chasuble,  tunique  et  dalmatique  de  camocas  vert 
couverte!  de  lions,  oiseaux,  testes  et  pied  d'or,  orfrois  fais 
i  losanges  de  diverses  couleurs,  rouge  et  vert,  dud.  G.  de 
Roye.  (/nu.  de  la  Calhéd.  de  Reims,  p.  108  à  112.1 

1723.  —  Quemkas,  autrement  bouille-colonis  ou  bouille- 
eharmay.  —  C'est  une  sorte  d'atllas  ou  de  satin  qui  vient 
des  Indes  orientales. 

Attlas.  —  Salin  de  soye  fabriqué  aux  Indes  H  y  en  a 
de  pleins  (uni*),  de  rayez  et  à  Heurs  dont  les  Heurs  sont 
nu  d'or  ou  seulement  de  soye.  11  y  en  a  aussi  de  toutes 
sortes  de  couleurs,  mais  la  plupart  sont  fausses,  surtout 
les  rouges  et  cramoisi. 

Il  faut  avouer  que  la  fabrique  en  est  admirable  et  sin- 
gulière et  que  surtout  dans  les  attlas  à  Heurs  l'or  et  la 
soye  y  sonl  employez  d'une  manière  inimitable  aux  ouvriers 
d'Europe;   mais  aussi  il  s'en  faut  bien  qu'ils  ayent  cet  œil 

et  cet  éclat  que  les  François  savent  donner  à  leurs  étoiles 
de  soye.  (Savary,  Dict.  du  commerce.) 

1750.  —  Camocas  est  le  nom  d'un  château  situé  dans 


ce  que  nos  ancêtres  appelloient  la  terre  sainte,  au  boni 
oriental  de  l'Euphrate...  Nos  chrétiens  qui  possédaient  ce 
i  h. ii  mu.  donnèrent  le  nom  du  lieu  à  cette  belle  ■  toife  qui 
s'y  faisoil   (Leduchat,  Dict.  de  minage.) 


1408.  —  Une  pièce  de  camocas  pers,  large,  contenant 
5  aulnes.  {Inc.  des  durs  el  iluch.  d'Orléans,  I    28.  i 

1419.  —  Pro  3  peciis  camocati  albi  qui  fuerunl  bra- 
chia  1112  ad  rationem  Hor.  3  quilibet  brachium,  Dor  43, 
sol.  10  ad  auriuu.  (Arch.  Vatic.  M.  P66-7.  Cit  F.  Muutz, 
Les  arts  à  la  cour  des  papes,  t.  I,  p,  29.) 

PROVENANCES 

Damas.  —  1351.  —  Pour  5  pièces  de  drap  d'or  de  Do- 
masque  à  50  esc.  la  pièce. 

Pour  20  pièces  de  camocas  de  Domasque  à  35  esc.  la 
pièce.  (Cpte  roij.  d'Et.  de  Lu  Fontaine.  1   26 

UJCQi'ES.  —  1329.  —  Pour  3  pièches  de  camocas  de 
Luque  et  une  aune  et  demie,  17  I.  10  s.  la  pioche,  60  s. 
l'aune  tournois  ..  pour  couvrir  18  pièches  de  quareau  . 
que  gratis  que  petis.  (Cpte  d'hôtel  de  Mnhaiit.  Arch.  du 
Pas-de-Calais,  A,  491.) 

1363.  —  Un  camocas  de  Luques  qui  a  le  champ  ynde  à 
feuilles  de  vigne  vermeilles.  (Inc.  du  duc  de  Normandie.) 

Outremer.  —  1342.  —  Pour  demi  aune  de  fin  caino- 
quoys  d'outremer,  pour  estofer  les  tacetes  (du  corps  du 
roi),  50  s. 

25  pièces  de  fins  camoquovs  d'outremer,  29  1.  la  pièce, 
725  1.  {Cpte  d'Et.  Tadelin,  p.  21  et  28.) 

1351 .  —  2  aunes  et  demie  d'un  fin  camocas  d'outremer 
et  2  aunes  et  demie  d'un  cendal  azuré...  pour  faire  une 
chemise  au  messel  (du  roi).  (Cpte  d'Et.  de  La  Fontaine. 
f>  13.) 

1352.  —  Pour  un  fin  drap  d'or  de  Damas  et  un  fin  ca- 
mocas d'oultremer  délivrés  à  nions,  le  connestable  de 
France  et  au  marescbal  de  Clermont...  pour  faire  2  doublés 
que  led.  connestable  et  mareschal  vestirent  pour  servir  à 
table  le  jour  que  le  roy  donna  à  manger  en  son  pallays 
au  duc  de  Lancastre  et  au  duc  de  Besme  ('.'),  pour  tout 
82  escus  et  demi.  (Ibid.  f°  122.) 

1355.  —  Il  y  a  premièrement  4000  barons  riches  et 
puissans  pour  garder  et  coordonner  les  festes  et  servir 
l'empereur  (de  la  Chine);  et  sont  les  festes  dehors  la  ville 
en  tentes  d'or  de  Tartarie  et  camocas  moult  noblement,  car 
les  draps  d'or  et  de  soye  y  sont  à  meilleur  marché  que  ne 
le  sont  les  draps  de  laine.  (Mandeville,  K,  m  \Q.) 

1363.  —  Draps  f  argent.  —  N«  608.  30  camocas  d'ou- 
tremer d'une  moison,  c'est  à  scavoir  un  camocas  dont  le 
champ  est  verd  à  oyselets  verds.  3  camocas  violet  à  oyse- 
letz  tennez.  2  à  champ  violets  à  annes  blanches,  t  donl 
le  champ  est  violet  à  oyseaux  jaunes.  5  dont  le  champ  est 
bloudi  à  feuilles  verdes  et  rouges.  2  camocas  à  champ 
blanc  à  oyseletz  verds,  et  2  verds  à  feuilles  de  couleur  de 
feuilles  de  peschier.  2  à  champ  vermeil  à  œuvres  rouges 
et  yndes.  7  camoquas  rosez  ouvrez  d'une  soye.  Un  camo— 
qu.iz  tenue  ouvré  d'une  soye.  2  cendrez  ouvrez  d'une 
soye,  et  6  ouvrez  d'une  soye  de  couleur  de  Heur  de  pes- 
chier. (Inv.  du  duc  de  Normandie.) 

1371.  —  3  aines  I  2  de  cenda!  large  en  graine...  pour 
fourrer  une  chasuble,  estolle  et  fanon,  d'un  camocas  blanc 
d'oultremer  brodé  à  estoilles  d'or,  que  Jehan  Legrant  list. 
(L.  Delisle,  Mandent,  de  Charles  V,  n°  779.) 

1424.  —  Une  chapelle  entière  de  camocas  d'outremer 
asurée,  brodée  de  Heurs  de  lis  et  de  KK  couronnés. 

Une  couverture  pour  le  siège  le  roy.  qui  est  de  camocas 
d'outremer  rayée.  (Chapelles  de  Charles  17.  Leber,  t.  XIX 
p.  229  et  232.) 

Perse.—  Fête  en  Perse.  —  1487.  —  Continué  queslo 
ballare  a  buttai  di  pezze  fine  a  bore  vintilre,  e  per  quanto 
io  potei  numerare,  in  questo  tempo,  tra  damaschini,  boc- 
caccini,  ciambellotli,  camocati  e  ait  ri  simili,  furon  donale 
da  pezze  trecento.  (Jos.  Barbaro,  Viaggio  in  Persia,  p.  36.) 

Samarkand.  —  Voy.  ce  mot. 

CAMOSÉ.  Meurtri,  battu,  poinçonné,  piqué.  Ce 
terme  s'applique  dans  l'orfèvrerie  à  toutes  les  espèces 
de  mates  usiies  nu  moyen  âge,  depuis  le  mate  à  œillets 
ci  fait  an  perloir,  dont  parle  le  moine  Théophile  an 


' 


■268 


CAMOSE 


livre  III,  ch.  XLI,  jusqu'au  mate  cassé  de  l'époque  de 
la  Renaissance. 

Néanmoins,  les  textes  de  1198  comparés  avec 
les  monuments  du  temps,  et  surtout  avec  le  calice 
conservé  à  l'hôpital  de  Limoges  (voy.  p.  25 !),  per- 
mettent d'affirmer  par  analogie  que,  dans  ces  deux 
citations,  on  a  voulu  désigner  un  ouvrage  fait  au 
burin  et  très  fréquent  à  cette  époque.  11  est  formé 
d'une  succession  de  bandes  chevronnées  produites 
par  un  balancement  de  l'outil,  et  dont  la  réunion 
présente  assez  exactement  l'aspect  de  la  robe  des 
animaux  à  poil  ras. 

V.  1240.     As  puins  quarrez  les  a  si  camoissiez 
Qu'il  lor  a  fet  voler  les  iex  des  c 1 1 i ■' ■  s . 

(Otinel,  v.  1943.) 

V.   I  260.     Maintenant  furent  camousiées 
Les  serreures  et  froissiées. 

(Mirac.  de  S.  Eloi,  p.  41.) 

I  340.  —  Une  selle  à  courre  en  bois  (pour  la  chasse) 
noire,  camoissée  devant  et  derrière.  (Cpte  du  connétable 
d'Eu,  f  4  v°.) 

1355.  —Cap.  27.  Anche  ordiniamo  aggiongendo  al 
capitolo  che  parla  de  la  festa  de  santo  Luca,  cioe  di  por- 
tare  il  cero  che  non  sia  neuno  che  possa  né  debbia  sca- 
mozzare  il  cero  che  porta  a  la  festa;  conciosia  cosa  che 
uon  sia  onesto  ne  onore  del  santo.  (Brève  dell'  arle  de 
piltori  Senesi.  Milanesi,  Docum.  per  la  storia  dell'  arle 
Senese,  t.  1,  p.  11.) 

1380.  —  N°2177.  Une  petite  lanterne  de  cuir  camoicé, 
garnye  d'argent  véré  par  dehors  et  par  dedens  de  laton, 
non  pesé  pour  celle  cause. 

N"  2271.  Ung  vieil  coustel  à  manche  d'yvire  l'ont,  et 
l'aliimelle  couppée  devant,  et  une  vieille  gaync  camoissiée 
pendant  à  ung  vieil  laz  de  soye  vert.  (Inr.  de  Charles  V-) 

1393.  —  Art.  10.  Que  nulz  ne  puist  camoisser  basane. 
(Stat  des  selliers  d'Amiens.  (Irdimii.  des  rois,  t.  VII, 
p.  565.) 

1420.  —  >'■■  143.  Un  escrin  de  cuir  camoissié  doré, 
assis  suri  lyons  de  laton.  (Inv.  des  joyaux  de  Charles  VI.) 

1433.  —  Uni'  coupe  d'argent  dorée,  hachée  et  camosée, 
à  Olivier  d'Auray.  enfant  de  chambre.  (Cpte  d'Auffroy 
Guinot  Lobincau,  /'/'.  de  l'hist  de  Bretagne,  t.  II,  col. 
1034) 

1467.  —  Une  coupe  d'or  goderonnée,  et  entre  les  go- 
derons petits  boulons  mus  et  camoissés  à  l'entour,  et  un 
cercle  autour  'du  couvercle,  taillé  et  esmaillé.  (Inv.  de 
Charles  le  Témér,,  n°  2266.) 

1488.  —  10  boulions  goder. muez,  8  coings,  2  l'orniouers 

(pour  les  Mêmes  du  duc  .leh le  Berry).  Le  tout  ca - 

ché  .1  petis  poinçons.  (6*  Cpte  roy.  de  !'■  Briconnr.t.) 

1494.  -  Anchoneta  (image  ouvrante)  de  arzento  dorata, 
ornato  île  rubini  et  perle  tristissimo,  cioe  rubini  X  codoli 
in  K  panizole  île  arzento  durât"  tristi  dolorosi  et  S  perle 

tristissime  ligat forcadolle,  in  ta  quale  anchoneta  gli  o 

uiia  Annuntiatn  de  relevo  amaltala  cum  uno  vedro  do  so- 
pra,  dal  altrolato  una  croseta  in  mezo  traforata  et  il  catnpo 

camosato   île  fogliami,  cum  o 'etortolo  intorno  parte 

imaltato  de  azuro,  pexa  in  tuto  onze  n,  quarti  3.  (Inv.  di 
guar déroba  Eitente,  p.  16.) 

1498.  -  l'ng  calice  d'argent  'ion'',  ou  pied  duquel  a 
h  esmaux  îles  apoustres,  et  au  dessus  dud.  pié  s  autres 
ymaigea,  el  au  pommeau  s  autrei  esmaux  a  ymagos,  dedans 
lesqueulx  a  un  gros  pommeau  ouvré  au  milieu  dont  jorl 
un  soleil  doré,  led.  calice  camoié  'le  blanc  par  dehors  et 
dedans  doré. 

It.  2  dragouera  blanc  camoisez,  le  pîé  fait  .i  soulail  ol 

;i  nuées,  .i  le  h. n i  h-  i imcau  Bemblablement,  toutes 

les  garnitures  dorées  et  le  champ  camoisé. 

H.  2  autres  drag iers,  les  piez  et  bacln  ou  solail  dorez, 

le  camp  camoisé.   lue  pomme  au  tnolieu  .1"  tuau  se 

,i |i  m  par  le  molieu,  et  no  bon  garnis  'le  feuillaige», 

iisemble  îi  m.  7  o.  I  gins  d'argent.  (Inv.  d'  Inné 

./.■  Bretagne,  89.) 
1564.       i' ivorture  de  taffetas  blanc  ayant  aux. 

"2     lu Ulls     ilnuil. lissez     lies      bOrdl     'l'or      et     'le      suye.     (/»|), 

//.■  in  sir  Chapelle  de  Bourges,  p.  101.) 


CAMP  (mÉUBLESDE.  — Meubles  pliants,  à  brisures 
ou  faciles  à  démonter. 

1589.  —  N"  71.  2  escabeaux  de  camp,  l'un  garny  de 
velours  jaune  et  rouge,  et  l'autre  de  tanné...  garny  do 
franges  de  soye  et  crespines  d'or  et  d'argent. 

N°  169.  Une  table  de  camp  sur  ung  pied  brisé.  (Inv.  de 
Catherine  de  Médicis.) 

1613.  —  2  tailles  tic  boys  de  noyer,  façon  de  can,  pri- 
sées ensemble  4  fr. 

It.  2  buys  delictde  noyer,  façon  de  lict  de  camp.  (Inv. 
de  Charles  de  Bourbon  ) 

CAMPANE,  CAMPANELLE.  -  Cloche,  clochette. 
Campane  s'est  dit  des  cloches  de  toute  dimension. 
Parmi  les  moindres,  figurent  celles  qu'on  attachait  au 
cou  des  bêtes  de  somme  et  de  pâturage.  Dans  le 
harnais  du  cheval,  ce  terme  s'applique  à  un  grelot 
d'assez  fort  calibre  placé  sur  la  croupe. 


11'.):!.  -  CAron.  de  S.  Denis,  Edit.  d'Ant.  Vérard, 
t.  I,  A  2. 

La  campanelle  des  faucons  esl  plus  petite,  et  fixée 
aux  pieds  de  l'oiseau.  Par  analogie  de  forme,  on  a 
appelé  campanes  des  glands  de  passementerie  façon- 
nés en  clochettes, 


1306,   —  Fauconnerie  de    Frédéric  II,   llihliulli.   Itichel. 
ms.  franc,  n»  12400,  f'  108. 


1305.  —  Frains  surorez  et  compenelles 

et    esilleletles    el   liirams. 

(Guill,  Guiart.) 

1306.  —  Il  s'ensient  n  dire  île  In  ennipnunelle  qui   esl 
nuiie ut  apelée  noie.  La  camponelle  esl  d'arain  et  doit 

ishe   s.iiinnns  e!  grnns  nu    pelilelte    selnn     la    granlei    iloll 

faucon  ou  d'autre  oisel  de  proie  qui  h  iioit  portoir,  el  doit 

avoir   les  peiluis   eslinilz    n    ce  quo    Ii    faucons   ni    |ioisse 

l'nliier  l'agu  île  Sun  bec,  pour  ce  qu'il  no  soit  ninsis  am- 
péchie2  parla  camponelle,  el  doil  estre  ou  pertuia  petit 
en  l'an  te  (attache)  île  Ii  par  lequeil  soit  boutée  une  petite 
couriette  à  la  quelle  la  camponelle  sera  lyé  au  quelque 

nié  < | ii i  voiira  ilon  faucon,    foule    voie  plus   haut   que 

il  gèe,  el  sera  lyé  60  toi]  oleuièie  qu'elle  o'eslrninglie  pas 
Injnnilie   unnill,  niais  se  taingne  près  de   lajaiolie. 

...    En    null lire  n, .us   n'api  iniwulls   la  iiieillère  île 

lyoi  ii  camponelle  que  foui  aucun  qui  percent  les  pennes 

île   In    i-nlle    une    nu    iléus  el    y    llel I    In    i riel peu 

liant      la      l'alllpulinelle,    el   ee    lil. is     p.iuree      .pie     eesle 


CANDÉLABRE 


269 


„„. „„■■,,■  ,i,.  iVfr  la  camponuelle  tient  la  queue  mal  pen- 
dant et  tes  pennes  de  la  keue  en  sont  moins  sainnes. 
[La  fauconnerie  de  Frédéric  II-  Bibliolh.  liichel.  nu.  fr. 
I-Jiiiii.  r   108.) 

V.  1407.  -  '.i  campanes  à  faucons.  —  On  petit  coffre 
deboaya  ou  quel  avoit  campannona  pour  faulcons.  (/nv. 
i'Oliv.  de  Clisson,  o.  25  et  29). 


15G7.  —  J.  Je  Franchieres,  L'art  de  fauconnerie,  p.  39. 


I  420.  —  Nous  chanoines  «ficelle  église  pour  ce  assem- 
blés à  s. m  de  campane.  [Arclt.,  P.  -!)5,  reg.  1.) 

1467.  —  Led.  Sgr  de  la  Koclie  avoit  aussy  13  chevaulx 
housses  île  drap  d'or  de  cramoisy   et  de  velours  noir  et 

i/el ^   cramoisy  et  de  brodure,   et  dessus  chascun  une 

grosse  campane  d'argent  aussi  grosse  que  la  teste  d'ung 
I une.  [Citron,  de  Jacques  du  Clerc,  p.  181.) 

1530.  —  Son  père  avoyt  empourté  les  campanes  de 
Rostre  Dame  pour  attacher  au  col  de  sa  jumeut.  [Gar- 
gantua, l.  -,  en.  7.) 

I  589.  —  N°  493.  Une  bande  de  campane  de  reseuil. 
remplie  de  soyes  d'or  et  d'argent.  Une  autre  bande  de 
campane  île  canevas  à  gros  poinetz  de  soye  remplis  d'ar- 
gent. 

N°  573.  Une  pente  de  velours  cramoisi  à  campane,  de 
i  aulnes  moins  ung  seize  de  long,  sur  la  quelle  il  y  a 
•J  quarrez  de  tapisserie  de  soye  rehaussez  d'or  et  d'argent 
et  une  bordure  de  broderie  sur  le  velours.  [Inv.  de  Cathe- 
rine de  Médicis.) 

1598  —  Fit  mettre  toutes  ses  campanes  des  mulets 
dans  les  coffres  et,  sans  sonner  trompettes  ni  tambours, 
deslogea.  (Brantôme,  Récréations  de  guerre.) 

1690.  —  Crcspine  de  fil  d'or  ou  d'argent  ou  de  soye, 
qui  se  termine  en  petites  houppes  façonnées  et  qui  repré- 
sentent une  cloche.  On  en  met  aux  pentes  d'un  lit,  aux 
impériales  de  carrosse.  (Furetière.) 

CAMPEMENT.  —  Malgré  l'aridité  de  la  nomencla- 
ture suivante  el  1rs  difficultés  que  présente  l'explica- 
tion de  plusieurs  termes,  nous  pensons  que  le  lec- 
teur patient  trouvera  quelque  intérêt  à  connaître 
sommairement  comment  se  composait  en  Angleterre, 
dans  les  premières  années  du  xv°  siècle,  le  matériel 
d'un  campement  royal. 

1405.  —  Stuffura  pio  Castro Hadlegh .  —  Hex  (Henricus 
IV)  omnibus  ad  quos,  etc....  concessimus  pro  stuffura 
caslri  nostri  de  Hadlegh  videlicet  :  i5  douillettes.  2t 
Jackes.  6  basynettes.  7  vysers.  Il  palettes.  i:j  paria  ci- 
rotecarum  de  plaie.  13  loricas.  5  aventailles.  40  arcus. 
KM  bundellos  de  bykeryngtassell.  10  balistas.  4  cophiuos 
cum  quarellis.  3  banderikes.  29  pavisses  eum  armis  S. 
ii  depictos.  15  pavisses  cum  armis  Auxon  et  "2 
deverosse  depictos.  3  standarda.  1  vexilluni  cum  ar- 
mis régis.  1  cailum  pro  armalura.  1  tabulam  pro  altari 
cum  diversis  ymaginibus  depictam.  I  longum  ferrum  pro 
gunnis  obturandis  (bourroir).  1  parvum  plumbum  ad  simi- 
liluilinem  nnius  tubbae  factum.  Diversas  parvas  pecias 
telarum  plumbi.  1  par  bilancium  de  ferro.  Iveteres  tabu- 
las pro  caméra  et  aula  cum  7  longis  formellis  et  l  curtis 
formellis.  1  vêtus  cupburd  (buffet).  2  grosse  plomba  in 
fornariluis  posita  cum  uno  parvo  plumho.  I  erurem  pro- 
cessionariam  de  auricalco,  2  chargeours  (grands  plats). 
j  duodenas  discorum.  3  duodenas  et 8  sausarias  de  peutre. 


■1  magnas  ollas  cum  4  parvis  ollis  de  a-rc  in  1  magno 
chaufour.  ô  patellas.  3  cacabos  aereos.  4  pelves.  •-  lavato- 
ria  de  auricalco    I  ereacam.  i  verna  ferrea.  1  par  rakkes 

(valets  de  broches)  1  cratieulum.  I  fyrepanne  (pelle  à 
feu),  -pana  de  amlcins.  1  fryngpaimo  (poêle  à  frire)  fer- 
reum.  i  scalam.  1  lectrum.  •-  desques.  '■'•  pana  tristello- 
i mu  habendorum  de  dono  nostro.  (  Kymer,  Fatdera,  t.  VIII, 
P.  384.) 

CAMPHRE.  —  Le  trésor  du  calife  Mostanser,  d'un 
goût  tout  oriental,  devait  contenir  des  objets  fort 
précieux;  si  le  temps  ou  les  hommes  l'ont  détruit,  il 
a  dû  au  moins  être  respecté  par  les  vers. 

Au  xvt*  siècle  la  forte  odeur  du  camphre  passait 
encore  en  France  pour  un  parfum  délicieux. 

1067.  On  voyait  une  multitude  de  grandes  cruches 
de  porcelaine  de  toutes  couleurs  et  pleines  de  camphre 
de  Kaisour. 

...  Uue  multitude  innombrable  de  figures  de  camphre 
parmi  les  quelles  on  en  comptait  800  qui  représentaient 
des  melons. 

...  On  tira  du  dépôt  des  parfums...  des  pièces  de 
camphre  de  Kaisour  dont  une  seule  pesait  jusqu'à  5  niith- 
kals. 

...  Un  melon  de  camphre  du  poids  de  70  mithkals,  et 
qui  était  enveloppé  d'un  réseau  d'or  enrichi  de  pierreries. 
[Le  trésor  du  Calife  Mostanser.  Extr.  de  Makrisi;et  Qua- 
tremère,  Uèm.  s.  l'Egypte,  t.  11,  p.  370  à  373.) 

I  560.  —  Le  verger  de  m'amie  est  de  plantes  exquises, 
C'est  un  vrai  paradis  de  pommes,  de  cerises, 
En  tout  temps  florissant  de  tous  arbres  fruitiers, 
D'orangers,  de  grenadiers,  de   canfre,  de   figuiers. 
(Rémi  Belleau,  t.  1,  p.  103.) 

CANAPÉ.  —  .le  note  l'apparition  tardive  dans  la 
langue,  d'un  mot  dont  j'ignore  l'étymologie,  et  dési- 
gnant, comme  le  remarque  Furetière,  le  siège  à 
deux  places  appelé  biselli um  ou  mieux  bicli nin nt .  par 
les  auteurs  latins. 

I  663.  —  L'hyae  dans  le  quel  nous  étions  estoit  au  roy... 
l'ameublement  de  la  chambre  basse  où  couche  le  roy 
estoit  de  damas  rouge  cramoisy  avec  des  molets  d'or,  le 
lit,  deux  canapés.  Ce  sont  des  formes  à  un  dossier  à 
chaque  bout.  (Voy.  de  Monconys,  t.  II,  p.  84.) 

I  690.  —  Canapé .  Espèce  de  chaise  à  dos  fort  large  où 
il  peut  s'asseoir  deux  personnes  fort  à  l'aise.  Ce  mot  est 
fort  nouveau  dans  la  langue,  et  quelques  uns  l'appellent 
sopha.  C'est  ce  que  les  Latius  appellent  bisellium.  (Fure- 
tière.) 

CANARIE.  —  Danse  1res  mouvementée,  qui  tomba 

en  désuétude  à  l'époque  de  Louis  Xl\  . 

161  I.  —  Dansez,  dansez  les  branles  du  galimatias,  les 
Canaries  du  pantalon  de  besongneuse.  (Le  bragardissime 
testant.  île  la  bière.) 

1616.  —  Et  puis  madame  «le  la  Cbaslre,  après  avoir 
d\nsé  une  canarie  sur  le  sang  et  chanté  :  Je  suis  vangée, 
elle  aida  à  traisner  le  corps  mort  au  retrait.  (D'Aubigué, 
Confessions,  1.  6.) 

1690.  —  Canarie.  Espèce  d'ancienne  danse  que  linéi- 
ques uns  croyenl  venir  des  i-|cs  Canaries,  et  qui  selon 
d'autres  vient  d'un  balet  ou  mascarade  dont  les  danseurs 
étoient  habillés  en  rois  de  Mauritanie  ou  sauvages.  En 
cette  danse  on  s'approche  et  on  se  recule  les  uns  des 
autres  en  faisant  plusieurs  passages  gaillard-,  estranges 
et  bisarres  qui  représentent  des  sauvages.  (Furetière.) 

CANDÉLABRE.  -  -  La  signification  moderne  du 
mot  implique  l'idée  d'une  tige  à  plusieurs  lumières. 
Dans  le  mobilier  ancien  il  a  pu  désigner  des  objets 
de  celle  sorte  et  tels  qu'en  possèdent  la  cathédrale 
de. Milan  et  l'église  d'Essen  ;  mais  ce  terme  s'applique 
aussi  à  des  chandeliers,  au  chandelier  pascal  el  à 
ces  lustres  montés  sur  bois  de  cerf,  assez  communs 
en  Allemagne,  et  dont  nous  empruntons  un  exemple 
à  L'hôtel  de  ville  de  Lûnebourg. 


f 


"270 


CANDÉLABRE 


V.  1200.  —  Unum  candelabrum  de  claire,  sculptimi  et 
paratum.  (hiv.  de  la  cathédr.  de  Rouen.) 

1231  .  —  2  candelabra  de  crystallo...  et  2  candelabra 
cburnea.  (Inv.  de  Foulque,  p.  901.) 

1365.  — Unum  pulchrum  candelabrum  ferreum  ad 
ponendum  in  aula. 

It.  2  candelabra  ferreaad  ponendum  in  camino,  taxât. 
2  gross.  (Inv.  de  J.  de  Sa/fres,  p.  349.) 

1380.  — N°  379.  Unum  cornu  cervi  quod  pendet  cuni 
candelabra. 


1352.  —  0  paires  de  gans,  tant  de  chevrotai  comme 
de  canepin.  (l>.  D'Arcq,  Optes  de  l'argenterie,  p.  356.) 

V.   1500.      Tenez,  boutez  en  vostre  bourse, 

Vêla  des  besans  belle  source 
Pour  fournir  votre  canepin  . 
(Mystère  de  la  Résurr.,  P  24.) 

•692.  —  Le  sr.  Bara  qui  vend  du  canepin  pour  bou- 
clier les  bouteilles,  demeure  au  cul  de  sac  de  la  porte 
S.  Martin  (Abraham  du  l'radel,  Le  livre  des  adresses  de 
Paris,  p.  111.) 


XV0  s.  —  A  l'Hôtel  de  ville  de  Lûnebourg.  D'après  Louandre,  Arts  somptuaires. 


V  393.  Unum  cornu  cervi  pro  candelabra  in  medio 
turelli,  in  quo  est  caput  mulieris.  (Inv.  du  chat,  de  Cor- 
nUlon,  p.  218-9.) 

14*8.  —  n  ■  2lâ.  Unum  candelabrum  ferrii  pro  ponendo 
candelas  super  altare  qnando  sacerdos  cantat  missam. 
[Inv.  de  l'egl.  de  Lyon.) 

'  *53.  — A  maistre  Simon,  le  paintre,  pour  avoir  fait 
un  tabelel  noef  servant  au  cadélabre,  lequel  est  pains  de 
bu  or,  ou  quel  tabelet  est  le  représentacion  du  Crucefis 
en  croix  et  ung  sépulcre,  pour  che,  par  marquiet  à  luy 
fait,  BO  s.  (Cptes  de  la  fabr  de  S.  Amé  de  Douai.) 

CANEBUTIN.    -      I iiio    dissée,    c'est-à-dire 

recouverte  dej •  ou  d'osieret,  dans  le départemenl 

du  Nord,  panier  tressé  de  ces  mêmes  matières,  â 
porter  des  chandelles. 

1385.  Un  kanebustin  pour  porter  chandelles.  (La 
l'ois,  r,7ov   ms.  Biblioth.  d'Amiens.) 

1416.  —  Pour  ung  canebutin  etestouppes  i ■  porter 

1,11 s  eaues  roses  de  l'aria  m  Corbueil,  16  den.  ICpte 

des  m.  nus  plaisirs  de  la  reine,  f»  121.) 

CANELLE.  —  Brun  clair,  couleur  de  ci Ile. 


et  du  rouge  (naissent)  le  pourpre, 
..  (Et.    Binot,  Merveilles   île  lu  mit.. 


1600.  —    I ir 

tanné,  cannelé,  etc. 
ch.  15.) 

CANEPIN.        Pellicule   prise  sur   les   peaux   de 

11 ton  ou  de  chevreau  chamoisées.  Bile  étail  mise 

en  oeuvre  par  1rs  boursiers,  les  gantierse!  les  éven- 
taillÏHlos.  Voy.  gants. 

1310        P --  piaus   de  canepin  achatées  ■<    Irra 

luvrii  B  • n    du  char  Madame.  (Cptes  'le  r  b 

luis,  Areh.  ,i,i  pM  ,/.  Calait,  extr.  1.  M.  Richard.) 


1723.  -Gants  de  canepin.  Ce  sont  des  gants  fu i I s 
d'un  cuir  très  délié  qui  se  lève  de.  dessus  la  peau  des 
agneaux  ou  chevreaux,  après  qu'elle  a  été  passée  en 
mégie. 

Ils  sont  si  minces  et  si  légers,  que  l'on  en  fait  tenir 
facilement  une  paire  toute  entière  dans  la  coque  d'une 
grosse  unix.  C'est  ainsi  qu'on  les  envoie  de  Rome.  (Sa- 
vary.) 

CANETAU.  —Grande  canette.  Voy.  ce  mot. 

1555.  —  Une  chasse  et  2  canetaux  d'argent.  [Le  re- 
colcment  de  1570  porte  :  l  grandes  canetes  d'argent 
doré.]   (Inv.  de  l'abbaye  de  la  Couronne,  p.  24.) 

CANETTE,  CANE.—  Cruche  de  la  taille  d'un  vas,' 
manuel  à  anse,  à  couverele  el  quelquefois  à  bride 
comme  la  cimarre  (voy.  ce  mot).  Ces  termes  sont 
souvent  synonymes  de  burette  d'église.  La  Forme 
des  canes  el  canettes  n'a  pas  moins  varié  que  leur 
capacité.  Elles  uni  néanmoins  été  prises  toutes  deux 

pour  des  mesures  de  liquides.  En  IV, he-Comté,  la 

cane  équivaut  à  deux  pintes. 

\ll"  s.  Ilvram  relisl  vaissolo  de  uiinle  baillie,  poz 
0    'lianes     e    piebers,  et    lill'i'llt    lui!    de    alill.ll.   (ht    llVVC 

îles  Unis.) 

1304.  l'iu'  3  canes  acetées  por  parler  yaue  as 
engions.  (Cptes  de   trav,   nue  chat.  îles  Ctes   d'Artois, 

f  17   ) 

1360.  —  N"  167.  Un  grant  pot  lonc,  quo  l'en  appelle 
on  France  une  quenne,  tout  don''  el  ciselé  à  fueilles  de 
chesno,  de  fou  el  de  vigne,  semé  de  B  grans  osmaux 
azuroz,  es  quelz  a  plusieurs  hommes  el  femmes  jouans  'i 
plusioura  joua  et  faisans  plusieurs  contenances;  el  est 
[éd.  pol  large  par  le  pié  el  va  en  agreslissanl  devers  le 
b. mi.  ri  y  a  un  granl  anse  oBinaillié  par  dehors  el  1 1  eli 


CA.MVE'I 


par  dessouz,  étaient  du  col  jusques  près  du  pié,  !<•  quel 

die  est  à  plusieurs  souages  et  orber> s  esmailliéee  par 

pessouz,  '-I  le  boul  d'en  ha  il  qui  esl  aussi  ni  comme  un 
goulel  par  dehors  esmaillié,  et  en  l'esmail  a  une  royne 
qui  joue  des  orgues,  et  environ  lui  4  dames  jouans  de 
plusieurs  instrumens,  el  y  8  un  petil  couvercle  roont, 
cizelé,  semé  de  3  esmaux  bêlions  qui  entre  aud,  goulet, 
i  i  dessus  a  un  petit  fretel  d'une  serpentelle  qui  a  ses 
estes  tendues  et  sont  azurées  dessouz,  et  dehors  sont 
..  el  poise  en  tout  16  m.  4  o.  (Inv.  de  Louis 
d'Anjou  ) 
1468.  —  -  chanetes  d'argent  dorées,   escript  atour  : 

MUu.UlITK    DUCBESSE    l>F.    B0DB60I6NE,  poisaut    1    mars    et 

demi.  {Inv.  de  I  égl.  S.  Claude.) 

I49S.  —  Nul  ne  sera  reçeu  à  passer  maistre...  se  il 
i,  scel  faire  de  lui  mêmes  une  cane  à  piet  et  fillct,  ma— 
aouelle   el  couvrecheaux,  ou    un  pot  à   piet,  lad.  cane 

i tenant  un  pot,  mesure  de  cette,  ville  du  Mains.  (Stat. 

des  potiers  d'etain  d'Amiens,  p.  171.) 

1514.  — N-  123.  2  canectes  à  servir  à  chappele  toutes 
dorées,  à  pends  tors,  l'une  taillé  d'espargne  et  l'autre 
plain  et  îcolz  deserpens  aux  biberons,  pes.  i  m.  lo  1  -. 
[inv.  île  Charlotte  tïMbret .) 

IS38.  —  s. m  pauvre  serviteur,  qui  n'avoit  encores  par- 
rail  l'an  de  sa  probation,  servoit  d'accnlite  et,  portant  les 
i  canettes  en  ses  2  mains  couvertes  d'une  toile  de  soye, 
venoit  le  premier  ayant  les  yeux  contre  terre.  (Contes  de 
lu  reine  de  Navarre,  p.  325.  ) 

1578.  —  Une  petite  cannette  à  une  manche  et  cou- 
ver led'or,faict  d'ouvraige  sigillé  par  dehors,  pes.  esc&r- 
cement  I  o.  3  est.  [Inv.  de  Philippe  II,  f«  1U8  v°.) 

1593.  —  Canada  esl  aulem  apud  Lusitanos  poculi 
genus  continens  quinque  el  trigmta  uncias.  (Clusius, 
îlot,    in  Garcia  ali  llorto,  I.  1,  cap.  4,  p.  i'i.j 

CANETTE.  CANETILLE.  —  Bobine,  ou  tout  objet 
de  passementerie  ou  d'orfèvrerie  ayant  celle  forme. 
La  suie  canette  mentionnée  au  xnr'  siècle  dans  les 
Statuts  d'Et.  Boileau  est  plate  et  opposée  à  la  soie 
double  el  retorse,  admise  exclusivement  par  les  lisso- 
rands  de  drap  de  soie. 
Canette  et  canetille,  confondues  dans  une  même 
ignification,  s'appliquent  à  des  ouvrages  de  soie, 
d'à  gent  ou  d'or  bouclés  eu  spirales,  dont  on  se  s.;rt 
encore  dans  les  travaux  de  passementerie  et  de  bro- 
derie. 

1260.  —  Ne  devra  ouvrer  oud.  mestier  (de  draps  de 
soie)  de  quelque  oeuvre  que  ce  soit,  de  soye  canete. 
[El.  Boileau,  tit.  40,  p.  92  ) 

1488.  —  Pour  faire  32  grans  escussons   de   broderie, 

baillé  aux  brodeurs  48  cannelles  de  lil  d'or  et  d'argent 
de  Venise,  à  411  s.  chacune  canette.  (Obsèques  tlu  dur 
François.  —  Lobineau,  llist.  de  Bretaqne,  t.  II,  col. 
1502.) 

1538.  —  Un  manteau  de  frise  noire  qui  estoit  tout 
bordé  île  canetille  d'or  frisé  bien  richement.  (Heptame- 
ron  de  ta  reine  de  Navarre,  3°  journée.  Nouv.  24.) 

1570.  —  Une  bordure  de  touret,  l'arc  faict  à  canettes, 
esmaillé  de  rouge.  —  La  bordure  d'orillettes  garnie  de 
7  ihaiiianlz  enchâssez  en  canettes.  — Ung collier  de  15  sa- 
phir mis  en  oeuvre  à  canette  esmaillé,  assavoir  les  canettes 
à  lil  rouge  et  les  cliattons  de  blanc  à  k  couronnez.  (Inv. 
des  bagues  de  ta  Couronne,!"  3,4v°  et  9  v°.) 

1606.  —  Canetille  est  une  petite  tresse  de  soye,  soit 
plate  ou  ronde,  dont  les  halnlleinens  sont  chamarrez. 
(Hicot.) 

1618. —  Un  bourse  de  laftetas  blancs  à  gros  grains 
tout  garny  de  broderye,  picqué  de  plusieurs  points  de 
canalillc.  (M»,  de  l'éijt.  S.-Louis  des  français,  p.  77.) 

1625.  —  Cannetille,  c'est  du  lil  d'or  ou  d'argent  trait 
tortillé  dessus  un  petit  fer  en  manière  de  canette. 

Il  y  a  de  deux  manières  de  canetilles  :  loue  qui  c„t  de  fil 
d'or  ou  d'argent  Iraicl  tortille  sans  estre  soustenu,  qui  est 
propre  a  guipper  ou  faire  quelque  chose  droit;  l'autre  ca- 
netille esl  aussi  tortillée  et  faicte  d'or  lue,  seulement 
estant  sou-tenue  par  dedans  d'un  lil  d'ur  Blé.  (Nicot 
I    édit.) 


ti 


1635.  t'.anneli 

le   (l'h.  Monet.) 


le   d'Agnus  Dei,  bordure  de  canne- 


I  723.        C'esl  un  i veau  de  lil  d'or  ou  d'argent  trait 

lin  nu  faux,  plus  ou  moins  gros,  qu'on  a  tourné  sur  une 
longue  aiguille  par  le  moyen  du  rouet,  en  sorte  que  le 
morceau  de  lil  se  trouve  formé  connue  une  espèce  de 
long  tire-bourre  très  serré  el  très  menu. 

La  canetille  s'employe  dans  les  broderies,  crépines  et 
autres  semblables  ouvrages!  Les  bouquetières  s'en  servent 
aussi  à  lier  leurs  bouquets, 

...  Lorsque  la  canetille  esl  plate  et  luisante,  ayant  été 
applatie  entre  deux  roues  d'acier  on  l'appelle  du  bouillon, 
et  ce  bouillon  entre  aussi  clans  [a  composition  des  cré- 
pines et  des  broderies.  (Savary.) 

CANEVAS.  Grosse  toile  peu  couverte,  dont  le 
principal  emploi,  depuis  le  xvn*  siècle,  a  été  celui 
des  tapisseries  à  l'aiguille. 

Lé  tarif  du  comtal  Vënaissin  mentionne  le  canevas 

de  lieues  parmi  les  draps  de  soie. 

1298.  —  A  Quinsai,  quant  les  cors  mors  sunt  portés  à 
ardoir  les  parentes  femes  et  homes  se  vestent  de  caneva 
por  dolor.  (Marc  Pol,  ch.  152,  p.    171.) 

1454.  —  Canevach  de  Vitry  pour  couvrir  un  pavillon 
de  voyage  pour  Ms.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourgogne, 
1596.)" 

1468.  — ■  Seinblalilement  les  marchands  des  parties  de 
Vitré,  Laguerche,  Loheac,  Sainl-.Moon  et  autres  lieux  où 
se  fonl  les  canevaz,  avoient  de  coustame  d'amener  lesd. 
canevaz  en  ceste  ville  pour  les  vendre  et  troquer  en 
laynes,  et  le-d.  Espaigneuls  qui  leur  vendoient  lesd. 
laynes  et  les  drappent  lesd.  marchands  et  en  rapportent 
des  draps  dont  ils  poient  de  recheff  led.  denier.  (Requête 
des  fermiers  du  denier  pour  livre,  Verger,  Arch.  CUT.  de 
Nantes,  t.  III,  col.  42.) 

V.  1530.  —  Au  bon  vieux  temps 

Dames  aux  huis  n'avoient  clefs  ni  loquets. 
Leur  garderobe  étoit  petits  paquets 
De  canevas  ou  de  grosse  étàmine. 
(Victor  Brodeau,  Rec.  des  poètes  fi'.,  t.  III,  p.  170.) 

1593.  —  Draps  de  soye.  —  Canevatz  de  Gènes,  de 
soye,  -25  s.   le  pan.  (Tarif  du  comtat  Vënaissin,  p.  384.) 

CANGIAR.  —  Si  le  cangiar  persan  des  XVI"  et 
xvil0  siècles  doit  être  considéré  comme  un  poignard 
à  lame  courbe,  il  parait  conforme  aux  textes  plus 
anciens  de  ranger  celle  arme  parmi  les  sabres  et  de 
la  rapprocher  du  kriss. 

877.  —  Un  Indien  venait  dans  la  place  publique  avec 
soi  kri,  c'est  ainsi  qu'ils  appellent  un  cangiar  qui  est  fait 
d'une  manière  particulière... 

II  demanda  un  cangiar  fort  aigu,  tranchant,  avec  le  quel 
il  commanda  à  son  neveu  de  luy  couper  la  teste.  (Abuzeid, 
Relation  des  Indes  et  de  la  Chine,  p.  85  et  102.) 

91  I.  —  Appena  che  terminai  queste  parole,  egli  sfo- 
dero  l'hangiar  e  tiro  per  ammazzarmi.  (L'Emir  t'.hhir  di 
Sieiliu  à  l'Emir  Almiimenin,  Codice  diplom.  arabo-sicil -, 
t.   Il,  part.   1,  p.  74.) 

CANGRE.  —  Double  pièce  métallique  sur  laquelle 
repose  la  garniture  d'un  manche  de  couteau  ou  tout 
nulle  outil  du  même  genre. 

1318.  — Art.  là.  (J ne  nul  ne  fâche  manches  d'os  de 
plusieurs  pièces,  qu'ils  ne  soient  cloué  pariny  le  cangre. 
(Stat.  des  couteliers  d'Amiens,  p.  378.) 

CANIQDIS,  CANNEQUIN.  -1582.  —  Thoilles  de  la 
Chine faictes  de  coton,  autrement appellées caniquis,  doib- 

vent  payer  pour  pièces,  tant  grosses  que  fines,  contenant 
9  à  1U  aunes,  5  s.  (  Tarif  d'entrée  a  Calais.) 

1723.  —  Cannequins-  Toiles  de  cotton  blanches.  On 
les  apj  oiie  des  Indes...  Ces  toiles  sont  ployées  en  quarré 
et  ont  8  aunes  de  longueur.  (Savary.) 

CANIVET.  —  Canif.  Les  plus  anciens  instruments 
de  e  genre  ont  une  lame  lancéolée,  montée  comme 
nos  canifs  de  bureau  modernes,  c'esl-à-diie  à  courte 


f 


•lit 


CANIVET 


soie,  sans  clous  ni  rivures,  dans  des  manches  de  bois, 
de  corne  ou  d'ivoire.  C'est  à  ces  lames  lancéolées 
du  XIIIe  siècle  que  se  rapporte  l'explication  de  Jean 
de  Gai-lande. 

V.  1225.  —  Artavus  ilicitur  gallice  Kenivet,  scilicet 
cultellus  qui  tendit  in  altum.  (Dkt.  de  J.  de  Garlande.) 

1380.  —  Un  coutel  et  un  canivet  en  une  gaine,  a 
manche  d'or  où  est  écrit  KAR0LUS,  et  ont  chacun  une 
perle  au  hout,  et  sont  les  forcettes  d'or. 

2  couteaux  et  un  canivet  et  les  forcettes  d'or,  à  manches 
d'ybenus  rond,  et  ont  les  virolles  rondes  émaillées  de 
France,  à  un  annelet  au  bout.  (Iiw.  de  Charles  V.) 

1405.  —  A  Jehan  Clerbourt,  pour  un  canyvet  désarmes 
de  la  loyne,  poinçonnées,  pour  argent  et  façon,  2i  s. 
{Argenterie  de  la  reine,  3°  Opte  de  J.  Leblanc,  P  111  V.) 

1418  —  Ce  sont  les  joyes  (joyaux).,  achatés  en  Jheru- 
salem.  5  ganivets  de  Turquie...  It  12  ganivets  de  Tur- 
quie.  (De  Caumont,   Voy.  d'oiillreiner,  p.   136.) 

1444.  — Delà  allèrent  aux  liillettes  querre  en  grande 
révérence  le  gannivet  de  quoy  le  faux  juif  avoit  dépicqué 
la  chair  de  Nostre  Seigneur.  (Journal  d'un  bourgeois  de 
Paris,  p.  724.) 

I  564.  —  Je  vien  du  marché  (à  Genève).  —  Qu'apportez- 
vous  de  là?  —  Un  canivet.  —  Combien  l'avez-vous 
acheté?  —  "2  sols.  —  Est-il  bon?  —  Il  est  d'Allemagne 
comme  le  marchand  m'a  dit,  voyez  la  marque.  (Colloques 
du  Malurin  Cordier,  coU.  33,  1.  1.) 

I4S4.  —  Art.  i.  Que  un  quenivet  d'escriptoire  quel 
qu'il  soit  ne  se  fera  point  se  la  quoheue  ne  passe  plus  que 
demy  le  manche.  (Stat.  des  couteliers  de  Laitgres,  p.  33.) 

CANNE.  —  Les  cannes  dont  il  est  ici  question, 
sont  des  ouvrages  de  fine  vannerie,  rendus  étanches 
par  L'emploi  de  matières  résineuses,  ou  des  pièces 
laquées  à  la  façon  des  Chinois.  La  canne  du  Bengale, 
iliinl  L'emploi  est  ancien,  était  particulièrement  propre 
à  cet  usage.  La  même  industrie,  répandue  sur  les 
côtes  d'Asie,  se  retrouve  au  xvi°  siècle  chez  les  reli- 
gieux du  mont  Athos.  Voy.  Bouteille  et  Chine. 

1373.  —  Et  de  liens  et  osiers  puet  on  faire  corbeilles 
et  channes  et  autres  vaisseaulx.  (Le  Rustican  du  champ 
de  labour.  Arsen.  5061,  f"  30ô  v°,  ap.  Godefroy.) 

I  380.  —  N"  2086.  3  grans  escuelles  de  quenne  rouges, 
avec  une  mendre  et  2  petites  qui  s'entretiennent. 

N"2171.  Un  hanap  de  canne  rouge  gamy  d'argent  doré 
non  pesé,  et  le  couvescle  d'argent  doré  encizellé,  etaung 
fruitelet  roui  esmaillé,  pes.  I  m.  10.  15  ostel.  (Inv.  de 
Charles  V.) 

1507.  —  Une  pièce  de  boys  de  canne  où  y  a  2  petites 
burectea  vuydes,  enveloppées  en  du  papier.  (Inv.  d'Anne 
de  Bretagne.) 

1536.  —  l'icli  eliam  num  qualli  dicunlur  cistellœ  in 
quibus  mulierculœ  fusos  suos  reponere  soient...  Picti 
autrui  dicuntur  aut  quod  viminibus  i-ubrii  atque  albis 
intertesli  appareant,  aut  quod  etiam  iisdom  versicoloribus 
\ in) i ii j l •  <i ~~  qusedam  ceu  aviuraaut  ferarum  forma  depictee 

videantur,  quemadi lum   Venetiis  quoque   nunc    videri 

solet.  (Kob.  Estienne,  De  vasculis,  54.) 

i"sj.  —  Ex  Bengale  canna'  adeo  m  utramque  partem 
(lexilom  traducuntur  ni  possinl  extroma  conjungi  et  oodis 
invicem  complicari;  non  tamen  ob  id  rumpuntur  neque 
quassantur.  (Epiât,  Ciaconii,  ap.  Marteno,  Veter.  mut. 
coll.,  t.  m.  cl.  1324. 

1730.        Les  plus  belles  cannes...  viennent  du  Ben- 
gale. H  \  en  a  qui  «ont  Ni  unes,  que  l'on  en  fail  dos  vases 
qui,  étant  enduits  par  dedans  d'une  lacque  noire,  jaune 
nu   (le  quelque   autre  couleur,  contiennent  les  hqueui 
nue  b"-  vases  faits  de  ven u  do  porcelaine. 

(jei  rases  se  fonl  .i  pou  près  coi -  on  fuil  en  Franco 

,t  m   Flandre    ces  paniers  d'ozier  qu'on  estime  si  forl 
poui  la  finesse.  (Savary,  Supplém.) 

CANNE  A  ÊPEE.  La  canne  à  épéo  ou  ■<  dard 
remonte  ■<  L'antiquité.  Isidore  de  Séville  parle  des 
dolones,  si\  siècles  après  Virgile.  Mais  elle  n'avail 
poinl  .m  moyeu  âge  de particulier  en  français. 


Celui  de  hrandestoe,  emprunté  à  l'italien  au  XVI*  siècle, 
ne  s'est  jamais  beaucoup  généralisé,  car  on  se  sert 
encore,  à  l'époque  de  Louis  XIII,  où  cette  arme  est 
très  commune,  du  terme  de  bâton  (voy.  ce  mot)  ou 
de  périphrases. 

1286.  —  Dolones  sunt  lela  abscondita  in  ligneis  vagi- 
nis,  propter  dolum   et  ipse  etiam  lignée  vagine  dicuntur 
dolones  inter   quas  latet  pugio  sub  specie   baculi...   hos 
etiam  vulgus  greco  nomme  o.ras  vocant,  ul  est,  acutos.  (J 
de  Janua.  Catholicon.) 

1 570.  —  Pour  avoir  démonté  et  remonté  une  espée 
qui  se  lance,  dans  ung  fourreau  de  1er  en  façon  de  ba- 
guette, avec  2  petitz  barbillons  qui  sortent  dedans  led. 
fourreau,  et  l'avoir  couvert  icelle  espée  de  cuir  j  aulne  et 
aussi  avoir  mis  du  vellours  cramoisy  à  la  poignée  avec 
une  frange  de  soye  rouge  et  une  petite  frange  d'or...  et 
avoir  mis  une  virolle  dorée  au  bout  de  lad.  espée  et 
fourbv  l'alumelle,  10  \.(Cpte  de  l'argenterie  de  Charles  IX, 
P  9.) 

1575.  —  Dolo,  baculus  intra  quem  latet  pugio  aut  fer- 
mai. Bourdon  dans  le  quel  est  un  estoc  caché.  (Junius, 
Nomenclator.  cap.  72.) 

1616.  —  Je  n'ai  ni  querelle  ni  procès,  et  je  suis  bien 
aimé  de  mes  voisins  et  tenanciers;  d'ailleurs  j'ai  une  pe- 
tite laine  dans  ce  bourdon.  (Aventures  du  baron  de  Fce- 
neste,  p.  10.) 

CANON.  —  Appliqué,  dans  la  première  moitié  du 
Xiv  siècle,  aux  gueulions  à  main,  ce  terme  a  dési- 
gné depuis,  sans  distinction  d'espèce,  les  bouches  à 
feu  de  tout  calibre,  tels  que  la  coulevrine,  le  veu- 
glaire,  la  serpentine,  la  bombarde  et  autres,  dont  les 
noms  furent  beaucoup  plus  multipliés  que  les  genres. 
C'est  donc  à  îles  objets  fort  divers  qu'il  faut  rappor- 
ter les  textes  réunis  ici,  parce  qu'ils  se  rangent  sous 
le  même  vocable,  d'après  le  témoignage  des  auteurs 
anciens. 

Un  certain  nombre  de  faits  nouveaux  ou  de  parti- 
cularités notables  trouvent  leur  place  et  s'ajoutent 
aux  citations  du  mot  auttlleiue.  Dans  le  plan  de  ce 
Glossaire,  les  autres  restent  nécessairement  attachés 
à  leur  classement  nominal. 

1274-1382.  —  Le  sultan  Abou-youcof  conçut  l'espoir 
d'enlever  Sidjlmessa  aux  Bcui-Ahd-el-Onad  dans  le  mois 
île  reiljed  672  (1271).  Il  dressa  contre  la  ville  ses  ma- 
chines de  siège  telles  que  catapultes,  balistes  et  l'engin 
à  feu  qui  lance  du  gravier  de  1er.  Celte  mitraille  est 
chassée  hors  de  l'âme  de  la  pièce  par  le  moyen  de  la 
poudre  enflammée,  dont  la  propriété  singulière  opère  des 
effets  qui  rivalisent  avec  la  puissance  du  Créateur.  (Ihn- 
Kaldoun.  Ilist.  des  Berbères,  t.  IV,  p.  60.) 

1339.  —  A  Jehan  Pied  de  lier  pour  1  tuiaux  de  tou- 
noire  de  garros  et  pour  100  garnis,  1  1.  16  s.  (Arcli.  du 
Nord,  la  Fons,  Artill.  de  Lille,  p.  «.) 

En  1340.  — On  les  lit  retraire,  car  ceux  du  Quesnoy 
desciiguerent  canons  et  bombardes  qui  jetoient  grands 
carreaux.  (Froissart.) 

1341.  —  A  nu  mestre  du  tounoire  pour  led.  tounoire 
faire,  Il  I.  12  s.  K  d.  (Arch.  du  Nord,  loc.  cit.) 

1342.  •  Pour  les  gaiges  Jehan  de  llediu  el  Pierre  île 

Itedin,  traceurs  de  canon...  a  3  b    cascun  jour,  montent 

bs  -J,     10  1.    (Ibid.,   Mriu.    des  anliq.  de  iloriiui-,  t.    V, 

|e  2?:.., 
1346.    -  (Bataille  de  Crécy.)  El  b  Angles  descliquèrenl 

aucuns  canons  qu'ils   avoient   en  la  bataille   pour    rsbahir 
les  Genevois.  (Froissart,  ms,  d'Amiens.) 

1346.  —  Corne  li  CODSaulX  de  la  ville  (Tournay)  cuisl 
ordené  par  aucun  raporl  que  on  leur  en  liât,  que  Pierre 
do  Bruges,  potier  destain,  savoit  faire  aucuns  engiens 
appiellés  conoilles,  pour  traire  eu  nue  boine  ville,  quand 
elle  seroil  assise,  u  quels  rieres  fut  mandés  et  ji  com- 
manda lui.  consaulx  que  il  en  felsl  un.  (Arch.  de  Tnni- 
iinu,  Journ.  municip  cii  ,  Labordo,  Ltt  ducs  de  Bourg., 
Introd.,  \\\\.| 

1348.  —    Pour    un    canon    donl    on    gielO    g.iro  -,   Maté 


CANON 


■17.', 


::  ,s. .  v. lient  '•".  s.  Pour  poure  dont  on  asaia  clie  chaiion 
ri  pour  -1  garos  ol  le  raichon,  6  s.  H  d.  [Areh.  du  Nord, 
La  Pons,  Arlill.  de  Lille,  p.  8.) 

I3S6.  —  l' un  granl  canon  à  queue, acatéà  Colart, 

1.'  chandellier,  ::  esc.  (Cptes  de  Laon.) 

1356.  -  Siège  de  Breteuil.  -  Ceux  de  la  garnison 
avoient  bien  vu  Taire  led.  beffroi;  et  savoient  bien  l'ordon- 

on  partie  comment  on  dovoit  les  assaillir.  Si  étoient 
pourvus  selon  ce  de  canons  jetant  feu  et  de  grans  gros 
carreaux  pour  tout  dérompre...  Ils  commencèrent  à  traire 
de  leurs  canons  et  à  jeter  l'eu  sur  ce  beffroj  et  dedans  et 
avec  ce  feu  traire  épaissement  grands  carreaux  et  gros 
Le  feu  qui  étoit  grégois  se  prit  au  toit  de  ce  beffroj  et  con- 
nut ceux  qui  dedans  étoient  issir  de  force.  (Froissart, 
t.  I,  p   332.) 

1357.  —  A  maistre  Guillaume  Lefevre,  pour  le  reste 
qui  lui  estoit  deu  des  canons  qu'il  a  livrez  à  la  ville,  et 
pour  faire  espingalles,  artillerie  et  martinez,  12  I.  10  s. 
(Reg.  des  Cptet  d'Eure-et-Loir,  extr.  p.  Merlet,  Areh.  des 
S",',   sa».) 

1358.  —  A  François,  li  serrurier,  pour  9  canons  sur 
il   pies    ferez   et   enchier  d'enclies   et   de  platines,    pou 

.  hascun  1  obole  d'or.  (Cptes  île  Laon.) 

1359.  Pour  3  canons  de  coeuvre  pour  la  garnison 
de  la  deffence  du  chaslel  de  Uesdin,  l'un  desd.  canons 
pesant  30  liv.,  l'autre  il  1.,  le  tiereh  13  1.  sont  64  1.,  — 
8  I.  p. 

Pour  un  cent  de  gales  de  plonc  pour  canon  pour  led. 
caste!  (de  Tournehem),  :13  gros  1  esterl.  — Pour  3  canons 
île  keuvre,  cascuns  pesans  13  1.,  —  3  esc.  18  gros.  — 
Pour  I  soufflet  pour  souffler  le  feu  pour  lesd.  canons. 
■J  gros.  —  Pour  3  boutefues  pour  lesd.  canons  et  pour 
li  bendes  de  fer  pour  lesd.  canons  loier  et  1  bougon  de 
fer  pour  caichier  eus  les  gales,  pour  tout  1.  gros.  (Areh. 
itu  Pas-de-Calais.  Extr.  1.  M.  Richard.) 

1365.  — 4  gallice  Cillions  ferri  ad  projiciendum  gar- 
rclos  cum  45  garrotis,  taxât,  2  flor.  Flor.  (lui:  de  J.  de 
Saffres,  p.  343.) 

1373.  —  Baillé  aux  maistres  qui  apportèrent  le  canon, 
2  fr.  —  Payé  pour  poudre  pour  essayer  led.  canon,  8  1/-J 
gros.  —  Payé  auxd.  maistres  pour  l'achat  dud.  canon,  12  fr. 
—  Pour  une  pièce  de  bois  pour  faire  la  boite  dud.  canon, 
2  gros.  (Aren.  de  la  Côte-d'Or,  J.  Garnier,  l'Artill.  de 
1 1 .  i  i .  i 

1381.  —  Paie  pur  poudres  de  canons  et  autres  choses 
nécessaires...  36  fr.  Pur  12  grosses  bordes  pur  amender 
graunde  engine,  pris,  la  pèce  4  sterl.,  somme  14  fr. 
10  d.  sterl. 


de  fier  <-t  estoffer  bien  el  souffisammenl  i  bans  de  ci ns, 

v  compris  5  grand.-  quevilles  de  fier  v  servant,  I'1  I. 
Î2  -.  [Areh.  du  Nord,  La  Fons,  Artill.  de  Lille,  p.  91 

V.  1400  —  A  Roberl  Leroncq  pour  70  pièces  d.-  ca- 
nons qu'il  avoit  lait  laillier  à  Augimont  et  dont  il  avoit 
marchandé  a*  ouvriers,  lu  1  '<  -.  (Çpte  du  bailli  de  llai- 
naut,  Areh.  KK,  reg.  524,  f  276.) 

1431.  —  A  .Loques  de  Kalelare,  canonnier  demeurant 
à  Bruges,  p  mr  5  canons  de  fer  pesant  en  tout  8890  1.,  au 
prix  do  •!  gros  la  livre,  414  1.  10  s.  A  lui  pour  100  pierres 
servant  anxd.  canons,  à  I  s.  ]a  pierre,  20  I.  iCpte  de  J. 
Abonnel,  Gachard,  Rapp.  s.   les  areh.  de  Lille,  p.  276.) 

1433  -  A  Pli.  Miileaul,  maçon...  pour  7  pierres  faites 
pour  le  plus  gros  canon  de  fer  de  fondue,  7  gros.  —  ô  .-i"s 
canons  de  fondue  de  1er  moi  enfustés  ny  assis.  (Areh.  de 
la  Côte-d'Or,  J-  Garnier,  l'Artill.  de  Dijon,  p.  11.) 

1435.  —  3  canons  fournis  de  chambres,  c'est  assavoir 
chascun  de  2  chambres  —  lt.  2  canons  de  cuivre  esprin- 
gal,  4  couleuvres  ou  canons  de    1er,  ang  canon  en  boys. 

—  Ung  gros  canon  enfusté  de  bois,  appelle  le  canon  de  la 
Bastille,  à  2  chambres  de  cuivre.  —  Dng  autre  grand 
canon  ou  bombarde  de  fer  de  0  piez  de  long  ou  environ, 
à  3  chambres  de  fer.  —  Ung  canon  à  7  troux  sans  chambre, 
estant  en  la  basse  court,  d'un  espan  de  long  ou  environ. 

—  ô  canons  que  grans  que  petiz,  dont  il  y  en  a  3,  chascun 
à  i  chambres  et  les  autres  2  chascun  à  3  chambres.  (Inv. 
de  la  Bastille,  p.  347-8.) 

1440.  —  Un  viel  canon  de  fer  de  fondue,  sur  2  roues, 
fourny  de  26  pierres  et  de  tampons,  ensemble  un  euvelet 
de  bois.  —  Ung  canon  de  coivre  de  fondue,  garny  de  sou 
chevalet,  de  12  pièces,  de  tampons  et  d'un  marteaul  de 
fer. 

I  468.  —  Ung  gros  canon  de  fer  tout  d'une  pièce,  affeulté 
et  ferré  en  une  pièce  de  bois,  en  façon  d'une  bombardelle. 

—  3  gros  canons  de  fer  de  fondue  dont  l'ung  est  enfusté 
et  assis  sur  2  petites  roues  de  bois.  (Inv.  de  l'Artill.  de 
Dijon,  J.  Garnier,  loc.  cit.) 

1476.  —  A  Andrieu  Gillot,  fevre,  pour  avoir  reloyé  de 
noefve  ferraille  une  serpentine  pour  le  bollewercq  de  la 
porte  S.  Sauveur,  sur  2  tourillons,  et  fait  une  nouvelle 
queuwe  derrière  pour  le  hauchier  et  avaler,  60  s.  (Areh. 
du  Nord,  La  Fons,  Artill.  de  Lille,  p.   18.) 

1561.  —  (Dans  le  détail  des  objets  composant  un  petit 
ménage.)  Vn^  canon  d'argent,  à  roues  avec  ung  homme 
qui  y  met  le  feu,  de  4  I  2  poulc.es  de  long... 

Ung  canon  de  cristal  garny  d'argent.  (Inv.  du  chut,  de 
Paît,  f"  51  et  107.) 


v.  1400.  -  Biblioth.  de  Besançon,  Ms.  n«  535. 


lt.  pur  "00 de  longes clowes  pur l'apparelez  dud.  engyn, 
pris  le  cent,  s  d.  st.,  somme  4  s.  8  d.  st.  pur  600 clowes 
pur  adouber  led.  engyn,  pris  le  cent,  13  d.  st.,  somme 
6  s.  6  d.  st.  Pur  15  couples  île  gemeux,  li  s.  4  d.  st.  Pur 
rynges  ei  eslaples,  8  s.  7  d.    Pur  cordes  pur  led.  engyn, 

W   s.    I  d  .   s ie  (sans    la    poudre)  25   fr.    13  d.  st.    (De- 
ll.' 1,1  guerre  d'Aquitaine,  Rymer,  t.  Vil,  p.  328  ) 
•  382.   —   A    ('.illion   des   tlbodaus,    pour  avoir   loyé  'I 
■    loffé  de  fier  13  ca i-  avocques  les  caynes  et  quevilles 

y  servant,  pour  chaque  30  gros.  II.  jiour   loyer  de  bandes 

GLOSSAIRE. 


l'.AMiN  de  bois.  —  1380.  —  C.uiartde  l'Kscluze,  lequel 
présenta  au  rov  un  canon  de  bois  et  un  petit  engin  à 
traire,  pour  don  fait  à  lui...  10  fr.  (D.  d'Arcq,  Cptes  de 
l'hôtel,  p.  115.) 

1435.  —Un  canon  en  boys.  (/lt».  de  '  <  Bastille,  p.  3 47.) 

1470.  —  3  canons  en  bois  (hoeltrn  bussen)  soi  roue. 
s  canons  en  bois,  qu'on  nomme  po/fen.  (Atch.  de  Maintes. 
il t.  Ihst.  de  l'artill.  eu  Belgique,  p.  17  i 

CANON  A  MAIN.  —  1358.  —  A  Jehan  Martin,  ouvrié  de 

18 


274 


CANON 


canons,  pour  rachat  de  9  canons  qui  posent  69  1.  de  cuivre, 
chaque  livre  valant  1  gros  1  "2, 10  flor.  8  gros  1  ,2.  [Arch.  de 
la  Côte-d'Or,  loc.  cit.,  p.  5.) 

1575.  —  A  Guillaume  Langevin,  potier,  pour  sa  paine 
et  salaire  d'avoir  faiz  et  gettés  2i  canons  de  cuivre,  limés 
el  apprêtés  ycculx  tous  prêts  à  asseoir  en  boys,  les  quiex 
pesaient  421  1.  de  mistraille  luy  allouez  à  faire  yceulx..., 
21  1.  12  den.  {Cpte  du  canon  de  Caen,  Favé,  Eludes  s. 
l'nrlill.,  t.  IV,  p.  xliii.) 

I  383.  —  7  canons  estoffez,  dont  les  4  sont  grans  et  les 
3  sont  portatif.  [Inv.  des  forteresses  de  l'Artois.) 

1385.  —  Cy  après  ensievent  les  parties  des  choses  qui 
par  noble  homme  Mous.  Johan  de  Vienne,  seigneur  de 
Roulans,  amiral  de  France,  ont  esté  fait  prendre  en  la  ville 
de  l'Esclu«c  en  Flandres,  pour  résister  contre  les  ennemis 
du  roy  nostre  sire,  estant  devant  ycelle  ville. 

1»  De  Johan  Douhen,  mareheant,  457  livres  de  poudre  à 
canon,  c'est  assavoir  la  livre  de  lad.  poudre,  13  gros  de 
Flandres  et  un  tiers  de  gros,  152  1.  t.  —  lt.  dud.  Johan 
Douhen  100  fers  à  geter  feu,  chascun  fer  un  gros,  valent 
50  s.  t.  —  lt.  de  Pierre  But,  7  canons  portatifs jetans  plom, 
la  pièce,  50  s.  t.,  14  1.  —  lt.  à  Gille  de  le  Passe  pour 
30(1  1.  de  plom,  la  1.  6  d.  t.,  valent  12  1.  10  s.  —  lt.  à 
Ernoul  Lcmpercur  pour  138  pierres  à  canons,  la  pièce  2  s.  t. 
valent  13  1.  15  s.  (Bibliotk.  Richel.,mn.  Fils  Gaignières, 
t.  IV,  p.  5.) 

1417.  —  Un  canon  à  main,  700  viretons  et  120  pierres 
de  bombardes.  (Reg.  de  la  Cloison  d'Angers,  n"  54.) 

Canon  polytubul.vire.  —  1435.  —  Ung  canon  à  7  troux, 
sans  chambre,  d'un  espan  de  long  ou  environ.  [Inv.  de  la 
Bastille,  n°  5.) 

1654.  Jeudi  sa  dite  Majesté 

Vid  l'incroyable  nouveauté 
D'un  certain  canon  ou  machine 
D'invention  subtile  et  fine, 
Qui,  sans  le  charger  qu'une  fois, 
Et  non  quatre  ni  deux  ni  trois, 
Tire  cinquante  coups  de  suite, 
Tant  elle  est  rarement  conduite! 
Et  mesmement  dix  d'un  seul  coup, 
Chose  qu'il  admira  beaucoup, 
Et  par  un  obligeant  langage 
Loua  l'ouvrier  et  l'ouvrage, 
Et  cet  ouvrier  est,  ma  foy, 
Lecouvreux,  armurier  du  roy. 
(Loret,  Muse  historique,  Il  juillet.) 
1704.  —  Dangeau,  à  la   date  du  3  juillet,  dit  :   «   Le 
moine   augustin  Génois   inventeur  des  canons  qui   lirenl 
::  coups  a  eu  une  pension  du  roi  de  6000  livres.   Le  ma- 
ri i  liai  de  Villeroy  a  plusieurs  de  ces  canons  là  dans   s. m 
armée,  ils  ont  été  fondus  à  Douai.  » 

Le  Mercure  de  mai  I7ni,  p.  106  ajoute  que  chaque  pièce 
porte  3  boulets  par  3  âmes  différentes  et  en  triangle,  que 
ers  pièces  se  chargent  sans  refouloir  et  sans  bourrage  el 
que  chaque  pièce  e  I  aussi  légère  qu'une  pièce  ordinaire 
■  calibre.  (E.  s.  L'Intermédiaire,  1864,  p.  111.) 

ICCESSOIRES.  1358.       -    A    llm/lles    l.oseuelier    pour 

— * '< *  l'""'  de  canons,  300  liiez  de  garros,  le  millier  vendu 

3  1/2  flor.,  I  flor.  3  1. 

A  Petit-Perrin  de  Dijon,  chaudronnier,  pour  un  quarte- 
ron d'arain  pour  faire  el  empanner  200  fuez  de  canon 

4  1/2  flor. 

a  1  ■  "  "i ;i ii i ,  le  cloutier,  pour  un  cenl  et  demi  de  clous 
cl  pffOî  2  milliers  de  petites  pintates  pour  empanner  lesd. 
ruez  de  canon  ,  .",  I  î  gros. 

a  Perrenol  Charambaut  de  Dijon,  pour  6  l.  de  salpêtre, 
une  livre  et  demie  de  soupre  vy,  demi  liv.de  vy  argent, 

11    autre  livre  de  supre  vy,  une  autre  de  sapêlre  cl 

une  once  de  vj  argent,  69  gros  vioz. 

A  Perrenol  d'Air,  pour  faire 9  fers  i '  faire  gitier  lesd. 

''■' "'.  '■'•  1/2  gros.      A  Nicolas  de  Chevigny  pour  l'achal 

de  I  canon  pesant  18  1,  l  I,  70  gros  viez.  i  irch.  d,-  la 
i  Ole  d'Or,  l    Gai  nii  r,  V  [rtilt.  de  Dijon,  p.  ;,.) 

1361.  —  a  Jacquomin  Brocard,  pour  vente  d'-  -'.'i  I.  de 
i "■  de  garroz  pour  mettre  es  canons,  17  flor,  .'■  gros, 

•11,1,1       p.    I.    | 

1393.        i  fer»  de  ci n    i  i  i.     i to-fuz,  3  payi  Ue 

poui  - i   ir    i  (mon  .  8    ouffloz  appartenan  i  n 

[Inv  det  i", in,  ■  m  de  V  Mois. i 

1463        /  errure  dt    !  canons.  P '  la  ferrure  d  un 

i"' ion  do  ■■  pii  d    d,-  in,,.  ,  ;  u,.„    ,i,.  i,,,  3fl  ,  rnm 

pon   el  58  i  lou     pi      i  d      19  I. 


It.  Pour  la  ferrure  d'ung  gros  canon,  4  grans  lyens  de 
fer,  18  crampons  tant  grans  que  petiz,  2  autres  crampons 
en  manière  de  2  chevilles,  et  50  grans  doux  pour  la  fer- 
rure de  l'affust  dud.  canon,  pcs.  ens.  93  I. 

It.  Ung  autre  lien,  ung  gros  coing  de  fer  pour  faire 
arrest  derrier  la  chambre  dud.  canon,  garny  d'une  petite 
chaigne  de  fer  pour  pendre  et  ataiebier  led.  coing,  cn- 
saniblc  11  crampons  et  17  grans  doux  pour  la  ferrure  dud. 
canon,  pes.  50  1.  [Arch.  de  la  Côte-d'Or,  loc.  cit.,  p.  22-3.) 

1523.  —  A  Denis  Nocgerier,  sarruzier,  103  s.  pour 
avoir  faict  '.(  serrures  et  à  chascune  une  grande  bande 
pour  servir  à  boucher  le  pertuys  (des  canons)  par  où  on 
met  le  feu.  (Girardot,  Les  artistes  de  Bourges,  p.  33.) 

1514.  —  Une  queville  à  kayne  pour  le  cremillie  d'un 
engien,  4  s. 

1516.  —  2  fors  estriers,  ung  fort  cappel  et  une  double 
cremillie  pour  le  nouvel  ablocq  de  I'engien  à  tirer  l'oise- 
let, pcs.  parmy  les  doux  et  crampons  58  1.,  à  2  s.  la  liv. 
[Arch.  du  Nord,  La  Fons,  Artill.  de  Lille,  p.  31.) 

CANON  d'autel.  —  On  ne  saurait  faire  remonter 
nu  delà  du  XVIe  siècle  l'usage  des  canons  posés  sur 
l'autel  pour  la  célébration  de  la  messe,  el  c'est  seule- 
ment au  wii"  siècle  qu'il  s'est  généralisé.  Les  émaux 
qu'exécuta  Noël  Laudin  (1657-1727)  pour  la  cathédrale 
de  Limoges,  doivent  être  cités  comme  les  objets  les 
[dus  remarquables  de  ce  genre  qui  soient  parvenus 
jusqu'à  nous. 

1666.  —  N°  3.  Un  canon  pour  dire  la  messe,  garny  de 
petits  diamans  sur  les  bordures,  prisé  avec  l'eStuy, 
1600  fr.  (Inr.  des  reliquaires  d'Anne  d'Autriche.  Nouv. 
Arch.  de  l'art   franc.,  1872,  p.  205.) 

1731.  —  Un  très  beau  canon  de  marqueterie,  fond 
d'écaillé  de  tortue  avec  des  orneniens  d'étain  et  de 
cuivre,  où  sont  2  médaille,  l'une  de  Notre  Seigneur  el. 
l'autre  de  la  Sainte  Vierge,  avec  un  lavabo  et  un  in  jirin- 
cipio,  et  pupitre  de  même  ouvrage,  de  la  même  beauté, 
le  canon  étant  sur  un  velin  en  très  beau  caractère. 
(Inv.  de  l'égl.  S.  Nicolas  des  Champs,  f°  11.) 


Bobine,   canette,   canetille 


CANON,  CANETTE. 

Voy.  ce  mot. 

1380.  —  N«  52.  Ung  noet  de  toille  bu  il  y  a  1  dou- 
bletz  enchastonnez  eu  or,  pour  une  coelïe,  12  troclies 
sans  perles,  S  chaslons  de  l'aulx  voirres  et  ung  peu  de 
canons  pour  lad.  coell'e.  [Inv.  de  Charles  1'.) 

1459.  —  Pour  2  gros  eau,, us  de  III  d'or  de  Fleiuanee, 
donl  a  esté  lait  un  cordon  lacé  aux  iloiz...  à  mettre  autour 
d'un  chappeau,  au  pris  de  16  esc.  (l'écu  =  27  s.  0  d.) 
la  lib.,  qui  esi  30  s.  8  d.  t.  le  canon.  (1"  Cnlc  roy,  de 
l>.  Burdelot,  (°  19.) 

CANON  (costume.       Bouillon 
uouissemenl  de  la  Initie,  appelé  ; 

1644.  Quant  aux  canons  de  linge  que  l'eu  estallo 
an  dessus  des  nuties,  uiius  les  approuvons  bien  dans  leur 
simplicité  quant  ils  sent  fort  larges  et  de  toile  de  batiste 

bien  empesé,  quoique  l'en  ait  dit  que  cela  ress bloit  à 

des  lanternes  de  papier,  et  qu'une  lingère  du  Palais  s'en 

servit  ainsi  un   soir,  niellant  sa  chandelle  au  milieu  pour 

la  garder  du  vent. 

Abu  de  les  orner  davantage,  n, mis  voulons  aussi  que 
d'ordinaire  il  y  ad  double  el  triple  rang  de  toile,  soit  de 
b.di  le,  si, ii  ,ie  Hollande  et  d'ailleurs  cola  sein  toujours 
mieux  s'il  peut  y  avoir  deux  ou  trois  rangs  de  point  de 
cènes.  [Les  Ims  de  lu  galanterie  franc.) 

1680.  Espèce    de    demi-bas    de   suie   de   ennleur,   qui 

point  de  pie  ci  qui  couvre  seulement  le  genou  et  vient 


au-dessus  de  I  epa- 

reuouillère. 


jusques  à  mi-jambe  se  joindre  ■■  i 
série  de  canon  est  hors  d'usage  il, 
ans. 

. . .  'fer le  tailleur, imonl 

d ■   attaché    an    bas  de   la    eubil, 

rubans   en  d'autre  Chose  taisant   cm 
bol  largO.    (Illebelel.) 

CANON.       Vase  cylindrique,  l'albarellc  des 

lien-,  donl    le  iiiimi   français   au  moyen  âge   esl   M 
il. il,  ,,,,.  \  u\ .  ce  mol. 


a, lire    bas.    Celle 
puis  dix    ou    douze 

,ie  drap,  de  Berge  ou 

lieue,'   el  embelli  de 
une   le   b. ml    d'un  bas 


[to- 
ur- 


i:\.\7.i 


-275 


1573.—  K  78,  Ung  vaissel  quasi  rond,  haché  et 
svrelé  (ciselé)  rermanl  à  clefpar  dehors,  pour  les  sainctos 
mictions,  avec  3  ampoules  ou  canons  d'argent  dorez  par 
dessus.  (Inv.  de  l"  Sle  Chapelle.) 


ï\  s.  —  l'use  atlas  saintes  huiles,  e»  argent  duré,  à 
l'église  Sainte- Marie-aux- Lys,  à  Cologne.  D'après 
l'i'.  Bock. 


1680.  —  Pot  île  faïance  un  peu  long,   que  les  apoti- 
-  de  Paris  appellent  d'ordinaire  pot  à  onguent.  (Ri- 
cliclet.) 

CANONNIÈRE.       Meurtrière. 

142*.  —  Tout  le  susd.  ouvrage  qui  porte  937  pies  de 
lonc  sur  15  pies  de  liault  de  fondation,  de  engressement 
et  briques,  el  de  •-  briques  et  demie  d'épaisse,  estoffés 
chacun  cent  de  pies  de  i  rayères  et  une  canonnière  de 
grès.  {Cptes  de  la  ville  île  Douai.  ) 

1*29.  —  Ouvert  ou  faire  ti aux  de  kanonières  es  ens 
tours,  portes,  murs  el  raières  d'entour  la  ville.  {Cptes  de 
la  comm.  de.  Namur,  ("  11,  llenrad,  Bist.  de  l'arlill.  eu 
Belgique.) 


5? 


Ml   s.  —  Canonnière  à  ta  imite  des  Allemands  a  Met*. 


1*32.  —  A  Odinet  Troissols,  chappuis,  pour  3  journées 
de  son  mostier  à  faire  les  canonnières  ou  archières  de  la 

barrière  de  la  porte  Guillaume,  et  faire  l'enchâsse m 

de  hois  pour  esprouver  les  veuglaires.  (ylrcft.de  la  Cote- 
d'Or,  J.  Gantier,  l'Arlill.  de  Dijon,  p.  '.•  ) 

CANONNIÈRE.  —  Petite  tente  suis  muraille-,  à 
pans  inclinés  comme  une  toilure  à  pignons.  C'est 
i'anenbe  du  moyen  âge.  Yoy.  ce  mot. 

1571.  — A  Claude  Passavant,  marchant  tapissier  de- 
int  à  Paris...  pour  avoir  cousu  et  assemblé  plusieurs 
petites  lentes  appellées  canonnières,  dont  ont  esté  cou- 
verts les  deux  porlaux  du  pont  Notre  Dame,  peur  cachei 
les  ligures  qui  se  bisoient  sur  lesd.  portaûx,  pour  ce 
4  I.  {Entrée  de  Gaules  IX  a  Paris,  L'ibtivth.  Richel.,  ms. 
116'JI,  P  81.) 


1691  .  —  2  grandes  tantes  avec  leurs  bâtons  el  piquets, 
J  marquises,  une  canonière  avec  ses  bâtons  et  piquets. 
{Menu  des  objets  brûlés  au  camp  de  Vive-S.  Eloi,  Areh. 

de  Lille,  carton  des  jmjaux.) 

CANTARE.  -  Vase  avec  anse  el  couvercle .  du  genre 
des  brocs.  Sa  moindre  capacité  était  d'environ  deux 
litres. 

En  Toscane,  au  xvr  siècle,  le  cantare  est  un  poids  de 
25  livres;  i  Gênes  de  150,  el  à  Naples,  de  -230. 

1246.  —  18  ancres,  c'est  assavoir  S  chascune  de 
6  cantaires  el  lu  chascune  de  5  cantaires  au  cantaire  de 
Genne.  {Propos,  des  commiss.  de  France,  Docum.  histor., 
t.  II,  G-i.) 

1298.  — De  l'encens  naist  si  grant  quantité  lessein- 
gnor  les  achate  por  10  baisant  d'or  le  canter.  (Marc  Pol, 
ch.  8i.) 

1536  —  Un  petit  canter  à  mectre  eaue  avecq  une 
hance,  aussi  esmaillé.  {Inv.  de  Charles  Quint.) 

1611.  —  Canthare.  A  great  jugge  or  tankard.  (Cot- 
grave.) 

CANTINE.  —  Dans  le  Dictionnaire  du  mobilierde 
Viollet-le-Duc  (t.  II,  p.  19),  on  trouve  d'intéressants  dé- 
tails sur  cet  ustensile  et  la  figure  d'une  cantine  du 
xvir  siècle  conservée  au  musée  de  Cluny.  Il  existe 
un  certain  nombre  d'objets  de  la  même  forme  et  de  la 
même  époque;  mais,  contrairement  à  l'avis  du  savant 
auteur,  je  ne  crois  pas  que  la  cantine  de  voyage  ou 
de  campemenl  ait  fait  partie  du  mobilier  portatif  des 
hommes  d'armes  au  \\"  siècle;  il  n'en  est  point  parlé 
dans  les  textes  et  jamais  je  n'ai  trouvé  trace  de  can- 
tines dans  les  miniatures. 

1576.  —  Une  grosse  bouteille  de  fer  blanc  en  la 
quelle  v  a  10  petites  cueillères,  une  sallière  double, 
10  assiettes,  6  grans  platz  et  G  autres  petitz.i  goubeletz, 
le  tout  de  fer  blanc.  (Inv.  du  chat,  de  Nome.ry.) 

CANTONNIÈRE.  —  Pièce  de  tenture  posée  vertica- 
lement aux  angles  d'un  lit  à  quenouilles  et  destinée  à 
les  couvrir.  C'est  une  sorte  d'encadrement  drapé,  qu'on 
appelle  aujourd'hui  bonne  grâce.  On  nomme  aussi 
cantonnières  les  coins  métalliques  d'une  reliure. 

1611.  —  Ung  lict  'le  vellours  rouge  cramoisy .. .  assa- 
voir 7  petit?  fonds  et  dossiers,  couverture  de  parade, 
i  cantonnières,  etc.  (Inv.  de  Charles  de  Lorraine, 
duc  de  Cuise.) 

1659.  —  Les  cantonnières  ou  cornières  sont  ces  plaques 
de  fer  ou  d'autre  métal  au  coin  des  livres  qui  sont  reliez 
en  couverture  solide,  (llowell,  Particular  Vocabulanj, 
sect.  13.) 

CANZI.  —  La  constance  des  Chinois  dans  leurs 
habitudes  et  le  maintien  presque  indéfini  de  leurs 
traditions  industrielles  permettent  de  croire  qu'une 
de  leurs  étoiles,  mentionnée  dans  un  inventaire  du 
XIIIe  siècle,  se  retrouve  encore  dans  la  fabrication  et 
sur  les  marchés  duxvill  .  L'explication  donnée  à  cette 
époque  par  Savarj  des  Brûlons,  étant  fournie  par  des 
contemporains,  d'après  les  tissus  qu'il  avait  sous  les 
yeux,  rend  suffisamment  compte  d'un  genre  particu- 
lier de  soierie  appelé  kien-tcheou  dans  la  Tartane 
chinoise. 

1295.  —  Unuin  pluviale  de  canceo  rubro  cum  ami- 
frixio  de  opère  Ciprensi  ad  imagines  et  aves  serici  diver- 
sorum  colorum. 

Unam  planetam  laboratam  de  opère  anglicano  super 
canzeoviridi  ad  diversas  historias  cum  frixio  laborato  ad 
vîtes  el  folia  super  rubeo  ad  aurum  velargenleum  tracti- 
tiiim  deauratum. 

Uua  planeta  de  canzeo  viridi  cum  frixio  de  Alaniania. 

Unum  panniun  Tartaricum  de  ranci. 

Vliml  pannuiu  oanoeum  coloris  celés 


270 


CANZ1 


Sex  listas  île  cancco  Tartarico  viridas,  una  quarurn  est 
coloris  celestis  ad  diversa  laboreria  ad  aurum. 

Unum  supralectum  de  panno  Tartarico  ruhco  ad  rosas 
et  folia  aurea  brodatum  de  canzeto  viridi,  foderatum  de 
tela  indica.  (Thesaur.  Sedis  aposlol.,  fs  98  v°  à  114  v.l 

I  723.  —  Kien-tcheou.  Etoffe  fort  estimée  dans  la  Chine. 
La  soye  dont  on  la  fabrique  n'est  point  l'ouvrage  des 
vers  à  soye  ordinaires.  Ceux  dont  on  la  tire  sont  sau- 
vages et  on  va  les  chercher  dans  les  bois,  particulière- 
ment dans  la  province  de  Canton. 

Cette  soye  est  de  couleur  grise,  sans  aucun  lustre,  ce 
qui  fait  que  les  étoffes  qui  en  sont  fabriquées  ont  de 
l'air  d'une  toile  rousse  ou  d'un  droguet  un  peu  grossier. 
Elles  sont  cependant  de  grand  prix  et  se  vendent  plus 
cher  que  les  plus  beaux  satins. 

...  Ce  qui  leur  donne  le  prix,...  c'est  qu'elles  durent 
très  longtemps  et  que,  quoique  fortes  et  serrées,  elles 
ne  se  coupent  jamais,  qu'on  les  lave  comme  la  toile  et 
que  l'huile  même  ne  peut  les  tacher.  (Savary.) 

CAPARAÇON.  —  La  couverture  du  cheval  de 
l'homme  d'armes  portail  au  moyen  âge  le  nom  de 
barde.  J'y  renvoie  le  lecteur,  en  appliquant  à  la  cita- 
lion  suivante  un  terme  emprunté  au  langage  moderne. 

1386.  —  Sera  mond.  cheval  couvert  estoffé  et  armé 
devant  et  derrière  et  en  tous  endroits  que  en  tel  cas 
appartient,  la  sousaine  couverte  de  linges  de  beluleaux 
appelez  estamines  de  linge,  par  dessus  l'estamine  estoffée 

de   1 re  de  soye  ou  de  coton  couvert,  point  et  cousu 

ensemble  comme  il  appartient,  et  par  dessus  celles  estoffes 
sera  attaché  et  mis  harnois  de  mailles  de  haubergerie  de 
fer  ou  d'acier  au  grand  régal  (couvrant  entièrement)  de 
la  couverture  dessusd.,  tant  en  long  que  en  large. 

It.  Sera  couvert  par  dessus...  d'une  couverture  de 
linge  de  toile  de  chanvre  ou  de  lin  et  de  cendal  ou 
cendaux  points  et  cousus  ensemble.  (Cost.  de  combat 
du  chev.  de  Tournemine.  Lobineau,  l'r.  de  l'hist.  de 
Bretagne,  t.  II,  col.  072.) 

1600. —  Housses  que  nous  appelions  caparassons,  d'un 
mot  italien  qui,  à  mon  avis,  signifie  grande  chape,  dont 
les  chevaux  et  chevaliers  estoient  couverts  et  parez. 
(Cl.  Fauchet,  Origines,  1.  1,  p.  92.) 

CAPAUDAILLE.  —  Étoile  légère  dont  la  fabrication 
semble  avoir  été  spéciale  à  la  Bretagne. 

1674.  Pareillement  h-s  ouvriers  et  ouvrières  faisans 
coiffures  de  velours,  creps,  étatiiinos  de  soye,  taffetas, 
'•apaudaillos  et  autres  étoiles  ,pie  ce  soit.  (Sial.  îles  dra- 
piers, merciers  île  Hennés,  col.  465.) 

CAPE.  Manteau  court,  largement  ouvert  sur  le 
devant,  avec  ou  sans  collet,  porté  sous  les  règnes  de 
Henri  II,  Charles  IV  el  Henri  III.  A  la  même  époque 
on  le  rencontre  à  Venise,  â  Rome  el  en  Espagne;  il 
était  tracé  de  passementeries  on  bordur i  fourré. 

La  cape  de  Béarn,  plus  longue  était  une  sorte  de 

caban  ou  de  relire  servanl  à  garantir  de  la  pluie.  Au 

xvi*  siècle,  elle  fui  empruntée  au  \w  siècle  parles 

hérauts  d'arme-,  et  la    noblesse,   aux   paysans   de  nos 

provinces  méridfoïïâlcs. 

1541.  5  aulnes  toille  d'or  damassée  sur  champ  bleu 
pour  faire  unecappe  de  Byarl  pour  un  herault,a  20  I,  t. 
l'aune.  (13   Cpte  roy  de  VU  .  de  Troyet,  t   26H  \.) 

CAPE  Françoise.       Double  talus  ion, ...ni  chape- 

•'  deux  eaux  sur  |,,  (été  d'un  mur,  ou  les  rampans 

d'un  pignon. 

1299.         Refait    par    deseure   cel   pan   (de    l'église 

1  :|'  "'"•  d  Irra  |  bu  ni  haut  liil  lu  [uos,  pour  avoir 

•'"*  '«  earpentorie  et  le  pingnon  rofail  el  loul  rec blé 

do  i  apei  rranchoi  o    el  o  i  hol  pingnon  une  crois  soufQ- 

i     li   pingnon  mener  loul  i  point  de  li   i  ai  penterie  ol 

l""1  '  ouvi  it  il.   i  ape    te. o,  boise    de  pierre  de  Farbi 

''''  ""ibou    ol  un n    le  pignon.    Chirogr.  de 

■s-   Wait    irch.  du  Pas-de-Calais,  extr.  J    H    Richard 

1812.        \  i  ikomarl  Leeocu,  carpenlicr,  pour  liourdc 
h  pignon  de    noi  n    prison    di  n  i    lu  Mo|  dalaino,  pou 


) 


parfaire  led.  pignon  et  couvrir  de  capes  lianchoises,  par 
i  jours, 20  ilen.  par  iour,  6  s.  8  d.  (Cptes  d'ouvrages  aux 
chat,  des  Clés  d'Artois,  f«  3-1.) 

I  397.  — Convient,  en  enssuivant  la  haulteur  dud,  pignon 
eslever  le  herche  et  pointe  d'icelluy  pignon  au  desseure  du 
piet  droit.  Joëlle  pointe  et  herche  fournie  de  vambergues 
acomblées  de  capes  franchoises,  garnies  de  bonnes  crettes 
ou  fœulles  comme  il  appartient,  le  tout  de  bonne  et  suf- 
fisante taille.  (Deris  de  la  cliap.  de  S.  Liévin,  Arcli.  du 
Pas-de-Calais,  série  G,  Offic.  d'Arras.) 

CAPELINE.  —  La  capeline  militaire  est  tantôt  un 
capuchon  de  mailles,  tantôt  un  chapol  de  fer  avec  ou 
sans  bords,  tenant  de  la  cervelière  et  du  chapeau  de 
Montauban. 

Dans  le  costume  civil,  c'est  un  chapeau  générale- 
ment large,  dont  la  coiffe  pendante  couvrait  la  nuque 
elles  oreilles,  retombant  sur  les  épaules  en  manière 
d'un  camail. 

Au  \viic  siècle,  le  sens  du  mot,  plus  précis,  désigne 
une  coiffure  à  calotte  hémisphérique  à  larges  bords 
comme  celle  des  cardinaux,  qu'on  trouve  chez  les 
laïques  en  Flandre  au  XVIe  siècle,  et  plus  tard  dans  le 
Languedoc  et  la  Provence. 

I  386.  —  Pour  une  cappeline  de  veluiau  vermeil,  et  y  a 
2  plumes  d'or  et  d'argent  qui  vont  tout  autour  et  un  bou- 
relet  semé  d'ennelès  d'or  et  d'argent  trait  pour  garnir 
dedens,  et  y  entre  une  aune  de  veluiau  en  grainne  sur 
soie  et  une  aune  de  satanin  vermeil  sans  destaindre, 
ib  1.  t.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f°  89.) 

1408.  —  Mgr  (Philippe  le  Hardi)  a  donné  en  bonne 
étrenne  à  madame  la  duchesse  Marguerite  une  cappeline 
garnie  de  12  gros  dyamants  enclos,  a^sis  autour  le  bort 
de  lad.  cappeline.  {Arcli.  de  la  Cote-d'Or,  X,  338,  ap  Des- 
maze,  Très,  judiciaire,  p.  110.) 

1408.  —  Osta  (le  duc  de  Bourgogne)  son  auinuche  de 
velours  qu'il  avoit  mise  sur  un  enappron  enfairiué,  des- 
souliz  le  quel  avoit  une  capeline  et  veoit  on  à  baulcber 
le  brach,  qu'il  estoit  armé,  (Rapp .  de  Jehan  Petit,  ap. 
I).  d'Arcq.  Hall,  de  lu  Soc.  de  l'hisl.  de  AV.,  t.  II, 
part.  2,  p.  14.) 

1411.  —  Une  petite  capeline  couverte  de  veluau  ver- 
meil à  camail  et  hourzon  couvert  de  inesmes.  (inv.  de 
l'écurie  du  roi.} 

1412.  —  Avoit  le  duc  de  Berri  cappeline  d'acier  en 
tète  et  un  ferinaillet  au  front  devant  moult  riche.  (Mons- 
liclol,  p.  245.) 

1420.  —  3i  capelines  de  1er  noires.  (/»».  de  Philippe 
le  Bon.) 

1635.  -  Capeline,  —  Chapeau  à  ronde  et  basse  tes- 
lière  et  large  lotiras,  c me  ceux  des  cardinaus. 

Capeline  de  famme.  A  large   reliras   recourbé  eu   bas 

c me  an  usent  les  fammesde  Provance  et  de  Languedoc 

contre  le  soleil  et  la  pluie.  —  Capeline  des  bergières  de 
Bresse  et  du  Maconnois. 

Capeline.  Chapeau  à  basse  et  ronde  têtière  et  ailes 
retroussées  comme   l'on  peint  la  capeline  de  Mercuro, 

garnie  de  ses  ailel'oiis. 

Capeline  de  fer.  Têtière  de  for,  morion  à  basse  coupe 

et  comtes  ailes.  (  l'b.  Mono  t.) 

CAPHART.         Salin   de    laine  OU  de  lil,  un  de  soie 

tramée  lil.  Voy.  Cafard. 

1578.  —  3  rideaux  de  damas  rouge  caphart,  un  autre 
pavillon  de  damas  capharl  vert.  (Inv,  des  menhirs  appor- 
tes de  Paris  à  Nirac,  p.  215.) 

I  602  Une  II  eusse  de  velours  lib'll  (doublée)  de  sailli 

capharl  jaune  et  rouge,  (ht.,  p,  M5.) 

1691.  NOS    tapisseries,    hcrgulllcs  ,    damas    fallait, 

petites  étoffes  de  Bruges,  taffetas  dos  Indes  ol  diverses 
étoffes  à  faire  du  meuble  se  vendent  en  diverses  bou- 
tiques et  magasina  près  de  la  porto  de  Pans.  (A.  de  Brode!, 
estes  de  Paris,  p.  86.) 

CAP1C10LE.         Chef  de    soie,  11, ■met    on    Moselle. 

Etoffi  ii  iéo  de  i  elle  matière. 


CARAQUE 


277 


1669.  —  5  chasubles  do  capiciole  violât,  (tnv.de  S.  Louis 
des  Fronçait,  p.  53.) 

CAPISTRE.  Panne  de  bourre  de  soie.  Ce  genre 
de  tissu,  très  répanda  dans  Les  fabriques  de  l'Orienl 
aux  xv  ci  wi  siècles  a  l'aspecl  un  peu  terne  de  nos 

\r\ 's  d'I  trecht. 

1343.—  Pour  une  selle  à  palefroy  en  guise  d'une 
chaire,  couverte  decapistre  sarasinois,  et  le  siège  d'icelle 
a  nu  oriller  de  capistre  mesme,  et  en  chascun  quignon  de 
l'oriller  a  un  gros  bouton  d'or  el  le  harnoiz blanc,  /U  s.  p. 
[Cple  du  connétable  d'Eu,  (°  6  i  .) 

CAPITULE.       Pyramide,  clocheton. 

1573.  —  Es  2  costés  d'icellui  cappitole  (du  tabernacle 
il.-v  grandes  reliques)  !  autres  angelz  semblablement  d'ar- 
gent doré.  (Inr.  de  la  Ste  Chapelle,  p.  39.  ) 

S.  (i.  — ÙnusdensB.  Johannis  B.  qui  in  medio  illius 
vasis  est  in  uno  parvo  capitolio  chrystallino  et  argenteo 
situatus.  (Gesta  abb.  S.  Germ.  Antistiod.  ap  du  Cange.) 

CAPITDLIER.  Livre  de  chœur  contenant  les 
courtes  leçons  des  heures  canoniales  appelées  capi- 
tules. Dans  quelques  liturgies,  le  capitulier  prend  le 
nom  d'épistolier  ou  de  leetionnaire. 

1442.  —  A  Dampt  Alfons  Hansois,  religieux  de Tordene 
de  Clugny,  pour  avoir  escript  et  enluminé  d'azur  et  de 
vermeillon  et  livré  le  vellin  d'un  kalendrier  l'ait  tout  noef 
au  capitulier  au  quel  est  escript  l'ordenance  du saintuaire, 

48  s. 

A  sire  Jehan  de  Halencourt  pour  avoir  reloyet  ledit  ca- 
pitulier, 21  s.  'Cplesde  S.  Aîné  de  Douai.  Extr.  Dehaisnes.) 

CAPOT.  —  Pardessus  à  manches  en  manière  de 
caban.  I.e  capot  à  chevaucher  de  Gabrielle  d'Estrées 
est  un  élégant  et  très  complet  costume  d'équitation  en 
salin  couleur  de  jujube,  avec  tablier  pour  garantir  les 
jambes  et  chapeau  assorti,  le  tout  agrémenté  de  pas- 
sements  el  de  broderies  d'argent. 

1576.  —  K5  1.  16  s.  t.  pour  les  étoffes  et  façon  d'un 
cappot  île  serge  de  Florence  pour  le  roy,  nervé  de  même 
et  doublé  de  Irise  avec  paremens  de  velours,  garni  de 
gros  boutons  à  la  polonoise.  (Optes  de  la  cour  de  Navarre, 
Rev.  d'Aquit.  t.  XI,  p.  -296.) 

1599.  —  Un  capot  à  une  devantière  pour  porter  à  che- 
val, de  satin  couleur  de  zizolin,  en  broderie  d'argent  avec 
des  passemens  d'argent  mis  en  basions  rompus  desso  is 
des  passi'[iiiils  île  satin  vert.  Le  capol  doublé  de  satin  verl 
goffi'é  el  dessus  le  rebras  des  boutonnières  en  broderie 
d  argent,  et  lad.  devantière  doublée  de  tat'elas  couleur  de 
zizolin  avec  le  chapeau  de  tafetas  aussy  couleur  de  zizolin 
garnv  d'argent,  prisé  le  tout  200  escus.  (Inv.  de  Gabrielle 
d'Estrées,  r  12.) 

1615.  —  Le  roy  aussi  estoit  royalement  vestu  et  couvert 
d'un  capot  en  broderie  d'or  parsemé  de  merveilleuses 
enseignes.  (Cérémonial  franc.,  t.  Il,  p.  85.) 

CAQUEROLLE.  Vase  de  cuisine  rond  on  ovale, 
primitivement  eu  cuivre,  plus  tard  en  fouie  de  Fer. 
Dans  le  Limousin  el  le  Périgord,  son  type  ancien  s'esl 
conservé  sous  le  nom  decoquelle.  Porté  sur  irois  ou 
quatre  pieds,  il  est  muni  d'un  couvercle  et  d'une 
queue. 

Une  coquelle  ronde,  de  25  centim.  de  diamètre,  a 
environ  lu  c.  de  profondeur,  ses  pieds  8  c.  et  sa  queue 
\'<  c.  de  longueur.  Elle  ligure  parmi  les  jouets  d'en- 

lanl  du  \\T  siècle  extraits  des  fouilles  de  la  Seine. 

1690.  —  Caauerolle  ou  Caquerollière.  Petit  pot  de 
cuivre  à  trois  pieds,  qui  aune  longue  queue  pour  l'appro- 
cher du  feuel  pour  s mer  les  fricassées  ou  autres  mets 

qu'on  fait  cuire  dedans  ordinairement.  (Furetière  ) 

CARABIN.  Arquebusier  à  cheval.  Le  nom  de 
cette  milice,  dont  parle  Brantôme  à  la  Gn  du  x\r  siècle, 
est  originaire  d'Espagne.  Elle  remplace  les  argoulets 

du  règne  ,|,'  Henri  II.  Les  carabins  servaient  d'auxi- 


liaires  et  d'éclairenrs  aux  compagnies  de  chevau- 
légers.  Ils  portaient  la  longue  carabine,  des  cartouches 
à  la  reitre,  le  pistolet  d'arçon  et  une  longue  épée. 
leurs  armes  défensives  étaient  la  cuirasse  échan- 
crée  à  l'épaule  droite,  an  gantelet  à  coude  pour  la 
main  de  la  bride  el  le  cabasset. 

1598.     -  Le  grand  prieur  don   Hermand...   esl 
néral  de  la  cavalerie  composée  de  quatorze  compaignies 
de  lani  i.-r-  et  quatre  d'arquebusiers  à  cheval,  que  despuis 

on  a  appelle,   parmv  eux  et  i -,  carabins.  (Brantôme, 

Grands  Capit.  l.  I.  i.  1,  ch.  5.) 

1600.      -    Les   carabins    sont    armés    d'une    oui 
escliaucrée  à  l'espaule  droite  aliu  de    mieux  coucher  en 
joue,  un  gantelet  à  coude  pour  ta  main   de  la  bride,  un 
cabasset  en  tête,  une  longue  escopete,  un  pistolet.  (Et. 
Bmet,  Merveilles  delà  mit.,  ch.  IT,  g  32.) 

1602.  —  ...  Une  escopette  ou  carabine  longue  de  3 
pieds  et  demy,  un  pistollet  à  l'arçon  et  des  cartouches  à 
la  reitre.  (Montgommery,  Milice  franc.,  part.  2,  p.  187.) 

CARABINE.  —  Les  changements  apportés  au  mé- 
canisme des  armes  à  feu  à  canon  rayé  sont  les  mêmes 
qu'on  observe  successivement  dans  l'arquebuse  et  le 
mousquet.  Voy.  ces  mots. 


1620. 


II  carabines  de  diverses  façons,  scavoir  : 


l'allemande,  ossées  lune  raiée  et  l'autre  non;  2  autres 
sur  bois  simple,  l'une  aus-i  raiée  et  l'autre  non  à  boutoir. 
Une  autre  montée  sur  bois  simple  raiée  en  estoille,  une 
autre  à   la  Milanoise,  le  canon   et  le  rouet  dorré.   Une 

autre    montée  sur  bois  noir  à  l'usy  (silex).  2  carabines  de 
Gascongne,  les  bois  taillés  et  les  canons  gravés,  i 
simples,  à   l'usage   du  liais.   Une   autre    venant   d'Egypte. 
(M».  îles  armes  de  l'hôtel  de  Salin.) 

CARACAS.  —  1560.  —  Une  vingtaine  de  pièces  de 
Caracas,  qui  sont  des  toiles  peintes  ou  des  tapis  de  coton 
qui  viennent  des  Indes,  et  des  draps  de  Malayos,  qui  est 
ce  de  quoyils  s'habillent  d'ordinaire  en  ce  pays  [Halaca] 
(Fernand  Mendez  Pinto,    loi/,  adventureux,  p.  76.) 

CARACTAIN.  —  Petite  écuelle  allongée  en  manière 
de  saussier,  ou  mieux,  de  gondole. 

1565.  —  Ung  petit  caractain  d'estaing  à  mettre  le 
cresme   (Inv.  de  l'égl.  S.  Pierre  de  Breuil.  p.  201.) 

CARAQUE.  —  Vaisseau  de  haut  bord  et  de  fort 
tonnage,  employé  au  transport  des  marchandises,  et 
qu'on  armait  aussi  pour  la  guerre.  Sous  le  même 
nom  se  trouvent  désignées  les  grandes  nefs  de  table, 
qui  reproduisent  en  orfèvrerie  de  véritables  caraques. 

1391.  —  A  Guillaume  Azode,  pour  avoir  l'ait  et  forgié 
Il  broches  et  crampons  d'argent  blanc  pour  attacher  les 
abillements  de  la  grau. le  carraque  d'argent  dorée  el  es- 
maillée,  qui  a  esté  portée  à  Amiens  ou  voyage  que  le 
roy  N.  S.  a  fait  aud.  lieu  pour  le  trailtié  de  paix.  {C,iles 
roy.   Laborde,  Gloss.j 

1^,49.  —  Rex  omnibus  ad  quos...  Johannis  Taverner 
de  Kingeston  super  huit  maryner  qui...  fecit  quamdam 
aavem  adeo  oaagnaui  sicut  magnam  carrakam  seii  raajo- 
rem...  concessimus  quod  ex  causa  magnitudinis  suœ 
praedicla?  ex  hune  nominetur  carraka  vocata  Grâce  de  Dieu. 
{Lettre  Se  Henry  VI.  Rymer, F cédera,  t.  XI,  p.  258.) 

1453.  —  Une  caraque  (de  table)  ancrée  de  ces  mar- 
chandises que  tels  vaisseaux  oui  coutume  de  porter,  gar- 
nie de  personnages  tenant  la  forme  de  mariniers,  les  uns 
montant  à  la  hune,  les  antres  jouants  et  grimpant  sur  les 
cordes,  les  antres  tenants  comme  par  manière  de  porter 

bagues  d'un  lieu  à  l'autre:  et  i emble  point  qu'en 

la  pins  grande  caraque  du  monde  il  y  eust  plus  d'ouvrages 
el  de  manière-  de  cordes  et  de  voiles  qu'il  n'y  en  avoit 
en  celle  la,  i  prendre  grandeur  pour  grandeur.  (Matth. 
de  Coucj .  p.  1 1*.  i 

1474.  -  Les  enseignes  doivent  révérence  à  l'étendart, 
comme  fonl  les  i«'tit-  li.it. -aux  en  la  mer  devant  une  car- 
racque  nu  nue  grande  nef.  (01.  de  la  Marche,  Etal  ilu  din- 
de Bourg.,  p.  28.) 

isoi.  —  La  giande  nef  ou  carraque  nommée  Charente, 
l'une  de-  plus  avantageuse  pour  la  guerre  de  toute  la  mer. 


278 


CARAQUE 


Pour  décrire  la  grandeur,  la  largeur,  la  force  et  équipage 
d'icelle.  ce  seroit  pour  trop  allonger  1,-  compte  el  donner 
merveille  aux  oyants.  Que  ce  soit,  elle  étoit  armée  de  1200 
hommes  de  guerre  sans  les  aydes,  de  200  pièces  d'artille- 
rie, des  quelles  il  en  y  avait  H  à  roues,  tirant  grosses 
pierres,  boulets  de  l'onte  et  boulets  serpentins,  av'ilaillée 
pour  9  mois,  et  avoit  voile  tant  à  gré  qu'en  mer  n'éloient 
pirates  ni  écumeurs  de  mer  qui  devant  elle  tinssent  vent. 
{Chronique  de  ,1.  d'Anton,  part.  3,  eh.  3.) 

V.  1520.  —  Caraques  genevoises  sont  les  plus  grands 
navires  et  de  plus  grand  port,  et  sont  faictes  pour  les 
marchandises  et,  à  ung  besoing,  porter  grand  nombre  de 
gens  et  autres  choses.  (Ant.  de  Conflans,  Les' faits  de  la 
marine  et  navigaige.) 

1545.  —Aussi  il  (François  I")  ordonna  de  vaisseaux 
ronds  8  ou  lu  carraques  génoises  pour  renforcer  son 
armée.  (Mém.  de  Mart.  du  Bellay.) 

1600.  —  Il  voit  en  ce   port  une  grande   caraque    qui 
portoit  6000  bottes  ;  icelle  se  préparait  pour  aller  en  Tur- 
quie. Ce  grand  vaisseau,  le  quel  ne  semblait  point  un  na- 
vire, mais  un  fort  château  dedans  la  mer.  (Merlin  Cocaie 
t.  l,p.  3-21.) 

CARAVELLE.  —  Au  xiv°  siècle,  la  caravelle  ne  fi- 
gure pas  parmi  les  grandes; embarcations,  puisqu'une 
charte  de  cette  époque  appelle  ainsi  un  bateau  au- 
quel suffisaient  neuf  hommes  d'équipage;  niais  aux 
xv  et  xvi'' siècles,  c'était  un  vaisseau  à  poupe  carrée 
étroite  el  de  haul  bord,  comparé  aux  galèes,  les- 
quelles n'avaienl  que  (rois  ou  quatre  pieds  au-dessus 
de  leur  ligne  de  flottaison. 

La  caravelle  portait  un  château  d'avant,  un  double 
château  d'arrière  et  un  mât  de  beaupré  outre  les 
quatre  mats  verticaux  gréés  de  voiles  latines,  à  l'ex- 
ception du  misaine  où  se  déploient  deux  voiles  car- 
rées, le  trinquet  en  bas,  et  en  haut  la  gabbie. 

Les  caravelles  de  Christophe  Colomb  avaient  l'im- 
portance d'un  brick  de  guerre  moderne  de  12  à  l(i 
canons;  elles  devaient  porter  environ  90  hommes 
d'équipage,  et  pouvaient  faire  deux  lieues  et  demie  à 
l'heure. 

V.  1270.  —  E  destas  ay  de  dos  inastes  e  de  uno,  e 
otras  menaces,  sson  desla  mariera  e  dizen  los  nomes,  par 
que  ssean  conoscidos  assi  como  :  carraca,  nao,  galea, 
fusta,    balener,    leno,    pinaca,   caravolla    e    otras    barras. 

(Alfonse  le  Sage,  7e  loi,  t'a.  23,  part.  2.) 

V.  1307.  —  i  caravelli  quorum  cuilibet  sunt  necessarii 
9  hommes.  [Charta,  ap.  du  Cange.) 

1455.  —  Exercitium.. .  in  velocissimis  navibus  cara- 
vcllia  noncupatis.  {Bull.  Nicol.  V,  ibid.) 

1571.  Carchesiis   carent,   antemnas    non   habent 

transversas  ad  pares  angulos,  sed  oblique  paulum  infra 
summum  malis  alligatas.  Vêla  sunt  in  speciem  triangulis 

facta,  CUJUS  basis  non  niulluiii  ab  iiilimis  aruiamciitis  emi- 

net.  Antemnœ   sunt  i lima  parte,  qua  mdo  paulatini 

attenuantur  ad  summum.  Hoc  enim  navjum  génère  Portu- 
galenses,  propter  nimiam  celeritatem,  in  rebua  bellicis 
utuntur.  Intemnarum  Baraque  parteni  inflmam  faeillime 
'■■I  ad  proram  viJ  ...  puppim  versant,  vcl  medio  navis 
alligant,  ■■!  aune  a  aextera  ad  lœvam,  modo  s  lœva  ad  dex- 

leri lelerrimo  detorquenf;  el  vêla  quœ  quidem  sont  in 

imi  angulis,  qui  sont  antemnis  opposai,  colligata  facilime 
■,|  la  anl  -.'i  contrai i,  proul  navigationi  expediri  vi- 
dent, Etquocumque  venlus  se  dat,  eo  velorum  Binussine 

alla   i .i   conuciunl  oi isque  ventoa  excipiunt,  ita  ul 

'i"  numéro  o  lai. -niais  impulsa  réel iursum  commo- 

'ii  lime  teneant,  eodomque  vento,  tate  subito  velifica- 

tione,  in  contraria  parles  incredilibi  celeritate  deferantur, 
(Oroaio,  De  rebut  Emmanuelii,  I.  2,    p,  k;,  .) 

1607.        Cerla  sorte  do  vascelli  che   usanno  iro  do 

illo  pei  mandai  ad  a  pettar  la  flotta  ■  I ■  - 1 1 "  Indio  e 

ton  quetli  sicurlala  da  gli  insulti  de'corsari.  Hanno  questo 

ravell     o    | oie   navette  [chiamano  i  Greei  d  hoggi 

■■"  nave  caravi|  I  nlbori  Oltrc  la  Kovadora,  e  nel  primo 
1,1  proda  portano  la   vêla  quadra  con  il  tuo  trinquotto  di 

1  '  n       a     Iti  i    :  '.ah-   latine  '-ou    lequel 

"" ntra  i  venti   comi    fenno  li    Un  lane   l  rai in 

n  i     mo   i     i  lu  •   i voilai.-  i  |)e  | 


che  babbiano  i  remi.  (tiarthol.  Crescentio,  Naulica  médit.) 

1614.  —  Les  caravelles  sont  des  navires  très  légers  et 
très  rapides  dont  se  servent  les  Portugais.  Ils  sont  petits, 
larges,  courts,  grandement  voilés... 

Les  caravelles  ont  i  mats  :  le  premier,  relui  delà  proue, 
porte  une  voile  carrée  surmontée  d'un  trinquet  de  gabie; 
les  autres  portent  chacun  une  voile  latine.  Avec'  cette 
voilure,  les  caravelles  vont  bien  sous  toutes  les  allures 
(cou  tutti  i  venti),  ainsi  que  les  tartanes  françoises,  et  sont 
aussi  habiles  à  virer  de  bord  qui  si  elles  exécutaient  le 
mouvement  à  l'aviron.  (Pantero  Pantera.  l'Armata  renie, 
ap.  Jal,  Archèol.  mut.,  t.  Il,  p.  228,) 

1661.  —  Caraveles  oui  t  mastz  et  -1  voiles  latines  ou 
d'artimon,  outre  les  bourssets  et  les  bonnettes  en  estuy, 
sont  vaisseaux  portugais  fort  légers  et  vistes  à  la  voilé, 
les  plus  grand  sont  pour  le  plus  du  port  de  6  à  7  vingt 
tonneaux.  (Cleirac,  Termes  de  marine,  à  la  suite  des  Us 
et  coustumes  de  la  mer,  p.  31.) 

CARCAILLE.  —  Collet  relevé  autour  du  cou  comme 
un  carcan. 

1387.  —  Pour  2  genestes  et  12  dos  de  vair  pour  faire 
carcailles  pour  le  roy  nostre  Sire  et  Mgr  de  Tliourainc, 
pour  ce  56  s.  p.  (17°  C/de  roy.  de  Guill.  Brunel,  p,  161.) 

CARCAN.  --  Le  collare  des  Romains,  collier  de 
fer  attaché  au  cou  des  esclaves  fugitifs  ou  des  prison- 
niers de  guerre,  se  retrouve  avec  ce  dernier  emploi 
dans  le  carcan  de  l'époque  féodale.  Sans  perdre  cette 
signification  ancienne,  le  nom  s'applique  encore,  dés 
l'époque  de  Charles  VI,  à  de  larges  colliers  d'orfèvre- 
rie qui  pendant  plus  de  deux  siècles  contribuèrent 
si  particulièrement  à  enrichir  le  costume  des  deux 
sexes. 

V.  I  I  90.  —  Un  grant  cherchant  li  ont  au  col  lanciet 
Li  enfès  pleure,  ne  se  set  consillier. 

(Raoul  de  Cambrai,  v.  3U7.) 
I  260.  —  Aux  deus  pertuis  li  botent  les  dons  piez    inaiu- 

Itenanl. 
Une  buis  li  ferment  et  el  col  un  ebargaul. 

(La  Conquête  de  Jérusalem.) 
1514.  —  N"  211.  Ung  carcant  où  il  y  a    13  perles  et 
11  patenostres  d'or,  estimé  le  tout  160  escuz. 

N"  213.  Un  carcant  de  lilli  à  jour  à  cordellier,  pes.  1  o. 
•r)  •/,  gros  d'or. 

N-  211.  Ung  aultre  carcant  à  roulletz,  l'un  esmaillé  de 
noir  et  l'aultre  d'or,  ou  quel  y  a  des  LL,  pes.  1  o.  li  gros 
(Inv.  de  Charlotte  d'Albret  ) 

1527. —  Ung  kercan  d'or  garny  de  12  croix  de  dya- 
maiis  et  une  grande  table  de  dyamant  au  milieu.    —  Ung 

autre  kercan  d'or  fait  a 'delière,  garny,  de  8  diamans  et 

de  9  perles.  (Inv.  de  Ravestain,  ftiT.) 

1528.  —  Ung  carquan  d'or  faiet  à  oblies  et  pennes, 

livré  au  roy  pour  en  faire  à  sou  plaisir.  (Cpte .  des  menus 
plaisirs  du  roi,  f-  20.) 

1536.  ~  Un  riche  carcan  do  pierreries  émaillé  de 
noir  où  pendoit  une  riche  bague  de  rubis...  Un  autre  gros 
carcan   l'ait    de   coquilles   d'or,   (Monstre   du   myst.  des 

a  inities,  p.  45.) 

1585.    —  3   petits  carquans  de  gectz.    (/ni»,     a   Munl- 

honnerye.) 

1599.  l'n  grand  car.piant  contenant  16  pièces  a 
7   desquelles  sont  représentées  les  7    planètes...    et   la 

seizième  pièce  servant  l tire  au  milieu  dud.  carquant, 

ou  esi  représenté  un  Jupiter..,  pes.  led.  carquanl  2  m. 
2  o.  d'or,  prisé  lOOescus,  (Inv.  deGabrieUe  d'Èstrèet.) 

1625.  Quarquan,  ou  plustot  carquan,  se  prend  pour 
toute  chaîne  non  seulement  d'or  mais  de  perles  ou  autrea 
pierreries,  que  l'on  met  non  seulement  au  col,  mais  aussi 
sur  le  tioni  el  ailleurs.  (Nicol,  l   édit.) 

1635.  Carcan,  carquan.  Jaseran,  chaîne  (issue  à 
•n tels  couchés  à  guise  do  coto  de  maille.  (Ph,  Monet.) 

CARCASSONNE.        Voy.  DIIAPS  DE  CARCASSONNE  el 

unis. 

CARDE.       Etoffe  de  provenance  italienne  qui,  li- 


i:\iiii 


279 


rée  à  poil  el  sans  doute  do  genre  des  molletons,  était 
particulièrement  usitée  en  Angleterre. 

1278.  —  l'ro  quolibet  cuiretto  (gamboison),  2  ulne 
carde.  Pro  uno  coopertorio  (housse  de  cheval)  3  '  ulne 
.  — Pro  uno  pare  alettarum  '  ulne  carde.  — Som- 
ma 11  ulne  carde,  pro  ulna  I  den.  (Cpte  d'un  tournoi  » 
Windsor,  Archœologia,  t.  \\n,  p.  :;o-J.) 

I29S.  —  ('.uni  casula  de  panno  inaurato  in  canabo, 
linea  una  carda  indici  colons  cum  panno  consimili  do 
Venetiis  ad  pendendum  ante  altare  consuto  panno  lineo. 

Similiter  carda  inda  cum  zona  de  Blo  cum  2  tuallis  al- 
lai is  longitudinis  2  ulnarum. 

l'iiiiiu  vélum  quadr  agesimale  de  carde  croceo  etindico. 
(inv.  de  S.^I'aul  de  Londres.) 

1347.  —  Ail  faciendum  ridellos  pro  sluffis  régis  a]  ad 
West.{/êid.) 

CARDINALE.  —Bouche  à  feu  que  ses  dimensions 
et  son  calibre  placent  au  premier  rang  dans  l'artil- 
lerie de  marine  au  xvr  siècle. 

1584.  —  Et  le  navire  de  lin  à  12  Ion.  de  lô  hommes 
avec  -  cardinales  ou  autres  pièces  tirans  boulets  de  bas- 
tarde,  1  passe-volant  du  nouveau  calibre,  Il  barces,  -i 
piques,  I-  demi  piques,  l"2  lances  à  l'eu,  i  faulces  lances, 
dards  île  hune  terrez  à  suffisance,  une  douzaine  d'arba- 
lestes  ou  harquebutes.  [Ordonn.  de  Henri  III  sur  l'ami- 
rauté, l 

CARÊME.  — L'observation  rigoureuse  du  carême 
imprimai!  un  caractère  de  deuil  à*  l'église;  on  adop- 
tait alors,  non  seulement,  comme  relu  se  pratique 
encore,  des  vêtements  liturgiques  d'une  couleur  par- 
ticulière, mais  encore  îles  tentures  spéciales  el  une 
argenterie  exempte  de  dorure.  La  même  pratique 
s'observait  à  la  cour  de  France,  dans  relie  de  Bour- 
gogne et  riiez  les  grands  seigneurs,  qui  renouvelaient 
à  ce  moment  la  vaisselle,  le  linge  et  même  la  cou- 
tellerie. 

Les  tapisseries  étaient  souvent  remplacées  par  des 
toiles  peintes  en  grisaille.  Tel  est  le  beau  parement 
île  carême  tlu  musée  du  Louvre.  (Voy.  chapelle.) 
Au  temps  d'abstinence,  comme  on  le  verra,  les  pro- 
visions de  bouche  île  la  reine  Charlotte  de  Savoie 
n'étaient  pus  moins  maigres  que  les  émoluments  at- 
tribués au  prédicateur  de  la  station. 

1329.  Pour  22  aunes  et  demie  de  blanke  toille  à  cou- 
vrir l'autel  et  les  angélus  à  l'entré  de  quareme,  D  d.  l'aune, 
17  s.  10.  —Pour  12  a.  de  verde  toille  à  11  il.  l'a.,  12  s. 
—  Pour  3  a.  de  cendal  à  couvrir  la  vraie  crois  >us  l'autel, 
10  s.  [Cpte  de  la  baitlie  de  liestliu,  n  1005,  Arch.  du 
Pas-de-Calais  ) 

\  .  1440.  —  Un  parement  d'autel  pour  carême,  de  toille 
ovrée  à  l'esquille,  grant  et  large,  et  le  met  on  à  l'autel  en 

1  douilles. 

6  custodes  de  toille  blanche  que  l'on  met  en  caresme. 
[Inv.  de  l'ubb.  de  S.   Victor, p. 275  et "277.) 

1366.  —  A  maître  Hugues  Boileaue,  noire  conseiller, 
80  florins  pour  une  fois  et  notre  hanap  d'argent  blanc  el 
le  pot  de  mesine  ausquelz  nous  beuvons  en  karesme. 
{Teslani.  de  la  renie  Jeanne  d'Erreur.  —  Bild.  Richel. 
liée.  Fontanieu.t.  X.C.) 

1438.  —  t  tappis  de  lavne  d'une  mesure,  de  la  lon- 
gueur des  chayeres  du...  (cuer?)  d'un  costé  et  d'aultre 
a  la  l've  de  Dieu  el  Nrc-Daiiie,  et  un  auttre petit  tappis  où 
e  t  le  couronnement  Nre-Dame,  que  se  met  dessus  le 
pulpitre,  et  les  patrons  d'iceulx  draps  de  lovlle  qui  se 
melteut  autour  du  cuer  en  karesme,  que  a  donne/'.  Mous. 
M*  Thibault  de  Butoi...  chanoine  de  Paris  el  trésorier 
;iers... 

Vue  courtine  de  cendal  violet  renforcié  frangée  par  bas 

de  soye,  Mue  l'en  met  au  tal m  du  beau  rov  Philippe,  eu 

karesme.  (Inv.  de  \.-D.  de  Paris,  f    53-4.) 

I45S.  —  Pour  avoir  amené  et  conduit  de  Montpellier 
à  Bourges  sur  •">  mulet/  i;  chèvres  huile  d'olive,  i  bai 
riques  hanchoyes,   une   grant   barrique  d'olives  confites, 
in  esportins  de  ligues  de  Marsaille  el  'd  graus  esportains 


de  roisins  de  Perpignan  en  1   balos, pour  la  provision  de 

la  revue  en  ee  présent  kan 32  I.   10  s    i .  i  irgenterie 

de  la  reine,  l  '  Cpte  de  I.  Bochetel,  i    107. 

1464.  —A  maistre  Pierre  des  Gros,  cordelier,  en  con- 
sidérai  le  ce  que,  tout  au  long  de  la  sainte  quaran- 
taine darreinemenl  passée,  il  s'est  employé  à  toute  dilli- 

gence  et  labeur,    de  doctri l  instruire  le   peuple  de 

ceste  ville  (Lille)  par  prédications  notables,  comme  chas- 
eiin  scel  asses,  ceste  fois,  1  esi  us  de  i  1.  18  -.  (Arch.  de 
Lille,  reg.  aux  c]ites.) 

IS45.  —  fn  parement  de  toille  blanche  ouvré  à 
l'éguille,  servant  lé  jour  du  grand  vendredy.  (Inv.  de  \'.-D 
de  Paris,  P  31.) 


CAREX.  —  Cuvier  de  bois,  tinetti 


;'i  lessive. 

à  mettre 


1324.  —  Pour  i  grans  carex  à  faire  buées 
yauwes,  7  s.  le  pièce,  -28  s. 

1328.  —  10  louniaus  viez  pour  faire  carcus  pour  la 
ipoulilleric  el    pour  faire  cuves  à   la   cuisine.    (2*  Inv.  des 

dominicaines  if  Wras,  p.  -2H5.) 

CARICATURE.  —  L'élément  grotesque  a  une  pari 
faite  dans  l'art  de  toutes  les  civilisations.  Il  provient 
d'une  tendance  particulière  de  l'artiste  à  exagérer 
l'expression  en  dépassant,  pour  l'atteindre,  la  limite 
îles  formes  naturelles  el  en  les  accouplant  d'une 
façon  bizarre  ou  monstrueuse,  dans  un  but  moral, 
satirique  ou  seulement  capricieux. 

La  distinction  à  faire  entre  ces  trois  ordres  d'idées 
dans  les  œuvres  plastiques  du  moyen  âge  soulève 
une  question  délicate,  complexe  et  très  controversée, 
lorsqu'on  transporte  dans  les  monuments  religieux 
le  terrain  de  l'observation.  11  est  certain  néanmoins 
que  tous  trois  y  trouvent  leur  place  par  la  tolérance 
de  l'Eglise  accueillant  la  gaieté'  expansive  sans  re- 
noncer aux  graves  enseignements  d'une  doctrine 
qui  s'affirme  et  qui  exhibe  volontiers  le  parallèle  des 
vires  el  i\m  vérins. 

La  mythologie  a  dans  nos  cathédrales  son  côté 
dogmatique;  le  symbolisme  moral  peut  revendiquer 
l'expression,  même  étrange  ou  brutale,  de  certaines 
vérités,  mais  il  faut  abandonner  franchement  aux 
peintres  el  aux  sculpteurs  le  cadre  de  leurs  fan- 
taisies personnelles,  de  ces  delassements.de  ces  oio- 
meries,  grimaces  et  extravagances  dont  les  jongleurs, 
égayaient  comme  eux,  nos  ancêtres,  aussi  bien  dans 
les    châteaux   que  sur   les   places    publiques.  Voy. 

MONSTRE. 

1360.  —  Un  singe  d'argent  doré,  estant  mit  une  ter- 
racevert,  et  sur  lad.  aunchesne  d'argent  doré,  à  Cueilles 
vers  et  vermeilles,  et  au  plus  haut  dud.  chesne  a  un  cercle 
crénelé  qui  fait  le  siège  du  gobelet,  et  est  la  tige  dud. 
chesne  entre  les  jambes  dud.  singe,  le  quel  singe  a  une 
mittre  d'évesque  sur  la  teste,  azurée,  et  sur  les  2  pointes 
de  lad.  mittre,  a  1  boutonnés  d'argent  azuré/,  et  derrière 
sont  les  fanons  pendans,  et  a  led.  singe  un  tuyau  d'ar- 
gent doré  en  la  bouche  et  eu  sa  main  senestre  tient  une 
croce  et  a  un  fanon  ou  liras,  et  de  la  destre  main  donne 
la  beneyçon,  et  est  vestuz  d'une  chazuble  dont  l'orfroy 
d'enloiir  le  col  est  esmailliez  d'azur.  Et  poise  la  terrace 
et  l'arbre  I  m.  7  o.,  et  le  singe  et  sa  croce  poise  "2  mares. 

Unrenart  estant  sur  une  tarrasse  vert,  tenant  entre  ses2 
pâtes  unecroiz,  et  sur  la  teste  a  une  aumuce  vairée,  et  esl 
enniautelè  d'un  manlcl  esmaillé,  ei  par  entre  les  2 jambes 
dud.  renart  saut  un  arbre,  sur  le  quel  arbre  siel  un  gobe- 
let esmaillé  de  mesmes  le  mantel  dud.  renart,  pes.  en 
tout  6  m.  3  o.  (Inv.  de  Louis  d'Anjou,  n    77  el  340.) 

CARIL.  —  Pierre  vitreuse,  bleu  lapis,  originaire 
du  Congo. 

I5S6.       \  ce  lieu  (la  côte  de  Mina) abordent  plusieurs 

noirs  prenant  d'eux   diverses  marchandises  de   vil  prix, 
comme  ces  patenôtres  de  verre  bigarrées  et  aussi  faites 

d'autre   sorte,  a   SCavoir  de  pierre  retirant  sur   la  couleur 

d'azur;  je  n'entends   pas  de   relie  ipi'on   appelle   lapis 


CAR1L 


lazuli,  mais  d'une  autre  qualité  que  notre  roi  (de  Portu- 
gal) fait  venir  du  royaume  de  Manicongo,  où  croit  icelle 
pierre,  et  sont  faites  en  forme  de  petits  canons  subtils 
qu'ils  appellent  caril;  et  en  échange  l'on  donne  assez 
d'or  pur  et  fin  pour  autant  que  ces  noirs  ont  en  grande 
estime  ces  pierres,  les  quelles  ils  mettent  au  feu  pour 
éprouver  si  elles  sont  bonnes  et  naturelles,  à  cause  qu'il 
s'en  trouve  de  verre  qui  les  ressemblent,  mais,  étant 
fausses  et  contrefaites,  elles  ne  peuvent  endurer  le  feu. 
(Navig.  a  Vile  S.  Thomas,  L'Afrique  de  Temporal,  t.  11, 
p.  541.) 

CARILLON.  —  Les  citations  suivantes  prouvent 
que  la  disposition  mélodique  des  cloches  en  carillon 
existait  au  xiv"  siècle,  peut-être  même  au  xm". 

1359.  —  Hodie  conclusum  est  quod  matutinse  dicantur 
média  aocte,  et  quod  pulsentur  minores  mediocresque 
clochiae  et  sine  carillono.  {Acla  ms.  capit.  Paris,  ap. 
du  Cange.  ) 

1370.  —  (1214.)  Les  cloches  sonnoient  à  quarraignon 
par  les  églises  et  par  les  abbayes.  (Chron.  de  S.  Denis, 
t.  IV,  p.  197.) 

1408.  — Coppin  de  Clivère,  pour  avoir  sonné  le  carillon 
à  l'honneur  de  la  sainte  Eglise,  et  pour  avoir  sonné  la 
cloche  contre  le  tonnerre.  (Laborde,  Les  ilucs  de  Bour- 
gogne, 4964.) 

CARISEL.  —  l'élit  cuvier  diminutif  de  carex,  voy. 

ci'  mot. 

1324.  —  On  carisel  à  laver  les  ghimples  des  dames. 
<-J    hir.  des  du  mica  i  nés  d'Arrus,  p.  2li5.) 

CARISET,   CAREX,   CRESEAU.    —  Grosse   serge    de 

laine  croisée  el  I nue,  tirée  à  poil  sur  ses  deux 

laces.  Les  carisets  venaient  en  blanc  des  manufac- 
tures d'Angleterre.  Leurs  teintures  les  plus  recher- 
chées étaient  celles  de  Flandre. 

\  la  lin  du  XVIIe  siècle,  on  a  donné  en  France  le  nom 
(le  cariset  à  une  grosse  toile  claire  servant  de  cane- 
vas pour  la  tapisserie  à  l'aiguille. 

1322.  —  2  careis  tachiés  souscies.  (Cpte  roi/,  de  Geoj- 
froi  de  l-'leunj,  p.  17.  j 

1453.  —  Une  aulne  >•!  demie  de  carisé .  {Vente  des  biens 
de  Jacques  Catur,  f"  2u.) 

1459.         Pour    une    aulne   carizé    blanc   pour  doubler 

ung   hoqueton   de   damas  gris  | r   led.    Sgr   (le  roi)  à 

mettre  soubz  sa  robe  quand  il  fait  Irais,  20  s.  t.  (\"  Cpte 
roy,  de  P.  llurdelol,  f   10.) 

1471  .  \  Jehan  Aspre,  cousturier,  pour  la  façon  de 
17  couvertes  de  carex  pour  !>■*  pauvres,  I-  s.  :i  d,  [Cpte 
de  VaumônerU  de  S.  Berthommè,  à  la  Rochelle  i 

1485.  Une  aulne  el  demye  carisj  pour  faire  bureau 
•'  compter  L'argenterie  de  laof.  dame  (la  reine),  à  17  s. 
'">  il.  t.  l'aune,  i  irgenterU  de  la  reine.  Cpte  de  /..  Rusé, 
!'•  89.) 

1582.  —  Carisez   xeseau  d'Angleterre   blancs  ou 

du    n  .i  i   ou  l'ouo  i  ou  Redin,  la   pièce  contenant 
depuis  7  jusqu'à   12  aulnea  ou  13,  payera  5  s.       Cari 

1  i    •■  leinls,  le  cent  d  aulnea  payera  Mi  s. 

foi  </  d'entrée  «  Calait.) 

i  584         I  landrea   noua  ayde  de  tapit  tei  i  i,  de   drapa 

fins,  de  cariacz,  d'eatain,de  toilea  en  œuvre  el  de  i m 

li    1 1  ioravanti,  Miroir  universel,  l.  I,  86,  | 

1601.         Lei  commissaires...   font  de  j •  à  autn 

venii  enloui  g  emblée  les  marchands  et  ouvriers...  pour 
trouvei  I  in   en   I  rance  la  manufactun    de 

e  loffc  qui  ju  qu'a  i enl  ne    'j    onl  faii  le 

i  lorence   cansia  et  autres,  [Délib.  du 
I  du   commerce.   Docum.   inéd.  Mélanges    sdr    l 
i.  l\.  p.  85.) 

1630  —Avez  voui  di     -  tri  ée  .  leinturc  de  Flandre 
H        Ouy,  monsieur,  j'en  ai  de  fort  bellea  el  bonne 

101  mcillouroa  de  la   ville    d'  [nvei   i  voie  qui  ml   i  n 

tannée,  rou  [0,  ji 

violette    j  i  n   .i  di  toute    couli  ni    ai  .,  lou    pu-. 
"  i aune  de  i e  ohm  • 

v'-    •  Il  '■••' lera  un  e    n         Prenez  1 1  pii  i  e  on 


tière...  il  y  en   a   27  aunes  et  demie  et  1  2  quart.  (Col- 
loques en  S  langues,  p.  188.) 

1690.  —  Carisel  ou  creseau.  Grosse  toile  claire  qu 
serf  pour  travailler  en  tapisserie  de  même  que  le  canevas 
On  en  vend  de  blancs  et  de  teints.  (Furetière.) 

1723.  —  Etoffe  de  laine  croisée  qui  est  une  espèce  de 
grosse  serge  à  deux  envers,  couverte  de  poil  des  deux 
cotés. 

Les  cresaux  se  tirent  presque  tous  d'Angleterre,  où  ils 
sont  aussi  appelés  carisets  ou  earezes.  Leur  longueur  la 
plus  ordinaire  est  de  demie  aune  demi  quart.  Les  pièces 
contenant  17  à  18  aunes,  les  autres  22  à  il  aunes,  le  tout 
mesure  de  Paris. 

II  y  en  a  de  gros  et  de  fins,  quelques  fois  blancs,  et 
quelques  fois  teints  en  différentes  couleurs.  (Savarv.) 

CARITALLE.  —  Cariatide. 

1355.  —  Pour  le  roy,  une  fontaine  d'argent  à  3  cari- 
lalles  porlans  pentecoustes,  pes.  12  m.  2  o.  (Cpte  roy. 
de  Gaucher  de    Vannes,  f°  218.) 


CARLET. 


Pelote  carrée. 


1534.  —  Ung  carlet  à  mettre  les  espingles.  (Inv.  du 
duc  de  Lorraine  à  Nancy,  f  17.) 

CARNEAU .  -  Créneau.  Indépendamment  des 
grandes  pièces  d'orfèvrerie  où  les  créneaux  Ggurenl 
avec  leur  forme  réelle  et  surmontent  de  véritables 
courtines,  une  disposition  fréquente  au  xive  siècle 
consistait  à  biseauter  alternativement  les  moulures 
aux  couvercles  des  ciboires,  hanaps  et  bassins  de 
chandeliers,  pour  produire,  dans  des  proportions  plus 
petites,  un  l'Il'el  analogue  par  des  entailles  laites  à  la 
lime. 

1360.  — N°36.  Une  lanterne  d'argent  dorée...  à  car- 
neaux  par  le  haut  et  à  petiz  fenestrages  esmaillez  d'azur. 
(Inv.  de  Louis  d'Anjou.) 

1379.  —  N"  1373.  Une,  couppe  cizellée  dont  le  cou- 
vescle  est  à  carneaulx,  pes.  3    m.    3  o.    lô  est.  (Inv.  de 

l 'Marie s   V .) 

1465.       Le  siège  y  fut  près  de  huit  jours. 
Et  puis  les  engins  si  tirèrent 
Si  fort  contre  carnaulx  et  tours. 
(Martial   d'Auvergne,    Vig.   de    Charles   VII,  t.    Il,  p.   il. 
1676.—  Créneau.   Bmbrazure   par  où   l'on   tiroit  les 
[lèches  à  couvert  avant  l'usage  du  mousquet.  (Felibien, 
l'rinc.  d'archil.  1.   I,  p.  '.13.) 

CARNET,  -lie  l'italien  cdra,  visage,  visière  iè- 
neslrèe. 

1386.  si  astreignirent  leurs  plates  ci  avalèrent  les 
carnets  de  leurs  bacinets.  (Froissart,  t.  il,  p.  709.) 

CAROLE.  -  Ronde  dans  laquelle  danseurs  ei  dan- 
seuses se  tiennent  par  la  main  en  chantant.  Par  ana- 
logie, ce  mol  s'applique  au  circuil  des  lias-cùlés  qui 
entourent  le  chœur  d'une  église  où  ils  forment  l'ab- 
side, el  encore  à  loule  réunion  de  personnes  ou  de 
Choses  disposées  de  celle  manière. 

I  165.        Se  In   veUS  faîr vie  durable 

nui  iimlf  suit  bêle  et  convenable 

El  dont  à  tos  jora  soi!   parole. 

l';o  ci  aporter  la  carolë 
Qui'  gaianl  llrent  eu  Irlande 

Une  mervillos vre  grande 

lie  pierres  en  on  cerne  asisos 

Los    unes  sur  les  allies    luises. 

(Rom.    de   lirai.  \  .  8243.) 

\.   1248.  —  lies, on si  une  gliso  à  double  charole, 

(Villard  de  Honnecourt,  pi.  28.) 

1 285.      n  karolenl  moll  oointon i 

l  ne  karole  si  très  noble, 
. . .  Los  damea  main  à  main  se  tiennent . 
...  6e  prenl  chascun  ;i  sa  oompaigne 

%!■  ii ii^  lions  ne  b'i  acompaigno . 

linsi  a'on  vont  faisant  le  loi 


CARQUOIS 


281 


Kl  bacheler  tour  vonl  entor, 
Qui  les  esgardent  volontiers. 

(J.  Iîretex,  Les  tournois  de  Cltauvencg,  v.  3088.) 

1295.  —  Aliiiin  annulum  aureum  cum  saphyro  magna 
el  karola  in  circuitu  7  lapirtum  et  8  perlarutn.  —  Mitra... 
et  in  altero  pendulorum  deficiunl  3  cathenulae  cum  ka- 
rolis  argenteis  appensis.  —  Stola  et  manipulas  cum  nodis 
oblungis  et  amictus  eum  puellis  (perlis)  karolantibus. 
[Inv.  de  S.  Paul  de  Londres,  p.  313.  ) 

\.  1360.  —  Ces  chancons  qui  sont  de  foie  amour  que 
..u  chaule  à  ces  car.il.-s.  —  Que  les  earoles  sont  les  pi  o- 
cessions  an  ilealile,  il  aport  parée  .pie  on  tourne  au  se- 
nestre  costé.  —  Pèchent  aussi  ceux  qui  font  les  caroles... 
par  moult  .le  chançons  .pie  on  y  dit  et  chante...  en 
passer  cointement,  en  bras  démener  et  hochier,  en  chanter, 
en  paroler  deshondtement.  [Uireour  du  monde,  p.  76, 
163-1.) 

V.  1390.  —  Knsi  com  Laneelol  chante  e  carole  à  une 
carole  faite  par  enchantement.  {Lancelot,  Biblioth.  Ili- 
cliel.  uis.  iv.  an.-.  6782,  1*  3">7  v°.) 


Figure  jointe  au  texte  de  1390. 


1555.  —  Alentour  .IV. 'Ile  nef  furent  mis  et  altachiés 
sappins  allendroit  .les  cymages  ou  enrachemens  des  vous- 
sures des  car. .Iles  ou  accinU  de  lad.  nef.  {Obsèques  de 
Johanne  de  Castille,  Bull,  de  la  comm.  d'Itist.  de  Bel- 
gique,  1860,  p.  424.) 

1633.  —  Grégoire  dWuiIregNV,  eliaiioine,  élisant  sa 
sépulture  en  la  chapelle  des  Si).  Pierre  et  Paul,  sinon  au 
devant  d'icelle  es  circuits  on  carolles^lu  choeur. 

A  Jan  Laude,  inachon,  pour  avoir  démoli  et  ouvert 
l'entrée  des  candies  de  n"  église  pour  y  asseoir  le  portai 
et  épitaphe  de  marbre,  30  1.  (Houdov,  Cotes  de  Cambrai, 
387.) 

CAROSELLE  —  Nom  italien  francisé  de  ces  boules 
creuses  en  terre  cuite,  remplies  de  cendres  et  de 
(leurs  ou  de  poudres  odoriférantes  que,  dans  les 
tournois  et  dans  les  jeux  espagnols  A'cUcancias,  on 
lançait  sur  les  adargues. 

Je  renvoie  à  l'explication  donnée  dans  le  Théâtre 
d'honneur  de  la  Colombière  .t.  I.  p.  528)  el  au  mol 
adargue  de  ce  Glossaire. 

CARPETTE.  CARPITRE.  —  Tapis  de  laine  chargé 
de  ligures  ou  d'ornements.  Ses  dimensions  moyennes 
étaient  celles  d'un  drap  mortuaire  ou  d'une  couver- 
ture de  lit,  à  peu  près  connue  nos  carpettes  moder- 
nes. Au  xvie  siècle  le  nom  s'applique  à  des  surtouts 
de  table  très  grossiers  et  aux  lissus  les  plus  communs 
affectés  aux  emballages. 

1295.  —  l'uaai  carpilaiu  cum  fundo  ialdo  in  cujns 
nieili.i  est  figura  majestalis  et  pertotum  est  historia  Jhu 
Xpi,  et  est  broda  ta  de  attabi  viridi .  (  Thesaur.  Sedis  Apostat., 
I     117  V.) 

1316.  l'île  rarpitre  verde  semée  des. -us  des  armes 
d'Artois  .-t  de  Bourgogne,  enguygié  de  soie,  ou  pris  de 
Khi  s.  —  t  carpities  a  couvrir  liz.  OU  pris  ,|,.  h  ni  s.  (/h». 
de  Uahaut  d'Artois,  n°»  60  el  79.) 


1326.  —Une  carpitre  verde  semée  d'escusdes  a 

d'Artois  el  de  I'. gogne.  (Arch.  du  Pas-de-Calais,  A'A'. 

u    393.) 

1343.-  l'iiiiiu  carpitrum  -ail  11. ues  lilii.  It.  Aliud 
earpitrum  magnum  ad  ymagines  de  vitiis  et  virtutibus,  et 
ponitur    ante  aquilam    ici   choro    super   tumbam   regine 

ïsabellis.  H.  i  carpitra  quorum  u n  ponitur  ante  deca- 

iiiiiii  et  aliud  aute  cantorem.  [Inv.  <!<■  X.  U.  de  Paris, 

f  4  V.) 

1582.  —  Carpettes  on  autrement  tapis  à  emballer,  la 
douzaine,  tan I  grandes  que  petites,  payera  7  s.  i;  don. 
i  Tarif  d'entiee  u  Calais.) 

1627.      -  Carpita.   Tapis  de   table  de  vil  prix.  (Ces. 

Ouiliu,   Trésor  des  trois  langues.) 

CARQUAREL.  —  Cliquettes  des  Lépreux  à  l'aide 
desquelles  ils  étaient  tenus  de  signaler  leur  pré- 
sence. Yoy.  la  ligure  au  mot  BARIL. 

1371.  —  I.i  borgeis  hont  ordoney  que  nyon  mesel 
(lépreux)  non  hayt  in  taverna,  in  masel,  ne  in  bastuba, 
ne  per  cherreure,  mas  que  per  la  charreyri  ou  li  chers 
vont  atot  lo  carquarel.  (Arcli.  de  Fribourg,  coll.  des 
lois,  n"  -18.  f"  lô,  ap.  Gndefroy.) 

CARQUOIS.  —  On  peut  supposer  l'usage  du  car- 
quois aussi  ancien  que  celui  de  l'arc  et  très  antérieur 
à  celui  de  l'arbalète.  Los  ligures  qu'on  en  trouve  dans 
les  manuscrits,  doivent  suppléer  à  la  rareté  dos  objets 
eux-mêmes.  Voy.  la  lig.  p.  137. 


V.  1210.  —  Carquois.  —Biblioth.  Richel.,  Ms.  fr  ,  n«  103. 


V.  1500.  —  Carquois  «  {'arsenal  de  Venise. 


1296.  —  Pour   1126   carcois    à   p. nier  quarriax,  761. 

!l  s.  8  d. (Cote de  Jehan  Anode,  ap.  .lai,  Arclienl.  n 
t.  II,  p.  3-22.) 


28-2 


CARQUOIS 


1*20.  —  Ung  calcas  couvert  do  peaul  île  tesson,  garniz 
de  plusieurs  viretons  pour  arbaleste  à  cheval.  (Inv.  de 
Philippe  le  Bon.  n°  4321.) 

1431 .  —  3  arcs  de  Turquie  et  ung  quarquan  pour  l'un 
d'iceulx  arcs  auquel  a  32  llciclics  de  Turquie  despennées. 
—  Ung  autre  quarquan  long  et  8  Oeiches  de  Turquie  des- 
pennées. (Inv.  de  l'arlill.  de  Dlois.  p.  316.) 

1466  —  20  cullevrines  à  main  toutes  de  métail  et  i(j 
carquaitz  délivrez aud.  voiageaux  culevriersqui  n'en  avoient 
point.  (Artill  du  bâtard  de  Bourgogne,  extr.  des  Arch. 
du  Nord.  ) 

1471.  —  Ung  petit  carcaz  de  cuir  noir  ouvré,  fermant 
à  clef,  où  il  y  a  25  petis  viretons  à  la  façon  de  Turquie. 
{Inv.  du  roi  René  it  Angers.) 

1491.  — A  Robert  Gaultier,  tapissier  dud.  Sgr  (le  roi), 
36  s  :i  il.,  pour  un  quarquatz  neuf  pour  l'une  de  ses 
arbalestes  el  pour  une  courraye  de  cuir  pour  icelle  pendre. 
(l'.pte  des  menus  plaiiirs  du  roi,  l    17.) 


Carquois  su  musée  de  Pesth. 

CARRE,  carré,  Carrée.  Le  défaut  d'accentuation 
dans  les  manuscrits  oblige  û  prendre  les  deux  pre- 
miers mois  l'un  | •  l'autre;  tous  deux  signifient  un 

pan,  une  race,  mais  beaucoup  plus  généralement 
l'angle  déterminé  par  la  rencontre  de  deux  faces. 

Le  terme  féminin  B'esl  conservé  dans  un  certain 

bre  de  provinces,  où  un  objcl  pose  de  carre  en 

ru, a    i de  diagonalement,  c'est-à-dire  l'angle  infé 

rieur  verticaleuicnl  ou  de  pointe  comme  la  losange. 
|.  nuarrées  d'un  livre  sonl  les  équerres  de  métal 
aux  angles  de  la  reliure  pour  la  protéger. 

1380.         v   314.   i  no  quai  le  d1 rrdi    a  8  i    ri 

1  ilixaudrc  el   de  poi  le  . 
pm,  h  m.  0  ...  [Inv   de  Charl 


1523.  —  Lesd.  5  livres  sont  touz  couvers  de  veloux 
rouge  el  tenné  garniz  de  fermans  de  leton,  de  boulions 
et  carrées.  {Inv.  des  ducs  de  Bourbon,  109.) 

1530.  —  Aux  i  quarres  de  ce  pré  furent  i  oliviers 
plantés.  (Pereeval,  f  113.) 

1530.  — De  beaux  balais  a  tout  grosses  marques  de 
diamants  à  2S  quarres.  (Gargantua,  1.  2,  ch.  21.) 

1547.  —  Le  fer  de  sa  lance  estoit  à  3  quarres.  (Martin 
du  Bellay, Mèm.,  1.  10,  P  347  v°.) 

CARREAU  (trait).  —  Dans  l'artillerie  du  xrv*  siècle, 

1rs  plus  anciens  projectiles  seiiililenl  avoir  été  île 
gros  traits  empennés  de  cuivre,  appelés  carreaux  par 
Froissart,  niais  donl  le  nom  véritable  était  garrot.  .le 
renvoie  donc  à  ce  mol  pour  la  production  des  textes. 
Le  carreau  proprement  dit  est  un  irait  d'arbalète 
j  lige  île  bois  renforcée,  munie  d'un  1er  à  douille, 
triangulaire  ou  carré,  à  pointe  plus  ou  moins  aiguë. 

I.e  pied  île  la  lige  esl  empenné  île  deux  ailes  île 
cuivre,  île  bronze,  et  le  plus  souvent  île  bois  mince  on 
de  plumes,  le  tout  d'une  longueur  de  30  à  40  centi- 
mètres. 

Ce  projectile,  donton  trouvera  les  principaux  types 
au  mol  FLÈCHE,  réapparaît  en  France  avec  l'arbalète 
sous  le  règne  de  Philippe-Auguste;  comme  arme  de 
guerre,  il  n'esl  remplacé  qu'au  XVI'  siècle  par  la  mous- 
queterie. 

On  donne  aussi  le  nom  de  carreaux  à  des  lingois 
d'acier  dont  ou  chargeait  les  pistolets  des  gens 
d'armes. 

1202.  De  40,000  carelloruni   faciendis,  100  1. 
l'ro  GO  miliaribus  carellorùm  à  estrif,  150  1.  (Cpte  des 
revenus  tlit  nu.  ap.  Brussel,  Traité  îles  fiefs,  t.  Il,  p.  cxi.) 

1293.  —  Pour  17  milliers  de  (leçons  (fers  de  flèche)  à 
quariaus  de  arbaleste,  à  H  s.  le  millier,  valent  0  1.  7  s. 
—  10  milliers  de  quariaus  fourbis  et  esmauré  qui  estoienl 
ou  chastel  de  Hesding,  8  s.  le  millier,  valent  4-  1.  —  Un 
millier  de  quariaus  de  1er  neuf,  40  s.  (Cptes  de  bâîim.  aux 
cluit.  des  Çtes  d'Artois,  f°  13.) 

1294.  —  Et  est  à  savoir  que  ce  sont  les  annenres  qui 
taillent,  selon  mon  dit,  pour  ebascune  salée...  2000  de 
bons  qiianvaus  do  Jeunes  d'un  pied,  4000  d'autres  quar- 
reaus,  1  oi h )  quarreaus  de  -  piez,  des  lions  de  Jeunes. 
(Arch.  J,  387,  n"  12.) 

1296.  —  De  ii:l  lib.  de  micaille  d'arain  qui  issi  d'em- 
penner  les  quarriaus,  36  s.  :!  d. 

It.  Pour  666,258  quarriax  que  a  un  pié,  à-  piez,  à  lour 
et  à espringales,  2628  l.  IX  s.  :i  d. 

pour  565  caches  à  mettre  quarriax,  76  I.  H  s.  ,s  d.  — 
Pour  1126  carcois  à  porter  quarriax,  :in  1.  13  s.  7  d. 
(Cpte  tir  Jean  Arrode.) 

1299.        Un  millier  de  quarriaus  à  2  pies,  pour  les  lus 

17  s.    It.   pieu     1rs    l'ers    lill    s.     i   \rrh.    du    Pus-, If-Cul, us. 

Baill.  dr  S.  Orner,  a°  1418.) 

1322.  130  quarellis  quorum  70  pennate  do  pennis 
eneis  et  60  de  pennis  iignns.        :i  capitibus  magnis  pro 

sagittis.        il  sagiitis  ci oignis  capitibus  ferri.  (Inv. 

de  Roger  tir  Mortimer,  p.  359.  i 

1382.  Carriaux  empennés  de  ici.  (Froissart,  I.  Il, 
p.  235.) 

1602.       Les  gens  d'arni os  portoient. ..  le  pistolet  à 

l'ai' II. ugr  .l'on  carreau  d'acier.    (MontgOIlU 'y,  Dis- 

i  ipline  uni  il.,   part.   "J.  p.     INT.  ) 

\.  1620.  Vous  aviez  deux  grands  pistolets  que  l'un 
■i.-  mois  avoil  chargés  de  carreaux  d'acier.  [Mèm.  de 
Sully,  i.  I.  p.  309.) 

CARREAU.  Coussin.  \u  moyen  âge,  connue  à 
la  lleuai -saio  e,  la  gain  1 1  u  ro  îles  sièges  esl  presque 
louj s  inilep lanle.  Les  banquier  g  ol  les  /tiniiirrs 

n'étanl   que  de  simples  bousses  non  rembourrées, 

c'esl  le  coussin  qui  iloil  procurer  l'aisance  el  le  con- 
lorl    lléi  BSSairOS.    I.e    carreau     esl     encore    le    siège 

favori  des  Pommes  qui  avaient  l'habitude,  ohes  elles 


CARREA1 


283 


(•mu à  l'église,  de  s'asseoir  par  terre;  Brantô 

rapporte  que,  même  du  i  fin  |>>  de  Catherine  «  I  *  ■  Médi- 
cis,  les  femmes  ne  pouvaient  s'asseoir  autrement  en 
présence  de  la  reine.  On  comprend  dès  lors  le  nom- 
bre et  l'importance  des  carreaux  dans  le  mobilier. 
D'ordinaire,  leur  confection  occupe  les  loisirs  dos 
châtelaines  cl  des  bourgeoises.  Quelques-uns  deces 
coussins  sont  d'un  grand  luxe,  composés  d'étoffes 
précieuses  el  brodés  d'or  nu  de  pierres  unes.  Toute- 
fois les  carreaux  les  plus  riches  paraissant  destinés 
à  servir  d'oreillers  pour  des  lits  de  parade. 

1343.  —  Unum  auriculare  ad  arma  Francie,  Navarie  el 
Inglie  quod  provenit  de  exequiis  regine  Marie.  [Inv.  de 
y.-D.de  Parts,  r   l  V.) 

14(6.  —  N"  141.  Un  carreau  de  cuir  rouvert  île  soye 
au  milieu  .lu  quel  est  le  pel  d'un  loup  cervier:  thu<.  du 
duc  de  Berry.) 

I  422.  —  N"  lui.  Ci  carreaulx  de  satin  vert  vielz  et  usez, 
1  vers   gay  el  .  vers  herbu,  24  s.  p. 

N"  lll.'i.  -J  carreaulx  contrefaiz  île  drap  d'or,  lll  s.  p. 

N°  111.  Ung  autre  carreau  my-parti  de  satin  vermeil  ci 
Je  toille  ouvrée,  -  s.  p. 

N121.  li  autres  vieiz  carreaulx  rons,  moitié  velours 
vermeil  et  moitié  cuir  ver il.  li  s.  p. 

M-  110.  I  carreaulx  de  satin  contrepointez,  -  vers  el 
•2  rouges,  li  s.  p. 

N  li:!.  6  vielz  carreaulx  de  cuir,  rons  aux  armes  d'Ar- 
ragon,  s  s. 

Y'  l"27.  Le  drap  de  :i  carreaulx  de  veluyau  vermeil, 
brodez  à  ymages,  papillons  et  pappegautx,  étoffez  de 
pierrerie  ci  de  perles,  et  n'y  a  aucunes  perles  autour  du 
compas,  1  I.  p.  (Inv.   des  tapisseries  de  Charles  VI.) 

1438.  —  Ung  oreiller  vert  aux  armes  de  France,  d'An- 
gleterre et  de  Navarre,  ouvré  à  ovseaux  d'or.  (/«r.  de 
iV.  D.  de  Paris,  f  30  v°.) 

1450.  —  Pour  7  aulnes  de  toille  délice  pour  ineclre  le 
pain  du  roy,  le  sel  blanc  et  le  carreau,  a  ô  s.  10  d. 
l'aulne  (D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'hôtel,  p.  3310 

1471.  —  3  carreaux  rons  de  cuir  rou^e  fait/,  à  la  ino- 
risque,  aux  armes  de  la  l'eue  royne  de  Sicile.  —  3  carreaux 
rons  dorez  el  ouvrez  à  la  morisque-  —  En  la  chapelle  y 
a  -  carreaux  longuets  de  cuir  de  Turquie.  —  1t.  Ung  autre 
carreau  à  la  façon  de  Turquie  aux  armes  de  la  feue  royne. 
[Inv.   du  rui  René  à  Angers,  l    17,  18  0155.) 

1480.  —  Sur  chaque  grand  lit  avoii  sur  le  chevet  un 
carreau,  et  estoient  lesd.  quarreaux  de  :!  quartiers  de  long 
et  de  -J  quartiers  de  large  ou  environ.  (Aliénor  de  Poi- 
tiers, p.  220.) 

1488.  — Une  aulne  et  demye  île  toille  de  chanvre  à 
doubler  et  garnir  par  dedans  -J  carreaulx  faiz  de  2  peaulx 
jaunes  de  cuir  de  Catheloigne,  pour  le  service  dud.  Sgr. 
(le  roi),  12  s.  6  d.  t.  (6"  Cpte  roy.  de  P.  Briconnel, 
t'i'H.) 

1532.  —  2  carreaux  de  satin  vyolet,  là  où  il  y  a  des 
compas  Lui  a  l'aguille;  et  à  l'eulour  des  cntrelas  de  drap 
d'or  ci  de  velourvert,  et  sont  doublés  de  tripe  de  velour 
noir.  (Inv.  de  lu  ducli.  de  Lorraine  ù  Nancy,  f'  44  V.) 

1564.  — il  ourelliers  ou  carreaux  faits  à  l'aiguille.  (Inv. 
du  Puymolinier,  f  163  v°.) 

1606.  —  ITu  carreau  satin  cramoisy  sur  le  quel  est  une 
poulie  avec  ses  poulletz  faietz  de  point  croisé  d'or  et 
d'argent  et  de  soye  de  nuance.  [Inv.  du  chat,  de  Nancy.) 

1613.  —  Un;;  carreau  de  velours  vert,  façon  de  Lyon, 
fermante  clef,  garni  de  passement  d'or  fait  large',  servant 
j  travailler  en  linge,  prisé  i  IV.  [Inv.  de  Charles  de  Bour- 
bon. ) 

1690.  -  Carreau.  Grand  oreiller  ou  coussin  qnarré  de 
velours,  cpie  les  dames  et  les  évêques  se  font  porter  à 
l'église  pour  se  mettre  à  genoux    plus  commodément. 

Los  femmes  dos  ;ms  d'épée  ont  des  carreaux  avec  des 
galons  d'argent,  celles  des  gens  de  robbe  en  ont  seulement 
avec  des  broderies  de  soir.  (Furetière.) 

1695.  —  Quarreaux  »  s'agenouiller.  Un  quarreau  à  rose, 
de  tapis  lerie,  a  i  houpe  de  soye.  [5  autres.  |  [lue.  de  X.  I). 
de  Paris,  f  21  V.) 

1723. —  Carreaux  servans  à  s'agenouiller  | r  MM.  du 

parlement,  de  la  chambre  des  comptes  et  de  la  Ville,  lors- 


qu'ils assistenl  à  ta  mess,,  haute  i|ui  se  dit  par  un  de 
MM.  le<  chanoines  à  la  chapelle  de  la  Vierge,  le  vendredi 
après  Pasques  peu  la  réduction  des  Anglois,  scavoir  8  de 
brocatelle  j  tune  à  fleurs  bleues  doublés  de  cuir  bleu,  1 1  au- 
Ires  de  grosse  moquette  jaune  à-fleurs  veloutées  vert,  il  au- 
tres de  |uette  blanche  à  fleurs  veloutées  vert,  doublés 

de  cuir  violet,   ild..  I    08.) 

1723.  -  Autrefois  les  carreaux  des  femmes  de  la  cour 
étoient  distinguez  de  ceux  dos  femmes  de  robe  et  de  la 
ville  par  des  galons  que  les  premières  portoient  d'or  et 
les  autres  seulement  de  soye.  Présentement  tous  se  g  don- 
nenl  d'or... 

I.e  carreau  des  dames  fait  partie  de  leur  toilette  et  ce 
sont  les  marchands  miroitiers  qui  les  fournissent  aux  nou- 
velles mariées  avec  le  miroir,  les  boites  et  les  carrez.  (Sa- 
varyO 

CARREAU  émaillé.  —  Iles  recherches  liés  multi- 
pliées ont  mis  en  préparation  l'histoire  de  la  céra- 
mique au  moyen  âge.  Los  origines  de  cet  art  sont 
orientales;  mais  sous  l'influence  des  Arabes  en  Sicile 
et  en  Espagne,  il  a  pris  un  tel  développement  qu'on 

peut  le  considérer  r me  le  brillant  prélude  de  tout 

ce  qu'ont  produit  en  ce  genre,  depuis  le  xv  siècle. 
l'Italie,  la  France  et  toutes  les  régions  de  l'Occident. 

A   celle    histoire,    plus  dénuée  île    prouves    écrites 

que  de  documents  figurés,  nous  sommes  heureux 
d'apporter  quelques  éléments  nouveaux,  el  de  signaler 
l'importation  en  France  par  le  frère  de  Charles  V,  au 
xiv  siècle,  de  l'industrie  des  faïences  à  reflets  métal- 
liques, dites  faïences  dorées  qui.  pendant  plusieurs 
siècles,  furent  l'honneur  des  fabriques  de  Valence  et 
de  Malaga.  Les  textes  eiiés  à  ce  propos  donnent  de 
minutieux  détails  sur  la  composition  des  émaux  el 
sur  l'installation,  près  de  l'église  Sainte  Radegonde, 
d'un  four  que  le  duc  de  Berry  avait  confié  à  Jean 
de  Valence,  appelé  par  lui  d'Espagne  pour  les  pa- 
vages dorés  de  son  château  de  Poitiers. 

L'importance  de  l'œuvre  résulte  des  soins  qu'on 
prit  alors  pour  son  exécution.  Des  cartons  furent 
coloriés  comme  on  le  faisait  pour  les  tapisseries  à 
figures.  Peut-être  relrouvera-t-on  un  jour  dans  le 
sol  poitevin  les  traces  de  cet  atelier  inconnu  dont 
les  comptes  du  duc  Jean  nous  révèlent  l'existence, 
comme  on  a  retrouvé  les  débris  des  pavages  du  châ- 
teau île  Ilesdin  commandés  à  la  même  époque  par 
son  frère  Philippe  le  Hardi,  duc  de  Bourgogne. 

1318.  —  AGuill.  Bellebarbe,  pour  10  toises  de  pavement 
de  quarreaus  plommés  faits  es  loges  devers  le  pont  de 
Uharenton,  à  10  s.  la  toise,  8  1.  8  s.  (Arch.  du  Pas-de-Ca- 
lais, extr.  J.  M.  Richard.) 

1365.  —  Unum  milliare  quarellorum  terre  depictorum, 
ad  pavandum  unam  cameram,  qui  dicuntur  fuisse  de  edi- 
liciis  destructis  —  taxât,  unum  flor.  Fior.  (Inv.  de  ./.  de 
Saffres,  p.  351.) 

1384.  —  Ouvriers  de  carreaux  es  journées  de  MdS.  pour 
l'aire  el  poindre  carreaux  aux  armes  et  devises  de  MdS., 
nécessaires  pour  paver  chambres  et  sales  dud.  chasteau 
de  Poitiers. 

1  ouvrier  à  0  s.  8  den.  Jehan  de  Valence.  — 3  ouvriers 
à  i  s.  —  I  ouvrier  à  2  s.  6  d.  —  1  ouvrier  à  2  s.  —  G  ma- 
nœuvres et  aides  à  15  deniers. 

Charpentiers  es  journées  pour  appariller  led.  hostel  où 
est  logé  led.  ouvrier  de  carreaux. 

peintres,  es  journées  pour  paindrelesd.  carreaux.  M"  Ri- 
chard, le  pointre,  5  s.   (i  den.  le  jour;  son  lils,  -J  s.    6  d., 

Guillaume  Duclou,  maneuvre,  15  d. 

In-  petit  moulin  à  grisou  à  2  pênes  pour  moindre  l'ou- 
vre des  carreaux,  7  I. 

Au  maréchal,  un  grant  pilou  pour  piller  les  chilloz  pour 
l'euvre  des  carreaux,  Su  l.  de  fer. 

Pour  13  poz  de  terre  pour  fondre  le  blanc  p l'euvre 

des  carreaux,  chascun  pot  i  d. 

A  Jehan  Girert,  seillier,  pour  2  seilzà  trere  ayno  neecs- 


284 


BARREAU 


saire  pour  lesdits  ouvrages,  2  s.  6  d.  —  Pour  une  corde 
pour  traire  l'ayno,  2  s. 

15  livres  de  fer  ouvrées  en  uns?  ronable  pour  traire  le 
verreil  des  fourneaux  où  se  fait  letl.  euvre  des  carreaux, 
15  s. 

15  1.  de  fer  ouvrez  en  unes  tenailles  nécessaires  pour 
tirer  les  carreaux  hors  du  four,  à  1"2  d.  la  livre. 

50  1.  de  ploni  en  rollé  pour  lesd.  ouvres,  à  10  d.  la  livre. 

23  1.  de  fin  estai»  à  2  s.  la  1.,  3  oulles  de  sel,  10  s. 

A  maistre  Jehan  le  potier  pour  3  1.  de  limail  pour  fere 
le  vert  et  or  pour  l'ouvre  desd.  carreaux,  à  15  d.  la  1. 

Pour  2  escuellez  de  boys  pour  fere  balances  à  2  sau- 
cières, 10  d. 

I  peau  de  parchemin  pour  fere  les  patrons  desd.,  10  d. 

Une  dozène  de  eufs  à  tremper  les  couleurs,  8  d. 

1  crible  pour  passer  la  terre  dcsi!.,  au  parcheminier. 
20  d. 

Au  tamisier,  pour  un  tamis  à  tamiser  la  terre,  20  d. 

1  grant  pile  de  pierre  pour  piler  les  cailloux,  15  s. 

5  charretées  desarment  pour  chauffer  les  fours  à  fondre 
l'cstain  et  le  plom,  37  s.  G  d. 

3  solmes  (charges)  Charbon  pour  l'aire  sécher  les  car- 
reaux. 

Pour  tailler  les  carreaux  à  la  l'orme  des  mules,  3  s.  4-d. 

U  I.  de  fer  ouvrées  en  2  grappes  pour  les  fours  dud.  ou- 
vrage, à  12  d. 

3  I.  de  1er  ouvrées  en  un  1er  tout  neufs  pour  le  niolin 
où  moult  lesd.  ouvriers  les  chilloux,  3  s.  (Cptes  des  bâtim. 
du  duc  de  Bemj  à  Poitiers,  fos  40  à  51.) 

I  386.  —  Pour  une  livre  de  saffre  pour  poindre  lesd.  car- 
reaux. —  Pour  avoir  charroié  et  amené  du  bois  de  Mintre 
à  Poitiers,  en  l'ostel  de  Vuione,  près  de  Ste  liagonde,  800  fa- 

fots  de  genest  pour  chauffer  le  four  à  cuyro  lesd.  carreaux, 
8  s." 
Pour  plusieurs  livres  de  plom,  estain  et  sel,  prins  pour  le 
fait  de  la  pointure  desd.  carreaux,  6  1.  5  s.  4  d.  ("2e  Cpte, 
id.,  f°*  12,  25  et  59  v°.) 

1391.  —  Philippe,  fils  du  roy  de  France,  duc  de  Bour- 
gogne, etc..  savoir  faisons,  corne  de  piechc  nous  eus- 
sons  retenu  à  nous  et  en  notre  service  Jehan  du  Moustier, 
de  notre  \ille  d'Yppre,  et  Jean  le  Voleur,  ouvriers  de  car- 
riaux  pains  et  jolis  pour  nous  servir  oud.  ouvraige,  et  il  soit 
ainsi  que  pour  ce  que  led.  du  Moustier  et  Voleur  ne  se  po- 
voienl  accorder  d'ouvrer  ensamble,  selon  ce  que,  par  au- 
cuns de  nos  gens  nous  avions  fait  marchander  à  eulx  et 
nous  avons  depuis  lad.  retenue  de  eulx  ensemble  mise  à 
nient  et  retenu  par  nos  aultres  lettres  de  nouvel  led.  du 
Moustier,  et  pour  ce  rpie  nous  désirons  avoir  beaucoup  dud. 
ouvraige,  et  que  led.  Jeàan  le  Voleur  se  volroit  voulontiers 
enploycr  se  comme  il  disi  et  par  plusieurs  fois  nous  a 
montré  des  quarreaulx  qu'il  a  fais  qui  ont  esté  bien  à  nostre 
plaisir,  et  aussi  pour  la  bonne  relacion  qui  faite  nous  a  été 
dud.  Jehan  le  Voleur,  ycell]  Voleur  avons  retenu  et  rete- 
nons de  nouvel  par  ces  présentes  à  nous  el  en  notre  ouvrier 
dud.  ouvraige,  et  par  marchié  fait  à  lui  de  notre  comman- 
dement exprès  par  aucundenos  gens  nous  sommes  accordés 
et  accordons  avecques  lui  de  livrer  pour  nous  en  notre 
ville  de  Hcsdin  autant  dud.   ouvrage  qu'il  poira  faire   à 

nous  en  voulroos  avoir  i r  te  pris  el  la  manier  qui  s'en 

suit  : 

«  c  i  assavoir  que  desd  quarreaux  qui  seront  faits  el 
ouvré*  de  la  grandeur,  et  pains  dud.  Voleur,  despaintures 

que  IS  les  voulions  avoir,  tant  de  ceux  qui  seront  pains 

.i  ymages  el  chi| nés  comme  de  ceulx  qui  seront  pains  à 

devises  el  de  piai souleur  par  l'ordonnance  de  notre 

amé  vnllei  ■•<•  chambre  et  painlre  Meleioi    lii  or.lorlein,  l'un 

parmi  l'autre...  ycelli  le  Voleur  aura  de  nous  do   I  pies 

et  demi  de  moison. . .  un  franc  d'or,  et  pan  e  le  doil  i r- 

\eoir,  ,i  ses  frais  i  érils  et  despens,  de  vallès,  de  lieulaux, 
de  four,  l'eu,  plong,  terre,  painlures,  busche,  charbon  et  de 
toute  autre  choses  quelconques  nécessaire  pour  la  faction 
desd.  quarreaux,  an  ce  que  non  émus  tenus  de  livroi 
ou  faire  livrer  poui  i  e  cl quelle  q Ile  soit. 

pour  lesquels  ouvraigos  encomenchier  ot  par  led.  Voleur 

joj  pourveir  des  matières  el  étoffes  el  taire  le  tour  pour 

e,  nous  ti  rerons  présentement  faire  pi  c  I  i 

•  ti imenccment,  de  la  somme  de  chinquanto  francs 

\rch    du    Vord    cari    lt.  1183.  il loy,  llist.  de  tu 

i  éramique  lilloite,  p,  î.) 

1392  A    Simon,   le   tlneullier,  pour  avoir   repavé    de 

neul  pavement  au  commendemonl  do  Ms.  de  Bourgongne 

le    Ve     g| le,     ii  r,  i|. 

t  lohan  le  Voleur,  paintre,  qui  avoil  fait  led    pave ni 

el  quil  le  misl  i  point  el    ildo  A  ord i  ol  drecher  and. 


Simon  qui  l'asseoit  et  y  vacqua  par  i  jours.  (Ibid.,  H,  500.) 
1393  —  A  Jehan  le  Voleur,...  le  quel  a  livré  dud.  ou- 
vraige de  quarreaux  jusques  à  la  somme  de  713  pies  et 
demy,...  qui  vallent  au  pris  de  4  pies  et  demi  pour  un  franc, 
158  l'r.  demi.  (Cpte  du  bai'lai/e  d'Amis,  cit.  ibid.,  p.  5.) 


1391. 


—  Carreaux  de  Jean  le  Voleur,  provenant 
des  ruines  du  château  de  llesdin. 


1394.  —  Au  même,  pour  157  pies  de  quarreaux  pains 
et  jolis...  mis  eu  la  garnison  aud.  chas  tel,  81  1.4s,  10  il. 
{Ibid.) 

I  404.  —  Ouvraigcs  d'une  grande  salle  de  bois  (pour  les 
noces  d'Antoine  de  Bourgogne  avec  M"  de  S.  Pol)  paint 
tout  au  lonc  de  carreaux  blancs...  et  une  chambrelte  pa- 
vée de  carreaux  de  paintitre.  [Arch.  du  Nord,  A,  187,  idid  , 

p.  7.) 

1427.  —  A  Jehan  le  Courtilleur,  potier  et  faiseur  de 
quariaux  demeurant  à  Espinoy,  pour  0  cens  de  quariauz 
garnies  et  noirs  et  annotés  les  aulcuns  des  armes  de  S.  Mo- 
rand, île  France  et  d'Artois  paincturés,  pour  paver  te  cuer 
de  lad.  église,    par  marchiel  l'ait    à    lui  au  pris   de  27    fr, 

(Cpte  de  S.  Ame  de  Douai,  lloudoy,  Les  ['menées  de  Phi- 
lippe le  Hardi,  p.  'X>.) 

1470.  —  Pour  paver  tout  neufs  de  quarriaulx  plommés 
vers  et  gaunes  l'espasse  du  cœur  desseure  les  dégrés  où  ou 
met  le  chiron  bénit  jusques  au  second  dégret  devant  le 
grant  autel  ont  esté  an-ato»  à  Pasquier  d'Arras  demeurant 
à  Clary,    1700  de   quarriaulx    plommés  à  8  I.  à  s.   (i  d.   le 

millier,  11  i.  3  s.  (Houdoy,  Cptes  de  Cambrai,  198.) 
1505.  —  a  Jehan   Morin,  demourant  à  Rouen,  pour 

2  milliers  3110  de   carreau  plombé   qu'il  a   bailles  et  livrez 

pour  paver  le  premier  estage  i\»  pavillon,  13  lï.  {Cptes  du 
chat,  de  Caillou,  p.  I  II  .i 

1508  A  Richard  Bchier,  faiseur  de  careau  non  plom- 
bé,. • .  au  piis  chacun  millier  de  30  s. 

a  Guill.  Thibault...  pour  17  milliers  de  carreau  plombé 
blanc  ci  rouge,  i  70  s.  par  millier,  (Ibid.,  p.  301.) 

1517.  •  -  Et  après  l'ust  veue  la  plom lierie,  là  où  l'on  fuie I 

Les  i des  de   plomb  nécessaires  a   l'air uvertures; 

aussy  l'on  y  plombe  les  carreaulx  donl  sont  pavez  les  dois- 
Ires,  les   quel/   suol  de  ilnolsrs  llgUr (VOU.  tle  lu  reine 

de  Sicile  à  Clairvaux,   Inn.  archêol.,  t.  ni,  p.  2:ix.i 

1526.         Ce  lieu   Id  Ile  collège  de  Marne)  os|   enrichi  de 

belles  niques,  el  où  il  y  a  des  mosaïques  le  pan  dos 

murailles  est  revêtu  par  dedans  de  certaines  pierres  cuites 
en  la  tiigc    entaillées  avec  feuillages  subtils  et  autres  ou- 

1     ■     diversifiés,  mo ni  la  salle  où  l'on  souloil  lire 

ot  les    dléos  toutes  rouvertes...    [oui   pavé   à   carreaux 

émoillés  qu'ils   appellent   e//uleia,   i une   l'on   en   Use  eu- 


CARROSSE 


core  par  les  Espagnes.  (Léo  Africanus,  édit.  Temporal,  t.  I, 
1.2,  p.  180.) 

Les  maisons  de  cette  cité  (Fez)  s. .ni  fabriquées  de 
In  ique  el  de  pierre  fort  subtilement  taillée  dont  la  plus 
grande  partie  esl  foi  i  belle  et  enrichie  de  mosaïque,  el  les 
lieux  découverts  et  portique  sont  pavés  de  certaine  brique 

à  l'antique,  diaprée  el  variée  il uleur  en  forme  de  vases 

de  majolique.  (Ibid.,  I.  3,  p.  329.) 

Puis  sont  pavées  (à  Tunis)  les  chambres  de  pierres 
émaillées  et  reluisantes,  et  les  cours  d'autres  pierres  car- 
rées et  vives.  [Ibid.,  t.  II.  I.  5,  p.  43.) 

CARREFOUR.  —Croisement, rencontre,  plaque  ou 
cercle  de  métal  servanl  de  poinl  de  jonction  à  trois 
ou  quatre  courroies  d'un  harnais. 


XIII'  s.  —  Carrefour.  —  Brome  app,  a  l'auteur. 


1360.  —  N°  63;'.  Un  dragouer  doré  tout  plain  et  a  un 
esmail  d'une  croiz  arcelée,  et  souz  chascun  arcel  a  un 
oiseil  et  ou  carrefour,  par  en  haut  <le  lad.  croys  a  une  ro- 
selte,  et  puise  en  tout  9  ni.  5.  o.  12  den.  (Inv.  de  Louis 
d'Anjou.) 

1385.  —  Une  selle  de  palefroy  pour  la  royne,  de  la  façon 
d'Englelerre. .  .  le  mors,  les  estriers,  les  karrefours  de 
haulte  taille  et  d'esmail  à  2  lettres  ÉK  enlaciées.  (Cpte  de 
l'écurie  ilu  roi,  f°  57.) 

1397.  —  Une  riche  selle  île  broderie,  à  chevatichier,  et 
le  liai  imis  l'ait  de  broderie,  et  les  carrefours  esmaillés  de 
turterelles.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourgogne,  5773.) 

I  563.  —  Plusieurs  arbres  ont  des  carrefours  sur  la  ren- 
contre des  fourches  et  plusieurs  branches  qui  ont  pris 
leur  accroissement  en  un  mesme  endroit.  (Palissy,  p.  27.) 

CARRELET.  —  Stylet,  poignard  à  lame  carrée  ou 
triangulaire. 

1659. —  Slilelto;  un  carrelet,  un  stillet.  (Howel.Par- 
ticular  Vocabulary,  sect.  -il.) 

CARRELET.  —  1561.  —  L'aiguille  doit  estre  carrée 
avec  la  pointe,  et  ronde  depuis  le  milieu  jusques  au  chas 
ou  perluis.  Telles  sortes  d'aiguilles  se  nomment  carrelets 

des  quelles  les  barbiers  use  (Vénerie  de  J.  du  Fouillou.c, 
P  63.) 

CARREUZE.  —  Huile  carrée  à  ouvrages  de  femme, 
dans  laquelle  on  mettait  quelquefois  sous  clef  le  dé 
à  coudre,  le  fil,  les  aiguilles  el  autres  menus  objets. 
On  disait  plus  souvent  carreau.  Voy.  à  ce  mot  les 
textes  de  1613  et  17-23. 

1529.  —  A  Renée  ,  brodeuse,  21  I.  12s  pour  une,  car- 
reuze  et  un  thourel  de  canne  tille  fuie  garniz  de  perles.. . 
avec  ung  autre  louret  de  cannetille  fine.  (Cpte  des  menus 
plaisirs  du  roi,  (-  110.) 

CARRIOLE.  —  1659.  —  Un  petit  lil  bas  qui  se  roule 
sous  le  lict.  (Howell,  l'articulai-  Vocabularg,  sect.  12.) 

CARROSSE.  —  L'Italie, d'où  esl  venu  ce  mot.avail 

pris  dès  le  XIV  siècle  le  carrosse  pour  un  grand  char 

ou  chariot  sur  lequel   un  haut  mal  placé  au  centre 


portail  le  principal  étendard  d'une  année.  L'histoire 
decel  étendard  présente  de  grands  rapports  avec  celle 
de  l'oriflamme  de  l'abbaye  de  Saint-Denis.  Les  histo- 
riens des  croisades  en  parlent,  el  le  poème  de  la 
Conquête  de  Jérusalem  en  l'ail  la  description. 

De  dimensions  plus  réduites,  el  mieux  approprié 
aux  usages  de  la  vie  civile,  le  chariot  branlant,  muni 
de  sièges,  de  rideaux,  el  couverl  d'une  impériale, 
devient  un  équipage  de  luxe  réservé  aux  femmes 
jusqu'à  l'époque  de  Henri  III;  c'est  le  carrosse  du 
xvi°  siècle,  représenté  dans  quelques  peintures  du 
temps  el  décril  dans  nos  citations.  Voy.  Char. 

1 260.  —  Sur  .i.  char  loi  de  fer  fonl  l'estendart  dréchier. 
Moult  fu  longe  la  verge,  li  pies  estoit  d'ormier. 
De  x  pici'hes  lu  l'ait  :  l'une  lu  d'olivier 
Et  la  seconde  fu  d'un  fust  c'on  dit  chessier; 
La  torche  fu  de  caisne,  la  quarte  d'aiglantier; 
La  quinte  d'ébénus,  la  siste  de  périer; 
La  septne  fut  d'auborc,  l'uistieme  d'alisier, 
La  noeme  fut  d'yvoire,  d'un  os  saintisme  chier, 
Ella  disisnic   pièche  fu  trestote  d'ormier. 
Tos  fu  l'estendars  oins  de  basme  de  basmier. 
(La  Conquête  de  Jérusalem.  \.  7433.) 

128  1 .  —  si  i  fu  pris  le  carroce  (l'étendard) de  Milan  et 
emporté  à  Crémone  et  mis  en  la  mère  iglise  de  la  cité. 
Li  carros  si  est  le  grant  estendart  que  l'on  met  sur  un 
cherà  4  roes. (Chron.  d'Esté,  ap.  Muratori,  t.  XV.  col.  337.) 

157*».  —  La  somme  de  941  1.  8  s.  4d.  t.  pour  la  car- 
roche  de  moud.  Sgr(le  duc  d'Alençon,  frère  de  Charles  IX), 
assavoir  714  1.  pour  42  aunes  de  velours  orangé  cramoisy 
haulte  coulleur  pour  servir  à  doubler  les  trois  impérialles 

de  lad.  carroche,  ensemble  pour  faire  le  grand  niathelas 
du  milan  doublés  des  2  costés  dud.  velours,  ensemble  tous 
les  4  dossiers,  4  gros  orillers  et  soubassement  d'icelle  car- 
roche,  à  raison  de  17  1.  l'aune.  —  155  1.  3  s.  4  d.  pour 
16  aunes  1/3  de  damas  rouge  cramoisy  pour  faire  les  ri- 
deaux de  lad.  carroche,  à  raison  de  9  1.  10  s.  l'aulne.  — 
34  1.  pour  2  aunes  dud.  velours  cramoisy  pour  faire  cour- 
roies aux  espieux  pour  servir  à  lad.  carrosse,  aud.  prix.  — 
38  1.  5  s.  t.  pour  2  aunes  1/4  dud.  velours  cramoisy... 
pour  raccoustrer  lad.  carroche. 

Pour  une  douzaine  de  vaches  grasses  pour  couvrir  les 
3  impériales...  S  milliers  de  doux  à  rosette  pour  lad. 
carroche...  pour  12  crochetz  dorez  pour  servir  aux  nian- 
telets. . .  0(1  anneau  Ix  pour  servir  aux  custodes...  A  mais- 
tre  Lazare,  peintre,  pour  avoir  peinct  lad.  carroche  de  fui 
or,  argent  et  couleur  vermeille  et  y  avoir  mis  les  chiffres 
et  armes  de  Mgr  frère  duroy.  {Bibl  Ricliel.  ms-,  10400, 
et  Monteil,  XVI"  s.,  note  388)'. 

1595.  —  Uns  petit  carosse  monté  sur  4  roues  et  doublé 
de  drap  vert.  2  chevaux  bays  pour  train er  led.  carosse 
(Inv.  île  Jeanne  de  Bourdeille,  p.  57.) 

1625.  —  Marché  comme  il  faut  qu'un  carrosse  soil  faut 
par  Nicolas  Goupy,  bourgeois  de  Paris  y  demeurant  rue  de 
l'Arbre  Sec,  sellier  de  la  royne,  pour  le  service  de  la  fille 
de  madame   de  Rode  et  de  M.  lieaujeug  son  jandre. 

Premièrement  faire  le  coupé  de  la  carosse  de  3  pies  8 
pouces  d'aultre  aux  portières  et  de  2  pies  8  pouces  de  large, 
à  8  quenoilles  de  hauteur  dérière,  munie  sur  son  train  à 
grande  suspante.  I.e  tout  de  bon  bois  el  fort,  bien  ferré, 
tant  du  maréchal  que  du  serrurier,  bien  peint  à  huille  de 
rouge  et  fort  bien  doré  à  pla,  avec  des  fleurs  sur  la  do- 
rure. Led.  carrosse  couvert  de  bonne  vache,  doubléslesd. 
cuirs  de  serge  d'Âulmalle  rouge  cramoisy,  la  botte  dou- 
blée de  serge  drapée,  el  les  derrières  de  botte  de  vache 
rouge  doublée  par  le  dedans  de  velours  rouge  cramoisy  (oui 
du  milieu  brode. . .  et  petits  cotés  de  soie  rouge  cramoisie, 
suivant  le  dessin  ipie  madame  de  Vorderonno  a  choisi,  avec 
un  bord  de  broderies  surledevanl  deseiges.  Lesd.  seiges 

et  plafonds  de  vel s  emplis  de  bonne  plume  avec  un  couty 

dedans,  avec  les  10  rideaux  de  hou  damas  rouge  cramoisy 
à  la  Génoise  ;  etoultre  soitfourny  d'un  grand  rideau  de  serge 
rouge  cramoisy  pour  les  portières,  pour  servir  à  la  cam- 
pagne, 'fouies  les  franges,  passemant  et  crespine  qui  seront 
laites  à  miroir,  seront  de  bonne  soie  rouge  cramoisy,  avec 
les  cordons  de  fleuret  rouge  pour  trousser  les  manteletz 
cloués  par  le  dedans  de  clous  à  la  romaine  amboulis,  et 
par  le  dehors  aussy  de  clous  amboutis,  tous  des  pin-  gros. 
l.a  verge  du  milieu,  pilous  et  platines,  le  toul  dore. 


286 


CARROSSE 


Suit  fourny  aussi  les  harnois  complets  de  i  chevaux, 
chesnes  et  -.mIcim  i  i.  ii  i  i-  fermer  le.l.  canisse  ,  volée  pour 
aller  i  chevaux,  seige  du  carossier,  qui  est  tout  ce  que  je 
dois  fournir  pour  led.  carosse. 

Pour  toutes  les  quelles  fournitures  furent  convenu  de 
prix  avec  madame  de  Verderonne,  à  1200  livres...  avec 
un  caiiau  de  niesme  velours  pour  servira  se  mettre  à  ge- 
noux. (Arch.  du  Cher,  extr.  de  Girardot.) 

1644.  —  Un  carrosse  couppé,  doublé  de  velours  cra- 
moisj  rouge,  de  "1  grands  rideaux  et  un  petit,  le  tout  de 
damas,  garny  de  2  coussins  de  velours  cramoisy  rouge  et 
de  serge,  avec  son  train  et  roues,  prisé  1200  liv.  (/M»,  de 
l'hôtel  de  Soissons,  f»  95.) 

1663.  —  Nous  l'usines  à  Nuremberg,  chez  un  excel- 
lent ouvrier,  qui  a  fait  un  carrosse  pour  le  roy  de  Daue- 
marc,  le  quel  avance,  recule  et  tourne  sans  chevaux 
partout  et  fait  3000  pas  géométriques  en  une  heure, 
seulement  par  des  manivelles  que  tournent  deux  enfants 
qui  sont  dans  le  corps  du  carrosse,  qui  font  tourner  les 
roues  de  derrière,  et  celuy  qui  est  dedans  tient  un  baston 
qui  l'ail  tourner  le  devant  du  carrosse  où  sont  attachées 
les  deux  petites  roues  pour  braquera  l'endroit  qu'il  vent. 
(Voy.  de Uonconys,  t.  II,  p.  266.) 

1690.  —  Les  historiens,  el  surtout  ceux  d'Italie  ont 
appelé  carrosse  le  principal  estendard  d'une  aimée,  qui 
estoil  attaché  à  un  arbre  gros  comme  un  grand  mast  avec 
des  cables  sur  un  chariol  couvert  d'cscarlate  et  tiré  par 

I  paires  de  bœufs  caparaçonnez  «•!  couverts  de  satin  blanc 

avec  i T"ix  rouge  sur  le  milieu.  Il  avoit  au  haut  une 

croix  d'or  fort  brillante,  et  l'estendard  estoit blanc,  chargé 
d'une  croix  rougi'.  Personne  n'osoit  prendre  la  fuite 
tant  qu'il  subsistoit  debout.  Il  doit  à  la  garde  d'un  capi- 
taine, avec  S  trompettes  el  8  soldats  d'élite,  et  il  y  avoit 
un  aumosnier  qui  disoil  tous  b-s  jours  la  messe  auprès. 
Les  auteurs  en  attribuent  l'invention  à  Herbert  arche- 
vêque de  Milan,  vers  l'an  1124.  L'empereur  Olhon  IV 
avoit  un  semblable  carrosse.  Plusieurs  autres  princes  en 
oui  aussi, comme  b-s  mis  de  Hongrie,  et  même  les  Sarra- 
sins. (  Furetière.  i 

CARROSSERIE.  -  Quelques  détails  complémen- 
taires de  l'article  précédent  s'appliquent  à  la  carros- 
serie de  l'époque  de  Charles  VI. 

1399.  —  A  Jehan  Alebast,  fevre  demeurant  à  Paris, 
pour  la  ferreiii'c  de  2  paires  de  roes  pour  le  cuerre  de  le 
roync,  8  happes,  4  henches,  une  cheville  de  fer,  4  hur- 
1 rs,  et  avoir  ferré  de  neuf  tout  le  thimon,  6  1.  8  s.  p. 

P '  I-  aulnes  de  toille  cirée  pour  couvrir  I-  bon  char 

(de  la  reine)  et  le  cuerre.  <~  Cpte  roy.  d'Hémon  Raguier, 
Argenterie  de  In  reine,  r  250  v°.) 

1405.     -  Pour  lu  livres  de  gross rde  à  euirouer  le 

char  île  la  roync  quant  il  esl  en  nue  valée,  à  8  don.  la 
livre.  (3  Cpte  de  Jean  Leblanc,  Ara.  de  la  reine, 
i    i  ll.j 

1412.        Pour  h-  chariot  de  madame  la  duchesse..., 

II  grogpommeaux  al  M  petits,  i  itonnoaux,  30  ficheu- 

!40  I lions,  36  mordana ,  6000  petis   boulions  et 

plusieurs  autres   mei ■  pièches,   tout  de    cuivre  doré. 

(Lai le,  Lei  due:,  de  Bourgogne,  260  | 

CARRURE.        Garniture  d' i  robe  décolletée, 

posée  c  • .- »  i ■  - . -  r  1 1  <  ■  1 1 1  sur  la  guimpe. 

1585.  i  ne  carrure  servant  il  mettre  -i  l'entour  du 
"i  de   f  mine  ,  20  s.  Une.  de  ilonthonnerye  ) 

1595.  :i  carrures  quy  bc  portoyl  A  lo  robe  à  bas 
cullot,   l'une   faicte   on  di pure   doi    el   de   flliot,  les 

I  di   i snl  d'aï  gonl    'lue .  du  chat,  de  Lam- 

i    165  v°.) 

CARTES.        le    cartes  à  jouer,  colles  d tins 

qui,  au  nombre  de  trente-deux,  forment  le  jeu  de 
piquet,  re nient  à  l'époq le  Charles  VII.  I  ne  par- 
tie des  noms  attachés  aux  figures  passe  pour  se  rap- 
porter à  des  personnages  de  ce  temps,  mais  elles  no 

tonl  qu'une  transformati léflnilivc  de    Vaibis  itii 

'in      .     ièt  l>.  donl  le    plu   un 

cmblent,  d'après  les  dernières  invc  tig  ition  .  .non 

été  di  i     pour  li      ni 

<  "m    de  i  e    ie,  i,  ,|,i ,  ib      mi  devenues  un  je 


plutôt  une  série  de  jeux  parmi  lesquels  il  faut  comp- 
ter  celui  des  tarots,  dont  on  s'esi  servi  jusqu'à  la  lin 

du  XVIIIe  siècle. 


XVu  s.  —  Extr.  d'un  jeu  de  tarots  italiens. 

Ap]>.  a  l'auteur. 


1393.  —   Les  autres  jouans  aux  cartes   el  autres  jeu\ 

d'esbateineiii  avecques  bons  voisines.  (Le  Ménagier  de 
Paris,  t.  I,  p.  72.) 
1396.       A   Guiot  Groslet,  gaingnier,   un   estuy   pour 

mettre  les  caries  de   la  civile,  les  petiz  lu  -  Ii  ni  nez  d'ivoire 

el  les  roollès  de  parchemin,  l-  s.  p.  (Argenterie  de  lu 
reine,  l"  Cpte  d'Hemon  Raguier,  f  lil  v°.) 

1408.  L'un  des  cnmpaiguniis  allaignv  unes  quan- 
tités  de  papier  pour  jouer,  el    firent   le  suppliant  el   ses 

i paignons,  jouer  led.  marchant,  le  quel,  par  laséduc- 

i l'iceulx,  joua  à  deviner  quelle  carte  l'en  loucueroit. 

[Lettre  de  rémiss.,  ap.  du  Cange,  v°  Papyrus.) 

1408.  iing  jeu  de  quartes  Sarrasines.  Unes 
quartes  de  I tbardie.  Une.  des  dur  el  dueh.  d'Orléans.) 

1454.      A  Guill.  Bouchior,  marchanl  do  Chii ,] 

.'  jeux  de  quartes  el  200  espingles  délivrés  aud.  Sgr 
(Charles  de  Franco,  dgé  do  8  ans),  pour  jouer  et  soy  esbatre, 

."■    s.    t. 

\  Guion  Seigeoi,  mercier  domouranl  i  Saint  Aignan, 
pour  :!  paires  de  quartes  à  jouer  délivrées  à  MdS.  pour 
j i  cl  soy  osbatro,  D  s.  t. 

\  Colas   Greslo,  reicr   suivant   la  C '.  pour  i  jeux 

■  le  quartes  délivrées  à  MdS.  (Charles  de  France)  pour 
.1 ir  i  i     e,  ,■  batre,  3s.   I  d.  t. 

\  Guillon  m    Moi  eau  .  appothicaire   de   Chii i 

-  jeux  de  quartes  el  do nillioi   d'ospingles  iè\i\ i  ù 

niad.  di ■  i  Madolei lo    Fi I   pour  jouor    ol    oj 

e    bail.  .  5         I  il. 


CASQI E 


-.'s  7 


•2  autres  jeux,  3  s.  I  d.  [Argenterie  de  la  reine,  l  Cpte 
de  1.  Bochetel,  f  85  à  89.) 

1469.  —  2  jeux  de  cartes  pour  esbatre  nosd.  dames, 
5  s,  i.  (9'  Cple  de  Pierre  Artault,  f  106  v.  i 

1523        51  cartes  toutes  rondes   richement  painclcs 

.1  or,  d'azu]  et  autres  i leurs,  estans  en  une  boite  ronde 

de  cuj  r. 

[t.  96  cartes  de  papier  carrées  figurées  de  diverses 
bestes,  oyseaulx  el  aultres  painctures.  (Inv.  de  Margue- 
rite d'Autriche,  P  NT  v.) 

V.  1530.  —  Dc'Mint  décades.  — Non  solenl   Hispanici 

habere  ut  Gallici  Chartœ  enin  Hispanicœ  quemad lum 

et  Gallicœ  in  i  sunt  genora  seu  familias  divisas  :  Hispa- 
nicte  habetit  aureos  numos,  carchesia,  baculos,  enses. 
Gallicœ  corda,  rhurabulos,  trifolia,  vomerculos,  seu 
palas,  seu  spicula.  Est  in  quaque  familia  rex,  regina, 
mouas,  dyas,  trias,  quaternio,  pentas,  senio,  hoptas, 
oedoas,  enneas.  —  Gallicœ  habenl  etiam  décades,  et 
Hispanis  aurei,  el  carchesia  potiora,  sunt  pauciora  contra 
enses  el  baculi.  Gallis  antem  plura  sunl  semper  meliora, 
(Ludov.  Vives,  Lusus  puérile*, édil    1550,  p.  28.) 

1543.  -  Ung  tableau  de  jeu  de  cartes  à  jouer  a  la 
pirnill  (?)  (Inv.  du    duc  de  Lorraine  a  Nancy,  I     143.) 

1 560. —  Pour  i  sixains  de  cartes  fines  pour  servir  aud . 
i  25  >.  le  sixains.  (Cple  roii.  de  David  Blandin, 
[»138  v».) 

1560-  —  J'ay  cartes,  tarots  et  des  prests 
De  toutes  sortes  propres  et  nets, 
Pour  jouer  au  gay,  à  la  prime, 
An  llux,  au  pair,  à  la  centaine. 
Au  glic  ou  bien  au  passe-dix, 
A  la  radie  où  maints  estourdis 
Laissent  bien  souvent  île  leurs  plumes. 
(Chambrière  à  louer,  Hontaiglon,  Rec.  de  poésies  franc  , 
t.  I.p.  95.) 

CARTES  topographiques.  —  Voy.  Mappemonde  el 
Toiles  peintes. 

carthage  (armes  de. 

1220.  — Une  nés  pot  garantir  escus  ne  bone  targe 

Ne  haubers  jaserans,  ne  hiaumes  de  Cartage. 
(Les  i  pis  Aymon,  p.  25.) 

CASAQUE.  —  Espèce  de  paletot  sans  ceinture, 
tombant  au  genou,  â  courtes  et  larges  manches  re- 
fendues el  laissant  l'avaiil-lirns  à  découvert.  La  coupe 
de  ce  vêtement  comporte  sur  les  rôles  des  fentes 
nouées  comme  celles  de  la  dalmatique  ou  du  tabarl 
des  hérauts  d'armes  au  w"  siècle. 

La  casaque  est  presque  toujours  chamarrée  de 
galons,  franges,  passements  ou  broderies.  Elle  date 
de  François  Ier  et  dure,  un  peu  modifiée,  jusqu'à 
Louis  Mil. 

1536.  —  3  aulnes  drap  viollet,  jaulne  et  incarnat  pour 
[aire  robe  ou  cazacque,  à  50  s.  t.  l'aune. 

5  robbes  à  chevaucher  en  façon  de  casacques.  (Ne  Cple 
roy.  de  Nicolas  de  Troyes,  (■  160 v«  el  163.) 

1557.  —  Pour  la  Façon  d'une  cazaque  de  vejlours  noir 
aiant  I  frangées  d'or  dessus,  deux  à  deux  et  chamarrée 
en  biès  el  en  travers  et  à  basions  rompu/..  Lesd.  franges 
doux  à  iIimix  el  descouppé  tout  à  fil  entre  lesd.  franges  et 
deffilé.  Lad.  cazaque  gamyedeZ  noix  de  toille  d'argent 
devant  et  derrière,  et  demie  douzaine  de  bouttons  d'or 
à  longue  queue,  garny  de  creneaulx  au  collet,  aux  manches, 
et  au  bout  îles  manches  bordé  de  frange  d'or  el  doublé 
de  taffetas,  12  I.  10  s.  (Cpte  roy.  de  Julien  de  Boudeville, 
f  41.) 

1571 .  —  Entrée  de  Charles  IX  u  Paris.  -  la'*  jeunes 
hommes  enfans  des  principaux  bourgeois  el  marchans.. . 
habillez  de  casaques  à  manches  pendantes  de  velours 
rouge  cramoisj  de  haute  couleur,  si  tort  chamarrez  de 
passemens,  cordons  et  cannatilles  d'argent,  qu'il  restoil 
peu  de  vuide;  couverts  de  corps  de  cuirasse  soubz  leurs 
casaques,  des  quels,  par  les  brassarts,  paroissoienl  riche- 
ment dorez  et  gravez,  se  pouvoit  considérer  de  quelle 
valeur  pouvoil  estre  chacun  de  leurs  harnois.  (Reg.  îles 
Ordonn.,  Felibien,  llist.  de  Paris,  i.  \.  p.  40S.) 

1611.  —  M    386.  Une  casaque  d'arme  de  velours  rouge. 


et  bleu  en  I lerie  d'or  et  d'argent,  et  une  croix  blanche 

au  milieu  de  toile  d'argent,  prisée  18  IV. 

\    388.  Une  aultre  casaque  à  porter  sur  les  armi 

vel s  violet  en  broderie  de  toille  d'or  el  d'argent,  lait 

en  comparu' nts,  prisée  lu  fr.    [nv.  du  chat.  île  Pailly.) 

1606.     -  Casaqi st  uoe   manière  de  saye  qui  a  l'es- 

paulière  de  la  manche  froncée  large  el  béant,  el  n'a  nul 
manchon  ou  mancheron,  qui  est  l'ancienne  façon  d'icclle 
casaque.  Babillemenl  usité  es  compagnies  d'hommes  et 
archers  el  costiliers  d'iceux.  Kl  esl  bigarrée  par  di  mj 
losanges  ou  de  diverses  e  I  iffes  de  'tnix  ou  plusieurs  cou- 
leurs,  ou  d'une  mes estoffe  de  plusieurs  couleurs,  ser- 
vant di'  suivcsloniont  à  l'humuie  arme  pour  congnoissanec 
:\e  la  compagnie  dont  il  est. .. 

Les  hocquetons  retiennent  l'ancienne  façon  descasaques. 
(Nient.) 

CASAQUIN.  —  Un  peu  plus  court  que  la  casaque, 

il  paraît  sous  le  règne  de  Henri  II  el  sert,  c te  elle, 

île  surtout  pour  le  costume  civil  el  le  costume  mili- 
taire. 

1549.  —  Entrée  de  Henri  II  à  Paris.  —  Marchoient  les 
inaislres  e]e<  œuvres  de  la  ma>  onnerie  c[  rh.irpenlerie  de 
lad.    ville,   et    le  capitaine  de  l'artillerie  à    cheval,   bien 

montez,  el  estoient  vestuz  do  féaux  casacquins  de  vel 's 

noir  couverts  de  broderie,  el  par  dessoubz  le  pourpoinct 
de  salin  blanc,  le  bonnet  de  velours  et  la  plume  blanche, 
la  ceinture  de  velours  unir  et  l'espée  au  fourreau  de 
mesmes,  ■"■ee  de  petites  bottines  blanches  doublées  de 
velours  unir.  (Reg.  des  Ordonn..  Felibien,  llist.de  Paris, 
t.  V,  p.  362.) 

1564.  —  Ay  faict  un  quasaquin  de  vellours  tout  doublé 
de  toyle  avec  notons.  Faisson,  i  flor.  6  den.  (Cpte  de 
l'entrée  de  Charles IX  à  Arles.) 

1564.  — Ung  casequin  d'estame  gris,  garni  de  bisète 
nuire,  iô  s.  6  d.  (Inv.  du  Puymolinier,  f  246.) 

CASART.  —  Livret,  cahier,  du  latin  quaternus. 

1566.  —  4  casarts  petits  couverts  de  parchemin  blanc 
pour  la  procession  du  Corpore  Christi.  —  It.  i  grands 
easarlz  pour  l'office  de  plusieurs  vierges  et  l'office  de 
Marie    Jacobi  et  Saionié.  (Inv.   de  Gap.  p.  23.) 

CASIER.  —  En  Picardie,    huche   à   provisions  et 

surtout  à  fromages. 

XIVe  s.  Le  chasier  sur  le  liane 

A  fromages  garder. 
(Fabl.  ms.  Bibliolh.  Richel.  7615,  l.  Il,  P>  212  v  . 
1459.  —  Pour  vous  donner  entendre  quelle  chose  c'est 
que  ung  casier,  c'est  ung  garde-mengier  en  la  lac. m  d'une 
huche,  long  cl  estroit  pour  raison  e|  assez  parfond,  où  l'en 
musse  les  oeufse!  le  beurre, le  l'remaige  et  autres  vilailles. 
(Les  cent  nouvelles  nouvelles,  nuiiv.  7:j.) 

1606.   —  Chasier.  l'isctnu  casearia.  (Nient.) 

CASQUE,  CASOOET.  —  De  l'époque  de  Louis  XII  à 
celle  de  Henri  III  on  ilil  casquet,  plus  tard  on  dil 
casque.  Étranger  à  la  terminologie  du  moyen  âge, 
ce  mot,  d'origine  espagnole,  s'applique  indistincte- 
ment, dansle  langage  moderne,  à  toutes  les  coiffures 
de  guerre,  si  ce  n'est  aux  cervelières,  secrètes,  ca- 
lottes ou  capuchons  de  mailles  posés  sous  le  heaume 
ou  le  bacinet. 

Ces  pièces  de  l'armure  aux  quelles  uns  anciens  ail- 
leurs ont,  du  mi  au  wir  siècle,  attribué  des  noms 
spéciaux  correspondent  à  ceux  de  armet,  bacinet, 
barbute,  bicoquet,  bourguignote,  cabasset,  chapel, 
heaume,  morion,  pot  el  salade.  C'esl  à  leurs  noms 
respectifs  que  je  renvoie  pour  l'étude  de  leurs  carac- 
tères el  des  particularités  qui  les  distinguent. 

Y.  1 500.— Il  vaut  bien  mieux  cacher  son  nez  sens  un 

|  grand  verre  : 
1!  esl  mieux  a  iui  équ'en  un  casque  deguei  i 

(Olivier  Basselin,  XIX.) 

I.  1rs  couvres  il"  Basselin  u'onl  été  imprimées  qu'en    1610.   la 
m.  h,.    ,,.  texte  paraît  ici  douteuse,  et  Io  mot  casque  pourrai! 
été  mis  pour  tasquet,  plus  usité  el  pout-eiro  seul  usité  alors, 


288 


CASQUE 


1503.  —  (Traduction).  Un  petit  casque  moresque  [cas- 
quete  morisco],  dont  le  tour  est  garni  d'argent  sur  un 
uouce  de  hauteur,  et  orné  de  filigrane  avec  des  fleurs  de 
lis;  aux  oreilles  des  2  plaques,  une  haute  et  une  basse 
d'argent  pareil  avec  un  émail  hleu;  les  plaques  basses 
sont  fixées  avec  des  charnières  à  la  garniture  du  bas,  et 
chacune  a  3  petits  anneaux  d'argent  pareil,  attachés  à  un 
cordon  vert,  d'où  pendent  des  cordons  de  la  même  soie 
verte  avec  leur  glands  en  forme  de  petites  poires.  Au 
sommet  du  casque  est  un  cimier  rond  d'argent  doré  uni, 
large  de  2  doigts  de  chaque  côté,  et  un  trou  pour  une  ai- 
grette; et  il  y  a  au  dessus  un  autre  cimier  fait  d'écaillés 
rivées  et  brunies,  et  les  écailles  d'en  haut  sont  émaillées 
les  unes  de  vert,  les  autres  de  rouge.  [Inv.  du  Trésor  de 
Ségovie,  Davillier,  Recli.  s.  l'orfèvrerie  enEspagne,  p.  145  ) 

1590.  —  Le  premier  demanda  comment  son  eiineiny 
étoit  armé  à  la  teste,  fust-ce  d'un  casque  ou  d'une  salade'/ 
Il  lui  fust  dit  que  c'étoit  d'un  casque  seulement.  (Brantôme, 
Traité  des  duels,  édit.  de  1787,  t.  VIII,  p.  48.) 

1591.  —  Un  corps  de  cuirasse  complet,  garnv  d'un 
casque  et  tassettes  à  l'esprcuve  de  la  harquebuze,  16  esc. 
(Vente  du  Sr  de  Beaujeu,  Bull,  des  comités  liist.  Archéo- 
logie. 1850,  t.  Il,  p.  219.) 

1595.  —  Geste  première  indice  de  vertu  (l'honneur)  a 
le  casquet  en  teste  et  la  pique  en  la  main.  (P.  Dinet,  Les 
hiéroglyphiques,  1.  5,  p.  681.) 

V.  1600.     Qu'elle  ente  en  son  palais  ses  dents  tous  les 

[matins, 
Qu'elle  doive  sa  taille  au  bois  de  ses  patins. 
Que  son  poil  dés  le  soir  frisé  dans  la  boutique 
Comme    un  casque   au   matin    sur  sa  leste 

[s'applique. 
(Mathurin  Régnier,  satyre  9.) 

1604  —  Casque,  casco,  quasquete.  (.1.  Palet,  Dict. 
franc,  espagnol,  i 

1606.  —  Casque  ou  Cusquet.  Est  une  espèce  d'armure 
de  fer  pour  la  teste  de  l'homme  de  pied,  la  quelle  lui 
couvre  le  testiusques  aux  oreilles.  Galea.  Un  l'ordonnance 
du  roy  François  premier  touchant  les  services  à  quoy  sont 
tenus  ceux  qui  tiennent  fiefs  du  roy.  •  Et  celuy  qui  tien- 
dra flef  de  deux  à  tn>is  cents  livres  de  revenu  par  an, 
sera  un  homme  de  pied  avec  le  corps  de  halecrct,  un  cas- 
quel  et  la  picque.  » 

Le  moi  rienl  de  cestuy  espagnol  casco.  (Nicot.) 

1612.  Tous  les  princes  et  seigneurs  estoient  tous 
armez,  le  casq n  tète  et  la  visière  baissée.  (Cérémo- 
nial franc.,  t.  II,  p.  69.) 

1638.  Aussi  nous  a  été  présenté  un  casque  d'argent 
sur  le  quel  restent  16  pierres,  au  bas  du  quel  y  a  un  es- 
eusson  de  Bretagne,  (Reg.  des  visites  épisc.  des  ègl.  de 
Nantes.  Uèm.  de  la  Soc.  archéol.  de  Nantes,  1864,  t.  iv, 
P.  99.) 

CASSE.  (laisse,  encaissement,  de  capta,  d'où 
cassette  el  casserolle.  Casse  s'esl  ilii  d'un  calemarl 
ou  éiui  à  plumes,  d'un  coffret,  d'un  chaton  d'orfèvre- 
rie, 'le  la  capsule  d'un  encensoir  et,  parmi  les  rases 
de  cuisine,  d'une  sorte  île  poêlon. 

1306.  —  El  cil  qu'un  deil'.uii  deschars  lor  donnent  oes 
.ne.1  fut  font  en  ceste  manière,  car  ils  prannent  oes  de 

,-el I      les     luisent    el    mettent     ■  1 1    nue    raee    ijlli    est  de 

le..- ou  chiefoude  1er.  imite  \ elle  doit  estre  sorcs- 

•  i.,i  fauconnerie  dt  Frédéric  il,  ma.  Biblioth.  l'o- 
chel.  12400,  f«  99  v«.) 

1462.  --   I  coffres  en  façi in  de  ca  ses,  dont  les  2  sont 
couvers  -le    toille   et  le     autres  non,  esquclz  a  plusieurs 
comptes,  lettre-,  papiers  et  autres  do  pais  de  Langued  n 
dur.  du  Collège  â'Autun,  p.  303 

1494        \  Jehan  Boutart,  marchant  neslicr  don ;'"i 

à  'I ii  ca    i       rande      au    leur  de  -'-•       pièce 

-j  .'mil  os  ca        i        nnc     S  -'"  ».  t    pièi  •    (Cpte  iet  orne 
,,,■■:.<         i         ./  ,  mfcol  n    i    in  v*  i 

1498.        I  m'  teinture  d'or  île  la  l n  d'Angleterre  . 

ou  f  i  mail   d  ii  i  Me    ainlui  i  a  on  soleil  nilieu  et  su, 

oli  il  s  uni    ci i [Inv.  drs  duc  et 

du,  h.  il,-  Bourgogne,  Laborde,  6067  i 

1 600         '  l' il     de  '  'i  ne    raid     d ilail 

de  cloche,  de  cuivre,  de  lelon,  connue  pots  a  loi  mar- 
uiite  ,  ■  hauderon  .  po   I  ba    im  ,  poi    onnière  . 


tartrières  et  semblables.  (01.  de  Serre,  Théâtre  d'agric, 
1.  8,  eh.  3.) 

1602.   —  7  casses  de   fer,  tant  grandes  que    petites. 
(Inv.  île  Renée  Clergaull.) 


1306.  —  Fauconnerie  de  Frédéric  II,  Biblioth.  Ricliel-, 
M  s.  IV.,  12100,  f°  <J9  V. 

1618.  —  Une  casse  pour  mettre  les  chappeaux  de  Son 
Excellence,  avec  le  rideau  de  taffetas  rouge,  6  1.  —  5 
casses  de  bois  blancq  à  mectre  des  papiers,  grandes  et 
petites.   (Inv.  ilu  prince  d'Orange,  l'«s  55  et  61  v.  ) 

1626  —  2  encenssoirs  d'argent  pesans,  y  compris  les 
2  casses,  13  m.  4  o.  (Inv.  de  N.  D.  de  Paris,  t«  5.) 

1650.  —  Calmar.  Etui  à  plumes,  appelé  casse  à  Paris. 
(Dict.  de  Ménage.) 

1690.  —  Casse.  La  partie  d'une  écritoire  portative  où 
l'on  met  les  plumes.  (Furetière.) 

CASSELET.  —  Chaton. 

1461.  —  A  chacun  lés  dicelle  (mitre)  a  12  rassoies 
dorés  et  en  chacun  casseletô  pierres  de  diverses  couleurs. 
[Inv,  de  l'égl.  de  Cambrai,  356.) 

CASSE-NOISETTE.  Les  mentions  île  ce  petit 
ustensile  sonl  rares,  ci  le  casse-noisette  île  Charles  VI 
n'a  assurément  dû  qu'au  prix  de  sa  matière  de  fixer 
un  instant  l'attention  d'un  rédacteur  d'inventaire. 
Quelques  objets  de  ce  genre,  parvenus  jusqu'à  nous. 
présentent,  malgré  le  peu  de  Gnesse  de  leur  travail, 
assez  d'origiiialilo. 


\i\  Casse-noisetles  en  bronu.  App.  à  routeur, 


1420.  n  130.  En  mi  petil  '■  iluj  de  cuir  nue  petite 
lurquoj  os  d'argent  doré,  a  quassoi  uoj  i  Ite  i"  ■  ;|  "• 
(Inv.  de  Charle»  VI  > 


CASTERON 


289 


CASSEROLLE.  Les  casserolles  des  xvr  el  \ur 
siècles  sont  h  peu  près  1rs  nôtres;  leurs  bords  sont 
cependant  ins  élevés  el  leur  étoffe  plus  épaisse. 

1583.  -    Une  cassérolle  do  cuivre  fin.garny  de  bob 

v»rli-,   servant   à   l'air.'  esluver  pasté,   20  s.  t.  i/»''. 

d'Anne  </e  Nieotay,  n«  62.) 

1591.  —  2  casserolles  de  cuyvre,  eslimées6  s.  t. (in». 
de  Guill.   de  Montmorency,  a»  234.) 

1680.  —  Manière  de  plat  de  cuivre  étamé,  de  fort 
petit  |„ u,i  ,-i  bien  plus  creux  que  les  plats  ordinaires, 
propre  à  Caire  des  fricassées  ou  îles  ragoûts.  (Ricbelet.) 

CASSET,  CASSETTE.  —  Boite  carrée  ou  carré  long, 
petite  caisse,  coffret.  La  cassette  de  métal  esl  un 
objcl  de  chaudronnerie  de  la  forme  d'une  cuiller  à 
pot.  Sa  cavité  hémisphérique  esl  rattachée  à  une 
queue.  Dans  la  cassette  à  boire,  cette  queue  est 
creuse  de  façon  à  servir  au  besoin  de  fontaine  Voy. 

QUÀDE, 

1376.  —  Les  utensiles  de  cuivre  et  d'arein  :  uni      ii 
sette  à  boire  eaue.  (7ns.  du  collège  de  Beauvais-Dormans, 
f   13.) 

I4!6.  —  N  340.  A  Jaipiet  Saulnier,  pour  une  graul 
cassette  de  cuivre  à  puiser  eaue,  ferrée  et  bourdée  de  fer, 
a  tout  une  queue.  (Cples  des  menus  plaisirs  de  la  reine.) 
1418.  —  Une  petite  caixette  de  siprès,  où  il  a  I  larges 
de  S.  Gorge  de  ma  devise,  ouvrez  de  lil  d'argent  et  de 
soye.(De  Caumont,  Voy.  d'oultremer  enjliérusalem,  p.  136.) 
I  485.  —  Ung  casset  de  boys  à  garder  les  corporaux. 
(Arch.  du  Finistère,  ap.  Godefroy.) 

1514.  —  Une  grande  ebauldière  d'arrain  à  2  anneaulx, 
tenant  5  seaulx  ou  environ,  garnie  de  sa  cassette,  prisez 
24  s.  p.  (Inv.  de  Guy  Aibaleste,  f"  3.) 

1559.  — 20  cassettes  qui  se  mettent  dedans  2  bahuz, 
scavoir  10  à  chacun,  en  forme  de  cabinets,  dont  y  en  a 
10  de  deinye  aulne  4  doigtz  de  long  et  10  de  quartier  et 
ilcmy  de  plusieurs  longueurs,  servans  à  mectre  les  doreu- 
res,  carcans,  cbesnes  et  bagues  de  la  royne  d'Espaigne; 
chacune  cassette  faicte  par  le  dessus  de  cuyr  noir  polly, 
neslez  et  garnies  de  leurs  ferreures,  doublées  de  salin  vert, 
90  1.  t.  (Cple  roij.  d'Et.   Jokenne,  f»  30  v>.) 

CASSIDOINE.  —  Calcédoine.  Les  minéralogistes 
donnent  ce  nom  d'une  ville  delà  Bithynie  aux  variétés 
blanches,  laiteuses  ou  bleuâtres  de  l'agate.  11  est 
douteux  qu'on  l'entendit  ainsi  au  moyen  âge.  L'obs- 
curité que  lui  attribue  Barthélémy  de  Glainville,  dans 
son  Propriétaire  des  choses,  aussi  bien  qu'un  arti- 
cle de  l'inventaire  de  Charles  le  Téméraire,  ne  per- 
met point  île  la  définir  clairement. 

1360.  —  Une  grant  nef  dorée  et  esmaillée,  de  1res 
grant  ouvrage  de  maçonnerie  et  de  ymages,  et  est  le  fons 
de  la  nef  de  quacidoine  tout  d'une  pièce,  etc.. 

Une  salière  sanz  couvècle,  d'un  quacidoine,  séant  sur 
4  arbres  en  une  tige,  et  sont  les  fueilles  de  chesne  à 
boutons  dorez,  et  dessuz  le  arbre  a  3  langues  de  serpent. 
Et  est  le  pié  de  branches  enlevées  et  fueilles  de  vignes 
esmaillées  d'azur,  pes.  en  tout  1  m.  7  o.  12  d.  (Inv.  de 
Louis  d'Anjou,  a"  283  et  307.) 

1372.  —  Calcidoine  est  une  pierre  palle  et  de  coleur 
obscure,  qui  est  ainsi  comme  moyenne  entre  la  couleur 
du  béril  et  de  jacinthe.  (B.  de  Glainville,  Le  proprié- 
taire des  choses,  liv.   lit,  eh.  27.) 

1408.  —  Ung  cassidoine  creux  où  dedans  est  logié  en 
estant  uni;  yinage  de  S.  George,  el  à  ['environ  sont  N.  D., 
S.  ChristoQe  et  Ste  Catherine,  et  dessus  sont  3  grosses 
perles,  ung  balay,  un  saphir  et  une  esmeraulde.  (Inv.  îles 
duc  el  ducli.  d'Orléans,  f»  5.) 

1416.  —  Un  put  de  cassidoine,  ouvré  à  un  couvercle 
de  mesnios,  garuy  d'ur  et  au  fretelel  du  couvercle  a  un 
saphir  el  3  perles.  (Inv.  du  duc  de  Berrij.) 

1467.  —  2  grosses  bouteilles  noires,  de  pierre,  en 
manière  de  cassidoine,  à  barres  de  lad.  pierre  et  à  2 
lesles  de  lyon  ou  liépart  à  chascun  costé.  (Inv.  de  Charles 
le  Téméraire,  2711.) 

1540.  —  Dans  iceluy  rocher  je  ferai  enchâsser  plu- 

CLOssAIllK. 


sieurs  pierres  rares,  comme  sont  calcidoines,  jaspes,  por- 
fires,  marbres,  existais.  (Palissy,  p.  70.) 

1575.  —  A  Fribourg  en  Brisgau...  il  j  a  grande  traf- 
lîque  de  pierres  excellentes  el  'précieuses  quon  appelle 
de  Chalcédoine.  Elles  sont  fort  dures  et  de  diverse  cou- 
leur. On  les  polit  comme  un  miroir.  Ou  en  fait  aussi  des 
patenostres,  des  manches  de  couteaux,  des  gobelets  et 
autres  choses. 

un   l,s  rouyl  en  Lorraine  et  en   Vuestrich,  mais  on  les 

polit  à   Fribourg.    Aucuns  pensent  qu Bte   pierre  -"il 

appelée  murrinum...  or  on  en  fait  des  tablettes  es  ta- 
bliers, des  vaisseaux  à  manger  et  à  hoir,-,  el  d'autres  vais- 
seaux larges  et  profonds  qu'on  appelle  murrhine,  c mi 

ceux  qu'on  Taict  de  cristal,  nommez  christallin,  (Bellefo- 
rest,  Cosmogr.  de  Munster,  t.  II,  l.  3,  col.  12'J3.) 

1635.  —  Cassidoine.  Onyx,  marbre  à  faire  vases  d'on- 
guent et  de  table.  (Monet,  V  Marbre.) 

CASSOLE.  —  Gouttière  semi-cylindrique. 

1575.  —  J'av  inventé  une  cassole  de  fer  blanc,  en  I 
quelle  on  pose' jambe  fracturée  |après  l'avoir  pensée], 
nui  sert  de  la  tenir  en  sa  ligure  naturelle,  sans  qu  elle 
puisse  tourner  çà  et  là,  si  ce  n'est  à  la  volonté  du  malade, 
idu~  aisément  que  ne  font  les  tenons  ou  torches  de  paille. 
(A.  Taré,  Chirurgie,  1.  13,  cil.  27,  édit.  Malgaigne.) 

CASSOLETTE.  —  La  cassolette  du  moyen  âge  esl 
le  brûle-parfums  encore  usité  en  Orient.  Son  bassi- 
net est  la  capsule  servant  à  la  combustion.  Au  xvn- 
siècle,  l'apothicaire  du  roi  utilise  l'éolipyle  dont  on  se 
servait  depuis  longtemps  à  souffler  le  feu,  et  trans- 
forme en  vapeurs  parfumées  le  jet  liquide  ou  en- 
flammé de  son  contenu.  Cet  instrument  qui,  avec  sa 
lionne  odeur  en  plus,  est  la  lampe  à  souder  de  nos 
plombiers,  porte  en  169-2  le  nom  de  cassolette  phi- 
losophique. 

V.  1420.  —  La  damoiselle  commence  à  asperger  l'eau 
qu'elle  tenoit  en  la  cassolète,  puis  leur  en  jeta  dans  les 
narines,  et  ainsi  se  reveillèrent  ceux  qui  avoient  dormy 
déjà  plus  de  deux  grosses  heures.  (0.  Flores  de  Grèce, 
f  91.) 

1529.  —  A  Guill.  Huet,  bossetier  dud.  Sgr,  pour  2  eas- 
sollettes  de  cuivre,  l'une  grande  et  l'autre  moyenne.  Ou- 
vrées assavoir,  la  grande  à  fueillaiges  moresques  et  la 
moyenne  semée  de  fleurs  de  liz,  garnies  de  leurs  bassi- 
aelz  et  dorées  d'or  bruny  et  d'or  mat,  62  1.  10  s.  (Cple 
des  menus  plaisirs  du  roi,  f  47.) 

1692.  —  M.  de  Blegnv  fils,  apulicaire  ordinaire  du  roy, 
sur  le  quay  de  Nesle,  au  coin  de  la  rue  Guéuégaud  lient... 
les  eaux  "d'Ange,  de  Cordoue,  d'amarante,  de  fleurs 
d'oranges,  de  thiin,  et  généralement  les  eaux  odoriférantes 
et  médicinales  qui  servent  aux  cassolettes  philosophiques 
pour  parfumer  et  désinfecter  les  chambres  et  pour  guérir 
les  malades  par  sympathie... 

Les  cassolettes  philosophiques  à  feu  d'esprit  de  vin  et 
globule  de  cristal  qui  attire  les  liqueurs  à  la  façon  de 
l'éolipile,  se  vendent  sur  le  quay  de  Nesle,  à  i'apoticairene 
royale.  (A.  du  Pradel,  Le  livre  îles  adresses  de  Parts, 
p. '51  et  69.) 

CASSONNETTE.  —  Corbeille  à  pain.  A  l'armée.le 
casson  faisait,  suivant  du  Bellay,  partie  du  matériel 
de  la  manutention. 

,599  _2  cassonnettes  garnies,  une  de  fer  el  l'autre 
de  cuivre,  ensemble  20  s.  (Inv.  de  GabrieUe  dBstrees, 
f  55.) 

CASTERON.  CATERON.  —  Mamelon.  En  termes  d'ar- 
murier, bouton  ou  pommeau  d'épée. 

XIIIe  s.  —Femme  nepuettantamerl'omme  conli  liom 
fet  le  femme,  car  11  amors  de  la  femme  est  en  son  œil  et 
en  son  le  cateron  de  sa  mameleel  en  son  1  orteil  de!  pie  ; 
mais  li  amors  de  l'omme  esi  ens  el  cur  plantée  dontele 
ne  puet  iscir.(Aueas«nef  Nicolette,  Nouv.  frang.,  p.  263.) 
1595  —  Pour  une  espée  limée  à  ternir  cl  couronné 
à  jour  et  damasquinée,  avec  2  douzaines  de  pierres  hues, 
avec  le  caslron  d'ur  el  la  laine esclavoune  et  ung  fourreau 
de  velours  avec  une  poignée  d'or  (pour  le  roi),  20  esc. 
(5'  Cple  roi/,  de  P.  de   I.abnujère.  I*  145 1 

19 


2'M 


CASTIEL 


CASTIEL.  —  Chasteau  et  jilus  brièvement  chas 
(Voy.  ce  mol).  Sorte  de  beffroi  en  charpente,  à  plu- 
sieurs étages,  clos  de  madriers  et  protégé  par  des 
auvents.  Cet  appareil,  monté  sur  roues  et  destiné  à 
l'attaque  des  places,  pouvait  contenir  un  assez  grand 
nombre  d'hommes  armés.  Voy.  Chat. 


V.  UCO.  —  Castiel  d'après  Paulus  Sanctions. 
Biblioth.  Richel.,Hs.  lut.,  f»  109  v». 


i  288.  l.i  poia  un  castiel 

Ot  de  fust,  moult  rice  et  moult  biel 
Port,  seur  et  bien  ke>  illié 

A  tr stage»  '■!  qui  ri  d 

li''  i  uir  tannés 

Lors  n  fait  li  rois 

Le  i  astiol  nu  mur  carouer. 

(Renart  le  nouvel,  h'  I.) 

CASTILLE.  Voy.  Coi  ri  u  .  Castine.  Calcaire 
argileux  employé  comme  fondant  dans  le  traitement 
du  minerai  de  fer. 

1575.  Es  forgei  de  Ha lourl  (Ardennos)  ils  met- 
tent de  la  terre  blanche    qu'ils  prennent  aaseï   ba     en 

terre,  la  quelle  il    mettent  pai  mj  la  mine  de  fer  i ■ 

>  1 1    fonte  d'icelle  min.',  et  ceux  il'-  Dognj  et  do 

Givonne  prennent  pour  la  me cause  de  la  pierre  donl 

erl  à  faire  la  chaux,  qu'ili  appellent  piei  i  e  di  <  > 

lille,  laqui  n- m   | '  aider  À  lo  tonte  de  leurs 

ii   ■    ii'. 'ii .  y,  De  la  marne,  p.  3 

CATALOGNE.         Couverture  <\r  One    laine  plu 
clieuie  o  deux  envers,  fabriquée  avec  succès  jusqu'au 

■iin     ii  i  le  'lin    r.  ttc  nro\  iuco  d'E  panne,  el  à  Bar- 


celone en  particulier.  Elle  était  faite  des  toisons  du 
pays. 

La  Catalogne  blanchi',  cl  le  plus  souvent  rouge, 
servait  pour  la  literie,  et  portait  aussi  le  nom  de 
munir.  On  la  trouve  au  XVIe  siècle  parmi  les  produits 
des  manufactures  de  Flandre.  Il  s'en  faisait  aussi  de 
fleuret  ou  bourre  de  soie. 

1536.  —  Catalogne.  Opertorium  laneurn  utrinque 
villosum qudd ex  Hispaniaad  nosadferiur.  (Rob.Estienne, 
De  re  vestiaria,    64.) 

1538.  —  Une  niante  blanche  de  laine  de  castelongue 
d'un  lict  bas  tard,  45  s.  —  Une  mante  de  castelon^uo  de 
laine  rouge  servant  à  ung  lict  bastard,  70  s.  (Inv.  de 
Clan  île  Brochet.) 

1559.  —  2  grandes  mantes  de  Gathelongne,  unerouge 
et  l'autre  blanche,  pour  servir  à  couvrir  ceulx  qui  couchent 
en  la  sarderobbe  dud.  Sgr  (le  roi),  15  1.  t.  (Cpte  roij. 
d'Et.  Johenne,  f"  33.) 

1564.  — Une  couverture  de  cathelonne  rougefort  usée 
et  ung  surciel  de  cadiz  fait  à  feullages.  (Inv.  du  Pugnw- 
linier,  P  163  V.) 

1582.  —  Castelongne  de  Flandre  de  toutes  sortes  et 
grandeurs,  la  douzaine,  15  s.  (Tarif  d'entrée  à  Calais.) 

1593.  —  Pour  une  castelongne  de  lin  fleuret,  8  esc. 
(Argenterie   du  roi.) 

1606.  — 4  castellones  blanches,  estimez  à  raison  de 
100  s.  pièce.  (Inv.   de  Louise  de  Lorraine,  33.) 

1674.  —  Art.  22.  D'autant  que  plusieurs  tapissiers 
habitans  de  la  ville  de  Rennes,  sous  prétexte  de  faire 
ameublement  et  garnitures  de  lits  pour  le  service  du  pu- 
blic,  vendent  ...  catelones  et  autres  couvertures  de  lit, 
mocades,  tapisseries  de  droguets  passementez,  franges, 
tant  de  raye  que  de  laines.  (i>tat.  des  drapiers  merciers 
de  Bénites.  ) 

1690.  —  Castelogne.  Couverture  de  lit  faite  de  laine 
très  tine. .  .on  les  appeloit  quelques  fois  mantes.  (Furetière.) 

1723.  —  Ces  couvertures,  qui  se  font  présentement 
presque  toutes  en  France,  y  ont  été  imitées  de  celles  qui 
se  fabriquoient  autrefois  à  Barcelonne  et  dans  plusieurs 
autres  villes  de  la  Catalogne.  (Savary.) 

1730.  —  C'est  de  Barcelone  que  viennent  les  excel- 
lentes couvertures  de  laine  d'Espagne  connues  en  France 
sous  le  nom  de  catalogues  (Id.,  Suppléai.,  v°  Espagne.) 

CATALOGNE.  -  Produits  divers.  Voy.  Arbalète, 
Bonnet  et  Espée  a  feuille. 

1458.  —  Pro  12  scodelinis  el  8  placteletis  modo  catha- 
lanisco.  (Arch.  Vatic.  M,  P  24,  cit.  E.  Muntz,  Les  arts  à 
la  cour  des  papes,  t.  I,  p.  331.) 

1468.  Chap.  des  draps  ,1e  laine.  3  aulnes  ''I  demye 
;.;ns  estr.iui;e  de  Caslelloi^ne,  pour  t'a i re  une  robe  longue 
pour  led,  Sgr  (le  roi),  au  leur  île  I  1.  10  s.  3  d.  t. 
l'aulne.  {'■','   t.pte  rug.    d'Al.  Sextrr.) 

I  469.  —  Pou  r  une  paire  <l  use  ni  elles  mises  c  nu  nés  butines, 
de  la  façon  de  Casteloigne.  (Cpte  rug.   du  même,  f56.) 

1494.  Bocali  10  de  arzento  a  la  Cathelana,  cum  li 
manichi  dorati  le  soaze  et  oradelli.  (/«e.  di  Guarderoba 
Estense,  p.  o.) 

CATALOUFFE. 

vins. 

1618.  22  pièces  'le  tapisserie  de  damasquin  sive 
broquatelle  de  soye. 

1649.  —  Un  parement  (d'autel)  de  damasquin  mi  cata- 
louiie  à  fond  blanc  tout  ramage  de  Heurs  rouges.  [Inv, 
da  s.  Louis  des  Français,  p.  13  el  Oi.) 

CAUDEBEC.  Les  caudebecs  de  lu  Normandie 
illustrés  pur  le-,  vers  de  Boileau  uni  tenu,  pendant 
plus  d'un  siècle,  leur  rang  dans  les  modes  françaises. 
L'étoffe  de  es  chapeaux,  linemenl  feutrée,  les  ren- 
il. ni  presque  imperméables  à  la  pluie. 

1685.       Mini e  dos  hardes  el  meubles  appartenant 

au  Sr   Cil.     .le     Cliaumoul,    ambassadeur    puni    le  nu    .m 

royal i  de  si. un. 


Brocatelle  de  suie  à  petits  des- 


CEINTURE 


291 


i  chapeaux  de  castor  gris  et  noir,  2  caudebec  bordez 
d'or  et  d'argent.  (lien,  des  ordres  du  roy,  Arch.de  la  ma- 
rine.) 

1723.  —  Sorte  de  chapeau  ainsi  appelé  à  cause  de  la 
ville  de  Caudebec  en  Normandie  où  il  s'en  fabrique  beau- 
coup.  Ils  sont  fails  de  laine  d'agnelins,  de  poil  ou  duvet 
d'autruche  ou  de  poil  de  chameau.  (Savary.) 

1771.  -  Les  caudebecs.  sont  fort  estimes,  parce  qu'ils 
résistent  à  la  pluie.  Aujourd'hui  caudebec  ne  se  dit  plus 
que  d'un  chapeau  de  feutre.  (Dict.  île  Trévoux.) 

CADDERETTE.  —  Petite  chaudière. 

1408.  —  Mestier  de  chaudronnerie,  poterie  d'arain  et 
cauderettes.  (Ordonn.  pour  les  chaudronniers  de  Rouen, 
Ordonn.  des  rois,  t.  IX,  p.  313.) 

CAVE.  Vase  en  bois  cerclé,  en  forme  de  baquet  à 
long  bec. 


V.  143U.  —  Cave  d'après  un  ms.  italien  ajip.  a  l'auteur. 

1409.  —  i  brocs  appelés  caves  à  vin.  (/nv<  de  Guill. 

de  Haynau,p.   19.) 

CAYOT.  —  Manteau  clos  et  bouclé  sur  la  poitrine. 

IS95.  N"  9.  l:ng  manteau  fait  an  cayot,  de  taffetas 
uoyr,  couvers  de  petites  bandes  ne  voulions  avec  la  tavelle 

>'"  10.  Plus  uug  austre  cayot  de  sarge  de  Fleurance, 
couvert  de  petites  bandes  de  tafetas  toutes  éfrangés  et  un 
bor  de  vellous  noyr  au  milieu  led.  cayot,  tout  doublé  de 
taffetas,  (/no.  de  Jeanne  de  Bourdeille.) 

CÈDRE.  —  Ce  conifère  trouve,  dès  les  temps  les 
plus  reculés,  des  applications  nombreuses.  Son  in- 
corruptibilité, même  relative,  le  désignait  en  Orienl 
pour  la  charpente  et  la  décoration  intérieure  des 
temples  et  des  palais.  L'Egypte  l'a  employé  avec  le 
sycomore  à  la  conservation  des  momies;  mais  sa 
rareté  en  Occident,  jusqu'à  nos  jours,  en  a  restreinl 
l'usage  à  des  panneaux  de  peinture,  des  meubles, 
dos  couvertures  de  livres  el  quelques  menus  objets. 
Encore  faut-il  admettre  qu'on  a  donné  le  nom  de 
cèdre  à  des  bois  plus  ou  moins  différents  de  la  véri- 
table espèce,  tels  que  le  brésil  et  autres.  Les  citations 
font  connaître  l'emploi  île  la  gomme  appelée  cédrie. 

1053.  —  Cedrus.  Hujus  ligni  résina cedria  dicitur,  qua 
libri  illiti  nec  tineas  patiuntur  nec  consenescunt.  (Papias 
vocab.) 

1286.  —  Il  dicit  Rabanus  :  Cedrus  est  arbor  altissima, 
omnium  arborant  domina  et  regina,et  etiam  aspectu  pill- 
era, semper  retinena  virorem  suuni  et  insuper  odorifera, 
cujus  odor  fugat  serpentes  et  omnia  venenosa. 

Cedria  unguentu  m  l'aetum  quo  asseres  linite  non  putres- 
cunl  vel  tempore  vel  \ermibus.  (Joann.  de  Janua,  Catho- 
Itcun.) 

1372.  —  Le  cèdre  a  une  odeur  joyeuse  et  dure  longue- 
ment, et  n'est  jamais  mangé  des  vers,  et  pour  ce  en  fait-on 
les  maisons  et  les  palays  royaulx  ou  pays  où  on  le  peull 
avoir.  Les  livres  qui  sont  oingls  de  la  gomme  qui  yet  du 
cèdre  ne  vin  Hissent  point  et  ne  sont  jamais  mengez  de> 
vers.  (Le  propriét.  des  choses,  1.  17.  ch.  23.) 

1393.  — Cèdre,  autrement  dit  Alixandre. . .  Cèdre  ver- 
meil est  un  fust  que  l'on  vent  sur  les  espieiers  et  est  dit 
cèdre  dont  on  l'ait  les  manches  à  couteaulx.  (Le  ménaqiei , 
t.  Il,  p.   151.) 

1508  —  Fait  et  livré  le  boiz  d'un  banc  et  table  de 
cèdre.  68  IV.  H)  s.  5  d.  (Cptes  du  chat.  deGaillon,  p.  346.) 

CEINTURE.  —  Pendant  le  moyen  âge,  la  ceinture. 


à  l'église,  lui  partielles  vêtements  liturgiques  el  des 
ornements  destinés  au  sacre  îles  rois.  Partout  ailleurs, 

ci  presque  universelle ni  jusqu'au  xv*  siècle,  «-'esi 

une  pièce  obligée  du  costume  ci  vil,  du  costume  mi- 
litaire ei  l'un  îles  insignes  de  la  chevalerie.   Vussi, 
les  Inventaires  el  les  documents  anciens  en  parlent 
fréquemment. 
La  garniture,  formée  de  la  boucle,  il 'danl  el 

des  trépas  nu  passants,  la  ferrure  du  tissu  composée 
de    flous,     île   plaques    liisloriées,    de     lialiqilelel  s    OU 

barrettes  transversales,  enfin  tous  les  détails  d'or- 
fèvrerie, d'émaillerie  ou  de  ciselure,  rendaient  fort 
précieuse  cette  partie  complémentaire  et  très  évi- 
dente lie  l'ajustement  îles  lieux  sexes. 

Dans  le  tissu  des  ceintures,  lorsqu'il  n'est  point 
formé  de  pièces  métalliques  montées  à  charnière, 
on  fait  usage  de  toute  matière  textile,  de  cuir  el  même 
de  cheveux.  Les  ceintures  pour  la  danse  ou  pour 
la  joute,  sonl  ordinairement  munies  de  sonnettes 
ou  de  grelots.  Pour  les  fiançailles,  on  les  orne,  comme 
celle  du  trésor  de  Conques,  de  barrettes  à  mains 
jointes.  Les  ceintures  île  deuil  sont  entaillées  de  lar- 
mes et  de  devises.  Enfin,  dans  un  but  de  dévotion  ou 
de  préservation,  la  ceinture,  jusqu'à  une  époque  liés 
voisine  de  la  nôtre,  fait  partie  desobjets  pieux,  des 
remèdes  ou  des  talismans.  Les  citations  relatives  à 
ces  pratiques  sont  réuïiies  sous  le  nom  de  ceintures 
diverses. 


XV    s.  —  Ceinture  en  argent  duré  et  émaillé. 
App.  a  l'auteur. 


835.    —    De  vestimentis  ecclesiasticis    largitus    esl    (à 
l'abbaye  de  Fontenelle). . .  cingula   opère   romano  facta, 
auro  decorata   duo.  iVila  Ansegisi  abb.,  Acta  SS.  ord. 
S.  Beneil,  sœc.  IV,  pars.  I,  p.  635.) 
XIIe  s.  Sire,  par  cbeste  chainturete 

Est  entendu  que  vo  car  nele, 
Vos  rains,  vos  cors  entireineut 
Devez  tenir  tout  fermement 
Ausi  corne  en  virginité. 
(Ordene  de  Chevalerie,  v.  183.) 
.    V.    1260.       Adies  chaignoit  riches  chaintures 
A  blouquc  d'or  menu  ferrées 
De  membres  d'or  et  bien  gemmées. 
[Miracles  de  S.  Elot,  p    31  ) 

1295.  —  Unani  corrigiam  de  serico  ttigro,  guarnitain 
de  argento  et  rotulis nacarinis,  pond,  i»  une. 

Unum  cingulum  de  stricto  viridi  euin  appendiciis  factis 
de  vernice,  cum  bottone  de  cristallo.  —  Unum  cing 
de  serico  alho  cum  bottonilms  et  verniculis  ad  auriim  cum 
appendiciis.  —  Unum  cingulum  antiquum  rubeum  ad 
castra,  scuta  etrosas  auri.  (Thesaur.  Seau  apostol.,  f  liv 
et   115.) 

1298.  —  l'sus  el  consueludo  sont  el  nieront  longissi- 
mis  temporibus  observati,  et  tante  tempore  .pied  in  con- 
trarium  memoria  non  e\i<tii  in  senescallia  Belliquadri  el 
in  provincia  quod  burgenses  consueverunl  a  nobilibus  el 
baronibusel  etiam  ab  archiepiscopis,  sine  principis  aucto- 
ritate  et  licencia,  impune  singulum  militare  assumera  çl 
signa  militaria  habere  et  portare.  (Certif.  de  la  Séné- 
ohaussée  de  Beaûcaire,  Arch.  J,  468,  n   t.) 

1309.  —  Item  que nulz ouvriers  dud .  mestier  ne  puisse 

esmaillier   clo.se   qui    suit  fér u  la/.,  qui   soil  cruese 

dessouz,  pour  ce  que  quant  l'on  achète  une  ceinture,  l'en 
cuide  qu'il  V  ail  un   marc  d'argent  et   il  n'en  y  a   pas  la 


292 


CEI. NT  LUE 


moitié.  (Rey.  des  métiers  de  Paris,  Stat.  des  émailleurs 
aVorfévrerie,  ms.  B.  f°  87.) 

1313.  —  Une  ceinture  de  quir  de  liumi,  harnessé 
d'or  ml  camaeux.  (Inv.  de  P.  Guveston,  p.  390.) 

1334.  — A  Jehan  Lefrison,  mercier,  pour  une  ceinture 
d'argent  sur  cuir  blanc,  ferrée  au  lonc  à  rondeaux  esinail- 
liez  et  ;i  cuers  it  lettres. . .  boucle,  mordant,  trépas  renns 
touz  dorez,  qui  pesa  17  onces  et  demis,  l'once  13  s.  p. 
(Cpte»  du  connétable  d'Eu,  1*  7.) 

1350.  —  Pour  la  ferrure  de  3  ceintures  ferrées  de 
boucles,  i\r  mordant,  de  trépas,  l'une  de  cuir  blanc  la 
quelle  le  roy  a  ceiute  avant  son  sacre  et  l'autre  de  soye 
blanche  quand  il  fut  sacré.  (Cptes  roy.  d'Et.  de  Lafon- 
taine,ext.  Fontanieu,  vol.  LXXVIIl.) 

1351.  —  Pierre  Desbarres,  orfèvre,  pour  faire  et  for- 
gier  la  garnison  de  6  ceintures  de  cuir  blanc  pour  nos 
Sgrs  qui  furent  fais  chevaliers,  pour  leur  estât  d'estuierie, 
c'est  assavoir,  en  chascune,  boucle,  mordant  et  trespas, 
d'argent  blanc,  pour  argent  délivré  et  façon  12  1. 

Pour  faire  et  forgier  la  ferreure  d'une  ceinture  d'or  sur 
un  tissu  azuré  dont  les  doux  sont  de  dauphins  et  de  liz, 
à  une  greneteure  ronde  enverrée  d'esmail.  (Cpte  du  même, 
f»  6  v  et  8.) 

Pour  faire  et  forgier  la  garnison  d'argent  d'une  ceinture 
de   cuir   à   aller   en  bois  (chasse),   c'est  assavoir    boucle, 

niant  esniailliée  à  hommes  sauvages  et  oisellez.  (ibul. 

17., 

1360.  —  \  134  Une  viez  sainture  de  soie  bastue  à 
or,  à  noiaulz  d'argent  esmailliez  roons  et  quarrez.  La 
boucle  et  le  mordant  en  la  façon  d'une  roose. 

N  '  3.  lue  saincture  à  toute  jour  où  il  peut  une  boursecte 
ouvrée  de  soie  et  une  paire  de  petiz  coustiaus.  (Inv.  de 
Jeanne  de  Boulngne .) 

1377.  — A  Katerine  Lecoulletier. .  une chainture faicte 
des  cheveux  de  sa  mère,  estoffée  d'argent  doré.  (Arch . 
de  Douai,  reg.  aux  testam.,  extr.  Dehaisnes.) 

1378.  —  Luy  lu  présenté  (a  l'empereur  Charles  IV) 
une  très  riche  sainture  d'or  tout  au  lonc  garnie  très  ri- 
chement de  pierrerie,  la  quelle  valoit  bien  de  six  à  huit 
mille  fr.  (Chron.  de  S.  Denis,  t.  VI,  p.  400.) 

1379.  —  Par  dessus  son  surplis  (le  berger)  doit  avoir 
une  grosse  ceinture  de  corde  menue  et  forte,  faicte  par 
manière  de  tresee  en  3  cordonsà  une  buulle  de  fer  ronde. 
El  â  celle  ceinture  doit  pendre  et  avoir  plusieurs  choses. 

Premièrement,  el  pour  honneur,  y  doit  pendre  la  boiste 
à  l'ongneruenl  en  ung  estuy  de  cuyr...  avec  ce  doit-il 
avoir  uni;  canivel  ou  coutel  agu,  pour  picoter  et  oster  la 

gne  des  brebis  affin  que  l'ongnement,  y  puisse  mieulx 

i  iiln  i  et  que  la  brebis  soit  plus  lest  guarie.  Aussi  con- 
vient-il que  il  porte  ung  ciseaux  pour  couper  et  aonnier 
la  laine  de  la  brebis,  par  dessus  la  rongne.  Le  berger 
doit  perler  alesue  à  coudre  Boulliers,  bobelins,  semelles 
et  tacons  :  la  quelle  alesne  doit  estre  ung  instrument  de 
1  ■  j — t  pour  bouter  le  fer  de  l'alesne  jusques  au  meilleu  du 
manche,  et  par  dessoubz  le  doit  attacher  d'ung  noyau  ou 
d'un/  anneau  de  cuyr  pour  mieulx  fermer.  Item,  à  celle 
ceinture  doit  porter  un  aguillier  à  mettre  ses  aguilleç 
quarrées  el  rondes.   Le  quel    aguillier  est  de  l'oz   de  la 

cuysse  'l'une  i au  el  longuet,   ou  de    l'oz  d'ung 

pied  d'aignelet,  et  estre  misel  attaché  avocques  le  pen- 
dyn  de  1  alesne.  Encore  doit  le  berger  avoir  boissel  ou 
«Cutel  i  forte  alemelc  â  Irencher  son  pain,  a  manche  de 

1   i plate    de  tylleul  ou  d'aultre  tendre  bois,  el  le 

doil  estre  lyé  tout  au  longd'une  menue  cordelete 

de  lil  bien  curée,  pour  le  mieulx  lenir  el  pion'  estre  plus 

Et  la     line  du  coutel  doil  estre  d'une  vieille  savate 

pi  jne  <i  "".'    oullier  vieulx,  de  vache,  bien  consouc 

1  i te  par  le  borgerà  la  mesur |uantité  dud.  > - 

tel.  Celle  gayne  doil  estre  pendue  i  la  ceinture  d'une 
cordclle  de  gros  lil  de  chanvre  ou  d'une  vieille  lanière 
renouée. 

doil  pendre   i  la  i  einlure  une,  guylci u  four- 
reau, de  vieulx  cuyi    gissfé  ou  d yi  de  la  peau 

d'une  anguille,  pour  mettre  les  Haiauxdu  berger,  le  quel 

e  Is  quantité   dci    flaiaux     El   par 

tout     1 1    i  lia  oi  devant  dictes,  le  berger  doil  por- 

pam  tièi  ■■  i tire  le  p. ou  pour  iu\  el  son  chien. 

il.  de  Brie,  /.<•  bon  berger,  cli.  8,  p.  71.) 

1380         N  01,  Une  nointure  sm  ung  tissu  de  loye  do 

|    doit    ..moi   117    cloUX    déni    d 

*  en  fnult  6   el    pnl  u  •  ■  uvoii  l'uu 


ront  et  l'autre  en  façon  de  bastonnet  grenelé,  pes.   1  m. 
i  o. 

Pi"  5771.  Vue  linge  seincture  sur  ung  blanc  tissu  à2  lip- 
pes de  jaune,  ferrée  d'or  tout  au  long  et  y  a  2  doux  longs 
et  un  rondeau  à  la  façon  d'hspaigne,  et  ainsi  se  continue 
tout  au  long,  et  sont  la  boucle  et  le  mordant  d'esmaulx  de 
plite.  (Inv.  de  Charles  Y.) 


Fin  du  XV"  s.  —  Ceinture  d'abbesse,  a  garnitures  d'ivoire 
sur  tissu  de  fil,  App.  à  l'auteur. 


1390.  —  Fait  et  forgié  une  ceinture  d'or  pour  le  roy, 
en  la  quelle  a  44  doux  d'or  faiz  et  forgiez  en  manière  de 
cosses  de  geuestes,  plas.  Et  en  chacun  3  petis  boulions 
d'or  sonnans,  avec  boucle  et  mordant  d'icelle  devise,  assis 
sur  un  tissu  de  sove  noire,  95  1.  19  s.  p.  (1"  Cpte  roy. 
de  Ch.  Poupart,  f v  91.) 

1394.  —  l'na  zona  ad  usum  mulieris,  super  texulo  de 
serico  rubeo,  ferrata  de  argento  hisuialdato,  sine  mor- 
dente  et  boucula  cum  74  clavis,  4  lib.  p. 

It.  Zona  ad  usum  mulieris,  super  tissuto  de  serico  per- 
sico,  cum  boucula  et  niordente  et  50  clavis  »  coquilles, 
24  s.  p. 

It.  Une  courroye  à  femme  à  tissu  vermeil  ferré  d'argent 
et  esmaillée,  sans  mordant  el  sans  boucle,  prisée  i  I. 
(Exéc.  du  testam.  de  P.  Forlel,  f"7,  Uiblioth.  Richel.  ms. 
8030.) 

1397.  —  Avoir  fait  pour  la  revue  une  ceinture  d'OÏ  OÙ 
il  n'y  avoit  point  de  tissu,  mais  estoit  toute  d'or  de  32 
Meurs  de  genestre,  et  y  avoit  en  chascune  fleur,  en  l'une 
\ui  balav  el  o.i  l'autre  un  saphir-,  el   tenoit  chascune  fleur 

à  une  granl  pièce  dont  il  y  avoit  3Î  pièces,  8  perles,  une 

fleur  bl -ho  et  une  cesse  de  vert  gay  entre  lesil.  perles; 

•I  puise   lad.  ceinture   I   m.  6  0.   6  est.  d'or,  à  60  IV.  le 


marc,  valent  8(ï  1.  10  s.  p.,  et  pour  la  façon  de  lad.  cein- 
ture 56  I.  p.  (Argenterie  de  la  reine,  5'  Cpte  d'Ilémon 
Raguier,  f   137  v.) 

1398.  Aucun  coroyer  ne  poura  faire  pendant  à  ciel 
que  d'une  pièce;  s'ils  fonl  ceinture  de  i  pièces,  el  la  se- 
conde sera  au  dessoubs  et  outre  l"  ceint,  et  si  pourront 
l'aire  ceintures  de  plusieurs  pièces  el  pendans  à  clefs 
quand  ils  soronl  à  charnières. 

El  s'ils  lout  tissus,  les  tissus  seront  i"ui  de  soie  ou 
tout  rie  m,  el  ne  vendront  aucunos  coroyos  pendans,  demi 
ceints  ou  lissus  s'ils  ne  sont  bons,  loyaulx  et  marchandai 
[Stat.  des  coroyert  de  Noyon,  p.  135.) 

1398.  -  A    llcrmanl    llriissej,    pour  a\oir  l'ail  el   forgié 

la  ferreure  d'or  d'une  ceinture  pour  le  roy  NS.  C'est  assa- 
voir blouq i  r dant  et  r>  lermeures  ou  il  a  en  chas- 
cune I  osmaulx  de  la  devise  dud,  Sgr,  blanc,  noir,  verl 
r'i  vermeil,  el  en  chascune  fermeure,  haichié  le  mol  du 
roj  Jauès  et  lachapplede  la  blouquo  haichié  de  brandies, 

fleurs  el  cosses  de  genostos,  et il  i ■'< ■  du  mordant  a 

un  tigre  d'or,  pour  tout  53  1.  13  s.  3  d.  (10*  Cpteroy.  de 
Ch.   Poupart,  i    H.) 

1399.  \    nu.  Une  Boyutufo,  le  lissu  vert  el  blank, 
rvo  lettre   de  larsiuaj  (sarrazinoises)  '-t  poudré  do 

blank  Heurs  el  vorli  ove  s u  de  borbiz,  purs,  i  m.  3  o. 

(Inv.  de  Uni,,  iv  ,r  [nglet  I 


CEINTURE 


293 


1401  \  Jehan  Clerbourt,  orfèvre  de  la  royne,  pour 
une  ceinture  d'or  rerrée  toul  au  lonc,  en  la  quelle  a  bien 
cou  pièces  d'or  et  boucle  et  mordant  esmaillé  de  moron 
el  6  perles  et  I-  esmeraudes,  sur  un  ti->u  vermeil,  pour 
la  fajon  20  l.  16  s  p.  (Argenterie  <lr  la  reine,  9'  Cpte 
d'Hémon  Raguier,  (■  29  v.) 

1403.   —  A  Jehan  Clerl il.   nrfèvre,  pour  avoir  fait 

2  ceintures  de  cuir  pour  la  royne,  ferrées  de  laton  poui 
patron,  les  quelles  elle  a  devers  elle,  cl  s.  |  [rgenterie 
de  In  reine,  l"  Cpte  de  l .  Leblanc,  P>27.) 

1408  —  V  Jehan  Compère,  orfèvre...  pour  avoir  fail 
el  forgée  la  ferreure  d'or  d'une  ceinture  pour  le  roy  N.S., 
c'est  assavoir  boucle  mordant  et  S  rermeures,  et  esl  lad. 
boucle  faitte  quarréc  esmaillée  à  fucillesde  may,  et  lesd. 

fer ures  forgées  chascune  '1"  la  fournie  de  3  cosses  de 

genestes,  el  le  mordant  plat  esmaillé  de  -  paons  qui  font 
la  roui',  pour  or  ôï  I.  lis.  3  d.,  ri  pour  façon,  paine  et 
sallaire  et  pour  esmail  12  I.  p  ,  el  pour  le  tixu  qui  est  de 
tino  soye  noire  " i  s.  p. 

A  Michel  Nynaut,  tassetier,  pour  (i  ceintures  de  cuir 

I ssé  île  1  costelz,  chacune  garnie   île   boucle,  mordant 

etde  6  fermeures  d'acier  burni. ..  pour  ceindre  led.  iigr 
(le  nu  |à  sa  plaisance,  au  pris  de  7  s.  la  pièce.  (2!)°  Cpte 
roy.  de  i:ii.  l'impart,  f>  51  el  130  \  .  ) 

1408.  —  Une  sainlure  d'or  de  la   façon  d'Angleterre, 

en  la  quelle  a  "JO  clous  tous  environnez  de  perles,  dont  es 
lu  a  eu  chascun  un  saphir,  que  tiennent  2  (estes  il'esgles, 
et  environ  le  saphir  sent  10  autres  perles,  et  es  10  autres 
rondeaux  a  en  chascun  une  perle  et  ou  niylieu  atachéc 
d'un  dyamant  environné  de  1  halaiz  et  i  dyamans. 

Ou  fermai!  d'icelle  saintureaun  soleil  ou  milieu,  et  sur 
icelluy  soleil  a  une  casse  sans  pierre.  (Inv.  îles  <luc  el 
ilurli.  'l'Orléans,  n"  6067.) 

1420.  —  -  saintures  pour  seindre  sur  les  plates,  à  clo- 
chètes  sonnans,  l'une  de  lelon  et  l'autre  de  1er  blanc. 
(Inv.  île  Philippe  le  Bon.) 

Une  large  sainture  d'argent  doré  pour  danser,  faicte  à 
couplez  ou  il  y  a  21  pièces,  chascune  en  manière  de  tres- 
laulx  (tourteaux)  ronds  percés  dessus,  et  entre  2  de  chas- 
cun couplet  y  a  des  ralioleures;  à  la  i|uelle  pendent  et  ser- 
vent 21  grandes  campaniles  faictês  de  12  fouilles  rencon- 
Irans  l'une  l'autre.  {Ibiil.,  n*  1125.1 

1420.  —  N"  362.  Un  tixu  de  soye  ardant,  garny  de 
boucle,  mordant  et  8  fermeures  d'or,  et  y  pend  un  coustel, 
unes  forcettes  et  un  canivet  garniz  d'or,  et  y  a  sur  le  cous- 
tel  et  canivet,  en  chascun  une  perle  et  une  autre  perle 
au  bout  du  mordant.  (Inv.  îles  joyaux  de  Charles  VI.) 

1422.  —  Une  ceinture  à  ,cordelier,  à  neus  de  perle-, 
qui  fut  à  M*  lsahel  de  France,  10  s.  (Cpte  roij.  de  Re- 
gnauld  Doriac,  201.) 

1428.  —  Une  ceinture  sur  un  vieil  tissu  de  soie  noire, 
où  il  y  avoit  une  platine  et  8  clous  d'argent,  boucle  et 
mordant  de  fer  blanc,  trouvée  en  la  possession  de  Jehan- 
nette  Laneuville,  pour  re  emprisonnée.  (Iteq.de  la  Prévôté. 
Sauvai,  t.   III,  p.  270.) 

V.  1450. —  De  tanné  estoit  sa  ceinture 

Et  d'or  joyeusement  garnye  ; 
Mais  bien  sembloit  à  l'esmailleurc 
femme  de  plaisance  bannye; 
Carde  larmes  grant  compaignie 
Vy  aux  mordans  et  à  la  boucle. 

(Le  débat  de  2  demoiselles,  Montaiglon.  liée,  de  poès,  fr.. 

t.  V,  p.  271.) 

1458.  —  Une  ceinture  d'or  en  façon  de  cordon  ployant 
à  charnières,  bordé  de  lil  d'or  à  guipplenre,  à  branches 
de  rosiers  esmailliées  de  leur  couleur  et  à  roses  blanches 
enlevées  et  percées  à  jour  sur  un  fons  bruny  avec  une 
cheiieste  de  mesme  pendant  à  lad.  ceinture,  pour  à  icelle 
attacher  2  houppes  l'aide  de  lil  d'or  de  l'Ieurance...  pour 
ceindre  et  mettre  autour  d'un  chappeau  couvert  de  trippe 
develoux  vert.  (D.  d'Arcq,  Cpte»  de  l'hôtel,  p.  357.) 

1459.  — -  Pour  1  aulnes  de  riban  renforcié,  de  soye 
bleue,  délivré  à  Gilbert  Jehan,  orfèvre  el  varlet  de  chambre 
du  roy  N.  S.,  pour  y  asseoir  une  garniture  d'une  boucle, 
2  fers  taillés  à  roses  blanches  et  branches  enlevées  el 
percées  à  jour  el  esmaillées,  fournie  de  6  doux,  rivet/ 
et  cuilreiivelz  d'or  la  i  z  par  led.  Gilbert  pour  une  ceintura 
au  roy  MdS.,  au  pris  de  3  s.  i  il.  l.  l'aulne.  (I"  Cpte  rotl. 
de  P.  Iliirdrltil,  f  27.) 

1514.  —  N°  543,  2  aulmosnières  et  une  ceinture  d'or- 


faverye  [ r  le-  mariées,  avecques  2  gorgerettes  de  loillc 

de  Cambray,  frangée  de  lil  d'oi  el   soye  verle.  (Inv.  de 
Charlotte  cTAlbrel.) 


1CG7.  —  Pièce  de  maîtrise  du  ceinturier  Adam  S  tache. 
Cuivre  jaune  sans  dorure  ni  soudures.  App.  au  même 


ir  à  canons  esmaillez  d'azur 
de  blanc.  (Cpte   des  menus 


I  529.  —  Une  ceinture 
et  tahles  d'attente  esmaill 
plaisirs  du  roi,  f'65v0.) 

1534.  —  A  Guill.  Herondelle,  marchant  lapidaire  suv- 
vant  la  Cour,  !)'J95  1.  3  s.  6  d.  pour  son  paiement  de  2 
grosses  bordeures,  2  rennes  seures  et  une  oreillette  gar- 
nye de  dyamans,  rubis  et  grosses  perles...  une  saindure 
faicte  à  cordellières  et  à  baston  tors,  persée  à  jours,  gar- 
nye de  fons  brunys  et  une  autre  saindure  faicte  à  neufs 
et  passeures  avec  ses  noms  brunys  et  de  lilz  tors,  garnye 
d'une  houppe  esmaillée  de  rouge  cler,  le  tout  d'or,  que 
le  roy,  au  moys  d'octobre  dernier  passé,  a  achapté  dud. 
Herondelle.  (Arch.  J.,  cari.  961,  liasse  962,  pièce  150.) 

1560.  —  Pour  une  ceinture  de  buffle,  doublée  de  buf- 
fle, arrière  poinctée  de  1  arrière  poinetz  de  fine  soye 
partout,  et garnye  d'une  belle  ferreure  vernye claire,  faicte 
à  crosse,  pour  porter  à  la  chasse,  11.  10  s.  (3"  Cpte  roy. 
de  David  Blandin,  f1 45.) 

1561.  —  Une  grande  saineturt 
lans.  (Inv.  du  chat,  de  Pau,  f"  79. 

1564.  —  Une  seincture  de  buffle  à  pointer  espéc,  8  s. 
(Inv.  du  Puymolinier,  l'°  210.) 

•Une.  seincture  (de  mariage)  de  perles,  faite  à  ponpons 
d'or  et  canons  de  perles,  ayant  au  devant  uug  fermai!  OÙ 
est  l'image  Ste  Anne,  pois.  2  o.  3  i  ave,-  le  iissu.  (Ibiil.. 
f  307  v".  | 

1566.  — 1  sautilles  du  euyr  jaune  de  Mil  tan  de  ô  IV. 
10  s.  la  douzaine.  1  fr.   17  s.  8  d. 

1  santiiie-  de  cuir  de  Lion,  de  5  fr.  la  douzaine,  I  fr.  13  s, 
1  d.  ilnv.  deJ.  de  Cloche,  mil  a  .S'.  Sever,  .1  rch.  tirs  Landes. 
Il,  58.) 

1568.  —  Une  ceinture  pontificale  avec  la  boucle  en 
fermoir  à  4  doits  de  largeur],  à  façon  de  bastons  rompus, 
avec  i  bailloirrss,  le  toul  d'argent  don-.  (Inv,  de  l'abb.  de 
S.  Pierre  de  Moissae,  p.  400.) 

1602.  Une  ceinture  faceon  de  Millau  en  broderie  d'or 
à  fond  de  velours  noir,  la  ferrure  damasquinée,  el  à  3 

perles  el  uug  eaniaveul.  (Inv.  du  duc  de  Hiruii.  f    13  v   .1 

CEINT!  RE  DE  clin».  —  Vov.  Broderie  de  chic 


de  cornes  de  cerfs  vol- 

•  ! 


*>', 


CEINTURE 


OEINTCRES  DIVERSES. 

V.  1230.  —  Si  ex  pelle  leonis  fiant  corrigiae,  percinc- 
tus  exillis  non  limebit  hostes.  (Albertus  Magnus,  De  vir- 
lut.  anim.,  1.  3,  p.  162.) 

1313.  —  Une  ceynture  garnie  d'argent  tissue  de  :  in 
principio.  (Inv.  de  P.  Gareston,  p.  3'J2.) 

I  380.  —  Une  ancienne  ceinture  d'un  tissu  de  soye,  où 
est  escrit  l'évangile  S.  Jean,  où  est  une  petite  boucle,  un 
passant  et  un  mordant,  à  12  barres  d'or  petites.  (Inv.  de 
Charles  Y,  n°  2270.) 

1398.  —  A  Jehan  Clerbourc,  orfèvre  de  la  royne,  pour 
avoir  fait,  pour  la  royne,  une  boucle  et  un  mordant  en  un 
large  tissu  de  la  longueur  de  Dieu  ',  pes.  une  once  et  demi 
d'or .  (Argenterie de  la  reine,  6"  Cpte  d'IIémon  Raguier, 
f  170  v.') 

1399.  —  Une  ceinture  qu'on  baille  aux  femmes  grosses. 
(Inv.  de  l'égl.  de  S.  Père  de  Chartres,  p.  89.) 

1485.  —  Et  là  (au  tombeau  île  Ste  Christine,  à  Spolete 
on  donne)  à  cuy  il  plait  des  ebaintures  corne  on  faict  à 
Viterbe  à  l'église  île  Me  Kose. 

A  Viterbe. . .  on  acliapte  des  chaintures  qui  sont  touchées 
à  lad.  sainte  (Rose)  pour  les  reporter  et  donner  aux  femmes 
encliaintes.  (J.  Lenguerent  etj.de  Trêves,  Ann.  archéol  , 
t.  XXII,  p.  90  et  133.) 

I  547.  —  L'autre  ayant  ceste  ceinture,  de  loup  marin,  de 
peur  de  la  colique,  a  tout  une  boucle  jaune.  (Noël  du  Faïl, 
Propos  rustiques,  t.  I,  p.   14.) 

1600.  —  Semblables  vertus...  attribue-on  à  la  des- 
pouille  du  serpent,  aydant  à  enfanter  la  femme  qui  en  a 
le  ventre  environné  pendant  son  travail...  et  à  la  peau 
d'une  beste  que  les  l'oulonnois  appellent  élain,  dont  on 
fait  des  ceintures  pour  en  ceindre  les  femmes  estant  au 
travail  d'enfant.  (Oliv.  de  Serres,  Théâtre  d'agric,  1.  8,  ch. 
5,  p.  819.) 

CEINTURE  funèbre.  —  Appelée  litre.  C'est  une 
large  bande  à  fond  noir  sur  laquelle  sont  apposées, 
en  dehors  el  en  dedans  d'une  église,  les  armoiries 
d'un  grand  personnage,  àl'occasion  de  ses  obsèques. 
In    certain    nombre   d'églises    de    France    portent 

encore  sur  leurs i 'ailles  la  trace  decel  usage  tombé 

en  désuétude  à  la  fin  du  dernier  siècle. 

1469.  —  Pour  l'aire  la  ceinture  des  armes  de  la  (feue) 
duchesse  en  la  chapelle  du  duc ,  12  s.  li.  d.  (lien,  de  la 
catliéd.  de  Tréguier,  Huit,  du  Comité  de  la  tangue,  I8Ô2-3, 
t.  I,  p.  134.) 

CEINTURE  DE  MESSAGER.  —  Voy.  liOlTE  DE  MES- 
SAGER. 

CEINTURE  A  trousser.  —  A  relever  larube.  Voy. 

Troussoire. 

i  470.  —  Et  lui  demanda  qu'elle  vouloit  que  led.  Oudart 
lui  en  acheta  (de  2  gros),  laquelle  respondi  qu'elle  vou- 
loil  avoir  une  ainture  a  trousser,  el  que  le  tessu  fut  de 
i  led.  Oudarl  respondi  que  quant  il  yroit  au  Palais, 
que  d  lui  acheteroit.  (Lettre  de  rémiss.,  Biblioth.  de 
ri ■',.  des  chartes,  Bérie  2,  t.  IV,  p.  508.) 

CEINTORIER,  CEiNTURONNiER.  -  On  se  rend  faci- 
lement compte,  par  la  lecture  îles  documents,  de  ce 
qu'était  le  travail  de  l'orfèvre  appliqué  aux  ceintures 
de  love.  Quelques  objets  de  ce  genre,  disséminés 
d. m  li  -  collections,  témoignent  d'un  goût  el  d'une 
délicate  se  irréprochables;  ces  qualités  smii  par- 
ticulièrement saillantes  dans  les  rares  pièces  de 
maîtrise  parvenues  jusqu'à  nous.  Mais  un  peut 
l'étonner  qu'elles  subsistent  presque  au  même  degré 
dan    la  modeste  industrie  îles  ceinturiers  d'étain. 

Les  fouilles  delà  Sei i  néanmoins  rendu,  par 

mille  preuves,  le  lui  irrécusable,  el  l'on  peut  afîlr- 
1 1 1  ■  h    que  cet    arl  populaire,  proscrit  à  Londres  au 

li.   i  i.i  i.hU.   qui  i ,  ti  idltlon   itti  Ibnall  n  II  ligure  du  Christ 

lu  poi  lui  'i>   ta      un',  -i  i  ipolli  du  Pal  it 


XIVe  siècle,  florissail  sous  François  I",  el  comptai! 
à  Paris   trois  siècles  d'existence. 

V.  1225.  —  Corrigiarii  habeut  ante  se  zonas  albas  et 
nigras,  rubeas  bene  niemliratas  l'erro  et  cupro,  et  texla 
stipata  argento.  (J.  de  Cariatide,  g  8.) 

1337.  —  Quod  nullus  de  mistera  il  la.,  in  civitate  Lon- 
don,  seu  aliis  civitatibus  et  burgis  infra  regnum  nostruin 
garnire  faciat  zonas  de  serico,  lana,  corio  vel  filo  lineo,  de 
nullo  pejori  métallo  quam  de  latono,  bateria,  l'erro  et  assere, 
et  quod  si  nulla  operatio  plumbo,  peautre ,  seu  stannoaut 
alia  refalsa  garnita  fuerit...  comburantur.  (Lettres  pat. 
d'Edouard  III,  Archœol.,  Journ.,  t.  IX,  p.  283.) 

I  490.  —  Art.  6.  Pour  le  chef  d'oeuvre  de  sainturcrie, 
fera  led.  ouvrier,  une  ferrure  large  pour  tissus,  émaillée 
à  persis  et  contrepersis,  estant  suidé  ou  brazé,  et  beso- 
gneront lesd.  sainturiers  de  bonnes  estoffes  au  temps  ave- 
nir, tant  en  fer  que  en  leton  et  autres  étoffes.  (Slat.  des 
baudroyers  d'Angers,  p.  338.) 

1551.   —  Ordonnance    pour   les   maistres   ceinturiers 

d'estain  de  la  ville  de  Paris. 

1"  Que  lesd.  ceinturiers  d'estaing  besoignent  de  bon  es- 
taing  bon,  loyal  et  marchant,  qui  soit  bien  et  deuement 
alloyé  pour  faire  demiz  ceinetz. 

2°  Que  lesd.  demiz  ceinetz  soient  garniz  de  anueaulx  de 
fil  de  fer  et  les  crochetz  de  mesmes  qui  soient  bien  et  deue- 
ment estamez. 

3°  Que  lesd.  demiz  ceinetz  soient  ferrez  dud.  fil  de  fer  ou 
es  plaeques  blanches  à  ceulz  des  quels  sont  velours,  satin, 
laine  et  autres  choses  propres  ;i  ferrer  lesd.  demiz  ceinetz 
tissus. 

4'  Que  lesd.  ceinturiers  d'estaing  facent  bonnes  et  loyal- 
les  ferrures  à  boucles  et  mordans  passez  à  travers  d'un  fil 
de  ferdesd.  boucles,  pour  tenir  seurement  les  ranguillons 
des  ferrures  nommez  ferrures  à  boucles,  garniz  de  clouds 
comme  l'ouvraigelc  requiert,  le  tout  bon,  loyal  et  marchant, 

ô"  Que  iceulx  ceinturiers  d'estaing  feront  leurs  pelits 
ouvraiges  comme  sallières,  crochetz,  cueillers,  anneaux  et 
tous  petits  ouvraiges  de  moulles,  pourveu  qu'il  soient  d'es- 
taing loyal  et  marchant. 

7"  Que  les  chesnes  à  bourses,  tabourelz,  cousteaulx  et 
autres  ouvraiges  d'estaing  lirez  par  lillîère  que  feront  lesd. 
ceinturiers  d'estaing  seront  bonnes,  loyalles  et  marchandes 
sans  l'raulde.  (Arcb.  Sect.  judic.  Iteg.  des  bannières,  Y,  10.) 

CELLULE.  —  Un  souvenir  rétrospectif  de  l'abbaye 
de  Clairvaux  où  la  règle  de  S.  Bernard,  pratiquée  par 
des  reclus  volontaires,  a  fait  place  au  régime  d'une 
maison  centrale. 

1517.  —  Les  chambres  sont.  ..  au  nombre  de  40  et  sont 
faictes  de  menuiserie  seulloincnt,  contenant  de  longueur 

7  à  s  pied/,  de  largeur  6  piedzet  eu  tentes  les  quelles  y 

a  uns  chalil,  le  lict  dessus,  ung  petit  comploire  et  ung 
poulpitre  pour  escripre,  et  sont  lesd.  chambres  ornées  et 
accoustrées  île  belles  yniaiges  en  toille  et  tableau,  selon  la 

dévotion  d'ung  chacun  religieux, 

It.  En  chacun  des  baisse  d'icelles  chambres  y  a  une 
feneslre  à  2  barreaux  par  la  quelle  ung  chacun  religieux, 
ili.inl  par  liv  iliirluirs,  peull   veoir  Bon  conipaignon  en  sa 

chambre.  Lesd.  chambres  ont  regard  sur  le  cloiBtre  (Voy, 

de  lu  reine  de  Sicile  a  Claiivaux,  Ann.  archéol.,  t.  lit, 
p.   228.) 

CEMBEL.  -  Lutte,  tournoi,  joute  nu  assemblée 
d'hommes  en  armes. 

1180.        Kl  teindront  torueiz  e  ceiiibeaus. 

(Chron.  des  ducs  de  \ormandie ,  t.    II.  V.    1212. 
1250.         Kl  plusurs  jus  couiei font 

d'eskerimes  et  de  palestres 
. . .  Kl  puis  si  portèrent  cemboals. 
e  lancèrent  "d  roseals 

ml   gaVelOS  et  ml  espées. 

(Tristan,  t.  II,  p.  88. 

v.  1260.     Ensemble  s'en  reviennent  li  chevalier  vail- 

|  Luit 

As  espées  contendenl  ci  se  vont  requérant; 

iMouii  granl  chambiaut  i  ni  quant  d  sunl 

I  rasemblanl . 

(Doon  de  Maience,  v.  7202.) 


CENDAL 


295 


v.  1280.      De  maintes  causes  ont  parlé, 

D'armes,  d'à ir,  de  chiens,  d'oisiaus, 

De  tournoiement,  de  eembias. 

[Le  chastelain  de  Couci,  462.) 

1530.—  El  ne  finèrent  d'esperonner tant  qu'à  la  porto 
son!  venus  où  le  combel,  qui  vault  à  dire,  le  camp,  ont 
maintenu.  {Perceval,  l  7! .  i 

CENDAL.  Sous  ce  nom  il  faut  comprendre 
ane  étoffe,  ou  mieux  une  série  d'étoffes,  dont  ['usage 
s'étend  du  i\"  au  xvu  siècle.  Les  variations  qu'elle 
a  suliii--  sont  telles  qu'un  très  petit  nombre  de  carac- 
tères |i.uviojii  à  la  distinguer  des  véritables  soieries 
fabriquées  en  Orient,  en  Italie,  en  Espagne  et  en 
France  pendant  cette  longue  période. 

Tantôt  le  cendaJ  se  confond  avec  1rs  tissus  pré- 
cieux d'outremer,  comme  nous  l'apprend  le  témoi- 
gnage de  Sœwulf  au  commencement  du  \uc  siècle, 
et  celui  de  Marc  l'ol  à  la  fin  du  xm  siècle;  tantôt  il 
s'en  éloigne  par  sa  matière  el  sa  fabrication  qui  le 
eut  parmi  les  ('toiles  légères  et  de  petit  prix. 
Ces  différences  essentielles,  s.-  retrouvant  à  toutes 
les  époques,  viennent  augmenter  les  difficultés  d'une 
définition  précise.  Voici  néanmoins  ce  qu'il  uous  a 
été  permis  de  dégager  d'une  agglomération  de  testes 
trop  abondantspour  être  reproduits, el  dont  nous  ne 
retenons  ici  que  la  partie  utile. 

I.e  cendal  est  une  toile  forte,  moyenne,  ou  lé- 
gère  qui  a  généralement  l'aspect  du  foulard  et,  sui- 
vant sa  qualité,  se  rapproche  du  taffetas  ou  de  l'éta- 
mine.  Lorsque  la  matière  du  tissu  est  de  la  soie  fine 
dévidée,  c'est  de  la  soie  plate  appelée  canete.  dont 
l'usage  était  interdit  pendant  le  \llle  siècle  aux  tis- 
serands de  draps  de  soie,  el  fut  plus  lard  réservé 
pour  l'ourdissage  des  satins.  On  employait  le  plus 
souvent  pour  le  cendal  la  soie  crue  ou  même  la 
bourre  de  soie.  De  là  vienl  cette  distinction  très  fré- 
quente entre  le  cendal  et  les  véritables  soieries 
fabriquées  en  fils  lors. 

Les  cemlaux,  dont  la  plus  grande  largeur  est  de 
une  aune  un  quart  (1™,  50),  présentaient  an  point 
de  vue  de  la  qualité  des  différences  telles  qu'onavait 
pris  l'habitude  de  les  vendre  au  poids  el  non  à  la 
mesure.  Malgré  la  rareté  des  renseignements  sur 
le  cendal  évalué  à  l'aune,  on  peut  se  convaincre  par 
un  texte  de  1342  que  le  poids  de  cette  étoffe  em- 
ployée à  une  tenture  de  chambre  dépasssait  à  peine 
le  tiers  de  celui  d'un  damas  ou  d'un  baudequin  sans 
or,  et  le  sixième  du  poids  du  même  tissu  dore.  \u 
xvr  siècle  on  trouve  du  cendal  rangé  parmi  les 
étamines  et  correspondant  pour  le  tissage  aux  llo- 
rences  de  l'espèce  la  plus  médiocre. 

Au  milieu  de  ces  appréciations  qui  semblent  con- 
tradictoires, le  cendal  reste  une  toile  unie  et  souple, 
blanche,   bleue,   verte,    jauni',    mais   beaucoup    [dus 

généralement  teinte  en  rouge,  m  bien  que  le  nom 

sert  à  désigner  cette  dernière  couleur.  On  l'emploie 

d'ordinaire  à  doubler  les  vêtements  d'étoffes  plus 
précieuses.  Des  cendaux  renforcés  ou  tiercelins,  es- 
timés environ  un  tiers  en  sus.  servaient  à  confec- 
tionner des  tentures,  îles  pièces  d'ameublement,  de 
pennons  et  des  bannières.  On  y  appliquait  des  pein- 
tures, des  devises  ou  des  armoiries  laites  de  batures 
d'or.  L'oriflamme  de  S.  Denis  était  de  cendal  rouge. 

el  au  XVI     siècle   la    cape    des    cardinaux   est  taillée 
ilans  une  étoffe  du  même  nom. 
Ce  terme  a  été  pris  en  outre,  du  xrv*  an  xvr*  siècle, 


comme  synonyme  d'enveloppe,  parce  que  les  pièces 
d'orfèvrerie  d'église,  el  autres  du  même  genre, 
étaient  protégées  par  des  housses  faites  de  cendal. 

Parmi  les  doc nls  cités,  figurent  comme  lieux 

de  provenance,  etontreles  ville- de  l'extrême  Orient, 
Alexandrie,  André  (Phrygie),  l'Italie,  Lucques,  Milan 
et  Tripoli. 

835.  -  'à  l'abbaye  de  Fontanelle)  Casulas  ex  cendato 
m. lui  coloris  3,  viridis  coloris  ex  cendato  item  3,  item 
rubei  sive  saneuinei  coloris  ex  cendato  unam.  (Vita 
S.  Ansegisi  Abb,  Acta  S. S.  Ord.  S.  Bened.,  saec.  IV, 
pars,   I.) 

V.  850.  — Planetas  2,  unam  auro  paratam,  allcram  «le 
cendalo.  [Testant,  du  Cte  Evrard.) 

1102-3.  —  Poste, i  venimus  ad  insulam  Petalion. 
Deinde  ad  Amlriam  ulii  lîunl  preciosa  scindalia  et  samitœ 
et  alia  pallia  de.  serico  contesta.  Inde  venimus  Tino, 
postea  Suram,  deinde  Miconyam  sicqne  Naxiam.  [Voy.  de 
Sœwulf  en  Terre-Sainte,  p.  834.) 

i  160.    Haut  ot  de  frêne  et  fer  tranchant 

D'un  cendal  vert  el  a|]'rir;uil 
Ol  confanon. 

{Rom.  d'Atys  et  Pro/ilias.) 

I  180.     Et  maint  granl  banière  de  soie  et  de  cendal. 
...  Les  unes  sunt  vestues  de  ciers  pales  roés, 

Les  plusiors  d'osterins  et   les  mains  de  rendes. 
(Li  roman  d'Alexandre,  p.  166,  v.  Il  et  p.  342,  v.  36.) 

1202.  — Pro  uno  cendallo  idem  (au  roi  Philippe  Au- 
guste)  et  pro  uno  jubeo  quos  habuit  lô  dies  pnst  S.  Jo- 
liaiinein,  50  s. 

Pro  ima  t'unira  de  celdal  ad  roliam  virideni.  40  s. 

Pro  furura  de  cendal  ad  supertunicale,  27  s. 

Dominus  Ludovicus  (VIII)  pro  dimidio  cendallo  ad 
inium  pallium  et  pro  cendallo  ad  ununi  capellum  ad  aq. 
là  s.  (Cpte  des  revenus  du  roi;  Brussel,  Traité  des  fie/s. 
t.  1I.CLVI.) 

Pro  6  ceudalis  ad  capam  et  supertunicale  et  ad  capu- 
cium  cape  ad  aquam,  et  pro  una  tunica  ad  annare,  et  pro 
una  tunica  domini  Ludovici  et  pro  duabus  tunicis  cendalis 
viridis  ad  ai  mare,  13  1. 

Pro  3  cendalibus  et  diin.  et  diiuidia  ni  lia  nigris  ad 
armaturas  faciendas,  100  s.  (lbid..  p.  CCI.» 

1220.       Ces  haus  barons,  qui  tant  sont  à  loer, 

Vestus  de  gris,  de  cendals  d'outremer. 

(Girart  de  Viane,  p.  17.) 

V.  1230.  Dou  mante)  gris  ert  Thiebaus  deflumblez 
De  cendal  d'André  la  couverture  an  ert. 

(Gaydon,  v.  597.) 
Cuirie  ot  lionne  ferrée  largement. 
Cote  ;'i  armer,  d'un  cendal  de  Mêlant. 

(ld.  v.  6402.) 
V.  1250.  Li  lit  sont  fait  mult  lien  en  mi  le  tref, 
En  un  i  ot  richement  acesmé 
Linceus  de  soie  etveloxde  cendal. 

(Oijier  le  Danois,  v.  8915.) 
XIIIe  s.  — Cendax  de  Luques.  iProv.  et  dictons  popul., 
Crapelet  ) 

Id.  —  En  esté  se  doit  on  vestir  de  reubes  froides,  si  coin 
de  dras  de  lin  ki  sor  tous  vestimens  sont  plus  froit  et  de 
dras   de   soie,  si  com  de.  cendal,  de  samit,  d'étamines. 
(Alehrant  de  Florence,  Li  livres  de  phisique,  f°  24.) 
1270.       Con  cil  ki  voloit  iestre  rois, 
Ses  cevaus  fu  de  fier  couviers, 
Pardeseure  ot  .1.  cendal  piers 
A  flours  d'or  des  armes  le  roi. 

(Pli.  Moushes,  v.  17 lue.  i 

1273.  —Item   establem   que  non    porton   vistidura  a 

deguna  de  céda,  ni  daur  ni  dargen,  mais  cendal  pues 

portaren  folraduras  de  lurs  vestirs  et  estiers  non.  (Tha- 
lamus de   Montpellier,  p.   I  16.) 

1276.  -    Pour  cendal  de  soie  pour  un  douillet,  à  Oez- 
le- Comte,  par   Pieron  le   tailleur,  38  s.  1   d.  [Arch.  de 
l  tondre,  Bull,  de  la    comm.  d'hist.  de  Belgique,   1838. 
t.  il.  p.  147.1 
1286.      Blance  (la  lame)  fleurie  à  fer  luisant 
Et  a  pignoncel  vontelanl 
De  blanc  cendal  de  soie  fine. 

iAmadas  et  Ydoine,  v.   1294.) 


296 


CENIUL 


1294.  —  Una  pianota  île  sennato  rubco  inforciato  cuni 
aurifrisio  amplo,  laborato  de  serico  ad  arbores  et  aves  et 
en  in  aliis  laboreriis.  (Inv.  d'Anagni.) 

1295. —  Capa?  Roberti  Le  Moyne,  de  cendatn  afTorciato 
albo  cuni  margaritis  ante,  loco  morsus. 

II.  tunica  et  dalmatica  de  rubeo  cendato  afforciato, 
virgulato  cuni  aurifrigio.  {Inv.  de  S.  l'uni  de  Londres, 
p.  315  et  319.) 

1298.  —  Cap.  G3.  De  provincia  Tenducb  et  de  Gogh 
et  Magogh.  —  Est  ibi  civitas  que  vocal ur  Sindatus,  et  l'unit 
ibi  mult*  artes  pro  exercitu.  Ipsi  faciunt  pannos  deau- 
ratos  qui  vocantur  naseici  et  pannos  de  serico  de  multis 
niodis. 

Ch.  106.  Adonc  treuve  une  cité  qui  est  apelés  Giogui, 
grant  et  biele...  il  hi  si  laborent  dras  de  soie  et  doré  et 
liiaus  sandal. 

Ch.  114.  De  la  grau  provence  de  Sindafu.  —  Il  bi  se 
laborent  des  biaus  sendal  et  autres  dras,  il  sunt  de  Sindu 
meisme. 

Cb.  131.  Cacianfuestun  grant  cité  et  noble  dou  Catai. . . 
il  ont  soie  asez,  il  font  dras  dorés  et  de  soie  et  sendal  en 
grant  abondance. 

Ch.  151.  Tinqui  (ou  Singui)  est  une  très  noble  cité  et 
grant...  il  bi  se  font  sendal  de  maintes  faisonz  en  gran- 
disme  quantité.  (Voy.  de  Marc  l'ol.) 

1305.        El  milieu  d'eus  nt  cinq  banières. 

De  Flandres  sont  les  trois  plus  c bières 
De  fin  cendal,  à  or  semblable, 
A  un  lvon  rampant  de  sable. 

(Guill.  Guiart,  v.  8072.) 

1309.  —  Je  le  vi  (S.  Louis)  aucune  foiz  en  esté,  une 
cote  de  chamelot  vestue,  un  seurcot  de  tyreteinne  sans 
manches,  un  manlel  de  cendal  noir  entour  son  col, 
moult  bien  pigné  et  sans  coife  et  un  cbapel  de  paon 
blanc  sur  sa  leste. . . 

Grand  plenté  de  sergans  vestus  des  armes  au  comte  de 
Poitiers,  batnes  sur  cendal.  (Joinville,  p.  19  et  31.) 

1311. —  Nul  ne  face  cote  où  il  ait  bourre  de  soie, 
escroés  nulles,  ne  de  toile  ne  de  cendal,  si  elles  ne  sont 
fortes,  enfrénées  (arrêtées  par  des  piqûres)  et  couchiées. 
[Stat.  des  armuriers  de  Pans,  Bec.  il' El.  Uoileau,  p.  371, 
note  3.) 

1317.  —  05  petites  pièces  de  cendans  yniles,  pes. 
087  onces,  it  21  cendans  jaunes,  petiz  pes.  303  o. 
(moyenne,  chaque  H  o,  1/10°.) 

Un  cm. lai  aidant  pes.  11  o,  dont  on  fist  une  cote  à 
lad.  dainoiselle  de  Dreues.  —  It.  2  cendans  plonquiés 
pes.  33  o,  dont  l'en  fist  i  corsés  aux  t  damoysèles  ma- 
dame la  royne.  (Cpte  rmj.  de  Geo/j'roi  de  Fleury,  p.  3  et 

1317.  -  A  Auilinlie  de  Luques,  pour  9  cendans  violes 
pes.  1IH  o.,  de  quoi  on  lisl  un  paveillon  à  mètre  sur  un 
lit,  19  I.  Il  s..  H  d.  (Arch.  du  Pas-de-Calais,  quitt. 
BXtr.  des  Cptei  de  Flandres,  p.  j.   m.  Richard.) 

1320.  —  Pour  iliiov  cendau  vert  baillé  à  Guill.  Tou- 

tain...  p ■  lier  les  robes  le    roy,  pes.  il   o  ,  :i  s.  S  d, 

par  onci  i  lui  33  s.  de  5  quartiers  de  lé.  (Cpte  roy.  de 
Geoffroi  de  Fleury,  Leber,  t.  \i\,  p.  i;->,) 

1342.  :i7  pièces  de  cendaulx  vers  des  larges  pes. 
824  o.,  pour  faire  lad.  chambre,  lu  b.  l'once,  valenl 
<,I2  I. 

it.  pour  9  I  2  pièces  de  cendaulz  vers,  des  larges,  pes. 
226  o.,  pour  faire  nu  grant  custode  pour  la  chambre  du 
roy,  13  s.  l'aune  valenl  l  16  I.  \x  s. 

Pou ■  pièce  de  cendal  vermeil  en   greine,  pesant 

-■'■  o  el  E  l  de  |7  aunes  (soil  l'aune  il  grammes)  pour 
couvrir  le   coissin  du   lit  du  roy,   17  s.  l'o,  21   I.  S  s... 

Pour  2  demies  pièces  de  cendal  vermeil  sanz  greine, 
pes.  16  o..  pour  estofer  les  robes  du  roy,  m  s.  l'o.,  8  I. 
18»... 

2  pièces  de  cendal  large  vers  pes.  12  o.,  pour  couvrir 
peliçon  el  cor  ez  de  menu  voir.  (Cpte  rot/.  >/'/•.</ .  Tade- 
i>n,  p,  21,  2*  ei  :il  ., 

1347.      I  oine  de  synd de  Triple  (Tripoli),  l  pecia 

indoui  aflbrciali  (Cptei  de  la  garderobt  d'Edouard  ///, 
Archœl  .  i.  \\\i,  p.  89.) 

•  350.       p |  aulne    de  cendal  vermeil  sans  graino, 

baillée  a  1 1  gantière  do  roj  | i. braies  pour  m    Ii 

11  i  l    a i  b      >iii.  m      (Cpte  i  m/ .    d  il     ./e 

la  i  ontame,  Leber,  i.  Xl\,  p,  9fi  | 

h.  poui  .:  min    d.   pi  ni  ,  codai  a  houser  led .  volluyau 


et  pour  4  aulnes  de  cendal  vermeil  et  inde  à  faire  l'envers. 
(Id.  ap.  du  Cange,  V  Zalony.) 

1351.  —  Pour  une  botte  de  cendaux  blancs  pour 
poindre  et  ouvrer  sur  les  œuvres  des  susd.  (brodures), 
18  est.  —  Pour  4  livres  de  soie  pour  poindre  et  tracer  lad. 
chambre,  à  7  esc.  la  livre.  (G'/i(e  du  même,  f°  27.) 

1352.  — Une  pièce  et  aune  et  demie  de  cendal  ver- 
meil des  fors,  en  graine,  pour  faire  cotes  à  plates  et 
garnir  garde-bras,  avant-bras,  euissos,  grevetes,  heaumes, 
bacinès  et  bernois  de  maille.  (D.  d'Arcq,  Cples  de  l'ar- 
genterie, p.  142.) 

1353.  —  Pour  5i  aunes  de  demi  cendal  azuré,  batu  à 
fleurs  de  lis  d'or,  les  uns  de  2  pièces  et  les  autres  d'une, 
pour  faire  bordeures  d'encourtinement,  prisif  10  s.  l'aune. 
(Ibiil.,  p.  'JÏ.7.) 

Une  coutepoinle  pour  le  roy  de  12  lez  de  cendaulx  de 
graine,  pointe  par  manière  de  neuz.  (M.,  p.  328.) 

1362.  —  6  piechez  de  banierez  de  cendaux,  que  l'on 
porte  es  processions  de  rouvesons.  (Inv.  de  l'abb.  de  Fé- 
cump,  p.  160  ) 

1364.  —  Pour  kalander  les  cendaulz  que  Mess.  Jelian 
lléinon  a  bailliez  pour  rappareiller,  2  fr.  (L.  Delisle,  Man- 
dera, de  Cliarles  V,  n°  170.) 

1365.  —  Volo  et  ordino  quod  in  die  sepullura  mon', 
supra  corpus  nieuin  ponantur  2  panni  aurei  quorum  uuus 
sit  bornatus  de  sandali  nigro  cuni  scutis  sive  scutellis  ar- 
morum  meorum.  (Testum.  Joli,  de  Turre.) 

1365.  —  Que  non  porton  en  mantels  ni  en  autras  rau- 
bas  negunas  folraduras  de  drap  de  seda  ni  de  camocatz, 
mays  tant  solament  de  sendat  o  de  tafetas  en  ayssi  cant  es 
ascotumat.  (Thalamus  de  Montpellier,  p.  163,)" 

1380.  —  2  draps  qui  sont  de  cendal  jaune,  de  quoy  l'un 
est  paint  à  chasteaulx,  à  rivières  et  à  gens,  par  manière 
de  mappemonde,  et  l'autre  à  bestes  et  à  oiseaulx.  (Inv.  de 
Charles  V.) 

1385.  —  Or  vint  le  roi  Robert  d'Ecosse,  un  grand  bon- 
homme à  uns  rouges  yeux  rebraciés,  ils  semblent  fourrés 
de  cendail.  (Froissart,  t.  II,  p.  329.) 

I  386.  —  Une  cotte  de  cendal  armoiéc  de  mes  armes, 
doublée  de  linge  de  lin  ou  de  chanvre,  estoffé  de  coton 
ou  de  bourre  de  soye.  (Cost.  de  combat  du  chevalier  de 
Tournemine,  Lobineau,  Pr.  de  l'hisl.  de  Bret.,  t  II,  col. 
672.) 

1389.  —  Le  grand  pont  de  Paris  étoit  couvert  et  estellé 
de  vert  et  de  blanc  cendal.  (Froissart,  t.  III,  p.  5.) 

1589.  —  Pour  2  cendaux  noirs  pour  faire  les  goutieres 
(litres)  entour  la  chapelle,  pour  arinoyer,  7  1.  (i  s.  (Inv.  de 
Hicliunl  Picque,  p.  (18.) 

1392.  -  Pour  demie  aulne  de  cendail  tenné,  8  s.  p.  — 
pour  2  aulnes  de  taffetas. . .  pour  faire  bourrelés  pour 
l'atour  du  chief  de  celle  dame  (la  duchesse  d'Orléans),  au 
pris  de  18  s.  l'aune.  2  aulnes  de  cendal  liercelin...  au 
pris  de  21  s.  l'aulne.  (4*  Cpte  roy.  de  Ch.  Pouparl,  f»  50.) 

1403.  —  A  Guill.  Senamc,  de  Lucques,  marchant  de- 
meurant à  Paris,  pour  la  vendue  de  148  pièces  de  cendaulx 
vermeilz  renforciez  emploies  à  faire  un  grant  esprevier, 
une  grant  courtine  pour  tendre  au  milieu  de  la  chambre 
en  la  quelle  accouchera  mail,  ilainoiselle,  2  pavillons  quar- 
rez,  2  coulepoinles  puni' les  liz,  (i  quaiTcaulx  faits  de  bor- 
dures   (lirniliire)  aux   armes    de    mail,    danioiselle    el    à    la 

devise  de  Mgr  de  Rethel,  et  un  pavillon  fait  de  bordure, 
de  1  évangelistes  el  une  Véronique.   Chascune  pièce  au 

pris  de  11  ese.  1/3,  vallcnt  1054  l'r.  2  s.  (i  d.  t.  (Achats  poul- 
ies couches  de  la  Clesse  de  Rethel,  p.  605  > 

1413.  —    pour  demy  cendal  pour  faire  leSd.    bannières 

des  trompettes  de  Mds.  de  Guienne,  du  prix  de  ,'i  escus. 

Il  pour  autre  cendal  qu'il  conveuoil  pour  eschever  de  dou- 
bler les  2  cilles  d'armes  de  MdS.,  1  escu.  (Laborde,  £«8 
durs  de  Bourgogne,  n°265.) 

i4is.  —  N"  mi.  Une  chambre  de  sandal  vermeil,  bro- 
dée d'ymages  el  de  wasons  en  somoiro,  garnie  de  ciel, 
dossier,  courtepointe  et  courtines  de  tafolaa  vermeil,  S  la- 
pe, vermeil/,   à   tendre,  de    liante    lisse,  seuil''  de  wasons    el 

3  sargeB  de  Caen  vermeilles  brodées  à  compas  aux  armes 
de  Mgr  le  duc,  el  de  6  quarreaus  pareils  a  lad.  ohambre, 
2  grana  el  l  petits.  [Inr.  du  trousseau  de  Varie  de  Bour- 
gogne.) 

Taffetas. 

1416  '  i es  l.ill'elas  BOir  entiers  cousues  ensemble 


CENTAURE 


•207 


par   le  bout,  2  autres  semblables.    I  pièces  taffetas  noir 
cousues  ensemble,  contenant  en  tout  15  1  2  aunes. 

Cende 

I  pièce  large,  environ  6  aunes,  1  autre  pièce,  environ 
S  ::  1.  a. 

1  d°,  6  a.   1  d°,  G  a.  3  eslroit,  i  a.  1  assez  large  I   1/2  a. 

2  d"  2  6  l  a.  ilnv.  de  N.  D.  de  Paris,  ('  ltJ,  \  .  p 

1422.  —  N  117.  3  petis  coissins  vers  deeendail  ou  taf- 
fetas (bible,  3  s.  p.  (Inv.  des  tapisseries  île  Charles  VI.) 

1423.  —2  pi  ces  de  sendalede  Tripe,  contenant  1 l  ulnes, 
prisées  en  tout  16  s.  8  d.  tint:  île  Henri  V.  n    228.) 

1426.  —  n°  18.  2  pièces  de  cendal  verd  de  Luque,  1  i — l •  '• 
d'or,  une  de  rouge.  (Inv.  ilu  chat,  des  Bau  i   i 

XV*  s.  —  Sandalium.  lue  manière  de  couverture  de 
chevaux  de  nobles,  ou  de  quoj  l'en  cœuvre  les  plaies  (pal- 
liai des  mors.  iGloss.  Lut.  Gall.  Sangerm.) 

I4SS.  —  A  Jehan  de  Muisbuurg  i«/  :  Meufbourg],  mar- 
chant de  Tours  suivant  la  Court,  pour  ung  quartier  de  taf- 
fetas rouge  aultrement  dit  sendal,  pour  essuyer  les  calices 
de  lad.  chappelle,  après  que  on  y  a  célébré,  20  s.  7  ii,  i. 
[Argenterie  de  la  reine,  Ie'  Cpte  de  J.  Boche  tel,  f°  105.) 

1487.  —  Pour  ung  tiers  de  taffetas  rouge  pour  servir 
de  saudal  en  lad.  chappelle  des  chantres  dud.  Sgr  (le 
roi/,  au  feur  de  50  s.  t.  l'aulne,  ((i  Cpte  roij.  de  P.  Bri- 
ronnet,  P  2;'  \ 

1488.  —  Pour  demie  aulne  de  taffetas  rouge  large  de 
Fleuranrc,  pour  faire  2  sandalz,  pour  servir  en  la  chappelle 
(du  roi),  au  feur  de  50  s.  t.  l'aulne.  (Ibid.,  f°  51.) 

1491.  —  Ung  tiers  taffetas  rouge  et  un  tiers  taffetas 
noir  pour  servir  en  la  chapelle  (du  roi)  à  faire  2  sendaulx 
et  i  enveloppes  pour  la  paix,  au  feur  de  50  s.  t.  l'aune. 
(9'  Cpte  roij.  de  P.  Bnconnet,  f»  98,  v°.) 

149*.  —  Uno  palio  da  altare  di  cendale  Alexandrino 
depiucto  eu  m  la  Incoronatione  <li  Nostra  Donna,  cum  l'arma 
vechia  de  la  casa  da  uno  lato,  e  da  l'allro  uno  vaso  cum 
2  ampolete  da  uno  lato.  (Inv.  de  guarderoba  Estense, 
P.  28.) 

Y.  1500.  —  En  Italie  sont  les  cendaulx.  (Le  dict  des 
pays.  Montaiglon,  Rec.  de  poès.  franc,  t.  V,  p.  109.) 

1502.  —  l'ng  petit  coffret  environ  demi  pie,  esmaillé 
et  de  cuyvre  ou  laton,  et  sont  des  reliques  dedens  en  son- 
dai.  (Inv.  de  l'abb.  de  Fecamp,  p.  407.) 

1513.  —  Sa  robe  et  corset  (d'Anne  de  Bretagne)  es- 
toyent  de  velours  sandale,  signifiant  pourpre,  qui  est  ves- 
tement  et  habit  royal.  (Cérémonial  de  France,  p.  97.) 

1513.  —  Ung  petit  reliquaire  d'argent  doré  fait  en  forme 
de  chasteau,  et  dedans  iceluy  a  un  sandal  ou  quel  sont 
enveloppées  2  pièces  d'os  sans  escriteau.  (Inv.  de  la  cathéd. 
de  Troyes,  p.  317  ) 

1534.  —  Etendait,  d'un  cendal  fort  épais.  (Désignation 
de  l'oriflamme  dansl'inv.  du  trésor  de  S.  Denis.) 

1541.  —  2  aulnes  taffetas  rouge  cramoisy  large,  pour 
faire  cendal  pour  couvrir  la  vraye  croix,  le  jeudy  abso- 
lut, à  10  1.  t.  l'aulne.  (13e  Cpte  rou.  de  Xic.  de  Troues, 
i  :;iv«.) 

1557.  —  La  dernière  eau  que  tu  leur  donneras  (aux 
azurs)  après  qu'ils  sont  purifiés,  passe  la  par  un  tamis  et 
par  un  autre  plus  rare  (clair)  et  à  la  tierce  foy,  la  passer 
par  un  sendal.  (Secrets  d'Alexis,  part.  2,  1.  5,  p.  59.) 

Le  texte  ci-dessus  rapporté  par  Wecker  en  lôSi  dit  : 
Après,  estant  ainsi  chaud,  il  le  faut  passer  par  un  drapeau 
cler  et  non  point  serré. 

I  579.  —  Les  sachets  du  cœur  doivent  estre  faits  de  soye 
cramoisie  ou  sandal,  parce,  disent-ils,  que  telles  matières 
sont  teintes  en  escarlate,  de  la  quelle  la  graine  nommée 
alkermès,  resjouit  le  cœur.  (A.  Paré,  1.  25,  c.  39.  Mal- 
gaigne,  t.  III,  p.  593.) 

1590.  —  Le  vesti  de'cardinali  sono  longhe,  di  cendalo, 
cou  marigio  medesinamenle  rosso.  (Vecellio, 2.) 

1622.  —  l'ne  très  riche  chappe  d'un  sandal  bleu,  semée 
de  rondeaux,  chapiteaux,  images,  animaux  et  oiseaux,  le 
tout  d'or  fin  liait,  garny  de  perles,  et  aux  diadèmes  desd. 
images,  des  chatons  d'or  garnis  de  grenats  et  turquoises, 
et  à  la  fermeture,  des  pièces  d'argent  dore  avec  i  boulons 
d'argent  doré  et  la  bordure  du  bas  escrite  de  lettres  de 
perles.  (D.  Doublet,  Inv.  de  S.  Denis,  3i8.) 

1659.  —  Light  ta/jeta;  zendalo,  taffetas  léger.  (Howell, 
1'artwular  Vocabulary,  sect.  25.) 


1723.  —  On  appelle  santal  en  taffetas  une  sorte  de  taf- 
fetas qu'on  apporte  de  Constantinoplc,  à  qui  on  faitpren- 
dre  la  teinture  du  santal  ronge  eu  poudre  en  le  faisant 
bouillir  avec  quelques  acides,  s. ut  usage  est  pour  le  mal 
des  veux  au  lieu  .le  taffetas  vert. 

...  Sandaline.  Petite  étoffe  qui  se  fabrique  à  Venise. 
Elle  est  propre  pour  le  commerce  des  Indes  Orientales  et 
les  marchands  de  Ligourne  en  y  envoyent  quantité  par  des 
vaisseaux  qu'ils  frettent  p.oir  I  Espagne.  (Savary.) 

CENDRE  \  LAVER  CHEF.  —  Les  dissolutions  alca- 
lines dont  si'  servent  les  savonniers  étaient  employées 
directement  comme  détersifs,  pour  la  toilette,  au  xiv 

siècle.  On  se  lessivait  la  tète  comme  on  lessive  au- 
jourd'hui son  linge,  bien  que  L'usage  du  savon, attesté 
par  Pline,  fût  connu  en  Gaule  dès  le  premier  siècle. 

I  304.  —  Pour  menue  ramille  acatée  por  faire  cendre 
por  laver  le  chief  madame,  6  s.  (Cptes  aux  chat.  d'Artois, 
f  16.) 

1352.  —  l'ne  grant  bourse  à  mettre  la  cendre  pour 
laver  le  chief  de  mail,  dame  IBlanche  de  Bourbon].  (D. 
d'Arcq,  Cptes  de  l'argenterie,  p.  299.) 

CÈNE.  —  La  cérémonie  du  lavement  des  pieds  à 
des  pauvres,  le  jeudi  saint,  en  mémoire  des  apôtres, 
s'est  conservée  dans  les  rites  de  l'Eglise  sous  les 
noms  de  Cène  et  de  Mandé  (Voy.  ce  mol).  Autrefois 
elle  se  pratiquait  dans  les  Cours  royales  ou  princières, 
et  c'est  à  elle  que  se  rapporte  l'emploi  des  linges 
dont  il  est  ici  question. 

1542.  —  2  grans  servietes  pour  la  Sayne,  limougés. 

1578.  —  Une  serviette  linomple  servant  pour  la  Cène, 
contenants  aunes  environ,  des  deux  côtés. 

Une  serviette  servant  au  barbier,  pour  la  Cène,  de  lon- 
gueur de  2  aunes.  (Inv.  de  la  chap.  des  ducs  de  Savoie, 
p.  135  et  117.1 

CENTAURE,   CENTICORE.  —  Animaux  fabuleux, 

considérés  pendant  plusieurs  siècles  comme  faisant 
partie  de  la  faune  des  pays  sauvages. 


Y.  1180. —  Centaure  d'après  le  ms.  de  llerrade  de 
Landsberg.  Bortus  Deliciarum. 


1247.       Si  a  une  autre  beste  encore 

que  l'en  apele  eenlicorc, 

corne  de  cerf  desus  le  vis, 

et  de  leon  cuisses  et  pis, 

piez  de  cheval,  oreilles  granz 

qui  li  croissent  en  lou  de  denz, 

bouche  ronde  sor  le  musel, 

ausi  com  le  chief  d'un  luel, 

les  ieuz  l'un  de  l'autre  moult  près 

e  si  porterait  moult  granz  rès 

(L'ymage  du  monde,  f"  21.) 

\m    s.  —  Apriés  nous  vaus  Paissons  asavoir  que  là  priés 

de  nous,  ■'  Sarrasins  ki  sont  de  la  ceinture  en  amont  houme 

et  par  desous  chevaux,  et  portent  arcs  et  iiiainent  es  dë- 

siers,  et  priés  île  leur  marche  sont  homme  sauvaglie.  i/.rl- 


298 


CENTIGLONE 


Ire  du  prestre  Jehan  i'i  l'empereur  de  Rome,  note  île  Rute- 
beuf,  t.  II,  p.  459.) 

CENTIGLONE.  —  Sorte  de  toile. 

1643.  —  Un  surplis  de  centiglone  avec  sa  dentelle. 

I  676.  —  5  .aubes  de  centiglone  avec  leur  dentelle,  reve- 
nant environ  8  escus.  (Inv.  de  S.  Louis  des  Français  à 
Rome,  p.  105  et  103.) 

CEOIGNOLE.  —  Manivelle  à  élever  l'eau  d'un  puits, 
à  tendre  une  corde,  à  bander  l'are  d'une  arbalète  ou 
d'un  piège  et  le  piège  lui-même.  Voy.  Sicnolle  et 
Arbalète  a  moufle. 

I  183.  —  Li  sablons  en  que  la  vile  siet  sont  lion  à  por- 
ter vignes,  l'en  i  fet  venir  l'eue  que  l'on  tret  à  ceongnoles. 
(fiuill.  deTyr,  p.  22.) 

V.  1250.   11  garde  et  voit  soz  une  haie 
une  ceoingnole  tendue... 
et  vit  le  morse!  et  la  corde 
mais  n'a  talent  que  il  i  morde... 
li  morsiax  qui  fu  en  l'enging 
fu  de  fromage  de  gaain 
et  li  laz  estoit  estenduz 
par  dessus  deux  paissons  fenduz.  — 

Moult  estoit  bien  la  corde  mise 
par  tel  engin  et  par  tel  guise 
que  se  Roniaus  vient  avant, 
ou  par  derrière  ou  par  devant 
et  il  tent  le  groing  au  fromage 
bien  i  porra  avoir  dommage. 

(Rom.  du  Renart,  t.  II,  p.  321,  323.) 

CEP.  —  Souvent  pris  dans  le  sens  général  de  pri- 
son, ce  ternie  s'applique  encore  plus  particulièrement 
à  des  appareils  de  détension  ou  de  compression  au 
moyen  desquels  1rs  pieds,  les  mains  et  même  la 
tète  du  patient  étaient  retenus  par  l'étreinte  de 
madriers  reliés  à  des  poteaux  d'assemblage  tels  que 
le  montre  notre  ligure. 

II  résulte  de  la  comparaison  des  textes  que  ces 
instruments  de  torture,  parfois  ferrés  et  munis  de 
chaînes,  ont  varié  de  forme  et  se  rapprochent  des 
carcans.  On  peut  citer  comme  types  de  ces  engins 
celui  du  musée  de  Douai  provenant  de  la  tour  du 
château  de  Mouligiiy  et  celui  de  La ttc-l'Yiiilly  con- 
servé â  la  place  que  lui  assigne,  dans  la  publication  de 
M.  Edm.  Bonnaffé,  l'inventaire  de  Charlotte  d'Albret. 

V.  i960.  Et  ouvertes  les  serreures 
Et  tous  li  cep  deskevillicz 
Et  li  carken  deaviéroullié. 

{Miracles  de  S.  Kloi,  p.  88.) 

1376.  —  Il  appert  que  le  crampon  de  la  son-cure  de  la 
chainne  du  cep  rut  routé.  {Lettre  de  rémiss.  ap.  du  (lange, 
v  Rumpere.  i 

1400.  —  Il  i n < 'ist  led.  prisonnier  en  cep  par  les  2  pies 
êtes  grésillons  par  les  2  mains   (la.  iind.,  v"  Gresitio.) 

V.  1475.  —  Artaxerxes. . .  garda  sans  occision  son  frère 
el  le  miel  hors  de  prison  où  il  estoit  en  eeps  d'or.  (Itoc- 

cace.  De  Casa  nob.  viror.,  Bibliotli.  Riehel s.  tv.  127, 

f  109  v.) 

1514.  —  ,v  675.  En  la  bnulte  chambre  de  lad,  tour  onl 
esté  trouvez  ungs  scetz  A  mectre  pris iers,  [Inv.  de  Char- 
lotte d'Albret.) 

1606.       Cep  est  ristournent  fait  de  2  pièces  de  bois 

entaillée!    sur    le    bord    en    uiesmc    cudioii-t,    les    quelles 

joinctes,  détiennent  les  pieds  ou  les  mains  ou  les  l  en- 
semble, du  malfaiteur  qui  y  est  mis . . .  il  v  s  eu  des  ceps, 
<  nlaillcure  des  quels  nétenoionl  le  col  du  condamne  à 

siilur  l'ignoi le   cep     pre  quel  ainsi  que  fait  aujour- 

d li ii i   le  carcan...  Le  cep  est  foil  de  2  pièces  de  boii 

ainsi  lai   é  que    il  est,  les  quelles  jumelés  sont  retenue: 

i m  lien  de  fer  eu  auli  s  chose,  (Nicot.  ) 

1635.   —  Anlr. ne   de    | I     Ol   m  nos,    lu>llll ni   de   tOI 

ii  iieu  i  le  criminel  pandu  en  l'air  par  pieds  ol  ma  m  s. 

em   table  couli    e  étant  abatuo  sur .mire  Immobile  ol 

ri   nt  li  poi  [nel  de    mains  el  te  col  des  pieds  du  crimi 

e  i  dan    i  II 


Cep.  Espèce  de  piège  el  entrave  composée  de  2  planches 
de  bois  entaillées  an  rond  sur  le  bord  et  se  joignans  an- 
samble  pour  tenir  un  prisonnier  antravé  par  les  jambes. 
(Ph.  Monet.) 


V.   1475.  —  Figure  jointe  au  texte  de  cette  ditle. 


1680.  —  Il  n'y  a  pas  encore  fort  long  tems  qu'on  se 
servoit  de  cep  dans  la  conciergerie  de  Paris,  mais  aujour- 
d'hui  l'usage  en  est  aboli,  (liichelet,  Remarques.) 

CERBATANE.  —  En  comparant  les  textes  de  Ursus 
de  l'rsiiiis,  de  Marianus  Jacobus  et  de  l'aulus  Santi- 
nus  avec  les  figures  qui  y  sont  jointes,  on  s'assure 
que  la  cerbatane  la  plus  petite  était  un  canon  à 
main  (Voy.  p.  73  et  273),  la  moyenne  une  petite 
bouche  â  l'eu,  el  la  plus  grande  une  pièce  d'artillerie 
d'assez  fort  calibre,  montée  sur  une  fourchette. 


V.  1460,  —  Cerbatane  d'après  Paulus  Sanctinus.  Blblioth. 
Riehel.,  Ms.  lat.,  7239,  C  5S  v". 


1477.  —  Cent  charrettes  qui  porlenl 200  ci  ebatanes  con- 
duites par  lot)  chevaux...  Les  200  petites  charrettes  por- 
tent ÏOO  cerbatanes  donl  Uni  grosses  el  loo  moyennes. 

...  500  arquebusiers  (scoppetticri)  dont  un  certain  nom- 
bre porte  une  petits  corhatane  qui  tient  le  milieu  entre 
l'cscopeltn  el  la  cerbatane,  ol  qu'on  place  sur  une  four- 
chette pour  tirer.  (Ilrsus  de  Ursinis,  Trallalu  délia  imli- 
tia,  ms.) 

CERCEAU.   -    Cercle  do  bois  flexible  employé  de 

lOUl   temps  dans   la    liiiiuelleeie. 

1212.         Ile  nomoi'0  uiorluo  poleriuil.  aeripero  truni'uni 

principalem,  exceptis  vetoliis  (bouleau),  quas  lamen  ca- 
piunt  ad  Uganda  dolia.  ((  harta,  ap.  du  Congo,  v°  Vetolia  \ 


CERISE 


-299 


1566.  —  Art.  8.  Que  tous  cerceaulx,  tant  ehaslignei 
couldre,  fresne  et  tout  autres  boys  servant  à  tonneaubc, 
queues,  cuves,  cuvicrs  et  autres  vaisscaulx   quelconques 
soient  lions  loyaulx  et  tnarcbans.  [Stat.  des  tonnelier»  ei 
déchargeun  de  Parie.) 

CERCLE.  —  Pris  connue  ornement  d'une  coiffure 
le  cercle  d'orfèvrerie,  d'étoffe  ou  de  fleur  est  une 
couronne  appelée  aussi  chapel.  Sur  le  heaume  c'est 
on  tortil,  un  bourrelet  et  plus  souvent  nue  couronne 
héraldique. 

V.  1250     Fierabas  d'Alexandre  a  Olivier  féru 

amont  parmi  son  haume  où  li  cercles  d'or 

|fu. 

...  l'a  Rollans  si  féru  parmi  l'iauine  gemmé, 
li  cercles   m:  la  cuite  ni  vaut.    .11.   ans  pelés. 

Fierabras,  v.  1447  et  3570.) 

1300.       .1.  Cerclent  en  son  cliié  d'une  ovre  tregitiée 
et  fu  <le  riches  pierres  tôt  anviron  orlee 

et  desnr  l'u  la  tresce  i|ui  sembloit  surozee. 
{Pariée  la  duchesse,  v.  3078.) 

1380.  —  N"  22.  Dng  cercle  qui  fut  acheté  de  madame 
d'Orléans,  ou  quel  a  8  louzanges,  1  de  I  gros  balaiz  et 
4  de  4  grosses  esmeraudes,  et  8  autres  louzanges  de 
perles,  et  ou  milieu  de  chascuue  de  cesd.  lousanges  de 
perles  a  uog  saphir,  pesant  ung  marc.  (Inv.  de  Charles  l'.i 

1388.  —  Avoir  l'ail  et  forgée  32  charnières  d'or  pour 
allongiier  le  renie  de  la  royne  appelé  le  cercle  qui  lu 
Jehan  de  Lille,  et  y  cellui  avoir  refreschy  et  mis  à  point. 
(1"  Cple  roy.  d'A.  Boucher,  f.  110  v°.) 

1625.  —  Cercle  d'un  heaume,  qui  est  au  dessus  de  la 
coiffe  et  dont  le  heaume  est  bandé.  (Nient,  i  édit.). 

CERCUEIL.  —  Antérieurement  à  l'époque  de 
Charles  Vil,  la  dépouille  mortelle  des  rois  et  des  hauts 
personnages  était  cousue  dans  des  peaux  de  cerf 
avant  d'être  mise  dans  la  bière;  mais  au  XVe  siècle 
la  confection  d'un  cercueil  est  à  peu  de  chose  près 
conforme  à  nos  usages  modernes.  La  seule  remarque 
à  laquelle  donne  lieu  le  compte  présenté  ici  porte 
sur  les  nervures  de  cuir  destinées  à  raffermir  les 
boiseries  et  qu'on  remplace  aujourd'hui  par  des  fer- 
rements et  des  équerres. 

\  .   I  100.     En  blancs  sarcous  de  marbre  sunt  eus  mis. 
et  puis  les  cors  des  barons  si  mit  pris 
en  quirs  de  cerf  les  treis  seignurs  unt  mis, 
lien  sont  l'avez  de  piment  e  de  vin. 
(Chanson  de  Roland,  str.  213,  v.  2966.) 
l  180.        En  cuir  de  cerf  tel  le  baron  gésir, 
font  une  bière,  le  baron  i  ont  mis. 

(Garin  le  Loherain.) 
1317.  —  Pour  5  aunes  de  toile  blanche  de  Rains  pour 
mettre  entour  le  cors  (de  Robert  d'Artois),  20  s.  —  Pour 
4  a.  d'autre  toile  mise  entour  le  cors,  10  s  —  Pour  7  a.  de 
toile. cirée  pour  lesd.  cors,  28  s.  — Pour  -2  1.  de  coton  qui 
tus  mis  ou  coffre  avec  le  cors.  S  s.  G  d.  —  Pour  "2  1.  de 
peindre  de  gingembre,  canèle  et  girolle  mis  ou  coffre  avec 
le  enrs,  16  s.  \.\rch.  du  Pas-de-Calais,  A,  354  '.) 

I  46  I .  —  A  Cuill.  Yver,  plomhciir  demourant  à  Bourges, 
la  somme  de  32  1.  10  s.  t.  pour  avoir  fait  et  livré... 
ung  serqueur  de  plomb  et  estais  pesant  390  liv.  —  Pour 
2  coffres  de  bois  liez  et  bendez  de  bondes  et  liens  de 
fer  pegez  (poissés)  et  cimentez,  avec  un  certain  nombre 
«le  clou  et  autres  choses  servans  ausd.  coffres,  et  pour 
avciir    aidé   à    cuipraiudre    et    mouler  le    visaige    d'icelliii 

feu  roy. 

A  Jehan  Cousturier,  menuisier  demourant  à  Bourges, 
la  somme  de  4  1.  t.  pour  ung  grant  coffre  de  boys  par 
loi  fait  et  livré,  dedans  lequel  a  esté  mis  et  bouté  le  ser- 
queur de  plomb  ou  quel  leil.  feu  roy  a  esté  mis. 

Pour  38  liv.  de  piastre  du  quel  a  esté  scellé  le  serqueur 
du  corps  dud.  feu  roy,  au  pris  de  i  d.  t.  la  livre,  9  s. 
Gd.  t. 

Pour  avoir  l'ait  lier  et  coller  plusieurs  nerf/  de  beufz 
sur  le  serqueur  dont  cy  dessus  est  t'aile  mencion,  7  s. 
6  d.  t. 

Ausd.. Martin  Leroy  et  Martin  Angorrant  la  somme  de 
4  1.  2  s.  6  il.  pour  avuir  baillé  et    livré  pour  le  l'ait  desd. 


funérailles,  6  aunes  gins  drap  gris  dent  a  esté  feutré  h- 

serquei]  dud.  fe  i  Seig n-.au  pris  de  13  s.  9  d.  t.  l'aune. 

((  pte  de»  obsiquet  de  Charles  VU,  p.   62  » 

1547.  -  \  Colin  Aulers.  pour  9  peaulx  de  bazanne 
qui  furent  emploiées  à  couvrir  le  cercueil  de  boys  où 
estoit  le  corps  dud.  feu  Seigneur.  (Transport  des  restes 
du  Dauphin,  i   393  i 

CERF.  Le  cerf  se  rencontre  fréquemment  dans 
l'imagerie  des  riches  (issus  employés  au  \iv  siècle. 
\  l'époque  de  Charles  VI  et  dans  des  circonstances 
rapportées  par  froissait  et  Juvénal  des  Ursins,  il 
devin)  le  support  des  armes  royales;  aussi  cet  em- 
blème l'ait-il  le  sujet  d'un  grand  nombre  de  pièces 
d'orfèvrerie  et  de  livrée,  .le  signale  son  apparition  à 
titre  de  protome  (buste)  dans  les  embellissements 
du  château  du  duc  de  Berrj  à  Poitiers  en  1383.  Voy. 
Cercueil. 

1295-  —  Tunicam  et  dalmaticam  de  panno  Salernitano 

cum  cervis  et  l'oliis  aureis,  ornate  per  totum  fryio  angli- 
cano. 

Onu  m  coxinum  cum  cervis  et  aliis  bcstiis  et  animalibus 
ad  aurum.  [Thesaar.  Sedis  aposlol.,  f"  118  \  . 

1381  .  —  Et  de  là  s'en  alla  à  Senlis  pour  chasser,  et  fut 
trouvé  un  cerf  qui  avoit  au  col  une  chaisne  de  cuivre 
doré  et  défendit  qu'un  ne  le  pristque  au  las  sans  le  tuer, 
et  ainsi  fut  fait,  et  trouva-t-on  qu'il  avoit  au  cul  lad. 
chaisne  qui  avoit  escrit  :  c.es.ik  hoc  mihi  donavit.  Et  dès 
lors  le  roy,  de  son  mouvement,  porta  en  devise  le  cerf 
volant  couronné  d'or  au  col,  et  partout  où  on  mettoil  les 
armes  y  avoit  deux  cerfs  tenans  ses  armes  d'un  coté  et 
d'autre.  (Juvénal  des  Ursins,  Ilisl.  de  Charles  VI.  p.  328.) 

1382.  —  Songe  de  Charles  VI-  En  ce  souci  que  le  roi 
avoit.  lui  étoit  avis  que  un  trop  beau  cerf  qui  purtoil  douze 
ailes  appareil  à  eux  eu  issant  de  ce  fort  hois  et  venoit  en 
cette  lande  et  s'inclinoit  devant  le  roy...  et  ce  cerf, 
comme  bien  endoctriné  et  avisé,  le  portoit  par  dessus 
les  grands  bois  et  les  hauts  arbres..,  et  fut  l'une  des 
incidences  premières,  quand  il  descendit  en  France,  à 
combattre  les  Flamands,  pourquoi  le  plus  il  enchargea 
le  cerf  volant  à  porter  eu  sa  devise.  (  Froissart,  t.  II, 
p.  217.) 

1383. —  Pour  2  agrappes  et  2  kevilles,  pour  soustenir 
le  ceci  don  roy.  (Houdoy,  Cptes  de  Cambrai,  164.) 

1385.  —  À  RegnaudiiïMo  Vossuc.  ouvrier  de  yniaguie- 
rie,  sur  son  marché  de  tailler  en  boys  une  dnzenne  de 
testes  de  cerfs  a  tout  le  coul  et  pestrine  hors  du  mur  où 
elles  sont  assises,  pour  le  prix  de  6  1.  (chascune),  15  I. 
(Cple  des  bàtim.  du  duc  de  Bemj  au  chat,  de  Poitiers. 
f  '  37  V.) 

1389.  —  Pour  un  marc,  6  o.  10  est.  de  perles  de 
grosse  semence...  pour  icelle  convertir  et  emploier  en 
la  broderie  de  2  pourpoins  brodez  à  cerfs  volaus,  l'un 
pour  le  roy  NS.  et  l'autre  pour  Mous,  le  duc  de  Thou- 
raine,  à  vestir  à  lad.  leste  de  la  venue  de  la.  royne  là 
Paris),  au  pris  de  9  1.4  s.  p.  (Cpte  de  l'entrée  il' Isa- 
beau  de  Bavière,  f°  55  V.) 

1398.  —  De  l'émolument  de  10  marcs  d'or  à  22  carats  3  i 
et  deniy,  venus  de  certains  plats  d'or  qui  furent  faits  et 
forgez  Ile  l'or  venu  d'un  cerf  volant,  par  Jean  du  \  ivier, 
orfèvre  et  valet  de  chambre  du  roy.  (Il'  Cpte  roy.  de 
Ch.  Poupart,  f»  444.) 

1445. —  12  marcs  d'argent  ouvrés  en  cerfs  volants 
que  moud.  Sgr  lit  faire  pour  sa  devise,  comme  de  ses 
estrainnes;  lesquels  forent  distribués  entre  les  gens  et 
officiers  de  sou  hôtel.  (Cpte  de  Guion  de  Carne,  Lobi- 
neau,  Ilist.  de  Bretagne,  t.  II,  col.  1113.) 

1529.  —  Pour  avuir  amené  au  lieu  de  Fontainebleau 
certaines  cornes  de  cerf  qui  estoient  au  chasteau  de 
liloys,  pour  les  mettre  dedans  celluy  dud.  Fontainebleau, 
pour  le  plaisir  dud.  Sgr  (le  roi),  7  I.  10  s.  (Cpte  des 
menus  plaisirs  du  roi.  f"  67.) 

1536.  —  On  cerf  sur  un  pied,  bobèches  de  chande- 
liers aux  2  custés.  pes.  eus.  s  m.  i/«r.  du  chancelier 
Duprat,  Nouv.  Arch.  de  l'art  franc  ,  1872.  p.  160.) 

CERISE.  —  Des  noyaux  de  cerises  couverts  de 
sujets  microscopiques   peints  ou  sculptés  ont  servi 


300 


CERISE 


pendant  plus  de  doux  siècles  à  faire  de  gracieux  el 
riches  chapelets,  tels  qu'en  portait  la  mère  de  Fran- 
çois Ier;  ces  épaves  de  l'art  ancien  font  encore  au- 
jourd'hui les  délices  de  nos  collectionneurs.  Quant 
au  fruit  lui-même,  et  à  celui  de  Lucques  en  particu- 
lier, je  cite,  sans  l'expliquer,  la  bizarre  comparaison 
qui  eu  est  faite  avec  le  raisin  des  iles  Ioniennes. 

1531.  —  Unes  patenostres  d'os  de  cerise  taillées,  avec 
marches,  gros  grains  et cannetille  d'or.  (Me.  de  Louise  de 
Savoie,  i"  14  V.) 

1689.  —  Cephalonie  est  fertile  en  oliviers  et  en  vignes 
et  surtout  en  muscats  rouges  que  nous  appelions  cerises 
de  Luques,  et  en  raisins  de  l'espèce  de  ceux  que  nous 
appelions  raisins  de  Corintlie,  dont  on  tire  un  grand 
profit.  (G.  Wheler,  Voyage  de  Oalmatie,  t.   1,  p.  52.) 

CERNE.  -  Contour,  enceinte,  retranchement, 
bandeau  d'une  couronne. 

1328.  —  Les  yeux  (de  l'épervier)  ung  peu  capes  et  la 
cherne  d'entre  la  prunelle  et  l'œil,  de  couleur  entre 
vert  et  tdanc.  (Modus  et  Ratio,  P  7"2.) 

1470.       Les  Angloys  là  avoient  fait  faire, 

ung  pont  par  dessus  l'eauede  Marne 
pour  passer,  aller  et  retraire 
de  là  au  siège  et  en  leur  cerne. 
(Martial  d'Auvergne,  Vigiles  de  Charles  VII,  p.  132.) 

1564.  —  Une  couronne  impériale  à  -i  fleurs  de  lys... 
et  au  bas  des  Unirons  le  saphir,  et  autour  du  cerne  l'cme- 
raiiile.  (lnv.  de  la  Sle  Chap.  de  Bourges,  n"  15. J 

CERNOIR.  —  Les  dimensions  de  ce  coutelct  de 
bronze  employé  à  cerner  les  noix  étaient  si  petites 
que,  pour  exprimer  une  chose  réduite  à  rien  par  la 
maladresse  d'un  ouvrier,  on  disait  en  Champagne  au 
xvic  siècle  :  «  Ile  l'arbre  d'un  pressoir,  le  manche 
d'un  cernoir.  »  La  comparaison  se  fût  mieux  appli- 
quée encore  à  la  lame  qui  n'est  jamais  plus  longue 
que  celle  du  Musée  de  Pierrefonds,  reproduite  par 
Viollet-le-Duc  (Dictionnaire  raisonné  du  mobilier 
français,  t.  II,  p.  80).  On  pourra  s'en  convaincre  par 
la  figure  2,  copiée  d'après  un  objet  du  xive  siècle, 
absolument  neuf  et  tel  qu'il  est  sorli  à  celle  époque 
des  mains  du  fondeur. 


I,  2.  \1V  -.,  i-  \\i  Cernoirt  en  brome 

app,  à  {'auteur. 

1391.     -  Un  cernoer  qu'il  avait  .qui  avoil  le  manche 
l'un  cerjal  bien  aigu. 

1397.       Dn  petit  instrument  appelé  gruellon  i 

nouer  .i  cei  ner  noia. 

1410  -     lin  petit  '-..n  tel  ouconhotdonl  l'on  corne  les 
noiz  qui  avoil  environ  doux  doya  d'ali Ho.  (Du  Ci 

I.tlt    remiss.,  \     ('.entra  el  Cuiiliui  i  n    ) 

1606         (.''m i    un    petit    instrumenl   ajranl    lo 

manche  de  la  longueur  do  trou  doigta  ci  ospou d'un 

.i  i     foi     oi  1 1  ii  i    dudit   mancho  du  la  Ion 
d'environ  deux  doigta,  ayanl  la  taille  (le  tranchant)  '-i  lo 
poincte  loute  mou    •■  el  le  doa  o  levé1  on  boaaa  comme 


faisant  une  forme  de  triangle.  De  cet  instrument  les 
villageois  et  autres  fendent  les  noix,  lorsqu'elles  com- 
mencent à  être  bonnes  à  manger.  (Nicot,  Explication 

d'aucuns  proverbes  françois,  p.  ri;!.) 

CERVELAS.  —  Les  définitions  ou  descriptions, 
empruntées  à  des  textes  antérieurs  au  xvir  siècle, 
présentent  rarement  dans  les  termes  celte  précision 
et  cette  clarté  à  l'aide  desquelles  on  pourrai!  re- 
constituer un  objet  ;  sans  le  contrôle  des  compa- 
raisons 1res  multipliées,  l'absence  des  monuments 
n'offrirait  à  l'archéologue  qu'un  vasie  champ  d'in- 
certitudes et  d'hypothèses. 

Le  but  de  notre  travail  étanl  d'eu  diminuer  le 
nombre,  nous  signalons  ici  une  exception  curieuse, 
car  l'expérience  qu'elle  provoque,  basée  sur  un 
dosage,  permettra  de  se  rendre  un  compte  absolu- 
ment exact  des  qualités  requises  au  XVI"  siècle  en 
matière  culinaire.  La  confection  de  ce  qu'un  auteur 
du  temps  appelle  un  bon  cervelas  ressemble  à  une 
préparation  pharmaceutique  à  peine  comestible, 
mais  l'essai  vaut  sans  doute  la  peine  d'être  tenté; 
la  recette  peut  servir  de  critérium  pour  la  délica- 
tesse du  goût  à  l'époque  de  François  I"\  On  trou- 
vera aux  mois  Sausse  et  CLAIRET  des  documents 
analogues. 

1536.  — Speciarum  pro  cervelalo.  Gariofilorum.  Zin- 

zilieris  a.  a.  uncie  2.  —  Cinanionni  fini  une.  i.  — 
Carnes  porcinas  lit).  3.  —  Nucis  muscate,  macis  a.  a. 
une.  I .  —  Casei  veteris  et  boni  une.  3.  —  Piperis  une.  3. 

—  Croci  une.  1.  —  Salis  communis  une.  i  1  "2.  Kt  fiât 
cervelatum  bonum.  (Luminare  majus,  pars  3,  f"  22.1 

Traduction.  —  Epiées  pour  cervelas.  —  Girofle  et  gin- 
gembre, de  chaque  2  onces.  —  Cinnamome  fin  i  onces. — 
Viande  de  porc  3  livres.  —  Noix  muscade  et  macis,  de 
chaque  1  noce.  —  Vieux  fromage  de  lionne  qualité  3  onces. 

—  Poivre  3  onces.  —  Safran  1  once.  —  Sel  commun  i  12  on- 
ces. Vous  obtiendrez  ainsi  un  bon  cervelas. 

CERVELAT.  —  1680.  Instrument  à  anche  et  à  vent, 
qui  a  cinq  pouces  de  long  (et  8  trous)  mais  qui  est  aujour- 
d'hui hors  d'usage.  (Richelet.) 

CERVELIÈRE.  —  Aux  XIII0  el  XIV  siècles,  lu  cervo- 
lière  est  pour  les  piétons  uni'  sorte  de  calotte  de  1er 

eu le  bacinel  primitif,  dont  la  forme  basse  et 

hémisphérique  ne  comporte  point  de  visière,  niais 
qu'on  trouve  parfois  rattaché  au  col  par  un  camail 
ou  eorgerir  de  mailles. 


XV"  s.  —  Cerveliires  de  plates  u  lames  imbriquées, 
App.  a  M.  w.  Riggs.  A.  Coupet, 

Dans  le  cosiiime  militaire  de  lu  chevalerie,  celle 

même  pièce  se  pose  sous  le  heaume  el  le  grand  ba- 
cinel. Elle  est  tantôl  formée  de  petites  lames  tuilèés 
à  recouvrement  comme  les  brigandines,  tantôt  posée 
sous  le  capuchon  de  mailles,  faite  decuirou  d'étoffe 
ou  seulement  de  tresses  de  paille.  La  cervelière, 
qui  n'esl  qu'une  eoin'iire  intérieure,  luii  place,  dès 

li'   \\     siècle,  à   In  seenie  ins   \  oluiiiineuse,  mais 

plus  efficace  pour  lu  défense  de  la  tête. 

1305.         C.hailloy.  larges  et  cens  luisent 

et  faussent  plut 'a  corvoliôros. 

(Guifi.  Guiart,  t,  II,  v.  3112.) 


CHACONE 


301 


,335  _  Quilibei  (patronorum)  habebit  in  sua  galea 
curacias  130,  cenrellerias  150,  pavezias  180,  gorgalia  130. 
Montrai  nom  le  nolis  de  5  galères,  M,  Areheol.  navale, 
t.  Il,  p.  328.) 

1341  —  Oui  balistarii  teneantur  et  debeant  habere  et 
sccum  portent  in  dicta  galea...  cervelariam  unam  de  mé- 
dia proba.  (Stat  de  Gènes.  Pardessus,  liée,  des  lois  ma- 
j,  i.  IV,  p.  488.) 

1351.  —  Et  sera  armé  de  plates,  de  crevellière,  de  gor- 
gerette.  {Ordotm.  îles  rois,  i.  IV,  p.  69.) 


\\l    s.  —  Cervelière  en  tresse  de  corde.  App.  au  même. 

v.  1540.  —  Lesquels  gens  de  pié  auroyenl  lialcrets, 
hoeguynes  et  servellieres.  (J.  Boucbet,  Annales  d'Aqui- 
taine, t   219  \  . 

CERVICALE.  —  Je sonnais  aucun  exemple  an- 
cien de  l'emploi  de  ce  i  donl  l'équivalenl  usuel 

est  bnnle  île  crinière.  Je  rapporte  donc  à  l'un  et  à 
l'autre  la  définition  qu'en  donne  M.  Renéde  Belleval 
cl  uns  la  unie  II  jointe  au  traité  anonyme  du  costume 
militaire  français  en  I  i  16. 


XV 


Cervicale.  App.  nu  même. 


1866.  —  Le  cou  du  cheval  était  enveloppé  de  mailles 
surmontées  par  la  cervicale.  On  appelait  a  i  n  *  i  la  pièce  d'ar- 
mure composée  de  lames  de  fer  arquées  à  recouvrement, 
suivant  la  forme  de  l'encolure,  qui  couvrait  la  crinière 
depuis  le  (levant  de  la  selle  jusqu'au  chanfrein  après  le  quel 
elle  était  fixée  par  des  charnières  ou  des  agrafes.  (Belle- 
val,  Du  Cost.  milit.  Iram;.  en  1116,  p.  34.) 

CERVOISE.  —  Bière.  Celle  boisson,  connue  de 
temps  immémorial  des  G  iulois,  des  Germains  et  des 
Espagnols,  parait  avoir  été  en  France  d'un  u>:i^e 
intermittent  et  relatif  à  la  prospérité  plu-;  ou  moins 
grande  des  pays  vignobles.  Au  xiii*  siècle,  les  statuts 
des  cervoisiers  de  Paris  figurent  dans  le  registre  des 
métiers  d'Etienne  Boileau;  mais  leur  industrie  décline 
jusqu'à  la  lin  du  règne  de  Charles  VI.  Parmi  les  lieux 
renommés  de  production,  on  citait  d'ancienneté 
l'  Angleterre  et  Cambrai. 

Les  \ases  destinés  à  cette  boisson  ne  prirent  pas 

avant  la  lui    du    XV    siècle    la    l'orme    allongée    qu'on 

observe  dans  la  fabrication  des  grès,  et  du  temps 
de  Charles  IX,  on  buvait  encore  la  cervoise  dans  des 
lasses.  I. 'u-, iue  des  pots  et  îles  verres  appelés  dûtes 
était  alors  particulier  à  la  Flandre  et  à  l'Allemagne. 


Froissarl   parle  des  tavernes  de  cervoise,  et,  d'une 
façon    plus    abrégée,   on    disait   alors    une  cervoise    • 
comme  on  dit  aujourd'hui  un  bouchon. 

1260.  —  Nus  cervoisiers  ne  puet  ae  ne  doit  faire  cer- 
voise fors  de  yaue  et  de  grain.  (Reg.  d'Ët.  Itoileau,  p.  29.) 

1375.  —  Iceulx  3  compaignons,  de  mit  apeosé,  sail- 
lirent hors   d'une   servoise  où  ils  s'estoient  embusebiez 

{Arch.  J.J.,  10.S,  pièce  4.) 

I  387.  —  (en  Angleterre)  J'ai  vu  messire  Robert  Tresi- 
lien.  et  est  en  habit  d'un  villain  ici  devant  la  porte  du 
palais,  boute  en  une  taverne  de  cervoise.  (Froissarl,  t.  II, 
p.  «18.) 

I  404.  —  Vu  vaissel  appelé  justelette  qui  estoit  d'est. on, 
à  quoy  l'en  boit  cervoise.  (Lettre  de  remission,  du  Cangc, 
v°  Justa.) 

I  428.  —  Lu  ce  temps,  par  la  cherté  du  vin,  plusieurs 
se  mirent  à  brasser  cervoise.  {Jour»,  d'un  Bourgeois  de 
Paris,  p.  676.) 

1467.  —  Vng  pottequin  de  terre,  à  boire  cervoise,  cou- 
vert de  cuir,  à  une  anse  et  le  bort  dessus  garny  d'argent 
doré  et  ung  couvercle  aussi  d'argent  doré,  à  un  fusil  poin- 
çonné, {lue.  de  Charles  le  Téméraire,  2729.) 

1568.  — Vnecouppe  tasse  d'argent  à  cervoise,  en  cus- 
tode. 

Une  aultre  coupe  à  cervoise,  d'argent  doré,  eslevée, 
liant  les  armes  de  Bavière,  en  custode,  (/ni),  du  Cte  d'Eg- 
mont,  p.  457-9.) 

CESTRIN.  —  Quartz  coloré,  voy.  citiun. 

I  530.  —  Ce  dist,  lui  vouloit  tirer  ses  patenostres  qu 
estoient  de  cestriu  avecque  grosses  marques  d'or.  (Panta- 
gruel, 1.  2,  ch.  21.) 

CHAABLE.  —  Comme  la  bible,  le  mangonneau,  le 
pierrier  et  letrébuchet,  le  chaable  était  une  machine 
à  contre-poids,  construite  sur  le  principe  de  la 
fronde.  La  différence  la  plus  sensible  entre  ces  di- 
vers engins  consiste  dans  le  mode  d'élévation  du 
poids,  produit  directement  à  bras  et  à  l'aide  de 
cables,  ou  mécaniquement  au  moyen  de  treuils, 
de  manivelles  et  de  roues  d'engrenage.  L'objet  dont 
il  est  ici  question  semble  appartenir  au  premier  de 
ces  systèmes.  Voy.  bible. 

V.  I  140.  Od  vos  caablcs  avez  fruisiet  sez  murs. 
(Chanson  de  Roland,  str.  '237. ) 
V.  1250.  Drccier  a  toit  nieint  mangonel, 

nieint  trébuchet  et  meint  chaable. 
(Rom.  du  Renart,  v.  -26912.) 
xv°  s.  —  Siège  de  Jérusalem  en  1099.  —  >"os  gens  avoient 
ung  engin  qu'on  clainie  chaable,  si  forte  et  si  bien  faite 
qu'elle  gectoit  pierres  moult  grosses,  et  moult  faisoit  grant 
dommaigelà  où  elle  attaingnoit.  (Chron.  anonyme  de  Ya- 
leneiennes,  ms.  P  196  v°.) 

CHAAINGNON.  — La  chaîne  d'un  collier  ou  car- 
can, et  le  carcan  lui-même. 

V.  I  140.   Et  si  li  mêlent  cl  col  un  caeingnun. 

(Chanson  de  Roland,  1826.} 
1230.        Vus  aurai  si  par  armes  cliastoié 
en  col  aurez  le  chaaingnon  lacié. 
(Gaydon,  v.  1705.) 
V.  1250.  Que  moult  vous  siet  bien  cest  eslole 
qui  le  vostre  bel  col  acole... 
qu'ele  ressemble  cbaagnon 
a  quoi  l'eu  ait  pendu  laron. 

(Rom.  du  Renaît,  t.  III.  v.  21907.) 

CHABRIOT.  —  Du  latin  cabiro  el  cabrio,  chevron. 

1319.   —  Possit  scindere...  arbores...  ad  faciendum  eo- 

lumpnas,  trabes,  cabirones  et  alias  fustes.  (Arch.  JJ.,  59, 
pièce  250.) 

1463  —  Li-  quel  varlel  île  guerre  puni  iccllui  chabriol 
et  en  le  portant  devant  son  cheval.  (Ibid-,  i'i,  pièce  199. 

CHACUNE.  —  1692.  On  appelle  à  Paris  chacune  uu 

ruban  qui  sert  à  attacher  le  col  de  la  chemise  et  dont  ou 


302 


CHAGRIN 


laisse  pendre  négligemment  les  deux  bouts.  Et  c'est  Pé- 
court,  fameux  danseur  de  l'Opéra,  qui  en  a  fait  venir  la 
mode,  ayant  lui-même  porté  un  ruban  de  cette  manière 
en  dansant  une  chacone.  (Dict.  de  Ménage.) 

CHAGRIN.  —  Le  témoignage  d'Edrisi  nous  apprend , 
avec  l'origine  arabe  du  mot,  l'usage  ancien  de  cette 
peau  de  chien  de  mer  (la  roussette)  qu'on  tirait  pri- 
mitivement de  la  Chine  et  dont  on  se  servait,  dès  le 
xiv  siècle,  à  polir  le  bois. 

Quant  aux  imitations  obtenues  sur  des  cuirs  divers 
par  les  procédés  de  l'impression,  les  textes  emprun- 
tés à  des  auteurs  des  deux  derniers  siècles  dispensenl 
de  tout  commentaire. 

I  I  53.  —  On  y  apporte  (à  Aden),  de  Chine  les  peaux  de 
chagrin  (saghri).  (Géogr.  d'Edrisi,  t.  I,  p.  51.) 

V.  1380.  — Squarrus.  Ung  poisson  qui  a  la  peau  aspre, 
de  quoy  l'en  polist  le  boys.  (Catholic.  Lat.-fr.,  Bibliotlt. 
Richel.,  nouv.  acq-,  1042  ) 

1648.  —  Je  fus  à  la  peleterie  qui  est  hors  la  ville 
(d'Alep)  le  long  des  murs  entre  la  rivière  et  une  grande 

■  longue  toute  pleine  de  ces  ouvriers...  je  commanday 

des  peaux  de  chagrin  de  diverses  couleurs  à  un  aboukel 
la  pièce.  (  Yoij.  de  Monconys,  t.  I,  p.  359.) 

1 690.  —  Cuir  fait  de  peau  de  cheval,  d'àne  ou  de 
mulet,  dont  le  meilleur  se  prépare  en  la  ville  de  Tauris. 
Il  se  fait  seulement  du  derrière  de  la  beste  et  celluy  de 
l'asne  a  le  plus  beau  grain.  C'est  avec  des  grains  de  mou- 
tarde qu'on  presse  dessus  qu'on  y  fait  paroistre  ce  beau 
grain  qui  le  l'ait  estimer. 

On  dit  aussi  qu'il  y  a  un  poisson  nommé  chagrain  qui 
a  le  cuir  fort  dur,  dont  on  fait  le  premier  et  le  vray  cha- 
grain. i  Furetière.) 

I  723.  —  Les  peaux  de  chagrin  viennent  aux  marchands 
de  Paris...  de  Tauris,  de  Constantinople,  d'Alger,  de  Tri- 
poli, de  Pologne,  etc..  Celles  de  Constantinople  sont  les 
plus  estimées.  Le  chagrin  gris  qu'on  en  apporte  est  le 
meilleur  de  tous;  (il  sert)  aux  gainiers  et  aux  relieurs  de 
livres. 

Le  chagrin  prend  telle  couleur  que  l'on  veut...  lr  ronge 
est  le  plus  beau  et  le  plus  cher.  On  contrefait  le  chagrin 
avec  du  maroquin  passé  en  chagrin;  niais  le  maroquin 
s'éconhe,  ce  que  ne  fait  pas  le  chagrin. 

...  Les  autres  marchandises  que  1rs  perses  envoyant  à 
l'étranger  sont...  du  chagrin  de  toutes  couleurs,  particu- 
lièrement de  M'iil  pour  les  babouches,  dont  les  fabriques 
rie  Tauris  et  du  Kom  sont  les  plus  estimées. 

II  *<■  fui  de  la  croupe  des  asnes,  passée  avec  la  graine 
de  casbin  plus  propre  a  cet  usage  que  la  graine  de  mou- 
tarde! dont  on  se  sert  aillcurrs.  (Savary.) 

—  Prononcez 


CHAIÈRE.     CHAÉRE.    CHAYÈRE. 
chaire,  quelle  que  soi!  l'orthographe  du  mot,  comme 
juiant,  gayans  el  géant  écrits  dans  une  même  page 

du  roman  de  la  Violette  se  proi çaienl  géant,  el 

comme  mi  dil  jais  ci  non  jayet. 

Ce  mot,  dans  son  acception  la  plus  solennelle, 
répond  au  latin  cathedra,  c'est-à-dire  aux  sièges  de 
marbre  ou  de  pierre  conservés  dans  quelques  basi- 
liques  el  dans  un  certain  nombre  d'édifices  religieux 
du  moyen  lige.  Ce  Fauteuil  à  haul  dossier  esl  le  Irône 
des  souverains  el  des  évoques  de  l'époque  carlovin- 
gienne,  le  siège  d'honneur  des  rois,  des  princes  el 
di  hauts  dignitaires;  plus  tard  la  stalle  dans  l'église 
el   les  habitations  pri\ êes. 

Sun.  |e  ii'iin  de  chaire  transformé  en  celui  de 
chaise,  il  faul  encore  comprendre  une  série  d'objel  . 
répondant  pour  les  usages  de  In  *ie  civile  el  dômes- 

li que  à  de     l fort  divers  h  expliqués  d'une 

nérale  par  les  divisions  de  cel  article. 
En  comparant  les  notes  ci-jointes  aux  exemples  an- 
le  la  i  ulpture,  de  la  ferronnerie,  de  l'orfè- 
vrerie cl  de  la  peinture,  on  verra  quelle  pari  revienl 
aux  .h  ii  ii    .Km    l'exécution  de  ces  meubli 


1352.  —  Maistre  Girart  d'Orliens,  paintre,  pour  2  chaai- 
rcs  ouvrées  bien  et  richement  à  orbevoies  et  croisètes  et 
dorées  de  fin  orbruny,  les  quelles  chaaires  furent  couvertes 
de  velluau  ouvré  de  broudeure  à  Heurs  de  liz...  pour  fust, 
clou,  cuir,  franges  de  soie  et  façon  de  chacune,  8  t., 
valent  26  1.  p.  (3"  Cpte  roy.  d'Et.  de  Lafonlaine,  f  103.) 

1380.  —  Oud.  lieu  (au  pied  du  lit)  avoit  un  benoitier  et 
une  mauvaise  chaière  defuerre.  (/ne.  de  J.  de  Neufchùtel.) 

1387. —  A  Jehan  le  Huchier,  huchier  demourant  à  Pa- 
ris,... pour  une  grand  chaière  de  salle  faite  par  lui  pour 
le  roy,  revestue  d'un  escu  à  fleurs  de  lis  devant,  séant 
sur  une  roze,  et  sur  le  derrière  est  la  divise  du  roy,  et  par 
dessus  ouvrée  et  revestue  de  rozes,  4 1.  16  s.  p. 

A  lui  pour  une  aulre  chaière  de  6  membreures  et  aux 
4  coingnez  a  4  testes  de  taille,  et  aussi  est  revestue  de 
rozes  et  de  coulombes  ainsi  qu'il  appartient,  43  s.  p. 

A  lui  pour  le  fust  d'une  chaière  de  6  membreures  pour 
salle,  taillée  à  2  paire  de  paremens,  pour  le  roy,  ouvrée 
des  armes  de  France,  12  1.  p.  (8e  6'/>(e  roi/,  de  Guill.  Bru- 
nel,  P178V.) 

1389.  —  Une  chaière  d'estrain.  —  Une  chaière  de  fer 
pontificale.  (Inv.  de  Richard  Picque,  p.  5t-5.) 

139  1.  —  Pour  une  grant  chaière  de  salle,  appelée 
faulx  d'estueil,  painte  de  vermeil,  garnie  de  cuir  brodés 
et  frangé  de  soie  de  plusieurs  couleurs,  pour  servir  à  lad. 
dame  (la  duchesse  de  Touraine),  12  1.  16  s.  (3'?  Cpte  roy. 
de  Gh.  Poupart,  [■>  124  v°.) 

1394.  —  A  Jehan  de  Troyes,  pour  une  chayère  de  salle, 
painte  lin  vermeil  à  arondes,  à  bacins  et  à  KK,  de  la  devise 
du  roy  N.  S.,  dont  le  siège  et  les  accoustoires  sont  de  cor- 
douan  vermeil,  poinçonnées  à  arondes  et  à  branches  et 
cosses  de  genestes,  frangées  de  franges  de  soye  et  clouez 
de  doux  dorez,  12  1.  16  s.  p.  (6*  Cpte  du  même,  f°  114  v '). 

1395.  —  Unam  cathedrani  rotundam  de  quereu  et  ope- 
ragio  Parisiensi  dicto  de  broissure,  taxatam  20  s.  t.  (Inv. 
de  Vév.  de  Langres.) 

1397.  —  Une  chaière  à  dos  perebié.  (Inv.  de  Jehan  de 
Rochefurtt) 

1420.  —  En  la  chapelle,  une  vieille  chaeze  de  laiton  à 
4  testes  de  lieppars.  —  2  chaezes  de  boys  à  dos,  ouvrées 
de  même  ouvrage.  (Inv.  du  chat,  de  Vincennes,  p.  458.) 

1422.  —  N"  133.  Une  chayère  royale  pour  seoir  au  con- 
seil, à  2  lvons  et  à  2  angrlz,  non  prisée.  (Inv.  des  tapiss. 
de  Charles  VI.) 

1436.  — Ecn  voudzydcle  mit  eenen  vocte.  (Inv.  du  chat, 
de  Louvuin,  p.  48.) 

1454.  —  Guillemin  Ratier,  serrurier,  rabillé  et  remis 
à  point  les  pommeaulx  d'une  chayère  de  fer  qui  estoit 
rompue,  sur  quoy  lad.  dame  (ta  reine)  se  siel  quant  elle 
est  "'n  son  oratoire  à  dire  ses  heures,  5  s.  t. 

...  Pour  avoir  fait  refaire  et  remettre  à  point  une  des 
chayres  de  fer  de  la  chambre  de  lad.  dame,  qui  estoit 
rompue.  (Argenterie  de  lu  reine.  1"  Cpte  de  J.  Bochelel, 
f»  69  v.) 

1471.  —  Une  cherre  à  coffre   el  à  ciel,  sur  laquelle  se 

siel  Berthelemy,  p ■  besogner,  (Inv,  du  roi  René  à  An- 
gers, f  "-  \"  ) 

1485.  S  quartiers  velours  unir  pour  faire  une  cou- 
verture â  une  chaire  de  fer  à  couppletz,  pour  le  service 
de  lad,  dame  (la  reine),  '.(  I.  7  s.  i;  d. 

...  Au  serrurier  demouranl  à  louis,  pour  lad.  chaire 
•  coupplots,  60  s  pour  avoir  recouvert  lad.  de  velours 
unir  el  mis  de  franges  avec  1  boucles  dorées  el  i  mor- 
dons pour  tenir  le  tredoulx  do  lad.  chaise,  el  1  pannon- 

ceaub  dorez,  10  s.  i.      P -  une  couverture  de  cordoueu 

doubl le  toile  pour  couvrir  lad.,  I  I.  i.  (Argenterie  de 

la  reine,  10  Cpte  de  Louis  Ru*é,  f    ion  ri  155.) 

1496.  2  chaires  do  fer  garnies  el  couvertes  de 
\rlnu\  min  avooquos  les  poinctes  de  lecton  doré. 

II.  5  chaires  de  fer  garnies  de  poinctes  de  lotton  doré, 

l'une  ' verte  ^^  drap  dur  el  l'autre  de  drap  d'argent, 

l'autre  do  veloux  cramoisy  el  -  de  salin  figuré,  (Inv,  du 
Cte  d'Angouttmt,  Î80  et  284.) 

1507.  Nul.  l'nr  grande  chayxe  do  bais  doré,  avec 
le    i,    ,  de  drap  d'or  ri  la  pièce  derrière, 

v  03,  i  ne  autre  chayse  de  for  qui  esloil  garnir  de 
vi  [ou     i  Inv.  du  duc  de  Bourbon,  I 

i5io        Uni   chaise  do  fer  aux  armes  d'Ortéam  avei 


CHAIERE  BKISEE 


le  coi  ssinel  ,-i  dossier  de  velours.  (ftiti.  du  Cardinal  d'Atn- 
boise,  190  i 

isis        5  aulnes  de  veloux  noir  pour  parer  et  i vrir 

hault  et  bas  el  loul  autour  la  chaize  en  laquelle  a  esté 

l'ai,  t.'  la  prédication  en  la  salle  des  T 'nettes,  à  7  I. 

l'aulne. 

ii  aulnes  de  veloux  noir  pour  couvrir  une  chaize  en  la 
quelle  se  seoil  le  prédicateur  ijui  faisoit  l'office  du  servii  •• 
a  7  I.  l'aulne.  [Cpte  de  l'obseque  de  Louis  XII.  I'  69.) 

l  S 1 7.  -  A»  haut  dud.  chœur  ,,i>  chantent  les  religieux 
el  novisses  j  a  138  chayses  pour  lesd.  religieulx  et  uo- 
visses.  El  son!  lesd.  sièges  en  nombre  de  398  que  sont  à 
;i  rengées,  assavoir  les  haults,  les  moyens  '-t  les  bas.  (l'oï- 
lle  la  reine  de  Sicile  a  Clair V aux,  Ann.  Archeol-,  t.  III, 
p.  227.) 

1544.  —  Une  basse  chayère  de  fer  ayant  le  siège,  dos 
el  costières  couvers  de  damas  bleu. 

Une  grande  chayère  à  homme,  couverte  de  velours  era- 
inoisy  rouge,  ayant  i  pommeaulx  de  euyvre  dorez  et 
.1  piedz  di  euyvre  aussi  dorez,  et  y  a  alentour  de  lad. 
chayère  des  frenges  de  hl  d'or  el  sqye  rouge,  et  au  <l,,s 
les  armes  de  Lorraine  couvertes  d'un  chappeau  de  Car- 
iliual.  ilnr.  des  ducs  de  Lorraine  a  Nancy,  ï  203  V  el 
20i.) 

1545.  Dévotz  sermons  fréquenteras 
sans  t'y  asseoir  pompeusement 
sur  carreaux,  mais  y  porteras 
ta  SL'lle  à  cordes  humblement. 

(Superfluité  îles  habits  des  dames  île  Paris,  Montai- 
j   a,  liée,  de  poés.  franc.,  t.  VIII,  p.  304). 

isso.        Chaire  pleine  de  bons  ouvrages, 
chaire  enlevée  à  personnages, 

chaire  de  pris,  chaire  polye, 
chaire  de  façon  bien  jolye, 
chaire  ou  l'ouvrier  par  bonne  entente 
taille  mainte  talde  d'atente, 
feuillages,  vignettes,  frisure, 
et  autres  plaisantes  ligures, 
chaire  couverte  à  chapiteaux, 
chaire  garnie  d'escripteaux 
dignes  de  la  langue  et  de  la  bouche. 
Chaire  compaigne  de  la  couche, 
chaire  près  du  lict  approchée 
pour  deviser  à  l'accouchée, 
chaire  faite  pour  reposer, 
pour  caqueter  et  pour  causer... 
Chaise  bien  fermée  et  bien  close 
où  le  musc  odorant  repose 
avec  le  linge  délyé 
tant  souef  fleurant,  tant  bien  plyé. 
(GUI.  Corrozet,  Blason  delà  maison,  181.) 

1583.  —  Une  grande  chaire  couverte  de  veloux  noir. 
qui  sert  de  couche  et  de  table,  (/ni).  </«  duc  de  Guise  à 
Joinville,  p.  7.) 

1 586.  —  i  petites  chaises  basses  couvertes  de  drap 
vert,  chacune  de  3  pieds  de  long  ou  environ. 

II.  4  chaise,  de  noier  et  poirier,  couvertes  de  cuyr, 
servant  a  asseoir  a  laide.  {Inv.  d'Ed.  de  Xicolay.) 

1597.  —  S  chaizes  de  bois  de  noyer  dont  3  couvertes 
de  tapisserie  et  par  dessus  de  serge  noire,  2  haultes  axer 
le,  3  basses  à  bras,  couvertes  de  cuir  rouge  et  par  dessus 
de  serge  noire.  (Inv.  de  sa  veuve.) 

1599.  — ■  2  grande-  chaises  à  dossier,  l'une  à  bras  et 
l'antre  sans  braz,  garnie  d'un  passement  d'or  et  d'argent 
frangés  de  franges  de  3  doigts,  et  à  un  mollet  de  soye 
craniosie. 

i  grandes  chaises  à  dossier  à  bras,  l'une  couverte  de 
velours  imir  avec  passement  d'argent  frangée  de  franges 
jaune  dore  a  crespine  d'argent,  la  petite  crespine  d'ar- 
gent du  hault  du  dossier  oslée.  Tue  autre  de  velours  cra- 
moisy  en  broderie  de  velours  d'or  et  d'argent,  garnie  de 
franges  cramoisies,  avec  du  passement  d'or  et  d'argent 
et  au  haull  du  dossier  n'y  a  franges  ny  crespines.  L'autre 

de  velours  vert  avec  passement  d'argent  el  soy angée, 

avec  franges  vertes  et  crespine  d'argent,  et  l'autre  de 
damais  incarnat  ave,  passement  d'argent ,  nue  petite  frange 
n>se  de  soye,  prisé  le  tout  48  escus.  {Inv.  de  Gabriette 
d'Etirées,  F"  16  el  19.) 

1603.   —    'I    chaises    à    layettes    d'affaires,    garnies    de 

velourz  verd,  estiméez  a  it)  s.  l'une  portant  l'aultre.  (Inv. 
de  Louise  de  Lorraine,  3i.) 


1 760.  —  _  fauteuils  bois,  de  satin  jaune.  • .  chaise  noyer 
à  tournerie,  garnies  de  crin,  point  à  fond  jaune...  "un 
sopha  heis  de  noyer  à  la  capucine  avec  son  fourreau,    . 

I  sophas  de  paille. , .  I  chaises  j..- t--l iives,  i,,,is  (|,.  nover, 

à  la  capucine,  garnie,  i,  cartouches  de  poinl  vieux,  lue 
chaise  inquiétude  de  paille.  (Inv.  de  l'abbé  de  Vence, 
Uonteil,  wn    -.,  ch.  59,  note  32.) 


XVI   s.  —  Chaise  d'enfant,  app.  a  M.  tmile  Peyre. 

CHAIERE  BRISÉE.  —  La  chaière  dite  ployante  ou 
brisée  esl  presque  toujours  un  siège  en  forme  d'X, 
appelé  aussi  faudesteuil  (Voy.  ce  moi),  el  donl  les 
côtés  se  rapprochaient  eu  pivotanl  sur  un  axe  placé 
à  leur  rencontre.  Cet  axe  est  tantôt  une  verticale, 
tantôt  une  paralèlleaux  yeux  du  spectateur.  Dans  le 
dernier  cas,  c'est  le  devant  du  siège  qui  se  rapproche 
du  dossier  el  caractérise  la  chaise  de  table  dite  à 
tenailles  et  finalement  à  perroquet. 

1420.  —  .Y  loi.  lue  chayère  de  parement,  ployant, 
garnve  ans  1-  bouts  d'enhault  de  4  testes  de  lyons  d'argent 
doré  et  aus  bout?,  d'enbaz  de  4  pales  de  lyons  dont  en 
l'ault  une;  et  au  long  des  membrures,  garnie  de  pièce., 
de  cristail  modes  sur  les  quelles  a  llcurs  de  lis  d'or  sur 
champ  d'azur  de  painture,  et  entre  2  cristaulx,  ouvraige 
d'argent  t'ait  à  jour,  et  le  siège  de  veluiau  vielz  seine  de 
menues  perles.  (Inv.  de  Charles  VI.) 

1456.  —  Une  chaière  de  1er,  ployant,  garnve  de  cuyr, 
à  4  aneaux  de  1er.  (Inv.  de  la  Commanderie  du  Temple.) 

1469.  —  ■!  cayères  aoefves,  ployans,  servans  en  coer, 
ouvrées  de  taille,  chacune  i  évangélistes.  (Inv.  de  S.  Ame 
de  Douai.) 

1554.  —  Une  chaise  ployant  couverte  de  cuyr  tanné, 
façon  de  faudesteuil,  li  s.  t.  (Inv.  d'Emard  de  Nicolay, 
V'  155.) 

1556.  —  10  chaises  à  tenaille,  pour  servir  à  asseoir  à 
table  les  princesses,  pour  chacune  40  S.  t.  (Anjenterie  de 
la  renie.  I'1  22.) 

1572.  —  lue  chine  de  bois  de  noyer,  ployant  à  char- 
nières, à   hault  dans, icr.  enrichie  de   oloudz  dorez,  COU- 


\ 


30i 


CHAIÈRE  lil'.ISÉE 


verte  par  le  siège  et  dossier  île  vellours  noir,  6  1.  15  s.    ,    moient  coinnie   un  gauffrier   pris  ;ï  rebours.  (L'Isle  des 
{Inr.  île  Claude  Gouffier,  p.  557.)  |    hermaphrodites,  103.) 

1589.  —  Chacun  se  vint  seoir  (à  table)  les   trois  pre-    |        1589.  —  Pi"  68.  Une  chaize  brizée  garnye   de   velours 


Cmniu.  du  XVe  s.  —  Chaire  pliante  italienne.  App.  a  M.  Fulgence, 


\\i  Chain  italienne  à  perroquet  ■  App.  au  même. 


(li   roi  ol  deux  tuivanl  |dan    de   chaire   de  relouri  i   noir,  garnye  de  son  oatrior  el   posée  sur  ung  pfaol  ol 

d  une  façon  tra'ili  appellont  briaées...  le  reale  de       fi i      oie  noire  avec  un  oreiller  de  velouri  nota 

I.  trouppe  avoicnl  dei    iège    qui    'ouvroionl  ol  le  for-      (/nu  de  Catherine  deUédicit  i 


CHAIERE  DE  TOILETTE 


305 


1595.  I  ne  li"i~  de  cliais»  qui  se  plie,  garnj  de  fer- 
rure et  une  planchette,  .'!  escus.  Garny  lad.  chaise  el 
planchette  el  fournj  de  sangle  el  bourre  et  cloud  doré, 
\  esc.  [5   Cpte  roy.  de  P.  de  Labruyère,  f  202  v«  | 

1607.  —   \  Jel Baudouy tenuisier  ordinaire   do 

sa  Majesté,  i le  bois  d'uni   chaise  brisée  pour  asseoit 

,i  table  Had.  Cbreslienne,  fournj  de  ferrure  et  planchette 
i mettre  les  pieds,  Il  I.  (Cpte  /";/.  de  P.  Leroux,  t  2  | 

1620.  Ail.  SI.  Que  nul  maistre  ne  pourra  faire 
aucune  chaise  brisée  que  le  siège  ne  soit  garny  par  le 
dessous  de  bon  tissu  cousu  ensemble,  et  le  doucier  pareil- 
lement, el  le  siège  garnj  il''  croisel  d'un  bon  feautre 
par  I'-  dessous;  et  s'il  j  a  'I'-  la  plume,  sera  enfermée 
,1'hm  bon  coitif  ou  peau  de  megre.  {Stat.  des  selliers  de 
Bordeaux,  p.  3  i">  | 

1661.  N  2056.  12  chaires  à  perroquet,  de  velours 
rougi  -cramoisy,  unis,  garnis  d'un  mollet  de  soie  île  mesnie 
couleur,  montées  sur  un  bois  de  noyer,  prisées  ensemble 
18  I.  (Inv.  île  Mmarin.) 

1690.  Des  sièges  pliants  qui  sont  soutenus  par  des 
sangles  ou  de  fortes  toiles  pour  être  plus  mollets  s'appcl- 
lenl  selles  brisées,  et  quand  ils  mit  un'  dossier  on  les 
nomme  perroquets,  et  ils  serrent  a  s'asseoir  a  table.  (Fu- 
retière.  i 

CHAIÈRE  CAQUET01RE.  —  Chaise  à  dossier  élevé 
n  siège  lias,  causeuse,  roy.  cacquetoire. 

1583.  —  4  chaires  l'aides  en  façon  de  caquetoire, 
couvertes  île  layne,  faiet  du  poinct  commun  sur  cannevat 
fort  léger.  (Inv.  du  duc  de  Cuise  à  Joinville,  p.  7.) 

1589.  —  N»  38U.  2  petites  chaises  caqueloires  de  la- 
pisserio  à  gros  poinct,  garnies  de  franges  de  soye  verte 
el  crespines  d'or.  (Inv.  de  Catherine  de  Mèdicis.) 

1603.  —2  couvertures  de  petites  chaises  cacquetoires 
de  soyc  de  diverses  couleurs  rehaulséez  d'or  et  d'argent, 
aussy  sur  eanevaz,  estimées  à  raison  de  40  s.  pièce,  t  liv. 
[lue.  de  Louise  de  Lorraine,  il).) 

1771.  —  Caquetoire.  Chaise  hasse  qui  a  le  dus  fort 
haut  et  qui  n'a  point  de  bras,  où  l'on  habille  à  l'aise 
auprès  du  feu.  (Uict.  île  Trévoux.) 

CHAIÈRE  DE  FLANDRE.  -Siège  avec  ou  sans  bras 
à  haut  dossier  el  montants  en  saillie  sue  lu  traverse 
supérieure. 

1448.  —  (Sculptures  du  retable  de  l'abbaye  de  Flines). 
Pai  devant  sera  fourme  '-n  manière  d'unequayèreappoyoire, 

de  telle  façon  que  ou  les  fait  en  Brabant  et  en  Flandres 
el  en  plusieurs  autres  lieux,  c'est  assavoir  hault  derrière 
et  entretaillée,  et  sur  chascun  bout  ung  angelot.  (A  Pin- 
chart.  Arch.  des  ails,  sciences  et  lettres,  t.  I,  p.  41.) 
1617.  — 3  chlores  de  Flandres,  sans  bras,  de  médiocre 
grandeur,  garnies  de  cuir  noir,  le  siège  seulement.  Plus 
2  petites  chères  de  Flandres  garnies  de  cuir  noir.  (Inv. 
du  chat,  de  Vaijres.) 

CHAIZE  PÉRILLEUSE.  — Composition  allégorique 

plus  connue  sous  le  nom  de  roue  de  Fortune,  et 
qu'on  trouve  fréquemmenl  peinte  on  sculptée,  du 
\u  au  xvi«  siècle.  Elle  présente  l'image  îles  vicissi- 
ludes  humaines,  symbolisées  par  une  suite  de  ligures 
suspendues  aux  rayons  d'une  roue  qui  tourne. 

1488.  —  Jehan  Bourdichon,  paintre  dud.  Sgr  (Charles 
VIII),  pour  avoir  réparé  el  i  amendé  une  paire  de  bardes 
no  est  semé  la  chaize  périlleuse,  et  le  champ  d'un  drap 
cramoisi.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f"  38.) 

CHAIÈHE  DE  RETRAIT.  —  Dans  les  somptueuses 
habitations  princières  on  ne  se  contente  pas  d'adop- 
ter pour  ce  meuble  des  dispositions  commodes,  on 

J  ajoute  îles  tentures  île  salin  ou  île  velours,  des 
crépines  d'or,    des    armoiries   el    tout   le   luxe    qu'on 

prodiguait  dans  le  décor  d'un  pavillon  de  parement. 

1324. —  Pour -J  caiières  aaisiés  ploiches.à  couverchiaus 

cloans  et  ouvraus,  20  s,  (8«  ;m..  des  Dominicaines  d'Arras. 
p.  266.) 

1404.  -- A  Jehan  Halle  pour  une  chaière  nécessaire 
de  I  ineinbreures. .  .  garnie  d'une  aulne  el  demie  d'iraigne 
vermeille...    et    aussi   est   garnie    d'une   large   platine    de 

GLOSSAIRE. 


fer,  -le  'on-  et  doux  ainsi  qu'il  appartient,  pour  servir  ou 
retrait  dud.  Sgr  île  .bu-  d'Orléans),  72  s.  p   (Cpte*  de  la 

cour  de  Cliuil-  •.    I  /.   I'    3  ".  \  .  | 

1459.  —  Pierre  Cormier,  cerrurier  demeurant  à  Tours... 
avoir  fait  3  couplez  estâmes  qu'il  a  uns  et  assi>  à  la  chaire 

de  retrait  dud.   Sgr  (le  mil.  la  quelle  il  a  n  l'erré  tout  de 

neuf(l™  ('.pie  roy.  de  /'.  Burdelot,  f  96  \    i 

1470.  —  l.a  somme  de  27  s.  6  d.  t...  pour  le  boys  et 

faÇ'lll    il'lllie    CliaiZC     percer,     feutrée     de    drap     blell...     polir 

la  personne  d'icelui  Sgr.  [Cjdes  de  Louis  XI,  f   1IT.| 

1514.  —  N"61l  bis.  l'île  chaize  persée  couverte  de 
velloux  cramoisi,  frangée  de  iï  1  d'or  et  fil  de  soye.  (Inv.  de 
Charlotte  dWlhret.) 

I  532.    —  i  eielz    à    Inertie    sur   selle-   |"   i  .ri-.  .  .    chargea 

de  A  •(  H  et  pelitz  eufaus...   Monseigneur  et  de  Madame 

et    les   fonds  lie...    les   rideaux  île    tall'clas    rouge   el   2 ...    de 

salin  cramoisy  [texte  brûlé  en  partie] .  (Inv  de  la  duchesse 
de  Lorraine  a  Nancy,  f"  17  v«.) 

1534.  —  Ung  petit  ciel  de  cbeyr  a  | .isser,  de  drap  d'or 
frizé,  inv  parly  de  hernies  d'esrailles  de  veloiir  violet  et 
de  toille  d  argent  ;  le  dessus  est  de  satin  jaune. 

•J  p. -lis  eielz  de  cbeyr  à  pisser,  de  velour  cramoisy 
chargé  de  pelis  enfans  qui  portent  les  armes  de  Mgr  et 
de  Madame.  Les  dessus  sont  de  damas  blanc  et  les  rideaux 
de  taffetas  rouge.  (Inv.  du  duc  de  Lorraine,  ibid.,  t"  13  v°.) 

1541.  — ■  Une  aulne  velloux  vert  pour  couvrir  bourletz 
servans  à  une  chaise  percée  (pour  le  roi),  à  7  I.  lu  s.  t. 
l'aulne. 

12  aulnes  de  drap  gris  bureau  pour  mettre  souhz  le 
velloux  veri  cy  devant,  servant  ausd.  bourletz,  à  20  s.  t. 
l'a.  (13«  Cte  roi/,  de  Nicolas  de  Troijes,  f»  308.) 

1583.  —  Pelitz  eielz  à  mectre  sur  chaire  percée,  l'ng 
petit  ciel  de  satin  blanc  avec  tailleures  de  veloux  noir  et 
ung  rideau  de  thoille  de  Flandre  avec  bandes  d'ouvraiges 
de  soye  noir  qui  va  tout  à  t'entour. 

Ung  autre  petit  pavillon  carré  de  satin  cramoisi  avec, 
passement  d'or,  ung  rideau  de  taffetas  cramoisi  qui  fait  le 
tour  de  la  chaère.  (Inv.  du  duc  de  Guise  à  Joinville,  f  6.  | 

1589.  —  N"  74.  Une  chaise  d'affaires,  garny  de  velours 
bleu  tel  quel.  (Inv.  de  Catherine  de  Mèdicis.) 

16  17.  —  Dans  la  garderobe  de  lad.  antichambre  a  esté 

treuvé  2  chères  per s,  l'une  garnie  de  carizé  verte  et 

l'autre  non,  fort  usées.  (Inv    du  chat,  de  Vaijres.) 

CHAIÈRE  DE  TOILETTE.  —  Les  textes  anciens, 
si  détaillés  qu'ils  soient,  ne  nous  apprennent  pas 
d'une  façon  exacte  quelle  était  la  forme  particulière 
des  chaières  à  peigner,  à  hiver  la  tête  et  à  atourner. 
Dans  celle  catégorie  figurent  des  sièges  pliants  appe- 
lés faudesteuils,  à  dossier  ou  sans  dossier,  dont  la 
disposition  spéciale  nous  échappe,  à  défaut  de  l'ob- 
servation des  objets  eux-mêmes. 

La  chaise  à  barbier  est  un  fauteuil,  non  pas  à 
jour  comme  les  précédents  mais  clos  et  arrondi 
comme  ceux  de  nos   bureaux  modernes. 

1316.  —  Pour  3  chaères,  2  à  laver  et  une  à  seoir,  et 
pour  2  damoyselles,  par  escroé  110  s.  [Cpte  roy.  de  Geof- 
froi  de  Fleury,  p   36.) 

1347.  —  Pro  caméra  regine,  iin.i  cathedra  plicahilis  ad 
lavandnni.  limites  de  lu  garderobe  d'Edouard  III,  Arcbœo- 
logia,  t.  XXXI,  p.  J6.) 

1351.  — Edouart  dessusd.  pour  2  aunes  et  demie  de 
velluau  vermeil  des  fors  bailles  à  maistre  Gérait  d'Or- 
liens,  pour  faire  les  couvertures  de  5  chaires  à  pingnier, 
c'ésl  assavoir?  pour  le  roy  et  3  pour  le  dauphin,  le  duc 
d'Orliens  et  le  comte  d'Angoulème,  J  esc. 

Led.  maistre  Cirait,  pour  sa  paine  de  faire  et  ouvrer 
lesd.  chaires  à  orbevoies  par  dessoubs  et  paintes  de  lin 
azur  et  les  testes  dorées  de  lin  or;  pour  le  l'ust,  clou,  Cuir, 

franges  de  s et  façon  de  chascune  IbU  s.,  valent  25  I. 

El  pour  5  nécessaires  enveloppées  de  cuir  et  couvertes  de 
drap  par  dessus,  délivrées  ave  lesd .  chaères,  60  s.  pièce, 
pour  tout   10  I.  (Cpte  roy.  d'Bt.  de  la  Fontaine,  P>  2.i 

1352.  —  Pour  une  aune  de  velluau  vermeil  'les  fors. 
bailliée  à  maistre  Cirart  d'Orliens,  paintre,  pour  couvrir 

•j  chaaires,  l'une  à  dossier  pour  atourner  lad.  dame, 
l'autre  sans  dossier  pour  soy  laver,  G  escus  et  demi.  (Dép. 
du  mariage  de  Blanche  de  Bourfton,  p.  800.) 

•in 


\ 


306 


Ml A1ERE  HE  TOILETTE 


1353.  —  A  maistïe  Girart  d'Orliens,  pour  la  façon,  la 
Iiaiuture,  les  chaaiues  et  les  franges  de  4  chaaières  à 
dossier  couvertes  de  velluau  par  dessus. . .  que  madame 
la  royne,  la  daupliine,  la  royne  de  Navarre  et  la  duchesse 
d'Orliens  ont  eues  en  ce  terme,  pour  cause  de  leur  atour 
et  de  laver  leurs  cliiefs,  10  esc.  la  pièce,  41)  esc.  (Cptes 
roy.  ap.  Laborde,  Glossaire.) 

1386.  —  A  Jehan  le  Buchicr,  charpentier  demourant  à 
Paris...,  pour  le  fust  d'une  chaière  de  bois  de  noyer 
appelée  fauxdestueil. . .  pour  faire  une  chaière  à  pignier 
le  chief  du  roy,  48  s.  p. 

Pour  avoir  garnis  une  chaière  appelée  fauxdestueil, 
pour  pignier  le  chief  du  roy,  c'est  assavoir  le  siège  de 
vcloux  azur,  et  cloué  de  doux  dorez,  6  1.  8  s. 

A  Jehan  de  Truies,  sellier...,  pour  sa  paine  et  sal- 
laire  d'avoir  garnye  et  estoffée  une  chaière  appelée  faulx- 
destueil  à  pignier  le  chief  de  madame  la  royne,  c'est  as- 
savoir le  siège  d'icelle  de  velluiau  vermeil  sur  lil  oysel, 
de  franges  de  soye  ardans  et  de  doux  dorez,  et  icelle 
painte  de  fin  vermeil  et  le  dossier  à  jour  et  fermant  à 
2  chaiennes  de  laitton,  semée  partout  des  armes  de  lad. 
dame  et  à  K  et  E.  Pour  ce  et  pour  painture,  façon  et  autres 
di. .ses,  12  1.  16  s.  p.  (Cpte  roy.  de  Guill.  Brunel,  f°>  67 
..  68  v.) 

1391.  —  Pour  une  chaière  à  dossier  fait  à  nrbevoies  et 
à  2  chaiennettes  de  laton,  le  siège  et  les  acoustoires  gar- 
nis de  cordouan  el  frangiez  de  franges  de  soye,  peinte 
lin  vermeil  et  armoié  des  armes  de  lad.  mad.  de  Tou- 
raine,  pour  seoir  ycelle  dame  à  soy  pignier,  12  1.  16  s.  p. 

Ijne  chaière  à  pignier  à  un  dossier  et  jour,  fermant  à 
2  chaienettes  de  laton.  (3°  Cpte  roy.  de  Ch.  l'oupart, 
f  103  v.) 

1404. —  A  Jehan  Balle,  scellier  demourant  à  Paris, 
poui'  2  chaières  de  4  uiembreures  appelées  faulx  destuelz 
dont  les  sièges  sont  COUVers  de  veluiau  azur  sur  lil,  où  il 
est  entré  une  aulne  dud.  veluiau,  et  iceulx  faulx  destuelz 
pains  de  vermeil.  C'est  assavoir  l'un  à  la  devise  du  roi 
Mils,  et  l'autre  à  la  devise  de  Mgr  le  duc  d'Orléans... 
pour  servir  à  seoir  lesd.  Sgrs  quant  on  les  pingne,  au 
pris  de  72  s.  la  paire,  valent  7  IV.  4  s.  (Cptes  de  la  cour 
de  Charles  17,  ("  30  v».) 

1443.  —  N°  218.  Imam  cathedram  rotundam  fusteam 
ail  faciendum  barbam.  (Inv.  de  A.  Nicolaï,  archer.  d'Aix.) 

1462.  — 5  ebaères  à  dossier  servant  à  barbier,  prisées 
ensemble  13  s.  p.  (Exécution  du  testant,  de  l'errette  La- 

llUl'é.   1"    17.) 

1485.  —  A  Johauni'S  liaudiehon,  painctre  du  roy  dé- 
moulant à  Tunis,  pour  avoir  fait  taire  2  grans  chaères 
tourneisses  et  par  luv  painctes  et  toutes  dorées  de  fin  or, 
pour  le  service  de  lad,  dame  (la  reine),  21  1.  15  s.  (Ar- 
genterie delà  reine,  Cpte  île  Louis  /{tué,  1°  loi  v°.) 

1496.  —  A  Hichelet,  menuisier...,  pour  avoir. laid 
une  chaise  pour  servir  à  faire  les  barbes  dosd.  herraittes, 
la  quelle  est  close  toul  alentour,  garnie  d'un  coffre  et  de 

dossier,  pour  la   sont de  25  s.   (Cjde  des  hdtim.   du 

Plessis-du-ParcJ) 

1599.  —  9  chaises  de  bois  de  noyer  doré,  5  à  vertuga- 
iini  .1  1  ,i  bras,  couvertes  par  le  siège  et  dossier  de  cuif 
orangé,  garnies  di-  cloua  argentez,  ensemble  8  escus. 
tlnr.  de  Gabrielle  d'Estrées,  i    l.) 

16  12.     -6  chaires  à  vertugadin,  de  boys  de  noyer, 

couvertes  de  maroquin  rouge;  il.  3  autres  ouvertes  de 

joye  nom-,  estimées  ensemble  30  1.  t.  (Inv.  du  conseiller 
Ch.  d'Angennet  | 

1622.  —  Leurs  meubles  des  champs  [des  campagnards 

du  temps  passé]  étoient...  un  buffet  rempli  de  mar - 

sel  .  h ihaise  à  barbier,  de  Naples.  (La  cha ue  au  vieil 

grognard.  Ed.  Fournier,  variais  hist.  et  Uttér.,  i.  ni, 
p.  69  | 

CHAIÈRE  DE  TRANSPORT.  — La  chaière  roulante 
d'Itsabcau  de  Bavière  est,  d'après  le  texte  de  lilii, 
nu  fauteuil  de  malade.  Celle  de  Catherine  de  Médicis 
une  chaise  à  porteurs  ciiMinie  le  véhicule  préparé 
en  Mil  1  pour  la  reine  d'Angleterre. 

1416.        \    Hahict,  le  cbnrr pour  une  chaière  de 

n i  el  d'oum  e    •    i  ■■    ur  l  i •  par  manière  d'un  cha- 

rfol  i portai  al  mi  ni  i  lad.  d e  (la  reine)  durant  une 

sienne  maladii     38       [Cpte  dei  menus  plaisirs  de  la 

1    ■■!    i 


1556.  —  7  liv.  pour  une  chaise  pnrlalil'vc  garnie  de 
ferrure,  de  brangars  el  planchettes  pour  porter  lad.  dame. 
(Argenterie  delà  reine,  f«  23.) 

1632.  —  Une  vieille  chaise  à  l'impérialle,  garnie  de 
velours  noir  et  montée  sur  4  roues.  (Inv.  du  marquis  de 
lleinoi'ille,  p.  3.">2.) 

1644.  —  La  royne  dessandit  de  sa  litière  où  elle  estoit, 
se  plaça  dans  une  iherre  couverte  qui  avoit  estée  pré- 
parée pour  la  porter...  la  prière  iinye,  auroit  esté  remise 
dans  la  cherre  à  porteurs  et  accompagnée  comme  devant. 
(Cérém.  pour  la  renne  de  la  reine.  d'Angleterre,  Verger, 
Arch.  car.  de  Nantes,  t.  I,  col.  12-3.) 

CHAILL0T.  —  Caillou,  pierre  dure  à  bâtir  ou  à 
paver,  et  particulièrement  le  silex. 

1301.      Les  gens  le  roy  chailloz  de  mer 

Plus  durs  qu'acier,  gros  comme  miches. 
(Guill.  Guiart,  t.  Il,  p.  364.) 
1383.  —  Pierres  et  chaillos  vont  sur  nostre  gens  gec- 
taut.  (Chron.  de  Duguesclin,  t.  I,  p.  291.) 

1437,  —  Pour  500  de  caillots  achetés,  rendus  sur  led. 
pont  pour  paver  l'arche  d'oultre  la  croix.  (Arck.  munie. 
d'Orléans,  reg.  1535-6,  ap.  Godefroy.) 

CHAINE.  -  -  Trop  nombreux  pour  être  passés  en 
revue,  ses  usages  se  réduisent  nécessairement  ici  à 
quelques  indications  spéciales.  Dans  une  ville  du 
moyen  âge  les  chaînes  servent  à  barrer  en  temps 
utile,  les  voies  de  communication,  à  hisser  les  punis- 
levis,  à  suspendre  les  criminels  au  gilni,  à  fermer 
les  portes  îles  églises  et  des  habitations  privées. 
Dans  les  chœurs  ou  bibliothèques,  elles  retiennent 
les  livres  sur  leurs  pupitres;  dans  les  cuisines,  on 
les  prend  pour  mesurer  ou  écailler  le  poisson. 

En  se  rangeant  dès  le  XIIIe  siècle,  el  surtout  au 
XVIe,  parmi  les  accessoires  du  costume,  la  chaîne  est 
portée  de  toute  manière,  suspendue  au  cou,  attachée 
à  la  ceinture,  lacée  aux  manches  ou  au  corsage,  elle 
se  déploie  sur  les  épaules  et  forme  le  collier  des 
ordres  de  chevalerie.  Par  un  raffinement  qu'expli- 
quent les  mœurs  du  xvile  siècle,  cette  parure  ajoute 
encore  à  l'éclat  de  l'or  et  de  la  joaillerie  le  charme 
des  bonnes  senteurs. 

V.  1240.      A  chaenètes  d'or  delgiés 

bien  ouvrées  et  bien  tailliés 
furent  athacié  li  mantel. 

(Partonopex.) 
1389.  --   Girardin  Petit,  orfèvre,  demourant  à  Paris 
confesse  avoir I  receu  de  Jehan  Poulain...  la  somme 

de    190    IV.    d'or    à    lui    donné    pour    l'or   el    l'ai  on    d'une 

chayenne  d'or  i  sonnâtes  par  lui  faicte  pour  icelui  Sgr, 
et  la  quelle  chayenne  led.  Sgr  a  donné  à  MS.  le  duc  de 
Bourbon.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg.,  5448.) 
1410.    -  2  chesnes  pour  led.  portail  de  Toussains,  où  il 

B  en    une  16  mailles  de  1er,  le   lien  et   le  eliapeaiy   et   en 

l'autre  14  mailles  el  demie  el  le  chapeau. 

ï  b  mu'  autre  chesne  de  fer  qui  est  pour  fermer  lad. 
chesne  de  lad.  tour  s.  Laurens  par  amont,  où  il  a  28 
mailles  de  fer  et  la  grappe  de  fer.  (Reg.  de  la  Chus, m 
d'Angers,  n  -  19  el  200 

1448.  —   lionne  à  Marguerite   ma    1111e   mes  boi s 

Heures  qui  sont  couvertes  de  drap  bleu  de  damas  el  de. 

verilo    soye    par   deilens    aveinq    les    cavuclles    et    loul    ce 

qu'il  y  appartient.  (Arch.  de  Douai,  Reg.  aux  lestam., 
e.itr.  Dehaisnes.) 

1 46 1 .     -   l'ro    catcualinuc    diiorum    liliiormu    iu   ilioro 

existent ,  (Cptes  du  chap.  de  S.  Pierre  de  Liège.  Pin- 

chart,  Arch.  du  arts,  t.  lit,  p.  129.) 

1465.      Ledit  procès  (de  la  Pucelle)  esl  enchesné 
eu  la  librairie  Nostre  Dame 
de  Paris,  el  tu  là  donné 
par  l'évoque  don)  Dieu  ayl  l'i 

(Martial  d'Auvergne,  Vigiles  de  Charles  VU,  t.  I,  p.  ltl) 

1469.         N"  6.   I  h. i\ l'or  ileuanl  511  leurs,  OÙ 

il  g  une  petite  verge  d'or,  el  esl  lad.  ahavne  bien  mei 

i  7  M.  i  i.  (Inv,  de  Marguerite  de  Bretagne.) 


I.IIAISTIION 


307 


1*71.  —  A  Jehan  Sevineau,  orfèvre  demouranl  à  Tours 
la  nomme  de  60  I.  t...  pour  avoir  habillé  uue  petite  chesne 

d'orque  icelui  Sgr(L s  XI)  porte  ordinairemenl  en  sou 

coui,  .'ii  la  quelle  penl  ung  petit  saint  Michel.  {Cptes  de 
Louis  XI,  r  163  v.i 

1474.  —  l'n.-  cbej l'or  à  2  l"'utz  dont  elle  (la  i  tesse) 

lassoil  ses  manches.  (Inv.  de  la  Ctesse  de  Uontpensier, 
p.  8.| 

1 53 1  —  Entre  les  mains  de  l'écuier,  une  chesne  d'ar- 
genl  à  peauler  le  poisson,  pes.  3  o.  {Inv.  de  Louise  de 
Savoie,  r   I  V.) 

1554.  _  l'n.-  chesne  d'or  à  anneletz,  façon  de  chesne 

de  puis,  à  crochet,  pes.  1  m.  '■'■  o.,  pi  isé  r le  19  1.  10  s.  i. 

[Inv.  d'Emard  deNicolay,i'  lli.) 

1580.  Lègue  à  lad.  Margaride  la  grosse  cbayne  d'or 
oeufve  laicte  à  t  aiguadières  et  le  demeure!  à  malhes, 
pois.  -•">  esc.  sol.  |  Testant,  de  èfagallone  du  Port.  Rev 
des  Soc.  sav.,  1874,  t  sem.  p.  1 16.) 

1583.    -  A  Anthoi le  Belleville,  orfèvre  de  Pau,  61.  t. 

pour  une  chaîne  d'argent  pour  mesurer  le  poisson.  [Cptes 
de  la  corn  de  tfovarre,  Rev.  d'Aquitaine,  t.  XII,  p.  225.) 

1599.  —  One  ihesne  de  cristal,  de  fleurs  de  lis  avec 
;uili  ■■>  pierres  faites  en  olive,  garnie  de  flammes  d'or  el 
l'iitn'  -  ilrs  iKi'inl.s  csmaillez  de  rouge  ''t  de  vert,  ayant 
15  (leurs  de  lis  et  15  autres  pierres  de  cristal  à  3  pilliers, 
: scus.  {Inv.  de  Gabnelle  d'Estrées,  (>  24.) 

1632.  —  Une  chaisne  composée  Je  16  grossi-  meules 
de  perles  avec  un  bouton  d'or  entre  chacune,  pleines  île 
senteurs,  000  IV. 

Une  autre  chaine  contenant  26  vases  de  cristal  garnis 
il'ur  et  27  olives  aussi  de  cristal  et  garnies  d'oravec  des  pe- 
tits grains  de  senteur  entre  deux,  ">5u  tv 

One  chaine  de  senteur  marquée  de  il  testes  de  mords, 
dont  il  y  a  7  qu'il  y  a  à  chacune  8  grans  diamants  et  7 
des  petits  et  les  deux  autres  testes  v  a  à  chacune  15  dia- 
mants, 10U0  t'r. 

lin'  autre  chaine  de  senteur  contrefaite  "ù  il  y  a  6  croix 
d'or  duSainct  Esprit,  don)  il  y  eu  a  5  qu'il  y  a  a  chacune 
4  diamants  ci  à  l'autre  3,  It.)l  IV.  [Inv.  du  marquis  de  Re- 
mouille, p.  3S7  et  311.) 

CHAINE  DE  PLASTRON.  —  Dans  le  costume  de 
guerre  delà  chevalerie  ri  durant  une  période  de 
soixante-dix  années  environ,  la  cuirie  ou  plastron 
porte  de  petites  chaînes  traversant  la  cotte  d'armes 
et  destinées  à  suspendre  le  heaume,  l'épée  et  la 
dague;  ces  chaînes  sont  néanmoins  plus  générale- 
ment au  nombre  de  deux.  D'après  la  remarque  de 
M,  Deinav,  elles  figurent  pour  la  première  fois  sur  le 
sceau  de  Pierre  de  Chambly  en  1 2i).">  et  pour  la  der- 
nière sur  celui  de  Jean  Ier,  due  île  Lorraine  en  1367. 

I  352.  —  L'ne  paire  de  plattes  de  rouge  velluiel  à  i  kain- 
trgent  et  un  billet  d'argent.  (Inv.  de  Guillaume  de 
Hainaut.) 

V.  1450.  —  Devnit  avoir  le  chevalier  (an  xiv  siècle, 
pour  les  tournois)  2  chainnes  à  attachier  à  la  poitrine  de 
[a  cuirie,  l'une  pour  l'espée  et  l'aultre  pour  le  baston.  (Si- 
cile, Traité  du  noble  office  d'armes.  Biblioth.  Hichel.. 
ms.  387,  F»  51.) 

CHAINSE.  CHAINSIL.  -  Longue  tunique  faite 
(rune  fine  toile  de  lin  appelée  chainsil.  Les  textes 
marquant  nue  distinction  formelle  entre  la  chainse 
et  la  chemise  sont  nombreux.  Celle-ci  étant  le  pre- 
mier vêtement   don)   on    se  couvrait   él  son    tissu 

souvent   beaucoup  moins  délient    parce    qu'il  restait 

caché. 

La  chainse  touj "s  blanche  esl  plissée  ou  ridée 

comme  il  convient  à  une  tunique  donl  quelques 
parties  demeurent  apparentes;  lorsque  l'habillement 
se  compose,  sans  j  comprendre  le  manteau,  de  irois 

pièces,  la  chainse.    qui    est   la    secomle,    lient    parfois 

lieu  du  hliani  (voy.  ce  mol), donl  elle  liffère  que 

par  la  couleur  el  les  orneinenls. 

Le  chainsil  présente  beaucoup  d'analogie  avec  le 
bougran  du  xiu"  siècle;  il  servait  &  confectionner  des 


voiles,   des  aubes,    des   nappes  el  de   la  lingerie 
d'église.  Voy.  Change. 

1202.  l'i'.  Il  ulnis  tele  ad  camisias  puerorumtles 
enfants  de  Philippe-Auguste)  et  ad  unum  cbeinae,  22  s. 
■  t.jiti'  des  revenus  du  roi,  Brussel,  Traité  des  fiefs,  t.  11. 
p.  CCI.) 

\.  1225.      Linges  dras  ki   sont  de  cainsil 

plus  blans  que  n'est  nuis  ne  grésil. 

Rom.  de  la  Violette,  v.  2487.) 
V.  1230.    En  une  chinée  de  cbesil 

envlupèrent  l'enfant  gentil. 

(Marie  d.'  Iran..'.  Lai  du  Freisne,  121.) 
V.  1240.     11  perl  bien  à  loi-  vestnre 

que  eles  n'ont  mais  d'amer  cure, 
n'usent  mais  blans  cainses  ridées 
ne  las  de  soie  à  loi'  costés. 
...Et  sont  li  lirac  et  lonc  et  droit 
vestu  de  blanc  cainsil  estmit. 

(Partonopex,  t.  Il,  p.  101  et  v.  7467.) 

\.  1250.     l.i  Keute  tu  par  devison 
faite  de  soie  el  d'auketon, 

d'un  brun  pale  li  kavecuel 

el  d'un  blanc  kainsil  li  lincuel. 

(Rom.  de  Btancuiidat,  f  257,  V.) 
Iil.  Se  il  velt  demain  chanter  messe 

praiugne  la  chainse  à  la  prestresse 
ou  sa  chemise,  et  aube  en  face. 

(Rom.  du  Renaît,  v.  3537.) 

xiir  s.         .1.  chaiusse  blanc  et  déliié 

ot  vestu  la  preus,  la  courtoise 
qui  trainoit  près  d'une  toise 
après  li  sor  les  jons  menus. 

{Le  lai  de  l'Ombre,  p.  51.) 
Brais  ot  de  cbeinsil 
plus  blanche  que  n'est  (leur  en  avril. 

(Le  lai  du  Désiré,  v.  97.) 
Ghascune  ot  vestu  chaiusse  blanche, 
plus  blan  que  ne  soit  nois  sur  branche 
et  molequins  moult  avenant. 

(Barbazan,  Fabl.,  t.  III,  p.  139.) 
Id.  —  Multiplicium.  Chainse.  i  Vocabul.  d'Evreux.) 


1260  Et  Rogier  s'amie  apele, 

si  l'a  par  sa  chainse  piï-e. 

(Robin  et  Marion.) 

1288.  Ydoine  s'est  désafublée, 

à  tère  a  sa  cape  jetée 

en  cainse  reuiest  seulement 

et  en  cemise  sainglement 

...  Cemise  et  braies  blances  a 

iJu'Ydoine  cousi  et  tailla 

de  blanc  cainsil  bien  déliié. 

(Amadas  et  Ydoine.w  3275  et  3765.) 
V.  1300.     Il  ot  chemise,  de  cainsil 

veslu,  délié  et  sobtil. 

(Le  lai  du  Trot,  v.28.) 
Id.  E  ac  un  mantel  acolat 

d'escarlata  ab  pel  d'ermini 

e  blisaut  de  eendal  sanguini 

e  camisa  de  rie  camsil 

blanca  e  prima  e  sotil. 
(Boni,  de  Jaufre.  Raynouard,  t.  I,  p.  108.) 

1653.  —  Une  ymage  de  S.  Jean  Baptiste,  toute  d'ar- 
gent doré...  sur' le  devant  est  un  ossement  de  S.  Jean 
Baptiste . . .  où  esl  un  escripteau  d'antienne  escripture  con- 
tenant Ces  mots  :  HE  CHBNCILLA  BEAT!  JOHANMS   BAPT.  (/»!'. 

de  la  calli.  de  Sens,  p.  9.) 

CHAISTRON.  -  Petite  case  ménagée  dans  la 
pariie  supérieure  d'une  huche  ou  d'un  coffre.  Dans 
une  armoire,  c.es1  la  lavette  à  coulisse  dont  une 
des  tablettes  du  meuble  forme  le  couvercle,  et  dans 
laquelle  entre  le  pêne  de  la  serrure. 

1399.  —  Le  suppliant  trouva  une  huche  ou  luichel,  et 
mi  chestron...  unes  patenostres  de  S.  Nicolas.  (Arch.JJ-. 
151,  pièce  735.) 

1413.  Dedcns  lequel  coffre  avoil  un  chaisteron  fer- 
mé à  clef.  (Ibitl-,  107,  pièce  143.) 


308 


CHA1STRON 


ISSO.        Coffre  dont  le  chaistron  très  net 

faict  l'office  d'uni;  cabinet. 
(Gilles  Corrozet,  Blason  de  la  maison,  p.  184.) 

CHALEIL.  —  Lampe  de  cuisine,  à  fond  niai  el  à 
bec,  de  forme  antique  mais  sans  couverture,  où  la 
mèche  brûle  à  l'air  libre.  Pour  se  préserver  des  va- 
peurs fuligineuses,  on  l'accrochait  sous  le  manteau 
des  cheminées.  Le  même' ustensile  placé  sur  une 
tige  au-dessus  d'un  bassin,  a  élé.  jusqu'à  ces  der- 
niers temps,  la  lampe  à  souder  des  orfèvres.  Vov. 
Crasset  ei  Croissel. 

1456.  —  Eut  alumé  un  chareil  ou  ccoissieu  (Arch.  JJ. 
185,  pièce  340.) 

1475.  —  Le  baston  à  quoy  l'on  pend  le  chaleil  ou  cras- 
set tous  les  soirs  pour  aiurner  en  la  maison.  [Ibid.,  195, 
pièce  1356.) 

I  530.  —  Et  n'v  avoil  plus  d'olif  en  li  caleil.  (Pantaqruel, 
1.  2,  eh.  -23.) 

I  620.  —  Leurs  maisons  (à  Bigorre)  enfumées  à  cause 
que  leurs  cheminées  sont,  au  milan  d'icelles,  noircies  du 

l'eu  de  Lois  de  pins  dont  ils  font  leurs  astelles  au  lieu  de 
caleils  et  de  chandelles.  (Favvu,  Théâtre  d'honneur,  t.  I, 
p.  433.) 


CHALEMELLE. 


Flûte  de    l'an. 


1500.  —   Lors  souffla    Pan  en  sa  challemelle    de  sept 
luiseatilx  accordez  selon  l'armonie  des  sept  planètes.  (Le- 
maire  de  Belges,  Illustrât.,  1.  I,  f°  36,  v°.) 
1540.         Et  l'autre  tient  clialemcllc  fournie 

de  sept  tuyaux  faits  selon  l'harmonie. 
(Cléui.  Marot,  Opusc,  t.  I,  p.  31.) 

CHALÉMIE.  —  Chalumeau,  muselle,  instrument 
à  anche,  de  la  famille  des  haulbois,  d'un  diapason 
plus  élevé  que  la  bombarde  dont  elle  formait  le  des- 
sus. 

I.a  chaiémie,  quelquefois,  munie  à  l'uni1  de  ses 
extrémités  d'un  renflement  eu  forme  de  boite,  ne 
comporte  pas  de  clef,  elle  est  percée  de  six  trous, 
tandis  que  la  chaiémie  bombarde  en  a  jusqu'à  neuf. 

1438.  —  A  Hennequin  Haulx,  demourant  à  Bruxelles... 
2  chalémies  a  I  mires  pièce,  valent  8  ridres.  (Laborde, 
Les  ducs  de  Bourgogne,  1266.) 


3fo 


1536.  -    D'aprèi  Luscinius,  Musurgia,  p,  19. 


1540.        Une  autre  foia,  pour  l'i de  l'amyc 

i  Luis  vonans  pendy  la  challemye. 
(Clém.  Marot,  Eglog.  au  roi,  t.  I,  p.  221.) 
1690.  —  Kl'-n-ir  champe  re,  chalumeau,  espèce  de  mu- 

lette...  différente  de  la  cornemusi ce  qu'elle  n'a  point 

de  bourdon,  i  Furetière.) 

CHALIT.       Bois  de  lit,  couchette.  Ce  ter vieilli, 

mais  encore  français,  donne  lieu  d'expliquer  l'épithète 
corde  ou  cordé  qui  \  es)  souvent  jointe  dans  les  in- 
ventaires, el  dont un  lexicographe  ne  parait  avoil 

d<  le:  miné  le  sens. 

Le  lii  corde  est  appelé  ainsi  à  cause  des  cordes  ou 
sangles  de  tresse  qui  garnissaient  sa  fonçurc.  I. 'es- 
père el  le  poids  de  cette  matière,  mise  en  œuvre  par 
les  nalticrg,  Boni  déflnii  dans  les  statuts  des  cordiei 
d'Angers  el  la  distinction  raite  à  ce  Bujet,  esl  mo- 

livéc  pot   l'u  âge  :ien  cl  plus  général  des  fonds 

de  boi  m  |i  quels  roposail  nlon  la  lileria  i  ni<  - 
ricurc. 


V.   l  180.     De  susunchaeliz  qui  lut  estoil  cuire;; 

d'une  cuiltc    purpointe    d'un   poi  d'estrein 

Ijunchiez 

et  de  chiers  linges  dras  et  blancs  et  déliez 

(lie  de  S.  Thomas  le  M.,  v.  38J3.) 

1389.  —  2  chaalis  cordes,  un  grant  et  un  petit,  16.  s.  — 

It.  2  chaalis  cordes  et  un  de  planche.  —  It  i  chaalis  cordes, 

3  courtines  de  vert  et  3  verges  de   fer  entour  led.  lit. 

i/«r.  de  R.  Picque,  p.  20  à  55.) 

1 445.  —  La  corde  de  châlit  de  15  brasses  le  chef  pèsera 
2  livres.  (Stat.  des  cordiers  d'Angers,  p.  329.) 

1467.  — Art.  7.  Ordonnons  que  les  jurez  dud.  niestier 
pourront  visiter  tous  natiers  qui  font  chaliz  noez  de  feune 
et  autres.  (Stat.  des  natiers.  Ordonn.  des  rois,  t.  XVI, 
p.  612.) 

1508.  —  Un  châlit  ou  couchette.  (Inv.  de  l'archer,  de 
Rouen,  508.) 

CHALUMEAU    EUCHARISTIQUE.   —  Tige   de    forme 

cylindrique  ou  conique  traversant  un  ou  plusieurs 

nœuds,  quelque 'ois  munie  d'une  ou  deux  anses.  L'ex- 
trémité  la  plus  mince,  du  calibre  d'une  paille,  en 
formait  l'embouchure,  tandis  que  l'autre  plongeait 
dans  le  calice.  Le  texte  du  moine  Théophile,  qui  eu 
décrit  la  fabrication,  ajoute  qu'on  le  décorait  de 
nielles  ;  ailleurs  on  voit  que  la  ciselure  y  était  admise. 

Les  témoignages  historiques  relatifs  à  l'emploi  du 
chalumeau  pour  la  communion  sous  l'espèce  du  vin 
ne  remontent  pas  au  delà  du  iv  siècle.  Anastase  dit 
que  le  pape  Adrien  III  (S81-5)  fit  don  à  son  église 
d'un  grand  calice  pesant  trente  livres  avec  son  siphon 
ou  chalumeau.  Le  sixième  ordre  romain,  qui  date  du 
siècle  suivant,  est  le  premier  qui  en  parle.  On  peut 
donc  considérer  cette  époque  comme  celle  oit  il 
prend  réellement  place  parmiles  objets  du  culte. 

Depuis  le  concile  de  Constance  (14.15)  jusqu'au 
xviii0  siècle,  le  chalumeau  n'est  d'ailleurs  conservé 
qu'à  titre  d'exception  dans  quelques  églises  ou  ab- 
bayes comme  à  Saint-Denis  el  à  Gluny,  où  il  était, 
pendant  les  messes  solennelles,  destiné  à  La  commu- 
nion du  prêtre  el  des  ministres  de  l'autel. 

Quant  au  même  privilège  accordé  au  roi  de  France 
en  vertu  d'une  bulle  de  Clément  VI.  il  resta,  dans 
l'usage,  particulièrement  affecté  à  la  cérémonie  du 
sacre  el  de  la  communion  en  viatique.  Dans  l'église 
latine  le  pape  seul  a  maintenu  cette  ancienne  cou- 
tume  quand  il  officie  pontificalement. 

V.  850.  —  (de  capella  sua)  Pipam  aurcun  unaïu. 
(Testant,  du  Cte  Ererard.) 

V.  1050.  Scyphus  argenleus  major,  minores  argen- 
lei  i,  ex  aurichalcu  I,  tutelli  argentei  4,  urcei  at'gentei 
■  uni  aquamanilibus.  {Chron.  Centulense  Hariulfi.) 

Y.    I  200.         Fistulam  fanes  in  raine  hue  inmlii.  t'ai'  lilil 

ferrum   longitud palmi  unies  et  4  digitorum,  quod  m 

uns  summitale  valde  sit  gracile  el  imlc  procédai  grossius 

usque  ad  altérant  s nitatem  quœ  sitsicut  festuca;  sil  que 

ferrum  rotund -t  œ  {ualiter  limatum,  Cumque  attonua- 

veria  argeiitinn  piiruin,  complica  illud  circa  I ferrum, 

conjungena  s ùtatos  tequaliter   cum   linea,  ejactoque 

forro  m. lie   in  igné I   solida.   Rursum   imposito   ferro 

percute  cum  malien  tequaliter  per  omnia  lamdiu,  donec 
junctura  non  apparoat,  Deinde  fac  nodum  singulariter 
i niiiMiliioi  et  cavum,  sue  quadrangulura  el  solidum  et  fac 

m  en  iii.iui.il  per  quod  immittatur  (Ulula  ab  infe 

part.-  usque  ad  Bummum,  8icque  ojecto  ferro  rursum  soli- 
dabis  per  omnia  :  cumque  flrmum  fuorit,  denuo  imposito 
percuties  undique  a   modo  d sum  dm squaiis  liât  el 

n^i.l.i    .'l    a    li.ul>>    siiisiiiii.    t'1. i    parte  qUffi  l.ilmr  et   grnssinr 

.-i  impone  tenue  forr lalura  secundum  amplitudinem 

lisiufe  atque   eu alleo  percute  super  incudem,  ita  ul 

ho .iineii  lupsriua  si t  quadrum  al  tenue  .|n.>>i  a  lo  aur- 

slllll  slip'  i    CalicOIII    i  lionne    debol    ''I    nre    telleri,   llll'elios 

vin    sit    riitouiluiii    e|     gracile...    quo    facto      i    Voluorii 

"i  ' 'il u   variare  poterie  ot  roliquam  llstulam  ordinc  quo 

tipi   -   il.  ni. iln       '  I  henpliile,    I    8,   rh.ip.    I  L  I 


CHAMBRE 


309 


V.    I  200.         Krant  lisllllo  .1  ad  .-■  .m  uni  il  icainlillil,  argen- 

t leaurale.  Erantcole  argentée  9  per  quas  vinum  poterat 

colari  si  ;esse  fuisset,  prêter  eam  que  atlinebat  calici 

aureo,  et  nec  aurea  erat.  (Christianus,  Chron.  Mogunti- 

n ii m.  I 


S) 


XIII'  s.  —  Chalumeau  en  argent  doré,  à  i>rise  de 
filigrane,  app   a  M.  Basilewsky. 


1295.  -Canuli  ad  sarrificandinn...  II.  l'mini  eanulum 
de  auro  cum  2  manicis  et  nno  pomello  in  quoest  de  opère 
nieellato. 

:i  canulos  cum  3  pomellis  de  auro,  pond.  3  une,  el 
dimidie  scarl.  (Thesaur.  Settis  apostol.  f»54.; 

1295.  -  Calix  grecus  sine  patena  cum  2  calamis  argen- 
teis  deauratis  cum  ymaginibus  in  circuitu,  opère  fusorio 
îevatis,  pond.  0  1.  (inv,  de  St-Paul  île  Londres.) 

1343.  —  2  tuelli  argentei  deaurati  ad  hauriendum vinum 
post  communionem  in  die  Pasche,  pond,  4  o.  10  slel. 
(Inv  rie  .V.-fl.  de  Paris,  I'  2  v°.) 

1347.  —  Un  uni  v;is  lapideum  auro  ligatum  cum  pipula 
argentea,  de  quo  niiseetur  in  communione  die  Pasche. 
(Inv.  de  lu  eathéd.  d'Amiens,  p.  262.) 

1363.  —  n-  93.  Une  cuiller  d'or  et  un  tuyau  d'or  à 
administrer  et  recevoir  le  corps  N.  S.  (Inv.  du  duc  de 
Normandie.) 

1416.  —  Une  grant  coupe  d'argent,  doré  dedens  et 
dehors  à  2  anses,  pesant  avec  la  patène  15  mars,  2  o.  1/2, 
et  le  nomme  le  godet  S.  Thomas.  1t.  Avec  ce  godet  un 
tuyau  d'argent  dorez  el  pour  prendre  le  vin  le  jour  de  Pas- 
ques  après  la  communion,  pes.  4<>.  1/2.  (Inv.  de  N.-D.  de 
t'aris,  l'°  6.) 

1419.  —  Provido  viro  Colino  Vasalli  D.N.  papœ  pro... 
laborerio  armovum  dicti  domini  nostri  elevatione  in  cala- 
mo  aureo  ad  sugendum  eucaristiam  facto.  (Arch.  Vatic, 
M.  f"  18  v",  ap.  E.  Munlz,  Les  arts  a  la  Cour  des  papes. 
t.  I,  p.  22.) 

1419.  —  Una  pipula  argentea  habens  i  circulos,  cum 
quo  suuiitur  vinum  in  die  Pasche.  (Inv.  de  la  eathéd. 
d'Amiens,  280.) 

1502.  —  2  calami  longi,  argentei  deaurati  in  extreini- 
natibus  et  in  medio,  habenies  pomellum  deauratum  nec- 
iiiiii  ansulam  qua  teneri  possunt,  olim  deservientes  ad 
administrandum  sanguineni  pretiosum  Domini  nostri, sub 
speciem  vini,  diacono  et  subdiacono.  [Inv.  de  t'ègl.  de 
l.aon.  i 

1547.  —  n»  230.  El  calamo  d'oro  col  quale  se  purifica 
N.  S,e  quando  celeora  pontificalmente,  dove  sono  lettre 
ehe  dicono.  ci.km.  vu  pon.  MAXl.,  nel  quale  sono  3  piètre 
preziose.  (Inv.  de  Paul  III  ) 

1625.  —  Le  chalumeau  d'or,  sacré,  industrieusemen t 
façonné  avec  lequel  l'on  prend  en  aspirant  dans  le  calice 
le  très  précieux  sang  de  Nostre  Seigneur  Jésus  Christ,  à 
scavoir  par  le  prestre  qui  célèbre  la  sainte  messe  au  mais- 
tre-autel  et  par  les  diacre  et  soub'-diacre  communiant, 
scavoir  est  tous  les  dimanches  de  l'année,  toutes  les  Pestes, 
annuelles  et  toutes  les  testes  deinv-annuellfs.  I  D.  Doublet, 

p.  3M0 

1690.  —  On  pratique  encore  à  S.  Denis  de  l'aire  com- 
munier le  diacre  et  le  sous-diacre  les  dimanches  à  la 
grande  messe  sous  les  deux  espèces,  avec  un  chalumeau 
d'or.  (Furetière,  V  Pipe.) 

CHAMARRE.  —  Ample  et  longue  casaque  onverle, 
à  manches,  quelquefois  Froncée  aux  épaules  el  au  col, 
i'i  iloni  la  coupe  se  rapproche  beaucoup  du  saxon. 
Sa  chaude  doublure  en  faisait  une  pelisse  d'hiver  el 
ses  garnitures  passementées  expliquent  l'origine 
probable  du  mol  chamarrer. 

1490.  — 5  aulnes  el  denive  de  drap  d'or  raz  tanné  a 
l'euvre  de  Damas,  pour  couvrir  une  chamarre  faicte  d'ai- 


gneaulx  blancs  autrefois  portés  par  led.   Sgr  (le  roi), 
240  l.,  12  <  ,  6  d.  t. 

2  aulnes  de  veloux  noir  pour  nerver  lad.  chamarre  en 
plusieurs  lieux,  lô  l.  t.  ('.)"  C/ite  roy.  de  P.  Briconnet, 
f  18.) 

1492.  —  8  aunes  salin  jaune  pour  faire  une  grant  cha- 

marreà  girons  el  larges  manches  en  l.n  on  île  sajou,  p 

le  roy. 

. . .  84  peaulx  de  frisons  noirs  de  Lombardie  à  fourrer 
une  grant  chamarre  (la  même)  à  grans  el  larges  manches, 

façon  de  sas faite   de   salin  jaune,   a   13  s.  '.I   d.  t.  la 

pièce.  I  10'  Ùpte  du  même,  (""  03  et  1 13.) 

1532.  —  Pour  la  façon  d'une  chamarre  de  velloux  cra- 
moisy  (pour  le  roi).  Le  bault  des  manches  et  le  corps 
fronsez,  faicte  à  pointes  et  doublée  et  faicte  de  broderie 
et dons...  4  1.  t.  {Cpte  de  l'entrevue  du  mi,  P23V. 

I  538.  — Au  liant  qu'elle  (la  dame)  avoit  aviné  les  festins, 
dances  et  compaignies,  telle  estoit  ententive  à  son  ines- 
naige,  et  se  contenloit  bien  souvent  de  ne  porter  sur  sa 
chemise  que  une  chamarre.  (Marguerite  d'Angoulême, 
3e  journée.  Noue.  20.) 

1549.  —  Ung  chamarre  broché  de  pourpre  que  les 
sénateurs  de  Rome  souloyent  anciennement  porter  soubs 
leur  toge,  sans  ceinture.  Laticlavus.  (Rob.  Estienne,  Dicl. 
franç.-lul) 

1549.     Bonnet  pour  la  chambre  vestoit, 
une  chamarre  qui  estoit 
de  peau  de  loup. 

(Joac.  du  Bellay,  p.  472.) 

1611.  —  A  loose  and  lighl  govvne,  and  lesse  properly 
cloake  that  may  be  worne  aswash  or  skarse-wise.  Also  a 
studded  garment.  (Cotgrave.) 

CHAMBEL.  -  Verge  de  bois  arquée,  faisan!  res- 
sort dans  la  construction  d'un  piège;  en  architec- 
ture, c'est  une  nervure  saillante  dont  la  courbe  porte 

les  reins  d'une  voûte  d'arrêté. 

1328.  —  Doit  joindre  le  bout  du  chambel  à  la  grosse 
giesle  à   pied  et  deuiv   du  gros  bout.   (Alodus  et  Haein. 

f"  83.) 

Si  la  mettez  en  vostre  chambel  qui  est  une  verge  lour- 
cée.  (Ibid.,  Edit.  Blaze,  127.) 
I  400.     Car  moult  jolis  chambel 

y  a  ouvré,  et  sur  maint  fort  corbel 
sont  soustenues 

les  grans  voltes  haultes  devers  les  nues. 
. . .  Maint  édiffici  et  grant  et  bel 

maint  bault  pilier  et  maint  chambel. 

(Christine  de  Pisan,  Poes.,  f°s  004  et  1-28  v »). 

CHAMBLY.  —Ville  du  I'eauvoisis  près  Beaumont, 
renommée  dès  le  xill"  siècle  pour  la  fabrication  des 
ouvrages  de  mailles.  Dans  la  carte  de  France  de  la 
topographie  de  Merian  en  Hiôô.  elle  porte  le  nom  de 
Chamblys-le-Hautberger. 

XIIIe  s.     llaiibers  de  C.hanihelin. 

(Prov.  et  dictons  po»tti.,Crapelet.) 

13  16.  —  Une  bai  bière  de  liante  cloueure,  de  Ghaïuhli. 

Gorgières  doubles  de  Chambli.  (Inv.  des  armures  de 

Louis  X) 

CHANBRANDE.  -  Du  mol  cambre,  signifianl 
oeurbe.'  Nervure  de  voûte,  synonyme  de  chambel. 

1313.  —  Pour  laillier  les  tournant  et  les  rhainbrandes 
des  ai  s  dans  la  chambre  (de  la  Ctesse),  de  blonque  pierre, 
pour  chella  faire  en  lasque,  10  1.  (Cpte  d'nurrages  aux 
citât,  des  Ctes  d'Artois,  f°  42.) 

CHAMBRE.  —  Il  faut  arriver  à  l'époque  de  la  re- 
naissance pour  trouver  la  chambre,  à  la  différence 
des  formes  près,  meublée  comme  elle  l'esl  de  nos 
jours.  Avant  le  xvr  siècle  le  mobilier  proprement 
ilii  esl  1res  sommaire  de  façon  à  en  rendre  le  trans- 
port aussi  facile  qu'il  était  fréquent.  Les  tentures  et 
la  literie  composent  alors  à  peu  près  seules  le  pare- 
ment des  demeures  privées.  Hormis  le  cas  où  il  esl 
I   parlé  de  la  copstruction,   c'est  aux  fournitures  de 


310 


CHAMBRE 


tapisserie  et  de  lingerie  qu'il  convient  (rappliquer 
le  nom  de  chambre. 

A  l'article  peinture,  on  verra  que  l'usage  des 
couleurs  a  l'huile  dans  l'exécution  de  sujets  histo- 
riques rem  on  le  en  France  aux  premières  années  du 
xive  siècle,  notons  néanmoins  que  le  premier  compte 
donné  ici  atteste  en  V.i'21  l'emploi  de  ce  procédé  dans 
quelques  détails  de  la  peinture  en  décor. 

1327.  —  Estoffes  et  taskes  (façons)  de  paiutres,  plom- 
miers  et  verriers.  —  Primes  :  acalé  à  An-as  par  Leureuch 
de  Boulogne,  pour  repaindre  tout  île  noef  le  chiele  de  la 
viese  cambre  de  Madame  (la  Comtesse  d'Artois) et  les  pans 
de  ychelle  repaindre  et  partout  ladile  chambre  rejeter 
(retondre)  fleurs  de  lis  noeves  et  dorées. 

C'est  assavoir  D00  d'or  parli   à  8  sols  le  cent,   72  sols 

—  8  livres  d'azur  à  8  sols  li  deniers  la  livre,  08  sols.  — 
90  livres  de  lin  estais   à  12  deniers  la  livre,  4  liv.   10  sols 

—  un  client  de  plonc  24  sols  —  2  livres  de  blanc  de  plonc 
à  16  deniers  la  livre,  2  sols  8  deniers  —  demi  livre  de 
vermeillon  2  sols  —  3  milliers  de  noires  atakes  pour  ata- 
kier  lesd.  fleurs  de  lis  à  12  deniers  le  millier,  3  sols  — 
un  l<>t  d'oile  2  sols  6  den.  —  pour  eole  et  pour  oes  (œufs) 
à  faire  destrempres  18  den.  —  00  livres  de  saudure  à 
8  den.  la  livre,  10  sols  —  2  livres  d'estain  2  sols  —  une 
livre  de  fien  0  den. 

A  Jehan  Lesauvache,  voirrier  d'Arras,  21  livres  de  blanc 
voirre  à  2  sols  la  livre,  42  sols  —  12  liv.  de  voirre  de  cou- 
leurs à  3  sols  la  liv.,  36  sols  —  13  livres  saudure  à  10  den., 
10  sols  10  den.  —  30  livres  plone  à  3  den.,  7  sols  6  den. 
(Cptes  d'ouvr.  aux  chat,  des  Ctes  d'Artois  (llesdin),  f-66.) 

1335.  —  A  Leuren  de  Boulogne,  G  los  d'oile  de  pour- 
vemlie  20  den.   le   loi,  10  sols   —  6  livres   de   vernis  à 

12  den.,  6  sols.  (Ibid.,  t°  71.) 

1340.  —  Pour  la  chambre  de  Madame,  fait  et  délivré 
par  Goffroy  de  Flory,  8  carreaux  en  chascun  8  besles  et 
8  papeillon's.  —  Pour  la  coutepointe288  bestes  el  255  pa- 
peillons  —  Pour  les  geôlières  78  bestes  et  DO  papeillons. 

—  Pour  le  cbevecier  160  bestes  et  113  papeillons.  —  Pour 
le  ciel  224  bestes  et  210  papeillons.  Total  8D8  bestes,  la 
besle  8  sols.  317  livres  12  sols. 

757  papeillons,  la  pièce  2  sols.  —  75  livres  14  sols  de 
quoi  il  cbiet  pour  42  papeillons  qui  sont  de  cuir,  4  livres 
I  suis.  —  item  il  chiot  pour  5  grandes  bestes  40  sols,  to- 
lal  387  livres  2  sols.  (Cptes  du  connétable  d'Eu,  f'  10.) 

13^7.—  Ad  unam  aulam  de  worsted  operatam  cum 
papasallis    (pro    résina),    unum    dossarium    longitudinis 

13  12  ulnarum  el  in  latitudine  13  1  2  uln.  —  4  eosteras 
quarumquc  longitudinis  s  I  2  uln.  et  in  latitudine  2  uln 

—  2  pecie  panm  radiati  de  Gaunt  (Gand)  pro  banquers. 

—  (Opte  de  ta  garderobe  d'Edouard  III,  p.  78.) 

1353.  —  Pour  faire  la  chambre  dud.  Seigneur  (le  roi) 
en  laquelle  ol  grant  coutepointe  cheveciel  el  ciel  garni 
de  goutiere  el  de  :!  courtines  de  cendal,  une  autre  coute- 
pointe pour  lea  piez,  ouvrée  de  soye  de  mesmes.  L'autre 

dite   i tepointe   avec  un  demi  ciel   garni   de   goutieres 

peur  laver  le  roy.  —  Sept  autres  cnutepointes,  l'une  pour 
l.i  couche  champenoise,  l'autre  pour  le  lit  de  la  garde  robe, 
la  tierce  pour  mettre  où  le  roi  sud  à  son  Conseil,  et  les 
autres  i  pour  les  chambellans.  (Dernier  cpte  d'Etienne  de 
lu  Fontaine,  i    161  v   < 

1 380.        I  Itevenin  Troillard,  vallel  de  garde  robe,  | - 

conduire  un  chariot  de  Melun  à  Paris,  qui  amenoit  cham- 
bres pour  le  roi.  (D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'argenterie,  p.  30. 

1380.  One  chambre  de  veluiau  vermeil  à  molettes 
d'or  et  compas  de  fleurs  de  lis  garnye  de  ciel,  de  dossier, 
de  coultepointe,  et  sont  les  courtines  de  lartaire  violet 

rayée  d'or,  à  i n  d'esprevier,  el  de  8  petiz  carreaux  de 

me  me  en  lad  chambre  et  12  tappiz  de  mesmes.  (Inv. 
de  Charte*  V,  n"3553  l 

1390.       Pour  une  chambre  portative  de  satin  avecla 

brode I  Façon  d'icelle  oui, -niez  estre  faits  pour  mois, 

1200  fr.  d'or.  (Uandem.  de  Charles  V,  Rec.  Fontanicu, 
101-2,  i   353  V.) 

1393.        Une  chambre  do  salayn  bleus  ovrée  de  bro 

dure   i  5  i  ompai  .m\  ar ■  de  Mademoiselle  d'Osterii  ho, 

gi ■  de    plein  ciel,   de  dossier,  de  queute  pointe,  de 

cortinet  d ndal  si  do   lu  carreaux  de  mes s,  ovrés 

do  brodurc  aux   tes  de  mad.  damoiselle        et  aussi 

garnie  lad  chambre  d'une  couverture  de  lil  d'ouvralge 
de  haute  loto,  de  I  tapys  i tendre  par  lea  paroys, 


d'une  couverture  de  couche,  d'un  banquier  et  6  carreaux 
de  laine  armoyez  corne  dessus  et  de  3  marche-pieds  à 
mettre  entuur  le  lit,  et  d'une  couverture  de  drap  bleu 
fourré  de  menu  vair.  —  Une  autre  semblable  de  salin 
vermeil  n'a  que  5  carreaux  de  laine.  —  {Joyaux  de  Ca- 
therine de  Bourgogne,  emportés  en  Autriche  à  son  ma- 
riage, M  71.) 

1404.  —  A  Hubert  de  Varennes,  brodeur  et  varlet  de 
chambre  du  roy  51. d. S.,  pour  la  broderie  par  lui  faicte  en 
el  sur  les  3  pièces  d'une  chambre  de  satin  vermeil  des  lors. 
C'est  assavoir  :  ciel,  dossier  et  coustepoincte,  sur  chascune 
des  quelles  3  pièces,  led.  Robert  a  fait  de  broderie  un  grant 
parc  en  manière  d'un  bois  où  il  a  6  grans  arbres  fais  en 
manière  de  may  et  6  autres  grans  arbres  en  manière  de 
genestes  et  parmi  et  dedans  a,  en  l'environ  dud.  parc, 
plusieurs  autres  petis  arbres  de  may  et  de  genestes  et  her- 
baiges,  el  au  milieu  dud.  parc  a  un  grant  et  bault  estot 
auquel  pend  un  heaume  où  a  dessus  une  fleur  de  lis  double 
—  toute  lad.  broderie  faicte  de  fil  d'or  de  Cliippre  cousue 
de  soye  des  quatie  couleurs  du  roy  H. d. S.  blanc,  vermeil, 
noir  et  vert.  3I>0  livres  par.  (23°  Cpte  de  l'argenterie  de 
Charles  VI,  f°  55  v°.) 

1  408.  — ■  Pour  2  malles  de  cuir  fauve  doublées  de  toille 
par  dedens,  garnies  chascune  de  crocs,  de  courroies  et  de 
bahu,  ainsi  qu'il  appartient...  pour  servir,  l'une  à  mettre 
et  porter  la  chambre  que  l'on  porte  devant  le  roy  NS.  quant 
il  chevauche,  pour  dormir  de  jour,  et  l'autre...  la  chambre 
où  il  couche  de  nuit,  au  pris  de  1 12  s.  la  pièce.  (29°  Cpte 
roy.  de  Ch.  Poupart,  i"  41  v°.) 

1413.  —  Une  grant  chambre  semée  de  molez,  des  armes 
de  madame  de  Cuyse,  garnie  de  ciel  et  de  dossier,  de 
coutepointe  et  courtines,  6  petiz  carreaux  et  2  grans,  3  la- 
pis de  mesmes,  une  cousche  et  un  banchier.  [Inv.  de  Cathe- 
rine de  Bouryogne.) 

1420.  —  Une  chambre  pour  bateau,  garnie  de  ciel  dos- 
sier, 3  courtines  et  ung  dosseret  de  drap  de  damas  blanc, 
vermeil  et  bleu.  (Inv.  de  Philippe  le  Bon.  n°  4205.) 

1485.  —  Chambre  de  la  comtesse  de  Cbarolais.  Voy. 
GÉSINE. 

1491.  —  15  aulnes  3/4  veloux  rouge  en  greino  et 
15  aulnes  3/4  veloux  tanné  pour  faire  4  pièces  de  tapis- 
serie. . .  d'une  aulne  3/1  de  baulteur  pour  servir  à  niectre 
et  tendre  en  une  chambre  toute  de  bois  que  led.  Sgrfle  roi) 
a  l'ait  faire  pour  lui  servir  en  son  camp  devant  la  ville  de. 
Rennes,  au  feur  de  S  I.  15  s.  le  rouge  el  7  1.  10  s.  le 
tanné. 

2  aulnes  1/2  drap  d'or  raz  violet,  à  l'euvre  de  Damas, 
pour  faire  54  lettres  de  NN  romaines,  chascune  lettre  d'un 
pié  en  carré  ou  environ,  pour  atacheret  couldre  sur  lesd. 
tappiceries.  (10*  Cpte  roy.  de  I'.  Briconnet,  l'°36.) 

1501.  —  A  l'autre  bout  de  celte  salle  esiuii  la  chambre 
de  l'archiduchesse  (d'Autriche)  ou  lesd.  sieur  et  dame 
couchoient,  laquelle  estoit  tendue  de  drap  d'or  ras  rouge 
et  noir  avec  deux  lits  de  camp  dont  coluy  où  ils  couchoient 

estoil  d'or  trait,  les  rideaux  de  nies loublez  de  damas 

blanc,  el  par  dessus  ce  lit  de  camp  estoil  tendu  un  grant 
ciel  de  drap  noir  lïizé,  les  rideaux  de  taffetas  jaune  et 
rouge. 

A   l'autre  bout  île  celle  chambre  y  avuil  un  autre  lil  de 

camp  de  drap  d'or  frizé,  les  rideaux  de  mesme,  doublez 

aussi  de  damas  blanc.  Sur  les  deux  lits  y  avoit  des  couver- 
lilies  de  mesme,  et  par  dessous  des  draps  de  loile  de 
llolanile.    Toul    a   l'enlour  desd.    lifts  de   camp    et   sur   le 

buffet  estoient  des  lapis  de  drap  d'or  de  mes pie  la- 
dite chambre.    Au  cniii  du  lict  y  avoit  une  chaire   dorée, 

l'nii  bien  menuisée  et  ouvrée  venant  d'Italie,  dont  le  fonds 
ostoit  couvertde  drap  d'or  frangé  tout  à  l'entour  de  grandes 
franges  d'or  et  d'argent.    -  Devanl  le  feu  y  avoil  une  antre 

-h, couverte  aussi   de   drap    d'or    el  nu   grand   lapis  de 

pareille  étoffe  par  dessus,  de  mes fi  chambre  et  large- 
ment des  carreaux  i ■  se  si ■... 

En  la  chambre  ou  l'archiduchesse  se  retiroit  pour  se 
deshabiller,  qui  estoil  derrière  sa  chambre,  avoil  une  petite 

table  qui   se  plioit,  couverte  de  veloux  vert  et  sur  laquelle 

on  apporta  m Bro  pareillomonl  couvert  de  veloux  yerd 

ci  gain)  d'argent,  dans  lequel  j  avoil  des  couvrechefs  ol 
autres  choses  servant  de  nuit..,  deux  pages  tenans  deux 
cierges  portèrent  le  coffre  susd.  le  linge  avec  les  rechau- 
fouers  dos  licts,  bassinoires  ol  autres  choses  Bervanl  >  la- 
dite chambre,  h-  toul  d'argent;  el  avec  ce  tous  les  linge, 
.•i  couvertures  des  licts.  .  el  avec  ce  de  grands  pots  et 
boettes  d'argent  don'...  el  «n  coffre  couvert  do  veloux 
veni  toit  dedans  ce  qui  l'on  suit 


CHAMBRE 


311 


Premièrement  quatre  mirnuers  enchâssez  en  argenl 
doré,  trois  pois  où   estoient  les    éponges  Bl  lessive,  trois 

chandeliers  à  queue  à  mettre  desl gies,  trois  paires  de 

vergeltes  dont  les  manches  estoient  de  veloux  cramoisy, 
inns  pelotons  de  satin  cramoisy,  e(  largement  papiers 
pleins  d'épingles.  —  Uem  trois  étuys  couverts  de  veloux 
cramoisy  tous  pleins  île  peignes,  une  grande  poignée  de 
bougies,  un  drap  pour  servir  île  drap  de  pied,  de  toi- 
lettes de  Bolande  et  largement  des  couvrechefs  de  toiletes. 
[Réception  par  Louis  XII  de  l'archiduc  d'Autriche  au 
chat.  de  Mois.  Cérémonial  fronçai»,  I.  II,  p.  732  et  734.) 

1521.  Garniture  d'une  chambre  de  veloux  vert  à  en- 
tretailleures  de  thoille  d'or  et  d'argent  fille  pour  le  tour 
d'une  chambre  ipour  Louise  de  Savoie),  — 208 aulnes  ve- 
loux vert  livré  à  Gyprien  Pulchin,  brodeur,  pour  faire 
8  pièces  chacune  de  7  lez  dud.  veloux  el  3  aulnes  et  quart 
de  haut  pour  le  tour  et  garniture  d'une  chambre.  Led. 
veloux  enrichy  d'entretailleures  de  thoille  d'or  Allé  en  fa- 
çon  de  branches  et  Cueilles  de  lyerre  liées  de  petiz  in-ufz. 
Et  en  chacune  desd.  pièces  .">  hystoires  faictes  d'entretail- 
leures de  thoille  d'or  et  d'argent  à  pointz  de  brodeur,  re- 
haussez  de  fil  d'or  et  d'argent  et  diverses  couleurs  de 
soye;  et  au  dessouhz  de  chacune  hystoire  ung  épitaphe 
de  thoille  d'argent  à  lettres  et  escripteaux  debroderye,  et 
lesd.  hystoires  contenans  les  faietz  des  hucolicques  de 
Virgille.  Au  leur  de  ti  livres  5  sols  tourn.  l'aulne  —  1300 
N\ res. 

58  aulnes  demi  quart  thoille  d'argent  et  d'or  Mlle  pour 
fane  entretailleures  et  Cueilles,  1395  livres.  —  4-1  aulnes 
de  thoille  d'or  fille,  902  livres.  —  15  aulnes  d°  379  liv. 
1C  aulnes  d°  252  liv.  14  aulnes  d°  320  1.  7  sols  6  deniers.  — 
1  aulnes  3  quarts  demie  thoille  d'argent  fille  large  de  2  tiers 
pour  faire  les  épitaphes  au  dessouhz  des  hystoires,  146 
livres  5  sols.  —  82  mars  or  et  argent  lillé  de  Florence 
pour  faire  cordons  et  pourfil  pour  filler  les  entretailleures 
fueillages  et  épitaphes  à  18  livres  le  marc.  —  8  livres 
soyes  tant  deffilées  que  torses  de  diverses  couleurs  em- 
ployées à  rabattre  le  pourfil  desd.  entretailleures  el  fueil- 
lages et  aussi  à  les  rapporter  et  asseoir  sur  les  18  pièce*, 
à  9  liv.  la  livre.  —  122  aulnes  deinye  thoille  d'or  et  d'ar- 
gent fille  faict  à  point  de  broderie  sur  diverses  coulleurs 
de  soye  pour  faire  80  histoires  pour  lad.  garniture... 
reshaussées  de  diverses  eoulleurs'de  soye  d'or  et  d'argent 
fille,  les  charneures  des  personnages,  hestes  et  oyseaulx 
estans  esd.  hystoires,  2695  livres.  —  13  aulnes  de  thoille 
d'or  lillé,  large,  fort  riche  de  deux  tiers  de  large  pour 
Caire  les  hahitz  des  personnaiges,  lizerez  de  gros  cor- 
dons d'or  tors  —  390  liv.  tourn.  —  7  aulnes  demi  quart 
thoille  d'or  fille  riche  faicle  d'or  tors  sur  champ  gris  et 
Janine  pour  Caire  les  arbres;  avec  demy  tiers  drap  d'or 
lïizé  gris  pris  es  coffre  de  hfd.  dame,  213  liv.  15  sols.  — 
33  marcs  6  onces  or  et  argent  lillé  pour  filler  et  lizerer 
les  assembleurs  desd.  thoilleset  habilz  des  personnaiges 
et  pour  enrichir  les  arbres,  bois  et  plusieurs  choses,  à 
18  1.  l.  le  marc.  —  19  1.  12  o.  soyes  deffilées  et  torses  de 
diverses  coulleurs.  à  assembler  lesd.  thoilles d'or  et  d'ar- 
gent et  lillé  les  rehaulcer  en  plusieurs  lieux,  l'aire  les  vi- 
saiges  et  charneures  desd.  personnaiges,  bestes  et  oyseaulx 
et  semblablement  les  arbres,  fois,  prez,  pais,  etc.  — 
177  liv.  15  s.  9  aulnes  satin  blanc  et  gris,  le  blanc  pour 
[aire  les  charneures  desd.  personnaiges,  et  le  gris  pour 
faire  les  bestes,  à  75  sols  l'aulne.  —  31  pièces  bougran 
pour  rapporter  lesd.  hystoires  taillées,  el  après  le  rapport 
1rs  doubler,  à  30  sols  pièce.  (La  façon  payée  aux  brodeurs 
non  évaluée.) 

A  Barthélémy  Guyeli,  paintre,  6  liv.  tourn.  pour  le  por- 
traicl  par  lui  faict  de  l'ordonnance  desd.  entretailleures 
el  fueillages.  —  A  M'  Mathieu  de  Luazar,  paintre,  l S 1  liv. 
pour  les  pourtraietz  de  92  histoires  de  bergeries  prinse 
sur  les  bucolicques  de  Virgille.  (Mobilier  de  la  renie  mère, 
i     20  à  27.) 

1544.  —  La  grande  pièce  de  Charité  faicte  de  broderie 
d'or  nuel  ayans personnaiges  accompagnez  d'un  bort  perles, 

le  fond  île  toille  d'or  aveeques  1rs  pailles  faites  à  broderies 

de  perles  el  les  ronds  à  histoires  du  Vieil  Testament  faictes 
d'or  nuel.  Ensemble  le  ciel  tout  de  broderie  où  il  y  a  deux 
grans  anges  tenans  les  armes  de  monseigneur  (le  duc  de 
Lorraine).  Le  timbre  fait  d'orfèvrerie  et  1rs  esles  des  anges 
pareillement.  Laquelle  pièce  moud,  seigneur  a  fait  mectre 
en  la  chambre  dessus  la  sienne,  pour  ce  que  le  lieu  de 
lad.  eallerie  n'esl  propre  à  la  pouvoir  mectre.  (lue.  du 
duc  de  Lorraine  au  château  île  Nancy,  f'  117.) 

I5SO.       Chambre  où  pour  faire  ung  donlx  marcher 
on  a  lembrissé  le  plancher. 


Chamore  bien  seulement  fermée. 
Chambre  d'herbe  verte  semée, 
chambre  garni.'  d'un  buffect 
et  d'aultre  mesnnge  parfaicl 
comme  de  lict,  de  banc,  de  lable, 
de  coffre  el  chaire  prouffitable, 
do  placi't,   de  selle  et  scahelle. 
o  chambre  très  gorriere  et  belle, 
chambre  dorée,  chambre  pailleté, 
chambre  de  riches  couleurs  taincte- 
(Cilles  Corrozet.,  Blason  de  la  maison.) 
1558.  —  Chambre  de  cuir  doré,  voy.  Cuib  dokk. 

I  559-  —  Chambre  de  livrée.  —  A  Jehan  Caboury,  tap- 
pissier  ordinaire  de  sa  majesté,  1200  escus  sol.  pour  le 
droict  de  lict  de  monseigneur  de  Bellegarde,  premier  gen- 
tilhomme de  la  chambre  de  sa  majesté,  durant  la  présente 
année.  —  un  bois  de  lict  pour  servir  aud.  Sr  10  escus.  — 
un  chevet  10  escus.  —  une  contrepointe  de  thoille  d'Ho- 
lande  50  esc.,  une  castelongne  de  fin  fleuret  8  esc.  5  aulnes 
un  tiers  velours  cramoisy  pour  faire  les  panthes,  le  fond, 
dossier  et  rideaulx  de  dessoubz  40  esc.  51  aulnes  de  damas 
cramoisy  pour  faire  le  fondz,  dossier,  panthes  et  rideaux 
de  dessus  170  esc.  —  220  aulnes  de  passement  d'or  et  d'ar- 
gent pour  chamarrer  led.  lict,  poisant  12  marz  114  esc. 
—  11  aulnes  grande  crespine  d'or  el  d'argent  pour  mettre 
aux  pantes  dud.  lict  poisant  6  marz  72  esc.  11  aulnes 
grande  crespine  de  soie  cramoisie  pour  mettre  sous  lad . 
crespine,  poisant  5  marz  et  demi,  29  esc.  un  tiers  — 
25  aulnes  crespine  d'or  et  d'argent  à  ung  mollet  poisant 

12  onces,  18  esc.  —  25  aulnes  petite  frange  de  soie  cra- 
moisie à  ung  mollet  pour  mettre  soubz  lad.  crespine  poi- 
sant 10  onces, 6  escus  deux  tiers.  —  pour  le  bois  d'une  chaire 
qui  se  plie  2  esc.  —  4  aulne  et  demie  velours  cramoisy 
pour  garnir  lad.  36  esc.  —  5  aulnes  passement  d'or  Bl 
d'argent  pour  lad.  chaise  3  esc.  —  5  aulnes  frange  de 
soie   5  esc.   un  tiers.  5   aulnes   crespine   d'or  pour   lad. 

13  esc.  30  sols.  —  .Pour  le  bois  d'une  table  qui  se  plie 
4-  esc.  —  7  aulnes  velours  cramoisy  pour  faire  tapis  5t'>  esc. 
8  aulnes  passement  d'or  et  d'argent  pour  mettre  sur  led. 
6  esc.  45  sols.  24  aulnes  taffetas  cramoisy  pour  faire  con- 
trepoincte  48  esc.  Pour  la  façon  (ficelle  25  esc.  6  aulnes  et 
demie  frange  de  soie  cramoisie  pour  garnir  le  susd.  tapy 
5  esc.  un  tiers.  6  aulnes  crespine  d'or  et  d'argent  12  esc. 
5  sols.  11  aulnes  serge  pour  faire  ung  entour  aud.  lict 
56  esc.  108  aulnes  thoille  d'Holande  pour  faire  9  paires  de 
linceulx  I4i  esc.  façon  desd.  8  esc.  12  aulnes  velours 
figuré  pour  faire  robe  de  uuict  aud.  Sr.  72  esc.  5  aulnes 
passement  à  clinquant  pour  chamarer  lad.  robbe45esc. 
fourrure  de  lad.  robbe  de  gris  d'AUemaigne  72  esc. 
(ô    Compte  de  l'argenterie  del'.tle  Labruijere,  fs  167-9). 

1690.  —  tue  garniture  de  chambre  est  d'un  lit,  de  12 
ou  18  sièges.  Les  sièges  sont  des  fauteuils  qui  ont  un  dos- 
sier et  dos  braz,  des  chaises  qui  n'ont  simplement  qu'un 
dossier,  des  placets  et  des  tabourets  qui  n'ont  ni  l'un 
ni  l'autre,  des  sièges  pliants  qui  sont  soutenus  par  des 
sangles  ou  de  fortes  toiles  pour  être  plus  mollets.  On  les 
appelle  autrement  selles  brisées,  et  quand  ils  ont  un  dos- 
sier on  les  nomme  perroquets  et  ils  servent  à  s'asseoir  à 
table.  Les  eseabtlles  et  les  bancs  sont  des  sièges  simple- 
mont  de  bois,  car  les  autres  sont  garnis  d'estoffes  de  ve- 
lours,  de    moquettes,  de  tapisserie.  iDict.  de    Fvreliere. 

V.    Siège.) 

CHAMBRE  ut:  canon.  —  Boite  mobile  portant  la 
charge,  diversement  attachée  à  la  culasse  despièces 
d'artillerie  el  particulièremenl  des  veuglaires. 

1414.  —  A  Oalijiii.  artilleur,  pour  l'accal  de  2  canons 
de  1er,  chacun  à  i  chambres,  faits  pour  la  garnison  de 
lad.  ville.  (Cptes  d'Arras,  Monteil,  xiv  s.,  épit.  33,  note 2.) 

1428.  —  17  canons  à  main  ilonl  les  2  sont  de  coure 
et  lé  15  de  fer  sans  chambres. 

It.  2  vuglaires  petis  afuiez  en  boys,  chascun  garny  de 
2  chambres. 

H.  11  chambres  de  vuglaires.  [Inv.  de  la  Bastille, 
p,  332.) 

1472.  —  Emmenèrent  aveeques  eux  de  bien  belle 
artillerie,  comme  2  des  Chambres  des  bombardes  qui  avoieut 
l,  ih  ri  gcté  en  bas  la  muraiUe  de  lad.  ville.  Les  quelles 
chambres,  pour  cause  de  hastiveté,  ils  génèrent  dedans 
les  fossez.  (t.hrvn.  de  J.  de  Troyes,  p.  186.) 

CHAMBRE.  —  (VAISSELLE  DE.   Vov.  VAISSELLE. 


312 


i.'.IIAMBMI. 


CHAMBRIL  —  Finis  mince  pour  panneaux,  lam- 
bris ou  treillages. 

1365. —  150  pecias  gallice  chambris,  fagi,  taxât.  lo" 
gross.  (Inv.  de  J.  deSaffres,  p.  347.) 

1493.  —  Michel  Tholoppe,  menuisier...,  pour  avoir  faict 
de  son  mestier  de  nieneuserie  les  chambrils et  cliambrilles 
de  lad.  église  des  hermittes...  du  quel  comble  de  la  char- 
pente est  faicte  à  tiers  point  (en  ogive)  et  le  quel  chambril 
est  cyntré. 

Pour  servir  au  cyntre  dud.  tiers  point  et  garnir  led. 
chambril  d'augives.  (Cptes  des  bâtim.  du  Plessis-du-Parc.) 

CHAMBRILLÉ.  —  Lambrissé. 

1478.  —  Une  maison  de  boys  toute  cbambrillée,  assise 
dedans  lad.  galiote. 

Pour  avoir  fait  chambrillier  de  boys  une  chambre  au 
dessus  du  retraicl  dud.  Sgr,  (le  roi)  en  son  logis  des 
Forges.  (D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'hôtel,  p.  354-5.) 

CHAMOIS.  —  La  souplesse  de  ce  cuir  en  désignait 
l'emploi  pour  la  confection  des  gamboisons ,  des 
pourpoints  et  des  chausses.  On  en  lit  même  dos  tu- 
niques appelées  sacs.  Du  xiv"  au  XVI"  siècle,  le  cha- 
mois est  adopté  dans  le  costume  de  guerre  connue 
dans  le  costume  civil;  il  se  couvre  de  broderies  el 
devises  qui  accompagnaient  les  vêtements  de  livrée 
royale. 

1387.  —  Achat  de  peaulx  de  chamois  pour  faire  cer- 
tains sacs  et  habis  de  chamois,  tant  pour  le  roy  N.  S.. 
comme  pour  plusieurs  seigneurs  de  son  sang  et  autres  ses 
chambellans  et  serviteurs,  à  eulx  donnés  par  led.  Sgr. 
pour  la  livrée  en  ceste  saison  d'yver,  les  quels  sacs  et 
habits  ont  esté  brodez  à  la  devise  dud.  Sgr  et  fourrés  de 
martre,  des  quels  Sgrs  les  noms  s'ensuivent,  le  roy,  Ms. 
de  Bourgongne,  etc.  [Cptes  ro». ,ap.  Laborde,  Glossaire.) 

1389.  —  A  Jehan  Ghanteprime,  trésorier  des  guerres 
do  roy  N.  S.,  pour  6  peaulx  île  chamois...  pour  faire 
chausses  ajouter  pour  led.  Sgr  et  pour  nions,  le  duc  de. 
Thouraine.    (Cptes    de    l'entrée    d'Isubeaii    de    Bavière. 

I     :,l    V       l 

1432.  —  Une  robe  de  cuir  de  chamoix  pour  lui  |le  duc 
de  Bourgogne|.  (Laborde,  Les  ducs  de  Hounj.  n"  1071.) 

1454.  —  Pour  la  façon  et  estoffes  d'un  pourpoint  de 
chamois  pour  mond.  Sgr.  (Ilnd.  1664.) 

CHAMP-ÉTROIT.  Jeu.  peut-être  celui  desquatre 
coins  .' 

1446.  —  Les  quels  compaignons  se  prirent  à  jouer  l'un 

a  l'autre  a  un  jeu  que  lit  champ  estroit.  (Arch.  .1.1, 

195,  pièce  56.  | 


CHAMPINOT.        l'ui  à  long  bec 

1467.    —  lu    petit   champinol   d'argenl    bl 

armoyé.  [Inv.  de  Charles  le  Téméraire,  n   3449.) 


plain, 


CHANCEL.       Barrière,  grille,  proprement  la  ba- 

i...- Ira  de  qui  dans  une  basilique  sépare  le  elui'iir  de  la 

nef,  la  place  du  juin-  dans  les  églises  du  moyen  ilgc 
ei  par  extension,  le  presbyteriutn  ou  espace  réserve 
entre  la  clôture  du  choeur  el  l'autel. 

XII    s.  —  In  nu  le   chanccl   après  la   paroi  fud  asi^c 
l'ai  'hé  Nostre-Scignur.  [Le  l.inr  des  Roi»;  p.  Î49.  i 
Mil    s.    Cil  treuvent  en   t.  Icu  moll  bel 
.•   mostior  et  |ez  le  chancel 

nu  eiiniiue  de  i ■  clo 

/.e  ,  /,.<  aller  de  in  charrette  p  53 
1 305.       i.i  rois  met  i  Idon  le 

loi  louri  en  prenl  et  les  chanciaua, 

n. mil.  Guiart.  \.  9156  l 

\       I  330       P Il  .i     .-n     '    in.  lui    le-    l'aUtOl     in. Il  liellll, 

illcui  trouva  h-/  damez  muchiez  on  uns  oacrin. 
(Hugues  Capet,  v.  8078  ) 

CHANDELIER.  I.n  e  rapportant  aux  usages 
moderne  .  il  j  aurail  lieu  de  faire  de  nombreuses 
diilincl •  parmi  le    textes  relatif!  au  mol  chande- 


lier. Dans  la  période  du  moyen  âge,  il  comprend  non 

seulement  les  objels  aujourd'hui  rangés  suus  ce 
nom,  mais  encore  des  candélabres,  des  lustres,  des 
brùle-parfùms  cl  même  des  lampadaires  de  toute 
forme  et  de  toute  grandeur.  Il  embrasse  les  infinies 
variétés  du  flambeau  domestique  dont  quelques 
dinand'eries  existantes  rappellent  le  style  sinon  la 
délicatesse  requise  en  matière  d'orfèvrerie.  11  s'ap- 
plique à  ces  œuvres  magistrales,  telles  que  les  can- 
délabres de  Milan,  d'Essen  et  de  Reims,  à  ce  remar- 
quable monument  de  bronze  du  xne  siècle  trouvé  au 
Mans  et  rendu  aujourd'hui  à  l'Angleterre,  d'où  il  était 
sorti,  à  ces  couronnes  de  lumière  comme  on  en  voit 
encore  à  Aix-la-Chapelle,  à  tous  ces  objets  enfin  qui 
nul  servi  à  éclairer  les  fêtes  à  l'église,  dans  les  pa- 
lais et  dans  les  habitations  privées. 

Lé  laconisme  des  documents  anciens  ne  permet 
point  d'établir,  dans  celle  classification,  un  ordre 
que  réclamerait  leur  abondance;  nous  nous  conten- 
terons de  donner  chronologiquement,  dans  la  pre- 
mière partie  de  cet  article,  tout  ce  qui  a  Irait  au 
(lambeau  proprement  dit,  et  dans  la  seconde,  ce  qu'on 
appelait  autrefois  des  chandeliers  pendants  et  des  con- 
délabres  à  plusieurs  lumières,  quels  qu'en  ait  été  la 
place  et  l'usage.  Voy.  COURONNE,  FLAMBEAU  et  MESTIER. 

i  180.        Le  phare  d'Alexandrie 

C.  pies  avoit  de  haut,  Platons  le  lisl  lever; 

deseure  ot  une  lampe,  en  sors  .1.  candeler 

qui  par  jor  et  par  nuit  art  et  reluist  si  cler. 

(Li  rom.  é'Alexandre,]t.  40,  v.  22.) 

1260.  —  Que  nus  chaiolelliers  de  cuivre  ne  snient  faiz 

de  pièces  soudées,  pour  mètre  sus  table.  (Fieij.  d'El.  Iioi- 

leau,  til.  45.) 


v.  1300.  —  Chandelier  en  brome  11/71.  à  l'auteur. 


1295.  -  candelabra  de  argento  eu  m  pedibus  trian- 
gularibus,  Manies  supra  3  leombus,  draconibus,  laboraui 
.ni  vites,  folia  ci  fragas  ad  nigcll 1 d.  20  m.  2  une 

el    lllnil.l 

-1  candelabra   de  argonto  fada  super  -1  olophantibus, 

pond     5  in.  7  une.  et  ilinliil.  [Inv.   tlirsau r.  Scdis   ApOStol  , 

1   59  v  ■  ) 

1295.       2  candelabra  argenté. 1,  opère  fuaorio  cum  ani- 

ntalibus  variis  in  pedibua  fnBricatis  de  doi ngistri  Ri 

ourdi  dn  Mnitiiuii.  pond.    I  1.  13  s.  [Inv.  dt  S.  Paul  de 
Loiidre»,  p  310.) 

1302.  1  |ieii/  chandeliers  à  ioar  as  taublos,  po*. 
I  marc,  valcul  ,  l  -.  !/,,,•.  de  Raoul  de  Ctermont.) 


r.llAMlEI.IKI! 


313 


1342.  —Â  grans  chandeliers  de  fer  à tire  environ 

les  corps.  (Inv  de  S.  Martin  des  Champs,  p.  328.) 

1363.—  N°  677.  lu  chandelier  d'argent  doré,  sur.  un 
lion,  â  -  escuçons  des  amies  Mgr,  pendans  à  chainettes. 

N  900,  i  cjiandeliers  ronds  d'argent  dorez  pour  cha- 
pelle ou  pour  table  ..  pois.  12  m.  I  ».  et  demi.  (Inv.  du 
duc  de  Normandie.) 

1370.  -  Faverie.  (ouvragos  de  fer),  A  Mathieu  Cais- 
nel,  pour  estoffer  la  cambre  de  Maistre  Pierre  Uuiret,  de 
candellers  &  la  cheminée  et  le  porget  de  la  cambre  de 
havès,  de  verilles  et  de  clcuquès  à  tournant,  20  s.  (Optes 
d'ouvr.  au  chat,  des  Ctes  d'Artois,  (■  112.) 

1372.  —  Un  petit  chandelier  d'or  en  forme  d'un  serpent, 
prisé  30  IV.  d'or. 

:;  chandeliers  d'argent  blanc  à  meltre  sur  table,  armoyez 
de  petits  esmaus  des  .unies  de  mad.  dame,  pes.  'J.  m.  3  o. 
et  demyes,  prisé  52  IV.  (Testant,  de  Jeanne  d'Evreux, 
p.  128  et  145.) 


1389.— 2  chandeliers  de  chapelle  à  faconde  Limages, 
4  s.  4  chandeliers  à  bougie,  i  s.  (Inv.  de  Richard 
t'icque,  p.  19. 


1379.  —  i  chandeilliers  (de  cuivre)  bien  fourni 
ont  en  chascun  une  rouelle  tournant 


qui 


Un  grant  chandeillier  de  cuyvro  à  pié  d'yraigne.  (lue 
du  S.  Sépulcre  a  Paris,  f°   lll  v.j 


XIV0  s.  —  Chandelier  pliant  app.  alimente 


1380.  —  N"  1574.  l>  chandeliers  d'argent,  en  manière 
d'un  olifant  portant  un  chastel,  assis  sur  une  térace 
esmailliée  de  vert,  pes.  environ  82  marcs  d'argent. 

N"  1580.  2  grans  vielz  chandeliers  tors  d'argent  blanc 
nécllez  par  le  pié,  et  les  acheta  Mous'  d'Estampes  pour 
donner  au  roy  à  Vezellay,  non  pesez  pour  ce  qu'il  y  a 
grand  foison  de  cuivre  et  de  boys. 

N"  1590.  Un  chandelier  d'argent  blanc  en  manière  d'es- 
conso,  à  2  escus  au  dos,  tailliez  des  armes  de  France, 
pes.  7  m.  1  o. 

N°  1594.  2  petits  chandeliers  de  chappelle,  d'argent 
dorez,  dont  les  tiges  sont  torses  et  les  piez  d'ancienne 
façon,  à  bestes  enlevées. 

.V  2111.  Ung  petit  chandelier  d'argent  à  broche  et  à 
_  oreilles,  pes.  3  m.  et  demi . 

N"2lii.S.  Ung  petit  chandelier  de  très  ancienne  façon, 
d'argent  doré,  et  est  le  pié  ouvré  à  bestellettes  à  jour,  et 
a  un  angelot  qui  l'ait  le  chandelier,  pes.  2  m.  2  o. 

N"  2635.  Une  terrasse  d'or  ronde,  au  milieu  de  laquelle 
e*l  un  arbre  portant  fleurs  de  lys,  contre  lequel  arbre  est 
un  rengier  dressé  sur  ses  2  pieds  derrières  et  y  a  un  petit 
chandelier  a  broche  à  une  esconse  dessus,  pes.  1  o.  5  est. 

N°2695.  Un  charnel  sur  une  terrasse  garny  de  perles  et 
saphirs,  et  a  le  charnel  la  boce  d'une  coquille  de  perles 
et  2  chandeliers  aux  costez,  pes.  1   m.  2  est.  maille. 

N"  27(i:i.  Ung  chandelier  d'or  à  u cille,  toutplain, 

pes.  0  0.   17  est.  maille,  (/ni),  ,le  ('.hurles    Y.) 


XIVe  s.  —  Chandelier  d'église,  en  bronze, 
app.  ail  même. 


1393.  — Qu'ils  aient  (les  domestiques)  chacun,  loin  de 
son  lit,  chandelier  à  platine  pour  mettre  sa  chandelle,  et 
les  aiez  fait  introduire  (instruire)  sagement  de  l'estaindre 
à  la  bouche  ou  à  la  main  avant  qu'ils  entrent  en  leur  lit 
et  non  mie  à  la  chemise.  (Le  Ménagier,  t.  II,  p.  71.) 

1398.  —  Ancellet,  sommellicr  de  la  chapelle  la  royne, 
pour  la  croix  de  bois  et  le  chandelier  de  bois  pour  les 
Ténèbres,  8  s.  p.  (Iliitel  de  la  reine,  Cpte  de  J.  Leper- 
drier,  f"  7.) 

1400.  —  A  Alain  de  Compans  (orfèvre),  pour  avoir 
taillié  et  esmaillé  et  doré  de  fin  or  3  grans  escuçons  de 
cuivre  pour  mettre  et  pendre  à  un  plat  de  cuivre  qui  sous- 
tient  un  cierge  en  l'église  des  Célostins,  esquelx  e.-cus- 
sons  sont  les  armes  de  Mds.,  45  s.  t.  {Optes  des  chapelles 
du  duc  d'Orléans,  f'  15.) 

1400.  —  Pour  un  chandelier  de  cuivre,  à  broche,  pour 
mettre  devant  le  greffier  civil  ou  parc  (al  :  parquet),  en 
la  tournelle,  où  il  éscript  au  matin  et  au  soir,  paie  i  s.  p. 
(Opte  des  dép.  du  Parlement,  Arch.  KK,  reg.  336,  f°  59.) 

I  405.  —  2  chandeliers  de  fer  blanc  achetez  pour  maistre 
Jehan  Duboys,  greffier  criminel,  pour  mettre  la  chandelle 
de  bougie  pour  voir  à  escripre  -es  i  lers,  de  soir  et  de 
matin.  (Optes  du  Parlement,  f"  93  v".) 

1412.  —  Il  chandelliers  à  bougie.,  émaillés,  25  s. 
(Inv.  de  Guill.  du  Base,  p.  28.) 

1415.  — Un  lion  d'argent  portant  un  chandelier  à  une 
broche,  ou  quel  pendoit  2  escussons  des  armes  de  nostre 
très  cher  et  très  amé  ainsné  tils  le  duc  de  Ouienne, 
Daulphin  de  Viennois.  (Mandem.  de  Charles  17,  Hec.  de 
Oosset.) 

1416.  —  N  181.  Un  petit  chandelier  d'argent  véré, 
pour  mettre  oisellcz  de  Chippre,  où  il  y  a  escript  dessus 

FOUI!  vues    SERVIR. 

N"  186.  Un  petit  chandelier  d'argent  doré  qui  fut  de  feu 
MS  d'Estampes,  pour  servir  à  la  cage  d'un  pappegail- 

Y  1  ST.  Un  petit  serpent  volant  d'or,  qui  sert  pour  tenu 
une  chandeille,  assis  sur  un  petit  entablement  armoié 
aux  armes  île  France,  pes.  5  o.  (Inv.  du  due  de  Berry.) 

1417.  —  Un  mouton  blanc  sur  un  entablement  d'argent 


314 


CIIAMIIXIEI! 


doré,  semé  des  armes  de  Fiance  e[  de  la  royne  Jehanne 
de  Bourbon,  à  un  petit  chandelier  sur  son  dos,  pes.  1  ni. 
1  o.  (Etat  de  la  vente  des  joyaux  du  roi,  f"  59.) 

1420.  —  N"  239.  Un  lyon  d'yvire  qui  porte  un  cbandel- 
lier  d'argent  et  tient  en  sa  gueule  un  demi  noble,  [fault 
le  lyon].  (/nw.  des  joyaux  de  Charles  VI.) 

I  420.  —  5  chandeliers  bas,  à  l'euvre  de  Damas  à  mectre 
flambeaux,  dont  y  eu  a  2  grans  et  les  2  autres  moins.  (Inv. 
da  chût,  de  Vincennes.) 

1420.  —  2  chandeliers  iiuefs  d'argent.  .  .  desquelz  les 
bacins  s.'  mettent  et  ostent  à  viz,  qui  font  bouteille 
dessoubz,  pour  mettre  en  l'un  du  vin  et  en  l'autre  de 
l'eaue,  quant  on  chevauche,  pour  dire  les  messes,  et  se 
mettent  lesd.  bacins  dedans  les  piez  qui  ont  double  fons, 
pour  e*tn-  pins  portatifs,  pes.  16  m.  6  o.(lnv.  île  Philippe 
le  Boa,  n"  1090. 


!IV°  s.        Chandelier  eu  fer,  «///<.  «  l'auteur. 


1423.  —  Va  cbandellier  à  double  tuyau  et  à  pointe. 
Un  autre  chandellier  double,  un  autre  cbandellier  à  pointe 
sans  tuyau  percé,  avec  2  autres  chandelliers  à  servie  sur 
table,  pris,  s  s.  p.  (/nw,  du  chai,  de  Bruyère».) 

1456.  9  chandelliers,  3  à  boette,  2  autres  grans  et 
1res  I  bien  beaux  el  hou,.  (Inv.  des  Commanderiet 
du  Temple.) 

1462.  -2  grans  chandelliers  de  cuyvre,  chascun  a 
boi  !'■  ol  .i  tuyau,  5  s.  i  ,i.  —  :,  autres  chandelliers, les 
t  ,i  poincte  el  ■>  double  tuyau,  les  autres  -  a  boeste  el  à 
tuyau,  oi  l'autre  bas,  servant  .i  estude,  pris.  on-.  B  -,  p. 

/  i , .  m  .du  te .  la  m.  de  Ptrrette  La  h  arec,  i    in  v°.) 

1463.  — AJaquel  Chii  fdeville,  orfèvre  suivant  la  Cour, 
la  Je  on  de  '■',  chandeliers  d'argent  en  façon  de  cu- 

..  -J  fons,  en  l'un  desquels  ton-  .<  2  doubles  à  mettra 
chandelle  el    en   l'autre  une.  El   sont  taillés  à   feullages 
I  l'entour,  par  les  costez  et  toul  dorez  par  les  cercles, 
garniture  et  bors,  1  I.  1  s.   I   d.  I . 

I  •  handeliers  ■■ ttre  snr  table,  faiz  en  façon  de  cu- 
vette a  i  ion-  taillés  a  feullages  toul  a  l'entour  el  par  les 

i  el  dorez  par  les  bors,  cercle    el  garnitures,  pe 
12  m.  I  o.  d'argent,  (3  Cpte  roy.de  iiniii.de  Varye,  l*  os 
el  os  v  . 

1470.    -  3  chandelliers  de  table  en  façon  de  chandi 

lier* de  cuis ,  pes  ensemble  k)  m   l"  est.  ob.      2  chan 

deli<  i    d'église  pes.  ensemble  N  m.  o  o. 

:i  chandelliers  à    cuvecte  el   6  poincte     a    visz,   pe 
ensemble  h  m.   5  o.  5  est.   \Cpte  de  Jean  de   Beaune, 
i    25  i  .) 

1471        J  poli-  chandeliers  di vre  qui  onl  chai  un 

fleui   de  O-,  el  servent  poui    la   chambre  du  roy. 

i/o,    du  i  oi  René  à  la  lUeni  in-  i 

147  i         I    handelliei  i  de  cul  rre  a  la  fai  ton  do  'i  m 
■  pu,-,  donl  il  \  en      !  pli     h  tultz  que  I  '«  autres.  [Inv.  du 
mime  à  !»•,■ 


1474.  —  Uug  petit  chandelier  d'yvoire  et  d'argent. 
(Inv.  de  la  Ctesse  de  Montpensier,  p  9.) 

1478.  — 2S  platz  et  5  escuelles  de  boys  à  faire  chan- 
delliers. --  Pour  12  chandelliers  de  platine  de  fer  pour 
mettre  au  logeiz  de  lionne  Adveulure.  (11.  d'Arcq,  Cjite 
de  l'hôtel  de  Louis  XL,  p.  353-4.) 


149  1  . 

raille,  3 


P ■  un  chandellier  de  fer  mis  contre   a  mu- 

(Cptes  des  menus  plaisirs  du  roi,  (•'  57.) 


1115.    —  -J-  L'AN   MCCCCXLV   bONA   CKS   CHADELIES   M.   RAOUL! 

du  dksf.rt  -j-  moreau  n.  CHOLLE  (maître- cholle)  DE 

NANTES   A   CESTE   l'HOISSE  DE  SAINT    MARS. 

Chandelier  de  cuivre,  app.  à  M.  E.  Odiot. 


1494.  — 3  chandeliers  façon  de  cuvettes,  dorez  par  les 
cerceaulx,  pes.  9  m.  3  o,  2  gros  d'argent,  pour  servir 
au  chastel  d'Ambdyse.  (Cptes du  chai.  d'Amboise.f  37  \ •.) 

1498.  -  .'I  chandeliers  donl  l'un  à  cuvette  et  2  à  hou- 
besche,  pes  ensemble  9  m.  6  gros  argent.  (Inv.  d'Anne 
de  Bretagne,  89.) 

1501.  0  grans  chandeliefs  à  querrez  pour  flam- 
beaux, vermeils  dorez  et  non  armoyez,  lesquels  sont  tous 
d'une  façon,  pes.  ensemble  29  m.  5  o.  I  gros.  (i</.,  206.) 

isoi.  —  Un  coffre  couvert  de  veloux  verd  où  estoil 
dedans  ce  qui  s'ensuit...  3  chandeliers  à  queue  à  mettre 
des  bougies.  (Réception  à  Blois  de  l'archiduc  d'Autriche, 
Cérém.  liane,  t.  il,  p.  731.) 

1510.  —  2  chandeliers  de  cristal  garni/,  aussi  d'argent 
doré.  (Inv.  du  cardinal  d'Amboise,  vit.) 

1514.  —   7   chandelliers  à   I s|o   el  à   luvau   el    uug   à 

pointe,  pi  isoz  ou  20  s.  p.  (Inv.  de  Guy  A  chai  este,  r  3  v. 

1514.       N1  25.  2  grans  chandeliers  à  flambeaux  en 

façon  de  tourelles,  donl  le  pied  est  garny  de  bonrccizelld 

toul    alontoui    avec   ling   rontour  rapportant  a    \i/,  garni/ 

dcS  colleta  doubles  dore/.,  pes.  28  m.  I  o.  6  gros,  (Inv. 
de  Charlotte  d'Albret.) 

1523.  —  2  chandeliers  à  longue  quesne  (tige)  tome» 
bien  ouvrez  a  la  mode  d'Ëspaigno,  i r  mettre  bougies. 

tt.  3  aiiitios  petiz  chandelliers  aussi  a  mettre  l gios, 

rayez  n  la  mode  d'Espaigne,  (Inv.  de  Marguerite  i/'.l»- 

h  iclie.    I     89   yo,  ) 

1524.  —  i-j  chandeliers  de  potain  blanc,  o  I lie,  pâte 

•  i  tuyau,  do  plusieurs  grandeurs,  80  s.  \lnr    du  trêtoriei 
Pot. 


CHANDELIER 


345 


1530.  _  il  semble  que  2  chandeliers  d'argent  bien 
dorez,  île  la  hauteur  de  :1  bons  pieds  serviraient  bien  a 

propos  p le  don  ■  me  l'on  Fera  à  la  royne...  et  serviront 

aandeliers  ainsi  grands  pqur  m. -un-  aux  2  bouts  de 
la  lable  à  terre...  ta  plusieurs  endroits  desd.  chandeliers 
seront  rouleaux  où  seront  décrits  dits  et  auctoritez  servans 
à  propos  d'icelle  lumière,  el  pourront  servir...  à  dragées 
,.ii  Faisant  le  bassin  beau  el  honnesle  parce  que,  au  lieu 
de  la  bobèche,  à  mettre  le  Oambleau,  l'onj  m. 'lira  quand 
.,ii  voudra  un  escusson  aux  armes  de  la  ville.  {Entrée  a 
Paris  iTEléonor  d'Autriche,  Cérèm.  franc,  t.  I,  p.  ""*■) 

1,1.  _  Messieurs  de  la  ville...  lui  firent  (à  la  reine) 
présent  de  2  grans  chandeliers  d'argent,  chacun  haut  de 
i;  I |s  ,'n  pyramide  '  et  larges  en  bas  de  2  pieds  en  dia- 
mètre, estime/,  à  la  somme  de  10,000 liv.  Et  estaient  lesd. 
chandeliers  d'ouvrage  à  l'antique  avec  cors  d'abondance, 
servans  de  drageoirs,  plein-  de  triomphes  et  personnages 
dansans  taillez  à  demie  taille  et  les  autres  à  taille  ronde, 
avec  dictons  à  la  louange  de  la  revue  et  dévotion  des  Pa- 
risiens  envers  elle,  (/oui.,  p.  506.  i 

It.  —  Premièrement  le  pied  garnj  de  feuilles  portans 
griffes,  el  pommes  rondes  et  au  dessus  une  fleur  goderon- 
uée  et  un  pot  d'antique,  audessusun  pot  rond  revestu  de 
rouleaux  et  île  feuilles,  pes.  cns.  62  ni.  1  o.) 


XV 


Porte-cierge  pascal.  Ferronnerie  allemande, 
upp.  a  l'auteur. 


Plus  un  vase  couvert  île  lestes  de  peupliers,  triomphes 
.•l  nœuds  d'antiques  portans  frize  et  escritures,  sur  la 
quelle  frize  >  avoil  -  sereines  avec  longues  queues  tortil- 
lées, revestues  de  feuillages,  portans  chascune  un  vase 
eu  forme  de  bassin  pour  servir  dedrag rs  avec  un  chan- 
delier, et  portans  -  targuettes  csquels  estoient  les  aines 
il.-  lad,  ilaine,  couronnées  .l'une  couronne  impériale.  Au 
il.-ssus  ilu.l.  chandeli  t  une  grande  Irise  en  la  quelle  y 
avilit  îles  batailles  et  triomphes,  le  tout  pes.  ensemble 
is  n,.  -2  h.  et  demie. 

Plus  au  dessus  un  grand  collet  en  forme  ronde  garny 
île  feuilles  d'antique,  sur  le  quel  \  a  18  s. livres  el  femmes 

I  Iles  chandeliers  sont  gravés  dans  {'Entrée  île  la  reine,  par 
Bochetel,  Paris.  Geoffroj   rory,  1531, 


en   l'nnne  île  ilau-e  :   an  dessus  une  assiette  riiinle  et  carré 

garnis  d'une  cornti I   arc   qui  trame,  portant  rondeur, 

carrure  et  frize,  en  la  quelle  y  a  écriluresnr  la  quelle  'mit 
assis  -2  s, iiyres  s  ius  un  siège  d'antique  portant  un  eornet 
parlant  de  leurs  bouches,  du  quel  il  sort  nue  fleur  ser- 
vant à  porter  les  flambeaux.  Au  milieu  d'iceux  est  un  ba- 

lustre  revestu  de  feuilli rvant  de  pyramide,  au  quel  est 

attaché  la  devise  de  lad.  dame,  et  sur  la  teste  d'iceluy  > 

a  une  terrasse  portant  flambes  en  forme  de  bois  et  tri - 

phes  pendans;  et  sur  icelle  terrasse  un  grand  phœnix,  le 
quel  démontre  par  ses  ailes  vouloir  faire  ilu  feu.  Tout 
ce  que  .lessiis  pèsent  ensemble  < •  —  in.  ■"■  o.  et  demie,  |uu 
•1  semblable. |  (Cérèm.  de  France,  t.   1,  p.  801.) 

1531 .  —  8  chandeliers ( d'argent  à  flambeaux, pes.  :ll  m. 
Ung   petit  chandelier    a   patte  et   bobèche,  servant  au 
buffet,  pes.  1  m.  12  o.  (Inv.  de  Louise  de  Savoie.) 

1531.  —  2  chandelliers  d'argent  à  piez  rons,  et  snr 
led.  piez  une  pointe,  le  tout  d'argent  doré  par  les  hors 
d'en  bas  et  sur  lesd.  piez  escript  Ja.CQ.UES  Nïvelles.  Le 
tout  estant  dedans  ung  estuy  de  cuir. 

It.  2  petits  chandeliers  d'argent  à  pointes,  a  mectre  en 
ung  estuys  pour  porter  sur  les  champs,  pes.  13  o.  et  de- 
mie. (Inv.  de  la  Cathédr.  d'Auxerre.) 

1538  — 2  chandeliers  d'argent  faietz  en  pointe  et  au 
dessus  se  raportent  i  mesches  à  mectre  petites  chandelles. 
[Inv.  deN.-D.  de  Paris,  f  22.) 

1539.  — 2  candelabra  magna  et  alta argentea,  utrumque 
;!  leunculis  et  totidem  nodis  deauratis  decoratum,  quibus 
uluiitiir  pueri  chorales  in  missa  el  vesperis,  imluti  tunica- 
libus,  in  l'estis  solemnibus,  sed  in  altern  deest  puma  ar- 
gentea, pond,  simiil  mai'cli.  7.  (Inv.  de  S.  Donatien  de 
Brunes,  p.  331.) 

1554.  —  Ung  chandelier  de  boys  servant  à  mectre 
bougie.  10  chandeliers  de  cuyvre,  les  -t  grans  et  les  aultres 

yens   et  petitz,  à  boistes  et  fuzées,  40  s.  t.  (Inv.  d'E- 

mard  de  Nicolay,  f"  21.) 

I  56  I .  —  2  petits  chandeliers  d'argent  doré  qui  se  met- 
tent l'un  dans  l'autre . 

Un  chandelier  à  barbier,  d'argent.  —  2  chandeliers 
d'argent  doré  faietz  en  forme  de  grenad-e,  pour  servir  à 
un  autel,  (lue.  du  chat,  de  Pau,  t*  8v°  et  50.) 

1564.  —  En  la  chambre  appelée  la  cuysine...  un  chan- 
delier en  cornée  d  cerf.  It  un  chandelier  à  corne  de  cerf. 
(Inv.  du  Piiijmoliner,  P»  162-4.) 

1573.  —  3  platz  d'argent  à  mettre  3  cierges  au  cœur, 
devant  le  grand  hostel,  eu  chascun  desquelz  platz  y  a  une 
pointe  d'argent  ppur  entrer  dedans  le  pied  desd.  cierges 
pour  les  tenir.  (Inv.  de  la  Ste-Cliapelle,  a°  88.) 

1577.  —  Ung  petit  chandelier  d'yvoire  garny  d'argent 
pour  mettre  sur  le  messel.  (Aiv.  de  X .-D.  de  Paris,  I   li  v°.) 

1591.  —  3  chandeliers  d'argent  à  la  romaine,  pes. 
3  m.  et  tleiuv,  81  esc.  |3l  Cpte  roy.  de  P.  de  Labruijere, 
r  136  r.) 

1591.  —  S"  493.  Un  chandelier  de  bois  servant  à  salle, 
estimé  ô  s.  (Inv.  de  Guill.  de  Montmorency.) 

1693.  — Pour  son  essay  ou  chef  d'oeuvre  devant  estre 
reçu,  sera  tenu  de  faire  une  paire  de  chandelier  planiers 
de  tournierie  et  bonne  ordonnance,  une  autre  payre  de 
chandeliers  ouvrés. 

Art.  12.  Tous  chandeliers  de  salle,  chandeliers  de  table 
et  landiers  seront  faits  de  bonne  matière,  bien  fondus, 
[aillés  et  tournés.  (Stat.  des  fondeurs  de  Limoges,  ms. 
Arch.  de  la  Haute-Vienne.) 

1597.  —  Un  chandelier  palmatoir  (à  main),  d'argent 
avecq  sa  mouchette  et  chesnette,  pes.  I  m.  1  n.  18  est. 

l'ug  grand  chandelier  de  bois,  pascal,  taillé,  paincl  d'or 
et  d'argent,  rouge,  verd  et  bleuz,  servant  à  mectre  la 
chandelle  de  Pasques.  (Inv.  de  Philippe  II,  f-  Uvei  19.) 

1599.  — Une  bassinoire  d'argent  tout  blanc,  un  petil 
bassin  en  ovalle  creux,  3  flambeaux,  2  petites  cassolettes, 
2  cuillers  et  une  fourchette,  un  pot  pour  orge  mondé,  ung 
bougeoir  à  queue,  un  chandellier  à  tapisserie,  et  nu  put 
de  chambre,  le  tout  d'argent  blanc.  (Inv.  de  Gabrielle 
d'Eslrées.) 

1608.  —  Pour  2  chandeliers  de  cuyvre  de  Nuremberg, 
pour  chandelles  de  suif  aux  chapelles  de  N.  1>.  la  grande 
et  des  trépassés,  5  1.  10  s.  (Houdoy,  Cptes  de  Laminai, 
223  ) 

16  17.     -  12  |ilaques  mi  chandelliers  d'arain  ] ■  ata- 

cher  à  la  muraille.  [Inv.  du  Cltiil.de  Varyes.) 


CHANDELIEK 


1618.  —  I  chandeliers  à  flambeau  dorez  et  cizcloz, 
poinçon  de  Paris,  l'once  à  i  1.  pes.  32  ni.  5  o.  —  6  chan- 
deliers à  (lambeaux,  quarréz,  poinçon  de  Paris,  l'once  à 
ôô  s.  pes  32  m.  4o.  (Inv.  du  jirince  d'Orange  a  Bruxelles, 
(">  12  et  18.) 


Fin  .!,i  XVI 


Mestier  de  lubie,  étain  provenant 

de  la  Seine. 


I64S.  —  l'n  merveilleux  nombre  de  flambeaux  en  des 
chandeliers  de  cristal.  (Mariage  du  roi  de  Pologne  u  Paris. 
Çérétn.  [mur.  t .  II.  p.  131.) 

1659.  — 2  grands  chandeliers  d'agathe  garnis  d'argenl 

vermeil   don'',  avans  à  la  pom shacun  un  mouve al 

d'orloge  et  enrichis  de  plusieurs  turquoises  de  vieille  roche, 
rubis  et  autres  sortes  de-  pierres.  Le  quadran  estant  d'or 

■'■maillé  île  rouge,  le   bassin  estant  en  l'orme  de  navii t 

le  pie.l  porté  de  1  roues.  (/II».  île  lu  ealhédr.  de  Rouen, 
P.  175.) 

1 66 1  .  —  1  petis  chandeliers  île  cabinet,  à  la  financière, 
cizelés  -m  le  pool  de  godrons  hrunis  et  à  l'entour  dud. 
pied  d'un  feuillage,  pes.  ensemble  7  m.  5  gros. 

lu  petit  chandeliers  carré  à  la  financière,  pes.  1  m.  7  o. 
[Inv.  de  Ma-,  m  in,  n    628  el  iiS7.) 

CHANDELIERS   HE   SUSPENSION,   CANDELABRES,   LUSTRES. 

1325.  —  Pour  l  candeliera  à  cornes  qui  onl  testes  de 
nonnain,  28  s.  -  d. 

peur  les  verges  el  landierdes  cornes  à  le  teste  de  i - 

nain,  2  »,  2  il.  [Arclt.  'lu  Pas-de-Calais,  Cpte  des  preb. 
de  Calait,  n    1565.) 

1360.       lu  chandelier  d'argent  tout  blanc  séant  sur 

2    palCS   el    est    le    pied     loilt     l' t    à    plusieurs    Minages,    el 

dessus  .i  une  longue  i ihe  ronde  à  mettre  ùerge,  el 

eu  lad.  broche  a  comme  1  dents,  à  mettre  chandoiles  d>x 

I giO,    et    pojse    l'ill.    DO.  (InV.    de  l.lillf,    d'AujOII,    U'7|.Y) 

1380  N  1588,  12  chandeliers  d'argenl,  blanc  en 
façon  de  platz,â  prendre  aux  chappellcs  aux  bonnes  restei 
el  si.ni  a  chaines,  pes    environ  186  m. 

\  2319.  Un  i  liandelier  d'aï  genl  >«r  ung  pié  de  boys  ou 
sont  6  petite*  brochci  on  Bplaleleh  pom  mettre  6  chan- 
delles, elj  pendent  2  escu  ions  do  mous'  le  daulphin,  pes 
(i  m .  3  u.  d'argent . 

N    ilnl .        Ung  chandeliei  o.ii  genl  d 0  pié  i  cl 

ung] m,- .m  ,'■  doré   et  |  peut  on  mectre  3  chandelles, 

i"     i,  o  el  demyc.  i  Inv,  de  Charles  V.) 

1423      Un  cbandellierdecuivre  pendant  on  lad. chambre 

■  6  lampei  on    9  i  cuchi I    uù    oui  empreins 

le  n  on  de  lad.  dame,  priiié  10  i  p.  (Inv,  du  chat,  de 
Bruyère    i 

1453  I  o,  l.ni.l,  lh      ,lr  I,  H  ..    I  in lolli's.  7  s.   i;  d. 


Ung  chandelier  pendant  de  corne,  prisé  7  s.  0  d,  (Vente 
îles  biens  de  Jacques  Coeur,  l     'M  et  328.) 

I  456.  —  2  cbandelliers  à  double  meiche,  un  autre  chan- 
dellier  simple  —  Un  chandellier  à  vys  à  3  pies  el  3  tuyaux. 
Ung  autre  chandelier  à  2  tuyaux  et  ung  autre  à  un  tuyau. 
—  En  l'escriptouere  d'icelle  chambre  a  2  chandelliers  de 
cuyvre chascun  à  4  tuyaux,  ung  aultre  à  "2  tuyaux  et  "2  aul- 
tres  chascun  à  ung  tuyau,  (inv.  de  la  commanderie  du 
Temple.) 

I  460.  —  Au  milieu  de  la  salle  (du  palais  du  duc  de  Bour- 
gogne à  Bruges),  y  avoit  chandeliers  croisiez  de  l'usl  pen- 
dans.  emplis  de  torchins  de  cbire.  (Méin.  de  St.  Remy, 
ch.  155.) 

1462.  —  Un  granl  chandellier  à  3  piez  montans  à  \iz, 
à  i  mouschès,  prisé  2  s.  p.  (Exéc.  du  testant,  de  Perretle 
Lahavée,  (•  18.) 

1471.  —  "2  chandeliers  de  laton  penduz  à  la  cheminée, 
chascun  à  2  bobèches.  [Inv.  du  roi  René  à  Angers,  i*  1  v.  I 

1471  .  —  En  la  grant  salle,  -2  grans  chandeliers  de  boys 
penduz  en  lad.  salle,  à  1  bobèches  chacun. 

Ung  chandellier  de  boys  o  une  croisée  garnie  de  1  es- 
cnelles  et  de  i  bobesches.  ild.  f°s  7  et  24.  ) 

Ung  grant  chandelier  à  0  bobèches,  de  cuivre,  pendu  an 
meilleu  de  lad.  salle. 

12  chandeliers  de.  fer  blanc  qui  se  atacheiit  contre  les 
murailles,  dont  les  aucuns  ont  3  bobèches  et  les  autres 
n'en  ont  que  2.  [Inv.  du  même  u  La  Menistrè.) 

1480.  —  i  chandeliers  de  fer  pendant  ù  chesnettes, 
pour  mettre  es  chambres.  (Cptes  de  Louis  XI,  Arch.  cur. 
de  l'hist.  de  France,  t.   I.  p.  107.) 

1480.  —  A  Pierre  Gornier,  serrurier,  pour  21  grans 
chandelliers  de  fer  et  21  grans  crochets  de  1er  à  les  pendre, 
que  led.  Sgr.  (Louis  XI)  a  l'ait  prendre  et  achecter  de  lu  y 
pour  mectre  es  chambres  du  Plessis  du  Parc,  lt)0  s.  t. 
(D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'hôtel,  p.  373.) 

1485.  —  Un  candeler  pendant  en  icelle  salette,  fait  de 
corne  de  cerf  a  tout  une  demoiselle  à  devise  :  ruhble  de 
cœur,  12  s.  illoudov,  Cptes  de  Cambrai,  271.) 

I  49  I  —  Allai,  menuisier,  pour  un  grand  chandelier  pour 
tenir  les  13  cierges  quand  l'on  dict  ténesbres,  Kl  s.  t. 
(Cptes  des  biitim.  du  Plessis-du-1'arc.) 

1498.  —  2  grans  chandeliers  pendans  pour  servir  en 
salle,  l'aitz  à  croisée  avecques  les  chaynes,  autrellois  baillez 
aud.  feu  roy,  que  Dieu  absolve,  par  Mgr  le  cardinal  de 
Lyon, ..pes.  G  m.  3  o.  et  donne,  (lue.  d'Anne  de  Rre- 
tagne,  '.13.) 

1501.  —  Au  plancher  de  cette  salle  pendoient  2  chan- 
deliers merveilleusement  gros  qui  estaient  d'argenl  el  en 
croix,  pour  mettre  à  chacun  i  flambeaux,  les  quels  chan- 
deliers pendoient  à  de  grosses  chaisnes  d'argent .  (Cérèm. 
franc,  t.  Il,  p.  731.) 

1532.  --  Une  boule  d'argenl  d'un  pied  de  diauii'lre. 
toute  semée  de  fleurs  de  lys  et  entourrée  d'une  grande 
couronne  impériaile  à  poinctes,  qui  servent  encores  la  nuict 
a  picquer  el  soutenir  des  flambeaux  de  cire,  en  laquelle 

I le  y  a  un  gros  ai au  enchaisné  d'uni'  cliaisue.  le  toul 

d'argenl  tout  blanc,  au  bout  d'en  haut  de  la  quelle  chaisne 
v  a  \u\  autre  anneau  pour  mettre  la  corde  qui  tient  aux 
poutres  des  lieux  ou  ce  chandelier  royal  se  pose.  (Inv.  de 
Florimond  Robertet,  p.  :M  i 

1544.     -  '.i  chandeliers  de  bois  pour  pendre  en  salles, 

avans    les   chandeliers   de    1er   blanc  (au   grenier). 

Ung  chandelier  sur  une  rainure,  en  la  lour  liaulte  de  la 

C nigerie.  [Inv.  du  due  de  Lorraine,  a  Nancy,  t<*  201 

et  217.) 

1564.  —  P.  I .">s.  v.usseiie  ii'aiain  el  de  laiou... 3 chan- 
delliers de  sale  dont  en  y  a  un  à  i>  branches  et  l'aultrc  à  l. 
poysans  52  I. 

i'.  159.  8  chandelliers  de  salle,  de  lai tonlenyaung 

grand  el  2  peltlz  rompus,  poysant  ung  quintal,  7  liv.  — ■ 
m.   un  petit  chandellier  de  cuyvre  l'ait  à  branches. 

P.   230.    2  chandelliers   de   lai, m.   de   sale,   pnys.inls  75   I. 

deinye  à  ii  s.  la  livre  monte  22  I  .   13  s, 
P.  2:17.  Uns  chandelier  de  laton  pom  sale,  poysant  11  I. 

un  quart  a  raison  de  .",  s.  Il  il.   I.  la  liv.,  50  s. 

P.  248  v  .  Ung  chandelier  de  salle,  de  laton,  poysant 
;n  I.  a  3  s.  :i  ii.  i,,  in.  [Inv,   de  Puymolinier.) 

1567.  —  a  Jean  Tacs,  tailleur  on  bus.  la  somme  de 

'■o  I...  | 'avoir  vendu  L  chandelliers  de  boys  de  noyer 

ayant  cfiosrun  .'■  branches  toul  enrichies  de  vnsoa  avec 


CHANEVAS 


:;I7 


gauderons, feuillages,  masques,  guillocbies  el  autres  orne- 
inens  antiques,  poui'  cslres  pendus  à  l'ant icham lïri*  et  à 
celle  de  lareyneaud.  bastiment  neuf  du  Louvre.  (Cptet  des 
bàtim.  rmj  ,  Laborde,  La  renaissance  des  arts,  t.  I,  p.  52U.) 

1630.  Le  grand  chandelier  de louton  soustenu  au  mi- 
lieu de  6  I  "I il--   autourt  ilu  quel  il  j  a  12  petilz  chau- 

deliers  de  louton,  qui  est  au  cœur  devant  le  petit  haute). 
iinr.  de  l'égl.  S.  Anatole  de  Salins,  p.  55G.) 

1633.  —  L'ng  chandelier  de  bois  doré  attaché  au  plan- 
cher de  lad.  salle,  prisé  60  s.  [Inv.  du  maréchal  Scnam- 
henj.  ) 

1644.  —  3  chandeliers  de  cristal  servant  à  pendre  au 
plancher,  à  I-  branches  chacun,  dont  2  grands  qt  un  moyen, 
ensemble  3<)U  1.  (/«».  de  l'hôtel  de  Soissons,  I"  .15.) 

CHANDELIER  de  cboutblle.  Voy.  Croutelles. 

CHANDELIER  de  Cl  m.  Fourreau  adossé  à  l'un 
dr>  étriers  du  cavalier  el  dans  lequel  repose  deboul 
le  pied  de  la  lance. 

I  532.  — ■  A  Guill.  Delarouge,  sellier  du  roj,  pour  9  eban- 
deliers  de  cuir  gras  en  3  doubles,  cousu  comme  unes 
eslrivières,  pour  servir  à  tenir  la  lance  sur  l'estrief;  iô  s. 
(Cpte  de  l'écurie  du  roi,  (■  29.) 

CHANDELIER  a  oysei.ets  de  Chypre.  —  Voyez 
Oyselets. 

CHANDELIER.  Arme  d'hast.  Longue  dague  à 
rondelle  du  genre  de  Vu  loi  as.  Voy.  ce  mot. 

1417.  —  Défense  de  porter  ponchons  à  broches  qu'on 

i lecandelers,  de  fier  ne  de  métal.  (Sons  des  magis- 
trats de  Lille,  La  Fous,  Artill.  de  Lille,  p.  41.) 

CHANDELLE.  —  Ce  mol  s'est  fort  longtemps  ap- 
pliqué à  la  forme  du  luminaire,  c'est-à-dire  à  un 
cylindre  de  matière  combustible  sans  distinction 
d'espèce  el  muni  d'une  mèche  centrale.  Les  subs- 
tances employées  étaient  indifféremment  le  suif,  la 
graisse,  la  cire  ou  la  résine.  Néanmoins  le  travail  de 
la  cire  constituant  en  particulier  les  bougies,  les 
cierges  el  les  torches,  nous  renvoyons  à  ces  mots 
l'étude  des  documents  qui  s'y  rapportent,  ne  notant, 
que  par  exception  les  textes  où  le  ternie  générique 
a  prévalu. 

Au  xt\'  siècle,  la  chandelle  proprement  dite,  coulée 
dans  les  moules  de  bois,  se  fabriquait  avec  les  graisses 
de  mouton,  de  bœuf  et  de  vache.  La  mèche  était 
l'aile,  non  de  ciilnn  comme  aujourd'hui,  mais  de  filasse 
ou  étoupes  de  chanvre.  A  la  lin  du xvi' siècle,  Olivier 
de  Sel-ces  affirme  que  les  meilleurs  produits  étaient 
dus  à  l'emploi  des  graisses  de  bouc  el  de  chèvre. 
En  Gascogne  el  dans  une  partie  du  midi  de  la  France, 
l'éclairage  rustique  admettait  la  résine  dont  on  fai- 
sait les  Chandelles  de  busch. 

A  propos  des  traditions  pieuses  qui  se  rattachent  à 
ce  sujet,  il  faut  citer  la  confrérie  de  Saint  Eloi  el 
l'usage,  déjà  mentionné  au  mol  bougie,  de  brûler 
dans  les  sanctuaires  d'immenses  chandelles  enrou- 
lées sur  des  bobines,  et  qui  remplissaient  alors  l'of- 
lice  d'une  lampe  perpétuelle. 

mu'  s.  Tant  coin  la  chandoile  ardera 

Koseite  lantost  la  souda, 
Qu'à  l'esponde  estoil  attachié. 
(Menu,  fahliau.c.   t.  I,  p.  269.) 
1316,  —  Pour  lu  liv.  de  chandelle  de  buef  à  veiller  île 
nuit.   (D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'argenterie,  p.  3:2.) 

1321.  —  kl  celuj  qui  cent  le-  lettres  aura  livroison  de 
chandelle,  1  septain,  I  cinquème  et  2  quarers,  une  poignée 
de  menues  chandelles  el  torches.  —  Livroison  de  chan- 
delles, chacuns  2  quarters  el  I.  mennes.  —  Livroison  de 
chandelles  3  quarteres  el  une  douzaine  de  coûtes  el  tor- 
che. (Ordonn.  de  VhÔtel  de  Charles  le  Bel,  Leber,  t.  \l\. 
p.  70.) 


1 340.  -  Débet  candelas  grossasetabsconsas  pro  lectioni- 
luis  dicendis  et  colleclis  dicendis  in  matutinis  ..  [t.  Can- 
delas dittasde  petra  pr cessitatibusconventus  faciendis. 

(Reg.  Bertrand  de  S  Martin  des  Champs.  Lebeuf,  Hist. 
de  Paris,  réimpr.  t.  Il,  p.  aliO.i 

1342.  —  Nicolas  le  candelleur  venl  boines  candeillcs. 
i   il  les  fais  de  I sien  de  mouton  et  de  vache.  (Michelanl, 

Le  livre  îles  métiers,  p.  33.) 

1370.  —  La  vigile  de  lad.  my-aoust,  l'an  dessusd.  1357, 
offrirent  ceux  de  Paris  à  Nostre-Dame  une  chandelle  qui 
avoit  la  longueur  du  tour  de  lad.  ville  de  Paris,  si  comme 
l'en  disoit,  pour  ardoir  jour  et  nuit  sans  cesse.  \(lhron.  de 
s.  Denis,  t.  V,  p.  Cl.) 

1372.  —   Estoupcs  seul  les  unîmes  du   chainre  et  aussi 

du  tin t  quanl  elles  sont  séparées  elles  seul  courtes, 

aspics  et  rudes  à  liller,  et  en  fait  on  du  lil  gros  el  noie  el 
plein  de  neux,  qui  est  bon  à  faire  les  lumignons  'les  chan- 
delles. {Le  propriétaire  des  choses,  I.    17.  ch.  157.) 

1395.  —  Simon  de  Caffort  et  autres  compaignons  de  la 
Chandelle  ou  confrairie  de  S.  Eloi.  (Arclt.  JJ,  148, 
pièce  318.) 

\ .  1425.  —  A  Jehan  Asselin,  espicier  bourgeois  de  Paris, 
la  somme  de  22  I.  3  s.  t.  pour  avoir  vendu  une  chandelle 
de  cire  qui  ard  jour  et  nuit  en  l'église  N.  D.  de  Paris  de- 
vint la  représentation  de  lad.  Vierge,  lad.  chandelle  pe- 
sant lllll  1.  de  cire  présentée  le  3  juin  1125.  (Cptes  de  la 
Ville.  KK,  4H2.  I   65.) 

1450.  —  Que  tous  ceux  duel,  mestiér  et  marchandise 
d'espicerie  qui  doresnavant  s'entremettront  de  faire  mi- 
vraigede  bougie  en  cette  dicte  ville  de  Paris,  seront  tenusde 
faire  et  vendre  chandelles  de  bougie  dont  les  plus  menues 
soient  de  10  chandelles  en  l'once  à  tout  le  moins,  et  qui  font 
à  la  livre  huit  vingts  chandelles.  (Stat.  (te  l'eapicerie  de 
Paris,  Ordonn.  des  rois,  t.  XIV,  115.) 

1476.  —  Unum  molle  fusti  cum  quo  est  assuetum  la- 
cère candelas  sepi. (Inv.  ap.  du  Cange,  v  Molle.) 

1488.  —  A    Marguerite   Herbelot,  veuve  de  feu  Jehan 

I bert  demourant  à  Pans,  la  somme  de    20  1.    12  s.  à 

elle  deue  pour  114  livres  de  cire  ouvrée  en  une  grande 
chandelle  assise  sur  un  tour  de  bois,  laquelle  chandelle  a 
fait  mectre depuis  8  mois  en  ça  en  l'église  île  N.  li.de  Paris, 
ainsi  que  mesd.  sieurs  (du  parloir  aux  bourgeois)  lui  avoienl 
ordonne  faire,... 

|  Autre  cierge  de  117  1.,  livré  6  mois  après  pour  le  même 
objet].  (Cptes  du  Parloir  aux  bourgeois,  V  120.) 

V  .  1530.  —  Art  17.  Que  nul  ne  fâche  bougie  pour  faire 
chandeilles  benuistes,  qu'elles  ne  soient  bonnes,  l'aides  de 
cire  fontisse  et  telle  dessouhs  que  dessus,  et  le  lumignon 
de  pur  lil  de  Guibray  ou  cotton  ;  et  aussi  que  nul  ne  raecte 
au  bout  de  bas  desd.  chandeilles  cire  verte,  niais  scullement 
cire  rouge  faicte  de  vermillon  ou  orcanète.  (Stat.  des  apo- 
thicaires d'Abbeville.) 

1548.  —Et  souvent,  quand  le  seigneur  et  la  damoiselle 
estoient  couchez,  prenoient  chascun  d'eulx  quelque  livre 
de  passetemps  pour  lire  en  son  lict,  et  leurs  chambrières 
tenoient  la  chandelle,  c'est  assavoir  la  jeune  au  sieur  et 
l'autre  à  la  demoiselle.  (Marguerite  d'Angoulême.  Ile  />/  a  m., 
0'  journée.  Noue.  51.) 

1575.  —  El  est  ce  pays  (la  Gascogne)  abondant  en  pins 
résineux,  d'où  advient  que  la  chandelle  qu'on  fait  de  celte 
matière  est  appellée  par  gausserie  à  Bordeaux  candèle  do 
Buchs,  de  laquelle  se  servent  les  pauvres  gens  par  tout  ce 
pajs;  el  en  Armaignat,  Béarn  el  Bigore,  tellement  que 
leurs  maisons  en  sont  lentes  noires.  (Belleforest,  Cosmo- 
graphie,t   I,  p.  3S3.) 

1600.  —  L.-s  graisses  (des  luuii-s  et  chèvres)  servent  à 
diverses  choses  en  la  médecine,  aux  ciments  et  autres, 
principalement  à  faire  des  bonnes  chandelles  en  telle 
quantité  excédans  toutes  autres  graisses.  (Oliv.  de  Serres, 
I.  I    ch.  Il,  p.  295.) 

I6ii.  —  Chandelles  de  Buchs,  Candies  of  rosen  used 
by  thepower  inhabitants  both  ofthal  countrey  (Bordeaux), 
ami  of  Armignac.  (Cotgravc.) 

1679.  —  Piolé.  Moitié  d'une  couleur  et  moitié  d'une 
autre,  il  est  piolé  comme  la  chandelle  des  Rois. (Dicf.  de 
Richelet.) 

CHANEVAS.  CHANEVACER1E.  —  Le  chanevas  esl 
propremeul    une    toile  de   chanvre   servant    de  linge 

d'office:    nuis    sous    le    m le    chanevaceric    les 


318 


CHANEVAS 


comptes  de  la  maison  du  roi  comprennent  toute  la 
lingerie  i jut-l s  qu'en  snii  la  qualité  el  l'usage.  Voy. 
Lingerie. 

1380.  —  Pour  seigner  et  découper  "ilj  nappes,  1(3  cha- 
uevaz  et  pour  seigner  191  touailles  en  panneterie,  tout  à 

lleur  de  liz  et  à  1  espée,  3  <i.  p.  pour  pièce. 

Pour  2  aulnes  de  toille  ;'i  faire  chanevaz  et  pour  essuier 
les   plalelëz   iloil.    office  (de  fruiterie),  2  s.    6.   d.   pour 

l'aune. 1  chencvaz  pour  eslire  le  fruit  et  à  faire  sacs 

à  mettre  le  fruil  de  karesme.  (D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'hô- 
tel, p.  63  et  82.) 

1390.  Et  si  desplait  à  tous  < nullement 

Tel  chief  fourré  d'estrange  elianvenas. 
(t'.ost.  Deschamps,  èdit.  Crapelet,  p.  128.) 

1401. —  Pour  8  aulnes  de  toille  pour  faire  cliannevatz 
et  sachietz  pour  mettre  les  fruit:  de  la  rojno,  18  s.  8  d.  p. 
(Cpte  d'isabeau  de  Bavière,  D. d'Arcq,  Inc.  cit.,  p.  151.1 

1420.  —  N    1211.  11  grosses  serviettes  de  chanvre  qui 

ont  servi,  appellées  elianveraz.  (Inr.  île  Philippe  le  Bon.) 

1459.  -A  Marguerite  Burdelote,  marchande  demou- 
rant  à  Tours,  pour  les  parties  de  channevacerie  délivrées 
pour  le  roy  Nd.S.,  c'esl  assavoir  : 

Pour  l(>  aulnes  et  demie  fine  toile  de  Hollande...  pour 
faire  et  tailler  18  chemises  pour  led.  Sgr,  qui  est  au  feur 
de  2  aulnes  un  quart  pour  chascune  chemise  et  une  aussi 
sur  le  tout,  au  pris  de  41  s.  3  den.  l'aulne. 

p. un-  n  a.  autre  toile  de  Hollande  pour  faire  18  petis 
draps  linges  pour  led.  Sgr,  au  pris  de  20  s.  t.  l'a. 

Pour  1(1  a.  et  demie  autre  fine  toile  de  llolaude  pour 
faire  un  douzaine  de  couvrechiefs  pour  led.  Sgr,  à  mettre 
de  nuit,  au  pris  de  20  s.  l'a. 

Pour  7  a,  et  demie  d'icelle  toile  pour  faire  fi  grans 
couvrecheifs  pour  servir  à  faire  la  barbe  dud.  Sgr,  chas- 
cune  de  5  quartiers  de  long,  ami.  pris  de  20  s. 

Pour  15  a.  de  lad.  toile  pour  faire  12  couvrechiefs  à 
chauffer,  pour  servir  aud.  Sgr,  ami.  pris  de  20  s. 

Pour  'J(i  a.  de  lad.  toile  pour  faire  6  grans  draps  pour 
servir  au  lit  dud.  Sgr,  chascun  drap  contenant  1  lez  et 
i  aulnes  de  long,  ami.  pris  de  20  s. 

Pour  20  a.  d'autre  toile  pour  faire  i  draps  de  pié  pour 
servir  aud.  Sgr,  cliaseun  de  2  lés.  au  pris  de  15  s.  t. 
l'a. 

Poui  (i  lim's  serviettes  a  essuyer  les  mains  dud.  Sgr  .-n 
la  chambre,  au  pris  de  demi  escu  d'or  chascune  serviette, 
1  I.  2  s  ,  (i  d.  t.  (1"  Cple  roij.  de  P.  Burdelot,  f°  36.) 

1487. —  V  11".  12  a.  de  tabliers  ouvrez  à  l'euvre  île 
Venize,  peur  faire  (i  dressouers  en  la  panneterie  du  com- 
mun d.'  l'ostel,  au  leur  de  25  s.  t.  l'a. 

P  69.  12  douzaines  île  serviettes  ouvrées  à  l'envie  I. 
Venize,  pour  servir  aux  seigneurs  du  sang,  chambellans 
et  maistres  d'ostel,  quant  ils  boivent  et  mangenl  es  logeis 
dud.  Sgr  (le  roi),  au  leur  de  I  1.  5  s.  la  douzaine, 

12  a,  3  quarts  el  demi  tabliers  ouvrez  à  lad.  euvre  de 
Venize,  d'une  aulne  el  demi  île  large,  pour  fane  12  ta- 
bliers pour  couvrir  la  table  desd.  Sgrs  du  sang,  chambel- 
lans, etc.  a  30  s.  t.  l'a. 

I     70.  36  a.  de    lins  tabliers   iiuvrez  à   l'euvre  de   Venize 

pour  faire  9  tabliers  de  1  a.  de  long  et  de  -2  a.  un  quart 
n,.  large  chacun,   pour  servira  couvrir  la  bible  dud.  Sgr. 

(le    roi),   au    leur  de    15   s.   I.  l'a. 

lli  ii.  d'autres  tabliers  ouvrez  i  lad,  euvre  pour  faire 
8  dressouers  des  chambres  où  led.  s>n  boit  el  mange. 
.1  105  -•  la  douzaine. 

■Jl  a.  de  tabliers  ouvrez  .1  bol.  envie  pour  i.uie  8  ta- 
bliers de  chacun  3  a.  de  long  et  demi    a.   de   |é,  a   COUVI'il' 

les  tabliers  et  dressouers  de   la  cuisine,  a  27  s.  R  d.  l'a. 

Une  douzaine  ol  demie  ,i,  serviettes  ouvrées  pour  scr- 
\n  .1  dressci  les  viandes  el  envelopper  les  plots  el  le  pain 
des  potai|  i      du a  I  t.  I'1  s.  la  douzaine. 

f  ~\.  |6 a.  toille  de  lin  pour  taire  s  dressouers,  I  en 
la  pannetci  ie  de  i he  él  i  aullret  eu  l'esche i  ie, 

III  d     l'a. 
|     'ri.    |-J  ,.    il.    nulle  de     chanvre   à    fane    une   paillasse 
doublé  de    uns | r  alai  lui    au   eli.ibl  du  lit   uii    COUCllO 

led.  Sgi    i [ai  'tei  que  la   paille  ne  luml bi  li  d 

i  4    i  ,i. 
i     .  :.   i  ne  auti ■■  pièce  de  t.   m    de  Hollande  contenant 
:io  a    poni    taire    !  draps  vei  touai     pour  servir  eu  in 

diiil  l'a. 

l  ne  .miie  pîci  e  ,ie  toille  de  iinibiiule  contenant  30  n, 

t. mu  faire  3   p; Il    drap  de  pié  i led  Sgr,    i  î" 
,d.  l'a. 


6.  a.  et  demie  toille  de  Hollande  pour  3  douzaines  ,i, 
mouchouers  (pour  le  roi)  à  45  s.  t.  l'a. 

F»  79.  37  a.  un  tiers  toille  blanche  de  lin  à  faire  i  pa- 
villons, 2  en  la  panneterie  de  bouche,  à  tendre  par  des- 
sus le  pain,  saillières,  cousteaulx  et  autres  choses  de  la 
panneterie,  el  les  2  autres  en  l'eschançonnerie  de  bouche 
à  tendre  par  dessus  les  flacons,  couppes,  bassins  et  autre 
vaisselle,  a  5  s.  l'a. 

Pour  frange  de  fil  blanc,  anneletz  de  cuivre,  ruban  et 
coctoere  de  fil  dont  elle  (la  Iingère)  a  fait  les  croisées  et 
garnitures  desd.  pavillons,  30  s.  t. 

18  a.  de  toille  de  lin  pour  faire  2  draps  à  mettre  par 
dessus  le  lit  dud.  Sgr  par  dessus  les  draps  de  toilles  de 
Hollande  pour  garder  que  (les)  lévriers  de  sa  chambre  ne 
les  sallissenl  etgastent  quant  ils  se  couchent  dessus  led. 
lit,  61.  I5  s.  (6e  Cpte  roi/,  de  P.  Briconnet.) 

CHANFREIN.  --  Pièce  rigide  primitivement  en 
cuir,  puis  en  métal,  placée  devant  la  tête  du  cheval 
pour  la  protéger.  Cette  armure,  souvent  munie  d'une 
crête  médiane  ou  d'une  pointe,  et  qu'on  trouve  en 
usage  dans  les  tournois  de  la  lin  du  XIII0  siècle,  de- 
vient plus  fréquente  dans  le  suivant;  à  partir  de 
1360  elle  fait  presque  toujours  partie  du  harnais  de 
guerre.  C'est  alors  une  plaque  d'acier  à  œillères 
ajournées  et  chapées  ou  criblées  de  irons,  nu  à  or- 
bevoies  (aveugles).  Tantôt  (die  est  lacée  sous  la  ga- 
nache, tantôt  munie  de  contre-plaques  à  charnières, 
qui  l'enveloppent  entièrement. 

Le  chanfrein,  dont  l'étoffe  la  plus  simple  étail  le 
cuir,  nu  même  le  parchemin  ferré,  tel  qu'on  en  trouve 
un  exemple  nu  Musée  d'artillerie,  se  transforme,  parmi 
les  accessoires  de  l'équipement  d'apparat,  en  une 
pièce  d'orfèvrerie  ou  de  ciselure.  Au  XV  el  \\ï  siè- 
cles, il  comporte  tout  le  luxe  d'ornementation  propre 
aux  armures  de  celte  époque. 


\iv  s.       Chanfrein  en  in.  provenant  d'Aquilée, 
a  l'arsenal  de  Venise. 


1278.      38  caplto  corii  de  si  un  1 1 1  n,  i lapitum  oquo- 

III  lit .   pro  une,   S  S,  — ,    38  eresle    f.ele    de    lllla    pelle   pel'.'.l- 

meii.  vituii  niiiis,  pro  una,  3  den.  (Cpte  du  tournoi  d» 
\\  ind  01    lrc/iœolo0»a,  t.  X.-VII,  p,  30Ï.) 

1317.  In     ilianliaiu    dure,    a    lesle      ,1e    Impars,    de 


i  II  VNLATE 


l.-IIV  |i 


de  Lymoges  à  '-  cresles,  du  commandement  le 
roy,  pour  envoyer  au  roj  d'Erminie  Un»,  de  Louis  I» 
lliùin.  lice.  îles  Uistor.  de  France,  t.  XXII,  p.  770.) 

1352.  —  Pour  i  ai s  el  3  quartiers  de  veluyau  ynde 

à  Cure   la  garnis l'un  ebanfrain,    el   une   escarteleure 

de  la  tuniefe,  IG  esc. 

...  Pour  3  onces  d.-  pi-rle-  mn-~  à  | lillor les  fleurs 

de  lis  'lu  chanfrain,  lé  1.  p.  [Opte  roy.  d"Et.  île  la  Fon- 
taine, p.  H3.) 

I3SS.  —  Pour  rappareiller  -  grans  Deurs  df  li'  d'or 
dont  l'une  est  pour  le  chanfrain  el  l'autre  pour  les  flan- 
chières  des  couvertures,  pour  armer  le  cheval  du  roy. 
[Cple  roy.  île  Gaucher  de  Vannes,(°  200  V.) 

1386.  —  Sera  mond.  chanffrain  garni  dedans  de  toile 
estoffée  de  coton  ou  d'autres  estofles  cousues  do  fil  et 
d'aiguille...  el  outre  sera  garni  de  maille  de  hauberge- 
rie...  el  sera  mond.  chanffrain  assis  sur  la  leste  de  mon 
cheval  et  attaché  o  les  crains  dud.  eh. -val  o  tresses  de 
chanvre.  (Cost.  de  combat  du  cher.  île  Tournemine,  Lo- 
l au,  Met.  de  Bretagne,  t.  II.  col.  672.) 

141 1.  —  Une  granl  fleur  de  lis  d'argenl  toute  semée 
de  faulces  pierreries  et  de  perles  bruttez  et  dessus  un 
iVetelet  de  cristal,  ot  est  à  mettre  dessus  le  clianffraint 
d'un  cheval,  [lue.  île  l'écurie  ilu  roi,  f  110  V.) 

1446.  —  Avoienl  lesd.  chevaux  chanfrains  d'argenl 
dont  issoit  une  longue  corne  tenant  au  front  à  manière  de 

h el  lurent  icelles  tortivées  d'or  et  d'argent.  (Mém. 

il'Olie.  de  la  Marche,  1.  I,  eh.  16.) 


XVe  s.  —  Chanfrein  el  sa  marque,  app.  à  M.  W.  Riggs. 


1467. —  Entrée  du  Cte  de  Dunois  à  Bayonne  en  1451. 
Avait  son  cheval  uns  chanfrain  garny  d'or  et  de  pierres 
précieuses,  prisé  quinze  nulle  [escus.  (Citron,  de  J.  du 
Clerc,  p.  34.) 

1467.  —  Ong  chanfrain  de  cheval  sur  velours  noir,  fait 
à  2  CC  de  lil  d'or  de  brodure,  garny  de  S  grans  tables  de 
lialays  el  d'un  gros  cabochon  de  balay  et  112  perles  bran- 
lans,  pes.  7  à  i  caras,  que  grandes  que  petites.  (Inv.  de 
Charles  le   Téméraire,  n"  3000.J 

1492.  —  Et  avoit  le  ilievalt  d'un  desd.  filz  (de  Ferdi- 
nand d'Aragon,  roi  de  Naples)  ung  chaffrain  qui  fut  prisiez 
par  3  ded.  orefeivre  de  Rome  cent  mil  ducat.  (.1  nui  nul  de 
■I.  Aubrion  de  Metz,  p.  319.) 

CHANGE.  -    Forme  exceptionnelle  du  mol chainse 

avec  le  sens  il'aulie  dans  les  exemples  ri-joinls.  Voy. 

Chainse. 
1448.      N  316.  Cnum  change  album pulcrum  et  novum 


notabilissimum  de  brodura  cuin  hystoria  Nalalis  Doiuini 
in  una  parti-  et  in  alla  de  Apparicione  Domini,  el  in  pectore 
est  Huns  magnus   aurifriiius  ubi  est  ymago  Crucifixi    in 

cruceunac I  aurifrisiig.in  scapulis  el  in  manibus,  cum 

ainietu,  ému  manipulo  parai. i  ejusdem  sequencie  et  cum 
una  corrigia  de  cirico  cum  -  pendeis  largis  opgratts  de 
anro  et  serico. 

N°  317.   Onum  change  paratum    cum    suis    aurifresiis, 

stola  et  manipulo  el  ami. du  c torrigia,  cum  aurifresiis 

rubeis  inferius  videlicot  rétro  et  ante  el  in  pectore  de   kn- 

nunciac e   domini. -a  el  inferius  de  aquilis  aureis  cum 

suis  auritresiis,  lam  in  scapulis  quam  in  mangiis  ejusdem 
sequencie,  cum  amictu  in  quo  est  unus  pulcher  aurifre- 
sius  cum  pm  lis  et  quibusdam  lapidibus,  una  cum  corrigia 
cirici  viridis  el  rubei  coloris,  forrata   crocei  coloris. 

N  324.  Dnum  change  albe  tele  Uni  cum  aurifresiis  aur 
albis  rétro  el  ante  el  in  manibus... 

N°  32~y.  Uiuini  change  canapi  cum  aurifresiis  rétro  el 
ante  et  in  manibus,  cum  parvis  liliis  rotondis  una. -uni 
amictu  ejusdem  sequencie.,. 

N°  334.  B  change  paratos  de  rebans  super  scapulis  el 
i  irea  collum,  antiquos  el  examinâtes.  (Inv.  de  Végl.  de 
Lyon.) 

1724.  —  Parements   de    change.  N"   158.   :l    pare- 

ments mi  offroys  de  satin  rouge  en  broderie  d'or,  marqués 
aux  armes;  ils  n'ont  pas  de  poignets. 

N  159.  Un  parement  ou  offroy  desatin  rouge  en  brode- 
ries avec  ses  poignets,  acheté  parle  chapitre,  doublé  d'un 
taffetas  rouge. 

N"   160.   Un    parement  ou  offroy  de   wd s  noir  brodé 

d'un  galon  avec  ses  poignets  de  même,  doublé  d'un  treil- 
lis noir.  (Ibid.) 

CHANGEUR.  -  Ce  que  le  langage  moderne  ap- 
pelle un  comptoir  n'était  au  xnf  siècle  qu'une  simple 
table  servant  aux  changeurs  de  Paris  établis  depuis 
le  milieu  du  siècle  précédent  sur  le  grand  puni,  à 
compter  leurs  espèces. 

V.  1225.  —  Trapezete  numerant  super  trapelam  unaui 
parisiensem  nionetam,  parum  stellingos...   Cum  talentis 

et  alias  monetas  rutilantes  super  magnum  pontem. 

1300.  —  (Close)  Trapezete  dicuntur  gallice  canijieres  a 
trapeta,  gallice  planche  i[ue  est  mensa  super  quam  po- 
nuntur  denarii    (Die  t.  de  J.  Garlande,  g  35.» 

CHANLATE.  —  Outre  le  sens  attribué  à  ce  mol 
par  Félibien,  et  qu'il  a  conservé  depuis,  chanlate, 
dans  un  des  comptes  de  la  cathédrale  de  Troyes  est 
pris  pour  une  longue  pièce  de  bois  plaie  posée,  non 
pas  en  bas  d'un  comble,  mais  parrallèlement  au  faî- 
tage et  formant  arêtier  dans  la  partie  supérieure. 

Dans  un  autre  texte  des  mêmes  comptes,  une  clian- 
late  à  deux  eaux  entre  deux  chapelles  est  une  noue, 
c'est-à-dire  une  gouttière  creuse  comme  la  mangeoire 
dont  parle  le  Ménagier  de  Paris  à  propos  du  traite- 
nienl  des  éperviers  en  mue. 

I  393.  —  En  l'autre  moitié,  du  long  aura  une  chanlatle 
coulant  en  la  quelle  l'en  luy  dônra  sa  viande  sans  touchier 
à  luy.  (Le  Ménagier,  t.  Il,  p.  313.) 

1410.  —  Despense  pour  ressoder  de  plonc  les  2  grans 
chaulâtes  dessus  la  grant  ramée  (charpente)  de  l'église, 
remettre  de  uuef  plusieurs  chaulâtes  et  chanlatons  dessus 
les  chappelles  du  clostrier.  (Cptes  de  la  cath.  de  Trmjcs. 
p.  27.) 

1462.  —  And.  Jehan  du  Bechnt,  pour  4  jours  à  mettre 
une  chanlate  à  i  eaues  d'environ  OS  piez,  entre  la  chapelle 
S.  Fiacre  el  s.  Jehan  l'évangéliste,  a  3  s.  i  ,l.  par  jour. 

Aud.  J.  du  Bechot,  pour  5  jours  à  mettre  une  chanlate 
d'environ  51  piez  de  long  dessus  la  chapelle  s  Jacques, 
contre  la  haute  ramée  devers  le  chappitre.  (/</.,  p.  38.) 

1482  — Par  marché  l'ail  à  Jehan  le  Valeton,  couvreur 
...  je  couvrir  lad.  nef  d'ardoise,  la  later,  contrelater  el 
mettre  les  chanlattes  et  conduits  en  lieux  nécessaires  bien 
et  souffisamment,  au  diu  de  ouvriers  a  ce  cognoissanz. 
(W.,  p.  iO.) 


320 


CHANTEL 


1676.  — Chanlate,  c'est  un  chevron  refendu  diagonale- 
ment  et  d'angle  en  angle,  i|ue  l'on  pose  sur  l'extrémité 
des  chevrons  d'une  couverture,  de  même  sens  que  les  lat- 
tes. En  soustenant  les  dernières  tuiles  il  les  relève  par  le 
bout  et  fait  qu'elles  jettent  l'eau  plus  loin  du  mur.  (Féli- 
bien,  [)ict.  d'architecture.) 

CHANTEL.  — Coin,  morceau,  quarliernu  parlilion 
de  l'écu,  spécialement  la  pointe. 

Dans  l'attidude  du  combat,  la  main  droite  de 
l'homme  d'armes  portait  la  lance  ou  l'épée;  et  l'écu 
de  côté  devant  le  bras  gauche,  retenu  en  main  par 
les  énarmes,  était  dit  écu  posé  en  chantel. 

I  180.   Lorescut  sunt  vermel;  en  cantiel  de  devant 
Ot  cescums  ,i.  lion  à  lin  or  reluisant. 

(Rom.  d'Alexandre,  p.  120,  v.  30.) 

lil.  Eisi  en  vint  à  la  besoigne 

L'escu  lui-  a  uns  eu  chantel. 
(Chron.  îles  ducs  de  Normandie,  t.  Il,  v.  lioti.) 
Y.   I22S.    Et  mit  les  escus  en  jantel 

Aussi  coin  volsisseut  combatre. 

{Hum.  de  la  Violette,  v.  1537.) 

1260.  —  Nus  séliers  ne  puet  garnir  unie  sèle  à  trouser 
ne  vendre  se  ele  n'a  esté  avant  "2  lois  ruinée  bien  et 
loiaument;  c'est  à  scavoir  la  première  fois  par  ebantiaus 
...  et  l'autre  fois  tout  outre.  (Heij.  d'Et.  Doileau,  tit.  78, 
p.  210.) 

M.  Fiert  Doon  en  l'escu,  tel  coup  ala  esmer 

(j'un  quantel  en  abat  que  ains  n'i  pot  durer. 
(Doon  de  Maience,  v.  7100.) 

1288.       Ysengrin  l'escu  en  cantiel 

Tenoit  moult  fort  par  les  énarmes. 
(Renart  le  Nouvel,  v.  5J8.) 
V.  1330.  Et  courir  à  la  jouste,  ausysur  util;  niorel. 
Tenir  la  lanche  à  poing  et  l'escu  en  cantiel. 
(Hugues  Çapet,  v.  13ô.) 

CHANTEPLEURE.  Au  mot  arrosoir  on  trouvera 
In  ligure  d'une  chantepleure,  sorte  de  bouteille  à  fond 
troué  doni  l'obturation  supérieure  tient  en  suspens 
le  liquide  qui  y  esl  contenu.  Le  même  nom  désigne 
no  robinet,  un  tuyau  el  aussi  nu  siphon.  Parmi  les 
usages  de  ce  dernier  objet,  \  illard  de  Uonuecourl  dé- 
Mi  ,iu  xiii'  siècle  un  jouel  hydraulique  qu'il  accom- 
pagne d'un  dessin  emprunté  sans  doute  à  une  pièce 
d'orfèvrerie  de  son  temps  el  reproduite  ici  dans  sa 
naïveté  quelque  peu  incorrecte. 

Le  texte  de  1 155  si'  rapporte  à  la  chantepleure 
prise  pour  emblème  du  deuil  de  Valentine  de  Milan 
après  le  meurtre  de  Louis  d'Orléans  son  époux. 


\     1248.       Chantepleure        Album  de  Villa rd  de  lion- 

net  oui  i ,  pi.  Iii. 


V.  i  248        Vi   'i  nntoplour  con  puot  faire  on  .1, 

••a  tel  manière  q  oui  onmi  le  henap  doit  avoir  une 
lorèli     i  •  ii    onmi  liu  do  le  lourète  doil  avoir   i    bohol 
en    ol  I'.m    de]  henap    Mail   que  II  beboa  loil 
•  il  i  Ion    ■  "m  h  iiin.É    r  i  parfum,  i.i  eut  en  la  torète  doil 
avvii    m   ii  u  «outre  le  fon    dol  honap,    i   |ui 

h  mu    dol  honap  pui  i  aloi  >i  bohol    1 1  pui  de  our  le  to- 


rète doit  avoir  .1.  oisel  qui  doit  tenir  son  biec  si  bas  que 
quant  li  henas  ici  I  plains,  qu'il  boive.  Ailont  s'en  caria  II 
vins  par  nii  le  beliol  et  par  mi  le  piet  del  henap  qui  est 
dobles.  Et  sentendés  bien  que  li  oisons  doit  estre  crues. 
(Villard  de  Hnunecourt,  pi.  16.) 

1380.  —  Nc  "2-"2.">.  Une  chantepleure  d'argent  verre, 
esmaillé  par  la  panse  et  a  au  bout  dessus  un  esmail  îles 
armes  d'Aulfemont,  pes.  6  m  3  o.  et  demie.  (Inv.  de 
Charles  V.) 

1455.  —  Pour  avoir  faict  une  chantepleure  d'or,  à  la 
devise  de  Mad.  dame  (la  duchesse  d'Orléans),  par  elle  don- 
née à  Ms.  Alof  de  Clèves,  son  frère,  pour  porter  une  plume 
sur  son  chappeau.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourgogne, 
07:1-2.) 


\V    s.      -  Chantepleure.  —  Poterie  uuijlaise.    E.clr.   du 
journal  de  «  Archxological  Association  »,t.  V,  p.  oi5. 


1600.  Par  l'instrument  appelé  clianlc-pleure  l'eau  ra- 
monte  tant  qu'on  veut...  I.a  chante-pleure  n'est  autre  chose 
que  "2  tuyaux  d'estain,  ou  d'autre  matière,  d'esgale  longueur 
il  grosseur  telles  qu'on  veut,  joint  ensemble,  faisans  "1  blan- 
ches de  telle  figure  que  cestc  lettre  grecque  A.  (Oliv.  de 
Serres,  Tliéat.  d'aijric,  1.  7,  ch.  3.) 


Livre  d'église   avec   plaiii-elianl 


CHANTEREL. 
noté. 

1460  —  Le  suppliant  prinl  ung  petit  livre,  que  l'en 
ibl  chanterel,  qu'il  rendist  prestement  aux  mairegliers  de 
l'église  (Arch.  .11,  189,  pièce  loii.) 

1484.  —  Poyé  à  Albert,  paindre,  pour  commencement 
de  payement  de  paindre  lechantereu  de  lad.  église,  "2n  l. 
[Reg.  de  la  cathed.  île  Tréguier,  Bull,  du  comité  delà 
langue,  1858-3,  t.  I,  p.  136.) 

CHANTON.       Ailette.  Celle  expliqualion,  que  je 

donne  sous  loule  réserve,  esl  fondée  sur  l'analogie  du 
mol  avec  chantel  el  Canton  qui,  dans  la  langue  hé- 
raldique, ont  le  sens  de  quartier.  Or  le  texte  cité  à 
ce  propos  mentionne  une  distribution  d'armes  et  do 
pièces  d'équipement  pendant  la  courte  période  où 
les  ailettes  chargées  d'armoiries  s'introduisirent 
dans  le  costume  militaire,  Voy.  au. ri  i  e. 

1298.        ho  cl    leiio...  intégrant  ai  uiatiirain  de  arnialu- 

i  is i  -.  \  idelicel um  lieaumo  .i  \  issere,  meum  bnsaigne- 

luin,  meum  porpoinctum  de  cendallo,  meum  godbertum, 
ineani  gorgretarâ,  meas  buculas  (genouillères),  meum  ^ue 

ilh  lieliliu.  meas  h  iinleliei  es  (grèves)  il'aeicl',  liieos  ruissel- 
les, mros  chnntonea,  meum  magn tutellum  el  moam 

piiiv.uu  eiiseni.  (Testant.  d'Odon  de  Roussillon,  Marte.no, 
Anecd.,  r  I,  col.  1310  i 

CHAPE.  Dans  l'origino  c'.osl  un  manteau  à  ca- 
puchon destiné  à  garantir  de  la  pluie  comme  l'indi- 
que s latin  pluviale  ;  il   ne  ligure  pas   à  pi'u- 

pronieiil   parler   parmi    los  VÔte uls  SaCOl  dolttllX  Ol 

u'esl  l'objol  d'aucune  bénédiction,  mais  son  usage  à 
l'église  esi  ancien,  (in  le  trouve  au  iv  siècle,  el  au 


CHAPE 


32 1 


xi«  il  étail  porté  an  chœur  par  les  clercs.  Des  descrip- 
tions contemporaines  nous  assnrenl  que  ce  manteau 
étail  long,  ouvert  par  devant,  et  fait  d'étoffes  pré- 
cieuses. Vux  \n  el  \ni"  siècles  il  est  muni  de  larges 
bandes  d'orfrois  historiés  qui  depuis  en  oui  Fait  la 
richesse.  Un  capuchon  pointu  tenait  alors  la  place 
du  chaperon  adopté  au  xv  siècle.  Pendant  toute  la 
durée  du  moyen  âge,  leschapes  étaient  retenues  sur 
la  poitrine  par  une  pièce  d'orfèvrerie  appelée  l>il- 
letto,  fermait,  morsoutassel  (voy.  ces  mois)  et,  saut 
de  légères  modifications,  sa  coupe  n'a  pas  varié. 
l'usage  des  manches,  qu'on  avait  tenté  d'y  adjoindre 

au  \m    siècle  ayant  été  proscrit  sons   le  | tifical 

d'Innocent  III  el  de  ses  successeurs. 

Dans  le  costume  civil,  lachapeades  origines  plus 
anciennes  encore.  Jusqu'au  xve  siècle  on  la  retrouve 
sous  des  formes  diverses,  c'est-à-dire  attachée  suc  la 
poitrine  ou  suc  l'épaule.  C'est  un  vêtement  commun 
aux  deux  sexes,  généralement  à  manches  et  muni  d'un 
capuchon.  Vdmis  dans  îles  occasions  solennelles,  il 
exclut  toujours  l'usage  des  orfrois,  el  conserve  une 
souplesse  indispensable  à  son  emploi.  La  chape  à 
pluie  a,  dans  le  costume  civil,  beaucoup  de  l'apport 
avec  notre  caban  moderne. 

CHAPES  D'ÉGLISE. 

835.  — (A  l'abbaye  de  Fontenelle.)  De  vestimentis  ec- 
clesiasticis  largitus  est...  cappas  romanas  duas,  unamvi- 
delicct  ex  rubeo  cendato  et  fimbriis  virilihus  in  circuitu 
ornatam,  altérant  ex  cane  Pontico  quem  vulgus  beuvrum 
noncupat,  similiter  fimbriis  sui  coloris  decoratam  in  orbe. 
(VitaS.  Ansegmi  abbat.  Acla  S. S.  ont.  S.  Bened.,  socc.  IV, 

pars  1.) 

1252.  —  Ex  iis(cappis)  duas  ego  vidi  quarum  una  ve- 
lustate  fuit  sic  consumpta  et  attrita  qund  alicui  usai  non 
valebat  ;  data  ergo  est  igni  et  reddebat  très  marcas  au  ri  cum 
dimidia.  (Inv.  de  l'égl.  S.  Mttrlin  de  Mayence,  p.  8.) 

1358.  —  N"  7.  In  una  trium  capparum...  est  aurifres 
latiim  seu  amplum  iu  quo  suut  1(1  ymagines  intègre  ;  et 
ille  2  que  pondent  immediatius  versus  terram  portant  ro- 
lulum  iaquorum  uno  est  scriptum  Helias  et  in  alio  Emu:,  n. 
in  eadeni  cappa  sont  i  ymagines  niedie  circa  collum  et  in 
siiiniiiitate  quorum  média  est  ymago  Abraam  et  alia  ymago 
Ysac;  secundum  litterasquas  tenent  dicte  ymagines,  quarla 
vero  est  episçopalis  existens  su ti  ymagine  Christi  predicta. 

N"  21.  Unam  cappam  de  eodem  panno  (deaurato  cujus 
campus  est  viridis)  in  qna  aurifres  plénum  diversis  ystoriis, 
RUm  ymaginibus.  In  enjus  aurifres  medio  est  ymago  Dei 
sub  quo  est  ystoria  creationis  mu  mil  et  in  capucio  subtus 
suut  ymagines  Adc  et  Eve  nudorum  existentium  sub  ar- 
bore, et  in  stipite  arboris  est  serpens.  (Inv.  de  l'ahbage 
S.  Victor  de  Marseille.) 

1359.  —  Une  eappe  vcnle  semée  d'ovselès,  «l'ireclions, 
de  pochonnès,  d'escuireus  et  il'aulres  beslcletles  d'or,  a  un 
orfroi  de  brodtire  eoponné  des  armes  de  Flandres  et  de  neus 
d'argent  à  un  tassiel  d'argent  esmaillié  d'un  couronnement 
on  moilou,  et  as  2  costés  d'une  ymage  de  N.  P.  et  d'un 
blanc  abbé,  aucapperon  une  verge  de  cuevre  à  2  pumiaux 
d'argent  dorés,  fourrée  de  vermeil  eendal  à  franges. 

1t.  (ne  cappe  d'ouvrage  sarrazinois  à  un  lassiel  d'argent 
esmailliet  et  doré  à  i  demi  compas  et  au  milieu  une  ymage 
de  N.  1).  à  un  tabernacle.  Le  verge  dou  capperon  esmaillié 
à  3  casteles  feneslrés  d'esmaillure  et  tout  d'argent  doré', 
fourrée  de  vermeil  eendal.  (Inv.  île  l'rijl.  île  Cambrai,  315.) 

1401.  —  Une  cape  .le  vermeille,  semée  de  le  vie  de 
S.  Esténe.  armoyée  de  vert  avec  ung  tassel  de  kcuvre,  et 
sert  aux  l'ois.  (Ibiil.,  358.) 

1405.  —  Une  très  notable  cliappe  de  drap  de  vclnux, 
batue  à  or  de  Chippre,  ouvré  en  manière  de  brandies  d'ar- 
bres florios,  que  donna  Mgr  de  Monlesqu,  arehevosque  de 
Sens,  garnie  d'ung  orfroj  moult  riche  brodé  à  ymages 
d'appostres,  et  on  chapperon  de  derrier,  le  coronneinent 
N.  D  ,  aux  armes  dud.  archevesque.  Et  -oui  i  aigles  vo- 
lans,  doublés  de  sandail  blanc,  >ans  tasseau  (Inv.  de  la 
catli.  de  Sens.) 

1419.  —  Una  pulcra  capa  rubea  operata  de  brod.itiira 


Miper  cathasainitnm  rubeuin  Iota  liystonata  de  diversis  Itys- 
turiis  sanctorum  apostoloruin  el  martyrum  cum  taquets 
sceu  compassis  bnjus  modi  hystorias  dividentibus,  auri- 
frisium  ejus  est  de  armis  Francieet  .Navarre  pertolam.  In 
capucio  dicte  cape  eranl  2  pomelli,  sed  non  est  nisi  unus 
argenleus  et  liysmalhatus,  et  est  forrala  de  samito  crocei 
coloris,  (/ne.  île  lu  nilh.  d'Amiens,  p.  326.) 

1421.         Cappe  antique  pro  canonicis,  una  de  panno 
serico  viridi  cum  griffonis  ad  alas  albas,  duplicata  d 
dalo  a/urco. 

Ali  i  de  panno  serico  viridi  cum  pavonibiis  et  Cervis, 
duplicata  de  sandalo  viridi  cum  boucaeino  aduralo. 

Alia  de  panno  aureato  ad  barras,  duplicata  de  sandalo 
viole  to, 

Alia  de  panno  rubeo  cum  capiticiis  et  pedibus  cum  au- 
rifrizio  ad  ymagines  apostoloruin,  duplicata  de  sandalo  vi- 
ridi. 

Alia  de  serico  percii  coloris  seminato  pavonibus,  leonibus, 
duplicata  de  sandalo  rubeo. 

Alia  (scripla  in  antiquo  invent.)  de  panno  rubeo  cum 
leopardibus  et  aureis... 

Atia  ((</.  (  de  serico  viridi  cum  liguris  sfericis  et  rolundis 
pavonibus  cum  orfraziis  |danis. 

Alia  [id.)  de  serico  rubeo  seminato  avibus  et  mutonibus 
aureis  cum  aliis  ymag.  cum  pulcris  orfraziis  ad  ymagines 
apostoloruin,  duplicata  sindone  viridi  cum  peciis. 

Alia  de  serico  albo  damasceno  cum  animalibus  et  avibus 
ad  aures  capitis. 

Alia  simplex  de  baudequo  rubeo  ad  ymagines  et  presepe 
Donnai  super  caudam,  cum  orfraziis  Iatis._ 

Alia  simplex  de  baudequo  violeto  cum  rondellis  aureis 
ad  ymagines  regum  tenentium  capita  serpentum. 

Cappe  nuve  et  de  novo  date. 

Una  alia  cappa  de  panno  aur xamasico  ad  folia  aurea 

ad  modiim  palmarum  de  veluto  purpurco  cum  aurifraziis 
et  ymaginibus  duplicis  diversoruin  sanctorum  et  in  poste- 
riori ad  ymaginem  Assumptionis,  quant  dédit  dominus  rex 
Sicilie,  et  in  capite  cum  coronis  de  perlis.  (Inv.  de  la  catli. 
d'Angers,  p.  3U8.) 

1432.  —  A  Jehan  Oendin,  l'orfèvre,  pour  avoir  refait 
l'esmail  d'une  cappe  à  l'ymoge  de  S.  Martin.  (Cptes  de 
S.  Amé  de  Douai.) 

1454.  —  S'ensuit  la  devise  des  orfray  qui  doivent  estre 
fait  pour  la  cliappe  du  roy. 

Et  premièrement  le  chapperon  desd.  orfrais  sera  de  de- 
mye  aulne  de  large  et  en  iceluy  sera  fait  le  miracle  du 
concile  généra!  quand  la  terre  s'éleva  soubz  nions.  S.  Ili- 
laire  en  disant  :  Domini  est  terra. 

1t.  Les  premiers  coppons  à  dextre  et  à  sénestre  seront 
faiz  aux  armes  du  roy  et  à  2  anges  qui  les  tiendront. 

Le  second  du  cousté  dextre  sera  l'église  de  Mons.  S.  Hi- 
laire,  du  clochier  de  laquelle  sauldra  une  columpne  de  feu 
et  le  saint  de  dedans  lad.  église  qui  dira  :  Surge  et  am- 
bula. 

Le  second  coppon  du  cousté  sénestre  sera  le  roy  de. 
France  estant  en  sa  tente  brodée  à  fleurs  de  lys  et  appa- 
roistra  le  roy  sur  sa  couche  comme  dormant,  et  la  clarté 
dud.  clochier  ira  frapper  jusques  sur  son  visage. 

Le  tiers  coppon  du  cousté  destre  sera  une  biche  passant 
une  rivière  et  des  gens  d'armes  avecques  une  bannière  de 
France,  qui  passeront  lad.  rivière  après  lad.  biche. 

Le  tiers  coppon  dud.  cousté  sénestre  sera  le  roy  vestu 
de  -a  tunicque  d'armes  à  cheval  et  son  heust  qui  passera 
après  luy. 

Le  quart  coppon  du  cousté  dextre  sera  comment  le  roy 
est  arrivé  devant  ses  ennemys  et  parle  à  ses  officiers  de  la 
manière  de  combattre  ses  ennemys. 

Le  quart  coppon  du  cousté  sénestre  sera  la  bataille  et 
comment  le  roy  a  victoire  sur  ses  ennemys,  les  quelx  se- 
ron(  pourtraiz  à  diverses  façons  et  différences  des  cres- 
tians. 

lt.  La  billette  sera  faicte  à  ung  souleil  d'or  à  la  devise  du 
roy. 

Et  seront  faiz  lesd.  orfraiz,  le  champ  et  les  lasères  d'or 
de  Chipie  bien  lin  el  Ions  les  tabernacles  d'or,  et  les 
yniages  de  soye,  et  seront  du  large  d'une  Cueille  de  papier 
lesd.  orfraiz. 

Die  sabbati  qutnta  ntensis  aprilis. . .  fuit  appunctatum 
cum  Colino  Jolye  de  faciendo  les  orfrais,  modo  et  forma 
superins  descrtptis,  mfra  festum  l'cnthccostes.  precio  ••[ 
sumnia  trigenta  quinque  scutorum  auri .  [Arch.  de  lu 
Vienne,  Fds  de  S.  Hilaire.) 

21 


:\-li 


CHAPE 


I  462.  —  l'nn  capa  panni  aurei  et  blavii. . .  cum  taxillo 
quadrato  lato,  argenleo  deaurato  ad  latvis  exaltato...  et 
rétro  cum  spilla  argentea  deaurata...  et  est  cum  una 
argentea  acu  ullra  spillam.  Taxillum  ponderis  est  2  m. 
i  o.  15  sterl.,  et  spilli  -2  m.  3  o.  10  st. 

It.  Capa  rubea  de  fluello...  habet  taxillum  argenteum 
deauratum . . .  rétro  cum  2  glandibus  argenteis  deuuratis. 

It.  2  cape  de  fluello  rubeo  operale  opère  polimitico  cum 
leonibus,  draconibus  cum  perlis,  qualibet  cappa  habet 
taxillum  roluadum  exaltatum  argenteum  deauratum  et  ha- 
bet quelibet  spillam  argenteam  de  simili  opère  cnm3  no- 
dulis,2  ymaginibus  et  ros\ilis  insertis,  et  habent  dicte  spille 
laminas  cupreas  a  parte  rétro.  Taxille  sunt  ponderis  simul 
.'!  m.  4  0-,  et  spille  cum  dictis  laminis  cupreis  simul, 
2  m.  5  o.  10  sterl.  (Inv.  de  S.  Donatien  de  Bruges, 
p.  105-5.) 

1469.  —  Une  cappe  de  drap  d'or  bleu  à  2  encbes  et 
2  esguillettes  d'argent  pour  tenir  l'esmail  au  tassel  devant, 
et  y  a  un  S.  Marlin  tout  d'argent  doré,  et  au  capperon 
derrière  trois  pumiaulx  d'argent  doré,  que  donna  S"  Martin 
de  Souches,  doyen. 

Une  cape  de  soye  inde  semée  de  fleurs  de  lis,  doublée 
en  partie  de  vert  et  en  partie  de  bleu  et  au  capuchon 
2  pumeaulx  de  coeuvre  doré. 

Une  cnppe  sanguine  semée  de  arbres,  de  dragons  et  de 
oyseaulx,  doublée  de  toi  Ile  perse  et  au  tassel  devant  2  bou- 
tons de  coeuvre  doré.  [Inv.  (le  S.  Ame  de  Douai.) 

I  S08.  — ■  Pour  12  paires  d'agrappins  et  autant  de  œilletz 
servans  à  12chappes  noeufves  de  drap  d'or,  le  tout  d'ar- 
gent. (Cptet  de  X.-D.  de  S.  Orner.) 

1620.  —  N  18.  Une  chappc  brodée  à  fond  d'or,  tant 
les  orfrois  que  le  corps  de  la  chappe;  les  orfrois  garnis 
de  quantité  de  semence  disposée  en  compartiment  en 
forme  de  feuillages.  Sur  le  corps  de  la  chappe  est  repré- 
senté un  fleuve  se  croisant  rempli  de  différents  poissons. 
Dedans  les  croiseures  il  y  a  grandes  écrevisses  et  au- 
dessous  du  chaperon  de  la  chappe  il  y  a  un  crucifix  accom- 
pagné de  S.  Jean,  de  la  Vierge  et  au  bas  de  lad.  chappe 
une  Vierge  assise  dans  une  chaire,  et  sur  le  corps  de  la 
chappe  sont  les  apôtres  accompagnés  de  divers  oiseaux. 

Sur  le  côté  droit  de  l'orfroi  il  y  a  des  armes.  La  pre- 
mière d'or  à  :;  chevrons  brisés  de  gueule,  le  2"  d'or  à  la 
face  de  gueule  surmonté  en  chef  d'un  chevron  de  gueule 
brisé  dont  les  extrémités  joignent  la  face,  et  au  chevron 
bi  isé  de  même  en  pointe.  Ensuite  sont  reproduits  les  mêmes 
écussons  alternativement  sur  l'orfroi. 


\      Uni, 


Chape  à  /./»..     Winiat.  D'apréi  ffille i, 

I.   I,  pi.   15. 


lin  i  -i.   ;  iui  ht    onl  B  auti  iltei  mii- 

irement    Le  premier  de  gueule  ou  lion  d'or,  le    ecood  de 
gueule  a  3  hoi     p      ml    il  oi    lad,  ohappe  ayant  un  oha 


peron  pointu  à  l'antique,  enrichi  de  2  anges  qui  encensent. 
| Cette  chappe  était  réservée  à  l'évêque  lors  de  son  entrée.] 
[Inv.  du  Vestiaire  de  N.-D.  de  Chu  rires.) 

CHAPES     CIVILES. 

I  I  70.  Une  chape  à  pluie  afubla, 

De  suz  la  chape  se  fist  ceindre, 
Et  od  une  ceincture  estreindre. 

[Rom.  de  Rose,  v.  7180) 

V.   1200.     E  nuz  piez  et  en  langes,  pur  sa  char  castier 
En  une  chape  à  pluie  qu'il  soleit  chevakbier. 
(Vie  de  S.  Thomas  le  Martyr.) 

Xlll"  s.         Avis  m'est  que  soit  afublée 
D'une  riche  chape  forrée. 

(Fabliaux,  liarbazan,  t.  I,  p.  202.) 

V.  1300.  Comme  le  benoist  roy  (S  Louis)  vouloit  aller... 
au  bois  de  Vincennes...  un  de  ses  chambellans  ne  mit  pas 
la  robe  de  dessus...  avec  laquelle  il  avait  coutume  de 
manger...  c'est  pour  quoi  il  convint  qu'il  soupàt  en  sa 
chape  à  manches...  et  tandis  qu'il  soupoit  il  dit  à  ses  che- 
valiers en  riant,  qui  mangèrent  avec  lui  :  que  vous  est 
avis?  Ne  suis-je  pas  bien  en  ma  chape  à  table.  (  Vie  de 
S.  Louis  par  le  Confess.  de  la  reine,  trad.  de  l'abbé  Mil- 
itant, ch.  13,  p.  311.) 

ld.  Il  (le  frire  Jean)  vit  en  cette  vision  le  benoist  Saint 
Louis...  avec  le  même  habit  comme  il  l'avait  maintes  fois 
vu,  savoir  en  une  chape  à  manches,  une  couronne  en 
forme  de  bonnet  sur  son  chef.  (Miracles  de  S.  Louis.  Ibid., 
p.  .118.) 

1317.  Une  pièce  de  tartaire  vert  que  l'en  claime  ta- 
pheta,  tenant  18  aunes  dont  l'en  fist  une  chape  à  damoy- 
selleMahaut  de  Suelly. 

Pour  Madame  la  royne...  pour  Noël,  une  robe  de  sou- 
cie de  5  garnemenz,  la  cote  et  la  chappe  à  fronces  cou- 
sues. 

Pour  le  sacre  de  Madame  la  royne.  —  Pour  la  fourreure 
d'une  chappe  de  drap  d'or  qu'elle  vesti  à  l'entré  de  Raius, 
tenant  226  ventres  et  pour  les  manches  de  lad.  chappe 
200  ventres  et   pour  le  chaperon  de  chappe   104  ventres. 

Somme  pour  reste  chappe  530  ventres,  14  den.  pour 
ventre  valent  30  I.  18  s.  4  d.  (Cpte  de  Geoffroy  de  Fleuri, 
p.  11,  30  et  5G.) 

1 322.  —  Pour  la  façon  d'une  robe  d'escallaite  pour 
Madame,  de  i  garnemenz  :  pour  soie,  cendal,  fil,  pour 
50  boutons  pour  la  chape  et  pour  couture,  102  s.  10  d. 
(Areh.  du  Pas-de-Calais,  Extr.  J.  M.  Richard.) 

1352.  —  Brunete  de  Douay...  pour  faire  habits  el 
t'happes  à  2  Augustins  résidans  continuellement  à  la  Cour. 

(Cpte  d'Et    de  la  Fontaine,  p.  152.) 

1373.  A  Jehan  Mandole,  pelletier,  pour  pourfiller  lad. 
roi i  fourrer  les  mentonnières  de  la  chappe,  10  dou- 
zaines de  létices,  4  fr.  la  douzaine,  valent  40  fr.  (L.  De- 
lisle,  Mandent,  de  Charles  Y.  n°  0X2  ) 

1389. —  A  .Madame  la  duchesse  d'Orléans  pour  une 
chappe  de  veloux  azur  alexandrin,  brodée  de  fleurs  de  lis 
d'or  de  Cbippre  el  pourflllée  de  perles  en  laquelle  il  y  a 

:orps  de  lad.  chappe,  es  manches  et  ou  chapperon 

fleurs  de  lis  île  broderie  pourfllées  comme  dit  est...  pour 

servir  en   la  robe  de  broderie  que  Madame  la  royne  a  eue 

à  lad.  feste  de  sa  venue  à  Pans  le  premier  jour  de  sep- 
tembre. (Cptes  roy.,  ms.,  Biblioth.  lia  lui..  6782,  p.  56.) 

1402.  —  Pour  4  pièces  de  veloux  violet  de  quoy  on  a 

rail  pour  Mademoiselle  de  Montpensier  une  coite  simple 
et  une  chappe  pour  espouser,  au  prix  de  10  escus  la  pièce, 
raient  Mi  I.  p,  (Argenterie  de  lu  reine,  10  Cpte  diie- 
mini  Raguier,  r  75.) 

1412.  — le  Lusse  i  Jehannete  de  Troismons  mon  corse) 
de  ascarlate  vermeille  et  mon  secot  (surcot)  ouvert  et  ma 
chappe,  i ■  lui  faire  une  robe  longue.  (Testant,  de  ,le- 

hitnne  île  liaram  ie re,  Areh.  d'Eure-et-Loir.) 

1549.  -  La  chappe  que  les  présidons  portent.  Trabea. 
d;. il..  Estienne  ) 

CHAPE  a  pain.       Enveloppe,  custode. 

1 40 1 .  -  pour  12  aulnes  de  grosse  toille  don)  l'en  a  fut 
chappes  à  servir  de  pain  en  salle  el  3  saohiets  à  sel... 
2  s.  H  d.  l'a 

p. .m  i.i  fai  ..n  de  8  sacs,  ■'  saohlei  al  8  ohappes,  Il  den 
pour  pièce,  il  s.  (Cpte  d'isabeau  de  Bavière,  D.  d'Arcq, 
i  ptet  de  l'hôtel,  p    149.) 


CHAPËL 


323 


CHAPEL.  —  flans  le  sens  moderne  du  mol,  le  cha- 
pel  n'esl  poinl  une  partie  essentielle  du  costume  au 
moyen  âge,  bien  qu'à  toutes  les  époques  on  s'en  soit 
servi  en  voyage  et  pour  les  travaux  des  champs,  dans 
la  plupart  .1rs  documents  cités,  il  s'applique  à  nue 
couronne  de  fleurs,  d'étoffe,  de  passementerie  ou 

d'orfèvrerie.  C'est   tantôt    un   joyau,    un  lortil  ou   un 

insigne  héraldique,  tantôt  une  simple  tresse  de 
feuillage  ou  ^n  cadre  historié  tel  que  les  Robbia 
en  mettaient  à  leurs  bas-reliefs.  Ses  emplois  s'éten- 
dent donc  bien  au  delà  des  limites  de  la  coiffure. 
Néanmoins  le  chapel,  comprenant  bon  nombre  d'ob- 
jets de  bonneterie,  Ggure  parmi  les  pièces  du  cos- 
tume des  deux  sexes,  il  est  dit  aigu,  à  roue,  à 
prélat,  suivant  les  formes  que  lui  impose  la  mode. 
Parmi  les  distinctions  indispensables  à  l'abon- 
dance des  textes,  on  remarquera  l'emploi  des  four- 
rures, des  plumes  de  paon  et  de  la  paille,  cette  der- 
nière, indépendamment  de  ses  usages  rustiques, 
servait  déjà  au  xiv"  siècleà  des  coiffures  admisesàla 
Cour  de  France. 

CHAPEL  D'ARMES.  —  Coiffure  militaire  portée  du 
xtt'  au  xv'  siècle  concurrencent  par  les  hommes 
d'armes  et  les  piétons.  Plus  légère,  mais  d'une 
•défense  plus  efficace  que  le  heaume,  elle  servait  à 
la  chevalerie  pour  se  soulager  et  avoir  le  vent, 
comme  dit  .loinville. 


V."  1 100.  —  Chapel  à  armer.  Eglise  de  S.  Mare 
de  Venise.  Mosaïque  du  Narthex. 

Le  chapeau  de  fer  ou  de  cuir  à  tymbre  bombé, 

muni  d'un  bord  circulaire  plus  ou  moins  saillant, 
présente  des  types  assez  variés  et  quelquefois  un 
luxe  de  décoration  qu'explique  sa  place  parmi  les 
armures  royales  en  1411.  A  la  fin  du  xill°  siècle,  il 
prend  le  nom  de  chapel  de  Montauban  et  au  milieu 
du  suivant  il  est  presque  conforme  à  la  description 
de  l'auteur  anonyme  de  1  HO,  c'est-à-dire  muni  d'une 
crête  qu'on  retrouve  cent  ans  plus  tard  dans  le 
morion. 

Posé,  au  xme  siècle,  sur  le  capuchon  de  mailles,  le 
chapel  est,  à  l'époque  de  Charles  VII,  porté  comme 
la  salade  avec  une  havière  fixée  au  plastron  de  la 
cuirasse. 

CHAPEL  D'ARMES  OU  de  montauban. 

1260.     Chapel  ot  en  son  cliief  d'un  cuir  qui  fu  bolis 
Et  d'un  gambeson  ert  estroitement  vestis. 

{La  conquête  de  Jérusalem,  v.  -2779  ) 
V.    1260.     Lors  hanche  le  bon  branc  trenchant  et  es- 

|  moulu,  | 
Grand  cep  li  a  donné  sur  le  capel  ami 
...Lors  a  moult  vistement  une  broigne  endos- 

[séel 


Et  la  dame  li  a  la  ventaillo  l'remée 
.Kn.i.  capel  d'achicr  a  sa  teste  boutée. 
[Doon  de  Maience,  v.  -27  H  et  10713.) 


fer^. 


\.   I"2i0.  —  Chapel  à  armer.  Bihlioth.  Ricliel. 
Apocalypse,  ms.  fr.,  n°  i03,  f"  I  v°. 


1280. 


Point  le  cheval,  si  a  traite  l'épée, 
Fiert  Rennart  par  molt  grant  airée, 
De  son  chapel  a  ta  maille  fauxée. 
Ne  fust  la  broigne  de  la  coiffe  forrée, 
Fendu  l'eust  de  si  à  l'eschinée. 

(Rom.  d'Aliscans,  v.  0731.) 


V.  1-248.  —  Chapel  à  armer.  Album  de  Vittari 
de  Honnecourl. 


1302.  —  Je  li  fis  (a  S.  Louis)  oster  son  byaunie  et  li 
baillé  mon  chapel  de  fer  pour  avoir  le  vent. 

Je  me  levai  et  getai  un  gamboison  en  mon  dos  et  un 
chapel  de  fer  en  ma  teste.  (Joinviile,  p.  76  et  80.) 

1302.  —S  chapeaus  de  Mautauban,  de  fin  or,  en  chas- 
cun  Sescuceau  des  armes  Mgr,  garniz  de  corroies.  (Arch. 
du  Pas-de-Calais,  Cptes  de  Robert  d'Artois,  A,  179*.) 

1 3 1  5.  —  Pour  un  chapel  de  Montauban  et  pour  la  honte 
gorgière,  6  1.  (Id.  A.  3i"2.) 

1322.  —  -  capelli  cum  viser",  5  capellis  de  ferro,  I  ca- 
pellus  île  ferro,  1  capellus  de  nervis.  —  2  capellis  terri 
cum  viser'...  unum  capellum  ferreum  rotundum.  (/«».  de 
Roger  de  Moi  limer,  p.  359.) 

1 375.  —  A  Thomas  le  Jennevoiz.  pour  A  paelles  vielles, 
3  chapeaux  de  fer  vieux  pour  porter  à  la  place,  au  siège 
pour  mettre  le  charbon  pour  traire  desd.  canons,  se  mestier 
est,  16  s.  (Cpte  des  canons  de  Caen,  Archiv.  nat.) 

1389.  —  -  chappeaux  de  Montauban.  9  chappeaux  de 
fer  couverts  de  drap,  27  s.  [Inv.  de  Richard  Picque, 
p.  36.1 


324 


CHAPEL 


1411.  —  En  une  lour  apellée  la  tnur  de  la  terrasse  (au 
Louvre),  2  chappeaux  de  fer  dorez,  hachiez  à  fleurs  de 
liz,  l'un  à  couronnes  et  à  dauphins  et  y  a  entour  6  es- 
cuçons  des  armes  de  Mons.  le  Daulphin  et  l'autre  sembla- 
blement  doré  à  fleurs  de  liz  eslevéesà  une  couronne,  et  au 
dessoubz  des  cel's  volans  et  a  un  mot  qui  dit  k.n  BIEN,  et 
au  dessuz  une  fleur  de  liz.  (hiv.  de  l'écurie  du  roi,(°  118.) 


,\\    s.  —  Chapel  de  Monlauban.  D'après  Hefner, 

t.  11,  pi.  82. 


1416.  L'empereur  éloit  armé  et  portoit  à  l'arçon  de  sa 
selle  un  chapeau  de  Montauhan.  (Monstrelet,  I.  1,  ch.  161.) 

1418.  —  Et  adonc  led.  Cornouaille  lui  dit  :  Si  je  ne  la 
passe  (la  Seine)  je  vous  donnerai  mon  chapel  d'acier  le 
quel  je  vous  ferai  valoir  500  nobles. (Id.,  ch.  200.) 

1446.  Et  les  chappeaulx  de  Montanlhan  sont  rons  en 
teste  à  une  creste  ou  meilleu  qui  vait  ton!  du  long  de  la 
liaulteur  de  2  doiz,  et  tout  autour  y  a  un  avantal  de  i  ou 
5doizde  large  en  forme  et  manière  d'un  chapeau.  {Truite 
anon.  du  Cost.  milil.  franc.  Édit.  Belleval,  p.  2.) 

CHAPEL   DE    BlÉVRE. 

1351.  —  Pour  un  chappel  de  bièvre  fourré  d'armines, 
couvert  par  dessus  d'un  rosier  dont  la  tige  estoit  guippee 

d'or  de  Chippre  et  les  l'ueillcs  d'or  s lé  ouvré  par  dessus 

d'or  de  Chippre,  de  grosses  perles  de  compte  et  de  gre- 
naz,  et  les  roses  faites  et  ouvrées  de  grosses  perles  toutes 
de  compte,  cl  par  les  custos  avoit  2  gratis  quintes  fueilles 
d'or  soudé  semées  de  grosses  perles,  de  grenaz  et  de 
pièces  esmalliées,  et  par  dessus  le  chappel  en  haut  avoil 
un  dauphin  fait  d'or  nue  près  du  vif,  tournant  à  viz  sur 
un  tuyau  d'argent.  Lequel  chappel  garni  de  boutons  de 
perles  rondetes  et  menues  et  orfroisiées  de  bisete  d'or, 
d'esmaux  de  plitre  et  de  grosses  perles...  pour  donner  a 

maistre  Jehan,  le   fol  du  roy...   Pour   la   bièvr froiz, 

bisette  d'or,  pièces  esmalliées,  façon  et  ouvrage  de  bro- 
dure  iiinl.  cbapel,  sans  les  perles  .-i  sans  la  fourreure, 
|x  I.  (Cpted'Et.  de  tu  Fontaine,  i   21.) 

1352.  —  Pour  un  chapel  de  bièvre  a  parer  ouvré  sur 
tin  vellaau  vermeil  de  grainne,  ou  quel  chapel  avoit 
enfans  lais  d'or  nio'-  près  du  vif  qui  abatoienl  -lans  de 

Cliesue    dont     les     liges    e-lolenl     lie    -rosses     pelles     el     les 

Cueilles  d'or  de  Chippre  a  un  point,  les  quel*  glana  estoient 

il.    .m    i     | •  ■  1 1 ■  ■    lie  i pie  et  par  dessoubz  les  chesnes 

avoit  porcs  iengliei    fait  dur  nue  près  du  vif  qui  man- 

i    les  glans  que  lesd.  enfans  ahaloienl  ;  el  |iar  des  h 
li     chesnei  avoit  oiseaux  île  plusieurs  et  estranges  ma- 

iii.  h      lais  d'or  mu''  pies  du    vif,   le    niiez  que  l'on    povait, 

et  la  terrasse,  par  dessoubz  les  porcs  faicle  ol  ouvrée  de 
Oeurellei  d'or  à  un  point  de  perles,  el  de  plusieurs  petites 

Me-    ..ui'-e-    pal'    ln\     lad.     terrasse. 

le  quel  chapel  estoit  cointi  par  dessus  de  grandes 
quinte-   feuille    d'or  soudé,  treille  d'oi   de  Chippre   pai 

dessus    et     deSSOUllZ     el        nnr    pa|      |||V    'le    "laisses     pelles    de 

compta,   de  pièces   d'esmaux  de   plicU  et    de  guergnas, 
m  avec  tout  ce  .le  Su^  boutons  de  perloi  dessus  ol 

I'     I  !    'I  un     lion   l.i  ,   .le 

Pour  li  I  o  on.  pour  vollliau  el  pour  tout,  sans  les  pei  le   . 

pièce  valent  35  I.   I  s.  p.        Pierre  des 
i.aini.  .i.    j.,  ,  |{     .i.     !    ortes,  c'osl 

as«avuii-   2  onces  de  in  en     el   le   domourant  a    16  i 
l'once  ol  •  eu    20      pièce,  lui.  k  s,  Toul    baillié  9  lad 
i  sthelol  ii  hapelière)  poui    emei  pai  inj  led  i  liapel  ol  faire 
ivres  d'Iceluj  en  la  manière  el  dei  I  o  que  dit  est, 


pour  ce  58  1.,  8  s.  (Dcp.  du  mariage  de  Blanche  de  Bour- 
bon, D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'argenterie,  p.  208.) 

1355.  —  2  chapeaulx  de  bièvre  doubles,  fourrés  de 
gris,  garnis  chascun  d'un  grant  las  de  soye,  et  de  2  gros 
boutons  guippés  d'or  de  Chippre,  orfroisiez  tout  autour 
d'un  bon  orfroiz  d'Arras.  (Cpte  roy.  de  Gaucher  de  Van- 
nes, t"  210  v°.) 

1363.  —  N°  87.  Un  chapel  faict  pour  une  dame,  à  ma- 
nière d'un  chapel  de  bièvre,  ouvré  d'or  et  de  perles  et  le 
lac  de  mesme,  et  en  la  bordure,  de  lettres  noires  sur  l'or  : 
IN  Manus,  etc.,  et  Verbum.  (Inv.  du  duc  de  Normandie.) 

1371.  —  A  Jehan  d'Orléans,  dit  Petit,  chapellier  de- 
mourant  à  Paris,  pour  2  chapiaux  de  bièvre  blanc  forrez  de 
menu  vair,  un  chapel  à  roé  de  bièvre  blanc  et  5  bierret- 
tes  d'escarlete  vermeille  (pour  le  duc),  13  1.  t.  (Cpte  du 
dur  de  Bemj,  f"  115  v°.) 

1380.  —  N"  181.  Ung  chappel  à  bec  pour  dame,  pour 
chevaucher  et  est  de  bièvre  par  dehors,  brodé  à  l'envers 
à  lys  de  perles  enlassiez  d'or  et  de  perles,  et  à  arbeceaux 
aussi  et  à  un  laz  de  soye  à  9  boutons  de.  perles,  tant  grans 
que  petiz. 

N°  1815.  Un  chappel  de  byèvre  d'escarlatc  orfraisié 
de  bizeete  d'or  à  perles  à  chaslons  et  à  esmaulz  de  plite 
et  a  un  laz  de  soye  azurée,  (/nv.  de  Charles  y.) 

1392.  —  Pour  un  chapel  de  bièvre  brun  à  roc  pour 
pluie,  fourré  d'escarlate  vermeille  à  une  plume  double  de 
8  plumes  (pour  le  roi),  8  1.  p.  (i"  C/ite  roy.  de  Ch.  Pou- 
part,  f"  133  v°.) 

1396.  —  Pour  un  grant  chappel  à  pluie,  de  bièvre  brun 
à  une  plume  double  de  8  plumes  des  :(  couleurs  dud.  Sgr. 
(le  roi),  c'est  assavoir  blanc,  vermeil  et  noir  garnie  entre 
deux  d'or  souldis  et  a  une  barre  parmy,  de  rubans  d'or 
de  Chippre,  i  1.  16  s.  p.  (8e  Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart, 
f  81  v.) 

1398.  —  Un  grant  chappeau  de  lin  bièvre  brun  à  pluie, 
garny  tout  autour  et  sur  la  crête  de  rubans  d'or  de  Chip- 
pre, et  a  une  plume  double  de  8  plumes,  garnie  d'or  sou- 
diz,  8  1    p.  (10°  Cpte  du  même,  f  50.) 


\\      s 


Portrait  tle  Charles  VII.  ou  musée  du  Louvre, 


1399.  Thomas  Bovleaue,  chappelier  do  lleurs  du  roj 
N.  s.,  confesse  avoir  reçu..,  la  somme  tle  100  escuj  d'or 
a  la   couronne,  en  déduction  el  rabal  de  80  eseuz  qui 

dl  ni.     riment  puiir  les  chapeaulx   llvie/   eu  eesle    présente 

année  en  la  chambre  des  comptes  du  roj  N.  s.  à  Paris, 

(Cpte  des  dip.  du  Parlement,  Arch.  KK.  reg  886,  f   13.) 

1439.       Pro  factura  cnpolli  qui  deboldari  per  S.D.H 

in  festo  Nativilatia,  de  bievio,  Hor,  I,  soi    18,  dan,  6,  pro 

uni  ia  .uni   iliinnli.i  perlaïuin  prO  dicto  eapello  llor.  7.    Pro 
uaslro  ami,  scia,   lilo    ol    faillira    llor    2,    l'r niellliis    ad 

valorem  25  sol...  el  pro  factura,  llor.  8,  sol.  .'lï.  dan,  B. 

PrO   roi  Immature  qui    leell    rollllllhaiu   el    ludones  de    perh 

ei  pro  ponendo  tupradiclum   capellum  cum  naatro  auri, 

llor.    \.i.\rrh      lii/o-.ip    t.    Muni/,  1rs  Art»  u  lu  Cour  des 

popes,  i    I,  p.  66.) 

1459.         Arriva  Saillir.'   semblable ni   arme   de  huiles 


CIIM'EL 


325 


ses  armes,  excepté  du  ehiefqui  couvert  esioit  d'un  très 
bel  chappel  de  bièvre,  environné  d'une  très  belle  touaille 

de  plaisance  voilant,  toute  brodée  et  frangée  de  lin  or,  et 
au  iv-Mit  estoit  ung  très  riche  afflquet.  tJ.  de  Saintrè, 
ch.  50,  p.  145.) 

1470.  —  6  ebappeaulx  de  bièyre  noirs,  à  larges  bois, 
servans  il  prelatz,  dont  les  3  sont  borde/  d'or  do  Clnppre, 
prisez  ensemble  68  I.  p.  (Cpte  roy.  de  ./.  de  Beaune,  I*  28.) 

CHAPEAUX  couronnes. 

1260.  — Tit.  90.  Quiconque*  veut  estre  chapeliers  de 
Heurs  à  Paris,  est ie  le  puet  franchement. 

Nu>  chapeliers  do  fleurs  ne  doit  ne  ne  puet  cueillir  ne 
faire  cueillir  au  jour  de  diemenche  en  ses  courtiuz  miles 
herbes,  miles  fleurs  à  chapiaus  l'ère  ne  à  mengier, 

Tit.  95  Quiconques  veut  estre  feseresse  de  chapiaux 
d'orfreis  et  de  toutes  œvres  à  1  pertuis  sans  mouveiz  et 
sans  nulleiz,  estre  le  puet...  Nules  œvres  ne  seront  fêtes 
sur  parchemin  ne  sur  toile,  por  de  que  eles  sont  fausses. 
•Beij.  d'Et.  Boileau.l 

V.  1270.  —  La  meilleur  herbe  qui  soit  elz  quatre  par- 
ties du  monde  ce  est  l'ermoize.  Ces  famés  c'en  ceignent 
le  soir  de  la  S.  Jehan  et  en  font  chapiaux  seur  lor  chiez, 
et  dient  que  goûte  ne  avertinz  fépilepsie)  ne  les  puet  panre 
n'en  chiez,  n'en  bras,  n'en  pie,  n'en  main  iRutebeuf.  Le 
dit  del'erberie,  t.  I,  p.  257.) 

1300-     Eut  dessus  son  chapel  d'orfrais 
lu  chapel  de  roses  tout  frais. 

(Rom.  de  la  Rose.  —  Portrait  de  l'oisiveté.) 

V.  1300  —  Bouix  est  ung  arbre  petit  qui  aie  fus!  jaune 
et  liés  ferme  et  beau' bois,  et  est  tout  temps  vestu  de 
belles  fusilles  et  vertes,  et  en  font  les  damoiselles  cha- 
peaulx. 

Genesle  est  an  arbret  si  petit  que  souvenle  foys  il  est 
comme  de  nature  de  herbe  et...  faict  moult  belles  fleurs 
et  dont  les  dames  font  chapeaux  (P.  des  Crescens,  1.  5, 
eh.  5  et  18.) 

1301.  —  On  chapel  d'or  à  rubis  et  à  esmeraudes,  fait 
en  plance.  de  16  pioches  dont  l'une  est  demeurée,  llnr. 
des  joyaux  de  Blanche  de  Perlhes.) 

I  302.  -  Un  chapel  à  oiselès  esmaillé,  vaut  10  I.  —  Un 
chapel  seur  soie  à  3  pelles  grosses  semés  d'escuchons, 
40  1.  (Inv.  de  Baoul  de  Clermont.) 

I  35  I .  —  Pour  une  couronne  d'or  faisant  chappel  et 
couronne,  garnie  pour  le  chappel,  de  rubis  balais,  d'es- 
meraudes,  de  perles  et  de  dyamans,  et  par  les  fleurons 
de  rubis  d'Alixandre,  de  perles  et  d'émeraudes.  (Cpte 
d'Et.  de  la  Fontaine,  f    10  v.) 

1360.  —  N"  153.  Un  chappel  à  la  nouvelle  guise,  fait 
en  guise  de  losanges  et  en  l'assiette  de  pierrerie  à  un 
rubi  et  une  esmeraude,  l'un  delez  l'autre  et  pelles  à  la 
verge  du  chappel,  le  quel  est  appelé  le  chappel  à  grans 
losanges. 

\»  160.  Un  autre  chappel  à  la  nouvelle  assiette,  et  est 
l'assiette  de  pelles  en  guise  d'escussons  et  l'assiette  de 
perrerie  quarrée  à  un  rubi  ou  milieu,  et  en  l'autre  une 
imer.iude,  et  en  ('environ  de  rosettes.  (Inv.  de  Jeanne  de 
Boulogne). 

I  402.  —  K"  3.  Ung  chappel  d'or  garny  de  10  fermeillez, 
le  quel  MdS.  lîsl  desjoindre  et  mettre  par  fermeillez  pour 
donnée  aux  dames,  damoiselles  et  chevaliers  de  Brabant, 
qui  venu/  estoient  à  lad.  Teste,  800  fr.  (Achats  pour  les 
noces  d'Antoine  de  Bourgogne.) 

1405.  —  A  Jehannette  Duval,  ouvrière  de  ebappeaulx, 
pour  avoir  fait  et  quis  les  estofles  d'un  chappeau  qu'elle  a 
l'ail  pour  la  royne.  C'est  assavoir  pour  4  o.  et  demie  d'or 
soubdiz  dont  elle  a  fait  plusieurs  Meurs  et  tuvaulx  dud. 
chappel,  au  pris  de  21  s.  l'once.  Pour  111  d'areschal,  pour 
soye,  toille  et  autres  choses,  et  avoir  l'a  il  2  patrons  pour 
Icd,  chappel,  7-2  s.  Pour  un  estuy  de  bois,  8  s.  et  pour 
façon  dud.  chappel,  li  1.  8  s... 

Pour  un  millier  d'espinglcs  pour  servir  à  tendre  les 
chappeaulx  es  estuves  de  l'ostel  de  la  rovne,  à  la  porte 
Barbette,  quant  le  duc  de  Bretaigne  s'estuva,  10  s.  {Argen- 
terie de  I"  reine,  3«  Cpte  de  Jean  Leblanc,  fos  129  et 
120.) 

1408.  —  Un  chapeau  (d'or)  en  façon  de  cornete  et  de 

nouvelle  façon,  l'ait  à  fuillages  de  ronces  garny  de  18  rans 

'sses  perles,  de  5  perles  le  rang,  à  11  gros  saflirs  ou 

milieu,  3  quarrez  et  6  que  longs  que  bécarrez,  9  gros 


bal. h/,  I  quarrés  el  les  autres  ions...  elOO  grosses  perles. 
(Inv.  des  due  et  duch.  d'Orléans,  I    -J  i 

1422.  —  N"  229.  3  banquiers  sur  champ  vert  perdu, 
à  marche,  de  gros  file,  i  chappeaulx,  connins  et  chiens 
dedens  les  chappeaulx,  contenant  ensemble  9  aunes,  ô6  s.  p. 
(Inv.  des  tapiss.  de  Charles  17 

V.  1430.     Mais  sur  le  drap  je  veuil  chappeaux 
Ors  quels  il  sera  tout  couvert, 
El  qu'ils  soyentjolys  et  beaux, 
Oe  belle  herbe  tonte  vert. 

i.l.  Régnier,  Testant  ,  Bec.  des  poètes  franc.,' I.  Il,  p.  259.) 

1469.  —  Une  belle  mictre  semée  de  perles  avecquez 
plusieurs  ]iierrcs  précieuses  et  pendis  de  mesme,  et  le 
chappeau  rt'icelle  est   d'argent  doré  à  gros  bouillons  et 

pierres   prérieuses.   {Inv.  de  féal.  S.  Ililaire   de  Poitiers, 
p.  150.) 

1535.  —  Ouvrages  d'csmail.  —  A  M.  Jbierosme  de  la 
Robie  esmailleur  et  sculpteur  florentin,  pour  avoir  l'ail  un 
grand  rond  de  terre  cuite  et  esmaillée,  sur  le  portail  et 
entrée  dud.  château  de  Fontainebleau,  garny  d'un  grand 
chapeau  de  triumphe,  tout  autour  remply  de  plusieurs  sortes 
de  feuillages  et  fleurs,  melons,  concombres,  pommes  de 
pin,  grenades,  raisins,  pavots,  artichaux.  citrons,  orenges, 
pesebes,  pommes,  grenouilles,  lézards  et  limatz  et  plu- 
sieurs autres...  2501.  (C/i(c  desbàtim.  de  Fontainebleau  ; 
Laborde,  La  Renaissance  îles  arts  à  la  Cour  de  Fr.,  t.  I, 
p.  396.) 

1539.  —  Pour  la  Peste-Dieu,  en  marjoulène,  petite 
violette  rouge,  blanche  et  aultres  violettes  pour  faire  les 
ebappeaulx  des  maire,  eschevins  et  officiers,  et  pour 
72  petits  chappeaux  pour  les  tronipetes,  porteurs,  sergens 
et  aultres.  (Girardot,  Les  artistes  de  Bourges,  Arch.  de 
l'art  franc  .  2"  série,  t.  I,  p.  253.) 

1541.  —  A  Pierre  Mangot,  orfèvre  (du  roi),  pour  ung 
chappeau  ducal  pour  mad.  la  princesse  de  Navarre  le  jour 
de  ses  espousailles,  pour  or  207  1.  13  s.  Pour  la  façon 
13  I.  10  s.  Pour  déchet  de  l'or  45  s.  t.  (13°  Cpte  roij.  de 
Nicolas  de  Troyes,  f°  280.) 

1555.  —  Soubstindrent  chascun  ungescu  desd.  4  quar- 
tiers d'icelle  dame,  richement  fais  de  broderie  et  couvers 
de  couronnes  ou  chappeaulx,  selon  qu'il  convenoit  aux 
armes.  (Obsèques  de  Jeanne  de  Castille.  Bull,  de  la  comm. 
d'hist.  de  Belgique,  18611,  p.  527.) 


1557.  —  Chapel.  D'après  Cl.  Paradin.  Devises  héroïques. 


1557.  —  Voyez  relie  forme  de  chapeau  de  triomfe, 
c'est  la  couronne  appellée  civique.  (Cl.  Paradin,  Devises 
héroïques,  p.   329  , 

1564.  —  lu  camayeu  d'agathe  enrichi  d'un  chappeau 
de  triomphe    (Inv.  de  la  Ste  Chapelle  de  Bourges,  n*  48.) 

1564.  —  Uug  chappeau  d'or  esmaillé  d'argent  doré, 
fut  à  l'anticque,  poysant  6o.,  estimé  12  1.  (ht»,  du  /'«;/- 
molimer.  f°  93  v.i 

1600.  —  C'est  la  maitresse  fleur  (la  rose)  des  chappeaux 
et  des  bouquets.  (Et.  Biuet,  Merveilles  delà  nat.,c\i.  30, 
p.  253.) 


3"2H 


CHAPEL 


CHAPEAUX  divers. 

1204.  —  11  li  coudèrent  (au  duc  de  Venise)  la  eroiz 
en  un  grant  chapel  de  coton,  porce  que  il  voloit  que  la 
gent  la  veissent.  (Villahardoin,  p.  28,  Etlit.  Buchon.) 

1225.  Capellarii  faciunt  capella  de  fultro  et  de  pennis 
pa'vonis  et  ptilea  de  ljombace  et  quedain  pileola  de  lanis 
et  pilis.  iUict.de  J.  de  Garlande,  g  17.) 


V.  117(1. 


Chapel.  Bibtiotlt.  Richel.. 
bonne,  267,  f  >  2  V, 


fds  de  Sor- 


1260.  —  Nu-,  chapelier  de  feutre  ne  doit  l'aire  chapiaus 
de  feutre  fors  que  d'aignelins  purs  sans  bourre...  nus  cha- 
pelier ne  doit  mètre  empoisc  en  ses  chapiaux.  {lleij.  d'Et. 
Boileau,  tit.  91.) 

V.  1300.  —  Des  champignons...  les  bons  sont  potiz  et 
ronds  en  forme  d'un  g  chapeau  de  feutre.  (P.  des  Crescens, 
I.  Ci.  .li.  34.) 

1302.  Le  roy  avoit  vestu  une  cote  de  saniit  ynde  et 
seurcot  et  mantel  de  samit  vermeil  fourré  d'hermines  et 
un  chapel  de  coton  sur  sa  teste.  (Joinville,  p.  31.) 

1323.  —  Les  chapeliers  de  Paris  peuent  mètre  en  leur 
chapias  autres  que  noirs,  de  quelque  colour  qu'il  soit, 
soit  camelins,  blancs,  perz,  bièvre  ou  demie,  bièvre  et  tous 
autres,  exceptez  les  noirs  chapiaus,  appareil  raisonnable, 
nécessaire  et  souffisant. 

1t.  Les  chapiaus  noirs  d'aignelins...  à  demi  cent  décha- 
înas noirs  aura  un  quart  de  fleur  tant  seulement. 

It.  Que  nus  ne  nulle  ne  puisse  fourrer  chapiaus,  que  la 
fourreure  suit  d'autel  drap  dedens  corne  par  dehors,  et  le 
facenl  de  tant  de  colora  et  de  pièces  corne  il  leur  plaira. 
(Addit.  au  reg.  d'Et.  Boileau,  p.  219.) 

1378.  -  Et  avoit  en  sa  teste  (le  roi)  un  chappel  à  bec 
à  la  guise  ancienne,  brodé  et  couvert  de  perles  très  riche- 
ut.  [Chron.  de  S.  Denis,  t.  VI.  p.  368.) 

1392.  —  XIX.  Le  mestier  des  ebappeliers.  —  On  doit 
ouvrer  oud.  mestier  des  chappeliers  de  bonne  euvre  et  de 
juste,  sens  faire  faulecteiz  et  de  bonnes  estouffes. 

C'esl  assavoir  de  bonne  lenne  de  Paisque,  de  lenne  de 
waienial  d'aignelin,  de  pois  (poils)  de  bièvre,  de  p. us  de 
lièvres,  de  pois  de  conis  et  de  coulais  (blaireau);  et  qui 
qui  onques  y  mesprenroit,  ne  qui  ouvreroîl  d'autres  es- 
loufTes  qur'  si  dessour  ne  soient  nomméez,  il  perderoit 
lOsolz.  (Stat.  des  métiers  de  Met*,  (  13.) 


\\            Mereaua  det  chapeliers  de  /'un*. 
si     Plombs  historiés  de  la  Seine. 


1483.       r 2  chappeaulx  non    Frisez  poui  lad.  Bgf 

|lo  roi)     ■■      t 


Pour  "l  autres  chappeaulx  noirs,  faiz  à  l'aiguille,  38  s. 
i  il.  t.  (3"  Cpte  roij.  de  Guill.  de  Vanje,  f-84.) 

1468.  —  Nostre  roy  s'habilloit  fort  court  et  si  mal  que 
pis  ne  pouvoit,  et  assez  mauvais  drap  portoit  aucunes  fois, 
et  un  mauvais  chapeau  différent  des  autres,  et  une  image 
de  plomb  dessus.  (Comines,  1.  2,  ch.  8.) 


1306.  —  Chapel  de  fauconnier.  Fauconnerie  de  Fré- 
déric II,  Biblioth.  Richel,  ms.  franc.,  n»  12i00,  f  145  ■ 


1476.  —  Ne  sera  reçu...  jusqu'à  ce  qu'il  ait  fait  un 
chef  d'oeuvre,  c'est  à  scavoir,  un  chapeau  velu  dedans  et 
dehors,  de  3  livres...  un  chapeau  d'une  livre  et  demie  et 
un  chapeau  rais  blanc  d'une  livre. 

Après  qu'il  aura  fait  un  chapeau  suffisant  du  prix  de 
5  sols,...  sera  tenu  paver  à  lad.   confrairie  2  s.  6  d. 

Et  seront  tenus  lesd.  chapeliers,  chacun  en  droit  soy 
faire  bon  ouvrage  marchand,  sans  y  mettre  laine  qui  ne  soit 
marchande,  et  sans  y  mettre  poil  qui  ne  soit  de  brebis. 
(Stat.  des  chapeliers  de  Nantes,  p.  41)  à  51.) 

1484.  —  4  chappeaulx  faiz  à  l'esguille,  dont  il  en  y  a 
l'un  d'escarlate,  l'autre  tanné  et  2  noirs,  pour  le  service 
diid.  Sgr  (le  roi),  au  feur  de  25  s.  t.  le  chappeau  d'escarlate, 
et  73  s.  (i  d.  des  autres.  (6°  Cpte  roy.  de  P.  Bricunnet, 
1°  245  v».) 

1530.  —  Et  notez  que  des  chappeaulx,  les  ungs  sont 
ras,  les  autres  à  poil,  les  aultres  veloutez,  les  aultres 
taffetassez,  les  aultres  satinisez.  (Gargantua,  1.  1,  oh.  13.) 

1536.  —  Son  chapeau  esloil  de  veloux  violet  cramoisy, 
fait  en  façon  de  degrés  et  pardessus  une  pointe;  il  estoit 
tout  pourlilé  de  lil  d'or,  à  l'eutour  une  couronne.  Le  reliras 
l'ait  à  oreilles  estoit  tout  semé  de  perles  et  enrichi  de 
chaisnes  et  bagues  jusques  à  la  pointe  de  dessus  où 
peudoit  une  grosse  boupe  d'or,  {Monstre  du  Mystère  des 
apôtres,  p.  61.) 

1575.  —  J'ay  trouvé  un  nombre  infini  de  poissons  (co- 
quillages) que  nous  appelions  souriions,  des  quels  les  nn- 
Chelets  en  enrichissent  leurs  bonnets  ou  cliappeaux  en 
venant  de  S.  Michel.  (Palissy,  p.  365.) 

1576.  —  Un  chapeau  de  taffetas  noir  avec  un  crèpo  de 
soie  pour  le  roy.  2  autres  chapeaux  noirs  garnis  de  taffe- 
tas, à  collions  de  crespe.  (Cb (es  de  '"  Cour  de  Navarre, 
lier.  d'Aquitaine,  t.  XI,  p.  Î95.) 


1585 

i  eistre, 

lit'l  ijr     , 

1586 

les  maisti 


—   Ung  chappeau   de  velours   mur 
lyant    ung    panache    blanc,    (lue. 


en   façon   île 
i    Mnnthoii- 


—  Si  aucun  veut  passer  niiislie  ilud.  métier.., 
lOront  leiius  leur  bailler  une  livre  de  laine  pour 

....peau  lïï/é  à  grand  bord  el  .'i  quartiers  de  laine 
pour  faire  un  chapeau  gris  de  conlelier.  Plus  3  quarts  de 
[aine  pour  faire  un  chapeau  garn^  pour  présenter  à  un  roy . 

(Stat.  det  chapeliers  de  Bordeaux,  p.  M9.) 

I59i.      2  grands  ohappeaux  de  castor,  ung  gris  et  un 

noir,  garniz  de  cordons  d'aigrul,  à   H)  esc.  pièce.  (3°  Cpte 

,,,,,    ',i,-  /■.  de  Labruyère,  r  89} 

1593.    —    POUr    6    chapeaux    laiil/.    île    poil    de    Counil. 
I       li  II.  I.i     I le   il  .il  gent  lill  avec  ell.li'IIU    une  natte 

d'argent  im  el  do  soie  Incarnate,  i  raison  de  I  sso.  cha- 
cun t  [rgtnterit  du  roi,  Biblioth,  Richel,,  nu.  11,808.) 


CHAPEL 


:;■:: 


1595.  —  Pour  un  cbappeau  île  pluie,  fort,  pour  -a  ma- 
jesté, 5  esc...  pour  un  chappeau  de  pluie  garny  de  taffe- 
183,  coiffé  picquce  et  crespe,  pour  sa  majesté,  5  esi :.  (■> 
Cpte  rmj.  de  /'.  de  Labrugere,  foa  33-4.) 

1599.  —  J'ordonne,  qu'il  lui  Eoît  donné  un  chapeau  de 
de  velour  noir,  là  où  il  y  a  au  cordon  17  agathes  historiées, 

garnies  d'or  et  une  plus  grande  où  il  va  un  S.  i. ge, 

garni  de  même. {Testant.  3e/.  de  CAarmo/ue, p.  138.] 

1647.  —  J'.iy  paie  30  solds  pour  3  chaînettes  de  fei 
pesant  7  Iiuï-.ju\  i|uelles  pendent  dans  l'église  le  cha- 
peau de  l'éminentissime  cardinal  Sadolet  et  les  chapeaux 
de  l'illustrissime  évéque  Sacratel  celui  d'un  autre évêque. 
(L'abbé  André,  Extr.de»  n-n.  capital,  de  l'égl.  de  Car- 
petit  ras,  Rev.desSoc  sav.,  1872, 2»  sem.,  p.  116.) 

CHAPEL  de  paille  et  de  til. 

1387.  —  Pour  la  garniture  de  2  chappeaulx  de  paille, 
les  quels  ont  esté  fouirez  de  ceudal  tiersain  en  graine  et 
frangez  de  franges  de  Un  or  de  Chippre,  et  furent  bro 
dez,  il  1.  8  s.  p.  (8<>  Cpte  roij.  deGuiII.  Brunei,  P  169  \ '.) 

1396.  —  Pour  un  grant  chappel  de  paille  de  Lombard  ie 
(un  autre  semblable  est  dit  :  en  paille  de  Milan),  fourré  de 
ccndail  vermeil  tiercelin  et  frangé  de  franges  de  soye  tout 
autour,  des  3  couleurs  du  roj  N.  S.  (blanc,  vermeil  et  non), 
à  une  plume  double  de  8  plumes,  4  1.  16  s.  p.  (8*  Cpte 
roij.  deCh.  Poupart,  f°85.) 

1401.  —  Pour  200  ebappeaulx  de  til(écoree  de  tilleul) 
achetez  au  lendit  pour  envoyer  à  Coucy  devers  Mous.  d'Or- 
léans, pour  ce  12  I.  p. 


V.  1300.  —  Les  plumes  des  masles  soûl  1res  belles  et 
pour  ce  sont  propices  à  faire  chapeaulx  et  paremens  pour 
pucelles.  iP.  des  Crescens,  I.  9,  c.  83.) 


\V   s.  —  Chapel  de  paille.  D'après  une  peinture 
italienne. 


A  Jehan  .lodouin  chappellier,  pour  2  chappeaulx  de  til 
moyens  doublés  de  satin  vermeil,  frangez  à  doubles  ranges 
de  franges  d'or  et  de  soye  de  3  couleurs,  c'est  assavoir 
vermeille  notre  et  blanche,  l'un  pour  Mons.  de  Guienne 
et  l'autre  pour  Mons.  de  Touraine,  100  s.  p.  [Argenterie  de 
la  reine,  9'  Cpte  d'Hémon  Raguier,  f  55  \u  et  58.) 

1405.  -  Pour  3  chappeaulx  de  til  noir  et  3  chappeaulx 
de  til  blanc  doublé  de  cendal  pour  N.  Sgrs  de  Guienne,  de 
Touraine  et  de  Ponlieu,  G  1.  S  s. 

Pour  3  chappeaulx  de  til  blanc  sengles,  et  a  en  cha- 
cun une  plume  en  6,  au  pris  de  16  s.  la  pièce,  i  Argente- 
rie de  la  reine,  3    Cpte  de  ./.  Leblanc,  f  121.) 

1572.  —  François  Marie,  duc  d'Urbin,  étant  en  liresce 
(à  Brescia)  avec  Testât  de  capitaine  général  pour  la  sei- 
gneurie de  Venise,  eu  l'an  1526,  commença  a  porter  des 
chapeaux  de  paille  et  soudain  toute  la  noblesse  se  mit  à 
faire  le  semblable,  qui  auparavant  se  fut  hontoyée  d'en 
porter;  si  bien  que  depuis,  la  coustume  n'en  a  guère  cessé 
en  toute  l'Italie,  (lîelleforest,  L'agricult.  de  Gallo,  14' 
journée,  p.  276.) 

CHAPEL  de  paon. 

1234.  —  Pro  capellis  de  til t ro  et  pavone  et  sambuis  et 
aliis  bamesiis...  22  l. 

Pro  capellis  de  liltro,  pavone.  aslachiis  ad  aurum  et  pro 
serico  l'J  I.  10  s.  (Rec  des  Hislor.  de  France,  t.  XXI, 
p.  213-4.) 

1260.  —  (Juieonques  veut  e>tre  chapeliers  de  paon  à 
Paris  estre  le  puet  franchement. 

...  Se  chapelliers  de  paon  met  seur  chapeau  de  paon 
eslain  doré  h  quex  estains  n'est  pas  seurargenlés  avant 
qu'il  ne  soi!  dorés,  Tuevre  esl  fause. 

Leur  mestier  n'apartient  fors  que  a?  esglises,  aus  che- 
valiers et  aus  bans  homes.  (Reg.  d'Etienne  Ùoileau,  lit.  93.) 


V.  1300.  —  Cliapel  de  paon.  Bibliotll.  Rieltel. 
ms.  allem.,  n"  32. 


1302.  —  Je  le  vi  (S.  Louis)  aucune  foiz  en  été...  un 
niante!  de  cendal  noir  entour  son  col  et  un  chapel  de 
paon  blanc  sur  sa  teste.  (Joinville,  Edit.  du  Louvre,  p.  11.» 

1351.  —  Kathelot.  la  chapellière,  pour  un  chappel  de 
paon  à  ".raut  roe  couvert  dedenz  et  dehors  de  brunette, 
garni  d'un  grant  laz  de  soye,  délivré  à  Mous,  de  Chalon, 
pour  la  colle,  le  paon,  soye  et  façon  dud.  chappel,  6  1 
{Cpte  d'Et.  de  la  Fontaine,  f    -Ji.j 

1385.  —  Pour  2  chappeaux  pour  le  confesseur  du  roy  et 
pour  son  compaignou,  couversde  brunète,  faiz  déplumes  do 
paon  et  doublés  de  cendal  à  grant  las  de  soie,  en  manière 
de  prélat,  16  1.  t.  (Cjites  de  l'écurie  du  roi,  f  67  i 

1420.  —  L'iil;  chappeau  de  plumes  de  paon  fùeilleté 
aux  bon/ de  plusieurs  fleurs  d'or  sodis:  (Inv.  de  Philippe  le 
Bon.) 

1469.  —  On  grant  chappeau  de  plume  garny  d'orfave- 
n  •  d'or,  esmaillc  de  blanc,  de  bleu,  de  vert  et  de  ronge, 
le  quel  est  dans  ung  estuy  de  cuir  fermant  à  clerï.  (Inc. 
de  Marina-rite  de  Bretagne,  p.  60.) 

1597.  —  3°  rang  qui  sont  les  meslicrs  médiocres,  plu- 
massiers  de  panaches  dit  anciennement  cbappelîer  de 
paon.  (Edit,  cit.  Litlré,  v°  Plumassier.) 

PROVENANCES 

Albanie.  —  Chapeau  de  forme  allongée  à  large 
bords. 

1536.  —  Chapeau  d'Albanais...  Pileus  altus  in  speciem 
coni  eductus  Cujusmodi  mine  soient  quidam  ex  grœcis 
gestarc  (Hob.  Ëstienne,  De  re  vestiaria,  7.) 

1575.  —  Chapeau  d'Albanais.  Pileus  in  coin  fastigiuin 
assurgens.  (Junius,  Nomenclator,  ch.  76 

Allemagne.  —  1390.  —  2  chappeaulx  de  veloux  noir 
doublés  tout  un  à  ploy.  en  fie  in  d'Alemaigne...  baillés  à  Au- 
debet  Delestre,  premier  sommeilliés  de  cor|  s  de  Mons.  le 
duc  d'Orliens.  Il"  Cpte  rmj.  de  Ch.  Poupart,  f-  142  v  .i 

1404.  —  Pour   un  grand    chappel  à  grant  roue,  de  ve- 

Inyau  noir  sur  soye   en  trippe,  en   fa nouvelle  d'Alle- 

maigne,  5  1.  p.  ICptes  de  la  Cour  de  Charles  17.  liiblmtli. 
Richel.,  ms.  6713,  C  45.) 

1455.  —   A  Bannequin   Breff,  marchant   d'Alemaigne, 

pour  un  chappeau  cris  crespé  pour  UdS.  (Charles  de 
France).  13  s.  9  d.  t.  f  Argenterie  dé  la  reine.  1  ■  Cpte 
de  J.  Boehetel,  f°87.) 

1458.  —  Pour  un  chappeau  gris  à  court  poil,  d'Ale- 
maigne... pour  le  doubler  de  trippe  de  veloux  gris  par 
dessoubz  le  boit  et  de  satin  gris  par  le  dedans  de  la  le- 
tière,  "27  s.  6  d.  —  Pour  demie  aulne  de  trippe  de  veloux 
gris,  6  I.  16  s.  6  d.  —  Pour  un  quartier  de  satin  plain  cris, 
15s.  t.  (1"  Cpte  roy.  de  P.  Burdelot.P  71  v  ».) 

1576.  —  Ung  chappeau  de  velour  noir,  pOinctU  à  la  fa- 
çon d'Allemaigne,  couvert  de  1  quart/,  de  frangette  de 
soye.  i  Inc.  du  citai,  de  Ifomei  y.  i 

liiiABAXT.  — En  hcdxxix  lad.  infante  de  Portugal  (depuis 
duchesse  de  Bourgogne)  avoit,  .  un  chapperon  en  . 


328 


CHAPEL 


de  velours  bleu  et  dessus  ung  chappel  de  Brabaut  broché 
d'or.  (Mém.  de  S.  Remy,  ch.  151.) 

Espagne.  —  IS36.  —  2  chappeaulx  de  lînfeustre  d'Es- 
paigne,  couvers  de  taffetas  bordez  tout  autour  de  fin  ve- 
Ioux  noir,  garnys  tout  autour  de  plumes  touffées  par  le 
bout,  façon  de  queue  de  regnart  et  de  brides  de  taffetas, 
livrez  à  2  petits  chantres  (de  la  chambre  du  roi)  pour  leur 
service. 

2  petiz  bonnetz  rouges  à  aureilles,  façon  de  Millau, 
garnys  tout  autour  à  2  rancs  de  ruban  de  soye  large  ren- 
forcé, façon  de  Tours,  et  entre  2,  assis  ung  petit  ruban 
noir  estroit  en  façon  do  neuz  à  cordelières,  livrez  ausd. 
petiz  chantres  pour  leur  servir  à  porter  soubz  leursd.  chap- 
peaulx, 35  s.  t.  (8e  Cpte  roij.  de  Nie.  de  Troues,  (•>  B2.) 

1560.  —  6  chappeaulx  de  feutre  d'Espaisne  noir  fort 
excellans,  tous  couvertz  de  corapartimens  i'aietz  à  ches- 
netes  pratiqué::,  de  2  arriére  poinetz  aux  2  eoslez  desd. 
chesnettes  et  praticqués  tout  de  fine  soye  de  Grenade 
non'',  ouvraige  fort  pénible.  Lesd.  chappeaulx  choisis  et 
retenns  par  led.  Sgr  (le  roi),  90  1  (3e  Cpte  rotj.  de  David 
Blandin,  f°57.) 

Florence.  —  1560.  —  I  capelli  di  paglia  liorentina  per 
l'estade  son  riputati  assai,  et  quei  di  giunchi  o  di  vimini 
0  di  paglia  son  da  cardinal i  de  villa.  I  più  lini  son  quei 
da  cardinale  vero  et  i  più  tristi  son  quelli  che  i  superiori 
fan  no  ai  sudditi  loro.  (Carzoni.'  La  pimza  universale,  cap. 
102  ) 

Milan.  —  1404.  —  Un  grant  chappel  à  roue,  de  paille 
de  Milan,  doublé  de  satin,  pendant  à  7  gros  las  de  soye, 
à  une  plume  double  de  8  plumes  des  4-  couleurs  du  roy 
mond.  Sgr.,  garnv  d'or  soudis,  ti  I.  p.  (23*  Cpte  roy.  de 
CM.  l'impart,  f°  3-4  v°.) 

TURQUIE.  —  1471.  —  7  chappeaux  à  la  faezon  de  Tur- 
quie, les  uns  gris,  les  autres  vers  et  noirs.  [Inv.  du  roi 
Unie  à  Angers,  P  17  v°.) 

CHAPELET.  —  Synonyme  de  chapel  dans  Le  sens 
de  couronne,  guirlande  nu  bourrelet  et,  en  certains 
cas,  son  diminutif. 

1350.  —  Le  roi  lui  faisoil  grand  honneur  quand  il  lui 
dounoit  le  prix  de  la  journée,  et  lui  avoit  assis  et  mis  sur 
son  cher  son  propre  chapelet  d'argent  et  de  perles,  moult 
hou  et  moult  riche.  (Froissart,  1.  1.  pari.  I,  eh.  3211.) 

1455.  —  Taillé,  COUSU  et  fait  de  demie  aulne  de  ve- 
lûUX  noir  tiers  poil,  ung  bourrelet  ou  chappelet  pour  ma- 
il;    Magdeleue  de  France,  à  porter  sursoit  chief,  15  s.  t. 

|  \rgenterie  de  In  reine,  l"  Cpte  île  .1.  Bochetel.  f°4.2.) 

1517.  Que  f.uilx  tesmoins  pour  leurs  mauvais  language 
T'ont  fait  porter  au  chef  h'  chapelet. 
(Midi.   Menot,  Seniiim  de  lu  Passion,  I    221)  v°.) 

CHAPELET.  -  Au  \vi  siècle,  l'acception  mo- 
derne du  mol  s'attache  à  l'objet  île  dévotion  connu 
depuis  le  mi   sous  le  nom  de  palenôtre. 

1529.  —  A  maistre  Mathée  Dalvassar  de  Vérone,  gra- 
veur  dud.  Sgr  (le  roi),  pour  3  cbappelletz,  l'un  d'aguates 

'!'■   marques   d'or   esmaillé   do    blalli',    l'autre    de.  jaspe   Verl 

et  l'autre  de  jacyntne,  livre/  aud.  Sgr.,  isi  i.  ni  b.   [Cpte 
dei  menu»  plais  in  du  roi,  P  18.-) 

1530.  —  8  chappelelz  d'or  en  façon  de  vases  et 
.!  autres  i.ni  t/ji  ri  m  elles  d'or  et  corne,  cymentez  ensemble, 

marquez  d'or  avec  ung  dixain  de  mes s,  et  nue  saine  turc 

d'oi  d  ca ■  e  maillez  de  I  urq [Ibia.,  P  19.) 

CHAPELET.  Parmi  les  nombreuses  dispositions 
du  linge  ouvré,  le  chapelet  esl  un  façonné  à  grains. 

1630.       I  ne  nappe  de  lin  t. i  de  chappelet,  longue 

di    i  mine    i i  i  doigts,  largo  d'une  aulne,  à  chaque 

i>  oit  3  li ii i  •  i 

i  ne  nuire   nappe  de   lin  I le  chappelet,  entourée 

do  cai  i  •  au      i  i  baque  boul  3  ranchea  de  lu 

i  no    lergeuro  lonf rime   uni i    large  do   demi 

aulne,  moitié  chappelet  et  grand  Venise,  au  bout  du  shap- 
pelel  une  nu,-  de  limoge  el  un  grand  Vcniso  limogé  en 
ii  lieux,  avec  mie  petite  ci  ois  au  boul.  [Inv  dé 
l'igl,  S.  Anatole  de  Salins,  p   550,  554  i 

CHAPELET.  —  Tortil  ou  garde-nappe  faisant 
l'offlci  de  valet;  ion  usage  sYsi  conservé  dans  les 
laboratoires. 


1600.  —  Asseoir  les  chaudrons  et  bassins  poinctus  sur 
des  borlets,  torces  ou  chappelets  pour  les  garder  de  tou- 
cher au  pavé.  (01.  de  Serres,  Théâtre  d'aorte,  1.  8,  en.  3.) 


V.  1 130.  —  Chapelet.  D'après  un  ms.  italien  app. 
à  l'auteur. 


1606.  —  Chapelet  ou  éclisse  à  mettre  le  plat  sur  la 
table.  Repositorium  disci  vel  catini.  (Nicot.) 

CHAPELET.  —  Espèce  de  chaperon  posé  sur  l'ar- 
çon d'une  selle,  d'où  pendent  des  étrivières,  des  sac- 
coches  ou  des  fontes.  Cette  pièce,  dont  on  se  sert 
encore  aujourd'hui,  est  bouclée  comme  le  surfaix. 

1498.  —  N°  25.  3  eslrivières  dud.  drap  d'or  frisé, 
avecques  les  chappelletz  attachez  à  iceulx.  [Inv.  d'Anne. 
de  Bretagne.) 

1616-  —  Ne  poiibans  plus  durer  sans  estriers,  il  nous 
lit  acheter  à  chacun  un  chappelet.  (A vent,  du  baron  de 
Fœnette,  p.  25.) 

CHAPELET.  —  Dans  la  danse  au  chapelet  le  cava- 
lier, roi  Ile  d'une  couronne  de  fleurs,  embrassait  à 
.i  tour  de  rôle  la  dame  à  qui  il  donnait  la  main. 

1450.  Item  s'en  dance  au  chappellet 

Trois  à  trois,  ou  à  danse  r le 

Mettez  à  vosyeulx  ung  volet. 
Pour  foiiyr  reste  joye  du  monde. 
...    Puis  quant  venoit  au  chappelet 
Qu'est  une  dance  que  l'un   bayse. 
(L'ainuni  rendu  cordelter,  p.  591  el  535.) 
1470.    —   Qu'il  ne   doibt    point  danser    aux    niques   ni 
autre  pari  avec  aad.  dame,  ni  celle  prendre  au  chappelet. 

...  Quand  vint  de  recbef  à  danser  au  chappelet,  led. 

gallaud  se  mit  à  danser.  El  après  ce  qu'il  cust  le  chappelet 
à  son  tour,  se  vint  présenter  à  elle,  la  quelle  le  récent; 
mais  quand  vint  que  led.  gallaud  tendoit  la  bouche  poui 

la  baiser,  elle  tourna  la  teste  de  l'autre  costé  eu  le  refu- 
sant tout  court.  [Aresla  amorum,  5  et  '.!(!,  P"  37  et  1ii5  v".) 

CHAPELIER.  Capeline  de  mailles  qui,  dans  le 
COStame  de   guerre  des  \H"  et    MIT'   siècles,  n'esl    Le 

plus  souvent  que  le  capuchon  et  le  prolongement  du 
haubert.  Sous  le  heaume  et  le  chapelier  qu'il  recou- 
vrait,  llioi d'armes  portail   en  nuire  une  i  mile 

intérieure  posée  directement  sur  la  tête. 
\.  ii60  i.i  capeliers  csi  dedans rnus, 

l.l    eies    eslolle  par  dosons. 

Au  dérompre  du  capeler 
Convint  le  hiaume  dévaler. 

[Athit  et  Propnelias,  P  134.) 
i  leo.         Granl  cop  ii  dono  en  l'eai agu, 

.lus  qu'à   la  coite  l'a  fendu 

Cent  .les  mailles  du  chapelier 
li  iist  sentir  | saillir], 

[Flore  ri  Blancef,  v.  UJ8.) 

\       1250.  El    pal    dessus    l.l   rnill'o    freina    le    capeler. 

Du  plus  lrè«  dur  ai  hier  que  on  pOUSl  Irnver. 
llesiis    |e   eapel    list   un  verl   elme    freiner 

[Flerabi'Ot,  \   816.  i 


CHAPELLK 


32fl 


CHAPELLE.  -  J'éli do  ce!  article  le  côté  ar- 
chitectural, dont  l'étendue  échappe  à  toute  descrip- 
tion, pour  noter  les  acceptions  spéciales  du  mot. 
La  plus  Fréquente,  dans  les  c ptes  et  les  inven- 
taires anciens,  s'applique  à  l'ensemble  des  vête- 
ments liturgiques  et  des  parements  de  l'autel  et  du 
chœur. 

Les  premiers  se  composent  de  chapes,  chasubles, 
dalmatiques,  tuniques,  étoles,  manipules,  aubes, 
ceintures,  amicts  el  collets  (voy.  ces  mois;,  auxquels 

s'ajoutent,  poui    l'ofûce  des   évéques,  I itre,  les 

chausses,  les  souliers  ci  le  grémial. 

La  série  des  ornements  de  l'autel  el  du  chœur 
comprend  les  nappes  et  couvertures,  le  fronticr 
(devant  d'autel),  le  dossier  (pièce  de  retable),  les 
coussins,  la  couverture  du  lutrin,  (lu  trône  pontifi- 
cal el,  dans  une  chapelle  royale,  la  liousse  du  siège 
destiné  au  souverain. 

1372.  —  lue  chapelle  blanche  de  samit  de  Lucques  sc- 

n de  lettres  d'or,  lourrée  de  samit  vermeil  ci  semée 

ri'aubesours  (?),  et  estoient  les  or  trois  de  broderie  de  la 
vie  Nostre  Dame,  c'est  à  scavoir  3  chapes,  une  chasuble, 
tunicque,  dalmatique,  '■'•  aubes,  -  estoîles,  3  fanons  et  draps 
d'ostel,  c'est  a  scavoir  fronticr,  dossier,  de  mesme  une 
nape  parée  de  broudciio  de  la  vie  Nostre  Dame  et  des  ar- 
mes de  lad.  dame,  de  même  les  orfrois  de  lad.  chapelle  et 
3  ceintures  de  soyc  blanche.  Prisé  600  fr.  d'or  sans  les  fer- 
moirs «les  chapes.  [Testam.de  Jeanne  d'Erreur,  p.  loi.) 

1380.  —  V  10  il.  Cliopelles  blanches.  La  grant  ehap- 
pelle  qui  est  de  camocas  d'oultremer,  brodée  à  ymages  de 
plusieurs  ystoires.  El  sont  les  ymages  et  les  orfrniz  de  lad. 
chappelle  pourfillcz  de  perles.  En  laquelle  a  froutier, 
dossier  etletrin,  couverture  de  chayère  à  prélat,  5  chappes, 
chasuble,  tunicque,  dalmaticque,  3  aubes  parées,  3amytz 
déparez,  -  colliers,  2  estoîles,  3  fanons. 

ht  y  i  avecques  lad.  chappelle  une  tunicque  et  dalma- 
tique de  camocas  blanc  d'oultremer,  et  sont  pareil:  et  or- 
froisiées  a  fleurs  de  lys,  et  y  a  aussi  unes  cendalles,  c'est 
assavoir  le-  (hausses  de  camocas  brodées  sans  perles  et 
les  selliez  brodez  et  orfroisiez  à  perles,  et  avec  ce  la  cou- 
verture  de  l'autel  qui  est  de  camocas  sur  champ  vermeil 
à  petilz  bezaus  jaulnes. 

El  aussi  y  a  une  petite  touaillc  à  ineetre  sur  le  giron 
du  prélat  (grémial),  qui  est  brodée  à  fleurs  de  lys  et  à  pa- 
pillons ans  armes  de  Bourgogne. 

Et  aussi  y  a  la  couverture  du  siège  pour  le  roy,  qui  es* 
de  camocas  d'oultremer  blanc  bordé  de  veluyau  vermeil, 
sur  le  qoel  veluyau  a  K.K.  et  couronne  d'or.  Et  y  a  pour 
lesd.  prélatz  une  aumuce  de  gris  fourrée  d'erinynes  avec- 
quez  2  surpliz. 

N°  1068.  —  Une  autre  chappelle  blanche  de  quoy  les  ta- 
bles sont  de  samit  brodées  à  ymages  et  aux  2  boutz  les 
armes  de  France,  et  sont  les  garnemenlz  de  camocatz  blanc 
brodez  à  rondeaulx  el  dedens  les  rondeaulx  à  papegaulx 
d'or. 

Et  sont  les  orfroiz  brodez  à  aigles  d'or  à  compas  de 
perle- et  à  fleurs  de  lys  gamys  comme  dessus  sans  nappe 
parée.  Et  lut  achetée  a  l'exécution  de  l'archevesque  de 
Reims,  (/ne.  de  Charles  V.) 

1399.  —  lu  vestement,  c'est  assavoir  3  copes,  3  aubys 
I  touaillc  ove  I  longe  parure,  "2  lunules,  1  chesible,  I  cor- 
poras,  1  ceverture  pour  le  deskant  (lutrin)  de  drap  d'or 
blanck  ove  cerf,  ove  -  rydellez  baluz.  I  frountell  et  sur- 
frontell  d'une  suyte  et  |  auterston  (pierre  d'autel  i.  !  co- 
verture  pur  l'auter, de  drap  de  baudckyn  bleu  pantsez. 
[Rôle»  (le  l'Echiquier.  Ancien!  kalendars,  t.  III,  p.  359  ) 

1*19.  —  Ex  dono  hone  memerie  domini  Guillermi  epis- 
copi  Amb.  sunt  alia  ornamenta  preliosa  operata  super  sa- 
mlliim  album  eu  ni  rosis  aureis  et  in  medio  rotarum  sunt 
flores  liln,  castra,  boues  et  griffones,  etsunt  omnes  petie 
uniformes  forrate  de  sindone  rubeo.  lu  i|uibus  ornamentis 
sunt  petie  que  secuuntuc  :  Primo  ùna  casula  cujus  auiï- 
fnsi a  operata  sunt  cuin  sentis  pellatis,  il.  tunicella,  dalma- 

tica,  2  stole,  3  manipuli  et  3  colaria  et  3  allie  parate  ante 
et  rétro,  de  opère  omnino  consimlli.  (/ne.  de  la  cathéd. 
d'Amiens,  p.  318.) 

1424.  —  lue  chappelle  entière  de  diaspre  inde  azurée 
semée  de  serpenlelles  et  le  bout  des  fueillcs  d'or  de  Chip- 


pre,  et  sont  les  orfraiz  componés  de  veluiau  blanc  et 
vermeil,  brodez  à  lu  et  a  couronnes,  et  sur  le  vermeil 
a  ung  liz  couronne  dessus  et  ilessoubz,  et  sur  le  blanc 
une  lueill  ■  ;m\  armes  de  France  fueillclées  d'or  tout  au 
loin',  prisée  60  l.  p.  llnv.  des  chappelles  de  Charles  VI, 
l»48V.) 

1438.   -  Une  chappelle  entière  de  soudarin  blanc,  c'est 

assavoir  3  chappes  ,1, ^  quelles  les  ■>  s.mt  simples,  de  sou- 
darin  à  papegaulx  d'or  a  bons  orfrois  ouvrez  à  ymagea  de 
brodeurc,  la  tierce  esl  de  -nuit  blanc  brodé  à  demis  ymages 
d'or  de  sains  et  de  saintes.  Chasuble,  dalmatique  et  tunique 
de  drap  pareil,  3  CStoles,  3  fanons,  el  encore  y  a  nue  dal- 
matique et  tunique  dud.  drap  pareil.  5  aubes  parées  d'au- 
Ire  drap  de  Lucques  blanc  et  4  amitz  parés,  et  les  donna 
pappe  Grégoire  XI*  eu  janvier  1375.  llnv.  de  X.-l).  de 
Paris,  {■'  26.  > 

1 457.  —  Ordonnons  el  donnons  à  lad.  église  de  N.  D.. . 
une  chappelle  cl  vestemens  de  velours  cramoisis  bordez  à 
plumes  de  paon,  c'est  à  scavoir  chappe,  chasuble,  diacre, 
sousdiaere  el  parement  d'autel  et  ciel.  (Testant,  du  duc 
Pierre  II.  I).  Horicc,  llist.  île  Bretagne,  t.  Il,  col.  1704.) 

1504.  --  l.a  chappelle  Mgr  S.  Thomas  de  Cantourbie, 
de  drap  noir,  garnie  de  chasuble,  tunique  et  dalmatique 
tous  d'un  drap,  avecques  une  estnlle  et  fenol  de  drap  d'or 
doublé  de  sandail  vermeil,  un  collier  semé  de  boulions 
d'argent  (cet  objet  existe  encore  et  a  été  publié),  uneaullie 
parée  de  drap  îiiesuies  de  lad.  estolle,  une  saincture  rouge 
de  soye  en  manière  de  sangle  et  sont  31  boulions  d'argent 
en  lad.  estolle  et  y  en  fault  8,  et  oud.  fenol  (manipulej 
sont  39  boulions  d'argent  et  y  en  fault  ung,  et  oud.  collier 
sont  27  boulions  d'argent  et  y  en  fault  2  seulement  ..  et 
sont  lesd.  eslole  et  manipulon  bordez  de  plateines  d'argent 
ausquelles  bordeures  pendent  6  sonnettes  d'argent  et  ou 
manipulon  0  autres.  (Inr.  de  la  cathedr.  de  Sens  \ 

1618.  — Une  chapelle  de  tahis  rouge  contenant  la  cha- 
suble, diacre  et  sous  diacre  (Inr.  de  l'égl.  S.  Louis  des 
François,  p.   l.i.i 

1 648.  —  Une  chapelle  de  velours  verd,  assavoir  les 
2  paremens  hault  et  bas  de  l'autel,  où  il  y  a  2  grandes 
croix  de  broderie  d'or  et  les  3  pentes,  le  parement  de 
nappe,  le  pavillon,  la  chasuble,  i  tuniques,  estoîles  et  fa- 
nons avec  les  parures  de  aubes  et  amiclz,  6  chappes,  le 
soc  et  chape  du  spé,  le  jubé,  2  orellers,  la  bonne,  le  vo- 
let et  le  tappis  de  la  croix,  les  orfroiz  desd.  chappes  et 
tuniques  de  toille  d'or  et  soye  noire  avec  bords  de  brode- 
rie d'or  et  les  rideaux  de  tabis  vert  en  broderie  d'or,  le 
I  »ut  gainy  de  franges  et  mollet  d'or.  Icelle  chapelle  faicte 
du  temps  de  MM.  Lemasle  et  Laurent,  fabriciens  |v.  1638). 
(Inv.  de  X.-l).  de  Paris,  P8.) 

CHAPELLE  degarème.—  Une  chapelle  de  carême, 
si  riche  qu'elle  fût,  était  empreinte  d'un  caractère 
de  deuil  qui  convient  à  celle  période  de  l'année  litur- 
gique. Les  brillants  tissus  brodés  et  dorés  faisaient 
place  à  des  ornements  d'un  goût  plus  sévère  ;  les 
parements  de  l'autel  étaient  couverts  de  peintures  en 
grisaille  sur  fond  blanc.  Un  certain  nombre  d'objets 
de  ce  genre  figurent  dans  les  inventaires  de  Charles  Y 
el  de  Charles  VI.  C'est  dans  ce  dernier  que  nous 
avons  pu  découvrir  une  description  sommaire, 
mais  suffisamment  précise,  du  retable  antérieur  à 
13S0.  qui  a  passé  de  Narltonne  au  quartier  des  dessins 
du  Louvre  et  qui,  suivant  toute  probabilité,  est  dû 
au  pinceau  de  maître  Girard  d'Orléans,  peintre 
imagier  des  rois  Jean  el  Charles  V.  el  denl  le  nom 
est  plusieurs  l'ois  cité  dans  les  documents  contem- 
porains. 

Ce  curieux  spéciniem  de  l'art  fiançais  au  \l\o  siè- 
cle, peint  en  détrempe  sur  soie  blanche  el  mentionné 
ici  sous  le  numéro  -  à  la  date  de  I  \i\  était,  comme 
on  le  verra,  une  pièce  de  dossier,  c'est-à-dire  posée 
au-dessus  de  l'autel.  J'en  complète  la  description  par 
celle  qu'a  donnée  M.  de  Guilhermy  dans  les  Annales 
archéologiques  de  Didron  (t.  XXII,  p.  61),  où  elle 
accompagne  de  nés  lidèles  reproductions  de  l'objet. 

«  7  arcades  en  ogive  trilobée  encadrent  un  pareil 


330 


CHAPELLE 


nombre  de  scènes  :  d'un  roté  la  Trahison  de  Judas, 
la  Flagellation,  le  Portement  de  croix;  au  milieu  le 
Sacrifice  du  calvaire;  de  l'autre  côté  la  Mise  au  tom- 
beau, la  Descente  aux  enfers,  l'Apparition  à  la  Made- 
leine. Le  sujet  central,  plus  développé  que  les  autres, 
est  accompagné  de  l'Eglise  et  de  la  Synagogue, 
désignées  par  leurs  attributs  ordinaires;  d'Isaie  qui 
montre  à  l'Eglise  l'accomplissement  des  prophéties, 
et  de  David  qui  adjure  la  synagogue  de  reconnaître 
le  Christ;  enfin  d'un  roi  et  d'une  reine,  pieusement 
agenouillés,  qui  occupent  ici  la  place  constamment 
réservée  aux  donateurs  dans  toutes  les  compositions 
de  ce  genre.  Pour  si  peu  qu'on  ait  étudié  l'iconogra- 
phie historique  de  notre  pays,  on  n'éprouve  aucune 
hésitation  à  nommer  ces  deux  augustes  person- 
nages par  leurs  vrais  noms  de  Charles  V,  et  de  Jeanne 
de  Bourbon,  sa  femme.  » 

1328.  —  l'uur  un  sainit  puur  une  chapelle  de  karesme 
pour  nous,  d'euvre  sarazinoise,  à  faire  dossier,  chesuble 
d'autel,  estolle  et  fanon,  9  1.  —  Pour  ceudal  blanc  pour 
fourrer  lad.  chapelle,  65  s.  8  d.  —  Pour  toille  blanche 
pour  fourrer  le  drap  et  le  dossier,  20  s.  —  Pour  orfiois 
et  fringes  de  soie  mis  eu  lad.  chapelle,  20  s  —  Pour  lad. 
chapelle  pourtraire  d'imageries,  20  I.  (Cpte  de  l'Iirilel 
Manant,  kreh.  du  Pas-de-Calais,  A  474,  lixtr.  J.  M.  Ri- 
chard.) 

1380.  —  N°  1122.  Une  chappelle  cothidiane  (pour  ca- 
resraej  de  samit  blanc,  portraicte  comme  dessus,  et  en  la 
tablé  de  dessounz  ung  ymage  deNostre  Dame,  et  en  celle 
d'en  haultmig  Crucifiement  environné  de  plusieurs  ymages 
et  histoires,  garnye  connue  dessus  (frontier,  dossier,  estolle 
et  fanon,  aube  et  amyt,  avec  la  louai  Ile  parée);  et  est  lad. 
chappelle  bordée  de  gresles  bisectes  d'Or  ;  nommé  la  chap- 
pelle maistre  (;irard.  (Inv.  de  Charles  V.) 

1424.  —  N"  1.  L'ne  chappelle  de  sainit  blanc  pour- 
traicte  de  noir,  eo  In  table  d'amont  «le  l'Annonciacion, 
du  CruceOement  et  en  celle  de  dessoubz  Dieu  en  majesté 
ou  iiiillieu  des  I  Evangélistes  entonr  et  plusieurs  ymages. 
Kl  la  chasuble  de  lad.  chappelle  pourtraicte  à  ymages  à 
ung  orfroiz  de  béguine,  garnie  de  frontier,  dossier  estolle 
et  fanon,  aube  et  amit  avec  la  touaille. 

N  2.  Lue  chappelle  COtidienne  de  satin  blanc  pourtraicte 
de  blanc  et  de  noir,  en  la  table  d'amont  a  un  Crucefix. 
A  un  des  costelz  est  Dieu  que  l'on  bat  à  l'estache  et  de 
l'autre  coslé  Dieu  qui  est  ou  tombel.  Et  eu  la  table  de 
dessoubz  est  Nostro  Seigneur  en  sa  majesté  el  aux  I  coings 

i  les  I  evangélistes,  ci  la  ciuisubie  de  la  Création  du 

m le  a  un  orfntiz  de  satin  à  soleilz  de  broderie  et  chap- 
pelles où   est  escript  cledous  .lui  s,   ri  doublée   de  cendail 

tiercelin  vermeil,  aube  amit,  estolle  et  fanon  tout  de  mesmes 

et  la  ton. cille   parée  a  deiuv   apnstres,  prisée  00  I.  p,  i/zic. 

de»  chap.  de  Charles  VI,  ('«  50.) 

CHAPELLE.  Les  vases  sucres  ci  les  pièces  d'or 
fèvrerie  accessoires  employés  au  service  du  culte 
prennent  collectivement,  au  wr  siècle,  h-  nom  de 
chapelle.  Cette  acception  a  remplacé  la  précédente 
dans  la  langue  moderne. 

IS66. --  15 pièces  d'or  tervanl  pour  une  petite  chap- 
pelle  e  tant  en  une  petite  boette  de  boys  blanche,  r' 
1  ,,  ,  |u i-cc  ensemble  80  I.  t 

20  pièces  d'argent  doré  servant  à  lad.  chapelle,  pes.  2  o, 
0  i  et  demi,  prisé  110  s.  losd.  pièces  mises  en  ung  es- 
luy  long  couvert  denoyr.  >/»•■   ''"  du*  de  tfevers,  y.  32.) 

CHAPELLE.  —  La  calotte  Bphérique  qui  -uni te 

les  appareils  de  dîstillati i  même  de  chauffage  a 

motivé  le  nom  de  chapelle  d ï  à  divers  objel    ici 

u ■     .o  dôme,   comme  l'impériale  d' ■   litière, 

le    pavilloi h'    i  inii'iiiiiieiiienl  d'un   balon   de    con- 

i ■    Ci  ne     imilitude  le     fail   ranger  ici  sous  lu 

nienie  rubi  ique, 


N°  28.  A  M»  Jehan  de  Liège,  pour  2  cuves  de  bois  d'11- 
lande  à  baigner  et  2  chappelles  à  ce  appartenant. 

N°36.  A  Lotart  Bidaus,  chareticr  de  Tournay,  pour  avoir 
mené  sur  sa  charette  à  2  chevaux,  de  Paris  à  Arras,  les 
2  cuves  à  baigner  et  les  chappelles  à  mettre  dessus  icelles, 
4  fr.  et  demi.  (Achats  pour  les  couches  de  la  comtesse 
de  Hethel.) 

1410.  —  A  Henry,  le  potier,  pour  3  chapelles  à  eau 
qu'il  a  laites  pour  la  roine,  c'est  assavoir  pour  201  livres 
de  plomb  à  6  den.  la  livre  et  pour  façon,  au  prix  de  4den. 
la  liv.  [Cpte  desdèp.  de  Charles  17,  Monteil  xves.,  Hist.  7, 
note  36.) 

1498.  —  La  chappelle  ou  couverture  de  la  lictière  de 
drap  d'or  frizé,  de  3  lez  de  large  et  les  2  boutz  servans  à 
lad.  chappelle  bordez  de  veloux  cramoisy  et  doublés  de 
damars  noir.  (Inv.  d'Anne  de  Bretagne,  45.) 

V.  IS2S.  — Est  ordonné  qu'il  sera  fait  faire,  aux  dépens 
desd.  fraires,  une  figure  et  représentation  de  la  très  sainte 
et  adorable  Trinité  la  quelle  sera  mise  et  posée...  avec 
un  baston  ou  chappelle  dans  la  quelle  il  y  aura  pareille- 
ment une  petite  ligure  de  la  mesme  sainte  Trinité.  {Stat. 
de  la  confrairie  des  13  fraires  de  S.  Germain  de  Brieux, 
Monteil,  xvi"  s.,  stat.  40,  note  62.) 

17  16.  —  N'°  30.  Une  petitte  chapelle  ou  petit  deime  de 
cristal  de  roche  garni  d'argent  doré,  espèce  de  chef  d'oeu- 
vre en  bijoux  donné  par  René,  roy  de  Sicile  et  duc  d'Anjou. 
(Inv.  de  la  cath.  d'Angers.) 

CHAPELLE.  —  Un  seul  exemple  nous  est  connu 
de  ce  mot  avec  le  sens  de  landier. 

1591.  —  En  lad.  cuisine  une  chapelle,  aiillremeiit  lau- 
diers,  à  faire  tourner  les  brodiez,  le  tout  de  fer,  estimé  à 
50  s.  t.  (Inv.  de  (juill.  dt  Montmorency.) 

CHAPELLE.  —  Partie   élevée   an   p icau  de   la 

scdle,  sur  l'arçon  de  devant.   Vov.  CHAPELET. 

1397.  —  Une  riche  selle  de  broderie  à  cbevaucliiei , 
une  chapelle  haulte  taillée  à  la  devise  de  la  duchesse  d'Or- 
ieans.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg.,  57/3.) 

1498.  —  3  chappectes  dorées  qui  servent  à  selles  de 
hacquences.  (Inv.  d'Anne  de  Bretagne,  23.) 

CHAPERON.  —  Sorte  d'aumusse  ou  petite  chape. 
comme  l'indique  son  nom.  Sa  formé  primitive  a  l'as- 
pect clinique  d'une  chausse  à  filtrer.  Ces!  alors  une 
coiffure  posée  perpendiculairement  sur  le  haul   du 

Corps,    couvrant    les   épaules    dans    la    pallie    évasée. 

encadrant  le  visage  dans  une  ouverture  dite  risn- 
gière,  pratiquée  ver-  le  sommet,  el  dont  la  pointe 
retombe  pur  derrière  un  sur  le  côté  comme  celle 
d'un  capuchon  aigu. 


1403 

polie 


x    19.   Pour 
.  tpellei  ei 


m.id    ,1-uieii  i  il'  '!■■  Rethel,  !0  fr. 


M    iiiiur     de   '"de   i ■  ■ 

ions  di  .m.'  .i  baignei   poui 


l    1550        Femme  de  l'ampelune  coiffée  du  chaperon. 

Eih     d'un    ni-nnl  de  SOllumit  lus.,  e/c/c   n  l'auteur. 


\insi  portée  aux  xu',  xni'  ci  depuis  par  les  femme 

I    de     r.uiiii.  Inin     ,iii     Wl      siècle,    celle    iiiillure    avail 


CHAPERON 


331 


l'inconvénient  d'être  très  chaude  el  gênante.  Au  my1 
siècle,  le  chaperon  ressemble  quelquefois  à  un  camail 
don)  la  partie  supérieure  est  rejetée  en  arrière  pour 
laisser  la  tête  découverte.  On  le  disposa,  sans  en 
changer  la  coupe,  en  manière  de  turban,  c'est-a- 
dire  la  tète  dans  l'ouverture  placée  horizontalement, 
et  lc^  deux  extrémités  du  cône  diversement  enroulées 
autour  de  la  tête  el  du  cou. 

La  complication  de  ce)  ajustement  Fut  simplifiée 
par  l'adoption,  au  xv*  siècle,  d'un  bourrelet  de  jonc 
recouvert  d'étoffe,  sur  lequel  on  attacha,  à  l'époque 
de  Charles  VII,  les  parties  haute  et  basse  du  chaperon 
primitif  (fig.  Ai,   c'est-à-dire  la  patte  large  et   la 


1317.  —  Pour  la  fourreure  de  la  visagière  du  chappe- 
ron  de  lad.  robe,  (Cpte  rmj..  àrch.  K,  reg.  1*.  f  157.) 


V.  1450.—  Chaperon.  Bibliollt.  Riche!.,  ms.  franc., 
n'  17.  f'IU. 


pointe  ou  cornette.  Cela  s' en  formait  comme  un  cha- 
peau jusqu'au  moment  où  la  mode  rejeta  le  chape- 
ron sur  l'épaule.  Alors  une  coiffe  ronde,  toute  bâtie  et 
;i  pendant, présente  le  premier  type  île  cette  chausse 
de  suie  de  la  magistrature,  où  la  têtière  se  reconnaît 

à  peine  sous  la  forme  minuscule  d'une  cocarde. 

Dans  le  costume  des  femmes,  le  chaperon  du  \i\ 
siècle  est  souvent   mis  sur  le  cou  en   écharpe;  au 

temps  (le    Louis  XII,  c'est    une    coiffure   à  oreillettes 

el  à  queue  pendante,  en  velours  peur  1",  nobles  el 
en  drap  pour  les  bourgeoises.  On  la  retrouve,  en 
1570,  façonnée  en  tocque  sur  la  tête  de  Marie  Tou- 
chet,  la  maîtresse  de  Charles  IX.  Devenu  rare  au 
siècle  suivant,  le  chaperon  se  portail  encore.-en  1650. 
Dans  les  comptes  de  l'hôtel  de  Hahaut  d'Artois, 
on  rencontre  deux  fois  mentionnés  des  chaperons  de 
nuit. 

1 1 70.        lue  chape  à  pluie  ahibla, 

h.'  'i    la  ■■  i i.i j .. ■  se  list  ceindre 
...Sur  sesoils  traisl  h  chaperon 
('."in  honi  ki  deitpasser  hisson. 
(Rom.  île  flou,  v.  7188  et  7187.) 
1314.  —  a  Jehan  Viel,  de  Paris,  pour  *J  chaperons  de 
veluau,  l'un  ploumé  el  l'antre  tané,  pour  madame,  pour 
melre  de  nuit,  51  s.  (Cptede  l'hôtel  de  Uahaut,  Arcn.  du 
l'us-de-Calais,  Exir.  .1.  M.  Richard.] 


\l\    -.    -  Chaperon.  Exir.  d'un  ms.  de  Tèrence. 
D'aprét  Willemin. 


1320.  —  Pour  34  dos  de  gris  dont  un  grant  chaperon 
de  veluau   lu   fourré,  où  madame    yi st    de   nuit,  22    s 
II,  ni.  A,  378.) 

1338.  —  2  chaperons  (pour  la  connétable  d'Eu  ,  et 
(avait)  la  pute  devant  un  grant  compas;  tout  entour  led. 
compas  un  laceis  doublé  de  pelles  fines,  et  de  ced.  laceiz 
N.-soil  serpentelles  de  pelles  menues:  el  desseuz  led.  com- 
pas une  seraine  dont  le  corps  est  d'yviure  et  la  queue 
d'argent  esmaillié.  Et  teuoit  lad.  femme  au  cuer  de  cristal 
enebastonné  en  argent  et  li  donnoit  lamamèlc. 

Et  le  fond  d'or  soudeiz  fait  d'eu-  trait  torlitié  en  manière 
ds  veilles  (vrilles),  et  les  entrechamps  de  grosses  pelles 
fines  et  de  chaslons  enchastonnez  en  fin  or,  et  lesd.  cha- 
perons semez  de  t  feuilles  de  rosier  tout  parmi  le  champ, 
et  sont  les  feuilles  de  oillez  de  paon  et  pourfillez  de  gros 
or  et  ou  millieu  des  feuillez  une  rosète  de  pelles  fine-  et 
un  chaston  ou  millieu;  et  les  entrechamps  de  lad.  semeurc 
de  pièces  d'argent  csmailliéez  eu  4  demi  compas;  et  lesd. 
chaperons  orfrazez  de  bisèle  componnez  de  paon  et  de 
tuyaux,  et  sur  chascun  couppon  de  tuyaux  une  grosse 
perle  de  3  s.  la  pièce.  Et  sur  les  autres  coupons  esmaux 
dé  plice  garnis  d'or,  et  entre  2  chaslons  aussi.  [Cptes  du 
connétable  d'Eu,  f°  3.) 

I  352.  —  Et  le  vendredi,  en  remenbrance  de  la  passion 
de  Nostre  Seigneur  Jhesucrist  et  de  son  saint  Sépulcre, 
chacun  (chevalier)  doit  porter  un  chapperon  noir  à  nueu 
de  blance  sbie.  (Stat.  de  l'Ordre  du  S.  Esprit,  P  i.) 

I  358.         Le  régent  pour  l'eure  affola 
l'n  chapperon  de  la  livrée 
De  Paris  toute  la  journée, 
Qui  estoit  de  rouge  et  de  pers 
Parti  au  long. 

(Eus t.  Deschamps,  édit.  Grapelet,  51.) 

1360.  —  N  62.  3  chapperons  de  brodeure  qui  estoient 
mad.  dame,  sommées  de  pelles,  l'un  de  velouel  vert,  l'au- 
tre rouge  el  l'autre  rose.  (7no.  de  Jeanne  de  Boulogne,  i 

1373.  —  A  Bernart  Belon,  pour  2  aulnes  de  veluau 
à  faire  2  chaperons,  l'un  pendant  et  l'autre  par  gorge, 
9  fr.  (L.  belisle,  Mandent,  de  Charles  |',  n"  995. 

1377.  —  Est  assavoir  que  es  anciennes  guises  les  roys 
portoient  déliées  coiffes  soubz  leurs  chapperons.  (Chris- 
tine de  Pisan,  lïe  de  Charles  V,  part.  :!,  cli.  37.) 

1387.  —  Pour  1  aulnes  de  gris  naïf  de  Houstiervilliers 
...  pour  l'aire  2  gratis  chapperons  doubles  en  manière  de 
m iiiie.iulx  jusqu'au  dessoubz  de  la  ceinture,  pour  le  roy 
et  le  due  de  Thonraine,  8  I.  11!  s.  p.  (S  Cpte  roy.  de  Cuili. 
Brunel,  f°  133.) 

1 389.  —  l'n  chapperon  à  boutons  pour  chevaucher,  t  sa 
(/»c.  de  II.  Picque,  p.  31.) 

1399.  —  Fait  el  mis  à  point  2  chapperons  à  coquillon. 
pour  la  roy  ne...  l'un  brodé  en  manière  de  frètes  el  ou 
milieu  de  chascune   frète  plusieurs  rosettes  de  perles  el 

autre  fueille   de  i ou...  et  sur  l'autre  chapperon  qui 

est  de  veluiau  vermeil  brodé  de  violette  de  mars  et  de 
glans  faiz  d'or  trait  pluseurs  guippures,  à  mettre  pi  ries 
haiau-  a»   milieu  de  chacune  frète,  el  esd.  glans  demie 
once  d'or  trait,  pour  tout  si    p,  (Argenterie  de  la 
''  Cpte  d'Hémon  Raguier,  t   221.) 


332 


CHAPERON 


1410.  —  A  Jehan  Lecras,  drappier,  pour  30  aunes  de 
drap,  tant  de  coulleur  de  blanc  comme  declervert,  à  lui 
accalé  de  par  led.  ville  d'Amiens  au  pris  de  fi  s.  6  d.  cha- 
cune aune,  et  lequel  drap  a  esté  emploie  à  faire  des  rap- 
perons  de  livrée  qui  donnés  ont  esté  aux  arbaleslriers  et 
pavoisiers.  (Reg.  aux  Cptes  d'Amiens,  exlr.  p.  Dusevel.) 

1422.  —  Le  duc  de  Bethford  vestu  d'un  manteau  noir 
avec  un  chapperon  à  courte  cornette.  (Juvén.  des  Ursins, 
p.  57-2.) 

1423.  —  !t.  Que  tous  les  capperons  de  menuvair  soient 
de  telle  et  semblable  <euvre  et  contiengnent  24  ventres 
de  menu  vair. {Mémorial  d'Anas,  Mandent,  de  la  Vairie, 
Mem.  de  l'Acad.  d'Arras,  i"  série,  t.  III,  p.  -274.) 

1440  —  Et  avoit  (le  roi  des  Romains)  un  chapperon 
par  gorge,  dont  la  patte  venoit  jusques  à  la  selle  et  estoit 
découpé  à  grands  lambeaux,  et  porloit  sur  son  chef  un  petit 
chapel  gris  à  court  poil,  et  sur  son  chapel  avoit  une  pe- 
tite et  étroite  couronne  d'or.  (Mém.  d'Oliv.  de  la  Marche, 
I.  I,  ch.  7.) 

1454.  —  Pour  ung  quartier  de  veloux  noir  à  tiers  poil 
et  ung  quartier  de  satin  noir  plain  pour  en  tailler,  faire 
■  i  doubler  un  chapperon  de  col  pour  madame  Magdelaine 
de  France,  45  s.  Il  don.  t. 

Pour  avoir  taillé,  cousu  et  fait  de  i  aulnes  et  demie  de 
veloux  plain  noir  un  hault  chapperon  à  cornette  chevron- 
né et  bordé  dud.  veloux  par  dessus  le  bourlet,  et  icelluy 
doublé  de  1  aulne  et  demie  de  taffetas  noir  (pour  la  reine), 
55  s.  t.  (Argenterie  de  la  reine,  1"  Çpfe  de  J.  Bochetel, 
P»  35-6.) 


\v  -.       Gravure  sur  bois  d'un  toffre  franco-italien 
app.  a  m  .  I..  Carrand, 


1455.  —  avoir  retaillé  cl  mis  à  point  -  chapperons  de 

veloux  cramoisi  el  i ■<  hault  bourrrlctz  pour  mad,  dame, 

in  i.  i  '  Cpte  de  l'hôtel  du  duc  (fOrleam  par  A.  Da- 
myen,  t    Il  V.) 

1458.  —  pour  l.i  façon  d'on  chapperon  décoppé,  taillé 
de  5  quartier  de  vert  île  Houen,  lu  -.  t.  Pour  ung  bour- 
relet de  jonc  pour  led.  chapperon,  lu  s.  t. 

Pour  la  r."  "M  d'un  petit  chapperon  à  on  former,  taillé 
.h-  on  lien  il' ic  de  drap  noir  de  Rouen,  doublé  d 

i  :  ifleti  noir  de  i  leurance,  m  i.  i.  (1"  Cpte  roy,  de 
r   Burdelol,  i    ::x-'.i  ) 

1460.  du  1429)  Lad,  infante  de  Porlingal  (depuis 
duchesse  de  Bourgogne)  avoil  par  dessus  s;i  vesturc  un 
riche  manteau  fendu  ■'  î  costés,  un  chapperon  eu  gorge  de 
velours  bleue)  de  u  on  chappel  'le  Brabanl  brodé  d'or, 
cl  cuiderenl  aulcuns  que  ce  fusl  ung  chevoliei  [Mém,  •  (•• 
Saint  Remy,  eh.  164  i 

1467.  —  N  8803.  t  chapperons  d'escarlate  ù  6  pendant 
n  liappei  on,  et  en  chascun  chappei  m  |  i  long 
lambeaux  jusqnei  a  terre  ofl  >i  \  a  en  chascun  lambeau 
lui-  ./e  cjiarlrs  ir  Timirah  a  i 

1469   —   Et  auront  entour  la  te  le  ou    ni  le  col 
que   h""  leut    emblora,  chaperons  de  veloui  cramoisi  a 
langui  'i   d'une  longueai    {Stat.  de  l'Ordre  de 

.s'  Michel,  n 


1469.  —  Pour  8  aulnes  de  veloux  noir  double  (pour 
faire)  2  haulx  chapperons  à  cornette,  2  autres  chapperons 
de  coul  et  4  touretz  de  front  (pour  la  reine),  2  bonnets  et 
2  tonrets  (pour  ses  2  filles),  un  hault  chapperon  pour  ma- 
damoiselle  Anne  de  Savoye,  nièpce  de  lad.  dame,  au  pris 
de  6  1.  17  s.  6  d.  t.  l'aune. 


V.  1480.  —  Chaperon  de  col.Extr.  tics  statuts  de  l'Ordre 

du  Collier,  ms.  app.  a  l'auteur.  Fig.  jointe  au  prêt 

texte  de  I  169. 


Pour  2  aulnes  ung   quai  lier  taffetas    noir    pour  doubler 
lesd.  touretz,  chapperons  et  garde  coulz,  au  pris  de  50  s. 

l'aune.  (Argenterie  de  la  reine,  9   Cpte  de  /'.  Artault 

f»  sa  »•.) 

1480.  —  Les  remmes  (de  Piémont)  ne  portent  plus  de 

elitp.'i.ins    niais   sculi il    codles    et    COUVrochiofs,    (Le 

voyage  delà  Ste  cité  de  Jérusalem,  P  a  l.) 

1491.        Pour  la  façon  d'avoir  (ail  et  taillé  de  demye 
aulne  ung  chapperon  a  enfermer  (pour  le  roi),  el  d'icelluy 

avoir  doublé  la  barbuie,  5  s.  t.  (9«  Cpte  nui. de  /'.  Bricon- 

nrl,  I     161  v") 

V.  1492.  Je  vis  atours  de  diverses  manières 

Porter  nus  dames  pour  les  mieux  atourner, 

L'atour  devanl  et  celluy  de  derrièro, 

Les  haulx  bonnets,  cœuvrechefi  ù  banièresj 

Les   haultes  eoines   | r   daines  triompher. 

Maintenant  vos  simples  atours  porter, 
Qui  bien  me  plaisl  ce  sont  les  chnpparons 
hu  lemps  présent,  par  quoy  on  parlerons. 

Les  chapperons  d'honnesto  contenance 
Des  dames  sonl  de  velours  ou  satin, 
m  i.     bourgeoises  les  ont  par  différence 

De  beau  drap  i '  ou  rouge  ,i  leur  plaisance. 

. . .  Le  '  napperon  tient  lé  chief  an  santé 

1,1    le    guide  de    mille  il    de    l'iolilll  I  e . 

(OliVi  de  la  Marche,  Le  parement  dés  dames,  ch.  18 


CHAPERON 


;::::: 


1498.    -  i  tiers  fin  drap  noir..  .  pour  faire  chapperon 
de  deuil  pour  servir  à  lad.  dame  (  Inné  de  Bretagne). 
250  ventres  de  menu  verespnré...  pour  Iburrerled.  chu] 
peron,  au  pris  de  50  s.   t.  le  cent.  (Cpte  du 
Charte»  VIII.) 


led.  chan- 

ileuil  île 


H 


v.  1500.  —  D'après  le  Parement  des  dames  d"01iv.  de  la 
Marche.  A,  édit.  do  1510.  B.  m*,  fr.  Bihlïolh.  Richel., 
n    2543t. 


1514.       Linge  blanc,  ceinture  houppée, 
Le  chaperon  fait  en  poupée, 
Les  cheveux  en  passe  RHon. 

(Clém.  Marot,  t.  I,  p.  202.) 

1523.  —  Ung  tableau  île  la  pourtraiture  île  feu  Muns. 
le  duc  Philippe  (le  Bon)  habillé  île  unir  el  un  chape- 
ron bourreler  sur  la  teste,  portant  le  coller  de  la  thoison 
d'or,  ayant  un  roleten  sa  main,  (/ni)  de  Marguerite  d'Au- 
triche, r  59.) 

1527.  —  Le  chaperon  à  plis.  The  frenche  Iwite  (île 
Guez,  p.  906.) 

1577. —  Les  femmes  (de  Ftance)  ont  un  habillement 
plus  modeste  (que  les  hommes)  et  moins  changeant.  La 
femme  noble  porte  sur  la  tète  un  chaperon  de  velours 
noir...  elle  a  un  masque  sur  le  visage.  Les  femmes  des 
bourgeois  se  servent  d'un  chaperon  de  drap,  car  la  coiffure 
en  soie  et  le  masque  leur  sont  interdits.  (Relui,  des  am- 
bassadeurs vénitiens,  t.  Il,  p.  559.) 


1550.  —  Chaperon  des  dames  de  France.  Exlr.  d'un 
recueil  de  costumes  dis.  app.  a  l'auteur. 


1585.  —  Et  c  jour  d'hui  I "  novembre  1585,  Catherine 
Chouly,  fille  de  Monsieur  Maistre  Jacques  Gbouly,  lieule- 
nant  pour  le  roy...  en  son  haut  pays  de  Limosin,  a  pris 
le  chaperon  de  velour,  chose  qui  ne  fut  été  trouvée  si 
fort  estrange  si,  lorsqu'elle  épousât,  elle  l'eut  pris,  ou  si 
ellie  eut  attendu  qu'elle  eut  eu  du  ménage  (des  enfants), 
ou  si  son  mari  eut  eu  quelque  état.  [Chron.  ms.  de  Par- 
doux  de  larrige,  p.  -W.) 

1590.  —  Oueste  DObili  uialruiic  ,|,  incese  <|i  llrliens 
porlano  una  accunciatura  di  testa  da  loro  chiamata  Chiap- 
paron,  qualo  e  accoramodata  sopra  l'acconciatura  de'ca- 
pelli  a  modo  di  herettiua  touda  o  scuflia,  con  orli  incres- 
pali  d'oro  tessuto.  Essa  viene  assettata  attorno  i  cappelli 


quali  s, ,no  voltali  a  modo  di  fonghelli,  i te  si  rode;  da 

questa  nasce  una  stula  di  velluto  nero  un  palmo  e  mezzo 
lunga,  con  tre  pieghe  che  càscano  ^iu  di  dietro.  {Cas. 
Vecellio,  239.) 


V.  1550.  —  Chaperon  de  femme  grecque.  Ibid. 


1606.  —  C'est  une  façon  d'habillement  de  teste  que  les 
françois  de  toutes  qualitez  portoient,  qui  étoit  façonné 
communément  de  drap  el  celuy  des  princes  couvert  d'or- 
favrerie  ou  autre  diaprerie,  estant  façonné  en  une  manche 
longue  et  estroitte  qui  faisoit  plusieurs  tours  au  col,  et 
un  bourrelet  qui  esluit  son  assiette  et  arrest  sur  la  leste 
de  l'homme,  et  d'une  pièce  de  drap  plissé  qui  pendoitsur 
l'oreille  et  servoit  contre  le  soleil  et  le  vent,  ores  pendant 
sur  une  oreille,  or  sur  l'autre. 

Maintenant  les  seuls  qui  sont  de  robbe  longue  et  aucuns 
magistrats  politiques  en  usent,  les  portans  sur  l'espaule, 
là  où  anciennement  tous  françois  le  portoient  indiferrem- 
ment,  jusques  aux  messagers  et  pèlerins,  qu'on  appeloit 
lors  bourrelets  comme  s'appelle  encores  à  présent. 

On  appelle  aussi  chaperon  l'atour  et  habillement  de 
tète  des  femmes  de  France  que  les  damoiselles  portent  de 
velours  à  queue  pendant,  touret  levé  et  oreillettes  attour- 
néesde  dorures  et  sans  dorures,  autrement  appelé  coquille, 
et  les  bourgeoises  de  drap,  toute  la  cornette  carrée,  hor- 
mis les  nourrices  des  enfans  du  roy,  les  quelles  la  portent 
de  velours  à  lad.  façon  bourgeoise.  (Nient.) 

1606.  —  Un  tourret  de  chaperon  composé  d'unze  cail- 
loux de  rubis  de  beau  l'eu  et  10  pièces  de  chacune  une 
belle  grosse  perle  ronde  d'un  poid  de  3  carats,  prisé 
800  es.  us. 

Due  oreillette  de  chaperon  composé  de  13  chattons  d'oi 
esmaillé,  X  des  quels  sont  enrichis  chacun  d'un  beau  grand 
cailloux  de  rubis  de  beau  feu  et  les  5  chattons  restons 
de  5  labiés  de  rubis,  plus  de  11  piècesâ  perles  esmaillécs 
de  verdi  icelles  perles  en  parties  plates,  en  partie  rondes. 
(Inv.  du  duc  de  Lorraine  à  fiai 

16  10.  —  Toutes  les  dames  et  damoiselles  de  Paris  et 
des  autres  villes,  meslées  de  gentils  hommes  et  de  per- 
sonne- honorables...  avec  tel  choix  et  ordre  qu'il  n'y  rn- 
troit    point    une    sous-daine,    in    I,  ni le   chapperon    de 

drap.  (Couronnement  rie  Marie  de  Médicis,  Ctrèm.  franc 
t.  l.p.  560.) 

1659.  —  A   Freneh  hood  or  chaperon;  un  caperone 


334 


CHAPERON 


come  l'usano  alcune  donne  in  Francia.  (Hnwell,  Parlicular 
vocabulary,  sect.  34.) 

I  690  —  Chaperon  est  aussi  le  devant  d'une  robe  de 
deuil,  dont  on  ne  se  sert  plus  que  dans  les  grandes  céré- 
monies, lequel  pend  presque  sur  les  genoux  et  cache 
entièrement  la  ligure.  (Furetière.) 

CHAPERON  D'ALLEMAGNE.  —  Chaperon  à  men- 
tonnière ou  garde-cou,  donl  la  patte  étail  frangée  de 

découpures. 

1  487.  —  2  aulnes  veluux  noir  pour  faire  un  grantehap- 
peron  à  la  mode  d'Alleinaigne  pour  led.  Sr  (le  roi),  au 
leur  de  7  1.  10  s.  t.  l'aulne.  (0e  Cpte  roy.  de  P.  Ilricon- 
net,  f  27  v.) 

1490.  — Une  aulne  demy  quart  esearlate  de  Paris  pour 
faire  ung  chapperon  àbarbutte  doublé  de  mesme,  deschi- 
quelté  devant  et  derrière  pour  servir  aud.  Sr  (le  roi), 
12  1.  18  s.  0  d.  t.  (9'  Cpte  du  même,  f»  12.) 

1491.  —  Ung  quartier  esearlate  de  Paris  pour  doubler 
la  testière  <l'un  chapperon  d'Almaigne  fait  d'une  aulne 
de  veloux  tanné  et  doublé  par  bas  de  3  quartiers  satin 
cramoisi,  (l'écarlate)  au  feur  de  11  1.  Kl  s.  t.  l'aune. 
(//-r/.,  f  6  v°.) 

1491.  —  Demye  aulne,  estamet  laint  en  esearlate  pour 
doubler  ung  chapperon  à  barbutte  à  la  façon  d'Aleinaigne, 
à  fafeluches  deschiquetées,  4  1.  16  s.  3  d.  t.  (10°  Cpte  du 
même,  P  10  v".) 

Chaperon  bourbonnais  —  1448.  — Soit  (l'un  des  3  rois 
du  retable  de  l'abbaye  de  Fline)  hardiment  affolez  d'un 
capperon  hourbonnoix,  la  coquille  pendant  en  bas  et  non 
point  mise  dessoubz  le  menton.  (A.  Pinchart.  Arcli.  lies 
arts,  îles  sciences  et  lettres  de  Belt/iijue,  t.   I,  p.  46.) 

Chaperon  de  Hollande.  —  1474.  —  Ung  grand  cha- 
peron de  Holande  bault,  fait  de  veloux  noir  à  frenges 
d'or  et  de  soie  noire.  —  Un  chaperon  hault  de  Holande 
fait  de  crespe  à  pailletés  d'or.  (Inv.  de  la  Ctesse  de  Mont- 
pensier,  p.  29.) 

Chaperon  de  Picardie.  —  1360.  —  Et  a  un  chaperon 
d'une  vielle,  le  quel  chaperon  est  à  la  façon  de  Picardie. 
Une.  de  Louis  d'Anjou,  n"  70.) 

Chaperon  de  Pontoise.  —  1480. 

S'elle  est  damoyselle  ou  bourgoise, 

(juel  robe  elle  a  ne  quel  coi  set 
Snubz  san  chapperon  de  Pontoise. 
(Coquillart,  p.  77.) 

CHAPERON  A  ARMER.         Adaptée   an   bacinet, 

colle  coill'urc   est  on  cuiiail   nu  capuchon    de  mailles 
ou  de  peau. 

à  armer,  décrit  au  milieu  du  \v  siècle 
Cordebeuf,  faisait  partie  du  costume 
chevaliers  errants,  c'est-à-dire  de 
'un  âge  plus  ancien.  C'était  nue  sorte 
d'aumusse  rembourrée,  couvrant  la  tête,  le  cul  ci  le 
liant  du  torse,  portée  sur  le  heaume  et  préservant  le 
cavalier  des  contacts  directs  ci  fatigants  de  l'armure. 
Sa  parfaite  ressemblance  avec  le  chaperon  à  che- 
vaucher du  costume  civil  an  xiv'  siècle,  rend  moins 
regrettable  l'absence  intalc  de  pièces  de  cette  na- 
ture. 

1389.  —  Un  chapperon  3   i tona  i r  chevi her, 

4  ». —  I  chapperon)  ne  bassinets,  i  i,  [Inv,  de  Richard 
PU  que,  p.  ;:l|-i  » 
\.  1450.       Ki  pour  armeure  de  teste  portera  (le  die 

ilier)  l'enloul  première ni.   en   heu   de  garnit s  de 

heaume,  un  petit  chaperonju  le,  pourpointû  el  remplyde 

i  oton,  i  dl  de  toila  "•<  I n  ain  rledenj  el  dolioi    :  el  du 

ira  brod Rail  d'orfaverie  en  faecon  d'1  harnoia 

de  tu  i  l m . ■  ,  cl  aura  led.  chaperon  patc  de  3  no  ,,  bon   doi 
intout   pai  Blllemenl  et  empl  j   do  coton,  qui  aéra 

attaché  on  i  lieux  aur  le  pourj i ,  c'a  I  m  avoir  da van I 

et  'i. il    'n  le    -'  •■  i>  iuUoi  i  petitea  aiguillette    "" 

aultre "i  '.in, ,n..    in    un  youldra  mioulx  .i  n  plal 

El    ■  i  ■ '"■  diti   pâte  au i  i   p  mil.     Il    apporter  le 

i ci  armeure  de  bras,  caril  era  de 

aobz  le    iincuTi     el    'i,  iini  |i,  i,.  |e  long  de  la  le  ta  ol 


Le  chaperon 

par   Merlin    de 

archaïque  des 
l'équipement 


du  menton  et  boutonné  le  long  de  la  gorge  ou  lacé  en 
manière  qu'on  le  puisse  mettre  hors  de  la  teste  et  le  lais- 
ser et  pendre  darrière  toutes  foiz  qu'on  vouldra.  (Merlin 
de  Cordebeuf.  Des  cliecaliers  errants,  Edit.de  Délierai, 
p.  81.) 

CHAPERON  DE  CHAPE.  -  C'est  seulement  au 
xve  siècle  que  la  pièce  demi-circulaire,  plaquée  au 
dos  des  chapes  d'église,  a  remplacé  l'ancien  chaperon 
à  pointe,  plus  petit,  plus  souple,  el  assurément  plus 
gracieux. 

V.  1620.  —  Lad.  chappe  ayant  un  chaperon  pointu  à 
l'antique,  enrichi  de  2  anges  qui  encensent.  (Inv,  du  ves- 
tiaire de  N.-D.  de  Chartres.) 

CHAPERON  DE  FAUCONNERIE.  —  Capuchon  cou- 
vrant la  tète  et  les  yeux  du  faucon.  Depuis  les  pre- 
mières années  du  \ni-  siècle,  époque  à  laquelle 
l'empereur  Frédéric  II,  en  ayant  appris  l'usage  des 
Arabes,  l'introduisil  eu  Occident,  il  a  été  considéré 
comme  un  des  procédés  les  plus  efficaces  pour  l'édu- 
cation des  oiseaux  île  volerie.  Sa  forme  était  alors, 
comme  on  le  voit  ici,  celle  d'une  petite  calotte  ter- 
minée en  arrière  par  une  assez  longue  queue  et 
percée  en  avant  au-dessus  du  hoc  de  deux  trous  pour 
aérer  la  tête.  A  partir  du  XVe  siècle,  cette  queue  dis- 
paraît, la  calotte  sommée  d'une  aigrette  de  plumes, 
devient  plus  profonde,  elle  est  bridée  sous  le  lice 
du  faucon  et  serrée  en  arrière  par  de  petites  cour- 
roies pour  empêcher  l'oiseau  de  se  déchaperonner. 


1306.  —  Fauconnerie  de  Frédéric  II,  liihlioth.  Hiclirl., 
ms.  franc.,  n"  12400,  f<  174. 

On  rencontre  quelques  riches  chaperons  de  soie. 
de  broderie  et  même  d'orfèvrerie,  mais  leur  étoffé 
la  plus  ordinaire  était  le  cuir  façonné  sur  des 
moules  eu  bois  nu  en  ivoire.  Un  certain  nombre  de 
ces  poupées,  donl  nous  offrons  un  exemple,  se  classent 
à  bon  di'oii  parmi  les  raretés  de  uns  collectionneurs. 

V.  1240.  —  (Traduction  de  1806.)  Et  nous,  quant  nous 
passâmes  lameir  [en  1229],  voisines  que  cisl  arabe  usient 
dou  chapel  en  cesl  art,  car  li  roi  des  arabes  nous  envoient 

lor    plus     sages    fauconniers...     Mont,  parce   que    11    us  dou 

châpel  estoil  une  des  miendres  choses  qu'il  seussienl,  el 
nous  veimea  le  grand  profit  qui  esloil  ou  ehappel  pour 
adehonnairu'  les  faucons,  noua  usâmes  'le  l'adebonnairis- 

se ni  'les  faucons  qui  est  fait  par  li  chapel;  ci  ainaic  l'ua 

dou  chapel  esprouvé,  i sil  de  nostre  tons  qui  sont  dessa  la 

r  ruinent  de  noua, .. 

Ces  permis  avona  noua  acostes  .i  la  première  fourme  en 
regardant  le  profit  de  qui!  aont,  car  quanl  0  chapiaua 
.  'mi  osteia  dou  chiefdn  faucon  qui  estoil  eschaufliez  <\e- 
si.os  ic  ohapel  et  d  estoil  abandonnai,  après  l'oateir  dou 
chapel  à  l'air  frotl  enreumnt,  (Traité  de  fauconnerie  de 
Frédéric  II.  ms.  Diblloth.  Richel.,  12400,  r«  173.) 

1304.     -  Un  capperon  à  la m   à  pierles    l  Trésorerie 

iln  Cte  d'1  llniiiiilil.  Itollel.  ,1c  la  Connu,  d'hisl.  de  Bel- 
gique, sci.  :i.  i.  \M.  p.   Kl.) 

1328.  Il    (le    fane, ml    doit    a\nir    ung    chaperon    (le 

i- r  ii'aboic  (abbaye),  bien  falcl  ci  Bien  enfour 

,ic  nuoj   la  Lu snii  in alevée  ci  bossi ndroil  lea 

yeux,  ci  que  le  chaperon   "ii  bien  parfond  affln  qu'il  tienne 

.     a  le  le    (  \lodui  cl   /fin  m.  I    TS  v".) 


CHAPPIrOI. 


335 


1380.  -  N  1935.  Dng  chapperon  à  esmerillon,  garny 
de  perles.    Inv.  de  Charles  V.) 

1420. 7  chaperons  à  fuie -,  lanl  île  cuir  comme  do 

bojc,  sur  les  quel*  a  plusieurs  perles,  tanl  grosses  comme 
menues.  [In»,  de  Philippe  le  Bon  | 

1478.  Pour  13  douzaines  de  chaperons  à  oyseaulx... 
ichetez  par  l'ordonnance  dud.  sr  (le  roi)  pour  les  oyseaulx 
de  -.i  chambre,  9  I.  12  s.  6  d.  t.  (B.  d'Arcq,  Cpte*  de 
VHÔtel,  p.  355.) 

1488.  —  L douzaines  de  chapperons  a  oiseaulx,  Tais  de 
cuir  de  Catheloigne,  au  t.-m  de  30  s.  t.  la  douzaine.  (G' 
Cpte  roy.  de  P.  Briconnet,  («  293  v°.) 

1491. —  Demj  quarl  salin  cramoisi  et  demy  quart 
satin  tanné  pour  faire  des  chapperons  doyseau  my  partiz 
desd.  couleurs,  pour  servir  aux  oyseaulx  de  la  chambre 
(du  roi),  35  s.  t.   '■'"  Cpte  du  même,  t  68  v°.) 

isoo.  —  ii  formes  de  boys  a  faire  chapperons  àoyseau. 
(/m».  dAnne  de  Bretagne,  190.) 


V.  1520.  —  Chaperon  de  faucon  sur  son  moule. 
Travail  allemand,  app.  a  M.  Ressman. 


1509.  —  2  chaprons  d'oiseaulx,  dont  l'un  est  d'orpha- 
verie  et  l'autre  de  cuir  garnie.  {Inv.  de  Philippe  le  Beau  ) 

I  S6  I .  —  Ung  chapperon  debroderyo,  pour  ung  oyseau, 
façon  de  religion.  |  Broderie  decannetille.]  {Inv.  du  chat. 
,le  Pau,  (■  75.) 

CHAPITEAU.  —  Auvent,  chaperon. 

1251.  —  Permettons  par  ces  présentes  de  faire  ériger, 
mettre  et  asseoir  sur  lad.  première  porte  de  leurd.  couvent 
(des  Blancs  Manteaux)  led.  chapiteau  de  charpenterie  de 
li  à  t  pieds  de  saillie  sur  rue,  pour  couvrir  et  garder  de 
pluve  les  ymages  estans  au  dessus  de  lad.  porte.  (Arrêt 
de  lu  chambre  des  l'.ples,  Félibien,  llist.  de  Paris,  t.  III, 
p.  247.) 

CHAPITEAU.  —  Pièce  fixe,  recouverte  de  soie, 
maintenant  la  tête  des  cahiers  d'un  livre  sous  sa  re- 
liure, plus  connue  sens  le  nom  de  coiffe  ou  tranche- 
file;  et  la  tige  métallique  mobile,  posée  en  avanl  de 
cette  coiffe  pour  y  attacher  les  signets.  Voy.  PlPPE. 

1398.    -  Soye  de  pluseurs  couleurs  pour  faire  chapi- 

tiMiix   ri  cuir  d'i'   vache   pour   taire  tirours,  pour  convertir 

en  façon  de  livre  (Peignot,   Cotai,  de  la  Biblioth.  des 

dues  île  Bourg.,  p.  27.) 

1487.  —  N°  1616.  Un  volume  aliout  2  clouans  d'argenl 
doré  portans  chacun  led.  nom  de  Ihesus  et  cappiteau  aussi 
d'argenl  doré  sur  le  quel  est  escript  par  3  lois  le  nom  de 
JIii'mis.  et  atout  5  boutons  d'arain  doré  sur  chacun  de:  sis 
des  2 cotez,  el  couvert  desatin  non-  Rguré. 

N"  2000,  Dng  aultre  moult  grant  volume  couvert  de  cuir 


blanc  doublé  de  cuir  rouge,  à  2  cloans  d'argenl  doré  en 
i. iv-ni  iil,  i -l  escript  :  PONTIFICAL  et  atout  ung  ca- 
pital d'argenl  doré,  historié  '■!  intitulé  bien  richement. 
[Librairie  des  ducs  de  Bourg.  Biblioth.  prototyp.  p.  233. i 

CHAPLEPAIN.  CHAPPIN.       Ces  deux  mots  dési- 
gnent  vraisemblablement  le  non bjel  ;  il  y  avait 

néanmoins  entr i\  une  notable  différence  de  gran- 
deur. Le  couteau  de  table  à  chapeler  le  pain  est,  au 
w  siècle,  muni  d'une  lame  plus  large  que  celle  des 
couteaux  à  trancher;  aussi  l'engainait-on  à  part  el 
d'une  faç noins  riche.  Voy.  Couteau. 

1366.  Sacha  un  petit  coustel  appelle  chappin,  qu'il 
pendoità  sa  courroie.  (Arch.  .1.1.  SJ7,  pièce  356.) 

1*58.  —  A  Jehan  Janvier,  coutelier demouranl  à  Tours, 
pour  5  alumelles  de  couteaulx,  c'esl  assavoir  2  petites  et 
t  plus  grandes,  à  servir  le  roy  MdS.  à  table.  Et  une  plus 
erandedes  autres  pour  chappeler  le  pain  de  bouche  dud. 
Sgr,  livré  à  Jehan  Sevineau,  orfèvre,  pour  garnir  et  envi- 
roller  les  manches  d'icelles  alumelles,  fais  d'yvoire,  9  I. 
12  s.  6  d.  t. 

A  Jehan  Sevineau,  orfèvre,...  pour  les  garnitures  et  en- 
viroleures  des  5  manches  desd.  couteaulx  esmaillées  el 
armoriées  aux  armes  de  France  sur  argent  doré,  22  1.  2  s. 
III  il. 

A  Jehan  Barateau,  gaynier  demourant  a  Tours,  pour 
2  gaynes,  l'une  toute  dorée  el  peinte  aux  armes  de  France, 
à  mettre  lesd.  i  couteaulx  à  servir  le  roy  N  .S.  à  table,  et 
l'autre  (noire,  ouvrée)  à  mettre  le  plus  grant  desd.  cou- 
teaulx chaplepain  de  bouche  dud.  Sgr,  (iO  s.  t.  Ft  pour 
un  sac  de  cuir  blanc  à  mettre  et  garder  la  gayne  dorée 
avec  lesd.  -i  couteaulx,  5  s.  t.  (1"  Cpte  roy.  de  P.  Burdelot, 
I'"  69.) 

CHAPON  i  saint,  df..  —  L'industrie  du  chamoiseur 
avait  à  l'époque  de  Charles  VI  îles  recherches  spé- 
cialement affectées  au  service  de  la  Cour;  pour  pré- 
parer les  gants  d'Isabeau  de  Bavière,  on  remplaçait 
l'huile  de  poisson,  qui  était  et  est  encore  le  procédé 
usuel,  par  de  la  graisse  de  chapon  blanc,  dont  j'ignore 
d'ailleurs  l'efficacité  particulière. 

1401.  —  Une  paire  de  gans  de  louvetaulx  conroyez 
en  sain  de  chapon  blanc...  pour  la  royne,  12  s.  p.  {Argen- 
terie de  la  reine,  9"  Cpte  d'ilèmon  Raguier,  f  39.) 

1408.  —  Pour  2  paires  de  gans  de  chevreau  sauvaige 
conréez  en  saing  de  chappnn  tout  blanc,  brodez  tout  au- 
tour... pour  lad.  dame  (la  reine)  12  s.  p.  (2,,l<'  Cpte  roi/,  de 
Ch.  Poupart,  t"  66.) 

CHAPPESEULT.  —  Bandeau,  pièce  de  charpente, 

posée  horizontalement. 

1465.  —  Une  galerie  de  57  piez  de  long  ou  environ  et 
de  8  piez  francs  de  laise  ou  environ,  garnie  de  sommier 
et  chappeseult,  sainture  sur  les  corbeaux  et  de  soliveaux 
à  tours  de  barreau;  et  sur  lad.  chappeseult  aura  ung  pan 
de  boys  garny  de  i  fenestres  croysées  el  !  lucannes,  garnie 
de  tirans  raisonnablement.  (Lecoy  de  la  Marche,  Cptes  et 
mém.  du  roi  René,  art.   fli.) 

CHAPPIFOL.  Chapif.OU.  —  Dont  le  nom  normand 
est  capifolet,  semble  identique  à  notre  jeu  de  coliu- 
maillard,  ainsi  appelé  à  la  lin  du  \\  Il  siècle  cl  connu, 
à  l'époque  de  Louis  XIII,  sous  le  nom  de  jeu  de 
l'aveugle. 
\iu"  s.  .lo  di  que  boni  et  famé  fel  bien  de  lui  le  fol, 
Quant  il  pert  tout  le  sien,  foi  que  je  doi  saint 

ll'ol, 

El  dont  il  ne  remaint  d'avoir  vaillant  un  chol  : 

Je  di  l'on  ilnil  tel  homme  huer  à  chapefol. 

(Jubinal,  Nour.  rec.  de  contes,  t.  Il,  p.  68.) 

1374.  —  Quant   les  juifs  li  voilèrent  la  face   el  le  ba- 

toient,  et  disoient  en  jouant  de  lui  au  chapefol  :  Prophe- 

tr.u.  (.1.  Goulain,  trad.   du  national,  de  Cuill.  Durand, 

ms.,  f"  306  \".i 

1 450.  —  Une  chambre  de  haultelice  contenant  t  piesses, 
c'esl  assavoir  le  ciel,  dossiel,  un  pan  de  muraille  et  la  cou- 
verte, fait  à  personnages  jouans  a  chappifol,  et  les  2  cor- 
lines  de  sarge  verde.  [Inv.  du  chancelier  Rotin  à  Autun.) 


336 


CHAPPIFOI. 


1530.  -  Lajouoit  au  chapifou.  —  Le  cahuel  de  leurs 

capuchon  estoit  devant  attaché,  non  rière    en  ceste 

façon  avoient  le  visage  caché...  S'ils  alloienl  de  ventre 
vous  eussiez  pensé  que  fussent  gens  jouans  au  chapifou 
(Gargantua,  I.  I,  ch.  îi  et  1.  5,  ch.  27.)  ««piiou. 

I56°-  Chacune  en  l'ait 

Son  plaisant,  s'en  rit  et  s'en  moque 
Et  s'en  joue  à  la  nique  noque, 
Ou  pour  mieux  dire  au  papifou. 
(Ant.  de  Baif,  Le  brave,  acte  I,  se.  dern.) 

CHAPUIS.  —  Tronchet,  billot  à  différents  usages. 
1445.  —  D'icelle  hache  coupa  led.  pain  sur  le  chan- 
pmz  ou  jointtier  dud.   relieur.   (Arch.JJ.  1 77,  pièce  169  1 

i  /.  o/\  r>..: ■         ■  V 


1480. 


Pnncesse,  las!  selon  ce  contenu, 
Mourir  m'en  vois  le  ehief  sur  le'chapLis 
Les  yeux  bandez,  à  force  détenu, 

Puisque  de  vous  approcher  je  ne  puis 
(Alain  Chartier,  /fa//.,  p,  m:<  j 


CHAPDISEDR. 
celui  qui  niellait 

lerie. 


—Charpentier,  el  particulièremenf 
en  œuvre  le  bois  destiné  à  la  sel- 


1260.  —  Des  chapuiseurs  de  stèles  et  d'archons  et 
d  aunes  a  Paru.  -Quiconques  veut  estre  chapuiseurs  à 
Paris  c  est  a  savoir  fesieres  de  arçons  cl  d'aunes  a  sèles 
et  de  tu/  a  s, une,  estre  le  puet  franchement 

...  Nus  chapuisières  ne  puel  ne  ne  doit  ehapuiser  ne 
mètre  mainàmarrem  nul  appartenant  à  son  mestier,  devant 
''""  ''  man  "■"  a»  «té  veus  par  les  mestres nestier  sa- 
voir mon  se  il  est  bons  etloiauxpour  mètre  en  oevre 

«uant  h  mestre  qui  gardent  le  mestier  trouvent  arçon 
mauTès-  '.'  Ie  venl  Percer  à  ,,„  gros  tarde,  m  que  li  ar- 
gon ne  puissent  estre  mis  ei wv,r,„s  que  à  sèle  de  char- 

Si  le  mestre  qui  gardent  le  mestier  treuvent  arcon 
mauves  cest  à  savoir  aube,  ils  doivent  le  aube  (aubier) 
taire  taillier  Ion-,  nètement,  si  que  ils  ne  soient  mis  en 
oevrc.fors  a  sèle  à  charretier 

Nuschapniseurncpuel  „,  , lllt  ,„;.„,,  ,,„,„,„,  nu,     . 

sèle,  c  est-à-dire  nule  viez  sèle  rapareilliée,  ne  à  coutel  ne 
a  a.sse,  c'est-à-dire  hanel,  ne  ,1e  coutel  rongnier  sèle  ne 
aune,  ne  siene  ne  autrui,  pois  qu'elle  ait  esté  chevauchiée 

nus  chapuisières  ne  puet  mètre  croissant  de  fust  en  ar- 
- '  ""  >'■■'■»"•.   «"    quelque  lui    que   ce   soil    ne  en 


'""'"  u*'         Sellede  joute  allemand ,ervée 

"  '"  /'""  de  Londrei   |  Irchœol,  Journ.,  i.  w.  ,,   :i; 

quelque  haune  que  ci t., . 

I'"  i'""1  apprenti»,  ne  le  i i  prendre 

1 1  i-   inorenlii  ',  s 
■■£■  ïn?e"       «t 


mestres  puet  prendre  un  autre  apprenliz,  pour  la  reson 
de  ce  que,  quant  un  apprentis  set  faire  son  chief-d'oevre 
il  est  reson  qu'il  se  tiegne  au  mestier,  et  soit  en  l'ouvi  ,,,,■' 
et  est  reson  que  on  l'oneureet  déporte  plus  que  celui  oui 
ne  saïUe  faire,  si  que  ses  mestres  ne  l'envoiont  mie  eu  la 
vile  quere  son  pain  el  son  vin  aussi  corne  un  garçon 

Nus  chapuiseurs  ne   puet  baillier  hors  de  sou  oStej  fus) 
iislin    cest-à-dire  fust  qui  n'est  fais  pour  taindre,  se 
luz  n  est  veuduz. . . 

Nus  chapuiseurs  ne  (puet)  mètre  arçons  seur  aunes  nue 
il  ne  soienl  pareil...  ' 

Nus  chapuiseur  ne  puet  mètre  sur  auue=,  se  li  3  pertuis 
de  I  arçon  ne  sont  entier.se  li  arçon  n'est,  si  petiz  nue  il 
Boife'  muttle79qr  dC  2  pei'tuis'  {Hé'l-  >les  Métiers  d'Et. 

CHAR.  CHARIOT.  -  Entre  le  chai-  el  le  chariot 

il  y  aurait  heu  d'établir  la  différence,  bien  qu'elle  ne 
son  poml  rigoureuse,  du  véhicule  à  deux  et  de  celui 
a  quatre  mues.  L'un  el  l'autre  ne  sont  d'ailleurs,  au 
moyen  âge,  que  de  simples  charrettes  ;  leur  caisse, 

I'"1; directement  sur  les  essieux,  était   plus  ,,u 

moins  ornée  de  peinture,  de  dorure,  de  coussins  el  sur- 
montée de  cerceaux  couverts  d'étoffe,  ou  encore  dis- 
posée et  tendue  comme  un  pavillon. 

Les  textes,  à  partir  de  la  lin  du  mv  siècle,  foui 
mention  de  chars  branlants, ou  chars  à  dames;  nous 
voyons  même,  en  1551,  François  Clouel  occupé  à 
peindre  des  panneaux  d,'  ces  voilures  pour  le  ser- 
vice de  la  Cour, le  Henri  II;  mais  dans  les  manuscrits 
du  XVe  siècle  on  ne  trouve  pas  trace  de  l'appareil 
de  suspension  qui  semblerail  seul  devoir  justifler 
l'épithète  donnée  aux  chars  don)  les  dames  'se  ser- 
vaient alors.  Ce  perfectionnement  ne  semble  s'intro- 
duiredans  la  carrosserie  qu'au  milieu  du  \vr  siècle 
el  ne  se  généralise   que   dans   le  suivant. 

les  usages  du  char  el  du  chariot  sont  nombreux 

IN   figurent,  à    l'église    el    hors    de    l'église,  dans    la 

pompe  des  cérémonies  funèbres  el  comme  véhicules 
roulants  destinés  au  chauffage,  Ce  sont   tahtô!  des 

pièces   d'orfèvrerie    religieuse,   tantôt    des    pièces    de 

table  qui, dans  les  plus  petites  proportions,  se  irans- 

formenl    eu   candélabres    ou    en    salières,   el  dont    les 

plus  grandes  constituent  une  sorte  d'arsenal  ,1e  cam- 
pagne. Voy.  Carrosse. 

no'2?4)  ~~  mi'"  bcureeois8  "'■""'•l  char.  [Ordonn.  des 

Xlll°  s-  Phyon  cisl  rois  un  carre  avoit 

yi  d'ostrange  richèco  estoit. .  . 
Le  tabernacle  et  la  morcelle 
Fu  de  mer  d'olifant  boilliz 
l'einl  à  collors  d  o  verni/.. 

{/.,/  guerre  de  Troyes.) 

1316.  —  Pour  ô  veluiaus  vers...  p ■  faire  le  ciel  du 

;,h"'     '  '">'"'.  H  L  in  s.  pu,,,-  pièce,  valent  57  1.  lu  s 

oui-  I  pourpre...   pour  faire   le    uialoiiaz   du  char,  40  9     — 
l'oir  2  lalaz...  pour  l'aire  les  karriaus    du   char,   III  I     lu  - 

'"".';.' :Vale.?,'  "'  '■  -  Pour  n;  '""'" toitle  veii 

el  lOaunesdetoillover illedéliée...  peui  i :heir   I8d 

P°U1'  " ■  vallenl  18  ,.     .  Pour  18  aunes  de  toille  blan- 

çne..     pour  couvrir  le  char,  in  ,i  pour  amie  valent  87  s 

r;';::;,;;:1;:.^.; p'8n-5s  &" ro« ■* *«*n 

I3S6.  _  Les  habitant*  i ette  contrée  (Kiram)  appel- 

'""■"  ! ,"'"'"  i  chariots  dont  chac Upourvude  tgrandes 

', '     "  v  r,"  :Vi'"  ' f ''par  S  chevaux  où  même 

aavan  ■'.  '  -  do»  bœufs  ou  des  chameaux  les  trainenl  i 
lom8nl,  ,0'°n  la  pesanteur  ou  li [èreté  du  char 

1  mdiyidu  qui  c luil  l'arabali  monte  sur  l'un  des  che- 

]:'"]  T  '"•""l  ce  véhic ,  ei  sa  montura  esl  sellée    il 

l; lant  »■  mi ,  fouel   m  d'oxi  itoi  les  ohevauxé  la 

marche    et    on    -rail veau    de   bOJS   axer    |    ,|    p.-, 

wuche  lorsqu  d-  se  détournent  du  chemin, 

.  ""  P|aca  s||r  ce  chanei  ■  e  pèce  de  pavillon  (ail  de 

Daguettei  de  boit  liée    ensemble  avec  de  n :ea  lanières 


CHARIOT 


337 


de  cuir.  Celte  sorte  de  tenteesttrèslégère;  elle  est  recouverte 

de  l'ut ude  drap  el  il)  a  des  fenestres  grillées  par  les 

quelles  celui  qui  bsI  assis  en  dedans  voil  les  gens  sans 
,  lire  vu.  Il  change  de  position  à  volonté,  il  dort,  il  mange,  ij 
lil  el  il  écril  pendant  la  marche.  Ceux  de  ces  chariots  qui 
portenl  le»  bagages,  les  provisions  de  route  el  les  maga- 
sins de  vivres  s.uit  recouverts  d'un  pavillon  pareil,  fermanl 
par  une  serrure.  {Voyages  d'Ibn  Batoutah,  i.  II, p,  361.) 


1365.  —  Char  extr.  d'une  Bible  hixtoriale. 
Biblioth.  Iliehel..  nu.  franc.,  n"  175!*,   l    25. 


1370.  —  (En  1358  )  Kl  v  ot  un  autre  coffre  witpour  la 
représentation  duel,  comte  de  Harecourt,  les  <i 1 1 ■- 1 ^  coffres 
lurent  mis  en  3  chars  à  dames  qui  là  avoient  esté  amenés 
I r  cejle  cause.  (Chron.  de  S.  Denis,  t-  V,  p.  7i.) 

1380.  —  N"  1790.  Un  char  d'argeni  à  I  n«-,  pesant 
2  m.  4  o.  (Inv.  de  Charles  l'.| 

1383.  —(Entrée  île  Charles  VI  à  Chartres.)  A  Jehan 
Fromaigc,  marchant  et  bourgois  de  Paris,  pour  la  ven- 
dieion  d'un  char  d'argent  doré  et  esmaillé  pesant  II  m. 
i'i  clruii  cl  15esterl.,  chacun  marc 9  f.  et  demi,  395  I.  3  ». 
lExlr.  des  Cptes  d'Eure-et-Loir,  par  Herlet.) 

1389.  —  Un  chariot  branlant  couvert  de  vert,  prisé 
6  I.  s  s.  [Inv.  de  Richard  Picque,  p.  -IG.) 

1396.  — Scnssuii  les  parties  du  marchié  qui  fait  a  esté 
pour  la  façon  d'un  char  branlant  qui  se  doit  faire  pour 
madame  la  duchesse  d'Orléans.  —  A  Jehan  de  Troyes, 
sellier  du  rov  lil  est  chargé  de  l'exécution  de  cette  voi- 
ture). —  A  Girart  de  Beaumeteau,  paintre,  par  marchié 
fait  à  luj  à  paindre  de  verl  led.  char  aux  armes  de  mad. 
dame  et  semé  de  lettres  à  V.  pour  ce  30  fr...  somme  toute 
2.V2  IV.  10  s.  p.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourgogne,  n   5688.) 

1399.  —  A  Jehan  de  Troyes,  sellier,  pour  avoir  refait 
et  remis  à  point  les  pommeaulx  du  char  de  la  royne, 
dont  il  en  y  avoit  pluseurs  rompus  et  cassez.  Pour  iceulx 
avoir  tous  redreciez,  ressouldcz  et  refaiz  les  esmaulz  tous 
neufs  en  aucuns  d'iceulx  pommeaulx  el  redorez  tout  de 
neuf,  avec  les  boettes  et  locquetz  tous  de  cuivre  dorez, 
pour  ce  32  1. 

Pour  environ  350  lettres  de  K  et  de  E  et  pour  demi  cent 
de   fleurs   de    lis   de   cuivre    dorées,    pour  chascun    cent 

1  IV.  p.  valent  lt  1.  S  s.  p.  Pour  6000  de  doux  dorez  pour 
reclouer  la  couverture  sur  led.  char,  pour  chacun  millier 
23  s.  p.  Pour  rubans  et  sove  à  mettre  dessoubs  les  doux 
et  pour  soye  à  broder  et  faire  hueillez,  5i  s.  p. 

It.  Pour  peine  d'ouvriers,  c'est  assavoir  pour  avoir 
réel, ,uV'  et  levé  la  couverture  dud.  char  le  miels  et  le 
plus  proufitablemcnl  que  l'eu  a  peu  au  prouffit  de  la  bro- 
derie, tant  dedans  comme  dehors,  pour  l'aire  la  peinture... 
I-  i.  16  s.  (Argenterie  de  la  reine,  '"  Cpte  d'fiémon  lia- 
ijuier.  1°  24i.) 

1403.  —  5  coussins  de  drap   d'or  vermeil    en  graine 

1 r  le  charriot  de  mad.  dame,  c'est  assavoir  2  sur  quoy 

elle  'e   serra,   un  | r   mettre  derrière   son  dos,  et  les 

2  carrez  pour  mettre  aux  î  costez  d'elle.   [Inv.  dotal  de 

Mail.  île  Savoie,   p.  218.) 

1421.  —  A  Hue  de  Boulongne  la   somme  de  31  I.  o   s. 

3  cl.  i.  pour  400  .1,'  lin  or  0  I.  t  ,  puni-  4lHI  d'argent  30  s. 
t.  It.  pour  O  liv.  de  vert  d'Espaigne  60  s.  it.  pour  3  lis.  ,1e 
machlgnot  ".">  s.  II.  pour  demie  liv.  d'ynde  et  un  quart 
d'azur  d'Aiemaigne,  I  1.  t.  II.  pour  vernis  et  oille  de 
nois  27  s  o  ,1.  t.  It.  pour  ocre,  vermeillon,  sinople,  cop- 
peros,  iieurée  et  autres   menues  couleurs,  .Mi  s.  .;  ,1.  It, 

| '    3  liv.   de    blanc   de  plont,  '.2  s.    0   d.    I.    Lesquelles 

estoffe t  est,-  mises  ,-t  cmploiéea  a  paindre  un  charriot 

pour  mesdamoiselles  Anne  et  Agnès  de  Bourgongne  seurs 

GLOSSAIRE 


de    M.  S.  les  coffres  appartenant  .<n,l    chariot,  ensemble   les 

coliers  et  selles  des  chevaux" dud.  chariot,  tout  paint  de 
verl  de   ma?ignol    l'ait  à  huille  et  semé   par  dessus  de 

lettres  de  lin  or  el  d'argentel  Blancl coponnées  d'azur 

et  de  inor  ei  pardessus  semées  ci  emplies  de  fusilz  et 
I!. nul. e/  de  lin  or  et  la  pierre  et  le,  eStlas  d'argent  a 
la  devise  des  estendars  de  M.  S.  (Lanorde,  tes  ducs  île 
Bourg.,  n   619.) 

1440.  lu  chariot  à  4  royaulx  d'argeni  doré,  <>ù  il  y 
a  des  reliques  d,-  monsieur  Lorens  et  Saint  Eetienne.  (Inv. 
de  l'égl.  de  D'il  m  Bretagne,  p.  69.) 

1457.  Avoientamené  les  ambassadeurs  (de  Hongrie) 
nu  charriot  branlant  moult  somptueux  el  riche,  (J.  Char- 
tier,  l.   III.  p.  75  i 

1460.   —  l.a  V  avoit  (aux  noces    d'Isabelle   de   Poilu;;. tl 

eu  1430)  un  charriot  m, mil  richement  doré, couvert  de  drap 
d'or,  que  la  régente  de  France  sœur  du  duc  (de  Bour- 
gogne) avoit  envoyé  et  lait  présent  à  mail.  dame.  Dont  on 
dis, ,it,  pour  vray  que  les  pommeaulx  dud.  chariot  avoil 
plus  de  6  marcs  d'argent  doré  el  esmaillé  moult  richement. 
{Mem.de  .S.  flemy,  chap.  155,  p.  405.) 

1465.  Tons  les  harnoys  ,q  les  chevaux 

Estoienl  de  lin  argent  ferrez. 
Puis  les  chariotz  et  serceaux 
Des  dames  par  en  haiilt  dorez. 

(Martial  d'Auvergne,  Vigiles  le  Charles   VII.  t.  1,  p.  0.) 

1480.  — A  Jehan  de  Paris,  charron,  Bernard  Bertrand 
et  Jean  Veau,  mareschaulx,  la  somme  de  21  I.  2  s.  t.  .,  la 
quelle  a  esté  estimé  un  chariot  complet  à  la  façon  de 
Hongrerie,  fait  par  le  commandement  et  ordonnance  dud. 
Sgr  (Louis  XI),  pour  donner  au  cappitaine  des  Suysses, 
•21  I.  2  s.  t.  (M.  d'Arcq.  Cptes  de  l'hôtel,  p.  382.) 

1498.  -  couvertures  pour  2  chariolz  branlans,  qui 
sont  de  veloux  cramoisy.  —  lue  couverture  à  chariot  bran- 
lant, de  veloux  cramoisy,  semée  de  cordelières  et  de  lettres 
de  K  et  A  de  drap  d'or  raz  et  plat.  (Inv.  d'Anne  de  Bre- 
tagne.) 

1551.  —  A  Francisque  de  Carpy,  menuysier  itallicn 
demourant   à  Paris,  la   somme  de   77   1.  10  s.  t.  pour  son 

pavement  de  la  nuyserie  par  luy  l'aide  pour  un  chariot 

brànslanl  qu'il  a  garny  d'un  grand  c.ilTre  de  bois  appelé 
mest,  de  petits  coffrets,  sièges,  tables  et  autres  choses 
nécessaires. 

A  François  Clouet  peintre  dud.  Sgr  (Henri  II)  la  somme 
de  20  I.  t.  pour  son  payement  d'avoir  peint  et  figuré  de  fin 
or  et  argent,  durant  ce  présent  mois,  le  dedans  dud.  coffre 
appelé  niecl;  y  avoir  peint  plusieurs  croissants  lacez  et 
chiffres  faicts  aux  devises  d'icellui Sgr.  (Cptes  de  l'écurie 
du  roi  par  J.  de  Lijonne.  f'  10.) 

1561.  -  Ung  chariot  d'ivoire  doré,  "ù  il  y  a  plusieurs 
personnages    dedans,   et  un    cheval   de   nacre   de   perles, 

3  chevau'lx  qui  traînent  le   chariot  et  ung  ebartier  avec 

4  personnes  qui  tout  le  trainl  ten  marge  :>  l.ed.  chariot  a 
esté  délivré  à  madame.  (Inv.  du  chat,  de  Pau,  f'62v°.) 

1622.  —  Un  grand  chariot  qui  s'esleve  de  3  pieds  de 
terre  ;  ung  autre  grand  et  ung  moyen  qui  est  traîné  de 
4  roues,  que  l'on  garde  à  la  cirerie.  Ung  autre  grant  cha- 
riot pour  les  sonneurs.  Ung  autre  petit  pour  les  enfans  de. 
chœur  (Inv,  de  X.-D.  de  Reims,  f  03). 

CHARIOT  D'ARMES:—  1473.  —  Une  paire  d'urmons 
pour  servir  au  chariot  d'une  bombardelle,  4  s.  Pour  une 
paire  d'attrappes  pour  le  limon  dud.  chariot,  pesant  S  lu. 
de  cordail,  à  12  den.,  8  s.  (Cptes  de  fartai,  de  Charles  le 
Téméraire,  Arch.  de  Lille.) 

1610.  —  Un  grand  chariot  d'armes  de  13  à  1  I  pieds  de 
long  et  de  3  à  4  poulces  de  large,  à  2  limons  terre-  a  queue 
d'arondelle.  Led.  charriot  monté  sur  i  roues  ferrées  el 
garnyes  d'un  grand  coffre  de  13  piedz  de  long  el  de  3  à 
4  pieds  de  large  et  de  4  pieds  el  demi  de  haull,  avec  une 
chaise  sur  le  devant.  Au  quel  coffre  y  a  2  entredeux  et 
s.'pparations  qui  l'ont   3  coffres  pour  servir  assavoir  : 

Celui  du  milieu  pour  mettre  les  armes  du  roy  el  eux 
des  2  bouts  pour  mettre  les  selles  riches  de  s,;,  Majesté. 
I.esd.  coffres  doublés  de  drap  vert  couverts  ,1e  cuir  de 
vache,  ferrez  cl  garni/,  de  o  grandes  pantures  comprenant 

et  enveloppant  led.  coffre  tout  à  l'cnlour  avec  plusieurs 
grandes  esquierres,  3  fortes  serrures,  3  mouraillons  el 
3  grand-  cadenas.  I  grandes  poignées,  2  douzaines  de 
croc :hetz  dorez  pour  appliquer  and.  coffre  du  milieu  pour 

pendre   pistollex,   escouppettes,   gantelets  el  antres  armes, 

•jo  anneaux  el  i  crochets  dore/  pour  mettre  par  dehors 


338 


CHARIOT 


et  des  arcs  boutans  pour  tenir  2  perthuisanes;  2  picques 
et  2  lances. 

Ensemble  pour  i  coliers  et  i  harnais  de  cuir  de  Hon- 
grye  completz,  4-  couvertures  de  cuir  garnies  chacune  de 
2  escussons  de  cuir  doré,  pour  servir  aux  1  chevaulx,  qui 
tireront  par  pais  led.  chariot  d'armes,  aussy  garny  de 
•i  escusson  et  d'une  grande  couverture  de  cuir  de  vache 
pour  mettre  par  dessus  led.  chariot,  7.">0  1.  (Cptes  de 
l'écurie  du  roi,  1"  466.) 


i486.  —  Quenotred.  sarde  robe  et  tout  ce  qu'elle  con- 
tiendra, ensemble  l'un  de  nos  chariots  branlans..  ils  lais- 
sent franchement  passés  estre.  (Translut.  des  restes  du 
roi  René,  Quatrebarbes,  t.  I,  p.  120.) 

1515.  —  Pour  avoir  faict  li  grans  escussons,  scavoir 
5  au  ciel  de  drap  d'or,  ï  au  charriot  d'armes,  5  sur  le  drap 
d'or  de  la  sépulture,  chacun  de  demy  aulne  de  Ion?,  avec 
l'ordre,  la  couronne  et  le  tvi'.ihre.  (Obsèques  île  Louis  A//, 
Leber,  t.  XIX,  p.  261.) 


V.  1570.  —  Char  suspendu.  D'après  nui-  estampe  de  René  Boyvin. 


/ 


CHARIOT  A  FEU.  -  1 4 1 6.  —  \  Jehan  l.enaticr, 
pour  le  louage  d'un  chariot  de  fer  pour  N  jours,  avecques 
le  portage  et  reportage,  auquel  a  esté  fail  feu  de  charbon 

p ischaufer  le  gâteries  de  l'ostel  de  S.  Pol,  36  s.  (Cpte 

des  menus  plaisirs  de  lu  reine,  r  :>N2.) 

Pour  2  grosses  soi de  charbon  pour  led.  charriot, 

28  s. 

1428.     -  Un  chariol  i\>-  fera   i  r i  ire  du  l'en  de 

charbon.  Une.  de  lu  Bastille,  p.  329.) 

1462.  -  Dng  charriot  de  fer  à  1  ides,  pour  soy  chauf- 
1. 1 mu  de  l'église.  Une.  de  l'ègL  S.  l'uni  d'Or- 
léans, m    105.) 

I54'i.       i  n  pelil  cheriol  de  fer  i Ire  breze,  (tnv. 

,i a  dut  de  Loi  i  aine.,  n  Vancy,  r  1 15.  i 

1648. 

i  iiu'iir  pour 
i    16  V.) 

CHARIOT  II  NÊBRE. 

1465.  Obsèques  de  Charles  17/. 

pin   \  avoil  i  ni'i  gran    chovaulx 
Coirvoi    Ht    in  ..n  noir  velouté, 

l  n  mi    le  cln i  .i  corcoaulx 

Ou  i'    roj     i  fui  apporté. 
M  irtial  'i  luv<  i.  ne,  I  igilet  de  Charles  I  //.  i    II,  p.  171.) 


lui    ur  l.iuininr.   il     \iiniii.    i      ii.i.j 

S48.  —  J  grandi  charriott  de  ter  qui  servent  dan   le 

m   pour   v  lime  du  feu.  {lue    de    \    h.   de  Paris, 


1515.  —  Je,  Jacques  Daret,  tailleur  d'ymaiges  demou- 
rant  à  Bruxelles,  confesse  avoir  receu  7 f »  l.  8  s,  de  40 
gr03  pour  les  pierres,  faohons  de  molles,  pappiers  et  autres 
matières  que  j'ai  lai/  el  Livrez  pour  avoirfait  personnaiges, 
despens,  dragons,  pelil/  enffans  el  autres  menutez  fiôr- 
vanl  a  l'eiiiniir  du  chariol  triumphant,  pour  servir  au  ser- 
vir'' et  obsèque  que  Mgr  le  prince  d'Espaigne  l'ait  présente- 

i i  faire  ri  célébrer  eu  l'église  de  s.  coule  aud.  Bruxelles 

pour  le  saini  de  l'âme  de  l'eu  le  inv  d'Arragnn  sou  grant 
pore.  (A.  l'iniliai  I,  Arch.  des  arts,  sciences  et  lettres,  1. 1, 
P.  50.) 

1559.  On  s.  peur  avoir  paincl  de  noir  de  Flandres, 
6  gr unies  tances  pour  mectre  li  enseignes,  (in  s.  pour 
avoir  noircy  lecorpsdu  charriot,  roues  et  cordaiges  d'icel- 
in\  il  m.  i.'  quel  s'est  porté  le  corps  dud.  defninct  roy. 
Cpte  des  obsèques  île  Henri  If,  Orandmaison,  Mcm  de 
In    Sue.    nnlieid.    de    'liiumine,  I.  \\,   p.  83.) 

i6io.  7.'i  aulnes  de  velours  noir  de  Gennes  em- 
ployées a  faire  le  grand  drap  mortuaire  pour  servir  le 
grand  chariol  d'armes  où  ostoit  le  corps  dud.  BgrvHenrl  IV), 
'  i  -  iiiiiii' du  quel  mat'ohoient  les  officiers  de  son  oscuryo . 
(Cptes  de  l'écurie  du  no,  f"  lil  I .) 

Illl  VRIOT  CONTRE  LE  TONNEnRE.        Voy.  TONNERRE. 

CHARBON  DE  TERRE.  Parmi  les  documenta 
qui  ei'iiiii  Nirni  l'emploi  de  la  houille  au  moyen  ftge, 


CHARNIER 


330 


le  plus  ancien  esl  an  acte  de  concession  de  terres, 
en  853,  dans  lequel  l'abbaye  de  Peterborough,  se 
réserve  douze  cbars  de  charbon  de  terre. 

On  rapporte  communément  ;'i  l'année  1040  la  dé- 
couverte de  ce  combustible  dans  le  pays  de  Liège, 
m;iis.  malgré  l'exploitation  régulière  des  mines  de 
Newcastle  en  l'JT-J.  l'emploi  de  la  houille  est  demeuré 
forl  restreint  jusqu'au  \\r  siècle,  époque  à  laquelle 

elle  passai)  en  Angleterre  | ■  le  mode  de  chauffage 

le  plus  usuel. 

1436.  —  Pour  don  fait  par  Mgr  (Philippe  le  Bon)  à 
ceulx  qui  tirent  le  charbon  es  mines  de  Monsen  Hainaut, 
guantle  19'  jourde  mars  ycelui  ^^r  les  fut  veoir,  10  1. 
8  s,  {Reg.  aux  Cptes  de  Bourg.  La  Fous,  intermédiaire, 
t.  I,p  335.) 

ISS8.  En  icelle  partie  delà  Gaule  Belgique  où  sont 
les  Ligeois  et  les  Gueldrois,  il  se  tire  de  la  terre  de  char- 
pierre  de  la  nature  du  bitnmen  endurci,  avec  les 
quels  ceux  du  pays,  non  seulement  amolissenl  le  fer,  mais 
aussis'en  chauffent  es  maisons.  (Levin  Lemne,  I.  I,  p.  96  v°.) 

IS7S.  —  Elle  (l'Angleterre)  est  abondante  en  minières 
d'or  es  fins  de  Cranford,  d'argent  en  Ecosse,  d'airain  el  de 

fer  en  beau ip  de  lieux,   elle  a  de   la  terr ilphréc 

bitumeuse fort  propre  an  feu...  Le  charbon  de  terre  leur 
esl  en  usage  si  commun  que  ceux  qui  mendient  en  deman- 
dent par  aumosne  aux  passans.  (Cosmogr.  de  Munster, 
I.  -_'.  col.  NT  el  94.) 

1644.  -  Dr  grosses  pierres  noires  propres  à  faire  du 
feu  pour  commodité  des  familles.  On  appelle  cette  sorte 
de  pierre,  charbon  de  Liège,  qui  s'esprend  peu  à  peu, 
s'esteint  avec  l'huile  el  s'enflamme  par  l'eau.  (Coulon, 
Les  rivières  île  Friture,  t.  II.  p.  440.) 

1676.  -  Le  charbon  d'Angleterre  que  l'on  nomme  de 

Keuf-Chastel  esl  bien  meilleur  qu lus  d'Ecosse,  mais  il 

est  plus  léger,  c'est  pourquoy  on  les  mesle  ensemble,  afin 
de  faire  corps;  car  celu>  d'Ecosse  seul  n'est  pas  si  bon. 

Le  charbon  de  France  esl  assez  bon,  mais  il  en  faut  une 
plus  grand  quantité,  et  ne  tiennent  pas  tant  au  feu  que 
les  précédents.  Geluy  qui  vient  de  Saint  Eslienne  en  Poresl 
et  du  costé  de  L\on  est  le  meilleur;  celuy  d'Auvergne 
esl  fort  bon,  el  il  s'en  trouve  qui  ne  cède  guères  à  celuy 
d'Angleterre.  Celuy  qu'on  amené  ,!eS.  Dizier  est  le  moindre 
île  tous.  (Eélibien,  Principesde  l'architecture,  I.  I, p.  197.) 

CHARCLOIE.  -  Engin  défensif,  chariot  couvert 
faisant  l'office  de  oiantelet,  pour  proléger  les  assié- 
geants pendant  l'attaque  d'une  place. 

V.  1250.      Dedenz  ont  berfrois  et  chercloies 
Bien  atornez  de  cuir,  de  cloies  : 
Encontre  les  Derrières,  mettent 
Les  hauz  berfrois  quant  elesgetent. 
(Blanchandin,  Bibliotn.  Bichel.,  19152,  f«  189.) 

CHARDONNET.  CHARDONNIÈRE.  -  Forte  pièce 
de  liuis  d'une  porte  de  grange;  elle  se  termine  en 
haut  par  an  tourillon  on  bourdonnière  pris  sur  pièce. 
entrant  dans  un  Irou  dn  lintean  el  en  lias  par  an 
élrier  de  fer  à  pivol  tournant  dans  une  crapaudine. 
Dans  le  châssis  d'une  fenêtre,  c'est  le  montant  qui 
porte  la  ferrure  des  charnières. 

1606.  —  Kl  esi  différent  (le  battant)  de  la  chardonnière 
ou  ehardonnereau  qui  esl  une  semblable  pièce  assemblée 
aux...  portes,  huys  cl  fenestres  du  resté  du  jambage,  en 
ce  que  la  eënrdonnière  Lient  aux  bandes  de  fer  et  gonds 
aux  quels  elles  sont  aggraffées  au  regard  des  huys  et 
fenestres,  el  an  regard  des  portes  elle  tient  au  linteau  par 
le  yen  de  la  bourdonnière  qui  est  le  boutde  lad.  char- 
donnière qui  la  surmonte,  el  esl  taillé  en  rend  et  entre 
dans  un  trou  l'ail  ami.  listeau...  et  à  la  crapaudine  par  le 
moyen  du  pivot.  (Nicot.) 

CHARGE  de  ban iliêre.  —  Pour  faciliter  le  tir 

du  mousquet,  on  imagina,  au  xvt«  siècle,  de  suspendre 
par  des  chaînettes,  au  baudrier  porté  en  écharpe  sur 
l'épaule  gauchi',  une  douzaine  de  petites  capsules 
de  fer-blanc  contenant  chact la  quantité  de  poudre 


correspondante  ou  calibre  de  l'arme.  Cette  innova- 
lion,  donl  on  trouvera  des  exemples  page  1 1-_».  semble 
avnir  pris  naissance  en  Ulemagne  mm-s  1530. 

1598.  N'usions  poinl  encore  des  charges  de  bando- 
liers,  mais  de  nos  (ournimens  seulement.  (Brantôme, 
Capil.  franc.,  t.   IV,  p.  300.) 

1678.  —  11  n'y  a  pas  de  bandoulière  qui  ne  soil  gar- 
nie d'une  douzaine  de  petitz  coffins  que  nous  appelons 
communément  charges,  el  d'une  bourse  de  peau  de  mou- 
Ion.  Les  coffres  servenl  à  mettre  la  poudre  el  la  bourse  à 

-aider  les    Paies,  il'.av.i.    Truite  de»  mines,    p     24.) 

CHARGEMENT  MARITIME.  —  Froissart,  parlant 
des  immenses  préparatifs  faits  en  1386  pour  une  Ae<- 
cente  année  des  Français  en  Angleterre,  donne  une 

iieiu  laturo  sommaire  des  chargements  maritimes. 

Si  incomplète  qu'elle  soil,  elle  l'ait  connaître  les  ob- 
jeis  juyés  les  plus  indispensaliles  à  cette  malheureuse 
tentative  d'expédition. 

1386.  —  Les  pourvéances  de  toutes  paris  arrivoiént  en 

Flandre  et  si  grosses,  de  vins  et  de  chairs  salées,  de  l'oins, 
d'avoines,  de  tonneaux  de  sel...  de  farines,  de  graisses, 
de  moyeux  d'œufs  battus  en  tonneaux. 

...  Qui  eut  été  en  ce  temps  à  Bruges  ou  à  Dam  et  à 
l'Escluse,  eut  vu  comment  on  ctoit  soigneux  d'emplir  nefs 
el  vaisseaux,  de  mettre  foin  par  torches  en  tonneaux,  de 
mettre  biscuits  en  sacs,  de  mettre  oignons,  aulx,  pois,  fèves 
et  olièles,  orges,  avoines,  seigles,  blés,  chandelles  desieu, 
chandelles  dé  cire,  housseaulx,  souliers,  chausses  à  hoùsser, 
hol  tin  es,  éperons,  couteaux,  haches,  coignées,  pics,  haveaulx, 
claies  de  bois,  boites  à  mettre  oigneinent,  étouppes,  ban- 
deaux, contrepointes  pour  dormir  sus,  fers  et  clous  pour 
ferrer  les  chevaux,  bouteilles  à  verjus  et  à  vinaigre,  han- 
naps,  godets,  écuelles  de  bois  et  d'étain,chandclliers,  bacins, 
pots,  mils,  ostils  de  cuisine, ostils  de  boteillerie,  ostils  p  lur 
autres  offices  et  tentes  choses  dont  on  se  peut  au  pour- 
veoir  à  penser,  qui  seroient  nécessaires,  pour  servir  corps 
d'homme,  avaler  en  nefs.  (Froissart,  1.  3,  ch.  35.) 

CHARIOLLE.  —  Couchette  basse  et  roulante  qu'on 
glissait  sous  les  grands  lits  pendant  le  jour. 

1449.  —  Pour  ung  lit  déplume  garny  pour  la  chariolle 
dessoubz  le  lit  du  roy.  (Lecoy  de  la  .Marche,  Cptes  el  mim. 
du  roi  René,  art.  319.  | 

1456.  —  Fng  chaslit  garny  de  lit,  ciel  et  tresdox  avec- 
ques  une  sarge  rouge  telle,  quelle.  It.  Souhz  led.  lui  une 
chariolle  garnye  de  lil  avecqs  une  sarge  rouge  telle  quelle. 
Une.  iln  mij  René  u  Chanié,  f  5.) 

CHARIOTE.  —  1606.  —  Est  une  petite  charrette  à 
i  roues,  sur  le  milieu  et  aisseul  de  la  quelle  est  assise  une 
littière  sans  brancars,  couverte  de  cuir  ou  d'autre  esloffe, 
à  porter  à  couvert  les  personnes  par  pais. 

Les  bourgeoises  qui  n'ont  droit  d'aller  en  litière  à  bran- 
cars,  allans  aux  champs,  us, lient  pour  la  pluspart  de  telles 
charintes  auparavant  l'introduction  des  coches.  (Nient.) 

CHARLEIX.  CHARLIST,  —  Couchette,  châlit. 

1416.  —  Pour  27  journées  (de  charpentiers)  pour  faire 
des  huys  ou  chambres,  des  fenestres,  des  lombes  en  cham- 
bres, pour  faire  des  charleix,  tables,  trottels,  aulges, rattels 
ez  mareschaussées.  (Arch.  de  la  Meuse,  li,  1532,  I    54  v>.) 

1455.  —  Es  quelles  maisons  avoil  gentes  salles, 
chambres,  garderobes,  charlists,  dressouerz,  buffets,  lianes, 
laides  et  autres  choses  nécessaires.  [Jean de  Saintré,  p.  373.  i 

CHARLES  VII.  (Devise  et  couleurs.)  —  Voy.  Col- 
lier et  Étendard. 

CHARLES  VIII.  (Devise,  couleurs  et  marque  de 
vaisselle.) — Voy.  Hache  d'armes,  Marque  el  Pein- 
tures PB  Bourdichon. 

CHARNIER.  I»es   galeries  couvertes   servaient 

autrefois  d'ossuaires  autour  des  églises  el  elles  exis- 
tent   encore   dans   quelques   villes    d'Italie.  Furet ière 

nous  apprend  quel  a  été  en  France  leur  dernier  em- 
ploi. 


340 


CHARNIERE 


1690.  —  Maintenant  les  charniers  no  servent  qu'à 
donner  la  communion  aux  paroissiens,  aux  fesles  de  Pas- 
ques.  (Furetière.  i 


V.  Usu. 


Charnière  île  fauconnier.  Biblioth.  Ricliel., 

ms.  fi\,  a°  17,  ï-  1. 


/ 


CHARNIÈRE.  -  On  dirait  aujourd'hui  carnier, 
mais  cciic  pièce  de  l'équipage  du  fauconnier  esl  en 
réalité  une  escarcelle  comme  celle  qui  accompagne 
notre  texte  (voy.  p.  326),  ouà  double  poche,  ainsi  qu'un 
la  rencontre  dans  les  miniatures  du  \v  siècle. 

1306.  —  l.i  fauconniers  doit  avoir  une  bourse  à  sa 
couroie  en  la  queille  il  mette  les  chars  et  les  tireurs,  la 
•tueille  est  apelée   p  lur  ce  charnière.  (La  fauconnerie  de 

l'rnlrnr  //,    lildinlh.    Iliehel.,   ,„,.    |"2|(IO,f»    HB.j 

CHARPENTE.  —  La  description,  au  mit  siècle, 
d'un  temple  merveilleux  dédié  au  dieu  d'Amour,  com- 
porte l'emploi  de  termes  usités  dans  [a  charpenterie 
du  temps,  el  assez  peu» s  | ren  motiver  l'expli- 
cation. Les  trèi  sont  les  pièces  de  Imis  posées  hori- 
zontalement telles  que  pannes  et  sablières.  Les  paie- 
ront posés  verticalement  a  pal  sont  les  poinçons. 

I.a  freste  esl    le  faîtage.  Par  entraveuret    il   faul 
entendre  les  tirans  intraits,  el  par  compas  les 


deux  arbalétriers   d'une    ferme, 
poinçon  comme  le-,  branches  im 

OUI  el  i. 

Mil 


assemblés 

linées  d'un 


dans  li 
compas 


Et  tuil  li  lie  s, ,ni  de  i  rutal, 
Li  paleron  de  garingal  : 
De  einbregien  ionl  li  chevron, 
Kt  de  ciprei  lo  freste  en  son. 

lie  cam  le  •■  I  l'enti  ave 

Kt  de  basme  la  covertarc. 
...  Li  comps    est  de  requolioe. 

(Itféon,  tfouv,  rec.  de  fabliau  c,  t.  I,  p 

CHARRETTE.  CHARRETIER.       Les  modifia 


802  i 
lions 


ei  le,  progrès  de  la  carrosserie  moderne  sont  restés 
influence  sur  l'équipage  rustique  correipondanl 
■'"  nom  de  charrette.  Ce  véhicule  esi    aujourd'hui 
11  peu   pré    tel  qu'il   étail  aux   Kir   el  leur    siècle 
Cette  re    emblance  curiou  e  9  con  laler  résulte  de 

détail      ur   la   voilure    el   son  c lucteur,  extraits 

des  livres  de  péds noie 


1180.  —  Veredus,  veredarium  ducturus,  cucullam  ha- 
lieal,  capucio armatam  grisio,  et  collobium  habeat  inanu- 
lieatum,  ut  mauus  cum  libuerit,  exeant:  vel,  si  agasonis 
vel  mulionis  ofncium  explere  velit,  aculeo  fruatur,  aut 
(l.'igello,  aut  scorpione  equos  cedat,  vel  lenta  virga"  au- 
rem  equi  regat. 

Habeat  autem  ocreas,  ne  tesrjua  vel  lutosas  vel  cenosas 
plateas  expavescat.  Cum  autem  radicem  montis,  vel  latus 
vel  jugum  ascendunt  equi,  aptetur  bonus  carri  [charette] 
vel  carrus  vel  bige  vel  quadrige,  anteriori  parte  conjunc- 
lum.  Cum  autem  déclives  vias  descendendo  légère  [tran- 
sire|  oporteat,  dissocientur  equi  sinjugi,  et  unus  curruin 
trahat.  aller  capistro  posteriori  parti  quadrige  ligatus  se 
sua  virtute  impetum  motus  quadrige  retardare,  sinuato 
poplite  laborante,  attestetur;  et  cavillam  lemonis  juxta 
restini  anteriorem  erectam  manu  forti  veredus  teneat. 

Habeat  et  epiphia  [arneys]  equus  tam  supra  dorsum 
quam  in  collo  centonc  [feutre]  multiplici  sociata,  jugum, 
phaleras,  suarium  [surcengle]  vel  subcelliuni,  et  carenti- 
villum   |canevazl  omitto... 

Sed  ipsam  quadrigam  [carettel  de  cetero  armemus  rota, 
rote  beneficio  axis  interpositi  societur  e  diversa  regione 
sita.  Axis  autem  circumvolvctur  iu  tbnpano  sive  in  modio 
vel  in  mùdiolo.  Cavilla  axis  briniter  sit  intrusa.  In  modiolo 
aplari  debent  radii,  in  cantos  trantniittendi,  quorum  exlre- 
mitates  stelliones  dicuutur,  videlicet  orbite.  Vestigia  pro- 
fundius  inscribunt. 

Circumferencia  rote  ferro  clavis  munito  vestiatur,  ne 
scrupulorum  insidias  vel  offendicula  sive  inequalitatem  non 
pavescat.  Asseres  sub  cratibus  [cleyes]  in  aéra  quadrige 
collocentur,  limonibus  per  columbaria  [pertuz]  cindularuin 
ex  transverso  ductaruin  erectis,  qui  limones  baculi  sont 
quadrige  (Alex.  Neckam,  De  utensilibus,  p.  109,  édit. 
Tbom.  Wright.) 

1295.  Prunier  voyl  nomer  les  rocs; 

Pus  les  bendes  de  les  roes, 

Desout  le  qi  sount  de  feer, 

Sount  les  jauntes  cachés  de  fer. 

En  les  jauntes  entrunt  les  rays  ; 

E  du  solavl  issunt  les  rays; 

E  de  la  mer  venunt  les  rays; 

E  ver  la  l'oyre  votinl  les  rays. 

Mes  les  rays  de  la  charette 

En  les  inoyaus  unlreceyte. 

Dit  le  inoyal  île  la  roef, 

E  la  moiel  de  un  nef 

Je  fu  fort  à  fesse,  porter, 

E  jo  lu  bon,  Cet  l'autre,  à  manger. 

Eu  les  meus  esl  mys  le  essel, 

E  par  ileuz  hietes  se  louent  owel. 

Les  esseus  unt  lour  jnignères, 

Ke  les  eyilunt  eom  bons  frères 

Sus  les  esseuz  gist  le  chartil  ; 

E  pur  sauver  du  péril, 

l.e  chartil  est  de  bracus, 

l-Viiii  Ivee  as  .isseuz. 

Entre  le  chartil  e  les  mcaus 

Sount  hurtuers  trovez  ileu/. 

Checune  charette  ke  meyne  blés 

Deyl  aver  iviloles  au  einislés; 
En  les  reulcles  vount  les  niions 
Par  les  l'aiz,  sanz  nul  clous. 

Entre  les  meaus  sounl  saunercs, 

Si  uni  les  charetles  lour  cscheles. 
En  Ivniouns  va  ly  liiuoiiueie, 

Ke  porte  à  dos  une  dossore, 
K  au  ventre  un  venter, 

Eii  la  ki un  avaluer. 

les   lr;i\s  si  uni  hracei'oles, 

Ke  enbrasunl  les  lymouns  o  acolunt, 
Devaunt  les  braceroles  sounl  bilotz, 
Ke  de  coleus  sunl  round  deletz, 
Les  cous  de  chivaufl  portunt  esteles, 
Coloi  es  de  quyr  el  bourle  boceles. 
En  la  charette  esl  le  Borner, 
li  où  seei  le  charetter 
Ke  leynl  en  main  la  ryoite 

Par  unt  le  chival  à  cl yn  rosorte. 

(Gautier  de  Biblesworth,  ïbid.,  p.  107.) 

Désigne,  entre  les  objets  du  culte, 
Eglise  a  destinés  à  conserver  les  reliques 

des  saillis. 

Parmi  les  innombrables  oeuvres  qu'ont  produites  en 


CHASSE. 

cens   que 


CHASSE 


341 


ce  genre  les  artistes  du  moyen  âge,  les  plus  impor- 
tantes empruntent  à  l'architecture  contemporaine 
L'élégance  de  ses  lignes  el  en  rehaussent  l'éclat  par 
l,i  joaillerie  el  l'émaillerie  associées  a  la  sculpture. 
Quelques  rares  exemples  de  cette  orfèvrerie  monu- 
mentale, conservés  enFrance,  n'en  il raient  qu'une 

idée  fort  incomplètes]  l'Allemag I  la   Belgique 

n'offraient  à  l'étude  des  types  plus  variés  et  plus 
conformes  aux  descriptions  de  nos  inventaires  an- 
ciens. 

C'est  néanmoins  parmi  les  premiers  que  nous 
avons  cru  devoir  choisir  un  monument  peu  connu, 
dont  la  forme  simple  comporte  toutefois  uni'  orne- 
mentation de  grand  style. 


de  l'église  s.  Germain  des  Prez  les  Paris  <-l  tout  le  cou- 
vent de  ce  mémo  lieu,  salut  en  Noire  Seigneur.  Savoir 
raisons  que  oous,   d'un  commun  accord  el   consentement 

et  | r  le  clair  et  évident    profit   de  nous  et  de   notre 

église,  confessons  avoir   l'ait  marchié    el    conveni is  à 

J le  Clichi,  Gautier  du  Four  et  Guillau Boey,  or- 
fèvres   ilemeurans   à    Paris,    de   faire    une    châsse    d'or   et 

d'argent,    où    sera    uns plaisir   île    Dieu,    le   corps    de 

monsieur  saint  Germain.  Laquelle  châsse  aura  -  pieds 
et  demi  et  I  pouces  de  long,  et  de  hauteur  et  largeur  telle 
comme  il  appartient  à  la  longueur  dessusdite;  et  la  quelle 
i  liasse  sera  de  la  manière,  façon  ■■!  telle  que  lesd.  orfèvres 
nous  ont  baillé  la  pourtraiture  el  patron. 

11.  La  haute  et  la  ba uverture  de  lad.  chasse  sera 

faite  d'or  à  Heurs  de  lys  enlevées  de  l'or  qui  est  en  la 
châsse  où  est  à  présent  le  corps  de  i id.  sieur  S.  Ger- 
main. 

It.  La  pierrerie  qui  est  en  lad.  'liasse,  où  repose  à  pré- 


XIII"  s.  —  Chasse  en  cuivre  repoussé  et  émaillé,  provenant  de  l'abbaye  île  Grandmont, 
aujourd'hui  à  l'église  d'Ambaiac  {Haute-Vienne).  Orfèvrerie  limousine. 


12  42.  —  Sciant  omnes,  lam  prcesenles  quam  futuri, 
quod  in  opère  capse  béate  Genovefe...  Continentur  193 
marche  et  dimidia  marcha  argenti,  quoe  costaverunt  -iliô 
lili.  ad  rationem  45  solid.  paris,  pro  marcha. 

Continentur  eliam  iu  dhio  opère  S  in.  et  dimidia  m. 
auri,  i|iie  costaverunt  I3G  lib.  paris,  ad  rationem  16  lib. 
paris,  pro  marcha. 

Bonardus  autem  qui  constroxil  dictum  opns  recepit  pro 
.labore  sue  ei  pro  lapidibus  pretiosis  in  dicto  opère  conten- 
iis  pei   iiianum  frai  pis  Thome,  lune   temporis  cellarii  200 
lib.  paris. 

Suma  lutins  expensœ  pro  dicta  capsa  771  lib.  paris, 
excepto  tabernaculo  et  canibus  de  cvpro  <ini  susunenl 
dictam  eapsam,  que  constaverunl  -i < >  lib.  el  amplius.  [Cor 
tut.  île  l'abbaye  Ste-Geneviève,  Arch.  de  l'art  franc.,  t.  V, 
p.  55.) 

1408.  —  18  février.  A  tous  ceux  qui  ces  lettres  ver- 
ront, Guillaume,  par  la  permission   divine,  humble  abbé 


sent  le  corps  dud .  monsieur  S.  Germain,  sera  otée  et 
sera  mise  et  employée  par  lesd.  orfèvres  en  lad.  châsse 
qu'ils  nous  doivent,  es  lieux  et  en  la  meilleure  manière 
que  faire  se  pourra  au  profit  de  lad.  châsse. 

II.  Les  images  et  les  grands pilliers  et  les  pilliers  bout- 
lerès,  les  chapiteaux,  les  hotteaux  (osieaux)  et  formes  de 
verrières,  les  claires  voies  el  le  clochier  et  tout  ce  qui 
appartient  à  lad.  châsse  seront  d'argenl  doré  bien  el  souf- 
fisament  an  regard  de  l'or,  au  due  des  orfèvres  el  gens 
à  ce  connaissons.  Réservé  tentes  «oies  les  images  qui 
soutiendront  lad.  châsse  qui  seront  de  cuivre  bien  don'' 
d'or  bien  et  souflisament,  et  aussi  réservé  le  fonds  de 
lad.  châsse  qui  sera  d'argent  tout  blanc.  El  laquelle  châsse 
lesd.  orfèvres  non-  seront  tenus  el  promettent  faire  du 
poids  de  150  marcs  d'argenl.  el  ce  non  cou  pus  le  fonds 
d'icelle  chasse  qui  seront  d'argent  blanc,  comme  dit  est, 
el  ou  casque  lad.  châsse  peseroil  plus,  non  compris  led. 
fonds,  que   150   mares  d'argenl.   nous  ne  s,. ions  tenus  de 


34 


CHASSE 


payer  aucune  chose  dud.  surplus,  fors  seulement  la  va- 
leur île  l'argent  d'icelui  surplus. 

It.  Que  quand  les  ouvrages  de  laii.  châsse  seront  faits, 
lesd.  orfèvres  seront  tenus  de  les  dorer  bien  et  souffisa- 
ment  comme  il  appartient,  et  iceux  ouvrages  regardez  et 
m  itez  par  orfèvres  et  gens  souffisament  et  en  ce  cou- 
noissans.  Et  s'il  y  a  faute  en  la  doreure,  lesd.  orfèvres 
seront  tenus  de  les  redorer.  Et  aussi  seront  tenus  un  cha- 
cun pour  le  tout,  de  ouvrer  en  icelle  châsse  bien  et  deue- 
ment  eu  personne  dès  maintenant  jusques  à  ce  que  lad. 
châsse  soit  faite  et  parfaite.  Et  pour  ce  faire  seront  tenus 
de  leur  bailler  l'or  et  l'argent  que  â  ce  faire  appartiendra. 
Et  si  seront  tenus  lesd.  orfèvres  et  chacun  pour  le  tout, 
de  nous  rendre  lad.  châsse  faite  et  parfaite  bien  et  souf- 
fisament  et  bien  dorée  par  la  manière  dessusd.  dedans  la 
saint  Vincent  prochainement  venant.  Et  aussi  seront  tenus 
de  leur  quérir  et  livrer  en  notred.  église  lieu  bon,  seur  et 
convenable  pour  faire  lad.  chasse,  et  leur  payer  pour  cha- 
rnu marc  d'or  qu'ils  mettront  en  œuvre,  pour  façon  seu- 
lement li  écus  d'or  à  la  couronne  de  18  s.  par  la  pièce,  et 
par  chacun  marc  d'argent  qu'iceux  orfèvres  livreront, 
pour  argent,  or  et  façon  serons  tenus  de  payer  12  écus 
d'or  de  lad.  monnoye.  Pour  chacun  marc  d'argent  blanc, 
dont  le  fond  de  lad.  chasse  sera  fait,  7  écus  d'or  de  lad. 
valeur.  Et  pour  chacun  marc  de  cuivre,  dont  les  images 
qui  soutiendront  lad.  chasse  seront  faites,  pour  cuivre,  or 
el  façon  i  écus  d'or.  Lesquels  prix  nous  serons  tenus 
payer  auxd.  orfèvres  aussi  et  tous  pour  la  forme  et  manière 
«in'ils  le  commenceront  et  déserviront  en  lad.  besogne.  Et 
si  seront  tenus  à  eux  et  à  leurs  gens  et  aydes  en  faisant 
lai.  châsse,  de  leur  quérir  leurs  dépens  par  la  manière  qui 
s'ensuit.  C'est  à  savoir  pour  chacun  jour  qu'ils  vaqueront  à 
leur  besogne,  et  tant  à  jours  ouvrables  qu'à  jours  fêtes  et 
dimanches,  il  leur  sera  baillé  et  livré  à  déjeuner  ou  boire 
â  matin  à  2  personnes,  un  pain  de  couvent  et  une  peinte 
de  vin.  A  l'heure  de  disner,  â  2  personnes  2  pains  de  cou- 
vent, une  peinte  de  vin  et  une  pièce  de  chair  de  buef 
ou  du  mouton  de  1  ou  quartier  de  mouton  et  le  buef  à  la 
vallue  et  du  potage  bien  et  souflisament,  et  au  souper  pa- 
reillement comme  au  disner.  Et  aux  jours  que  l'en  ne 
mangera  peint  de  chair,  nuus  baillerons  à  chacune  per- 
sonne 3  oefs  ou  2  harens  peur  pitance  et  du  potage  à 
disner;  et  au  souper,  à  chacune  personne  2  oefs  ou  un  ha- 
ii- 1 1 L  el  un  loin  niage  peur  toute  la  semaine,  tels  que  nous 
avons.  Et   aussi  seront  tenus  de   leur  bailler  huches  bien 

et  convenablement  | •  eux  chauffer,  chandelle  pour  eux 

coucher  et  souper  bien  convenabl ni,  quand  ils  en  au- 
ront nécessité.  Avec  ce  serons  tenus  de  leur  bailler  el 
livrer  un  bon  coffre  en  lieu  seur  comme  dessus,  où  seront 
mises  les  parties  et  ouvrages  de  lad.  châsse  bien  et  seu- 
rement,  Auquel  coffre  aura  2  clefs,  dont  lesd.  orfèvres 
en    auront    l'eue  et  nuus  l'autre. 

...  J.  Gaultier  du  Four  ci  Jean  de  Clichy  et  Guillaume 
Boey,  confessons  avoir  eu  el  reçu  de  monsieur  l'abbé  de 
S.  Germain,  présent  le  quinl  prieur  nommé  Pierre  Hachette 
•  i  Jean  .le  la  Crute,  ciicvi-eier,  ci  Mu  In  I  Prévôt,  trésorier 
de  Hessire  Rcgnaul  Denis  el  Messire  Bontet  de  la  liudi- 
niéie;  c'est  asscavoir  lui  saphir,  il.  lin  esmeraudes  en- 
tière   el  de   despei  ées  35,  qui  sont  en  somme  175 pièces; 

il.  17  g. un  ai s  entiers  et  i  pièces,  qui   ■ i  en  somme  ôl 

:  n  m. in.  [t.  25  amalistes;  il,  30  cassidoines;  it.  200 perles; 
il.  une  petite  croix  d'or  ou  il  y  a  des  reliques;  il.  26  marcs 
■1  once  l 'J  estrelins  d'or  pareils  à  une  pièce  d'or  que  led, 
monsieur  l'abbé  a  par  devei  i  lui  ;  it.  d'orgenl  à  ouvrer  tout 
nel  7  m  5  o.  5  est.,  le  20  aoul  1 I0B.  (J.  Bouillart, 
Hitt.de  l'abbaye  de  S,  Germain  des  Prit,  rien  justif, 
117.) 

I53S.  l.a  chapse  d'vMiue  l'iule  ronde  en  façon 
d'une  lien  imite  taillée  à  potil  personnaigei  ol  beslions, 
en  la  qui  Ile  j  s  ung  petit  coffre  d'argonl  dedan    le  quel 

>  a  d courgé.ei   if-  N.-8.  enchâssez  en    un  cristal  el 

uux   doux   leiiii     d'argeul  don     ivo     cdlta  inscription  on 

[olhiqui       ir  2  petiti     h  ndi     d  ai  geni  doré  : 

ni    h.vi.i.i  ils  QUII1US  H  vou.i.vi  i  M  Mil     D.-N.-J.-C.  (/m  . 

i/.-  /,/  ,  atltédr   de  Sen  ■■  i 
1626.  —  l.a  [du    e  8.  Marcel  toulte  d'argonl  doré  eu 

la  quolli   '   i i  m  Ion  ne ni  le    12  apo  li  si  d'oi .  al  de 

pi  e  „i  ,i  ,,,  .,.|,i  i,,  e.  i.e  clocher  d'icelb  châ  i  o  orro 
•m  in-  oi  .   mv   de   \  ,  li.  i'e  Parit,  i "  -■) 

lees        Lnchfl    b  do  S,  Mai  col  eu  foi  ne   d'i  [li  i    ivoi 
-'  bi i-  toul  voi  incil  doré  i tu  di     u    du  mai  tri 

OUlOl,    Ol  lie    d' .       elle   il     el     de     I     gr.lllcb   s    |  •  \  I  ■■ 

mule   u. m    i  i,  ..  u,,.  ,n     i,  lie    \  ■  ligure  aux  2  i i 

du  coi  p    pi  ne  ipal,  de  I  auti  o    moyonue  .  Itux  boul    de 


bas  costés.  Sont  encor  21  autres  piramides  et  autant  d'ar- 
biiulans  qui  régnent  au  long  du  corps  de  lad.  châsse,  et 
aux  bonis  desd.  bas  costés,  y  a  encore  1  ligures.  Le  long 
des  pilliers  boutans  y  a  encore  12  petites  piramides  au  de- 
dans des  quelles  y  a  12  images  et  28  fleurons  entre  lesd 
piramides. 


XIII"  s.  —  Chaste  en  fonte  de  enivre  jaune 
Travail  mosan.  App.  a  l'auteur. 


Au  faisle  du  corps  principal  de  lad.  châsse  est  un  feuil- 
lage à  jour  régnant  d'un  boul  à  l'autre,  terminé  de  chaque 
COSté  par  \\i\r  pelil  i  pomme  eu  forme  de  Heur  de  lys 
fleuronnée  [manque une  pomme  au-dessus  de  la  Vierge], 
enrichie  chacune  .le  li  émaux. 

Le  corps  principal  de  lad.  châsse  couvert  de  plusieurs 
reliefs  représentant  la  vie  du  saint,  entre  les  quels  manque 
la  teste  du  coslé  gauche  où  esl  l'image  do  la  Vierge.  Les 
bas  costés  couverts  de  fleurs  de  lys  cizelées  d'applique 
dans  des  compartiments  à  lozanges.  Autour  de  lad.  châsse 
en  bas  sont  21  figures  de  différents  saints  aussi  en  vermeil 
doré,  y  i ipris  les  lu  qui  smit  aux  2  frontispices. 

Au  grand  frontispice  "ii  esl  l'image  s.  Marcel,  dans  le 
Iriangle  du  haut  au  dessus  de  ta  ruse  est  une  grande  lo- 
pase  de  Boes taillée  à  S  pands  rends  par  dessus,  esti- 
mée illl  liv.,  au  dessus  esl  un  saphir  violet  cabochon  clairet 
estimé  aussi  30  I.  et  2  grenats  cabochons  de  li  I.  pièce, 
dont   liais   les   chatons   Sont  d'or.    Le    fleuron,   Iriangle,  ell- 

f eineiit  et  le  fond   servant  d'iu'iieiui'iil  ami.   frontispice 

s  uit  d'or.  Au  dessus  du  fronton  esl  une  grande  rose  en 
forme  de  vilragC  d'or  sous  la  quelle  ruse  est  un  grand 
quadre  d'émail  d'applique.  Au  milieu  de  lad.  rose  esl  un 
saphir  violel  donl  le  chaton  est  d'or,  estimé  500  I. 

Au  ilessiius  de  lad.   ruse  est  un  fronton  donl  les  2  angle  . 

de  l'enfoncement  sont  d'or,  chargez  chacun  de  .'!  pierres, 

'  avoir  .i   la  main  droite   de  S,  Marcel  esl  un  saphir  ealm- 

eiiun  percé  el  mal  né  estimé  10  I..  à  costé   du  quel  sonl 

2  grenats  de  2II  s.  la  pièco;  et  à  la  main  gauche  sont 
:l   pierres  semblables  et  de  même  prix  ;  cl  deSSUS  le  frnuloll 

donl  le  fond  est  aussi  d'or  est  un  citai lans  lequel  ost  une 

'  inoraudo  qu  irrôû  longuotlo  estimée  20  1.,  el  an  bas  2  rubis 
balotz  cabochons  estimés  30  I.  pièco,  avec  une  autre  potilo 

iiei.iinle  du  COSté  droit  dans   un   chaslon  de   nulle  valeur. 
Illl   la     il. un    g. lie   nique   un    avec    1    Chaton. 

Au   pourtour  du  portique  sont  !'■  ligures  de  saiuls  d'or 

nVOO    un    BuubaSSO ni     cl     au     milieu    dud.    portique    esl 

l'image  do   S.    Marcel    avec   sa    naisse   el    -a    nulle,  arcnin 

le  2  auges    aillez   piulant   2  chandeliers,    l.a   nulle 

e 'lue     de     |     pellls    rubis     e|     I pellle     élllel  allde     a\ee 

:  nolilos  perles  baroque.,  lesd,  perles  ci  pierreries  valant 
en  omble  KM.  Au  milieu  du  pectoral  est  un  chaton  dans 

la  quel  OSl    un.  eu  Couvre  une  pierre   de   cristal   de   nulle 

valleill  . 


CHASl  BLE 


343 


Aux  2  coslez  de  S.  Marcel  sont  2  autres  petits  portiques 
où  sont  -  ligures  d'évesques  crosses  et  mitres.  Les  fron- 
tons  terminans  les  bas  coslez  sont  d'or  avec  les  enfbi - 

méats  dans  lesquels  il  j  a,  scavoir  à  celuj  du  costé  droil 
-  saphirs  violets  d'Oricn!  prisés  onscmble  1"'  I.,  et  à  la 

I ite  dud.  IVciiilini  est  un  grenat  carré  de  nulle  valleur. 

Au  costé  gauche  sont  seulement  2  grenats  de  20  s.  pièce, 
et  dans  led.  enfoncement  il  y  en  a  chacun  costé  -J  pierres, 
scavoir  2  grenats  et  2  saphirs  qui  sont  estimez  ensemble 
2.".  1. 

A  la  frise  du  socle  d'en  bas  qui  esl  d'or,  lanl  l'ornement 
dedans  que  les  2  demj  joug-  terminant  lad.  frise,  sonl 
S  pierres,  scavoir  dans  le  milieu  ung  grand  crisl  >l  de  roche 
de  i"1'!  de  valleur,  dont  le  chaton  csl  d'argent  doré,  un 
autre  chaton  d'or  dans  lequel  est  un  saphir  violet  cabo- 
chon percé  au  travers,  estime  50 I ,.  une  agatte  d'Alleni  i  n 
dan-  uw  cliaton  d'or  estimée  20  s.,  un  autre  chaton  il  or 
dans  lequel  esl  un  grenal  estimé  :s  I.,  un  autre  cliaton 
d'argent  doré  "ii  '-si  une  crapaudine  de  nulle  valleur  :  lad. 
fri60  enrichie  de  semence  de  perles. 

L'autre  frontispice  où  esl  l'image  de  la  Vierge  est  sem- 
blable, tant  | r  la  valeur  des  pierres  que  pour  l'or. 

Le  reste  «le  la  chasse  est  de  vermeil  doré  excepté  les 
G  supports  de  C  ligures  à  genoux  qui  ne  sont  que  de  cuivre 
doré. 

Sur  le  dosme  de  lad.  chasse  y  a  36  pierres  des  _  coslez 
dont  •'!  manquent.  Au  bas  du  dosme  règne  un  balustre 
d'un  bout  à  l'autre  oii  il  y  a  au  dessous  dans  les  angles 
des  arcades  28  pierres  des  -  coslez,  d'amatistes,  corna- 
lines blanches  et  cristaux  de  peu  de  valeur. 

Sur  les  lias  coslez  sontaussi  8  pierres  dans  leurs  cha- 
tons d'argent  doré,  d'amatistes,  cornalines  et  agates  de  peu 
de  valeur. 

Sur  lesd.  bas  coslez  sont  dans  les  angles  des  frontons 
28  autres  pierres  telles  quelles  de  peu  de  valeur,  dont  les 
chatons  sont' d'argent  doré,  cl  dans  le  milieu  desd.  fron- 
tons sont  aussi  14  pierres  d'agathes  grenats  et  saphirs 
aussi  de  peu  de,  valleur.  Sur  lad.  Irise  des  2  grands  COSl  SZ 
sont  l.s  pierres  comme  grenats,  lapis, agates  et  saphir-  ,i,. 
pende  valleur  quoique  grandes.  (Ibid.,  f   9.) 

1754.  —  Le  travail  de  cette  châsse  est  d'une  délicatesse 
infinie.  Elle  est  faite  en  1262  des  deniers  de  Remond  de 
Clermont,  chanoine  de  cette  église  qui  lit  un  legs  considé- 
rable à  ce  sujet  et  qui  fut  approuvé  par  Guillaume  d'Au- 
vergne, lors  évoque  de  Paris. 

I.ad.  châsse  a  depuis  été  raccommodée  en  totalité  par 
l'  corps  des  orphèvres  en  1559.  Elle  pesé  408  marcs,  ce 
ce  qui  fait  qu'elle  est  estimée  avec  les  pierreries  ci-dessus 
énoncées  "20,477  livres.  (Ibiil.,  f  74.) 

CHASSE.  —  Hanche  ouvert  dans  lequel  s'introduit 
une  laine  pliante. 

I  35  I  .  —  Pour  faire  et  forgier  2  chasses  d'argent  à  ras- 
seoir (rasoirs)  esmailliées  a  tleurs  de  lyz,  lesquelles  il 
(le  roi)  donna  à  son  barbier  et  varie!  de  chambre,  pesant 
l'argent  un  marc,  5  est.,  pour  or, esuiail,  déchiè  et  façon, 
lô  I.  (Cpte  roy.  d'Et.  de  la  Fontaine,  1'°  7.) 

1606.  -  Chasse  dans  laquelle  quelque  chose  est  en- 
châssé et  réduitte  comme  la  chasse  d'un  rasoir  et  d'un  cou- 
teau, du  quel  le  main  lie  est  lait  en  la  façon  de  la  jambe 
el  pied  île  l'homme,  parce  que  les  tranchans  desd.  rasoir 
et  couteau  s'einboislent  dans  la  fente,  qui  est  tout  le  long 
de  leurs  manches.  (Nicot.) 

CHASSE.  —  Coulisse  mi  rainure  dans  laquelle 
s'emboîtent  les  pieds  d'un  lii  qui  se  tire.  Ces  pièces 
jumelles  à  Qéau  sont,  comme  on  le  voil  ici.  il  un 

usage  ani  ion. 

1478.  —  2  paires  de  chasses  pour  mectro  aux  piez  du 
cbaslit  dud.  Sgr  (Louis  XI),  12  s.  G  d.  t.(D.  d'Arcq,  Cp'.es 
d,  l'Hôtel,  p    253.) 

CHASSE.  —  'l'or d'artillerie,  refouloir. 

1379.  —  A    Jaqinarl,   le  fehvrc,  pour  2  eaee  de    lier  a 
chacier  les  quarriaux  ans. 
A  Clans  de  Smed,  un  grand  marteau  de  maréchal  servant 

a   chasser  le  plomb  dan-  le  r: II. 

1414.  —  A  Jaeqiieuiar  Lccarlier  pour  500  copons  de 
ii  ,ii-ii,'  i  sstouper  cambres  de  canon  et  20  maillés  .i  cachier 
ains  lesd.  copons.  (Cptes  de  Lille,  Matines  el  Valenciennes, 
mi.  lleiirard,  Hist.  de  l'artill.  en  Belgique,  p.  185-6.) 


1473.  -  Payé  pour  15  chasses  de  fer  à  charger  bom- 
bardes et  serpentines,  13  s.  i  Irak,  commun,  de  Metz,  cit. 
Loi  édan  Larchey,  Les  maitri  s  bombardier)  de  Uett,  p.  '.'0.  i 

CHASSE.         I  n  jeu  , l'enfant  dont   les  QlleS  de  rois 

s'amusaient  au  \vr  siècle  comme  de  -impies  bour- 
geois, ainsi  que  cela  s'esl  pratiqué  partout  el  tou- 
jours. 

1543.  — A  Jehan   l'élit,  mercier  suivant  la   Court 

pour  paiement  d'une  chasse'  d'ivoyi'C,  laquelle  ni  uni,  %t 

a.  en  l'instant,  d se  i  M      Dyane,  sa  fille  naturelli 

iq  ans)  pour  y  pr Ire  plaisir  •■<  récréacion,    pour 

ce  cj  22  l.  lu  -.  (Opte  de  h<  maison  de  Henri  11.  Copie 
de  rh.  Lhuillier,  Arch.  des  S,,r.  savantes.) 

CHASSE-CORNEILLES.  -  Pièce  d'artillerie  de 
faible  calibre,  du  genre  des  faucons  el  fauconneaux, 
tirant  des  boulets  de  trois  livres  environ. 

1 560.  —  Au  lieu  des  cerbalanes  et  chasse-cornneillcs  on 
fait  maintenant  sacres,  faucons  et  fauconneaux  tirans 
tretous  fer.  (Biringuccio,  Pyrotechnie,  1.  6,  fj  10:J.i 

CHASSIS.   -  Etoffe  à  carreaux. 

1352  2  aunes  et  3  quartiers  d'une  royé  châssis  de 
Gant,...  p.oir  faire  une  relu'  fourrée  de  cendal...  18  -. 
p.  pour  aune.  (Cpterog.  d'Et.  de  la  Fontaine,  1>.  d'An  q, 
Cples  de  l'argenterie,  p.  150.) 


CHASS0IRE. 


I.a  touche   ou  lanière  d'un  fouet. 


1360. 


Pinces,  chassoires,  grésillons, 
l'ers  es  jambes  pour  justicier 
Et  pour  pugnir  mauvais  garçons. 

lEu-t.   Desehauips,  /Ws.  i«„  f   2-!.'.  | 
X»  281  i.    l'ng  fouet  dont  le  manche  est  d'or. 

*ï  ■'  1117      il  Ai    F  .  i  .  .  i  ■  i  -la  i  ■  i  .  ,       ni      mu       I *     .!•*  .  I        _.,.-__      .1 


CHASUBLE.  —  Sa  forme  primitive  esl  celle  d'un 


IX«  s.       Cltasuble  exlr.  >i'nn  ms.  de  l'ancien  trésor 
de  l'égl.  de  Ueti.  Biblioth.  Richel.  fds.  lot.  1111. 

manteau  clos,  circulaire,  enveloppant  tout  le  corps 


344 


CHASUBLE 


et  percé  d'une  ouverture  centrale  pour  passer  la 
tête.  Ce  type  est  généralement  adopté  jusqu'au  xiv 
siècle,  néanmoins,  du  i\"  au  XIIe  on  rencontre  quel- 
ques chasubles  dont  le  pan  antérieur  est  sensible- 
ment écourté.  Faite  d'étoiles  souples  la  chasuble  se 
relevait  sur  les  bras,  mais  la  gène  causée  par  l'amas 
îles  plis  sollicita  sur  les  côtés  une  diminution  d'am- 
pleur. Aussi  la  coupe  lapins  fréquente  des  chasubles 
du  xivc  siècle  est-elle  une  sorte  de  losange  à  coins 
arrondis. 

Au  \inc  siècle,  la  simplicité  des  tissus  est  rachetée 
par  un  pectoral  d'orfèvrerie  ou  par  de  riches  galons 
en  bordure,  au  centre  et  autour  des  épaules.  A  celte 


\.  1170.  —  Chasuble  exti    du  cartulaire  de  N.-D. 
ih'  Sales,  i  9,  Arch   du  Chei  ■ 


dernière  place  ils  donnont,  par  leur  intersection 
avec  la  colonne  médiane  potée  verticalement,  l'ap- 
parence    dune    croix    à    bruni  Iles    relevées   diinl    la 

forme  plus  accusée  dovienl  an  w  siècle  nne  Dgure 
intentionnelle,  ol  l'élargi I  en  manière  d'orfroi  pour 
donner  place  A  des  broderies  à  sujets.  L'emploi  du 
velours  el  de    étoffes  raides  usitées  à  la  Dn  de  ce 


siècle  et  pendant  tout  le  suivant,  a  pour  résultai 
l'abandon  total  des  plis  drapés.  La  chasuble  devient, 
à  l'époque  de  Louis  XIII  et  depuis,  ce  double  plas- 
tron sans  grâce  que  l'habitude  seule  rend  acceptable 
en  dépit  des  inutiles  tentatives  faites  de  nos  jours 
pour  en  corriger  la  laideur. 

1252.  —  l' na  inter  coteras  erat  casula,  ante  paucos 
dies  violacea,  latis  et  mag  i.haurifrisiis,  longa  et  larga, 
aurcis  hinulis  cl  sideribus  insertis,  quœ  tant)  erat  pon- 
deris  propter  aurum,  ut  plicari  non  posset  et  in  ipsa  vix 
aliquis  poterat,  nisi  valde  robustus,  divina  mysteria  cele- 
brare.  Vestiebantur  tamen  illa  pontilices  et  pradali  festis 
prxcipuis  cantaluri,  sedpost  evangeliura,  cantato  offertdrio, 
factisnhlatiotiidus,illamdepniientes,nexibilioremsumentcs, 
in  illa  divina  perfecerunt.  (Inv.  de  l'égl.  S.  Martin  de 
Mayence,  p.  9). 

1295,  —  Unam  planetatn diaspri  albi  broilalam  de  opère 
ciprensi  ad  rotas  in  quibus  sunt  grifones,  aquile,  papa- 
galli  respicientes  lloreni,  cuni  l'rixio  anteriori  ad  esmalta 
quadra  rotunda  aliqua  quasi  ad  scuta  in  quibus  sunt  3  grossi 
zafliri  et  3  aliquantulum  minores,  i  topacii  et  5  granati 
grossi  cum  aliis  minutis  et  diversis  lapidibus  pretiosis,  et 
est  cum  diversis  historiis  Nativitatis  et  Resurrectionis,  etc. 
(Inv.  thesaur.  Sedisapostol.,  {■•  99.) 

1295.  —  Casula  indica  burellata,  de  dono  Henrici  de 
Sandryco.  Casula  de  sindone  purpurea  linita  cendato  vi- 
ridi.  Casula  alba  de  fustian  qua;  fuit  Galfridi  de  Lucy. 
Casula  linea  opère  mappali.  (Inv.  de  S.  Puni  de  Londres, 
p.  320.) 

1361.  —  9  planète  de  panno  lineo  albo  cum  aliquîbus 
crui'ibus  de  sindone  rubeo,  sine  signo  et  sine  l'odere. 
(Très,  de  S-  Pierre  de  Rome,  p.  39.) 

1380.  —  N°  1017.  Une  grant  chasuble  de  broderie  sur 
champ  d'or,  toute  de  perles,  dont  l'orfraiz  est  d'or  liant 
rouvert  de  grosses  perles. 

N°  1111.  Une  chappelle  cothidiane  de  salanin  azuré, 
brodée  et  semée  d'es  toi  lies  d'or  de  brodeure...  et  est  la 
chasuble  de  mesme. 

N°  1121.  Une  chappelle  de  samyt  blanc  pourtraicte  de 
noir...  et  la  chasuble  de  lad.  chappelle,  pourtraicte  à 
yniages,  à  un  orfroiz  de   béguine.   [Inv.  de  Charles  Y.) 

1400.  —  A  Guill.  de  Limesque,  brodeur,  demourant  à 
Paris,  pour  72  que  soleiz  que  estoilles  mises  et  semées  sur 
une  chasuble  asurée,  170  s.  p.  el  pour  2  escussons  des 
armes  de  MdS.,  mis  sur  ycelle  U  s.  p.  el  pour  2  billes 
quarrées  de  broderie  qui  servent  sur  lad.  chasuble,  13  1.  t. 
(Cple  des  chapelles  du  due  d'Orléans,  f"  9  V.) 

1401.  Cne  casure  Manque  semée  de  besans  et  d'oi- 
selès  a  lestes  île  bestCS  d'or,  dont  H  orfrois  du  coler  esl 
ouvrés  île  seineiu'hes  de  perles. 

1461.   —  Une  casure  de    drap  de  velours  vert    semée 

de  luirons  ;i  2  personnages,  orfroyée  des  armes  de  Brabant. 
(/ne.  de  l'égl.  de  Cambrai,  p.  33'.)  et 359.) 

t468.  —  Une  chasuble  blanche  de  lin  a  ovresde  inan- 
til,  offrée  à  offre  de  borre,  forrée  de  toille  blanche. 

II.  Une  autre  chasuble  de  toille  ovrée  et  Dgurée  à  offres 
de  lartellin  roge  ovré  a  mie  vigne  escript  en  la  crus  der- 
niers (derrière)  et  -  leus  .lus,  forré  de  toille  noire, 

U.   Une  chasuble  garnie  de   SCS  Ioniques  el   ilrainaliques 

de  trailly  jasne  et  per,  offrée  de  velus  noir,  que  donna 
mesBire  Claude  de  Rauche,  baron  chevalier. 

11.  Une  chasuble  de  Mgr  S.  Oyant,  àun  l'eriuaillet  de- 
vant d'or  cnniaillié  de  plique.  (  hir.  del'èijl.  de  S.  Claude.) 

1483.  —  N"  IIS.  Casula  una  de  velliiln  viridi  ligurato, 
contexte  niagnis  liguris  .nui  m  quibUS  fuit  aurum  super 
.nu  nui  el  velluliini  super  \elliilinu,  cuni  slnhs  el  manipulis, 
m    CIIJU8  auflrediS   sulilus    ab    una     parle   est    mm    yiilago 

s.  Bartolo i  el  in  alis  parte  ymago  prophète.  (Inv,  de 

lu  chap.  des  ducs  de  Savoie.  I 

1496.  Une  vieille  chasuble  de  toille  blanche  doublée 
de  toille  perso.  (Inv,  de  l'iv.  de  Sentie,  p.  713.) 

IS04.  —  Une  chasuble  vermeille  semée  d'ymagos  de 
|.0t    cl  prophètes  ol  lyons  d'or,  doublée  de  landsil  pers. 

n     i hasuble  vermeille  semée  a   lyons  ol  oyseaub 

d'or,  accoustumée  de  vestir  avec  la  chasuble  dossusd,,  à 

l ici  le  Corput  Domini  par  la  ville  le  jour  de  Is  feste 

in,  n.  (Inv.  de  la  cathédr,  de  Sens.) 

1562.  I  m-  chasuble  à  -  envers,  l'une  endroiot  de 
large  de  toye  vieille  et  l'autre  de  taffetas  ronge  avec  les 


CHAT 


345 


franges  de   Un  or  en  broderie.  (Information,  s.   l'égl. 
S.  Pierre  dAngouléme,  p.  534.  | 

1620.  —  Une  chasuble,  2  tunicques  garnies  de  i  étob 
cl  3  manipules  à  tond  de  velours  blanc  chargé  de  ligures 
de  l'arbre  deiessé;  les  manteau  ol  arbres  sonl  d  or  couchés 
,i  petit  point,  le  reste  des  vêtements  s  points  de  bouture 
eu  soie  bien  fine.  (Vestiaire  deN.-D.  de  Chartres.) 


1474.    -    Une  robe  de  nuyt  de  velou»  noir  tonrn 

chatz.  Une  robe  d'es,  ai  l.ite  vinlio  loiiii,-.-  il '.■  >.-iiri  c- un  et 
le  bort  de  chatz,  2bnrls  de  chats  noirs.  De  chati  gr  -  el 
noirs  16 peaux,  [Inv.  delà  Ctessede  Wontpensier,  i>.  26-7.) 
1595.  —  t-'ouniv  I  paire  de  ganti  fourres  de  chalzd'Es- 
paigne  tort  beaux  par  excellence,  13  esc.  20  s.  (5"  Cpte 
roy.  de  /'.  de  Labruyire,  f   130  ) 


V.  1170.  —  Chasuble  de  S-  Thomas  llecket. 


conservée  à  la  cathédrale  de  Sens.  (Les  deux  faces  par  moitié.) 


CHAT.  —  Parmi  les  fourrures  de  toutes  sortes 
portées  au  moyen  âge,  celle  du  chat  occupe  naturel- 
lement un  rang  fort  modeste,  mais  toutefois  supé- 
rieur, en  raison  de  certaines  qualités  ou  prove- 
nances, àla  place  que  lui  a  victorieusement  disputée 
de  nos  jours  la  dépouille  du  lapin,  susceptible  d'une 
meilleure  teinture.  Voy.  Fourrures. 

1386.  —  Pour  la  fourreure  d'un  seurcot  court  de  drap 
Mil  pour  dame  Alips,  nayne  de  la  royne. . .  En  la  panne 
•1  fourreures  de  Poulainue  au  pris  de  513  s.  p.  la  pièce 
valent  ll"2s.  p.  Pour  les  pourlilz  de  dessoubz  \'l  chas 
valent  43  s.  p.,  et  pour  les  manches,  tours  de  bras  et 
amigaux  il!  létices  valent  4  1.  6  s.  8  d.  (Cpte  roy.  de 
Guill.  Brunel,  f»  81  y.) 

1397.  — Chats  blancs,  3  s.  3  d.  la  pièce.  (Cpte  ioij. 
(THémon  Raguier,  (■  132  v°.) 

1 406.  —  Pour  une  aulne  de  vert  gay  pour  faire  un  eou- 
vertoir  pour  la  chatte  de  la  rovne,  16  s.  (Argenterie  de 
la  reine,  i° cpte  de  J.  Leblanc,  (•  141  v.i 

1459.  —  A  Guill.  Cillicr,  pelletier,  pour  avoir  fourré 
de  peaulx  de  foynes  par  le.  corps  et  fait  de  peaulx  de  chats 
sauvages  les  yetz  et  parements  de  la  robe  de  veloux  tanné, 
au  loi  du  duc  de  Bretaigne  à  qui  le  roy  la  donna,  avec  le 
chapperon  de  ronge,  blanc  et  vert,  11  I.  15  s.  t.  (1"  Cpte 
roy.  de  P.  Burdelot,f  86.) 

1468.  —  -  aulnes  bongran  noir  pour  doubler  une  jac- 
quette  l'aide  d'une  robe  courte  de  veloux  cramoisy  autref- 
ois portée,   doublé  de  chats  noirs,  pour  led.  S^r  (le  roi), 

7  s.  6  d.  t.  (3'  Cpte  roy.  d'Alex.  Sextre,  P>56  ) 

1468.  — Payé  par  la  duchesse  d'Orléans  3  manteaux  de 
penne  de  ebaz  d/Espaigne  et  50  doz  de  pareil  chatz  à 
faire  hors.  (Arch.  Joursanvault,  n«  636.) 


CHAT,  CHAT-CHASTEIL.  —  Machine  de  guerre, 
galerie  couverte  et  montée  sur  roues  qu'on  traînait 
aux  approches  d'une  place  forte  pour  en  saper  les 
murs  et  protéger  l'attaque.  Le  chat,  appelé  oigne 
par  Christine  de  l'isan  et  distinct  du  chasteil  ou 
beffroi  roulant  qui  raccompagnait,  est  confondu  par 
Joinville  sous  les  termes  de  cltat-chasteil  désignant 
la  réunion  de  ces  deux  appareils  auxquels  s'ajoute 
même  quelquefois  le  bélier.  Les  noms  donnés  à  ces 
divers  engins  étaient  liés  variables  et  dans  les  textes 
de  Froissart  le  chat  sur  roues  ou  sur  nefs  est  un 
véritable  beffroi. 

Nous  donnons,  avec  la  rubrique  qui  l'accompagne 
dans  le  traité  de  Paulus  Santinus,  un  chat  couvert 
dans  sa  forme  la  plus  simple,  et  d'après  le  même 
auteur,  une  machine  de  guerre  composée  du  chas- 
teil, de  la  galerie  ou  chat  et  du  bélier  auquel  l'un 
et  l'autre  "servent  d'abri.  Voy.  au  mot  C.VSTEIL  la 
figure  d'un  vaisseau  de  guerre  muni  de  l'appareil 
mentionné  par  Jean  le  Bel  et  Froissart. 

I  183.  —  Li  pisain  tirent  un  engien  à  4  roues  que  l'on 
nommoit  le  chat  et  le  menèrent  jusques  as  murs.  Li  Sar- 
rasin boutèrent  le  feu  dedens  et  jetèrent  par  dessus  bacons. 
huile  et  pois  que  ils  trouvèrent  en  la  cité,  si  que  ils 
arstrent  le  chat  et  les  -eus  qui  estaient  dedens. 

Erant  sane  in  eadem  classe  qua'ilaui  naves  roslraUe  quas 
gatos  vocant,  galcis  majores  habeiiles  siu-uhe  remos  cen- 
tenos  quibus  singulis  duo  erant  rémiges  necessarii. (Guill. 
de  Tyr.) 

XXil->  s.  —  En  icelle  navire,  si  comme  je   vous  ai   dit, 


316 


CHAT 


avilit  nefs  que  l'on  claime  chas  qui  ont  liée  devant  ainsi 
comme  galies.  {Traduction  de  Hugues  Plagon.) 


V.   1460.  —  (Gattus   cuni   ponte).  Chai,  d'après 
Paulus  Sanclinus.  Biblioth.  Iticliel.,  ms.  lut.,  7230,  f°  52  v° 


Iil.  —  Les  Francs  construisirent  une  grande  et  immense 
dabbabeh.  Elle  avait  4  étages  et  se  composait  de  liois,  de 
plomb,  de  fer  et  de  cuivre.  Elle  était  posée  sur  des  cha- 
riots. [Imal-Eldin-Isfaham,  llisl.  de  la  conquête  de  Jéru- 
salem, rus.  arabe,  "I  t.) 

Id.  —  Ils  avaient  construit  une  grande  dabbabeil  qui 
avait  quatre  étages,  le  premier  était  formé  de  bois,  le  se- 
cond de  plomb,  le  troisième  de  fer  et  le  quatrième  de 
cuivre.  On  la  garnit  de  soldais  et  on  la  lit  avancer  tout 
près  du  rempart.  (Nowaïri,  part.  17,  ms.  de  Leyde.) 

Id.  —  On  dressa  3  dabbabeh  garnies  de  leurs  béliers... 
La  dabbabeh  ressemble  à  une  tour  par  la  grosseur  des 
pièces  de  bois  dont  elle  se  compose,  son  élévation  et  le 
nombre  des  soldats  qu'elle  abrite  (Extr.  dit  Kitab-Alraou- 
d al  ai  n.) 

1309.  —  Et  fit  l'aire  le  ruï  2  beffrois  que  l'en  appelé 
chas-ebastiau,  car  il  avoit  2  chastiaus  devant  les  chas  et 
1  massons  darrieres   les  chastiaus  pour   couvrir  ceulz  qui 

"lllelei  nient    |ji  11 |'    les    l'iipz     lies     eUJJIIls    alIX    SalTazillS   les 

quiex  avoient  IG  engins  tous  drois.  Quant  nous  venimes 
la,  l.-i.iv  Hsl  faire  18  engins  dont  Jocelin  de  Cornaut  estoit 
mestre  engingneur.  Nus  engins  getoient  aux  leurs  et  les 

buis  ans  nostres.  (Juin ville,  p.  (il.) 

1346.  Lendemain  vinrent  2  maîtres  engigneurs  au 
duc  de  Normandie  el  aux  seigneurs  de  son  conseil  et  dire 

que  si  mi    les    vOUloit    Croire    et    livrer    bois   et  ouvriers  .i 

(oison  ils  feraient  I  grands  kas  forts  et  hauts  sur  t  grands 

torts  nets  et  qui  en  inener.nl  jusque*  aux  murs  du  chatel, 
el  seraient  si  hauts  qu'ils  surmonteroient  les  murs  du 
château...  Ces  i  kas  furent  faits  à  la  devise  el  ordon- 
nance des  ~  maistres  es  i  fortes  nets,  mais  on  >  mit  lon- 
guement el  coûta  grands  deniers,  et  quand  ils  furent  par- 
in  et  les  gens  dedans  entrés,  qui  a  ceux  du  chatel, 
dévoient  combattre,  el  ils  eureni  passé  la  moitié  de  la 
rivière,   ceux   du  chastel   firent   descliquer   1  martinets 

qu'ils  avoient  i tellement  fail  faire  pour  remédier  contre 

les  i  kas  dessusd.  Ces  i  mari la  joterenl    i  grosses  pierres 

et  si  souvent  sur  ces  kas  qu'ils  furent  bientôt  debrisés  el 

si  froisséi  que  les  gens  dar eteeuxqui   les  c lui 

: ni  ne  se  purent  dedans  garantir.  (V'roissart,  l.  I,  part.  I , 

chap.  Î62.) 
1356.  —  Siège  de  Breteuil.  Fil  le  roi  de  France  faire 
■  i        uni   foi   m  .le  charpentiers  un  grand   boffroj  ù  3 

,  que  ou  menoil    i   l quelle   pail    que   un     vulllnil. 

l.t  .-n  .  h.i  .un  étage pouvoienl  bien  entrer  200 hommes  el 

i \  aider,  il  estoit  breteskié  el  cuire  pour  le  Irail 

trop  malomenl  forl  ;  el  l'appel ni  le     pi ■  un  cas 

et  les  autres  un  atourncmenl  d'à    aut.  [Id,  I.  I,  part.  "-', 
•  i 

1381 .  Payé  .  a  10  i  arpenlei  fe  -mi/  un  i  liai  pin 
..ii.iii.  n, un  q,  .in,  tcaux.  lieux  ei  forteresse,  quanl 
niestti  «  ra,  pai   lu  joui    i  he  -  un    prenant   le 


jour  16  den.  sterl.  et  un  maistre  earpenter  per  mesme  le 
temps,  prenant  chescunjour  20  d.  st.,  somme  45  IV. 

It.  paie  pur  l'ustes  à  la  fesance  dud  chat  etpurgrandes 
liguaterours  de  fear  pur  lier  mesme  le  chat,  et  as  faves 
(fevres)  pur  lour  overaigue  d'iceulx,  22  IV.  2  s.  st. 

It.  paie  à  ô  sequadours  (scieurs  pur  seguar  fusle  pur 
lad.  chat,  par  8  jours,  cliescun  prenant  par  le  jour  14 
den.  st.,  14  fr.  (Dépenses  de  la  guerre  d'Aquitaine,  ily- 
mer,  t.  VII,  p.  329.) 

XV0  s.  Siège  de  Jérusalem  en  1099.  Endroit  de  la  ville 
avoit  3  chasteaux  de  fust  qui  estoient  tous  quarrez,  et 
estoient  les  costez  d'envers  la  ville  doubles,  si  que  ung 
des  pans  qui  estoit  dehors  povoit  estre  avalez  sur  le  mur, 
et  lors  fut  ainsy  comme  un  pont.  (Cliron.  anonyme,  ms. 
de  Valenciennes,  f»  195  v°.) 


V.  1460.       Chat-chasteil.  Ibid., ■?  109. 


1465.  Et  est  asçavoir  que  en  tous  sièges  est  expé- 
dient d'avoir  certains  engins,  c'est  assavoir  un  chat  et 
ung  beffroy  qui  aura  de  8  à  !)  toises  de  long  et  9  et  demye 
de  large,  pour  les  quelz  faire  convient  avoir  300  toises  de 
bois  avec  les  cloux  à  ce  nécessaires,  it.  6  gros  arbres  de 
60  à  80  piez  de  long  qui  serviront  and.  beffroy  et  chai. 
(Le  jouvencel,  ms.,  f"  1 17  v.) 

CHATAIGNE.  Mrs  trois  espèces  dont  l'enve- 
loppe serf  ici  de  motif  à  îles  garnitures  d'orfèvrerie, 
la  première  esl  la  châtaigne  du  Brésil  et  la  dernière 
la  macre  flottante,  comestible,  transformée  au  \\r 
siècle  en  gmins  de  chapelet. 

1 56 1 .  —  Une  chastaigne  des  Indes  en  forme  de  flacon, 
garnye  d'oresmaillé  de  blanc,  de  la  haulleur  d'un  poulce 
et  demy. 

U ;hastaignes  naturelles  entourées  d'or. 

2  dixaines  de  ehastaignes  de  mer. 

5  patenostiers  de  ehastaignes  de  mer  avec  boutons  d'or, 

mises  dans  un  penyer.  dur.  du  cluil.    de   l'un,  f  s  17  v"  à 

63  v».) 
CHATAIGNIER  —  Los  usages  de  ce  bois  au  \vi" 

.siècle   siinl  à  peu   près   ceux  auxquels  il   esl  eiinsaiTo 
île  nus  jours. 

1572.  -  Vous  scavez  de  quelle  conséquence  sonl  ces 
arbres  (les  châtaignier*)  pour  faire  les  vaisseaux  el  mer- 
r.uu  a  mettre  vin  el  autres  boissons ol  breuvages,  el  non 
moins  prouffitables  i  dresser  ponts,  ennaux,  colonnes  el 
, miles  clioses  infinies  Boit  peur  les  baslimens,  engins, 
escbalas  de  vignes,  clostures  do  pans,  jardins  et  autres 
lieux  commodes  aux  champs,  (Belleforest,  Agriculture  de 
Gallo,  5   /.'unir,-,  p.  123  ) 

CHASTEAU    DE  VIRE    (PENNE   DB.  les   laines 

d'agneuu  noir  de  la  Basso-Normandie  s'employaient, 

à  l'époque  Me  Charles  VI,  non  seulement  cornu 

l'a  i.ui  depuis,  à  la  fabrication  dos  draperies,  mai- 


CHAl'Illill.N 


347 


encore  à  la  garniture  des  vêtements  fourrés.  C'est  à 
ce  titre  qu'elles  sont  mentionnées  parmi  les  pennes. 

1400.  —  18  aulnes  de  drap  gris  brun  de  Rouen,  à  chas- 
•  ii  ii 


I r  faire  robes  (aux  -■■mtiifl li.-t  - 


garde-huche 
de  l'echançonnerie  el  liasteur  de  cuisine),  au  pris  de  24  s. 
p.  l'a. 

A  Philipot,  peletier,  puni'  9  manteaulx  de  penne  noire 
de  Chasteau-de-Vire...  A  chascun  penne  el  demie  pour 
fourrer  lesd.  robes,  au  pris  de  58  s.,  8  d.  la  penne. 
(15'  Cpte  de  l'exlraord.  de  l'argenterie,  de  Cit.  Poupart, 
t-  157.) 

CHATEAUNEOF.  —  1698.  —  Il  s'y  fait  (à  Cbateau- 
neuf  sur  la  Sarthe)  un  grand  trafic  de  toiles  qu'on  trans- 
porte dans  1  '  Poitou,  dans  le  Limousin,  à  la  lîochelle  et 
a  Bordeaux.  (Miromeuil,  Wétn.  s.  l'Anjou.) 

ÇHATELET.—  1659.  —  An  chastelet,  jeu  d'enfans 
(en  Italie)  avec  4  noix,  nue  mise  sur  3.  (Iloteell,  F'arlieu- 
l(ir  vocabulary,  sect.  28. 

CHATELLERAULT.  —  Toile  ainsi  appelée  du  nom 
île  la  ville  où  elle  se  fabriquait. 

1571.  — A  Cilles  Popiot,   mercier  de  la  royne,  pour 

■J  aunes  île  diatollerault  pour  faire  de  la  toile  cirée  pour 
couvrir  l'épinette,  -10  s.  t.  (f,'/ile  de  lu  cour  de  Navarre, 
Rer.  d'Aquitaine,  t.  XI,  p.  180.) 

CHATILLON  (étoffes  DE.  —  Chàtillon-sur-Seine 
a  longtemps  fabriqué  des  serges  el  autres  tissus 
dont  la  réputation  était  due  à  la  lionne  qualité  des 

laines  île  ce  pays. 

•  1583.  5  pièces  de  tapiceries  façon  de  chastillon,  de 
layne,  de  jaulne  el  de  bleu,  des  quelles  pièces  les  2  ser- 
vent  d'enveloppe  à  lad.  caisse. 

Dng  ciel  de  Met,  façon  de  Chastillon,  3  rideaux  dethoille 
rouge. 

2  couvertures  de  liet  de  2  rouges,  façon  de  Chastillon, 
dont  l'une  est  en  2  pièces,  servant  de  2  tappiz.  (hiv.  du 
duc  de  Guise  à  Joinville,  f°s  2,  5v,  10.) 

CHATON.  —  lieux  vers  du  roman  de  la  Rose  si- 
gnalent une  particularité  curieuse  de  la  technique 
des  joailliers.  Elle  se  rapporte  à  une  forme  de  cha- 
tons fréquente  du  xnr  au  XVIe  siècle  et  qui  consiste 
à  renier  le  elialon  quarré  de  la  pierre  d'un  qualri- 
lobc  quelquefois  redenté,  dont  les  angles  forment 
griffes  et  raffermissent  ainsi  la  sertissure.  Voici 
deux  exemples  de  celle  disposition  à  différentes 
époques. 


si*.*. 


A.  XIII  s.  —  Chaton  terminal  d'un  bâton  de  chantre 
api),  à  ('auteur.  (Voy.  Batok.) 

li.  XYP  s.  — Bague  en  or  entaillé,  a/ip.  a  M.  L.  Carrand. 

\.   1300.  Une corone  d'or  grelète 

où  moull  oi  précieuses  pierres. 
Li  biaus  cliastons  à  quatre  querres 
Et  à  quatre  demi-compas. 
[Rom.  de  la  Rose,  Edit.  Fr.  Michel,  v,  31358 

CHAUDEAU.        Bouillon, 

1393.   —  Nota,  que  le  meilleur  chaudeau  qui  suit  e'esl 


la  joe  de  beuf  lavée  en  eau  deuxfois  ou  trois,  puis  bouil- 
lir el  bien  écumer.  [Le  Mènagier,  l.  Il,  p.  88.) 

CHAUDIÈRE.  —  Ancienne  ou  moderne,  la  chau- 
dière  esl  à  peu   près   la  même   dans   tous  les   temps 

li  telle  qu'elle  esl  représentée  page  105.  Néanmoins, 
dans  la  tapisserie  de  liayeux  son  gallie  liéinisplié- 
rique  est  peut-être  un  caractère  particulier  à  la 
fabrication  de  ces  vases  au  xi'  siècle.  Quant  aux 
chaudières  écossaises  en  cuir,  dont  parle  Proissarl 
qui  ne  les  avait  point  vues,  leur  usage,  bien  que 
défini,  me  semble  tout  à  fait  problématique. 

1311.  — 38  s.  pour  réparation  à   la  chaudière  (pour 

faire  bouillir  des  faux  monnayeurs  à  Paris)  et  i v  avoir 

posé  des  barres  de  fer.  (Cpte  cité  Desmazc.  Les  pénalités 

anciennes,  p.  30.) 

1327.  —  Et  ci  trouvèrent  îles  Anglais)  plus  de  II"1 
chaudières  faites  de  cuir  a  tout  le  poil,  pendens  sur  le  l'eu. 

pleines  de  chair  et  d'eaue   | r  faire  bouillir...   que  les 

Ëscots  avoieut  là  laissée*.  (Froissart,  1.  1,  part.  I,  eh.  W.) 

1423.  —  Une  vieille  chaudière  ferrée  de  fer  à  2  an- 
oeaulx,  louant  6  seaux  OU  environ,  prisiez  12  s.  p.  [Inv 
du  chat.  île  Bruyères.) 

1474.  —  Les  vallets  de  la  chaudière  nettoyent  la  vais- 
selle et  la  lavent.  (Oliv.  de  la  Marche,  Etat  du  duc  île 
Bourg.,  p.  20.) 

1521.  — 2  faux  monnoyeurs  condamnés  à  estre  brûlés 
au  marché  aux  pourceaux;  et  à  cet  eflfet  a  été  mis  une 
grosse  fontaine  de  cuivre  à  la  chaudière,  la  quelle  fut  mise 
sur  un  fourneau  de  pierre.  Fut  brûlé  un  cent  de  bois  de 
gros  compte,  une  douzaine  de  bourrées,  une  douzaine  de 
cottcrels  et  un  gluy  defeurre.  [Cptes  de  la  prévôté,  Leber, 
Dissert,  et  notices,  t.  XIX,  p.  275.) 

CHAUDRON.  -  Plus  petit  que  la  chaudière,  sa 
conformation  est  la  même.  Toujours  muni  d'une 
anse  et  quelquefois  d'un  goulot,  il  se  rapproche 
dans  ce  dernier  cas  des  pots-laveurs  à  bascule,  fai- 
sant l'office  de  fontaines. 


1270.  —  Chaudron.  Pièce  armoriale  du  sceau  de  Nun- 
noi  Gonçalves  (Navarre).  Aux  Archives  nationales. 


1316.  —  3  chauderons  de  Beaucaire.  [Inv.  de  Louis  .X, 
P    179.) 

1324.  — Acealo  a  Colart  de  S  Jakeme,  caudrelier. . . 
un  cauderon  à  brocheron  pour  laver  mains,  à  18  den.  la 
livre  (2«  Inv.  des  dominicaines  d'Ar ras,  p.  2o-j.) 

1325.  —  Un  cauderon  à  2  brosserons,  I-  d.  Cpte  des 
préb.  d'Amis.  Arch.  du  Pas-de-Calais,  n    IÔ05.) 

1 360.  —  Un  chaude  ro  n  d'argent  tout  blanc,  et  est  roonl 
par  le  cul  el  ploie  par  h-  fort  comme  une  o-ruolle,  et  a 
aux  2  bous  2  aneaiix  mous,  et  au  dessus  de  chascun  a 
une  feuille  de  treille  en  l'ence,  et  auxd.  aneaiix  a  une  anse 
atachiéc  qui  esl  quarrée   (/ni),  de  Louis  d'Anjou,  n"  758.) 

1370.  -  Ses  ieux  gros  el  resplendissana  ainsi  comme 
_'  chauderons  de  cuivro  nouvellement  esclaircis  ou  nouvel- 
lementdorés.  {Chron.  dt  S.  Dents,  t.  V,  p.  159.) 

1372.  -  2  chauderons  d'argent  blanc  à  mettre  polaire, 
d'une  sorte  pesant  19  m.  ô  o.  et  demyes,  prisié  108  lï. 
[Testam.  de  Jeanne  d'Evreux,  p.  I  i-t.) 


648 


CHAUDRON 


1380  —  N ■■  2041.  L'ng  pelit  çhauderon  d'argent  à  ancc, 
pes.  7  o.  (/ut)  de  Charles  V.) 

1420.  —  L'ne  pièce  dud.  ouvrage  (de  Damas)  à  manière 
de  çhauderon.  (litr.  du  cluit.  de  Vincennes,  p.  457.) 

CHAUDUMÉ.  —  Coulis  de  poisson  cl  de  légumes 
dont  la  recotte  Qgure  dans  le  Traité  de  euisine  du 
maitre-queux  de  Charles  V. 

V.  1370.  —  Pour  faire  chauldumé,  prenez  brochetz  et 
les  escfaardez,  el  mettez  en  pièces  ou  tous  entiers,  haslez 
sur  le  gril  et  haslez  du  pain  et  mettez  tremper  avec  purée 
de  poix  :  et  quant  seront  trempez,  prenez  verjus  ou  vin  blanc 
et  la  purée  et  passez  tout  ensemble.  Pour  4  platz,  des- 
Irempez  une  once  de  gingembre  dedans  le  bouillon  et  du 
saffran  parmy,  et  v  mettez  le  poisson  avec  du  bouillon  et 
du  beurre  parmy.  (Taillevent,  Le  vianlier.) 


CHAUFEÇON. 

chauffe-dos. 


Cheminée   liasse  appelée   aussi 


1333.  —  l'ro  "2  caininis,  gallicc  chaufeçons  in  caméra 
regine  faetis.  (Cple  de  Jean  l'Oncle,  prévôt  de  Paris,  ap. 
du  Cange.) 

1346.  —  C'est  l'ordenance  de  la  massonnerie  du  chas- 
tel  de  Biaufort.  —  Que  es  fenestres  anciennes  qui  y  es- 
toient  devers  le  mur  du  degré  sera  fais  un  eliaulTeçon  qui 
scia  doubles  au  dessus.  (Lecoy,  Cples  du  roi)  René,  art. 
255.) 

CHAUFFE-LIT.  —  Parmi  les  divers  ustensiles 
employés  comme  chauffe-lits  le  plus  ancien,  d'après 
uos  tevies,  sérail  la  buisine  (voy.  ce  mol)  à  air  chaud 
dont  parle  Froissart  en  1388.  Au  xv  siècle  on  se 
servait  de  la  bassinoire  de  cuivre  à  couvercle  repercé 
et  aussi  d'une  longue  planche  chauffée  et  recouverte 
d'une  enveloppe  de  cuir  ou  de  toile.  Cet  appareil 
encore  nsilé  au  Wl"  siècle  esl  sans  doute  contempo- 
rain ilu  moine  mentionné  plus  tard  par  Furetiére,  el 
dont  l'usage  s'est  conservé  dans  quelques  provinces 
du  midi  de  la  France. 

1471.  —  Ung  chauffeUt  d'arain.  (/ne.  du  roi  René  à 
Angers,  l"  17  v°.) 

1490.  —  4  aulnes  de   rolleau  pour  doubler  ung  estuy 

de  cuir  servant  à  ttre  el  porter  ung  grant  aiz  de  boys, 

servant  à  réchauffer  le  lit  dud.  Sgr.  (le  roi),  40  s.  t. 
('.r  ('.pie  rmj.de  P.  Brieonnet,  f   12  y.) 

1544.  —  l'ne  platle  de  boys  à  bassigner  el  chauffer 
lut.  (Inv.  du  dur  de  Lorraine  »  Nancy,  C  204  v°  ) 

1563.  —  t  aulnes  de  grosse  toillc  pour  envelopper  la 

planche  que  on  chauffe  au  licl  de  la  royne,  et  | ■  servir 

d'enveloppe  pour  les  soulliers  et  vaisselle.  [Inv.  de  Marie 
Stuart,  p.  142.  i 

1617.  —  Ung  petit  esi  li. niliv  lit  d'arain  avec  su  queue 
de  1er,  rompu  el  forl  usé.  (Inv.  du  chat. de  Vatjres.) 

1690.  —  Chauffelit.  <'.■■  qui  serl  ;i  chauffer  un  lit,  soit 
une  bassinoire,  un  moine  ou  autre  ustencile  de  celle 
nat (Fureticre  ) 

CHAUFFE-MAINS.  Le  chauffe-mains  donl  le 
prêtre  se  Bcrvail toyon  âge  pendant  la  célébra- 
tion de  la  messe,  en  hiver,  pour  prévenir  l'engour- 
disse  m  des  iloigis,  étail   presque  toujours  une 

boule  de  inétal  formée  de  deux  coquilles  dans  l'une 
desquelles  un  certain  nombre  do  cercles,  munis  de 
tourillons  opposés,  pivotaicnl  autour  d'une  capsule 
centrale  que  le  jeu  de  ces  cercles  maintenait  cons- 
tamment, comme  les  boussoles  marines,  dans  une 
po  ition  horizontale.  On  j  introduisait  nue  bille  do 
1er  ou  de  cuivre  rongie  au  feu,  Les  deux  calotte 
extérieures  étaient  ajourées  ou  cluse  Celles  de  la 
première  espère  sont  généralement  décorées  do  rin- 
ceaux "n  ujots  ci  olés  en  relief,  u  Fonds  évidés. 
I ■■■  autres  ont  de  la  gravure,  quelquefois  même  des 
émaux, 


l  ii  certain  nombre  de  pommes  (voy.  ce  mot)  des 
XVe  et  XVIe  siècles,  en  enivre  damasquiné  iju'on  trouve 
dans  les  collections  modernes,  sortent  des  ateliers 
vénitiens,  et  l'absence  d'emblèmes  religieux  permet 
de  croire  qu'on  s'en  servait  en  dehors  de  l'église. 


XVI=  s.  —  Chauffe-mains  app.  ii  l'auteur.  Vue  intérieure 
île  l'appareil  de  suspension. 

Outre  ces  sphères  roulantes,  munies  intérieure- 
ment d'un  appareil  de  suspension,  il  y  avait  des 
chauffe-mains  de  même  forme  fixés  sur  un  pied.  Un 
curieux  spécimen  de  ce  genre,  datant  du  xin"  siècle 
appartient  à  M.  J.  Greaull.  Un  autre  objet  de  la' 
même  époque  et  présentant  la  disposition  architec- 
turale (l'une  tour  à  hase  triangulaire  parait  avoir 
servi  au  même  usage.  Eu  voici  la  ligure  d'après  un 
dessin  de  M.  Dusevel,  pris  dans  la  collection  Bouvier 
d'Amiens. 


Connu1  du  Xi  Ile      Chavffe-tnuint  à  charbon  pow  autel. 
Brome  rhénan,  une.  coll.  Bouvier  d'Amiens, 


L'emploi   extra-liturgique    do  chauffe-mains  le 

lange  parmi  les  nombreuses   variétés  (le  la  clianlle- 
relle  OU  chandelle.  (  Vn\.  ces  niols.i 

\ir  s,  h i  e;iii'i;iri m  Mini  argenli  deaurotum  cum  nodis 

CUriOSIS  iioulplis,  pouderis  mous  uncuc.  II    I  iiiiin  ralcl'ac- 

torium  de  cupro  de alo  cum  uodia  Insculptis  pond,  in 

uncla  .  (Inv.  de  l'igl.  d'York,  ap,  du  Cange  ) 


CHAUFFERETTE,  CHAUFFETTE 


119 


V.  1248.  — Se  vos  volcis  faire  i  escaufailc  de  mains, 
vos  fereis  ausi  come  une  pume  de  keuvre  de  ij  moitiés 
clozeiee.  Par  dedans  le  pume  de  keuvre  doit  avoir  \j 
ciercles  de  keuvre;  cascuns  des  ciercles  a  ij  toreillons  el 
ens,  en  mi  lieu,  doit  estre  une  paelete  à  ij  toreillons  l.i 
lorillon  doivent  estre  cangiet  en  tel  manière  que  ''  paeletc 
al  fu  demeurt  adès  droite;  car  li  uns  des  toreillons  porte 
l'autre;  et  se  vous  le  faites  à  droit  si  comme  li  Ictre  de  vos 
devize  et  li  portraiture,  torner  le  poes  quel  part  que  vos 
voleis;  ja  li  lus  ne  s'espandera.  Cis  engiens  est  lions  & 
vesque.  Hardiemenl  puel  estre  à  granl  messe,  car  ja  tant 

com  il  tieg :esl   engiens  entre  ses  mains,  froides  nés 

ara,  tant  com  tus  puis!  durer.  Kn  eesl   engieng  n'a  plus. 
(Yillard  de  lionne ni,   pi.    16. 1 


1386.  —  l'our  les  jornées  ,|,.  |duseurs  maçons  qui  ont 
m  issonné  les  cloisons  dos  galeries  du  chaste!  de  Poitiers, 
et  aussi  ung  cliauffepié  qui  Bciel  l'oratovre  de  MdS.  105s. 
1  d. 

Pour  le  tuyau  du  cbauftVpié  de  lad.  oratoyre,  jornées, 
118  s... 

A  i.mll.  Négrier  30 quartiers  de  pierre  pour  le  tuyau  de 
li  cheminée  de  l'oratoire.  (2"  Cpte  tl'Et.  Gervais  pour  les 
hntim.  du  duc  de  Bernj,  F"  II  et  13.) 

CHAUFFERETTE,  CHAUFFETTE.  L'acception 
générale  île  ces  mois  comprend  une  nombreuse  série 
d'objets  très  divers.  Nous  ne  pouvons  qu'indique) 


XII  l! 


Chauffe-ma  tu  d'autel  en  cuivre  doré.  Musée  chrétien  du  Vatican. 


1448.  —  N°  155.  Unus  pannus  (?)  qui  est  in  arelia, 
pro  calel'aciendo  inanus  sacerdotis  célébrant!  in  veine,  de 
cupro  deauratus.  (Inv.  de  l'êgl.  de  Lyon.) 

1564.  —  Chapitre  de  la  ruisselle  d'airain.  —  Ung 
chauffe-mains  rond  avant  i  pieds,  (inv.  du  Puymolinier, 
P  159  y.) 

I6S3.  —  lin  globe  d'argent  fait  avec  une  habileté  mer- 
veilleuse, à  l'aide  du  quel  le  prelre  à  l'autel  chauffe  ses 
doigts  pendant  la  saison  d'hiver.  (Inv.  de  ta  cathèdr.  de 
Sens,  p.  53.) 

1724.  —  N"  28.  Une  boule  d'argent  pour  servir  à  l'autel 
en  hiver,  marqué  aux  armes  du  chapitre,  pesant  un  marc 
juste.  {Inv.  de  l'enl .  de  Lyon.) 

CHAUFFE-PIEDS.  —  Cheminée  basse  comme  le 
chauffeçon  et  le  chauffe-dos.  C'est  à  ce  titre  qu'il 
ligure  au  xiv  siècle  parmi  les  ouvrages  de  maçon- 
nerie. Au  XVI0  siècle  il  devient,  en  Italie  du   moins 


1570.  —  Chauffe-pieds  à  bille  de  fer  et  chape  de  cuivre, 
d'après  Barlolomeo  Scappi,  pi.  20. 

un  ustensile  mobilier  d'une  structure  assez  ingé- 
nieuse el,  qu'en  l'absence  de  documents,  le  dessin 
emprunté  à  l'ouvrage  île  Itartolomeo  Scappi,  fait  1res 
bien  comprendre. 


les  types  principaux  et  classer  les  textes  sous  deux 
rubriques.  La  première  celle  des  chauffettes  à  eau 
c'est-à-dire  des  coquemars  ou  pots  à  eau,  accompa- 
gnés de  leurs  bassins,  el  des  fontaines  oscillantes  ou 
bouilloires  à  panse  renflée,  munie  d'un  ou  de  deux 
biberons. 

Dans  la  seconde  espèce  les  chariots  à  feu,  les  ré- 
chauds à  cendre  pour  la  table,  les  corbeilles  ajourées 
sur  la  haute  lige  des  landiers  de  cuisine  où  l'on 
tenait  les  écuelles  sur  des  charbons,  enfin  tous  les 
fourneaux  portatifs  el  même  les  capsules  inférieures 
des  encensoirs. 


XV 


Chau/fette  à  eau.  Brome  app.  à  fauteur. 


CHAOFETTE  a  Bail.  —    1360.   —  N'UNI.    Une  chaufète 

toute  blanche,  sur  :i   pales  à   longues  jambes,   et    v    a  un 


350 


CIIAITFETTE 


biberon  qui  part  du  ventre,  tout  plains,  et  de  l'autre  par 
nue  anse  tout  plain  sans  couvercle,  et  poise  2  ni.  1  o. 
—  5  autres  semblables,  (/ni),  de  Louis  d'Anjou.) 

1363.  —  N°  433.  Un  liacin  d'argent  blanc  et  la  cliauf- 
fette  de  mesme,  et  poise  le  bassin  8  m.  2  o.,  et  la  chauf- 
fette  5  m.  5  o.  (Inv.  du  duc  de  Normandie.) 

1380.  —  N"  1539.  Une  chaulïbuèrc  d'argent  doré  à 
3  piez,  et  a  sur  le  couvercle  un  esmail  ront  des  armes  de 
France  et  l'ance  taillée,  pes.  5  m.  3  o.  [Inv.  de  Charles  V.) 

1390. —  8  pots  de  cuivre  dont  un  à  ances  d'arain  et 
marmousès,  2  cbaulfettes  dont  l'une  à  2  biberons.  (Inv. 
de  l'archev.  de  Reims.) 

1398.  —  Fait  et  forgié  une  chaufferette  d'argent  blanc 
appelée  sert  de  l'eau,  de  l'hostel  du  roy  N.  S.,  signée  sur 
le  couvercle  à  un  escu  à  3  fleurs  de  liz  haiebiez,  pes.  9  ni. 
3  o.  5  est.  (Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart,  f"  10  v°.) 

V.  1*07.  —  Une  cliaiiféte  d'argent  verez  à  3  piez.. .  pes. 
1  m.  ou  environ.  —  Une  petite  chaufète  de  terre  garnie 
à  piez  d'argent  dorez,  pes.  demi  m.  environ.  (Inv.  d'Oliv. 
de  Clisso7i,  p.  15  et  16.) 

1416.  —  Printenla  ville  de  Tbérouenne 2  chauffrettes 
que  on  nomme  au  lieu,  pos  lavoirs.  (Arch.  JJ.  169, 
pire.'  324.) 

1416.  —  N°  916.  Untrcs  petit  bassin  avecques  la  chanf- 
fette  d'argent  doré,  10  s.  t.  (Inv.  du  duc  de  Berry.) 

1 453.  —  Une  chauferete  de  cuivre  à  laver  mains.  (Vente 
des  biens  de  Jacques  Creur,  f°  314.) 

I4S6  —  Chanffette  sans  couvercle.  —  Cliauffeltes  à 
tuyaux.  (Inv.  de  la  Commanderie  du  Temple,  p.  171.) 

1459.  — Percnmperare  raine  per  fare  una  caldaia  cine 
una  tonte  per  la  Santita  sua,  25  duc.  (Arch.  Vatie.  T.  S. 
f  25, cit.  E.  Muntz.  les  Arts  à  la  Cour  des  Papes.) 

1462.  —  Une  chaufferette  pendant,  à  2  biberons,  prisée 
6  s.  p.  (E.réc.  du  testam.  de  Perrette  Lahavée,  f°23.) 

1510.  —  Une  chaufférète  d'argent  doré  plate  par  de- 
dans, pes.  5  m.  11  o.  —  Une  antre  chaufférète  d'argent 
doré,  plus  creuse  que  la  précédente,  pes.  5  m.  I  o.  (inv. 
du  Cardinal  d'Amboise,  p.  495.) 

1523  —  Paueterie.  Un  eschauffoir  d'argent  à  eau.  Un 
reechauffoir  d'argent  à  feu.  (Inv.  de  Marguerite  de  Bour- 
gogne, p.  48.) 

CHADFFETTEA  FEU,  —  1 350. Fribolum,  useuse.  (Vocab. 
île  Douai  ■) 

V.  1350.  —  Unum  calefactorium  argenti  albi  cum  co- 
pcrculo  perforato  signatum  extra  in  tenci|.,armis  Anglie  ei 
Prancic  quartellatis. (Cpte  de  lagarde-robe  d'Edouard  III, 
p.  374), 

1376.  —  (Jnus  curriculus  ferri  et  una  patelin  ad  ignem 
prumarium.  (Inv.  de  la  Sle-Chnpelle.) 

1456.  —  Chauffouara  de  cuivre  à  chauffer  la  viande  sur1 
taljli-.  (Inv.  de  la  Commanderie  du  Temple,  p,  171.) 


V,  1460. 


Chau/feltt    Miniature  initiale  d'une  charte 
'/.-  René  d'Anjou,  App.  à  l'auteur. 


1473.        En  la  chambre   painte  tus  chauffectot,  an 

rand  charlil d'une  i  oui  ha    |  /"'     du  i  ol  René,  à 

Reeullie,  i 


1501.  —  3  platz  doubles  en  l'aezon  de  ebaufrectes, 
pes.  23  m.  0  o.  3  gros.  —  3  escuelles  iloubles  en  laczon 
de  chaufectes, pes.  16  m.  1  o.(Inv.  d'Anne  de  Bretagne.) 

1514.  —  N°  104.  Une  chaufferecte  à  créneaulx  et  ung 
pillier  à  chappiteau,  pes.  7  m.-lo.ct  demie,  (tnv.de  Char- 
lotte d'Albret  ) 

1532.  —  En  chauffètes  de  terre  la  somme  de  7  s.  t. 
pour  servir  à  perfumer  icelle  salle  et  autres,  l'étude  et 
chambres  d'icelle  abbaye.  \Cple  de  l'entrevue  du  roi, 
Bibliolh.  Richel.,ms.  10388,1»  51.) 

1536.  —  Une  chaufferette.  Id  est  vas  in  quo  ignem 
recondimus,  superquos  discos  escarios  et  lances  reponere 
solemus  eliamduni  in  mensa  sunt.  Ut  jusculum  vel  eliam 
ipsa  caro  aut  si  quid  est  aliud  calidum  a  nobis  edalur. 
(Rob.  Estionne,  De  vasculis,  49.) 


Ép.  de  Charles  VII.  —  Chanffette  de  laide  en  terre  poly- 
chrome vernissée.  Fouilles  de  Paris.  App.  à  l'auteur. 


1538.  —  Une  paire  de  landiers  à  chaufferettes,  60  s. 
—  2  landiers  de  fer  a  chaufferètes  dont  il  y  en  a  ung  rompu, 
6  s   (Inv.  de  Claude  Brochet.) 

I  56  I .  —  Une  chauffl'ètle  dans  la  quelle  y  a  une  pierre 
rouge.  (Inv.  du  cluil.  de  Pan,  ('  15  v°.) 

1570.  —  Et  Tabulant  (le  malade)  un  approche  ou  une 
palette  embrasée  ou  un  ohaiitlcliet  ou  une  chauffett) 
pleine  de  braise.  (Dalechamps,  Chirurgie  franc.,  p.  682. 

1612.  —  2  encensouers  d'argent  garnys  île  leurs 
chesnes...  au  hault  desd.  cbesnes  est  l'écusson  dml.  sieur 
de  Rinquir,  où  est  ligure  ung  lyon  et  an  dehors  de  la 
chauffrette  desd.  encensouers  y  aune  s  et  une  II  qui  sonl 
S.  Ililaire.  I.esd.  2  encensouers  pois&nl  8  m.  2  n.  d'ar- 
genl.    (Inv.   de  /Vf//.  S.   Ililaire  de  Poitiers,  p.   28!l.) 


<y- 


\w 


Chauffette  ou  fourneau  porlatij 

ru  fouir  de  fer.   Ilnd. 


1644        Vaisseaux  ol  uiteniiles  de  cuia L'eschau- 

frolto  ii  i haut.  (C nos,  Janua  aurea,  135.) 

1644.     Il  cria  (lo  roi  HonéJMonljoio,  car  tel  est  son  plaisir 

i  ■ . . ,  1 1   devise  chouffrettaa  porte  d'ardenl  désir. 

il;,  i...i bibre,  La  science  /léroïona,  p .  167  i 


CHAUSSES 


351 


CHAUMETTE.  —  Faucille  à  long  manche,  crois- 
sanl  des  jardiniers,  volant. 

1393  —  Venoit.  des  champs  de  cueillir,  ou  ehaumer  du 
chaume,  le  quel  en  haussant  une  chaumctte  «  i  <  i  "  i  l  tenoit, 
qui  esl  un  baston  à  Ion;;  manche,  au  quel  ;i  au  bout  un 
1er  qui  est  fait  en  manière  de  'auxille.  (Arch.  JJ,  III, 
pièce  17.) 

CHAUSSE  a  BYPOCrus.  Chausse  feutrée,  de 
forme  conique,  dont  on  se  sert  encore  aujourd'hui 
pour  couler  le  vin.  —  Instrument  de  torture. 

I57S.  —  Sur  la  teste  ils  (les  Circassiens)  ont  un  bonnet 
de  leultre   rail  'ont  ainsi  qu'une  chausse  à  hipocras  ou 

qu'un  pain  de  sucre.  (Helleforest,  Cosmogr.,  part.  -, 
col.   855.) 

1616.  —  11  fut  six  semaines  prisonnier  dans  un  engein 
de  bois  pointu  par  le  bas,  que  les  questionnaires  appellent 

ih.iusse  d'hypocras.  iB'Auliij.'ué,  Nist.,  I,  75.) 

CHAUSSES.  —  La  partie  du  costume  masculin 
couvrant  le  corps,  de  la  ceinture  aux  pieds.  Cela 
s'entend  des  chausses  entières  et  île  leur  division  en 
liant   et   bas-de-chausses..  La  première   comprend   le 

femoralia  des  latins,  c'est-à-dire  des  braies  courtes 
ne  descendant  guère  an  delà  du  genou,  et  la  se- 
conde, ce  que  depuis  le  \vi"  siècle  on  a  appelé  sim- 
plement des  bas. 


X"  s.  —  L'Empereur.  Exulte!  m» 
du  Vatican. 


de  la  Bibliath. 


Au  xvi"  siècle  le  haul  seul  change  de  forme  et  les 
trousses  ou  ".'règnes  apparaissent  parmi  le^  variétés 
des  chausses  donl  les  noms  très  multipliés  nous  on) 

été  transmis  par  les  auteurs  ancien-.  C'osl  à  chacun 

de  ce-  noms  qu'on  trouvera  les  explications  c - 

pondanl  à  des  coupes  spéciales. 


Les  chausses  composées  de  deux  parties  distinctes 
appartiennent  déjà  au  costume  de  l'époque  earlo- 
vingienne;  mais  pendant  les  xii*,  xur  et  la  pre- 
mière moitié  du  \iv  siècle,  les  hauts-de-chausses, 
dans  le  costume  talaire  des  deux  sexes,  sont  presque 
toujours  un  simple  ajustement  intérieur  et  un  pré- 
servatif du  froid. 

Ile  1350  à  1500  environ  les  chausses  entières 
ajustées  présentent  l'aspect  d'un  pantalon  collant  et 

à  pieds1,  serré  d'abord  à  la  taille  par  un  nœud, 

puis-  •'  l'époq le  Charles  VI  et  plus  lard,  rattaché 

au  pourpoint  par  dos  aiguillettes. 


I.  Les  chaotsea  a  i>icit  étalent  dites  <i  moufles,  celles  qui  a'ar- 
Hitenl  :i  la  cheville   m  nommaient  à  pieitt  toupet. 


V.  1100.  —  Bibliotk.  Riche!.,  ms.  fr..  n    17,  t  322. 


Dans  le  costume  militaire,  la  défense  des  jambes 
répond,  pendant  le  XIe  et  une  partie  du  XII"  siècle 
à  l'emploi  des  chausses  treillissées  de  fer,  et  dès 
l'époque  de  Philippe-Auguste  jusqu'aux  premières 
années  du  \IV  siècle,  à  celui  de  la  maille  qui  for- 
mail  A\fc  le  haubert  et  le  heaume  l'habillement  de 
l'homme  d'armes.  Pour  la  joule,  on  se  contentait, 
connue  le  prouve  un  texte  de  1389,  de  chausses  en 
peau  de  chamois. 


Chausses  a  ahmer. 


V.   I  190. 


S'il  pert  l'osberc  e  le  destrer. 
A  lés  chauces  de  fer  treslices. 

(Les  ducs  de  Normandie,  t.  II,  15t.) 

V.    1260.         Armeurcs  li  font  aporter  en  présent, 

Unes  caucbczde  fereauebeà  noiaus  d'ar- 
gent, 
elme  luisant. 
3244..) 


puis  vesti  .i.  bauberc  et  . 
\Doon  de  Naience,  v. 


1309.  —  L'escuver  ne  doit  avoir  nulles  chausses  de 
mailles,  ni  brachieres  ni  coeffettes  de  mailles  sur  le  bacinet, 
et  des  autres  choses  se  peut  armer  comme  un  chevalier. 

(Joinville.) 

1316.  —  3  paires  de  chances  de  fer.  (Inr.  des  armures 
de  Louis  X.  | 

1358.  —  Vue  paire  de  longues  kauces  de  débet  fier 
de  maille.  It.  Une  paire  de  plus  gros  lier  de  celi  manière 
et  une  kauche  despareillé.     Inr.  de.  Guill.  de  llainaul.) 

1370.  —  (En  1204.)  Puis  SOUsIeva  le  pan  du  haubert 
que  il  luv  cuida  bouter  le  coûte!  parmi  le  venir.',  mais  le 
coutel  ne  peut  trouver  entrée  pour  les  chances  de  fer  qui 
moult  fortement  estoient  cousues  au  haubert,  [Cura  ocreas 
consulte  essenl  pannisloricsa.]  {Chron.  de  S .  Denis,  t.  IV, 
p.  190 

1389.  -  A  Jehan  Chanteprime,  trésorier  des  guerres 
du  roi  N.  s  ,  pour  i'>  peanlx  de  chamoiz...  pour  l'aire  chausses 
à  iouster  pour  led.  Sgr.  el  pour  mons.  le  duc  de  Thou- 
rame...  au  pris  de  20  s.  p.  lapièce.  (Cptes  rov.  Hildiotli. 
Hichel,  ms.  6762,  I  51  v".) 


352 


CHAUSSES 


Chausses  civiles. 

XII"  s.  Ni  a  celui  n'ait  frès  hermine  lilanc, 

Chances  de  soie,  sollers  de  cordouan. 
(La  prise  d'Orange.) 


à  coing  et  talon  et  sans  avant  nié,  l'une  paire  longue  de 
3  quartiers  et  demy  et  l'autre  paire  de  3  quarts,...  et  se- 
ront toutes  coustures  faictes  à  surget,  rabatucs  et  cousues 
d'un  bon  fil  retors. 


V.   1200.   -  Biblioth.  Richel.,  ms.  lut.,  n"  8846,  f"  2. 

1260.  —  Quiconque-  est  chauciers  à  Paris,  il  puet  fore 
cliauces  de  soie  et  de  toile,  sans  chaux  et  cbauçons.  (Liv. 
des  métiers  d'Et.  Boileau,  tit.  05.) 

1347.  —  Cissori  ad  facienduni   112  paria  caligarum  de 

panno  longo  in  grano  84  uln et  ad  facienduni  12  paria 

caligarum  de  panno  longo  azuré  9  uln.  (Cpte  de  la  garde- 
robe  d  Edouard  III,  p.  12.) 

1383.  —  Pour  blanches  à  l'aire  chausses  pour  les  dames 
de  l'église  28  lï.  et  demy,  qui  valent  19  1.  12  s.  p.  (Cpte 
de  la  chatellenie  île  Chateaudun,  Montcil  XIV",  s.,  épit.  72, 
note  8!) .  ) 

1392.  —  Pour  4  aulnes  de  fine  toile  de  Reims...  pour 
garnir  autour  de  la  cuisse  une  douzaine  de  paires  de  chausses 
pour  Mgr  le  doc  d'Orliens,  au  pris  de  8  s.  p.  l'aulne, 
n  Cpte  roij.  de  Ch   Poupart,  f°  53  v°.) 

1398.  -  Comme  du  temps  de  présent  et  depuis  poude 
texps  en  ça  il  soit  accoustumé  par  pleusieurs  du  peuple 
de  garnir  chausses  pour  attacbier  aiguillettes  ou   lanières, 

et  le-  porte  ou  communément,  ce  que  anciennement  on  ne 

souloit  pas  faire,  mais  soufflsoit  l'aire  chausses  sens  gar- 
niture, i r  ce  que  en  les  attachoit  à  un  nouct  par  de- 
vant. {Lettres  roi/,  pour  les  chaussetiers  de  Paris,  liée, 
des  Ordonn.  t.  IX,  p.  3010 

1404.        Pour  2  aulnes  de  lin  drap  vert  gay  de  Londres 

i foire  B  chausses  a  partir  contre  blanches,  pour  le 

roy,  valent  7  I.  1  s.  ]..  121'  Cpte  roij.  de  Cli.  Poupart, 
i   6.v«.) 

1404.     -  Ail     5.    Que  il  sache  tailler  de  une  aul le 

drap  2  paires   de  chausses    taules  à  poil,  dont  l'une  soit  à 

poulaine  et  l'autre  au  mieux  qu'il  pourra  et  t. oit  de  bon 
bihais  et  suffisamment  fournies, 

lu.  Nul  ne  pourra  faire  chausses  qui  soient  vuides  dedons 
jambes,  par  tele  manière  que  on  n'y  puisse  atouchieri  retou- 

,  hei  '  do  Loi/  du  premier  doit, 

12.    Nul  lie   vende  chausse-  s'ilz  ne  SOU)  COUSUeS  ■<  2  COUS- 

lures  éprises.  [Stat.  des  chaussetiers  de  Pantoise. 

Ordonn.  des  mis,  t.  ix,  p.  34.) 

1459.  lilec    poldleipieiiienl    se     niist    eu    pourpoint, 

deslacho  ses  chausses  qui  en  ce  temps  (suus  Ch 
s'enlretenoient  nue.  et  les  avalla  »»n  les  gei 


m 


.nies     \  , 

oulx . . . 
montrant  ses  ^ro-ses  cuysses  pollues  et  volluos  comme  ung 

-s.  1./.    ,/,■  S, initie,   I  li     Kl,   p.    168.) 

1463        3  aulnes  el  demie  de  toille   de  Hollande... 

{ii  i.ii  li  panes  de  Chausses,  c'est  .issiivoir  les  1  depuis 
e    gonoil   en    ll.'iolt    el    les    2    .mires     piiile-    DOUr     |S    Clll-se 

oulemenl    (D   d'Arcq,  Cptet  de  l'argenterie,  p,  860.) 
1472  —  Qu'il  | il    m  n.   foire,  en  une  aulne  de 

.Il    ij,     I  '       de  lu  ,'e.  I  pal|  e  ,  .1,'    ,Ji;ili     -e      ,1     I 


V.   1460.  —   Chausses  à  pieds  coupés. 
Biblioth.  Richel.,  ms.  lai.,  n"  873,  f"  i  y". 

Qu'il  puisse  et  saiebe  faire,  en  une  aulne  de  drap  de 
">  quartiers  de  leze,  4  paires  de  chausses  à  femme  et  l'avant 
pié  du  même  drap,  c'est  assavoir  2  paires  à  moulle  et  les 
2  autres  à  pié  copé.  (Stat.  des  chaussetiers  de  Poitiers. 
Ordonn.  des  rois,  t.  XVII,  p.  .r)67.) 

V.   1492.  —  Les  chausses  de  persévérance. 

Ayons  après  un  chaussetier  d'honneur 
Qui  nous  fera  des  chausses  pour  madame 
...  Du  plus  fin  drap,  du  plus  riche  et  meilleur 
...   La  chausse  tient  la  jambe  nettement, 

Garde  de  froit  et  couvre  la  chair  tendre. 
...   On  la  voit  peu  et  se  doit  retarder, 

Car  elle  approche  ce  qu'on  doit  plus  garder. 

Le  jarretier  de  ferme  propos. 
Il  convient  avoir  l'œil  et  regart 
Que.  les  chausses  qui  sont  si  bien  tirées 
Soient  tenues  gentement  et  gardées 
De  jarreliers. 
(Oliv.  delà  Marche,  Le  parement  des  dames  d'honneur, 
ch.  3  et  4.) 

Chausses  a  claire  voie.  —  Il  ne  peu!  ôtre  question 
ici  de  lias  à  jours.  J'y  verrais  plutôt  l'origine  des 
trousses  découpées  fort  en  honneur  au  xvr  siècle 
cl  ilnnl  un  exemple  assez  rudinienlaire  reproduit 
par  Quichoral  (Hist.  du  Cost..  p.  345),  se  rapporte  à 
l'époque  île  Louis  XII. 

1492.  —  Pour  une  aulne  et  demy  fin  noir  de  Paris,  pour 

faire  2  paires  de  chausses  décOUppeCS  à   clercs    VOyOS  pour 

led.  Sgrlle  roi),  17  I.  o  s.  t.  (IL"  Cpte  roi/,  de  l>.  Bricon- 
net,  P-  29.) 

Chausses  coupées.  —  Coupées  aux  genoux,  e'osl- 
à-dire  la  partie  supérieure,  autren.ent  appelée  baut- 

ile-cliausses. 

V.    1250.     Chances  ont  detreuchiés  par  les  pies  à  sisos. 

(Aye  d'Avignon,  \ .  2319.) 

V.    1300.  Si  avoient  chances  dolr.iuciés 

Assez  bien  scainiuent  chauciés. 
(Lai  du  Trot,  v.  38.) 
1541.        Une  paire  de  chausses  bigarrées  de  viollel, 
jaune  ci  incarnat,  couppées  aux  genoulx  (pour  ui\  garde- 
limiers)  50  s.  t.  (Cpte  roy.  de  Me.  de  Troyes,  r  13  v"  ) 

Chausses   \  la  cuissotte.        Hautes  el   basses 

d'une  seule  pièce   avec  bouffants  ,1  laillinlcs  sur  les 
cuisses. 

1547.        le  poursuivanl  el  vénérable  amoureux  vestu 

d'une   Saye  de    lu   robe   nilpllale  de  son    père,   que    sa    Mille 

mire  bu  avoil  envoyée,  au  bust  noir  d'une  chausses  i  la 

CUySSOte  et   d'une    marahaisc  grise.  (Noël  du  l'ail,  PtOpOS 

rustiques,  i.  I,  p    1 80,  i 

Chausses  a  l'espagnole.  —  isei.  —  8  paires  de 
chausse    de  drap  i 'flottantes  ■'  l'Espaignolle, j ■  ier« 


CHAI SSES 


353 


vir  aux  x  paiges  de   lad.  dame  (Catherine  de    Médicis), 
IU  i.  t.  (Cpte  de  l'écurie  de  la  reine,  f  :>"i  v  .  i 


1550.  —  Haut  et  lias  île  chausse.  Costume  romani 
ci/;',  d'un  ms.  app.  à  l'auteur. 


1572.  —  Tour  311  paires  de  chausses  d'estamet  gris 
couppées  au  genoil,  faictes  à  bandes  à  l'Espagaolle,  cha- 
marrées sur  chacune  bande  de  2  bouillons  de  taffetas  à 
0  Ris  jaunes  et  verts  et  picquez  de  suie  avec  canons  et 
pochettes  doublez  de  3  doubleures  chacune,  dont  y  en  a 
une  de  frise  pour  faire  gonfler  par  le  dedans,  une  de  ca- 
nevaz  et  l'autre  de  drap  pour  la  soutenir,  et  doublées  et 
gaufrées  de  taffetas,  livrées  à  39  laquais,  702  1.  t.  (Cptes 
de  la  Cour  île  Charles  IX,  p.  3fii.) 

1635.  —  Chausses  j  l'Espagnole.  -  -  Longues,  larges, 
raullées  de    crin  et  limitantes  par  le  bas.  (Ph.  Monet). 

Chausses  a  étriviére.  —  A  bandes  de  cuir  posées 

verticalement  coi e  un  passepoil  sur  les  coutures 

extérieures  des  cuisses. 

1424.  —  -  paires  de  chausses  qui  snutà  eslrivière 
dont  l'une  demi  paire  sent  cudées  de  quenepin  (canepin, 
depuis  le  dessouhs  du  ^euou  en  amont,  et  par  dedans 
sont  fourrées  de  toi  1  le  noire,  au  pris  de  18  ;;ros.  [Inv.  de 
Jehan  île  Villers.  Simonet,  Extr.  desprotoc.  îles  notaires, 
p.  299.) 

Chausses  (fausses.  — ■  Signification  inconnue. 

1572.  —  Ono  faulses  chausses  de  serge  rouges  bandées 
d'une  bande  de  vellours  rouge,  garnye  de  son  bas,  servant 
a  botter,  prisée  401.  5  s.  (Inv.  de  Claude  Cuufjier,  p.  557.) 

Chausses  a  la  garguesse.  —  Renflées,  à  taillades 
verticales  et  garniture  intérieure  flottante,  mais  sans 
crin,  bourre,  ni  laine  el  telles  qu'on  les  portail  sous 
le  règne  de  Charles  IX.  Au  xvu'  siècle,  le  haut-de- 
chausses  retroussé  îles  pages  conseiwa  le  nom  de 
grègues.  Voy.  ce  mol. 

GLOSSAIRE. 


1570.  —  4  aulnes  vellours  noir  pour  faire  une  pane 
déchausses  .i  la  garguesse,  bordées  de  mesme  pour  led. 
Sgr  i  le  roi),  à  lo  s.  I aulne.    . 

2  aulnes  et  demie  de  tnoille  pour  doubler  une  pan.-  de 
chausses  de  vellours  mur  i  la  garguesse  avec  les  canons, 
garnies  de  bords  dud.  vellours  .m  long  de  la  cuisse  cl  de 
chosnettes  de  soye  noire  faictes  à  l'esguille  sur  le  meilleu 

des   bandes,   avecques  l tons  de    soye   noire  à  longue 

queue  à  l'emli'uirl  ,|es  pochettes,  et  pelitz  caimiis  de  taf- 
fetas mur.  ,i  40  s.  l'aulne. 

l'ne  aulne  de  revesche e  pour  garnir  lesd.  chausses 

jusques  sur  le  millieu  de  la  cuisse  el  faire  bourletz  par  en 
hault,  50  s.  (Cples  roij.  de  Charles  IX.  I     1  et  3   i 

I6i  i.  —  Chausses  à  la  garguesque.  Gregges  or  gallo- 
gaskins.  (Cotgrave.) 

1650  —  Gallogaskins.  Chausses  à  la  garguesque, 
greegues,  greguesques,  guei  guesses.  I  Shei  « I.  Dict.) 

1660.  —  (Uni.)  Brache  larghe.  (Howell.) 

1680    —  Chausses  de  page,  sorte  de   haut  de  chau 
retroussé.  (Richelet.) 

I  690.  —  Chausses  signifie  aussi  de*  trousses  ou  grègues 
ou  culottes  d'un  page.  (Furetière.) 

Chausses  a  la  gigotte.  —  Ajustées  à  la  Forme 

des  jambes,  suivant  la  mode  vénitienne. 

XVIe  s.  —  Pour  avoir  remonté  des  chausses  à  la  gigotte 

de  drap  de  luire,  garnies  de  passement  d'argent.  (Cpte  de 

l'argenterie  du  roi,  Honteil,  XVI*  s.  Mal.  66,  note  ils.) 

161  I.  —  Chausse  a  la  gigotte.  A  fashion  of  very  close 

venitians;  old  fashioned  venilians.  (Cotgrave.) 

Chausses  a  loquet.  —  Culotte  appelée  autrement 
à  pont-Ievis,  c'est-à-dire  à  pièce  d'entre-jambes  mo- 
bile. 

I  472.  —  Que  toutes  chausses  à  brave  et  à  lo  quels  -  - 
ront  bien  garnies  dedans  et  dehors,  et  s'il  y  a  deffault 
qu'elles  ne   soyent   garnies  dedans  jusques  à  l'attache  de 

dessus;  celuy   qui  l'aura  faicte  sera    tenu  y    i ire  une 

lyeure.  {Stat.  des  chaussetiers  du  Poitiers.  Ordonn.  des 
rois,  t.  XVII,  p.  507.) 

Chausses  a  la  marine.  —  Larges,  flottantes  dans 

toute  la  longueur  qui  varie  du  genou  à  la  cheville. 
Les  chausses  à  la  marine,  dont  on  trouvera  un 
exemple  au  mot  Braies,  étaient  taillées  comme  les 
pantalons  de  nos  zouaves. 

1541.  —  2  aulnes  quart  taffetas  noir  armezin  peur  turc 
haulx  de  chausses  à  la  marine  (pour  le  roi)  à  60  s.  l'a. 
(1:1   Cpte  roy.  île  Xic.  de  Troyes,  f"  311  v°.) 

1549.  —  Quant  elles  sortent  (les  femmes  musulmanes) 
dehors  la  maison,  c'est  pour  aller  prier  Dieu  pour  le,,  dé- 
passez ou  aux  bains,  portent  toutes  brayes larges ctlongues 
S4uniue  chausses  à  la  marine  qui  traînent  jusques  sur  les 
soulliers.  (Ant  Regnaut,  Discours  des  Voyages  d'outre-mer, 
p.  82.) 

1580.  —  Les  ansses  d'unes  chausses  de  vellours  hoir 
faictes  à  la  marine,  toutes  neufves  avec  3  passemains  noyrs 
ferrés  de  tovle  de  Constance  blanche.  (Test,  de  Uagalonne 
du  Port,  p."  119.) 

1635.  —  Haut  de  chausses  à  la  matelote,  à  la  mari- 
nière, batanssurles  talons.  Talaria  femoruliu  .(Pli  Mu- 
net.) 

Chausses  a  la  martingalle.  —  Munies  d'une 
sorte  de  bricole  qui  enveloppait  l'entre-jambes  el 
qu'un  nœud  d'aiguillettes  ou  un  bouton  retenait 
devant  et  derrière.  Le  texte  de  Brantôme  cité  ici 
en  explique  suffisamment  les  avantages. 

1491.  —  3  quartiers  drap  gris  peur  faire  une  paire  de 
chausses  à  la  martingale  (pour  le  roi),  à  chausser  quand  il 
court  armé,  37  s.   6  3. .. 

3  quartiers  voloux  noir  pour  bander  parmenues  bandes 
tout  le  hault  d'une  paire  de  Chausse  de  dni,i  noir  de  Paris, 
à  la  martingale  [pour  le  roi).  —  Ung  tiers  taffetas  noir 
pour  doubler  la  martingale  desd.  chausses.  [WCpterog. 
de  P.  Briconnet,  f  -  5  et  63.) 

1545.  Mais  les  vieilles  (chausses)  retournera 

A  Martingalle  ou  autrement 

23 


35i 


CHAUSSES 


De  ton  mari,  dont  tailleras 
Des  chausses  pour  toy  largement. 
(Super/luitè  des  habits  des  femmes,  Montaiglon,  Ree.  île 
pues.  />.,  t.  VIII,  p.  198.) 

1598.  —  11  (le  chevalier  d'Imbercourt)  avoil  une  com- 
plexion  en  luv,  nue  toutes  les  fois  que  il  vouloit  venir  au 
combat,  il  falloit  qu'il  allasl  à  ses  affaires,  et  descendit  de 
rheval  pour  les  faire;  et  pour  ce  portoit  ordinairement 
chausses  à  la  martingalle,  ainsi  que  j'en  ay  veu  autrefois 
porter  aux  soldais  espagnols,  afin  que  marchant,  ils  eus- 
sent plus  tost  fait,  sans  s'amuser  tant,  car  en  rien  cela 
esloit  fait.  (Brantôme,  Cap.  franc.,  t.  I,  p.  108.) 

Chausses  a  œillets.  —  Haut-de-chausses  lacé  par 
derrière. 

1459.  —  Pour  la  façon  d'avoir  (aillé  et  fait,  de  3  aunes 
toille  bourgeoise,  9  chausses  à  huilletz  (œillets)  pour  les 
lacer  toul  du  long  par  le  derrière,  et  en  chascune  d'icellcs 
fait  une   fauise   porte,  au    pris  de    II)  s.  t.   pour  chausse. 

1 1    Cpte  roy.  de  I'.  Burdelot,  (-  52.) 

Chausses  a  la  polacre  ou  a  la  polonaise.  — 
A  part  quelques  stries  transversales  telles  qu'on  les 
rencontre  dans  le  portrait  en  pied  de  Henri  III  au 
Musée  du  Louvre,  leur  coupe  est  celle  de  la  culotte 
ajustée. 

1580.  —  lues  chausses  de  vellours  noir  l'aides  à  la 
pollacre,  neufves    forrées  de  constance  blanche. 

I  aes  aulnes  chausses  à  la  pollacre  vieilles,  de  vellours 
noyr  avec  le.  canon  de  lalètas  n ■  > ï i- .  (lue.  de  Magaltone 
ii«  Port,  p.  119.) 

1593.  —  Façon  di's  chausses  à  la  poloignoisc,  avec  les 
lu  .  -■''   .    Tarif  du  Comtat  Venaissin,  p.  383  | 

1635.  —  Chausses  à  la  polonoise,  joignant  à  la  cuisse 
et  un  peu  froncées  sous  la  ceinture.  (Ph.  Monet.) 

Chausses  a  la  portugaise.  —  Moins  serrées  aux 
hanches  que  les  précédentes,  elles  n'en  sont  toute- 
foi-  qu'une  variété. 

1635.  —  Longues jusques  à  mi  jambes,  pointues  an 
ba  à  guise  de  couloirc  nu  de  sac  à  passer  l'hypocras. 
(Ph.  Monet.) 

Chai  sses  semblées.  —  Bottes  ou  bottines  à  tiges 
souples  faites  de  cuir  el  qu'aux  \iv  et  w  siècles, 
on  chaussait  par  le  mauvais  temps. 

1315.  —  A  Jacquet,  le  cordouainiei  de  Paris,  pour 
In  paires  de  soulers,  que  sangles,  que  feutrés,  que  esco- 
lete  el  chauces  semelées,  -..  s,  la  pare,  valent  36  s. 
(Cpte  'le  l'hôtel  Makaut,  Arcli.  du  Pas-de-Calais,  Kxtr. 
J.M.  Richard.) 

1389.  -A  Jehan  de  saiiinur,  nu  'ih.n.i  iiuier,  pour  avoir 

semelé  III  paire    de  chaut  es  au  pn>  de  il  s.  la  paire. 
[Cpte  roy .  i  ab  ii   o,  Glossaire.) 

146  1.     Bonnelz  courtz,  chausses  somellées 
Taillées  chez  mon  cordouennier 

P poi  ter  dînant  ces  gellces. 

(Villon,  Petit  testament,  XXI.) 

Chausses  \  i\  sévillienne.  Larges  braies 
serrées  au  genou  et  ayant  à  peu  près  l'ampleur  des 
chausses  à  la  marine. 

1590.  —  Porlano  (Gentilhuomi  florentin!)  lecappeassai 
longho,  manicho  strcltee  le  bi  il  lu   ivigliana.  (Ces, 

Veci  llio,   Il  I 

Cil  Al  sses  in  h  un  i.s.     -A  l'article  Bas,  j'ai  dit  que 
■  il  à  I  aiguille  c lu  dans  l'antiquité,  s'appli- 
quait, au  moyen  Age,  particulièrement  à  la  confec- 

ii les  gant    liiui :  iqui     si  des  bonne!  .  l'indui  - 

trie  de    ba  no  paraissant  pas  antérieure  à 

l'époque  de  h. I   .  Néanmoins  non    trouvon 

ici   la   preuve  que  ce   travail  d'aiguilles   norva.il   il 
foire,  .m  -i       iêi  le    lu  partie  supérieure  des  chati 
1   i   lin    i manière  do  culi  i  an  ou  braic 

1387.        \  boni  "•    Uuiiio,  chappoliei    demourant   > 


Paris,  pour  3  paires  de  chausses  de  fine  escarlale,  l'aides 
à  l'esquille,  pour  le  roy,  au  pris  de  8  1.  la  pièce,  îi  1.  p. 
(17"  Cpte  roy.  de  Guill.  Brunel,  p.  207.) 

('.hausses  A  la  vieille  FRANÇAISE.  —  Légèrement 
bouffantes  sur  la  cuisse  et  telles  qu'on  les  portait  à 
l'époque  de  François  I"'.  Un  portrait  de  Claude  de 
Lorraine,  premier  duc  de  Guise,  conservé  par  Gai- 
gnières  et  reproduit  par  M.  Duplessis  (Cost.  hislor., 
t.  I.  pi.  28)  présente  une  notable  analogie  avec  le 
texte  ci-joint. 

I  575.  —  Pour  la  façon  d'une  paire  de  chausses  de  cha- 
mois et  faictes  à  la  vieille  françoise,  découppées  par  pe- 
tites bandes  par  hault  en  chevron.  Chacun  costé  de  bande 
bordé  d'un  petit  bord  de  velloux  ;  au  ineillcu  dud.  bord 
«m l;  passement  d'argent  cousu  2  fois  par  dessoubz.  Les 
découppures  doublées  de  velloux  noir  avecq  ung  liault 
voilant  découppé  par  petites  bandes.  Chacun  costé  de 
bandes  bordé  d'un  boni  de  velloux  avecques  ung  passe- 
ment d'argenl  fin  sur  led.  bord,  30  1. 

Pour  le  carizé  blanc  pour  le  corps  desd.  chausses,  M  s. 
Pour  une  livre  de  cotton  pour  cottonner  entre  -  boucas- 
sins  le  long  de  la  cuisse,  20s.  —3  o.  desoye  blanche  pour 
faire  lesd.  chausses  et  couldre  les  passements,  75  s.  Une 
aulne  et  demie  toille  de  Hollande  pour  faire  la  doubleure 
contre  la  chair,  60  s.  (Cpte  roy.  du  due  d'Alençon,  f  303.) 

CHAUSSETTE.  Les  grandes  chaussettes  dont 
il  est  ici  question  sont  de  hautes  guêtres  ou  jam- 
bières sans  pied  mises  entre  le  bas-de-cbaiisses  et 
la  botte.  Les  chaussettes  à  étrier  sont  des  bas  à 
sons-pieds. 

1556.  —  Pour  3  aulnes  et  demye  toille  rousse  pour 
servir  à  grandes  chaussettes  pour  bottes,  à  S  s.  l'aune. 
(Cptesroy.  deBenri  II,  Biblioth.  Richcl.,  ms.  I0406,f°26.) 

1659.  —  Chaussettes  à  estrier.  Médias  calcetas.  La 
sta/l'a  délie  soltocaliollc  \di  tela\  a  staffa,  l'estrier  de  la 
chaussette.  (Howel,  ['articulai-  Voeabulanj,  sert.  33.) 

1680.  —  Chaussette.  —  lias  de  toile  qui  n'a  point  de 
pié  et  qu'on  met  sur  la  chair,  et  sous  le  bas  de  dessus. 
(Richelet.) 

CHAUSSETTE  D'ÉVÊQUE.  --  Les  lias  de  céré- 
monie que  prennent  les  évèques  avant  la  messe 
pontificale  sont  désignés  dans  un  inventaire  de  la 
cathédrale  de  Paris  sous  le  nom  de  chaussettes. 
Retenues   aux   genoux    par  des   jarretières,  el    telles 

qu'on  les  portail  au  mu"  siècle,  elles  sont  en  effet 
le  diminutif  des  chausses  qui  couvraient,  au  moyen 
âge,  toute  la  partie  inférieure  du  corps.  Celle  pièce 
du  costume  liturgique  comportait,  d'après  quelques 

nionii ots existants, l'emploi  des  plus  riches  étoffes. 

Voy.  Bas. 

1538.  —  Chaussettes  serrant  a  l'évesque.  --■  Une  paire 
de  chaussettes  de  sattio  rouge  brodé  à  lyons.  -  Une  autre 
paire  do  chaussettes  de  sarge  rouge  brodée  à  personnages 
de  roy.  \uircs  chaussettes  3e  sarge  de  soyejaulne  à  grands 
lyons  d'or.  Autres  chaussettes  de  soye  a  plusieurs  bar- 
re rouge,  blanc  et  noir.  —  Autres  chaussettes  de  veloux 
rouge   à   estoilles  d'or.  —    Une  paire   do  chaussettes  do 

sarge bl ihe  à  tréfiles  et  soleils  jaulnes.  (Inv.  de  X.-l). 

de  Paris,  1°  IK.i 

CHAUSSE-PIED.  —  Lorsque  le  conlreforl  d'un 
soulier   cs|    COUSU    à    l'empoigne    de    façon    à    brider 

exactement   le  talon  sous  le  dépasser  en  hauteur, 

sa  rigidité  ne  se  maintient,  au  n i  où  on  glisse 

le  pied  dans  la  chaus  tire,  que  pur  la  prés ie  du 

chausse-pied.  Cet  ustensile  ligure  au  \\r  siècle 
parmi  les  accessoires  de  l'habillement  el  à  cotte 

époque  sa  longueur  est  siuim'IiI    telle  qu  on   en  peul 

faire  u  tage  salis  se  C lier,  (luire  les  eliniisse-pieds 

do  roi  ne.  d'ivoire  OU  do  1er.  on  .'est  servi  peiidanl 
plus  de  deux  siècles  de  lanières  do  maroquin  ou  de 
i  un    non  tanné. 


r.llAI  SSI  RE 


355 


1570.  —   Pour  avoir   couppé   ung  quart   de  peau  de 

m  i piin  pour  faire  des  chausse] la  | ■  mettre   à  la 

garde  robbe,  15  s.  (Cpté  roy.  de  Charles  l\.  1*  5.) 

1570.  —  Pour  3  chaussepieds  de  corne  pour  servir  aux 
paigos,  12  s.  {Cpte  de  l'écurie,  f«  82.) 

1690.  C'est  ordinairement  une  large  lanière  il'-  cuir 
velu  el  m  i<  corroyé...  on  en  fesoit  autrefois  de  corne  el 
mime  de  fer.  (Furelière.) 

CHAUSSE-TRAPE.  —  Étoile  il.'  fer  à  quatre  poin- 
tes. L'une  d'elles  appuyée  sur  les  trois  autres  n  •- 
i  mm  toujours  proéminente  servait  à  entraver  la 
marche  de  lu  cavalerie  ennemie. 

1*30.  —  Environ  nu  millier  de  chausse:  trappes,  (/ni1. 
,le  la  Bastille,  p.  331.) 

1589.  —  A  Jacques  Blondel,  taillandier,  la  somme  Je 
12  escuz  pour  avoir  fourny  et  livré  le  nombre  de  80  chausse- 
acérez,  pour  la  munition  et  fortification  de  lui. 
Mlle,  et  s'en  servir  en  cas  de  nécessité,  au  moyen  des 
guerres  et  incursions  nui  régnent  à  présent  an  pays  de 
Picardie,  allencontre  des  ennemis  de  l'union  des  catho- 
licqucs,  ci  12  esc.  iCptes  île  Doullens,  Extr.  Dusevel.J 

CHAUSSIER.  CHAUSSETIER.  La  bonne  exé- 
cution des  produits  manufacturés  exigeait  pour  leur 
surveillance  la  division  du  travail.  Ce  principe,  long- 
temps maintenu  par  les  corporations,  empêchait, 
au  profil  de  la  clientèle,  l'extension  de  leurs  privi- 
lèges. C'est  ainsi  que  nous  voyons  eu  I  !-Ji  restrein- 
dre les  attributions  îles  chaussetiers. 

1346.  —  Art.  '.i.  Que  lesd.  marchanz  puissent  vendre 
et  l'air,-  chaussons  ri  chauces  île  drap  bons  et  loyaulx  île 
toutes  '  iuleurs  et  de  toutes  moisons,  maies  île  drap  et 
di  i  ni  -,  lie-, ire-  de  toillcs  doubles  et  sengles  et  garnies 
de  cuir  se  il  leur  plait,  ou  ouvrer  dud.  mestier  de  nuil  el 
de  jour,  et  couldre  de  lil  double  et  à  double  cousturc  ainsi 
ils  i:  acecoustumé  el  que  raison  est.  [Stat.  des 
ehaueiers  de  Paris,  Ordonn.  des  rois,  i.  XII,  p.  88.) 

1424.  —  Ail.  23.  Que  doresenavant  nul  chaussetier  ne 
pourra  faire  robes,  chapperons  ne  garnemens  à  vestir; 
mais  pour  ee  que  d'ancienneté  ils  nul  accoustumé  de 
e  chapperons  avecques  leur  mestier  de  chausseterie 
el  d'cslre  détailleurs,  iceulx  chaussetiers  pourront  par 
i  msturiers  faire  taire  lions  chapperons  et  autres  garne- 
mens s'il  leur  plaist  pour  vendre,  pourvu  qu'ils  soient  bons 
el  loyaulx,  et  semblablement  les  cousturiers  ne  pourront 
estre  consturiers  et  détailleurs  ensemble  ne  chaussetier--. 
(Stat.  des  chaussetiers  d'Evreux,  Ibid.,  t.  XIII,  p.  79.J 

CHAUSSON.  -  La  double  définition  donnée  par 
Puretière,  comprenant  les  divers  sens  du  mot  en 
1690,  e>t  ainsi  conçue:  «  Ce  qui  sert  à  couvrir  le  lias 
du  pied,  el  qu'on  met  dans  les  souliers  mois  les 
chausses.  On  fait  'les  chaussons  de  toile,  de  laine, 
de  coton,  de  chamois,  d'ouate.  -Chaus  on  est  aussi 
une  espèce  de  souliers  légers,  plais  et  sans  talon, 
dont  la  semelle  est  de  feutre  ou  de  drap  et  dont  on 
se  M'it  pour  jouer  partie  à  la  paume,  pour  apprendre 
à  danser,  à  l'aire  îles  armes  el  autres  exercices  où 
il  faut  avoir  le  pied  ferme  et  léger.  » 

1376.  -  A  Denisot  Homo,  nostre  chappelier,  pour 
ii  paires  de  chauçons  qu'il  a  livrés  pour  nous,  6 fr.  8  s.  p. 
(L.  Delislc,  Mandem.  de  Charles  V,  n    1301.) 

1386.  —  Pour  une  aulne  de  lin  drap  blanc...  pourfaire 
sons  pour  lesd,  Sgrs  i  le  r  ti  el  le  i  uc  de  Tourainci, 
10  i    16  -.  p.  (7'  Cpte  roy.  de  Guill.  BrUnel,  t  6  i    | 

1404.  —  Pour  la  façon  de  2  douzaines  de  paires  de 

ons  pour  Mgr  le  duc  d'Orléans,  fais  do. tes  de  Bne 

toille  de  Reims...  au  pris  de  12  d.  p.  pour  chac ■  ;  aire, 

-21  t.  p.  Cpte»  de  la  Cour  de  Charles  VI,  Biblioth  Richol., 
u.s.  1.7!.!,  r    15  \  .1 

1463.  —  Pour  une   paire  de    chaussons  de    Manchet 

double  1 1 rie  roi)  à  mettre  dedans  ses  houseaulx,  .">  s.  t. 

i  ;   Cpte  roy.  de  Guill.  de  Varye,  i   -I  \  .i 

CHAI  SSON    \  ARMER.       Le  solerel  ou  pédieux, 


c'est-à-dire  la  chaussure  defer  de  l'homme  d'armes 

du    \l\      sieele    el    îles   Mli\allls. 

1315.  --  Pour  uns  cauchons  de  haubergerie  pour  Ro- 
bert, 20  s.  (Cptes  de  Robert  d'Artois.  Arch.du  Pas-de- 
\.  342.) 

1322.  —  7  paribus  de  chauçouns,  ."•  coifes  loricarum. 
(Inv.  de  Roger  de  Morlimer,  p.  35  I  | 

I3S8.  —   i  paires  de  kauchons  de  wierc,  s'en  est  nue 

paire  dorée   —  Une  paire  de  kaucl s  de  lournoy  et  une 

despareil,  (inv.  de  Guill.  de  Hainaut.  i 

CHAUSSURE.  —  Les  particularités  relatives  à  la 
chaussure  signalées  à  ses  noms  divei  me  dispen- 
sent d'en  taire  ici  l'histoire  et  je  mécontente  d'ex- 
pliquer à  propos  d'un  texte  ci-joint  que  chaussure  à 
l'apostolique  est  synonyme  de  sandales. 

V.   ii50.        Tout  chou  vous  donne  ramembranchc 
Par  chest  cauchemente  noire 
('.'avez  tout  adès  en  mémoire 
La  mort  et  la  terre  où  girrez 
Dont  venistez  el  où  irez. 

a.  /eue  de  chevalerie,  v.  16 


1392.  —  Pour  65  paire-  de  souliers  noirs  et  escorchiez 
(pour  la  reine),  au  pris  de  5  s.  la  pane.  II.  pour  24  paires 

de   galoches  de  liège    i ts    el  escorchiées,  au  pris    de 

lu  -'.  p.  n.  pour  22  paires  de  botes  de  cuir  blanc  et  fauve, 
tant  feustrées  comme  autres,  au  pris  de  16  s.  l'une  par 
l'autre,  il1-  Cpte  roij.  île  Ch.  Poupart,  i'  137.) 

1396.  —Fourniture  il'un  an  pour  le  roi.  —  131  pain 
de    chausses   semellécs,    brodées,    tant    blanches    comme 
i    ige     ,i  longues  poulaines  de  balaine,  au  pris 
de  i  s.  p.  pour  semellcr   seulement.  —  Pour  189  | 
de  sollers  tant   blans    rouges   comme  noirs,  décoppi 
escorchiez,  dont   il  en  y  a   i   paires  pour   longue  robe,  à 
-i  s.  la  paiic  et  1S5  au  pris  de  5  s.  —  pour  109  pain 

botines  blanches,  noires  el  rouges  décoppées  et  es ihiées 

i-  de  6  s.  la  paire.  —  "2  paires  de  limite-  botines  a 

12  -.  la  paire.  —  «  pains  de  houseaulx  à  3i  s.  la  paire. 
—  Une  paire  de  demi-  houseaulx  à  10  s.  —  6  paires  de 
liaultes  botes  à  relever  il il  à  lli  s.  Une  paire  de  cour- 
tes botes  à  relèvera  12  s.  (8'   Cpte  du  même,  f   105.) 

1429.  —  -  pareils  de  calses,  nue-  nègres  brodades  de 
perles  grosses,  10  es  a  cascuna  caussa,  5  letres,  le  3  i  a- 
pletres,  les  2  simple-,  les  altres  calses  de  mellines  ver- 
meil.--. (Gardi  rooe  de  /.'  ■  de  Perellos,  arch  .  de  Perpignan. 
Réc.  dedocumr  inéd.,  I"  sér.,  t.  IV,  p.  31t.) 

1458.  —  Pour  8  paire  de  soulers  de  cordoan  à  double 
semelle  délivrées  pour  le  roy.  au  pus  de  S  s.  i  d.  la 
paire.  Pour  une  paire  de  ho  izeauxde  vai  he,  53  s.  t.  I'  r 
a  pain--  de  botes  de  cuir  vermeil  feurrées  de  ;.  .  gris  en 
bote,  55  s  t.  Pour  8  pures  de  oulers  de  cordan  à  simple 
semelle,  au  pris  de  6  s.  10  d.  la  paire.  (1er  Cpte  roy.  de 
P.  Burdelot,  f°  76  v>.) 

1539.  —  Les  grandes  moufles  en  lieu  de  | pis,  les 

robes  à  liault  collet,  les  souilliers  à  mouilles  de   veau,  les 
pantoufles  à  gros  muse. m    pertuysées  el  déchiquetées  en 
creneaulx  de  vieille  muraille.  |  Le  triumphe  de  dame  ver.  . 
Montaiglon.  Hec.  de  poésies  franc.,  t.  IV.  p.  -278.) 
1545.         I>éa,  des  souliers  de  vache  auras 
Et  :;iûs  paiios,  que  ne  deffendz, 
Qu'au  samedy  gresser  fei  as 
Âvecq  les  soulier-  des  enfans. 
{ Super fluitè  îles  habits  des  dûmes  de  Paris,  Ibid.,  t   \  111, 
p.  293.) 

1580.   —    Une   paire   de   souliers   de  moût le  11   à 

13  points,  20  s.  —  En  moutou  de  8,  9  el  lo  point     16  -. 

En  veau  de  7  à   11  points,   10  s.   -  -    Les  mull orte 

semelle  et  l'escarpin  de  maroquin,  30  s.  —  L'escarpin  de 
mouton,   25    s.   [Taxe  des   métiers  de    llenune,    lier,    des 
w.,  1872,  -2    -ni.,  p.  100.) 
1590".  —  Nol  rogno  de  Tremisen  (Tlcmcen),  si  ealzano 
stivaletti  all'apostolica.  (Os.  Veccllio,  139.) 

1593.  —  La  paire  de  mules  de  8,  '■'.  10,  ',  I  i  omet,,  avec 
les  escarpins,  i"  s.  —  La  paire  de  soulii  de  8, 

il.   io,  1 1  poincl  .  30  s.       La  paire  de  -i.nl.er-  à  doubles 
semell.      2 1  La  paire  de  pantoufflcs  a  8,  9,  I"  el  1 1 

poiiu        ,  ..-  -         La  paire  d'cscai  pins  -i  simple  se- 

i.i.-il-.ih-  marroquin,  15  s.    -  I. a  paire  .le    ouliers  de  pay- 
sans,   impies,  -2n  et  Ll-1  -.  -      Les   souliers  de  paysans  i 


356 


GHAUSSIT.E 


double  semelle  pnunchau  cl  talonno.au,  30  et  35  s.  —  Les 
patins  de  femmes,  tant  blancz  que  noirs,  30  et  32  s.,  et  les 
autres  souliers  plus  petits  ou  plus  grands  à  proportion  dud. 
prix.  La  paire  de  semelles,  1(1  s.  —  La  paire  de  bottes  de 
vache,  13  florins.  {Tarif  du  Contint  Venaissin,  p.  388.) 

1771.  —  Les  noms  françois  des  chaussures  sont  :  chausse, 
chaussette,  chausson,  bas,  botte,  bottine,  brodequin,  co- 
thurne, escarpin,  pantoufle,  soulier,  sandale,  galoche, 
soque,  sabot.    (Dict.  île   Trévoux.) 

CHAUVE-SOURIS.  —  La  hideuse  figure  de  ce  ves- 
pertilien  des  cavernes  et  de  nos  greniers  ayant 
trouvé  place,  au  moyen  âge,  dans  les  ornements  de 
l'orfèvrerie  et  parmi  les  charges  héraldiques,  nous 
donnons  de  l'une  et  de  l'autre  un  exemple  assez 
rare. 


\\    s.  —  Custode  tic  gobelet  en  cuir  ciselé  avec  écusson 
chargé  de  trois  chauves-souris.  App.  à  l'auteur. 


1360.  —  Une  quarte  d'argent,  dorée  et  esmailliée 
d'azur,  cl  sur  l'azur  sont  semées  plusieurs  rosètes  jaunes, 
le  pied  esl  à  plusieurs  souages,  et  le  ventre  est  semé  de 
chauvesoriz  dorées...  (Inr.  de  Lsuis d'Anjou,  n"  110.) 

1380.  —  N"  1315  2  graus  potz  dorez  cl  csinaillez  à 
chauves  souriz,  pes.  -I  in.  I  0  et  deinye.  (/ni),  de 
Charles  V.)  [Ces  2  pièces  sont  appelées  quartes  dans  l'in- 
ventaire du  garde-ineuble  dressé  en  1353  ■  î 

CHAUVETTE.  Le  chauveau  étail  à  Besançon 
une  mesure  de  vin.  Son  diminutif  esl  pris  ici  dans 
le  sens  de  burette. 

1547.   —  Ont   ac istumés   prendre  et    retenir   d'un 

chacun  vendant  vin  à  bannière  esd.  maisons  pour  tint: 
chascune  fois  que  l'on  mccl  bannière  devant  lad.  maison, 
un  chauveau  de  vin  qui  se  vend  lors  en  icelle.  (Vente 
de  lu  maréch.  de  Besoin  on,  n^..  Bibliolh,  de  la  ville.) 

1577.  —  m  pane,  de  chauveltea  à  dire  messe  (/no.  de 
la  collet/,  de  Salins,  p.   1 17.) 

CHAVESSURE.  Kn  termes  de  liarnacheur,  ce 
qui  Berl  de  monture  i  un  mors  de  cheval  sans  y 
comprendre  les  rênes.  Dans  le  costume,  ouverture, 
collet,  ornemenl  sur  le  bord  d'un  capuchon  nu  l'en- 
colure d'une  chemise. 

V.    I  180.      I.i   trains  S   I    mon 1 1   biaUS  et   i ill  i  hiois; 

...  La  cheveçurc  esl  de  lin  or, 
i  '  pièces  valent  un  tré  oi 
Qui  .i  blanc  i   mail    onl  assises. 

{I  luit  f  ci  Dlanche/lore,  v.  985.) 

\.  1300.  Capistra,  cavechures.  (Gloses s.  J.  4e  <<<"'- 
lande,  édit.  Sholer.) 

131 5.  —  l  in  i  havi     un   d le  Bméc  de  boutons 

doré  .  H.  un  lorain  garni  de  oie  emé  de  boulons  dorés 
et  do  et  ii"     rfi  ■  joyau  i    de    Ha  haut  d'Artois, 

1*44.) 

1380  Capicium.  Chcvciso  de  ve  lement.  (Cathol, 
lat.  frant  . .  Biblioth.  Itii  In  i  .  ai     lui  -  ,  nom    ai  s 

s.  ■!.       La  ■  hovi     in  -  (di   lo  i  lu  mi  b)  g  loil  c  Irollc  el 


lachié   à  bouslons   sur  les  espaules.  (Fossetier,  Citron. 
Marg.,m&.  Bruxelles,  10509,  («  135  v«.) 


V.   1-200. 


Moulure  île  bride.  Dinanderie  app. 
«  M.  Cavel. 


1396.  —  3  couleuvres  lui  montèrent  au  long  de  son 
ventre,  et  en  yssirent  par  la  chavesse  de  sa  colle.  [Us.  de 
S.   Victor,  ap.  du  Cange.) 

CHAVIGNON.  CHASGNON.  -  Les  mancherons 
d'une  charrue  forment,  à  l'aide  des  barreaux  qui  en 
relient  les  deux  bras,  une  sorte  d'échelle  à  montants 
obliques.  C'est  ce  manche  double  que  désignent  aux 
xme  et  xive  siècles  les  mots  chavignon  et  chasgnon. 

12  10.  —  In  memoribus  nostris  poterit  quilibet  homo 
de  lallia  villa'  marchais  accipere  hades  et  chavignon  el 
quidquid  necesse  fuerit  pro  carruca  sua.  (Arch.  JJ.Gl'i, 
pièce  122.; 

1388.  —  Le  suppliant  a  emlilé  un  soicll,  un  chasgnon, 

une  jauge  el  une  heuse  de  fer  à  la  charrue  de  certaine 
personne  qu'il  ne  congnoist.  (Ihid.  132,  pièce  220.) 

CHEF.  -  L'enveloppe  métallique  dans  laquelle 
on  conserve  pour  l'exposer  à  la  vénération  des 
Gdèles,  tout  ou  partie  de  la  tête  des  saiiiis  a  été  un 
(les  thèmes  les  plus  favorables  au  développement  de 
la  statuaire  appliquée  à  l'orfèvrerie.  Les  monuments 
de  ce  genre  parvenus  jusqu'à  nous  seul  relativement 
peu  nombreux,  mais  ils  siiliiseiit  à  montrer  l'impor- 
tance attachée  à  leur  exécution. 

Parmi  les  œuvres  iluiil  s'honore  l'art  français,  il 
faut  citer  le  chef  de  saint  Vrieix,  dans  la  ville  de  ce 
iioin.  Excellente  sculpture  du  xur  siècle,  en  bois 
revêtu  de  lames  d'argent.  Celui  de  saint  Louis,  au- 
trefois dans  le  trésor  de  la  Sainte-Chapelle,  qui  nous 

esl    connu    par   une   bonne   reproduction    placée    par 

du  Cange  eu  tête  de  son  édition  de  Joinville;  et  le 

liusle  de  saint  l'orrénl,  en  cuivre  repoussé,  con- 
servé à  Nexon  (Haute-Vie ,  dont  la  lace  posté- 
rieure esi  décorée  d'un  émail  commémoratif  de  la 
date  ci  du  donateur, 

dernier  exemple  un   type  plus 
'imagerie   populaire  du  moyen 


Nous  juig s   à  ce 

modeste  emprunté  à  I 


1504.  N"  23.  Vas  argenteum  ol  deauralum  m  quo 
requiescil  capul  Banclissimi  patris  noslri  Bernard!  abba- 
iis.  ému  iiiaiicuoiic  esmalto,  nabeute  duos  angelos  nrgon- 
leus  ,i  parie  posteriori  el  d  porto  antoriori  duas  imagines 
représentantes  dominum  Jonannem  do  tizauvilla,  abus 
le  m  Clarevallis  (1880-1345),  auclorem  hujus  vasisol  pal  rem 

episiloul,   CUJUB   l pure   II  m      wis   lai'lmil    esl.    Kl    nol.iiiilnm 

quod    m  i tore  dicli   vasouli  contlnetur  unus    magnus 

laphirui  valde  prociosus,  sud  quo  conlînetur  alius  saphi- 

i  ii    i i  quantil  dis,  allai Itum  prociosus  ci  i 

alu  siphin  cuiii  molli    atii     lapidibui   prociosus.   £1  su 

tentetui  n  parte   anterl [ualuor  leonibus  argenteis  el 

deaui  ati    o  pai  le  pa  te i  duobus  limflibus. 


CIIRI'-|l'(KI!VltK 


351 


1346.  —lùirr  et  revers  du  chef  de  S.  Ferréol  en  cuivre  martelé  et  doré,  tirer  inscription  d'émail. 

Ouvrage  de  Aymeri  Cliristiani.  orfèvre  de  Limoges.  Ce  chef  est  conservé  dans  l'église  de  Nexon  (liante-Vienne). 

AA,  Détails  du  collet.  -  B,  Développement  du  plateau.  Inscription  :  Dkus  guido  i>e  brugeria  promu  mi  martini 

VETIS  CAPITS  ISTt'  ECCL1E  DE  ANKXIO  FEGIT  FIER1  LEM  (OVICES)  HOC  CAPUT  IN  HONORE  RI  FERREOLI  PONTIF1CIS.  EGO 
AYMIRICOS  XP1ANI  AURIFABER  DE  CASTRO  LEM  (OYICENSF.)  FECI  HOC.  OPUS  LEM  (OVICF.s)  ANNO  UNI  MII.I.O  CCCXL  SEXTO  OPE 
ET   l'CEPTO   HEI    GUIDOIS  UE  BRUGERH. 


\l\-  5,       Enseigne  du  pèlerinage  île  S.  Julien  du  Mans. 

Coll.  des  plombs  historiés  11/71.   «  l'auteur. 
VECI    .    LE    .    CHEF   s.    1CLIAM    .    PU    .    MANS    .    AMI    .    DE   .    + 


Xola  :  Rétro  diadematis  esmallati  capitis  sanctissimi 
scribuntur  li tt.-i-i-i  gotliicis  octo  litieis  que  sequuntur  :  0  In 
»  lioc  vase  requiescit  caput  beali  Bernardi.  (juod  vas  fteri 
»  fccit  frater  Johannes,  abhas  Clarevallis  lilius  Johannis 
»  False,  lillere  mililis  qui  aniho,  fl.'xis  genibus,  coram 
1  capite  depinguntur.  » 

{Note  l'Ius  rerente.)  Led.  chefdesaint  Bernard  est  long 
et  profond,  l'occipul  asseî  relevé,  le  front  peu  élevé,  {fnv. 
de  Clairraux,  p.  50°2.) 

1627.  —  Et  premièrement  a  esté  trouvé  en  fort  bon 
estât  le  chef  de  M.  sainl  Marc  porté  par  i  lions  avec  son 
diadè'me,  sur  le  chef  d'iceluj  17  histoires  en  bosses,  ses 
chapiteaux  et  soubassc  enrichi  de  Heurs  de  h-,  le  tout 
d'argent  surdoré,  ilans  une  garàerobbe  Imis  de  noyer. 
(Visite  île  \. -II.  ilr  la  Major.  Jacquemin,  Arch.  des  Soc. 
sur.,  1866.) 

CHEF-D'ŒUVRE.  —  L'usage  d'exiger  un  chef- 
(rdin  ce  pour  L'admission  à  la  maîtrise  dans  les  cor- 


358 


CHEF-D'ŒUVRE 


porations  ne  paraîl  pas  s'être  généralisé,  à  Paris 
du  moins,  avant  le  xvr  siècle.  Los  termes  de  l'édil 
de  Charles  l\,  en  1565,  le  prescrivent  comme  une 
nouveauté.  Lé  Livre  dos  Métiers  d'Etienne  Boileau 
au  xiir  siècle  on  parle,  il  est  vrai,  mais  une  seule 
fois  à  propos  dos  chapuiseurs  dos  selles. 

Conformément  à  l'édil  précité,  l'obligation  du 
chef-d'œuvre  s'osi  perpétuée  depuis,  et  c'esl  grâce 
à  elle  que  nous  sont  parvenues,  en  divers  genres, 
certaines  pièces  d'un  raffinement  d'exécution  tout  à 
l'ait  exceptionnel.  Voici  un  ouvrage  provenant  do  la 
maîtrise  les  ceinturiers  de  la  Flandre  do  liiti".  Sun 
style,  comparé  à  sa  date,  prouve  que  le  récipiendaire 
avait  à  imiter  d'anciens  modèles  d'une  complication 
et  d'une  délicatesse  toutes  spéciales.  Le  tissu  trop 
court  pour  servir,  et  l'absence  «le  dorures  et  de 
parties  fondues  prouvent  surabondamment  la  desti- 
nation de  l'objet. 

1260.  —  Des  chapuiseurs  de  sièles  et  d'archons  et 
d'aunes  à  Paris.  —  ...  Se  li  aprentis  set  faire  .1.  chief 
d'oevre  tout  sus,  ses  mestres  pucl  prendre  .i.  autre  apren- 
liz.  (Et.  Boileau,  lit.  70  i 

1541.  —  Un  gros  cbappelel  de  corail  à  6  poirettes 
dorées  nu  patars  d'argent  doré  où  pendt...  une  poirette 
d'argent  doré  et  est  lad.  poire  venant  de  Nicol  Charles, 
orphèbvre  en  Cambray,  qui  fut  son  ciel'  d'oeuvre.  (Inv. 
de  l'égl.  de  Cambrai,  369.  ) 


1667.    -     /'/ne  de   nantir,    iln   C    illlurier  A  iltitii  Slnelie. 

faune  tant  dorure  ni  soudures.    \pp.  «  l'auteur. 


1 565.       \  •  >>i I . . ii    et  nou    pi  li  i  que  i '  évyte I 

abbus  et  malvoi  ationi  do    lia.,   t>"i    pretondan     •  r.ui  de 
lail  de  marcliandi  e  ru  notre  ville  et  faulx- 

di    o  .i  i       ut  Lenui    pi  emièi  emont  fi thof- 

et  oxpei  ience  do  cha  mn  nu  «tioi   ol  nrl  du  quel 
i  préti  tro,  dont  Hz  feront  roir  par 

ai  i"  '  i      i  lif] cati on   di  nez  ot  i  tpp  irti     rti    tl 

des  i  !      i  ■     i  ,i 

•  I  dit  di   '  fiai  i     IX,  Arch     Ro  i   de    bann.,  I.  vu,  \    12, 
i    M  \  .i 

CHELANDE.        Râlimenl  de  la  marine  grecque 


dont  parlent  les  autours  bvsantins  ot  les  historiens 
dos  croisades.  J'emprunte  à  .lai  la  description  qu'il 
en  donne  dans  son  Archéologie  navale,  I.  I,  p.  432. 

«  l.o  chelande  était  une  grande  galère,  variété 
île  l'espèce  Tort  agile,  qui  devait  son  nom  à  la  tortue, 
peut-être  parce  que  son  château  élevé,  arrondi  et 
prolongé  vers  la  poupe  jusqu'au  mat,  donnait  à  sa 
proue  l'air  d'une  tortue  défendue  par  sa  carapace. 
l.o  chelande  avait  deux  rangs  de  rames,  l'un  immé- 
diatement au-dessus  do  l'autre;  à  chaque  étage  cin- 
quante rames,  cinquante  rameurs  au  rang  le  plus 
rapproché  de  la  mer,  cent  au  rang  inférieur.  Les 
rames  que  faisaient  mouvoir  les  nageurs  d'en  bas, 
placées  très  près  de  l'eau,  devaient  être  légères  et 
longues  do  douze  à  quinze  pieds,  colles  d'en  haut 
qui  avaient  cinq  pieds  environ  d'élévation  de  vague 
au-dessus  des  autres,  maniées  par  deux  hommes 
vigoureux,  pouvaient  avoir  vingt-cinq  pieds  de  long. 

»  Pour  la  longueur,  largeur  et  hauteur,  le  che- 
lande. plus  grand  que  le  dromon,  pouvait  être  long 
de  cent  cinquante  pieds,  haut  de  quinze  et  large  de 
vingt-quatre,  i 

VIII"  s.  —  Oinnes  naves,  droniones  videlicet,  trières  et 
scaphas,  chimeras  ac  lintres  usque  ad  chelandia...  collegit. 
(Paul  Diacre,  1.  20, p.  M5.) 

871  .  —  Nam  ipse  Stratigus  Georgius. ..  non  tamen  suf- 
ficit  obviare,  si  pluies  inimicorum  naves  ex  parte  qualibet 
apparerent,  non  videlicet,  nisi  pauca  chelandia  possidens. 
{Lettre  île  l'empereur  Louis  II.  Baronius,  n°  76.) 

1227.  —  100  insuper  chelindras  haberi  ac  50  galeas 
pro  2  miHibus  equitum  certis  lerminis  passagium  exhibere 
solemniter  constitutis.  [Epist.  Frederici  II  imper.  Martene, 

;nuphss.    Coll.,  t.   I.COl.  ÎIOS.) 

CHÉLIDOINE.  —  Ce  petit  caillou  lenticulaire  de 
la  famille  des  agates  se  rencontre  dans  le  lil  des 
rivières  et  aux  grottes  de  Sassenage,  on  Dauphiné. 
L'origine  que  lui  attribuent  les  minéralogistes  du 
yen  âge  n'est  pas  moins  fabuleuse  que  ses  pro- 
priétés extramédicales. 

1286. —  Celidonia  vel  celidones.  Gemma  ex  hirundi- 

uii I»re  vocata.  (Catholicon  île  Babbus  de.  Jaunit.) 

1372.  —  Celidoine  est  une  pierre  trouvée  de  lande  et 
eu  sont  de.  deux  manières.  L'une  est  rousse  et  l'autre 
noire.  La  rousse  vaut  aux  lunatiques  et  à  cens  qui  sont 

hors    de    sens,    elle    gnèril     les     longues    langueurs    et    t. lil 

plaisant  et  bien  portant  celui  qui  la  porte,  et  doit  être  liée 
ru  un  d ra pi d et  de  toile  et  porté  dessous  la  senestre  aisselle  ; 
elle  guérit  de  la  maladie  dont  on  souffre,  La  noire  celi- 
doine veul  être  portée  en  telle  (même)  manière.   Bile   lait 

mener  à  lionne  lin  toutes  besognes  et  d s  grâce  devant 

les  grands.  L'eau  donl  elle  est  lavée  conforte  les  yeux  et 

si  elle  est  enveloppée   dans  un    drap   de    lui  et   puis  après 

sus  un  autre  drap  eusaffïané,  ee  drap  multiplie  et  accroît 

-es  vertus,  détruit  les  lièvres  et  purge  I 'ps  de  mau- 

\ i  humeurs;  et  si  la  noireesl  enveloppée  en  une  phiole 

de  celidoine  et  on  la  met  eu  sa  bouche,  elle  l'ait  celui  qui 
la  pinte  invisible.  (Le  lapidaire  de  \jandeville.) 

1575.    —    L'an    1544,   au    Muni    Valu-, in    assez   près    du 

Tibre,  comme  on  linissoil  les  fondements  de  la  chapelle  de 
s.  Pierre,  lui  trouvé  nu  coffre  do  marbre...  (où)  lui  ense- 
velie Marie, femme  d'Horforius  empereur...  il  j  avoit  aussi 

ISOUriZ    l'aile    d'une    pieil'e    nununée    elli'lidnliie,     (Be.llO- 

forest,  Cosniogr.  de  uunster,  t.  Il,  l.  •!,  p.  550  ) 
1600.       Le  chélidoine  esl   une  pierre  opaque,  désa- 

i.'d.lr  ;.  VOir,  de  II  un-  luuoisplii-ijipie,  Inilj.ulrs  iTeusee 
ml'i  leiil'elnenl...    sa     BUpOI'flcie     l'nlivcxo    est     peur    l'iil'lll- 

n.iire  de  couleur  tanée  et  la  concave  est  rouge  marquetée 

do  i  u  lie"  noires. 

Il    y   en   a    de    '2     suites:    ear    il    y    eu    a     de     nnix     et     de 

noir.  Ceux  nui  sont   noirs  onl   toujours  quelque  choso  d.- 

i ipii'  ini-sié,  Los  plus  pjii.ui'is   m, ni  de  substance  très 

i i  ol    -mi la  de  goûtes  d'or.  Tous  resplondissenl  el 

si  i  trouvi  ni  i  u  enieni  pins  grani  que  la  somenco  de  lin  i 


CIIKMISK 


359 


qui   ils  < 
C.    170  ) 


ml  semblables,    U.  de  Boot,  Le  parfait  joaillier, 


CHEMINAL. CHEMINON. 


Chenet, 
estenaillo 


un  gril,  l/.ç 


1340.        Deux  kemineaus,  uni 
livre'des  métiers,  édit.  Blichelant,  |'.  5.) 

1388.  —  Et  renversa  les  bûches  et  l'ane  les  pieds  dessus 
en  la  cheminée  sur  les  chemineaux  (Froissart,  I.  3. 
ch.  lu 

1390.  Fault  poz,  paeilles,  chauderons, 

Cramaulx,  rostiers  sausserons. 
. . .  Lardouère  fault  et  cheminons. 
(Eusi.   Deschamps,  édit.  Grapelet,  p.  211.) 

1449.  —  Pour  li  paires  de  petiz  cheminons  pour  les 
chambres.  .  pesans  159  livres  a  II  den.  la  livre,  vallent 
Il  hor.  -2  gros.  (Lecoy,  Cptes  et  mim.  du  nu  lieue, 
art.  319.) 

1618.     -  -  chemincaux  avec  les  1 Itons  'le  cuivre, 

01.  —  i  chemincaux  de  enivre  aveci|  les  pieds  de  fer,  8  I. 
[Inv.  du  prince  d'Orange,  P"  67  v°  et  68.) 

CHEMINEAU.  —  Sorte  de  pain  de  carême.  VrTyez 

SlMENEL. 

CHEMINÉE.  —  Au-dessus  du  toit,  les  cheminées 
de<  \n  et  mu  siècles  sont  généralement  rondes  et 
l'exemple  ci-joinl  confirme  nuire  citation.  Dans  les 
autres  on  remarquera  les  noms  de  leurs  diverses 
parties  et  quelques  détails  relatifs  à  leur  garniture 
pendant  La  saison  d'été. 

Y.    I  180  En  mi  liei  de  cesle  cil ■'• , 

\  une  tor  d'antiquité 
Deus  cens  toises  haute  cl  cent  lée, 
Roonde  corne  cheminée. 

[Floireet  Blancef.  V.  1595.; 


XIII-  s. 


Cheminée  (Tune  maison  à  Brantôme 
(Dordogne). 


1371.  —La  cheminée  estoit  housse une  en  esté  de 

fraillon  ou   de   aucune  chose  verte.  (Le  chevalier  de  la 
Tour,  |i.  M8.) 

1384.  —  Aud.  pignon  aura  une  chaniinée  enbassée  et 
enchapitellée,  manteaux  et  claveaux  bouées  et  lesarestes 
dud.    manteaux  toutes  de  taille.  (Cptei  îles  bàtim.  'lu  duc 

île  llenij  ii  fiiom,  I     iliv°.) 

1397.  A  Mikiel  Maille,  niachon,  pour  avoir  taillct 
l'estoffe  d'une  keminée,  les  gambes,  basses,  coulombes, 
capiteaules,    symages,   s rs   e intiel,  de    11    pieds 

entre    les    £. milles,  tout   en    tas.pies,    'J.,   1     II)   s.    {Cptes   ,le 

Lille,  Boudoy,  La  huile  échevinale,  p.   il. 

I4S3.  —  Pour  I'. icr.it  d'un  drap  point  servant  à  mettre 
c !'•  au  devant  de  la  queminée  ou  l'on  l'ait  le  feu  en  la 


chambre  du  seul  de  lad.  ville,  i ce  el  certaine  quantité 

de  claux  de  liches  à  ce  servans.  (Houdoy,  Les  tu/nssi-nes 
île  haute  lisse  à  Lille,  p.  ili.l 

1459.   — A  Jehan  Lebarbier,  machon,  pour  le  taille 

d'une  queminée  toute  de  pierre,  a  la velle  facl pour 

assir  en  la  cambre  Notre  Dame  emprès  la  capelle,  6  I. 
(Roudoj .  Cptes  de  Cambrai,  38t>.) 

1566.  —  Pour  reffaire  el  laillicr  3  manteaux  de  che- 
minée a  le  courl  l'evesque,  l'ung  en  la  salle  Ste  Katherine, 

le  2°  en  une  chambre  tenanl  à  led.  salle,  el  j  as ir  les 

armoiries  de  Mgr.  el  le  3°  en  nue  chambrette,  38  \.(lbid. 
255.) 

CHEMINÉE.  Coiffure  de  Femme;  forme  pyrami- 
dale, Voy.  Mitre. 

CHEMISE.  —  L'emploi  du  mot  prêle  à  des  con- 
fusions que  L'étude  seule  îles  textes  anciens  permet 
d'éclaircir.  Ceux  que  nous  avons  rassemblés  dans 
un  ordre  purement  chronologique  font  de  1 1  che- 
mise, tantôt  un  objet  de  Lingerie  analogue  à  celui 
du  costume  moderne,  plus  ou  moins  apparent  ou 
orné  suivant  la  mode;  tantôt  une  tunique  de  soie,  de 
drap  ou  d'autre  étoffe,  se  rapprochant  de  Lachainse 
(voy.  ce  mot),  et  tout  à  fait  distincte  de  notre  pre- 
mier vêlement.  Les  broderies  \  sonl  assez  rares, 
au  xin"  siècle,  mais  du  xiv  au  x\  r  ,  elles  deviennent 
fréquentes,  surtout  à  partir  du  règne  de  Louis  XII. 

Les  chemises  de  femmes,  plus  longues  que  celles 
des  hommes  étaient,  aux  xir  et  xur  siècles,  sou- 
vent ridées  (plissées)  et  garnies  de  lils  d'or  et  de 
soie  au  eol  el  aux  manches.  Nous  donnons  un  exem- 
ple de  celte  disposition  conservée  en  Italie  jusqu'à 
une  époque  beaucoup  plus  moderne. 

1080.  —  Cum  quadam  moniale  dormivit  (Cornes  l.am- 
bertus),  qua?  ei  in  flbnla  sua;  camisise  reliquias  preciosas 
innexuit...  ubi  vero  cum  ventum  est  super  cœteras  vestes 
etiam  loricam  induitur  et,  ut  moris  est  bellantium,  capiti 
impositam  loricoe  strictius  commisit  subtus  quidem  reliquiis 
in  libula  camisix  ex  industria  reservatis.  (Balderic.  Chron. 
d'Arras'ei  de  Cambrai,  édit.  Leglay,  1.  3,  eh.  9,  p.  258.) 
1224.  Trop  lu  apartement  vestue 

D'une  chemise  estroil  cousue 
En  braz  et  par  les  pans  fu  lée, 
Déliée,  blanche  et  ridée, 

{Le  Dolopathos,  v.  3872.) 

V.    1225.       Quant  lierais  est  venus  à  court 
Afublés  d'un  mantelet  court 
D'escarlate  cl  de  frès  erniine. 
Millour  n'ol  ne  rois  ne  roine. 
Dessous  ot  chemise  ridée 
Qui  de  lil  d'or  estoit  brodée. 
Viestue  l'avoit  pieu-  le  caut. 

[Rom.  de  la  Violetle.v.  3463  i 
V.    1230.       Elle  est  vestue  en  ilel  guise 
De  cainse  blanc  et  de  ceniise 
Ke  tout  li  costé  li  paroient, 
Qui  de  deus  pars  lacié  esloient. 
(Marie  de  France,  LaideLanval,  t.  I,  p.  ili.i 
V.   1260.       Et  chemises  mult  très  déliés 

De  lux  eu  liex  bien  treslichiés. 

(Mirac.  de  S.  Éloi,  p.  31.) 

Av.    1286.   —  Cluniculum  dicitur  foramen  quod  lil  in 

camisiis  fœminarum  circa  inguina,   vel  generaliter  quod 

lit  in  paiiius  earum  circa  latus.  (Cgutio.) 

X 1 1 1    s.      Por  les  bons  compagnons  qui   uns  en  leurs 

[chemises 

Coustumier  sont  d'aller  contre  le  vent  de  bise. 

il.e  tlil  des  patenostres,  Jubinal, Fabl.,  t.  1.  p.  247.) 

1342.  —  Pour  .  pièces  de  cendaulz  vermeils  en  greines 

pesanz  44  onces,  p ■  fourrer  3  chemises  à  pointes  laites 

à  l'éguille,  de  Navarre, "pour  les  3  lilz  de  Mous.  , i . ■  Na- 
varre, et  lurent  de  cueuvrechefs  blans,  broudées  el  or- 
froisiées  par  dessus,  37  1.  S  s... 

Pour  1 1  brodeure  de  3  chemises  à  pointes  et  3  dais  pour 
les  3  nu  dud.  Meus,  de  Navarre,  les  quiex  ils  vestirent 
aux  derraines  relevailles  de  madame  de  Navarre. 


360 


CHKMISK 


v.  1601),  -  Chemise  italienne  à  broderies  île  couleur.  App.  n  M.  Paul  Récnppé. 


Pour  1000  pei  les  grosses  et  rondes  de  compte  pour  faire 

intures  aus  3  chemises  dessnsd.    4  s.  6  d.  la  pièce, 

225  I. 

i  Pailin  de)  .10:16  autres  perles  de  compte  et  «ont  rondes, 

pour  i tre  es  oriïois  desd,  chemises,  3  s.  6  d.  la  pièce, 

531  I.  Os. 

(Partie  île)  300  moitié  esmeraudes,  moitié  rubis  semez 
-m  les  gaufres  desd.  ceintures  avec  1rs  perles,  tant  pour 
achat  ci. mine    pour  les  entaillier,   H  s.  la    pièce,    120   1... 

Pour  7  onces  et  demie  d'or  de  touche  pour  faire  gaufres 
d'orfavrerie  sur  plusieurs gamemens  que  mail. une  la  revue 

d a  an-  enfuis  Mons.  de  Navarre,    dont  les  garnemens 

seul  pus  ci-dessus,  100  I.  [Cpte  roy.  il'EI.  Tadelin, 
i    28,  30  el  35.) 

1350.  —  Les  cousturiers  qui  feront  les  robbes-linges 
prendront  et  auront  de  la  façon  d'une  robbe-lingeà  homme, 
tiVeuvi  e  commune,  8  den.  et  de  la  chemise  à  Femme  i  den. 
cl  non  plu».  [Ordonn.  des  rois,  t.  il,  p.  .'172.) 

V.    1360.    •      Ysaïe...    repreul  les  dunes  el   les  daimo- 
rte   leur  granl  apareil...  des  chemises  qui  sont  si 
déliées   que    on    pucl  voir  les    bras   et   leur   chair  parmi. 
i  llireoui  du  monde,  p.  no.) 

1379.  La  fai  ..n  de  la  chemise  (du  berger)  doil  estrn 
fendue  pai  le  devant  ■■  -  poincles,  el  le-  2  puis  de  devant 
doivent  c  Ire  .impie-  el  h.n^-  eu  la  manière  d'ung  p.ui- 
nonccl  agu,  alun  qu'il  j  puisl  mettre  ei  cnveloper  son 
argent  el  nouer  le  pan  au  droil  neu.  (J.  de  Brie,  /.e  bon 
berger,  cb.  n,  p,  70.) 

1380.  —  .laipiel  de  Cailler-,    -un, nieller  il rp-,   pour 

12  l  h/  en  alanl  de  Meleuii  a  l'.u as  par  :I  jours  quel  i  e 

la  '  heinii  e  du  sacre  et  autres  i  bosea  pour  le  roj ,   Pour  1 1 

d'un  cheval  cl  un  rallcl  qui  apporta  un  pavillon  de 

P. .us  .i   Mcleun,   21  s.  p.  il».   d'Arcq,  Cpte»  de  l'hôtel. 

p   13.) 

1386.       Pour  20  aulnes  de  fine  loi  Ile  de  R -i • 

ri i"  -iv  estir  i r  madame  la  roj  ne pi  1 1 

de  x      p.  l'aulne. 

::2  aulnes  de  plus  fine  toillo  de  Reims...  pour  fane 

B  chemises,  x  bég ,-i   pi,.,,, ,,  | ,    ■ ., , i    dame,  au 

pri    de  m  s.  p.  l'aulne.  (7'  Cpte  du  roy,  de  Guill.  Urunel 
P28.J 

1409    —  pour  madame  de  Guyenne   el   madame  ,i, 

Charoloi      ..  chacune  ■  douzaine  de  chon 

■■ '  81  ■ ■   de  i toile,  et  nbui  Mgi  de  Ponlhiou  une 

douzaine  de  braye      1  R  fi    n  den,  t.  la  chemise,  81  fr 
16      ((  pie  roy.,  Portel   Fontanieu,  107,  i   Un  i 

"•22        i  m  i  non le  soye  blanche  barrés  de 

lettre  d  oi        i  m  i  he loi i  de 


soye.  —  2  autres  chemises  de  soye.  (Cpte  roi/.  deRegnault 
Doriac,  p.  206.) 


W  *$    .    i 


XV'   s.  _  Moissonneurs  en  chemise.  Exir.  du  Secret 
de  l'histoire. naturelle,  ms.  app,  à  M.  Gh.  Stem. 


1 454.  —  12  aulnes  de  -oye  dont  uni  été  faites  2  che- 
mises pour  m>  religieux  de  l'ordre  de  s  Jehan  de  Jhéru- 
-aleni.  (Laborde,  Les  dues  de  Bourgogne,  n*  1746.) 

1467.  —  I  ne  chemise  de  Femme   sarrazine,  ouvrée.  

Une  kanisSC  de  soye  ouvrée  en   plusieurs  manières,  appelle' 

chemise  de  femme  en  l'autre  inventaire,  [Inv.  de  ahuries 
le  Téméraire,  n°  2968-70.  i 

1469.  Lue  aulne  eseai  laie  (drap  de  laine]  p0UI    fine 

une  chemise  à   mettre  par  de-s.uiliz  le  pourpoint  du  roi,',)  I. 

12  s.  6  il.  t.  C!    Cpte  roy.d'Al.  Satie,  f  17.) 

1491.  —   Il    aulnes    Une     Inille    d'Hollande    | r    faire 

:i  grans  chemises  froncéos  (pour  le  roi),  nu  leur  de  50  s. 
t.  l'i (9  Cpte  roy.  de  /'.  Briconnet,  f  131  v'.l 

1492.  12  .mines  de  hue  toille  de  Cambrny  pour 
faire  I  chemises  froncées  a  la  mode  de  Catholoigne  (pour 
le  i  7n  -,  t.  r. 

12  aulnes  toillo  de  Holl le  (nu  même  usage)  à  lo  s.  i 

l'aune,  j  in   Cpte  du  même,  i    I8Î  v".) 

1498.  \  Panlhaléon  Comto,  ouvrier  de  brodorio,  el 
a  s,,  femme  ouvrière  de  chemises  A   la  façon  de  Calhc- 

longne,  aud.  prix,  2s  i.  t.    par  vs.  (Etat  îles  miniers 

de  Charles  \ m  Anih  de  l'art  franc.,  t.  I,  p,  Ml.) 


1499. 


i  m-  belle  chemise  d'Espaigne,  brodée  d'or 


i  hem  m; 


:!6l 


nul rlu  col  avec   10  bandes  derrière  et   devant  el  les 

p  lignetS  aussi  d'or. 

1  ne  chemise  bordée  d'argent  autour  du  col  et  d'or, 
ouverte  devant  à  L<  •  n  i  les  boulons  et  1rs  manches  bordées 
de  mesmes. 

l'ne  chemise  d'Espaigne  à  estroites  manches  bordel  au- 
tour du  col  d'or  cl  de  soye  bleue  avec  tô  bandes  d'or  en 
avalant. 

Une  autre  chemise  d'Espaigne  à  rslroiles  manches 
devant  et  derrière  ouvert  les  poignets  et  autour  du  cul  et 
des  coultures,  avec  30  houpes  d'or  et  les  manches  sont 
laissée    1  lacé  ■-    avec  des  esmaillettes  d'or, 

1  ne  autre  cl ise  d'Espaigne  à  estroites  manches  de- 
vant el  derrière,  ouverte,  1rs  poignets  et  autour  du  col 
et  toutes  les  coulures  couverte  d'or  avec  26  bendes  ou 
Il  isces  d'or  et  avec  des  esguillettes  d'or  et  1rs  mailleltes 
d'or.  (/m>.  de  Philippe  le  Beau.) 

1517.  —  I-  paradi  camicie  di  Olanda  lavorate  di  seta 
negra  de  diversi  colori.  —  ...  20  camicie  di  orletta  con  le 
maniche  lis  ta  te  di  diversi  colori  e  con  oro.  —  17  camicie 
do  Carabraia  listale  di  oro  per  I"  re.  —  i  allre  camicie  de 
rusciato  d'oro  pn-  lo  re.  1  Trousseau  de  Bonne  Sforee, 
reine  de  Pologne,  p.  255.  ) 

1527.  —  Dgne  chemise  pour  une  accoucheye,  do  damas 
lané.  [Inv.  île  Jean  de  Malliard,p.  497.) 

1536.  —  Le  prince  de  lad.  isle  de  Halte  esloif  après 
porté  en  une  litière,  découvert  comme  malade,  vestu  d'une 
chemise  de  salin  jaune  pasle  et  sa  test-   accouslrée  d'un 

couvrechief  à  la  le  turque.    Monstre  du  mystère  des 

Apôtres,  p.  31.) 

1536.  —  Pour  la  façon  de  3  douzaines  de  chemises  de 
loille  baptisle  faictes  à  hautz  eollelz,  ouvrées  de  lil  d'or 
de  soye  (pour  le  roi),  à  7  1.  t.  pièce. 

Pour  6  chemises  de  lin  fronsérs  aux  collez  et  manches 
à  2  fronssures,  livrées  and.  Colombeau  (escolier  du  collège 
de  Paris)  pour  son  service,  au  pris  de  35  s.  t.  pièce. 
(S    Opte  roij.  de  Nie.  de  Troyes,  ("  9'J  et  105  v°.) 

1544.  —  Une,  chemise  â  femme  fort  ouvrée  d'or  au 
collet  et  aux  manches.  (Ait).  du  dur  île  Lorraine,  à  Condé, 
1    195  1 

1554.  —  La  Cour...  fait  défense  à  tous  les  artisans, 
serviteurs  des  bourgeois,  manans  el  habitants  de  lad. 
ville  et  fauxbourg  d'icelle,  mfimement  aux  escholiers  de 
porter  espées,  basions  longs,  pistolets  à  feu,  chemises  de 
mailles  et  autres  armures  couvertes.  (Ordonn.  de  la  Cour 
de  Paris,  Félibien,  t.  III,  p.  648.) 

1575.  —  3  douzaines  de  chemises  de  jour  fort  belles  de 
6  lays  d'ouvraige  de  poinct  couppé  et  grand  passement 
.1  haultes  bicques,  faict  à  l'esguille,  les  corpsde  fine  thoille 
de  Hollande,  pour  Mgr,  à  37  I.  t.  pièce,  1332  I. 

Pour  les  agraffes  et  portes  d'argent  mises  ausd.  3  dou- 
zaines de  chemises,  qui  est  en  tout  9  douzaines  agraffes  et 
\i  douzaines  île  portes,  8  1.  t.  (Cple  de  P.  Jaupitre  pour  le 
duc  d'Aleneon,  1°   lo  v  et  13  ) 

1618.  — 3  chemises,  l'une  avec  des  entredeux  de  poinct 
couppé  et  l'autre  enlredeux  à  dentelles.  (Inr.  du  prince 
d'Orange,  (■  40. 1 

CHEMISE  DE  CHARTRES.  —  L'objcl  ainsi  appelé, 

qu'on  retrouve  jusqu'au  XVIIe  siècle  sur  les  ensei- 
gnes el  les  médailles  du  pèlerinage  «le  Notre-Dame 
de  Chartres  est  L'image  de  la  célèbre  relique  ap- 
portée de  Conslantinople  en  France  el  donnée  à 
relie  église  par  Charles  le  Chauve.  (Test  à  ce  titre 
qu'elle  ligure  parmi  les  joyaux  de  Charles  Y.  Dans 
le  costume  civil  et  militaire,  elle  a  la  forme  d'une 
dalmatique  on  mieux  d'un  tabart. 

1309.  —  11  aura  chemise  de  Chartres  et  brague  de 
llreoul  garnis  suffisament.  (Cost.  du  duel  du  vicomte  de 
Rohan,  Lobineau,  Pr.de  l'hist.  de  Bretagne,  t.  Il,  col. 
1639.) 

1315.  —  Pour  \i  aunes  et  demie  de  toile  dont  en  fisl 
3  quoniiM's  de  Chartres  et  un  corset,  16  s.  I!  d.  [Cple 
d'hôtel  de  Itoliert  d'Artois,  An  h.  du  l'as-de-Calais,  A. 
342  | 

1322.  —  I   aketon  cooperto  de  pai de  t.illat.t  laneto 

cutu  uiri  camisia    de  Chartres.   |//i,'.   de  Roqer  de  Morti- 

mer,  p.  359  i 

1380.       Jouyaulx  trouvez   es  estudes  du  roy.  —  Une 

chemise  de  Chartres.  (Inv.  de  Charles  1',  n"  1912.) 


1408         (Dan:   le  menu  linge  de  la  duchesse)  i  che- 
mises de  Chartres.  [Inv.  de  ta  duch.  d'Orléans,  n    6115.) 


V.l    s 


—  Chemise  île  Chartres,  enseigne  de  pèlerinage. 
Forgeais,  Plombs  historiés. 


1416.  —  i  chemises,  l'une  brodée,  el  l'aultre  de  Notre- 
Dame  de  Chartres.  (Inv.  du  duc  de  Derrij.  n"  1178.) 

15  18.  —  Maistre  Jehan  Pies  de  Fer,  seigneur  d'Espiés 
auprès  du  Louvre  en  Parisis  s'y  noya  presque  (dans  un 
chemin  inondé  de  Lombardie).. .  et  nous  monstra  une. 
petite  chemise  de  Nostre-Dame  de  Chartre,  de  où  il  estoit 
iiissy  chanonne,  et  nous  dit  qu'il  créoil  que  sans  lad. 
chemise  qu'il  avoit  vestue  sur  sa  chair  il  eult  estes  noies. 

Che  sont  chemises  que  ont  faict  and.  Chartre  et  y  a 
escris  .Iesi  s  et  sont  touchiés  à  plusieurs  rellicquiaires,  el 
les  porte  on  de  peur  des  dangiers  qui  poeulvent  advenir. 
(J.  Lesaige,  Voij.  de  Terre  Sainte,  T  LL,  3  v".) 

1543.  —  L'ne  chemise  de  toille  en  la  quelle  il  n'y  a 
nulles  coustures.  Une.  du  duc  de  Lorraine  à  Nancy, 
n»  162.) 

1591.  —  Une  grande  chemise  de  Notre-Dame  de 
Chartres,  de  satin  blanc  avecq  2  aultres  de  fort  grosses 
thoilles  faictes  en  broderie  d'or  et  d'argent,  et  2  où  sont 
les  armoiries  de  l'eu  monsieur  le  connestable,  51  1.  (/»». 
di  Chili,  de  Montmorency,  n-  701.) 

1690.  —  Petite  médaille  qu'on  rapporte  de  Nostre- 
Dame  de  Chartres,  qui  a  2  petits  ailerons  faits  comme  les 
manches  d'une  chemise.  (Furetière.) 

CHEMISE  DE  NUIT.  En  dépit  de  la  définition 
empruntée  par  le  lexicographe  Balbus  de  Janua,  à 
Isidore  de  Séville,  le  porl  de  la  chemise  de  nuit  esl 
une  exception  au  moyen  âge.  L'habitude  de  coucher 
nu  s'affirme  par  des  preuves  sans  nombre  tirées  îles 
poésies  el  des  miniatures  du  temps. 

6  10.  —  Camisias  vocamus  quod  in  bis  dormimus  in 
camis,  id  est  instratis  nostris.  (Isidore  de  Séville,  Orin., 
I.  19,  c.  22.) 

1286.  —  Camisia  dicitur  a  cama  quia  in  ea  dormimus 
in  camis,  id  est  in  leclis  nostris  vel  stratis.  (Balbus  de 
Janua,  Callud  ) 

1488.  —  l'ne  aulne  et  demi  quart  escarlatc  de  Paris 
pour  faire  une  chemise  longue  à  mettre  de  nuyt  quant  il 
(le  roi)  esl  couché,  au  leur  de  10  I.  10  s.  t.  l'aulne. 
i6'  Cple  roij.  de  I'.  Briconnet,  r  21  v".  | 

1491.  —  One  aulne  quart  esearlatr  (drap)  de  Paris 
pour  taire  une  chemise  à  manches  pour  servir  (au  roi)  i 
veslir  de  nuit.  il>.  d'Arcq,  Optes  de  l'argenterie, p.  360 

1517.  —  12  para  di  camicie  di  seta  negra  c  carmesi  con 
le  maniche  listale,  per  la  uotle.  (Trousseau  de  lionne 
Sforee,  reine  de  l'olmjne,  p,  255.) 

1536.  —  4  aulnes  fine  loille  baptisle  pour  faire  che- 

,n le  nuicl  (au  roi)  a  55s.  l'aune.  [S* Cple  roy.  de  .Vie. 

de  Troyes,  f   18  i  .) 

1538.  —  On  licl  de  bulle  fort  déliée,  tant  bien  ouvrée 
de  blanc  qu'il   n'estoil  possible  de   plus,  et    la  daine  seule 


363 


CHEMISE 


dedans  avecq  son  scofion  et  la  chemise  toute  couverte  de 
perles  et  <]e  pierreries.  (Marguerite  de  Navarre,  Ileplame- 
ron,  2e  journée,  Nouv.  14.) 

CHEMISE  DE  LIVRE.  —  Un  assez  grand  nombre 
de  Imites  en  cuir  ciselé  ou  gaufré,  faites  pour  servir 
d'enveloppes  à  îles  livres  et  particulièrement  à  îles 
Heures,  s'est  conservé  dans  les  collections;  mais  il 
y  avait  eu  outre  des  custodes  en  étoffe.  Ces  sortes 
de  sacs,  dont  quelques-uns  se  terminaient  en  une 
longue  queue  manuelle,  sont  devenus  1res  rares. 
C'est  pourquoi  nous  en  donnons  un  exemple  extrait 
d'un  tableau  de  Shoreel,  d'une  date  contemporaine 
de  François  Ier. 


Y.  1530.  —  Chenus,'  ,le  h  vie,  d'après  un  tableau 
de  Shoreel.  Shaw,  Dresses  and  décorations,  t.  Il,  pi.  86. 


1351.  —  Pour  une  aune  de  drap  d'or...  pour  couvrir 
un  messel  en  francoys  pour  le  roy,  et  pour  2  aunes  et 
demi  d'un  lin  camocas  d'oultremer  et  2  aunes   et  demie 

d  m I  'l  tzuré...  pour  faire  une  chemise  aud.  messel, 

16  escus.  (Cpte  roy.\d'Et.  delà  Fontaine,  i"  13.) 

1373.  —  Un  livre  n né  Royal,  en   latin,  à  une  che- 

mÎ8e  blanche  i  queue,  à  2  fermoers  d'argent.  (Inv.  des 
livres  ,le  Charles  V,  Biblioth.  prolotyp.,  n"  350.) 


1380.  —  N°  2088,  très  belle  bible  en  francoys,  à  2  fer- 
moers  d'argent  esmailrez  de  France,  à  une  chemise  de 
soye  à  queue.  (Inv.  de  Charles  F.)  • 

1404.  — A  Guimeletla  Haincelinc,  boursière  demeurant 

à  Paris,  pour  sa  peine  et  sallaire  d'avoir  fait,  brodé,  taillé 
et  cousu  ■">  chemises  à  5  des  livres  de  la  chappello  de  Mgr 
le  due  d'Orléans.  C'est  assavoir  2  messels,  2  bréviaires  et 
unes  grandes  heures,  faites  d'une  pièce  de  damas  azur  et 
doublées  d'une  pièce  et  demie  de  cendal  vermeil  tiereclin... 
pour  la  broderie  de  chacune  chemise  pour  or,  soye,  peine, 
sallaire  et  façon,  par  marché  fait,  21  s.  p.,  valent  0  I.  p, 
It.  pour  .r>  douzaines  de  signaux  de  soye  de  plusieurs 
couleurs  ou  il  a  frèzes  au  bout,  au  pris  de  12  s.  p.  la 
douzaine,  valent  60  s.  p.  et  pour  5  coupples  de  fennoer, 
de  soye  où  il  a  frèzes  au  bout  au  pris  de  1  s.  la  coupples 
20  s  p  ,  pour  tout  101.  p.  (fiptes  de  la  Cour  île  Charles  17. 
Biblioth.  Richel.,  0713, P  10  v°.) 

1455.  —  Taillié  l'ait  et  doublé  de  demie  aulne  de  ve- 
loux  violet  à  tiers  poil  et  de  demie  aulne,  et  demi  quartier 
de  satin  noir  plain  une  chemise  pour  les  grandes  Heures 
de  Mgr  {Charles  de  France),  et  icelle  brodée  tout  à  l'en- 
(nur  de  lil  d'or  de  Chipprc  et  fait  4  Irazes  aux  4  boutz, 
32  s.  li  d.  t.  (Argenterie  de  la  reine,  1"  Cpte  de  J.  Bo- 
chetei,f°lO.) 

CHENET.  —  Entre  le  chenet  d'appartement  et  le 
landier  de  cuisine,  une  distinction  réelle  a  élé  ail- 
mise  dans  la  langue,  à  la  lin  du  xvne  siècle  el  main- 
tenue depuis.  Dans  les  textes  plus  anciens,  cette 
différence  est  à  peine  sensible,  el  c'est  aux  détails 
descriptifs  qu'il  faut  emprunter  une  méthode  de 
classement,  très  facile  d'ailleurs  en  présence  des 
objets  eux-mêmes. 

L'usage  des  chenets  est  très  antérieur  au  \iv 
siècle,  date  de  nos  premiers  documents.  Leurs  tiges 
de  fer  sont  alors  terminées  par  des  crusses,  oufaites 
en  pilastres  ornés  el  surmontés  de  figures  nu  d'ani- 
maux, lorsqu'elles  sont  en  fonte.  Les  chenets  à 
vases,  à  boules  et  à  sujets  sont  particuliers  aux  XVIe 
et  xvit"  siècles.  Leurs  liges  sont  souvent  formées 
par  la  réunion  de  pièces  d'enfilage  en  enivre  ou  en 
bronze. 


\,  N.V.-  Chenet  à  crosse  extr.  d'un  m*.,  ffillomln,  t.  il.  pi.  SOS.       n,  \.  1500,  Autre  île  0™,15  cent   eu  (mite 

de  /er.  «/>/•    »   M    iiu  Itou > s    Dessin  de  M    a    Queyroi.        i..  \    1670        Autre  "  cariatide,  en   tronu   Jouet 

(/'•»/»»/     <!/'/'      „     l'aille,:, 


CIIETIiON 


163 


Dans  l'inventaire  de  Charles  de   Bourbon,  l'êx- 

pressi i  populo  signifie  a  figures  d'enfants.  Dans 

celui  de  l'évêque  de  Sonlis,  la  présence  des  ron- 
delles permet  de  reconnaître  des  landiers  de  cui- 
sine, cl  c'esl  a  u  \  crochets  à  tenir  les  broches  qu'est 
donné,  dans  1rs  archives  de  Chenonceaux,  le  nom 
de  chenet. 

1317.  -  Pour  l  pare  de  chenez,  portés  de  Paris  à 
Conflans,  achetée  par  Alain  Lescot  pour  la  salle,  chambre 
et  garderobe  île  l'hôtel  de  Conflans,  I  I.  lu  s.  (Cpte  île 
l'hôtel  ilahaut  d'Artois,  Arch.  du  Pas-de-Calais,  A.  351, 
lAif.  .1.  M.  Richard.) 

1420.  -  chenèz  à  crosse.  It.  ung  chenet  à  crosse. 
il, n-.  du  chat,  de  Y  incarnes,  p.  457-9.) 

1423.  -  -  vielx  chenèî  d'ancienne  façon,  à  croce- 
•j  cbsnès  de  fer  à  crosse  el  à  orillons,  prisés  eus.  10  s.  p- 
[In»,  du  cluit.  île  Bruyères.) 

1428.  -  grans  chiesnès  à  crosse,  l'un  de  '■'  piez  et 
l'autre  de  -  piez  etdcmyde  bault  nu  environ.  [Inv.  de  la 
Bastille,  p.  341.) 

1429.  — 2  chiennetz  à  rondelles,  à  mettre  plas  ili '-su*. 
(Inv.  de  l'èvêque  de  Sentis,  p.  705.) 

v.  s.  2  landiers  de  fer  sans  chauferètes,  ayans  cha- 
i'iiii  '■',  chenetz...  -  landiers  de  fer  à  3  chenetz.  (Arch.  île 
Chenonceaux,  édit.  Chevalier,  p.  131.) 

1514  —  2  grands  chenetz  à  rouelle  (dans  la  cuisine  . 
—  2  chenetz  à  pomeaulx  de  cuivre,  à  piliers  à  Bolle,  une 
palletle  et  ung  moslctz,  prisés  ens.  39  s.  p.  (Inv.  île  Guy 
Arbaleste,  ("  3  v»  et  4.) 

1530.  — Chenet,  Aundijern.  (Palsgrave,  p.  196.) 

1549.  —  Chenets  ou  landiers.  Fulera  focaria.  (Rob. 
Es  tienne.) 

1554. —  2  chesnets  à  pommeaulx  et  liolles  de  cuivre, 
i.  de  coulombettes et  serpentes,  70s  l .  (Inv.d'Emard 
île  Nicolay,  i   29  v°.) 

1572.  —  2  chenetz  de  fer  couverlz  d'arain,  canelez,  les 
pledz  à  griffe,  le  vase  dessus  taillée  moresque  an  3  ovalles 
emboîtez,  armoyez  dos  armoyeries  dud.  Sr  defl'unet,  gar- 
ni di  leur  feu,  el  2  chevrettes,  aussy  de  fer,  prisez  35  1. 
(Inv.  île  Claude  Gouffier,  p.  559.) 

1599.  —  3  paires  de  grand  chenetz  de  cuivre,  l'une  en 
façon  ite  lyon,  prisées  U  esc.  L'autre  en  façon  de  bellier, 
pour  la  chambre  du  roy,  8  esc.  La  troisième  paire  à  pom- 
mes, 5  esc.  (Inv.  de  Gabrietle  d'Estrées,  f°5tv°.) 

1608.    -  S  chenetz  de  fer  battu  recouverts  de  cuivre, 
sur  le  faiz  desquels  sont  2  statues  d'enfant-  aussi  de  cuivre, 
portansles  armes:  l'un  de  tiois  raisins  et  l'autre  de  rai- 
sins cl  croix  de  Hiérusalcm   mi  partis.  (Inr.    de  Chimie 
ag,  p.  186. 

1613.  —  2  chenestz  de  cuivre  à  populo,  avec  une  pelle 
et   une   tenaille  de    1er   à  pomme   de  cuivre,  prise    lu   fr. 
fnv.  île  Charles  île  Bourbon.) 

1635.  —  Chenet.  Petit  landier  à  soutenir  le  bois.  (Ph. 
Monet). 

1690.  —  Landier.  Grand  chenet  de  cuisine.  (Fure- 
tière.) 

CHÈNÈTE.  —  Mousseline  ou  étoffe  légère,  brodée 
de  lil  ou  de  soie,  à  l'aiguille,  au  point  de  chaînette. 
Cette  imitation  îles  ouvrages  du  Levant,  introduite 
en  France  à  la  suite  des  croisades,  a  conservé  jus- 
qu'à uns  jours  la  faveur  dont  elle  jouissait  aux  xv' 
.•i  \m    siècles. 

\.  1450.        Item  mouchouers  déliez, 

Chesnetles  à  fleurs  d'oublianc  :. 
L'amant  r  indu  eordelier,  p.  577  ) 

V.  1580.    Si  mois  d'argent  sur  quelque  marchandise, 
T'en  presteray,  car  tels  prests  sont  ho  n  nés  tes; 

Sur  de  la  tovle  ou  bien  -ur  de-  cliénettes. 

(Cl.  Berlet.  Pois,  franc,  des  w  et  xvr  s.,  t.  Il,  p  175.) 
CHERAINE.  —  Baratte. 


1324       One  cheraine  à  batre  luirre.  (2'  Inv.  îles  domi- 

M  il'.lrrm,  p.  265.) 


1331. 


Cheraine  ou  baratte  «  beurre.  Bibltoth.  Rieliel. 
ms.  fr.,  n»  117:'.,  P>  168. 


CHERBOLE.  CekBOLE.  —  Sabot. 

I  l  80.     Teus  avoit  blanc  aubère,  or  vestira  caole 
Et  saulers  pains  à  or,  qui  or  ara  cherbole. 
(Ai  ram.  d'Ali  van  Ire,  p.  522,  v.  25.) 

CHERVE.  —  Lorsque  le  chanvre  n'a  subi  d'autre 
apprêt  qu'un  premier  peignage  au  seranou  brayoire, 
il  donne  l'étoupe  dont  on  tisse,  après  filage, le  linge 
de   l'o-pi' la   plus   grossière.    Le   second    peignu^o 

trie  la  cherve  pour  une  qualité  meilleure,  el  par  le 
troisième  on  obtient  le  brin,  réservé  pour  la  lin- 
gerie la  plus  fine. 

I  586.  —  fi  nappes,  tant  de  cherve  que  d'estouppe,  lesd. 
nappes  do  cherve  estant  neufves.  (Testant.  île  Michel  Ba- 
rmliiic.  Bull,  de  lu  Suc.  archéol.  de  la  Charente,  1868-9, 
p.  960.) 

CHESNE.  —  L'ancienne  orthographe  du  mol  chaîne 
permet  de  supposer  que  le  droit  de  pontage,  appli- 
qué au  poisson,  a  tiré  son  nom  de  l'instrument  qui 
servait  à  le  mesure]-.  Les  deus  textes  ci-joints  ren- 
dent probable  celte  analogie. 

1492.  —  Pour  avoir  reflait  une  cliesue  d'argent  à  servir 
i  mesurer  le  poisson.  (Cpte  de  la  reine,  cit.  Laborde, 
j    Glossaire.) 

1532.  —  De  chacun  millier  de  poisson...  ne  doibvent 
point  de  pontage,  qui  est  appelle'  chesnes,  jusques  à  quatre 
milliers.  (Arch.,  Sect.  admin.,P.  1189.) 

CHESNEAU  ii  ami  À.  —  Lame  évidée,  à  gouttière. 

1459.  —  Une  dague  à  2  taillans,  d'un  pie  et  demy  d'aiu- 
melle  à  un  chesneau  tout  du  long  de  l'areste.  (I"  6'p/e 
roy.  île  P.  Bunlelot,  f  70.) 


CHESSiÉRE. 


Carriole,  voiture  à  deus  roue-. 


I  425.  —  It.  d'une  scelle  à  chevaucher,  d'un  gorrel  ou 
ehessière,  comment  que  ce  soit  mené;  de  ebascune  pièce 
une  obole,  et  se  c'est  à  marchans,  pour  la  douzaine  un  de- 
nier. (Tarif  du  pont  de  Thennes...  Beauvillé,  Bec.  de 
pièces  s.  la  Picardie,  t.  I,  p.  135.) 

CHET0R1ÈRE.  —  Engin  de  guerre,  peut-être  en 
forme  de  ruche;  du  mot  chetoire. 

V.  1400.  —  Aussi  voyant  vosd.  onze  galées  el  les  doux 
grosses,  venans  en  bataille  et  ordonnance  chargées,  outre 
ce  qui  est  de  coustume,  de  très  grand  nombre  de  gens 
d'à  iines,  dont  les  lances,  harnois  el  pers  um  ■■-  se  pou  voient 
clairement  voir,  ayant  aussi  fait  les  chetorières  et  tous 
autres  haliillemens  qu'il  convient  à  guerre  et  à  bataille. 
(Boucicaut,  part.  2,  eh.  31.) 

CHETRON.  CHAISTERON.  --   1606.   —  Est  i 
petite  caisse  qui  est  dans  un  coffre  de  bois,  qu'on  appelle 
communément  caisse,  el  lienl  au  haut  de  l'un  des  bonis 
d'icelle.  (Xicot.) 

1640.  —  Pour  serrer,  garder  ■•!  conserver  toutes  sortes 
de  choses,  il  y  a  des...  caisses  ou    milles,   des    boites  et 

layettes  ou  tiroirs,  chetrons,  etc  (Comenes,  Janua  aurea, 
558.) 


364 


CHEVAUX 


CHEVAUX.  —  Suivant  la  taille,  l'espèce,  la  con- 
formation el  la  différence  des  races,  ce  terme  géné- 
rique comprend  des  dénominations  particulières, 
la  plupart  relatives  aux  multiples  emplois  <\n  che- 
val. 

Le  destrier  est  un  grand  et  fort  cheval  de  bataille 
el  de  joute;  le  coursier,  confondu  avec  le  cheval  de 
lance,  lui  est  inférieur  en  taille  et  répond,  en  cam- 
pagne, aux  exigences  de  la  cavalerie  légère. 

Le  palefroi  et  la  haquenée,  qui  se  rangent  parmi 
1rs  maillants,  sont,  pour  la  douceur  de  leurs  allures, 
des  chevaux  de  dames  ou  de  voyage.  On  trouve 
néanmoins  le  premier  employé  comme  monture  de 
parade. 

Le  roncin  et  le  double  cheval  étaient,  comme  nos 
bidets,  di's  bêtes  de  marche,  de  fatigue  et  de  bât; 
cl.  parmi  les  animaux  de  trait,  les  chevaux  de  labour 
occupent  la  dernière  place  comme  étant  du  genre 
vilain. 


1430.  —  (Jeanne  d'Arc)  interrogée  si  avoit  nu  cheval 
quand  elle  fut  prinse,  et  s'il  estoit  coursier  nu  hacquenée, 
respond  que  elle  estoit  à  cheval  sur  un  demi  coursiers,  et 
qu'elle  avoit  cinq  coursiers  sans  les  trottiers,  où  il  y  en 
avoit  plus  de  sept.  (Procès  de  la  Pucelle,  p.  482.) 

En  1444.  —  l>e  plus  en  plus  croissoit  la  leste,  la  jouste 
et  la  pompe,  et  fut  en  ci1  temps  que  chevaux  de  parage 
se  vendirent  si  cher  en  France,  et  ne  parloit-on  de  vendre 
un  chenil  de  nom  que  île  500,  IO00  ou  l"2l)l)  réaux.  (Mèm. 
d'Oliv.  île  lu  Marche,  1.  1,  ch.  13.) 

1455-  Tenez  cy  en  ceste  boursetlc  160  escus  d'or  que 
je  vous  donne  pour  achapter  unggent,  frisque  et  fringant 
cheval  de  compaignon,  qui  soit  bien  vif  et  vaillant,  quoy 
qu'il  vous  couste  jusques  à  20  escuz;  et  ung  autre  de 
bonne  taille  pour  \ostre  chevaucher  à  tous  les  jours,  du 
prix  de  20  escuz;  et  ung  aultre  cheval  double  pour  porter 
voslre  malle  et  un  varlot,  du  prix  de  30  escuz.  (J.  de  Sain- 
tré,  ch.  15,  p.  05.) 

A  ceste  dixième  course,  fortune  voulut  que  tous  deux 
croisèrent  leurs  lances,  et  de  la  grant  aleure  des  destriers, 
l'ung  Imita  à  l'autre...  alors  Saintré  descendit  à  terre  et 
monta  sur  un  ronssin,  et  en  son  logis,  pour  changer  des- 
trier, s'en  alla.  (Ibid.,  ch.  37,  p.  1 1 3  > " 


1170.   —  A,  Fauconnier  de  la  tapisserie  de  Baijeux.  XI'  s.  -  li,  Chenil  espagnol.  Apocalypse, 
Biblioth.  RieheL,    ms.  Int.,  n"  1075. 


ESPECES 

1265.  —  Kt  por  ce  que  li  chevau  sont  de  plu-ors  ma- 
nières,  a  ce  que  li  un  sont  destrier  grant  por  combatro. 
li  autre  sont  palefroi  por  chevauchier  à  l'aise  dou  cors,  h 
autre  lonl  roncin  por  somes  porter.  (Brunetto  Latini,  Tré- 
sor, 1. 1,  c.   IXN.) 

1 279.  —  Nus  dès  m  es  enavanl  combien  qu'il  soit  riches 
noms,  soit  clers,  -mi  lais,  ne  peut  achaler  palefroi  déplus 
de  6(1  I.  t.;  ne  escuiers,  combien  qu'il  soil  gentix  hom, 
ne  combien  qu'il  ait  de  renie,  n'achiito  r in  ambiant  au 

plu-  de  I,",  |,,  ne  tr. liant  de  plu-  de  -Jll  I.  t.  pour  Sun  che- 
vaucher, se  n'est  cheval  pour  porter  armes,  se  il  n'est  ftex 

•le  hoiniii  qui  eusl  5000  livrées  de  lei i  plu-,  ou  se  il 

meimei  ne  le-  avoit,  ci  s'il  ne  pourrait  avoir  ambiant  de 
plu-  de  -j:,  i  par  achat.  (Ordonn.  des  rois,  Biblioth.  de 
il  i.  des  chartes;  série  3,  t.  V,  p.  177.) 

1360.    Trois  manières  truis  de  chevaux  qui  sont  : 
Pour  la  jousie,  les  un-  nommes  destriers; 

Haulz  ci  puissans,  ci  qui  iiè-  granl  hue i 

Kt  les  moyens  sont  appeliez  coursiers; 
Ceuls  vont  plu-  tôl  pour  guerre  ci  -uni  [égiers, 
li  le   <iei  T.un,  .uni  roncins  :  el  plu   bs 
i.iiev.iuk  communs  qui  trop  font  de  délias, 
Ceux  labours  vont,  ce  I  de  genre  vfllain. 
i  u  i    n.  i  ii.niip-,  mi.  r  OU,  col  I  i 

1429  II    lien,, il  et    omd I    'le    due  de    llmirgilguc 

la  bataille,  aupri    du  quel  estoit  touj -  -a  de    ud    "•>•• 

m   un  l,i . u  cheval    In .lui.  iMunslicht,  I    -J,  ch.  73.) 


1494. —  Commandai  ses  varletz  qu'ils  leur  apprestas- 

seul  deux    des  meilleurs  clicvaulx  de  lance  qui  fussent  a 

son  séjour.  [Lancelot  du  Lac,  t.  I.  !"  95.) 

V.  1500.  —  L'escuyric  des  dames  (titres  des  strophes). 

L'acquenéc.  —  Le  double  courtault.  —  Le  haulbin  d'An- 
gleterre. —  l.e  jenet  d'Kspaigne.  1,'csli'adiot.  —  Le 
coursier.  —  l.e  ronssin.  —   Le  cheval  léger.  —  Le  bayait. 

Le  fauveau.  —  Le  glissnn.  —  Le  traqucnarl.  —  Le 
Initier.     -    l.e  guillediu.    —    Le   jcnetin.    {lier,   de  poésies 

franc.,  édit.  Montaiglon,  i   VIII,  p.  329.) 

1537.  Je    suppose    que    l'homme   d'armes  a  besoin 

d'un  plus  grand  et  plus  fort  cheval  que  n'a  pas  le  cheval- 
léger,  el  !•■  cheval-léger  plus  que  l'esliadiol,  el  l'esliadiot 

plus  que  rhnrquebusier. 

Pourtant,  devrait  avoir  en  France  *\e  maintes  suites  de 
li.ua/,  comme  de  coursiers  el  ronssins  pour  les  hommos 
d'armes,  de  Turcs,  Valaques,  Polaques,  Corvaques  ci  che- 
vaux d'Espagne  pour  le-  chevau-légers  ;  de  haches,  moires 

et  petits  chevaux  d'Espagne  pour  les  c-tcadiols.  Kl   liuale- 

iiieni,  il  faudrait  choisir  tous  le-  plu-  petits  qui  se  trouve^ 

l'oient  es  haras  ilcsslld.,  qu'ils  lussent  légers  cl  vi-le-  poul- 
ies bailler  nux  barquobuziars.  (Guîll.du  Bellay,  Discipline 
milit.,  i'1  IN  v°.) 

1563.  Pour   la  dospenso  d'un    Inuiiiiie   qui  servira  à 

Cire   le-  ClieVOulx    de    lad.   dame   (Callieri le    Mrilirl-I 

aux  ambles,  quant  on  luv  eu  baillera,  I  Jll  I  (C/'/c  de  l'een- 
rie  de  la  unie,  f'  '.I   v    I 

1565.       l'uni1 1  ni  de  ,  feutres  ci  entraves,  pour  mectre 


CHEVAI  \ 


365 


à  l'ainhle  nng  cheval  de  lad.  cscuirie,  G 1.  1-  -.    H.  i    138. 
1640.  —  Le  cheval  IrotlaDl  esbranle,  secoue  et  estropie 
le  cavalier.  Le  traquenarl  va  doucement.  La  bacquenée, 
l'amlile  et  ne  bronche,  ne  rhoppe  ou  ne  trébucne  point. 
(Comenes,  Januaaurca,  154.) 


d'or  et  d'argent,  de  diverses  robes,  destriers  d'Kspaigue, 
palefrois  aorrois  et  mains  antres  riches  présens.  {Citron, 
de  S.  Denis,  t.  IV,  p.  120.)  . 

1455.  —  Leroy  lui  envoya  un  très  bel  et  puissant  cour- 
sier   Puillois,    et  deux   très   beaux  genetz    d'Andelosie. 


1198.  —  A,  Cheoal  anglais,  -2e  sceau  de  Richard  Cœur-de-Lion.  —  1219.  —  B,  Sceau  de  Henri  III  roi  d'Angleterre. 

1241.  —  C,  Cheval  français.  Sceau  du  chapitre  de  S.  Maurice  de  Tours. 


MARQUES 

lu  mandement  d'Edouard  III,  roi  d'Angleterre, 
prescrit  de  marquer  les  chevaux.  Celte  coutume, 
empruntée  aux  Romains,  comme  le  prouvent  les 
mosaïques  et  les  bronzes  des  premiers  siècles,  était 

générale  au  \\r.  Le  départe nt  des  estampes  de 

Paris  possède  un  manuscrit  (ancien  6995)  où  sont 
figurées  ces  marques.  Nous  empruntons  les  exemples 

suivants  à. un  livre  spécial,  publié  à  Venise  en  1589. 

1302.  —  Un  roncin  liait  estelé  au  front,  haussant  don 
nié  senestre,  marche  de  un  K  et  de  une  (leur  de  liz,  40  I.  p. 
(Cpte  de  Ribecourl,  Arcli.  du  Pas-de-Calais,  A,  1794.) 

1342.  —  El  ad  evitandum  deeeptionem,  quoe  pluri- 
luuin  conligil  in  petendo  restaura  equorum,  volumus  et 
mandamus  quod  omnes  equi  qui,  juxla  morem  guerrœ, 
debent  appretiari,  slatim  in  adventu  suo  œstiinentur  et 
certo  signo  per  vos  (le  sénéobal  de  Gascogne  et  le  tré- 
sorier de  l'année)  ad  hoc  ordinale  signenlur.  {Mandent. 
d'Edouard  III,  Rvmer,  Fœdora,  t.  V,  p.  330.) 


Messire  Enguenaut  luy  envoya  ung  très  bel  coursier 
d'Espaigne  et  un  très  bel  genêt  de  l'Andelosic.  iJean  de 
Saintré,  ch.  43,  p.  128-9.) 


1589.  —  Marques  des  chevaux,  A,  de  l'empereur  Rodol- 
phe II,  B,  C,  tin  duc  de  Guise.  Extr.  d'un  recueil  pu- 
blié à  Venise. 

RACES 

Les  marques  des  chevaux  étaient  des  signes  de 
propriété  ou  de  races  auxquelles  se  réfèrent  nos 
citations. 

Mil"  s.  —  Destriers  de  Castele.  t Proverbes  et  dictons 
pop.,  édit.  Crapelet.) 

1370.   —   (  1-201 1.    Biches    dons  de  diverses  manières, 


1379.  —  Chasse  a  l'épervier.  Ms.  du  livre  :  Le  roy  Modus. 
Biblioth.  Richel.,  anc.  supplèm,  franc  ,  032'-. 


V.   1460.  —  Cheval  français.  Biblioth.  Richel.,  ms.   lat. 
n"  873,  f>  247  v". 


3C6 


CHEVAl  X 


1500.  —  Une  pallie  de  Grèce  et  de  Macédoine  qu'où 
dit  maintenait  Albanie,  et  de  là  viennent  les  chevaulx 
ligiers  qu'on  dit  albanois.  fLemaire  de  Belges,  Illustra- 
tions, 1.  3,  (°  i  V.) 

1517.  —  A  tempore  quo  domine  habuerunt  magnas 
caudas  ut  pavo...  erectas  sicut  cauda  equï  Anglie.  (Mich. 
Mcnot,  Sermones,  f"  30  v.) 

1530.  —  Voila  mon  genêt,  voila  mon  guildin,  mon 
lavedan,  mon  traquenart.  {Gargantua,  1.  I,eh.  12,  p.  li.) 

1575.  —  Les  monts  de  Lavedan,  tant  recommandez 
pour  nourrir  les  meilleurs  chevaux  de  Gaule,  et  tels  qui 
surpassent  les  espagnols  en  force  et  dextérité.  (Bellefo- 
rest,  Cosmoyr.  Gascogne,  t.  I,  col.  267.) 

11  y  a  tant  de  chevaux  en  cesle  islc  (de  Sardaigne)  que 
plusieurs  sont  -auvages  et  n'ont  point  de  maistres,  de 
sorte  qn'on  a  des  plus  beaux  à  lion  marché.  Et  combien 
qu'ils  ne  soyenl  pas  si  hauts  que  ceux  d'Âlemagne,  d'Es- 
pagne et  d'Italie,  toutes  fois  ils  ne  sont  pas  moindres  en 
en  force,  agilité  et  beauté'.  (Ibid.,  t.  Il,  1.  2,  col.  82i.) 

1644.  —  Tripoly,  Tunis,  Alger,  le  grand  Caire...  d'où 
elle  (Marseille)  amené  les  chevaux  barbes,  recherchés  des 
gentilshommes  français  pour  leur  vitesse  qui  leur  estavan- 
tageuse  eu  guerre.  (Coulon,  Les  rivières  de  France,  t.  II, 
p.  210.) 

KOBES 

Parmi  les  variétés  1res  nombreuses  de  la  robe  du 
cheval,  quelques-unes  sont  peu  ou  mal  définies.  J'in- 
siste 'loin-  à  dessein  sur  les  explications  qui  trou- 
venl  ici  leur  place,  sans  préjudice  île  celle  qu'elles 
occupent  à  leur  ordre  alphabétique. 

Baucent.  Qui  porte  aux  jambes  îles  balsanes  blan- 
ches. 

Liart.  (iris  ri  gris  pommelé. 

Rouan.  Rouge  vineux  produit  par  un  mélange  de 

gris  e|  île  liai. 

Vûir.  A  robe  diversifiée  de  deux  tons  par  plaie-; 
blanc  et  len  mi  blanc  el  noir.  Ce  nom,  donné  tar- 
divement à  la  disparité  de  couleur  des  yeux  du  che- 
val, désignait  au  moyen  âge  les  tavellures  de  la 
robe,  quelles  qu'en  fussenl  les  dispositions.  Tel  est 
le  cheval  de  Clarion  dans  le  roman  de  Fierabras. 

Le  Guide,  dans  le  plafond  du  palais Rospigliosi  à 

Rome,  ei  le  Guerchiii  à  la  villa  Ludovisi,  dans  I -s 

c positions  de  l'Aurore,  mu   tous   deux  attelé  le 

char  du  soleil  de  chevaux  vairs,  parti  bai  et  blanc, 
ce  qui  prouve  qu'à  celle  époque  on  considérait  en- 
core comme  excellente  la    variété   de    celle    robe, 

ans   doute  à  cause  de  -a   racolé. 

610.  —  Badiuffi  autem  antiqui  vadium  dicebanl  quod 
i  util  cetera  animalia  fortins  vadat.  Ipse  est  ci  spadix 
qie-ui  phœnicatum  vocant,  etdictus  spadix  a  colore  palmcc 
qui 1 1 1 1    padicam  vocant. 

Glaucut  irei i  veluli  pictos  oculos  habens  et  quodam 

colore  perfusos,  non  glaucum  vetercs  dicebanl  album. 

GtlVUI  autem    ne- h  nu  .  COlor  est    su  lia  lin  dus. 

Gullatiit  allias  nigrit  inlervenienlibus  punclis. 

liiltu  autem  et  albui  invicem  sibi  differuul;   i 

albui  i  1 1 1  r  i  quodam  pallore   oit,  candidus  voi' veu    cl 

pura  lucc  pei  fu  u 

«    dii  i"    quia  ex  candido  colora  ol  nigro  est. 
Scutulatut     •■   itus  propter  orbes  quo     babcl  candidos 
iiiti-r  purpura 

l ,'/  "i  i  id  i  ia  liabcl  i  aloi  um  impai  ium,  Qui  autem 
al  boa  i  mi pede    liabenl  pctali  ippcllnntur,  qui  rrontom 

'il  VUlgO  gaiiraoeiu  di il.  (El  .un-io  idem 

qu  id  "i ici    ii  colon ■ 

ffii  U  u       itom  >   i  i a  pm  c  ira. 

lictu    q i    il  col  ic  ejus  de  asino,  idem 

i/"": on  ni  ci  i   I    nigrum  enim  G il  v  i ipov  vocant. 

lin     i    i  :.  C.  I.) 

\    i aso                      i  a       ..iii.i.i'   veut  ie- . 
Oi lient  il  lu  '-i  fal    si  II  | 


L'un  costé  avoit  blanc  plus  que  n'est  Hors  en 

|pré, 
Et  l'autre  avoit  plus  roge  que  charbon  aluiué 
Le  keue  paonace,  le  bu  en  haut  levé, 
plus  menu  que   pietris  est  li  cevaus  gietés, 
La  cuisse   grosse  et  code,  les  pies  plas    el 

(coupés, 
Et  ot  droite  t'eskine  et  les  crins  acesnés, 
Petites  oreilletes,  maigre  cbief,  ample  nés. 
Molt  ot  large  In  pis,  les  ex  et  viii  s  et  clers, 
Tout  estoit  comme  pie  par  devant  vaironnes. 
La  sèle  fu  d'ivoire  dont  il  fu  ensclés 
Et  de  .mi.  fors  chaingles  fu  li  cevaus  cliain- 

[glés. 
Li  estrier  turent  d'or,  rices  fu  li  poitrès 
C.  campanètes  d'or  i  pendent  de  tous  lès. 
{Fierabras,  v.  1104.) 
Mil0  s.     Avoit  un  palefroi  molt  riche. 
...  Vair  eit  et  de  riche  color. 
La  semblance  de  nulc  fior, 
Ne  color  c'on  sceut  descrire; 
Ne  sauroit  pas  nus  nom  estire 
Qui  si  fust  propre  en  grant  biauté. 
(Huon  Leroy.  Le  vair  pale froy.  Méon,  Fabl.,  t.  I,  p.  170.) 
V.    1260.     Et  le  père  a  ehevax  à  chascun  .1.  donné, 

Et  furent  luit  ferrant  .et  par  liens  pommelé. 
(Ooon  de  Maience,  V,  J 1401.) 
I2S5.  —  En  color  consire  le  bai  ou  ferrant  pomelé,  ou 
mur,  ou  blanc,  ou  rerviii,    ou  vairon,  ou  d'autre   manière, 
s, 'loue   ce   que   tu   porras   eslirc  meillor  et  plus  avenahle. 
(ISruiielto  l.atini,  Trésor,  1.   I,  eh.  188.) 
1280.         Là  furent  destrier  à  lagan, 

Cil  prent  ferrant  el  'il  moriel 
Et  cil  vairon  et  cil  sériel 
Et  cil  liart  et  cil  bauçant. 
(Ph.  Mouskes,  f»  185.) 
1302.  —  Un  roncin  liait  estclé  au  front,  haussant  don 
pié  senestre,  marché deun  Ketde  une  Deurde  li/.,  10  I.  p. 
[Cpte  de  Ribecourt,  Arch.  du  Pas-de-Calais,  A,  1791.) 

1328. —  Brun  bay  bauçant,  liart  bauchant,  morel  hau- 
chant,  gris  pommelé,  morel  blanc  entre  "2  narines,  liart 
pommelé  blanc  entre  2  narines,  griz  moussons,  bay  jambes 
noires,  bay  nauchaht  4  piez  blans,  bay  estellé,  liart  mous- 
seus,  brun  bay  estellé,  cous  griz  jambes  noires.  {Etat  des 
chevaux  perdus  a  la  bataille   île  Cassel.   Chevalier,  Choix 

de  docum.  inèd.  s.  le  Dauphiné,  p.  33.) 

1351.  —  liai  brun  poil  estoillé  par  devant,  gris  pom- 
melé, brun,  tout  noir,  liart,  tout  n  orel,  bai,  obscur. 
(Monstre  de  Aymartde  La  tour.  Muret,  llist.  du  Dauphiné, 
t.  i,  p.  216.; 

I  377.  —  A  la  chapelle  descciidi  l'empereur  (Charles  IV), 

et  lu  monté  sur  le  destrier  que  le  roj   lui  ol  envoyé,  le 

quel  est'iii  morel,  ei  s  inblablement  fi mté  son  lils;  et 

ne  fu  mie  sans  avis  envoyé  de  celluy  poil,  car  les  empe- 
reurs, de  leur  droit,  quand  ils  entrent  es  bonnes  villes  de 
leur  seigneurie,  uni  accoutumé  estie  sur  chevaux  blancs... 

Ail'iul,  de  son  palais  parti  le  roy,  moulé'  sur  un  grand 
patefroid  blanc,  aux  armes  de  t'rance  richement  ahillié. 
(Christine  de  l'isan,  Vie  de  Charles  V,  296.) 

1530.  —  De  bail  brun,  d'alezan,  de  gris  pommelé,  de 
poildi  rat,  de  cerf,  de  rouen,  de  vache,  do  eencle,  pecile, 

de  pie  el  il,'  | r.    {duri/ailtlnl,  1.    I,   Cil.    12,  p.  70.) 

1572,        .le  voudroj  scavoir  quel  poil  est  à  louer  et 

quel  à  hlisnier,   puisque    les   experts  escuyei's  sont  d'advis 

que  par  le  poil  on  juge  de  la  bonté  ou  du  peu  de  valeur 

,|e   ces   hesles. 

...   La  couleur   fauve  rend    le   cheval    prest,    hardy, 

Prompt,  mais  non  de  grande  force i  ainsi  comme  les 

fau veaux  coulouroz  ou  obscurs  sont  tousjours  capricieux, 
■auteurs,  robustes  et  gentils  de  leur  naturol,  les  |ilus 
dors  aussi  n'onl  gnrd  d'approcher  de  leur  valeur  el  géné- 
rosité.., Le  grisou  argenté,  ayanl  le  lustre  du  poil  moslé 
do  i donne  siguiflunce  qu'il  a  l'esprit  vif  el  purifié  au 

sang.  .  .   La  couleur  uoue  rend  un  cheval  iiii'!.iiit'lni|n|Uo  et 

souvent   do  mauvaise  comploxion  et,  quoy  qu'on  die  en 

•  'on o  provorbe,   qu' iheval  moreau  est  tout  hou  on 

i"oi  mauvais,  parlanl  de  ceux  qui  seul  noirs  comme  un 
corbeau,  i  g  i  ce  qu'il  \  en  □  peu  qui  no  soyenl  léger  . 
vifs,  agiles,   prompts  el   superbes...    estans    niarquos  do 

blanc   au  i i  ol    uiv  i is.  il-  se  fonl  cognoislra  | 

boni  'u  toute  entreprise.  (Bolleforost,  Agriculture  de 
Gallo,  18"  Joui  née,  p.  -Jt">  I . 


CHËVEC1EL 


367 


x  UiIKTES 

Le  culte  de  Saint-Éloi,  pair les  maréchaux  et 

des  orfèvres  était,  au  moyen  âge,  l'objet  d'une  dé- 
votion très  populaire.  On  l'invoquai!  pour  la  con- 
servation des  animaux  domestiques  ii  des  chevaux 
en  particulier. 

1508.  —  A  Jehan  Charbonnier,  Iruictier  de  la  maison 
du  roy,  pour  son  pavement  d'un  cierge  de  cire  puisant 
7  1.,  qu'il  a  livré  dur. ml  le  mois  de  décembre  aux  mares- 
chaulx  dud.  sr,  | '  servir  à  faire  les  offrandes  des  che- 
vaulx d'icellui  Sr,  devant  l'imnige  mons.  S.  Esloy,  afin 
que  led,  Sr  soit  intercesseur  envers  Dieu,  les  préserver  el 
gardei  iceulx  chevaulx  de  m. il,  35  s.  t.  | Même  fourni- 
ture .m  mois  de  juin  suivant.]  [Cpte  de  l'écurie  du  roi, 
t  s:, 

CHEVAL  d'orfèvrerie.  —  Deux  des  textes  ri- 
joints  mit  trait  à  l'orfèvrerie  el  à  l'émaillerie  pari- 
siennes des  premières  années  du  w  siècle.  Le  pre- 
mier décrit  un  objel  relatif  à  la  chevalerie  de  Char- 
les VI  ri  fui  donné  au  roi  par  Isabeau  de  Bavière.  Ce 
chef-d'œuvre  de  l'art  français,  emporté  eu  III'.  en 
Allemagne,  par  Louis  de  Bavière,  frère  de  la  reine, 
est  conservé  sous  le  nom  de  Goldene  Kossel  (pelil 
cheval  d'or)  dans  l'église  de  Notre-Dame  d'Altœlting  ; 
il  a  été  reproduil  en  gravure  dans  les  Annales  ar- 
chéologiques île  Didron,  i.  XXVI,  p.  119,  el  en  chro- 
molithographie dans  l'ouvrage  du  baron  d'Aretin 
sur  les  monuments  royaux  de  la  Bavière. 

Le  second  objet  Ggure  en  141,6  dans  l'inventaire 
du  due  de  Guyenne;  c'esl  une  pièce  analogue  à  la 
précédente,  mais  donl  il  ne  reste  que  la  description. 

V.  1405.  —  lu  ymaige  de  Nusirc  Dame  qui  tient  son 
enfant,  assis  en  un  jardin  faiet  en  manière  de  traille... 
Et  au  dessoubz,  au  las  de  l'entablement  a  un  cheval  es- 
inaillé  de  blanc,  et  a  la  selle  et  le  li  irnois  d'or  et  un  var- 
let  esmaillé  de  blanc  et  de  bleu  qui  le  tient  par  une  main 
par  la  bride,  et  en  l'autre  inein  un  baston;  et  poise  envi- 
ron 18  marez  d'or.  Et  en  l'entablement  sur  quoi  les  choses 
dessusd.  sont  ordonnées  poise  environ  30  m.  d'argent  doré; 
et  fut  donné  par  la  roine  au  roy  le  premier  jour  de  l'an 
MOI.  [Inv.  des  joyaux  de  ^hurles  17.  f   •-!.) 

1416.  —  Un  bel  cheval  d'or  esmaillé  de  blanc,  et  un 
varlet  qui  le  inaine,  par  la  bride,  garny  led.  cheval,  et  la 
celle  ci  le  poitral,  culière,  bride  et  varlet,  de  97  perles 
par  tout,  de  23  balais  et  21  salirs!  et  à  la  teste  dud.  che- 
val, une  gros  rubis  et  ung  gros  dvaniant  à  escusson,  et  ou 
chanfrain  2  dyamans  à  pointez;  et  en  lad.  celle  dud.  che- 
val, a  un  camayeu,  et  a  led.  varlet,  en  son  chapel,  un 
petit  grain  de  ruby.  Pesant  ensemble  23  mars,  prisé 
6312  le.  (/iic.  des  joyaux  nu  duc  de  Guyenne,  p.  307.) 

1496.  —  A  maislre  Alain  Le  Cozic,...  pour  sabloner 
et  néteier  le  cheval  d'argent  que  donna  le  roy  de  Cyprès 
à  l'esglisc,  I  s.  1  d.  (lie/j.  de  la  cathédr.  de  Tréguier, 
p.  138.) 

CHEVAL  DE  nuis.  — Jeu  et  exercice. 

1556.  —  Ileiny  quart  veloux  rouge  ciamoisy  haulte  coul- 
leur.  à  16  1.  l'aulne,  pour  faire  caparasson  à  ung  petit 
fin  il  .le  bois  que  lad.  dame  (la  reine)  donna  à  .Mgr  le 
duc  d'Orléans  son  fils. 

...  lu  s.  t.  pour  5  aulnes  de  coste  jaulne  el  rouge  par 
moitié,  pour  servir  à  faire  ftllelz  à  -  petitz  chevaulx  de 
h"îs  painetz  qui  trainnent  2  pièces  d'artillerie  que  lad. 
dame  a  donné  a  Mr  d'Orléans  pour  ses  estreunes.  [Argen- 
terie de  la  reine,  f"  1  et  13.)     ■ 

1565  —  Pour  ung  cheval  de  bois  couvert  de  toille, 
amply  de  loing,  pour  servir  aux  pniges  à  aprendre  à  vol- 
tiger, m  |,  (Cpie  de  l'écurie  du  roi,  f'  i".i 

1648.  —  C'estoit  là  Constantinople)  le  beiran  des  Turcs, 
qui  consiste  en  joye,  promenades,  yvrongneries,  à  brans- 
ler  dans  une  escarpolette  dressée  au  mi  lieu  îles  places 
publiques,  et  à  tourner  assis  dans  des  sièg  is  façonnez  en 
petits  chevaux  qui  pendent  de  divers  basions  croisez  el 
liehe/  en  han 1 1  d'un  grand  pieu  autour  duquel  un  homme 
lait  tourner  c  :s  basions,  et  par  conséquent  tous  ceux  qui 


sont  assis  iiiv  sièges  qui  en  pendent.  [Voyage  de  Monco- 
nys,  i.  I.  p.  i  15.) 

CHEVALET.  Vffûl  pour  les  grandes  arbalètes 
à  lotir.  —  Assemblage  de  charpente  sur  lequel  sont 
disposées  l<>  pièces  de  position.  Les  canons  du 
\\  siècle,  qui  n'appartiennent  pas  à  l'artillerie  rou- 
lante, suni  montés  sur  des  chevalets  munis  d'un 
are  de  pointage  formant  crémaillère  el  quelquefois 
pivotant  sur  un  quarl  de  cercle  placé,  en  couche. 

1430.  —  2  chevalos  de  hovs  à  mettre  à  peint  arbali 
(Inv.  de  la  Bastille,  i 

1436.  —  il  cjievalès  à  3  pies  pour  6  veuglaires.  [Ci  tes 
de  la  commis,  de  Lille.  Uenrard,  Hlst.  de  l'artill.  en  Bel- 
gique, p.  175.) 

1452.  —  Pierre  Charpentier,  canonnier  du  roy  noire 
sire,  confessa  avoir  eu  et  receu. . .  la  somme  de  36  I.  pour 
av"ir  fait  dresser  les  chevalès  de  -'I  grosses  couleuvrines 
de  enivre.  Quittance,  àp.  Mooteil,  x\   s.,  ni  t.  23,  n  île  89  I 

CHEVALET  d'habits.  -  On  suspendait  ordinai- 
rement les  habits  à  des   tringles  de  bois  Gxées  aux 

murailles  par  leurs  extrémités;  mais  le  chevalet, 
dont  il  est  parlé  en  1583,  esl  un  tréteau  long  qui 
aujourd'hui,  n'a  d'usage  que  pour  poser  des  harnais. 

1342.  —  Et  si  devez   pendre  vos  dras  à  une   perche 
chest  à  «avoir,  mantiaux,  surcots  et  cotes,  bouches,  clokes 
et  porpoints,  vos  cotes  fourrées  et  vos  dras  d'iver  cl  d'esté. 
(Michelant.  Le  livre  des  mestiers,  p.  G.) 

1583.  —  Ung  chcvallet  àestandre  habitz.  [Inv.  d'Anne 
de  Xicolay.) 

CHEVALIER  DE  LA  KER.  —  Au  XVT  siècle,  dit  .lai 
dans  son  Glossaire  nautique,  l'usage  était  de  faire 
chevaliers  les  hommes  qui  passaient  la  Ligne  pour 
la  première  fois.  Cette  cérémonie,  où  l'on  doit  voir 
peut-être  l'origine  du  baptême  sous  la  Ligne,  était 
l'occasion  d'une  fête  solennelle  à  bord  du  navire  où 
l'on  faisait  îles  chevaUer  . 

I  529.  —  Le  II"  au  malin,  furent  faits  chevaliers  environ 
cinquante  de  nos  gens,  cl  eurent  chacun  l'accolée  en  pas- 
sant sous  l'équatenr  (pour  la  1"  fois)  et  fut  chantée  la  mes 
de  Suive  sanctaparens,  à  notes,  pour  la  solemnité  du  jour, 
et  prismes  un  grand  poisson  nomme  alhatore  et  des  bonites 
donl  lut  fait  chaudière,  pour  souper  en  solemnisant  la 
fête  de  chevalerie.  (Journ.  du  voy.  de  Parmenlier,  ap. 
Jal,  Gloss.  liant.,  p.  167.) 

CHEVEÇAILLE,  CHEVÈCE,  CHÉVECEURE.  —  Dans  le 
harnais  :  ce  qui  sert  de  monture  à  un  murs  île  bride. 
rians  le  costume  :  ouverture,  collet,  ornement  sur 
le  bord  d'un  capuchon  ou  sur  l'encolure  d'une  che- 
mise. Voy.  Chavessure. 

V.  1200.  Et  du  peliçon  se  merveille, 

Dont  la  chevesce  est  en  travers. 

Et  si  la  vestoit  à  l'envers, 

Estroite  en  esleit  la  chevesce. 

[Renaît,  v.  I3U6.) 
V.  1250.  Les  reisnes  furent  de  soie  de  Sardis, 

La  chieveçaille  de  vingt  cordons  eslis 

A  fil  d'argent,  bien  l'ail,  tresgeys. 

[Ogier  le  Danois,  v.  112 

1300.         Et  se  ne  li  seuil  pas  mal, 

Que  sa  chevesaille  ierl  overte 
Et  >a  gorge  si  descoi  m  le, 

i  Rom.  de  lu  Rose,  v.  1 176.  i 

1408.  —  A  Denisot  de  Baugis,  chasublicr,  pour  une 

chevesailles  d'orfrois  de  soie   tuerse   el    d'or   de  Cbippre 

fais  à  tavelle,  qui  a  esté  mise  cl  assise  par  lui  autour  du 

colet    de  la    caasuhle   d'icelle  chappelle  i.lu  rmi,    Iti  s.  p. 

(29*  Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart,  P70,  v«.) 

CHEVECIEL,  chevecier.  -  Garniture  du  chevet, 
pièce  de  tenture  d'un  lit  d'apparat;  dans  la  literie 

c'esl  le  traversin  ou  l'oreiller  à  reposer  la  télé. 


368 


CHEYECIEL 


I  2S0.        Li  keulc  fu  par  ilevison 

Faite  de  soie  et  d'auketon; 
D'un  brun  pale  le  kavcruel. 
Et  d'un  blanc  cainsil  li  lincuel. 

(Blancandin,  v.  1555.) 
V.  I  260.  >'e  demandent  pas  queute,  mais  la  terre  adurcie. 
Linccux,  ne  quevecex,  ne  soie  d'Aumarie. 
(Lu  conquête  de  Jérusalem,  v.  186.) 
XIII'  s.       Atant  vers  li  chevès  se  trait. 
Sa  main  mist  sor  le  chcveçuel, 
Et  tret  arriére  le  lincuel; 
Si  voit  la  gorge  blanche  et  bêle, 
Et  la  poitrine  et  la  îuamèle. 
(Le  boucher  d'Abbeville,  Méon,  t.  IV,  v.  "250.) 
1316.  —  Pour  la  chambre  de  la  Toussains,  dont  le  cbe- 
vecicr  est  vert,  bordé  d'une  bordure  de  soucie  tout  entour, 
de  compas  des  armes  de  France  et  de  Mgr  de  Vallois,  de 
Mgr  d'Evreus   et  de   Mgr   de   la  Marche,   tenant  'J  aunes 
quarrées,  15  s.  l'a.,  valent  0  1.  15  s.  (Cple  roy.  de  Geoffroi 
île  Fleuri,  p.  17.) 

1342.  Vos  keinisi's  mettez  sons  le  cavecheul  du  lit. 
(Le  livre  îles  métiers,  édit.  Micbelant.  p.  6.) 

1482.  —  Ung  acs  connue  un  chcverseul  île  chaslit. 
lArch.  JJ.,  "207,  pièce   150.) 

CHEVELIRE.  —  Passementerie,  galon. 

1724.  —  Une  cliappe  de  velours  violet  eizelé,  à  fond 
d'or,  les  offroys  de  moire  d'argent,  garnis  d'une  chevelue 
d'or.  Au  chaperon  est  une  frange  d'or,  bonne,  (/ni),  de 
l'égl.  de  Lyon,  n°  66.) 


CHEVESTRE. 


Licol  ;  en  termes  de  chasse  :  lacet. 


I  387.  —  Après,  li  vueil 
nière  de  laz,  comme  sont 
menue,  pouches  et  bourses 
ton  l'hebus,  ch.  25.  | 

1398.  —  Pour  '2  cheve 
rordouan  vermeil,  garniz  d 
dorées,  pour  les  chevaux 
(Cpte  d'hôtel  de  lu  reine, 

1445.  —  Art.  15.  Les  ch 
de  une  braise  et  demie  de 
ensemble  5  li  v.  (Stat.  des 

CHEVET,  (image  de 


aprendre  de  lascier  toute  ma- 
roiz  pour  grosse  beste,  ou  pour 
,  pauiaulz,  las,  ebevestres.  (Gas- 

slres  neufs  couvers  de  cuir  de 
e  longues  régnes,  et  les  bouches 

le  litière  (de  la  reine),  32  s.  p. 
par  J.  Leperdrier,  F  "24.  ) 
evestres  appellées  licouls  seront 

Inug,  et  en  pèsera  la  douzaine, 

cordonniers  d'Angers.) 


Le 


s    nuages    de 


le  chevet, 


\  \  Image  de  chevet  montée  tn  argent  iori 

[rgenterie  de  Ut  collégiale  de  Vaubeuge. 


peintes  ou  sculptées  se  rencontrenl   rarement   en 

place  dans  les  miniatures  du  moyen  âge;  leur - 

plni  était  néanmoins  fréquent.  Ces  tableaux  porta- 
tifs, de  petite  dimension,  presque  toujours  cloants, 
c'est-à-dire  à  volets  formant  diptyques  ou  triptyques, 
étaient  des  pièces  d'une  exécution  très  soignée. 
Leurs  cadres  en  orfèvrerie  sont  quelquefois  suspen- 
dus à  des  chaînes  réunies  par  une  belière.  Tel  est, 
du  moins,  l'émail  autrefois  conservé  dans  le  Irésor 
de  la  collégiale  de  Maubeuge. 

1351.  —  Hue  l'ouieel,  pour  un  coffret  couvert  de  cuir 
houllv,  armoié  de  France,  fermant  à  clef,  à  mettre  et  por- 
ler  uns  tableaux  que  le  roy  met  à  son  cbevais,  6  1.  (C'/i/e 
roy.  d'Et.  île  La  Fontaine,  f°  13  v°.) 

1516.  —  Una  ancona  grande,  di  argento,  adornata  di 
petre  moite  cum  le  aperture  sue  inlagliate  di  ligure  in 
fngliami  et  cum  l'arma  délia  S'  in  cinia  et  e  cosi  da  teuire 
in  capo  al  letto.  (Inv.  lie  Lucrèce  Borgia,  p.  36  ) 

CHEVEUX.  —  L'histoire  de  la  chevelure  est  un 

corollaire  de  celle  du  costume.  Je  n'ai  à  présenter 
ici  que  des  remarques  sur  certain  type,  considéré 
au  moyen  âge,  surtout  pour  les  femmes,  comme 
celui  de  la  beauté.  A  celle  époque,  nul  n'esl  réputé 
beau,  s'il  n'a  une  chevelure  blonde.  C'est  celle  des 
héroïnes  de  tous  les  romans  de  chevalerie  et,  dans 
nos  régions  occidentales,  les  cheveux  noirs  inspi- 
raient, comme  dit  Joinville  à  propos  des  Sarrasins, 
une  certaine  horreur,  aussi  conviennent-ils  au  por- 
trait de  l'avariée  tracé  par  un  de  nos  anciens  poêles. 
La  couleur  noire  était  au  contraire  très  appréciée 
en  Orient,  aussi  y  voyons-nous  apparaître  dès  le 
Vf  siècle,  au  rapport  de  Maçoudi,  l'arlilice  des  tein- 
tures. Au  XIVe  siècle,  il  esl  adopté  dans  les  pays  latins, 
pour  d'autres  elfcis  et  concurremment  avec  la  mode 
îles  faux  cheveux.  Jusqu'à  la  lin  du  \\  r  siècle  la  cou- 
leur blonde  des  cheveux  conserva  un  certain  carac- 
tère d'élégance  aristocratique  que  les  dames  de 
Venise  s'assuraient  alors  au  prix  de  soins  aussi  pa- 
tients que  peu  salubres. 

943.  —  Anonchirwan  (Chosroès,  531-579),  roi  de  l'erse, 
lit  venir  de  l'Inde  le  jeu  d'eschecs  et  une  teinture  noire 
nommée  hindi,  qui  coloroit  les  cheveux,  jusqu'à  la  racine, 
d'un  noir  brillant  et  ineffaçable.  (Maçoudi,  Les  prairies 
d'or,  t.  Il,  p.  203.) 

V.  1270.  'faut  par  estoient  crespe  et  blonde, 
'faut  de  si  liiaus  n'avoit  el  monde. 
Ces  clieveus  si  crespés  et  biaus 

Fist  coper  sainte  Elysabiaus. 
(Rutobeuf,  ViedeSte  Elisabeth,  t.  n,  p.  208.) 
xiii'  -.       I.e  col  et  lonc,  nervu  et  gresle, 

Noirs Cheveus  dont  l'un  l'autre  meslc. 

(/.«  mort  île  Largèce,  Ibid  ,  addit.,  p.  173.) 

1302.  I.èdes  geul  (les  sarrazins)  et  hideuses  sont  à 
regarder,    car  1rs  i'he\eus  des    lestes   el    des    barbes   sont 

louz  noirs.  (Joinville,  édit.  IV.  Michel,  p.  180.) 

V.  1360    Se  des  l'hevcx  n'as  à  planté, 
Tantôt  ara  un  ehiefeulé 

De  chanv re  ou  d'autre  foureure 
Ou  d'estrange  cheveleuro. 
Maintes  faims  de  cen  s'atendenl 

As  inerrlnei  s  qui  imiiil  chier  lor  \enilent. 

i.ur  ne  puei  apercevoir, 

Ne  la  mencl ge  no  le  voir. 

Les , mires  sont  ospès  couchiez 
Ki  en  [nur  chaperon  muchisz, 

Si  que  ni'ill  ne  Suit   par  leur  COUpOS 

s''ii  ont  chief  de  cunvro  ou  d'estoupes, 

.  .  .Faine  qui  poi  de  clieVClurO  porte, 

Doit  métro  garde  à  sa  poi  lo, 

i  i ni  que  i  Ile  oil  ■> 

DI i  que  elle  est  hors  aléo. 

(ta  clej  d'amour,  p.  1)3. 


CHEVRETTE 


369 


1371.  -Pourquoy,  mes  belles  filles,  je  vous  pry. . .  ne 
rapetissez  VOS  sonnai/,  ne  fronts,  ne  anssy  à  vos  cheveux 
Ile  mettez  q  u  «*  les^i  \  i*  '.'  Car  vous  Iroinerez,  de  divin  nu- 
racle,  en  l'esglise  Nostre  Dame  de  Rochemadour,  plusieurs 
[resecs  de  dames  el  damoiselles  qui  s'esloient  lavées  en 
vin  cl  en  autres  choses  que  eu  pures  lessives,  à  tant  que 
elles  curent  Lut  couper  leurs  tresees.  qui  encore  y  sont. 
[Le  chevalier  de  la  Tour,  p.  Ili.  i 

V.  1375.  Que  famé  est  trop  folle  musarde 

Qui  forre  sou  chiefet  se  farde 

puni'  plère  an  monde. 

Famé  n'est  pas  de  péclné  monde, 

Qui  a  sa  rrine  noire  ou  blonde 

Selonc  nature, 

Qui  i  met  s'entente  et  sa  cure 

A  ajouster  .1.  l'orreure 

Au  loin-  des  trèces, 
(Le  dit  des  comètes,  Jubinal,  Jongleurs  et  troue,  p.  87.) 
xivo  s.  —  ,4i/  faciendum  capillos  canos  et  albos.  —  Pur 
bloundy  chevus,  pernez  escorche  de  noyer  de  l'entre  deus, 
et  escorche  le  pome  grenelle  et  gaude  et  saflïayn  et  moun 
de  l'euf,  et  broyés  ensemble,  et  le  mettez  quy  jre]  sur  le 
feu,  de  une  quart  de  vyn  blaunk  ou  en  plus;  et  le  fêtes 
quire  jesques  à  la  nioytié,  et  pus  les  otés  et  le  colés; 
el  du  cler  vous  laves  les  chevus  sovent,  et  les  enseyehés 
counlre  le  feu;  et  en  sy  devendra  bloyde  et  chanues. 
itjuentises  bones  et  esprouvé.  L.ttr.  îles  ms.  île  la  biblioth. 
■  l'Edimbourg.  P.  Meyer.  Arch.  des  miss,  scientif.,  t.  IV, 
p.   110.) 

I40S.  —  A  Jehanneltc  Lahaussière,  ouvrière  d'atour, 
...  pour  chevenlx  qu'elle  a  livrez  pour  la  rovne,  il.  16  s. 
Pour  "2  paires  d'attours  pour  elle,  -l  1...  Pour  une  paire 
de  templestes  pour  mad.  de  Bretaigne,  8  s.  Pour  un  attour 
au  long  pour  mad.  Michielle,  tO  s.  Pour  une  paire  de  tem- 
plesles  crespées,  l  s.  (Argenterie  de  la  reine,  'i'  Cote  de 
■I.  Leblanc,  t>  129.) 

1464.  —  Un  homme,  quant  il  lia  grant  liabundance  de 
cheveux  en  la  leste,  il  doit  faire  prendre  de  l'eaue  chaude 
et  les  tremper,  et  puis  un  bon  rasoer  bien  trenchant  et 
les  faire  osier;  car  beaucoup  de  nuisenient  ils  font  à  la 
teste,  ordures  ils  eiV'U'Ii  >nt.  poulx,  landes,  crasse,  leigne, 
sueur  et  plusieurs  douleurs  font.  Pour  ce,  folastres  sont 
ces  cuideraulx,  au  cul  descouvert,  qui  si  grans  clieveulx 
portent  et  à  si  grant  habunde  qu'ils  leur  entrent  jusques 
au  dos  par  derrière,  par  devant  leur  couvrent  le  front  jus- 
ques es  yeux,  et  es  COStés  ont  les  oreilles  couvertes.  (Pierre 
des  Gros,  cordelicr,  Le  jardin  des  nobles,  f  30,  Biblioth. 
Richel,  ms.  fr.  u   193.) 

1558.  —  A  une  fille  qui  avoit  apporté   ses  cheveulx   a 
la  roine,  i  testons,   dont    lad.  daine  lui  a   lait  don,  ii  s. 
K  d.  t.  [autre  mention,  lit  s.,  autre  5  s.  |  [Cptes  de  Cathe- 
rine de  Médicis,  f'  4-1,  56  v   et  57.) 
V.  1580.  Vos  cheveux  ja  grisons,  blondis  par  artifice. 
(Et.  Tabourot,  Rec.  des  poètes  franc.,  t.  V,  p.  391.) 
1582.  —  La  beauté  des  cheveux  ides  femmes)  est  telle 
...  à  scavoir  :  qu'ils  soient  longs,  déliez,  crespus,  frisez, 
copieux,  de  couleur  blonde  comme  l'or  et  fort  reluisans. 
Les  cheveux  crespus  plaisent  fort  aux  damoiselles,  ceux 
principalement  qui  rouvrent  les  tempes  et  environnent  le 
front. . .  Aucunes  se  servent  de  l'ers  chauds  pour  les  frizer, 
autres  de  quelques  instrument  ions  en  verre,  du  quel  elles 
les  entortillent  et  dorment  ainsi  toute  la  muet  ;  autres  les 
frottent  soir  et  matin  et  les  entrelassent  ensemble  avec  un 
linge  chaud. 

La  plus  belle,  plus  plaisante,  plus  agréable  et  plus 
souhaittée  conleur  des  cheveux,  tant  en  la  femme  qu'en 
l'homme,  est  la  couleur  blonde. 

la  couleur  rousse  n'esl  trouvée  louable  ni  agréable... 
è^  cheveux.  (Liebaut,  L'embellissement  du  corps  bumaiii. 
1.  -1,  p   250  a  283.) 

1595.  -  Adiante  ou  cheveux  d.-  Vénus.  Il  s'appelle 
polytricum,  comme  qui  dirait  fort  chevelu,  pour  la  pro- 
priété qu'il  a.  tant  de  faire  venir  les  cheveux,  que  d'eui- 
pescher  qu'ils  ne  tombent,  ans  quelz  il  apporte  aussi 
quelque  heauté ;  d'où  vient  qu'on  l'appelle  callitricum  ou 
cheveux  de  Vénus. 

Les  daines  italiennes,  et  particulière ut  celles  de  Cène-. 

S'en  servent  peur  taire  la  lexive  dont  elles  se  lavent  sou- 
vent la  teste,  et  puis  l'essuyent  non  autrement  que  s'expo- 
sans  aux  anlens  rayons  du  soleil,  appelans  telle  action  : 
far  la  Inonda.  (Dinet,  Les  Hiéroglyphes,  I.  2,  p.  201.) 

CHÈVRE,  chevreau,  CHEVROT1N.  —  Si  l'industrie 


lerne  a.  par  suite  'le  Ja  facilité  'les  transports, 

abandonné  l'usage  'les  outres,  elle  a  du  moins  con- 
servé les  applications  anciennes  des  peaux  'le  chèvre 
et  de  chevreau  à  la  chaussure,  à  la  ganterie  el  à 
la  maroquinerie. 

\.  1300.  —  Ile  leur  cuir  (des  chevreaux  de  lait)  est 
faict  très  bon  parchemin  et  noble  chaulcement  à  gens  dé- 
licieux. 

De  leurs  peaulx  (de>  chèvres)  "H   fail    1res  1 

souliers  et  selles  à  chevaulx.  (P.  des  Crescens,  I.  9,  ch.  77 
p.  138.) 

1359.  —  Que  nul:  ne  laitue  peaulx  à  aulruy,  rouges  ne 
noires,  ne  chevrotins,  se  ce  a'esl  pour  lui.  faisant  led. 
mestier.  (Stat.  des  teinturiers  de  Paris.  Ordonn.  des  rois, 
I.  III,  p.  370.) 

1398.  —  Achat  de  parchemin,  véelin,  chevrotin,  fron- 
cine,  40  fr.  (Peignot.  Catal.  de  l'anc.  biblioth  des  ducs 
de  Bourg.) 

1408.  -  Pour".'  paires  de  gans  de  chevreau  sauvaige 
conréez  en  saing  de  chappon  toul  blanc,  brodez  tout  au- 
tour  au  pris  de  ii  s.  la  paire.  |20"  Cpte  roij.  de  Ch.  Pou- 
part,  f°  00.  ) 

1455.  —  Pour  avoir  mené  de  Montpellier  à  Bourges, 
sur  ô  niuletz,  6  chèvres  d'huile  d'olive,  i  barriques  han- 
choyes,  etc...  pour  la  provision  delà  royne  eu  ce  présent 
karesme.  (Argenterie  de  la  reine,  \"  Cpte  de  ■/.  Boche- 
tel,  f  1(17.1 

CHEVRETTE.  —  Instrument  de  musique  à  réser- 
voir d'air,  composé  d'une  outre  de  peau  «le  chèvre 
que  le  joueur  alimente  en  soufflant  dans  une  pipe. 
et  d'un  chalumeau  à  anche  battante,  muni  de  nous 
pour  moduler. 


XUP  s.  —  Chevrette.  Sculpture  de  la  maison. 
des  masieiens  a  Reims. 

La  chevrette  esl  la  cornemuse  primitive  îles  Ro- 
mains, donl  parle  le  poète  .Martial  (Epigr.  ■'>.  I.  10). 
On  en  Irouve  un  exemple  dans  les  sculptures  de  la 
maison  des  musiciens  à  Reims,  el  l'usage  s'en  est 
conservé  dans  la  Bourgogne,  le  Limousin  el  le  Pé- 
rigord.   Elle   diffère   de   la  cornemuse   proprement 


XIV 


Chevrette.  Biblioth.  Richel.,  ms.  //■.,  n"  95. 


dite,  par  L'absence  îles  bourdons,  el  de  la  musette 
française  où  la  pipe  el  la  poche  à  air  sonl  rem- 
placées par  un  soul'llel. 

24 


370 


CHEVilBTTE 


1305.       Lors  r'oissiez  trompes  sonner, 

Cors,  tabourz,  flageus  et  chevrètes. 

(Guill.  Guiart,  t.  II,  v.  2940.) 

1379.  —  Des  insti'umens  doit  avoir  le  berger  avec  ses 
tlaiaux,  ]iour  soy  esbatre  en  mélodie.  C'est  assavoir,  lie- 
tel...,  musette  d'Alemaigne  ou  autre  musette  que  l'en 
nomme  chevrette.  (J.  de  Brie,  Le  bon  berger,  p.  81.) 

1388.  —  Rompy  la  pel  de  la  chieuvrète,  la  quelle  dé- 
ni oura  aud.  nninieravec  les  chalemaulx  d'icelle.  (Arch.JJ, 
132,  pièce  242.) 

1402-  —  Le  méjjestrier  qui  curuoit  d'une  chevrette... 
Il  tient  à  pou  que  je  ne  criève  la  chevrette.  (Ibid.,  157, 
pièce  192.) 

CHIBODLEUR.  —  Imagier,  sculpteur.  Ce  mol 
semble  spécial  à  la  Flandre  française. 

1392.  —  X  Willes  de  Gult,  chibouleur,  pour  avoir  l'ait 
et  entaillé  certain  ouvrage  à  la  bretesque  laite  nouvelle- 
ment, joignant  la  halle  d'eschevins,  8  1. 

1409.  —  A  Wallebain  Delacrois,  ehiboulleur,  pour  une 
vmaige  de  bos,  en  forme  de  angèle,  en  tabernacle,  par 
où  l'ordenanche  de  le  lune  passe,  et  une  estoille;  tout  em- 
ployé au  cadran  de  led.  ville,  36  s.  (Cptes  de  la  ville. 
Houdoy,  La  halle  éclievinale  à  Lille,  p.  41,45.) 

CHIEN.  —  Si  le  chien  occupe  un  des  premiers 
rangs  parmi  les  animaux  rendus  utiles  à  l'homme 
par  leur  domestication,  les  soins  dont  il  est  l'objet, 
au  moyen  âge  comme  de  nos  jours,  sont  assurément 
en  raison  inverse  des  services  qu'il  est  appelé  à 
rendre. 

Aux  mesures  spéciales  à  la  conservation  de  l'es- 
pèce,  dans  un  temps  où  les  ressources  de  la  méde- 
cine semblent  insuffisantes,  la  dévotion  de  nos  pères 
ajoute  l'usage  des  invocations  pieuses;  mais  alors 
le  chien,  même  le  plus  choyé,  n'avait  trouvé  que 
des  maîtres.  Il  était  réservé  au  xvil"  siècle  de  lui 
donner  des  panégyristes.  Nous  citons,  à  ce  propos, 
quelques  vers  charmants  (l'un  des  contemporains 
(le  Richelieu  à  l'Académie  française. 

V.  1300  —  On  s'-  doil  garder  de  aduler  chiens  pour 
bergiers,  qui  soyent  venuz  de  drapiers...  car  ils  sont  trop 
paillards  a  défendre  les  bestes.  (P.  des  Crescens,  I.  'J, 
ch.  TH.! 

1379.  —  Ce  mastin  suyt  le  berger  et  lui  lient  bonne 
compaignie  quant  il  menge  son  pain,  quoy  qu'il  soit  de  la 
deffense  :  car  tel  es!  amy  à  la  despence,  qui  ne  l'est  pas 
a  la  deffense.  (.1.  de  Brie,  Le  bon  berger,  ch.  n,  p.  75.) 

1387.  Le  gentil  chien  doit,  en  traversant  Saine, 
aboie  et  partout  sou  maistre  quicte.  I.e  mastin  ne  doit 
rien  (Tarif  d'Harfleur,  de  Frévillc,  Mém.  s.  le  comm. 
de  llouen,  t.    Il,  pièce  43.  ) 

1390-     A   Robin   Raffon,  i r  argent  i  lui  pnié  el 

baillé,  donl  il  s  lui  chanter  mu-  messe  pour  Lesd.  chiens 
limiei     el    lévriers  devant  saint   Hosmin.   Kl   pour   raire 

offi le  de  cire  et  d'argent  pour  lesd.  chiens,  pour  double 

de  mil  de  rage,  le  28  de  novembre,  20  ■-.  p. 

1 39 1 .  —Au  même...  pour  avoir  mou.'-  lous  lesd.  chiens 
r  i.ni  aud,  séjour,  en  pèlerinage  .i  lainl  Mesmct,  .-i  Mec 

avoir  tait  chanter  une  messe  | lesd.  chiens,  avec  <»', 

pom  offrit  chandelle  devant  led.  saint,  pour  doubte  de  mal 
de  rage,  le  22*  jour  de  mars,  2u  s.  p.  (Cptes  île  lu  vénerie 
,!■■  t. h, h  le    VI .  i 

1478-  A  Guill.  Merlin,  frulctier  dud,  Sgr (Louis  XI), 
pool  un  chien  de  cire  pe  anl  12  i.  de  cire,  m1"'  led.  Sgr  a 
lait  prendre  el  acheter  de  lu  y,  et  ireiiu»  lui  .  .tiVn  h  |  or- 
ientera sa  dévoc devani  Hgi    aini  Martin  de   roui 

m.  .i  ,\i l 'i  Cptei  'i'-  l'hôtel,  p.  853.  i 

1490.  —  i  n,  quarliei  de  drap  irerl  guj  pourfaire  uns 
menl  i  une  petite  chienne  de  la  onambi  <■  (du  roi), 
15  i,  I  iune. 

Une  aulne  el  demye  de  drap  gri    bureau  pour  fuire  i 

nulelle  de  l  ploz  de  i  pies  de  large,  pou(  «or 

v i''  'h  n  i  iol  de  la  foin  ioro  (forrioi  e)  a  poi  lei  pu 

lie    d<-^    i  II  qui        i    1    \i  i.  i      .1  iccllui    Si ,   au    foui    do    15  '  . 

I  le  roy    de  P    Bi  U  onnet,  I    1  v*  et  17  »°.) 
1541.  —  l'ouï   la  1 1  -  -.i,  d'un  foustre  ■>  i Ire 


chyenne  de  la  chambre  dud.  Sgr  (le  roi),  10  s.  t.  (13"6'/i/e 
roy.  de  Nie.  de  Troyes,  f°  137  v°.) 

1558.  —  A  Jehan  Lenglet,  pour  achapt  de  avaine  et 
paines  por  nourrir  les  chiens  de  cesle  ville  pendant  la 
gellée,  28  s.  (Arch.  de  Douai.  Cptes  de  la  ville,  1°  180.) 
1578.  —  Aux  hommes  députez  pour  le  recouvrement 
des  chiens  d'Artois,  d'Angleterre  et  d'autres  pays  estran- 
ges,  la  somme  de  12  000  1.  t.,  durant  le  temps  de  cesl 
eslat,  outre  l'ordinaire.  (Kroumenteau,  Le  secret  des 
finances  de  France,  p.  30.) 

1640.  —  Le  loup...  épie  ou  tend  des  embûches,  non 
seulement  aux  trouppeaux  de  menu  bétail,  mais  aussi  aux 
bardes  du  gros...  du  quel  les  dogues  ou  gros  inastins 
(doyhi  d'Iiiijhelterra),  et  d'iceluy,  le  collier  garentit  ceux 
cy.  (Coinenes,  Jttntia  aurea,  412.) 

Y.   1640.     J'aboyais  au  larron,  à  l'amant  me  laisois; 
Je  pardounois  à  l'un  et  l'autre  j'accusois, 
Et   témoignois   en    tout   mes   soins  et   mon 

| adresse. 
Ainsi  j'eus  cette   gloire   en   mes  jours  bien 

| heureux, 
D'avoir  su  contenter  mon  maître  et  ma  mai- 

[  tresse, 

Et  d'être  également  fidèle  à  tous  les  deux. 

(Cl.  de  Malleville,  Rec.  des  poètes  franc-,  t.  VI,  p.  351.) 

CHIEN  DE  MER.  —  Peau  du  squale  appelé  rous- 
sette et  plus  tard  galuchat,  du  nom  d'un  gainier  de 
Paris,  qui  fut  l'inventeur  d'une  façon  nouvelle  de  la 
préparer. 

1487.  —  Squarrus.  l'ng  poisson  qui  a  la  peau  aspre, 
de  quoy  l'en  polist  le  boys.  (Catholicon  parvum.) 

1566.  —  El  pourront...  faire  la  poignée  (des  épées, 
dagues  et  braquemarts)  de  bois  de  baistre,  de  deux  te- 
nans;  ou  faire  lad.  poignée  avalléc  d'une  pièce,  couvert 
de  fil  d'or,  d'argent,  soye,  sayette,  fouet  ou  peau  de  chien 
de  mer,  le  quel  ils  verront  estre  à  faire  pour  le  mieulx. 
(Stat.  des  fourbisseurs  et  nantisse  urs  n  'Paris.  Arch.  Reg. 
des  bann.,  t.  Vil,  I"  117,  secl.  judic,  V  12.) 

CHIFFONIÈRE.  —  Peut-être  une  marotte;  llugu- 
lio  donne  le  mot  latin  cifo  comme  synonyme  d'his- 
trion. 

1344.  —  Pour  une  chifi'onière  achetée  par  le  châtelain, 
Cte  de  lihiiz  el  donnée  au  fol  de  madame  de  Beaumonl. 
Arch .  Joursanvault,  u"  651.) 

CHIFFRE.  —  Entre  l'usage  des  monogrammes, 
ou  lettres  agglomérées,  el  celui  des  initiales  enla- 
cées, il  y  a  la  dislance  qui  sépare  les  diplômes  car- 
lovingiens  du  chiffre  de  Henri  11  el  de  Diane  de  Poi- 
tiers. La  pensée  qu'il  exprime,  prenant  au  XV"  siècle 
sa   première   forme,  a   trouvé   au    X\T'   tout    le   déve- 

[oppemenl  d'une  mode  inspirée  par  l'initiative  royale. 
Voici  quelques  exemples  de  l'emploi,  à  des  ouvrages 
d'art,  non  des  lettres,  mais  des  eliill'res  proprement 
dits. 

1467.  2  ce.  d'or  lassez  ensemble,  garnys  de  13  ta- 
bles di-  diamant,  2  escussons  et  d'un  rubis,  (/nu.  de  Char- 
les le  Téméraire,  n"  2976.) 

1536.  -  Une  chappe  de  cœur  de  drap  d'or  ligure  de 
veloux   blancq,  les  bords  brodés    d'angeles,   prophètes, 

fusils,  toisons  d'or  et  de  2  CC  lachioz  ei  i z  ensamble, 

doublée  de  satin  bleu.  (/ni),  de  Charles-Quint.) 

1595.  —  12  chiffres  d'or  à  douille  C.  Il  autres  chiffres 
d'or  taicts  à  d.oilde   C.  et   eu  F,  éinaillc/  de  vert    [lue.   de 

i,i  t  omtesse  de  Sault,  n"  50,  51.) 

1595.         I  ii  chiffre  d'or  esmaillié  de   idem',  blan  ol 

austres  coullours;  il  Itouvre  des  2  coslés  pour  sire  des 

portroa  .'•..  moins  I  seizième,  (/n»,  de  Jeanne  ût  Baur- 
deille,  a'  m.) 

1 599.  Une  robbo  de  loille  d'argonl . . .  Los  manches 
doublée  de  inlin  incarnodin,  el  brodées  on  broderie  d'ar- 
gent, où  sonl  les  chiffres  du  roj  ol  de  lad.  défunte  dame, 
i 700  escus. 

t  ne  ches te  perlei  enfilées  dans  de  l'or,  avec  de 

lilffroi  du  i"\,  .'Miiailliée  de  gris,  prisée  600  ose. 


CHIGNOLE 


371 


Une  bouette  de  peinture  esmaiitée  de  gris,  sur  la  quel 
il  y  a  des  diamans,  où  est  le  chiffre  (lu  roy  et  à  coustc 
d'iceluy  i  S  (barrées),  et  aux  i  petites  triangles  de  diamans, 
prisé.-  180  esc,  (/nu.  de  Cabrielle  d'Entrées.) 

CHIFONIE.  —  La  définition  donnée  au  vu'  siècle, 

|>ar    Isidore    île    Sévillc.    île    la    syiiiphunie,    d'où   esl 

venu  chifonie,  correspond  à  un  tambour  suspendu 

horizontalement  par  une  courroie,  comme  nos  di-os- 
ses  caisses,  el  qu'on  frappai)  des  deux  côtés  à  la 
lois,  avec  des  baguettes  à  tampon.  Cet  instrument, 
dont  on  trouve  des  exemples  dans  les  peintures 
égyptiennes,  et  dont  il  existe  un  original  découvert 
à  Thèhes,  étail  vraisenildaldenienl  eu  usage  chez 
les  Romains  du  lias  empire;  mais  il  est  fort  diffé- 
rent, par  sa  nature  el  son  emploi,  de  la  chifonie  du 
moyen  âge,  c'est-à-dire  de  la  vielle  à  clavier,  à 
cordes  frottées  el  à  sous  doux,  dont  l'existence,  de- 
puis le  xtte  siècle,  repose  sur  des  monuments  écrits 
el  figurés. 

La  confusion  de  ces  deux  objets,  très  distincts, 
provient  de  l'habitude,  prise  de  bonne  heure  par 
lis  lexicographes,  de  transcrire  sans  vérification  les 
travaux  de  leurs  devanciers.  Dans  l'espèce,  le  Cal  ho- 
licon  de  Balbus  deJanua,  en  1286,  copie  la  définition 
d'Isidore.  L'encyclopédiste  anglais  Barthélémy  de 
Glainville  répète  au  xiv  siècle  le  Catholicon,  qui 
n'est  plus  lard  corrigé  que  par  l'observation  de 
Jean  Cornichon.  Il  est  évident,  comme  l'affirme  cet 
auteur  et  d'autres,  que  la  chifonie  est  une  vielle, 
et  nous  apprenons  par  eux  que  les  virtuoses  qui  en 
Jouaient,  tombés  en  discrédit  dès  l'époque  de  Char- 
les V,  disputaient  aux  aveugles  et  aux  truands  les 
bravos  du  public. 

Dans  les  poésies  anciennes  on  trouve  concurrem- 
ment les  noms  de  chifonie  et  de  vielle,  mais  celle 
dernière  avait  alors  le  sens  spécial  d'un  instrument 
à  archet  de  la  famille  des  violes  el  violons. 

610.  — Syniplmnia  ml  go  appellatur  lignum  cavum  ex 
u traque  parte,  pelle  extensa,  quam  virgulis  liiue  et  inde 
musici  feriunt.  (Isidore,  Urig.  1.  3,  cil.   2t.) 
V.    1160.         Ces  huisiues  d'araiu  résouenl 
Et  cifonies  et  vièles, 
Pintes  et  harpes  et  muselés. 

(Atis  et  Prophélias.) 

I  165.  Et  niait  Sot  de  lais  et  de  unie. 

De  vièle  sot  et  de  rote. 
De  lire  et  de  satérion, 
De  harpe  sot  et  de  cliorou, 
Do  gighe  sot,  de  simphonie. 

{Rom.  de  Brut,  v.  3765.) 

I  180.  Iterpe,  rote  et  vièle  et  gige  et  chifonie. 

{ttom.  if  Alexandre,  1*4.) 
XIII'  s.  Ge  suis  jugleres  de  vièle  ; 

Si  sai  de  muse  et  de  frestèlo, 
De  la  gigue  et  l'armouie, 
Del  salteire  et  en  la  rote. 
(/..-.s  i  Iroveors  ribaus.  Note»  de  Rutebeuf,  t.  I,  p.  337. i 
t286.  -    Tympanum.  Instruméntuni   musicutn  scilicet 
pcllis  vel  coriuin,  ligno  ex  iina  parte  contextum...   Et  est 
pars  média  symphonie  in  similitudinem  cribri,  et  virgula 
peivutitur  ut  symphonia.  (Balbus,  Catholicon,  v«  Tympa- 
nutn.) 

13*2.  — Ils  ont  ghislernes,  lierpes,  salterions,  orghè- 
ucz,  rebèbes,  trompes,  chiphonies,  bombares,  nuisis, 
lleutes  douchaines  etnacaires.  (Le  livre  des  métiers,  édit. 
Michelant,  p.  39.) 

1372.  —  L'acteur  de  ee  livre  (Barthel.  de  Glainville) 
dit  que  la  simphonie  est  uug  instrument  de  musique  qui 

est  fait  de  bois  creux  et  est  convint  de  peaux  de  deux  pars, 
et  le  liert  un  de  vergetles,  de  ça  et  de  là,  et  rend  un 
doulx  sou.  si  comme  dit  Ysidure.  Mais  on  apelleen  fran- 
çais une  simphonie  l'instroment  dont  les  aveugles  jouent 


en  cl inii    les  chansons  de-geste,  et  .i  cel   instru ut 

moult  doux  son  et  plaisant,  se  ce  ne  fusl  pum  l'eslal  de 
ceulx  qui  eu  usent  (.1.  Corbichoo,  Traduet.  du  Proprié- 
taire des  choses,  1.  19,  ch.  I  lu.  i 


Y.   Il 


1377. 


.  —  Chifonie.  BiblioUi    liichel. 

Fonds  de  Lu  Vallière,  n"  92. 


IMS.   //  . 


[Mourez  harpes  et  cors  sarraziuois 
l.a  mort  Maliaut,  la  noble  ré  torique; 
Rubèbes,  leuths,  vielles,  syphonie, 
Psaltérions,  trestous  instrumens  coys, 
lliillies,  guiterue.  flaustes,  chalémie, 
Traversainnes  et  vous  nymphes  des  boys, 
Tympannc  aussi,  mettez  en  euvre  dois 
Et  le  choro. 

(Eust.  Deschamps,  ms.  f°  28.) 
1379.  —  De  symphonies,  de  cytholes  et  de  anltres  m« 
trumeas  que  l'on  fait  sonner  par  dois  et  par  cordes.   1 .1 .  de 
Brie,  Le  bon  berger,  p.  3Ô.I 

1383.      Et  li  .il.  menestrez  se  vont  appareillant; 

Devant   le  roy  s'en    vaut   amlidui    chiiifuuianl, 
Quand  Maliieu  de  Gournay  les  va  apercevant 
Et  les  chinfonieurs  a  oy  prisier  tant, 
A  son  cuer  s'en  aloit  moult  durement  gabanl. 
Et  li  rois  li  a  dit  après  le  gieu  laissant  : 
Que  vous  semble,  dit-il,  sont- ilsbiensoulfisanl  ! 
Dit  Mallieu  de  Gournay  :  ne  vous  irai  celant 
Eus  nu  pais  de  France  et  ou  pais  normant, 
.Ne  vont  tels  instrumens  fort  qu'avugles  portant. 
Ainsi  font  li  avugle  el  li  povre  (niant. 

(Citron. rimée de  du  /»'■.■(■  «  .-'.m.  \    1005  '■< 

1*98.         Tubes,  labours,  lyuipancs  et  trompettes, 
Lues  et  orguettes,  harpes,  psaltérions, 
Bedons,  clarons,  cloquettes  et  sonnettes, 
Cors  et  musètes,  symphonies  doudettes, 
Chansonnettes  de  manicardions. 

(J.  Molinet,   Tronus  honoris.) 

1553.  —  (Dans  l'île  de  Crète.)  Les  cigallcs  >  sont 
nommées  symphogna,  qui  est  aussi,  en  leur  langage,  le 
nom  d'une  vieille.  (Delon,  Observ.  I.  1,  ch.  18,  p.   15.) 

1690.  —   Symphonie  esl  le  nom  que  les  anciens  oui 

donné  à  celuy  des  instrumens  doul  ou  a  fa  i  t  le  moins  de 
cas,  qui  est  là  vielle,  comme  mi  voit  chez  les  anciens  ail- 
leurs qui  en  ont  es.  rit,  et  entre  autres  le  père  Hersenne. 
(Euretière.) 

CHIGNOLE,  CHOINGNOLE.  —  .Manivelle  cl.  par  ex- 
tension,  le   dévidoir  qu'elle    inel    e luvement. 

Voy.  SlGNOLLE. 

1410.  -  Eilleressos  doivenl  deswidier  leur  estaiu  au 
traule,  el  non  aux  choingnoles... 

It.  Au  deswidier  les  traismes  aux  choignolles,  elles  n  \ 
doivent  mettre  que  un  fil  au  coup.  (Stat.  de  lu  draperie 
de  Chauny.) 

1491.  — Art.  10.  roui  ouvrage  de  tour  comuic  jates, 
plats,  écuelles.  fesselles,  tranchoirs,  lors  I  '),  chaises,  I  lu- 
gnoles,  devideurs  seront  de  bon  h. us,  ni  fendu  ni  treialé 
ou  peur  de  vers.  {Stat-  des  fustaillers,  tourneurs,  lan- 
lerniers  de  Rouen,  art.  1 1  i 

1753.   —  Cliignollc.  'ferme    de   houlonnier.  Dévidoir  à 


;;:-. 


CHIGNOLE 


;!  ailes  distantes  d'une  demie  aulne  l'une  de  l'autre,  sur 
le  quel  on  dévide,  pour  les  mesurer,  les  matières  qui  doi- 
vent faire  des  tresses:  celles  des  autres  ouvrages  n'ayant 
pas  besoin  d'être  mesurées.  [Encyclopédie.) 

CHILLOT,    ini.i.or.  —  Caillou. 

1384.  —  Ung  grant  pilou  de  1er,  pour  piller  les  clnlloz 
pour  l'euvre  des  carreaux  (émaillés).    Voy.  CARREAU. 

3  livres  de  fer  ouvrées  en  un  1er  tout  neufs,  pour  le 
inolin  où  moult  led.  ouvrier  les  chilloux,  3  s.  {Opte  des 
bâtim.   du  duc  de  Uerrij,  P>»  45  v"  et  51  v".) 

1855.  —  Ghillou,  chillolte.  Caillou,  petit  caillou.  S,' 
disent  dans  l'ouest.  (Jaubert,  Gloss.  du  rentre  delà  Franc.) 

CHIMBALE.  —  Instrument  de  musique,  à  per- 
cussion, cymbale.  Voy.  ce  mot. 

1456.  —  Pour  une  chimballe  d'enluminure  et  de  mu- 
sique avec  2  grans  anges,  RIO  s.  (Laborde,  Les  durs  de 
Bourgogne,  n"  1806   i 

CHIMERE.  —  La  chimère  do  la  mythologie  an- 
tique a  revêtu,  au  moyen  âge  el  pendant  le  xiv  siècle 
où  son  apparition  est  surtotil  fréquente  dans  les 
monuments,  les  aspects  les  plus  variés.  C'esl  alors 
un  assemblage  bizarre  de  parties  d'animaux  agen- 
cées suivant  le  caprice  des  peintres,  sculpteurs, 
orfèvres,  graveurs  et  brodeurs  de  l'époque.  Voyez 
Monstre. 

1358.  —  M.  -1  tunicas  pontificales  de  samilo,  scu  serico 
rubeo,  quaruiu  una  liabet  in  liubriis,  ante  et  rétro,  para- 
turam  cujus  campus  est  livides  el  illuminatur  a  rubea; 
et  sunt  ibidem  ymagines  seu  chimère  de  lilis  auri;  et... 
paratura  est  in  extremitatibus  manicarum.  (Inc.  de  l'abbé 
de  S.  Victor  de  Marseille,  n"  10.) 

CHIMERE.  —  Espèce  de  panier  à  porter  les  Fruits. 

I467.  —  60  hommes  de  diverses  contenances,  les 
ungs  gettans  après  lesd.  fruiz  et  portans  à  chimères,  à 
tinelz  et  à  hottes.  (Inv.  de  Charles  le  Téméraire,  a."  1436  ) 

CHIMIE.  —  Voy.  Alchimie. 

1357.    —  1 r   5  I.    de  cire  pour  faire  chimie  et  à 

ramplir  lesymages  de  l'autel  (le  retable  d'argent  repoussé), 
20  gros,  (Cplet  de  fabrique  de  S,  Amé  de  Douai,  extr. 
Dehaianes.) 

CHINCHILLA    (LAINAGES   DE.  —  I IS8.  —  Djindjala 

[Chinchilla  en   petite  Castille)   est  une   ville  de  yenne 

grandeur,  défendue  par  un  château  fort...  On  y  fabrique 
des  couvertures  de  laine  qu'on  ne  saurai!  imiter  ailleurs; 

■  irconstance  qui  dépend  de  la  qualité  de  l'air  et  des  eaux. 
(Géogr.  d'Edrisi,  t.  Il,  p.   il  , 

CHINCILLIER.  —  Pavillon,  baldaquin.  Voy.  Cin- 

CELLIEH. 

ISS8.         Uns,   cltincillier  lacbié  de    lil   de    lin  blanc, 

bordé  de  thoille  blance.    i  ng  autre  cl allier  de  lil  de 

bu  a  tout  de  lellros  de  wye  'e  embas.  (Inv,  de  l'hi- 

lippe  il,  f"  "<.) 

CHINE.  Quelques  noies  relatives  aux  indus- 
tries anciennes  de  la  Chine,  el  à  l'exportation  do  ses 

produits  manufacturés,  Irouveroul  leur  c pléinenl 

à  l'article  Porcelaine,  où  sont  groupés  des  textes 
intéressant  •  par  la  préi  ision  des  dates. 

l  153.  -     La  ville  d'Adon  esi  petite,  mais  ie iméu  :'i 

i   de  son  pot  i  do   moi .   d'un  partent  loi   na>  il  o    di 
linéi  i i  le  Bind,  l'Inde  el  lo  (.lune.  On  j  appelle,  do 

■  •  dei  nier  paj  .  de    mari  h  tndi  m    telles  que  le  fi  i     le 

1  im  -  quin  i       le     peaux   de   i  hagi  ni    I  aglu  i|,   lo 

lo    i i  atoi    .  Ii      i  ii>     do  chevaux,  lu  v  il    elle 

s,  lo  poivi  i    odorant  i  l   loi  inl,  lu  uoix  do 

i  il      i  p  .i  luméi  |,  li  i  .m  'i me,  la  eau 

nelle,  le  ,■  dan)  a,  le  mai  i  ,  li  myi  obulan  .  I  i  bène, 
1  1 1  illlo  de  toi  lue,  b  campln  o.  la  mu  cado,  la  •  lou  do 
girofle  li  i  ibi  l>i  dh  ei  i  i  loffe  tl  uo  d'hoi  bi  i  I 
•  riche  ei  voloul  i  d  di  ni  d  •  b  pliant,  do 
l'élaln,  de-  roll  m,--  el  lui |u    la   mu 


jeure  partie  de  l'aloès   amer  destiné  pour  le  commerce. 

[Géogr.  d'Edrisi,  t.  I,  p.  51.) 

1356.  —  Pour  ci'  qui  regarde  la  peinture,  aucune  na- 
tion, soit  chrétienne  ou  autre,  ne  peut  rivaliser  avec  les 
Chinois  :  ils  oui  pour  cet  art  un  talent  extraordinaire. 
Parmi  les  choses  étonnantes  que  j'ai  vues  cbez  eux  à  ce 
sujet,  je  dirai  que,  toutes  les  fois  que  je  suis  entré  dans 
une  de  leurs  villes,  et  que  depuis  il  m'est  arrivé  d'y  re- 
tourner, j'y  ai  toujours  trouvé  mon  portrait  et  ceux  de  mes 
compagnons  peints  sur  les  murs  ou  sur  des  papiers  pla- 
cés dans  les  mareliés.  Une  fois  je  lis  mon  entrée  dans  la 
ville  du  sultan  (Pékin);  je  traversai  le  marebé  des  peintres 
et  arrivai  au  palais  du  souverain  avec  mes  compagnons  ; 
nous  étions  tous  habillés  suivant  la  mode  de  l'Irak.  Au 
soir,  quand  je  quittai  le  château,  je  passai  par  le  même 
marché;  or  je  vis  mon  portrait  et  le  portrait  de  mes  com- 
pagnons peints  sur  des  papiers  qui  étaient  attachés  aux 
murs.  Chacun  de  nous  se  mit  à  examiner  la  ligure  de 
son  camarade,  et  nous  trouvâmes  que  la  ressemblance 
était  parfaite. 

On  m'a  assuré  que  l'empereur  avait  donné  l'ordre  aux 
peintres  de  faire  notre  portrait;  que  ceux-ci  se  rendirent 
au  château  pendant  que  nous  y  étions;  qu'ils  se  mirent  à 
nous  considérer  et  à  nous  peindre  sans  que  nous  nous  en 
fussions  aperçus.  C'est,  au  reste,  une  habitude  établie 
cbez  les  Cbiuois  de  faire  le  portrait  de  quiconque  passe 
dans  leur  pays.  La  chose  va  si  loin  cbez  eux  à  ce  propos 
que,  s'il  arrive  qu'un  étranger  commette  quelque  action 
qui  le  force  à  fuir  de  la  Chine,  ils  expédient  sou  portrait 
dans  les  différentes  provinces,  en  sorte  que  l'on  fait  des 
recherches  et,  en  quelque  lieu  que  l'on  trouve  celui  qui 
ressemble  à  cette  image,  on  le  saisit... 

Parmi  les  belles  choses  que  l'on  confectionne  à  Khansa 
(Hang-Tcheou-Fou)  il  y  a  les  plats  ou  assiettes  qu'on  ap- 
pelle ilesl  ;  elles  sont  faites  avec  des  roseaux  dont  les 
fragments  sont  réunis  ensemble  d'une  manière  admirable; 
ou  les  enduit  d'une  couche  de  couleur  ou  vernis  rouge  et 
brillant.  Ces  assiettes  sont  au  nombre  de  10,  l'une  placée 
dans  le  creux  de  l'autre,  et  telle  est  leur  Finesse  que  celui 
qui  les  voit  les  prend    pour  une  seule  assiette,    biles  sont 

pourvue;,  d'un  couvercle  qui  les   renier toutes;    ou   fait 

aussi  de  grands  plais  avec  ces  mêmes  roseaux . 

Au  nombre  de  leurs  propriétés  admirables,  seul  celles- 
ci,  qu'ils  puissent  tomber  de  très  haut  sans  se  casser; 
que  l'on  s'en  sert  pour  les  mets  chauds,  sans  que  leur 
couleur  en  soit  altérée,  et  sans  qu'elle  se  perde.  Ces 
assiettes  el  ces  plats  sont  expédies  de  Khansa  dans  l'Inde, 
le  Kboràçan  et  autres  pays.  {Voy.  d'Ilm  Batoutah,  I.  IV, 
p.  262  cl  -293  ) 

1563.  —  Prima  assai  oro  cbe  viene,  del  paese  délia 
China  e  la  grau  Tartaria,  poi'talo  in  I  mi  i n  in  paui  a  guisa 
di  navicelle  di  bouta  di  23  caratti,  Graudissiiuu  quantila 
•  Il  seta  lina,  di  p.iiini  itauiasr biuj  e  di  lall'ei.i,  grau  quan- 
tila    di    imiscliio,    mollo     rame     m     paui    grandi,    molto 

Otl ill     vergltc,  grau   quantila    d'argonto    viv on.i- 

prio,  assai  eaufor.i,  una  inlinila  di  porcelhino  in  diverse 
sorti  di  vasi.  grau  quantita  iu  panni  dipinti,  o  di  quadri, 
una  inlinila  di  radici  di  China...  Il  reubarbaro  vien  per 
terra  e    per   via    délia    Persia.    (CffiS.   di    t'edrici,    Viaggio 

nrtl  Indu,  p.  82.) 

1582.  l'tveni,  e  inullis  uieieilms  quie  ex  Cbinaruiu 
regionc  advehuntur,  paucas  perstringum,  snui  argontea 
vasa  diversi    gênons,  siiuinia  arte  et  dibgentia   elalnnala; 

olllltls  pr.eteiei  ilemesl  ie,i  snpel|e\,  nh  1er!  ie,e ,  spollda' 
seu    lOOtuli   ad    reeiimbeliillllll    6X    ai'genlo    BCUlptO    et    dili- 

;  enier  elaborato;  maxima  quantitas  serici  lib  serico- 
rumquo  piiinoruin,  piuriiniim  aiiruui,  moschus,  uniones, 

argentine  viviiiu,  [68,  niiniuin,  iiiiiriliina  v.isa  pluriina, 
quorum   i ulla  duplo    .esiiuiauiur    argeuti  pondère  et 

pler.ique    alla,  Clllll    ail    blllll.ilios    oses    ne.  .'s-.,ii  la,   I ail 

I ii x n  ni  et  oriialuiii. 

ËgO    salie    iode    lialnn    binas    llieeas  e\      iilliln    aigeoln 

'  ■oui  m luis  insli  iiineiilis  clin  oignis  m  ijni  iluis  et  inino- 

rihus,  ni  suni  cauteria,  ipocilla,  malleoli,  etc.  ex  argontu 
confei  la  el  exornata  tanlo  artiflcio,  quanlo  ab  tillo  nrgenti 
labro  di'Milcrari  pnsel.  (I.liristiipb.  a  Costa,  Aritniut. 
p.  230.) 

I    lui  Ils. 

1067.         L'intérieur  ides   pavillons)  étall    revêtu  de 

ni"  ii    ,  de      lllitl    liniile    eu  m  .  d'eliill'e  de  sole  de    la   Clnne 

ii  ae  tontei  de  i"iii  genre  el  de  toute  couleur  i/.c  trésor 
du  .e//, m  de  i/ov/en-c; ,  e»  'i  du  Mokriid  El,  Quatremèrc, 
Mém.  t  l'Egypte,  t.  t..  p  180 


i  HOPINE 


37:i 


—  Camocas  de  lu  Chine,  soierie  roui/e  dama 
n  dragons.  App.  à  l'auteur. 


1406.  —  Del  Cataj  (La  Chine  septentrionale,  lr<  habi- 
tants de  Samarkand  en  Bouckarie  tirent)  pannos  de 
seda  que  son  1  is  majores  que  en  aquella  parlida  se  fasen 
scnnaladamente,  los  setunis  que  dizen  que  son  1ns  mejores 
que  son  sm  labores.  (Clavijo,  Hist.  de)  nran  Tamorlan, 
,..  59.) 

CHIQDE,  chiquetade,  chicot.  —  Découpure,  den- 
telure, Feston. 

I  467.  —  Plusieurs  chiques  brodez  d*or,  pour  mectre  sur 
ouvraige,  où  il  en  y  a  187.  (Inv.  île  Charles  le  Témé- 
raire, n"  :!2S5.) 

1600.  —  Les  feuilles  de  la  violette  sont,  au  commen- 
cement, rondes  et  chiquetées.  L'œillet  d'Inde  a  la  plante 
branchue,  les  ii^os  hautes  cannelées,  droites,  rongeàtres, 
d'où  sortent  quantité  de  feuilles  chiquetées,  découpées. 
(Et.  Binet,  Merv.  île  lu  nul.,  ch.  SO.) 

V.  1600.     i  e  prince,  avec  un  buse,  un  corps  de  salin 

[noir 

i  . i i 1 1 .. •    .i    l'espagnole,  où  îles   dechiquetures 
Sortoient    des    passements   et    des   blanches 

Itirures. 
i  \    d'Aubigné,  Portrait  île  Henri  III.) 

1603.  —  T.'i  handes   de    snyo    de    diverses  couleurs,  au 

I i    en   clu.ni/,   rehaulsées    d'or,  d'argenl  et  de 

-.n.'  sur  canevas,  estimées  ens.   7  I.   10  s. 

...  lu.'  autre  robbe  aussi  de  velours  orangé,  à  double 
nueue,  découpé  ■  à  jour  en  chicotz,  brodée  de  clinquand 
d'argent,  avec  ses  grandes  manches.  Le  corps  et  le  haull 

îles   manches  doubliez  de    thoill..    d'argent,  intimée  3<iO  I. 

(Inv.  de  Louise  de  Lorraine,  p.  20  et  24.) 


1613.     lulour  des  ailerons,  force  boulon  doré; 
l.i  manche  détaillée  à  grande  chiquetade. 
(Discours,  nouv.  ».  la  mode,  15.) 

CHIQUÊTE.       Petil  vas i  burette  de  la  conte- 

ii  m...  approximative  d'un  quart  d'un  litre. 

1602.  :!  pots  tenant  i  pintes  chacun,  3  chopines, 
-j  petit  a  chiqueles  à  mettre  vergue  el  vinaigres.  [Inv.  île 
René  Clergault.  | 

CHIRATS.  —  Ornements  accessoires  qui  accom- 
pagnent les  grandes  lettres  enluminées  ou  cadelées 
d'un  manuscrit,  tels  que  fonds,  bordures,  masca- 
rons,  arabesques,  I i-  de  lignes,  etc. 

1552.   —  L'ouvraige  de  costel,  à  l'entour  de  la  IL 

d'icèux  princes,  qu'ils  appellent  paysaiges,  mael îaiges, 

chvrat    ■■!    anlicquaiges ,   les    aulcunes   5  carolus  el   les 
(i  aultres  carolus. 

H.  Les  autres  lettres  capitale-,  avecq  le  chirat  dedens 
icelles,  les  aucunes   4  s.  aucunes   ô  s.   et  aussi  aucunes 

G  -. 

Il  y  a  64  lettres  capitales  avec  leur  chirat,  prisez 
chacune  à  I  patars. 

It.  Les  petites  lettres  avec  le  chirat  mis  au  hoult  des 
linaes  (lignes);  chacune  d'icelles  lettres  et  chascun  chirat 
I  ,'  \  piui-iiart,  Arch.  des  arts,  sciences  el  lettres, 
t.  Il,  p.  2H.) 

CHIRON.  —  Cierge  à  tige  fasciculée  droite,  comme 
celle  des  flambeaux  de  poing. 

1478.  — Tous  les  quarrefours,  rues  et  places  où  le  roy 
passa  ce  jour,  estoient  sortis  de  chirons  et  torses  ardans 
en  telle  abondance  que  se  rien  ne  couslassent;  et  toutes 
t'ois  la  chire  n'avoit  esté  en  telle  chierté  de  vivant. 
(Citron,  de  ./.  Molinet,  ch.  148.) 

IS50.  —  Ensamble  le  prévost,  ceulx  de  la  loy,  notables 
et  toute  la  commune  de  lad.  ville,  ayans  torses  avecq 
blasons,  et  chirons  en  la  main.  [Translat.  des  restes  de 
Charles  le  Téméraire,  Comm.  roif.  d'hist.  de  Relgique, 
i.  1\.  sér.  -1,  p.  153.) 

CHOCQUET.  —  Bàlon  terminé  par  une  fourchette 
sur  laquelle  on  appuyait ,  pour  le  tir,  la  hacquebute 
et  le  monsquet.  Voy.  p.  li'2  la  ligure  au  mol  Ban- 
doulière. 

1542.  —  Crochets  des  hacquehules  à  chocquelz.  (La 
Fous.  Cptes  de  Bé  thune.) 

CHOINGNOLE.  —  Dévidoir.  Voy.  Chignole. 

CHOPE.  —  La  chope  qui,  pour  le  costume  des 
femmes  de  Montpellier,  est  assimilée,  en  1367,  à  la 
houppelande,  doit,  dans  l'habillement   militaire  de 

l'époque  tlu  roi  Jean,  se  prendre  pour  un  surcol 
posé  sur  le  haubergeon. 

1351.  —  lu  vailet  avec  lui.  armé  de  haubergeon,  de 
bacinet  à  camail,  de  gorgerette,  de  gantelles  et  chope 
par  dessus  le  haubergeon.  (Ordonn.  des  mis,  t.  IV, 
p,  67.) 

1367.  —  Quod  niilla  ipsarum  (mulierum  inonspelien- 
siuin;  audeat  portare  aliquam  hopelandam  vel  chopam. 
il.tit.  Caroli  V,  ap.  du  Cange.) 

CHOPINE.  —  Comme  la  quarte  OU  pot  el  la  pinte, 
la  chopine,  dont  la  contenance  répond  à  la  demi- 
pinte,   était   un   vase   de   table,   portatif,   sans   pied, 
muni  d'un  couvercle  et  souvent   d'un  biberon.  La 
des  pièce-   anciennes   d'argenterie  de  cette 

Sorte  non-  oblige  à  choisir  des  exemples  dan-  la 
vaisselle  d'étain  ou  de  cuivre,  après  nous  être  as- 
sure que  deux  d'entre  eux  se  distinguent  de  leurs 

similaires  par  la  capacité. 

1328.  —  -  cho| s  a  eaue,  dorées,  pes.  i  m.  :i  o  . 

100  s.  le  marc  valo ut  31  1.  p.  {Inv.  de  Clémence  de 
Hongrie,  n°  162.) 

1353.  —  Une  chopine  d'or...  semée  d'esmaux  de  plicle 
l  et  de  perles  d'Escoce,  à  un  fritellet  d'un  ballay  sur  e  cou- 


37! 


CH0P1NE 


vercle,  trouvée  pes.  5  m.  2  o.   10  est.,  prisié  "Il   ose.  le 
marc. 

Une  chopine  d'argent  toute  esmailliée  dedens  et  dehors, 
et  y  faut  un  biberon,  pes.  3  m.  5  o.  10  est.,  prisié 
10  esc.  le  marc.  (D.  d'Arcq ,  Cples  de  l'argenterie , 
p.  305  et  311.) 


XV 


Chopine  d'étain,  app.  u  l'auteur. 


1380.  —  N"  318.  Une  ehoppine  d'or  plaine,  à  un  es- 
mail  de  France  et  de  Bourgongne  dedens  le  couvescle,  et 
dessoubz  le  fruitelet  a  3  perles  d'Escosse,  pes.  2  m.  4  o. 
2  est. 

N°  357.  Une  ehoppine  de  vieille  façon,  à  3  escussons 
en  la  panse  et  nng  tiarre  [al  :  tiaire]  sur  le  couvescle, 
pes.  3  m.  5  o.    15  est.   d'or. 

N°  802.  Une  chopine  de  madré,  à  souage  et  à  nng  fre- 
lelet  d'argent  doré,  avecq  l'ansce  d'icelle. 

N°  1341.  l'ne  grant  chopine  d'argent  doré,  et  est  le 
biberon  d'une  leste  nui  baille,  et  l'autre  d'une  femme;  et 
est  |e  fruitelet  d'une  seraine,  pes.  3  m.   I  o.   7  est.  ob. 

N  -  1975.  Une  chopine  de  cristal  garnyc  d'argent,  et  a  sui 
le  fruitelet  ung  bouton.  (Inv,  de  Charles  V.) 


W 


Chopine.  Brome  italien,  ibid. 


1 564  —  fur-  petite  ehoppine  i r  tenir  i orjus...  d'es- 

i.é  ng,  maraude  de  la  marque  dud.  feu.  (I»r.  au  Puymo 
linier,  i    157.) 

1630       Tires!  nue  choj le  vin  i  lairel.  [lat.  Hemi- 

iiitin .  h  il,  Quai  i"  'ii  boccale.  i  (Colloque!  <»  huit  langue*  | 

CHOQUE.       Peti squel  de  cavalerie, 

1678.  —  Le  mou  qui  I  ,  le  mousquetons,  les  choques 
el  le  fusil  onl  do  e  pôi  c  d'arquebu  es  de  différente 
lon| mi  .  dont   le    ■      c    tirent    avec   la   mèche,  les 

i      i'. ■■'  la  pierre  ol  le    tutros  a^ ec  i i. 

i  '  i  ivalcrie  e  pagnole  o   pour  : le  sabre,  le  pis- 

lolol  el  le  mousqueton  ou  le  choque  (Gayi,  Traité  de* 
p    151  el  I.'..'.  i 

CHORO.  De  miniaturei  servent  de  comraen- 
laire  i  un  pu    âge  de  la  lettre  de  lainl  Jérôme  ■< 

r I  ré  aile  que  le  choi il  an  instru- 


ment simple,  à  poche  d'air,  muni  de  deux  tuyaux, 
l'un  pour  l'y  introduire  en  soufflant,  et  l'autre  pour 
renvoyer  le  son.  lieux  figures  du  X!f  siècle,  extraites 
par  Martin  Gerbert  des  manuscrits  de  Saint-Biaise, 
sont  conformes  à  cette  description,  et  assimilent 
tellement  le  choro  à  la  chevrette  (voy.  ce  mot),  que 
l'outre  de  l'une  d'elles  représente  un  chevreau  en- 
tier, ou  du  moins  un  quadrupède  du  même  genre. 
Mais  on  remarquera  que,  pour  élucider  au  xii"  siè- 
cle un  texte  de  la  fin  du  IVe,  il  fallait  recourir  à 
l'archéologie  fort  peu  familière  aux  artistes  du 
moyen  âge.  J'incline  donc  à  penser  que  la  figure, 
reproduite  sous  le  nom  de  chorus  ,  conforme  à  l'ex- 
plication de  saint  Jérôme,  est  celle  d'un  objet  beau- 
coup plus  moderne.  En  B  nous  donnons,  sans  en 
connaître  la  véritable  provenance,  un  autre  type, 
classé  en  1536  dans  la  Mursurgia  de  Luscinius  Ot- 
lomarns,  parmi  les  instruments  hors  d'usage. 


1536.  —  B,  Choro  d'après  Luscinius,  p.  31. 


Le  choro  vulgaire,  celui  qui  est  employé  du  rx*  au 
XV  siècle,  est  une  sorte  de  cithare  A  cordes  frap- 
pées, ayant  dans  les  manuscrits  les  plus  anciens, 
la  forme  d'un  II  majuscule  très  aplati.  Il  est,  suivant 
Gerson,  dépourvu  de  table  d'harmonie.  Ses  cordes 
épaisses,  au  nombre  de  trois  ou  quatre,  sonl  mises 
on  vibration  au  moyen  de  baguettes.  Malgré  sa 
banic  sonorité  c'était  un  instrument  assez  primitif 
et  d'un  effel  bien  limité.;  aussi  passa-t-il  entre  les 
mains  des  bateleurs.  La  ligure  [A  que  nous  en  don- 
nons,   d'après    le    manuscrit    de    Boulogne,    explique 

la  citation  tirée  de  l'inventaire  du  mi  René  à  Angers 

ei  le  texte  de  Jean  de  Brie. 


IX' 


Choro  ,i  quatre  cordée,  extr.  d'un  me.  de  Bou- 
logne, Uiilnui,  Annules  nniind.,  I.  III.  p,   117. 


V.  400  —Chorus  quoque  simples,  pellis  cum  duabus 
cicutis  œreis,  ol  per  primam  Insniratur,  par  secùndam 
vocom  omit  lit,  (S,  HieronymuB,  Epist.  ud  uardanum.) 

1 1 65        lie  harpe  soi  et  de  chorum  ; 

Ile  lire  el  de  psiilléi  iiuu. 

/; ont   de  Brut,  mv,  r  80.) 
1214        Tompore  ibimelech,  chorus  Inventus  est  in 
Gra>cia,  Quod  instrumentant  dlcllur  sancli  ab  pelle  eue 
•  uni  duabui  cicutis,  ei  par  aller. un  insplratur,  peraltaram 


r.lllîKME 


37 


reddit  sonura  (Gervaia  de  Tilbury,  Otia  imperialia, 
cap.  20,  |i.  90t.) 

1379.  —  Les  mêmes  cordes  des  boyaux  (du  mouton), 
bien  lavez,  séchez,  tors,  rez,  essuez  el  liiez,  sont  pour  la 
mélodie  des  instrumens  Je  musique,  de  vielles,  île  harpes, 

de  rothes.de  luthz,  de  guiternes.de  rebecs.de  ch 

de  almaduries,  de  symphonies,  de  cytholes  et  de  aultres 
instrumens  que  l'on  l'ail  sonner  par  dois  el  par  cordes. 
(J.  de  Brie.  Le  bon  berger,  ch.  2,  p.  35.) 

1390.  —  Qnod  iiullns  ludal  in  domo  cum  cithara  vel 
choro  vel  aliis  instruments  sonoris.  [Stat.  du  collège  de 
Marmoutiers.  Félibien,  Hist.  de  Paru,  t.  III,  p.  397.) 

Y.  1420. Chorus    voeatur    a   nonn'ullis    vulgaribus 

instrnmentum  quoddam  instar  trahis  oblungum  et  vacuum, 
cordas  habens  grossiores  multo  plus  quam  cithara  iluas 
aut  Ires,  quœ  baculis  erutis  perçusses  varie  variant  rudem 
sonum.  .1  Gerson,  fie  tribus  gêner,  instrum.,  I.  III, 
part.  2,  il  627 

147 1 .  —  lt.  Ung  instrument  de  basteleur,  fait  en  l'ai  zon 
d'un  choro.  (Inv.  du  roi  René  a  Angers,  p.  55.) 

\.   1480     Sonnez,  tahours,  trompes,  tuhes,  elanins, 
Flustes,  bedons,  symphonies,  rebelles, 
Cyinhalles,  cors  doux,  manicordions. 
Décacordes,  choros,  psaltérions. 

(Molinet.) 

V.   1520.     Cymbale  en  poussant  font  grant  noise 
Et  le  choron  d'une  grant  l.oise; 
Quant  on  le  bat  dessus  la  corde, 
Avec  les  autres  s'acorde. 

(.1.  Lefèvre,  La  vieille,  1.  1,  v.  221.) 

CHOSSETTE.  —  Housse,  gaine,  fourreau. 

I  589.  — i  chossettes  pour  les  piliers  du  liet,  de  damas 
blane  chamarré  de  passement  d'or  et  soie  cramoisie.  (Inv. 
de  Catherine  de  Médicis,  éilit.  Bonnaffé,  p.  61.) 

CHOTIER.  —  Pierre  d'évier  d'une  cuisine. 

1379.  —  Le  maistre  d'hostel...  print  lad.  paelle  et  la 
li  nia  sur  le  chotier  ou  eschau  de  lad.  cuisine,  ainsi  comme 
.m  a  accoustumé  à  faire,  et  après  ce  la  ressua.  (Areli.  U, 
1 16,  pièce  54.) 

CHOULE     —   Le  jeu  du   mail   ou   de   la   longue 

paume. 

...  —  Et  en  cel  avoit  une  compaignie  d'enfant  qui  chou- 
loient.  {Rom.  de  Merlin.) 

1357.  —  Comme  les  supplians  et  plusieurs  des  autres 
genz  du  pais  lussent  alez  esbatre  à  un  geu  appelle  choie. 
(Arch.  11.  89,  pièce  1-26.) 

1381.  —  assemblez  pour  chouler  à  la  crosse,  les  uns 
contre  les  autres.  (Arch.  ■/./.,  120,  pièce.  129.) 

1387.  —Comme  ilz  jouaient  à  un  certain  jeu  appelle  : 
.-huiler  à  la  crosse,  la  boulaye  dud.  jeu  fut  envoyée. 
(Mu/.,  13-2,  pièce  121.) 

1402.  — Jouans  et  regardans  jouer  à  la  choule  en  un 
jardin.  (/</..  I">7,  pièce  329.) 

1416.  —  Ail  ludum  lignibolini,  sive  chuearum  lude- 
iii nt  .,  qui  luilus  ut  quasi  Indus  billardi...  unus  conso- 
ciorum  cepit  mailhetum  ac  billardum  cum  quo  luserant, 
el  vilcns  ludere  iledit  ictum  de  dicto  mailheto  lobae  et 
ehuqua-.  (Iil.,   109.  pièce  450. 

1481.  —  Les  supplians  sioient  de  leur  bois...  à  hiloter 
comme  à  l'aire  chaules,  (lit.,  207,  pièce  245.) 

CHRÊME,  CHRÉMEAU,  ciirkmier.  —  Mélange  de 
baume  et  d'huile  d'olive  formant,  avec  l'huile  des 
cathécumènes  et  celle  des  infirmes,  le  contenu  du 
t  fi  pie  vase  aux  onctions  liturgiques  du  Baptême,  de 
l'Extrême-Onction  et  du  sacrement  de  l'Ordre. 

La  consécration  de  ces  matières,  additionnées 
chez  les  Grées  d'aromates  de  toute  sorte,  est,  clans 
l'Église  latine,  réservée  à  l'évêque  el  se  faii  pendant 
la  messe  du  jeudi  saint.  Voici,  d'après  le  pontifical 
de  Benoit  XIV,  quel  en  est  l'objet. 

«  L'Église  emploie  l'huile  des  cathécumènes  à  la 
bénédiction  des  fonts  baptismaux,  dans  l'adminis- 
tration du  baptême,  dans  la  consécration  des  autels 


lixes  ou  mobiles,  dans  l'ordination  des  prêtres  el 
dans  le  couronnement  des  rois  et  des  reines.  L'huile 
des  infirmes  sert  à  l'extrême-onction,  à  la  bénédic- 
tion des  cloches.  Enfin  l'Église  l'ail  usage  du  saint- 
chrême  dans  les  sacrements  du  Baptême  el  de  Con- 
firmation, dans  la  consécration  des  évêques  et  celle 
du  ealiee  el  de  la  palme,  ainsi  <|iie  dans  la  béné- 
diction des  cloches  où  est  aussi  employée  l'huile  des 
infirmes.  » 


W»  s.  —  Vase  aux  saintes  huiles,  en  argent  doré,  à 
VéglUe  Sainte-Marie-aux-Lys,  »  Cologne.  D'après 
Fr.  Bock. 

Le  vase  des  saintes  huiles  appelé  chrémeau  ou 
chrémier,  au  moyen  âge,  est  généralement  trilobé. 
iVov.  la  fig.,  p.  169.)  L'installation  des  tubes  sur  un 
pied  élevé  rappelle  l'usage  ancien  de  le  porter  en  pro- 
cession ou  do  l'exposer  à  la  vénération  des  fidèles. 

Le  nom  de  chrémeau  est  aujourd'hui,  et  depuis 
longtemps,  celui  du  linge  ou  barette  de  loile  dont 
on  "enveloppait,  au  baptême  et  à  la  confirmation,  le 
front  du  récipiendaire. 


402.  —  Vas  ad  oleum  chrismatis  argen.  pens.  libr.  5. 
Vas  aliud  ad  oleum  exorzizatum,  pens.  libr.  5.  Patenas  2 
ad  chrisma,  pens.  sing.  libr.  I.  (Anastase,  Vita  pontifie., 
cap.  42.) 

I  168.  —  Viderai  manque  nocturna  visione  chrismale 
in  manibiis  suis.de  cujus  operculo  succreverat  novella 
plena  viroris,  quae,  confortata.  validam  crevit  in  arborent. 
(Helmiidus,  hb.  I,  cap.  84.) 

1295.  —  Unum  crismatorium  argenteum  Cilberti  epis- 
I    copi,  interius  ligneum.  (Inv.  de  S.  l'uni  de  Londres.) 

1358.  —  3  crismalia  argenti,  pond.  7  m.  4  o.  et  dimid. 
(fil»,  des  objets  vendus  n  Avignon  par  hument  \  I.  p.  9.) 

1416.  —  Un  cresmier  d'argent  véré  à  3  estniz,  pour 
j   mectre  le  saint  cresme.  (Inv.  du  dur  de  Berry.) 

1492. Dng  cresmeau  à  3  tonrnelles,  dont  le  pié  est 

en  façon  de  boette,  pour  mettre  pain  à  chanter.  (Inv. 
nécrolog.  de  Paris,  ap.  du  Cange.) 

1511.  —  Unum  crismale  argenti  deaurati  esmalhati  de- 
super  circumcirca,  cum  3  lconibus,  pond.  3  m.,  3  o.  (Inv. 
de  l,i  eathéd.  d'Avignon,  n"  20.) 

IS4S.  —  Une  grande  ronde  boitte  d'ivire,  garnie  d'ar- 
gent,   aux    circonférences  et   dessus    I mven-le  ;    el  J    a 


376 


C.llliKMK 


dcdens  ung  repositoire  d'argent  en  façon  de  pelit   broc, 

à  mettre  le  cresine.  [En  marge  :  Ces  circonférences  sont 
aornées  en  deux  endroits.]  (Inv.  de  N.-D.  de  Paris, 
i   -2-1  y.) 


V.  1290.  — Clirismale  seu  vestis  candida  quae  super 
caput  baptizati  ponitur  significat  secundum  liabauuiii. . . 
iuterioris  et  exterioris  honiinis  castitatem  et  innocentiam 
et  puritatem  christianam  quam,  post  ablatas  veteres  ma- 
culas studiose  servare  débet.  (Guill.  Durand,  nationale, 
lit».  6,  cap.  82,  n°  16.) 

1*08. —  Ung  cresmeau  de  soye  blanche  ouvré  de  bro- 
deure  à  perles,  ou  quel  sont  les  évangélistes,  et  y  sont  41 
perles  plus  grandes  que  les  autres.  (Inv.  des  ducs  et  duch. 
d'Orléans,  f  13  v°.) 

1427.  —  Ung  crameau  à  christianner  enfans,  de  satin 
blanc  aux  ruine-  de  M.  S.  d'Orléans  et  aux  4  évangélistes, 
diiublé  de  sandail  blanc  et  semé  tout  au  long  de  perles 
de  plusieurs  sortes.  (Cpte  roy.  de  J.  de  Rochechouart, 
f  28.) 

V.  1538.  —  La  cliainberière  belutoit  en  la  chambre  de 
derrière,  ayant  son  sarot  sur  la  teste,  à  la  mode  du  pays 
Iqui  est  faict  comme  un  cresmeau,  mais  il  couvre  tout  le 
corps  et  les  espaulles  par  derrière).  (Marguerite  d'Angou- 
ème,  Heptatnéron,  Nouv.  G9.) 

1574.  —  Ung  cresmeau  de  satin  blanc  accoustré  de  fil 
d'or  de  Cypre,  prisé  100  s.  (/nv.  de  Quenonadz.) 

1595.  —  Ung  rremve  faict  de  linomple,  semé  de  roues 
de  soye  navre  ave  un  pasement  de  clinquan  d'or  autour 
'•t  :«  croys  dud.  clinquan,  doublé  d'ung  mouchoyr  de  li- 
nomple avec  nn  hourage  autour  de  fil  d'or  et  d'argent  et 
de  soye  de  couleur  verte,  incarnate,  bleue.  [Inv.  du  chat. 
de  Lanmary,  l    165  v  i 

1601.  —  Ensemble  des  cresnières  d'argent  pour  tenir  et 
conserver  les  Bainctes  huiles.  (Visite  de  /Vf//,  de  la  Mag- 
deleine,  de  l.eauvillé,  pièce  "2û.) 

CHYPRE.  Pendant  la  période  qui  nous  occupe, 
on  trouve  à  Chypre  des  produits  manufacturés  de 
tonte  sorte.  Le  travail  de  l'airain  et  de  l'or  lilo,  le 
lissage  des  tuiles,  îles  draps  de  soie  et  de  laine,  tels 

que  le  liaudequin,  le  I eassin,  le  camelot,  le  dias- 

pre,  le  satin  et  la  serge  y  occupent,  avec  l'exécution 
des  broderies  polychromes  destinées  aux  orfrois, 
une  population  ouvrière  très  nombreuse  et  très 
habile.  .Nous  renvoyons  à  chacun  de  ces  uoms  pour 
le  détails  complémentaires  de  cet  article,  el  aux 
mots  oyselets  et  poudre,  pour  les  indications  rela- 
tives à  la  parfumerie. 

1295.  —  Unum  dorsale  de  opère  Ciprensi,  eu  m  ima- 
gine Béate  Marie  in  medio,  <-t  aliis  imaginibus  sancl 

Kicolai  el  Km,-  |ii  |j 

lu  h  m  dor  aie  de  panno  rub le  opère  Ciprensi,  ad  spi- 

ii. un  pîteia  ad  aurum. 

i  iiiiiii  pluviale  de  examito  rubeo  brodatum  ad  aurum  de 
opère  Ciprensi,  cutn  rôtis  in  quibus  sunt  grifones  el  aqui- 

i     i  duobui  capitibus,  et  due  ave    respicientes  quem- 

l'.mi  Doi  •  m. 

Unam  planetam  diaspri  albi  1 latam  de  opère  Ciprensi, 

ad  rotai  in  quibus  lunl  grifones,  aquile,  papagalli  re  pi 
cientea  Dorent.  [Thesaw    Sedii  ApostoL,  p.  91  a'.i?.) 

1303         I  iiiiiii  pluviale  nobilissimum  de   opère  Cy- 
ad  imagina    eum  aurifrigio  Anglicano  ad  perlas. 

t  paria  corporalium  cum  domibusde  opère  Cypressino. 

S  i frigis  quorum  '■'•  >unl  de  opère  Lyprensi  el  unum 

de  api  i  s  tnglia il  nu ■  i  ad  imaldoi»,  haben  i  11   u 

i  i     anclorum  intégras,  nobilisi vau  {Trésor  de  &  Pierre 

i/i  Rome,  p   1 1  el  12.) 

•  36i.         Uns  pi i.i  de  lerioo  rul leaurota  per 

totum  de  divei  ii  operibu  ,  cum  magno  nuril le  opère 

Cipriano,  cum  ftonbus,  avibus,  erueibui,  compassibua  si 
i"  i  .  de    ,i ico  divoi  orum  colorum. 

planel  i    pulera    violacée  oataxamiti   i  um    puli  i  o 
iiurifl  i  1ère  Cypi  iano.   .  cum  vitibua,  ramuiculia, 

bu     ri    1 1 1 1 ,      .i.     ,i lîvei    u ni m 

(Ibid  .  p   :il  ol  1"  i 


1483.—    Primo,  duo  paramenla    luyaliarum  (allaris), 

unum  al>  una  parte  et  aliud  ab  alia,  quorum  unum  habet 
unileeiin  rigas  perliaruui  cl  aliud  Iresdcciui  rigas  etiani 
pcrliarum,  ad  modum  operum  Cypri,  {Inv.  de  la  chap. 
des  dues  de  Savoie,  n°  17'J.  i 

1644.  —  Les  autres  curiositez  de  la  ville  I  Montpellier) 
consistent  au  blanchissage  de  la  cire  et  au  travail  du  verd 
de  gris,  aux  poudres  de  Chypre  et  de  senteur,  aux  eaux 
d'ange  qui  se  transportent  dans  toule  l'Europe  dans  des 
vases  fort  délicats,  (('.union.  Les  rivières  de  France,  l.  Il, 
p.  311.) 

CIBLE.  —  Disque,  boudiné.  Voy.  ce  mot. 

1693.  —  Ayant  reconnu  l'utilité  du  verre,...  on  -'um 
servi  de  petites  pièces  rondes  comme  celles  que  l'on  ap- 
pelle cibles,  qui  se,  faisoieot  en  ce  temps-là  en  Gastine  sur 
la  Loire,  par  le  sieur  Destourville,  dont  il  y  a  encore  pré- 
sentement un  de  ses  descendants...  Les  quelles  on 
assembloit  avec  des  morceaux  de  plomb  refendus  au 
rabot.  (De  l'orig.  de  lu  peinture  sur  verre,  ap.  bélier, 
t.  XVI,  p.  420.)' 

CIBOIRE.  —  Le  ciboire,  ou  mieux,  le  cihorittm 
primitif  est  un  édicule  ou  baldaquin  supporté  par 
quatre  ou  six  colonnes,  et  qui  couvrait  l'autel  des 

basiliques.  Ce  riborium,  surmonté  d'une  croix, 
abritait  souvent  une  tour  pendante  et  une  colombe 
d'or  ou  d'argent  servant  de  réserve  eucharistique. 
Iles  témoignages  nombreux  prouvent  que  cette  dis- 
position, extérieure  et  intérieure,  avait  été  adoptée 
dés  le  IV*  ou  le  v°  siècle.  Dans  le  suivant,  S.  Fortu- 
nat  en  parle  et  elle  ligure  parmi  les  prescriptions 
du  deuxième  concile  de  Tours.  C'est  là  l'origine  de 
ces  colombes  suspendues,  pendant  le  moyen  âge,  h 
des  crosses  au-dessus  du  niailre-aulcl  des  églises, 
et  des  ciboires  à  anneaux  qui,  abrités  sous  des  pa- 
villons, y  occupaient  la  même  place. 


Mil"  s.    -  Ciboire  de  suspension,  en  cuivre  cisilé, 

travail  rhénan.  Ancienne  coll.   Soltykoff,  n°  79. 


Indépendamment  de  ces  Jeux  sortes  de  pyxides, 
"u  rencontre,  dés  le  xnr  siècle,  La  coupe  largemenl 

évasée  avec  couvercle  sur té  do  ta  croix,  destinée 

à  l'administration  el  à  la  conservali les  espères 

eucharistiques.  Sun  pied,  alors  Las,  comme  celui 
du  ciboire  d'Alpais,  au   Musée  du  Louvro,  reçoit,  à 

la  lin   du   même   siècle  el  au  l'iiiiinieuivniuiil    du  sili- 

vant,  une  élégance  el  une  légèreté  qu'il  doil  à  l'élé- 
vation do  -  a  tige. 

Dans  l'exemple  proposé  à  l'appui  de  notre  asser- 
tion, on  remarquera  que  l'enveloppe  esi  double,  el 
que  la  capsule  intérieure,  nutrofois  munie  de  son 
couvercle,  paraît,  suivant  lus  termes  du  premier 
Ordre  romain,  destinée  à  la  garde  dus  hosties  sur- 


Cl  ROUI  K 


37" 


abondantes.  Les  ciboires,  an  \\  siècle,  sont  plus 
profonds  el  leurs  couvercles  plus  plats;  les  valves 
sont  encore  montées  à  charnière,  mais  se  rappro- 
chent sensiblement  du  i\|>o  que  l'usage  a  consacré 
depuis  l'époque  de  la  Renaissance,  Voy,  Tabernacle 

■  Mi  5TODE. 


de  Paris,  pour  avoir  rapparillû,  rehurny  cl  mis  à  point  le 
siboille  el   la  couppe    du  j ly.m   où    le   corps   Nosli 
repose   sur  l'autel  de  la  Ste-C.hapelle  du  palais  royal   de 
Paris,  32  s.  p.  -Il    Cple  de  Vextraord.  pai  Ch    Pouparl, 
l   96,  v«. 

1419.  —  l' m  nu  rincle  cristalis,  in  quo  portatur  corpus 
Chrisli.  ITab.  Montasol,  ap.  du  Cange,  \    Vint 


V.  l:!-_0.  —  A,  Ciboire  en  cuivre  doré  el  ciselé,  travail  français.  —  I;,  la  coupe  ouverte, 
avec  nie  île  la  capsule  intérieure.  App.  à  l'auteur. 


V.  380.  —  l'uiii  panein  divisissel  in  très  parles...  ter- 
ii.uii  partem  in  colomba  aurea  depositam,  super  altare 
deposuit  (S.  Ampbiloq,  Vita  S.  Basitii,  Aela  SS.,  t.  Il, 
-lini. .  . .  i,  ii»  3.) 

402.  —  Turrim  argenteam  cum  palena  et  columba, 
pciis.  lilir.  30.  (Anastas,  Vita  pont  if.  roman.,  e.  41  .J 

461.  —  Turrim  argenteam  cum  delpliinis,  pens. 
libr.  60;  columbam  auream  pens.  libr.  2  (Ibiil..  c.   i7  i 

47S.  —  Peristerium  et  columbam  argenteam  ad  repo- 
sitorium.  {Testant.  S.  Perpelui  epise.   furon. 

567.  —  Dt  corpus  Domini  in  altari,  non  in  iinaginano 
nrdine,  sed  sub  titulo  crucis  componatur.  (  2'  Cône.  Tu- 
ron.,  can.  3.) 

1325.  —  Pour  un  chyboire,  à  loul  une  hymage  tour- 
nant, ponr  les  sereurs  de  la  Tiuloie  d'Arras,  7  1.  p.  — 
Payé  a  Cloy,  le  crokmakere  de  S.  Orner,  pour  la  painture 
duil.  chyboire  et  île  l'ymage...  'J  1.  [Mandent,  de  Makaut 
d'Artois,  Arch.  du  Pas-de-Calais,  extr.  J.M.  Richard.) 

1379.  —  lue  empe  d'argent  dont  le  pie  et  la  jambe 
et  le  couvescle  sont  d'argent  esmailliez  et  le  liment  (la 
coupe)  rst  île  crislal  brodé  d'argent  doré,  et  dessus  le 
couvescle  a  un  crucefix.  Kt  dedens  la  coupe  a  une  boiste 
d'argent  dorée  el  sacrée  "il  repose  le  corps  île  Noslre  Sei- 
gneur :  et  es',  tout  ensemble  dedens  le  thabernacle,  pendant 
sus  le  grand  autel.  [Inv.  île  l'égl.  ilu  S.  Sépulcre  a  Paris. 
n°  98.) 

1380.  Une  reliquaire  d'or  on  façon  d'une  nef,  à 
porter  le  corps  Rostre  Seigneur,  que  2  angelutz  souslicn- 
nent,  et  poise  9  m.  3  o.  d'or.  [nu.  île  Charles  V,  n°  171.) 

1399.  —  Pour  II  luises  de  corde,  pour  pendre  le  chi- 
boire  dessus  le  grand  autel,  6  -.  H loy,  Cples  île  Cam- 
brai, p.   171.) 

1400.  —  A  Jehan  de  Maucrcux,  orfèvre  et  bourgeois 


1420.  —  Vue  ymage  de  Nostre  seigneur  qui  \st  du 
sépulcre  cl  est  le  tombel  et  la  colombe  (colonne)  qui  le 
soustient,  de  jaspe  et  tient  en  sa  main  destre  un  reposi- 
toire  pour  mettre  Corpus  Domini,  garni  de  t  baleteaux, 
-1  saphirs  et  16  perle-,  et  le  dyadame  garnis  d'un  balay, 
2  saphirs  et  i  grosses  perles,  et  lient  une  croix  en  la 
senestre  main,  garnie  de  4  baleteaux,  ô  perles  et  un 
saphir.  Ou  milieu  a  4  sains  d'or  qui  soutiennent  led. 
tombel,  c'est  assavoir  S.  Denys  et  S.  Loys  de  France, 
s.  Loys  île  Marceille  et  S  Gharle,  le  quel  a  sur  la  mistre 
une  grosse  perle  :  et  a  :!  chevaliers  d'or,  qui  gardent  le  sé- 
pulcre, et  siéent  sur  un  entablement  d'argent  doré,  esmaill  • 
de  la  Passion  N.  S.  ;  et  poise  tout  ensemble,  tant  or  comme 
argent,  3  m.  6  o.  [lue.  des  joyaux  île  Charles  VI.) 

1440. —  Une  couppe  d'argent  couverte,  pendue  sur  le 
grand  aulteroù  est  Corpus  Domini.  (Inv.  de  l'égl.  île  Dut 
i  n  Bretagne,  p.  66.) 

1462.  —  A  maistre  Jehan  Lachet,  rondeur  de  méiail, 
pour  avnir  faicl  à  la  croche,  dessus  le  grant  autel,  par  le 
quel  on  mante  et  descent  Corpus  Domini,  sur  led.  grant 
autel,  17  feuilles  et  une  aullrc  à  une  des  coulombes,  de- 
vant led.  aut.-l:  pour  chascune  desd.  foeulles,  grand  -  i  ; 
petites,  4  patars:  ti  1.  (Hondoy,  Cptet  de  Cambrai. 
p.  194.) 

1462.  —  K  3i.  Une  coupe  d'argent  doré,  où  repose 
Corpus  Domini. 

Y   :!-",.  Vue  buete  d'ivoire  qui  soustient  lad.  coupe. 

n  37.  Dng  escrain  de  bois  garni  de  fer  et  de  laton 
ou  cuivre  doré,  à  mettre  Corpus  Domini.  [Inv.  de  l'égl. 
S.  Paul  d'Orléans. 

1467.  —Une  grand  cyboire  d'argent  doré,  s. m-  pié, 
pour  mettre  -J  Corpus  Donum,  garni  de  pierres  autour  el 
au-dessus  ung  petit  crucifix.  [Inv.  de  Charles  le  Témé- 
raire, n    2041.) 


378 


CIBOIRE 


1546.  —  2  eyboires  :  nn«  de  cristal  garny  d'argent 
doré,  de  perles  el  roses  de  vermeilles,  et  l'autre  île  fonte 

hien  doré.  {Inv.  des  Célestins  d'Esclimont,  p.  83.) 

1577.  —  Une  lanterne  d'argent  doré,  à  6  pilliers,  avec 
son  pied,  en  la  quelle,  cy-devaut,  esloit  la  couppe  d'or 
servant  sur  l'autel,  à  contenir  le  Corpus  Domini;  la  quelle 
couppe  d'or  fut  vendue  pour  les  nécessités  de  l'église, 
l'an  1562. 

Une  coupe  d'argent  doré,  estant  en  lad.  lanterne,  au 
lieu  de  lad.  couppe  d'or. 

Un  g  joyau  d'agathe,  cassé  en  plusieurs  endroitz,  garny 
d'argent  doré  et  de  plusieurs  pierreries,  à  la  bordeure 
du  quel  défault  une  pierre.  Led.  joyau  faict  en  façon  de 
coupe,  estant  sur  le  couvercle  d'iceluy  ung  rond  de  cassi- 
doine,  ayant  icelluy  joyau  servy  à  reposer  le  corps  de 
Nostre  Seigneur  sur  le  grand  autel.  (Inv.  île  N.-l).  de 
Paris,  f°  5.) 

1622.  —  N"  1.  Le  ciboire  de  dessus  l'autel,  qui  est 
d'argent  duré,  garnie  île  pierre,  de  petits  saphyrs  el  gre- 
nats; et  il  y  a  f.iulte  de  2  cliastons  et  pierres,  pesantes, 
avec  les  chaisnes  et  un  cercle  d'argent  blanc,  22  ni.  Il  o., 
pesé  le  11  septembre  1585.  Défaut  en  tout  7  chattons  el 
2  feuillages. 

N°  17.  Ung  baston  avec  un  crocbet  au  bout,  pour  tirer 
le  saint  ciboire  de  dessus  l'autel,  (/n».  île  la  cathédr.  de 
Reimt.) 

1638.  —  Moud.  Sgr,  visitant  le  saint  ciboire. . .  et 
ayant  depuis  veu  une  corde  qui  le  tient  la  quelle,  si  elle 
cassoit,  il  lomberoit  par  terre,  ordonne  que,  sur  l'autel, 
il  sera  fait  un  tabernacle  pour  mettre  led.  saint  ciboire. 
(Req.  îles  visites  épisc-  des  égl.de  Nantes.  Ment,  de  la  Sor. 
archéol.  de  Nantes,  t.  IV,  p.  98.) 

1659.  —  Un  ciboire  servant  à  mettre  le  sainl  sacrement 
sur  l'autel,  d'argent  vermeil  doré  par  debors  et  par  dedans, 
au  liant  du  quel  est  une  croix  et  un  anneau,  du  poids  de 
2  m.  fi  o.,  au  pied  du  quel  est  un  écusson  traversé  d'une 
crosse. 

Une  petite  boete  d'argent,  à  mettre,  le  saint  sacrement 
dans  led.  ciboire,  de  6  o.  ou  environ.  (Ai»,  de  la  cathédr. 
de  Rouen,  p.  175.) 

CIBOLE,  ciboulle.  —  La  ressemblance  qu'offre 
la  touffe  bulbeuse  de  la  ciboule,  avec  la  tête  d'une 
mass m  le  couvercle  godronné  d'un  ciboire,  ex- 
plique suffisamment  le  sens  des  deux  citations  sui- 

\  miles  : 

Mil"  s         Jehans  qui  tient  la  macue, 
yui  mnlt  nt  grosse  la  cibole, 
Félonessemenl  le  rehole. 
(Fabl.  ms.,  ap.  Lacurne.) 

1616         I  il Ile  d'argent,  à  dimy  doré,  y  ayanl 

xuciflx  au  bout,  doré,  [Inv.  de  l'égl.  S.  Valéry.) 

CICLATON.       Voy.  SlGLATON. 

CIEL.  —  Tenture  fixe  ou  mobile  en  forme  de  bal- 
daquin  avec  rideaux,  placée  au-dessus  îles  liis,  des 
lits  de  justice,  des  tables  royales  ou  princières;  el 

dans  certaines  solennités  sur  des  dressoirs les 

buffets.  Le  ciel  mobile  est  un  dais  tel  qu'il  serl  aux 
processions  du  saint  Sacrement. 

1360.       De  soye  et  d'or  le  courtinot  opèrent, 

El   Ij  onl  i  ichomcnt  ouvré, 

|)i     u    le    liz  le  haull  doj    npi  ci  Lé 
i  u  ciel  entier  sur  la  tablo  ordonnèrent. 
1 1  ii  i    Deschamps,  Poit.  au.,  i   70  i 

i  i,  i  r,         (Jn  ciel  de  lad,  chambre,  contenant    i  aulnes 

i    Ion    i  I  3  aulm     i  I  8  quarts  de  lé,  ilieu  du  quel 

oleil  de  ni  d'or  el   emé  de  plusieurs  cygnes  d'or  el 

ni  qui  toi bl  ml  de  irolei .  et  du  quel  le  I 

,i,   veluy  m  ii  amoi  I  ;  el    ont  les  goulièi  o    cop| le  i  de 

veloux   blanc  cl  azui   cl  bux   armes  el   devise     do  Mgr. 
i  fm     du  (fui  bV  Berry,  n'  88.) 

1422         Le  prévosl   de    m  u  i  h  ind    el  le  i  a  u  bei  n 
il,.  1 1  ville  portaient  un  ciel  haull  a  8  basions,  tel  qu'on   ■ 

<  mi  lui m  le  Coi  pu    Domini,  le  jour  de  In 

fe  le  Dieu     "'<  i  qui     de  Charte  i   I  /,  ap.  Lebei    i.   MX, 
p    118.) 

1^88         \  i  incelol  Platol,  tapi    1er,  pour  avoir  rabillé 


et  mis  à  point  ung  ciel  de  salin  bleu  broché  d'or,  servant- 
à  tendre  sur  la  table  où  led.  Sr.  (le  roi)  boit  et  menge, 
5  s.  t.  (6-  Cpte  roij.  de  P.  Bricoimet,  f°289.) 

1507.  —  Ung  petit  ciel  oseaitellé  de  taffetas  verd  et  de 
rezié  tiré  sur  led.  tatfelas;  les  pendans  de  veloux  cramoisi 
frangez,  et  2  rideaulx  de  camelot  verd  de  soye.  (Ai»,  du 
duc  de  Bourbon  à  Aigueperce,  112.) 

1528.  —  Un  grand  ciel  à  la  façon  de  Milan  et  4  gour- 
dines  tenant  aud.  chiel.  (Inv.  de  Ravestain  à  Cand.) 

1532.  —  Ung  petit  ciel  de  buffet,  de  drap  d'or  et  de 
bendes  d'escailles  de  toille  d'argent  et  de  velour  vyolet; 
le  fond  dud.  ciel  est  de  satlin  jaulne. (/nv.  de  la  duchesse 
île  Lorraine  à  Nancy,  f°  47  v°.) 

1534.  —  Un  autre,  pandu  devant  le  Louvre  pour  avoir 
dérobé  le  ciel  du  roi,  qui  étoit  de  drap  d'or  et  d'argent 
trait,  qui  avoit  élé  tendu  en  la  grande  salle  dud.  chasteau 
pour  le  festin  que  le  roi  y  vouloit  faire.  (Sauvai,  Optes  de 
lu  prévôté,  t.  III,  p.  61  G.) 

1608.  — Un  sicl  de  tapisserie  de  laine  rouge  et  noire, 
consistant  en  3  pantes  avec  le  fond  de  thoille  verle  et  le 
dousiel  de.  camelot  rouge.  (Inv.  de  Claude  Gascoing,  p.  490.) 

CIERGE.  --  Terme  générique  appliqué  à  une 
partie  du  luminaire  des  églises  et  comprenant  sous 
toutes  ses  formes,  le  travail  de  la  cire  destinée  à 
la  combustion.  Les  textes  relatifs  à  la  période  du 
moyen  âge  nous  apprennent  que  les  cierges  étaient 
alors  décores  de  peintures  et  d'armoiries;  mais  les 
blasons  se  composaient  le  plus  souvent  de  pièces  de 
rapport.  Ces  bigarrures,  dont  on  retrouve  la  trace  en 
Orient  jusqu'à  la  fin  du  dernier  siècle,  ont  fait  long- 
temps partie  des  usages  de  l'Eglise,  et  les  cierges 
qu'on  brûlait  la  veille  de  l'Epiphanie,  expliquent 
l'ancien  proverbe  :  «  Riolécs  et  piolées  comme  la 
chandelle  des  Rois.  »  Voy.  Chandelle. 

Parmi  les  offrandes  de  ce  genre,  dont  la  dévotion 
de  nos  rois  ornait  les  sanctuaires,  celles  de  Louis  \l 
se  distinguent  par  leur  caractère  particulier  d'opu- 
lence. Voy.  Ciiie. 

1319.  —  Pour  364  cierges  de  cire  de  une  livre  cliascun, 
20  lorebes  de  G  1-,  et  41  1.  de  chandèle,  pour  offrir  as 
esglises  de  S.  Martin  de  Hesdin  et  de  l'abbéie  d'Auchi, 
quant  nions.  Denis  de  Hiriçon  fu  enterré  en  lad.  abbéie; 
et  mètre  en  tour  le  cuis,  montent  525  1.  de  cire  achetées 
à  Arras...  23  den.  oh.  la  liv.  valent  il  I.  S  s.  2  d.  (Cptes 
de  l'hôtel  Mahant.  Arrh.  du  Pas-de-Calais,  A  374,  extr. 
.1.  M.  Richard.) 

1355.         Dépense  faite...  à  cause  et  pour  les  5  cierge 

ardens  continuellement  jour  et  nuit  eu  l  a  mère-église  de 

Paris  devant  l'image  Nostre  Dame,  à  l'entrée  du  cueur. 
Cuill.  Doucet,  espicier  et  variât  de  chambre  du  my,  200  I. 
de    lire    distribuées    01     mises  à  8    foiz    OU   parties  devant 

lad.  ymage,  as  mois  de  juillet  et  août  355,  c'est  assavoir 
à  chascune  foiz  ou  partir,  5  cierges,  chascun  de  5  1.  de 
rire,  à  18  escus  le  cent.  35  esc. 

Led.  Guillaume,  pour  35  I.  de  cire  mises  devant  lad. 
ymage  le  7*  jour  de  septembre,  ensemble  lesc.  et  demi. 

Led.  Guillai i,  pour  paii I  façon  des   15  cierges, 

chascun  de  5  I.  de  cire,  I  escus.  (Cpte  royal  de  Gaucher 
de  Vannes,  P  212.) 

1369.  A  Henry  de  Lilions,  (pour)  paindre  à  oie 
-ji  cierges  vermeilles  dehors,  à  un  escul  armoyel  des 
armes  Se  la  ville,  !i  I.  12  s.  (Çptes  de  Cambrai,  extr. 
Dohaisnes.) 

1380.       Pour  7  cierges  de  Di  I,  de  cire  blanche,  pour 
le  my  ei  nos  Sgrs  de  France,  5  s.  pour  I.        Pour  faire 
armoyor   lesd.   cierges,  chascun  u    ses  armes,...    M 
(D.  d'Aieq.  Cptes  rinj.,  33.) 

1382.        Gilles  Cousin,  demourant    à    Chartres,  peur 

300  i.  de  l'ire  a   faire  5  cierges  pour  le  roy  et  asa r 

devant  Nostre-Di le  Chartres  ou  led.  Sgr  estofl  sle« 

eu  pèlerinage,  13  1.  i  s,  p. 

Gillel  d'Anny,  au  peintre  pour  80  esoussons  des  aune 
de  1 1  nnce  achetés  de  lui,  S  ai  moicr  lesd.  cierges,  18  s.  p. 
(Cpte*  de  l'hôtel  de  Charles  VI,  f°  15  V  ) 

1401.        a  i.Hiii.  Testert,  osploier,  pour  B  I,  de  cire 
i   blanche  i faire  autres  neiges  pour  la  royne,  mw  Sgrs 


CIERGE 


379 


et  dames...  6  s.  la  t.,  48  s.  p.  El  pour  avoir  paint  ci 
armoié  lesd,  cierges,  '.I  s,  p.  (D.  d'Arcq,  Cpte  d'Isabeav 
de  Bavière,  p.  1 1 1 .) 

1422.  —  Ainsy  fui  porté  le  corps  du  lion  roy,  à  Nostre 
Dame,  et  fut  mis  au  chœur  de  l'église,  à  tout  la  litière, 
soubs  la  chapelle  qui  noblement  fut  faicte  et  alluminée; 
car  à  chacun  cornet  de  lad.  chapelle  avoit  un  gros  cierge 
toul  rond,  pesant 25  I.  de  cire.  (Obsèques  de.  Charles  17, 
p.  214.) 

1450.  —  Doresnavant  tous  les  espiciers  de  lad,  ville 
seront  tenus  de  mettre  leur  marque  et  empreinte  en 
toutes  les  torrhes  et  cierges  qu'ils  feront  el  viendront,  es 
quels  aura  une  livre  de  cire  et  au  dessus.  (Stat.  de  l'espi- 
cerie  de  Paris,  Ordonn.  îles  mis,  i.  xiv.p.  115. 

1470.   —  Four  avoir  esté  à  Nostre  Dame  de   Sel] n 

Poitou,  pour  illec  faire  faire  ung  cierge  du  poix  de  MO  I., 
et  icelui  présenter  devant  Nostre  Dame  dud,  lieu,  pour 
la  sente  et  convalescence  du  Séneschal  de  Toulouse. 

A  Pierre  Texier,  cierger,  pour  un  gros  cierge  du  poids 
de  100  1.  de  cire,  35  1.  16  s.  10  d. 

Aultre  cierge  de  210  I.  de  cire  offert  à  Nostre  Dame  de 
Celles  en  Poitou.  [Cptes  de  Louis  XI,  Monteil  m  s, 
hisl.  6,  note  58  el  hist.  22,  note  64.) 

1478.  —  Pour  ung  grant  cierge  pesant  151  I.  de  cire 
que  icelluy  (Louis  XI)  a  fait  offrir  et  présenter  à  sa  dévo- 
cion  devant  ma  Dame  Saincte  Katherine  de  Fierboys,  37  1. 
15  s.  t. 

It.  Pour  ung  cierge  170  1.  de  cire,  que  led.  Sra  fait  faire, 
et  icellui  fait  offrir  et  présenter  à  Nostrc-Dame  de  Cléry, 
33  1.  t. 

Autre  de  152  1.  à  N.  D.  de  Pitié  à  Tours.  —  Autre  de 
120  I.  à  N.  D.  de  Clérv.  —  3  autres  pesant  chacun  250  I. 
(D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'hôtel,  p.  35i  à  386.) 

1555.  —  Je  veux  estre  enterré  en  l'église  de  l'abbaye 
cle  Fliues...  il  y  aura  0  cherges  de  3  quarignons  (quar- 
terons) pièrhe  autour  de  mon  tombeau  et  2  sur  l'autel 
avec  blasons.  (Testum.  ap.  Roquefort,  Suppl.,v°  Quarignon.) 

1570.  —  Item,  quod  in  cereis,  sive  rotundis  sive  qua- 
dratis,  pro  uni  cerae  libra  ponantur  tantum  6  fila  bomba- 
ris  et  0  lîlamenta  lili,  quodvocant  spinacam  albam.  {Slut. 
Avenion.,  ap.  du  Gange,  \"  Spinara.) 

1593.  —  Est  vero  cardons  (peruanus)  quidam  cerei 
funalis  magnitudine,  8  angulis  constans  et  cerei  modo 
striatus. (Nie.  Monardes,  Simpl.  med.  historia,  I.  3,  p.  127.) 

CIERGE  pascal.  —  Ses  formes  élégantes  ou  eu- 
rieuses,  au  moyen  âge,  accusent  les  ressources  va- 
riées d'un  art  absolument  tombé  dans  l'oubli.  Au 
mol  AitiiRF.  DE  cire  nous  avons  donné  quelques  dé- 
tails à  ce  sujet.  Nous  y  renvoyons  en  les  complétant 
par  des  documents  nouveaux.  Voy.  Exiltf.t. 

1339.  —  Roberto  pictori,  pro  cereo  paschali  pingendo, 
26  s.  (Houdoy,  Cptes  de  Cambrai,  p.  158.) 

1359.  —  Pro  tabula  cerei  pascbalisscribenda  per  Mag. 
Nicolaum  scriptorem,  Il  s.  8  d.  (Ibid.,  p.  100.) 

1380.  —  A  Gillet,  pour  25  livres  du  cire  achetées  de 
lui,  2  s.  8  d.  la  liv.,  pour  faire  le  cierge  benoist...  de 
Pasqucs. . .  Pour  façon  dud.  cierge  0  s.  p.  (D.  d'Arcq,  Cptes 
de  l'hôtel,  p.  30.) 

1415.  —  A  Pierre,  pour  faire  un  enghien  noef  pour 
tirer  lo  chiron  bénit  en  cuer,  car  on  ne  s'osoit  affyer  au 
viex,  10  s.  (Houdoy,  Cptes  de  Cambrai,  p.  177.) 

1427.  —  Nicasio,  le  fondeur,  pour  un  plomas  de  etievre 
attaquiet  à  l'arbre  du  chiron,  pour  tourner  led.  chiron  plus 
aise  et  à  mains  de  frayt,  et  poise  i  1.    12  s.  (Iliid.,  p.   181.) 

1437.  —  Pavé  à  çellui  qui  a  fait  l'ystoire  de  l'arbre  de 
.ire  du  moustier,  8  s.  —  It.  payé'  pour  10  1.  de  cire  pour 
faire  led.  arbre,  à  2  s.  8  d.  la  liv.,  100  s.  8  d.  —  lt.  payé 
pour  avoir  fait  les  lettres  d'or  du  tablet  dud.  arbre.  6  s. 
—  It.  payé  pour  20  1.  de  poye  pour  led.  arbre,  à  12  d.  de 
la  liv.,  20  s.  —  Pour  2  1.  de  vert  de  gris  pour  led.  arbre  à 
S  s.  la  liv.,  16  s. —  Pour  18  I.  de  cire  de  couleur  pour  led. 
arbre,  à  3  s.  la  liv.,  54  s.  —  :!  I.  de  vierge  cire  pour  led. 
arbre,  à  7  s.  la  liv.  ,21  s.  —Pour  pos  telles  de  terre  et  file 
d'Anvers  pour  led.  arbre,  3  s.  6d.  —  Pour  avoir  paint  les 
armes  monsieur  s.  Vaast,  i isieur  l'abbé  et  plusieurs  au- 
tres seigneurs,  avec  le  paiuture  de  l'histoire  et  des  pen- 
dans  (accessoires)  dud.  arbre  de  cire,  pour  tout  21  s.  — 
Pour  le  asilaire  de  ceulx  qui  ont  fait  led.  arbre  de  cire, 
7  I.  G  s.  —  Pour  une   aulne  et  demie  de  toille  dont  on  a 


fait  l'istoire  dud.  arbre  de-  .ire.  à  -j  s.  s.i.  de  l'aulne,  4s. 
[Cples  de  l'égi,  S.  Wast  d'Arras,  Biblioth.  Michel.,  ms. 
IV.  11619.) 


\\c  s. 


Porte-cierge  pascal.  Ferronnerie  allemande. 
App.  a  railleur. 


1465.  —A  Pierre  Pol,  pur  avoir  livré  les  histoires, 
ymages,  bordures  et  bayes  de  l'arbre  pasqual,  et  ce  par 
marchiet,  48  s. 

Aud.  pour  faire  et  livrer  l'arbre  pascal..  .,  el  doit  led. 
arbre  entretenir  espet  do  verde  chire  et  renouveller  les 
hvstoires,  de  deux  ans  en  deux  ans.  {Cptes  de  N.-D.  de 
S.  Orner.) 

1528.  —  Ond.  an.  livré  pour  l'arbre  de  cire  fait  et 
mis  au  cœur  de  lad.  église,  assavoir  21  1.  de  poye  à  20  d. 
la  liv.,  40  s.  —  2  1.  et  demie  de  cire  blancque,  à  10  s.  la 
I.  25  s.  —  1  1.  de  vert  de  gris,  9  s.  —  Une  douzaine  de 
parge,  3  s.  —  3  mains  de  papier  gris,  18  d.  —  Pour  azur, 
3  s.  —  Pour  vermillon,  2  s.  I,  d.  —  Demy  1.  d'orcanette. 
t  s.  —  Un  quarteron  de  souffre,  12  d.  —  2  battons  de 
torse,  5  s.  —  13  1.  d'enchens,  2t  s.,  et  pour  la  faction 
dud.  arbre,  9  I.  t. 

Pour  avoir  fait  escripre  en  grosses  lettres  l'istoire  dud. 
arbre  en  six  grands  billet/,  et  pour  avoir  renouvelle  le 
tableau  de  Pasques,  15  s.  t.  —  Payé  au  painctre  pour  avoir 
point  les  ymage,  histoires  et  maisonnettes  dud.  arbre, 
36  s.  t.  (Mises  ordin.  de  S.   Wast  d'Arras,  ms.  8543.) 

1565.  —  Philippe  de  Caudas.  cirier  de  lad.  église.... 
pour  son  sallaiie  d'avoir  faict  l'arbre  de  cire,  nii^  au  cour 
d'icelle  église,  au  jour  de  Pasques,  17  1. 1.  —  A  frère  Jehan 
Alys,  pour  avoir  escript  l'histoire  de  l'arbre  de  cire  et 
renouvelle  le  tableau  de  Pasques,  10  >.  —  A  Jehan  Da- 
vesnes,  painctre,  pour  avoir  paincl  lad.  histoire' cl  les  ta- 
bernacles dud.  arbre,  36  s.  A  Pierre  Cardon,  pour  avoir 
mis  eu  rétoricque  lad.  histoire,  12  s.  —  A  Mahieu,  char- 
pentier..., pour  avoir  mis  et  desmis  le  blocq  sur  le  quel 

loi  meet  l'arbre  de  eue.  12  s.  —  a  Jehan  Havrelant,  bu- 

chier. ...  15  s,  pour  avoir  uns  I  bras  au  trieulle  de  l'arbre 
de  cire,  aians  I  piedz  et  demy  de  long  chascun.  —  A  Jehan 
Davesnes,  paintre  demeurant  à  viras,  la  somme  de  42  s. . . 
pour  avoir  acoustré  tous  les  tabernacles  de  l'arbre  de  .ire. 
de  drap  d'or  ligure  ,ie  rouge. 


380 


CIERGE 


48  s.  pour  2i  I.  de  bJance  poie  à  2  s.  la  l.,  emploïée  à 
l'arbre  de  cire.  —  II.  28  s.  pour  7  quarterons  <lr  verd  de 
vrris  à  16  s.  la  I. ...  It.  24  s.  pour  2  1.  de  blance  cire.. . 
U  s.  pour  2  I.  de  tourmentine  (térébenthine).  —  ILS  s.  pour 
demie  I.  d'orcanette.  —  II.  5  s.  pour  roze  de  Paris.  — 
It.  10  s.  eu  fine  azuré.  —  It  12  den.  en  mine  de  plomb. 
II.  3  s.  pour  6  mains  de  papier  gris,  et  en  souffre  12  d. 
(Cptesae  S.  Wast  d'Arras,  ins.  8544,  l'os  49  à  55.) 

1708.  — Pour  30  I.  de  cire  jaune  façonnée,  un  cierge 
pascal  de.  5  I.  et  4  flambeaux  de  9  1.  et  demie,  payé  691. 
16  s.  (Tablettes  de  l'abbaye  de  Preuillij,  p.   135.) 

1724.  — Un  moule  avec  toute  sa  ferrure,  pour  l'aire  le 
cierge  pascal.  (Inv.  tir  l'égl.  de  Lyon,  n"  151.) 

CIGOGNE.  —  Sous  le  nom  rie  tolleno,  la  cigogne 
appartient  à  la  poliorcélique  des  Romains.  Festus 
en  parle  et  Végèce  la  décrit  comme  un  engin  de 
guerre.  Dans  sa  forme  rudimenlaire,  c'est  une  lon- 
gue perche  posée  en  bascule  au-dessus  de  la  mar- 
gelle d'un  puits  et  servant  à  élever  un  seau  sus- 
pendu à  l'un  de  ses  bonis,  par  une  corde  ou  une 
chafne. 


1172. 


Cigogne,  d'après  Valturi,    1,  10,  p.  246 


Devenue  an  engin  de  guerre!  la  cigogne  eul  p • 

effel  de  hisser  dans  une  gorte  do  panier  les  assié- 
geants sur  les  remparts  de  l'ennemi.  b)n  regard  des 

textes  fournis  par  1rs  auteurs,  voici  la  figure  d '•>■ 

par  Valturi,  à  l'appui  de  sa  définition. 

38S.       [Traduct.  de  l  lus.  |  Tollei loil  ung  on  [in 

tin  i  avec  nu/  irci  h. mil  .-i  long,  fiché  on  terre  bu  chii  I  el 
lanimité  du  quel  une  aultre  tref  plus  long  ettoil  noé  ol 
'i  conjolncl  ensemble,  si  connu*  enlacé  •  in  travcri  pai 
dimcn  Ion  el  |ustc  mesure  du  meilliou,  branilanl  il  comme 

le  librement  d'une  balance,  du  'i'"'l  chaK les  houtz  ic 

n  il  loi .  1  <  ii. •    el  oordes,  coni n  voulloil 

i.i  quand  l'uni  ••  loil  avallo,  l'aultre  te  haulsoit.  Doncque  , 
a  l'un  dei  chiefz.  esloil  raietc  .  i  attachée  une  machine 

•  "i un  i"'it  ■  nastollel  sof/ln  de  clayei  ou  d'aiz  bien 

joim  i    ■  '  unj    on  omble,  auquel  oi ittoll  dot  (tens  d'ar- 


mes. Âdonc,  par  cordes,  csloit  l'aultre  boni  dud.  tref  avallé, 
en  sorte  que  ceux  dud.  cbastellet  esloieul  eslevez  contre- 
muiil  jusques  dessus  les  murs,  pour  donner  ouverture  à 
cculx  du  debors  et  prandre  la  ville.  (Végèce.  De  l'art 
milit.,  1.  4,  ch.  21.) 

1053  —  Ciconia,  ab  Hispanis  lignuui  longum  vocatur, 
ipin  in  hortis  bauriunt  aquas.  Idem  bortulani  telonem  vo- 
canl.  (Padias,  Vocab.) 

1286.  — Taie  lignuin  invenitur  modo  super  quosdam 
puteos  cum  catena  ferrea.  (Job.  de  Janua,   Catholicon.) 

1332.  --  Et  se  fauldroit  pourveoir  suffisamment  des  en- 
gins de  l'ost.  C'est  assavoir,  de  moutons  pour  approcher 
jusques  aux  murs,  là  où  on  les  pourra  abatre  plus  aiséement, 
et  aussi  des  cecongnes  plaines  de  hommes  armez  pour 
venir  jusques  aux  murs,  sans  péril  et  sans  daugicr.  (Bro- 
chai!. Passage  d'oultremer,  ms.  Biblioth.  Richel.,  9087, 
f  43.) 

1337.  —  Gumque  ad  hue  Jaciuiu  obsidioni  cederc  peni- 
tus  recusaret  procul  a  Castro,  ingens  lurris  trabibus  tabu- 
lisque  consertis. . .  construitur,  qiue  summis  occulle  rôtis 
contra  castrum  funibus  trahebatnr,  habens  in  summo  emi- 
nentem  longamqiie  (rabem,  quam  vulgo  telonem,  alii  cico- 
niam  vncant,  qua,  postquam  lignea  tuvris  hœreret  saxo, 
viros  bellalores  exponerent  supra  castrum.  (Nie.  Specialis, 
De  rébus  siculis,  ap.  Muratori,  t.  X,  col.  987.) 

CIMAISE,  cymage.  —  Cymaise,  corniche,  tailloir 
d'un  chapiteau  conligu  à  la  naissance  d'une  voûte 
ou  d'une  voussure. 

1335.  —  Pour  2  ehimayes  et  2  corbiaus  de  grès.  (C,j>les 
des  chat,  de  l'Artois,  t°  76.) 

1555.  Alentour  d'icelle  nef  furent  mis  et  attachiés  sap- 
pins  allendroit  des  cymages  [al.  cbimaiges]  ou  enrarhe- 
înens  <les  voussures  des  earolles  ou  accmtz  de  lad.  nef. 
(Obsèques  de  Jehanne  de  Cuslille,  Bull,  de  la  commiss. 
d'hist.  de  Belgique,  1860,  p.  421.) 

CIMARRE  et  CIMAISE.  Vase  gcnéralemenl  en 
étain  d'une  forme  élégante,  allongée  el  dont  le  galbe 
permet  de  supposer  qu'il  doil  son  nom  à  un  terme 
encore  usilé  en  architecture.  11  est  muni  d'un  cou- 
vercle el  de  deux  anses,  l'une  en  manière  de  bride 
pour  le  porter  el  l'autre  pour  verser  le  liquide. 


I  \  i ■■■  du  w   s,    -  Cimarre  d'élain,  app.  à  l'auteur. 

I.a    cimarrû,  après   avoir   pris   place   dans   la    vais- 
selle do  table,  d  été  affectée  à  un  usage  plus  boIoii 
i  m  - 1  (in  s'en  servait  pour  présenter  le  vin  d'honneur, 

à    l'entréo   de    personnages   de  distinction   dans   une 

\illr.  la  municipalité  de  Langres  a  conservé  pis 

qu'à    la    li"   du    dernier   siècle   quitll'e    \ases   d'elani 


cimeterre: 


Î81 


ayaul  servi  dans  ces  cir istances  à  contenir  qaalre 

espèces  de  vins  qualifiés,  chacun  d'un  nom  spécial. 
Les  rases  n'existenl  plu--,  mais  leur  souvenir  reste 

encore  attaché  à  une  vieille   plaq le  cheminée 

ilan>  une  maison  du  village  de  Saint-Michel,  près 
Langrcs.  On  y  voit  en  relief  les  échevins  de  cette 
ville  offrant  les  grauds  vins  dans  leurs  cimaires. 

L'exemple  donné  ici  a  conservé  la  Forme  du 
\\    siècle,  liii'ii  •  i ii  il  soit  de  date  plus  récente. 

En  Picardie  le  même  vase  improprement  appelé 
Dune  servait  à  recueillir  le  vin  offerl  à  tour  de  rôle 
par  chaque  Famille  pour  le  sacrifice  de  la  messe. 

I36S.  —  Unaui  cymaram,  quinque  polos  inensales,  dua? 
liiiitas  cooperlas  et  unam  non  cooperlam.  (Inv.  de  J.  de 
Saffres,  p.  344.) 

V.  1400.  —  Une  symarre  d'estain  quarrée  tenant  envi- 
ron  :i  pintaz,  prisiéo  S  gros,  (lnvent.  de  J.  de  Fraignoy, 
cité  par  Simonnet,  Docum.  inéiL.ctc  .  p.  247.) 

1426.  —  A  David,  le  pottier.  pro  6  polis  slagnis  ponde- 
ris  73  lit»,  quolibet  poto  lenenti  unum  lotuui  cum  dimidia, 
6  I.  9  s.  (Houdoy,  C/'les  de  Cambrai,  245.) 

15  10.  —  Pour  vin  de  présent  baillé  île  par  la  ville  eu 
pots  et  cymarre  d'ycellc  aux  joueurs  de  ceste  dicte  % 1 1 1  ■  • . 
les  quieulx  dernièrement  jouèrent  certain  miracle  de  N  — 
tre-Dame.  (Cptes  de  la  ville  de  Dijon,  cit.  par  Honleil, 
xvi'  siècle,  stat.  64,  note  i.) 

1536.  —  V  Jehan  Bacheler,  painlre,  pour  avoir  marquiet 
28  i|uesnes  de  la  halle  servant  à  porter  les  vins  de  présent. 
•2  sols  chacun.  55  sols.  (Arch.  de  Douai,  Cptes  de  la  ville. 
!"  174.) 

1543.  —  Une  petite  simaise  d'argent  douré  là  "ii  a  une 
lient  de  saint  Martin  enchâssée  en  cristal,  (/ni»,  de  lu 
chapelle  îles  durs  de  Savoie,  p.  1-JS.i 

1544.  —  Vaisselle  d'estain,  -  llaccons,  uug  reschaud, 
i  cimaises.  Inv.  du  duc  de  Lorraine  au  château  de 
fonde.  1"   20t. 

1546  —  Lu  un,;  bon  Ion;;  ordre  de  llacons.  bouraches, 
bouteilles,  lîolles,  barreaulx,  pots,  pintes,  semaises  anlie- 
ques  pendantes  d'une  treille  ombrageuse.  (Rabelais,  Pan- 
tagruel,  I.  V,  eh.  34.  i 

1577.  —  Aux  obsèques  à  Paris  :  au  moment  de  1'of- 
rrande  trois  de  ses  confrères  apportent  à  l'autel,  le  pre- 
mier un  grand  cierge,  l'autre  deux  ou  trois  pains  de  froment, 
le  troisième  un  vase  rempli  de  vin.  (Relation  des  ambas- 
sadeurs vénitiens,  t.  11,  p.  503.) 

1583  —  Adrien  Lecain,  potier  d'étaiu.  pour  6  puis  de 
lin  étain,  façon  de  pots  de  présent  (la  livre  d'étain  à  8  sols), 
36  -ois.  {La  Fous,  La  Thiérache.  p.  5.  | 

1635.  —  Cymaise.  Vase  d'étain  à  porter  vin.  façonné 
en  doucine  et  cymaise  d'architecture.  (Pli.  Honet.) 

1710.  —  On  appelle  cymaises  à  Dijon  certains  graus 
puis  d'étain  a  l'antique,  dans  lesquels  la  ville  envoie  du 
mu  par  honneur  en  des  occasions  de  cérémonie.  Comme 
ils  sont  d'une  forme  ondoiante,  concave  par  le  milieu, 
convexe  par  le  haut  et  par  le  bas,  on  les  a  par  cette  i  ai- 
sou  nommes  cymaises.  (Le  Duchat,  iVofes  sur  Rabelais, 
p.  168.) 

1717.  —  Ce  j.iurd'hui. . .  madame  Boudrot,  veuve  de 
dell'iinet  Boudrot,  maire,  a  restitué  à  messieurs  de  la  ville 
. . .  i  gondolles  d'argent  qui  ont  esté  données  à  l'hostel  de 
ville  par  feu  M.  de  Uharmoulue,  lesquelles  gondolles  re- 
présentent les  i  vins  scavoir  :  Vin  de  singe,  vin  de  lyon, 
n ■  ii  «le  mouton,  vin  de  cochon,  armoriées  des  armes  dud. 
défimct  au  fond  desd.  gondolles. 

1.!  cimaises  scavoir,  ti  de  chacune  3  pintes.  3  de  cha- 
cune .  pintes  ci  i  de  chacune  une  pinte  ou  environ,  les 
quelles  sont  armoriées  aux  armes  de-  la  ville,  plus  une 
petite  cimaise.  (Arch.  de  l'hôtel  de  ville  de  Langres,  ti- 
roir I'.1.  liasse  I".  pièce  -I 

CIMENT.  -  Aux  mortiers,  bétons  el  ciments  usi- 
tés elie/  Les  Romains,  cl  qui,  d'après  Vitruve,  se 
composaient  de  sables,  cailloux  ou  débris  de  luilcs 
mêlés  à  la  chaux,  les  constructeurs  du  moyen  âge 
ajoutèrent  de  nouveaux  ingrédients  dans  le  lui! 
d'augmenter  la  cohésion.  Quelques  recettes  de  ce 


genre  trouvenl  ici  leur  place.  I  ne  autre  esl  donnée 
au  mot  .Mail. 

La  nature  du  ciment  des  ciseleurs,  à  la  lin  du 
\ii'  siècle,  d'après  le  texte  de  Théophile,  ne  diffère 
ii<    - 1  composition  actuelle  que  par  la  subslitutiou 

du  suif  à  la  cire. 

V.    1200.  —   Si  voluens  in  ipsa  ainpulla  imagines  aut 

-ne  Hue-    upere  duetili   facere,  com] e   in  pri- 

ufe.  tiiiiem  ex  pice   et  cera  et   tegula.  (Théophile, 

l.  :!.  e   :.-.  , 

1321.  —  Pour  un  seslier  «le  piastre,  un  minot  de  ebaz 
(chaux),  -1  bousiaus  del  poudre  de  tielle  à  faire  ciment, 
D  I.  6  d. 

Pour  i  quartiers  d'uille  à  destremper led.  ciment,  lu  -. 
(Cplesde  l'hôtel  Sfahaut.  Arch.  du  Pas-de-Calais,  \ 

1473.  —  Et  doit  estre  fait  convenablement  led.  cy- 
mcnt(pour  la  tour  du  donjon  au  château  de  Loudun  .  'le 
chaulx,  de  sattt  de  beuf  et  d'escuine  de  fer.  (Lecoy  de 
l.ainarclie,  Cptei  <'(  mèm.  de  René  d'Anjou,  art.  265.) 

1611.  —  A  >iruu^'   ami  cleaving   morter   made,  mosl 

conmonly,  of  tiles,  potshards,  Oint  glasse,  the  dr 

iron,  etc.,  beaten  lo  dust  and  incorporated  with  lime. 
oyle,  grease,  rosin  and  water.  (Cotgrave 

1680.  —  Il  se  l'ait  aussi  aussi  un  ciment  éternel  avec 
des  briques  pilées  de  verre,  du  charbon  de  pierre,  de 
de  l'arène  bien  lavée,  escaille  de  fer  qui  tombe  sou-  le 
marteau,  avec  de  la  chaux  vive  bien  broyée  et  dissous 
en  vin  ou  en  eau  commune.  (Furetière.) 

CIMETERRE.  —  Moins  long  que  l'épée  el  le  ba- 
dclaire,  le  cimeterre  appartient,  comme  ce  dernier, 
au  type  oriental  des  armes  à  lame  courbe  à  un  seul 
tranchant.  C'est  un  sabre  dont  la  dimension  n'excède 
pas  70  centimètres  et  doni  la  cambrure  varie  sui- 
vant les  pays  et  les  époques.  Sous  Charles  \lll  cl 
Louis  XII,  ou  trouve  le  cimeterre  dans  la  main  <\c* 
eslradiots.  A  l'appui  des  renseignements  Fournis  par 
les  ailleurs,  voici  deux  spécimens,  l'un  du  temps  de 
Charles  VU,  el  l'autre  du  milieu  du  \vr  siècle. 


\\    ■    —  Cimeterre.  Ciselure  sur  cuir  d'une  gatur 
de  couteaux  à  trancher,  11/71.  ''  1.  L  Carrand. 


1 453.  — El  a  voie  ni  aucuns  (turcs),  arcs  et  crauequins,  les 
autres  gens,  de  fait,  pour  la  plus  part  san-  .unies,  excepté 
qu'ils  avoient  targettes  el  saumetaires,  qui  esl  espée  turque. 
(Francisco  Trasne,  La  prise  de  Constantinoplc,p.  309.) 

1453.  Sauveterres  ou  cimeterres  qui  sont  manière 
d'espées  à  la  turque.  (J.  Charlier,  t.  III.  p.  il.) 

1495.  —  6500  chevaux  léger-  se  fussent  ineslés  pariny 
nous,  avec  leurs  cimeterres  au  poing,  qui  sont  terribles 
espées.  (Comines,  I.  s,  ch.  i>.) 

1547.  —   Aucuns  d'iceull    hongrois  portent  jaques  de 


38-2 


CIMETERRE 


maille  et  plusieurs  portent  cymitarres  et  joiiicteiuent 
estocz  et  certains  marteaulx  à  longues  manches,  dont  ils 
s'aident  très  bien.  (Comment,  de  Loijs  d'Avila,  1.2,  lv!iX\ ".) 


V.  1550.  —  Cimeterre  e.rlr.  d'un  recueil,  de  costumes. 
il/.v.  app.  a  railleur. 


1548.  —  Un  petit  cimeterre  expressément  forgé,  de 
J  pieds  et  deiny  pour  le  plus,  dont  le  pommeau  estnit 
.1  une  teste  de  lyon  ou  griffon  d'or,  les  yeux  et  langues  de 

pierreries,  et   pour  ta   garde  une  leste  de  I c  sauvage, 

les  cornes  du  quel  esloient  estendues  el  servoienl  de 
croisée,  et  le  bout  d'un  masque  d'or  de  beste  estrange, 
par  la  gueule  de  laquelle  issnil  le  liout  de  l.i  guaisne  ipii 
estoil  de  vclouxou  satin  eramoisy  rouge.  (Entrée  d'Henri  II 
n  Lyon.  Cérém.  franc.,  t.  I,  p.  833.) 

1606.  —  Cimetere  est  une  fac l'espée  à  la  mode  lur- 

q |  n.-,  à  un  tranchant  et  un  des  large,  courte  et  courbe 

contre  la  pointe.  Nicolle  Cille  l'appelle  badelaire.  (Nicot.) 

1635.  —  Coutelas,  glaive  à  un  tranchant,  à  large  dos. 
recourbé  en  ai  rièi  e  par  le  bout.  (Pli.  Honel .  | 

1680.  —  Grosse  espée  et  pesante,  qui  ne  tranche  que 
d'un  costé,  el  qui  est  an  peu  recourbée  pur  le  bout.  (Fu- 
retifcre.  i 

CIMETIÈRE.  Ko  dehors  'les  études  faites  sur 
les  catacombes  de  Rome,  on  sait  forl  peu  de  choses 

relatives   à   l' il  i  ~t  ni  ri  •  îles  eiinel  ière-,   chrétiens.   Pour 

combler  en  partie  cette  lacune,  is  empruntons  u 

l'abbé  Cochet  quelques  noies  instructives,  malgré 
leur  insuffisance. 

1855.       Dans  le  cours  du  iv  ou  du  \    liècle  le    ci 

metieres  se  rangent    oui    de    églises,  comme  nou     le 

établi  en  droil  c n  au  concile  de  Lillel ne, 

■  i     m.»,  le  Conquérant . 
...  L'abbé  Lebeuf  soutienl  que  cène  fui  qu'au  v  siècle 

uui   i  on  in] i  d'une  m  .iii.i .   le,  ulière  dan     le ■  villes 

elle  lu  ded  u nmo  au  dehot    'les  églises, 

il  cit<   ml  "'  t  i i"  n      ièi  le,  qui  inlei  d foi 

mellcmenl  cette  turne,      Un  texte   contemporain^  de 

Charlem  igni   ti  ad  ■  établir  qu' Ite  époque,  lei  i 

coin  m.  n ni  &  avoir  leurs  cimetières;  ear  voici  ce  que 

uji  t  de    Saxons  converti 

lui»' ni  corpora  Ghrisliaoor Bfl to- 

n  u  m  ad  clmelei li  iaa  deferanlur  e(  non  ;i<i  lumiiloi 


impei  i  m  |i i  au 

luBon 

eccli  isa  di  i 
un       Coi  le  i,  La  Normandie  ioud  rraine,  p.  B15,  | 


portante  dans  l'histoire  un  peu  futile  des  panaches, 

est  un  appareil  posé  sur  le  heaume  auquel  il  sert 
de  couronnement,  et  destiné  à  rappeler  les  marques 
distinctives  des  seigneuries,  aux  xiuc  et  XJV°  siècles. 
C'est  un  ajustement  dissimulé  par  un  tort  il  d'étoffe 
ou  de  cuir  el  particulièrement  réservé  pour  la  joute 
et  les  tournois.  Au  \V  siècle  il  n'est  plus,  à  propre- 
ment parler,  qu'une  pièce  héraldique,  présentant, 
sous  toutes  ses  formes,  l'extravagance  d'une  coiffure 
militaire  presque  impossible  à  porter,  et  surtout 
inadmissible  dans  le  costume  de  l'homme  de  guerre. 


129S.  —  A,  Cimier  de  heaume,  2'  sceau  de  liichard- 
Cieur-de-Lion.  —  129U.  —  li.  Heaume  à  cimier,  sceau 
de  Charles,  comte  de  Valois. 


V.  1300.  —  Cimier.  Biblioth  Hicltel..  ms.  allem. 
n»  32,  f  119. 


Wiï 


\l\ 


Citniei . 


d'après  une  tapisserie  de  Nuremberg, 

ttpp.  a  l'auteur. 


I. 'usage  des  cimiers,  doul  les  premières  traces 
apparaissanl  à  la  lin  du  \n"  siècle  accompagnent, 
CIMIER.      I'  tsimiei    qui  upe  une  pli im-  '  vers  le  miliou  du  suivant  et  pendant  l'espace  de  cent 


CIRE 


383 


uns  environ,  le  casque  à  tymbre  ovoïde,  dont  le  plus 
ancien  exemple  fourni  par,  les  sceaux  se  rapporte 
à  la  date  de  1289. 

Pour  les  différents  sujets  affectés  à  celte  partie 
de  l'équipement  d'apparat,  je  renvoie  aux  doctes 
recherches  de  M.  Demay  sur  le  costume  militaire 
d'après  les  sceaux,  p.  il 7. 

En  tenues  de  vénerie,  le  cimier  est  la  culotte  du 
cerf  :  la  partie  comprise  entre  les  cotes  ci  la  queue. 

V.  1 225.        Et  une  ruée  de  paon 

Avoit  desor  son  biaume  assise. 

[Roman  de  la  Violette,  v.  2595.) 
1389.  —  Bocalc  uinuii   deauratum   faclum  ad  novem 
quadros  esmaillo  ad  cimeria  et  cuin  aliis  foltis  et  opeia- 
giis.  [Annal,  mediol.,  Huratori,  t.  XVI,  col.  813.) 

1393.  —  Le  seymier  d'un  cerf,  c'est  le  cfuoier  et  la 
queue.  {Le  Menagier,  t.  II.  p.  264  I 

CINCELLIER,  cinceneluer.  —  Pavillon,  balda- 
quin à  rideaux,  moustiquaire. 

1375.  —  Pour  redorer  le  petit  coupe  qui  est  deseure 
le  grant  autel  dedens  le  cinsellier,  et  l'epoindre  led.  cin- 
sellier,  37  s.  G  d.  (Dehaisnes,  Optes  de  la  fabr.  de  S.  Ame 
île  Douai.) 

1393.  —  J  as  veu  aucunes  l'ois  en  plusieurs  chambres, 
que  quant  l'en  estoit  coucliié,  l'en  se  trouvoit  tout  plain 
de  ciiicenclles  que,  à  la  fumée  de  l'alaiue,  se  veuoient 
asseoir  sur  le  visage  de  ceulx  qui  donnoient,  et  les  poi- 
gnoient  si  fort  qu'il  se  convenoit  lever  et  alumer  du 
ioing  pour  faire  fumée  pour  la  quelle  il" les  convenoit  fuir 
ou  mourir;  et  aussi  bien  le  pourrait  l'en  faire  de  jour  si 
s'en  doubteroit,  et  aussi  bien  par  un  cincenellier  qui  las 
s'en  peut  l'en  garantir.  (Le  Menagier,  t.  I,  p.  !72.) 

1420.  —  2  cincelliers  de  fils  de  lin  blanc,  faiz  en  ma- 
nière de  pavillons,  dont  Madame  a  donné  l'un  a  Jlsr.  (Mil. 
de  Philippe  le  Bon). 

1422.  —  Ung  petit  cincelier  à  tendre  dessus  un  lit, 
ltî  s.  p.  ilnv.  îles  tapisseries  de  Charles  VI,  n°  130.) 

1468.  —  Un  sinseignier  appelé  paradis,  que  l'on  porte 
dessus  Corpus  Domilli  à  la  grant  procession  le  jour  du 
Sacrement.  (Mr.  de  l'égl.  S-  Urbain  de  Troyes,  Arch. 
de  l'Aube.) 

I  469.  —  Une  pierre  de  véricle  trauwuéc  en  le  moyenne, 
qui  a  servi  au  chiel  à  un  eschincelier,  deseure  le  grant 
autel.  [Inv.  de  l'égl.  S.  Aîné  de  Douai.) 

XVe  s.  —  Le  duc  Olofernes  estoit  en  sa  tente  et  séoit 
dessoubz  ung  ciel  richement  atourné  de  fil  d'or  et  estin- 
cellé  en  plusieurs  lieux  de  pierres  précieuses;  les  pans  du 
ehiel  estoint  en  hault  haulciés...  Puis  prist  Judith  le  cin- 
cellier  d'Olofernes,  qui  moult  estoit  riche,  et  le  détaischa. 
(Trésor  îles  histoires,  ras.,  Biblioth.  île  Valenciennes, 
n«  493,  f"89.) 

CINGLÉTE.  —  Petite  bande  de  métal  posée  dans 
la  longueur  d'un  manche  de  couteau,  parallèlement 
à  la  soie  et  reliant  l'extrémité  des  viroles. 

On  «lisait  aussi  tinglettc,  et  les  clous  dont  on  se 
servait  pour  river  cette  bande  s'appelaient  clous 
tinglerets,  voy.  ce  mot. 

1352.  —  Une  paire  de  couteaux  à  Irencher,  avec  le 
parepain,  à  manches  île  madré,  garni  de  viroles  et  de  cin- 
glâtes d'argent  dorées  et  esmaulés  aux  arn:es  île  mail. 
dame.  [Blanche  de  Bourbon.]  (D.  d'Arcq,  Cptes  de  Var- 
genterie,  p.  299.) 

1352.  —  2  paires  de  couteaux  à  trancher  devant  le 
roy,  a  tous  les  parepains,  garnis  de  viroles  et  de  cinglètes 
d'argent  dorées  et  esmaillées  aux  arme-,  de  France.  (Cpte 
d'Et.  de  La  Fontaine,  Ibid.  p.  133.) 

CIRAGE.  —  Rehaut  d'or  modelé  et  ombré. 

1635.  —  Cirage,  c'est-à-dire  comme  de  l'or  l'ein,  et  il 
y  a  plusieurs  sortes  de  cirage-,  selon  que  la  couleur  est 
plus  claire  .m  sombre.. . 

L'orpin  fait  de  très  beau  punie  ei  est  bon  à  faire  des 
cirages,  (p.  Lebrun.  Merv.  de  la  peinture,  t.  II,  p.  779 
et  787.) 


CIRE.  —  Parmi  les  emplois  varies  de  La  cire,  au 
moyen  âge,  celui  du  luminaire,  qui  est  le  plus  fré- 
quent,  n'excluait  point,  comme  de  n"~  jours,  l'iii- 
tervention  des  artistes;  ils  eurent  surtout  l'occasion 
d'exercer  leurs  mains  habiles,  dans  le  modelage  des 
effigies   el  des  bas-reliefs   formant    tableaux,  Ces 

œuvres  smit  aujourd'hui  oubliées létruiles, mais 

nous  avons  conservé  des  portraits  en  miniature,  pré- 
cieusement caressés  par  l'ébauchoir  des  maîtres  du 
\\i  siècle,  et  l'on  peut  facilement  admettre  que 
leurs  devanciers,  qui  maniaient  si  bien  l'ivoire,  ne 

leur   étaient   point  inférieurs  dans  l'art  de  i leler 

la  cire. 

Parmi  les  documents  nombreux  qui  accompagnent 
cet  article,  quelques  textes  sont  relatifs  à  L'usage 
des  cires  résineuses  el  à.  la  matière  des  sceaux,  dont 
l'étude  forme  une  des  branches  les  plus  fertile-  de 
l'archéologie  moderne. 

11  résulte  des  comptes  de  l'archevêché  de  Rouen, 
relevés  par  M.  Demay,  que.  pour  préparer  les  em- 
preintes du  sceau  de  î'ofûcialité,  la  proportion,  pour 
cinquante  livres  de  cire,  était  de  seize  livres  de 
poix  blanche  mélangées  avec  deux  livres  de  vert- 
de-gris.  Voy.  Arbke  de  cime,  Cierge,  Image  de  cire 
et  Plastique. 

1290.  —  Pour  l'ymagene  Mgr  d'Artoys  faite  de  chire, 
envoïée à  Notre-Dame  à  Boulongne;  pour  peinture,  puni 
toutes  choses,  14  1.  18  s.  6  d.  (Cptes  de  l'Artois,  u  436, 
extr.  J.  M.  Richard.) 

1300.  —  Johanni  de  Langele,  misso  per  preccptuin 
régis  usque  Citestr'  euro  oblationibus  ejusdem  régis  pro 
cisdein,  ad  feretrum  8.  Ricardi  ibidem  nomiuc  suo  ouer-, 
rendis...  Yidelicet  uuum  pannum  ad  auruni  et  inensuras 
ipsius  recis  in  cera,  pro  expensis  suis  14  s.  (Cple  roy. 
d'Edouard  I",  p.   97.) 

V.   1300.  L'en  le  doit,  en  parchemin 

Mètre,  ou  en  cire. 

(Jubinal,  Jongleurs  et  troue.,  p.  12.  i 

XIV  s.  —  Ch.  61.  Que  tôt  home  tota  feinna  que  obri- 
an  e  vulhan  obrar  d'obra  de  cera,  so  es  a  ssaber  de  tor- 
cbes  et  de  candeles,  de  totas  autras  obres  de  cera  venda- 
bla,  fassa  lad.  obra  bona  e  levai,  sens  alcunha  mesclanha 
de  rosia,  ni  de  seu,  ni  d'aulra  causa  que  no  sia  pur  cera. 
E  que  en  lad.  obra  aia  la  sinquena  part  de  pabil  tant 
solament,  et  que  lod.  pabil  sia  de  fil  cuyt.  tStat.  de  èfar- 
mande,  Arch.  histor.  de  lu  Gironde,  t.  V,  p.  220.) 

1373.  —  Uns  tabliaus  de  boys  où  il  y  a  dedens  un 
couronnement  de  cyre  viel.  (Mr.  de  la  tour  du  Louvre, 
p.  59.) 

1389.  —  A  Dyne  Raponde,  marchant  et  bourgeois  de 
Paris,  la  somme  de  1 00  IV.  d'or  pour  une  yuiage  de. cire 
qu'il  a  fait  faire,  de  notre  grandeur  et  mettre  en  un  taber- 
nacle devant  S.  Pierre  de  Luxembourg  |à  Avignon),. 
{Lettre  de  Charles  VI.  Arch.  de  l'art  franc. ,1.  V,  |«.  311.1 

1431.  —  L'an  1427,  le  sabinedy  vigille  de  la  Peutlie- 
costc,  le  8e  jour  don  mois  de  juin  |t  noms],  et  Wiry  de 
Ardenne,  qui  estoient,  pour  le  jour,  écolistres  (écolâtres) 
de  la  grand  enlise  de  Metz,  lurent  moult  lié-  noblement 
panez  et  tuit  vestus  de  rouge  et  chevaulchont  à  liaulle 
selle  et  à  espérons  dorez  a  grant  compagnie  parmi  la  cite 
de  Me'z.  et  firent  porter  une  noble  couronne  très  bien 
ouvragé  de  cyre,  et  pesonl  89  liv.  de  cire,  et  la  donnent  à 
la  grand  église.  (1).  Plancher.  Preuves  de  l'Iiist.  de  Lor- 
raine, t.  11.  col .  190.  ( 

1434.  —  Eu  outre,  voulons  el  vous  chargeons  que  vous 
imih  envoyez,  Raoul",  vallei  escuyei  de  nostre  salle,  6  I. 
de  cyre  vermeille  sucrée.  [Mandem.  de  Catherine  d'An- 
gleterre, Fontanieu,  vol.  CXVll.i 

1454.  —  A  Jehan  des  Jardins,  apothicaire  de  Chinon, 
pour  3  mains  de  papier  d'Orléans,  du  pris  de  20  d.  t.  la 
main  :  et  demie  1.  de  eue  vermeille  sucrée,  du  pris  de  6  s. 

8  d.  t.  .  pour  le  service  de  lad.  dame  (la  reine].  [Argen- 
terie de  la  reine,  1"   Cpte  de  J.  Bochetel,  f  79  v».) 
1455.   —  Ta  très  benoiste  mère  à  la  quelle    j  i    le    veuc 


384 


i,l  UE 


tout  de  cliire,  armé  de  son  liernoiz  sur  un  destrier  housse 
de  ses  armes,  tout  pesant  3000  livres.  (,/.   de  Saintré.) 

1467. —  Il  y  ot  lait  30  arbres  de  environ  8  piez  de 
liault  chacun,  portans  divers  fruis  lais  de  bois  et  estoffez 
de  verdure,  fleurs  et  frnis  de  cyrre,  le  tuyau  et  branches 
dorées  d'or.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourgogne,  n"  443:!.) 
1510.  —  A  Maistre  Anthoine  le  Just,  ymagier,  la  somme 
de  42  1.  t. pour  avoir  par  luy  lait  une  bische  de  cire  que 
led.  Sgr  a  ordonnée  eslre  assise  au  bout  de  la  gallerie  du 
grand  jardin  du  chasteau  de  Blnys,  et  icelle  esloffée  et 
peinte  de  couleurs  nécessaires.  (Laborde,  La  Renaissance 
des  arts  n  la  Cour  de  France,  t.  II.) 

1536.  —  Ad  faciendum  ceram  rubeam.  —  Cere  lib. 
1.  terebentine  subtilis  une.  3  in  estate,  in  hyeme  4.  —  Ci- 
naberis  super  lapidem  pictorum  beue  Iriti,  olei  olivarum 
AA,  une.  1.  Liquéfiai  cera  et  terebentina  ad  ignem,  dé- 
muni removeantur  et  post  aliqualem  infrigidationem  adde- 
lur  oleuni  cinaheris,  beneque  simul  inisccaiitur  et  reser- 
vetur.  Sunt  qui  loco  cinaberis,  ad  faciendum  rubeam  ceram, 
ponunt  minium  et  fieri  potest  sed  triplum  ponitur  de 
miimi. 

Ad  faciendum  ceram  viridem.  —  Cere  lib,  1. —  Viri- 
dis  cris  Iriti,  ut  supra;  olei  olivarum  ut  supra  AA 
une.  1,  et  post  aliquam  infrigidationem,  addatur  viride,  es 
et  oleum,  et  bene  misceantur. 

Ad  faciendum  ceram  nigram.  —  Cere  lib.  1°.  Terre 
nigre  t rite  ut  supra;  olei  olivarum  AA  une.   1.  etc. 

Modus  laborundi  diclam  ceram  et  mensura  longitudinis 
secundum  diversitalem  ponderum.  [En  poids  et  mesures 
modernes.]  Ciergede  112  k.  500  gr.  =  longueur  2  m.  KOc. 

—  Uni  k.  =  2  m.  62  c.  —  87  k.  501)  gr.  =  2  ni.  40  c. 

—  75  k.  =2  m.  25  c.  —  G2  k.  500  gr.  =  2  m.  20  c.  — 
50  k.  =  2  m.  —  37  k.  500  gr.  =  1  m.  80  c  __  25  k.  = 
I  m.  72  c.  —  20  k.  =  I  m.  65  c.  —  15  k.  =  1  m.  50c. 

—  10  k.  =  1  m.  31  c.  —  8  k.  =  1  in.  20  c.  —  li  k. 
=  1  m.  12  c.  —  4  k.  =0  in.  07  c.  —  2  k.  500  gr.  — 

0  m.  82  c.  —  2  k.  =0  m.  67  c.  —  1  k.  500  gr .  —  0  m .  60  c.  — 

1  k.  250  gr.  =  1  m.  12  c.  —  I  k.  =  1  m.  05  c.  —  750 gr. 
=  I  m.  —  500  gr.  =  0  m.  75  c.  —  250  gr.  =  0  m  OU  c. 

—  336  gr.  =  Oui.  61  c—  168  gr.-=0m.  56  c.  —  126  gr. 

—  Oui.  49  c.  —  84gr.  =  0m.45c—  12  gr.  =  0m.  36  c  — 
21  gr.  -=  0  m.  26  c.  —  16  gr.  =0  m.  22  c.  —  12  gr.  = 
0  m.  21   c  —  8  gr.  =  0  m.  10  c.   —  4  gr.  =  0  m.  10c. 

M, -usure  iste  non  solum  intelligende  sunt  de  cereis 
rolundis,  seil  de  quadratis.  Diversificantur  tamen  quan- 
doque  secundum  iliversitatem  opinioniim,  sed  hic  est  com- 
Niuiii-  i-t  proportionatus  modus  ah  omnibus  usitatus.  (Lu- 
minare  Mnjiis,  pars  -,  f"  30.) 

1547.  —  M"  Battisla  di  Doxe,  per  giornate  4  a  far  rilievi 
<li  cera  e  plantati  in  culacci  d'artiglieria,  |  er  zetaria 
Honte). le  nuovo.  [Arch.  de  Modene.  A,.  Angelucci,Docum. 
méd.,  pic-  :!:!,  p.  286.) 

1560.  —  A  Etienne  Brignon,  menuisier,  pour  avoir  fait 
la  roue  devant  Nuire-Dame,  10  s.  10  d.  — A  Chumpdiver, 
pour  avoir  paintlad.  roue,  8  s.  10  d.  —  A  Jehan  Lequex, 
sergicr,  p. .m  avoir  demj  ccnl  de  .ire,  la  quelle  fol  uns.' 
m  lad.  roue,  h  -.  lu  .1.  (Cptes  de  lu  n//.'  de  Poitiers,  lli- 
blioth.  de  l'Ec.  des  chartes,  t.  I,  sér.   I,  p.  231.) 

1560.  Vil  i  cera  parlicolarmentc  a  tiostri  teinpi,  e 
Horlto  M. n  lui, .  Sfriso,  Giovanbattista  buo  genero,  un'altro 
Marlinollo  detto  Sarego,  e  quoi  Leoni  cha  fatto  quella 
Diana  di  cera,  ■>  gli  o,,  lu  di  tutti,  ver. un, -nie  slupenda. 
(Gorzoni    La  pia    a  univ.,  dise.  92,  p-  678.) 

1560.  —  Pour  avoir  mis  dans  lad.  h, oie  (d'écrivain) 
i;  mile. iu\  ,1.-  cire  ,i  tbbeville,  an  leur  de  12  den.  6  s. 
,::■  Cpte  r,,,i_  ,/,-  David  Blandin,  f"  181.) 

i  56 1  .       I  ng  tableau  d,-  la  deffunetc  roync,  de  cyre 

25  petite    lalle    de  princes,  eslanl  de  cyre,  couvertz 

de  reloux.  <lnv.  duchdt.de  l'an,  i    80  cl  82.) 

I56î.     -  300  I    d.-  cire,  tant  en  le  grand  sierge  pas- 
luii    m  2  villes  qui  cslolent  fnictes  de  cire,  estant  sur 
luti  i  -lu  comte  Joan,  que  en  .mires  pelitz  cierges  et  cliun- 
ilcliei  .  [Procèi  verbal  du  pillage  de  in  cathédr,  d'An 

millième,    \     IJiailuict.  |i     II.) 

1564.  —  Robert  Gaguln  récite  en  la  vu-  de  Louis  le 
lliiiin  -    (Comment  la  tomme  d'Enguerrant  de  Marigny, 

n,'  pouvanl    !,■  délivrer  de  i o.  s'entendit  avec  nouj 

sorciers] i m Cliarlc  de  Valois)    Pour  a  quoj 

parvenir  o    fcirenl  une  efDgio  et  Image  d pai  nrl 

maglqu,    ,  ,'  mi  i,-  roj  Charles,  laquolle  estoil  faicte, 

ayanl        I  I  ide    ,i le  que,  si  i  este  en- 

n'eust  est,'-  descouverle,  Ils  avolenl  délibéré  de 


le  faire  mourir  phthvsiquo  et  d'une  mort  lente;  car  comme 
lad.  efligie  oust  élé  petit  a  petit  consumée,  estant  appro- 
chée du  feu,  aussi  la  vie  du  roy  [comme  ilz  pénsoyenl] 
fust  terminée  et  défaillie.  De  nostre  temps  l'on  a  pareille- 
ment attenté  contre  la  Majesté  du  roy  François  premier 
de  ce  nom,  par  une  elligie  faicte  à  sa  seniblance  et  qui 
le  représentoit.  (.1.  de  Marcouville,  cit.  Laborde,  Gloss.) 
1565.  —  Lesd.  maieurs  et  confrères  des  Ardans  doib- 
vent  de  rente,  and.  jour  de  la  relation  de  Monsr  S.  Wast, 
un  oui"  de  cire  pesant  6  1.  bonne  etsaine,  lesquels  maieurs 
et  confrères  sont  tenus  apporter  e(  présenter  à  Mons'  l'abbé. 
{Cpte  de   la  trésorerie    de  S.    Wast  d'Arias,    ms.  851-4, 

r-  21  v.) 

1570.  —  Une  douzaine  de  roulleaux  de  cire  rouge 
d'Abbeville,   15  s.  (Cpte  de  l'argenterie  de  Charles  IX, 

r  un.) 

1575.  —  Le  prévôt  de  la  ville,  personnage  des  plus 
notables,  accompagné  de  ses  échevins  ou  conseillers  qui 
forment  la  plus  haute  magistrature  de  Paris,  vint  le  pre- 
mier jour  me  saluer  au  nom  de  la  ville,  m'offrir  ses  bons 
offices  et  me  présenter  certaines  bougies  de  cire  blanche 
et  certaines  boites  de  confitures;  ce  qui  est  un  présent 
réservé  par  la  ville  de  Paris  aux  grands  princes,  (lîelal. 
des  ambassadeurs  vénitiens,  t.  Il,  p.  217.  ) 

1575.  — 2  onces  de  cyre  d'Espaigne  à  cacheter  lettres, 
40  s.  (Argenterie  du  duc  d'Alencon,  Cpte  de  P.  Jaunit//', 
f'45.) 

1577.  —  Dans  les  églises  (en  France),  on  hrulc  de  la 
cire  jaune,  car  il  y  en  a  peu  de  blanche;  quoique,  à  Rouen, 
ou  raffine  la  cire  aussi  bien  qu'en  quelque  ville  d'Italie 
que  ce  soit.  (Helat.  des  ambassadeurs  vénitiens,  t.  Il, 
p.  577.) 

I  589.  —  Quelques-uns  se  servoient  de  certaines  gommes 
faictes  par  petits  rouleaux  fort  déliés,  à  peu  près  connue 
de  la  cire  d'Espagne,  dont  les  dames  se  s,  rvent  pour  ca- 
cheter leurs  lettres,  les  quelles  ils  faisoient  fondre  à  un 
flambeau.  (L'Ile  des  bermaplirod,  1 1 . 1 

1591.  —  Pour  2  o.  2  gros  de  cire  d'Espagne,  à  12  s. 
l'once.  (Argenterie  du  roi,  f°  41  v".) 

1393.  —  Pour  2  o.  de  cire  d'Espagne,  10  s.  (Argente- 
rie du  roi,  nis.  11208.) 

1596.  — Le  10  mai,  Isaac  Leroy,  maitre  tissu  lier  ruba- 
nicr,  voisin  des  Danfrye,  Jacques  liusserolles,  couvreur, 
et  Charles  Massé,  libraire,  appelez  eu  témoignage,  dé- 
clarent avoir  vu  Philippe  Danfrie  tirer  en  cire  des  por- 
traits du  roy  et  de  diverses  personnes,  qui  estoient  bien 
excellents  et  beaucoup  estimés  par  ceux  qui  se  cognois- 
sent  en  peinture.  (Procès-verbal  d'enquête, op.  Jal,  Dict . 
de  biogr.  et  d  hisl  ,  p.  313.) 

1606.  -  5  mars.  Avant  osgard  aux  bon-,  li.lellos  et 
agréables  services  que...  Danfrye  (graveur  de  sa  .Majesté; 

et  tailleur  général  des  l maies  de  France)  a  faits  au  feu 

roj  dernier  décédé,  .  •  et  comme  depuis   nostre  advène- 
iii,  ni  â  la  couronne,  tant  en  l'exercice  de  sond.  art  qu'en 

plusieurs   inventions  de   cirographic,    etc..    (  Le  lires  pat . 
de  Henri  IV,  Ibid.,  p.  312.) 

1597.  —  Art.  27.  Lesd.  maistres  apoticaires  ne  polir- 
ent mettre  ni  inesler  de  la  thérébentine  ny  résine  en 
leurs  ouvrages  de  cire  qu'ils  feront  cl  vendront,  comme 
flambeaux,  torches,  cierges,  chandelles  et  aultres,  fors  en 

la    bougie   où  ils    pourronl    lire    une   once   de    Ihérél - 

lui,-   pour  livre,   afin  de  la   l'aire  mieux   millier,   cl  on  leurs 

flambeaux  que  i  onces  de  lillel  pour  livre  d,-  cire.  {Slat. 
/les  apothic.  d'Angoulème.  i 

1723.        Le  sieur  Benoist  esl  l'invonteur  ingénieux  de 

■os  cercles  i pose/,  d,-  personnages  d,'  cire  qui  ont  fait 

si  long  tems  l'admiration  de  la  Cour  et  de  la  ville. 

Col  homme,  peintre  de  profession,  trouva  h-  Becrcl  de 
former  sur  h-  visage  des  personnes  vivantes,  tnéme  len 
plus  belles  i-l  les  plus  délicates,  ol  sans  aucun  risque,  m 
pour  la   santé,  m  pour  la    beauté,   des  moules   dans  les 

quels  il    |, ,n,l,, il   ensuite   des    masques    de   cire  ans   quels  il 
,1 loil    un,'  espèce    d''     vie     par    lies   rnlllollls   et    des    yeux 

d'émail  imités  d'après  le   naturol.  Ces  figures,  revêtuos 

d'habits    conformes   a    la    qualité    îles    personnes    qu'elles 

représentaient,  étaient  si  ressemblantes  que  les  veux  I 

- 1 oyoienl  quelquefois  de  la  vie.  (Savary.  i 

CISAMUS.       Fourrure  gris-fauve-,  criblée  île  pe- 
tite! lâches  d'un  blanc  vif  cl  lustré,  C'esl  la  dé 
nouille  d'une  espèce  do  marmotte  à  queue  courto, 


CISEAUX 


:;sr> 


appelée  souslik  en  russe,  originaire  des  provinces 
orientales  qu'arrose  le  \  olga 

i  i  60.  In  lit  lit  en  la  saie  fèt 

li    :ouverl  ir  bordé  d'orfrois, 
Forré  dedens  de  cisamus. 
[Perceval,  ms.  de  Montpellier,  ap.  Godefroy.) 

i  190.  Tant  qim  la  reine  es(  venu 

Kn  ui H  blanche  chemise, 

X'.u  su-  biaul  i t'1  nii-e. 

Mes  .1.  <•  »r t  mantel  ul  dessus 
D'escarlate  et  de  cisamus. 

(Le  chevalier  de  la  Clwrette,  p.  123.1 

XIII'  s.  Que  puet  ce  estre? 

Que  céens  n'a  huis  ne  fenestre, 
Par  où  rien  nule  s'en  alast 
Se  u'estoil  oisiau  qui  volast, 

Ou  escureus  ou  cisamus. 

Ou  bcste  ausint  petite  ou  plus. 

(/./  chevalier  doit  Léon,  v.  1109. 

CISEAU.  —  Carreau  d'arbalète  dont  le  fer  se  ter- 
mine par  un  tranchant  à  angle  droit  comme  l'outil 
du  même  nom  à  l'usage  îles  menuisiers.  Moins  of- 
fensif nue   les  pointes,  le  ciseau  était  surtout  une 

arme  de  chasse.  Vov.  Carreau. 


s-s-yœ&z'sxnmamzssiï- 


XVI    -.  —  Carreau  d'arbalète  appelé  ciseau  ou  bougon, 
app.  à  M.  Ressman. 


1460.  —  L'arbaleste  bandée  et  uns  traict  dessus,  ferré 
d'un  1er  appelé  ciseau.  [Arch.  ,11,    190,  pièce  116.) 

1464.  —  Le  quel  arbalestestrier  lascha  son  Irait  qui 
estoit  un  sizeaul,  et  tellement  qu'il  blessa  le  suppliant. 
(Ibid.  199,  pièce  ô57.) 

1478.  —  Le  suppliant  prinl  uni;  cysenu  ou  raillon,  et 
le  iiii-i  sur  son  arîmlestre.  (Ibid.,  205,  pièce  192.) 

CISEAUX,  cisailles.  —  Les  ciseaux  en  l'orme  d'X, 
dont  les  branches  tranchantes  sont  réunies  par  une 
goupille  et  terminées  par  des  anneaux,  sont  très 
rares  pendant  la  période  du  moyen  âge.  Ce  sont  les 
forces  et  les  forcettes  (voy.  ces  mots)  qui  en  tien- 
nent lieu  et  en  prennent  le  nom. 


I3o0. —  Cisaillée  de  fauconnerie.  Biblioth. 
OU   franc,  a'  12400,  f«  toi  v« 


Richel. 


Le  type  de  cet  instrument,  à  peu  près  tel  que 
nous  le  connaissons,  se  trouve  reproduit   pour  la 

première  fois,  dans  une  bible  latine  du  X"  siècle  et, 

antérieurement  au  \v  nous  n'avons  rencontré  que 

le,  deux   exemples  ri-joints.  Tous  deux  apparlien- 
GLOSSAIRE. 


nenl  aux  premières  années  du  XIVe  siècle;  l'un    est 

u :isaille  de  vénerie  et  l'autre  se  rapporte,  pour 

la  forme,  aux  objets  décrits  dans  les  inventaires  de 
Charles  V  et  de  Charles  VI. 

Y.  1200.  Ciseax  bien  tranchans  et  baciu. 

Lt  un  rasoir  et  bon  et  tin 
Nr  nos  faut  qo'eve  solement. 

[Rom.  du  [tenait,  v.  3-273.) 
1328    3  paèresde  ciseaux,  10  s.  p.  (Inv.  de  Clémence 
de  I  ongrie.  I 


V.  UuO. 


Ciseaux  e.rtr    d'un  ms.  de  lu  biblioth. 
de  Besançon,  n   535, 


1380.  —  lues  petites  eizailles  d'or  toutes  plaines,  pes. 
a  tout  les  annelez,  1  o.  d'or.  {Inv.  de  Charles  V,  n°  -21Î1.) 

1339.  —  i  eizailles  d'argent  durées,  de  la  forge  de 
Clermont,  dont  les  bouts  des  manebes  sont  de  2  CC,  et 
endroit  le  clou  d'une  couronne,  (/n».  de  Charles  VI.) 

1401.  —  A  Guillemin  Turel,  varlet  de  garderobe  de  la 
royne,  pour  argent  que  lad.  dame  lui  a  donné' pour  avoir 
uns  ciseaulx  de  Tbouluuse,  à  tailler  les  garnemens  de  lad. 
dame,  36  s.  p.  (Argenterie  delà  reine,  9»  Cpte  d'Hémon 
Raguier,  f°  49,  v°.) 


1412. 


■  Ciseaux.  Mereau  des  tailleurs  de  robes  de  Paris. 
D'après  Forgeais.  Plombs  historiés. 


I47|.  _  A  Olivier  le  Mauvais,  varlet  de  chambre  et 
barbier  du  roy  N.d.S.,  la  somme  de  20  1.  12  s.  G  d.  t... 
pour  l'achapt  et  paiement  d'un  estuy  garny  de  rasouers, 
cyseaulx,  forcètes,  peignes  et  autres  chose  servant  a  sond. 
mestier,  le  tout  garny  d'argent.  (Cptes  de  Louis  M.  V  I  ">'2  v  .  I 

1490.  —  A  Guill.  Cassin,  barbier,  pour  ung  estuy  à 
barbier,  d'argent  duré,  garny  de  6  rasouers,  le  bout  des 
quelz  esl  d'argent  dur.'-.  2  ciseaulx  dm-ez  et2  pierres  pour 
affiler  lesd.  rassouers  enchâssez  en  argent.  Cpour  le  roy), 
i:j  1.  t.  (Cptes  des  menus  plaisirs  du  roi,  t°  43.) 

1599.  —  î  estuiz  dur,  à  mettre  ciseaux,  garnis  l'un 
tout  de  diamans  et  l'autre  de  rubis  et  diamans,  prisées 
300  esc.  (Inv.  de  Gabrielle  d'Estrees.) 

1723.  —  Ou  estime  asses  les  peins  ciseaux  de  poche 
de  la  fabrique  de  Chatellerault,  Moulins,  NeversetToury; 
mais  ils  le  cèdent  de  beaucoup  à  ceux  de  Paris,  ou  il  s'en 
l'ait  d'une  beauté  et  d'une  bonté,  aussi  bien  que  d'un  prix 
extraordinaires,  i  Savary.) 

1839.  —  C'est  de  Venise  que  les  ciseaux  à  anneaux, 
comme  ceux  dont  nous  nous  servons,  lurent  fabriqués  par 
ordre  du  doge,  faits  en  or  ci  garnis  de  pierres  fines,  puis 


386 


CISEAUX 


envoyés  en  présent  à  la  Cour  de  France.  (Dict.  du  com- 
merce.) 

CISEAUX  m',  moulins.  —  Voy.  Moulins. 

CISELURE.  —  A  propos  des  procédés  de  la  cise- 
lure que  Benvenuto  se  vaille  d'avoir  perfectionnés, 
il  est  intéressant  de  comparer  la  technique  de  la 
fin  du  XIIe  siècle  avec  celle  du  xvr.  Dans  la  première, 
on  remarquera  ce  mode  du  travail  à  main  levée 
avec  l'adjonction  d'un  aide  marteleur,  tandis  que 
l'ouvrier, «u  lieu  de  fixer  sa  pièce  sur  ciment  comme 
on  le  fait  aujourd'hui,  la  tenait  de  la  main  gauche, 
maniant  de  la  main  droite  les  outils  à  façonner  son 
ouvrage. 

Huns  la  technique,  que  Cellini  reconnaît  avoir 
apprise  de  Caradosso,  il  est  question  d'un  modelage 
en  rire  suivi  d'une  fonte  destinée  à  emboutir  le 
sujet.  C'était  là  un  procédé  ancien  et  tellement  an- 
cien que  nous  avons  retrouvé  des  pièces  en  fonte 
de  fer  du  xnr'  siècle  ayant  servi  à  dégrossir  des 
ligures  apposées  sur  les  reliquaires  ém aillés  de  la 
fabrique  de  Limoges;  mais  la  suppression  de  l'em- 
boutissage est  une  simplification  que  n'ont  point  à 
revendiquer  les  artistes  du  xvi°  siècle.  Nos  orfèvres 
ont  fait,  du  xtti0  au  xv  siècle,  de  nombreuses  ligures 
repoussées  en  ronde  bosse,  et  par  des  moyens  qui 
ne  sont  autres  que  ceux  du  célèbre  virtuose  florentin. 

J'en  veux  conclure  que,  si  le  style  des  œuvres  a 
changé,  les  procédés  d'exécution  sont,  à  bien  peu 
de  chose  près,  demeurés  les  mêmes. 

La  Longueur  dos  deux  principaux  textes  qui  ac- 
compagnent cet  article  expliquera  la  nécessité  de 
leur  traduction. 

Y.  1200.       i  \lise   en  ciment   et  ciselure.)      -   Broyez 

li  '"   ••■<  an  rie    ta  bi  iqui de    a  tuile,  fondez  de  la   poix 

dans  un  vase  en  terre  cuite,  aj  lut  ■/,  un  peu  de  cire  :  à  ces 

substances  égale ni  rendues  mêlez  la  poussière  de  unie-, 

ren /.  Fort  cl  vers  /  dans  il''  l'eau.  Lorsque  cela  commen- 
cera i  refroidir,  plongez  vos  deux  m, uns  dans  l'eau  et 
pétris  ei  longtemps  jusqu'à  ce  que  v.ois  puissiez  étendre 
et  tirer  la  préparation  comme  une  peau.  Vous  la  fondrez 
aussitôt  et  remplirez  la  burette  (l'objet  à  ciseler)  jusqu'au 
haut.  Quand  elle  sera  refroidie  tracez  sur  la  panse  et  le 
'■"I  t'oit  ce  que  vous  voudrez;  prenant  des  tracoirs  fins 
'■i  «in   petit  marteau,  tenez  vous-même  la  burette   de  la 

main  gaucl t  de  la  droite  ebaq util  a  -a  plan';  rai  tes 

baltred   essu*  par  un  enfant  a  votre  volonté,  il lemenl 

on   fort,  abaissez  les   champs  afin  qu'ils  soient  creux  et 

détachent  la   composil a    saillie    Lorsque  moi-  v 

bail ■  i"iï  partout, approchant  la  I itte  'lu  feu,  jetez 

!'■  ciment;  la  burette  recuite  .-t  retirée  'lu  feu,  remplissez 

lad veau,  battez-la  c auparavant;    vous  ferez 

ainsi  jusqu'à  ce  que  vous  ayez  également  abaisse  tous  !■■-. 

cli ps,  ■•!  façonné  tout  le  travail  de  sorte  qu'il  paraisse 

nefondu     lyez    bien  soin  que   l'argent  de  la  burette 

soit  assez  épais  | r  que,  après  avoir  opéré  au  marteau, 

vous  puissiez  avez  les  lois  .,  creuser  le  tailler,  le  fouiller 

et  le  racler  i venablcment. 

/""  oin  et  oui  Pa  m    ir  sur  l'or,  l'ar- 

gent et  le  cuivre,  les  images,  les  oiseaux,  les  animaux  ou 
li     il'  '"  .  "u  i  ni  il-    fei  -  longs  d'une  palme,  larges  et 

!  uni    tête  a  la  partie  supérie ,  ,i  i  autre  bout, 

i  lui    i   ■ i  .   mince  .   triangulaii  i      carrés,  i  ocourbés, 

elon  qu'exige  la  variété  du  travail  h  la  frappe  du  mar- 
teau, 

!/'■  il"  i  i,  malt  "  ailleti  i  ou  loi  encore  un  fer  formé 

lie    la   MU'    Ml. 'U .Mil.     au    bOUt.    au    '|U.  I    r    I    un 

trou  pratiqué  par  un  auti  i   foi   plu    im  et  limé  autoui  [une 
■  m  li      Lorqu'on  le  ii  appe    m  l'or,  l'argent 

ou  le  i  .  on  i ppai  a i  omme  un  cercle  très 

délii  al 

Prenez  un  i. .  effile  perron  a  1 1  | le,  'i i .  i i 

i  oduln i-  h.    m,,  ;  ,n,.(   lui  \,,,,s  remplirez 

l         CÔl        .i ni"    ,    llii  ,   .,    |,  i|, 

mi  u1   de     u  .uirin- 

i|uemcnl  par  ou  travail  di  i '*■  hnque  i  orcle  au re, 


(Grattoirs,  polissoirs.)  On  fait  des  fers  à  racler  minces 
mais  un  peu  plus  larges  au  bout,  aigus  d'un  coté,  petits 
et  grands,  quelques-uns  recourbés  à  la  demande  selon  le 
genre  de  travail.  On  en  fabrique  d'autres  de  la  même  ma- 
nière, mais  énioussés  pour  polir  le  travail.  (Théophile, 
Essai  sur  divers  arts,l.  o,  cb.  li,  13,  25  et  58,  éd.  L'Es- 
calopier.) 

V.  1350.  —  Vermiculatus,  id  est  distinclus  etvariatus, 

traction  est  a  vermiculis  qui  radenles  ligna  aratium  nias 
ibi  faciunt  varias  et  distinclas  et  qui  in  moduru  vinee  cir- 
cumducunt;  sic  et  aurifabri  faciunt  protractiones  varias 
in  mélallis.  [Vocab.  de  la  bibliutk.  de  Douai  -2ûsii.  Comment, 
de  Briton.) 

V.  1550.  —  Cet  ingénieux  artiste  (Caradosso)  avait 
coutume  île  faire  d'abord,  exactement  dans  la  dimension 
de  l'ouvrage  qu'il  voulait  exécuter,  un  petit  modèle  en 
cire  soigneusement  étudié,  qu'il  jetait  en  bronze,  après 
en  avoir  rempli  les  creux  avec  de  la  terre.  Il  préparait 
ensuite  une  plaque  d'or  un  peu  plus  épaisse  au  milieu  que 
sur  les  bonis,  mais  pas  assez  cependant  pour  qu'il  ne  pût 
facilement  la  plier  à  son  gré.  Celte  plaque  était  de  ileux 
lignes  environ  plus  grande  que  le  modèle.  Après  l'avoir 
recuite  et  un  peu  relevée  eu  busse,  il  la  plaçait  sur  son 
modèle,  de  bronze,  dont  il  lui  faisait  peu  à  peu  prendre 
la  forme  à  l'aide  de  ciselcts  en  racine  de  bouleau  ou  de 
cornouiller.  Comme  il  est  très  important  que  l'or  ne  se 
rompe  pas,  il  le  frappait  adroitement  au  droit  et  au  revers, 
avec  des  ciseaux  tantôt  de  buis,  tantôt  de  1er,  en  ayant 
toujours  soin  de  le  répartir  également... 

Lorsqu'il  avait  donné  à  sa  médaille  le  relief  qu'il  dési- 
rait, il  se  mettait  à  resserrer  soigneusement  l'or  entre  les 
jambes,  sous  les  bras  et  derrière  les  tètes  îles  figurines 
île  sa  médaille.  Après  avoir  réuni  les  parties  de  l'or  de 
façon  qu'elles  se  touchassent  étroitement,  il  tranchait 
sous  les  jambes,  les  bras  et  les  autres  membres  de  ses 
figurines  qui  devaient  se  détacher  du  champ,  tout  l'excé- 
dent du  métal,  n'en  réservant  que  ce  qui  lui  était  néces- 
saire pour  superposer  les  jointures... 

Lorsque  Caradosso  avait  conduit  son  travail  à  ce  point 
il  commençait  à  le  souder...  lue  première  l'ois  soudé  à 
eh. oui.  ou,  pour  mieux  dire,  embouti,  car  celte  opération 
est  moins  une  soudure  qu'une  réduction  en  une  seule 
pièce...  il  procédait  à  la  ciselure,  après  avoir,  bien  entendu, 
préparé  ses  ciseaux  qui  allaient  toujours  en  diminuant 
depuis  le  plus  gros  jusqu'au  plus  petit.  Ces  ciseaux  n'ont 
point  île  taillant,  car  Us  doivent  servir  à  refouler  le  métal 
et  non  à  le  trancher. . . 

Telle  est  la  méthode  que  suivait  Caradosso  pour  ciseler, 
et  je  confesse  librement  l'avoir  apprise  de  lui... 

.Vois  avons  dit  de  quelle  manière  on  emboutit  les  bras 
et  les  jambes  des  figurines  lorsqu'on  veut  les  laisser  atta- 
chées 'm  champ  d'or  île  la  médaille,  mais  dans  la  nouvelle 
méthode  (la  mienne),  comme  on-doit  les  séparer  du  champ, 
il  faut  que  l'artiste  repousse   peu  à  peu  la  plaque  d'or  SUT 

l'enclume,  tant  ave  la  panne  d'un  petit  marteau  qu'avec 
la  main  ou  le  ciseau,  jusqu'à  ce  qu'il  détache  la  ligure  eu 
saillie  sur  le  champ,  si,  au  contraire,  la  figure  doit  rester 
attachée  au  champ  d'or,  il  faul  s,' gauler  .le  lui  donner  de 

la   saillie    et    veiller    à    ce   que    le    champ   suil   toujours  île 

niveau,  tandis  que  dans  la  nouvelle  méthode  que  nous  en- 
seignons, C( '  on  n'a  point  à  le  conserver,  on  peut  le 

fore  saillir  ou  le  tordre  partout  où  bon  semble  Lorsque 
l'on  voit  qu'il  reste  assez  d'or  pour  opérer  la  jointure  du 
dos  de  la  figurine,  on  la  détache  du  champ,  on  rapproche 

il sèment  les  parties  du  métal  destii s  ,i  for r  le  dos, 

mi  les  soude  et  on  donne  la  dernière  m. ou  à  l'œuvre  sans 
i mettre  dans  le  stuc  (ciment);  car.  si  l'artiste  a  suge- 

ol   opéré,    son    travail   ne    doit   offrir    une    ouverlure 

par  laquelle  le  stuc  puisse  entrer. . . 

Si  j'opérais  de  celle  façon  (celle  de  ('..naïf  sso),je    lorai 

obligé  de  rapiécelor  et  de  resoudei  sans  cesse  mon  ou- 
vrage, ,-i  île  l'exposer  a  tous  les  dangers  que  présente  le 
feu  pondant  la  soudure.  Gràcoà  mon  procédé,  j'évite  tous 
■  e  m.  mu .  nient  .  et  d  i  besogne  inarche  ave  plus  de 
facilité  el  il"  promptitude  . . 
Pour  fore  disparaître  les  traces  laisséoa  par  les  cisolota, 

les  i i    ei  L-    limes  sur  les  nus  des  figurines  et  obtenir 

ce  pub  qui  ajoute  tonl  de  chi a  i         irle    d  ouv  i  s  a 

je  m"  servis  do  quatre  "e  cinq  pointes  de  pierre  tailléos 

"u  for le ciseloUetde grossoun  différentes. Cos pierres 

que  r lomme  frassiiiolles  s'ornploien!  avec  nu  peu  de 

DOnce   pulvéH    éO,   Ol  On  polit   avec  lOUI      | tOS   les  nus  des 

figurines. 
i'"io  terminai    i"    draperies,  on   prend  ordinaire m 


CITHARE 


38: 


un  (fer  lies  lin  trempé  à  toute  trempe,  que  l'on  brise  en 
deux  morceaux.  Les  partie  rompues  montrent  un  grain 
très  serré  que  l'on  imprime  sur  les  draperies,  en  frappant 
sur  le  fer  avec  un  petit  marteau  du  poids  de  deux  écus 
an  plus.  C'est  ce  que  les  orfèvres  appellent  matir  (aujour- 
d'hui mal  cassé).  Si  l'on  veut  figurer  des  étoffes  plus 
is,  on  les  frappe  ivec  un  petit  fer  pointu,  sans  le 
rompre  comme  celui  :i  mater.  Cela  s'appelle  greneler.  Pour 
indiquer  les  champs,  on  prend  une  petite  échoppe  bien 
ti m-  ri  bien  aiguisée  avec  la  quelle  on  les  égraligne  en 
travers.  Autrement  ils  m'  paraîtraient  pasbien  Cela  s'ap- 
pelle sgraffier.  ili.  Cellini,  Traité  de  l'orfèvrerie,  cli.  5, 
relit.  Leclanché.) 

CISTRE.  citre.  —  Sorte  do  guitare  à  table  ovoïde 
ou  piriforme  el  à  fond  plat.  Cette  variété  de  la  ci  tôle, 
donl  nous  empruntons  la  description  à  la  notice  de 
.M.  Chouquet,  ne  semble  pas,  si  elle  a  existé  au 

moyen  âge,  y  avoir  reçu  an  a particulier,  et  les 

mois  citre  el  cUtre   ne  sonl   point  antérieurs  au 
x\T  siècle. 

1566.  —  Aux  chantres  musiciens,  joueurs  île  fiustes 
el  de  cythres.  (Amyot,  Vie  d'Alex  le  Grand.) 

1567.  —  Terpander  composa  des  chansons  pro] 
jouer  el  chanter  avec  la  citre.  I  Du  Pinet,  Trad.  i/e  Pline, 

I    7.  ch.  ."•T.i 
1691.  —  Il  y  a  un  cittre  il.a.  :  cithara,  ail. •m.  :  Lither.) 

qu'on  louche  d'une  pi s.  [Franqucville,  Miroir  de  l'art, 

eh.  100,  p.  268.) 


1700.  —  Cisire  anglais  de  Jones  Bocker,  au  musée 
itu  Conservatoire  de  mimique  à  Parie.  V  185  du  catalogue. 


1875.  —  tacistre  a  une  forme  particulière.  La  largeur 
de  ses  relisses  \a  toujours  eu  diminuant,  depuis  la  partie 
du  fond  à  laquelle  s'adapte  le  manche  divisé  en  18  touches, 
jusqu'à  l'antre  extrémité  nu  s'attache  le  cordier.  I.rs  cord  :s 
seul  généralement  en  laiton  el  se  pince  t  avec  un  petit 
bout  de  plume,  comme  celles  delà  mandorc  el  de  la  man- 
doline. Le  nombre  en  a  varié  :  on  en  mettait  d'ordinaire 
1  rangs  aux  cistrës  français  el  '■'•  de  -  avaient  cha- 

cun 3  cordes  à  l'unisson,  tandis  que  l'autre  rang  n'en  avait 
que  î.  Ces  i  chœurs  de  cordes  s'accordaient  ainsi  :  rê 
[clef  de  sol,  -   ligne),  qui  était  la  chanterelle,  ut,  soi,  la. 

t  es  Italiens  mettaient  le  plus  souvent  ti  doubles  cordes 
à  leurs  cistres  el  quelquefois  ils  montaient  eet  instrument 
,i  ■  g  .m  |o  rangs  de  cordes  doubles,  Voici,  d'après  le 
p.  Hersenne,  l'accord  du  cistre  à  6  rangs  de  cordes  :  (o 
[ciel  d'ut,  -    ligne]  sol,  ut,  un,  fa.  ri...  L'instrument 


avait  toujours  une  étendue  de  -I  octaves.  [GusL  Chouquet, 
Le  musée  du  Conservait  mal  de  musique,  p.  36.) 

CITÉAL  —  Drap  de  parement .  tapisserie,  ten- 
ture. 

1523.  -  One  citéal  de  velours  noir,  pour  mertre  des- 
soubz  madame,  à  son  oratoire.  Un  citéal  de  velours  verd, 
servant  en  lad.  librairie,  contenant  de  longueur  I  aulnes 
demye,  el  de  3  velours  de  large.  -  Dng  citéal  de  '■>  drap/. 
d'or  frizé  de  large  el  de  i  aulnes  demi  quart  de  liai,:, 
doublé  de  boucran  bleu,  servant  pour  parement  de  fenes- 
tres  pour  s'apuer  (s'appuyer)  Dng  autre  citéal  de  drap 
d'or  frizé,  rouge,  servant  à  mettre  sus  une  chaière.  (Inv. 
(te  Marguerite  d'Autriche,  passim.) 

CITHARE.  —  Ternie  .l'ai  rhéologie  moderne. 
Oresme,  au  xtv  siècle,  est  je  crois  le  seul  auteur 
qui  l'ail  employé  el  le  donne  comme  synonyme  de 
Citole.  Il  figure  néanmoins  en  1771  dans  le  Dic- 
tionnaire de  Trévoux  comme  un  néologisme  dont 
le  sens  esl  inconnu.  Vu  moyen  âge,  cithara  a  pour 
équivalent  français  le  mol  harpe,  très  fréquem- 
ment cité  parmi  les  instruments  à  cordes  de  cette 
époque. 

Dans  les  manuscrits  dit  l\  au  V  siècle,  dont  les 
miniatures  servent  d'explication  à  la  lettre  de  S.  Jé- 
rôme à  Dardanus,  on  remarque  que  le  même  objet 
porte  des  noms  divers.  L'instrument  triangulaire, 
en  forme  de  delta  est  appelé  cithara  et  aussi  psal- 
térion,  bien  que  ce  dernier  soit  généralement  plus 
carre. 


\1    s.  —  Cithare,  extr.  d'un  ms.  loi. 
Bibliolh.  Richel.,  n   7211. 

Au  vit0  siècle.  Isidore  de  Séville,  aptes  .noir  si- 
gnalé les  types  variés  de  la  cithare  antique  dit,  à 

propos  de  l'instru ni  vulgaire,  c'est-à-dire  de  sou 

temps,  que  le  corps  sonore  \  esi  placé'  au  pied  des 
cordes,  tandis  que  dans  le  psaltérion  il  est  à  la  tète. 
Cette  distinction,  considérée  par  Isidore  connue  la 
seule  réelle,  concorde  avec  une  miniature  du  iv  Me- 
rle représentant  une  harpe  SOUS  le  nom  de  cithara 
anglica.  Le  même  nom  de  cithara  accompagne  le 
même  objet  dans  VHortus  deliciarum  de  Berrade 
de  Landsberg,  el  en  1536  dans  la  Musurgia  de  Lus- 
cinius,  p.  I-. 

Hais  comme  la  terminologie,  à  l'époque   qui  nous 

occupe,  esl  loin  d'être  rigoureuse,  il  y  a  lieu  de 
tenir  compte  d'une  exception  signalée  par  M.  de 
Goussemaker  dans  son  important  travail  sur  les 
instruments  de  musique.  Je  veux  parler  de  la  figure 

d'une  sorte  de  guitare  esque,  que  cel  auteur  a 

découverte  dans  le  manuscrit  latin  du  XIV  siècle, 
n    7568»  de  la   Bibliothèque   Richelieu,  el   publié 


388 


C1T11A11E 


dans  Les  Annales  archéolqgiques  de  Didrou  (t.  XVI, 
p.  108).  Au-dessus  de  l'objet  se  .U(  le  mot  chitara. 
Voy.  Harpe. 


Uyxljcyra.  drujlicôv. 


i\ 


Cithare  anglaise,  d'après  un  ms.  de  S.  Biaise. 


6  10.  —  .luxta  opinionem  Grœcorum,  citharae  omis  reper- 
e   iii   ippolline  creditur.  Forma  cilharœ  initio  si- 
milis fuisse  traditur  pectori  liumano...  Paulatim  autem 
plures  species  extileruut,  ut  psaltcria,  lirœ,  barbitte,  phœ- 
:  pi    i  idi ■•  el  m11''  âicuntur  indrcœ  et  feriunlura  duo- 
bue     imul.    Item   aliœ  atque  aliœ,  el  quadrala  forma  et 
il  ni. 


v.  1180.      Cithare  ■  ih    dit  nu   de  Herrade 
de  i  andsberg.  Hoi  tu    delii  ioi  uni 


itiiiiii...  vulgo  canlicum  ilicilur...  est  simililudo 

cilharo)  barbaricic   in   niodum  A   litoras;   Md   ptalle ' 

1  difToronlia  quod  p  'M1' lignum  illud  con- 

.  undfl    onu  i|  i  riu  babol  i  !  dooi  un  !<■ 

riuntui  corda:  ol  do  upoi  uni    Cithare  uutei nti'a 

■    inlbrii      liabel     (Isldor,  Oi  ifl.,  I.  :i . 
p.  -i  i 

s    1 200.       \i  i i  o  que  on      li     ""  de    11  iblei 

Imrpi  ■     di  bui  ini 

"ii    do  p  al li  le    (p  nlloi  li  I,  el  de    rmpli  in    ni  de 


symphonies.  (Daniel,   eh.  3,   v.  5,   Biblioth.   Richel,  ms 

anc.  7G01.) 

1390.  —  Quoi!  ihiIIus  lmlat  in  domo  cum  cylhara  vol 
choro  velaliis  instrumentis  sonoris.  {Stat.  du  cou.  île  Mur- 
moutiers,  Félibien,  Hist.  de  l'aris,  t.  lll,  p.  307.) 

xv°  s.  —  Cithera,  harpe.  (English  Yocabulurij,  edit. 
Th.  Wright,  p.  "202.) 

CITOLE,  citoleur.  —  La  citole  est  une  sorte  de 
guiterne  à  corps  allongé  et  à  manche  très  court,  à 
cordes  pincées  avec  le  plectre,  d'un  timbre  doux, 
et  servant  à  soutenir  le  chant  ou  à  accompagner  la 
danse.  Il  est  toujours  distinct  de  la  vielle,  rangée 
au  moyen  âge,  comme  la  gigue,  parmi  les  instru- 
ments à  archet. 

Citoleur,  au  xni°  siècle  signifiait  luthier,  c'est- 
à-dire  facteur  d'instruments  à  cordes.  Paris  comptait 
en  1292,  d'après  le  livre  de  la  Taille,  quatre  cito- 
leurs  qui  payaient  ensemble  sept  sous  d'impôt.  Le 
nombre  des  professions  s'élève  alors  à  307  et,  en 
les  classant  suivant  l'importance  de  leurs  taxes  dont 
la  moyenne  est,  pour  les  ciloleurs,  de  un  sou  neuf 
deniers,  ceux-ci  occupent  le  rang  388;  mais  pré- 
cèdent les  avocats,  que  leur  pauvreté  reléguait  alors, 
avec  une  cote  infime  de  dix-huit  deniers,  au  dernier 
échelon  dans  la  série  des  contribuables. 

V.  I  200.     Harpes  i  sonent  et  vicies 

Qui  l'ont  les  mélodies  hèles, 
Les  estives  et  les  citoles, 
Les  daiuoisèlcs  l'ont  caroles 
Et  treschent  envoisiment. 

(Hom.  du  Renaît,  v.  27073.) 

1270.  Que  la  panse  ne  fu  pas  mole 

Ainz  H  teut  coin  corde  à  citole. 

(Rutebeuf,  t.  I,p.28i.) 
XIII"  s.         S'autrement  Diex  ne  les  citole 

Lor  ordre  l'aura  pou  à  pou. 
(La  requête  des  Frères  meneurs,  édit.  Juhiual,  160.) 
V.  1300.     Citole  prent.  trompe  et  chieviete. 

(Rom.  de  la  Rose,  v.  22035.) 

1305.  Enveloppa  si  de  paroles 

Plus  douces  que  sons  de  citoles. 

(Guill.  Guiart,  v.  71*20.) 
1 350.        A  sonner  le  psaltérion, 

Ou  timbre,  ou  quiterno,  ou  citholle. 

(Lu  Cle  d'amour,  p.  08.) 

CITOUAL.  —  Racine  tubéreuse,  aromatique  et 
stimulante;  espèce  de  zédoaire  ou  gingembre  sau- 
vage usitée  dans  la  pharmacie  et  la  confiserie,  jus- 
qu'à la  lin  du  wiir  siècle. 

i  180.        Unit  lu  hiaus  li  vrogiers  el  gente  la  praièle 
Huit  souri'  i  lairoient  radise  et  canèle, 
Garingaus  el  encens,  chitouans  de  Tudèle. 
(Rom.  d'Aliasandre,  P  5-i.) 

\.   1230.       soni  el  alite  arbores  quar adicos  sunt 

ïinzibor.  galanga  et  zedoaria,quto  vulgariter  cilouar  appol- 
latur.  (Jacquet  de  Vilry,  llisi.  HierosoL,  ch.  8.r>.) 
1260.  Encens,  gérofle  '■!  citoiial 

Et  le  canole  el  garingal. 

(/,/  biaus  desconneris,  v.  4231.) 

1400.       Citoual  si  est  chaux  <'t  soc  ou  liorï  degré,  oj 

o  i  rai  ino  d'i herbe,  el  le  doit-on  eslire  el  prondre  celui 

qui  oui  délioz  el  polîz,  el  esl  ii '  '•"  lii  bouche.   Et  tel 

i-iioai  8e  i i  garder  I ton»,  et  a  nature  de  conforter 

l'estomac  ot  do  dostruire  vontosité  et  d'amortir  la  mal- 
i  m  e  -il. mu'  qui  vionl  des  demi  ••<  d'autres  viandes  que 
l'en  meinge,  (Lopago,  Les  areft.  du  notariat  a  Nancy, 
,.    ::i  , 

1723  Cilouart.  Graine  aromatique  qui  ressomblo 

beaucoup  au  gingembro,  mail  qui  est  de  modlouro  odeur 
el  d'un  goftl  moins  acre  (8avary,  Die  t.  du  comm.) 

C1TRIN.  Variété  de  quarts  jaunatro,  plus  es- 
timée que  li    cristal  do  roebo  incolore»  Los  lapi- 


CLARÉ 


389 


daires  du  moyen  âge  attribuent  à  L'une  des  trois 
espèces  d'hyacinthe  La  couleur  citrine.  Un  saphir 
ciirin  est  le  coryndon  appelé  topasc  orientale. 

1096.    Byacinthi  species  d loquuntur, 

Sam  suntgranati,  sunt  citrini  venelique. 
(Marbode,  De  lapid.,  fj  ll.i 

V.  1360.  —  La  jacinte  e&l  une  pierre  qui  a  trois  cou- 
leurs, rouge,  citrin,  viole!  ou  bleu.  [Le  lapidaire  de  Wan- 
deviUe,  p.  18.) 

1416.  —  l'n  grant  saphir  citrin  du  gros  île  plain  poing, 
sur  le  long  a  plusieurs  costes  pertuisiez  au  long,  pendant 
à  un  la*.  iO  l.  t.  (/nu.  du  dur  de  Berry,  a°  3IH. » 

1544.  — Ung  chapelet  de  jaspe  blanc  marqué  de  citrin. 
(Inv.  du  duc  de  Lorraine  à  Condé.) 

1 558.  —  Cnc  croix  d'or  platte  en  tonne  de  haghe, 
garnye  de  ô  grandes  pierres  <lr-  citrin,  mises  en  châtions 
d'or.  (Mv.  de  Philippe  II,  P>  36. 

CIVIÈRE  rouleresse.  —  Brouette  et  carriole  plaie 

montée  sur  deux  roues  et  tirée  à  lu-as  comme  celle 
dont  usent  aujourd'hui  les  Layeliers  pour  le  trans- 
port îles  caisses  vides. 

Civière  opposé  à  bannière  exprimait  les  deux  ex- 
trémités de  l'échelle  sociale,  el  les  vers  de  linillaume 
Crestin  font  allusion  au  vieux  proverbe  :  Cent  ans 
bannière,  cent  ans  civière. 

1423.  —  Il  fut  achaté...  2  cyvières  rouleresses  qui 
cousterent  chacune  7  s.  6  d.,  lô  s. 

1468.  —  Pour  3  sivières  rouleressps  prinses  à  Vitrcy. 
13  s.  i  d.  [Cptes  de  S.-Sulpice  de  Fougères  | 
1495.  ...   Nobles  efféminez 

Qui  porteront,  par  estranges  manières, 
Ln  leurs  manoirs  civières  pour  bannières, 
Dégénérans  des  insignes  vertus 
Dont  leurs  ayeulx  jadis  furent  vestuz. 
(Guill.  Crestin,  p.    144.1 

CIVILITÉ.  Les  formules  de  la  politesse  française 
sont  assez  nombreuses  pour  avoir  fait,  depuis  le 
xvie  siècle,  l'objet  de  traités  spéciaux  de  civilité. 
Les  termes  dont  on  usait  à  la  fin  du  xiv"  siècle  étant 
moins  connus,  nous  citerons  ici  les  phrases  qui  ont 
servi  alors  d'exorde  et  de  péroraison  à  tous  les  dia- 
logues familiers. 

I  396.  —  La  dame  de  l'ostel  vient  avant,  disant  en  ce 
manière  :  Monsieur,  comment  avez  vous  l'ait  anuit  '.'  vel 
sic  :  Comment  vous  avez  vous  portée  anuyt'.'  —  Très  bien, 
dame,  votre  mercy. 

Quant  un  homme  encontrera  aucun  ou  matinée,  il  luy 
■  lira  tout  courtoisement,  ainsi  :  Mmi  signour.  Dieux  vous 
donne  boun  malin  et  bonne  aventure.  Vel  sic  :  Dieux 
vous  doint  boun  matin  et  lionne  estraine.  —  Mon  amy. 
Dieux  vous  doint  bon  jour  et  bonne  encontre.  Kt  a  mydy 
vous  parlerez  en  cest  manière  :  lions',  Dieux  vous  donne 
bon  jour  et  bonnes  heures.  Vel  sic  :  Sire,  Dieux  vous 
bénoit  et  la  compagnie.  A  piétaille,  vous  direz  ainsi  : 
Dieux  VOUS  gart.  Vel  sic  :  S  ta  heu.  Vel  sic  :  Déposez  bien. 
Et  as  oeuvrers  et  labourera  vous  direz  ainsi  :  Dieux  vous 
ait,  mon  amy.  Vel  sic  :  Dieux  VOUS  avance,  mon  compai- 
gnon,  bien  soie/,  venu,  biau  sire... 

tt  quant  il  aprochera  vers  le  fnuyt,  vous  direz  ainsi  : 
Monsr,  Dieux  vous  donne  bon  soir.  Biau  lilz,  bon  soir  vous 
donne  Dieux.  Et  quant  tu  prendras  congé  de  nully  pour 
toute  la  nuit,  tu  diras  ainsi  :  Mons',  Dieux  vous  donne 
bonne  nuit.  Bonne  nuyl  vous  donne  Dieux.  Vel  sic  :  Deux 
vous  conduist.  Vel  sic  :  Alrz  à  Dieu.  Vel  sic  ;  A  Dieu 
vous  comande,  car  je  m'en  vais  coucher.  El  si  tu  vouldras 
trunper  aucun,  dites  aiu~i  :  Dieux  vous  donne  bonne  nuit 
et  bon  repus  et  tuai  lit  et  vo-.is  dehors.  Vel  sic  :  Dieux 
vous  donne  aussi  bon  repos  que  voos  n'avez  maishuj  le 
cul  clos.  {Lu  manière  de  tangage,  p.  393-9.J 

CLAIRON,  ci  uhin,  claironceau.  —  Petite  trom- 
pette d'un  son  clair  et  aigu,  dont  l'office  est  expliqué 
par  Nicot.  Le  clairon,  le  plus  souvenl  appelé,  au 
moyen  ftge,  clairin  et  claironceau,  a  toujours  con- 
servé La  même  forme.  Dans  la  fabrication  ancienne. 


el  particuliêremenl  dans  celle  de  Nuremberg  jus- 
qu'au XTiii"  siècle,  les  deux  i bes  - rapportée  - 

et  réunies  au  corps  de  l'instrument  par  quatre  vi- 
roles torsinées  el  ciselées.  Voici,  d'après  Luscinius, 
un  clairon  forl  simple,  mais  donl  le  nom  ajouté  par 
l'auteur,  pcrinei  de  préciser  l'espèce, 

Clareta. 


1536.  —  Clairon,  «"après  Luscinius.  Musurgia,  p.  21. 


1305.  Cà  et  là  sonnent  à  elarain. 

(Guill.  i. m. ut.  \.  18541. j 

1390.  —  Grand  beauté  et  grand  plaisance  fut...  de-ouir 
ces   trompette      '  elaironceaux    retentir   et    bondir. 

(Froissart,  1.  4,  «h.  13.) 

1440.  —  Les  clairons  du  roy  sonnèrent  l'entrée.  (Oliv. 
de  li  Marche,  I.  I.  ch.  7.) 

1449  —  Après  suivoient  les  trompettes  et  clairins  qui 
sonnoient  si  très  fort,  que  c'estoit  grant  mélodie  et  belle 
chose  à  oyr.  U.  Chartier,  Citron,  de  Charles  VU,  ch 

l606.  —  Clairon  est  une  manière  de  trompette  qui 
sonne  le  grelle. . .  car  la  trompeté  sonne  le  gros...  Le 
clairon  est  la  trompette  qui  a  le  tuyau  plus  estroit...  Le 
clairon,  anciennement,  ainsi  qu'en  usent  encore  les  Mo- 
resques et  les  Portugais  qui  le  tiennent  d'eux,  serrait 
comme  d'un  dessus  à  plusieurs  trompètes  sonnans  en  taille 
et  basse  contre.  (Nicot.) 

CLARAIN,  CLARIN.  —  Sonnette  ou  grelot  suspendu 
au  cou  des  bêtes  de  pâture  et  autres.  Voy.  Clochette 
et  Dandain. 

1370.  —  Au  col  de  son  cheval,  pendi  un  elarain  tel 
que  Ion  attache  au  cou  il »  bestes  qui  vont  en  pastures 

les  boscages. 

Dont  u'entens  tu  les  clarainset  tympan. -s  des  hestesqui 
vont  paissant  parmi  cette  forest.  (Citron,  de  S.  Denis, 
t.  I,  p.  -267-8.) 

1383.  —  Guillemain  Chastellain  a  accoustumé  mener 
un  sien  chien,  au  col  du  quel,  par  esbattement,  il  pandi 
une  -iimette  ou  clare  qui  onl  accoustumé  de  porter  vaches, 
brebis  ou  moutons.  (Arch.JJ,  124,  pièce  68  l 

1397.  _  Dessoubs  an  des  seps  de  la  vingne,  led.  Ro- 
bin trouva  un  clarin  de  vache.  [Ibid.,  152,  pièce  28.) 

CLARÉ.  —  Vin  de  liqueur,  aromatique  et  pimenté, 
servi  à  l'issue,  c'est-à-dire  au  dessert  avec  les  fruits 
,•1  les  sucreries.  Sa  préparation,  nettement  définie 
par  un  auteur  du  \vc  siè.le  permettra  de  juger  des 
exigences  et  des  gonts  de  l'époque. 

1300      Et  Hugues  sert  à  table  de  vin  et  de  claré. 
(Parise  la  duchesse,  v.   1 122. 

1372   —  L'en  fait  le  claré  de  vin  et  de  miel  i 
de  bonne  odeur,  qui  sonl  moulues  en  pouldre 
un  sac  de  linge  avec  du  sucre  et  du  miel,  et  puis 
l'en  le  vin  parmv,  pinceurs  fois,  ainsi  comme  on  fait  la 
lexivre.  (Le  proprtét.   ries  choses,  Utad.  de  J.  Corbichon, 
I.  -o.  ch.  58. 

1380    —  Si  aucun  a  rail   a "•  chose,   partie  de  sa 

matière    partie  d'autre,  si  comme  si  aucun  avoil  l'an  claré 

de  son  vin,  et  d'autre  miel,  sole'/  qn lui  qui  a  tait  la 

chose   d0it  en    être   sire.    (i.    Boutillier,  ï<»mm<   rural, 

1421  —  Pour  faire  clèret  qui,  en  Lombardic  est  ap- 
pelé steïlerte.  —  Prenez  un ne  de  r.hanelle,  el  demye 

de  gingembre  et  6  clox  de  girofle  et  8  grains  de  graène 
de  paradis  el  un  po  de  noil  muscade,  toul  broyé  en  poul- 
dre   el  demi  pinl larme  de  miel,  et  un  pot  (2  pintes) 

de  vin  et  les  trempei  ensamble  el  puiï  les  coulez  par  le 
sachel  agu  dessoubs  en  le  pol  o  i  estoil  lé  vin.  Et  se  le 
premier  qui   descend   n'es!    bien   cler,  rem. -tir'  l id. 


39li 


CLARK 


sachet  sur  l'autre  qui  toudiz  coule,  et  il  revendra  cler. 
(Récentes  de  J.  Lebequè.  Biblioth  ■  Rich.  ms.  lut.  6741, 
f  KM   , 

CLARONCEAU.  —  Voy.  Clairon. 

CLAUNE.  —  Citerne,  mare,  réservoir  d'eau  stag- 
nante. 

1563.  —  Et  icelle  fosse  creusée  en  manière  d'une 
claune  ou  d'un  abruvoir,  faut  que  tu  paves  de  caillous,  ou 
de  pierres,  ou  de  briques,  led.  claune  ou  fosse.  (Palissy, 
Des  eaux  et  fontaines,  p.  24.) 

1650.  —  Claune.  As  mare;  a  poole  or  pond of  standing 
water.  (Cotgrave,  21  édit.) 

CLAVAIN.  —  Le  radical  latin  clavus  donne  pour 
le  sens  propre  du  mot  celui  d'une  pièce  clavetée 
ou  clouée.  La  comparaison  des  textes  en  fait  une 
pièce  de  l'armure,  couvrant  le  col  et  les  épaules. 
Au  xii"  siècle,  elle  est  trélissée,  c'est-à-dire  ferrée 
d'anneaux  ou  de  bandelettes,  et,  dans  le  costume  de 
mailles  du  xtllG  siècle,  c'est  le  capuchon  lui-même 
terminé  par  un  camail.  Néanmoins  on  trouve,  à  la 
même  épiupie,  le  rln\  ail)  comme  pièce  détachée  et 
formée  d'un  assemblage  de  lames  tuilées  à  recou- 


\.  1395.  —  Clavain,  extrait  d'un  Tite-Live  franc. 
Biblioth.  Riehel.,  u"  30,  f"  421. 


vrement  qui  garantissent  le  haut  du  corps  comme 
une  pèlerine.  (Voy.  la  (ig.  p.   19.)   Une  disposition 


clous  à  crochet,  et  couverture  en  clavain,  celle  qui 
est  faite  d'ardoises  disposées  en  écailles. 

I  180.     Et   li  rois  féri  lui  ausi  com  sus  quintaine, 
One  toute  li  perça  la  fort  brogne  clavaine. 
(Geste  d'Alexandre,  ms.  24365,  l'"7v°.) 
I  185.     L'elme  li  a  trencié,  le  clavain  li  faussa. 
...   Il  vesti  un  clavain  qui  fu  à  or  bendés. 
. . .   Clavain  ot  à  fin  or,  qui  fu  fait  à  Damas. 
(Chanson  d'Antioche,  passinr.) 

V.    |  190-     Clavains.  broiues  fors  é  massires 
Hèles,  reluisaiis  et  treslices. 
(Chron.  des  ducs  de  Normandie,  t.  I,  p.  95.) 

V.    1200.      Le  lez  pot  garir  hiaume  ne  escu  ne  clavel. 
(Gui  de  Nanteuil,  v.  1429.) 

V.   1220.     Mervillons  cop  li  donc  desor  le  hiaume  agu 
Amont  es  maistres  quares  qui  à  or  fu  batu. 
La  coifte  li  trancha  del  clavaine  qui  bons  fu. 
(Gui  île  Bourgogne,  v.  "2503.) 
1250      Et  feri  .1.  paien  qui  fu  nies  Machabrés", 

Que  haubert  ne  clavain  ne  l'a  onques  tensés. 
...   De  la  pel  fu  vestu  jusqu'au  brael  darain 
Et  par  dessous  la  pel  ot  .1.  riche  clavain. 
(Gaufrey,  v.  1188  et  3511.) 
1260.     Vestu  ot  .1.  clavain  dont  le  malle  est  polie. 

(La  conquête  de  Jérusalem,  eh.  1,  v.  375.) 
1392.  —  Cloux  à  clavin.  (Inv.  d'Et.  Marchant,  Arch. 
de  la  Côte-d'Or.) 

1478.  —  Flèche  couverte  en  clavin.  (Constrttct.  de  la 
maladrerie de  Dijon,  Arch.  municip.) 

CLAVANDIER.  —  Ce  mot,  introduit  dans  la  langue 
à  l'époque  de  Henri  IV,  désigne  un  objet  dont  l'usage 
est  beaucoup  plus  ancien.  Le  clavandier,  sous  le 
nom  déportant  ou  de  pendant  <'i  clefs,  faisait  partie 
des  accessoires  accrochés  à  la  ceinture  des  dames 
et  des  ménagères.  Il  est  particulièrement  employé 
aux  xv*  et  xvi"  siècles,  aussi  avons-nous  choisi  pour 
exemples  deux  pièces  de  cette  époque.  Voy.  Clavain. 

1350.  —  Led.  Pierre,  pour  2  o.  10  esterl.  d'or  de  touche 
baillé.-  and.  Jehan,  pour  faire  une  charnière  à  pendre  les 
clefs  du  roy,  de  laquelle  la  maille  qui  tient  à  la  ceinture 
ferme,  à  vis  et  à  charnière.  (Cpte  ms.  d'Et.  de  la  Fontaine, 
l'ontanieu,  t.   LXXYlll.) 

1399.  —  Dng  pendant  à  clefz,  à  2  boutons  de  perles. 
(Inv.  de  Charles  17.  f  181.) 

1408.  —  Elle  laissa  à  .lehanne. . .  une  bourse  de  soyc 
ovréeà  poins  avec  le  pendant  à  clefs.  (Testant,  de  Martin 


\\i     .       \.  Clavandiei  m  brome.  —  H.  Autre  en  fer.  App.  «  l'auteur, 


analogue    'ob  crve  dans  les  miniature*!  jusqu'à  la      Camui    Rac.  de  doe.  inid,  Mil.  hùtor.,  I.  III,  p.  M8.) 
lin  du  \iv  liéclo,  On  dit  alor    clous  i  clavain  | '   I       1432.       Donne  i  Marlotto,  MIc  de  feu  Honnlen,  un 


CLAVIC0RD1UM 


391 


pcndoille  de  clefz  estoffé  d'argent  sur  un  drapvert.  Areh. 
de  Douai,  Reg.  aux  testant.,  i    1 16. 

1599.  —  Un  pendant  à  clefs,  à  i  boulons  de  perles, 
(  luv.  de  Gabrielle  d'Entrées.  ) 

I6ii.  -  Clavandier.  The  ebaine  whercon  women  use 
in  weare  their  keyes.  (Cotgrave.) 

CLAVECIN.  -     Le  clavicorde   on   i licorde  du 

\u  siècle  perfectionné,  probablement  en  Italie,  prit 
au  w  le  nom  de  clavecin.  Il  se  composai!  d' Xa- 
vier dont  l'étendue,  à  l'époque  de  François  I  .  variait 
de  38  à  i-  touches,  et  d'une  caisse  sonore  en  forme 
de  harpe,  déterminée  par  les  dimensions  des  cordes 
et  posée  verticalement,  ou  horizontalement  comme 
celle  il<'  nos  pianos  à  queue.  Le  clavecin  est  une 
sorte  d'épi  nette  de  grand  modèle,  dont  le  mécanisme 
consiste  en  un  jeu  de  sautercaux  garnis  de  petits 
morceaux  de  drap  faisant  étouffoirs  et  dont  l'extré- 
mité, armée  d'une  pointe  de  plume  de  corbeau,  pince 
les  cordes  en  produisant  un  son  doux. 

Les  clavecins  à  double  clavier  ouvrent,  ù  la  fin 
du  wr  siècle,  la  série  îles  modifications  progres- 
sives <|ni  aboutissent  au  piano  moderne. 

1447.  —  Lorens,  l'organiste,  demourant  à  Paris,  con- 
fesse  avoir  eu  et  reccu  ..  la  somme  de  onze  liv.  qui  dru/, 
luv  estoieot  pour  ung  instrument  à  jouer,  nommé  clavy- 
cimbale.  (Laborde,  les  ducs  de  bourgogne,  n°  6648.) 

1485.  —  Un  homme  qui  jouoit  d'une  harpe  cl  d'un  da- 
vier cyinb.ilon,  G.  Languerant  etJ.  de  Tournay,  Voyage 
archéol.  Ann.  archéol.,t.  XXII,  p.  133.) 

1498.  —  Elle  chaula  seule  chansons  et  moletz  et  jouoit 
en  chantant,  de  luth,  harpe,  rebeci[iie  et  clavechimbolon. 
(Coron,  de  J.  Sfolinet,  ch.  122.) 

V.  1500  —  Les  instruments  que  l'on  tombe  sont  ceux 
là  qui  ont  1rs  cordes  de  fer,  d'airain  et  cuivre,  comme  •  es 
modernes  instrumens  tant  agréables  à  l'aureille  et  des- 
quels les  jeunes  femmes  de  noslrc  temps  se  plaisent  fort 
de  sonner,  pour  ce  qu'Us  ne  font  pas  grand  brait. 

[Is  sont  laits  quasi  comme  orgues  dont  l'on  use  à  la  célé- 
bration du  service  de  Dieu  et  divin  office,  et  ont  un  mesme 
clavier;  mais  ils  s-eit  un  peu  différens  au  jeu  et  opération. 
Os  instrumens  icy  se  font  de  plusieurs  mesures  :  aucuns 
de  plus  ou  moins  de  marches  (touches),  selon  que  le  niais- 
tre  veut,  et  la  plus  grande  partir  d'icelles  se  font  de  bois 
de  ciprè  sec  de  plusieurs  années,  afin  qu'il  soit  ferme  et 
ne  croisse  à  cause  de  l'humidité  des  temps,  ou  ne  s'abaisse 
par  trop  de  siccité;  et  la  boulé  desd.  instrumens  consiste 
seulement  à  seavoir  mettre  les  archets  sur  le  fonds,  pour 
estre  en  leur  place,  et  ne  consiste  pas  au  sort  ou  avanture, 
comme  plusieurs  disent. 

On  fait  à  Venise  de  tris  instrumens  qui  sonl  fort  brus 
et  beaux  et  ausquels  les  ouvriers  et  maistres  employenl 
une  très  grande  diligence,  afin  de  délecter  deux  sens  :  la 
veue  et  l'aureille,  par  l'ornement  et  la  beauté  de  l'œuvre 
cl  par  le  -en  très  harmonieux,  faisans  le  clavier  de  belle 
proportion,  bien  poli,  sans  faire  bruit  en  sonnant.  Le-  r  ises 

de  l'instrument,  d'un  excellent  ouvrage.   Ils  les  ••" Tient 

bien  aven  quelques  filets  d'autre  couleur. 

Il  bes  ingnent  au  fonds  de  l'instrument  qui  se  fait  de  buis 
de  sapin,  .ilin  qu'il  soit  plus  léger  et  résonnant.  Après  ils 
ont  des  tables  de  ciprès,  1rs  plus  \i.-illes  que  l'on  puisse 
trouver,  el  les  coupent  très  subtilement,  et  polissent  avec 
outils,  des  quelles   ils  font  1rs  coslez  et  te  fiouls;  el  ces 

in-tr ut-  se  collent  ensemble  avec  colle  de  poisson  ou 

:olle  tudesque.  I.t  quand  ils  sont  collez,  l'on  attache 
dessus  les  archet/  qui  soutiennent  1rs  cordes,  et  puis  ce 
qui   les  tient  attachées  (les  chevilles).  après,  l'on  met  les 

cordes,  l'or  accorde  | •  en  sonner,  el  en  cette  manière 

l'instrument  s'achève    (Fioravan  i,  Miroir  unit).,  trad.  «le 
i,  I.  I.  p.  261.) 

1557.  —  Adilii.o  dein  plectris  corvinarum  pennarum 
cuspides.  I'a  aereis  filis  axpressionem  eliciunt  liarmoniam. 
Me  puero,  clavicymbaluoi  el  harpichordium,  nunc  ab  illis 
mucronibus  spinetam  Dominant.  (Scaliger,  Poet ,  I.  1, 
cap,  18, l 

1680.—  Clavecin.  Instrument  de  musique  fort  harmo- 
nieux, qui  a  drs  cordes  de  lèton,  qui  a  ."i  piez  3  pouces  de 
long  el  -  pies  3  pouces  de  large  vers  le  clavier  (de  en  lou- 
ches ou  environ);  qui  est  d'ordinaire  plus  large  à  un  bout 


qu'à  l'autre,  et  qui,  à  ce  bout  qui  est  plus  large,  a  un,  -J 
et  quelques  fois  3  claviers. 

I.r  clavecin  est  aussi  un  instrument  de  musique,  quarré, 
qui  a  -J  claviers  à  chaque  bout    (Richelet.) 

1690  Ha  l  chevalets  dont  2  sont  droits  et  les  2  au- 
tres s'appellent  chevalets  à  crocs,  à  raison  de  leur  ligure 
(Furetiere.  I 

CLAVEL.  —  Fermeture  île  divers  génie-,  comme 
boucle,  agrafe,  crochet,  cheville,  clavette  el  même 
cadenas.  Voici,  pour  expliquer  le  texte  'In  Roman 
d'Auberi,  la  figure  d'une  coiffe  de  mailles  à  clavette. 


XIIIe 


Clavel,  d'après  une  effigie  à  l'église 
de  Dorehesler. 


I  160.         Que  de  son  cief  abate  le  cerclel 

Et  de  sa  coiffe  list  laurier  le  clavel 
•  .lousie  l'oreille. 

i  Roman  d'Aubery,  p.  I  in. 
1180.  lluec  tint  la  caine  dont  d'or  sunt   li   claviel. 

(Roman  d'Alixandre,  t°  ir!  v°.) 
V.  I  190.     Et  de  l'auberc  li  rompi  le  clavel. 

(Raoul  de  Cambrai,  ch.  130,  p.  109.) 
V.  1200.     Au  gelinier  en  vint  corant, 

Le  clavel  prist  lot  maintenant, 
Si  la  moull  tost   pris  et  lie 

[Rom.  du  limait,  v.  27913.) 

1380.  —  Un  hanap  d'or  à  claveau,  sans  pié,  ouvré  a 
feuillages  enlevés,  ou  fonds  est  un  grand  esniail  de  pli  te 
et5  petits  environ,  pes.  2  m.  ■">  o.  15  est.  (Inv.  de  Charles  V, 
n"381.) 

I  530.  —  Force  provision  de  liaims  et  de  claveaulx  dont 
il  accouploit  souvent  les  hommes  et  les  femmes  en  com- 
paignies,  où  ils  estoient  ferrez.  ■Gargantua.  1.  2,  ch.   16.) 

1611.  —  Claveau.  A  c.isple,  hook  or  buekle.  (Cot- 
grave .  ) 

CLAVICORDIUM.  —  Le  plus  ancien  des  instru- 
ments à  cordes  avec  clavier,  dont  l'invention  ne 
semble  pas  antérieure  au  \v  siècle,  liés  le  débul 
du  suivant,  si  on  s'en  rapporte  à  la  ligure  donnée 
en  1536  par  Luscinius,  il  se  composai!  d'une  caisse 
carrée  oblongue  à  davier  île  38  touches  sans  mar- 
teaux ni  sautereaux;  mais  munies, à  leur  extrémité, 
.l'une  languette  de  cuivre  perpendiculaire  aux  cordes 
qu'elle  faisait  vibrer  doucement.  Ces  cordes  étaient 
accrochées  el  chevillées,  parallèlement  au  clavier, 
sur  les  roiés  ,1e  la  table.  Voy.  Clavei  in. 

1514     —  A   Antoine  Mors,   faiseur   d'orgues,    pour   un 

elavicordium    livre    à    l'archiduchesse    El mre,    16  1. 

\    i ihart,Arcn.d  sciences  et  lettres,  t.  I,  p.  7.) 

1525  -  instrument]  de  chlavichordj,  une  depinlo  el 
uno  gregio.  (Inv.  d'Ippol-  d'Estt  cardinale  archivesc.  di 
Milano,  p    38.) 

i6ii  —  Manicordion.  An  old  fashioned  claricord. 
(Cotgrave. i 


392 


CLAYICOUIIUM 


1691.  —  Les  inslrumons  où  Ton  bande  des  cordes, 
comme  le  claressin  (allem  :  clavichorde;  lat  :  clavicor- 
diumi,  sur  quo>  on  joue  à  2  mains,  touchant  le  clavier. 
(Franqueville,  Miroir  de  l'art,  eh.  iOl),  p.  268.) 

1755.  Claricorde.  Ancienne  espèce  de  clavecin,  ou  plu- 
tôt d'épinette  qui  avoit  TU  cordes,  mai-  d'ailleurs  fort  gros- 
sières. Les  sautereaux  étoient  armés  de  petits  crochets  au 
lieu  de  plumes,  pour  lever  les  cordes.  (Prévost,  Manuel 
lexique.) 

CLAVIER.  —  Comme  clavandier.  Voy.  ce  mot. 

1580.  —  2  saintures  d'argent  avec  2  clavvers,  pesant 
13  o.  moines  un  quart  et  un  nenyer,  .pie  sont  43  testons. 
(Testant,  de  Magalonne  du  Port,  p.  117.) 

1606.  —  Clavier  à  mettre  ou  pendre  clefs.  (Nicot.) 
1635.  —  Clavier.   A  tache   ave   un  cerceau  de  fer  an 
bout,  à  porter  trousseau  de  clefs  à  la  ceinture. '(Pli.  Mo- 
llet.) 

1690.  —  Il  est  fait,  tantost  d'une  chaisne  d'argent  ou 
de  cuivre  avec  une  agrafte  pour  le  pendre  à  la  ceinture, 
tantost  d'un  simple  cercle  d'acier,  quand  on  le  veut  por- 
ter dans  sa  poche.  (Furetière.) 

CLAVIERE.  —  Fermeture  à  clavette,  serrure. 

1365.  —  Pour  apparillier  la  clavière  du  pont  de  S.  Vin- 
cent, 18  den.  (Delaville,  Cptes  municip.  île  Tours, 
p.  366  ) 

CLEF.  —  Iles  le  pontificat  do  S.  Sylvestre  (314- 
336),  l'usage  s'établit  d'envoyer  des  fragments  des 
chaînes  de  S.  Pierre  en  cadeau  à  des  princes  et  à 
des  évèques,  soit  dans  dos  croix,  dans  des  anneaux 
ou  dans  des  clefs  dites  do  S.  Pierre;  S.  Grégoire  le 
Grand  confirme  cette  coutume  dont  parle  aussi  Gré- 
goire de  Tours.  Ces  objets,  lorsqu'ils  ne  contenaient 
pas  do  reliques,  étaient  du  moins  mis  en  contact 
avec  elles  et  déposés  préalablement,  à  Home,  sur 
le  tombeau  des  apôtres.  La  munificence  des  papes, 
ou  plus  lard  celle  des  donataires,  en  a  gratifié  quel- 
ques églises. 


tète  ovoïde  ajourée  do  croix  qu'elles  présentent,  el 
dont  nous  offrons  deux  exemples  amoindris,  se  ren- 
contre aux  époques  franque  et  carlovingienne.  Il 
para!)  même  avoir  pour  origine  la  clef  dite  de 
S.  Pierre,  que  nous  retrouvons  en  1523  à  la  cathé- 
drale de  Laon. 

Du  xi"  au  \ive  siècle  et  en  dehors  des  usages 
liturgiques,  les  formes  varient  continuellement.  A 
cette  dernière  époque  le  bronze  est  presque  toujours 
remplacé  par  le  fer,  et  au  XVIe  siècle  un  assez  grand 
nombre  de  pièces  de  maîtrise  donne  la  plus  haute 
idée  de  la  perfection  qu'avait  atteint  alors  l'art  de 
la  serrurerie. 

1359.  — Une  clef  de  cuivre,  dorée  en  aucuns  lius,  pour 
faire  les  accolites.  (Inv.  de  Végl.  de  Cambrai,  314.) 

1372.  —  150  claves  exlimatas  3  (lorena.  (Inv.  d'un  ser- 
rurier lyonnais,  n°  45.) 

1372.  Est  deffendu  que  aucuns  séruriers...  ne  soit  sy 
hardis  de  faire  clefz  m  clicquetez  de  leclon,  de  peaultre, 
ne  d'autre  métail  qui  se  fonde,  mais  tant  seullement  de 
bon  fer  ou  acher.  (Ordon.desserruriersd'Amiens,  p.  668.) 

I  40 1 .  -  Un  fermeillet  d'or  pour  pendre  clefz  et  bourses, 
pour  la  reine  d'Angleterre.  (Cptes  roy.,  ap  D.  d'Arcq,  p.  376) 

1414.-  Petrus  de  Rivo,  6  archetos  ferreos,  in  cuspide, 
ab  utraquo  parti'  artilicialiter  turnatos,  cum  quibus  dicti 
latroues  seras  portarum  et  confredorum  aperiebant,  posue- 
rat.  (Arch.  JJ.  168,  pièce  1N3.) 

1420.  —  En  manière  d'une  clef  à  tuel.  (lliid.,  171, 
pièce  275.) 

1468.  — Art.  7.  Que  nulz  séruriers,  leurs  femmes,  ser- 
viteurs ou  enffans  ne  puissent  acheter  vieilles  clefz,  quelles 

qu'elles  soient  plus  liault  que  ung  denier,  et  quand  ilz  les 
ai'ont  achetiez,  qu'ilz  les  pendent  à  leurs  buis  huit  jours 
durant,  afin  qui'  se  aucuns  les  avaient  perdues,  qu'il  les 
puist  raehetter  en  la  huietaine  pour  2  deniers  la  pièce,  et 
après  lad.  huietaine  passée;  pour  3  deniers.  (Arrli.  d'Ah- 
beville,  Reg.  des  métiers.) 

1489.  —  Nul  claveuricr  ne  aultre.  ..  ne  fera  clefz  gec- 


\n   .m  Y  s.       Trois  clefs  en  brome  app.  a  l'auteur. 


tin  montre  encore  a  Mai!  itrichl  la  elel  en  slectrum 

de  s.  Sorvai     1 1  i  l celle  de  S.  Huberl  '.  Leurs 

caraeti  ri     irehéolo  iqui     pormoltenl  do  rapporter, 

conformément  à  la  tradition,  la  pie re  ■<  la  date 

■  le  ■'■''•  'M. le  ..  colle  de  7 :; l .  Lo  iv pi-  do  II 

1     !..      dMU  pi 
nnr  :tr  S    S/tmiii,  dl   MM    Ir    Bock   g|  Wlllon 


léc   en  molle, in  oa  de  loche  |  eicho),  m Ihjs,  i - 

cause  île  ii pc i  déception;  car  les  orfôvroi  ol  au- 

troi  loi  imiiIi.mii  i>ii  molle,  ot  y  pourroieol  foire  Les  clofîi 
.le  l.i  ville  "m  autres,  dont  il  pourroil  vnnir  grans  incoii- 

o *    [Stnt.  dis  serruriers  d'Angers,  Ordonn.  îles  /ne., 

i   \\.  p.  188  ) 

1523.     -  i.i.ivis  qiieii.iiu  magna  cuprea  el  groifla;  m 
i-\ii eioii.iie   manu] Lai    ovi   ariaorint,  cum  plurimlfl 

foi  ililni  • .    '  lin:  de  la  ratlnd    d,    I  , 


CLINCOUAILLEUR 


393 


A.  \I"  s.  -  Clef  en  bronze,  aj>p.  à  l'auteur.  -  B,  XIV"  s.  -  Clef  en  ferapp.   «    M.  L.  Carrand. 


V.  1570.  —  On  doit  placer  la  clef  de  S.  Servais  ave 
l'ange  en  argent  (qui  la  porte  I.'1  gardien  perte  la  clef  à 
l'autel  pour  la  bénédiction  de  l'eue.  On  bénit  l'eau  en  y 
plongeant  la  clef.  (Ann.  de  l'acad  d'archéol.  de  Belgique, 
t.  XVI.  p.   i-2.) 

1771.  —  On  lit  dans  Grégoire  de  Tours  et  S.  Grégoire 
que  les  papes  envoyoient  autrefois  une  clé  d'or  à  des 
princes,  comme  un  grand  présent,  dans  laquelle  ils  enfer- 
moient  un  peu  de  limaille  des  chaînes  de  s.  Pierre,  qu'on 
garde  dévotement  à  Rome,  et  que  ces  clefs  étoient  portées 
au  cou  avec  une  grande  vénération,  comme  une  chose  qui 
avoit  des  vertus  extraordinaires.  (Dict.  de  Trévoux.) 

CLEF.  —  Charnière  servant  à  ouvrir  et  à  fermer 
la  sellette  d'une  stalle. 

V.  12^8.  —  Veci  une  légière  poupée  duos  estaus  à 
.1.  entreclos  a  lote  la  clef.  (Villard  de  Honnecourt, 
pi.  193.) 

CLERCELIÉRE. —  Anneau  ou  crochet  pour  pendre 
les  clefs  à  la  ceinture,  clavandier,  voy.  ce  mot. 

1611.  —  A  string  or  chaine  wherewith  women  hang 
their  keyes  to  their  girdles.  (Cotgrave.) 

CLEPSYDRE.  —  Horloge  à  eau,  d'origine  antique, 
qui  consistait  dans  l'écoulemenl  régulier,  par  un 
orifice  étroit,  d'un  liquide  renfermé  dans  un  vase 
de  verre.  La  fragilité  de  l'enveloppe  n'a  guère  laissé 
subsister,  en  fait  d'objets  anciens,  que  le  sablier 
qui  est  le  congénère  de  la  clepsydre. 

1566.  —  Une  clepsidre,  aultrement  orloge  de  salle, 
garny  d'or,  avec  le  chapiteau!  dessus,  qui  est  séparé,  151.  t. 
[Inv.  du  duc  de  tfevers,  p.  25.) 

CLER.  (ouvnii  au  —  Travaillé  à  jours  ou  seule- 
ment éclaira  au  polissoir. 

1523.  —  Ung  petit  reloge  à  sablon,  bien  ouvré  au  (1er. 
à  la  mode  d'Espaigne.  (Inv.  de  Marguerite  d'Autriche, 
F  90  V>.) 

CLERMONT.  —  -  cizailles  d'argent  dorées,  de  la  forge 
de  Clermont,  dont  les  bouts  des  manches  sont  de  -  ce. 
et  endroit  le  clou,  d'une  couronne.  [Inv.  de  Charles  VI.) 

Voy.  l.i'ÉK  de  Chaules  VI. 

CLIBANION.  —  Sorte  de  jaque  mi  de  brigandine 
à  écailles   métalliques,  couvrant   le  torse  jusqu'au 

linul  des  cuisses.  Après  avoir  l'ail   partie  de  la  lourde 

armure  îles  cavaliers  (cataphracti)  de  l'armée  ro- 
maine, le  clibanion  se  retrouve  dans  l'empire  grec 
de  Byzance,  et  mêi laas  les  monuments  occiden- 
taux, jusqu'au  xm*  siècle. 


Labarte  a  publié,  nu  tome  II  de  son  Histoire  des 
mis  industriels,  une  belle  miniature  du  \e  siècle, 
où  Basile  II  est  revêtu  de  cet  ajustement.  Nous  em- 
pruntons à  un  manuscrit  de  l'Apocalypse  un  des 
plus  récents  exemples  qui  en  expliquent  la  forme 
et  l'emploi. 


V.  lilù.  —  Clibanion.   Biblioth.  Richel. 

Apocalypse,  ms.  fr.  n"  103,  F  1  V. 


83  1.  —  Entrée  triomphale  ,le  l'empereur  Théophile 
n  ConstantinopU.  —  Les  captifs  et  les  soldats  qui  por- 
taient les  trophées  enlevés  aux  ennemis  ouvraient  la 
marche  du  cortège;  puis  venait,  en  bon  ordre,  un  corps 
de  cavalerie. . .  portant  le  clibanion  d'or,  et  armé  de  l'épee 
et  de  la  lance. 

...L'armure  complète  que  portait  Alexis,  gendre  de 
l'empereur,  était  une  oeuvre  d'orfèvrerie,  le  clibanion,  les 
gantelets,  les  genouillères  et  le  cimier  du  casque  étaient 
d'or. (Constantin  Porphyrogjflecosrein.  Aida bysant.,  t.  I, 
p.  503.) 

CLINCQUAILLEUR,  CL1N0.CAILLER.  —  Fabricant 
ou  marchand  d'objets  en  laiton,  or  faux  ou  clinquant. 
C'est  L'origine  du  moi  Quincaillier  appliqué'  dès  le 


391 


r,I.I\('.(l(!AII,LKI'l! 


xvi°  siècle,  à  la  mercerie  de  fer,  el  depuis  à  un 
commerce  beaucoup  plus  étendu. 

1523.  —  A  Jeluin  Balthasar,  clincquailleur  demouranl 
à  Arras,  pour  avoirjfait  ung  nouvel  pied  à  porter  le  chief 
S.  Mouron!  (Morant),  et  pour  les  lyoris  estans  aud.  pied, 
et  pour  or  à  dorer,  95  1.  19  s.  (C/ites  de  la  fabrique  de 
S.  Amé  de  Douai,  extr.  Deliaisnes.) 

Y.  1680.  — Clinquailler.  Qui  fait  nu  vend  or  clinquant, 
or  faux,  clinquant  de  lé  thon,  or  en  feuille.  (Dict.  des 
rimes,  ms.,  Biblioth.  de  l'auteur.) 

CLINQUE.  —  Penture,  bande,  menue  lame  de 
fer.  Dans  la  description  d'un  casque  bulgare  au 
XV  siècle,  les  clinques  remplissent  l'office  du  nasal, 
des  oreillettes  et  du  couvre-nuque  de  la  bourgui- 
guote. 

1432.  —  Et  les  ay  veu  (les  habitants  de  Belgrade)  por- 
ter des  brigandines  asses  belles,  de  plus  menu  escaïle  que 
nous  portons,  et  des  garde  lu-as  de  mestnes.  et  s  ml  en 
façon  i|ue  on  voit  en  pianture,  du  temps  rie  Jule  César... 

El  portent  en  la  teste  blanc  harnaz  tout  reond  selonc  la 
teste  en  aguisant,  le  contremont  d'un  demi  pie  de  hault 
ou  [ilus;  et  y  avoit  i  eliuques,  une  devant  et  une  derrière 
et  une  à  chascun  costé,  qui  couvroient  le  col,  les  goéz  et 
le  visage  devant  contre  un  coup  d'espée,  ainsi  que  on  en 
porte  une  à  la  salade,  ou  royaume  de  France.  Et  se  ployoit 
pour  mettre  dessus  ung  de  leurs  cliapeaulx  ou  sur  une 
tocque.  (Bertrandon  de  la  Broquière,  Voy.  d'Outremer. 
ms.  Biblïotu.Jîichel,  9087,  P  222.) 

1473.  —  Ballongié  une  clincque  de  fer  et  fait  un  cram- 
pon servant  à  l'wuis.  :!  s.  (Cptes  île  la  seigneurie  du 
Comté  de  liâmes,  p.  28.) 

CLIQUE,  CLIQUET.  —  En  serrurerie  :  loquet  avec 
cache  pouce  appelé  palette.  En  orfèvrerie  :  cache 
ponce  à  deux  branches  faisant  levier  sur  la  char- 
nier  i  couvercle  des  pois,  aiguières    et  autres 

rases;  synonyme  de  battanl  el  de  possier. 

1360.  —  Un  put  d'argent  duré...  et  dessus  la  char- 
nière du  couvescle  a  un  singe  qui  se  siét. . .  [Inv.  de  Louis 
d'Anjou,  n"  566.  | 

1382.    -  Vendu  et  livré  au  chaste]  d'Arqués  3  cliquettes 

toutes  fournies,  assises  en  huis  de  la  salle  du  roy.  [Quitt. 
de  serrurerie,  Monteil,  mv"s.,  épit.  91,  note  165.) 

1400.  A  Philippe  de  Péronne,  serreurier,. . .  pour 
un  petit  verroul  et  ung  cliquet  .i  palette,  [Cptes  de  la 
chap.  de  S   Pierre  en  Chastres,  p.  61.) 

1404.  Rappareillé  un  pol  d'argent  dure,  de  t'eschan- 
connerie  du  roy...  c'est  assavoir  ressoudé  l'ance  et  le 
cliquet...  el  avoir  sablonné  el  nettoyé  led.  pot,  8  s.  p. 
(23«  Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart,  i   25  v°.) 

1467,    -  N°2283.  Une  petite  aiguière  d'or,  plaine,  poin- 

,i    pi  i    ;c     et   a  bestes,  el  esl   le  cliquet  de 

2  petits  dans. 

\ ■■  Î286.  i  ii  ■  autre  aiguière  d'or  dont  les  souwages  sonl 
i  peiitet  branches  i  -  cueux,  le  cliquel  et  le  dessus  fait  à 

huilions   roiis. 

N ■  ;ii:i'.i.  2  vielz  pos  d'argent,  en  façon  de  poire,  mal 
dorez,  el  le  cliquel  à  feullagos.  (Inv.  de  Charles  le  Té- 
mil  aire.  I 

CLIQUETTE.  —  Sj yme  de  cliquet,  mais  plus 

sull\elll    une  BOrte  de  en Ile   que  le-  I <■  1 1 1"< •  1 1 \    el.ilenl 

obligés  de  prendre  el  d'agiter  pour  signaler  leur 
pré  ence  el  garantir  do  leur  contact  dans  le-  lieux 

habile 

La  cliquette  dos  ladres  est  faite  de  trois  palettes 
de  bois,  montéet  mr  charnières  de  peau le  mê- 
lai. C'i  i  mi  objet  manuel,  quelquefois  suspendu  à 
la  ceinture  el  qui ,  surmonté  d'un  grelot ,  pn  nd 

pli ■Ileemeiil     du    \  V I"    siècle,    parmi     le 

m  h  umonta  do  musique. 

Par  an  il !,  on  s  donné  le  nom  de  cliquette 

di  bruulonl  déboucles  d'oreilles,  el  celui  de  cli- 
quel '  la  lonnerio  des  clochos. 


1245  Lors  s'atorna  comme  mésiel 

...  Dont  coinmencha  à  cliketer. 

{[loin.  d'Eust.  Lemoine.) 

1470.  —  Il  estoit  parfois  contrainct  de  s'en  partir  et 
retourner  tout  mouillé  à  l'hostel  sans  rien  faire,  fors  seu- 
lement baiser  la  cliquette  de  l'huis  de  s'amye.  (Arrests 
d'amour,  3,  f°  "23  v°.) 

1517.  —  liaueus  est,  nec  potest  plane  loqui,  itaque  vix 
valet  audiri,  ideo  semper  hahet  cliquetas.  (Michel  Menot, 
Serm.  f  37.) 


1536. 


Cliquette,  d'après  Lucinius,  Musurgia,  p.  28. 


1530.  —  Tira  un  transon  de  coste  bovine  blanche  et 
deux  pièces  de  bois  de  forme  pareille,  l'une  d'ébène  noir, 
l'autre  de  brésil  incarnat  et  les  mist  entre  les  doigts 
d'icelle,  en  bonne  symétrie,  en  les  chocquant  ensemble, 
faisoit  sou  tel  que  le  font  ladres  en  Bretaigne  avec  leurs 
clicquettes.  (Pantagruel,  l.  2,  ch.  19,  p.  Isô  i 

1600.  —  l.a  piaffe  des  femmes  est  d'en  faire  grillotter 

(des  perles)  à  leurs  aureilles,  à  demy  douzaine-,  dont  on 
les  appelle  cymbales  ou  cliquettes.  iE.  Binet,  Merv.  de 
lu  nature,  ch.  21,  p.   173.) 

CLISSE,  cliché.  —  Ouvrage  de  vannerie  tressée 

de  paille,  d'osier  ou  d'écorce,  dont  on  usail  pour 
protéger  les  vases  de  verre  ou  pour  contenir  direc- 
tement des  liquides.  Voy.  BOUTEILLE  DE  SOPHIE. 

1360.  --  lin  panier  d'argent  tout  de  fil  d'argent  Irait, 
fait  en  manière  d'un  panier  de  cliché,  (lue.  de  inuis 
d'Anjou,  n"  295.  ) 

1559.  —  L'herbe  à  masse  est  nommée  des  Italiens 
maaa  sorda...  ('.eus  de  bas  estage  en  tout  des  matteraz, 

et  des  fneilles  d'icelle,  l'on  en  couvre  les  llasi s  par  loup' 

l'Italie,  el  en  tisse  l'on  les  sièges  pour  les  femmes,  que 
les  Tuscans  appellent  stanee.  (Mathée,  /Voies  sur  Diosco- 
ride,  I.  3,  ch.  113.  p.  315.) 

CLISSON.  (U'.i  VRE   UH.  —  Il   s'agit    ici   de    housses 

pour  meubles,  d'une  étoffe  fabriquée  dans  la  petite 
ville  de  Clisson  en  Bretagne. 

V.    I407  li  hancliiers   venueilhs,  de  l'eupvro  de  l'.li- 

(Inv.  d'Olivier  de  Clisson,  p.  37.) 

CLISTERE.  l.a  classique  seringue,  en  honneur 
au  temps  de  Molière  el  depuis,  mais  un  peu  démodée 
aujourd'hui,  n'appartient  point,  paraît-il,  à  la  plus 
ancienne  technique.  In  auteur  du  wi  siècle  enre- 
gistre, dans   son  recueil  de  recolles,  une   inaiiipula- 

lion  plus  douce,  mais  que  sa  lenieur  avait  alors  re- 
léguée dans  I  oubli. 
1 58 1 .      On  le.  soi  i  loi  i  donner  (le-  clistères)  ave  nian- 

Cl n    poche    de    cuir,    qui    pour    le    uilellK     doit     e-ll'ede 

peaU    de  clial,   qui    cl    plu-    Ile    que    nulle  aillie     II  loi', 

lommencoil  a  replier  la  manche  pai    un  I i.  ci  on 

continuoil  de  la  replier  et  ontortiller  eu  joj  mesma  et, 
en  coste  sorte,  le  cliatère  cuuloit  doucement.  Mai-  coste 
t.iç -i  pins  longue  et  i s  commode  que  la  syringue 

qui    depuis   a   e-le    linmei-,    avec     la    qllell i    liomulc    seul 

donne   aysél il    le  cll-lèro.    Il    c-l    vrai    qu'elle    l.l 1 1 ■  I    lOU- 

i lu  vont  à  la   lin.   [Recueil  ,1,-  recettes,  Uiblloth. 

Richol  .  m  .  h.  n  MO.) 

CLOCHE.       L'antiquité  ac i  la  clochette  ma 

usage-  étaient  nombreux!  mais  la 


•Ile    ,q 


CLOCHE 


39H 


cloche,  qui  esl  le  même  objet  agrandi,  est  d'adop- 
tion plus  récente.  <>n  l'a  souvent  attribué,  sans 
preuve,  à  S.  Paulin,  mort  en  131,  évêque  de  Noie  en 
Campanie.  La  gratuité  de  l'assertion  résulte  du  si- 
lène.' de  cet  auteur  qui,  dans  sa  minutieuse  descrip- 
tion de  la  basilique  élevée  par  ses  soins,  ne  dit  un 
seul  mot,  ni  de  cloche  ni  de  clocher.  Mais,  à  la  fin 
du  vi"  siècle,  Grégoire  de  Tours  en  parle  et,  cin- 
quante ans  après  lui.  S.  Ouen,  évêque  de  Rouen. 
Bede  lf  Vénérable,  qui  termina  eu  ?31  son  histoire 
ecclésiastique  d'Angleterre,  nous  révèle,  à  propos 
de  la  mort  de  l'abbesse  Hilda,  la  coutume  qu'on 
avait  île  se  servir  de  cloches  dans  les  communautés 
île  femmes. 

A  partir  du  vin"  siècle,  les  témoignages  des  écpi- 
vains  deviennent  trop  nombreux  pour  être  cités.  Au 
xme  siècle,  époque  où  le  baptême  el  la  bénédiction 
des  cloches  s'introduisirent  dans  les  rites  de  l'Église 
latine,  et  dont  l'Ordre  romain  contient  les  formules, 
Durand  de  Monde  donne  les  noms  des  diverses  sortes 
de  cloches  et  leur  emploi  spécial  à  l'église  et  au 
cloître. 


VIIe  s.  —  Cloche  en  fer  battu,  u  l'église  Suinte-Cécile 
de  Cologne. 

Parmi  les  plus  anciens  monuments  analogues, 
sinon  pour  la  dimension,  du  moins  pour  la  matière, 
à  quelques  clochettes  trouvées  on  Normandie  dans 
des  sépultures  gallo-romaines,  franques  et  méro- 
vingiennes, il  faut  citer  la  cloche  de  Sle  Godeberthe 
à  Noyon,  et  celle  de  S10  Cécile  à  Cologne.  La  pre- 
mière est  attribuée  au  vi°  siècle  et  la  seconde  au  VIIe. 
Toutes  doux  sont  en  fer  battu  et  faites  de  plaques 
réunies  par  des  clous  rivés  comme  le  serait,  une 
chaudière.  Nous  donnons,  d'après  la  gravure  publiée 
par  Didron  dans  les  Annales  archéologiques  (t.  IV, 

p.  95),  un  dessin   de  la  curieuse   cloche  de   Cologne, 

appelée  le  Saufang,  suivant  une  tradition  populaire 
qui  rapporte  à  L'année  613  environ  sa  découverte 
par  une  truie.  Dans  la  tour  Bisdomini  à  Sienne,  une 
cloche  de  bronze  de  un  mètre  de  hauteur  et  ayant 

la  forme  d'un  tonneau,  porte  la  date  de  1159.  A  par- 
tir du  xiii°  siècle,  le  galbe  des  cloches,  sans  être 
uniforme,  ne  présente  plus  que  des  variétés  peu 
sensibles.  L'intérêt  de  leur  étude  se  concentre  dans 
leurs  inscriptions  et  les  reliefs  qui  les  accompagnent. 

591.  —  lîcvcrti  autem  cupiens  nocte  ad  funem  illum  de 
quo  signum  commovetur,  advenit. .. 

Quasi  signum  quod  matutinis  comraoveri  solet  sonantem 
audissent.  (Grég.  de  leurs,  Mime,  de  S.  Martin,  1.  I, 
ch.  28  ci.  1.  2,  cli.    r,  i 


640.  —  Prcsbyter  diulius  funem  teivliranscum  cemeret 
imu  lum  omnino  permanere  mutum,  egressus  protinus 
basilicam,  causam  cunctis  manifestât...  Mu\  signo  tacto, 

m-  protinus  rediil  in  tintinnabulum    (S.  Ouen,   lie  de 

S    Elot,  t.  î,  -le  20  ) 
731.  —  Dominas  omnipotens  oïdium  Bildae  in  alio  lon- 

gius  posilo  înuuasterio  Iquoil  ipsa  codem  ai COOStrUXe- 

rat  et  appellatur   Hacanes],   manifesta   visione   revelare 

dignatui  est.   lirai   m  lem  inonasterio  quasdan  sancti- 

inoinalis  femina  nomine  Bega  quœ  trigenta  et  amplius 
ami".,  dedicata  Domino  virginitate,  m  monachica  conver- 
sationc  serviebat;  base  tune  m  dormitorio  Bororum  pau- 
s.ius,  audiyit  subito  m  aère  notum  campante  sonum  quo 
ad  orationes  excitari  et  convocari  sidcbaul  eu  m  quiedaui 
carum  de  sseculo  fuisset  evocata,  apertisque,  ut  sihi  vide- 
batur,  oculis,  aspexit  detecto  domus  culmine  fusamdesuper 
lucem  omnia  replcvisso.  (Ileile,  llist.  d' Angleterre,  \.  i, 
en.  23.) 

912.  — Invenimus...  pcndcnles  super  ecclesiam  signa 
bona  -,  habentes  in  funibus  circulos  cuprinos  deauratos  2. 
(Inv.  de  l'ègl.  de  Staphinsere,  p.  902.) 

1060.  —  lu  eoilein  iiiuiiastcriu,  per  consiietuilincin 
cisdem  tempérions  ilieitur  habuissc  plaustrum  ligiicum 
[Carroccio) mira: pulcbriludinis  operatum,  in  quo  uihil  ali- 
quaudo  fertur  portasse  aliquid  prêter  unam  perticcam, 
quœ  scepissime  configebatur  in  eu,  in  cujus  summitate 
terunt,  qui  viderunt  vcl  audire  videntibus  potuerunt,  lia— 
buisse  tintinnabulum  appensum  valde  resonantem.  (Chron, 
monast.  Novaliensis,  Muratori,  Fragmenta  II.) 

V.  1290.  —  Nota  sex  esse  gênera  tintinnabulorum 
quibus  in  ecclesia  pulsatur,  scilicet  squilla,  cymbalum, 
nota,  nolula  seuilupla  cainpauaet  signum.  Squilla  pulsatur 
in  triclinio,  idest  in  refectorio,  cymbalum  in  claustro,  nota 
in  clioro,  nelula  seu  dupla  campaiia  in  liorologio,  cam- 
pana  in  campanili,  signum  in  turri.  (Durand,  Rational, 
1.  l,ch.  4,  g  11.) 

1442.  —  Pour  la  faezon  du  premier  saint  (de  1  église) 
pour  faire  le  moule  d'icelui  saint,  14  d.  It  pour  4  1.  de 
chanvre  pourled.  moulle,  2  s.  pour  8  tomberlées  de  terre 
pour  led.  înoullu  et  pour  la  fournaise,  13  s.  i  d. 

Pour  eufx  pour  l'aire  le  moulle  et  la  cote,  5  s.  Pour  7  1. 
de  sef,  4  s.  8  d. 

Pour  2  1.  de  poiz  et  raisiné,  12  d.  Pour  2  sommes  de 
gaulles  à  faire  la  fournaise,  3  s.  4  d.  Pour  fil  de  fer  à  lier 
la  tette  du  saint,  15  il.  Pour  corde  à  tenir  les  crocs  à  lever 
la  cote,  15  d.  Pour  fagots  à  faire  recuire  la  mitUille, 
10  d.  Pour  7  journées  de  homme  à  faire  la  fousse  à  fon- 
dre, 14  s.  Pour  despense  laite  le  jour  que  le  saint  fu  fondus 
6  s.  A  Guillemin  Cbacegne,  pour  2  de  ses  gens  qui  furent 
à  faire  l'aparoil  de  la  fonte,  1  s.  2  d.  Pour  despense  faite 
o  les  religieux  de  la  Trinité,  pour  avoir  congié  de  faire  la 
fosse  en  l'église  pour  l'aire  la  fonte  dud.  saint,  17  s.  6  d. 
Pour  faire  refaire  un  pic  qui  fut  rompu  à  faire  la  fosse, 
2  s.  G  d.  Pour  despense  l'ait  à  Langevin  en  faisant  le  mar- 
ché de  faire  led.  saint,  10  s.  Aud.  Langevin,  maistre  et 
faiseur  dud.  saint,  pour  sa  peine  et  salaire  et  despense 
d'avoir  fait  led.  saint,  100  s.  Pour  2  sommes  de  bois  à 
faire  la  fonte,  20  d.  Pour  2  aès  à  mectre  sous  les  soupi- 
raux 20  il.  Aud.  maistre  pour  sa  peine  etdeppense  de  faire 
l'esseul,  10  s.  Pour  avoir  essolé  led.  saint  et  pour  avoir 
appareillé  le  clocher  à  le  mectre  et  fait  uu  engin  a  te 
lever,  40  s.  Pour  avoir  fait  chevilles  de  fer  à  couslrc  de 
boys  mis  et  appareillé  au  clocher,  li  s.  8  il.  Pour  avoir  fait 
le  bataill  et  la  ferrure  dud.  sàinl  oultre  la  vieille  ferrure, 
30  s.  Pour  une  couraye  &  pendre  le  bataill  dud.  saint, 
10  il.  Pour  enfcltalz  a  faire  les  goutières  de  ta  fente  dud. 
saint,  20  d.  Pour  une  lunule  à  mectre  la  couraye  du  ba- 
tail,  10  d.  Pour  13  1.  de  cuivre  à  faire  les  coectes (cous- 
sinets) dud.  saint,  10  s.  10  il.  Dépenses  laites  aines  que 
led.  saint  fu  levé  au  clocher,  li  s.  lut  auhalté  50  1.  de 
vicl'estain  à  mectre  en  la  tente  dud.  saint,  IS  il.  chacune 
livre,  vallenl  70  s.  30  1.  de  mittaille  aud.  prix.  37  s.  6d. 
433  1.  de  mitaille  d'arain  vallenl  7  1.  chacun  cent,  ÎO  I. 
â  s.  i  il.  Pour  22  t.  d'étain  neuf  a  22  d.  chacune  livre, 
40  s.  4  d.  3N  I.  de  métal  apuré,  20  il.  chacune  livre,  03  s. 
4d. 

Le  veil  saint  qui  fut  descendu  du  clochier  pesoit  725  I. 
et  oultre  fut  donné  Oe  plusieurs  personnes  à  la  foule 
d'icelui,  tant  de  mitaille  d'arain  que  d'estain,  '.17  1.  et  .1111-1 

1.  Ou  voyait  encore  en  1868,  c  ntre  les  piliers  occidentaux  de  la 

coupole  de  La   cathédrale   do  Sie Unix  nj&U  de  sapin  de  13  .i 

lô  mètres  de  hauteur,  provenant  du  carroccio  pris  aux  Florentins 
en  1620  a  lu  bataille  de  Monteapert  i. 


39fi 


CLOCHE 


fut  mis  en  la  fonte  dud.  saint,  en  ce  rnmprins  l'achat  ri 
dessus,  1390  1.  de  métal  dont  il  démolira  30S  1.  de  métal 
qui  depuis  furent  mise  en  la  fonte  de  l'autre  saint.  (Gptes 
île  l'égl.  S.  Sulpice  de  Fougères.) 

cloi:hes  DIVEtlSI-S. 

V.  1200.  —  Pone  ipsam  (La  pièce  chargée  d'émail  a 
fondre)  super  ferrum  tenue  quod  habeat  brevem  caudam 
et  cooperies  cum  altero  ferro  quod  sit  cavum  in  similitu- 
dinem  vaseuli  sitque  per  omnia  transforatum  gracile,  ita 
ut  forathina  sint  interuis  plana  et  latiora  et  exterius  sub- 
tiliora  et  hispida  propter  arcendos  cineres,  si  forte  super- 
ceciderint.  llabeatque  ipsum  ferrum  in  medio  superius 
brevem  annulumcum  quo  superponatur  et  elevetur.  (Théo- 
phile, I.  3,  ch.  53.) 

1602.  —  2  cloches  à  faire  cuire  fruits  (Inv.  de  Renée 
Clergaull.) 

1611.  —  Cloche.  A  litle  liell  reseinliling  vessel  wherc- 
inpeares  are  ordinarily  stewcd  or  sodden.  (Cotgrave). 

CLOCHE.  —  Garde-corps  ou  surtout  commun  aux 
deux  sexes,  doublé  de  cendal  pour  l'été  et  de  four- 
rure pour  l'hiver;  moins  ample  que  le  manteau, 
mais  plus  que  le  surcot.  Ce  vêtement,  porté  aux 
XIV  et  XV  siècles,  tombait  quelquefois  jusqu'aux 
pieds;  il  était  fendu  devant  et  derrière  ou  sur  le 
côté. 

La  cloche,  munie  d'un  capuchon  indépendant, 
était  souvent  boutonnée,  et  se  taillait  toujours  en 
rond  comme  le  foml  de  cure.  voy.  ce  mot. 


1300,       Cloche,  d'aprit  une  peinture  de  l'école 
primitive  de  Cologne'  App.  "  l'auteur. 


1310.  —   Pour  le   •  I r.-i | >  d'une   cloche  pour  une   des 
demi    i&le     acaté  ■>   Irra  .  ''1  s.  —  pour  ."i  o,  ot  demi  ol 

m  de  cendal  pour  fourrer  les  caperom  des  cloches 

.i   demi  •    5tl  [Cpte  d'hôtel  delà  CltueiV  Artois, 

\\  i  ii .  du  l' i    de  Calai     i 

1315.  Indutui    rotundo  colloblo,   gallioe    cloche. 
[Annal.  VU  toi .  m  .) 

1316.  Supplitt  d'Enguerrant  de  Varignu. 
Poi  i  lande  r'a  e  L4 

n  i   i lu  in  el  i omonté 

i  •    i  lu  il  .-m  une  cloi  lie 

(Godcfroj  de  Pari   ,\     ffl80  I 


13  16.  —  I  cendaus  yndes  pesans  10  onces,  dont  on 
forra  les  cloches  ;ius  faines  de  l'ostel  de  la  royne,  [Cpte 
rog.  de  Geoffroi  de  Fleuri,  p.  13.) 

1320.  —  Pour  la  façon  d'une  cloke  pour  la  royne,  où 
il  est  entré  3  pièces  de  cendaus.  (Opte  du  même,  p.  61.) 

1321.  —  Une  cloclie  ou  fond  de  cuve  de  "2  draps.  (Du 
Gange,  v°  Cloca.) 

1347.  —  Ad  faciendum  pro  rege  2  clocas  duplices 
yemales,  (i  uln.  panni  longi  in  grano,  6  uln.  panni  longi 
de  Brucell'.  —  Ad  2  clocas  duplices  fadas  pro  rege  pro 
seisona  estivali,  3  uln.  panni  longi  sangwinei  in  grano, 
3  uln.  panni  longi  cendryni  in  grano,  3  uln.  panni  longi 
storre  in  grano,  3  uln  panni  longi  viridis  mixti  de  Hruxell. 

20  boltones  argenli  deaurali  ad  clocam  botonandam. 
(Cptes  île  la  garderobe  d'Edouard  III,  Arclueologia, 
t   XXXI,  p.  9  à  24.) 

1350.  -  Tailleurs  et  cousturiers  de  robes  ne  prendront 
el  n'auront,  pour  faire  et  tailler  robbes  de  la  commune  et 
ancienne  guise,  de  surcot,  cotte  et  chaperon  que  5  s.  et 
non  plus,  et  si  le  chaperon  est  double,  6  s.  It.  pour  la 
façon  d'une  cloche  double,  3  s.  et  la  sangle  (simple)  à 
l'advenant.  It.  pour  la  façon  d'une  housse  2  s.,  et  de  la 
façon  d'une  housse  longue  à  chaperon,  3  s.  et  non  plus; 
et  des  robes  de  femmes,  si  comme  elles  seront.  Pour  four- 
rer une  housse  ou  cloche  et  chaperon,  3  s.  et  non  plus. 
(Ord.  du  roi  Jean,  Ordonn.  des  rois,  t.   II,  p.  372.) 


1  :t  (H.  —  ClOChe,  d'après  une  dalle  luiuulitiri 

à  l'église  Saint-Urbain  de  Troyes. 


1 352.        Et  fonl  faire  grana  caperona 

il  leurs  oloquos  iusqu'A  talons. 

[Rom.  du  Riche  et  du  Ladre  ) 

1370.    -  Si  avoil  vestu  .unsi  comi no  cloche  rondo 

[amiculo  rotundo)  si  les  manchot  do  In  chemise  longuos 
el  pendans.  (flhron.  de  S.  Denis,  i.  il,  p,  £98.) 

1372.  —  8  clochei  >i  di n  clievauchor  el  un  chape- 
ron toul  d'un  drap  mnrbro  brun,  et  on  chascun  n  88  clo- 
che   d'orgonl  d i    en    fourrure,  el  lo  chaperon  doublée 

d'un  nutre  marbré,  prisé  chasc sloche  8  fc.  ol  le  ohn 


CLOCHEMAN 


397 


peron  demi  fr.  valent  '.i  IV.  et  demy.  (Testant,  de  Jeanne 
tl'Em  »  i ,  p.  158.  i 

1389.  —  lue  cloche  '!<■  gris  fourré  de  menu  vair.  — 
Une  cloclie  de  gris,  scngle,  garnie  de  scndail.  —  One 
cloche  '■!  un  mantel  d'escallate  sanguine,  toute  fourrée  il'' 
menu  vair  et  un  chappron  sangle  de  ce  mesmes,  1-2  1. 
lu'  s.  —  Une  cloche  et  uu  mantel  d'escallate  mourée,  tout 
foui  ré  de  menu  vair  et  2  chapperons  de  même  fourré  de 
menu  vair,  Il  1.  —  Une  cloclie  de  drap  de  marbré  verdelet 
fourré  de  gris  el  uu  chapperon  de  ce  mesme,  fourré  de 
gris.  --  Une  cloche  vermeille  de  demie  graine,  sengle  et 
un   chaperon   de  ce  même,  fourré  de  menu  vair,   ls  s. 

Une  elocl l  un  mantel  sangles,  de  drap  pers,  garnis  île 

scndail.  —  Une  cloche  de  caignet  de  drap  de  Bruxelles, 
garuy   de  ,-eiidail.  lluv.  de  Rick.  Picgue,  p.  27  à  30.) 

1390.  Quand  je  chevaucherai  par  rue, 
Que  j'aie  ou  cloque  nu  sambue. 

(Kuslache  Deschamps,  Lu  Châtelaine,  p.  207.) 

1410.  — Vcstimentum  honorabilis  atque  deccns  cloqua, 
duobus  capuciis  communita  quorum  unum  minuto  vario 
prj  tempore  hiemali  forrabitur  et  aliud  sandalis  pro  tem- 
porc  œstivali  dupplicabilur  scu  munielur,  qua  siquidem 
clo  [ua  reclor  pradictus  ad  colleginm  accedendo  et  ad 
seolas  lectioncm  doctoralem  audiendt  perfruetur;  in  cœte- 
ris  autem  propriis  et  privatis  ejusdem  rectoris  negociis, 
per  villaui  aut  alia  loca  incedendo.. .  sine  eappa  et  cloqua 
ambulet  et  incedat.  (Stat.  universit.  Andegav.) 

1429.  — Une  chappe  vidée,  autrement  dit  cloche,  avec 
uu  chapperon.  (Inv.  de  Fouquerelle,  év.  de  Senlis,  p.  656.  i 

1490.  — 23  aulnes  ;!  4  et  demy  de  satin  cramoisy  violet 
pour  faire  ung  grant  habillement  à  manches  en  façon  d'une 
cloche  et  auquel  habillement  y  a  4  quartiers,  et  chascun 
quartier  de  5  lez  et  demy  dud.  satin,  au  feur  de  8  1.  15  s.  I 
l'aulne. 

16  aulnes  2  :!  satin  noir  peur  faire  une  cloche  jusques  à 
la  cheville  du  pie,  pour  le  service  dud.  Sr  (le  roi),  au  leur 
de  1115  s    l'aulne. 

15  aulnes  et  demye  de  grosse  toile  brune  pour  faire  ung 
patron  d'un  habillement  nommé  cloche,  longue  jusques 
aux  pieds  (pour  le  roi),  46  s.  6  d.  ('.I  Opte  roij.  île  P.  Bri- 
eonnet,  F" 49  et  135.1 

1510.  —  Une  cloche  rouge  de  camelot  de  soye,  doublée 
deboucassin  noir.  (Inv,  <lu  cardinal  d'Amboùe,  p.  490.) 

15 10.  — Touz  les  archevesques  et  évesques. . .  s'assem- 
blèrent en  l'église  cathédralle  de  Tours  nommée  S.  Ga- 
cien,  chescun  vestu  de  sa  cloche  de  camelot.  (Citron,  de 
Montpellier,  Thalamus,  f  496  ) 

1633.  —  Dans  Paris,  encore  aujourd'huy,  on  appelle 
une  cloche  les  chappes  que  les  Parisiennes  portent,  qui 
couvrent  la  leste  et  ne  passent  point  la  ceinture.  (Catel, 
(Hist.  du  Languedoc,  1.  I,  p,  7.) 

CLOCHETTE.  —  11  suffira  de  signaler  les  prin- 
cipales applications  de  la  clochette  et  quelques-unes 

de  ses  formes  pendant  la  période  du  moyen  âge. 
Elle  y  ligure,  avec  les  grelots,  parmi  les  accessoires 
du  costume  et  dans  le  harnachement  du  cheval. 
Elle  est,  entre  les  mains  des  rrieurs  de  corps,  leur 
attribut,  et  comme  leur  porte-voix.  Dans  l'église, 
elle  se  présente,  au  xv  siècle  et  plus  tard  en  Flan- 
dre, sous  l'aspect  d'un  petit  carillon  manuel  ou 
d'une  roue  à  sonnettes,  dont  la  mise  en  branle  pré- 
cède ou  accompagne  les  prières  de  la  liturgie  '. 

1224.         A  pallefroit  vient;  si  l'anselle, 

Li  poitral  laice  et  met  le  t'rain, 

Er  la  sambue  et  le  lorain 

Qui  valloit  .1.  riche  trésor, 

Car  toz  estoit  d'argent  et  d'or, 

Nés  les  clochétcs  ki  pandoient 

Qui  clèrement  retantissoient. 

lie  Dolopathos,  y.  8144.) 
1333.  —  Aliani  squill.uu  parvam  lix.iin  allai  i  prsdiclo. 

(Inv.  delà  cathidr.  de  Toulon,  n"  2:1.) 

1360.  —  Une  clocliète  d'argent,  à  sonner  quant  ou  liéve 
Moire  Seigneur,  pcs.  2  m.  2  o.  (/nu.  île  Louis  d'Anjou. 
n"  59.) 

I  Ces  roues  étaient  encore  en  usage,  il  y  a  quarante  ans,  dans 
plusieurs  églises  'I''  Païenne. 


1366.  —  Proiuiito. . .  operari  de  meis  argento  etesmauto 
21  campanetas  minutas  argenti  deauratas  in  lus  et  extra... 
I dens  cujuslibel  dictarum  unius  uncie  (Arch.  dv  Mont- 
pellier, Reuouvier,  doc.  7:i.  ) 

1380.  -  Une  clochette  d'".-.  hachée  à  ymages,  et  est 
le  tenon  de2angeloz  qui  tiennent  une  fleur  de  lys  couron- 
née, |"'-..  i  tOUl  1''  battant  d'or,  I  m.  17  est.  maille.  (Inv. 
de  Charles  V,  n   2724.) 

1385.  —  Uu  la  quelle  boursette  lad.  femme  avoil  pris 
un  truiflet  qui  estoii  à  clochettes  de  pion.  (Arch.  JJ.  127, 
pièce  41.) 

1390.  —  12  cloichètez  poinssonnëes  pour  mettre  en 
2  robes  [pour  le  nu  el  le  .lue  d'Orléans].  (Laborde,  Les 
dues  île  Bourgogne,  n"  5498.) 

1408.  —  Lin-  clocliete  d'argent  alayé  de  métail.  (/ni  . 
des  due  el  duch.  d'Orléans,  i"  Zl.) 

1422.  —  D'une  petite  clochette  d'or,  et  au  dessus  un 
rout,  et  dedans  une  Heur  île  lis  a  jour,  18  fr. 

D'une  petite  clochette  d'argent  où,  est  escrit  en  hault  : 
cette  cloche  est  ALAYEs  de  v  ,  pcs.  7  o.  et  demi,  0  fr.  ô  -s. 
(Cpte  roij.  de  HegnauU  Doriae,  p.  198.) 

1436.  —  l'nain  parvam  (capsain)  in  qua  suut  11  parve 
cauifiaiielle  uietalli,  pro  pulsanduin  ad  elevationem  Duinini 
Jliesu  t'.hristi  quaudo  musa  celebratur.  (Inv.  de  V église 
S-  Martin  de  Montpesat,  n°  277.) 

V.  1450.  —  l.e  destrier  du  prince...  la  teste  emplumée 
de  plumes  d'austruce  et  au  col  le  colier  de  clochètes.  (Le 
rot  Itené,  Devis  d'un  tournoi.  Edit.  Quatrebarbcs,  t.  il, 
p.  1U.) 

1457.  —  Uua  cainpanella  argeutea  pro  parte  deaurata 
cum  leouibus,  equo  et  honiine  sculptis,  cuui  armis  ipsius 
dni  cardinalis,  poud.  lb.  I,  une.  9,  val.  15  duc.  (Inv.  du 
palais  de  S.  Mare,  p.  220.) 

1461.  —  Obsèques  de  Charles  VU.  —  Et  tout  devant 
estoieut  toutes  les  clochettes  de  Paris  que  purtoient  hommes 
vestuz  de  noir.  (Alain  Char  lier.) 

I  46  I .  —  Les  mêmes.  —  Un  après  vinrent  24  crieurs 
tenant  chacun  sa  cloche,  robes  et  chaperons  de  noir,  es- 
cussons  devant  et  derrière.  (Mathieu  de  Coussy,  p.  232.) 

1479.  —  Devant  icelle  bière  alloient  4  crieurs  de  la 
ville  sonnant  de  leurs  clochettes,  et  en  leur  poitrine  les 
armes  dud.  Garnier.  (Jean  de  Troyes,  p.  341.) 

1586.  lue  clochette  d'argent  de  sus  la  table  de  Sa  Ma- 
jesté. (Inv.  de  Mûrie  Stuart.) 

CLOANT.  —  Le  substantif  a  le  sens  de  fermeture. 
Appliqué  aux  livres,  c'est  une  bride  de  cuir  ou  de 
mêlai  traversant  l'épaisseur  du  volume  et  servant, 
sous  le  nom  plus  moderne  de  fermoir,  à  relier  les 
ais. 

1380.  —  Uns  très  petits  tableaul.x  à  pignon,  qui  cloent 
et  oevrent.  (Inv.  de  Charles  V,  n»  896.) 

1399.  —  Uns  tableau  de  bois  cloans  de  4  pièces,  et  j  a 
painct  en  l'un  le  roy  Charles  Quint,  le  roy  Jean  son  père, 
l'empereur  son  oncle,  et  hdouart  roy  d'Angleterre.  (Inv. 
de  Charles  VI.) 

1415.  —  Ung  tabliel  à  2  foelles  d'argent  cloant,  ynia- 
giuet  et  esmailhet.  (Arch.   de  Douai,  Iieg.  aux  lestant.) 

|i,67.  —  Ung  tableau  à  2  clouaus,à  l'image  de  N.  1>.. 
et  es  feuilles  chacun  3  ymages  d'albaslre.  (/)U>.  de  Charles 
le   Téméraire,  n"223l.) 

1467.  —  Ung  livre  couvert  de  cuir  jaune,  fermant  à 
2  cloans  de  fer  noir  el  garni  de  bocles  aussi  de  noir  fer 
lai  tonné. 

Ung  livre  en  parchemin  couvert  de  velours  cramoisy,  a 
2  cloans  et  clouz  de  laiton  dore.  [Librairie  des  dues  de 
'Bourg.,  Uiblioth.  prototyp.  n™  1240  et  1528.) 

CLOCHEMAN,  CLOCLEMAN,  CLOCQUEMAN.  —  Mot  an- 
glais ou  Qamaud  francisé,  sonneur  de  cloche;  par 

extension   mouton  portant  sonnette,  que  ses  qualités 

particulières  désignaient  à  L'attention  du  berger  et 
du  troupeau. 

1379.    _   Lequel  mouton,  par    iniguotise  et    pour    être 

mieux  cogneu  entre  les  aultres,  porte  une  sonnette  ou 
petite  ,  lochette  de  lalon  a  son  col  :  pourquoy  en  Brie  d  est 
appelé  le  sonnaillier  et  eu  aulcuns  aultres  est  nommé  co- 
cleman.  (J.  de  Brie,  Le  bon  berger,  ch.  6,  p.  57.) 


39S 


CLOCHEMAN 


1393.  —  Cloquemans  ouvarlctsdu  luminaire  de  l'église 
de  N.  D.  de  Noion.  (La  Fons,  une  Cité  picarde,  p.   184.) 

CLOIÈRE.  —  (Haie,  lice,  barrière  à  claire-voie, 
servant  de  clôture  ou  sur  laquelle  on  estaplait 
(étendait)  les  draps  à  sécher. 

1406.  —  Que  nul  ne  lace  laner  draps,  jusqiics  à  ce 
qu'il  ait  esté  estendu  à  la  clouyère,  ou  lieu  à  ce  ordonné 
de  nouvel,  pour  savoir  se  il  sera  de  longueur.  {Stat.  des 
drapiers  d'Evr eux,  Ordonn.  des  rois,  t.  IX,  p.  172.) 

I  500.  —  Que  toutes  cloyeres,  es  quelles  en  avoit  cous- 
tutne  d'estapier  les  draps,  soient  condempnées,  abbattues 
et  deschirées.  (Arch.  lérjisl.  de  Reims,  i'  part.  t.  I, 
p.  851.) 

CLOISON.  —  Le  sens  moderne  du  moi  fait  de  la 
cloison  une  paroi  légère  de  bois  ou  de  maçonnerie 
pour  des  divisions  intérieures.  Au  xvr  siècle  et 
avant,  il  est  pris  dans  l'acception  plus  générale  de 
clôture,  d'enceinte  et  même  de  retranchement  for- 
tifié. 

I  180.  A  saint  Florent  desuz  Saumur, 

Cum  il  ne  fussent  pas  ségur, 
Firent  une  défension, 
Grant   l'nrtelcsce  é  graut  cloison. 
(Chron.  des  ducs  de  Normandie,  t.  I,  v.  IW2  ) 
I3S8.   —  l'ourle  fait  du  gouvernement,  cloèson  et  for- 
tification de  la  ville  de  Tours.  (Delaville,  Cptes  munie,  de 
Tours,  p.  I.) 

1454.  —  A  Pierre  Duperroy,  menuisier,  la  somme  de 
7  escuz  d'or  pour  avoir  fait  certaine  cloaison  d'essil  au 
meilleu  des  lices  de  Oasenove.  (Port,  Inv.  des  arch,  d'Angers, 
p.  317.) 

I  46  I  .  —  Ne  aussi  face  office  de  barbier  en  la  maison  et 
clouèson  des  estuves.  (Ordonn.  des  rois,  t.  XV,  p.  ïii.) 

CLOQUEREUX.  —  Clochetons. 

1401  .  —  On  grant  vaissel,  loù  on  soloit  porter  le  pré- 
cieux corps  Jhesu-Crisl  le  jour  du  sainct  Sacrement. . .  et 
y  a  '.'•  cloquereux  brisiés,  b  quel  sont  à  part.  (Inv,  de  l'égl. 
de  Cambrai,  321 .) 

CLOSTRET.  —  Diminutif  de  cloître,  lien  retiré, 
oratoire. 

1426.  -  Dng  oratoire  de  fuste  en  quoj  madame  oyoit 
le  messe,  le  quel  elle  appeloit  clostret,  ou  tjuel  a  ung 
q narre  I  verd  de  drap  de  soie,  a  les  tarantes  (lézards),  i  petis 
tapis  vieulx  et  3  quarriaux  de  cuir.  (inv.  du  cltdt.  des 
Baux,  n   40.) 

CLOTET.  —  Réduit,  niche,  cabinet,  pavillon  fait 

d'étoffes  ou  i tté  sur  châssis  comme  nos  paravents, 

que  l'on  tendait  dans  les  grandes  salles  des  châteaux 
ou  ■  J  ;  i  il--  h-s  ég  lises, 

1250.  En  un  elotesl  esgarde  et  voit 

L'ne  clarté  qui  là  eatoit. 

(Rom.  du  S,  Graal,  v.  -Jim.) 

1300.  Nel  gairoienl  aunes  i".moloes, 

Heaume  ,  haubers,  pcx  ne  maçues, 
.Ne  huches,  ne  clolès,  ne  chambres, 
un  il  ne  io  i  di  peciéa  pai  membres. 
'  (Rom.  de  la  Rote,  v.  1 1028.) 

1316  Pour  la  In l'un  clOtOl   | le  nu,  de  eell- 

daua  vermeus,  pouri granl  cordi  s  i  I  poui  ruben  d 

iniau    i  i  i i 80  ,  (l  p(e  de  Geoffroy  de  Fleuri 

p.  60.) 

1347.         \d   Pacicndun um  cloicllum  pro  roge  m 

cappella  ma,  de  lyndone  de  triple,  contra  feelum  Natale 
Don 

r,  pecie  yndoim  de  triple,  ■  .  lerlci,  l-  lib.  cordi i  et 

rubantlini.  (Cples  de  la  garde  robe  d'Edouard  III,  Irchœol  . 

i.  xxxi,  p  ao  i 

1372.  1  piicei  d  nu  drap  d'or  de  Chlore  pour  le 
clotel  •'  n"  ■    I  led,  di  ip  -i  >  iblé  do  cendal 

prin  il  ii  i  Teilam .  de  Jeanne  d'Evreux, 
».  I 

1 393       M    I  eil  i' i"'ii  ■   oionl  (le   6nci  vici  I  en  un 

petit  i  lolot  i un.  ie  do  nid,  rail  de  foin  Jolie  hion  batu, 


de  plume,  de  coton,  d'estoupesou  de  telles  molles  choses, 
et  mis  on  une  cage  à  poucins,  en  une  cuve  ou  en  un  cu- 
vier  ou  en  un  autre  autre  vaissel  de  bois  qui  soit  long  et 
large  tellement  qu'ils  puissent  esmeutir  loing  d'eulx.  (Le 
Ménagier,  t.  II,  p.  '280.) 

CLOUÉRE.  —  Dans  l'outillage  île  la  fabrication 

des  clous  forgés,  la  clouière  ou  cloutière.  accessoire 
de  l'enclume,  est  un  morceau  de  fer  nciéré,  li\é 
horizontalement  et  percé  d'un  trou  où  s'engage  la 
lige.  11  serl  au  marteleur  à  rabattre  et  à  façonner 
la  tête  du  clou. 

1453.  —  5  clouères  à  faire  doux.  (Cple  des  mines  de 
J.  Cœur,  Arch.  KK,  329,  f  185  v».) 

CLOUEURE.  —  La  rivure  des  œillets  de  la  maille, 
pour  en  fermer  les  anneaux.  Voy.  COIFFE. 

1316.  —  Une  barbière  de  haute  cloueure  de  Cliambli. 
Une  couverture  de  mailles  rondes  demy  cloées.  Testière 
de  haute  cloueure  de  maille  ronde.  Uns  pans  et  un  bras  de 
roondes  mailles  de  haute  clouere.  (Inv.  des  armes  de 
Louis  A".) 

CLOU.  —  La  clouterie  a  longtemps  conservé,  au 
poinl  de  vue  décoratif,  une  importance  dont  le  tra- 
vail   des    machines    modernes,  subslilué   à   celui   du 

forgeron,  du  fondeur,  de  l'orfèvre  et  de  l'émailleur, 

ne  saurai!  donner  aucune  idée.  L'usage  îles  clous, 
aujourd'hui  restreint,  s'étendait  à  la  ferronnerie,  à 
la  serrurerie,  à  la  reliure  des  livres,  des  coffres, 
à  la  sellerie,  à  la  coutellerie  et  à  diverses  parties 
de  l'ameublement,  de  l'armure  et  du  costume. 

Sans  distribuer  en  chapitres  les  nombreuses  es- 
pèces ou  provenances,  nous  expliquons,  au  cours 
de  la  production  des  textes,  les  termes  peu  connus 
dont  nous  avons  pu  déterminer  le  sens. 

V.  1200.  —  Fiunt  clavi  ferrei  longitudinis  unius  digiti, 
in  una  suniinitale  grossiores,  in  altéra  graciliores,  in  qua 
etiain  ohalybe  solidandi  sunt,  quorum  unus  limetur  qua- 
drangulus,  abus  triangulus,  tertius  rotimdus,  secundum 
conveuienteiu  grossitudiuem. 

Deinde  sculpantur  in  eis  llosculi...  ila  ut  ora  ferri  eirca 
llosculuiu  acuta  Bat.  Clinique  valde  alteuuatum  fuerit  ar- 
gentum  sive  cuprum  deaiiratuni,  vel  auricaleuin,  in  supe- 
rioii  parte  polies....  iu  Lnfcrori  superstagnes  valde  tenue 
cum  ferro  que  fenestras  solidantur,  ponesque   plumbum 

spisslllll,  super  ineuileni    ot  ilesupor  argeutiuu  sive  eiqiruni 

iican c.itiim   ita   ut   deauratura   superius  sit,   et  stagnum 

inferius;  suinploque  uno  ex  terris, i|iiale  velis,  jnnge  seulp- 
turaiu  ad  argeuliiin  percutiesque  cum  malleo  ita  ut  srulp- 
lura  appareat  et  cum  acuta  ora  ferri  in  circuitu  incidatur. 
ouod  eiiin  per  totum  argentum  feceris,  serva  tibi  Qosculos 
omnes  quia  illi  erunt  capita  clavorum,  quorum caudas  hoc 
modo  faciès. 

Commisce  duas  paries  stagni  et  lertiam  plumbi  et  p*r- 
cute  illuil  gracile  et  Inngiini,  doinde  pertrahc  per  lui  muni 
ferri  in  quo  lila  trahuntur,  ita  ut  longissimum  Blum  liai, 

et  non  gracile  nimis  Bal  smi  liocre.  l'est  hoc  fac  liiii 

l'on gracile,  longitudine  pedia  unius  dimidii,  quod  in 

una  siiiiiunlale  sit  nmiliee  lalllni  ad  luensliranl  UngUÎS,  et 
iiieiliori  lier    lavillil,    el    altéra    BUmmitas    iiiligalur    ligOOO 

manubrio.  Deinde  Bedenajuxta  formacemad  hoc  opus  aplani 
anie  quam  slel  vasculum  cupreum  cum  cera  liquefacta, 
I nsque  Moisira  manu  iii.iiiiiIh  inni  illius  gi.nilis  ferri   in 

latiorl  parie  calefacti,  in  déviera  ht»  Blum  Btagnoum 
quasi  ginhiiiii  involutum  eujiis  eaput  faciès  in  cora  liquefacta 

I ni ponensque  super  unttin  ex  uoaculis  in  ea  parie 

nia  ttagnum  est  ita  ut  hœreal  lovabie  el  pones  in  foasulani 
ferri  candentes,  tenobisque  Blum  cum  forcipe  secundum 
longiiiiiiineni  quam  vis  liabere  cnudam  clavi...  Cumque 

clavorum  copiam  habuerii  cl  i lonOgore  volueria  in  cor 

m  n     naconaoriia   Bellœ   equi  sive  ciroo   capitium   froni, 

pi  Ion uni  sllliul.l  lar  lor.iini  il  i.  ,1  ir  iiiij l,i  \  us  ordi- 
nal  la  ni  smi  lies  aurai,  ires  argenté!  rur8i nie  trea 

aurai  et  simili  i lo  perlotum.  SI  voro  duos  ordlnes  vol 

ne   haben  volueria,  i lomperunum  argonteum  ol  aile 

i  uni  .nu  >■  uni   per  on  in  la,  BtcqUO  polie  u-,  COrngiam  en  ni   ottpî 

i poi  inbulam  lignoam  oequal ,  conlïgc  caudaacum 

mediocri  malleo. 


CLOI 


399 


Fiunt  etiam lem  modo  clavi  ex  auricalco.sed   spis- 

siores,   quorum  caudœ  cuprcœ  solidantur  interius  stagno 

pur idem  modo   His  configuntur  vaginœ  cultellorum,  et 

coria  super  libros  multaque  hujus  di.  (.Théophile,  1.  3, 

di.  :.">,  p.  245.) 

1260.  —  Nus  ii.'  puet  ne  ne  doit  mètre  en  ouvre  cloz 
d'e\ ne  d'esmail  dequelque  manière  que  ce  s"'1- 

.Nus  du  mestierne  puet  garnir  sèle  se  ele  n'est  vendue 
avant  que  ele  suit  garnie  se  ce  ne  sont...  soles  rustines 
clouées  seur  les  aunes  derrière,  de  clous  d'estain  sans  nul 
don  doré. . . 

Bourclier  ne  pool  cloer  sèle  à charetier  de  cloz  il  estant. 

...  Nuls  ne  doit  faire  courroies  d'estain,  c'est  a  se  ivoii 
clouer  ne  terrer  d'estain.  (Et.  Boileau,  Stat.  des  selliers, 
lit.  78.) 

1317.  — l'n  coffre  couvert  de  cuir  ferré  de  menus  clous 
de  fay.  (Cpte  roy.  de  Geoffroi  de  Fleuri,  p.  3.) 

1 32  l  .  —  Sellas  fustinte  clavalas  de  clavis  stanneis.  (Féli- 
bien.  Htst.  de  Paris,  t.  111.  p.  97,  gloss.) 

V.  1330.  —  Nus  facheclous  se  ce  n'est  de  bon  l'or  d'Es- 
pagne, sour  60  s.  et  les  clous  perdus.  Tous  cloo  planque- 
recli  (à  planchers)  poisech  le  cent  li  1.  —  Le  millier  de 
clous  clamères  porsèche,  22  1.  —  Le  millier  de  clous  bru- 
II  I.  —  Le  millier  de  clous  laterès  (à  latter),  '■>  i. 
—  Le  millier  de  clous  estakerès  (à  planches  ou  à  esseuls), 
8  1.  fP.  Hermansarl,  Les  une.  commun,  d'arts ei  met.  à 
S.  'huer,  t.  Il,  p.  49.) 


XIV    s.  —  Une!  de  clouure,  en  brunie,  app.  à  l'auteur. 


1342.  —  Grant  cleu  ronde!  pour  refaire  les  meigneurs 

des  estaules  (mangeoires  des  étables)  du  castel,  le  cent 
18  d.  —  Cleus  de  Limoges  pour  lesd..  le  cent  3  s.  —  Cleus 
laterès,  le  cent  16  d.  —  Cleus  rondels,  le  cent  3"1  d.  — 
Cleus  blancs,  24  d.  —  Cleus  cinguerès  (clavettes)  pour 
atakier  les  pennaus  des  verrières,  1s.  —  Grands  cleus 
rondels  pour  atakier  les  degrés  des  soliers,  3b'  s.  (Cptes 
d'ouvrages  aux  chat,  des  Ctes  d'Artois,  f"  91.) 

1351  .  —  Pour  faire  etforgierla  ferreure  d'une  ceinture 
d'or  sur  un  tissu  azuré  dont  les  doux  sont  de  dauphins  et 
de  liz,  a  une  greneture  ronde  enverrée  d'esmail.  [Cpte 
roy.  d'Et.  de  la  Fontaine,  f°  8.) 

1352  —  Pour  faire  et  forgicr  ycelluy  bacinét  dont 
les  doux  sont  de  bousseaux  et  de  croisettes  esmailliées  de 
France.  (Ibid.,  f  107.) 

1360.  —  -  grans  llascons  d'argent  dorez,  à  tissus  vers... 
et  smit  cloez  de  clouz  dorez  vvis  (vides)  ou  milieu. 

-2  couroyes  vers  semées  de  clous  fais  en  manière  de 
roses . . . 

Et  sont  les  courroies  desd.  llascons  vers,  garnies  de  mor- 
dans  et  de  boucles  et  cloées  tout  au  loue  de  clous  quar- 
rei    (/nu.  de  Louis  d'Anjou,  n"s  330,  103  et  332.) 

1374-  —  Art.  3.  Nulz  ne  pourra  vendre  deux  de  fer 
de  llénault  ou  d'Aleiuaigne  pour  1er  d'Espaigne- 

Art.  t.  que  le  millier  de  cleu  à  latte,  de  quelque  pais 
que  le  fer  soit,  s'y  contenra  7  liv.  de  pesant. 

Art.  ô.  Le  millier  de  cleu  à  plancque  16  I.  de  pesant. 

Art.  6.  Le  millier  de  cleuxà  canlalte  (Clianlalle,  voy.  ce 
mot)  10  1.  de  pesant. 

Art.  7.  Le  millier  de  cleu  à  rondel  (pour  marches  d'esca- 
calier  ou  autres)  doit  peser  8  1.  de  pesant. 

Art.  8.    Le  millier   de   cleu  à  contrelatte  doit  peser    1  1. 

de  pesant.  [Règlem.  des  fèvres  d'Amiens.) 

1375.  -  A  Thomas  le  Jennevoiz,  pour  clou  renl'oi  rlne 
el  clou  à  gantier,  de  lui  prins  p. ou-  plusieurs  foiz  pour  be- 
soigoe  nécessaire  pour  led.  canon,  pour  ce  12  s.  (Cpte 
d'un  canon  à  Caen.  cit.  Favé,  Eludes  s.  l'artill.,  t.  l\, 

p.   XXII.) 

1383.  —Lue  selle  de  cordouen  vermeil,  la  couverture 
ouvrée    de   cousture  d'or  et  d'argent   emplie   dessous    la 


cuisse,  garnie  d'un  bernois  de  cuir  de  Honguerie  noir 
cloué  a  -  rans  de  petis  clous  d'estain.  Laquelle  fut  baillié 
au  phisicien  do  roy,  i  I.   16  s.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi, 

i  25  • 

1384.  —  On  cenl  Bl  demi  de  clou  à  bédanne,  a 
saire  pour  couldre  les  planches  ou  galetax,  à  in  d.  lecent. 

pour  demi  cenl  de  clou  palateret  pour  couldre  les  I. 
planches,  K  s. 

Clou  palaterel  et  doux  à  bédanes  pour  couldre  les  huis, 
fenestre-  et  tables  dud.  hostcl . 

l'n  c.irteron  de  clou  à  bédanne  pour  cousdre  les  plan- 
chons du  portail  de  Vivonne  devers  Sic  Croix,  7  don.  ob. 
(Cpte  des  iiiitun.  du  due  de  Berry,  t  i'.',  \    à  47.) 

1393.  —  Que  sur  selle  nervée  on  ne  puist  mestre  cleu 
d'estain,  pour  ce  que  ce  n'est  mie  hou  ouvrage  ;,  mais  qui 
le  vaura  élever  de  deux  de  fer,  faire  le  pourra.  (Stat. 
des  selliers  d'Amiens,  p.  565. 

1 394.  -  Zona  ad  osuin  mulieris  super  tisssuto  de  serico 

persico  coin  boucula  1 1  mordente  el  ■" lavis  à  coquilles, 

24  s.  p.  (Exéc.    tl  h  test  n  m.  île  /'.  l'or  tel,  l    T  \  ■■.  , 

1397.  Molles  cl.i  vu  mi  seul  plis  in  cera  tu  lit  et  posuit. 
(Arih.  ,1.1,  153,  pièce  234.) 

1398.  —  Fermeillez  de  cuivre,  bourdons,  doux  de 
Rouen  (voy.  le  texte  de  1501 1,  doux  de  lelon  et  de  cuivre... 
pour  convertir  en  façon  de  livres.  [Bibliotk.  prolOtyp. 
XVI.) 

1399.  —  Dne  serreure  d'acier  plus  longuette,  ouvrée 
à  orbesvoyes  de  luy  même  et  à  3  serpentelles  dessus,  et 
sont  les  cloz  à  compas  (voy.  ce  mol)  et  la  leste  sur  le 
quarré.  (/ni),  de  Charlet  VI,  r   139  v°.) 

1399.  —  Pour  15  milliers  et  demi  de  clo  à  late  de 
4  lignes.  Un  millier  et  demi  de  clo  de  i  doys...  pour 
later,  contrelaler  et  covrir  le  châtiant  et  les  tournelles  du 
portail  de  Croé,  à  15  s.  le  millier  de  4  1.  et  10  gros  le 
millier  de  4  doys,  102  s.  Il  den.  (Cptes  de  Nevers,  p  459  ) 

1400.  —  A  Raoulin  Navel,  couvreur  d'ardoise...  pour 
3U0  de  grant  clou  picquart  (rapointis),  qu'il  a  livré,  tant 
pour  ataehier  et  clouer  les  chanlattes  et  plusieurs  chevrons 
de  lad.  chappelle  comme  pour  atacher  les  gueynes  de  bois 
qui  portent  une  gouttière,  au  pris  de  5  s.  le  cent.  (Cpte 
de  la  chapelle  de  S.  Pierre  en  (piastres,  p.  88.) 

1419.  —  Pour  1100  de  doux  de  liche  (clous  à  crochet 
appelés  aussi  fourchettes)  employés  à  attachier  les  draps 
de  soye  autour  du  cuer.  Demi  cent  de  doux  de  Limoges, 
18  den.  (Lahorde,  Les  dues  de  Bourgogne,  n*  510.) 


XV'  s.  —  Clous  de  broniÊ  et  d'elaiu,  ibid. 


1420.  —  Pour  400  de  longs  clos  à  large  teste  estâmes, 
pour  cloer  le  cuyr  des  souffles,  achetés  le  crut  7  s.  6  d. 
pour  ce  30  s.  {Cptes  des  orgues  de  Troyes,  p.  171.) 

1421.  —  Pour  200  de  doux  à  couronne,  -  s. G  d.  le 
cent.  d».  d'  \\  uq,  Cptes  de  l'hôtel,  p.  286  i 

1430.  -  Pour  60  grous  doux  de  lethon,2d  escussons, 
loués  haaschiei  de  fleurs  en  feuilles  et  12  douzaines  de 
petits  choix  pour  attachier  lesd.  grands  dons  el  escussons 
sur  les  livres.  (Laborde,  tes  ducs  de  Bourg.,  n°896.) 

1443.  — 11  avoit  18  chevaux  d'une  pareure,  harnachés 
de  velours  mur,  llSSUS  et   ouvris  à  sa    devise  (du  doc  de 


400 


CLOU 


Bourgogne)...  et  par  dessus  le  velours  gros  clous  d'or 
clovés  et  émaillés  de  fusils  et  faits  à  moult  grans  coûts. 
(Mém.  d'Oliv.  de  La  Marche.  1.  I.  en.  10.) 

I  469.  —  500  de  doux  pour  couldre  et  ataehier  la  dou- 
bleuredonta  esté  garny  les  huyset  feuestresdela  chambre 
de  nosd.  dames,  5  s.  6  d.  t.  [Argenterie  de  la  reine, 
9e  Cpte  de  P.  Artault,  P  106  v°.) 

1488.  — 12elouz  à  fons  de  bas-in  (à  grosse  lète  ronde 
dorez  de  fin  or,  assis  sur  la  testière  d'un  harnois,  15  s.  t. 
(Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f°  42. J 

ISOI  —  Est  à  noter  que  le  clou  derousselin  dit  bor- 
delel  qui  se  vend  au  compte  doit  peser  ung  quarteron  le 
millier  (correspond  au  poids  d'une  pointe  de  cuivre  de 
14  uiillim).  Cloua  cardes  6  onces  le  millier.  Cloua  estache 
denive  liv.  Clou  à  trillez  3  quarterons  et  demy  le  millier. 
Clou  à  patin  une  livre.  Clou  à  sellier  5  quarterons.  Clou 
à  serrure  5  quarterons  le  millier.  Clou  à  brigandincs  et 
armures  se  fera  à  la  volonté  des  armuriers  et  brigandiniers, 
pourvu  qu'il  soit  bon  et  leyal.  Clou  à  essende  pèsera 
7  quarterons   le    millier.    Clou    à   ardoise   moien    poisera 

2  liv.  et  demye  et  le  grant  il  1.  Clous  a  l.ite  moien  3  1.  el 
un  quart,  et  le  grand  clou  à  lato  i  I.  Clou  dit  petit  navès 

3  1.  et  demie  le  millier.  Clou  à  soulliés  4-  1.  Clou  achevai 
'J  1 .  le  millier.  Clou  à  exeul  (à  planchers)  8  1.  Clous  de 
i  I.  6,  10,  14,  20,  40 jusqu'à  80  1.  (Stat.  des  cloulirrs  de 
Uniten,  p.   289.) 


V.  [520. 


Clous  en  fer,  app.  à  fauteur. 


1538.  —  Pour  douzaine  et  demy  de  clou  à  ridelle  (pour 
doublures  de  portes,  longueur  uioyqnne  s  centim.)  au  prix 
de  16  s.  chascun  cent,  {('.nie  cit.  .lai,  Glossaire  nautique, 
P.  182.) 

1547.  —  A  Jehan  Caboche,  menuisier  ordinaire  dud. 
feu  roy. . .,  pour  2  milliers  de  clou  de  broquette  (clou  forgé 
à  large  tète  plate),  blanche  et  noire  qui  serviront  à  couvrir 
le  cercueil  de  feu  mous,  le  daiilpliiu,  au  pris  de  5  s.  t.  le 
millier,  lu  s.  (Cpte  des  funérailles  de  François  l". 
F  240.) 

1549.  —  Pour  demy  cent  de  clous  à  ridelle  pour  mectre 
à  la  porte  dud.  Montevilliers.  (Jal.  lue.  ai.) 

1565.  —  A  Julien  Nefveu,  ferronnier...,  (i  d.  pour 
demy  cent  de  doux  tinglerets  (principalement  a  l'usage 
des  couteliers  pour  rivn  la  garniture  des  manches)  ,i 
attacher  les  battons  aux  torses  qui  ont  esté  portées  aux 

i  '  :   mous  générales  qui  ont  este  faictes  pour  le  rei b- 

seuieiit  du  luirq.  [Cpte  de  trésorerie  de  S.  Wtist  d'Arras, 
i    52  v.i 

I6IO       A  Michel  Cuyot,  fondeur  bossetier  doreur  gra- 

veur,  serwuit    I sennes   du    roy   17    milliers    de    clond 

i lelez  pour  la  liclière,  uao  partie  dorée,  l'aulreargenti 

a  lui)  s.  par  millier.  T'iii  de  yro    i  I t  û  poincte  quarréc, 

amboutiz,  partie  dorez,  partie  nrgentez,  pour    mettre  el 

appliquer  a  l'elllolir  de  lad.  I  Kl  !■•  i  ■■ .  t  '.  I.  10  I.  le  cent. 
[Cpte    il'-   l'i-nil  ir,    f«  .'.liC,  V    ) 

1718.       Sera  donné  le  cliol  d'œuvre  ordinaire...  qui 

.  t  d>-  iin.  .i,  ii  cheville  (clou  conique,  sans  tête,  encore 
en  ii  âge  pour  la  i  h  ni    un    appelle  clou  d'un  liant,  el  do 

■  i i  .1  ..i  doi  '     [Stat,  dei  i  loutieri  d»  \  antt     p.  86.) 

CL0WET0UR.       Ouvrier  garnîsseur  île  clous  Bur 

■  cintures  el  courroies. 

s,  ii.        Les  clowol |ui  el I  lo    courroye  doz 

homme  ,  de  léonin  el  d'i  ni  in  .  </'/  de  l'hitt.  de  Vel  . 
I.  III.  p.   176.) 

1392.       i.i  meslierde   clowetoui  .      Nulzdoud. i- 

in  i  ne  doil  i  m  -  r  roi 02  de  ventre  de  ccui   (•  on  I  qui 

ii  plu    que  doulx  toli  ol  domoy  la  dou> i ■ 

Nul/  m-  iinii  i coi  rolci  qui  n  ail  li    .■<  anl  de  li •- 


sure,  fuers  que  les  courroiez  de  naigez  pour  hommes... 

It.  Qui  qui  onques  venderoit  tixus  de  soie  et  il  le  bali- 
sait de  cuer  de  soie  et  il  n'en  fut,  il  perderoit  pour  chascun 
tixus  5  s.  de  Messain  et  le  lixu. . . 

It.  Que  nulz  ne  doit  mettre  en  euvres  boucles  ne  mour- 
dans  qui  soit  stampée  en  fer  ne  en  empreinte.  (Ileg.  des 
mestiers  de  Met:,  Biblioth.  Richel,  ms.  8709,  §  37.) 

CLUYNE.  —  Vraisemblablement  un  objet  de  li- 
terie; il  ligure  dans  le  texte  ci-joint  parmi  les  cou- 
chettes. 

1507.  —  (i  cluynes  usées.  —  4  autres  cluynes  de  mys- 
sin.  (Inv.  du  duc  de  Bourbon,   noi  93  et  95.) 

COQUARDE.  —  Voy.  Bonnet. 

COCASSE,  COQUASSE.  —  Pot  couvert  à  panse  bal- 
lonner el  à  anse,  bouilloire,  espèce  de  coquemar. 

1542.  —  Une  grand  coccasse  de  couyvre  pour  tenir 
l'huile,  avec  son  couvercle  et  manille.  (Inv.  delà  cliap. 
des  ducs  de  Savoie,  p.  137.) 

I  550.  —  Une  quoquasse  de  vin  tenant  5  maraulx.  (l'rost, 
Arch.  du  Jura,  p.  57.) 

1566  —  Ung  pechier  (pichier)  fait  en  coquasse  pour 
tenir  du  vin  pour  les  messes.  (Inv.  de  Gap,  p.  26.) 

I  577.  —  Une  coquasse  d'estaing  à  ance  de  fer,  le  cou- 
vercle estaché,  estant  derrier  le  grand  aultel.  (Inv.  de  la 
collégiale  de  Salins,  p.  147.) 

COCATRIS.  —  Quadrupède  fabuleux  du  répertoire 
très  varié  des  bestiaires  du  moyen  âge  et  qui  a  pour 
type  réel  le  crocodile.  Dans  un  manuscrit  français 
de  la  Bibliothèque  Richelieu,  dont  le  P.  A.  Martin  a 
reproduit  les  ligures  (Mélanges  d'archéologie,  t.  Il, 
pi.  25),  le  COCatris  a  la  forme  d'un  petit  dragon  ailé 
dont  le  COrpS  esl  à  peu  près  celui  du  lézard. 

...  En  ccd.  fluin  du  Nil  où  nous  estions  nagens,  habit- 
tout  plusieurs  serpens  que  l'on  appelle  cotjuatrix.  (l)'Au- 
glure.  Le  S.  Voyage  de  Jhérusalem,  p.  75.) 

XIV  s.  —  Vous  m'avez  fait  mention  en  voslre  requeste 
d'un  chocatrix  qui  est  apelez  par  son  droit  non  cocodrilles. 
(Réponse  del  biestaire  Richard  de  Fur/uval,  p.  88.) 

1530.  —  Cocatris.  Cockeatrice,  a  serpent.  (Palsgrave, 
206.) 

1555.  —  Cnrs-atris,  dragons,  sphinglies  et  autres  lels 
animaux  qu  on  l'einet  cslre  aellez.  (J.  lîelon,  Nature  des 
oijseaux.) 

1635.  —  COQUatris.  Basilic,  espèce  de  serpent,  il'li.  Mo- 
ue l.| 

COCHE.  —  Ce  charriol  couvert,  don!  voici  la  ligure, 
était  aux  w  el  \vr  siècles,  d'assez  petite  dimen- 


w     i.  —  Porte-lumière  eu  forme  de  coche. 
Iiimi  %et  ibid. 

lion.    \u   HVIll'    »ièl  le,  un  appel. ni  :hDS  les  grandes 

voilures   publiques.  Il  \   nvail  en  nuire   des  nulles 


CŒL'R 


101 


d'eau  dès  l'époque  de  sainl  Louis;  il^  sonl  nommés 
cochcts  dans  le  livre  des  métiers  d'Etienne  Boileau. 

1553.        l'u  chariot  couvert  qui  se  nmeen  Hongrie 

coclie;  le  nom  et  l'un.- m  mu  sont  de  ce  pays.  (D'Avila.) 

1597.  —  K il  la  cour  ilinl.  nsti:l..  .  un  petit  lie  cou- 
vert de  drap  noir...  prisé  io  escus  [Inv.  de  la  dame  de 
Nicolas,  Monleil,  XVI»  s.,  stat.  8,  note  2.) 

1635.  —  Coche.  Chariol  garni  d'un  grand  panier 
voûté  à  guise  de  carosse,  pour  mener  vovageurs  à  cou- 
vert. (Pli.  Monet.) 

COCHE.  -  Entaille  pratiquée  au  lalon  d'une  [lèche 
pour  affermir  sa  prise  sur  la  corde  de  l'arc  ou  de 
l'arbalète. 

1309.  —  Arbalestiers  bien  appareillés,  les  arbalestres 
montées,  et  mistreut  maintenant  les  carriaux  en  euetie. 
(Juinville,  p.   I  I  i.i 

1420.  —  Une  trousse  de  niches  en  un  estuj  rond,  entre 
lesquelles  en  y  a6  dont  les  coches  sent  d'argent. (/nv.  de 
Philippe  le  Dnn.) 

COCHE.  —  Petite  latte  d'un  bois  résistant  donl 
les  femmes  usaient  en  guise  de  corset  et  de  buse 
pour  se  faire  la  taille. 

1461.  Toujours  troussé  comme  une  coche. 

(Villon,  p.  306.) 

COCHET.  —   Sa  figure   est   prise  pour  un  motif 

d'orfèvrerie,  pour  le  sujet  d'une  gir tte  et,  sur  la 

croix  d'un  clocher,  pour  l'emblème  de  la  vigilance. 

Voy.  Coche. 

1360.  —  Une  aiguière  de  cristal  garnie  d'or,  et  dessus 
lecouvècle  a  un  petit  quoehet  qui  a  une  perle  en  son  liée, 
et  dessouz  ieelui  en  6  autres  plus  grosses.  [Inv.  de  Louis 
d'Anjou,  n°  210.) 

1393.  Quelque  paît  que  le  vent  s'atourne, 

Le  cochet  d'un  clochier  se  tourne. 
{Le  Ménagier,  t.  11,  p.  29.) 
1538.   —  Avoir  doré  de  fin  or  de  ducas  la  croix  et  le 
cocliet.  {Cptes  de  l'éijl.  de  Gisors.) 

COCLEATOMoi'US.  —Travail  de  goderons  relevés 
en  bosse  connue  le  côté  convexe  d'une  cuiller.  Voyez 
la  ligure  page  191. 

V.  1200. — Postquam  vasi  (le  calice)  formant  dederis, 

impie  illud  cera  et  percute  in  ventre,  si  volueris,  costas 
squales  sive  rotundas  qu«  stant  in  cirenitu  sicut  cochlearia, 
quod  opus  utrumque  magnum  ornatum  dat  calici.  Quas 
costas  si  volueris  cum  nigello  parare,  lioc  procura  ut  ar- 
gentum  spissum  sit  et  sic  âge  ut  Costa  deauratur  et  ;tllei  ;i 
denigretur,  quas  semper  oportet  pares  esse.  (Théophile, 
I.  3,  ch.  26.) 

1245.  —  De  quodam  cifo  cocleato...  ad  opus  domini 
comitis,  6  lib,  {Cpte  ms.,  ap.  du  Cange.) 

I  295.  —  Una  pixis  argentea  deaurata  cum  opère  coc- 
leato, et  cathena  argentea,  ponderis  2  m.  5  d. 

Duo  turribula  argentea  extenus  deaurata,  cum  eathenis 
argenteis  simplicibus,  de  opère  cocleato  et  pinolato,  pond. 
5  m.  Il  s, 

Calix  argenteus  Henrici  de  Northampton,  deauratus cum 
pede  cocleato  et  scapolato  et  pineato,  pond,  cum  patena 
50  s.  [Inv.  de  l'égl.  de  S. -Paul  de  Londres,  p.  310-11.) 

COCO.  —  Dès  l'époque  carlovingienne  1rs  feuilles 
et  les  fruits  du  cocotier  de  l'Inde  oui  servi,  les  pre- 
mières à   des  OUVragCS   de    vannerie   assez   précieux. 

lr>  seconds  à  des  vases  généralement  sculptés  et 
montés  en  orfèvrerie.  Dans  quelques  inventaires  du 
xiv°  siècle,  désignés  sous  le  terme  générique  de 
madrés,  ils  reprennent  plus  tard  le  véritable  nom 
de  l'espèce  végétale  à  laquelle  ils  appartiennent. 

Celle  matière  qui  occupe  aujourd'hui  les  loisirs 
des  prisonniers,  a  presque  toujours  servi  à  un  tra- 
vail moins  artistique. que  patient. 

851.  —  Lorsq les   vaisseaux  passent  à  ces  isles  (de 

GLOSSAIRE. 


Negehalons),  ceux  du  pays  viennent  dans  des  barques 
et  grandes  et  Os  apportent  de  l'ambre  gris  et  des 
cocos  qu'ils  eschangent  contre  du  fer.  [Ane.  relut,  des 
Indes  et  de  la  Chine,  p.  5.) 

877.  — (Aux  Indes)  Les  rois  et  les  personnes  de  grande 
qualité  se  font  préparer  tous  les  jours  des  tables,  et  des 
petils  plats,  et  des  assiettes  lissues  avec  <\<-<  feuilles  de 
ciicns  sur  les  quelles  ils  mangent  ce  qui  est  préparé  pour 
leur  nourriture.  (Ahuzeid,  llelttt.  îles  lutin  ri  de  la  Chine, 
p.  124.) 

1380.  —  Unus  gobelctus  de  nuce  nigra,  circumdatus 
de  argento  deaurato.  [Inv.  tlu  chat,  de  Cornillon,  n°  536.) 

1570.  -  Maris  iluctus  ad  littora  insularum  de  Maldiva 
nuces  prœguantes  figura  ovali  nigras  nitidasque  projiciunt, 
qui  friirtns  deprehi'iiduntiir  esse  inaximarum  ai  li-.i  nul  suli 
aquis  latitantium,  quas  nemo  dicitur  vidisse.  Ex  fructibus 
arbores  conjiciuntur.  Bas,  medula  exempta,  quœ  sicut  ca- 
seus  ovcllus  existil  et  in  multos  annos  asservatur  et  ra- 
rissime venditur,  pro  vasis  sunl  et  vulgariter  a  l.usitanis 
cocos  de  Maldiva  dicunlnr.  {Lettre  de  Ciaconius, ap.  Mar- 
tenne,  Veter   aurt.  coll., t.  III,  col.  132-J.i 

1575.  —  De  tous  les  fruit  tiers  y  a  eu  que  le  cocos 
d'Ethiopie,  que  par  deçà  (en  occident)  on  appelle  noix 
d'Inde,  qui  a  proufûté  en  cette  i>le  [S.  Thomas.]  (Belle- 
forest,  Cosmogr.,  part,  i,  col.  2021.) 

1582.  —  E  secundo  nigro  et  duro  cortice  qui  a  noslris 
coco  dicitur,  ali  incolis  vero  xareta,  fioul  scutellœ  et  alia 
vasa  potoria  in  tenuiorum  usum.  t'unit  etiam  ex  eo  uslulato 
carbones  aurifabris  utiles. 

Nonnulli  ex  ejns  inodi  vasculi  bibere  soliti  mibi  alïir- 
marunt  sese  experientia  didicisse  jecur  incendi,  renés 
noxani  contrahere  et  calculum  generari,  nihilominus  tamen 
magnum  est  eorum  pretium  longeque  pluris  aestimantur 
iis  locis  uni  inveniuntur  quam  aïiis  procul  inde  dissitis, 
nam  interdum  ejns  inodi  nuces  nudse  neque  auro  aut  ar- 
gento exornatae  quinquaginta  aut  amplius  aureis  nummis 
oestimantur.  (Christoph.  a  Costa,  lib.  aromalum,  p.  20 1,  5.) 

CŒUR.  —  Objel   de  dévotion  ou   de  galanterie, 

relie  image  île  la  meilleure  partie  de  nous-mêmes  a 
été  dans  tous  les  temps,  je  crois,  le  symbole  de 
l'amour  et  de  la  Qdélité. 

1280.  Le  cusr  n'est  mie  en  l'ermin  engouiez, 

Ains  est  ou  ventre  là  où  Dex  l'a  plantez. 
[Romans  dAliscans,  v.  0694.) 

V.  1340.  —  Une  ceinturre  ferrée  à  cœurs  et  à  lettres. 
(Cpie  de  Robert  de  Serres.) 

1360.  —  Dn  fermait  d'or  ou  milieu  duquel  a  un  ruby 
balay  l'ait  en  manière  de  cuer  et  aux  2  cornes  d'icelui  y 
2  esles  blanches  et  sur  le  susd.  balaya  une  couronne  en- 
levée. [Inv.  dé  Louis  d'Anjou,  n"  770.) 

1380.  —  Un  cueur  d'or  esmaillé  de  rouge  cler,  où 
dedens  est  ung  crucifiement  et  nostre  Dame,  pes.  1  o. 
[Inv.  de  Charles  V,  n"  2500.) 

1397.  — (Pour  le  duc  d'Orléans)  une  ceinture  ferrée 
de  2  rangées  t\e  clous  en  façon  de  cours.  (Laborde,  Les 
dues  tle  bourg.,  n"  57St.) 


V.  1400.  —  Épée  à  pommeau  en  coeur.  Jouet  d'enfant. 
Plombs  historiés  de  la  Seine. 


V.  1400.  —  Une  couppe  d'argent  à  cueurs  en  tréfiles 
enlevez,  et  ou  fous  a  ung  esmail.  [Inv.  roy. Alphabétique.) 

1433.  —  Due  longue  corraye  de  femme  à  coert  cou- 
ronnées de  perles    ^Laborde,  Les  ducs  de  'Bourg,  t.  11. 

p.   XXVI.) 

1453.  —  5  tasses  d'argent  l'aides  à  çners,  pes.   M  m. 

7  o.  (Vente  des  biens  de  J.  Cœur,  P214.) 

1467.  —  Unes  patenôtres  blanches  à  façon  de  cueur-, 

26 


4H-2 


CŒUR 


—  Ung  reliquaire  d'or  à  façon  d'ungeuor.  {Inc.  de  Charles 
le  Téméraire,  n"  3IGi  et  2146.) 


jri-iwn<T>r-?ayA«ta 


le  nom  d'une  passe- 


Ms-j         Signature  d'un  notaire  uni/luis,  d'après  Waller. 


1499.-  Uncespée,  la  poignée  de  fouet  blanc,  ung  pom- 
mcau  long  en  façon  de  cuer  esmaillé  blanc  et  rouge,  nommée 
l'espéc  du  roy  Charles  VU,  qu'il  portoit  sur  son  course  t. 

Une  espée,  la  poignée  de  fouet  lilanc,  le  pommeau  en 
façon  d'un  cueur,  où  il  y  a  4  lozenges,  2  d'un  costé  et  2 
île  l'autre,  nommée  l'espée  Philippe  le  Bel.  (Inr.  des  armes 
du  chat.  û'Arnboise,  p.  115.) 

CŒUR  dr  Flandre.  —  C'esl 

lllelllelle. 

1585.  —  12  onces  et  demie  de  petit  cœur  de  Flandres, 
de  fine  soie  grise  pour emploier  sur  une  Juppé  de  velours 
ratz  gris,  fourrée  de  martre,  à  40  d,  l'once.  (5"  Cpte  roy. 
de  P.  île  Labruyère,  (■  26  v°.) 

COFFIN,  cOffineau.         Le  coffîn  à  oublies  dont 

on  a  l'ail,  la  huile  un.r  oublies  est,  rumine  un  le  vuil 

ici,  une  véritable  boite,  telle  que  la  portent  encore 
les  marchandes  de  gaufres;  mais  le  coffîn  el  le  cof- 
fineau  sonl  plus  spécialement  des  étuis  el  des  pa- 
niers de  vannerie. 

1380.  —  Un  coffîn  à  oublées,  d'argent  lilanc  fermant 
a  elef,  et  un  convescle  a  ung  ront  esmail  des  armes  de 
France,  el  y  a  autour  3  eseussons  taillez  des  armes  de 
Fiance.  {Inr.  de  Charles  V,  n°  1817.) 

V.  1380.  -  (Gainicr).  Ne  peut  faire  fuurrel  ne  couffineau 
ne  autre  escrain  s'il  n'a  double  fous  dessus  et  dessoubz. 
Toute  garnisons  doubles  cousues  à  l'esguille  sont  faulseset 
inaiivai  es. 

Nul  m  peut  mettre  couleur  destrampée  à  colle  et  gomme 
l'.r-  que  !'■•  ■'•  coulleurs  appartenantes  .nul.  roestiers. 


Cuir  de  mouton  et  truye  sonl  deffendus.  {Union,  des 
métiers  de  Paris,  Biblioth.  Richel.ms.  fds  aeS.  Gertn., 
1699,  f°  92  v°.) 

1382. —  Pour  un  coffîn  neuf  de  cuir  bouilli  ferré... 
pour  mettre  oublées  pour  mer.  de  Vallois,  48  s.  p.  (Ciite 
d'hôtel  de  Charles  17,  P19,  Biblioth.  Richel.,  ms.  6740.) 


\\    s.  —  Col  fin  à  oublies.  Biblioth.  Richel., 

ms.  fils  de  la  Valliere,  n"  30,  f"  121. 


1392.  —  AGuill.  Anode,  pour  avoir  fait  et  forgié  tout 
de  neuf  un  coffîn  d'argent  blanc  à  ung  esmail  ront  des 
armes  de  France  sur  le  couvescle,  à  mettre  et  porter  les 
oublées  pour  servir  le  roy,  101  1.  12  s.  p.  (4°  Cpte  roy. 
de  Ch.  Poupart,  f  88.) 

1397.  —  Que  nul  dud.  mestier  ne  puisse  racheter  son 
coffîn  que  du  pareil  mestier  qu'il  jouera.  (Stal.  des  ou- 
blieurs,  Ordonn.  des  rois,  t.  VIII,  p.  151.) 

1401.  —  A  Thierry  Lalemant,  chaud eronnier,  pour  la 
prochaine  gésine  de  la  royne,  pour  le  coffîn  où  l'en  met  le 
cierge,  qui  est  tout  couvert  de  fer  blanc  el  un  couvercle 
de  laton  et2  anneaux  de  1er,  61.  n  (Argenterie  de  la  reine, 
0°  Cpte  d'Hémon  Raguier,  (■•  10.) 

1404.  —  Jehan  Leconte,  oubloyer,  pour  un  coffîn  de 
fer  blanc  neuf,  couvert  de  ruyr  houly,  fermant  à  elef,  pour 
mettre  les  supplications  et  oublées  de  Mgr  le.  duc  de 
(.incline,  32  s.  p.  (Cpte  de  l'holel  de  lu  reine,  f°  52  v\) 

1467.  —  Ung  coffîn  à  oublies,  d'argent  blanc,  fermant 
à  clé  à  la  devise  de  Ms.  et  armoyé  de  ses  armes,  pes. 
18  m.  5  o. 

lu  coffîn  à  barbier  garni  de  piene  et  de  miroir.  (Inr.  de 
Charles  le  Téméraire,  n"  3121  et  3707.) 

1519.  —  El  emplirent  12  cophins  des  pièces  et  brise- 
mens  de  5  pains  d'orge.  (Expos,  des  é/iixlres  et  évang.  de 
haresme,  {»  212  v°.) 

1543.  Perlez  au  lnas  chascune  plein  coffîn 

D'herbes  el  de  fleurs. 

(Cl.  Marot,  Compl.,  4.) 

COFFRE,  coffret.  —  La  série  des  coffres  com- 
prend l'enveloppe  des  objets  de  voyage,  c'est-à-dire, 


MM 


et  arabe  >•»  im,,r  monti  « v  nt,  •>  la  cathédrale  de  Bayeti  i 


COFFRE 


103 


outre  les  provisions  de  toute  sorte,  la  plus  grande 
partie  du  mobilier.  Les  princes,  les  seigneurs  el  les 
riches  emportaient,  au  moyen  âge,  dans  leurs  con- 
tinuels déplace ois,  la  literie,  la  tenture  il«'>  cl i- 

bres  el  même  les  sièges. 

En  dehors  des  cassoni  italiens,  l'existence  des 
grands  coffres  tels  iiu'en  possèdent  l'église  de  Noyon, 
le  musée  de  Cluny  et  quelques  collections  particu- 
lières, ne  1 10 ii •-  renseigne  jims  suffisamment  sur  leur 
destination  spéciale.  C'est  aux  textes  qu'il  faut  em- 
prunter les  détails  relatifs  aux  coffres  de  \royage  ou  de 
bahu  el  à  ceux  d'entre  eux  qui,  transformés  en  autels, 
étaient  affectés  temporairement  au  service  du  culte. 

Les  coffrets  sont  beaucoup  plus  nombreux,  et  s'ils 

ne  peuvent  passer  p ■   les  plus  riches  spécimens 

ilu  genre,  on  trouve  du  moins  dans  quelques-uns 
l'empreinte  d'un  art  très  délicat  et  très  varié,  Le 
coffret   hexagone  du  dur  de  Berry,  en   1416,  a  de 

breux  analogues;  d'autres  en  émail,  en  ivoire 

nu  en  bois  existent  encore,  et  si  la  forme  d'un  cof- 
fret de  mer  nous  est  inconnue,  nous  pouvons  rendre 

raison   par  le  ilrssin   d' !  équivoque  relative  anx 

coffres  de  Chypre  ou  de  cyprès,  ce  qui  est  tout  un. 

Le  bois  de  cyprès  (voy.  ce  mot),  pour  des  raisons 
diverses,  a  toujours  été  tenu  en  haute  estime;  mais 
c'était  un  produit  d'outre-mer  et  partant  assez  coû- 
teux. Pour  parer  à  cet  inconvénient  et  satisfaire  à 
un  goût  très  répandu  en  Occident  au  \i\»e  siècle,  on 
taisait  venir  de  Chypre  ou  d'ailleurs  des  Imites  as- 
semblées sans  aucun  travail  d'ornement.  Les  ron- 
deurs d'étain  enjolivaient  à  peu  de  Irais  i  es  pièces 
en  les  revêtant  de  plaques  ajourées  dont  nous  don- 
nons un  exemple  el  dont  quelques-unes  sont  d'un 
goût  exquis.  Toute  la  dépense  consistait  dans  la  gra- 
vure d'un  moule  en  pierre  suffisant  à  un  assez  grand 
nombre  d'épreuves,  avec  lesquelles  on  habillait  non 
seulement  des  boites,  mais  de  petites  chasses  à  re- 
liques comme  en  conserve  l'église  d'Obasine. 

1295.  —  Capsula  eburnea,  in  i|ua  conlinentur  multœ 
reliquix,  et  depingitur  capsula  illa  multis  ymaginibus. 

Coffra  nigra,  continuas  niultas  rotellas  ayraallatas,  in 
cpia  reponuntur  multœ  reliquiœ.  (lui:,  de  l'église  S.-Punl  de 
Lombes., 

1361.  —  Un  coffret  paint  de  vert,  de  la  fachon  de  Va- 
lenchieanes  et  tout  clie  qui  dedens  sera  trouvé.  {Arcli.  de 
Douai,  Extr.  Dehaisnes.) 


\1V    s.  —  Cnll'ret  espagnol  couvert  en  parchemin 
avec  peu lure s  el  ornements  d'étain.  App.  à  l'auteur. 


1373.       Plusieurs  ferroeillets,  croix,  coffres  de  Cypre 

.  I    inities,  île  la  valeur  de  10  I. 


mne  gai  ny  d'or,  ou  quclaplu 
prisié   24   ii.    i' 
p.   129-30.) 

1379.  —  lu  grant  coffre  à  2  couvercle  .  sus  quoj  oi 
se  iciet.  (Inv.  de  l'égl.du  S -Sépulcre,  t   19  v*.) 

1380.  —  Un  coffre  d'or  esmaillé  autour  de  la  vie  de 
Ste  Marguerite,  i"'s.  5  m.  7  o.  7  est.  {Inv.  de  Charte*  I'. 

1387.  —  punr  7  estuys  de  cuir  !  inssonnés  el 

armoyez  des  armes  de  Mgr  le,  duc  de  Thouraine.  IcsqueU 
•  ■  iffrcs  suât  garnis  de  reutre  par  dedens,  et  par  dehors  ferrez 
de  fer  surestamé;  chacun  fermant  i  clei,  punr  mettre  et 
porter  les  fermaulx,  joyauls  et  anneaux  dud.  Sgr,  pour 
tout  10  I.  8  s.  p.  (19  Cote  roy.  de  Guill  Brunel,  i 

1389.  —  A  Pierre  Dufou,  coffrier,  puni  nu  gros  coffre 
de  boys,  couvert  de  cuir,  fermant  à  clef...  pour  mettre  el 

porter  les  livres  el  reliques  de  la  chapelle  de  mad la 

royne,  63  s.  à  Inv  pour  une  paire  de  coffres  de  lin. 
verts  de  cuyr  fermans  à  -J  cli  de  cros  '-t  cour- 

royes,  l'un  desd.  coffres  pour  faire  autel  pour  la  petite 
messe  du  roj  Mgr,  91.  1-  s.  (Cpte  roy.,  ap.Laborde,  Gloss.) 

1391    —  Les  quelles  clefs  estoient    en   un  coffret  long 
tout  (le  fin  acier  et  fermé   de  une  petite  clef  d'acier  ;  el 
celle  clef  portoil  le  comte  de    Foix  quand  il  chevau 
et  vidoit  Ortais.  i  froissait,   1.  J,  ch.  23.) 

1393.  —  3  coffres  dont  l'un  l'ail  autierà  chanter...  It 
un  marbre  pour   chanter.  {Inv.  de    Cathi  Bour- 

gogne. D.  Plancher,  t.  III,  pièce  167.) 

1397.  —  A  lîoliin  Garnier,  coffrier,  pour  un  coffre 
ferré  qui  sert  à  faire  autel  pour  (lire  et  célébrer  dessus  la 
messe  de  Mgr  Loys  de  France,  et  pour  mettre  les  aourne- 
mens  de  sa  chapelle,  i  I.  16  s.  p.  iô  Cpte  roij.  oVHémon 
Raguier,  P  134  i 

1401.  —  A  Guillaume  de  Jumeaulx,  lornuer,  pour  avoir 
fait  pour  la  roy  ne...  un  coffre  d'un  pié  et  demy  et  d'un 
grant  pié  de  large,  bordé  tout  environ  dessus  et  dessoubz 
à  double  bordeurc  de  lin  cuivre  doré  de  fin  or  taillié  el 
bachié  à  fleurettes  de  genestre  et  de  moron,  contrebendé 
au  travers,  et  aux  costés,  ferreures  et  autres  choses  a 
ce  appartenant,  c'est  assavoir  l'un  des  costez  à  fleurs  de 
liz  dorées  de  fin  or  et  de  l'autre  de  lozenges  de.  cuivre 
argentées,    qui  se  rapportent   sur  veluyau  qui  y  est  par 

compas,  et  sont  les  armes  du  roy  etdelaroyne tpour 

avoir  rappareillié  et  remis  à  point  un  vielx  coffre,  lu  I.  p. 
{Argenterie  de  la  reine,  'J'  Cpte  d'Hémon Raguier,  t"  47.) 

1404.  —  Pour  un  grant  coffre  de  relaiz,  couvert  de  cuir 
ferré  et  cloué,  fermant  à  -J  serrures  et  garny  de  toille  par 
dedens  ainsi  qu'il  appartient,  pour  mettre  le  linge  de  relaiz, 
chausses  et  souliers  dud.  Sgr.  pour  ce  41.  10  s.  p.  tCptes 
de  la  Cour  de  Charles  17,  f  8  v».) 

1416.  —  7 coffrez  d'ivoire  à  6  pans,  à  ymages  eslevez, 
marquetez,  fermans  chacun  à  une  clef.  Ilnr.  du  duc  de 
Berry,  n«  1169.) 


XIV 


Très  petit  coffret  d'ivoire  "  garnitures 
de  cuivre,  nid. 


1453    JLPierre  Marquis,  orfèvre demouranl  en  ceste 

ville  d'Angiers,  la  s. .mine  de  -I*  I.  i.  pour  l'achat  d'un 
coffre  d'argent  doré  pesant  3  m  .  esmaillé  el  poissonné 
(poinçonne)  par  dehors  à  personnaiges,  qui  a  été  achaté 

,1,,,]     Marquis   pour  donnera  lad.   daine  IMadelei le 

France,  fille  de  Charles  Vil.  {Reg.  cap.de  S-  Maurice, 
m. in  ne» iv.  Notices  sur  l'Anjou,  p.  190.  i 


104 


COFFRI 


1459.  —  A  Jehan  Barillier,  menuysier,  demourant  à 

Tours,  pour  ung  coffre  de  boys  l'erré  de,  3  lians  de  fer 
larges  chacun  de  3  doiz,  4  ances  de  mesmes  à  le  porter,  et 
d'une cerrureà  gâche  et  moraillon,  garnie  de  2  clefs...,  pour 
mettre  et  porter  la  vaissellede  l'eschançonnei  ie,  -i  1.  5  s.  t. 

3  coffres  de  boys  enfestés,  l'un  de  4  piez  de  long,  2  et 
demi  de  large  el  autant  de  parfont.  Les  aulres  2  cbaseiin 
de  3  piez  de  long,  2  piez  de  large  ou  environ,  et  autant  de 
parfont.  Pour  porter  le  linge  de  table  dud.  Sgr.  (le  roi), 
la  nef  et  autre  vaisselle  de  lad.  panneterie,  au  pris  de 
8  esc.  fchascun),  22  1.  t.  (1"  Cple  roy.  de  P.  Buidelol. 
i™  60,  61  v°  ) 

V.  1460.  -  l'ng  cofl'rel  de  fer  doré,  à  fachon  de  ung 
coffre  de  mer,  que  donna  feu  maislreJean  le  jonc,  jadis 
rliaiilre  de  lad.  église,  où  y  ,i  plusieurs  sainctuaires  ren- 
clos.  (Inv.  île  N.-D.  de  Len&,  p.  17.) 

1469.  —  Dng  peiil  coffret  d'acier,  ouquol  a  6  bobines 
d'or  traict,  ung  deau  [dé)  d'or  pion-  coudre,  une  petite 
pipe  d'or  à  mectre  les  merches  d'un  livre,  une  petite 
ymaige  d'or  et  3  petiz  cousteaux  enunegaigne,  et  eslled. 
coffre  gara  y  d'argent  don',  {lue.  île  Marguerite  de  Bre- 
tagne, n  i  17.) 


V.   1380.  —  Plaque  d'ètain  ajouré.  Dessus  d'un  coffret 

en  huis  de  Cyprès,  .!/>/>.  à  l'auteur. 

JE  SHI  I.F.SCKIN  OUI  SU1   TEND    DF,   CBIPRE    POUR   ESTRE  VENDU. 

BEHE1   SOIR  (SOIT)    lin  UACHATERA  TANTOT. 


1471.  —  Un  coffrel  en  forme  de  siège,  qui  est  fermé 
à  clef,  {Inv.  du  rui  René  à  Angers,  1   5  v.) 

1483.  -  Un  coffre  de  cuyr,  à  fest,  bandé  de  fer  blanc, 
fermant  à  2  claveurca  (plein  de  robes.) 

Une  coffre  d'yvyere  à  fest,  doublé  de  veloux  cramoisi,  à 
une  lerreure  il  ai  genl  doré  non  estimé. 

Ung  grant  coffre  do  Chiprcs  fermant  à  clef,  garny  de 
plu  ieun    lyétc  ,  lanl   nu  meilleu  que  aux  cousiez, |ucl 


•     p   ■  ■:-  <- 


y   7',À^ 


\  \  Co/fret  i  "  i  uh  i  i  été   â  garniturt    dt  fi  r,  Ibiù 


■  offre   o   uni     pi  pn         de  '  h  pre  ol  conlienl  lod . 

coffre  -  pu-/  il"  long  mviron . 

i  "Mi.-  pi  .i  .1"  i  hlppi ".  ouvré  i  i"  i  ""n  "'.■ r"  i 


coffre  a  un  rézeul  plain  de  rondelles  de  boys  en  façon  de 
tranebouers. 

II.  Ung  autre  coffre  de  Cliiprcs,  de  grandeur  d'un  pyé  et 
(lemy,  fermant  à  clef,  et  ouvré  par  le  devant,  ouquel  il  ;> 
esté  trouvé  un  espinglier  de  drap  violet,  un  escbeveau  il" 
layne  roge  et  des  jonchez. 

l'ng  petit  coffre  d'argent,  à  fest  crénelé  tout  à  l'entour, 
"maillé  de  bestes  et  oyseaulx  sauvaiges,  ;i  2  pointes  aux 
2  li.iutz  du  hault,  pes.'2  I  2  m.,  estime  40  1.  t.  {Inv.  de 
Charlotte  de  Savoie,  passim. 

1500.  —  2  coffres  plusgrans  que  coffres  de  sommiers, 
dorez  et  faits  de  sauteurs,  ;'i  la  mode  itallyenne.  {lue. 
d'Amie  de  Bretagne,  137.) 

1514.  —  Un  coffre  d'ivyere  perse  à  jour, dedans  le  quels 
il  est  doublé  de  veloux  cramoisy. 

Une  chaise  il"  boys  fermant  à  clef  et,  un  eolTre  de  boy 
couvert  de  cuvr,  enfaçon  de  Lombardve.  {Inv.  de  Char- 
lotte d'Albret,  Edit.  Bonnaffé  n     117  et  639.) 

1528.  —  Ung  coffre  d'argent  à  mectre  oublies.  {Inv. 
</<■  Ravestain  u  Gond.) 

1550.       Coffre  du  dressouer  compaignon, 
Coffre  du  boys  qui  point  n'empire 
Madré  et  jaune  connue  cire. 
Coffre  garni  d'une  serreure. 
...  Coffre  sentant  pins  soeuf  que  basme. 
Coffre  le  thrésor  de  la  dame, 
Coffre  plein  de  doulces  odeurs 
Et  de  gracieuses  senteurs. 
Coffre  dont  le  ebaitron  très  nel 
Fait  l'office  d'un  cabinet. 
. . .  Coffre  où  sont  mis  les  parement!!, 
Les  atours  et  les  vestementz. 

(Gilles  Corrozet,  Blason  de  la  maison.) 
1 598.  —  lu  petit  coffre  bahu,  de  satin  cramoisi  rouge, 
couvert  île  broderie  de  lil  d'or  avec  soye  meslée  ensemble 
il"  plusieurs  couleurs,  doublé  de  taffetas  gris  obscur  rayé 
de  jaune,  ayant  ung  pied  et  deniy  de  longueur  "I  de  haul- 
teur  D  pouces. 

Aultre  petit  coffre  plat  en  façon  de  liette,  de  salin  cra- 
moisi rouge,  estant  couvert  de  broderie  de  lil  d'or  fort  es- 
pesse  et  bien  peu  de  soye  meslée,  doublé  de  satin  blanc, 
estant  de  la  longueur  d'un  pied  et  demy  el  S  poulces  de 
hauteur. 

Un  petit  coffre  plat,  de  satin  et  couvert  de  broderie  à 
fil  d'or,  autour  du  quel  il  y  a  certaines  lettres  fort  anctic- 
ques;  icclluy  doublé  de  satin  vert  el  le  dessoubz  couvert 
dedamas  gris  obscur,  delà  longueur  de  8  poulces  et 
i  poulces  de  hauteur. 

Un  petit  coffre  en  façon  de  bougète,  l'ail  au  petit  meltier, 
lil  d'or  et  soye  de  couleurs,  et  doublé  de  satin  cramoisi 

rouge,   et  .S  poulces,   ,|e  l.ingllelli   el    1    | I de    bailleur  : 

i-   dessoubs  n'estant  > vert  que  de  tressis  rouge.  {Inv. 

du  chat,  de  Nérac,  p.  16  el  17. ) 

1606.  —  lu  petit  coffrel  carré  couvert  de  lames  d'ar- 
gent, elll'ieliv   île    ninils,  nil  sont    les    slliiles    faiCteS   d'or 

esmaillé;  la  serrure  garnie  do  5  perles  et  de  3  cabochons 
île  doublets.  Le  fond  doublé  de  satin  cramoisy,  où  est  at- 
taché un  petit  miroir  rond  garni  d'argent  don';  dans  le- 
quel coffre  sonl  les  pièces  qui  s'ensuyvent  : 

1  n  petit  pigne  d'or  émaillé  de  noir,  lin  poinçon  argent 
doré,  m  manche  d'or  esmaillé  de  rouge  et  de  blanc.  Un 
petit  mirouer  d'acier  en  rorme  d'un  livre,  couvert  d'argenl 
doré,  lin  autre  petil  mirouer  d'acier  à  manche  d'argent 
duré.  Un  bougeoir  d'argenl  doré,  le  manche  émaille  de 
bleu  "t  vert,  ou  sonl  les  armoiries  de  feue  madame  Ronéo 
Une  petite  cassolette  urgent  duré,  le  manche  l'aict  en  croix 
,i"  jhéi  usalem  coronnees.  Une  vergette  de  poil,  esmanchée 
d'argenl  dore.  Une  brous  ette  do  mesine.  Une  petite  pe- 

lOlle    l.iirle    .i  lelllelz,    d'.irgenl   el    de    soye  rOUge   et    bleue. 

{Inv.  du  chat,  de  Nancy.) 

1634.  —  Uns  coffre  il"  nuit,  de  velours  cra isy  muge, 

doublé  de ihuille blanche, formanl  i  clef,  prisé  121  {Inv. 
iln  mai  "i  hal  dt  Warillac , 

1664.  Coffrei  'i"  cyprès  ou  autres  coffres,  bahuts 
uniies  .le  Flandres  et  autre  pays,  lapièco,25  t.  d'entrée, 
{Tarit  des  marchandises,  ms,  Arch.  KK,  reg.  1004.) 

1744  Je    iliuine    ,i    1,1    prinOOSSO   Lllsjhel  h,  .1111 1  "     n 

rièro  petite  nièce,  lire  d'Augsbourg,  couvort  d"  cuiro 

i,  contenant   les  choses   suivantes,  i    oavoii   .  une 

caluièrod  u  [ont,  un  pied  avec  2  lampes  qu'il  porte,  une 
boèlc  i  tiers,  B  cuillères  é  cafféo  ot  S  chandoliors,  la  loul 
■  i  "  i  ni    |)an    i"  nu- "lire  il  j  ,i  aussi  il  tasses  avec 


COIFFE 


105 


h'iirs  soucoupes  de  porcelaine  de  couleurs  cl  -  serviettes 
de  damasse,  i  Testam.  de  la  princesse  de  Saint  Stroobant, 
Ann.  de  l'Acud.  d'archéol.  de  Belgique, t.  w    p   117. i 

1771.  —  Coffre  de  bahut,  dont  le  couvercle  esl  rond. 
(Dict.  de  Trévoux.) 

COFFRE.  —  Espèce  de  toile  de  lin. 

1731.  —  Art.  11.  Les  toiles  appelées  coffres  auront 
(0  portées  faisanl  2800  lils  en  chaîne  au  nn>i n ~ ,  chaque 
portée  étant  de  40  liN. 

Art.  17.  Les  toiles,  coffres,  lleurets,  blancards  seront 
laites  de  pur  lin,  Imil  en  chaîne  qu'en  trame,  sans  aucun 
mélange  de  chanvre  un  d'étoupe.  [Stat.  des  tisserands  de 
Rouen.  | 

COFFRETIER.  —  1573.  —  Marchandises  de  malle- 
trie  et  coffreterie,  malles,  valises,  fourreaux  de  lils  de 
camp,  de  harquebuzes,  de  pistolets,  malles  de  litz,  étuits, 

île  ehappeauv.,    île   bonnets,  malles  île    !  m  li  s,   malles  d'o/.iers 

paniers  d'oziers  parfaits  (p.  e.  surfaits  '?),  courroies  à  porter 
coffres,  porte-manteaux  à  tirans  et  coullans,  etc.  (Stal. 
des  coffretiers  de  Nantes,  91.) 

COGNET.  —  Coin  de  fer,  oulil  de  bûcheron,  de 
carrier  el  de  mineur. 

1453.  —  80  douzaines  de  cognets,  G  picques,  (Cpte 
des  mines  de  J.  Coeur,  Arch.  KK,  3129,  !'  29  | 

COHUE.   —    Assemblée    îles   officiers    de  justice. 

Halle  pour  la  venie  des  marchandises. 

V.  1350.  —  Ceste  noble  csglise  est  toute  souillée  et  en- 
fumée,  et  semble  qu'elle  soit  devenue  une  vieille  cohue 
ou  une  grange  descousue  pour  faire  marchandises  de  denrées 
de  petil  pris.  (Le  songe  du  viel  pèlerin,  t.  I,  1*  15.) 

1377.  — Comparoir  aujourd'hui  devant  nostre  maistre 
le  bailli  ou  son  lieutenant  en  la  cohue  du  chastel  de  Rouen 
(Ordonn.  des  rois,  t.  VI,  p.  27-i.) 

1465.  —  2  maisons  assises  devant  la  cohue  où  l'on  vend 
le  poisson  (Voix.  {Cptes  de  S.  Berthommé,  tf  \*2,  Biblioth. 
île  In  Rochelle.) 

COIAUS.  COAUX.  —  Coyaux.  Petites  pièces  de 
charpente  taillées  en  siffle)  el  posées  à  l'extrémité 
inférieure  des  chevrons,  puni-  en  adoucir  el  prolonger 
la  pente. 

1 304.  —  l'or  rasscir  par  plusieurs  fois  coiaus,  gantilles  et 
auves  aud.  moulin.  (Ci>lc  destine,  aux  chat,  de  l'Artois, 
MO.) 

1399.  —  A  Jehan  Hervier,  charpentier,  pour  42  toises 
île  jaliles  el  lllll  inaux...  pour  mettre  an  clialfaul  de  Croé, 
à  8  den.  la  toise,  de  jables  et  G  d.  le  coaul,  78  s.  (Cptes  de 
Nevers,  Ballet,  de  la  Soc.  nivernaise,  2e  sér.,  t.  111,  p.  I5i. 

COIFFE.  Pièce  de  lingerie  ou  d'étoffe,  généra- 
lement arrondie  suivant  la  forme  de  la  tète  el  posée 
immédiatement  sur  la  chevelure  el  sous  le  chaperon. 
La  coiffe  diffère  du  bonuel  appelé  cale  par  l'absence 
des  pattes  à  cordons  qui  faisaient  de  ce  dernier  nue 
sorte  de  béguin. 


1510.       «  La  coiffe  de  houle  de  meffaire.  » 
Olivier  de  la  Marche.  —  Le  Parement  des  dames. 


Les  coiffes  à  perles,  portées  parles  femmes  étaient 
ilo>  résilles  dont  on  trouvera  ici  quelques  exemples. 

V.    I  100.  \prés  h  a  en  son  Cief  mis 

l  ne  coife  qui  tout  erl  blanche, 


1309 


.  . .   ï  .mi  cnsctncnl  ■ j  vous  savez 

one  i  heste  coife  esl  --ans  ordures 
El  blanche  '■!  bêle,  nète  el  pure 
Des  grans  péchiés  que  fais  ■  <■ 
Devons  l'âme  rendre  à  estrons 
El  pure  el  nel  des  fol 
Que  le  cors  a  toujoui  s  bastics, 

(L'Ordene  de  Chevalerie,  v.  228.) 

Il  m'ala  maintenant  querre  coiffes  blanches 


Êp.  de  Charles  VI.  —  Effigie  de  Lad  y  Vernon, 
d'après  Shaw. 

et  me  pingna  moult  bien;  et  lors  m'envoya  querre  le  rov 
pour  manger  avec  li.  (Joinville,  p.  lbJiJ.) 

1377.  —  Leroy  osta  tout  jus  son  chaperon  dont  il  pesa 
à  l'empereur  qui  recouvrir  le  voult  el  il  dist  :  que  il  lui 
monstreroit  sa  coiffe  que  encore  n'avoil  vue.  Car  est  assa- 
voir que.  es  anciennes  guises,  les  nus  portoient  déliées 
soubs  leurs  chaperons.  (Christine  de  Pisan,  part.  3,  ch.  37.1 


y.   ]  i;10.  _  Effigie  de  Catherine  de  la  Vide, 

Comtesse  de  Su/folk,  d'après  Stothard. 


1397.  _  6  coiffes  de  s jaune  rondes...  pour  l'atour 

lu  chief  de  madei selle  de  Harecourt.  (Laborde,  Lesducs 

de  Bourg,  n   5811.) 

1399.  -  A  Jehan  Béguin,  mercier,  pour  ('■  coiffes  de 
poil  de  poisson...,  au  pris  de  7  s.  p.  la  pièce.  (Argenterie 
de  In  reine.  V  Cpte  d'Hémon  Unijuter.  I    246.) 


106 


i  (Ml  IL 


1 408.  -Une  coiffe  à  perles,  où  sont  au  frontel  13  [roches, 
chascune  de  i  grosses  perles  et  ung  dyamant  ou  milieu... 
et  sur  la  tète  de  lad.  coiffe  sont  12  vins  (-210)  perles  en 
80  troches  et  40  saffirs  et  SJ  bal  lai  s.  (Inv.  des  ducs  et 
duch.  d'Orléans,  i   2°.) 

1422.  — Une  coiffe  à  femme,  garnie  de  plusieurs  pièces 
de  voire,  et  y  a  tuyaux  d'argent  doré,  pes.  5  o.  el  demye, 
prisé  lu  ii.  [Cpte  de  Regnauld  Doriac,  p.  200.) 


1455. 


Hegnauld  Doriac,  p 
Pour  icelle  daine  (la   reine)  une  coell'e  d'un 


V.  1520.  —Coiffes  extr.  d'une  tapisserie  anglaise,  Shaw. 
Dresses  and  décorations,  pi.  72. 


quartier  de  veloux  cramoisi,  (la  façon)  2  s.  fl  d.  —  Pour 
un  quartier  de  toille  el  demy  quarteron  de  cotton  à  faire 
en  fin  "ii  d'un  bonnet,  un  habit  de  teste  fait  et  garny  de 
cotton  coultepointé,  à  mettre  par  dessoubz  sacoeffe,  pour 
|j  conservation  de  sa  santé,  7  s.  li  il. 

l'nur  demie  aulne  de  veloux  plain  cramoisi,  pour  en 
tailler  el  faire  2coeffesà  mettre  dessus  le  chiot  de  lad. 
dame,  1 1.  2  s.  6  d.  (Argenterie  de  la  reine,  l"  Cpte  de 
.1.  Bochetel,  i    30  et  38  v».) 

1474.  —  Une  coiffe  de  fil  d'or.  —  I  ne  coifle  de  [il  d'or 
faictes  .i  rozes.  [Inv.  de  la  Clesse  de  montnensier,  p.  12 
cl   15  i  '  ' 

1491.  2  aulnes  de  taffetas  noir  à  faire  i  coeffes  doublés 
de  mesmes,  pour  servir  aud.  Sgr,  (le  roi),  à  mettre  el 
trousser  ses  cheveux  soubz  son  bonnel  de  nuit,  Min  s.  t. 


\  \  /;  après  un  tableau  flamand 

Ca>  i   de  i  auteur. 


i  nu  h  Inrgi    pour  faire  Ri     i  la  fu 

do  Hongrie,  i r  i  oi  i  II    lud        

100       i    (9  Cpte  i  ou   de  P    !'■< 
conmt,  i    ■ 


V.  1492.     La  coiffe  de  honte  de  meff aire. 

Coiffer  nous  fault  les  eheveulx  et  la  testo 
De  ma  maîtresse,  pour  son  atour  tenir, 
Car  s'il  tomboist,  pas  ne  seroit  honneste. 
Ceste  coiffe  qui  n'est  pas  deshonneste, 
D'or  et  de  soye  sera  pour  soustenir. 
. . .  Comme  la  coiffe  est  tissue  et  lassée 
Communément  en  façon  d'une  roitz. 
(Oliv.  de  la  Marche,  Le  parement  des  dames,  ch.  21.) 
1548.  —  Nous  scaurons,  si  vous  voulez,  maintenant  la 
vérité  de  vostre  inarycar,  ainsy  qu'il  sera  dedans  le  lirt,  je 
l'irav  trouver  cl,  sans  qu'il  y  pense,  par  derrière,  vous  lui 
arracherez  sa  coiffe.  (Marguerite  d'Augoulème,  Heptame- 
ron,  Journée  C,  nouv.  56.) 

1000  . —  Linge  du  prince,  lîqualïcs  de  nuictà  dentelles 
et  4  à  point  coppé.  10  1.  (Inv.  du  prince  d'Orange  a 
Bruxelles,  P>  40  V.) 

COIFFE  a  armer.  —  Dans  le  costume  de  l'homme 
d'armes,  la  coiffe  est,  tantôt  une  sorte  de  cervelière 
d'étoffe,  de  cuir  ou  de  fer,  tantôt  le  capuchon  lixeoti 
mobile  du  hauberl  de  mailles,  rabattu  sur  la  tête  et 
posé  sous  le  heaume;  quelquefois  même  sons  le  ba- 
cinet.  Voy.  Coiffet. 

i  180.  Grantcop  li  donc  en  l'eau  me  agu, 

Jusqu'à  la  i  oil'e  l'a  fendu; 
Cent  des  mailles  du  chapelier 
Li  lit  sentir   [saillir] . 
(Flore  et  blancef.,  v.  1120.) 
V.    1220.     La  coiffe  li  trancha  du  blanc  hauberc  treslis. 

(Gui  de  Bourgogne,  v.  2471.) 
1230.      l'.t  fiert  Ségart  sor  son  elme  gemmé  ; 
Tout  li  trancha,  et  la  coiffe  a  faussé 
...   Le  cercle  cope  corne  po me  porrie, 
La  blanche  coife  de  la  broigne  sartie. 
(Gaijdon,  v.  4074  et  91-14.) 
V.   1250.     Mes  Gascelin  le  fiert  premièrement 

Parmi  le  hiaume  merveilleux  et  grant  : 
Que  tout  li  cercle  li  emliarrc  et  perlent. 
Fortfu  la  coiffe,  que  maille  n'en  desment. 
...   A  icest  mot  va  férir  la  dansel; 
Que  de  son   chief  abati  le  cerclcl, 
1.1  de  sa  coiffe  list  lancier  le  clavel 
Jouste  l'oreille. 
(Aubery  le  Bourgoing,  p.  Ml  et  146.) 


mil  s.  —  CoiUr  de  mailles  et  détail  grandeur  d'exécution 
lpp.  a  M.  W.  Riggs. 

1 358.       Une  coiffe  de  la  vièse  manière,  à  llaur  do  Ij 
de  laiton.  2  coiffes  i  jouslor,  de  la  vièse  manière,  (Inv, 
de  Guillaume  de  Hainaut.) 

1365.  l'ilani  cul, un   liii  i-. uni   nn.i    pocil    galeo, 

taxât,  i  gi  i    .(Inv.  de  J.  de  Saffres,  p.  848.) 
1386  7        Et  portorenl  tout  .jus  .<  terre  aux  fera  dos 

lances   leur»  hoai s  el    passèrent    outre  i   têtes  unes 

exepté  I -Milles. 

si  rompit  la  lanière  contre  la  lance  el  le  lioautnc   \m|,i 

hors  di  bd  ti  ic,  ol  demouro  messin'  lleygnaull  tout  nud 

lion  mis  de  quafe.  (Frol  «art,  i.  3,  ch.  Bi  el  68.) 

('.( HI'FK.       Enveloppe,  chemise  de  In re. 

1487.        I  ne  granl   volui touvorl  do  cuir  rouge,  .i 

toul  uni   coiffo  de  toile.  [Librairie  des  durs  de   Bourg.) 
Bibliolh  prototyp.,  n'  I7,sl  i 


C01II  l  RE 


il  iT 


COIFFE.  —  Emplâtre. 

1 533.  —  Pour  sœur  Isabeau,  S  i  oeffe  de  creton,  17  s. 
li  d.  t.  Pour  madame  la  prieure,  une  coeffe  faicle  selon 
la  recepte  de  madame,  25  s.  t.  (Cpte  de  pharmacie  de 
Vabbesse  de  Jouarre.) 

COIFFET.   i'.oiitettk.   -      Synonyï le  coiffe   el 

particulièremenl  de  coiffe  ù  armer. 

1309.  —  L'escuyer  ne  doit  avoir  nulle-;  chausses  de 
mailles  ni  coeffettes  de  mailles  sui  le  bacinet  :  el  des  autres 
choses  se  peut  armer  comme  un  chevalier.  (Joinville.) 

1389.  —  Pour  21  pièces  de  cendal  azur  des  faibles  des 
octrois...  pour  housscr  une  robe  de  -t  garnemens  et  un 
coilTel  ront  île  veloux  violet  pour  faire  luolir  ili'SMis  pour 
madame  la  royne,  à  vestir  à  lad.  feste  de  sa  venue  à  Paris, 
au  pris  de  32  s.  p.  la  pièce.  (Cptes  de  l'entrée  d' Isabeau 
de  Bavière,  f°  55.) 

1411.  —  Une  coiffelte  dorée  pour  genesler,  faite  à  la 
façon  de  Damas,  et  ung  coupplet  dessuz  à  mettre  plumes, 
et  ung  laz  dessoubz  à  3  pomettes  dorées. 

II.  Une  autre  coiffelte  blanche,  bordée  d'argent  doré  et 
ung  tuyau  dessus  en  guise  d'une  tour. 

Un  ebapperon  à  une  des  coiffeltes  dessusd.,  de  broderie 
de  la  façon  de  Damas,  (Inv.  de  l'écurie  du  roi,  f"  109  v" 
et  110.) 

COIFFURE.  -  Pendant  la  période  qui  s'étend  du 
règne  de  Charlemagne  à  celui  de  Louis  XII,  les  va- 
riations de  ceiir  partie  du  costume  des  deux  sexes 
sont  telles  que  leur  élude  excède  les  limites  de  notre 
travail.  A  la  production  des  textes  qui  nous  mil 
semblé  dignes  d'intérêt,  nous  nous  contenterons  donc 
d'ajouter  quelques  figures,  sans  empiéter  sur  les 
droits  de  l'historien. 

1300         ....   S'il  avient  que  par  courrons, 
Les  ait  aucuns  ribaus  desrous, 
[Les  biaus  crins  île  sa  teste  blonde] 
. . .   Face  tant  que  l'en  li  aporle 

Cheveus  de  quelque  famé  morte, 
Ou  de  soie  blonde  borriaus, 
Et  boute  tout  en  ses  forriaus. 
Sus  ses  oreilles  port  tex  cornes. 
Que  cers  ne  bues  ne  unicornes, 
S'ils  se  dévoient  esfronter, 
Ne  puist  ses  cornes  surmonter. 
(Rom.  de  la  Rose,  v.  14230.) 
V,   1350.  Cornes  ont  por  tuer  les  hommes, 

D'autrui  cheveux  portent  granz  sommes 
Dessus  l'or  teste. . . 
N'ai  pas  paor  que  teste  fende 
Qui  est  ferrée  de  tel  bentle 
Et  de   cerciaus. 
(Le  dit  des  Cornettes,  Jubinal,  Joiujt.  88.) 
M.       La  gorge  et  li  goitrons  sunt  dessous  la  gonellc 
où  il  n'a  que  trois  tours  à  la  tournê-bouelle, 
Mes  il  y  a  d'espingles  une  demie  escuelle 
Fichiés  en  deux  cornes  et  entour  la  touelle 

Encore  i  refont  elles  un  grant  haribouras, 
Car  entre  la  touelle.  qui  n'est  pas  de  bouras 
Et  la  temple  et  les  cornes  pourroit  passer  un  ras 
Ou  lagreigneur  moustoille  qui  soit  jusqu'à  Arras. 

Plus  font  que  sous  les  cornes,  entor  le  hanepel, 
Geignent estroit  leurs  testes  d'un  laz  ou  d'un  drapel 
a  Por  leur  front  dellïoncier  et  estendre  la  pel. 

(Testam.  de  Jeun  de  Meung,  passim.) 
1352.   —  Gueuvrechiefs,    gorgières,    tourez  et   autres 
atours  pour  le  chief  de  mad.  dame    |  Blanche  de  Bourbon  ) . 
(D.  D'Arcq,  Cptes  de  l'argenterie,  p.  2'.):J.i 

1355.  —  Ils  enveloppent  (les  Samaritains)  leurs  testes 
de  drapz  rouge,  en  différence  des  autres  gens,  etlesSara- 

sins  l'enveloppent  de  blanc,  et  les  vrav  crestiens  île  drap 

bleu  ou  inde,  et  les  juifs  de  jausne.  (Mandeville,  PC.  3.) 

1371.  —  Grant  foyson  de  dames  et  de  damoyselles,  dont 

il  y  en  avoit  d'attournées  à  la  nouvelle  guise  qui  couroit, 

et  estaient  bien  branchues  et  avoient  grans  cornes...  il 

dit    (le    prédicateur)    que    les  femmes    qui   estnieiil    ainsy 

cornues  et  branchues  ressamblent  les  limas  cornus,  el  les 

licornes,  et  que  elles  faîsoient  les  cornes  aux  hommes  cours 


ve-ius  qui  monstroienl  leurs  cnlz  cl  leurs  brayes  ci  ce 
qui  leur  boce  devant,  c'est  leur  vergoigne.  i/.e  chevalier 
de  la  Tour,  p.  98.) 

1389.     -  20  I  .i      es  perles  enfilées  dont  madame  lie 
ses  cheveux,  pes.    i  o.  7  est.  ob.  (/nu.  des  joyaux  de  la 
duchesse  de  Touraine,  l   -  v°.) 
\.   1390.        Or  venons  as  dames  cornues, 
Chiès  de  Paris,  testes  tondue 
Qui  se  vont  pour  offrant  à  vente 
Cl erl  rimii  vent  par  les  rue- 
En  bourriaus,  en  fars,  en  sambues. 
(Le  mariage  des  filles  au  diable,  Jubinal,  I,  p.  288.) 
Id.     Je  ne  scey  s'en  apèle  potences  ou  courbiaus 

Ce  qui  soustienl  leurs  cornes  que  -i  tiennent  pour 

[biaus: 
Mes  tant  scey-je  bien  dire  que  Sainte  Hélizabiaus 
N'est  pas  en  paradis  pour  porter  tolz  labiaux. 
(La  contenance  des  femmes,  Ibid.  Il, p.  174.) 
1393.        Ajournez  vous  mesdames  autrement, 
Suis  emprunter  tant  de  haribouras, 
Ne  ne  quérir  cheveulx  estrangement, 
Qui  m. miles  fois  rungent  souris  el  ras 
Votre  afubler  esi  comme  un  grant  cabas, 
Bourriaux  y  a  de  coton  et  de  laine. 
Autres  choses  plus  d'une  quarantaine, 
Fronliaux,  liiez,  soye,  espmgles  et  neux 
...  Faites  vos  chief  des  vostres  proprcmenl 

Sanz  faire  ainsi  la  torche  de  pesas. 
...  Oncques  ne  fut  si  lourde  affublement 
Ne  si  cornu  visaige  l'ait  de  chas. 
Et  si  déplaist  à  tous  communément 
Tel  chief  fourré  d'estrange  chanvenas. 
Cornes  portez  comme  font  les  limas. 
. . .  Jeusnes  dames,  tele  triquetondaine 

Ne  portez  plus,  aux  vieilles  en  convien^uc 
(Eust.  Descbamps,  Crap..  p.  127.) 

Iil  Les  dames  sont  prestes 

D'entrechangier,  aux  jours  communs,  aux  feste  . 

L'abit  des  chiefs  en  estrange  manière, 

Faire  un  auvent  com  ceuls  qui  l'ont  verrière, 

Qui  leur  cueuvre  leurs  visages  devant 

Pié  et  demi  ;  et  semble  à  leur  visière 

Qu'elles  aient  le  chief  d'un  calmant. 

Grant  merveille  est  que  d'elles  regarder. 
Car  cornes  ont  trop  plus  longues  que  bestes, 
Tant  qu'on  ne  puet  leur  doulz  viaire  cler 
Vir.  Trop  y  a  d'épingles  et  d'arestes, 
De  cheveulx  mors,  de  bourriaux  et  de  crestes, 
El  tant  de  ploiz  et  devant  el  derrière. 

(Ibid.,  édit.  de  Reims,  t.  i,  p.  151). 

1417.  —  Les  dames  et  demoiselles  menoienl  grands  el 
excessifs  estais  et  cornes  merveilleuses,  hautes  et  larges: 
et  avoient  de  chascun  costé,  au  lieu  de  boudées,  deux 
grandes  oreilles  si  larges  que,  quand  elles  vouloient  passer 
l'huis  d'une  chambre,  il  falloit  qu'elles  se  tournassent  de 
costé  et  baissassent,  ou  elles  n'eussenl  pu  passer.  (Juvénal 
des  Ursins,  Ilist.  de  Charles   VI,  P-  531.) 

1428.  —  En  cet  an  es  parties  de  Flandres,  Tournesis, 
Artois,  Gambrésis,  Ternois,  Amienois,  Ponthieu  et  es 
marches  environ,  régna  un  prêcheur  de  l'ordre  des  Carmes 
natif  de  Bretagne,  nommé  frère  Thomas  Conecte...  El 
blamoit  el  deffamoit  très  excellentemeut  les  femmes  de 
noble  lignée  et  autres  de  quelque  étal  qu'elles  fussent,  por- 
tant sur  leur  tète  hauts  atours  et  autres  habillemens  de 
parage  ainsi  qu'ont  accoutume  de  perler  les  noble*  femmes 
es  marches  et  pays  dessusd.  Iles  quelles  nobles  femmes 
nulle,  de  quelque  état  qu'elle  lui.  atout  iceux  atours,  ne 
s'osoit  trouver  en  sa  présence.  Car  il  avoit  accoutumé, 
quand  il  véoit  une.  d'émouvoir  après  belle  tous  les  petits 
enfans,  et  les  admonestoit  en  donnant  certains  jours  de 
pardon  à  ceux  qui  ce  faisaient,  îles  quels  donner,  comme 
il  disoit,  avoit  la  puissance  el  les  faisoil  crier  haut  :  Au 
hennin,  au  hennin  !...  Mais  à  l'exemple,  du  limaçon  le 
quel,  quand  on  passe  près  de  lui,  retrait  ses  cornes  par 
dedans  el  quand  il  n'ovt  plus  rien  les  rehoute.  ainsi  liront 
icclles.  (Monstrelet,  1.  2,  chap.  53  l 

1429.  -  Le  Itère  Richard,  cordelier,  pies,  ha  le  jour 
île  S.    Mare  à  loin  log  ne  la  petite ...,  au  revenir  du  sermon 

lurent  les  gens  d,.  Paris  tellement  tournés  en  dévotion  et 
esmetis  que  les  femmes,  cestui  jour  et  lendemain,  ardoient 
devant  tous  les  atours  de  leurs  lestes  comme  bourreaux, 
ii  uflaux,  pièces  de  cuir  ou  de  baleine  qu'elle-  metl al  en 


.m 


COIFFURE 


leurs  chapperons  pour  être  plus  roides  aux  rebras  davant. 
Les  demoiselles  laissèrent  leurs  cornes  et  leurs  queue  est 
grande  foison  de  leurs  pompes.  (Journal  d'un  bourgeois 
île  Paris,  p   678.) 

1*51.  —  In  eodem  regno  (Navame)  mulieres  gerunt 
cornua  in  frontibus  earum  cum  pluribus  ornamentis.  (llist. 
de  Portugal,  ap.  du  Oange,  v  Cornua.) 

1453.  —  Fête  du  Faisan.  —  Elles  lurent  ajournées 
d'un  atour  tout  rond,  à  la  façon  de  Portugal,  tout  blanc, 
dont  les  bourrelets  estoient  en  manière  de  roses  et  passaient 
par  derrière  ainsi  que  pattes  de  chapperons  pour  bommes, 
déliés  volets  chargés  et  bordés,  et  pareillement  à  bour- 
relets desd.  atours  d'orfèvrerie  d'or  branlant  et  esmaillés 
fort  gentiment...  et  estoit  leur  visage  couvert  d'un  voilet 
si  délié  qu'elles  pouvoient  voir  au  travers,  et  ou  les  voyoit 
par  dessus.  (Mathieu  de  Coussy,  eh.  88.) 

1*67.  —  Elles  mirent  sur  leur  teste  bourrelets  à  ma- 
nière de  bonnet  rond  qui  s'amenusoit  par  dessus,  de  la 
haulleur  de  demie  aulne  ou  de  3  quartiers  de  long.  Au- 
cunes les  portoient  moindres,  et  déliez  couvrechiefs  par 
dessus  pendant  par  derrrièrejusques  à  terre.  (Citron,  citée 
Tarbé,  Gloss.  à  la  suite  des  œuvres  de  Coquillarl,  t.  Il, 
p.  49.) 

1*70.  La  damoiselle. 

Tous  biens  viennent  de  couvrechief, 
Et  tient  la  personne  plaisante; 
Du  chaperon  n'est  que  mesebief; 
C'est  une  chose  trop  pesante 
Qui  ne  fait  point  la  femme  gente 
Tant  vient  choir  sur  le  collet. 

La  bourgeoise. 
Celle  qui  le  chaperon  laisse 
Pour  couvrechief  et  atour  prendre 
Cuide monter,  mais  elle  abaisse; 
Car  il/,  sont  de  tuille  trop  tendre; 
Le  vent  les  fait  voiler  et  fendre; 
Mais  le  chaperon  toujours  dure, 
No  la  pluye  n'y  peult  estandre 
Car  il  a  double  couverture. 
'/.<■  ilrbut  de  la  demoiselle  et   de  la  bourgeoise,  Mon- 
taiglou,  lice.  de.  poés.  franc.,  t.  V,  p.    IX) 

I  *98    —  I  I   e.unrorbiol's  île  toile  i|e  crespe  de  lin,  pour 

son  habillement  de  teste  57  fr.  16  s 

5  barbiches  de  semblables  toiles  de  crespe  de  lin  pour 
servir  comme  dessus,  au  pris  de  i()  s.  ebascune  barbiche. 

'■'•  aulnes  de  toile  de  Holande  pour  couvrir  lesd.  barbiches, 

■  '   in  S.    l'aulne. 

-  aulnes  de  lad.  toile  pour  facer  une  douzaine  de  tomes 
«e  fronc.  pour  le  service  de  lad.  dame.  (Cple  du  deuil 
a  Anne  de  Bretagne,  Leber,  t.  MX,  p.  254.) 

1559.        A  Clan. le  Harceai,  mercier  de  la  reine,  pour 

"""  Cueille  decarle  i ■  luy  faire  coiffure,  3  s.  i   —Pour 

""•'  aulne  de  lil  de  ter  | r  mettre  a  lad.  coiffure,  I:!  don. 

It./dc  roy.    il  1:1  .    Julie  il  lie.   I     II    V.) 

COIGNIAUS. 
Cl  IGNET. 

1288.  —  Despena  de    fromant,  | r  les  coigniaus  au 

dames  à  Noël.  (Cptes  duParaclet,  Irch.  del'Aube.) 

COIPEL.       A  proprement  parler,  copeau,  rog 'c 

ol  débris  de  boi    d'ouvrage,  employés  par  les  coute- 
lier  cl  les  fourbisscurs,  à  la  confection  des  fourreaux. 

Par  extension,  les  minces  plaques  métallique  ri 
vées  siii-  le  iissu  d'une  ceinture,  en  arrière  de  la 
boucle  ou  iln  mordant,  el  la  garniture,  c'esl  à-dire 
la  chape,  les  viroles  el  passants  donl  on  uni. ni  les 
lourreaux;  à  l'exception  toutefois  de  la  boulerolle 
terminale 

V.  1 190.  \  Vvrcnclioa  ù  me  di  nai, 

l  bliai  m  un  mien  i  ulcl 

' H    p  'I    0    I    bien     fui    el    bel 

.  ..     He    la        (lli.      .    |  |    Il     ,  |0i        .   I 

I.  h  mombi  .■  nui  a  ne.  i 

D'oi  e  t 

rfui     tfi    \...  mon  lie,  i.  l,  p.  :;., 

*  ■  mû.     i di  /  .„,  arbre  lioul  ol    i  ml 

Uuanl  II   -i.  m    .  e.  i  lianl 


Gâteaux  en  forme  île  cornets.  Vo\ . 


Ou  tranehis  don  primier  colpel 
Verrez  le  solail  cler  et  bel. 

(Bestiaire  divin  de  Guillaume,  v.  189.) 
1260.   —  Nus  ne   puet  fore    coispîaus,  c'est  à  savoir 
chapiax  à  coutiaux  et  à  espées,  ne  bendesqui  ne  soient  si 
fort,  se  eles  ne  sont  limées,  que  elles  puissent  eslre  limées. 
(Reg.  d'Et.  Boileau,  tit.  66.) 
Y.  1300.     La  çainture  dont  ele  est  çainte 
Et  de  fausse  note  painte, 
Ferrée  de  faus  séans, 
Est  la  boucle  est  et  li  coispiaus 
De  propres  niençonges  polies. 
(La  dame  Guile,  Jubinal.  Jongleurs  et  trouv.,  p.  05.) 
1352. — Pour  faire  et  forger  la  garnison  toute  blanche, 
dont   l'alemelle  estoit  à   fenestres.  C'est  assavoir,  faire  la 
croix,  le   pommeau,  la  boucle  et  le  mordant  et  un  coipel 
(Cple  d'Et.  île  la  Fontaine,  p.  127.) 

1353. —  Emisset  coispellos  seu  exitus  lignorum  mise 
Joli.  Gossellini  carpentaverat.  (Arch.JJ.8l,  pièce  810.) 

1*05.  —  Le  suppliant  avoit  pris  et emblé  un  corpel d'une 
dague  d'argent.  (Ibid.,  160,  pièce  214.) 

1*11.  —  Une  espée  de  Turquie  dont  le  fourreau  est  de 
cuir  vermeil  à  3  coispeaux  d'argent  doré,  à  l'ouvrage  de 
Damas.  (Irw.  de  l'écurie  du  roi,  f°  lli  v°.) 

1723.  — Les  marchands  peigniers-tablettiers  appellent 
copeaux  ces  morceaux  de  buis  plats  et  carrez  dont  ils  font 
leurs  peignes,  et  qu'ils  débitent  à  la  scie.  (Savary.) 

COLACHON.  —  1636.  — ■  Le  colachon  n'a  que  deux  ou 
trois  cliordes,  et  est  un  instrument  de  quatre  à  cinq  pieds 
de  long,  dont  on  use  en  Italie,  et  dont  l'accord  à  vide  csl 
d'octave  en  quinte.  Il  a  la  forme  d'un  luth  et  n'a  qu'un 
manche  qui  est  fort  long  pour  donner  de  l'étendue  à  ses 
trois  cliordes. 


I03G.      Colachon,  d'après  le  l'.  Morsonno. 

Quelques  un»  fout  la  table  du  colachon  moitié  do  bois, 
moitié  de  parchemin.  On  pourroit  aussi  la  fane  de  verre  cl 
.1.-  plusieurs  autres  matières.    Il  vaul   mieux  qu'elle   suit 

toute   île  sapi mue  eelle  îles  autres   illsln lits,  (Mci'- 

Bonue,  Harmonie  univ.,ml.  "-.  p.  99  \~.) 

COL-ICHEMARDE.  .le    transcris,  sans   pouvoir 

l'appuyer  d'aucun  texte    ancien,   In    définition    que 

il ie  de  relie  uriiu'  le  catalogue  ilu  .Musée  d'nr- 

lillerie. 

1862.      Lspe le  rapière,  Son  caractère  csl  de  pré- 

.  Mtei  un  talon  ii  es  large  comparativement  a  sa  lame  Cette 

dispositi amène  presque  t.. ni  le  pouls  de  l'arme  dans  la 

poignée  et  la  rond  très  Iticilo  a  manier.  C'osl  nue  é| de 

duel,  Son  premier  nom  était  :  épéo  à  la  Kasnigsmark    du 
ii. .m  .le  son  inventeur.  Elle  lui  en  usage  sous  Louis  \i\ 
(Pinguillj  l'Haridon,  Calai,   du  mutit  d'artUl.,  p.  341.) 

COLIÊRE         Partie  antérieure  'le   la   I ssurc 

d'un  cheval.  Opposé  ■'<  croupière,  ce  terme,  syno- 


COLLE 


100 


nyme  de  picièrc  désigne  toujours  la  couverture  du 
poitrail   el   de   l'avant- main,  comme   culière  s'ap- 
plique à  celle  de  la  croupe.  Voy.  1!aiide. 
De  cendaus  avoient  cropières, 
Kl  les  collières  ensement. 
{Perceval,  ms.,  P>218.) 
Y.  1240.       Et  colière  aetcrupière, 

Et  hanstc  Bérée  et  légière. 
(Parlonopex,  v.  2985.) 
1302.    -  Et  si  féri  entre  les  Tui's  si  avant  i|ue  il  li  <iu- 
plistrent  la  colière  de  son  cheval  de  feu  gréjois.  (Joinvillc. 
édit.  de  Wailly.  \  267.) 

I3S2.  —  Pour  6  pièces  de  camoquas  Idans.à  faire 2  her- 
nois  de  cheval,  c'est  assavoir  colbère,  ernpière,  bannière, 
pannoncelet,  timide,  'ii  écus  et  demi  pièce,  valent  195  esc. 
{Cpte  il' El.  île  lu  Fontaine,  p.  111.) 

COLINETTE.  —  1 77 1 .  —  Couverture  de  tête  à  l'usage 

•  les  femmes.  C'était  une  espèce  de  cornette  avec  des  barbes, 
dont  les  femmes  se  coiffoient  de  nuit.  (Dict.  de  Trévoux.) 

COLIPE.  —  Houle  creuse  ayant  la  forme  d'une 
noix  ou  de  tout  autre  fruit. 

I  606.  —  l'iigchapcllct  de  corail  garny  de  pater  d'argent 
doré,  avecq  ong  cœur  et  une  colipre  garnie  d'argent. 

Une  colipe engerbée  d'argent,  10  s.  G  d.  (Optes  de  Noyon, 
la  Kons,  Les  artistes  du  Nord,  p.  fi8.) 

COLLAGE  DU  VIN.  —  Le  texte  d'Olivier  de  Séries 
cité  ici  a  cette  importance,  qu'il  explique  un  usage 
fort  peu  connu  mais  très  fréquent  aux  xiv  el  \v  siè- 
cles :  celui  des  cailliers  (voy.  ce  mot)  dans  lesquels 
on  buvait  la  nuit  le  vin  nouveau,  que  la  matière 
mémo  des  vases  avait  la  propriété  de  clarifier. 

1600.  —  Pour  doneques  esclaircir  le  vin  nouveau  dans 
les  vingt  quatre  heures,  aliu  d'estre  lors  rendu  buvable 
comme  s'il  estoit  vieil,  faut  mettre  des  retailleures  de  bois 
de  fousteau  ou  liestre,  déchargez  de  leur  première  escorce 
et  rabotées... 

Moyennant  ce,  non  seulement  le  vin  nouveau  s'esclaircit 
dans  ce  bref  temps,  ains  il  acquiert  une  agréable  senteur... 

Jetler  dedans  le  vin  potassé  un  plein  verre  de  malvoisie, 
le  remet  en  bonté,  pourveu  que,  pour  un  préalable,  le  vin 
s-mI  esclaircy,  ou  par  le  brus  d'aune...  ou  par  autre  moyen. 
(Oliv. de  Serres,  Théâtre  d'ugric.,\.  3,  ch.  10,  p.  202  et  207 .  • 

COLLATION,  (linge  de.  —  Jusqu'à  la  fin  du 
xvt'  siècle,  la  propreté  à  table  n'était  pas  absolu- 
ment exquise;  néanmoins  on  s'y  essuyait  beaucoup 
comme  le  prouve  la  longueur  des  serviettes  de  col- 
lation de  la  daine  de  Nicolaï,  comparées  aux  nôtres. 

1583. —  N°"207.i  serviettes  de  toillc  de  lin  à  l'euvre  de 
Danialz,  aussi  servansà  faire  collation,  marquées  EE,  cha- 
cune d'une  aulne  et  demye  de  long  et  de  deux  tiers  de 
large,  prisées  I  esc.  _0  s.  pièce,  valent5  esc.  -I  s.  [Inv. 
d'Anne  de  Nicolaï.) 

COLLE.  —  Outre  l'emploi  de  la  farine  el  de  la 
gomme  arabique,  il  faut  ranger,  sous  le  nom  (le 
colle,  les  substances  gélatineuses  dont  la  dissolution 
dans  l'eau  se  prend  eu  une  masse  tremblante  et  à 
laquelle  le  refroidissement  ou  l'évaporation  donnent 
une  consistance  solide. 

Elles  se  distinguent  de  la  colle  de  fromage,  mais 
le  mélange  fréquent  à  l'emploi  de  ces  deux  espèces, 

oblige  de  les  réunir  dans  un  ordre  purement  chro- 
nologique. Notons  toutefois  «juc  la  première  com- 
prend l'ichtyocolle  ou  eollo  de  poisson,  la  colle  furie 
ou  colle  d'Allemagne,  faite  d'os,  peaux,  tendons, 
cornes  ou  autres  issues;  et  la  seconde,  un  mélange 
de  caséum  avec  de  la  chaux  ou  du  plâtre,  de  l'albu- 
mine ou  de  la  gomme  arabique. 

L'usage  de  tons  ces  produits  est,  comme  on  le 
verra,  fort  ancien  et  témoigne  de  ressources  qu'a 
peu  amplifiées  l'industrie  ou  la  science  moderne. 


V.  800.  •  De  lujni  gluten.  Ligni  auteni  gluten  laurocol- 
lum  simatim  ietiucollou  siiuotiui . 

Ije  petre gluten.  Petres  gluten,  hitiocollo  :  il.  Casei  glu- 
ten -f  duas  et  mitte  in   ipso  pulbcre  uiarmoi  is  sicut  supenus. 

Glutinatio    Si  ossa  in  lignis,  casei  gluten  -f  II.  et  un l lis, 
if-c.  h  pics  in   h  1 1 1  m  1 1  et  gluten  calidum.  Calefacis  modicum 
ipsa  "s^a  et  inglutinas.  (Compositiones  ad  tingend 
siva,  i>ellei  et  alla.  Huralori,  Antiq.  medii  œvi,  t.  Il,  dis- 
sert. 24,  p.  3.'!-J.  ) 

V.  1200.  (iluten  casei  hoc  modo  fit  :  Caseus  mollis  de 
vacca  minutatim  incidalur  et  aqua  calida  in  mortario  cuin 
pila  taindio  lavetur  douce  aqua  multotiens  infusa  pura  inde 
exeat.  Deinde  idem  caseus,  altenuatus  manu,  niittatur  in 
li'igiilain  aquain  donec  indoreM-.it.  Pus!  ha'C  teratiic  îiiiuii- 
tissime  super  ligneam  tabulam  a-qualem  cum  altéra  ligno, 
sicque  rursum  niittatur  in  niortarium,  et  cum  pila  diligenter 
tundatur  addita  aqua  cuin  viva  calca  mixta,  donec  sic  spis- 
siun  liât  ut  suntfœces. 

De  Glutine  corii  et  cornuum  cervi.  —  Toile  incisuras... 
corii...  exsiccatas  et  particulalim  incide,  et  sunt  etiam  bonœ 
incisurae  aliorum  pergamenorum,  et  accipiens  cornua  cervi 
minutatim  confracta  malleo  ferrarii  vel  rasurain  aut  lima- 
turaui  ipsorum  super   iin-udem,  conipoue  in   ollam   novaiu 

doi sii  dimidia,  et  impie  eam  aqua.  sicque  adhibe  ignem 

donec  excoquatur  tertia  pars  ejusdem  aquœ,  sictamen  ut  non 
Inilliat  et  (la  probabis  :  fac  dit^itos  tuos  humides  eadem  aqua 
el  cum  refrigerati  fuerint  si  tibi  adhèrent,  bonuni  gluten  est. 

Toile  vesicaui  piscis  qui  vocatur  huso  (vessie  natatoire  de 
l'esturgeon)  et  lavans  aqua  lepida,  tertio  incide  particula- 
lim, ac  mittens  in  ollam  purissimam  cum  aqua,  sine  mol- 
lilicari  per  noclem,  et  in  crastinuni  coque  super  caibones 
ita  nt  non  bolliat,  donec  probes  digitis  luis  si  adhaereat, 
et  cum  fortiter  adhœserit,  bonuni  est  gluten.  (Théophile, 
liv.  1,  cb.   17,  18  et  'M.) 

1202.  —  Pro  ô  coriis  ad  faciendum  gluten  et  procasta- 
mentis,  60  s.  —  pro  coriis  ad  faciendum  gluten,  30  s.  7  d. 
[Cpte  des  revenus  du  roi.  Brussel,  Traite  des  fiefs,  t.  11. 
p.  189  et  191.) 

V.  1 300.  —  Que  nulz  (potier  de  terre)  ne  puisse  embou- 
scr  pos,  ne  recuire  pns  que  de  tel  façon  corne  i  sont  fais, 
car  l'cnibousement  est  fais  d'oes  et  de  chaos.  (Addit.  un 
rég.  d'Et.  BoiIeau,p.  190.  ) 

1382.  — A  Jehan  de  Troyes,  sellier,  pour  cuirer  et  ner- 
ver  de  veaux  à  cole  île  fromaige  tout  couvert,  la  chapelle 
cl  le  corps  et  les  limons  (d'une  litière),  tout  prest  à  pain- 
dre,  10  1.  t.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  ('  6  v°.) 

1383.  —  3  livres  de  cole  d'Alemaigne.  (Inv.  des  forte- 
resses de  l'Ai  lois.  ) 

l 4  1 0.  —  Colla  ad  Jung  -111111111 1  ai  las  sic  lit  :  accipe  guninii 
aiabici  el  clarum  ovi  spongiati,  et  dissolvatur  gumitn  ipsa 
i-lara  ovi,  et  siccentur  ad  soleni,  et  cum  operan  volueris, 
halnea  caput  ipsius  masse  cum  liogua  et  lahiis  et  tralie 
desuper  cartis  in  locis  junclure  et  junge,  et  permitte  sic- 
cari  ad  uinbram,  et  tenebunl  se  simul  fortiter.  Sed  si  non 
carlam  sed  solum  papirum  jungere  velis,  farina  frumenti 
vel  tritura  panis  subtiliata  et  distemperata  «uni  aquaclara 
et  modicum  bulila,  optima  est  pro  papiro;  sed  si  immis- 
cens  parum  guini  arabîci  vel  claie  ovi  spongiati,  valet  pro 
cartis.  (J.  Lebegue,  Expérimenta  de  eolor.,  Bibl.  Riche!., 
111s.  bit.  (3711,   !    26.) 

1420.  — A  Guiot  Angelin,  espicier,  pour  3  liv.  de  cole 
d'Alemaigne,  30  s.  (Cpte  des  orgues  de  Troyes,  p.  471.) 

1437  —  Corne  si  fa  la  colla  di  caravella.  —  Ella  c  un  i 
colla  chc  si  cbiania  colla  di  spicchi,  la  quale  si  fa  di  mozza- 
liiri'  di  nnisetti  de  caravella,  peducci,  nervi  e  molle  mozza- 
ture  di  pelle.    . 

La  quale  colla  e  adoperata  da'  dipintori,  da'  sellari,  i  la 
molti  maestrî,..  ed  e  buona  ingessi,  in  temper&r  colori,  far 
liuti,  tarsie,  attaccar  legni,  fogliame  insieme,  temperargéssi, 
far  gessi  rilevali,  e  a  molle  cose.  (Cennino  Cenoini,  Trat- 
lalo  délia  piltura,  cap.    109.) 

Ella  (di  formaggio)  e  nua  colla  la  quai.-  aduperano  macs- 
tri  dilegname;  la  quale  si  fa  di  formaggio  mettudo  in  mollo 
conacqua.  Rimenalacon  un'asciella  a  duc  inani  1  on  un  poca 
di  calcina  viva,  inetlila  da  un  assc  a  nu'  allra,  la  conmette 
c  altacca  bene  insieme  l'una  coll' allia.  (Ibid  .  cap.    112.) 

1471.  —  Art.  12.  Que  nul  ne  face  aucune  pièce  d'euvre 
qui  appartiegne,  estre  goujonnée  i  gooj lescouvert. 

El.  aussi,  que  nul  ne  face  huissel  de  chessoit  sans  gou- 
jons non  descouvers  et  collez  à  colle  de  morue.  {Stat.  des 
tonnelliers,  hucliiers  el  menuisiers  i'Evreus  .  Ordonn.  des 
uns.  1.  XVII,  p.  466.) 


lin 


COLLE 


V.  1500,  —  Et  ces  instrumens  (les  clavecins  de  Venise) 
se  collent  ensemble  avec  colle  de  poisson  ou  avec  colle 
tudesque.  (Fioravanti,  Miroir univ . ,  I.  I.p.  261.) 

Que  le  maistre  en  particulier  cognoisse  le  formage  qui 
est  propre  à  faire  la  colle  pour  coller  et  joindre  les  Lois 
ensemble  ;  et  lequel  formage  se  fait  en  ceste  sorte.  Prenez 
du  formage  raspé  et  gratté  qui  soit  maigre,  et  le  lavez 
tant  et  si  souvent  en  eau  presque  bouillante,  qu'il  n'en 
sorte  plus  aucune  liqueur  qui  soit  grasse.  Puis  pestrissez 
le  et  moulez  sur  une  pierre  lisse  et  polie,  et  y  jetiez  dessus 
un  pende  chaux  blanche, et  remuant  et  meslant  très  bien 
le  tout  ensemble,  vous  en  faictes  de  la  colle  très  Une  et 
très  parfaite. 

Encores  faut-il  seavoir  cuire  la  colle  forte,  pour  la  faire 
de  bonne  prise,  en  y  mettant  dessus  un  peu  de  blacque 
pour  la  rendre  plus  forte.  (Ibid.,  I.  1.  p.  55-0.) 

1536. —  Gluten  scriptorum  secundum  multos  est  colla 
quse  vocatur  taurocolla,  quse  lit  de  coriis.  Nicolaus  Eloren- 
tinus  in  lib.  7,  in  cap.  de  curatione  herniae  sive  ramicis 
inquit  :  i  Addatur  gluten  carpentariorum  id  est  quo  ligna 
i  onnectuntur  ad  invicem  et  gluten  scriptorum,  alias  pisca- 
torum,  id  est  colle  de  piscibus.  «  (Lummare  mu  jus,  part. 
I,  f  71  v ".) 

1557. —  Pren  gip  criblé  et  passé  par  le  tamis,  puis  le 
détrempe  avec  de  la  cole  de  cerf  ou  autre,  et  en  donne  une 
couche  à  ta  fucille  de  parchemin.  (Secrets  d'Ale.ris,  part.  I, 
I.  5,  p.  64  v».) 

1 56  ! .  —  Colla  nobilissima  a  lutte  le  gioic  c  piètre  negli 
anelli,  e  a  meltere  in  muro  le  piètre  di  musaico,  e  d'essa 
si  ponno  far  belle  iniagini  se  fossero  di  manno.  Ancora  si 
ponno  farci  manichi  di  collelli  e  piatti  che  paranno  d'avo- 
rio.  —  Piglia  pece  colata  e  passala  per  panno  ç  h  il.  Mas- 
lice  ;  ij.  lacca  pasta  \  i.  Tegola  de  vasi  sottili  rossi  pesti  e 
Betacciati,  e  tritata  sopra  il  marmo  a  uso  di  colori  lib.  1. 
biacca  \  VI.  metti  la  pece  ncl  vaso  de  terra  invitriato  a 
scolare  al  foco,  e  giongigli  mastici  c  poi  lacca,  poi  tegola, 
e  niistica  insieme  quando  s'attaccara,  e  riponi,  che  con 
quella  potrai  incolarecio  che  vorrai,  et  se  vorrai  far  i  ma- 
nichi de  coltelli  o  l'imagini,  piglia  vetro  rosso  oaltro colore 
c  tritalo  sottilinenlo  e  mistica.e  ferma  nelle  forme  cioclie 
vorrai  o  fa  i  manichi.  (/  seereti  di  habella  Cortese,  cap.  ô3, 
p.  25.) 

I570.  —  Une  grosse  pliut inte   de   gomme  arabic  ou 

de  colle  forte  et  couverte  d'un  cuir  doux.  (Dalcchamps, 
(  lui  iiiijii'  l'unir.,  .h .  91,  p.  7U1). 

COLLECTION.         Nos  collcctic surs  modernes 

n'ont   pu  recueillir  qu'une  1res  minime  partie  des 

trésors  de  nos  églises;  ceux  îles  palais  royaux,  an- 
térieurs au  wir  siècle,  uni  éié  presque  entièrement 
régime  économique  de  la  France, 
zèle  el  leurs  deniers  alimentent  la 
musées  publics  de  l'avenir,  et  quel  - 
oicnl  les  caprices  de  la  mode,  le  sentiment  de 
la  conservation  transformera  en  donateurs  les  heu- 
reux propriétaires  do  ces  épaves  do  l'art  ancien, 
soustraites  à  l'oubli  el  introduites,  aràec  à  eus. 
il. m    le  domaine  de  l'histoire. 

Je  eiie  deux  textes  el  renvoie,  sans  Los  multiplier, 
.hi\  intéressantes  publications  de  M.  Edmond  Bon- 
ii  tffé    ur  les  collectionneurs  ancien  •  el  modernes. 

1422.       L'ostel  de  mai  tre  .tique,   Duchié,  on  la  rue 

di     Prouvolles.  La  porte  du  quel  eal  enlaillid  de  art r- 

veilleux     I  n  1 1  i  oui  I  e  mi   paon    el  dn  en  oyseaux  à 

La  promière  allëesl  embellie  de  divers  tableaux 

i  il  lires  d'enscignomenl  ntachiéa  et  pondus  aux  parois, 

I  ne  autre  salle  remplie  de  loulo    ma re    d'instrumens, 

,  litei  ne  .  p  altori  mi  el  autres, 

1    lea   mai  In    laq rail  i i  do  lou    Uno  autre 

nlte  e  i"ii  gai le  ji  <i\  ,i  o  choz,  do   table    el  d'auti  es 

diver  c   r ri  >  de joux,  &  grand  nombre,  llom,  une  belle 

rhnppellc  eu  il  avoil  des  pulpitrei  i  mettre  livre  de  a  . 
■le  mcrvi  illeux  art,  li  quel   on  I  il  oil  venu  a  divan  sièges 

•   '     l :  i     '  ■    ,  ne  ira,  iiem  un .  estud 

al    ■  loinnl  vei    de  pioi  re    pi  éi  ieui  s    el    I  e 

de     oucfvc  oudour,  iiem,  nue  ,  i , ,  i , 1 1 . i  •  ■   toieul 

maniin      iti  m  plu  i  m    auti  •     Hum 

i  lieinonl  adoubez  de  hi  ,  de  table    ongigneu  i  monl 

enl  lillié    el      n         i  drap    ot  tapi    i  orfrai».  Item, 


détruits.  Dans 
leur  guiii ,  leur 
pépinière  des 


en  une  autre  chambre  haulle  estoient  grant  nombre  d'ar- 
balestes  dont  les  aucuns  estoient  pains  à  belles  figures;  là 
estoient  estendars,  banières,  haches,  guisarmes,  mailles  de 
fer  et  de  plont,  pavais,  larges,  escus,  canons  et  autres  en- 
gins avec  plenté  d'armeures  et  briefment  il  y  avoit  aussy 
comme  toutes  manières  d'appareils  de  guerre,  item,  là  cs- 
toil  une  fenestre  faite  de  mervcillable  artifice  par  laquele 
on  niettoit  hors  une  teste  de  plaies  de  fer  creuse,  parmy  la 
quele  on  regardoit  et  on  parloit  à  ceulx  dehors  se  besoins 
estoit,  sans  doubler  le  trait,  item,  par  dessus  tout  l'ostel 
esioit  une  chambre  carrée  où  estoient  fenestres  de  Inu- 
costez  pour  regarder  par  dessus  la  ville.  Et  quant  on  y  men- 
goit,  on  montoit  et  avaloit  vins  et  viandes  à  une  polie  pource 
que  trop  hault  eust  été  à  porter.  Et  par  dessus  iespignacles 
de  l'ostel  estoient  belles  ymages  dorées.  Cestui  niaisre 
Jaques  Duchié  estoit  bel  homme,  de  honneste  habit,  et 
moult  notable.  Si  tenoil  serviteurs  bien  moriginés  et  ins- 
truis, d'avenant  contenance,  entre  lesquels  estoit  l'un  maistre 
charpentier  qui  continuellement  ouvroit  à  l'ostel.  (Guille- 
bert  de  Metz,  Descript.  de  Paris,  p.  67.) 

1598.  —  Si  ce  seigneur  (le  maréchal  de  Strozzeïestoil 
exquis  en  belle  bibliothèque,  il  l'estoit  bien  autant  en  ar- 
murerie et  beau  cabinet  d'armes  ;  car  il  en  avoit  une  grande 
salle  et  deux  chambres  que  j'ay  veues  autresfois  à  Home  en 
son  palais  in  burgo:  et  ses  armes  estoienl  de  toutes  sortes, 
tant  à  cheval  qu'à  pied,  à  la  françoisc,  ospagnolle,  italienne, 
allemande,  hongresque,  à  la  boème,  bref  de  plusieurs 
autres  nations  chrestiennes,  comme  aussy  à  la  turquesque, 
mauresque,  arabesque  et  sauvage.  Mais  ce  qui  estoit  le  plus 
beau  à  voir  estoit  force  armes  à  l'antique  mode  des  anciens 
soldats  et  légionnaires  romains.  Tout  cela  estoit  si  beau 
qu'on  nescavoit  que  plus  admirer,  ouïes  armes,  ou  la  cu- 
riosité du  personnage  qui  les  avoit  là  mises. 

Et  pour  plus  orner  le  tout,  il  avoit  un  cabinet  à  part 
remply  de  toutes  sortes  d'engins  de  guerre,  de  machines, 
d'eschelles,  de  ponts,  de  fortifications,  d'artifices,  d'instru- 
mens,  bref  de  toutes  inventions  de  guerre  pour  offencer  et 
se  deffendre;  et  le  tout  faict  et  représenté  de  bois  si  au 
naïf  et  au  vray,  qu'il  n'y  avoit  là  qu'à  prendre  le  patron 
sur  ce  naturel  et  s'en  servir  au  besoing.  (Brantôme.  Grands 
capitaines,  eh.  69.) 

COLLERETTE.  Jusqu'à  l'époque  de  François  [", 
nii  la  collerette  s'introduit  parmi  les  accessoires  du 
costume  civil,  elle  complète  celui  de  l'homme  d'ar- 
mes cl  y  garde  la  forme  d'une  pèlerine  presque  tou- 
jours faite  d'un  i  issu  de  mailles.  Voy.  Toile  de  soie. 

1309.  —  Et  aura  baein  à  visière  de  fer  et  d'acier,  garuy 
de  ,'iilerète  de  telles  et  de  cendeaux  el  de  borre  de  saye 
et  de  coton,  el  de  colerète  de  fer  et  d'acier.  (Lobineau, 
/'/■.  de  l'Mst.  de  Bretagne,  t.  il,  col.  1639.) 

1316.  —  3  colcrèles  pi/aines  de  jazer.io  d'acier  [liw. 
des  armes  ilr  l.nuis    V.  ) 

1358.  —  2  collerettes  de  fort  lier  et  une  de  débet  lier. 
(/lW>.  le?  Guillaume  de  Iluinaut.) 

1386. —  Eue  enlerotlo  appelée,  faux  camail,  de  1er  OU 
d'acier,  garnies  de  eourroyes  de  cuir  ou  tresses  de  chanvre 
garnies  de  1er  nu  de  léton,  garni  il  'éludes  de  cendal,  de 
toile  île  lin,  de  chanvre,  de  saye  de  bourre  île  snye,  cousu 
o  lil  et  aiguille.  (I.nhiiicaii,  ÎOC.  Cit.,  Col.  1172  | 

COLLET.         Dans  le  COSl ''  ri\il  des  dflUX  sexes. 

le  COllel  esl  à  peu  près  eiinlrnipiiraiii  de  la  colle- 
rette. G'esl  à  l'origine  un  simple  garde  col;  mais  il 
prend,  nu  milieu  du  xvi*  siècle,  les  proportions  d'un 
inaiiielei  à  mancherons  ou  môme  à  manches,  el  relies 

d'une  longue  pèleiï [ue  l'on  portail   en  voyage 

pour  se  garantir  de  la  pluie  nu  du  Froid.  Los  collets 

faits  d'étoffes  mi  île  cuir  se  brodaient,  ou   les  ornait 

de  passements  el  d'aiguillettos.  L'inventaire  do  .Marie 
siuari  enregistre  coux  donl  elle  habillait  ses  petits 
chiens. 

1490    —  Trois  quarts  satin  unir  pour   fair g  granl 

collai  renversé,  pour  mettre  par  dessus  les  robbes  (du  roi) 
quanl  il  la.il  frolt,  au  faut  de  loâs.  i.  l'aune (9'  Cptt  roy. 
de  I'  Driconnet,  PZ1  v».) 

1528  I   COlletl   de   Inillede    lillnple,    ninriv     i    In       el 

neux  de  cordelière  de  lil  de  loyo  faits  à  l'osgullle  al  ung 


COLLE! 


.11 


carquan  d'or  raid  à  oblies  cl  pennes,  livrez  au  roypour  en 
faire  à  son  plaisir,  48  1.  3  s.  6  d.  (Cpte  des  menutplaisii  i 
du  roi.  1''  20.) 

1536.  —  -J  aulnes  et  demye  de  taffetas  noir  armoisy  large 
en  quinze  es  et  seiziesmes,  pour  raire  collet  picqué  àlon- 
gues  lassettes  (pour  le  roi),  à  100  s.  t.  l'aulne. 

2  aulnes  et  demye  lin  camelot  tanné  sans  undes  pour 
raire  10  grands  collelz  à  manches  d'une  venue  et  à  grands 
lassettes  jusques  aux  genoux,  pour  servir  à  -  paigi  s  el 
2  petiz  chantres  de  la  chambre  [du  roi)  à  45  s- 1.  l'aulne. 
[S    Cpte  roy.  de  .Vie.  de  Troyes,  f    *;  .-t  89  \  .) 

1536.  —  Vestu  de  satin  jauni' avec  collet  à  la  mode  ju- 
daïque. (Monstre  du  myst.  des  apôtres,  p.  23.) 

1557.  Pour  une  aulne  ung  tiers  velloux  rouge  cra- 
moisj  haolte  coulleur  de  Fleurence  pour  faire  ung  collet 
.i  lassettes,  "21  I.  21  s. 

Pour  la  façon  d'ung  collet  de  vellours  cramoisy  avec  3  tail- 
lades sur  le  derrière  et  3  sur  le  devant,  toutes  bordées  de 
velloux  mesme,  el  à  chacune  tasselte  y  a  2  taillades  bar- 
dées dud.  velloux,  et  led.  coilet  tout  chamarré  en  long  el 
en  chevron  3  à  3  de  chainettes  d'argent,  et  le  champ  d'un 
doy,  autant  plaine  que  vaille,  et  des  creneaulx  au  collet  et 
à  la  mancheureet  au  bout  des  aillerons,  bordé  dud.  vellours, 
et  du  passement  ilessus  et  îles  petites  lassettes  au  dessus 
di  -  autres,  et  bordé  de  vellours  et  de  passement,  el  entre 
les  passements,  découppé  à  lîlz  et  d effilé  el  doublé  de  taf- 
fetas cramoisy,  il.  10  s.  (9°  Cple  roy.  dejulian  de  Bou- 
deville,  f  8v°  et  9  V.) 

1562.  —  Demi  aulne  demi  quart  de  satin  noir  pour  faire 
ung  collet  pour  la  royne. 

A  Jacques,  le  tailleur,  demie  aulne  de  satin  noir  pour 
faire  ung  collet  à  l'espagnolle  pour  porter  aux  champs, 
pffur  la  royne. 

A  Estienne,  vallel  de  chambre  de  la  royne,  ung  quartier 
d'ung  vieulz  soye  de  velours  bleu  pour  faire  des  collelz  poul- 
ies petits  chiens  de  la  royne. (/nu.  île  Marie  Sluart,  p.  132, 
135  et  14t.) 

1564  —  2  maulvais  coulcts  de  cuir  découppés,  S  s.  6  d. 
—  ung  aultre  maulvais  coulet  découppé  avec  les  manches, 
4  s.  2  d.  (/no.  du  Puymolinier,  f  245.) 

1565.  —  Ung  colet  de  marrocquyn  avecques  10  botons 
d'or.  Ung  colet  de  veloux  avec  12  aigulètes  d'or.  Vu  colet 
de  veloux  découppé  garny  d'une  douzaine  d'éguliètes  d'or 
(Inv.  du  chat  d'Oradour.) 

I  57  I .  —  Le  soir,  en  la  grande  salle  dud.  palais,  fui  faicl 
le  souper  royal  ou  S.  M.  se  rendit  avec  aultres  habits  que 
ceux  de  lad.  entrée,  ayant  la  robe  et  chausses  de  salin  in- 
carnadin,  tout  faict  de  broderies  couvert  de  perles.  Icelle 
robe  fourrée  de  loups  cerviers,  le  collet  parfumé,  le  bonnet 
de  velours  noir  garny  de  fort  riches  pierreries  et  d'une 
plume  blanche.  {Entrée  de  Charles  IX  à  Paris,  Rev.  archéol., 
1819,  p.  20.) 

1572.  —  l'ng  collel  de.  marroquin  blanc  enrichy  par 
dessus  de  petites  tresses  d'argent,  fourré  par  Iesparemcns 
dégorges  de  régnant  et  le  reste  de  pannes  blanches,  prisé 
1  I .  I . 

II.  ung  collet  de  vellours  noir  découppé  à  petites  tail- 
lades manchettes,  doublé  de  taffetas,  prisé   110  s.  t. 

It.  ung  collet  de  satin  noir  à  manches,  enrichy  pardessus 
de  passement  de  soye  veinule,  doublé  de  serge,  les  parre- 
mens  de  taffetas  noir,  prisez  50  s.  t.  (Inv.  de  Chimie  Gouf- 
fier,  p.  555-0.) 

1572.  —  Des  peaux  de  bouc  on  n'a  garde  d'en  faire 
vases  à  huile  ou  à  porter  vin,  ainsi  que  de  celles  de  chè- 
vres...; mais  on  les  accoustre  et  conroye  si  bien  qu'on  en 
fait  les  plus  beaux  colets  qu'on  scauroit  voir  d'autre  peau 
quelconque .  {Belleforest,  Agriculture  de  Gallo,  I2<  journée, 
p.  219.) 

1580  —  Mon  collel  (parfumé)  de  (leurs  sert  à  mon  nez, 
mais  après  que  je  m'en  suis  vestu  trois  jours  de  suitte,  il  ne 
sert  qu'au  nez  des  assistants.  (Montaigne,  Essais,  t.  I, 
p.  14g.) 

16  18.  —  On  babil  complet,  le  manteau  doublé  de  mar- 
Ires  avecq  les  calées  et  coilet,  en  broderie  noire  sur  cuir 
parfumé,  le  pourpoint  de  toilette  d'or,  led.  habit  estime 
160  I.  (Inv.  du  prince  d'Orange  à  Bruxelles,  f  35.) 

COLLET  a  armer.  —  Aux  XIV  il  \vc  siècles,  le 
collet  est  une  pièce  de  haubergerie,  faite  de  mailles 
comme  la  collerette  avec  laquelle  elle  se  confond. 
A  l'époque  de  François  I  '.  on  il c  ce  u à  une 


pèlerine  ajusli  e  avec  mancherons  ouverts  à  la  nais- 
sance des  Inas.  Sous" Louis  Mil.  le  collel  appelé 
buffle  devient,  comme  le  pourpoint  des  retires  alle- 
mands, un  gilei  ou  casaque  à  basques,  en  peau  cha- 

isée,  adoptée  par  1rs  arquebusiers  el  les  i  - 

quetaires. 

1404  -  a  Jehan  llwnart,  haubergier  demourant  i  Pa- 
ris, | r  2  collés  de  maille  d'acier  bue  déliée —  baillés  i 

Jehan  H luit,  tailleur  et  varlel  de  chambre  du  roy  MdS  . 

pour  faire  collés  à  mettre  et  servir  aux  pourpoins  d'icellui 
seigneur,  72  s.  p.  (23   Opte  roy  de  Charles  Pouparl,  i  38.) 

1541.        Demye  aulne  satin viollel  eiai sj  poui  faire 

ung  collel  pour  mettre  sur  le  pourpoint  à  armer  dud.  Sr. 

(leroi),  il.  10  s.  1.(13'  Cpteroy.de  Nie.  de  Troyes,  f  ltf\  .) 
1567.  —  Scella  de  li  huoniini  pin  hahili  ail'  armi  glie 
ne  fossero  parte  arinati  con  picche  c  corsaletti,  e  essicor- 
sabti  se  non  tutti,  alquanti  pero  havessero  la  buffa,  pezza 
da  luore,  e  da  mettere,  la. quai  gionta  alla  cellal.i  cuopi 
lutta  la  l'accia.  (G.  Ant.  Levo  da  Piaccnza,  Disc,  dell  ordtne 
et  modo  di  armare,  p.  -.) 

1678.  —  Les  bulles,  ,|ue  nous  appelions  communément 
colets  de  bulle,  soûl  faits  en  forme  de  juste  au  corps  à 
i  basques,  qui  descend  jusqu'aux  genoux. 

Il  n'y  a  pas  an  cavalier  dans  les  trouppes  de  France  qui 
n'ait  un  habillement  de  bufle,  depuis  que  l'on  -'est  défait 
de  ceux  de  fer,  et  c'est  de  là  qu'est  venu  le  nom  de  che- 
vaux-légers. (Gaya,  Traité  des  armes,  p.  56.) 

COLLET  LITURGIQUE.  —  Accessoire  des  vêtements 
liturgiques  le  collel,  appelé  aussi  collier  el  collerette 
n'a  jamais  servi  i|u'à  couvrir  le  cou.  Ajouté  à  l'amict, 
à  l'aube,  à  la  tunique,  à  la  dalmatique  ou  à  la  cha- 
suble, «'est  tantôl  une  pièce  fixe,  tantôt  une  pièce 
mobile  dont  la  coupe  rend,  en  quelques  cas  (voy.  la 
fig.  B)  l'adhérence  à  l'amict  impossible.  Comme 
pièce  détachée  on  le  rencontre  dans  les  inventaires 
des  églises  de  Lyon  el  de  Notre-Dame  de  Lcns.  Le 
grand  développement  du  collet  est  un  des  carac- 
tères de  l'iconographie  religieuse  au  xtv   siècle. 


Xiie  s.  —  Collet  à  prélat,  en  broderie  d'or,  provenant 

du  tombeau  d'un  éreijue  de  Pèritjueu.r.  App.  a  l'auteur. 


1358.  —  De  opère  simili  (broderie à  demi  ymages)  slolc 
et  manipuli  est  paratura  que  ponitur  circa  collum,  in  qua 
sunt  5  yiuagines  medie,  quorum  média  est  Ghristi.  (Inv. 
de  S.   Victor  de  Marseille,  p.   161.) 

1380.  —  Ung  collier  à  mectre  à  prélat,  brodé  suc  champ 
d'or  irait  à  Agnus  Dei  de  perles  el  à  maçonnerie,  el  y  pend 
ung  laz  de  soye  à  2  gros  boutons  de  perles. 

Deux  autres  colliers  pour  dyacre  et  soubzdiacre,  sur 
champ  d'or  liait  come  dessus,  brodez  à  testes  d'appostres 
dedens  compas  de  perlesel  à  doublais,  et  d'esmaulz  d'ar- 
gent. (Inv.  de  Charles  V,  n     1059  et  L060.) 

1389.  —  D  ne  dalmatique,  une  aube  parée,  un  amit,  une 
estoille  et  une  collerette  pour  le  diai  i  e 

Une  chasuble,  tunique,  dalmatique,  estouffé  d'CStoiUes, 
3  aubes  parée  ,  collerettes  et  2  paremens',  tout  de  samil 
vert  sangle,  7o  s.  (/»c.  de  Richard  Pin/ae.  p.  38-9.) 

1420    —  Un  coleret  (d'amict)  de  drap  d'or  a  ou> 
d'oiseaulx  el  de  plumes  blanches,  i  /»<•■  de  Philippe  le  Bon.) 


COLLET 

li 


\1\    s.  —  Collet  de  dalmalique  taillé  d'une  .seule  pièce  il  uns  un  drap  italien  en  soie  bleue  ù  dessins  d'or. 

App.  h  l'auteur. 


1448.  —  N°  297.  -  collaria  pro  Dom.  canonicis,  panni 
aurei  brodati. 

N  310.  -  collaria  panni  aurco  de  doinasco  albo  figurato, 
forrata  de  bocassino  rubeo. 

N°  311-  — 2  collaria  panni  ciricei  cum  ymaginibus  B. 
Marie  Virginis,  lorrain  Icle  persiee.  (Inv.  de  l'égl.  de  Lyon.) 

1471.  —  3  casules  et  "2  tunicles  noirs,  avec  2  colès 
servans  ausd.  tunicles.  (Inv.  de  X.-l).  de  Lens,  p.  25.) 

1 503.  —2  collaria  pro  diacono,  de  laffatat  viridi,  foderata 
de  tella  rubea. —  -  alia  collaria  conlexta  ex  argento  et 
auro  cum  ymaginibus.  (Inv.  de  l'égl.  d'Aix,  a"  246-7.) 

1504.  —  ll>'-  la  chapelle  'le  Phil.  de  Melon,  archev.  de 
Sens  en  1338)  2  estolles,  3  manipulons  dont  l'ung  estsemé 
de  Heurs  de  liz  de  Inodore  d'or,  3  coliers  dont  l'ung  a  ung 
bouton  d'argent,  dur.  île  lu  cathédr.  de  Sens.) 

1547.  _  Np  267.  Un  collaro  duna  pianeta  raccamato, 
vecchissimo  et  di  poco  valore.  (Inv.  de  l'uni  III.) 

COLLETIER.  —  Ouvrier  de  buffles  nu  collets  l'voy. 

ce  i-  en  peaux  chamoisées,  tirées  longtemps  de 

l'Aile une  ei  que  vers  1630  on  fabriqua  suecessi- 

iremenl  l  Nérac,  â  Poitiers  el  à  Niort. 

1582.       Les  parcheminiers...  vendront  aux  collettera... 
lu    peaux  '!'■  mouton  qui  se  passent  en  redon  '■!  en  cou- 
,,  galle  .-i  m  Bornât;  el  aussi  les  marroquins  des 
mimes  façons.  (Stat.  des  parcheminiere  île  Bordeaux.) 

COLLI£R.  —  L'usage  des  colliers  a  traversé  dans 
le  monde  oriental  el  occidental  toute  la  période  an- 
tique. Devenus  plus  tard  une  mode  byzantine,  ils 
i  parai    enl  dans  nos  régions,  avec  le  \i\'  siècle; 
mais  depuis  le  xvit'  ils  ne  sonl  plus,  dans  le  cos- 


Lc  collier  ecclésiastique  ou  à  prélat  est  une  pa- 
rure dont  l'espèce  est  définie  au  mot  Collet. 

I  393.  —  N"  5501.  Pour  6  colliers  d'or  avec  6  campanes, 
pour  mettre  es  robes  de  frise  noire  de  la  livrée  N.  S.,  6  l'r. 
II  s.  3  d.,  pour  la  façon  d'iceulx,  60  s.  t. 

N"  5583.  15  coliers  avec  15  campanes  torses  pour  les  leups 
et  15  bacins  pour  les  arondes,  et  1  bous  d'aguillettcs, 
toot  pour  les  jaques  du  roy  N.  S.  el  de  MilS. 

N°5592.  .Mi  colliers  d'or  à  56  dandins  tours,  pour  mettre 
es  loups  de  "1  boppelandes  de  veluau  noir,  33  IV.  7  s.  (Là- 
borde,  Les  dues  de  Bourgogne.) 

1398.  —  A  donnant  Ruissel  pour  avoir  l'ait  et  forgié 
une  graut  chayenne  d'or  pour  le  roy  N.  S.,  en  la  quelle  il 
a  31  pièces  d'ouvré  enchayennées  l'une  à  l'autre,  ebas- 
cune  à  6  chayennons  quarrez,  3  d'un  costé  et  3  d'autre. 
Des  quelles  pièces  en  v  a  S  pièces  d'euvre  à  jour  d'ouvrage 
de  Damas,  et  ou  milieu  d'icelles  en  chacune  5  lettres  à 
jour  qui  l'ont  le  mot  du  roy  JAMES;  et  les  autres  pièces 
ouvrées  de  semblable  ouvrage  de  Damas  rivé  dessus  ycelles 
et  burines  dessoubz,  et  ou  milieu  de  ebascuue  pièce  lettres 
à  joui"  connue  dessus,  et  au  bout  de  chascun  mot  -  cosses 
d'or  soudées,  et  es  dites  pièces  sont  pendans  7.S  petites 
campennes  d'or,  chascune  à  3  chayennons  quarrez,  et 
en  chascune  campenne  lesd.  lettres  taillées,  et  à  chascun 
h. ml  île  la  chayenne  pend  une  grosse  eusse  d'or,  qui  font 
i  cosses  csinaillé.  s,  l'une  de  blanc  et  l'autre  de  vert,  ou- 
vrées d'ouvraiges  de  Damas  nué  dessus  l'osmail,  et  dessus 
ycelles  eusses  les  grains  rons  esmaillcs  des  I  couleurs  du 
roy,  c'est  assavoir  blanc,  vert,  noir  el  vermeil;  et  poise 
loul  ensemble  li  m.  6  0.  27  est.  oh.,   pour  tout   iSS   I.    |-J  s. 

7 ,1.  (  10"  Cpte  royal  de  Cl).  Poupart,  M2.) 

1399. —  Un  collier  à  façon  de  l'oeuvre  de  sarrazin,  qui 
il    de  7  pièces  de    pierre    verte,    I IS    l'un    à   l'autre   à 


^    I  ;iUi        lUffigiei  de  Robert  Crusliill  '■'  '!•■  ta  femme,  dupées  Stothard, 


i les  honinic     qu'u igue  ut  toi  ue  aux  "i  di  c 

de  chcvtiloric. 


ii        de    lyc  blanche,  garni»  d'or,  d'ouvrage  d'oulromor, 

.  i    -mi  ,.u  m  .  1 1  i  lu      raudo  pioi  o  d'un  balosseï i  les 


COLLIER 


113 


au  1res  de  turcoiscs  et  do  perles,  pes.   I  m.  2  o.  (/«».  de 
I 

1404.  —  A  Jehan  Compère,  pour  avoir  fait  el  forgié 
ung  collier  d'or  fait  en  manière  d'un  gros  luyau  ront  semé 
de  branches  et  feuilles  faites  cl  forgiées  en  façon  <ic 
bram  hes  el  feuilles  de  may.  Et  pend  au  devant  d'icellui 
2  coss  ■    faictes  en  forme  de  cosses  de  genestes  esmaillées 

I' ■  de  blanc  et  l'autre  de  vert,  nés.    1   m.   7  o.  '  est. 

(•23-  Cpte  roy.  de  Ch.  Pouparl,  (■•  10.) 

1405   —  Jehan  Bainiarl.  haubergier  du  my  N.  S..  |  ou 
un  collier  d'or  pour  la  royne,  fait  de  maille,  H>7  I.  8  s 
li  il.  p.  [Argenterie  de  la  reine,  3'  Cpte  de  ./.   Leblanc. 
•  Ui  .) 

1415.  —  N  63.  On  collier  d'or  à  clochettes  pendans, 
larges  '■[  à  pommettes  blanches  el  vermeilles  esmaillées, 
pes   3  m.(lnv.  du  trousseau  de  Marie  de  Bourgogne.) 

I4is.  —  Lego  ferctro  S.  Johannis  de  Bridlyngton  unum 
colarium  de  auro  cum  cignis  albis  el  parvis  Horibus  quod 
baliea  mecum.  [Testam.  dom.  LeScrop.  lîymer,  Fatdera, 
t.  IX,  p.  275.] 

1420.  —  Une  1res  riche  assiète  de  mendie  dont  on 
feroit  bien  ung  colier,  garni  d'un  très  bon  et  riche  fermail. 
(suit  le  détail  des  pierreries.)  A  la  quelle  assiète  ou  colier 
pendant  à  longue  chesnete  d'or,  1 1  larges  assiètes  de  plu- 
sieurs feuillez  de  houbelon  etc.  pes.  2  m.  (Inv.  de  Phi- 
lippe le  Bon.\ 

1423.  —  Un  nouche  (colier)  d'or  à  la  manère  d'une 
enrone,  garnis  de  i  baleis,  6  saphirs  et  13  perles,  1  I. 
16  s.  8  d.  (Inv.  de  Henri  \\  p.  217. 


V.  1483 


-Portrait  de  Marguerite,  reine  d'Ecosse, 

d'après  Shaw. 


1467.  —  N°  2992.  Un  grant  odet  d'or  fait  à  larmes, 
garni  de  3  dyamans  el  G  perles. 

S'  3498.  Ung  coler  d'or  fait  à  hôtes,  où  il  y  en  a  10 gar- 
nies chacune  de  3  perles  el  duo  dyamanl  bien  riche,  et 
est  led.  coler  entrelacié  de  laps  où  il  y  a  houppes  esmail- 
lées de  blanc  et  de  noir.  [Inv.  de  Charles  le   Téméraire.) 

1469.  —  Ung  colier  d'or  csmaillé  de  noir,  de  violet  et 
de  blanc,  ou  quel  a  des  F  et  des  M,  des  neuz  de  cordelières 
et  de  pensées  blanches  et  violettes,  pes.  I  ni.  2  o.  2  gros. 
(Ine.de  la  duch.  de  Bretagne,  p.   i,; 

1488.  —  Un  collier  d'or  en  façon  d'une  tige  de  bois  o 
loulte  l'écosse.  It.  In  autre  colier  à  w  de  l'ordre  du  roy 
d'Angleterre,  el  il  yavoit  16  V  esmaillés  du  mol  a  ma  vie, 
et  2  barres  es  -2  boulz  où  il  y  avoil  un  baloy,  pes.  ensemble 
2  in.  ii  o.  [Inv.  de  François  II  de  Bretagne,  fie»,  des  Soc. 
sar..  1872,  2"  scm.,  p.  61.  i 

COLLIERS  d'animaux.  —  Les  colliers  de  chevaux 
occupent  peu  de  place  dans  les  documents  anciens, 


mais  ceux  des  chiens  de  loute  espèce  \  sonl  aussi 

n breux  que  variés;  le  prix  qu'on  attachait 

objets  «le  luxe  justifiera  l'ab lance  de  nos  citations. 

Xlll"  s.  —  Si  je  di  que  li  15 chiens  sonl   bien  aimez  de 
bon  colier  de  fer  à  broches  d'acier,  ge  di  qu'il  chacent  as 

t  prannent  en  la  I 
berie,  Notes  île  Rutebeuf,  t.  I,  p,    170  i 


XV    -,  —  Armature  en  fer  d'un  collier  de  chien. 
App.  à  l'auteur. 


1  260.  —  Oourelier  puet  faire  ses  coliers  de  toute  manière 
de  cuir,  fors  de  basane. ou  de  mouton. 

Li  bourelier  puet  enplir  ses  coliers  de  bourre  ou  de 
poil,  mes  si  l'emplis!  de  l'un,  il  ne  puet  pas  paremplir  de 
l'autre.  (Reg.  d'Et.  Boil'au.  p.  221.) 

Y  1300.  —  On  leur  met  (aux  chiens)  colliers  de  fer 
sur  un  cuir  au  col  et  les  poinctes  de  1er  sont  dehors,  que 
les  bestes  ne  les  navrent.  (P.  des  Crescens,  I.  9,  ch.  79.) 

1379.  —  Le  chien  du  berger  doit  eslre  ung  grand  nias- 
lin  fort  et  quarré,  à  grosse  teste,  et  doit  avoir  entour  du 
col  ung  collier  armé  de  crampons  de  fer  aguz  ou  de  clous 
longs  et  aguz  boutés  paruiy  le  fort  collier  de  cuyr.  à  plates 
testes;  et  aulcuns  en  y  a  qui  ont  collier  de  plataines  de 
fer  fernians  à  charniers  pour  résister  aux  loups.  (.1.  de 
lirie,  Le  bon  berger,  ch.  8,  p.  Ti.i 

1380.—  N°  1899.  Ung  collier  d'un  lévrier  que  .Vous' 
de  Berry  donna  à  la  royne  Jehanne  de  Bourbon,  garny 
d'argent  à  cynes.  [Inv.  de  Charles  V.) 

1388.  —  Pour  un  collier  pour  un  lévrier,  assis  sur  un 
lissu  vert  dont  les  doux  sont  d'argent  dorez,  fais  et  forgez 
en  manière  de  Tierce  et  petites  branches  poinsonnées,  lit  I. 
I  s.  p.  (1"  Cpte  roy.  d'A.  Boucher,  f  95.) 

1399.  —  N"  197.  Vn  coler  pour  lévrier,  le  corps  de 
soy  chacquere (échfquelé)  vert  et  noirovele  lurette/,  let- 
tres et  sonettez  d'argent  endorrez,  pois,  ensemble  6  o. 
(Inr.  de  Henri  IV.) 

1399.  —  Un  petit  collier  à  chiennel,  sur  un  tixu  ynde 
l'ene  à  petilz  lys  d'or,  3  clochettes,  mordant  et  boucle 
d'i.r,  pes.  Il  esterl.  [Inv.  de  Charles  17,  f>  74.) 

V.  1400.  —  Ung  collier  à  lévrier,  garny  d'or  à  clouz, 
et  en  chascun  clou  une  Heur  de  lis  entaillée,  avec  le  tissu. 

2  colliers  d'argent,  .ï  lévriers,  dont  l'un  est  à  sonnètes. 
Ung  collier  à  chien,  d'un   veluyau  bleu  ferré  d'argent, 

dont  la  longe  est  de  mesme.  (Inr.  royal  alphabétique.) 

Y.  1407.  -■  Un  colier  de  lévrier,  d'argent  doré  esmaillé 
à  marguerite.  [Inv.  d'Oliv.  de  Clisson,  p.  13.) 

1416.  —  Pour  un  collier  de  cuir  ronge   ferré  et  garni 
de  boucle,  mordant    el   de  foret  de  laton    doré,  avec  "ne 
bolle  de  bus  tournant  en  un  serclede  fer  avec  un-' 
corde  pour  pendre  au  col  du  cinge,    10  s.  (Cpte  d'Isaheau 
île  Bavière,  f°  639.) 

1454.  —  A  maistre  Pion,'   Devaux  la  soi le  ::i  s. 

I  d.  pour...  s  escussons  de  enivre  aux  armes  de  Mgr  et 
de  madame,  pour  attachier  ez  colliers  des  lei  i  iers  de  mad. 
dame.  [Dépenses  du  Cte  d'Angouléme,  Honleil,  w 

hl-t.   Il,  note  38.) 

1458.  —  Ail.  II.  Que  le  COler  soit  tout  de  cuir  de 
vacque  ou  tout  d.-  cuir  de  cheval  tenné  en  ton,  et  que  le 
monstée  ne  soil  point  ralongié,  que  les  levées  soient  don- 


•il 


i.OI.UEIl 


blées  de  2  cuirs  neufs,  sans  les  doubler  de  parges  ne  de 
mouton.  (Stat.  des  gorreliers  d'Abbeville.) 

1460.  —  Convoi  de  Henri  V,  à  Londres,  en  1422.  —  Le 
premier  cheval  des  I  qui  menoit  le  charriot  avoit  un  col- 
lier qui  estoit  peint  des  anciennes  armes  d'Angleterre. 
Au  cellier  du  second  cheval  estaient  peintes  les  armes  de 
France  et  d'Angleterre  cscartelées,  les  quelles  luy  même 
porloil  en  s.. 11  vivant.  Au  collier  du  tiers  cheval  esloit  peint 
pleinement  et  sans  différence,  les  armes  de  France  et  au 
collier  du  quart  estoient  peintes  les  armes  que  portoit, 
quand  il  vivoit,  le  rov  Arthus.  (Ment,  de  Saint  Hemi/, 
eh.  119,  p.  164.) 

1463.  —  .taquet  Chiefdeville  orfèvre.  —  Ung  collier 
d'or  pour  ung  des  lévriers  dud.  Sr  (Louis  XI),  nommé 
chier,  le  quel  c  'lier  est  de  10  pièces  à  charnières  de  lil 
d'or  de  guypeure,  nue  boucle  et  le  mordant,  ung  toret. 
4  autre*  n'inrdaiis  hachiez  à  feuilles  renversées,  50  bos- 
ip.ttes,  50  rivetz,  3  clouz  et  3  rivets;  emploies  ni.  2  o. 
:!  gros  et  28  grains  d'or.  Kt  en  icellui  avoir  assis  et  mis 
en  euvre  10  gros  halays,  20  perles,  ung  ruby,  une  jassinte 
et  ung  cristal  en  table  que  led.  Sr  lui  a  fait  bailler.  Et 
:  avoir  livré  la  feulle  pour  lesd.  balaiz,  ruby  et  jas- 
sinte, pour  leur  donner  meilleure  couleur.  Pour  tout  240  1. 
12  s.  S  ,1. 

Pour  ung  quartier  de  veloux  erainoisv.  pour  garnir  et 
dnulil  ■!■  par  ilessoubz  led.  eolier,  le  quel  il  a  convenu  don- 
un  par  deux  foiz,  parce  que  à  la  première  foiz  il  ntsloit 
pas  ass  /  large  et  riche  au  plaisir  dud.  Si .  55  s.  t.  (3e  Cpte 
roy.  île  Ouill.  de  Yanje,  I"  74.) 

1469.  —  A  Jehan  P. •Union,  sellier  du  rov...  pour 
I)  colliers  de  cuir  rouge  de  Lomhardie,  garni/  de  boucles 


et  torez  pour  les  lévriers,  au  pris  de  ô  s.  t.  la  pièce,  et 
pour  24  gros  bezans  de  laton  dorez  de  fin  or,  dont  ont  été 
clouez  3  desd.  colliers,  au  feur  de  2  s.  0  d.  t.  chascun 
besan.  (Cptes  de  Louis  M,  f'  77  v°.) 

1471.  —  Ung  collier  de  lévrier  de  satin  violet  escript 
dessus  eu  alman  en  lettres  de  fil  d'or.  (Im<.  du  roi  René 
a  Angers,  f"  22.) 

1479.  —  2  douzaines  et  denive  de  colliers  de  lévriers, 
de  cuir  de  Lomhardie  sans  doux.  2  douzaines  de  lesses 
de  soye  de  cheval,  8  chaisnes  doubles  à  mener  chiens, 
10  ehesnes  simples  garnies  chacune  d'un  collier  de  cuir  de 
Lomhardie...,  sur  chacun  collier  a  7  grans  clouz  dorez  de 
lin  or,  soudés  d'argent.  (Cptes  de  Louis  XI,  Arch.  cur.  de. 
l'hist.  de  France,  t.  I.  p.  99.) 

1550.  —  2  colliers  de  lévriers  fort  riches,  d'or  trait  en 
façon  de  broderie.  Ung  aulre  collier  de  lévrier  d'or  trait, 
aux  armaries  d'Amhoise.  Ung  collier  moictié  de  velours 
cramoisi  et  velours  jaulne  à  boucle  d'argent.  Un  aultre 
collier  île  velours  rouge.  Une  lesse  de  soie  rouge  et  de  fil 
d'or.  (/n«.  du  chat.  de.  Gaillon,  p.  531.) 

1558.  —  Ung  collier  de  chien  gamy  de  menues  perles 
et  de  hloucques  d'argent  doré,  armoyé  des  armes  de  feu 
monsr  le  duc  Philippe  le  Hardy,  ayant  en  la  bordure  es- 
cript :  11,  MF.  TARDE,  pes.  3  o.  (In*,  de  Philippe  II,  f'  29.) 

1560.  —  3  douzaines  de  colliers  de  vellours  verd  et 
vellours  rouge,  picqués  de  soye  perlée  à  2  arrière  pointz, 
pour  servir  aux  levrettes  de  la  chambre  (du  roy),  et  fouruy 
cuyr,  vellours  et  soye,  27  1. 

Pour  3  douzaines  de  ferreures  façon  d'Abbeville  pour 
lesd.  colliers,  27  I.  (3e  Cpte  roy.  de  David  lllanilin,  f'20  v°.) 


:jL2aHA»  rflrtmvim  n  ,  j  ■> 


p^T^Sj 


ESfc. 


i  ,ii        Colliei  en  cuivre  doré  et  gr<  i    l'auteur       lrucri| :  hihob  mi   i  iksa      patirni 

ii    ..    m      r  pa«  mom  iv    ,  «ci  mcnNiTii  cbacoviai    1641      r »  msdiw  ''""' 


COMMAMii: 


COLLIER  de  rABLE.  1 680.  —  On  appelle  aussi 
colier  un  rond  de  métal  ou  d'osier  en  forme  de  collier, 
ilont  on  se  servait  ordinairement,  il  y  a  dix  ou  douze  ans, 
pour  mettre  sous  les  assiettes  i  ragoût,  (Richclet.) 

1690.  —  On  appelle  collier  de  more  un  uslencile  dé- 
taille fait  en  forme  de  collier  de  more  qui  sert  à  élever 
ou  porter  un  plut  ou  une  assiette  volante.  (Furetière.) 

COLOBE.  -  Longue  tunique  sans  manches,  taillée 
ronde  comme  la  cloche.  Le  colobe  qui  remonte  aux 
premiers  siècles,  lin  aussi  porte  au  moyen  âge. 

1348.—  Colobia  sunt  lata  canutia  bubulcorum.  (Gloss. 
lut   Bibloth.  Richel,  ms.  H20.) 

1374.  —  A  manière  d'un  colobian  ou  vestement  large 

qui  n'a  nulles  manches.  (.1.  Goulain,  Tnul.  du  Rational  de 
Guill.  Durand,  f  80.) 

XVe  s.  —  Collobium.  Froc  <an*  manches.  (Gloss.  Int.- 
frnnp.,  1er.  cit.    n'    7681.) 

1432.  —  Dn  homme  vestu  d'une  colobe  de  toile  et  un 
méchant  chaperon...  le  suppliant  advisa  par  la  fente  du 
colet  de  lad.  colobe  de  toile.  (Arch.  JJ,  175,   pièce  174.) 

COLOMBE.  —  Réserve  eucharistique  en  forme  de 
colombe,  à  L'extrémité  de  l'appareil  de  suspension 
qui,  aux  \ir  ei  \nr  siècles,  servait  de  tabernacle, 
i'i  qu'on  plaçait  dans  les  cathédrales  ou  collégiales 
au-dessus  du  maître-autel.  Il  existait  encore  au 
xvtl"  siècle  de  nombreuses  traces  de  cet  ancien 
usage;  mais  outre  les  colombes  entaillées  conservées 
dans  quelques  collections,  je  n'ai  vu  en  place  que  la 
suspension  de  l'église  de  Saint-Yrieix  el  la  colombe 
de  L'Aguene  dont  voici  la  figure.  Vov.  Ciboire. 


XIII'  s.  —  Colombe  eucharistique  entaillée. 
Dans  l'église  de  l'Agttène  (Corrèze). 


475.  —  Do,  lego  similiter  et  Amalario...  peristerium  et 
columbam  srgenteam  ad  repositorium,  nisi  maluerit  eccle- 
sia  mea  illam  qua  utitur  eidem  Amalario  transmittere,  meam 
retinere.  (Teslam.  S.  Perpetui.  Cailia  christ.,  t.  XIV. 
Instr.  eeelet.,  Turon,  col.  -2.) 

1298.  —  Pro  una  corda  de  sirico  que  sustinet  taber- 
naculum  in  quo  corpus  Christi  conservatur.  (Cptedtt  cha- 
pelain  de  la  Sainte-Chapelle,  Uibliolh  de  VEc.  des  chartes, 
série  4,  t.  Il,  p.  168.) 

•  473.  —  N°  \H.  l'num  reliquiarium  argent)  factuin  ad 
îiiodum  unius  colombe,  in  quo  portatur  corpus  Christi  die 
festivitatis  cjusdem,  cnm  uuo  vitro  in  pectore,  el   habel 


ii  m  n  m  peitiMii  argenti.  (Inv.  de  l'abb  n  ifArlt 

p.  1690 

COLONNE  d'ai'ti;i ,.-—  L'usage  d'encourtiner  les 
autels  el  d'interposer,  pendant  le  canon  de  la  messe, 
un  voile  entre  le  célébrant  el  les  Gdèles,  explique 

l'existence  de  colcinnel les  pi  tcées  pour  maintenu 
les  tringles  qui   perlaient  les  tenture-. 

l'u  curieux  exemple  de  cette  dispo  ition  s'obser- 

vait  dans  une  des  églises  d'ArraS  à   la  lin  du  dernier 

sieide.  Il  nous  a  été  transmis  par  un  dessin  de  Gar- 
neret,  el  pai"  la  gravure  qu'en  a  donnée  Llidron  au 
tome  IX  de  ses  Annales  archéologiq 

1325.  —  Pour  l  columbes  (colonnes)  entailliées  mises 
entour  le  granl  autel,  .18  s.  —  A  Cloy  le  crokenacre,  poul- 
ies 4-  columbes  dessusd.  paiudre  avec  les  S  augeles  qui  sus 
sont,  dont  li  angels  et  li  cap  i  tels  douent  estre  d  lit 
coneil  (?)  et  tous  les  ,.|,.s  plumctéesde  couleurs  el  les  co- 
lumbes de  tin  or,  dorrées  entre  le  l  asse  el  le  capilel  et  le 
ni'ii  armoiés  des  armes  Mgr  d'Ar  ois  bien  el  sofftsamment, 
et  le  «eus  et  le  basse  doivent  estre  doré. 

\   .lake  de   Braaillon,    l'ivre,   puni   98   pics  de   vergues 

reondes  estamées  mises  sur  les  columbes  dessusd.,  | 

faire  courre  les  draps  del  autel  parmi,  el  pour  lesd  c  - 
lunibes  tenir  droites  en  estât  et  efforchier  avoec  le  colum- 
beich  don!  li  coers  est  clos,  auquel  y  a  2  vergues  telcs 
quedil  est,  chascun  pié  acaté  8  d.  valent  ii  s.  |.  p.  [Cotes 
de  Sic  Cintre  de  Saint-Omer,  Arch.  du  Pas-de-t 
A.  fi:!-',  extr.  J.  M.  Richard.) 

COMBAT.    -  Les  récits  fabuleux  des  romans  de 
chevalerie  empruntent  aux  réalités  du  temps  de 
détails  curieux  pour  l'élude  du  maniement  des  armes. 
C'est  à  ce  titre  que  nous  donnons  ici  un  extrait  de 
la  Mélusine. 

1387.  —  Comment  Geuffroy,  on  isl  h-  gay 
Guedon.  —  Ainsi..,  fut  Geuffroy,  à  piet  devant  le  gayant 
qui  lenoit  la  l'aulx  au  poing  et  cuida  férir  Geuffroy  ;  mais  il 
tressaillist  et,  au  retourner,  il  férist  de  l'espée  sur  la 
manche  de  la  l'aulx,  si  que  il  la  tronsonna  en  deux  ;  el  le 
gayant  prinsl  adonc  son  flayel  el  en  donna  à  Geuffroy 
moult  grant  coup  sur  le  bassinet,  tant  que  il  fui  prezquc 
estouidi.  Et  adonques  il  bouta  l'espée  au  fourel  et  vint  au 
destrier  qui  gisoit  par  terre  (le  géant  lui  avait  coupé  de 
sa  faux  les  jarrets  de  derrière),  et  prinst  la  masse  d'acier 
et  s'en  vint  au  gayanl  qui  voulut  enteserson  Rayai;  mais 
Geuffroy  le  hasta  tellemeut  que  il  lui  escout  le  Rayai  de  la 
main;  et  ce  voyant,  mit  la  main  en  son  sain,  où  il  avoit 
mis  et  apporté  3  marteaulx  de  1er,  et  en  prinst  Pung  et  le 
jetta  à  Geuffroy  par  grant  ire;  et  le  coup  chait  sur  la  manche 
de  la  masse  auprès  du  poing,  si  que  la  tist  voler  par  terre, 
et  saillist  et  la  leva.  Et  adonc  Geuffroy  traist  l'espée  et  vint 
au  gayant  qui  le  cuida  férir  de  la  masse  d'acier  sur  la  teste  : 
mais  Geuffroy  qui  fut  fort  et  légier  tressaillist  elle  gayanl 
saillist,  et  le  coup  voila  à  terre  par  telle  vertu  que  la 
leste  de  la  masse  entra  plus  d'ung  piet  dedens  la  terre.  Et 
Geuffroy  férist  adoneques  le  gayant  sur  le  bras  seuestre 
de  l'espée  et  de  toute  sa  force;  l'espée  fui  moult  bonc  et 
bien  trenchant,  et  luy  trencha  le  bras,  si  que  il  vola  par 
terre.  Adonc  fut  le  gayant  moult  esbahi  quand  il  eut  ainsi 
le  bras  perdu,  et  pourtant  il  haulça  l'espée  de  l'aultre  main 
et  cinila  férir  Geuffroy  au  pis  ;  mais  il  s'en  garda  bien  el 
le  férist  de  l'espée  sur  la  jambe  au  dessoubz  du  genou), 
par  telle  puissance  qu'il  la  trencha  eu  deux.  Et  adonc  le 
gayant  chait  et  jetla  un  si  très  horrible  el  haull  i  < 
toute  la  vallée  en  retentis!...  Adoneques  couppa  Geuffroy 
au  gavant  les  las  du  heaulme  el  puys  luy  trencha  la  teste'. 
Et  adoneques  il  prinst  son  cornet  et  sonna   par   si    très 

grant  vertu  que  bien  l'ouyrent  ses  geas  qUj  retend 

en  la  vallée.  (Mélusine,  p.  339.) 

COMBLE.  —  Chef  de  l'écu. 

1387.  —  Adonc  peignent  à  lui  tous  quatre  leurs  che- 
vaux, les  lanc-  baissées,  les  deux  Aèrent  sur  la  c i  le 

del'escuet  lesaultres  deux  sur  la  couppe  du  bassinet... 

Et  vindrcnl  férir  des  fers  des  lance-  agus  el  trenchans 
sur  le  comble  de  l'escu  par  telle  manière  qu'il  n'y  eut  nerf 
qui  ne  fut  percé  de  pari  eu  part.  (Mélusine, p.  107 el  320.) 

COMMANDE.  —  Cordage  d'un  calibre  inférieur  à 


illï 


COMMANDE 


celui  du  câble  el  du  câbleau.  En  termes  tle  mari- 
niers, c'est  l'amarre  ou  La  corde  de  L'ancre;  dans  la 
charpenterie,  la  commande  reliée  au  câble  ou  à  une 
pièce  suspendue,  seri  à  en  maintenir  la  direction. 

1494.  —  Pour  une  commande  pour  lyer  le  clia'ain  et 
des  lingnaus.  (Dép.pour  le  curage  de  la  Loire,  ap.  Man- 
tellicr,  t.  II,  p.  427.) 

XVIe  s.  —  Pour  4  chableaux  et  3  commandes  pes.  .'."2  I. 
3/1  de  chanvre,  pour  servir  aux  grues  et  camyons,  à  13 
den.  57  s.  1  cl.  (Cptes  du  ehât.  de  Gaillon,  p.  122.) 

COMMUNION.  —  Le  premier  des  textes  ci-joints 
semble  se  rapporter  à  la  communion  sous  les  deux 
espèces;  les  autres  ont  trait  à  îles  coutumes  parti- 
culières el  à  celle  de  rompre  le  jeûne  par  îles  dis- 
tributions île  vin  immédiatement  après  la  commu- 
nion aux  principales  lèles.  Les  coupe-,  dont  on  se 
servait  n'existent  plus,  mais  l'usage  auquel  elles 
correspondent  se  maintenait  encore  il  y  a  quarante 
ans  dans  quelques  églises  de  France.  Vov.  Calice. 

1289.  —  Unam  cupam  argenleam  eum  qua,  ut  dieitur, 
communicabanlur  conversi  dicti  monasteni.  (Inv.  de 
l'abbaye  île  Sylvacane,  p.  153.) 

1 450.  —  A  l'.rarilin  Thieulaine,  pour  une.  couppe  ou 
hanap  d'argent  à  pié  dorée  aux  bors,  pour  donner  à  boire 
aux  bonnes  gens  qui  s'acumenient  (se  communient)  an- 
nuellement en  l'église  de  S.  Estienne  de  Lille,  sur  le  jour 
de  Pasques  communiaux,  pes.  15  o.  à  40  s.  l'o.,  30  I. 

A  Grégoire  Gardin,  orfèvre,  pour  une  autre  couppe  ou 
hanap  d'argent  pour  servir  à  donner  à  boire  comme  dessus, 
et  i  eouvercles.  Pour  les  2  couppes  dorez  pes.  ensemble 
■i  m.  -i  o.  is  est.  à  37  s.  l'onche  y  comprins  fachon  et  do- 
nne, 71  1,11s.  iCpte  de  l'hôpital  à  Lille.  La  Fons,  Areh. 
de»  Soc  sa».,  1858. j 

1469.  —  Une  petite  buise  d'argent  servant  à  Pasques 
à  quemenyer,  pes.  9  est.  (Inv.  de  S.  Amè  île  Douai.) 

1511.  —  Payé  pour  5  pintes  de  vin  pour  communier  à 
la  table  led.  jour  de  Noël,  à  7  den.  la  pinte,  et  paravant 
le  jour/le  la  Toussaint  2  pintes,  pour  ce,  3  s.  6  d.  (Cptes  île 

l'cijl.  de  lu  Madeleine  de  Troyes,  f  26.) 

1538.  —  sire  Jehan  François,  presbtre...  à  l'église  de 
Monchy-le-Preus,  uo  gobelel  d'argent  pour  servir  de  vin 
les  paroissiens  le  jour  de  Pasques,  après  qu'ils  auront  reçu 
leur  Créateur.  (Arch.  île.  Douai,  Reg.  aux  lestant.,  extr. 
Dehai  nés.  I 

1577.  — Une   glande   couppe   couverte,  d'argent  doré, 
o  la  quelle  y  a  une  croix  et  dedans  icelle  couppe  est  une 
petite  boitte  d'argent  servant  à  porter  le  corps  de  Nr"  Sei- 
gneur aux   maladi      Une.   de  ,\. -Daine  de  l'aris,  I'  .">  \".) 
1590.  —   H)  avril.    Aile    communioni   clie  si   faranno 
questa   Pasca,  non  si  polrà  usai*  altro  clie  il  vino  del  ca- 

pitolo,  te  u rdinate  altramente.  [administrator  provi- 

dcal  |. 

1592.  —  17  mars.  Messieurs,  peut-être  ipie  mardi  pro- 
chain l'on  ne  porra  tenir  chapitre  .i  cause  de  l'office,  et 
[,.,ni  i  ■  ,  i ;i  bon,  si  vous  plaist,  délibérer  maintenant  si 
..  1 1 1 1  i/olé  que  l'on  achepte  du  vin  blanc  pour  l'aire  la 
sainte  communion.  (Délit),  du  chapitre  de  Carpentras, 
\rch    des  Soc  tav.,  1869.) 

1633.  —  Mgr  ii  ordonné  que  le  curé  tiendra,  duranl 

le    rc  te    (de  Paquet),  2  verre  \  fort  nets,  dans  un  des  quels 

i,  ,    in  vin  et  dans  l'autre   de  l'eau,  qu'il  fera  pi    - 

■enter  par  un  clerc  a  coux  oui  auronl  reçu  le  précieux 

•     Noire    Seigneur.  (visite*  de  t'i-r.  de  Bitiers, 

Ibid.) 

1665.  —  Ong  petit  calice  d'argent  ayant  iervi  à  donner 
vin  après  la  communion.  (Inv.  de  la  collégiale  de  S.  Very. 
\rch   de  i  Me,  Cai  Ion  de*  joyau  i  i 

i  734.     -  .l'uy  reçu  du  tpol le  feu  Mgr  Ibbali  noslrc 

u    réi  on ni   déi  édé,     !  petits  instru ois  pour 

donner  la  communion  ou  tomp    de  peste,  dont  le  bout  1   < 
,    1  i,,r  de  1  1  ''   de  (  arpentrai,  Rev  des  Soc    iati 
om  ,  p    110  1 

COMPAS.      Courbe  tracée  au  compas,  lobo,  cercle 

igmcnl  de  cercle  décrivant  toul  ou  partie  du 

■  111-  d'un  objet  curi iligne.  appliqué  à  une  elinr 


pente,  ce  terme  désigne  l'ouverture  d'angle  de  deux 
arbalétriers  opposés  l'un  à  l'autre. 

Pris  dans  le  sens  moderne,  le  mol  répond  à  îles 
types  qui,  au  point  de  vue  de  La  commodité  et  de  l'élé- 
gance, sont  évidemment  en  faveur  de  l'art  ancien. 

XIIIe  s.  Sa  compaigne  giométrie 

Kist  .1.  compas  de  briève  espace. 
(Bataille  des  7  arts,  Notes  de  llulebeuf,  t.  Il,  p.  425.) 
Id.  Et  toit  li  Irè  sont  de  cristal, 

l.i  paleron  de  garingal, 
De  gimbregien  sont  li  chevron 
Et  de  ciprès  lo  frest  in  son. 
De  canèle  est  l'entraveure... 
Li  compas  est  de  reguelice. 
(Méon,  Fabliaux,  t.  I,  p.  362). 
V.  1248.  — Ki  voit  l'aire  un   letris  por   sus   lire   évan- 
gille...   Premiers  a  par  lierre  3  sarpens  et  puis  une  aïs  à 
3  compas  deseure.  (Villard  de  Honnecourt,  pi.  12). 

1360.  —  Un  grant  ymage  de  S.  Andrieu  estant  sur  un 
entablement  de  (i  quarrés  lesquels  sont  de  compas  à  jour. 
(Inv.  de  Louis  d'Anjou,  n"  19  ) 

1368.  —  Et  en  chacun  compax  a  6  petis  rondeaux,  et 
en  chacun  rondeau  a  6  grosses  perles,  et  ou  milieu  de  un 
chascun  rondeau  un  rubis  ballay,  ou  un  saphir.  (Descript. 
de  la  colle  de  Louis  de  Bourbon,  Bibliolh.  de  l'Ec.  des 
Chartes,  sér.  4,  I.  Il,  p.  208.) 


A.    XV"  s.    —  Grand   compas   en  fer  pour   tippuirilleiir, 

(0°,60).  —  H.  v.  1500.       Compas  manuel  en  fer.  app. 

a  l'auteur.  -  fi,   XVI"  s.      -  Autre  en   argent  dure,  app, 

11  M.  le  c.ie  de  Comminges-Guitaud. 


1471.  l'ug  petit  compas  doleton.  Ong  petit  triangle 
de  leton.  une  petite  reille  de  ter  carrée,  (Inv.  du  roi 
iii-in-  11  Angers,  1°  2-2.) 

1564.  Li  sont  lesii.  ronds  à  coiiipars  figurés  de  plu- 
■  11    mystères,  (Inv.  de  la  Ste  Chapelle  de  Bourges.) 

1625        Entre  les  maint  de  lui    image  pontificale,  un 

pelil   l'eliqm l'argonl  doré  .1  0  demya  c pas,  ol  en 

icoluj  enclos,  on  ossemonl  dud,  s.  Louya.  (D.  Doublet. 

ir    "i    de  S.   Denis,   p.  311.) 

C0MPLF.XI0N.       I.'eiisemlile  des  quatre  grandes 


C0.NFESS10.N 


ilT 


divisions  qui  servenl  Je  classement  dans  L'étude  des 

sciences  naturelles  au  moyen  âge. 

I26S.  —  La  nature  des  choses  dou  momie...  est  esta- 
blie  par  i  complexiona  :  ce*est  de  chaut,  de  l'roit,  de  sec 

el  demoiste,  dont  toutes  choses  sont  c plexionnées... 

Li  rcus  est  cliaus  cl  ses,  et  l'aiguë  est  froide  et  moistc  -t 
la  terre  est  froide  el  sèche,  ''t  li  airs  est  chaus  el  rnoisle. 
(Brunelto  Latini,  I.  I.  part.  :!,  p.  103.  i 

COMPOSITION.  En  dehors  de  la  préparation 
des  médicaments  <•!  de  l'alliage  des  métaux,  l'époque 
qui  nous  occupe  esl  peu  fertile  en  compositions.  On 
travaillait  avec  sincérité  des  matières  connues  el 

authentiques,  sans  employer,  i ime  aujourd'hui, 

de  faux  noms  pour  qualifier  de  fausses  choses;  et 
l'exception  que  présente  l'inventaire  du  château  de 
l'an  a  pour  motif  probable  l'ignorance  île  son  ré- 
dacteur. 

1561.  -  Ung  plat  on  composition  verte,  où  y  a  ung 
chefs.  Jehan  Batiste  en  argentdoré. 

Ung  grand  pot  de  pierre  de  composition  j ns| >.-.- .  tanc  el 
vert,  garny  d'argent  doré,  avec  couvercle,  avec  son  estuy. 

l'ii^  autre  grand  pot  de  mesme  composition  jaspée, 
sans  couvercle,  avec  son  estuy. 

l'ne  grande  couppe  de  mesme  composition  jaspée,  garni 
d'argent  doré.  Le  pié  ouvré  de  lierre,  et  le  couvercle  tout 
plenyer  d'argent  doré,  avec  son  estuy. 

7  pierres  jaulnes  el  vertes  de  composition.  Une  pierre 
de  composition  verte  en  l'orme  ovalle.  (Inv.  du  chut.  de 
l'ait,  t*8  27 ,  39  et  67.) 

COMPORTES.  —  Seaux  profonds  et  aplatis  d'un 
côté,  qu'on  dispose  par  (mires  el  qu'on  accroche  au 
liât  d'un  sommier  pour  le  transport  de  la  vendange 
ou  de  l'eau.  Dans  le  Quercy,  les  comportes  demeu- 
rent encore  aujourd'hui  affectées  à  ce  dernier  usage. 

1469.  — Le  suppliant  print  incontinent  sou  cheval  et 

le.  basta,  et  mit  dessus  les  scmales  dittes  comportes  ou 
portouoires,  et  se  transporta  en  lad.  vigne.  (Arch.  JJ, 
197,  pièce  88.) 

COMPOTE.  — Je  ne  sais  si,  comme  l'affirme  La- 
c-urne de  Sainte-Palaye,  on  a  appelé  compote  une 
conserve  de  fruits  ou  de  légumes  assaisonnés  au  sel 
et  au  vinaigre;  niais  dans  les  textes  cités  ici,  il 
s'agit  évidemment  de  confiserie  au  sucre  et  au  miel. 

1420.  —  Jehan  Caillel  requis  an  suppliant  que  il  voo- 
sist  estre  à  un  esbatement...  pour  gaingnier  un  craquelin 
et  un  tonnelet  plein  de  composte  lombarde.  (Arclt.  JJ, 
171,  pièce  28-2.) 

1530.  —  Art.  3.  Que  aucuns  espichiers  ne  facenl  que 
ileux  manières  ,],■  compostes,  l'une  suit  faicte  de  syrop  lin. 
sans  y  meetre  miel,  et  la  commune  suit  Faicte  de  la  coul- 
leur  de  sanders  et  de  non  aultre  coulleur.  (I'.  de  Her- 
mansart,  Les  anc,  communautét  d'arts  el  met.  à  Sl-Omer, 
t.  II,  pièce  78,) 

COMPTOIR.  —  Talile  à  compter,  cabinet  OU  pièce 
d'étude,  jeton  servant  à  faire  les  comptes  el.  suivant 
l'ordonnance  de   1105,  les  officiers   de  la  chambre 

îles  monnaies. 

I34S.  —  Pour  300  de  getouers  pour  les  comptes  du 
bailli  (de  Gisors)  et  pour  toile  chirée  pour  le  comptoer, 
35  s.  [Cptes  du  citât.  Gaillard,   Arch.  K,  II,  pièce  6.) 

1351.  —  Jehan  Laleniant,  pour  une  soie  mure  de 
Coan...  pour  couvrir  un  comptouer  qui  fut  (ait  en  la  grosse 
Unir  du  Palais,  30  s.  (Cpte  d'El.  de  lu  Fontaine,  f  i3  v*.) 

1359.  —  Mossire  Gautier,  pour  comptoers  et  une  bourse 
à  les  mettre,  Vi  a.  IDép.  du  roi  Jean,  1>.  d'Arq,  Cftes  de 
l'aryenterie,  p.  230.  | 

1405.  — Et  pour  accomplir  l'ordonnance  des  monnoyes 
contenues  es  lettres  dessus  transcriptes,  il  a  été  délibéré 
par  le  comptoucr.  {Ordonn.  des  nus,  t.  IX,  p.  66.) 

1411.  —  Une  petite  table  ronde  de  drap  vert  par  ina- 
nièred'un  compteur. {Cpte  dt  l'artillerie  du  [.ouvre,  f»  2.) 

GLOSSAIRE. 


1418.  —  2  conloii  -  couverts  de  drap  vei  t.  (/»''.  du  dut 
de  Brabant.) 

1430.  —    En    une     chambre   appelée    compt r    lut 

trouvé  un  buffet  ou  comptouer  de  i  pieï  de  long  ou  cn- 
viron. 

II.  Une  chaicre  à  do/  servant  pour  led.  comptouer,  el 

esl  'li-  pareille  longueur  que  led.  comptouer.  (/ne.  de  lu 
Bastille,  i    12.) 

1488.  Lesgraos  el  vertueulx  hommes  envers  lesliraus 
et  impies  dominateurs  sont  semblables  ■>  c ptouers  ou 

gelons    deSI|lll'IX    l'Ung    est   .miennes    lois   |,ns    pour   ■>.    alll 

ii -  l'ois  pour  lu. .  .   selon.-  la  voulenté  de  ceux  qui  got- 

tent  ou  comptent,  <Lu  mer  îles  hystoires,  f  254.) 


ll'.ir,.  —  Comptoir,  Caoursin,  Description  de  lilwde-< 
Édit.  allemande. 


1517.  —  Les  chambres  sont...  en  nombre  de  40  et. 
v  a  ung  petit  eomptoire   et  ung  poulpitre  pour  ascripre. 
(loi/    de  lu  reine  de  Sicile  à  Clairvaux.  Ann.  archeol., 
t.  111,  p.  2-28.) 

I  520.  —  Au  comptoir  de  madame,  une  grande  paire  de 
pentures  fermans  pour  l'huvs  d'icelui,  16  s.  p.  (Cpte  des 
bâtim.  de  Charles-Quint.  Arch.  de  Lille.) 

I  564  —  2  bancs  à  doussiers  avec  2  contouers  ayant 
chacun  2  armoires  fermant  à  clef.  (Inr.  du  Puymolinier, 

f"  l,'L) 

1636.  —  11  n'y   a   point  de  prtcas   qui   naît   son    'liai, 

ou  secrétaire  et  plusieurs  commis  ou  copistes  qui  sçavent 

tous  fort  bien  escrire,  et  sont  sçavans  eu  l'arithmétique  a 

leur  mode,  où  ils  se  servent  de  noyaux  de  prunes  au  lieu 

de  jetons.  (Oléarius,  Vou.  de  Moscovie,  t.  I,  p.  220.) 

CONDUCTIÈRE.  —  Peut-être  une  sorte  de  gonfa- 
non  ou  cornette  '.' 

1530  —  6  anneltcs  et  i  conductières.  —  lue  eonduc- 
lière  servant  à  nu  homme  de  pied.  —  3  autres  harnoys 
de  jousteavec  les  conductières.  [Inv.  du  duc  île  Lorraine 
a  Nancy,  f    36  \   à  38.) 

V.  1560.  —  l'ne  sallade  conduclière  avec  la  bannyère. 
(Autre  inr.  du  même,  (■■  2,  V.) 

CONFANON.  —  Les  barbillons  rouges  qui  pen- 
dent sous  le  bec  du  coq. 

1360  —  Un  gros  .pioc  d'une  coquille  de  parle  dont  le 
ml  est  d'argenl  doré  el  la  crête  et  le  eonfanon  de  guelles. 
(Inv.  de  Louis  d'Anjou,  n  518.) 

CONFESSION.  CONFESSIONNAL.  Le  confes- 
sionnal ancien,  celui  du  moyen  âge  en  particulier, 
se  réduit  aux  proportions  d'un  siège  pour  le  prêtre, 
quelquefois  même  d'un  simple  escabeau.  Pour  la 
conli-.Mi.ii  des  femmes  qui  réclame,  suivant  les 
termes  d'un  statul  de  s.  Charles Borrommée,  l'inter- 
position d'un  médium,  la  plus  ancienne  disposition 
est  celle  d'une  fenêtre  grillée   comn Ile  du  par- 


ils 


CONFESSION 


loir  des  religieuses  cloîtrées,  et  clonl  il  existe  un 
exemple  ancien  à  l'église  de  la  Martorana  à  Païenne. 
Voyez  AcENOL'iLLom. 


XIIe  s.  —Confessionnal  dans  l'église  de  la  Marlorana 
à  Palerme. 


V.  1300.  —  Lad.  Luce  se  confessoit  alors  à  ce  prestre, 
et  quand  elle  venoit  à  l'église,  il  ne  paroit  pas  qu'elle  vit 
la  main  du  prestre  pour  la  baiser,  comme  il  esl  accous- 
tumé;  mais  tasiuit  et  cherchoit  avec  sa  main  comme  ont 
coustume  de  faire  les  autres  aveugles,  pour  trouver  la 
main  du  prestre.  «Miracles  de  S.  Louis,  édit.  Milhaut, 
p.  tilt.) 

I  323.  —  l'iàOO  de  brikes  dont  on  a  fait  un  mur  à  l'endroit 
des  fenestres  par  les  quelles  les  dames  se  confesseront, 
10  I.  1"  s.  (Cptes  (fourrages  au  chat,  des  Clés  d'Artois, 
T  55  i 


1520.  —  Confessionnal  extr.  de  l'Hortulus  anima1, 
lùlit.  de  Nuremberg, 

1 591 .      \  Jacques  Lephé,  e  c tr,  pour  une  apoiaire 

a  confesser  ol  uns  pauet,  BU  i  (Cplei  de  la  fabr,  de 
S.  Ami  de  Douai  • 

1665    -  P ■  un  siège  confc  lionnal  dans  l'église,  à 

leaa  Buiretli,  nui   lici  (men ir),208  I   (lioudoy,  Cptes 

de  Cambrai,  KO.) 

CONFITURE  DE  FLANDRE.  Il  J  avoil  'les  confi- 
turoa  liquides  comme  nos  gelées  el  marmelados,  el 
des  confitures  sèches;  ces  dernières  comprenanl 
loute  sorte  do  fruits  confits  el  de  grandes  pièces 

montées,  plutôt   faites   pour  l'orne ni  îles  toblos 

que  i ■  le  régal  dos  convivos.  Moins  savant    que 

nous  dans  l'art  do  falsifier,  nos  ancêtres  pron ni 

contre  les  abus  des  précautions  lieuses,  el  l'ïn 

lûrêl  di     c mmalcurs  les  confiai!  à  la  vigilance 

n  ili     ili     m.  tu  i 

i«59         Que  nul   no  vende  confilun    ili    Flnodn 

■  II.   ni     uni  di   Lu  .  hui  ri n il  I  tul  i    el  pi  une 


d'amidon,  et  en  sont  dieux  qui  les  accatent  pour  bonnes 
décheux.  (Arch.  d'Abbeville,Stat.,  p.  295.) 

1467.  —  (Entrée  de  Charlotte  de  Savoie  à  Paris.)  Par 
les  bourgeois  de  la  ville  lui  fut  présenté  un  beau  cerf  fait 
de  confiture,  qui  avoit  les  armes  d'icclle  noble  royne  pen- 
dues au  col;  et  si  y  avoit  plusieurs  beaux  drageoirs  tout 
pleins  d'espiceries  de  chambre  et  de  belles  confitures. 
(J.  de  Troyes,  p.  275.) 

V.  1500.  —  Et  dient  aucuns  sages  que  de  telle  contrée 
(l'Egypte)  vient  celle  confiture  que  l'on  appelle  momia, 
c'est  à  dire  chair  d'homme  confite,  dont  usent  les  méde- 
cins et  les  appoticaires.  {Le  livre  des  merveilles  du  monde, 
(»  17  y.) 

1579.  —  00  1.  t.  pour  06  plats  de  confitures  sèches  et 
liquides  fournies  au  mois  de  mars  pour  une  collation  que 
S.  M.  fit  faire  le  jour  des  noces  de  M.  de  Miossens.  (Cptes 
de  la  Cour  de  Navarre,  Revue  d'Aquitaine,  t.  XI,  p.  SOU.) 

CONNIN.  -  Lapin.  Ce  mol  ne  prend  place  ici 
que  pour  un  renvoi  aux  développements  donnes  à 
l'article  FOURRURE. 

1328.  —  Pour  un  mantel  de  ventres  de  conniz  nostrez 
pour  madame  Blanche.  (Cple  d'hôtel  île  Mahaut  d'Artois, 
Arch.  du  Pas-de-Calais,  A,  1M0.) 

1392.  —  Le  mestier  des  pellechiers.  —  It.  qu'il  ne  soit 
nulz  doud.  mestier  qui  facet  warnement  de  conis  de  Pro- 
vence, qui  messet  (mette)  nulz  conis  d'Espaingne  avec. 
(Reg.  des  met.  de  Metz,  g  15.) 

1423.  —  El  pource  que  les  cniinins  d'Espagne  ne  sont 
pas  tclz  ne  sy  bons  que  counins  nostrés,  supposé  qu'ils 
soient  de  hoine  saison,  ne  soient  mis  ne  entremerlés  en 
pennes,  fourreures  ne  autre  œuvre,  mais  soient  chacun 
mis  à  part  eulx.  (Maniement  des  vairiers,  Mém.  de  l'Acad. 
d'Arras,  2"  sér.,  t,  III,  p.  274.) 

CONOPÉ.  —  L'adoption  du  ril  romain  a  rapporté 
m  France,  pour  couvrir  le  tabernacle  des  autels, 
l'usage  des  conopés,  qualifiés  d'un  nom  qui,  dans 
l'ancienne  langue  avait,  comme  l'épervier,  le  sens 
de  pavillon,  de  rideau  de  lit  ou  de  moustiquaire. 
Voy.  Canapé 

S.  d.  — Unum  canapeum  de  nigro  etrubeo  lartaryn  de- 
pictuiu  cum  li'onibus  et  cignis  '•!  cuni  omni  apparatu  ad 
portandum  in  dominica  in  Ramis  palmarum  Bupra  corpus 
Christi.  (Ap   Rymer,  Fœdera,  t.  1\,  p.  273.) 

xlli°  s.  —  Celé  columbe  estoil  couverte  d'un  conopeu 
qui  tant  estoit  clair  de  partuis  que  une  nef  peut  passer 
parmi.  (Vie  des  martyrs  el  confess.  Ms.  de  S.  Victor.) 

1428.  --  Canopewn,  Couverture  soublive  faite  en  ma- 
nière de  r'aiz.  (Le  miroiter  des  nouveaux  escoliers.  Bi- 
blioth.  Richel.  Ms.  lai.,  l'ds  de  S.  Victor,  n"  7tO.) 

1530.  —  Entre  les  précieux  conopées,  entre  les  cour- 
tines dorées.  (Pantagruel,  1.  H,  ch.  15.) 

CONSCIENCE.  —  Le  seul'exemple  que, j'aie  ren- 
contré de  ce  nom  appliqué  à  îles  vases  ne  me  permet 
pas  d'en  déterminer  la  signification, 

1527.  2  petits  pots  d'argent  à  couvercle,  nommez 
conscience,  pes,  i  m.  5  o,  (Inv.  de  Ravesiain,  p.  12.) 

CONSERVE.  —  I. a  ligure  jointe  au  texte  do  Frau- 
quevillo  représente  un  abat-jour  on  forme  de  petit 
écran  circulaire  porté  sur  une  tige  cl  pjacé  en  avanl 
de  la  lumiêri .  L'étoffe  do  la  consorve  élail  vrai- 
semblablomonl  de  la  soir. 

i69i.  —  pendant  la  nuit  l'estudianl  met  une  chan- 
delle allumée  sur  le  chandelior i  mel  au  devant  une. 

cor  erve  de  « pil  doit  estre  verte. ..   la1*  gens  riches 

g  orvenl  de  bougies.  ^  i't:i  m  i  n.-\  il  i<  ■ .  Miroir  de  Fart, 
i  ii  98.) 

CONSOLATEUR.       Console. 

i57i.      Pour  lesornemons  i\''  l'architecture,  sur  lesd, 

ligures  j  avoil  saillie  portée  sur  2  consolateurs  el 

ouba  lo  idol  fons  s  avoil  une  gros  feston  i lant.  i 

/ le  (  narlfi  i\  ri  Paris,  Bibliolli.  Ilichol,  ms 

f*  27.) 


1101)1 


CONTIiE-ttONUELLE 


il'.) 


CONSTANCE.  —  I  -  m  1.-  de  Contances.  Voy.  Toiles 

DIVBRSBS. 

1498.  -  -  grans  linceus  de  loyle  de  Constance, larges 
de  I  loylles.  (inv.  du  duc  de  Savoie,  n"  186  i 

1580.  —  l  ii-  i>"i| ici  de  salin  noir  loul  neul 

passemains  noyrs,  forré  d istance  blanche. 

1t.  Les  ansses  d'unes  chausses  de  vellours  noir  faictcs 
à  la  marine,  toutes  neufves,  avec  3  passemains  noyrs,  for- 
toyllede  Constance  blanche,  (/nv.  de  Magallone  du 
Port,  p.  il"  i 

1593.     -    Iodes.   —  Constances    -.m^  galle,  5(1  s.   la 

i  ane.   G bre  rouge,    la    cane  18   s.  A   l'Aigle,   id  s.  la 

cane.  Tarif  du  comlat  Venaissin,  p.  385.) 

CONSTANTINOPLE    (Faïences    PEINTES    ni:. 

1648  —A  Gonstantinople,  l'oda  ou  logis  des  janissaires 
est  une  rue  qui  semble  nêtre  qu'une  seule  maison,  vis- 
■i-vis  do  la  quelle  sont  de  petits  bancs  de  bois  à  dossiers. 
Cette  rue  est  couverte  d'une  treille  de  charpente  ei  parce 

de  grandissimes  pierres,  routes  les  maisons  au nbrede 

de  20  sont  revestues  de  poteries  peintes  el  vernissées, 
avec  un  haulvan  un  toicl  doré  el  peint  à  la  persienne,  qui 
avance  fort  dans  la  me,  el   -  bans  de  chaque  costé  des 

portes   avec  des   pommes  de   bronze  ,ui\  Ijras. 

L'ambassadeur  d'Angleterre  a  un  senail  sur  le  canal, 
où  il  j  aS  belles  sales,  l'une  de  poterie  avec  un  plancher 
tout  doré  el  une  coupe  rouge  il-1  môme,  et  une  fontaine  au 
bout  contre  la  muraille;  l'autre  a  un  beau  plat  l'ont  doré 
avec  une  belle  fontaine  de  marbre  an  dessus  du  dôme, 
autour  de  l.i  quelle  il  y  a  plusieurs  tuyaux  de  bronze  dore 
el  auz  4  costez  du  demie  1  enfoncements  ou  divans  avi 
les  plats  fonts  de  même,  bien  dorez  et  les  murailles  toutes 
percées  et  garnies  de  vitres.  (Fou.  de  Monconvs,  t.  I, 
188  el  H7.) 


CONTEINE. 


Forte  pièce  de  bois  assemblée  h< 


gontalemenl  dans  la  chardoiinière  d'une  porte  pour 
lenir  el  clouer  les  planches  verticales  d'un  vontail  on 
le  cloisonnage  d'une  bretèche. 

1427. —  Pro  contanis  seu  seylis  numéro  10.  longitudi- 
nis  brach.  3  '  ,  et  grossiludinis  qr.  (quarti)  1  castani,  pro 
manutenendo  dictum  aspaltum,  inclavando  dictas  seytas 
ah  unocapite  in  solo  el  ab  alio  in  aspalto.  (Arch.  de  Corne, 
A.  Angelucci,  Uocum.  ined.,  pièce  8,  p.  115.) 

CONTENANCE.  —  Les  différentes  acceptions  du 
mol  dérivent  toutes  du  sens  général  de  contenance, 
synonyme  de  maintien.  C'est  tantôt  un  ('•cran  di 
main  pour  se  garantir  du  l'eu,  tantôt  la  bonne  grâce, 
cantoonière  ou  rideau  étroil  placé  au  chevet  du  lit 
pour  préserver  la  tète  du  froid;  tantôt  on  appelle 
contenance  le  manchon  qu'emploient  les  dames  au 

raê usage,   ou   enfin    ces  petits    miroirs    qu'au 

\vi  siècle,  elles  portaient  suspendus  au  bas  d'une 
longue  ceinture  attachée  à  la  taille. 

1554.  —  2  contenances  de  velours  noir  damassées, 
fourrées  de  manches  de  lièvres,  23  s.  t.  (Inv.  d'Envml  de 
Nicolay,  i   61.) 

1578.  —  Lesquels  feux  seront  souvent  r'allumez  la 
nuict  avec  certains  polis  ventaux...  faits  de  la  façon 
des  contenances  que  les  dames  de  par  deçà  (de  France) 

tiennent  devant  elles  auprès  du  feu,  de  peur  qu'il  ne  leui 

gaste  la  face.  (De  Lérv.  Voyage  en  la  terre  du  Brésil, 
p.  367.)  J.       »  » 

1602.  —  Un  g  charlit  de  bois  de  noyer  ayant  l  que- 
nouilles faict  au  tour,  garnv  d'un  ciel  deslamel  vert,  ri- 
deaux et  contenances  de  sarge  verte,  fors  un  rideau' qui 
est  de  saielte  avec  une  nient.'  verte,  garny  de  code  el 
traverse-lit  entre  2  coiti,  a  nue  paillase  et  fonsé  d'aises. 
(Inv.  rie  René  Ctergault.) 

1611.   —  The  san  or  litllc  skre.ue  which    women   liold 

before  their  tacs,   ta  préserve  Ihem  firom  the  scorching 

al  a  greal    lire;  —  alto   the   small  lookiog  glasse 

whicb  some  ladies  bave  usually  hanging  al  their  girdles; 

—  also  on  of  their  smuRkina  ffî 

1616.  L'entreprirent  avec  le  conseil  de  la  dame  de 
Retz,  de  percer  un  cabinet,  et  de  faire  couler  par  la  ruelle 


du  lit,  entre  les  contenances  et  le  nde.ni,  une  sarbatanc 
d'acrin.  (D'Aubigné,  I    II.  p.  376.) 

CONTRE-CHEVET.  Partie  élevée  au-dessus  d'un 
autel,  retable. 

1 504.  —  Contre  une  cloyson  de  boys  estant  oud.  trésor 
un  contre  chevet  d'autel  du  roy  Charles  le  Quint.  (Inv. 
nu.  de  S.  Denis,  i 

CONTRECŒUR.  —  Plaque  de  fonte  de  fer  au  fond 
el  entre  les  jambages  d'une  cheminée. 

1559.  —  A  Nicolas  Clerget,  marchant  demeurant  ■< 
Saint-Dizié  et  maistre  de  forges,  la  somme  de  200  I.  t... 
sur  et  tant  de  moins  du  paiement  de  certain  nombre  de 
contre  cocures  qu'il  a  promis  faire  el  livrer  pour  servit  è; 
cheminées  dud.  bastiment,  [Gpte  des  bâtim.  du  Louvre, 
Labordc,  Lu  Renaiss.  des  arts,  t.  I,  p   i"  ■ 

1 567.  -  A  Claude  Vassé,  marchand  ferronnier,  la  somme 
de26  I.  15  -  ..  pour  2  grandes  contre  cœurs  de  foule,  qu'il 
a  vendus  i r  led.  château  du  Louvre,  ilbid.,  p.  510. \ 

CONTRE-FENÊTRE.  —  Contrevent,  panneau  plein 
servant  à  clore  une  baie  eu  avant  du  vitrage  d'une 
fenêtre. 

1602.  —  Art.  20.  Les  contre  fenestres  seront  feuilliés  i 
double  joints  ou  languettes  à  roigneures,  (rainures 
jonnées  et  emboîtées  par  haut  et  barrées  de  2  barres  qui 
seront  ducoslé  du  bastiment,  bien  et  deuement   faites  el 

de  bon  bois  loyal  et  marchant.  (Régi,  des  menuisier*  du 
faub. S. -Germain,  Arch.  L,  cart.  771,  p.  5.) 

CONTREFORT.  —  Épaulement  en  saillie  d'un  mur 
OU  d'un  pilier. 

I  260.     . . .  Ccst  castel,  quand  j'i  fui, 
Me  trouvai-je  mie  si  fort 
Kt  se  ni  otpuis  contrefort. 
Ne  mur,  ne  barbacane  faite. 

[Messire  Gauvain,  v.  2992 

CONTRE-HASTIER.  —  Grand  chenet  ou  support 
à  crochets  pour  l'installation  des  broches.  (Voy.  la 
fig.  p.  223 

1530.  —  Quelcque  vertu  latente  el  propriété  spécificque 

absconse  dedans  les  marmites  et  contre  hastiers.  [Gargan- 
tua, I.  t.  ch.  Il,  p.  17.) 

1641.  —  5  grands  contre  hastiers  de  3  broches  de  fer, 
prisées  est  ensemble  100  s.  {Inv.  <ht  duc  de  Guise  «  Jotit- 
vlUe.) 

V.  1680.  —  Contre  hastier,  porte-broche.  Levier  de  fer 
ou  de  bois  avec  des  crochets  pour  soutenir  les  broches. 
[Dict.  des  rimes  ms.  ) 

1690.  —  Contre"  hastiers.  Ostencile  de  cuisine,  qui  se 
dit  des  grands  chenets  qui  ont  plusieurs  crampons  sur  les 
quels  ou  peut  mettre  plusieurs  broches  de  viande  à  la  foi! 
pour  les  rostir.  On  se  sert,  dans  les  cuisines  des  grands 
seigneurs,  de  contrehastier  au  lieu  de  chenets.  (Fure- 
tière.) 

CONTRE-POINTE.  —  Cotte  gamboisée.  Cou- 
verture de  lii  piquée,  ouatée  cl  contre-pointée.  Voy. 

1  "i   3TE-P0INTE. 

1206.  -  Invcni  in  diclis  bonis  5  alberjons  et  UUUUI  al- 
berc  et  iiniim  contrepointe  [Arch.  JJ,  30,  pièce  llo.i 

1386.  —  Contrepointe  pour  dormir  sus.  (Froissart,  I.  3, 
ch.  35.) 

1498.  -  l  ae  contrepointe  de  toylle  blanche  ouvrée  à 
personnages,  folliages,  bestes  et  oyseauU  de  fil  d'or.  (Inv. 
du  due  de  Savoie.  n°  374.) 

CONTRE-RONDELLE.  lions  la  lame  de  joute. 
c'esl  la  prolongation  extérieure  de  la  douille  de  la 
rondelle;  dans  la  lance  de  guerre  c'esl  t\u  lorl 
buffle  servant  de  doublure  à  l'intérieur  de  cette 
même  rondelle. 

1484  —  Lances  toutes  prestes  garnies  de  rochetz,  d'» 
grappes  cl  de  contre  rondelles.!  Arcft./oor«lHi»aM/t,  a  671.1 


CONTJlE-KOSTlfiR 


CONTRE-ROSTIER.  Support  à  crochets  pour 
maintenir  les  broches.  Voy.  Contre-hastier. 

1380  —  Guill.  de  Laigny,  demourant  à  Paris,  pour  un 
contrerostier  double...  et  rappareiller  0  autres  conlreros- 
liers  doubles,  ressoudci '2  broches  de  fer.  (D.  d'Ârq,  Cptes 
de  l'hôtel,  p.  75.) 

1389.  —  Fer  aebalé  :!l  s.  le  cent,  pour  faire...  les 
pics  des  contrerostiers  pour  la  cuisine  du  roy.  (Ibiil., 
p.  254.) 

I  52*.  —  2  chenets  de  1er  à  rouelle  et  à  contrerotiers, 
1-  s.  2  contrerolliers  garnis  de  leurs  chevilles  de  fer. 
10  s.  (Air.  du  trésorier  Pot.) 

155*.  —  2  contrerolliers  garniz  de  leurs  chevilles  de 
fer,  25  s.  (/n».  d'Emard  de  Nicolài,  f"  24  v°.) 

CONTRE-TOUAILLE,  CONTHE-TOtLETTE.  —  Linge 
de  talilc  qu'on  posait,  comme  nos  napperons,  sur 
les  grandes  tables  pour  les  préserver.  La  contre- 
i ille  fait  encore  partie,  en  Allemagne,  du  mo- 
bilier d'une  chambre. 

1328.  —  Une  coutrelrou.tille  de  l'œuvre  d'outremer. 
4U  s.  p.  (/#»».  île  Clémencr  de  Hongrie,  p,   12.) 

1393.  —  40  contretouaillettes,  S  nappes  de  Rains  et 
:!  douzaines  de  touailletles  de  Rains.  (Inv.  de  In  duch. 
d'Autriche,  f  368  v".) 

CONTREVENT.  -  Écran  manuel  de  diverses 
formes;  celui  que  nous  donnons  présente  celle  d'un 
disque 


V.  1400.  —  Contrevent  extr.  d'un  nw.  italien, 
app.  n  l'auteur. 


1561.  Un  conlrc-uvant  pour  se  garder  du  feu,  d'ung 
poule  cl  deiuj  de  large.  [Inv,  du  cliàlaau  de  Pau,  l    50  i 

1632.  I  m'   platine  du  fer  battu  servant  .i   briser 

le  venl  dcviiul  le  rot.  [Inv.  du  marquis  de  Rémoville, 
p.  351.) 

COPEIS.     -  1386.        En  chacune  rl'iccllcs  il ppc- 

landc     brodée*)  a  I tons  doublet  appelés  copeis,  l'.iil/ 

nu  travui    d'ieelli     [Cpte  roy.  de  Guill.  Brunel,  P"  50  v».) 

COPONNÉ.        Componiié,  1er de  blason,  pièce 

m  bordure  ou  en  pal  divisée  comme  les  carrés 
alternatifs  de  l'échiquier. 

1360   -   Une  coupe  dorée  cl  csmailléo  d'azur  à  fcuïl- 

1 1  i     de  vcrl  cl  de  i ■  ol  a  connilz  ol  autres  béates,  et 

est  lad.  coupe  liée  de  bravera  el  de  lonc  d'or  ol  de  gueules 

1  "i n.  i-  -  Inv  de  Louit  d'Anjou,  n"  :il7.) 

i*20.       De  gueulca  ù  une  croia  d'or  bordée,  copon 
m  genl  el  a'  i  ui 

Le  dut  de  Savoie    d'argcnl  co| !  de  gueule     [Traité 

■>  Ua  an,  édit.  n.  d'Arcq,  p   31  ol  86  | 

COPPE.       Cimier. 

1397.         Han  li.iodé   | né    Bci'tholol  Tiplll 

il ■  '"'  en  notre  ville  de  Pari  .  de  fourbir  ol  lui  i 

2  mil l'aciei  pou illri     in  le  coppo  d i  bac i 

i  Ir./i   H    152,  i .:  i 

1*31         Entrée  de  llenri  17»  /'»//>    i ni  cmliléi 


en  l,i  presse  plus  de  40  chaperons  et  coppes,  el  mordans 
de  ceintures  grand  nombre.  (Journ.  des  bourgeois  de 
Paris,  p.  094.) 

COQ,  COQUELICOC.  Le  coq  figure  souvent  parmi 
les  types  empruntés  par  les  orfèvres  au  règne  ani- 
mal pour  la  confection  des  aiguières.  L'arl  de 
l'émailleur  et  celui  du  lapidaire  ajoutaient  ensuite 
leur  contingent  à  ces  reproductions. 

Il  suffira  de  citer  quelques  exemples  de  cette 
vaisselle  de  luxe  et  de  noter  la  synonymie  du  terme 
coquelicoc  que  le  langage  familier  moderne  a  con- 
servé sous  la  forme  cocorico. 

1360.  —  Un  coc  luisant  une  aiguière,  du  quel  le  corps 
et  la  queue  est  de  perles  el  le  col,  les  esles  et  la  teste  esl 
d'argent  esmaillié  de  jaune,  de  vert  et  d'azur,  et  dessus 
son  dos  a  un  renaît  qui  le  vient  prendre  par  la  crête. 
(Ami.  de  Louis  d'Anjou,  n°  79.) 

1399.  — ■  Un  coquelicoc  d'argent  doré  dont  le  corps  est 
d'une  coquille  de  perle  d'orient  sur  entablement  à  6  pieds 
pes.  7  ni.  et  demy. 

Vu  coquelicoc  tout  droicl  sur  ses  pieds,  dont  le  corps 
est  d'une  coquille  de  perle  comme  dessus,  pis.  I  ni.  7  o. 
[Inv.  de  Charles  VI,  f"  174  v".) 

1*76.  —  Un  jau  (coq)  de  cuivre  doré  qui  tient  au  bec 
une  croix  large  el  une  petite,  sonnette,  le  tout  d'argent. 
(Atv.  de  l'égi.  Ste  Croix  de  Poitiers,  n'ôl.) 

COQ-LIMOGES.  -  Faisan. 

133*.  —  Le  second  mes  d'assise  l'ut  de  rosi  de  paon, 
de  cocqs-linioges,  de  perdris,  de  haïrons,  de  butors  et  de 
connins.  [Chron.  de  Valenciennes,  p.  623.) 

1*51.  —  Aucuns  qui  ebassaissent  ans  cocqs-liinoges, 
autrement  nommez  faisans,   (Arcli.  JJ,  184,  pièce  189.1 

1*67.  —  Ung  nommé  Toison  d'Or,  premier  héraut  du 
duc  de  Bourgogne,  apporta  ung  faisan  rosti  que  l'on  nomme 
autrement  co-liuioge.  (Ciiron.de  Jacques  du  Clerc. p. 88.) 

1565.  —  En  la  rue  des  lours,  de  cocq-limoge,  de  la 
vvarance  et  de  la  larderie  esquelz  lieux  lad.  enlise  prend 
16  don.  de  relief  (C/ile  de  lu  trésorerie  de  S.  Wast  d'Av- 
rus.  f"  20  v.) 


COQUASSE. 


Vov.  Cocasse. 


COQUCE.  Petite  porte  grillée  montée  à  char- 
nières sur  le  soiiiiiiei  des  reliquaires  appelés  chefs. 
Ce  petit  panneau  ouvrant  servait  à  faire  loucher 
les  reliques  aux  liilèles. 

1376.  Quod  capot  babci  un. un  coqueiam  {nuitée 
dans  l'inventaire  français)  desuper  liriiiaiuiu,  ciiiu  una 
ver  u  la  (goupille)  csmaillata.  (Inv,  de  lu  S  le  Chapelle.) 

COQUELUCHE.        Uonncl  en  for de  capuchon 

mi  d'uumusse. 

l*l*.  —  Le  suppliai]  I  prinsluncaumussc  ou  coqueluche, 
{Arch.JJ,  108,  pièce  87.) 

1*27.  -  Coqucluce  de  soye  enrichie  d'ouvrage  do  peaux 
de  Brésil  d'or  et  d'argent,  do  lettres  sarruzinoises  et  de 

franges  d'or.  (I. aborde,  Les  dues  de  llniirg.,  \v  868.) 

V,  1*50.         Chacun  veull  portor  une  aumuco 
En  manière  do  coqueluche, 
La  cornette  ou  le  chappenu 
Pour  contrefaire  le  damoiseau. 

[Le  dit  de  chascun,  Montalglon,  Rec.  de  pois,  fiant'  . 
i.  I,  p.  824.) 

1567.        Les  femmes  (de  Raguso)...  s'habillent  aaaoa 

inalpropremenl,   portant  ordinaire ni  un  ornemenl  de 

teste  oalevé  en  coqueluche  faite  de  Une  toile  de  lin.  (Sico 
lu   Pérégrinations  orient.,  I.  I,  p,  155.) 

COQUEMAR.  Kspèce  d'aiguière,  de  broc  ou 
même  do  chaudron  à  chauflor  l'eau,  la  plus  gouvonl 

-nr   pieds   Ct    uni  il  i    il  un    bec    el    d'un    UOUVOI'clo.   So 

i  .ip.u -île  ol  sa  forme,  comme  ses  usages,  uni  beau- 
coup varié,  La  langue  i loruo  n  conservé  coque- 

m. n1  duus  ses  acceptions  diverses, 


COQUILLE 


1-Jl 


1316.  —  L'n  ciiqucmarl  Dl  une  petite  paile.  (D.  d'Arcq, 
Cplea  de  l'ai  genierie,  p    Iti 

1327  pour  2  grans  quoquemars  et  un  i>etit  el  2 grans 

flacons  de  hérain,  112  s.  p.  (Mandem.de  Mahavt d'Artois, 
Arch.  du  Pas-de-Calais,  A,  W2     i 

1328  —  Pour  i  quoquemart  ni  ï  bouteilles  envoies  à 
Madame,  il  s.  (Cpte  de  l'hôtel  Mahaut,  Ibid.,  A,  170.) 

,  380  —  N  1332. :1  petits  coquemars  à  biberon,  pareils 
et  .m  couvescle  sont  les  armes  de  Mnusr  le  Dauphin,  pes. 

i-  m.  i  n. 

N1  1637.  -  grans  coquemars  à  eaue,  d'argent  blanc,  pes. 
il  m.  :;  o.  (/n».  de  Charles  V.) 

1389.  —  2  csguiéres  dorées  appelées  quoquemars,  qui 
nui  les  ànecs  et  les  corps  garniz,  d'esmaulx  el  d'ymages, 
,i  <mi  tuiaulx  qui  onl  engoulé  enfans,  pes.  57  ni.  I  o. 

t  autres  grans  quoquemars  dorez,  bâchez,  garnis  d'es- 
maulx par  le  millieu,  à  chacun  8  lions  eu  la  pato,  el  onl 
les  tuyaulx  détestes  de  serpents  oui  ont  engoulés  enrans1, 
nCS,  fi  m.  6  o.  cl  demie.  (Aiv.   au  due  d'Orléans,  f>  6.) 

1391.—  A  Thierry  Lallemant,  chauderonnicr,  pour  un 
coquemarl  à  couvescle,  d'arain...  pour  chauffer  la  lessive 

à  laver  1rs  chiefs  de  mad.  dame  (la  re i  et  desd.  damoi- 

.,■110-  de  sa  compagnie,  20  s.  p. 

\  i . mil.  Arrode,  pour  avoir  rappareillés  et  mis  a  point 
■2  grans  coquemars  d'argent  blanc  esquclx  on  met  et  porte 
l'eau  à  laver  les  piez  du  roy,  qui  pesoit  il  m.  2  o.  d'ar- 
gent, les  quels  il  a  appeticiées  et  coppéesen  dessoulz  île 
la  nate,  .  l'ait  et  forgié  les  ances,  clichés  et  brochettes 
pour  les  couvcscles,  etc.,  18  s.  p.  (Cptes  roy.  de  Ch.  Pou- 
fiart,  f-  I  et  77.) 

1392.  —  2  grandes  justes  d'argent  dorées  et  hachées 
appelées  coquemars,  en  façon  de  poires...  en  iceulx  avoir 
ridait  les  dictiez  et  une  charnière,  ressoudé  les  ances. 
il1  Cpte  roy.  du  même.) 

1393-4.  —  Pour  avoir  doré  de  vermeil  2  coquemars 
blancs  pour  mettre  le  vin  de  la  bouche  de  la  royne,  pes. 
15  m  (Argenterie  de  la  renie,  1"  Cpte  d'Hémon  Raguier, 
r  22.) 

1394.  —  2  coquemars  d'or,  cl  onl  sur  le  couvescle  les 
.•unies  de  Madame  d'Artois.  (Etal  (le  la  vaisselle  engagée 
pour  la  rançon  de  Jean-sans-Peur,  p.  281.) 

147  1     fjng   axant   coquemarl    d'arain   couvert,   à 

mettre  eau  pour  laver  les  mains.— 2  grans  coquemars,  l'un 
de  leton  à  tuau,  l'autre  à  la  faczi m  de  Turquie,  dont  le 
lu. m  est  dessoudé. (Inv.  du  roi  René  àAngers,  f°  7.) 

1514.  —  N-  19.  Ong  coquemard  à  bai  hier,  garny  de 
soyes (souages)  tout  entour,  unes  armes  dessus,  pes.  li  m. 

2  1/2  o. 

N  81.  Ung  coquemard  à  chauffer  eau,  pes.  i  m.  71/2  0. 
(Inv.  'le  Charlotte  d'Albret.) 

1524—  Ungcocquemart  d'airain,  façon  de  Lyon,  tenant 
::  quartes,  12  s.  (Inv.  du  trésorier  Pot.) 

1530.  —  Coquemart.  Chafer  to  heate  water  in.  (Pals- 
grave,  203.) 

1544.  —  Pour  un  grant  coquemar  de  Lyon,  couvert, 
servant  à  tenir  l'eaue  dedans  le  cabinet  de  lad.  dame  (le 
reine),  I  I.  10  s.  (Argenterie de  la  reine.  t°  ït.i 

1561.  -  N1  36.  Ong  coquemard  de  barbier,  avec  la 
bassin  d'argent. 

N  ■  77.  Ung  cocquemar  pour  vuyder  la  lessyve.  (Inv.  du 
chat,  de  Pau.) 

1575.  —  Coguemart.  Ligneum  illud  poculum  quo  in 
taliernis  et  eoenobiis  potus  circumfertur  ad  supplenda  cx- 
tiausta  vascula.  (Junius,  Nomenelalor,  cap.    72,  p.   161  ) 

1611.  —  Coquemart.  A  brazen  pot,  or  chafer  having 
a  cover.  (Cotgrave.) 

1680.  -  Coquemar.  Vase  de  terre  ou  de  métal,  propre 
à  faire  delà  tisanne.  (Richelet.) 

COQDERET.  —  Pièce  d'argenterie  en  forme  de 

coquille.  Voy.  ce  mot. 

1606.  — 2  grans  platz,  !  moyens  el  2  petiz,  le  tout 
d'argent,  plus  ïcoquorelu d'argent. (Inv.  de  rer.de  Revers. 
Bullet.  de  lu  SOC.  de  Xerers,  ter.  3,  1. 1.  p.  484.) 


t.  In  cuivre  des  nr -  do  Valcntinc  de  Mita 


COQUETIER.       Dans  la  vaisselle  d'argen de 

faïence,  I [uetie'r  ou  coquetière  esl  un  plateau 

sur  pied  el  sous  couvercle,  portant  îles  canti 
mettre  les  œufs  -nr  la  table,  mais  non  Mes  manger. 
Ces  capsules  onl  quelque  analogie  avec  celles  des 
platsà  épices  de  Beruard  Palissy.  Voy.  Ovier. 

1514  —  Vue  cocatiàre  à  mettre  3  eufz,  sizclléc  de 
feuilles  à  l'entour,  et  à  3  pactes  à  l'entour,  el  garnyc  de 
:!  armoyries,  dorée,  pes.   I  m.  5  o.  ... 

l',l,Co,|ua.,ere,,,o:,::eu.,.a,,1,nv,;e..,::,,M;,N.e^elh., 

tout  autour,  pes.  1  m,  5o.  2  gros.  (/nt>.  de  Charlotte  d  Al- 
bret,  80  el  85.) 

I  524.  Vaisselle  demyc  dorée.  -  G  grans  salin-,  es  ,  i 
2  coquetiers,  pes  li  m.  I  ».,  prisé  chacun  ,„:,,.-  13  I. 
10  s  t  (Cpte  de  vaisselle  de  Louise  de  Savoie,  Arch.  Ah. 
rog.  lui,  f-  13  V.) 

1 572  -  One  petite  salière  garnyc  de  son  couvescle  -t  «le 
-2  coquetiers,  le  tout  d'argent  vermeil  doré,  pes.  t  m.  I  t,ros. 
(Inv,  de  Claude  Gouffier,  p.  574.) 

COQUILLE.  Dans  la  description  des  vases,  des 
pièces  d'orfèvrerie,  .les  images  el  même  des  armes, 
le  mol  désigne  la  nacre  de  perle  el  les  objets  en 
forme  de  coquiUes  d'œuf,  ou  de  coquillages,  de 
nautiles.  Lorsque  la  coquille  n'esl  pas  la  matière 
elle-mé ce  terme  s'applique  à  la  chose  repré- 
sentée ;  elle  devienl  alors  un  raotil  d  ornementation 
« ■  ii  nu  attribut. 


v    ijsn,  —  CoguiUe.  Enseigne  de  pèlerinage. 
Forgeais,  Plombs  historiés. 

La  coquille  îles  pèlerins  du  monl  Saint-Michel  ou 
de  S.  Jacques  de  Compostelle  n'est  pas  moins  connue 
par  les  textes  que  par  les  monuments.  Celle  de 
l'inventaire  de  Charles  le  Téméraire  était  taillée  en 
;;iis  comme  il  s'en  est  conservé  un  certain  nombre, 
et  Louis  \I  fit  île  cet  emblème  le  motif  principal 
de  l'ordre  de  chevalerie  qu'il  institua  en  1469. 

1328.-  l'n  henap  d'une  coquille  de  perle  à  couvercle 
sus  un  pié  émaillié,  pes.  5  m.\  s.  valenl  12  I.  (Mti.de 
Clémence  de  Hongrie,  p.  19.) 

1353.  -  Un  hanap  d'argenl  à  pié  d'ostraçe,  despecié 
ou  autrement  :  un  hanap  à   une  coquille,  (Laborde,  /-es 
ducs  de  Bourgogne,  n°  318.) 

,363   _  42  coquilles  de  perles  garnies  d'argent,  don l 

il  en  y  a  10  couveklées  et  7  sans  couvescle,  et  poise 

ensemble  59  m.  (Inv.  du  duc  de  Normandie,  n°  231.) 

1380.  -2  grans  Bacons  d'or  en  lacon  de  coquilles, 
couronnez  de  luronnes  garnies  de  p.erreneetoum,l.eu 

s    Charles  enlevé,  pes.  12  m.  (Inv.  de  Charles  \  ■  i 
,„,  _  Des  povres  gens...  faisans  et  vendans enseignes 

x     ,     s    Michel,  coquilles  et  cornets  qui  sont  ni nez 

'    aplellèz  quinquaillerie,  avecques  autre  œuvre  de  pion 
.    et  .in-  -eue  en  moule,  pour  cause  des  pèlerins.  (Lettre 

i,'-,, ,;,;,, n,»,  de  Charles  VI.  lier,  des  Ord ..t.  Vll.p  590. 

,398  _  On  petit  fremaillet  d'or  eu  guise  de  coquille, 
ou  quel  a  14  perles,  pes.  demy  gros,  frac,  du  testam 
du  Cte  de  Monlpensier,  p.  d.t 

V  1400  — Onecoquilleà  mectre  lesel  àl'eaue  benoistej 
-,  a'écussons  d'argent,  fn».  rogal  aJpnaoeJigtie.) 


\ii 


COQUILLE 


i404. —  A  Guill.  Tireverge,  boutciller  demeurant  à 
Paris,... pour  un  estuy  de  euir  boully  et  armoyé  aux  armes 
de  Iraii'i'...  pour  servir  à  mettre  et  porter  la  coquille 
d'argent  de  lad.  chappelle,  pour  ce  12  s.  p.  (Cpte  de  la 
Cour  de  Charles  17,  P  10  v>.) 

1416.  —  Il  coquilles  de  nuix  garnies  dedans  de  plu- 
sieurs vmages  d'ivoire  entailliez  et  eslcvez,  50  s.  t.  (Inv.  dit 
duc  de'  lien  y,  n°  216.) 

1467.  —  Une  coquille  noire  de  S.Jacques,  garnie  d'or 
et  ung  boton  de  perles  au  bout.  (Inv.  de  Charles  le  Témé- 
raire, n>  3 1 65.) 

1488.  — Une  coquille  d'argent  servant  à  mettre  le  seel 
pour  faire  l'eau  béniste,  pes.  3  o.  (Addit.  à  l'inv.  de  N.-D. 
de  Paris,  de  1438,  !'   63.) 

1503.  •-  Un  tableau  de  coquille  de  perles  à  un  cruci- 
fix, N  Dame,  Sic  Katerine,  30  s.  (Uoudoy,  ('.pies  de  Cnm- 
lirai,  27:i.  ) 

1562. —  A.  Anthoyne  Pelvoysin,  maître  rondeur,  52  s. 
pour  avoir  faict  une  coquille  de  cuivre  et  un  modèle  de 
boys  pour  faire  lad.  coquille,  sur  la  lumière  de  la  grande 
couleuvrine.  (Girardot,  Les  artistes  de  Bourges,  Arch.  de 
l'art  franc  .  sér.  2,  t.  I,  p.  257.) 

1586.  —  Fut  trouvé  un  banc  à  perche  et  sans  marche, 
de  7  pieds  de  Long  ou  environ,  taillé  par  devant  à  coquilles, 
les  pilliers  tournez.  (Inv.d'Em. de mco/aï,  Monteil,  XV'  s., 
bist.  9,  uot.'  191.) 

16  16.  — J'eusse  plustot  pris  ce  que  je  voisàvostreh me, 

pour  une  largue  que  pour  une  coquille.  (Avent,  du  baron 
île  Fceneste,  p.  10.) 

1618.  —  Un  petit  vase  d'argent  faict  eu  faç le  co- 
quille. (Inv.  de  Végl.S.  Louis  des  Français,  p.  23.) 

COQUILLE  riF.  chaperon.  —  On  appelai!  primi- 
tivement coquille  la  patte  seule  du  chaperon  (voyez 

ce  mot)  qui  pcndail  mi  qu! ■moulait  autour  ilu 

cou.  Au  wi1'  siècle,  le  chaperon  devint  surtout  uni1 
coiffure  de  femme  el  le  mol  coquille  désigna  l'en- 
emble  de  ses  parties,  c'est-à-dire  la  coiffe  nu  tou- 
ret,  la  queue  pendante  el  les  oreillettes, 

1448.     -  (Sculptures  du  retable  de  l'abbaye  de  Flines.) 

Soit  (l'un  des  3 rois)  liai  ili nient  all'ulez  d'un  e.l|iperi>n  bour- 

l noix,  la  coquille  pendant  en  bas  et  non  point  mise  des- 

soubz  le  menton,  (l'inebart,  Arch.  des  mis,  sciences  et 
lettres,  t.  I,  p.  46.) 

1460.  —(En  Mil  I1  fête  de  la  Toison  d'or.)  Ils  por- 
toienl  Me,  chevaliers)  chapperons  de  drap  coulleur  île  fine 
i  carlatte  à  longues  coquilles  doubles,  à  l'usage  anchien. 
(Mém.  de  Saint-Rémy,  ch.  167.) 

\     1500.   I) iselles,  pour  paroistre  gentilles, 

Portant  ennuyt  de  si  jusies  coquilles, 

Qu'il  semble  advis  quelles  s m  descoéffécs, 

il  par  dessus  mit  belles  béalillcs 
(Couvertes  d'or  el  île  pierres  subtilles. 

(tes  pardons  de  s.  Trotet.  ) 

1530.  —  Coquille.  P.ounet  for  a  gontyl-v an.  (Pals- 

rava   199  i 

1 550.      1 1    iani    m  >     | e  tre  congnous  des  autres 

iri  i     portent  en  tesl ne  une  coquille  de  damoyselle 

LOUt,  nO  PlU     Ue   nu  n  II     ,   lu  ,1     elle  QSl  ll'llll  eerl  ;i  I  II  il  I  ,i  |>  blil  Ile 

l'iu  il  deviennent    iphi  ...  ot  alors  portont  le  turban  blanc, 

i   ' i    /"  •    du  voy  de  Constantinople,  i   21.) 

1550.  iii-  in  vei  g»  a  nectoUr. 

Pal     loy    on    lient   bleu   lin  lemeill 

Gorgiasomont,  propromonl 
i  i    -  liappei i  la  coquille, 

ijl     ,■■■111     l-i     mer pOUI      II     MU'' 

il,   Corrozol,  Blason  de  lu   Ifaiion,  p.  187.) 
1606. —  nu  appelle  m    i   chaperon  l'habilloinonl  de 

t'       |e     dl  I     '  qUC    I''       '!■ IIOS    |"H   II    IN     il' 

.  i  queue  pendant,  lourel  levé  Dl  oi  ailloli      qi 

i    tli el    m   'i tutremonl  appelé  coquille, 

..  .   ,  île  drap,  toute  la  cornette  quart  éo, 

i m    le    le    ennui    du  >  oj ,  'e   quelloi  la  pot 

•  •ni  de  roloui    a  lad    i  ■  bout    ooi  o   i  Nicol  i 

i6ii        in  linn   ,  pat i  ii ein  ii  i il  (Cotgravo, i 

1835.       Coiffure  de  hmi      ■     le  coquille    Con 

i  Hâta  ■    mitella   i  Pli    m I  | 

1690  lin   nppnloil     mil  ■  i lia    Mlle    e   | 


coeffure  de  femme,  qui  a  donné  le  nom  à  la  rue  Coquil 
lière,  où  se  faisoient  telles  coëffures.  (Furctière.) 

COQUILLE  DE  Willo.  —  Voy.  WiLLO. 

COQUILLON.        Partie  du  chaperon,  voy.  ce  mot 

el  Coquille. 

1399.  —  l'ait  et  mis  à  point  "1  chapperons  à  coquillons, 
pour  la  royne,  8  I.  p.  (Argenterie  de  la  renie,  7"  Cpte 
d'Hémon  Raguier,  f°  221.) 

COR.  —  Dans  bien  des  cas,  le  cor  est  confondu 
avec  l'olifant,  la  corne,  le  cornet  el  même  la  Inu- 
si [ni  est  une  sorte  de  trompette. 

On  faisait,  au  moyen  Age,  pour  la  chasse  et  pour 
la  guerre,  des  cors  de  laiton,  d'ivoire,  de  corne, 
de  verre,  de  cristal  el  même  de  bois.  Ils  se  por- 
taient en  bandoulière,  suspendus  au  col  par  une 
courroie.  Quelques  objets  précieux  de  cette  espèce, 
détournés  de  leur  destination  primitive,  sont  deve- 
nus des  reliquaires  conservés  dans  des  trésors  d'é- 
glise d'Allemagne  et  dans  celle  de  Maastricht  en 
particulier.  Quelques  autres,  montés  sur  pieds  connue 
ceux  de  l'inventaire  de  Louis  d'Anjou,  étaient  vrai- 
semblablement des  vases  à  boire,  et  parmi  les  an- 
ciennes coutumes  des  peuples  du  Nord,  on  retrouve 
celle  de  ranger  les  cornes  ivoy.  ce  mot)  dans  la  vais- 
selle de  table. 

Les  cors  de  très  grande  dimension  remontent  aux 
époques  les  plus  anciennes.  Dans  un  manuscrit  an- 
glo-saxon du  vine  siècle,  de  la  bibliothèque  (Jotto- 
nienne,  l'instrument,  mesuré  à  la  taille  de  la  ligure 
qui  le  porte,  a  environ  1  '",50.  Cependant  le  musée 
du  Conservatoire  de  musique  à  Paris  possède,  sous 
le  n°  11^,  une  grande  corne  d'appel  du  xvr  siècle, 
laillée  dans  une  défense  d'éléphant,  dont  la  longueur 
n'esi  pas  moindre.  Au  siècle  dernier  on  donnait 
encore  le  nom  de  cor  de  Turquie  ou  sarrazinois  à 
un  instrument  de  80  centimètres  de  longueur. 

La  noie  de  Belleforest,  à  propos  des  cors  d'appel 
des  pèlerins  du  mont  Sainl-MIcliel,  vise  un  usage 
ancien  et  curieux,  mais  assurément  1res  peu  connu. 
Vov.  Cornet. 


XIV.  s.  —  Cor.  l'ieee  de  verrerie  mosane, 
app.  à  l'auteur. 

\u\  exemples  pris  dans  los  lypos  du  moyen  âge 

nous  joignons  une  ligure  de  1503.  l'.lle  uionlre  l'oii- 

gi le  la  trompe  de  chasse  moderne,  bion  que  dans 

la  vénerie   des   XVI0    ol    XVII'   Siècles   nu   ail   continué 

,i   e    ri  \  ir  d'instrumonts  d'ivoiro  ol  do  corne,  mioux 

qualifiés   par  le   niiiii   de  cnrnols. 

i  iao.     Une  ■     Urée    ol  oi  porona  chaude?., 
i  i  i   ion  col  le  cor  d'ivoire  chior 
li.   cinq  viroloi  da  lin  or  fu  lies, 

I    i     me  en   .     I   il  nu   \  rit   plilllr  rnlaillié. 
itinriii  le  l.nlii  mu  ) 
1227.         I  ■nii.'i  de  chiii  e.  quodam  •mnl   e ir    enl.i 

(Inv  de  S   Martial  de  Limoges,  p,  88.) 


i  (il; 


123 


1358.       Le  jour  la  bataille  camposlro... 

Quant  à  lui  Dominé  ^< •  n t  venu, 

Cor  et  graille  i  sonnonl  menu, 

Trompes  el  buieines  i  sonnent. 

[Rom.  de  Mahomet,  v.  1753.) 

xiii-  s.  Li  corn  estoil  de  iveure 

Entaillez  de  Irifure. 
Percs  i  mit  assises 
Qui  en  le  or  furent  mises, 
Béricles  et  sardoines 
Kl  riches  calcédoines. 
Il  fust  fest  de  ollifaunt... 
Desus  onl  un  anel 
Néélé  ad  argent 
Eschièles  i  ont  cent 
Petitetes  de  or  fin. 

(Le  lui  du  Corn,  p.  :!28.) 

I3SI.  —  De  lad.  exécution  (feu  la  royrie  Jehannc  île 
Bourgoingne),  poiir  un  cm-  de  cristal  garny  d'argcnl  c 
maillé,  avec  la  courroie,  prisié  20  esc. 

...  Pour  faire  et  forgicr  la  garnison  d'un  cor  pour  aller 
en  bois,  c'esf  assavoir  2  viroles  el  2  grans  mordans  tous 

esmailliés  de  ses  ar s  (du  roi)  et  de  fueillages  entour, 

et  un  touret  d'argent  pour  tenir  t'anguicheure.  Pour  l'ar- 
gent 1  m.  7  o.  5  est.,  ot  pour  dorer  lad.  garnison,  5  est. 
d'or  lin..  .  Pour  faire  cirer  led.  cor,  pollir,  enguisturé  do 
courroies  neuves,  et  pour  dechiè  et  façon,  18  I.  (Cpted'El. 
de  lu  Fontaine,  i     lu  et  7  v".) 


gueullc  tlud.  cor.  Et-poiso,  cor  cl  urgent  5  m.  1  o.(/nv. 
de  Louis  a"  in/ou  I 

1362.       2  roques  de  fin  or,  et  sonl  ches  ch s  dessusd. 

hors  le  triangle  es  aumaires,  sus  tes  reliquez  avec  un 
grant  cor  d'yvire  plain  de  reliques,  [lnv.de  l'abbaye  de 
ï'écamp,  p.  160.) 

1383.     Sa  trompe  li^l  sonner  et  moi  corde  laiton. 

[Chron.  rimer  de  Duguesclin,  t.  11.  p.  193). 

1 387.  Geuffroy  adonc. . .  s'arma  et  puys  prinst  un  cor 
de  voirre  et  le  pendisi  à  son  col 

...  H  prinsf  sun  cornet  et  sonnapar  sigranl  vertu,  que 
bien  l'ouyrent  ses  gens  qui  l 'attendoient  en  la  vallée. 
(Met usine,  p.  33B  et  340.) 

V.  1400.  —  On  cor  noir  garnj  d'argent  doré,  cizelléà 
l'entour,  et  est  la  courroye  garnie  de  perles  à  lis  sut  ou 
tissu  de  soye  d'azur.  —  Ung  cor  noir  garny  aux  2  boutz 

d'argent  aux  armes  de  France.       - 's  noirs,  l'un  garny 

d'argent,  l'autre  de  cuivre.  Ung  cor  de  bois  et  le  pen- 
dant de  mesme.  Dng  cor  noir  dont  les  courroyes  ^mit 
de  cuir  fumé,  accouplées  à  ung  touret  d'argent  doré.  (Inv. 
royal  alphabétique.) 

1420.  —  Ung  grand  eor  (de  chasse)  qui  se  met  en  2 
pièces,  le  c|nel  est  garni  d'or  aux  2  bouz,  pendant  à  un 
tissu  de  soye,  à  Inouïes  et  touret  d'or,  garnie  la  ceinture 
de  boucle,  mordant  et  (i  l'ermouères  d'or. 

It.  Ung  autre  eor  sans  pendant,  fait  en  façon  de  corne 
de  ehièvre,  garny  d'argent  doré  au  gros  bout.  {lue.  île 
Philippe  le  Bon  | 


XV*  s.  —   Cor  d'ivoire,  flamand.   Ancienne  cuil.  Sollykoff.  N"  377  du  culal. 


1360.  — N"  442.  Un  grant  cor  garni  d'argent  doré,  ei- 
zolc  et  semé  d'esmaux,  c'est  assavoir,  la  giielle  d'icelui, 
cornet  est  dorée  et  cizelée,  et  y  a  8  esmaux  en  compas 
et  est  l'un  esmail  à  noz  armes  et  l'autre  aux  armes  du 
pape  Clément,  et  entre  chascun  esmail  a  une  Cueille  de 
chesne.  Et  parmi  le  corps  dud.  cornet  a  2  bandes  qui  le 
lient;  et  est  l'une  esmaillée  de,  la  devise  de  la  guelle  et  a 
toutes  autelles  armes  sans  différanec.  Et  en  oultre  en  ist, 
d'icelle  bande,  2  granz  jambes  longues,  piquetées  qui 
soustiennenl  le  cor  dessud.  Et  l'autre  bande  est  semée  de 
petits  esmaux  vers,  esquelz  a  petites  rosettes,  et  en  ist 
aussi  2  petits  piez.  Et  au  bout  du  cor  a  2  escussons  assez 
granilez  dont  l'un  est  esmaillé  de  nos  armes  et  l'autre  aux 
armes  de  Beauffort.  Et  au  dessuz  d'iceulz  escussons  a  un 
gros  pommel  ou  quel  a  1  petits  esmaux  dont  les  2  sont  de 
2  escussons  de  nos  armes  et  les  autres  2  du  pape  Clément  ; 
el  d'icelui  pommel  ist  un  fretel  à  fueilles  de  chesne  et  à 
oisiaux  qui  ont  anelcz  pendanz  en  leur  bec.  Et  le  couvé- 
cle  dud.  cor  est  esmaillé  de  vert  à  plusieurs  bestes  sauvages. 
Et  y  a  4  granz  esmaux  plas,  dont  en  l'on  a  un  homme  en 
une  chaire  qui  a  une  croiz  more  en  son  espaule,  en  l'au- 
tre esmail  y  a  un  autre  homme  en  une  chaire,  et  es  autres 
2  esmaux  a  2  hommes  à  cheval  louz  armez.  Et  est  le  fre- 
tel dud.  couvecle  d'un  hyaume  à  un  timbre  sur  le  quel  a  un 
fianel  plat,  qui  est  de  l'un  des costez esmaillé  à  un  escu  de 
noz  armes,  et  de  l'autre  à  un  escu  des  armes  de  Beauffort. 
Et  poise  cor  et  couvercle  en  tout  8  m.  2  o. 

Y  514.  In  grant  cor  garni  d'argent,  ouquel  a  entour  la 
gueullc  l'istoire  du  riche  et  du  ladre,  ety  a  un  angele  de 
maçonnerie  qui  monstre  d'une  main  le  dedans  du  cor,  et 
c^t  soustenu  ycellui  cor  de  3  piez  d'oisel  assez  longues. 
En  oultre  a,  sur  le  gresle  bout  il'ieellui  eor,  un  angele  en 

esiaut  qui  tient  une  trompe  qui  va  jugques  au  milieu  delà 


1423.  —  Un  corn'  garniz  d'argon I  dorrez  avec  le  tissu 
pendantzde52  sonnetz, l'argent  18  s.  8d.  [Inv.de  Henri  V, 
p.  218.) 

1471.  —  Ung  petit  cor  de  verre  esmaillé.  (lue.  du  roi 
René  u  Angers,  I     17  v.) 


1502 


Corexlr.  d'un  Virgile  latin  éditéa  Lyon 
en  1515,  !"  208  v». 


424 


COOI'II.LK 


1499.  —  Dng  grant  cor  de  corne  de  houffl<\  garny  par 
les  boutz  d'argent  don'-. 

It.  Ung  cor  de  chasse  gara;  d'or  au  bout ,  au  melieu,  à 
petis boulons  pendens,  avecques  une  saiucture  à  le  porter, 
t'aicte  sur  le  mestier,  moytié  de  fil  d'or  et  moytié  de  fil 
d'argent  traict,  semée  de  S.  S,  doublée  de  veloux  cra- 
moisi et  garnie  de  l'ers  d'or,  pesant  le  tout  3  ni.  1  o.  5  gros, 
led.  cor  estant  en  estuv  couvert  de  cuir  noir.  (Inv.  d'Anne 
de  Bretagne,!'  107.) 

1606.  —  Cor  vient  de  cornu.  Le  cor  d'un  veneur  ce 
n'est  pas  la  trompe  d'airain  dont  on  use  aujourd'huy,  niais 
un  cor  d'y  voire  ou  de  corne,  car  les  anciens  veneurs  n'usoient 
si  ce  n'est  de  cors.  (Nicot.) 

1635.  —  Le  cor  du  berger  est  de  corne  de  beuf,  mou- 
ton, bouc,  chèvre  et  samblable.  (Ph.  Monet.) 

1716.  —  Un  cors  d'yvoire  dont,  selon  la  tradition,  S.  Le- 
zin  se  servoit  avant  que  d'être  évèque  d'Angers.  On  le  garde 
en  mémoire  de  cet  évèque  *.  (Inv.  de  lacathédr.  d'Angers, 
n"  -HI.) 

COR,  coral.  —  Bois  noir,  cœur  do  chêne.  L'expé- 
rience moderne  ne  confirme  qu'en  partie  les  avan- 
tages tirés  jadis  de  l'emploi  du  rieur  de  cliène  durci 
et  noirci  par  une  longue  immersion  dans  l'eau.  On 
ne  peut  refuser  néanmoins  au  mot  cor  un  sens  qui 
résulte  de  la  comparaison  des  anciens  textes,  et  en 
particulier  de  celui  du  naturaliste  Aldrovande,  qui 
le  traduit  en  italien  par  Itimbreccia. 

Il  faut  donc  admettre  que,  sauf  de  très  rares  ex- 
ceptions, le  cieur  de  chêne,  après  avoir  subi  la  pré- 
paration indiquée,  empruntait  la  douceur  et  la  Gnesse 
de  l'ébènc,  pour  les  ouvrages  de  coutellerie  ou  d'élié- 
nisterie,  en  conservant  la  résistance  nécessaire  à 
des  pièces  de  charpente  du  plus  fort  calibre. 

1260.  —  Nus  pigniers  ne  doit  ne  ne  ptiet  mètre  cor 
nuet' ne  vie/,  en  merrien  de  viez  lenternes,  pour  vendre. 
(Et.  Boileau,  Heg.  des  >nét.,  tit.  07.) 

1272.  —  Fieri  per  carpentarios  peytralcs  de  cor  et  de 
abiete  de  fi  brachiatis.  (Ap.  du  ('.ange,  v°  (tara  II  us.) 

1318.  — SOarbalestes  de  cor  à  2  piez,  ou  pris  do  001. 
—  II.  Un  arc  de  cor  d'arbaleste,  ou  pris  de  20  s.  (Inv.  de 
Miilmut  d'Artois.) 

1343.  —  Fustes  dictorum  hospiliorum  erant  grossie  et 
magne  et  de  corallo,  et  pro  majori  parte  de  castanherio. 
(Ap.  du  Cange,  ll/id.) 

1360.  —  Il  est  tout  noir  (l'ébène)  el  tout  souef  comme 
le  cor  d'une  lanterne,  (Le  propriétaire  des  choses.  1.  17, 
di.  52.) 

1365.  —  I.ed.  I.iinliet  aians...  une  grosse  liuslc  de 
caure  en  la  main.  (Arclt.  ,1,1,  08,  pièce  7:tb\) 

1380.  —  Assigna  el  férid'un  baston  de  caure  qu'il  por- 
tail m  sa  main.  (Ibid..  lin,  pièce  16.) 

1399.  —    l'nur   une    si- 11^  île    mule,    les  arçons  devant 

bordez  de  i"i  noir,  el  couverte  de  eschequetide  M. un-  el 
de  mur,  i  t.  !o  s.  (Cpte.  de  l'écurie  du  roi,  f"  3.) 

V.  1400.  —  Ung  baston  dont  la  poignée  est  de  cor  noir 
ili  Inv.  royal  alphabétique  I 

1404  s  George  de  Rondeville,  orfèvre  demourant 
;i  Paris,  pour  avoir  laii  el  forgié  la  garnison  d'or  d'une 
dague  a  manche  de  cor  unir,  pour  le  roj,  7n  s,  p,  (Cpte 
roy.,  ap.  Laborde,  Gloisaire.} 

1 420.  Un  coustel  à  un  manche  lors  de  cor  ol  de  laton 
ci  v  a  une  boulerolle  d'argent  doré.  (Inv.  du  ioyaua  de 
Charlet  VI.) 

1435.       Pro  média  sarcinala  de  i'"i| le  corail!... 

Pro  S  quadrigatii  Fnstium  d .ni...   i ma  i o  lu 

h   d'  coral  pro  faciondo  unum  tomeriumac  lualimendum 
nontem.  (Répar.  de  Carcasionne,  ap,  <id  Cange, lot   cii 
1467.       Ail  7.  Que  ung  chascun  ouvrier  dud.  moatiei 

ara  tenu  de  Faire  lanler lonl   le  cor  el  le  fusl  loyonl 

ni  ufi .  de  ■',  pièce     uni  anl  •■(!  la  piroj  autour  de  la 
lanterne  (Stat   det  boiuelieri  et  lanlernien  de  Paru.) 
v.  1580        Quia  ex  madefactiom  robuslius  111  iigi i 

1   c.  mi  i i  m    l'ii'v   .1..  1 1  m   ,  .i  tulourd'liul  


querneum,  pernoti  lucre  nedum  nostri  recenlissimœ  asla- 

tis  artifices,  seil  vetuslissimi  quoque  ad  seligeudas  scail- 
dulas,  hoc  est  asserculos  seu  laminas  ex  ligno  ut  pluri- 
mum  quercinn,  seu  rohurro  omnium  aptissimas  ad  terta 
conslruenda,  ut  l'actum  fuit  apud  romanoa  per  septuaginta 
et  quadringentos  annos.  Accipiebant  ipsi  spissiorem  robo- 
ris  medullam  quse  atrum  dicitur  et  cor,  ex  hacque  materia 
scandulas  facieliant.  Has  scandulas  italien  sermone  melius 
exprimere  non  possemus,  quam  per  nomen  ab  illarum 
artificibus  et  fabricantibus  eisdem  proprie  impositum, 
lambreccliie  videlicet.  (Aldrovande,  Demi  roi  unie,  t.  XII, 
p    186,  édit.  de  1667.) 

CORAIL.  —  Végétation  marine  produite  par  îles 
polypes  et  assez  connue  pour  qu'il  soit  inutile  de  la 
décrire.  Cette  substance,  promptement  durcie  à  l'air 
et  susceptible  d'un  beau  poli,  servait,  au  moyen 
âge,  à  la  joaillerie  et  à  la  sculpture.  L'aspect  capri- 
cieux de  ses  branches  désignait  le  corail  pour  les 
languiers  (voy.  ce  mot)  et  le  range  parmi  les  objets 
curieux,  surtout  à  une  époque  où  les  produits  na- 
turels occupaient  une  grande  place  dans  les  collec- 
tions. 

1295.  —  Unam  ramam  cura  pede  argenti  acuto,  et  uno 
pomello  in  meilio  ileaurato  cum  esmaltis  parvis,  ipsa  autem 
rama  est  de  corallo,  in  qua  pendent  12  lingutie  in  cas- 
tenellis  de  argento,  pond.  6  une.  (Thésaurus  Sedis  apos- 
tol.,  P  30.) 

1328.  —  Un  arbre  de  courail  à  langues  de  serpent, 
prisié  4'J  s.  (Inv.  de  Clémence  de  Hongrie.) 

1371.  —  Pour  unes  patenostres  de  corral,  100  s.  tCple 
du  duc  de  Berrg,  f  20.) 

1399.  —  Ynr  croix  d'argent  à  un  pommeau  de  cristal, 
le  crucifix,  Nostre  Dame,  S.  Jean  et 2  angeloz  de  corail, 
pes.  4  m.  4  o.  (Inv.  de  Charles  17,  f"  14(1  v".  ) 

1404.  —  A  Jehan  Clerbourt,  orfèvre,  pour  avoir  l'ait  el 
forgié  22  pièces  d'or  pour  mettre  et  asseoir  ou  colier  d<- 
corail  pour  lad.  dame  (la  reine), 42  1.  12  s.  p.  (Argenterie 
de  In  reine,  2'  Cpte  de  J.  Leblanc,  f»  77.) 

I  408.  -  t'ng  arbre  de  courail  à  ,r)  langues  et  6  dens  de 
serpent.  (Inv.  des  duc  el  duch.  d'Orléans.  I"  14  v.) 

1416.  —  Une  branche  de  corail  vermeil,  séant  sur  un 
pie  d'argent  doré,  en  la  quelle  a  plusieurs  langues  de 
serpents,  et  siet  led.  pied  sur  Iserpens  volans;  pes.  tout 
5  m.  2  o.  4  est.,  30  1.  t.  (Inv.  du  duc  de  Berrg.) 

1420.  —  Une  branche  de  corail  à  la  quelle  a  un  cru- 
ri'iilz  entaillé.  (Inv.  des  joyaux  de  Charles  VI.) 

1467. —  Plusieurs  patrenostres  de  coral  vermeil,  pes. 
3  m.  lo  est.  (Inv.  de  Charles  le  Téméraire,  nc  3156.) 

1530.  —  2  spinœ  coronœ  Uni.  super  unam  stirpem 
inclusœ  in  aiiro  posito  in  capsula  de  coreo  ornato,  cum 
argento  deauralo,  cum  cathena  argentea  aesera  otclavo, 
(Inv.  de  la  cathédr.  d'York,  Monasticum  anglic,  t.  lit, 
p.  172.) 

1597.      -Combien  de   sortes  y  a-i-il   de  coraux?  — 
Trois,  le  rouge,  le  blanc  et  te  noir,  qui  ne  sont  pas  seule 
ment   différents  en  couleur,  mais  aussi  en    propriété/... 
La  première  sorte  est  plus  exquise..,  de  la  quelle  le  peuple 
d'Initié  fait  grand  cas.  (J.  Bodin,  Théâtre  de  la  mil..  I.  2, 

BCCt.    Il,  p.    37S   ) 

1 730.  —  Acori  ou  corail  bien.  —  Le  véritable  a.iu-i  est 
lies  rare.  On  un  pêche  néanmoins  sur  quelques  côtes 
d'Afrique,  particulièrement  depuis  Rio  dol  Ro  jusqu'à  la 
rivière  des  Camarones...  Celui  du  royaume  de  Bénin  osl 
aussi  assez  estimé.  Il  croit  en  l'urine  d'arbre  sur  un  l'oints 
pierreux  I  Savarj ,  Supplétn,  i 

CORAIL  m ii u.      Branche  détachée  du  corail  rouge 

ri  tombée  au  f I  de  la  r  où,  à  l'aide  du  tonips 

ci  par  le  contact  de  matières  végétales  ou  animales 
décomposées,  elle  a  pris  une  leinte  noire  qu'on  pro- 
duit arlilii  iolle ni  par  un  séjour  prolongé  dans  du 

fumier. 

Criie  matière,  donl   l'usage  était  autrefois  fré 
quenl,  est   aujourd'hui  peu  connue  en  dehors 
l'Egypte  d'où  elle  esl  originaire.  Elle  conserve 


de 


CORBETE 


125 


principaux  caractères  du  corail,  bien  que  d'une  den- 
sité plus  faible.  Polie  el  tournée  délicatement,  elle 
serl  à  façonner  les  chapelets  de  la  Mecque,  donl  le 
prix  ordinaire  est  de  vingt  à  vingt-cinq  francs.  Son 

nom  arabe  est  .'/".'/'' 

V.  50.  —  Celuy  qui  se  nomme  aotipathe  e-t  tenu  aussi 

pour  coral,  différent  seulement  d'espi Cestuj  est  noir 

et  croist  en  forme  d'arbre  plus  branchu.  Il  a  les  mêmes 
vertus  du  coral.  (Dioscoride,  trad.  Mathéc,  I.  •"'.  ch.  86.) 

1485.  —  Corallus  est  lapis  rubeus  valde...  nascitur  in 
maribus  que  sunt  in  Africa.  Aliusquidem  rubeus  est,  alius 
ni"fr,  aliiis  albus.  ..  contra  vana  monstra  valet  collo  -ois- 
pensu's  (Cuba,  Hortui  sanitalis,  De  lapid.,  cap.  4-2.) 

1508.  —  Ung  bien  petit  Cruciriement  assis  sur  cmn-ail 
poir,  dont  le  pié  est  de  cassidoine,  garny  d'or,  estimé 
15  esc  ou  environ,  (Inv.  de  l'archevêché  île  Rouen, 
p.  501.) 

1510.  —  Un  petit  Couxifiemcnt  de  courait  noir  avec 
Nostre-Dame  et  s.  Jelian,  garnye  d'argent  doré.  [Inv.  du 
card.  SAmboise,  p.  493.) 

i  543.  _  One  petite  boitte  où  il  y  a  -  branches  de  coral 

rouge  et  -  'l 'al  coir  et  2  pierres  d'angle  (aigle).  (Inv 

tlit  duc  île  Lorraine  à  Nancy,  ï   139.) 

1600.  —  Il  y  en  a  (du  corail)  de  rouge,   ldanc,   noir, 

vert,  entre-jaune,  cendré,  sombre  et  de  tout  autre  i leur 

, i,.,..  Le  rouge  de  couleur  vermillon  naturel  est  préféré 

a  Ions  les  antres  et  retient  le  nom  de  iiia-b\.  car  celuy  qui 
pallit  porte  le  nom  de  femelle;  à  iceluj  succède  le  corail 
blanc,  après  le  noir. 

Le  noir,  autrefois  appelle  anthipathes,  se  trouve  rare- 
ment. Plusieurs  le  croyent  estre  l'ébène,  mais  ils  se  trom- 
pent... Le  corail  noir  se  trouve  dans  Gallicia,  ville  d'Es- 
pagne.  Oe  semblable  à  iceluy  s'apporte  de  Mauritanie, 
qui  est  contrefait  et  -'appelle  Savalia,  dont  la  partie  inté- 
rieure est  de  bois  et  l'extérieure  est  de  corne  ou  de  pierre 
de  couleur  meslée  de  noir,  jaune  et  vert. 

...  Le  faux  corail  appelé  Savalia...  si  vous  en  ratisses 
et  polissez  la  première  peau,  esclatte  agréablement  d'un 
noir  lieau  et  luisant.  Il  adhère  à  des  pierres  dans  la  mer... 
La  couleur  de  la  peau  est  d'un  sombre  jaune  et  entre- 
vert;  mais  la  peau  cpii  est  d'un  beau  noir  luisant  ou  autre 
couleur,  couvre  seulement  les  plus  petits  rameaux  qui 
sont  aux  boots.  o,ui  ont  dans  eux  un  petit  bois  comme  un 
lil.  Les  rameaux  plus  espais  sont  seulement  couverts  d'une 
peau,  la  quelle,  si  on  la  ratisse,  on  sent  une  certaine 
odeur  de  marine  ou  de  poisson.  (Boece  de  Boot,  Le  par- 
fait joaillier,  1.  2,  p.  393  et  410.) 

1674.  —  Touchant  le  corail  noir  ou  antipalhes  de  Lo- 
hel,  je  n'en  parlerai  pas  à  présent,  pour  ne  l'avoir  bien 
examiné,  quoiqu'il  semble  estre  une  plante  ligneuse,  la 
quelle  remplie  le  plus  souvent  de  gomme  noire  depui-  le 
milieu,  en  haut.  (Boccone,  Hech.  et  observ.,  lettre  3, 
P.  17.) 

17  10.  —  Ce  qu'on  appelle  corail  noir,  appelé  par 
Dioscoridès  antipalhes,  n'est  que  le  tronc  ou  quelque 
grosse  branche  de  lytophyton  polie.  (Ment,  de  l'Acad.aes 
sciences.) 

CORALIN.  —  Ile  corail. 

1500.  —  Finablement,  Paris  ouvrit  sa  boucl ralline 

•  l  Inv  dit  en  ceste  manière.  (Lemaire  de  Belges,  Illus- 
trations, I.  I,  p.  28.) 

1550.        Les  patenoslrcs  cristallines, 
Celles  de  strin  et  coralines. 

(C.  Corrozet,  Blason  de  lu  maison,  p.  190.) 
161  i    —  Coralin,  coraline.  Of  cuirai.  (Colgrave.) 
CORATIER.       (larde  inspecteur  préposé  au  con- 
trôle de  la  vente  des  denrées  el  marchandises. 

V.  1330.  —  Cy  après  ensuyt  la  déclaracion  de  plusieurs 

den s  et  marchandises  sur  les  quelles  soloil  avoir  cora- 

liers  et  regards  par  gens  suffisant,  avant  congnoissance 
en  icclles  denrées  el  marchandises  et  aussi  sur  les  mes- 
(iers;  les  quelles  coraliers,  pour  le  bien  el  proufflt  com- 
mun), estoient  renouveliez  enascun  an  par  hailly  et  esche- 
vins  (Taillar.  Usages  et  anc.  coût,  de  lacomtéaeGuysnes, 
p.  19.) 

COREE.       Barque  pour  la  pêche. 


1520.  -  Holande.  Sonl  'lies,  aucune-  de  100  ton- 
neaux ei  les  autres  en  de  soubs,  cl  pêchenl  harencs  en 
la  mer  de  Flandres,  el  se  Ireuvenl  auc sfoys  300  en- 
semble 

Flandre».  Comme  Lescluse,  Lostande,  Dunkerque  el 
autres  ports,  sont  grand  quantité  de  corbes,  de  heus, 
bodequins,  escutes  et  autres  petits  vaisseaulz  pescherets. 
lAiit.  de  Cunflans,  Les  faits  âe  la  manne  et  navigaiges.) 

CORBEAD.  —  Pierre  en  saillie  pour  supporter  un 
entablement  ou  le  surplomb  d'une  charpente,  et  par 
analogie,  l'envergure  des  grandes  coiffes  à  cornes 
des  femmes,  à  la  lin  du  xiv  siècle. 

1390.     Je  ne  scay  s'en  apele  potences  oibiaus 

Ce  qui  soustient  leur  .-orne-  qui  si  tiennent  pour 

|  biaus. 
(/.n  contenance  îles  femmes,  Juliinal.  Falil.,  t.  Il,  p.  174.) 
1406.—  Doit  avoir,  au  dessus  du  mur,  sallics  de  2  cor- 
beaus  l'un  sur  l'autre,  de  pict  et  demi  chascun,  | por- 
ter la  saillie  de  la  couverture  du  marrien  (li 'd)de  lad. 

tour  qui  sera  ci  dessous  devisée,  (Devis  pour  le  chat,  de 
Beaufort-en-Vallée.  | 

CORBEAU.  -  -  Croque-mort. 

1684.  — Peste.  Le  prévost  de  la  santé  et  ses  corbeaux 
ne  pourront  aller  par  la  ville  et  faulxbourgs,  qu'ilz  n'ayent 
leurs  cazacques  mu-  eulx,  à  chacune  des  quelles  il  y  aura 
"2  grandes  croix  Manches,  l'une  devant  et  l'autre  derrière, 
et  porteront  chacun  d'eux  en  leurs  mains  une  Iious-iljim 
blanche  de  la  longueur  d'une  aulne  ou  environ. 

...  Es  maisons  où  il  y  aura  des  malades  ou  personnes 
morts  de  la  contagion,  iesd.  corbeaux  entreront  pour  eh 
lever  le  corps  du  trépassé  et  le  porteront  eu  terre  ou 
cymetière.  (Port,  Inv.  îles  arch.  île  la  mairie  d'Angers, 
pièce  38.) 

CORBEILLE.  — 1494.  —A  Jean  Pell,  maitre  orfèvre, 
pour  graver  les  armes  de  -on  alte-se  sur  12  corbeilles  .i 
fruit  en  argent,  40  llor.  55.  (Cptes  de  l'archiduc  Ernest, 
p.  88.Ï 

1495.  —  Une  grande  corbeille  servant  pour  tirer  le 
pain  de  dessus  la  table,  qui  est  faicte  de  lil  d'argent  tire, 
fons  el  tout.  En  laquelle  a  semblablement  grans  souaiges 
pardessus  et  par  dessoubz,  dont  à  ceulx  du  haull  a  2  grans 
hommes  et  i  femmes  sauvaiges  à  tenir  les  hances  qui  sont 
faictes  de  gros  lil  tors,  et  tiennent  en  leurs  mains  chas- 
cun un  pavoys  et  en  l'autre  main  un  grant  baston  à  escoez. 
I.esd.  pavoys  arinnyez  et  esmaillez  aux  armes  de  France, 
el  le-d.  souaiges  garni/  à  l'entour  de  fleurs  de  lis  et  ver- 
meil dorez.  Lad.  corbeille  poisant  126  m.  lï  o.  (Cptes  de 
Bretagne,  Bibliolh.  Richel,  ms.  8310,  f  135.) 

1498.  —  Une  corbaille  faicte  en  fasson  de  pennier  à 
i  grans  ances  tenues  par  hommes  et  femmes  sauvaiges  et 
par  lyons  par  dessoubz;  les  bors  et  garnitures  dorez.  La 
quelle  corbeille  a  esté  faicte  par  Jehan  Gallant.  orphèvre 
demourant  à  Tours,  par  le  commandement  de  Jehan  Fran- 
çois, général  des  finances  de  Bretagne,  qui  s'en  list  l'air. ■ 
lad.  livraison  à  Amboise,  et  poise  131  m.  6  o.  d'argent. 
(Inv.  d'Anne  de  Bretagne,  p.  91.) 

CORBETE,  Courbette.—  Vignette,  rinceau,  guir- 
lande, ornementation  contournée  et  les  divers  mo- 
tifs de  Meurs  ou  antre-  objets  qu' lispose  en  frise 

ou  en  bordure. 

V.  1340.  —  Une  selle  de  guerre...  la  couverture  de 
veluel  vert  bordée  do  corbètes.  (Cpte  de  Robert  de  Serres, 
ap.  ilu  Cange.  i 

1352.  —  Pour  sa  peine,  brodeure  et  façon  de  l'aire  cl 
brouder  un  chaperon  d'esearlatte  paonnacée...  le  quel 
fut  loul  fessé  à  orbevoies  à  courbettes  de  perles,  et  le 
champ  ouvré  de  menus  poins  à  hicillages. . .  Pour  or  de 
Chippre,  soie  el  façon,  2n  l.  p.  (Cpte  d'I'.t.  delà  Fontaine, 
ap.  I>.  d'Arcq,  p.  132.) 

1420.  —  Autre  bu. pi.'  brodée  de  corbeitcs  qui  geclenl 
manière  de  graines  d'orfavrerin.  (Cptes  roy.,  p.  303.1 

1543.  -  Pour  S.  .ban  Baptiste,  le  manteau  d'azur  rn- 
ri.-by  de  bordures  et  corbètes  tirées  -or  bol.  pierre...  Los 
petites  corbettes  et   autres  fleurs  requises  seront  m 

et  tiréos  sur  la  pierre  en  ymages.  i  Marché  d'Et.  le  Ton- 
nelier, peintre.  Arch.  de  l'art  franc.,  t.  IV,  p.  395.) 


126 


COU BETE 


1635.  —  Drappcr,  l'aire  la  drapperia  et  rairc  le   drap, 

i  lire  l'enrichissement,  c'esl  à  (lire  feindre  la  broderie  ou 

i  mer  des  cornettes,  c'est-à-dire  îles  vases  ou  fleurs  sur 

[es  robes.   (Pierre    Lebrun,  Mer»,   de  la  peinture,  édit. 

nglaise,  t.  II,  p.  779.) 

CORBILLAT.  —  Coche  d'eau,  grande  barque  cou- 
verte pour  le  transport  des  voyageurs  entre  Paris 
,1  Corbeil.  A  son  aspect  un  peu  lugubre  comme  celui 
des  gondoles  de  Venise,  on  doit  le  nom  ou  peut-être 
le  type  de  nos  corbillards  modernes. 

I  549.  _  Lequel  taux  (des  barques  de  Venise)  est  taxé 
par  la  Seigneurie,  comme  les  corbillaz  venans  à  Paris,  où 
le  conducteur   n'a  coustume  prandre  pour  chacune  per- 

_,,)i [ue  12   déniera.  (Ant.  Regnaut,  Oise,  du   voyage 

rTOub-e-mer,  p.  10.) 

CORBIN.       Corbeau,  voy.  Bec  de  coiibin. 

i486.  —  Pour  une  cayge  à  garder  le  corbin  blanc   du 
duc   (Cptes  déBretagne.  D.  Moricc,  Uisl.  île  Bret.,  t.  III, 
,i    537.) 

CORDE  et  CORDERIE.  —  Les  textes  relatifs  à  la 
corderic  ancienne  peuvent  se  passer  de  commen- 
taires. On  v    remarque  néanmoins  les  lits   cordes, 

terme  dont  l'explication  est  d lée  au  i  châlit, 

el  une  chaire  de  bois  duce  à  cordes  qui,  dans  l'in- 
ventaire du  château  de  Gaill a  1550,  est  un  siège 

orné  de  torsades. 

1260  Nus  cordier  ne  puet  ne  ne   doit  unir   corde 

faire  dé  quelque  manière  que  ele  soit,  que  ele  ne  suit 
raietc  toul  de  une  étoffe,  c'est  à  savoir  ou  toute  de  teil, 
ou  toute  de  chanvre,  ou  toute  de  lin,  ou  toute  de  saie, 
|,ors  mises  les  cordes  que  on  faillie  p. ni,  .lésons  les  queles 
|.cn  „,,,  chanvre  peur  estre  meilleur,  et  pour  puis  [aire 
les  valoir,  et  peur  plus  durer.  , 

Nus  cnr.hr rue  [met ne  ne  doit  faire traians  a  cliarue 
p  quatre,  c'est  à  savoir  qu'il  ne  puel  faire  traians  qu'il 
n    soient  île  fil.  , 

Il  Tous  eil  qui  apportent  à  Pans  aordede  teill  a  char- 
reste  il  doivont  2  den.  de  tonlieu.  (Rég.  i'Et.  Bolleau, 
P    12  el  Ï30.) 

V.   1270.   —  En   la  corde  s'encordent  cordée  a  3  cor- 
dons. (Le  dit  des  cordeliers,  Rutebeuf,  1. 1,  p.  181.) 
1398      -Pro  una  corda  de  sirico  que  sustinet  taberna- 

,  n  h,  m   m  qi rpus  ChrisU  conservatur,  10  s.  (Cm  du 

chapelain  de  l„  Ste Chapelle,  Bibhoth.  de  l  Ee.  de-  chertés, 
,     i,t.  Il,  p.   168.) 
1372     —  Toute  personne  morte  est  appelée  corp 

•  lot  cordes  enveloppées  .les  cordes  de  cyre  que  on  sou- 

liii  ardoiri nne ni  devant  l-sp»vrcs  gens,  quand  un 

le*  portoit  en  lerre.  (Le  propriétaire  des  choses,  i.  .., 
ch.  2  i 

1379         Les  boyaux  (de  n tons)  sont  bons  et  prom- 

■llablca  â   faire  plusieui     cordes  grosses  et  menues,  le 

■   pour  n,-,.  en  ars,  espringalçs  el  aultres  engin 

,  je,  ter   ou  i i  iina  ir  tire  es  instrumcn    d s 

i  ,,„  bal  la  i  iinc  poui   faire  menue,  pour  la  draperie,  que 

'on  appelle  ai  ch , 

i ,     me ■ c   dei  boyaux  bien  lai  /.    éches,  tors, 

nez  el  liiez    mur  la  mélodie  des  inrtru js 

I  ...  de  m.  Iles  de  harpes,  de  rothes,  de  luths,  de 
,„,'.  ,|.  rebecs,  de  choros,   de  almadurics,  de  sym- 
phonies, de  cytholei   ol    de  autre     m  Inimon     que  Ion 

!.,„  neroar  doin  el   pat  corde     (J.  de  Brio,  Le  bon 

hergei .  i  h.  -,  p    '•'  I 

,(,(,5.       |.  Que   i  "i  li     i|  pellée  corde  Ile  sera  de 

:!  i  brasses  ■■!  du  i I    de  B  livres. 

:    ,,  ippellée  I I  8    '' "   ''"  - "  '" 

1  du  1%  '■  ,  ■  ,i 

,    i  orde   ippoll.     hilloi >l  i"'"   '    "l"1,1'  ''    '  ' 

,t de  B  I   el    lObrassor. 

;,    i  des  | ippolle d 

I.ion  l  embl mue   le    pal  i  ni  m    al  autre 

les  voudi  ml  i  lire  i  ili  a 

i.    Corde  appcllée  corde  de  nappe  »  pai  choui     ',, 

l  ' 

i     de  di    Iramall   i  rs  de  B  m 
„■  ers   '  i   di  3  l  bra 


de  bien  Un 


8.  Un  trail  do  rais  à  oyseaux  de  rivière  sera  bien  fait  et 
bien  assemblé  de  IS  fils,  lillé  de  bon  chanvre  pèsera  II  . 
et  aura  7(1  brassses, 

9.  Cordages  appelles  enarmas  pour  led.  trait  à  oyseaux 
sera  de  15  fils  et  de  bon  chanvre,  pèsera  3  >/.2  1.  chacune 
paire  et  aura  21  brasses. 

10.  En  fasson  de  brayes,  ne  sera  mis  que  bon  chanvre 
el  fille  par  3  et  par  2  fils,  c'est-à-dire  que  le  fil  dont  un  fait 
la  .-hausse  de  la  braye  sera  fille  par  2  el  le  fil  à  faire  l'outre 
plus  de  lad.  braye  sera  lillé  par  3... 

15.  Les  chevestres  appellées  licouls  seront  d'ur.c  brasse 
et  demie  de  long  et  en  pèsera  la  douzaine  ensemble 
5  livres. 

10.  La  corde  de  coulouere  appellées  cinquantaine  sera 
faite  de  bon  chanvre  et  pèsera  pour  le  moins  5  I.  et  aura 
5  brasses  de  long. 

17.  La  corde  de  châlit  de  15  brasses  le  chef  pèsera  2  I... 

19.  Cordage appellée  fune pour  encorder  be'stes  à  mètre 
en  pastures  pèsera  I  '  _,  I.  et  aura  0  brasses. 

20.  Corde  appcllée  trait  à  charettes  aura  2  brasses  el 
demie  et  pèserai!  1. 

21.  Corde  appelée  heure  aura  3  brasses,  pèsera  i  '  il... 

23.  Payere  (paire)  de  traicts  à  chevaux  à  charettes,  les 
prochains  des  limons  pèseront  51.  et  auront  7  '  ,  pies  do 
long  tous  prest  et  les  autres  traits  du  devant  en  descen- 
dant. 

24.  Cordeaux  appeliez  funeaux  à  pieds  de  Rochelle,  au- 
ront chacun  12   brasses  de  loug  et  pèseront  0   1.  pour   le 
moings  et  au  fur  implesgé,  selon  la  profondeur  du   piiid 
pour  en  useren  Anjou. (Star,  des cordiers  d'Angers,  p.  329). 

I  459.  —  Pour60  toises  de  cordes  de  chanvre  pour  dessus 
estandre  et  faire  sécher  le  linfje  dud.  Sr  (le  roi),  quant  il 
blanchy,  au  pris  de  i  don.  la  toise,  il "  Cpte  roy.  de 
/'.  Burdelot,  I"  30  v°.) 

1467.  --  Art.  7.  Que  nul  desd.  cordiers  ne  face  ouvraige 
de  piez  de  chanvrières,  car  ilz  sont  trop  .ours  et  ne  va- 
lent rien  à  servir  le  peuble.  (Stat.  des  cordiers  de  Paris. 
Rec.  des  ordonn..  I.  XVI.) 

1471.  —  Un  grand  charlit  de  boys  corde,  au  long  du 
quel  charlit  a  ung  marchepied  à  coffres  fermans  à  clef. 

Une  petite  couchette  cordée,  (/hti.  du  roi  René  «  Angers, 
f'5.) 

1532.  —  N°  95.  Une  grosse  conte  que  l'on  descend  les 
prisonniers  en  la  prison  oud.  chastel   [de  .longue.  | 

N"  130.  Ung  tour  à  fere  courdes  d'arbalestes  (Inv.  de 
la  maison  de  Chaton  Orange.) 

1550  —  Lue  chaire  de  bois  duré  à  cordes,  à  la  devize 
de  Bourbon.  (Inv.  du  chat,  de  Gaillon,  p.  532.) 

1600.  —  Ayant  l'ail  faire  des  cordes  à  l'imitation  de 
celles  de  l'escorce  de  lillet,  qu'un  façonne  en  Fiance 
mesmes,  à  Louvres  en  Parisis.  [Oliv.  de  Serres,  Théâtre 
d'agric.  I.  5  ch.  16.) 

1604.  —  La  nouvelle  invention  de  faire  des  teilles  ol 

cordages  des  escorc le  meuriers  blancs  plus  facile u 

il 1rs  orties  el  des  escorces  du  til  et  autres  arbres  sem- 
blables, ei  de  toutes  sortes,  ('mes  el  grosses,  plus  fortes  ol 
de  plus  longue  durée  que  1rs  autres,  donl  la  première 
expérience  s  est  furie  par  le  Sr  de  Serres  en  Languedoc, 
et  se  doii  establir  l'année  prochaine  par  toute  la  France. 
iLaffemas,  Del, h  de  l'assemblée  du  comm.  Arch.  eur.  dt 
thist.  de  France,  série  I,  t.  XIV.  p  223.) 

1636.       Les itleures  chordes  do  boyau  viennonl  de 

R .m  dos  autres  lieux  d'Italie.  (Mersenno,  Harmonie 

unir...   Traité  des  insli uni.,   p.    I.) 

CORDELIÈRE.  —  Le  cordon  noueux  de  s.  Fran- 
çois d'Assise,  porté  par  les  religieux  .le  son  ordre, 

ile\inl    par  l'ellel    d'un    jeu  de   nuits,  e me  il  l'avait 

été  dès    I  170   pour  Louise  de  la  Tour  d'AuVOI'gnC,   le 

signe  du  veuvage  d'A le  Bretagne,  à  la  morl  do 

Charles  Mil.  La  reine  B'altacho  alors  à  la  laille  une 

ceinture  en  for de  cordelière,  au  bas  de  laquelle 

pondait  un  gl I  portant  Coite  devise  :  .l'u  i  e  corps 

m  i  n  ,  c'esl  a  due  affranchi  des  liens  du  mariage. 
\  défaut    de   l'opinion  de  Louis    \ll,  on   peiil    ullir 

nier  i| et  ornemont  accompagne  d'une  façon  gra 

■  ii-ii  .•  les  flguros  que  nous  ont  laisséos  les  mima 
lui  i  i,     dt>  l'héritière  du  duché  de  Bretagne, 


COU  KOI!  AN 


1450.     L'une  y  donna  iing  breviair 
El  l'autre  un  calice  à  désir, 
El  sa  il. une  une  cordelière 
Pour  luj  faire  une  troussouaire. 
(L'amant  rendu  cor  délier,  p.  596.) 

1469.  —  Ordonnons  luy  eslre  baillé  et  livn-  l'uni;  île 
nos  chaynea  d'or  qui  est  à  neuz  de  cordelières.  (Testam. 
de  Marguerite  dePret-  Lobineau,  flisl.  de  Bretagne,  t.  il, 
col.  1316.) 

1470.  —  Luy  avoit  promis  d'envoyer  de  la  soye,  de  l'or 
de  Chip're,  pour  sov  esbatre  à  faire  île  belles  bourses  et 
-les  surceinctas,  et  lies  cordelières.  (Arrêts  d'amour,  p.  92.) 

1680.  _  Cordelière.  Sorte  de  colier  de  suie  noire, 
agréablement  travaillé,  que  quelques  femmes  portent 
autour  il li  cou.  (Richelet.) 

CORDON.  -  Les  cordons  des  coiffures  et  surtout 
des  chapeaux,  à  l'oxceplion  îles  ouvrages  d'orfè- 
vrerie, étaient  un  travail  de  passementerie  manuelle 
faite  sur  Le  doigt.  Ce  procédé  tombé  dans  L'oubli 
élaii  plus  lent,  mais  très  préférable  sous  d'autres 
rapports  à  ceux  que  lui  a  substitué  l'industrie  mo- 
derne. 

1459.  _  pour  2  gros  canons  de  til  d'or  de  Fleurance 
et  demie  once  soye  mytorte  vermeille,  dont  a  esté  l'ait 
pour  led.  Sgr  (le  roi),  un  cordon  lacé  aux  doiz,  li.  boulons 
a  -rossez  houppes,  pour  servir  à  mettre  autour  d'un  cha- 
peau  gris  d'Alemaigne,  au  pris  de  16  eseus  la  lib.,  dud. 
lil  d'or,  qui  est  :i(j  s.  8  den.  le  canon  et  demi  escu  l'once 
île  lait.'  soye,  valent  ensemble  1  1.  "1  d.  ob. 

A  Jehan  Sevineau,  orfèvre,  pour  une  ceinture  d  or  en 
façon  île  cordon,  ployant  à  charnière,  bonté  de  fil  d'or  à 
guippleure,  à  branches  de  rosiers  esmaillées  de  leur  cou- 
leur, et  à  roses  blanches  enlevées  et  percées  à  jour  sur  un 
fons  bruny,  avec  une  petite  ehesnète  de  mesme,  pendent 
à  lad.  ceinture;  pour  à  icclle  atacher  i  houppes  faites  île 
fil  d'or  de  Fleurance...,  pour  ceindre  et  mettre  autour  d'un 
chappeau  couvert  de  trippe  de  veloux  vert.  Pour  tout 
lil.  2  s.  i  d.  t.  (P"  Cple  roij.  de  P.  Burdelot,  t"  19  et 
65.) 

1474.  —  2  courdons  de  cheveux,  ferrez  d'or.  (/»''.  de 
lu  Ctesse  de  Montpensier,  p.  17.) 

1566.  —  Ung  cordon  de  bonnet,  garny  de  12  châtions 
d'or,  a  chacun  chatton  garny  d'une  perle  et  de  148  perles 
cnflUée  qui  sont  entre  deux.  (Inc.  de  Marie  Stuarl,  p.  102.) 

1670.  —2  cordons  d'argent  servant,  aux  coristes.  (Inv. 
des  égl.  du  diocèse  de  Toulon.) 

CORDOUAN,  CORDOUANIER.  —  Le  cordouan  est 
la  peau  de  chèvre  ou  de  bouc  tannée,  à  la  différence 
du  maroquin  dont  la  matière  est  la  même,  mais 
nu'on  préparait  au  sumac  el  à  la  noix  de  galle.  Mal- 
gré l'usage  très  ancien,  en  France,  du  cordouan  qui 
a  ilonné  son  nom  aux  cordouaniers,  il  passe,  avec 
raison,  pour  un  produit  originaire  de  l'Andalousie 
el  dont  nous  sommes  restés  tributaires  jusqu'au 
Mil*  siècle. 

V.  570.    Cruraque  puniceis  induxit  regia  vinclis, 

Parthica  campano  dederant  quœ  tergora  fuco. 
(Corippus,  De  land.  Justini,  v.  105.) 

\.   iioo.  Assumitur  imperialis 

Purpura,  pes  dexter  decoratur  pelle  rubenli, 
(tua  solet  iinperii  qui   curam  snscepit  uti. 
(Guill.  île  la  Pouille,  lier,  nonnun.,  1.  1.) 

1225.  —  Alularii  sunt  qui  faciunt  calciamenta  de  alluta 
el  piosunt  civitati  Parisius,  qui  conservant  sibi  l'orioipe- 
dias,  equitibialia  et  spatulas.  Alutaiii  vero  sécant  cum 
rasorio  vel  ansorio  corium  attramentu  demigratura  et  con- 
suunt  calciamenta  cum  subula  et  licinio  et  seta  porcina. 

(I :!()!).)  Alutarii  dicuntur  [corilewaners]  qui  operantor 
in  alluta  quod  est  gallice  corduan ;  alio  modo  cordubanum 
ilicitur  a  Corilulia  eivitale  Hispanie,  ubi  liebat  primo.  For- 
mipedias  dicuntur  formel,  quia  pedes  informant.  Equi- 
tibialia dicuntur  etlivax...  spatullas  -alliée  eseli.es.  Au- 
sorium  est  cultrum  ipsius  sutoris.  Licinium  a  licio  quod 
est   fil   lujneul.    Subula  palliée  nleisne,  atramenlarin  gal- 

lice  ornement.  (Dict.  île  I.  de  Garlande  avec  t/lnscs,  g 22.) 


1241.       Le  corduan  de  Limoges  el  de  Toulouse,  i  Taiïj 

air.  du  (.'ii  lui.  ili'  Lagng,  i-tr,  v°.) 

1260.  --  Nus  m-  puet  estre  sèlien  à  Paris,  ne  vendri 
sries  -armes  de  cordouan  s'il  o  achate  le  mestier  do  roj  - 

Boureîier  ne  puel  ouvrer  d'-  cordouan   -'d  a'achate   le 

mestier  du  roy,  '-i  le  vent  de  par  louroj  li  < tmandemons 

;ill  comte  d'Eu  a  qui  li  rois  l'a  donné  tant  comme  d  li 
plèra.  (Reg,  d'El  Boileau,  lit.  7s  et  81.) 


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V.  1560.  —  5.  Crépin  el  S.  Crépinien.  —  Bas-relief 
de  François  Gentil  u  l'église  S.  Pantaléon  de  Troues. 
Dessin  de  M.  Fichot. 


XIII'  s.  Cordouan  de  Provence. 

itou  royaume  de  Norweghe  viennent...  cuirs  de   I r. 

dont  on  fait  cordouan.  (Prov.  et  dictons  popul.,  édit.  Cra- 
pelet,  p.  130.) 

M.         Voix  quiex  solliers  de  cordoan 

Et  coin  !.. mes  chauces  de  Bruges. 
(Les  2  triveors  ribauz.  Notes  de  Rutebeuf.) 

1317,  _  Art.  2.  Que  l'on  ne  puisse  vendre  un  lious- 

siaus  de  basanne  à  homme,  plus  haut  que  i  s.  t.,  i sti- 

vaus  de  bazane  à  femme,  qu'à  1(5  den.  t.  au  plus  haut. 

Art.  1.  Que  nuls  dud.  mestier  ne  puent  vendre  un  sen- 
iors do  bazane  plus  haut  de  8  den.  t. 

Art.  3.  Que  l'en  ne  puisse  mettre  en  tiges  de  heusiaus, 
ne  d'estiveaus,  ne  de  lieuses  de  cordoan.  qu'il  n'y  ait  demi 
pied  de  giron  ou  plus  de  cordoan. 

Art.  4.  Ensollers  de  cordouan,  on  ne  puet  mettre  joiuc- 
ture  de  bazane. 

Art  5.  En  couray  de  cordouan  on  ne  puet  mettre  que 
sain  et  oin.  {Stat.  des  cordonniers  de  Troyes.  Rec.  des 
Ordonn.,  t.  XII,  p.  134.) 

V.  1340.  —  In  Simissi  e  in  Montepclieri  a  libbre 
grosse  si  vende...  cordovano  bianco  di  Valenïa  e  rtj 
Barzalona.  (Pegolotti,  Pralica  délia  mercalura,  p.  229.) 
1345.  _  a  conroyer  une  douzaine  de  cordan  ou  plus 
fort,  l'en  mettra  5  quartes  de  sayn  OU  moins,  appelé  bonne 
Valence,  guoude  Barsalonne  et  Limons;  en  celui  de  lou- 
lous,, i'  quartes  el  demie,  el  en  mon  nue  de  Toulouse 
trois  'quartes.  De  Navarre  et  d'Espaigne  aussi  come  de 
Toulouse.  Es  gros  bons  de  g  cesse  1  quartes.  En  chevrotin 
::  pintes  ou  2  quartes.  En  emenes  communes  3  quartes  ou 
environ,  et  plus  eu  chascune,  selon  qu'il  eu  sera  mestier. 

(Addit.  au  reg.  d'Et.  Boileau,  p.  228. 

XIV    s.   Art.   3.   Que    nul/,   (ennlouauiei   d'Al.l.uullo)  ne 

œuvre  de  cordouan  de  Lehoye,  sur  l'amende  de  la  ville 
Art  II.  Défendons  que  à  conrer  ouir  de  cordouan,  on 
ne  mette  p. oui  de  siou,  pour  ce  qui  li  ouvrage  n'esl  mie 
boin  ne  pourfttables,  car  le  sien  fait  dessécher  le  cuir, 
adur.  hir  et  aoi'hir.  (Stat.  des  cordonniers  d'AbbevMe.) 

1384  —  Baudroiera  et  couroieurs  de  cuir  de  corduan 
à  Pans,  (fiée  des  Ordonn.,  t.  vil,  p.  104.) 

1393.  __  Arl.  I.  Que  nul/,  ne  puis!  l'aire  selle,  qu'elle 
nesoil  de  cordouan  ou  de  vaque.  (Stat.  des  selliers  d'A- 
miens, llinl  .  p.  761  ) 


t-28 


r.oi'.noi'AN 


1398.  —  Art.  5.  Nulz  cordoucnnieçs  ne  peuvent  ne 
doivent  mectre  basane  avecques  cordouan  en  nulle  euvre 
qu'ils  facent,  si  ce  n'est  en  contrefort  tant  seulement. 

Art.  6.  Nul  cordouennier  de  Paris  ne  peult  ouvrer  de 
cordouan  qui  soit  tanné  car  l'euvre  seroitfaulse  et  devroit 
estre  arse.  {Stat.  des  cordouenniers  de  Paris.  Ihid..  t.  XVI, 
p.  65!). 

1442.  —  Hi  Granata,  si  trac  cordovani  tutti  rossi.  (Gio. 
da  Uzzano,  Pralica  délia  mercatura,  p.  187.) 

1606.  —  Cordouan  est  une  espèce  de  cuir  qui  est  de 
peau  de  bouc  ou  de  chèvre  passé  en  tan,  car  celuy  qui  est 
passé  en  galle  est  appelé  marroquin.  Aucuns  estiment 
qu'il  ail  prins  ce  nom  de  Cordoua,  ville  d'Espagne  en  An- 
dalousie, ou  telle  espèce  de  cuir  est  parfaitement  cour- 
royé.  On  emploie  ce  cuir  en  souliers  el  autres  usages, 
i  Vieil.) 

V.  1680.  —  Espèce  de  cuir  poli,  pour  le  dessus  des 
souliers,  l'eau  de  chèvre  passée  eu  tan  seulement  et  non 
■  il  galle. (Dict.  des  rimes,  ms.) 

1723.  — Cordouan.  Espèce  de  maroquin.  Les  cordouans 

pavent  en  France  des  droits  d'entrée  et  do  sorti nnine 

maroquins,  conformément  au  tarif  de  1664.  (Savary.) 

CORDOUE.         1582.  —  Cordoi u  queue  de  martre 

sublime  [zibeline],  [Tarif  d'entrée  à  Calais.) 


CORDOUE  (CUIR  DE.  —  Voy.  Cuilt. 


CORELLE, 
cordon  dans 

V.    1220 


C0RA1LLE.  —  Visri 

le  texte  de  1396. 


re,  boyau,  artère  el 


Del  ventre  cerche  les  entrailles 
Et  les  boiaus  et  les  corolles. 
(Guillaume,  Bestiaire  divin,  \.  1626.) 
1396.  —    N--2H.  M.  Colas  d'Estoule ville.  Burelei  d'ar- 
gent el  de  gueules  à  un  lion  noir  rampant,  à  une  corolle 
d'or  sur   l'espaule.  (Armoriai  de  France,  édit.   It.  d'Arcq, 
p.  21.) 

1 485.  —  S'ilz  n'apportent  le  cuir  île  lad.  bestc  avecques 

la  c aille  |i ions,foye  el  entrailles. (Ordonn.  des  rois, 

i    \I\,  p.  564.) 

CORET.  L'ouverture  du  cornet  à  encre,  el  le 
cornel  lui-même.  Voy.  Cornet. 

1399.  Que  nul  ne  puisse  l'aire  curés  de  quoy  le  coret 
n'ait  bouche  roonde,  ou  se  elle  n'estoit  roonde,  que  le 
i  ouvescle  cueuvre  toute  la  bouche  du  coret.  (Ordonn.  des 
rois,  l.  VIII,  p.  !I58.) 

CORGÉES.  —  Le  f i  du  moyen  âge,  composé 

d'un  manche  court  el  de  in>K  lanières  nouées  ou 
plombées.  L'exemple  ci-joint  o>i  tiré  du  manuscrit 
du  \ii"  siècle,  {'Hortus  deliciarum  de  Herrade  de 
Landsberg,  si  malheureusement  brûlé  pendant  le 
siège  de  Strasbourg. 


\    1180.       Corgées  exir.  </»  m»,  de  lleirade. 
■  h-  l  andiberg     Moi  lu^  dolicii 


i  2co  l.i  nain    nue  corgio  avoil 

Do  coi  le  palefroi  çaçoil 

..ne  ..ii  ii  demni  i  le 
i l.i  biau»  Detconneus,  183.) 
1379        Ave,    i.i   boulotte  convionl  il  quo  la  boi    ici 

ni  ii.isii.n  et  qu'il  .ni  corgée    do  '■'■  l i  c    de  cuir  ou  de 

3  •ui.iii,  ti nu.-».  (.1.  il,-  Brie.  Lt  l'un  berner,  ■  i ■ 

p  78.) 

I49.ri  N.    .IV, ol    nue    hllee   <  Il   s  .1  II  1  le    ,  llei    ,le    l.i'l     '      Il    I 


et  la  croix  qui  y  estoit;  les  cloz,  la  colonne  ci  les  cor- 
gies.  (Joum.  deJ.  Auhrion  de  Met*.) 

CORNALINE.    CORNIOLE.  Variété    rousse    ou 

blanche  du  quartz  agate,  l'une  dos  plus  recher- 
chées, dans  tous  les  temps,  pour  la  gravure  des 
intailles.  Plus  connue,  au  moyen  âge,  sous  le  nom 
de  corniole,  elle  tient  une  place  importante  dans 
l'histoire  merveilleuse  des  gemmes  el  des  pierres 
d'Israël.  Voyez  Camahieu. 

1372.  —  Corgnieule  est  une  pierre  rousse  et  obscure 
qui  est  prouffitable  et  précieuse,  car  quant  on  la  porte  pen- 
due à  son  col  ou  en  sou  doy.elle  apaise  et  adoucit  les  ires 
et  les  courroux  et  étanchc  le  sang  de  quelque  membre. 
(Le  propriétaire  des  choses,  ms.,  1"  246.) 

1380.  —  Un  signet  où  il  a  une  corneline  en  laquelle  a 
un  lyon  qui  mangue  une  autre  bestc,  assis  sur  une  verge 
d  or  néelléo  à  lettres  et  à  *2  estoilcs  aux  -2  c  osiez  à  jour. 
(lue.  île  Charles  V.j 

1416.  —  Vu  anel  d'or  où  il  a  grande  corneille  noire, 

où  il  a  une  teste  d'oniinc,  *20  I.  i.  (Inv.  du  duc  de  Berry.) 

1485.  —  Corneolus  est  lapis  rubeus  perlucidus,  set| 
ohseuri  coloris  incisi  carne  similis.  Ilnrum  lapiilum  mut- 
tidudinem  filii  Israël  in  deserto  sculpsisse  dicuntur,  quo- 
rum sculptura  tant  subtilis  acuminis  comprobatur  ut  nullus 
pasterorum  bujusmodi  operis  imilationem  audeat  attemp- 
tare;  nec  dubium  quin  secundum  efficattas  et  virtutes  gem- 
marum  sculpebantur  imagines  ligurarum.  (Cuba,  llorlus 
sanit.,  De  lapid.,  c.  4:1.) 

1539.  —  Un  livre  d'heures  escript  en  parchemin,  enri- 
chi de  rubis  el.  turquoises,  couvert  de  "2  grandes  cornalyncs, 
el  garny  d'un  rubis  servant  à  la  fermeture  d'icelluy.  (Cptes 
roy.,  ap.  Laborde,  Glossaire.) 

1575.  —  Non  loin  de  Cainhai.t  est  un  lieu  appelé'  Linia- 
ilura,  où  est  la  mine  des  cornioles,  îles  quelles  on  fait  les 
patenostres  pour  porter  en  Barbarie. 

Or  corniole  est  une  sorte  de  pierre  blanche  comme  lait... 
el  parmy  ce  blanc  y  a  quelques  veines  ,1e  vermeil  ainsi 
que  nous  le  voyous  eu  nostre  jaspe  blanc,  el  les  quelles, 
avec  le  l'eu,  ils  rendent  plus coulourées.  (Bclleforcst,  Cos- 
mogr.,  pari.  2,  col.  1597. ) 

CORNE.  L'emploi  des  cornes  varie  suivant  leur 
espèce  el  particulièrement  suivant  leur  taille.  Les 
cornes  de  bœuf  <i  les  défenses  d'éléphant  se  sont 
transformées  en  cors,  en  bu  i  si  nés  cl  en  cornets  pour 


\.  1320.        Conte  reliquaire  a  l'église  de  s.  Severm 
I  i    llock,  Les  trésors  sacres  de  Cologne, 

la  i  linsso.  Les  plus  grandes,  dans  les  pavs  du  Nord 
ei  uii'ii u   Vbyssinie,  Boni  dovonuos  des  vases  à 

I e.  il', mires  se  sont  convertis,  v  raisi'iiililalileiiienl 

par  suite  de  dons  pieux,  en  reliquaires  qu'on  a  rêvé 

lus   de  riches  montures,  pour  honorer  leur  contenu. 

Qunnl  au  hoia  d rf,  rnngé  dans  la  même  fa 

mille,    on    s'en    PSl     servi,    du    \l\      au    XVII'     siècle 


COKNE 


i-.".i 


comme  motif  de  candélabres  ou  mieux  de  lustres, 
icls  qu'on  en  rencontre  encore  en  Allemagne;  el 
presque  sans  distinction  d'époque,  il  esl  entré,  sous 
la  forme  de  massacre,  dans  l;i  décoration  des  palais, 
des  châteaux  et  môme  de  quelques  habitations  bour- 
geoises. 

1214.  —  Exposita  cornu  grande  gestans  auro  gemmis- 
que  ornatuin,  sicut  apml  antiqitisshnos  Anglos  usus  habet. 
Vice  calicis  nectar,  ignoti  secl  suavissiini  saporis  offereba- 
lur...  Do  m  in  us  ri  cornes  illustris  Glaudii  Castri...  cornu 
iliiul  cxcellentissimo  procero  tuo  régi  Henrico  vetustiori 
donavit.  (Gervaisc  il''  Tilbury,  Olia  imperiala,  decis.  :!, 
cap.  60,  p.  080.) 

Y  1300.  —  Les  cornus  des  bœufs  sont  bonnes  a  faire 
pignes  et  les  os  à  l'aire  manches  de  petits  cousteaulx. 
d',  il. ^  Crcscens,  I.  9,  ch.  (57.) 

1322.  —  o  cornua  de  bugle.  (Inv.  de  Roger  de  Morlimer, 
p.  359.) 

1372.  —  Un  en  fait  cornes  d'ai'CZ  pour  tirer  et  des 
armes  en  aulcuns  pays;  et  si  en  l'ait  on  des  lanternes,  des 
pignes  et  Jes  cornet!!  pour  corner  après  les  bestes,  et 
pour  émouvoir  les  chiens  à  la  chasse.  On  en  fait  aussi  les 
riirneU  pour  mettre  l'ancre  el  pour  mettre  les  coleurs.  Des 
cornet/,  usent  ceux  <|ui  sont  eu  bataille  pour  ralier  leurs 
compaignons,  el  ceulx  qui  gardent  les  forteresses  pour 
Csveiller  les  guettes.  {Le  propriétaire  îles  choses.  I.  18, 
eh.    11.) 

1378.  Lcgo  cxcellentissimo  principi  el  domina  meo 
metuendissimo,  domino  régi  Anglie,  cornu  nieuin  magnum 
de  bugle,  ornatum  cuin  auro,  quod  habui  ex  dono  domini 

i  Edwardi   nuper  régis  Anglie  illustris.  (Teslam.  ,1.  de 

Furie,  Arcltœol.  Journal,  t.  XV,  p.  2(17. 1 

1416.  —  2  petites  cornes  île  cerf-volant,  garnies  au  bout 
d'argent  doré. 

Une  corne  de  beuf  en  la  quelle  a  certaine  quantité  de 
civette.  (Inv.  du  duc  de  lierrij,  u°s  1132  et  1161.) 

1419.  —  lluuni  parvum  processionarium  lemporispas- 
ehulis  nolatum,  cum  poslibus  pictis  et  cornu  desuper 
picturam  babens.  (lnr.de  la  cathédr.  d'Amiens,  p.  306.) 


1446.  —  Le  plus  eomuuemenl  sont  faieles  (les  pièces 
de  revêtement  de  l'écu  de  joule)  de  roi  ors  de  serf,  endi  nil 

L uronne,  de  l'endroil  proprement  de  quoy  l'on  fait  les 

noix   aux   arbaleslres.  (Traité   anonyme   du   cost.   milit. 

fiinii  .,  p.  3.) 

1465.    -  In  11110  cornu  niodicuui  alho  cum  cingulis  ar- 

genteis  et  fine  de  argenlo,  cum  t.iii  signo  I    I  habenlur 
reliquic...  ' 

lu  une  alio  cornu  modicum  alho  cum  2  cingulis  de  ère 

cum  lali  signo  A\  habenlur  plures  reli  [uie  que  invente 

fiierunl  suh  altaritnis. 

lu  uno  alio  cornu  nigro,  cum  principio  el  Une  de  ère 

deauralo  cum  lali   N|^  signo  habenlur  .. 

In  uno   alio   cornu  médium  alho  el  médium   nigro  cum 

lali   signo  -k  pluies  reliquic  que  invente  sunt  sub  alla- 
rilois.  t 

Ihid.  —  lu  cornu  si ve  ungula grifonis  valde curvo (suivent 
h>  reliques).  (Inv.  de  S.  Berlin  u  Saint-Omer,  p.  15  et  I9ô 
de  l'édit.  anglaise.) 

1467.  —  A  aulcunes  femmes  qui  avoient  cornes  eu  leurs 
testes  et  leurs  poictrines  desconverles  elle  (une  jeune  11 I le 
possédée)  a  diet  :  Au  temps  passé  j'ai  eu  Cornes  en  mon 
chapperon  et  ay  montré  ma  poiclrine.  (Çaron.  de  J  du 
Clerc,  p.  I6i.) 

1471. —  ling  gobcllet  de  corne.  Une  autre  chose  de 
corne  en  faezon  île  gobellet,  et  y  a  un-  sihlet  au  boni. 
5  petites  ceuilliers  de  corne.  Une  grosse  courte  corne 
noire  foncée,  et  est  faite  en  faezon  de  cor.  Une  longue 
corne  torteisse  de  houe  est.iin.  (Inv.  du  roi  llené  à  Antiers, 
P23.) 

1508.  —  Cornu  ex  ehore,  Brugis  coiifectuin,  in  quo 
sancli  Sigismundi  ossa  eustodiunlur,  28  I.  15  s.  compara- 
luiu  est.  (/îer/.  de  Jacques,  abbé  de  Marc/tiennes,  lier,  des 
Soc.  sur.,  sér.  11.  t.  IV,  p.  261.) 

V.  1520. —  Sur  les  galeries  dud.  chasteau  (de  Duing) 
oui  eslé  trouvées  26  cornes  de  cerf/,,  tant  petites  que 
grandes,  attachées  ;iux  paroitz  et  une  des  quelles  sert  de 

chandellier.   (Inv.  de  François  /"  de  Luxembourg,  p.  5.) 
I  533.  —  Les  grands  seigneurs  et  l'relc-Jan  môme  usent 


XV 


Grande   corne  a  boue,  montée  en  orfèvrerie      \u  musée  de  Dresde. 


130 


GOIINE 


Je  cornes  de  boeuf  au  lieu  de  vases  pour  tenir  le  vin, 
entre  les  quelles  il  s'en  trouve  qui  tiennent  ,">  ou  6  pintes. 
(Fr.  Alvarez,  Descript.  de  l'Ethiopie,  p.  70.) 


différents  emplois  du  inul.  J'ajoute  néanmoins  quel- 
ques citations  à  propos  du  cornet  à  bouquin  qui. 
moins  imparfait  jadis  qu'il  ne  l'est  aujourd'hui,  resta, 


*rf*>0***' 


Y.  Ij-2.r>.  —  Coiffure  a  cornes.  D'après  un  portrait  de 
Constance  duchesse  de  Lancaslre,  ms.  du  British  Mu- 
séum. 


1543.  —  Une  trompe  de  boufle,  garnye  de  broderie  d'or 
traict  v2  petites  cornes  de  chamoix.  One  autre  petite  corne 
de  boufle.  Une  autre  petite  corne  de  boufle  garny  d'argent. 
Im  .  ilu  duc  de  Lorraine  a  Nancy,  f"  137  v".) 

CORNEMUSE.  L'explication  donnée  à  l'article 
chevrette  peut  servir  de  préambule  à  la  description 
de  la  cornemuse  qui  en  est  le  perfectionnement,  el 
don)  la  forme  définitive  n'es!  guère  antérieure  au 
\\   siècle. 

A  cette  époque  en  effet,  L'instrument  à  pipe,  à 
anche  et  à  poche  d'air  introduit  par  le  tuyau  porte- 
vent,  s'augmenta  de  deux  chalumeaux  appelés  grand 
el  petit  bourdon.  Leur  office  fut  d'ajouter  à  la  mélo- 
die l'effet  plus  grave  mais  un  peu  monotone  d'une 
basse  continue. 

La  cornemuse,  après  avoir  brillé  sous  les  doigts 
des  ménestrels  de  Cour,  est  tombée  aujourd'hui  au 
rang  des  instruments  champêtres,  el  tandis  quo  les 
■pifferari  italiens  en  égaient  encore  les  refrains 
d'une  neuvaine  à  la  madone,  les  cornemuseurs  a'onl 
plus  guère  d'emploi  en  France  qu'aux  noces  de  village. 

1 348.  —  a  Jehan  de  faux,  pour  une  cornemuse  csmailléc 
et  un  gobelet  a  couvercle,  {('.ides  roy.) 

1394.  — Gubozo,  bombarde  et  Triboux,  cornemuse  mé- 
Lrcl  du  roy   N.v.  mot''  -un     ;i\iin    fit  ri   recou...  la 

on i  do  40  esc.  d'or  pour  tes  service   el  ploi  ir  qu'ils  lui 

'm  duc  d'Orléans] i  faiz  de  leur  métier.  Tanl  on  son 

bostcl  .i  tanières,  où  il  i  jeslid  (glté)  le  roy  N.B.,  M  di 
Uorrj  et  Ms.  de  Bourbon,  et  en  autree  lieux.  (Laborde,  Les 
•im    de  Bourgogne,  n*  5638.) 

CORNET  Nom  donné  i  une  foule  d'objets  ayaul 
la  forme  don  cône  droit  ou  courbe,  el  qui  Boni,  à 
certains  égards,  les  diminutifs  des  cors  ou  des 
cornes.  Parmi  les  premiers  se  rangent  les  cornets 
d'oi  eaux  et  les  oublies  :  dans  la  seconde  espèce, 
beaucoup  plus  nombreuse,  il  faul  compter  les  cor- 

uol    M le  encriers,  les  instrumenta  de sique 

de  guerre,  de  chasse  cl  d'orchestre,  les  petits  reli- 
quaire  .  le     leiitfiu   i       el    les    plus   anciennes    pipe, 

ù  i ir. 

La  nroducl les  texte    el  loi  figures  jointes  à 

l'article  corne  rend t     nffisninmenl   compte  des 


V.  1500.  —  Cage  munie  de  son  cornet, 
d'après    un    traité    d'histoire    naturelle. 

jusqu'au  xvit'  siècle,  un  instrument  d'orchestre. 
Dans  les  recherches  érudites  du  P.  Mersenne,  il  esl 
question  de  concerts  de  cornets  à  quatre  ou  cinq 


XIe  s. 


Cornet  d'oiseau.  Coll.  des  plombs  historié 
de  la  Seine 


parties.  L'étendue  du  dessus  dépassai!  deux  octaves, 
et  la  longueur  de  l'instrument  atteignait  environ 
60  centimètres.  Il  étail  porcé  de  7  trous  comme  la 
taille;  mais  dans  celle  dernière  le  septième  trou 
était  bouché  par  une  clef.  La,  basse,  longue  de  lm,30 
avait  aussi  une  clef,  el.  l'étendue  d'une  neuvième. 


Ii'iii         Cornets  d'orchestre,  Cornun  liormoi Mer- 

.  nu-      Cogitatù  phisico  mothematica  harmonies,  I. 

P.  ::•■' 


CORNETTE 


131 


Le  cornet,  connu  des  Allemands  sous  le  nom  de 
Zincken,  esl  représenté  en  ir>::n  dans  la  Musurgia 
de  Luscinius.  On  type  primitif,  réduit,  percé  de 
quatre  trous  el  paraissant  remonter  ait  xv  siècle, 
rsi  classé  (F.  53)  parmi  les  •  >  1  » j < - 1 -^  de  fouilles,  au 
Musée  d'artillerie;  relui  du  Conservatoire  de  mu- 
sique offre,  sous  les  numéros  :!7S.  384,  :;st  el  388, 
quelques  spécimens  qu'on  pourra  consulter  utilement. 

1230.  Qu'ele  soit  douce  5i  esl  elle. 

C'est  li  cornez,  c'esl  la  memelc 
Dont  Dieux  ses  orfelins  aletc. 
(Gautier  de  Coincy.  —  Notes  de  Rutebeuf,  t.  If,  p.  326. 
V.   1300.    -  J'ai  bons  cornez  à  trecouers.  (Le  dit  du 
mercier,  p.   149.) 

1348.  —  L'un  de  nous  sonna  un  cornet  pour  atlraire 
nos  i ipagnons   qui  cstoient  en  l'embûche.   (Froissart, 

i  il.  p.  ni.) 

1 360.  —  -  bergiers  dont  l'un  joue  d'une  Oeute  do  saus 
et  l'autre  d'un  cornet  sarrazinois.  (Mti.de  Louis  d'Anjou, 
n°428.) 

1378.  —  A  uostre  amé   varlet   de  chambre  et  orfèvre 

Hennequin  du   Vivier,   la  s le  de  IfiS  IV.  d'or  sur  l'or 

et  la  façon  de  la  garniture  d'un  cornet  et  de  plusieurs 
autres  choses.  (L.  Delisle,  Mandem.  île  Chu  ries  I",  u  17;iô  i 

1393.  —  Aucuns  leur  donnent  (aux  chevaux  malades) 
du  buvrage  de  pommes,  à  un  cornet.  (Le  Ménagier,  t.  Il, 
p.  79.) 

1393.  —  Des  povres  gens.,  faisans  el  vendans  en- 
seignes de  Mgr  S.  Michel,  coquilles  et  cornets  qui  sont 
nommez  el  appelez  quincaillerie,  avecques  autre  œuvre  de 
pion  el  estaing  gelté  en  moule,  pour  cause  des  pèlerins. 
(Lettre  d'exemption  de  Charles  VI,  Rec.  des  ordonn., 
t.  VII,  p.   590.) 

1399.  —  Que  nul  no  porra  ou  devra  l'aire  corez  (rouez 
oiiltre.  ne  corez  lénditz  oullrc  par  la  liouche. 

Que  nul  maître  dud.  inestier  ne  puisse  vendre,  ne  faire 
civés  percez  en  fdns  oultre,  ne  qui  soient  estoupez  de  cire 
ou  d'autre  chose  que  de  corne. 

Que  nul  ne  puisse  faire  corès  de  quoy  le  coret  n'ait 
liouelie  roonde,  ou  que  scelle  n'estoit  roonde,  que  le  cou- 
vescle  cueuvre  toute  la  bouche  du  coret.  (Stat.  pour  le 
mestier  îles  cornets  de  Rouen,  liée.  îles  ordonn.,  t.  VIII, 
p.  363. 

1408.  —  lue  cagctle  d'argent  doré  en  la  quelle  a  un 
chardonnereul  d'argent,  la  mangeoire  et  le  cornet  tout 
d'argent  doré.  (Laborde,  Les  ducs  île  Bourg.,  n"  0151,) 

1420.  —  N°  1*27.  On  cornet  d'ivoire,  bordé  d'or,  pendant 
à  une  courroye  d'un  tissu  de  soye.  ferré  de  fleur  de  Vu  el 
dauphins  d'or.  (/lie.  îles  jmjau.v  de  Charles  VI.) 

1432.  —  Nous  baillèrent...  environ  une  douzaine  de 
pains  platz  et  déliez  plus  que  oublies,  et  d'un  pié  de  ron- 
deur et  le  ploye-on  comme  uug  cornet  de  papier,  sur  la 
façon  d'une  oublie  à  pointe,  pour  uiangier  le  lait.  (Ber- 
iiaml'ui  de  la  Broquière,  Voy.  (foutre-mer,  ms., f°  171.) 

1460.  —  Le  Cornet  où  on  apporta  les  reliques  de 
s.  Bethremieu  (Barthélémy.) (/nu. de If.-D. de  Lens,p.  17.) 

1463.  —  Jacquet  de  Chiefdeville,  orfèvre,  pour  avoir 
lait  de  neuf  à  l'esiriptouerc.  dud  Sr.  (le  roi)  un  cornet 
d'argent  doré,  eu  façon  d'une  aigle,  (Celle  redorée  et  mise 
eu  couleur.  7  I.  1 1  s.  0  d.  t.  (3  Cpte  rinj.  de  Gui/2,  de 
Varye,  l    75  v'.i 

1467.  -  Un  petit  cornet  de  bois  noir  aromatique.  (La- 
borde, loc.  cit.,  n"  319-2.) 

1523.  —  L'ng  cournetde  courue  noire,  garniz  d'argent. 
Les  3  pieds  fait  d'argent  en  manière  de  pieds  d'oyseau, 
avec  le  couvercle  chargé  de  glans  d'argent,  donné  à  ma- 
dame par  le  maistre  d'hostel  Allant. 

It.  Ucg aultre  cournez  d'une  ongle  d'ung  griffon,  bien 
garni/  d'argent  dedans  doré,  assis  sur  2  pieds  d'argent 
dorez,  (fnv.  de  Marguerite  d'Autriche,  f'  91  v°.) 

1546.  —  Ung  cornet  d'ivoir,  le  quel  a  les  •_'  debouls 
d'argent  doré  et  chaîne  d'argent,  en  le  quel  y  fl  un  os  île 
monsieur  Sigismond  roy  de  Hongrie. 

II.  Ung  grand  cornet  le  quel  a*2  deboulz  garnis  de  cœuvre 
dorée,  en  le  quel  sont  pluseurs  reliques,  les  quelz  non. 
envoia  ung  archevesque  de  Thessalie  de  Grèce.  (Inc.  de 
l'abbaye  de  Marchiennes.  \ 


1558.  —  -  cornets- de  voirre,  venant  de  s.  Hubert. 
comme  on  dit,  avec  leurs  custodes  de  cuir  noir  [l'inv,  de 
1597  porte  :  de  voirre  bleu|.  [Inv.  de  Philippe  II,  l  39  \ 

1600.  —  La  fumée  du  petum  masle,  dit  aussi 
prinse   par  la  bouche  avec  nu  rurnet  à  ce  approprié,   esl 
bonne  pour  le  cerveau,  pour  la  veue,  l'urne,  les  dent-, 
(iihv.  de  Serres,  Théâtre  d'agric,  I.  0.  eh.  15 

1616.    —   Sur    le   portail    de    lad.    porte    i S. Jacques) 

esl ni    I1'-  joueurs  d'instrumens  de   la    ville,  estans  en 

nombre  de  plus  de  80,  qui  sonnoienl  de  leurs  cornets  a 
bouquins  et  hauts-bois.  (Retour  de  Louis  XIII  u  Paris, 
Cérem.  franc,  t.  I,  p. 98t. 

1627.  -Chappelle  de  Sa  Majesté  (Philippe  IV).  A  -2 
joueurs  de  cornet  .i  bouquin.  I  réaies  chacun  [par  joui  |. 
iDavily,  Les  estais,  empires  et  princ.  du  inonde,  p.  202.) 

1635. — Cornet  à  vantouses...  bout  de  corne  troué  tout 
au  long,  qu'on  applique  a  guise  de  vantousc,  à  ceus  qu'on 
panse  aux  bains,  aux  esluves,  pour  les  vantouser.  (Pli. 
Monct.) 

1680.  Instrument  de  musique  à  vent,  qui  a  d'ordinaire 
7  trous,  et  qui  va  eu  courbant  tant  soit  peu.  (Richelet.) 

CORNETTE.  —  Les  changements  introduits  dans 
la  coupe  et  le  poil  du  chaperon,  du  xiv  au  wir  siè- 
cle, ont  donné  à  la  cornette  qui  en  l'ait  partie,  un 
sens  que  les  documents  contemporains  ne  permet- 
tent pas  toujours  do  précisée. 

Il  esl  dit  au  mot  chaperon  qui1  cette  coiffure  avait 
à  l'origine  la  forme  conique  d'une  chausse,  échancréc 
dans  le  milieu  de  sa  hauteur  d'un  trou  faisant  visa- 
gière  ou  visière,  et  encadrant  la  ligure,  lundis  que 
sa  base  formai!  pèlerine,  et  que  sa  pointe  retombait 
en  arrière  ou  s'enroulait  sur  la  tèle  nu  autour  du 
cou.  C'est  à  cette  pointe,  devenue  plus  tard  uni' 
simple  bande,  et  dans  la  coiffure  des  dames  du 
xvt  siècle  une  draperie  couvrant  la  tête  et  retom- 
bant carrément  par  derrière,  qu'il  convient  de  don- 
ner définitivement  le  nom  de  cornette. 

Sur  les  chapeaux,  elle  se  réduit  à  un  simple  ruban 
attaché  à  la  coiffure  par  des  crochets  ou  des  orne- 
ments d'orfèvrerie. 

En  vertu  d'un  privilège  accorde  par  François  I 
aux  professeurs  du  collège  royal  de  Paris,  la  cor- 
nette devint  une  marque  d'honneur  qui  s'étendit 
plus  tard  aux  docteurs  légistes  ou  médecins.  C'était 
nue  longue  pièce  de  taffetas  noir  portée  en  écharpe 
par  dessus  la  robe. 

Par  analogie  de  forme  avec  la  draperie  Bottante 
du  costume,  on  a  appelé  cornette  le  volel  attaché 
aux  salades  des  archers  du  \v  siècle,  puis  ren- 
seigne des  mousquetaires  et  le  guidon  des  gen- 
darmes. 

1360.  —  Sou  chaperon  en  fourrure,  el  la  cornette  du 
chaperon  vient  sur  le  front,  (/ni),  de  Louis  d'Anjou,  u   76.) 
1390.     Garnissez  vous  avantqu'iver  vous  (1ère, 
De  tous  harnois,  de  bons  chaînons  velus 
...  Crans  chaperons  et  cornette  à  visière. 
(Eusl.  Deschamps,  Ballade  de  l'hiver,  t.  I,  p.  156.) 
1395. —  Smi  chapperon  à  une  longue  cornette  enlour 

sa  tète,  troussée  en  forme  de  ebapeau.  (Juvi'iial  des  Ur- 
sius.  p.  395.) 

1396.  —  Rappareillé  et  mis  à  point,  à  la  voulunlé  de 
la  royne.  sa  cornette  d'or,  dont  il  a  fallu  oster  toutes  les 
perles  el  pieiieiie  poui'  illettré  à  une  autre  guise,  et  en 
lieu  des  3  qui  y  pendoient,  mettre  des  bacins. 

Bêlait  les  charnières  de  la  cornette  de  la  royno,  toutes 
nouvelles,  où  s. .ni  entrées  lu  est.  d'or.  (Argenterie  de  la 

renie,   t"  Cpte  d'Ileinon  Raguier,    (■   109.) 

1403.  —  A  Jehan  Clerbourt. orfèvre,  pour  une  cornette 
(pour  la  reine  i  -.unie  de  50  ^ros  balaiz  et  ISO  perles,  et 
est  lad.  eornette  faite  toute  en  manière  de  fueilles  de 
moron,  et  y  a  plusieurs  besans  d'or  branlans.  Lad.  cor- 
nette poise  d'or,  et  pierrerie  (i  m.  Il  o.  ;  pour  la  façon  de 


CORNETTE 


lad.  1801.  p.  (Argenterie  de  la  reine,  I"  CptedeJ.  Leblanc, 
f-  "26  v.) 

1408.  —  Un  chapeau  à  fai;on  de  comète  et  de  nou- 
velle façon,  Fait  à  feuillages  de  ronces,  garny  de  IN  rangs 
de  grosses  perles.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg.,  n°  6064.) 

1415.  —  Une  cornette  noire  de  drap,  à  petis  besans 
d'argent  doré.  1t.  une  autre  cornette  de  drap  noir,  garnie 
de  houbelons  et  fueilles  d'argent  doré.  1t.  une  autre  cor- 
nette- de  satin  Idanc  et  vermeil.  Une  autre  cornette  de 
satin  blanc,  vermeil  et  vert,  en  façon  de  marguerites.  (Inv. 
du  trousseau  de  Marie  de  Bourgogne,  p.  615.) 

1423.  —  Une  cornet  pur  le  chaperon  de  roy,  ganiiz  de 
G  balais. . .   16  perles,  prisé  tout  (avec  l'or)  21  1.  2  s.  8  d. 

II.  Une  autre  cornet  d'or,  garniz  de  8  diamands,  24  per- 
les d'une  sorte,  et  de  115  perles  d'autre  sorte,  en  tout 
59  1.7  s.  8  d.  (/«<•.  de  Henri  V,  p.  218.) 

1449.  —  50  archers  qui  appartenoicnl  au  roy  de  Si- 
cile et  avoient  sur  leurs  salades  des  comètes  des  couleurs 
dud.  roy,  c'est  ascavoir  de  gris,  de  blanc,  de  de  noir  taf- 
fetas. Ceux  de  messire  Charles  d'Anjou  avoient  sur  leurs 
-  dades  des  cornettes  pendants  jusques  sur  leurs  chevaux. 
i  M. util,  de  Coussy,  eh.  37.) 

1480.       l'A  moy,  ipii  suis  parfait  larron, 
Je  souhaite  une  cornette 
Ronde  de  chanvre,  d'environ 
Une  Loise  longue  et  estroitc. 
(Les  souhaits  des  hommes,  Montaiglon,  Rec.  dénués. 
Iran,-.,  t.  [II,  p     145.) 

1487.  2  gros  un  den.  d'or  à  22  caras,  à  faire  de 
neuf ung  crochet  tout  plein,  pour  alacher  les  comètes  dud. 
Si-.  ,i  srs  chappeaulx,  1  I.  1">  s.  t. 

Ung  autre  crochet  à  la  devise  dud.  Sr,  pour  servir  à 
eslacher  les  comètes  à  ses  chappeaulx.  (0°  Cpte  roy.  de 
1'  Briconnet,  f   1 16  v   el  151  v°.) 

I536.  —  7  1/2  a.  taffetas  blanc,  eu  4  lilz,  pour  faire 
cornette,  pour  servir  d'enseigne  aux  pensionnaires  de  la 
mais bol.  Sr(le  ion,  à  35  s.  t.  l'aune. 

-  a.  frange  de  sove  blanche  poisanl  '.l  0.,  pour  franger 
lad.  cornette,  au  pris  de  '.)  !  lu  s.  t.  la  livre.  (S"  Cpte 
roi/,  de  Nie.  de  Troyes,  f°  Ni.) 

1549.  —  I  ne  cornette  à  mettre  autour  du  cou.  (liob. 
l-.-lieune.  i 

1560.  —  Pour  nui'  comète  de  taffetas  viollet  bordée 
d'or,  i servir  de  cordon  à  un  chappeau  (de  feutre  vio- 
let ,  et  foflmy  la  sove,   15  s.   |. 

i;  gros  de  petite  tresse  d'or  pour  border  lad.  cornette, 
ii  s.  (3>  Cpte  /"</.  de  David  Blandin,  r  l  H).) 

1606.  —  On  appelle  aussi  chaperon  l'alour  ei  habille- 
ment de  teste  des  femmes  de  France,  que  le-  da iselles 

portent  de  velours,  a  queue  pendant,  Louret  levé  et  oreil- 
lettes altonrnées  de  dorures  et  sans  dorures,  autrement 
appelé  coquille,  etles  bourgeoises  de  drap,  toute  la  cor- 
nette quarrée,  hormis  les  nourrices  des  enfans  du  roy 
les  quelles  le  portent   .■  lad.  façon  i geoise. 

Cornette,  lantOI  signifie  le  devant  d'un  chapperon,  -"il 
de  drap,    ait  de  velours,  qui ivre  la  foulai  ne  île  la  teste 

de  la  l'ii 

Cornette,  une  pièce  de  drap  longue,  de  taffetas  noir 
que  h^  docteun  .  isoil   légistes   ou  niédci  ins,   porlcnl   par 

a    le  collcl  de  leurs  robes,  pour  ind I  orncmenl  de 

Pur  degré.  |  Nicot,  pauim.  > 

1606.  '.',  cornettes  de  loillc,  poui  la  nuicl  [Inv.  du 
'   de  Nancy  i 

1635.  —  Cornette,  lurge  bande,  d'étofe  de  s. ne  autour 
du  col,  hâtant  -m  h-  ii, -vaut  bien  bas,  marque  de  docteur 

■  0  i'i  iii 

Pièce  i'  lafeta  étroite  el  longuotle,  pendant  a  double 
du  ho  ut  d' lanco  qui  sert  de  drapeau  a  une  compagnie 

■  te  cavalerie.  Comète  de  chaperon  do  foi ■.  repliée  eu 

devant.  (Ph.  Monct.) 

CORNETTE    nONDE.  I  ne    pc    à    corn,  Mrs 

rondes  est  celle  doul  les  bords  sont  festonné     et 

arrondis  sur  un   plan    polylobé,  COnimC   le  iiinulre   la 

i    t  eiie  di  po  ition  avait  pour  ai antage  île  por 
mettre  u  plusieurs  persoi s  do  I 'o    ans  dé| I 

dam  II  lu'uie  v..  i 

i  363        v  310   i  u,.  coupe  couverte,  eamailléo,  el  osl 

le  lianap  de  i  ■  ■  p   coupe  i  6  c ite    i  undi 


N "  315.  Une  coupe  couverte,  dorée,  dont  le  hanap  est  : 
6  comètes  rondettes.  (Inv.  du  duc  de  Normandie  ) 


XY°  s.  —  Godet  à  cornettes.  Poterie  vernissée 
des  fouilles  de  Paris,  app.  a  l'auteur. 

CORNICHET.  —  Petil  cor  ou  cornet. 

1463.  —  A  Jehan  Fcrniele,  orfèvre  demourant  à  Paris, 
par  avoir  fait  une  garniture  d'or  pour  les  courroies  du 
cornichet  de  chasse  dud   Sr  (le  roi),  1941.   15  s.  10  d.  t. 

Pour  3  aulnes  tissus  estroit  blanc  et  rouge  niy  parti, 
I ■  faire  lesd.  eourroyes  et  les  pendans,  60  s.  t.' 

Pour  la  façon  et  déchet  d'or  de  lad.  garniture,  assavoir 
une  boucle,  ung  mordant,  8  inembrez  faiz  en  façon  de 
fleurs  d'eucolyes  à  branches  de  fueillages.  Un  torct  en 
façon  d'une  pommette,  esmaillée  desd.  Heurs  d'encolyes 
blanches  et  rouges,  39  Heurs  d'eucolyes  garnyes  de 
branches  et  fueillages,  G  clouz,  C  rivclz,  137  petiz  doux 
fournis  de  rivetz  pour  atacher  lesd.  pièces,  -j,s:  |,  \.  s.  2  ,). 
(3"  Cpte  roy.  de  Guill.  de  Varye,  f"  77.) 

CORNILLER.  —  Cornouiller. 

V.  1300.  —  Pour  ce  que  le  bois  en  est  dur  et  tenant 
on  en  fait  très  bennes  dens  pour  moulins  el  fort  bonnes, 
testes  pour  maillés  el  aussi  fléaux  pour  batre  grains,  et 
verges  à  charpir  laine.  (/'.  îles  Crescens,  1.  !>,  eh.  9.) 

CORNUDE,  cornudou.  —  Petite  cornue,  c'est-à- 
dire  seau  légèrement  conique,  avec  deux  douves 
surélevées  el  trouées,  formant  anses,  pour  le  trans- 
port de  la  vendange,  à  liras  ou  sur  sommiers.  Les 
cornudous  servent  encore  aujourd'hui,  dans  le 
Quercy,  à  porter  l'eau. 

1426.  —  En  la  secretaric  se  sont  trouves  2  petits  ar- 
chectes  et  Scornudes  plaines  d'escriplures  ei  décomptes 
ci  autres,  de  peu  de  value,  {lue  du  mât.  des  Baux,  ch.  9.) 

CORNUDEAU.       Petite  miche  ou  échaudé. 

s   d.    -  Missa  Huila,  pauperes  revortantur  ad  parvum 

i  lauslium  el  denlur  eis  uua  ,  annula  cl  seiitella  plena  de 
laïus  coctis  iiieili.ai  iter.  (Coût.  îles  Augtistins  de  Limoges, 
ap.  du  Cauge. | 

1408.       bette  Ysabeau  demourant  a  Monlpclicr. . .  de 

Il    l.netlelle     SHII     hoslel    Va   a  ppe  1er   une     H  Ile ...    portail  l 

2  pains  et  2  eschaudez  ou  cornudeaux.  (Arelt.  ././,  163, 
pièce   229  i 

CORPIN.  Gorsel  intérieur,  adhérant  an  corsage. 
Il  s'attachait  par  des  crochets  ol  des  maillettes  sous 

la   lai  lire  lit robe  île   leiinne. 

1544.  ON   s.   li    il.    pour    donne     aulne     deniv      ipi.u  I 

s.iiiu  de  noir  de  Venize,  du  pris  de 60b.  l'aulne,  employé 

a  fane  une  corpin    pour  lad.  dame  (la  reine). 

15        I     pour  la  fassoo    d'un  inrpio    de.    salin    unir,   cro- 

chetté  derrière,  tout  t ju  de  soye;  6  s.  peur  canovai  A 

doubler  lod  corpin,  3  s.  pour  crochets  employés  ami. 
Pour  la  lass l'un  corpin  faicl  de  camelot  changeant, 

m,     ,|,  ,1  ,n      une   Mil,  be  de   pareil  caille  loi     (Cplt  dt   l' Il  IIJC  II 

terie  de  lu  reint,  i    13,  la  el  30  v    | 
CORPORAL,  C0RP0RAL1ER.        Le  linge  do  liu 

hlniic,  réduit  .i  la  laille  d'un iclu.tr,  sur  lequel  le 

prêtre  pose  le  calice  et  l'hostie  qu'il  consacre,  porte 
le  m le  corporal.  Celle  nuage  du  suaire  de  Noire 


i.onhiiiAi. 


133 


Seigneur  était,  dans  la  primitive  Église,  une  nappe 
couvrant  le  dessus  de  l'autel  presque  loul  entier. 
Sa  destination  comporte  une  netteté  qui  exclut  au- 
jourd'hui  tout  ornement;  mais  dans  un  iuventaire 
de  1595,  le  corporal,  appelé  ù  tort  corporalier,  est 
un  linge  décoré  de  broderies  d'or,  d'argent  el  de 
soie;  un  autre  inventaire  de  1602  signale  la  présence 
do  Blet  ou  de  dentelle,  el  l'appui  de  ces  deux  textes 
nous  autorise  à  croire  que  le  linge  du  XV  siècle  à 
broderie  polychrome,  conservé  dans  l'église  de 
Sainte-Fortunade  (Corrèze),  dont  voici  La  Ggure, 
n'était  autre  chose  qu'un  corporal. 

Les  corporaliers,  c'est-à-dire  les  huiles  où  l'en  con- 
serve ces  linges  dans  les  sacristies,  étaient  autre- 
fois de  très  riches  pièces  du  mobilier  ecclésiastique, 
tantôt  des  broderies  finement  travaillées,  à  figures, 
avec  reliefs  d'ivoire  ou  de  métal,  tantôt  des  coffrets 
de  bois,  d'orfèvrerie  ou  d'ivoire  historiés. 


XV"  s.  —  Corporal  en  tissu  de  lin   n  broderies  de  soie 
polychrome,  à  l'église  de  Ste-Fortunade.  (Corrèze.) 


Les  objets  de  ce  genre  parvenus  jusqu'à  nous 
ne  sont  guère  antérieurs  au  XVe  ou  au  XVIe  siècle, 
et  nous  ne  les  connaissons  que  sous  la  forme  de 
boites  carrées  plates  ou  de  cartons  de  25  à  3(1  centi- 
mètres, dont  la  hauteur  varie  de  i  à  .",  centimètres. 

1358  — i  reservatorià  corporalium  cum  ymaginibus 
Crucifixi  ex  una  parti',  quorum  alterum  est  deauratum, 
cum  armis  dicti  dni  abbatis,  reliqum  vero  est  de.  serico 
puni.  (/nu.  de  l'abbé  de  S-  Victor  de  Marseille,  p.  160.) 

1379.  —  Un  rstuit  de  fust  ferré  île  laton  doré,  et  est 
couvert  de  veluyau  vermeil,  et  par  dessus  le  veluyau  a 
compas  d'yvirc,  et  a  dedens  les  corporaus  blans  pour  ser- 
vir en  ceste  enlise.  (Inv.  de  l'égl.  du  S.  Sépulcre,  à  Pa- 
ris, n°  90.) 

1380.  —  N°  1196.  I" ii  grant  corporalier  sur  le  grant 
autel,  navré  île  broderie  sur  veluiau  vermeil,  à  uiig  Cru- 
cifix enlevé  nu  uiyliei,   ave.;  plusieurs  yina^es. 

N-  "2618.  Ung  corporalier  de  veluiau  vermeil,  brodé  à 
une  croix,  OU  il  a  un  Agnus  Dei  et  I  papillons  qui  mit  les 
ailles  de  France.  (Inr.  de  Charles  \'.) 

1380.  —  N"  214.  I"  1 1  ii  m  repositorium  de  cirico,  broda- 
tuin  île  opère  subtilissimo,  cum  armis  domini  Régis  Fran- 
cis et  dortaini  démentis  (vi),  in  parvis  escutis.  Et  sunl 
ilù  simili  et  alii  aves  eiini  repositono  corii.  [Inv.  du  citât, 
de  Comillon.) 

1401.—  Bourses  pour  corporaulx.  —  Une  bourse  per- 

flLOSSAIRE. 


l'-e.  Notre  Seigneur  séant  en  sa  majesté,  et  à  ses  coslés 
s.   Piei  re  et  s.  Pol. 

h.  I  ne  autre  à  uu  Couronnement  à  un  des  lé^,  sur  ve- 
lours vermeil,  et  à  l'autre  lés  S.  Jehan  Baptiste,  ouvré 
de  brodure  sur  velours  verd  (Inv.  de  l'égl.  de  Cambrai, 
■Mi.) 

1416.  N  856.  I  ii  corporalier  d'ivoire,  le  couvercle 
de  la  Passion  à  ymage  de  taille,  et  est  led.  corporalier  fait 
à  l'entour,  de  plusieurs  ymages  de  lad.  Passion,  8  1.  t. 
(Inv.  du  due  de  llerrtj.) 

1448  —  N  236.  t'nuni  recetaculum  argenteum  et 
deauratum  et  quadratuiu  ad  lenanduiii  corporalia,  euui 
armis  ccclesiae  et  duni.  A.  de  Talaru.  (Inv.  de  l'égl.  de 
Lyon.) 

1448.  —  N  699.  A  Perrot,  clievaulclieur  de  l'escuirie, 
pour  sa  despense  allant  de  Tharascon  en  Avignon,  pour 
apporter  du  ruban  d'or  pour  border  aucuns  corporaulx, 
pour  donnera  l'église  de  Piostre-Dame  de  la  mer,  8  gros. 

N°  701.  Pour  achat  de  7  1/2  paumes  de  vete  de  fin  or 
pour  border  par  hault  ung  corporalier  donné  par  led.  Sgr 
aux  Maries,  3  florins. 

Pour  une  canne  d'autre  vccle  d'or  non  fin,  pour  border 
par  bas  led.  corporalier,  1  llor.  3  gros.  iCptes  et  mém.  du 
roi  René.) 

1456.  —  A  Victor  Macs,  orfèvre,...  pour  avoir  refait 
les  cliainettes  de  2  corporaux,  mis  de  son  argent  pour 
2  s.  et  redoré  et  pour  le  fachon  et  dorure,  6  s.  (Cpte  de 
Uf.-D.  de  Saint-Qmer.) 

1489.  —  Ornamcntuui  sive  capsa  corporalis  in  quo  at 
una  parte  est  figura  Crucifixi  et  B.  Maria;  Virginis  et 
S.  Johannis  ewangeliste,  rechamato  auro  et  argeuto;  ab 
alia  parte  figura  Dei  et  Béate  Virginis  stanlis  in  throno, 
rechamatum  auro  et  argeuto  et  serico  et  cum  perlis. 

Ornamentum  sive  capsa  corporalis  in  quo  ab  una  parte 
est  crux  cum  4  figuris  sanctorum  circumcirca,  videlicel 
Augustini  Therouini,  Anthonii,  etc.  Ah  alia  parte  est  no- 
men  Jhesus  de  perlis,  ornatum  per  totum  cum  perlis  et 
rosis  smaltatis  et  aliis  floribus  de  sirico.  (Trésor  de 
S.  Pierre  de  Roue,  p.  122.) 

1 498.  —  Ung  corporal  de  vellours  noir  orpliavreisé  à  un 
ange  au  milieu,  de  brodeure. 

Ung  aultre  de  vellours  noir  à  l'Agnus  Dei  au  mylieu. 
[Inv.  du  due  de  Savoie,  n»  107,  8.) 

I  541 .  —  Une  boiste  grande  de  velours  rouge  cramoisy, 
où  est  au  milieu  en  ung  soleil,  ung  Agnus  Dei  et  aorné  à 
l'entour  de  riche  brodure  d'or  eslevée,  et  dedens  lad.  boitte 
a  un  pale  ou  quarreau  à  mettre  sur  le  calice,  le  quel  est 
de  semblable  veloux  tout  aorné  de  perles  et  escript  d'iceulx  : 

HOC  FAl'.lTF.  IX  M  F.  A  M  cuMMEMORATIONNEM,  et  au  milieu  J.  H.  M. 

(Inv.  de  l'égl.  de  Cambrai,  p.  368.) 

1563.  —Ung  corporalier  d'argent  estampé  par  le  cou- 
vercle, d'ung  poulce  et  quart  de  quarré.  (Inv.  du  chat,  de 
Pau,  n°  40.) 

1571.  — Un  corporalier  de  satin  jaune  fait  de  broderie, 
au  milieu  du  quel  est  marqué  le  mystère  de  la  Passion, 
et  un  corporal  de  toille  blanche,  qui  est  l'ordinaire  de  lad. 
éghse.  (Inv.  de  l'égl.  S.  Uèiard  de  Dijon,  n"  58.) 

I  595.  _  Ung  corporallié  de  cartte,  couvert  de  toille  de 
soye,  tout  housé  de  fil  d'or  et  de  fil  d'argent  et  de  soyes 
de  diverses  cnulleurs     11  y  a  2  austres    corporalliés  de  li- 

icle  liens,,  tout  autour  de  fil  d'or,  d'argent  et  de 

nuire  et  les  eroys  de  fil  d'or  et  d'argent,  el  de  la  soye  vio- 
lette autour  d'ung.  Ils  sent  de  deniy  aune  un  care.  (Inv. 
de  Jeanne  de  Bourdeille,  n"  90.) 

1612.  —Ung  corporalier...  de  longueur  et  largeur 
d'un"  pied  en  carré  ou  environ,  faict  au  petit  mestier,  de 
fil  d'or  d'argent  et  de  snve,  fermant  avec  un  petit  cordon 
aussi  d'or,  d'argenl  el  de  soye,  au  bout  du  quel  cordon  y 
a  5  petits  boutons  de  semences  de  perles,  et  au  devant 
i„,l  corporallier  un  groz  bouton  anss[  de  semences  de 
perks  pour  fermer  avec  led.  cordon.  El  au  dessus  el 
■i    la   couverture    dud     corporalier  y    a    112    perles    com- 

lllUlies. 

II  mis  le  quel  corporalier  v  a  un  corporaux  de  toille  Hue 

de  longueur  de  3  cartz  et' de  largeur  de  demye  aulne, 
brodés  de  Qllet  (Inv.  de  l'egl.  S.  Hilaire  de  Poitiers. 
p.  291.) 

1653.  -  Vue  bourse  ou  corporalier  sur  le  quel  est  re- 
présentée en  broderie  la  rencontre  de  S.  Joachim  et  de 
s,      \m„.     i,,,.    pale   où  SOnl    représentez    une    Vierge  et 

->  anges  aussyen  broderie. (Inv. de  la  càth.de Sens.WVU.) 


134 


COP.POIIAL 


Y.  1660.  —  On  corporalier  de  velours  brodé  de  passe- 
ment d'or,  en  l'un  des  costés  est  escrit  :  JESUS  en  perles 
et  aux  i  coins  8  perles,  donné  par  le  cardinal  de  Lor- 
raine. 

Un  corporal  de  taby  d'argent,  semé  de  fleurons  d'or, 
garni  d'une  croix  à  fleur  de  lys,  donné  par  madame  Re- 
lire de  Lorraine,  1601.  (Inv.  de  N.-D.de  Reims,  p.  114.) 

1724.  —  N°  16.  Un  éLuy  et  corporalier  d'argent  marqué 
aux  armes  de  Mons.  l'archevêque  Talaru  et  du  chapitre, 
pes.  6  m.  5  o.  Led.  étui  étoit  émaillé  et  doré. 

N"  188.  Un  corporalier  fait  en  forme  de.  poêle,  garny 
d'une  dantelle  d'Angleterre  à  bride  froncée  tout  autour, 
i  Inv.  de  l'égl.  de  Lyon.) 

CORREAU.  --  Verrou  à  coulisse  dont  la  barre 
posée  horizontalement  glisse  entre  deux  colliers, 
pour  s'engager  dans  un  troisième  faisant  gâche  sur 
le  dormant  d'une  porte.  La  poignée  du  correau 
Forme  souvent  moraillon  et  se  rabat  dans  ce  cas  sur 
la  boîte  d'une  serrure  à  bosse.  Voy.  la  ligure  au  mot 

COUREIL. 

1567.  —  Ferme  ton  buis  à  double  correau.  (Calvin, 
Serm.  sur  le  Deutéronome,  p.  UI2.) 

I  635.  —  Correau,  barre  coulisse  et  traversante  de  porte. 
Il'ii.  .Monct.) 

CORPS.  —  Corsage. 

1398.  —  1 1 .  -  n  i  i  s  corps  à  grans  manches  pour  cseuyers 
de  Mds  (le  duc  d'Orléans)  pour  jouster.  (Labordc,  Les 
ducs  de  Bourg.,  n"5825.) 

I  53  I .  —  Dng  corps  de  menu  ver  doublé  de  taffetas,  à 
tnectre  soubz  la  robbe.  (Inv.  de  Louise  de  Savoie,  f°  1  v°.) 
I  562.  —  A  Jacques,  tailleur,  une  aulne  et  3  quartz  de 
satin  noir  pour  faire  une  pièce  d'ung  corps  à  l'espagnolle 
pour  bi  royne,  et  demie  aulne  de  taffetas  pour  doubler 
lcd.  corps.  {Inv.  de  Marie  Stuart,  p.  13t.) 

V.    1600.      Ce  prince  avec  un   buse,  un  corps  de  satin 

[noir 
Coupé  à  l'espagnole,  où  des  dochiquetures 
Sortoienl    des   passemeiis  et   des  blanches 

[tirures. 
(A.  d'Auhigué,  Poitrail  de  Henri  III.) 
1635.  —    Cors,   le  plus  gros   ot   le  principal   du   cors, 
qui  .utiles  la  iiiiiliiii-  en  haut.  Le  tronc  du  cors.  —Fans 
du  i  ors,  le  plus  grêle  du  cois  vers  la  ceinture    (Pli.  Mo- 
llet.) 

CORSELET,  CORSET.  —Cuirasse  légère  comme  le 
hallecret,  mais  sans  manches  ni  tassettes,  donl 
l'ouverture  médiane  es)  presque  toujours  (voy.  la 
lavetée  sur  us  rang  de  boutons.  Le  corselet 
se  compose  de  pièces  rigides,  à  La  différence  de  la 
brigandinc.  C'esl  au  \v  siècle  un  corsel  i  d'un 

arrêt   pour  la   lance. 

\n  wi    siècle,  le  corselel  qui  étail  l'ar léfen- 

sive  des  compagnies  de  piquiers,  ci aençait,  dans 

le  dernières  années  du  règne  de  Henri  III,  à  tomber 
en  désuétude.  Dans  l'inv.  de  .Martial  de  Douhel  au 
Puymolinier  en  1564,  le  corselel  esl  pris  exception- 
nellement pour  une  armure  complète. 

La  signification  la  plus  moderne  d ol  esl  celle 

do  corset,  ou  mieux,  corsage  de  robe  de  femme. 

I4SI.     ■  Le  chancelier  de  Franci  .  0  cheval,  qui  ostoil 

i  d'arcier  el  pardessu     evoil   une  jai 

quottede  veloux  cramoisj   (J.  Chartior,  t,  II,  p.:ii)7.) 

1 470.  Mai    loul  3  coup,  on,  ii ai ohlor, 

Qui  i  alobol  ne  i  on  

Ce  tua,  ol  m  de  ti  anchler, 
Poui  avoii    n  i  obe  ol  coi  ici  '• 
(Martial  d'Auver)  ni  .  Vtg   dé  Charte   \  il.  t.  II,  p.  117  i 

1471 .  i iiilii  i  do  l'homme  d  ai  nie    en  armé 

Uni     Ello  falnll  p 

lit  dont  l'ai i"  ohtti  m 

île  Bloif. 


par  devant  le  placquart  blanc,  à  tout  arrest  et  le  derrière 
sera  de  brigantine  ;  et  s'il  ne  peut  trouver  led.  habillement, 
se  pourvoie  de  corset  blanc.  (Etat  des  off.  du  duc  de  Bour- 
gogne, p.  287.) 


V.   1575.  —  Corselet  à  boutonnure,  au  musée 
de  Tsarkoe-Selo.  (Russie.) 


1 562.  —  Il  est  ilonnè-  commission  au  trompette  de 
ville  de  prévenir  les  babitaiis...  de  se  munir  de  halle- 
bardes, piques  et  liacquebutcs,  et  mesmes  que  ceux  qui 
ont  puissance  en  biens,  d'avoir  corcelletz  pour  estre  prêts 
demain.  (Verger,  Arch.  cur.  de  Nantes,  t.  I,  col.  l'JO.) 

1563.  —  Service  pour  le  duc  de  Guise.  12b'  enseignes 
dftsd-  capitaines,  armez  de  corseletz  bien  gravez  et  dorez. 
(Ileg.  du  Parlement,  Felibien,  Hist.  de  Paris,  t.  IV, 
p.  811.) 

1654.  — Ung  courccllet  entier,  ormis  les  brassarts.  — 
Un  coursellet  avec  ses  cuissots  et  brassarts,  24  I.  —  Ung 
corsellet  avec  sa  bourguignote,  45  s.  (Inv.  du  Puymoli- 
nier, passim.) 

1569.     -  20  seletz  complets,  à  (>  escus  la  pièce. 

(Verger,  loc.  cit.,  col.  :10G.) 

V.  1573.   --  Un  corcelet,  doré,  21  1.   —  5    coi lets 

gravés  complets  à  21  I.  la  pièce.  {Fournitures  par  les 
bourgeois  de  Moulins,  Arch.  du  Cher.) 

1587.  —  D'autant  que  les  soldats  ne  veulent  plus  au- 
jourd'hui porter  de  corcelets.  (La  Noue,  Disc,  polit,  et 
milit.,  p.  319.) 

1588.  —  M.  de  Mrozzc  avoil  esté  pressant  led.  N'ogrnt 
(doreur  de  Paris)  de  faire  provision  de  ces  belles  armes, 
leplus  qu'il  put,  avecques  beaux  corselets  gravés  et  bien 
c plets.  (Brantôme,  Colonels  franc.,  ch.  i>.  p.  649.) 

I  6  I  I .  —  A  Utile  hody.  Also  a  paire  of  limlies  l'or  a  w  0- 

nian.  (Cotgravo.  i 
1635.       Corset.  Vote ni  du  haut  du  cors  de  fammo, 

mois  m. nielles  ou  à  manches.  —  Surcot.  Cors,  COrsOl  de 
la  COtO.  Intimir  pallie  lliorii.i.  (l'Ii.    Monet.) 

1690.  —  Corps  do  Juppé  sans  manches,  que  portent  les 

paysannes  et  siiriout  les  nourrices  qui  foui  grande  vanité 
île  poricr  nu  corps  , le    .Min,  de  damas.  (Furctièro:) 

CORSEQUE.  Le    nom    de    celle    an l'hasl 

(Imslii  liliata)  parall  originaire  de  la  Corse.  C'esl 
une  pertuisane  en  usage  dans  l'infanterie,  du  sv 
au  wir  siècle.  Ello  esl  formée  d'un  fer  de  lance  oe> 

COSté  de  deux  dards  en  éventail,  OU  de  deux  oreilles 

courbes  donl  le  galbe  rappelle  celui  de  la  Heur  de 

ils.    LOS    In  pes    les    plus    réronls    oui    l'extrémité    de 

leurs  branches  latérales  terminées  par  un  ongle  ser- 
vant île  crochol  pour  désarçonner  les  cavaliers. 


CORSET 


135 


La  rorst''i|ii(>  à  ailes  droites  en  forme  de  tridenl   i  longue  mais  étroite;  ses  manches  sont  tantôt  très 
esl  particulière  à  l'Italie  où  elle  est  appelée  spiedo.  I  amples,  tantôl  elle-  dépassent  à  peine  le  coude  el  se 


XVe  et  XVI0  s.  —  Corséques.  A.  Extr.  de  Maroszo.  —  U.  de  Giac.  di  Grassi 

E.  app.  à  l'auteur. 


C  D.  Ane.  coll.  Mei.nnoron.  — 


1548  —  Us  combattaient  premièrement  à  armes  diffé- 
rentes, à  scavoir  une  corsesque  ou  jagaye  contre  une 
espée  à  deux  mains.  (Entrée  de  Henri  II  ù  Lyon,  Cêrém. 
franc.,  t.  I,  p.  831.) 

I  549.  —  Les  deux  derniers  paiges  estoyent  montez  sur 
deux  turcs  blancs,  caparassonnez  de  mesme  l'habillement 
du  roy.  L'un  portant  son  morion  de  pareille  façon  que 
son  harnoys,  avec  une  rondelle  délicatement  labourée  et 
gravé  d'or  brazé  dessus,  sa  corresque  à  la  main,  [flèrèm. 
de  France,  p.  372.) 

1565.  —  Nul  maistre  coustelier  doreur  et  graveur  ne 
pourra  pollir  besongnes,  soient  allumelles  d'espées, 
dagues,  corséques,  zagaye,  ballebardes  et  aultres  basions 
serrans  pour  la  deffence  de  l'homme,  sy  ce  n'est  de  sa 
façon,  ou  du  son  propre  achapt.  (Stat.  des  cousteliers  do- 
reurs et  graveurs  sur  fer,  Arch.  1,  12,  t.  VII,  f»  11  v°.) 

I  570.  —  Formarono  il  spiedo  il  quale  per  esser  sce- 
mato  di  larghezza  et  forse  gravezza,  non  e  molto  potente 
a  ferir  di  taglio,  ma  serba  tutte  le  sue  forze  nelle  tre 
punte.  (Giacomo  di  Grassi,  p.  101.) 

1571.  —  Les  autres  (pages)  porloient  morions  ayant 
aussi  de  riches  pannaches,  el  aucuns  avaient  des  rudelles 
rondelles)  et  corséques.  (Cérém.  de  France,  p.  496.) 

1590.  —  Vanno  (giovanni  contadini  sposi  veneziani 
nelle  leste)  armati  di  corsesebe  o  armi  d'asta  e  di  alcuue 
eoltelle.  (Vecellio,  149,) 

1606.  —  Une  corsesque  est  une  javeline  ayant  le  fer 
longuet  et  larget,  à  deux  oreillons.  Haslile  corsiaim. 
(N'icot.) 

1659.  —  A  morisco  pike,  une  zagaye  ou  corsèque. 
(Howell,  Parlicular  vocab.,  sect.  44.) 

CORSET  (vêtement).  —  D'après  les  documents 
écrits,  trop  incomplets  malgré  leur  abondance,  le 
corset  enlrc  comme  partie  du  costume  extérieur  des 
hommes  en  l"2:!ïi  el  y  demeure  jusqu'au  milieu  du 
\\  siècle;  dans  le  costume  des  femmes,  il  paraît  en 
1317  et  on  l'y  retrouve  jusqu'à  la  lin  du  xvr  siècle. 

Le  corset  des  hommes  est  un  surcol  fendu  aux 
côtés.  Sa  plus  grande  dimension  esl  celle  d'une  rolie 


réduisent  à  de  simples  mancherons.  Certains  corsets 
d'hommes  n'en  comportent  même  aucunes.  Dans  le 
costume  court  de  la  fin  du  xiv  siècle  et  dans  celui 
du  XVe,  ce  vêtement  affecte  la  forme  d'une  petite  dal- 
matique  ou  d'un  tabart. 

En  l'absence  de  la  cloche,  de  la  chape  ou  du  man- 
teau, le  corset  posé  sur  la  cotte  ou  gonelle,  était 
une  sorte  de  pardessus  doublé  et  bordé  de  fourrures 
pour  le  dehors,  et  nous  voyons  en  1360  que,  suivant 
les  règles  de  la  bonne  tenue  on  devait,  pour  se 
mettre  à  table,  le  remplacer  par  le  surcot  ouvert. 

Au  xv  siècle,  un  corset  d'homme  se  taillait  dans 
'J'".-Jô  de  velours  et  se  doublait  de  lm,âO  de  toile 
large,  l'ne  couche  d'ouate  était  piquée  entre  les 
deux  étoffes.  Dn  texte  de  1338  prouve  qu'on  lit  des 
corsets  très  somptueux.  Le  travail  de  leurs  bro- 
deries était  alors  particulièrement  développé  sur  le 
plastron.  , 

Le  corset  des  femmes  était  une  robe  mise  par- 
dessus la  cotte  ou  gonelle,  à  peu  près  comme  le  bliaul 
du  xne  siècle.  On  le  doublait  et  on  le  bordait  de 
fourrures  pour  l'hiver.  Nous  Irouvons,  au  xi\  siècle, 
des  corsets  ronds,  .les  corsets  à  longue  queue  el  des 
corsets  fendus,  c'est-à-dire  flottants  sur  les  côtés. 
En  1371,  dans  le  Traité  d? éducation  au  chevalier  de 
la  Tour,  l'origine  de  celle  dernière  mode  esl  attri- 
buée aux  meschines  el  aux  vivandières  à  la  suite  de 
l'armée  anglaise.  Je  ne  saurais  due  si  elle  s'étendil 
beaucoup  en  France:  mais  les  comptes  du  deuil 
d'Anne  de  Bretagne  parlent  de  corsets  à  deux  grands 
pans,  l'un  devant  et  l'autre  derrière.  L'édition  im- 
primée en  1500  du  Parement  des  dame*  donne, 
sous  le  nom  de  corset,  une  robe  à  petits  manche- 
rons, fendue  sur  les  côtés  comme  une  dalinalique  ; 


13H 


COUSET 


et  dans  un  manuscrit  français  de  la  Destruction  de 
Troncs,  daté  de  14157,  à  la  Bibliothèque  Richelieu, 
on  rencontre  une  rohe  assez  invraisemblable  de 
cette  même  coupe.  Il  est  probable  que  dans  un  cos- 
tume plus  décent  les  ouvertures  latérales  étaient 
simulées  et  répondaient  au  nom  de  fausses  portes. 

La  reine  Isabeau  de  Bavière  porta  de  très  riches 
corsets;  c'est  avec  un  vêtement  de  cette  espèce 
qu'elle  fit  son  entrée  à  Paris  en  1389.  A  la  fin  du 
XVe  siècle,  il  est  qualiliê  de  noble  habit  de  pare- 
ment. Le  corset  du  deuil  d'Anne  de  Bretagne,  fourré 
de  menu  vair,  se  tailla  dans  cinq  aunes  et  demie  de 
fin  drap  noir  et  ceux  des  clames  de  sa  cour  dans 
quatre  aunes  et  demie.  Ces  corsets  avaient  de 
grandes  manches  pendantes,  les  unes  rondes,  les 
autres  à  lattes. 

Au  XVIe  siècle,  le  corset  fait  toujours  partie  du 
costume  royal  solennel.  Cependant,  avec  moins  de 
luxe  dans  le  choix  de  l'étoffe  ou  des  garnitures,  il 
était  porté  par  les  bourgeoises  et,  à  l'époque  de 
Charles  IX,  ce  qu'on  appelait  à  Taris  un  corset,  pre- 
nait ailleurs  le  nom  de  cotte. 

I  239.  —  Pro  cendato  ail  6  corsetos  régis  et  comitis  Bo- 
lonie.  (Cpte  de  l'Itolel  du  roi  pur  Simon  Bordier,  liée, 
des  histor.  de  France,  t.  XXII,  p.  609  ) 

1241.  —  Pro  3  corsetis  de  sendato,  40  s.  (Cpte  de  lu 
chevalerie  du  Cte  de  Poitiers,  Ibid.,  p.  619.) 

1265.  —  Pro  9  ulnis  radii  parisiensis  pro  roba  estiva, 
corselto  et  clochia  pro  eodetn  (Edmond,  2«  lils  de  Richard 
de  Cornouailles).  (Boifield, Matmersand housenold  expen- 
ses  of  England,  p.  25.) 

l  266.  —  Cote  et  corset  d'escarlate  paonace,  forré  de 
menu  vair,  20  escuz. 

On  rote  et  serecot  et  corset  de  tireteinne  brune,  foire 
de  menu  vair. 

Un  corset  de  tyreteine  forré  de  gris,  4  bezans. 

In  petit  corset  do  camelot  forré  de  gros  vair. 

I  ii  corset  de  pers  sangles. 

Cote  et  serecot  et  corset  de  tireteinne  perse,  forré  de 
ccndnl  vert. 

Li  corsez  forré  de  loti  cevière  est  prisié  12  besanz.  (/mu. 
dit  Qte  de  Nevers,  p.  194-6.) 

1285.  Cote,  corset  et  lirnice  verde 

Mouilles  et  chasperons  forrei 
De  bon  lin  vair  m'a  endossei. 
(.1.  lin  tes,  /.ex  tournois  de  Chauvency,  v.  261.) 
1309.  —  (V.    1250.)   Kt  lors  m'envoya  querre   le  roy 
pour  manger  avec  li,  et  je  y  alai  à  tout  le  corset  que  l'en 

m'avoit  fail  ec  1 1  prison,  'les  rongneures  de  m :ouver- 

tmr.  i  hum  ille,  p.  123.) 

1317.  — 2  quamoquas  dont  l'en  li  (la  duchesse  de 
Bourgogne)  list  2  corsés,  un  nuit  et  un  de  char.  (Cpte  de 
Geo/froi  de  Fleuri  I 

1330    —  Quod  valleli  ofûcior ii..^|>ii i i   omnes,   in 

testo  l'.iscii.e,  induantur  de  una  rauba,  videlicel  eorseto 

.1   «niella   qu.e   non    transcendant   fxpensas  2   llorenoruin 

jiiii  c limidio. 

nu  ,i,  m  festo  Paschœ,  corseti  domina  Delphine,  domt 

i  ei  aliarum  do ■  ■  1 1 -i 1 1 1 h i  suit  longœ  cum  candis. 

Ri  glem.  de  l'hôtel  du  duc  Humbtrt,  Moret,  Pr.  de  l'hiit. 
ilu  Oauphiné,  p.  '  13.  | 

1332.      Sontsinl  îles  m is)  de  la  teinture  d'argent 

ippelez  sur  loin   coi  ai  que    ont     I  s  Irol    que  à  i 

pm  ni  il  entreit  ena;  el  onl  ei nchoi  dead.  corsas  que 

ne    Meill     lllies    |.|    Il  I  ' .  1 1 1 .  L     Ile     le    lier-     des     lil.'lc  ,     Cfl 

nmemen    de  pe blanehoa.  (HM.   de  Met-.,  en.    i, 

p.  71.) 

1336.       l'm  'i  ai.uis  pin  iloiii.  Andréa  fllio  domini  ad 

i, ndum  2  corsetos,  29  s.  vienn.  (/v.  de  Vhitt.  ''»  Dau 

i>i ,  t    II.  |.     ! 

s  d.      Corselum  foderalum  m ■ .» i  sub  cappa  indutui 

el  pat  pi  n  ti t"  ii     t  lia  S    PhUippi,  archiep 

Btlurig 

1338         GcITroj   Lebrol sellier  d >,  Rvré  | i 

(h    cl<  'ii  ni  1  'i  e  '  oi  piom    emos,  onlovi  i 


bordez  d'or  de  Chyppre,  et  en  la  poitrine  de  chascun  cor- 
set une  nef  de  pelles  fines,  et  dedans  la  nef  a  3  daines 
de  bordeure  d'or  nué,  les  visages  et  les  mains  d'yvoirc 
de  ronde  taille,  et  en  chascun  bout  de  la  nef  l'une  des 
dames  qui  gouvernent  lad.  nef,  et  l'autre  dame  peesche 
en  la  rivière  et  prent  cuers  à  la  ligne  ;  et  en  l'autre  costé 
de  la  nef  une  dame  d'or  nué,  secourcié  qui  peesche  cuers 
à  la  trible,  et  de  l'autre  costé  une  autre  dame  qui  peesche 
à  la  nasce  et  prend  cuers;  et  tout  le  champ  de  lad.  poi- 
trine semé  de  feuillage  de  fines  pelles  grosses,  et  lad.  nef 
toute  semée  de  grosses  pelles  fines  en  manière  de  clous, 
et  les  avirons  et  lignes  et  nasces  tout  d'argent  ;  et  les 
2  chaperons  et  la  pâte  devant,  un  grant  compas.  Tout  en- 
tour  ceci,  compas  un  laceis  doublé  de  grosses  pelles  fines, 
et  de  ced.  laceiz  yssoit  serpentelles  de  pelles  menues;  et 
dedenz  led.  compas  une  seraine  dont  le  corps  est  d'yvuire 
et  la  queue  d'argent  esmaillé.  Et  tenoit  lad.  femme  un 
cuer  de  cristal  enebastoné  en  argent  et  li  donnoit  la  ma- 
nièle. 


V.  1390.  —  Corset.  Biblioth.  Iiiclwl.,  ms.  //'. 
n°  9,  f"  204  v". 


Et  le  fond  d'or  soudeiz  fait  d'or  trait  tortillé  en  manière 
de  veilles  (vrilles)  et  les  entrechamps  de  grosses  pelles 
fines  et  de  chaslons  enebastounez  en  fin  or;  et  lesd.  cha- 
perons semez  de  4  feuilles  de  msier  tout  parmi  le  champ, 
et  sont  les  feuilles  de  oillez  (œils)  de  paon  et  pourfillez 
de  gros  or,  et  ou  miilieu  des  fouillez  une  rosète  de  pelles 
fines  cl  un  chaston  ou  milieu  ;  et  les  entrochamps  de  lad. 
semeure,  de  pièces  d'argent  esmailléez  en  4  demi  compas, 
et  lesd.  chaperons  or  fraisez  de  biséle  componnez  de  paon 
et  de  tuyaux,  el  sur  chascun  couppon  de  tuyaux  une  grosse 
pelle  de  3  s.  la  pièce,  et  sur  les  autres  coupons  esmaux  de 
plice  garnis  d'or,  et  entre  2  chastons  aussi,  1601.  p. 

II.  Pour  un  corset  pour  MdS.  brodé  eniiny  la  poirine, 
c'est  assavoir  un  buisson  enlevé  de  fines  pelles  et  toutes 
les  feuilles  d'or  trait  à  un  point,  el  derrière  led.  buisson  a 
un  chevalier  qui  lient  un  lirueil  d'argent  à  prendre 
oyseaulx,  el  lOUte  la  poitrine  semée  de  toute  manières 
doyseaux  nues  de  soye;  et  parmi  le  champ,  Irefflns  de 
grosses  pelles  de  compte  et  au  dessous  nue  nuée  de  veluel 
uti  semée  doconnine  et  de  petits  sers  et  de  margueiïes, 
ei  le  chaperon  tout  a  (au)  bout,  semé  de  testes  d'asnet 
nuées  d'or  au  \if  el  couronnées,  et  les  entrochamps  des 
te  tes  sont  de  fueilles  de  chardons  fais  au  vif.  Kl  du  mi- 
lieu de  la  pâte  du  ebaperon  a  <n\r  cage  pour  oiseaux  faite 
an  vif,  et  dedenz  lad,  cage  a  une  turtro  d'argent  osmail- 

loe,  et  toute    la    pale    du    chaperon    m  liazée    de    gi'OSSOa 

pelles  ei  de  chastons.  Kt  pour  ced.  corset  avocquoB  le 
chaperon,  lo  I.  p.  [Cpte  du  connétable  d'Eu,  f"  S  v°  ) 

1339.  —  Pour  la  royno,  du  commandement  le  roy, 
d'icelle  e-c.illate.  un  corsel  roue  fourré  do  menu  ver  à 
Mnubuisson.  (Cpte  de  Lucas  le  Borgne,  p.  84.) 

1339.       Corsos  au  surecos  à  courtes  manges  cl  I < 

beci  ostroltz.  (Moniale»  de  Larny,  Arch.  de  S.  Bénigne 
de  Dijon,  an.  Godefroy.  I 

13*7.  Cissori,  ad  fnciendum  corselta  ol  caltgaa  pro 
corpore  régis,  ^  uln.  I  1  longi  blanketti, 

td    t.i'  i  '-  n  il m i    coiseiiiiiu    pro   domina    regina 

:i  I  2  uln  de  pan  ni  longi  in  grana.  una  furruia  continena 
300  venin  iiiiiniii  vorii  nun.  (Cpte»  de  lu  garde  robt 
d'Edouard  III,  p.  12  ol  18.) 


CORSET 


437 


1360.         yuan;  on  ot  chanté  (la  messe)  tout  attrait, 
Chascun  ala  à  sou  retrait, 
Qui  dut  son  corset  déveslir 
Pour  le  sereost  ouvert  vestir  ; 
Après  vint  ehascuus  en  sale. 
(Cuill.  île  Marchault,  Remède  de  fortune,  p.  80.) 

1371.  —  Beau  cousin  je  vieil  de  Bretagne  et  ay  veu 
belle  cousine  vostre  femme  qui  n'est  pas  ainsi  atournéc, 
ne  sa  robe  estofée  comme  les  dames  de  Guienne  et  de 
plusieurs  autres  lieux,  car  les  pourlilez  de  ses  courses  et 
de  ses  ebapperons  ne  sont  pas  assez  grands,  ne  de  la  guise 
qui  quieurt  à  présent. . . 

Vous  et  elles  n'avez  que  la  moitié  de  vos  corsés  et  de 
vos  chapperons  rebutiez  de  vair  et  d'ennines,  et  je  ferai 
encore  mieulx,  car  je  lui  feray  ses  corses  et  ses  chappe- 
rons vestir  en  l'envers,  le  poil  dehors...  mais  je  ne  vcul 
pas  qu'elle  mue  Testât  des  preudes  femmes  et  des  bonnes 
dames  de  honneur  de  France  de  ce  pays,  qui  n'ont  pas  pris 
Testât  des  amies  et  des  mesebines  aux  Anglois  et  aux  gens 
des  complaignes  ;  car  ce  furent  celles  qui  premièrement 
admenerent  cet  estât  en  Bretaigne,  des  grands  pourfilz  et 
des  corsés  fendus  es  costez  ot  des  floutans.  (Le  chevalier 
de  la  Tour,  p.  46.) 

1386.  —  Pour  3  aulnes  et  demie  d'escarlate  violète... 
pour  faire  un  corset  ront  pour  lad.  dame  (la  reine),  au 
pris  de  4  1.  16  s.  p.  l'aulne.  |3  autres  de  couleurs  diffé- 
rentes mais  de  la  même  mesure.)  (7"  Cpte  roy.  de  Cuill. 
Hrunel,  f°  14.) 

I  387.  —  Pour  2  aulnes  de  cendal  vermeil. . .  pour  faire 
fausses  portes  à  plusieurs  corsés  de  drap  d'or  pour  lad. 
dame  (la  reine)  68  s.  p.  (8"  Cpte  roy.  du  même,  f°  149  v°.) 

1389.  —  A  Antoine  Sevistrac,  marchant  de  gemmes 
demeurant  à  Paris,  pour  584  perles  de  compte...  pour 
convertir  et  emploier  en  la  broderie  d'un  corsset  court  de 
veluyau  violet  pour  madame  la  royne  pour  vestir  à  lad. 
leste  de  sa  venue  à  Paris,  au  pris  de  38  s.  p.  la  pièce. 
{Cpte  de  l'entrée  d'habeau  de  Barière,  f>  5G  v.) 

1393.  — 3  coursez  de  drap  d'or  fourrés  de  penne.  Un 
corset  de  velual  fourré  de  peine,  2  coursetz  de  drap  de  soye 
fourrés  de  penne.  4  coursetz  de  drap  de  leynne  fourrés  de 
penne.  3  coursetz  de  drap  d'or  fourrés  de  cendal.  Un 
courset  de  soye  fourré  de  cendal.  3  coursetz  de  drap  de 
lainne  fourrez  de  cendal.  (/ni),  dotal  île  la  duchesse  d'Au- 
triche, P  368  v°.) 


V.  140(1.  —  Corset.  Bibliolh.  Hickel.,  ms.  fr.  n°  30,  f  67. 


1399.  —  A  Huguelin  Anode,  pour  avoir  fait  et  brodé 
pour  lad.  dame  (la  reine)  un  corset  de  veloux  blanc  brodé 
bien  et  richement  en  manière  de  bondes  de  cordes  tuerses 
de  perles  et  de  brodure,  et  autour  de  ebascune  desd.  cordes 
à  tiges  de  genestres  et  de  moron  qui  emplissent  le  champ 
derrière  lesd.  cordes,  et  sont  les  heurs,  (Vieilles  et  cyons 
de  genestre  fait  à  plain  de  brodure  d'or  nué,  et  les  Cueilles 
de  moron  cousues  de  2  soyes,  les  fleurs  faites  de  perles 
et  de  grains  de  genestres  et  les  boutons  de  moron  faits  de 
perles. 

Et  a  convenu  que  led.  Huguelin  ait  eu  ouvriers  plus 
chiers  que  en  autre  temps,  pour  la  mortalité,  et  menez 
hors  de  Paris  pour  ouvrer  en  icellui  corset,  et  a  eu  grant 


coustemenl  el  frais,  ot  a  fallu  chascune  perle,  tant  de 
semence  comme  de  compte  qui  a  esté  mis  en  icellui  corset 
à  chascun  point,  que  ou  les  ail  outillées  les  unes  après  les 
autres.  Pour  ce,  pour  peine,  or  et  BOye,  200  I.  p.  (Argen- 
terie de  la  reine,  7"  Cpte  d'Hémon  Raguier,  f°  221  v°.) 

1408.  —  La  moitié  d'un  corset  de  drap  d'or  en  champ 

azur,  dont  l'autre  moitié  a  est''  il léc  par  feue  madame 

à  N.-I).  de  l'église  de  Cbasteau-Thierry. 

Ung  corset  de  veluau  cramoisy  neuf  qui  oneques  ne  fut 
achevé  elle  quel  mad.  dame  a  donné  à  s.  Calays  de  Blois, 
pour  faire  une  chesible.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg. 
n.°>  6107-8.) 


V,  1450.  —  Corset. Biblioth.  Richel.,  ms.  fr.  n°  41,  i"  1. 


1455.  —  Taillé,  cousu  et  fait  de  7  quartiers  et  demi  de 
veloux  noir  plain,  ung  corset  pour  moud.  Sr  (Charles  de 
France),  et  garni  de  une  aulne  de  fine  toille  blanche  et 
demie  livre  de  coton,  27  s.  6  d.  t.  (Argenterie  de  la  reine, 
1"  Cpte  de  J.  Bochelel,  f°  40  V.) 

Y.   1492.      Le  corset  ou  la  cotte  de  chasteté. 

Ung  cousturier  nous  convient  préparer 
Pour  ung  corset  donner  à  la  princesse 
Et  son  beau  corps  revestir  et  parer 
De  noble  habit  pour  la  bien  décorer. 

(Oliv.  de  la  Marche,  Le  parement  des  dames  d'honneur, 
ch.  6.) 

1498.  —  A  Maurice  Briant  la  somme  de  57  1.  15  s.  t.. . 
pour  le  paiement  de  5  aulnes  demie  fin  drap  noir  de  lui 
prins  et  acheté  le  pris  de  10  1.  10  s.  t  l'aulne,  et  livré  au 
tailleur  pour  faire  corset  de  dueil,  à  grans  manches  et  à 
2  queues  pour  servir  à  lad.  dame.  (Anne  de  Bretagne.) 

17  1.  4  s.  4  d...  pour  le  paiement  de  551  ventres  de 
menu  ver  non  espuré  et  70  ventres  de  menu  ver  espuré, 
au  pris  de  50  s.  le  cent,  et  4  frisons  blancs  à  8  s.  4  d.  la 
pièce...  pour  fourrer.  C'est  assavoir  dud.  menu  ver  non 
espuré  et  frisons  blancs  tout  le  dedans  réservé  les  queues 
dud.  corset  ;  et  led.  même  ver  espuré  pour  fourrer  le  bas 
des  manches  et  faire  les  parements. 

Aud.  tailleur  pour  faire  10  corsetz  de  dueil,  chacun  à 
2  grans  queues,  Tune  devant  et  l'autre  derrière  et  à 
manches  à  lathes  pendans  ung  pied  et  demy  au  dessoubz 
du  coulde,  qui  est  pour  chacun  corset  4  aulnes  dud.  noir. 

4  aulnes  demye  fin  drap  nois  pour  faire  ung  grant  corset 
à  manches  rondes  et  à  2  queues,  pour  Melle  Charlotte 
d'Arragon. 

447  ventres  de  menu  ver  espuré  et  104  ventre  d'autre 
menu  ver  espuré  pour  fourror,  c'est  assavoir  dud.  non 
espuré  le  bas  dud.  corset  en  4  tiers  de  haulteur,  et  dud. 
menu  ver  espuré  pour  fourrer  le  bas  des  manches  cl  faire 
les  paremens.  (Cpte  du  deuil  de  Charles  VIII.) 

1513.  —  Sa  robe  el  corset  (d'Anne  de  Bretagne)  estoyent 
de  velours  sandale  signifiant  pourpre,  qui  est  vestouieut 
et  habit  royal,  fourrez  (Termines.  Aussi  esloit  tout  le  devant 
et  sur  la  poictrine  jusques  au  dessoubs  de  la  ceincture 
et  non  en  flanebure. .. ,  et  sur  led.  corset  avoit  un  grand 
manteau  de  pareil  velours  fourré  d'ennines.  [Cérémonial 
de  France,  p.  97.) 

1517.  —  La  cotte  (île  la  reine  Claude)  rsloit  de  couleur 
vierge,  scavoir  de  drap  d'argent  traict,  les  manches  de 
pareil  drap  d'argent  enrichies  de  pierreries,  rubis  et  dia- 
mans  servans  de  boutons  aux  poignets  tout  du  long  des 
manches. 


138 


CORSET 


Sur  lad.  cotte  y  avoit  un  surcot  et  corset  qui  estoit  d'er- 
mines  moucheteis,  qui  est  vestement  royal.  Et  sur  iceluy, 
eu  forme  de  croix,  tant  de  long  que  de  travers,  au  boit  et 
devant  et  derrière,  y  avoit  grand  nombre  de  pierreries. 
(Ibid.  p.  17-2.) 


1510.  —  Le  corset  ou  la  cotte  de  chasteté. 
Olivier    de    la   Marche,  Le   parement   des  dames. 

I  520.  —  Béatrix  Locquerye,. . .  à  ma  niepee,  un  corset 
i  bonbardes,  de  camelot.  (Arch.  de  Douai,  Reg.  aux  testant.) 

1527.  —  Le  corset,  la  cottelette,  The  Kyrtell.  (Du  Guez, 
p.  906.) 


V,  1515. 


Corset.  Biblioth.  Riche].,  ms.  fr. 
n"54.  f"  38  v°. 


I  530.  PetyCOte,  Corset  simple,  cotte  simple,  chemise 
le  blam  hi  t.  (Palsgrave,  p.  853.) 

1530.  -  La  reyne  se  trouva  le  matin  en  sa  chambre, 
habillée  de  corset,  surcot  d'hermine,  manteau,  ornemeni 
de  teste  et  autres  habits royaulx...  Sond.  corset  tout  cou- 
vert de  perles  ctbrodé  d'or,  (fièrim.  de  France,  p.  216.) 

1536.  —  Tunici  riMoi  romanœ  mulieres  uti  BOlebant, 
i,,n^..  lateque  diffu  i  ad  ulnai  cruraque  adversus  oculos 
protegenda,  quar Inas  consuls  non  erant. 

Portas  i   iaest  vestimenti  genus  inmulieribus  quod  ita- 

li    vulg.i     pillanam   viic.-iiit,    nos    viro    :    une    mile  un   ung 

i  m  et  i  Rob,  Esticnne,  De  ft  vestiaria,  i-  23.) 
1 5^0.  Elle  vou    avoil  un  coi    I 

ii  un  iio  bleu,  lassé  d'un  lasset 
Jaune,  qu'elle  avoit  fait  expi  ei . 
(Clém.  Maint,  Di, il,  iet  -  amoureux,  t.  I,  p,  17.) 
1566       l'i  ii  une  toi  i  belle  pièce  de  drap  el  l'apn  n  ta 
,  la  fommo  d'iceluy,  lui  faisant  a  oroire  qu'il  avoil  chai  ;e 

de  lui  prendre  la  mesure  d'un.,  cotte  que  i i  ippeloni 

ol  A  Pai  i    (Uob.  E  itienne,  Apol  pour  Hira 

dote,  i  ii    Ifl  i 

157 1       Lad.  dame  estoit  habillée  de  surcot  d'hermini 
couverl  di   plerrerii     de  très  gr le  excellence  el  Inesti- 
mable valeur,  de  i  "i  loi   cl  de  manteau  royal.  [Entrée 


d'Elisabeth  d'Autriche,  l'élibien,  llist.  de   Paris,  t.    V, 
p.  417.) 

1583    —  Dngplisson,  façon  de  courset  d'estamet  violet 

doublé  de  revesche  noire,  prisé  un  escu.  (Inv.  d'Anne  de 
Nicolaï,  n°  150.) 

CORSET  A  mimer.  —  Plastron  de  cuir  ou  d'acier. 
Dans  le  texte  de  Martial  d'Auvergne  corset,  est  syno- 
nyme de  brigandine,  comme  le  prouve  l'inventaire 
de  l'armurerie  de  Blois,  où  était  conservée  celle-là 
même  dont  parle  notre  auteur. 

1315.  —  Pour  la  façon  d'un  corset  à  armer.  (Cpte  d'Itôtel 
de  Robert  d'Artois,  Arch.  du  Pas-de-Calais,  A,  342.) 

1322.  —  Et  respondet  de  8  loricis,  1  corset  de  ferro. 
{Inv.  de  Roger  de  Mortimer,  p.  359.) 

1322.  —  Un  corset  de  fer,  une  peire  de  buses  de  cor- 
dewan,  botonnez.  {Inv.  du  Cte  de  Ilereford,  p.  319.) 

V.  I  450.  —  Que  led.  barnoys  soit  ni  large  et  si  ample 
que  on  puisse  vestir  et  mettre  dessoubs  ung  pourpoint  ou 
courset.  (Le  roi  René,  Devis  d'un  tournoi,  édit.  Quatre- 
barbes,  t.  Il,  p.  II.) 

1465.  Bataille  de  Castillan  en  1453. 

Mais  tout  à  coup  un  franc  archier 
Qui  Talebot  ne  congnoissoit, 
Le  tua  et  fist  détrancher 
Pour  avoir  sa  robe  et  corset. 
(Martial  d'Auvergne,  Vigiles  de  Charles  VII.  t.  II,  p.  147.) 

1467.  —  Entrée  des  Français  à  Bordeaux  en  1451.  — 
Puis  alloit  le  chancelier  de  France,  à  cheval,  qui  estoit 
armé  d'ung  corset  d'acier  et  par  dessus  une  jacquette  de 
velours  cramoisy.  (Chron.  de  J.  du  Clerc,  p.  31.) 

1468.  — Un  corset  complet  à...  huissier  d'armes,  241. 
{Arch.  de  Bruxelles,  cit.  Winkeroy,  notes.) 

COSTE.  —  Panier,  corbeille  à  fleurs  ou  à  fruits. 

1260.  — Se  hom  de  dehors  Paris,  amaine  fruit  à  Paris 
par  eaue,  en  costes,  en  magnes,  en  sas  ou  en  corbillons, 
il  doit  de  chascunc  magne  un  den.  de  tonlieu,  de  ehascunc 
coste  oh.  de  tonlieu,  de  chascun  sac  un  den.  de  tonlieu,  soit 
qu'il  vende  à  un  home  ou  à  pluseurs.  (Et.  Boileau,  le  Livre 
des  met.,  part.  2,  titre  22.) 

1417.  —  Que  nul  ne  fut  ni  hardy  d'avoir  à  sa  feneslrc 
coffre  ne  pot,  ne  hotte,  ne  coste  ou  jardin,  ne  bouteille  à 
à  vinaigre,  qui  fut  sur  rue.  {Journal  d'un  bourgeois  de  Paris, 
p.  624.) 

COSTE.  —  Soie  commune,  fleuret,  lacet  l'ail  de 
bourre  de  soie. 

1556.  —  10  s.  t.  pour  5  aulnes  de  coste  jaulno  et  rouge 
par  moittié,  pour  servir  à  faire  fillets  a  2  petits  chevaux  de 
bois  paintz  qui  Irainoicnt  2  pièces  d'artillerie  que  lad.  dame 
(li  reine) a  donnée  Mr  d'Orléans  pour  ses  estrennes.  (Ar- 
genterie de  la  reine,  f°  13.) 

COSTÉ.  COSTICÉ.       A  côtes. 

1380.  —  Une  couppe  d'argent  dorée  a  couvescle,  costée 
dedens  et  dehors,  et  sur  la  pale  a  chevaliers  armez  à  cheval, 
et  sur  le  fruitelet  -  chiennetz,  pes.  3  m.  2  o. 

Une  autre  couppe  qui  a  le  hanap  parfondot  à  façon  de 
viiirre,    costée    par    dehors    et    grenelée    par   dedens,    pes. 

::  m.  5  o.  (Inv.  de  Charles  V,  n"s  1391  et  1375.) 

1427.  —  Une  aighièro  d'argent  costicé.  (I, aborde,  Les 
dues  de  Bourgogne,  n"  51188.) 

COSTEL,  costerel.  —  IVhi  baril. 

1296.  —  2  cnslclli  de  cristallo,  argento  ligali.  "1  paru 

costelli  de  lamari,  muniti  argento,  (Inv,  au  chat.  d'Edim- 
bourg, ArchttOl.  ,1, minai,  I.   Mil,  p.  217.) 

1301.  -  Huns  CÔStellUB,  lignons  involiiliis  pauno  linco. 
sigillalus   sigilli»,    diversis.   (Inv.   du   roi    d'Ecosse,    Ibid.. 

p.  148.) 

COSTUME.  Dana  un  livre  qui  comporte  les  élé- 
ments seuls  d'une  histoire,  il  convient  de  laisser  In 
parole  aux  documents,  d'enregistrer  les  textes  qui 
échappent  à  la  controverse,  el  de  subordonner  Les 
conclusions  i  des  faits,  Uomns  ici  dans  l'ordre  de 


COSTUME 


139 


leur  date,  ils  forment  La  première  division  d'un  ar- 
ticle général  sur  le  costume  français  à  diverses 
époques.  La  seconde,  spéciale  et  nominative,  com- 
prend une  longue  série  alphabétique  de  renseigne- 
ments recueillis  au  cours  de  uns  recherches  sur  la 
période  du  moyen  âge  el  de  la  Renaissance. 

FRANCE.  —  GÉNÉRALITÉS. 

885.  —  Erant  antiquorum  ornatus  vel  paratura  francorum 
calciamenta  forinsecus  aurata,  corrigiis  trienbitalibus  iiisi- 
gnita,  fasciolœ  crurales  vermiculatte  et  subtus  cas  tibialia 
vel  coxialia  linea,  quamvis  endem  colore  tamen  opère  arti- 
ficiosissimo  variata.  Super  qiue  et  fasciolas  in  crucis  moduui 
intrinsecus  et  extrinsecus,  ante  et  rétro  longissimae  ilhe 
corrigise  tindebantur;  deinde  camisia  elizana,  post  hœc 
balteua  spathœ  colligatus.  Ultimum  habitus  eorum  erat 
palluim  canum  vel  saphirinum  quadrangulum  duplex,  sic 
i'ormatum  ut  cum  imponeretur  humeris,  ante  et  rétro  pedes 
tangeret,  de  lateribus  vero  vix  genua  contingeret.  (Monach. 
S.  Galli,  1.  1,  31., 

I  I  40.  —  De  nos  jours  les  hommes  de  Cour  placent  aux 
articulations  des  pieds..  .  l'image  de  la  queue  des  couleuvres. 

De  l'extrémité  superflue  de  leurs  robes  et  de  leurs  man- 
teaux ils  balayent  la  poussière  de  la  terre;  ils  se  couvrent 
les  mains,  quelque  chose  qu'ils  fassent,  avec  de  longues  et 
larges  manches...  Ils  ont  le  front  rasé  et  entretiennent 
sur  le  derrière  de  la  tète  de  longues  chevelures.  Mainte- 
nant, presques  tous  les  gens  du  peuple  ont  les  cheveux 
frisés  et  la  barbe  courte...  ils  frisent  leurs  cheveux  avec 
e  fer  du  coiffeur;  au  lieu  de  bonnets  ils  couvrent  leurs 
têtes  de  bandelettes.  (Orderic  Vital,  t.  IV,  1.  8,  p    283.) 

I  1 70.   En  cel  tems  (v.  l'an  1000)  avoient  grans  manches, 
Et  vestoient  kemises  blanches; 
Par  li  flans  à  lacs  s'entrencient, 
E  draz  bien  trainanz  feseient. 
(Rom.  de  Rou,  v.  7035.) 
1180.  —  Peplo    [vimple]   intemperium   aeris  excipiat  : 
nune  corolla,  nunc  corocalla  [kalle],  mine  crinali  [bende] 
vel  reticulo  libertatem  comarum  discurrencium  refrénât. 
Monile  haheat,  spinter  quo  tunice  fuscotincti  [fuslanie]  vel 
camisie  colaria  conjungat.  Habeat  etiam  torques  et  inaures. 
(Alex.  Neckam,  Oe  utensilibus,  101.) 

1224.  Trop  fu  apertement  vestue 

D'une  chemise  estroit  cousue, 
En  braz  et  par  les  pans  fu  lée, 
Déliée,  blanche  et  ridée. 
Pelice  ot  légiere  et  sanz  manche, 
Parmi  la  manche  li  paroi t; 
D'un  vermeil  samit  cote  avoit 
Et  mantel  et  d'un  drap  de  Frise 
Dont  la  pane  ne  fu  pas  grise, 
Mes  toute  de  dos  d'erminètes 
Déliées,  blanches  et  nètes. 
En  ataiches  et  en  tassiax 
Ot  Hors  entrètes  à  oisiax. 
Li  mantiax  fu  de  grant  valor, 
Ne  fu  pas  tos  d'une  color, 
De  toutes  colors  i  avoit 
Que  nus  lions  dire  nel'savoit. 
(Le  Dolopathos,  v.  3872.) 

V.   1260.      Li  sains,  en  sou  commenchement, 
D'or  et  de  gemmes  noblement 
Appareilloit  ses  vesteures. 
Adès  chaignoit  riches  chaintures 
A  blouque  d'or  menu  farrées 
De  membres  d'or  et  bien  gemmés. 
Aveuc  tout  che,  les  aumosnières 
Avoit  tant  riches  et  tant  chières 
D'or  et  de  gemmes  bien  ouvrées 
De  boutons  d'or  enfrangelez. 
Ses  dois  avoit  tous  plains  d'aniaus 
Et  à  son  col  riches  fremaus 
Et  chemises  mult  très  déliés 

De  liex  en  liex  bien  trcslichiés 
De  fil  d'or  et  de  lîl  de  soie. 
Qui  ne  m'en  croit  el  livre  voie 
Il  se  vestoit  mult  noblement 
Et  noble  erent  si  garnement 
Pourpres  et  cendaus  et  samis. 
(UiraeUi  deS.Eloi,p.  31.) 


V.   1300.       PortraU  de  lu  fourberie. 

Premiers  commencerai  au  chief 
Elle  esl  trécié  par  beuban 

D'un  tréçoir  de  fausse  atraiance. 
Si  a  .1.  chapel  lascheté 
Et  sa  coiffe  de  fausseté 
PaiUollée  de  trichei 
Sa  crespe  de  mélancolie, 
Et  la  robe  qu'ele  a  vestue 
N'est  pas  de  soie  .i  or  battue, 
Ainz  est  de  fuisse  convoil 
Forrée  à  profil  de  faintise... 

La  painture  dont  ele  esl  çainte 
Est  d'une  fausse  note  painte 
Ferretée  des  faux  séans 
Et  la  boucle  est  et  li  coispiaus 
De  propres  mençonges  polies. 
S'a  aumosnière  de   folies, 
S'a  coutel  tranchant  d'acquerame 
Et  s'a  au  col  par  contenance, 
Por  croître  ses  acesnemenz, 
Aliche  de  faus  jugemenz. 
S'a  pliçon  long  et  lé  d'envie 
En  orfrisie  de  loberie, 
A  .1.  boutoncel  de  toeil 
A  .1.  lacet  de  faus  conseil. 
Sa  chemise  de  desreson 
Encorsée  de  trahison. 
Si  chauce  eslivaus  par  usage 
liauz  et  lonc  de  faus   tesmoignage 
Et  s'a  .1.  garde  cors  sanz  mances   .. 
Chape  forrée  de  malice 
Et  chaperon. 
(La   dame  Guile,   Jubinal,     Jongleurs  et    Trouvères, 
p.  64.) 

V.   1350.     Cornes  ont  pour  tuer  les  hommes, 

D'autrui  cheveus  portent  granz  sommes 
Desus  lor  teste. . . 
N'ai  pas  paor  que  teste  fende 
Qui  est  ferrée  de  tel  bende 
Et  de   cerciaus. 
El  si  ont  fet  cols  tos  noviaus, 
Sor  lor  cols  metent  lor  joiaus 
El  lor  crespines, 
Et  font  cols  du  bout  des  eschines 
Et  font  cornes  de  lor  poitrines... 
Robe  ainsin  que  escoletée 
Semble  le  treu  d'une  privée, 
Ne  plus  ne  mains; 
L'en  lor  puet  bien  veoir  es  sains, 
L'en  i  mettrait  bien  ses  .il.   mains 
Ou  une  miche. . . 
De  chanvre  ouvré  ou  de  lin 
Se  font  cornue-. 
(Le  dit  des  comètes,  Ibid.,  p.  88.) 

1350.—  Tailleurs  et  couturiers  do  rolibes  ne  pren- 
dront et  n'auront  pour  faire  et  tailler  robbes  de  la  com- 
mune et  ancienne  guise,  de  surcot,  cotte  et  chaperon 
que  5  s.  et  non  plus,  et  si  le  chaperon  est  double  6  s.  Et 
pour  la  façon  d'une  cloche  double  3  s.  et  la  sangle  à 
['advenant.  Et  pour  la  faeon  d'une  housse  2  s.,  et  de  la 
façon  d'une  housse  longue  et  à  chaperon  3  s.  et  non  plus. 
Et  des  robbes  à  femmes,  si  comme  elles  seront..  . 

Les  cousturiers  qui  feront  es  robbes-linges  prendront 
et  auront  de  la  façon  d'une  robbe-lingeà  homme,  d'oeuvre 
commune  8  den.,  et  de  la  chemise  à  femme,  d'oeuvre 
commune  4  den.  et  non  plus. . . 

Les  pelletiers,  pour  fourrer  robbes  de  neuf,  de  vair  ou 
d'agneau  prendront  et  auront  pour  fourrer  surcot  et  chap- 
perons  de  robbes  faites  à  la  commune  et  ancienne  guise 

2  s.,  et  pour  fourrer  une  housse  ou  cloche  et   chaperon 

3  s.  et  non  plus,...  et  qui  voudra  fourrer  sa  robe  autre- 
ment qu'à  la  commune  et  ancienne  guise,  comme  de  trop 
longues  manches  ou  de  les  faire  herminer,  prenne  le  mar- 
ché meilleur  qu'il  en  pourra. 

Les  chaussetiers  ne  prendront,  n'auront  pour  la  façon 

d'une  paire  de  chauses  à  homme  que  0  den.  et  à  femmes 
et  enfans  4d.  et  non  plus. 

Ceux  qui  les  appareillent  ne  prendront  pour  mettre  un 
avant-pied  en  une  chausse  que  2  den.,  et  s'ils  sont  neufs 
que  3  d.,  et  s'ils  sont  de  leur  drap  que  1  d.  et  non  plus, 
et  pour  mettre  une  pièce  es  avant-pied  ou  de  coudre  la 
chausse  2  den.  (Ordonn.  des  rois,  l.  II,  p.  372.) 


440 


COSTUME 


Costume  d'homme. 

V.  1360.      Je  voil  que  touz  amourous  eit 

Bieau  chief  et  propre  ou  bieau  touseit. 

. . .   Oste  le  peil  de  tes  narilles 
Et  celui  d'entre  deuls  sorcilles. 

...  Ta  barbe  fai  reire  et  et  soustrere 
A  tel  qui  bien  le  sacbe  fere. 
S'as  poi  coulour  et  tu  n'en  duilles-, 
Garde  que  farder  ne  te  vuilles. 

...  Robe  dois  avoir  propre  et  nette, 
Au  cors  et  au   collet  bien  fette 
Si  que  ton  corset  ne  ta  cote 
Ne  tachent  pliquc  ne  hancote. 
Gar  que  ta  chemise  ne  monte 
Si  haut  que  tu  en  aies  honte. 

. . .  Aies  caperon  bien  fètis. 

Trop  grant  ne  soit  ne  trop  petis 
Met  le  si  et  encaperonne 
Que  nul  par  inoquier  n'en  sarmonne. 
Au  col  aiez  un  fermaillet. 

. . .  Rooigne  tes  ongles  souvent 

Ses  veuls  estre  en  notre  couvent. 
Aies  chaint  de  cuir  ou  de  soie, 
Bêle  bourse  et  bêle  couroie 
Bieaux  couteaux,  bêle  gibechière 
Se  veus  avoir  bone  amor  chièrc. 
Cauche  toi  en  bêle  manière, 
Tire  ta  cauche  à  la  lanière 
Si  que  n'ait  pliquc  ni  tronche 

. . .   Doit  estre  ton  pié  si  escrit 
En  ton  soulier  ou  estivel 
Que  ne  semblés  pas  harivel. 
S'il  avient  que  chevalchier  doics, 
gèle  faitiche  et  bieau  frain  airs 
Et  bieau  sorchaint  et  bêle  espée; 
Tels  choses  sunt  à  grant  durée. 
S'as  beau  cou  tel,  pendu  doit  estre 
A  las  de  soie  au  costé  destre. 
Heuses  et  espérons  dois  prendre. 
En  quoi  il  n'ait  rien  à  reprendre. 
Capel  on  bouche  ou  mantelet 
Unis  avoir  propre  et  nettelet; 
Mes  ne  les  prengnes  ne  ne  vestes 
Si  ne  fait  pluies  ou  tempesles. 

Costume  de  femme. 

Se  tu  as  la  fâche  rondele, 

Il  te  siel  a  estre  toussete 

Ou  avoir  cornes  si  polîtes, 

Que  de  moqueurs  soient  quites 
...  Se  tu  as  trop  longue  fâche, 

Ton  chief  ou  chaperon  alache 

si  que  ton  front  apetiche. 
. ..  Tes  Borcillcs  dois  alignier 

il  le  peil  mal  assis  vigner 

Et  faire  visser  à  ta  béasse. 
...  Sr  tu  :i  i  belle  poitrine 

Et  lii.oi   col,  ne  l'enconrtine, 

Mez  mmI  ta  robe  eacolletés. 
. . .  Que  ta  cote  ne  ta  chemise, 

Ne-  ic-  cole  de  ta  pelice 

%r  te  race  tenir  pour  niche. 
. . .  Miex  vaut  souvent  robe  muer 

i. moul  lonc  temps  en  une  user. 

Quant,  robe  est  longuement  portée 

L'on  la  Uenl  por  vielle  el  u  êe, 
...  Se  tu  vous  s  tre  plu   fèticho, 

I  av    11  oi  .   If   '..or      ru    la    polirhe 
Ou  quatre  p fere  la  jn  • 

la  | ■    [tre]  loin  •  de  la  boc. 

. . .   Qucque  de    c h     i  obe    die, 

Sachez  que  ma  voilent)!  n'ei  I  mie 
une  ji  ai    pii   i    la  manière 
Dos  cot     longues  par  derière, 
l 'e  i  la  meillour,  te  me  «omble,  gui 
uni   dit  de  nouvel  avanl  misse. 

...  s.-  dos  chevex  n'as  a  plonté 
l  mi  .t  ai  a  nu  chief  t  lié 

De  chanvr i  d'autre  four t 

Ou  d'e  ii  inge  ohovele 

Mal  i'     i de  i  en    utondenl 

\    mi  ohiet  .  qui  moul  chior  lor  vendent, 

i ■  puel  apercevoir 

Ne  le  menohonge  ne  le  voii 


Les  autres  sunt  espès  couchiez 
Et  en  lour  chaperons  muchiez, 
Si  que  nein  ne  soit  par  leur  coupes 
S'el  ont  chief  de  canvre  ou  d'estoupes. 
. .   lame  qui  poi  de  chevcleure  porte 
Doit  mètre  garde  à  sa  porte; 
Tant  que  elle  soit  aounée, 
Diront  quo  elle  est  hors  alée. 
De  cen  doist  estre  bien  menibrée 
Quer  trop  laide  chose  est  beste  escornée 
Champ  sans  herbe  et  bois  sans  verdure 
Et  teste  sans  chevcllcure, 

(La  clef  d'Amour,  p.  12  et  85.) 

1370.  —  Réflexions  sur  la  bataille  de  Crécy  (1346.) 
L'orgeuil  estoit  moult  grant  en  France,  et  iiiesmeinent 

es  nobles  et  en  aucuns  autres,  c'est  assavoir  en  orgeuil  de 
seigneurie  et  en  convoitise  de  richesses  et  en  deshon- 
nesteté  de  vesteure  et  de  divers  habis  que  couraient  com- 
munément par  le  royaume  de  France. 

Car  les  uns  avoient  robes  si  courtes  qu'il  ne  leur 
venoient  que  aux  nasches,  et  quant  il  se  baissoient  pour 
servir  un  seigneur,  ils  monstroient  leurs  braies  et  ce  qui 
estoit  dedens  à  ceux  qui  estoient  derrière  eux;  et  si 
estoient  si  estroiles  qu'il  leur  falloit  aide  à  eux  vestir,  et 
au  dcspoillier  seinbloit  que  l'en  les  escorchoit  quant  l'en 
les  despoilloit.  El  les  autres  avoient  robes  fronciées  sur 
les  rains  comme  femmes,  et  si  avoient  leurs  chaperons 
destrenebiés  manuement  tout  en  tour,  et  si  avoient  une 
chauce  d'un  drap  et  l'autre  d'autre;  et  si  leur  venoient 
leurs  cornettes  et  leurs  manches  près  de  terre  et  sembloient 
mieux  jugleurs  que  autres  gens.  (Citron,  de  S.  Denis,  t.  V, 
p.  463.) 

1371.  —  Dirav  d'une  manière  qui  est  venue,  de  quoy 
les  femmes  servantes  et  les  femmes  de  chambres,  cla- 
vieres  et  aultres  de  mendre  estât  se  sont  prinses  eonniné- 
ment,  c'est  à  dire  qu'elles  fourrent  leurs  doz  et  leurs 
talons,  autant  penne  comme  drap,  dont  vous  verrez  leurs 
pennes  derrière  que  ilz  ont  crottée  de  boue  à  leurs  talons 
tout  aussy  comme  le  treu  d'une  brebis  soilliée  derrière. . . 
En  yver  quant  il  fait  grant  froit,  elles  meurent  de  froit  à 
leur  ventres  et  à  leurs  tétines  qui  ont  plus  grant  mestier 
d'estre  tenues  chaudement  que  les  talons,  et  en  esté  les 
puces  sy  mucent;  et  pour  ce  je  ne  prise  riens  la  nou- 
veaulté,  ne  telle  cointise.  (Le  chevalier  de  la  Tour,  p.  49.) 

1420.  —  Rencontrèrent  deux  damoyselles  montées  sur 
deux  ehevaulx  blancz,  fort  vestues,  et  chascune  d'elles  un 
petit  manteau  d'escarlatte  à  la  francoise,  portans  sur  leur 
poing  el  l'une  et  l'autre  un  gerfault  prestà  voler.  (D.  Florès 
de  Grèce.) 

1467.  —  Eu  ce  temps  les  dames  et  damoiselles  ne  por- 
toient  plus  nulles  queux  à  leurs  robes;  mais  elles  portaient 
bordures  de  gris  et  létisses  de  velours  et  autres  choses  de 
la  largeur  d'un  velours  de  hault. 

Et  \v  portaient  sur  leurs  chiefs  burlets  à  manière  de 
bonnets  ronds  cl  allant  amenusaut  par  dessus,  de  la  hau- 
teur de  deinv  aulne  OU  de  II  quartiers  de  long,  aulcunes 
moins,  aultres  plus,  el  desliés  couvreehiefs  par  dessus  pen- 
dans  par  derrière  jusques  en  terre,  et  çaintures  de  soie  do 
la  largeur  de  t  ou  5  pouix;  les  tissus  elles  ferrures  larges 

et  dorés  pesants  5,   l>,  8  onces  d'argent,  et   larges    colliers 

d'or  en  leurs  cols  de  plusieurs  façons. 
En  ce  temps  aussy,  les  hommes  se  vestoient  sy  court  que 

leurs  chausses    alloiinl    près   jusques    à    la  façon    de  leurs 

fesses,  et  par  devant  tout  ce  (que)  ru  leur  1 lanité  estoit  : 

ei  faisoienl  fendre  les  manches  de  leurs  robes  el  de  leurs 
pourpoincts,  que  on  véoit  leurs  bras  parmy  une  déliée  che- 
mise qu'ils  portaient,  dont  la  manche  de  la  chemise  estoit 
large.  El  si  portaient  longs  i-iieveiiix  qui  leur  venoient 
par  devanl  jusques  aux  yeulx,  et  par  derrière  jusques  au 
fond  du  liatrel;   ot  dessus  leurs  testes  bonnets  de  drap  du 

llllg   quartier  ou  quai  lier  el  ib'nivile  bailleur.  Et  les  noblOS 

ol  les  riches  vinsses  chaisnes  dor  au  col  el  pourpoinots 
do  velours  ou  drap  de  soie,  et  longues  poullaines  à  leurs 
lolliera  de  ung  quartier  ou  quartier  et  demy  de  long,  el  ■> 
m  roboa  gros  mahoitres  sur  leurs  espaules  pour  les 
tan  e  apparoitro  plus  fournis  et  plus  oroisses,  et  pareillement 
à  leurs  pourpoincts  les  quelson  fournfssoil  forldo  bourre; 

ol     ii    n'est ni   ainsv  habillés,  si   s'habillolent-ils  tout 

long  jn  qio-s  en  terre,  de  robbes,  el  s'habilloiont  puis  long, 

puiscourt;  el  n'y  avotl  si  petil  c pag i Btiei  qui 

M longue  robe  do  drap  jusques  aux  laltoni,  (CArofi, 

de  ./.  in  Clere,  p. I  i 

1470        Se  n'avons  (les  bourgeoises)  robbei  de  salin 


COSTI  HE 


441 


Pour  faire  monstre  ou  estendart, 
Nous  portons  le  petit  p:ilin 
Et  la  bocte  faulve  à  couvert, 
Et  pensez  qu'un  beau  corset  vert, 
Ou  une  chausse  bien  tirée, 
Vault  bien  un  tétin  descouverl 
Et  robe  de  soye  figurée. 
(Le  débat  de  la  demoiselle  et  de  la  Bourgeoise,  Mon  tai- 
glon,  Rec.  de  poés.  franc.,  t.  V,  p.  26.) 

1470.  —  [celles  trois  dames...  portoicnt  bottes  fauves 
.1  leurs  devises,  et  avec  ce  faisoient  fermer  leurs  soui- 
ller* dYsguilleltes  verdes  et  par  dedans  entrelassez  de 
rubis  et  de  diamans,  et  mettre  aucunes  fois  entre  la 
courroye  de  leurs  soulliers,  à  la  boucle,  anneaux  et  verges 
d'or,  Vouldroyent  aussi  porter  leurs  gans  au  costé  en  la 
ceinture,  et  le  petit  baston  à  la  niain,  et  la  robe  courte 
i  chevaucher  et  plusieurs  aultres  nouvelletez.  (Arrêts 
d'amour  i'-',  p.  189.) 
V.   I47S.  Les  liaulx  bonnets  et  jacquettes 

Pour  lors  si  avoient  leurs  requestes, 
Palletolz,  pourpoints  abaissez 
Estoient  sur  espaulles  fourrez 
Et  chapperons  avoient  les  femmes, 
Hault  couefliés  si  estoient  les  dammes, 
Cornettes  de  deux  dois  avoient, 
Large  tissu  aussi  portoieut, 
Crant  collet  fourré  sur  l'espaulle, 
Par  derrière  long  qu'une  gaullc 
Cottes  à  goilet  hault  monté 
Juc  es  rains  estoit  surmonté; 
Les  gentilz  soulliers  à  poullaine, 
Et  d'autre  estât  comme  à   bec  demie. 
Tous  gens  d'église  au  lignolet 
Portoient   chaperons  à  rolet 
Qui  estoit  chose  très  honneste. 
Maintenant  l'on  ne  congnoist  maistre  : 
Narchans  et  prestres  c'est  tout  ung, 
Tous  sont  vestuz  l'autre  que  l'un. 
{Citron,  rimée  de  Guill.  Ledoyen,  p.  366.) 
1480.         Soubz  grans  robbes  fourrées  de  martres 
Nds  bourgeoises  tiennent  ces  termes 
De  façonner  leurs  culz  de  cartes, 
Abu  qu'ilz  semblent  plus  fermes. 
...  On  a  veu  les  anciens  jours 
Qu'on  aimoit  pour  un  tabouret, 
Pour  un  espinglier   de    velours; 
Aujourdhuy  il  faut  le  corset 
Ou  la  troussoire  d'ung  grant  pris, 
Ou  bailler  dix  esius  d'un  trez 
Ou  la  robbe  fourrée  de  gris. 
(Coquillart,  p.  1-2:!  et  132.) 
Y.    I  492.   Je  vis  atours  de  diverses  manières. . . 

Les  baults  bonnets,  couvrechefs  à  bannières, 
Les  haultes    cornes  pour  dames  triumpher; 
Maintenant  voy  simples  atours  porter. 
Qui  bien  me  plaist  ce  sont  les  chapperons 
Du  temps  présent. 
(Oliv.  de  la  Marche,  Le  parement  des  dames  d'honneur.) 
1527.  — Détails  de  toilette  et  accessoires    du  costume 
des  femmes.  —  Affique,  anneaulx,  attour,  bague,  béatilles, 
bombardes,  bonnet,  bordure,  bourse,  bracelet,  brousequin, 
cueuvrechief,  chainture,  chapperon  à  plis,  chausses,  coleret, 
colet,  colier,  chemise,  cornette,  corset,  cotte  simple,  cotte- 
lette,  coustures,  coulteaus,  crespines,  demy-chaint,  docs, 
doublure,  esgrappe,  esguille,  esmoucbail  ou  mouchoir,  es- 
chapins,  espinceau  ou  espinglier,  espingles,  espoussettes, 
fermall,  forces,  forcettes,  fourrure,  gants,  gavardine,  gor- 
gias.  goucerons,  imaige,  jartiers,  lacet,  lacz,  lessive,  man- 
ches, manteau,  mouchoir,   moul'Hets,  ourlez,   panloulftes, 
patenoslres,  pigne.placart,  robbe,  solier,  templetles,  ver-'' 
(De  Guez,  p.  906.) 

I  530.  —  Les  dames  portoient  chausses  d'esrarlate  ou 
de  migraine,  et  passoient  lesd.  chausses  le  genoil  en  dessus 
par  3  doigU  justement.  Et  cesle  li>ière  estoit  île  quelques 
belles  broderies  et  descoupures.  Les  jartières  estoient  de 
la  couleur  de  leurs  bracelets  et  comprenoient  le  genoil  au 
dessus  et  au  dessoubz.  Les  souliers,  escarpins  et  pantoufAes 
de  velours  cramoisi  rouge  ou  violet,  deschiquetées  à  barbe 
d'écrevisse. 

Au  dessus  de  lachemisevestoienl  Libelle  rasquine  de  quel- 
que beau  camelot  de  soye  ;  sur  icelle  vestoient  la  vertugale 
de  tafetas  blanc,  rouge,  tanné,  gris,  etc.  Au  dessus  la  cotte 
de  tafetas  d'argent  faict  à  broderies  de  lin  or  et  àl'agueille 


entortillé  ou...    de  salin,  damas,  velours  orangé,  tanné, 
verd,  cendré,  bleu,  tanné-clair,  rouge-cramoisi, blanc 
d'or,    toille  d'argent,  de  canelille,  de  brodure,  selon  les 

lestes.  Les  robln-s  selon    la  saison,  de  toille  d'or  a  tri 
d'argent,   de-    satin    rouge   couvert  de  cannelille  d'or,  de 
tafetas  blanc,  bleu,  noir,  tanné,  sarge  de  soie,  camelot  de 
soye,  velours,  drap  d'argent,  toile  d  argent,  or  traict,  ve- 
lours ou  salin  porlilé  d'or  en  diverses  portraictures. 

En  esté  quelques  jours,  en  lieu  de  robbes,  portoient 
belles  marloltes  de  parures  susd.  ou  quelques  bernes  à  la 
moresque  île  velours  violet  à  frisure  d'or  sur  cannetille 
d'argent,  ou  à  cordelières  d'or  garnies  aux  rencontres,  de 
de  petites  perles  indu-. pies.  Et  toujours  le  beau  panache 
selon  les  couleurs  des  manchons,  bien  garnv  de  papillettes 
d'or.  En  hyver,  robbes  de  tafetas  des  couleurs  connue 
dessus,  fourrées  de  loups  cerviers,  genettes  noires,  martres 
de  Calabre,  zibelines  et  autres  fourrures  prérieuses.  Les 
patenoslres,  anneaulx,  jazerans,  carcans  estoient  de  fines 
pierreries,  escarbocles,  rubis,  balais,  diamants,  saphiz,csme- 
raudes,  turquoises,  grenatz,  agathes,  bériiles,  perles  et 
unions  d'excellence.  L'accoustrement  de  la  teste  estoit 
selon  le  temps.  En  hyver,  à  la  mode  françoise,  au  prin- 
temps, à  l'espagnole,  en  esté,  à  la  tusque.  Exceptez  les 
festes  et  dimanches,  esquels  portoient  accoustreinent  fran- 
çais, parce  qu'il  est  plus  honorable  et  mieubc  sent  la  pu- 
dicilé  matronale. 

Les  hommes  estoient  habillez  à  leur  mode,  chaussés, 
pour  les  bas,  d'estamet  ou  sarge  drapée  d'escarlalle,  de 
migraine,  blanc  ou  noir.  Les  baults,  de  velours  d'icelles 
couleursou  bien  près  approchantes,  brodées  et  deschiquetées 
selon  leur  invention.  Le  pourpoinctde  drap  d'or,  d'argent, 
de  velours,  satin,  damas,  tafetas  de  mesmes  couleurs,  des- 
chiquetez,  brodez  et  accoustrez  en  parangon.  Les  aiguil- 
lettes de  soye  de  mesmes  couleurs,  les  fers  d'or  bien  es- 
maillez.  Les  sayes  et  chamarres  de  drap  d'or,  toile  d'or, 
drap  d'argent,  velours  porfilé  à  plaisir.  Les  robbes  aultant 
précieuses  comme  des  dames.  Les  ceinctures  de  sove  des 
couleurs  du  pourpoinct;  chascun  la  belle  espée  au  costé, 
la  poignée  dorée,  le  fourreau  de  velours  de  la  cou- 
leur des  chausses,  le  bout  d'or  et  d'orfebrerie.  Le  poi- 
gnart  de  mesmes.  Le  bonnet  de  velours  noir  garnv  de 
force  bagues  et  boutons  d'or  ;  la  plume  blanche  par  dessus, 
mignonnement  partie  à  paillettes  d'or,  au  bout  des  quelles 
pendoient  en  paillettes  beaulx  rubis,  esmeraudes,  etc.  (Gar- 
gantua, 1.  1,  ch.  56.) 

I  540.  Elle  vous  avoit  un  corset 

D'un  fin  bleu,  lassé  d'un  lasset 
Jaune,  qu'elle  avoit  fait  exprès. 
Elle  vous  avoit  puis  après 
Mancherons  d'escarlate  verte. 
Robe  de  pers,  large  et  ouverte, 
J'enten  à  l'endroit  des  tétins, 
Chausses  noires,  petits  patins, 
Linge  blanc,  ceinture  houppée, 
Le  chapperon  faict  en  poupée, 
Les  cheveux  en  passelilon. 
(Gléin.  Marot,  Dial.  de  2  amoureux,  t.  I,  p.  17.) 
I  562  .         Voyant  la  gave  et  mignonne  bergère 
Ayant  le  tein  et  la  couleur  si  clère, 
Car  point  n'avait  de  fart  ne  de  civette, 
..Point  de  tourets  n'avoït  a  son  sommeil. 
.  ..Point  elle  n'avoit  ambre,  muse  ni  odeurs. 
.    .Point  ne  portoit  fleur,  benjoyn,  gnacelle. 
...Point  ne  portoit   gans  de  chamois,   mitaines. 

.Ne  portoit  point  de  calions  ne  patins. 
.  .  .Point  ne  trompoient  le  monde  ses  cheveux. 
Pour  se  eoeffer  ne  lui  faut  point  d'empois. 
De  miroiter  ni  de  teste  de  bois. 
N'avoit  carquans,  velours  ne  chapperons 
Qu'un  COUVrechef  tout  plié  à  grillons. 
Ni  buscencor  do  soye  voilette. 
Qu'un  godillon  de  simple  laine  verte. 
Elle  n'avoit  au  lieu  de  faux  manchons 
Qu'on  linge  blanc  sur  1,-s  petits  bras  blonds, 
Ny  jazerans,  anneaux  ne  bracelets 
Sur  son  gent  corps  et  ses  teslins  refaits. 
D'eau  de  mourron.  de  febve,  de  s;l|i\e. 
Ne  se  fardoil  fors  que  de  ri. lire  eau  vive; 
Eau  de  gourgoude  a  elle  point  ne  touche 
Pour  adoucir  sou  \is;ige  et  sa  bouche. 
Point  ne  portoit  de  ce  liège  femelle 
Pour  amoindrir  son  seing  et  sa  mammelle. 
Vasquine  nulle  ni  aucun  pliçon 
Elle  ne  portoit,  ce  n'i-loii  sa  façon, 


442 


COSTUME 


Point  ne  preuoit  vin  blanc  pour  se  baigner 
Ne  drogue  encor  pour  son  corps  alléger. 
(Jacques  du  Fouilloux,  L'adolescence  Clémentine.) 

I  577.  —  La  noblesse  française  porte  un  habit  court,  car 
sa  profession  est  le  métier  des  armes,  mais  son  vestement 
est  si  varié  de  couleur  et  de  forme  qu'il  serait  impossible 
d'en  donner  un  modèle.  Tantôt  on  fait  usage  d'un  chapeau 
à  larges  ailes  qui  déborde  de  la  tète  sur  les  épaules, 
tantôt  d'un  béret  (beretta)  si  petit  qu'à  peine  couvre-t-il 
le  sommet  de  la  tête.  On  a  des  manteaux  qui  descendent 
jusqu'à  la  cheville  ou  bien  des  capes  et  des  capotes  qui 
n'atteignent  presque  pas  aux  reins. 

Les  chaussures  à  la  mode  grecque  ou  à  la  mode  de  Sa- 
voie sont  larges  et  si  hautes  qu'elles  s'étendent  jusqu'à 
mi-jambe,  ou  bien  si  estroiles  et  si  courtes  qu'elles  sem- 
blent des  tuyaux. 

Les  hauts  de  chausse  (calzette)  sont  attachés  aux  culottes 
(hracone)  et  celles-ci  sont  si  justes  qu'elles  dessinent  fidè- 
lement les  formes  naturelles. 

Les  chaussures  sont  quelquefois  de  deux  couleurs  diffé- 
rentes. 

Les  cols  des  chemises  avec  les  dentelles  (ninfej  sont  si 
grands  qu'ils  ressemblent  à  des  voiles,  ils  ont  plus  d'un 
quartier  de  hauteur.  Ils  sont  simples  et  renversés  ou  bien 
soigneusement  travaillés.  Les  nouveautés  dans  l'habillement 
se  succèdent  de  jour  en  jour  et  d'heure  en  heure.  Si  la 
forme  des  vêtements  varie,  la  manière  de  les  porter  n'est 
pas  moins  bizarre.  On  a  toujours  le  manteau  posé  sur  une 
épaule  et  pendant  de  l'autre  côté.  Une  manche  du  pour- 
point tout  ouverte  et  l'autre  boutonnée.  A  cheval,  on  met 
l'épée  à  la  main  et  l'on  court  dans  la  ville  comme  si  l'on 
poursuivait  l'ennemi,  à  la  manière  des  cavaliers  polonais. 

Les  changements  de  costumes  usités  parmi  les  jeunes 
gens  exigent  des  dépenses  considérables  en  draps  de 
laine,  en  drap  d'or  et  de  soie.  Un  homme  de  la  Cour  n'est 
pas  estimé  s'il  n'a  25  ou  30  habillements  de  différentes 
laçons,  et  il  doit  en  changer  tous  les  jours.  Les  gens 
âgés  portent  des  vètemens  plus  modestes  en  soie  ou  en 
laine  très  fine.  Ils  sortent  en  manteau  long  et  en  chapeau. 
I'-  béret  n'est  de  mode  qu'à  la  Cour.  Hors  de  là  on  trou- 
verai peine  dix  personnes  sur  mille  qui  s'en  servent,  cai 
le  pays  est  très  exposé  aux  vents. 

Les  femmes  (en  France),  mit  un  habillement  plus  mo- 
deste (que  les  hommes)  et  moins  changeant.  La  femme 
noble  porte  sur  la  tète  un  chaperon  de  velours  noir  ou 
une  grande  coiffe  (lo  scoflione  di  rele  fatto  di  nastro  d'oro 
h  di  scia  e  di  ginie  ancora)  de  reseau  en  rubans  d'or  ou 
de  soie  ou  bien  ornée  de  joyaux.  Elle  a  un  masque  sur 
le  visage. 

Les  femmes  des  bourgeois  se  servent  d'un  chaperon  de 
drap,  car  la  coiffure  en  soie  et  le  masque  leur  sont  défen- 
dus. Puni'  le  reste  du  vêtement  il  n'y  a  pas  de  différence; 
toutes  portent  leurs  robes  el  leurs  cotillons  de  la  façon 

qu'il  leur  plaît. 

le,  ici In  peuple  n'ont  des  robes  qu'en  drap  mi  en 

armoisin,   mais   non   en  d'autre  qualité  de   soierie.   Les 

femmes    nobles   se  distinguent  aussi    par    la    plus  grandi' 

m    des  mauelies  dont  la  couleur  varie  à  volonté.   Les 

femmes  du  peuple  ne  peuvent  les  portai  que  mine,  el 
moins  larges.  Le)  veuves  sortent  voilées  pendant  un  cer- 
tain i'in|   ,  ivec  une  robe  montante,  une  camisole  (giub- 

bonc  | . . .  et  une  collerette  i  envei  lée  ;an  i  dentelle fe). 

Dam  le   deuil  de  leurs   mères,   de  leui     pères,   de   leurs 

maris,  elles  uni  des   robes  a  mauelies  ducales    .un  lies    de 

peaux  blanches  de  vair  un  de  cygne.  Les  hommes  ne  por- 

le  demi  que  le  jour  de  l'enterrement;  le  reste  du 

lemps  ils   son!    habillé     de   noir  avec   le  manteau  el  le 

i  hapeau. 

n  •   i  facile  '!'■    ci  "mi  titre  les  demoiselles,  car  dans 

i renl  toujours  le.,  pas  de  leurs  mère    oui 

lut       l.i  en. iule      eu   les    sen  llelll       1  MU  ll'lll     l|U'e 

Le    i  '  ttni  ai  •     onl   di      taille     fort  minci       elle 
i   i  •  uii  i   leui     robes,  de   la  ceinture  en  bas,  par 
.ie    paniei  i  el  de  auli  e    .n  liflees,  ce  qui 

i  end  leui  I pnure  cncoi  e  plu  élégante.  Elles    e  cl enl 

bien,  i  lies  fonl  n  âge  de  fa  pantoufli   basse  el  de  i 

pin.  Le  cotillon  qu  S  Ve n  appelle  f'  carpetl  i  ■   I  do 

nd<    valent    ei   h.- ,   élégant    pai nu   les  fe 

noble  i  au  il  bien  que  parmi  le    boui  | les.  Quant  ■<  i 

robe  que  l'on  mot  par  dessus,  elle  e  '  de    ari  e  ou  d 

fei ■    s'ageo lion!  par  terre  el  elles  s'a    eyonl 

ii    i.i  chemi  ■   i  Ile    onl  un  corset 

(bu  lo  "  giul m  ino)  ou  comi  oli  qu'elli     appi  lien)  corps 

boltito]  qui  rond  la  i ■■■  r|i     i.-  ■,  i .  .1 


plus  svelte.  Il  est  agrafé  par  derrière,  ce  qui  rend  encore 
plus  belle  la  forme  du  sein. 

La  gorge  et  les  épaules  sont  couvertes  de  voiles  très 
fins  et  de  gaze,  la  tète,  le  cou  et  les  bras  sont  ornés  de 
bijoux.  La  coiffure  est  très  différente  de  celle  d'Italie. 
Elles  ont  sur  le  haut  de  la  tète  des  perruques  et  des  tou- 
pets (gli  arcioni  0  le  perucehe)  qui  donnent  plus  de  largeur 
au  front.  La  couleur  des  cheveux  est  ordinairement  noire 
et  fait  ressortir  la  pâleur  des  joues.  Or  la  pâleur,  si  elle 
n'e;t  pas  maladive,  est  regardée  comme  un  agrément. 
{Relut.  îles  Ambassadeurs  Vénitiens,  t.  II,  p.  557.) 

1597.  — 2  robbes  de  velours  noir  plain,  dont  l'une 
est  figurée  par  en  bas...  It.  une  autre  de  taffetas  à  rond 
gris...  i  corps  de  robe...  l'autre  d'estamiue  à  fond  de 
satin  gris  garny  de  gects  par  dessus. . .  à  manches  ouvertes 
deschiquetez. . .  It.  3  paires  de  lirassars,  une  de  satin 
blanc...  et  une  autre  de  taffetas  orangé...  It.  un  man- 
chon de  velours...  doublé  de  marte...  It.  une  paire  de 
chausses  de  velours  rouge...  un  cotillon  de  satin  couleur 
de  pain  bis.  ..  un  devant  de  cotte  garni  de  ses  manche-, 
le  tout  de  drap  d'or.  Ilnv.  de  la  dame  de  Nicolai,  Mon- 
teil,  XVIe  s.,  stat.  20,  note  88.) 

1616.  —  Le  bon  homme  Enay  veslu  d'une  Juppé  de 
bure  et  sans  souliers  à  cric. . . 

Faut  estre  bien  bestu  à  la  mode...  il  faut  un  perpunt 
de  i  ou  5  tafetas  l'un  sur  l'autre,  des  chemises  comme 
celles  que  vous  boyez  dans  les  quelles,  tant  frise  que  escar- 
latte,  je  bous  puis  assurer  de  8  hàulnes  d'estoffe  pour  le 
mens. . .  puch  après  il  leur  faut  des  souliers  à  cricq  ou  à 
pont  levedis. . . 

Des  lors  (en  1600)  les  courtisans  prindrent  la  façon  de 
unes  vottes  la  chair  en  dehors,  le  talon  fort  haussé  abec 
certainnes  pantouffles  fort  baustes  encore,  le  surpied  de 
l'esperon  fort  large  et  les  soulettes  qui  enveloppent  le 
dessous  de  la  pantouffle. . . 

Pompignan  imbouta  des  descoupures  sur  le  pied  de  la 
votte  pour  faire  parestre  un  vas  de  soie  incarnadin,  et 
ceux  qui  n'ont  de  vas  de  soie  prennent  de  la  découpure 
avec  le  ruven  de  couleur.  Et  puis  les  ladrines  (lazzarines) 
de  l'invention  de  Lamvert,  et  puis  les  grands  capuchons 
qui  prennent  de  dessus  le  chapeau  à  la  portugaise  jusqu'au 
dessous  des  essailes.  . . 

Il  y  a  après  la  diversité  des  rotondes  à  double  rang  de 
dantele  ou  vien   fraises  à  confusion... 

Nous  nous  rendismes  aiant  vomies  ehaussettes  de  toile 
vlanche  et  fine. . . 

Un  gentil  homme  qui  avoit  un  de  ses  bas  de  chausses 
bandé  au  haut  de  la  cuisse  et  l'autre  en  courcaillet. . . 

11  convient  savoir  l'habit  (du  voyage),  qui  étoit  d'une 
paire  de  butlines  fourrées  de  peau  do  lieue,  un  haut  de 
chausses  de  veloux  cramoisi  rouge,  un  propoint  de  salin 
lduf;  par  dessus,  une  juppe  sans  manches  de  demie 
ostade  tannée,  une  robe  de  tiretenne  fourrée  de  renard, 

un  chape, ni   de  veloux  violet  à  1  quaircs  et  houppes  pen- 
dantes, el  dessous  une  calotte  de  toile  blanche  qui  des.,  n 
doit  jus ques  aux  espaules.  (Avent.  du  baron  de  Funeste, 
passim.) 

C0STU51ES  SPÉCIAUX. 

Allemagne.  —  1575.  —  Les  hommes  s'habillent  eom- 

11 •nient  de  laine  et  les   femmes  de   tuile,    mais   il  y   .1 

une  telle  diversité  es  unes  et  autres  ipiaid  à  la  couleur 
et  façon  que  bien  peu  souvent  en  trouvera  on  deux  habil- 
lez l'un  comme  l'autre. 

ils  prennent  plaisir  maintenant  à  s'accoustrer  à  la  façon 
.les  Bslrangere  et  principalement  des  Italiens  et  François, 
el  il  n'y  ■>  pis  long  1 ps  que,  selon  la   mode  d'iceux, 

les  hommes  portent  des    escarpins,  les    manches  de  leurs 

robbes  dé ppées,    les   chausses  deschiquotlées  et   de 

petits  bonnets. 

lie  mon  lemps,  quand  j'estois  jeune,  environ  l'an  1497, 

les    vieilles    e,eus     |in|-|oieltl    des    silllliers     a     fl    p.lloine,    des 

robbes  courtes  el  estroites,  des  chaperons  à  longue  queue. 

le,   quel,   no  appel.ilt    auprès  de    la    ville    de    Mayeuee   fCO 

gein.  (Bollefore  1.   Costnogr    de    Munster,   1.    11.  I.  3. 
col  990.) 
Angleterre.    -  1399.  —  Couronnement  de  Henri  /!'. 

Les  dues,  e les   et    bar. lus    .iMiicilt    longues    houppe 

landes   d'escarlate   et   longs  manteaux   fourrés  de  menu 
\  m  .i  grands  chaperons  aussi  fourrés  en  telle  manière; 

I    l..u      le      dUCi     et    euniles     avnienl     3     ll.illl'lols    de     un 

vaii  a  i.  .n  l'épaule  senostre,  de  un  quartier  de  long 
un  environ,  cl  les  barons  n'en  avoient  que  -,  et  tous  les 


COSTUME 


il;; 


autres  chevaliers  et  éc-uyers  avoiéni  houppelande  d'écar- 
l.i  te  de  livrée.  (Froissart,  1.  i,  ch.  78.) 

BEBGER.  —  1379.  —  Le  berger  doit  avoir  chausses  Uc 
blanchet  gros  ou  île  camelin,  et  soulliers  bobelinez  et 
taconnez  de  fort  cuyr  et,  en  yver  temps,  par  dessus  ses 
chausses,  doit  avoir  vuagues  de  cuyr  des  buhos  d*ang 
vieulx  houseaulx  pour  la  pluye.  Il  doit  estre  earny  de 
tacons  et  de  semeles  de  fort  cuyr  bien  pourpointez  de 
gros  lil  de  chanvre  bien  cyré  de  cire  blanche,  poix  rasine 
et  de  soif  pour  plus  durer.  Et  doit  savoir  asseoir  ses 
tacons  ou  semeles,  en  ses  bobelins  par  dessoubz  le  bui-- 
son,  quant  besoing  en  est. 

La  chemise  et  les  braves  du  berger  doivent  estre  do 
grosse  toille  et  forte,  que  l'on  appelle  canevas.  Et  la 
lie  doit  estre  de  lil  de  tissu  de  2  dois  de  large  à 
2  boucles  rondes  de  fer.  La  façon  de  la  chemise  doit  estre 
fendue  par  devant  à  2  pointes,  et  les  2  pans  de  devant 
doivent  estre  amples  et  longs  en  la  manière  d'un  pennon- 
cel  agu,  affiu  qu'il  y  puist  mettre  et  euveloper  son  argent 
et  nouer  le  pan  en  droit  ncu.  Et  sur  la  chemise  doit  avoir 
uns  coteron  de  Manchet  ou  de  gris  camelin  sans  manches  : 
le  quel  coteron  doit  estre  double  par  devant  depuis  les 
espaules  jusques  à  la  ceinture,  pour  garder  la  fourcelle 
et  son  estomach  des  vents  et  des  témpestes,  et  pour  champ- 
paier  plus  sûrement  après  ses  brebis.'..  Et  pour  ce  doit 
estre  le  coteron  double  par  devant.  Et  sur  le  coteron  doit 
avoir  une  cote  de  blanchet  ou  de  camelin  gris  à  2  poinctes, 
l'une  par  devant,  l'aultre  par  derrière  et  à  manches,  et 
si  large  et  ample  qu'il  puist  entrer  aysément  sans  bou- 
tons; car  il  ne  lui  affiert  pas  à  avoir  boutonneures,  lâchés 
ou  aultres  empeschemens  qui  le  puissent  nuyre  au  vestir; 
mais  y  doit  entrer  de  plain  comme  en  ung  sac,  ou  comme 
en  la  tunique  Aaron.  Et  par  dessus  la  cote  doit  avoir  ung 
surplis  de  fort  treslis  à  manches  et  à  i  noyaux  ou  bou- 
lons, de  la  façon  mesme  de  la  coite.  Ce  surplis  garde  le 
berger  de  la  pluie  et  aucunes  fois  convient  il  que  il  le 
despouille  pour  euveloper  l'aigneau  quand  il  est  faonné  aux 
champs.  Par  dessus  son  surplis  doit  avoir  une  grosse  cein- 
ture de  corde  menue  et  forte,  faîte  par  manière  de  tresse 
en  3  cordons  à  une  boulle  de  fer  ronde.  Et  à  celle  ceinture 
doit  pendre  et  avoir  plusieurs  choses. 

Premièrement,  et  par  honneur,  y  doit  pendre  la  boiste 
à  l'oignement  en  ung  estuy  de  cuir...  avec  ce  doit  il 
avoir  ung  canivet  ou  coûte!  aigu  pour  picoter  et  oster  la 
rongne  des  brebis...  aussi  convient  il  porte  ung  cyseaux 
pour  couper  et  aonnier  la  laine  de  la  brebis  par  dessus 
la  rongne.  Le  berger  doit  porter  alesne  à  coudre  soulliers, 
bobelins,  semelles  et  tacons  :  la  quelle  alesne  doit  estre 
en  ung  instrument  de  fust  pour  bouter  le  fer  de  l'alesne 
jusques  au  meilleu  du  manche,  et  par  dessoubz  le  doit 
attacher  d'ung  noyau  ou  d'ung  anneau  de  cuyr  pour 
mieulx  fermer.  Item,  à  celle  ceinture  doit  porter  un 
aiguillier  à  mettre  ses  aguilles  quarrées  et  rondes.  Lequel 
aguillier  est  de  l'os  de  la  cuysse  d'une  ouë  menu  et  lon- 
guet, ou  de  l'oz  d'un  pied  d'aignelet,  et  estre  mis  et  atta- 
ché avecques  le  pendant  de  l'alesne.  Encore  doit  le  berger 
avoir  boisset  ou  coutel  à  forte  alemel  à  trencher  son  pain, 
à  manche  de  2  pièces  plates  de  tylleul  ou  d'aultre  tendre 
boys,  et  le  manche  doit  estre  lyé  tout  au  long  d'une  me- 
nue cordelete  de  fil  bien  curée,  pour  le  mieulx  tenir  et, 
pour  estre  plus  fort.  Et  la  gaine  du  coutel  doit  estre  d'une 
vieille  savate  de  l'empigne  d'ung  soullier  vieulx  de  vache, 
bien  cousue  faicte  par  le  berger  à  la  mesure  ou  quantité 
dud.  coutel.  Celle  gayne  doit  estre  pendue  à  la  ceinture 
d'une  cordelle  de  gros  fil  de  chanvre  ou  d'une  vieille 
lanière  renouée. 

Après  doit  pendre  à  la  ceinture  ung  guyteau  ou  fourreau 
de  vieulx  cuyr  mégissié  ou  du  cuyr  de  la  peau  d'une  an- 
guille, pour  meltre  les  llaiaux  du  berger,  le  quel  fourreau 
doit  estre  de  la  quantité  des  Qaiaux.  Et  par  dessus  toutes 
ces  choses  devant  dictes,  le  berger  doit  porter  et  ceindre 
sa  panetière  pour  mettre  le  pain  pour  lui  et  sou  chien. 
La  panetière  doit  estre  de  cordelle  treilliée  et  nouée  au 
droit  non.  en  manière  de  la  harace  au  potier  de  terre. 
Et  celle  panetière  doit  estre  attachée  au  senestre  coté  du 
berger...  A  la  panetière  doil  eslre  attachée  une  cordelle 
de  une  toyse  et  demye  do  long,  que  l'on  appelle  la  laisse 
du  chien,  et  doit  estre  redoublée  jusques  au  point  de  la 
panetière,  et  au  meilleu  doit  avoir  un  cuyret  avec  un 
polit  bignet  de  bois  pour  attacher  le  chien  et  pour  le 
destacher.  (i.  de  Brie,  Le  bon  berger,  ch.  8,  p.  69.) 

Cimiii.emAGNE.  —  V.  800.  —  Ad  corpus  camisiam  li- 
neam  et  femuralibus  lineis  imluebatur  ;  deinde  tunicam 
que   limbo   serico  ambiebatur,  et  tibialia:   tum  fasciolis 


[tibialia  cum]  crure  el  pedes  calciamenlis  constringeba 
ri  ex  pellibus  lutrinis  et  murinis  tborace  confecto  hono- 
res ac  peelus  byeme  muniebat;  saga  vencta  amictus,  el 
gladio  semper  accinctus,  cuiu  capulum  ac  balteus  aut 
aureus  aut  argenlcus  oral.  Aliquoties  et  gemmato  ense 
utebatur.  (Eginhard,  Vita  Caroli,  23  I 

Charles  V  (Cour  de.  —  V.  1370.  —  No   souffris!  (le 
roi)  que  homme  de  sa  Court,  tant  fust  noble  ne  poissant, 

portas!  trop  ' rts   abis   no  trop  oultrageuses  poulaines, 

no  femmes  cousues  en  leur  robes  trop  estraintes,  ne  trop 
grans  collez.  (Christine  de  Pisan,  Vie  de  Charles  I'. 
p.  231.) 

1378.  —  lleieplmn  ne  Charles  IV,  empereur  d'Aile* 
magne.   —  Se   parti    le  roy   île  France   de  son    palais, 

nté  soi-  un  grant  palefroy  blanc  richement  ensellé  lotit 

aux  armes  de  France.  Et  estoit  h'  roy  vestu  d'une  col.' 
hardie  d'escarlalc  vermeille  et  d'un  mantel  à  fous  de 
cuve  fourré.  Et  avoit  en  sa  leste  un  chapel  à  bec  de  la 
goiso  ancienne,  brodé  el  c  >uvei  i  de  pi  ries  ti  es  richement. 
Avoit  le  roj  ses  officiers  de  tous  estas  en  1res  grant 
quantité,  vesius  chascun  office  d'unes  robes,  c'est  assa- 
voir chambellans  de  2  paires  de  robes,  les  unes  de  ve- 
luyau  et  les  autres  de  2  escarlates  parties.  Los  maislres 
d'ostel,  de  2  veluyaux  inde  et  tenné.  Le-  chevaliers 
d'onneur,  de  veluyau  vermeil.  Les  escuyers  du  corps  et 
d'escuierie.  de  camocas  blan.  Les  huissiers  d'armes,  de 
2  camocas  partis  de  bleu  et  ronge.  Les  officiers  pane- 
tiers,  eschansons,  varlets  tranchans  vestus  de  2  salanins 
pallés  de  blanc  et  tonné.  Et  pareillement  esloient  les  offi- 
ciers du  dauphin  de  Vienne  ainsné  fils  du  roy,  et  les 
queus  et  escuiers  de  cuisine  vestus  de  houppelandes  de 
soie  et  aulmuces  fourrées  à  boutons  de  poil  s  par  dessus. 
Les  varlets  de  chambre  52,  tous  vestus  d'tmes  robes  d'un 
roié  gris  blanc  contre  un  drap  noir.  Les  sergens  d'armes 
de  50  à  60  vestus  d'unes  robes  de  drap  bleu  et  noir. 
Les  sommeliers  d'un  roié  brun  contre  un  vermeil,  et 
ainsi  de  tous  les  autres  officiers,  chascun  office  séparé- 
ment d'unes  robes.  (Chron.  de  S.  Denis,  t.  VI,  p.  369.) 
Charles  Y.  —  1380.  —  Parties  îles  nouveaulx  liabiz 
rogaulx  el  jogaulx  ordonnez  pour  le  fait  du  sacre  des  roys 
de  France,  baillez  en  garde  aux  religieux  abbé  et  cou- 
vent de  Monf  S-  Dents  par  le  rog  Charles  le  Quint,  le 
septième  jour  de  tnag  1380,  oultre  et  par  dessus  ceulx 
qu'ils  ont  en  garde  pour  le  temps  passé. 

Premièrement,  une  cotte  de  satin  vermeil  doublée  de 
cendal  renforcé  vermeil,  bordée  au  colet  et  tout  au  long 
embas  et  entour  des  manches  d'une  bizette  d'argent  doré 
trait,  ou  il  a  KK  et  petites  couronnes  el  lys  entre  deux, 
garnye  de  petiz  annelez  d'or  en  la  poictrine  et  es  manches, 
avecques  les  esguillettes  pour  fermer,  garnyes  d'or. 

Une  tunicque  de  satanin  azuré  semée  à  fleurs  de  lys  d'or 
trait,  orfroisé  tout  autour  et  aux  2  costez,  inanches  et 
colet  d'orfroiz  de  damaz.  sur  le  quel  damas  a  ung  lassiz 
de  neuz  de  menues  perles.  Ou  milieu  des  euvresdud.  las- 
siz a  en  une  euvre  une  couronne  et  en  l'autre  ung  liz.  et 
le  champ  dud.  lassiz  est  semé  de  rosettes  à  un  grenat  as- 
sis en  or.  Et  en  chacune  manche  a  ung  bouton  de  gros- 
settes  perles  et  ung  petit  chaston  ou  mylieu  coi  esl  le  I. 
habit  doublé  d'un  satin  vermeil. 

Une  dalmatique  de  satin  azuré,  semée  à  fleurs  do  lys, 
orfroisiée  à  perles  tout  autour  et  doublée  comme  dessus, 
fermant  sur  les  2  espaules  a  I  gros  boutons  de  grossettes 
perles,  et  en  chacun  d'iceulx  a  ung  chaston  d'un  ballay 
d'orient  ou  mylieu. 

Ung  autre  habit  appelle  soq.  de  satin  azuré,  le  champ  à 
fleurs  de  lys  comme  dessus  orfroisiez  tout  autour  de  or- 
froiz  de  damaz  très  large-,  de  |.,  devise  el  semeur  ■  de 
perles  comme  sont  les  2  garnemens  dessus  escripz,   et 

doublé  de  satin  vermeil  i ne  dessus. 

Unes  cendalles  de  satin  azuré  à  Heurs  de  lys  comme  des- 
sus et  doublez  de  satin  vermeil  à  laz  d'or  et  do  soye  azu- 
rée,  ri  a  on  chacune  cendallc  G  boutons  de  perles'. 

Ung  soliers  de  salin  azuré  brodez  de  fleurs  de  l\s  et  dou- 
blez   oinr  dessus,  el  a   en  chacun   desd.   soliers  ung  or- 

l'roiz  tout  autour,  et  sur  la  grève  semez  de  menues  pi 
Klv  et  couronnes,  et  le  champ  d'iceulx  orfroiz  de  grossettes 
perles. 
Yw-  fleur  de  liz  d'or 'pour  fermer,  sur  l'espaulle,  le  -. ..  i 

I  et  -■  La  Heur  de  lis  cl  le  sceptre  sont  reproduits  danslos  plan- 
ches >lr  t'élibicii  qui  accompagnent  s..n  Htston1^  de  Vahbayt  de  s. 
Dcni*,  pi.  I.  lettres  Lcip.  un  les  iroioc  également  dans  la  Monar- 
chie française  de  Hontfaucon.  Le  sceptre  qui  existe  encore  était 
exposé,  sous  L'empire,  dans  les  vitrines  'lo  musée  «les  souverains 


441 


COSTTME 


dessusil.,  pesant  I  m.  3  o.,  et  est  lad.  fleur  de  lys  esmail- 
lée  de  France,  garnye  de  pierrerie,  c'est  assavoir  ou  my- 
lieu  de  lad.  fleur  de  Hz  ung  très  bel  ballay  à  8  enstez  et 
en  la  pointe  de  lad.  fleur  de  liz  ung  autre  ballay  qui  est 
mendie  et  est  à  8  enstez  comme  dessus,  et  au  pié  et  aux 
2costez  de  lad.  fleur  de  lys  a  3  ballais  un  pou  mendres, 
de  lad.  taille,  et  autour  du  gros  ballay  du  milieu  sont  4 
ballaiz  dont  les  3  sont  carrez  et  le  quatrième  esta  6 car- 
rez. Et  après  lesd.  ballaiz  fault  4  dyamans  qui  y  seront 
mis  incontinent.  Laquelle  fleur  de  liz  est  pourfillée  tout 
autour  de  40  grosses  perles. 

Ung  ceptre  d'or  *  pour  tenir  en  la  main  du  roy,  pesant 
environ  9  m.,  dont  le  baston  est  taillé  à  compas  de  neuz 
et  de  fleurs  île  lys,  et  est  la  pomme  dud.  baston  taillée  de 
haulte  taille  d'is'toire  de  Cbarlemaigne,  garny  de  3  ballaiz, 
3  saphirs,  3  troches  dont  en  l'une  a  4  grosses  perles  et  ung 
dyamani  ou  mylieu,  et  au  dessus  et  dessoubz  de  lad.  pomni» 
a"  16  perles,  et  sur  lad.  pomme  a  un  liz  esmaillé  d'esmail 
blanc,  sur  le  quel  lvs  est  assiz  l'empereur  en  une  ebayere 
d'or  S.  Charles  qui  "fut  empereur  de  Romme.  Et  sur  le  de- 
vant de  la  couronne  a  ung  petit  ruby  d'orient,  et  lefruite- 
let  de  lad.  couronne  est  d'une  grosse  perle;  et  est  led. 
sceptre  en  ungestuv  brodé  de  veluiau  azuré  semé  de  fleurs 
de  lys  et  garny  d'argent  doré.  [Inv.  de  Charles  V,  n»  3442 
à  3449.) 

CHARLES  VI.  —  1387.  —  Pour  la  façon  de  la  robe  du 
roy,  qui  est  de  i  garnements:  houce,  surcot  clos,  surcot 
ouvert,  COSte  simple  et  3  chaperons,  l'un  double,  l'autre 
sangle  et  l'autre  pour  fourrer. 

it.  une  robe  d'ecarlale  vermeille  de  ('.  garnemens  :  (pour 
la  fourrure  de  menu  vair).  Housse,  elle  et  ellettes  960  ven- 
tres, surcot  clos  576.  surcot  ouvert  488.  Garnachc  49-2. 
Manteau.!  parer  694.  Chaperon  81.  Manches  de  petite  coste 
60.  Chapeaux  de  bièvre  58.  total  3412  ventres.  (D.  d'Arcq, 
Cptes  de  l'argenterie,  XXX1\). 

1392.—  Et  avoit  vêtu  le  roi  (au  moment  où  se  déclara 
sa  folie),  un  noir  jaque  de  velours  qui  moult  l'échauffoit, 
et  avoit  sur  son  chef  un  single  chaperon  de  vermeille  écar- 
late  et  un  chapelet  de  blancs  et  grosses  perles,  et  un  sien 
page  portoit  derrière  soi  un  chapel  de  Montauban  lui  clair 
et  net  tout  d'acier...  Derrière  chevaueboit  encore  un  page 
qui  portoit  une  lance  vermeille  toute  enfannonée  de  soie. 

et  avoit  la  lance  un  fer  d'acier  large,  clair  et  fin,  et  en 
avoil  le  sire  de  la  Rivière,  du  tems  qu'il  séjourna  a  Tou- 
louse, fait  forger  une  douzaine,  dont  celui-là  eu  étoit  un. 
(Froissart,  t.  111,  p.  100.) 

I  396.  _  Le  roy  vint  (à  l'entrevue  de  Richard  II)  en  un 
simple  habit  jusques  aux  geuoiiilz,  fourré  de  martres,  son 
Chapperon  à  une  longue  cornette  entour  sa  teste,  troussée 
m  Forme  de  chappeau.  (Juvénal  des  Vrsins,  p.  395.) 

1413.  —  Et  de  son  hôtel  de  S.  Pol,  vint  (le  roi)  à  la 
grand  église  de  Nostre-Dame,  portant  blanc  chaperon 
comme  le»  autres  primes.  (Moustrelrt,  p.  268.) 

Charles  vu.—  1437.  —  Entrée  à  Paris.  —  Etoientle 

roi  el  le  dauphin  armés  de  plein  liaruois  réserve  leur  chef, 
et  s,,r  |e  harnoia  du  roi  étoil  une  t 'mole  couverte  d  or- 
fèvrerie, et  sur  son  cheval  étoil  un  pers  velours  tout  tissu 
de  grandi  lleursdelya  d'or  moull  riche,  et  battoit  jusqu  a 
[erre  ,-i  BVoit  un  chanfrein  d'acier  sur  le  quoi  avoil  un 
Irea  bel  plumai).  Et  devant  lui  alloil  toul  au  plus  près  de 
unno  Polhon  de  s. unie  Treille,  le  quel  portoit   e 


intre  la  cuia 


heai du  roi  sur  un  bâton  appnyï 

quel  heaume  étoil  i 'onné  d'une  moult  riche  c 'onne, 

,.t  ,ul  |e  milieu  de  lad.  couronne  avoit  une  double  fleui 
de  lyi    et  menoil  son  cheval,  toul  a  pied,  un  gentilhomme 
nommé  Jean  d'Olon  et  toujours  portoit  ou  le  ciel  par  des- 
ii    lui,  (Monstrelct,  p  757.) 

1449.  —  Entrée  à  Rouen.  —  Le  roy  .uni.-  de  toute» 

pi, i  courtier iverl  ju  que    au»   niez 

[je  di  ap  de  veloux  asur  -'-nié  d.-  fleura  de  lvs  d'or  d.'  bro- 
derie i  mi  i  ,i  a  i-  te  un  chapel  d.-  castor,  autrement 
d,  bièvre,  doublé  de  rolou*  vermeil,  sur  le  quel  avoil  nu 
i„,„t  une  hoppe  de  ni  dur.  (J.Charlier,  t.  II,  p    16  :  | 

I4S8.      Entrée  à  Vendôme.      Après  alloit  le  roy  armé 

d'un  coi  ol        ■"        u   (l  une  i  obbe    angu ■'  plots,  et 

m,  chapeau  ou  il  v  avoit noull  riche  ba( et  avoit 

houceoux  lai  ci  el  éoil  or  un  cheval  baj  •'■•  ci  grand, 
donl  la  -il-  -  toll  foi  gari l'or.  (Chrm  de  '  <i"  Qtere, 

p.  ne.) 

i4ei.       Si fflgle  mortuaire.    -  I  aulnea  el  aomye 

,i,.  uffeta  de  Pleurance  changeant,  donl  ■■  esté  raiot  une 
ehe ■  pour  led.  Sgr,  a  8  eai    I  mne,  l*  fc,  i  s.  8  d. 


Pour  16  aulnes  de  veloux  bleu  tiers  poil,  pour  un  habit 
roval  avec  robbe  et  manteau,  à  4  esc.  et  demy  l'aune, 
99'fr. 

Pour  6  a.  de  taffetas  vermeil  de  Florence,  pour  le  doubler, 
à  3  esc.  l'a.,  24  fr. 

Pour  demie  a.  de  toile  de  soye,  dont  a  esté  faict  un  bé- 
guin pour  luy,  10  s.  t. 

Pour  une  livre  10  o.  fil  d'or  de  Florence,  dont  ont  esté 
faicte  plusieurs  fleurs  de  lis  pour  asseoir  sur  led.  habit 
royal,  à  28  fr.  la  livre,  45  fr.  7  s.  6  d. 

Et  pour  22  a.  franges  or  de  bassin  pour  broder  par  bas 
led.  habit,  5  fr.  10  s.  t. 

Pour  50  a.  et  demyes  de  veloux  sur  veloux  noir  dont  a 
esté  faict  un  poisle  à  mettre  sur  le  corps,  à  Mehun,  à  6 
esc.  l'a.,  486  fr.  1  s.  3  d. 

Pour  8  a.  et  demyes  drap  d'or  faict  sur  velute  cramoisy 
vermeil,  à  asseoir  sur  led  poésie,  à  30  esc.  l'a.,  380  fr.  17  s. 
6  d. 

Pour  11  a.  et  deinves  de  damas  blanc  à  3  esc.  et  demv 
l'a.  55  fr.  6  s. 

Pour  48  aulnes  veloux  noir  tiers  poil  dont  a  esté  faicte 
une  grande  couverte  à  mettre,  sur  le  chariot,  depuis  Mehun 
jusqu'à  Nostre-Dame  des  Champs,  à  4  esc.  et  demy  l'a., 
297  fr. 

Pour  4  aulnes  et  demyes  de  taffetas  changeant  dont  a 
esté  faicte  une  chemise  pour  la  statue  dud.  Sgr,  18  fr. 
11  s.  3d.  (Cpte  de  Tanneguy  du  Chastel  pour  l'ooseque  de 
Charles  VU,  p.  242.) 

Charles  IX.  —  A  Jean  Letellier  dit  de  France,  tailleur 
dud.  Sgr,  pour  une  robbe  de  satin  vert  gaufl'ré,  qui  sert  à 
porter  à  la  chambre,  bordée  tout  autour  de  ruban  d'argent, 
le  collet,  manches  et  hault  de  manches  chamarrés  de  pas- 
sement d'argent,  la  robbe  doublée  de  taffetas  verd,  rem- 
plie tout  autour  et  garnie  de  boutons  et  boutonnières  d'ar- 
gent. 

Pour  ung  pourpoing  de  toile  d'argent  chamarré  en  long, 
tout  plein  de  bandes  de  satin  orangé  et  garni  sur  chacune 
bande  d'une  natte  d'argent,  icelles  bandes  liarbillonnées  de 
chacun  costé,  et  led.  pourpoinct  doublé  de  boucassin,  et 
par  dedans  de  taffetas,  bordé  tout  autour  de  boutonnières 
d'argent. 

Pour  2  paires  de  grands  gants  de  chien,  larges  allant 
jusques  au  coulde,  pour  servir  au  roi  pour  aller  à  l'assem- 
blée, à  60  s.  la  paire,  6  1. 

Pour  3  paires  de  grosses  bottes  de  vache  grasse,  fermans 
à  blouques  et  à  genoulx,  garnies  de  fortes  semelles,  30  1. 

Pour  10  paires  de  souliers  de  maroquin  blanc,  0  paires 
de  couleur,  assavoir  gris,  rouge,  noir  vert  et  bleu,  à  40  s. 
la  paire. 

A  Jehan  Poirier,  plumassier,  la  somme  de  14  1.  t.  pour 
une  garniture  de  bonnet  de  0  plumes  blanches,  incarnai, 
naïf  vos,  avecO  aigrettes  fines  à  12  s.  chacune  plume  naïfve. 

A  Fremyn  Guillon  pour  avoir  faict  un  fourreau  de  cuir 
jaulne  lissé,  pour  une  espée  dorée  à  porter  à  la  chasse, 
30  s. 

Pour  3  aunes  et  demie  de  serge  verte  de  Florence  pour 
faire  une  robbe  à  porter  à  cheval,  24  1.  t. 

Pour  une  espée,  la  lame  espaignolle,  les  gardes  toutes 
enrichies  d'argent,  faictes  u  masques  et  personnages,  avec- 

que  u Ligue  de  inestue,  les  poignées  d'argent  fin,  four- 

reaulx  de  vellnurs  unir  ,-t  seincluro  de  vellours  noir  avec 
une  bourse  de  drap  bleu  pour  servir  à  lad.  espée  et  dague, 
70  1.  t. 

A  Jehan  Foucault,  orfebvre,  la  somme  de  24  1.  pour  une 
horste  d'argon)  pour  servir  à  mettre  la  poudre  dud.  Sgr, 
avec  sa  cuiller. 

A  Dubonnal,  mercior,  pour  un  grand  feultre  lin  à  grand 
rebord  bordé  de  passement  de  fine  soyo,  garny  d'un  large 
crespe  enrichy  d'argent,  7  l.  |(i  s. 

Pour  ung  chappeau  do  taffetas  de  Florence  h. mit  et  plissé 
à  l'espaignole,  s  I. 

Pour  ung   grand  iniroiier   île  Cristal  de   Venise  enchâssé 

d'ébène,  o  l. 

POUr  une  paire  de  .hausses  ,|e  thoille  d'argent  découppées 
à  bandes  en  long,  couvertes  de  satin  orangé,  blanc  et  COU- 
lombin  en    long   et    en   travers  sur    lesd.     h. unies    de     thoile 

d'argent,  el  sur  le  satin  imites  garnioa  de  ohesnettes  d'ar- 
gent, lesd.  hurhillnimécs  S  fols,  Bcavoir  ung  costé  do  satin 
cou  lombin  et  l'autre  de  salin  orangé;  el  pat  dessouba  led. 
latin  qui  esl  barbillonné  et  découpé,  doublé  d'une  bnull- 
lonnono  de  thoile  d'argent  a  ramage. 
Pour  pièce  de  ruban  large  d'un  poulie,  contenanl 

-'u  aulnes,  pnur  servira  pendre  l'Ordre  iluil.  Sgr,  à  5  s. 
l'aune,  lllll  s.  t. 


COSTl  ME 


i 15 


Pour  une  escriptoire  garnie  d'un  pendant  île  soie  avec 
un  tranche  plume  de  Bayonne  avec  2 plumes  de  Hollande 
pour  servir  aud.  Sgr,  12  s.  il  d,  (Cpte  de  Chartes  IX,  Arch. 
air.  de  Vhut.  de  France,  t.  Vlll,  p.  363.) 

Charlotte  de  Savoie.  —  1483.—  \"oy.  stature. 

CBEVALIER  DO  SAIHT-ESPRtT.  —  1352.  —  Chaseun  doit 
porter  une  espée  et  environ  le  potnel  soitescript  per  belles 
lectres  bien  parâns  le  nom  et  le  s.. mon  à  celli  à  qui  elle 

M-ra,  et  nu  mellieu  ilud.  pommel  d'un  costé  suit  l'enneu 
(le  nœud)  à  lectres  qui  dient  :  SE  UlEti  PLAIST  et  de  l'autre 
costé  soit  le  timbre  mis  de  celli  à  qui  lad.  espée  sera. 

Et  doivent  cstre  vestus  tous  (les  chevaliers)  de  blanc, 
c'est  à  savoir  cote,  seurcote,  chaperon,  chausses  et  solers 
tous  blans,et  ou  devant  du  seurcot  droitement  sur  le  cuer 
soit  un  ray  enflambés  en  remembranee  et  révérence  du 
Saint-Esprit.  (Stat.  de  l'Ordre  du  S.  Esprit,  f"  5  et  7.) 
COMBAT   SINGULIER.  —  V.  12*0. 

Rois  Sornegur  est  bien  armés. 
Bien  sais  comment;  or  escoutez  : 
En  cauces  est  sa  unes(?)  traites 
Bones  et  fors  et  légiéretes  ; 

Cauces  de  fer  a  puis  cauciés 

De  las  de  soie  bien  laciés. 

Et  a  un  bon  aubère  vestu, 

Et  à  son  col  un  rice  escu, 

Et  bon  elme  a  cl  cief  lacié, 

Et  en  sou  point;  un  fort  espié. 

AI  les  espée  longe  et  dure 

Et  bien  moine  à  se  mesure, 

Une  autre  à  son  arçon  pendue, 

Et  d'autre  part  sa  biesaguë 

Et  sa  miséricorde  a  çainte  : 

D'orfrois  estoit  parla  heut  çainte 

Et  une  alesne  bien  poignant  : 

Moult  s'en  peut  bien  tenir  atant. 

Et  siét  en  un  moult  grant  ceval 

Qui  bien  covient  à  tel  vasal, 

Et  l'a  covert  de  covêrlures 

De  fer  tempré  tenans  et  dures. 
Partonopeus  r'est  bien  armés, 

A  la  loi  de  François  adoubé, 

Cauces  de  fer  a  bien  tailliés 

Et  bien  de  soie  apareillié, 

Et  blanc  aubert  menu  maillé, 

Elme  et  escu  et  fort  espié; 

Mais  il  n'a  c'une  seule  espée 

Celé  esta  son  arçon  noée. 

Il  siet  en  un  bon  ceval  noir. 

Bon  le  cuide  à  son  oes  avoir 

Et  colière  a  bone  et  crupière 

Et  hanste  fiérée  etlégière; 

N'a  cure  de  miséricorde, 

Ne  d'alesne  pas  ne  s'enborde. 

Ne  cure  n'a  de  besaguë. 

(Partonopeus  de  Blois,  t.  I,  v.  2953. ) 

V.  1250.  —  Les  chevaliers  qui  se  combattent  pour 
meurtre  ou  pour  homecide  se  doivent  combattre  à  pied  et 
sans  coilïe  et  cstre  roignés  à  la  reonde,  et  estre  vestus  de 
cottes  vermeilles  ou  de  chemises,  et  avoir  chausses  ver- 
meilles de  drap  à  estrier  sans  plus,  et  une  targe  que  l'on 
appelle  harasse,  qui  soit  plus  grant  de  lui  de  demi  pié  ou 
pi. lin  paume.  (Assises  de  Jérusalem.) 

Danseur.  —  1427.  —  7  habis  de  drap  de  soye  de  plu- 
sieurs coulleurs  et  estrange  fachon,  propices  à  danser  la 
morisque,  et  iceulx  enrichis  d'ouvrages  de  peaulx  de  brésil, 
d'or  et  d'argent,  de  lettres  sarrazinoises  et  de  tourbelles 
faictes  à  manière  de  drap  d'or;  et  avec  ce  fait  toutes  les 
bordures  et  manches  et  les  enrichir  d'or  clinquant  de  J 
doubles,  détachées  à  manière  de  franges  d'or  et  d'autres 
ouvrages  non  samblahlcs  l'un  à  l'autre,  et  avec  chaseun 
habit  une  coqueluce  de  semblable  soye  et  de  pareilles  façon 
et  estoffes  e-tuRëes,  les  unes  de  elles  de  serpent  et  ung 
long  col  à  manière  d'une  besle,  tout  chargé  de  fermailles 
d'or  tremblant  le  plus  dru  que  faire  se  peut,  et  les  autres 
d'autres  devises;  ensemble  avec  chaseun  d'iceulx  habis  une 
paiie  de  chausses  de  toillcs  où  sont  faictes  testes  de  ser- 
pent de  baturc  d'orparcy,  qui  mordent  de  dessus  jusqu'aux 
genoulx  d'ont  saillent  gouttes  comme  de  sang  et  autres 
devises;  et  fait  à  chaseun  une  barbe  et  chevelure  estran- 
ges,  sollers  et  sonnettes  pour,  a  tous  iceulx  habis,  danser 
la  morisque.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourgoijne,  u"  868.) 

Deuil  de  Charles  vin.  1498.  —  Habillement  de  deuil 
pour  le  f.iit  de  lad.  dame  (Anne  de  Bretagne). 


Pour  3  aulnes  2  tiers  de  un  drap  noir  à  19  IV.  lis.,  façon 

30  s. 
A  Jehan   Brodeau,   fourreur,   pour  88  frizons  blanc   à 

7  s.  4  d     pièce,  et   un    manteau  d'agneaux  blanc  soyeux, 
38  IV.  3  s.  ,„     .  . 

Plus  pour  h-  payement  de  2(1  In/oiis  Lianes  pour  four- 
rer les  brassières. 

Plus  pour  5  aulnes  et  demye  de  drap  noir  pour  faire 
corset  de  deuil  à  grans  manches  et  à  2  queues,  a  10  Ir. 
10  s.,  58  IV.   15  s. 

A  Jehan  Brodeau,  pelletier,  17  II  pour  le  pavement  de 
551  venir. ^  de  menu  ver  non  espuré  el  70  ventres  vei 
espuré  à  50  s.  le  cent  el  I  frizons  blancs,  tout  le  dedans 
résemé  les  queues. 

Plus  106  fr.  15  s.  pour  le  payement  de  10  aulnes  drap 
noir  pour  faire  un  grand  manteau  de  deuil  à  plain  fond, 
de  2  aulnes  quart  de  haucteur  et  la  queue  de  2  a.  cl  de- 
myes  de  long. 

A  Brodeau,  pelletier,  67  IV.  11  s.  pour  2502  ventres  de 
menu  vair  non  espuré  à  50  s.  le  cent. 

Pour  2  a.  de  fin  drap  noir  pour  faire  cotte  pour  lad. 
dame,  à  9  fr.  12  s   5  d. 

Pour  demye  a.  de  satin  noir  pour  faire  le  corps  de  lad. 
colle,  lis.' 

Pour  2  tiers  de  lin  drap  noir  pour  faire  chaperons  de 
di  u  1 1  pour  servir  à  lad.  dame,  à  III  fr.  10  s.,  7  fr. 

Pour  250  ventres  de  menu  ver  pour  le  fourrer,  et  poul- 
ie payement  de  11  eoirvrechiefs  de  toile  de  crespe  de  lin 
pour  "son  habillement  de  teste  57  IV.  16  s. 

Pour  le  payement  de  5barbichesdc  semblables  toiles  de 
crespe  de  lin  pour  servir  comme  dessus,  au  pris  de  40  s. 
ebascune  barbiche. 

Pour  2  a.  de  toile  de  Holande  pour  couvrir  lesd.  bar- 
biches à  40  s.  de  l'aune. 

Pour  2  a.  de  lad.  toile  pour  facer  une  douzaine  do  tou- 
rcts  de  fronc  pour  le  service  de  lad.  dame.  (Cpte  du  deuil 
d'Anne  de  Bretagne,  p.  254.) 

1556.  —3  aulnes  satin  noir  à  100  s.  t.  l'aulne,  dont 
lad.  dame  (la  reine)  a  l'ait  don  à  mademoiselle  de  Char- 
luz,  pour  faire  un  parement  à  une  robbe  de  drap  noir, 
collclz  et  touretz  de  nez,  pour  porter  le  dueit  de  feue  sa 
grand  mère.  [Argenterie  de  la  reine,  f°  4.1 

Le  ui'C  DE  Berri.  —  1412.  —  Et  avoit  le  duc  de  Berri, 
nonobstant  qu'il  fut  âgé  de  plus  de  70  ans,  espée,  dague 
et  hache  d'armes,  eappeline  d'acier  en  la  teste  et  un  fer- 
maillet  au  front  devant  moult  riche,  et  dessus  ses  armures 
une  jacquette  de  pourpre  et  la  bande  au  travers  toute 
semée  de  marguerites.  (Monstrelet,  p.  215.) 
DUGUESCLIN.   —   1383. 

Une  hache  à  son  col  porloit  le  bon  Bcrtran, 
L'espée  avoit  au  lez  qui  trenchoit  roidement 
Et  une  grant  taloche  qui  au  eusté  li  peut. 
...  S'avoit  lance  et  escu  dont  l'ouvrage  resplent, 

Le  bacinet  ou  chief  où  le  cainail  se  prent. 
. . .  Quant  vint  à  lendemain  que  Bertran  se  leva 
.1.  bon  gippon  ouvré  vesti  et  boutonna 
.1.  aubregon  dessus  vesti  et  endossa. 
Dessus  ce  aubregon  .1.  grant  jacque  posa. 
Le  noble  capitains  de  cuer  li  présenta 
Et  poitrine  d'acier,  mes  il  le  refusa. 
Mes  un  -I.  escu  nervé  se  dit  avoir  voudra 
Et  lance  de  moison  ne  plus  ne  demanda. 
...  Très  bien  ce  list  Bertran  richement  adouber 
A  loi  de  chevalier  qui  doit  en  champ  entrer 
lie  plates  el  de  grèves  se  lit  luen  atourner 
Espée  et  coustel  et  glaive  pour  jouster 
Kt  riche  bacinet  li  list  on  apporter. 
Gans  a  broches  de  fer  qui  sont  à  redoubler. 
. . .    Bertran  ne  pot  courir,  les  genoilz  Ot  armez, 
A  terre  s'est  assis  et  si  c'est  dcsclavez 
Ses  chausses  avale,  sesgenoulz  a  montrez, 
Wontfu  plus  légiers  en  estant  c'est  levez. 
...  D'une  hache  à  .u.  mains  donna  mainte  colée. 
(Chron.  rimée  de  Duguesclin,  passim.) 
Ecolier.  —  1353.  —  Pour  fourrer  une  robbe  de  3  gar- 
iieiiieuz    que    mond.    Sr    le    dauphin    donna   a    un   oul'anl 
trouve,  le  quel  il  fait  aprendre  aux  escolles;  pour  le  sur- 
cot  et  pour  la  cloche  2  fourrures  d'aigueaiix   Lianes  li  I., 
et  un   chaperon  de   semblable  d'aigneau  4L   s.,  pour  ce 
8  1.  p.  [Dernier  cptt  d'Et.  de  lu  Fontaine,  (   178.) 

1525.  —  Pour  damp.  Philippe;  Vignon,  enfant  en  es- 
colle,  à  son  vestiaire  de  S.  Remy,  pour  une  paire  de  draps 
23  . mines  de  save  à  4  s.  I.  l'aulne,   1  1.  12  s.  t.  ..  IL  pour 


116 


COSTUME 


une  robe  et  un  camail  5  a.  et  demie  de  brunette,  it.  pour 
un  paltot,  2  a.  et  demie  de  blancquet.  Pour  une  paire  de 
cauches  et  3  paires  de  cauchons,  une  a.  de  blanquet  et 
3  aigneaulx  noirs  à  fourrer  led.  camail.  It.  a  été  paie  ou 
fourreur  12  d.  It.  pour  7  a.  et  demie  de  doublure  à  doubler 
lesd.  rob.  et  paltot,  à  0  s.  6  d.  l'a.;  48  s.  6  d.  It.  pour 
•2  chemises  6  a.  de  toille  à  2  s.  ti  d.  l'a.,  16  s.  6  d.,  et 
pour  une  paire  de  mouffles  12  d.  (Vestiaire  des  religieux 
,le  S.   Wast  d'Arras,  f  '  143  V.) 

1 536.  —  Un  bonnet  noir  à  2  rebras,  de  fine  laine, 
façon  de  Paris,  doublé  de  taffetas  noir,  garny  de  fers  d'allzi- 
mve  (alchimie),  esmaillez  de  noir  et  d'une  bride  de  ru- 
ban de  soye  pour  Jacques  Colombeau,  naguère!  petit  chantre 
île  la  chambre,  pour  son  service  au  collège  de  Paris  où  le 
roy  l'entretient,  40  s.  t.  6  chemises  de  lin  fronsées  aux 
collets  et  manches  à  2  fronssures,  livrées  aud.  Colombeau, 
à  35  s.  pièce.  (8e  Cpte  roy-  de  Nie.  de  Tr'oyes,  f  105.) 

Éci'ïer.  —  1309.  —  L'escuyer  ne  doit  avoir  nulles 
chausses  de  mailles  ni  brachières  ni  coeffettes  de  mailles 
sur  le  bacinet  et  des  autres  choses  se  peut  armer  comme 
un  chevalier.  (Joinville,  édit.  de  1668,  p.  185.) 

ÉLÉGANT. —  1517.  —  (L'enfant  prodigue).  Emit  silii  pul- 
chras  caligas  d'escarlate,  bien  tyrées,  la  belle  chemise 
fronsée  sus  le  colet,  le  pourpoint  fringuant  de  velours, 
la  tocque  de  Florence  à  cheveuz  pignez,  et  cum  sensit, 
ce  damaz  voiler  sur  le  dos.  (Serin,  de  Michel  Menot, 
f.  120.) 

Enf.vnt.  —  1417.  —  Pour  vestir,  par  l'ordonnance  delà 
i  il  pour  Dieu  et  eu  aumosne,  ung  povre  jeune  enfant 
miiet.  C'est  à  savoir  pour  3  aulnes  de  gris  pour  faire  une 
robe,  un  chapperon  double  et  une  père  de  chausses  de 
aiesme,  12  s.  pour  l'ausne  valent  36  s.  pour  3  a.  un  quart 
de  blanchct,  10  s.  l'a.  valent  32  s.  G  d.  Pour  une  pere  de 
souliers  2  s.  8d.  Pour  une  saincture  de  cuir  12  d.  et  pour  la 
façoD  desd.  robes,  Manchet,  chausses  et  chaperon,  12  s.  p. 
—  4  fr.  15  s.  G  d.  [Cpte  d'isabeau  de  Bavière,  p.  (543.) 

V.  1470.   —  Entour  luy  (le  nourisson)    soient  joyeuses 
m  chantent  souvent  et  jouent  de  harpes,  de  dou- 
châmes, fleutes  el  autres  bas  instrumens  et  mesmement 
doit  bien  estre  avisé  que  sa  nourrice  soit  joyeuse  et  son 
lait  Boris. 

Et  soit  bien  avisé  i|u"il  ne  soit  veslu  lie  i-hauciet  estroit, 
et  soii  bien  gardé  du  froit.  El  esl  bon  qu'il  ait  uno  che- 
mise d'escarlate  dessus  la  sienne  en  yver,  et  en  esté  de 

lin  blanchel,  et  soit  sa  teste  hien  i verte  d'un  béguinet 

d'yvei  el  d'un  bonnet  double  par  nuit,  el  de  jour  d'un 
petit  chapperon  double  pour  le  garder  d'enrumer  (Oliv. 
de  la  Marche,  Reg.  et  ordonn.  Comment  Von  doit  nourrir 
it  royt  de  princes  et  de  tous  grandi  seigneurs 
jusque»  à  l'eage  de  ".  ou  de  fi  uns,  f"  115  v.) 

Fou  du  roi.  —  1416.  —  De  apparatu  pro  stulto  régis. 

Willielmo  Blulto  régis  pro  apparatu  suo  de  goun  tabard 

.  :    ervienti  sou  el  aliis  diversis  garmentis  factis  et 

ca] ii    callig.  doublet,  rob.   lin.   videlicel    per 

anniiiii.        2  uln.  dim.  puni      carlel    -I  ni.  pan.  lougi  in 

gn 25  ni.  dim.  color.  long,  s  ni.  color.  eurt.  i'>  al.  blan- 

[,i  .  m  t.  136  tymbr   dim.  10  venir   calabr.  12  besles  Br 
j  ventres   menu  ver  pur,  I  pell.   long. 
nier.   21   ni.   tel.    lin.  Ilanilr.   12  par.   BOtular.  2  par.  botOS 

2  par  calcar.  nigr.  (Cpte  roy.  d'Henry  V,  Rymer,  Fœ- 
dera,  t.  IX,  p.  335  I 

François  I".  —  1530:     -Le nonté  sur  un 

irsicr  ete  i"'1  n    lu  d le  di  an  d'or  fri  é, 

ayanl  une  manteline  de  drap  d'or  batu  rorl  enrichi  dopii  r- 
piè, ,.  ,i .  devant  el    ei   manche    bien  ■  irnie  de 

fine  pien ,  i  o    diaman  .  i  ubiz  esmerauldes, 

i  t el  Gason  il.-  houppes  :  el  pareillo- 

.  barette  el    bonne!  de  vel ai  ni    di    plu 

i ,  rie,  tant  que  ' m  roluj  oil  1 1  Oi  lonnancé 

,■/  ordre  du  tournoi  (f  Irdres,  i    I 

m        1 440.    -  Le  roj  de    Rommeini  e  loil 

d'un  pourpoinl  à  gro    i  ul  S  la  guise  de  Behaignc 

.  i  d'une   robe  de  drap  bleu  bran,  el  avoil  un  chappi  ron 

irge  donl  lo  patte  vc i  ju  ique    1  lo    elle  ■  I  i    loil 

|,nd  .i  grand    lambeaux,  ol  portoil  ai :hol  un 

ui  i,i  .  h  |-  i  court  |         l  sur  son  ehapi  i  ai i 

i d'oi  donl  il  b\ le  r "' 

..  \.    en  u ligm    (Olii    de  1 1  Marche,  p   874.) 

i.wniK  mi    i .       i  541  13  aulne    8  qu  irl    vollouj 

[aulne  po une  q  •  de  12  pourpoini  "  el 

.  ,K  de  chaume     | 12    U)  d     '  I        idi   "I )■ 

.  7  |.  10 


12  a.  3.4  velloux  viollet  pour  faire  autre  quarte  partye 
desd.  dont  la  moictié  est  de  toille  d'or,  à  7  1.  10  s.  l'a. 

36  a.  fustaine  blanche  pour  doubler  lesd.,  à  7  s.  6  d.  l'a- 

60  a.  taffetas  jaulne  en  4  lilz  pour  bouillonner  lesd.,  à 
35  s.  l'a. 

15  a.  drap  viollet,  jaulne  et  incarnat  pour  faire  12  bas 
pour  les  12  haulx  de  chausses,  à  50  s.  t.  l'a.  (13°  Cpte 
roy.  de  Nie.  de  Troyes,  f°  305.) 

GÉNOISE.  —  1502.  —  Elles  étaient  toutes  ou  presque 
toutes  vêtues  de  drap  de  soie  blanche  ou  de  fines  toiles 
blanches,  et  leurs  habillements  étoient  différents  à  tous 
autres,  car  leurs  robes  étoieut  courtes  jusques  à  mi-jam- 
bes ou  environ,  ceinctes  sous  les  aisselles,  et  au  derrière, 
au  droit  des  épaules  avoient  un  feutre  qui  tout  le  dos  leur 
engrossissoit.  En  leur  coiffure  avoient  sur  le  col  et  derrière 
le  chef  un  petit  cercle  de  linge  embourré,  et  leur  blonde 
chevelure  entortillée  tout  autour  en  manière  d'un  diadème. 
Tout  à  l'environ  de  leur  front  découvert  y  avoit  force  or- 
fèvrerie et  riches  pierreries,  et  au  col  portoient  grosses 
chaisnes  d'or  et  joyaux  d'incomparable  richesse.  Mais  les 
doigts  de  leurs  blanches  mains  étoient  pleins  de  fins  dia- 
mans  et  garnis  de  rubis,  saphirs  et  émeraudes;  leurs  bras 
vêtus  de  fines  et  larges  manches  de  chemises  de  toile  de 
Hollande  et  environnés  de  riches  bracelets  d'or  et  de  fines 
pierreries,  ouvrés  de  divers  et  somptueux  artifices  ;  et 
avoient  des  chausses  blanches  ou  rouges,  hien  tirées  et  de 
souliers  de  même  couleur  étoient  gorrièrement  accous- 
trées.  (Cliron.  deJ.  d'Auton,  part.  4,  ch.  19.) 

Idiot.  —  1481.  —  Pour  2  aunes  et  demie  de  drap  tan- 
net  et  ung  quartier  de  vert  et  vermeil  à  22  s.  l'a.,  emploie 
à  faire  une  robe  et  une  amuche  tenant  ensemble,  pour 
revestir  ung  povre  innocent  nommé  Villemet  mon  amy,  à 
la  procession,  monte  parniy  2  a.  et  demie  de  doubleures 
à  8  s.  l'a.  et  16  s.  pour  la  fachon  de  lad.  robe  et  amuche 
avec  la  hrondure  faite  à  lad.  robe,  sont  4  1.  16  s.  fi  d. 
lArch.  de  Lille,  reg.  aux  comptes.) 

Jean  sans  Peur.  —  1408.  —  Dit  que  Mgr  entré  en  la 
salle,  qui  estoit  vestu  de  vermeil  veluyel  semé  de  fœulles 
d'or,  fourré  de  gris  et  manches  ouvertes,  osta  son  aunniche 
de  velours  qu'il  avoit  mise  sur  un  chappron  enfourmé  des- 
smibz  le  quel  avoit  une  capclane  et  véoit-on,  à  haulcher 
le  brach,  qu'il  estoit  armé.  (Rapport  de  Jehan  Petit  u  la 
ihich.  de  Bourgogne.  Annuaire  de  la  Soc.  de  l'hist.  de 
France,  2°  part.,  t.  Il,  p.   14.) 

1419.  —  Après  que  le  duc  de  Bourgogne  fut  mis  à 
mort...  il  fut  tantôt,  par  les  gens  du  dauphin,  dévêtu  de 
sa  robe,  de  son  baubergeon,  de  ses  anneaux  et  de  toutes 
autres  choses,  réservé  son  pourpoint  et  ses  bouseaux,  el 
demeura  sur  la  place  jusqu'à  minuit  qu'on  le  porta  sur 
une  table  dans  un  moulin.  (Monstrelet,  p.  461.) 

Louis  V  EMPEREUR.  —  1338.  —  Le  samedy  devant  la 
Nativité  Notre-Dame  en  septembre...  Assemblèrent  les  ba- 
rons d'Engleterre  les  esliseurs  qui  estoient  à  ce  commis, 

et  prinreiit  Loys  de  Bavière  empereur  et  l'assirent  et  po- 
sèrent au  siège  magistral  sur  ung  trosne  de  12  pieds  de 
liault,  et  estoil  veslu  d'un  drap  de  soye  changeant  et  par 
deseure  d'ung  damaticle,  el  en  se-  bras  avoit  unge  fanons 
d'une  espeiiue  de  large  et  une  estolle  devant  croisée  en  la 
manière  d'un  presti  e,  toute  étoffée  el  senne  de  ses  armes  ; 
et  avoit  ses  pieds  cauchiés  de  pareil  drap  que  le  corps 
estoit,  et  avoit  son  chief  atourné  d'une  mitre  ronde,  ol 

lur  celle  nuire  il  y  avoil  une  couronne  d'or  moult  riche 
la   quelle  estnil  à  llounins  il'nr  teuaus  à    la    COUronno,  et 

devant  le  ffonl  de  la  couronne  il  y  avoil  une  crois  d'or 
tenant  à  la  couronne,  qui  passoit  de  haulteur  les  nourons 

de  la  ronno,  el  en  ses  mains  il  avoit  2  blancs  gants  de 

soye,  el  eu  ses  doigU  anneaux  moull  riches,  et  tenoil  en 
sa  destre  main  une  pomme  d'or  et  nue  croix,  et  de  l'autre 

m  n m  i u  le  tcaptre.  (Chron.  de  Flandres,  p.  WJ.) 

Louis  iv    -  1309.  —  En  la  v l'Outremer,  la  où  je 

fui,  je   ni    vis   cottes    brodées,  no  les  roy  ne  les  autres... 

.     atours  de  bon  cendal  enforcié,  de  ses  armes... 

Estes  vestus  de  plus  riche  ca lin  que  le  roj  n'est,  el 

lors  je  pris  p.m  de  son  Bonrcol  el  du  Beurcol  le  roy... 
le  le  vi  aucune  t'ois,  en  esté,  que  pour  délivrer  sa  gent 

(rendre  la  justïco)  il  ven.ul    .ni  jardin   dfl    Pan-,  une    ente 

de  chamelol  vo  tue,  an  «eurcoi  de  lyreteinne  sans  man- 
ches,  miel  de  cendal  noir  entour  son  col ull  bien 

pj  ni  ol  tm  coife  el  on  chapel  de  p. mu  blanc  sur  sa 
t,   1    ol  1    oil  a  tendre  lapis  pour  nous  Bcoir  entour. . . 

Le    rO)    .IV  'U  I     veslll    un de    île    saillit    viole    el       lurent 

el  ntantol  de    1  ver il  fourrd  d'hei mine  1,  el  hs 


COSH  ME 


il  7 


pel  de  coton  en  sa  teste,  qui moult  mal lli  ffi*™"^ 
Il  estoit  lorsjoenne  homme.  Le  roj  tint  celé  restées  hau 
de  Saumur. . .  . 

(V    1250.)-  Vint  le  roy  atoutesa  bataille...  "Pafoit 
desu'r  toute  sa  gent  dèsles  épaules  en  amont,  un  heaume 

je  |,  lis  (au  roi)  ostei  «on   hyaume  et  h   baUK     mon 
rhanel  de  fer  pour  avoir  le  vent... 

EtmecontaPlero3  que  il  estoit  monté  sur  un  petit  ron- 
pin    une  houco  d"1  soye  vestue...  ... 

C1Et,«Ules  robes  que  le  soudane  li  avoit  fet  bailler  et 

teilUrquiesîoUdes, t  noir  fourré  de  va.r  et  de  gris, 

pi  v  avoit  Krant  toison  de  noiaus  touz  dor... 

7,     ,'unle   roy  me  chei  parmi  le  visage,  et  cognu  que 
c-ectoiUerovàuneesmeraudequeilavoitenson  dov... 

froès  ci  que  le  roy  lu  revenu  d'outremer.  ,1  s.'  main- 

tintTdévotemenl  qu [ues  puis  ne  porta  ne  va.r    ne 

Lris  ne  escarlate,  ne  estriers,  ne  espérons  dorés,  se- 
n  ,e's  "sioient  .le  ea.uelin  ou  do  pers,  ses  pennes  de  ses 
couver' mers  et  de  ses  robes  estaient  de  garnîtes  ou  de 
Ses  de  lièvres.  Son  vin  trempoit  en  un  gobelet  de 
Cre  et  se  on  ce  que  le  vin  estoit,  il  mectoil  de  l'eaue 
n»r  mesure  et  tenort  legobellet  en  s.»  main,  ainsi  comme 
Z  ^  U-è'npoi.  son  vin  derrière  sa  table.  (JoiniBe,  pas- 

■  ouïs  \1  -  Et  avoitleroy  veslus  un  gippon  de  rouge 
satUnde*  chaulées  de  blanc  bocquassin,  des  grans  hou- 
?'.  '  mire  bazenne,  et  une  robe  de  lannelz  jusques  une 
pa  me  ou  Environ  dessour  les  genoux;  et  avo.t  ung  bonnet 
roussetetungehappel  de  bran  tanel.  (Journal  tfeJ.  Au- 
brion,  p,  101.) 

Magistrature.  -  1514.  -  OoseçKes  d'Anne  de  flie- 
iaane.  Apres  moy  greffier  de  la  Cour,  en  robe  d  escarlate 
'mon  épitoge  :  etaprez  alloit  le  prenne.-  huissier  en  robbe 
dWatte  et  son  bonnet;  après  alloient  les  pressens 
c»  ronbes  d'escarlatte  et  leurs  manteaux  et  les  conse - 
[iel  -2  à  2  en  robes  d'escarlatte  et  leurs  chaperons  foui - 
rés  (Extr.des  reg.  du  Parlement, Félibien,  ffwt.  dePum, 
t    IV,  p.  628.)     '  .  . 

1553  —  Avoit  ordonné  (le  roi)  que  les  présidents  des 
eenéraulx  et  conseilliers de  la  justice  des  aydes  ne  porte- 
roiont  chapperons  fourrez  mais  chapperons  noirs  a  bour- 
lez  comme  sont  les  généraux  et  conseillers  de  lad.  justice 
des  aydes.  (Ibid.  p.  760.) 

I  573  _  Assemblée  et  transportée  en  corps  enla  cham- 
bre, et  "de  là  en  l'église  de  Nostre-Dame  estans  les  sei- 
gneurs d'icelle  tous  vestus  de  robbes  et  habits  açcoustu- 
més  en  telles  solennités,  en  la  l'orme  et  manière  qui 
s'ensuit  : 

C'est  assavoir  MM.  les  présidons  de  lad.  chambre  vestus 
de  robbes  de  velours  rouge  cramoisy,  les  ma.st.es  ttes 
rcuuestcs  de  robbes  de  satin,  les  correcteurs  de  damas,  les 
aXurs  et  les  greffiers  de  robbes  de  tauetas  et  ta  gens 
du  roy  de  robbes  de  satin.  (Serment  prèle  par  le  dut 
,r  injou  comme  roi  de  Pologne,  Ibid,  t.  111,  p.  ni.) 

Milice  flamande  a  Rosbecque.  —  1382.  —  Ceux  du 
franc  de  Brimes  étoient  armés  la  greigneur  partie  de  mail- 
lets de  houetes  et  de  chapeaux  de  ter,  d'auquetonse  de 
B  mdsde  baleine,  et  portait  chacun  un  plançon  à  picot  de 
fer  et  à  virole. . .  Et  avoient,  par  villes,  et  par  chatelleme, 
oarures  semblables  pour  reconnoitre  l'un  l'autre.  I  ne  com- 
naenie  cottes  faissées  de  jaunes  et  de  bleu,  les  autres  a 
£ne  bande  de  noir  sur  une  cotte  rouge,  les  autres  chevronnés 
de  blanc  sur  une  cotte  bleue,  les  autres  ondoyes  de  vert 
et  de  bleu,  les  autres  une  faisse  échiquetée  de  blanc  et  de 
nuir,  les  autres  écartellés  de  blanc  et  de  rouge  les  autres 
coupés  de  muge  dessus  et  de  blanc  dessous,  ht  avpient 
rha'ims  leurs  bannières  de  leurs  métiers  et  grands  cou- 
teaux à  leurs  cotés  parmi  leurs  ceintures.  (Froissart,  t.  11, 
p.  217.) 

Milice  française.  -  1 345.  —  Équipement  de  193  hom- 
mes de  pied.  -  190  hommes  portent  le  jacque  ou  gani- 
beson  (juppa).  171  portent  le  bacinet.  lOOla  lance  119  la 
Korgière.  M  lé  haubergeon.  15  l'arbalète.  10  l'épée  (gladius). 
§  les  gantelets.  1  le  haubert.  1  la  curas.,.  (lpnca).l  la 
guisarme  (gesa.)  (Monstre  des  hommes  du  sire  de  Roche  en 
Renier,  Arch.  1\  1397*,  cote  542.) 

1415.  —  Bataille  oVAsincourt.  Les  rranchois  estaient  si 
chargés  de  harnois  qu'ils  ne  pouvoient  aller  avant.  Pre- 
mièrement  estoient  armés  de  cottes  d'acier  longue-,  pas- 

sanl  les  -■■  m.hiv  et  uloiill  posantes,  el  par  dessus  harnois 
,1, •jambe,  el  par  dessus  lilane-  harnois,  et  06  plus  baclu- 


nets :arvail(?).Eltanf  pesamment  esloienta 

la  terre  qui  estoit  molle  que  à  gront  peme  povoient  lever 
leurs  basions.  [Mém.'de  Saint-Remy,  ch.  62,  p   JJJ.) 

Montpellier.  (Loi somptuaire.)  —  '367  —  I.  — Quod 
nulla  mulier  inaritata  audeal  portare  aliquod  genus  pena- 
rum  a. il  lapidum  preciosorum,  nisi  saltem  m  bursis  et  m 
Bonis,  el  id  genus  jain  toctis,  et  ...  annulis  qui  in  manibus 
portantur.  .  ■ 

2.  —  Quod  nullus  vir  vel  mulier  audeal  portare  in  moi  ms 
vel  pendentibns  manicarum  aliquam  pellem  vel  foderalu- 
ram  erminorum  vel  alterius  pellis  vel  pan...  cinci  reversa- 

?'—  Ouod  nulla  dictarum  mulicrum  audeat  portare  in 
vestibus  suis  circa  pedes  vel  alibi  aliquod  perfilum  pellis 
vel  panrii  cirici  vel  fanei,  aut  aliud  quodeumque  vel  bro- 
daturas   ramatgia  vel  alia  operagia  quœcumquo. 

i  juod  nulla  ipsarum  mulicrum  audeat  portare  vestes 
vel  capucia  panni  aurei  vel  cirui  aut  camelotorum. 

5  —Ouod  nulla  ipsarum  audeat  portare  in  suis  man  tel- 
lis 'vel  aliis  vestibus  aliquas  tolérât...  as  pannorui.i  Iiato- 
rum  (9)  vel  de  camocato,  foleraturas  tamen  sindoms  vel 
casacam  in  ipsis mantellis  vel  vestibus  licet  eis  portare  ut 
antionitus  est  consuetum. 

H  —  Quod  nulla  ipsarum  audeat  portare  in  suis  capuciis 
velvechisaut  alias  m  vestibus  suis  aliquod  genus  ruban- 
n,,,uiii  aureoruin  vel  argenteoruiii  aut  brodaturas  aliquas. 

7  -  Quod  nulla  ipsarum  audeat  portare  mantellos  aper- 
tosalateribus  quia  videnturesse  viri,  ipsos  tamen  a  parte 
ante  in  medio  persomo  ante  per  longuin  possent  portare 

"''^-^Quod  nulla  ipsarum  audeat  portare  aliquam  fra- 
naturam  in  suis  caputiis,  vechis.vel  caragiis  capuciorum 
autmanicisvestiumsuarum  aut  in  pannisprofundisvestium 
suarum  vel  aliis  partibus  ipsarum  vestium. 

9  —  Quod  non  audeat  portare  moelias  et  manicas  pen- 
dentes  latiores  3  digitorum  vel  majoris  latitudims  qua  fit 
....uni  barium  (varium)  vel  unum  erminum. 

10  —  Quod  nulla  ipsarum  ab  inde  in  antea  audeal  lacère 
vel  portare  aut  fleri  vel  poni  facerc  in  suis  mantellis  ali- 
quam foleraturam  variorum,  clarorum,  vel  escuralorum, 
antiquas  tamen  foleraturas  quas  nunc  habent  possint  aper- 
sechare  et  de  novo  foleraturas  variorum  minutorum,  sicut 
anliquilus fleri solebat  in  dictis  mantellis  cis  liceat  habere. 

11.  _  Quod  nulla  ipsarum  audeat  portare  aliquam  hope- 
landam  vel  chopam. 

[2  _  Quod  nulla  domicella  audeat  portare  aliquod  çara- 
mentum  cum  perlis  vel  margaritis  aut  lapidibus  preciosis, 
in  capite  tamen  possit  portare  unum  redundellum  vel  pa- 
rectum  cum  perlis  vel  margaritis. 

13  _  Quod  nullus  vir  audeat  portare  aliquam  vestem 
vel  imponere  breviorem  quam  subtus  genua,  nec  îllam  vel 
vestem  aliam  de  cirico. 

14  _  Quod  nullus  vir  vel  mulier  audeat  portare  in  SUIS 
estivalibus,  sotularibus  vel  bottinis  punctas  dictas  de  po- 

laina.  .       .  ,         . 

10  —  Ouod  nullus  peliperius,  s  ibalerius.  sartor.  ju- 
Donarius  argenterius  vel  quisvis  alius  audeat  facere  aliqua 
ornamenta  pro  habitatoribus  dicta-  villa;  contra  loi  nia, n 
dictarum  ordinationum.  (Reglem.  de  Charles  V-  Ordoun. 
des  rois,  t.  XII,  p.   108.) 

Philippe  Auguste  et  sa  Coir.  —  1202.  Pro  tunica  ar- 
mel  quam  rex  babuit  8  (lies  post  S.  Inhannem,  15  s.  _ 

Pro  uno  cendallo  idem  et  pro  uno  jubeo  quos  habuit  lo 
diespost  S.  Johànnem,  50  s. 

Pro  una  tunica  de  stanforti  ad  Magdal.,   15  s. 

Pro  una  furura  unius  supertunicalis  domino  Bar  th.  57  s. 

Pro  una  furura  de  celdal  ad  robam  viridem  quam  habuit 
die  sabbati  post  médium  Augnstuni,  10  s. 

Pro   supertunicali    ad  manicas  ejusdeni   pann.  lurati   de 

ver    70  s. 
Pro  una  tunica  de  stamfort  ad  einndem terminum,  I-,  s. 
pro  capa  de  camelinoruratode  ver,  8  dies  post  me, hum 

Augustum,  100  s.  .,„„.,      Jr 

Pr,,  una  tunica  de  stanforti  ad  s.  Barth.,  15  s. 

Expensu  puermiim  Pissiaci.  —  Pro  16  ulnis  telead  pan- 
nes el  ad  camisias  ad  s.  Bertbol.,37  s.  _ 

Pro  7  uluis  panni  ad  tunicas  et  ad  supertunicalia  el  ad 
coopertoria  et  pro  fururis,  s  1.  et  dimid. 

Pro  uno    laiigello  et  pro  eapellis  et  pro  freselllS,   10   s. 

Pro  tunica  et  supertunicali  camerarie  quas  habuit  ad  S. 
Lazarum,  60  s. 

Pro  2  pein-iis  escurellorum  et  pro  2  leporum,  u  l.  et  -  s. 

pro  subtularibus  et  pro  auricnlaribus,  2:1  -,  et  proôpe- 
plis,  :I3  s. 


-lis 


COSTUME 


Dominus  Ludovicus  (Louis  VIII),  pro  dimidio  cendallo 
ad  unum  pallium  et  pro  cendallo  ad  unum  capellum  ad  ag., 
15  s. 

Pro  roba  de  viridi  furato  de  celdal,  8  dies  anle  Magda- 
lenam,  60  s. 

Pro  roba  de  estanfort  quam  liabuit  die  sabbati  post 
médium  Augnstum  30  s. 

Pro  roba  camelini  et  pro  capa  forata  quam  liabuit  ad 
septembrecliiam,  10  I.  5  s.   minus. 

Pro  2  capis  pluvialibus  quas  liabuit  ad  S.  Remigium, 
67  s. 

Pro  sua  roba  viridi  quam  habuit  15  dies  ante  omnium 
sanctorum,  100  s.  5  s.  minus. 

Pro  suo  chapulario  de  camelino  furato  de.  ver,  4-0  s. 

Pro  sua  roba  camelini  ad  omnium  sanctorum,  i  1. 

Regina.  Pro  tunica  et  pallio  et  super tunicali  quam  do- 
mina Margarita  liabuit  ad  médium  Augustum,  6  1.3  s. 
minus. 

Pro  roba  reginc  et  pro  sua  capa  forala  quam  liabuit  ad 
S.  Remigium,  28  1.  3  s.  niiniin. 

Pro  2  paribus  robarum  quas  domine  babueruut,  18  1. 

Pro  uno  pellicio  grisio  et  2  de  escurellis,  7  I.  et  dimid. 

Pro  2  ulnis  de  burneta  ad  caligas,  16  s. 

. . .  Parfurura  varii  mundi  quam  rex  liabuit  ad  supertuni- 
cale  de  camelino  in  crastino  compoti,  65  s.  et  pro  furura 
varii  minuti  ad  capam  de  camelino  ad  S.  Andream,  100  s. 

Pro  furura  minuti  varii  ad  supertunicale  quod  liabuit 
tune,  70  s. 

Pro  capa  scarlate  quam  Rogerus  Pica  liabuit  15  diebtis 
ante  Natale,  61.  4  s. 

Pro  capa  scarlate  molate  quam  rex  tune  liabuit,  151. 

Pro  roba  sua  scarlate  quam  liabuit  ad   Natale,  10  1. 

Pro  capa  quam  Malc.us  liabuit  8  diebus  post  Natale,  3  1. 
3  s. 

Dominus  Ludovicus  (Louis  VIII)  post  compotum,  unam 
capam  viridem  et  unum  capularium  ad.  S.  Andream,  que 
costaverunt  6  1.  3  s.  minus,  et  pro  supertunicali  de  came- 
lino quod  liabuit  tune,  63  s. 

Pro  sua  roba  nigra  quam  liabuit  ad  Natale,  100  s.  3  s. 
minus.,  et  pro  sua  roba  de  camelino  de  Natali,  3  1.  3  s., 
et  pro  suo  pellicio,  35  s. 

V-ror  domini  Ludurici,  pro  sua  roba  viridi  ad  Natale, 
13  1.  5  s.  minus. 

Pro  pellicio  Margarite,  20  s. 

Pro  2  rubis  de  burneta  quas  nulriees  Pissiaci  liabuerunt 
ad  Natale,  17  1.  et  dimid. 

Pro  2  robis  scarlate  quas  pueri  liabuerunt  ad  Natale,  il. 
12  s.  el  pro  roba  quam  cameraria  liabuit  8  diebus  post 
Purificationem,  80  s. 

Pro  serico  ad  faciendum  pueris  et  capellis  et  fresellis 
et  propannis  et  tualliis  et  camisiis  quas  tune  pueri  babue- 

runt,   i  I    s. 

Pro  roba  Hugonis  de  Gravclla  ad  carnipruviam,  l-tl. 

Pro  furatura  minuti  varii  ad  capam  de  camelino,  et  pro 
Ibrando  capucio  capœ  ad  aquam,  quam  rex  liabuit  in  prima 
die  Quadragcsime,  6  I. 

pro  uno  capello  furato  de  grisio,  3  s. 

Pro  roba  scarlate  ad  Pascha,  16  I.  et  dimid.,  et  pro  su- 
pertunicali furato  di    var nuto  q I  porlatum  fuit  in 

exercilum,  61  s.  et  pro  capa  camelini  furata  de  minulo 
v.nio  quam  babuil  tune,  6  I.  5  s.  minus. 

Pro  2  loin  1 1  de  cstainforl  ."i  ai  mare.  33  s. 

Pro  roba  scarlate  ad  Penlhccosten,  16  I.  el  dimid. 

Pro  I p    uperl salis  viridi»  de  va ninulo  quam 

liabuit  lune,  65  s. 

Pro  tonna   magni  superlunicalis  ad  surgendum.lOO  s. 

f    S.    IIIIIUIS. 

p ap  i   "i  Pi  "i ton  i  60  I.  ot  dimid. 

pro  | , ,  1 1 1  i.i  varia  ail  ioIi.mii  Wilbdmi  de  l.ai  land.i ,  81.  Ot 
dim. 

pro  '■',  paribui  robarum  inîlîl vorum  ad  Penlhccos- 
ten, 22 

Coopcrlorium  no  vu  m  furatumde  cendalo,  ri  y  ad  Pen- 
i  len 

Pro  6  condalii  ad  capam  et  superti :ale  al  ad  eopu- 

.niin  .  ai  œ  ad  iquam  el  i ia  t a  ad  armaro,  et  pro 

in.,  lunica  domini  Ludovici,  et  pro  2  tunicis  cendalii  \i- 
i  idîs  ad  armaro,  x  I. 

Pro  3ccndallbusotdim.,et  dimidio  ulna  aigrisad  arma- 
.        ioo 

Puei  i   p     h,     abball  i i  >i i'  si ■  I""  K 

ulni   Iclc  ad  i  la    et  ad  pannos  faclendos,  I6*.,et  pro 

24  ulni as  dominarum  ad  e lom  lorminum, 

10*. 

i- rai  i  .iniii,  16  I.  Pro  I  lualli  ,  i 


Pro  12  gimplis  ad  opus  dominarnm  et  camerariarum, 
et  pro  laqueo  serico,  63  s. 

Pro  roba  canierarie  tune,  63  s. 

Pro  tunicis  et  supertunicalibus  et  pelliciis  el  caligis  quas 
pueri  liabuerunt  in  Pascha,  107  s. 

Pro  tunicis  et  supertunicalibus  et  pelliciis  grisiis  ad 
Pentbecoslen,  4  I.  et  dimid. 

Pro  2  paribus  robarum  quas  domine  liabuerunt  ad  Pen- 
tcebosten,  18  1.  12  s. 

Pro  4-8  ulnis  tele  ad  4  paria  pannorum  quos  liabuerunt  8 
dies  post  Penthecosten,  74  s. 

Pro  2  paribus  pannorum  ad  camerarias,  20  s. 

Pro  11  ulnis  tele.  ad  camisias  puerorum  et  ad  unum 
cbeinse,  22  s. 

Pro  mappis  et  tualliis,  11  s. 

Pro  robis  domini  Ludovici  et  uxoris  sue,  116  1.  11  s. 
(Cple  des  revenus  du  roi  de  France,  Brussel,  Traité  des 
fiefs,  t.  II,  CLVl  à  CCI.) 

THÉÂTRE.  —  1532.  —  Les  docteurs...  vêtus  de  robes 
longues  de  veloux,  satin  et  damas  cramoisy,  avec  chape- 
rons d'autres  couleurs  de  draps  de  soyc  faits  d'estrange 
façon,  avec  bonnets  à  rebras  fourres  d'hermine  et  garnies 
de  ebaisnes,  pierreries  et  autres  bagues. .. 

Le  prince  de  lad.  isle  de  Malthe  estoit  après,  porté  sur 
une  litière  découverte  comme  malade,  vestu  d'une  chemise 
de  satin  jaune  pasle,  et  sa  teste  accoustree  d'un  couvre- 
cheif  à  la  mode  turque. . . 

Son  fils  Publius  monté  sur  un  roussin  caparassonné  de 
satin  rouge  vestu  d'une  saye  à  manches  de  veloux  tanné, 
jonchée  de  fil  d'or  et  le  chapeau  de  mesnie. 

Marclioit  à  pied  Astepane,  messager,  tenant  en  sa  main 
un  petit  dard.  11  estoit  vestu  d'un  pourpoint  en  forme  de 
palleloc  de  veloux  bleu,  bonnet,  chausses  et  souliers  de 
mesme,  le  tout  pourfilé  d'or  et  découppé  à  grandes  tailles 
par  les  quelles  apparaissoit  et  Ooquetoit  la  doublure  qui 
estoit  de  satin  blanc  esguilleté  partout  de  cordons  d'or  et 
de  soye,  ferrés  de  fer  d'or  et  force  boutons,  tant  aud. 
pourpoint,  chausses  que  bonnet. .  . 

Chacun  avoit  en  esebarpe  une  grosse  chaisne  d'or  avec 
bagues  qui  leur  pendoient  devant  l'estomac,  et  avoient 
poignard  d'argent  doré  garnis  de  houppes,  et  sur  leurs 
testes,  savoir  est  Agrippart  une  cocfTe  fort  riche  et  garnie 
de  bagues,  et  les  deux  autres  avec  petits  bonnets  de  veloux 
de  mesmes,  semés  en  grand  nombre  de  boutons  et  fers 
d'or  et  plumars  de  leurs  couleurs,  et  portoient  tous  3, 
chacun  espées  à  2  mains,  des  quelles  les  poignées  étaient 
garnies  d'or  frisé. . . 

Saulus  vestu  d'une  casaque  de  satin  cramoisy,  pourfiléc 
d'or  d'antique  ouvrage,  avoit  les  manches  de  lad.  casaque 
de  loile  d'or  trait  sur  champ  jaune,  blanc  et  noir,  qui 
estoient  attachées  sur  le  derrière  de  la  ceinture.  Ses  bras 
estoient  vestus  d'un  veloux  cramoisy  pourfilé  en  semblable 
ouvrage    que    lad.    casaque,   découpé  en    travers,   par    où 

apparotssoit  la  doublure  qui  estoit  de  mesme.  Il  avoit  en 
escharpe  une  grosse  chaisne  d'or  el  esloil  ceint  d'une 
autre  chaisne  il'.ii'  à  la  quelle  pendoil  sur  :l  autres  un  bra- 
quemarl  qui  avoit  le  fourreau  de  veloux  blanc  semé  de 

2  faits  de  broderie,  et  la  poignée  clud.  brarqueniart  estoil 

d'un  j.ispo  verd  enrichi  de  petits  cercles  d'or.  Sou  cha- 
peau estoil  de  veloux  blanc  l'aile  en  pointe  crochue  à  la 
quelle  p. 'iidi.it  une  houppe  de  perles,  et  le  surplus  estoil 
pourfilé  d'or  d'ouvrage  antique  el  le  reliras  estoit  enrichi 
de  force  bague-.    Ses    b.oilliies    eslnienl    de    velnlIX    jaune, 

don-,  tendues  sur  le  devant  et  attachées  de  petits  cordons 
de soyo  ferrés  de  fers  d'or,  les  estriers  et  espérons  dorés... 

Leurs  babils  seines  île  petits  boutons  d'or  estoient  rsguil- 
leles  de   contons  de  soyc,  ferrés  de  petits  l'ers  d'or.  .  . 

Migdoce  femme  dud.  Virinus...  avoit  un  collier  garni 
de  riches  pierreries,  ou  pendoit  nue  bague  faite  en  rose 

remplie  de  di ant,  avec   une  chais u  s, m  col  et  

autr ■.•lutin i  pendoit  une  pomme  d'or  assez  grosse 

qu  elle  lenoit  en  sa  main,  ci  s, m  accoustromcnl  .le  teste 

estoil  à    l'italie ,  d'une    ciespine    enrichie  de    perles  et 

hyacinthes. 
Le  prévu!  de  Hiérapolis. , .  est, ut  accompagné  do 2 filles 

.1.  s   Philippe  le  diacre i!.'.--  iur  huquonees  couvertes 

de    housses  de   l.llletiis    1.1. III,     et    veslos  de  lobes   de  lall'etas 

.u  ni.  i  %  si  u  changeant,  pourfilées  dt  lit  d'argent  sur  cottes 
de  damas  violet. 

Le  roj  .le  Dampdéonopolyg  vonoil  après...  il  estoil 
vestu  d'une  n.be  de  drap  d'or  sur  champ  bleu  à  collai 

fait  on  p les,  à  chacune  des  quelle   pendoil  une  houppe 

d'or;  et  pendoit   a    ;.   ceint qui  estoil   d'une   grosse 

oln lalchus  qui  avoil  le  fourreau  de  veloux  bleu 


COTE 


US 


garni  de  petits  cercles  d'or.  Son  chapeau  rsi.ni  assez 
ii, mi.  il  estoil  de  veloux  incarnat  enrichi  île  chaisnes  et 
de  bagues,  el  au  t'ait  une  grosse  houppe  de  perles  pen- 
dante,  et  par  le  lias  un  gros  bourrelet  de  même.  1-e  drap 
d'or  de  la  robe  esloit  enveloppé  d'un  clan-  voile  ti^su  d'or 
et  de  soye  qui  lui  pendoit  par  derrière  jusques  à  la  cein- 
ture, et  par  dessus  led.  bourrelet  nue  couronne  d'or  bien 
riche  de  pierreries  el  de  perles,  il  avoit  nue  perruque 
fort  longue  approchant  à  la  mode  judaïque... 

La  royne  Dampdéomopolys  estoit  sur  une  haquenéc  cou- 
verte dune  housse  île  veloux  noir  avec  sou  liarnois  frangé 
d'or,  et  estoit  vestue  d'une  cotte  de  drap  d'or  sous  une  robe 
de  damas  cramoisy  bordé  de  eliaisnes  d'or,  et  la  pièce  de 
devant  une  riche  bordure  de  pierres  précieuses,  rubvs,  el 
diamacs  de  la  valeur  de  plus  de  2000  escus;  et  à  son  col 
un  carcan  d'autres  pierreries  fort  riches.  Elle  estoil  ceinte 
d'une  chaisne  plate  à  la  quelle  pendoit  une  grosse  pomme 
d'or  pleine  de  senteurs  et  une  martre  qui  avoit  la  teste 
et  les  pattes  d'or.  Elle  estoit  coelîée  d'une  eoetle  île  <o\e 
laite  à  boutons  d'or,  garnie  de  bordures  semées  de  diverses 
pierreries,  et  par  dessus  un  bonnet  de  veloux  noir  enrichi 
de  fers  et  boutons  d'or  et  d'une  plume  blanche,  et  au 
front  une  grosse  perle  orientale  qui  pendoit  à  ung  petit 
lil  de  soye  noire,  et  aux  pieds  des  souliers  de  veloux  noir 
sur  une  planchette  de  même. 

Pélagie  sa  fille  estoit  après  montée  sur  une  haquenée 
blanche  couverte  d'une  housse  de  satin  violet  frangée  de 
franges  de  soye  blanche  cl  toute  semée  de  papillettes 
dorées.. . 

Son  chapeau  estoit  de  veloux  cramoisy  fait  en  façon  de 
dégrés  et  par  dessus  une  pointe;  il  estoit  tout  pourlilé  de 
fil  d'or  et  à  l'entour  une  couronne;  le  rebras  fait  à  oreilles 
estoit  tout  semé  de  perles  et  enrichi  de  chaisnes  et  bagues 
jusques  à  la  pointe  de  dessus  où  pendoit  une  grosse  houppe 
d'or.  (Monstre  du  mystère  des  Apôtres,  à  Bourges,  p.  29.) 

VKNEBIE. 

Y.  1240.    Coste,  cemise,  ce  m'est  vis 

Et  un  cort  peliçonet  gris 

Et  d'un  bon  vert  coste  gonele, 

Li  a  vestu  la  damoisele, 

Et  puis  li  baille  sa  çainture 

De  cuir,  bien  faite,  fort  et  dur; 

De  vénerie  i  a  ostius, 

Li  canivès  et  li  fuisius, 

Et  li  tondres  od  le  galet, 

Et  mitaines  de  mutabet. 

Puis  a  estroitet  bien  cauciés 

Ses  bêles  gambes  et  ses  pies 

De  cauces  de  saie  bien  ate 

Et  de  buens  sorcaus  d'escarlate, 

Et  d'unes  buescs  fors  et  dures 

Por  garder  lui  de  bléceures. 
. ..  Son  cor  d'ivoirie  à  son  col  peut, 

Que  la  bêle  Urrake  li  rent, 

Puis  li  asfuble  son  n.antel 

De  bon  vair  et  de  gris  novel. 
(Partonopeus,  t.  Il,  v.  500 1 . ) 
VÉNUS.  —  1500.  —  Sa  cotte  intérieure  estoit  d'un  ver- 
gay  comme  herbette  du  temps  vernal.  La  houppelande  de 
dessus  estoit  de  couleur  jaune  et  brochée  à  estincelles 
d'argent  entresebangée  d'ung  bleu  céleste  par  si  agréable 
représentation  que  ce  seinbloit  une  nue  vespertinc  en- 
ilambée  de  la  resplandeur  du  soleil  occidental.  Et  estoienl 
tous  ces  aornemens  de  déliée  lillure...  et  estoient  aussi 
1rs  borts  et  les  offroits  d'icenlx  subtillcnient  aornez  des 
diverses  espèces  d'animaux  de  l'un  et  l'autre  sexe,  et  de 
I"  lis  anfans  tous  ninlz  cslevez  bien  vivement  tout  au  long 
de  la  fente  de  sa  robe;  depuis  le  hault  jusques  au  bas  y 
avoit  tout  plain  de  camachicux,  agathes,  onices,  cornéolles, 
aniétistes.  pierre  d'azur,  coral  et  autres  gemmes  gravez 
et  entaillées  de  diverses  hystoires  amoureuses  par  le  noble 
ymagier  Pygmalion  de  Cypre...  Sa  précieuse  ceincture  dont 
elle  estoit  ceincte  s'appelle  ceston...  en  elle  avoit  divine- 
ment esmaillé  lad.  déesse  Nature,  les  ligures  d'Amitié, 
Hevis.  faconde,  Maudisses,  plusieurs  signes  d'amour  et 
secrettes  collocutions, . . 

En  sou  beau  front  elle  avoit  ung  riche  osearhnurle  lié 
d'ung  petit  ruban  de  BOye  nuire  taillée  à  manière  d'es- 
loille...  ses  blonds  cbeveulx  espès  estnient  richement 
tressez  à  petis  la:  d'or  traictâ  manière  de  retz  distingues, 
de  fines  perles,  saphirs,  lopaces  et  fines  esmoraulaes  à 
grans  houppes  de  soye  purpurine,  pendens  derrière  le 
dos.  Et  par  dessus  le  tout  ung  petit  chsppel  d'ung  arbris- 
seau tonjours  verdoyant  le  quel  est  nommé  inyrthe... 


Aussi  trnoyt  elle  en  sa  main  un  bouppeau  de  roses 
blanches  et  vermeilles".  (Lemaire  de  Belges,  Illustrations, 

I.   1,   cli.  32.) 

Vu. vin.  —  XIII'  s.  —  Li  vilains  tubes  (de  la  nature  du 
pigeon),  si  est  cius  ki  a  uns  sollers  lois  dont  les  orellcs 
pendent  en  contreval,  et  a  le  pooirde  l'aposlolc.  (allusion 
aux  sandales);  car  il  lie  et  deslie  en  tière.  Li  doubles 
tubes  si  est  cil  ki  a  une  hueses  coupées  où  il  a  noiav  par 
dérière,  et  les  clament  portes  couleices.  Li  vilains  poi 
eovers  si  est  cil  qui  n'a,  entre  la  cheville  et  le  pié  et  le 
genoil,  ke  demi  pié1.  el  i  assés  de  i  ausues  de  bureil  à 
cote  et  à  secot. . .  Li  vilains  asnins. . .,  si  fait  biel,  il  por- 
tera la  reupe  sa  feme,  et  si  pluet,  il  se  despoillera  tos 
nus  jukes  es  braies,  et  l'en  al'ublera  qu'ele  ne  nioille.  Li 
vilains  ferrés  si  est  cil  ki  a  i  quarriax  de  fer  assessolcrs. 
Les  -3  manières  de  vilains,  p.  8.) 
V.   1300       Orniez  du  vilain 

Que  j'encontrai  ou  pi. un. 

Comme  est  appareilliez 

Et  parfait  abillez  : 

Chape  avoit  et  mantcl. 

Et  cote  sur  gonele 

Et  braies  et  chemise 

Et  moufles  por  la  bise. 

Et  en  son  chief  cliapel, 

De  mesmes  le  burel. 

S  av  oit  .1.  pié  chaucié 

Et  l'autre  avoit  trenchié; 

Si  aloit  à  eschacs. 
{De  l'eschacier,  Jubinal,  Jongleurs  et  Trouvères,  p.  I.V.t  ) 

COTE.  —  Tunique  à  manches,  commune  aux  deux 
sexes  de  toutes  les  classes  et  portée  immédiatement 
sur  la  peau  ou  sur  la  chemise  dont  elle  présente 
d'ailleurs  à  peu  près  la  forme.  A  l'époque  carlovin- 
gienne  et  jusqu'à  la  fin  du  XIe  siècle,  la  cotte  des 
hommes  ne  dépasse  pas  sensiblement  le  genou  el 
est  rattachée  par  une  ceinture.  Aux  XIIe  et  xmc  siè- 
cles, elle  s'allonge  jusqu'aux  chevilles  et  comporte 
au  bord  inférieur,  aux  bras,  aux  poignets  et  au  col 
des  garnitures  de  galons  et  de  broderies.  Elle  se 
raccourcit  de  nouveau  vers  le  milieu  du  xtv"  siècle 
et  plus  encore  dans  le  suivant. 

Une  minutieuse  description  de  la  cotte  engagée 
par  Louis  II  d'Anjou,  pendant  sa  captivité  à  Londres, 
donnera  une  idée  de  la  richesse  que  comportait, 
dans  la  garde-robe  d'un  prince  fastueux,  ce  vêlement 
dont  le  nom  désignait  aussi  bien  le  modeste  froc 
des  religieux,  et  en  particulier  la  robe  à  capuchon 
des  franciscains. 

La  cotte  des  femmes  ne  diffère  de  celle  des  hom- 
mes que  par  sa  longueur  constante  el  un  ajustement 
à  la  taille  qui,  au  XIV  siècle,  la  confond  souvent 
avec  la  robe  proprement  dite.  Néanmoins  un  texte 
extrait  des  Assises  de  Jérusalem  appelle  robe  le 
vêtement  d'hiver  et  colle  celui  de  l'été. 

V.  1250.  —  Il  li  doit  (le  créancier  à  son  débiteur) 
doner  à  manger  et  à  boire  sul'fisament,  au  main  pain  et 
aiguë,  et  à  vestir  une  robe  l'yver  et  une  cote  l'été  et  2 
chemises.  (Assises  de  Jérusalem,  p.  91.) 

1316.  —  Pour  madame  la  royne,  une  robe  de  marbré 
de  i  garnemens,  la  cote  et  la  chape  à  fronces  cousues. 
(Cpte  roij.  de  Geoffroi  de  Fleuri,  p.  30.) 

1347.  —  Sissori  ad  facieiidiiui  iiiiam  cnlaiu  de  panno 
longo  de  russetto  et  unum  capucium  de  plie,  1  uln.  panni 
russeti  longi.  L'na  l'urrura  de  200  dorsis  de  gris.  Una  ulna 
pro  long,    de  bruee'.lis. 

Ad  facieiuluni  unam  cotaiu  pro  corpore  résine,  grossam 
ad  utendum  de  nocte,  ■'!  uln.  et  dimiu.  panni  longi,  et  ad 
oandem  fururandam  de  gris,  300  Lerga.  (Cpte  de  In  garde- 
robe  d'Edouard  111,  p.  15  et  10.) 

1352.  —  Une  fourrure  de  menu  vair  de  200  ventres 
pour  manches  d'icelui  surcot  et  fourrer  les  manches  de  la 
cote  blanche  à  vestir  dessoubr.  (Cpte  d'Et.  de  laFontaine. 
p.  100.) 

1360.      L'n  granl  ymage  de  s.  Jehan  Baptiste  .l'argent 

29 


m 


COTE 


rforé,  veslu  d'une  cote  d'une  pel  velue  par  dehors.  (Inv. 
de  Louis  d'Anjou,  n°  56.) 

V.  1360.  —  Après  tant  font  de  curiosités  et  de  dégui- 
sements que  c'est  merveille  :  boutons,  orfrois,  cotes  ridées, 
estroites  manches,  chausses  détrenchiées  décolées  à  bou- 
clettes d'argent.  (Mireour  du  monde,  p.  79.) 

1368.  —  Engagé  ou  vendu  à  Jean  Donat,  épicier, 
moyennant  4206  escus  d'or  :  —  Premièrement,  lad.  cote 
est  de  drap  d'escarlate  rousée,  ouvrée  de  plusieurs  et 
divers  ouvraiges  de  perles  grosses  et  menues,  de  rubis 
baillais  et  de  saphirs.  Et  a  oud.  ouvraige  6  principaux 
compax  fais  un  chascun  de  grosses  perlles,  et  en  un  cha- 
cun compax  a  6  petis  rondeaux,  et  en  chacun  rondeau  a 
6  grosses  perles,  et  ou  milieu  de  un  chascun  rondeau  un 
rubis  baillay  ou  un  saphir,  par  aussi  que  es  ô  rondeaux 
qui  sont  en  un  chascun  compax  a  3  rubis  et  3  saphirs,  et 
avecques  ce  ou  millieu  de  un  chascun  compax  a  un  grand 
cure  (cœur)  entièrement  ouvré  de  grosses  perles,  et  en  pis 
de  chascun  cure  a  un  rubis  baillay  ;  et  sont  lesd.  compax 
ordonnés  en  lad.  cote  par  la  manière  qui  s'ensuit  : 

Premièrement,  sur  la  manche  destre  est  assis  l'un  desd. 
compax  garni  et  entièrement  ouvré  desd.  6  rondeaux,  et 
en  un  chascun  6  grosses  perles  et  un  rubis  ou  saphir,  et 
ou  cure  qui  est  ou  milieu  a  60  perles,  et  un  rubis  en  son 
pis. 

It.  Ou  corps  de  lad.  cote,  ou  pis  devant  sur  le  destre  a 
un  autre  compax  de  samhlahle  façon,  garni  et  entière- 
ment ouvré  de  6  rondeaux  et  de  un  cure,  et  a  ou  cure 
64  grosses  perles  dont  les  6  qui  sont  au  dessouz  des  elles 
ne  sont  pas  si  grosses  comme  les  autres. 

1t.  Ou  derrers  de  lad.  cote  sur  le  senestre  a  un  sam- 
hlable  compax  garni  de  6  rondeaux  et  un  cure,  et  a  ou 
cure  66  grosses  perles  dont  les  8  qui  sont  dessous  des 
elles,  et  ont  jont  dessus,  ne  sont  pas  si  grosses  comme  les 
autres. 

It.  Sur  la  manche  senestre  a  un  semblable  compax 
garni  de  6  rondeaux  et  de  un  cure,  et  a  ou  cure  63  perles 
dont  les  8  qui  sont  soubz  les  elles  et  le  sont  dessous,  ne 
sont  pas  de  la  grosseur  des  autres. 

It.  Ou  corps  de  lad.  cote,  sur  le  senestre  ou  devans  a 
un  autre  compax  garni  de  6  rondeaux  et  de  un  cure,  et  a 
nu  cure  63  perles  dont  les  6  qui  sont  ou  bas  et  ou  des- 
sous des  elles  ne  sont  pas  si  grosses  comme  les  autres. 

It.  Ou  corps  de  lad.  cote,  sur  le  .senestre  ou  derrers  a 
un  autre  compax  garni  de  6  rondeaux  et  do  un  cure,  et  a 
ou  cure  63  perles  dont  les  6  qui  sont  ou  bas  et  ou  dessus 
des  elles  ne  sont  pas  de  telle  grosseur  comme  les  autres. 

It.  Tous  lesd.  rondeaux  qui  sont  en  un  chascun  compax 
sont  garni  un  chascun  de  6  bien  grosses  perles  et  un 
sal'lir  ou  rubis;  et  par  aussi  a  en  un  chascun  compax  es 
rondeaux  36  perles  et  3  saphirs  et  3  rubis,  et  en  un  chas- 
cun cure  7  rubiz  ou  pis  devant. 

It.  Tout  l'ouvraige  de  lad.  cote,  tant  des  compas  comme 
il  sont  dessus  devisé  et  des  arbres  est  entièrement  garnis 
et  acompliz  de  perles;  et  le  gros  desd.  rondeaux  et  dis 
arbres  et  la  bordeure  des  manches  est  de  plus  grossis 
perle  que  n'est  le  champ  et  Doreiois  desd.  arbres,  et  n'j 
faut  rien  fors  que  au  bout  de  la  manche  destre  en  la  bor- 
deure Faut  en  tout  7  perles  de  la  façon  de  celle  dont  les 
manches  sonl  brodées.  [Areh.  /',  13.r>8,  cote  498.) 

1370.  —  De  cette  '-"t.'  dis)  ""  que  'Ile  ostoil  sans  cous- 
lure  et  que  Noatre  Dame  l'avoit  laite  de  ses  précieuses 
mains.  (Clmm.  de  S.  Denis,  t.  I,  p.  262.) 

1379.  -  Sur  lecoteron  doit  [le  berger)  avoir  mie  cote 
di    blanche!  ou  de  camélia   gn    •'  -  poinctes,  l'i par 

i|,.\!iul    l'autre    pur   deineie.    et  a  manehes  cl    si  largo  et 

ample  qu'il  y  puist  entrer  aysément  sans  i ions  :  car  il 

ne  lui  afflert  pas  a  avoir  boutonnoures,  lâchés  ou  aultres 
empesenemens  qui  le  puissent  nuyre  au  vostir;  mail  s 
doit  entrai  de  plaia  comme  en  ung  sac,  ou  an  la  tunique 
Aaron.  M.  île  Brie,  Le  /<«»  berger,  ch.  k,  p.  71  | 

1389.      i  ne  i  ote  de  gi  il  foui  rée  de  cruppes  de  gris  al 

le  chapporon  de  ce  mi  fourrure  de  menu  \air,  tu  s, 

i  , h.   de  gri   fourrée  de  cruppes  de  gris  pelez  et  très 

1 1  un  i  happei  ou  doublé  de  drap  do  ime,  -'  I 

i  ne  cotl n,ie  de  drap  de  caignet,  m  s.  Une  vieizo 

cotte  de  sanguine  barrée  de  .nippes,  m  s.  Une  petite c 

.1 ,  charlatte  vermeille  sangle  et  sans  manches,  6  s.  Une 

i aie  fourrée  do  vies  penne  de  rai,  10  s. 

M   p.  Lite  cotte   angle  de  m '■,  i  s.  {Inv.  de  fii 

ehard  l'n  que,  p    18.) 

COTE  A  ARMER.  Loi  figures  de  la  tapisserie 
de  Bafeui  expliquent  a  isc2  cïairemenl  ce  qu'était, 


à  la  fin  du  xr  siècle,  la  cotte  à  armer  connue  dans 
le  langage  moderne  sous  le  nom  de  cotte  normande. 
C'est  une  longue  tunique  descendant  quelquefois  au- 
dessous  du  genou,  avec  manches,  et  plastron  muni 
d'un  volet  ouvrant  sur  la  poitrine  de  haut  en  bas, 
pour  permettre  de  passer  le  corps  et  les  cuisses 
dans  la  partie  inférieure  divisée  comme  un  caleçon. 
Faite  de  peau  ou  de  toile,  la  cotte  était  sensible- 
ment alourdie  par  un  revêtement  d'anneaux  juxta- 
posés et  cousus,  ou  de  plaquettes  de  fer  de  diffé- 
rentes formes,  ou  de  chaînes  métalliques,  ou  de 
bandes  de  cuir  disposées  en  réseaux  et  clouées.  Celle 
incommode  garniture  servit  d'arme  défensive  jus- 
qu'aux premiers  essais  des  tissus  de  mailles  dont 
l'usage  est  affirmé  en  Orient  dès  le  Xe  siècle  ;  mais 
dont  l'adoption  dans  nos  contrées  ne  semble  pas 
antérieure  au  XIIe.  Cette  nouvelle  cotte  d'armes, 
relativement  légère,  mais  d'une  fabrication  dispen- 
dieuse, devint,  pendant  tout  le  xmc  siècle  et  les 
premières  années  du  suivant,  le  haubert  de  la  che- 
valerie. 


Y.  1248.  —  Cotte  à  armer. 
Album  de  Villard  de  lloimecourt,  pi,   15. 

Sur   le  baubei'l   OU    le   haubei'geon,  les  chevaliers 

portaient  une  tunique  sans  manches,  retenue  d'abord 
à  la  taille  par  une  ceinture  ou  un  cordon.  Celte  cotte 

d'armes  légèrement  ouverte  devant  et  derrière,  ci 
plus  tard  sur  les  côtés  et  tout  à  lait  volante  comme 
celle  des  hérauts  d'armes  au  \v  siéde,  était  char- 
gée  d'ar nies,  telles    qu'on    les    retrouve    sur   les 

sceaux,  entre  les  années  l-ii  i  ri  1348.  Au  xv* siècle, 

ers  insignes  héraldiques  étaient    encore   portés  dans 

les  joutes  et  lis  tournois. 

La  OOtte  gaiiibnisée  tenait  lieu  dans  certains    cas 
do  cotte  de  maillos;  c'était  un  vêtement  court,  une 

suite  ,1,'  casaque  ajustée,  faite  il''  cuir  mi  d'éliillc 
rrinl TÔe.  Sous    le  haubert    nu    sans  lui  cou la 

portaienl  le--  gens  de  pied,  elle#avail  pour  effet  de 
proléger  le  buste.  C'csl  particulioremenl  au  xiy'  siècle 
qu'on  en  remarque  l'emploi.  Voy.  Gamboison. 

9*,3   _  h,,  h i  temps,  7000  d'entre  eux  (musulm 


COTE 


i.M 


composent  les  archers   à  cheval  du  roi  des  Khoiars.  Ils 

portent  des  cottes  (le  mailles,  des  casques,  et  des  cui- 
rasse  . 

Pus  des  Goumiks.. .  est  situi-  le  royaume  des  Zerifce- 
rafis  (tribu  moderne  des  Koubetchi),  mot  persan  qui  si- 
gnifie fabricant  de  cottes  de  mailles.  En  effet  la  plupart 
de  ses  habitants  fabriquent  dos  cottes  de  mailles,  des 
lIi i.'i >,  .1rs  m, ,|s,  des  épées  et  d'autres  objets  de  1er.  On 
compte  parmi  eux  des  musulmans,  des  chrétiens  et  des 
juifs.  (Macoudy,  Les  prairies  d'or,  t.  II.  p.  41,  et  ap. 
Carmoly,  Itinér.  de  la  Terre  Suinte,  p.  25.) 

V.  1250.  —  Que  chascun  ail  costes  à  armer  et  gambi- 
-"ii  se  veaut,  et  se  ne  veaut  gambison  il  doit  mettre  de- 
vant s, m  ventre  une  conlrecurée  de  tele  ou  île  coton  ou 
de  bourre  de  lène,  tel  et  -i  forl  com  il  voudra.  (Assises  île 
Jérusalem.) 

1278.  —  38  quirette,  pro  una  3  sol.  Pro  qualibet  qui- 
relta  -  ulne  carde,  pro  ulua,  i  den.  Pro  coreis  ad  ligan- 
diiui  cuirettas  et  equos,  16  pelles  albe.  [Cpte  ilu  tournoi 
Je  Windsor,  p.  3U2,  310.) 

1296.  —  pour  4511  eotes  gamboisées,  â570  I.  10  s. 
9  d.  t.  (Cpte  de  Jehan  Arrode,  ap.  Jal.  Archéol.  nav., 
t.  II,  p.  322.) 

1309.  —  Et  ceste  eliose  me  rameute  le  père  le  roj  <i"i 
orendroit  est,  pour  les  cotes  brodéezà  armer  que  en  t'ait 
liui  et  le  jour,  et  li  disoie  que  onqnes,  en  la  voie  d'ou- 
tremer  là  où  je  fus,  jen'i  vi  cottes  brodées  ne  les  roy  iu- 
les autres,  et  il  me  di  qu'il  avoit  ticx  atours  brodez  de 
ses  armes  qui  li  avoient  cousté  800  livres  de  parisis,  et 
je  li  diz  qu'il  les  enst  miex  emploies  se  il  les  eust  donnez 
pour  Dieu  et  eust  fait  ses  atours  de  lion  ceudal  enforcié, 
de  ses  armes  si  comme  son  père  faisoit.  (Joinville,  p.  7.) 

1372.  —  Si  commencèrent  à  fourbir  leurs  bassinets, 
à  rouler  leurs  cottes  de  fer  et  à  esclaircir  leurs  épées  ou 
armures.  (Froissait,  1.    I,  part,  2,  eh.  355.) 

1380.  —  2  pecie  cote  mallie  de  Paris,  iluv.  du  chdt.  de 
Cornillon,  n"  251.) 

1383.  —  A  Gillot  Leclerc,  haubergier,  pour  une  cote 
■l'acier...  la  quelle  l'ut  envoyée  à  Nostre  Dame  de  Chartres, 
eu  lieu  et  pour  une  des  e'otes  du  roy,  30  1.  t.  {Cple  de 
l'écurie  du  roi,  f*  21.) 

1388.  —  Une  cotte  de  fer  à  la  quelle  y  a  au  collet 
4  rosettes  de  laiton,  pes.  17  1. 

11.  une  autre  cotte  à  2  blouquetles  de  laiton,  pes.  15  liv. 


Êp.  de    I 

Chron 

l    II. 


ouis  \ll.     -  Cotte  de  Itérant  d'armes,  Bxtr.  des 
de  Motutrelet,  Biblioth.Richel.,  ms.  fr.  2679, 


(Cple  île  in  ville  d-  Noyon,  Monteil,  \l\     -  .  épi)    32 
note  15.) 

\  1407.  —  lue  cotte  aux  armes  de  Mgr,  de  heluvaut 
vermeil,  oh  il  avoit  escrit  :  l'uni  ce  or'ii.  mk  plesi  flnv 
d'Otiv.  de  Clisson,  p.  32.  i 

1415      -  Et  print  une  des  bannières  de  ses  trompettes 


et  y  ht  un  pertuis  par  le  milieu  dont 
il.  Lefebvre,  llisl.  de  Charles  17,  p. 


I  list  cuites  d'armes 
p.  03.) 

\.  1450.  —  La  cotte  d'armes  doibt  estre  faiete  ne  plus 
ne  m,. mis  comme  celle  d'un-  liérault,  réservé  qu'elle  doibt 
estre  sans  ploicts  par  le  corps,  a  fil  n  que  ou  congnoisse 
mieulx  de  quoy  sont  les  armes.  (Le  roi  René,  Deris  d'un 
tournoi,  édit.    Qualreliarlies,  t.  Il,  p.  13.) 

1474.  —  Les  héiaux  lui  (au  postulant)  vestent  la  cote 
d'armes  le  long  des  bras  et  non  autrement,  et  h-  doibi 
porter  ainsi  tant  qu'il  est  poursuyvaut  [TansJ.  (0|i\.  d.- 
la  Harcbe,  Etat  du  duc  de  Bourgogne,  p.  29.) 

1548.  — 2  ou  3  cottes  ou  chemises  de  inaille  dan-  le 
petit  coffret  plein  de  son.  (Noël  du  Faïl.  Contes  d'Eutrapel, 
t.  II,  p.  165.) 

1557.  —  On  estaint  aussi  les  cottes  de  mailles  en  jus 
de  naveaux.  (Alexis,  Recettes  de  divers  auteurs,  p.  35  ^  .) 

COTE  HARDIE.  —  A  la  fin  du  sur  siècle  on  donne 
ce  nom  à  un  snreot  fermé  et  sans  ceinture,  ajusté 

sur  le  buste.  Celui  des  hommes  de  toute  classe  esl 

une  sorte  de  casaque  quelquefois  assez  ample  | 

justifier  l'emploi  de  trois  aunes  et  demie  à  quatre 
aunes  d'un  drap  large. 

La  cotte  hardie  des  femmes  est  une  robe  assez 
courte,  serrée  à  la  (aille  et  à  jupe  flottante,  taillée 
dans  le  même  aunage  de  drap;  niais  plus  longue 
lorsqu'on  s'en  servait  pour  chevaucher. 

La  coupe  de  ce  vêtement  devait  présenter,  suivant 
la  condition  des  personnes,  des  différences  notables, 
car  le  chevalier  de  la  Tour  raconte  que  son  père 
ayant  affublé,  pour  assister  à  une  fête,  une  cotte 
hardie  «  guise  d'Allemagne,  fut  pris  par  un  des 
siens  pour  un  ménestrel.  Celle  des  chevaliers  de 
l'ordre  de  l'Étoile,  en  1351,  était  une  casaque  blan- 
che ajustée  et  l'une  des  pièces  du  costume  de  céré- 
monie. 

En  l'absence  du  manteau  ou  du  peliçon,  la  cotte 
hardie  était  an  vêtement  de  dessus.  Sous  le  règne 
de  Charles  VI  ses  manches  sont  très  largement 
ouvertes  à  la  hauteur  du  coude.  Lorsqu'elles  sont 
étroites,  l'ouverture  au  coude  se  termine  par  une 
étroite  bande  d'étoffe  dont  l'extrême  longueur  atteint 
jusqu'aux  pieds,  tandis  que  la  jupe  s'allonge  en  une 
queue  traînante.  Les  premières  cotles  hardies  por- 
taient un  collet  et  des  manches  boulonnées,  la  bou- 
Lonnure  des  dernières  garnissait  en  outre  l'ouverture 
du  devant  du  haut  en  bas  aussi  bien  que  celles  des 
côtés. 

1293.  —  De  cotardia  sine  penna  cum  colario  et  12  bo- 
tonis  positis  in  utraque  manica,  20  den.  [Stat.  Uassilien- 
sia,  ap.  du  (.ange.) 

1300.  —  Pour  la  façon  d'une  coste  hardie  de  vert 
niellé,  à  bois  (pour  la  chasse)  pour  Mgr,  3  s.  lArch.  du 
Pas-de-Calcns,  Komis  d'Artois,  A,   160.) 

1317.  —  Pour  3  1/2  aulnes  d'un  canielin  pour  une  cote 
hardie  pour  Jehan  le  charretier,  21  s.  Pour  3  pare  di 
tivaus  pour  Jehan  le  charretier  el  2  vallès  du  char,  30  s. 
[Cples  d'hôtel  de  Mahaut,  Arc  h.  du  Pas-de-Calais,  A.  351.) 

1320.  —  Pour  1  aulnes  de  drap  baillé  à  eux  celuvjour, 
pour  faire  cote  hardie  à  relever  de  nuit,  il  s.  par  aulne, 
valent  8  IV.   16  s.  [Cote  de  Geo/froi  de  Fleuri,  ap.   Lober. 

t.  XIX,  p.  60.) 

1334.  —  Pour  9  aulnes  de  drap  rave  pour  faire  qUOtte 
hardie  pour  les  charretiers  de  Mgr.  {Cple  de  la  recette  de 
Château-Renaud,  Monteil.  XIV   s.,  ôpit.  72,  note  38.) 

1335.  6  cotes  hardies  de  drap  de  Frise  prie-  i  h. 


152 


COTE 


l'argentier,  fouies  de  tiretaine  vert  pour  le  roy  et  pour 
autres  gens  à  cui  il  les  donna.  (Cpte  de  Lucas  Leborgne, 
ap.  Leber,  p.  79.) 

Une  cote  hardie  a  relever,  d'un  marbré  pris  en  la  tail- 
lerie, fourrée  de  gris  et  le  chaperon  fourré  de  gros  ver. 
(Ibid.,  p.  81.) 

1349.  — 20  aunes  de  draps  tannez  de  Louvain  pour 
faire  6  cotes  hardies  à  relever  de  nuiz  pour  les  damoi- 
selles  et  femmes  de  chambre  de  lad.  duchesse.  (Cpte  d'El. 
de  la  Fontaine,  ap.  du  Cange.) 

1 35 1 .  —  Qu'ils  aient  (les  chevaliers)  dessous  led.  man- 
tel  seicot  blanc  ou  cote  hardie  blanche,  chauces  noires 
et  souliers  dorez.  (Stat.  de  l'ordre  de  l'Etoile.) 

1371.  —  Pour  sembler  à  avoir  plus  beau  corps  et  plus 
^-resle,  elle  ne  vesty  que  une  cotte  hardie  deffourée,  bien 
estroitte  et  bien  jointe.  Si  fist  grant  froit  et  fort  vent  de 
bise,  et  avoit  fort  gelé,  et  celle  qui  feust  bien  simplement 
vestue  eust  si  parfaictement  grant  froit  tellement  que  elle 
feust  toute  noire  de  froit.  (le  chevalier  de  la  Tour,  p.  237.) 
J'oy  raconter  à  mon  seigneur  et  père  que  une  foiz  il 
vint  a  une  grant  feste. ...  et  avoit  vestu  une  cote  hardie  à 
la  guise  d'Alemaigne. . .  messire  Gieffroy  le  va  appeler. . . 
Sire,  dit-il...  \ous  estes  contrefait  et  vestu  comme  un 
ménestrel,  car,  bonne  foy,  je  cognoys  bien  vos  ancesseurs 
et  les  preudhommes  de  la  Tour  dont  vous  êtes;  mais 
onques  mais  je  no  vy  qui  ainsi  se  contrefis!  ni  veslit  de 
telles  robes,  ilbid.,  p.  227.) 

1380.        Selon  l'esté  et  les  yvers 

Et  la  saison  des  temps  divers, 
Fault  chauces  et  cotte  hardie 
Courtelette,  afin  que  l'on  die  : 
Vez  là  biau  pié  et  faiticet. 
iKust.  Deschanips,  nts.  f°497.) 
1387.   —  S  aulnes  de  drap  violet  de    Broixelles   tout 
prcst...  pour  faire  un  mantel  et  chaperon  doubles  et  une 
longue  cote  hardie  à  chevaucher  pour  mad.  dame  la  royne, 
•l«  1.  p.  (17e  Cpte  roy.  de  Guill.  llrunel,  p.  137  ) 

1389.  —  One  cotle  hardie  d'escarlate  vermeille  bro- 
dée et  Bernée  <lc  perles  à  bourresches  et  des  fermellez 
d'or  de  Chipre  et  un  chapperon  de  mesme. 

Une  cote  hardie  de  veloux  de  cranioisy,  le  colet  et  le 
bout  des  manches  brodez  de  grosses  perles.  (Inv.  des 
ji/i/nux  de  lu  dut  li.  de.  Tnuraine,  f"  5.) 

1390.  -  Pour  7  onces  de  boutons  d'argent  dorez... 
pour  boutonner  tout  au  long  par  devant,  par  les  costez  et 
es  manches  une  cosle  hardie  d'escarlate  vermeille  pour 
mad.  Ysaliei  de  France,  au  pris  de  20  s.  p.  l'once. 
1 1'    Cpte  roij.  de  Cb.  Pou/part,  f"  82  v.) 

\.  1400.  —  Une  cote  hardie  (pour  une  dame  simple) 
où  il  a  mis  r,  aunes,  à  la  mesure  de  Paris,  de  drap  de 
Bruxelles  S  la  grand,  moison,  et  traîne  bien  par  terre 
3  qu.-u  tiers  de  queue,  el  aux  manches  ,i  bombardes  qui  vont 
jugquea  aux  pieds.  (Christine  do  Pisan.  Très,  de  la  cité 
des  liâmes,  I.  2,  cil.    11.  | 

1406.  luii  facturn  loi  uni  cum  Thoma,  le  coivrebrs, 
de  cooperiendo  dictant  turrem  precio  20  lib.  et  unius  lu- 
nice  audace  decostitit,  50  s.  (Dip.  dus  Iran,  du  finit,  de 
Beaufort-en-  Voilée,  f  1  I  i 

COTELETTE.        Diminutif  de  collo,  robe  légère. 

\     1 360       Quant  je  >i-  sa  ma lello 

Oui  liove    p  côtelette, 
Me    bra»  li  leii.h. 
i   Erras,  Rei    dei  poèlet  frani     i   II,  p.  1)3.) 

COTELLE.       Coite,  robe. 

I2SO  \| Ii  le       .    lin  ni 

De  rucillcs  qu'ensomblont  ucousiront. 
(Rom  du  S.  Cm, il.  \.  12  :i.) 
1461.       Aleri'iit  les  dame    en  la  chambre  dud.  dm 
de  Noveri  on  i  otollc    ju  te    de  drap  d'oi .  d'oi  fèvi  oi  le  el 
de    >ye     Math    de  Coui  »,  i.  Il,  p.  388.) 

COTERON.  Bourgoron  sani  manchet,  de  lo 
taille  d'un  gilet. 

1379  Sur  i,  cliemiio  d'iii  (le  berger)  avoir  ung  co- 
ls  I*  blanchel  ou  de  gri    canielin  sans  manohe       le 

quel  coleron  doil  •   tre  double  i ivant,  depul    li 

panllc    jusque    ii  la  cointun  ,  poui  ,  irdi  i    n  i illc  1 1 


son  estomach  des  vens  et  tempestes.  (J.  de  Brie,  Le  bon 
berger,  ch.  8,  p.  70.) 

COTIGNAC.  —  Si  les  fabriques  de  Cotignac,  à  Or- 
léans, n'ont  pas  dans  la  pratique  de  cette  industrie 
les  droits  de  la  priorité,  elles  conservent  du  moins 
avec  honneur  une  réputation  qui  compte  authenti- 
quemenl  Irois  siècles  d'existence. 

1 484.  —  A  Estienne  Rousseau,  fruitier,  la  somme  de 
i  1.  t.  pour  coings  qu'il  a  baillez  à  faire  le  codignac  de 
lad.  dame.  (Argenterie  de  la  reine,  cpte  de  L.  Ruzé, 
f»  139.) 

1572.  —  Est  bon  de  confire  avec  miel  ou  sucre  des  ci- 
trons, des  escorces  d'oranges  et  des  citrouilles,  des  poires 
musquettes,  des  noix  non  meures,  en  oslant  le  tan  de 
dessus,  et  d'autres  avec  le  tan,  des  pesches,  des  coings, 
des  cotons  de  laitue,  de  racine  de  buglose  sauvage,  bour- 
raches et  autres  choses,  selon  l'usage  des  familles  et  des 
ménages,  ayant  aussi  des  codignacs  et  gelées  de  coings, 
ainsi  qu'on  en  l'ait  à  Gènes.  (Bellcforesl,  L'agricult.  de 
Gallo,    20"  journée,  p.  319.) 

1598.  —  A  Estienne  Dupuys,  espicier  ot  marchant  de- 
mourant  à  Orléans,  pour  la  vente  qu'il  a  faicte  de  18  dou- 
zaines de  condignac,  à  la  raison  de  2  esc.  la  douzaine, 
envoyé  en  la  ville  de  Paris,  ainsi  qu'il  est  accoustumé  de 
tout  temps,  3G  esc.  (Cpte  de  la  comm.  des  marchands, 
pièce  279,  p.  3813.  Mautellier,  Mém.  de  la  Soc.  archéol. 
de  l'Orléanais,  t.  VIII.) 

1614.  —  On  y  faist  (à  Madère)  grande  quantité  de  con- 
fitures excellentes  que  l'on  apporte  deçà,  comme  marma- 
lades,  cotignacs,  escorce  de  citron  et  autres  pastes  diverses. 
(.1.  Mocquet,  Voy.  en  Afrique,  Asie,  etc.,  p.  51.) 

COTOIRE,  COTTOOERE.  -  l.acet,  eordonnel,  orne- 
ment de  cou  disposé  en  cordon. 

1402.  —  Pour  une  pièce  de  cottouèrede  soyepour  faire 
aguilleltes  pour  lacer  un  bâtonnet,  0  s.  p. 

2  pièces  de  cottouère  de  soye  pour  faire  lacets  pour 
lad.  dame  (la  reine  d'Angleterre),  au  pris  de  5  s.  p.  la  pièce. 

Pour  une  pièce  de  cottouère  de  soye  pour  mettre  au 
travers  d'un  habit  pour  Mgr  le  daulpbin,  5  s.  p.  (Argente- 
rie de  la  reine,  10"  Cpte  d'Hèmon  Raguier,  (•  100.) 

1487.  —  1  aulnes  et  demie  de  cotoère  tannée  et  bleue 
pour  servir  i  enfiller  el  atacher  des  patenostres  pour  led. 
SgrOc  roi),  au  leur  de  12  d.  t.  l'aulne.  (6o  Cpte  roy.  de 
/',  liiiriiiiiicl.  f  209.) 


v.  1510,      Coltoire.  D'après  unvortroil  par  Holbein, 
app.  n  M.  .1    Boitz,  de  Munich. 

|  56  I  I   m     i  iilllnuel  e    garuiC    de   pOtitl  il  1,1  II  l,i  n      '  I    di 


•  Ml  CIIK 


153 


perles.  Uue  cincture  de  neufs  raictz  od  façon  d'estaulz, 
esmaillée  de  blanc,  carcan  et  roitouéio  il •-  inesmes.  i/»r. 
de  Marie  Statut,  p.  10  à  12.) 

1588  —  lu.-  cothouère  d'ollives  et  de  perles  d'agathei 
la  quelle  mad.  dame  ■  décttré  lu]  appartenir  et  pour  estre 
de  la  maison  de  la  Trémouille. 

Plus  une  cothouére  de  perler  et  de  santlieres  («eiiteurs) 
que  mail,  dame  a  déclaré  luy  appartenir,  et  la  quelle  ma- 
il.   de  la  Trémouille  a  dict  avoir  doné  en  garde  à  ma- 
demoiselle de  Séfons.  {Inv.  (lu  prince  île  Condé,  p.  1  12  ) 

1595.  —  N°  8.  Une  grande  coltoire  à  mectre  au  col, 
composée  de  senteurs,  nuise,  ambre  et  cyvettc,  le  tout 
recouvert  de  fil  d'or.  En  lad.  cheyneya  19  grosses  ollives 
el  17  gros  grains  ronds,  lad.  cheyne  enfillée  en  3  cordes. 

N  11.  Une  ciittoire  de  cornalvnes  enfiliez  en  3  cordes 
garnis  de  gerbes  d'or  entre  2,  avec  de  pelits  vazes  d'or  à 
chacun  de  gros  grains,  le  tonl  enflllé  ensemble,  (/n».  de 
la  Ctesse  de  Sault.) 

161  I.  —  Cottoire  de  perles.  :\  chaîne  of  pearle.  (Cot- 
grave.) 

1625.  —  Des  bottines  de  velours  noir  doublez  de  satin 
blanc,  pourfilez  île  cotoire  d'or.  |  Triomphe  de  Henri  IV, 
Nicot,  4'  édit.) 

1632.  —  Une  cottorie  composée  de  cornalines  et  de 
lapis  en  gros  grains,  hyaeinthes,  375  fr. 

Une  autre  cottorie  composée  de  vases  de  coral  entre 
chacune  des  quelles  il  y  a  un  grain  d'or  et  3  perles.  (Inv. 
du  marquis  de  Rémorille,  p.  107.) 

COTON,  COTONNADE.  1298.  —  En  la  cité  de 
Chisi  et  Curmosa  (l'erse),  lia  marçhans  et  homes  d'ars  as- 
sez que  vivent  de  mereandies  et  de  labor,  car  il  font  (Iras 
doré  et  dras  de  soie  de  toutes  fassions.  Il  lu  naist  bom- 
bace  assez. . . 

Bengala  est  une  provenec  ver  midi...  ils  vivent  de 
chars  et  de  ris;  il  ont  bombace  asez. . . 

Gozurat  est  encore  un  grant  roiaume...  il  ont  bom- 
bace asez,  car  il  ont  les  arbres  qui  l'ont  la  bombace  moût 
grant,  qui  sunt  aut  6  pas.  Et  cesti  ont  bien  20  anz  ;  mes 
bien  est  il  voir  que  quand  il  sunt  cesti  arbres  si  vuelz,  il 
ne  font  bombace  que  soie  bonne  à  filer,  mes  la  ouvrent 
à  vanter  et  à  strapontes.. .  jusque  à  12  anz  fonl  bone 
bombace  da  filer. 

Adonc  treuve  l'en  l'isle  de  Scolra. . .  il  ont  dras  banbasin 
moût  biau.  (Marc  Polo,  eh.  33,  126,  181  et  190.) 

1309.  —  Le  roy  (S.  Louis)  avoit  vestu  une  cote  de 
samit  ynde  et  seurcot  et  niantel  de  samit  vermeil  fourré 
d'hermines,  et  un  chapel  de  coton  en  sa  teste,  qui  moult 
mal  lo  séoit  pour  ce  qu'il  estoit  lors  joenne  homme.  (Join- 
ville,  p.  31.) 

1312.  —  Teneantur  omnes  facientes  candelas  facere 
lumignos  candelarum,  videlicet  medietatem  de  bombace 
et  aliam  medietatem  eanapa^.  Wrdonn.  des  rois,  ap.  du 
Cange,  v°  Lumigenus.) 

1333.  —  Ranileh  a  été  construite  du  temps  de  Gaomais 
(vin'  s.)...  Le  nombre  des  juifs  y  est  considérable  ;  ils  y 
exercent  toutes  sortes  de  professions.  J'ai  trouvé  parmi 
eux  un  homme  de  Cordoue  et  un  autre  de  Tolède.  Tous 
les  deux  sont  riches  et  considérés.  Ils  ont  des  fabriques 
de  coton.  (Ishak-Chelo,  Les  chemins  de  Jérusalem,  ap. 
Garmoly,  Ilinér.  delà  Terre-Sainte,  p.  217. i 

1352  —  l'ne  pièce  de  fine  toille  de  Reims...  pour 
faire  doublés  à  vestir,  poins  à  colon  entre  2  toilles. 

18  aunes  de  fine  toille  de  Reims,  pour  faire  de  9  aunes 
doublez  à  vestir,  poins  à  coton  entre  2  toilles.  (Cpte  d'Et. 
de  la  Fontaine,  p.  94,  96.) 

1380.  —  Une  touaille  de  fil  de  coton,  à  espices,  ouvrée 
de  fil  d'or  aux  2  boutz. 

Une  très  grant  pièce  de  toille  de  fil  de  coton  bordée  de 
soye  jaune. (Inv.  de  Charles  [',  3341  et  3357.) 

1419.  —  Mappa  de  cotono  albo  diasprato  pulehre  ope- 
rato  in  utroque  capite  de  serico  diversorum  colorum,  que 
ponitur  diebus  dominicis  ad  aquani  benedictam. 

Alia  mappula  de  cotono  operisCiciliani,  operala  in  capi- 
libns  de  filo  blavo  rubeo  et  croceo.  (Inr.  de  la  cathédr. 
d'Amiens,  p.  341.) 

1421.  —  Une  livre  de  coton  pour  faire  le  siège  de 
lad.  sèle,  3  s.  (Laborde,  Les  ducs  de  Rourg.,  n°  626.) 

1530.  —  Ils  ne  faisoient  que  cracher  aussi  blanc  comme 
coutton  de  nialthe.  {Gargantua,  1.  3,  ch.  7.) 


1571.  —  3  petites  nappes  qui  serrent  quand  l'on  reçoit 
le  corps  Nre  Seigneur,  dont  il  y  en  a  2  de  taffetas  rayé, 
l'une  de  soye  rouge,  l'autre  de  soye  rouge  et  vert  et  la 
troisième  de  toille  de  coton  rayée  d'orel  de  s,,\e  rouge 
[Inv.  de  .\.-D.   de  Pans,  i   13.) 

l  627.  —  Cotonnades  des  Indes.  -  -  Cambaya  est  le  plus 
fcrlil  pais  des  Indes...  On  y  fait  beaucoup  d'ouvrag 
coton  de  diverses  sortes  et  de  divers  noms,  connue  earro- 
qiiins,  beffetas,  iorins,  chantares,  cotonias  de  quoy  on  fait 
des  voiles  et  des  sacs.  Ils  ont  aussi  des  tapis  qu'ils  appel- 
lent alcatifes,  nuis  non  de  si  grands  qu'on  les  puisse  es- 
saiera cens  qu'on  apporte'  de  Perse  à  Ormus,  fDavity, 
Les  estais  des  empires  et  princ.  du  monde,  p.  308.) 

COTONINE.         Tuile  à  voiles. 

V.  1555.  —  Fault  aussi  une  autre  voile  appelée  bourde 
en  la  quelle  entrera  300  canes  de  lad.  cotonine  el  10"  canes 
dud.  canevas. 

Pour  une  aultre  voile  quarée,  à  mode  de  nef,  appelée 
tryeu  y  fault  200  canes  cotonine  el  3(1  eanes  canevas.  (Sfo- 
lomie,  ms.  ap.  Jal,  Gloss.  naut.,  V*  Rourde.) 

I  723.  —  Cotonnine.  Grosse  toile  dont  la  chainc  est  de 
coton  et  la  trême  de  chanvre.  On  en  fait  quelquefois  des 
voiles  pour  les  vaisseaux  et  galères  du  roy.  (Savary.) 

COUBLEL.  —  Cercueil. 

1312.  — A  Symon  de  Graz,  chapelain,  pour  un  coublel 
de  plonc  où  lu  mis  le  corps  Mgr  d'Artois.  (Quittance  des 
Cptes  d'Artois,  extr.  J.-M.  Richard.) 

COUCHE.  COUCHETTE.  —  S'il  y  a  lieu  tic  faire 
une  distinction  entre  le  lit  et  la  couche,  elle  n'est 
pas  rigoureuse  et  les  deux  mots  sont  fréquemment 
pris  l'un  pour  l'autre.  I.a  différence  entre  le  lit  el  la 
couchette  est  plus  sensible;  celle-ci,  de  moindre 
importance,  est  plus  basse  et  plus  mobile;  elle  a 
souvent  la  taille  du  lit  lui-même  sous  laquelle  on  la 
glisse  ou  on  la  roule. 

Sauvai  dit  qu'à  l'époque  de  Charles  V  on  appelait 
couchettes  des  lits  de  six  pieds  sur  six,  et  couches 
ceux  dont  la  longueur  variait  de  huit  pieds  et  demi 
à  douze,  et  la  largeur  de  sept  pieds  et  demi  à  onze. 
Celle  indication,  est  peu  conforme  à  celles  que 
fournissent  les  miniatures  du  temps.  Voici  néan- 
moins, dans  ces  mesures  exceptionnelles,  un  lit  oii 
sont  couchées  quatre  personnes,  et  qui  pourrait  bien 
avoir  eu  pour  type  en  Italie  un  meuble  de  ce  genre 
au  xiv*  siècle. 


XIV 


Miniature  italienne,  extr.  d'une  bible 
de  la  biblioth.  d'Ami-.. 


1353.   —  Pour  faire  la   chambre  dud.   Sgr  (le  roi).. 
7  autres  coutepointes,  l'une  pour  la  couche  champenoise, 
l'antre  pour  le  lit  de  la  garde-robe.  (Dernier  Cpte  dEt. 
de  la  Fontaine,  f°  161  v.) 

1365.  —  2  saccos  plenos  feno,  vocatos  rouche;-,  unam 
culcitram  pictam  albam  factam  de  bisso  aliter  boquerant. 
unam  fustanam  ad  ponendum  supra  lectum.  (Inv.  deJ.  de 
Suffire»,  p.  338.) 

1459.  —  Pour  laquelle  amour  d'enlx,  le  roy  qui  ja  bien 


154 


COUCHE 


avmait  Bouciquault,  fut  content  et  ordonna  qu'il  coucha 
avec  Saintré  (alors  chambellan)  en  la  couchette,  c'est 
iss  ivoir  quand  il  ne  conchoit  avecques  la  royne.  (./.  de 
Snintré,  ch.  47,  p.  135.) 

1471. —  La  couchette  roulleresse  garnie  île  couette, 
de  2  toilles  ensouillées  île  2  souilles  et  travers  lit  d'une 
sarge  tannée  que  a  fait  foire  Suguete  (le  concierge)  pour 
le  roy. 

Uue  couchète  de  huis  toute  enchassillée  de  mesmes,  sur 
la  quelle  a  unes  armoires  de  boys  pour  mectre  le  harnoys 
du  roy.  En  lad.  couchète  a  ung  rideau  d'estamine  blanche 
bandé  de  soye  bleue  et  grise. 

lt.  lad.  couchète  est  garnie  de  couète,  traversier  et 
couverture  perse  semée  de  fleurs  de  lys. 

It.  sur  lad.  couchète  a  ung  tableau  de  Nre  Dame  qui 
lient  son  enfant 

.Une  couchète  de  boys,  foncée  jusque*  en  terre.  (Inv. 
i!u  roi  Hene  à  Angers,  f     I,  2  et  13  \ ".) 

1480.  —  Il  v  avoitune  couchette  devant  le  feu,  et  estait 
celte  couchette  basse  et  à  roulettes  comme  celles  que  l'on 
boute  dessoubz  les  litz. .. 

La  couchette  (de  madame  de  Cbarolais)  esloit  tendue 
d'un  pavillon  quarré  aussi  grand  que  la  couche  estoit, 
aigu  amont,  et  avoit  aud.  pavillon  tout  entour  courtines 
de  satin  verd,  lesquelles  esloient  cousues  aud.  pavillon; 
mus  tux  -  costésles  courtines  estoient  fendues  pour  les 
lever  de  quelque  coté  que  l'on  vouloit...  La  couchette 
estoit  à  roulettes  et  placée  devant  le  feu. . .  Les  2  grands 
lits  et  la  courbette  estoient  couverts  d'ermines  arrainées 
et  le  dedans  desd.  couvertoirs  estoit  de  fin  drap  violet. 
(Aliènor  de  Poitiers,  p.  217,  219.) 

1514.  —  Une  couchette  close,  garnye  d'une  autre  petite 
couchette  à  roues.  (Inv.  de  Guy  Arbaleste,  Pi.) 

I  640.  —  La  couchette  ou  cariole  avec  les  courtines  et 
rideaux  sert  à  se  coucher  et  reposer  un  petit  dessus,  après 
dîner.  (Comenes,  Janua  uurea,  574.) 

1733.  —  (Sous  Charles  V.)  Les  lits  que  l'on  nommoit 
couches  '-t  couchettes  étaient  extraordinairement  grands. 
Quand  il-  ne  portaient  que  6  pieds  de  long  sur  autant  de 
large  on  leur  donnoît  simplement  le  nom  de  couchettes; 
mais  l"i  squ'ils  estoient  de  8  pieds  et  demi  sur  7  et  demi, 
ou  bien  de  11  sur  10.  ou  de  12  sur  11,  en  ce  cas-là  on 
le  ippelloil  des  couches,  (Sauvai,  Bist.  des  antiq.  de 
Paris,  t.  II.  p.  180.) 

COUCHER.  L'usage  ancien  dé  coucher  sans 
chemise  durait  encore  an  \iv  siècle.  On  en  trouve 
même  dans  le  suivant  de  nombreux  exemples,  en 
Italie  surtout.  Le  Ménagier  <!<■  Paris  (1393)  dit  qu'on 
doit  commander  aux  domestiques  de  ne  poinl  étein- 
dre leur  chandelle  à  la  .chemise,  c'est-à-dire  en 
l'dtanl  pour  se  mettre  au  lit.  Néanmoins  l'époque  de 
Charles  VI  fournil  des  preuves  d'une  habitude  plus 
conforme  a  la  décence,  el  qui  se  généralise  au 
\\r  sièi  li 

xiii'  li  cucns.Amîle  en  sa  chambre  '-si  venus, 

Mu  ht  Ami  l'ala  couchez  toux  nus. 

.  .  .Et  1, nions  :i  les   siens    ilins   tolus. 

Dclez  l ntc  s'a  <■ ;hié  au  à  nu. 

[Ami»  el  Annie,  lie.  ) 

\ .  1280.     Et  la  dame  de  l'antre  part 

Ksi  pur  dedan     a  i  hambre  entrée, . . 
i  i  en  -on  lit  nue  s'est  couchié. 

/..■  i  h, H'  Un,,  it  Coin  '/,  i.  Î90.) 

1393.         Les  lits  lurent   bien  parés   et  couverts  do 

belle    '•  pointe     el   de  lapis,  h  la   di fui  vestuc 

d'une  police  toute  neuve. . . 
Bien  couchié  en  drap    blancs  ol  cueuvroohiefi  blam 

bien  couve]  i  de  I ne    foui  i  lires. . . 

Quand  Thomas  vint  au  vespre  &  l'hostel  do  la  je Bile, 

al  futtrè   bloi iné  en  ht  de  duvel . 

h    di  ap   délié  pendant  d'une  pat  I  al  d'autre,  trèi 

i uvert,   mieux  qu'il  n'avoil  ac itnmé,  ol   tende 

main  eut  robe  linge  blanoho.  ohs  i    o    nettoi  'd  beaux 

eullei    tou    frai    [Le  Ménagier.  1. 1,  p.  160, 169  et  Î89.) 

1470.       li  elle  lui  promit  qu'elle  diroil  pareillement, 

quand  elle  tu  matin,   i  d  metl  ml    o  chemise, 

boni  bonjoni  '  mon  tri    don    ami . . 


Et  soudainement  il  jeela  la  couverture  du  lict  où  il 
estoit  couché  à  terre  et  se  leva  tout  nud  comme  s'il  venoil 
du  ventre  de  sa  mère.  (Arrêts  d'amour,  3  et  22.) 


V.   1400.   -  Extr.  d'un  ms.  Uni-  app.  à  l'auteur. 

1659.  —  Catbos  :  ...Comment  est-ce  qu'on  peut  souffrir 
la  pensée  de  coucher  contre  un  homme  vraiment  nu?  (Mo- 
lière, Les  Précieuses  ridic,  acte  5,  tin  de  la  se.  5.) 


v.  1400.       Ibid. 

COUDE.         1561.       il  laul    avoir  que  le  oouldo  osl 
usurpé  de  Iroi      laniftcntioni  :  car  quelquefois  il  e  I  prl 


COULEURS 


155 


pour  toute  In  partie  de  la  main  comprise  entre  le  bras  et 
te  poignet,  quelquefois  pour  l'os  inférieur  de  la  susd.  par- 
lie,  quelque]  fois  pour   la   partie  supérieure  dud.  os,  la 

,.,,,,11',.  ,„„,,,,  ,|,.,|ans  l'urbilc  .l'une  poulie  et  es»  appelée 
olecranon.  (à.  Paré,  I.  I,  eh.  26,  èdit.  Malgaigne,  t.  I, 
P.  280.) 
COUDIÈRE.  —  Parapet,  accoudoir. 
1567  —A  l'une  des  entrées  de  la  cité  (d'Andrinoplé), 
l'on  passe  par  dessus ....  grand  pont  de  pierre  que  e  ses 
coudièresde  marbre  fort  Sautes.  (Nicolai,  Péregrw.  orutn- 
taies,  1.  I,  p.  159.) 

I63S.  -  Coudicrc.  Accoudoir  à  appui  de  coudes.  Cou- 
,1,;.,,.  ,,,.  fenêtre,  accoudoir  de  fenêtre.  (Ph.  Monet.) 

COIÏtlÈRE.  —  Longue  bande  d'étoffe  en  forme 
de  latte,  pendant  du  "coude  aux  genoux  et  même 
jusqu'à  terre.  Cette  mode  bizarre  qui  dura  environ 
soixante  ans.  fini I  avec  le  règne  de  Charles  VI. 

1402.  —  Une  fillette  commune  vestue  d'une  houppe- 
lande longue  à  grans  eoudières  nouées  au  poing.  (Arcli. 
JJ,  107,  pièce  46!) 

s.,l.  _  Et  ne  doit  mve  lad.  robe  estre  à  grans  couldières. 
(Cérém.  eccles.  Bn'oc.'ap.  du  Cange,  \°  Cubitale. 

COUDRIER.  —  Le  noisetier  figure  parmi  les  nom- 
breuses racines  employées  à  tourner  des  vases  de 
Lois,  et  particulièrement  ceux  compris  sous  la  déno- 
mination générale  de  madrés.  Voy.  ce  mol. 

1471. Ung  drageoir  de  rassine  de  couldre,   à  pié 

ouvré  sur  le  bort  de  bestes  et  fleurs.  (Inv.  du  roi  René  a 
Angers,  f°  18.) 

COUDRIER.  —  Plume  avariée  qu'il  était  défendu 
d'introduire  dans  les  couettes  de  lits. 

V.  1300.  —  Que  nus  ne  nulle  ne  mette  en  envie  plume 
pourrie  que  l'en  appelle  coudrier,  ne  fantin,  se  l'en  ne  met 
le  fantin  à  part  soy.  {Règlent,  des  colistiers.  Addit.  au 
reg.  d'Et.  Boilenu,'\i.  -163.) 

COUHET,  GOUET.  —  Petit  couteau  de  bronze,  à 
lame  très  courte,  pour  cerner  les  noix.  Voy.  CERNOIR. 

1410. —  Prist  un  petit  coutel  ou  couliet  dont  l'en  cerne 
les  nois  qui  avoit  environ  2  doys  d'allumelle.  (Arch.  JJ., 
165,  pièce  72.) 

COUILLART.  —  Nom  trivial  de  la  machine  de 
guerre,  à  fronde  plus  fréquemment  appelée  trélmrlict 


el  mangonneau.  Voy.  ce  mot  et  Bible. 

V.  1400.  —  i  couillars  tous  neufs  fournis  et  habilliez 
de  toutes  choses,  et  chascun  de  2  diables  et  3  frondes 
pour  changer  quand  besoing  sera.  (Christine  de  Pisan.) 

I  42  I  .  —  A  Jehaiinc  vefve  de  feu  maistre  Jehan  Thibaut, 
en  son  vivant  maistre  des  œuvres  de  Mgr  le  régent  ou  pais 
de  Touraîne . . .  pour  le  parpaiement  de  la  somme  de  lofj  1. 
t. ..  pour  -2  engins  nommez  et  appeliez  coyllars,  l'un 
d'iceulx  portant  100  liv.  poisant  et  l'autre  300  poisant... 
20  1.  (Cptes  delà  ville  de  Tours,  Grandmaison,  Mèm.  de  la 
Soc.  archèol.  de  Touruine,  t.  XX,  p.  121.) 

1430.  —  Un  gros  coullart  tout  garni  etestofl'é  de  toutes 
choses,  200fr.(l"«  CptedeJ.  Abormel,  ap.  Gacl.ard,  Rapp. 
s.  les  arch.  de  Lille,  p.  302.) 

1435.  —  2  pièces  de  bois  d'un  engin  à  couillart.  Une 
quantité  de  cordes  à  coullart  pour  ung  ou  deux.  3  engins 
de  cuir  à  chargier  les  pies  du  coullart.  (/ne.  de  la  Bastille, 
p.  372.) 

COUIRE.  —  Le  carquois  ou  étui  à  Mèches  de  l'ar- 
cher. On  appelait  archais  la  custode  où  était  ren- 
fermé son  arc. 

I  170.         L'aichez  sunt  primiers  jessus 
Dun  a  chemin  son  arc  tendu, 
Couire  et  arehaiz  el  les  pendu. 
.  ..Couires  emplir,  ars  encorder. 
. .  .Couires  orent  ceinz  et  archais. 
(Rom.  de  Rou,\.  11627,  12162  et  12812.) 
1300=  —  pour  estuie  de  cuir  des  armes  Mgr,  à  mettre 


l'arc  Mgr,  2  s.  (Cple  d'hôtel  du   Cte  d'Artois.  Arch.   du 
Pas-de-Catais.) 

\ .  1  300.       Kl  si  avoit  pendu  encor 
Une  arbaleste  fait  de  cor 
K   nn  cueuvre  plein  de  quamaus. 
fflom.  de  Cléomades,  .os.  Arsen.,  r  13.) 

COULANT.  —  A  coulisse. 

1420.  —  Un  coffre  de  cèdre,  coulant,  environ  le  quel 
sonl  10  pilliers  d'or  et  une  serrure,  non  pesez.  (Inv.  aes 
joyaux  de  Charlet  VI,  n°  i38.) 

COULEURS.  —  Parmi  les  noies  de  la  première 
division  de  cet  article  se  trouve  la  nomenclature 
des  couleurs  et  de  leurs  nuances  particulièrement 
en  usage  à  certaines  époques. 

Dans  la  seconde  sont  groupés  les  textes  afférents 
à  la  technique  de  l'emploi  des  couleurs,  et  dans  la 
troisième  figure  le  tableau  de  celles  qui  étaient 
spéciales  aux  tissus. 

Une  quatrième  catégorie  renferme  les  documents. 
extraits  pour  la  plupart,  des  comptes  de  l'argenterie. 
Ce  chapitre  relatif  aux  devises  ou  livrées  de  nos 
rois,  depuis  Charles  VI  jusqu'à  Louis  XIII,  montre 
que  chacun  d'eux  a  plutôt  suivi  son  goût  particulier 
qu'une  tradition  constante.  Pendant  une  période  de 
deux  siècles  et  demi,  on  peut  suivre  les  vicissitudes 
de  la  livrée  tricolore  dont  les  premières  traces,  em- 
preintes sur  les  manuscrits  de  Charles  V  ',  repa- 
raissent en  1119  avec  le  dauphin,  fils  de  Charles  M, 
devenu  régent  de  France,  dans  presque  tous  les 
documents  relatifs  au  règne  de  Charles  l\,  el  dans 
quelques-uns  de  ceux  de  l'époque  de  Henri  I\  et  de 

Louis  XIII. 

Des  variélés  de  ce  triple  assemblage  de  couleurs 
s'observent  également  sous  Charles  VI,  Charles  VII, 
Louis  XI,  Charles  VIII,  François  I"  et  Henri  II.  Elles 
prouvent  que,  sous  la  dynastie  des  Valois  comme 
sous  celle  des  Bourbons,  l'adoption  d'une  couleur 
unique,  et  du  blanc  en  particulier,  peut  être  consi- 
déré comme  une  exception. 

Nous  terminons  ce  chapitre  en  signalant  les  idées 
symboliques  que  représentait,  au  XVIe  sied,',  le 
choix  des  différentes  couleurs. 

GÉNÉRALITÉS. 
V.  I  190.      Par  mi  les  undes  de  la  mer 
Verz  é.  bloies,  perses,  oscures, 
S'en  vont  à  si  grans  aleures 
Cum  les  veiles  poent  estendre. 
[Citron,  des  ducs  de  Normandie,  t.  Il,  p.  185  1 
1549.  _  Azur  eteaue.—  Glaucus. 

Ray  0.1  bavard.  —  Badius,  spad.x. 

Baillet  ou  de  paille.  —  Helvus. 

Blanc  comme  neige.  —  Niveus. 

Blanc  comme  un  cygne.  —  Olorinus, 

Blanc  comme  escume.  —  Spumeus. 

Blanc  (entre)  et  roux.  —  Gilvus. 

Brun.  —  Fuscus. 

Bleu.  —  Venetus. 

Cassidoinc.  —  Hurrhinus. 

Ciel  serein.  —  Cœruleus,  cseluleus. 

Ciel.  —  Ravus. 

Cendré.  —  Cinereus. 

Changeant.  —  Varians. 

Fleur  de  pescher.  —  Ostrii.us. 

Gris   violant.  —  Molecbinus. 

Cris.  —  Leucophaeus. 

Jaune.  —  Flavus,  llammeus. 

1.  Charles  V  fit  faire  sous  ses  yeui  et  pour  son  usage  une  nou- 
velle rédaction  Jes  granités  Chroniques  de  Saint-Denis.  Sur 
l'exemplaire  que  possède  li  bibliothèque  Ricta»lien  (Ils.  fr.  8195) 

chacune  îles  nombreuses  ininialures  est  cernée  d'un  ourlet  trico- 
lore rouge,  blanc  et  bleu  à  la  devise  du  roi. 


45fi 


COI'LEl'RS 


Jaune   d'or.  —  Rutilus,  fulvus,  aureus. 

Jaune.  —  Ci'oceus. 

Incarnat.  —  Roseus. 

Miel.  —  Melleus. 

Noir  ou  noirastre.  —  Nigrans. 

Pers  ou  bleu.  —  Cumatilis,  cyaneus. 

Pers.  —  Cœruleus. 

Plimilj.  —  Plumbeus. 

Poil  de  souris.  —  Musinus. 

Pourpre.  —  Purpureus,  tyrius. 

Tirant  sur  le  pourpre.  —  Molochinus. 
Rouge.  —  Punicus,  ruber. 
Ronge  (toute  couleur).  —  Pboeniceus, 
Tanné  enfumé  comme  portent  les  Minimes.  — 

[  Ferrugincus. 
Tanné.  —  Cervinus,   castaneus. 
Turquin.  —  Ca?ruleus. 
Vermeil.  —  Ardentissimus. 
Vert  et  blanc  meslé.  —  Glaucus. 
Vert.  —  Herbinus. 
Vert  de  blé  nouveau.  —  Orobitis. 
Vert  ou  fauve  dans  du  noir   —  Ravus. 
Violet.  —  Iantliinus,  violaceus. 

(Rob.  Estienne,  Dirt.  franc.-lal.) 
Couleurs  à  la  mode. 

Merde  d'enfant. 

Merde  ri'oye. 

Wacarade. 

Orangé. 

Ormns. 

Pain   bis. 

Pastel. 

Pensée. 

Péché  mortel. 

Raclcur  de  cheminée. 

Rat. 

Ris  de  guenon. 

Rouge  sang  de  bœuf. 

Roy,  minime   (tanné    en- 
fumé. 

Selle  à  dos. 

Serain. 

Singe  envenimé. 

Singe  mourant. 

Soulcys. 

Soulphre. 

Temps  perdu. 

Trespassé  revenu. 

Tristarnie. 

Ventre    de    biche   "ii    de 
nonnain. 

Vert  brun 

Vert  de    gris. 

Vert  de  mer. 

Vert  de  pré. 

Vert  gay. 

Vert  naissant. 

Verollé. 

Veuve  réjouie, 

Zizoulin. 


1616.  — 

Amarante. 

Ardoise. 

Argentin. 

Astre. 

Aurore. 

Rayse  moi  ma  mignonn 

Bleu  de  la  febve. 

Bleu  mourant. 

Bleu  turquoise. 

Bœuf  fumé. 

Céladon. 

Constipé. 

Crystalin. 

Désirs  amoureux. 

Eau  (couleur  d\ 

Escarlatte. 

Espagnol  malade. 

Espagnol  mourant. 

Face    gratée. 

Faute  de  pissas. 

Faveur, 

Feuille  morte. 
Fiammette. 
Fleur  de  pesché. 
Fleur  de  seigle. 

Cris   argenté, 
(iris  d'esté. 
(Iris  de  lin. 
C.u's  perle. 
(iris  de  ramier. 
Isabelle. 

Jambon  commun. 
Jaune  doré. 
Jaune  paisb-. 
Judas. 


J ■  i -  île   nature-. 

[La  science  de  crotnaticque.  Avait,  du  baron  deFoe- 
ne  le,  20,  21.) 

1640.  -  -Le  n"ii  a  boui  loy  ces  degrés  ri  :  noirci no 

pnix  ou  charbon,  Noir  obscur  ou  griz  enfumé.  Noir  coi 

eau  ou  ',,'i'is  noir.  Brun  ou  basanné  a  la  guise  de  .Mures. 
Tanné  bay  ou  chatagné.  Noir  bleu  :  Anthracinum, 

i.e  bleu  :  Bien  de  jacinthe.  Violet,  Bleu   brun  ou  terni 

ou  couleur  de  plomb.  Pers  ou  azur,  El  ;;ris  blei verd 

une  le   yeux  des  chats  :  Césium  tive  glaucum. 

Le  »erd     Verd  de  r.   Verd  brun,  Verd  gay  sou 

leur  d'herbe, 

Le  muge  :  Le  roui n  rougaastre  :  fulvum.  Roux  fauve. 

Incarnai  :  vuniceum.  Eicarlste  ntlts  de  gn i  d'écarlate. 

Pourpre.  FÏamette  :  flammeum.  Rouge    ci m     ang.  il 

couleur  de  ro 

Le  jaune     Le  lalfrané   ou    couleur   do  safran    Blond, 

i  I      Jauni'  emiiiiie  rire.    Clair-ja 'm  J ■''■■'■•  ■    l'on 

gissnnt.  El  paillet  ou  vermeil  comme  brique  a  demi 

iiiiii-. 

Le  blanc     Le  roussot,  Cendré  ou  gris,   Paali blef- 

fard    Blanc  comme  laie)    Blano  igi    Gfl    blanc 

mi  chenu     canum.  Simple  blanc  Couleur  treau  ou  aaur, 
El  blanc  c me  vvniro, 


Il  y  en  a  des  bigarrez  de  plusieurs  couleurs  changeantes 
et  entremeslées,  d'autres  de  vives  et  liante  couleur,  et 
quelques  uns  des  coulerez  de  petite  et  basse  couleur. 
Comenes,  Janua  aurea,  tit.  20.) 

COULEURS   DES   PEINTRES,  DOREURS,  ETC. 

V.  1200.  —  De  confectione  ponemla  ad  annulum  auri- 
calchi  ut  habeat  colorent  aureum.  —  Si  vis  ut  anultus 

auricalcbi  apparoat  de  puni  auro,  aeeipe  sal  armoiiiacuin 
et  1ère  et  misée  cum  sputo  et  involve  anullum  et  pone  ad 
ignem,  et  calefac.  Si  de  bere  volueris  facere  argentuni, 
accipe  laminam  ereaui  et  in  foco  pone.  ut  rubeat,  et  in 
albumine  ovi  cum  nielle  mixto  equali  pondère;  intus 
extingue  laminam  ardentem  quousque  furrit  albam.  Si 
vis  cupri  tabulas  vel  auricalcbi  ad  aureum  répercutera 
colorem,  ita  ut  visu  omnibus  apareat  auruni,  sic  fac  accipe 
primo  ederam  ;  sucum  ejns  exprime  ;  deinde  tabulas  calc- 
factas  in  ipso  suco  novies  intinge;  cum  aulem  boe  sicca- 
veris,  liabeas  sanguinem  yrcinum,  eonsimililer  calcfactas 
in  igné  novem  vicibus  intingas  et  videbis  quod  quantum 
ad  visuni,  ab  auro  nulla  erit  différencia.  (Théophile,  1.  I, 
eap.  37  ms.  de  Montpellier,  f  100.1 

1342.  —  Paintres,  verriers,  plommiers  et  estoffes. 
Primes  à  Oudart,  le  verrier,  pour  refaire  les  verrières  du 
castel  et  du  manage  qu'il  a  pris  à  refaire,  et  doit  trouver 
voirre  et  mettre  les  vies  pennaus  jus,  et  pour  ressauder 
le  noc  de  la  capele.  Pour  tout,  60  s.  —  à  Colart,  le  mer- 
chier,  demi  liv.  de  sieu  à  che  faire,  10  den.  —  A  J.  Le- 
cordier,  espicier,  pour  demi  cent  de  fin  or  pris  par 
M"  Leuren  do  Boulongne,  25  s.  une  onche  et  demi  de 
bon  asur  pris  par  led.  Leuren,  7  s.  lî  d.  Un  quart  do  ver- 
meillon,  21  d.  —  A  un  estraigne  marchant,  demi  quartier 
de  sinople  pris  par  led.  Leuren,  10  s.  Cole,  prins  par 
led.  Leuren,  12  d.  (Cptes  d'ouvr.  aux  chat,  des  (fies 
d'Artois,  f  91.) 

I35S.  —  Ancho  oi'diniamo  che  nullo  de  Parte  de'  dipen- 
tori  ardisca  over  présuma  di  mettare  ne'  lavorii  che 
faeesse  altro  oro  0  ariento  o  colori  che  avesse  promesso, 
si  corne  oro  di  meta  per  oro  lino,  o  stagno  per  ariento, 
azzurro  de  la  magna  per  azzuro  oltramarino,  biailetto 
overo  indien  per  azzurro,  terra  rossa  o  minio  per  cinabro. 
(Brève  dell'  arte  de'  pittori  senesi.  Cap.  11.  Milanesi, 
Docum  per  la  sloria  dell'  arte  senese,  t.  I,  p.  7.) 

1379.  —  1/2  I.  asur  fin,  20  s.  3  quarterons  et  demi 
iiidc  fin,  30  s.  1/4-  safren,  22  s.  0  d.  Une  1.  et  demie  ver- 
meillon,  18  s.  1/2  1  orpin,  12  s.  0  d.  56  1.  de  croye,  il  s. 
5  douzaines  estain  doré,  30  s.  3  d.  2  I,  pion  blanc,  10  s. 
105  I.  d'autre  pion,  4  1.  11  s.  2  d.  2  1.  de  potin,  l.r>  s.  Une 
douzaine  de  colle  de  morue,  7  s.  G  d.  (Dép.  pour  l'entrer 
du  duc  d'Anjou.  Port,  Inv.  analyt,  des  arch.  d'Angers, 
p.   321.) 

V.  1380.  —  Nul  (gainier)  ne  peut  mettre  couleur  des- 
trampée  à  collo  et  gomme,  fors  que  los  trois  coulleurs 
appartenantes  aud.  mestier.  [Ordonn.  /les  métiers  de 
Paris,  Bibl,  Richel.  ms.  IV.  lils  s.  Germain  10',1'J,  f°  92  v°.) 

1389.  —  Qu'aucun  doreur  ne  doive  et  ne  lui  soit  per- 
mis de  donner  couleur  à  ouvrage  d'or,  excepté  seiilleinenl 
celle  qui  lui  sera  donnée  par  le  l'eu,  [thdonn.  des  argen- 
tiers de  Limoges,  Texier,  Dict.  d'orfèvrerie,  p.  178.) 

1465.  —  Avoir  abillé  et  mis  en  couleur  la  ehaisue 
(d'or)  de  MS .  (Charles  le  Téméraire),  7   s.  li   il.  (I.ahiirde. 

Les  durs  de  Bourg.,  7017.) 

1566.  Cendrée  d'azur,  7  s.  I!  d.  de  l'once.  Cendrée 
d'azur  d'esmail  5  s.  l'once.  Azur  lin,  12  s.  (i  d.  l'o.  Verl 
d'azur,  Il  s.  l'o.  Plomb  8  s.  li  il.  la  livre.  CéruSO  de  Venize 

7  s.  la  l.  Inde  .Mi  s.  la  I.,  flourée  ."'.'i  s.  Gomme  arabic 
lu  s  m  il.  Laque  .r>  s.  l'o,  Vermillon  1  s.  Sehy  do  g'renno, 
I,  i.  20  s.  Yen  de  terre  3  I.  I  s.  la  1.  Inde  81.  I  s 
Ocre  l  s.  la  |,  Ocre  de  rue  16  s.  Vermillon  :t  I.  Myne  10  s. 
Tournosson  •10  s.  Massicot  22  s,  ('.raye  blanche  7  d.  Char 
bon  o  protraire  pour  3  s.  1  d.  (Dép.  /mur  l'entrée  de 
Charles  IX,  Port,  inr.  des  ureh.  de  lu  mairie  d'Angers.) 
1576.  —  La  douzaine  de  godets  à  mettre  les  couleurs, 
i;  j,  i.;,  livre  do  colle  pour  peindre,  lu  d.  La  liv,  de  poil 

de  porc  i ■  faire  les  brosses,  B  s,  La  painetc  d'huillc  do 

noix  i ■  broier  les  coulleurs  des  tableaux,  7  s.  Le  pin- 

,  .m    12  s.  ik  d.  la  I,  de  cri le  Champagne  in  s.  la  I 

d'oore   jaune,   20  s.   la  l   de  noir.  ii  s.  |g  i.  •  i ■  -  blanc  de 

p| h     6  s.   la   I.    de    mille   île   plomb    (  iiliuilllll  |.    18   s.    la    I. 

di  ii  n i,  8  s,  la  i    de  massioot,   m  s.  la  i   de  una 

bre,  8  s,  ii  I,  de  coupperoso.  lus.  la  I,  de  vert  de  gris. 
:i  s.  la  I.  de  gomme  arabye.  2  -    la  I,  de  vorl  de  ve    ii 


COULEURS 


1.-.7 


12  s.  la  l.  do  i-'yi"  jaune.  6  s.  la  I,  de  pois  résine»  5  s. 
l'once  de  vcrl  de  terre.  5  s.  l'o.  de  vert  d'azur,  12  s.  la 
1.  d'orbin.  S  s.  la  douzaine  d'estaing  verd.  5  s.  la  dou- 
zaine d'estaing  doré.  Chaux  vive,  fiel  de  bœuf,  etc.  (Girar- 
dot,  Les  artistes  de  Bourges,  Areh.  de  l'art,  franc. 
2°  série,  t.  I.  p,  J 

1632. —  Quand  Virgile  dit  :  Ferrugine  linclus  ibern. 
il  entend  les  heaumes  de  1er  qui  avoienl  passé  par  I"  feu, 
avant  acquis  cestc  couleur  de  pourpre  que  nous  appelions 

brunissur couleur  d'eau,  ainsi  que  (aict  loul  fer  bruny 

passé  par  le  l'eu.  (Pierre  Dupont,  btraumatwgie,  p.  7.) 

1715. —  Fait  défenses  aux  fondeurs  de  dorer  et  ar- 
penter en  or  et  argent  fin  ,  permet  aux  doreurs  seuls 
d'appliquer  la  couleur  d'eau  el  le  violet  qui  se  met  sur  les 
ouvrages  après  qu'ils  ont  été  dorez  ouargentez.  Enfin  pour- 
ront lesd.  londeurs  el  dore  irs  employer  concorrèment  le 
brun  et  la  couleur  d'or,  scavoir  les  fondeurs  pour  perfec- 
tionner leurs  ouvrages  non  dînez  seulement,  et  les  doreurs 
pour  perfectionner  les  ouvrages  qu'ils  auront  dorez  seule- 
ment. tStat.  et  ordonn.  des  fondeurs,  p.  04.) 

1771-  — Quand  on  veut  damasquiner  le  fer  nu  l'acier, 
on  le  met  au  feu  pour  lui  donner  le  passe-violet  qui  est 
ce  qu'on  appelle  couleur  d'eau.  (Dict.  de  Trévoux,  v  Da- 
masquiner.) 

COULEURS  DES  TISSUS. 

1316  à  1359.  —  Azuré,  blanc,  brun,  caignet,  cremesy, 
dosien,  écarlate  rose,  paonace,  sanguine,  vermeille,  lleur  de 
pescher,  gris  couleur  de  doz  d'asne,  impérial,  marbré- 
traiantsur  l'impérial,  jaune,  moré,  pers,  pers  clair,  pers 
et  vermeil,  plunquié,rogc  rose,  rousset,  tanné  claret,  ver- 
delet, vert,  vert  encré,  vert  gai,  vermeillet,  violet,  violet 
brun,  ynde.  (Cptes  de  l'argenterie,  D  d'Arcq,  passim.) 

1380.  —  Ung  surcot  et  chapperon  d'un  drap  de  soye 
très  fin,  et  est  de  couleur  de  moisy,  fourré  de  menu  vair. 
ilnv.  de  Charles  V,  n°  35,  5.) 

COULEDRS  DE   LIVREES  ROYALES. 

CHARLES  VI.  —  Blanc,  vermeil,  mois.  —  Blanc,  ver- 
meil, VERT,  NOIR. 

1 393.  —  L'n  chappel  d'or  de  Cbippre,  cousu  de  soye  des 
■1  couleurs  dud.  Sgr.  (Cpte  de  la  Cour  de  Charles  VI. 
Bibliolh.  [iichel.  ms.  6743,  f>  7.) 

I  396.  —  Pour  un  grant  chappel  à  pluie,  de  bièvre  brun, 
à  une  plume  double  de  8  plumes  des  3  couleurs  dud.  Sgr. 
c'est  assavoir  blanc,  vermeil  et  noir.  (8"  Cpte  roy .  de  Ch. 
Poupart,  f°84  r.) 

1398.  —  Une  courte  bouppelande  de  satin  noir,  ouvrée 
à  broderie  à  une  large  bande  des  4  couleurs  du  roy  mond. 
Sgr,  c'est  assavoir  vermeil,  vert,  blanc  et  noir,  et  se 
prent  lad.  bende  au  colet  sur  l'espaule  ou  quartier  devant, 
et  va  en  tournant  tout  autour  de  lad.  robe  jusques  en  bas. 
(10=  Cpte  du  même,  f°  25.) 

I  404.  —  Pour  la  broderie. . .  en  et  sur  une  houppelande 
bastarde  de  veluaux  noir  pour  le  roy  mond.  Sr,  c'est 
assavoir  fait  autour  de  l'espaulle,  dessus  et  dessoubz  un 
chappel  des  4  couleurs  du  roy  MDS.,  c'est  assavoir  blanc, 
vermeil,  vert  et  uoir,  tout  fait  d'or  de  Cbippre  cousu  de 
soyes  desd.  4  couleurs,  6  1.  8  s.  p.  (Cpte  de  la  Cour  de 
Charles  VI,  loc.  cit.,  f  12.) 

1408.  — A  Robert  de  Varennes,  pour  la  broderie  par 
lui  faite  sur  4  houppelandes  de  drap  vert  gay  de  Londres, 
pour  le  roy  nostre  sire,  pour  Mgr  ie  duc  de  Guienne,  pour 
Mgr  le  comte  de  Puntbieu,  et  la  quatrième  pour  Loys  de 
Bavière...  c'est  assavoir  l'ait  la  broderie  à  branches  de 
niay  et  de  genestes  semées  de  fueilles  et  de  cosses  d'or 
cousues  de  sove  desd.  4  couleurs  du  roy  nostre  seigneur. 
29    Cpte  de  Ch.  Poupart,  f°54  V.) 

CHARLES  VII,  DAUPHIN.  —  Blanc,  vermeil,  blec. 

1419.  —  Pour  ce  faire  (des  étendards),  11  pièces  et 
demie,  de  cendal  tiercelin,  tant  vermeil  que  blanc  et  bleu, 
cl  ô  livre-  de  franges  de  fines  soies  et  d'or. . . 

A  Jehan  Tibaud,  marchand  demeurant  à  Lyon,  ...  4  aunes 
et  demie  de  sendal  tiercelin  blanc,  vermeil  et  bleu  pour 
faire  :|  panonceaux  pour  mettre  en  la  lance  de  mond.  Sgr. 
{Cpte  île  l'écurie  du  dauphin.  ('  -21    v   et  27  V.) 

1421.  —  Pour  avoir  paint  3  lances  des  3  couleurs  que 
porte  le  roy,  c'est  assavoir  rouge  blanc  et  pers,  6  1.  t. 
(Autre  Cpte  du  mime,  f    ICI.) 

CHARLES  VII,  BOI.  —  Blanc,  noter.,  vert. 

I  459.  —  Pour  une  ceinture  .le  broderie  faicle  île  fil  d'or 


de  Fleurance  et  de  blanche  et  verte,  en  manière 

d'une  terrasse  sur  la -quelle  saultune  fleur  de  marguerite, 
pour  servir  à  mettre  autour  d'un  chaperon  couvert  de  ve- 
loux  i;ris. 

A  Mgr  Charles,  fils  du  roy,  pour  une  chaisne  d'or  fait  à 
chaisnon,  l'un  esmaillé  aux  couleurs  el  devises  du  roy, 
c'est  assavoir  rouge,  blanc  et  vert.  1  Cpteroy.de  P.  Bur- 
delot,  f  119.) 

l'.ENE  D'ANJOU,  ROI  DE  SICILE.  —  Blanc,  gris,  hoir. 

1449.  —  Pour  30  palmes  de  damars  îles  couleurs  dud. 
Sgr,  c'est  assavoir  gris,  blanc  et  noir,  employez  en  une 
cnasible.estoilleg  etmaniples,  à  raison  de  un  florin  2  gros, 
8  ilen,  30  flor.  3  gr.  (Lecoy  de  la  Marche,  Cptes  et  mém. 
du  roi  Itené,  art.  080.) 

LOUIS  XI.  —  Blanc,    roice,  vert.  —  Blanc    rooci 

NOIR. 

1463.  —  A Michon Daurron,  marchant  suivant  la  Court, 
pour  2  tiers  de  drap  rouge  pour  faire  el  tailler  aie.  nu 
tiers  de  drap  blanc,  une  jaquette  de  3  couleurs,  rouge 
blanc  et  vert.  san>  manches,  à  la  devise  dud.  Sgr.  pour 
Guill.  Stayer  capitaine  des  gens  de  la  garde  du  corps  du 
roy. 

Pour  95  aulnes  3  4  de  drap  rouge,  blanc  et  vert,  pour 
faire  104  jacquettes  des  3  couleurs,  pour  les  archers  du 
corps  du  roi.  ICpte  de  l'écurie  du  roi,  f"  '.'9  et  loll.i 

1469.  —  A  Jehan  Petit  Fay,  mercier  suivant  la  Court, 
la  somme  de  20  s.  t.  pour  6  aunes  de  rubans,  rouge, 
blanc  et  noir  par  liers,  acheté  de  luy  le  1e'  jour  de  janvier 
1108,  pour  faire  saincture  pour  led.  Sgr.  roy.  (Cpte 
d'Alex.  Sextre,  pour  l'exlraord.  de  l'argenterie,  P  25  V.) 

CHARLES  VIII.  — Blanc,  rocce,  vert.  —  Cramoisi, 
tanné.  —  Blanc,  tanne,  rocce.  —  Gris,  no:r,  violet. 

1487.  —  Pour  quinze  aunes  et  demye  de  soye,  longue 
d'environ  un  poulce,  mcslêe  et  composéede  soye  verte, 
rouge  et  blanche,  pour  garnir  et  border  les  fentes  tout  du 
long  et  tout  autour  les  bords  de  2  journades,  de  3  aunes 
3  quartz  drap  uoir  raz  à  l'œuvre  de  Damaz,  à  la  mode 
d'Italie,  pour  servir  aud.  Sgr  à  mettre  et  poster  soubz  son 
haroois.  (Cpte  de  l'argenterie,  Arch.  À'À",  70,  f°  285.) 

Demy  tiers  velours  cramoisy  et  demi  tiers  velours  tanné 
pour  couvrir  2  paires  d'Heures  d'iceluy  Sgr,  la  couverture 
de  ebascune    my  partie  des  2  couleurs.  {Id.  71.  1   33  v".) 

1491.  —  A  Jehan  Bourdichon,  paintre  et  varlet  de 
chambre  dud.  Sgr,  pour  avoir  fait  et  pourtraict. . .  le  patron 
de  8  estendards,  4  grans  plumeaulx  fais  de  coulleurs  tanin', 
rouge  et  blanc,  semez  de  papillotes  d'or.  (Cpte  des  menus 
plaisirs  du  roi,  f>  121.) 

1498.  —  A  Jehan  Janvier,  plumassier  du  roy,  .»25  1.  t. 
pour  100  grans  plumaulx  en  chascun  desquelz  y  a  7  grosses 
plumes  doubles  tortes  des  couleurs  grises,  noire*  et  vio- 
lette, qui  estoient  la  devise  dud.  feu  Sgr.  (pour  les  100 
suisses  de  sa  garde).  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f"  1G9.) 

LOUIS  XII.  —  Blanc.  — Blanc,  roice,  jaune. 

1509.  —  A  Henry  Trepicr. ..  la  somme  de  14  1.  t.  pour 
ô  plumeaux  de  chantîrin  à  9  plumes  frangées  d'or  et  char- 
gées de  paillettes  branlans,  dont  y  en  a  3  tout  blanc,  et  2 
rouges  jaunes  et  blancs,  les  quels  onlservi,  durant  le  moj 
de  may,  aux  ehanffrins  de  5  coursiers  dud.  Sgr.  (Cpte  de 
V  écurie  du  roi,  (■  52  v°.) 

FRANÇOIS  I".  —  Incarnat,  jaune,  violet. 

1532.  —  10  aulnes  ruban  des  coulleurs  dud.  Sgr,  viol- 
lct,  Janine  et  incarnat,  pour  servir  à  faire  esguillettes  pour 
le   caparasson  du  cheval  rur  le  quel  le  roy    courut  armé 
[au  tournoi  à  l'entrée  de   la  reine   à  Rouen].    10  s.  8,  'I 
(Cpte  de  l'écurie  du  roi,  ('  -6  v*.) 

1541.  —  2  aulnes  et  demi  de  salin  violet,  jaune  et  in- 
carnat, pour  faire  un  pourpoint  aud.  Bastard.  fondeur  fla- 
mand, qui  avoit  apporté  1  sacres  au  roy,  de  la  part  de  la 
royne  de  Hongrie. . . 

A  Léonard  de  l'Aulne,  tailleur  dud.  Sgr,  la  somme  de 
25  1.  10  s.  pour  la  façon  de  17  sayes  .le  drap  viollet.  ban- 
dés de  veloux  incarnat  et  jaulne..  .  .  pour  les  hautbois, 
litre-,  labourins  et  trompettes  dud.  Sgr.  (13'  Cpte  roy.  de 
Me.  de  Troyes,  P"  19  et  275.) 

HENRI  II.  —  Boice,  jaune,  vert. 

1565.  —  3  paires  de  chausses  d'estamet  jaune,  vert  el 
rouge,  l'aides  à  la  suisse,  pour  servir  à  Thony  (fou  du  roi.) 
Cpte  de  l'argenterie,  Arch.  A'A',  130,  P  335.) 

CHARLES  IX.  —  Blanc,  incarnat,  bleu.  —  Jaune, 
cris.  VERT. 


158 


r.ouLEims 


l  564.  —  Par  devant  Messeigneurs  les  consuls. . .  a  esté 

exposé  que...  aux  triumphes  qu'un  prépare  à  l'entrée  du 
rov  nostre  Seigneur,  ont  mis  ou  fait  mettre...  des  couleurs 
blanche  et  jaulne ;  la  quelle  couleur  Janine  n'est  des  cou- 
leurs dud.  Sire,  car  sont  couleur  blanc,  bleu  et  incarnat...  a 
esté  d'advis  de  ne  mettre  aud.  lieu  (l'évéché),  ne  autre  de 
la  ville,  aulcunes  livrées  que  celles  du  roy.  {Délib.  des 
consuls  de  Nimes  au  sujet  de  l'entrée  de  Charles  IX,  Rev. 
des  Soc.  sav.,  1872,  l"  sem.,  p.  3fi.) 

1564.  —  Premièrement,  sera  tenu  1ère  15  paires  de 
chausses  pour  les  tabourins  et  fifres  qui  toucheront  à  l'en- 
trée du  rov,  et  y  aura  scavoir  6  acoustrés  d'incarnat,  et  les 
y.  la  moitié  de  bleu  et  l'autre  de  blanc.  {Cptes  de  l'entrée 
de  Charte»  IX  à  Arles.  Jacquemin,  Extr.  des  arch.  de 
l'Hôtel  de  ville.) 

1566.  —  "22  aulnes  de  passament  de  soie  blanche,  bleue 
et  incarnat,  données  au  tailleur  de  l'escurie  et  par  luv 
employées  sur  une  saye  et  un  manteau  d'un  page  nommé 
Villiers.  iCpte  de  Vècurie  du  roi,  P  I  !•">.) 

1570.  —  5  douzaines  île  gros  boutons  à  longue  queue, 
faictzde  soye  incarnat,  blanc  et  bleu,  dont  il  y  a  une  dou- 
zaine qui  a  esté  mise  sur  les  manteaux  de  27  grands  la- 
quais. . . 

7:1  paires  de  chausses  d'estamet  bleu,  laites  à  bourses, 
bandées  de  taffetas  à  6  fils,  incarnat  et  blanc... 

Pour  35  onces  de  bizette  de  soye  îles  coulleurs  dud.  Sgr. 
jaulne  gris  et  vert,  pour  mettre  sur  les  bandes  de  veloux 
de  7  mantheaulx  robons,  pour  les  7  paiges  nouveaulx  venus, 
451.   10  s.  (Cplc  de  l'écurie  du  roi,  ("  73,  75  et  120  V.) 

HENRI  III.  — Jaune,  violet. 

1574.  —  Erano  351  schiavoni  posti  al  remo,  tutti  ves- 
titi  ili  tafleta  giallo  e  paonazzo  a  livrea  di  esso  re.  (Re- 
cept.  de  Henri  III  a  Venise.  Fr.  Sansovino,  Yenetia  citla 
nobilits.) 

HENRI  IV.  '—  Blanc.  —  Blanc,  incarnat,  bleu.  — 
Tanné.  —  Tanné-cramoisi. 

I  591 .  —  Pour  3  laisses  de  fine  soie  incarnat,  blanc  et 
bleu  à  i  rats  de  Barbarie,  et  une  plus  grosse  à  un  chien 
.le  la  chambre  du  rov.  (3"  Cpte  roy.  de  P.  delà  Bruyère.) 

Les  comptes  de  1591  mentionnent  plusieurs  écharpesde 
taffetas  blanc  pour  le  roi.  Ceux  de  1505  une  enseigne 
poui  le»  gardes  françaises,  faite  de  10  aunes  de  taffetas 
blanc. 

1604.  Le  blanc  je  porte  en  nia  livrée; 

l.e  prince  l'a  dans  son  annet. 
(J.  le  Blanc,  Rec.  de  poès.  franc,  t.  V,  p.  484.) 

1607.  —  3  aulnes  taffetas  tanné-eramuisv  pour  faire 
lianderollos  à  Mgr  le.  duc  d'Orléans.  Une  auine  dud.  taf- 

i. -i,.   | faire  la  cornette  de  lad.  compagnie.  11  aulnes 

de  retours  tanné,  à  i  poils  pour  faire  i  casaques  des  trom- 
pettes. Vu  quart  et  demi  de  toile  d'argent  pour  faire  le< 
l  croix  aux  casaques  des  trompettes,  (Cpte  roy.  de  P.  Le- 
roux, f"  4.  i 

LOUIS  KHI.—  I;i.anc,  inc.uinvt.  BLED. 

. . .  pour  i\\  pourpoints.  26  paires  de  gregues  el  20  paires 
de  bas  à  botte,  de  Berge  blanc,  el  28  juppes  de  chasse  el 
. .,  iquin  doublés  de  revêche  rouge,  le  tout  chamarré  de 
-alun-  oo  de  dentelles  de  soye  Incarnat,  blanc  el  bleu 
pour  servir  aux  cochers,  postulons  valets  de  e' 
[Cptes  de  l'argenterie,  Arch.KK,  200,  i-   !5.) 

1527.        SYMBOLIQUE  DES  COULEURS. 

...  Deuil.  Jaulne Jouissance. 

Blanc  . .   .   Bu ité  'ois Espéra»  0 

Kong.'.  . .  Orgueil-  Pourple  . .  Majesté. 

Vent..   ..  Amourens.  Sanguin..  Cherité. 

Bleu Constant.  Viole)  ....  Trahison. 

Pei  ..         Déception.  Carnal ■  Dissymulal 

Tanné. .. ,  Fatygi a,  (deGue*,p.Ml). 

1550.   Pour  fermeté  dI  deuil  le  noir  e  1  pris, 
l.e  gri    travail,  le  verd  dénote  espoir  : 
Le  blanc  1  1  foj ,  ainsj  que  j'aj  api 
El  le  tanné  mon  Ire  le  tft  a  poli 
Le  rouge  •■'  uli  pai  luy  vengeanoe  avoir, 
t.t  ['incarnai  touijoun  e  1  en  douleur, 

Contente ol  porte  jaui leur 

s'il  ,■  1  ,,  1UI1     1  u  1  orangé  est  ohaui 

Le  violel  d'am a  lo  ■  balour, 

I,   D|,  ,,    ur  le  jaloux  le  renge. 
1  ai  cadel,  Anweni  blasons,  p.  301.) 


chien,  ele, 


usait  à  l'époque  de  Charles  VI  se  confondent,  au 

\v  siècle,  avec  la  coulevrine  qui  était  aussi  une 
pièce  de  rempart,  montée  sur  chevalet,  de  petit  ca- 
libre mais  1res  longue,  comparée  au  diamètre  de 
son  âme.  Quelques-unes  de  ces  bouches  à  feu,  ter- 
minées par  des  têtes  de  serpents,  peuvent  expliquer. 
d'une  certaine  manière  le  nom  qu'elles  portent;  en 
Italie,  à  la  même  époque,  elles  sont  assimilées  à  la 
cerbatane  de  petit  calibre. 

Parmi  les  documents  extraits  des  archives  royales 
de  Turin,  M.  Ang.  Angelueci  cite  deux  coulevrines 
de  4  pieds,  dont  le  projectile  avail  la  grosseur  d'un 
scosso,  livrées  en  1444  par  Bernard  Catolin,  forge- 
ron, pour  le  château  de  Mirabel,  el  payées  \'l  flo- 
rins.  En  1448,  le  même  vend  au  prix  de  IX  gros 
l'une,  0  autres  coulevrines  et  "200  plommées  pesant 
24  1.  3/4,  à  un  gros  la  1.  On  en  peut  conclure  que 
le  poids  de  la  balle  était  de  08  grammes,  et  le  dia- 
mètre intérieur  de  l'arme,  d'environ  iï  millimètres. 

D'un  texte  de  14(10,  des  archives  de  Verceil  il  ré- 
sulte que,  dans  l'infanterie  italienne,  soit  pour  aider, 
soit  pour  protéger  le  tireur,  on  employait  alors  deux 
hommes  pour  le  service  d'une  coulevrine  à  main. 


■■■^=3fi^ 


^a 


COULEVRINE. 


ir    canons 


iloiil     on 


XV"  s.  —  Coulevrine  à  main,  provenant  de  Verceil, 
au  musée  d'artillerie  île  Turin.  Longueur  de  la  pièce 
sans  a/fiil  :  0"'.5:)4. 

La  matière  de  l'arme  était  le  fer  forgé,  ou  plus 
souvent  un  alliage  de  cuivre.  Son  poids  moyen  va- 
riai! de  douze  à  cinquante  livres.  Elle  se  chargeait 
tantôt  par  la  bouche,  tantôt  par  la  culasse,  au  moyen 
île  chambres  mobiles  comme  les  veuglaires. 

En  14(i7,  Louis  XI  laisse  à  la  garde  civique  de 
Paris  la  faculté  de  prendre  pour  arme  le  vouge,  la 
lance  ou  la  coulevrine.  Dans  L'artillerie  des  ducs  de 
Bourgogne  on  trouve  des  coulevrines  à  baguettes 
(broches),  de  III  livres,  portant  des  balles  do  plomb 
de  15  à  30  grammes.  Les  plus  petites  avaient  deux 
pieds  de  longueur. 

Dans  les  dernières  années  du  XV  siècle  el  pendant 
lOUle  la   durée   ilu   suivant,  la   coulevrine   augmente 

sensiblement  de  volume  el  d'importance.  Elle  prend 

sa  place  au  seconil  ou  au  troisième  rang  dans  l'ar- 
tillerie de  siège  el  île  campagne.  En  France,  le  poids 
îles  projectiles  lancés  par  les  grandes  coulevrines, 
en  1540  esl  de  1 5  livres,  en  Italie  de  11(1  livres.  En 
1556,    \nnihal  llorgngnone  fond    pour   le  due  de  1M11- 

dène  Hercule  II  la  coulevrine  appelée  Rsgina,  por- 
tant un  projectile  de  35  kil.  575  grammes. 

1411.    —    Et   bien    4000    que   canons   qi iilevrinos. 

(Juvénal  des  Drains,  p.  188.) 

1 429       Devant  nous  Micliiel  Durant,  vi te  de  Rouen, 

le  15"  jour  de  mars  1429,  Thiebanll  l.eiiier.ber,   lèvre,  el 

Robin  Desvaux,  estayraier,  domourans  eu  ceste  ville  de 
Rouen..,   oonfesaerenl  avoir  reccu...  Thiebault,  pour  la 

vente  el  bail  de  :i  queuleuvres  à  getter  pi nées,  10  l.  t, 

-  Robin  Desvoaux,  70  s.  i.  pour  70  I,  de  plono. . .  donl 

M     i    lui   les   pi Ses    pour    lesd.    queuleuvres.   Pour   le 

lui  <iu  iege  estant  à  présent  devant  Chasteau-Caillart. 
(Fragm  de  Cptes  rec,  par  Monteil,  Arch.  KK,  1889 
pièce  22.) 

1431  .  Pour   25   iiioleiu 


enfustéei  on  bs  tom 


COILEVItl.NK 


159 


dont  les  i  d'icelles  sont  eu  façon  d'une  arbaleste,  l'une  a 

clef  et  l'autre  sans  clef,  et  pour  6  chambres,  82  I.  Ill  s. 
iCpte  cité.  Pavé,  Etude  sur  l'artill. ,i.  111.  p.  134.) 

1432.  —  Pour  13  grandes  couleuvres  à  3  fr.  le  pièce. 
12  autres  meures  à  2  IV.  le  pièce,  et  G  i.  pour  une  autre 
grande  couleuvre,  pour   le  provision  et  deffense  'le  lad. 

ville. 

...A  Jehan  Coquempot,  lèvre,  pour  le  labeur  et  paine 
qu'il  a  fait  d'avoir  lyuié  et  vernis  26  couleuvres  et  pour 
avoir  lait  3  estampe  à  emplir  lesd.  culeuvres,  102  s.  10  'l 
(Arch.  de  S.-Ûmer,  Cptes  de  la  ville.) 

1433.  —  A  Jehan  des  Godaux,  fèvre,  pour  l'accat  à 
lui  l'ait  par  eschevins  d'une  grande  coulevrine  a  2  cambres 
avec  2  petiz  coulevrins  sans  cambre,  12  1.  —  A  Willaume 
Vrcte,  fèvre,  pour  6  culevrins  enfustés,  chescun  à  3  cam- 
bres et  6  petis  culevrins  emmanchés,  32  1.  (K.rtr.  des 
Cptes  de  Lille.  La  Pons,  Arlill.  de  Lille,  p.  18.) 

1435.  —  Petit  canon  qu'ils  appelloient  coulevrincs. 
(Journ.  d'un  bourgeois  de  Paris,  p.  Tt i  i.  » 

1435.  —  i  couleuvres  ou  canons  de  fer.  6  tréteaux  à 
couleuvres.  (Inv.  de  la  liastille.  p.  347-9.) 


XVe  s.  —  Coulevrine  de  fer,  à  chambre  mobile,  moulée 
sur  fourchette.  Au  musée  d'artillerie  de  Paris. 


1440.  —  2  colovrines  de  fer  garnies  de  -10  niargnz  de 
plomb  et  un  sac  garny  de  environ  4  1.  de  pouldre. 

H.  2  colovrines  de  1er  garnies  de  10  plombées.  (Inv.  de 
l'artill.  de  Dijon,  n"  2  et  35.  —  Jos.  Garnier,  p.  12  et 
15.) 

1445.  —  2  colovrines  de  fer,  à  main.  —  2  grandes 
coulevrines  de  fer.  à  main,  tous  les  quels  sont  garnis  de 
pierre  et  tampons.  (Ibid.,  p.  16.) 

I  450.  —  Pareillement  estoit  grosse  la  provision  que  le 
roy  avoit  mise  en  son  artillerie...  où  il  avoit  le  plus 
grant  nombre  de  grosses  bombardes,  gros  canons,  veu- 
glaires,  serpentines,  crapaudins,  couleuvrines  et  ribaude- 
quins.  (J.  Chartier,  Ilist.  de  Charles  Vil,  ch.  233,  t.  Il, 
p.  237.) 

1458.  —  3  grosses  colevrinesde  métail,  à  chevalez  de 
boys,  dont  l'une  est  rompue.  —  100  autres  colevrines  de 
fondue  à  manches  de  bois,  ayans  clefz  comme  arbalestes, 
garnies  de  99  tarcays  estoft'ez  chacun  de  buchotois  de 
blanc  fer  pour  scavoir  la  jauge  de  la  pouldre  qu'elles 
portent,  et  d'un  mole  de  pierre  blanche  pour  getter  les 
plommetz,  et  aussi  chascune  coulevrine  garnie  d'une  es- 
tampe de  fer  à  mettre  la  pouldre  ens  ieelles  coulevrincs, 
vernies  de  nouvel  à  la  devise  de  mond.  Sgr  le  duc. 

73  coulevrines  de  fer,  rouges  à  manches  de  bois. 
10  autres  coulevrines  de  fer,  lymées  et  brunnyees...  et 
ont  manches  de  bois.  9  broches  de  fer  à  estamper  la 
pouldre  en  culevrines.  68  petis  entonnoirs  de  blanc  fer, 
pour  entonner  la  pouldre  esd.  culevrines.  (Inv.  de  l'artill. 
des  ducs  de  Bourgogne.) 


(Ang.  Angelucci,  Docum.  ined   tulla  sloria  délie  armi  a 

fuoeo,  pièce  21.  Arch.  de  Verceil.) 

1460.  —  Super  quo  fuit  arangatum  quod  non  >inl  in 
bac  civitate  m>i  50  vel  cîrea  (colovrine)  que  sinl  parve  et 
minime,  ideoque  n  m  esse  bonum  demunirc  liane  eivita- 
i  m.  (Ibid.,  pièce  25.) 

1460.  —  Pour 26  jours  à  escurer  et  relimer  les  i 

et  culevrines  appartenant  a  la  ville,  assavoir  est  61  ca- 
nons, 165  cambres  servans  ausd.  canons,  6  culevrim 
quevalès  et  18  cambres  servans  à  ieelles  culevrines. 
IN  canons  ayant  manches  de  fer  et  36  canons  enfustet  en 
bos,  à  jeeter  plommés  et  8  culevrines  ayans  manches  de 
bos,  payé  13  1.  (La  Ions.  lue.  cit.,  p.  18.) 

1462.  —  Et  inunianlur  dicti  vuglarii  2  capsis  et  2  ca- 
pondinis   (crapeaudeaux)    sive    collaverinis    longitudinis 

6  pedum  (calibre  environ  61  millim.),  et  muniantur  cap- 
sis  necessariis  et  longitudinis  ordinande  ]ier  magistros  ad 
hoc  expertes.  Et  fiant  dicte  artilerie  de  cupro  seu  bronzo... 

f.olloverinas  seu  cerebatanas  45  cuui  ferris  sni-  ad  de- 
primandum  ballotas.  (Angelucci,  Exlr.  des  arch.  de  Ver- 
ceil, pièces  33  et  34.) 

1465. —  Payé  à  Robert  de  Bonlongnc  pour  18  cule- 
vrines enfustées,  garnies  chescune  d'un  carquais  et  autres 
abillemens  nécessaires  au  fait  du  liant  desd.  culevrines, 
51  1.  (La  Fons,  loc.  cit..  p.  19.) 

1466.  —  9  culevrines  à  main,  imites  de  fer,  venans 
du  chasteau  de  Reniesschure.  {Arlill.  du  bâtard  de  Bourg. 
l'.rtr.  des  arch.  du  Nord.) 

1468.  —  L'ne  petite  colovrine  de  fondue,  garnie  de  son 
alTeul  de  bois,  à  main.  —  3  bonnes  colevrines  de  fer,  à 
main,  chacune  environ  de  2  pieds  de  long.  (Inv.  de  Var- 
iai, de  Dijon,  p.  21.) 

147  I .  —  Payé  à  J.  Clerc,  maréchal,  la  somme  de  36  fr. 
pour  avoir  fait  2  douzaines  de  colovrynes  à  main,  de 
3  pieds  de  long,  au  pris  de  18  gros  chaque.  (Ibid.,  p.  28.) 

1474-  —  Advisez  entre  vous  que  les  plus  puissans  de 
la  ville  fassent  faire  chacun  une  coulevrine  à  croc  de  24 
à  25  1.,  ainsy  que  firent  ceulx  de  Metz,  car  c'est  une 
bonne  et  grande  deffense  pour  les  places.  (Lettre  de 
Louis  XI  aux  Bernois,  Marlot,  Pr.  de  l'hist.  de  Beims, 
t.  IV.  pièce  51.) 

1474.  —  Le  duc  peut  avoir  308  bouches  de  l'artillerie... 
sans  les  bacquebuttes  et  coulevrines  dont  il  en  a  sans 
nombre.  (Oliv.  de  la  Marche,  Etal  du  duc  de  Bourg, 
p.  34.) 

I  495.  —  300  alemans  qui  avoient  moult  largement  de 
coulevrines,  et  leur  portoit-on  beaucoup  de  haquebutes  à 
cheval.  (Comines,  p.  239.; 

1507,  —  6  grosses  pièces  d'artillerie  et  30  coulevrines 
à  croc  sur  chevalets,  portées  par  les  pionniers. . .  et  pour 
ieelles  tirer,  montèrent  là  8  des  canonniers  du  rov.  (Cliron. 
de  J.  d'Autan,  part.  6,  ch.  33.) 

1514.  — 2  coulevrines  en  façon  de  hacquebutes  à  cro- 
chet, prisez   ensemble  6   1.   p.    (Inv. 
f»  3  v\) 

I  532.  —  6  coulleuvrines  de 
maison  de  Chalon-Orumje,  n   67. 

1534. —  Con   l'arma  ducale 
bri  na  doppia  sforzata  da  lb.  125, 
del  maestro.  (Inv.  de  l'artill.  d'Alphonse  I"  duc  de  Fer- 
rare,  A.  Angelucci,  loc.  cit..  pièce  35.J 


de    Guy  Arbaleste. 

fer   à   main.  (Inv.  de  lu 

■) 
il   gran  diavolo,  colu- 
enza  millesimo  et  nom 


1197.  —  Coulevrine  vénitienne,  au  musée  d'artillerie  de  Turin.  Longueur  l",|0. 


1460.  --  Quod  communitas  Vercellarum,  sub  eertis 
pénis  in  ipsis  literis  contentis,  iul'ra  duos  dies  proxime 
venturos  mitt.il  unacuni  mandamonto  et  districtu  civitatis 
pedites  300  armatos  100  balistis,  100  tarchnnis  et  50  colu- 
qriais,  ultra  300  pedites  a  tribus  diebus  ultra  transmisses. 


Golubrine  da  lb.  30,  col.  da  lb.  25,  col.  da  lb.  14,  col 
da  lb.  10.  (Inv.  du  même  à  Carpi.) 

1541.  —  Une  collcvrine  de  fonte,  à  crochet,  là  où  sont 
les  armes  des  seigneurs  de  Boullay  et  liodeinar.  (/nt>.  Jes 
ducs  de  Lorraine  nu  chût,  de  Boullay,  f°  98.) 


160 


l'.oL'I.EVJU.NK 


1 680.  —  Couleuvrine,  seconde  espèce  d'artillerie  du 
calibre  de  France,  qui  est  appellée  eouleuvrine  à  cause 
de  sa  longueur.  (Richelet.) 

I  690.  —  Pièce  d'artillerie  fort  longue,  son  calibre  est 
de  i  pouces,  10  lignes  de  diamètre,  son  boulet  est  de 
16  1.  il  Selon  Diego  Ufano,  la  coulevrine  légitime  a 
32  calibres  de  long,  tire  20  1.  de  fer  avec  12  1.  de  poudre. 
La  demie  coulevrine  légitime  a  33  calibres,  tire  101.  avec 
N  1.  de  poudre.  (Furetiere.) 

COULISSE.  —  Panneau  ou  grille  glissant  dans 
une  rainure  verticale  ou  horizontale.  La  coulisse 
d'une  porte  est  une  herse,  celle  d'une  fenêtre  un 
panneau  mobile  s'abattant  verticalement  le  long  de 
son  châssis. 

1311.  — Pour  1  cainètes  as  fenestres  coulices  à  l'aloir 
île  If  cambre  madame,  H'  d.  (Cptes  du  baill.  d'Amas, 
Arch.  du  Pas-de-Calais.) 

1380.  — Ung  coffre  de  cèdre,  coulant,  environ  lequel 
sont  10  pilliers  d'or  et  une  serrure  non  pesé.  (Inv.  de 
Chartes  V,  2615.) 

1644.  —  Apcher  en  Languedoc,  d'or  à  une  tour  ou- 
verte... à  la  coulice  levée  de  sable.  [La  ligure  représente 
une  bersel  (La  Colombière.  La  science  héroïque,  p.  192, 
n"  3.) 

COULOIR.  — Passoire.  Parmi  les  textes  qui  men- 
tionnent le  couloir,  un  certain  nombre  s'applique 
à  la  passoire  de  ménage  ou  de  cuisine  dont  l'emploi 
est  aussi  ancien  que  varié.  De  curieux  spécimens  du 
genre  se  rencontrent  assez  fréquemment  dans  la 
vaisselle  grecque  et  romaine,  mais  leurs  analogues 
pour  la  période  du  moyen  âge  ne  sont  pas,  que  je 
sache,  parvenus  jusqu'à  nous. 

II  en  faut  dire  autant  du  vase  liturgique  destiné 
à  purifier  le  vin  pendant  le  sacrifice  de  la  messe,  et 
dont  l'usage,  attesté  dés  le  ixc  siècle,  durait  encore 
dans  certaines  églises  au  commencement  du  xvine. 
(le  couloir  décrit  par  le  moine  Théophile  portail  à 
l'extrémité  de  son  manche  un  anneau  pour  passer 
au  doigl  du  diacre  avant  de  le  poser  sur  le  calice. 
Le  centre  de  sa  cavité  était  criblé  de  trous  très  rap- 
prochés, île  la  grosseur  d'une  aiguille,  et  l'inven- 
taire de  I2'.).">  nous  apprend  qu'il  était  dans  certains 
[■as  muni  d'un  double  couvercle. 

C me  dans  tous  les  vases  destinés  au  culte,  une 

riche  ornementation  de  ciselure,  de  niellure  ou 
d'émail  ajoutait  parfois  son  prix  à  la  matière  do 
couloir  qui  était  toujours  l'argent  ou  l'or.  Néan- 
moins lis  doux  exemples  observés  à  Kome  par  le 
cardinal  Bons  étaient, assurément  d'une  très  grande 
simplictié. 

V.  1200.  Faciès  colatorium  aureum  sive  argenteum 
lier  modo.  Percute  vas  parvulunt  ad  similitudineni  modicas 
pelvis,  latiludine  modico  amplius  palroœ  manus,  cuî  im- 
punie caudam  tongitudinis  nnius  ahiffl  et  lalitudine  unius 

pollicis,   qu.e  cauda   habebit  m  lummitate  capul   I i 

(usité  et  decentissime  iculptttm,  quod  capot  tenebil  pelvl 
culam  m   on'   sno.    ii.ibeiot  i-ii.im   m  altéra  summitatc 

capul  simili  modo  iculpl ,  m  cujus  ore  pendebit  annu- 

in    per  quem,  inserto  digito,  portari  posait.  Reliqua  vero 

c i.i  inter  d :apits  decorari  débet  nigello  pertota,  et 

per  locs  opère  fusili  et  punctorioet  liltens  renui ixa 

r n  tuo  loco    Pelvicula  vero  qusa  m  summltate  e  si  in 

dio  fniiiiii  perforari  débet  latiludine  duorumd  igitorum 

m  rotunditat btilissimis   roraminibus   per  quss  colari 

débet  vinum  el  iqua  in  callci  ] nda  pei  quœ    ncramen- 

i  un  Dominlcl  sanguiois  conOcilur.  (Théophile,  1.  :t,  i     i6) 

1 252.  -  Fiant  cols  urgentes  9  per  quai  vinum  polo- 
i  n  n .  .  lui  .i.  pi  Délai  sa  quss  ïttlnebal  oalici 
tut  el  liœc  niie.i  oral  (Inv  de  vigl.  S.  Martin  de 
Hayenee,  p.  10.) 

1295.  i  ninii  colatorium  de  argenté  deauratum  cum 
-'  copercull    de  argonto   albo  junclis  in   mi i  Ip  lu 


colatorii,  cum  pomello  de  auro  in  extremitate  manubni, 
pond.  2  m.  1  une.  minus  quar. 

Unum  colatorium  de  argento  deaurato  intus,  cum  mani- 
cajunctaqme  recluditur,  pond.  1  une.  3  quar.  (Thesaur. 
Sed.  apost.  p.  55.) 

1 394.  —  Une  couloire  à  couler  pois,  prisée  12  den.  {Cjdc 
du  teslam.  de  P.  Fortet,  f»2l  v°.) 

1420.  —  Un  tuyau  d'or  à  prendre  le  sang  Nostre-Sei- 
gneur,  la  palette  à  quoy  l'en  passe  le  vin  ou  calice,  pes. 
5  o.  |fault.]  (Inv.  des  joyaux  de  Charles  VI,  n"  520.) 

1456.  —  Une  lescbefritte  de  fer  et  une  coulloire  d'a- 
rain  à  couller  potaiges.  1t.  une  coulloire  à  poys.  Ung  petit 
cbauJeron  blanc  à  lait.  (Inv.  de  la  commande  rie  du 
Temple.) 

1536.  —  Nos  boJie  colo  ulimnr  ad  lac  colandum,  et  est 
vas  ligneum  quoi!  fundo  linteum  babet  sibi  annexum  :  vul- 
gus  vocat  ung  coulouer.  (Rob.  Estienne,  De  vasculis.  M.) 

1554.  —  Une  coullouère  d'airain  à  queue  de  fer,  (Inv. 
de  la  dame   de  Nicolaï.) 

1625.  — 11  y  a  encore  une  cuilier  d'or  de  belle  el 
ancienne  façon,  partout  remplie  de  petits  trous,  servant 
à  verser  le  vin  au  travers  dans  le  calice.  (D.  Doublet, 
llist.  de  l'abbaye  de  S-  Denis,  p.  334.) 

1630.  —  Hujus  modi  (colatorium)  adhuc  metropolita 
sede  Coloniensi  teneri  manu  solet  ab  eo  qui  solenni  sacro 
minister  est,  et  ab  imperitis  perlbratum  coeblear  vocatur. 
(Nelwicb.  Notes  s.  l'inv.  de  Mayence,  p.  62.) 

1635.  —  Couloire  à  passer  le  vin  par  la  nège.  Saccus 
nivarius.  (Pli.   Monet.) 

1660.  —  Colatorium  est  vasculuin  concavum  subtilis- 
simis  roraminibus  in  imo  fundo  parfoiatum,  per  quoil 
vinum  et  aqua  ex  amulis  sive  urceolis  in  calicem  refun- 
debanlur,  ne  quid  impuri  in  ipsum  efflucret. . . 

In  museu  Barberino  extat  parvum  colatorium  instar 
cocblearis  cum  oblongo  manubrio.  Alitid  item  argenteum 
instar  scutellaî,  cujus  minutissima  foramina  pulcherrimuni 
opus  rcticulatum  effnrmant.  (Buna,  Rerum  lilurn.  lib.  I, 
cb.  25.) 

I  700.  —  Vidi  ego  presœpe  observari  ipseque  observavi 
iu  altari  ministrans  in  percelebri  S.  Dionysii  in  Francia 
templo,  (Martène,  De  aniiq.  rilib.  1.  1,  c.  3,  art.  12.) 

COULON.  —  Pigeon.  On  utilisait  au  XIIIe  siècle 
comme  aujourd'hui  l'instinct  des  voyages  très  déve- 
loppé chez  les  pigeons;  mais  la  lionne  tenue  d'un 
colombier  consistait  alors  à  leur  inculquer  des  habi- 
tudes casanières  et  à  améliorer  l'espèce  par  des 
procédés  d'esthétique  pure.  Je  donne  sans  contrôle 
ces  différentes  méthodes  d'élevage  que  nous  a  trans- 
mis très  sérieusement  un  auteur  du  xitr  siècle. 

Deux  textes  cités  ici  sont  relatifs  à  l'ancienne  cou- 
tume adoptée  dans  les  églises  de  France  de  faire 
intervenir  la  colomhe,  image  du  Saint-Esprit,  dans 
les  cérémonies  de  la  fête  de  la  Pentecôte.  La  pré- 
sence d'un  symbole  vivant  au  milieu  des  couronnes 
de  fleurs  rendait  plus  palpables  les  effets  du  drame 
évangélique  qui.  pendant  le  moyen  âge,  s'ajoutèrent 
aux  pompes  de  la  liturgie. 

1265.  —  Et  cil  qui  les  (colons)  ont  en  lor  maison  l'ont 

nue  peinture  de  colons,  la  plus  bêle  q i  puis!  por- 

traire,  devant  les  nis  des  colons,  porce  qu'il  engendrent 
lilz  à  la  semblanco  de  la  peinture  qu'il  voient  devant  aulx. 
Mm    qui  prent  le  lien  ou  la  hart  d'un  homme  peu. in  el 

eu  giète  devant  t"/,  les  pcrliiis  îles  niions,   sachiez  veraie- 

uient  que  nos  ne  s'enfuira  jamais  par  son  e,re.  (Brunetto 

LiImii,   Trésor,  I,   1,  eh.   157'.) 

1309.    -  la  Sarrasin  envoièrenl  bu  s lanc  pu  cou- 

I imagiers,  par  trois  loi/,  que  li  royt  estoil  arrivez. 

(Joinville,  l  168.) 

1416.  —   Pour  gl.nz  à  joinliier   l'esgliie  le  jour  de    la 

Pentbecouste,  pour  corde  à  pendre  le  ooulon  ol  les  chap- 
peaulx  en  quoy  led,  coulon  est  endos,  3  s. 
1 503.      A  Jehan  Leblano.  pour  aveu  nchette  des  ohap- 

poaulx  de  violettes  el  osquiUettes  i •  le   pljon  lie  j 

de  ht  Pentl itej    (Cptet  d,-  l'êgt.  de  la  MadtUlMde 

Troyei,  p.  19  et  27.) 


COUPE 


,i,l 


1604.     -  Ung  .ou  Hou  de  bois  couvert  d'argent,  dans  le 

ij ne t  y  a  plusieurs  relicques.  (Jjw.  de  N.-U.  en  Yaul.r,  de 
Chutons.) 

COULTRE.  -  Du  latin  culcitra,  mat, 'las  et  par- 
ticulièrement lii  de  plumes.  On  dit  encore  couette 
en  quelques  provinces  de  France. 

V.  1300.  —  Les  plumes  (des  gelines)  sont  lionnes  à 
faire  coultres.  (P,  des  Crescens,  1.  9  ch.  87.) 

V.  1430.  —  Culcitra.  Queute  de  plume  sus  quoj  on 
nist  ,,u  lit.  (Firmin  le  Ver,  Dict  lat.  fr.  ms.,  liibliotli. 
Richel.) 

IS39.  —  Culcitra.  Coutil,  coite  de  lit,  lit  de  plumes, 
nu  de  bourre,  ou  de  laine.  (Uob.  Estienne,  Dict .  fr.- 
lat.) 

COUPE  —  Vase  généralement  couvert  et  monté 
suc  pied.  Ses  formes  unt  beaucoup  varié.  Au  XIVe  siè- 
cle il  est  muni  de  deux  pièces  d'émail  rapportées, 
l'une  au  fond  du  vase  et  l'autre  au  fond  du  cou- 
vercle. La  coupe  d'or  de  saint  Louis  avait  le  galbe 
et  la  profondeur  d'un  verre  à  boire.  Lue  coupe  à 
six  cornettes  ronde  est,  comme  celle  dite  en  ma- 
nière de  godet,  un  vase  à  bonis  festonnés.  (Voy.  la 
lig.  au  mot  Cornet.)  La  coupe  d'accouchée  se  pré- 
seule,  dans  la  céramique  italienne,  avec  les  con- 
tours d'une  tasse  à  laquelle  une  sorte  de  platelet 
sert  de  couvercle.  Une  coupe  couverte  à  l'impériale 
,'s[  un  haut  vase  à  dôme,  avec  couronne  à  la  base  du 
couvercle,  tel  qu'on  le  trouve,  jusqu'à  une  époque  fort 
avancée  du  XVI"  siècle,  dans  l'orfèvrerie  allemande. 

La  coupe  était  comme  le  hanap  un  vase  honorable 
et  dont  les  notes  réunies  ici  suffiront  à  déterminer 
l'emploi. 

Dans  le  même  texte  on  trouve  les  mots  coupe  et 
hanap.  Un  compte  d'Etienne  de  la  Fontaine  en  \3ô"2 
parle  du  vase  à  boire  de  saint  Louis.  Il  L'appelle 
coup,'.  Le  même  objet  en  1300  porte  le  nom  de 
hanap  (Voy.  ce  mot"). 

L'inventaire  de  Charles  V  mentionne  i\e>  coupes 
à  pied  avec  pommeau  et  couvercle,  d'autres  sont 
faites  en  manière  de  calices  ou  de  verres.  Ces  pièces 
comportent  presque  toujours  des  ornements  ou  la 
ciselure  est  associée  à  l'émaillerie  et  à  la  joaillerie. 

Lorsque  hanap  et  coupe  ne  sont  pas  pris  indiffé- 
remment l'un  pour  l'autre,  on  observe  dans  L'énu- 
mération  des  différentes  parties  du  vase  une  dis- 
tinction d'autant  plus  importante  à  noter  qu'elle  est 
absolument  contraire  à  la  terminologie  moderne, 
lu  hanap  sur  pied  à  récipient  profond  sérail  appelé 
aujourd'hui  un  hanap  à  coupe  haute,  tandis  que 
dans  les  documents  anciens  il  est  dit  :  une  coupe 
sur  pied,  dont  le  hanap  est  profond,  lii  objet  de 
ce  genre  est  ainsi  décrit  sous  le  n°  1375  de  l'inven- 
taire de  Charles  V,  cl  nous  voyons  dans  un  compte 
de  1396  que  trois  hanaps  doubles  de  madré  ayant 
été  achetés  à  un  maijdellenicr  de  Paris,  l'un  de  ces 
hanaps  devait  être  moulé  pour  faire  une  coupe  des- 
linée  au  roi.  L'orfèvre  en  effet  l' éleva  sur  un  haut 
pied  d'argent  et  y  mit  deux  pièces  l'on, les  d'émail 
armorié,  l'une  nu  fons  du  hannap  cl  l'autre  au 
fous  du  couvercle  de  lad.  couppe. 

D'où  l'on  peut  conclure,  malgré  l'absence  ,1e  pré- 
cision dans  les  lextes,  que  le  mot  coupe  esl  tantôt 
équivalent  à  celui  de  hanap,  tantôt  pris  pour  L'en- 
semble du  vase,  alors  que  hanap  désigne  seulement 
le  récipient  du  liquide.  Voy.  CA1LLIER,  Hanap  cl 
Madré. 


XI 1 1  s.  —  Coupes  d'argent  de  Tors.  (Proverbes  et  dict. 
popul.,  édit.  Crapelet.) 

1317.  —  Toutes  fois  que  le  roy  feroil  leste  sollempnel, 
il  doit  avoir  la  coupe  et  le  hanap.  {Offices  îles  rois,  ap. 
du  Cange,   v"  Butta.) 

I3S2. —  Pour  faire  el  forger  le  tuyau  du  pie"  de  la 
couppe  S.  Louys  et  le  reburnir  tout  de  nouvel.  [Cpte  d'Et. 
de  la  Fontaine,  p.  I  '25.) 

1360.  —  N°  318.  Une  coupe  sans  aiguière,  dorée  el 
esmaillée,  et  en  osteaux  à  genz  qui  jouent  au  périer  et  à 
plusieurs  autres  jeux,  et  entre  les  ostiaux  a  une  diapreure 
à  plusieurs  oysiaux  volanz.  El  ou  fuis  de  la  coupe  a  Tris- 
tan et  Yseut,  et  sur  le  couvercle  a  un  fréterel,  pes.  en 
tout  (j  ni.  i  o.   12  d. 

N°  35t.  —  Une  couppe  de  cristal  descouverte,  dont  le 
bort  est  garny  d'argent  doré,  fait  en  manière  d'une  rose, 
et  est  le  dessouz  de  lad.  bordeure  endentée,  et  ou  milieu 
a  un  petit  fil  tuers.  Et  est  le  pie  de  lad.  coupe  d'argent 
doré  et  ouvré  par  la  manière  qui  s'ensuyt.  C'est  assavoir 
sur  la  pâte  plusieurs  fueillages  enlevez,  et  sont  les  fueilles 
esmaillées  d'azur,  laquelle  paste  est  à  8  quarrés.  Et  ou 
millieu  de  la  jambe  de  lad.  coupe  a  une  boce  sur  quoy  2 
oizeaus  et  une  serpente  enlevez,  et  entre  2  auleles  el 
semblable  fueilles,  comme  sur  la  pâte,  et  dessouz  lesd. 
oyseaus  a  un  souage  à   orbesvoies,  pes.  2  m.  7  o. 

N°  363.  —  Une  couppe  d'argent  dorée,  sizelée  à  ymages 
et  à  grans  bouillons  à  queue  pointuz,  esmaillez  d'azur  à 
serpenlelles  d'or.  Et  ou  dedenz  de  lad.  couppe  a  un 
esmail  roont  pointu,  esmaillé  d'azur  à  serpentelles  d'or. 
Et  dedens  le  couvècle  a  un  esmail  pareil,  et  dessuz  a  un 
fretel  doré  à  ouvrage  de  feuillages  et  à  4-  pommettes  d'azur 
pes.  en  tout  8  m.  6  o. 

N°  397.  —  Une  couppe  sans  couvècle,  faite  en  ma- 
nière d'un  godet,  d'argent  dorée,  sizelée  et  semée  par 
deliors  d'esmaux,  et  es  esmaux  d'entour  lad.  coupe  a 
femmes  qui  arguent  à  maistres  qui  tiennent  roulaux  et  les 
femmes  aussi,  et  es  esmaux  de  dessus  la  pâte  du  pié  a 
hommes  et  femmes  de  plusieurs  contenances,  et  sont  les 
esmaux  moult  dépecez,  et  est  le  pommel  de  lad.  coupe 
d'un  petit  chastel  de  maçonnerie  à  fenestrages  et  esmail- 
lez, et  en  chascun  a  une  beste  et  un  arbresel,  et  dedenz 
lad.  couppe  a  un  esmail  d'azur  ou  quel  a  une  dame  qui 
tient  sa  main  sur  un  arbre,  et  poisc  G  m.  12  d.  (Ine.  de 
Louis  d'Anjou.) 

1363.  — Une  coupe  couverte  esmaillée,  et  est  le  hanap 
,1e  lad.  coupe  à  6  comètes  rondes,  et  poise  5  m.  '',  o. 

Un  hanap  de  coupe,  sans  pié,  qui  est  doré  et  couveselé, 
et  poise  2  m.  ([ne.  du  duc  de  Normandie.) 

1380.  —  N"  264.  Une  couppe  d'or  à  façon  de  roze,  à 
ung  esmail  de  France  ou  fons,  et  est  la  pale  semée  de 
greiias  et  ,1e  saphirs,  et  est  le  couvcsclc  esmaillé  ou  fons 
et  ou  pommel  de  France,  et  a  ung  saphir  ou  fruitelel.  pes. 
■  <  ni.  10  eslel. 

N°  1368.  —  Une  autre,  couppe  de  vieille  façon  à  chevaliers 
enlevez,  pes.  8  m.  7  o.  5  est. 

N°  1573.  —  Une  autre  couppe  cizellée  dont  le  couvescle 
est  à  carneaulx,  pes.  3  ni.  3  o.   15  est. 

N°  1375.  —  Une  autre  couppe  qui  a  le  hanap  parfondet 
à  façon  ,1e  voirro,  costée  par  dehors  el  grenetée par  dedens, 
pes.  3  m.  ô  o. 

N°  1383.  —  Une  couppe  d'argent  dorée  couverte,  en 
façon  de  calice,  et  se  siet  sur  3  liouceaiilx.  pes.  13  ni.  3  o. 

N°  1384.  —  Une  couppe  à  pié  et  une  aiguière  do  mes s 

tout  esmaillez,  et  OU  tous  «ne  dame  qui  l'ait  voiler,  et  ou 
fons  du  couvescle  ung  homme  sauvage  qui  tue  un  connin... 

N°  1391.  —  Une  couppe  d'argent  dorée  à  couvescle, 
coslée  dedens  et  dehors,  et  sur  la  pale  a  chevaliers  armez 
à  cheval,  et  sur  le  fruitelet  2  chiennetz,  pes.  3  m.  2  o.  (/ne. 
de  Charles  ]'.) 

1387.  —  Quand  le  prince  eut  lui,  pourtant  que  nu'ssire 
Jehan  Chandos  étoit  connétable  d'Aquitaine,  tantôt  après 
le  prince  on  lui  porta  la  coupe,  il  la  prit  el  but.  (Froissart, 
I.  3,  ch.  72.) 

1394.  —  Comme  les  fromagières,  les  coupes,  les  salures. 
les  pintes  de  ihopine  et  les  mesures  de  taverne  ont  des 
couvercles,  si  l'on  veut  leur  en  donner,  qu'on  n'ose  ouvrer 
en  ces  parties  en  mettant  plus  de  moitié  de  plomb.  (Règlent. 
de  la  pinlerie  de  Limoges.) 

1396. —  A  Ricbarl  de  Susay,  magdellonier  demourant 


162 


COUPE 


à  Paris,  pour  3  liannaps  couvers.  de  lin  madré,  dont  les  2 
sont,  l'un  pour  faire  la  couppe  et  l'autre  pour  faire  le  liannap 
du  roy  N.  S.,  et  l'autre  pour  faire  le  liannap  couvert  de 
Mgr.  le  duc  d'Orléans...  pour  boire  vin  nouvel  en  ceste 
saison  d'iver,  au  pris  de  16  1.  p.  la  coupple,  l'un  parmi 
l'antre,  48  1.  p. 

Fait  et  forgié  un  liault  pié  d'argent  doré,  poinssonné  à 
brandies  de  genestes  et  à  tiges,  et  en  la  pâte  -4  esmaulx 
esmaillez  aux  armes  de  France,  pour  la  garnison  de  la 
couppe  de  madré  pour  le  roy  N.  S.,  pourboire  vin  nouvel 
en  la  saison  d'iver...  et  pour  2  boulons  d'argent  doré 
esmaillés  ausd.  armes,  l'un  à  mettre  au  fons  du  hannap, 
et  l'autre  ou  fons  du  couvercle  de  lad.  couppe,  avec  les 
fretelez  d'iceulx  en  façon  de  poires,  esmailliez  comme 
dessus,  pes.  tout  4  m.  5  o.  10  est.  (8e  Cpte  roy.  de  Ch.  Pou- 
pari,  fc"  67  et  61.) 

V.  1 400.  —  0  couppes  d'or  dont  les  3  furent  à  Mons'  Saiuet 
I.oys  et  une  autre  au  roy  Dagobert,  dont  les  unes  ont  cou- 
vescle  et  l'une  desd.  couppes  dud.  Mgr  Sainct  Loys  est  en 
façon  d'un  verre,  au  quel  il  mesuroit  la  porcion  de  l'eaue 
i|u'il  buvoit  en  son  vin,  pes.  1  m.  '/s  °-  d'or,  qui  est  la 
maindre  de  toutes  les  autres,  et  sont  anciennes  esmuillées. 

6  couppes  d'or  garnies  de  pierrerie,  dont  l'une  fut  au  roy 
Saint  Chaileiuagne.  Une  couppe  de  madré  garnie  d'or  et 
diverses  pierreries  à  grant  planté.  Ujic  couppe  d'argent  à 
cueurs  en  treilles  enlevez  et  ou  fons  a  ung  esmail,  une  très 
petite  couppe  de  madré  blanc,  garnie  d'argent  doré  et  de 
pierrerie.  Une  couppe  de  verre  nellée  à  Heurs  de  lis.  (Inv. 
royal  alphabétique.) 

1408.  —  Pour  un  grant  estuy  de  cuir  bouilli  poinçonné 
et  armoié  aux  armes  de  France...  pau  mettre  et  porter 
la  grant  couppe  de  madré  blanc  pour  led.  Sgr  (le  roi), 
32  's.  p. 

Un  autre  (semblable)  pour  mettre  et  porter  le  hennap 
couvert,  de  semblable  madré  blanc,  du  roy,  2i  s.  p. 

Vi\  autre  pour  12  cailliers  pau  servir  à  boire  vin  nouvel 
en  l'ostel  du  roy  en  ceste  saison  d'iver,  20  s.  p.  (29°  Cpte 
roy.  de  Ch.  Poupart,  f"  40.) 

1416.  —  Une  couppe  d'un  œuf  d'autrusse,  garnie  d'argent 
doré  esmaillé,  et  sur  le  couvercle  a  un  H  et  un  C,  et  sur  le 
fretelet  une  aigle  volant,  20  1.  t.  [Inv.  du  duc  de  IJerry, 
f  398 

1427  —  Une  couppe  de  cristal,  double,  garnie  d'argent 
dore,  servant  à  deux.  (Cpte  roy.  de  J.  de  liochecliouarl, 

r  2  \ ".) 

I  488.  —  Une  petite  couppe  d'argent,  pour  bailler  à  boire 
inx  accouchées.  (Inv.  ilel'éyl.  S.  Servait.) 


\\\   -   —  Coupe  d'accouchée  avet  ton  plaît 
,  oui  ereli    i  aient  e  •'  '  rbbio,  app,  "  "■  "o 

\.  1500       I wuppedecri  tal,  garnb  d'argontdoré; 

•  m  le  piod  i-1    ui  le  couvercl ii  grandes  foullei  pon 

rhonni  i       I.  couvercln  a  une  couronne,  el    m  le 

fretelet  8.  Iluborl    i  ge i\  avecq  uns  cherf,  pet.  oui. 

t  o.  1  eil  I  ttu    it  l'an  hidui  Philippe,  i 


1523.  —  Une  couppe  de  sappin  avec  la  couverte  de  mesine, 
assise  sur  3  roés  d'argent  ung  peu  dorez.  (Inv.  de  Margue- 
rite d'Autriche,  f"  95  v°.) 

I  558.  —  Une  couppe  d'argent,  couverte,  dorée  par  dehors 
et  par  dedens,  garnye  de  32  pourcelanes  à  manière  de 
camahieux  taillez  de  plusieurs  personnaiges  et  d'oyseaulx 
et  de  rolletz  où  il  y  a  en  escript  Bien  en  auviegne,  et  sur 
le  fertelet  les  armes  de  feu  monsieur  le  duc  Charles  et  de 
Madame  sa  compaigne,  en  une  rosette  en  façon  de  margue- 
rite, pes.  7  m.  J  o.5  est.  (Inv.  de  Philippe  11,  f»  17.) 

I  568.  —  Une  couppe-tasche  couverte  à  l'impériale,  semée 
de  roses.  (Inv.  du  Cte  d'Eymont,  p.  458.) 

1576.  —  Un  jeune  enfant...  présenta  à  mond.  Sgr.  le 
don  de  la  ville  qui  estoit  une  coupe  d'or,  et  dedans  icelle 
un  bon  nombre  de  pièces  d'or  forgées  exprès,  et  lui  débita 
un  sonnet. 

Pour  le  présent  fait  à  Mgr,  a  été  acbepté  8  m.  7  o.  '  _,  gros 
d'or  dont  a  esté  faict  210  pièces  d'or  ayant  d'ung  cousté  la 
devise  de  Mgr,  et  estoit  escript  autour  foret  et  discltit, 
et  de  l'aultre  cousté  estoient  les  arinoieries  de  la  ville  où 
estoit  escript  mimsculum  de  grege  tuo,  des  quelles  pièces 
ont  esté  présentées  huit  vingt  à  Mgr  avec  un  vaze  d'argent 
doré  couvert,  et  les  autres  données  à  plusieurs  seigneurs 
estant  à  la  suite  de  Mgr,  1989  fr.  15  s.,  et  pour  le  vase  d'or 
901.  15  s.  6  d. 

Pour  la  façon  des  210  pièces  d'or  présentées  à  mond.  Sgr. 
et  pour  avoir  faict  tailler  et  graver  les  pilles  et  trousseaulx 
a  esté  payé  à  maistre  Jacques  Augier,  tailleur  de  la  mon- 
noye  35  1. 

A  Richard  Audigrand  M"  essayeur  de  la  monnoye,  pour 
frais  faicts  en  faisant  marquer  lesd.  pièces,  6  1.  10  s.  A 
Antoine  Pinault,  serrurier,  pour  divers  travaux  faicts  à  la 
pille  et  au  trousseau,  25  1.  A  Jehan  Larcher,  faiseur  d'œuvre 
blanche,  pour  avoir  marqué  les  susd.  pièces  d'or,  à  quoy 
il  a  vacqué  par  diverses  journées  pour  ce  qu'elles  ne  se 
pouvoieut  marquer  à  cause  de  la  grandeur  d'icclles,  el  qu'il 
les  a  convenu  reffondre  par  plusieurs  fois.  15  1.  (Entrée  du 
duc  de  lierry  à  Bourges.  Girardot,  Arch.  des  Soc,  sar.) 

COUPET.  —  Cône  1res  évasé  formant  le  couron- 
nement d'un  pavillon. 


V.  IITii.      Biblioih.  Richel.,  mt.  fr., n"  137,  f»  100  v. 

1438.  --  Un  grant  pavillon    de    loylle   ev| nn«    Bl   le 

coupet  de  Batin  blanc  à  (rendes  (franges  doi  Bl  de  soyoi 
brodé  a  loue  el  lettres  d'or,  le  quel  sert  A  l'oratoire  des 
royaulx.  (Inv.  de  iïl.-D.  de  Paris,  P54.) 

1750.  —  Coupe.  Partie  concave  dune  route  ronde,  qui 
se  me  autrement  coupole.  (Prévost,  Manuel  lexique.) 


COUPETTE.       Petite  coupe. 


Il    le    II 


ll.ip 


1380.       Une  coupette  d'œul  d'autruco,  de 

e>l    d' pierre   lil.'illi'lie  ea-sriv 

v  1403,  lue  petite  couppette  triangle  a  gérons  et 
.i  goderons  semée  d'otmaulx  par  la  pâte  al  8  lyons  sur  le 
ront,  pet.  I  m,  3  o.  17  est,  [Inv,  deCharlei  I) 

1478.  —  Lesquels  se  levèrent  de  table  en  gettanl  les 
coppètet,  pots  et  chandelles  l'un  A  l'autre.  (Aroh.  •'./,  908, 
pièi  d 

COUPIER.         LOS  VttSOS  sacres  coin la  vaisselle 

de  table  uvaienl  leurs  étuis  ou  custodes.  Un  enter- 


GOURANTE 


163 


niait  les  hanaps  dans  des  hanapiers  et  1rs  coupes 
mi  les  ciboires  dans  des  coupiers. 

1388.  —  Le  couppier  d'un  vasscl  à  quoy  on  va  acume- 

nyer  les  boitez  gens.  (Inv.  de  l'igl.  S.  Ame  de  Douai  ) 

COUPILLE.  Menue  branche.  La  petite  fourche 
terminée  par  deux  glands  qui  sert  de  cliquet,  c'est- 
à-dire  île  cachepouce  au  couvercle  îles  pots. 

1406.  —  Avoir  refait  les  couppilles  île  Kl  i|iienncs  il'es- 
tain.  (La  Fons,  Gloss.  ms.  Uibllolh.  d'Amiens.) 

COUPLET,  COUPLIÈRE.  -  Charnière  accouplant 


Mil'  s.  —  Mors  de  chape  en  cuivre  doré. 
Travail  parisien,  app.  ù  l'auteur. 

les  parties  jumelles  d'un  objet.  Les  platinés  en 
Forme  de  brides  ou  pentures  reliant  les  ais  d'un 
panneau,  d'un  volet,  d'une  porte,  d'une  fenêtre  ou 
d'un  coffre.  Couplière  s'est  dit  aussi  des  viroles 
à  anneaux  de  suspension  qui  tiennent  réunies  les 
alelli's  d'un  fourreau  d'épée. 

1335.  —  Pour  couplières  et  loquez  avec  la  fourneturc 
ri  -.neures  pour  les  huys  «lu  clotet.  (Cple  de.  Odart  de 
Laigny,  f>  274  v*.) 


1360.  —  Uns  peiis'  tableaus  d'or  à  6  couplez  esmailliez, 

les    I    ans  armes  île   France  plaines,    et  aus  2  ilerreniers 

tableaulx  a  8  grenas  à  6costés,  et  ans  i  coins  de  la  pierre 
a  Idiamans  couchiez,  et  par  dedens  sont  esmaillez  de  notre 
s  en  la  crois,  et  en  lieu  île*  clous  'les  piez  et  îles  main*  a 
4  petits  dyamans  et  es  autres  tableaus  a  plusieurs  autres  sains, 
et  ou  dernier  tableau  est  saint  Loysqui  présente  le  roy  de 
France.  (Inv.  de  Luuts  d'Anjou,  a°  782  ) 

1380.  — Pour  garnir  une  serreure,  2  couppliéres,  tin 
moreillon  et  un  ressort.  (D.  d'Arcq,  Cples  de  l'hôtel,  p.  67.) 

1384. —  Pour  8  coublets nécessaires  peur  ferrer  1  cha- 
peix  tenilus  de  toyle,  10  s.  {Cple  des  bàtim.  du  duc  de 
llernj,  f  3:J.  v».) 

1395.  —  Pour  -  coffres  rons  à  couppliéres  île  fer,  gar- 
nie de  leilni  et  île   ce  que  v  appartient.  (Arih.  A',  T6Q.   U, 

r  80  v».) 

1416.  —  Uns  petie  tableaux  d'ivoire  fermans  à  couplez, 

•  mi  il  a  en  l'un  des  enstés  une  yma-e  île  Nnstre  Dame. 
(Inv.  du  due  de  Bernj,  n    164.) 

1422.  —  Vente  d' objet  %  du  trésor,  i  couplètes  d'argent, 
2  blanches  etj  dune,  pour  atacher  et  tenu-  fermaulx  [de 
chape]   {Addit.  à  l'mr.  de  X.-f).  de  Paris  en  lilii,  1    22.) 

1573.  —  Une  grosse  1 sio  d'yvire  avec  *en  couvercle, 

pour  mettre  le  pain  à  chanter,  les  fermoirs  de  la  quelle 
sont  à  couppliéres  d'argent,  avec  un  anneau  d'argent  par 
dessus. 

2  fermoers  à  2  platènes  entretenans  à  une  coupplière- 
(Inv.  de  la  Ste  Chapelle,  p.  il.) 

1634.  —  Une  autre  espée...  son  fourreau  de  cuir  noir 
au  quel  estoit,  lors  du  précédent  inventoire  (en  1531.) 
ung  bout  d'or  qui  maintenant  y  deffault,  garny  d'une 
couverture  aussi  de  cuir  noir  à  -i  couplières  d'or,  d'une 
cbaple  à  boucle,  d'un  mordant  et  de  6  clous,  le  tout  d'or. 
[Inv.  de  l'égl.  de  S.  Denis,  P201.) 

COURANTE.  —  C'était  au  XVIe  siècle  nue  danse 
légère  et  d'allure  gaillarde.  Elle  se  dansait  à  deux 
personnes  et.  comme  la  pastourelle  de  nos  contre- 
danses, sur  un  rythme  à  deux  temps.  Elle  avait  été, 
suivant  Bouchet  iSérées,  I.  I,  p.  136),  importée 
d'Italie  par  les  sorciers.  Modifiée  dès  le  xvii»  siècle, 
elle  prit  avec  le  rythme  à  trois  temps  ce  caractère 
grave  dont  nous  choisissons  un  exemple  parmi  les 
compositions  de  Haendel. 

1588.  —  La  courante  diffère   beaucoup   de  la  volte  et 


Jouranfe.- 


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\.  1700. 


Extr.  des  suites  de  lliendel. 


46i 


COI  RANTE 


se  dance  par  une  mesure  binaire  légièro  consistant  en 
deux  simples  et  un  double  du  cousté  gauche  et  aultanl  du 
cousté  droiet,  en  marchant  tousjours  en  avant  ou  de 
cousté  et  quelquefois  en  rétrogradant,  selon  qu'il  plait  au 
danceur.  Et  noterez  qu'il  fault  saulter  les  pas  de  la  cou- 
rante ce  qui  ne  se  faist  pas  en  la  pavane  ny  en  la  basse 
dance.  (Thoinut  Arbeau,  Orckésographie,  f°  05  v°.) 

1690.  —  Pièce  de  musique,  d'une  mesure  triple  ou 
mouvement  ternaire  (à  3  temps).  Elle  commence  et  finit 
quand  ecluy  qui  bat  la  mesure  baisse  la  main  ;  au  contraire 
de  la  sarabande  qui  finit  ordinairement  quand  il  la  leva. 
C'est  la  plus  commune  de  toutes  les  danses  qu'on  pratique 
en  France,  qui  se  fait  d'un  temps,  d'un  pas,  d'un  balance- 
ment et  d'un  couppé.  La  courante  reçoit  aussi  plusieurs 
autres  pas.  Autrefois  on  en  sautoit  les  pas,  et  en  ce  point 
elle  étoit  différente  des  basses  danses  et  des  pavades.  11  y 
a  des  courantes  simples  et  des  courantes  figurées  qui  se 
dansent  toutes  à  deux  personnes.  On  appelle  courante, 
tant  l'air  que  l'on  fait  dessus  pour  la  danser,  et  même  les 
paroles  sur  les  quelles  on  a  mis  un  air  de  cette  mesure. 
(Furetière.) 

COURCAILLET.  —  Appeau  cylindrique  imitant  le 
chant  île  la  caille,  ii  dont  la  forme  définitive  est 
celle  d'un  instrument  à  soufflet. 

V.  1300.  —  De  ceste  retz  use  l'on  à  prendre  cailles  à 
ung  court  caillet  de  qui  le  son  est  semblable  en  toutes 
choses  à  la  voix  de  la  femelle.  (P.  des  Crescens,  1.  10,  ch. 
17.) 

1548  —  La  râtelle  comme  un  courquallet.  {l'iodayruel, 
1.  t,  ch.  30.) 

1555.  —  Les  hommes  ont  inventé  certains  petits  instru- 
ments de  cuir  et  d'os,  nommez  courcailletz  qui  peuvent 
exprimer  la  voix  de  la  caille,  la  quelle  oyant  le  courcail- 
lel.  pensant  que  ce  soit  les  femelles  et  voulant  les  venir 
trouver  tombent  dans  les  filets.  (J.  Belon,  Hist.  nat.  des 
oiseaua .  i 

1616.  —  Lu  gentilhomme  qui  avoit  un  de  ses  bas  de 
chausse8  bandé  en  haut  de  la  cuisse  et  l'autre  en  cour- 
caillet.  {Aventures  ilu  baron  de  Foeneste,  p.   103.) 

1590.  —  Petit  sifflet  qui  imite  le  cri  des  cailles  et  qui 
sert  d'appeau  pour  les  attirer.  Il  est  fait  de  cuir  qui  se 
plisse  en  rond,  qui  s'étend  et  qui  se  resserre  pour  former 
ce  bruit. 

On  a  porté  autrefois  des  habits,  des  chausses  faictes  en 
courcaillet,  parce  qu'elles  étoient  plissées  en  la  même  ma- 
nière que  cet  appeau.  (Furetière.) 

COUREAU,  coi: m: il.  Embarrure,  verrou  hori- 
zontal glissant  entre  îles  brides  circulaires  formant 
coulisses. 


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1538.  —  Et  entré  qu'il  lut  en  la  chambre  de  la  dame, 
la  referma  au coureil.  (Marguerite  d'Angouléme,  Heptam. 
i'  journée,  nouv.  14  ) 

1543.     D'avoir  jusqu'aux  courreaux   rompu 
D'airain  les  portes. 

(Clém.  Marot,  Psaumes.) 

I  577.  —  11  n'avait  accoustumé  de  fermer  les  i  portes. . . 
ains  seulement  du  verrouil  et  courreil  par  le  derrière. 
(Arch.  de  S.  Ililaire  de  Poitiers,  t.  Il,  p.  253.) 

1690. —  Coureau.  Vieux  mot  françois  qui  signifioit 
barres,  coulisses  et  verroux.  (Furetière.) 

COURGE.  La  double  acception  iln  mol  en  fait 
tantôt  un  vase  dont  le  galbe  se  rapproche  sensible- 
ment de  celui  du  cucurbitacé  de  ce  nom,  tantôt  une- 
'barre  arquée,  ferrée  el  encoebée  aux  deux  bouts, 
dont  on  se  servait  et  don l  on  se  sert  encore  pour 
porter  deux  seaux  sur  l'épaule. 

C'est  dans  le  premier  sens  qu'est  pris  ce  terme 
par  Villon,  et  par  Scappi  qui  range  la  courge  parmi 
les  vases  de  cuisine. 


fc&cwno 


\.  1200.  -   Coureil  d'armoire  dam  l'église  d'Oba 
(Correzfi). 

1454  I' tri        'i  ll>e  île  t-li-l  aveeque,  J  j 

I  vci  lovcllci    ei   ung  ' m  nu    en   l'Iiuiz  de  lu   petite 

I  II. .loloe   il  .M/,    13 

r igon     l  mil  m  il'    et  J  faulx rrails,  at  d'iceuli 

ni  ire   .i  i.  .lie  .  h. .mine.  io    .  |  Irgenterie  de 
ta  reine  I    Cpte  de  i  Dochelel,  i ■  69  »    i 

1474         Ung  couraj    on  corna  do   corf.  (/up,    dt  la 
Cli    ■  'ii    Wontpem  iei ,  p.  20.) 


il; 


1570.  —  Courge,  d'après  Bart.  Scappi,  pi.   10. 

I  387.  —  A  Jehan  l.edoux,  tonnellier. . .  pour  une  courge 
porter  eaue,  garnie  de  fer  par  les  bous,  2  s.  8  d. 
I"  Cpte  roy.  de  Guill.  Drunel,  f  110  v.) 
1392.  —  Pour  2  seaulx  et  une  courge  ferrez...  pour 
rter  l'eauc  es  chambres  desd.  dames  [Ysabel  etJehannede 
ance],  10  s.  p.  (4"  Cpte  roy.  de  Ch.  Pouparl,  f»  135.) 
1416.  —  -  gr.ms  ampoules  ou  lioles  do  voirre  taiules 
r  couleur  de  pierre  serpentine,  l'une  en  façon  de  poire 
l'autre  eu  façon  de  concorge,  garnie  d'argent  .loi.', 
nilant  à  un  li\u  de  soye,  15  1.  I.  (Inr.  du  dur  de  Uerry, 

130.) 

Item  à  maislre  lehans  Laurens 
Oui  a  les  povres  yeulx  si  rouges. 

Par  le  péché  de  ses  païens. 

oui  beurent  en  barils  el  courges. 

(Villon.  Testament,  p.  60). 


146  1 


\ ,  1 180,       Courge,  ei  tr.  d'un  ...^ 

u/./..  u  l'auteur, 


COIRO.YXE 


465 


1572.  —  On  prend  un  b.tston  assez  plat  comme  une 
.oui-.-,  dont  les  chambrières  de  Paris  partent  2  seaux 
d'eau  sur  leurs  espaules.(â .  Paré,  Chirurgie,  1.  U.  eh.  25.) 

COURGE   1 1 1  ii.i.f.s  de.  —  Voy.  Sellerie. 

COURONNE.  Si  intéressante  que  suit,  sous  le 
L'apport  iconographique,  l'étude  îles  couronnes,  et 
m  particulier  de-  cour ics  royales,  elle  peut  dif- 
ficilement s'appuyer  sur  le  texte  des  comptes  et  des 
inventaires.  La  description  de  ees  objets  y  esl  pres- 
que toujours  consacrée  à  la  joaillerie,  c'est-à-dire  à 
leur  valeur  représentative  en  numéraire.  C'est  une 
sorte  d'estimation  tacite,  étrangère  au  mérite  artis- 
tique   des  pièces    et   bornée    à  t'énumératiou    des 

;jemliie-. 

Pour  suppléer  à  l'insuffisance  des  documents 
écrits,  on  trouvera  ici  quelques  types  empruntés  à 
la  période  qui  s'étend  île  l'époque  carlovingienne 
au  règne  de  Charles  VI.  l.a  première  division  de  cet 
article  comprend  les  couronnes  à  divers  usages;  la 
seconde  les  notes  relatives  aux  couronnes  de  sus- 
pension  ayant  servi,  soit  au  luminaire  comme  celle 
d'Aix-la-Chapelle,  suit  à  l'ornement  des  sanctuaires 
eon elles  il,'  Guarrazar  au  musée  de  Cluny. 


147*.  —  Le  prince  lui  met  'au  roi  d'armes)  la  cou- 
renne  eu  la  leste,  qui  dnilil  estre  d'argent  doré  et  non 
point  d'or,  et  n'y  doibt  avoir  pierres  que  saphirs,  en  si- 
gnifiant que   le  roy  d'armes  ne  doibt  point    avoir   regard 


A.  Fin  du  NUI"  s.  —  Du  tonibe.au  de  bagobert  a  Saint- 
Denis.  ■-  B.  V.  1-iOO.  —  Cou-onne  île  madone,  cuivre 
repoussé,  app.  à  l'auteur. 

à  nulle  recherche  fors  au  ciel  seulement,  que  le  saphir 
figure  et  dont  il  doibt  tirer  vertu  et  vérité.  La  couronne 
doibt  être  en  quatre  lieux  croissetée  et  non  fleuronnée. 
(Oliv.  de  la  Marche,  Etat  du  duc.  p.  29.) 


COURONNES  DIVERSES 


A.  V.  810.  —  De  l'Évangéliaire  de  Lothaire,  Biblioth.  Richel.,  ms.  lat.,  266.  —  B.  860.—  Charles  le  Chauve,  ms. 
de  Liutliard.  Ibiil.  —  (',.  XI'  s.  —  Email  cloisonné  app.  à  l'auteur.  —  D.  11-19.  —  Sceau  de  l'abbaye  de  Vicogne. 
—  E.  1183.  —  Autre  de  l'abbaye  de  Dretevil.  —  F.  1213.  —  Autre  du  chapitre  de  Sentis.  —  G.  1231.  —  Autre  du 
chapitre  de  Soissons. 


1367.  — Pour  une  couronne  d'argent  qu'il  donna  le 
jour  île  la  Tiphanie  au  roi  des  ménestrels.  (Cpte  roy.  ap. 
du  Gange,  v°  Sfinistelli.) 

1375.  —  (Agnès  Piédeleu) supra quamdamquadrigam  li- 
gatam,  capile  nudo;  halientem  desuper  suurn  caput  unain 
mi  pergamoni  in  qua  erit  in  ejus  circonlerentia,  a 
pote  exteriori  scriptum  in  pluribus  locis  grossa  liltera  in 
gallice  hoc  yerbura  :  faussaire,  per  lictorem  seu  bourel- 
liiin,  Parisiis  ad  pillorium  in  hallis  nostris  situatum,  et 
ibidem  ponendum,  et  per  spatium  duarum  horarum  rema- 
nendum.  [Areh.  Dey.  du  Chatelet,  X,  8841,  f  390  v°.) 

1403.  —  Vue  couronne  d'or  qui  fait  chapeau,  garnie 
de  8  fermeillès  du  tour  d'embas,  de  -1  gros  balais,  1  gros 
rs,  12  autres  moindres  balais,  12  saphirs  et  18  grosses 
perles.  Et  les  I  grans  Deuroos  d'icelle  couronne  sont  gar- 
nis île  12  balais,  i  gros  saphirs  et  108  grosses  perles,  et 
tes  1  petits  fleurons  sont  garnis  de  i  balais  et  île  "28  perles. 
(/»»,  dotal  de  Mad.  de  Savoie,  p.  216.) 

1414.  —  Charles,  duc  d'Orléans  et  de  Valois  etc.. 
haillons,  eedons  et  transportons...  à  Barthélémy  Sac, 
marchant  demourant  à  Paris...  une  granl  couronne  d'or 
et  de  piencrie  de  la  quelle  a  6  grans  fleurons  et  6  eulre- 
ilnrx  qui  à  l'envers  sont  esmaillez  d'azur  et  de  vert,  et  en 
l'un  des  grans  fleurons,  de  5  saphirs  et  ô  ballaiz;  en 
l'autre  fleuron  pareil  autant  rie  pierrerie  assise  au  con- 
ol  en  chacun  des  grans  fleurons  a  35  perles,  et  en 
un  des  entredeux  a  -2  esmeraudes  et  ■>  perles,  pes. 
lad.  couronne  ■ 
8  m. 
I87S 


me   ainsi   qu'elle  est   avecques   le    bourrelet, 

I  o.    ou  environ,    (flfou».   areh.    de  l'art  français, 
p.   1.11  ) 


GLOSSAIRE. 


COURONNES    D'ÉGLISES 

572.  —  Dans  l'oratoire  de  saint  Hilaire,  une  couronne 
avec  une  croix  faite  d'argent  doré,  enri'hie  de  pierres 
précieuses,  pleine  de  reliques  de  saints  et  son  ornement, 
valant  selon  estimation  100  s.  à  cette  couronne  pendent 
des  feuilles  d'or  semées  de  pierreries  au  nombre  de  8,  et 
dans  cette  croix  sont  2  autres  croix  semblables  filigranées 
(minulato)  et  [au  milieu]  une  grande  pierre  précieuse 
environnée  d'or,  et  au  dessous  une  petite  croix  d'or  ornée 
de  B  pierreries.  (Testam.  de  S-  Yrieix.  Arbellot,  Bull,  de 
la  Soc.  archéol.  du  Limousin,  t.  XXIII,  p.  187.) 

812.  —  Pendet  super  altare  corona  argentea,  per  loca 
deaurata  una,  pensans  lib.  2,  et  in  medio  illius  pendet 
crux  parva  cuprina  deaurata  una.  et  pomum  cryslallinum, 
et  in  eadem  corona  per  girum  pendent  ordines  margari- 
larum  diversis  coloribus  35.  (Inc.  de  l'égl.  de  Staphin- 
sere,   p.  902.) 

1295.  —  l'nus  circulus  ferrons  (lorigeratus,  appensus 
ante  eamdem  (crucem)  in  que  pendet  unos  lampas.  {Inc. 
de  l'égl.  S.  Paul  de  Londres,  p.  328.) 

1303.  —  Dnam  coronam  de  ebure  cum  12  ystoriis  novi 
testamenti,  valde pretiosam.  (Très,  de  S.  Pierre  de  Dôme, 
p.  12.) 

1478.  —  Et  fust  ordonné  que  le  jour  de  la  Chandeleur, 
il  (le  dénonciateur  calomnieux)  porterait  un  cierge  de 
cire  pesant  demie  livre,  à  ta  procession,  et  après  ce,  le 
mette  à  la  couronne  de  l'esglise  jusques  à  taml  qu'il  soit 
ars  et  consommé.  [Reg.  de  la  maison  de  paix  de  La 
Fere,  ap.  Dcsinaze,   Très,  judic.  p.  321.) 

30 


166 


COURONNE 


1478.  —  A  Andrieu  Jacquemin,  serrurier,  pour  avoir 
fait,  ouvré  à  Faction  de  fer  lad.  couronne  ainsi  qu'il  appert 
selon  le  patron  sur  ce  fait,  136  1. 

A  Cilles  de  Niemaye  et  Jacques  Colpiu,  orfèvres,  pour 
12  plas  d'argent  godronnées  et  dorées  au  bort,  pesant 
ensemble  36  m.  17  est.  1  2,  assis  sur  led.  couronne, 
pavet  par  accort  fait.  7:_4  1.  3  s.  6  d. 

fcn  le  ville  d'Anvers,  pour  12  bachins  de  cuevre  servans 
aux  12  plas,  de  cliascun  11  s.  8  d.  sont  7  1.,  et  pour  tour- 
ner lesd.  bachins  à  la  fachon  de  ceux  d'argent,  et  à 
chascun  plat  sauder  d'argent  une  brocque  de  cuivre  pour 
mettre  les  chirons,  payé  auxd.  orfèvres.  25  1. 

Auxd.  pour  12  pommeaux  argentés  de  lin  argent,  et  à 
chascun  pomincl  ung  filet  doré  mis  aux  cainnes  de  lad. 
couronne. ..   60   1. 

A  Guillaume  Colman,  painlre,  pour  avoir  doré  de  fin 
or  et  estoffé  d  ■  fin  azur  et  aultres  couleurs  lad.  couronne, 
ainsi  qu'elle  se  comporte,  et  ossy  doré  une  rose  desseure 
et  fait  une  fleur  de  fine  couleur,  100  1 

1511.  —  A  ordonné  led.  défunct  estre  fondue  une  cou- 
ronne de  feu  dans  l'église  de  Fournies,  devant  Pyniagc 
M»  Dame,  semblable  à  celles  de  Cambray.  là  où  soient 
27  chirons  de  demye  livre,  pour  la  couronne  de  fer,  112  s. 
(Houdov,  Cpte*  de  Cambrai,  212  et  275.) 


labre  en  forme  d'une  couronne  papale,  selon  le  plan  et 
modelle  faict  par  maistre  Pierre  Schleyt,  signé  dud.  >I" 
Pierre,  le  quel  doibt  estre  conditionné  suyvant  les  devises 
suivantes  Du  quel  plan  en  sont  faict  deux,  l'un  des  quels 
demeure  entre  les  mains  du  magistrat,  et  l'autre  de 
l'enprendeur. 

Premièrement  la  première  chainture  ou  couronne  aura 
6  pieds  t  poces  de  diamet  par  le  dedans.  La  largeur  d'un 
pied  et  2  pouces  Les  suages  ensuyte  I conformité)  du  mo- 
delles,  les  fleurons  ou  fleurs  de  lit,  7  poces  de  haulteur 
ou  peu  plus.  A  la  frise  d'embas  entre  les  2  suages  y  au- 
ra 12  branches  de  chandeliers  sailans  hors  en  dehors 
pied  et  demye,  le  tout  proportionné  ensuyte  du  modelle; 

lad.  frise  enrieye   entre    ses    branches chandelliers 

des  roz  et  mirages  ou  compartimens,  selon  qu'il  est  dési- 
gné par  led.  modelle. 

La  seconde  couronne  aura  5  pieds  de  diamettre  et  les 
fleurons  auront  6  poces  de  haulteur  La  frise  portera  8 
branches  sayans  hors  en  dehors  un  pied  3  poces  et  enri- 
chye  ensuyte  de  la  première. 

La  troisième  couronne  aura  2  1/2  pieds  de  diamettre 
en  dedens.  La  haulteur  sera  de  8  poces,  y  comprins  les 
2  suages.  Les  fleurons  ou  fleurs  de  lis  12  pied  de  haul- 
teur peu  plus.  De  dedens  lad.  frise  portera  4  branches  de 


l\    l.  —  Couronne  de  lumière,  fresque  de  la  crypte  de  l'église  de  S.  Clément,  a  limite.  —  1!.  V.  1170.  —  Minia- 
ture de  1.  Pouquet,  e.ttr.  des  Heures  d'Et.  Chevalier.  —  C.  V.  1520.  —  D'après  une  estampe  d'Albert  Durer. 


1606.  —  Couronne  det  arbalétriers  d'Abbeville.  Lad.c 

couronne  dont  le  tour  est  d'argent  porte  .S  lion i ns  de  11  nu 
auquel   >,,nt  attachés   les  images   d'argent  qui  ensuivent 
icavoir  :  une  image  de  la  Vierge,  en  bosse,  un  S.  Loys  en 

portant   les  armes  de   Ponthieu.    lu   ovalle  de  .s. 

■h  domy  l>  <  ■  -,  i  la  quelle  est  rivée  une  aultre 
ovalle  I  oe  aultre  o\  tlle  en  demj    bosse.  Un 

hoine  en  demj  b  i  i  ae  ovalle  de  s.  Guillaume. 
Dne  ovalle  de  s.  Jehan  l'év,  en  demj  boue.  Une  aultre 
ovalle  on  il  v  a  des  ari ries  en  demj  bosso.  Un  S.  Si- 
mon ei  le  S.  leban  Baptiste  en  bosse, 
dorée,  i  ne  image  de  8,  Jehan  Baptiste  en  boi  e.  i  ne 
une  image  de   S.   àntboii d  demj   bo    e,   dorée,  Une 

de  5.  Jacques  en  boi  e.  Une  imo  >   S   Jolian  l'év. 
e.  Un  S    tndricu  en  bo    c    I  ne  ovalle  'le 
Nicolas  eu  demj  b     c  i  n re  de  s.  Andrieu  eu  demy 

i  i      no  i,'.    de  s.   Bai  thelemj  poi  tant  le-  ai  ne 
de   i.i  ville.   Une   image   de  S.   Char!      en  bi     e.  1  ne 
ovalle  'le  Noire  Dame  de  Boulogne  ■■"  demj  bo  ie,  l  ne 
image  de  B.  Chai  li    en 
B,  Joli  i  itlai  né  fi  B.   Ji  han  Bap- 

lellé  i  n/  s  1 1  .mi  ni  en  i,i,  i  :  .  Nicolas  '-n 
demj   i  i        mire  o\  aile  de  s.   Laurent,  ni 

double    i-    |  1. 1  inventaire  vériOé    ni  le  registre  'le  l'en 
nièn  ■  IUe,  fleo.  aux  délibération», 

I  i 

1636.  —  Contrai    louchant    le  grand    candélabre  do 
■i'    la  pari   de  i  >  i  iUc   de  \  alencienn 

■  Inde,    | 

Ili   ville,  a  livrei  moyennant  la  somme  de 

700  il ., 
Devin  '!■    Il  iivi  ne  e  '  i  i,i, l'osuvi  '    d'un  ■  handi 


handelliers   saylans  hors  un  pied  2  poces,  et   lad.  frise 
enrichye  ensuite  du  modelle. 

La  susd.  troisième  eouronne  srr.it  converti'  de  4  bran- 
ches couvert  chacune  d'une  teste  do   cérubin  de  cuyvre 

[etéi  (I I el  les  ailles  seront  de  cuyvre  battu  comme 

led.  in, lies   sauderonl  jusques  au  cul  de  lampe.   Les 

quelles    branches  partiront   entre    les   couronnes;    entre 
les  première  et  seconde  couronne    \   chandelliers   saylans 

chacun   no  pied    i   poces,    el   entre  la  deuxièi i  inn- 

sième  couronne   aura  aussi  csd.   branches  i  chandelliers 
saylans  un   | I    i  poces. 

i.e  cul  de  lampe  sera  large  d'un  pied  -  poces  et  demy, 
ouvré  .i  jour  ci  enrichye  avec/  les  fleurons  sortans  comme 

<  déclaré  par  le  modelle.  Portant  eu  haulteur,  depuis  le 
bas  -in  cul  île  lampe  jusques  au  sommet  de  la  leste  'les 
cérubins  o  pieds,  et  au  d-'  isus  'lesd.  lesies  j  aura  un  piétc- 
iiieni  vu  nie  couvert  de  un  pomiaux  surmonté  d'une  buse 
de  cuyvre,  soustenu  d'un  lionel  d'un  cygne  contenant  un 

pied  .i  n  poces  de  dit lire,  le  tout  de  haulteur  12  pieds 

aviron.  La  largenr  9  pieds  un  quart  eu  dehors  'les 

branchi  dos  chandelliers  aembas.  (Mt  de  la  biblioth  de 
,  extr.  par  La  Fous.  Arch.  des  Soc.  sur. 
1859.) 

1663.    ■  La  grande  lamp  i  (suspendue  dans  le  choeur  et 
i»  n  tnne  d'Autriche  en  1636)  en  forme  do  couronne, 


J'ai    ont,  a  qui  il  m  inque  un  ang 

//    de  /mm.,  i    I  I.i 


pos.  320  lil.il  rs.    (Inv. 


COURROIE.  —  Ceinture  do  cuir  el  plus  souvent 
d'eiiiiie  i,i  accessoire  du  costume  dos  deux  sox.es 
' portait,  dans  la  longueur  el  aux  extrémités,  des 


COUM'IUAI  1 


■i.; 


ornements  de  toute  sorte,  hormis  la  clouure  d'étain. 
Voy.  Ceintdhe,  dlmi-ceint.  et  Tissu. 

l  260.—  Nus  corroiera  ne  doit  faire  courroies  de  Jpièche  , 

car  clés  ne  sont  ne  boucs  ne  loiaus...  Nus  no  doit  faire 
corroies  d'estain,  c'est  à  savoir  clouer  ne  l'rrrei'  d'estaiu. 
Nus  ne  doil  mètre oevre, cruese avec  la  marsise  (massive). . . 
Nus  ne  doit  mètre  oevre  dorée  avec  celé  ijui  n'est  dorée. . . 
Nus  ne  doit  coudre  corroie  si  ce  n'est  tout  de  saie  ou  tout 
de  01.  [Règ.  d'Et.  Boileau,  Tit.  87) 

V.  1300.  —  Que  nuls  coriers  faice  corniez  estolïëes  (le 
plonc,  d'estain,  sur  l'amende  de  la  ville.  (Stal.  des  carier* 
d'Abbeville.) 

I  392.  —  Nulz  ne  doit  l'aire  corroez  qui  n'ait  le  grant  de 
li  nu  sure,  fuers  que  les  courroiez  de  naigez  pour  hommes. 
(Ren.  des  métiers  de  Mets,  Biblioth.  liicheh,  ms.  8709. 
f  "23.) 

COURSEL.  —  Tour  à  manivelles  pour  bander 
"arbalète  dite  à  moufle  on  à  signolles.  Voy.  ces  mois 
et  la  figure  page  i  i 

1488.  —  Us  feront  harnois  blancs  pour  hommes  d'arme, 
de  toute  épreuve,  qui  est  a  dire  d'arbalesles  à  tilloles  et  à 
coursels,  à  tout  le  moins  demie  espreuve  qui  est  à  entendre 
d'arbaleste  à  croc  et  trait  d'archicr.  (Stat.  des  armuriers 
d'Angers.  Ordonn.  des  rois,  t.  XX,  p.  156  ) 

CODRSON.  —  Coursier,  canal  à  cours  libre  à 
l'issue  d'une  écluse  ou  d'une  chaussée  d'étang. 

1378.  —  Pour  faire  le  chalan  Mons.  à  Chambort,  pour 
passer  le  courson  assis  à  l'estancg  neuf.  (Arcli.  KK.,  2'J8, 
f«  8.) 

COURTAINE.  —  Flasque,  grosse  pièce  de  bois 
formant  l'un  des  côtés  de  l'affût  d'un  canon  ou  du 
lit  d'une  charrette. 

1 344.  —  Pour  unes  courtaines  et  unes  alimeles  pour  led. 
kar.  {Cjites  de  frai),  aux  chat,  de  l'Artois,  fj  101.) 

1382.  —  Pour  i  roes,  2  assieux  et  2  paires  de  cour- 
taines pour  lesd.  (2)  canons,  56  s.  (Mandement  du  Gte 
d'Artois,  Arch.  du  Pas-de-Calais.) 

COURTAU.  —  Écourté. 

I  438.  —  Lavigille  S.  Martin  un  loup  fut  chassé,  terrible 
et  orriblc...  et  icellui  joar  fut  prias,  et  n'avoit  point  de 
queue,  et  pour  ce  fut  nommé  courtault.  (Journ.  d'un  bour- 
geois de  Paris,  p.  182.) 

1467  —  Le  duc  de  Bourgogne  monta  sur  un  courlaut. 
(Oliv.  de  la  Marche,  Mém.  p.  5-28.) 

I  606.  —  Courtault  est  un  cheval  qui  a  crin  et  oreilles 
couppées.  (N'icot.) 

COURTAU.  —  Canon  d'assez  fort  calibre  dans 
l'artillerie  des  we  et  xvic  sièeles.  Le  courtau  nommé 
aussi  crapaud  était  une  sorte  de  mortier  monté  sur 
roues,  à  courte  volée  et  qu'on  chargeait  tantôt  par 
la  bouche,  tantôt  par  la  culasse  comme  le  veu- 
glaire.  Ces  pièces  coulées  en  bronze  se  trouvent  en 
1 176  dans  l'arsenal  de  Lille  et  y  sont  plusieurs  fois 
désignées  sous  le  nom  de  gros  basions.  Il  résulte 
d'un  complu  de  1  179  qu'un  employa  pour  la  ferrure 
dus  affûts  de  deux  courtaux  de  cette  ville  336  livres 
de  fer. 

I  532.  —  2  courtaulx  de  fer  de  fonte.  —  5  courtaulx  en 
manière  de  mourtiers  affectez  (sur  affûts),  et  ung  aultre 
non  affecté,  pourtant  sa  charge.  —  2  gros  bastons  appeliez 
courtaulx.  —  2  courtaux  du  fuit,  le  plus  petit  à  chambre.  — 
37  grosses  pierres  de  foutu  pour  lus  ;;ros  courtaulx.  —  Ung 
courtaut  sans  enchassure,  qui  est  de  fort  de  fonte,  estant 
de  2  piedz  de  long,  l'ouverture  d'icelle  en  devant,  d'ung 
poing  de  largeur.  (Inv.  de  la  maison  de  Chaton  Orange, 
ii     50  à  170.) 

1601 .  —  Leur  artillerie  estoit  de  G  courtaux,  2  couleu- 
vrines  et  2  moyennes.  (A.  d'Aubigné,  Hist.  t.  I,  p.  285  i 

COURT-FESTU.  —  Tel  est,  an  XIV  siècle,  le  nom 

du  jeu  aléatoire  de  la  courtc-paille.  Jetter  la  courte- 


/nulle  était,  suivant  les  termes  du  nouveau  Coutu- 
mier  général  français,  une  manière  de  tirer  au  sort 

le  partage  dus  successions. 

1371.  — Je  vous  iliray  que  nous  ferons.  Nous  en  joue- 
rons au  courl  festu,  à  la  quelle  il  demourra  (Le  chevalier 
de  la   Tour,  p,  53.) 

COURTEPOINTE.  —  Cette  forme  corrompue  et 
presque  inintelligible  des  mots  contrepointe  ei 
coustepointe  a  désigné  comme  eux  une  couverture 
ouatée,  piquée  ou  contre-pointée,  mais  nullement 
courte  ni  pointue.  Kurte  pointe,  dans  le  roman 
d'Alexandre,  est  une  locution  tout  à  l'ait  exception- 
nelle, et  il  faut  arriver  à  la  date  de  1514  pour  re- 
trouver l'analogue.  En  1611,  le  dictionnaire  de  Cot- 
grave  donne  bien  courtepointe,  mais  celui -de  Nirot, 
dans  les  éditions  de  Kiuii  et  Kii5,  maintient  contre- 
pointe,  c'est-à-dire  le  terme  ancien  et  correct.  Voyez 
Coustepointe. 

i  180.       Sour  une  kurte  pointu  fourée  d'auqueton 
A  fait  li  rois  coucier  le  preu  Eménidon. 
(Li  romans  d'Alexandre,  p.  188,  v.  25.) 

ISI4.  —  N°  376.  Une  grant  selle,  une  petite  chaise  à 
femme,  couverte  de  cuyr  courtepoincté. 

\  '  384.  Une  grant  coutepoincte  de  damas  d'or  broché, 
faict  à  rozes,  doublée  de  taffetas  cramoisi. 

\  il  10.  Une  courtepoincté  usée  de  taffetas  cramoisy  doublé 
de  toile  blanche. 

N°  404.  Ou  quel  grant  lict  de  mad.  damoyselle  y  a  une 
mante  et  une  cothepointe. 

N"  594.  6  grans  courtepoinctes  et  2  petites. 

N°  668.  Ung  lict  garny  de  chaslit,  couette,  couessin,  une 
corthepoincte  légère.  (Inv.  de  Charlotte  d'Albret.) 

1607.  —  18  aulnes  de  toille  de  Hollande  pour  faire  une 
courtepointe  au  lit  de  travail  de  la  royne,  54  1.  {('.pie  roy. 
de  Pierre  Leroux,  f"  13.) 

COURTIBAUT.  —  Vêtement  liturgique  et  civil. 
C'est  dans  l'origine  une  tunique  assez  longue,  à 
manches  courtes,  portée  par  le  sous-diacre  pendant 
les  messes  solennelles.  Plus  tard  le  courtibaul  se 
confond  avec  la  dalmatique  du  diacre.  Ses  ouver- 
tures latérales  agrandies,  ses  mancherons  transfor- 
més en  simples  épaulières  flottantes,  découpent  le 
vêtement  et  le  rendent  semblable  au  labart  des 
hérauts  d'armes. 

C'est  sous  cette  dernière  forme  que,  dans  le  cos- 
tume civil,  il  est  porté  par  les  rois,  les  princes  et 
les  généraux  d'année. 

La  tunique  conservée  dans  l'église  d'Ambazac 
(Haute-Vienne)  et  qu'on  croit  avoir  été  donnée  à 
saint  Etienne  de  Muret  par  l'impératrice  Mathilde, 
femme  de  Henri  V,  est  appelée  courtibau  dans  l'in- 
ventaire de  l'abbaye  de  Grandmont,  en  1575.  La  figure 
ci-jointe  de  ce  précieux  vêtemenl  pu  nue  lira  <\r  voir 
quels  changements,  assez  disgracieux  d'ailleurs,  a 
subi  la  coupe  i\r  la  dalmatique  moderne. 

y,  990.  —  Spoudalias  i,  corcibals  8  et  alios  û  vetulos. 
(/nu.  de  l'eut-  ile  Clcrmont-Ferrund,  p.  160.) 

1227.  —0  cortibaus  Testais  et  10  feriales.  (Inv.  de  l'égl. 
S.  Martial  de  Limoges,  p.  28.) 

1347.  _Ad  faciendum unam tunicam  et  unum  courtebjj 
pro  rege,  de  panno  viridi  longo,  pro  venacione,  i  uln.  panni 
viridis  mixti.  (Ci'ies  de  la  garde-robe  d'Edouard  III,  p.  29.) 

1469.  —  La  chapelle  de  satin  blanc  de  maistre  R 
Poictevin,  semée  de  rousètes  de  broderie,  garnie  di 
subie  dalmatique,cortibaulx,2estoleset3fenonsseulement. 

II.  6  courtibaubt  de  drap  d'or  de  baudequin  pour  les 
enffans.  . 

II.  Ung  grant  cortibaull  de  drap  d  or  bien  ancien  lequel, 
sert  à  dire  la  généracion  à  Noël  et  à  l'Epiphanie. 


168 


C0URT1BALT 


11.  l'ne  cliappelle  de  boucassiu  purs,  garnie  de  dalma- 
tique  et  courlibault,  qui  sert  à  deux  envers.  (Inv.  de  l'égl. 
S.  Hilaire  de  Postiers,  p.  153.) 

1514  —  N"  \~i.  2  cortiboz  de  damas  blanc,  frangez  par 
les  costez  de  fil  d'or  et  de  soye  blanche. 

N°  ±75.  2  autres  cortiboz  de.  drap  d*or  raz  frangé  de 
frange  de  soye  blanche  tout  à  l'entour,  et  les  pendans  à 
i  rangs  de  houppes  de  soye  blanche. . .  doublés  de  taffetas 
blanc.  {Inv.  île  Charlotte  d'Albrei.) 

1530.  —  Et  luy  faisoit  changer  de  poil  comme  font  les 
movnes  de  courlibaulx,  selon  les  fesles.  (Rabelais,  1.  1, 
ch.  12.) 


portées  par  îles  colonnes,  servaient  à  voiler,  pen- 
dant le  canon  de  la  messe,  le  célébrant  à  la  vue 
des  fidèles.  On  mettait  des  courtines  devant  les  re- 
liquaires exposés  sur  l'autel,  et  on  en  faisait,  dans 
le  voisinage  de  1  autel,  des  oratoires  ou  clotets 
pour  les  personnes  de  distinction.  En  carême  ces 
tentures,  souvent  très  riches,  étaient  remplacées  par 
des  toiles  blanches.  Voy.  Aile  et  Colonne  d'autel. 

1369.  —  Charles,  par  la  grâce  de  Dieu  roy  de  France 
etc..  nous  vous  mandons  que  la  somme  de  2i  fr.  d'or... 


Ml-  s.  —  Courtibaut  en  brocatelle  demi-soie  à  fond  violet  et  aigles  jaunes, 
conservé  à  l'église  d'Ambaxac  (Haute-Vienne). 


15*7.  —  pour  20  aulnes  de    velours  noir,  desquelles 

furent    faitz  plusieurs  courlibaulx,   est oi liez  et   phanons 

qui  iiiM'n!   mis  sur-  lesd.   autelz...    pour  servir  a  due  la 

(  pte  di    funérailles  de  François  /",  r  120  v°.) 

1575.       Le  conrtibaud  de  s.  Etienne  (de  M n,  de 

•oie  jaune  el  violette.  1611  :  ou  il  j  a  plusieurs  aigles  li- 
gure*. [Inv.  dr  l'abb,  de  Grandmonl,  p.  871  i 

1603.—   Me,  bendaiges  servant  à  2  parements  d'autel, 

l'une  baull  el  l'autre   bas,  ihasublc,  une  chappe,  ï 

eourtebautlet,  le  tout  de  soye  au  gros  poinct,  rchaulsez 
d'or  et  d'argent,  avei  Bgure  do  Jlicsus  cl  chiffres  de  lad, 
deffuncle  dame  royne  Loyse,  estimé  fi-  toul  ensemble  12  I. 
[Inv   de  Louise  de  Lorraine,  p.  19.) 

1606.    -  Courtibuu   Quasi  curta  tibenna,  veslis  regia, 
paludamentum,  (Nicol  ) 

1635        Courtibau,  tunique,  cote,  c libau  de    ou 

diacre  el  diaci  e  officiant  A  lu  ■■  -  Ph.  Monot.) 

1650        a  coat-armour,  long  cassock,  or  hors ans 

vine  by  ■  prince  or  commander  la  n  army.  (Col 
■  dit.  Koweït.) 

1655.       Borte  de  tonique  ou  dalmalique  ancionni  .  do 
n  tibialc,  i  >n  I  appelle  eni de  ce  nom  en  Berry, 

I    I  OUI  ■■ ■     |  l'en  el.     In 

antiquité   i 

COURTINE.       Rideau,  I  ipi    ■  rio,  lonturo,  Dans 

- pi  rtdui     .'  di     tringles 


baillez  cl  délivrez  à  maistre  Nicolle  Damoiset,  maistre  de 
l'œuvre  de  l'église  de  Rouen,  pour  la  maçonnerie  et  la 
i  ai  -n  de  la  fesse  où  notre  cueur  sera  enterré  en  lad. 
église,  et  pour  certains  trillers  de  fer  à  ce  nécessaires, 
et  aussi  pour  les  verges  de  fer  à  pendre  les  courtines  à 
l'autel  de  la  chapelle  que  nous  avons  fait  faire  en  icelle 
église.  (Jfs.  de  Fontanieu,  porlef.  92,  93.) 

1*24     -  •', 'Unes  d'autel.  —  2  courtines  de   samit 

blanc  royées  d'or  et  une  granl  de  mesmes,  pour  mettre 
devant  le    reliques  quant    ils  seul  sur  l'autel,  12  1. 

U.  2  autres  > Unes  blanches  de  lil  royé  do  plusieurs 

royes,  es  quelles  a  ung  pou  d'or  parmi,  (i  I.  p. 

h,  2  .mires  courtines  peur  oratoire,   de  Bamit   blanc 

1  n\  ô  de    soye.    s  i. 

H  ■_'  autres  courtines  de  samil  vermeil  royé  d'or  peur 
autel,  et  2  aultres  pareils  pour  oratoire,  12  1.  [Inv.  des 
chap  de  Charles  17,  r  52  v«.) 

1*81.  A  un  estraignier,  qu'il  a  repainl  unes  cour- 
tines du  petit  autel,  8  s.  ;  el  peur  avoir  repainl  2  draps  de 

n ...\ i   ..i...: n ...i    .1....1  r.,.. 


ilen!  I' 


l "I         |"     II,       I.Ob.,1,      U„  .     ,->         | ..,.,  M     |,,,,ll,       .     

e>    il    mes,  OÙ  seul    plusieurs  liâmes  ,i  quOVal,  den 

mi  aux  doubles,   devant  lo  granl  autol...  i r  lesquels 

2  draps  a  esté  paiel  20  s,,  s.mi  ensemblo  ta  s.  [Arch,  de 
S,  Orner,  Cptes  de  la  ville.) 

1507.         Pour  2    poli/  pouliers    de    euilli'e    à    tirer    le 

cortin  qu'eu  met,  durant   le   kares ontre  le  grand 

au  liel  'i  le  cuor,  25  den. 
1520.   -  \  .lui  l.ei ,  oouturior,  refait  la  gordîne  m 


COUSSIN 


.169 


medio  chori  que  l'on  appelle  vélum  lempli.  (Arch.  de 
S.  Orner,  Cptes  de  la  ville.) 

1539.  —  A  Guy  Touset,  pour  avoir  fondu 2  marmousès 
de  laicton,  libvré  i'estoffe  el  les  mit:  aux  coullorabes 

lonnes)  de  laicton  du  graul  hostel,  pour  mectre  -  verges 
de  fer  à  soustenir  les  courtines  aux  traverses  du  baull 
hostel,  20  s.  (Ibid.) 

1570.  —  A  Guill.  Michel...  en  petites  cordes  pour 
tendre  le  vélum  templi  durant  le  karesme,  et  pour  la 
tapisserie,  6  s.  8  d.  (Iteg.  de  la  cathédr.  île  Tréguier, 
p.  13'J   et   113.) 

1600.  -  Feront  aussi  tapisseries,  meslingées  avec  de 
la  laine,  ilo  lin,  du  chanvre,  du  coton,  comme  l'on  vou- 
dra, pour  courtinages,  tapis  de  table,  buffets,  cheminées, 
chaires,  tabourets  et  autres  ornements  de  table  et  de 
chambre,  lOliv.  de  Serres,  Théâtre  d'agric.,  1.  8,  en.  3.) 

1609.  —  Domiui  mei ordinarunt  diebus  restis  apostolo- 
rum,  qui  observantur  a  populo,  et  S.  Laurentii,  suspeiuli 
ad  niajus  altare  corlinas  sericeas  rtibei  coloris  cum  ante- 
pendio  In  quo  acupicte  sunt  laclirime  auree,  àperta  supe- 
rius  tobula  altaris  in  qua  sunt  imagines  12  apostolornm. 
(Arch.  de  S.  Orner,  /oc.  cit.) 

1612.  —  4  courtines  de  camellot  viollet,  faictes  puys 
naguières,  garnyes  de  leurs  franges  et  boucles,  qui  se 
tirent  autour  du  grand  autel  surdes  vergettes  de  fer.  (/ni). 
de  régi.  S.  Hilaire  de  Poitiers,  p.  286.) 

1630.  —  Linges.  —  Une  grande  courtine  qui  se  tend 
entre  le  grand  et  le  petit  autel  au  caresme,  la  quelle  est 
en  toille,  longue  de  5  aunes  et  demie,  large  de  3  toiles, 
avec  2  passemenlz  et  des  franges  de  filet.  (Inv.  de  l'égl. 
S.  Anatole  de  Suints,  p.  554.) 

COURTRAI.  —  Forte  toile  fabriquée  à  Courtrai. 
Teinte  en  rouge  au  bois  de  brésil,  elle  servait  à  dou- 
bler des  robes  et  des  vêtements  sacerdotaux. 

1429. —  Dos  robes  de  velut  carmesi,  la  una  do  var, 
l'altra  fol  rata  de  cortray  vermeil,  ab  trepes  a  les  mane- 
gues  e  a  la  fauda  nègres,  e  a  les  deles  nianegues  moi- 
dans  d'or  partit.  (Garde-robe  de  R.  de  Perellos.  Arch. 
de  Perpignan.) 

COUSSIEGE.  —  Ressaut  de  pierre  en  forme  de 
banc,  ménagé  au  pied  de  l'embrasure  d'une  fenêtre. 

1454.  —  2  grans  aiz  à  couvrir  les  coussièges  des  fe- 
nêtres de  la  salle  dud.  ehasteau  (de  Chinon  |,  du  posté  de  la 
ville.t/lrgeiifeneuWa  reine,  l" Cpte  de  .1 ',  Boche  tel,  (  68  \    i 

COUSSIN.  —  Jusqu'à  la  lin  du  XVe  siècle,  les 
sièges  sont  le  plus  souvent  dépourvus  de  garniture 
adhérente,  mais  les  coussins  mobiles  y  suppléent 
dans  une  certaine  mesure  en  s'appliquant  sur  la 
partie  des  meubles  qu'a  toujours  épargnée  le  ciseau 
du  sculpteur.  Lorsque  les  coussins  ne  sont  pas  cou- 
verts de  broderie,  de  tapisserie,  de  cuir  ciselé  ou 
d'un  riche  drap  à  ligures,  ils  sont  du  moins  remplis 
de  duvet  ou  de  laine. 

A  l'église,  les  coussins  garnissent  les  stalles  aux 
fêtes  solennelles,  sur  l'autel  on  y  place  le  missel 
avant  l'usage  du  pupitre,  et  d'autres  servent  à'aije- 
no  it  illoirs. 

Eu  dehors  de  l'église,  on  remarquera  leur  emploi 
à  des  travaux  de  broderie  à  l'aiguille,  au  soutien 
des  pièces  de  l'armure  et  de  certaines  parties  du 
costume  féminin,  à  l'entretien  du  linge  et  à  l'habil- 
lement des  chevaux  de  poste.  Nous  renvoyons  au 
mot  Carreau  pour  les  détails  complémentaires  de 
cet  article. 

1289.  —  l'num  auriculare  ad  tenendubi  libros  supei 
altari.  [Inv.  de  l'abbaye  de  Silvacane,  p.  155.) 

1295.  —  l'num  coxinum  cum  cervis  et  aliis  bestiis  et 
animalibus  ad  aurum.  (Thés.  Sedis  Apost.,  1»  118  v°.) 

1392.  —  Pour  un  quartier  de  satin  blanc...  pour 
faire  coussinès  à  mettre  poudre  de  violette  pour  led. 
Sgr  (le  duc  de  Tourainel,  à  mettre  entre  son  liii"e 
(■l"  Cpte  roij.  de  Ch.  Poupart,  f  36  V.) 


1404.  Livré  ung  coussin  de  duvait  sur  le  quel  se 
sciét  mons.  le  président  quand  il  est  en  siège  oud.  par- 
lement  lll   s.    p. 

A  lacquemin  Lemalbtier,  faiseur  de  bouges,  pour 
avoir  couvert  led.  coussin,  '-t  pour  le  cuir,  I  s.  ii'.ple  des 
dép.  du  parlement.  Arch.KK.,  reg.  336,  f  8G.) 

1408.  —  Pour  une  aune  el  demie  de  fort  drap  de  Da- 
mas azur  alexandrin .. .  pour  bure  ■_'  coussinès  à  mettre 
sous  les  livres  dessus  l'autel  de  la  chapelle  du  roy  N.  s  , 
au  pris  de  4  I.  10  s.  p.  l'aune.  (29*  Cpte  roy.  de  Ch. 
Poupart,  f  08  v°.) 

1416.  —  Une  aulne  demy  quartier  de  drap  vert,  mise 
eu  l'un  des  coissins  de  la  tournelle  criminelle,  ou  Hessrs 
du  parlement  se  si  iént  par  chascun  jour,  20  s.  [Cpte  des 
dép.  du  parlement,  toc.  Cil    f"  l'.JS  v°.) 

1419.  —  Primo  sunt,  ad  ornamentum  altaris,  2  auri- 
cularia  uniformia,  ab  una  parte  de  panno  serico  cum 
pavonibus,  et  ab  alia  parte  cum  bestiolis  elevatis  super 
yndum  samitum 

lt.  sunt  alia  2  auricularia  habentia  ab  una  parte  crucem 
de  veluto  viridi  cum  CruciOxo  et  armis  in  quibus  sunt 
cupe. 

It.  iinum  auriculare  de  serico  viridi  operato  ab  una 
parle  de  brodalura  aurea  circumdatum  foliis  viuee,  et  in 
medio  compassi  cum  uno  scuto  in  medio. 

It.  sunt  alia  ,î  auricularia  uniformia  de  panno  aureo 
cum  magnis  falconibus  contextis  serico,  coloris  taneti  et 
uiiiim  parvuni  quasi  simile  eis 

It.  u nu  m  auriculare  totum  brodatum  babens  ab  una 
parte  unum  domicellum falconem  lenentem  cum  domicella 
juxta  eum,  et  sunt  plures  figure  de  brodatura  ab  utraque 
parte. 

It.  3  auricularia  vignolata  quorum  campus  est  rubeus 
et  folia  vinee  ynda,  et  habet  quodlibet  1  botones  de  Rio 
argenti  cum  uno  parvo   e-maillo  in  medio. 

It.  est  aliud  auriculare  operatum  eum  acu,  totum  de 
sentis  ex  una  parte  et  ab  alia  cum  figuris  monstruosis. 
(Inv.  de  la  cathédr.  d'Amiens,  p.  342.) 

1422.  —  .Y  117.  :l  polis  coi-sins  vers  de  cendail  ou 
taffetas  foible.  3  s    p. 

N  1 29  —  It.  2  petis  coissins  de  chappelle,  brode/  à 
ymages  semez  de  perles  d'argent,  armoyez  de  pluseur; 
armes,  et  y  a  en  l'un  2  escus  d'argent  et  en  l'autre  3, 
4  1.  p.  (Inv.  des  tapiss.  de  Charles  VI.) 

1423.  —  Pour  4  aulnes  de  dnap  noir  et  la  façon  de  G 
coussinès  pour  mettre  dessoubz  le  barnois  de  M.  S.,  et 
soy  armer,  dessus,  en  14  doubles,  14  s.  (Laborde,  Les 
ducs  de  Bourg,  n"  1071.) 

V.  1440.  —  3  coissins  à  mettre  aus  chières  aus  pres- 
tres,  à  doubles  sollempnes,  de  drap  de  soie.  (Inv.  de  S. 
Victor,  p.  275.) 

1455.  —  Pour  avoir  fait,  de  demie  aulne  de  satin  noir 
plain,  ung  coussinet  à  broder  dessus  (pour  la  reine)  et 
icelluy  emplv  de  jonc,  5  s.  t.  (Argenterie  de  la  reine, 
l*  Cpte  de  'J.  Bochetel,  f"  37.) 

1469.  —  S'ensuient  les  coussins  de  la  tbésorie  servans 
en  coer  aux  doubles  et  demy  doubles.  —  3  coussins  de 
baulte  liche,  à  chacun  un  aigle  noire,  dont  les  2  sous- 
tiennent  ung  escut  à  3  lyons,  et  l'autre  ung  escut  barré  et 
4  lyons  couronnés. 

3  aultres  coussins   de  baulte  liche  semés  de  vingnettes. 

3  banquiers  lichiez  de  2  fâchons  et  6  coussins  liaulte- 
lichiez.  et  par  dessoubz  de  cuir  de  plusieurs  fâchons. 

3  aultres  coussins  de  saye  vermeille.  (Inv.  de  l'égl. 
S.  Arné  de  Douai.) 

1480.—  A  Coppin  Sauvaige,  sellier  et  targier  dud. 
Sgr  (Louis  XI),  pour  la  bourre  de  serf  qu'il  a  baillée  pour 
l'aire  des  coussinets  pour  coucher  les  petits  chiens, 
(D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'hôtel,  p.  365.) 

15  18.  —  Unum  pulvinar  parvuni  de  corio  cervino  albo 
ad  usum  evangeliarii.  [Inv.  de  l'égl.  de  S-  Donatien  de 
Bruges,  p.   137.) 

V.  1520.  —  2  meschantz  coussinets  à  courre  la  poste. 
llnv.  de  François  \"  de  Luxembourg,  p.  6.) 

1523.  — 5  coussins  de  tappisserie,  le  fond  de  cuir, 
dont  les  2  sont  remplis,  les  autres  non,  houppes  dejaulne, 
verd  et  violet.  (Inv.  de  Marguerite  d'Autriche,  f°  127.) 

1532.  Pour  ung  coussin  de  bouguerau,  pour  besongner 
sus  avec  lYguille,  G  s.  (Cpte  des  dép.  de  la  rogne,  Arch. 
de  Lille,  carton  des  joyaux.) 


ÛO 


COUSSIN 


1544.  —  J  1.8  s.  t.  pour  une  pièce  de  fustaine  blanche 
tenant  11  aulnes,  du  prix  de  8  s.  l'aune,  employée  à 
faire  plusieurs  petitz  coessinetz  servans  à  mectre  dedans 
1rs  hault  de  manches  de  dorreure  de  lad.  dame  [la  reine]. 
(Cpte  de   l'argenterie  de  la  reine,  P  3.) 

1557.  —  -  petits  coussins  de  soye  rouge  semés  d'aigles 
d'or,  à  ung  costé,  et  l'aultre  coslé  de  velours  semé  de 
fleurs  de  lys  d'or,  pour  mellre  sur  l'aultel.  (Inv.  de  lu 
collég.  de  S.  Orner.) 

1 627.  —  24  cuissins  honestes  servant  aux  autels  à 
souffrir  les  missels,  14  des  quels  sont  grans,  servans 
d'ageuoulloir.  (Inv.  de  l'égl.  S.  Maximin  |  Var],  p.  194.) 

CODSTE.  —  Couette,  lit  de  plumes,  matelas,  quelle 
qu'en  soit  la  garniture.  Les  oreillers  ou  coussins 
étaient,  comme  la  literie,  du  ressort  des  colistiers. 

1347.  —  Les  coustiers  et  coustières  de  la  ville  de 
Paris  nous  ont  fait  monstrer  que  les  droiz,  libériez  et 
franchises  de  leur  mestier  de  cousterie  etc...  [Ordonn. 
des  rois,  t.  IV,  p.  136.) 

1372.  —  Nus  ne  nulz  dud.  mestier  ne  pourra  mettre 
en  euvro  plume  fantisse  ne  cscôrcliiée  des  elles  des  oes 
ou  des  gelines  avec  autre  plume,  pour  ce  que  c'est  mau- 
vaise plume  et  en  semblent  les  coustes  estre  plus  plaines. . 
It.  que  nus  ne  nulle  ne  mette  en  euvre  plume  pourrie 
que  l'on  appelle  coudrier  ou  fan  tin,  si  l'on  ne  met  le  fan- 
tin  à  part  soy...  Que  nus  n'acbate  plume  de  Angleterre 
ne  autre  plume,  si  elle  n'est  bone  et  souffisant. . .  ne 
mette  duvet  de  Bretaigne  avec  duvet  de  France,  quar 
celui  de  Bretaigne  n'est  ne  bon  ne  bel,  el  que  nul  ne 
cuede  le  duvet  de  Bretaigne  que  par  soy.  It.  que  nul  ne 
coissin  de  7  quartiers  ne  de  plus,  qui  ne  soit  d'aussi 
li  me  farce  corne  la  couste.  [Stat.  des  coustiers  de  Paris, 
Ibid.   t.  V,  p.  548.) 

1553.  —  Couvertures,  loudiers,   coustespointes,   draps 
de  laine,  sarges,  austades  (ostades),  coustes  simples,  ne 
autres   biens  où  la  peste  se   peut  retenir.   (Ibid.    t.  Il 
p   383.) 

CODSTELADE.  -  Anne  d'hast  à  un  seul  tran- 
chant, couteau  de  brèche. 

1625.  -  Coustelades,  pertuisanes,  halebardes.  (Triom- 
phe de  Henri  IV.  Nicot,  l'  édit.) 

COUSTEPOINTE.  ~  Couverture  de  lit,  couvre- 
pieds  doublé,  piqué  nu  contrepointé.  L'intérieur 
de  ces  couvertures  était  farci  de  coton  et  les  plus 
riches  de  bourre  de  soie.  Leur  mesure  normale, 
d'après  les  statuts  de  Saint-Omer  en  Kii.s,  était  de 
trois  aunes  et  demie  de  longueur  sur  deux  aunes 

un  quart  de  large,  ce  qui  d e  à  penser  qu'elles 

couvraient  non  seulement  le  dessus,  mais  les  trois 
d'un  lit,  lorsque  le  chevel  était  adossé  au  mur. 

Le  travail  des  piqûres  les  plus  simples  formait  un 
lacis  lozangé,  mais  on  le  compliquait  de  figures  ou 
d'ornements  de  tout  genre  pour  des  ouvrages  plus 
soignés  ou  plus  riches. 

1290.  -Que  nus  H,'  puisl  faire  couslepointe  de  cen- 
iiai  ne  do  boùguoran  entraîné,  dont  l'ouvraige  soit  entre 
tu  s.  de  loier,  qui  ne    oil  pointée  point  contre  point,  i  : 

10       d  oi    '   :  ■        m  broenié    s.-   il   i ■  plaisl, 

(Ordonn.  iet  métier»  de  Paris,  titre  lu.) 

1303.    -  Que  ne  lace  m'   ne  puisse   brochinr  couste- 

ile    de  condal  el  de  bnugueran  viez  ou  nuef 

■    tuti ni,  aincoia  loi nue  a  l'aiguille, 

point  (Ibid.,  p   887  ) 
181 1.  —  Nul  ne  pui    i  faire  cote  gamboi  16e  où  II  n'ail 

:i  livre    de  i  oton  tout  net ,  se  elb     i al  faicte     en 

■  i  au  de  ou  oient  faicli  i  entre  main  que  II  j 
ait  on  pi>  de  vii  H  linge  omprè  l'i  adroit,  de  demi  aune  el 
Je  demi  quartiei  devant,  el  autant  derrière.  It.  Que  nul  ne 

il il  »  mi  i rre  di    ioie,  o  croe    nulle  i  <<    d 

l«il«  ''  i     i  elles  ne  ionl  i  ni-   i  mfremée   |  tl 

(Ibid..  p  371.) 

I3ÎH        Q  i  ichc    kieub  pointe     do    mu    - 

svoii  i..  pin   po de  8  aunes  ol  domii 

,I,É  I""  el  on  quart  di   loj    (d'Hermnn  arl    /. 


anc.  communautés  d'arts  et  met.  à  Saint-Omer,  t.  II, 
pièce  106.) 

1416.  —  lue  coustepoinle  de  toille  blanche  historiée 
de  plusieurs  histoires  et  personnages,  arbres  et  autres 
devises,  contenant  4  aulnes  et  3  quartz  de  long  et  4  aulnes 
de  lé  ou  environ,  15  1.  t.  (Inv.  du  duc  de  Berry,  n°  794.) 

1418.  —  Una  culcitra  picta  rubea  dupplicata  de  panno 
crocco,  puncta  ad  aves,  quant  dédit  domina  de  Kupeforli 
(Inv.  de  la  cath.  d'Angers,  p.  303.) 

1424.  — Décent  tapiceries  culcitrc  puncte  contente  in 
inventario  precedenti,  quod  prima  est  veluti  de  hourra 
serica  rubea  cum  moletiset  cap[iellis  diversarum  colorum, 
continens  3  ulnas,  et  plurihus  locis  perforatas. 

Secunda  veluti  de  bourra  serica  de  tanneyo  ad  figuras 
barhareas  quadratas  cum  laqueis  amoris,  continens  circa 
3  ulnas.  (Ibid.  p.  314.) 

1487.  —  Pour  avoir  taillé  et  coctepointé. . .  de  78  aulnes 
de  toilles  de  Hollande,  4  doubletz  à  petitz  lozanges  les- 
quels il  a  garniz  par  dedans  de  42  livres  de  fin  cocton  de 
Surye.  (Arch.  K,  reg.  70.  f  280  V.) 

1498.  —  Pour  une  livre  de  soye  noire  torse,  livrée  à 
Jehan  Galle,  brodeur,  pour  coctepointer  à  nienuz  lozenges 
led.  satin.  (Cpte  du  deuil  de  Charles  VIII.) 

1572.  —  Une  coutepointe  de  taffetas  rouge  aux  armes 
et  devises  dud.  Sgr  deffunct,  33  1.  t.  Une  courte  pointe  de 
taffetas  bleu  et  blanc,  prisé  12  1.  It.  une  aultre  contre- 
pointe  de  taffetas  rouge  doublé  de  toille  de  Lion,  prisée 
12  1.  (Inv.  de  Cl.  Gaiffier,  p.  365,7.) 

COUSTILLE.  —  Les  textes  relatifs  aux  coustillers 

cl  à  la  coustille  dont  ils  étaient  pourvus  ne  permet- 
tent pas  de  déterminer  exactement  à  quel  genre 
d'arme  il  faut  appliquer  ce  nom.  Quelques  ailleurs 
ont  considéré  la  coustille  comme  une  arme  d'hast  à 
deux  tranchants,  dont  le  1er  droit,  aigu  et  largo  à  la 
hase  se  rapproche  beaucoup  de  la  véritable  langue 
de  bœuf  du  xv"  siècle.  Tel  est  l'avis  de  l'auteur 
anonyme  du  Costume  militaire  français  en  I  i  ili. 


\\i   s.  --  Comtille  app,  «  M,  w.  Kiggs. 

D'autres,  avec  l'appui  de  documents  assez  nom- 
breux, pro ni  la  coustille  pour  une  arme  de  main. 


COCTEAP 


171 


aussi  largo  mais  moins  longue  que  l'épée.  La  vérité 
est  peut-être  que  ce  caractère  particulier  de  la  lar- 
geur de  la  lame  imposa  souvenl  le  même  nom  à  îles 
objets  d'espèce  différente  el  qui  furent  portés  par 
les  piétons  el  les  cavaliers  à  la  suite  des  hommes 
d'armes. 

Les  exemples  proposés  ici  permettront  peut-être 
d'éclairer  une  question  que  je  ne  suis  pas  en  me- 
sure de  résoudre. 

1368.  —  Lequel  traist  tantôt  une  coustille  longue  île 
r.astille  que  il  portoit  en  escharpe  et  la  lui  embarra  au 
corps.  (Froissart,  1.  I,  part.  2,  ch.  251.) 

I37S.  —  Garni  et  prémuni...  d'une  grand  coustille  ou 
miséricorde.  (Arch.  JJ,  108,  pièce  288.) 

1425.—  Qu'ils  aient  arc,  trousse,  cappeline,  coustille, 
hache  ou  mail  de  plonc.  (Lohineau,  Preuves  de  t'hist.  île 
Bretagne,  t.  II,  p.  999.) 

1431.  —  Led.  Pèlerin  dit  qu'il  portoit  très  belle  espée 
d'armes  alias  :  une  espée  à  manière  de  coustille  à  ung 
anneau  ou  crochet  joignant  à  la  croix.  [Procès  île  P.  Pè- 
lerin. (L'abbé  Chevalier,  Choix  de  doc.  inèil.  s.  le  Dau- 
l>liiné,  pièce  98.) 


MM 


: 


A.  XV°  s.  —  Coustille  provenant  de  l'arsenal  île  Rhodes. 
Au  musée  germanique  de  Nuremberg.  —  B.  V.  1600.  — 
Coustille  des  porteurs  de  grains  à  Gand,  d'après  F.  de 
Vigne.  —  C.  Id.  —  Autre,  app.  à  l'auteur. 


1446.  —  Y  use  l'en  (en  France)  d'une  autre  manière 
de  gens  armez  seulement  de  haubergeons,  sallade,  gan- 
tellez  et  harnoys  de  jambe,  les  quelx  portent  vouluntiers 
en  leur  main  une  faezon  de  dardres  qui  ont  le  fer  large, 
que  l'en  appelle  langue  de  bœuf,  et  les  appelle  l'en  cous- 
tilleux... 

Quant  à  la  faezon  de  dagues  et  d'espées. . .  lesd.  cous- 
tilleux  portent  voluntiers  Cueilles  île  Catheloigne  un  pou 
longuettes  et  estroites  et  sont  nu  bien  pou  roides  et  dagues 
pareilles.  (Traité  anonyme  du  cost.  milit.  français, ç.  t.) 

1467. —  Une  espée  longhe  en  manière  de  coustille 
plaine,  avec  la  ghaine.  (Inv.  de  Charles  le  Téméraire 
n  ::i:!8.) 

1498.  —  Puis  à  la  manière  d'Espagnol,  la  coustille  au 
costé,  querut  sa  passeport.  (Chron.  deJ.  Molinet, en.  165.) 

COUSTOIRE.  —  Ruban,  lacet,  voy.  CotOire. 


1387.  —  A  Henry,  rubanicr,.  pour  une  cousloire  de 
>n\c  vermeille  ...  pour  faire  atache  pour  le  mantel  à 
parer  du   roy,   6  s.  p.  [&*Cpte  roy.  de  Gvill.  Brunel, 

r  i7;i  v.) 

COUTEAU.  —  L'abondance  des  matières  réclame 

un  classement  dans  les  miles  relatives  à  une  indus- 
trie qui  occupait  au  xm0  siècle  deux  corporations 
distinctes  d'ouvriers,  celle  des  forgeurs  de  lames, 
appelés  couteliers  ferres  et  celle  îles  faiseur-  de 
manche.  A  cette  dernière  revient  le  plus  souvent  la 
partie  artistique  de  la  coutellerie  ilu  moyen  à^'-  : 
tandis  que  l'ornementation  dorée  ci  damasquinée, 
déjà  mise  en  pratique  à  la  fin  (lu  \ll  siècle,  comme 
nous  l'apprend  le  moine  Théophile,  et  très  en  usage 
pendant  la  Renaissance,  peut  passer  pour  un  des  ca- 
ractères distinctifs  de  la  ciselure  élégante  de  cette 
époque. 

Dans  la  première  division  île  cet  article  sont  com- 
pris les  objets  à  divers  usages.  La  seconde  esl  con- 
sacrée à  la  coutellerie  de  table,  île  service  ou  de 
cuisine.  La  troisième  aux  armes  diverses  appelées 
couteaux.  La  quatrième  à  ceux  spécialement  em- 
ployés pour  la  vénerie.  Puis  vient  une  liste  alpha- 
bétique des  provenances,  c'est-à-dire  des  villes  ou 
régions  célèbres  par  les  espèces  ou  les  qualités  par- 
ticulières de  leurs  produits. 

Pour  faciliter  le  contrôle  de  nos  observations  nous 
intercalons  la  date  des  textes  auxquels  elles  se  rap- 
portent, et  qu'il  sera  utile  de  consulter  à  propos  de 
la  coutellerie  de  table  et  de  service. 

COUTEAUX   DIVERS 

Porlé  à  la  ceinture  des  femmes,  le  couteau  y  était 
suspendu  par  des  cordons,  des  chaînes  ou  des 
lanières  avec  l'aiguiller  et  les  foreettes.  En  1265 
l'archevêque  de  Rouen  défend  aux  religieuses  de 
Montevilliers  le  luxe  des  couteaux  sculptés  ou  à 
montures  d'orfèvrerie,  et  en  1512  le  prédicateur  lia- 
relete,  plaisantant  sur  les  complications  de  cet  ou- 
tillage, le  compare  à  celui  des  maréchaux  ferrants. 

A  la  ceinture  des  hommes,  on  trouve  par  excep- 
tion (1392)  des  aiguillettes  de  fin  daim;  mais  le  plus 
souvent  le  couteau  était  fiché  dans  la  ias.se  mi  es- 
carcelle, afin  d'éviter,  pendant  la  marche,  un  bal- 
lottement incommode. 

Dans  l'église,  le  couteau  n'est  pas,  comme  chez 
les  Grecs,  un  objet  liturgique,  mais  on  le  rencontre 
dès  le  XIe  siècle  (voy.  le  texte  de  1751)  comme  don 
d'anniversaire  ou  d'investiture  (Voy.  BraquemaUT). 
Celui  que  possédait  la  collégiale  de  Maubeuge  et  dont 
voici  la  ligure  (A,  p.  472),  semble  être  un  ustensile  de 
sacristie.  Dans  une  charte  de  1216,  le  couteau  esl 
mentionné  comme  un  objet  de  redevance  annuelle. 

En  1352  les  couteaux  sont  comptés  dans  la  livrée 
faite  aux  officiers  de  la  maison  du  roi. 

Les  osteaux  sur  verre  îles  manches  sont  des  fe- 
nestrages,  c'est-à-dire  une  ornementation  ajourée  de 
la  coutellerie  qui  consiste  en  trous  ronds  bouchés 
avec  de  la  verroterie  ou  des  verres  à  sujets  peints 
ou  dorés.  Couteau  à  deux  manches  (1376)  et  couteau 
paroir  (1-153)  sont  une  série  île  plane  qui  dans  les 
idiomes  du  midi  de  la  France  est  appelée  couteau 
paladou. 

V.  1200.  —  Si  vero  in  cultellis  sive  in  aliis  terris  lit- 
teras  habere  volueris,  euni  l'ossono  ferrn  l'ode   ras  iiiipi'i- 

niis,  deinde  facto  filo  argenteo  grosso,  forma  cum  gracili 


472 


COITEAl" 


l'nrcipe  litteras,  et  impone  casfossuris  illis,  pereutiensque 
superius  cum  malleo,  impie  eas.  Hoc  moilo  etiam  lloscu- 
los  el  circulos  facere  potes  in  ferro,  et  cum  filis  ex  cupro 
et  auricalcn  impie. . . 

Fac  mauubrium  simplex  qualiter  volueris,  et  secundum 
quautitatem  ejus  fac  foramcn  cui  cultellus  impuni  débet 
atque  injunge  ei  lignum  dili^cnter,  et  sirut  lignum  for- 
matuin  est.  [ta  fac  formari  candam  cultelli.  Deinde  1ère 
tlius  lucidum  in  tenuissimum  pulverem,  et  inde  impie  fc~ 
ramem  manubrii  atque  cum  lineo  panno  humido  involve 
culli'llum  juxta  candam  tripliciter,  ponesque aille  fornacem, 
calefac  ipsam  caudam  donec  modicum  candescat,  stalimque 
infime  manulirio  diligenter  ut  bene  conjungatur  el  firmiter 
stalnt. 

Cum  Bulphure  quoque  trito  eodem  modo  firmari  potest 
cultellus,  non  solum  in  osse  sed  in  duro  ligno.  (Théophile, 
Sheâula  div.  artium,  1   3.  C.  90  et  92. 

1216.  —  Noveril  universitas  veslra  quod  Gaufridus  de 
Vado,  in  presentia  nostra  constitutus,  tiadidit  servitium 
quoddam  fralri  Martino  de  Cosdria  et  fralribus  Templi, 
scilicet  quoddam  praudium  quod  habebat  iu  terra  de 
Leschacerie  et  quoddam  cullellum  similiter,  haee  omnia  in 
perpetuum  pro  12  nummis,  in  vigilia  sive  die  Natalis 
Domini,  censualister annuatim  persolvendis.  (Carlulaire  de 
Coudrie,  pièce  43.) 

1260.  — Quiconque  veut  estre  coutelier  à  Paris,  ce  est 
a  savoir  feseeurs  de  manches  à  coutiaux  d'us  et  de  l'ust  et 
d'y  voire,  et  faisierres  de  pignes  d'yvoire,  et  enmanchieus  de 
couliaus,  estre  le  puet  franchement. .  .  Nus  couteliers  ne 
puet  ne  ne  doit  inetre  argent  seur  manche  d'os.  (Reg.  des 
met.  d'Et.  Boileau,  Tit.  17.) 

1263.  —  Sorores  zonas religiosas  habrant  cum  cultello 
bursa  et  aculcario.  (Stat.  de  l'Hôtel- Dieu  le  Comte,  à 
Trayez.) 

1265. —  Inhibimus  ue  corrigiis  ferralis  et  cutcllis  ni- 
mis  curiosis  el  preciosis  cum  manubriissculptiset  argen- 
tatis  uterentur.  (lieij.  des  visites  d'Eudes  liiijitud,  archer. 
de  Rouen.) 

I29S.  —  2  magnos  cultellus  cum  manicis  de  lapide  la- 
zuli.  (Thés.  Sed.  Apoil.  I    li9  ) 


1352.  —  Thomas  de  Fiauvillier,  coutellier  N.  S.,  pour 
18  paires  de  petitz  couteaux  à  manches  de  cèdre,  garniz 
de  viroles  d'argent  dorés  et  esmailliées  aux  armes  de 
France,  délivrez  aux  varlets  de  chambre,  tant  du  roy 
comme  de  Mous.  le  dauphin,  pour  leur  ordinaire,  à  i  1. 
par  pièce,  72  1.  (Dernier  Cpte  roij.  d'Et.  de  la  Fontaine, 
f  173  \">.) 

1353.  —  Pour  une  gayne  d'argent  esmailliée  à  ymages 
pesant  7  o  15  est.  à  tout  un  cuutel  qui  est  de  la  forge  Mau- 
loé  [dans  la  taille  de  Paris  eu  1313.  Jehan  Maulavé, 
ligure  parmi  les  couteliers  de  Paris].  (D.  d'Arcq,  Inv.  du 
garde-meuble  de  l'argenterie,  p.  322.) 

1360.  —  N°  15.  Uns  petiz  coustiaux  à  porter  à  sa  cour- 
roie, dorés  et  une  forcectes  d'argent. 

N°  C6.  Un  coustel  à  cannivet  en  une  gaine  de  viez  ve- 
luel.  {Inv.  de  Jeanne  de  Boulogne.) 

1376.  — ■  i  sacs  à  escurches,  un  coustiel  à  desrèrc,  un 
couliel  à-  mauces  à  pler  cuirs.  (Marche  etfourn.  de  sou- 
liers et  de  cuirs,  ap.   Roquefort,  suppl.  V  Escorche.) 

1380.  —  N°  26'JO.  Ung  estuy  de  hoys  garny  d'argenl 
ouvré  à  osteaux  sur  voirre,  ainsi  comme  on  fait  les  cous- 
teaux. 

N°  2S4-7.  Ung  coutel  à  manche  d'ivyre  blanc  à  2  virolles 
il'or,  à  fenestrages  uù  sont  osteaulx  sur  gest,  et  sont  les 
forcettes  d'or. 

N"  2848.  Ung  coutel  à  manche  d'ivyre  ouvré  à  images, 
et  est  led.  manche  couvert  d'un  estuy  cloant  d'argent 
doré,  et  a  en  l'alemelle  dud.  coutel  une  longue  roye  à 
esmaulxde  plite  ouvrée  àjour.  (Inv.  de  Charles  V-) 

1383.  —  Doit  livrer  à  Marguerite  pour  led.  mariage... 
une  honue  sainture,  une  bourse,  un  coustel,  etc. . .  (Con- 
trai de  mariage,  cit.  du  Gange,  y°  Fronteria.) 

1387.  —  A  Jehan  du  Vivier,  orfèvre  et  varlet  de 
chambre  du  roy,  ...  pour  la  garnison  d'argent  doré  fin 
vermeil  de  2  cousteaulx,  l'un  pour  le  roy  et  l'autre  pour 
Mgr  le  duc  de  Thouraine,  faictes  en  façon  de  plumes  en- 
trelacées. (17°  Cpte  roy.  de  Guill.  Brunel,  p.  190.) 

1389.  —  Cullellaria  una  cum  cutidlis  1  ad  inanicos  de 
cristallo.  (Du  Gange  V  Culelleria.) 


■  ) 


>iv  \    Couteau  provenant  del'igliie  de  Vaubeuge,       B.  Couteau  pliant  app.  a  l'auteur. 

\v  s.  —  c.  Autir  «/>/'.  à  m    i    i  ni. uni.  —  h  Couteau  dos  app   à  l'auteur. 


V.  isoo.  — Lu  corne    de    bœufs  sont  bonnet  ■  faire 
d    pi  tlti  i  ou  teaux,  i  P.  dei 

I        87 

132*.       Poui   3  'ii\   boisiari,  Ih  dm,  le  pièche, 

II.  6d,  <-.  inv  de  domini ri  Irra     p  Î64.) 


1389.       Une  guesne  garnie  de  8  cousteaux  à  manohes 
d'ambre,  virolei  d'argenl  d ,  (8    Inv,  deijoyava  de  la 

du,  i,.  de  i  "m  raine,  I   3  i    | 

1392.       Une  dnu/. une  de  longues  et  larges  aiguillettes 
ih' lin  dt l'Angleterre,  dont  loi  doux  sont  ferré)  d'ar- 


COUTEAU 


17.; 


eent  doré  .  pour  attacher  par  derrière  leschauces  dud. 
îS(to»i)e  pour  pendre  les  grands  cousteaulx  pour 
yfeiii  semeur.  I  D.d'Arcq,  Cptes  de  Vargenteru  :  ,..  U&-) 
,399.  un  petit  coutel  à  manche  d'argent  taillé  à  lys, 
,1,,,, i  iviiiimelle  se  reboute  ou  manche. 
''  ,    t-1  à  manche  d'ambre,  la  virolle  d'or  csma.llié 

desarmJdeMgrledalphin.  Inv.  de  Chartes  VI,  l    132 

'   ,'401'"-  A  Thomas  d'Orgeret, stellier,  pour  un  petit 

tindes  d'or  esmailliez  de  la  devise  de  la  roym  .  livri  pour 
lad    dame,   I  Lés.   p.  (9'  <■>'<-   re».  «tH"»"    ""!/«"''• 

'    14^. -Au  même,  pour   une  paire  de  grands  cous- 

Monleil,  xir  s.  épit.  82,  note  256.) 

1416.  —  N"  «Si.  Un  petit  coustel  tournant  a  viz,  prise 

10nV'i116  Un  coustel  en  une  vieille  gayne,  appelé  le 
coustel  Donugo,  qui  trenche  fer,  non  prisé  pource  qu  .1  ne 
vault  riens.  (Inv.  du  duc  de  Bernj.) 

1420  —  N"  95.  Une  paire  de  cousteaulx  tous  mangiez 
de  roui,'  dont  les  nu.nel.es  sont  de  lignon  allouez,  a  un 
escuçondeFrance.stei    .    ^^   ^.^  im 

rieur  deliz  et  daulphins    et  la  gaingne  garnie  d  or,  a  Heur 

d^U9TnPchoïsSteauà  manche  d'argent,  ront,  es illéà 

papegauk,  et  la  gaigne  d'argent  esmaillé  a  donnayemnes 

1  N«  1118.  Un  coustel  à  un  manche  tors  de  cor  et  de 
laton  et  v  a  une  bouterolle  d'argent  dore. 

N.410  Ungcoustelà  alumelle  camuse  qui  a  le  manche 
d'esmaulx  deplite  a  rose,  vermeilles  et  «™°  >e*.f  es'\a 
«aine  toute  d'or  esmaillée  de  France,  pes.  tout  5  o.  Lest. 
(Inv.  des  joyaux  de  Charles  VI.) 

1453.  -  Uns'  cousteau  parouer  à  2  manches  de  bois  et 

2  gretz,  nécessaires  à  parer  le  plomb  en  table,  3  s.  9  d. 
(l'ente  des  biens  de  Jacques  Cœur,  P  VZ&.) 

1455  —  4  Marc  Dubois,  coustellier  demeurant  à 
Bourges,  ung  petit  cousteau  faitiz,  doré  par  sur  le  dos,  un 
poinslon  et  unes  petites  forsettes  à  mettre  tout  en  une 
gainne,  pour  mad.  dame  Madeleine  de  France  âgée  de 
11  ans  ,  et  avoir  fourni  de  gainne,  8  s.  9  d.  (Argenterie 
de  la  reine,  I"  Cple  de  .1.  Bochetel,  P  8J  v  .) 

1471  Ung  meschant  couteau  tout  roullié,  à  manche 
d'yvoirre,  taillé  à  un  personnage  de  barbann  qui  a  les 
mains  cachées  en  son  habillemens. 

Un-  manche  de  couteau  d'yvoirre  au  quel  a  4  petites 
testes  aux  4  bouts  et  aux  2  cotés  2barbenns. 

Ung  autre  manche  d'yvoirre  au  bout  du  quel  y  a  ung 
lyon  qui  tient  ung  petit  entrant.  {Inv.  du  Roi  René  a  An- 
gers, f"  "22.) 


coural.av le  la  ccre rouge,  enveloppés  dedans  du  papier 

(Inv.  de  l'évéquedt  Senlis,  p.  ?03  | 

1502  -  Ung  ancien  coustieaus  qui  a  lemanche  pains. 
(Inv.  du  très,  de  l'abbaye  de  Fécamp,  p.  W7.) 

1512  -  Superbiuntmulieres  in  vestibus,  in  novisfor- 
mise   reeamaturis.  Ex  una  parte  gerunt  cutcUum   ex  aha 

Sri  officine  ferrarii    [al:  marescalli].  (Barelete,  Serm.  du 
1"  dim.  de  Carême,  I   -"  »  '•) 

IS29  -  •'  paires  de  cousteaulx  garniz  d'argent,  neslez 
à  la  moresque.  Ung  autre  cousteau  doré  et  neslez  sur  ar- 
gent, à  la  moresque. 

4  Bustache  Dallières,  marchant  lapp'da.re  demeurant .. 
,,'„  --STI  I.  pour  M  couleaulx, tans  grau  que  petit*, 
ouve/lla  damasquine,  les  aucuns  d'iceulz  à  manches 
Se  et  courait.  (Cptes  des  menus  plaisirs  du  roi, 
f.9l  v  et  119.)  . 

I533  _A»nez  I.equien...  à  la  confrérie  S.  Jaçque  . 
„„L  cVusteau  ayant  lemanche  de  cristal  argenté  et  doré  a 
chaScuTbout  Q^lld.  manche.  (Arcli.  de  Doua,,  Reg.  nu 
testom.,  extr.  Dehaisne.) 

I536.  _  A  Guill.  du  Moussay,    coustellier  du  ,oy    ,, , ,U1 

,;;-,„.  .minio   de  2   cousteaulx  a    manches  da«.ier, 

^^r^n^s^ou^erviràouvrirleshuistresencs- 

caille.  (Monteil,  t.   IV,  p.  449., 

,556    -  US  barbares  forgent  dos  ,-ousieaux  courbe-, 

nu  dos  des  quels  est  une  cavité  dedans  la  quelle  ilz  met- 

ù,  vif  •  ■  o  nt   le  nuel    quand  il  est  arresté  auprès  du 

n"   ;  enf   "èoi  teàn  fort  léger;  quand  il  descend  eu 

'à,'  la  célérité  et  pesanteur  il  augmente    ant  le  coup 

i  .'  '     sa  poincte  (son  taillant)  est  Ferme,  .1  coupe  les 

à1,,,;,.,  (cardan,  Subtiles  inventions,l.  2,  p.  13  -  .) 

,754   _  Un  couteau  à  manche  d'ivoire,  sur  le  quel 
n,-  mhe'  sont  escrittes  ces  paroles   :   HIC  cii.tei.li  s  fut 

^.CHKRIDEBUOLO(de  Beuil  PER  QOEM  WIDO  DEDIT  ARCAS 
EmÔto(M'« iirle)  A1.C111DIAC0SI  LCCUTLE  IAUU  *«»* 
aStEeTdEMECCLESIAM  SITASPRO  ANN.VERSARIO  MVHUS  M  E. 

(Inv.  de  N.-D.  de  Paris,  f>  61.) 

COUTEAU  cernoir.  —  Voy.ÇERNom  et  Gouet. 

C"OUTEAU  en  composition.  —  Voy.  Colle  imitant 
l'ivoire. 

COUTEAU  pliant.  —  Voy.  Jambette. 


COUTEAUX   DE  TABLE,   DE  SERVICE   ET   DE   CUISINE. 

Le  service  royal  ou  princier  de  la  table  el  de  la 
paneterie  de  bouche  comportait  cinq  espèces  dillc- 
renles  de  couteaux. 


MtTr?B>vWZws;j^ 


1-2-27.  —  Lame  de  couteau  à  trancher,  prov: 
knif  :  me  :  ham  :  or  :  GOLD 


inonf  de  l'abbaye  de  Longpont.  Inscription  anglo-saxonne 


VL'N...    VULE   '.  BE 


GIVEN    :    UE   :    BORG 


V     1492.  Je  scay  très  bien  que  princesse  a  cousteaulx 
Pour  la  servir  pompeusement  à  table, 
Garnyz,  dorez,  richement  taitz  et  beaulx, 
Manches  armovez  aussi  bien  que  grans  sceaulx. 
Mais  je  trouve  le  cousteau  prouffitable 
(lue  dame  porte  sur  soy  pour  se  servir, 
À  tout  besoing  qui  luy  peut  survenir. 
Ce  couteau  pend  à  ung  cordon  de  soye; 
Le  manche  doulx,  l'alumelle  ascérée, 
Lagaygne  gente  combien  que  peu  se  voye. 
(Oliv.  de  la  Marche,   Le  purement  îles  dames,  en.   12.) 

1496.  _  Ung  vieil  cousteau   à  manche   d'argent  et  de 


!»  Les  larges  couteaux  à  trancher  (1420),  toujours 
disposés  par  paires,  étaient  de  diverses  formes. 
Leurs  lames  souples,  emmanchées ta  pied  de  soie 
M565),  c'est-à-dire  rivées  au  talon  du  manche  sont, 
tantôt  à  pointe  renversée  en  croissant,  la  partie 
creuse  diLcôté  du  dos,  tautôl  à  pointe  courbe  des 
deux  côtés  el  lancéolée  en  manière  de  feuille  de 
sauge  tantôt  à  dos  droil  .Ions  toute  la  longueur,  la 

!H11Hi;i;,i,e  aux  dépens  de  la  conrlmr.-lu.nu,cli..n. 

[a  iongueur  de  ces  lames  varie  de  24  à  28  centi- 


471 


COUTEAU 


mètres,  et  dans  la  partie  la  plus  large  elles  portent 
environ  6  centimètres. 

La  pointe  des  couteaux  à  trancher  servait  à  pi- 
quer les  viandes  à  couper,  puis  à  les  mettre  sur  les 
tranchoirs.  Une  première  exception  à  cette  pratique 
est  signalée  en  1443  dans  l'inventaire  de  l'arche- 
vêque d'Aix;  une  seconde  explique  les  précautions 
qu'exigeait  la  folie  de  Charles  VI.  Un  compte,  à  la 
date  de  1  100,  nous  apprend  en  effet  qu'on  tranchait 
devant  le  roi  avec  des  couteaux  à  lame  camuse,  et 
la  même  forme  est  indiquée  dans  l'inventaire  des 
joyaux  de  ce  prince  en  1  iâO.  Voy.  Couteaux  divers. 


de  faille  ou  d'assiette,  en  sens  inverse,  c'est-à-dire 
le  manche  tourné  du  côté  du  prince.  Au  moment  où 
commençait  le  service,  Pécuyer  debout  en  face  de 
lui,  et  devant  une  table  de  1  mètre  à  ln,,20  de  lar- 
geur, dépeçait  les  viandes  à  l'aide  de  ses  deux 
couteaux,  l'un  servant  d'appui  à  l'autre,  puis  il 
piquait  de  l'une  des  pointes  le  morceau  coupé  pour 
le  mettre  sur  un  tranchoir  de  métal  couvert  d'une 
tranche  de  pain  préparée  à  l'avance.  Cette  manipu- 
lation délicate  et  qui  a  longtemps  fait  partie  de 
l'éducation  des  gentilshommes,  parait  avoir  duré 
en  France  jusqu'à   la  lin  du  règne  de  Henri  11,  car 


V 


V:/^\ 


lt|5  o 


XV*  ».  —  a.  '  oui trancher,  à  manche  niellé,  ant  ienne  coll.  ilu  comte  do  Nieuworkerke,  —  C.  Autre  munir  en 

cri  tal,  app   ■•  M    L.  '  u I        B   Petit  couteau  de  la  même  gaine   (Voy.  Coutelière.)  —  XVI.  s.  —  D.  Couteau 

de  table  app.  à  l'auteur,  —  H'>:i9.  —  E.  Couteau  à  poisson  et  à  pâtisserie,  d'après  Mathieu  Ghingher. 


Olivier  de  la  Marche,  attaché  àla  maison  du  duc 
de  Boargogne(  décrit  exactement  la  place  et  l'u 

couteaux  p le   ci  vice  particulier  du  prini  e 

L'écuyer  tranchant  plaçait  lei  manchet  de  son  coté, 
tenant  l'extrémité  dea  lame  enveloppée  bous  un  ph 
di   la  n  ippi  .  ■  i  entre  l^s  deux    c  posait  le  i  oute  lu 


c'est  seulement  en  1544  qu'il  est  parlé  pour  la  pre- 
mière fois  dea  Fourchettes  (à  deux  dents)  pour  dé- 
couper lea  \ i. unies  sur  table. 

l"  Le  couteau  de  table  ou  d'assiette  était  petit  ou 
moyen  (1488,  1544),  mais  toujours  petit  comparé 
aux  dimensiona   du  couteau  à  trancher,  Salamc, 


COUTE  AI 


\- 


longue  d'environ  17  à  is  centimètres,  était  façonnée 
(1488)  ''ii  feuille  de  sauge.  Pour  le  service  du  roi 
nu  du  prince,  on  l'engainail  <l;ms  la  trousse  de  l'é- 
cuyer  avec  ses  deux  grands  couteaux  ri  quelquefois 

en  i ipagnie  du  parepain  (1469);  mais  jamais  avec 

le  taille  pain, 

D_ir y 

y.  1180.  —  Couteau  de  table,  d'après  te  nos.  de  Herrade 
de  Landsberg  :  Hortus  deliciarum. 

3°  Le  parepain  (voy.  ce  mot),  qui  presque  tou- 
lours  accompagne  les  fournitures  de  couteaux  à 
trancher  (1334  à  1 104),  avait  sa  gaine  spéciale,  mais 
nous  n'avons  trouvé  aucun  renseignement  relatif  à 
ses  dimensions. 

-i°  Le  taille  pain  ou  tranche  pain  à  lame  aiguë 
comme  celle  de  Maubeuge  (voy.  la  fig.  A.  p.  .17:2), 
Dans  un  le  pins  souvent  parmi  les  petits  couteaux. 
est  rangé  compte  de  1488  il  est  néanmoins  assimilé 
au  chaplepain. 

5°  Le  chaplepain  ou  couteau  à  chapeler  est  le  der- 
nier des  ustensiles  de  ce  genre  affectés  au  service 
de  la  talde.  Bien  qu'on  le  trouve  en  I  169  réuni  au 
parepain,  il  avait  d'ordinaire  sa  gaine  spéciale.  (Test 
un  couteau  grand  et  large  (lioi).  Ses  proportions 
qui  excédent  celles  des  couteaux  à  trancher  lui  don- 
nent une  grande  analogie  avec  l'objet  connu  aujour- 
d'hui sous  le  nom  de  présentoir,  et  au  xvn0  siècle 
sous  celui  de  couteau  de  crédence  (voy.  la  lig.  E. 
p.  474).  Il  servait  (1639),  dit  le  livre  de  Mathias 
liées  sur  les  Moshourg,  à  ramasser  les  miettes  tom- 
Gingher  de  tables  et  à  présenter  aux  convives  des 
tranches  de  poisson  ou  de  pâtisserie.  Son  extrémité 


Çeftett 


1570.  —  D'à/nés  Bart.  Scappi. 

large,  quelque  peu  arrondie  est  conforme  à  certains 
types  des  XV  et  \\T  siècles  disséminés  dans  nos  col- 
ections. 


La  légende  qui  accompagne  les  figures  emprun- 
tées au  traité  dr  Barth.  Scappi  nous  dispen  era  de 
commentaires  au  sujet  de  la  coutellerie  de  cuisine 

en    1570. 

1308.      Pour  uns  cousliaus  à  trenchier  devant  Madame, 

;'i  manches  'le  jaspi l  à  viroles  esmailliés  des  aine--  Mgr 

Philippe,  6  I.  19  s. 

l'uni-  mi'-  coutiaus  à  trenchier  devant  madame,  à  manches 
de  madré  et  viroles  esmailliées,  achetés  à  Paris,  Ti  -  (Cpte» 
île  l'Artois,  exlr.  des  Arcft.  *'"  Pas-de-Calais,  p.  .1.  M. 
Richard.) 

1334.  —  A  Jehan  Lefrison,  mercier,  pour  une  paire  de 
couteaux  à  trenchier,  à  manche  d'yvoire,  'les  armes  de 
llènaut,  de  Bretagne  et  d'Alençon,  7i)  s. 

:'i  autres  paires  de  cousteaux  à  trenchier  atillés,  l'une 
d'yvoire  et  les  2  antres  île  brésil,  12  1. 

'3  vietis  cousteaux  à  mettre  avecques  cousteaux  à  tren- 
chier, dont  les  autres  avoient  este  perdus,  il  s. 

•2  pairesde  cousteauxà  trenchier  pour  madame,  à  manches 
de  madré,  des  armes  de  Eu  et  de  Mello,  6  1.  (Cptet  du 
Connétable  d'Eu,  f«  7.) 

1342.  —  2  coutiaus  vous  falleni  peur  tallier  vo  viande, 
un  coutiel  minchoir  pour  mincher  vo  purée  [Flamand  : 
scer/ines].  (Michelant,  Le  livre  des  métiers,  p.  5.) 

1351.  —  a  maislre  Thomas  de  Fremullier  [al  :  Fiau- 
villier],  coutellier,  pour  2  pairesde  couteaux  à  trenchier, 
avec  les  parepains,  l'une  paire  à  manches  de  cèdre,  garnis 
de  viroles  et  de  tinglettes  d'argent  dorées  et  esmaillées  de 
France,  et  l'autre  paire  à  manches  de  madré  semblalileinent 
garnis,  12  1.  (Cpte  roij.  i'Et.  de  la  Fontaine,  f°  10  v°.) 

1352.  —  2  paires  de  couteaux  à  trenclier  devant  le  roy 
à  tout  les  parepains,  garnis  de  viroles  et  de  cinglètes  d'argent 
dorées  et  esmaillées  aux  armes  de  France,...  l'une  paire 
a  manches  d'ybenus,  pour  la  saison  de  karesme  et  l'autre 
paire  à  manches  d'yvoire,  pour  la  teste  de  Pasques.  [Cpte 
du  même,  p.  134.) 

1 353.  — Thomas  de  Fiauvillier,  cousteillier,  pour  2  paires 
de  couteaux  à  trenchier,  avec  les  parepains.  délivrez  par 
devers  le  roy  en  ce  terme.  C'est  assavoir  l'une  paire  à 
manches  d'ybenus  garniz  de  virolles  et  de  tinglettes  d'argent 
dorées  et  esmailliées  aux  armes  de  France,  pour  la  saison 
de  Carcsme,  et  l'autre  paire  à  manche  d'yvoire  garniz  de 
viroles  et  de  tinglettes  d'argent  doré  et  esmaillés  comme 
dit  est,  pour  la  l'esté  de  Pasques,  8  1.  la  pièce,  tout  16  1.  p. 

Led.  Thomas,  pour  faire  une  paire  de  semblables  coutiaux 
à  tout  le  parepain  ,  à  manches  esquarteU'ez  d'yvoire  et 
d'ybenus  et  garniz  comme  dit  est,  et  délivrez  pour  led.  Sgr 
au  jour  et  feste  de  Penthecouste,  8  1.  p.,  somme  21  1.  (Der- 
nier cpte  du  même,  f°  66  v°.) 

1365.  —  Unam  formant  cum  cultello  inclinato  ad  scin- 
dendum  seu  parciendum  panem.  (lue.  de  J.  de  Saffres, 
p.  346.) 

1366.  —  11  la  férit  d'un  petit  coustel  à  tailler  pain, 
tant  saigna  que  le  lendemain,  par  cas  de  fortune,  ala  de 
vie  à  trépassement.  (Lettre  de  rémiss.,  ap.  du  tlangc. 
v°  Sanguinare.) 

1380.  —  Une  paire  de  cousteaux  à  trenclier,  à  manche 
d'argent  doré,  et  est  escript  en  l'alumelle  de  l'un  :  KAROLUS 
dei  gracia  et  en  l'autre  Charles.  (Inv.  de  Charles  V. 
n°  1867.) 

1 383.  —  Un  petit  coustel  trenchepain.  {Lettre  de  remiss, 
loc.  cit.) 

1392.  —  A  C.iiill.  Tirel,  dit  Taillevent,  maistre  des  gar- 
nisons de  cuisine  du  roy,  certifie  à  tous  que  j'ey  baillé  et 
fait  bailler  61  paires  dé  costeaux  aux  personnes  ci-dessus 
nommées  par  la  forme  et  manière  qu'il  est  acostumé  de 
faire  chacun  an...  le  20"  jour  de  juillet.  (Quittance,  ap. 
Laborde,  Gloss.) 

1393.— Hachez  à2couteaulxconiiucporée.(ie.l/('H«gicr. 

t.  II,  p.  228.) 

1394.  —  A  Thomas  d'Orgeret,  coustelier,  pour  3  paires 
de  cousteaulx  engainnez,  garniz  chascune  paire  de  3  cous- 
teaux et  un  parepain,  à  manches  de  madré  el  de  brussin 
\al  ■  broissin],  à  viroles  d'argent  dorées,  animiez  des  armes 

de  ia  royne.  Pour  chascune  paire,  9  1.  12  s.  p.  (Argenterie 
de  la  reine,  1"  Cpte  d'Hémon  Raguier,  f  26  v°.) 

1395. Une  paire  d msteaux  à  trenchier  pain,  qu'il 

;,\ou  pendus  aux  lassières  de  sa  cote.  (Lettre  de  rémiss., 
ap,  du  Gange,  v*  Laqueure.) 


176 


COUTEAU 


1395.  —  Vne  paire  de  couteaux  à  manches  de  madré  et 
à  grève,  à  viroles  d'argent  duré  et  esmaillées  aux  armes  du 
roy  et  de  la  rojne,  garnie  de  3  cousteaux  et  un  parepain. 
(D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'argenterie,  p.  367.) 

I  400.  —  A  Thomas  d'Orgeret,  coustellicr  pour  une  paire 
ie  cousteaulx  camus  à  2  virolles  d'argent  doré,  haichées 
des  armes  de  France,  pour  trencher  devant  le  roy  durant 
sa  maladie.  (8-  Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart,  f  178.) 

1404.  —  A  Thomas  d'Orgeret,  coustellier  demourant  à 
Paris,  pour  une  paire  de  grans  cousteaulx  à  manches  d'y  voire 
et  de  cèdre,  esquarlelez,  garuiz  de  parepain  et  de  petit 
coustel,  chascun  à  3  virolles  d'argent  doré,  esmaillés  aux 
armes  de  France,  engainez  ainsiqu'il  appartient,  pour  servir 
à  trencher  devant  led.  Sgr  (le  mil  12  1.  p. . . 

A  lui  pour  une  autre  paire  de  cousteaulx  à  trenchier,  à 
manches  d'ybenus,  garniz  de  parepain  et  de  petit  coustel, 
à  ;i  viroles  d'argent  doré,  hachiez  à  fleurs  de  liz  et  à  cou- 
ronnes, engainez  ainsi  qu'il  appartient.  (Cptes  de  la  Cour 
de  Charles  17,  P  i:  v.) 

1410.  —  Le  suppliant,  de  sa  gajvette  ou  coustel  à  tailler 
pain,  donna  un  coup  seulement.  (Lettre  de  rémiss.,  ap.  du 
Cange,  vD  Ganiveta.  ) 

1415.  —  C  grans  couteaux  en  2  gaingnes,  pour  la  cui- 
sine. 

3  autres  cousteaux  à  tailler  sur  table,  à  virole  d'argent 
armoiez  aux  armes  de  l'eu  Mgr,  mis  en  une  gaingne  armoyée 
aux  armes  de  mad.  dame  de  Cleves. 

Un  couteau  nommé  parepain  eu  une  gaingne  armoyée 
comme  dessus,  (/nu.  du  trousseau  de  Marte  de  Bourgogne, 
p.  618.) 

1 420.  —  3  larges  cousteaulx  eu  une  gaisne,  pour  trancher 
à  table  devant  un  pliure  nu  un  prélat,  desquels  les  manches 
sont  d'ambre  jaune  painturé  dessoubz  et  dessus,  à  viroles 
d'argent  doré.  (Iiiv.  de  Philippe  le  Don.) 

1428.  —  Fut  apperceu  que  la  pointe  d'un  petit  coustel 
tailli'paiu  que  icelui  Perrotin  avoit  pendu  à  snu  gippon, 
passoit  outre  la  gaigne,  et  que  il  avoit  percé  la  cotte  dud. 
Perrotin.  lArch.  ■/.  reg.  174,  f"  8-2.) 

1435.  —  Pierre  le  Charron,  esmailleur  orfèvre,  bour- 
geois de  Paris,  pour  tailler  et  esmailler  les  manches  et 
viroles  de  4  paires  de  couteaux  à  tailler  sur  table,  garnis 
de  4  paires  de  parepains,  armoyés  aux  armes  de  M.  S.  et 
de  madame  la  duchesse.  (I. aborde,  Les  ducs  de  Bourg. 
n»  1192.) 

1448.  Pour   achat    de     culeaulx     morisques    pour 

tailler  à  table,  qu'il  Ile  sénéchal  d'Anjou)  a  l'ait  faire  par 
le  maistre  des  espères  d'Avignon,  pour  ce  que  led.  Sgr 
avoit  donné  les  siens  à  Mgr  du  Maine,  0  florins.  (Lecoy, 
Cptes  et  mim.  du  roi  René,  n"  661.) 

1454.  —  A  lehan  Janvier,  cnustcllior   demeurant  à 

l'uyn-  cl  l'ait  uog  granl  Cousteau  large  pour  chap- 
pler  le  pain  de  mond.  Sr  (Charles  de  France),  42  s.  6  d. 
i  irgenterie  de  la  reine,  I"  Cpte  de.  J.  Bochelel,  f°  119.) 

1458.  —Au  mê pour   ■>  alumelles   de   couteaulx, 

assavoir  2  petites  et  2  plus  grandes,  il  servir  le  roy 
Nil  S.   a    laide,   et  une  plus  grande    des  autres  pour   chap- 

pler  le  pain   de  i chc   dud.   Sgr,  livrées  à  Jehan  Sevi- 

ueau,  orfèvre, .. .  pour  garnir  el  enviroller  les  manches 
d'ic.  il.-,  alumelles,  fais  d'yvaier,  9  I.  1-  s.  6  d.  t. 

\  lehan  Bevineau,  orfèvre,...  pour  les  garnitures  et 
eriviroleures  des  ■•  manches  desd.  5  couteaulx,  esmaillées 
et  armoyées  aux  armes  de  France  sur  argent  doré,  23  I. 
2      i;  d.  t. 

A  Jehan  liaratcau,  gaynier  demourant   à   Tours,   pour  2 

aes...    l'une   tuute   dorée   et    peinte  aux  armes   de 
Pram      9  mi  Uro  lesd.   I  couteaulx  à  servir  te  roy  N.  s. 

a   table,  l'autre  a  ttre   le  plus  grant  desd.  couteaulx 

chaplcpaiu  de  bouche  dud.  Sgr,  60  s.  i. 
It.  pour  mi  smc  de  cuir  blani    i    mettre  el   garder  la 
i  n  c,  lesd,    i  cou  teaulx,  5  s.  t.,  pour  tout 

ible  payé  au  gainier  65  s.  t. 

\  i  i  mde  Mortière,  brodere    o  domouranl  j  Tours,  i r 

lux  leur    et  devise  dud.  Sgi ,  pour 

pendre  el   porter   les  l   gaync    am-c   lesd,  S  couteaulx, 
B  d,  (I     '  nie    ,., 7    de  P.  Burdelot,  P  69  i 
1468.        A    lehan    Pelitfay,   pour  8   petit  cousteaulx 

di    |     ne   livn     on  l'en  hi n du  i  dj  pour 

f\  a  tailler  sur  table  quunl   il  rail    ooii 
aucun      ci.  m          i     ,  i  iule    13       l  a.  t.  (Extraord.  de 
l'argei              i  pli  d  Uex.  sc  tire,  i    16) 
1489.        a   Henry  Janvle lelliei    demeurant  1 


Tours,  la  somme  de  8  1.  5  s.  t.  pour  2  petis  cousteaulx 
dont  les  manches  sont  d'acier,  garniz  d'un  parepain  et  2 
autres  grans  cousteaulx  à  chappler  pain,  semblablement 
garniz  d'un  autre  parepain. 

A  Jehan  Janvier  le  jeune,  pour  une  douzaine  de  petiz 
cousteaulx  pour  servir  à  tailler  sur  table  devant  led.  Sgr 
(le  roi),  40  s. 

A  Jehan  liaratcau,  pour  2  gaynes  de  cuir  fauve  pour 
servir  à  mettre  une  douzaine  de  petis  cousteaulx  livrés 
par  Jehan  Janvier  le  jeune,  pour  servir  à  tailler  sur  table 
devant  le  roy,  10  s.   t.  (Ilnd.,  f°»  17  à  27  v.) 

1474.  —  Le  vallet  servant,  qui  a  à  son  bras  senestre 
les  cousteaux  pendans  en  la  gayne,  doit  tirer  les  cous- 
teaux, et  asseoir  les  2  grans,  en  baisant  les  manches, 
devant  le  lieu  où  le  prince  doibt  être  assis,  et  doiht 
mettre  les  pointes  devers  le  prince,  en  couvrant  icelle 
pointe  de  la  nappe  qui  est  redoublée;  et  puis  doibt  mectre 
le  petit  couteau  au  milieu  des  2  grans,  et  doit  aussi  mectre 
le  manche  devers  le  prince;  et  les  causes  sont  que  les 
grans  cousteaux  se  doibvent  retirer  par  l'escuyer  tren- 
cliant,  et  pour  ce  sont  les  manches  devers  luv,  et  le  petit 
Cousteau  est  tourné  au  contraire  pour  ce  que  le  prince 
s'en  doibt  avder.  (Oliv.  de  la  Marche,  Etat  du  duc, 
p.  21.) 

1488.  —  A  Jehan  Noli,  coustellier  demourant  à  Tours, 
pour  3  paires  de  cousteaulx  à  chappeller  pain,  dimanche/, 
de  bois  et  garnis  de  gaignesde  cuir  rouge  à  couvercles,. . . 
pour  servir  à  chappeller  le  pain  de  la  panneterie  du  com- 
mun, 4  I.  10  s.  3  d.  t 

Au  même,  pour  2  douzaines  et  dcmye  de  cousteaulx 
moyens  emmanchez  de  hroissin,  faiz  en  façon  de  Cueille  de 
saulge,  dont  il  en  a  12  en  une  gaigne  à  couvercle,  pour 
servir  aux  chambellans  et  maistres  dostelz,  quant  ils  dis- 
nent  et  souppent  en  l'ostel  dud.  Sr  (le  roi),  et  18  en 
3  gaines  pour  servir  aud  Sr  quant  il  est  à  table,  et  les 
6  aultres  pour  servir  en  sa  chambre;  au  feur  de  42  s. 
0  d.  t.  la  douzaine 

A  Thibault  Tardif,  pour  ung  sac  de  cuir  de  serf  doublé 
de  cuir  de  mouton  blanc,  pour  servir  à  mettre  et  porter 
les  cousteaulx  de  la  panneterie  de  bouche  (du  roi),  7  s. 
6  d.  t. 

Pour  avoir  fait  polir  et  esmouldre,  durant  le  mois  de 
juillet  et  aôust  par  2  fois,  4  paires  de  grans  cousteaulx 
de  la  panneterie  de  bouche,  dont  en  y  a  2  paires  servans 
à  trancher  devant  led.  Sr  (le  roi)  et  2  paires  servans  à 
chappeller  son  pain  de  bouche;  au  feur  de  2  s.  6  d.  t. 
chascune  paire. 

Pour  avoir  l'ait  polir  et  esmouldre,  durant  le  mois  de 
septembre,  4  paires  de  grans  cousteaux,  dont  en  y  a  2 
paires  servans  à  trancher  à  table  devant  led.  Sr,  et  2 
autres  paires  à  trancher  son  pain  de  bouche;  au  feur  de 
2  s.  0  d.  pour  chascune  paire.  (6°  Cpte  roy.  de  P.  Bri- 
connet,  P»  198  à  301.) 

V.  1530.  —  Et  pour  le  regard  du  chef-d'œuvre  des  lils 
de  mestres,  seront  tenus  de  fère  qu'une  demy  douzaine 
de  cousteaulx  de  table  de  la  longueur  il'uiig  pain)  d'allu- 
ini'lles  et  trenebans,  ou  demi  douzaine  de  ganivets.  (Stal. 
des  couteliers  de  Montpellier,  Thalamus,  p.  220.) 

1536.  —  A  Guill.  du  Moussay,  coustellier  du  roy,  pour 
une  gaisne  garnie  de  2  cousteaulx  à  manches  d'acier 
faits  a  COurb&tS,  pour  servir  à  ouvrir  les  Illustres  en  es- 
caille.  (Cpte  de  l'hôtel  du  roi,  Mmilcil,  AT"  .v.  kilt.,  9, 
note  39.) 

1544.  —  Au  nièiiie  60  s.  t.  pour  une  grand  gaync  o\,'  6 
cousteaux,  scavoir  esl  2  grans,  2  moyens  et  2  petiz,  le 
tout  à  manche  d'assieret  fourchette  de  mesme,  pour  tran- 
cher la  viande  à  la  table  di'vanl  lad.  dame  (la  reine). 

50  s.    pour  une  autre    granl  gayne  gainve   de    12  ciilis- 

teaux  à  manche  d'assier,  servans  a  faire  assiettes  pour  le 
bas  bout. 

35  s.    pour    une   autre  grant  gayne    garuve  de    b  I I0US- 

leaux  a  manche  de  bois  de  broissin,  pour  trancher  le  pain 

de  ■  ml   lad.    ila 

25  s.  | r autre   gayne   garnie  de  •'.  cousteaux  à 

manche  d'assiorel  fourchette  de smes,  pour  mettre  sur 

la  IlOCquenée   de    bBSl    quanl   lad.    dame   va   par  pays. 

•Ml  s.   I.  pour   une  grant  gayne    garnie  de  3  grans  cnus- 

leaux  a  manche  de  boys  do  broissin,  livrez  au  sommeiller 
de  panneterie  commis  pour  faire  chappeller  le  pain  dud. 

"(lice. 

50         I,   p une  autre   gayne    garnie  de   12   COUStOaUX 

ci  fourchette  de  mesmos,  le  tout  n  manche  d'assier,  pour 

ci\M  a  la  table  des  dames. 


COUTEAU 


477 


Aude  semblable  pour  les  damoiselle  de  l'hostcl. 

Autre  semblable  garnie  de  cousteaux  à  manche  de  Imis 
de  broissin  pour  les  chevaliers  d'hoslel,  pannetiers,  cs- 
•  ns  et  vallets  Iranchans.  (Argenterie  de  la  reine, 
1   11)  v.) 

IS65.  Que  Ihus  cousteaulx  soupples  à  trancher  doib- 
vent  estre  de  bon  acier  bien  corrigez  et  bien  trempés  et. 
s'ils  sont  à  pié  de  soye,  doibvent  estre  rivez  de  la  soie 
riiesme.  (Stat.  des  couteliers  de  Paris,  f°  11  V.) 

1577.  —  Sy  ung  estrangier  coustelier  vient  sur  lad. 
terre  et  seigneurie  pour  y  tenir  bouticque,  sera  tenu... 
faire  une  pièce  de  besoignes  comme  un  service  de  table, 
tant  soupple  que  aultres,  ou  un  bracquemart,  une  espée 
cm  une  paire  de  ciseaux  de  barbiers.  (Stat.  des  couteliers 
île  Langres,  p.  -il.) 

1580.  — A  l'argentier  Kl  1.  t.  pour  i  grands  couteaux 
servant  à  couper  la  viande  devant  le  roy.  20  s.  t,  pour  i 
petits  couteaux  pour  mettre  sur  l'assiette  du  roy.  (Cptes 
de  la  Cour  de  Navarre,  Rev.  d'Aquitaine,  t.  Xlf,  p.  159.) 


1639.  —  Il  coltello  largo,  cioe  da  credenza  serve  non 
5'ilu  a  raccorre  e  tnr  su  1    luire  e  i  miuuzsoli  rimassi  so- 
pra  la  menza;  ma  ezian.dio  a  presentare  il  pescecolto  in 
pezzi,  item    torti  <•  certe   altre  cose.  (Traitait  di  M 
Uattia  Giegher  bavaro  dt  Musburg,  cap.  I8.J 

COUTEAUX    A    ARMER. 

l.cs  uns  étaient  des  armes  d'Iiast  et  les  autres  des 
armes  de  main.  Il  est  parlé  îles  premiers  à  propos 
de  la  bataille  de  Bouviaes.  Les  chroniques  de  Saint- 
Denis  et  le  poème  de  Guill.  Guiarl  mettent,  en  121  i. 

entre  les  m, lins  des  Allemands  un  long  dard  à  Sec- 
lion  triangulaire,  tranchant  dans  toute  sa  longueur 
et  qui  ne  parai I  autre  que  l'alenas  (voy.  ce  mot). 
Parmi  les  armes  d'hast  on  rencontre  en  outre  des 
couteaux  à  un  seul  tranchant   rectilignc,  comme  le 


m 


XIII-  s.  -  A.  Couteau  de  guerre,  au  Musée  d'artillerie.  -  XV  s.  -  B.  Couteau  à  armer,  monté  en  corne,  app. 
M.  Ressraan.  —  C.  Autre  app.  a  l'auteur.  —  d.  Couteau  à  couiUettes,  monté  en  bois,  app.  à  M.  Emile  Peyre. 


178 


COUTEAU 


dos  avecleqnel  il  vient  former  une  pointe.  L'exemple 
que  nous  en  donnons  (flg.  A)  ne  paraît  pas  postérieur 
au  xnr  siècle.  De  semblables  couteaux  existaient 
au  xiv°,  mais  l'arme  d'hast  à  taillant  légèrement 
courbé  en  arrière,  connue  au  x\"  siècle  sous  le  nom 
devougeetplus  tard  sous  celui  de  couteau  de  brèche, 
n'était  pas  rangée,  au  moyen  âge,  parmi  les  couteaux 
à  armer. 

Ces  derniers  étaient  alors,  soit  une  courte  épée 
ou  une  dague  pointue  avec  ou  sans  croisée,  le  cous- 
tel  de  plates  de  l'homme  d'armes,  ou  un  simple  poi- 
gnard,  ou  même  an  stylet.  On  jugera  de  leurs  di- 
mensions  variables  par  celles  lies  spécimens  ci- 
joints  p.  177.  Les  protubérances  de  leur  poignée 
mil  l'ait  donner  à  quelques-unes  de  ces  armes,  pen- 
dant le  régne  de  Charles  VI,  le  nom  de  couteaux  à 
ci  mille  ii, V- 1  Voy.  la  lig.  D.).  I  ae  autre  de  cette  espèce 
esl  appelée  couteau  sarragossien,  el  une  troisième 
iliuii  la  lame  mesure  15  centimètres,  faisait,  il  y  a 
vingt  ans,  partie   de   la   collection   Pourtalès.    Voyez 

Dague. 

121*.  —  (lialaille  de  Bouvines.)  Les  ennemis  du  roy. . . 

ii  d'une   manière   d'armes  qui,   au   temps   de  lors, 

n'avaient  oneques  mes  este  veues;  car  ils   avoient  cous- 

teaux  gros  et  longs  à  3  quarres  tranchants  de  la  pointe 

jusqu'au  manche.  Chron.  de  S.  Denis,  t.  Il,  PU.) 

1305.  —  (1214)    Alemanz  uns  coutiaus  avoient, 

Dont  aus  François  se  combaloient, 
Grailles  et  ao,uz  à  trois  quierres. 
L'en  en  peust  férir  sus  pierres, 

[a  nid  d'eus  ne  rebouchast. 

(Guill.  Guiart,  v.  6728.) 

1309  — Tandis  que  le  roj  demouroit  en  Acre,  vindrent 
les  messages  au  viel  'le  la  montaingne  à  li.  Le  roj  les 
lisi  asseoir  en  tel  manière  que  il  yavoil  un  amiral  devant. 
loen  vstu  et  luen  alnunuy  el  derrières  son  amiral  avoil 
un  bacheler  bien  atourné  qui  tenoit  :i  coutiaus  eu  son 
poing,  dont  l'un  entrait  on  manche  l'autre,  pour  ce  que 
s,,  l'amiral  eusl  été  refusé,  il  eusl  présenté  au  roy  ces  3 
coutiaus  i t  li  deffier.  (Joinville,  p.  136.) 

1309.  —  El  aura  li  cousliaux  à  poente,  à  plom  rons, 
île  la  longour  à  reste  merche  qui  i  i  esl  en  présant,  l'alu- 
melle  dou  pion  lonc  par  somet  le  haut,  et  aura  correye 
el  laz  poui  l'espée  cl  pour  les  cousliaux.  (Cost.  de  com- 
lini  du  vicomte  de  Rohan.  Lobineau,  Pr.  de  l'hist.  de 
Bretagne,  i.  Il,  col.  1639.) 

1316.    -  In  couteau  à  manche  de  fusl    el   de   fer,  qui 
Loys,  si  comme  l'en  •  1  ■  t .  [Inv.  de»   armure»  de 
Louit  A.) 

1358.  —  lu  grand  coustel  à  croiz,  ressamblant  à  c  p 
foi     qu'il   n'etloit  pas  si  1res  lonc.  [Areh.  JJ,  90,  pièce 
lu  i 

1364.     •  Sacha  le  suppliant  nu  petit  coutel  à  un  mol, 

qu'il  avoit  a  s.,  sainturc,  bouté  | d  ta    e    [Ibid.  '<•', 

pi 24.) 

1382.  -  Et  avoionl  chacun  leui  bannières  de  leurs 
m,  tiei  -,  d  grand  i  mtc  ■>  leui  i  oté  parmi  leurs 
ceinture  .  (Fi oit  art,  I.  -,  cb.  193. ) 

1383.  \  ion  '"ni1  i  de  plate     c  i  •''!  lem o  vonus. 

a, lin'"  i   Duyuesi  lin,  i.  I,  p.  93.) 

1 387.        Rai lin   li    chai --".i    -i  il un    qu'il  ne 

ii  i ivoii  el  le  bassincl  ie  la  te  te  p  " 

force,  el  L  I  iur    s,,i ibril  cl  s,i  main 

I  et  li  Uni  en  telle  d  l'il  ne  se  i - 

voil  muuvoii 

l  i  quant  d  vil  qu'il  lui  bu  de  su»,  il  tira  le 

qui  Lu  pendoil  au  de  ti c  ol  i"'.  dil     fouis  tristi    (I 

rends-toi  ou  lu  oi  mort.  [Milu  line,  p  9 
1394  ix  aigus  di  -mii,    ' 

allumello  ■<  -   taillant,  .i  la   manière  'le  i. 
i    ■•       rt,  I     7,   ch.    ■ 
1395.         Défci  I     '•'       llollc 

La  Font, ,  Art  il  p.  44.  ) 


COUTEAUX   HE  VENERIE 

Dans  les  traités  de  vénerie  et  en  particulier  dans  le 
manuscrit  du  Roy  Moins  (lïiblioth.  Michel.,  i"2  399), 
le  couteau  de  chasse  est,  pour  les  cavaliers,  une 
courte  épée,  ou  une  longue  et  large  dague  à  deux 
tranchants;  mais  la  forme  évasée  en  bas  et  camuse 
de  certains  braquemars  de  la  même  époque  se  rap- 
proche assez  du  couleau  de  chasse  du  xvr  siècle, 
pour  supposer  que  ce  type,  déjà  en  usage  à  l'époque 
de  Philippe  le  Bel,  ppuvail  dès  lors  avoir  la  destina- 
tion qu'on  lui  trouve  plus  tard.  Indépendamment  de 
ee  couleau  à  défaire  le  cerf  ou  le  sanglier,  on  se 
servait,  comme  le  prouve  en  1420  l'inventaire  de 
Philippe  le  Iiou,  d'une  large  serpe  telle  qu'on  la  ren- 
contre dans  les  trousses  de  vénerie  de  nos  musées 
et  de  nos  collections  privées. 


1553.  —  Couleuu  de  vénerie,  à  défaire,  app.  à 
M.  Kdm.  Foule. 


1380.  —  Uns  cousteaux  à  clou,  à  porter  eu  Lois  (à  |« 
chasso),  c'esl  à  scavoir  un  grand,  un  petit,  un  poinçon 
avei  les  forcettes  qui  sont  d'argent,  el  esl  la  gayne  estof- 
ii'e  d'or,  et  la  chayne  à  qiioy  ides  pendent  d'argent.  (/»»■ 
de  Charles  V,  n'  794.) 

1420.  —  Unjç  instrument  de  fer,  crochu,  tranchant  à 
i  iranchans,  pour  tranchier  el  faire  également  la  longe 
du  long  d'un  sanglier  quant  on  le  doffait,  le  quel  instru- 
ment a  un  manche  fait  d'os  esebiquoté  de  blanc  et  de 
noir.  <inv.  de  Philippe  te  Bon.) 

1469.      A  Jehan  Barateau,  gaynier  demeurant  à  Toun, 

i :i  gaignet  de  cuir  blanc  pour  mettra  il  grant  cous- 

toaulx  de  chace  que  le  i*"i  fait  porter  es  coffret  de  so 
chambro,  15  t,  i.  (Extraordinaire  de  l'argenterie,  Cplt 
d'Aléa   Sexlre,  P  25.) 

PB.OVENANCES. 

\iiimm.m.    -1415.    -El  les  IH  s. .i  table,  et  a 

i  L. (bourgeoi  ie  de  l'aria)  on  bailla  un  do  ces  cous- 
teaux d'AUomagno,  qui  valoionl  un  petit  blanc.  (Juvénal 

di     i  -  .i.     ih.i  de  Charles  1 1,  p  ■•  10,  | 


COUTELAS 


179 


1420-  —  Un  bien  large  Cousteau)  d'Alemaigno,  ou  quel 
souloit  avoir  en  la  guesne  cent  petis  coùteaulx.  (Laborde, 
Les  ilucs  de  Bourg.,  a»  1215.) 

1420.  —  l'ng  gros  cousteau  à  clou,  de  la  façon  d'Ale- 
maigne,  où  sont  avec  led.  granl  cousteau  :J  petis  cousteaulx 
.•I  ung  poinsson,  dont  la  guesne  est  garnie  d'or  au  bout 
d'amont  et  d'aval. 

On  large  cousteau  d'Alemaigne,  de  cuisine,  garni  envi- 
ron 13  ou  li  cousteaulx  dessoubz  et  dessus,  dur.  de  Phi- 
lippe le  Hun.) 

Revivais.  —  1781.  —  Les  couteaux  de  Beauvais 
étoient  fort  renommés.  La  chronique  de  Normandie 
raconte  même  l'histoire  d'un  coutelier  de  cette  ville  c|ui, 
en  ayant  l'ait  un  très  beau  et  étant  venu  tout  exprès  à 
Itnuen  pour  l'offrir  au  due  Robert,  fils  de  Richard  II, 
reçut  pour  récompense  un  présent  considérable.  (Legrand 
d'Âussy,   Vie  privée  des  français,  t.  III.  p.  180.) 

Castille.  —  1380.  —  3  paires  de  grans  cousteaux  de 
Gastelle,  dont  les  gaynes  sont  d'argent  dorées  à  3  esmaulx 
de  France.  (Inr.  de  Charles  V,  u»  ÎSGO.) 

Catalogne.  —  1443. —  Unum  par cutellorum  trancha- 
toruni  sine puncta,  ad  servienduin  in  mensa,  cum  manibus 
devorio  et  vagina. 

lt.  cutellos  4  ad  servienduin  in  mensa,  cum  eorum  va- 
gina, operis  Aragonis  seu  Catalonie.  (Inv.  d'A.  Nicolay, 
archev.  d'Aix,  nos  119  et  150.) 

Chartres.  —  V.  1300.  —  J'ai  couteaux  Charteins  et  à 
pointes.  (Le  dit  du  Mercier,  édit.  Crapelet.) 

Chine.  —  1610.  ...  Venons  à  lu  y  dont  la  maussade  mine 
Ressemble  un  de  ces  dieux  des  couteaux  de  la  Chine. 
(Math.  Régnier,  Sat.  10,  p.   163.) 

1661.  —  Un  cousteau  de  la  Chine  dont  le  manche  est 
d'ivoire  par  le  milieu,  et  par  les  2  extrémitez  de  pied  d'es- 
lau,  avec  sa  guesue  de  verny  de  la  Chine,  couverte  de 
petiz  ornements  de  nacre  de  perle.  (Inv.  de  Ma&arin, 
n°  323.) 

Egypte.  —  V.  1200.  —  Phanioun.  Ensis,  estculter  ma- 
gnus  qui  falci  parvae  similis  est,  quo  negociatores  et 
scribœ  utuntur.  (Maimonides, Comm.  s.  la  Mischna,  t.  VI, 
ch.  13,  p.  70.) 

Falaise.  —  1606.  — Falaise  est  nom  propre  d'une 
ville  assise  en  la  basse  Normandie,  qui  est  le  bel  œil  en 
son  pourpris  et  renommée  pour  l'excellence  des  couteaux 
qu'on  y  fait.  (Nicot.) 

1644-  —  Falaise  est  bastie  sur  l'Ante,  en  figure  de 
nef...  il  y  a  des  moulins  qui  servent  aux  esmouleurs  de 
cousteaux  de  Falaise,  qui  sont  les  meilleurs  de  France. 
(Coulou,  Les  rivières  de  France,  t.  I,  p.  204.) 

Flandre.  —  1694.  —  Seront  tenus  de  faire  chef- 
d'œuvre,  qui  est  de  faire  une  grande  dolloire  de  tonnelier, 
grande  hache  de  charon,  couteau  à  revers,  de  corroyeur 
et  un  grand  fer  de  moulin  à  vent,  un  couteau  Daman, 
lunettes  île  corroyeur  ou  autres  ouvrages  semblables.  (Stul. 
des  taillandiers  de  Nantes,  p.  277.) 

Gascogne  et  Lombardie. —  1365.—  Unum  cultellum 
de  Yasconia,  taxât.  5  gross. 

Aliiim  culteltum  vocatuni  de  plaie:,  operis  Lombardie, 
taxât.  5  gr.  et  uiium  de  plate:  taxât.  2  gr.  (Inv.  dej.  de 
Sa /Ires,  p.  311.) 

Paume.  —  1308.  —  Dédit  mihi  unum  cultellum  salis 
pulcrum  de  l'arma,  quein  abstraxi  de  quodam  cassidulo. 
(Acla  ms.  inquisil.  Carcass.,  ap.   du  Cange.) 

PÉhIGORD.  —  xiiic  s.  —  Couteax  de  Pierrcgort.  (Prov. 
et  dictons  popul.,  èdit.  Crapelet.) 

Prague.  —  1468.  — A  Jehan  Petitfay,  mercier  suivant 
la  Court,  pour  une  douzeine  de  cousteaulx  pragoys  garnis 
de  gayne,  livrés  au  sommelier  de  l'eschançonnerie  du  roy, 
pour  servir  aux  seigneurs  qui  souvent  disnenl  et  souppent 
à  la  table  dud.  Sgr.  ;  et  pour  une  gibecière  de  toille  gar- 
nve  de  fers,  pour  en  icelle  porter  losd.  cousteaulx,  :io  s.  t. 
(Èxtraord.  de  l'argenterie ,  3°  Cpte  d'Alex.  Sextre, 
i   16  v«.) 

IS82.  —  Cousteaux  pargois,  rocaille,  bout  tons,  manu- 
factures de  fer;  pour  chacun  pesant  de  verre  et  de  corne, 
5  s.  (Tarif  d'entrée  à  Calais.) 

1611.    —    Pargoys.   couteau    pargoys.    A   pultrie    lillle 

childes  knife.  (Colgrave.) 

1650.  A  sorrie  knife  for  a  lillle  child.  Cousteau  par- 
goijs.  (Sherwood,  Dut.  angl. -franc.) 


Saragosse.  —  1406.  — Icellui  Abarimacies  s'efforça  de 
blessier  et  férir  le  suppliant  d'un  coustel  aommi  Sarra- 
gocien.  (Arch.  Il,  160,  pièce  360.) 

Tartarie.  —  1266.  — l'or  un  coutel  de  Tartais,  2u  s. 
1  d.  t.  (Inv.  du  t'Ac  de  Nevers.) 

Toulouse.—  1381.  —Lequel  Breton...  sacha  un  c  ius- 
teau  de  Tholose  que  il  avoit  à  sa  couroie  (Arch.  JJ.  120, 
pièce  35.) 

1400. —  Un  coustel  à  la  façon  do  Thoulouse.  [Ibid-, 
155,  pièce  15.) 

Turquie.  —  1431.  —  Ung  cousteau  de  Turquie,  .i 
croix  et  à  pommeau  de  leton.  (Inv.  île  l'artill.  de  lllois, 
p.  316.) 

I  47  I .  —  Ung  Cousteau  à  la  guise  de  Turquie,  on  in  on 
de  mace  qui  a  le  pommeau  et  la  pougnée  tout  do  loi. 

0  petis  coùteaulx  a  la  faezon  de  Turquie,  enmanchez  de 
petis  manches  grcsles  d'os  blanc. 

L'an  1473,  le  12°  jour  du  moys  d'octobre,  Jehan  Bouti- 
narl  vint  quérir,  pour  porter  (en  Provence)  au  roi  île  Sicile. 
uug  couteau  de  Turquie  qui  estoit  en  l'élude  du  roi.  (Inv. 
du  roi  René  à  Angers,  P*  3  à  21.)  Voy.  Coutellerie. 


COUTEL 

1263. 


Tapis,  couverture. 


Vois,  je  sui  assie    de   bout, 
Où  on  n'a  point  mis  de  coutel. 
(Adam  de  la  Halle,  Li  jus  de  lu  feuillée,  Mom- 
îuerqué,  th.  /Y.  p.  77.  i 

COUTELAS.  —  Arme  à  un  seul  tranchant  courbe, 

dont  la  lame  va  on  élargissant  par  lu  bas.  Plus  courte 
que  lo  badelaire,  elle  se  range  comme  lui,  parmi 
ces  types  importés  ou  imités  de  l'Orient,  au  moyen 
âge  et  plus  particulièrement  à  l'époque  de  la  Ile- 
naissance. 


XV  s.  —  Coutelas,  extr.  du  Secret  de  l'histoire  naturelle 
Ms.  app.  à  M.  Ch.  Slein. 


1575.  —  Du  temps  du  feu  roy  de  Navarre,  il  partit  de 
Genève  deux  orfèvres  qui  portèrent,  en  la  Cour  du  susd. 
roy,  une  masse  et  un  coutelas,  au  labeur  desquels  ils 
avoient  employé  l'espace  do  deux  années  pour  orner  cl 
enrichir  ou  tailler  lesd.  pièces,  el  parce  qu'elles  estoienl 
merveilleuses  et  de  haut  prix,  ils  n'avoyenl  rien  espargné 

à  ce  que  lad.  masse  cl  coutelas  fussent  forgez  do  t nés 

estoffes,  et  en  cas  pareil  trempées  on  certaines  eaux  qui 
causèrent  une  dureté  ausd.  armes.  Je  ne  scay  si  elles 
furent  attrempées  par  le  magnifique  Maigret,  lequel  avoit 
bruif  qu'eu  cherchant  la  génération  de  l'or  ou  pierre  phi— 
losophale,  il  avoit  trouvé  une  eau  qui  causoit  une  mer- 
veilleuse dureté  aux  armures...  Le  coutelas  dont  je  parle 
esloit  si  bien  attrempé  que  l'on  on  coupoit  des  chenets 
on  landiers  do  fer  comme  l'on  eut  fait  du  bois.  (Palissy, 
De  la  marne,   p.    355.) 


480 


COUTELAS 


Y.   1575.  Et  le  morion  inutile, 

De  ses  panaches  dépouillé, 
L'on  verra  pendre  à  la  cheville 
Et  le  coutelas  enrouillé. 
(Roh.  Garnier.  Traj.  de  Marc  Antoine,  Coll.  des 
poêles  fr  ,  t.  V,  p.  19.) 
1576.  Moissonnant  cette  vermine 

lie  reistres  empislolez 
Et  la  brigade  mutine... 
A  grans  coups  de  coutelas. 
(Rémi  Belleau,  Chant  de  la  bat.  de  Mon- 
contour,  Ihid.,  t.  IV,  p  iiiij.j 
1591.  —  N   65i.  Le  fourreau  d'ung coutelas  de  Suisse, 
ri  de  velours  noir,  d'argent  .en  hosse,  figuré  des  7 
planettes. 

N  555.  Une  dague  de  Suisse  de  mesme  façon,  30  1.  t. 
(Inv.  de  ijmll.  de  Montmorency.) 

1595  — A  BiérosmeCorcol,  sommelier  d'armes  de  sa 
Majesté,  S  coutelatz  d'acier  île  Damas  à  la  Turquie,  damas- 
quinez et  enrichis  de  turquoises  et  rubis,  à  45  s.  t.  la  pièce. 
(5   Cpte  roij.  de  P.  de  Labruyère,  l    222.) 

1606.  —  Les  coutelas  dont  les  bandoliers  et  autres  de 
leur  qualité  usent  à  présent.  (Nient.) 

1635.  —  Coutelas,  glaive  de  combat,  à  un  seul  tranchant 
recourbé  par  h-  bout.  (Pu.  Monet.) 

1644  —  Pratmaria,  eu  Bretagne.  De  gueules  à  3  cou- 
telaz  posés  en  bande.  (La  Colombière,  La  science  héroïque, 
p.  180.) 

CODTELET.  —  Diminutif  de  couteau,  le  couielel 
répond  à  des  emplois  très  nombreux  et  précédem- 
ini'iil  décrits.  .Moins  connu  peut-être  comme  usten- 
sile de  toilette,  il  est  expliqué  ici  par  deux  figures 
de  cure-dents  dits  coutelets  furgeoirs  dans  les 
comptes  et  inventaires  royaux. 


n 


«J^= 


Mil    -.  —   \.  Coutelet  curedent  en  bran 

\i\ '  .1"//-'  en  "' gent,  app.  o  l'auteur 


135 1.  —  Poui  fait e  <  i  i"i  lillii     in    couel el- 

le: a  "i    :i  lui  giei    il'  n  .  pcs.  -  "    10  est,  d'or  de  loui  lie. 
i oy  d  l'i  dt  L"  i  ontaine  I  6.) 
1360.   -   t  m;'  pettl  i  "H  telel  d'or,  ■•  ti  lu  . .  t  dons  .  i  la 
gayne  csmaillée  ai'  France,  pendant  a  ung  lacol  vonneil, 
.  ■■  i   [Inv.  dt  Charlei  I',  n' 

1368.       ii  lenoil  a  la  maie  heure  (Gasl Ii  Koix)  un 

petit  long  coûte!  dont  il  apparoilloit  ic     an  i<     ol  ncl 
rt,  1.  3,  'h.  13.) 

1 420.       N    112    i  itellcl  d'nr  .i  loi;  .  i   don  .  ù 

•  gaync   >  Jol i  oldi   Naval  i  e    \  ondi  ni 

•i  on  |.'  la  ii  o  ir dl,  pei.  1  o    i.i  ■   i 

n    il  ■    I  o  autre  petit  ■  on  lellcl  a  o\  en  i le  fui 

gettei  es,  et  a  le  m fie 


esmallé  de  vert,  pes.  1  est.  (Inv.  des  joyaux  de  Charles  VI.) 

1420.  —  Vu  bien   petit  coutel  dont  le  manche  qui   est 

esmaillié  et  l'alemelle  sont  tout  d'or  excepté  le  tranchant 

qui  est  d'acier  el  les  fnrrètes  de  mesmes  excepté  le  tran- 
chant qui  est  d'acier,  et  ou  pendant  a  2  boutons  de  perles. 
(Mi1,  de  Philippe  le  lion.) 

COUTELIER.  —  Les  statuts  des  corporations  de 
métiers  sont  assurément  les  textes  les  plus  utiles  à 
consulter  pour  l'étude  de  la  technique  ancienne. 
Les  renseignements  qu'ils  donnent  ont  un  caractère 
di-  précision  que  ne  peut  pas  toujours  fournir  la  vue 
des  objets  eux-mêmes.  A  défaut  de  traités  sur  la 
matière  il  est  donc  important  de  réunir  ces  règle- 
ments, de  les  publier  ou  d'en  extraire  les  usages 
d'une  pratique  constante.  Ceux  des  couteliers  da- 
masquineurs  de  Paris,  à  l'époque  de  Charles  IX, 
présentent,  à  ce  point  de  vue,  un  intérêt  tout  spécial. 

1365.  — Comme  Evrart  de  Boessay,  marchant  de  cous- 
teaux  ait  de  lnnc  temps  aeoustuiné  à  faire  alemelles  de 
coustcaux  au  seigne  de  la  corne  de  cerf,  que  forgeoit  do 
son  héritage  Jehan  de  Saint-Denis,  autrement  dit  de 
Saint-Germain-des-Prés  en  nostre  ville  de  Paris,  pour 
le  temps  qu'il  vivoit..  .  et  à  présent  ne  soit  demouré  au- 
cun héritier  ne  successeur. . .  [Suit  l'octroi  delà  marque.] 
(Très,  des  Chartes,  98,  pièce  3U.) 

1392.  —  Le  mestier  des  couteliers.  —  Qui  qui  onques 
feroit  coutelz  ne  allemellez  sens  ensigne,  il  perderoit  aO  s. 
de  messaens   pour  chascune  l'oix. 

lt.  Nulz  ne  nullez  queilz  qu'il  soient  ne  pueent  ne  ne 
doient  ouvrer  de  blanche  sodure  sus  fer  ne  sus  essier,  ne 
m'  doient  faire  coutelz  à  boitions  ne  à  rousattes  cil  ne 
sont  clowez. 

IL  Qui  qui  enmancheroit  coutelz  quielz  qu'il  fuissent  à 
sèment,  «il  ne  pessoit  (passait)  la  moitiét  don  manche,  ce 
seroit  faulciée.  Et  qui  enmancheroit  coutelz  de  cor  à 
force,  que  li  cowe  (queue)  touchet  à  la  fournre,  ce  seroit 
faulcié.  Et  qui  que  metteroit  auelz  à  la  cowe  dou  coutel, 
se  li  fers  est  plez,  cil  n'est  de  la  cowe  ce  seroit  falcixé. 
Et  qui  qui  emmancherait  coutelz  d'osse  de  uuef  ne  de 
chaistrons,  cil  n'est  de  quartier,  ce  seroit  faulei.xé.  Et  qui 
qui  forget  essier,  cil  ni  ait  i  boussons  ou  plus,  c'est  l'aul- 
cixé,  ei  tout  ceu est  fais  pour  estainchier  la  faulcixe.  (Reg: 
desmétiers  de  Metz,  Biblioth.  Rickel.  ms.  8709,  ch.  17.  | 

1452.  —  Si  eut  un  coutelier  qui  faisoil  couteaux  et 
ruuivets  à  la  marque  du  wiluequin  qui  en  fraie  ois  est 
appelé'  foret  à  percer  le  vin.  v01iv.  de  la  Marche,  p.  470.) 

V.  1530.  —  Et  pour  le  chef  d'ieuvre,  cclluv  qui  voudra 
passer  mestre  sera  tenu  foie  ung  coutellas,  ensemble 
ung  ganivet  ou  une  espèce  d'aruiels  (epée  d'armes?) 
avec  un  paier  de  sizeaulx  d'estude  ou  ung  paier  de  cou- 
teaulx  soupples  et  desliés  de  la  longueur  d'une  palm 
et  tiers,  et  ung  tiers  de  large,  ensemble  ung  pair  de  sizeaulx 
de  tailleur,  au  choix    des  jurés  et    gardes    dud.    mestier. 

(Stat.  des  couteliers  de  Montpellier,  Thalamus,  o,  820.) 

1565.  —  Qui   fera  allumelles   d'espées  à    -   mains  et 

mettra  allumelles  d'espées  el  dagues  de   pied  et  demy, 

pertuisannes,  jagaye,  corsèques  et  aullres  basions  servans 

a  la  ilell'ei de  l'homme,  et  autres  petites  allumelles  an 

dessus  d'un  pied,  doibvent  estre  fourrés  et  bien  trempées 

jusque!    a    la    pointe,    et    teilles    aultres   petites    alluillelles 

,'io  dessoubz  d'un  pied  doibvent  estre  de  bonnes  estofles 
et  loin  trempées. 

II.  Nul  maistre  coustelier  doreur  et   graveur  ne  punira 

polir  nulles  besongnes,  soient  allumelles  d'espées,  dagues, 
corsèques,  jagaye,  hallebardes  et  aultres  basions  servans 

pour   la    doll'eiise   de    l'homme    BJ     '■''     n'est   'le     -.'I    fal  oïl    oll 

de  son  propre  achapt,  en  vieille  besongne  et  non  tiullrc 
nient,  et  qui  contreviendra  etc. . . 

n    Qi Is  ..  ne  puni t  dorer  ne  graver  allumelles 

pal -es  m   cassées,  pour  quelques   personnes  que  ce 

oyt,  pour  I '.ililois  el  danger  qui  en  pourroit  advenir, . . 

n.  Mil/  l'on-  leliieis  ne  pouveul  oi  ne  doibvenl  mettre 
oi  1 1  argent  sur  manche  dos  blanc. . . 

li.  toi  la  douzaine  de  cousteaulx  y  doibl  avoir  3  quar- 

i K  de  bozans,  lot  quel/,  doibvenl  oslro  garnit  de  vi- 

ndles  d'argonl  et  doibvonl  peser  i  ostellins,  el  s'il/  ne  le 
i  ni  onl  le    leaulx  Boni  forfaicl 

I1      nul    ne     pelill    doler    ne     -laver      in    tel     el     aeler 

trompé   ol    i trompé,   m   faire   dorer  m  graver  d'or 


COUTELLERIE 


181 


,„„„„,  fondu  avec  vif  argent,  s'il  n'est  maislre  coustelier 
dorreur  et  graveur  et  non  a  ™"™5"  '    ^     ,,VM,„llx   ,,,. 

ferremens   de    eiruigie,   esiuis  u ,<tl.0i0.,ic  et  à  io- 
aullresestuis  starniz  d'insfrumens  (»A5?™~.pi....„, '_ 


"T'mie  mutes  petites  aUumelles  à  trancher  soient  toute, 

d1ËW0£ta£ÏÏÏÏ&  de  cuisine  soient  fourrez  et 

"tt  ÔTtous  cousteaulx  soupples  à  trancher  doivent 
estre  d"  bon  acier  bien  corrigez  et  bien  trempés,  el  s.ls 
sont   à  pied   de  soye,  doibvent   estre   nves  de  la  so>e 

T^Que  tous  manches  d'argent  et  toutes  virons  d'argent 

sTU^rSt'aî::::r;;^':;  ';-,  - 

sovt  point  mis  ne  alloue  (allié).  „,.,vées    si  elles 

H    Que  nul  ne  face  viroUes  dorées  ou  gravées, 

V.   1600.   -  PORTiA.  Comment  déjà   une   querelle.  De    | 
quoi  est-il  question'.' 

C.rvthno.  D'un  anneau  d'or,  d'une  bague  sans .valeur 
,„ -eue  n'a  donnée  et  dont  la  devise  vraie  poésie  de 
coutelier  portait  ces  mots:  AiMLZ-an.  B NE  ME  QUITT  EZ 
pas.  (Shakespeare,  Le  Marchand  de  Venise,  acte  a, 
se.   1.) 

COUTELIÈRE.  —  L'étui,  la  trousse  servant  à  la 
préservation  et  au  transport  des  couteaux.  Ces  ou- 
vrages de  gainerie  ancienne,  dont  les  délicates  cise- 
lures font  aujourd'hui  notre  admiration,  sont  pro- 
bablement très  inférieurs  à  ceux  qui  enveloppaient 
les  pièces  décrites  dans  les  plus  riches  inventaires. 
Ils  suffisent  néanmoins  à  donner  une  1res  hante 
idée  d'un  art  qui,  pour  nos  besoins  modernes,  a  fait 
place  à  la  plus  vulgaire  des  industries. 

XIIIe  s.     Chaperon  et  chapel, 
Corroie  et  coutelière 
Et  boise  et  aumosnière. 

(L'outiUement  nu  villttin,  p.  IL). 

GLOSSAIRE. 


1W4  -  Corteliere  5  cum  cortelli  53  in  lulo  cura  ma- 
nechi  de  avoUo  fornili  cum   vere  de   arzento  trafoi 

Sorafocumunalisu  ■  mezo   il   «*™*oJ*  «pu  lato 

a  H  quali  manichi  per  la  piu  parte   m  ancl  ..n  teUste 

et  fra  dicti  cortelli  ge  ne  e  uno  scavezato,  H  quali  ■  '..t.  ui 
sonorugVnenti  el  fnehe  gli  sono  2  mamclu  senza  vere. 
(/n».  di  ijuarderoba  Esteme,  p.  -»•) 


'   i 


xv  ,  -Coutdarecnc*ircUeléel*>nrevers,app_à 
M.  L.  Carrand.  Voy.  pour  la  garniture  inteneure  les  fig. 
B  et  C  au  mot  Cwjtemj,  p.  i71- 

,  ^ntdo.e^e^,;-  ,,„, 

rnnTFTLERlE  -  La  diversité  des  ouvrages  que 

CODTELLEK  t  ,     .  rilisll„ls., ,,,, 

Ï7,r  *.  ",     ÏS  '^v  nô^phiquo  complé- 
ïïtai-  dt celui  qui  termine  l'article  Couxeac. 


.482 


COliTELLEKIE 


PROVENANCES. 


Allemagne.  —  IS60.  —    Quei  (coltelli,   forbici,  etc.) 

vagliono  enminuuemente  poco,  se  ben  son  bclli  e  vistosi 
ail  occhio  quanto  ilir  si   possa  e  quelll  (italiani)  son  piu 

lodali,  ne he  banno  piu  bellezza  nella  vista,  nia  iniglior 

tempro  degli  altri  al  paragoue.  (Garzoni,  La  paaia  ii»i- 
rersale,  cap.  de'  fabri.) 

Chatf.llerai'LT.  —  IS77.  —  On  fabrique  dans  cette 
ville  des  couteaux  et  des  ciseaux  plus  beaux  que  solides. 
Le  manche  en  est  travaillé  d'une  manière  très  fine;  il  est 
même  quelques  fois  en  pierre  précieuse  avec  des  minia- 
tures (di  -j"ji  e  miniatij,  des  ciselures,  des  ornements 
de  grand  prix.  (Relal.  des  ambass.  Vénitiens,  trad.  To- 
masseo,  t.  II,  p.  511.) 

1662.  —  On  y  travaille  de  fort  bons  couteaux,  ciseaux 
etc..  (Du  Verdier,  Le  voyage  de  France,  p.  203.) 

Italie.  —  1560.  —  Armaruoli  sono  oggidl  eccellenti 
m  Brescia  e  in  Milano  sopra  tulle  le  cilla  d'Italia. 

L'eccellenza  di  costoro  si  vedi  oggidi  massimamente  in 
Cremona,  in  Brescia,  in  Milano,  in  Venelia,  in  Napoli,  a 
Saravallc  in  Friuoli,  in  Scarperia  e  altrove.  Qui  si  lavo- 
rano  cortelli  e  forbici  con  tempre  buonissime,  con  mani- 
chi  artificiosissimi,  con  somma  gratia  et  maestria  per  ogni 
banda.  (Garzoni,  La  piaaa  univ.,  cap.  île'  fabri.) 

Langres.  —  1454.  — Premièrement  que  lesd.  inaislres 
de  Langres  feront  leur  petit  ouvraige  de  Une  estoufe  sans 
y  mettre  fer,  réservé  espées,  bracmarls,  daignes,  dole- 
quincs,  coustelasses,  coustcaulx  de  mesme  et  autres  ou- 
vraiges  qui  s'appartient,  pourtant  coup. 

It.  Que  ouvraige  garny  d'argent,  tant  a  virole  comme 
à  niicte  et  à  tassel,  roussette,  se  fera  d'argent  blanc 
vaient  (sortant)  du  feu,  sans  y  nieltre  micte  de  1er  blanc 
ni  rivet. 

lt.  Que   tout    ouvraige   de    virole   comme  de   manche 

lotonné,  une  tassel  soudé  ne  seront  point  à  soudure 

blanche. 

lt.  Que  un  quenivet  d'escriptoire  quel  qu'il  soit  ne  se 
fera  |>oint  se  la  queheue  ne  passe  plus  que  demye  le 
manche,  et  que  on  ne  fera  point  nuls  couteaulx  à  fausse 
queheue  senon  manche  de  pierrerïe,  ou  cas  qu'il  ne  seroit 
percié-   toul   oultre. 

lt.  Que  alumelles  appesses,  bracquemars,  daignes,  dole- 
quines,  coutelasscs,  et  autn-s  ouvraiges  ne  se  passera 
point  s'il  est  cassé.  (Stat.  des  couteliers  de  Langres,  édit. 
Durand,  p.  :)3.) 

X  \  IIIe  s.  —  La  coutellerie  de  Langres  (tombée  alors 
en  discrédit)  soutint  pendant  des  siècles  la  réputation  et 
I  honneur  qu'elle  s'étoit  justement  acquis  par  la  bonté, 
la  solidité,  la  propreté  et  la  diversité  de  ses  ouvrages, 
jusqu'au  temps  où  quelques   particuliers  s'immiscèrent  à 

faire  1 mme le  la  coutellerie.  (Uém.  des  couteliers 

de  Langres,  ibid.  p.  24, 

Hors.  1304  -7  coutiaus  -ans  waines,  de  Is  1  11  1 
de  Mons.  [Trésorerie  du  Cle  de  Hainaut,  p.  451.) 

Mortpeluer.  —   1662.  --  Le    autres  curiosilez  de  la 

ville  el  qui  luy  sont  particul n  islenl  au  blanchis- 

;   ou  travail   du  verdel  ou  verd  de  gris 

qui  'j  fait  fort  bien,  pour  la  teinture  et  pour  les  peintres, 
avec  1 teaux,  ciseaux  el  toul  autre  ouvrage  sem- 
blable qui  i' Ilence.  (Du  Voraïer,  Le 

•  oyage  de  France,  p.  245.) 

MofiA.—    1645.    -   Villa  de   Mora,   Labrando  mucha 
cuchilleria.  (Mondez  Silva,  Poblacion  gênerai  de  l 
1    163.) 

Moi  uns.    -   1662.    -   Dans  les   laiivl 

le ut  en  celuj  des  cordoliors,    onl   les  couteliers  en 

grand  nombre  qui  travaillent  torl  bien  cl  vondcnl  .1  tout 

!  aux  et  ci  1  aux  de  leui  1 .  le 

quel    "n  estime  fort  bons.  (Du  Verdier,  loi    iii.,  p.  135  1 
Provins.      Dan    une  1  equt  ■  e  on  1  •'■'-  au  gou- 

aent  de  Champagne,  qui  1 tient  un  tableau  de  la 

éi  ité  de  Pro  loyon  Age.  il  esl  •  1  >  1  q du 

oui  1   l 'i  de  'ii  appel  le  U    e  ti  ouvoil  plu  •  de  3000  mi 
de  celuy  '!»■  coui  tôlier,  plus  de  1 100     [Docum. 
quelot,  Btudet  tut  les  foires  de  Champagm 
<    l.,p,  ! , 

Vuoara        1645  Villa    di    Vorgars    lose  \  iris 

"le  '"..    'i bU.li  ris    lods     irma     <  Mondez  Sllvn,  Proi 

de  1  SI.) 


vary  des  Brûlons  dans  son  Dictionnaire  du  Com- 
merce comprend  assez  exactement  1rs  qualités  el 
usages  anciens  du  coutil;  nous  la  reproduirons  ici 
sans  uuiiv  commentaire  que  la  mention  exception- 
nelle du  coutil  de  soie  < I a  1 1  s  un  document  d'origine 
espagnole,  à  la  date  de  1560. 

«  C'est,  dit  cet  auteur,  une  espèce  de  toile  très  forte 
et  très  serrée,  ordinairement  de  lil  de  chanvre,  donl 
le  principal  usage  est  pour  enfermer  la  plume,  pour 
faire  des  lits,  îles  traversins  et  des  oreillers.  Ou  s'en 
sert  aussi  à  faire  des  tentes  pour  l'année,  îles  jus- 
taucorps et  îles  guêtres  pour  la  chasse. 

Les  provinces  de  France  où  il  se  fabrique  le  plus 
de  coutils  sont  la  Normandie  et  la  Bretagne.  Il  vienl 
aussi  de  Flandre  certains  coutils  plus  lins  et  plus 
estimés  que  les  autres,  que  l'on  appelle  coutils  de 
Bruxelles. 

On  appelle  coutils  de  brin  ou  grains  grossiers, 
ceux  dont  on  se  sert  pour  garnir  les  chaises  et 
autres  meubles. 

Les  vaisseaux  de  la  compagnie  des  Indes-Orien- 
tales de  France  apportent  quelquefois  dans  leurs 
retours  certaines  manières  de  coutils  que  l'on  nomme 
Bolzas,  qui  se  tirent  ordinairement  de  Bengale; 
les  uns  cle  lil  de  coton  blanc  et  rayés,  el  d'autres  à 
laies  jaunes,  de  lil  de  coton  écrit.  » 


-j-yr  -u~u~-tr-u-mj  -y  \. , 


j%j\_rv_n_A_n_n_ 


COUTIL 


Unition  ilonn. n  I7_'  :  par  Sa- 


1518.  — Pièce  de  coutil  gravée  sur  un  fermoir  du  livre 
<lrs  tisserands  de  coulil  de  Gand,  d'après  1'.  do  Vigne. 


1163. —  Qui  extraneus  lectum  sine  plumis,  id  est 
liram  vendidit  ununi  denarium  dabit  et  qui  enieril  uiiuiii. 
[Charla,  Fland.,  ap.  du  Cange,  v'  Tua.) 

1325. —  Pour  emplir  \i  coussins  animiez  des  armes 
Mgr  au  milieu,  12  s.  —  Pour  keutes  achetés  dont  on  .1 
fait  1  lies  pour  lesd.  coussins,  :i7  s.  [Opte  des  prébendes 
d'Amis,  An  li.  du  Pas-de-Calais,  >r  1565.) 

1382.    —    Et   les   alliions   bretons...    chargement    sur 

1  liai  el  sur  1  hevaux  leurs  draps  bien  emballés,  nappes, 
toiles,  coutils,  etc.  (Froissart,  l.  2,  ch.  188.) 

1392.  —  Pour  23  aulnes  de  grosse  toile...  pour  faire 
mi  coustilz  a  mettre  le  ilu\et  d'un  lit,  de  :i  lez  et  demi, 
lui  pour  mad.  Vsabel,  an  pus  de  I  s.  p.  l'aulne,  (p  Cpte 
roi/,  de  Ch.  Poupart,  r  .ri7  v.) 

1441.  —  Pour  les  liz  .t..  iihiinl.  Sgr  qui  viennent  de 
'Flandres   par  la  mer,  c'est  assavoir  12    couschètes  de 

ph s  aussi  en  couectiz  de  Flandres,  otpour  24  aurillers 

de  duvet  on  couectiz  de  Flandre,  4951.  t.  (Cpte  dePre 
tjent  de  Coetivy,  Arch    duchât.   de  Serrant,  Extr.  Mar- 
cliegay,  Arch.  des  Soc.  sav.) 

1455.     -pour  ung  lin  1 Itiz  de  Flandres  île  I  lez, 

garny  de  coussin  il"  me. nie.  .1  faire  ung  lit  (pour  la 
reine),   (6  I.  lu  s.  I. 

i' I  i"-  livres  de  plume  neufve  dont  ou  a  oetéomply 

I  'I  coultis  "I  coussin,  et  l'ail  nu  loin  lit  pour  lad.  daine, 
an  leur  de  î  s.  ||  ,1.  |:,  |nll.  valent  20  I  II  s.  -J  il.  I. 
,  [rgenterie  de  lu  reine,  I"  Cpte  de  ./.  Bochelel,  r-  79.) 

1468.      I..     marchant   de  Saint  tubin,  d'Aubignj   ou 

-i'      '"Mm      1.     s  fui  se  1  "il  t.".  oooftifs  onl  de  aoustu 

0"  i'     1 oer  et  tes  vendre  auxd.  espaigneuls,  car  ils  ne 

si'  délivrent  eu   autros    pays  que   Kspaigno,  el  quelque 
■oil  toeo  pou,  [Requête  des  fermiers  iln  denier  pour  livrt 
Irc/i    1  m    de  Vantes,  1    111.  1  ol.  18.J 

1470.—  L'ng  lit,  tousto  et  coissin,  coustil  de  1  M  p) 


COUVERT 


1*3 


royé  nu  long,  de   7  quartiers  <ie  large.  (Cpte  de  I.  de 
Beaune,  f  28.) 

151*.  —  Ung  lit  et  traversin  à  coustil  de  Flandres, 
garnj  de  plume,  prisé  M  l.  p.  [Inv.  de  (iug  Arbalesle, 

I       I     X        I 

1536.  —  Couslilt.  Sacculi  in  quibus  pennas  avium  vel 
lanam  aut  quidvis  aliud iiicludimus  ul  lecti  sinf  molliores. 
(Rob.  Estieane,  De  re  Veslraria  05.) 

1539.  —  Coutil.  Coite  de  1  i ■- 1 .  licl  de  plumes  ou  de 
bourre  ou  de  laine,  {[il.,  Dict.  franç.-lat.) 

1554.  —  Une  cousche  de  cbesne  à  bas  dossier,  les  pil- 
liers  ronds.  Un  petit  liii  traversin  garny  de  plume  à 
coustil  de  Bretaigne.  (Inv.  d'Emard  de  Nicolay,  f  il  v°.) 

1560.  —  L'on  treva  aussi  (dans  le  navire)  3  coffres 
couverts  'le  cuir  plains  de  quantité  de  coutils  de  soye  el 
d'habits  île  Portugais.  (Fernand  Mondes  l'into,  Voyages 
adventureux,  p.  146.) 

COUTOUFLE.  —  Vase  à  double  récipienl  el  à 
deux  lires  opposés  l'un  à  L'autre,  ilotit  la  courbure 
esl  disposée  en  sens  inverse.  11  est  plus  connu  sous 
le  nom  de  gtiedoufle,  voy.  ce  mot. 

1302.  —  Une  coutofle  d'argent,  pesant  un  marc  el 
ileuiv,  le  ni.  "I  s.,  valent  1 1 1  s.  [Inr.  de  Raoul  de  Cler- 
mont.  i 

1387.  —  I.eil.  Jaquet  print  un  coutouffle  de  voirreoù 
il  avuit  de,  vin.  [Arch.  JJ,  131,  pièce  30.) 

COUTRE.  COUTE.  —  Pièce  de  L'armure  destinée 
à  la  défense  du  coude,  cubitière.  Voy.  les  figures, 
page  "213. 

1352.  —  Faire  et  forger  la  garnison  de  garde  bras, 
avant  liras,  coûtes,  cuisses,  grèves,  poulains  et  soulcrs. 
(Cpte  rotj.  il'Et.  de  la  Fontaine,  p.  128.) 

1365.  — Cyrothccas  vetéres  cum  quodam  arnosio  bra- 
chiorum  l'aclu  de  corio  et  quibusbam  coutrers  de  ferro, 
laxat.  2  gros.  (Inv.  de  ./.  de  Saffres,  p.  31-2.) 

COUTURIER.  —  La  confection  d'un  vêtement  né- 
cessitant toujours  la  taille  de  l'étoffe  et  sa  couture, 

il  est  assez  bizarre   que  dans  la  langue   moderne, 


le  i  couturier  s'appliquait  avec  plus  de  Logique 

et  indistinctement  aux  uns  et  aux  autres.  Les  sta- 
tuts de>  drapiers  de  Bourges,  au  \\  siècle,  mon- 
trenl  en  mitre  les  précautions  prises  par  les  gardes 
du  métier  pour  protéger  les  clients  contre  Les  trom- 
peries .le  leui>  fournisseurs. 

1443. —  Les  cousturiers  ne  se  mesleronl  tant    seulc- 

menl  ipic  de  faire  robes,  chapperons,  manteaux,  pour] , 

jacquettes  et  vestures  appartenant  I  homme  e(  femme,  a 
tous  ceux  qui  les  requerront,  et  faire  i rpoins,  robbesel 

eliapperous  lion-.  e|  convenables  de  li"ll  drap  neuf,  prof- 
itable et  tout   prest,   sans  i   avoir   aucun  drap  vied   ne 

teille  vieille,  et   seront  les  p punis  de  lionne  estoffe  el 

neufve,    e(  seronl  revisitées  les  choses  dessud.    par  les 

e mis;  et   ne   feront   ieeux    cousturiers   et  chausseliers 

lesd,  robbes,  chausses,  chapperons  cl  autres  choses  des- 
sud. de  noirs  de  chaudière,  blons,  truffes  ne  josselins  poul- 
ies vendre.  (Stat.  des  drapiers  de  Bourges,  Ordonn., 
t.  XIII, p.  381.) 

COUVERT.  —  La  crainte  du  poison  avait  introduit, 
de  longue  date,  dans  les  Cours  royales  el  princières 
l'usage  de  euuvrir  la  vaisselle  de  table.  Après  l'essai 
des  boissons  el  des  viandes,  les  unes  cl  les  autres 
étaient  apportées  couvertes  aux  convives.  Sur  chaque 
écuelle  ou  assiette  garnie  on  en  plaçait  une  seconde 
vide  et  tournée  en  sens  inverse.  L'adhérence  de 
leurs   bords   plais   permettait    de  transporter,  des 

cuisines  sur  les  tables  d'office  des  piles  d'assielles 
jumelles  que  l'écuyer  tenait  bridées  par  une  courroie 
ou  un  linge.  Telle  esl  la  disposition  la  plus  fré- 
quente au  moyen  âge,  et  qu'on  retrouve  dans  une 
estampe  de  Nicolas  Solis  dont  le  sujel  esl  un  festin 
donné  en  1508  à  l'occasion  du  mariage  du  duc  Guil- 
laume de  Bavière  avec  Renée  de  Lorraine.  Celte  éti- 
quette, qui  était,  à  la  Cour  de  Bourgogne  comme 
ailleurs,  une  marque  de  distinction,  explique  l'ori- 
gine du  mot  couvert  appliqué  aujourd'hui  indistinc- 


V.  1430.  —  Ouvroir  de  couturier,  e.vtr.  d'un  ms.  italien  app.  à  V auteur. 


celte  double  opération  qualifie,  pour  le  costume  des 
hommes,  le  travail  des  tailleurs,  et  pour  celui  des 
femmes,  L'industrie  des  couturières.  Au  moyen  âge, 


temenl  à  la  verrerie,  à  la  coulellerie  el  à  toute  la 
vaisselle  de  table  Voy.  CADENAS  el  VAISSELLE  COU- 
VERTE. 


184 


COUVENT 


1468. —  Ne  voulut  (au  festin  donné  par  le  duc  il c  Bour- 
gogne a  M  d'Yorck)  madame  la  dtieliesse  la  mère  pour 
cellui  jour,  cslre  servie  à  couvert,  mais  laissa  l'honneur 
à  sa  belle  fille.  (Oliv.  de  la  Marche,  Mêm.,  1.  "2,  p.  529.) 

1474.  —  A  lever  les  mets  (en  la  cuisine),  le  panetier 
ouvre  les  couvertures  et  le  maistre  d'hostel  faict  les 
essais  desd.  mets,  et  ce  fait,  led.  panetier  recouvre  le  plat 
el  baille  les  plats  couverts  par  cette  manière  les  uns  après 
les  autres  aux  gentilshommes  des  quatre  états.  (Id.,  Etat 
du  iluc  de  bourg.,  p.  20.) 

1485.  — Quand  madame  la  duchesse  mangeoit  là  où 
monsieur  le  dauphin  estoit,  l'on  ne  la  servoit  point  à 
couvert,  et  ne  faisoit  on  pas  d'essay  devant  elle,  mais 
beuvait  en  sa  couppe  sans  couvrir.  (Aliéner  de  Poitiers, 
Les  honneurs  delà  Cour,  nis.,  (-il.) 

CODVERTOIR.  COUVERTURE:  —  Considérée 
comme  objet  de  literie,  la  couverture,  au  moyen 
âge,  emprunte  le  plus  souvent  sa  richesse  à  nu  goût 
très  marqué  pour  les  fourrures  précieuses  et  les 
ornements  piqués  à  l'aiguille.  A  ['encontre  des  exi- 
es  du  costume,  qui  faisaient  de  la  dépouille  de 
l'hermine  ou  de  la  martre  la  doublure  intérieure  d'un 
vêtement  seigneurial,  les  couvertures  des  lits  éta- 
I, lient  leur  panne  en  dehors,  le  sens  du  poil  dirigé 
de  la  tête  aux  pieds. 

\  l'église,  les  autels,  comme  les  livres,  avaient 
leurs  couvertures,  el  parmi  ces  dernières  on  ren- 
contre des  chemises  à  queue  d'une  aune  de  lon- 
gueur. Voy.  Chemise. 

Dans  le  harnachement  des  chevaux  et  mulets, 
dans  l'équipement  des  sommiers  et  des  charriots, 
la  montre  des  armoiries  avail  pour  effet,  sinon  d'as- 
surer, du  moins  de  protéger  les  transports;  ailleurs 
la  couverture  du  cheval  se  confond  avec  la  housse 
blasonnée  donl  l'homme  d'armes  enveloppait  sa 
monture.  Voj .  Barde. 

1322.  —  Respondetde  uno  coopertorio  pro  lecto  viridi 
intexto  de  huwanes  (chats  huants),  cum  tapetis  ejusdem 
secte. .. 

LITS   ET   AME1  BLEMENTS 

I' n  coopertorium  pro  lecto  de  opère  nodato  cum  i 

tapetis  ejusdem  secte.  (Inv.  de  Roger  de  Mortimer,  p.  360.) 

1380.  :)  pannes  d'ermynes  à  couvertoir,  donl  l'une 
tient  28  tires  de  long  el  76  bestes  de  lé,  et  est  attachée  a 
un   vielz  drap  de   marramas  dont  le  roy  a  fait  oster  une 

i'   i faire  une  chasuble,  tenant  5  aulnes  et  un  quar- 

tiei  de  lé  cl  I  aulnes  :î  quartiers  de  long.  Et  les  autres  - 
tiennent,  l'une  85  bestes  el  36  tires  de  long  et  63  bestes  de 
lé.  (Inv.  de  Charte    In   3804.) 

1 389         I  p. m rtun     di     .n  jr-  perses  de 

Quain  (Caen)  el  une  petiti  u ,  e  toute  troue,  tx  s.  i  n 
grand  couvertoir  de  di  ap   pi  i   ,40  l  a  autre  couver- 

toir de  drap  vermeil  fourré  d'une  vieze  penne  de  gris,  18  8. 

—  Un  antre  vertoir  fourré  de  menu  vair6  1.  8s. 

t  ne  coustepointe  de  sendail  vermeil,  1  l.       Une  autre 
riez  cou  tepointe,  i  s.  —  i  couverloirs  de  lustaine  blan 
i  he,  l'un  grant,  l'autre  petit,  36  i.  [Inv.  de  Richard  PU 
que,  p.  -27.) 

1461.       Que  nulz  ne  pui  I  i g  i verturea 

el  ouvra  ■      Il il  j  ait  poil  de  plu     grand  layeui  qui 

10  quartlci   ,  mai   que  l'on  ohm.  di      irdelin  bon  el  août 
ii  ont  "u  de  poil  de  vacquo,  ou  de  i  (lièvre,  qui  .  n  votrn 

faire,  ot  qui   i te  pui  i  ti  Ire  de  poil  de  vai  que  tout  pur 

l.i  ou  n  j  .'ii  bout  1 1 

i  I  i"""  ' '•'■  n  .    ■  i leui    amble,  de  d  e  loffi    di 

"'.   poil   de    vacque  ol  de  cliièvre  en  H  qui r  . 

Bqui .  "n  lOquarliei    di  li u  plua,  Kl  qui  voulrn 

foire  vretoira  ou  aultre  ouvrage  .nul.  meatiei  de  plus 

i1"  di  i  i  Ile    di     'i  'l  .  que  led    ouvrage  soit 

1  ■"'  de  i ra  ou  de  layne  t i u    ni  de  canvi 

di  lui  isini   des  tapi    [e/    ,/  i,,,,, ,,     ,      , . 

1485       Quand  on  couvre  le  lict,  il  faut  lou  joui    qui 

ii  tull  que  le  menu  nli    oit  du 

i  ■"■•".  li  poil  allant  envi  ra  le   pieda.  (Aliénoi 

■    ii  le  i  oui    n     ! :  i.) 


1518.  —  Paramenla lectorum  factasive  empla  tempo re 
Dui  Nicolai  V.  —  Unum  paramentum  magnum  album, 
celanini  cum  2  cortinis  et  coopertorio  cum  Resurrectione 
Ghristi,  in  totum  cortinie  t.  (/ni),  de  Léon  X,  p.  188.) 

1532.  — Il  y  avoit  2  couvertes  de  ferrure  d'armync 
servans  à  princesse  en  couche.  Madame  de  Nassaou  estant 
en  ce  lieu  eut  envye  d'en  avoir  une  et  voulsit  Mgr  qu'elle 
luy  fut  délivrée,  ce  que  madame,  feit  et  lui  bailla  la  plus 
grande  avec  ung  grant  linceul  de,  toille  de  linomple  qu'il 
servoit  dessus  lesd.  couvertes.  (Inv.  de  la  maison  Chalon 
Orange,  n»  19.) 

AUTELS   ET   LIVRES 

1386. —  Pour  un  quartier  et  demi  de  drap  d'or  de 
Damas...  pour  faire  2  couvertures  à  2  des  livres  du  roy, 
4U  s.  p.,  et  pour  un  quartier  de  cendal  vermeil  à  les  dou- 
bler  et  garnis  par  dedans  12  s.  (7l  Cpte  roy.  de  Guill. 
Brunel,  f°  18.) 

1405.  — N"  109.  Mappule  henedicte  cum  suis  fronla- 
riis  pro  festis  diehus,  3  pro  majori  altari. 

IS°  112.  lt.  Mappule  4  pro  pulpito  evangelii  et  cantoris. 
(Inv.  de  Clairvaiu.) 

1409.  —  La  couverture  du  livre  aura  une  aulne  de 
long,  brodé  de  nues  et  estoilles  et  royes  de  souleil.  (Devis 
d'une  chapelle  pour  Isabeau  de  Bavière,  Arch,  KK,  48, 
I"  75.) 

1436.  —  Super  allure  capellœ  S.  Michaelis,  :!  inapas, 
unum  cohopertorium  alute  albe  cum  ô  crucibus,  una  rubea 
in  medio  et  a  quolibet  capite  alia.  (Inv.  de  l'éijl.  S.  Mar- 
tin de  Montpesat,  uJ  275.) 

HARNACHEMENT   ET   ÉQUIPAGE 

1296.  —  Que  nuls  (armuriers)  ne  puisse  1ère  couver- 
tures à  cheval,  dont  l'endroit  et  l'envers  ne  soit  neuf  et 
toutes  de  coton  dedanz.  (Ordonn.  relut,  aux  métiers  de 
Paris,  p.  371.) 

1309.  —  Et  sera  le  cheval  couvert  de  couverture  de 
belutiau  et  de  telles  et  de  cendreux  (cendaux)  et  de  fer 
et  d'acier,  de  bourre  de  saye  et  de  coton.  (Cost.  de  com- 
bat tlu  Vicomte  de  Rohan,  Lobineau,  l'r.  de  l'hist.  de 
Bretagne,  t.  II,  col.  1639.) 

1319.  —  Pour  6  couvertures  dont  les  i  estaient  à  les- 
tiàres,  pour  couvrir  les  chevaus  que  les  escuiers  chevau- 
çoient  quant  Madame  ,ila  de  Paris  en  Artois.  (Quitt.  des 
Ctes  d'Artois,  extr.  J.  M.  Richard.) 

1322.  —  5  paribus  de  chanfrein  ad  arma  cum  5  pari- 
bus  coopertoriorum  de  frett' cum  (launcheriis  et  piceriis  de 
corio.  Il  paribus  coopertoriorum  ferri  pro  equis.  (lue.  de 
Roger  de  ilortnner,  p,  ;)59.) 

1400.  Pour  lli  couvertures  .i  arconnières,  »ù  les 
vallèa  chevauchent  dessus,  24  s.  pièce.  —  -Il  autre  couver- 
tures inuieniies  pour  couvrir  les  chevaux,  20  s.  p.  la 
pièce.  (Holel  de  la  reine,  11(1"  Cple  de  J.  Leperdrier, 
I"  71.) 

1427.  —  Une  couverture  de  curre,  la  quelle  esl  de 
verl  gay  doublé  de  mesmes,  garnie  de  ses  mantelez  cou- 
suz  et  descousuz,  et  toute  bordée  do  ruban  vert  gay,  el 
a  charnières  de  taton  doré.  (Cple  roi/,  de  .1.  de  Roche- 
chouart,  C  2ii  v°.) 

1514. -N"  610.  1    couvertures  à  bahu,   noyres,   aux 

armes  de  mad.  feue  dame.  (/nv.  de  Charlotte  d'Albret.) 

V.  1520.  —  Une  couverte  de  mulet,   drap  jaune,  où 

■ont  les  armoyeries  de  Luxembourg  el  de  Bretaigne.  (Inv, 

de  François  fi'  de  Luxembourg  ,  p.  I) 

1634.  A  Cl.  Bremault,  M*  brodeur,  -II.  pour  une 
grande  couverture  de  drap  verl   avec  h. unies  rouges  el 

S  armoiries  el  escussons  aux  ar s  du  roj  el  de  la  ville, 

puni  mettre  sur  un  mulet  i 1er  à  la  campagne  lors- 
que ^ni  les  maire  ot  eachevina  vont  faire  prosens  et  com- 
pliments. (Girardot,  Archiv.  de  l'art,  franj,,,  2'  sér.,  t.  I, 

PROVENANCES 

Caen.       1494.      5i vorturos  do  Caen,  à  1  rayes,  au 

i.  ni  de  B  oac.  d'or  pièce.  28  I.  ■'■  b,  (Cple  des  ornementa 
1/1/  chat.  d'Amboise,  1    13  v°.) 

1    cm. m        1632.-    Une  couvorture    pioq ,  façon 

■  m    nogne,  on   taffetas  incarnadin    d'u »té   el    blanc 

<i  autre  (Inv,  du  marnai*  de  Rimovillt,  p.  ;i2U.) 


COI  VPK-CHEK 


185 


Naples.  —  (632.  —  ;,  couvertures  de  taffetas,  façon 
de  Naples,  à  50  fr.  pièce.  [Ibid.,  p.  324.) 

Poitou.  —  1453.  —  Une   couverture  (de  lii)  rayée,  de 
Poitou,  prisée  20  s.  i  Vente  des  bien»  de    / 
I»  93.) 

Saint-Denis. —  1411.  —Un  lit...  avrri|iies  une  vielle 
couverture  de  la  lai  on  de  Saint-Denis,  bordée  de  rouge. 
(Inv.  de  Farlill.  du  Louvre,  t  tv'.) 

Turquie.  —  IS99-  —  Je  laisse  à  Jillc  de  Puiron,  ipis 

j'.n    portée    r voir   le   sain)    ba]  tême,    ma  couverture 

blanche  i|iic  j'ai  aportée  île  Turquie,  qui  est  de  toillc  *\<- 
coton  toutte  picquée.  (Testant,  de  J.  de  Charmolue, 
p.  133.) 

COUVRE-CHEF.  -  Généralement  un  voile  de  toile 
fine  on  de  gaze  légère  approprié  aux  exigences  du 
costume  féminin  el  à  linéiques  détails  de  la  toilette 

des  hommes. 

Lorsque  couvre-chef  esl  pris  dans  le  sens  de  cou- 
verture de  lit  ou  de  litière,  le  velours  et  même  la 
fourrure  sont  admis  dans  sa  confection.  On  verra  ce 
terme  appliqué  au  voile  de  la  sainte  Vierge,  au 
suaire  de  Véronique,  à  l'amict  du  prêtre;  des  couvre- 
chefs  de  soie  pris  pour  envelopper  îles  reliques. 

Parmi  les  dépenses  royales,  on  trouve  des  couvre- 
chefs  à  peigner  dont  on  s'enveloppait  la  figure;  ceux 
du  barbier  avaient  alors  remploi  qu'ils  ont  conservé 
depuis. 

Dans  l'habillement  des  femmes,  le  couvre-chef  à 
bannière  était,  au  xv  siècle,  ce  long  voile  Bottanl 
suspendu  aux  coiffures  pyramidales  de  l'époque  et, 
disposé  d'une  façon  plus  modeste,  il  faisait  partie 
de  l'ajustement  de  tète  des  religieuses. 

Le  couvre-chef  de  nuit  n'avait  point  de  tonne  spé- 
ciale, mais  s'enroulait  autour  de  la  tête  el  se  nouait 
comme  on  met  aujourd'hui  un  madras  ou  un  foulard. 

Partie  accessoire  du  costume  militaire  d'apparat, 
c'est  un  long  et  riche  volet  ou  lambrequin  dit  de 
plaisance,  attaché  au  heaume  ou  au  bacinet,  el 
dont  les  découpures  s'étalenl  quelquefois  jusque  sur 
la  croupe  des  chevaux. 

Les  tissus  employés  étaient  presque  toujours  des 
soieries  el  toiles  légères,  des  crêpes,  linons  et  ba- 
tistes. Quelques  toiles  fines  de  celte  espèce,  de  pe- 
tite largeur  et  liserèes  en  travers,  de  trois  en  trois 
aunes,  conservèrent  même  le  nom  de  couvre-chefs. 
Pans,  Compiègne,  Laon,  Troyes,  Valence  (peut-être 
Valenciennes),  la  Hollande,  l'Allemagne  sont  cités 
dans  nos  textes  comme  les  lieux  de  leur  fabrication. 

1260.  —  Quiconque  veull  estre  tesseirandes  de  queu- 

vrecliiers  de  soie,  à  Paris,  estre  le  puet.  (tîeg.  des  m>  tiers 
il'Et.  Doileuu,  tit.  44.) 

1316.  —  On  cueuvrechief  île  veluiau   vermeil   fourré 

île  menu  vair.  —  Pour  3  aunes  et  un  quai  lier  île  veluiau 
coquet  pour  faire  un  cueuvrechief  pour  le  roy,  40  s.  pour 
l'aune.  {Cpte  roy.  de  Geoffroide  Fleuri,  p.  10  e(  (S.) 

13  18.  —  Celles  qui  vendent  cueuvrechiez  (aux  bégui- 

>  en   vendront  tant  comme  soloient. 
(La  requête  îles  frères  meneurs,  notes  de  liutebeuf,  t.  I, 
p.  451.) 

1328.  —  Elle  donne  à  l'église  Nostre-Dame  2  aunes  ,.| 
demi  de  toille  pour  faire  un  kieuvrekiefà  mettre  sour  le 
kiefdou  prestre  quand  il  dit  messe.  (Testant,  ap.  Roque- 
fort, Supplém.) 

1350.  —  Pour  5  aunes  île  veluyau  vermeil  à  faire  un 
couvrechief  à  parer  le  lit  du  roy.  \Cpte  d'Et.  de  la  Fon- 
taine, ms.  Fonta n,  t.  LXXYlii.) 

1352.  —  8  auues  et  demie  de  toille  de  Compiègne... 
pour  faire  6  queuvrechiefs  à  pingnier  pour  le  roy,  (<:pte  du 
même.  I).  d'Arcq,  p.  !I5.) 


1378.  —  ni'--  pies  ,ie  Jeanm  de  I! bon  -  Les  sei- 
gneurs du  Parlement  estoient  environ  le  lit  où  le  corps 
gisoil  cl  tenoienl  le  poille'qui  esloil  suri.-  lit  tout  au:. ,  or, 
si  comme  il  esl  a  coustumé  à  faire  aux  rois  et  roynes  de 
France. 

El  sur   le   visage  de  lad.  royne, avoil  un  cuevrechef  s, 

délié  que  tout  plaine nt  on  véoit  son  visage  parmy  .(Cnron 

de  S.-Denis,  t.  VI,  p.  413.) 

1384.  —  15  quevrechiefs  de  soie  et  3  de  lin  pour  atour 
et  PI  coiffes  de   soie    jaune    de  coudai  et    île  tuile  OU   fil. 

(Inv.  de  Jacqueline  de  Charny.) 

1389.  —  El  éloit  la  lilière  belle  et  riche,  d'un  délié 
couvrechef  de   soie  comme  les    autres.  (Froissart,   I    1 

en.  l.i 

1393.  —  Dieu  coucliié  en  draps  blancs  et  cuevrechiefs 
blancs. . . 

Prenez  un  bacin  à  barbier  el  liez  d'un  cueuvrechief  tout 

étendu  sur  la  gueule,  à  guise  de  labour,  el   puis  u,-/ 

vos  roses  sur  le  cueuvrechief.  (Le  Uénagier,  t.  1,  p.  169 
et  t.  Il,  p.  252.) 

1404.  —  Il  cueuvrechiefs  île  fin  lin  de  Laon...  pour 
servira  mettre   devant  les  chiefs  desd.    seigneurs  (le  roi 

et  le  duc  d'Orléans)  quant  on  les  pingne. ..,  au  pris  de 
12  -,  p.  la  pièce,  valent  7  1.   i  s. 

Pour  i  cueuvrechiefs  de  soye. . .  pour  servir  à  mettre  à 
parement  devant  lesd.  Sgrs  quand  on  les  pingne,  au  pris 
de  S  s.  la  pièce,  32  s.  p.  (Cptes  de  la  Cour  de  Charles  17 
l    16.) 

1455.  —  l  aulnes  3  quartiers  de  fine  toile  de  Troyes, 
pour  en  tailler  et  faire  6  estroiz  cueuvrechiefs  froncez 
d'un  des  boutz  pour  lad.  dame  (la  reine),  au  leur  de  10  s. 
t.  l'aulne. 

Pour  3  aulnes  de  grosse  toille  d'atour  donnéez  à  Mar- 
guerite de  Marne,  sa  femme  de  chambre,  pour  lui  taire  des 
cueuvrechiefs  d'atour,  pour  estre  plus  bonnestement  en 
son  service,  au  feur  de  25  s.  t.  l'aulne. 

Pour  G  aulnes  de  linomple  de  l'estroit,  délivrées  ,, 
mademoiselle  de  Laval  pour  lui  faire  des  cueuvrechiefs 
d'atour,  à  41  s.  3  d.  t  l'aulne.  (Argenterie  de  lu  iei»e, 
\"  Cpte  de  J.  Boehelel,   i    59,  100  \    el  103  v°.) 

I  459.  —  Pour  lu  aulnes  et  demie  fine  toile,  de  Holande, 
pour   faire  une  douzaine   de   couvrechiefs  pour  led.    Sgi 

(le  roi)  à  mettre  de  nuit,  au  pris  de  20  s.  t.  l'aulne. 

Pour  7  aulnes  et  demie  d'icelle  toile  pour  l'aire  li  grans 
couvrechiefs  pour  servir  à  faire  la  barbe  dud.  Sgr,  chacun 
de  5  quartiers  de  long,  aud.  pris  de  20  s. 

Pour  20  aulnes  de  lad.  toile  pour  faire  12  courechiefs 
à  chauffer,  pour  servir  aud.  Sgr,  aud  pris  de  20  s.  I  '  Cpte 
roy.  de  P.  Burdelot,  f1  3fi.) 

1469.  —  Pour  3  gros  de  soye  vermeille  torce  pour 
couldre  certains  i|ueuvrechiefs  de  soye  vermeille  donnés 
aud.  Sgr  (le  roi)  et  à  lui  envoyez  de'  Notre-Dame  d'Av-, 
èsquelz  souloient  estre  enveloppez,  les  reliques  esfans  en 
l'église  dud.  lieu.  3  s.  4  d.  t.  (E.rtraord.  de  l'argenterie, 
Cpte  d'Alex.  Sextre,  f°  29.) 

1470.  —  Led.  amoureux  luy  promit  que  toutes  et 
quantes  fois  qu'il  se  vouldroit  coucher  et  mettre  son  cou- 
vrechef  de  nuit,  il  seroit  tenu  de  nouer  le  bout  dud. 
couvrechef  à  2  bons  et  lors  neudz.  (Arrêts  d'amour,  3, 
i-  21  V.) 

1474.  —  Dng  couvrechief  de  plaisance  brodé'  à  des 
branlans.  —  Un  petit  couvrechief  de  crespe.  —  4  couvro- 
chiefz  garnys  de  pailletés  d'argent  dorées.  —  Ong  cou- 
vrechief brodé  d'une  frenge  de  til  d'or  et  garny  de  pail- 
letés. (Inv.  de  la  Ctesse  de  Uontpensier,  p.  ltj  à  29.) 

1478.  —  Allèrent  avec  leurs  ménestriers  el  estendart, 
qu'ils  l'ont  d'une  serviette  ou  couvrechief,  quérir  le  mai. 
ainsi  qu'il  esl  de  coutume.  (Arch.  II,  204,  pièce  27. i 

1483.  —  Pour  7  quevrechiefs  de  crespe  de  lin .. .  i r 

servira  faire  deul,  tant  à  lad.  daine  qu'à  aucunes  de  sesd. 
femmes,  24  fr.  1  s.   1  d.  (Dépenses  (/>■  la  reine  Charlotte 

de  Survie,    p.    218.) 

1485.  —  L'on  mecl  bien  un  beau  lin  couvrechef  devant 
la  bouche  de  l'enfant  (coucbél.  qui  vient  sus  le  cnuver- 
toir  une  paulme  OU  un  quartier.  (Aliéuor  de  Poitiers. 
P.  244.) 

1487.  —  En  lad  église  S.  Jean  de  Latran)ony  voit., 
un  cœuvrecheif  de  la  Vierge  Marie.  (J.  de  Tournay,  Yoy. 
en  Italie,  Ann.  arcltéol.,  t.  Wll.  p.  90.) 

1490    —  Sera    faiCte  une  bergerie   de    tilhes.    les   plus 


186 


COUVRE-CHEF 


belles  qui  se  pourront  trouver,  habillées  de  taffetas  et 
covricbiefz  es  testes,  de  toyle  de  plaisance,  beaux  chappe- 
letz  sur  iceulx  covrichiez.  (Arch.  de  l'art  franc,  2' série, 
t    I,  p.  22.) 

V.   1492.  —    Je  vis  atours  de  diverses  manières 

Porter  aux  dames  pour  les  mieulx  alour- 

|ner, 

L'atour  devant  et  eelluy  en  derrière. 

Les  haulx  bonnets,  cœuvrechefs  à  banières 

Les  haultes  c  irnes  pour  daines  triompher. 

(Oliv.  de  la  Marche,  Le  parement  des  dames,  ch.  23.) 

1501.  —  Do  coffre  pareillement  couvert  de  veloux 
verd  garny  d'argent,  dedans  le  quel  y  avoit  des  couvre- 
chefs  [de  toillette  de  Holande)  et  autres  choses  servans 
de  nuit.  (Cérémonial  français,  t.  II,  p.  73i.) 

1515.  —  J'ayme  mieux  mourir  l'espée  au  poing,  à  la 
défense  de  la  muraille,  pour  le  service  du  roy  que  lan- 
guir en  mon  lict,  le  couvrechief  en  la  teste,  pour  naturelle 
mort  attendre.  (Jean  d'Auton.  m<.  I-  27.) 

1523.  —  De  peplo  quod  vulgo  capitegium  dicitur,  ubi 
fuisse  fertur  Veronica  involuta.  (Inv.  de  l'igl.    de  Noyon, 

- 

1534.  —  l'ng  grant  couvrechef  de  toillette  de  toille  de 
Hollande,  besongné  à  poinctz  plas  de  plusieurs  belles 
couïleurs  de  sove.  (Inv.  du  duc  île  Lorraine,  à  Nancy, 
1°  17.) 

1536.  —  Le  prince  rie  lad.  isle  de  Malllie  estoit  après, 
porté  en  une  litière  découverte,  comme  malade,  vestu 
d'une  chemine  de  satin  jaune  pasle  et  sa  teste  accoustrée 
d'un  couvrechief  à  la  mode  turque.  (Monstre  du  mystère 
des  apôtres,   p.  31.) 

1538.  —  Elle  1  u y  dist  qu'elle  la  verrait  bien,  s'il  luy 
|. lai-. ni,  et  la  feit  venir  à  la  lïnestre  en  son  couvrechef 
de  nuit.  (Marguerite  d'Angoulème,  Heplaméron,  3e  jour- 
née, nouv.  21.) 

1549  —  Couvrechef.  Rica  vélum  capitis.  (Dict.  de 
Itob.  Es  tienne.) 

1549.  -  Kl  aussi,  led.  lieu  (Suze)  passé,  les  femmes 
in-  portent  plus  de  chaperons,  mais  seulement  coiffes  et 
couvrechefs.  (Ant.  Regnaut,  Dicours  du  Voy.  d'outre- 
mer, p.  x.  i 

I  57  I .  —  l'ng  petit  coffret  où  sont  3  couvrechefs  neufs  fine 
l'iill''  de  liiiilaiirie  et  :!  bareites  de  mesnie  avec  :i  crespes 
qui  servent  aux  matines  le  jour  rie  Pasques.  pour  habil- 
ler '■'•  enfans  de  chœur  qui  représentent  les  :)  Maries,  dur. 
de  x.-n.  de  Paris,  f  0  v.) 

1612.  —Tirez  mes  chausses  et  bassinez  bien  mon  lit. . . 
chauffez  mon  couvrechef  el  me  serrez  bien  la  teste.  {The 
l  rench  1 1  hool  maisler,  p.  si;.) 

COI  vu  i  lli  i    A   ARMER 

1314.  —  Pour  2  aunes  de  tartaire  achetés  à  Jehan  le 

V'iel  de  Paris,  i faire  un  quevrechié  as  armures  (Mgr) 

Robert,  60  i,  (Quittance,  exlr.  des  cptes  de  l'Artois.) 

1315.  l'uni-  le  queuvrechief  d'un  hyaume  el  livrer 
tout  Corel  la  oye,  12  i  (Cvtt  d'hôtel  de  Robert  d'Artois, 
Arch,  du  Pas-de-Calais,  .1,  342.) 

1449.     lu  bel  ei  granl  couvre-chief  de  plaisance 

Qui  dei  i  en-  lui  peiuloit  ii'ab lance 

(/.c  /'il-,  d'armes  de  in  bergèi i    (Euvret  du  nu  /;.  ne, 
t.  Il,  p.  62.) 


fOILES    I  YIU.'.III.I 


1300 


i  !     •  le  a  irop  lorde    mamèles, 
Prelngne  cuei  i  ei  hiol  ou  tooles 
Dunl    m  le  pi     e  race  esti aindre 

l.l   tOUl  enl.,1      .      .  n    l,       .  i  nidl'e. 

(Rom  de  lu  Rose,  ^    I  i-JTn  | 
1 323.       Poui  ne  dami  el  poui  no    demi  'lie  ,  .M  pie 
•  e    .le  cuevrechics  rie  Valence,  la  pièce,  12     p. 

titre  i  .i  Montaigne  ,  m      t.  pièce   t/».'   .'■■  i/.n 
■  '.  Halnaut,  p.  1 10.) 
1350.        plu  n  in    h    ei'.ui    qui,  -i  la  * oque  te  de  .n. 

ouplusiei archands  faisant  couvrechiel     i   loienl  plus 

■  e       .i    toille        en  i  '  fille 

1   i   "  !•      OUI    Ne    ||    ....Il  le     •       |     tuile     il.'-.     p|US   '.'>"        ' 

ei  pio-  proufitabli     m  n  .  h  indi  s    qui  e ne  au  paj 

"  i    il    p   344.) 


1389.  — Demi  douzaine  de  queuvrechiez  en  une  pièce, 
prisée  16  s.  (Ini<.  de  Richard  Picque,  p.  33.) 

1420.  —  A  anneaux  d'argent,  2  warcolez  et  une  pièce 
de  cuevrechief  crespé.  (Arch.  JJ,  171,  pièce  222.) 

1447.  —  Toile  de  couvrerhiefz  qui  est  de  moins  du 
large  ordonné.  (Slal.  des  tisserands  d'Issoudun,  Ordonn., 
t.  XIII,  p.  532.) 

1 485.  —  Dessus  ces  couvertoirs,  il  y  avoit  2  beaux  draps 
de  lin  couvrechief  de  crespe  empesé.  (Âliénor  de  Poitiers, 
p.  220.) 

I  485.  —  Que  nul  ne  pourra  faire  toille  en  lé  rie  queu- 
vrechiefz  se  il  ne  gecte  du  cocton  de  3  aulnes  en  3  aulnes 
au  moins,  pource  que  moult  de  gens  en  pourraient  estre 
deceuz,  car  ils  cuideroient  avoir  toille  de  bon  lé  et  elle 
serait  trop  estroite.  (Stat.  des  tisserands  de  Rouen,  Or- 
donn., t.  XVII,  p.  592.) 

COUVRECOL.  —  Si  les  pièces  dont  il  est  queslion 
ici  ne  sont  point  ces  collets  haut  montés  sur  la 
nuque,  qu'on  portait  encore  à  l'époque  de  Louis  XI, 
le  couvrecol  formant  appendice  au  chapeau,  paraît 
difficile  à  expliquer  d'après  les  ligures  du  temps,  et 
se  rangerai!  plutôt  parmi  les  singularités  assez 
nombreuses  de  l'habillement  du  roi. 

I  464.  —  L'ng  quartier  de  veloux  noir  pour  faire  un 
cueuvrecol  au  chappeau  duri.  Sgr.  (le  roi),  27  s.  G  d.  t. 

Demye  aulne  et  demi  quartier  taffetas  noir  de  Fleu- 
rance,  pour  doubler  3  cueuvreeolz  pour  led.  Sgr,  12  s. 
Il  d.  I.  (3"Cp(e  roy.  de  Guill.  de  Varye,  f  11.) 

COUVRE-FEU.  —  Coquille  à  rôtir. 

1680.  —  Coquille,  morceau  de  fer  ou  de  cuivre  jaune 
ou  rouge,  haut  d'un  pié  et  demi  et  large  de  deux  ou  un 
peu  plus,  que  le  chaudronnier  l'orme  en  voûte,  qu'on  met 
devant  le  feu  lorsque  la  viande  est  à  la  broche.  (Michèle  t.) 

COYER.  —  V.  1620.  —  Le  godet  dans  quoy  on  met 
la  pierre  afliloirede  la  faulx.  (J.  Bourdelot,  Dict.  étymol. 
ms.) 

CRACET,  CRACrjET.  — ■  C'est  le  nom  qu'on  donne 
encore  aujourd'hui,  à  Lille,  à  la  lampe  de  forme  pri- 
mitive désignée  au  moyen  âge  par  ceux  de  crusse! 
croissent  et  clialcil.  Voy.  ces  mots. 


V.    1300. 

lande.) 


Cruciboluni,  Craicet.  (Gloses  s.  ,/.  de  f,ur- 


CRACHOIR.  La  mention  de  cet  ustensile  de 
propreté  esl  rare;  La  vulgarité  de  son  emploi  accor- 
dant peu  de  place  à  l'ornementation,  il  n'esl   pas 

probable  que  de>  objets  anciens  de  celle  espèce  se 
soient  conservés.  Leur  absence   laisse  doue  quelque 

intérêl  aux  textes  réunis  ici,  dans  lesquels  on  re- 
connaîtra les  types  modernes,  à  l'exception  près  de 
l'emploi  des  métaux  précieux, 

1493.    —    (Au  menuisier   du    couvent  ries   hcriiiilhes), 

pour  avuir  faicl  n  grands  cassettes,  chacune  de  I  pieds 
rie  lune,  pour  servir  au  dedans  des  chaires  (du  chœur),  à 
mettre  du  sablon  pour  cracher  dedans.  (Cptes  des  bâiim. 
du  Plessis-du-Parc.) 

1565.  -  2  petys  noyions  ou  crachouer  d'aràn,  —  Dng 
petit  crachoir  d'estaing,  (Inv,  du  château  d'Oradour.) 

1636.  TOUS    les    convies   avoionl    auprès    d'eux   nu 

tulfdan  un  put  à  cracher,  fait  Comme  nus  puis  rie  chambre  ; 
sinon  que  L  ouverture  en  cl    plus  petite,  et  l'un  s'en  sert 

au  heu  .le  bassin  à  cracher,  el  pour  y  mettre  los  os,  la 

piieoi  e  des  fruicls  el  les  autres  i idices  qui  pourroienl 

;a»tei  le  tapis  ou  le  plancher  (Oléarius,  Voy,  de  Perse, 
i.  I,  1.  I,  p   383) 

166 1    —  2 crachoirs av i  leurs  couvercles  et  manches, 

pes.  ensemble  I  m.  2  u.  I  gros  d'argent,  i  lue.  de  Va  m  in . 

e  u  , 

CRAIE.       La  vaisselle  d'or  ei  d'argent  telle  que 

plat  ,  issieites  ei  écuelles,  élail  esl •  au  poids. 

i .    appliqués  d'email  serti  au  fond  ou  sur  les  bords 


t 


ciumoisi 


187 


|i;iss;iicni  avec-  raison  pour  n'en  diminuer,  dans  au- 
cun cas,  la  valeur.  C'est  pour  ce  motif  qu'on  in- 
terdil  aux  orfèvres  de  garnir  de  craie  le  fond  des 
pièces  d'émail  sous  leur  sertissure,  comme  il  étail 
d'usage  de  fourrer  ainsi  L'intérieur  des  chatons  dans 
la  bijouterie  de  cuivre. 

Dans  la  chai'penterie,  L'emploi  de  la  craie  blanche, 
de  La  pierre  noire  ou  de  La  poudre  de  charbon,  a  été 

sulislilué  à  celui  delà  craie  rougi'  OU  sanguine,  donl 

on  se  servait,  parait-il,  à  la  fin  du  \\i   siècle. 

I  355.  —  Nul  orfèvre  ne  puet  mettre  croye  sous  esmaux 
d'or  ne  d'argent,  c'est  à  scavoir  en  grosse  vaisselle  .|iii  se 
vend  au  marc.  (Stat.  des  orfèvres  de  Paris.  Ordonn.  des 
rois,  t.  III,  p.  12.) 

I  597.  —  La  vraie  marque  de  la  terre  sigillée  est  quand 
elle  nage  sur  l'eau;  toutefois  les  apothicaires,  au  défaut 
d'elle,  substituent  le  plus  souvent  la  craye  rouge,  la  quelle 
ils  appellent  ochre,  île  la  quelle  se  servent  les  charpen- 
tiers à  marquer  sur  le  bois... 

Hiemalile  la  quelle  nous  appelions  pierre  sanguine,  l.i 
quelle  les  triacleurs  contrefont  avec  du  bol  arménic  à 
la  naturelle,  et  la  vendent  ainsi  aux  peintres,  charpen- 
tiers et  apothicaires.  (.1.  lioilin,  Théâtre  de  la  nature,  l.  -, 
sect.  9.) 

CRAMAIL.  CRAMEILLIE.  —  Crémaillère.  Cet  objet 
a  été,  en  tout  temps,  spécial  aux  cheminées  de  cui- 
sine ;  mais  tout  ifois  dans  les  maisons  bourgeoises  du 
moyen  âge,  comme  dans  beaucoup  de  manoirs  de 
campagne,  la  salle  où  on  prépare  les  mets  étant 
celle  où  on  les  mange,  la  cuisine  constitue,  durant 
le  jour,  la  partie  la  plus  habitée  d'une  maison. 
Son  importance,  détruite  dans  nos  villes  par  l'inva- 
sion des  modes  anglaises,  explique  l'intérêt  et  le 
goût  qui  s'attachaient  jadis  à  la  bonne  confection  el 
même  à  l'élégance  du  mobilier  culinaire. 

La  crémaillère,  en  particulier,  qui  n'est  plus  guère 
aujourd'hui  qu'un  ustensile  de  ferme,  est  restée 
longtemps  une  pièce  de  ferronnerie  très  artistemenl 
travaillée;  elle  occupe  encore  avec  les  landiers  an- 
ciens une  place  fort  honorable  aux  grands  foyers 
des  châteaux  et  dans  les  collections  modernes. 

1380.         Fault   poz,  pailles,  chatoierons, 
Cramaulx,  rostiers,  sausserons. 
(Eust.  Deschamps,  p.  211.) 
1380.  —  "1    grilz,  un   trépié   et    une  cramellie  ausd. 
armes  (du  dauphin),  pes.  24  m.  6  o.  (Inv.   de  Charles  I', 
n»  1857.) 

1462.  —  Une  cramaillie  à  3  branches.  (Addit.  aux 
stat.  des  ferres,  A  Thierry,  Monum.  du  tiers  élut.  t.  Il, 
p. 258.) 

1554.  —  2  chennetz  à  pommes,  une  cremillée  à  croi- 
sée, une  pelle,  unes  tenailles,  une  gril  à  7  broches,  le 
tout  5il  s.  t.  {Inv.  d'Emard  de  Nicolay,  P25.) 

1586.  —  Une  cramellye  de  fer  à  :î  mentons.  (La  Fons, 
Les  artistes  du  Nord,  p.  201.) 

1611.  —  2  andiers  de  fonte,  3  eramails,  2  contrehas- 
tières,  3  broches.  (Inv.   du  chat.  de.  Pailly.) 

CRAMIGNOLLE.  —  Espèce  de  loque  à  bords  re- 
levés, adoptée  par  la  jeunesse,  dans  les  premières 
années  du  règne  de  Louis  XI  et  qu'on  portait  encore 
au  commencement  du  xvte  siècle.  Cette  coiffure 
d'homme,  généralement  en  velours,  était  sommée 
d'un  bouton,  d'une  houppe  ou  d'une  aigrette  de 
[dûmes.  De  l'époque  de  François  lor  jusqu'à  celle  de 
Louis  XIII  elle  devint,  sous  le  nom  île  créîtlyolle 
(voy.  ce  mot),  un  objet  de  bonneterie. 

1464.  —  A  Mgr  le  prince  de  Pymoûl  ncl'veu  du  roy, 
pour  une  carmignolle  de  veloux  cramoisy,  garnie  d'une 
aouppe  et  d'un  bouton  de  lit  .l'or  de  l'Ieuiance,  l'ait  ,i  fa- 
çon de  chardon,  8  1.  12  s.  I  d.  (3«  Cote  roy.  de  Guill. 
de  Varye,  f-  128  v".) 


1465.         VA  en  lieu  'le  harnoiz  déteste, 
Il  porloit  une  cramignolle 
Ile  veloux  noir,  fort  ronde  en  feste, 
Ut  une  huppe  perruquolle. 
Martial  d'Auvergne,  Vig.  de  Charles  S'il,  t    M.  p.  75  i 


Y.  1510.  —  Cramignole  extr.  des  épitres  d'Ovide. 
Biblioih.  Richel.  ms.  fr.  871,  P  82  V. 

1465.  —  Les  aultres  amliaxadeors,  après  ceux  du  roy, 
qui  jamais  ne  pari  oient  à  nous,  qu'ils  n'eussent  la  crami- 
gnole en  la  main.  (J.  de  Chambres,  Helat.  de  son  aiiilnis- 
sade  à  Venise,  Bibliotk.  de  l'Ec.  des  chartes,  sér.-l,  t.  III, 
p.  190.) 

1465.  —  Et  avoient  les  20  hommes  d'armes  en  leurs 
testes  craniignolles  de  velours  noir  à  grosses  houppes  de 
lil  d'or  de  Chypre  dessus.  (J.  de  Troyes,  p.  264.) 

1468.  —  Ung  tiers  doubleure  noire  pour  emplir  le  re- 
ply  du  bourrelet  d'une  creniignolle  faite  de  3  quartier  ve- 
loux noir  double  poil,  4  s.  7  d.  (3e  Cpte  roij.  d'Alex.  Sextre, 
(■•  12  v°.) 

1474.  —  Les  pages  et  le  varlet  avoyent  sur  leurs  testes 
carmignoles  île  velours  bleu  avec  plusmes  d'austrusches 
blanches.   (Mém.  d'Oliv.  de  la  Marche,  p.  505.) 

1497.  —  Led.  Sgr  (Louis  XI)  a  octroyé  à...  Maufrain 
de  Carmignolle,  lillaleur  (italien),  Hillario  de  Facio,  André 
Stella...  ouvriers  et  faiseurs  drap  d'or,  estrangiers,  qu'ilz 
puissent  et  leur  loyse  acquérir.  [Confirm.  des  privilèges 
des  ouvriers  de  drap  d'or  et  de  soie  d  Tours.  Ordonn.  des 
mis,  t.  XX,  p.  591.) 

CRAMILLON.  —  Lorsque  l'appareil  de  suspension 
appelé  crémaillère  est  cruciforme,  l'inégalité  de  ses 
tiges  attribue,  comme  dans  le  texte  suivant,  le  nom 
de  cramillon  aux  plus  petites. 

1528.  —  La  cuysine  de  M''.  —  Une  longue  cramillie  et 

3  cramillon  y  pendant.  (Inv.  de  Ravestain  a  Garni.) 

CRAMOISI.  —  Haut  en  couleur  et,  particulière- 
ment rouge.  Le  kermès,  nom  arabe  de  la  cochenille, 
est  un  puceron  parasite  formant  gale  sur  reçoive  de 
nombreuses  espèces  végétales.  La  plus  intéressante 
est  la  cochenille  du  chêne-vert  (coccus  iliï/ts)  qui. 
jusqu'en  1523,  a  servi  exclusivement  à  la  teinture 
en  cramoisi  de  la  laine  el  de  la  soie. 

Malgré  l'importation,  à  celle  époque,  de  la  coche- 
nille du  cactus  mexicain,  plus  riche  en  matière  tinc- 
toriale, celle  du  chèno-verl  de  Provence  conservait 
encore,  il  J  a  cent  ans,  la  laveur  donl  elle  jouissait 
.m  moyen  âge;  alors  on  l'employait,  comme  depuis,  non 
seulement  à  teindre  en  rougi'  mais  à  aviver  des  cou- 
leurs et  des  nuances  de  toute  sorte.  C'est  pour  cette 


ISS 


CliAMOlSI 


raison  que  le  mol  cramoisi  exprime  le  maximum 
d'intensité  ou  île  pureté  d'un  ton  quelconque  et  que 
dans  l'inventaire  des  biens  de  Jacques  Cœur  en  1 153 
on  trouve  du  veloux  sur  veloux  noir  cramoisi. 

1539.  —  Coccus  tinctoria  species  est  ilicis  humilis  quœ 
in  Gallia  Narbonensi  frequentissima  est.  Ubi  vermeillon, 
ab  aliis  eiearlatte  dicitur.  Arabes  vocant  kermès,  unde 
cramoisinus  color  quasi  kerinesinus.  (Kob.  Eslienne.) 

1571.  —  Cramoisi  violet,  cramoisi  rouge,  cramoisi  brun. 
\Reg.  des  onlonn.,  ap.  Felibien,  t.  V,  p.  416  et  500.) 

1600.  —  Il  y  a  cinq  sortes  île  cramoisi,  sçavoir  est 
rouge,  incarnat,  inearnadin,  violet  et  pourpre. 

Les  pourpres  et  cramoisis  de  maintenant  se  font  avec 
la  graine  ou  coccus  qui  vient  do  Languedoc,  Provence, 
Ancone,  d'un  petit  arbrisseau  et  de  la  cochenille  des 
Indes. . . 

Les  cramoisis  muges  qui  s'en  font  sur  laines,  se  font 
quasi  de  mesme  en  j  mettant  aussi  de  la  cochenille.  Chose 
estrange  que  d'un  seul  breuvoir,  voyage  ou  chauderonnée, 
qui  esl  une  mesme  chose,  sans  rien  évacuer,  se  font  ces 
couleurs  suivantes,  ajoutant  nouvelles  eaux  et  estofles. 

Rouge  cramoisi  de  liante  couleur.  —  Sort  le  bTun  de 

mesme  breuvoir.  —  Le  passe-veloux.  —  Le  pourpre.  — 

Pleur  de  peschier.  —  L'incarnat.  —  Couleur  de  chair,  — 

ris   lavande-  ou  cendré   argentin.  (Et.   Binet,  iler- 

veilles  île  la  nat.,  en.  45.  i 

1635.  —  Le  kermès  ou  coccus  n'esl  autre  que  la  cou- 
leur d'écarlate.  Le  cramoisi  n'est  pas  couleur,  mais  qua- 
lité de  teinture  commune  à  plusieurs  et  diverses  couleurs. 

Le  kermès  coccus  ou  graine  ne  se  pratique  qu'an  laine; 
le  cramoisi,  el  an  laine  et  an  soie.  La  soie  ne  se  teint  an 
cramoisi  qu'an  rouge,  car  les  autres  couleurs  demandent 
la  première  couche  en  guede,  le  quel  la  soie  ne  peut  por- 
ter, pour  sa  subtilité  et  délicatesse,  (l'h.  Monet.j 

V.  1680.  —  Teinture  en  cramoisy  :  teinture  sans  tache. 
(Dict.  des  rimes,  nu.  i 

1752.  —  En  cramoisi,  pour  dire  toul  à  fait,  entièrement 
au  suprême  degré,  au  delà  de  ce  qu'on  peut  imaginer. 
Ce  mot  est  fort  à  la  mode  à  Paris,  el  ne  vieillira  même 
jamais  parce  qu'il  a  une  expression  très  fuite.  (Leroux, 
Dict.  comique  | 

CRAMPON.  —  Griffe  servanl  d'arrêl  sur  le  bord 
d'un  chaton.  Voyez  la  figure  page  :ii7. 

1360.  —  Et  dessus  le  bout  du  fretel  a  un  saphir  petit 
à  nu  chaston  à  i  rampons,  il  ne.  de  Louis  d'  \njou,  a'  253.) 

CRAN.—  V.    1680.  —  Coche   du  boul  de  la  Bêche, 

qui  remit  la    i  unie  de    1.0  e, Iclltcllire   ,|e  Cueille  il'herbe. 

i/Jut.    de»   rimes,  on., 

CRANCELIN.  ajustement  de  coiffure  en  forme 
Je  diadème. 

1558.         L'ng  crancelin  de   lil   d'or  Lraict,  garnv  par 

hoappeaulx  et  Ites  «t  trousses  de  perles  communes, 

en  aulcun  endroicl  garnv  de  petit  papegays. 

m    •:.-  fil  <i  or,  aianl  chacun  G  I des  de 

taffi  ii  rouge,  et  aussi  garnis  de  perles,  ilnv,  de  Phi- 
lippe II,  1    19.) 

CRANEQUIN.  Appareil  de  tension,  plus  puis- 
sant que  le  croc  el  le  pied  de  biche,  nous  moins  que 
ii  moufle,  el  destiné  au  bandage  de  l'arbalète  de 

i moyenne.   Son   mécanisme,   comme  celui  du 

rric,  ip.i  e  d'une  roue  d'engrenage  avec  pignon 

renfermé  dam  un  barillet,  mel  en  mouvement,  au 
moyen  d'une  manivelle,  la  crémaillère  dont  les  cro 
■  hi  i     upéi  ii  m    font  prise  sur  la  corde  do  l'arc  pour 

la  ramener  jusqu'à  1 lix.  Le  cranequin  prend  ion 

point  d'api n  le    tourillons  de  l'arbrier  auxquels 

il  esl      néi  alemenl  retenu  par  une  bride  montée  à 

charnière  sur  le  barillcl   on  laml Cette  bride 

mobile  permetl  til  di  u  peu. in-  le  cranequin  à  la 
ceinture.  \m    VnBAi  in. 

1**0  le     rOJ     (l'eliipeieiii      |   i,   ,1,   |  ,         |||,     ,|,,IIN  ,     ,|, 

gratuité!  •!  Mlemagne  su   dm    (Philippe  le  Bon),  

I I"'1  ■  ml lu    do 

ii  M  'i   he,  l/(  m 


1447.  —  A  Rogier,  varlet  de  chambre,  i  florins,  1  gros, 
3  patacz  pour...  fane  fourbir  un  arcbalestre  et  ung  cra- 
nequin dud.  Sgr...  et  pour  fourreaux  pour  lesd.  arcba- 
lestre et  cranequin,  et  pour  une  sainture  à  prandre  icellui 
cranequin  à  l'arçon.  (Lecov,  Cotes  et  mém.  du  roi  René, 
art.  585.) 


V.  1100.  —  Arbalète  à  cranequin  à  clef  avec  détail  du 
pignon.  Extr.  d'un  ms.  de  la  biblioth.  de  Besancon, 
u"  535. 


1471.  —  Ung  cranequin  garny  de  cricq.  [hiv.  du  rot 

lieue  à  Angers,  P  16.) 

1482.  --Un  vieil  crennequin   de    ruines,  menait.  (Bi- 
blioth. Rich.,  ms.  lui  .  9072.) 


I m  du  \v  s.    -  Cranequin  à  manivelle, 
app.  à  M,  W .  liiggs. 

1600.  Le     bandage    de    1er    qu'ils    pnrliiieul    à    leur 

ceinture,  par  nous  encore  nommé  cranequin,  et  ces  arbn- 

leStCS  au  haut    de   l'arbre   a\. ilellt    un  1er  eu   façon   d'esli  1er 

i ,  eu  mettant  la  pointe  do  pied   dedans,   eu  tuant 

i  le  pied  de  chèvre   (ainsi  appeloient-ils  le  bout  du 

bandage  encorné],  plus  aisément  bander  L'arc... 

.le  croira}  bien  que  crenequin  lut  mot  alloman,  car  vo- 
lontiers b^  gens  de  cheval  abalestriors,  que  l'on  appe- 

loil  i  l  anequiliieis,    esboent  lirez  d'Aleluaglie.  (Cl.  Kailiiicl, 

Orig.  dei  armes,  i    55  el  56  v.) 

CRAPAUDEAU,  Crapaudin,  J'extrais  îles  sa- 
vantes études  sur  l'artillerie  du  général  Pavé,  la  <  1  •*■  - 
finition  suivante  : 

I    Iles   canons   île    plus    petit    Calibre    que    les    veu- 

glaire  .  munis  comme  eux  de  chambres  mobiles, 

pie - 1 1  f     le    nom    île    crap, unie, iu\.     Il    résulte    îles 

COmptC     de    I  138  9   que    le   punis  yen  îles  cr.ip.ni 

deuu x  êlail  de  îOO  à  !50  livres,  pour  m\  projectile  île 


CRAQUELIN 


489 


pierre  de  moins  d'une  demi-livre.  D'après  une  mo- 
dification récente,  en  1439,  la  pierre  étail  mise  en 
place  par  l'ouverture  pratiquée  dans  la  partie  posté- 
rieure, pour  ôter  ou  remettre  la  boite  ou  chambre 
mobile  <] ii i  contenait  la  charge. 

Cette  innovati levait  rendre  le  chargemenl  plus 

Facile;  elle  caractérisait  celte  sorte  de  bouche  à 
l'eu.  Le  poids  des  crapaudines  étail  ordinairemenl 
compris  entre  1 10  et  250  livres  et  leur  calibre  entre 
-  el  1  pouces.  » 

J'ajoute  au  texte  de  cet  auteur  que,  d'après  les 
comptes  de  l'artillerie  de  Dijon,  les  petits  crapau- 
deaux avaient  un  pied  et  demi  de  longueur;  les  plus 
grands  trois  pieds  et  demi.  Dans  cette  dernière  di- 
mension, ils  atteignent  celle  de*  veuglaires  et  se 
confondent  avec  eux. 

Un  petit  crapaudeau  de  fer  d'un  pied  el  demi, 
mentionné  dans  un  texte  bourguignon  de  I  176,  a 
exactement  la  taille  d'une  des  pièces  provenant  de 
l'artillerie  de  Charles  le  Téméraire  à.  la  bataille  de 
Granson,  el  que  l'on  conserve  encore  à  l'arsenal  de 
Laneu  ville. 

1432.  — A  Jehan  de  Blangi,  fèvre  demourant  en  la 
ville  de  Gorbie,  pour  l'achat  de  li  pièces  d'oeuvre  nommez 

crapaudiaux  estollës  chascun  de  3  cambres,  jettans  ploui- 
inés,  à  lui  achetés...  pour  la  provision  et  garnison  de 
lad.  ville  (Arras)...  pesans  iceulx  crapaudiaux  et  chambres 
043  1.  au  pris  de  lli  den.  la  1.,  42  1.  17  s.  4  d.  {Arch.  du 
Pas-de-Calais,  extr.  J.-M.  Richard.) 

1436.  —  12  crapaudeaux,  chascun  à  3  chambres,  get- 
lant  pierre  de  2  paux  en  croix  et  de  2  et  demi,  de  cha- 
cune voilée  5  pieds  de  long,  pesant  ensemble  3275  liv. 
(Cptes  cit.,  Pavé,  Eludes  s.  l'art  Ut.  t.  111,  p.  132.) 

1438.  —  A  Chrestien  Strenewerder,  fèvre,  pour  3  nou- 
veaux crapaudeaux,  chacun  eslott'é  de  3  cambres,  pesant 
ensemble  4."i8  I.,  à  12  den.  la  liv.,  sont  22  1.  18  s.  [Arch. 
île  S.  Omer,  Cptes  de  la  ville.) 

1439-46.  —  Crapaudeaux  de  3  sortes,  à  chacun  2 
chambres,  pour  tirer  2  paux  et  demi  et  3  paux  de  pierre 
ou  plomb,  et  tout  île  la  nouvelle  façon,  la  pierre  par  der- 
rière. (Favé,  loc.  cit.) 

1445.  —  Ung  veuglaire  ou  crapaudeaul  de  environ  •'! 
pieds  et  demy  de  long,  garny  de  2  chambres,  enfusté  sur 
son  enfeust  de  bois  d'une  pièce.  —  It.  Ung  crapaudeaul 
court  de  métal,  bien  ferré  en  un  effeul  de  bois.  —  It.  Ung 
petit  crapaudeaul  à  getler  doudaines,  enfuie  et  ferré  en 
une  pièce  de  bois.  —  It.  2  gros  crapaudeaulx  de  fer  de  3 
pieds  et  demy  de  long,  enchâssés  et  ferrés  en  une  pièce 
de  bois,  chacun  crapaudeaul  garny  de  2  chambres  de  fer. 
(Iny.  de  l'artillerie  de  Dijon.) 

1450.  —  Pareillement  esloil  grosse  la  provision  que  le 
nu  avoit  mise  en  son  artillerie. . .  où  il  avoit  le  plus  graut 
nombre  de  grosses  bombardes,  gros  canons,  veuglaires, 
serpentines,  erapaudins,  couleuvrines  el  ribaudequins. 
(.1.  Chartier,  Cliron.  de  Charles  17/,  t-  II,  cli.  233.) 

1456.  —  Ung  petit  crapaudeaul  de  fer  d'environ  ung 
pie  I  de  long,  garny  d'une  chambre,  sans  efluct.  —  It.  ung 
grand  crapaudeaul  de  fer  de  environ  3  pieds  et  demy,  qui 
se  peut  nommer  veuglaire,  à  2  chambres,  all'eulté  en  une 
pièce  de  bois  et  ferré.  (Inv.  de  l'artill.  de  Dijon.) 

1468.  —  Ung  crapaudeaul  court  de  fer,  d'une  piesce, 

enchâssé   en   bois.  —  Un  crapaudeaul   de  fer   à   double 
chambre,  assis  sur  un  cbevalot  île  bois  bien  ferré.  (Ibid.) 
1476.  —  Un^  petit  crapeaudeaul  de  fer  d'un  pied  et 
demy  de  long  sans  chambre.  {Ibid.) 

CRAPADDINE.  —  Dent  fossile  qu'on  a  cru  prove- 
nir de  la  tèie  des  crapauds  et  à  laquelle  lut  attribuée 
la  propriété  merveilleuse  de  déceler  la  présence  du 
poison. 

Considérée  comme  pierre  précieuse,  ses  variétés 
noires,  verd&tres,  rouges,  grises  ou  blanches  se  dis- 
tinguaient en  deux  espèces,  l'une  ronde    de  la  gros- 


seur moyenne  d'une  aveline,  v  oùtée,  lisse  el  tachetée 
extérieurement,  plate-ou  creuse  en  dessous  ;  l'autre 

longue  en  forme  d'amande. 

La  crapaudine  du  xvi  siècle  provenait  des  côtes 
de  France,  de  Sardaigne,  de  Majorque  ou  d'Alle- 
magne. Au  wiii  siècle,  l'espèce  Manche  la  plus  re- 
cherchée se  lirait  de  Venise.  Les  orfèvres  montaient 
en  amulettes  ou  en  bagues  la  crapaudine  à  cause  de 
sa  rareté. 

1342.  —  l'ne  crapaudine    mise-  en  un  chaton   d'argent. 

(/nw.  de  ïégl.  S. -Martin  des  Champ»,  p.  327. i 

1360.  Une  coupe  de  cristal  ondoiée...  el  dessus  a 
un  fretel  à  fueillages, et  dedens  a  un  boutonnetdc  cristal 

azuré  el  dessus  ou  beat  a  i crapoudine'.  (/ni»,  de  Louis 

d'Anjou,  a'  171.) 

V.  1360.  —  Boras  est  pierre  de  boterel  ;  on  l'appelle 
pierre  crapodinc  et  en  suiil  de  trms  manières. 

La  première  si  est  blanche  et  est  la  meilleure.  L'autre 
est  de  couleur  de  liuyt,  entre  noir  et  blanc  et  au  meilleu 
ainsi  que  ung  oeil.  Les  aultres  ont  la  forme  de  crapault  au 
meilleu,  avec  couleur  d'arsille.  lie  lapidaire  de  il  amie- 
ville,  f»  B  5.) 

1416.  —  Une  crapaudine  assise  en  un  annel  d'or,  4  I.  t. 
—  7  anneaux  à  pierres  crapaudines,  lli  langues  de  ser- 
pens  et  une  pierre  île  coral,  qui  sont  de  deux  espreuves, 
tout  prisé  6  I.  t.  (Inv.  du  duc  de  Demj.) 

1420.  —  lue  coupe  faicte  d'une  pierre  crapaudine,  à 
pie,  bordeure  et  couvescle  d'or,  dont  le  fruitelet  est  d'un 
rabot,  pesant  tout  ensemble  2  m.  1.  o.  5  est.  (Inv.  île 
Philippe  le  Bon.) 

1464  —  2  chaisnelles  et  2  anneletz  d'or,  l'une  pour 
pendre,  une  pierre  serpentine,  l'autre  pour  pendre  une 
pierre  crapaudine,  que  le  roy  N.  d.  S.  a  fait  mettre  es 
polz  d'argent  dedans  les  quelz  ou  mect  le  vin  de  sa 
bouche,  46  s.  2  d.  t.  (3°  Cpte  roi/,  de  Guilt.  de  Variie. 
f>   76.) 

I  580.  —  L'opinion  du  vulgaire  est  fausse,  pensant  qu'en 
trouve  dans  leur  leste  (des  crapauds)  une  pierre  nommée 
crapaudine,  bonne  contre  le  venin.  (A  l'are,  1.  22,  ch.  32.  | 

1600.  —  On  la  peut  rapporter  commodément  entre  la 
pierre  stellaris  plus  obscure,  car  elle  a  des  taches  obscures 
et  a  couleur  de  la  pierre  stellaris,  si  ce  n'est  que  sa  cou- 
leur cendrée  et  grise  retire  sur  le  rouge.  Elle  est  convexe 
comme  un  œil,  et  de  l'autre  costé  elle  est  applanie  ou 
creusée...  Les  auteurs  établissent  deux  genres  de  ceste 
pierre...  idaus  le  second)  sont  contenues  tentes  les 
petites  et  qui  excédent  rarement  la  grosseur  d'une  ongle 
d'homme,  et  les  quelles  communément  les  joaliers  fout 
passer  pour  pierres  de  crapaud... 

Estant  enchâssée  en  un  anneau  troué,  en  sorte  qu'elle 
touche  la  peau,  l'on  dit  qu'elle  s'eschaune  à  la  présence 
du  venin.  Aujourd'hui,  pour  les  fins  susdites,  elle  ,-s| 
recherchée  de  plusieurs.  (Boece  de  Bout,  Le  parfait  joail- 
lier, 1.  2,   p.   386-8.) 

1735.  —  La  crapaudine,  qu'on  appelle  en  latin  buj'o- 
nites  eu  balruchites,  est  une  pierre  qui  se  trouve  aussi 
dans  les  montagnes  ou  dans  les  eh. mips;  nu  a  cru  qu'elle 
se  trouvait  dans  la  tète  des  vieux  crapeaux...  La  crapau- 
dine ronde  a  la  figure  d'une  petite  calotte,  elle  est  ronde 

dans  sa   circonférei creuse    en    dedans,   convexe    en 

dehors  et  but  polie,  large  d'environ  demi  pume  ,i  la  base. 
On  en  trouve  qui  seul  .in-  foncé  tirant  sur  le  bleu  el 
quelques  autres  tirant  sur  le  fauve;  mai-  les  mies  et  les 
autres  sont  ordinairement  d'une  couleur  plus  légère  à  leur 

base.  La  crapaudine    longue  a    le  plus    souvent  un  ] ce 

de  long  sur4ou  •"•  lignes  de  large,  arrondie  par  les  deux 
bouts,  creuse  en  gouttière  ou'en  manière  d'auge  et  voûtée 
au  dessus.  On  eu  trouve  qui  seul  grisâtres  plus  ou  moins 
foncées,  marbrées  de  quelques  taches  roussatres  et  polies 
comme  les  rondes.  On  Lut  monter  la  crapaudine,  surtout 
la  ronde,  -ai  des  bagnes,  mais  c'esl  plutôt  pour  orne- 
ment que  i'"iir  les  vertus  qu'on  lui  attribue,  car  elles  SOnl 
Mrs   incertaines. . . 

Celle  description  de  la  crapaudine  de  terre  m'a  été  don- 
née par  monsieur  de  Tourneforl  qui  étoit   une   personne 

MU     ia     quelle     en      pOUVOil    -.'.i-siii  er.    (Pomel,    llisl.     des 

drogues,  i    H.  p  38t.) 
CRAQUELIN.  —  l'etit  gâteau  de  pâle  sèche,  dont 


490 


CRAQUELIN 


la  forme  a  varié  suivant  les  temps  et  les  lieux. 
\  Paris,  en  1680,  le  craquelin  était  plat,  avec  des 
bords  retroussés  comme  un  tricorne;  cinquante  ans 
(plus  lard,  les  boulangers  d'Augsbourg  lui  don- 
naient, comme  le  font  encore  aujourd'hui  ceux  du 
pays  de  l'Alleu,  entre  Béthune  et  Armentières,  la  figure 
entortillée  d'une  couleuvre.  Un  craquelin  à  peu  près 
semblable  se  trouve  au  mi"  siècle  dans  VHortus 
deliciarum  de  Herrade  de  Landsberg.  Voy.  Dîner. 


1735.   —  Craquelins,  d'après  le  Recueil  des 
Manouvriers  habiles,  publié  à  Avgsbourg,  pi.  79,  fig.    I 

1508.  -Il  est  ordonné  que  tous  les  boullangers  de 
Rouen  fassent  de  bon  pain  blanc  comme  mollet,  fouache. 
pain  de  rouelle,  semineaux,  cornuyaux,  craquelins,  crete- 
léos  (Ordonn.  d'octobre.  | 

1680.   —  Ce  mol  se  'lit  à  Paris  pour  signifier  une  es- 

I de  gâteau  sec  qui  a  le-  bords  relevez,  m111  est  au  sel 

et  nu  beurre,  '-t  que  les  pauvres  femmes  portent  sur  des 
éventaires  par  les  foires.  (Richelet,  Remarques.) 

CRASSET,  Craisset.  —  Falot,  veilleuse,  lampe  à 
un  on  plusieurs  becs,  de  forme  antique  et  dont  le 
récipient  esl  garni  d'huile  ou  de  graisse  Voy.  Cra- 
i:et  et  Croissedl. 


\\    - 


i  /  hispano-arabe  en  bron  t 

«/>/'.  à  l'auteui 


'  ■'/'■•     Bat  Ih    Scnppi 


V    1250.      C Ilio   de  |.-i 

la  .  i  aii  ri  en 

i  /.  oulillemmï  -m  vilain,  i 


V.  1250.  Chandelière  etchandèle  et  huile  qui  estchière. 
La  lampe  et  le  crasset  et  la  lanterne  entière. 
(Le  dit  île  Ménage,  p.  159.) 

1358.  —  A  Pierre  Daniel,  Colin  Ausant  et  pluisiurs 
autres  vàllès,  li  quel  ont  porte!  les  craissès  après  le  vvait 
île,  jurés  de  le  pais  en  alant  cascune  nuit  as  wais  dou 
bienroit  et  île-  portes.  (Cptes  de  Valenciennes,  p.  15.) 

1473.  —  En  la  chambre  du  roy,  une  craslère  de  ter 
blanc  à  mettre  chandelle,  pendue  en  lad.  chambre.  (Inv. 
du  roi  René  a  rtecullée.) 

1475.  —  Le  baston  à  quoy  l'en  pend  le  chaleil  ou  cras- 
set les  soirs  pour  alumer  en  la  maison.  (Arcli.  JJ,  195, 
pièce  1356.) 

CRAPOIS.  Craspois.  —  Baleine,  sa  chair  salée  qui 
figure  au  moyen  âge  parmi  les  comestibles,  el  sa 
graisse  employée  dans  les  préparations  culinaires. 

V.   1220.     En  la  mer  qui  est  grant  et  saine, 
Est   l'esturjon  et  la  baleine 
Et  le  turbot  et  le  graspeis, 
Et  un  grant  qui  a   non  porpeis. 
(Le  bestiaire  divin,  v.  2091.) 
1303. —  De  trancheur,   frepier,  gantier,  coiffier,  ven- 
deur de   grapois  et  peletiers   ne  doivent   riens.  (ArcA.  /', 
1378,  pièce  3045.) 

1351.  —  Morues,  salirions  fraiz  et  salez,  sèches,  aies 
de  mer,  moulles,  oistres,  lianons,  pourpois,  crapois  paye- 
ront 6  den.  pour  livre.  (Unlniin.  îles  nus,  t.  II,  p.  àîi.) 

1393.  —  Craspois,  c'est  halaine  salée,  et  doit  estre  par 
lesches  tout  cru  et  cuit  en  eaue  comme  lait,  et  servir 
avec  vos  pois.  [Le  Ménagier,  t.  II,  p.  200.) 

CRATON.  —  Tortillon,  pâtisserie  sèche,  à  bords 
relevés,  du  genre  des  craquelins.  Voy.  ce  mot. 

S.  il.  Dès  que  jouer  les  voit  et  rire, 

Se  prend  à  .nver  et  défrire, 
Et  desséchier  comme  uni;  craton. 

(Ajwl.  mulierum,  ms.  Barber ini,  fl>  18,  ap.  Godefroy.) 

CRATTE.  —  Grille,  en  crotte,  enfermé  derrière 
une  grille. 

1480.  -  Le  jour  devant  la  vigille  de  lad.  Nostro-Dame, 
furent  ouvertes  1  licites  de  hoix  qui  estoient  en  la  grant 
csglise,  l'une  sur  l'autel  s.  Loreui  devant  le  chappitre  ''t 
l'autre  eu  cratte.  (Journ.de  J.  Aubrionde  Met».) 

CRAVATE.   —  Si   la    de  de-   cravates,  dont  on 

trouve  le  premier  type  dans  le  focal  des  légion- 
naires romains  de  la  colonne  trajane,  tire,  comme 
un  l'a  prétendu,  son  origine  d'une  pièce  du  costume 

des  suidais  croales  au  service  de  l'armée  du  roi  suus 
Louis   \IV,  le  uiiil  esl   beaucoup   plus   ancien.  On  le 

trouve  en  1316  signifiant  une  bande  de  parchemin. 

Eustache  Deschamps  l'emploie  vers  la  lin  i\u  \iv  siè- 
cle el.  au   \\T,  il  se  ri  d'evplii  al  ion  à  l'une  des  figures 

île  César  Vecellio. 

1316.  —  ou  doit  escrire  les  n s  de-  il  cui  il  avoronl 

nommeil  en  6  crowaltes  de  parchemin  semblans.  (llist. 
■h-  Met»,  t.  ni,  p.  326.) 

1 380.        l'anies  restraindre  sa  cravate, 

IL.   Deschainp-,  nis.    I    ilS-J.) 

1590.  Avova  n1  soldato  romano]  intorno  al  collo 
nui  specie  di  cravata  cbiamata  sudarluiu  n  mappa.  (Ve- 
cellio, m  ) 

1661.  Telle  .1. -ni. die  ,i,-  Flandre  disoil  avoir  fail 
deux  campagnes  bous  Monsieur  le  prince,  en  qualité  de 
cravati     '       ivoltt  dei  passements    Ea.  Four ',  Vor. 

Inslnr.  et  litt.,  p.  289  I 

CRAVET.      Crochet,  voy.  Gravet. 

1342.  I   m     I     l>  nulle,    un   gril,    nu   navel  à   ili.il,  un 

ou  filet.  (Micholant,  Le  livre  des  métiers,  p   5.) 

CRAYON.       Parmi  le-  substances  terreuses,  pier- 

reu  o    innéi aies  ilnni  sont  formées  les  diverses 

.    p,  ■  i     de  crayons,  je  distingue  celles  qui.     anté 


CRECELLE 


191 


rieures  à  la  fabrication  ilu  crayon  moderne  par  Conté   i 
en  1795,  rentrent  avec  quelque  intérêl  dans  le  do- 
mai le  l'archéologie. 

A  la  lin  du  \ii"  siècle,  le  moine  Théophile,  dans 
sou  Traité  de  divers  arts,  dil  que  sur  les  panneaux 

blanchis, lessine  à  la  pointe  d'airain,  el  que  sur 

le  parchemin  on  se  serl  il' trayon  métallique  l'ail 

de  trois  parties  de  plumli  allié  à  une  partie  de  bronze. 
Ce  que  l'auteur  appelle  seslum  (cestuni)  semble  être 
un  crayon  moins  dur,  fail  de  plomb  seul  coulé  dans 
un  tube  on  fourreau  de  cuir.  C'esl  d'ailleurs  la  ma- 
tière des  crayons  des  \i\  el  \v  siècles,  extraits  des 
fouilles  de  la  Seine,  el  qu'on  vendait  alors  aux  étu- 
diants de  l'université  de  Paris.  Nous  en  donnons 
trois  exemples. 

En  1437,  le  traité  de  peinture  de  Cennino  Cen- 
inni  parle  des  crayons  "de  plomb  el  des  styles  d'ar- 
gent ou  de  cuivre  servanl  à  dessiner.  Les  esquisses 
des  maîtres  italiens  des  \v  el  wi  siècles  en  attes- 
tent manifestement  l'emploi. 

A  l'époque  il<'  Louis  XIII,  l'usage  de  la  plombagine 
est  indiqué  dans  1rs  documents.  C'est  sans  doute 
alors  un  produit  de  l'exploitation  anglaise  des  mines 
de  graphite  de  la  province  de  Cumberland;  jusqu'à 
la  lin  du  dernier  siècle  ce  graphite  a  conservé  le  mo- 
nopole d'une  fabrication  excellente,  mais  trop  dispen- 
dieuse, pour  soutenir  la  concurrence  créée  par  l'em- 
ploi du  graphite  artificiel  mélangé  à  l'argile,  lequel 
a  pour  nous  le  mérite  d'être  une  invention  française. 


I ,  sesto  et  rigula  opus   luum  designetur.   Plumbinum 

sic  lit  :    quod    plumbi n   fiai    de   tribus  partibus  plumbi 

et  un'a  e  i\n  ni  m-  li'"'  modo  :  prius  confia  eramen  ;  postea 
supra  ponas  plumbum.  Eis  infusis,  misce  cum  carbone 
vivo,  ut   ni"s    est    l.ilu m  uni .  el  secundum    liane    formam 

ipsum  conficiatur.  Sosl vero  (cestum  :  plomb  coulé  dans 

un  tube  de  cuir  w  de  bois?)  lit  de  plumbo  »el  de  ligno 
secundum  hanc  formam  compositum.  Rigula  sil  lignes  ut 

-   est. 

Cum  enim...  opus  luum  designasti,  cum  cinaprio  dis- 
temperalo  penna  opus  luum  trahe  :  si  vero  aliquid  super- 
nuitatis  do  signature  plumbini  remanserit,  cum  mica 
panis  allii  abice  fricando  super  eam.  (Théophile,  1.  1,6.1, 
ins.  de  Montpelliei ,  P°  82,  col.  I.) 

I437.  —  lu   cho  modo  dei   in ninciare  a   disegnare 

in  tavole  inossate  con  istile.  —  ...  Abbi  uno  stile  d'ar- 

gento  o  d'ottone  o  di  cio  si   sia    perche    dalle   | te    sia 

dargento  s,,uiii  a  ragione  pulitc  e  belle... 

An.  m- a  puoi  senza  osso  disegnare  nella  detta  caria  con 
istile  di  piombo  ;  cioe  fatto  lo  stile  due  parti  piombo  e 
una  parie  stagna  ben  battuto  a  martello... 

Prima  se  vuoi  miniare  che  con  piombino  djsegni  ligure, 
fogliami,  lettere  o  quellu  che  tu  vuoi  in  carta  cioe  in 
lilui,  poi  conviene  che  <-<>n  penne  sottilmente  raffermi  cio 
che  liai  disegnato.  (Cennino  Cennini,  Tratlato  délia  pit- 
tura,  cap.  8,  1 1  et  157.) 

1528.  —  i  estuiz  en  façon  d'encriers,  de  cuir  dore, 
garnis  chacun  de  "2  boucles  el  2  cornetz  à  mettre  ancre 
et  poiililie.  de  2  petitz  canons  créons,  et  d'une  raigte,  le 
tout  d'argent.  [Cpte  des  menus  plaisirs  du  roi.  1    28  \  .) 

1635.  —  Craion.  Longuete  pièce  de  sanguine',  de  craie 
rouge,  de  mine  à  plomb  servant  à  grifoner  et  pourtrairc 
en  peinture.  — Craion  de  plomb  de  mer.  marquant  gris. 
Plumbea  graphie,  (Pli.  Monet.) 


CRÉAUX.  —  Crampons. 


Ép.  de  Charles  VI.  —  Crayons  de  plomb  fabriqués  «  Paris.  —  A.  B.  Face  et  revers. 


V.  1200.  —  Miulus  autem  designandi  lalis  est.  Primo 
adiscere  debes  designare  in  tabula  lignea  incretata  cum 
albn  de  ossibus  ctsapone,  ut  mus  est,  el  cum  grafio  era- 
minis  ymagin.es  el  flores,  folia,  vites,  corigulas,  tracta 
longa  '-i  recta,  troni  traita  quattra  el  squadria,  et  diversa 
gênera  volucrum,  bestiarum,  pissium  et,  ul  ita  dicam, 
iiiiinia  ea  que  i be  tangi  el  videri  possunt... 

si  enim  m  caria  volueris  designare,  primitus  cum  plum- 


1375.  —  Q I  trabes  sint  cravati  a  parte  exteriori  inu- 

rorum.  (Tabul.  Cassin,  ap.  du  Cange  | 

1474.  —  Lesd.  couvreurs  fourniront  aussi  de  clou,  de 
late,  de  créaulx,  de  chanlates,  et  généralement  de  toutes 
(buses  appartenans  à  couverture.  (Lecoy,  Cples  et  Uém. 
du  roi  René,  p.  83.  ) 

CRÉCELLE,  Crécerelle.  —  L'interdiction   de 


492 


ClîECELLE 


l'usage  îles  cloches,  du  jeudi  au  samedi  saint,  a  l'ail 
adopter  dans  plusieurs  églises,  L'emploi  d'instruments 

de  bois  connus  en  France  sous  les  noms  de  crécelle, 
crécerelle,  tarlarelle,  simandre  ou  routelle. 

La  crécelle  que  nous  donnons  ici  présente,  malgré 
son  ancienneté,  le  type  de  l'objet  moderne  du  même 
nom;  mais  ses  dimensions  comme  son  origine  sem- 
blent l'avoir  destiné  à  remplacer,  dans  l'intérieur 
d'un  couvent,  les  timbres  de  réfectoire  réglanl  les 
heures  îles  repas  ou  de  la  prière. 


\l\    >.  —  Crécelle  monastique,  provenant  du  couvent  île 
l'Escaladieu  prés  Bagnères,  app.  à  M1""  Jubinal. 

D'antres  appareils  plus  grands,  comme  ceux  de  la 

cathédrale  de  Bourges  el  la  matraca  de  Burgos, 
servaient  à  convoquer  les  fidèles  du  il. 'hors  pendanl 
les  jours  qui  précèdent  la  fête  de  Pâques. 

Le  premier,  reproduit  dans  1rs  Annule*  archéo- 
logiques de  Didron  (t.  XVII I,  p.  64),  est  une  table  où 
des  marteaux  ûxés  à  des  tii^'s  de  buis  viennent  re- 
tomber sous  l'impulsion  que  leur  donne  la  manivelle 
d'un  cylindre.  Ce  cylindre  esl  hérissé  de  broches  qui 

le     oulèvenl  co te  les  languettes  vibrantes  des 

musiques  de  Genève. 

Le  second,  façonné  en  boite,  forme  une  croix  donl 
les  branches  portent  aussi  des  tiges  à  marteaux 
qu'un  mouvement  de  rotation,  ilù  au  jeu  d'une  main 
voile,  fait  alternativement  heurter  contre  1rs  parois 
di  la  i ■ 

lu  troisième  modèle  remplit  le  même  but  au 
moyen  d'un  moulinet  à  six  ailes  entre  lesquelles 
battent  librement  des  liges  de  Imis  fixées  au  centre, 
are  de  ces  deux  crécelles  ou  simandres  r>i 
gravée  dan-  le  lome  l01  (p.  157)  de  ['Architecture 
iiiumi  itique  do  M.  Albert  Lenoir. 

I5SS.       Ce  petit  moulinet,  donl u  "  on   lojcudyel 

vondred]  de  ta    eptnaîni    i lOj  au  lieu  do  chochc  ,  qui 

ippi  li i site  >| lé  ce  i du    on  qu  il 

i luit,  (Pasquier,  Rech    nu  la  France ,  1   8,  p    671.) 

CRÉDENCE.        Créance,  croyanco,  particulière 
m.  ni  celle  qui  ré  ulloil  de  l'épreuve  des  mets  el  des 
I  n .  >  1 1 1  de  pat  altn     ut  los  tables  princièt  e  • 

De  «  réance  i   t  vonu  crédence   mol  donl  la  forme 
iblemenl  italienne  cl  qui,  il  tn>  le  frnuçai    de 
l'époque  de  lient  i  lit,  dé  igm   I  étagère  ou  le  bulTel 
.1. .     .■  pro<  i  oii  .ni.  ni  dan    I nagi   des  tables 

Pendant  le  kvi  siècle,  le  t  est  resté  tellement 


attaché  au  matériel  des  essais  du  service  de  bouche, 

que  l'inventaire  de  Charles-Quint  appelle  de( nu 

un  languiei-,  c'est-à-dire  une  pièce  d'orfèvrerie  en 
manière  d'arbre  où  étaient  suspendues  les  épreuves 
appelées  langues  de  serpent. 

Par  analogie  d'emploi,  la  tablette  aux  côtés  de 
l'autel,  pour  poser  pendant  la  messe  les  burettes  et 
leur  plateau,  a  pris,  au  XVII»  siècle,  le  nom  de  cré- 
dence. Mais  sans  aucune  raison  plausible,  comme  l'a 
dit  fort  justement  avant  moi  M.  Bonnaffé1,  la  langue 
moderne  et  un  peu  fantaisiste  des  collectionneurs 
a  qualifié  de  crédences  des  meubles  Gxes  de  la  Re- 
naissance et  même  du  \ve  siècle,  lesquels  ne  sont 
en  réalité  que  des  buffets. 

C'est  dans  cette  dernière  catégorie  qu'il  faut  ran- 
ger le  meuble  (fig.  A.)  donné  en  1570  sons  le  nom 
île  credenzone  par  Bartolomeo  Scappi.  Un  deuxième 

exemple  (fig.  I!.)  emprunté  au  même  auteur  dé- 
signe du  mot  credenza  la  corbeille  couverte  dans 
laquelle  on  apportait  les  mets  aux  cardinaux  réunis 
en  conclave 


•Barre  <&  'reÂ-n^t 


lôTit.  —  Crédence  portative  destinée  nu  seretee  du 
conclave,  d'après  liait.  Scappi. 


1471.  —  lit  là,  le  sommelier  de  la  paneterie  baille  une 
serviette  aud.  panetier,  et  la  liais»  en  faisant  crédance.  (Oliv. 
île  la  Marche,  Etat  tlu  duc  de  Bourg.) 

1485.  —  Et  y  failli  deux  petites  escuelles  d'argent  au 
pied  île  l.i  salière  dessous  ta  serviette,  où  seront  mis  les 
essay  tout  tranchez  de  pain  pour  faire  la  crédence  à  chacun 
plat  de  \  i. m. le.  quand  ils  seront  posés  sur  la  table.  (Aliéner 
de  Poitiers,  mis. ,  I"  7-2.) 

1 536.  —Un  petit  arbre  d'or  nommé  crédence,  garny  de 
7  houppes  île  grans  saphirs  et  -  petis  et  de  s  langues  ser- 
pentines, Une.  de  Charles-Quint.) 

1550.  —  Viens  ça  l'ni  ral'ole  ;  je  ne  veux  plus  que  tu 
suis  a  l'establc,  mais  plustof  au  service  de  ma  table,  estant 

mon   es.'iner  II  eileliant,   et   me   taisant  la    .  reilenre   île  liait 

ce  qui  sera  présenté  devant  moy.  [Facétieuses  nuits  ris 
Straparole,  t.  III,  p.  176.) 

1560  Del  credentiere.  Dico  cho  quando  havrele 
I.  maltina  visitatn  ta  cucina,  havete  da  visitar  subito  la 
crodonza,  ordinando  lutte  quelle  cose  che  haï  ranno  a  ser- 
vir*! per  il  desinare,  corne  frutti  et  altro  simili  cose,  solle  ■ 
citaudo  a  cssci  presto  in  apparecchiaro  nell'  ora  datagli 

..i.linai  i.inienle.  el  li.ner  ail'  nrilnie  la  sua  credenza  pu  lit  ii  a. 

il:, .m. .h.  Dell'ufflcio  dello  scalco,  I.  I.  cap,  1  ) 

I58t.  il  ireilen/inn  r.iit.i  délia  molica  del  pano  sara 
per  far  credonzaro  le  vivande  clic  sari o  poste  innansi  al 

lue       . 

Ii    h    m/ a    del    lar-l    lare    la    rieilen/a.    Il    |.|ill.i|.l   la 

u  lionu  in  .■  pet  due  i  au  i«,  l'una  per  cet  un. un...  l'allra  per 
il    ospetlo  che  hi lel  veleno..    ma  se  initi  i.  principi 

li  et  "i  pur  quasi  dire  adorati  ds  Budditi  el  da 

■«•ivii moo  il  duca  d'I  rbino, saria  Ui  bisogno 

i  m  i  i  m  -  t  .ni.  credenso,  el  se  pure  la  facessero,  la  fariano 

pi i  pompa  cho  pet  nécessita.  (Vicenio  Cervio,  Il  7Wn- 

,  iante,  i  ap.  B  el  9.  i 

1 603        i  .  <  .i.  i.   .   i  poste  dove  i  i  serbt li  vasi 

I .  L'A  187(1 


CREPE 


193 


e  alln ■  apparlenente  alla  tavola.  —  />'»//<■(  à  serrer  la 

vaisselle.  (Canal,  Dict.  ital.-franf.) 


Çrecfeiu.eHC 


1570.   —  Crédence  fixe  extr.  du  même  auteur. 


1606.  —  Créance  signifie...  lanlnt  l'essai  îles  viandes  et 
du  vin  qu'on  fait  aux  princes  à  leurs  repas...  ainsi  on  dit 
faire  la  créance  au  rov,  c'est  lui  faire  l'essai  de  ce  qu'il  boit 
et  mange...  L'Italien  dit  aussi crederisa  en  cette  significa- 
tion.   Nicot) 

CREMYOLLE  —  Les  bonnetiers  faiseurs  de  cré- 
myolles  étaient  des  artisans  des  faubourgs  île  Paris 
ei  particulièrement  du  faubourg  Saint  Marcel. 

Suivant  leurs  anciens  statuts,  qui  datent  de  1527. 
aucun,  dit  Savary,  ne  pouvait  être  reçu  maître  dan- 
la  communauté  s'il  n'avait  fait  un  apprentissage  de 
quatre  ans,  servi  les  maîtres  en  qualité  de  compa- 
gnon pendant  deux  autres  années  et  fait  chef-d'œu- 
vre. Le  chef-d'œuvre  qui  consistait  à  brocher  ou 
tricotera  l'aiguille  deux  bonnets  anciennement  ap- 
pelés crémyolles,  à  l'usage  d'homme,  en  trois  fils  île 
mère  laine  fine  et  un  bas  d'estame  façon  d'Angle- 
terre, en  quatre  ou  cinq  fils  de  laine  d'estame,  et  les 
fouler  el  appareiller.  Voy.  Cramignolle. 

1 608.  —  Celluj  qui  vouldra  cslre  reç.eu  et  passer  maistre 
fera  chef  d'oeuvre  bien  et  deuement...  et  pour  le  quel  chef 
d'œuvre  faire  sera  tenu  livrer  et  mectre  es  mains  desd. 
gardes  2  livres  de  lavues  dont  luy  en  sera  faict  un  bonnet 
autrement  appelle  aulmuce,  ou  deux  bonnets  à  usage 
d'homme,  appelle  autrement  crémyolle.  (Stat.  îles  lionne- 
tiers  de  Paris,  Arcli.,  Reij.  des  bannières.  Y,  13,  t.  IX.) 

CRÉNAN.  —  1692.  —  Nous  appelions  une  crénan  une 
espèce  de  chaise  ou  de  carrosse...  de  H.  de  Crénan,  gen- 
tilhomme breton,  qui  eut  le  don  de  cette  sorte  de  voilure. 
(f)ict.  de  Ménage.) 

CRÈNE.  CRESNE.  —  Entaille,  accoudoir. 

1473.  —  Devant  l'autel,  ung  drap/  d'or  et  -  gros  cusiu 
couvert  île  sue,  l'ung  sus  terre  pour  les  genoulz  et  l'autre 
sur  la  cresne  pour  mettre  ces  bras  sus.  (Joum.  de  J.  Au- 
brioii,  p.  59.) 

ISSO.  —  Chacun  cheval  estoit  couvert  duo  caparenson 
de  veloux  jaune  semé  de  croissant!  de  lil  d'argent  de  relief, 
le  bord  sergeité  de  fruietz  et  feuillages  de  broderie  de  sem- 
blable guyppure,  et  retaillé  par  crènes  et  poinctes.  (Entrée 
de  Henri  11  à  Rouen,  P31,  v°.) 

CRÉNEAU.  Carneau.  —  Ornementation  dentelée, 


imitée  de  l'architecture.  Dans  l'orfèvrerie  du  \i\  siè- 
cle, un  travail  de  liuie  reproduisant  la  figure  des 
créneaux  dans  des  proportions  réduites,  sert  de 
couronnemenl  à  des  pièces  de  laide,  à  des  vase-,  à 
des  reliquaires  et  autres  objets  d'église.  Voy.  Car- 

NEAU. 

1360.  —  Une  petite  aiguière  d'argent  dorée,  cizelée  i 
feuillages,  dent  le  pié  est  à  souages,  el  le  biberon  istde 
la  gueule  d'un  serpent,  el  l'anse'  esl  à  souages  grenelez,  el 
le  couvècle  est  à  créneaux,  et  dessus  a  un  fretel  a  feuil- 
lages, et  poise  en  tout  I   m.  2  o. 

"_'  flascons  de  voirre,  ouvrez  d'azur,  a  plusieurs  et  diverses 
choses  de  l'ouvrage  de  Damas,  dont  les  anses  et  le  col  -"lit 
de  mesmes,  garnis  par  les  i  istez  el  pai  le  milieu  en  ventre 
de  souage  d'argent  dorez  a  fueillages,  l  à  chascuu  desd. 
flascons  a  une  anse  tenant  à  2  scrpentclles,  el  est  la  guenlle 
esinllëe  d'argent  à  oteaux  sur  champ  esmaillé  d'azur,  et  le 
couvercle  esl  d'argent  à  souages  et  crénelez... 

Un  escrinet  d'une  pierre  aussi  comme  marbre,  toute 
gouttée  de  vert,  et  est  lesd.  escrin  d'argent  duré,  et  est  le 
couvercle  d'icellui  à  créneaux... 

Un  mestier  d'or  dont  la  pâte  est  à  <ï  qnarrez  pointues, 
garnye  de  souages  grenelés,  el  se  Ivéve  la  pale  d'une  DOSSe 
ronde.  Et  est  le  tuyau  à  mètre  le  mestier  à  6  demis  compas, 
ei  dessus  ,i  un  souage  à  créneaux,  et  poise  i  m.  5  o.  15  d. 

Une  salière  d'uni-  coquille  de  pelle,  sur  un  pié  doré  tout 
plain,  à  orbevoies,  et  ou  milieu  du  piller  a  un  pommel  à 
bocète  quarrées,  à  rozettes  ou  milieu,  garnie  par  les  bors 
et  par  le  ventre  d'argent  doré  tout  plain.  et  le  couvercle 
est  crénelé  à  souages...  (Inr.  de  Louis  d'Anjou,  n"  83,  151, 
162,  218  et  517.) 


XIV'.  s.  —  Support  crénelé.  Orfèvrerie  du  trésor 
d'Aix-la-Chapelle. 


1403.  —  Une  coupe  d'argent  dorée  à  (ont  le  couvaicle 
qui  est  cranelé  et  un  petit  pié,  2  m.  i  o.  12  est.  (Inv.  de 
l'évêque  Tabary.) 

1508.  —  3  gobeletz  faietz  en  façon  de  carneaux,  pes. 
eus.  5  m.  6  o.  3  gr.  ([nu.  de  l'archevêché  de  Rouen,  504.) 

1557.  —  Ung  collet  de  vellonis  cramoisy,  avec  3  tail- 
lades... et  des  creneaulx  au  collet  el  a  la  mancheure  et  au 
bout  desaillerons.  (Opte  roy.  de  J.  de  lioudectlle,  f  9,  \  .i 

1606.  —  Creneure,  crenelure.  Est  couppure  par  den- 
telles ou  bien  en  tailles  façonnées  en  créneaux,  qui  est 
quarrée  et  non  pyramidale  comme  les  dents  de  souris,  que 
les  lingères  font  aux  bords  et  orlels  des  mouchoirs,  collets 
el  manchettes.  (Nicot  | 

CRÊPE.  —  Étoffe  de  soie,  de  lin  ou  même  de  co- 
lon, tissée  sans  croisure,  comme  les  étamines,  sur 
le  métier  à  deux  marches.  On  distingue  les  crêpes 
lisses  et  les  crêpes  crêpés.  Ces  derniers  reçoivent, 
de  la  torsion  des  lils  de  la  chaîne  et  d'un  apprêt  par- 
ticulier, une  sorte  de  frisure  qui  est  leur  caracière 
spécial. 

La  fabrication  des  crêpes,  forl  ancienne,  a  ses  ori- 
gines en  Orient.  Très  recherchés  pour  les  ajuste- 
ments du  costume  féminin,  ils  étaient,  à  l'époque 


194 


CliÈPE 


carlovingienne,  un  objet  de  fréquente  importation 
en  Occident.  Les  débris  servant  de  gardes  dans  la 
bible  de  Théodulfe  conservée  au  Puy,  offrent  à  ce 
sujel  des  renseignements  précieux.  Les  Ggures  du 
portail  occidental  de  la  cathédrale  de  Chartres  el  la 
statue  de  Clotilde  provenant  de  Corbeil,  aujourd'hui 
dans  la  basilique  de  S. -Denis,  portent  aussi  des  traces 
évidentes  de  l'emploi  de  ces  tissus  aux  \r  et  \ir  siè- 
cles. 


i\-        •  t.,         |        hromes  syriens,  extr.  de  la  bible 
de  Théodulfe  conservée  au  "mj. 

Plus  tard,  la  ville  de  Bologne  fabriqua  les  crêpes 
de  soie  avec  succès  el  conserva  jusqu'aux  premières 
années  du  \\r  siècle  le  monopole  de  cette  industrie 
que  vinl  alors  lui  disputer  la  Navarre  puis,  à  L'époque 

île  Henri  IV,  la  manufacture   du  château   de  Mantes. 

ei  vers  1667,  celle  de  Lyon  qui  l'a  maintenue  jus- 
qu'à nos  jours. 

Le  texte  de  Savary  cité  ici  nous  dispensera  de  plus 
.impie-  détails  -m-  la  technique  de-  crêpes. 


Mil.       (  ,i  app.  H.  li 

\.n.  lu  ival,  ù    Il 


1357      Balnomcnl  adonl  l'onveloppi  (N    si 
ii    -ii  ipi  mi  qui  pa    ne  tonl  creppo, 
ui    i  m  l.i  crèche  le  i  oui  ho. 

i '  n'avoll  le-  hii  n    H'   c 'le1. 

-  i    .  i   m.) 


1389.  —  Kl  étoit  la  litière  couverte  d'un  ciel  tait  d'un 
délié  crêpe  de  soie,  par  quoi  on  pouvoit  bien  voir  les 
joyaux  qui  sur  la  litière  étoient.  (Froissart,  1.  4,  ch.  I.) 

1401.  —  Pour  -  mantelez  de  lin  crespe,  délivrés  à  une 
damoiselle  pour  soy  atourner,  pour  ce  64  s.  p.  (Argenterie 
de  la  reine,  9e  Cpte  d'Hémon  Raguier,  f°  45.) 

1441.  —  Elle  laisse  aux  femmes  de  Antoine  Jaquemes 
et  Jehan  Picquettetoussesqueuvrechiefs,  piècheseterespes. 
(Testant.,  ap.  Roquefort,  Supplem.) 

I  453.  —  Pour  une  pièce  de  soye  en  toile  appellée  crespe, 
pour  faire  des  colerettes  pour  Madame  (la  Ctesse  d'Angou- 
lèinel.  20  s.  t.  {Cples  recueillis  par  Monteil,  pièce  31.) 

1498.  —  11  couvreeliiefz  de  loille  de  crespe  de  lin...  au 
pris  de  105  s.  t.  chacun  couvrechief. 

5  barbuttes  de  semblable  toille  de  crespe  de  lin...  au 
pris  .le  in  s.  I-  chacune  barbucte.  (Cpte  du  deuil  de 
Charles  VIII.) 

1498.  —  Une   toaille  de    gros  crêpe,  limogée  à  grans 

h ges  de  lil  d'or  et  de  soye  blanche,  rouge   et  verde  à 

fèulli.'iges  et  bestes,  et  frange  tout  autour  de  soye  blanche. 
roge  et  verde,  et  de  fd  d'or.  (Inv.  du  duc  de  Savoie, 
n°  1834.) 

1523.  —  Une  pièce  de  creppe,  environ  d'une  aulne  de 
long  et  de  3  carts  de  large,  bordée  d'ung  bore  d'ung  doy 
de  large,  fait  de  fd  d'or.  (Inv.  de  Marguerite  d'Autriche, 
V  111,  V.) 

I  529.  —  20  1.  10  s.  pour  4  crespes  de  Navarre  barrées 
de  lil  d'or  traict,  pour  une  paire  de  manchons  de  crespe 
pourfillé  de  fd  d'or.  (Cpte  des  menus  plaisirs  du  roi, 
f«  59.) 

1559.  —  55  aulnes  de  crespe  voilant  blanc  au  pris  de 
7  s.  t.  l'a.  pour  la  gouvernante  de  madamoiselle  de  Mont- 
pensier  et  pour  10  des  lilles  damoiselles  de  lad.  dame.  (Cpte 
roij.  d'Et.  Julienne,  I    71.) 

I  584.  —  Enterrement  du  duc  d'Anjou.  —  I.e  roy...  prinl 
sou  bonnet  violet  et  carré,  ayant  de  chacun  coslé  un  grand 
crespe  violet  pendant  jusques  au  dessoubs  du  genoil... 

Lieutenans  et  archers  à  pied,  l'arquebouze  sous  le  bras, 
couverts  de  crespe  noir...  Les  suisses  avec  leur  enseigne  à 
deiiiv  ployée,  et  le  tambour  couvert  de  crespe  noir.  (Céré- 
monial de  France,  p.  570  et  576.) 

1585.  —  Ung  crespe  à  porter  dueil.  (lue.  à  Monthon- 
nerye.) 

1601.  —  Pour  du  crespe  et  du  crespe  lisso  pour  les 
coiffures,  20  1.  (Journal  de  la  Ctesse  de  Saruay,  p.  11.) 

1604.  —  I.a  prétieuse  manufacture  des  crespes  lins  de 
Bologne,  tant  rrospez  que  liz,  et  de  toutes  socles,  qui  ne 
16  In  oyent  que  cy  devant  en  Italie,  el  maintenant  ostahlye 
dans  le  ch.isleau  de  la  ville  de  Mante.  (I, alternas,  Délit),  île 

l'assemblée  du  commerce,  Arch.  cur.  de  l'hist.,  série  i. 
t.  xiv,  p.  223.) 

1614.  —  Hnbes  pour  les  inini/es  Nre  Dame.  —  :]  dia- 

<i decrespe.  —  Un  crespe  dont  rima  e  \'n   \< e  i 

couverl  en  caresme.  Ung  aultre  crespe  tanné  servant  à 
lad    Nre  Di ,  en  caresme,  ici  quel.  (Inv.  de  l'égl.  N.-l). 

de  l'eus,  f  21.) 

1632.  —  Ce  lin  ou  ce  fd  de  collen  -  fois  retors,  sus- 
ceptible   de    lente    couleur...    c'est   ce    que    liens    appelions 

aujourd'hui  crespe  lin.  (P.  i>u| t,  Straumalurgie,z  par- 

erre   p.  8.) 

1668.  \in.  11.  Il  sera  aussi  permis  aux  maistresdud. 
.ni  de  faire  travailler  lent. -s  suites  de  gros  i  repos,  crêpes 

unis  et  lisses,  en   mé façon  et  qualité-  que  ceux  qui 

viennent  de  Boulogne  (Bologne),  après  toutefois  le  temps 

expiré  'lu  privilège  accorde  .m  S'  Bourges,  en  cas  qu'il 

sotisfa    e  au  privilège,  sinon  jouiront  du  présent  article. 

si, ii   det  gutmpiei  i  de  Lyon,  p.  '  I.) 

1723. —  Smie  d'étoffe  "on  croisée,  très  claire  el  très 

I    ère,  en  forme  de  gaze,  c posée  'i i  chaîne  et  d'une 

d'une  soye  grège,  c'esU-à-diro  telle  qu'elle  a  <-!.'• 
do  di     "    le    cocon    de    \  si     qui  l'onl  produite .   il 

I"  ■  Ile   a    été    l"i     ■      in    I.'    i ilill   on    rouet,   avant 

que  d'èti .    mi  e  en  couvi  b 
i  '    crépi      '■  i  il"  iquenl  ivec  lo  navette  sur  un  métier  a 

-  marches,  de  mé |ub  les  gnzos,  les  éti lesel  autres 

emblables  étoffés  qui  n'eut  poinl  de  crée 

II  vs  de  ci  ope  1 1  ' )pei  el  de  crépei  lisses  ou  mus  ;  p. .  uns 
double    el  le    autre    simples.  I  .<  soye  desti pour  les 

'  - 1"    '   i  loujoui    plu    toi  '  q selle  qui  sempl 

pour  les  lii  ii  que  le  plut  ou  te  i s  du  retori 


I  REI  SEQUI1S 


195 


de  la  soye,  cl  particulièrement  de  celle  de  la  chêne  qui 

l luit   le  crêpage;  ce  qui  se  fait  lorsque,  au  sortir  du 

métier,  on  trempe  l'étoffe  dans  l'eau  claire  et  qu'on  la  Frotte 
avec  un  morceau  de  cire  fait  exprès;  ce  qui  s'appelle  lui 
donner  le  crêpe  ou  le  crêper. 

L'invention  des  crêpes  vient  de  Bologi n  Italie    l  Ile 

fui  apportée  en  France  vers  l'an  1 1 > < ; T  par  le  nommé  Bourges 
qui  ''ii  lit  fabriquer  le  premier  à  Lyon,  ville  de  sa  nais- 
sance; en  conséquence  d'un  privilège  exclusif  qui  fui  ac- 

lé  pai  le  roy  pour  un  certain  temps;  mais  à  l'expiration 

do  ce  privileg  •.  il  lut  accordé  à  tous  les  ouvriers  en  draps 

d'or,  d'argent le  soye  d'en  faire,  non  seulement  à  Lyon, 

mais  encore  à  Paris  et  ;'i  Tours.  (Savary). 

CRESMEAU,Cresmier,Cresmikre.  -  Voy.  Chrême. 

CRESPINETTE.  —  Frange,  Blet,  ouvrage  de  pas- 
sementerie à  jour,  qui  occupait,  au  \iii"  siècle,  un 
corps  de  métier  à  Paris.  Outre  leur  emploi  dons 
l'ameublement,  les  crépines  el  crépinettes  servaient 
d'enveloppe  el  d'ornement  à  la  chevelure  des  femmes. 
Voici  une  de  ces  brochettes  à  l'aide  desquelles  s'exé- 
cutait, au  xv  siècle  le  travail  à  réseaux. 


\\ 


Crochet  de  crèpinier.  Brome  app,  ••  Vauteui 


1260.  -   Quiconques  veut  estre  crespiniers  de  fil  et  de 
soie  à  Paris,  c'est  à  savoir  ouvrières  de  coiffes  à  dames  el 
toies  à  orilliers,  et  de  paveillons  que  on  met  pardessus  les 
aille:,  que  on  fait  à  l'aiguille  et  à  mestier,  estre  le  puet 
franchement.  (Et.  li'iileau,  Reg.  des  métiers,  titre  37.) 
1300.       Chapiaus  de  Hors  en  esclicètes, 
Auiuùnières  ou  crespinètes 
Ou  autres  joeles  pelis. 


13  13.  —  i  crestes,  -J  à  cheval  el  ■■  mettre  sur  heaumes, 
"n  pris  de  14  s.  (/»».  de  Mahaut  d'Artois,  a    18.) 

1412.  —  Pour  :i  \i>  d'acier    l'une  pour  une    creste, 

pou       ippe    ronde  el  l'autre   pour  la  grande 

lioupe  droite.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg.,  n    -i-  i 

1427.—  A   Gilles  Boy,    ploi ier,   pour  avoir  fail   16 

pièces  de  (îestis  are  de    pi à  elères    voyes,   chacune 

pièce  de  5  pies  de  long  ou  environ,  pour  festir  I . •  halle 
dieschevins,  pcs.  1923  I  .  à  •-'  s.  i  d.  la  liv.,  -JJI  I.  '.i  -. 
i  d 

A  Pielre,  le  pointre,    pour  avoir  point  et  armoyé  lesd 
16  pièces  de  lie  tissun  -,  el  doré  de  forl  or  bien  et  souf- 
Rsammen!  toutes  les  elères  voyes  à  2  leis,  63 1...  A  Gilles 

Boy,  plommier,  pour  5  pièces  de  fiestissurcs,  sans  c p- 

ter  les  heuses  desd.  feniestres,  chascune  pièce  de  fi  pies 

de  long,    i"--.  Mi    I.    [celles  crestes,  les   foelles  à  i s 

desd.  feniestres  pes  371  I.  au  pris  de  2  s.  i  d.  la  liv., 
221  i.  Il  s.  (Houdoy,  La  halle  échevinaU  de  Lille,  p.  19.) 


Et  tréceors  gentiz  et  gresles 

De  soie  et  d'or  à  menus  pesles, 

Et  dessus  la  crespine  atache 

Une  moult  précieuse  atache, 

Et  par  dessus  la  crespini  te 

Tue  corone  d'or  grelète. 

(/iom.  de  la  Rose,  v.  81K7  et  21953.) 
I  567.  —  H  contraignit  les  jeune  •  garçons  à  porter  che- 
veux longs  comme  filles,  et  crespines  et  autres  affiquets 
d'or  par  dessus.  (Aniyol,  Moral.  IV,  198.) 

1723.  —  Crespine.  Ouvrage  du  métier  de  passementier. 
C'est  un  ouvrage  à  jour  par  le  haut  et  pendant  par  en  bas 
en  grands  filets  ou  franges;  qui  se  travaille  avec  l'aiguille, 
le  crochet,  la  brochette,  les  pinces  et  le  fuseau  à  lisser. 
(Savai  \  i 

CRESVIS,  CRESVIÈRE.  —  Par  analogie  avec  le 
mot  ei'esvie  qui  signifie  enfoncement,  on  peul  con- 
sidérer la  cresvière  comme  une  selle  de  femme,  dont 
le  siège  enfoncé  entre  trois  côtés  élevés  répond  au 
nom  moderne  de  panne  m. 

1381.  —  Et  dciunui/ront  quittes  et  paisibles  de  tous  cas, 
crimes,  maléfices,  multres,  cresvis  de  maisons  etc...(Lobi- 
ncau,  Pr.  de  l'hist.  de  Bretagne,  i.  Il,  p.  625.) 

1565.—  A  .Martin  Legaignier,  scellier,  pour  avoir  doublé 
une  cresvière  servant  à  une  hacquenée  de  lad.  dame... 

Pour  avoir  picqué  12  cresvières,  les  avoir  rembourrée  el 
redoublées,  fi  1.  [Cpte  de  l'écurie  île  !a  reine,  f03  131  el 
181.) 

CRÈTE.  —  Ornemenl  qui,  posé  depuis  les  pre- 
mières années  du  xiii"  siècle  sur  le  heaume,  est  plus 
connu  sous  le  nom  de  cimier  (voy.  ce  mot).  La  crête 
du  cheval  caparaçonné  est  presque  toujours  une  ai- 
grette de  plumes. 

Dans  l'architecture  el  l'orfèvrerie,  la  crête  esl  une 
galerie  ajourée  qui  surmonte  la  toiture  des  édifices 
ou  des  châsses. 


CRÉTIAU. 


Créneau,  embrasure. 


V.  1248.  En  cèle  autre  pagène  poés  vus  veir les  montées 
des  capièles  do  fi-  glise  de  Rains...  d'autre   tel   manière 

doivent  eslre  cèles  de  Cambrai.  S'en  lor  fait  droit,  li 
•  ion. un-  riitaul, •mens  doit  faire  crétiaus.  (Villard  de 
llounecourt,  p.  209.) 

1306-  —  Pour  refaire  les  crostiaus  do  la  ebourt  du 
mares.  (Cpte  des  trav.  aux  chût,  de  lArlois,  i"  29.) 

1 498.  —  De  cet  exploict  do  guerre  subtilement  achevé, 
furent  les  françois  tellement  estonnés,  parmi  ce  que  les 
communes  du  pays  leur  donnoient  à  souffrir,  qu'à  peine 
s'ils  osoient  ineltre  les  testes  à  créteau.  (Chron.  de  .1 . 
Molinet,  ch.  39.) 

1560.  —  A  M"  Jacques  do  Tliilloy,  tailleur  de  pierre 
blanche,  pour  marché-  à  luy  faict  de  livrer  et  taillier  les 
cresteaulx  et  moillures  de  blanche  pierre  du  pignon  de  la 
chambre  dos  6  hommes,  portant  au  nombre  i>e  60,  tant 
des  cresteaux,  molures  comme  couronnement!  de  -  che- 
minées de  lad.  chambre.  (Arch.  de  Douai,  Cptes  de  le 
ville,   f'  146.) 

CRÉTIN.  —  Corbeille  tressée  d'osier  ou  de  jonc, 
tantôt  plaie  comme  celles  dont  parle  Froissart,  el 
que  portent  encore  aujourd'hui,  pour  leurs  provi- 
sions, les  paysannes  de  Valenciennes,  tantôt  élevée 
feu  manière  de  hotte  ou  de  muselière,  et  assez  pro- 
onde pour  servir  de  boîte  aux  lettres. 

1350.  —  Capistrum,  Crétin.  (Vurab.  de  Douai,  édil. 
fiscaliser.) 

1400.  —  Grans  crétins  plas,  là  où  ces  femmes  qui  vont 
au  marchiez  mettent  loues,  oefs  et  froumages.  (Froissart, 
édil.  l.uce,  l.  1,  p.  1 15.) 

1474.  —  Avoit  pareillement  parmy  les  tables,  autres 
personnages  d'hommes  et  de  femmes  richement  étofess, 
dont  il  y  avoit  les  aucuns  portans  crétins  et  paniers  sur 
leurs  testes,  autre  portans  panniers en  leurs  mains.  (Oliv. 
de  la  Marche,  Mem.,  p.  568.) 

1580.  —  Pour  avoir  livré  3  livres  et  demy  de  fil  do 
lésion  pour  tenir  el  pondre  un  crétin  servant  à  recepvoir 
lettres  pour  icelle  ville,  derrière  le  ebasteau.  (La  Fons 
Cptes  de  Lille.) 

CRÉTD,  CRISTIEL. 

masse  d'armes. 

V.  1330.     Adont  à  ung  cristiel  fermement  l'ataqua. 
[Hugues  Capet,  v.  1337.) 

1459.    —    L'un    des    e paignons    avoil   ung    espieu, 

l'autre  ung  crétu.  (Arch.  JJ.  189,  pièce  254.) 

1480.  —  Or  avint  qu'à  ooiio  recousse,  le  vàrlel  qui 
s'estoit  si  vaillamment  prouvé',  receul  un  coup  sur  la 
le-lo.  d'uuo  mav->o  i  restelée.  (Mém.  d'Ulir.  de  lu  Marche, 
t.  I,  p.  24.) 

CREUSEQUIN.  Vase  à  boire,  espècede  gobelet 
couvert,  dpnl  le  type,  d'une  uniformité  relative, 
mérite  d'être  observé  co te  une  des  productions 

les  plu^  singulières  i\e  l'arl  du  lourueur  el  de  l'or- 
fèvre, aux  xiv  et  w  siècles.  Originaire  de  l'Alle- 
magne, ainsi  que  l'indiquent  son  nom  el  la  prove- 


Massuo  hérissée  de  pointes, 


196 


CliEUSEQUIN 


naiice  de  presque  ions  les  spécimens  aujourd'hui 
conservés,  le  creusequin  a  la  forme  d'une  sphère 
aplatie,  donl  le  diamètre  excède  sensiblement  celui 

de  s >rifice.  I  11  couvercle  plus  ou  moins  élevé  le 

surmonte.  La  panse  est  munie  d'une  anse  ou  queue 
pleine  et  faisant  corps  avec  le  vase  lui-même.  1,'or, 
l'argent,  le  jaspe,  la  serpentine,  le  cristal  sont  em- 
ployés à  sa  confection;  on  trouve  des  creusequins  de 
verre,  de  terre  même,  mais  les  substances  les  plus 
usuelles  étaient  le  madré  de  toutes  qualités  et  es- 
sences,  que  d'habiles  tourneurs  façonnaient  et  évi- 
d, n'en!  avec  une  délicatesse  infinie. 

Le  creusequin,  quelle  qu'en  soit  la  matière,  se 
distingue  souvent  par  la  richesse  et  l'élégance  de  sa 
monture  consistant  en  une  Irise  ajourée  au  pied  avec 
> il 1 1 pi H'1  s  à  patins,  une  garniture  d'orfèvrerie  à  1V\- 
trémité  de  l'anse,  une  couronne  ou  un  fleuron  au 
sommet  do  couvercle  avec  rondelles  d'émail  au  revers 
et  au  fond  du  vase  lui-même.  Lorsque  le  creusequin 
est  double,  la  partie  supérieure  forme,  en  s'isolant, 
un  gobelet  plus  petit,  auquel  la  couronne  termi- 
nale renversée  sert  alors  de  hase  ou  d'assiette.  Le 
creusequin  a  généralement  no  pied  plus  bas  que  ce- 
lui du  hanap,  et  se  rapproche  du  caillier  (voy.  ce 
mut)  iluiii  il  partage  fréquemment  l'emploi. 


quin  rf<  madré,  moitié  en  m  fèvi  ei  ie 
Ane    Coll.  Soltykon",  n   92  bis. 


Parmi  les  formes  exceptionnelles,  il  faut  mention- 
ner nu  creusequin  allemand  du  xv  siècle,  publié  par 
M.  Louandre  dans  son  ouvrage  -ne  les  Arts  sotnp- 
tuairet  (pi,  294,  n  i-jn  de  la  table).  La  pièce  se 
compose  de  deux  coupes  d'agate  jumelles,  réunies 
ensemble  par  une  riche  monture  d'argent  doré 
L'une  d'elle.,  rabattue  sur  l'autre,  lui  sert  de  cou- 
ver* f'    oi.ii    i  égalité  de  hauteur  et  de  capacité  de 

deux    COUpeS,    Cl    BUrtOUl    leur    liaison    par    une 

charnière,    rendent   assez  difficile   de   déterminer 
■   de  cet  objel  qui  semble  exclusivement  des- 

i ne      i oi   n, .n  d'un  dressoir. 

1 302         Un  crosi  quin    d  u<  mai|  pi    •  I    une  | i,.  ,l- 

im    de  Raoul  de  Clei  mont  \ 

130*.        in   cru    !  m   rl'ai ,  ont .  i vorklc  <i i  ol 

dedens  et  dehoi       //.  orerltauCti  de  Hainaut,  p,  448.) 


1338.  —  Un  crosekynde  terre  nd  covercle,  garni  d'ar- 
gent dorré  od  3  escucheons  île  diverses  .unies  as  coustés, 
prisé  8  s.  <lnv.   d'Edouard  III.) 

1363.  —  Une  aiguière  et  un  creusequin  de  madré 
garny  d'argent  doré.  (Inv.  du  duc  de  Normandie,  n°416.) 

1378.  —  Un  petit  cruskyn  owe  le  pée  et  le  covercle 
d'argent  énnrré  et  eyni  (émaillé).  — Un  cruskyn  de  terre 
garnis  d'argent. . . 

Un  pot  d'argent  lilanc  en  guyse  d'un  cruskyn  ove  le 
covercle,  sans  pnnielle- 

Un  cruskyn  de  terre  covère  île  quir,  bendé  en  la  su- 
nieté  d'or  et  le  covercle  d'or.  llnv.  de  Richard  II, 
p.   lUti.) 

1380.  —  N"  414.  Ung  petit  creusequin  couvert,  en 
façon  île  roze,  et  est  le  couvercle  hachié  à  (i  LL,  et  est 
le  fruilelet  tout  rond,  haché  aux  armes  dud.  Sgr,  et  poise 
1   m.    1  n.   Il)  estell. 

N"  1759.  Ung  creusequin  de  cristal  aux  armes  de  Bour- 
bon et  de  Clerniont. 

V  1706.  Ung  petit  creusequin  de  jaspre,  sans  pié,  garny 
d'argent.  (Inv.  de  Charles  V.) 

1380.  —  6  gobelès  appelés  creusequins,  du  pois  d'en- 
viron 6  m.  d'argent  doré.  (Reg.  du  Parlement,  Lahorde, 
Glossaire.) 

1380. —  N"690.  Unus  crueequinus  de  madrio  pulcher- 
rimus,  ciim  pede  de  lageiito  deaurato,  hesmalliato  et 
aplato  cum  arinis  dominrV,  luillaumc  de  Beaulbrt),  et  cnni 
copertorio  et  repositorio  eorii. 

N»  696.  Unus  crueequinus  argenti  deaurati  cum  coper- 
torio aliquantulum  esroalhato,  et  in  l'undo  est  figura  servi. 
I  Inr.  ilu  chat,  de  Cornillon.) 

1388.  —  Un  creusequin  de  madré  à  un  souage  d'argent, 
et  a  le  fretelet  d'un  glan  et  par  dessoubz  un  lancier 
d'azur. 

Un  hanap  de  madré  en  façon  de  cruseqnin,  au  fretelet 
d'argent  doré  entaillé  d'un  liz  il  l'ance  d'argent  doré,  non 
pesé.  (Inv.  de  la  vaisselle  du  duc  d'Orléans,  {- 1  v°.) 

1397.  —  Un  gobelet  d'or  en  guise  de  cousequin  d'Ale- 
magne,  à  ui<  pied  et  3  signes  d'or.  (Vaisselle  engagée  par 
Philippe  Le  Hardi.) 

1399.   —  Un   crusekyn  de   terre    blanche,    hernoisez 

d'argent  endorrez  ove  un  covercle  enibatellé,  enaymellez 
dedeinz  ove  une  babouynerie,  pois,  2  I.  [Inv.  de  Henri  IV, 

n    31).  I 

1402.  —  Vendu  à  la  revue  un  hanap  d'argent  doré, 
poinçonné,  fait  en  manière  d'un  creusequin,  pes.  3.  m. 
1  n.  lu  est.  (Argenterie  de  la  reine,   10'  Cpte  d'Hémon 

Raguier,  I"  88  V.)    . 

1403.  —  Un  crusequin  double  d'Aleinaigne  d'argent 
doré,  à  esmaulx  île  2  costez,  pes.  1  m.  1  o.  17  est.  (Inv. 
de  l'évêque  Tabary.) 

1408.  Un  petit  hanap  'le  madré  en  façon  de  creuse- 
quin, garni  d'argent  doré  cl  taillé  d'un  liz,  cl  a  une  aine 
d'argenl  doré.  (inv.  des  dur   ri  durit.  d'Orléans.) 

i4is.  —  -1  petiz  creusequins  d'or  fermans  en  ma- 
nière d'une  boiste,  pour  tenir  œufs  à  mangier,  ouvré  île 
fueilles  de  meurier  ci  de  i très  esmaillées  de  muge  cler, 

pes.  ,r.   ,i.   I.'i    eslel.  (/»e.    tlu    trousseau    de  Marguerite  île 
llintrgagne,  n"  t)8.) 

1416.  334.    A     l'criin  Ohanneau,    changeur,     pour 

I  creusen s  de  lin  madré,  Il  l.  Il  s.  (Cpte  des  menus 

plaisirs  de  la  reine.) 

1416.  3'  iuu.  Un  grand  creusequin  de  madré  cou- 
vert, les  lieu/,  garnj  d'argont  doré,  esmaillé  ou  rons  a  un 
i  -in  aux  armes  île  i isr,  pes.  2  m.  5  o.  I">  est.,  lu  I.  i. 

v  906.  1  n  creusoquin  de  madro  non  garny,  -  esc 
valenl  15  s.  t. 

\  910.  In  gobelet  de  jaspre  en  manière  d'un  creuse- 
quin.. garni  d'argent,  le  pié  el  le  couvercle,  o(  aufrete- 
lel  i  un  aigle  d'esmail  el  6  petiz  esmaulx  sur  le  pié,  pus. 

3  m.  I  n.  12  esl.   16  I.  I.   (Inv.  du  due  de  llerrij.) 

1417  ■  Un  petit  cruesequin  ront  devoirre  blanc  à  cou- 
verclo  d'or  el  le  pié  aussi,  poise  l'or  7  o.  d'or.  (Vante  des 
joyau  <  'in  nu ,  i   06.) 

1420  lu  croisequin  à  manche  de  cristal,  couvert, 
brodi  d'aï  ;onl  dorée  ung  fruilelet  rond,  sur  le  oouvesole 

m  nie-  aux  armi    de  i; bon,  pes.  tout  snsembla  -  m. 

6  o   i.,  i  i  (Inv  de  Philippe  le  lion.) 

1467         n    1860.  Un  crosequin  de  serpentine!  garni, 


CRIEURS 


197 


le  pié,  la  bordure  et  te  couvercle  d'or,  pes.  ens-  3  m.  i  o. 

X    2750.  Un    g seqiiin  de  cristal  sans    ansse,    garny 

d'argent  doré  escripl  à  l'enlourdu  pié,  à  ii  quarrés,  ouvré 
de  pluseurs  reulles,  et  ou  fons  ilu  couvercle  a  ung  esmail 
d'un  blason  en  palitre,  et  au  fritelet  sur  le  couvercle  a 
ung  boulon  bleu  assis  dedens  :i  feulles,  pes.  3  m.  -  o. 
5  est.  (Inv.  de  Charles  le  Téméraire.) 


zinHûbie'm 


XV«  s.  —  Creusequin  allemand,  conservé  en  150â  dans 
le  trésor  de  l'église  Si-Étienne,  de  Vienne  (Autriche). 


CREUSET.  -  Appliqué  exclusivement  à  des  usages 
industriels,  à  la  foule  des  métaux  et  du  verre,  ce 
mot  a  aujourd'hui  une  signification  restreinte  com- 
parée à  celle  qu'on  lui  donnait  au  XVIe  siècle;  car 
les  vases  de  porcelaine,  appelés  crousels  dans  l'in- 
ventaire de  Marguerite  d'Autriche,  sont  dos  Lasses 
ou  gobelets  du  genre  îles  creusequins. 

Le  traité  du  moine  Théophile  indique  le  mode  de 
fabrication  des  creusets  destinés  au  feu,  el  les 
moyens  employés  pour  rendre  la  matière  réfractairc. 
Ils  sont  à  peu  [ires  conformes  aux  procédés  actuels. 
On  en  peut  dire  autant  des  vaisseaux  de  coupelle 
dont  Biringuccio,  au  \vr  siècle,  détermine  la  com- 
position. La  forme  des  creusets  décrits  dans  les  textes 
n'a  guère  varié  depuis,  et  la  seule  différence  à  noter 
est  i[ue  les  anciens  creusets  ont  un  diamètre  d'ou- 
verture plus  grand,  comparé  à  la  hauteur. 

V.  1200.  De  vasis  operis  et  de  coi|iiendo  vitro  albo.  — 
Accipe  lutum  album,  ex  co  componuntur  ollse,  et  exsic- 
cans  tere  diligenter  et  infusa  aqua  macéra  cuin  lijoio  for- 
titer  cl  compone  vasa  tua  quœ  sint  superius  lata,  mferius 
vero  stricta,  habentia  circa  ora  labium  parvum  interius 
recurvum. . . 

(Creusets  de  fondeur).  Toile  fragmenta veterum  vasorum 
in.quibus  antea  cuprum  sive  auricalcum  l'usnni  fuerat,  et 
super  lapidem  minutatim  confringe.  Deinde  terrain  ex  quà 
l'unit  olbe  cujus  gênera  sunt  duo;  nnum  album  aliviil  eri- 
sium,  ex  quibus  album  valet  ad  colorandum  aurum,  aliud 
vero  ail  base  vasa  componenda;  el  cum  diutissime  con- 
triveris,  banc  eniilam  terrain  in  mensura  commisces  al- 
leri,  iil  esl  combustse  quam  primum  triveras,  hoc  modo. 
Accipe  vasculuin  quodcuimruc  et  impie  illml  bis  ex  Cl'Uda 
terra,  et  ter  ex  coda,  ita  ut  ilme  partes  sint  crudœ  et  très 
coet&s,  et  ponens  simul  in  vasmagnum  perfunde  aqua  te- 
pida  et  malleis  ac  manibus  fortiter  macéra  donec  omnino 
in  se  lenax  sit.  Deinde  accipe  lignum  rotundum  et  incmle 
ilhul  ail  inciisiiiaiii  quam  volueris  habere  secundum  quan- 
tn ateiii  fornacis,  et  super  illml  formahis  vasculum  unum, 
et  formalum  mox  circumliniea  cineribus siccis  et  sic  juxta 
ignem  pone  donec  siccetur.  (Théophile,  I.  -,  c.  5  et  I.  o, 
c.  Ci.  i 

1523.  —'.)  petu  crousetz  de  porcelaine,  comprins  ung 
moien.  [Inv.  de  Marguerite  d'AutricIte,  I   87  v°). 

GLOSSAIRE. 


1556.  -  1  d  vaisseau  appelle  communément  un  creu- 
set, en  latin  crucibulum,  au  quel  le itaux  constumiè- 

remenl  mui  fonduz.   (Cardan,  Subtiles    nu  e„ti,i^.   I.  18, 

p.    148.) 

1 560.  —  Comme  se  font  les  I xeuseuls  et  les  petites 

ennebe-  (coupelles)  pour  fondre  les  métaux.  Il  vous  est 
nécessaire  d'avoir  de  la  terre  qui  soit  de  Inouïe  nature  el 
que,  par  >a  propre  vertu,  elle  ayl  pouvoir  de  résisl  :r  à  la 
force  du  feu.  .boni  aussi  qu'elle  veult  eslre  bien  nette  de 
pierre  el  battue  au  possible  avec  un  fer.  l.t  après  l'avoir 
longuement  maniée  avec  la  in. un.  von,  y  faufl  meslcr  I  i 
huitième  partie  d'escaille  de  fer  subtile ni  bri 

e|   anlanl    .le  ceinlre    îles    cornes    on  os    île    moutons.     I  es 

quelles  choses  se  doivenl  bien  incorporer  avec  les  mains 

cl  si  celle  nposition  n'esl  assez  forte,  vous  y  adjouslere 

terre  maigre  ou  bien  quelque  antre  pierre  comme  la  si- 
lice... 

Les  instrumens  susd.  viennent  a  se  former  au  dessus 
d'une  roue...  semblable  à  celle  sur  la  quelle  on  lait  les 
plais,  -ans  mettre  en  oubli  île  l'aire  la  boni  lie  triangulaire 
aux  creuseuls  et  aux  petites  couches  aucunement  renver- 
sées pour  pins  aisément  mesler  les  métaux,  i  Mu  ingui  cio 
Pyrotechnie,  l.  9,  f°  153  v.) 

1575.  —  Noos  voyons  ainsi  que  les  creusets  'I - 

l'obvies,  qui  sont  apportés  du  pays  d'Anjou  d'auprès  de 
Troye  et  plusieurs  antres  lieux  sont  faits  d'une  terre  forl 
blanche,  semblable  à  la  marne.  (Palissy,  De  I"  marne, 
p.  343.). 

1666.  —  I ni  de  grands  creusets,  -Jô  1.  —  Li    cenl 

de  petits  creusets,  S  I.  li  s.  8  den.  [Cptes  des  monnaies, 
ap.   Dupré  île  Saiut-.Manr.  p.  130.) 

CRIC.  --  Le   mécanisme  du  cric   appliqué  à  la 

leiisiiin  de  l'arbalète  est  plus  con sous  le  nom  de 

cranequin.  Voy.  ce  mot  el  Arbalète. 

1447.  A  Jehan  Rémon,  armeurier,  I  florins  ô  gros... 
pour  fourbiseure  d'un  cric  d'arbalète  et  autres.  (Locoy, 
Cptes  et  mém.  du  roi  René',  art.  581. J 

1471.  —  IJngcrenequin  garny  de  cric.  lt.  ung  cric  d'A- 

lemaigne  en  ung  esluy   «le.   cuir   noir.   [Inv.  du   même  à 

Angers,  (••  lu.  i 

1478.  —  Avons  statué  el  ordonné  que  nulz  ne  porra 
faire  windas,  cris,  poullietz  et  antres  engins  à  bender  ar- 
balestes,  que  premièrement  il  n'ait  l'ail  chef  d'oeuvre  dud. 
ouvrage.  (Stat.  des-  serruriers  d'Abbeville,  art.  19.) 

CRIEURS.  —  L'annonce  des  décès  el  la  publica- 
tion des  obsèques  étaient  réservées  aux  crieurs  de 
corps.  Leur  nombre,  fixé  à  vingt-quatre  pour  le  ser- 
vice municipal  de  Paris,  ne  pouvait  être  réuni  qu'à 
'enterrement  d'un  roi  ou  d'une  reine.  Ces  crieurs 
portaient  sur  un  vêtement  de  deuil  les  armoiries 
du  défunt  placardées  devanl  el  derrière;  leurs  ap- 
pels s'accompagnaient  du  tintement  d'une  clochette 
manuelle.  Leurs  fonctions  remplies,  ils  distribuaient 
aux  porteurs  des  pourboires  en  nature  el  aidaient, 
à  l'église,  au  rangement  du  matériel  des  cérémo- 
nies funèbres. 

Les  crieurs  de  la  patenôtre,  accomplissant  un  of- 
fice de  pure  dévotion,  portaient  nu  costume  brodé 
aux  armes  de  la  ville. 

Les  crieurs  de  vin  étaient,  au  Mil"  siècle,  les 
agents  du  lise  el  les  gagistes  des  taveruiers  pour  le 
compte  desquels  ils  offraicnl  publiquement  la  mar- 
chandise, si  ce  n'est  au  lemps  réserve  pour  la  vente 

des  produits  du  domaine  royal.  En  1260  le  prévôl 
Etienne  Boileau  enregistre  les  statuts  de  ces  hérauts 
dont  le  nombre  fut,  sous  Charles  VI,  réduit  à  vingt- 
quatre. 

En  dehors  du  privilège  professionnel,  Paris,  ci ne 

d'autres  villes  sans  doute,  annonçait  par  des  eus 
publics  la  vente  de  ses  denrées.  Ce  thème  ancien 
esl  celui  d'une  pièce  de  vers  que  Guillaume  do  Vil- 
leneuve a  intitulée  /es  Crimes  de  Paris.  Nous  nous 


49* 


CRIEURS 


contentons  d'extraire  six  lignes  de  La  publication 
faite  par  Crapelel  dans  ses  Proverbes  ei  dictons 
populaires. 

En  1693,  la  communauté  des  crieurs  de  vieille 
ferraille  lit,  en  s'établissant  à  Paris,  un  apport  de 
trois  mille  livres  pour  le  soutien  des  charges,  pu- 
bliqucs. 

XHl"  s.  Or  vous  dirai  en  quele  puise 

Et  en  quclc  manière  vent 
Cil  qui  denrées  à  vendre  nul. 
Et  qui  poussent  Je  l'or  preu  fère, 
Que  ja  ne  fineront  de  brère, 
Parmi  Paris  jusqu'à  la  nuit. 

II. mil.  de  Villeneuve,  Les  Crieries  de  Paris,  p.   137.) 

I3S2.   —   7  varlets  crieurs  de  corps,  | r  leur  salaire 

de  sonner  entour  le  corps  dud.  chevalier,  par  -  jours,  el 
d'icelui  erierau  Palais  et  aillours  à  Paris.  (Cpte  d'Et.  de 
la  Fontaine,  p.  184.) 

141  S.  — Seront  2  d'icculs  crieurs  entour  icellui  corps  de 
crieur  trespassé,  l'un  tenant  ung  pot  de  vin  el  l'autre  un 
beau  hanap,  peur  présenter  et  donner  à  boire  à  tous  ceulx 
nui  porteront  le  corps.   ><)nl<>n>i.  des  rois,  t.  X,  p.  279.) 

I46S.  Obsèques  de  Charles  17/  en  1461. 

Premier  avoil  vingt  quatre  hommes 
Portans  vingt  quatre  sonnettes, 
Vestuz  de  noir  selon  les  fournies. 
Chaperons  à  courtes  cornettes. 
(Martial  d'Auvergne,   In/,  de  Charles   Vil,  t.  11.  p.  168.) 
.lu-lire,  sergent,  commissaire. 
S'emparent  des  biens  volontiers, 
Et  plaignent  le  drap  du  suaire. 
Curez  serrenl  le  luminaire. 
Les  crieurs  viennent  tout  destendre. 
(Id.  liée,  des  poètes  [mur.,  t.  n,  p.  287.) 

1515.  —  A  Jehan  Perréal,  dit  de  Paris,  paintre  et  var- 
lei  de  chambre  du  feu  roy...  livré  aux  21  crieurs  de  la 
ville  de  Pans  qui  furent  crier  par  la  ville  icellui  feu  sei- 
gneur. .  a  chascun  -J  escussons  | r  mettre,  l'un  devant 

i  I  l  autre  derrière,  ainsi  qu'il  est  de  coutume,  48  esc. 
[Cpte  de  l'obsèque  île  Louis  XII,  f   in  v.) 

1551.     -A  G.  Bremault,  35  s.  pour  broder  sur  la  manche 

du  crieur  de  la  patenostre  3  moutons  aux  annnvi  ies  de  la 
ville    (.le    Bourges)   environnez   de    patenostres,   et  une 

en    dessoubz.   (Girardot,    Arch.  île   l'art  franc., 

.  i.  I,  p.  254.  ) 

1606.  -  Crieurs,  seul  crus  les  quels  estant  vestus  de- 

i  obbci  longues  noires  el  portans  bonnets  eu  deuil  avec  cha- 

clochc  pendant  en  la  main  et  portans  les  arme:  du 

trespa  té    prudes   eu    papier,  attachées    à    leurs  robbei 

devant  el  det  i  ière,  vont  criant  et  publiant  par  les  carrel 

il.-  l.i  ville  le  décès  de  iresp  n  se,  l'heure  el  le  lieu  de  Bon 

enterre t,  cl  fui  ;eii  pn  Bquc publique  semonce,  tant 

de  convoj  que  de  prière  pour  le  trépa 

Il  y  en  ..  le  nombre  de  -j|  à  Paris,  lesquels,  à  ce  faire, 
i  ien\  •■  Ire  ."et.  nombi  i    de  1 1    i  ce  n'esl  quand  il 
•  i  ient  le  la  royne  il  cédoz,  |  Ne  r>|  | 

CRISTAL.       Quartz  hyalin  incolore,  dont  la  cris- 

I i     ni-,  dans   l'antiquité   ol    au 

1    qui  I I  une  partie  de  ics  doctrine  i 

scientifiques,  comme  un  modo  parliculier  de  la  cou 

I  ition   'le   l'eau. 

La  'li  Uni  lion  faite  entre  ce  produit  tiattit'cl  ol 

le      \erie     ullllieiel      alll'ilille     ;,i|      |  ,,e  l  n  je  r,     llepill        le 

iècli    '■>    e., m  de  i  1 1  ial  ,i     roi  l,,    landi    qui 
I'     ■'  end  e  i  généralement   di    igi lui  'le 

■  1 1  i.illi !'■  'm  lai  de  \  ' 

I.e  quartz  liyalill   élail    employé,  au    ui,,\,  n  Agi 

la  i  "ulei  i le  v,, .,.    pi ...  |,  in    ou  entrait,  comme 

ami     dan    lo  di  -  ot  ation  tl  objol    di tiln 

iplii  ation   il  i  ot  rè> i    ri  vail  dans  ri,  li 

romnii    h    lo'-nl.  .,  fa  in    l,    i je. m   I, li 

ainl.  Sn  vei  lu  | v.iti  ii  c  do  In     lifosl  une  lii  lion 

peul  ■  ompter  pat  mi     •     proprii  lé    1 1  olli 

■  "Ho  il i'  mu  i ,  ii.io  In  ne  aux  mi il  d'an 


les  saignements  de  nez.  Voy.  Pierre  hémostatique. 
Outre  les  pièces  de  cristal  de  roche  taillées  à  re- 
liefs d'ornements  ou  de  ligures,  importées,  au  moyen 
âge,  de  l'Orient,  il  esl  utile  de  constater  qu'à  cette, 
époque  l'industrie  européenne  façonnait  avec  cette 
matière  des  vases  et  autres  objets.  In  certain  nombre 
de  ceux  qui  existent  encore  accusent  très  franche- 
ment le  style  occidental  des  xu'   et  xtir  siècles.  Ils 


XII"  s.  — Reliquaire  de  cristal,  monté  en  argent  doré, 
à  Quedlimbourg . 


mériteraient  l'honneur  d'une  élude  spéciale,  mais  en 
dehors  des  limites  de  cet  ouvrage;  il  nous  suffira 
de  présenter  ici  tmis  exemples  de  glyptique  très 
antérieurs  à  la  Renaissance,  qui  donna  à  col  art  un 
développement  loul  particulier. 


\n        —A.  Tube  de  cristal  gravé,  "/'/»•  »   M.  b.   Car- 
i. nui.      p..  Pommeau  de  dague,  app.  à  ('auteur. 


1042        J'ay  remarqué  (au  Caire)  du  cristal  de  roche 
,ie  toute  beauté1  ni  ni  li  lomonl   li  nvaillé   par  des  ouvriers 

p| li     oui    il  nvailéti   apporté  du  Mnghrob,  mais  ou 

.h    ,ii  que  i  •  i  < ml  i  n  eu  avnil  reçu  de  In  mer  de  Quul 

i  uni    qii  , l ■  i .    I plu     bnllo  ni  plus  trnnnpuronte 

, in,  a,,  Moghroh  I  Voj    de  Vassiri  h  liosrau,  p.  I  W.  I 

V,  1200      •  si  nodos  i vol is  ex  christallo  qui 

i>pl    opoiiun  vol  camlœ  i.iiui,  (bagues  laillantoi 


CROC 


m 


de  la  hampe),  possunt  imponi,  hoc  m  ido  perforabis  eo 
(Théophile,  édit.  angl.,  1.  :!.  c.  94.) 

1256.  Gomment  on  doil  se  garder,  qui  cheminer 
velt.  —  ...  Se avient  que  il  aient  soif...  Vaut  moult  à  por- 
ter en  le  bouce  unepièchc  de  cristal  ou  une  pièche  d'ar- 
gent pur.  (Alebrans  de  Florence,  Traité  de  physique,  ms. 
f»  50.) 

1295.  —  l'naui  cupam  de  cristallo...  in  pede  tria  cs- 
maltula  virideria  rotuuda.  (Inv.  Thés.  Sed.  Apost.) 

1 338.  —  Un  hanap  de  cristal  garni  d'argenl  od-covcrcle 
d'argent  dorré,  el  le  cristal  enlevé  des  oiseaulx.  (Inv. 
d'Edouard  III.) 

1351.  —  De  lad.  exécution  (de  feu  la  royne  Jehanne  de 
Bourgongne)  pour  un  cor  de  ci  i  -  la  I  garny  d'argent  esmaillic, 
avec  la  courroie,  prisié  20  esc.  (Cpte  d'Et.  de  la  Foulai  m-. 
i    10  ) 

1380.  —  2  rourcheltes  d'argen  dont  le  main  he  est  de 
cristal.  {Inv.  de  Charles  V,  n«  1894. 

1416.  -Un  grant  |  ■  <  »  t  de  cristal  à  -2  anses  de  mesmes, 
garny  d'argenl  doré,  et  sur  le  couvercle  a  un  hault  taber- 
nacle d'argent  dore,  fait  de  maçonnerie  bien  déliéemei 
ouvré  et  siet  led.  pot  sur  un  grant  pié  d'argenl  doré 
esmaillé  et  v  a  plusieurs  ymages  de  taille  qui  soustiennenl 
led.  pot,  300  1.  t.  (Inv.  du  duc  de  Berry.) 

1419. —  Unum  vinclc  cristalis  in  quo  portatur  corpus 
Clnisti.  {ïhIi.  Montesol,  ap.  du  Cangc,  v   Vincle.) 

1420-  —  -  petis  chandeliers  d'argent  doré,  et  sont  les 
fons  et  pâte  île  cristail  et  le  nouyau  du  millieu  de  cristail. 
(Inv.  des  joyaux  de  Charles  VI,  n°  122.) 

1431.  —  Une  espée  sans  fourreau  à  poinuieau  de  cris- 
tail. (Inv.  c'e  l'artill.  de  Mois.  p.  317.) 

1436.  —  Unumpomum  de  cristallo  ad  faciendum  ignem 
in  die  sabbati  sancti,  cum  manuclio.  (Très,  de  S.  Pierre 
de  Home,  p.    58  ) 

1485. —  Led.  dressoir  et  les  degrez  estoient  tout  char- 
gez de  vaiselle  de  crystalle  garnies  d'or  et  de  pierreries, 
cl  si  en  y  avoit  de  fin  or,  car  toute  la  plus  riche  vaisselle 
du  ducq  Philippe  y  estoit.  (Aliéner  de  Poitiers. p.  221.) 

1600.  —  I.e  cristal  sert  non  seulement  pour  les  atours 
des  femmes,  lorsqu'un  en  compose  des  chaines,  (les  ineuds 
et  autres  choses  semblables,  mais  encore  pour  les  miroirs, 
les  lunettes,  les  tasses,  les  verres  à  boire,  les  plats,  les 
lavoirs  et  autres  choses  semblables,  en  telle  sorte  qu'es- 
tant sans  lare  et  parfaictement  accomplis,  les  verres  et  ha— 
u.ips  de  reste  estoffe  sont  recherchés  par  les  princes  et 
sont  d'un  assez  grand  prix;  car  un  verre  de  cristal  de  la 
hauteur  d'un  pied  peut  estre  vendu  quelque  fois  cent 
thalers  et  quelque  fois  plus. 

Les  petils  cristaux  dont  on  compose  des  nœuds  et  des 
chappclets  sont  vils  et  ne  surpassent  pas  le  prix  de  les 
faire  graver. 

Ivec  le  cristal,  en  y  ajnustant  du  verre  et  de  l'arène 
très  pure,  comme  aussi  du  sel  alcali,  on  façonne  à  Venise 
de  très  nobles  et  parfaictement  beaux  verres.  —  Le  cristal 
sert  aussi  pour  contrefaire  les  pierres  précieuses,  lors- 
qn'estant  calciné  on  le  uiesleavee  trois  parties  de  plomb. 
(I!.  de  Boot,  Le  parfait  joaillier.  1.  2,  p.  285.) 

CRISTALLIN.  -  Ce  mol  désigne  tantôt  le  verre 
à  base  de  plomb  qui  a  servi  aux  émailleurs  de  toutes 
Les  époques,  tantôt  les  différents  produits  auxquels 
les  illustres  fabriques  de  Venise  ont  attaché  leur 
nom,  ou  bien  les  imitations  successives  dont  ils  ont 
été  L'objet  dans  L'Europe  entière  el  même  en  Perse. 

\r  s.  —  Quomodo effieilur  vih  uni  de  plumbo  et  quomodo 
coloratur.  —  Accipe  plumbum  optimum  et  nitidum  ot  pone 
in  ollam  novaiu  et  arde  m  igné  usque  quum  pulvis  sit, 
deinde  toile  eam  ah  igné  ut  refrijgcretur,  postea  sahulum 
suiiie  et  misée  ,  uni  pulvere  illo,  ita  tamen  ut  duœ  parles 
sint  de  plumbo  et  lerlia  de  sabulo,  ponesque  in  testeo  vase; 
l'ai  ns  vero  sicut  esl  scriptum  ad  vitruin  faciendum  et 
illud  \as  testeum  pones  m  furnum  et  semper  movebis 
usque  dum  vitrum  efficiatur. 

Si  vero,  ut  efficitur,  virideum  facere  cupis,  accipe  lima- 
nir.iiii  aui icalchi.  et  iliius  euui  plumbeo  vitro  quantum 
iilu  visniu  l'un  it  pone.  Hennir  -i  gliquid  vas  lacère  volueris, 
euui  fistula  rerrea  racies.  Postea  vas  illud  cum  vitro 
toile  et  refrigerari  sine  de  islo  vitro  plumbeo.  Illoscilicet 


qui  c  irulcns  est  quod  de  duobus  coloribus  poteris  fieri  -i 

vis  cum  pulveri  saphireo  mi re  ad  pingendum  in  \iiru. 

I  Ëraclius,  De  coloribus,  m*,  i 

1467.  —  Un  voirre  cristallin  couvert,  garny  d'or  perché 
à  jour,  fait  des  lettres  esmaillés  enlevées  de  gris  et  de 
rouge  '1er,  el  au  dessoubz  sont  les  armes  do  ïb  de  Lyon, 
pes.  _  m.  5  o.  el  demie. 

2  potz  de  cristallin,  garniz  d'argent,  dorez  par  bi 
et  au  fritclct  de  dessus  de  chascun  desd.  potz  a  ung  co- 
quelet, pes.  '-ns.   13  m.  I  o.   I">  est.  (Inv.  de  Chan 
Téméraire,  n     2340  et  -JTIû.j 

1495.  —  Aussi  il  y  avoit  du  cristallin  de  Venise,  tant 

en  couppes,  en  bassins,  esguièresqué  autres  cl -s  sump- 

tueuses  de  toutes  couleurs  ouvrées...  qui  valloient  mieux, 
tant  les  choses  cristallines  que  les  autre-   chosesfaii 
verre,  que  de  chose  de   terre  20  000  ducatz.  (Le  vergier 
d'honneur,  p.  356.) 

15  14.  —  Lue  grant  couppe  cristalline  couverte.  i 
autre  grant  couppe  de  cristal  hault,  cristalline.  Une 
autre  couppe  de  cristalline  couverte,  en  faconde  lasse. 
—  Une  autre  couppe  de  cristal  couverte,  à  cscaille.  — 
Une  csguière  de  cristallin  couverte.  —  Une  autre  couppe 
de  cristalline  couverte,  en» façon  d'argenl.  —  Une  autre 
couppe  de  cristallin  couverte.  — 3  voirres  dorez  de 
tallin.  —  Ung flacon  de  cristallin,  (/nr.  île  Charlotte d'Albrel, 

n"     175  a    183.) 

1544.  —  6  verres  de  crislalin,  couvers,  garnis  de  leurs 
estuis,   18  s.  (Inv.  de  Jehan  de  Badovillier,  p.  51.) 

1599.  —  Un  grand  inirouer  de  cristal  de  Venise,  garny 
d'ébeyne,  prisé  la  somme  de  6  esc.  — Un  petit  chaudron  de 
cristallin  de  verre,  prisé  30s.  (Inv.  de  Gain  telle d'Eslri  es, 
I    29  v°.) 

1627.  —  Les  haliitans  de  ceste  isle  (Murano)  surmon- 
tent tous  les  ouvriers  du  inonde  et  principalement  en  l'art 
de  verrerie,  peur  l'excellence  de  la  matière  de  la  quelle 
ils  se  servent  et  qu'ils  mettent  en  œuvre,  d'où  vient  que 
les  vases  et  les  verres  que  l'on  apporte  de  ce  pays  au 
nostre  sont  merveilleusement  beaux  et  si  parfaitement 
clair  et  nels  qu'ils  semblent  estre  cristal  naturel,  el  do 
fait,  qu'eu  l'appelle  cristal  de  Venise.  (Davity,  Les  estais, 
empires  et  principautés  du  monde,  p.  622). 

1629.  —  Led.  suppliant  seroit  content...  d'y  faire  (a 
Bruxelles)  des  veines  de  cluislal  et  christallins  et  aultres 
qui  simplement  s'appellent  voirres  ou  rétro  en  italien,  et 
des  miroirs... 

Le  prix  du  cent,  asçavoir  de  christ  al  n'excédera  peint 
les  25  florins,  ni  celluy  des  christallins  les  15  florins. 
(Arch.  de  Lille.  Reg.  aux  mandent.,  vol.  Z,  pièce  237.) 

CROC.  — Crochel  d'arbalète.  Attaché  en  ayant  de 
la  ceinture  de  L'arbalétrier,  Le  croc  ou  crochel  suc- 
cède, dans  l'ordre  des  temps  et  des  lunes,  à  La  len- 

sion  manuelle  de  son  arme.  Sou  mode  d'action  sur 
l,i  corde  de  l'arc  esl  expliqué  au  mot  arbalète:  nous 
\  renvoyons  le  lecteur. 

Un  crochet  de  suspension  posé  sur  Le  côté  de  La 
ceinture  accuse  un  autre  emploi  que  détermine  clai- 
l'enienl  le  texte  de  I  i!)l . 

Les  arquebuses  à  croc,  pièces  d'artillerie  du  plus 

petit  calibre,  seul  celles  dont  le  canon  porte  un 
crochet  destiné  à  faire  basculer  l'arme  au  moment 
du  tir,  et  à  la  maintenir  sur  son  chevalet.  Voy.  ar- 
quebuse. 

1299.  —  Pour  la  moitié  d'un  quir  de  Levai  et  une  pian 
de  vol,  peur  faire  cros  à  lièvres  pour  tendre  grosses  ar- 
balcstes  et  pour  faire  macefondes  à  pierre  giter,  9  s.  7  d. 
(Arch.  du  Pas-de-Calais,  Bailliage  de  S.  Orner,  n"  llls.| 

1418.   ~   Une  arbalcste  d'if  de    Rouménie,   paincte  à 

Fleurs  de  lys  et  couronne-  d'or,  à  tondre  au  croc,  dont 
l'une  à  le  doux  (dos)  domine  et  l'autre  a  esté  remplie  et 
reliée  de  fer. 

1t.  Lue  jumelle  à  croc,  d'if  de  Roumé t  uwe.  autre 

petite  jumelle.  (Inv.  de  l'artill.  de  Blois,  p.  312.) 

1491.  —  a  Lancclol  Platel,  tapissier  du  roy  û  s.  t. 
pour  ung  clou  et  ung  crochet  de  fera  pendre  a  la  ceinture, 
puni  servir  à  y  porter  l'une  de  ses  arbalestes.  (Cptt  de\ 
menus  plaisirs  du  roi,  l"  66  V.) 


.",1111 


CliOCEKON 


CROCERON.  croçon.  —  Partie  recourbée  qui  ter- 
mine une  crosse,  la  volute. 

1327.  —  l'ni  parva  crocea,  le  croçon  île  argento,  et 
i  ,     il  Je  bi  ésil.  (/n«.  de  l'év.  de  Chartres  ) 

1389.  —  Une  crosse  d'argenl  en  4  pièces  esmaillées  et 
dorées.  17  m.  '■'<  o.,  prisîé  le  mars  7  IV.,  et  ou  crosseron 
a  une  pelles   [Inv.  de  Richard  Picque.) 

CROCHETS  divers.  --  Outre  les  objets  vulgaires 
fabriqués  par  les  crochetiers,  notons  ceux  que  fa- 
çonnaient les  orfèvres  émailleurs,  pour  l'ornement 
du  costume  îles  deux  >e\cs.  les  crochets  pour  sus- 
pendre  aux  vaissellicrs  les  pots,  lasses  et  gobelets, 
el  ces  petits  instruments  que  les  dames  tiraient  de 
leurs  bourses  pour  exécuter  un  genre  particulier 
d'ouvrage  donl  on  ;i  retenu  le  oom  ancien  dans  la 
langue  moderne. 


rière,  à  ses  cliapperons  à  enformer.  (L'aborde,  Les  ducs 
de  Bmirij.,  1053.) 

1455.  —  Pour  4  crochets  de  fer  à  ouvrer  en  soye,  pour 
mad.  la  auchesse,  5  s.  (Cpte  d'hôtel  des  duc  et  dueli. 
d'Orléans,  f  6J  v°.) 

1475.  —  l.e  suppliant  causturicr,  dist  qu'il  lui  failloit 
des  crochets  el  des  portes  pour  mettre  à  la  lasseure  des 
nilies  il'iei'lle  fille.  (Arch.  JJ,  195,  pièee  1566.) 

IS57.  —  A  Jehan  Doublet,  orfèvre  dud.  Sgr,  pour 
3  crochetz  d'or  en  façon  de  boutonneures,  faiz  de  relief  de 
demy  bosse  et  persez  à  jour,  taillez  d'espargne  esmail- 
lez  de  blanc  el  noir,  lit  pour  autres  crochetz  c-niaillez 
toul  de  blanc  poisant  ensemble  les  6  crochets  une  once, 
7  gros  et  demy,  onze  grains,  -il   I.  -  s. 

Pour  façon  à  7  1.  10  s  la  pièee,  45  1.  (Cpte  rog.  de  Ju- 
luin  de,  Boudeoille,  f°  35  v°.) 

CROCODILE.  —  Sous  des  noms  divers,  le  croco- 
dile occupe  une  place  parmi  les  monstres  el  parmi 


XIV1   .1  W    S.   --  A.    II.   C.  l>.  Crochets  en  Intime,  /mur  ceinturons  i'l  meubles,  iijip.  a  l'iluleur. 
\\\    s,      -  I..  Cinrlnl  d'épée,  eu   fer  ciselé,  upp.    il  M.   le  ('.le  de  Cuiuuiingcs- Guilaud. 


1352.— 2  bourses  pour  crochèsde  mad.  daine.  (D.  d'Arcq, 
:    i  argenterie,  p.  299.) 

1355.        Pour  fi ci  Lu  ;icr  2  croches  à  tenir  Heures, 

ni,  pour  r I    s.  Phibpe  de  France,  pes.  l'argent 

,]iii  \    lui    nu.   15  eslel.   (Cple  rut/,  île  Gaucher  de    Vînmes, 

I      ÎM   X    .) 

1360.       \  88.  I  m  crochel  d'une  couroie,  en  guise  de 

une  le  i    .i  ■"•  r  il-    i  i  -i  i  h. a {lue.  de  Jeanne  de 

Boulogne  > 

1 380.       Guérin  Briquet,  ihelier  demeurant  a  Paris, 

i        pour  tendre  les  chambres  du  i  ,>\  ci 

d,-  M,, n  .   de   Valois  a   Meleuu,  i  ■  '.    .  6  ,1.    p.  I ni . 

n    a  Ircq,  Çptes  de  l'hôtel,  i 

Led   Guérin,  pour  un  ccnl  de  crochez  à  talon  pour  lesd . 
chambre  .  [Ibid.,  p.  87.) 

1390.  l  null  po  ,  p  ici  les,  chauderon  , 

(a amaulx,  rostiei  .    ausserons, 
Brochei  de  for,  hasle    de  in  i. 

Grochi     liani     cai  fust, 

L'on    'ai  di  i   i. .,  saichicr 

l.a  char  du  pot  sam  l'ai  1 1  ochiei 
1 1  n  i    n.   ,  haiiips,  Le  miroii  de  mariage.) 

1407  Pour  un  ccnl  d,-  croches  c  i iz  dont  l'en  a 

tendu  i-     pun  de    cli  imbrui   de   Parlement  ci   des 

enque  b     '■      p    Cplet  "',     ,'■  /,   ■'"  Parlement,  I    100.) 

1415.        Jaquol    l'erreaux,  i r  8300  petit  crochel 

i,,  lui     J    8  d.  le  cent.      Jehan  Uaullcmont,  pour  autre 
n       nom  lendre  le    i  h  unbi  o    ci     île 

d v. ..  1 16      1 10   cpte  roy    »<      \.  i    1-27.) 

1421  .       \  i;,,i,  n  llrisobarro,  cloutior,  poui  unconl  de 
talon     !  millioi     de   ci  oi  liel     ou  I  "d     ci  -ion 

agi ail i     ici  pour  tendre  le    1 1 ui ■        illi 

mi     i        (Chorli     VII)     l   i-"i      ■'-'  I-  H  ». 
iCpli     •■"/     \  illel    ,,   .117  | 

1432        Croi  le    di    fi  i  poui    mettre  di  i  inl  al   doi 


les  objets  de  curiosité.  Sa  carapace  entière  nu  sa 
mâchoire  seule  ost  gardée  en  souvenir  de  luttes 
héroïques  ci  suspendue  comme  un  trophée  aux 
\  oùles  des  églises. 

Au  \iu  siècle,  les  fem s  trouvent  dans  la  graisse 

du  crocodile  un  moyen  prétendu  d'effacer  les  rides. 
Sans  parler  de  ses  usages  en  médecine,  sa  dépouille 
pu  isc  jusqu'au  \\r  siècle  pour  un  préservatif  de  la 

foudre;  mais,  à  la  mémo-époque,  la  fable  deslar s 

du  crocodile,  prise  au  sérieux  par  Mandeville,  se 
réduit  aux  proportions  d'une  simple  grimace. 

V.  1 220.        He  sa  coane  soleinent, 

Souloit  l'en  l'aire  uignciiicnt. 
Les  vieilles  lames  s'en  nigiieicnl , 
Par  ci  Dignement  se  estendeioni 
Les  fronces  del  vis  ci  del  front, 
Va  |iiiisurs  uncore  le  l'uni. 
(fiesttoire  divin  de  Guillaume,  \.  1604.) 
1372.       Ces  animaux  féroces  sont  pourveus  d'une  srn- 

siluiiic  axq ,   el  a  ce  point    que  sovontos  fois  les  ai 

m, h   inosmi y«  geignants  d  se   li ntanl  es  roseaux, 

|iuiissanis   des   saugluts    qui    semblent   mugissouienl   de 

I is,  ci  versants,  ainsi  qu'il  i\'a  ostô  assure,  larmes  qui 

juilliscont  du    perlais   de    leurs  yeux  comme    (le  | les 

d'i .,,ii s.  (Mandeville,  Le  livre  des  merveilles.) 

1409.      I  ne  teste  doserpent,  la  quelle  leste  est née 

en  ll.ivn.ill,  de  par  in, nul.  S;;r  [Inr.  de  Clllllilinne  de 
llitilitlii,   p,    18.)  Elle   esl,    dit     l'eilileiir  de  l' Inrenltll re . 

,i,    en,,  dam  li     m,  ici i  chroniques, imoceltod'uu 

di  n  "ni  vaincu  ci  occis  on  1 183.  C'esl  •  tôle  de  croco 

dilc  dont  d  est  parle  dans  les  papiers  du  Conieil  prive 
,i,  m, m  .  eu  1757,  et  repose  encore  aujourd'hui  dans  in 
bibliothèque  de  i  stte  ville 


CROISSANT 


501 


1416.  —  Dnc  grnnl  maschoère  ..le  serpent,  fttv.  du  duc 
de  Berry,  n°  I  lôo1./ 

1517.  —  Mr  de  la  Vernade. . .  fit  Apporter  en  ceste  ville 
de  Paris  un  serpent  morl  el  bouillj  en  huylle,  nommé 
crocodelle,  qui  fui  donnéà  Venise,  parla  Seigneurie     . 

le  •  | > •  ■  - 1  serpenl  donna  à  s. m   ret \  a  l'église  de  Saincl 

Anthoine  à  Paris,  el  le  fît  mettre  et  attacher  contre  la 
muraille,  où  il  est  de  présent.  (Journ.  d'un  bourgeois  de 
Pari),  p.   19.) 

1553.  —  Avant  nous  déporter  de  parler  du  Nil,  dirons 
premièrement  de  quelques  bestes  qu'on  a  accoustumé  d'y 
trouver,  entre  autres  le  crocodile... 

Nous  ''ii  voyons,  comme  par  miracle,  en  plusieurs  égli- 
ses cl  places  publiques  de  notre  Europe;  mais  il  y  en  a 
aussi  qui  sont  terrestres.  (.1.  Rcion, Observa tionSj  l.2,ch.  32. 

1557.  —  i,à  ..ii  la  peau  de  la  hiène  sera  attachée,  ou 
!..  | le  cocodrille,  ou  hipopotamus,  ou  du  veau  ma- 
rin, la  foudre  n'y  fera  aucun  mal.  (Secre/s  d'Alexis,  part. 
2,1.3,  p.  37.) 

1575.  —  On  fait   i.n  médicament  du  er idile, '■ 

croendillie,  contre  tes  suffusions  et  cataractes  des  yeux. 
[A.  Paré,  Append.  au  livre  îles  monstre':.) 

CROISÉE.  —  Crois  formée  par  L'intersection  de 
deux  lignes,  l'une  verticale  el  l'autre  horizontale, 
coupant  à  angles  droits  l'intérieur  d'une  baie  el 
surtout  d'une  Fenêtre.  Croisée  s'esl  ilii  du  transept 
d'une  église,  do  la  traverse  d'une  épée,  formant 
croix  avec  la  fusée  el  la  laine  el  de  la  même  figure 
produite  par  la  rencontre  de  deux  barres  placées  en 
sens  opposé  dans  les  lampadaires  faisant,  au  moyen 
âge,  l'office  de  lustres. 


XV"   s.  —  Lustre  en  bois.  Extr.    de   lu   mascarade  de 
i Joules   17.  Froissart,  ms.   du  British  Muséum;  Reg. 

18,  E  II.  d'après  Shaw. 

L'unité  d'origine  nous  a  fait  réunir  sous  la  même 
rubrique  les  différentes  acceptions  du  mol  que 
l'usage  seul  justifie,  lorsqu'il  s'agit  d'une  fenêtre 
dépourvue  de  divisions  intérieures. 

1380.  —  Kl  est  l'aumuce  île  la  couronne  de  veluiau 
vermeil,  sur  la  quelle  esl  une  croisée  d'or  esmaillés  de 
France  sans  pierrerie,  en  laquelle  croisée  a  ung  fritellct 
où  il  a  ung    très  granl   et    très  gros   dyamant.   (/nu.  de 

Cluules  \\  iv  t.)  ' 

1449. —  Et  aussi  pour  l'entretiènemenl  et  réparacion 
m  pavement  des  aultres  grans  rues  publicques  qui  font 
la  croisée  de  lad.  ville.  (Arcll.  île  S.  Ililnire  de  Poitiers, 
I.   11.   p.    108.) 

V.  1450.  —  Dedans  lad.  salle,  doivent  l'aire  dresser... 
cliandclliers  de  bois  pendans,  qu'on  appelle  croisées,  gar- 
nis d'escuelles  de  bois,  pour  tenir  tes  tortis  qui  allumenl 
en  la  salle.  (Le  roi  René,  Devis  il' un  tournoi,  édit.  Quatre- 
bardes,  l.  Il,  p.  10.) 

1455.  —  Ce  sont  les  ouvraiges  de  maçonnerie  que  le 
roy  lait  faire  en  s..n  rliasleau  .le  Baugé...  y  aura  7  l'e- 
nestres  croesées  et  3  qui  sont  l'ai.  les.  qui  sonl  lOcroesées, 
chascune  à  (i  fenestres.  (Leooy,  Cptes  ei  mém.  du  roi 
René,  art.   240.) 

1460.  —  il  trouva  une  espée  qui  avoit  un  pied  .-t  demy 
de  long,  tant  richement  estoffée  qu'il  la  faisoit  bon  venir. 
et  sur  la  croisée,  avoit  un  brevet  qui  disoit...  (Perce- 
forest,  t.  IV.  p.  37.) 


1 478.  9  croisées  de  boys  a  mec tre  les  chandelles  aux 
chaml ,  18  s.  Il  il.  I   i  n   d'Àrcq   Cptes  de  l'hôlel,  p.  353.) 

1504.  —  A  maistre  Richard  Guerpe,  menuisier,  sur  la 
somme  qui  doibl  avoir  pour  faire  lus  fenestres  des  i  roisiés 
.lu  la  lourde  la  granl  io.h~.ui  {Cptes  du  chût,  de  Gaiilon. 
p.  il;  , 

1515.  —  A  Vsambcrt  du  Carmin,  menuysier  du  feu  roy 
Loys,  pour  _  cran  irnies  •<'■  s  platines 

.■i  s  boubeschesde  fer,  à  mectre 8  flambeaux  en  lad.  salle 
(des  rournclles)  qui  jour  el  nuytonl  brûlé. 

Pour  cuv.  pour  bois,  poullies  et  cordes  pour  les  liaus- 
ser  el  besser  pour  y  mectre  d'autres  Hambeaux  quant  il/ 
estoient  usez  :  au  leur  de  17  s.  G  .1   i 
Cpte  de»  funérailles  de  Louis  XII,  F  30.) 

1517.  —  Après  avoir  visité   la  longueur  d'icellc 
contenant  Un  passées...  l'un  vint  a  la  croisée  contenant 
80  passées.  IVoy.  delà  tenu- île  Sicile  à  Clairvaux,   \nn 
archéol.,  t.  III,  p.  227.) 

1 527.  —  Le  roy  fît  son  banequel  ausd.  ambassadeurs 
anglois,  en  la  grande  salle  du  Palais,  au  soupper  où  il  y 
eut  une  merveilleuse  triomphe;  ut  estoil  lad.  salle  toute 
tendue  de  tapisseries,  toute  remplie  i\>-  cierges  de  ci 
ardenls,  pendant  en  croix  par  en  liault.  Journ.  itunbour- 
ijeois  île  Paris,  p.   821 .  I 

1576. — Avoir  faicl  une  petite  croisée  bernarde  ou 
grenier,  là  où  on  mecl  lu  linge  sécher,  de  6  pieds  _  poul- 
ces  .lu  moings  .lu  hault.  .lu  :l  pieds  I  poulces  .lu  large, 
..il  il  y  a  ung  châssis  dormant,  I  châssis  a  verre  ut  I  van- 
tillelz  tous  pleins,  barrezà  queue,  7  I.  In-.  <lr  Cpte  des 
i  ip  ir.  'le  S.  ilagloire  a  Paris,  i 

1598.  —  Aussit.it  qu'il    (Bayard)    m'   sentil   frappé,    il 

s'écria  :  Ali!   mon  Dieu  :  Je  suis  t.  M  prisl  son 

parla  poignée  el  en  baisa  la  croisée  en  signe  de  la  croix 
île  Nostre  Seigneur,  ctdil  lout  liant  :  Miserere mei  Deu\. 
Brantôme,  Grands  Capit.,  I.    1,  p\  85 

1606.  —  Croisée  du  fenestre  el  appelée  le  fenestrage 
à  i  fenestres  par  bas  et    -  volets  par   haut,  séparez   par 

h roisure  du  piastre,  bois,    pierre  ou  bricque,  du  liant 

eu  bas. 

Pu  mi  croisée  esl  le  fenestrage  qui  n'a  qu'une  ouverture 
par  bas  et  une  par  haut,  el  séparée  d'un  traversant.  (Nicot.) 

1626.  —  Ballet  de  Louis  Mil  a  l'Hôtel  île  Ville. 
Grande  quantité  de  (lambeaux  blancs,  tant  grands  que 
petits,  pour  mettre  dans  lus  chandeliers  et  croisées  quj 
seront  aux  planchers  des  grandes  salles...  onl  aussi  en- 
voyé quérir  le  inenuisir  île  la  ville...  pour  faire  tous  lesd. 
chandeliers  el  croisées  du  hois.  (Félibien,  Hist.  de  Paris, 
t.  V.  p.  569.) 

1635.  —  Croisée  du  fenêtre.  L'androit  ou  lus  menaus 
se  coupent  et  unissent.  (Ph.  Honet.) 

CROISSANT.  —  Voici  un  exemple  du  ht  manière 


XIVc 


Croissant  d'un  ostensoir  en  bronse  doré 

app.   a    l'auleur. 


dont   ou   disposait   l'hostie  consacrée,  sur  un   crois 


502 


CROISSANT 


sant,  dans  les  ostensoirs  anciens  à  cage  ou  à  cy- 
lindre. Depuis  h'  xvi  siècle,  l'usage  a  prévalu  d'ex- 
poser le  Siini  sacrement  entre  deux  disques  de 
verre  ou  de  cristal. 

1360.  —  Un  tabernacle  de  cristal,  fait  par  manière 
.l'une  tour,  et  est  le  pié  fait  à  piliers  et  fenestrages  es- 
■naillez  à  feullages,  et  dedenz  led.  tabernacle  de  cristal 
a  un  cressant  d'argent,  pour  meure  Nostre  Seigneur.  lit 
poise,  cristal  cl  argent,  en  tout  7  m.  (Inv.  de  Louis  i/'.Ih- 
jou,  u   272.) 

1432.  —  Pro  un.i  cressant  de  argento  deauralo,  pro 
eucharistia  supputtanda  in  pixide  de  crystal,  babente  in 
pondère  13  .1.  cum  8  d.,  pro  factura,  22  den.  (Cote  du 
coll.  de  Winchester.  Archeol.  Journ.,  t.  VIII,  p  83  | 

CROISSEL.  —  Lampe  de  veille,  portative,  quel- 
quefois à  quatre  liées  eu  forme  de  croix,  d'où  elle 
tire  son  nom.  Voy.  la  figure  au  mol  Broceron. 

1225.  —  H . < •  i •  suui  instrumenta  clericis  necessaria, 
libri,  polpita,  analogium,  crucibulum  cum  sepo.  (I)icl. 
de  .1.  de  Garlande,  |  55.) 

Mil    s.     Qui  au  cruissel  tote  nuit  veille. 

(Barbazan,  Fabliaux,  t.  I,  p.  306.) 

1294.  —  lx  grasaleti  argentei  quœquidem  vasa  argen- 
tea  fuerunt  tradita  servanda  ad  retrotabulum  s.  Johannis 
Baptistœ.  (Inv.,  ap.  Du  Cange.) 

1456. —  Eut  alume  un  chareil  on  croissieu.  (Lettre 
de  rémiss,  ap.  du  Gange,  \    Crucibulum.) 

1547.  —  Ung  chandelier  de  boys  à  croiset,  pendu  à  la 

voûte  en  la  cuis (Inv.    du    chat,   de   Chenonceau, 

p.  132 

CROISSEUX.  —  Projectiles  de  bronze  i gis  au  feu. 

1382.  —  Encore   lîrcnl    faire  ceux  de  Gand  un  engin 

el  a ii'  devant  la  ville,  qui  jetoil  croisseux  de  cuivre 

loul  bouilant,  <  Froissart,  I.  2,  en.  161.) 

CROIX.  L'étude  de  la  croix  dans  les  monu- 
ments de  l'orfèvrerie  < prend    une  suite  d'objets 

beaucoup  plus  complète  que  n'est  la  série  îles  ca- 
lices. Ses  développements  prendraient  1rs  propor- 
tions d'une  histoire,  si  la  nature  de  notre  travail 
ne  devait  borner  à  de  simples  unies  la  place  que 
nous  avons  à  lui  consacrer. 


l'inventaire  de  Saint-Denis  est  potencée,  telle  que 
la  portaient  les  chevaliers  de  l'ordre  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem  et  la  seule  que  nous  avons  à  men- 
tionner parmi  les  nombreuses  variétés  armoriales  de 
cette  pièce  honorable  du  blason. 

La  croix  d'une  dague  ou  d'une  épée  est  la  pièce 
destinée  à  servir  de  garde  entre  la  fusée  et  le  talon 

île  la  lame.  Voy.  CROISÉE. 

Il  résulte  des  investigations  de  l'abbé  Cochet  (Sé- 
pultures romaines,  franques  et  normandes.)  qu'un 
certain  nombre  de  croix  eu  plomb,  contenant  des 
formules  d'absolution,  el  placées  sur  la  poitrine  îles 
morts,  ont  été'  trouvées  en  Angleterre,  en  Normandie 
et  dans  quelques  autres  provinces  de  la  France.  La 
découverte  de  ces  monuments  révèle  une  pratique 
du  moyen  âge,  abandonnée  depuis  longtemps,  mais 


XIII'  s.  — Croix  reliquaire,  à  l'église  d'Eymouliers 

Croix  pectorale  en  brome,  ayant    appartenu  (Haule-Viei ), 

inte  Radegonde  el   i  on  ■  -  vi     au   monastère   de 
Sainte-  Croi  i  d  Poiliei 

maintenue  dans  l'Eglise  grecque,  d'où  elle  lire  vrai 

semlilalileuicnl  son  origine,  l'aile  formule,  analogue 

L'image  de  la  croix  du  Sauveur,  qu'a  perpétuée      à  celle  dont  on  accompagne  l'extrême- :tion,  était 


•  i   'l'  (inilivcmenl    admi  e    I  i    Iradil lauioiiquc, 

'  elle  dont   la  tige   verticale  c  i    ensiblemenl  plus 

■     qui    le    brn  .  porte  le  i  de  croix  Intinc, 

différence  de  la  croix  grecque  a  lu  nnebe    i    a 

i  '  croix  à  double  croi  ill •  i  appel. oix 


gravir    sur    la    croiv,    pour    affirmer    que    le    iliiiinl 

ciaii  chrétien,  el  ce  symbole  de  la  pénitence,  l'ac- 
compagnant dans  la  lombe,  avail  pour  lui  toute  la 
vertu  d'un  exorcisme,  comme   l'explique   un   nn 
vain  contemporain  (Guill.  Durand,  Rational,  l.  Vil, 

l"1""'  l'"'1'  ""  rroix  de  Lorrn el  celle  dont  les      ch.  xxxv,  n°  39).  Toi  est  également  le  sens  dos  mots 

1   i obliquome i  assemblées   en      gravés  sur  les  croix  anglo  normandes  d'Edi l'a 

forme  .1  \.  .   ,,,,    le  nom  de  croix  de  Saint       Bury  «  r.nux  christi  peli.it  iiostem  ».  Voy.  Imhi 

\ii'ii'--  I'  i  roix  ho  pitulii  i.    ,t parle,  en   1504,      uns. 


i  i;ni\ 


503 


\iffo  vf  qwod  cunq-u  o  A71.gr  i 

flùlironiU-  UKTÎtfipffre 

K.TTmimlifruiî-ptriÉTi.ij'te-Tn  1 
em^HCfnin^  que 


/pùrdûèéçe  {UanetMrad 


V    iioo,  —  Croix  de  i>l»ml'  provenant  du  cimetière  de  Boudeiïles,  au  miwêe  de  Dieppe.  Face  et  revers 


\l\   s.  —  Croit  reliquaire  provenant  de  Liège   Orfèvrerie  allemande. 


51 1 1 


CROIX 


1275 

l'égl. 

1295. 


y  900.  —  Crux  ii nri  quatn  domnus  rex  (Berengariusj 
soliius  esi  super  pectus  suum  portaie.  {Inv.  île  BérengeT, 
i    III.  p.  72.) 

\.  i  100.  —  La  crois  qui  esl  en  l'espée  vous  donne  le 
seurlé.  (L'ordene  de  Chevalerie,  p.  82.) 
1270.     L'espée  jusqu'à  la  croix  le  fait  ed  col  couler. 
\Berthe  au  t  grans  pies.  I 

Crus  regni  cum  gémmis  el  lapidibus.  (ie'  Inv. 

le  tfonïd.) 

_  Crux  major  lingn  sa  ci)  iperta  ex  utraque  parte 
cum  platis  argenteis  Lriph  iriatis  per  parles,  coin  yconis  i'\ 
utraque  parle... 

It  Crux  argente.a  tota  deaurala,  cum  pede  triphonato  et 
esmàllato.  [Inv.  de  l'égl.  S.  Paul  il"  Lombes,  p.  311.) 

1345.  _  Crux  gemata  que  habet  de  ligno  sancte  crucis. 
I  :   inv.  de  tfoma.) 

i  m, -il. un  crux  aurea  in  qua  esl  de  ligno  crucis  Domini,  et 

est  saphiris,  rubinis,  smeraldis,  margaritis  et  aliis  lapidibus 

is  magni  valoris  mirabiliter  ornata,  longitudinisque 

esl  per  medii jubitum  in  qualibel  parte,  et  per  quatuor 

jjgitos  lata.  Hsec  crux  regni  crux  dicitur.  (Bonincnntrq 
Mori"ia,  chron.  1.  1-,  c.  m,  ap.  Frisi,  Mein.  storichi  ni 
Monla.'t.  III,  p.  7-2.) 

1380  -  Unegrant  croix  d'argent  doré,  appellée  la  croix 
de  Vannes,  laquelle  ci  ouvrée  à  jour  et  assise  sur  une 
e,  sur  tiit  grant  pié  de  maçonnerie  en  triangle,  et 
d'une  partie  el  d'autre  de  lad.  croix  est  Notre-Dame  et 
g,  je|,an  l'évangéliste  et  9  images,  c'esl  assavoir  3  sur  les 
(leullo  le  des  pilliers,  3  au  mylieu  des  pilliers,  et  3  sur 
l'entablement,  le  quel  esl   asssis  sur  3  aygles;  et  a  un;; 

reliq le  cristal  au  devant,  pes.  55  marcs.  (Mb.  île 

Charles  V,  n  8i2.) 

1387.  —  Il  le  férist  d'estoc  de  l'espée  emmj  le  pis,  tel- 
lement qu'il  la  lui  bouta  loul  dedens  jusques  à  la  croix. 
(hlélusine,  p.  369.) 

1390—  Pour  avoir  Tait  et  forgié  un  petit  reliquaire  d'or 

pendant  à  mie  chayenne  d'or,  ou  ipiel  a  de  la  vraie  croix 

de  Rodes,  el  de  plusieurs  autres  reliques,  pour  mettre  et 

au  col  dud.  Sgr.  |le  roij.  (Arch.  Ktf.reg.  21,  f°93v«.j 

1391.        Forgié  un  ai I  d'or  pour  le  roy,  on  quel  il  a 

mis  el  assis  'le  la  croix  'le  Rodes...  on  quel  annel  a  lettres 
p ,,    '  dans  '    m  ùiléez  qui  dienl  :  en  cest  annel  a  de  la 

I  ROIX     Cl     I. Illlll..    ICe.    -J-J.    P  S.',.) 

1405.  l'ai  va  crux   COmposita  opère   gri ,  cum  pede 

n leaurato.  [Inv.  ie  Clairvaux,  p.  W2.) 

1416.  —  Une  croix  ■!■•  1er  couverte  deviclz  argent  M. inc, 

où  il  a  plusieurs  ymages  dont  les  n s  sont  escriptz  en 

qui  lu  prise  il, — .us  le  tombeau  de  sic  mène. 

I  n  petite  croix  de  fer  couverte  de  cuivre,  pendant  à  un 
laz  de  soye  bleue.  (Inv.  du  duc  de  Berry,  Il  m  et  1159.) 

1438.  I  ne  i  roix  d'argenl  dore,  avec  les  ymages  du 
crucifilz,  de  Nre-Dame  el  de  s.  Jehan,  el  \  sont  les  i  évan- 
gélistc    i    maillé    aux  i  cornes  de  la  croix,  et  ya  du  l'ust 

■le  la  vraye  croix,   el   lonstre  au  peuple  te  vendredi 

aouri  .  on  cuer  de  l'église  de  Paris,  el  fui  envoyé  de  Jhéru- 

■aleni  parAnsel  [An  elme)  de  l'an-,  chanoini i  chantre 

du    épuli  re  de  Jliérusalem  [en  1 1  <  »'•  M  . 

Haï  154  i,  le  même  objet)  i  croix  d'argent  doré,  que 

:m     n      î  angeS,    pes.    en    loul    12    III.,    'Il    la    ipielle    un 

poi  le  i.-   corp  •  N'.   s.    le  j lu   Saci  ement,   que  donna 

M'  Gérard  de  Hontagu,chanoino,et  dopui    évêq le  Pari 

(/nu   de  Y.  n   de  /'ace,  i    7  el  19  i 

1453.       Philippe  de  Lalain  avail  sur  la  croupe  de  sou 

i  mu \  île  s.  tndré  de  velours  cra Bi.  (Math. 

di   Coussy,  ch  p    i 

1488        l  croix  de  boy«  poui  porter  aux  malades.  (Inv. 
de  Saint 
I  503       i,i n.-, i,i m  .  m \  argenli  doaurata,  parlim  do  cris- 

lallo  ei  p.niiin  gc  pidin.i  (de  jaspe),  hal nagnum  pe- 

iieui  argontnum  cum  î  imaginibu    a  dexlri    ol  a  lini  tri 

su i  ii  n  ol  iin  n  pedi     el    unt  imagine»  lloato  Marine  rii 

ginii  el  lieaii  Johaunii,   pond,  mare.   |5  une.  i;  demplo 
ide 

enl Iti   lapidibu   vili  el  - 

fait  te  à  i  Uho,  que  lenetur  die  » sw  lu  et  die 

ini  !••  Lucie,  [Inv.  de  l'égl   d'Aix,  n°   28  el   105.) 

1 504.       ii i   de  boj     doré,  ol  à    on  i  ol  ung 

lire i  i  -'  croix  ho  pil  illoi  a  .  loul  'l 'ai    i  ni  dore 

ibl  l'une  île     quelle     ol  .i   l'i  ni il  o  i  ril   :  m 

i  n. mi  i  m  rr.  i  ci  1 1     1 1„,    m     de  Saint  Denis.) 


I  504.  -  Une  croix  d'or  sans  pié,  moult  précieuse,  garnie 
tout  an  long  du  fusl  de  la  vraye  croix,  à  doubles  croisons, 
en  la  quelle  a  G  saphirs,  2  grans  rubis  el  8  grosses  perles. 
ICettecroix  donnée  par  Charlemagne  existe  encore  au  trésor 
de  la  cathédrale.]  (Inv.  de  la  cathèdr.  de  Sens.) 


\.  1 180.  —  Croix  d'autel.  Ane.  coll.  Soltykoff,  n°  105. 


1504.  --  Pulchra  crux  argentea  et  deaurata,  duplex  seu 
patriarchalis,  super  lignum,  habens  in  sua  prima  cruciata 
portionem  de  sancla  cruce  inter  duos  angelos  ciiam  argen- 
teos  et  deauratos,  in  secunda  vero  cruciata,  in  anteriori 
parte  est  imago  crucifixi,  in   posteriori  vero   imago   Béate 

Mariée  cum  quat ■  evangelistis.  Que  crux  cum  suo  pede 

rotundo  est  pouderis  unius  marcho,  2  une.  et  -  trientium. 
(Inv.  de  Clairvaux,  p.  501.) 

1 527     -  Cru habent  deauratam  in  qua  solet  recondi 

et  déportai  i   suiniii  cl  vcriini  corpus  Christi  in  die  Sacra- 

menti  altaris,  (Inv.  de  l'égl.  S.  Aventin  de  Troyes,  p.  479.) 

1598.  —  Aux  Mlles  ayans  faict  les croisures  en  l'église, 

le  jour  de  la  dédicace,  ô  1.  (Optes  de  lu  fabr.  de  S.  Amé 

île   Douai.) 

1616.  —  Une  grande  croix  couverte  d'argent,  le  crucifix 
d'argent  doré,  enrichie  de  plusieurs  ouvrages  aussi  d'argenl 
à  la  quelle  a  pendans  'l  s.  Jacques  enchâssés  en  argent, 

une  petite  croix  massive,  un  Aguiis  llei  el  un  cristal,  te  tout 
d'argent..,  Plus  i  Agnus  Roi  dorés,  il  y  en  a  .'i  d'argenl  el 
l'autre  d'argenl  don',  in  petit  s.  Jacques  enchâssé  en  argent 
avec  -1  petites  croix  aussv  d'argent,  lesquetz  Agiius  liei  el 
yinage  si  ni  I  oie  il  I  eue  ores  r\  devant  cslre  peu  ila  us  à  la  grande 

ceux  ci-dessus.  (Inv.  de  l'égl.  S.  Valéry.) 

CROLLE,  CROULE.  —  Vase  île  table,  du  genre  îles 

creusoquins  el mine  eux,  originaire  de  l'Alle- 
magne. Sa  panse  métallique  porte  une  poignée  à 

crusse  assez  cniirle  nu  in.'i [OUX  |>nignoes  qui  BOnl 

alors  disposées  comme  les  oreilles  d'une  gamelle. 

Il  esi  toujours  n  ni  ni  il' louvercle,  quelquefois  avec 

émail  intérieur  el  extérieur.  Les  crolles  montés  ri- 
chement nui  au  couvercle  u lentelure  ou  une  cou- 
ronne el  leur  pied  repose  sur  une  Irise  ajourée. 
Voy.  Gnoi  1 e  el  les  ligures  qui  accompagnent  le  mol 
Crei    i  quin. 


croule,  hachié 
l'un  empereur 

ion. mi  le  "u  quel  a  ai  1 1  ipl     iustii  E  et  vérité.  (Inv 

du  duc  d'Orléans,  i   -l  i 


1 396.       l'ne  aiguière  d'or,  en  f  "■ I 

p. Il     h. unie    ,     i    1111    e.lliail    sur    le  COIIVescl 


CROSSE 


505 


141  l  -  croules  d'argent  vermeilles  dorées,  l'une  garnie 
de  '1  esmaulx  suis  armoyerie  el  l'autre  gai  nie  de  -  esmaulz, 

l'i lehors,  l'autre  dedons,  des  armes  de  lions. .  pes.  cn- 

scmble  1  m.  6  o.  illnil  ,  l'°  li.) 

1 52 1 .  —  3  crolles  à  manches  el  couvercles  aucunement 
csmaillez,  pes.  i  m.  I  o.,  si  liv.  -  -  -  autres  crolles  sans 
manche,  a  couvercle,  pes.  3  m.  i  o.,  63  liv.  (Inv.  desjoyaua 
venus  d'Allemagne,  Àrch.  île  Lille,  Chambre  des  joyaux.) 

1527.    -  Dng  petit  crolle  rond  des  sallemandrc,  à  tout 

s ouvercle  d'argent  doré,  pes.  7  o.  Ihw.  île  Ravestain, 

1»  i:..) 

1578.  —  Ung  ^'ruiil  crolle  à  couvercle,  d'argent  doré, 
a  -J  oreilles,  aians  par  dedens  et  dehors  -  roses,  |>>" .  )  I  m. 
m  est.  {Inv.  île  Philippe  II.  f  lui.) 

CROQMADAME.  —  Jeu  île  palestre.  Peut-être  une 
lutte  à  ta  course  nu  tout  nuire  exercice  violent  de 
l'espèce  des  danses  pyrriques. 

1408.  —  A  tous  tels  jeux  volontiers  jouoit  (Boucicaut); 
ou  aux  barres,  ou  au  jeu  que  l'on  dit  le  croq  madame,  ou 
à  saillir,  nu  a  jetterle  dard,  la  pierre  ou  si  faictes  rhoses. 
(Boucicaut,  part.  I.  ch.  3.) 

1500.  —  Paris  se  mettoyl  à  lutter  tout  innl  avecques 
les  plus  fors  sur  l'herbe,  ou  a  tenir  le  pas  qu'on  appelle  le 
croq  madame.(  Le  maire  de  Belges,  Illustrations,  1.1,  p.  23.) 

CROQUEPOIS.  —  Espèce  de  massette  à  poignée, 
de  la  longueur  d'une  canne,  et  dont  le  i^ros  bout 
inférieur  était  quelquefois  plombé,  terminé  par  un 
dard,  ou  hérissé  de  pointes  de  1er.  Voy.  la  ligure 
au  mol  Boulaik. 

1375.  —  Donna  aud.  Guiilaume  d'un  grant  planchon 
ou  croquepois  par   la  misse.  (Arch.  JJ,   1118,  pièce  ii:i  l 
1380.  De  maies  dagues  de  Bordeaux, 

lit  d'espées  de  Clermont, 
De  dondaines  et  de  couteaulx 
D'acier  qui  a  Milan  se  font, 
De  haielie  à  martel  qui  confont, 
De  croquepois  de  1er,  de  lance, 
D'archegaie  qu'on  jette  et  lance. 
De  faussais,  espaphus,  guisarmes, 
Puist  il  avoir  plaine  sa  pan^e. 
Qui  nie  requerra  de  l'aire  armes. 
(Kust.  Deschamps,  èdit.  Crhapelet,  p.  132.) 
1381. —  Péri  led.  Raoul  d'un  baston  nommé  croque- 
bois,  en  la  joé,  et  lui  list  une  petite  escrifleure.  (Arch.  JJ, 
I 19,  pièce  332.) 

1526.  —  Défense  de  porter  basions  quarrés,  croque- 
poix.  (Bans  îles  magistrats  de  Lille,  La  Fous,  Artill.  île 
Lille,  p.  44.1 


CROSSE-  -      L'absence   de  la  Cl'OSSe  dans  [es  inii- 

numents  figurés,  à  date  cerl  tine,  avanl  le  iv  siècle, 
rend  douteux  le  sons  du  mol  ru inimiii  qu'on  ren- 
contre en  533  dans  le  testament  de  saint  llcmi  el  dans 
une  série  de  textes  postérieurs,  où  ce  mol  désigne 
indifféremment  le  tau,  la  férule,  le  bâton  pastoral, 
el  même  une  simple   houlette.  I  n  des  documents 

les  plus  anciens  OÙ  rnii/luitil  soit  pris  pour  l'insigne 

du  pouvoir  spirituel  de  l'évêque,  se  trouve  dans 
l'histoire  d'Ordéric  Vital  dont  le  récit  Gnil  avec  l'an- 
née Il  il.  A  partir  de  celle  époque,  le  mol  rmn- 

liiltn,  sans  prendre  mie  signification  beaucoup  plus 
précise,    s'applique    à    tout    OU    pallie    de    la    cens,,-. 

En  1295,  dans  l'inventaire  de  l'église  S.-PauJ  de 
Londres,  il  désigne  la  volute. 

Au  VII"  siècle.  Isidore  de  Séville  dit  fort  claire- 
ment qu'où  romei  à  l'évêque,  au  moment  de  sa  con- 
sécration, le  bâton  pastoral;  en  ii;;u,  le  quatrième 

concile  de  Tolède  range  CC  bâton  parmi  les  insignes 

épiscopaux.  Mais  si  les  termes  baculus  pasloralis 
nui  servi  plus  tard  à  qualifier  la  crusse  proprement 
dite,  il  faut  remarquer  que  le  mol  crocia  n'esl  entré 

dans    le  latin    vulgaire   qu'au    \r   siècle.   C'est    dnne 

dans  les  seuls  monuments  figurés  qu'un  doit  recher- 
cher l'origine  du  bâton  recourbé  eu  volute  qui,  de- 
puis le  i\"  siècle,  caractérise  cet  insigne  des  évo- 
ques-. Nous  avons  choisi,  comme  se  rapprochant  des 
types  primitifs,  la  crusse  de  saint  Erhard,  évoque 
de  Ratisbonne.  Elle  accompagne,  dans  le  tome  l\ 
des  Mélanges  d'archéologie,    une  excellente  étude 

publiée  sur  ce  sujet  par  M.  l'abbé  llarraud  el  le 
1'.  A.  Maclin. 

La  crosse  ne  fait  ni  aujourd'hui,  ni  ancienne- 
ment partie  des  insignes  des  souverains  pontifes 
qui  se  sont  servis  de  la  férule  ou  bâton  droit  comme 
un  sceptre,  depuis  saint  Grégoire  le  Grand  jusqu'à 
Sixte-Quint. 

L'or,  l'argent,  le  cristal,  l'ivoire,  l'os,  la  corne,  le 
cuivre,  le  fer,  le  plomb  el  le  bois  ont  servi  à  la  con- 
fection des  crosses;  mais  ces  deux  dernières  subs- 
tances ont  presque  toujours  été  consacrées  à  des 
effigies  sépulcrales,  afin  de  préserver  les  tombeaux 


XIe  et  XII'  s. 


A.  Crosse  île  s, mil  Erhard,  èvique  de  Ratisbonne.  —  l'>.  Autre  en  ivoire  protii 

île  l'anc.  collection  Bouvier.  ii  Amiens. 


506 


CliOSSE 


des  atteintes  de  la  cupidité.  Pour  les  ulijels  d'usage, 
on  ajoutail  le  plus  souvent  au  prix  de  la  matière  1rs 
ressources  de  la  ciselure  ri  celles  de  l'émaillerie  qrai 
avant  de  passer,  au  \iv  siècle,  entre  les  mains  des 
orfèvres,  occupa  longtemps  1rs  ateliers  célèbres  de 
Limoges. 

610-  —  Huic  (episcopo)  autem,  dum  consecratur,  datur 
b  i  ulus  ni  ejus  indicio  subditam  plebem,  vel  regat,  vcl 
corrigat,  vel  inGrmitates  infirmorum  sustineal.  (Isidore, 
De  offic,  I.  2,  c.5.) 

1053.  --  Cambuta,  sustentamen,  vel  baculus  flexus, 
pedura  crocia.  (Papias,  Vocab.). 


\ii  on  XIII  Unis,.'  dite  de  sainte  Jullienne,  à  \îon- 

Ireuil-i  ui   \iii   il'..-  de  Calais)    Dessin  de    M.   Ch.  de 
lui  a         \  F.  a  .•■iiihir  H  l'artie  supérieure, 

il  aclui  I        C.  Partie  inférieure,  id. 


1295        Crocia  una  de  ol ■  eu  m  Agnua  Dei  el  bai  ulo 

(li  cliorc,  di  pluribu    fni  li  ,  (Thetaur.  Sed.    [post.,  lâO.) 

1295.       Bacului  cum  cambusca  cornea,  continen    In 

teriu  mplcctenlem  I icin  de  cupra  deaurato. 

de  l'égl.  s  l'uni  ilr  Londres,  i 

1328         \  Nicola    de  Noëlle,  orfevro,  pour  une  crochi 

iji  i    fui   doi '    ''l'.'i    l'éve  nue  d'Arras,  pes, 

H.  m  a  o.,  81.  lo  marc  vaut  181  '.  {Cpie  de  l'hôtel  Hahaul 
\reli   il"  Pat  de  Calait .  \.  I"  i.i 
1358         iiini.  i.      t.    argentoam  daiupor 

deaui  i.t-ini  h  h  ii     -ni ,  bulicntem  i  pai  le     < jungi  nli 

.■ »  <;  !  n  ma  parte  infi  ■  >  cui  vitale i 

thodrs    i.' ii    itliiiin 


in  braebio  sinistro  :  et  coram  ymagine  Béate  Marie  pre- 
dicte  est  ymago  cujusdam  prelati  flexis  genibus  super  sca- 
lielln  ri  junctis  mandais  deprecantis,  et  in  line  curvitatis 
est  scutumde  armis  bone  memorie  domini  Amalvini  (Amal- 
vin  de  Itoquelaurc);  item  quasi  in  medio  dicte  partis  sunt 
Il  tabcrnaculi  in  eircuitu,  in  quorum  unu  tabernaculo  est 
ymago  beati  Pétri  botida  (en  bosse)  tenentis  claves,  et  in 
opposito  sibi  tabernaculo  est  ymago  botida  beati  Paul'i 
tenentis  ensem,  et  in  aliis  tabernaculis  sont  ymagines 
sanctorum  picte  in  esmautis,  quorum  nomina  suni  scripta 
sub  pedibusymaginum  predictarum.  Item  subtus  basi  dic- 
liiniio  tabernaculorum,  per  ununi  palmum  vel  circa,  est 
pomum  rotundum  cum  6  esmautis  rotundis  in  quorum 
'i  esmautis  est  ymago  sancti  Victoria  equitantis,  cum  scuto 
in  qoo  est  crux  et  ruse  evaginato;  et  in  aliis  'i  sunt  arma 
bone  memorie  dni  Almavini  predicti,  et  in  qualibet  aliarum 
3  partium  dicte  crosse  secundum  lungum  est  una  ymago 
botida  et  post  sequitur  unum  esmautum,  et  sir  secundum 
lungum  usque  ad  linem  et  in  eircuitu  per  giruin  similiter. 
Et  superiorparsdictecros.se  clauditur  in  quadam  custodia 
de  corio  secundum  l'onnain  suam,  el  alie  3  partes  in  cus- 
todiade  corio  simul.  (Inv.  de  l'abbé  de  S.  Victor  de  Mar- 
seil^p.  101.) 

136*.  —  i  laliliaux  d'ivoire,  une  croce  d'argent  el  le 
liastiui  d'icelle,  qui  estoit  pour  lad.  abbesse.  [Inv.  de 
l'abbesse  de  Jouarre,  p.  158.) 

1387.  — A  Jehan' Aubert/ymagier  demourant  à  Paris,... 
pour  sa  peine  et  sallaire  d'avoir  rappareillié  et  mis  à  point 
une  crosse  d'yvoire  de  la  chappelle  du  roy,  et  pour  avoir 
burny,  nettoie  el  mis  à  point  uns  tableaux  d'ivoire  de  lad. 
chappelle,  77  s.  p.  (lil1  Cple  roy.  de  Guill.  Brunel, 
P  96.) 

1429.  —  A  Caillot  Water,  huchier,  pour  une  crosse  de. 
bois  peinte  pour  mettre  en  lad.  main  dinl.  deffunct,  quant 
on  le  porta  en  terre,  i  s.  {Inv.  de  Vév.  de  Sentis,  p.  (177.) 

1471.  —  Une  ymaige  de  S.  Nicholas,  qui  est  d'albastre, 
qui  tient  en  sa  main  une  crosse  Oe  lèton.(/nw.  du  roi  René 
il  Angers,  f"  5  v°.) 

1478.  —  A  Gilles  de  C.anten,  orphèvre  de  Douay,  pour 
son  sallaire  d'avoir  fait  à  madame  (Louise  d'Aoust  abbesse 
des  Prés)  nue  croche  pastoral,  il  1.  (Areh.  île  Lille,  Cptes 
de  l'abbaye  des  Prés  «  Douai.) 

1545.  —  Une  croce  d'argent  doré  esmaillié  au  poul- 
ineau  à   bestes,  et  ou    milieu  du  tour  d'icelle  croce  est 

l'ymage  de  Nre  Dan t  ung  évesque  à 'genoux  devant 

elle,  et  n'y  a  poinl  de  liaston.  Elle  sert  aux  enfans  de 
cœur  à  la  S.  Nicolas  [en  marge  :  Lad.  croce  es  mains 
iiesd.  enfans.]  (Inv.  àe  N.-D.  de  Paris,  r  18.) 

1557.  —   La  croche  s.   a sr,   où   l'on  dicl   astre   le 

baston  dud.  saint,  revestu  de  Bn  or  et  orné  de  pluseurs 
el  diverses  pierres  précieuses  el  perles.  Au  bout  d'en  hault 
y  i  ung  di'ui  i\f  s.  Aiioirr.  El  y  a  i  grandes  perdues  el  5 
autres  ou  environ  petites.  [Inv.de  la  collég,  de  S.  Orner.) 

CROSSE  d'autel.  Suspension  pour  ciboire  ou 
colombe  d'autel.  Voy.  ces  mots. 

1484.  —  II.  de  faire  i iroce  semblable  à  celle  de 

l'église  s.  Germain  l'Auxerrois  à  Paris...  aura  un  chapi- 
teau sur  lequel   aura  ung  soubassement,  auquel   sera  le 

guichet  pour  nter  e!  dévaler  le  corps  Notre  Seigneur... 

promettant   livrer  cuivre  jai bon,  irai  el  marchan,  et 

bien  purifié.  (Are  h.  de  l'art  franc.,  t.  III.  p.  321.) 

1509.-  A  Henri  Brahyer,  pour  7aunes  de  toilleponj 
couvrir  le  crocl u  est  le  s.  Sacrement,  21  s. 

li.  Pouravoir  refait  La  custode  de  velours  deseure  le  s. 
Sacrement. 

tt.  Pour  le  faction  de  le  custode  de  drap  d'or  estana 
deseure  le  s.  Sacrement,  el  aussi  pour  le  bordure  al  oi 
v  mis  dessus,  il  s.  (Arch.  de  S.  limer.  F.iir.  des  reg. 
capitul.  p   Deschamps  do  Pas.) 

1562.  —  Micheau  Poupeau  el  Hélies  Poupenu  père  el 
(Ils,  maistres  fondeurs  de  oeato  ville  d'Angoulcmo   .  dépo 

zenl   que,  dès  le  I pi   de    leur  jeunesse,  il/   mil    liaulle  ri 

fréquenté  lad.  église  s.  Pierre  de  cosle  ville,  ol  y  ont  lou 

jours  vu  jo  ques  a  oe  que,  • mis  de  may  dernier  elle 

loi  pillée  ol  saccagée  par  les  huguenots,  beaucoup  d'ou- 
vrage do  cuive,  'l'aviiir  est  : 
I  pillioi    avec  i  anges  au  dessus  de  leur  garniture,  qui 

ostoienl    plantei  oui du   grand   autel  de  lad.  église, 

poi  uni  ï&OO  livroa  de  cuivre,  Plus  la  crosi  e  avei  le  plllicr, 

Dieu  le  Pè stanl  dessus  el  •!  lions  an  dessoubz,  en  la 

quelle  on  pondoil  un  petil  nnge  tenunl  le  sacré  au  dessus 


l'.ROUI'IKI'.E 


507 


dud.  autel,  portant  lad.  crosse,  pilliers  ol  lions  -_  10  liv., 

plus  l'aigl rvanl  de  popilre  au  milieu  du  cœur,  etc. 

(Procès-verbal   du  pillage   de   l"   cith.    d'Angoulême, 
p.  25.) 


el  des  grenades  de  feu  d'artifice,  des  aspics,  des  lé:  ird 
el  des  1 1  m  tçons,  des  abeilles,  des  papillons  et  des  hanne- 
tons, des  fées,  des  masques,  des  cornes  d'aï lai 

lutr     fanfare     (/ni»,  de  Florimond  Robertet,  p.  31  i 


XIV"  s.  —  A.  Crosse  d'ivoire  montée  en  orfèvrerie,  travail  français,  anc.  collection  Soltykoff,  n-  -2n-J.  —  K.  .\titre 
crosse  peinte  et  dorée,  dite  de  s, mil  Hindou,  provenant  de  l'abbaye  de  S.-Benoit-Majeur,  «  Ferrare.  App.  à  M.  Basy- 

Icwski. 


CROSSE.  —  Bâton  crochu  servant  au  jeu  de  balle, 
et  le  jeu  lui-même. 

1379.  —  Nullus  liiil.it  infra  domum,  ad  pil.im  vel  ad 
ci'ossiam  vol  ad  alios  ludos  inhonestos.  (Slat.  du  collège  de 
Narbonne,  Félibien,  t.  V,  p.  070.) 

CROTESQUE.  Crote,  crotoo  el  croture  signi- 
fient grotl caverne,  dans   la  langue  ancienne. 

Telle  esi  l'origine  du  mol  crotesque  appliqué  à  un 
genre  particulier  d'ornementation  à  sujets  vivants, 
empruntée  aux  peintures  antiques  découvertes  dans 
les  fouilles  île  Rome.au  commencement  du  \\r  'siè- 
cle, el  ilo.ni  La  galerie  des  Loges  de  Raphaël  ofl're 
un  îles  plus  heureux  emplois. 

1532.  —  Uni'  grande  cuvette  (d'argent  vermeil  doré, 
ciselé)  lin  le  en  fontaine,  où  sont  de  ces  gentilles  cro- 
tesques  nouvellement  inventées,  qui  jettent  miles  fleurons 
à  polis  jambages  tortus,  portans,  les  uns  des  paysages 
sur  de  simples  lignes,  mesmes  des  éléphants,  des  bœufs 
el  des  lyons,  des  chevaux,  dos  chiens  et  des  singes,  des 
paons,  des  hérons  el  des  chahuanls,  des  vases,  des  lampes 


CROTON.  —  Crosseron,  volute  de  crosse. 

1573.  —  Au  milieu  du  crotton  d'en  li.iull,  y  a  un  bancq 
à  dossier,  sur  Lequel  est  assiz  Dieu  el  Nostre  Dame.  {lue. 
de  la  Ste-Chapelle,  n"  55.) 

CROULE.  —  Voy.  Croi  i  i:  el  GftOLLE. 

CROUNET.  —  Trépied  de  fer  ou  de  bronze  sup- 
porl  mi  un  cercle,  à  tenir  les  plats  devant  le  feu 
(Voy.  lar  ligure  p.  i.) 

1436.  —  Pour  netteier  les  crounès  on  la  salle  noms. 
(l'abbé  de  S.  Berlin)  ante  festum  Palmarum.  (La  Fons, 
Gloss.,  ms.  Biblioth.  d'Amiens  | 

1510.  —  6  pelis  croi Is  de  fer  | r  la  cuisine  de  la 

halle,  pour  mettre  plais  dessus  devanl  le  feu,  (Cptes  de 
Bélhune.  îd.  tes  artistes  du  Nord,  p    113.) 

CROUPPIERE.  —  Couverture  de  fer,  de  drap  ou 
d'autre  étoffe,  servant  à  protéger  la  croupe  du  che- 
vaL  Voy.  Coi  1ère. 

1316.        One  crouppière  garnie  des  ai' s  de  France. 

(!nv.  des  •unîmes  de  Louis  A.) 


508 


CROLTSTELLK 


CRODSTELLE.  —  Bourg  près  Poitiers,  dans  le- 
quel d'habiles  tourneurs  façonnaient  en  huis  et  en 
ivoire,  au  xvr  siècle,  ih--  objets  très  variés  et  d'une 
délicatesse  merveilleuse.  Si  le  texte  de  1 172  se  rap- 
porte à  une  branche  de  cette  industrie,  il  prouverai! 
qu'on  a  donné  aux  objets  eux-mêmes  le  nom  du 
lieu  où  ils  étaient  fabriqués. 

1472.  —  Une  paièle  de  fer  à  faire  le  grant  feu  et  une 
sèle  il'un  cronstal  à  mettre  lad.  paièle  (Inv.  de  IV -Dame 
de  Lent.) 

1548.    —    Les  premiers  quarante  ans  de  ce   vieillard 

Macé  furent  emploiez  au  mestier  de  cousturier  et  sonneur 

île  fluste,  qu'il  appeloil  un  coutro.  [Sont  ces  flustes  qu'on 

l'ait  a  Crouslèles,  larges  par  le  milieu  et  a  deux  accords  | 

Noël  du  l'ail.  Cpfes  d'Eutrapel,  t.  Il,  p.  288.) 

i  584.  —  Le  mari  lii  faire  un  grand  berceau  à  Crou- 
telles. 

l.n  une  de  si'*  mains  un  aiguitlier  .le  Croutelles.  (Bouchet, 

I,  I,  p.  95  et  I.  3,  p.  309.) 
S  D.  —  Un  fail  d'excellens  ouvrages  en  bnuys  au  laineux, 
excellent  et  renommé  bourg  de  Croutelles  près  Poitiers, 
au  quel  lieu  habile  la  perle  de  tous  les  tourneurs  à  faire 
toute  sorte  de  menu  mesnage,  utenciles  de  boys  pour 
fairenne  oeconomie  el  service  de  maison.  Aussi  j|  s'v  (ail 
des  instrumens  de  musique  percés  a  jour  comme  cornets 
a  bouquins,  haut-bois,  cornemuses,  chèvres  s,, unies,  na- 
ge ils,  piffrea  el  flustes,  dont  le  bois,  qui  est  excellent  et 
qui  rend  l'harmonie  et  le  son  le  plus  mélodieux,  est  le 
uuys.  il   se  fait   aussi  aud.   lieu   de  Grouslelles   diverses 

sortes  de  jeux  de  buys,  comi [uilles  et  boulles,  et  en 

outre  ils  fabriquent    industrieuse m  îles  jeux  de  quille 

ave.-  la  boule,  rails  d'ivoire,  qui  ne  pèsent  les  neuf  quilles, 
la  pirouette  et  la  boete,  qu'un  grain  de  froment,  chose 
quasi  incroyable  qui  ne  le  verrait.  (Jacques  Contant,  Com- 
ment   sur  Dioscoride.) 

1588.  -  l" ii  grand  chandellier  de  salle,  à  i  branches, 
suspendu  en  la  grande  salle,  fasson  de  Croustalle,  fail  au 
tour  et  ligure  de  plusieurs  coulleurs,  [Inv.  du  prince  de 
Candé,  p.  150  i 

1589.  —  Onze  1 sies  iians  lesquelles  va  en  chascune 

mu    chandelier  de    Croustelle.    —   l'n  petit   chandelier 


d'yvoire,  façon  de  Croustelles.  [Inv.  de  Catherine  de  Mé- 
dicis,  145  et  315.) 


CROUTE. 


Souterrain.  Voy.  Crotesque. 


I  388.  —  Au  chastel  avoil  une  ironie  qui  estoit  une  cave, 
et  relie  croûte  a  une  allée  dedans  terre,  qui  durait  plus 
île  demi-lieue.  (Froissart,  I.  3,  ch.  2;i.) 

1422.  —  Il  y  a  une  erouste  sous  la  moyenne  partie  du 
cuer,  où  sont  les  sépulcres  île  Sle  Geneviève  et  d'autres 
sains.  (Guillebert  de  Metz,  Description  de  Paris,  p.  57.) 

CROUTH.  -  Le  plus  ancien  îles  instruments  à 
archet,  dont  le  nom  gallois  crwth  indique  l'origine, 
appartient  aux  régions  ilu  Nord  telles  que  l'Armo- 
rique,  la  Cambrie,  l'Irlande  el  la  haute  Ecosse.  Le 
témoignage  du  poète  Fortunat,  à  la  lin  du  vr  siècle, 
confirme  à  sou  sujet  la  tradition  îles  bardos;  on 
le  retrouve  encore  au  wnr  siècle  dans  le  pays  de 
Galles. 
S.-i^aisse  sonore  voûtée  en  dessous  est,  suivant 

les  i\  |i  ..  ilu  \i    sièi  le,  olilongup,  dépr le  au  centre, 

avec  extrémités  arrondies.  Trois  cordes  chevil- 
lées entête,  sonl  tendues  sur  un  chorale!  sans  cor- 
dier.  Dans  l'antiphonaire  provenant  de  Saint-Martial 
de  Limoges  (ûg.  A),  deux  ouvertures,  placées  vers 
le  somme!  de  l'instrument,  donnent  passage  à  la 
main  gauche.  Hans  une  miniature  allemande  du 
psautier  de  saint  Léopold  (fig.  11),  de  la  même  épo- 
i|iie,  où  les  cordes  ne  sont  point  indiquées,  la  moitié 
supérieure  du  crouth  esi  complètement  évidée, 
comme  dans  la  cithare   teutonique;  deux   longues 

ouïes  contournent  intérieure ni  la  partie  basse  de 

la  caisse  au  milieu  do  laquelle  on  observe,  dans 
une  Qgurc  voisine  de  celle  que  nous  il. ms.  l'ap- 
parence  d'un   cordier.    Au   xi    siècle,   la    longueur 

yenne    du    crouth,    qui  se  jouait    assis,   esi   de 

su  centimètres  environ. 


i  \    Crouthextt    d'un  antiphonaire  de    -    Martial  de  Limoges,  Bibliotli    Rlcbol.,  m>.  lai,  n°  1118.  f  104, 

R    \utretxti    du  piautiei  de  S    Liopold,  à  Klotterneubourg    —  V.  ISïO        C.  Crouth  extr.  d'un  panneau  anglais 
app   à  l'auteui        u.  Tablature  du  </.o/i/i  i    u  tordes 


CRUCI1  IX 


509 


Le  barde  gallois  Gruffydd  Davydd  ab  Howel  <l.'- 
crit,  au  w  -  siècle,  le  crouth  à  six  cordes.  Il  esl  dif- 
ficile  d'assigner  une  date  à  cette  modification,  ou 
même  de  la  croire  constante,  si  on  se  rapporte   ;'i 

sculpture  ornen  entale  anglaise  de  l'époque  il'' 

Henri  VIII  (fig.  C),  où   l'instrument   nté  à  cinq 

cordes  affecte  la  forme  trapézoïdale,  mais  plus  trian- 
gulaire qu'elle  ne  l'est  dans  un  crouth  du  wiu  siè- 
cle plusieurs  fois  reproduit  d'après  le  dessin  de 
VA'rchœologia    I77ô.  i.  III,  p.  32). 

Ce  dernier  mesuranl  il"  centimètres  de  longueur 
totale  es'  un  instrument  à  si\  cordes  dont  deux  hors 
du  manche  sonnent  à  vide.  Su  caisse  sonore  esl 
manie  de  deux  ouïes,  d'un  chevalet  à  branches  iné- 
gales, la  plus  longue  formant  âme,  d'un  cordier  et 
île  six  chevilles.  Voici  la  tablature  assez  originale 
do  ce  cronth  à  six  cordes  :  elle  accompagne,  dans 
le  recueil  précité ,  la  notice  île  Haines  llarriiigton. 

57rj-     Romanusque  lyra  pl.uul.it  tibi  barbarus  harpa 
Graecus  achilliaca,  chrotta  Britanna  canat. 
(Venauce  Fortunat.) 

XVe  s.  —  Un  joli  coffre  avec  un  archet,  un  lieu,  une 
touche,  un  chevalet;  la  valeur  est  d'une  livre.  Il  a  la  tèle 
arrondie  comme  la  courbe  d'une  roue  et  perpendiculaire 

à  l'archet,  et  de  soi atre   sortent   les  accents    plaintifs 

du  son;  et  le  renflement  de  son  dos  est  semblable  à  celui 
d'un  vieillard,  et  sur  sa  poitrine  repaie  L'harmonie.  Dans  le 
sycomore  nous  trouvons  la  musique.  Six  chevilles,  lorsque 
nous  les  vissons,  tendent  les  cordes,  et  ces  six  cordes  sont 
ingénieusement  imaginées  pour  produire  cent  sons  sou- 
l'action  Je  la  main  ;  une  corde  pour  chaque  doigt  e-l  vue 
distinctement  et  les  deux  autres  sont  pour  le  pouce.  (Gruf- 
fydd Dawydd  ab  Bowell,  Larde  gallois,  Poésie  Irad.  par 

l-'élis.) 

CROYVESELLE.  —  Couvre-selle,  housse. 

1496.  —  lue  croyveselle  de  velours  violet  et  un  pétral 
et  une  croppière  et  une  large  reyne,  et  la  lestière  tout 
de  mesnies.  [Inv.  du  duc  de  Sut-oie.  n    1366.] 

CRUCHE.  —  La  cruelle,  rangée  le  plus  souvent 
parmi  les  poteries,  grès  ou  faïences,  est  néanmoins 
quelquefois  une  pièce  d'argenterie  ou  de  matière 
précieuse  comme  le  porphyre.  Dans  de  grandes  di- 
mensions, elle  servait  à  recueillir  le  \in  de  l'aumône 
provenant  île. la  desserte  îles  tables. 


XII'  s.  —  à-  Cruelie  ayant  servi  de  vase  /uni  raire,  trouver 
dans  le  tombeau  de  Hugues  Tison,  év.   a"  Ingoulème 

(tllUI). —  B. Autre extr. des  fouilles, le  lu  même  ville. 

Le  caractère  particulier  de  ce  vase  esl  d'avoir  un 
boni  supérieur  profilé  à  bec  tandis  que  celui  du  pot 
est  circulaire.  Vov.  la  fig.  au  mot  Ut  ik. 


XIII*  s.  Une  ci  uche    eut  eslre  prise, 

"n  l'i ne  de  vm  est  mise 

(De  Guersai,  Notes  de  Rutebeuf,  t.  Il,  p.  I 
1393.    -    Puis  les  mettez  (les  ruses)  eu  une  cruche  de 
terri:  île    lîeauv.n-.    et   ie.ii  mie  d'autre  terre,  el    l'emplez 
de  vertjus.  {Le  Mènayier,  t.  II,  p.  251.) 

1416.  —  Une  bien  granl  cruche  de  pourfire,  à  une 
ance  do  mesmes,  non  garnie,  50  I.  [Inv.  du  due  de  lier  ru, 
n   915 

1470.  —  Une  cruche  (d'argent  blanc)  à  mectre  eaue, 
l'es.  15  m.  -  ".    Cple  rog.  de  •/.  rfi    8  au        i    26  v>.  I 

1508.  —  La  dinanderje  de  lad.  cuisine.  Une  cruche 
d'èrain.  (Inv.  de  l'arclievéché  de  Rouen,  506.) 

i5io.  —  Vaisselle  d'or.  I  ne  cruche  pesant  16  m.  :;  o. 
'.i  d.  (Inv.  du  card.  d'Amboise,  194.) 

1544.  —  A  Fr.  Hatburin  le  Célérier,  pour  7  cruches 
par  lui  achetez  pour  les  chambres  des  hoslcs,  lis.  —  it. 
pour  une  cruche  à  mettre  l'huyle  de  la  cuisine,  I  s.  (Cvte 
les  Célestins,  f  13-2  v».) 

CRUCHE.  —  Ornement  de  chaperon. 

1450.  —  Robe...  à  grant  manches  et  chaperon  à  l'ave- 
nant, a  grant  cruche,  avec  untessu  de  soye  rouge  ou  verl 
traynant  jusques  à  terre  et  tout  à  fait  à  là  nouvelle  guise. 
(Les  quinze  joies  de  mariage,   l-.i 

CRUCHE.  —  Coquille. 

1306.  —  Et  quanl  il  ont  brisié  l'ue,  ils  estent  une  partie 
de  la  .ruche  de  l'uef.  (La  Fauconnerie  de  Frédéric  II. 
ins.  f'J'.t  v°.j 

1380.         Enclos    e  tient  (le  limaçon) en  la  croise  qu'il 

[maine, 

Sans  taire  mal;  h  laisson  voluntiers. 

(liust.  Deschamps,  ms.  1»  238.) 

CRUCIFIX.  — -  L'exécution  des  crucifix  apparte- 
nait à  la  corporation  des  imagiers.  En  raison  de 
leur  clientèle  seigneuriale  et  surtout  des  lies, mis  de 
l'Église,  considérés  comme  un  service  public,  ils 
jouissaient  de  privilèges  compensés  par  les  garan- 
ties qu'ils  devaient  de  la  bonne  el  loyale  exécution 
de  leurs  œuvres.  Mais  les  attributions  de  l'imagier, 
au  xttt    siècle,  s'étendaient  au  delà  des  limites  de 

la  statuaire. 

Comme  dans  l'atelier  des  ivoiriers  modernes  de 
Dieppe,  comme  dans  celui  des  émailleurs  anciens 
de  Limoges,  on  confiait  aux  mêmes  mains  la  taille 
d'un  crucifix  et  celle  d'un  manche  de  couteau.  Cette 
confusion,  ou  mieux,  cette  diversité  d'aptitudes  esl 
un  des  caractères  de  l'artiste  du  moyen  âge.  Iles 
peintres  lels  que  Bourdichon  travaillent  alternati- 
vement à  des  portraits,  à  des  miniatures  de  manus- 
crits, à  des  ornements  de  meubles  ou  à  des  bardes 
de  chevaux.  Après  eux  on  voit  même  le  célèbre 
Clouel  occupé  à  décorer  des  panneaux  de  voiture. 
Je  n'oserais  affirmer  que  l'art  moderne  ait  perdu  à 
user  des  restrictions  que  lui  impose  l'usage;  mai 
assurément  l'art  ancien  a  beaucoup  gagné  à  ne  rien 
considérer  comme  indigne  de  lui. 

Parmi  les  descriptions  de  croix. que  contiennent 
tous  les  inventaires  d'églises,  le  crucifix  est  rarement 
l'objet  d'une  mention  spéciale  ou  intéressante;  néan- 
ins  le  crucifix  articulé  de  Saint-Martin  de  Mayencc 

mérite  à  tous  égards  de  ne  pas  être  passe  SOUS  si- 
lence. 

V.  1 200.  —  Erat  et  alia  crux  lignea  auro  optimo  vestita, 
in  i|iia  imago  erat  aurea  Domini  cri  cifixi,  que  imago  cu- 

jusliiiei    e iniiiis    h. munis    magnitudinem    excedebat, 

a  sed  nmltiiiii  spissa,  eu  jus  venter  pleims  erat   reli- 

quiis  et  jemmis  preciosissimis...  Uec  crux  poterat  disolvi 
iiieinliraiiin  in  juncturis,  primo  in  laie,  m  genibus,  in 
femore,  in  humeris,  in  cubitu,  in  manibus,  in  collo  ubi 
corpori  inberebat;  cetera  pars  corporis,  dorsum  seiliect 
et  venter,  pariter  coherebant;  et  hoc  ideo  ut  commodius 


510 


cuucinx 


urius  p  issel  in  arca  ad  hoc  sibï  deputata  specialiter 

reservari.  Hec  crux  raro  '-\\ ebatur,  n î - 1  forte  pr oie 

rege  vel  alio  magno  principe  el  m  festis  Paschc  vcl  Na- 

lalis  Domiui,  el  ponlifice  I fubente... 

lu  linjiis  imagiiiis  cnpilc,  loco  oculorum  eranf  due  gemme 
quas  carbunculos  vocant,  tante magniUidinis  ul  duo  vileili 
ovorum,  qui  in  tcnebris  coruscant.  Unir  cruci  inscriptus 
erat  versus  iste  : 
Auri  sexentas  habel  lice  crux  aurea  li  bras. 
Crux  ista  proprio  nomine  ccnsebatur,  vocabatur  enim 
Beinia.  (Inv.  île  l'ègl.  S.  Martin  de  Mayence,  p.   13.) 

1260.  —  Drs  ymagiers-tailleurs  de  Paris,  et  de  cens 
qui  taillent  cruche  fis  à  l'un*.  Quiconques  veul  estre 
ymagiers  à  Paris,  ce  est  à  savoir  lalli&res  de  cruceGz,  de 
mam  I  iaus,  et  de  toute  autre  manière  de  taille, 

quèle  que  èle  soit,  que  on  l'ace  d'os,  d'yvoire,  <le  fust  et 
de  toute  autre  manière  d'estoffe,  quèle  que  èle  soit,  estre 

le  | t  franchement,  pour  tant  que  il  sache  I  ■  mestier  et 

que  il  euvre  aus  us  el  coustumes  du  mestier  devant  dit 
qui  tel  sont... 

Nus  ne  puel  ne  ne  doit  ouvrer  à  jour  de  feste  que  li 
quemun  de  la  vile  foire,  ne  de  nuiz;  car  la  clartéz  de  la 
nuit  ne  souffîsl  pas  à  ouvrer  de  leur  mestier,  car  leur 
mestier  est  de  taille. 

Nus  du  mestier   devant   dit   ne  j t  ne  ne  doit  ouvrer 

ymage  ne  cruccfilz,  ne  nul  autre  chose  appartenant  à 
sainte  Yglise,  se  il  ne  le  fail  île  sa  propre  estoffe,  ou  il  ne 
le  finit  un  ouvrier  à  l'autre,  ou  il  ne  le  fet  à  aucun  clerc 
ou  aucun  home  de  religion,  ou  aucun  chevalier,  ou  aucun 
;enlishome  qni  fère  le   facenl  pour  leur  user.  El  ce  ont 

e-tahli  li  prelldoi Ici  ineslirr,  par  la  rcoii  de  ce  que  on 

soluil  ouvrer  de  tes  ouvreignes  qui  estoient  blasmez,  et 
li  preudome  del  mestier  en  estoient  repris. 

Nus  ouvriers  du  mestier  devant  dit  ne  puet  ne  ne  doil 
ouvrer  crucifiz  ne  ymage  de  quoi  li  cors  ne  soit  tout 
d'une  pièce.  M  ci  onl  ordené  li  preudome  del  mestier, 
par  la  rèson  de  <■.■  que  on  soloit  l'ère  yuiages  el  cruceffiz 
i  h  cors  n'estoient  ni  bons  ni  loiaus,  car  ils  est,, uni 
,h-  plusieurs  pièce 

(Variante)  -  Nus  ouvriers  du  mestier  devant  dit  ne  puet 
n,'  ic  doit  ouvrer  ymage  unir  que  ne  soit  trestoutc  d'une 

i  fors  mis,,  la   couronne,  se   il  ne  sont  briesiez   au 

tailler;   car  lors  le  puet-Mii  hien   rejoindre,  et  hors  mis  le 

cruceQz  qui  esl  lut  de  3  pièces,  c'est  à  savoir  le  cors  d'une 

i  les  hiaz  entez.  Etce  onl  establi  li  preudome  du 

ier,  pour  li  es le  ce  que  ont  souloil  fère  ymages 

qui  n'estoient  pis  hien  jointes,  ne  n'èstoicnl  ne  hunes  ne 
loiaus  :  car  on  h''  fesoil  de  pluseurs  pièces.  . 

Li  preudome  del  mestier  de  va  ni  dit  sont  quito  du  guet,  otc. 
[liég  des  nul.  d'Et.  Boileau.  tii    61.) 
Mil-  -.  —  Crucefix  de  Limoges   (Proverbes  et  dictons 
édil.  i  <  ipelcl  i 

1*20.  -      Une  croix  de  jayet  a   un  er lil/  d'ambre 

blanc,  ci  i angclos de  mesmes,  Notre  Dame,  S.  Jehan;  el 

on  pu''  d'argent  en  manière  d'une  terrasse  esinaillédc  vert, 

imme  de  ■-.  (Inv.  det  joyaux  de 

I  /      n      | 

1563.  —  Sequntur  -.noie  roliquie   olim  post  confrac- 

,,  magne  crucis  luni  i  do     île  bi  clc     e  S.  iuà ni 

in  cou-  capitis  ci  uciflxi  reperitc  el  ileruni  po  t  i  epara- 
tionom  ejusdem  crucis,  anno  Domini    1296  die  lune  po  I 

pitia  cruciflxi  i  cverenl  i  i 

i,,,uoiite.       Primo  :  de  ligno  crucis  Domini,  de  cruce  S. 

,ie  ,  apilli     iipc  itoloi  um  Pétri  el  Pauli, 

8.   l'am  r.iin.  de  s.    bniidelino,  de  S.  l 

in.,,   ce  s,  i  olqui  .lie  pluros  rcliquie  non 

intitiil        ,,,,.,   de  s   Onu  i    i  '  ii  ,  des  m  g.  capttul  i 

CRUON.  Pol  à   00 à   Mn,   cruel 

I  548.  —   I  n  pi  ipp  U iy  cj   un 

pol  3  eau   m,,   bue  m  cruon.  (Noël  du  l'ail,  Bahver 

I     I       I,    p.    ISN.l 

1616.       i  o  lin l'huile  de  \    i  ivenl.  du  baron 

136.) 

CUDE.         Iluli.in  île  m,'  un  Moselle,  à  l'usai',    ,1, 

, ,  ,u  i  n  n,  i    .  i  tailleurs. 

1600         \., ■■   un  petit  présent  d'une  coinl |uc  les 

mnicnl  une  i  udo,  'He  rappoi  la  lu  four 

ml   qil  •  Ile   étoii    hien  tenue  ., 
:  ■       B Id  de  Bei mi 

CUKILLOIK        Qualifié  d'engin,  son    mon    pécial 


compose  dune  cisaille 

porche  sniis  laquelle  est 


an  \vi"  siècle,  le  cueilloir 
enmanchée  au  boul  d'uui 
attaché  un  petil  corbillon  pour  recueillir  les  fruits. 

I  543.  -  rn,,'  engin  à  cuillir  fruicl  sur  les  arbres.  (Inv. 
du  due  de  Lorraine  «  .Voue//,  P'  liOv.) 

CUERRE.  curre.  —  D'après  1rs  loxies  contempo- 
rains de  Charles  VI,  le  cuerre  à  dames  étail   i 

voiture  à  quatre  finies,  enrichie  sur  le  devant,  île 
peintures 'et  île  pommeaux  armoriés;  ayant  une 
double  couverture  drapée,  un  fond  garni  île  cuir, 
el  l'intérieur  de  coussins  un  carreaux  dont  le  nombre 
extrême  esl  sopl.  Il  était  muni  d'une  Mèche  et  traîné 
par  quatre  nu  six  chevaux  dont  deux  porteurs. 

Celle  définition  s'appliquanl  à  des  chars  nu  cha- 
riots de  la  même  époque,  un  ne  voil  pas  bien  ia  dis- 
tinction à  faire  entre  le  cuerre  el  le  char,  nénn- 
inrùjs  un  documenf  de  1399  oblige  à  admettre  que 
ces^^ux  véhicules  n'ont  pas  toujours  été  pris  l'un 
pour  L'autre.  Voy.  Carrosserie. 

1377.  —  Et  luy  envoya  (à  l'empereur  Charles  IV),  la 
nuit  du  sahmedv.  un  des  curres  de  son  corps,  noblement 
appareillé  et  de  chevaux  blancs  attelé.  (Citron,  de  S.  Denis, 
t.  III,  f-  31.) 

1387.  -  Dominas  de  Mausson,  quand  le  Seigneur  ou 
daine  viennent  nouvellement  à  Mirabeau,  soif  en  curre  ou 
cheval,  doit  avoir  et  prendre  un  cheval  de  curre,  le  quel 
qui  luy  plaira,  ou  celuv  sur  quuv  ils  chevaucheront.  (Hom- 
mage de  la  reine  de  Sicile,  ap.  du  Cange,  v  Carrocium.) 

1393.  —  Emmena  mad.  damoiselle  nu  cuire  paint  à  or 
à  ses  armes,  couvert  de  drap  d'or  par  dedans  et  d'esear- 
Iattc  rouge  par  dessus,  el  les  carreaux  de  drap  d'or  qui  y 
appartiennent.  Etcstoit  aidé  led.  curre  de  six  coursiers. 
Une.  dotal  de  Catherine  de  Bourgogne,  f°  ITi.i 

1399.  A  Jehan  Alebast,  lèvre  demourant  a  Paris,  pour 
la  ferreure  de  -  paires  de  rocs  pour  le  cuerre  de  la  royne, 
S  happes,  -  henches,  une  cheville  de  fer,  1  hurtouers,  ci 
avoir  ferré  de  neuf  lent  le  thimon,  li  1.  S  s.   p. 

Pour  \i  aulnes  de  toille  cirée  pour  couvrir  le  bon  char 
(île  la  reine)  et  le  cuerre.  (7"  Cnlc  rai/.  d'Uemon  Raguier, 
i   250  v.) 

I  401  .  -  i  Guill.  de  Jumeaulx,  pour  avoir  lait  I  i  ^ ni. 
pnmmeaulx  de  lin  cuivre  animiez  des  ai  mes  de   lad.   dame 

(la  reine),  ou  front  de  devant,  ci  est  p le  cuerre  d'Ale- 

maigne,  et  y  avoir  fall  bocètes  el  plusieurs  autre-,  choses. 
In  I.   p.  (9   Cple  du  même,  I"  17.) 

1405  .  —  A  Guill.   de  .1  n  in  :aulx,  larmier,  . .  pour  la  lor- 

iii  lie  d'un  harniiis  qui  sera  fail  de  cuivre  doré  de  lin  or, 
à  :'  chevaulx,  pour  le  , pieiu T,-  de  la  royne,  ~i  1. 

A  Thibaut,  le  charron, pour  le  fust  d'un  queurre  qu'il  a 
a  l'ait  i vellcmenl  i -  la  royne,  lequel  cueiirre  esl  en- 
foncé d,-  cuir  el  i h''  ainsi  qu'il  appartient.  (Argenterie 

de  la  reine,  3   cpte  de  .1.  Leblanc,  f   131  v°  ci  132.) 

14  15.  —  N°  10").  Un  cuerre  paint  de  lin  or  mat,  ar- 
moyozaux  armes  de  Mgr  et  de  madame  de  Cleves,  couvorl 
d'escarlatc  et  de  drap  d'or  tout  neuf,  ouquel  a  1 1  pom- 
meaux armoyez  auxd.  armes  et  dorez  de  lin  or. 

N"  nui.  11.  7  quarreaux  touz  de  drap  d'or,  pour  m,  tire 
oud.  cuerre,  c'e~l  assavoir  il  grands  et    |.  potiz. 

N"  IH7.  It.  li  grans  cheveaux  pour  led.  cuerre,  c'est 
a  avoir  2  bruns  bays,  il  autres  gris  ci  l'autre  fauve,  tous 
à  longue  queue,  harnicher  de  3  selles  et  de  6  coliers  dont 
les  eslulle.s  (attelles)  Bunl  dorréez  de  lin  or  mat  cl  armoyez 
comme  dessus,  garniz  de  bride  ci  .le  tout  ce  qu'il  a  ap- 
partienl  peur  lésa,  chevaux,  ci  loul  cloué  et  garni  de  161  m. 
(Inv  du  trousseau  de  Marie  de  Bourgogne,  p.  619.) 

CUIGNET.  CMGNOLE.  Pain  de  fantaisie,  vendu 
•  an.  poids  déterminé,  par  les  boulangers  nu  four- 

nieis  qui,  en  l'icarilu  el  en  lia  mile,  ajoutaient  des 
OBUl      a   la    puce    I, unie.  Celle    pâtisserie,   enenre    au- 

jourd'hui  estimée  t\.u\-  le,  villagos  de  la  Bretagne, 
était,  pemlani  les  fêtes  de  Voél,  l'objel  d'abondaulos 
disti ibulious  aux  i  ni 

1467  I..    duo  ni,  h,    , I  ,,|,i  ,       X,,,  I.    icoulx  el    pai 


CI  ILI.r 


,11 


gnons  viendrent  souper  el  nger  leur  cuignetavec  leur 

curé.  (Hit*.  JJ.  185,  | -t."-.-.-  21.) 

1560.        On  fait  le  ban  que  unis  f niers  qui  foronl 

faire  pain,  soit  blanc  ou  brun  wastcllès  el  cuignolcs  pour 
vendre,  fassent  iceulx  à  levain  el  sans  ^hez. 

ït.  Vu  regard  des  watteletz  el  cuignoles  où  il  n'y  a  pas 
de  i>"i\  ordonné,  que  les  boullengiers  el  fourniers  lassent 
icculx  tels  cl  Buffisans  que  pour  passer  l'eswarl  sur  ce 
nnlonné.  I  \rrli.  de  Dmuii.   Ileg    dm  ordonn.) 

CUILLER.  -  Cel  ustensile  de  table  a  traversé  les 
siècles  sans  modifier  d'une  façon  bien  sensible  sa 
cavité  appelée  cuilleron,  qui  eu  esl  la  partie  essen- 
tielle. Il  figure  parmi  les  pièces  d'argenterie  du  mo- 
bilier antique  el  dans  relui  du  moyen  âge.  A  celte 
dernière  époque,  la  cuiller,  ornée  ;'i  s;i  li^e  de  cise- 
lures, d'émail  ou  île  joaillerie,  présente  un  caractère 
ipii  lui  est  propre  el  dont  un  certain  nombre  d'exem- 
ples anciens  peuvent  expliquer  les  descriptions  four- 
nies par  les  inventaires.  De  ces  textes  il  résulte 
qu'indépendamment  des  bois  ou  racines  comme  le 
tremble,  le  genévrier,  le  buis  el  le  madré  qui  com- 
prend indistincte ni   les  espèces  les  plus  rares,  on 

employait  l'or,  l'argent,  le  bronze  argenté,  le  cristal, 
la  serpentine,  la  corne,  la  licorne,  le  corail,  la  nacre 
el  le  coquillage  appelé  porcelaine. 

Les  cuillers  les  plus  simples  se  terminent  en  bout 
coupé  ou  en   pied  de  biche;  quelques-unes,  pour 


être  plus  portatives,  son!  montées  à  charnière  el  se 
replient  sur  elles-mêmes.  D'autres  plus  riches  por- 
lenl  au  sommet  une  fraise,  un  fleuron  d'émail  ou 
de  pierrerie,  un  motif  d'architectur i  une  figu- 
rine. Un  \ie  au  \\    siècl i  trouve  des. mufles  de 

[ion  le  dragon  engoulés  à  l'extrémité  inférieure 

de  la  lige  el  faisant  prise  sur  le  i  tiillerou  (fig.  I 
L'exemple  enipiu ni é  à  une  séné  d'objets   similaires, 

île  diverses  époq >,  montre  la  persistance  de  l'arl 

de  monter  en  cuillers  la  coquille  de  porcelaine  ;  ce 
modo    de    décoration    étail    particulier,   depuis    le 

w    siècle,  aux  orfèvres  de  La  Rochelle.  L :uillers 

en  licorne  ou  à  boni  île  licorne  se  rapportent  au 
régime  des  essais  puni'  lequel  s  renvoyons  aux 

nuits  ÉPREUVE,  LANGMER  et  LICORNE. 

1 260.  —  Quilliers  de  boys  nu  de  fust...  il  ne  doit  point 
de  tonlieu  ni  de  coustume.  (Reg.  des  métiers  de  Paris, 
p.  321.) 

1309.  —  Zampc  (genévrier)  est  ung  petit  arbret...  le 
bojs  en  esl  bel  el  rouge  el  de  grand  oudeur  el  aucunement 
de  plusieurs  couleurs;  el  esl  liés  heu  pour  faire  hastes, 
pour  ce  qu'il  donne  a  la  chair  sa  bonne  oudeur  quand 
elle  v  esl  rostie,  el  aussi  en  faicl  on  de  très  belles 
milliers,  il',  des  Grescens,  1.  ê.  ch.  29.) 

1300.  J'ai  cuillers  de  bois  et  de  tremble, 

Que  j'achetai  totes  ensemble, 
(te  dit  du  Mercier,  édit.  Crapelet,  p.  U9 


^ 


m 


m 


Lille 


W   s.  —  A.  Cuiller  d'argent  doré,  à  fritelel  d -émail, «ne.  collection  Desmotti 
à  Vautetir.-  C.  Cuilleren  coquille  de  porcelaine,  montée  en  argent  dore.  Travail  *  la  Rochelle,  ib 
-  li.  autre  en  argent  doré,  Ibid.  -  E.  Cuiller  en  buis  sculpté,  travail  français,  inscription  au  dos 

le  done.   -l/i/i.  ii  M.  Edin.  BonnafTé. 


B.  Autre  en  bron  e,  opp. 

i.l.  -  XVI 
Di.  C.in.ni  IE 


51-2 


CUILLER 


1369.  —  Une  balance  <1o  l>osc...  50  écuelles  de  fust, 
:,ii  taillouers  de  fusl,  50  cuillers  de  fust,  un  mortier  de 
fust.  i  icte  de  la  Vicomte  de  Itouen,  Honteil,  XIV*  s. 
épit.  80,  note  27 

1380.  —  4  cloqucaria  argenti  de  madrio,  cum  mani- 
im     argenti  deaurati.  itnv.  du  chat,  de  Cornillon,  n"  689.) 

V.  1400.  —  _  cuilliers  de  sarrazins,  une  blanche  et 
l'autre  noire.  —  Une  cuillier  de  boys  à  la  manière  de  sar- 
razins. (Inv.  ruijal  alphabétique.) 

1416.  —  -  cuillers  de  bois  paintes  dedans,  de  l'ouvrage 
île  Turquie,  5  s.  t.  (/ni),  du  duc  de  Berry.) 

IS05    —  Une  cuiller  de  madré    enmanchée  d'argent 

doré,  pes.  environ  demj .{Inf.  del'èvêque  deMeti, 

p.  loi. 

1599.  —  Je  laisse  île  plus  à  mad.  cousinne  (i  cuillers 
paintes  qui  sont  à  la  turque.  {Testant,  de  J.  (te  Clnu- 
molue,  p.  138.  i 

17  18.  —  4-  petites  cuillères  de  liois  tris  vieux  et  très 
.•niées  de  petites  Heurs  en  or  au  dedans.  (Visite 
"de  de  l'èijl.  d'Arles,  Arch.  des  Suc.  sur.,  exlr.  Jac- 
quemin.), 

CUILLERS    DIVERSES. 

1269.  —  Por  i  cuillers  d'argent  à  dragiées,  -  besanz. 
(/no.  du  ('.le  de  Nevers,  p.  205.) 

1328.  —  4  petites  cuilliers  Me  cristal,  5  petites  broches 
de  courail  et  2  fouèz,  prisié  tout  70  s.  (Inc.  de  Clémence 
de  Hongrie,  p.  27.) 

1351.  —  l'our  faire  et  forgier  une  cuiller  d'or  dont  le 

manche  est  esquarlellé  de  (leurs  de  lis  d'armoiries  et  de 

(leurs  de  liz  après  le  vif,  et  sont  enverrées  d'azur  et  de 

1er,  cl  .m  boul  d'en  hault  un  chastel.  (Cpte  d'Et. 

de  lu  Fontaine,  t   1  i 

1360.  — N  212.  One  cuiller  d'or  qui  a  un  saphir  emmy 
le  bout,  pes.  2  o.  .">  d. 

N  757.  lue  cuillier  pi. une,  au  dos  de  lu  quelle  a  un  es- 
cuçon  de  nos  armes,  pois.  3  m.  I  o.  fi  d.  (Inr.  de  Louis 
d'Anjou  i 

L'inventaire  en  mentionne  onze  qui  sont  presque  toutes 
de  plaine  œuvre,  mais  donl  quelques-unes  portent  néan- 
moins nu  ornement  ou  une  pierre  au  bout  du  manche. 

1377.  --  Pourceque  ou  collège  n'avoitque  13  cuilliers 
d'argent,  desquelles , menues  estoient  dépeciées,  cl  pesoient 
lesd.  cuilliers  environ  II  o.  et  demie  d'argent,  l'en  les 
changa  à  18  cuilliers  d'argent  qui  puisent  17  o.  et  demie. 

l'aie  poni  la  soulteel  foç. lesd.  cuilliers, 4  l.  8s.  (Cptes 

du  collège  de  Beauvais  Dormans,  f*  19  v°.) 

1380.    -  V  180.  One  cuiller  à  un  gland  au  I t.  et  fut 

a  ii  royne  Jchanne  de  Bourl 

N  2807.  2  cuillières  d'or  donl  l'une  granl,  l'autre  petite 
dont   l'une  est  à  un   biberon,  pes.  2   o.    lo  est.  (/n».  de 
I    | 

1384.   -  Une  grande  cuillère  de  fer  à  fondre  plom  pour 

tire   les  //'us  èa  1  ■  •  1 1  —  et    reneslres   des   maisons  neuves 

dud.  chastel  (de  Poitiers),  pes.  lad.  cuillère  "il  I.  de  fer, 
.i  12  d.  la  liv.,  -I  Cpte  des  bâtim.  du  duc  de  Berry, 
1*18  V.) 

1389.     -  Cucchiarii  36  argenti  deaurati  cum  glande  in 
i  ite  mauici.  (/nu.  det  joyau  i  de  Vatenline  ae  Milan, 
P.  811.) 

1394         I  ne   eueiilei    d'argent,   ployant  prisée   l" 
i  /  i  ée  du  d   taml   de  /'.  Fortet,  p.  7.) 

1398.    -  3  petites  cuillers  d'argent  vérées,  à  cliarnii  re 

pendant  chascunc  &  chayennons,  i ■  servir  on  la    aulec 

rie  du  roy  n.  S-,  pes.  5  o.  d'urgent  véré.  (10'  C\dr  rog. 
de  Cli    roupai  i.  i    19  v*.) 

1399        One  cuillier  i anche  luors,  à  2  \ - 

mil  .     de  la  i  oj  ne  Ji  lionne  île  H - 

bon,  |e      i  ,,   |0  .   |    (Inv   de  (  liant    I  /   I   73.) 

1416  .  donl  l'une  .<  la  queue 

Lu  .-.i-  ignée  d'un  i  par  dci pi      touli 

2  i  H.  I.  t. 

n    ::.      I  llci  rie  pierre  tel  pcnl ,  rtonl  le  manche 

l'or,  avec  une  petili   I licite,  loul 

ci 21  l    i. 

115         i  ne  cuillci    lo  i  pi  lyanl 

on  -  i '    .  e i  estuy  d<    cuit    St.  t. 

N    133.  Une  '  uiiier  de  i  .n  ne  ci tu]  de trn; 

uJui  de  Bet  •  \i 


1420.  —  Une  cuillère  d'or  où  il  a  ung  P  de  licorne 
ou  fons,  cizelc  ou  manche  de  P  et  de  M  et  à  fleurs  de  lis. 
pes.  -J  o.  2  est.  (Inv.  de  Philippe  le  Bon.) 

1449.  —  A  Julien  Tnrlot.  gainier  d'Aix,  pour  ung  es- 
tuy à  inertie  les  cuilliers  île  cristail  et  une  gayne  pour  les 
petiz  cultaux  dud.  Sgr.,  I  llor.  3  gros  (Lecoy,  Cptes  et 
m  m.  du  roi  René,  art   671.) 

1474.  —  Ung  cuillier  d'escail  de  perle  esmaillé  de  bleu 
et  la  queue  d'argent,  (/no.  de  la  Ctesse  de  Montpensier.) 
1489.  — A  Jehan  Barateau,  gaynier  demeurant  à  Tours, 
ung  estuy  de  cuir  armoyé  aux  armes  de  Fiance,  pour  ser- 
vir" à  mettre  les  cuilliers  d'argent,  servans  à  la  table  dud. 
Sgr.  [le  roi].  (Cpte  roy.  d'Al.  Sextre,  f  25.) 

1496.  —  Ong  estuy  de  cuir  bouilly  dedans  lequel  ont 
esté  trouvez  12  cuilliers  d'argent,  à  chascune  des  quelles 
a  la  façon  d'une  l'raizo  au  bout  du  manche,  pes.  ensemble 
11  o.  et  demye   (/no.  de  l'év.  de  Sentis,  p.  703.) 

15  14.  —  Une  cueiller  d'argent  doré,  en  la  quelle  y  a 
ung  petit  bout  de  licorne,  pes.  une  once,  demy  gros,  valant 
ensemble,  comprins  la  licorne,  26  s.  p.  (Inc.  île  Guy  Arba- 
^leste.  f°  11  v°.) 

1524.  —  13  cuillers  (d'argent)  à  bout  coupé,  28  1.  3 
0(1.  (Inv.  du  trésorier  Pot.) 

1546.  —  Pour  i  douzaines  de  cuilièrs  (de  lèton),  40.  s. 
—  Pour  une  douzaine  de  cuilliers  argentez,  40  s.  (Cptes 
des  Célestins.)  • 

1561.  —  Ung  estuy  d'argent  avec  une  demye  douzaine 
de  cuillers  d'ung  poulec  de  long.  (Inv.  du  chat,  de  Pau. 
n°  43.) 

1564.  —  12  culliers  d'argent  faites  à  façon  de  pied  de 
biscbe,  poysant  I  m.  5  o.  G  il. 

lue  grand  cullier  apte  à  (aire  clappier.  (Inv.  du  Pag- 
molinier,  P»  306  et  349.) 

1566.  —  S  cuillers  de  porcelyne  garnyes  d'argent  doré 
3  cuilliers  de  pourcellaines  garnyes  d'argent  doré  à 
meufles  de  lyon,  manegées  de  coral  à  braneges,  aux  yeulx 
des  quels  meuffles  v  a  des  uruielles.  (Inv.  de  la  duchesse 
de  Cléves.) 


1583.  -22  cuillers  à  bout  COuppé,  liuié,  façon  de  ra- 
tissoire.  2  aullres  cuiller-  rompues  el  I)  fourchettes  à  pom- 
mettes rondes,  le  tout  d'argent.  (Inv.  d'Anne  de  Nicolai.) 

1632  —  Une  minière  de  licorne,  le  manche  d'or,  pes. 
2  pisiolles  3  quarts,  (/ne.  du  marquis  de  llèmovMe, 
p.  304.) 

CUILLERS    LITURGIQUES. 

La  cuiller  liturgique  correspond  dans  l'Église  à 
différents  usages  donl  La  plupart  sont  tombés  en 
désuétude. 

La  première,  donl  il  est  parlé  à  l'article  Couloir, 
était  une  passoire  à  irons  liés  lins  pour  purifier  au- 
dessus  du  calice  le  \  i  n  destiné  à  la  consécration. 
La  seconde,  appelée  louchette  daus  les  textes  du 
w  siècle,  servit  jusqu'au  xvu"  à  mêler  au  vin  dans 
le  calice  les  gouttes  il'ean  prescrites  par  ['Ordre 
romain.  La  contenance  de  la  louchette  Ae  Maubeuge, 

prise  ici  \< '  exemple,  est  d'environ  I  grai e,  el 

dans  l'inventaire  de  la  cathédrale  d'Amiens,  La  capa- 
cité en  est  réduite  à  celle  d'une  grosse  goutte.  Voy. 
Calice. 

La  troisième  cuiller  est  celle  qui  accompagnait  el 
accompagne  encore  la  navette.  Elloserl  àj  prendre 
l'encens  qu' 'épand  sur  les  charbons  dans  l'encen- 
soir. Enfin  L'église  Sainl-Donalien  de  Bruges  possé- 
dait en  1488  une  cuiller  d'argent  avec  écusson  ar- 
morié, donl  mi  usait,  p. irait  il.  pnur  administrer 
l'extréme-onclion ;  mais  c'est  là  une  particularité 
donl  nous  ne  rencontrons  ailleurs  aucune  trace. 

1295.  —   t'nani  navirul, le  argonto   nigolluti ni 

imaginibui  reiovatifl  el  cocloari  cum  mRnica  retorta  de&u- 
r/iw    s,.,/    \postol,  i'  58  V.) 

I  347.         Calicam  cum    pal  en  a.  p. i  miens  3  m.  2  une.  cl 

B  slcrl.p  n. ni  h  mu  misse  dini,  ci locleariponderii  19  ilerl 


CUIR 


513 


Aluni!  calicem  cum  patena  pond.  2  ni.  t  une,  tradilum 
m  i — <■  i tuorum  capelle  diei,  <  -  «  ■  i  «  i  cocleari  pond.  '  _.  une. 

II.   Alium  calicem   cum  patena   p I.  -  m.,  traditum 

misse  prime,  cum  cocleari,  i I.  I  une.  et  4  sterl. 

11.  '.i  coclearia  pond.  I  m.  el  lu  sterl.  in  quibus  sunl 
l  coclearia  predicta  computata.  (Inv.  de  la  cathédr. 
'l'Amiens,  p.  iô7.  S.) 

1 359.  —  2  coclearia  parva  de  nrgento  ad  minislrandum 
«le  aqua  in  calice  ad  altare.  (Inv.  des  Cordeliers  d'Avignon, 
p.  il 

1399.  —  Un  calice  d'or  qui  a  la  tige  esmaillée  aux 
armes  de  Eranceet  un  pommel  à  esmaulx  île  plicte,  pes. 
3  m.  5  o.  5  estcl.  d'or,  el  y  a  une  petite  cuiller  d'or  à  ad- 
ministrer et  mellre  l'eau  ou  calice.  (Inv.  de  Charles  VI, 
r  19  v.) 

1419.  —  3  coclearia  cjusdem  (orme  et  aliml  allerius 
forme,  et  ad  hue  aliud  parvum  tenens  quasi  nnam  grossam 
guttam  aque.  (/»•».  de  la  cathédr.  d'Amiens,  p.  282.) 

V.  1440.  —  Un  grant  calice  d'argent  doré  esinaillié  à 
yuiages  tout  autour  du  pied,  avecques  une  petite  cueiller, 
je  [tout J  d'argent  doré,  que  donna  céans  le  père  et  la  mère 
du  frère  Jehan  Laniasse,  prieur  de  céans.  (Inv.  de  S.  Vic- 
tor, p.  28G.) 

1 448.  —  Ununi  coclcar  argcnli  parvum  ad  minislrandum. 
(Inv.  de  l'égl.  de  Lyon,  n°2l2.) 

1468.  —  Une  petfte  cuillerètc  d'argent  à  mellre  l'eau 
ou  calice.  (Inv.  de  l'égl.  S.  Urbain  de.  Troyes.) 

1488.  —  l' ii  1 1  m  coclear  argenteum  cum  scuto  ecclesie 
In  pectoro  («/  :  in  niedio),  ad  usum  extrême  unelionis, 
pond.  l(î  sterl.  (Ine.  de  l'égl.  S.  Donatien  de  Bruges, 
p.  17.) 

1517.  —  Une  petite  cuillier  d'argent  qui  est  pour 
mectre  l'eaue  dans  le  calice.  {Inv.  de  l'égl.  de  Poligny, 
p.  232.) 

1547.  —  N°  237.  Un  cocchiaro  piccolino  d'oro  con  una 
pietra  preziosa  in  capo. 

N°3iil.  Un  caliceto  di  cristallo  ligato  in  argento  indo- 
rato,  pel  balsamo,  cou  u\\  cucchiaretto  d'argento  indorato 
con  una  pietra  da  capo.  [Inv.  de  l'uni  III.) 

1557.  —  Une  cuiller  d'argent  en  partie  dorée,  ar ié 

aux  armes  G.  de  Ste  Aldegonde,  pour  servir  à  l'aultel, 
avec  ung  anneau  au  boult.  (Inv.  de  la  colley,  de  S.  limer.) 

1622.  —  Une  platine  d'argent  doré  et  une  cuillère 
d'argent  percé  de  plusieurs  trous,  servant  aux  obits  des 
a rchevesques.  (Inv.  de  In  cath.  de  Reims,  n°  G'J.) 

1663.  —  Nous  fusnies  à  S.  Gèmes  (S.  James  à  Londres) 
ouir  la  messe  de  la  revue...  Je  remarquai  qu'on  mettoit 
l'eau  au  calice  avec  une  petite  eulier  d'argent,  afin  de 
n'en  mettre,  pas  beaucoup,  (loi/,  de  SlonconiJS,  t.  II. 
p.  22.) 

1669.  — Une  platine  d'argent d'oré,  avec  une  cuillière 
d'argent  blanc  percée  de  7  trous,  servant  aux  ohils  des 
archevêques,  pes.  1  m.  1  o.  1  gros,  24 grains.  (Inv.  de  la 
cathédr.  de  Reims,  p.  70.) 

CUILLER  a  chandelle.  —  Voy.  Bougeoir. 

CUIR.  —  L'intérêt  des  documents  qui,  depuis  le 
xir  siècle,  mms  font  connaître  l'emploi  îles  cuirs, 
s'attache  moins  à  la  technique  de  leur  préparation 
qu'à  la  diversité  îles  produits  industriels  el  artis- 
tiques dont  les  cuirs  uni  été  l'objet.  Parmi  les  nom- 
breuses applications  signalées  dans  les  textes,  ligure  ni 
les  pièces  défensives  de  l'armure  de  transition,  suc- 
cédant à  la  inaille  el  précédant  les  plates'  :  la  hous- 
sure  iln  cheval,  la  sellerie,  la  carrosserie,  la  gainerie, 
c'est-à-dire  les  écrins  et  custodes  de  i«ms  genres, 
lc>  bouteilles  et  flacons  de  voyage,  que  l'Angleterre 
excellait    à  fabriquer,   la   reliure   des   livres,  el  dans 

la  décoration  du  mobilier,  les  éventoirs,  les  cous- 
sins, les  lapis  de  pieds  et  la  tenture  îles  chambres. 
Tous  ces  objets  correspondent  à  un  travail  très 
varié',  et  dont  nu  certain  nombre  d'exemples  exis- 
tants nous  permettent  (L'apprécier  les  modifications 
successives.  Mans  l'ordre  îles  dates,  ce  travail  déco- 
ratif prend  les  noms  de  pointillé,  doré,  poinçonné, 

GLOSSAIRE. 


écorché,ars,  greneté,  pommelé,  entaillé,  vignette, 
empraint  el  damasquiné. 

Le  pointillé  du  \nr  siècle,  produit  par  le  marte- 
lage à  l'aide  d'un  poinçon  à  boul  obtus  en  forme  de 
bouterollc,  serl  à  dessiner  les  contours  ilu  sujel  el 
à  cribler  ou  mater  les  fonds.  C'esl  le  procédé  que 
les  peintres  italiens  uni  appliqué  jusqu'au  xv*  siècle 
à  la  broderie  îles  fonds  d'or  de  leur-  tableaux.  Le 

poinçonné   suppose   l'emploi,   par  impression,  d'un 

fer  portant  un  motif  en  relief.  Vécorché  esi  un  ou- 
vrage  de  ciselure  à  vif,  faite  au  burin.  Elle  consiste 
à  entamer  le  cuir  dans  la  moitié  environ  de  son 
épaisseur,  après  l'avoir  préalablement  durci  par  une 
préparation  de  lessive.de  ciro  additionnée  dégommes 
résines,  ou  de  tout  autre  moyen,  et  à  y  graver  les 
ornements  ou  ligures  qui  doivent  agrémenter  l'objet. 
Uars  ou  brûlé  esi  un  estampage  à  chaud  pratiqué 
dès  I  100  par  les  ouvriers  milanais.  Le  greneté,  qu'un 

trouve  à  la  mêr ipoque,  est  un  pointillé  en  relie! 

fait  au  perloir.  L'enlevé,  un  emboutissage  qui  met 
en  saillir,  avec  une  fourrure  intérieure,  nue  partie 
de   l'ornementation    produite    par   la    gravure    de 
cuirs  écorchés  ou  entaillés,  ce  qui  esi  tout  un. 

Le  vignette  désigne  un  motif  de  rinceaux  ou  de 
feuillages,  comme  le  damasquiné  ou  moresque,  un 
dessin  de  style  oriental.  Vempraint  correspond  au 
procédé  de  l'impression  à  l'aide  de  fers  en  creux 
ou  en  relief,  particulièrement  destinés  à  la  reliure 
des  livres.  C'esl  aussi  un  foulage  à  la  presse  de 
ferles  plaques  de  cuivre  pu  de  bronze  sur  lesquelles 
un  sujet  est  gravé  en  creux.  Celle  méthode  est  ana- 
logue au  moulage  manuel  el  à  la  presse  îles  plan- 
ches matrices  en  bois  employées  dans  la  confection 
des  cuirs  de  tenture,  peints,  dorés  ou  vernis.  Ce 
genre  de  tapisserie,  dont  la  première  mention  dans 
nos  textes  se  rapporte  à  l'année  1380,  est  originaire 
d'Espagne  el  fui  plus  tard  exécuté  avec  succès  dans 
l'Italie,  la  flan. Ire,  la  France,  la  Hollande  el  l'Alle- 
magne. 

On  trouvera,  sous  les  dates  de  1500,  \o.U\  el  I."i57, 
le  détail  des  procédés  anciens  de  la  fabrication  de 

ces  cuirs.  Le  té ignage  d'auteurs  contemporains 

nous  dispense,  à  cet  égard,  de  tout  commentaire, 
comme  de  toute  explication  sur  la  technique  du  cuir 
bouilli;  ce  dernier  restant  encore,  malgn''  l'infério- 
rité île  ses  produits,  une  des  branches  de  notre  in- 
dustrie moderne. 

GENRES 

Cl  11;   D'AME  ET  DK  MULET.  —     1465. 

Pour  s'esiooiicher,  ma  queue  aura  barbeau, 

Et  de  ma  peau  lai ans  ou  fera. 

(H.  Baude,   Testant,  de  lu  mulle  barbeau,  p,  101.) 
1 556.  —  Albert  enseigne,  pour  le  grand  profil  d'un  mes- 
nage,  que  pour  avoir  de  fort  bons  souliers,  et  je  diray  vo- 
lontiers qui  ne  se  gasteionl  jamais,   faites  les  faire  de  cuir 

d'asne,  et  d'icelle  partie  du  dos  sur  la  quelle  il  porte  les 
cii. oms.  (Cardan,   cit.    par   Wecker,   Merveilles,   1.    12, 

p.  SIC) 

Cric.  m.  BOEUF.  —  1375.  —  A  Jehan  Cueur  de  Bley, 
pour  un  cou  île  beuf  acheté  pour  couvrir  led.  canon,  affin 

qu'il  ne  pleusl  dessus,  que  le  fer  ne  r Hast,  ne  que  les 

cordes  ne  pourrissent...  le  s.  (Cpte  d'an  canon  ri  Caen, 
cit.  1  ;.ve.  Eludes  s.  VartiU.,  i    i\ .  p    XXII.) 

1 47  i .  —  Ung  cuir  de  beuf  marin.  (Inv.  du  roi  Urne  à 
Angers,  i    17.) 

Cuir  ue  noue..  —  1572.  —  l'es  peaux  de  bni n  n'a 

garde  d'en  l'aire    vases   a    huile  OU  à  porter  vin,  ainsi    que 

de  celles  de  chèvre,  mais  on  les  accoustre  et  connue  si 

33 


51  ; 


CUIR 


bien  qu'on  en  fait  les  plus  beaux  colets  qu'on  sçauroit  voir 
d'autre  peau  quelconque.  (Bcllefurest.  Agriculture  de 
Gatlo,   li'  journée,  p.  249.) 

COIR   IIF.    CERF.  —    1250. 

Baudoin  et  lierai  l  commande  à  ambausmer. 
...   Li  rois  an  cuir  de  cerf  les  a  fait  séeler. 
(Lachanson  des  Saxons,  p.  165,  6.) 

1316.  En  bon  cuir  de  cerf  fut  mis  li  corps  tous  entiers, 
lions  oignemens  y  mettent  et  très  boues  espices. 
[Girard  de  Rossillon,  v.  0216.) 

1387.  —  Sire,  achèterez  vous  ce  cuir  de  cerf  que  j'av 
en  mon  sac,  pour  faire  bonnes  cordes  chasseresses  pour 
vos  veneurs  ?  (Mélusine,  p.  51.) 

140*.  —  Pour  avoir  relié  le  livre  de  la  chapelle  du  roy, 
appelé  le  livre  des  Vanitez,  el  avoir  couvert  ycelui  de 
cuir  de  cerf  et  uns  10  clous  larges  de  lé  ton,  36  s.  [Cptes 
de  l'hôtel  de  Charles  17.) 

Ci'iR  de  chamois.  —  1487.  —  N°  1684.  Uni;  grant  vo- 
lume couvert  de  euii'  de  chamois. 

1685.  l 'iisr  autre  grand  volume  couvert  de  cuir  chamois, 
■  -J  clouans  et  5  boulons  de  léton  sur  chascun  costé. 

3110.  1ns,' autre  couvert  de  cuir  noir  de  chamois,  à  ung 
cloant  de  léton.  [Librairie  des  ducs  de  Bourg.  Bibliolh. 
prototijp.,  p.  241.) 

r.riu  DK  CHEVAL.  —  1691.  —  Prétendant  le sd.  rreuriers 
une  amende  de  S  s.  de  Flandre  à  la  charge  dud.  Robert, 
parce  nu'ils  ont  trouvé  chez  lui...  une  paire  de  souliers 
formés  de  cuir  de  cheval, ce  quiestexpressément  déffendu... 
Onl  permis  (toute  fois)  et  permettent  aux  maistres  cordon- 
niers de  celle  ville  de  faire  et  livrer  aux  officiers  el  autres 
qui  le  leur  commanderont,  des  souliers  de  cuir  de  cheval. 
(P.  d'Hermansart,  Les  mie  Communautés  d'arts  et  mé- 
fie)    à  S.  limer,  t.  Il,  pièce  56.) 

Cuir  de  chien.  —  1449.  —  Pour  12  aiguillettes  de  cuir 
de  chien,  ferrées,  pour  atachier  les  affiques  aux  chappes 
de  l'église.  (Arch.de  S.  Orner.  Extr.  Deschamps  de  Pas.) 

1600.  -  Les  gels,  e'esl  à  .lire  le  lien  des  jambes  faits 
de  cuir  de  chien,  sur  lequel  on  en  mel  un  autre  ave.  les 
sonnettes.  (Et.  Binet,  Merveilles  de  la  mit.,  p,  5i.) 

« . I  II:    DE  CHIEN   DK  MER.  —   \.    1380.   —  Sc/uuirus.  Ung 

pois  on  qui  a  la  peau  aspre,  de  quoj  l'en  polist  le  boys'. 
(Cathol.  lat.-franç.  ms.  Bibliolh.  l'ichel.  nouv.  acq. 
1042.) 

1 56 1 .  —Hue  gaigne  de  cuir  de  poisson,  dont  les  cous- 
leaulx  onl  le  manche  de  cristal.  [Inv.  du  chût,  de  Pau, 
fo  DU  v  ., 

1591.  —  N    633.  3  ( steaux  en  uns;  esluy,  enmanchez 

|  la  gu  ryi le  cuir  de  poisson,  garny  d'ar- 
gent, '.'  I.  (Inv.  de  Gutll.  de  Montmorency  ) 

Cuit!    D'HIPPOPOTAME.     -    1559.  —  l.c  cheval    marin  esl 

oie-  in-^t"  du   Nil...  De   la  peau  I' n    fait  des  escus, 

animes  el  rondelles;  aussi  n'y  ha  il  armes  ny  poincturcs 
quelles  qu'elles  soyontqui  la  puissent  transpercer,  si  pre- 
mière  ni  elle  n'est  baignée.  (Matlhée,  Notes  s.  Dioseo- 

ride,  1.  2,  en.  ïl  i 

Cuir  de  mon.  —  1413.  —  Une  ceinture  de  quir  de 
I ■■•■■  ii .  d'or  od  camaeux.  (Inv.  de  P.  Gaveston.) 

1380        Ung  courroye  de  cuir  de  I sans  nulle  fer- 

i  n  laquelle  i i  •  aconl n  un{ ridai,  ■  '.  en- 
seignes d'or  qui  onl  esté  faiclet  poui  le  mal  des  rains, 
.     I  karU  i  V,  n    787.) 

1422.  —  -  cuin  de  lyon,  non  prisés.  (Inv.  des  tapis- 
ci  iet  ,i,   i  harlt    1  /  ' 

ii  ii  io   il   i         1644.        I'm  petil  cofl n  forme  do 

ii  l   de  i |uc,  priai     !0  i    [Inv.  de 

i  hôtel  de  Soi    on     f«48  v°.) 
Ci  n:  m    nu  il  1 393.       A  Robin  Gai  nier,   cofTI  iei 

I on  coffre  de  c le  truyo,  A  1 in    de 

inoyoz  m  arme  de  la  royno...  poui  mollri  te  joyaulx, 
:,  ii    il"  Cpte  i  "'i   d'Hémon  Haguiei ,  I    19.) 

1493-    —    Ail.     17.    Que    nuls    ii.     pu!  i    loi.        .,,i,i, 

qu'elle  o     "i1  de  .un   de  vaq tu  de  cuii  rie   ti 

i parement  de  parge  le  cuir  de  i Slat    dei 

etliei    il  i  mien 

1403.       Que  nul  du.l.  li,     ni     i  ra   tenu  faire  (no 

pourra  faire)  I iuU    i     riploires,  ne  gaine  do  eu  il  de 

Iruyo, d le  Ion,  de  cuii  de  quion  ne  de  cuil   de 

lu  enne  (Slat   </i    gainiei    ai   Rouen    |     iO 

1467.       N    I  Ils.  Ung  livre  il  do  1 


couvert  de  cuir  de  truye,  à  clouz  de  cuivre.  (Librairie 
des  'lins  de  Bourg.  Biblioth.  prototyp.  p,  206.) 

1600.  -  D'icelui  île  pourceau)  l'on  ne  tire  ni  laines, 
ni  laitages,  ni  peaux  ipie  pour  un  petit  usage,  assavoir 
pour  faire  des  cribles  et  couvrir  des  bahuts.  (Oliv.  de 
Serre,  Théâtre  d'agriculture,  1.  i,  cb.  15,  p.  298.) 

1690.  -  Les  peautiers  vendent...  des  peaux  de  truie 
pour  couvrir  des  coffres  et  des  livres  d'église.  (Furetière.) 

Cuir  de  vache.  —  1420.  —  A  Thiébaut  Lopin,  tanneur, 
pour  li  cuirs  de  vaiche  tannées  eu  alun,  pour  fére  lesd. 
s  utiles,  12  1.  (Cptes  des  orgues  de  Troyes,  p.  470.) 

1504.  -  Cuir  de  vache,  sec  à  baudrier,  pour  sainture 
et  harnois  de  chevaulx  de  selle  el  de  trait.  (Slat.  des  cor- 
royeurs  d'Orléans,  p.  )S09.) 

ESPÈCES  ET  FAÇONS  DIYEr.SES 

V   s.  Ego  eino  eûtes  et   pelles  el   prépare    eas  arte 

mea  et  facio  ex  eis  calciamenta  diversi  generis,  subtalares 
et  licones.  ealigas  et  utres  [butericas],  frenos  et  falera, 
lia  s,, mes  [fiaxam  vel  pinnain]  el  calidilia.  Calcaria  et  cha- 
Ikis,  peras  et  niarsupia,  et  nemo  vestrum  vult  hiemare 
sine  arie  mea.  (Coll.  of  urcliliiscliof  M  fric.  Th.  Wright. 
vol.  of.  vocab.  9.) 

Y.  1225.  —  Mercatores  habitantes  super  magnum  pon- 
teui  venilunt  capistra,  lumbaria  et  ligulas,  niarsupia  sive 
boisas  de  corio  cervino,  ovino.  bovino  et  porcino.  (Uict. 
de  J.  de  Garlande,  'i  15.) 

1260.  -  Tit.  77.  Iles  boursiers  et  braiers.  —  Et  est  à 
savoir  que  l'euvre  de  cerf  desus  cl  desoz  est  vraie,  et 
l'euvre  de  cheval  vraie,  el  l'euvre  de  truie  vraie,  pour  ce 
que  le  cuir  de  truie te  8  deniers. 

Et  est  à   savoir  .| |ui  fera   braies  de   mouton,  carré 

desus  et  desoz,  elle  osl  mauvesse,  ne  bourse  d'alue  n'est 
preuz.  (Rég.  d'Et.  Boileau.) 

1265.  —  Pro  uno  coftinode  corio  punctato  ad  "lias  ar- 
genteas  comiliss.e  2  s.  I  d.  —  Pro  eodem  ferro  ligando, 
18  d.  (Rotùlus  hospitii  comilissœ  Leicestriai,  p.  7.  Botlield, 
Manners  and  household  expenses  of  England.) 

1315.  — Cuirs  de  Sébile,  de  Stramadui I  du  port,  le 

lot  5  s.  —  Cuirs  d'Illande,  d'Ecosse,  de  Ueiros  et  tous 
autres  cuirs,  le  lot  40  den.  Véelin,  cuirs  de  chevaux  et 
de  tous  autres  cuirs  à  la  value,  le  lut  20  den.  —  Coi'doen  cru, 
la  douzaine  lit  don.  —  Cordoen,  la  douzaine  20  don.  —  B  l- 

zenne  vermeille,  la  douzaine  10  den.  (Ordonn.  des  rois, 
i.  I,  p.  600.) 

1349-50.  Pour  2  brayers  de  cuirs d'yvoire,  ouvrés  de 
soyc,  pour  le  roy,  pour  le  tenue,  de  l'asipies,  1 •  I.  p.  —  Pour 
i  i., unies  d'argent  pes.  9o.  pour  lesd.  brayers. 

Pour  2  brayers  de  cuir  d'yvoire,  ouvrez  desoye,  garniz 
de  l des  d'argent. 

Marie   l.el rnor,  pour  2  cuirs  d'yvoire  el  pour  2  peaux 

de   \,,'i    i ■  ensevelir  le  corps  (du  roy)  24  I.  p.  (Cpte 

d'Et.  de  lu  Fontaine,  Fontanieu,  portef.  l.wvil.) 

1351.  —  Pour  (i  courroies  de  blanc  cuir  d'ivoire,  déli- 
vrée- ] r  nos  seigneurs  qui  lurent  fais  chevaliers...  et 

I  aillées  à  Pierre  des  Barres,  orfèvre,  pour  les  garnir  de 
I lie,  de  mordant  el  de  Irespaz  d'argent,  | r  ce  32  s.  p. 

(Cpte  du  même,  f°  12.) 

1360.  -  Il  (le  faucon)  doit  avoir  ung  chaperon  de  bon 
cuir  d'abere  (sic),  bien  fail  el  bien  omourmé.  (Modus  el 
Racio,  r«  7s  \ 

1363  —  l  ne  chambre  qui  osl  rie  cuir,  el  esl  environ 
de  veluiau  azuré,  à  fleurs  de  lis  d'or,  sans  tapisserie  el  sans 

ipiarreaiix.  (/n».  du  ilticde  Normandie,  n    953). 

1380.       N   lit.  1  ii iiiiore  sur  un  tissu  de  soye  de 

couleur  <\<'  cuir  .1  abbaye,  et  doit  avoir  72  doux, 

\    2406    3  bannières  ou  es. i ères  de  cuir  ouvré, 

donl  les  2  onl  des  manches  d'argenl  dorez 

N"  3547.1  ne  très  viez  chambre  de  cuir  brodé  de  veluiau 

vo,l.    a    Meurs   ilr  lys  d'ur  garnie   rie  I  Ici.    de   dossier    el    de 

,  ,ii  te] île.  i  Inv  de  Charles  Ci 

1390  Du  JUS lu    de    niellions   dolil   ou    noircil 

I.-- (Lettres  de  rémtss.  ap.  du  Gange,  v*  Mora.) 

1392.       Pouravoii  fail  rappareillier  el  mettra  apoiul 
12  cuii    a  mettre  par  lorre,  en  la  chambre  du  roy  N.  S., 
.-i      i  .i    p  ,  i   Cpte  roy.  de  Ch   Poupart,  f  174.) 
1393         Que   nuls   ne  pujsl,  en  ouvrage  de  haras 

inectre  cuii  lanné.  Que  nuli  ne  puist  faire  som |u'elle 

le le  vaque  ou  do  cuir  rie  truio,  ne  faire  pa 

Bmoni  .i.   |,o   ,■ le  cuir  de  mouton,  Que  nul  ne  puisl 


ci  il: 


M.-, 


ouvrer  île  cuir  de  queval  en  quelconques  ouvrage  du  mi- -- 
lier  que  ce  soit.  (Stat.  des  selliers  d'Amiens,  p.  564  5  | 
1393.  —  A  Jehan  de  Troyes,  sellier...  pour  une 
chaière  île  salle,  painte  de  lin  vermeil,  de  la  quelle  les 
acoustoircs,  le  siège  el  le  dossier  son!  de  courdouan  ver- 

il  escorchié  de  la  devise  du  roy  N.   S.  et  frangée  de 

franges  desoye  tout  autour,  et  ou  fons  d'icolle  a  un  tigre 
estacliié,  13  l.  16  s.  p.  [8'  Cpteioy.  de  Ch.  Poupart, 
f  101.) 

1401.  —  Un  grant  livre  ouvert  de  cuir  vermeil  el  em- 
prainl  de  plusieursfers.  (Laborde,  tes  ducs  de  Bourg.  5940.) 

1402.  —  Et  si  ne  pourra  nul  dud.  mestier  faire  saine 
d'un  cuir  sanglé,  grenelée  ne  pommetéene  ouvrée  de  fer. 

II.  Que  nul  iliul.  mestier  ne  sera  tenu  (ne  pourra)  faire 
fourreaulx,  e  ïcriproire  ni  gaine  de  cuir  de  truye,  île  cuir 
île  mouton,  île  cuir  de  quien,  ne  de  cuir  de  besenne 
qu'elle  qu'elle  soit.  (Slat.  des gainiers  de  Rouen,  p.  505.) 

1404.  —  Pour  une  granl  chaière  de  chambre,  de 
■1  membreures  garnie  de  cuir  vermeil,  painte  et  escorchée 
à  la  devise  ilu  roy  MdS-,  c'est  assavoir  branches  de  may  et 
île  genestes,  frangée  de  soye  de  i  couleurs,  clouée  de  pe- 
liz  cloux  dorez,  8  I.  p.  (23"  Cpite  roi/,  de  Vargenterie  de 
Charles  17.  Biblioth  Richel.  ms.  (3745,  p.  39. 

1416.  —  N"  125.  Un  cuir  fauve  arinoié  des  arme,  de 
Castelle  el  d'Arragon,  ouvré  de  divers  ouvrages,  contenanl 
7  aulnes  et  un  quartier  de  long  et  3  aulnes  et  un  quartier 
de  large  ou  environ,  25  1.  1. 

136.  lin  autre  cuir  fauve  semé  de  broderie  à  l'enlour, 
contenant  2  aulnes  et  demie  de  Ion  et  7  quarts  de  large, 
4  1.  t. 

140.  Un  autre  cuir  vermeil  aux  armes  d'Estampes,  con- 
tenant :!  aulnes  et  demie  do  long  et  3  aulnes  de  large  nu 
environ,   100  s.  t. 

ILS;!.  Un  vaissel  de  cuir  tout  rond,  et  très  bien  poly. 

1184.  II.  Un  autre  petit  vaissel  à  8  pans,  très  bien 
poly. 

Un  coffret  de  cuir  ou  quel  a  plusieurs  angelz  et  feuilles 
en  manière  d'enleveure  et  aux  armes  de  l'en  mond.  Sgr, 
et  est  garny  d'argent  doré,  8  1.  t.  (Inv.  du  duc  île  Berry.) 

1420.  —  Le  service  de  la  chappelle  du  roy,  couvert  de 
cuir  rouge  marqueté.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg.  G37-J.) 

1421.  —  2  quarreaux  de  cuir  vermeil  es  quelz  a  sur 
chacun  un  lévrier  entaillié.  (Inv.  du  chat,  do  Vincennes.) 

1427.  —  Cuir  à  eslendre  es  chambres  en  temps  d'esté. 
—  2  grans  cuyrs  ouvrez  à  tainture,  faiz  à  bestes  sauvaiges 
Ion!  autour,  et  ou  milieu  a  une  rondeur  ouvrée  de  soie  et 
de  diverses  couleurs,  et  à  chacun  bout  de  pareille  façon, 
sans  armes  aucunes.  Et  sontlesd.  cuirs  blanchastrès. 

4  autres  grans  cuyrs  de  couleur  sanguine,  ouvrez  comme 
dessus  el  armoyez  ou  milieu  et  aux  bsutz,  des  armes  de 
Ms.  le  duc  d'Orléans. 

11  carrcaulx  de  euyr  d'ouvrage  pareil,  et  armoyés  ou 
milieu  ausd.  armes.  [Cptes  de  Jehan  de  Roehéchuuart, 
f  ■  25.) 

1429.  — ■  Que  aucun  coureur  ne  vende  cuir,  si'  il  ne 
est  noir,  coure  en  saing  et  en  sien,  comme  il  appartient, 
II".  d'Hermansart,  Lesane.  Comm.  d'arts  el  met.  a  S.  Orner, 
t.  Il,  pièce   GO.) 

1440.  —  Ung  messel  couvert  de  cuir  rouge  marqueté. 
(Laborde,  Les  ducs  de  Bourg.  6572.) 

1443.  —  A  Gilles  Bonnier,  faiseur  de  coffres  de  cuir, 
pour  la  vendue  et  délivrance  d'ung  grant  coffre  couvert 
de  cuir,  ouvré  de  vignettes  et  autres  diverses  fleurs,  garni 
de  bendes  de  fer,  clef  et  serrure,  I  I  fr.   12  s.  ((Ibid.  1381. i 

1455.  — ■  A  Luliin  le  Boutillier,  relieur  de  livres  de - 

rant  à  Blois,  pour  avoir  relié'  unes  Heures  pour  madame  la 
duchesse,  couvertes  de  cuir  vermeil  einpraiut  et  dorées  sur 
tranche,  10  s.  [C.pte  de  l'hôtel  du  due  wOrlians,  I    67  v°.) 

1460.  —  Lours  hocquetons  (des  gens  d'armes  de 
Charles  VII)  estoientde  cuir  de  cerf  ou  de  mouton,  et  de 
drap  de  couleur.  (II.   Baude,  p.  135.) 

1467.  —  N"  810.  Ung  livre  en  papier  couvert  de  cuir 
velu,  intitulé'  par  dedens  :  Les  epistres  eu  françois.  (Li- 
I, ruine  des  dues  de  Bourg.  Biblioth.  prùtotyp.,  p.  135.) 

1468.  —  Les  cordonniers  ne  useronl  de  cuir  de  vache 
cousu,  bien  ou  mal  tenné,  ne  de  cuir  de  cerf,  sinon  pour 
les  enll'.ius  jusqu'à  l'âge  de  cinq  ans  ou  mu  dessous.  [Stat. 

des  cordonniers  dé  Tours,  p.  164.) 

1495.  —  Aussi  de  cuyrs,  il  y  eu  avoit  de'  toutes  façons 
du  momie,  c'est  assavoir  cuyr  de  bœufz,  cuir  de  vaches, 


cuir  de  buffles,  cuyr  de  cerfz,  de  bisches,  de  chevreaulx, 
marroquins,  cordouan  ,  basannes,  cuyr  de  cheval,  blanc 
et  corroyé,  cuyrs  tannés  de  toute  sorte  à  faire  bardes, 
selles  d'armes,  harroys  de  chevaulx  el  mulles  innuméra- 

bh ni   [Le  vergier  d'honneur,  p. 

1496.    —  A  Jehan  Gantier,    sellier  dcunmr.uit  à  Tours, 

la  somme  de  1  I.  15  s.  i.  à  luy  ordonnée  i '  ung  granl 

cuir  de  bueuf,  blanc  passé  par  alung  de  glaz,  par  luy 
baillée  el  livrée  à  ung  paintre  que  le  roy  avoit  faict  venir 
d'ytalie,  auquel  lad.  dame  (la  reine)  a  faicl  faire  et  paindre 
le  parement  de  son  liet.  i  1.  15  3.  Cptes  1  "</  cit.,  Laborde, 
glossaire.) 

1533.  —  A  Hathé  Dalnassac  de  Vérone,  graveur  (du 
roi),  pour  son  paiement  de  -j  quesses  de  cuyr  ouvrées  à 
la  damasquine  el  2  escriptoires  bordées  d'agaltes  orien- 
lalles,  que  le  roy  a  achaptées  de  luy.  200  I.  [Arch.  ./.. 
carton  961,  pièce  1 12.) 

1556.  —  Nostre amy  Nicolas  Landrianus,  libraire,  a  tel- 
lement exprimé  sur  du  cuir  les  images,  qu'elles  semblent 
estre  fautes  de  cuivre  de  Cypre.  Car  quand  le  cuir  1  nu 
peu  trempé  en  l'eau,  estant  tepide,  il  est  poussé  diligem- 
ment aux  inouïes  el  figures  faictes  de  bois  ou  d'autre  ma- 
tière, eu  adjouste  de  la  eue  afin  qu'il  n'y  ait  rien  de 
vuide,  et  la  carte  eslendue  entre  les  tablettes  esl  otrciutc 
en  la  presse,  et  ce  qui  est  engravé  esl  peinl  de  couleurs 
convenables.  (Cardan,  Subtiles  inventions,  1.  13,  f»  346  v.i 

1560.  —  Pour  2  paires  de  bottines  de  cuir  velouté, 
cousues  de  soye,  7  l.  (3  lipie  roi/,  de  David  Blandin, 
f"  50.) 

1580  —  Tanneurs.  —  Le  prix  de  la  peau  de  bœuf  bien 
corroyée  3  écus.  —  De  vache  bien  corroyée  2  écus.  — 
peau  de  veau  16  s.  —  de  mouton  8  s.  —  de  porc  28  s.  — 
de  cheval  55s.  (Tare  des  métiers  de  lleuinie.  Revue  des 
Soc.  sue..  1872,  2"  sem.,  p.  ICO.) 

1593-  —  Cuirs  de.  bœufz  en  poil,  de  recepte  12  Hor. 
Cuyr  de  vache  de  poil,  de  recepte  9  llor.  la  pièce.  Peaux 
de  bouc  ou  chièvre  en  poil,  la  douzaine   12  llor 

Nerfs  de  mouton,  la  douzaine,  de  la  première  recepte 
6  llor.   lie    la  2    recepte  desd.  ne'rfs,  la  douzaine  12  lier. 

Cuir  de  heiif  habillés  en  riisque.  des  plus  forts,  la  pièce 
IN  llor. 

Cuirs  de  bregadis,  la  pièce  10  lier.  S  s. 

Vaches  de  bazanne,  de  recepte  la  pièce  12  llor. 

Vaches  blanches  accoustrées  pour  bourreliers,  la  pièce 
S  llor.   1   s. 

Veaux  et  bazanne  de  Lion,  la  douzaine  11   llor.  8  s. 

Vaches  noires  couroiées,  la  pièce   18  llor. 

Veaux  nous,  20  llor.  la  douzaine,  marroquins  noirsen 
galle,  la  douzaine  15  llor.  Moulons  noirs  en  galle,  la  dou- 
zaine 10  lier.  Bazanne  de  mouton,  la  douzaine  G  llor. 
(Tarif  du  Comtat  Venaissin,  p.  389.) 

16OI.  —  Pareillement  est  besoing  reigler  le  commerce 
et  manufactures  des  cuirs...  à  cause  qu'il  se  trouvera  que 
3  paires  d'ouvrages  d'à  présent  ne  valent  pas  un  du  passé  : 
d'autant  qu'on  ne  travaille  ny  11e  tiennent  les  cuirs  un  an 
,111  deux  dans  les  tanneries;  et  n'y  sont  pas  seulement  trois 
mois.  iLafl'eiiias,  Remontrances  en  forme  d'êdit  sur  le 
commerce.  Documents    inéd.,  Mélange',,  série  l,   1.    IV. 

p.    XXII.) 

cuir.s  BOUILLIS 

I  185.      Moult  Pu  riches  li  trains  qu'il  li  a  el  chiot  uns: 
Sou  poitrail  lui  laça,  qui  fu  de  cuir  bolis. 
(Chanson  d'Anlioche.  1 
V.   I  190.        Un  cuirbolia  en  son  dos  gilé, 

Par  desore  "I   nu  clavin  al'aulré. 

[Guillaume  au  court  m 
1243.  —  l'ro  3  hanaperiis  de  corio  bulito  .(Cptes   roy., 
ap.  Laborde.) 

1 288.  Bois  nobles  un  pont 

III  fait  faire,  ù  pueent  de  Iront 
Aler  sissaole  chevalier. 
Li  rois  l'avoit  toul  lait  quirier 
Ile  quir  hoolie.  une  Iraitie 
El  de  lonc. 

illenurl  le  nouvel,   162.) 
1320.       A  Nicolas  de  France,  pour  2  escrins  de  cuir 
bouilli  qui'  il  lil  à  la  revue,  l'un  pour  une  nef  d'argent  et 

l'autre  | un  chariot  d'argent  qui  porte  une  net.  (Cptes 

nui.,  ap.   Leber.) 

1387.        A   l'en  m   Hcmai  1.  gaingnier  demeurant  à 


516 


CUIR 


Paris   pour  un  estuy  de  cuir  boully,  poini lé  el  ouvré  à 

devises  d'ennelès  entretenans,  pour  mettre  et  porter  une 
re  d'or  que  MS.  le  duc  de  Bourgongne  donna  au  roy 
NS..  pour  ee  18  s.  p. 

1388.  —  Coffrerie,  maies  et  bah  11  s.  —  A  Jaquet,  pour 
un  estuy  de  cuir  boully,  armoyé  'les  armes  de  madame  la 
royne,  pour  mettre  un  petit"  tableau  d'ivoire  pour  lad. 
dame,  pour  ce  4-  s.  p.  (Cptes  roy.,  ap.  Laborde.) 

1393.  J'avois,  adont,  de  cuir  bouli 

Un  cofinet  bel  et  poli 
Qui  estoit  longes  et  estrois, 
Où  les  balades  toutes  trois 
Mis.  (Eroissari,  Poésies.) 

1 422.  —  Les  seigneurs  du  sang  royal  le  mirent  (Henri  Y) 
sur  un  chariot  'ilie  menoient  4  grans  chevaux,  et  avoienl 
l'ait  sa  scmblance  et  représentation  de  cuir  bouilli  peint 
moult  ._'•  -nullement.  (Monstrelet,  1.  I,  eh.  275.) 

1 460.  —  Estoit  par  dessus,  la  ligure  dud.  roy  |  Charles  VI 1 i 
sur  nu  mailleras,    une    paire    de    lins  draps   de  lin    et    le 
dessusd.,  et  estoit  la  figure  (de  cuir)  vestùe  d'une 
tunique.  (Chron.  d'Alain  Chartier,  p.  337.) 

1465.  —  Si  y  eut  un  cheval  tout  bardé  de  cuir  bouilli. 
qui  rut  tué  d'an  coup  de  coulevrine.  (J.  de  Troyes.p.  260.). 

1471.  _4  largètes  de  cuir  bouitly,  à  la  fachon  de 
l .  (Inv.  du  roi  René  à  Angers,  f"  3  v°.) 

1493.  —  S'il  n'est  point  gentilhomme,  il  peut  combattre 
selon  l'ancienne  coustume, armé  de  cuir  bouilly,  el  atout 
ung  liaston  sans  poincte,  sans  tranchant  et  sans  fer;  el 
ainsi  le  souloienl  faire,  du  temps  passé,  quant  ung  vilain 
assaiiloil  un  noble  bon, me.  (Oliv.  de  la  Marche,  L'advis 
de  gaige  de  bataille,  édit.  Prost,  p.  43). 

1539.        Une  ferrière  de  cuir  bouilly  de  T >.  que 

Panurge  emplit  par  soy,  car  il  l'appeloit  son  vade  i 

{Gargantua,  l.  --'.  ch.  28.) 

IS60.  —  Que  nul  maistre  dud.  mestier  de  gaynier  ne 
pourra    Taire  bouteilles  de    cuyr,    que  le  cuyr  ne  soil    de. 

\ .4.  li i  de  li   ni.  parce  que  autre  cuyr  n  y  chipas  propre, 

el   que     le-d.     bouteilles  de   ruvr    S.iielll    i.oiilues   de    cire 

neufve  il  non  d'aultres  et  cousues  à  2  cousîmes, à  double 

chel   bien  el  deuemanf  ainsi  que  led.  ouyreige  le  requiest. 

il.  Que  lesd.  maistres  ouvreront  de  cuir  imites  sortes  de 

I teilles,  ftaccons  et  barraulx,  tant  de  verre   que  d'es- 

ou  argent  el  autres  vaisseaulx  dont  ils  serontrequis. 
[Stai  de»  gainiert  de  Paris,  Ach.  reg.  des  bannières, 
^    n,  t.  vi.  r  102.) 

1620.  — Art.  12.  Qu'aucun  maistre  sellier  ni  bahutier 

ne  t 'ra  faire  fourreau  de  pistole  ou  pistolet,  arquebuse, 

seaux  ou  l teilles  de  cuir  bouilly.  qui  ne  soient  de  bon 

baudriei  bien  lané.  (Stat.  des  selliers  de  Bordeaux,  p.  ::ii.) 

•   CUIRS  DORÉS 

1380.  —  6  carreaux  de  cuir  tanin''  muré  à  or.  {Inv.  de 
Charles  V,  3622.) 

V.  1500  —  Cet  art  îles  cuirs  d'or...  a  prins  c mence- 

meiii  eu  Espagne...  Les  grands  personnages  le  rëputenl 
maintenant  beaucoup  el  est  fort  en  usage  i  Rome,  a  Naples, 
en  Sicile,  à  Boulongne,  en  France,  en  Hcspagne  el  autres 
lieux... 

On  prend  dei  peaux  de    quelle    les  cortl iors  accous- 

tuliei   .  qui    ni  belles  ,q  polies  du  costé  du 

poil    mi  le-  met  en  eau  i  laire  i  •    p  u  e  d'une  nuil  el  puis 

i  une   ipi  '     l'autre  Bur  piei  1 6  polie, 

pour  bien  lei  dérompre,  ol  i a  le    lave  Irèi  in il 

l'on  en  tire  l'eau  dehors,  Ce  faict,  il  tant  avoir  une 
pierre  polie  el  plus  grande  que  la  peau,  el  la  bion  lirer 
de    n    avec   un  certain  fer  tant  a  propo    ol  pui     la  bien 

i       Apie       il     tant     prendre    île    I       colle    l'aile    il"    COU 
peine       île    palrlieiuill    el    la    bleu    esleuille     ne.      le.     mail,. 

tant  avoir    u  gi  ni  Bfl  feuilles  et  c  mvrir 

toute  lui.  peau  el  la  mettre   lur  quelqu 'd autre 

r    Apre    on  la  cloue     ui   > table  de 

IlOil     "U    e||e    e||n         |  ,  n  ,,'         'lll     t'illl        <l|l    II     lil  e     i|e     |,i    ,    I 

nu  taille  ce  qui  n  nié,  el    o  bi  unll    m  Is  i 

née    i,n    I i    tan  I    île    la    |iiei  le  Ininalll -  .M, 

nuil  qu'il  devient  luisant    Ce  fait,  Il  faul   >v no  pi  c    c 

taillée  en  b        lu  di     oin  du  quel  on  veul  faire  les  cuirs, 

iii    ne  ie   i,,.i   ,i i ,,  aque  el  fumée  do  rnyï ,  ol 

'  I   une       |i  ,|,  m     I  i    | I  pui      lliellie 

u    et  I  >n,| ,     ,  i  ,    i  ,ni  niq iee,  la  lai 

I  .     I  I ni       I  ,l,les,  on 

lui  d ie  le  vornii  qui  la  il  l. bur  ,1  ,u  .  faictode  i  pal- 


lies d'huile  de  lin.  de  2  de  raye  de  pin  (résine),  une 
d'aloès  cavaliu,  bouillies  ensemble,  tantque  cela  devienne 
de  couleur  d'or,  el  ce  vernis  s'estand  avec  les  mains  sur 
la  peau,  comme  j'ay  dict. 

Et  si  l'ouvrier  veut  faire  d'or  ou  d'argent,  qu'il  lève  avec 
un  couteau  le  vernis  de  dessus  l'argent  et  le  laisse  essuyer, 
et  quand  les  peaux  sont  seiches,  on  les  dépaint  si  l'on  veul, 
puis  on  les  accoustre  avec  fers  quarrez,  on  les  fait  quar- 
rées  et  se  cousent  ensemble,  et  en  cette  manière  l'œuvre 
est  achevé.  (Fioravanti,  Miroir  univ.,  1.  1,  p.  214.) 

1517.  —  36  panni  di  coiro  d'oro  fatte  ad  o\a  de  sturzo 
per  4  camere.  —  16  panni  di  coiro  d'oro  con  l'impresa 
délia  carcioffa  per  2  camere.  {Inv.  du  trousseau  de  Bonne 
Sforce,  reine  de  Pologne,  p.  2Ô6.) 

1528.  —  A  Pierre  Koffert  (Rolfet),  libraire  démoulant 
à  Paris,  51  1.  5  s.  t.  pour  ung  cabinet  de  cuir  doré,  à  ou- 
vraiges  moresques,  au  dedans  du  quel  y  a  3  entrelatz,  ung 
petit  oratoire  de  deux  layettes  garny'es  d'un  archet  et  de 

2  petits  anneletz  d'argent,  el  ferré  led.  cabinet  de  t  char- 
nières, 1  serrures  et  2  verronlx. 

plus  pour  ung  autre  cabinet  semblable  de   couverture, 

ovine,  serrure,  fermeture  et  verroulx,  au  dessusd.,  51 1. 
51. 

Pour  une  boueste  aussi  de  cuir  doré,  faicteà  semblables 
ouvraiges  moresques,  garnie,  de  bandes  de  fer  dorées,  fer- 
mant à  2  charnières  et  serrures  à  clef,  12  1.6  s. 

El  pour  2  estuis  f'aietz  en  façon  d'ancriers,  aussi  de  cuir 
doré,  garnis  chacun  de  2  boucles  et  de  2  cornets  à  mettre 
ancre  el  pouldre,  de  2  petitz  canons  créons  et  d'une  raigle, 
le  tout  d'argent,  d'un  cadran  d'yvoire  garny  d'argent,  d'un 
petil  poinsson,  d'un  canyvet  et  d'un  compas  d'acier.  Pour 
inul  131  1.  i  s.  [Cptes  des  menus  plaisirs  du  roi, 
f  28  V.) 

i  550.  —  Une  tappisscrie  de  cuir  don'-,  contenant  lu  puces 
es  quelles  sont  les  armoiries  de  l'eu  Mgr  le  légat. 

Ung  chalict,  bastons  et  2  carreauïx  garnis  de  mesnic 
■  doré.  {Inv,  du  château  de  Gaillon,  p.  533.) 

1 557.  —  Pour  surdorer  le  parchemin,  cuir  ou  autres  tels 

ouvrages  de  quoy  on  se  sert  au  lieu  de  tapisserie.  —  Pren 

3  livres  d'huile  de  lui,  vernis,  pix  greca,  de  chacune  une 
livre,  demie  once   de   poudre  de  safran,  l-'ay  bouillir  tout 

Ci.'cy  en  une  poelle    pi bée,    tant   et   si    longuement    qu'en 

mettant  une  plume  de  geline,  et  incontinent  la  retirant, 
elle  semblera  estre  brûlée.  Lors  lu  l'oteras  incontinent 
du  feu  et  prendras  une  livre  d'alos  epaticum  bon  et  bien 
pulvérisé,  et  le  jette  petit  à  petit  dedans,  en  le  niellant  en- 
continent  d'un   bâton   fort,   car  autrement  elle  s'enfleroit 

bâillement...  Quand  tout  sera  bien  incorporé,  lu    l'oteras  du 

feu  et  le  laisseras  un  peu  reposer,  puis  la  passe  pal  un 
linge  en  quelque  autre  vaisseau  eu  quel  lu  le  Muniras  gar- 
der, et  sera  faict. 

Ou  si,  au  lieu  de  safran,  lu  y  mettois  de  celle  semence 
jaune  qui  e  .1  dedans  Ici  (leurs  de  lis,  tu  le  ferois  beaucoup 
meilleur  et  plus  beau. 

Quand  lu   Muniras  iluer    le   parchemin,  tu  lui  donneras 

une  assiette  avec  de   la  glaire   d'oeuf  ou  g me,  sur  la 

quelle  tu  mettras  des  feuilles  d'argent  ou  d'élaiu;  mais  il 
ne  sera    point  si   beau     d'élaiu    euinine    d'argent.    Puis    lu 

mettras  le  susdit  vernis  toul  chaud  sur  le  parchemin  ou 
cuir  argenté,  el  verras  incontinent  une  couleur  d'or  très 
belle.  Laisse  le  bien  sécher  au  soleil  el  l'imprimes  et  dé- 

paintS  par  après  île  1,11 ileiir  que  tu  Muniras.  {Secrets 

d'Alexis,  l"  part..  I.  ■"..  p.  65.) 

1558.  —  A  Jehan  Foucault,  doreur  sur  cuir  demouranl 

à  Paris  en  l'hostel  de  Nesle.   .  la  Bomi le  300  I.  i.  surel 

■  n  déduction  d'une  tente  de  chambre,  feite  sur  cuir  de 

mouton,  argentée  frizi I  Bgurée  de  rouge,  pour  servir 

.n  la  chambre  et  cal t  du  roy.  ù  Monceaux... 

\u     nié ,    10    I.    I.    pour    sou    pai I    de  '.I   pealiv    île 

, luire-,     el    aigelllez    el     llgurées,     qu'il     U     l'allés     pmir 

icrvii  île  saj  à  faire  tentes  de  chambre,  selon  les  poitrails 

et  devis  de  lad.  ilanle.  |imir  servir  en  sa  niais, m  el  eba- 
teall  do   M lOaUX,  'boit  les  aucunes  seul    tilles  à   pers.in- 

nai  i     {Cptes  de  Catherine  de  Vêdiois,  P*  33  v°  ol  52  v°.) 

1561  \ny  .   Lu   m   I  vvn-, 

1573.  A  François  Guebels,  tapissier  à  Bruxullos,  pour 
i,  pièces  de  tapisserie  do  cuyr  doré  d'Kspaignc,  bues  à 
'mi.  (Iloudoy,  Comptes  de  Cambrai,  254.) 

1 582        i.uiis  lime-  d'Espog t  autres  lieux,  compris 

i ,  cordages  el  serpillières,  la  balle  du  pois  de  600, 

doibl  payoi  100  i ,  (  Tai  'I  d'enti  èe  à  Calait  i 

1589.       J'occupais  iii s|„ii  à  regerdor  la  tapisserie 


CUIR 


il7 


du  lieu,  qui  estoil  d'un  cuir,  doré  entremeslé  de  vert,  el  les 

bordures  d'alentour  représent al  au  long  l  histoire  et  la 

sobriété  de  Vitellius.  (L'isle  des  hermaphrodites,  p.  102.) 

1613.  —  A  Anlhoine  Fraisy,  de  nation  vénitien,  en 
recognoissancc  •  1  n  don  fail  par  lus  d'un  drap  d'hostel 
(autel)  de  cuvr  don1,  au  milieu  du  quel  est  l'image  de  la 
Vierge  Marie,  avec  les  armoiries  de  cette  ville  aux  2  costés, 
et  par  dessus  ce  "-  coussins  de  pareil  estoffe,  pour  servir 
aud.  hostel,  1011  I.  (Houdnv,  La  Halle  relier  nia  le  île  Lille, 
p.  81.) 

1618.  —  13  cuissins  de  cuir  cime.  (Inv.  de  l'êgl. 
S.  Louis  des  Français,  »  Rome,  p.  75.) 

PROVENANCES 

Cuir  d'Aragon.  —  1380  6  toyes  de  carreaulx  de  cuir 
azuré  d'Arragon,  lesquelles  sont  brodées  à  rondeaulx;  ou 
mylieu  a  une  lozange  de  France  et  feuillages  entour... 

15  cuirs  d'Arragon  pour  mectre  par  terre  eu  esté.  {Inv. 
,1e  Charles  Y.  33Ï0et3785.) 

Cuir  DE  Bradant.  —  Elles  lions  cuirs  sont  en  Brabant- 
[Le  Dict  des  pays.  Montaiglon,  liée,  de  poès.  franc,  t.  V- 
p.  109.) 

Cuir  deCabes. —  i  IS3. — Cabes  (Tunisie)  est  une  grande 
ville  bien  peuplée...  On  fabriquait  autrefois  de  belles 
étoffes  île  soie  dans  cette  vile,  mais  aujourd'hui  la  princi- 
pale industrie  consiste  dans  la  préparation  des  cuirs  des- 
tinés pour  l'exportation.  (Géographie d'Edrisi,  t.  I,  p.  25".  ) 

Cuir  de  Cappadoce.  —  V.  I2SO. 

Un  cuir  de  Cappadoce  va  en  son  dos  jeter; 
Il  lu  blans  comme  nuis,  boin  fu  pour  le  serrer. 
Par  dessus  vest  l'auberc qu'il  "1  fait  d'or  saffrer. 
(Fierabras,  v.  612.) 

1390.  —  Et  s'arment  (les  sarrasins)  le  plus  de  euiries 
et  portent  targes  à  leur  col,  moult  légères,  couvertes  de 
cuir  bouilli  de  Cappadoce,  où  nul  fer  ne  s'y  peut  prendre 
ni  attacher,  si  le  cuir  n'est  trop  échauffé.  (Froissart,  1.  I, 
ch.  15.) 

Cuir  de  Caramanie.  —  1608.  —  A  Saltalie  il  y  a  une 
échelle  pour  les  francoisqui  y  ont  leur  consul,  et  viennent 
ici  pour  charger  des  cuirs  et  des  tapis  de  Caramanie.  (Mar- 
tin de  Vitré,  Voy.  aux  Indes  orient.,  p.  11  i) 

Cuir  de  Catalogne.  —  1487-8.  —  Pour  une  peau  jaune 
de  cuir  de  Catheloigne,  pourfaire  une  paire  de  brodequins 
pour  led.  Sr.  (le  roi),  32  s.  Ij  d.) 

2  peaux  de  cuir  de  Catheloigne,  l'une  rouge  et  l'autre 
tannée,  65  s.  t. 

2  peaulx  tannés  de  cuir  de  Catheloigne,  pour  faire  une 
paire  de  brodequins  liégez  par  dedans  et  2  paires  de  sou- 
liers liégez  en  façon  de  pantoffles  à  hault  talon,  pour  ser- 
vir aud.  Sr  à  son  plaisir,  au  feur  de  32  s.  C  d.  I. 

Pour  2  peaulx  blanches  de  cuir  de  Catheloigne,  pour 
faire  des  brodequins,  soliers  et  patins  pour  led.  Sr,  au 
feur  de  32  s.  5  d. 

4  douzaines  de  chapperons  à  oyseaulx,  faiz  de  cuir  de 
Catheloigne,  au  feur  de  30  s.  t.  la  douzaine.  (I!°  Cpte  roij., 
de  P.  Brkonnet,  f°s  210  à  293.) 

1494. —  8  carreaulx  de  cuir  de  Catheloigne.  (Inv. 
d'Anne  de  Brelaijne,  p.  171.) 

Cuir  de  Corduue.  — Combien  qu'en  ancun  temps,  pour 
ce  qu'en  la  ville  de  Paris,  avoit  grande  abondance  de  c.or- 
doen  d'Espagne,  qui  est  le  meilleur  courroy  des  autres. 
eust  été  ordonné  que  nul  cordoen  de  Frandres  n'y  feust 
vendu,  pour  ce  que  ceux  de  Flandres  estoient  partie  cour- 
royés  en  tan,  on  a  trouvé...  que  lesd.  cuirs  de  Flandres 
sont  lions,  loyaux  et  profitables  pour  en  user  en  la  ville  de 
Paris  et  ailleurs,  et  qu'icelle  ordonnance  ne  fut  faite  fors 
seulement  pour  la  grande  abondance  île  cordoen  d'Espagne, 
qui  lors  estoit  et  venoil  à  Paris  [la  vente,  dès  lois  est  au- 
torisée], (Ordonn.  des  rois,  t.  Il,  p.  357.) 

1575.  —  Le  commerce  du  cuir  y  est  également  impor- 
tant, et  l'avantage  qui  tire  Cordoue de  la  bonne  préparation 
de  ses  cueros  est  tel  qu'aujourd'hui,  dans  l'Espagne  en- 
tière, toutes  sortes  de  cuirs  de  chèvre,  quelque  soit  l'en- 
droit où  ils  ont  été  préparés,  sont  connus  sans  le  nom  de 
cordovanes...  Un  autre  avantage  notable  de  Cordoue,  c'est 
l'élégance  de  tout  ce  qui  s'y  fabrique  et  le  profit  qu'on  en 
tire.  Les  basanes  servent  à  faire  des  guadamecis  qui  se  tra- 
vaillent si  bien  qu'on  ne  les  égale  en  aucune  partie  de  l'Es- 
pagne, et  en  si  grande  quanti! é  que  C.onloue  en  approvisionne 
toute  l'Europe  et  les  Indes.  Cette  fabrication  apporte  beau- 
coup de  richesse  à  la  ville  et  donne  aussi  à  ses  principales 


rue    un  joli  aspect.  En   efiel,  ne  on  expose  au  -oloil 

les  cuirs  une  fois  dorés,  travaillés  el  peints,  et  qu'on  les 

fixe  sur  de  grandes  tables  | ■   les  faire  sécher,  c'esl  un 

beau  coup  d'oeil  de  voir  le*  mes  ainsi  tapissées  avec  lant 
de  splendeur  el  de  variété.  |  Imbrosio  Morales,  Las  anligue- 
dades  de  las  ciutades  de  Espana.) 

1645.  l'.iuiail  de  Cordoba.  —  Cria  famosa  seda,  de 
que  labra  brillantes  telas,  fanissimos  pannos,  lucidos  gua- 

damacics  (lapis  de  cuir)  curiosi inte  obrados,  que  sacan 

avaria  partes.  (Mendez  Silva,  Poblacion  generalde  Es- 
pana, Andaluiia,  ç.  3,  p.  86  v°.) 

Cuir  de  Ramas.  —  1302.  1.1  beduyn.  gisenl  adès 
ans  chans  el  hoir  mesnies,  lour  femmes,  four  enfana  fichent 

le  soir  de  nuit,  ou  de  jour  quant  il  fait  mal  tems,  e tes 

manières  de  herberges  que  il  l'ont  de  cercles  de  tonniaus 
[oies  à  perches,  aussi  comme  li  cher  à  ces  dames  sont,  el 
sur  ces  cercles  giètent  pians  de  montons  que  l'on  appelle 
pians  de  Damas,  couréés  eu  alun.  (Joinville,  édit.  de 
VVailly,  p.  89.) 

Cuir  d'Ecosse  et  d'Irlande.  —  xni"  s.  Cuir  d'Irlande. 
(Proverbes  el  dictons  popul.,  édit.  Crapelet.) 

1567.  —  Le  cent  de  grand  cuvr  des  Indes,  i  s.  —  Le 
cent  de  cuyr  de  Barbarye,  2  s.  —  Le  cent  de  cuvr  d'Es- 
cosse,  d'Irlande  et  callevert  (peaux  de  veau),  ci  12  den. 
(Tari/  de  la  Carne  de  Rouen.  Fl'éville,  Mèni.  s.  le  cumin. 
de  Italien,  t.  Il,  pièce  120.) 

Cuir  d'Espagne.  —  Une  paire  de  galoches  de  cuir  d'Es- 
pagne, doublée  de  drap.  (Laborde,  Les  dues  de  Bourg., 
1900.) 

1528.  — 7  pièces  de  tapisserie  de  cuvr,  ouvraige  d'Es- 
paigne,  à  la  devise  du  feu  roy  Dom  Philippe.  —  Uug  chiel 
et  gouttières  du  mesuie  avec  les  franges  rouges,  blanches 
et  vert.  —  Ung  autre  chiel,  dosseret  et  gouttières  aussi 
de  cuir  d'autre  ouvraige  dorez  et  franges  rouges,  jaune  et 
blanc,  (/nw.  de  Ravestain  à  Matines.) 

1586.  —  Les  pieds  estoient  chaussés  de  souliers  en 
peau  d'Espagne.  (Procts-verbal  de  l'exécution  de  Marie 
Stuart.) 

1659.  —  Mariage  de  Louis  XIV.  —  A  Alcobandas,  le 
roi  d'Espagne  lui  (au  maréchal  de  Grammont)  envoya  un 
lieutenant  de  ses  gardes  qui  esl  introducteur  des  ambas- 
sadeurs, et  l'un  de  ses  majordomes,  qui  lui  apporta  un 
présent  fort  galant  de  peaux  d'Espagne,  de  g  ans,  de  pas- 
lilles,  de  gobelets  et  autres  curiosités.  (De  Motteville, 
Méin.  p.  semr  à  l'hist.  d'Anne  d'Autriche,  t.  V,  p.  31.) 

1680.  —  Tapisserie  de  cuir  doré.  Ouvrage  de  cuir  doré 
pour  parer  principalement  quelques  chambres  des  maisons 
de  plaisance.  Il  y  a  des  tapisseries  de  cuir  doré  d'Es- 
pagne, de  Holande,  d'Alemagne,  de  Flandre  et  de  Paris. 
—  Les  tapisseries  de.  cuir  doré  d'Espagne  sont  les  meil- 
leures et  les  plus  estimées,  et  celles  de  Holande  après. 
(Richelet.) 

1609.  —  Cuir  de  Flandre.  Voy.  Maroquin  de  Flandre. 

1692.  —  M.  Marseille,  rue  S.  Denis,  près  la  sellerie 
vend  des  tapisseries  de  cuir  doré  de  Flandre.  (A.  du  Pradel, 
Le  livre  des  adresses  de  Paris.) 

CUIR  DE  FRANCE.  —  1723  —  Les  lieux  de  France  où 
il  se  fabrique  le  plus  de  tapisserie  de  cuir  doré  sont  Paris, 
Lyon  et  Avignon. 

11  en  vient  aussi  beaucoup  de  Flandres,  qui  se  manu- 
facturent presque  toutes  i  Lisle,  à  Bruxelles,  à  Anvers  et 
à  Malines,  dont  celles  de  cette  dernière  ville  son!  les  plus 
estimées  de  toutes... 

Il  ne  s'en  voit  plus  en  France  de  la  manufacture  d'Es- 
pagne estimées.  (Savary.) 

CUIR  de  Hollande.  —  1661.  —  Une  tenture  de  tapis- 
serie de  cuir  doré,  fabrique  d'Hollande,  semée  de  lésions. 
de  l'ruicls  et  fleurs  et  petitz  animaux  de  lias  relief,  conte- 
nant en  tout  ISO  peaux,  et  une  campanile  d'un  tiers  de  lar- 
geur d'une  peau  par  le  haut  des  pièces,  prisée  500  l'r.  [Inv. 
de  Matarin,  n"  2157.) 

Cuir  de  Hongrie.  —  |380. — 4grans  cuirsde  Hongrie, 

bleilZ,  lue, lez  aux  l  euignelz  el  OU  milieu  de  liieillaje, 
enlevez,  et  ou  milieu  dud.  fuei liage  les  armes  de  France. 
(Inv.  de   Charles  V,  3788.) 

1393-4.  —  A  Robin  Garnier,  coffrier,  pour  une  maie 
de  cuir  de,  Honguerie,  fermant  à  clé,  délivrée  à  la  foie 
pour  mettre  -es  robes  el  autres  choses  nécessaires,  6  fr. 
(Argenterie  de  la  renie,  lnCpted'Hémon  Raguier,  1   la.) 


1458.  —  Art.  I".  Que  nul/,  gorliers (bourreliers)  ne  la- 


518 


cuir. 


peau 


ce  'i"  "H 
C'est  un 


,.,.„!  brides  règnes  ni  poitraux  ne  cavechures  <l c  noir 
,,iii.  s'il  ,, ',  i  de  cuir  île  bœuf  Hongrie;  mais  facent  de 
i  uir  blans  de  queval  sans  noirchir  et  eonrée  d'alun  et  ib- 
bien  et  soufllsamtnent.  (Stat.  des  garreUers  d'Abbe- 
ville  i 

1480.  —  Pour  avoir  fait  apporter  de  Tours  jusques  à 
Bray-Conte-Roberl  ung  granl  cuir  de  Ongrie,  pourmectre 
sur  le  lit  dnd.  Sgr  (Louis  XI),  60  s.  t.  (H.  D'Arcq,  Cpte» 
de  l'hôtel,  p.  371.) 

1547.  —  Pour  4  billots  doublez  île  i  cuirs  de  Hongrie, 
_  nui/,  de  boucles  noires  renforcées,  pour  passer  les  traietz 

■    hevaulx  du  chariot  dud.  feu  Sr,  30  s. 

l'uni-  une  1  ..i  ._-•  i-iiiii-i-iiye  ilr  euyr  île -Hmiyi  ye  de  la  lon- 
gueur il--  9  aulnes,  pour  servir  de  granl 'deau  pour  lesd. 

chevaulx,   4   1.  (Cpte   des  funérailles    de   François   I   , 
P.  304.) 

1549.—  i  s.  6  il.  t.  pour  une  longe  decuyrdc  Hongrii 
pour  le  cheval  do  pourvoyeur... 

H)  s.  i.  pour  i  longes  de  cuir  de  Hongrie,  p •  servir 

;uix  hacquenéesdesd.  filles  damoiselles.  (Cptes  de  Uargue- 
i  ite  de  Navarre,  f-  i-  el  45.) 

1591.  — 4  tabourets  couvertz  de  cuii  de  Hongrie,  i11  s. 
(Inv.  de  Guillaume  de  Montmorency,  n°  278.) 

1690.  —  Les  cuirs  de  Hongrie  sont  laits  de 
cheval.  (Furetière:) 

1723.  —  Cuir  île  Hongrie,  ainsi  nommé   de 
tient  des   hongrois  la  manière  de  le  fabriquer. 

i)  a   été  préparé  d'une  certaine  manière  propre  a 

recevoir  la  graisse,  ou  plutôt  le  suit  dont  il  est  imbibé. 

L'on  pi  étend  qu'il  n\  a  guère  nue  I  lu  ans  que  la  manu- 
facture îles  cuirs  de  Hongrie  a  été  établie  en  France,  el 
qne  ce  fut  Henri  1\  qui  en  ordonna  l'établissement... 

Le  i nue  Rose,  tanneur,...  en  ayant  découvert  le 

en  établit  la  fabrique  en  France...  ils' ne  reviennent 
lont  an    plus    qu'à  20  S.  la   livre,   qui   est  la    moitié  moins 
qu'ils  coûtèrent  auti  efois. 

Toutes  suites  de  cuirs  de  bœufs,  de  vaches,  de  chevaux 

et  île  veaux  sont  propres  à  recevoir  l'apprêt  de  Hongrie, 

i  s'en  fabrique  plus  de  ceux  de  bœuf  que  des  autres. 

Coib  de  Limoges.—  1690.  —  Il  y  a  aussi  des  marchands 

■le  maroquin,  de  vache   «le  Russie  et  de  mouton  de    Li- 

qui  n'onl  poinl  il  i  grain.  (Funstière.) 

Cuir  de  Lombardie    -  1399  et  1400.  — 2_ selles  pour 

],.  roi  :  le    arçon    de^  ml  et  derrière  bordez  d'os  blanc  et 

..■  de  cuii  noir  ars,  à  la  façon  de  1  ombardie. 

.  Iles  de  1 :in  :  les  arçons  bordez  d'os  blanc  housse 

de  luiiiii  unir  ars  à  la  1 le  Lombardie.  (Cpte  de 

,    ,i„  roi,  I     3  1 1  -I.) 
1471.  —  Pour  les  harnois  faiz  de  cuir  rouge  de  Lom- 
licnlie,  pour  les   i  chevaulx  qui  mènent  le  charyot  bran- 
lant de  lad.  d; (la  rc I,  35  I.  15  s.  (Argenterie  de  la 

,,  ,„  P.    Wtault,  f°  137.) 

u  ni  de  Halines.      1730.  —  Mali  nés,  ville  de  Brabant. 
de  cuir  doré  sont  les  plus  estimées  de 

. .  1,     de   Flandres,  qui  1  ont  louj s  emporté  sur  toutes 

nt  établies  dans  le  reste  do  l'Europe. 

i.-,.  1  an    1  un  de    plus  con udérable    objel     de  négoi 

d  1  on   m    peul  dire  1  oml Ii     -  1  anger     on   cnlevcnl 

ée.  (Savary,  Supplém  I 

1,1    \  n  irre        1386.       -l  ti.ini-  pour  les  -J es 

ortont  la  Ni le  la  1 0 .  m  1  do  Na  - 

vci  re.  (Cptes  de  l'éi  urie  du  roi  1    86.) 

Cuir  de  Nérai         1597        P -     -  uû  .  on  la  ville 

dc  NcracenGa  cogne,  il  y  a  un  mai  In  courroyeur  nommé 

Bernardin,  fail  qu  il  1 rc  di    -  un    -i1 1    I  foi  1    el 

,  bon  .  qu'il  u'\  a  ni  cspéi  s,ni  hallebai de    qui  le    pui    c 

rea 1  qu'il  en  a  rail  au  roj  qui  est  à  | 

,1,     ,  ,   j.i.     el  1    •  -  qu c  M  e  1 vi  ■  en  la  pré 

de  Sa  Maie  le,  q 'onl  ji ceu   e  Ire  pei  -  1 

Elnai  cillem  oui  led    Bi  1 1 le  1  1  oui 

n     -i  pui     15 pa;     di    Biai  I    1-    qui  I 

di    1 1  on  buffli     li     -  lu 

.,       1    iu    1 1  .-ii       bon    que  cou  1 

.pu  viei 1  .1  Mb  ma  rne,     Do  la  ville  de  Poitiers,  depuis 

h,  .,,-,  un  tn  ni  di     peaux   do  bœuf,   vai  ho, 

.  hèvi  '-n  1  içon  de  buffle    el  -  haï 

ci  beaux   'l  . •  1 1  ■  - ■  -   général,  pi  I  obéi 

'     \l\.  p 
c.i  m  1,1   Pari  1604.       Pareil  0  1  iblii  emenl  di  > 

1  .h  . | . | ■  ■  .1.  loud    le     urli 


leurs  qu'il  est  possible  de  souhaiter,  plus  belles  que  la 
broderie  mesme,  à  meilleur  marché  et  de  plus  grande  durée, 
pour  la  facilité  el  invention  de  les  nettoyer,  entretenu  et 
racoustrer,  cela  se  voici  ez  boutiques  des  faulbourgs, 
S.  Honoré  et  s.  .laïques... 

A  la  charge  qu'iceluy  Rozan,  pendant  le  temps  desond. 
privilège,  sera  tenu  fournir  la  France  suffisamment  desd. 
tapisseries  île  cuir  doré  et  drappé.  (Id.  délibérations  <lti 
conseil  du  commerce, Ibid  t.  XIV,  p.  224et  Docum.  inéd. 
mélanges,  série  1,  t.  IV,  p.  172.) 

1692.  —  Les  tapisseries  île  cuir  doré  de  France  si  Fa- 
briquent près  la  porte  S.  Antoine.  (A.  du  I'railel,  Le  livre 
dot  adresses  de  Paiis.) 

Cru;  de  Poitiers.  —  1635.  —  Nuus  avons  dans  Poi- 
tiers nombre    d'ouvriers  qui  accommodent  les  peaux  de 

bœufs,  vaches,   chèvres,  tons  et  autres  en  façon   de 

buffles  et  chamois,  qui  s, ml  Ions  bous  et  de  meilleur  ser- 
vice que  ceux  qui  nous  viennent  d'Allemagne  et  autres  lieux. 
(Noue,  règlements,  tes  marchandises.  Ed.  Fournier,  Va- 
riétés hist.  et  litt.,  t.  III,  p.  115.) 

Cuir  de  RUSSIE.  —  1637.  —  Ce  présent  consistnit   en 

'plusieurs  beaux  chevaux,  en  de  riches  harnois,  en  quelques 

cTlameaux  charges  ib-  mirs  île  Russie,  de  plusieurs  autres 

belles  rstoll'es  et  de  30  contes  remplies  de  duvet  de  cygne. 

(Oléarius,  Voyage  de  Perse,  t.  1,  I.  I,  p.  103.) 

1661.  —  34  chaires  à  perroquet  dont  18  couverts  de 
marroqnin  île  Levant  rouge,  et  16  de  vaches  de  Roussy, 
le  tout  cloué  sur  leurs  bois  de  noyer,  de  petits  clouas 
durez,  prisés ens.  04 1 .  [lar.  de  Mazarin,  11°  2071.) 

1680.  —  Vache  de  Roussi,  c'est  du  cuir  de  vache  qu'on 
façonne  hors  île  France,  qu'on  passe  en  redon,  c'est  a 
dire  en  herbe,  ensuite  on  lui  donne  une  charge  île  brésil 
bouilli  el  de  noix  de  galle  pour  le  rougir,  et  après  on  le 
pare,  <oi  le  foule,  ou  le  travaille.  (Richelet.) 

Cuir  de  Séville.  —  1502.  —  Ordonnons,  qu'à  partir 
d'aujourd'hui,  aucun  artisan  dud.  métier,  n'ouvrira  bou- 
tique en  cette  ville  ou  en  son  territoire,  sans  avoir  été 
préalablement  examiné  parles  inspecteurs  dud.  métier; 
qu'on  examinera  s'il  sait  dessiner  un  brocado  et  le  couper 
suivant  les  règles,  s'il  sait  poser  convenablement  les  cou- 
leurs  dans  les  fonds.  Pour  l'or  el  l'argent,  s'il  sait  dorer 
bien  el  parfaitemenl  comme  le  comporte  le  métier,  s'il 
sait  également  se  servir  des  fers  elles  employer  solonles 

u-.nl  coutu s.  (Ordonn.  de  Séville,  ap.    Davillier,   Les 

chus  de  Cordoue,  p.  22.) 
Cuir  de  Syrie. —  1411.—  Une  armure  de  cuir  de  Surie, 

1 ■  armer  l'homme  el  le  cheval.  (Inv.  de  l'écurie  da  roi, 

1    108  v.) 

CUIRASSE.  -  Avant  l'adoption,  vers  1350,  des 
nièces  de  fer  ou  d'acier  qui  complètent,  au  \v"  siè- 
cle,  l'armure  de  plains,  la  cuirasse  était,  comme 
l'indique  son  nom,  une  enveloppe  de  cuir  destinée 

à  protéger  la  poitrine  de  l'hoi -  d'armes.  Ce  terme 

avail  même  un  sens  ussnz  mal  défini,  puisqu'en 
I  123  nous  le  trouvons  appliqué  à  un  tissu  de  maillet 
ni  plus  tard  à  lu  brigandine. 

Néanmoins  la  cuirasse,  dite  aussi  poitrine  d'acier, 
ni  ilinii  le  galbe  est  h  peu  près  conforme  à  la  struc- 
ture humaine,  se  compose  généralement,  dans  les 
premières  années   du    XV    siècle,   de  deux    pièces 

principales;  celle  de  devant  ou  plastr il  celle  du 

Jus  mi  dus  n'-in.  \u  dessous  de  la  ceintur 1  elles 

nui  toutes  deux  leur  poinl  d'arrêt,  les  laides  ou  fau- 
dières,  presque  toujours  articulées,  servent  ■'<  pro- 

b    .1    le  ventre  el   les  reins.    Min  de  di tuer  la 

rigidité,  le  plaslron,  ih'-s  l'époque  de  Charles   VII, 

coi la  dossièro,  divisé  en  deux  pièces  dans 

.1  hauteur,  Celle  du  bas  appelée  pansière  se  ter- 

-  u  | le  dans  sa  partie  médiane  el  esl  posée 

,1  recouvrement  mr  le  plastron  propremenl  dit,  le- 
quel csl  souvenl  garni  d'une  étoffe  de  son-  nu  de 

vcl 's.  Celle  du  ilos.  moins  niguë,  B'arrête  nuire 

li  deux  épaule  ou  elle  B'engage  sous  lu  partie  bu> 
pét '   ni  facilite  les  flexions  du  torse  en  arïiere. 

I   un     nOlIVilln     li-uilsliii  lll.lhnll     iln     la     cllil'aSSC    en 


deux  pièces  rigides,  avec  renflement  «In   plastron, 

s'opère    | danl    les    vingl    dernières    années    dn 

w   siècle.  Elle  s'observe  dans  cette  partie  des  ar- 
mures cai lées  dites  maximiliennes,  don)  la  durée 

en  Allemagne  atteint  presque  aus  limites  du  \w   siè- 
cle. Voy.  Brigandine,  Corcelet  el  Baleciiet. 


CUIRASSINE  519 

i  que,  brassarls  el  lasscttcs  à  l'c  preuve  de  la  harqui 


1 1  eule  du  Sr.  de  Beauji  ».  Arcft,  du  Cher.) 

CUIRASSE.  —  Tapis  de  pied  ou  de  tenture,  rail 
de  cuir,  couverture  de  chariot,  bâche.  Voy.  Cuirie. 

1408.     -  Une  pièce  de  cord sn  appcllcc  cuirace,  \"i- 

mcil,  à  mettre  par  terre  entour  un  lit,  armoyu  d'cscui s 


fVïV:,:« 

Pi» 


•  .    ■       \ 


V,  1 170.  —  Plastron  el  dossiére  de  cuirasse.  Travail  de  Nuremberg.  App.  à  M.  Eug.  Juste. 


1266.  —  •!  paires  de  cuiraces  nueves.  (Inv.  du  Cte  de 
Nevers,  p.  10'i-) 

1332. —  Ils  (1rs  turcs)  "ni  aussi  aucuns  liaubergons 
fais  de  cuir,  qu'on  pourroil  appeler  plus  proprement  cuy- 
races  que  haubergons.  (Brochart  Lallcmand,  Passage  d'ou- 
tremer, uis.  r  72  v°.) 

1423.  —  Pro  «na  lorica  vetere  demayle  rotunda,  6 
8  cl.  {Cptede  Vexée,  de  Henri  Bowel,  Archeol.  Journal, 
i.  XIX.  p.  164.) 

V.  1470.  —  Le  roi  du  Tibel  envoya  aussi  en  présent  à 
Nouschirvan  (Chore.es  531-579)  100  cuirasses  dorées  du  Tibet 
el  4000  vessies  de  musc.  (Mirkhoud,  Uist.  des  Sassamides, 
ap".  de  Sacy,  Ileeh.  s.  les  uutiii.de  ta  l'erse,  p.  376.) 

1470.  —  -  cuiraches  complette  failles  à  la  mesure  île 
Mgr  (le  duc  de  Bourgogne),  à  18  I.  la  |>i«"-e.- .  (Arch  de 
Uni. relies,  cit.  Vinkeroy,  notes.) 

1488. —  Pour  une  cuirasse  à  tous  clous  et  boucles 
dorées,  pour  le  corps  du  roy  (Maximilicn)  181...  it.  pour 
un  nouveau  dos  et  uouveau  bas,  Lasses,  clous  et  boucles 
dorées,  faits  à  une  autre  cuirasse  du  roy,   12  I.  [Ibid.) 

1 545.  —  Lorica.  Ung  halecret  d'un  homme  de  pied,  ou 
la  cuirasse  et  le  harnois  d'ung  homme  d'arme,  une  bri- 
gandine mi  cotte  il"  maille,  (lîob.  Kstienne  / 

1556.       Où  est  l'épéc,  où  est  cette  cuirasse, 

Dont  je  rompois  des  ennemi    l'audace. 
(Louise  Labé,  fiec.  despoètes  fruité  .  t.  IV,  p.  198 

569.  — 612  corps  de  cuyrace  grands,  moyens  ctpelits, 


garnys  il"  haulzecou,  pes  inl 
plus,  l'un  portant  l'autre,  < l « 
preuve  d'arquebuze,  el  le  derrièn 


chacun  environ  i">  livres 
qui  l.  I"  devanl  sera  à  l'es- 

il"    ]ilsl"ll",  au    pris   il" 

10  esius  chacun.  (Verger,  Arch.  eur.  de  Nantes,  t.  I. 
col.  305.) 

1 573.  —  A  M*  llans,  armurier,  faisant  corps  il"  cuirasse 
a  l'épreuve,  100  L  t.  pour  gages.  (Cples  île  la  Cour  de 
Navarre,  Rev.  d'Aquitaine,  t.  XI.  p.  ilô.i 

1586.  —  \  maistre  Dans,  armurier  du  roy,  105  I.  t. 
pour  un"  cuirasse  à  l'épreuve  du  pistolet,  un  casque  garni 
d'une  coiffe  il"  salin  piquée,  brassards  il"  Milan,  grands 
tassetles  aussi  a  l'épreuve  du  pistulft  "i  un  gantelet  de  la 
main  gauche.  [Ibid.,  t.  XII.  p,  420.) 

1591.  —  Ung  corps  de  cuirassf iplei  garny  d'un 


d  argent  à  une  bendc  de  gueulles,  contenant  3  aulnes 
3  quartiers  il",  long.  [lue.  des  tapisseries  du  roi  a  la  Con- 
ciergerie. 

1419.  —  A  Bernarl  Huissart,  coffrier  et  maletier  du  roy,.. 
fait  un  cuirace  de  cuir  il"  vache  pour  "ouvrir  un  des  •  ii  i— 
riolz  île  la  garde  robe. 

l'ouï  une  cuirasse  il"  cuir,  pour  couvrir  le  chariot  uVs 
armeures  «le  Mds.,  28  1.  1.  (Cpte  de  l'écurie  du  Dauphin, 
f»  18.) 

1421.  —  Une  grande  cuirasse  de  corduoan  vermeil, 
armoyé  aux  i  boux  de  4  escuz,  en  chascun  il"-;  quels  a 
une  fleur  il"  li^.  (Inv.  du  chût,  de  Vincennes.) 

1422.  —  Une  grant  cuirasse  il"  cuir  vermeil,  pour 
la  chambre  du  roy,  à  escussons  'l'azur,  à  une  >"ul"  (leur 
île  lys.  (Inv.  des  tapisseries  de  Charles  17.  n  323  I 


CUIRASSINE. 

aniline. 


Corcelet,  i  airasse 


jere,  i>n- 


1377.  —  llabuit  Mu  Folca  Ferrarius  corazinam  domini 
Anechini.  (Arch.  de  Biella,  Angelucci,  Due  uni.  inéd.  l'iéee  I, 
p.  221.) 

1 446.  —  Brigandines,  aullremenf  ditcuirassines.  i  Traité 
anonyme  du  cosl.  milit.,  r  73.) 

1 449.  —  A  Jehan  il"  Bonnes,  armeurier  dud.  Sur,  pour 
-j  pièces  pour  mettre  ur  les  espaulies  >l"  la  cuirassine 
,1      il,,  joule  dud.  Sgr,  el   pour   i   bocètes   pour  clouer 

lesd.  pièces,  1  flor.  'ô  gros.  (L( y,  C/des  cl  mém.  du  roi 

René,  a"  598. 1 

En  1552.  —  De  harquebusiers  à  cheval,  v  ion  l'armée 
j"  Henri  II)  en  avoit  de  12  à  1500  armez  de  Jacques  et 
manches  il"  ni.nM.-~.  ou  cuirassine.  (Fr.  il"  Rabutin, 
Comment.,  I.  2,  p.  408.) 

1566.   -  Leur  peau  (des  tarandes)  esl  si  dure  qu' n 

fait  des  cuyrassincs.  (Du  Pinet,  trad.  de  l'Hue,  eh.  8, 
p.  34.) 

1576.  —  Nous  sommes  presque  tousjours  prestz  à  nous 
couper  la  gorge  les  uns  aux  autres;  nous  portons  dagues, 
jaques  'i"  mailles  el  bien  souvent  la  cuirassine  soubz  la 
cape.  (Lettre  de  Henri  IV  à  M.  de  Morsans,  i.  1,  p.  81.) 

1 589.  —  On  lui  apporta  (à  Henri  II  II  un  pourpoint  dans 
le  quel  il  y  avoit  comme  une  forme  >lo  cuirassine,  pour 


520 


f.l'IliASSlNE 


rendre  les  espaulles  esgales,  car  il  y  en  avoit  une  plus 
haute  que  l'autre.  (L'ile  des  hermaphrodites,  p.  li.i 

1602.  —  Une  cuirassine  à  couleur  d'eaue,  garny  île  son 
hcaulmc  à  bordage  doré.  [Inv.  du  duc  de  Biron,  f  ôiv.) 

CUIRIE.  CDIRÉE.  —  Los  jiarlies  do  l'armure  inté- 
rieurement  recouvertes  de  cuir,  les  gainboisons  por- 
tés -mus  le  hauberl  île  mailles,  mais  particulière- 
ment la  cuirasse,  dans  le  sens  primitif  du  mol. 
Cuirie  s'eutend  encore  île  la  bâche  d'un  chariot  ou 
de  la  couverture  d'un  coffre  île  bahut.  Voy.  Ci  irassi 

1230.       L'escu  h  perce;  ni"-  I"  haubers  treslis, 
N'enpira  11  vaillissaul  un  espi, 
Car  li  cuirie  quil  ol  le  garantit . 
...  Sur  l'auquelon  vest  l'auberc  jazerant, 
Fort  ctlégier,  maitiié  menuement; 
Cuirie  et  bonne,  ferrée  largement, 
Cote  .i  armer  d'un  cendel  de  Mêlant. 
...  Sor  l'auqueton  qui  d'or  fu  pointurez, 
Vesti  lauberc  qui  fors  fu  et  serrez: 
Cuirie  ot  lionne,  d'un  cuir  qui  lu  lenncz; 

Cote  "t  moult  lu ,  plus  belle  ne  verrez, 

D'un  drap  tout  ymle  qui  fu  à  orfrezez. 
...  Les  mailles  tranche  don  hauberc  frémillon, 
Et  lu  cuirie,  la  cote  ci  l'auqueton. 
[Guidon,  \.  S020  à  954'J.) 
1302.  —  2  chaînes  à  attacher  à  la  poitrine  de  la  cuirie, 
l'une  pour  l'épée,  l'autre  pour  le  heaume  attacher.  (Join- 
ville,  édif.  de  1668,  p.   185.) 

1352.  —  Pour  une  grande  cuirie  à  couvrir  le  chariot 

de  la  (ruicterie  du  roy.  (Cpte  à' Et.  de  lu  Fontaine,  p.  122.) 

1387.  —  Pour  unegranl  ciiyrie  de  cuir  de  vache,  pour 

mettre  sur  le  charriol  de  lad.  chambre  aux  jovaulx.  z2  I. 

:      p.  (19<  Cpte  m"/,  de  Guili.  Brunel,  f"  61  v.) 

1391.  —  A  Pierre  Union,  rolTricr,  pour  une  couverture 
noire  de  vache  appelléc  cuirée...  pour  mettre  dessus  et 
couvrir  le  chariot  de  la  garde-robe  du  commun  dud.  Sgr. 
(le  roi),  l'-1  I,  i  s.  r  {Cpte  roy.  deCh.  Poupart,  f«  "::  \  .i 

\.   1450.       Devoit  avoii   le  chevalier  (] les  tournois 

au  \i\   s  |,  pans  et  manches  qui  seront  attachiés  à  la  cuirie, 
el   |ad.  cuirie   ayans  Ees  agrappes  sur  les  espaulles  pour 
atlachicr  lesd.  manches  cl  une  fourcelière  sur  le  pis  de- 
vant. 
II.   2  (haines  a  attachier    i   la  poittrine  de  la  cuyrie, 

lune  i l'espéeel  l'aultre  i r  lebaslon.  (Sicile.  Traité 

du  noble  office  d'urines,  ms.  I"  .M.) 
1597.  —  Les  bahuts  m111  auront  des  pieds  seront  bien 
de  bonne  toille  neufve  mauUée  de  colle  forte.  {Stat. 
de  Bot  ''ci»  i  .  p. 

CUISINE.  I.a  dinanderie  comme  la  chaudron- 
nerie et  la  ferronnerie  fournissaient  aux  cuisines 
du  tnoyon  âge  un  contingent  de  pièces  usuelles  tra- 
vaillées  avec  un  art  ipii  a  fait  justement    passer  les 

épaves  de  ce  indu  trie  ancienne  dans  le  domaine 
de  la  curiosité,  aujourd'hui  l'uniformité  sans  grâce 
ei  sa n  tylc  de  '  elle  partie  intéressante  du  mobiliei 
ne  mérite  pas  de  Qxer  nu  instant  l'attention.  Le 
lustre  ci  la  propreté  îles  objets  sont  les  seules  qua- 
lités requises  dans  les  installations  les  plus  opu- 
lentes, où  I'     'in  no      e  si.nl  transformées  en  ca- 

Ville      . 

I  .i  mie  de  i  '■  travail  nou  fourni  lanl  l'occasion 
de  définir  le-  termes  peu  connus,  disséminés  dans 

le  texte  'le-  inventaires,  nous  renvoyons  à  ces  i is 

me s  ci  ,iu\  figure    explicatives  dont  il  non    ,. 

|, .nu,  en  certains  ci  .  indi  peu  aide  de  les  accom- 

ner. 

1 180.       In  coquina    ont  ollc,  u  ipodi        i  m I 

rium,  pilus,   tu  ,   :u  tudron i.  cai  ibu  . 

asnum  Ipaele),  patclla      uni  paèloj,  ci atii  ula 

il  i      i mi  i.   dm         culclla,   poi  ab  i 

jdulili  i i  exente  - 

rai  i 

i    i  i    quo    i  mue  cl  ebulicione    po 
■    el  I  ■  lu un. ii. 1 1.  vol  i" 


cina,  vel  jaculo,  vel  amitte  levi,  vel  nassa  in  vivario  de- 
pressi. 

Mola  assit  piperalis  et  mola  manualis.  (Alex.  Neckam, 
De  utensilibus,  p.  'J7.) 

V.  1225.  — Coqui  niundant  iu  aqua  ealida  cacabos  et 
urseos,  patellas  et  snrtagincs,  pelves,  ydrias,  ollas,  mor- 
taria,  scutellas, rolundalia,  acetabula,  cocleariaet  scaphas, 
craticulas,  micatoria,  creagas,  dum  sianl  ante  clibanos  et 
epycauteria  et  fornaces. 

V.  1300.  —  Glosk  :  Cacahos  g "  dicunliir  ehauderons. 
Irreos  g"  pus.  Patella  ponitur  pro  magna  scutella.  Sarta- 
gines  sunt  patelle  in  ([uihus  agiintur  et  verluntur  carnes 
super  ignem.  Pelves  dicuntur  g"  bacin.  Ydrias  dicuntur 
ali  ydros  quod  est  aqua,  pot  e. m  («/.  kène)  llllas  i;  pot 
appissier.  Rotundalia  g"  talions,  trencheurs,  et  dicuntur 
a  rotunililate.  Acetabula  g"  saucière;  dicuntur  lances  ubi 
ponuntur  salsa.  Scaphas  dicuntur  g"  auges  (ni.  gace)  ubi 
puer  balneatur,  vel  pedes  lavantur.  Craticulas  dicuntur 
g  greil.  Creagas  crochet,  liavet.  Clibanos  genus  fornacis 
est.' Epycauteria  g  estres,  fornaise,  quia  desuper  impo- 
nitur  ignis.  (J.  de  Garlande,  j!  ôi.) 

>kJ363.  —  Vaisselle  d'argent  pour  lu  grande  cuisine.  — 
*.jlils  chaudrons  d'argent  qui  ont  esté  mis  au  petit  nies- 
nage  pour  ce  qu'il-  estoient  trop  petits  pour  la  grande 
cuisine,  2  grands  chaudrons  ronds.  2  grandes  cuilliers, 
Tune  perciée  et  l'autre  plaine  et  4-  pâlîtes  cuilliers  pour 
faire  les  essais,  2  pour  les  queux  et  2  pour  les  saussiers. 
5  pots  à  sausses,  tout  d'argent  et  tout  ce  qui  a  esté  baillé 
en  la  grande  cuisine  et  en  la  sausserie.  Une  nef  d'argent 
durée  et  une  salière  en  façon  de  coquille,  lue  salière  à 
langues  de  serpent,  que  donna  Mgr  l'archevêque  de  Sens. 
2  drageoirs  dorez  d'argent.  2  cruches  et  une  courroye 
d'argent  à  les  porter.  Vm  grand  vaissel  à  4  demy  compas, 

d'argent  à  mettre   vin  refroidir.   Un   grand   bacin  r I   à 

bonis  renversiez,  faillie  à  lettres  de  sarrasins  et  aux  armes 
de  Mgr.  2  coquemars  d'argent.  G  flacons  d'argent  d'une 
le si  ;!  grans  flacons  tenant  chacun  un  septier.  2  ba- 
rdiez d'argent  d'une  façon.  2  grands  chandeliers  d'argent 
dorez  et  esmaillez  aux  armes  de  Mgr. 

Autre  caisselle  d'argent  blanc.  —  Premièrement  le 
petit  mesnage  d'argent,  c'est  ascavoir  une  douzaine  de 
platz  d'argent.  2  douzaines  d'escuelles  d'argent.  Une  dou- 
zaine d'escuelles  saussières  doreez.  Un  mortier.  2  greils. 
:!  paelles  à  queue,  lue  sallièreà  pendre  a  la  cheminée.  In 
lune  d'argent.  2  émettes,  une  percée  et  l'antre  plaine. 
Une  broche  à  rostir  et  son  pied.  Une  lèi  hofinie.  Un  tré- 
pied. 3  pots  à  saii-se.  Une  crauieillère.  .'1  pots  d'argent  à 
la  ou  de  pots  de  cuivre,  à  pendre  à  la  crémaillère.  Un  pot 
d'argent  ;i  queue.  2  chaudrons.  4  foissclles  dont  l'une  esl 
à  couvercle.  (/»».  du  duc  de  Normandie.) 

1372.    —   Cuisine    de    lu    reine     Ic.innc    d'Ecreui 
I  broche  du  fer  estimée  -i  s.  p.   12  ehauderons  grands  et 
moyens,  lô  fr.  15  autres  petits,  '.',  fr.  2  grand  chaudières 

10  IV.  d'or.  1  autres  petites,  i  IV.  S  1  onli  orohei  s,  :l  |V.  et 
demi.  Il  culiers  d'arien  percées,  demi  IV.  2  culiers  de  1er 
percées,  •'•  s.  |  escumoire,  2  s.  p.  1  grils  de  fer.  I  fr,  un 
quart,  2  lèchefrites,  lu  s.  I   mortier  de  cuivre  el  le  pilot 

de  1er.  2  11.  1  inilsol  de  buef,  I  s.  Hi  paelles  à  .unes, 
12  IV.  Il  grans  paelles  à  bous,  Hi  IV.  d'or.  2  paelles  de 
In.  ,',  s.    i    paelles    de    fer,    mauvaises,  12    s.  ':,   paelles  .'1 

queues,     1    II.    !l    |illlsel|es     il'lllH-11    1     IV.     el     demi.    I     pot    do 

cuivre,  i  s.  p.  1  rouble  de  fer,  2  s.  p.  I  linel,  sans  prix. 
I  trépied  de  1er,  2  fr.  (Teslain.  de  Jeanne  d'Evreux, 
p    162.) 

1393.  -  Vase»  et  ustensiles  mentionnés  dans  le  Mina- 
qier  de  Paris  (pastim.)  —  crosse  aiguille  pour  recoudre. 
i.i  volaille  farcio.  Brochette  de  coudrior  pour  embrocher, 
Chaudière.  Chopinc  de  loche  Couloires.  Couteaux  à  hacher. 
Cruche  de  terre  de  Beauvaia,  Cuillers  d'argent,  de  bois, 
de  fer  percée.  Cuvier  a  eau.  Ecuellc  allant  au  feu    Gra 

nu  <    i  i âge.  Gril.  Hastolet.  Jatte.  Leschcfritto.  Mortier 

avec  postai!,  de  bois,  de  cuivre,  de  pierre.  Moulin  a  mou- 
tarde, l'aellc  de  fer,  ■'  friture,  u  lance,  a  creapos,  percée. 

Plateaux  icuelles.  Platelots,  Plata  allant  au  feu.  pois 

ne  cuivre,  de  terre  pour  gelée!  el  cameline.  Pota  allant  au 
feu,  pots  l'ioniiiii'-.  poi-  do  pierre.  Trepieda  ci  veines. 

140t.      Cuisine  d'Isabeau  de  Bavière.      i  bolle  I 

.  le-  i ci   B  s.  6  broches  de  for,  la  pièce  24s.  1  chau- 

deron  baatart,  II.  Hi  s.  1  chauderon  yen,  56a  6  chau- 

,  potage, la  pièce  25a    l  chaudière  p 'aauaacrie, 

1,1  I    COUplei   dC  eolili  ero    hci  s,  la  i pie   S  I.  Il  s.  2  Cllil- 

i,  ,  de  lui  percées,  la  pièce  12  s.  I  greil  pour  cuire  les 
1 e    en  quarei 12  paelles  d'arain  i   boni,  poisanl 


Cl  [SINE 


521 


167  I.  à  13  I.  M  -  le  cenl  22  IN  .  i  à.  p.  Ferrure 
ilcsil..  la  pièce  16  s.  2  paelles  d'arain  â  queue,  16  s. 
2  pelles  de   fer  à  queue   double,   60  s.  p.  -  puisèles,  lu 

I ;e  16  s.  2  râbles  et  une  pèle  de  fei .  i'1  s.  - i>.  d'Arcq, 

Cptes  de  l'hôtel,  p.  151.) 

1456. —  Cuisine  de  lu  commanderie  >'«  Temple,  " 
Paris,  —  aiguières  de  potin.  Bacins  à  donner  à  mangei 
à  la  volaille.  Baignouers  â  mener  vendenge.  Bassin  de  lai- 
ton. Bassins  à  laver  mains.  Bec  d'asne  vieux.  Broches  de 
1er.  Chandeliers  de  letton.  Ghandellier  â  2  tuyaux.  Chan 
dellier  à  vys.  Chaudière  sans  cerceau.  Chauderons.  Chaut 
felte  sans  couvercle.  Chauffeltc  à  Luyaux.  Chauffouers  de 
cuivre  ù  chauffer  la  viande  sur  table.  Chiennes  ■  !  ■  fer. 
Chiennes  .i  croces.  Choppines  de  taverne  de  potin    C  m 


fer  il  -j  petites   brochettes    i   rôtir  oyseaulx,   lesd.  bro- 

.  G  il.  lui'  plainne  ■ :toyer  les  estaulx,  6  il.  t. 

Le  biers  de  fer  servant  a'fairc  !<■  feu  en  lui.  cuisine,  i 
•J  travers,  10  s.  i  Ung  petit  fanderol  à  fendre  '■!  coupper 
menues  ln'sic~.  i-j  d.  i  Un  bec  d'asne  d'arain,  à  servir 
,nix  bains,  6  I.  13  s.  i  d.  Une  grosse  laverette  de  coivre, 
.i  lavei  m. un*,  pendue  auprès  de  la  cuisine,  à  un.'  chai- 
netle  de  fer,  pe  25  I .,  50  s.  t.  dur.  il"  l'év.  de  Uelt, 
p.  109.) 

1508.  —  Cuisine  il"  cardinal  d'Amboise.  —  -  ba- 
reaulx.  2  bassins  à  gueline.  -  lia^sin*  laveurs.  I  bassin  à 
queue.  9  broches  à  roulir.  iî  grands  brocs  '.'•  au  in-*.  *2'.i  chan- 
deliers. -  grandes  chappelles.  7  chauderons  d'airain 
6  chaudières.  1  chopine.  2  cramillicres.  I  cruche  d'érain 


1570.  —  Cuisineprincière  a  Rome.  D'après  Bart.  Scappi. 


Ireroliers.  Coullouère  à  poys.  Cramillée  à  pendre  '■)  pus. 
CramiUere.  Cuillers  d'arain.  Cuillers  d'argent.  Escuellcs. 
Fontaine  «le  cuivre  à  laver  mains  à  un  grant  pié  de  cuy- 
vre,  ou  quel  a  ^  lyons  qni  le  sousliennent.  Garde  nappes. 
Grils.  II. mail*  de  madré.  Havez.  Leschefltle  île  fer.  Mar- 
mitte  à  chauffer  eane.  "_'  moulins,  l'un  a  moustarde,  el 
l'autre  à  saulce.  l'aielle.  Paielles  d'arain.  Paistazin  vieil. 
Pinte  de  potin.  l'Iaz.  put  de  3  chopinos,  de  potin.  Quarte 
de  potin.  Quassette  à  puisiereaue.  Sallières  d'eslain.  Tre- 
piés. 

1505.  —  Cn  Gecart  sans  .nue.  pes.  2  I.  prisié  i  s. 
2  d-  t.  Vi\c  tasse  à  queue  prisée  2  -.  i.  On  mortier  île 
coivre  à  hatre  les  espices,  ensemble  le  pilon  de  fer,  pcs. 
10  1.,  100  s.  t.  Une  frasotte  d'arain,  5  s.  t.  On  janot  de 


;!-J  .'-i  iirlli's  d'étain.  2  gallons  à  pié.  i  -ni/,  i  landiers. 
1  marmite.  1  mortier  à  faire  verjus.  I  moutardier  d'étain. 
I  |n>lle  à  chastaignes.  !  pinte  d'étain.  (31  plats.  2  pots 
d'étain.  -  pots  de  fer,  s  poilles.  0  poelles  à  frire.  I  poelle 

i  i.  ii  enmanchée  de  boys.  6  i Iles  rondes  d'airin.  1  poelle 

d'airain  à  queue.  1  poellon.  2  paires  de  rôtisseurs  simples 
et  douilles.  2  sallières.  :!  trépieds.  2  \erjutieres  d'étain. 
1  vinaigrière  d'étain.  (Inr.  de  l'archevêché  île  Rouen, 
p.  506.) 

I  527.  —  Vue  cuisine  île  1er  pour  porter  pal'  les  champs, 
garnyedetoul  ce  qu'ily  fault.  [Inv.  de Ravestain,  p.  21. i 

1597.  —  1  bassin  à  laver  mains.  I  chaponière  île 
cuivre  de  Lyon.  I  coquemarl  de  enivre.  I  cuvette.  Ks- 
cuelles  d'estain.   2  fontaines  d'airin  garnys  de  leurs  cou- 


5"2-2 


CUISINE 


vercles  el  robinets.  1  grande  lèchefrite.  Plats  d'estain. 
3  pnislos.  -2  poislons.  2  porteplats  de  fer.  I  pol  à  barbier 
•2  grand  i  pots  d'ail  in  à  •'!  pieds,  garnys  de  leurs  couvercles. 
Pots  d'estain.  1  renie  à  tournei  rot.  garnie  de  :!  broches 
de  fer.  1  imette.  3  tourtières.  {Ino.  de  la  dame  de  Nico- 
Itii.  Uontcil,  mi'  s.  stat.,  66,  note  275.) 

1618.  —  Cuisine  du  prince  d'Orange  a  Bruxelles.— 
I  bancq  à  l'antique,  d'escrinerie  grand.  5  baneqz  de  bois 
blanc.  5  bassadelles  de  enivre.  I  broche  de  fer.  5  casses, 
grandes,  petites  el  moyennes,  de  cuivre.  3  chandeliers  de 
fer.  .'.  chaudrons  de  cuivre.  1  vieu  chaudron  de  cuivre  à 
porter  les  cendres.  1  grand  chaudron  à  escurer.  -2  chemi- 
neaux  vieux  de  fer.  -2  paires  de  contrehatiers  avecq  la 
barre  de  fer,  grands.   -2   couvercles   de  pois,  de  cuivre, 


comparlimens,  dans  lesquels  on  met  des  épiées  et  autres 
drogues  aromatiques  donl  on  se  sert  dans  les  ragoûts. 

Les  cuisines  son!  comme  un  cylindre  de  5  à  0  pouces 
de  long,  qui  s'ouvre  à  vis  par  ô  ou  6  endroits  qui  sont 
autant  de  couplets  et  autant  de  petites  boètes  pour  les 
épiceries.  Ces  sortes  de  cuisine  se  portent  dans  sa  poebc. 

I7SO.     Qui  de  livres  de  droit,  toujours  embarassé, 
Porte  cuisine  en  poche  et  poivre  concassé. 

(Regnart.) 


CUISINIÈRE. 


lioilc    à   ('•pires.    Synonyme     île 


1574.  —  Une  cuisynyère,  6  petitz  saussiers  ■•!  une  sal- 


■  todorUrpama  *~ 


Offtce  rfi  .  m  dm    d  après  le  même  auli  m 


1  autres  de  fei    J  crame! ipl i    ,     i,    , , 

.',  petite    •  nvellca  ovales,    I    petite  dn         avecq  d       u 

ili       I  • nette,  i  grilles.  I  lantci  ne  de  dn     o,  vieille. 

miti     de  cuivre  gi  andi     el   petites.  I  ne  mai  mile  a 

■  uire  i  imbon      I  i lier  de  cuivre  avei    le  pil le  fi  i 

l   pale  de  i I   grande   payelle  de  cuivre  ù  frica    ci 

Ile    de  foi  àfrico  grandi     et  petite      )  uaielli 

■     u    '■  pii  'i      Li    poi  lefeu  d »i  •    avovq  le    le 

i  oui  cite     i  eau,  de  cuivra,  -  pui  oii      le  i  uivn 
de  boi     blanc.   -  linoi  A  poi  li  i 
I  ti  •  pied  de  foi     I    lutl  i    pel  il    l  oui  le   tu  ri    ai  licln  Je  lu 

I    ippi  ■m.    ,i  |i m.   de  ''7  1     I  : 

//•/    ./»  prini  t  ri  Orange  i  l'hôtel  de  60.) 

CUISINE.         1771.   —  i,  i le  boète    i  difl'éroii 


Mère  ostain,  le  toul   pesanl  2   1/2  1.,  poix  de  crocq  (cro 
chot),  le  toul  en  cmble  prise  22  s,  (/»,..  ,/,•  Quenomad    i 

CUISSETTE.  Sans  qualificatif,  ce  mol  désigne 
une  Fourrure  île  cuissettes  de  lièvre  de  l'espèce  par 
lii'ttlière  à  la  Laponie,  à  la  Russie  el  aux  régions 
iln  nord,  où  le  pelage  do  ecl  animal  esl  presque  lou- 
joui     blanc.   Los  variétés  noires  s'y  trouvent  aussi, 

mais  elles  sunl  Irnp  rares  pour  affirmer  que  les  cilis- 

ullc    noires  donl  parle  I  ordonnance  de  1 180  soient 

autre  cho  u:  qu' fourrure  d'agneau. 

1328.       i  u-  robe  do  noyo  d'Illande,  de  S  garnemens, 


Cl  I V  i  ;  i  ; 


523 


fourrée  do  cuissètes  de  lièvre.  (Inr.  de  Clémence  île  lion  - 
grie,  p.  W.) 

1347.  —  "2  chapperons,  l'un  noir  fourré  de  menu  vair 
et  l'autre  de  mabre  brusquin,  fourré  de  cuissettes.  (hiv. 
de  Jean  de  Prestes,  p.   96.) 

1380.     Or  a  lionne  panne  de  iris, 

De  menu  vair  et  de  cuisettes. 
(Eust.  Deschamps,  ms.,  r  51  i.i 

1408.  —  4  hoppelandes,  3  fourrées,  les  -  d'estaiz  de 
royez,  ei  l'autre  de  cuissètes  d'aigneaux.  i  [rch.  U,  163, 
pièce  22.) 

1482.  —  Une  vieille  pannes  île  cuissettes  blanches. 
{Inr.  du  riait,  de  Coursait.) 

i486.  —  Sera  tenu  à  faire  pour  son  chef  d'œuvre  ini^ 
manteau  de  cuissettes  noires,  du  nombre  de  800  jambes 
el  8  tiers  de  hauteur.  (Ordonn.  des  ruts,  t.   MX,  p.  663.) 

CUISSEUX.  —  Les  quartiers  d'une  selle. 

1393.  —  Que  nul  ne  puist  garnir  selles  à  couverture, 
(lue  il  n'y  ait  cuisseux  doubles  et  de  neufvc  basane. 
[Réglera,  des  selliers  d'Amiens.  Ordonn.  des  nus,  t,  VII, 
p.  565.) 

CDISSINIÈRE.  —  Taie  d'oreiller. 

1608.  —  Une  cuissinière  de  thoille  avec  plusieurs  car- 
rez de  lassié,  avee  3  chefs  et  2  douchefz,  avec  des  bande- 
rollos  de  soye,  pour  garnir  un  siel,  estant  au  nombre  de 
17  pièces,  toutes  lesquelles  besongnes  lad.  vefve  a  dicl  luv 
appartenir.  (Inr.  de  Claude  Gascoing,  p.  489.) 

CUISSOS,  r.mssKrLS,  cuisseux.  —  Jusqu'à  l'in- 
troduclion,  en  1680,  du  mol  cuissard  dans  la  langue 
française,  ces  termes  ont  désigné  l'armure  des 
cuisses. 

Celte  partie  du  costume  militaire  était,  pour 
l'homme  d'armes  au  xme  siècle,  une  sorte  de  culotte 
de  mailles.  Dans  la  période  de  transition  du  XIVe  siè- 
cle, ce  sont  le  plus  souvent  des  pièces  détachées, 
laites  ou  recouvertes  de  cuir,  auxquelles  succédè- 
rent, au  xvc  siècle,  les  cuissos  de  fer  ou  d'acier  qui 
sont  le  prolongement  des  tassettes  de  la  cuirasse 
et  se  terminent  auv.  genoux. 


Fin  du  XIV'  s.  —  Cuissot  muni  de  sa  genouillère. 
app.  a  M.  W.  Riggs. 


Les  cuissards  à  lamettes  articulées  en  queue  d'è- 
crevisse  sont  particulières  à  l'armure  de  l'époque 
de  Louis  XIII. 

1302.  —  Uns  cuissaus  gamboisiés,  des  armes  de  Neello. 
(Inr.  de  Raoul  de  Clermont.) 

1315.  —  Pour  -  paires  de  quisseus  vermeus  roié  d'or. 
(Cjile.  de  l'hôtel  de  Robert  d'Artois.  Arch.  du  Pas  de  Ca- 
lais. A  342.) 

1316.  —  Uns  cuisseaux  gamboisez,  uns  sans  pouloins, 
des  armes  de  France,  (/ni',  des  armures  de  Louis  X.) 

1331.  —  Unes  grèves,  uns  poulains,  un  hiaume  p  iur  la 
jouste,  à  tout  le  gantier  et  le  bainnier.  Lanières,  bras  de 


fer,  manicle,  reondelle  el  agrape.  Uns  cuisseus  de  ses 
armes  el  uns  houssiaus  de  pel  îles,  i  lue.  de  Hues  de  Cau- 
inout   Arch.  du  Pas-de-Calais,  A  513'.) 

1 358.  —  3  paires  de  cuissuels  couviers  de  noir  cuir,  se 
sont  clawet  de  clous  dorés.  Une  paire  de  non-  cuir  clavés 
de  clous  dorés  et  de  bendes  dorées..  It.  6  paires  de  cussui  Iz 
de  rouge  cuir,  aboissés  défier;  s'en  y  a  une  pain-  clawés 

de  hendes  de  laiton.   It.  Une  pa le  noirs  cussuelz  de 

unir  ciiiraesiu.es  des  armes  de  ttaynau.  'Inr.  de  Guil- 
laume de  Hainaut.) 

138  1  .  —  Et  lui  perça  du  glaive  le.  peaux  loul  nuire  et 
1rs  cuisseaulx,  el  lui  bouta  le  fer  parmi  la  cuisse,  tanl 
<pie  il  apparoit  outre  d'autre  paît  bien  une  poignée.  (Frois- 
sait, I.  2  ch.  81.) 

1383.  Leurs  cuissières  osterent  très  tous  communément, 
Par  coi  aler  peussent  tmp  plus  légièrement. 
(Cliron.  rimèe  de  Duguesclin,  t.  I.  p.  220.) 
1386.  —  Solères,  grèves,  poulains  et  cuissots  garnisde 
samgnies  de   haubergerie. . .  de  fer,  d'acier  o  boucles  et 
hardillons,  engainiés  de  cuir,  de  tessuz  de  soye,  de  chanvre, 
et  delez  cloués  à  doux  de  fer  ou  de  lèton.  [Cost.  de  com- 
bat du  chevalier  de  Tournemine.  Lobineau,  Pr.  <!<•  l'hist. 
de  Bretagne,  t.  II,  col.  072.) 

1423.  —  l'ro  uno  pare  de  qwysschewes  de  mayle  ro- 

luuda  pro  defensione  crurium,  3  s,  4  d.  Pro  uno  pare  de 

qwysschewes  de  plate  de  aniiqua  forma,  3  s.  1  d.  (fipte  de 

vexée,  de  Henri  llowet.  Archœol.  journ..  t.  XIX,  p,  16Î.J 

1575.     Icy  se  voil  l'espée  et  sur  une  autre  place, 

Les  brassarts,  les  cuissots  et  le   corps  de  cui- 

[rasse. 
(Ph.  Desportes,  p.  157.) 

1680.  —  Cuissards.  Tout  le  fer  qui  couvre  les  cuissos 
de  l'homme  armé  de  pié  en  cap.  (liichelet.) 

CUIVRE.  —  Le  cuivre  n'entre  le  plus  souvent  dans 
les  ouvages  d'art  de  l'antiquité  que  comme  un  des 
éléments  de  la  composition  du  bronze,  mais  entre  les 
mains  des  artistes  du  moyen  âge,  il  prend  une  place 
qui  lui  assure  l'exécution  des  travaux  de  l'émaillerie 
et  de  la  ciselure  au  repoussé.  La  douceur,  l'extrême 
malléabilité  de  celle  matière,  sa  résistance  au  l'eu, 
la  rendent  propre  à  une  foule  d'ouvrages  de  dimen- 
sion moyenne  et  en  particulier  à  la  confection  des 
puces  de  toutes  formes  obtenues  par  le  martelage. 

Les  lieux  de  provenance  du  cuivre,  à  l'époque  qui 
nous  occupe,  étaient  en  Europe,  à  peu  près  ceux 
qu'on  exploite  aujourd'hui.  Il  résulte  de  documents 
italiens  du  xiv  siècle  que,  sur  la  place  de  Bruges, 
le  cuivre  de  Chypre  portant  la  marque  de  Venise 
jouissait  d'une  grande  laveur;  qu'on  y  apportai! 
encore  du  cuivre  de  Hongrie  el  de  Pologne.  Anté- 
rieurement à  cette  date,  les  mines  de  Suéde  el  sur- 
tout du  comté  de  Cornouailles  versaient  sur  les 
marchés  les  meilleurs  produits;  et  c'esl  je  crois,  à 
cette  dernière  provenance  qu'il  faut  attribuer  la 
lionne  qualité  du  cuivre  des  émaux  rhénans  des 
xtic  et  xmc  siècles,  alors  que  Limoges  s'approvision- 
nait sur  place,  c'est-à-dire  dans  la  région  du  Chalard, 
prés  de  Saint-Yrieix,  d'une  matière  relativement 
inférieure. 

Dans  le  même  temps,  les  calamines  du  Limbourg 
el  d'Aix-la-Chapelle,  fournissant  la  matière  néce 
saire  à  la  production  du  cuivre  jaune,  favorisaient 
les  développements  de  l'arl  du  fondeur,  el  son  ap- 
plication à  une  foule  d'oeuvres  plus  monumentales 
ou  plus  variées,  parmi  lesquelles  la  dinanderie  se 
distingue  par  l'originalité  de  ses  produits. 

Le  cuivre  rouge,  qui  l'a  remplacé  pour  les  usages 

les  plus  vulgaires,  reste  presque  entière ni  affecté 

aujourd'hui  à  l'industrie  qui  l'a  transformé  en  une 

matière  plastique. 

1042.  —  Parmi  ces  pertes  (de  la  Maqcouiah  à  Jérusa- 


524 


CUIVRE 


lom)  on  en  remarque  une  r|iii  c-i  en  cuivreet  dont  la  ri- 
chesse et  la  beauté  confondent  l'imagination.  Le  cuivre 
en  est  si  brillant  qu'on  le  prendrait  pour  de  l'or.  Il  est 
ivert  d'incrustations  en  argent  nielle,  et  on  y  lit  le  nom 
iln  khalife  Mamo 815-842).  Cette  porte  rut.  dit-on  en- 
voyée de  Bagdad  pour  ce  pnuce.  i  Voyage  de  [fassiri  Khos- 

rtiu.  p.  81.) 

1260.  —  Des  garnisseurs  île  gaaines  et  faiseurs  de  vi- 
roles, île  heus  et  de  coispeaus  île  laiton,  d'archal  et  île 
quoivre.  (Kl.  Boileau,  Reg.  des  métiers,  tit.  66.) 

Y.  1340.  —  Rame  •  1 1  gossellare,  rame  di  Rocca  Magna 
sono  in  pezze  lunghette  faite  ;il  modo  di  quelle  di  Pollaua, 


no    minori    pezze   csi   fatte 


cil  e  pin    rosso 


iiinii.il  pregio  si  ••  in  Bruggia  in  Fiandra  ili  il  in  46  lornesi 
grossi  d'ariento  il  centenajo  di  Bruggia.  (Pegololti,  Pratica 
délia  mereurala,  t.  m,  p.  130  et  380.) 

IS40.        foui  homme  qui  s'enlend  de  eeste  minière 
i  iiii  qu'on  en  trouve  en  diver  es  parties  du  monde 

••i  principalement  l'Italie    on  estn     in  lie,  bien  qu'on 

ru  in.'  peu  (Biringuccio,  Pyrotechnie   I.  I,  ch.  :;.> 

1597.       Que  I  ce  que  li  cuivre  jaune  7  C'est  la  mixtion 

de  la  calai [autrement  noua  l'appelions  lutie]  avec 

l'airein,  quels  on  adjouste  'I"  vin-  pilé  afin   que  l 

couleur  ne  périsse  par  l'evaporation... 

Quand  je  « i ■  airein  j'entem  celuj  qui  esl  pur  autre- 
ment appel.'-  cuivre,  el  non  pat  celui  qui  esl  appelé  com- 
munément loton,  qui  n'a  que    a  troisic partie  d'alrcin 

■i  -J  partiel  de  cala i  lune.  i.i.  Bodin 

théâtre  de  la  nat.    i    1.  tect.  10,  p.  860  el  375  i 

1629        '.--    '.ni  h'    '-\| i    '  li      fondcui   i  qui  pro 

mièrement  m  ilenl    le    non.-,  découverte  .  et  api 

avoii   m  liées,    poui    lotti  ■■   a   quel   u  ngc  peut    ervii 

l'étoffe,  i.uii  m.  fourneau  dana  lequol  ila  mettent  une  quan- 
tité' 'h'  matière  > i ■   loi  je,  la  quelle  il-,  fonl  fondre  i 

il            •  i.  mni     i!    en  tirent  d'icellc  pai  i  inq  loi» 
'■i  la  .  onverti    enl  c -i    oi  ta    de  matiôroa  loul      di 

dans  une  lingotièi •■,  di  la  nui  Ile 

"!-  lingot  qui  tei  i  aux  ouvi  g         do    d  oi 

par  leur  I  ibeui ,  le  rédui  i  al    lu    i  délié  que 

1  ■   ■  ■  lue  pai  plu  ieui    roi    d  in    un  creu- 

lonl  i i  loi    ; 

11  'oi  led   ■  n'o  al  de  la  i  il I  mtn  pni 


rame  che  quello   .li    Pollana   e  saffene  pin  sottici   lavori 

■  danrenai  e  altri  pin   sottili  lavori,  e  queste  due 

ragioui  sono  quasi  d'una  bon  là  e  sono  d'una  bontade  come 

rame  .li  massa;  e  s mmunale  pregio    n  Bruggia  ^i  e 

.li  '■'•!  in  54  grossi  t  irnesi  d'ariento  il  100,  a  peso  di  Brug- 
gia. 

Rame  di  Papa,  rame  délia  bolla  ili  s.  Marco  in  Vinegia»^ 
Moi',  ipiu-i  il'una  lagiuue,  e  île  raine  afliualo  e  in  picciofl^^^ 
paui    a   maniera    .li   pani    da    mangiare    cosi   fatto  f(~~~%, 
r  molto  vermiglio  e  rosso:  e  sou  communal  pregio  si  c  m 
Bruggia  da  55  in  66  tornesi  grossi  il  100. 

Rame  affinato  e  sso  in  lavola  a  Vinegia,  si  sono  le 

I  a  \  1 1 1  ■  ■    l'aile    ni    i|oc  1"   un"!  i   [■  j    liiuglie    no    liracci.i 

c  ample  ou  mezzo,  e  chiamasi  raine  in  lavola  dolce,  e 
pruovasi  in  questo  modo,  che  dall  uno  île  cantoni  si  vi  si 
ila  Mis.i  col  mari. 'Mo  supra  l'ancuiline,  e  se  si  tienc  al 
martello  e  si  piega  sanza  schiantarsi,  si  e  buono  e  dolce, 
c  se  non  si  tienc  al  martello  e  schiantasi,  si  e  tenuto  agro 

el  non  e  buono.  A  queste  cotali  tavole  ili  raine  rosso  co 

lo  rame  in  pani,  anzi  e  in  colore  d'ottone  giallo. 

Rame  che  in  picciolipani  come  i  p. un  piccioli  délia  bolla 
ili  S.  Marco  di  Vinegia,  che  sichiama  rame  dellene  in  Vi- 
negia cil  e  quasi  ili  boula  come  quello  délia  bolla  0  pOCO 
iiuno  e  cosi  rosso  e  vale...  pi'ggio  die  quello  délia  bolla 
perche  non  ha  la  bolla  ili  S.   Marco... 

Rame  si  c  di  due  manière..,  Marne  iluro  elle  e  in  grandi 
pani  falti  a  inoilo  ili  grandi  migliacei  cosi  fatto  — |— 
ispugnoso  e  raschioso  e  fannosene  campanc  e  mortai  da 
speziale,  e  il  suo  corso  si  e  in   Bruggia  c  in  Fiandra  al 

communal  pregio  di  36  grossi  tor si  d'argenlo  il  cento  di 

fia,  e  .la  lire  e  a  grossi  in  Vinegia  il  migliajo  grosso 
Oi  Vinegia,  e  in  Cipri  da  îb  in  28  sac.  il  cantaro  di  Cipri. 
Rame  .li  Pollana,  ilolce  clic  sono  grande  pezze  e  délicate 
cosi  latte  HH  in  colore  gialletto  e  pezze  lunghette  e 
pi. m-,  e  fannosene  bacini  o  caldaji  c  secchie  e  allie  sln- 
viglie  a  allegasene  d te  perla  sua  dolcezza,  rs mu- 


le moyen  desquels  ils  font  jaunir  lad.  matière  de  la  quelle 
.•M  faite  le  laiton  dout  se  servent lesd.  exposans  pour  fane 
des  aiguilles  et  antres  ouvrages. 

La  troisième  devient  naturellement  rouge,  qui  est  ap- 
pellée  cuivre  franc,  qui  sert  à  faire  les  canons,  pièces  de 
batteries  et  doublets. 

La  quatrième  est  appelée,  erco  ou  potain,  qui  a  autre 
couleur  au  moyeu  des  ingrédiens  que  l'on  j  fait  entrer, 
qui  serl  à  faire  les  colonnes  (d'autelsj  d'églises,  chenets  et 
robinets  de  fontaines  et  autres  ouvrages. 

La  cinquième  est  appellée  métal,  qui  sert  à  faires  les  clo- 
hes,dans  le  quel  ils  jettent  del'ctain  doux  et  autres  ingré- 
diens par  le  moyen  desquels,  et  delaliaison  qui  se  fait  desd. 
métaux,  procèdent  l'harmonie  et  le  son  éclatant  des  cloches. 
(Commission  ./»  roi  pour  les  jurés  fondeurs.  Rec.  îles  slat. 
dus  fondeurs,  p.  1 19.) 

1723.  —  Le  léton  se  l'ait  de  la  rosette  ou  cuivre  rouge 
de  Hongrie  on  de  Suéde,  en  y  mêlant  pareil  poids  de  cala- 
mine, minéral  qui  vient  d'Aix-la-Chapelle,  de  Limbourg 
et  de  Namur.  (Savary,  liicl.  ilu  Commerce.) 


que  ses  conge- 
arrivé  jusqu'à 


CUL-DE-LAMPE.  —  Plus  heureux 
ères,   ce  terme  «lu  \vc  siècle   est 
nous  dans  son  acception  primitive. 

1460.  —  Le  relicque  S.  Légicr,  le  piel  de  coeuvre,  le 

deseure  de  argent  et  le  cul-de-lampe  fort   endoinmagiet, 
et  n'y  a  que  3  souages.  (Inv.  de  N.-D.  de  Luis,  p.  19.) 

CUL  DE  VILAIN.  —  Désigne  une  forme  particu- 
lière des  bourses  ou  escarcelles  qu'on  suspendait 
à  la  ceinture.  Au  mot  bourse  nous  avons  expliqué 
['origine  de  celle  expression  en  l'accompagnant 
d'une  ligure.  Voici  un  second  type  du  même  objet 
datant  du  w  siècle.  Voy.  Culot. 


v    1430.  —  Bourse  à  ml  de  vilain,  d'après  un  tableau 
de  Ant.  Vivarini,  Galerie  de  Berlin. 


XIIT  s.  Pute  a  bon  meslier 

De  borse  vuidier 

A  cul  I  de  .i  vilain. 

(Milieu  et  Salemons,  Méon,  l  nbl.  t.  I,  p.  128). 

1380.  — N"  1931.  Une  petite  boursecte  à  cul  de  villain, 
à  _  escuz.de  France, garnyo  de  perles.  (Inv.  de  Charles  V.) 

1399.  —  I  ne  bourse  de  Batanin  à  culot,  3  boutons  de, 
perles,  à  l  escussona  de  France  pourflllés  de  perles,  (/nv, 

de  Charles  VI.  f  76  V.) 

V.  1450.  — /'«/<(,  nathe  (fesse).  Bursa  rustici.  (Vocab. 
de  Lille.) 

CULBUTE.  —  1771.  —  No'ud  de  ruban  de  couleur, 

que     les  j 'S     demoiselles     piirloienl    (sulis  I is    XIII) 

presque  sur  le  den  ière  de  la  coeffe-cornette.  Cette  culbute 

appelle  au  fi  une  renverse.    (Uni.  de  Trémiii.r.) 
CULIÉRE         Large  lanière  eonliumiunl  la  croupo 

du  cheval  el  servant,  avec  la  piciôre  ou  pièce  de 
poitrail,  à  maintenir  la  selle  dans  une  position  lîxe. 
La  culière  in-.ni  l'office  d'avaloire;  mais,  dans  lo 
harnais  du  xvi'  siècle,  elle  se  confond  avec  la  crou- 
pière fourchue  posée  en  long  sur  les  reins  du  che- 
\ . 1 1 .  lions  la  barde  ou  houssurc  complète,  c'esl  la 
draperie  ou  couverture  qui  onvoloppo  loute  lar- 
rière  main    \ oy.  la  lig.  au  mol  Boutreaux. 

1286  l'o   le  II.  Illllil  qiloil  p. vieillis  lenilltlll'  suli  c  a  m  la 

•qUi,     Vel      III  ll.ioiellllllll     Vil     lU.llllu    I     .pie     poitallll      I  i  ■  1 1  ■  ■ 

i  Bail)  i     '  atholii  on  I 


CURE-DENTS 


r>->., 


1302.  —  El  lui  emplirent  les  Sarrazins  la  cullière  de 
son  cheval  de  feu  grégeois.  (Joinville,  p.  0"2.) 
V.  1*50.  —  Postcla.  Culière.  (Vocab.  de  Lille.} 


V.  1170.  —  Culière,  ci//,  de  lu  tapisserie 
du  chevalier  Bayard.  D'après  Jubinal,  pi.  -. 


1467.  — Uns  harnas  de  cheval,  de  velours  Meu  c'est 
assavoir,  la  culière  derrière  à  "2  pendans. . .  garnyeà  i  has- 
l'iin  pendant  île  S  balays  que  tables  que  cabouchons,  et  de 
580  perles,  y  compris  la  culière,  que  grandes  que  petites 
et  de  plusieurs  sortes.  (Inv.  de  Charles  le  Téméraire, 
n°  3080.) 

1530.  —  Cropar  for  au  horse.  Croupière,  culière  de 
cheval.  (Palsgrave,  211.) 

1575.  —  Postilena.  Lorura  crassum  sub  cauda  jumenti, 

alie  lignum  incurvum  sub  jan torum  cauda  exponunt. 

Croupière,  culière.  (Junius,  Nomenclalor,  cap.  1*1.) 

CULOT.  —  Sac,  bourse,  enveloppe. 

I  320.  —  Pour  demy  quartier  de  veluyau  vert  dont  l'en 
li  lîst  un  culot  à  mettre  le  sceau  du  secret  le  roy,  6  s.,  et 
pour  la  façon  3  s.  (Cpte  de  Geo/proi  de  Fleuri,  p.  Gi.) 

1400.  —  Une  bourse  à  cullot  à  3  boutons  d'argent. 
(Arch.  tle  Douai,  reg.  des  Contrats.) 

1400. —  Un  culot  nommé  bourse,  boutonnée  île  fraisètus 
dorées.  (Arch.  JJ,   165,  pièce  53.) 

1418.  — i  bourses  à  usage  d'homme  et  de  femme,  nom- 
mées culoz.  (Lettre  de  rémission,  ap.  du  Gange.) 

CULOTTE.  --  Nom  relativement  moderne  des 
(•ourles  braies  usitées,  depuis  les  Gaulois,  à  toutes 
les  époques.  Au  XVIe  siècle,  elles  prennent  le  nom 
de  haut-de-chausses,  mais  le  mot  culotte  n'apparail 
point  dans  la  langue  avant  le  règne  de  Henri  IV. 

1593.  —  Pour  une  paire  de  cullottcs  de  velours  raz  gris 
et  bas  à  attacher,  faictes  à  la  marlingalle,  chamarrées  de  3 
à  3  passeinens  d'argent  et  soie  grise  avec. les  picadilles. 
(Argenterie  du  roy,  ins.  n"  11-08.) 

1595.  —  -1  aulnes  el  demie  de  vellours  gris-blanc  pour 
faire  une  paire  de  culottes,  15  esc.  (.v  Cpte  roy.  de  /'. 
Labruyère,  V  1-20.) 

1610.  —  Pour  la  façon  d'un  pourpoint  et  d'une  pains 
de  culotte  de  toile  d'argent  gris  Ar  lin  couvertes  de  bro- 
derie d'argent  de  mesme  que  led.  manteau,  là  fr. [flèp. 
pour  le  sacre  île  Louis  Mil,  Arch.  K,  carton  501,  p.  3b.) 

16  18.  —  Un  babil  complet,  le  manteau  de  couleur  de 
minime,  avecq  \L1  passemens  en  broderie  à  l'entour,  le 
collet  en  broderie  d'or  avec  les  chausses  .i  la  culotte  bouil- 
lonnées  de  toilette  d'or,  estimé  300  I.  (/"''.  du  prince 
d'Orange  à  Bruxelles,  P>  30.) 

CUPIDON.  —  Si  l'iconographie  religieuse  avait, 
au  moyen  âge,  ses  règles  bien  connues  des  artistes, 

les  emprunts  laits  par  eux  à  la  mythologie  ad 1- 

taient  une  fantaisie  exemple  de  toute  convention. 


Kl   si  le  lils  de  VénUS  se  pare  d'une  tunique  i ic 

h-  montre  u les  Ggûres  antiques  du  Kusée  Capi- 

lolin,  oïl  ad lira   sans  peine   que,  SOUS  la  latitude 

plus  froide  de  l'Alsace,  un  Eros  du  temps  de 
Louis  XII,  armé  d'un  soufflet  symbolique  ajoute 
quelque  chose  de  plus  à  son  ajustement. 


1502   —  Cupidon,  exlr.  d'une  lubie  lutine  imprimée 
ù  Lyon. 


1360  —  Un  drageoir  d'argent  don''  dont  les  bords  du 
bacin  sont  à  0  esmaux  d'azur,  et  dedens  chascun  esmail  a 
un  homme  et  une  femme  qui  l'ont  semblant  de  parler  en- 
semble et  font  l'un  à  l'autre  plusieurs  signes  d'amour... 
et  ou  milieu  dud.  bacin,  a  un  grand  esmail  azuré,  el  en 
ycellui  esmail  est  un  dieu  d'amours  qui  en  chascune  main 
tient  '1  sairtes  barbelées.  .  et  siet  sur  un  faudesteuf.  (Inv. 
île  Louis  d'Anjou,  a"  013.) 

1399.  —  Un  hanap  grau!  d'argent  doré  plat,  cizellé  de 
feuilles  enlevées  rondes,  ,■(  est  ungrant  esmail  ou  tons  ou 
est  le  dieu  d'amours,  pes.  i  m.  \lnr.  <lc  Charles  VI, 
f"  I  11  v"). 

1585.  --  Au  libraire  de  la  ville  de-  l'an,  30  s.  t.  pour 
i  cartes  pour  taire  des  Cupidos,  à  la  mascarade  que  s.  M. 
a  fades  à  Pau.  (Cptesde  lu  Cour  de  Navarre,  lier.  d'Aqui- 
taine, i.  \ll.  p.  269.) 

CURBACULUS.  —  Piège  à  cage  munie  d'une  porte 
verticale  lais. ml  trappe  à  bascule. 

1300.  —  On  les  prent  (les  oiseaux)  en  temps  de  neiges 
à  un  engin  appelé  cubaculus  liai  :  curbaculus,  ital  : caba- 
cnlo.]  qui  est  un  instrument  faict  de  vergettes  et  cave  de- 
dens, et  eu  la  partie  de  derrière  a  ung  huisset  agu  qui  gisl 
en  t. 'ire  couvert  de  paille,  et  se  esliève  à  ung  lyen  licllé 
en  terre  el  frappe  par  derrière  l'oyseau  qui  entre  à  la 
viande  qui  est  dedens,  laquelle  il  ne  peut  prendre  parailleurs 
parce    qu'il   esl    COUVerl  de  terre    de    toutes    pars.  (p.    ,|rs 

Crescens,  I.  10,  chap.  20.) 

CURE-DENTS  el  CURE-OREILLES.  Les  petits 
objets  de  toilette,  faits  ou  montés  par  les  orfèvres, 
présentent  des  dispositions  1res  variées.  L'extrémité 
du  cure-dents  esl  taillée  en  la le  coutelet  nu  re- 
courbée comme  un  ongle  d'oiseau.  C'ost  quelque- 
fois l'ongle  lni-nié emmanche  d'argeni  ou  d'or 

entaillé,  nu  agrémenté  de  figurines  eu  relief.  I.e 
cure-oreilles,  à  pari  sa  petite  cavité  terminale,  esl 
façonné  avec  la  même  élégance.  L'un  el  l'autre  se 
suspendaient,  cm e  l'indique  la  présence  d'an- 
neaux sur  quelques  objets  anciens,  ou  s'enfermaient 

dans  des  éluts. 


526 


CURE-DENTS 


On  se  servait  aussi,  au  moyen  âge,  de  cure-dents 
de  bois  de  lentisque  ou  autre,  et  Le  témoignage 
d'Olivier  de  Serres  fait  supposer  qu'à  L'époque  de 
Henri  IV  ces  derniers  se  substituèrent  générale- 
ment aux  cure-dents  de  métal,  pour  des  raisons 
d'hygiène.  Voy.  Coutelet  et  Fdrgeoir. 


gent  tout  taillé  à  la  moresque  et  F  couronnées,  le  tout  d'es- 
pargne  et  nieslé,  pour  argent  41.  7  s.  8  il. 

Pour  la  façon  desd.  tout  taillé  d'espargne  à  la  moresque, 
des  lettres  de  F  couronnées,  le  tont  nieslé.  "25  1. 

Pour  une  douzaine  de  cure-oreilles  d'ivoire  pour  servir 
aud  S.  (le  roi),  il  s.  (3e  Cpte  roy.  de  David  Blandm, 
P»  52  et  139.) 

|560.  _  chi  fa  i  bicehieri,  i  pironi,  cucchiari,  i  piatti, 


Ep.  de  Charles  VI.  —  Cure-dents  et  cure-oreilles  en  argent  brunir  et  étain,  app.  u  fauteur. 


1380  —  h  2198.2  ongles  àfeurger  dens,  dont  l'un  esl 
blanc  et  l'autre  noir  garny  d'argent  esmaillé  de  France, 
,.i  pend  chacun  a  un  lasset  de  soye,  où  peut  à  chacun  un 
noyau  de  perles. 

N  2798.  Ilug  petit  coutelet  dor  a  fôurger  dens,  et  la 
gayne  esmaillée  de  Frai ,  pendante  ting  petit  lacet  ver- 
meil, pes.  15  est.  , 

N»  2828.  Un  petit  ( telel  à  feurgier  dens  et  a  curer 

oreilles  el  a  le  manche  esmaillé  de  vert,  pes.  3  est.  d'or. 
toi    de  I  harhu  V.) 

1443.       N    12.  l'nuin  exquerium  de  lothono,  extima- 

malum  gi  oss.  9. 
N"  L3.  Onum   curalorium  auris  de  argento  Buperaeau- 

vi„-;  i  nu  n torium  dencium  aun.  (htr.  aeiarchev. 

.r  \,,  i 

1460.        I  ne  bourse  de  cuir  en  laquelle  avoienl  plu- 

ieui    papiloti     d'argen curette  il  curer  oreilles  et 

(Lettre  de  rimiss.  op.  du  Cange,  v*  Cureta). 

1470.         l'n  pied   de  vaultour  d'argent  doré,  que   sa 

dame  luy  avoil  d Spoui  curerses  dents,  avec  un  pelil 

, ,, .,,  |  i  larmes.  (  irrèti  d  amoui    12  p.  (7.) 

1494.        i  ris  ,i ii  i  avare  l>  denti  c no 

l.rillo  i, iv. .1.1  .i  .  uno  îi 1 1  i  allro  '" ,l11""  ",l"1 

forma  il '"''"  o  '"  I ZB  l"''1'  """  /;'"''  ''' 

,.,,  ,,|,    ,,,,,  ,   ,,,    , ,.,  lulo  :  oclavi  etOcarati  (/no.  rfi  guar- 

.lu,  oba  1  r     '  '■ 

ISio        Ong  ..n.  led'argenl  a  cun  r  le    dans   [Inv  du 

,,,,,/    ,/  Lfflboi  t    p.   19  '  i 

1530        S  i     i I  le    dent    avecquee  ting  Irou  de  lon- 

li  ,,,,,    il:  ,i„  i  .i     il,  .li   23.) 

1545        Lentucu».  L'arhrc  du  quel  dé  | ■■  le  m  i  lii 

,„,.   i,,,,. ,,,,  rail  lei  curedenU.  (Rob  Ettionno,  Dtcl 
lut   /,   ru 

1558.  —  I une  douzaine  de  c Illi    d'I i 

p  -,       ,i  pi,    dt  I/.  ».  i  II   i    10  i 

i  58O         P .."     ■    i  n  1 1  ,i ,i  i lonl  .-i 

,,ii  ,  lire  .H'     lailli     il  i   pai  [ne    c hj  d 

•   i.i.iii.   île  .■•  •  i  i.i  •".    l'ouï  -i  '■■■'■  I.  8i   B  d. 

I l 30  i 

p. m.  2  curedens  d'urgeni  dedan    ungesluil  aussi  dar- 


i  salini,  i  curadenti,  le  scudelle,  i  bacili,  i  manichi  ili  cor- 
tello,  le  lunette,  le  medaglie  il'nru  et  argento  se  non  essi? 
(Garzoni,  La  pinaa  unir.  Cap.  degli  orefici,  .lise.  51.) 

1561 .  — l'ng  curedent  en  façon  d'ongle  de.  butor,  garny 
d'ouvrage  de  religion.  —  l'ng  estuy  de  curredent  de  fil 
tiré  esmaillé  île  plusieurs  cnulleurs.  —  Ung  estuy  à  cure- 
dent  de  cristal  garny  d'or  enriebv  île  rubis,  à  la  façon  (les 
Indes,  de  i  puul.es  el  demj  de  long.  (Inv.  du  chat,  de 
I',,,,.  t     lu  et  19.) 

1600.  —  A  l'issue  du  repas  les  dents  seront  lavées  fort 
curieusemenl . . .  les  nettoyant  avec  des  curedents  faits,  non 
d'aucun  métal,  non  pas  mesine  d'or  ni  d'argent,  ains  de 
bois  qui  ail  quelquevertu  astringente  el  de  bonne  odeur 
c.  mu  ne  lentisque,  bois  de  roze,  cyprez,  rosmarin,  inurte,  etc. 
(Oliv.  de  Serre,  Théâtre  d'agne,  l.  8,  ch.  5.) 

CURETEL.  —  Crochel  à  nel loyer  les  |iieils  îles 
chevaux  en  grattant  la  fourchette.  En  1690  on  disait 

cure-pied. 

1 446.      Bien  Bouvenl  l'on  nettoyoit  du  curetel  les  quatre 

i is  île  s. m  cheval.  (Mèm.  d'Olw.,  de  la  Marche,  i.  I, 

ch.  16.) 

CURETTE.-       Cure-oreilles.  Vo\.  Cl  RE-DENTS. 

i  544   -  A  frère  Gervais  pour  une  curette  d'yvoire,15den 

[Cptet   des   Crlrslins.   t'  139  V*.) 

i6ii.      Curette,  an earepicker.  (Cotgrave.) 

CUROIRE.     -  Tisonnier. 

1616.   -  Quelques  fourches  du  f ■  el  des  f 'chettes, 

tenailles  et  curoiros,  qu'onl  ticnl  .buis  les  foyers.  |  llienf. 
,1»  baron  de  Fanes  te,  p.  290.) 

CUSTODE.  Ses    divers    sens    nul    une    origine 

C ,iili.-    c prise    dans   le    lerine    lui  1 1 1    CHsItiiliil. 

garde.  Il  désigne  le  plus  souvenl  les  bollos  à 
mettre  le  pain  à  chanter  la  messe,  les  réserves  eu- 
charistiques suspendues  au  dessus  des  autels  sous 

l,i  forme  de  ciboires  lo  colombes,  cl  ces  taber 

nacles  d'aspecl  umental  élevée  à  l'éearl  de  l'au- 


CUSTODE 


527 


te]  el  destinés  ù  conserver  les  saintes  espèces.  La 
custode  ligure  encore  dans  les  documents  anciens 

c me  synonyme  de  monstrance,  puisqu'elle  sert  à 

exposer  le  saint  Sacrement. 

La  seconde  application  du  mol  s'étend  aux  enve- 
loppes de  toute  nature  servanl  à  renfermer  cm  à 
protéger  un  objet.  C'esl  d'ordinaire  une  pièce  de 
gaineric  ou  de  menuiserie. 


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Xiii'  s.  —  Custode  de  la  croix  du  cimetière  de  Colognt 
(Gers).  Anjou  ni' h  ui  au  musée  de  Cluny,  n   504t. 

Enlin  on  appelle  custode,  chus  la  langue  ancienne, 
les  rideaux  ou  courtines,  el  surtout  celles  dont  on 
se  servait  devant  l'autel  ou  à  l'entrée  du  chœur 
pour  dérober  la  vue  du  prêtre  aux  liilèles  pendant 
le  temps  de  h nsécration.  Voy.  Ciboire  et  Taber- 
nacle. 

pixydes,  réserves  et  monstrances 

1218.  —  :!  capsas  eboriscum  reliquiisef  i  pixides  ro- 
tundas  ligneas  et  pixidem  ligneam  cum  balsamo.  (/nu.  de 
l'égl.  de  .Vîmes-,  p.   67.) 

1 295.  —  7  pîscides  de  ebore  pro  hostiis,  quarum  alique 
su  ut  guarnite  de  argento,  el  -  -uni  fracte.  -  _  piscides 
pai'vulas  ebano  et  una  de  ebore. I  The*.  Seil.    {postal.,  f»88.) 

1295.  —  Pixis  lignea  depicla  ad  oblationes.  --  Unus 
!■  i  vis  ligneus  ad  oblationes.  (lnv.de  S.  Paul  de  Londres, 
p.  329,  330.) 

1360.  —  l'ue  boite  de  cristal  à  mettre  pain  à  chanter, 
dont  le  fons  est  esmaillé  d'azur,  ou  que!  est  Notre  Seigneur 
eu  sa  Déité,  et  n nx  i  cosl  ■'  a  _  angeloz  dont  l'un  tient 
une  couronne  d'espines  et  l'autre  les  cloz  el  la  lance,  et 
est  la  bordure  d'un  souage  doré  endenté.  El  dessous  est 
garni  d'une  orbevoie  assise  sur  :!  lyons.  El  le  couvercle  de 

lad.  boite  est  de  cristal  garni  d'un 'bevuye  à  carneanx. 

lit  dessus  est  une  petite  terrasse  à  carneaux  où  il  y  a  un 
Lyon  séant,  lit  poise  en  tout  .1  m.  6  o.(hiv.  de  Louis  d'An- 
jou, n     15.) 


1380    —  N    251.  Onegranl  boiste  d'or  à  mectre  pain  à 

chanter,  la  quelle  esl iarrés  esmaillées  de  la  Passion 

el  de  lettres,  et  esl  I . i  pâte  ilu  lïuitelel  dessus  1 1«- s  aimes 
de  France,  pes.  2  m. 

N  -21  lô.  Une  boiste  néellée  à  mectre  pain  à  chanter, 
pes.  I  o.  d'or.  [Inv.  de  Charles  V.) 

1392.       Pour  avoir  fail  el  forgée  la  garnison  d'à 

doré  en  G   lieux  d'une  petite  b te  d'yvoire  à  mettre  lu 

pain  i  chanter  en  la  chapelle  de  MdS.  le  daulphin,  7  -. 
p,  1 1    Cpte  roy.  de  Cfc.  Poup  m.  l    142  v.) 

1419.  —  l'num  vincle  cristalis  in  quo  portatur  corpus 
Christi.  (Tabul.  Sfontisal,  ap.  du  Cange,  \    Vincle.) 

1422.  — Une  boiste  à  6quarresà  mettre  painâ  chanter 

sses,  où  ''si  la  Passion  entaillée  et  enlevée,  à  3  fenes- 

trages  el  escrite  la  patenostre  et  l'évangile  S.  Jehan,  el  un 
ii  etelel  par  doses  le  couvercle,  assis  sur  un  esmail  fermé 
de  Hem  de  lis,  pes.  i  o  d'or,  128  IV.  (Cpte  de  ftegnaud 
Voriac,  p.  198. 

1436.  —  Unum  coffretum  parvum  cadratum  rubeuin 
.iiiii  quibusdam  armis  circumcirca,  m  quo  corpus  Dumiiii 
oostri  Jhesu  custoditur,  cum  unabrustia  intusexistente... 
ad  tenendum  corpus Christi,  el  (■uni  una  parva  pessia  panui 
de  cirico  diversorum  colorum  desuper  dictum  coffretum 
existentem  ob  reverentiam  Domini.  (in»,  de  l'égl.  S.  Mar- 
tin de  Montpesat,  n°  159.) 

1457.  —  Unus  busolus  ad  tenendum  hostias,  de  jaspide 
el  calcedonio  cum  argeuto  deaurato  supra  in  copertorio  et 
in  fundo,  val.  7  duc.  (lue.  du  palais  de  S.  Mare,  p.  211.) 

1480.  —  A  Jehan  Galand,  orfèvre,  pour  le  parfail  du 
paiement  de  l'argent,  façon  et  doreures  de  2  custodes  pes. 
.-us.  20  m.  7  o.  el  demye,  qui  esta  raison  de  9  escus  d'or 
de  'M  1.  I  d.  t.  pièce  marc  d'or,  dehors  et  dedans...  iul  |, 
2  s.  5  il.  l.  (L).  d'Arcq,  Gpies  de  l'hôtel,  p.  383.) 

1498.  —  Custodiam  corporis  Christi  in  qua  sunt  :!  an- 
geli  cum  reliquiis  de  singulo  Christi,  tota  deaurata.  (lue.  du 
dm  de  Savoie,  n«  700.) 

1503.  —  Quedam  magna  custodia  argenteatota  deaurata 
cum  cruce  desuper,  habentem  crucifixuni  el  intra  dictant 
cu-todiam  esl  angellus  deauratus  tenens  in  manibus  for- 
i  ii  1 1  n  nicdie  lune,  argentée  et  deaurate  super  qua  collocatur 
corpus  Christi,  pond,  marc  18,  une.  7,  cum  suisporlisvitreis. 
[Inv.  de  l'égl.  d'Ai  i .  I 

1510.  —  Une  pe 1 1 1. •  I tteà  mectre  hosties,  où  il  y  a  uni; 

petit  ymage  Nostre-Dame,  une  représentation  N.-S.  inti- 
tulée  ECCE  homo  et  ung  autre  petit  Jehsus,  le  tout  en  papier, 
el  lad.  boette  faicte  d'or  trait. 

Une  autre  petite  boette  laid  à  l'esguille,  à  mettre  pain 
i  chanter,  avec  son  estuit.  (Inv.  du  cari.  d'Amboise, 
p.  493.) 

1511.  —  Supra  inajus  altare...  esl  appensa  custodia 
corporis  Christi  argentea  deaurata  cum  certis  ymaginibus 
apostolorum,  et  infra  esl  unus  angélus  argenteus  tenens 
corpus  Christi.  (Inv.  de  lacathéd.  d'Avignon,  n-  63 

1438.  —  Vu  jouet  garni  d'argent,  de  pierrerie  et  un 
cristal  ou  ipicl  on  souloit  anciennement  mettre  le  corps 
Noire  Sgr. 

1545.  —  Un  joyau  d'agathe  cassée  en  plusieurs  lieux, 
garni  d'argent  doré  et  de  pierrerie,  et  y  fault  une  pierre 
a  la  bordure,  et  esl  led.  joyau  faict  en  façon  d'une  couppe, 
ci  sur  le  couvercle  esl  ung  rond  de  cassydoyne,  el  y  sou- 
loit "-i  anciennement  mectre  le  corps  Notre  Sgr.  Led. 
joyau  esl  pendu  en  iiauli.  [En  marge  :  il  est  à  part  sur 
le  gr  ind  autel  et  sei  t  au  ciboire.  I  (Inv.  de  ti.-D.  de  Paris, 
f    'i  s  '  et  16  i 

1628.  —  La  custode  (de  la  cathédrale  de  Tolède)  où 
l'on  porte  le  saint  Sacrement  à  la  leste  Dieu  est  de  la  hau- 
teur  d'un  h te,  tonte  d'argent  doré  et  esmaillee.  elle  se 

démonte  en  7000  pièces  :  au  milieu  elle  en  a  une  autre  où 
repose  le  s. mit  Sacrement  qui  est  tout  d'or,  du  premier 
qu'on  apporta  en  Espagne  des  Indes  occidentales. 

Une  grande  custode  ou  plutôt  un  coffre  où  I' aserre 

le  saint  Sacrement  le  jeudj  saint...  Cette  custode  est  de 
la  ligure  de  •">  coffres  quarrés  les  uns  sur  les  autres,  tout 
d'argent  ciselé,  qui  vont  en  rapetissant  jusqu'au  sommet 
des  coffres  d'or  et  d'argent,  dans  les  quels  sont  les  cendres 
el  les  os  de  plusieurs  saints.  [Voyages  de  Monconys,  t.  III. 
p.  33.) 

DIVKRSI  - 

1435.  —A  Jehan  de  Marquette,  pour  livrer  une  custode 
de  questerie  (menuiserie)  entaillée  bien  el   notablement 


528 


ilSTODE 


pour  mestre  et  renferme]'  dedens  l'ymage  de  N.-D.  d'argent 
qu'on  met  sur  le  granl  autel,  7  1.  (Houdoy,  Cptesde  Cam- 
brai, il"  183.) 

1467.  —  •'!  custodes  de  cuir  paiotesd'or,  où  a,  enchas- 
cunc  custode,  -  llucles  d'yvoire  que  grandes  que  petites, 
dunt  l'une  des  deux  grosses  tlutes  est  garnye,  au  sifflet, 
d'or  et  par  embas  garnye  de  2  sercles  d'or  et  semées  de 
petites  perles,  d'émeraudes,  grenas  et  rubis  et  n'y  faull 
rien.  (Inv.  de  Charles  le  Téméraire,  n»  :i-J.3ï.\ 


IS53.  —  An  grand  autel  du  ceur  de  l'église  de  céans  ont 
esté  faietrs  îles  custodes  de  demye  osladc  de  i  couleurs 
pour  les  juins  féi  i;ilz,  qui  contiennent  i  pièces  entières  et 
Il  aulnes  pour  feurnir,  au  pris  de  5  1.  16  s.  t.  chacune 
pièce,  et  pour  chacune  aulne  à  ce  pris,  10  s.  6  d. ,  ensemble 
16  1.  6  s.  6  d.  (Cptes  des  Célestins,  P97.) 

1577.  —  Tue  grande  custode  de  taffetas  changeant  qui 
se  met  en  caresm.e  devant  le  grand  autel  au  travers  de  la 
porte  du  chœur 


XV'  s.  —  Custode  de  flûte,  en  cuir  peint  et  dcré,app.  u  M,  louis  Carrand. 
A.  Ensemble.  —  11    Développement  du  décor. 


1487.  —  Un  grant  volume  à  toul  une  custode,  couverl 
.le  drap  de  dan  mis  vermeil,  .i  -  cloans  esinaillez  il.'  -ris  ei 

de  non,  et  a  5  boutons  d'argeni  dorez  ù  faç. le  fuziz  ar- 

moyez  des  armes  de  la  maison  de  Bourgogne.  (Librairie 
det  ducs  de  Bourg.  Biblioth.  prototyp.,  p.  239  i 

I49S.  —  Pour  -J  custode:    .le    cuir   I Il  i  étoffées   de 

feutre,  courroies  de  cuir,  crochets  el  clouans,  i •  mettre 

I  grans  flacons  d'argent  donnés  n  l'archiduc  par  ceux  d'An- 
■m  ,  loi  de  Ha  joyeuse  entrée,  il.  10  s.  (2*  Cpte  de  Simon 
/.on,/,;,  cit.  Cachaud,  Happ.  s.les  orc/i.  île  Lille,  p.  -J'.H  ) 

1643.        Kn  ce  me. endroit  est   l'habitacle  appelé 

de    Haï  eilloifl  la  eu  tode  ou     è  oie,  où  boiiI  m  niches  ou 
nrmoirei  el   parfois  1.  t.n  l'une  csl  la  lumière,  en  l'autre 
boussole,  compas  ou  qundran  de  mer,  en  la  troisième 
l'horloge  ou  poudrier.  S'il  \  en  a  I,  en  \   mcl  2  cumpa 

I I  oui  nier,  Hydrographie,  I .  I    cli    13  i 

RIDEA1  \ 

1400.    -   A  (.mil.  Dcbaugi  .  .h  i  ubliei    demouranl    i 

I'...  i  ,  .    p."..    ■•  aul le    ,  n.i.ii   ion-  i.-  :i  couleui 

blanc,  vermeil  1 1  i ,  dont    l'en  a  rail  une  .  ustode  p. on 

i  mti  i  de  la  .le. pp. lie  .i  s.  l'.d.  el  pom  le  annel.  1 1 
i..  ..n    .i  i  .n.     .  n  iode     i  l .  0  - .  p 

r.t  puni  H  o.  de  Iran  ■     d.     oyc  el  do  ruban    p. on  fran- 
.  ubanner  le    nappi     el  i  u  i  ide    de  su  d.  72      p. 

l'ouï  avoir  allongé  la  verge  A  eu  lodo  d'omprè    l'autel, 

de  pié   el  demi  el   y  i.m  ou  ,  outo  (coudej  el  I  i* 

lammé    8  s.  i  d    (Cptes  ./.     chapelles  du  dui    d'Orléans 
i  11.) 

1409  i  u   pavillon,  ciel    el    do    ic noyez   aux 

lui     le    .  u  todi    do    ai    -    pâli       ili 
(Inv  île  Guillaume  île  Haynsv   p   15,  i 

1488  I    110      |   ■     .1. |e        dC      l.lllel.l        pi   I         | 

d         •     In     de  l\  gl    S   Ci  i   ai    \ 


Une  autre  custode  de  toile  perse  servant  à  l'entrée  du 
chœur  du  costé  de  la  nef,  (Inv.  de  N.-D.  de  Paris, 
i    15  y°.) 

1690.        Custode  Se  dit  aussi  des  rideaux  qui  SOllI  dans 

quelques  églises  .1  côté  du  grand  autel  ot  qui  y  servent  d'or- 
nement, lil  mêmes  on  appelle  quelques  fois  ainsi  les  rideaux 
.les  lits  des  particuliers.  (Fureltère.) 

CUVANDIER.  -  i:l diisseur. 

1 731 .  -  Les  cuvandiers  ou  blanchisseurs, dans  l'étendue 
de  la  Généralité  de  Rouen,  ne  pourront  recevoir  dans  leurs 
cuvanderies  aucune  pièces  non  marquées  du  bureau  de  vi- 
site. (Siui.  des  tisserands  de  Rouen,  art.  63.) 

CUVES.  Douves  de  loi  posées  longiludinale- 
uii'iii  pour  formel'  l'âmo  d'un  canon,  lies  douves 
étaient  à  l'extérieur  recouvertes  d'une  chape  cinglée 
de  fretles,  comme  le  montre  la  figure  p.  9,  col.  -. 

1375.  —  A  Robert,  le  fovre,  p 100  I.  do  for  d'Es- 

pongno  plal  do  lui  acheté  pour  employer  on  la  cuve  dud. 

..i i,  .".n  -    (Cpte  d'un  canon  à  Caen,  ap.  Pavé,  Etudes 

i.  l'artillerie,  I   IV,  p.  XX.) 

CUVES  A  BAIGNER.  •  -  Les  baignorres  du  moyen 

n  lin  lin  n-  m  i  faites  do  douves  cerclées,  son! 

des  pièces  de  tonnellerie.  A  l'article  que  nous  avons 
...n  .nie  j  ce  mol  on  en  trouvora  diverses  figures. 
Le  cuve  de  métal  étaient  raros et  surtout  les  cuves 
de  m  i. il  précieux.  Néani ns  l'Yoissarl  nous  ap- 
prend i|uo  Lions  de  Malc  comte  de  Flandre,  dans 
li  u  qui  mivil  le  triomphe  îles  Gantois  à  Be- 
m  1 1,. . Mi  en  1382,  perdil  sa  cuvelolto  à  baigner,  qui 


CYGNE 


529 


était  d'or  el  d'argent.  Celle  de  Charles  le  Témé- 
raire, presque  aussi  précieuse,  eul  le  même  sort  à 
Granson  et,  dans  L'inventaire  du  château  de  Pau, 
en  1561,  on  retrouve  une  baignoire  d'argent  avec 
son  couvercle. 

1382.  —  La  cuvelelte  où  on  l'avoit  d'enfance  baigné 
qui  étoit  d'or  et  d'argent.  (Froissait,  I.  2,  cb    163.) 

1404.  —  Pour  faire  2  espreviers  à  mettre  sur  la  cuve  la 
royne,  quand  elle  se  baigne.  (D.  d'Arcq,  Optes  de  l'ar- 
genterie,  p.  37 i.i 

1428.  —  Paul!  (manque)  une  cuve  à  baignier  clouée  de 
clouz  dorez.  (Ai»,  de  la  Conciergerie.) 

1561.  —  N*  7  t.  Une  cuve  [d'argent]  avec  son  couvercle, 
(/n».  du  chat,  de  Pau  ) 

CUVETTE.  —  L'emploi  ancien  de  ce  mot  ne  per- 
met pas  de  le  rapporter  à  un  type  de  vase  déter- 
miné. Dans  les  comptes  de  la  Cour  de  Charles  VI, 
la  grande  nef  à  supports  d'animaux,  qu'on  posail 
sur  la  table  du  roi  devant  lui,  était  appelée  la  cu- 
vette. 

A  la  même  époque,  ce  nom  est  donné  à  des  go- 
belets d'argent  cere  portant  une  inscription  qui 
permet  de  reconnaître  dans  l'objet  ci-joint  une  des 
pièces  décrites,  en  1397,  dans  l'inventaire  de  Jean 
de  Rochefort. 

La  cuvette  à  rafraîchir  est  un  bassin  assez  pro- 
fond, à  anses  et  de  la  capacité  moyenne  d'un  seau. 
On  en  trouvera  la  figure  p.  0(>.  Les  lapidaires  don- 
naient en  outre  le  nom  de  cuvette  à  une  pierre 
taillée  eu  ovale  ou  en  parallélogramme  à  angles  ar- 
rondis, dans  la  forme  des  cuves  à  baigner. 

I  390.  —  A  Guill.  Arrode,  orfèvre,  pour  avoir  doré  de  fin 
vermeil,  dedeus  et  dehors,  la  nef  du  roy  appellée  cuvette, 
20  I.  p.  (1"  Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart,  f  123  V.) 

1391.  —  Pour  avoir  rappareill  ée  et  mis  à  point  une  nef 
d'argent  appellée  cuvette  (la  même  que  dessus),  de  la  quelle 
il  a  ressoudé  2  lions  qui  sont  aux  2  bouz  d'icelle.  (31  Cpte 
fi  9 du  même.  8  v°.) 

1392.  —  A  Guill.  Arrode  pour  avoir  fait  et  forgés  2  uni- 
cornes  d'argent  blanc,  en  chascune  un  V  en  l'espaule,  es- 
maillé  de  rouge  cler  (translucide),  pour  mettre  et  asseoir 
dessus  la  nef  d'argent  dorée  appellée  cuvette,  que  l'on  met 
devant  le  roy  N.  S.  à  sa  table...  yceulx  2  unicornes  pes. 
10  m.  2  o.  12  est.  oh.  d'argent.  (1°  Cpte  du  même,  f>  98  v°.) 


1397.  —  Cuvette  d'argent  vérè  a  inscription  :  Dieu  soit 
loué  de  tout,  trouvée  dans  une  vigne  du  département 
de  l'Indre.  Dessin  du  B™  de  Girardot. 


1396.  —  Fait  et  forgée  2  colliers  d'argent  doré,  où  il  a 
en  chascun  entaillié  le  mot  du  roy  qui  fait  :  James,  et  au 
bout  de  chascun  pend  2  cosses,  l'une  est  esmailliée  de  blanc 
et  l'autre  de  vert...  pour  pendre  au  col  de  2  tigres  qui 
soustiennent  la  nef  d  argent  doré  appellée  cuvette  dud. 
Sgr.  (le  roi),  33  s.  p.  (X"  Cpte  du  même,  f  59.) 

glossaire. 


1397.  —  6  cuvettes  d'argent  dorées  aux  bords  el  ou  mi- 
lieu, où  quel  mili -i  escript  :  lin  i    soit  lobé  de  rooi, 

pes.  3  m.  au  juste,  (/nv.  de  Jehan  de  Rochefort.) 

1397.  —Un  jobelel  d'or  couvert,  appelé  cuvète,  pes. 

3  m.  2  o.  7  est.  ob.  (Vaisselle  engagée  pour  Jean   sans 
Peur.) 

V.  1407.  —  One  cuvette  d'argent  dorée  et  couverte,  |  es. 
3  m.  environ.  (Inv.  A  Oliv.  ■'■•  (  lisson,  p.  16  i 

1416.  —  Nj  1081.4  balais  en  façon  de  cuvette,  dont  en 
y  avoit  2  perciez,  1880  I.  t.  (Inv.  du  duc  de  Berry.  » 

1 420.  —  Une  cuvette  à  faire  rafreschir  vin, de  lad.  ouvre, 
[de  Damas].  (Inv.  du  chût,  de  Vincennes,  p.  157.; 

1455.  — A  Raoulin  Delarne,  marchanl  de  Paris  suivant 
la  Court,  pour  un  petit  vaisseau  d'ivoire  fait  en  façon  d'une 
cuvette  à  couvercle  dessus,  garny  de  petites  chari 
d'argent,  de  serreure  et  clef  aussi  d'argent,  qu'il  bailla  le 
premier  jour  du  mois  de  janvier  à  mad.  dame  Magdeleine 
(de  France),  par  le  commandement  de  la  royne,  il  s.  :: 
d.  t.  {Argenterie  de  lu  rente,  l  '  Cpte  de  J.  Uochelel,  f°89.j 

1467.  —   6   gobelet/,  d'argent    en   manière  de  cuvei  II 
goderounés  et  grenetés.  (Inv.  de  Charles  le  Téméraire, 
,i   2589.) 

1498-  —  Uno  cuvecte  à  mectre  rasraichir  le  vin,  à  2 
grans  ances  tenues  par  hommes  et  femmes  sauvaiges  et  à 
lyons  par  dessoubz  ;  lis  bords  et  cercles  du  melieu  et  gar- 
niture dorez.  (Inv.  d'Anne  de  Bretagne,  p.  91.) 

CYGNE. —  L'histoire  n'a  pas  expliqué  la  devise 
du  duc  de  Berry,  frère  de  Charles  V  :  Oksine  i.e 
temps  venra;  mais  cet  espoir  du  prince  attaché  à 
un  nom  de  femme  inconnue  est  figuré  d'une  manière 
énigmatique  par  un  ours  et  un  cygne. 

L'image  de  l'oiseau  se  trouve  d'ailleurs,  à  celle 
époque,  parmi  les  pièces  d'orfèvrerie.  Il  est  lui- 
même  employé  à  l'ornementation  des  habitations  de 
plaisance,  et,  comme  comestible,  au  parement  des 
tables  seigneuriales. 

1373.  —  N"56.  Le  livredes  esches  molarisé, couvert  de 
veluyeau  à  queue  et  fermouers  d'argent,  m  cisgnes  blans, 
et  le  donna  au  roi  Mgr  de  Berry  son  frère.  (Inv.  des  livres 

de  Charles  V,  p.  54-.) 

1384.  —  Pour  ung  baie)  es  toussiez  dud.  chastel  (de 
Poitiers)  pour  couebier  et  reppouser  les  signes  qui  sont 
èsd.  foussiez,  8  1.  (Cpte  <les  bàtiin.  du  duc  de  Berry 
f°  15  v°.) 

1397.  — Un  gobelet  d'or  en  guise  de cousequjn  d'Alle- 
magne, à  un  pié  à  3  signes  d'or  qui  le  porte.  (  Vaisselle 
engagée  par  Philippe  le  Hardi  ,  p.  282.) 

1414.  —  Le  roi  et  monseigneur  le  dauphin,  après 
qu'ils  eurent  esté  à  l'église  Nostre-Dame  de  Paris  faire 
huis  offrandes  et  dévotions,  partirent  de  Paris,  et  estoit 
monseigneur  le  dauphin  joly  et  avoit  un  moult  bel  éten- 
dait tout  li.itu  à  or  où  avoit  un  K  un  cygne  et  un  L.  La 
cause  estoit  pour  ce  qu'il  y  avoit  une  daun>isclle  moult 
belle  en  l'ostel  de  la  royne,  fille  de  messire  Guillaume 
Cassinel  :  m  elle  estoit  b'elle  elle  estoit  aussi  très  bonne 
et  en  avoit  la  renommée,  do  laquelle,  comme  or,  disoit, 
led.  seigneur  faisoit  le  passionné  et  pour  ce  portait-il  led. 
mot.  (Juvénal  des  Ursins,  Uist.de  Charles  17,  p.   194.) 

1416.  —  N»27.  Lu  dossier  do  la  chambre  aux  cynes 
contenant  3  aulnes  et  un  quartier  de  lé  et  3  a.  el  3 
quartiers  de  long,  auquel  a  une  fontaine  ou  milieu  semé 
de  cv ours,  dayns,  rengiers  el  personnages  de  bro- 
derie faite  de  lïl  d'or,  d'argent  el  .h-  plusieurs  soyes, 
dont  le  ions  est  de  veluyau  cramoisi.  (Inv.  du  duc  de 
Berry.) 

1546.  —  A  frère  Olivier  de  Fruges  pour  demi  cent  de 
pliimmes   de  chigne   pour  escrime   les  s.  G  d. 

(Arch.  de  S.  Orner,  exlr.  des  rég.  capitulaires.) 

1607.  —  Autres  l'ont  (le  cygne)  l'ait  cuire  au  four  en 
une  terrine  noire  à  créneaux,  de  I  époisseur  d'un  poulce 
,1,.  2  pieds  de  longueur  et  d'un  pied  et  demy   do  largeur. 

On  faisoit  peindre  h-  cygne  on  \crd.  et  par  dessus  une 
peau  argentée  jusqu'à  2  doigt-  près  du  col,  le  quel  estoit 
doré  avec  le  bec  et  les  pieds,  el  d'abondant  on  le  couvrait 
d'un  manteau  volanl  do  sandal  vermeil,  par  dedans  ar- 
moyé  de  telles  armes  qu'on  vouloit.  (Thrisor  de  sauté, 
l.  1,  ch.  36.) 

31 


:,::n 


CYMAISE 


CYMAISE.  —  Voy.  cimarre. 

CYMBALE.  —  Le  type  de  la  cymbale  moderne, 
c'est-à-dïre  d'un  double  disque  ù  cavité  centrale, 
esl  emprunté  à  l'antiquité.  Cet  instrument,  quoique 
rare,  se  rencontre  au  moyen  âge,  mais  il  ue  porte 
point  ce  nom,  et  depuis  le  IXe  siècle  jusqu'à  la  lin 
du  xviii",  cymbalum  a  toujours  signifié,  tantôt  une 
cloche,  clochette  ou  grelot,  ou  un  instrument  l'ait 
de  l'assemblage  de  ces  pièces,  graduées  pour  former 
une  gamme,  tantôt  un  triangle  à  anneaux,  dont  on 
trouve  partout  l'emploi  durant  cette  longue  période. 
Le  détail  de  nos  recberclies  servira  de  preuve  à 
cette  assertion. 

Martin  Gerbert,  dans  son  traité  de  Musica,  t.  II. 
pi.  -l'<  donne,  avec  la  légende  cimbalum,  une  sorte 
d'éventail  à  1:2  branches,  portant  double  rang  Ae 
grelots  ou  sonnettes.  Cette  ligure  tirée  d'un  mantra^ 
(rit  lin  ixc  siècle,  'le  S.  Émeran  est  reproduite  par 
M.  de  Coussemaker  (Annales  archéol.  de  Didron, 
t.  IV,  p.  98)  et  par  Viollet-le-Uuc  (Bict.  du  mobilier, 
i.  II.  p.  318). 

Dans  la  Musurgia  de  Luscinius  Ottomarus  (  15:!!)j, 
on  trouve  p.  33,  sous  le  nom  de  cymbalum  Hiéro- 
iimii,  un  instrument  en  forme  de  roue  à  12  rayons, 
terminé  par  un  anneau  de  suspension.  Il  esl,  sans 
désignation  d'origine,  vraisemblablement  tiré  d'un 
manuscrit  du  iv  siècle  ;  mais  la  cymbale  du  xvie  siè- 
cle y  est  représentée  sous  la  forme  de  sonnettes  et 

<l>'   -reluis. 

A  la  lin  du  xiii'.  Durand  de  Mende  nous  apprend 
que,  dans  les  uionaslères,  il  y  avait  six  sorles  de 
cloches  et  que  celle  du  cloître  était  appelée  cijm- 

I III  lll  III. 

Kn  1635,  Monel  ilil  :  Cymbale,  clochette.  Sonneur 
île  clochette,  cymbalistes.  Dans  l'édition  avec  gra- 
yures  du  livre  de  Comènes  (Brieg,  1667),  la  cym- 
bale figurée  planche  100  est  une  petite  clochette, 
la  même  que  donne  sous  le  même  nom,  en  1691, 
Franqueville,  page  267  de  son  miroir  de  l'art. 

Gerborl  (de  Musica,  i.  II.  pi.  23),  donne  en  outre, 
d'après  un  manuscrit  du  iv  siècle  de  S.  Emeran, 
la  figure  sans  légende  d'un  triangle  reproduit  par 
M   'le  Coussemaker  (Ann.  archéol.,  i.  IV,  p.  99). 

Dans  l'édition  île  Comènes  île  1667  (pi.  ton,  Qg.  10), 
le  triangle  e  i  appelé  cistrum  et  en  français  cym- 
bale triangulaire. 

La  définition  de  Furetière,  qu'on  trouvera  à  sa 
date,  esl  la  seule  acceptée  par  l'Académie,  même 
dans  l'é'lni le  Ixiil'. 

La  dernière  rédaction  en  I75n  du  dictionnaire  de 
Mens  '■  attribue  la  forme  la  plus  moderne  aux  cym- 
bale   des  Hébreux,  comme  aui  autres  peuples  île 

1 mité.  Un  retrouve  celte  définition  dans  l'En- 

■  'in  '  i  le  dictionnaire  île  Trévoux,  Ces  der- 
niers auteurs,  quand  H  parlent  del'objel  appelé  do 
leur  temps  cymbale,  entendent  toujours  qu  il  ^'a- i i 
du  liai 

V.    1200.         :umque  vult  facere  cymbala   "i  con 

reeti        'i.i.  ad    unumquodquo   tlobel  ccruin 

i   i  "in  pondère,  al  .i    uperiorilru  i  Incipi  il  ni  de 
I  ■  '  ■  i  lire    ."i    greviora,    i  numquodqin 

"«tel  ' propria  liltcro  ul  illud  in  divi  i  co|  no  c  il 

''"l"  '""    racial    I  pari n  rju  il i  librn,  uiiam 

•"l   *  littéral  id  C    Ci  ram  A  littera*  dividal  in 

>arl '' .-i  i  i  ram  G  l m  qui 

«Cl  iva    pari no  A     Simililci    dividal  cor G 

i"'1  *  al  i. e"  di  i  i  itii.i  .i •  nuantu I nu.'  oju 


et  insuper  octavam  ej us  partem,  et  habebit  "1  tonos  con- 
tinuos.  In  illo  loco  semitonium  débet  esse,  et  hoc  ita 
inveniat.  Summam  cera;  A  littera;  dividat  in  3  partes, 
ipsamque  summam  det  E  littéral,  et  insuper  ejus  terciam 
partem.  Dcindc  det  tantum  ceraî  D  littera;,  quantum  est 
in  summa  A  et  octavam  ejus  partem.  Item  tantum  cerae 
det  littera;  C  quantum  babet  G  et  médium  ejus  partem, 
îtaque  haberet  "1  tonos  post  semitonium.  Deinde  tantum 
ceraî  tribuat  B  litteroe  quantum  est  in  tota  summa  F  lit- 
lerae,  et  insuper  terciam  ejus  partem,  et  habebit  iterum 
semitonium;  atque  7  symphonias  ab  A  littera  usque  ad  B 
inveniat.  Dyapason  vero  needum  haberet  sine  octavo  cym- 
balo.  Duplicet  igitur  totam  ceram  A  littera?  et  sic  eam  tri- 
buat A  littera;  et  nibil  décrit.  Dyatesseron,  dyapason 
atqui:  dyapente  synemenon  autem  inveniat  ita;  tollat 
summam  cerae  littera?  et  tantum  det  F  littera;,  et  insuper 
mediatatem  ejus,  ac  constituât  illam  interA  et  B.  Omniiiui 
autem  caveat  qui  cymbala  formare  aut  funilere  débet,  ut 
de  Mipradicta  cera  quœ  tam  caule  ponderata  et  divisa  est, 
nichil  initiât  ad  juga  et  spiramina,  sed  de  altéra  cera  facial 
illa  mnnia.  In  magna  providentia  babeat  ut,  priusquam 
aliquid  cymbalum  fundafur,  stagmim  cum  cupro  miscea- 
lnr,  ut  rectum  sonum  baheat  quod  si  aliter  fecerit  non 
veniunt  ad  tonos.  Quinta  aut  sexta  pars  débet  esse  stag- 
mim, utruinque  bene  purificatuin  priusquam  permisceatur 
ut  clare  sonent.  Si  autem  fusa  cymbala  minus  recte  so- 
nuerint,  hoc  emendetur  lima  vel  lapide.  (Théophile,  édit. 
anglaise,  1.  3,  en.  85.) 

V.  1290.  —  Nota  sex  esse  gênera  tinlinnabulorum  qui- 
bus  in  eeclesia  pulsalur,  scilicet  squilla,  cymballum,  nola, 
nolula  scu  dupla  campana  et  sign'um.  Squilla  pulsatur  in 
triclinio,  idest  in  refectorio,  cymbalum  in  claustro,  nola  in 
eboro,  nonula  seu  dupla  campana  in  horologio,  campana 
in  campanili,  signum  in  turri.  (Durand,  Rationale,  1.  I.  c.  1, 
n"  11.) 

I  600.  —  La  piaffe  des  femmes  est  d'en  faire  grilloter 
(ilrs  perles)  à  leurs  aureilles  à  demy  douzaines,  dont  on 
les  appelle  cymbales  ou  cliquettes.  (Et.  Binet,  Merveilles 
de  la  nul.,  cb.  21.) 

1627.  —  A  Nicolaz  Hautefœulle,  pour  une  cymballe  à 
l'usage  de  l'autel  de  Nre  Dame,  soubz  le  doxal,  36  s. 
(Areh.  de  S.  Orner,  extr.  des  reg.  Capilul.) 

1680.  —  Cimbales,  instrument  qui  d'ordinaire  est  fait 
d'airain,  en  forme  triangulaire,  au  travers  du  quel  il  y  a 
de  petits  anneaux  qu'on  touche  d'une  verge  de  même 
métal.  (Iticholet.) 

1690.  —  Cymbale,  instrument  de  musique  dont  les 
gueux  accompagnent  le  son  de  vielle.  C'est  un  lil  d'acier 
de  figure  triangulaire  dans  le  quel  sont  passés  cinq  an- 
neaux qu'on  touche  et  qu'on  promené  dans  ce  triangle 
avec  une  verge  aussi  de  fer,  de  la  main  gauche,  tandis 
qu'on  le  soutien!  de  la  droite  avec  un  anneau  pour  lui 
laisser  la  liberté  de  son  mouvement.  (Furetière.) 

CYPRÈS.  —  Bois  odoriférant  qui,  grâce  à  son 
incorruptibilité  relative,  a  partagé  avec  le  cèdre  la 
laveur  dont  il  a  joui  «la us  L'antiquité  pour  la  eon- 
fection  des  charpentes  et,  au  moyen  âge,  pour  celle 
des  coffres,  des  coffrets,  des   vases  et  des  pièces 

délicates  d'ébéuisloi'ie  ou  île  lutherie. 

Le  cyprès,  originaire  d'Orient   el  très  répandu 

dans   les  iles   île  Candie   et  de   Chypref  passait   chez 

nos  écriniers  pour  un  bois  d'importati étrangère, 

ne, oins,  pendant  la  période  de  L'occupation  an- 
glaise, il  couvrait  mu;  partie  du  sol  île  la  Guyenne 

ih'i  il  avait  il é   lieu  à  une  coulume  assez   bizarre 

qu'explique  noire  texte  à  la  ilale  île   1661.  Voy.  GOF- 

i  ue  ei  Coffret. 

\.   1300.        Cyprès  esl  urig  grand  arbre...  le  boys  en 

*   i  très  i"'i  ei  ire,  odorant,  el  en  fairi- le  dès  beaulx 

m/  que  l'on  met  -air  les  insi rumens  de  musique  comme 
guislcrnos,  lus  el  aussi  en  toutes  autres  œuvres  déliées, 
H',  dos  Croscons,  I.  5,  ch.  8.) 


1385.  A    l'un  e   I '..irih   i"  . 

■  ciprè    ouvrai:   el  garnis  di 

ou  rebâti ut  du  i"\.  c'/'' 

i  n.  HIV  •  .  «|Mi   82,  note 

1418.       < ni  le  i  joye 


li usin,  pour  i  tabliers 

labiés  et  osohaii  achetés 
■  de  l'hôtel  de  Charles  VI, 
205.) 
(joyaux)  que  suni   en  la 


DAGUE 


531 


liuche  de  siprès  et  les  1  de  fust  pinte  où  sont  l'une  partie 
des  joyes  susd. 

lt.  Une  autre  petite  caixetle  de  siprès  où  i"  a  4  larges 
de  s.  Gorge  de  ma  devise,  ouvrées  de  lit  d'argent  et  de 
soye.  (De  Caumont,  Voyaige  d'oullremer  en  Jhèrusalem, 
p.  136.) 

1455.  —  En  celle  ysle  île  Quandie  a  de  grans  mon- 
taignes,  et  en  iccllcs  montaignes  sont  les  liois  de  cj  irès 
dont  il  t'ont  les  grans  navieres  et  les  tonneaux  où  il  mettent 
leur  vin  (|ue  ou  appelle  malvoisie...  Et  aussi  l'uni  il  le  bois 
de  cyprès  pour  Faire  coffres  et  plusieurs  aullres  choses. 
(Gilles  le  Bouvier,  Armoriai  de  France.) 

1474  —  Du  fust  de  la  yraye  croiz  bien  largement  en- 
châssée et  mys  eu  une  croiz  double  de  cyprès.  [Inv.  de 
la  Ctesse  de  uontpensier,  p.  22.) 

1622.  —  5  hanats  de  ciprè,  au  fonts  des  rjuels  il  y  a 
des  bosselles  d'argent.  Ung  autre  sans  b.issette.  [Inv.  île 
X.  I).  de  Reims,  P92.) 

1661.  —  Le  marchand  est  tenu  de  payer  les  travers, 
subsides,  impositions  et  coustumes  imposées  sur  la  mar- 
chandise. .  comme  la  branche  de  cyprès  que  les  Anglois 
souloienl  payer  volontairement  au  maistre  garde  de  la 
foret  du  cypressa  qui  esta  la  volte  ou  au  travers  de  Bour- 


deaux    lorsque   les  nus  -d'Angleterre    estoient  dm 

(.inennc  Ce  qu'ils  fais "t  pour  en  porter  une  branche 

et  la  l'aire  voir  en  leur  pays  OÙ  c'est  que  la  terre  ne  pro- 
duit ii y  ne  nourrit  pas  de  tels  arbres.  Cette  curiosité  des 
anciens  a  depuis  passé  en  coustume  ou  redevance,  tout 
ainsi  que  la  branche  ou  feuille  de  palme  que  rapportent 
les  pèlerins  quand  ils  reviennent  du  voyage  de  Hiérusalem. 
(Cleirac,  Les  coustumes  de  la  mer.  p.  179.) 

CYPRIENNE.  -  Vêtement  des  femmes  d'Italie 
au  \i\"  siècle,  et  vraisemblablement  d'origine  Chy- 
priote. Sa  coupe  est  celle  d'une  robe  princesse  très 
décolletée,  à  larges  manches  et  boutonnée  du  haut 
en  lias  sur  le  devant  comme  une  soutane. 

I  388.  —  Habent  (dominai  Placentinee)  indumenta  inho- 
nesla  qua'  vocantur  cipriana'.  que  sunt  lungissimae  versus 
pedes,  et  a  medio  supra  sunt  stricts  cum  manicis  lungis 
et  largis...  sii[ier  quihus  ponunt  jocalia...  et  sunt  impoine- 
lataj  de  antea  a  gula  usque  in  lerram  poniellis  argenti 
deaurati  vel  de  perlis.  Quae  ciprianae  habent  gulam  tain 
magnaiu  quod  ostendunt  mammillas  et  videtur  quod  dictae 
maunnilhe  velint  exire  de  sinu  earum.  [Citron,  de  I.  de 
Musais,  col.  5(>0.) 


L) 


DABIKY.  —  V.  1420-  —  Dabik  est  un  bourg  du  ter- 
ritoire de  Damiette;  c'est  là  qu'on  lirait  les  robes  tissues 
d'or,  les  turbans  de  lin  de  diverses  couleurs  et  l'étoffe 
dabïky  à  fleurs  d'or. 

On  y  fabriquait  des  turbans  de  lin  enrichis  d'une  bro- 
derie d'or,  qui  avaient  cent  coudées  de  longueur.  La  quan- 
tité d'or  qui  entrait  dans  chacun  allait  à  500  dinars,  sans 
compter  la  soye  et  le  fil.  Ces  turbans  furent  inventés  vers 
l'an  365  (975)  sous  le  règne  d'Aziz-Billah  et  furent  en 
vogue  jusqu'à  la  mort  de  ce  prince  qui  arriva  au  mois  de 
ramadan  de  l'an  386.  (Makrizi,  Descript.  de  l'Eggpt.  ap, 
Quatremere,  Bfém.  geogr.  de  FEgi/pt..  t.  1,  p.  340.) 

DABIL.  —  I  158-  —  Ilabil  est  une  ville  considérable 
et  la  plus  remarquable  de  l'Arménie  intérieure...  On  y 
fabrique  des  tissus  de  laine  dits  méra'iz,  des  tapis,  des 
feutres,  des  coussins  et  divers  autres  objets  fabriques  en 
laine,  qui  sont  supérieurs  à  tout  ce  que  l'on  peut  obtenir 
en  ce  genre  de  plus  parfait.  (Géographie  d'Ednsi,  t.  Il, 
p.  32.',.) 

DABLIAL.  —  Reliquaire  à  registres  superposés. 

1418.  —  L'ng  dahlia],  cloyant  à  manière  d'ung  estagier, 
si  a  en  chascun  pont  de  l'estagier  certaine:  reliquez,  et 
est  lad.  estagier  de  bos  couvert  d'argent  doreit,  pes,  eus. 
8  m.  6  o.  (Inv.  du  chat,  de  Xnmur,  n°  24.) 

DACE.  —  Droit  imposé  sur  le  transport  ou  la 
vente  des  marchandises. 

I  545.  —  Tariffa  del  pagamento  di  tutti  i  daci  di  Venetia. 
(Titre  d'un  livre  de  commerce  publié  à  Venise.) 

I  575.  —  Durant  la  foire,  le  roy  y  tient  un  sien  Pechieri 
qui  est  comme  un  fermier  levant  les  daces  et  droits  île 
péage  de  qnoj  il  faut  que  luy  rende  compte.  (Belleforcst, 
Cosmogr.,  part.  2,  col.  1603,) 

1609.  —  Promettons  au  S' Albert  de  Flandre  que  les 
droits  d'entrées  et  passages,  et  toutes  daces  et  impôts  qui 
se  lèvent  a  présent  en  nostre  royaulme  pour  les  peaux, 
cuirs,  cstell'es,  matériaux  et  autres  qui  sont  propres  pour 
la  manufacture  des  marroquins,  ne  seront  augmentés.  [Reg. 
des  bannières.  Areli.  1 .  1 1,  t.  X,  f  18.) 

1627  — On  dit  ordinairement  que  quand  il  n'entre  pas 
chasque  jour  4000  pièces  de  vin  daus  Séville,  il  faut  né- 


cessairement que  ccluy  qui  a  affermé  ladace  face  banque- 
route.   (Davity,    Les  esluts.  empires  et  principautés    du 

monde,  p.   1S5.) 

DACHETTE.  —  Clou  à  tête  plate  pour  souliers. 

1419.  —  Pour  200  de  daehette,  chascun  cent  un  blanc 
doulde.  (Laborde,  Les  ducs  île  Bourg.,  ir  510.) 

DAGONE.  —  Cuir  de  porc. 

1373.  —  Guill.  Chaudescole,  boursier,  estoit  alczquerre 
environ  200  pesans  de  dagones  de  porc  pour  mettre  en 
euvre.  {Lettre  de  rémiss.,  ap.  du  Cange,  v»  Dacra.) 

1 392.  —  Qui  qui  feroit  grenies  (?)  ne  ceuras  de  cour  de 
trues  ne  dedragonez,  ilperderoit  ..  2  s.  de  messains.  . 

Que  uulz  quels  qu'ilz  soit  me  faciet  bourecs  à  femmes, 
c'clle  passet  ung  denier,  que  soit  brodée  ou  cousue  à 
quarrelz  ou  à  bandelettez  ou  à  ribans  et  qu'il  y  ail  con- 
trefort, et  que  uulz  ne  messet  peudans  qu'il  n'i  ait  contre- 
fort, et  se  li  peudans  sont  clos,  que  li  contrefors  soient 
par  desvers,  et  qu'ils  ne  messent  dagonc  en  ouvre  que  ne 
soit  courre  en  formaige.  {Stut.  >'«  imiter*  de  Metz,  Iti- 
bliolli.  Richel.,  ms.  8709,  i    8  »    et  li.) 

DAGUE.  —  A  la  fin  du  w  i  siècle,  on  appelle  de 
ce  nom  une  courte  épée  réduite  à  un  tiers  de  lon- 
gueur de  lame.  Cette  définition  appliquée  à  des  ob- 
jets de  date  plus  ancienne  servirait  à  établir,  entre 
la  dague  et  le  couteau  à  armer,  une  distinction  ri- 
goureuse, si  les  textes  des  XIV0  et  xv°  siècles  ne 
rangeaient  sous  le  nom  de  dagues  des  lames  à  uu 

seul  tranchant.  Néanmoins  l'étude  dos  pièces  i - 

temporaines  permet  de  constater  que,  dans  cette 
dernière  catégorie,  la  laine  à  dus  c'est-à-dire  à  \u\ 
seul  tranchant  est  toujours  M'es  effilée  cl  a  sa  pointe 
dans  l'axe  de  la  poignée,  tandis  que  le  eouleau, 
généralement  plus  court,  recourbe  son  taillant  pour 
rejoindre  à  la  pointe  l'extrémité  du  dos  donl  l'ali- 
gnemeni  est  parallèle  à  l'axe,  sans  se  confondre 
avec  lui. 

La  ligure  H,  page    177  est  comme    la  ligure  E, 


532 


DAGUE 


page  533  un  coulcau  dague,  tandis  que  la  ligure 
G,  page  177  est  un  véritable  couteau. 
Nous  donnons  en  E  une  pièce  que  son  ornemen- 


m 


"■■"  -,.'— t: 


'H^m:'P 


MKM 


m  Dague  montée  en  bronu  avec  applique»  d'at 

in  eription     Vicm  wi    Provient  des 

i //      de  In  Seine,  app.  bM    Ressman.        A.  I;    C 

Détail    de  la  monture.      i>-  Plan  de  la  lamepr'u  sou» 
le  i  ouelle. 

Lotion  permel  d'attribuer  BÛromenl  au  MU"  siècle. 

Néann la  dague  n'entre  guère  c me  accos- 

■oire  du  i  o  lumo  civil  el  de  l'équipomenl  militaire 

avanl  I  iccle.  D  tu    le  i ier  cal  elle  pend 

Bit  ai  lu  i     m    le  milieu  du  corp  ,  pn   avanl  de  la 
ceinture    dan    le  boi  ond,  elle  o  I  n  tenue  au  pla> 


ti'nii  de  la  cuirasse  par  une  chaîne  ou  portée  au  côté 
droit.  Pendant  le  xve  siècle,  la  dague  est  alternati- 
vement placée  au  côté  droit  ou  sur  les  reins  comme 
celle  des  lansquenets  du  XVIe  siècle. 

A  l'époque  de  Charles  Vil,  les  dagues  les  plus 
longues,  n'excédant  pas  toutefois  50  centimètres  de 
lame,  étaient  portées  par  les  archers,  et  les  plus 
courtes  de  20  à  25  centimètres,  par  les  enfants,  car 
un  compte  royal  de  1455  mentionne  une  dague  à  la 
nouvelle  façon,  montée  pour  Charles  de  France,  le 
quatrième  fils  de  Louis  XI,  alors  âgé  de  huit  aus. 

Malgré  les  exceptions,  la  dague  reste  une  arme 
de  main,  munie  d'une  lame  terminée  en  pointe,  à 
deux  taillants  entre  lesquels  une  gouttière  est 
creusée  dans  la  longueur  ou  remplacée  par  une 
arête  médiane  saillante.  Le  premier  de  ces  carac- 
tères lestant  distinctif  des  couteaux  ou  dagues  de 
Toulouse  et  de  Saragosse. 

La  dague  à  rouelles  du  xve  siècle  prend  à  la  fin 
du  suivant  le  nom  de  dague  d'Ecosse  parce  que 
l'usage  s'en  était  conservé  jusqu'à  cette  époque  chez 
les  habitants  de  cette  contrée. 

De  Louis  XII  jusqu'à  Henri  IV,  on  rencontre  en 
Italie,  en  Espagne  et  en  France  des  dagues  à 
oreilles.  Ce  genre  de  monture  originaire  d'Orient 
el  déjà  imité  en  France  au  xvc  siècle,  a  servi  de 
thème  à  des  pièces  1res  riches  et  d'une  rare  élé- 
gance d'ornementation.  Voici  (fig.  L)  une  de  ces 
armes  qui  est  sous  ce  rapport  justement  célèbre. 

1365.  —  l'num  parvulum  baculum  radiatum  in  quo  est 
qusedam  daiga  desuper,  taxât.  2  gross.  (Inv.  de  J.  de 
Saffres,  p.  339.) 

1380.  —  Thévenin  Marti  neau,  constellier  d  en;  mirant  à 
Meleun,  pour  2  dagues  garnies  d'argent  dorées.  (I).  d'Arcq, 
Cptes  de  l'hôtel,  p.  37.) 

1382.  —  Pour  2  d.igues  achetées  par  Honnequin  de 
Laleue,  pour  le  roi  et  Mgr  de  Valois,  08  s.  p.  (Cptes  de 
l'hôtel  de  Charles  VI,  p.  15.) 

1383.  Par  la  gorge  Ii  mist  sa  dague  tellement, 
Que  d'autre  part  passa  demi  pié  largement. 

(Citron,  rimèe  de  Duguesclin,  p.  230.) 

1386.  —  Une  dague  de  1er  ou  d'acier...  anche  de 

1er,  d'aeicr,   de    cor    ou    de    hnai.s...  de  longueur  de  demy 

pied  ei  plein  paume  avant  la  main  nu  environ.  (Costume 
de  combat  du  chev.  de  Tournemine.  Lobineau,  Pr.  de 
lliist.de  Bret.,  t.  Il,  col.  072.) 

1404.  —  A  Jehan  Compère,  orfèvre  demourant  à  Paris, 
pour  avoir  fait  et  forgié  la  garnison  d'or  d'une  dague  de 

cor  noir  pour  In  roy...  '"est  assavoir  l'ait  et  forgié  la  liou- 

leroile,  le  coippeau  et  le  tour  d'en  haut  de  la  gaine,  pes. 
inui  7  est.  d'or  à  20  karas  et  à  45  1.  Il)  s.  p,  le  mare  valent 
39  s.  10  d.  p. 

It.  avoir  fait  et  forgée  la  garnison  d'or  d'une  dague  à 
manche  de  cor  unir  pour  le  roy...  ('.'est  assavoir  fait  un 
coippeau,  une  platine  el  une  boulerolle  .. 

\  Jehan  Goumon.  cousteiller  demourant  à  Paris,  pour 

une  digue    \    m. nulle   di'  rur    noir   à    6   COStéS,  ongiuuéo 

ainsi  qu'il  appartient...  délivrée  à  George  de  Itondeville, 

orfèvre  demourant  à  Paris,  puni-  ycolle  garnir  d'or,  i ' 

le  roy,  pour  ce  18  s.  p.  (28'  Cpte  de  l'argenterie  de  Char- 
les I  /,  i"  29  v'  ni  84.) 

1446.    -  Kl  oui  (les  archers)  dagues  plus  longues  que 

I It    il'.ir |  US    les Milieux,  el    Ir.llielieu  l   aUSSi 

comme  rasouers,  (Traité  anonymedu  cost.  milit.  franc., 
p.  4.) 

1455.  —  A  Jehan  do  Sancerre,  cou:  lelller  demourant  à 

M gos,  pour  une  petite  dague  garnie  à  la  façon  nouvelle 

i MdS    (Charles  de  Fr ■>■  âgé  de  huit  ani),  BO  s.  t. 

i  \rgenterie  de  la  reine,  I"  Cpte  de  J.  Bochetel,  P"  87.) 

1459.       A  Jehan  Janvier, coutelier  demourant  àT 's, 

i une  dague  i  !  taillons,  d'un  p I  demi  d'aï Ile, 

i  un  i  in-  ne. m  tout  du  long  de  l'arei  te.  Le  manche  i • 


DAGUE 


T.33 


tillé  et  clouté  à  lozanges  et  sur  le  pommeau  doré  par 

dessus  le  Imrt  un  soleil  de   suies,  -arme  de  petit  COUtel 

etgaync  nuire,  pour  le  roj  au  jour  de  la  reste  des  iio\s, 

2  esc",  et  demi  valent  OS  s.  il  d.  t. 

Pour  une  autre  dague  à  2  taillans,  de  pié  et  demi  d  alu- 
melle  le  manche  ouvré  à  ousteaulx  el  rosettes,  et  sur  le 
pommeau  doré  et  ouvré  par  dessus  le  bort  une  rose  doive 


feite  sur  une  grosse  bossé  liacliiée  (garnie  comme  dessus], 

68  s    9  d.  t.  -,     -,  i 

Vu  même,  pour  une  autre  dague  a  dox  quarre  [suit  la 

garniture],  (is  s.  '.1  d. 

'   rue  autre  dague  à  -  biseaulx  'levers  la  pointe  [même 

prix]. 

Vue  autre  dague...  à  dox   tout  du  long.. 


_  C.  V.  m»>-  Digue  " 
x,v,  s.  f.  _  Dague   montée  en  fer,  dite  de  Toulouse  ou  de  Sarrag 
couilleties,  montée  en  brome,  app.  «  M.  I-  Carrand.  -  H.  XV» 

l'auteur.  -  I.  XVI   s.  Dague  a  manche  plaqué  d'argent  a  ^«m.»/'/' „  more,oue,  „,,,,.  « 

dague  i  oreilles  enfouie  de  bronze,  app.  u  l'auteur.  -  L.  Wl    s.   wogui 
M.  le  maïquis  de  Villa  Seca. 


«pp.    <'  l'outeur. 
Dooue  Siennoise  monté*  en  fer  ciselé,  app.  a 
à  M.  Ressman.  -  K.  XV«  s.  Copule  de 


534 


DAIS 


One  autre...  à  ï  biseaux  devers  la  pointe,  emmanchée 
de  madré.  (1"  Cpte  roy.  de  P.  Burdelot,  f»  70.) 

I  47  l .  —  One  petite  daguette  faite  en  faczon  d'une  petite 
masse,  à  ung  estuy  couvert  de  cuir  rouge  fermant  à  ressort. 
(/n».  du  roi  René  a  Angers.) 

1479.  —  3  dagues-cousteaux  à  servir  sur  table,  15  s. 
Plus  4  cousteaux  simples,  20  den.  (Cpte  d'an  banquet  a 
Tours,  Honteil.  XV  s.  hist.  15.  note  101.) 

1480.  ...  Vng  beau  ribault 
Franc,  frais,  frasé  comme  ung  oignon, 
La  dague  sur  le  rougnon, 

Troussée  comme  une  belle  poche. 

(Coquillart,  p.  48.) 

1481.  —  Et  lit  faire  le  roi  par  tous  couteliers  grande 
quantité  de  picques,  hallebardes  et  grandes  dagues  à 
larges  rouelles.  (J.  de  Troyes,  p.  345.) 

1499.  —  K°  19.  Une  dague  à  rouelle  de  boys,  emboes- 
tée  en  ung  estuy  de  cuir,  que  le  feu  roy  Loys  (XI)  faisoit 
toujours  porter  quant  et  luy.  (Inv.  de  l' armurerie  (hajcAaf. 
d'Amboise). 

1560.  —  On  peignait  à  oreilles  d'or  avec  le  bout  et  la 
chappe,  façon  d'Espagne.  (Inv.  de  François  11.) 

1561.  —  Une  dague,  le  manche  de  cristal  avec  ses 
cousteaulx,  l'emboucheure  et  le  bout  d'or,  et  le  four- 
reau de  broderie  canetillée.  (Irai,  du  chût,  de  Pau,  P  (52.) 

V.  1582. —  Ong  daeguet  façon  de  Bayonne,  garni  de  sa 
-   ni".  (Inv.  de  Georges  île  la  Uessée.) 

1600.  —  Les  dagues  d'Escosse,  autrement  appelées 
dagues  à  rouelles,  parce  qu'elles  avoient  aux  deux  bouts 
de  li  croisée  deux  ronds  pour  entièrement  couvrir  la 
main,  leur  ressemblent  (aux  miséricordes)  à  mon  avis. 
Cl.  Fauchel,  Orig.des  armes,  fit.) 

1606.  —  Dague  est  une  manière  de  courte  espée,  d'un 
tiers  presque  de  ladeue  longueur  d'une  espée,  qu'on  porte 
d'ordinaire,  non  avec  pendants  de  ceinture  à  èspée  ne 
pendant  du  côté  gauche  [pour  les  droitiers]  ainsi  qu'un 
fait  l'espée,  ains  attachée  droite  à  la  ceinture  du  coté 
droit  ou  sur  1rs  reins;  la  quelle  ores  est  large  et  à  poincte 
d'espée,  ores  est  façonnée  à  2  arestes  entre  les  trenchans 
et  à  pointe  plus  aiguë...  La  dague  se  pourroit  aussi  noiu- 
mer  poignard,  combien  que  le  poignard  suit  et  plus  court 
'•I  moins  chargé  de   matière.  (  N  nul.) 

1611.  —  Dague  à  roelles.  a  scottish  dagger  or  dud- 
geen  hall  dagger.  (Cotgrave.) 

1614.  Une  dague  .<  large  lame  que  l'on  dit  avoir  esté 
forgée  par  l'eu  .larqiiin  Cuéiin.le  pommeau  de  1er  gris,  un 

eau  à  la  chape  et  au  boni . 

One  dague  de  la  la; le  Picinino  de  Milan,  la  garde 

grise  ciselée,  le  l'oiui  i  mu  de  mir.  (Inv.  du  duc  de  Lorraine 
à  Salins.} 

DAIS.  Les  textes  ci-joints  expliquent  le  mus 
du  moi  appliqué  ù  des  pièces  lises  de  l'ameuble- 
ment. Le  même  objel  portait,  au  moyen  âge,  les 
noms  de  dorset,  dosselel  et  dosseret,  du  latin  dor- 

tale.  Noua  renvoyons  | •  le  développement  de  cette 

partie  intéressante  des  tentures,  à  dorsal  el  dos- 
tal  ei  au  mol  Ciel,  qui  comprend  aussi  1rs  dais 
poi  tatifs. 

1 603.  Ong  dm/. ..  queue  à  meclre  Bur  cheminée,  gai  nj 
di  6  panti      emblablca  au  lit. 

i  o  aultre  haull  daii  servant  .i  mectre  au  dessus  du  lit. 
.m    queue,  garny  de  6  pantes,  le  tout  paaaementé,  frangi 

el  ■  ■  crépine  do  pai  ementz,  franges  el  s  eré| a  d'or  ol 

al   i  Inv,  de  Louise  de  Lorraine,  p.  29.  | 

1606.       Ci-st  un  poile  quarrd  i  pendants  en  corl 

par  devant  Bt  au    costez,  eta  gi  and  d t  dévalanl  bien 

b  i    pai  den    i  pai  tout,  qu'on  met,  ou  sur  la  table 

■  I  pi  ini  e  :  souverains  ou  ils  prei ni  leur  rep  i 

ou  sur  leui  i  oyaux .  |  Nicol  | 

1644.        Un  grand  dai    contenant  la  queue,  le  fonds  el 

di    \'-i zinzolin,  looi  chamarré   do  pa    i 

ly  d  l'oret  d'aï  ;enl    Iran   è  di 

i.  (Au     de  i  hôtel  de  Son 


el  'i Ion     priai    WO  1 

DALMATIQUE        Longue  tunique 
■  lie     que  li     Romain    emprunteront 


larges  niau- 

tux  Dalmatc 


et  qui,  en  Gaule,  faisait,  comme  le  coîobe,  partie  du 
costume  civil  au  [IIe  siècle. 

La  dalmatique,  introduite  à  Rome  par  l'empereur 
Commode,  fut,  au  commencement  du  IV"  siècle,  sub- 
stituée au  colobe  pour  les  cérémonies  de  l'Eglise, 
où  elle  est  demeurée  depuis  l'attribut  des  diacres. 
Ses  manches  larges  conservèrent,  jusqu'au  xmc  siè- 
cle, à  peu  près  la  longueur  des  bras,  mais  à  l'époque 
de  Philippe  le  Bel,  elles  se  raccourcissent  et  le  corps 
du  vêtement  fendu  sur  les  côtés  forme  deux  pans 
en  partie  rattachés  par  des  boutons  ou  des  nœuds. 
Dans  le  costume  liturgique  moderne,  les  manches 
ont  été  remplacées  par  de  grandes  épaulières  qui 
rappellent  les  ailettes  de  la  chevalerie  au  XIVe  siècle, 
et  s'ajoutent  à  la  raideur  de  l'étoile  pour  donner  à 
cette  partie  du  costume  liturgique  l'aspect  le  plus 
étrange  et  le  plus  disgracieux. 

Quelques  dalmatiques  ayant  fait  partie  des  orne- 


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"1"  11 

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\           : 

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B-*l 

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XV  s.  — Patron  d'uue  dalmatique  en  brocatelle, 
app.  à  l'auteur. 

ments  impériaux  affectés  aux  cérémonies  du  sacre 
se  sont  conservées;  à  celte  catégorie  d'objets  ap- 
partient le  vêtement  historié  dont  nous  donnons  un 
exemple  extrait  des  Annales  archéologiques  de  l)i- 

ihiin. 

Quant  aux  dalmatiques  d'Anagni,  décrites  dans 
l'inventaire  de  celle  église,  en  1294,  elles  existent 
encore,  mais  tellement  remaniées,  réduites  el  défi- 
gurées que  nous  devons,  malgré  leur  intérêt  icono- 
graphique, nous  en  interdire  la  reproduction.  Voyez 

COURTIBAUT. 

1294.  —  Una  dalmatica  rubea  cum  grills  et  aliis  avibus 
ri  aquilis  cum  i  capitibus  et  paraturis  in  manicia  et  flmbi  iia 
ad  imagines  et  permis. 

It.  Una  dalmatica  de  panno  tartarico  intus  rul et  foris 

viridl  ad   aiiriim  cum  aiirifrisin  in  hrailhahlius   cum  perins 

ci  paraturis  similibua  in  manicis  et  ftmbriis,  ad   aquilas 

cum  2  capitibus. 

H.  tua  dalmatica  de  serico  ad  armas  régis  Castillc  cum 
aurifrisiis  et  cerratia  in  manicis  et  a  latere  foderata  aannato 

llllieo. 

n.  I  na  dalmatica  de  diaapero  cum  paraturis  de  panno 

ad  auriiui  in  manicis  el  liiuluii    el  aurifrisiia  ad  collum  el 

super  apalulaa. 

n.  Una  dalmatica  Bontexta  de  auro  argento  el  serico, 
cum  N2  plactia  de  auro  Bl  pornlsad  yatoriam  boati  Nicolai. 

it.  Una  dalmatica  cnm  diveraia  passionibus  sanctorum 
ad  ymaginea  Salvotoria  et  Virginia  in  pectorali  etfoderata 
di     i  un  no  x  n  oh   (Au»,  de  l'egl.  </'  I  miipu .  ) 

1358.  v  5.  El  m  dalmatica  m  lummitate  manicarum 
ei  m  llmbrlitanle  ol  rétro  eal  pannus  deauratua,  pro  pa- 


DAMAS 


:,:;: 


ratura,  cajus  campus  esl  midis.  (Inr.  de  S.  Victor  de  Mar- 
seille.) 

1380,  -  N"  1019.  Une  tunirque  et  dalmatique  île  sala- 
nin  unir  pour  prélat,  orflroisé  à  moiclié,  avec  ost<>] I.-  e| 
fanon,  sur  champ  noir  de  broderie  à  appostres,  et  la  colle- 
rette de  mesme.  (Inv.  de  Charles  l'.j 


Outre  les  détails  donnés  aux  mois  Eau  rose,  Épée, 
Faïence,  Miroir  et  Verrerie,  nous  avons  groupé, 
ici  quelques  notes  relatives  aux  industries  anciennes 
de  Damas,  réservant  un  chapitre  spécial  aux  tissus 
de  tonii'   sorte  qui   ont    retenu    le  nom   de   celte 


XI"  s.  —  Dalmatique  impériale  conservée  à  Saint-Pierre  de  Rome.  Broderie  byzantine. 


I  ^09.  —  Une  tunique  et  dalmatique  qui  auront  orfroiz 
sur  le  tour  des  manches  et  des  colez,  de  demi  quartier  de 
lé  ou  environ,  d'appostres  et  des  armes  de  la  royne,  faiz 
de  brodeure  bien  et  richement  et  frangé  de  franges,  et 
tout  le  champ  semé  de  nues  à  rayes  de  souloil  et  estoilles 
faictes  d'or  bien  el  richement.  (Devis  d'une  chapelle  pour 
Isabeau  de  Bavière,  Arch.  KK  të.  S"  75.) 

DAMAS.  —  La  topographie  de  Damas  a  t'ait  de 
cette  ville,  pendant  toute  la  période  du  moyen  âge, 
et  en  dépit  des  vicissitudes  de  son  existence  poli- 
tique, un  des  centres  les  plus  actifs  et  les  plus  cé- 
lèbres du  commerce  et  de  l'industrie.  L'art  arabe 
s'y  est  développé,  dans  toutes  ses  branches,  d'une 
façon  singulière,  durant  une  longue  suite  d'années; 
ses  productions  répandues  de  toute  pari  en  Oc- 
cident y  ont  disséminé  une  foule  d'objets  dont  les 
qualités  résultent,  comme  l'observe  Frescobaldi,  de 
l'hérédité  professionnelle  accumulant  sans  interrup- 
tion et  presque  sans  changement  le  iVuii  de  l'expé- 
rience des  siècles. 


ville  et  aux  provenances  de  leurs  nombreuses  imita- 
lions. 

INDUSTRIES    DIVERSES 

I  173.  —  Les  Ismaélites  ont  à  Damas  une  mosquée...  il 
n'y  a  point  de  bâtiment  semblable  dans  toute  la  terre.  Oïl 
dit  que  c'a  été  autrefois  un  palais  de  Ben-Hadad.  On  y 
voit  une  muraille  de  verre  construite  par  art  magique.  11 
y  a  dans  cette  muraille  autant  de  trous  qu'il  y  a  de  jours 
dans  l'année  solaire.  Le  soleil  descendant  par  12  degrés 
selon  le  nombre  des  heures  du  jour,  entre  chaque  jour 
dans  un  de  ces  trous,  et  chacun  peut  connaître  à  ces  trous 
quelle  heure  il  est. 

Au  dedans  du  palais  il  y  a  des  maisons  bâties  d'or  et 
d'argent,  grandes  comme  une  cuve,  qui  peuvent  contenir 
3  personnes  pour  s'y  laver  ou  se  baigner.  |  Voyages  de 
Benjamin  de  Tudele,  t.  1,  p.  US.) 

1361.  —  N°  \i~l.  Un  pot  d'argent  doré  dont  le  pied  est 
à  plusieurs  souages,  el  dessus  le  pié,  au  dessouz  du  ventre, 
a  une  devize  cizelé  de  lettres  de  Hamas,  et  par  le  ventre 
et  le  col,  esl  cint  en  :l  lieux  de  celle  mesme  devise,  les 
bords  sont  ;i  plusieurs  souages  et  le  couvercle  par  dehors 


536 


DAMAS 


est  à  orbesvoies  faites  de  fueillages,  el  dessus  a  un  frestel 
de  celle  niesme  devise,  duquel  isl  un  serpent,  et  [mise 
6  ni.  2o. 

N°  1-17.  Un  gobelet  lonc  dont  lé  pied  est  à  plusieurs 
souages,  et  ou  milieu  est  ceint  d'un  souage  greneté.  et  au 
dessus  et  au  dessouz  dud.  souage  a  une  bende  cizelée  de 
lettres  de  Damas,  et  le  bort  dud.  gobelet  est  en  manière 
d'une  roze  à  7  Cueilles,  et  en  font  du  gobelet  a  un  esmail 
ou  quel  à  un  compas  enlacié  don'',  et  au  milieu  dud.  compas  a 
une  roze  noire  ou  milieu  de  laquelle  a  une  teste  d'homme 
dorée,  à  grands  clieveux  et  à  grand  barbe,  el  le  couvercle 
esl  de  la  devise  du  bort  du  gobelet,  et  par  deliors  est  à 
orbesvoies  crénelé  et  dessus  est  de  la  devis.'  dud.  gobelet, 
et  a  un  fretel  de  fueillages  entailliez  dessus  lequel  a  un 
oisel  doré,  et  poise  en  tout  3  m.  4  o.  18  d. 

N"  149.  Une  grant  aiguière  toute  dorée,  dont  le  pié  est 
à  plusieure  souages.  et  ou  milieu  du  ventre  a  un  grant 
souage  greneté,  et  au  dessus  et  au  dessous  d'icellui  a  une 
bende  cizelée  de  lettres  de  Damas,  et  sont  les  bors  à  plu- 
sieurs souages,  et  fie  près  du  pié  a  une  teste  de  hou  de 
la  quele  ist  un  biberon  lonc,  et  le  couvercle  est  de  la'âircise 
de  Damas  el  dessus  a  un  fretel  à  fueillages  sur  le  qwkja 
un  oisel,  et  ou  fons  de  lad.  aiguière  a  mi  esmail  ou  quel 
a  un  homme  sauvage  qui  à  une  main  tient  un  baston,  et  en 
l'autre  une  chaienne  que  un  ly.ui  a  atachiés  à  son  col,  et 
ou  couvercle  par  dedens  a  un  petit  esmail  d'azur,  et  noise 
1  .o.  -1  ...  12  d.  ' 

N  l.S-J.  |  n  grant  hannap  à  couvercle,  d'argent  tout  doré, 
dont  le  pied  est  bien  bas  et  siet  sur  3  lionceaux  séans,  el 
le  hannap  par  dehors  a  une  b'endecizelée  à  lettres  de  Damas, 
et  ou  fons  a  un  chapelet  a  (i  rosettes,  t. .ut  doré,  ou  milieu 
.lu  quel  a  une  rosette  enlevée  esmailiée  .le  rouge  cler.  Kt 

vercle  pardedenz  a  un  semblable  et  rosette,  et  sont 

les  bors  dud.  couvercle  à  plusieurs  sonates  et  fueillages. 

l.i  a  mu  led.  couvercle bende  de  lettres  de  Damas,  et 

i fretel  ceinl  de  fueillages  toul  entour  et  de- 

ilen-  un  Ivnn  séanl  sur  un  perron.   Kt  poise  tout  11  m.  Go. 

(/n».  de  Louis  d'Anjou.) 

1380.  —  Y  1561.  2  platz  d'argent  dorez  (aillez  sur  les 
i""-  ■  I  ""  fonsà  lettres  de  Damas,  ei  a  en  chacun  2  cou- 
ronnes <-i  2  bestes  ou  mylieu  de    la  lettre,  et  ou  mylieu 

a  2  e-ni.oiK  esquelz  a  en  l'un  une  h. n et  en    l'autre 

une  femme,  pes.  Il  m.  I  o.  (Inv.  «V  Charles  V.) 
1384. — Terra  d  i  Damasco  e  piena  di   mercatanzia  c 
'    ed  o   ni   .oie  ha  sua  stanza  di   per  se  in   varj 
e  diversi   dclla  terra  .ouïe  tu  dicessi   i  convenu 

dcU'artc  délia  lau.i  in  Firenze.  Gli  artefici  di  là  i pos- 

«ono  mutare  arte;   isiacosache  sel'padre   ara    fatto 

u    ia  ilal afo,  ..  -ia  che  arte  si  Mini...  i  Ogliuoli 

e  tut  i  i  e'suoi  di  cendenti  non  poss fare  m  eterno  altra 

11  quella  ;  e  que  i,.  ,.   i.,  cagionc   perche  le  cose  si 

••'  fani glio  e  pin  soUilmente  che  neUe  parti  di  quà... 

1  I  I  tvi Ile  botteghe  che  non  fanno  tutto  l'a altro 

ndere  Bon,  mu. .le  .•  rose,  e  sono  molto  piu  odorifere 

che  fe  no  Ire.  I.  là    i  i..  la _>h acqua  rosa  del  mondo 

111  onservare  tutto   l'anno  co'loro  artifici   la 

love  .■  vanno  la  vendendo  l'ai h  ttatee  rinfrescano  con 

'     i  '  iclle  lorobevande  [Viaggo  <//  Frescobaldi,  p.  I7:î.) 

1398.      ii'n  collier] ■  Charles  VI)  à  8  pièces  d'euvre 

a  jour.  d'ouvi  i  i   Dam  i    -  l   -n  m. h.  u  d'icefluy,  .-n  chas- 
euoe  :,  lettres  a  jour  qui  font  le  mol  .lu  roy  James,  i  i  le 

piei  ■■■  ouvri  c   de    i  mblabl ivragede  Dama    rivi 

Iles  cl   but  m.     de    oubz...   Et  a  chascun  l i 

de  la  .h  ivenni    i i  uni      n l'oi .  .    .■  maillées 

l'une  de  blanc  ei  l'autre  .t.-  vert,  ouvrée  i  d'ouvraigi     de 
'""  de    n    i  .   m. ni.  fiO  (  /./.■  rou.  deCh.  Pouvait 
ili'.) 

1401.      A  Jehan  Poitevin,  eipicior,  pour  6  fiole»  d'eauc 
our  Mgr  le  due  d'Orlien     el    le  duc  di 

Cucrli  ebai   nerenl  eu  l'ostel  de  lad    .1 (la 

reine),   le  i  la   porte  Barbette,  au  pus  de  36  s.   la    nièce 
i  Irgenterie  ./■■  la  ,.•,„,.,  g  cpte  d'Hémon  Raguier.) 
•*•  I      -  '  "•    croix  d'or  appelle,   la   croii   de    rreye 

raicle    d  ouvrage   do  DamaB,   garnie    di    balai:       u 

i"'1''  •'  '  meraude  .  el  n'y  failli  que  5 perle    en  la  nom 

le  la  peu. ',ie,    i.,  m    .:  „    i:,  e,t, 

myauj  du  ,,,,  pour  mi  emprunt  de  18030  - 
p.  .:i.. 

1420       '•    '''  '  ne i  ai  .  fai  nn  de  Damai  a  irnic 

pni  .levant  de  plusieuri  pou .,  „,  ,|,    ,n 

'.".'  "  f   lad    croix  , >u  el  i    I     ttlaché  a 

1,1  ''archal,  ol  dei   1ère  a  5  i    moulu  nééi,     a  i, -s    nos 


N°  17'.h  Une  l'yole  à  niectre  yaue  rose,  à  façon  de  Da- 
mas. 

N"  245.  3  anipolles...  d'argent  vérées  pour  mettre  eaue 
rose,  cisellées  en  façon  de  Damas,  pes.  5  m.  lo  et  demie. 

N"  265.  Un  pot  de  terre  à  façon  de  Damaz,  le  quel  est 
rompu. 

N°  382.  Unes  patenostres  de  Damaz,  et  entre  2  pate- 
noslres  d'ambre  noir  et  14  perles  parmi,  à  une  petite  lo- 
zange  garnie  de  perles,  et  y  pend  une  croix  de  cuivre, 
pes.  2  o.  15  est. 

N°  38i.  Unes  patenostres  de jayet  à  5  boutons  de  Damaz, 
et  sont  d'or  pleins  de  muglias,  et  a  ou  lonc  du  lasset  un 
petit  bouton  de  perles. 

N"  387.  Un  bouton  de  patenostres  en  façon  de  l'ouvre 
de  Damas,  à  plusieurs  quarrés,  pes.  6  est. 

N  530.  Un  camahieu  enebacié  en  or  en  façon  de  Damaz 
bordé  d'or,  à  i  perles,!  garnatz  et  i  saphirs  du  l'uy,  pen- 
dant à  un  laz  de  soye,  pes.   1  o.  7  est.    maille. 

N"  535.  Une  pierre  vermeille  assise  en  or,  en  la  quelle  a 
un  ymage  de  Notre-Dame  enlevé  de  lad.  pierre,  et  est  l'ou- 
vrage en  façon  de  Damas,  environné  de  li  petis  saphirs  à 
jour,  pes.  12  est.  (Inv. des  joyaux  de  Charles  VI.) 

1420.  — 5  chandeliers  bas,  3  grans  et  2  petis,  à  l'ou- 
vrage de  Damas.  —  Un  bacin  à  laver  mains,  à  l'ouvre  de 
Damas.  —  Une  salière  à  lad.  euvre. 

En  la  chambre  d'emprès  appelée  la  chambre  d'Orléans 
fut  trouvé  une  cuvecte  à  faire  rafresebir  vin,  de  lad.  euvre. 

—  5  chandeliers  à  l'euvre  de  Damas,  à  niectre  flanibeaulx. 

—  5  baeins  dud.  ouvrage,  dont  il  y  en  a  un  bien  grant.  — 
Une  cuvette  dud.  ouvrage,  à  rafresebir  vin.  —  Un  garde- 
manger  dud.  ouvrage.  —  Une  pièce  dud.  ouvrage  à  ma- 
nière d'uu  cbauileron.  (Inv.  du  chat,  de  Vincennes,p.  457.) 

1507-  —  In  Damasco  comparavimus  que  et  nobiscum  in 
patriaiu  usque  detulimus  :  videlicet  pannos  sericos,  lignuni 
alues,  uvam  passam  mirée magnitudinis  et  suavitatis,  pruua 
damascena,  vittas  et  pileos  saracenicosscutellasqueindicas. 
(Mart.  a  Baungarten,  Peregrinatio  in  .Kyijpium,  A  raina  m. 
Palestinam  et  Syriam,  1.  3,  cap.  4.) 

SOIERIES 

la'  damas  est  un  ili'iip  de  soie  à  dessins  de  ra- 
mages, figures  ou  animaux,  ton  sur  ton,  el  dont  le 
fond,  façonné  en  taffetas  d'un  léger  relief,  se  dis- 
lingue  par  la  différence  seule  du  travail,  de  l'or- 
nementation qui  esl  satinée.  Les  damas  multicolores 
prennent  plus  régulièremenl  le  nom  de  damasquins 
ou  de  lampas,  et  les  velours  ciselés  portent  quel- 
quefois, au  \vr  siècle,  celui  de  damas  veloutés. 
\ (iv.  Sam vrkand. 

I  153.  —  Damas  est  une  ville  récente...  elle  présente 
la  réunion  de  divers  arts  utiles  et  de  diverses  industries; 
on  y  fabrique  beaucoup  d'étoffes  de  soie,  de  bourre  de  soie, 
et  notamment  des  brocards  d'un  prix  très  élevé  et  d'une 
perfection  de  travail  inimitable,  il  s'en  fait  une  exporta- 
tion considérable  dans  les  contrées  voisines  et  dans  les 
pays  lointains. 

i'.es  étoffes  égalent  ce  qui  se  fut  de  plus  beau  dans  l'em- 
pire grec,  el  approchent  des  productions  les  plus  rares  des 
l'abri  q  u  es  d'Ispa  ban  el  de  Nieapour.  Soit  eu  l'ait  de  couleur 
nitit/ius  suil  en  fait  de  (issus  dans    le    genre  des    robes  de 

Tennis,  el  eu  général  en  tout  genre  de  fabrication,  il  esl 

impossible  derienvoirde  plus  parfait  qu lui  sorl  .les 

mains  des  ouvriora  de  Hamas.  (Géographie  d'Èdrisi,  t.  I, 
P    353.) 

1415.         12  eapis  de  albo  baiulekin  el  de  auro  de  laïke 

.•t  .uni  2  capis  de  alba  \este  de  damark  cura  orfrays  in- 
broudatis  cum  imoginibus.  [Testant.  D.  le  Scrop.  Rymer, 
Fœdera,  l.  IX,  p,  273.) 

1415.  \  ■  ;i.  Un  omit,  une  aube,  une  chasuble  de  drap 
de  soye  de  Damas  ver il  figuré,  garn]  d'un  orfroi  de  bor- 
dure d'Or  0    villages    îles    aposlres,    ensemble    l'estole    Ct    lo 

mnniplc    (Inv  au  Trousseau  ie  Marie  de  Bourgogne.) 

1416.  Damai.  2  draps  blans  de  Damas  brodés 
d'or  de  Chipro,  ouvrez  a  cignes  ol  à  roses  d'or,  (Obsèques 
de  Varchev .  </<■  Bee&ni  on  i 

3  autres  azuréi  lomés  de  fsullaiges  si  fleurs  blanches. 
Chai  u  n  de  8  n,  i  !  de  long,  el  bien  esi  de  2  pieoei  tenant 
nie.  (Obsèques  de  Cous  .'».  de  Guienne.) 

Un  rai  ..n. .    ».  h  a  leuiie    d'oi  de  la    i   '  de  long. 


DAMAS 


53  - 


It.  Un  [en  surligne  :  c'est  baudequin]  drap  de  damas 

azuré  semé  de  soleils,  estoiles  et  cerfs  d'or  de  Chipre... 

Un  ilr.ip  impérial  vermeil  semé  de  grans  feullages  d'or 

et  de  petites  rosètes  perses. 

3  draps  azurés  semés  de  feullages  d'or  et  de  (leurs 
blanches,  chacun  de  3  a.  1  -  de  long,  et  est  bien  de  - 
pièces.  (Obsèques  de  Loys  duc  de  Guyenne).  (Inv.  de  N.-D. 
de  Paris. 

1453  —  P.  20.  Fa  conto  d'avere  seta  spagnola  istufata 
c  islrafusolala. . .  e  tanne.",  isiielte,  la  prima  sara  molto 
grossa  ili  lilo...  [lsecondo  lilo  sara  un  poco  men  tondo... 
Il  terzo  ancora  e  piu  sotlile. . .  ili  poi  ne  viene  il  quarto. 
di  questo  ne  tarai orsoio  (soie  Dlée  torse  pour  chainc)  per 
dommaschinij  e  chiamasi  ilsuo  lîlo  mezzano...  Appresso 
seguita  l'altro  filo  clie  si  chiama  sotlile  cd  e  il  quinto  ili 
tutti. 

Di  poi  di  detta  seta  ti  resta  il  broccoso  del  quale  puni 
lare  due  cose,  cioe  orsoio  per  zetani  vellutali  e  trama  per 
ilommascliini.  • 

P.  24.  Cerca  la  seconda  iscelta  (di  trama  cotta)  che  sara 
per  dommaschini,  la  quale  vuol'essere  un  poco  meno  netta 
(que  celle  du  taffetas)  e  anche  un  poco  piu  sottile  rispelto 
al  peso  si  faune  oggie  dommaschini. 

1*.  TU.  Délie  orditure.  —  Dommaschiui  volte  90  a  can- 
noni  40  fila  7  per  dente,  denli  1028. 

P.  79.  Dommaschino  vuole  pesare  il  braccio  di  tela  or- 
dita  24den.  (une  once) —  di  trama  entra  per  braccio  1  o. 
1  i.  —  Vnol  pesare  il  braccio)  (60  centim.).  11  drappo  ili 
lutto  2  o  1/4.  (Trattato  antico  delta  seta.) 

1453.  —  Fête  du  Faisan.  —  La  grâce  de  Dieu  étoit 
affublée  d'un  long  et  large  manteau  de  damas  blanc.  (Math. 
de  Coussy,   p.   173.) 

1455.  — Planetarubeade  damaschino  figurato  antiqua, 
cum  parvis  liliis,  cum  frisio  de  auro.  {Très,  de  S.  Pierre 
de  Home,  p.  9ô.) 

1485.  —  Les  chevaliers  tenant  2000  liv.  de  rente  par 
an  pourront  porter  tous  draps  de  soye  de  quelque  sorte 
qu'ils  soient  et  les  escuyers  ayant  semblablement  200  liv. 
de  revenu  cliascun  an,  draps  de  damas,  satin  ras  et  salin 
figuré,  mais  non  point  develoux.  (Ordonn.  pour  la  réjorm. 
des  habits,  liée,  des  ordonn.,  t.  XIX,  p.  615.) 

1487.  —  3  aulnes  3  quarts  de  drap  d'or  ras  à  l'euvre 
de  Damas  sur  soye  noire  pour  faire  une  robe  courte  à 
chevaucher  (pour  le  roi),  au  leur  de  4n  1.  2  s.  1  il.  t. 
l'aulne. 

6  aulnes  de  drap  d'or  raz  à  l'euvre  de  Damas,  au  feur 
de  3-2  1.  1  s.  8  d.  t. 

2  aulnes  2  tiers  de  drap  d'or,  or  sur  or  frizé,  à  l'euvre 
Damas  pour  faire  une  jacquette  longue  pour  led.  Sr,  au 
feur  de  68  1.  3  s.  6  d. l'aulne.  i(i  Cpte  roij.  de  I'.  Bricon- 
net,  f-  34.) 

I  504.  —  Une  chappelle  de  drap  d'or  moult  riche  donnée 
par  noble  homme  messire  Charles  de  Meleun,  bailly  de 
Sens  (décapité  en  1468),  assise  sur  veloux  noir...  semez  de 
grandes  feulles  d'or  à  façon  de  grans  chardons  d'or  à  or- 
l'rois  de  drap  de  damas  blanc  figuré,  armoyé  aux  armes 
dud.  Sgr.  En  chacun  des  quelz  orfroys  a  été  escrit  en 
lettres  d'or  :  Vois  ET  non  plis...  Et  sur  le  couvercle  du 
corporalier  sont  les  armes  dud.  Sgr.  (Inv.  île  lu  cathédr. 
de  Sens.) 

1530.  —  Damas  figuré.  Branched  damaske. (Palsgrave, 
p.  200.) 

1530.  —  3  capoe  de  panno  aureo  de  Damask  cum  armis 
Anglie  in  le  movses  earumdem.  [Inv.  de  lacathédr.  d'York, 
P.  177.) 

1536.  —  Damas  cramoisy,  rouge  et  viollet.  l'aulne  11  1. 
t.  —  Damas  noir  et  de  toutes  autres  couleurs,  de  Florence 
ou  Venise,  110  s.  —  Damas  de  Lucques,  noir  et  de  toutes 
autres  couleurs  à  grand  fleur,  100  s.  —  Damas  noirs  et  de 
couleursà 2 fleurs,  4 1.(8»  Cpte roy. de  .Vie  de  Troyes,t°  2.) 

1 544.  —  52  1.  10  s.  t.  pour  10  aulnes  damas  blanc  fas- 
son  nouvelle...  employé  à  faire  un  robbe  pour  lad  dame 
[la  reine].  [Argenterie  de  la  reine,  f»  13.) 

1560.  —  Quel  lavorato  cou  dissegni,  cou  groppi,  con 
animali,  con  rosoni  di  veluto,  detto  damasco,  velutato, 
(Garzoni,  La  piazza  unir.,  cap.  150,  p.  909.) 

1635.  —  Damas.  Etofe  de  soie  invantée  jadis  à  Damas, 
toute  figurée.  (Ph.  Honet.) 

1690.  —  Etoile  l'aile  de  soye  qui  ailes  parties  eslevées 
qui  représentent  des  fleurs  ou  autres  ligures.  C'esl  une  es- 
pèce de  mohere  et   de    salin   meslés    ensemble,   de   telle 


sorte  que  ce  qui  n'esl  pas  satin  d'un  coté  l'est  de  l'autre. 

Les  ib'urs  nui  !,•  Lîi-.ii n  de  s. uni  ,'i  le  fonds  a  un 
de  taffetas. 

Damas  de  Gènes,  de  Lacques  et  de  Venise.  Celuy-cy  est 
le  plus  exquis.  (Furetière.) 

1723.  Le  véritable  endroit  du  damas  est  celui  ou  les 
fleurs  sont  relevées  el  satinées...  Les  .lamas  doivent  être 
de  ■  cuite,  tant  de  chaîne  qu'en  trème  et  avoir  de  large 
demie-aune  moins  un  vingt  quatrième.  Il  y  a  des  damas 
de  Lyon,  de  Tours,  de  Venise,  de  Luques,  <ie  Gène:  -  - 
v.iiv.  Dict.  du  comm.) 

TISSUS  DIVERS  ET  LINGERIE 

En  dehors  des  tissus  tout  soie,  on  a  qualifié  de 
damas  caffard  diverses  étoffes,  soit  tout  de  lil  comme 
les  pièces  de  lingerie  (voy.  ce  mot.),  soit  tramées 
fil  à  chaîne  de  suie  ou  de  fleure!  ou  entièremenl 
tissées  de  laine,  ou  encore  à  des  mélanges  de  laine 
ei  de  coton.  Voy.  Caffard. 

1461.  —  Ong  coffre  quarré  ouquel  avoit  une  douzaine 
de  linceuls  de  2  teilles,  4  limailles  fines  ouvrées,  l'une  à 
ouvrage  de  Venise  et  les  3  à  damas,  et  s  longues  de  inesme 
façon,  de  4  aulnes  de  long,  valent  le  loul  20  I.  t.  [hstima- 
tiiin  du  mobilier  de  l'hôtel  de  l'aye,  p.  2s  i  | 

1481.  —  Art.  24.  0_ue  nul  maître  ne  ouvrier  en  euvre 
ouvrée  ne  pourra  faire  ouvraige  s'il  n'est  trouve  aussi  bon 
ou  meilleur  que  Venise  et  Damas  el  autres ouvraiges  qu'on 
a  accoustuiné  ouvrer  au  temps  passé.  (Stat.  des  tisserands 
de  Tours,  p.  625.) 

15  14.  — N  34'.'.  2  carreaulx  de  damas  de  cafar,  l'un 
des  coustez  faict  et  brodé  à  bestes  el  oyseaulx,  armovez 
d'unes  armes,  avec  chascun  4  houppes  de  fil  d'or  de  soye 
rouge.  [Inv.  de  Charlotte  d'Albret.) 

I  529.  —  A  Nicolas  Drouin.  tappicier  et  varie!  de  chambre 
de  madame  mère  dud.  Sgr  île  roi),  164  I.  t.  pour  Iu7  aunes 
de  damars  blanc,  de  laine  et  de  cocton,  servant  à  faire 
tappisserie  de  chambre.  iCpte  des  menus  plaisirs  du  roi, 
(  111.) 

1538.  —  2  tunicques  de  damas  cappart  vert  figuré  à 
pelitz  oyseaulx  d'or  de  Cipre  la  plupart,  et  de  baudequin 
sur  taffetas  blanc  d'or  de  masse,  doublez  de  toille  vert. 
[Inv.  de  N.-D,  de  Paris,  f' 38.) 

1583.  — N  261 .  3  serviettes  de  thoille  de  lin,  ouvraige 
damascé  à  rouzettes  façon  de  Tournon,  marquées  Y,  pri- 
sées en-.  3  esc,  20  s.  t.  (Inv.  d'Anne  de  Nicola'C] 

1603.  —  Certains  bourgeois  et  marchands  de  Paris... 
ont  recognu  qu'il  ne  se  faisait  pour  lors  (de  damas  capharl 
en  France)...  n'estant  telle  estoffe  fort  en  usage  ni  de  grand 

débit.  Interrogé  du  prix  desd.  satins  (de  Bruges) I  dit 

que  l'on  vendoit  ordinarrement  l'aulne  30  et  31  s.  et  les 
damas  caphars  15  s.,  qui  sont  marchandise  de  nul  profit, 
nommément  ceulx  que  l'on  mesloil  de  laine  avec  soye. 
[Délibér.  du  conseil  du  Commerce,  doeum.  inéd.,  série  1, 
mélanges,  t.  IV,  p.  190.) 

1604.  —  Le  sieur  Estienne  Parent  esl  arrivé  par  de  i  i, 
qui  commence  à  faire  travailler  ses  ouvriers.  Je  luy  ay 
baillé  une  maison  pour  loger  400  mestiers  el  le  logement 
beaux.  {Lettre  écrite  de  Troyes  à  Laffemas,  Ibid.,  p.  22li.) 

Et  d'autant  que  les  étoffos  de  Flandres  sont  toutes  d'une 
largeur  qui  les  rend  inutiles  à  beaucoup  d'usage,  pour  ac- 
commoder un  chacun,  eu  fera  led.  entrepreneur  de  plu- 
sieurs et  différentes  largeurs. 

El  pour  favoriser  led.  Sellier,  recognoistre  la  volonté 
qu'il  démontre  au  service  du  roy  et  commodité  publique 
en  l'entreprise  de  lad.  manufacture,  et  inviter  à  s.m 
exemple  les  autres  d'y  apporter  pareille  affection,  sa  Ma- 
jesté sera  suppliée  luy  vouloir  octroyer  le  tiltre  de  no- 
blesse et  à  deux  de  ses  associés  telz  qu'il  vomira  choisir. 
Avis  du  21  août,  ibid.   |  .  236.) 

1630.  —  Vne  nappe  de  lin  damassée,  large  de  demi- 
aulne,  longue  de  2  a.  I  2  avec  trois  large-  passemens  de 
Limoge  à  chasque  bout. 

Une  chasuble  de  damas  de  village,  blanc  et  noir  et  un 
passement  rouge  au  lieu  d'ouflroir  (orfroi),  donnée  par 
messire  Pierre  Grémaud,  avec  Festoie  et  manipul. 

One  chasuble  de  damas  d'Angleterre  à  ramage  vert  el 
fond  blanc,  l'offroir  rouge  roye  d'argent,  au  dos  de  la 
quelle  e>t  l'image  de  Nostre  Dame  laide  en  broderie, 
donnée  par  M   Vauldry. 


538 


DAMASQU1N 


It.  Une  autre  de  camelot  royé  ronge  el  noir,  avec  les 
oftroitz  de  damas  d'Angleterre,  blanc  et  ronge.  [Inv.  de 
Végl.  S.  Anatole  de  Salon,  p.  548  à  551.) 

PROVENANCES 

Chine. —  1356.  —  Zeïtoûn (aujourd'hui  Thsiuan-Tchou- 
Fou)  est  une  grande  ville  superbe  où  l'on  fabrique  les 
étoiles  damassées  de  velours  ainsi  que  celles  de  satin,  el 
qui  sont  appelées  de  son  nom  zeïtuniyyah  ;  elles  sont  su- 
périeures aux  étoffes  de  Khansà  (Hang-Theon-Fou)  et  de 
Kb.imbalik  (Pékin. )(1  'oyages  d' Ibn-Batoutah,  t.  IV,  p.  -JiiU.) 

1560.  —  2  pièces  de  bon  damas  de  la  Chine.  (F.  Mendès 
Pinto.  Voij.  adventureux,  p,  90.) 

1582. —  Poi  il  re  di  Pegu  mi  fece  donare  una  tazza 
d'oro  c  5  pezze  de  damasco  dalla  China  di  diversi  colori. 
(Gasp.  Balbi,  Viaggio  delllndie  orientait,  F>  103  v°.) 

Gênes  et  Ldcqdes,  —  1593.  —  Damas  de  Cènes,  grand 
drap  noir,  le  pan  3-J  s.  —  Damas  de  Luques,  le  pai 
(Tarif  du  Comtat-Venaissin,  p.  384.) 

Ldcqdes.  —  1400.  —  A  Nicolas  Cosmi,  marcl 
Luques  demourantà  Paris,  pour  17  aulnes  de  draps  de  soye 
blanc  de  Luques,  de  la  façon  de  Damas,  mi  1,  1U  s.  t.  (Cpte 
des  chapelles  du  duc  d'Orléans,  t°  9.) 

NANKIN.  —  1560.  — Les  habitans  de  tout  ce  pays  (l'île 
de  Lequios),  de  mesme  que  les  Chinois,  s'habillent  de,  lin, 
de  cotton,  de  soye  et  de  quelques  étoffes  de  damas  qui  leur 
viennent  deKanquin.  (F.  Mendès  Pinto,  loc.  cit.,  p.  543.) 

Venise.  —  1487-  —  Pour  li  aulnes  el  demie  de  damas 
noir  à  l'euvre  de  Venize,  pour  faire  une  rohbe  longue  à 
larges  manches  et  grant  collet  renversé,  pour  led.  Sgr.  au 
feur  de   1  1.  Il)  s.  t.  l'aulne 

0  aulnes  et  demie  de  damas  noir  à  menus  feullagez,  à 
l'ouvraigede  Venize,  pour  faire  une  robe  longue  pour  led. 
Sgr.  au  feur  de  1  1.  lus.  t.  l'aulne.  (6*  Cpte  roy.  de  P.  Bri- 
cmi.net,  i    : I  38.) 

DAMASQUIN.  DAMASQUINE.  —  Sorte  de  broca- 


,,  granu 

i  "  ~1~>  - 

l  ;  I  u I     de 


ruelquefois  ramage 


telle  ou  de  damas  raulticolort 
de  Heurs  d'or  ou  d'argent. 

1546.  Dne  chasuble  avec  diacre  cisoudiacre,  desatin 
ronge  luiqiiin,  ave  une  damasquine  verte  à  fleurs  d'ar- 
gent et  aullres  couleurs  de  soye;  les  orfrois  estant  de  ve- 
lours violetàimagerie  d'or.  (Inv.  des  Célestins  d'Esclimont, 
p.  84.) 

1616.  --  3  carreaux  de  damasquin  verd  blanc  et  vioul- 
let.  i  Visite  de  Végl.  S.  Trophime  d'Arles,  lier,  des  Sue. 
io».  1867,  i'  scm.  p.   196.) 

1618.  —  1-1  pièces  de  tapisserie  de  damasquin  sive 
iti  Lie  -i'     oye,  le  fond  bleu  parsemé  de  Heurs  de  lys. 

La  chape  de  cataloufTo  sive  damasquin,  {Inv.  de  /'<■(//. 

S.  I.tmit  tirs  /■"rainais  a  Hume,  p.  IX  et  111.) 


\\i  Travail  italien.  Pied  de  cuti  dicon  a  la  da- 

masquine, ttpp.  a  m.  i ,<i m .  Bonnafli,  Voy.  pour  la  des- 
i  -  (ption  de  <  el  objel  le  te  nie  de  1611. 


DAMASQUINE.        I  n  genre  d'ornements  déliés 

commi    li     dama  qu le  métal    el  pari  iculiôrc 

mcnl  I  ques  sur  cuir  ou  lonte  autre  mal  ière 

n  retenu  le  n de  damasquine   appliqué  oncon    i 

■  ertain  de  boi 


1577.  —  Ayant  coupé  à  la  damasquine,  par  petites 
pièces,  du  plus  viel  savon  qu'il  te  sera  possible  de  trouver, 
t'étendras  sur  une  table.  (Secrets  d'Alexis,  part.  1,  1,  i 
l"  38  v„.) 

1  575.  —  Le  bois  d'érable  est  le  plus  madré,  figuré  et 
damasquiné  que  nul  autre,  et  pour  ceste  cause  les  Flamands 
en  ont  l'ait  des  tables  merveilleusement  belles.  (Palissv, 
p.  28.) 

1611.  —  Un  pied  de  cuir  artificiel  après  le  naturel,  de 
cuir  bien  faicl  avec  ses  doigts,  s'ouvrant  par  le  talion  y 
ayant  un  petit  tiroir  servant  à  tenir  plumes  et  canifs;  au 
dessus  dud.  pied  y  a  une  mollette  d'escriptoire  garnie  d'ar- 
gent, s'ouvrant  et  fermant  pour  tenir  l'ancre  à  escrire  la 
tout  d'une  boette  d'argent.  Led.  pied  bien  peinct  et  da- 
masquiné de  couleurs.  (Catalogue  de  M'  Ant.  Agard  M"  or- 
fevreet  antiquaire  à  Arles,  p,  lu-J.) 

DAMASQUINURE.  —  Cet  art  d'origine  antique 
et  qui  présente  une  grande  analogie  'avec  le  cloi- 
sonnage îles  émaux,  consiste  à  reproduire  en  lilots 
d'un  métal  précieux  ou  brillant  les  dessins  que  l'ar- 
tiste se  propose  d'appliquer,  d'agrafer  ou  d'incruster 
sur  un  fond  dont  l'effet  plus  terne  contribue  à  les 
mettre  en  valeur  el  quelquefois  en  relief. 

Les  diverses  méthodes  employées  à  ce  travail 
consistent  :  1°  à  couvrir  au  ciseau,  de  tailles  croi- 
sées, comme  se  font  les  limes,  toulc  la  superficie 
du  métal  excipient,  et  à  y  disposer  ensuite  une  série 
de  lils  ronds  d'or  ou  d'argent  pour  produire  un  fond 
vermiculé,  diapré  ou  vignette.  Ces  fils  s'agrafent 
par  pression  aux  arêtes  saillantes  qu'à  produites  la 
croisure  îles  tailles  préalables.  L'opération  s'achève 
par  le  martelage  ou  à  l'aide  du  brunissoir. 

2°  Lorsque  la  décoration  de  l'objet  consiste  en  un 
simple  placage  d'ornements  ou  de  figures  qui  se 
peuvent  circonscrire  dans  des  contours,  on  se  con- 
tente  de  tailler  comme  précédemment  l'intérieur 
des  motifs  à  damasquiner  et  de  les  fixer  par  les 
mêmes  procédés. 

3°  Pour  donner  plus  de  fixité  à  la  damasquinure, 
on  a  recours  à  la  méthode  qui  consiste  à  buriner 
profondément  les  traits  du  dessin;  après  avoir 
grippé,  à  l'aide  d'un  très  lin  ciselet,  le  fond  des  en- 
tailles, on  y  introduit,  en  les  frappant  du  marteau, 
!■■>  li ls  d'or  ou  d'argent,  ('.'est  la  méthode  suivie  en 
Occident  pendant  toute  la  durée  du  moyen  âge. 

La  damasquinure  orientale,  telle  qu'elle  se  pra- 
tiquai! à  Miissniil  cl  ailleurs,  offre  la  réunion  îles 
procédés  de  la  gravure  el  du  placage.  Les  contours 
des  rinceaux,  feuillages  OU  ligures  y  sont,  suivant 
leur  largeur,  ourlés  d'un  ou  île  deux  rangs  île  pi- 
qûres dans  lesquelles  les  lames  il'argenl  sont  fixées 
par  pression  an  marteau,  puis  brunies.  Les  champs 
ies  plus  larges  seul  ensuite  roriiu verls  en  pallie 
d'un  travail  poinçonné  restant  apparent  après  l'a- 
chèvement, dans  le  doublo  but  d'éviter  les  soui- 
llures sur  les  grandes  surfaces  el  d'enrichir  l'ou- 
vrage de  délicates  vignettes. 

Le  quatrième  procédé,  plus  expédilif,  mais  moins 

résistant,  consiste  à  remplacer  sur  les  pièces  le  tra- 
vail  du    burin    par   la    'sure    à   l'eau   forte,   Il    fut 

souvent  employé,  au  xvi'  siècle,  par  les  Maliens  qui 

en  luisaient   une  sorte  île  secret  professionnel .  Vo)  e/ 
VZZIMINI. 
V.    1200.   —    Hoc   modo    friena   el  cetera   instrumenta 

oquostria  yel  quodeumquo  in  lerro  volueris,  incide  modo 
quo  tuporiu    (art    fer)  teà  prolundiut,  haboasque  lila  ex 

ta    iiiiiih  lima  atquo  ex  sùro,  formons  tîbi  Inde  bro- 

iii    n la    el  circulos  sive  aliud  quodeumque  ld ■ 

rit,  ol  cuiii  graoili  l'orcipe  super  ferrum  qualiter  volueris 
i    |  ■  - r i .     .i.ini'  i- u  m  brevi  malleo  teinter  percute  ul  adhiBreat , 


DANDINE 


539 


.„,„■.•  nierescat  atque  cura  mediocn  maueo  percuw  . 
'',':,.,  ubicumque  ferrum  appan«t,.i9ç»MHB  ito 

.....  ,,lltl.„   .-russo,  tonna   .11.11   laar.l.    bOV.pel.tt.l.^U 

•  V     „,.,    ,iiis    i.ii  uti. ■n-iu. ■  supenus  -'"I"  mal- 

,440.  -  Un.nn  gobelletum  aureum  PP«^^|!5!E 

l^lTdSs,  et  pondent  aurum  5  marchas,  2  une.  (A», 
d'  lmédee  de  Savoie,  p.  319.) 

,.iq  _  Rex  (Per  lilteraa  suas  patentes)  suscepit  m 
-,!■««, et  ™ra(conductura  etc..  Andron  cum  Essomato 
SXxium  Êssoraato  fratrem  suum,  operarios  auri  deDa- 
mat  cmmUate  r.nnsUntinople  in  Grec.anr.un  ,  o uUser 
vientes  in  eoruni  çomitiva,  in  regno  reg -  A  S   •<  «    V 

salvo  conductu  régis  conservando.  (Le«rr<  pot.  a.  Henri 
Rymer,  /'.f*™.  t.  XI,  p.  ''•) 

,455  _À  Jehan  Lubin.coustelierdemourant  a  Orléans, 
poûrlfers  de  javeline  dorez  et  dyaprés  pour  Mond  Sgr. 

de  Catherine  de  Médias,  f  53,  v.) 

1560   -  Pour  une  ceinture  de  vellours  noir  a  fois  da- 

"^^olrtlIT^u^^ner-ilLrure.  de  mesme  le 
^-n^t^^-^^n^r-l-^'aP^^lf;^. 

de  mësmeî  les  gardes  de  l'espéeet  dague  dud.  Sgr.,  pou. 

Bawid  Blandin,  f0i  130  à  135.)  . 

I56I    -  Quittance  de  «oaueli»  Dehoux,  gainm .«< 

pour  se  50  s.  P<=nées  d'armes  qui   estoient 

J^;;  <d,!'&  ;r^ 

eav    Charirier  de  Thouars,  pièce  7,  fiew.  «es  ioe- 
1er.  5,  t.  VIII,  p.  105.) 

rrte».:"^  stelier  dorreur  et 

des  eouteW»  doreurs  et  graueurs  de  y  on»,  aici...  reg. 
des  banniers,  t.  VU,  f"  H,  v°.j. 

,„,    _  A  Hiérrosme  Corcol,  fourbisseur,  pour  avoir 
p  88.  i 


162S   _*>i„.;ict.l.-ts  taillez  de  damasquine         I  "S".';1"" 

da  taffetas  blanc  neuretté  à  la  damasquine.  (Nicot,  i   édit.) 
DAMIER  -  Le  jeu  de  damier  est  plus  connu,  au 

™  âge,  sous  le  le  ta&Ker.  C'est  &  ce  mot 

,,,„-.  aous  renvoyons  pour  les  développements  quil 
comporte. 

,564    —  Ung  tableau  de  boys  pour  jouer  ans  dam.-. 
36  «  6  d   (Inv.du  Puymolinier,  f  233.) 

,  574.  -  Un  tablierde  bonays,  prisé  avecquea  les  dames, 
13  a   due.  de  Jforc  Queinodadz.) 

,597  _  2  scabeUes  de  boys  de  chesnes  ave-  un  damier 
de  pareil  boys.  (M»,  de  la  We  de  Ntcolai.) 

I599  _  un  damier  dont  les  carrez  sont  de  ens  al, 
sous  lesquels  y  a  des  petites  fleurs  esmaillées  et  tout  a 
•.„,o,.r  les  bordeuresPde  petitz  chefs  d'orma, de  bois 
courts  de  aristal,  le  tout  garni  d'argent  doré,  pus, 
150  escus.  (/nu.  de  Gabnelle  d  Estrees.) 


n&MiFTTF    DAMITTE   —  l  1 53.  —  A  Damiette  on 

Un),  qui,  Pour  la  perfection  du  travail  approchent  de  celles 
de  Tennis   (Géoor.  SEdrisi,  t.  I,  p.  320.) 

V  1420  -  U  n'y  avait  au  monde  que  les  fabriques  de 
Telnis *et  Damiette  où  une  robe  toute  de  «££**£# 
auelle  il  n'entrait  pas  d'or  se  vendit  100  dinars.  (M.  k>>»  , 
Tescript  de  l'Egwte,  op.  «uatremere,  .1/.'»..  oeoor.  s. 
l'Egypte,  t.  I.  p-  308.) 

,648  -  11  Y  a  (à  Chio)  trois  couvents  de  religieuses  grec- 
c.uLf^o,,  noUe  Calo'gries,  les  quelles  ne  son  pou, 
reserrées  et  vont  seules  par  toute  la  ville.  .  Ces  1,1  les  tra 
vaillent  fort  bien  en  bourses  et  ceintures  de  soye,  qui  si 
une  des  raretés  de  cette  isle.  aussi  bien  que  les  dam.  es 
e  so  e  et  de  coton  et  les  belles  couvertures  piquées  qui 
s'y  ?om  mieux  qu'en  autre  part  du  monde.  (Voyages  de 
Monconys,  t.  I,  p.  439.) 

1 723  —  Damites  et  damitons.  Toiles  de  coton  qui  se 
fabriquent  dans  l'isle  de  Chypre  et  qui  sont  une  partie  du 
commerce 'de  cette  échelle.  (Savary,  Dict.  du  comm.) 

DAMOISELLE  \  atourner.  —  Petit  meuble,  gé- 
néralement de  bois  tourné,  quelquefois  enrichi  de 
peintures  et  de  dorures,  servant  pour  la  toilette  des 
dames.  On  y  adaptail  .les  bras  métalliques  faisant 
porte-miroir  et  support  aux  menus  objets  delajus- 
tement.  Cette  sorte  de  guéridon,  pose  devant  a 
chaise  de  toilette,  se  terminait  par  Une  marotte 
pour  les  atours  de  la  coiffure.  Une  damoiselle  d  ar- 
gent de  quatre  pièces  et  du  poids  de  ;  mares,  est 
le  même  meuble  réduit  aux  plus  petites  proportions 
et  pose  vraisemblablement  sur  une  table. 

,  306.  -  Pour  une  demisèle  de  bos  faire  pour  madame 
à  tlM.ir  se  miroir,  pour  le  tourner  et  appmvn,,, os  (/,  ;s 
de  Hesdin,  Arch.  du  Pos-de-Colou,  KK,  *«,  t  -'>•  extr. 
.1.  M.  Richard.) 

m,   _  Ip  charoentier...,  pour  2  ebaaires  et  une  da- 

B.oU.l^TtSurWS.d.rf. rsl00s.(CpteSd'o«- 

vrages  aux  chut,  des  Ctes  d'Artois,  t   3J.) 

m  7    -  Baillé  à  iik.iI.  dame  (la  reine)  une  damoiselle 
debrésil.fCptero!/.  de  Geoffroi  de  Fleuri,  p.  1.) 

,««,    _  A  C.uill.  Lerchier  d'Abbeville,  321...  pour  une 
chlfèridecor?unedamoisèleetunletry.(ArCft.duPflS- 

de-Calais,  A.  398''  '»  . 

1328.  -  Une  devidouère,  une  damoiselle  et  unes  tables 

etItVnedaraoiselled'argenten4pièces,pes.7« ..  lOest 
pruié«.8slemarc.(M».<feCIémencede//onone)p.19.) 

,329    -A  Henriet,  le  serrurier,  pour /faire  2  platmes 

d^enledamo^mad 18 ,d  (Cpte  de  Ihôtel 

Wahaul,  Arch.  du  Pas-de-Calais,  A  494.) 

1S9,     -  A  .leban  de  ïroves,  sellier,  pour  une  damoy- 
,el  e!le'bois'penite  de  lin   vermeil  et  arn.oyee  des  armes 

dt  madame  laP duchesse  de  T a  ne,  pour  ..,-Ure  d.;      t 

lui  .elle)    pour  l'atour  de  son  chief,  41.  p.  —  '  »•    "  " 

l'on.!' en. '-...blable»   -le  b,,s,l,,;;;:.  p.u.Hed.-  ,;;r...,l.. 

(t;  Cpteroy.  de  Ch.  Poupart,  i~  103  %    .t  i-.  v  ■' 


5i0 


DANEMARK 


1393-4.  —  Pour  une  damoiselle  à  atourner  painte  de 
(liges  o>|  moron  à  feulles  de  fines  couleurs,  S  1.  1C  s. 
{Argenterie  delà  reine,  l"  Cpled'Hémon  Raguier,  F  28.) 

1394-5.  —  Lue  damoiselle  à  «tourner  painte  de  ver- 
meillon  et  estincellée  d'or,  l  1.  10  s.  (1°  Cpte  du  même, 
(  66  v».). 

1459.  —  Ami.  argentier  pour  G  m.  d'argent  qu'il  à  fait 
délivrer  pour  en  faire  une  damoiselle  d'argent  à  mettre 
ung  mirouer  pour  donner  à  la  sénescliale  d'Anjou  au  pre- 
mier jour  de  l'an  78  f. 

And.  maistre  l.igier  (orfèvre)  pour  la  façon  de  lad.  da- 
lle, à  lad.  raison  de  3  esc.  par  maie,  \ ail.  32  f.  6  s. 
—  A  lui  pour  la  doreure  dud.  pot  d'argent  et  damoysolle 
6  ducats,  vallent  13  f.  (i.jile  de  Jehan  le  Gag,  argentier  de 
Jeanne  de  Laval.  Biblioth.  d'Angers,  ms.  913,  p.  99.) 

DANDIN.  —  Grelot  de  grosseur  variable;  les  plus 
forts  s'attachaient  au  cou  des  bestiaux  en  pâture. 
Dandin  est  quelquefois  synonyme  île  sonnette. 

I  408.  —  3  chayennes  d'argent  longues  où  pendent^^ 
sieui  -  dandins  tortissez.  (Inv.  des  duc  et  dm  h.  d'Orléans, 
r  20.) 

1463.  —  Nul  nuyragier  ou  tenant  bestail  ne  doit  tenir 
bestail  menu,  sinon  qu'ils  portent  de  10  en  10  une  son- 
naille. [Ap.  du  (lange,  v  nurigarius.) 

DANDINE.  —  Probablement  pour  dondaine  qui 
signifie  trait  d'arbalète  de  très  fort  calibre.  Voy.  ce 

t. 

1540.      Tu  d"ilis  prendre  une  hiig.indines, 
Annules  plu-  Fortes  qu'un  mur. 
Et  contre  ce    inglois  dandines, 
Force  canons  et  couleuvrines. 
(La  rrauc  médecine,  Montaiglon,  Ilec.  de  poés.  franc, 
t.  I.  p.  161.) 

DANEMARK.  Je  renvoie  au  mot  bois  pour  les 
explications  el  les  textes  donnés  au  sujet  de  cette 
variété  du  chêne  dont  la  mention  esl  particulière- 
ment fréquente  au  xvi*  siècle. 

1 298.  •  Pour  ion  d'ays  de  Danemarce  achetées  à  Saint- 
Omei    el   amenées  à  Hesding,  pour   faire  les   estaus  de 

Dostre  •  hapèle,  12  I.  el  pour  un  cent  de  gluy  p ■  gluier 

ces  ais  7  -.  [Arch.  du  Pas-de-Calais,  reg.  A  2,  r   18  v.) 

1393.        Je  le  mis  en  une  laiette 

Que  j'avois  proprement  fette 
De  Dani  mai  ce 

(Froissart,  Poésies,  p.  173.) 

1530.  -  A  Jasparl  de  le  Haye,  huchier,  pour  avoir  fait 
|c  pied  d'Allemarche  a  la  chayere  preschoire  et  h\ré  le 
bois,  M  l.  [Arch.  de  S.  Orner,  Extr.  des  reg.  capitul.,  p. 
h.   i  h  imp    'i    Pas.) 

1562.    -   \  ifiii-  ''i."'  .  menuisier,  pour  avoir  fui  el 

livré  un  ciel  d'Ail,  m  .m  lu si  Ire  deseure  la  chayere, 

preschoire  |  tbid  i 

I6i4.  —  A  Jehan  Pielen i,  oscrinier,  pour  avoir  rail 

I,.  tabernacle  d'Allomarc,  (Ibid.) 

DANSES.        Les  textes  produits  ici  ne  d -m 

sur  le-  danses  anciennes  que  des  re ignements 

incomplets;  mais  quelques-unes  sonl  expliquées  à 
[cur    m, ms  respectifs.  Dans  cel  article  de  généra 

hi,     signalons  un  curieux  contrai  de  société 

chorégraphique  entre   des  arlistes  de  Sienne,  an 
commcnccmcnl  du  \\ i'  siècle. 

1480      h'on  joue  i •  être  f'  •  arrière, 

!•,  til  Rouen,  le  grand  i"»i  m. 
i  ,  la  bergère; 

n     ii  i  oucenl  .m  tabounn  ; 

i  oiit  .  ,i  m  ,•    ne    "iii  plu    .-ii  ti 

(Coquillart.) 

1505        Ecole  de  danse         Contn li  comp  i  r  i 

all'artedel  bail la  parro  dl  Gio.  Antonio  dette  il  Touo 

ii  „.,  ,■    \ni li  Toi aso  de'   Piccinelli  do 

,  ,u  i, dl  And,..,  ,  RalTaello  s lii    II 


Cum  hoc  sit  quod  magister  Gaspar  Johannantonii  alias 
il  Tozzo,  ballarius  de  Senis,  et  magister  Johannantonius 
Tonnasci  de  l'iccinellis  de  Brixia,  etiain  ballarius  sive  sal- 
tator,  vice  et  nomine  Andrée  et  Rall'aellis  suoruni  filio- 
rum,  pro  quihus  ad  caulelam  promisit  de  rato,  velint 
inter  se  facere  et  contrahere  quandam  eorum  societatem 
ex  eorum  arte;  convenerunt  inter  se  solenni  stipulatione 
intervenienle  cum  infrascriptis  pactis  et  eonditionihus  et 
capitulis  videlicet  : 

(Juod  in  primis  diclus  magister  Gaspar  teneatur  et  obli- 
gatus  sit  recipere  et  retinere  prefatum  Johannantonium  et 
iilios  saltatores  in  domo  sive  habitatione  ipsius  scole, 
quam  ipse  teneatur  conduc.ere  et  de  ea  pensionem  solvere 
ipsius  magistri  Gasparis  propriis  expensis  ex  pecuniis.  In 
qua  prefatus  magister  Johannantonius  et  ejus  lilii  debeant 
docere  tantum  calatas  et  gagliardas  ac  etiam  morescas 
tantum;  et  ex  omnibus  pecuniis  quas  ipsi  et  ejus  filii 
lucrati  t'uerint  pro  predictis,  ta  m  ab  iilis  quos  docobunt 
in  dicta  scola  quam  in  privatis  aliis  domibus,  debeant  et 
obligati  sunt  dare  et  solvere  prefato  magistro  Gaspari 
quartani  partem  dicti  lucri;  et  versa  vice  prefatus  magister 
Gaspar  promisit  et  se  obligavit  predieto  magistro  Johanni 
Antonio  eidem  dare  et  solvere  quartani  partem  lucri  ac- 
qiûrendi  et  habendi  ah  illis  scolaribus  introdueendis  pos- 
thac  ad  prefalum  magistrum  Gasparein  per  dictum  Johan- 
nantonium, tain  feminis  quam  maribus  ad  discendum 
balletta. 

Quam  societatem  voluerunt  durare  per  tempus  et  tem- 
pore  annorum  decem  proxime  futurorum,  et  ab  inde  in 
antea  ad  beneplacitum  dictarum  partium,  et  casu  quo 
inter  dictum  tempus  aliqua  dictarum  partium  vellet  rece- 
dere  ab  istis  conveutionibus,  sine  consensu  sive  licentia 
alterius  partis,  teneatur  et  obligata  sit  solvere  parti  ser- 
vanti  et  servare  voient!  ducatos  10  auri  in  auro.  Et  quod 
durante  dicta  societate  prefatus  magister  Johannantonius 
et  ejus  filii  non  possint  neque  debeant  facere  aliquam 
societatem  cum  aliqua  alia  persona  de  prefato  exercitio 
neqnc  in  aliis  seolis.  quam  in  scola  magistri  Gasparis 
prefata  docere.  Que  omnia  et  singula  partes  prefate  pré- 
sentes promiserunt  sibi  ad  invicem  attendere  et  observare 


V.  I  130.  —  Danse  e.rtr.  d'an  ms.  italien  app.  a  l'auteur. 


(Milan, ^i,  Docum,  per  la  storia  dell'arle  Senese,  t.  Ml, 
p.  31.) 

1548.  —    l.a  daine  un  liihorv    est   trois  lois   plus  ma- 
gistrale et  gaillarde  que  nulle  autre...   n'eu  déplaise  à  vos 

branles  de  Bourgogne,  Champagne,  passe-pied  de  la  haute 
Bi  tai  n,  ,  la  Btandelle  d'Angleterre,  la  volte  el  la  mar- 
trugalle  (al  :  martugallo)  de  Provence.  (NoBl  iU\  Faïl, 
Conte*  et  dise.  d'Eutrapelfl.  II.  p.  183.) 

I  588.  —  Nous  avons  veu,  du  t |is  de  nos  pères,  aullres 

danses  que  cellos  de  présent,  les  quellos  en  s,, ni  de  mes -, 

lanl  s,, ni  le  I nu, -s  amateurs  Qa  uouveaiillez  ;  il  BBl  vraj 

que    nOUS    pOUVOUB  C piller  l'en lie    à     lins   pavanes    et 

i.i    ,    ,i,,ii  ,      le  cordax  aux  gaillardes,  t,, niions,  voltes, 

corantus,  gavottes,  bran  les  de  Champaigne  ,'i  do  Bour- 

iii  mlc     ■  tys  el  brnnsles  couppes;  le  sicoinais  aux 

i,i m  is  doubles  et  bransles  simples.  La   pirrichie  a  la 

.1. |uc  nous  appelons  bouffons  ou  maraenins.  (Thoinol 

\    peu,  On  hèsographie,  t  '  I  v°.) 

Ibid  ,  i    -il    v.   Du  temps  do  noi   pères i  dançoll 

pavane  ,  bai  i    d i,  branles  al  courantes;  les  basses 


HE 


r.ii 


dances  s,mi  hors  d'usage  depuis  quarante  ans,  mais  je 
prévois  'i'"'  les  matrones  sages  el  modestes  les  remettront 
en  usage  comme  estant  une  sorte  de  dance  pleine  d'hon- 
neur cl  de  modestie... 

11  y  avoil  deux  sortes  de  liasses  dances,  les  unes  com- 
munes et  régulières,  les  autres  irrégulières.  Les  régu- 
lières estoient  appropriées  aux  chansons  régulières  et  les 
autres  aux  chansons  irrégulières...  Les  musiciens  d'alors 
composaient  leurs  chansons  de  10  mesures  qu'ils  répé- 
toienl  ci  ainsi  estoient  32 mesures  pour  le  commencement, 
et  pour  la  médiation  mectoient  lli  mesures  répétées  qui 
faisoient  32  mesures,  et  ainsi  en  tout  estoient  80  mesures 
dont  la  basse  dance  commune  et  régulière  estoit  compo- 
sée. Kt  si  d'aventure  l'air  de  la  chanson  passoit  ces  octante 
mesures,  la  basse  dance  jouée  sur  icelle  estoit  appelée  irré- 
gulière...  11  vous  fault  sçavoir  que  les  chansons  des  basse 
dances  sont  jouées  par  mesure  ternaire,  aussi  en  frappant 
lesd.  octante  mesures  de  son  bâtonnet,  [Suit  la  théorie 
des  mouvements  propres  à  cette  danse.] 

f  29.  Le  gentilhomme  la  peult  dancer  ayant  la  cappe  et 
l'espée,  et  vous  aultres  veslus  de  vos  longues  robes,  mar- 
chants honneslement  avec  une  gravité  posée  et  les  demoi- 
selles avec  une  contenance  humble,  regardans  quelques 
fois  les  assistans  avec  une  pudeur  virginale. 

1597.  —  Led.  jour  ma  petite  fille  (à  peine  âgée  de 
8  ans)  a  commancé  à  aprendre  à  dancer  et  a  continué 
jusques  au  20m"  janvier  ensuivant,  à  100  s.  par  mois,  qui 
sont  8  mois,  et  pour  ce  en  tout  10  liv.  (Cptede  curatelle 
de  René  Qrignon,  p.  19.) 

V.  1600.  —  La  pavanne  espagnolle,  le  branle  de  lagre- 
née,  la  voile  de  Bretaigne,  le  passe  pieds  de  Metz  et  de 
La  Belle  ville  sont  trop  antiques  pour  les  courtisans  de  la 
Cour.  (Le  purgatoire  des  bouchers,  Ed.  Fouruier,  Car. 
hist.  el  littér.,  t.  V,  p.  272.) 

1619-       Les  voltes  de  toute  façon, 

Les  courantes,  la  sarabande 

Et  des  branles  toute  la  bande. 

Des  bretons  la  deue  carole 

Et  la  pavane  à  l'espagnole. 

S'il  faut  danser  les  matassins, 

11  n'a  les  pieds  dans  les  bassins. 
(Le  miroir  de  contentement,  t.  II,  p.  15.) 
1771.  —  Les  anciens  avoient  trois  sortes  de  danses  : 
l'une  grave  nommée  emmelie,  qui  correspond  à  nos  basses 
danses  et  pavanes.  La  seconde  étoit  gaie  qu'ils  nommoient 
cordax,  qui  répond  à  nos  gaillardes,  voltes,  courantes  et 
gavottes.  La  troisième  nommée  siccinnis,  entremêlée  de 
gravité  et  de  gaieté,  qui  répund  à  nos  branles.  (Dict.  de 
Trévoux.) 

DARD,  DARDE.  —  Anne  de  main  et  de  jet,  javelot 
à  court  manche  et  muni  d'un  fer  à  deux  tranchants. 
Les  dards  de  l'époque  mérovingienne  sont  connus 
sous  le  nom  d'angon.  (Voy.  ce  mot).  Les  dards  sont 
rarement  mentionnés  pendant  la  période  du  moyen 
âge,  mais  reparaissent  plus  tard  sous  le  nom  de 
demi-piques. 

1378.  —  En  allant  quérir  ce  pigne  et  en  l'emportant, 
il  apporta  une  petite  courte  darde  espagnole  à  un  large 
fer.  Sans  rien  dire  il  lui  lance  cette  darde  au  corps  qu'il 
avoittout  nu  et  lui  passa  outre.  (Froissart,  1.  2,  eh.  30.) 

I  38  I .  —  D'un  glaive  ou  darde  que  il  portoit,  le  fery. 
(D.  d'Arcq,  Pièces  relat.  au  renne  de  Charles  17,  t.  II, 
p.  155.) 

1382.  —  Pour  3  pommeaux  dorez  achetez...  pour 
mettre  es  dardes  du  roy  et  de  Mgr  de  Valois.  12  s.  p.  — 
Pour  houppes  et  franges  de  soye  pour  lesd.  dardes,  12  s. 
(Cptes  de  l'hôtel  de  Charles  17,  p.   15.) 

1389.  —  Si  y  eut  plusieurs  ébattements  et  s'éprouvoient 
ces  français  et  ces  gascons  à  la  lutte  l'un  à  l'autre,  ou  à 
jeter  la  pierre  ou  la  darde  au  plus  loin  et  au  plus  haut. 
(Froissart,  1.  i,  ch.  8.) 

1393.  —  Couteaux  aigus  devant,  à  large  allumelle  à 
2  taillans,  à  la  manière  de  fers  de  darde.  (Id.,  1.  I,  ch.  42). 

1606.  —  Dard  est  uu  bâton  de  guerre  ayant  la  haute 
menue  et  courte,  ferré  d'un  fer  long  et  large  à  la  pro- 
portion, qui  est  brandi  et  jette  d'estans.  (Nicot.) 

1680.  -  Dard.  Sorte  de  demi-pique  que  portent  les 
petits  garçons  de  Paris  quand  ils  vont  à  S.  Michel,  et  dont 


ces  petits  garçons  se  battent  quand  ils  sent  brouillez  en- 
semble. (Richelet.) 

DARNE.  —  Canal,  gouttière,  conduit. 

1494.  —  Pour  une  darne  de  sapin  peur  la  descendue 
de  l'ange,  1  gros  l  pte  de  Ventrée  de  la  reine  a  Lyon, 
Arch.  de  l'art  franc.,  sér.  2.  t.  I.  p.  07.) 

DAVIER.  —  Pince  crochue  de  dentiste.  La  com- 
paraison tirs  instruments  du  xvi«  siècle  ave.  les 
modernes  prouve  que,  si  la  construction  de  ces  der- 
niers s'esl  améliorée,  c'est  aux  dépens  de  L'élégance 
des  formes. 


IÔT0.  —  Davier  d'après  Dalechamps, 
Chirurgie  françoise,  p.  130. 

1530.  —  En  l'aultrc  ung  daviet,  ung  pélican,  uu  cro- 
chet et  quelques  aultres  ferremens  dont  il  n'y  avoit  porte 
ni  coffre  qu'il  ne  crochetast.  (Rabelais,  I.  2,  eh.  16.) 

1549.  —  Davier.  Instrument  de  barbier  servant  à  arra- 
cher les  dents.  (Bob.  Estienne.) 

1570.  —  Ce  que...  nous  traduisons  tenailles,  empogne 
dent  ou  tire  dent,  est  appelé,  par  ceux  qui  aujourd'hui 
font  expresse  profession  d'arracher  et  accoustrer  les  dents, 
daviet  et  pellican.  (Dalechamps,  Chirurgie  franc.,  ch.  28, 
p.  139.) 

DÉ  a  coudre.  —  L'usage  du  dé  à  coudre  est  de 
date  fort  ancienne.  Depuis  les  dés  d'os  des  Gaulois 
jusqu'à  ceux  de  la  Renaissance,  on  n'observe  daus 
la  confection  de  cet  instrument  de  travail  aucune 
modification  notable.  La  seule  remarque  à  faire  pour 
leur  classement  est  que,  moins  ils  sont  anciens. 
plus  la  piqûre  en  csl  petite  et  resserrée. 

I  |80.  —  Tecam  [del]  habeat  (la  méchine)  corrigialeni 
acus  insidiis  obviantein,  que  vulgariter  polliceum  [del] 
dicitur.  (Alex.  Neckam,  De  utensiltbus.) 

I  260.  —  Nus  du  niestiei  ides  [rémaillers  de  laiton)  des- 
susil.  ne  puet  faire  deux  (dés)  pour  home  et  pour  l'a  me 
eslahlis  a  cendre,  qui  ne  soient  bons  et  loyaux,  bien  mar- 
cheans,  de  bon  estoffe,  c'esl  assavoir  de  bon  taton  et  de 
fert.  (lieg.  d'Etienne  Boileau,  Tit.  42.) 

1348.  —  iheea.  Gallice  deis  el  deaul,  id  quod  mulier 
habet  in  digito.  (Gloss.  lat.-ijall.,  ap.  du  Gange  | 

1389.  —  H  prit  sa  sainture  et  sa  tasse  en  la  quelle 
avoit...  un  del  a  quculdre.  (Lettre  de  rémiss,  ibid.) 

1518.    Car  comme  moy  tu  deviendras  en  poudre. 

Tout  picolé  c ne  est  ung  des  à  couldre. 

(Le  calendrier  dta  bergers,  M,  2  x°.) 


542 


LiEBOISSIE 


1566. 5  douzaines  de  daus  renforcés.  4  f.  H>  s-  [Inv. 

de  J  île  Cloche,  marchand  à  S-Sever.  lier.  îles  soc. 
sm:.  Bér.  7,  t.  VI,  p.  234.) 

DÉ  a  .uïi'ER. —  Une  tradition  qui  échappe  au  con- 
trôle  de  l'historien  a  fait  du  jeu  de  dés,  à  sou  ori- 
gine, un  passe-temps  de  corps  de  garde  grec  con- 
temporain de  la  guerre  de  Troie.  Quoi  qu'il  en  soit, 
sa  haute  antiquité  demeure  incontestable  comme  le 
succès  qui,  eu  tout  temps,  s'attache  aux  jeux  aléa- 
toires. 

I  165.     Fête  du  couronnement  du  roi  Arthur. 

Deus  ri  deus  giètent  et  puis  quernes, 

Ambe  as,  et  le  tiers  et  ternes. 

A  la  foiee  giètent  quinnes, 

A  la  foiee  giètent  sinnes; 

Sis,  i  inq,  trois,  quatre,  «lui  et  as. 

Ont  à  plusors  toluz  lor  dras;  i^ 

Bon  espoir  à  qui  les  dez  tient 

Quant  ses  compainz  lésa,  s'escrient; 

Isez  sovent  noisent  et  crient, 

Li  un  as  autres  sovaut  dient  : 

Vous  me  boisiez,  defors  gitez, 

Crolez  la  main,  liociez  les  dez  ; 

Je  l'an  vi  avant  vostre  get, 

Querrez  deniers,  metez,  g'y  met. 

Tes  si  puest  aseoir  vestnz, 

Qui  au  partir  s'an  lièvo  nuz. 
(Roman  de  Brut,  t.  II,  v.  10851.) 
1260.  —  Quiconque*  veut  estre  deycier  à  Paris,  ce  est 
ir    féseurs    de    dés    à    laides    et  à    c-cliiés   d"os    et 
d'yvoire,  de  cor  et  de  toute  antre  manière  d'estofle  et  de 
métal,  e'stre  le  puet  franchement.  (Rég.  d'Etienne  Boileau, 
Tit.  71 .  ) 

1556.  —  L'ambre  .jaunâtre  est  tiré  de  la  mer  germa- 
nique, de  quoj  coustumièrement  sont  faicts  les  dés  à  jouer. 
(Cardan,  Sul  fîtes  inventions,  l.  ■'>,  p.  138  v°.) 

DÉBOISSIÉ.  —  Taillé  de  dures  ou  de  sculp- 
tures sur  liois. 

v.  1 190.     En  ses  palais  riches  el  haus 

De  quai reaus  luttiez  et dechaus, 
Coverz  ei  vous  i  lambruschioz 
Od  color;  peinz  é  déboissiez. 
(Citron,  det  ducs  de  Normandie,  t.  II,  i>.  864.) 

DÉCALCOMANIE.  —  Tel  est  le  n [ue  portait, 

il  \  a  quarante  ans  environ,  le  renouvelle ni  d'un 

artifice  industriel  dont  te  Livre  commode  de  du  Pra- 
del  signale  l'existence  â  l'époque  de  Louis  \l\  ■ 

I  OBI.— Le  sieur  des  Trapières,  rue  Béti  rauxSl e 

enlevé  et  transporte  sur    verre  les  ligne    el    traits  des 

qu  il  r'1"1    ensuite  d'une   a   les  prendre 

bleaux.  I  tbraham  du  Pradel,  Le  livre  det 
Pari»,  p.  111.) 

DÉCHARGEOIR.         Vase  destiné   à  contenir  les 

m     il' table  mi  d'une  cuisine. 

1574.         Esluiny.   2  grands   décliargi ,    I   grand 

.    |g      iettes,  etc.  (/ni    rfi    Quenonaa 

DÉCORS.         Vu  commencemenl  du   xiv'     èi  le, 
li    i  liambrcs  d'une  habitation  princière  ètaionl  bion 
nent  tendue    de  tapi  !  si  ie    ou  d'étoffe      I  e 
don     n'él poinl  encore  en  tuago,  cl  lors- 
que les  murs  n'étaient  pus  recouverts  do  boi  orie  . 
.m  \  mppléail  en  utilisant,  comme  on  le  laii  i  m  on 

Italie,  li     rc    •  es  de  la  peinture  à  fri    qu 

en  détrempe,  on  ajoutant  au  décor  des   ici i  de 

li •  ii i    de  I autre    i lue  i  d  un  mélangi  il  i  lain 

plomb,  pui  i  i  louée  ur  le  parois.  C'osl  ce 
qu'explique  le  détail  des  Fournitures  faites  aux  cha- 
i.  nu  de    i  omit    d' \i  toi 

1313.        i   ki  I       m ei  de  peintun 

Poui  ouvi  imbi        1 A  la  tei 

i.   rouba  do  la  i  spolie  s.-Jeii.m  et 


pour  faire  les  (leurs  de  lis  pour  le  cambre  madame,  et 
pour  ouvrer  en  plusieurs  lieux  pour  le  castel,  Primes  :  à 
Ernoul  Alissamlrc  200  et  un  quarteron  de  plonc  de  23  d. 
le  cent,  valent  51  s.  9  d.  —  It.  21  liv.  et  demie  d'estaiu, 
10  d.  la  1.  valent  17  s.  1 1  d.  —  Pour  paindre  en  le  cambre 
madame,  5  1.  de  blanc  et  de  mine,  13  d.  la  1.  valent  5  s. 
5  d.  —  11.  Une  livre  de  vermeillon,  4  s.  —  It.  demie  1. 
d'asur,  9  s.  la  1.  valent  4  s.  6  d.  —  demi  1  de  vert,  3  s. 
la  1.  vaut  18  d.  —  Un  cent  de  cleu  plommerecb  8  d.  — 
It.  une  pel  de  parkemin  baillée  à  maistre  Jake  de  Bouloi- 
gne,  8  d.  —  It.  à  Jehan  de  Guisnepour  refaire  le  benoic- 
tier  de  lacapelle,  12  d.  —  II.  à  Simon  Daubin  pour  30  1. 
de  plonc,  3  d.  de  le  1.  valent  7  s.  6  d.  —  It.  à  Pierron, 
le  tourneeur  pour  21  1.  de  plonc,  3  s.  la  1..  6  s.  (Cptes 
d'ouvrages  aux  chat,  des  Ctes  d'Artois,  f°  47.) 

DÉCROTTOIR,  DescROTOUÈRE.  —  lïrosse  île 
bruyère  ou  de  chiendent,  comme  la  plupart  de  celles 
dont  on  usait  aux  XVe  et  xvi°  siècles. 

V.  1480.  —  Non  contentes  de  la  beauté  que  leur  a 
donnée  nature,  si  elles  n'y  adjoustent  aucunes  paintures, 
pour  ce  leur  faut  miroirs,  peignes,  descrotouers,  bouquetz 
de  lleurs.    (La  nef  des  fols,  p.  72.) 

1536.  —  Pour  4  paires  de  verges  et  autant  de  descro- 
touères  de  fine  bruyère,  à  8  s.  t.  la  paire  de  verges  et 
2  s.  6  d.  t.  la  paire  de  descrotouères.  (8°  Cpte  roij.  de  Nie. 
de  Troijes,  f»  107  v».) 

1664.  —  Dez,  décrottoires,  demi-ceinfs  de  plomb  ou 
estain...  Comme  mercerie.  (Tarif  du  18  septembre.) 

DÉDALE.  —  Le  labyrinthe  de  la  mythologie  grec- 
que, en  prenant  place  dans  beaucoup  d'églises  du 
moyen  âge,  comme  à  Rouen,  à  llavenne,  à  Chartres, 
à  Saint-Quentin  et  à  Amiens,  a  très  probablement 
transformé  ses  méandres  en  un  long'  chemin  de 
prières.  Cette  ligure  moralisée  symbolisait  alors  les 
sentiers  tortueux  du  vire  où  le  fil  d'Ariane  n'est 
autre  que  la  Grâce  divi (induisant  l'âme  chré- 
tienne au  port  du  salut.  Tel  est  du  moins  le  sens 
mural  qu'il  est  permis  d'attribuer  à  ces  vers  ac- 
compagnant le  dédale  gravé  sous  le  porche  de  la 
cathédrale  de  Lucques  : 

Hic  quem  creticus  edit  Dedalus  est  laberintus 
De  quo  nnlbis  vadere  quivil  qui  fuit  inlus, 
Ni  Thcseus  gratis  Adriane  staminé  intus. 

Une  application  moins  sérieuse  de  la  fable  antique 
se  retrouve  au  xv  siècle  dans  Le  tracé  des  jardins 
du  roi  René  à  Baugé.  A  la  même  époque  le  laby- 
rinthe devient  un  jeu  donl  la  marche  présente  avec 
le  jeu  de  l'oie  beaucoup  d'analogie. 

1473.  —  A  l'en  i  net  de  Yauuinenui'l,  fruitier  et  concierge 

du  chastel  de  Baugé,  pour  la  nourriture  des  oavseaux  et 
neloyer  les  espiers  qu'il  a  en  garde...  et  reffaire  le  de- 
ilalua  qui  est  èsiardrins,  dud.  lieu  de  Baugé,  12  1.  (Lecoy, 
Cptes  et  mèm.  du  roi  René,  art.  253.) 

1491.  A  Jacques  Basnier  la  Bomme  de  26î  I.  10  s. 
pour  les  choses  ci-après...  La  maison  do  Dédains,  aux  I 
ti  .n/  de  li  quelle  y  a  en  chascun  une  tour,  un  perso] ige 

ri    OU   milieu   une    ll.i\e    OÙ   OSt    .M  J  net  b.iurns    cl     loiil    per- 

s laigcs  qui  jouent  avec  Héd.iliis,  H  dez  et  12  tumbreaux 

iii.oipie/  a  12  carroz  chascun. 

H.  2  tabliers  dont  l'une  est  carré  c ie  le  dédalus  el 

l'autre  ployant,  garni  chascun  de  tabloe  et  d'oschott. 
(Cptes  aes  menus  plaisirs,  f  18  »  , > 

DÉFERRAGE.  Sur  un  sol  non  pavé  comme  l'est 
celui  de  nus  écuries  modernes,  on  étendait,  au 
moyen  (lgc,  In  litière  des  chevaux.  \m-.i  B'explique 
l'habitude,  assez  singulière  en  apparence,  de  les 

déferrer  après  i longue  marche.  Les  précautions 

du  cavalier  no  dépassent  guère  aujourd'hui  la  limite 
de  ses  propre,  pantoufles. 

1393        Di     (ton    ohovauchana  pat  mj  le  nde,  que 

DU       VCOZ     une       i     In   I     qu  il        mit    .i    lein    Il08tel   revenie 


DEMI-CEINT 


5 13 


d'aucun  voyage,  ils  f.-nt  à  leurs  chevaulx  blanche  lictière 
jusques  au  ventre;   iceulx  chevaubt   sonl  déferrés  et  mis 

au  bas  (auge  à  barhnttor),  ils  sent  eninicllés,  ils  ont  foin 
trié  et  avoine  criblé.  (Le  Ménagier,  t.  1.  p.  175.) 

DÉFROQUE.  —  Ce  que  nos  mœurs  bourgeoises 
ont  appelé  de  ce  vilain  nom  correspondait,  dans  la 
Cour  fastueuse  des  ducs  de  Bourgogne,  à  l'abandon 
des  plus  riches  Livrées.  Alors  un  simple  écuyer 
d'écurie  pouvait,  par  le  seul  Fail  de  sa  charge,  j 
amasser  d'inestimables  trésors. 

147*».  —  L'escuyer  d'escuyrie,  quand  le  prince  jouste 

ou  tournoyé,  doibt  avoir  les  parures  du  prince  et  son  che- 
val en  quoi  il  a  jousté  et  tournoyé,  pour  chascune  fois, 
quelque  riche  qu'elle  soit,  réserve  l'or  pur  et  la  pierrerie, 
car  ce  revient  au  prouflit  du  prince.  (Oliv.  clo  la  Marche, 
État  du  duc  de  Bourg.,  p.  28.) 

DEGRÉS.  —  Une  réflexion  d'Aliénor  de  Tuiliers 
rappelle  les  deux  vers  par  lesquels  la  Fontaine  ter- 
mine la  fable  de  la  grenouille  et  du  boeuf.  En  ce 
temps  où  la  hiérarchie  sociale  a  perdu  toute  assiette, 
les  hauts  degrés  du  dressoir  sont  aux  plus  riches; 
mais  les  pièces  de  montre  s'y  étalent  le  plus  souvent 
sous  les  dehors  d'un  faux  luxe. 

1485.  —  Madame  de  Charolois  n'avoit  que  quatre  de- 
grés sur  son  dressoir,  et  madame  la  duchesse  sa  fille  en 
avoit  cinq...  J'ai  maintes  l'ois  entendu  dire...  que  nulles 
personnes  ne  dévoient  avoir  cinq  degrés,  fors  seulement 
la  rovne  de  France...  Depuis,  les  choses  sont  changées  en 
plusieurs  lieux  comme  l'on  voit  journellement...  Le  dres- 
soir des  comtesses  doit  être  de  trois  degrés.  (Aliéner  de 
Poitiers,  Les  honneurs  de  la  Cour,  p.  230  et  23'.0. 

DEMENHOURIAH.  —  V.  1310.  —  Demenbour  csl 
située  sur  le  canal  d'Alexandrie,  à  une  journée  de  marche 
de  cotte  ville  du  coté  du  sud  est...  C'est  de  là  qu'on  tire 
les  étoffes  appelées  demenhouriah.  (Aboul-Feda,  ap.  Qua- 
Iremère,  Ment.  s.  Egypte,  t.  I,  p.  301.) 

DEMI-CEINT.  —  D'après  le  témoignage  d'Isidore 
de  Séville  au  vil"  siècle,  et  celui  de  Balbus  de  Cènes 
au  \iue,  le  demi-ceint  doit  son  nom  à  sa  moindre 
largeur  comparée  à  celle  de  la  ceinture.  Cet  ac- 
cessoire de  la  parure  des  femmes  a  subi,  pendant 
le  moyen  âge,  tous  les  changements  qu'impose  la 
mode  et  son  ornementation  métallique  s'est  prêtée 
à  toutes  les  fantaisies,  jusqu'au  xvn"  siècle  où  le 
demi-ceint  a  cessé  d'être  en  usage. 

Les  demi-ceints  des  dames,  au  xivc  siècle,  étaient 
d'ordinaire  composés  d'une  suite  d'œuvres  d'orfè- 
vrerie assemblées  à  charnières,  les  plus  précieux 
enrichis  d'émaux  et  de  pierreries.  D'autres  étaient 
ornés  de  rosettes  de  perles  ou  de  chatons  montés 
sur  tissus.  On  trouve  à  la  même  époque  des  demi- 
ceints  terminés  par  une  chaîne  pendante. 

Dans  l'inventaire  de  la  comtesse  de  Montpensier, 
je  rencontre  en  1 174  la  première  mention  des  pièces 
accessoires  suspendues  à  ces  ceintures.  Ce  sont  la 
bourse,  le  couteau  et  les  menus  ustensiles  qu'énu- 
mère,  vingt  ans  plus  lard,  le  Parement  des  dames, 
et  qu'on  y  attachait  encore  pendant  les  premières 
années  du  x\T  siècle. 

L'éclat  de  cet  ajustement  en  avail  fait  interdire 
le  port  aux  filles  de  joie,  et  les  comptes  île  la  Pré- 
vôté de  Paris,  extraits  par  Sauvai,  parlent  souvent 
de  saisies  et  d'amendes  motivées  par  leurs  infrac- 
tions aux  règlements  de  la  police  urbaine. 

A  l'époque  de  Louis  XII,  la  chaîne  taisait  partie 
du  demi-ceint,  soif  que  la  garniture  métallique  fût 
rivée  soi'  l'étoile  ou  qu'elle  ne  formai  que  la  moitié 
antérieure  de  cet  ajustement;  sous  Charles  IX  on 


portail  encore  des  demi-ceints  à  cordelières  d'argent 

ou  d'or. 

Cette  mode  que  précise,  en  1611,  la  définition  de 
Cotgrave,  tombe  peu  à  peu  en  désuétude  dans  le 
monde  élégant  île  L'époque  de  Louis  Mil;  elle  de- 
vint, comme  on  disait  alors,  l'attribut  des  femmes 
du  commun.  On  fabriqua  même  puni'  elles  des  rem. 
tures  à  ornements  d'étain  vendues  dans  les  bou- 
tiques de  mercerie  du  Palais,  et  le-  lexicographes 


1510.  —  A.  Le  demi-ceing  de  magnanimité.  —  B.  La 
ceinture  de  dévote  mémoire.  Oliv.  de  la  Marche,  Le 
parement  des  dames  d'honneur. 

de  la  lin  du  xvn"  siècle  parlent  du  demi-ceint  comme 
d'une  mode  déjà  ancienne. 

La  double  ligure,  empruntée  à  L'édition  de  1510 
du  Pavement  des  dames  d'honneur,  permettra  de 
se  rendre  un  compte  exact  de  la  différence  établie 
entre  le  demi-ceint  et  la  ceinture  proprement  dite. 
Voy.  la  figure  page  91. 

610.  —  Cinctus  est  lata  zona  et  minus  lala  seniieinc- 
tum,  minima  cingulum.  (Isidore,  orig.,  1.  19,  c.  33.) 

1286.  —  Semicinctum,  zona  minus  lata,  quia  dimidium 
cingit,  ut  cingulus  cinctura  lata.  (Balbus,  Cutholieon.) 

1360.  —  Vu  demi-ceint  à  charnière-,  de  20  œuvres 
[avec  émaux  et  pierreries].  (Inv.  de  Louis  d'Anjou,  n  ■  778.  ) 

1372.  — Un  demy  ceint  de  bisette  semez  de  rondeaux 
du  perles  et  d'esmaux  à  bestelettes  et  de  petits  chatons 
rouges,  prisé  6f.  d'or.  (Tes  ta  m.  de  Jeanne  d'Evreua  ,p.  127.1 

I  380.  —  N'  5G.  Uug  demy  seinct  d'or  qui  fut  de  madame 
Marie  de  France,  jadis  fille  du  roy,  où  il  a  117  perles, 
t>  saphirs,   i  balai/.;  ou  pendant  a  un  balay,  pes.  I  m.  3  o. 

N"  61.  Un  demy  seinct  d'or  qui  fut  à  la  royne  Jeanne 
de  Bourbon,  assis  sur  un  tissu  noir  ou  quel  a  une  ches- 
neste  à  façon  de  fleurs  de  liz  et  un  cueur  garny  de  perles, 
do  halaiz  et  de  saphirs,  pes,  2  ni.  -J  o. 

N''  02.  Ung  autre  demy  seinct  d'or  qui  fut  à  lad.  dame, 
lequel  est  à  charnières,  garny  de  perle-,  esmeraudes  et 
rubis  d'Alixandre,  et  sont  les  t!  boucles  esniaillées  à  bleuaiz. 
el  au  bout  de  la  cliayene  un  saphir,  pes.  1  m.  5  n.  (Inv. 
de  Charles  V.) 

1397.  —  lu  demi  ceint  pour  lad.  dame,  l'ait  tout  d'or 
à  charnières  sans  tissu,  ou  quel  il  a  10  pièces  d'ouvré  d'or- 
faverie  dont  les  s  sont  garnies  chascune  d'un  balay  et 
8  perles  et  les  autres  X  pièces  garnies  chacune  d'un  saphir 
et  3  perles,  et  la  boucle  et  le  mordant  d'icelltli  garnis  cha- 
cun de  3  balais  et  un  saphir  ou  milieu  et  3  troches  de 
perles,  chacune  troche  de  3  perles  de  compte  et  au  bout 
de  la  chayenne  dud.  demi  ceint  peut  un  balay.  ilnv.  des 
joyaux  d'Isabelle  de  France,  f  9  v.) 

__  1422.  —  Un  demy  ceint  de  menues  perles  ou  quel  sent 
17  assiètes,  en  l'une  desquelles  a  unbaleseau  et  eu  l'autre 
a  no  saphir  garny  de.  I  petites  perles  et  (le  28  rondeaux, 
prise'    lii  f.  [Cpte  de  liegnauld  Doriae,  p.  201.) 

1447.  —  Pour  3  unces  et  demyo  d'argent  eu  une  gar- 


Ui 


UEMI-C1EL 


nison  d'un  demy  saint  pour  madame  Blanche,  7  flor.  0  gros. 
(Lecoy,  Cptes  et  mém.  du  roiRené,  art.  613.) 

1474.  —  Ung  demy  ceint  cramoisy  garnyd'or,  où  pend 
une  bourse  et  2  petis  cousleaux,  et  dans  cette  bourse  y 
a  une  pièce  de  licorne  d'un  travers  de  doy.  (/un.  de  la  Ctesse 
île  ifontpensier,  p.  8.) 

V.  1492.  Ch.  IX.  Le  demy  ceint  de  magnanimité  et  force 
et  courage. 

Vu  demy  ceint  qui  suit  noir  en  couleor, 
Aura  ma  dame  pour  son  noble  corps  ceindre, 
Ferré  tout  d'or  de  duras  ou  meilleur. 
...    Ce  ceingt  soustient  les  niemiz  utensilles 
Et  les  ultiz  dont  dames  sont  garnies.) 

(Oliv.  de  la  Marche,  Le  parement  des  dames.) 

I  527.  —  Le  demi/  chaint,  The  under  gyrdcll.  (De  Guez, 
p.  906.) 

1530.  —  Dna  zona  argentea  vocata  dymy  ccih(,  argen- 
tea  deaurata.  (/no.  de  Catherine  d'York,  p.  175.)  IJ^ 

154*.  —  Ung  demi  saint  rivé  sur  ung  tissu  devine, 
garni  de  sa  chesne  et  île  son  boton  pendant,  estimé  un 
marc  'l'argent,  (Inv.  de  Jehan  de  Badovillier,  p.  52.) 

1564.  —  Un  demy  seint  avec  sa  COUrdellière  d'argent, 
poysant  2  m.  et  1  o.  estimé  14  1.  le  m. 

It.  Ung  demy  ceint  d'argent  douré  avec  le  touret,  pois. 
2  m.  1  o.  (Inv.  du  Puymoïinier,  f«!  01  et  300. 

V.  1570.  —      Il  vous  donnera  ceinture, 
Demi  ceint  ferré  d'argent, 
Rouge  cotte  et  la  doublure 
Plus  que  l'herbe  verdoyant. 

(J.  Gohorry,  Rec.  des  poêles  franc,  t.  III,  p.  257.) 

1611.  —    Demi  ceint.  —   Fashion   of  vt îans  girdle 

vvbo-c  lui  part  is  of  gold  or  jsîlvcr  and  binder  of  silke. 
i  Cotgi  ave.) 

1622.  — autrefois,  se  dit  une  servante,  quand  nous 
avons  sei  vi  8  ou  9  ans  et  que  nous  avions  amassé  un  demy- 
ceinl  d'argent  et  100  escus  comptant,  tant  à  servir  qu'à 
ferrer  la  mule,  nous  trouvions  un  bon  officier  sergent  en 
mariage.  (Lescaquets  de  l'accouchée,  p.  15.) 

I  664    —   Ilemv-i-einldo  plomb  et  il'élain,  le  cent  pesa  ni 

payi  ra  1  {.(Tarif  de  l'entrée  des  marchandises  a  Paris.) 
1680.  —    Demi   ceint.  C'est  une  cliaine  d'argent  dont 
plusieurs  femmes  se  fais'iicnl  nue  ceinture  et   dont  quel- 
ques unes  en  fonl  encore  une  aujourd'hui.  (Richelet.) 

1690.       Demi-ceint  r^t  ceinture  d'argent  aveedes 

ni-  que  porloienl  autrefois  les  femmes  d'artisans  et 
les  paj  annes.  (Furetièrc  i 

1723.   —  Oui. -oient  autrefois  très  ( i i   en   France 

parmi  les  femmes  du  commun,  dont  la  mode  a  duré  jus- 
qu'au milieu  ilo  M  II    s le. 

i      d -ceinl    étaient  d'argent  pour  les  personnes  un 

peu  .i  lem  ai t  de  léton  argenté  ou  d'élain  et  de  plomb 

puni    le 

Us  étoienl  po  •■/.  d'une  chaine  en  ton le  ceinture 

itret  chaines  pendantes  où  s'attael ut 

iseaux,  le    ciel     la   : les  étuits,   etc.  (Savai  y, 

Où  i  de  comm 

DEMI-CIEL.  Muni  d'un  couronnement,  de  trois 
pentes  avec  rideaux  cl  dossier  tendu,  le  demi-ciel 
servait  presque  toujours  à  encadrer  el  abriter  un  ou 
deux  sièges  de  paromenl 

1353.        Un  demi-  ciel  gun tièros  (de  condal), 

l lavei   li    roj    (Derniei    cpte   roy.  d'Et.  de  la  Fon 

I 

1398.         Un    di  nu  i  ici   do  brodei  ic    fail   a    ni i/. 

Oe  eorl s  'le  lamine  lainle  on  rouge,  [Exie,  du 

le  lam   du  Cte  de  Montpensier,  i    1  v*.) 

1 409         i  i -  iel  el  'i"    iei    1  ung  I ■  i  I 

femmi       i  i  -  uvei  li lu  til  o1  2  eu  tode 

h        n     poi  ai  e   (Inv.  de  Guill  de 

llaynau    p    16.) 

DEMION.         \|e    un-   puiir  le     liquide    .  Je   la    run- 

ieii.. d'une  dorai-chopinc  [uarl  de  pinto;  en- 
viron 250  grainiiH 


1452.  —  L'un  d'eulx  dist  qu'il  falloit  avoir  demion  de 
vin,  et  le  suppliant  dist  que  ce  serait  peu  et  qu'il  en  con- 
venoit  avoir  chopine.  (Arch.  JJ,  181,  pièce  240.) 


XV°  s.  —  Etalon  à  huile.  Bronze  app.  à  l'auteur. 

I  550.  —  3  pos,  2  chopines,  un  demion  d'eslain.  (Inv. 
du  chat,  de  Caillou,  p.  548.) 

DEMI-OSTADE.  —  La  définition  que  donne  de 
cette  étoffe,  en  1723,  le  dictionnaire  de  Savary  est 
ainsi  conçue  :  miostade.  Espèce  de  petite  serge  qui 
est  moins  forte  que  les  ostades.  La  pièce  contient 
ordinairement  18  à  30  aunes,  il  s'en  fait  beaucoup 
à  Amiens. 

1522.  —  Unam  raupam  de  dcmyc-oslade  tanée.  (Armo- 
riai général,  p.  36.) 

1546.  —  4  chasubles  de  my-ostade...  pour  les  messes 
ordinaires  des  jours  ouvriers.  {Inv.  des  Célestins  d'Escli- 
mont,  p.  84.) 

DEMI-SATIN.  —  l'ius  connu  sous  lu  nom  de  salin 
de  Bruges  lorsqu'il  était  uni,  el  de  damas  caffard 
lorsque  l'étoffe  était  à  dessins.  Le  demi-satin  se  i'a- 
b  ri  quai  t  en  cliaine  de  soie  tramée  de  fil. 

1480.  — Et  estoit  son  destrier  couvert  d'un  demy-satin 
verd.  —  Le  quatrième  (cbeval)  de  demy-satin  bleu.  — 
Son  cheval  estoit  couvert  d'un  demy-satin  vermeil.  (Oliv. 
delà  Marche,  p.  388.) 

1498.  —  Ung  ciel  de  broderie  sur  my-satin  rouge  et 
une  pièce  de  nièsmes,  vieille  et  rompue. 

1 499.  —  Une  chapelle  de  drap  d'or  raz  [en  surcharge 
demi-satin  semé  d'or]  sur  champ  vert,  faict  à  feulaiges, 
doublé  de  bougran  bleu,  les  orfroiz  de  drap  d'or  cramoisi. 
(Inv.  d'Anne  de  Bretagne,  :il  et  67.) 

1515.  —  Mgr.  de  Clcrmont  et  Mgr.  de  la  Mollière...  et 
avec  eulx.  Mgr.  le  Vicomte  de  luronne,  tous  acoutrez, 
sayez  et  bardez  d'une  pareure.  C'est  asçavoir  tout  le  cos- 
té  droict  de  drap  d'or  et  de  l'autre  costé,  demy-satin  blanc. 
broché  d'or  et  demy  velours  gris  à  ondes,  (Cérémonial  de 
France,  p.  153.) 

DEMURET.  Hochet  d'ivoire,  de  cristal  ou  d'ar- 
gent, terminé  par  des  grelots,  ou  (ont  autre  orne- 
iiieni  du  même  genre  il  l'extrémité  d'une  cliaine  ou 
d'une  ceinture, 

1580.     -  Une  grosse  rliayno  d'or  neulvc,  à  I  aig  uhèi  es 

et  le  demuret  à  malhes. 

it.  ungz  desmourelz  (l'argent  avec  smi  sluc  d'argent,  ung 
cornet  el  une  sonète  d'argeni  surdauré,  pes,  8  lésions  et 
demy.  (Testant,  de  Magallone  de  Port,  nev.  des  Soc.  sav., 
187*,  sér.  2.  p,  lli.) 

DENIS.  (Façom  de  saint-.  —  1470.  —  Une  couverture 
barrée,  de  lu  façon  de  s.  Denis.  (Cpte  de  Jehan  de 
Beauw,  r  28  i 

DENT.  —  lies  noies  relatives  à  la  prothèse  den- 
taire, il  résulte  que  la  matière  des  dents  artificielles 
était,  au  kiii*  siècle,  de  qualité  Porl  médiocre  mais 
qu'au  \\i"  mi  avaii  déjà  adopté  L'emploi  de  l'ivoire 


liENTEI.LE 


de  morse  et  de  la  denl  d'hippopotame,  comme  on  le 
Fait  aujourd'hui. 

Dans  la  Taille  des  contribuables  de  Paris,  en  1313, 
émarge  le  nom  d'un  s.  ni  dentiste  donl  la  cote  an- 
nuelle de  !i  sous  occupe  un  rang  moyen  dans  l'or- 
dre décroissant  îles  laves. 

Au  commencement  du  \\  siècle,ladentde  cheval 
servait  à  marqueter  le  champ  des  écus  de  joule. 

Les  dents  deloup,  admises  dans  l'industrie  mo- 
derne comme  polissoirs,  garnissaient  jadis  des 
hochets  d'enfants;  à  l'époque  d'Ambroise  Paré,  les 
mères  suspendaient  au  cou  de  leurs  nourrissons  des 
dents  de  requin  pour  les  préserver  de  la  peur.  Nous 
renvoyons  au  mol  LANGUE  DE  SERPENT  pour  le  détail 
des  idées  superstitieuses  ou  chimériques  qu'on  y 
attachait;  à  cette  même  place  on  trouvera  la  figure 
d'un  objet  avec  monture  ancienne  munie  de  son 
inscription  explicative. 

Y.  1260.  —  Kl  aucune  fois  fait  on  la  forme  dou  dent 
d'os  de  vaille,  et  l'ou  met  un  au  leu  uù  li  détruite  est, 
et  l'eslraint  on  si  comme  nos  avons  «lit  [ligature  avec  des 
Gis  d'or],  et  demore  et  sert  ensi  lonc  tans,  (te  ionien  île 
fijsique.  nis.  IV.  iv    1318,  f   i7,  V.) 

1313.  —  Martin  le  lombarl  qui  trait  les  denz,  rue  de 
la  Savaterie,  cote  9.  s.  {Livre  de  la  Taille  (le  Paris.) 

1402.  —  Un  escu  pour  la  jousle,  pour  le  roy,  icellui 
escu  fait  de  dens  de  cheval  et  d'oz,  13  1.  10  s.  t.  (Cptes 
de  l'écurie  dit  roi,  f>  73.) 

1564.  —  Vue  lient  de  loup  pour  petits  enfans.  (Inv.  du 
Puymolinier,  f°  300.) 

1571. —  A  Raymond  de  Balennère,  barbier  du  commun 
de  la  maison  de  la  royne...  69  s.  t.  pour  avoir  pansé  la 
Kuyi,  page  de  madame,  d'un  coup  à  la  main,  tiré  une  dent 
et  saigné.  (Cj'tes  île  lu  Cour  de  Navarre,  fier.  d'Aqui- 
taine, t.  XI,  p.  129.) 

1581.  —  A  l'argentier  15  1.  1S  s.  t.  pour  un  cautère 
d'or  qu'il  a  fait  faire  pour  cautériser  les  dents  du  roy,  pes. 
•"■  i  -  et  la  façon  15  s.  t.,  lequel  cautère  a  esté  mis  es 
mains  de  M    Pierre  chirurgien.  (Ibid.,  t.   XII,  p.  160.) 

1585.  —  Luy  en  faut  adapter  d'autres  (dents)  d'os  ou 
d'ivoire  ou  de  ilents  de  rohart  qui  sont  excellentes  pour 
cest  effet,  faites  par  artifice;  les  quelles  seront  liées  aux 
autres  dents  proches  avec  un  fil  commun  d'or  ou  d'argent, 
comme  nous  apprend  Hippocrates.  (A.  Paré,  1.  17,  ch.  3, 
édit.  Malgaigne,  t.  II,  p.  606.) 

La  lamie  [requin]  a  les  dents  aiguës,  aspres  et  gross 
Rondelet  dit  aussi  qu'elles  sont  de  figure  triangulaire,  dé- 
coupées des  deux  costés  comme  une  scie,  disposées  par 
six  rangs...  Les  orfèvres  garnissent  ces  dents  d'argent,  les 
appelans  dents  de  serpent.  Les  femmes  les  pendent  au 
col  des  enfans,  et  pensent  qu'elles  leur  font  grand  bien 
quand  les  dents  leur  sortent;  aussi  qu'elles  les  gardent  do 
la  peur.  (Id.,  t.  111,  p.  777.  i 

DENTE.  —  Espace  d'environ  un  pied  d'épaisseur, 
ménagé  dans  la  mitoyenneté  d'un  mur  pour  permet- 
tre au  voisin  l'attache  d'une  potence  ou  d'un  encor- 
bellement. 

S.  D.  —  Le  voisin  et  comparçonnier  peut  percer  outre 
la  muraille  commune,  pour  asseoir  ses  sommiers  et  autres 
bois  et  pierre  en  rebouchant  les  perlais  et  les  remettant 
en  estre,  tels  qu'ils  estoient  auparavant;  néanmoins  il  ne 
peut  asseoir  les  bouts  desd.  sommiers  tout  outre  lad.  mu- 
raille ains  doit  laisser  espace  pour  faire  une  dente  de 
massonneric,  du  costé  du  voisin.  (Nouv.  Cûutumier  gén., 
t.  II,  1057.) 

DENTELÉ.  — Appliqué  à  un  ornement  d'orfèvrerie 
des  \iv  et  \v  siècles,  dentelé  est  remplacé  le  plus 
souvent  par  créitelé  (Voy.  ce  mot),  attendu  que  le 
travail  l'ail  à  la  lime  ou  autrement  reproduit  la  forme 
des  créneaux  de  l'architecture.  Aux  mêmes  époques, 
le  dentelé  à  pinces  rondes  est  employé  pour  la  ser- 
tissure   des  pierres  ou   la   jonction   des   différentes 

«LOSSAIKE. 


parties  d'un  objet,  com.mc  la  coupe  d'un  ciboire  ou 

l:l  cage  d'un  reliquaire  au  pied  qui  la  supporte. 

1467.  —  -J  petites  basses  salières  couvertes  d'argent 
doré  et  dentelées  sur  le  couvercle  et  aux  piez.    (/nu.  de 

Charles  le   Téméraire,  n"  :!u06.) 

DENTELLE.  —  Le  travail  de  la  dentelle,  signalé 
à  l'époque  de  François   1  un   ouvrage  de 

Flandre  ci  devenu,  à  la  fin  du  XVI»  siècle,  une  ma- 
nufacture  française,  portail  le  nom  de  filet  dans  les 
béguinages  du  Nord,  et  ses  rapports  avec  l'ouvrage  à 
réseau  accusent  des  origines  beaucoup  plus  an- 
ciennes, mais  que  l'absence  de  monuments  ne  nous 
permet  pas  de  préciser.  Si  la  dentelle  de  Florence 
est,  en  1549  et  sous  son  nom  moderme,  la  première 
en  date  dans  l'ordre  de  nos  textes,  il  n'est  pas  dou- 
teux que  des  recherches  spéciales  n'aboutissent  à  la 
découverte  de  documents  antérieurs.  Voy.  Filet  et 
Point. 

Nous  avons  qualifié  de  surtout  la  pièce  ci-jointe 
qui  est  nn  merveilleux  travail  de  découpure  au 
cauif  sur  parchemin.  Ses  dimensions  sont  celles 
d'un  petit  mouchoir  à  bord  dentelés,  cousu  sur 
soie  rouge.  11  se  faisait  autrefois  des  tapis  de  par- 
chemin comme  on  le  verra  à  ce  mot,  et  c'est 
vraisemblablement  à  cette  catégorie  d'objets  qu'ap- 
tient  notre  spécimen. 

1 530.  —  Et  quand  il  se  trouvoit  en  compaignie  de 
quelques  bonnes  dames,  il  leur  mettoit  sur  le  propos  de 
lingerie  et  leur  mettoit  la  main  au  sein  demandant  :  et 
cest  ouvraige  est-il  de  Flandres  ou  de  Haynault.  (P,abelais, 
1.  -J.  eh.  16.) 

1549.  — 6  I.  pour  60  aulnes  fine  dantelle  de  Florance, 
pour  mectre  à  des  colletz  pour  le  service  de  mad.  dame, 
2  s.  l'a.  (Cpte  de  Marguerite  de  Navarre,  1   62  \  .  i 

1589.  — Il  estoit  (l'esventail) d'un  velin  aussi  délicate- 
ment découpé  qu'il  estoit  possible,  avec  de  la  dentelle 
à  l'entour  de  pareille  étoffe.  (Isle  des  Hermaphrodites, 
p.  18.) 

I  595.  —  Plus  il  y  a  6  grands  dentelles  à  l'éguille,  pa- 
reille à  seulx  de  mes  rabas.  (Inv.  de  Jeanne  de  liourdeille, 
n"  S5.) 

I  597.  —  En  la  ville  de  Senlis  et  plusieurs  villages  aux 
environs,  deux  pauvres  hommes  venant  de  Flandres  depuis 
quelque  temps,  leur  ont  appris  à  faire  des  dentelles  que 
l'on  appelle  ouvrages  de  Flandres,  que  aujourd'hui  il  ne 
se  peut  voir  au  monde  de  plus  belles  et  mieux  faites.  (Laf- 
femas,  Reglem.  général,  projet  au  roi,  ap.  Leber,  t.  XIX. 
p.  537). 

1 602.  —  Une  paire  de  jarretières  de  taffetas  noir  à 
grant  dantelle  de  soye  et  d'or,  façon  de  Flandres.  (Inv.  du 
duc  de  Biron,  C  10.) 

1616.  —  Y  a  après  la  diversité  des  rotondes  à  double 
rang  de  dantèle  ou  vie  n  fraises  à  confusion.  [Avent.  du 
baron  de  Fœneste,  p.  17.) 

1618.  — Une  chapelle  de  toille  d'argent...  avec  le  voile 
de  taffetas  rouge  entoure  de  dentelle  d'or. 

1t.  Un  voile  (de  calice)  d.-  taffetas  bleui"  à  leste,  garnv 
tout  autour  de  dentelle  d'argent.  (Inv.  de  Végl.  S.  Louis 
des  Français,  p.   1-2  et  87.) 

1645.  —  La  Damonville  a  donné  certaine  dentelle  de 
Sainl-Quentin  pour  emploi er  à  petites  bordures  à  la  porte 
du  tabern  ici  . 

La  femme  d'Estienne  Brucoup  a  donné  une  dentelle  de 
cuir  doré  servant  de  frange  au  devant  du  grand  autel. 
(Cptes  de  N.  D.  de  Doullens.  n"'  0  et  16.) 

1666  —  Une  jupe  avec  les  brassières  de  Hollande, 
u.iniics  de  dantelle  d'Angleterre  sur  les  laisses  et  demyes 
laisses,  et  les  brassières  chamarrées.  (Inv. du  chai,  de  Fou- 
gères.) 

1624.  —  Un  corporalicr  fait  en  forme  de  poêle,  garny 
d'une  dantelle  d'Angleterre,  à  bride  froncée  tout  autour". 
(Inv.  de  /'c;;/.  de  Lyon,  n°  188.) 

35 


546 


HENTELLE 


I  ni  du  XVI'  s.  —  Surtout  en  dentelle  de  parchemin  découpé  (le  iiuart  du  motif  entier).  App.  à  M.  Dupont  Auberville. 


DÉPRY.  — Formule  de  déclaration  des  marchan- 
dises, congé  et  droil  de  péage  ou  d'octroi  relatif  à 

leur  transport. 

1369.  —  Voulant  que  pour  chascune  chose  qu'il  feroienl 
r  par  loi  destroitz  et  lieux  dessusd.,  ils 
aillent  prandre  congié  el  dépryau  lieu  de  lait,  vicomte. 
(Ordonn.  des  roi»,  t.  V,  p.  217.) 

I50S.  liait,  in  chargé  d'ardoise  ne  doit  que  dèpry, 
qui  se  fait  en  la  forme  qui  s'ensuit,  c'est  assavoir  que  celui 
qui  meine  led,  balteau  se  doit  mettre  à  un  genoil  au 
bord  d'iceluy,  leste  nue,  el  crier  par  trois  fois  ;  Je  ""  ine 
ardoise.  Kl  a  chai  un  cry  doit  jeltor  une  ardoise  en  l'eau. 

•  aiir  tanné  ne  iloiht  que  ilespry,  (Péage  de  tu  Luire  u 

DERBEND.  (TOILES  DE.         H58.  —   berbend   est 

ipot  du  coi ii  1 1  di  ii  mer  de  Khozar  (Caspienne)... 

On  j  fabrique  en  quantité  de   toile   de  lin  que  les  habitants 

il  d tume  .  [Géogi .  d'Edrisi,  t.   Il, 

p.  882.) 

DÉSHABILLÉ.  Coffret,  nécessaire  de  toilotto 
el  en  particulier  les  sachets  odorants  qui  figurent 
parmi  les  nombres  e    pièces  de  Bon  contenu. 

On  a  appelé  aussi  déshabillé  un  vêlement  do 
•  liambrc. 

1633.       I  n  petit  coffre  de  voli vert  dan     le  quel  | 

a  on  dé  habillé  d'argent  vermeil  doré,  mer,  pi  jnc 

iux,  pon  ■   lotit  •■    el  i  .uni. 


Un  coffre  de  velours  rouge  cramoisy  en  broderie  d'or  et 
d'argent,  appelé  un  déshabillé,  dans  le  quel  y  a  2  tavail- 
lolles,  un  peignoir  et  un  tablier  de  toille  line  avec  des 
bandes  d'or  passées  et  des  fleurs  de  soye  à  ï!  endroits  (à 
douille  face), avec  son  estuy  de  mesme  façon,  dans  le  quel 
v  a  miroir,  peigne  d'yvoir,  cornet  d'escritoire,  pouldriere, 
perce-lettres,  canif,  ciseaux,  le  tout  en  broderie  d'or,  ar- 
gent el  persemé  de  perles;  led.  coffret  et  estuy  renfermés 
dans  2  quoffres  de  cuir  noir,  letout  1500  IV.  (Inv.du  mar- 
quis de  Rémo ville,  p.  315  et  332.  | 

1644.  —  Chap.  des  hordes,  lin  déshabillé  de  tabysgris 
et  noir,  prisé  8  I.  t. 

In  deshabillé  de  taffetas  noir,  prisé  1(10  s.  (Inr.  de  l'hôtel 
de  Soissons.) 

1680.  —  Deshabillé  est  aussi  un  habil    de   couleur  que 

les  femmes  portent  chez  elles,  et  qui  est  opposé  aux  habits 
noirs  qu'elles  perlent  quand  elles  vonl  faire  des  visites  de 
cérémonie,  (Richelet.) 

1683.  —  Art.  55,  -  paires  de  coussins  de  senteurs 
apelez  dcsabillez,  de  hrocarl  d'un  coté  et  de  l'autre  coté 
de  ^.ilin  euulleur  de  cerise.  [InV.  de  Col 'hr  l'I .  ) 

DÉSIRÉ.  —  L'une  îles  nombreuses  variétés  «lu 
linge  ouvré.  A  la  fin  du  \vr  siècle,  on  a  dit  désiré, 
comme  cenl  uns  plus  tard  on  disait  cœur  Henri,  bo- 
cage  el  grand  Lyon,  suivant  les  lieux  de  provenance 
un  lo  caprice  des  fabricants. 

1595.  —  7  aulnes  de  tablez  de  lin  à  carreaux  el  6  a. 
on  di   in   ,  qui  cous  ton  I  de  façon  12s.   l'a.  (Journal  de  la 
e  de  Sun  \ay .  p,  37.) 


SUIL 


M  7 


1630.  Vue  nappe  façon  désiré,  donnée  par  Anne  Vé- 
ron,  à  la  quelle  son  nom  est  eseripl  aux  -  boutz,  longue 
en  3  .i  1/3,  large  de  .".  quai  -tiers,  avec  :i  ranches  de  li- 
ges  à  chaque  boul  et  5  croix  de  Jérusalem. 

Une  tergeure  d'œuvre  façon  désiré,  longue  13  I  2  a., 
large  de  demi  a.,  a  chaque  I t  '•'  petites  ranches  limo- 
gez, (/ni»,  de  régi.  s.  Anatole  de  Salins,  p.  551  el  554.) 

DESTOURI  D  ANTIOCHE.  —  Soierie  de  l'espèce 
des  brocarts. 

1158.  — On  y  fabrique  (à  Antioche)  de  belles  étoffes  do 
couleur  unie  et  do  plus  les   riches  lissus  de  soie  moirée, 

les  brocarts  dits  desl 'i,  isfahani  etautres.  [Géogr.  d'E- 

drisi,  t.  II.  p.  131.) 

DESSIÈRE.  —  Petit  cylindre  de  liois  recouverl 
d'étoffe  mi  de  cuir,  renfermé  dans  nu  écrin  el  ser- 
vant à  enfiler  des  anneaux.  Baguier.  Voy.  Doigtier. 

1 558.  —  Lesil.  maistres  ouvriers  en  cuir  et  doreurs 
pourront  garnir  toute  sorte  de  cabinetz,  coffres  dr  cham- 
bre   eshiiz  de  peigne,  des^lcrs  àaneaux,  etc.  [Stat.  des 

doreurs  sur  cuir  de  Paris,  f  40.) 

DESTRIER.  —  Dans  les  Coutumes  d'Anjou  et  du 
Maine,  le  destrier  est  dit  :  «  Un  grand  cheval  de 
guerre,  coursier  ou  cheval  de  lame  ». 

Cette  définition  est  depuis  Brunelto  Lalini,  au 
xme  siècle,  conforme  à  celle  de  ions  les  auteurs. 
L'étymologie  du  mol  la  rapporte  àl'usage  del'écuyer 
de  tenir  celle  moulure  en  main  droite  et  à  la  droite 
du  maître.  Froissarl  nous  apprend  que  les  seigneurs 
servirent  le  repas  de  noces  de  Guillaume  de  Hai- 
naut, moulés  sur  leurs  destriers,  et  Buchon  ajoute 
au  texte  du  chroniqueur  que  pareille  coutume  s'ob- 
servait encore  en  1820  eD  Angleterre,  au  dîner  du 
couronnement  du  roi  George  IV.  Voy.  Cheval. 

1265.  —  Li  un  sont  destrier  grant  por  combatre.  (Bru- 
nelto Lalini,   Trésor,  1.  1,  eh.  188.) 

1383.     Etrensengle  chascuns  son  destrier  de,  Surie. 
{Cliron.  rimée  de  Duguescliri,  t.  II,  p.  174.) 

1385.  —  Et  fit  le  roi  de  France  seoir  à.  table  les  deux 
mariés  et  les  deux  mariées  (Guill.  de  Hainaut  avec  Margue- 
rite de  Bourgogne  et  Jean  de  Bourgogne  avec  Marguerite 
de  Hainaut)  et  tous  les  autres  seigneurs servoient sur  hauts 
destriers.  (Froissart,  1.  2,  ch.  224.) 

1460.  —  Si  voit  venir  Mgr  G  au  vin  et  deux  escuyers  dont 
l'ung  menoit  son  destrier  en  désire  et  portoit  son  glaive  et 
l'autre  son  heaume,  l'autre  son  escu...  4  escuyers  qui  me- 
ndient blancs  destriers  en  dexlre...  Ung  varlet  qui  che- 
vauchoit  un  roncin  fort  et  bien  courrant  et  menoit  à  dexlre 
un  destrier  noir.  {Perceforest,  passim.) 

1573.  —  Destrier  d'Espagne,  mené  vendre  doit  par 
terre  12  den. (Péage  de  la  Loire  à  Amboise.) 

DÉTREMPE.  —  Toute  matière  à  détremper  les  cou- 
leurs servant  à  la  peinture.  Bien  que  les  couleurs 
broyées  à  l'huile  fussent  en  usage,  suivant  le  moine 
Théophile,  dans  les  dernières  années  du  XIIe  siècle, 
ei  qu'on  s'en  servît,  au  commencement  du  xive  siècle, 
en  France,  dans  l'exécution  de  tableaux  d'histoire, 
cette  préparation  constitue  un.  genre  à  part  et  un 
peu  exceptionnel,  au  moyen  âge. 

La  peinture  en  détrempe  offrait  en  revanche  des 
ressources  presque  illimitées,  puisqu'elle  admettait 
l'emploi  de  la  chaux,    des  colles   gélatineuses,  des 


gommes  ou  résines,  de  l'ail 


le  la  cire  et  du 


mnnne,  i 

vinaigre,  une  peinture  à  l'huile  de  baleine  esi  même 
qualifiée  de  détrempe  dans  un  texte  de  11161.  Voy. 
Peinture. 

1304.  —  Pour  cole  et  oeus  à  faire  destrempe,  et  pour 
soies  et  brousses,  (i  s.  (Anii.  du  l'as-de-Cahns,  KK  393, 
e.vtr.  .1.  M.   Richard.) 

1308.  —  Pour  p.iindre  à  la  capelleet  as  noeves  chambres 


(à  Hesdin)...  Pour  oeus  à  l'aie  destrempe,  19  d.  ilhul. 
978.) 

1431.  — Toutes  couleurs  sont destreui| 
pin  ou  de  sapin,  fortmine  et  cérusc  qui  se  destremp 
glaire  d'oeufs.  Toul  \>-i  t  doil  estre  d.  strempé  de  glux  se  ;  s 
n'est  vert  d'Espaigne  qui  doibt  estre  destrempez  de  mu 
aigre... 

Se  mois  voulez  faire  yaue  con  osite  ■<  dr  tn  mpei  ti 
couleurs.  -  Prenez  une  lui./  de-  chaux  et  1-  dr  11  tndi  es, 
puis  prenez  eauc  boulant  ez  mêlez  (mit  ensemble  et  les 
faictes  assez  boulir,  puis  p.  laissiez  bien  reposer.  Puis  le 
coulez  bien  parmj  ou  drapel,  et  de  cette  yaue  prenez 
h\  i  el  le  faictes  bien  ardoir,  puis  prenez  cire  blanche 
environ   -   onces  et    la  mettez   boulir  avec    l'yaue,  puis 

prenez  cole  de   poisson   environ  un :e  ri    i 

en  eaue  h  li  lais siez  tant  qu'elle  -ni  l'i'  a  ■<  uni! ié 
et  si  comme  fondue,   puis  la    maniez   tant    qu'elle    -rit 

e ne-  paste,  puis  la  mettez  eu  l'yaue  avec  la  c :l  la 

faictes    ensambte  boulir,   et   mettez   mastic   dedens   en 

vu-, ,u   "m l   demie   et    faictes    boulir    ensamble,    puis 

prenez  >\'-  ceste  eaue  et  mettez  sur  nu  coustel  ou  sur 
fer  pour  sav  dr  s'il  esl  bien  cuit,  el  s'il  est  comme  glue  il 
est  bien.  Puis  adonc  coulez  celle  yaue  chaude  ni  tiède 
parmi  un  drap  linge  eu  un  \aissel  net,  et  laisse/  reposer 
el  la  enviez  bien,  et  de  celle  eaue  povez  destremper  toutes 
manières  de  couleurs.  [Receptes  de  Jean  Lebegue,  Biblioth. 
Bichel.  ms.  lat.  6711,  P"  93  cl  97.) 

1661.  —  Les  huiles  (de  baleinei  servent  aux  peintres 
à  broyer  certaines  couleurs...  aux  architectes,  sculpteurs 
el  massons  pour  l'aire  la  détrempe  ou  laitance  avec  céruse, 
blanc  de  plomb  ou  avec  chaux  d'albastre  ou  commune,  de 
la  quelle  laitance  la  pierre  molle  ou  venteuse  qui  en  est 
enduite  durcit  et  l'ait  crouste  capable  de  conserver  la  blan- 
cheur et  résister  aux  injures  de  l'air,  de  la  lune,  de  la 
pluye  et  .lovent.  (Cleirac,  Les  Coutumes  de  la  mer,  p.  155.) 

DEUIL.  —  Si  le  port  des  vêtements  de  deuil  n'en- 
tre pas  généralement,  connue  le  dit  Quicheral  (Hist. 
thi  cost.,  p.  288.),  dans  les  mœurs  françaises  avant 
le  xv"  siècle;  si,  au  xtr  siècle,  l'abbé  Baudry  de 
Bourgeuil  regarde  celle  coutume,  admise  alors  en 
Espagne,  comme  une  chose  étrange,  il  faut  au  moins 
faire  "remonter  le  deuil  en  France  à  l'année  1316  car, 
à  celle  époque,  il  esl  adopté  par  Philippe  le  Long  à 
la  mort  de  Louis  le  Ilutin,  el  en  1328  par  Mahaut 
d'Artois  au  décès  de  Charles  le  Bel  son  gendre. 

Lorsque  la  Cour  d'Angleterre  prit,  en  1365,  officiel- 
lement le  deuil  du  roi  Jean,  elle  le  lil  en  conformité 
d'un  usage  dont  nous  ne  saurions  préciser  l'origine. 

1316.  —  Pour  4  cendaus  noirs,  pour  faire  -  petites 
coustepoiotes  que  il  (le  roi)  ot  quant  nostre  sire  le  roy 
Loys  fu  trespassez.  (Cpte  de  Geoffroi  de  Fleuri,  p.  13.) 

1328.  —  Pour  13  aunes  de  pers  ancre  pour  une  robe 
de  duel  de  3  garneinens  pour  l'enterrement  le  roj  Charles, 
24  s.  l'a.,  15  1.  12  s. 

Pour  2  a.  1/2  de  pers  ancre  pour  faire  chances  pour 
madame,  32  s.  l'a.,  41.  (Cptes  de  l'hôtel  de  Mahaut,  Arch. 
du  Pas-de-Calais,  A  470,  extr.  J.  M.  Richard.) 

1416.  —  Draps  de  laynne noire  livrés  peur  faire  robes 
de  dueil  à  cause  du  trépassement  de  feu  MdS.  (le  duc  de 
Berry)  à  François  d'Orléans,  peintre,  91.  t.  (Cptesdutestam. 
du  duc  de  Berry.) 

Philippe  de  Bourgogne  quitta,  eu  1453,  le  deuil  que  lui 
(ou  sa  maison)  portait  depuis  seize  ans.  [Mtm.  île  du 
Clerc,  ch.  15,  p.  87.) 

1467.  —  (1161.)  Prestement,  la  mes«e  du  service  (de 
Charles  \'I1)  dicte,  et  le  diner  laid,  led.  roy  Loys  (XI)  se 
veslit  de  pourpre  et  s'en  alla  à  la  chasse.  Et  est  l,,  ma- 
nière que,  m  tost  qu'on  roy  de  France  est  mort,  son  lils 
aîné  ou  son  plus  prochain  est  roy,  et  pour  ceste  cai 
nouvel  roy  ne  porle  le  deuil,  mais  se  veste  de  pourpre  ou 
de  rouge,  en  signifiant  qu'il  y  a  roy  en  France. (Chron.  de 
J.  du  Clerc,  p.  176) 

1485.  —  J'ay  ouy  dire  que  la  royne  de  France  doibt 
demeurer  un  an  entier  sans  partir  dr  sa  chambre,  là  OÙ 
on  luy  dil  la  mort  du  roy  son  inarit;  mais  la  façon  des 
robbes  et  manteaux  pour  p. m. a-  le  deuil  est  aultre  eu 
France  que  par  deçà,  car  en  France  ils  portent  1rs  longs 
draps,  icj  point. 


548 


DEUIL 


Kt  chacun  iloibt  savoir  que  la  chambre  de  la  royne  doit  I 
cstrc  toute  tendue  de  noir,  et  les  salle?  tapissées  de  drap 
noir  comme  il  appartient.  Toutes  l'ois  un  roy  de  France  ne 
porte  jamais  aoil  eu  deuil,  quand  seroit  de  son  père,  mais 
son  deuil  est  d'estre  habillé  tout  en  rouge  et  manteau  et 
robbe  et  chapron;  mais  la  royne  porte  deuil,  comme  j'ay 
ouy  dire. 

Madame  de  Cbarrolois,  fille  du  ducq  de  Bourbon,  son 
père  estoit  trespassé,  incontinent  qu'elle  sceut  sa  mort, 
elle  demeura  en  sa  chambre  six  semaines,  et  estoit  tous- 
jours  couchée  sur  un  lict  couvert  de  drap  blancq  de  toille 
et  appuyée  d'oreilliers  ;  mais  elle  avoit  mis  sa  barbette  et 
son  manteau  et  chapperon,  lesquels  estoienl  fourrez  de 
menu  vair,  et  avoit  led.  manteau  une  longue  queue  aux 
■  devant  le  chapperon,  une  paulme  de  large,  le  menu 
vair,  c'est-à-dire  le  gris,  estoit  crespé  dehors. 

La  chambre  estoit  toute  tendue  de  drap  noir,  et  en  bas 
un  grand  drap  noir  eu  lieu  de  tapis  velu;  et  devant  lad. 
chambre  où  madame  se  tenoit,  y  avoit  une  autre  grande 
chambre  ou  salle  pareillement  tendue  de  drap  noiriDuand 
madame  esloil  en  son  particulier,  elle  n'estoitpoint  ^^puirs 
couchée,  ni  en  une  chambre. 

Item,  en  grand  deuil,  comme  de  marit  ou  de  père,  on 
ne  souloit  porter  ny  verge  ny  lmuIs  ez  mains.  Et  si  faut 
scavoir  que  la  robbe  est  aussi  à  queue  fourré  de  menu 
vair,  et  le  poil  qui  passe  eu  hault  et  en  bas,  le  gris  est 
osté  et  ne  voit-on  que  le  blancq;  et  durant  qu'on  porte 
barbette  et  mantelet,  il  ne  faut  porter  nulles  ceintures  ne 
ruban  de  soye,  ne  autre  que  ce  soit. 

Les  dames  ne  doibvent  point  aller  au  service  de  leurs 
marits  s'il  m'  si-  fait  après  les  six  sepmaines;  aussy  ne 
fonl  les  pr'ni'-es  ■  ■-.  mu-  |.iinr  père  ou  mère,  ouy. 

Item,  pour  I"  frère  aisné  l'on  porte  tel  deuil  que  pour 
pne  el  mire,  et  tient-on  chambre  six  sepmaines,  mais 
l'on  ne  couche  point.  Item,  pour  autres  frères  et  sœures 
porte  que  la  barbette  et  le  couvrechef  dessus.  Gé- 
aérallement  pour  oncles  et  cousins  germains,  le  mantelet, 
pour  issus  de  germain  le  touret  et  le  noir. 

Et  est  à  scavoir  que  pour  niant  on  porterat  demy  an  le 
manteau  el  chapperon,  trois  mois  la  barbette  et  le  couvre- 
■  In -I  de  Bus,  trois  mois  le  mantelet,  trois  mois  le  t  mret  et 
trois  mois  le  noir,  et  tousjours  robbes  fourrées  de  menu 
vair.  Au  temps  passé,  on  ne  le  porloit  qu'un  an,  mais  il  me 
semble  que    pour  marits  on  le  doit   porter  deux,  si  l'on 

remarie.  Item,  pour  père  el  mère  un  an,  pour  aisné 

i Iil   un  au;  mais  peu  le   portent  si   longuement, 

pour  aultres  frères,  sœurs  et  aultres  amis,  demy  an,  trois 
moi»  selon  que  le  cas  le  requiert. 

Item,  si    une    dame   bauncn  -se   de ure    veul've   estant 

,    quand   elle  accouche,   elle   doit    faire    tendre  sa 
chambre  tonne  de  noir  et  toute  la  chambre  en  bas  tapis- 
le    drap  noir,  et   sur  sou    licl   un  drap  blancq,  et  le 
h  i  ouverl  de  nappes,  comme  ilappartionl  sans  vais- 
une  petite  tablette  auprès  le  dressoir  à  un  coing, 

là    OÙ    le     Vin     el     [C  ml     ||eS-l|s, 

J'ay  von  iin  temps  passé  que  princes  et  grands  nobles 
quand   on    faisoit  le  service  de    leur,  parents,   ils 

oe  i,iiin i  de  h 01  -  quartiers,  et  I 

nettes  de  leurs  chapperons  aussy  longues;   mais  mainte- 

l'on    poi  ie   toutes  courl       ttc      auf  i  bien  le 

pi  ince        que  le    aul  i  e      lli  nor  de  Poitiers,  p.  254  - 1 
1577.    -(En  France)  loi   veuvessortent voilées  pendant 

un  certain  leuip  robe  montante,  i :amisolle 

1   i  ibbone)  el  une  collerette  n  a\  dentelles. 

Dani  h-  demi  i.  |eur  mère,  de  ieui  père,  de  bon-  mari, 
elles  oui  de  robci  à  uni  ne  hé-,  ducales  ourlées  do  peaux 
blanchi    de  vair  ou  de  cygne. 

i  c    I m-    ne  poi  lent  le  deuil  que  le  j  itir  de  l'onter- 

\a  n       'ii  lomp   il     onl  habillé    de r  avec  le 

manteau  et  le  chapeau,  [Relui    d      ami  i    a  leui     i  éni- 
i.  il,  p,  559  I 
1690        Le  grand  deuil    i   poi  le  en  i  ranee  avec  du 
drap  i  i  m  ornons,  de     manteaux  longs,  du  linge 

de  lloll  unie  i  du       m  i  n      ii         Le    vi  uvi 

nu  ii  uni.  i  '  and  voile  de  orespe. 

Le  potil  demi    '  o  i    1 1 1    pou  -  i   n.     i  iiii.ni" 

bien  i    aveC    dll    lion 

Le  roy  el  le    cardin  iux  poi  tonl  le  de:. H  en  violi  t.  (Fu 

i.-  , 

DEVANT  m    CltEMIMÉE.   —    IS74    —   Une  I Ile 

ne   .m   davanl  d'une  cheminée,  pi  i  éi 

I 

DEVANTEAU,  DEVANTIBn,  DEVANT1ÈHB.       Tablier, 


pièce  couvrant  le  devant  du  corps  dans  le  costume 
des  deux  sexes.  Le  devantier  ou  garniture  provi- 
soire mise  devant  l'autel,  est  plus  connu  sous  le 
nom  de  frontier.  Voy.  ce  mot. 

1380.  —  Pour  3  aulnes  de  toille  plus  déliée  à  faire  de- 
vanliers  pour  le  roy  (pour  le  mandé),  K>  s.  p.  (D.  d'Ârcq, 
Cptes  de  l'hôtel,  p.  92.) 

V.  1380.  —  Limas.  Une  manière  de  veslement  dès  le 
ventre  jusques  aux  piez,  comme  devantier  à  cuisinier  et  à 
femmes,  [Catholicon,  ms.  lat.  Bibliolb.  P.icbel.  nouv. 
acquis.  n°  1042.) 

1567.  —  Et  y  avoit  de  jeunes  hommes  ceints  à  travers 
le  fond  du  corps  de  beaux  devantez  ouvrez  à  l'aiguille. 
(Amyot,  i'.,.Emil.  5b\) 

1570.  —  Et  s'il  ]dait  aux  maistres  (boucliers),  pour  la 
différence  et  leur  faire  connuitre  de  leurs  serviteurs,  au- 
ront devanteau  de  toile  noire,  toutes  fois  bien  nette.  (Sttil. 
des  bouchers  de  Nantes,  30.) 

1572.  —  Pour  le  buffet  estoit  un  jeune  pasteur  qui  ti- 
rait une  bergère  par  son  devantier.  (Printemps  d'yeer, 
552.) 

1603.  —  Une  devantière  de  taft'etaz  collumbin  bandé 
de  4  passementz  d'argent  avec  les  passepoilz  de  satin 
orangé. 

It.  une  devantière  d'or  avec  des  canons  d'argent  et  pe- 
tits raiz  d'argent  et  les  manches  semblables,  estimée  eus. 
24  1.  (Inv.  de  Louise  de  Lorraine,  p  26  et  27.) 

1618.  —  Un  devantier  d'autel  en  broderie  d'or  et  de 
soye  fort  riche,  représentant  Notre  Seigneur  en  la  cène 
à  Eminaiis  avec  les  publicains,  au  lavement  de  ses  saints 
pieds,  et  la  Magdaleinc.  et  les  noces  de  Gananée,  estimé 
à  2500  liv.  (Inv.  du  prince  d'Orange,  f»  87.) 

1632.  —  Une  devantière  de  toille  d'or  à  tleurs  d'or  et 
de  soye,  les  Heurs  liserées  d'un  cordon  d'or,  couverte  de 
paillettes,  la  pièce  et  la  bande  pour  la  manche  de  mes- 
nies,  260  f.  [Inv.  du  marquis  de  Remouille,  p.  32G.) 

DIABLE.  —  Sous  le  ciseau  du  sculpteur  et  le 
pinceau  de  l'imagier,  celle  personnification  du  mal 
a  pris  les  formes  les  plus  étranges.  La  ligure  du 
diable  occupe,  dans  l'iconographie  du  moyen  âge 
une  place  importante;  nous  nous  contenterons  néan- 
moins de  signaler  sa  présence  assez  bizarre  sur  une 
pièce  d'orfèvrerie  de  l'époque  de  François  Ier. 

1536.  —  A  Jehan  lbuileaii,  mercier  suivant  la  Courl, 
pour  ung  ordre  de  laton  dorée  de  lin  or  de  ducat,  faicte 
exprès  à  cueurslyez  en  laz  d'amours,  au  bout  de  laquelle 
y  a  esté  faicte  exprès  une  ligure  de  dyable  de  latton  doré 
aussi  de  or  de  ducat,  au  lieu  d'un  S.  Michel,  pour  le  ser- 
vice du  fol  (du  roi),  Il  1.  5s.  t,  (8°  Cote  roy.  de  Nie.  de 
Troyes,  f  159.) 

DIACRE.  —  Le  vêtement  liturgique  du  diacre; 
par  extension,  la  tunique  faisant  partie  des  orne- 
ments du  sacre  des  rois,  el  celle  dont  on  les  lialiil- 
lait  le  jour  de  leurs  obsèques. 

1*61.  —50  petites  fleurs  de  Uz,  les  quelles  nul  esté  as- 
sise, ol  semées  sur  le  manteau  qui  sert  sur  le  diacre  de 
l'eu  le  roy  Charles  VIP"".  (Obsèques  de  Charles  17/.  Su/i- 
plém,  aua  preuves  de  Mathieu  d'Escouchy,  64.) 

1488.  —  Une  chappelle  assez  vieille  de  veloux  vermeil, 

arnye  de   dyac i  soubz   diacre.  —   It.    nue   ehap- 

polle  de  drap  de  dunes  Bguré  vermeil,  c'esl  assavoir  eha- 
ni.ie.  ih  o  r,-,  soubz  iiy:iiTe,2  chappes  pareilles,  (lue.  de 
l'igl.  s.  i'.i-i  vais.) 

1499.  _  i  n  ii, ,,  n  ,1  soubdiacre  de  taffetas  changeant 
doublé  de  I gran  i '  et  franges.  {Inv.  d'Anne  de  Bre- 
tagne, 88  i 

1546.       I' 'hasiibb'  de  toyllo  do,  vyollel  damassé, 

lod.  parement  avec  diacre  el  Boudiacro,  a  orfrois  de  bro- 
dorio  el  imagerie  d'or. 

i  ne  ni, ,  ui,i,'  avec  diacre  el  soudiac I  -  cnappesuua. 

i    i  rai iy,  le  i  orfrois  de   salin   i ihé  d  or  riche 

viollet,  ei  celluj  de  la  ehappo  de  broderie  a  [leurs  do  IJ  • 
ol  coquilles.  [Inv.  de»  Célestini  d'Esclimont,p.  BL) 

DIADÈME,  DÉADI8MB.  —  Nimbe   circulaire  donl 


DIAMANT 


549 


on  environne  la  tète  des  saints,  ci  de  forme  carrée 
dans  la  représentation  des  personnages,  faite  de 
leur  vivant. 

1360.  —  Lu  grant  ymage  d'argent  doré  etesmaillé,  de 

S.  Mme....  et  est  le  déadisme  esmaillé  d'azur... 

I  in'  nuire  ymage  de  S.  Jehan-Baptiste,  d'argent  doré... 
et  derrière  sa  test'',  a  un  dyailème  duré  par  dehors  ri  (|e- 
vers  la  teste  esmaillé  d'azur. 

L'n  ymage  de  S.  Pierre,  portant  sur  sa  teste  son  tiare  à 
3  couronnes...  et  derrière  sa  teste  a  son  dyadème.  (Inv. 
de  Louis  d'Anjou,  n°s  6,  30  et  57.) 

1531.  — Lesymaiges  de  S.  Jacques  le  grant  et  S.  Jude, 
partie  d'ornuéet  partie  de  bouture  de  bonne  soyc,  cl  re- 
liaussé  d'or  avecques  les  llcuruns  et  diadèmes  qui  seront 
d'or.  (Arch.  de  l'art,  franc,  t.  IV,  p.  377.) 

1633.  —  l'n  grand  reliquaire  de  S.  Estienne,  ung dia- 
dème, autrement  guirlande  sur  la  teste.  (Inr.  de  S.  An- 
dré de  Bordeaux,  p.  378.) 

DIAMANT.  —  Les  nombreux  ouvrages  où  il  est 
parlé  du  diamant  font  tous  l'histoire  de  ses  gise- 
ments, de  son  exploitation,  et  celle  des  pièces  que 
leurs  qualités  ou  leur  dimensions  ont  rendues  célè- 
bres. 

Cetle  cristallisation  du  carbone  dont  les  variétés 
incolores  sont  les  plus  précieuses,  était  connue  et 
fort  estimée  dans  l'antiquité.  Au  premier  siècle  de 
l'ère  chrétienne,  Pline  le  Naturaliste  affirme  que  le 
diamant  est  entamé  par  lui  même,  et  le  surplus  i\r^ 
procédés  qu'il  indique  pour  la  taille  de  celle  matière 
étant  absolument  (aux,  il  en  résulte  que  la  techni- 
que de  celte  industrie  se  réduisait  alors  comme  de- 
puis, à  l'emploi  de  sa  propre  poudre  ou  égrisée. 

Les  diamants  en  tables  à  bords  facettés  ou  à 
pointés  naïves,  tels  qu'on  les  porta  jusqu'au  milieu 
du  XVe  siècle,  n'avaient  point  l'éclat  réfringent  clos 
tailles  multiples  et  combinées  de  la  rose  el  du  bril- 
lant; si  on  relègue  avec,  raison  dans  le  domaine 
de  la  légende  la  prétendue  invention  de  Louis  de 
Berquen  de  Bruges,  en  1 176,  on  peut  du  moins  resti- 
tuer à  ce  lapidaire  l'honneur  d'avoir  perfectionné 
une  industrie  laissée  à  l'état  d'enfance  pendant  une 
très  longue  période. 

En  1381,  on  rencontre  à  Paris  un  Allemand 
nommé  Jean  Boule,  tailleur  de  diamant,  et,  en  MOT, 
Guillebert  de  Metz,  en  parlant  des  ouvriers  diaman- 
tiers  de  la  capitale,  cite  Ilerman  parmi  les  plus  ha- 
biles. Au  mol  Moulin  on  verra  qu'un  moulin  de 
lapidaire  fut  établi  sur  la  Seine  pour  la  taille  du 
diamant,  par  François  Ier. 

Les  diamants  d'Alençon,  comme  ceux  du  Puy, 
étaient  des  quartz  d'une  pureté  etd'un  éclat  particu- 
liers, ou  des  jargons  légèrement  verdàlres  ;  ceux  ap- 
pelés du  Temple,  ('(aient  des  produits  artificiels  ana- 
logues à  notre  strass  moderne. 

I  153. Au   dessus  et   autour   de  cetle  montagne  (El 

Baaoul  dans  l'Inde)  on  trouve  des  pierres  précieuses  et 
autres  de  toute  espèce,  et,  dans  les  vallées,  le  diamant  au 
moyen  du  quel  ou  grave  (es  chatons  de  bagues  de  pierre 
de  toute  nature,  (fiéogr.  d'Edrisi,  t.  I,  p.  71.) 

1261. — Unum  lînnaeulum  ciun'2  diamantibus.  (Joyaux 
de  Henri  III  d'Anglet.  déposés  au  Temple,  ap.  Laborde, 
Gloss.) 

1266.  —  12  petiz  enians  dou  Pui.  —  Pour  11  enians 
(lou  Pui,  33  s.  t.  (/nu.  du  Cte.  de  Nevers,  p.  190  et  205.) 

1298.  —  Du  roiaume  de  Mosul.  —  Mullili  est  un 
roiauine  que  l'on  trouve  quand  l'en  se  part  de  Meuebar 
et  ala  por  tramontaine  entor  de  1000  miles... 

Et  en  cesle  roiaume  se  trouvent  les  diamant...  quant 
pluie,  t'eve  cort  jus  por  ceste  montaguies  moult  déruinant 
pur  grant  riot  et  por  grant  cavernes,  et  quant  la  pluie  est 
remese  et  l'eive  est  partie,  les  homes  vont  alor  cerçant 


por  ersti  rin  dont  l'en i  venue  el  en   treuvent  asez. 

(Mare  Pol,  ch.   eh.175,   p.-f07.) 

1352.  —  des  joyaux  apportés  de  jeunes  par  Vincent 

Loumelin:  pour  ui mronned'or  à  7  très  gnissrs  esme- 

raudes,  ;;T  petites,  38  rubis  balays,    '  truches  de  perles, 

Chascune  de   li  perles  et  un  dyameul  en    cl iune,  7  au- 

iies  (roches  des  plus  grosses  perles  contenant  chascune 

:i  perles  et  un  petit  ruby,  el  1 1  dya as,  i toute  lad. 

couronne.  [Cptes  roi/.,  ap.  Laborde.) 

1372.  —  Celle  pierre  est  si  dure  qu'elle  n'esl  despecée 
ne  par  fer  ne  par  l'eu,  ne  elle  n'esl  pas  eschauflee.  Tuiles 
foys  elle  est  despecée  par  le  sang  du  bouc  quanl  il  est 
chault  et  nouvel.  Et  des  pièces  qui  en  saillent  on  entaille 
et  perce  les  aultres  pierres.  [Le  propriétaire  des  choses, 
traduct.  de  J.  Corbichon.) 

1372.  —  Un  annel  d'or  à  un  gros  diamant,  prisé  60  fr. 
d'or,  un  reliquaire  d'or  auquel  a  ou  milieu  un  camahieu 
et  au  dessus  un  diamant  en  façon  d'escusson,  et  d'autre 
part  a  un  guernal,  prisé  15  fr.  d'or,  (tlpte  du  testam.  île 
Jeanne  d'Evreux.) 

I  381 .  —  Et  aleront  (les  gantes i  sur  un  aleiuaut  u né 

Jean  Houle...  et  là  eslnient  2  variés  qui  ne  vieilliront 
laissier  entrer  dedens.  Lesd.  gardes  se  retraièrent  devers 
leprévost...  et  lors  le  prévost  lui  demanda  pourquoy  il 
avoit  désobéy  aux  gantes,  et  il  répondit  qu'il  tailloit  dya- 
mans,  les  quels  n'estoienl  pas  en  leur  Visitation,  (lieg.  de 
la  corporation  det  orfèvres  de  Paris,  n°  37,  ap.  Fogniez, 
Eludes  s.  l'industrie,  p.  305.) 

1407.  —  H.  (à  Paris)  plusieurs  artificieux  ouvriers, 
comme  Henuan,  qui  polissoient  dyamans  de  diverses  for- 
mes. (Guillebert  de  Metz,  Descripl.  de  Paris,  p.  Hl.) 

1416.  —  Un  gros  dyamant  en  façon  de  mirouer,  assiz 
en  un  annel  d'or,  6000  1. 

Un  grant  dyamant  rond  et  plat  en  façon  de  miroer,  en 
un  anel  d'or,  prisé  1000  escus. 

l'n  annelet  d'or  auquel  a  un  très  petit  dyamant  pointu, 
20  s.  t. 

Un  dyamant  poinlu  appelé  le  dyamant  S.  Loys,  assis  en 
un  annel  d'or,  lequel  Mgr.  acheta  deMs.de  la  Rivière,  337  I. 
10  s. 

Un  très  bel  fermait  d'or  garny  d'un  gros  dyamant 
pointu  et  de  3  grosses  perles,  l'une  branlant,  prisé. . .  lcd. 
dyamant  5000  escus  et  lesd.  3  grosses  perles  2000  esc.,  en 
ce  comprins  le  fermait,  7S35  1.  t. 

Un  dyamant  pointu,  non  fait,  assis  en  un  annel  d'or,  le 
quel  feu  Ms.  de  Bourgongne  laissa  à  Ms.  en  son  testament, 
100  1.  t. 

Une  petite  croix  d'or,  pour  pendre  à  unes  patenostres; 
au  milieu  de  laquelle  a  un  camahieu  taillé  en  façon  d'une 
ymage  de  Ste  Katherine  et  au  dessus  a  un  dyamant  en 
manière  d'une  fleur,  112  1.  t.  (Inv.  du  due  de  Berrg.) 

1420.  — Un  doitier  garny  de  G  anneaulx,  ou  premier 
ung  dyainent  à  pointe  en  une  verge  plaine.  Ou  second  ung 
bien  gros  dyainent  taillé  en  faconde  creste  de  coq. 

1t.  ung  autre  doitier  garni  de  10  anneaulx  d'or.  Ou  pre- 
mier a  5  diamens  à  pointe  assis  en  façon  de  croix  qui  l'ait 
reliquaire  dessoubz.  (Inv.  de  Philippe  le  Bon.) 

V.  1440.  —  Se  tu  volesse  taligliare  vetrij  o  spechj, 
grandi  farli  picolj,  tolli  uno  diamanle  lino  e  disegna  cuni 
la  punta  de  lo  dito  diamante  in  su  lo  specchio  et  subito  1" 
merle  in  aqua  et  erompirasse  subito  percotendo  lu  vetrio 
dextramente  dovj  lu  haverai  tochco  cum  lo  diamanti.  (Se- 
greti  per  eolori,  ms.  Bolognese,  édit.  anglaise,  t.  II,  ch. 
517,  p.  -105.) 

1^69.  —  N°  10.  Ung  gros  dyainent  taillé  à  faces  en  l'a- 
czon  d'une  (leur,  assis  en  ung  anneau  d'or  esmaillé  de  bleu 
et  prisé  200  esc. 

No  11.  Ung  autre  dyainent  taillé  en  dus  d'asne,  à  plu- 
sieurs faces,  assis  en  un  anneau  d'or  esmaillé  de  unir,  | n  i -.'- 
20  esc.  [Inv.  de  Marguerite  de  Bretagne.) 

1 474.  _  Ung  dyamant  de  Roche-d'Agoux  |  village  d'Au- 
vergne]. (Inv.  delà  Clesse  de  Montpensier, p.  lo.) 

1497.  —  ,\  Jehan  Cayon,  dyamentier  demourant  à 
Lyon,  la  somme  de  52  1.  10  s.  t.  pour  avoir  rabillé  et  mis 
sur  son  innlin  la  belle  poiucle  de  dyamant  d'icelle  dame 
|la  reine]-  (Cptes  roi/.,  ap.  Laborde.) 

1498.  —  2  petits  ancauK  d'or  donl  de  l'un  notre  1res 
redoublé  seigneur  '■!  époux  Me  mi  René),  que  Dieu  absolve, 
nous  épousa,  et  l'autre    nous  donna   celuy  jour...  En   l'un 

desquels  anneaux  y  a  un  diaiuenl  taillé  en  11 •  de  li/,  tout 

dune  pièce,  el  est  esinaillé  aux  armesd'Aujou,  et   l'autre 


50 


DIAPRÉ 


a  un  petit  cueur  my  party  de  diamant  et  de  ruby  et  est 
esmailly  de  gris  en  petites  roses  de  rouge  cler.  {Testant. 
de  Jeanne  de  Laval,  Quatrebarbcs,  Œuv.  du  roi  René,  t.  I, 
p.  109.) 

I  S29.  —  Pour  ung  dyamant  taillé  à  rusées,  enchâssé  en 
ung  anneau  d'ur  esmaillé  de  noir,  112  1.  15  s.  (Cpte  des 
menus  plaisirs  du  roi,  f°  35.) 

I  593.  —  Majorem  vero adamantem  in  lïelgin  conspectum 
band  puto  quam  quem  Philippus  Hispaniarum  rex,  ductu- 
rus  Elisabetham  Heuriei  II  Galliarum  régis  majorem  natu 
liliam,  émit  de  Carolo  Asserati  Antuerpie  anno  1559  octo- 
gies  milleuis  coronatis;  pendebat  autem  caratos  47  12, 
hoc  est  1911  grana.  (Clusius,  Not.  in  Garcia  ab  Horto,  1.  I, 
c.  47,  p.  174.) 

I  595.  —  N""  38.  Ung  estuy  doublé  de  vellous  noyr,  avec 
un  sachet  de  taffetas  noyr  où  il  y  a  ung  biau  teste  d'or  où 
il  y  a  19  chatons  d'or  rattachés  avec  malliètes  d'or.  II  y  a 
4  qu'il  y  a  chaqun  un  diamant  d'Alanson  taillié  aifroinLc 
i'!  .">  qui  ont  chequn  ung  rubi  ballet  et  10  avec  cheqfijune 
grosse  perlle.  (/ni),  de  Jeanne  de  Bourdeille.) 

16  15.  —  Deux  prodiges  delà  nature,  babillez  à  l'espa- 
gnole... pensent  éblouir  les  yeux  à  tout  le  monde  par 
l'éclat  d'un  diamant  qui  sera  quelque  happelourde  du  Palais. 
[Cartel»  île  2  gascons.  Ed.  Fournier,  Var.  histor.  et  lilt., 
i.  Il,  p.  316.) 

1657.  •-  Le  Temple  est  encore  depuis  renommé  parce 
merveilleux  artisan  le  Sr  d'Arre  qui  a  treuvé  l'invention 
de  contrefaire  les  diamants,  esmeraudes,  topases  et  rubis, 
dans  la  quelle  il  a  si  bien  réussi  qu'en  peu  de  temps  il  a 
gagné  une  si  grande  somme  d'argent  qu'il  tient  carrosse 
et  a  l'ait  bastir  2  corps  de  logis  dans  led.  enclos;  en  l'un 
il  demeure  et  l'autre  il  le  loue.  (Villiers,  Journal  d'un  voy. 
a  Paris,  p.  45.) 

1662.  —  Dans  les  masures  d'un  viel  chasteau  hors  de 
la  ville  (Chalelleraut)  se  trouvent  certaines  petites  pierres 
Lui  belles,  qu'on  appelle  vulgairement  diamans  de  Cbatel- 

Liaiul.  el  qui,  l'stnns  polies,  rapportent  à  de  vrays  dia- 
mants, i  Du  Verdier,  Le  voyage  de  France,  p.  203.) 

1669.  —  Louis  de  Berquen,  l'un  de  mes  ayeuls,  a  dé- 
l  .'lui  sé  le  m le  sur  cela  (les  origines  de  la  taille  du  dia- 
mant). C'esl  lnv  qui  le  premier  a  trouvé  l'invention,  en 
1 1 7 1 "■ ,  de  les  tailler  avec  la  poudre  dû  diamant  mesme,  et 

en  \oiei  11  i  \  >  1 1 1 1 1  i  ■  a  peu  pi  os  :  Auparavant  qu'un  eut  jamais 

pensé  de  pouvoir  tailler  les  dianians,  lassé  qu'on  estoit 
d'avoir  essayé  plusieurs  manières  pour  en  venu-  à  bout, 

ou  lut  contr i  de  les  mettre  en  oeuvre  tels  qu'on  les  ren- 

i troil  aux  Indes;  c'est  a  scavoir  des  pointes  naïves  qui 

se  trouvent  ou  fond  des  torrens  quand  les  eaues  se  sont 

retirées  el  dan-,  les  i Tes  à  fuzil,  loul  à  l'ait  bruts,  sans 

ordre  et  sans  grâce,  sinon  quelques  faces  au  hazard,  irré- 
gulières el  mal  polies,  tels  euliii  que  la  nature  les  pro- 
duit et  qu'ils  se  voyentencores  aujourd'liuy  sur  les  vieilles 

i  lia    es  el  i ' - 1 1 < 1 1 1 -  d  ■  ii'i^  églises.  Le  ciel  doua  ce  Louis 

de  Berquen,  qui  <  sti.il  natif  de  Bruges,  comme  un  autre 
Bczellée,  de  cet  espril  singulier  ou  génie,  pour  en  trouver 
de  luy  mesme  l'invention  cl  en  venu  heureusement  à 
bout.  (Boberl  de  Berquon,  Les  merveille!  îles  Indes,  p.  12.) 
1691.        Les  garnitures  de  pierres  fausses  so  vendent 

«u  i|u  n  iiei  du  Temple.  (Abralu lu  l'radcl,  Le  livre  des 

,,■.    ;■  p.  -je,  | 

1704.     -  2  sa;, lui     grands  et  2  petits  et  2  diam lu 

i  impli     /."    de  l'égl       i  ttii  une  de  Troyes,  p.  9.) 

DIAPRÉ,  diasi'Inel,  diaspre.  Diversifié  do  cou- 
Icui  el  d'ornements  comme  vignettes,  rinceaux, 
Heurs,  animaux,  moresques,  grotesques  cd  damas- 
quim 

Parmi  I ries,    les  diaprés  ou  diaspres  sonl 

di     di  tp    lai  Sa  mi  brocarts  c me  les  produits 

de    fabriques  do  Damas  ou  leurs  imitations. 

i  160.  I  no  robe  ot  moll  délilablo, 

D'un  dyapro  d  lloretto    d  oi 
(Rom  de  Perceval,  t    n;  \  :) 

i  te  pointe  fu  ■>  oi 

ii  un  \.  1 1  dyapi  c  i  in  n. i.-    d'or. 
t/./  .  i    II-.'.; 
\ .   l  180.      s'..'  .  ,i.    d'un  die  pro  i  iblo, 

Qui  lui |||  , nu. .1,1. 

il  19,  v«.) 


I  185.     D'un  riche  blanc  diaspre  le  font  estroit  lier, 
En  une  haute  bière  le  tisenl  puis  couchier. 
(La  chanson  d'Aniioche,  v.  1U92. 
1230.       D'un  bon  dyaspre  frazé  menuement, 
Estoit  couvers  moult  acesméement. 
(Gaydon,  v.  6111.) 
1250.   Et  sist  on  vair  d'Espaigne  qui  molt  fut  à  prisier. 
Covert  d'un  blanc  dyaspre  ouvré  à  eschaquier. 
{Chanson  des  Saxons,  t.  I,  p.  110.) 
V.   1250.     On  li  amaiue  un  auferrant  coursier, 

Et  fu  couvers  d'un  blanc  diaspre  chier, 
Menuement  ouvré  à  esquékié. 
(Rom.  d'Anséis  de  Cartilage,  f°  9  v°.) 

1295.  —  Unum  pluviale  de  diaspro  de  Autiocha,  eum 
frixo  anglicano. 

Tuuicellam  de  diaspro  albo  Antiocheno,  antiquam  cum 
listis  de  panno  rubeo  de  Venetiis  ad  aves  aureas  in  rôtis  et 
l'rixio  anglicano. 

Unum  diasprum  Lucanum  indicum  ad  aves  rubeas  in 
rôtis  cum  capitibus  etpedibus  ad  aurum  (Thés.  Sed.  Apos- 
lol.,  t*  97  à  127.) 

1295.  —  2  Capee  de  albo  diaspro  cum  capitibus  et  leo- 
pardis  coronatis.  —  Capa  domini  Edmundi  comitis  Cor- 
nubuc  de  quodam  diaspro  Anliochi  coloris  tegulata  cum 
arboribus  et  avibus  diasperatis  quorum  capita,  pectora  et 
pedes  et  flores  in  medio  arborum  sunt  de  aurililo  contexta. 

1t.  stola  et  manipulus  de  albo  diaspro  lembato  de  auri- 
frigio  stricto  per  circuilum  et  in  extremitatihus  de  vineis 
et  avibus  breudatis  de  auro  fino.  —  1t.  capsa  (corporale) 
cujus  campus  aureus  lieue  diasperatus  de  aurililo  cum  ymii- 
ginibus  Crucilixi.  —  1t.  tunica  et  dalmatica  de  serico  albo 
diasperato  de  Arest. 

It.  tunica  de  diaspro  inarmoreo  spisso  stragulata  cum  au- 
rifrigio. 

Ad  involvendum  vestimenta...  quodam  panno  diasperato 
de  Larest  cum  radiis  inauralis.  (Inv.  de  l'égl.  S.  Paul  de 
Londres,  p.  315  à  331.) 

1317.  —  13  dyapres  de  Luque  de  plusieurs  manières.  — 
"2  dyapres  de  Luques  à  oysiaus  dont  les  lestes  et  les  esles 
suut  d'or.  —  3  dyapres  sus  champ  vert  et  vermeil  à  oy- 
seaus  goûtés  d'or,  pour  choses  nécessaires  à  la  chapelle, 
[la  reine].  (Cpte  de  Geoffroi  de  Fleuri,  p.  2  à  16.) 

V.  1350.  —  2  panni  ad  aurum  dyaspines  unius  secle, 
eainpo  rubeo  cum  falconibus  auri.  —  2  panni  ad  aurum 
dyaspines  unius  secte,  campo  indien  cum  leonihus  auri.  — 
2  panni  dyaspineti  unius  secte,  cum  campo  rubeo  cum  leo- 
niiius  pennatis  et  pavonibus  auri,  lidiis  et  floribus  viri- 
diluis.  —  2  panni  dyaspineti  unius  secte,  campo  indici 
coloris  cum  leonibus  et  draconibus  auri,  cum  floribus  et 
lluiiiiiiis  purpurei  coloris.  (Cptes  de  la  garde-robe  d'E- 
douard III,  p.  377  et  380.) 

Y.  1360.  —  Hz  sont  de  2  manières  de  jaspe;  le  vei'd 
OSt   le  meilleur  quant  il  a  gouttes  rouges  OU  dorées  et  est 

de  diaspre,  a.l -  estrès  précieux...  Icolle   pierre   veult 

eslre  assise  en  argent,  t  Le  lapidaire  de  Mandeville,  f°  A  6.) 

1361.  —  Unum  pluviale  de  diaspero  viruli  laborato  ad 
aves  cum  capitibus  et  pedibus  et  capite  alarum  de  auro. 
el  certis   aliis  Qguris  Berarum,   eum  aurifrigio  de  opère 

min ad    figuras    apustolorum,   in    cujus    caputio    est 

figura  II.  \  irginis  Marie. 

Allll.l    pluviale   de  dyaspero   rulieo    l'aelunl   ad   yiua-iiu  s 

I u i  grifi u  cum  capitibus   al  pedibus  do  auro, 

.nui  aiiriti isi.i  .le  opère  r i cum  iinaginibus  Salvato- 

ris  ei  Domine  Nostro,el  ab  utraque  parte  apostolorum  in 

rupi     eappuslii  est  yuiago   II.  l'elll.  , 

Aliud   pluviale  do  dya  poro  ml um  vitibus  ol  uvis 

viridibus. 

Pianota  de  dyo  pero  viridi  cum  pavvonibus  cura  capi- 
tibus, pedibus  el  Buminilatibus  alar le  auro,  cl  corvis 

i ipiiilnis  el   pedibus  d iro  el  alibus   floribus  de 

auro. 

I  lia  planela  île  ilyaspen.    Wlldi    ad    pappagall 
pilibus  r.iluildiilale  alai  uni  el    pedllius  de   aura 
vis  eum   CapitibUI  el   pedibus  de  auro. 

l'na  tuiii.eii.i  de  dyaspero  laborato  ad  rotas  ol  c paxue 

de  serico  rubeo,  In  campo  do  serico  viridi  por  lotum,  cum 
avibu  m  ipsis  n. te.,  capitibus,  neotoribus  el  pedibus 
deauratis  '-i  sieliis  lu  ipsis  compaxibus  do  auro. 

i  n  .  pi  meta  de  dyn  poro  ail...  laborato  ad  aves,  arl 

ol  coi  vu    .uni  oapitibu  ■  ol  podibus  do  auro  per  lotum. 

i  n  a  pi  m.  i..  de  dyaspero  do  ..père  Lucono,  laborato  ad 

VitG    .   painpauo     et  uvas  de   seri.u.  blavo    ni    .  ainpii   nll 


rlllil   .'a 
I  cum  «er- 


DICTONS 


JZ  !,|ar""l:'  '' "P«otIbo  de  opère  Lucano,  laborala 

■'I  aves  el  cervos  per  tolum    cum)  capilibus  et  De 

ets»nim.tat.buSalarumaviun.(le,u,„,1ota1l  il 
y«!bpn^3P6«neis  insertos.  {Très!  de  S.   P?er\T°dl 


551 


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•rJff-J'7-j: 


\   1300.—  Diaspre.seierie  verte  damassée,  rehaussée  d'or 
Réplique  lucquoise  d'un  tissu  de  Bagdad. 


1380.  -    v   m,  f.  i,„.  chappelle  blanche  entière  Je 

ÎITÏ  s"'m'   ','"  s"lh"z   ''''"'   "'  I broyés  de  velniau 

"'I ,"'  Te™e',l  or /,  l'un  coppon  de  lys  el    'aultre  de 

fue.llageS  de  chardons  armoyésïe  France^rconHennen 


les  pièces  qU1  sensu.venl;  c'esl  assavoir  chasuble,  lu- 
"■cque  dalmatique,  3  çhappes,  fronlier,  dossier,  ™,v,T- 
""'le  -irm  el  touaille  parée  de  mesmes.  Les  orfroves 
avec  aulbes.amytz,  eslolles  et  fanon,  (/ni;,  de  Charte»  \;, 

1382.  —  Une  eslole  et  un  fanon  de  diapré  en  drao  d'or 
•  ■  '.v]„v  doublé  de  cendail  asuré.  (Cote  du  collé  a,  il 
Beauvats-Dor ,  Arch. seet.,  H.  27&5J.)  ""!/e"e 

1*16.  —  2paremens  i irle  maître  autel)  de  dran  noir 

(/»rr^u«4s,?.i^épi "-——" 

,    ,,,,'419-  —.Casula,   tuuicella   el  dalmatica   de  dyaprelo 

mbeo  simphci  operato   cum  avibus  et  besUis  babentibus 

pe,les  et  capita  de  filo  aureo.  ««"".minus 

Ornamenla  nigra  de  dyaspro  uniformis  operis  eum  avi- 

;  bus  et  bestus  habentibus  capita,  pedes  et  ungulas  de  Mo 
aureo.  (Inv.  de  la  Cathédr.  d'Amiens,  p.  326  et  330) 

„.  h*24'  ~t  Vna-  C,''appo  de  d>'aPPre  noir  à  lyons  de  soye 
BU  or,  orfroisié  de  tavelle  qui  ne  sont  pas  tout  de  soye, 

d'oIr'd?rh™^Pelle  en,lière  de  "iiapre  vermaux  à  soleil 
d  or  de  Chypre,  et  sontles  orfraiz  de  robderie  sur  le  champ 
a  or  a  images  d  apôtres,  à  maçonnerie  de  soye,  la  quelle 
contient  chasuble,  tunique,  dalmatique,  3  chapes,  frontier 

doss,er,  avec  aubes  parées,  avec  esl s  el  fanons  prisez 

«D  1.  p.  (Inv.  <Ies  chapelles  ,le  Charles  17.) 
i        1 43 1 .  -  Une  chapelle  blanche  de  drap  nomme'  dyaspre 
a  oyseaux  qu.  ont  les  testes  et  les  ventres  d'or.  _  Dnê 
autre  chapelle  de  drap  d'or  vermeil  nommé  diapré.  (Addii 
a  l  inv.  de  N.-D.  de  Paris  en  1416,  f»  26.)  l--"'""- 

1*55.  —A  Jehan  Lubin,  couslelier  demourant  à  Or- 
léans, pour  2  fers  de  javeline  dorez  et  dvaprés  nour  MdS 

î&Mi^ 55  s- {Cpte  mi  *«*£*** 

1489.  —  Une  chasuble  à  larges  oft'roys,  dalmatique  et 
unique,  une   estoille  et  un  fanon,  une  aube  parée   "ou 
de  drap  de  dyaspinel  de  Loques,  10  s 

l  ne  chappe  noir  de  drap  de  dyaspinel  doublé  de  sen- 
dail  vermeil,  et  une  offi-ay  et  un  drap  d'autel  de  ce 
mesme,  14  1.  '  c  te 

Dne  chasuble  d'un  viez  dyaspinel.  estouffé  d'aube  d'es- 
tolle  el  de  l.u,,,,,,  20  s.  (Inv.  de  Richard  Picque,  p  39.) 

151 1.  —  M°  192.  Dna  casula  sive  planeta  de  diaspre  de 
Chippre.  (Inv.  Je  la  cathédr.  d'Aviguon.) 

1559.  —  Les  diaspres  sont  ,1e  diverses  coleurs:  pour 
autant  que  les  aucuns  sont  blancs  tachetés  de  ron-e  les 
autres  tous  rouges,  les  autres  verds  tachetés  de  sing  et 
les  autres  de  diverses  coleurs  ainsi  que  chacun  peut  vlbir 
ch?  93.)S  laplda,res'  (Mathée'  X°'es  *•  Dioscofide,  15, 

161  i.  -  Diapré.  Diversified  with  flourishes  or  sandrv 

te-^^r  Fiouris,,"i?  ■"  «■*■  -  «sa 

DICTONS.  —La  nomenclature  des  dictons  anciens 
est  tout  un  vocabulaire;  il  nous  suffira  d'en  extraire 
un  chapitre  relatif  à  des  industries  fameuses  à  la  fin 
du  XVe  siècle. 


V.    ISOO. 


Les  bonnes  faulx  à  Espernav. 
.  A  Londres  escarlates  fines 
Et  bons  draps  vermeils  à  Malincs 
Et  bonnes  tartes  à  Dourlans; 
A  Nicolle  (Lincoln)  est  le  bon  lil  blanc 
El  bons  draps  rêvés  sont  à  tland; 
Bon  vert  (et)  bon  pers  sont  en  Yiire 
l.s  chauderonniers  sont  en  limant 
Et  les  bons  cuyrs  sont  eu  Brabant. 
En  Italie  sont  les  cendaulx 
Et  en  Puille  main  bon  genest. 
En  Ortè  est  le  bon  sall'ran. 
Et  bons  rassouers  sont  à  Guingan. 
A  Lacques  sont  les  bonnes  soyes 
Et  le  bon  papier  est  à  Troyes. 
Les  bonnes  sarges  sont  à  l'iains 

El  a  Nevers  son!  les  bons  tains. 
\  Genues  sont  le.  arbalestriers  " 
Et  en  Escosse  les  archiers. 
l'otz  el  godetz  à  Sa>  ignj 

liens  draps  gris  à  Moulévillier. 


;,vj 


DIGNITE 


(Le  dict  des  pays,  Montaiglon,  liée,  de  poés.  fr.,  t.  V, 
p.  109.) 
DIGNITÉ.  —  Relique. 

Y.  1460.  —  Une  grande  couppe  toute  ronde  emplie  de 
dignités.  —  Le  eappe  de  Godefroy  de  Bouillou  rempli  de 
plusieurs  dignitez  non  déclarées.  (Inv.  de  N.-D.  de  Lens, 
p.  200 

I  557.  —  Une  petite  phiéretre  de  bois  paincturé  où  sont 
pluseurs  dignitez  que  l'on  porte  en  procession  aux  jouis 
de  Rogation. 

On  crucifix  au  boult  dorez,  au  quel  y  a  pluseurs  digni- 
tez déclaréez  par  les  billetz  enclos  en  crystal.  (Inv.  de 
l'égl.  de  Saint-Omer.) 

1560.  —  Pour  un  beau  reliquaire  contenant  plusieurs 
dignitez,  donné  par  H,  P.  l'évêque  d'Anvers,  chancelier  de 
l'Ordre.  (Arch.  de  Saint-Omer,  extr.  îles  reij.  capital.. 
p.  Deschamps  de  Pas.) 

DINAN.  (œovre  tie.  —  Lainages  de  literic^de 
tenture,  des  anciennes  fabriques  établies  dan?  la 
cité  bretonne  de  ce  nom. 

1407.  —  2  liz  pers  de  l'euvre  de  Dynan,  ciel,  tredou, 
sarge  o  chascun  et  2  tapiz  de  meismes.  (Inv.  d'Olivier  de. 
Cltssnn,  p.  36.) 

DINANDERIE.  —  Si  la  ville  de  Dinant,  assise  sur 
la  rive  droite  de  1  >  Meuse  au  pays  de  Liège  et  dans 
le  voisinage  des  exploitations  les  plus  anciennes  de 
la  calamine,  n'est  parle  berceau  même  d'une  indus- 
trie célèbre  an  moyen  âge,  et  longtemps  prospère, 
c  esl  assurément  le  lieu  qui  a  produit  le  plus  grand 
nombre  d'objets  connus  sons  le  nom  do  dinanderie. 


MM    i.  —  Chandelierjpn  bron  t 
•<    a  fabrique  i  \ugtbourg.  Ane,  <  »//.  Boltykon*,  n  w:. 


1    donl  la  matière  o  t  on  bronze  jaunâtre 

do  zinc,  cl  approchant  de  la  nuance  du 

laiton,  offrenl  autant  do  variété  dan    la  forme  que 

dan   1 1   pèce  1 1  t  omprcnnonl  une  nombreuse  série 


d'objets  du  mobilier  religieux,  civil  ou  culinaire. 
Leur  nomenclature  impossible  à  donner  ici  est  re- 
présentée par  quatre  exemples  de  ces  ouvrages  île 
fonte  que  produisaient  aussi  les  fabriques  de  Lyon, 
de  Milan  et  d'Allemagne.  Voy.  AlGLE,  AlGUlÈltE, 
AiiiAMAMi.i'.  et  Fontaine. 

V.  1200.  —  Hase  commixtio  (cupri  cum  calamina)  vo- 
catur  ses,  unde  caldaria,  lebetes  et  pelves  funduntur,  sed 
non  potest  deaurari  quando,  ante  commixtionem,  cuprum 
non  fuit  penitusa  plunitio  purgalum.  (Théophile,  1.  3,  c.  65.) 

XUII  s.  —  De  l'éveschié  de  Liège  et  de  là  enlor  viennent 
totes  oevres  de  coivre  faites  et  de  haterie.  (Prov.  et  dic- 
tons popul.,  édit.  Crapelet,  p.  131.) 

S.  d.  —  Cil  de  Dynant  qui  vendent  pots  et  paelles,  8  1. 
(Tarif  des  fermes  de  S.  Pierre  de  Lagny.) 

1387.  —  A  Thierry  Lallemant,  chauderonnier,...  pour 
2  hesdasnes  pour  porter  l'eaue  des  bains  de  madame 
Jehanne  de  France  et  pour  servir  en  la  chambre,  pour  ce 
40  s-  p.  —  It.  Pour  un  grant  pot  appelle  marmite,  pour 
chauffer  l'eau  de  lad.  dame,  40  s.  p.  —  It.  Pour  un  grant 
pot  de  cuyvrc  à  boullir  les  drappelès  de  lad.  dame  2u  s.  ; 
et  pour  2  bacins  à  barbier  tous  neufs,  l'un  pour  servir  de 
l'eaue  aux  bains  de  lad.  daine  et  l'autre  à  servir  à  laver 
le  cbief  de  la  nourrice  d'icelle  dame,  20  s.  p. 

A  Guill.  l'orquet,  chauderonnier,  pour  un  grant  put 
appelé  marmitte,  tenant  2  seaulx  d'eaue  et  un  autre  pot 
moyen  appelé  marmitte,  avec  les  couvesclcs,  pour  chauffer 
l'eaue  pour  les  bains.  (19"  Cple  roij.  de  Guill.  Hrunel 
f°*  111  et  116  v°.) 


V.  1350.  —  Marmite  anglaise,  brome  u  inscription  bi- 
lingue :  Je  l'Ll  POT  DE  GIUVNT  IIONUK.  —  VIAIINIiF.  A  raiK 
DE  BOX    SAVIIim.   —  Vil. Kl. MHS  ANUETEL  ME  FE01T  FIERI,  — 

Extr.  de  l'Archœologia,  t.  XIV,  pi.  51. 


1466.  —  F.n  cet  an    l'ut  prins  Diuand  assise  au  pais  de 

Liège,  ville  liés  forte  de  sa  grandeur  et  lus  riche  a  cause 
d'une  marchandise  qu'ils  faisoionl  de  ces  ouvrages  de 
cuivre  qu'eu  appelle  dinanderie,  qui  sonl  en  offel  potsel 
poi  les  ei  choses  semblables.  (Pbil.  da  Comines,  p.  84.) 

1467.  M  iv  \   faisoit-on  (à  Dynant)  les  caudrelats 

et    tnutO    t Illl'e    de    lelnn    et     métal    île   CUÏVrO.    [t'.lllilll.    de 

■t.  du  Clerc,  p.  278.) 

1499.       Payé  pour  une  lampe  donl  a  esté  baillé  autre 

dynandei  ie  o'I  mC quinqualer n  oschango,  6  s.  (Cptes 

de  l'égl.  de  Gisors,  p.  154.  i 

1508.  Lu  dinanderie  de  lu  cuisine.  6  grandes 
poillee  demy-usées,  2  petites  poilles,  un;;  bassin  à  queue, 

2 petits  bassins  laveurs,  i  chaudières  qu valent  guàres, 

iruche  d'ir. iin  et   n  chandeliers  qui  ne  sonl  pas  but 

i,  ,n 

\ulre  dinanderie  ancienne  de  Lyon,       2  grima  chau- 

iini     ,  mormyto,  2  bassins  -i  guoline,  une  poêla  à 

friro  avoi  -'  l ilios  a  routir,  2  bareaulx.  [lue.  de  Varche- 

vét  hé  de  Rouen,  p,  500.) 


DINER 


553 


église'.poisant 25001.  decuivre. 


V.  1460.  -  Fontaine  en  brome  app.  à  M.  Gavet. 
!:„[.  erosw,  puliere  et  lions  «MO  I. 


,500  1    „, ■»'■•»'.  N    '"'""  '' ■''"'' 

SErfS  «; 

iaune.  (Furelière.) 

mNER    -  Les  miniatures    et  quelques  scènes 

1rs  xi"  et  vv    siècles   sont,  pour  l'étude 

r''Z  Ee    de  la  table,  tout  à  fait  insuffisantes.  Le 

'"r       g    „     les  convives  causent   et  ne  raangen 

,,,,,Sr.;T-     -  L-v  "'    "i  " nplète  et  dans  un  tel 

I'1-1-'    N"Y'      5V  observe   régulièrement  que  la 
désordre   qu  ..n  n  J         '  ;  ,,. ,,,„... 

rTls  lPKa%Tpar/S,  quelques  ehro- 
Neanmonsle  M  .ni  ,„„,,  ,,,,„,.,„„,„ 

jKïïrSJ.  £  Les  tables  étaient  abond, «en. 

^e»^oS    -sU^re^s 
-fïSi^^e^ 

XVSé'les  précautions  et  les  recherches  des  gens 

"fKe'wi  bien  les  mains  avant  et  après  le  repas, 
Y   ..rée  l'imagine  que  leur  netteté  ii|.- 

SsVude ,  ,orsq«cla°uappe  qui  souvent  e„ 
nettes  ou  aes  corbeille  ,1e  la  desserte  ne 

Sounedaus  les  miniatures,  venant  se  le,  d,s- 
PUïlré  ces  imperfections  relatives,  la  gaieté  des 
S^CtÊ^e^ 

""".  ^FZSiSiïiïiï  un  sa,,!o  ou  ,!ne 
aXlde  baf  suvlnt  les  circonstances,  Toutefo.s 
BaUe  de    I  al,  r  les  ouprincières  auto- 

STceï:  ;::i::d':,d,tv,1u,,,s,,,T11,,s.vo, 

pour  disner  et  aP^TJVbies  u,  ^     J^,^  i;l  le8 


V    1470  -  Groupe  de  soinl  ffufcert,  6rm«e, 
app.  à  M.  le  B»  Arth.  de  Schickler. 


pour  disner  et  aPP*Ue-on  la L^^y  et  les  Tressoirs,  et  les 

Ondre ,^anf,SaeSsauV si  comme  il  appartient.  Après  on 

pare  l'en  dedans  la  ,é1        .  iesirede  1  uos- 

'-'"""-  '"""'" '",'  ',,  ,  iusquesàtanl  au'ils  ayenl  lavé 
tel!  -'■  '»"  -'l\'""'  J,.-.  U  dame  et  les  Biles  et  les 
leurs  mains.  \\<  rès  ;•'_',,„  „„.,,,.,  saUères  ,.  les ,  bus- 
^rettrcuUer^c rs\ur  la  table  et  pu.s  le  pan, 


55  i 


DINER 


et  le  vin.  Après,  les  viandes  de  diverses  manières  sont 
appi  rtées,  cl  servent  les  servans  à  granl  diligence,  et 
ceulx  qui  sont  à  table  parlent  l'ung  à  l'autre  en  eulx  effor- 
çant joyeusement;  puis  viennent  les  ménestriers  à  tout 
1rs  instrumens  pour  resjouyr  la  compaignie  et  adonc  on 
ivelle  vins  et  viandes  et  à  la  fin  on  apporte  le  fruict. 
Et  quant  le  disner  est  accomply,  on  oste  les  nappes  et 
les  reliefz  et  abat-on  les  tables  quand  on  a  lavé,  et  puis 
uni  "il  grâce  à  Dieu  et  i  son  hoste.  Et  quant  on  a  bru, 
après  disner  ebascun  va  reposer,  ou  Hz  retournent  à  leurs 
hostelz.  [Le  propriétaire  des  choses,  1.  0,  ch.  22.) 


V.  1180.  —  D'après  le  ms.  de  Herrade  de  Landsberg, 
llorlus  deliciaruiu. 

1393.  —  L'ordenance  desnopeesque  fera  maistre  Helye 
en  may,  à  un  mardy;  disner  seulement  pour  20  cscuelles. 

Usielte  :  beurre,  rien,  pour  ce  qu'il  est  joui-  de  char. 
H.  Cerises,  rien,  pource  que  nulles  n'en  estoient  trou- 
vées :  et  pour  ce  assiette  nulle. 

Potages  :  Chapons  au  blanc  mengier,  grenade  et  dra- 
gée vermeille  par  dessus. 

Kost  :  En  chascun  plat  un  quartier  de  chèvre]  :  quartier 
de  chevrel  est  meilleur  que  aignel;  un  oison,  2  poucins 
et  sauces  à  ce;  orenges,  •anodine,  vertjus,  et  à  ce  fraî- 
ches touailles  ou  sen  iettes. 

Eutreiiiès  :  Celé'-  d'escrevisses,  de  loches,  lapereaux 
el  cochon. 

h  .rie  :  Froumenlée  <'i  venoison.  Y-.<ue  :  Ypocras  et 
le  mesticr.  Boule-hors  :  Vin  ri  espices. 

L'ordonnance  du  souper  qui  se  fera  ce  jour  est  telle 
pour  10  oscuelles. 

Froide  -auge  de  moitiés  'h-  poucins,  de  petites  oés  et 
vinaigrette  de  ce  tnesines  mets  pour  icelluy  soupperen  un 
plat.  I  ii  pasté  de  2  lappereaulx  et  2  fiaons  [jasoit  que 
aucuns  dienl  que  à  nopecs  franchie  cmmeni  darnoles|. 
en  l'autre  plat  la  frase  de  chevreaulx  et  les  demies  testes 
d  ,i  .i 

Entremets  :  Gelée  comme  dessus.  Issiu'  :  pommes  et 
rromage  sans  ypocras,  car  il  est  hors  de  saison. 

i Il  i  ,   cliaiitrr,  vin  el  espices  et  buvlies  alumer. 


V.  I17n.       D'Miolh.  Hicliel   ms.,  fds  de  Sorbonne, 


ni    vicnl    In   quanl  lli     li      i  lio  i      di     ud    i  I   leui  - 

appai  li  ni  M'  es  i  Ile  .  ol  qui  loi  poun  ei  i  i  ol 

in  >i  i  !i. nul'  i 


Au  boulcngier  H)  douzaines  de  blanc  pain  plat  cuit  d'un 
jour  devant  et  de  un  denier  pièce. 

Pain  de  tranebouers,  3  douzaines  de  demi  pié  d'ample 
i  dois  de  large  de  haut,  cuit  de  1  jours  devant  el  sera 
brun,  ou  qu'il  soit  pris  es  halles  pain  de  Corbueil. 

Eschançonnciie  :  3  paires  de  vins. 

Au  bouchier,  demy  mouton  pour  faire  la  souppe  aux 
compaignons  et  un  quartier  de  lard  pour  larder;  le  maistre 
os  d'un  trumeau  de  beuf  pour  cuire  aveeques  les  chapons 
pour  avoir  le  chaudeau  à  taire  le  blanc  mengier;  un  quar- 
tier de  veel  devant  pour  servir  au  blanc  mengier.  Les 
seconds,  un  trumel  de  veel  derrière  ou  des  pies  de  veel, 
pour  avoir  l'eaue  pour  la  gelée.  Venoison,  un  pié  en  quar- 
reure. 

A  l'oubloier  convient  ordonner.  1"  Pour  le  service  delà 
pucelle,  douzaine  et  demie  de  gauffres  fourrées,  3  sols; 
douzaine  et  demie  de  gros  bastons,  6  s.;  douzaine  et  de- 

U'e  de  portes,  18  den;  douzaine  et  demie  d'estriers,  18  d.  ; 

":ent  de  galettes  sucrées,  8  d. 

Fut  marchandé  à  luy  pour  20  escuelles,  pour  le  jour 
des  nopees  au  disner,  et  G  escuelles  pour  les  serviteurs, 
qu'il  aura  6  deniers  pour  escuclle,  et  servira  chascunc 
escuelle  de  8  oublies,  4  supplications  et  4  estriers. 

Au  poulaillier,  20  chappons,  2  s.  p.  la  pièce  ;  5  che- 
vriaulx,  1  s.  p.  ;  20  oisons,  3  s.  p.  pièce  ;  50  poucins,  12  d. 
la  pièce;  c'est  assavoir  40  rostis  pour  le  disner,  5  pour  p. 
la  gelée  el  5  au  souper  pour  froide  sauge.  50  lappereaux, 
c'est  assavoir  40  pour  le  disner,  lesquels  seront  en  rost, 
et  10  pour  la  gelée,  et  cousteront  12  d.  p.  ebascun.  Un 
maigre  cochon,  pour  la  gelée,  4  s.  p.  ;  12  paires  de  pigons 
pour  le  soupper,  10  d.  p.  la  paire.  —  A  luy  convient  en- 
quérir pour  la  venoison. 


135.3. —  Miniature  anglaise  d'une  bible  historiale, 
Biblioth.  Richel.  ms.  />.,  1753,  f  138. 


Es  halles,  pain  pour  Iranchouers,  3  douzaines.  Pommes 
grenades  pour  blanc  mengier,  3  qui  cousteront...  Pommes 
d'oronges,  50  qui  cousteront...  0  frommages  nouvoaulx 
et  un  vieil  el  300  oeufs. 

Est  assavoir  que  chascun  fromage  doit  fournir  6  tarte- 
lettes, el  ainsi  pour  chascun  fromage  convient  3  œufs. 

Ozeille  pour  Faire  vertjus  pour  les  poucins.  sauge  et  per- 
cil  i i  faire  la  froide  sauge,  200  pom s  de  blandureau. 

2  balais  cl   une  pèle  pour  la  cuisine,  et  du  sel. 

Au  saussicr,  3  chopines  de  cameline  pour  disner  et 
ouper  ol  une  quarte  de  vertjus  d'ozcille. 

A    l'espicier   :    10  livres    d'amande,     Il    ileu.    la    liv.    — 

lue  I.  poulilie  de  gingembre  colombin.  Il  s.  lin  quar- 
teron gingembre  meschc,  5  s.  — ■  Demie  i.  c.niciie  baïue, 
5  s.  —  2  1.  ris  balus,  2  s.  -  2  I.  sucre  en  pierre,  16  s.  — 
l 'ne  once  de  sallren,  3  s.  —  I  n  quarleron  clou  el  graine, 

entre  (i  s.  —  Demi  quarl poivra  long,   I  .s.        Demi 

luarteron  garingal,  S  s.    -    Demi  quarteron  mucis,  3  s. 

i  d.       Demi  quarteron  f Ile    lorier  vert,  6  d.         -  I. 

i lie  grosse  si  me ,  3  s.  I  d.  la  I.  val  ml  6  t.  8  d.  — 

rorchc    de  3  I    la  pièce.  0  flambeaux  de  nue  I.    la  puce, 

:     i  ■   i  assavoir  3  s.  la  I.  a  l'achat,  el  la  reprise  (j  d.  i us 

poui  la  l. 

\  luj  espices  de  chambre,  c'esl  assavoir  orongat,  une 
t.,  lu  s.       Chitron  nue  I.,  12s         Anis  vermeil  une   L, 

Sucre  ms. il    une   I.,    III  s.  —  Dragée    blanche,   3  I. 

loi.  la  i  A  lus  iivpoiT.is  ■''  quartes,  fus.  la  quarts,  el 
querra  loul, 

Somme  que  costo  ospiccric  monta  à  12  lianes,  à  comp- 
Loi  ce  que  fui  ni  de  loi  cho  ,  al  potil  demoura  d'ospicos  ; 
1  ii  i  peul  '•  in-  pris  demi  liane  | i  escuelle. 


DISCIPLINE 


555 


A  la  Piorre-au-Lail,  un  sexlier  de  Imui  Lui  iiihi  o-bunr 
et  sans  eaue,  pour  taire  la  rroumentée. 

En  Grève,  un  c u 1 1 1  île  costercz  de  Bourgongnc,  13  s., 
2  sacs  de  charbon,  10  s. 

A  la  Porte— de-Paris,  may,  berbe  vert,  violette,  chap- 
peaulx,  un  quart  de  sel  blanc,  un  quart  de  sel  gros,  un 
cent  d'escrevices,  nue  chopine  de  loche,  2  pots  de  terre, 
l'un  d'un  sextier  pour  la  gelée  et  l'autre  de  deux  quartes 
pour  la  cameline.  [Le  Ménagier  de  Paris,  t.  il,  p.  108.) 


D'après  un  tableau  du  XV"  s.  Cartons  de  l'auteur. 


1691.  —  Lorsqu'on  appreste  un  banquet,  les  valets 
couvrent  la  table  d'un  tapis  ou  d'une  nappe,  y  adjoulant 
aussi  des  assiettes,  euilliers,  couteaux  avec  les  fourchettes, 
des  serviettes  et  du  pain  avec   la  salière. 

On  sert  les  viandes  dans  les  plats,  les  pâtés  et  les  pâ- 
tisseries dans  un  grand  plat. 

Le  maître  du  logis  ayant  introduit  les  conviés  dans  la 
salle,  leur  fait  laver  les  mains  au  lavoir  ou  bien  avec  l'es- 
guiére  sur  l'évier,  ou  plat-bassin,  et  ils  essuient  les  mains 
avec  une  serviette,  puis  se  niellent  â  table  sur  des  sièges. 

L'écuyer  tranchant  coupe  les  viandes  et  les  présente. 
On  sert  les  sauces  dans  des  saucières  en  servant  le  rôti. 

L'eschan&on  verse  à  boire  de  la  cruche  ou  du  pot  ou  de 
la  bouteille  dans  les  caraffes  et  des  verres  de  cristal  qui 
sont  rangés  sur  le  buffet  et  le  présente  â  celui  qui  traite, 
qui  boit  à  la  santé  de  la  compagnie.  (Franqueville,  Miroir 
de  l'art,  cb.  57,  p.  152). 

DIPTYQUE.  —  Les  diptyques,  triptyques  et  polyp- 
tyques qui,  jusqu'à  Louis  XII  font  le  plus  grand 
honneur  à  nos  ivoiriens  comme  à  ceux  de  Byzance, 
portaient,  au  moyen  âge,  le  nom  de  tableaux  cloanls. 
C'est  donc  à  ce  mot  que  nous  renvoyons  le  lecteur 
pour  la  production  dr^  textes  qui  n'ont  pu  trouver 
leur  place  aux  mois  IvOlltE  et  [VOIRIER. 

Pour  suppléer  à  l'absence  de  documents,  nous 
transcrivons  la  définition  donnée  par  Labarte  dans 
son  Histoire  des  arts  industriels,  elle  permettra  de 
juger  de  l'importance  el  du  développement  que  pri- 
rent les  diptyques  pendant  les  deux  premières  pé- 
riodes de  leur  histoire. 

1872.  —  Les  diptyques  remontent  â  une  liante  anti- 
quité. Dans  L'origine,  ils  étaient  formés  de  deux  petites 
tablettes  de  bois  un  d'ivoire  se  repliant  l'une  sur  l'autre 
et  dont  l'intérieur  présentait  une  tablette  renfoncée,  en- 
duite de  cire  sur  laquelle  mi  écrivait.  De  là  le  nom  de 
v.Trrj/a  et  de  pin/Mares  qu'on  leur  donna,   le   jireiuier  à 

r.ni-r  île  l inulile  pli,  le   second  en   considéi ation   de 

leur  peiitesse  qui  permettait  de  les  renfermer  dans  la  main. 
Ces  tablettes  étaient  entourées  de  lils  de  lin  sur  lesquels 

on  coulait  de  la  ."ne  que  l'on  imprimait  d' :achet.  Elles 

servaient  di-s  bus  aux  missives  secrètes... 

Les  diptyques  reçurent  bientôt  une  destination  plus  inté- 
ressante.  Au   lellljis    des    eill  pel  enrs,    les    consuls    el.    il. lus 

l'origine  les  questeurs,  pour  consacrer  le  souvenir  de  leur 


élévation,  envoyaient   a  .leurs  amis  ainsi  qu'aux   person- 
nages d'un  haut  rang  ili.ni  ils  avaient  obtenu  le    suffi 
el  aux  gouverneurs  des  provinces,  des  diptyques  d'ivoire 
dont  les  parties  extérieures  étaient  sculptées  en  relut'.  On 
v  traçait  ordinairement  l'image  du  consul  i  evêtu  de  but-  les 

orne nls  «b'  -a  dignité,  el  tenant  d'une  main  la  muppa 

circensis,  rouleau   d'étoffe  qu'il  jetait  dans  l'arène  | ■ 

donner  le  signal  des  jeux,  et  de  l'autre,  le  sripio  ou  scep- 
tre consulaire  qui  était  surmonté  des  fig les  empe- 
reurs régnants;  on  y  voyait  encore  assez  souvent  dans  le 

bas  du  tableau  une  représentation  des  j.-hn  du  cirq lont 

le  consul  avait  gratifié  le  peuple  lors  de  sua  installation. 
Les  nions  du  consul  et  ses  titres  se  trouvaient  ordinaire- 
ment inscrits  au  haut  des  tableaux.  Ces  inscriptions  abré- 
gées étaient  distribuées  dans  des  cartouches  sur  les  deux 
feuilles  du  diptyque.  Certaine',  parties  de  la  sculpture 
étaient  dorées  et  les  lettres  des  inscriptions  remplies  de 
couleur  rouge.  C'est  ce  que  paraissent  établir  ces  ver--  île 
Claudien  : 

. ..Immanesque  simul  Latonia  dentés 
Qui  secti  l'erro  in  tabulas  auroque  micanles 
inscripti  rutilum  cielato  consule  nomen 
Per  proceros  et  vulgus  eant. 

(De  luudibus  Stilielwnis,  I.  3.) 
l'ne  loi  du  Code  Théodosien  (lex  XI,  lit.  XI),  de  l'année 
3M,  interdit  à  tout  autre  qu'aux   consuls  ordinaires  de 
donner  des  diptyques  d'ivoire... 

L'usage  des  diptyques  remonte,  dans  l'Église  chrétienne, 
presque  jusqu'au  temps  des  apôtres.  11  en  est  fait  mention 
dans  la  liturgie  de  S.  Marc  et  dans  celle  de  8.  Denis  l'A- 
réopagite.  C'étaient  de  simples  tablettes  sur  lesquelles  on 
inscrivait  les  noms  dont  le  diacre  faisait  la  lecture  aux 
fidèles.  Ou  reconnaissait  quatre  classes  de  diptyques,  ceux 
qui  servaient  à  l'inscription  des  nouveaux  baptisés:  ceux 
qui  recevaient  les  noms  des  bienfaiteurs  de  l'Eglise,  des 
souverains  et  des  évêques;  ceux  où  les  saints  qui  avaient 
illustré  l'Eglise  par  la  gloire  de  leur  martyre  ou  par  les 
lumières  de  leur  esprit  se  trouvaient  mentionnés;  eux 
enlin  sur  lesquels  on  inscrivait  les  fidèles,  clercs  ou  laï- 
ques, morts  dans  le  sein  de  la  vraie,  foi. 

Lorsque  l'empire  romain  eut  adopté  la  religion  chré- 
tienne, les  consuls  ne  manquèrent  pas  de  comprendre  les 
principaux  évoques  parmi  les  personnes  auxquelles  ils 
envoyaient  leurs  diptyques,  et  ceux-ci  crurent  devoir  re- 
connaître ce  témoignage  de  vénération  pour  leur  carac- 
tère sacré  et  de  respect  envers  l'Eglise,  en  plaçant  ces 
diptyques  sur  l'autel,  afin  que  le  magistrat  donateur  fut 
recommandé  aux  prières  pendant  le  sacrifice  de  la  messe. 
Les  lôli's  lisses  des  tablettes  d'ivoire  furent  bientôt  uti- 
lisés, et  l'on  s'en  servit  pour  inscrire  les  noms  qu'on  de- 
vait lire  au  peuple.  Les  diptyques  consulaires  se  trouvèrent 
ainsi  convertis  en  diptvques  ecclésiastiques. 

Dès  la  fin  du  IVe  siècle,  des  diptyques  de  trois  sortes 
furent  spécialement  sculptés  pour  les  églises;  les  premiers 
pour  servir  de  couverture  aux  diptyques  écrits,  contenant 
les  noms  qui  étaient  lus  â  un  certain  moment  de  la  niesse; 
les  seconds  qui  étaient  placés  sur  l'autel  ou  sur  L'ambon 
et  exposés  à  la  vue  des  fidèles  auxquels  on  les  donnait 
souvent  à  baiser;  les  troisièmes  qui  servaient  â  la  déi  o- 
ration  du  livre  des  évangiles.  Ces  sculptures  reproduisaient 
soit  des  Mènes  de  la  vàe  et  de  la  Passion  du  Christ,  SOll 
l'image  du  Christ  sur  l'une  des  reuilles  et  celle  de  la  Vierge 
dans  l'autre.  (Labarte,  Ilisl.  des  arts  industriel*,  2'  edit., 
t.  l.p.  105  et  110.) 

DISCIPLINE.  —  Faisceau  de  lanières  ou  plussou- 
veni  de  chaînettes  métalliques  servant  d'instrument 
de  pénitence.  L'usage  de  la  discipline  n'a  pas  été 
exclusivement  une  pratique  claustrale.  On  conservai! 
au  trésor  de  la  Sainte-Chapelle,  parmi  les  reliques 
de  S.  Louis,  sa  discipline  renfermée  dans  une  boite 
d'ivoire.  L'inventaire  de  1573  confirai?  à  ce  sujet  le 
texte  des  grandes  chroniques   de  Saint-Denis.  Voy. 

ESCOI  RGÉES. 

S.  cl.  —    Disciplinai    enini   se  in    catbenis    tribus  electri 

vel  de  latone.  (Nie.  Bertrandi,  V'idi  /.'•  Guillelmi  erem.) 

1370.   —   Tous  jours,   apri>   sa   confession,  recevoil 

s.  Louis),  discipline  par    la   main  de  son  confesseur,  de 

5  petites  chaiennes  de  fer  jointes  ensemble  que  il  portait 

m  un.'   petite  boiste  d'ivoire  en  une  aumômèn    de  s 

felles  boistes  A  tout  telles  chaiennes  donnoit-il  aucune 


556 


DISQUES 


fois  à   ses  privés  amis  pour  recevoir   aulelle   discipline 
comme  il  faisait.  (Chron.  de  S.  Denis,  t.  IV,  p.  356). 

DISQUES  LITURGIQUES.  —  Un  certain  nombre  de 
disques  crucifères  exécutés  en  métal,  aux  xnr  et 
xiv  siècles,  sonl  indiqués  dans  les  inventaires  anciens 
et  figurent  dans  des  trésors  d'églises  on  dans  des 
collections  particulières.  On  a  beaucoup  disserté  sur 
l'origine  et  la  diversité  de  leurs  emplois,  mais  une 
étude  magistrale  publiée  par  M.  Charles  de  Linas  en 
1883-84  dans  la  Revue  de  l'art  chrétien,  me  semble 
avoir  définitivement  résolu  la  question.  En  voici  les 
conclusions  que  j'approuve  sans  aucune  réserve  : 

«Le  disque  crucifère  était  pour  l'Église  latine  une 
variété  du  flabellum  (émouchoir).  Appliqué  d'abord 
à  la  liturgie  immédiate  et  a  la  décoration  temporaire 
du  sanctuaire,  l'ustensile  métallique  devint  ensuite, 
selon  les  époques  et  les  lieux,  un  insigne  pontifical 
ou  épiscopal;  un  reliquaire,  un  appendice  de  châsse  ; 
une  annexe  permanente  des  autels.  »Voy.  ÉMOUCHOIR 
et  PlABEI  i.im. 


1495.  —  Quoddam  dyadema  cum  baculo  argenleo  et 
in  eo  quedam  crux  Gguratur  et  circulus  illc  in  inodum 
dyadematis.  (Inv.  de  la  cathédr.  d'Angers.) 

DIXAIN.  —  Comme  aujourd'hui,  une  dizaine  de 
grains  de  chapelet  ronds  ou  allongés,  enfilés  ou 
montés  en  orfèvrerie,  servait  d'objet  de  dévotion  et 
de  parure  aux  dames,  sous  la  forme  de  bracelet. 

1595.  — N°  18.  Un  dixain  de  christal  garny  d'or  émaillé 

de  rouge,  tenant  \i  vazes  (olives)  et  "2  autres  grains  de 
cristal  longs,  faitz  comme  ung  piller  aussi  garnis  d'or, 
semblent  estre  dud.  dixain.  (Inv.  de  la  Ctesse  de  Sault.) 

DOEZ.  —  Teinture,  dais,  voy.  Dosseuet. 

1420.  —  Ung  doez  de  sale,  assavoir  ciel  et  dossier 
garni  de  bitttouier  et  6  quarreaux  pareils,  tous  de  drap 
d'or  venueiWrde  veluau  pers  royez. 

[t.  Un  dosseret  assavoir  ciel  et  dossier  de  fin  drap  d'or 
sur  champ  vert  à  ouvraiges  fait  en  manière  de  basions, 
comme  ligues  à  rosettes  et  autres  fleurs  d'or  où  il  y  a  un 
pou  de  vermeil  bordé  autour  d'une  largo  bordure  de  ve- 
luau vermeil  cramoisy.  {Inv.  île  Philippe  le  lion.) 

DOGALINE. —  Dans  le  costume  des  femmes  nobles 
c'est  une  robe  talaire  et  dans  celui  des  hommes  une 
tunique  descendant  aux  genoux.  La  dogaiine  des  deux 
sexes,  portée  à  Venise  au  xv°  siècle,  se  distingue 
parl'extrème  largeur  de  ses  manches  ouvertes;  on  la 
retrouve  cent  ans  plus  tard  dans  l'habillement  de  la 
dogaresse. 

I590.  —  Nell'  investigare  l'origine  et  l'uso  délie  ma- 
niche  aperte,  overo  délia  veste  che  si  chiama  dogaHna, 
trovo  ch'ella  lu  usata  pin  tnsto  da  giovani  nobili  che  da 
allra  eta  o  qualita  di  personc.  (Cits.  Vecellio,  .Mi.) 

DOIGT,  DOIGTIER.  —  L'usage  de  conserver  les  ba- 
gues enfilées  sur  des  cylindres  de  carton  ou  de  bois 
garni  d'étoffe  ou  de  cuir  est  ancien,  comme  le  prouve 
la  figure  ci-jointe  extraite  d'un  manuscrit  de  la  bi- 
bliothèque de  l'Arsenal,  (les  cylindres  mobiles  s'en- 
fermaient, comme  aujourd'hui,  dans  des  écrins  et 
répondent  au  mut  ilmi  employé  dans  les  textes  que 
nous  empruntons  au  Glossaire  de  Laborde. 


Mil     .       Orfi  i  rerie  allemande, 

de  ta  <  ttthédrale  d'Hildesheim. 


I286. —  -1  philacic  rot  uni!  di  ai  ;onto  cum  baculis 
cooperlis  de  argenlo.  (Inv   de  la  ealhed.  d'Angers), 

1 295.  i  ialla  magna  i  itunda  que  vocanlui 
clierubini  cum   pomi  lli     i otundi     de  ai  ;cnt< >  ip   , 

pond.    H'  m.    i  eue. 

082.  —  II.  i  -  ■  argenlo  cum  pomis  ad  por- 
i.ni'liii  |    ad,  _  m.  .' ■ 

x  688.  -  H.  -  rotule  magne  cum  I-  esmailia  m  euro, 
point.  ï  m.  i  Thés   Sed.  apott.  i 

1421.  —  I  m lyadema  p'-i  niodum  patène  in  qua  snni 

!■■<  lapidoi.    II.   aluni    dj i    li      Inin    m  1 1 m >    Blinl    '.I  l,i- 

I    !       .  i  ....    lui   dyi  dema  Vêtus  Te  I I ,  (Inv   dt  la 

1448.       N    Jb'..  •!  'ii  cl  unacum  :i  piti  Iphi    i  I  i  ocloo 

i    |uibu     tenctui    i  u  ina   el  unun 

quod  poi  latur  m  i :i  Grorgii  cl  m  ait  i    p 

-mini. n    (/ni    de  l'égl 

1492.  ilj    lit htn 

n  uli    lapilli     pollui  idi 
quinl  .  (Inv  de  '  cgi,  S     fue in  de  namui  ) 


\\    s.  —  Doiglier  v.ilv.  p.  Will in 

d'un  livre  d'heures  de  la  Uiblioth.  de  l'arsenal. 

Les  deux  autres  dessins  snni  relatifs  à  des  modes 
pél  iaux    de    porter    les    bagues,  soil    aux  jointures 


\     lii. 


Sculpture  >'»  tombeau  de  Jeun  sens  Peur, 
mi  mutée  île  Dijon, 


comme  mi  l'observe  sur  les   mains   de  l'effigie  de 
.Iran  sans  l'élu,  due  de  Dourgogne,  snii  bvoo  dos 


noLOiiu-: 


:,;,: 


î^an t s  ajourés  par  places  pour  [es Laisser  apparentes. 

1260.  —  lu  liarulos  continentes  iUS  :itiulns  l'imi  rubelis 
et  balesiis;  "2  baculos  continentes  66  anulos  cum  marag- 
denibus;  uiiuni  baculum  continentem  20  anulos  cum  sa- 
phiris;  unum  baculum  continentem  17  anulos  cum  diversis 
lapidibus.  (Joyaux  d'Henry  III  d'Angleterre,  déposés  au 
Temple.) 

1328.  —  Un  doit  "ù  il  a  il  saphirs  el  une  turquoise;  un 
autre  doit  où  il  a  un  gros  balois  percié,  prisé  loti  I.  un 
autre  doit  au  quel  a  un  gros  diamant  en  aune. m.  (Inv.  de 
Clémence  de  Hongrie.) 

1399. —  6  anneaux  eu   un  doit.  (Inc.  de  Charles  VI.) 
1412.  —  Un  doittier  de  5  dyamans  en  aneaulx  d'or 

esmaillez,  c'est  assavoir  un  annel  en  façon  de  rabot.  (La- 

orde,  Les  duos  de  Bourg  ,  n"  131.) 


V.  1550.  —  D'après  une  peinture  d'Aldegrever 
app.  à  M.  L.  Carrand. 


1420.  —  Un  doitier  garni  de  10  aneaulx  d'or,  ou  pre- 
îuier  a  5  diainens  à  pointe,  assis  en  façon  de  croix  qui 
l'ait  reliquaire  dessoubz.  (Inc.  île  Philippe  le  Bon.) 

DOLEQUIN.  —  La  présence  de  la  gaine  signalée 

dans  un  texte  de  1 157,  exclut  l'idée  d'une  hache  ou 
hachette,  comme  semblerait  l'indiquer  le  nom,  et 
oblige  à  ranger  cette  arme  peu  connue  parmi  les 
poignards  ou  stylets. 

1380.  —  Qui  est  trouvé  portant  baston  deffendu  si 
comme  lance  de  fer  ou  de  plomb,  baclie,  coutel  à  pointe 
ou  dollequin,  cliet  en  amende  de  60  s.  (Boutillier,  Somme 
rural.  part.2,f°68,  édit.  de  153S.) 


I4S4.  —  Premièrement,  que  lesd.  niaislres  de  Langres 

feront  leur  petit  ouvraige  de  fu stoufe  sans  j  mettre  fer, 

réservé  espées,  bracqmarts,  daigues,  doloquines, 
lasses,  cousteaulx  de  mesmeet  autres  ouvraiges  qui  s'a]  - 
partienl  pourtant  coup... 

It.  que  alumelles  appesses,  bracquemars,  daigues,  dole- 
quines,  coutelasses  et  autres  ou\  rai-. -s  ne  s.,  passera  point 
s'il  '■-!  cassé.  (Stat.  des  couteliers  de  Langres.) 

1457.  —  Jacol  Cuerqueville  tenant  soubz  s.,n  mantel 
ung  dollequin  hors  de  sa  gaine.  (Arch.  II.  189,  pièce 2  0  | 

1498.  —  Guisarmes  luysans  que  glaces, 
Briquolle  >,  fundes,  mai  liincs, 
Dollequins  agus  que  picques. 

iJ.  Holinet,  p.  130.) 

IS09.  —   L'un   de   I    compaignons...  se   avoit  voulus 
deffendre  d'un   dolequin  qu'il  tenoit  en  sa  main  encontre 
ceulx  qui  le  poursuvvoient.  (Journal  de  Pierre  Aul 
p.  162.) 

DOLMAN. —  Le  dolman,  au  xvie  siècle,  est  une 
sorte  de  tunique  militaire  boutonnée  devant  sur  le 
buste  et  à  basques  Huilantes  de  la  ceinture  aux 
genoux.  Ses  manches  larges  eteourtes  ne  s'étendent 

point  au  delà  du  coude. 

1590. —  Vestono  (arcieri  di  galea  turchi)  un  dulimano 
corto  lino  a  mezza  gamba,...  quale,  aperto  davanti,  arriva 
tiuo  alla  cintura  per  esser  pin  agile.  (Vecellio,  383.) 

1 644.  —  11  m'a  fallu  habiller  a  la  turquesque,...  prendre 
l'aube  ou  doliman  et  le  turban.  (Ch.  du  Rosel,  Voy.  de 
Jérusalem,  p.  21.) 

DOLOIRE.  —  Grande  cognée  à  large  taillant  el 
court  manche.  Celle  îles  charpentiers  et  des  huchiers 
ne  se  distingue  de  l'instrument  de  justice  du  même 
nom  i|ue  par  la  longueur  du  manche  de  ce  dernier. 
La  doloire  héraldique  en  est  au  contraire  presque 
complètement  dépourvue. 

1 290.  —  C'est  ici  le  transcript  de  la  lettres  aux  huchiers 
de  Paris. 

A  tous  eeus  qui  ces  préserties  verront,  Jehan  de  Honli- 
gny,  garde  de  la  Prévosté  de  Paris,  salut.  Nous  faisons 
as!  •  n  que  par  devant  nous  vinrent  Renaut  Beriot,  Hu- 
bert le  Sieur,  Richart  Doué,  Pierre  le  Mestre  (et  21  autres), 
bûchers,  feseurs  d'uis  et  de  fenestres.  (Depping,  Ordon 
relat.  aua  métiers  de  Paris,  lit.  13.) 

1300.  —  Li  carpentiers  qui  emprès  pendues. 

Grans  coigniés  en  leur  couls  tiendront- 
Dolouères  et  besaguës 
Oient  à  lour  costez  pendue-. 

(liom.  de  la  liose.) 


X°  ou  XI'  s.  A.  Doloire  app.  à  l'auteur.  —  V.  1180.  U.  Extr.  de  l'Hortus  deliciarum  iïHerrade  de  l.andsberg.  — 
V.  1300.  C.  Biblioth.  Richel.  ma.,  fds  de  Sorbonne  350,  en  marge  du  f-  117  v.  —  Xl\  s.  D.  Doloire  app.  u 
M.  W.  Riggs.  —  1103.  E.  Wolgemut,  Chron.  de  Nuremberg,  1"  11.  -  1540.  F.  Marque  de  l'imprimeur  Et.  Dolet.  — 
G.  Échelle  des  fig.  A  I;  C  L'  l'. 


558 


DOME 


1409.  —  Prends  ton  prisonnier  el  expédie  la  besogne 
selon  j c i > i î i -^  el  lui  fais  couper  la  tête  d'une  doloire.  (Mon- 
slrelet,  p.  161.) 

1435.  —  Avec  le  quel  en   fut  pris  en   plusieurs   lieux 

jusques  i!'1  20  à   30  ( nviron,   ries  quels,  en  ce  même 

jo  '.  le  dessud.  Honoré  et  i  île  ses  compagnons  eurent  le 
halereau  coupé  d'une  doloine.  (/</.,  p.  720.) 

1530.  —  Doloire,  hache  large,  Broode.  (Palsgrave,  201.) 

1691.  — Le  charpentier  dégauchit  le  l>"is  avec  s:i  clo- 
loire.  (Franqueville,  Miroir  de  l'art,  ch.  63,  p.  170.) 

DOME.  —  Routerolie  hémisphérique  formant  la 
garniture  inférieure  d'un  manche  de  couteau, 

1599.  —  Je  laisse  i  madame  deBourbonne  une  demie 
douzaine  de  couteaux  de  table  dorés,  les  manches  garnis 
avec  un  ddine  d'araent.  (Testam.  de  J.  de  Charmolue, 
p.  132.) 


DOMINO. 


Capuchon,  aumusse. 


1 505.  —  Ung  domino  île  damas  noir.  —  It.  ung  domino 
d'escarlatle  fourré  de  menu  vair  ou  quel  y  a  40  allegnelz 
d'à  gent  doré. —  It  ung  autre  domino  d'escallate  brune 
fourrée  de  gris  qui  guère  ne  vault. —  It.  ung  autre  domino 

ri'csrallrtlc  fourré  île  ruines.  [Inc.  de  l'év.  de  Metz,  p.  106.) 

1607.  —  Ad  exequendam  ordinatienem  factara  supe- 
rius...  Domini  mei  declararunt  quod  omnes  canon n-i  vicarii 
et  liabituati  reliqueant  capulium   illud  quod  solet  vocari 

liai, nui,  alterum  vero caputi majus  sic  reformabitur,  ut 

a  collo  complicatum  vagat  atrorsum  instar  baveronis  quo 
soient  uti  dignitates  et  pro  canonicis  quidem  instructum 
seu  circuiu  rire  i  prililnis  quales  inferi  consueverunl  ba- 
veronibus  dignitatum,  su-  tamen  ut  extremitates  caputii 
dignitatum  sil  e  candidis  pelliculis  ad  lalitudinem  3  aut 
i  digilorum.  Pro  vicariis  vero  et  scoleriis  instructum  erit 
pellîbus  rufis  qu  ilibus  solet  copertum  esse  ipsorum  domino, 
ceteror vero  caputium  nudum  eritet  non  pellitum.  Quan- 
tum autem  ad  sarrotium  illud  remanebit  quale  fuit  nisi 
quod  canonici  addeni  m;\nh-&*.(K.tlr.de,sreg.  capital,  tic 
l'égl.  de  S.  Orner,  p.  Deschamps  de  l'as.) 

DOMINO,  DOMINOTIER.  —J'enregistre  à  dessein 
les  ressources  décroissantes  au  poinl  de  vue  de  l'art, 


V.  1 150,       Xylographie  vénitienne 
app,  ii  H.  Ai  i 

■  l'une   industrie  qui,  îles  la  lin  du  xvn    siècles,  se 
r<  'lin  ni  à  la  tain  n  ati le    papier     marbré     on 


fleuretés  servant  de  gardes  pour  la  reliure  des  livres, 
el  à  quelques  images  grossières  rappelant  les  pro- 
duits modernes  d'Kpinal. 

Une  curieuse  xylographie  du  w  siècle  donnera 
l'idée  de  ee  qui  fui  en  Italie  la  dominoterie  à  ses  dé- 
buts, et  i image  à  cachette  des  premières  années 

du  xvn'  siècle  montrera  à  quels  objets  déjà  médio- 
cres mi  doit  appliquer  la  définition  de  Nicol. 

1606.  -  Dominotier  est  celuy  qui  fait  et  qui  vend  des 
dominos,  c'est  à  dire  des  images  el  œuvres  de  pourlraic- 
ture  peintes  et  imprimées  en  papier  et  gravées  en  bois  ou 

cuivre.  (Nicot.) 

1690.  —  Ouvrier  qui  fait  du  papier  marbré  et  d'autre 
papier  de  toute  sorte  île  couleurs,  et  imprimé  de  plusieurs 
sortes  rie  figures,  que  le  peuple  appeloit  autrefois  ries  do- 
mino. 11  v  a  un  corps  de  dominotieFS  à  Paris.  11  esl  en- 
joint aux  syndics  îles  libraires  de  visiter  les  dominoliers, 
itnagers  et  tapissiers  afin  qu'ils  n'impriment  aucune  pein- 
ture dissolue,  parles  art.  23  et  31  de  leurs  statuts.  (Furetière.) 


V.  IGOtl.  —  Image  ii  cachette,  montée  en  cuivre  jaune, 
app.  à  l'auteur. 


1691.  — Les  dominoliers  qui  font  les  chasubles  et  autres 
nrneuiens  d'église  smil  sur  le  pont  Notre-Dame  et  rue 
neuve  Notre-Dame.  (Abraham  du  Pradel,  Le  livre  des 
adre  -ses  île  Paris,  p.  -t.) 

1771.  —  Domino,  ancien  mol  qui  signifiait  aulrefoi 
du  papier  marbré  et  peint  rie  diverses  couleurs.  Les  pay- 
sans achètent  île  ces  dominos  pour  garnir  leurs  cheminées 
Les  desseins  et  les  personnages  en  smil  imprimés  avec  îles 
planches  de  bois  grossièrement  faites,  puis  enluminées  et 
patronnées  de  couleurs  dures.  |  Dict.  de  Trévoux.) 

DONDAINE.  --  I.a  diuidnine  jmur  arlialèles  ma- 
nuelles, niais  surtout  pour    les   grandes    arlialèles   à 

tour  est  un  gros  el  court  trait  empenné  de  cuivre- 
La  dondaine  servant,  dans  l'artillerie  des  \i\"  et 
m  sieeles,  de  projectile  aux  crapaudaus  est  plus 
connue  sous  le  nom  de  garrot  auquel  dous  ren- 
voyons le  lecteur. 
I  n  compte  de  1 100  donne  les  évaluations  suivantes, 

Le  iiil  bouI.      Fcrrd"  '■!  empennd. 

Trait  commun. ...      3  s.  7  il.  9  s. 

Ili'llll-'lnll. laine ...  7    s.  IX    s. 

lion, laine 12   s.  30   s. 

La  mémo  proportion  résulte  d'un   texte  de  1419, 

ni'l  la  di'iiii-iliiuilailie  esl  évaluée  an  ilnulile  îles  me- 
lons mi  traits  communs  d'arbalète, 

V.    1400  12  Huiliers   do  Irait  eniuiuim  presl . , '.I  s.   le 

millier.       Do  millier  de  dondaines  prestes,  30  s,       8000 
rossi    dondaines,  i  2  s.  le  millier.      Un  millier 

de  lu  i    ^'   domi  d laines  à  7  aous  le  millier.      200  dou- 

aiui    do  flèches,  8  s.  la  douzaine,       12  arcs  A  main.  8  s. 


IlOISSU. 


559 


la  pièce.  —  6    milliers   de  de londaines  prestes,  18  - 

le  millier.  —  4i>00  lut/  de  fondâmes,  12  s.  le  millier. 
100  douzi s  de  flèches  à  6  s.  la  douzaine.  (Inv.  de  l'ar- 
tillerie de  Paris.  Biblioth.  Richel.,  ms.  franc,  n    1278. 

1405. —  Icellui  Jehan  tendi  son  arbalestre  el  après 
qu'il  ut  mis  sa  dondaine  en  coclic  pour  tirer  et  qu'il  l'ab- 
bessoit  pour  prendre  sa  visée,  lad.  dondaine  esehappa. 
(Arch.Ù,  160,  pièce  230.) 

1419.  — a  Jehan  Mehaull  demeurant  à  Arias...  pour 
2500  virctons,  cbascun  millier  au  pris  de  10  IV.  valent 
25  l. 

A  lui  pour  350  demy  dondaines  nu  pris  de  2  fr.  le  cent 
val.  7  1.  (La  Fous,  La  Thierache,  2"  liv.  p.  ■">.> 

1421.  —  16  milles  el  demy  de  viretons  ferrez  et  em- 
pennez  en  33  cases  (caisses),  dont  il  y  a  •-'  de  gros  trait 
nom  l'ortie  (arbalète  du  duc  d'Orléans),  3  de  grosses  don- 
daines vernissées,  A  de  demies  dondaines,  3  d'autre  gros 
trait,  6  de  moyen  et  le  surplus  de  trait  commun.  [Inv.  de 
Vartill.  de  Mois.  p.  317.) 

1428.  —  Environ  2  milliers  de  dondaines,  que  ferrées 
que  defférées.  {Inv.  de  la  Bastide  S.  Antoine,  p.  367.) 

1430.  —  17  casses  de  trait  commun  ferrées.  It.  lu 
casses  de 'moyennes  dondaines  ferrées...  lt.  Environ  de- 
mie caisse  de  gros  trait  en  façon  de  dondaines  ferrées, 
punir  grosses  ariialestres.  (Inv.  de  la  Bastille,  p.  331.) 

1438.  —  Plusieurs  traits  à  mains,  tant  dondaines,  demie 
dondaines  comme  autres  fustes  de  fleiehes.  (Laborde,  Les 
dut  s  de  Bourg..  n°  1278). 

1445. —  Ung  petit  crapaudeaul  à  getter  dondaines,  en- 
fuie et  ferré  en  une  pièce  de  bois. —  Ung  petit  crapeau- 
deaul  à  getter  dondaines,  affeulté  sur  une  pièce  de  bois. 
(J.  Garnier,  L'artill.  de  la  comm.  de  Dijon,  p.  16  et  17.) 

1465.  —  Et  avec  ce  convient  avoir  (pour  un  siège)... 
viretons,  dondaines  et  gros  traict  et  tours  à  tendre  arba- 
lestes.  (Le  Jouvencel,  ms.,  (°  146.) 

DONZELLE.  —  Anse  de  fer  en  forme  d'étrier, 
pendue  à  la  crémaillère  d'une  cheminée  île  cuisine 
pour  soutenir  sur  le  feu  un  pot  ou  une  poêle. 

1419.  —  Erant  quedam  donzelle  ferri.  ima  tiribrasa,  2 
coclearia  ferri  et  unum  coclear  cscumour.  (Cptes  de  la 
fabr.  de  l'égl.  de  Lyon.) 

1445  —  Une  ance  de  fer  à  soutenir  les  pots  sur  le  feu, 
appelé  au  pavs  (maçonnais!  donzelle.  (Arch.  JJ,  176.  pièce 
448.) 

1453.  —  Une  donzelle  de  fer  à  mettre  ung  pot  de  terre 
boulir  sur  le  feu  (Vente  des  biens  de  Jatuiues  Cœur, 
t   271  v.) 

DORELOT,  DORETIER.  —  Frisures,  touffe  de  che- 
veux bouclée  sur  le  milieu  du  front.  Cette  mode  fut, 
pendant  les  xiir  et  XIV0  siècles,  particulière  à  la 
coiffure  des  hommes.  (Yoy.  les  fig.  p.  "2Ô0  et  450.) 

Le  mot  dorelot  s'est  aussi  appliqué  à  des  affiquets, 
rubans  et  autres  parures  du  costume  féminin.  Dans 
son  acception  la  plus  générale,  il  est  synonyme  de 
coquetterie.  Les  dorelotiers  étaient  des  passemen- 
tiers. 

XIIIe  s.  —  Qui  mètent  si  grant  paine  en  aus  piguier,  en 
euls  mirer,  en  leurs  cheveus  bien  assembler  et  duire  à 
force,  à  ce  qu'il  aient  biau  dorelot  qui  est  ensaigne  de 
mauvestié.  (Laurent,   Somme,   ms.    d'Alençon  n'  27,  up  . 

Godefruy.) 

V.  1300.  —  Cirritus.  Qui  porte  dorelot.  (Vocab.  lat.- 
fr.  ms.  Biblioth.  Richel.,  lat.  769-2.) 

1333.  —  Les  écbevins  mettront  les  gardes  sur  l'euvre 
des  rubans  de  fil  et  sur  l'euvre  des  dorelotiers.  (Stat.  de 
Tournai.) 

1369-  —  Lors  estant  audi  jeu,  Lyénardin  llauum  qui 
aval  appendu  aus  boutons  ou  fermillère  de  son  jupon  ou 
autre  garnement  une  boursète  par  manière  d'esbatement 
et  de  jeu,  lui  eust  dit  :  cuides  tu  estre  miex  amc  des  daines 
pour  tels  doreloz?  (Arçli.  JJ,  100,  pièce  363.) 

•  455. —  Passées  et  reçues  maistress.'s  farfaresses  de 
franges  et  ruban-  de  fil  et  de  soie,  appellées  doreloterie. 
(Cptes  de  la  Prévôté,  ap.  Sauvai,  t.  111,  p.  351.) 

S.  d. —  Ce  n'est  pas  pour  vous  taire  peigner,  et  frisotter 


comme  elle,  ni  pour  dorloter  vostre  barbe.  (Le  pèlerin 
d'amour,  «/>.  Lacurne.)    . 

1606.    -   Dorlot,    mot   picard,   afflquet,   ornement   de 
femme  comme  anneaux,   chcynes,  carquans,   fermeilli  I 
(Nicot.) 

DOREUR  SUR  CUIR.  —  Aux  développements 
donnés  à  l'article  CoiR  sur  les  produits  (!<•  toul  genre 

obtenus  par  le  façonnage  de  celte  matière,  il  i s  a 

semblé  intéressant  d'ajouter  quelques  détails  em- 
pruntés aux  statuts  des  doreurs  sur  cuir  de  Paris, 
où  la  maroquinerie  de  luxe  a  laissé  les  plus  heureux 
souvenirs  du  goût  délicat  qu'on  observe  dans  les  ou- 
vrages du  \vi  sièele  qui  fui  par  excellence  celui  de 
la  dorure  aux  petits  fers. 

1558.  —  Lesd.  maislres  ouvriers  en  cuir  ef  doreurs 
pourront  garnir  toutes  sortes  de  cabinetz,  coffres  de  cham- 
bre, soi!  à  mectre  besongne  de  nuict  ou  autres  escript'uor- 
à  poulpitre  et  sans  poulpitre  fermans,  à  comptouers,  estu- 
des  cl  cabinetz,  estuiz  de  peignes,  dessières  à  aneaux, 
baheuz,  garniture  de  mirouers  d'acier  ou  crislalin  façon 
de  tableau  à  ung  ou  deux  guichets,  boestes  à  mirouer, 
boestes  à  orloges,  boestes  à  mettre  pain  là  chanter),  poul- 
dre,  cire  et  autres  choses,  mirouers  à  façon  de  livres, 
pallettes  à  mirouers,  estuiz  à  balances,  trébuchez,  poix 
tant  ronds  que  carrez,  flasques  et  amorçouers  à  la  pied- 
mon toise  et  de  toutes  autres  façons  (les  quelz  les  fuz  seront 
à  façon  de  layette. 

Et  iceulx  couvrir  à  colle  de  farine  de  marroquin  de 
toutes  coulleurs  et  de  veau  bien  tanné  et  tainct  aussi  de 
toutes  couleurs;  et  iceulx  ouvrages  dorer  et  argenter  d'or 
et  d'argent  de  feuille  bien  emprint  de  toutes  belles  façons 
de  moresques  et  autres  telles  façons,  qui  leur  seront 
commandées. 

Pourront  aussi  garnir  et  couvrir  les  ouvraiges  dessusd. 
de  toutes  sortes  de  draps  de  soye,  tant  dehors  que  de- 
.1.HI-.  et  les  enrichir  des  broderies,  passemens,  pourfil- 
leuresd'or  et  d'argent  fin  et  soyes,  marques,  bandes,  feuilles 
et  coings  d'or  et  d'argent  bandez  de  lavton  durées  ou  .ar- 
gentées d'or  ou  d'argentfin  de  feulle,telz  qui  leur  seront 
ordonnez.  (Stat.  des  doreurs  sur  cuir  de  Paris.  Arch. 
reg.  des  bannières.  Y,  11,  t.  VI,  fb40.) 

I  572.  —  A  maistre  Pierre  Lefort,  maistre  coffrier  et 
doreur  sur  cuir,  13  L,  10  s.  pour  un  grand  coffre  couvert 
de  veau  rouge  doré  partout  et  rehaussé  d'argent  et  de 
noir,  doublé  de  satin  vert,  aux  armoiries  de  lad.  ville,  les 
portans  et  archets  dorés,  du  quel  a  été  fait  présent  par  les 
sieurs  prédécesseurs,  prévost  des  marchands  et  échevins  à 
Mr  le  premier  président  de  Thou.  (Cptes  de  la  Prévôté, 
Sauvai,  t.  III,  p.  639.) 

DOROIR. 

RURE. 

I323.  —  Aceata  il  à  un  orfèvre  dessus  le  pont  (au 
change)...  Un  doroir  d'orofavril  à  rubis,  esmeraudes  et 
piellès  d'Orient,  et  fu  pour  meilemisielle  l'ainsnée;  si 
cousta  200  1. 

Un  doroir  d'orfavriî  à  doublés  rouges  et  bleus  pour  ma- 
dame de  Julers  le  jouene.  52  1.  t. 

540  pielles  pour  faire  doroir;  si  cousterent  2  esterl.  la 
pielle,  valent  22  1.  10  s.  t.  (Inv.  d,-  Marguerite  de  Hai- 
naut,  p.  134-8.) 

1331. —  A  Mehaut  et  à  Aelis  mes  filles,  tous  lesjoiaus 
que  j'arai  au  jour  de  mon  trespas,  qui  appartiennent  à 
femmes,  c'est  assavoir  ceintures,  capiaus,  doroirs,  afikes, 
aniaus,  ausmonières  et  caperons  de  soie.  (Test  .  Arch.  de 
Douai,  e.rlr.  Dehaisnes). 

DORNE.  —  Le  giron,  la  partie  d'un  tablier  qui  en- 
veloppe le  haut  îles  jambes  d'une  personne  assise. 

1562. —  Diet  aussi  avoir  veu  une  femme...  la  plaine 
dorne  de  linge  de  lad.  église.  (Arch.  de  S.  Hilaire  de 
Poitiers,  t.  II,  p.   233.) 

1616.  Ton  giron  est  la  dorne 

De  la  vierge  à  qui  rend  ses  armes  la  licorne. 
(D'Aubigné,  Trag.,  t.  II.) 

DORSAL.  —  Toute  tenture  posée  sur  les  parois, 
les  stalles  ou  sur  le  devant  des  autels  d'une  église. 


Broche,  agrafe,  fermaillet.  Yoy.  Do- 


560 


DORURE 


Néanmoins,  lorsque  l'autel  esl  revêtu  d'un  double  pa- 
rement, la  pièce  du  bas,  appelée  en  Italie  paliotlo, 
porte  le  nom  de  dossier  el  celle  du  haut  on  du  reta- 
ble  celui  de  frontier.  Voy.  Dossal. 

1294.  —  Unum  dossale  ad  aurum  do  opère  Tarlarlco 
ad  1res  sislas  ad  aurum  ab  uno  capite. 

U.  Unum  dossale  pro  altari  laboratum  cirai  acu  ad  au- 
rum batLutum,  cum  ymaginibiis  Crucifixi  et  Bcale  Virjji- 
nis  et  plurium  aliorum  sanctorum  et  in  circuitu  cum  rôtis 
ad  grifos  et  papagallos.  {Inv.  d'Anagni.) 

1295.  —  Dossale  super  xamito  rubeoubi  est  Crucifixus 
magnus  in  medio  cum  historiis  circa  eum,  Annunciationis, 
Nalivitatis,  Oblalionis  in  templo,  Baptismi,  Resurectionis, 
Ascencionis,  Adventus  Spiritus  sancli,  Assumplionis  Béate 
Marie  et  Transfigurationis,  et  esl  operatum  ad  aurum  et 
argentum  tractitium  et  cum  filis perlarum,  et  per  circuilum 
de  lilteris  armenicis,  et  est  subtus  pedem  Crucifixi  caput 
Ade  laboratum  de  argento,  atque  hislorias  imaginum  et 

Crucifixum  et  subtus  in   circuitu  diadematum  Cru- 
cifixi et  similiter   in   diade  nal nnium    figurarum  sunt 

perle  minores  el  in  distinctionibus  omnium  figurarum. 

Unum  dorsale  de  opere  Anglicano  cum  imaginibus  Sal- 
ratoris  et  Béate  Virginis  in  medio  l  i  evangelistis  circa 
eas  imaginibus  apostolorum  omnium, 

Unum  dorsale  de  opere  Ciprensi  cum  imagine  Béate 
Marie  in  medio  et  aliis  imaginibus  sanctorum  Nicolai  et 
Benedicti. 

Unum  dorsale  de  panno  rubeo  de  opère  Ciprensi  ad  spi- 
ii  un  piscis  ad  aurum. 

Unum  dorsale  de  panno  Lucano  cum  rôtis  ad  grifones 
m  i|uilius  sunt  arma Sabellena. 

l  i  dorsale  de  panno  de  Venetiis  ad  leones  cum  rôtis. 

l  M.iiii   dor  aie  de  panno  Tartarico  albo  ad  folia  aurea. 

Sed  apostol  ,  p.  90,  91.) 
1361.  —  Unum  dossale  pro  altari  de  syndone  violalo, 
um  de  '.i  ymaginibus,  videlicet  cum  Nostra  Domina 
in  me  lio  et  a   dextris  ejus   s.  Paulus,  H.  Stephanus  rcx 
irie,    S.    Erricus  dux  Ungarie  el   s.    Ludoycus,  el  a 
ris  s.   l'etrus  et  s.  Ladislaus  res  Hungarie,  s.  Ileli- 
iiii.i  régis  Ungarie  et  S.  Margarita  filia  régis  Ungarie, 
aureis  duplicatis  inter  ipsas  ymagines  et  in  cir- 
cuitu uua  vilis  de  auro  iu  siodone  rubeo  cum  rosis  aureis. 
i  num  dos  aie  rubeum  de  catassamito  cum  i  liguris  in 
m  dio,   videlicet    Domini   Nostri  cum  palla    in   manu  et 
limi.i  oronate  cum  2  angelis  supra  ipsas  figuras 

et  cum  liliis  aureis  per  totum,  cum  capitibus  leonum  in 
.  i|,  orum   liliorum,  circumdatum  friseis  aureis  cum 
rosei    rubris,  quod  dicitur  régis  l-'rancie.  (Très,  de 
S.  Pie  fe  de  Rome,  p.  14-5.) 

1555.  —  Au  bout  de  la  quelle  nef,  aupri  -  du  bancq  ou 
i,     érigié    et  construit  nng  autel.   (Obsèques   de 
U  le,  Bull,  de  l"  commis*,  whist,  de  Bel- 
i .  1860,  p.  124.) 

DORURE.  —  Synonyme  de  doroir.  Dans  1rs  pièces 
de  joaillerie  ou  de  passementerie  dorée  servant  à 
einicliir.  anv  \\"ei  wi  siècle,  la  coiffure  des  femmes, 
la  dorure  esl  un  ornement  du  fronl  ou  des  tempes 
qui  accompagne  le   tourel  ou  le  chaperon.  S'il  est 

douille,   sa  plai  '•  esl    celle  .l'une  eiicarile  nul  \  in  il  I  un 

taiil    !■      orcilli     cl    u té   sur  broches 

comme  de    épi  gles  u  cheveux. 

I,  i  lui- des  dorure  ;  est  d  ailleurs  très   variable 

ei.  lorsqu'elles  nesonl  pas  géminées,  elle  se  déve- 

loppenl    ur  le  fronl  cum une  chaîne,  nue  i  , 

ou  son  diadème. 

1514.  —  >    îOO.  rrouvd  en   ung  cutuif...  une  d 

iporon  fait    i    Ll     .  ai  ny  de  10  rubys  caboeb 

i  ibl  '  en  or,  esl  ime  i  1000  o  c,  d'or. 

Uno  nuire  i  i  ibillc i  de  lestes  fait  I 

plumes,  on  la  qui  I  tb  il  ni  et  13  perle  , 

.ne  |e  tout  1500  esi    d'oi 
Ï04,  t  ,,,■  i  ni  6  roullei  semméi  dn  I. 

,i  .  ,,  de  cordolliot    p 

u.  i   .i u      (annelol  )  ol  2 

./.,,■  de  <  lun  ii  <   a  lion  1. 1 
iseï  i  ..    père   de  dnurui       à  lit  tille  il  6  p 

li ,   ,i    m  .  .  .  m  ci  noir,  ol  y  a  au  d  duu 


rurès  ,r>l  pierres,  puis.  5  o.  et  demie  et  un  gros  d'or. 
Plus  uni;  autre  père  de  daururcs  sans  esmailh  à  cho- 
nons  brisée,  et  y  a  ausd.  daurures  58  pierres,  pois.  3  o. 
el  demio  d'or.  {Minutes  de  Douzeau,  ap.  Fr.  Michel,  Ilist. 
du  comm.  de  liontleaux,  t.  II,  p.  38.) 


1480.  —  Dorure,  d'après  une  tapisserie 
du  musée  de  Cluny. 


1564.  —  Une  petite  dourure  poysant  ilcmy  once.  — 
Ung  petit  collier  d'or  fait  en  dourure  à  façon  d'escailles. 
—  I  dourures  d'or  esmaillées  poys.  3  o.  !)  den.  d'or.  [Inv. 
du  Puymolinier,  fos  93  et  3U7  v°.) 

1580. —  Une  daurure  y  ayant  24  popons,  pes.  12  esc. 
sol.  [Testam.  île  Magalonne  du  Port,  p.  117.) 

1585.  —  2  doreures  d'or  à  mettre  à  la  teste,  appellées 
pompons  et  melons,  pes.  2  o.  et  demie  avec  le  couton, 
2i)  esc  d'or.  (Inv.  ù  Monthonnerye.) 

1597.  —  Elisabeth  de  Fougères,  dame  de  Morton,  m'a 
rendu  les  dorures  qu'elle  avoil  en  gage,  les  quelles  dorures 
j'ay  rendu  à  dame  Diane  de  Marconnay  ma  sœur  à  qui 
elles  appartenoient.  (Liere  des  Cptes  de  Unie  Grignon, 
p.  21.) 

I6ll.  —  Dorure.  A  billement  orjewel  of  l\\.>  pièces. 
(Cotgrave.) 

DORURE.  —  Les  divers  procédés  de  dorure,  au 
moyen  âge,  remontent  presque  tous  à  une  époque 
beaucoup  plus  ancienne.  L'emploi  de  mercure  pour 
l'application  de  l'or  sur  métaux  esi  signalé  par  Pline 
ci  il  esi  comme  impossible  do  déterminer  en  quel 
temps  on  commença  à  fixer  l'or  réduit  en  feuilles 
minées  sur  des  pièces  préalablement  recouvertes  d'un 
enduil  faisant  foncti l'apprêt  ou  d'assiette. 

A  l'exception  de  la  dorure  galvanique,  presque 
toutes  les  méthodes  sont  d'usage  ancien  et  onl  passé 

sans  changements    notables  dans  la  pratiqi io- 

dorne.  Nous  nous  dispenserons  doncd'entrerà  ce  sujel 
dans  des  détails  que  contiennent  tous  les  livres  de 
technologie  où  les  procédés  correspondent  à  quatre 
dn  isions  principales. 

I  La  dorure  au 'cure  faite  directement  sur  l'ar- 
gent, le  cuivre,  le  bronze,  le  laiton,  ol  indirecte- 
ment sur  le  fer,  c'est-à-dire  au  moyen  d'un  dépôl 
préalable  de  cuivre. 

2»  La  dorure  au  trompé  ou  "  bain,  faite  d'une  so- 
lution d'or,  ei  pour  le  fer  de  la  mé solution  ad- 

ditil ce  de  cuivre celle  dite  au    boucl OU  an 

pouce,  oblonue  par  la  Niiliiiiiui  d'or  Bêchée  el  réduite 
in  poudre. 


DORURE 


501 


;)»  La  dorure  sur  apprêl  huileux,  gommcux  ou  gé- 
latineux, pour  le  bois,  le  marbre,  l'i voire, les  étoffes j 
les  cuirs  de  teinture  ou  autres  êl  relie  îles  miniatu- 
ristes el  îles  calli graphes  qui  est,  à  proprement 
parler,  une  dorure  à  l'eau  ou  en  détrempe. 

1°  La  dorure  sur  verre  i|ui,  appliquée  à  la  mosaïque 
ou  à  la  décoration  des  vases,  présente,  par  la  fusion 
d'une  lame  mince  de  verre  mi  d'un  fondant  vitreux 
réduit  en  poudre,  une  certaine  analogie  avec  l'émail- 
lage. 

Enfin  la  donne  imitation  faite  de  feuilles  d'étain 
recouvertes  d'un  vernis  jaune,  dont  usèrent  les  mi- 
niaturistes et  surtout  les  fabricants  de  cuirs  de  tein- 
ture dits  cuirs  de  Cordoue. 

Dans  la  première  espèce  on  remarquera  la  dorure 
à  réserve  du  cuivre  sur  un  fond  bronzé  ou  verni. 
Les  orfèvres  des  écoles  rhénanes,  mosanes  et  fran- 
çaises ont  fait  tle  ce  procédé,  aux  XIIe  et  xin"  siècles, 
les  plus  heureuses  applications. 

Dans  la  troisième,  il  faut  signaler  la  dorure  sur 
couche  de  fiel,  et  parmi  les  compositions  servant 
d'apprêts,  l'emploi  de  l'albumine,  de  la  colle  d'es- 
turgeon, du  sel  ammoniac  mélangés  au  minium,  au 
cinabre  et  au  bol  d'Arménie.  La  plus  simple  de  ces 
préparations,  l'albumine  servait  aux  dorures  de  cui- 
sine dite  d'entremets.  Aujourd'hui  son  principal 
usage  est  affecté  à  la  reliure. 

Si,  pour  l'emploi  de  l'or,  les  méthodes  anciennes 
présentent  plus  de  tâtonnements  ou  de  difficultés, 
il  est  incontestable  qu'elles  ont  abouti  à  des  résultats 
meilleurs,  et  l'on  peut  dire  des  produits  de  cette  in- 
dustrie que  leurs  qualités  durables  sont  en  raison  di- 
recte de  leur  âge.  C'est  même  à  leur  infériorité  ac- 
tuelle qu'il  faut  attribuer  l'oubli  total  de  la  dorure 
éclatante  îles  miniaturistes  anciens  dont  on  a.  de  nos 
jours,  essayé  la  reproduction  sans  succès  par  suite 
de  la  seule  insuffisance  de  la  matière  mise  en  œuvre. 

En  effet  si,  après  avoir  couché  sur  le  fond  à  dorer  un 
des  apprêts  indiqués  dans  nos  textes,  on  applique  non 
pas  une  feuille  d'or  de  livret  du  commerce  dont  le 
poids  n'excède   pas  5    centigrammes   au   décimètre 

carré,  mais  de  l'or  battu  d'une  épaisseur  ( — ^—-  \ 

correspondant  à  celui  ([n'emploient  les  dentistes, 
c'est-à-dire  pesant  environ  50  centigrammes  au  déci- 
mètre, assez  mince  pour  adhérer  à  la  préparation 
sous-jacente,  mais  assez  résistant  pour  supporter 
l'action  du  brunissoir,  on  obtiendra  le  brillant  mé- 
tallique des  plus  belles  miniatures  de  nos  manuscrits 
antérieurs  au  XVIe  siècle,  époque  où  cette  pratique 
fut  abandonnée  pour  faire  place  à  l'emploi  malencon- 
treux de  la  poudre  d'or  au  pinceau. 

XIe  s.  —  Quomodo  ferrum  deauratur.  —  Ejus  limatura 
teritur  cum  aceto  in  morlario  ereo  etcum  sale  et  alumine, 
usque  ad  melis  spissitudinem.  Aliqui  pro  aceto  aqua  utun- 
tur,  postes  addunt  argentum  vivum.  Deinde  ferrum  mullum 
purgatum  et  leviter  calefactum  hac  mixlura  inungatur  et 
i'riratur  donec  colorem  ejus  accîpiat.  Post  hoc  abluitur 
aqua  et  tergitur  et  sicut  argentum  deauratur,  et  calefac- 
tum, recedente  vivo  argento  sieut  mos  est.  et  ut  splendo- 
rem  accipiat  ferro  defricatur.  (Eraclius,  Decoloribus,  I.  3, 
f>  69  v".  Bibliotk.  Richel.  ms.  lai.  6741.) 

V.  1200.  —  N°  1 1  "2.  Deauratur  in  ligno  vel  in  panno... 
Si  in  ligno  débet  fleri  deauralio,  gumma  amigdale  infusa 
die  una  ;  postea  leres  utiliter  ipsam  gommant  cum  aqua,  et 
addito  croco  quod  sufficiat,  tinge  in  ipsam  aquam  cum 
gumma,  et  tepefacito  omnia  lento  igni,  operare  in  ligno 
quando  opus  est. 
In  panno  vero  vil  in  parictibus  toiles  albugineni  ovi  suli- 

GI.QSSAIRE. 


tile,  et  addito  croco  quod  sufficiat,  tingue  et  commixta  ac 
trita  repones  in  vase  vitreo. 

N"  lii.  Inauratio  musivi  operis.  —  faciès  petalum  vi- 
treum  spissum,  supra  petàlum  eramentinum,  ita  ut  incen- 
sum  non  cohereat.  Posthac  toile  petalum  aureum  super 
petalum  vitri  et  super  petalum  auri  aliud  pone  ex  vitro 
multum  subtile;  et  mille  utrumque  in  fornacem,  donec 
incohel  solve  petalum  vitri,  et  sic  eice  et  refrigescat. 
Posthac  frica  faciem  ejus  in  tabula  plnnibea  sniinutala 
donec  atténues  faciem  ejus  et  colores  illuil.  (Mappe  Cla- 
vicula.  ArcluBologia,  t.  XXXII,  p.  211  et  216.) 

V.  1200.  —  Quomodo  aurum  et  argentum  ponatur  in 
lihris.  —  Toile  minium  purum  et  adile  ei  tertiam  parleui 
cenobrii,  terens  super  lapidem.  Quo  diligenter  trito  per- 
cute clarum  ex  albugine  ovi,  in  a'state  cum  aqua,  in  Inouïe 
sine  aqua...  et  inde  impie  omnia  loca  in  quibus  aurum 
vélis  imponere,  Dehinc  pone  ulbilani  cum  glutine  (la  colle 
d'esturgeon)  super  carbones,  et  cum  liquéfaction  fuerit 
f'unde  in  conebam  auri  (l'or  pulvérisé  au  moulin)...  niove 
diligenter  cum  penello  et  pone  utrumque  volueris...  polies 
illuil  dente  vel  lapide  sanguiliario. 

Hoc  modo  aurum,  argentum,  auricalum  et  cuprum  in 
suis  locis  pones  et  fricabis. . . 

Si  neutrum  habueris,  et  tamen  opus  tuum  quoquomodo 
decorare  volueris,  toile  stagnum  purum  et  rasum  minii- 
tissime  mole  et  lava  sicut  aurum  et  pone  eodem  glutine  in 
lilteris  vel  aliis  buis  quœ  volueris  auro  vel  argento  ornare, 
et  cum  polieris  dente,  toile  crocum  quo  sericum  coloratur 
perfundens  illum  claro  sine  aqua,  etcum  pernoctem  ste- 
terit,  sequenti  die  cum  pinccllo  cooperies  ealocaquœ  vo- 
lueris deaurare,  cœtera  liabeto  loco  argenti.  Deinde  faciès 
subtiles  tractos  circa  libros, li teras  et  folia  et  nodos  ex  minio 
cum  penna  et  paraturas  vestimentorum  et  cœtera  orna- 
menta. 

De  molendo  auro  secundum  Klandrenses.  —  Si  ipsum 
aurum  molere  nescimus,  cundinn  est  ad  aurifiées  ut  il- 
hnl  niolant  sicut  suam  deauraturam  molere  consueverunt, 
sed  tamen  salis  subtilius  ad  vestrum  quam  ad  suum  usum, 
et  penitus  cum  vivo  argento  miscendum.  (Traitement  et 
évaporation  de  l'amalgame  par  les  procédés  actuels)... 

Tune  pulvis  lavatuset  siccatusest  et  in  glutine  ponilur. 
Gluten  autem  de  vitulina  ebarta  erit,  quod  in  lestitudine 
tenui  pnsitum  seuiper  super  aquam  calidam  erit  ut  gluten 
sit  solutum,  tune  penna  intincta  scribetur.  (Théophile,  1.  1. 
C.  31  et  3-2.) 

De  sculptura  ossis.  —  Si  volueris  opus  tuum  auri  petula 
ornare,  gluten  de  vesica  pisris  qui  dicitur  liuso  (esturgeon) 
subpone.et  incisa  petula  per  particulas  sieut  volueris  sup- 
pose. 

[Ex  Eraclio]  Ex  fellis  pinguedine  si  cuprum  queris  deau- 
rare, illudprius  cultcllo  rade  ac  deinde  cum  ursino  dente 
festina  lucidum  facere,  et  hoc  facto  fellis  pinguedinem  su- 
per illud  cum  pincello  farcie  trahe  cumque  siccata  fuerit 
iterum  atque  iterum  trahe  super  banc  eamdem  pinguedi- 
nem cl  cave  ne  plus  trabas  pincelluin  in  unum  locum  quam 
in  alterum,  sed  si t aequaliter  fellis  liquore  coopertum. 

Ne  tibi  videatur  falsum  quod  dico,  qui  banc  artem  veram 
esse  probavi,  atque  auxiliante  Deo,  qui  fons  est  sapientite 
excogitavi.  (Id.  Edit.  anglaise,  p.  382  et  406.) 

Si  tabulas  vitreas  et  vasa  vis  inanrare,  fac  de  ligno  fa- 
gineo  vetusstisimo  quanto  spissius  lixivium  facere  poteris; 
deinde  sume  tabulas  vitreas  et  ipso  lixivio  pertotum  coho- 
peri  ;  deinde  petullam  auri  vel  argenti  desuper  initias  et 
ad  solem  sicca.  Hoc  facto,  accipe  tabulas  et  cum  penello 
in  eis  rade  aves  vel  bestias  vel  aliud.  Quo  facto  accipe 
quoddam  vitrum  quod  liabcnt  aurifiées  quod  superponunt 
electro  et  in  pulverem  illud  rédige  et  illud  desuper  tenue 
sparge,  et  in  igné  in  fornace  vitreorum  mitte  quousque 
candescat  et  habebis  mirabile  opus.  Sic  poteris  facere  sit- 
fos.  Si  vitrum  inaurarc  delectat,  primum  lapide  vel  ferro 
scabrosum  et  rugosum  fiât,  deinde  pars  de  glutine  pissis 
et  pars  de  gummi  amigdale  simul  coquantur  el  inde  vitrum 
liuealur,  et  desuper  aurum  secundum  siniilitudineni  que 
placet  incisum  ponatur;  sic  namque  lit  in  lapide  vel  ligno, 
et  cum  siccaverit,  cum  lipide  vel  ferro  fricetur... 

Ad  vermiculandum  auncalchum  vel  alium  cuprum  sic 
facias  :  primo  rade  in  una  parte  ut  hene  luceat,  deinde 
superduc  oleum  lini  et  super  carbones  ipsum  cuprum  po- 
nas,  et  secundum  quod  diu  jacuerit  diverses  colores  ha- 
bebil  ;  si  dimittas  pariuii  videbis  aureum  colorem,  si  plus 
videbis  subrubeum,  si  magis  videbis  scarlatum.  Cum  hune 
videbis,  de  igné  trabes  et  cum  infrac  tu  m  fuerit,  cum  ins- 
trumento  ferreosic  disposito  rimabisquantumque  volueris, 
vel   designabis;   et  quod  designaveris  aparebit  aureum; 

96 


56-2 


DOS  D'ANE 


ileinile  colore  quem  superindueunt  clipearii  auro  vel  ar- 
gento  nui  apelatur  doratura  superducas  et  siccari  l'acias. 
(ld.,  ms.  de  Montpellier,  1.  I,  ch.  22  et  26.) 

V.  1380.  —  l'our  faire  les  dorées  prenés  grant  foisson  do 
moieux  d'oeufs  avec  du  saffren  broie  et  batu  tout  ensemble 
et  les  en  dorés.  Qui  veult  dorée  verde,  si  prengne  laver- 
dure  broiée  pui -  des  moieus  d'œfs  graut  foisson  bien  bains 
passés  par  l'estamiue  et  prennez  la  doreure  et  en  dorés 
quant  votre  poulaille  sera  cuite  et  vous  pourés  dressier 
voire  broche  ou  vessel  où  sera  votre  verdure  et  y  jetés  du 
lonc  votre  doreure  et  remetés  au  feu  afin  que  votre 
doreure  ce  préne  par  2  fois  ou  par  3  et  gardés  qu'elle 
n'aist  pas  trop  fort  feu.  {Le  Viandier  de  Taillevent,  ms. 
f«  8  v«.) 

1393.  —  Si  vous  voulez  faire  armoirie  dessus  la  gelée, 
prenez  or  ou  argent  le  quel  que  mieux  vous  plaira  et  de 
l'aubun  d'un  œuf  tracez  à  une  plumette  et  mettez  de  l'or 
dossusà  une  pincette.  (Le  Ménagier  de  Paris,  1. 11,  p.  220). 
1410.  — N"  18  ad  faciendum  flores  et  litteras  auri,  ac- 
cipe  sal  armoniacum  et  distempera  in  aqua  pura  et  de  illa 
aqua  scribe  el  fac  Bores  et  cum  desicate  sintpone  desuper 
folium  auri.  (J.  Lebégue,  Experim.  de  coloribus,  tait, 
angl.,  t.  I,  p.  55.) 

1498.  —  .V  Jehan  Lostellier,  bossetier  du  roy,  20  s.  t. 
pour  un  bout  d'espée  de  cuivre,  long  d'environ  i  grans 
,  sur  l'un  des  coustez  du  quel  y  a  3  Ileur  de  li/.  rap- 
portées et  une  sur  l'autre  cousté,  le  tout  sauldé  d'argent 
raché  et  doré  à  or  mat.  Lequel  a  esté  mis  au  bout  d'une 
.les  espées  d'armes  d'icellui  Sr.  (C/>(e  de  l'écurie  du  roi, 
f  57.) 

1525. —  L'no  quadro  intaiado  cou  lo  suo  eimio  dorato 
S  m  ni. Mite  con  la  istoria  deli  nocentj  fatto  a  olio  de  figu- 
rine pichole.  tliir.  ilu  cardinal  Hippol.  d'Esté,  p.  37.) 

1557.  —  l'our  surdorer  le  parchemin,  cuir  ou  autres 
Lis  ouvrages  de  quoy  on  se  sert  au  lieu  de  tapisserie.  — 
(Recette  d'un  vernis  d'huile  de  lin  avec  poix  grecque,  sa- 
fran el  aloès  posé  sur  assiette  île  claire  d'oeuf.)  Quand  tu 
voudras  dorer  le  parchemin  lu  luy  donneras  une  assiette 
avec  de  la  glaire  d'œuf  ou  gomme  sur  la  quelle  tu  mettras 
I.--  fueilles  d'argent  ou  d'étain,  mais  il  ne  sera  passi  bon 
d'étain  comme  d'argent. 

Puis  tu  mettras  le  susd.  vernis  (d'huile  cuite)  tout  chaud 
sur  le  parchemin  on  cuir  argenté  et  verras  incontinent  une 

leur  très  belle.  Laisse  h-  bien  sécher  au  soleil  et  11m- 

|n  nue-  .1  ilépaiucts  après  île  telle  couleur  qui1  lu  voudras. 
[Secreti  d'Ale  i  is,  pai  i.  1,1,  5,  p.  65.) 

Manière  très  belle  pour  l'aire  or  et  argent  pulvérisé... 
qui  n'a  esté  usé  ne  SC6U  jusqu'à  présent  et  se  peut  brunir 
ou  vernir  parfaitement.  —  Pren  du  soufre  vil'  citrin  et 
beau  la  moitié  autant  que  toute  la  pâte  qui  sera  demourée 
de  reste  (de  l'amalgame  d'or).  Elampe  bien  premièrement 
led  soufre  et  le  broyé  de  rechef  avec  lad.  pâle,  et  ainsi 
nu-Iles  ensemble  iii>-i-  |,.s  an  l'eu  en  une  écuelle  OU  cuiller 
de  fer,  les  y    laissant  tint  qui-    tOUt  le    soufre  soit    brûlé  et 

que  le  m   le  soil  loul  jai Puis  le   laisse  refroidir  et  le 

mets  e ■  écuelle,  le  lavant  si  souvent  d'eau  elère  que 

tu  verra    couleur  d'or  très  belle. . . 

Quand  tu  le  « Iras  mettre  en  oeuvre  détrempe  le  en 

i  autre  en  laquelle  lu  amas  dissout  de  la  gomme 
ique...  Quand  lu  auras  écril   ou  painl    el   qu'il   sera 

i  i  le  pourras  brunir  avec  u lenl  de  chien  ce  qui 

ne  ■■  peut  faire  de  l'aul '  moulu  dont  usonl  los  écri- 
vains el  paintrea  de  notre  temps. 

1      ecret  a  été  pratiqué  de    incic mme  nous  voyons 

eu  aucuns  de  leurs  livres,  mai.  il  tant  user  do  pratique 
pour  h1  brunir,  mettant  nu  papier  blanc  sur  l'or  el  frottant 
premièrement  sur  led.  papier  avec  la  dont  de  chien,  et  s'il 

mbli    qu'il   m'  loil   ■  'e   ai    BZ  lu  mu.  lu  h'    pourras 

brunii  eni •  i  fois  avec  la  dont  sur  l'or  sans  papier 

entre  deux.  (Ibid.,  p.  68.) 

V.  1560.  -  l'i-r  indorori  li  carie  dolibrl.  Primie- 
rameuto  messo  il  libro  nel  torcolo  tagliato  bon  uguale  le 

■lai.- i. li  i  in  u  a  d'uovo  ii'ii  l' ittuta,  <  la  n  le    ec 

poi  pi, -ha  bollo  orme |uanto  una  noce,  zuccaro 

.■  indido  qii.ini.i  un  coce,   m  icin  i  i in  lieme   a    e  si 

Midi  t'.ina  nia.  niai -•  nui  l'bln  i  d'UOVO  li.illil!  a.  poi  in-  il.nu 

una  m. .nu  .in-  u. m  ija  troppo  liquido  ne  troppo    pe 

pra  d  libi  o,  ■    le  -  iala   are,  e  poi  bagnala  con  ai  qu  i 

■  lu. n.i   i  ol  pennello  el   avanli     n  ciu   tii    mi  Itill   b   pi     I 

■i  oro  m  loglio    api  o  de  i ente  i  ol  I bai  6    i a 

i  donte   {Ricette  peu  fat  ogni  ■■mie  ,h  colore 

Mi.  ih  Padoue,  idii   angl  .  I    II,  p.  887.) 


1560.  —  Encores  vous  pouvez  rendre  d'or  vostre  fer 
par  la  vertu  d'une  autre  eau  faitte  de  vert  de  gris,  tarde 
et  sel  commun,  y  adjoutant  du  vin  blanc,  et  dedans  lad. 
eau  faite  par  ébulation,  baignerez  vostre  1er  jusques  à  ce 
qu'il  soit  de  la  couleur  du  cuivre,  niais  il  faut  que  le  fer 
soit  premièrement  bien  poly  et  net,  puis  encores  remis  de- 
dans ceste  eau  et  bien  séiché.  Et  après  estant  eschaufé, 
vous  le  frotterez  de  mercure  dans  le  quel  soit  dissolu  de  l'or 
et  lui  donnerez  feu  jusques  à  ce  que  le  mercure  soit  éva- 
poré. (Biriuguccio,  Pyrotechnie,  1.  9,  f°  118  v°.) 

1565.  —  A  Giiill.  Bernard,  esperounier,  pour  une  paire 
d'estriers  de  fonte  dorez  dedans  et  dehors  tout  à  bénin, 
7  1.  10  s. 

Pour  ung  mors  tout  doré  à  bein  avec  les  gromette,  cro- 
chetz,  thoretz,  anneaux,  barres  et  chesnetles,  7  1.  10  s. 
(Cpte  de  l'écurie  du  roi,  t°  23  V.) 

I  570.  —  A  François  Clouct,  peindre  et  varlet  de  chambre 
du  roy,  l'ait  et  estoffé  sur  12  bannières  de  trompettes, 
6  grandes  lleurs  de  liz  d'or  fin  à  huille,  108  1. 

Pour  avoir  aussi  estoffé  et  doré  d'or  fin  à  huille  sur  une 
cotte  d'armes  pour  ung  poursuyvant  d'armes  12  lleurs  de 
li/  dont  y  en  a  6  grandes  au  curps  et  6  moyennes  aux 
manches,  15  1.  (M.  f°  128  V.) 

1575.  —  Devant  le  roy  Charles  neuneme  il  (le  Sr  de 
Courlange)  se  venta  par  manière  de  facétie,  qu'il  luy  ap- 
prendrait à  faire  l'or  et  l'argent,  pour  la  quelle  chose  ex- 
périmenter il  commanda  aud.  Courlange  apporter  2  phioles 
plaines  d'eau  claire  comme  eau  de  fontaine,  la  quelle  es- 
toit  si  bien  accoustrée  que  mettant  une  esguille  ou  autre 
pièce  de  fer  tremper  dans  l'une  desd.  phioles,  elle  deve- 
noit  soudain  de  couleur  d'or,  et  le  fer  estant  trempé  dans 
l'autre  phiole  venoit  de  couleur  d'argent.  (Palissy,  Des  mé- 
taux et  alchimie,  p.  199.  i 

1599.  —  Ung  mords  gravé  et  cizelé  à  petites  ligures  et 
moresque  doré  d'or  moullu  à  bain.  —  Une  paire  d'es- 
trieux  et  une  paire  de  bossettes  gravées,  cizellées  et  dorées 
comme  le  mords.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f"  -154.) 

DOS  ou  Dos  ut:  cris.  —  Dos  de  petit  gris  qui, 
assemblé  avec  la  partie  blanche  du  ventre,  compo- 
sait la  fourrure  appelée  menu  vair  ou  gros  vair 

suivant  la  qualité. 

1612.  —  Oossi  si  cbiamano  le  pelli  délia  schiena  del 
vaio  die  si  conciano  per  far  le  pellicce.  (Vocab.  délia 
Crusca.) 

DOS  D'ANE.  —  Élévation  de  terre,  digue,  revers 
d'un  fossé  ou  tout  objet  présentant  deux  laces  in- 
clinées l'une  vers  l'autre,  el  terminées  par  une 
arête.  Appliqué  à  l'architecture,  dos  d'une  s'esi  dit 
d'un  comble  à  deux  eaux,  et  par  métonymie  du  drap 
mortuaire  recouvrant  un  cercueil  de  cette  forme. 

1469.  —  Ung  dyament  taillé  en  dos  d'asne  à  plusieurs 
faces,  assis  en  un  anneau  d'or  éinaillé  de  noir,  prisé  "-"  ose. 
(/nu.  de  Marguerite  de  Bretagne,  p.  48.) 

i  724.  —  N"  90.  l'n  dos  d'asne  de  velours  unir,  la  croix 
de  satin  blanc,  Bervanl  pour  les  grandes  messes  de  mort 
eu  grand  choeur,  très  usé. 

91.  lu  dos  d'asne  de  camelot  avec  9a  croix  de  même 
ervanl  aux  Avents  et  Carême,  aux  pieds  de  celui  qui  dit 

les  litanies,    lui  I    usé.  (Inr.  île  l'cijl.  de   /.'/"» 


DOSIEN. 


(iris  cendré. 


6io.        H.. sinus  equus  diciiis  qund  sii  color  ejus  de 
asmo;  idem  el  cinereus.  (Isidor.,  Orig,  I.  12,  c.  I.) 
(053.       Cinereus  dosinus,  vel  dosninus  equus.  (Papias 

\ ni.» 

1352.        Un  marbré  dosien  des   loncs  de  Broixelles, 
(Cpte  i'Et  de  la  Fontaine,  p.  84.) 

DOSSAL,   DORSET,  DORSELET,   DOSSELET,  DOSSERET, 
DOSSIER.         La  paille  d'un  dais  un   pavillon  formant 

du  sur  au-dessous  du  ciel.  Cette  pièce  non  drapée 
et  qu'accompagnent  les  courtines  est,  dans  l'orne- 
mentation des  autels,  une  tenture  posée  en  avant 

et  r in vbas  de  la  table, 


nOUAIMENT 


503 


XllI»  s.         D'or  et  d'argent  fisi  faire  tables, 
Qui  as  altels  mist  convenables, 

Chapes  de  paile,  vestimeu/, 
Pailes  ilossals,  tapiz  molt  genz, 
Candélabres  d'or  et  d'argent. 
(Guill.  .le  S.  l'air.  Mont  S.  Michel, 21  H.) 

I  389.  —  1  pièces  île  vieille  sarge,  ciel,  dossiére  et  cou- 
verture. (Inv.  de  Richard  Picque,  p.  lit.) 

V.  1400.  —  Ung  dosseret  de  table,  assavoir  ciel  et  dos- 
siel  de  veluau  asur  brochié  d'or.  [Inv.  des  lapiss.  de  la 
il ucli.  de  Bourgogne.) 

1416.  —  N°  27.  Un  dossier  de  la  chambre  aux  cynes, 
contenant  3  aulnes  et  un  quartier  de  lé  et  3  a.  et  3  quar- 
tiers de  long,  .auquel  a  une  fontaine  ou  milieu  semé  de 
cvnes,  ours,  dayns,  rentiers  et  personnages  de  broderie 
laite  de  fil  d'or,  d'argent  et  de  plusieurs  soyes,  dont  le  fons 
est  de  veluyau  cramoisi. 

N°88.  Un  dosselet  à  mettre  sur  la  teste  d'un  roy  ou  d'un 
due  estant  à  table,  de  veloux  blanc  semé  de  brandies 
d'orengier  et  de  punîmes  de  pin,  et  est  brodé  tout  entour 
de  veloux  cramoisi,  et  sont  ours  et  cynes  enmantelez  des 
armes  de  Mons'  et  de  son  mot  Le  tems  yenra,  les  quels 
cynes  tiennent  en  leurs  becs  brandies  d'orengier...  Con- 
tenant 5  aulnes  et  un  quart  de  long  et  une  a.  et  3  quar- 
tiers de  lé  ou  environ.  [Inv.  du  duc  de  Berrij.) 

1420.  —  (Garniture  d'autel.)  La  table  d'en  liault  nom- 
mée frontier.  —  La  table  d'en  bas  nommée  dossier.  (La- 
borde,  Les  ducs  de  Bourg.,  4098-9.) 

I  422.  —  N"  92.  Un  grant  carreau  nommé  dossier,  de 
veluyau  azur  semé  de  fleurs  de  lys  d'or,  60  s.  p. 

M"  91. 2  grans  carreaulx  nommez  dossiers  de  drap  de  soye 
champ  blanc,  20  s.  (Inv.   des  tapiss.  de  Charles  VI.) 

1426.  —  A  Jehan  de  Callebergue,  entailleur  en  pierre, 
fut  fait  marché  de  faire  entailler  les  crestes  et  feulles  de 
3  dossaux  de  la  nouvelle  montée  à  la  haie,  les  entable- 
mens  par  dessus,  "2  entrepiez  amortissaut  l'euvre  desd. 
dossaux  et  de  un  cappitel  de  dur  portans  les  listeaux  de 
l'entrée  de  le  salle  de  led.  montée.  [Arch.  de  S.  Orner, 
Cptes  de  la  ville,  extr    Deschamps  de  Pas.) 

1432.  —  Pour  avoir  fait  reloier  et  en  partie  rechirer 
unes  grandes  tables  de  chire  en  le  quelle  on  prononche 
les  sentences  que  on  fait  au  dossal.  (ibid.) 


I45U. 


Dossal,  extr.  du  livre  des  tournois  du  roi  René 


I48S.  —  Sur  le  dressoir  (de  la  Ctesse  de  Charolais) 
éloit  tendu  un  dorsel  de  drap  d'or  cramoisy  borde  de 
velour  unir,  et  sur  le  velour  noir  estnil  bordée  de  lin  or 
la  devise  de  Mgr  le  ducq  Philippe,  qui  estoit  le  fusil. 


Pour  déclarer  de  quelle  façon  est  un  dorserct,  pour  ce  que 
beaucoup  de  gens  ne  Beàvantque  c'est.  Un  dorseret  est  de 
large  de  3  draps  d'or  ou  d'un  autre  drap  de  Bove  et  tout 
ainsi  fait  que  le  ciel  que  l'on  tend  sur  un  lict;  mais  ce 
qu'esl  des-ns  le  dressoir  ne  le  passe  peint  plus  d'un  quar- 
tier nu  d'une  demie  aulne  et  est  à  gouttières  et  à  franges 
connue  le  ciel  d'un  licl  et  ec  qui  est  derrière  le  dressoir 
depuis  eu  bault  jusques  eu  bas  est  à  2  coslez  bordé  de 
quelque  chose  autre  que  le  dorseret  n'est,  et  doit  être  l.i 
bordure  d'un  quartier  de  large  ou  environ  aussi  bien  au 
ciel  que  derrière.  lAliéuorde  Poitiers,  p.  222.1 

1488.  —  A  Lancelot  Platcl,  tappissier,  pmir  corde  de 
fil  blanche  et  rouge  pour  les  2  doulceretz  qui  servent  à 
tendre  sur  la  table  quant  il  (le  nu;  boit  et  menge,  au  feur 
de  lis.  t.  l'aulne.  (6"  Cptes  roy.  de  I'.  Briconnet,  P267.) 

1498.  -  Ung  dosselet  de  drap  d'or  vert  bordé  de  veloux 
cramoisi  semé  de  cordelières.  (Inv.  d'Anne  de  Bretagne, 
31.) 

1504.  —  Lapoile  nommé  le  doulcier  Béquart  (Ârchev. 
de  Sens,  t  1309.)  tout  battu  à  ur  et  ymaginé  delà  Passion 
Nostre  Seigneur,  moult  bel  et  riche,  doublé  de  toile  ver- 
meille. 

2  Doulciers  ou  draps  d'autel  que  donna  madame  d'Es- 
tampes, l'un  blanc  à  ymages  de  la  Nativité  N.  S.,  bordé 
de  vermeil  tout  autour,  à  escussons  de  plusieurs  armes, 
et  l'autre  poile  de  couleur  perse  ymaginé  de  la  Nativité 
i  N.  S.  et  aux  pastoreaulx,  et  y  est  tout  sangle,  du  quel  on 
couvre  l'autel  aux  (estes  annuelles.  (Inv.  de  la  cathédr. 
de  Sens.) 

15  14.  —  N"  365.  Ung  grant  dosselet  de  drap  d'or  bordé 
I  de  veloux  cramoisv,  les  pendons  de  drap  d'or  et  veloux 
cramoisy,  frangé  de  fil  d'or  et  de  soye  cramoisye.  {Inv. 
de  Charlotte  dAlbrel.) 

I  523.  —  Ung  docelet  de  velour  noir,  les  hors  de  satin, 
contenant  5  drapz  de  large  et  de  hauteur.  —  II.  Ung 
aultre  docelet  moitié  de  velours  et  de  damas,  contenant 
i  drapz  de  largeur  et  de  haulteur. 

Un  petit  docelet  de  drap  d'or  rez  bandez  sur  les  cous- 
lures  de  velours  bleux  en  manière  de  lozanges  à  semblables 
M  par  dessus.  Contenant  de  longueur  2  aulnes  et  3  quar- 
tiers et  de  2  draps  d'or  de  large.  (Inv.  de  Marguerite 
d'Autriche,  i"   14  v°  et  65.) 

1532.  —  Un  grand  docelet  couvert  d'entretaillure  de 
toillc  d'or  noire,  là  où  y  a  une  Notre  Dame  au  ciel  et  une 
sébille  au  dociel,  les  pentes  faictes  aux  armes  de  la  mai- 
son. (Inv.  de  la  ducli.  de  Lorraine  à  Nancy,  f»  462.) 

I  534.  —  Ung  docelet  de  velour  cramoisy  chargé  d'en- 
tretaillure de  toillc  d'argent  et  my  party  de  satin  blanc 
chargé  de  palmes  et  de  ceintures  d'espérance, 

Un  grant  docelet  de  velour  cramoisy  chargé  d'entre- 
taillure de  toillc,  d'or  noir,  là  où  est  la  grande  sybille  qui 
porte  la  croix.  (Inv.  du  duc  de  Lorraine  à  .Xancy,  fe  1 5. ) 

1541.  —  29  aulnes  et  cleinve  velloux  jaune  viollet  et 
incarnat  pour  faire  ung  dorcelèt  de  chasse  pour  le  rny.  à 
7  1.  10  s.  t.  l'a.  (13"  Opte  roij.  de  .\ic.  de  Troyes.P  298.) 

1549.  —  Sur  le  mesme  dressoir  sera  mis  un  deredet, 
qui  est  à  dire  un  petit  dais.  (Cérémonial  franc.,  t.  11, 
p.   153.) 

1597.  —  Ung  dosseret  de  toille  d'or  violette,  frisée, 
assavoir  le  ciel,  les  goutières  et  dossal  contenans  en  tout 
35  aulnes  ung  quartier,  frangés  d'or  et  de  soye  violette, 
led.  dossi-1  doublé  de  toille  muge,  lesd.  goutières  de  satin 
jaulne.  (Inv.  de  Philippe  II,    f   27  v°.) 

1611.  —  Derseret.  A  little  square  canopy,  or  cloath  of 
estate.  (Cotgrave.) 

1680.  —  Dossier.  Tout  ce  qui  couvre  le  dos  et  le  ga- 
rantit du  chaud  quand  on  mange  pies  du  l'eu.  [Diçt.  des 
runes,  ms.) 

DOUAI.  (Étoffe  de.  —  Les  draps  marbrés  on 
mélangés  et  les  lin-laines  comptent,  au  commen- 
cement du  xivc  siècle,  parmi  les  produits  des  ma- 
nufactures de  Douai. 

1329.  —  Supertunicale  suum  cum  capucio  de  mirbreto 

Duacensi...  et  qtiuddain  residuiiin  panni  de  mirbreto  colo- 
ris pescarii,  quodaiu  residno  tiretenœ  de  Duaco.  (Testant, 
de  Guill.  d'Ercuis,  Mèm.  de  la  Suc.   acad.  de  l'Oise, 

part.  3,  t.  V,  p.  557. 

DOUAIEMENT.  —  Je  suppose  que  ce t,  inconnu 


561 


DOUBLE 


aux  lexicographes,  lorsqu'il  esl  appliqué  à  remail- 
lage ou  à  la  ciselure,  désigne  un  travail  en  relief; 
mais  celte  hypothèse  réclame  la  confirmation  de 
textes  plus  nombreux  ou  plus  probants. 

1360.  —  Une  fontaine  dont  le  pié  siet  sur  4  pales  do- 
rées... et  dessus  le  bassin  siet  un  gobelet  esmaillé  par 
dehors  de  vert  et  d'azur  à  douaiementz  et  à  enfans  qui 
chassent  aux  papeillons.  {Inv.  de  Louis  d'Anjou,  nc  89.) 

1380.  —  Une  nef  d'argent  doré  et  sur  les  2  bouts  a 
2  fruitelets  ésmaillez  à  feuillages,  et  autour  de  la  nef  a  12 
esmaux  à  douaymens  et  sont  les  roses  esmaillées  de  vert 
et  de  bleu,  pes.  33  m. 

Un  couteau  à  manche  d'argent,  rond,  esmaillé  à  pappe- 
ganx  et  la  gaine  d'argent  esmaillé  à  douaymens. 

N  1326.  Un.-'  pot  carré  tout  esmaillé  à  douaymens  és- 
maillez, une  pinte  et  une  aiguière,  et  est  l'aiguière  es- 
maillée  à  beslelettes,  arbres  et  oyselets,  pes.  19  m.  4  o. 

N  3893.  Dng  soufflet  gara;  de  veluiau,  à  ung  douay- 
ment  ou  milieu,  à  doux  de  cuivre,  à  une  charnière  et 
virole  d'argent,  {Inv.  de  Charles  Y.) 

1399.  — Un  grant  dragouer  d'or,  couvert,  qu'ont  faict 
faire  les  trésoriers  des  guerres,  et  sont  les  boez  de  la  patc 
du  bacin  et  du  couvescle  à  osteaux  ésmaillez  de  France, 
et  est  la  pâte  poinçonnée  adouayments  et  la  tige  esmail- 
lée  à  royes,  et  le  c.iuvescle  taillé  aux  III  preux,  et  ou 
fons  du  bacin  a  un  esmail  où  est  le  bon  connestable  Du- 
guesclin  qui  sert  le   roy  d'espices.  {Inv.  de  Charles  VI.) 

DOUBLÉ.  —  Le  texte  ci-joint  nous  révèle  les  dé- 
buts de  la  fabrication  du  doublé.  En  1396.  un  orfè- 
vre de  Paris  nommé  Albert  Legrand  affirme  devant 
les  gardes  du  métier  en  être  l'inventeur. 

Malgré  le  succès  réservé  plus  tard  à  cette  indus- 
trie qui  dérive  des  procédés  de  la  damasquinure, 
l'habileté  de  ce  novateur  semble  alors  préjudiciable 
au  commerce  et  les  registres  du  Parlement  nous  ap- 
prennent que  maître  Albert  diil  affecter  à  son  usage 

personnel  une  coupe  plaquée  d'or  dont  il  était  l'au- 
teur. 

1396. —  Albretus  magnus (aurifaber  Parisiehsis)  quem- 
dam  cipbum  argenteum  rotundum,  pedem  babentem  cum 
opercule  in  domo  aua  fleri  fecerat,  cui  desuper  eo  visitalo 
per  ipsos  (juratos)  tam  intus  quam  extra  aurum  sic  arti- 
llciahter   adjunctum    repererant  quam,    tam    coopertorio 

quam  cor| ipsius  eiphi  prima  iacic  conspicienti,  tota- 

liter  aureus  apparebat...  cum  rêvera  ab  intus  argenteus 
existerai...  liictus  vero  Albretue  petitioni...  proponebat 

quod...  artem  sie  .'oirniii  cum  argent nsolidandi  et 

adjungi  repérerai  in  dictoque  cipho  nulla  eral  falsitas  vel 

dercpti.i,  nmi  supiMiori  parte  operculi  sive  coopertorii  et 

in   inferiori  parte   ipsius  cipbi  apparebat   per  quemdam 

clavclluiu  argenteum  ibi  existentemet  positura  firmaluram 

ami  m  o.,  existent'»  facientem  .-t  tonentem,  quod  cipbus 

predictua  ab  interiori  Bui  parte  argenteus  existebat,  quod 

etiam  et  pondère  ac  ex  pluribusalui  circum  ligaturis  ar- 

genteia  et  ipsiu    ciphi  auribua  deauratia  ojuas,  si  esset  de 

puro    non    licuiaset  msi  essent  do  aura  secundum 

miniaterii  itatuta  et  ordinationes...  Quin  ymo  uti- 

:.  iberc  nolentibu    vasa  ex  aura  puro  con- 

fecla  prout  et  nonnulli  domini  hn-  lemporibua  appete- 

bant. . . 

Prefala  Curia  noatra  pei  mon  arrestum  ordinavil  cl 
ordinal  quod  de  cetera  talia  vaaa  rai  alia  taiis  materic 

non  liant..,  i.i i  ciphus  aupradictua  per  manum  ejusdem 

Curie  do  tre  ad  utililatem  dicti  Atbroli  occulte  et  non  pu 
blicc  vendetui  (Reg.  ,/»  Parlent.  Arch  P«  13,  i  1)9  i  . 
ap   Pagniez,  Bludt        l'industrie,  p.  379.) 

DOUBLEAU.  Dam  l'appareil  lié  d'une  cons- 
truction en  pierre  de  taille,  on  appelle  doubleau 
ou  boulisso,  celle  don)  la  plus  grande  longueur 
forme  parement  dans  I"  sens  de-  l'épaisseur  d'un 
Parmi  h's  vases,  le  doubleau  eaî  an  pol  con- 
tenant .ni  moins  deux  pintes. 

1306        012  doubliaus  de    n      (Trav  oua  chat   dit 
■i  Irtoto,  i'  «.) 

1325        Poui  115  pierre    i  el  i  mpl i 


es  doubliauz  dud.  portail  et  en  l'esligement  des  piliers 
d'ychiduy,  115  s.  (Cpte  de  la  construct.  de  Ste  Claire  u 
S.  Orner,  Arch.  du  Pas-de-Calais,  A  442-.) 

1380.  N"  1279.  2  doubleaux  d'argent  blanc  àmectre 

vin,  et  a  en  chascun  un  escusson  hacliié  des  armes  de 
France,  pes.  69  m.  et  demi.  {Inv.  de  Charles  V.) 

1 390.  —  A  Guill.  Arode,  orfèvre,  pour  avoir  rappareillié 
et  mis  à  point  2  grant  doubleaux  d'argent  à  mettre  et 
porter  l'eaue  de  l'eschançonnerie  du  roy...  Ressoudez  et 
mis  ou  feu  par  les  fons  et  par  les  bendes,71  s.  p.  (f  Cpte 
roy.  île  Ch.  Poupart,  f°  83.) 

DOUBLENTIN.  —  Comme  doublier,  c'est-à-dire 
fait  de  mailles  doubles.  Certaines  parties  du  hau- 
bert étaient  ainsi  renforcées  au  col  et  sur  les  épau- 
les. L'inventaire  des  armures  de  Louis  X,  en  1316, 


hautes  gorgières  doubles  de  maille  de 


mentionne 

Cbambli. 

V.    1250.     Et  desmaillèrent  son  hauberc  doulilentin. 

{Ogier  le  D<inois,  v.  12739.) 
V.  I  260.  Parmi  le  hiaume  amont  .1.  coup  li  aesma. 

...  Le  coing  à  tout  le  chiercle  li  rompi  et  trencha, 
Et  la  coife  dessous  toute  li  deschira; 
Le  safre  doublentin  ensement  li  faussa. 
(Doon  de  Maience,  Y.  5104.) 
1373.     Car  vous  ne  valez  rien  à  maintenir  huslin, 
«   Ni  à  gésir  vestu  en  haubert  doubletin. 

{Cliron.  rimée de Duguesclin,  V.  2212.) 

DOUBLET.  —  Pierre  fausse,  cristal  coloré  par  un 
paillon  ou  uni»  couche  de  peinture  posée  entre  deux 
verres  ou  en  doublure  d'une  pierre  fine. 

1323.  —  400  doublés  bleus  et  400  veruiaiis,  Il  1,  t.  {Inv. 
de  Marguerite  de  Hantant,  p.  I39.J 

1331.  —  Les  ouvriers  de  pierrres  verrines  s'estoient 
efforciez  de  (aire  et  avoient  fait  plusieurs  pierres  de  voirre 
blanc  fondeisses  et  depuis  tailliées,  ausquels  ils  avoient 
uns  par  dessouz  teinture  qui  est  appelée  rose,  semblables 
et  contrefaictes  à  la  façon  de  pierres  de  cristal  appelées 
doublez...  Lesil.  gardes  du  mestier...  disoient  et  mainte- 
ii.ii.nl  estre  fausse  et  de  mauvaise  couleur  parce  que  la 
taintui'c  qui  y  estoit  de  couleur  rose  devoit  estre  tainte 
de  sanc  de  dragon...  Deismes  et  prononçasmes  et  pro- 
nonçons que  lesd.  verreries  feroient  et  pourront  faire,  se 
il  leur  phtist,  pi.'ir  •  de  voirre  fondues  au  cizel  et  au  mar- 
tel sans  Ions  el  les  pourront  taindre  de  sanc  de  dragon 
tant  seulement  sans  y  mettre  taiulure  de  pose.  (Ortloiui. 
du  prévôt  de  Paris.) 

1345.  —  Annulum  pontificalem  de  argento  deaurato 
iu  quo  sunt  ■>  dobleti  et  4  perlse.  (Ap.  .lu  Cange,  v°  Do- 
blelus.) 

1380.  —  N"  72.  Une  autre  atache  qui  fut  à  la  royno 
Jehan  ne  de  Bourbon,  garnye  .le  piei  es  l'aulses,  c'est  assa- 
voir doublaiz  rouges  el  voirresvers  el  15  troches  .le  perles, 
chascunede  l  perles,  pes.  I  o.  [Inv.  de  Charles  V.) 

1393.  Pour  avoir  fait  faire  150  doubelezqui  ont  esté 
assia  en  une  coife  pour  la  royne,  pour  façon  12  1.  I  s. 
{Argenterie  de  la  reine,  I"  Cpte  d'Hémon  Raguier, 
f.  21  v.) 

1421. —  In  cassa  beati  Maurillii  ad  in.ijus  altare  iu 
Ironie  in  basso  esl  unus  magnus  lapis  rubous  vocatus 
doubletus.  {Inv.  de  lacathèdr.  d'Angers,  p.  298.) 

1568.        Joanni  Lalombe  pro  (inclura  el  coloratione 

I  i  vulgo  doblctten  axistentium  in  su ùtatibus  capitello- 

ii 1 1 ii  dicti  allarls,  solutum  24  s.  p.  {Cpte  de  la  fabr.  de  S. 
Donatien  île  Bruges.  Le  Beffroi,  t.  I,  p.  831.) 

1625.       Doublet.  On  rubia  contrefait  de  .icus  tables 

i    ,  1 1  i  .i  joinlt  s  ensemble,  une  fueillo  roug Ire  deux. 

t  Sicol,  I   édil  ) 

1659.         .1  doublet.    In    nilii   0 le   osuici.iii.lo   con- 

trofalle.  (Howell,  Particular  vocabulary,  secl,  26  | 

DOUBLET  a  vktik.  Vèlemenl  doublé,  souvent 
piqué  el  quelquefois  fourré;  robe  de  dessous  avec 
ou  ans  m; bes,  plus  ample  que  la  cheini.se  à  la- 
quelle il  se  superposait  el  qu'il  remplaçai)  aussi. 

l'aii  ordinairement  de  toile  el  d'une  longueur 
qui,  luivoni  les  statuts  de  1323,  ne  devait  pas  en- 


DOUBLIER 


;,(,;, 


céder  75  centimètres,  un  doublet  se  taillait  dans 
5  à  7  aunes  de  toile  mise  eu  double,  alors  que  2  suf- 
lisaienl  à  faire  une  chemise.  Pour  les  gens  du  peuple 
le  doublet  servait  parfois  comme  une  blouse  de  vê- 
lement île  dessus.  I  n  compte  de  1389  nous  apprend 
qu'Isabeau  de  Bavière,  le  jour  de  son  sacre,  portait, 
pour  recevoir  les  onctions,  un  large  doublet  de  toile 
de  Reims,  fendu  au  collet  et  par  derrière,  en  juron 
d'une  chemise. 

Le  doublet  à  armer  élail  une  sorte  de  tunique  de 
soie  doublée  de  toile  ou  un  gamboison  pourpointé, 
boutonné  sous  le  surcot. 

Par  doublet  de  lit  on  entendait  une  couverture 
ouatée  el  piquée,  posée  sous  les  draps  en  manière 
d'alaise  et  qui,  à  l'abri  du  contact  immédiat,  était 
de  longue  durée,  car  un  compte  de  l'hôtel  du  roi 
en  1315  fait  connaître  qu'on  ne  la  renouvelait  que 
de  deux  en  deux  ans. 

V.  1160.      Ung  doublet  ot  chascun  vestu, 
D'un  vert  samit  pourpoint  menu. 
(Athis  et  Prophéties.) 
1266.  —  i  iloljlcz  à  vestir,  i  chaperons  foirez  de  cen- 
del  et  5  forrez  de  vair.  — A  une  béguine  un  doblet  à  ves- 
tir. (/ne.  du  de  de  Nevers,  p.  194  et  200.) 

1315.  —  Un  couvertouer  et  un  demi couvertouer  et  un 
doublet  à  inectre  dessous  les  draps  de  2  en  2  ans.  (Arch., 
rcg.  K,  37,  f«  30  v.) 

1319.  —  Pour  10  aunes  de  loiïe  pour  faire  2  doubles 
sans  manches  pour  madame,  3  s.  l'aune,  30  s.  —  Pour  2 
1.  de  coton  pour  les  2  doublés,  3  s.  4  d.  —  Pour  la  façon 
des  deux  doublés  20  s.  —  Pour  5  aunes  de  toile  déliée  de 
quoy  l'en  lit  un  doublet  pour  madame,  qu'ele  vest  dessous 
son  plicbon  de  bièvre,  15  s.  (Cple  de  l'hôtel  Mahaut,  Arch. 
du  Pas-de-Calais,  A  371,  extr.  J.  M.  Richard.) 

1323.  —  Que  uulz  ne  face  vieux  doublet  de  vieille  toille 
qui  soit  luissié  ne  apesée  de  nul  allaitement,  fors  tout  au- 
tel comme  elle  vient  de  la  buée. 

It.  Quiconques  fera  doublet  d'icelle  toille  qui  vendra  de 
buée,  que  il  ne  la  face  à  moins  de  livre  et  demie  de  biex 
coton,  et  que  il  n'y  mette  que  coton  net  au  dessous  de  3 
livres,  et  se  il  poise  plus  de  3  livres,  qu'il  y  ait  contrep- 
vers  et  contrendroit. 

1t.  Que  nulz  ne  face  doublet  de  bourre  plus  loue  de  demi 
aune  et  demi  quartier. 

1t.  Que  tous  les  garnemensquiseront  faiz  d'ores  en  avant, 
chascun  dud.  mestiery  mette  une  exemplaire  au  collet  de 
la  façon  et  des  étoffes  qui  seront  dedenz  pourquoy  les  bones 
gens  n'y  puissent  estre  déceus.  (Slat.  des  métiers  de 
Paris,  ins.  F  75  v°.) 

1335.  —  Un  doublet  de  toile  et  de  coton  pour  le  roy, 
porté  à  Saint-Denis.  (Cpte  de  Lucas  Leborgne,  p.  80.) 

1347.  —  Ad  faciendum  unum  doublelum  de  zatayn  pro 
rege  pro  platis,  5  uln  de  satayn,  4  uln.  telc  de  Reyns,  1  uln. 
tele  Parys,  1  lib.  cotoun,  1   i  de  serico. 

Ad  faciendum  unum  doublelum  cooperlum  de  zatayn 
pro  rege,  4  1/2  uln.  telc  de  Iteyns,  4-  I  2   uln.   de  Parys, 

1  lib.  de  coloun,  1  4  serici,  1   uln.  syndonis  afforciati... 
Et  ad  faciendum   unum  aketon  coopertum  de  camoca, 

2  l/2ulne  tele  de  Reyns,  4  1/2  ulne  tele  de  Parys,  2  lib. 
de  cotoun,  14  serici,  1  uln.   syndonis  afforciati... 

Ad  faciendum  unum  doublettum  de  zatayn  cum  manicis 
inclavalis  de  clavis  adauratis.  datuin  per  regem  eomiti  llun- 
tyngdon,  5  uln.  de  blu  zatayn,  5  uln,  tele  de  Reyns,  ô  uln. 
tele  de  Parys,  2  lib.  de  cotoun.  I  4  serici,  1  uln.  sindonis 
afforciati. . . 

Ad  faciendum  pro  rege  2  doublettos  fronciatos  cooper- 
tos  de  panno  longo  russetto,  quorum  nous  stuffatus  cum 
serico  aplo  (soie  en  bourre)  tele  de  Reyns  et  Parys,  co- 
toun et  bultell.  Et,  in  medio  inter  istos  -J  doubletos  simul 
junctos  una  lorica  régis  :  2  uln.  tele  de  Reyns,  12  uln. 
tele  de  Parys,  2  uln.  syndonis  afforciati,  8  lib.  serici  apti, 
1/2  lib.  serici  lilati,  2  1/2  pecic  de  bultel,  i  pecie  de  »a- 
lencieus,  2  pecie  riibant  adaurati,  5  I  i  uln.  panni  longi 
de  russetto. 

Ad  faciendum  pro  rege  unum  doublet!  froncialum  coo- 
pertum cum  taffata  viridi  unius  manice  cum  platis  de  ferro 
cum  clavibus  deauratis  :  12  uln  de  taffata,  1  2  pecia  de  carde . 


I  uln.  sindonis  afforciati,  3  pecie  ruhant  adatir.  1  I  serici, 
1  I  2  lib.de  cotoun.  (Cpte.s  de  lu  liante  cube  d'Edouard,  III, 
p.  31  à  45.) 

1352.  —  In  doublet  de  toille  et  de  cuton,  boutonné 
devant  (pour  le  rte  d'Anjou.) 

(Pour  Jean  Philippe  do  France  et  Louis  de  Bourbon) 
chacun  2  doublés  de  toille  et  de  coton,  et  en  ot  chacun 
un  qui  fu  boutonné  devant.  (3  Cple  d'Et.  de  la  Fontaine, 
f  115.1 

Lcd.  Belhoumet,  pour  3  aunes  de  camoquas  blanc  et 
vermeil  des  larges,  bailliées  aud.  armeurierpour  faire  pour 
led.  Sgr  2  doubles  à  armer,  19  I.  i  s.  p,  ICple  du  même 
ap.  D.  d'Arcq,  p.  Mi.) 

1366.  —  Et  eust  trouvé  en  la  chambre  devant  son  lit, 
avecques  sa  femme,  Pierre  de  Neelle  vêtu  seulement  de 
un  doublet,  sa  houpelande  estendue  sur  ycellui  lit,  cni- 
près  le  quel  et  aus  piez  du  quel  lit  esloient  leschauces 
et  solez  dud.  Pierre,  sa  sainture  avec  une  lasse  en  la 
quelle  avoit  certaine  quantité  de  florins.  (Arch.  JJ,  97 
pièce  67.) 

1371.  —  Pour  2  doublez  de  soye  pour  nous,  tenant 
800  ventres  de  menu  vair.  —  It.  pour  2  cotes  de  soye 
pour  nostre  très  cher  (ilz  Charles  dalphin  de  Viennois, 
pourchascune  160  ventres. 

1373.  —  Pour  teille,  couton  et  façon  de  2  doublez  7  fr. 
(L.  Delisle,  Mandem.  de  Charles  V,  n°"  805  et  982.) 

1387.  —  Pour  7  aulnes  de  toille  de  Reins...  pour  faire 
un  doublet  à  vestir  pour  mad.  dame  la  royne,  au  pris  de 
8  s.    p.  l'aulne. . . 

Pour  avoir  ferré  d'argent  doré  les  bous  de  9  las  de  soie, 
c'est  assavoir  4  las  de  soie  blanche  et  5  laz  de  soie  azurée 
pour  lassier  les  cotes  simples  et  doublez  de  madame  la 
royne,  24  s.  p.  (17"  Cpte  rog.  de  Guill.  Brunel,  p.  I5j  et 
186.) 

1389.  —  Pour  16  aunes  de  fine  toille  de  Reims. ..  pour 
faire  un  grant  et  large  doublet  de  4  toilles  fait  en  manière 
de  chemise,  qui  a  esté  fendu  devant  au  collet  et  par  der- 
rière paur  lad.  dame  (la  reine),  qu'elle  a  eu  et  vestu  à  la 
messe  le  jour  de  son  sacre...  au  pris  de  12  s.  p.  l'aune. 
(1"  Cple  rog.  d'Arnould  Bouclier,  i"  103.) 

1395.  —  Délivré  pour  la  royne  5  coustepointes  apelez 
doublés  à  lit,  de  4  lez  et  3  aulnes  et  demie  de  long,  32  1.  p. 
—  Pour  la  façon  d'avoir  fait  et  coustepointé  un  doublet  à 
lict,  49  s.  (Argenterie  de  lu  reine,  2e  Cpte  d'Hèmon  Ra- 
guier,  V  64.) 

1399.  —  Que  chacun  dud.  mestier  puisse  tailler  et 
faire  doublet  pour  vendre  à  qui  l'en  le  commandera,  de 
teles  estoffes  comme  l'en  lui  baillera. 

Qui  fera  doublet  pour  vendre  qui  sont  estoffé  de  soye  ou 
de  lil  et  d'estotïes  neuves.  —  Que  nul  ne  mette  laine  et 
estouppes  en  doublet  qu'il  face  pour  vendre.  (Stut.  des 
tailleurs  de  Rouen,  Urdonn.  des  rois,  t.  VIII,  p.  340). 

1403.  —  289  dos  de  gris  à  10  tires  pour  fourrer  un 
doublet  de  satin  noir.  (Cabinet  liist.,  t.  111,  p.  244.) 

1 468.  —  2  erans  cotepointes  en  façon  de  doublez  pour 
servir  de  nuyt  à  couvrir  l'un  desd.  lits.  (D.  d'Arcq,  Cvtes 
de  l'argenterie,  p.  370.) 

1487.  —  Pour  avoir  taillé  et  coctepoincté  de  78  aulnes 
de  toille  de  cotton  de  4  doublet/,  à  petits  losanges,  les- 
quels il  a  garnis  par  dedans  de  42  livres  de  fin  cocton  de 
burye.  (Arch.  reg.  K.  70,  f-280  V.) 

DOUBLETTE.  —  1618.  —  Une  chapelle  de  taffetas 
royé  vire  doublette  noir,  contenant  la  chasuble,  diacre  et 
soubdiacre  avec  leurs  estolles  et  manipules.  (Inr.  del'ègl. 
S.  Louis  des  Français  à  Reine,  p.  47.) 

DOUBLIER.  -  Les  nappes  appelées  doubliers 
excédaient  tellement  la  dimension  des  tables  qu'on 
les  redoublait  tantôt  dans  la  largeur,  tantôt  dans  la 
longueur.  Legrand  d'Aussy  observe  avec  raison 
qu'un  doublier  de  trois  aunes  de  large  comme  on 
en  rencontre,  au  t\  siècle,  dans  l'inventaire  de 
l'abbaye  de  Fontenelle,  ne  pouvait  servir  à  des 
tables  de  réfectoire  sans  être  redoublé. 

Les  doubliers  sont  admis  partout  pendaut  le  moyeu 
âge,  mais,  au  \vc  siècle,  ils  restenl  affectés  à  un 
service  d'étiquette  princière ;  Aliénor  de  Poitiers,  en 
parlant  des  usages  de  la  Cour  de  Bourgogne,  dit  que 


566 


DOUBUER 


les  nobles  même  ne  doivent  point  couvrir  leurs  ta-  I 
blés  de  doubles  nappes.  Cette  restriction  est  d'ail- 
leurs assez  conforme  aux  termes  employés  par  les 
lexicographes  de  l'époque  de  Henri  IV  et  de  Louis  Mil. 
A  partir  de  1650,  le  mot  doublier  disparaît  de  la 
langue  par  l'abandon  probable  de  l'objet  lui-même. 
Dans  un  texte  de  1331)  emprunté  à  Roquefort,  un 
doublier  à  essuyer  les  mains  du  prêtre  avant  la 
messe  est  un  de  ces  linges  posés  sur  un  rouleau. 
On  rencontre  encore  quelques  exemples  de  ces  rou- 
leaux et  un  spécimen  de  ce  genre  monté  en  fer 
ajouré  se  voit  aujourd'hui  dans  l'église  de  Sainte- 
Marie  du  Capitule  à  Cologne.  Voy.  LONGIÈRE. 

xiit'  s.        Et  li  cerjaut  les  napes  frustrent 
Desus  les  dobliers  lilans  et  biax. 

(Menu,  Fabliaux,  t.  I,  p.  138). 

,339.  _  Je  donne  à  l'abbie  de  Sin  une  nappe,  un  dou- 
blier  pour  les  mains  essuer  à  leur  messe.  (Testant,  ap. 
Roquefort.) 

1354.  —  -le  donne  à  Jelianne  fdle  de  Jacquemont  de 
Gov  une  nappe  la  plus  longhue  de  le  huge,  un  doublier 
de  l'œuvre  de  Tournay,  le  meillieur  loser.ghié  et  un  autre 
doublier  de  l'œuvre  de  led.  nappe.  (Testant.,  ibid.) 

1389.  —  Chapitre  des  touailles.  —  Un  doublier  de 
3touailles,  6  s.  —  Un  doublier  de  i  touailles.  (Inv.  de 
Richard  Picque.  p.  32.) 

1413.  —  Je  laisse  à  monsieur  de  Lisiex  mes  2  biaux 
doubliera  aeuvré  de  chappelez  el  les  touailles  de  mesmez. 
11.  ;,  mon  frère  de  Hontenay  1-2  serviètez  do  mesmes. 
i  Test,  de  Jehane  de  Garancière,  Extr.  des  Arch.  d'Eure- 
et-Loir.) 

1450.  -  Pour  une  pièce  de  doubliera  de  Venise,  gar- 
nie de  tongières,  contenant  43  aulnes,  dont  on  a  fait 
10  nappes. . .  pour  la  table  du  roy,  au  pris  de  32  s.  6d.  t. 
l'ai 

Une  autre  pièce  de  doubliers  à  l'ouvre  de  Tours,  garniz 
de  tongières,  contenant  2i'>  aulnes,  dont  on  a  fait  7  nappes 
cl  7  tonailles  pour  lesd.  chambellans  et  maistres  d'ostel. 
h.  d'Arcq,  Cptes  de  l'hôtel,  p.  331-2».) 


v.  1540.       Doublier,  d'après  Hani  Bobnld  Bebam. 
;/.  i  de  i  enfan  i    B  tri  ch,  18», 


1 489        Ung  doublti  i    tli    ini        srvanl    i  Poiqui 

.i  inlec  i  Inv,  de  i  ■  gli  \e  s    \  mè  de  Douai  \ 
1469  —  N'  136,  l  doublioi    donl  j  on  a  2  da  18  i  >|(" 


et  demyechascun  et  2  antres  de  2  aulnes  et  deraye.  (Inv. 
de  Marguerite  de  Bretagne.) 

1474.  Le  sommelier  doil  couvrir  la  table  de   nappes 

et  redoubler  la  nappe  devant  le   prince,  comme  un  dou- 
blier. (Oliv.  de  la  Marche,  Etat  du  duc  de  Bourg.) 

1485.  —  (Les  nobles)  ne  se  doivent  faire  servir  à 
table  de  doubles  nappes.  (Aliénor  de  Poitiers,  p.  266) 

1508.—  A  Jelianne  Thouroude,  lingère,  pour  avoir 
blanchi  38  douzaines  de  doubliers,  draps  et  serviettes, 
38  s.  (Cptes  du  chat,  de  Gaillon,  p.  358.) 

1508.  —  17  doubliers,  faicts  à  l'œuvre  de  Vcnize.  — 
7  doubliers  ouvrez.  (Inv.  de  l'archev.  de  Rouen,  p.  519.) 
1599.  —  Linge  de  table.  —  Un  doublier  ouvrage  de 
Venis  -,  de  !  aunes  'S/i,  2  écus.  —  2  autres  doubliers  ou- 
vrages  de  Damars  ligure,  l'un  de  3  a.  3/4  et  l'autre  i  a. 
3/4,  ensemble  5  esc.  (Inv.  de  Gabrielle  d'Estrèes,  f°  53). 
1611.  —  Doublier.  A  long  and  large  table-cloth  of  da- 
mask,  diaper,  etc.  hanging  to  tbc  ground  on  botb  sides  of 
tbe  boord  and  laid  double  thereon  ;  a  table-cloth  for  princes 
and  great  states.  (Cotgrave). 

1635.  —  Doublier.  Grande  nappe  qu'on  redouble  sur  la 
table  des  princes.  (Pli.  Monet.) 

DOUBLIER.  —  Parmi  les  vases  et  pièces  de  vais- 
selle, le  doublier  est  un  pot  de  deux  pintes  ou  un 
plat  d'assez  grand  diamètre.  Voy.  Doubleau. 

i  180.  —  In  coquina  sunt...  discus,  scutella,  perabsis 
[dubler].  (Alex.  Neckam,  De  utensilibus,  p.  97.) 

XIII"  s.  Despeçant,  vases,  officines. 
Ses  escuèles,  ses  mortiers 
Et  ses  plateaux  et  ses  doubliers. 

(liarbazan,  Fabliaux,  t.  I,  p.  Ï68.) 

1394.  —  Avons  établi  que  toutes  les  œuvres  que  l'on 
ouvrera,  à  savoir  en  écuelles  et  en  écuellons,  en  pintes 
et  en  doubliers  grands  et  petits  soient  d'étain  fin,  sauf 
4  livres  de  plomb.  (Règlent,  des  pintiers  de  Limoges.) 

1488.  —  A  Jacques  Bonénfant,  gaignicr  demourant  à 
Paris,  pour  3  grans  estuiz  platz  faiz  de  bois,  doublés  de 
blanchet  par  dedans,  couvers  de  cuir  noir  et  garniz  de 
courroyes  et  ataches...  pour  porter  2  cscuclles  d'argent  et 
ung  plat  doublés  servant  pour  la  personne  dud.  Sgr  le 
roi),  70  s.  t.  (6°  Cpte  roy.  de  P.  Briconnet.  f  181.) 

DOUCINE.  Douchaine.  —  Instrument  à  vent,  qui 
emprunte  son  nom  à  La  douceur  île  son  timbre. 
C'est  une  sorte  de  chalemie  à  anche,  percée  de  six 
ou  bnii  irons  ei  terminée  par  un  pavillon.  Plus 
grande  que  la  (lageol  à  sifllei  et  différente  de  la 
flûte  d'Allemagne,  la  doucine  se  rapproche  sensible- 
i ii' ' n i  du  liaiiiliuis  primitif.  Voyez  Chalemie. 

1342.  Ti'Tiis  le  jongleur  el  ses  ficus  li  trompercs,  ses 
Hllastres  li  vielleres  et  ses  serourges  le  ghisterneur  ont 
mont  de  bons  instrument  :  ils  ont  ghisternes,  herpès,  sal- 
térions,  orghenes,  rebebes,  trompes,  chiplionies,  chale- 
niii's,  bombares,  muses,  fleutes,  douchâmes  et  nacaires. 
(Le  livre  des  métiers,  édit.  Michelant,  p.  39.) 

1379.  —  Des  instriinieus  iloil  avoir  le  berger  avec  ses 
flaiaux  pour  soy  esbatre  eu  mélodie,  ("est  assavoir  l'relel, 

ostyve,  doucaine,  musette  d'Alemaigne  ou  autre  musette 

que  i  on  non ■  rboweiio.  (.).   de  Hrie,  Le  bon  berger, 

ch,  s.  p.  80.J 

V.   1470.         Entour  lui  (l'enfant  du  premier  âge  i  soient 

joyou  es   gens    qui  elianleot  souvent    de    harpes,  de   dou- 

I es,   llmles    et    autres    bas    inslmmciis.    (Oliv.    île    la 

Marche,   Comment    l'en  doit    nourrir  enfant  de  royt, 
i  i  ii  de  tous  gni us  seigneurs  jusques  à  Veage  de 

-,  oh  tir  i;  on*,  ms.  r  |45  v°.) 

I  480.  du  estes  \,ius  les  l.iliin s. 

i  ,•   doûcinei  el  le!  rebeeti 
nue  nous  avions  ions  les  matins 
Entre  nous  aullrea  mignonnes. 
i  Coquillart,  Uonol.  du  Puits.) 

1530.    -  Clairons,   trompettes,  cornomuzes,  cornets. 

acqueboutos,    hautbois,   Hures,   tab 'ins,  doulcines   et 

Autre    plusieui     Instruroens  de  harmonie  et  résonnanoo. 

Ci i  <  m. un, il  franc.,  t.  I,  p.  771.) 


DRAGÉE 


56' 


1542.—  Leurs  chansons  finies,  sonnèrent  des  haulx 
boys,  flûtes,  cornets,  doulcines,  buccines  et  plusieurs 
antres  sortes  d'instruments.  (  Voy.  de  François  I  à  la  Ro- 
chelle.  p.  63.) 

DOUETTE.  —  Bande,  file,  rangée. 

1548.  —  Les  filles  assises...  sur  une  huge  ou  mel  à 
longues  douettes,  afin  de  faire  plus  gorgiasement  piroué- 
ter  leurs  fuseaux.  {Contes  et  iti^e.  d'Eutrapel,  t.  II.  p.  6., 

1611.  —  Douette.  A  longues  douettes  :  in  long  rowes), 
files,  nnil.es.  (Cotgrave.) 
s.  l>.  N'avaient  i|ue  faire  d'espoucetez, 

Car  leurs  robes  estoient  si  netez 
Que  Ton  comptoit  bien  les  douètez. 
(Guill.  de  S.  André,  Livre  du  bon  Jehan.) 

DOULCEMER,  DOULX  DE  MER.—  Clavicorde  à 
marteaux  de  huis,  le  dolcimelo  dos  Italiens. 

1449.  —  A  Robinet  le  Francoys,  joueur  d'ung  doulz  de 
mer.  (i  florins  que  led.  Sgr  lui  a  donnez  en  consideracion 
de  ce  qu'il  a  joué  par  plusieurs  jours  dud.  instrument  de- 
vant lu  y.  la  royne  et  autres  durant  led.  pas.  (Cplesel  mém. 
du  roi  René,  édit.  Lecoy,  art.  733.) 

1490.  —  A  Jehan  Carrier,  joueur  de  tahourin,  Loys  I  e- 
feuve,  organiste,  Pierre  Bodine.  joueur  de  ludz,  et  Jehan 
de  Tournon,  joueur  île  doulcemer,  4-1  >  1.  t.  en  faveur  de  ce 
qu'ils  ont,  par  plusieurs  fois,  joué  devant  le  roy,  en  la 
ville  de  Moulins... 

A  Jehan  d'Avranclies,  joueur  de  doulcemer,  la  somme 
'  de  35  s.  t.  à  luy  ordonnée  par  le  roy,  en  faveur  de  ce  qu'il 
a  joué  devant  luy  dud.  doulcemer.  (Arch.  I\K.  70,  1"  156 
et  50-2.) 

DOXAL.  —  Dossier,  et  ici  avec  le  sens  spécial  de 
jubé. 

IS93.  —  11)00  livres  aux  margliseurs  de  l'église  collé- 
giale de  Ste  Gudule   de  Bruxelles,  en  avancement  de  la 

construction  d'un  nouveau  doxal  devant  le  chœur  de  lad. 
église. 

2000  1.  Aux  margliseurs  de  l'église  cathédrale  d'Anvers, 
en  avancement  de  la  construction  d'un  nouveau  doxal 
devant  le  chœur  de  lad.  église.  (Cptc  de  Cristoplie  Godin. 
Acad.  roy.  de  Belgique,  Commiss.  d'hist..  2e  série,  t.  I, 
p.   117.) 

D0YSE.  —  Tablette  servant  de  casier. 

1565.  —  Le  lendemain...  firent  brûler  et  mettre  m 
cendres  dedans  lad.  église  tous  et  quelconcques  les  pri- 
villèges,  haulteurs,  prééminences,  auctoritez  et  leltriai- 
ges...  qui  estoient  mis  en  bel  ordre  dedens  les  doyses 
ou  layes  de  bois  ad  ce  servans.  (Chron.  d'Et.  Pasquier  de 
la  Barre,  t.  1,  p.  16-2.) 

DRAGÉE.  —  Nom  donné  aux  projectiles  des  armes 
de  mousqueterie.  Les  dragées  du  plus  fort  calibre 
étaient  celles  des  arquebuses  à  crue 

1561.  —  lit  pareillement  que  vous  soyez  fournis  de 
guarènes,  perdriaux  pour  tirer  de  vos  grosses  pièces  et  de 
dragée  pour  les  harquebnses  à  croc  et  autres  harquebuses. 
{Le  livre  de  cannonnerie.) 

1614.  —  Une  ronde  boitte  dans  laquelle  il  y  en  a  8  pe- 
tites qui  sont  garnies  de  dragées  de  cuivre  et  de  plomb. 
{lue.  du  duc  de  Lorraine  à  Nancy). 

DRAGÉE.  DRAGEOIR.  —  L'usage  des  dragées  el 
île-  épices  confites  était  très  fréquent  au  moyen  âge, 
et  si  le  goût  moderne  a  banni  du  répertoire  des 
sucreries  d'autrefois  le  gingembre  el  le  muse,  il 
leur  a  substitué  des  équivalents  très  nombreux. 

Les  vases  destinés  à  contenir  les  dragées,  malgré 
la  diversité  de  leurs  formes,  peuvent  être  définis 
d'une  manière  assez  précise.  Un  texte  de  1566, 
mentionne  sous  le  nom  de  drageoir  une  de  ces  riches 
et  nombreuses  coupes  exécutées  par  les  émailleurs 
limousins  de  la  Renaissance.  Kn  le  comparant  aux 
termes  employés  en  1690  par  Puretière,  on  peut 
conclure  que  le  drageoir  était  presque  toujours  une 
sorte  de  présentoir  largement  évasé,  du  genre  des 


hanaps  mais  plus  plat,  muni  comme  eux  d'un  cou- 
vercle et  monté  Mir  un  pied.  Ses  di osions  moyen- 
nes étaient  celles  des  coupes  émaillées  de  Limoges 
el  les  plus  grandes  en  faisaient  exceptionnellement 
un  vase  d'un  mètre  de  hauteur.  Le  drageoir  muni 
d'une  ou  deux  cuillers,  d'une  soucoupe  el  accom- 
pagné sur  le  dressoir  d'une  louaille  de  soie  ou  d'une 

fine  serviette,  était  le  plus  souvent  une  pièce  d'or- 
fèvrerie, un  objel  de  cristal  ou  de  pierre  dure.  L'in- 
ventaire de  Charles  le  Téméraire  mentionne,  en 
1467,  des  drageoirs  de  cassidoine  dont  l'un,  vingt 
ans  plus  tard,  était  estimé  quarante  nulle  écus  el 
l'autre  trente  mille.  Parmi  les  matières  de  moindre 
valeur  employées  à  leur  confection  il  faut  signaler 
les  racines  de  buis  ou  de  coudrier,  et  dans  les 
formes  rares  des  pièces  moulées  sur  roues,  de* 
boites  ou  coffres  carrés  et  le  type  ovale  des  gon- 
doles. 


V.  1480.  —  Drageoir,  d'après  une  tapisserie 
du   musée  de  Cluny. 

'fous  ces  objets  accessoires  du  service  de  laide 
et  de  la  vaisselle  d'apparat,  s'enfermaient  dans  des 
étuis  Faits  ou  simplement  recouverts  de  cuir. 

Dans  ses  plus  petites  proportions  le  drageoir  est 
aussi,  dès  la  lin  du  XVIe  siècle,  une  simple  bonibon- 
nière  portée  à  la  ceinture  et  n'excédant  guère  la 
taille  d'une  montre. 

Parmi  les  textes  cités  ici   on   remarquera,  aux 

dates  de  1462,  1469,  1539  et  1541,  la  présence  des 
drageoirs  dans  l'église  où  ils  servaient  à  Bruges ,  à 
Poitiers  et  à  Paris  pour  les  distributions  pendant 
l'Avent.  à  la  Cène  du  jeudi  el  à  la  collation  du  sa- 
medi saints. 

1304.  —  PourSO  livres  de  grosse  dragée,  blanche  dra- 
gée 48  I.,  gingembrat de  Montpellier  il  1.  1/2,  dragée  en 
plate  30  I .,  iiaiMN  confit  10  l.  (Cptes  de  l'Artois.) 

1328.  —  Un  dragier  de  cristal  à  un  pié  esmaillé, 
prisié  751.  (Inv.  de  Clémence  de  Hongrie,  p.   19.) 

1358.  —    10    drageria   (argenlea)  ciun    peilihus,  pond. 

36  m.  5  uncie.  Unv.  des  objets  vendus  «  Avignon  pur 
Imux  enl  VI,  p.  8. 

1360.  —  V  64.  Un  dragoir  duré  et  sein.-  de  esmaulz, 
esmaillé  nu  Ions  des  armes  de  liehaigne  et  de  Normandie, 
,|,,ut  le  pié  est  en  plusieurs  pièces,  et  esl  de  massonnerie 
esmailliée, et3  cuillers  d'argent,  2  dorées  el  une  blanche. 


568 


DRAGEE 


N«  131.  Un  bien  petit  dragoir,  ensemble  la  quillier  d'ar- 
gent, tout  pesant  environ  une  once. (/nu.  de  Jeanne  de  Bou- 
logne.) 

1360.  —  N°  63fi.  Un  dragouer  endenté,  semé  d'esmaux 
enlevez  à  fueilles  de  tréfile  entour  le  haut  et  environ  le 
pié.  Et  ou  milieu  a  une  dame  en  séant  qui  jeue  du  serte- 
lion,  et  poise  en  tout  12  m.  2  o.  18  d. 

N°  639.  Un  grant  dragouer,  fait  dessuz  et  par  le  pié  en 
manière  d'une  rose,  et  es  florons  d'icelle  rose  a  esmaux 
à  plusieurs  bestelettcs.  Et  en  l'émail  dud.  dragouer  a  un 
compas  ou  quel  a  aussi  Ijcsleleltes,  et  poise  en  tout  11  m. 
4  o.  12  d. 

N"  642.  Un  1res  grant  dragouer  doré  dedenz  et  dehors, 
et  sont  les  hors  esmaillez  à  petites  serpeutellesot  a  losen- 
ges  de  noz  armes,  et  ou  Ions  du  dragouer  a  un  csmail, 
et  dedens  l'esmail  est  un  Won  enmantelé  de  noz  armes, 
et  est  le  pillier  à  6  querres,  et  sur  chascun  querre  du 
pommel  a  une  lusenge  esmaillée  d'asur  et  ou  milieu  une 
roze  jaune,  et  le  pié  dud.  dragouer  a  fleurs  de  lis  enle- 
vées assez  loing  les  unes  des  autres,  et  entre  les  fleurs  de 
lis  a  petis  rondeaux  sizelés  à  serpentelles,  et  se  ferme  led. 
dragouer,  le  pillier  avecques  le  bacin  et  avecques  le  pié,  à 
chevilles  pendens,  à  chesnètes  d'argent  et  met  on  sur  led. 
drageouer  une  couronne  dorée  séant  sur  5  longues  jambes 
â  pâtes,  fêtes  en  manière  de  fueilages,  et  a  lad.  couronne 
un  scrcle  croisé  et  sur  lad.  crois  a  une  pomme  ronde  et 
poise  lad.  couronne  en  tout  7  m.  6  o.  6  d.  et  le  bacin,  le 
pillier  et  le  pié  poisent  en  tout  38  m.  7  o.  12  d. 

N  655.  Un  drageoir  dont  le  bacin  est  de  cristal  et  les 
bors  sont  en  manière  d'une  roze,  esmailliez  par  esche- 
quiers,  donl,  en  l'un  des  poins  qui  rst  azuré,  a  une  solsie 
el  en  l'autre  qui  e.-l  doré  a  un  treille  et  papegaus  vers 
dessus  lesd.  eschequiers,  led.  bacin  est  porté  dé  3  bran- 
ches qui  partent  du  bout  du  piller  dud.  drageoir;  aud. 
piler  a  un  pommel  à  esmaux  de  plitre,  et  environ  led. 
pommel  a3chasteaux,  en  l'un  desquelz,  a  une  femme  qui 
tient  un  chiennet,  es  autres  a  2  hommes  dont  l'un  joue 
du  sarterion  et  l'autre  de  la  guiterne,  et  le  pié  dud.  dra- 

E de  '■'  façon  d'une  roze  à  plusieurs  souages,  et  dossus 

a  li  esmaux  pareux  à  ceux  des  bors  dud.  bacin.  Et  poise 
6  m.  I  o.  12  d.  (/nu.  de  Louis  d'Anjou.) 

1380  —  N"  1439.  Ung  lianap  plat  en  manière  de  dra- 
jouer,  -ans  pié,  haché  et  doré  par  dedens,  pes.  1  m.  3  o. 
17  est. 

Nil  10.  Ung  han.ip  d'argent  doré  à  pale,  à  façon  de  dra- 
joucr  el  à  bestes  sauvaiges  enlevées,  pes.  2  m.  5  o.  5  est. 

N  502.  Ung  plus  petit  dragoer  d'argent  doré  où  il  a 
un  Ire-  petit  Bouage  à  quoy  on  ie  tient,  et  ou  buis  un  es- 
mail  nuit  de  France,  pes.   2  m.  2  o. 

V  1503.  Le  bacin  d'un  petit  dragoer  à  clavel  -ans  pié, 
el  a  "n  Lui-  les  armes  M.ui-r  le  daulphin,  pes.  3  m.  I  o. 
v  151 1.  Ung  dragoer  d'argenl  dore  et  a  la  pâte  de  des- 
oubz  el  la  pâte  de  dessus  I  6  carres,  pes.  9  m.  (/ni),  de 

I,  li  il  ries    y.) 

1380.  N°  23.  Unum  dragerium  argenti  deauratum 
uni  pede  et  cloquearii  albe  pro  speciebus.  Une.  du  chat, 
de  Cornillon.) 

1387.  -  A  Siiii.Miuei  l.rbee,  orfèvre  demouranl  à  Pa- 
ri»! l""11'  "voir  rappai  cillii!   el  mi    i  \ i.  un   drageoir 

enl  doré,  pour  lad.  dame  (la  ro I,  c'esl  assavoir  avoir 

fait  un  claveau  d'argent,  icellui  avoir  rivé  a  :i  grosses 
pointes  d'argent  doré,  32  -.  p.  r  1 7  Cpte  roy.  de  Guill. 
Brune/,  D.  iPArcq,  Nouv.Cptet  de  l'argenterie,  p.  185.J 

1389.        Un  dragier  d'argent  esmaillié  ou  pied,   è) 

1 1  ■>"  fou  .  el  la  cuiller  d'argent,  tout  pesant  1  m. 

5  ...  î  ;■..,  25  I.  ■'■  -.  7,1. 

I  n  autre  dragier  d'argent  esmaillié  au  tons  el  es  bors, 
.  -  el  li  cuiller,  pes.  •',  m  2  ...  et  quart,  26  l.  (In,  .  d,- 
RU  hard  Picque,  p.  lu.) 

1389.       Tu  drageoir  avec  Ici  2  loucheltc     |  Ircft.  de 

Douai,  i  i-'i    nu  i  /.'  htm.) 

1396.       i.i    ervit  du  drageoii  ol  des  épicet   le  roj  de 

i' '•■■  le  duc  de  I'.'  1 1  v,  h  ,i,.  i . i  | i  du  vjn  |0  ,|,,,. 

de  Bourgo  'i-    (Froi     irt,  i.  I,  ch    :,\  , 

1404        A  Jehan  Héron,  coffrior,  i 10  paire  do 

coflrc    d'ozici  couvori  do  cuir,  pour  mettra  el  porter  loi 
1  ■  !  'i  'i (Cplei  de  l'hôtel  de  Charles  17 

M' ml. -il,    \n  épil     81,   uni,.  39J  , 

1428        N   :,k.  i,,,.  p,.|it(.  touaille  .1.-  soya  pour  .lia 

I  II"      -lu   i  h„l     ,lr     li.iii,    i 

"*,>5        '     "    ",  i  "!•  "   m. i.,    .  prepo  Ito  Bal 

'    '  '"i.    m    Cin  niln    ,1. ,,| ,,    .,||,,    |M .,|,.    ,,,  . 


]   genteo,  nabens  in  medio  regem  et  2  feminas,  quo  rainis- 
1    trahir  drageyria  in  Cena  Dni,  6  m.  7  o. 


XV°  s.  —  Drageoir,  exlr.  p.  Willemin  d'un  livre 
d'Heures  de  la  Biblioth.  de  l'Arsenal. 


(Le  même  objet  en  1539.)  Unus  discus  argenteus  in 
circuitu  ileauratus,  in  medio  habens  imagines  régis  Salo- 
monis  et  2  fœminarum  opère  incrustatono  operatus,  idem 
discus  habet  altuni  pedem  argenteum  hic  illic  deauratum 
et  valde  latum,  quo  usus  est  in  die  jovis  sancte  in  sac— 
charo  ailministramlc.  — Conflatus,  ann.  1578.)  (/ni',  de  S. 
Donatien  de  Bruges,  p.  21.) 

1467.  —  Ung  dragoir  de  cassidoine,  garni  d'or,  dont 
le  pié  est  d'argent  doré,  où  sont  12  personnaiges  dont  les 
aucuns  tiennent  rubis  et  perles,  et  autour  du  plat  dud. 
dragoir  sont  pendues  plusieurs  perles  où  il  n'eu  l'ault  nul- 
les, et  semblableineut  a  dessoubz  dud.  plat  plusieurs 
rubis  et  perles  où  il  n'en  l'ault  nulles,  et  sur  le  couvercle 
dud.  dragoir  a  22  rubis,  38  perles  de  conte  et  une  déesse 
couronnée  à  2  esles,  tenant  un  darc  en  sa  main  dextre  et 
en  la  main  senestre  un  septro,  pes.  ens.  14  m.  (i  o.  10  est. 
(/ni),  de  Charles  le  Téméraire,  n"  2262.) 

1467.  —  En  la  fin,  sans  laver,  furent  portés  à  la  grande 
table  plats  pleins  d'espiees  confites,  comme  on  diroit  dra- 
geries  très  bien  faictes  en  façon  de  cerfs,  biches,  san- 
gliers, ours,  singes,  licornes,  lions,  tigres  et  autres  bestes; 
et  en  chascun  plat  les  armes  de  ceulx  que  on  servoit  à 
iceluy  disner.  (Citron,  du  J.  du  Clerc,  p.  107.) 

1469.  —  lin  drageur  d'argent  doré  pour  porter  les  es- 
pices  des  o.o.o.o.o.o.  (Inr.  de  l'égl.  S.  llilaire  de  Poi- 
tiers, p.  1 19.) 

1471.  —  Une  petite  cassette  plaine  île  dragées,  et  y  a 

dessus  escript  :  Dragée  d'Alixandre.  (Inr.  du  roi  René 

a  Angers.) 

Un  drajouer  de  rassine  .1.'  couldre  à  pié  ouvré  sur  lo 
l.ori  do  bestes  et  de  fleurs.  (Ibid,  I"  18.) 

1474.  -  l.e  duc  a  2  espiciers  et  2  ayiles  el  sont  iivux 
espiciers  si  privés  du  prince  qu'ils  luy  haillenl,  sans  nuls 
nuire-   appelle!',   tout  ce  que  le   priui'e  demande  touchant 

médecine,  l'espicier  apporte  le  drageoir  du  prince  jûsques 
n  -a  personne,  a  quelque  grand  feste  ou  estât  que  ce  soit 
et  le  premier  chambellan  prend  le  drageoir  et  baille  l'aa- 

say  à  l'espicier,  et  puis  baille  le  drageoir  au  [.lus  grand  de 
t'hostol  'lu  duc  qui  la  soit  et  sert  ireluv  ilu  drageoir  le 
prince  et  puis  le  rend  au  premier  chambellan  et  le  pre- 
nn.'i'  '  - 1 1 .  ■  :  1 1  !..  - 1 1  .i,  a  l'espicier,  led.  espicier  délivre  toutes 
drageries  el  confitures,  (Oliv.  de  la  Marche,  Etal  du  duc 
de  tiourg.) 

I  485.  —  Entre  autre  vaisselle  il  y  avilit  sur  led.  dressoir 

.:  dragooirs  .l'or  et  do  pierreries  dont  Ion  ostoil  eslimé  .i 
lu  nui  6SCU8  el  l'autre  a  30  nul...  Auprès  'lu  dressoir  à  un 
coing,  v  avoit  une  petite  tablette  basse,  là  ou  l'on  mettoit 
lei  pots  el  tasses  pour  donner  à  boire  à  ceux  qui  venoient 

voir  ma. lame  lia  comtesse  'le  l'.harolais),  après  qu'on  leur 

avili  donné  de  la  dragée,  mais  le  drageoir  estoil  sur  lo 
dressoii . 

Les  2  dragooirs  qui  sont  sur  le  dressoir  doivent  ostre 
plains  do  drage i  couverts  de!  serviettes  fines,  .-i  faut 

qu'ils  -' t  l'un  a  un  bout  ilu  ilressoir  el.  l'autre  à  l'autre. 

i  Mo- i.'  Poitiers,  p.  221  et  211.) 

1 497.      Duos  discos  sive  plas  argenti  eupradaurati,  ole- 

v.ilo     .'I    ni   Irrlur,   aptOS   ail    plo-.lll.lll.lnin    dragOVO  .'oiain 

ma  nillco   viros.  (/ni).  de  Bernard  de  liéarn,  p.  97.) 
1501.       L'autre  drageoir  estoil  d'argenl  doré,  q — 


luur.ON 


569 


toit  si  grand  que  quand  on  le  tcnoit  à  la  main  il  louchoit 
presque  jusques  à  terre.  [Récept.  a  Blois  de  Varchidu- 
chesse  d'Autriche,  Ce  ré  m,  franc.,  t.  Il,  p.  733.) 


1150.  —  Drageoir  d'argent  verre,  à  l'hôtel  de  ville  de 

Lunebourg,  d'après  Séré,  Le  Moyen  «</e  et  la  Itenais- 
sance. 


1514.  —  M0  51.  Ung  grand  drajouer  faict  à  pied  à  jour 
à  8  pendz,  sur  le  pied  y  a  3  gauldrons,  sur  ebascun  gaul- 
dron  a  le  millieu  sizellé  et  doré  et  les  2  cousiez  blancs  ef 
à  pendz,  et  aux  autres  3  gauldrons  3  pièces  esmaillées.  Le 
tliuau  esmaillé  de  vert  et  la  pomme  par  le  dessoubz  gaul- 
dronnee  et  le  dessus  de  lad.  pomme  en  terrasse  esmaillée 
de  vert;  la  couppe  à  gros  gauldrons  esmaillez,  l'un  à  3 
pendz  et  l'autre  à  3  rondz.  Le  couvercle  cizellé  et  autour 
du  couvercle  une  couronne  faicte  de  couronnes,  et  entre 
2  couronnes  une  marguerite,  audessus  ung  chappelet  si- 
zellé de  coquilles  et  dessus  le  chappelet  ung  souleil  gec- 
lant  estincelles  dorées,  et  dessus  une  pomme  gauldronnée, 
audessus  de  la  pomme  une  terrasse  esmaillée  de  vert,  sur 
la  terrasse  a  ung  escu  et  sur  l'escu  ung  timbre,  ung  ser- 
pent voilant  ,-vant  la  tesie  d'ung  homme,  pes.  16  m.  5  o. 
2  gros. 

N°  (il).  Ung  petit  bassin  à  dragée,  faict  à  pied  gauldronné 
à  l'entour  du  tond,  doré  par  le  dedans,  le  bourc  sizellé  et 
enlevé  de  plusieurs  bestes  et  feuilles,  pes,  I  m.  7  o.  6  gros. 

N°  115.  2  bouètes  à  dragée,  l'une  armoyée  des  armes  de 
de  feue  mad.  dame,  à  garnisons  dorées,  et  l'autre  non 
armoyée  ne  dorée,  pois.  4  m.  6  o.  '  ..  (Inr.  de  Charlotte 
d'Albret.) 

1531.  —  Vaisselle  d'argent.  —  One  boette  à  dragée 
avecqs  plusieurs  entredeux,  pes.  7  m.  1  o.  (/no.  île  Louise 
de  Saroie,  f  2.) 

1534.  —  Vaisselle  vermeille  dorée.  —  Ung  dragoueren 
forme  de  couppe  avec  son  couvercle  cyzellé  à  l'anticque 
et  cniicby  de  pierreries  et  perles,  pes.  20  m.  1  o.  2  gros. 
(Archives  J.  cart.  961,  liasse  962,  pièce  167.) 

1541.  —  Le  jeudi  absolu  pour  la  collation  des  frères  et 
du  samedi  de  Pasques,  c'est  assavoir  :  pour  3  livres  de  dra- 
gée ronde  commune  au  pris  de  7  s.  t.  la  liv.  et  une  livre 
d'amendes  sucrées  au  pris  de  7  s.  la  1.  et  une  liv.  de  ca- 
nelat  orengas  au  pris  de  11  s.  la  1.,  39  s.  (Cpte  des  Cèles- 
tins,  f°  53  v°.) 

1546.  —  A  Pierre  Coussinault,  menuysier  demaurant  à 
Paris,  la  somme  de  15  1.  10  s.  t.  pour  un  vaze  de  boys  de 
noyer  en  forme  de  table  carrée  à  mettre  dragées  et  con- 
iitures,  selon  le  devis  qui  en  a  esté  faict  au  plaisir  du  roy. 

A  Paul  Romain  et  Ascaigne,  italiens,  orfèvres  du  roy,  la 
somme  de  768  1.  pour  l'acbapt  de  51  in.  5  0.  2  gros  d'ar- 
gent  à  faire  ung  grand  vase  d'argent  en  forme  de  table 
quarrée,  posé  et  assis  sur  4  satyres  aussi  d'argent,  pour 
mettre  dragées  et  confitures.  (Optes  des  trav.  de  l'hôtel  de 
ffesle,  f»»  10  et  12.) 

1557.  —  A  Jehan  Doublet,  orfèvre  de  Mond.  Sgr.,  pour 
nue  bouelte  d'argent  à  mectre  dragée,  toute  taillée,  avec 
sa  petite  cuiller,  pes.  2  o.  1  gros  l  est,  3  fellins,  4  1.  8  s. 
Pour  la  façon  100  s.  [Cpte  roi/,  de  Julian  de  Boudeville, 
f  53.) 


1 566.  —  2  drageoez  d'argen  vermeil  doré  gauderonnez 
a  plusieurs  endroietz  aux  armoyryes  de  Nevers  entières, 

bui  servent  de  chandellier  et  drageoir.  L'un  d'iceulx  pesant 
IX  ni.  '  ,.  l'autre  19  m.  poinçon  de  Paris,  à  18  1.  le  m., 
085  1.  t." 

l  a%  drageoir  d'argent  doré  esmaillié  de  Limoiges,  prisé 
12  1.  t.  thtr.  du  duv  de  Nevers,  p.  19  el  28.) 

1572.  —  Collation  offerte  au  roi  lorsi/u'il  va  en  Grève 
allumer  le  jeu  de  la  Saint  Jean.  —  -Jl  liv res  de  dragées 
musquées  de  plusieurs  sortes,  à  25  s.  (Cptes  de  la  Prévôté 
ap.  Sauvai,  t.  III,  p.  633.) 

1  572.  —  3  drageoir  s  vermeilz  d'argent  dorrez,  façon  de 
Flandres,  pois.  14  m.  6  o.  i  gros.  270  1.  7  s.  6  d.  t.  Une. 
de  Cl.  Cou  f  fier,  p.  579.) 

V.  1582.  —  2  coupes  de  vermeil  façon  de  drageoirs, 
frappés  par  dédens  a  petis  lleur>  d'argent  et  l'argent  nesié, 
16  escus.  (Inv.  de  Georges  de  la  Bessée,  p.  79.) 

1591.  —  2  platz  dorez  à  bosse  appeliez  drageoirs, 
pois.  .",  m.  0  o,.  115  liv.  (Inr.  de  Guill.  de  Montmorency, 
a'  742.) 

1599.  —  lu  grand  drajouer  de  cristal  de  roche,  en 
ovalle,  garni  d'un  couvercle  et  d'un  pied  d'er  esmaillé  et 
enrichi  (de  pierreries),  prisé  1600  esc. 

2  tasses  d'argent  doré  que  l'on  apelle  drajouère,  où  il  y 
a  à  l'entour  des  jaspes  et  des  agates. 

I  n  grand  drajouer  qui  chemine,  garny  de  lapis  et  de 
cristal.  Au  bas  du  drajouer  il  y  a  une  tortue,  pes.  11  m. 
6  o.,  141  esc.  (Inv.  de  Gabrielle  d'Estrées,  f- 28  et  30.) 

16  16.  —  Et  pourtant  vous  qui  ne  voulez  point  user  du 
quadran,  vous  avez  une  monstre  à  la  ceinture. 

Fteneste.  —  Pour  n'en  mentir  poent  ce  n'est  qu'une 
vouette  qui  me  sert  de  drageoir,  et  cela  parest  autant  que 
si  toute  la  monstre  y  estet.  (Avent.  du  baron  de  Fœneste, 
p.  152.) 

1618.  —  Une  petisle  poêle  d'argent  pour  servir  de  la 
dragée,  poinçon  d'AIlemaigne,  l'once  50  s.,  pes.  éo.  (Inv. 
ilu  prince  d'Orange  a  Bruxelles,  f   27  v.) 

1680.  —  Drageoir  :  nacelle,  boite  à  servir  dragée  sur 
table.  [Uict.  des  rimes,  ms.) 

I  690.  —  Drageoir  :  tasse  large  et  platle  de  vermeil  doré, 
montée  sur  un  pied,  dans  laquelle  ou  présentoit  autrefois 
des  dragées  aux  nopees  et  baptêmes.  —  On  n'en,  voit  plus 
qu'entre  les  mains  des  crieurs  d'enterrements  qui  s'en  ser- 
vent pour  présenter  aux  prêtres  ce  qu'ils  doivent  donner  à 
l'offrande. 

Drageoir  :  petite  boeste  en  forme  de  montre  que  les 
dames  portoient  autrefois  à  la  ceinture  par  ornement,  où 
elles  mettoient  des  dragées.  (Furetière.) 

DRAGON.  —  Les  raisons  do  la  présence  aux 
voûtes  d'une  église  de  la  carapace  d'un  crocodile 
sont  voisines  de  celles  qui  ont  fait  du  dragon  la 
personnification  du  mal  ou  de  l'hérésie.  La  place 
qu'occupe  le  monstre  dans  la  vie  de  sainte  Marthe, 
dans  la  légende  de  saint  Georges  et  de  quelques 
autres  saints  a  permis  d'admettre  son  simulacre 
dans  la  pompe  des  processions.  Celte  coutume  dont 
nos  textes  révèlent  l'existence  à  Douai  et  à  Chartres 
existait  aussi  à  Kouen,  à  Tarascon  et  ailleurs. 

Ou  a  en  outre  appelé  dragon  une  pièce  d'artillerie 
de  moyen  calibre,  du  genre  des  coulevrines. 

1361.  —  Pour  faire  une  neuwe  keuwe  de  vermeil  cen- 
dal  au  dragon  qu'on  porte  à  la  procession. 

1378.  —  A  Jehan  dou  Chemin  pour  une  aune  et  demye 
de  verde  soye  pour  fringier  le  quewe  dud.  dragon,  3  s. 
—  Pour  un  quait  et  demy  de  verde  soye  dequoy  on  cousit 
lad.  quewe  et  de  quoy  on  fist  houpettes  et  fanonchiaux 
de  led.  quewe,  2  s.  —  Pour  3  petites  cloquettes  pour  pen- 
dre au  debout  de  led.  quewe,  18  den.  (Cptes  de  S-  Amé 
de  Douai.) 

1399.  —  4n  chapes,  10  poêles,  un  dragon  à  queue  et 
en  soie.  (Inv.  de  l'egl.  S.  Père  de  Chartres,  p.  90.) 

I  444.  —  A  Martin  Toullet,  tailleur  d'images,  pour  avoir 
fait  et  taillé  ung  dragon  pour  porter  à  la  procession  des 
Ronnisons  (rogations),  2ii  s.  —  A  Malhennet  Lefevre,  pain- 
Ire,  pour  avoir  estoffé  de  couleurs  led.  dragon.  (Cjites  de 
S.  Amé.) 


570 


DRAP 


1^69.  _  Le  dragon  a  une  petite  cloquette  pendant  et 
une  perche  painte'de  vermeil  et  de  vert.  (Ibid.j 

I  573    unrr  ymage  de  monsieur  sainet  Michel  l'ange 

.  sons  les  pieds  duquel  ymage  y  a  ung  dragon.  (Inv.  de 
iâ'ste  Chapelle,*?  32.) 

IS82  pllur  2  grandes  chevilles  ouvrières  aux  dra- 
gons delà  ville,  i  1.  —  Payé  au  charron  pour  ung  gros 
àchis  servant  aux  roues  d'une  des  pièches  de  dragons, 
4  1.  —  It.  Pour  avoir  resoudé,  rcucbergiet  et  ralongiet 
3  "rosses  chevilles  pour  ung  nouveau  affus  à  l'unir  des 
dragons,  20  s.  (La  Fons,  Artill.  de  Lille,  p.  34.). 

DRAP.  DRAPERIE.  —  Dans  la  langue  ancienne 
drap  et  draperie  sont  des  termes  génériques  com- 
prenant les  tissus  de  tout  genre  et  de  toute  matière 
dont  un  grand  nombre  portaient,  au  moyen  âge,  des 
dénominations  spéciales.  Leur  nomenclature,  trop 
longue  à  reproduire  ici,  forme  à  la  fin  de  ce  glos- 
saire un  chapitre  des  tables  dans  lequel  sont  mar- 
quées les  divisions  relatives  aux  différentes  matières 
des  tissus.  11  faut  néanmoins  excepter  presque  tou- 
jours de  la  catégorie  des  draps  proprement  dits  les 
soieries  légères"  telles  que  les  cendaux  vendus  au 
punis  en  raison  de  leurs  qualités  fort  diverses,  les 
gazes  et  les  mousselines. 

L'étendue  de  nos  recherches  embrasserait  l'his- 
toire entière  de  la  textrine  jusqu'à  la  Renaissance 
si  nous  n'avions  réservé  pour  quelques  étoffes  an- 
ciennes dont  il  nous  a  été  permis  de  déterminer  la 
nature,  des  développements  archéologiques  pénible- 
ment acquis  par  suite  de  la  rareté  des  types.  Cette 
étude  réclamerait  en  outre  la  production  d'un  choix 
très  varié  d'exemples  et  les  ressources  de  la  chro- 
molithographie dont  BOUS  ne  pouvons  disposer. 

Nous   is   contenterons  donc  d'établir  dans  le 

classement  des  textes  quelques  divisions  principales 
et  de  renvoyer  le  lecteur  aux  articles  Lingerie, 
Orient,  Soierie,  Toile  et  Velours. 

DIVERS 

992.  —  Venne  l'armata  in  l'.alismu  e  porto  sette  basti- 
nienti  francesi,  tre  di  quali  erano  cariebi  di  drappi...  uno 

,.;i,j i,  drappi  di  seta  et  di  lana.  {Lettre  à  i'émir  Almu- 

rnenin.  Codxce  diplom.  aTabo-iiciltano,  t.  III,  part.  I.) 

12*1.     -  Pro  roki  (comitis)  de  duobus  drappis  luisanz 
forranda,  26  ».       Pro  luperlunicali  cujusdam  drappi  lui— 
i  :  i   i/  nte  de  !"  chevalerie  du  Ctede  Poitiers,  Rec. 
de»  hitt.de France,  t-  IX.H,  p-  619.) 

1260.  Que  nul  ouvrier  dud.  mestier  (de  drap  de  soie} 
ne  puisse  ouvrer  de  cy  en   avant  i  une  ourture  (chaîne) 

n    de  1800  de  soye  retorse; . . 

v-  devra  ouvrer  oud.  mestier,  de  quel uvro  que  ce 

lit   de    ove  eanète   [plate].    [Reg.   d'Etienne    Boileau, 
titre  W.) 

1328.  I  ii  iront,  i,  un  dossier  de  draps  fais  à  l'a- 
jruille,  prisiés  12  I.  p.  (Inv.  de  Clémence  de  Hongrie, 
p.  36  ) 

1380.       N'3512.  Une  robe  de  soye  de  ileur  chan- 

,  anl  de  vei  I  à  bleu,  e'e  I  a    avoh  houce,    t,  cote  el 

.  napperon  loul    fourres  de  menu  vair  et  la  cote  senglc. 
Inv  ,ir  Chat  les  V  ) 

1419.  —  Ponni  ourei.  —  Sunl  21  pallia  antiqua  de 
pannis  operatil  de    erico    uper  linum  juxtu  morcm  anli- 

:  el   uni  ""n ii'  i  i  dori     En  marge  .  Sunl  capli 

i  | lopporiendo  magnum  allare.   (/ni),  de  la  cathédr. 

il  Imieni,  p.  :i:ih.) 

1*33.  — Qu'il  ne  -"ii  auc le  d.  marchands  de  draps 

qui,  poui   bailler  parement  i  leui    drap    en  decovanl   o 

pouppli    i"'  Iti  frinebe  de    oye  ne  d'autre  cl à  u  eu 

i  |c  di  ap    "d  de  valeur  i  aune  du  main    de 

16     .  el  ■ ii"  ne  ra    o  mettre  aux  potiti   drao 

■  n  de  toubs  de   le  valleui  de    I  '       I  'pi     ,L 

...    '  otton  i i  Maniement  poui   li 

drapiers,  Mim.  de  l'Acad  tPArras,i    erlo.l   III, p. 269.) 


1448  —  Quedam  capa  parmi  albi  de  eottono  et  serico, 
forrata  delelarubea  unacum  suo  aurifresio  modici  valoris 
valde  examinai",  que  propter  vetustatem  consumpta  est. 
(Inv.  de  l'égl.  de  Lyon,  n°  34.) 

1453.  —  Payé  à  Jacquemard  Lardgeche  el  Ghillebeil 
Delaplanque,  marchoteur,  pour  76  aunes  et  demie  de  drap 
de  marebeterie  de  couleur  vermeille  entresemée  de  fleurs 
de  lys  blanches  qui  sont  les  armes  de  la  ville,  dont  on  a 
t'ait  un  dossier  servant  en  la  halle  au  derrière  du  siège 
d'eschevins,  ouquel  dossier  sont  faites  à  toute  lad.  œuvre 
de  marchetier  les  armes  et  hacheinents  du  roy  nostre  sire, 
de  Ms.  le  duc  de  Bourgoigne  et  de  Ms.  de  Saint  Pol,  en- 
semble avoir  fait  et  renouvelle  les  banquiers  de  tous  les 
sièges  d'ieelle  salle,  68  1, 11  s.  6  d.  -  It.  Pour  3  patrons 
nécessaires  anxd.  niarchetiers  pour  faire  les  armes  et 
hacheinents,  a  16  den.  la  pièche,  48  s.  (Arch.  munic.de 
Lille,  ap.  Iloudoy,  Les  tapisseries  de  haute  lisse  a  Lille, 
p.  25.) 

1455.  —  AtOW  des  adversins.  —  Avons  ordonnes  et 
accordés  tous  d'un  commun  accord  que  nosd.  menans  et 
subgets  quel  qu'il  soit  puet  en  notre  cite  et  en  bourgs 
d'icélle  dors  en  avant  drapper,  faire  ou  taire  taire  draps 
adversins  de  quel  eoulleur  qu'ils  leurs  plairait. . .  les  puent 
faire  de  touttes  laines  par  ainsy  qu'il  n'y  messent  ne  lai- 
cent  mectre  nulles  bours,  nulles  tontures,  nulles  gratures 
de  pelletiers  ne  bours  que  les  conreulx  de  drap  tuent  sus 
à  cherdons,  ne  nulles  laines  renchessenées.  Et  que  tous  les 
draps  adversins  c'est  assavoir  camelin  et  blanc  drap  soient 
de  700  le  moins  au  cent  de  Metz  et  tous  les  adversins  qui 
sont  de.  coilours  doit  estre  de  800  le  moins  au  cent  de 
Metz.  (Reg.  des  métiers  de  MeU,  Biblioth.  Richel.,  ms. 
8709,  i"  126  V.) 

1465.  —  A  Baudechon,  paintre,  pour  avoir  pourtrait  en 
parchemin  le  couleur  et  fourme  du  drap  des  chappes  don- 
nées par  feu  Motis'  le  doyen,  pour  envoyer  a  Bruges  pour 
sçavoir  où  on  en  trouveroit  de  pareil,  2  s.  (t.ptes  de  IV. -W. 
de  N.  Orner.) 

1469.  —  Sensuient  aultres  draps  de  soye  servans  en 
vvier.  Primes,  un  drap  de  soye  inde  à  rondiolles  Manques, 
"en  chacune  2  lyous,  et  sont  sur  fille  de  lin.  —  2  draps  de 
soye  semez  de  crucefix.  —  Ung  drap  de  soye  semé  de 
l'ymage  de  S.  George  achevai.  —  Ung  drap  semé  de  dra- 


Êmm 


i\  ,,„  \  ,.      Suaire  de  S.  Victor.  Holosericum 
bysantin  conservé  au  trésor  de  la  cathédrale  de  Sens. 

irons  :,  quaine  retorse.  -  1  drapi  bleus    e ;  de  Baury  de 

,       i ,  ,„    , »  .m  deseure  des  formes,  (mv.  tu  i  '•'/'• 

S.  [mé  de  Douai,  i 


nr.Ai' 


571 


1485.  —  Deffendons  et  prohibons  généralement  à  tous 
nos  subjets  que  dores  en  avant  ils  n'ayenl  à  porter  aucuns 
draps  d'or,  d'argent  el  de  soye  en  robes  ou  doublures.  .. 

Les  chevaliers  tenant  2i>uii  livres  de  rente  par  an  pour- 
ront porter  tous  draps  de  soye  de  quelque  sorte  qu'ils 
soient,  et  les  écuyers  ayant  semlilablenient  2000  liv.  de 
revenu  chascun  an,  drap  de  Damas,  satin  ras  et  satin  figuré, 
mais  non  peint  veloux.  (Ordonn.  des  mis.  t.  \l\,  p.  615.) 

1504.  —  2  draps  d'autel  île  violet  appelez  les  draps 
Sainct  Victor,  semez  d'ymages  dorez...  et  sont  fort  usez. 
(Inv.  de  la  cathédrale  de  Sens.) 

1513.  —  Que  de  toutes  les  offrandes  et  paremens  qui  se 
feront  dedans  icelle  église,  connue  sont  draps  d'or,  de 
velours,  soye  ne  autres  ornemens  que  seront  illec  offerts 
et  in-  par  dessus  la  représentation  du  tombeau  de  lad. 
dame  (Anne  de  Bretagne)  el  ailleurs  dans  lad.  i  „'lise,  a 
été  ordonné  du  consentement  que  dessus,  que  le  chapitre 
n'aura  rien  fors  que  la  cire  et  argent  qui  sera  offert,  mais 
seront  retornés  à  ceux  qui  les  auront  apportez,  baillez  et 
offerts.  [Ite/j.  du  parlement  de  Toulouse.  De  la  Paye, 
Preuves  des  ann.  tle  Toulouse,  t.  1,  p.  1-2:!.) 

1547.  —  Pour  14  aulnes  de  veloux  noir  dont  fut  faict 
ung grand  drap  mortuaire  pour  servir  à  couvrir  la  tombe 
soubz  laquelle  sont  enterrés  les  cueur  et  entrailles   dud. 

feu  roy,  vallans  au  pris  de  7  1.  10  s.  t.  l'aulne,  la  somme 
de  105  !.. 

7  aulnes  de  satin  blanc  pour  faire  la  croix  qui  fut  mise 
sur  led.  drap  mortuaire,  vallans  au  pris  de  70  s.  t.  l'aulne, 
I  i  somme  île  21!  1.  5  s. 

Pour  10  aulnes  de  bougran  noir  dont  fut  doublé  led.  drap 
mortuaire,  vallans  au  pris  de  7  s.  6  den.  l'aune,  la  somme 
de  75  s.  (Cpte  des  funérailles  de  François  I".  f"  115  v°). 


FIL  ET  COTON 

1256.  —  En  printans  doit  on  eslre  viestu  de  reubes  ki 
ne  soient  trop  caudes  ne  trop  froides  sicom  les  tiretaines, 
les  dras  de  coton  fourrés  d'aigneaus. ..  en  été  se  doit  on 
vestir  de  reubes  froides  sicom  de  dras  de  lin. . .  et  de  dras 
de  soie  sicom  de  cendal,  de  samit,  d'estamines.  (Alebrans, 
Traité  de  physique,  ms.  f»  29.) 

1313.  —  Payé  pour  25  aunes  de  toille  pour  faire  bai- 
gnoires et  draps  pour  madame,  de  lit  et  les  demoiselles, 
2  s.  l'a.  50  s.  (Quittance  extr.  des  Cptesde  l'Artois). 

1328.  —  '.)  draps  de  2  lez  à  baingnoteres,  6  s.  pour 
pièce.  (Inv.  de  Clémence  de  Hongrie,  p.  18.) 

1376-  —  Pour  2  paires  de  draps  de  lit  contenant  64 
aines  de  toille,  chascun  drap  de  4  toillesde  lé  et  de  i  aines 
de  lonc,  à  10  s.  p.  l'aune  valent  32  1.  p.  (L.  Delisle,  Man- 
dem.  de  Charles  V,  n°  1257.) 

1397.  —  I  paeres  de  grans  draps  baignoirs,  chacune 
paere  de  1  lez  et  de  3  aulnes  de  long. 

1t.  -1  paeres  de  petis  draps  baignoirs,  chacune  paere  de 
2  lez  el  de  2  aulnes  et  demie  de  long.  (Inv.  d'Isabelle  de 
France,  reine  d'Angleterre,  f  "11.) 

1397.  —  Elle  revêtit  tous  les  seigneurs  de  France  et 
rafreschit  et  renouvela  de  nombreux  draps-linges  et  de 
robes  et  de  vêtures  de  drap  fin  de  Damas  selon  l'ordon- 
nance et  coutume  de  Grèce.  (Froissart,  1.  4,  en.  50.) 

1416.  —  N  68J.  2  draps  de  lin  encores  plus  déliez 
(3°  degré  de  fines?, ■)  dentelez  et  cordelez, chacun  déliez 
et  de   t  aulnes  de  ion;:.   15  I.  t. 

N°  681.  Drap  de  lin  de  lit  de  parement  de  6  lé/  et  de 
6  aulnes  de  long  ou  environ,  10  1.  t.  (Inv.  du  duc  de 
Hem/.) 

1472.  — Une  cappe  de  drap  de  lin  eschequetée  de  pers 

fil  et  blanc,  l'offroy  de   noir  satin   broudé  de  braneques. 
(Inv.  de  X.-D.  de  'Lens.) 

1517.  — Un  paro  di  lenzola  lavorati  di  seta  negra  ad 
aco.  —  Carmosina  a  rose.  —  Garmosina  e  negra  a  rose.  — 
Carmosina  ad  ancora.  —  Carmosina  e  torchina  a  gigle. — ■ 
Carmosina  faite  a  telaro.  —  Torchina  e  gialla  de  Ponte- 
reale.  —  Negra  latte  a  pezza.  —  D'Olanda  listate  d'oro 
et  seta  incarnata  et  torchina  fatte  a  frondette.  —  Carmo- 
sina a  penne.  —  Listate  d'oro  et  seta  verde  et  carmosina  | 
fatte  a  chiappe,  a  fiunie,  a  fere,  a  trene.  (Inv.  du  trous- 
seau de  Bonne  Sforce,  reine,  de  Pologne,  p.  253). 

1557.  —  Pour  la  façon  de  3  draps  de  laide  ouvrez  de 
soye  noire  à  fleurons  tout  à  l'entour  et  par  le  million, 
contenant   une   aulne   et  demie  de    thoille   de   Hollande, 


21  s.  _  Autres  semblables  ouvrés  de  s, ne  cramoisie.  iCpte 
roy.  de  Iulian  de  BoudevilU   i   65.  i 

1560.  —  32  aulnes  fine  toille  de  Hollande  employée  a 
faire  -  draps  pour  lâchasse,  pour  couvrir  la  paillace  qui 
se  porte  *  l'assemblée  où  couche  led.  s^r  (le  roi),  72  I. 
(3  G/de  roy.  de  David  Blandin,  i   150  «  , 


LAINE 

885.  —  Charlemagne  envoya  au  roi  de  Perse  des  ani- 
bass.ideurs  qui  lui  présentèrent  des  chevaux  et  des  mulets 
d  i  i  igné,  des  draps  de  Frise  blancs,  nuis  ou  travaillés 
el  bleu  saphir,  les  plus  rares  et  les  plu~  chers  qu'on  put 
trouver  dans  ce  pays.  (Le  moine  de  S.  G  ail,  édit.  Guisot, 
1-  2.  p.  237.) 

1260.  —  L'en  apèle  drap  nays  à  Paris  le  drap  du  que 
la  chaane  et  la  tissure  est  tout  d'un.  (Et.  Boileau,  lieg. 
des  métiers,  p.  1 19.) 

I  29  I .  —  Kc  nus  ne  face  dras  aveuc  li  estrain  (la  chaîne) 
de  laine  et  le  atramente  tle  Qokon  (lil  d'étoupe.)  (Uan  de 
la  draperie  de  flokon,  ap.  Roquefort,  Suppl.  \  Atra- 
mente.) 

1300.       Lor  toisons  (des  brebis)  por  faire  dras  langes. 
(.Rom.  de  la  Rose,  V.  20919.) 

1312.  —  Paie  pour  un  drap  caignet  acheté  à  Arraz  à 
Adam  Louchait  pour  faire  une  robe  pour  madame,  17  1. 
(Quittance  des  Cptes  d'Arras,  extr.  .1.  M.  Richard.) 

1316  —  Amotis  ex  eis  (pannis)  oreriis  et  sine  signo 
communi  plumbeo  reddanlur.  (Charta,  ap.  du  Cange 
v°,  Oreriu.) 

1317.  —  A  Jehan  le  charpentier  de  Broisseles.  pour 
2  dras  niellés  de  t  laines  pour  madame  et  les  filles  le  roy 
pour  la  velle  du  couronnement,  72  1. 

A  dame  Ysabel  du  Tremblai  pour  4  aunes  d'escallate 
roiée  à  2  files  de  soucie,  30  s.  l'aune... 

1319.  —  Pour  2  dras  l'un  vermeil  de  varence  et  l'autre 
non-  goûté  de  vermeil,  :ll  1.  (Optes  de  l'hôtel  Mahaut, 
Arch.  du  Pas-de-Calais,  A,  351  et  374,  extr.  J.  M.  Ri- 
chard.) 

V.  1330.  — Art.  12.  Les  draps  royez  doyvent  estre  de 
2  aulnes  de  large  et  de  42  aulnes  de  long,  sur  l'amende 
de  20  s  p.  et  led.  drap  rompu  et  dessiré  en  2  presses. 
(Tailliar.ie  livre  des  usages  et  anc.  coutumes  de  la  comté 
de  Guysnes,  %  57.) 

I  335.  —  6  cotes  hardies  de  drap  de  Frise  prises  chez 
l'argentier,  fourées  de  tiretaine  vert  pour  le  roy  et  pour 
autres  gens  à  cui  il  les  donna.  (Cpte  roy.  de  Lucas  Le- 
borgne,  p.  79.) 

1339.  — (Il  est  accordé  aux  drapiers  de  Montiervilliers) 
qu'ils  aient  un  signet  de  pion  tel  comme,  il  leur  plaira... 
pour  mettre  en  leurs  draps.  (Ordonn.  des  rois,  t,  XII, 
p.  552.) 

1352.  —  Pour  tondre  3  aunes  et  demie  de  desguisé 
d'Yestre  et  3  aunes  d'eschiqueté  de  Louvain  à  faire  une 
robe  pour  Miton  le  fol  de  mond.  sr.  le  dalphin,  pour  sa 
livrée  de  Toussains,  6  s.  6  d.  (3e  Cpte  roy.  d'Et.  de  la 
Fontaine,  ('  143.) 

1360.  —  24  draps  scellés  du  seel  du  quel  l'en  seele  les 
draps  de  longueur.  (Lettre  de  rémiss.,  ap.  du  Cange, 
v*  Longare.) 

1389.  —  Un  mantel  de  drap  cordellier  fourré  de  gris 
et  un  chapperon  de  ce  même  fourré  de  menu  vair,  64  s. 
(Inv.  de  Richard  Picgue,  p.  30.) 

1394.  —  En  la  chambre  dessus  l'eslude,  ung  drap  de 
mourée  de  16  aHlnes,  prisé  18  s.  l'a.  (Cpte  du  testant,  de 
P.  Fortet,  ('-20.) 

Y.  1407. —  Une  pièce  de  violète  rosée  et  une  pièce  de 
violète  mourée.  (Inv,  d'Oliv.  de  Clisson.  p.  38.) 

1423.  —  Seront  tenus  les  tisserans  de  faire  merlure  à 
ung  demi  drap  d'une  livre  de  laine  de  bleu  pignié  tout 
ensemble.  (Maniement  pour  les  drapiers  d'Arras,  p.  270.) 

1459.  —  Pour  S  aulnes  de  drap  vert  frizé  pour  faire 
un  marchepié  à  couvrir  le  banc  où  le  roy  NS.  se  siet  à 
table,  au  pris  de  W  s.  t.  l'aulne.  (I"  Cpte  roi/,  de  P.  Bur- 
delot,  f°  78  V.) 

1464.  —  Art.  21.  Que  doresnavant  ilz  porront  taindre 
tous  petis  draps  non  scellez  de  ozeille  (orseilie)  et  de  1er- 
quenoux  (orcauette)  adlînquc  puissent  trouver  petis  draps 


572 


DRAP 


pour  sortir  (assortir)  caueheteurs  (chaussetiers)  qui  1rs  de- 
mandent journellement. 

2-J.  It.  Que  lesd.  tainturiers  puissent  taindre  tous  petis 
draps  et  de  petis  pris,  non  scellez  comme  dit  est,  de  wa- 
ranee  commune  et  une  partie  de  bouillon  pour  avoir  lion 
noirs. 

23.  It.  Et  deflense  comme  autrefois...  que  ilz  ne  (aindent 
et  ne  emploient  en  leurs  taintures  copprost,  rasin,  nois  de 
galle,  limure  de  fer,  gomme,  alun  d'Allemagne,  vinaigre 
ne  aultre  faulse  estoffe  de  quelque  espèce  qu'elle  soit, 
mais  taignent  dorénasvant  de  bonne  warance  et  alun. 
(P.  d'Heiniansart,  Les  anc.  communautés  d'arts  et  met.  à 
S.  Umer,  t.  Il,  pièce  71.) 

1468.  —  Le  pelit  haultey  saint  Claude  couvert  d'ung 
drap  de  lane  ligure  roge  et  verde.  (Invent,  de  l'égl. 
S.  Claude.) 

1538,  —  Le  couvrit  (le  balecrel)  1res  bien  d'un  man- 
teau de  frise  noire  qui  estoit  tout  bordé  de  canelille  et 
d'or  frisé  bien  richement.  (Marguerite  d'Angoulême,  llcp- 
taméron,  '.'>'■  journée,  Nouv.  24.) 

I  572.  —  Il  faut  les  (agneaux)  choisir  les  plus  gros,  cor- 
pulcns,  plus  beaux  et  ayant  la  laine  plus  espaisse,  plus 
longue  et  plus  blanche  et  entre  3  ou  4  de  tels  en  fan  It 
prendre  un  qui  Paye  noire  afin  que  de  tous  ceux  ry  on 
puisse  faire  du  drap  meslé  pour  le  mesnage.  (Belleforest, 
Agric.  de  Gallo,  M"  journée,  p.  241.) 

1614.  —  Draps  fins,  revesches,  serges  et  sergelles  fines 
dont  vos  sujects  s'accommoderont  en  leurs  vestemens.  — 
La  frise  de  laine  d'Espagne  et  de  Languedoc  sera  autant 
et  plus  salubre  que  la  panne  de  soye,  la  pluche  et  le  ve- 
lours... Les  serges  appelées  de  Ségovye,  de  Lymestre,  de 
Languedoc  leur  seront  aussi  propres  que  le  satin  et   les 


Léger  drap  de  laine,  à  poil  crêpé  et 

'lise  est  aussi  une  étoffe  de  laine  assez  gros- 
pour  l'hyver,  frisée  d'un  coté,  d'où  il  y  de 


1635.  —  Frise.  - 
frisé.  (I>h.  Monet.) 

1723.—  Fris 
sière,   propre  pour      nyver,    nsee  u  un  cote,  a  ou  il  y 
l'apparence  qu'elle  ait  tiré  son  nom.  Les  draps  noirs  sont 
frisez  par  l'envers  et  les  ratines  par   l'endroit.    (Savary, 
Dict.  du  commerce.) 


SOIE  FIGUREE 

V.  400.  —  On  est  avide  d'avoir  pour  soi,  pour  sa  femme, 
pour  ses  enfants  des  vètemens  décorés  de  fleurs  et  de  fi- 
gures sans  nombre,  de  sorte  que  quand  les  riches  parais- 
sent en  public  avec  ces  tableaux  sur  le  corps,  les  petils 
enfants  se  rassemblent,  les  montrent  au  doigt  et  rient  en 
leur  faisant  la  conduite.  Vous  voyez  là  des  lions,  des  pan- 
thères, des  ours,  des  taureaux,  des  chiens,  des  arbres,  des 
chasseurs,  enfin  tout  ce  que  les  peintres  savent  imiter  de 
la  nature. 

Ce  n'était  donc  pas  assez  d'orner  ainsi  les  murailles'.' 
Il  fallait  animer  même  les  tuniques  et  les  manteaux  qu'on 
met  pardessus. 

Ceux  qui  ont  plus  de  religion  suggèrent  aux  artistes  des 
sujets  lires  de  l'histoire  évangélique.  Ils  font  représenter 
Jésus-Christ  au  milieu  de  ses  disciples  ou  bien  ses  divers 
miracles  :  les  noces  de  Cana,  le  paralytique  portant  son 
lit  sur  ses  épaules,  l'aveugle  guéri  par  un  peu  de  boue, 
l'hémorroïsse  touchant  la  frange  des  vêtements  du  Sauveur. 
Lazare  sortant  du  sépulcre;  et  ils  s'imaginent  en  cela 
faire  œuvre  pie  et  se  parer  d'habits  agréables  à  Dieu. 
(Homélie  île  S.  Aslérius.) 


/fv  y  :";■:.. 


iv  «.  --  Holoiertcum  <•  dettint  jaunu  tur champ  vert,  d'origine  tassanide,  —  Ce  tissu  qui  a  servi  a  envelopper 

relu/nés  de  sainte  Hélène,  est  reproduil  Cfl  lais  relief  SUT  le  minileuu  royal  de  Sapor  II  I  880.  App.  a  l'auteur. 


vcloui    ramagci  el  i  Dgun       Lei  lergeltei,  camelota  ol 

inom  i    o     i  m    i  aui. mi  |ii"|>i !■    |inur  i.i  Raison  >!  c  Lé 

i|ue  tant  de  laflcln    de  nouvelle  invonl i  [dvil  au  roy 

twlelvm     [rch  ew  de  l'hiti.,  ter.  2,  t.  I,  p.  HO.) 


V.  1230.      Ëlivoloperonl  l'enfant  gentil, 
i.i  dei  m  ou  paile  roé 
Ses  sires  M  ol  apoi  té 
Do  Coslentlnoble  u  il  lu. 


DRAP 


573 


Une  tumbe  i  trouvèrent  grant 
Ouverte  d'un  cuer  pailée  roé, 
D'un  riceorfroi  parmi  bandé. 
(Poésies  de  Mane  de  France,  t.  I,  p.  146  et  308.) 

1352.  —  Casulam  de  cirico  operatam  cum  leonibus  ^uiri. 
seminatam  dalphinis  argenti.  —  A li;t  vestimenta  munita 
panni  de  cirico  operatum  pahonibus.  —  Alia  vestimenta 
munita  et  casulaesl  operata  cum  quadam  ymagine,  leonibus 
et  avibus  circumdata.  — Alia  vestimenta  munita  de  panno 
de  cirico  hoperato  ymaginibus  Béate  Marie.  —  Alia...  Béate 
Marie  alterius  forme.  —  Alia...  ymaginibus  angelnrum  cinu 
armis  Blizabellis  Ajassa.  —  Alia...  ymaginibus  Jhesu  Clirsti. 
—  Alia...  panni  pulpre  operatum  avibus  vocatis  jantas  el 
canibus  auri  munita  —  Alia...  operatum  bestionibus  cum 
cap'tibus  auri  munitis  et  corporibus  de  viridi  et  rubei  et 
succineta.  —  Alia...  operatum  capitibus  servorum.  —  Alia 
...  munita  cum  capitibus  avium.  — Alia...  cum  imaginibus 
Béate  Marie  et  ejus  filii  ad  invicem  se  oscillantes  munita. 
[Inv.  île  l'égl.  S.  Georges  du  Pug  en  Yeluij,  p.  114-6.) 

1 359.  —  De  pannis  qui  pendent  in  ecclesia  pro  solemp- 
nitatibus.  —  l'rino  sunt  ibi  6  panni  regales  cum  armis 
Italie  et  Ungarie,  Majoricarum  et  régis  Roberti  et  Jéru- 
salem et  cum  signo  Avenionis.  (Inv.  des  eùrdeliers  il' Avi- 
gnon, p.  444.) 

1380.  —  N"  3319.  2  pièces  de  drap  de  soye  très  fins 
d'oultremer  blancs  ouvrez  à  grans  fueillages  et  à  pommes 
de  pin  ou  mylieu  et  sont  ployez  de  travers,  ouvrez  à  2  en- 
vers. 

33-20.  3  autres  pièces  de  drap  de  soye  blanc  d'oultremer 
ouvrez  à  grans  fueillages  à  manière  d'osteaulx  et  à  besans 
rons  et  sont  ployez  en  plois  carré,  ouvrez  à  2  envers. 

3321.  4  autres  pièces  de  drap  de  soye  blanche  de  oul- 
tremer,  lesquelles  ont  les  envers  lozengez  et  dedens  les 
lozenges  à  feuillages  et  à  lettres  d'or,  ouvrez  à  2  envers. 

3322.  Ung  autre  drap  de  soye  d'oultremer  sur  couleur 
qui  n'est  pas  bien  blanche  et  est  ouvré  par  dedens  a  os- 
tcaulx  à  lettres  de  Sarrasins  et  à  enlasseures. 

3323.  2  autres  draps  de  soye  d'oultremer  les  quelz  sont 
niellez,  ouvrez  à  ouvraige  en  façon  de  fustaine  reze.  (Inv. 
de  Charles  V.) 

1424.  —  Couvertures  de  sièges  pour  le  roy.—  lue  cou- 
verture de  drap  de  soye  d'oultremer  royé  de  jaune  et  de 
lettres  d'oultremer  et  de  bestelettes,  brodée  de  veluiau 
cendré  à  escussons  de  France,  prisé  12  I.  p.  (Inv.  des  cha- 
pelles de  Charles  VI,  P  33  v.) 

1457.  —  3  draps  de  soye,  l'un  jaune  à  ouvrage  dejaux 
(coqs)  et  les  autres  2  à  ouvrages  de  paons.  (Inv.  del'égl. 
S.  Ghibert  [Charente].  Arch.  des  Soc.sav.,  déc.  1838.) 

1472.  —  lue  cappe  de  drap  nommée  draps  royaulx. 
(Inv.  de  N. -D.de  Lens.) 

1504.  —  La  chappelle  que  donna  (1387)  feu   Mgr  Guy 
de  Roye,  de  drap  violet  semé  de  signes  (alias  :  canèti 
rosettes  d'or.  (Inv.  de  la  cathétlr.  de  Sens.) 

1562.  —  Une  chapelle  rouge  figurée  de  cerfs  et  d'oi- 
seaux, autre  chappelle  jaune  et  rouge  figurée  d'argent  et 
de  léopards  dans  les  rondeaux. 

2  chapelles  blanches  figurées  de  léopards  d'argent  en 
rondeaux. 

...  Autres  chappes  tanées  figurées  d'oiseaux  an  dedans 
des  rondeaux,  autres  chapes  tanées  à  ligures  diverses.  . 
autre  chappe  appelée  des  os,  figurée  de  lions  et  d'oiseaux 
dedans  des  rondeaux.  (Uelat.  du  pillage  de  l'égl.  d'Aube- 
terre,  Bull,  de  la  Soc.  archèol.  de  la  Charente,  t.  IV, 
p.  358.) 

DRAPS  D'OR 

915.  —  La  squadra  di  M  arrêt  Allah  lia  preso  uu  basli- 
iiiento  francese  carico  di  panni  e  drappi  di  sela.  (Us  furent 
distribués  aux  officiers  de  l'administration  arabe.) 

Insicme  dovra  ricevere  3  casse  suggellate  denlro  le  quali 
mando  alla  sua  grandezza  alcuni  drappi  di  seta,  che  si 
trorarono  fra  la  preda,  che  essendo  li  piu  helli  e  pieni 
d'nro,  li  ho  mandato  alla  sua  grandezza  per  compiacersi 
farne  vestiti  ai  suoi  figli.  Per  me  non  ho  trattenuto  me 
menu  un  palmo  di  alcuna  specie  di  roba  avendo  il  piacere 
di  dividerla  a  tutti.  (Lettre  de  l'émir  Chbir  de  Sicile  u 
l'émir  Almumenin,  Codice  diplom..  t.  11.  part   1,  p   104.) 

I  180.       Cescuns,  d'ans  a  vertu  .1.  bliant  de  cendal 
Afulés  ont  mantiaus  de  pale  empérial. 
(Li  romans  d'Alexandre,  p.  417,  v.  G.) 


1260.  Illuequesse  fajt  atorner 

De  chières  roubes  d'outremer, 
Qui  tant  estoil  el  bêle  et  rice 

Qu'en  toi  le  mont  n'ol  cèle  bisse. 
Caucatri,  lupart,  ne  lion, 
Ne  serpent  volant,  ne  dragon 
N'alérion,  ne  escramur, 

Ne  papegai,  ne  pa|  emor, 
Ne  nesune  beste  sam   - 

Qui  soit  en  mer  ne  en  bocage, 
Qui  ne  fust  à  lin  or  portrait 
(Li  biaus  desconneus,  v.  5051.) 
1303.  —  Pour  5  aunes  de  blancli  drap  impérial  acca- 
tées  6  s.  l'aune  valent  30  s,,  et  pour  le  tondage  10  d.  (Arch. 
du  Pas-de-Calais,  rouleau  a°  H.) 

1317.  —  Draps  de  Lucques  sur  champ  adzuré,  ouvrez  à 
fleurs  de  lis  d'or.  (Cple  roij.  de  Geoffroi'de  Fleuri,  p  2  et 
17.) 

1319.  —  3  draps  d'or  appelez  de  Turquie,  dont  les  2 
furent  envoyez  pour  nous  et  pour  nostre  chère  compagne 
la  royne,  à  l'offrande  à  Nostre  Dame  de  Bour  de  Dieu,  et  le 
tiers  aud.  Sgr  de  Seully.  (Inv.  de  Louis  X,  p.  275.) 

1321.  —  Somme  de  la  délivrance  des  draps  d'or  appe- 
lés naques  ou  Turquie  57.  (Cple  de  Geo/froi  de  Fleuri, 
p.  18.) 

I  324.  —  Pour  ô  draps  d'or  de  Luque,  17  1.4  s  A  Claude 
Belon  pour.  3  pièces  de  dras  d'or  pour  faire  chasuble,  tu- 
nique et  dramatique,  drap  et  dossière,  20  1.  (Inv.  des  domi- 
nicaines d'Arras.) 

1327.  —  Una  roba  pro  rege  de  4  garnamentis  de  panno 
velvetti  viridis  ad  aurum.  (Cpte  de  la  garderobe  d'E- 
douard III.  Arckœologia.  t.  XXXI,  p.  25.) 

\.  1340.  —  A  pezza  si  vendono  (in  Constantinopoli)  : 
Velluli  di  seta  e  canmucca  c  niaramali  e  drappi  d'oro  u'ogni 
ragione  e  nacchetti  d'ogni  ragione  e  nacchi  d'ogni  ragione 
e  siiuilineute  drappi  d'nro  e  di  seta,  salvo  zendali. 

In  Messina  a  pezza  si  vendono  :  velluti  di  seta,  drappi 
d'oro,  camucca  di  seta  e  tutti  drappi  di  seta  e  d'oro  di 
Levante.  Zendali  a  pezza  di  canne  8  la  pezza. 

A  Vinegia  si  vendono  a  pezza  :  bucherami  e  drappi  a 
oro,  sciamiti  e  marimanli,  nacchi  e  nacchetti  dalla  Tana, 
velluti  di  seta. 

A  pezza  si  vendono  in  Cenova...  velluti  di  seta  di 
ogni  ragione,  taffetà  di  seta  d'ogni  ragione,  camucca  di 
seta  d'ogni  ragione,  maramanti  di  seta  e  d'oro,  nacchetti 
di  setae  d'oro  d'ogni  ragione,  drappi  di  seta  e  d'oro  d'ogni 
ragione,  bucherami  d'ogni  ragione.  (Pegolotti,  Pratica  délia 
mercatura,  p.  19  à  219.) 

1361. —  Una  dalmatica  imperialis  solepnissima,  que 
dicilur  Constantin!,  de  dyaspero  albo  laboralo  ad  rotas  de 
auro  et  serico  in  quibus  sunt  grifones  et  pappagalli  et 
aquile  cum  duobus  capitibus  crucibus  in  medio  de  auro  et 
.-.■rice.  (  Très.  Je  S.  Pierre  de  Home,  p.  38.) 

I  364.  —  Pour  8  draps  d'or  impérial  sur  champ  vert,  que 
lont  16  pièces,  à  faire  une  robe  longue  de  5  garnemens 
pour  nostre  très  chière  et  aînée  seur  Marguerite  de  Bour- 
bon, pour  nostred.  sacre,  la  pièce  60  fr.  d'or,  valent 
480  fr.  (L.  Delisle,  Mandem.  de  Charles  V,  n"  151.) 

1380.  —  l'ng  dossier  de  drap  d'or  impérial  royé  au  loue 
sur  champ  vermeil  et  sur  champ  d'azur,  bordé  de  veluiau 
de  couronnes,  d'escussons  de  France.  (Inv.  de  Charles  V, 
n°  3616.) 

1387.  —  Pour  un  quartier  et  demi  de  drap  d'or  de  Da- 
mas... pour  faire  2  couvertures  à  2  des  livres  du  roy 
nostre  sire,  40  s.  p.  (17«  Cpte  roy.  de  Guill.  Brunei, 
p.   112.1 

1 388.  —  Pour  12  aulnes  de  toile  teinte  en  pers  et  2  tre- 
zez  de  soie  inde  et  une  once  de  fil  pers  pour  doubler  le 
drap  d'or  qui  fut  achetez  pour  les  trespassez,  64  s.  4  d. 
—  II.  pour  ô  quartiers  de  sendal  rose..  .  pour  faire  une 
croix  vermeille  sur  led.  drap.  25  -.  {Cpte  de  la  confrérie 
des  SS.  Pierre  et  Paul  de  Langres,  Mouteil,  t.  Il,  p.  391.) 

1390,  . —  Pour  3  pièces  de  drap  d'or  brocllié  [à  champ 
noir  ouvré  à  oyseaulx  et  bestes  sauvaiges.  ..  pour  faire 
2  longues  houppelandes  pour  le  roj  el  Mgr  le  duc  de  Tou- 
raine,  au  pris  de  24  I.  16  s.  p.  la  pièce.  (1"  Cple  roy.  de 
C.h.  Poupart,  f  17.) 

1394.  —  Pour  demie  aune  et  demi  quartier  de  [drap 
d'or  impérial  à  champ  vermeil...  pour  faire  une  bource 
à  mettre   les    corporaulx   de    la  chappelle  de  Mgr  le   due 


574 


DRAP 


d'Orléans, 
du  nié  me, 

1401. 

montant  île 
rasinoises, 
brai,  334.) 


au  pris  de  7  I.   4  s.  p.  l'aune,  51  s.  p,  (G"  Cpte 

c  m.) 

-  Une  cape  d'un  drap  d'or  de  Damas  à  barres 
:  bas  en  bault,  et  dedens  les  royes  lettres  sar- 
fuurrée  de  verd  samy.  (/ni»,  de  l'égl.  de  Com- 


\l\       S.     —    lllilp   II    SUJetS    thlIfS   Sllf    /«/il/   hll'U. 

Fabriqua  du  nord  il*'  l'Italie.  App.  u  l'auteur. 


1403.  —  N"   lo.  Pour  2  drap     de  graino   brochez  d'or 
il.'  Chippre,  poui    mettre  tout   i  l'en  tour  du  couvertoiier 

qui    era  fait  d'ermines,  pour   le  granl  beis  à  parer  | r 

Icd.  enffant,  la  pièce  80  oac,    180  fr    [Achats  pour  les 
couches  de  ht  Ciesse  de.  Rithel,  p.  605.) 

1410   —  Lad.  lestât'  voull   et  ordonna  que  led. 

jour  si. il  nu-  -m  ~"ii  i.irp^  mi  osiemena  nu  drap  d'or 
neuf  un  pria  el  valeur  de  30  I  l.  duquel  era  faicte  une 
i  n  m.  de  lad.  testatereaso.  (  Testant. 
.i  Un  .'.■  Cournon,  lie.  de  docum.  inéd  Mil  hislor., 
i    in,  p.  186.) 

1415.  —   I  ni  capa  lotalitcr  de  auro  c si     rubeia 

ria  flôrala,  cura  orplireis  cnbroudala  nobilitor  cum 

uibu      '/•■  (.il»,  dont.   I.e  Scrop,  llymer,   Fautera, 

i     IV  p    l'i 

1416.  lu      .'    i'  ni.  ii      il'-   'h  i|.   dil    m  n  i  iiiii.i      l'I 

tîoli      i ta  "M.    .i  ilmatiquo  el  tu- 

et  i   i  i  "i  i brea  vei    et  rouge    el  petl  i  "\ 

efè   i.i.ih    .i  i "  ■■    s.- il 

I  u  de  drap  blanc  >iii  nupe  (aliut  ano]  .  • 

■  i ."  .  '  1. 1  uble,  dalmatiquo  ol  tunique,  el  eal  l'orfri 
.  uble  brodé  •■  cha  teaux  d'or.  Ce    ve  temen 

1  !i     »(  I le  iii ap  blanc   iiii   rai  imi vi ■  .  • 


pomme  d'or...  chasuble  dont  l'orfroiz  est  brodé  d'or  à 
ymages  d'apostres,  et  dalmatique  et  tunique. 

Ung  vesteraent  de  drap  vermeil  à  hommes  d'or  à  che- 
val, et  se  nomme  la  chapelle  de  S.  Thomas  de  Cantorbie, 
chasuble,  dalmatique  et  tunique. 

Un  drap  impérial  vermeil  semé  de  grans  feullages  d'or 
el  petites  rosètes  perses. 

It.  2  (pièces  de)  drap  blanc  impérial  semé  de  violettes 
rouges  perses  etvertes.(/»i).(/eiV.-D.  de  Paris, t"  10  àl6v°.) 

1416.  —  N°  81.  D'un  ciel  et  dossier  tenans  ensemble 
do  drap  d'or  de  Lucques,  contenant  -1  aulnes  de  long  et 
2  aulnes  et  un  quartier  de  lé  ou  environ. 

N°  94.  D'un  grant  dais  paie  de  drap  d'or  impériaulx  el 
de  veluyau  bleu,  contenant  7  aulnes  et  demie  de  long  et 
5  aulnes  de  lé,  doublé  de  toille  bleue,  GO  1.  t.  (/ni',  du  duc 
de  Bemj.) 

1419.  —  Sont  quedam  ornamenta  videlicet  casula,  tuni- 
colla  et  dalmatica  de  rudi  et  antiquo  panno  aureo. . .  ca- 
sula habet  eampum  viridem  et  rotas  in  campo,  et  in  me- 
dio  rotarum  hommes  equitanles  portantes  falcones  in 
manibus.  Tunicella  habet  eampum  blavum  cum  avihus  et 
pomellis  rubeis  et  dalmatica  habet  eampum  blavum  cum 
avibus et  griffonibus. [Inv. de  la  cathédr.  d'Amiens, p.  328.) 


\iv.    -  Brocart  italien,  un  Mutée  germanique  de 
Nuremberg, 

1424  —  Pannua  de  oampo  coleslino  sominatua  rosia 
aiin'is  cum  griffonibus..,  m  campo  rubeo  aeminato  bestiia 
et  avibua  viridia  cum  capitibua  auroia,  oontinena  in  l'Hi^i- 
hiiiin.  2  u.  ol  in  latitudine  un. un  vel  oirea,  Pannua  in 
cnmpo  rubeo  ad  Agnua  Doi  el  Bvea  virldea  cum  capitibua 
doauratis,  Do  panno  violoto  aeminato  Loonibua  armalia 
et  pavonibu  divoi  torum  colorum  cum  barris...  De  panno 
azureo  cum  Agnia  Doi  aureia  continena  cîrca  2  u.  I  2. 
r  .i.ii.i     i    diverti  i  coloribui  ad  bai  i  .i    m  longo  i  mu  en 


DRAP 


575 


iiilms  biparlitis.  De  panno  rubeo  ad  falcones  et  animalia 
cum  capitibus  et  pedibus  aureis.  —  Pannus  de  croceo  se- 
minato  foliis  rubeis  et  albis  in  circulis. . .  Unuspulcherri- 
niiis  pannus  in  campo  albo  seminato  (loribus  lilii  coronatis, 
quem  dedil  deffunctus  Haussepié. 

Unus  pannus  du  serico  uigro  seiuiii.it' ■  floribus  rubeis 
cum  avibus  aureis,  quem  dédit  Yoland  (d'Aragon)  regina 
Sicilie,  perforatum.  —  Alius  pannus  asuratus  seminatus  fo- 
liis et  avibus  aureis,  liai  tus  in  buto,  continens  2  a.  cum 
tertia,  datus  pcr  ducissam  Rritannie  filiam  régis  Francic. 
—  Alius  panuus  rubeus  de  serico  cum  foliis  et  animalibus 
aureis,  bordatus  de  velluto  nigro,  lella  nigra  duplicatas, 
continens  3  u.  in  longitudine,  quem  dédit  domina  Maria 
regina  Sicilie  (M, nie  de  Bretagne)  die  sépulture  principes 
rarau  lilii  sui.  —  Unus  pannus  simples  de  -  pcciis  cons- 
criptus  litteris  ebraicis  continens  circa  2  u.  —  Alius  pan- 
uus aureus  de  3  peciis  de  auro  percusso  ad  3  bestias  cum 
solo  capite  continens  circa  2  u.  —  3  panni  de  serico  afureo, 
qui  consueverunt  poni  circa  majus  altare  quorum  unus  ad 
longum  virgatus  et  scriptus  ad  litteras  barbareas  continens 
3  u...  tertîus  de  auro  virgatus  ad  longum  ad  undas.  — 
Unus  pannus  bougrani  undaticum  Majestate  et  evangelistis 
aureis  ad  arma  defuncte  regine,  qui  ponuntur  super  majus 
altare.  (Inv.  de  la  cathédr.  d'Angers,  p.  312  et  suiv.) 

1436.  —  N°  80.  Unum  pannum  de  cirico  longitudine 
lu  palmarum,  latitudine  2,  cum  figuris  avium  et  aliarum 
rerum,  deauratum  in  oajiitibus  et  in  pedibus  eorum,  ad 
ornandum  sepulcrum  in  die  Parasceve  corporis  Christi. 
{[nv.  de  l'êgl.  S.  Martin  de  Montpesat.) 

1438.  —  lu  drap  d'or  pour  parer  l'autel,  de  racamas 
impérial  vermeil  à  plusieurs  grans  feulles  d'or  et  petis 
reinscaux.  —  I  orillier  de  drap  impérial  azuré,  seine  de 
fueillagesà  oyseaux.  (Inv.  de  N.-D.  de  Paris,  i"  56  et  31.) 

1448.  —  N"  55.  Quedam  casula,  tunica  et  diuniatica 
allia  de  panno  aureo  percusso. 

K°  115.  Quedam  casula  de  panno  aureo  balu.  (Inv.  de 
l'égl.  de  Lyon.) 

1452.  —  A  Pierre  de  Janaillac. . .  pour  ungbien  riche 
drap  d'or  sur  or  fait  sur  un  veloux  sur  veloux  cramoisi, 
contenant  il  aulnes  et  demye,  donné  led.  premier  jour 
de  l'an  au  roi  de  Cécile,  au  pris  de35escus  l'aulne  valent 
752  esous  et  demy,  qui  valent  1034  1. 13  s.  6  d.  (Cpte.  roij. 
d'élrennes,  f°  (i  v°-) 

1461.  —  Pour  35  aunes  drap  d'or  fait  sur  velute  cra- 
moisi vermeil  dont  a  esté  fait  ung  grant  poisle  sur  le  quel 
estoit  Peslature  dud.  feu  Sgr  à  rentrée  de  Paris  et  Saint 
Denis  en  France,  au  pris  de  311  escus  l'aune  valent  1050 
escus,  pour  ce  1443  1.  15  s.  t.  (Cpte  des  obsèques  île 
Charles  VII,  65.) 

1469.  —  Ung  parement  de  drap  d'or  de  Brelin,  que 
donna  l'eu  Mons1  de  Berry,  lequel  est  borné  aux  coustez 
de  veloux  vert.  (Inv.  de  l'égl.S.Hilaire  de  Poitiers,  p.  155.) 

1471.  —  Un  parement  de  drap  d'ur  morisque  et  une 
chasuble  de  mesme.   {Inr.  du  roi  l'u'nr  n  Angers,  f"  21.) 

1472.  —  Une  casule,  estole  et  fanon  de  blanc  drap  de 
soye  semée  d'oisiaulx  dont  les  testes  sont  d'or,  albe,  amict 
tout  de  pareil  drap,  que  donna  le  cardinal  d'Alby.  (Inv. 
de  N.-D.  de  Lens,  p.  22. 1 

1480.  —  Casula  diaconatus  et  subdiaronatus  cum  '2  cap- 
pis  panni  aurei  vulgariter  ad  ova  fristata  nominati. 

II.  3  albe,  3  amictus,  2  stole  cum  3  fanonibus  paratis 
paramentis,  panni  aurei  crocei  ad  capellam  communiter 
ii'k/':-  fris  servientes.  (Inv.  île  la  Ste  Chapelle  de  Paris, 
f»7v°  et  8.) 

1490.  —  6  aulnes  et  demye  drap  d'or  crainoisy,  or  sur 
or  frisé  à  grans  l'uellaiges  et  lettre  de  Damas,  pour  faire 
ung  grant  savon  (pour  le  roi),  au  leur  de  87  1.  1U  s.  t. 
aulne.  (9«  Cpte  roij.  de  P.  Itruonnet,  f °  51.) 

1504.  —  Ung  drap  de  veloux  vermeil  tout  battu  à  grans 
feulles  d'or  et  partie  du  champ  broché  d'or  moult  bel  et 

riche,  contenant  6  aulnes    de  Paris   ou   environ,  d é 

par  le  roy  Charles  VU. 

Ung  autre  drap  d'or  semé  de  petis  arbres,  donne  par  le 
roy  Charles  dessusd.  quand  il  allait  à  Bourges. 

La  chappelle  de  Becquart  iarrhev.de  Sens  en  1293),  de 
veloux  vermeil  garnie  de  chasuble  doublée  de  sandail 
jaune.  La  tunique  et  dalmatique  de  mesme  drap  et  dou- 
ble/ de  toile  perse.  Et  sont  lesd.  tunique  et  dalmatique 
pare/,  devant  et  derrière  et  es  manches  de  drap  blanc  battu 
a  oiseanlx  d'or.  —  La  chappelle  que  donna  feu  pape  Gré- 
goire, de  drap  de  damas  blanc  battu  à  or.  —  La  chappelle 

que  donna  feu  messire  Guillaume  de  Helun  (v.  1340),  de 


drap  inde...  drappé  d'oiseaulx battue  à  or  en  aulcnns lieux... 
Une  autre  chappelle  nommée  de  s.  Père,  autrement  les 
serpens,  d'un  drap  vermeil  battu  à  oyseaulx  d'or.  (In», 
de  la  cathédr.  de  Sens.  I 

1510.  2  pli-ces  de  drap  d'or  frisé.  It.  Une  petite 
pièce  de  drap  d'or  brodé.  It.  2  pièces  de  toille  d'ur.  (Inv. 
du  tard.  d'Amboise,  p.  489.) 

151  I.  —  Una  pianota  cum   diacono  et  subdiacono,  de 

satino  persico  ci Il'ris  de   auro  cum  paramentis  panni 

imperialis  rubei  de  Chippre. 

Una  planeta...  cum  diacono  et  subdiacono  cum  paratu- 
ris  panni  imperialis  de  Luca.  (Inv.  de  la  cathédr.  d'Avi- 
gnon, |i.  2X1-7.1 

1515.  —  Pour  21  aulnes  '  ,  et  demie  de  drap  d'or  fl  isé 
à  double  frisure  fort  riche  pour  faire  un  drap  mortuaire 
de  parement  de  5  lez  et  de  4  aulnes  3/4  et  demy  pour 
mettre  sur  le  lieu  du  parement. 

It.  Pour  14  aulnes  ,|r  drap  d'or  frizé  riche,  or  sur  or  à 
friseure  double,  peur  faire  le  fonds  d'un  poile  ou  ciel,  a 
65  fr.  d'or  l'une.  (Obsèques de  Louis XII,  ap.  Leber,  t.  \l\, 
p.  263-5.) 

V.  1520.  -  2  pièces  de  drapt  d'or  changeant  ou  bien 
sattin  broché  changeant.  (Inv.  de  de  François  I"  de  Luxem- 
bourg, p.  1.) 

1532.  —  4  paremens  d'aultel,  assavoir  2  de  drap  d'or 
bleuf  2  de  drapt  d'or  noir  velouté.  (Inv.  de  la  maison  de 
Chalon-Orange,  n°  36.) 

1538.  —  Ung  viel  careau  de  drap  d'or  de  masse  ligure 
de  veloux  ronge    (Inv.  de  N.-D.  de  Paris,  f"  31.) 

V.  1550  —  Ung  ciloalle  de  drap  d'or  d'Allemaingne  à 
grande  fleur,  ligure  de  velour  rouge.  (Tapisseries  laissées 
)nir.l.  Xnulai.  tapissier  du  roi  d'Espagne.  Arch.  de  Lille. 
Curl.  des  joyaux.) 

I  625.  —  Le  drap  d'or  frisé  se  fait  avec  de  l'or  blé  dont 
on  frise  le  drap  d'or  ou  toute  autre  estolfe;  ce  sont  des 
frisures  et  bouillonneries  qui  se.  font  et  s'appliquent  des 
fers  et  puis  on  retire  les  fers  tellement  que  l'ouvrage  de- 
meure enlevé  comme  œilleture.  (Nicot,  4°  édit.) 

1626.  —  2  paremens  de  drap  d'or  frisé  aux  armoiries 
de  feu  M'  de  la  Forest  (xiV  s.)  évesque  de  Paris,  vulgai- 
rement ditz  parementz  des  picquotz  et  parements  de  nappe. 
(Inv.  de  N.-D.  de  Paris,  f>  25.) 

1627.  —  Ceste  ville  (Lucques)  est  pleine  d'artisans  de 
toute  sorte  qui  font  avec  grande  diligence,  et  fort  propre- 
ment quantité  de  draps  de  toute  façons,  de  laine,  de  soye 
et  aussi  des  draps  d'or  qui  ne  doivent  rien  à  ceux  de 
Flandre.  (Davity,  Les  estais,  empires  et  principautés  du 
monde,  p.  563.) 

1627.  —  La  ville  de  Chirmain  eu  Garmanie  est  renom- 
mée à  cause  de  la  grande  quantité  de  draps  d'or  et  d'ar- 
gent que  les  hahilans  y  font  et  débitent.  (Ibid.,  p.  1097.) 

1676.  —  Pourront  lesd.  marchands  ouvriers  dud.  art 
travailler,  faire  travailler  toutes  sortes  de  drap  d'or  et 
d'argent  (in  comme  brocquar,  satins,  damas,  tapis  à  fleur, 
panne,  toille  d'or  et  d'argent,  tant  plain  que  figuré,  frisé, 
tiré,  coupé...  et  seront  lesd.  étoffes  en  largeur  de  demy 
aune  moins  ung  vingtquatrième. 

It.  Fairont  pareillement...  toutes  sortes  de  satins  et  da- 
mas, venision,  damasion,  luquoise,  valoise,  divers  noirs  et 
généralement  toutes  autres  étoiles  figurées  et  à  fonds,  de 
toute  manière  à  la  tire,  sous  quelque  nom  qu'elles  soient 
où  il  y  aura  or  et  argent,  et  seront  lesd.  étoffes  de  la  même 
largeur  ci  dessus.  (SUit.  des  ouvriers  d'or,  d'argent  et  de 
soye  de  Bordeaux,  p.  5tio.i 

I  723.  —  On  appelle  un  drap  d'or  frisé,  un  drap  d'argent 
frisé  celui  qui  n'est  pas  uni  du  coté  île  l'endroit,  étant  su- 
perficiellement crépu  et  inégal. 

Les  draps  d'or  cl  d'argent  frisez  sont  estimez  les  plus 
riches.  (Savarv.) 

POIDS,  MESURES,  PRIX  ET  TAXES. 

1254  —Pria  des  draps  d'Abbeville.  —  l.i  noire  bur- 
nette  et  li  clerc  burnette  100  s.  —  Li  pers  115  s.  —  Li 
perses  et  les  fleurs  de  pesche  i  l.  5  s.  Li  vert  el  li  va- 
leveirs...  —  Li  grisgore  4  1.  10  s.  —  Li  burneltes,  li 
niables,  H  pimpelorés  I  1  15  s.  —  l.i  bleus  et  li  rousses 
et  li  vermeil  et  li  plumkié  11.  (D.  Grenier,  vol.  XCI.) 

1260.       Tonliiu  des  draps  à  Paris.  —  Ecarlate4den. 

Beauvais  8  d.   —  Chartres  6  d.  —  Louviers  et  Tours 

4  d.  Tiretaine,  galebrun  cl  autres  draps  ourtis  i  d.  — 


576 


DRAP 


Draps  larges  de  19  '/,  aulnes  4  d.  —  Draps  rotés  et  autres 
de  Paris,  de  couleur,  12  d.  à  la  foire  de  S.  Ladre.  —  Draps 
de  Paris  à  la  même  foire,  de  huche'  12  s.  9d.  —  Draps 
de  Saint-Denis.  6  d.  de  huche.  —  De  Douai  12  d.  de 
huche.  —  Une  chape  4  d.  (Ileg.  des  met.  d'Et.  Boileau, 
part.  2,  Ut.  28.J 

I  284.  —  Mesure  des  draps. 

Abbeville. . .   24  aunes. 

Amiens H 

An-as ix 

Les  saies 10 

Aubenton 27 

Avesnes 19 

Beauvais,  les  rayés -  ■  11 

Les  plains .  •    •  30 

liernay 27 

Bruges 24 

Les   tiretaines -S 

Ce,, 48 

Cambrai,  les  ganchés 31 

Les  blancs  et  les  pers 34 

Ghàlons 30 

Chaltres 30 

Dixmude 29 

Douai 27 

Etampes 37 

Gand 27 

Les  éccarlates 31 

Hesdin 25 

lluy 19 

Lagny  (sans  moison) 38 

Li?ge.. 20 

Lille 29 

Louvain 29 

Louviers 11 

Maimes 30 

Maubeuge 21 

Meulan 18 

Mnntreuil 25 

Niveiles 26 

Orchies 30 

Paris  (sans  moîsoiij 38 

Pontoise 21 

Poperingue,  les  menus  rayes HO 

Les  grands  rayés,  les  blancs 27 

Les  pers 28 

Provins,  les  teints 2S 

Les  rayés   15 

Reims 30 

Kouen 15 

Sem'tir 19 

Sentis 20 

Sens 31 

Saint-Denis  i  sans  moison) 38 

Saint-Dizier 30 

Saint-Omer 29 

Saint-Quentin,  bl is,  noirs 2.ri 

Camclins 24 

Tourna} 3fi 

1 1         28 

\  .  lenc  enne     le    si  ■""'  34 

i.    petil  26 

30 

Ypre. 29 

Bibl.  Mehel.,  mt.  frant  ,  a'  12581 

1285.  —  UiajiK  faitt  u  Paris,  pria  delà  main-d'œuvre. 

hiver         élé 

i     infoi    jngl  ibi  / 21  s.    M 

Drap    raiez 18  s.     \o  ». 

■  i     menui 20  •■ 

plains 18  ».     15s. 

Mabrcz,  estanforz  ot  tous  drap   4  lisière...     I  <  ">  ^      13 
l'.amelin    blancs  el  bruni  ci  pers  noya...     Mi  s.     13  s, 
i  imelin    i  nicx  biffe  ,  i  imi  linc    raioc  lli  s.     13  s. 

<    molin    bl il  brun      .   '"  s- 

(Ordonn,    des  tisserandi  de   draps,  lit.   21,   Reg.    îles 
oi  tn, m    lit-,  mil .  de  Paris,  892.) 

1300.       I.i  dras  (dWhhevillej  doil  avoir  80  i -  de 

long  1 1  il ire  le  laine  en  2000  el  doil  peier  ii  di  i   i 

cru  12  I  'i  doivi  ni  i  ti  c  lonl  i>  drap  liiiu  en  laine  do 
20IMI  et  ni'iii  de  main 

i   Droll  d'i  lalaii  ■  i  dix  ,>)•{  i  di       I  d lolni   -  '"  | 

rendre. 


12  '  , 
12  I  a 
12  i/ 

lï    '    4 

11  Vi 


It.  Li  dras  parés  doit  avoir  7  quarts  de  lé  et  24  aunes  et 
demi  de  lonch.  ( Coll.  D.  Grenier,  vol.  XC1.) 

V.  1340.  —  Longueur  des  draps  de  laine  vendus  u 
Messine. 

(Juanto  vngliono  esser  lunghi  in  Messina  i  panni  lani 
che  vi  portano  a  vendere. 

Fiorentini  le  11  canne  di  Firenze  vogliono  essere  in 
Messina  canne  12. 

Milano Canne    12 

Borsella  dalle  28 12 

d"      dalle  44 14  Va 

Mellino 12 

Santomieri 12 

Parigi 16 

San-Dionigi 15 

Lilla 12 

Prô  i  Provins) 12 

Melona 12 

Guanlo,  tutti H  Va 

d°       mellati 12 

d"      vergali 

Appolungo,  vergati. 
Terramondo,  vergati 
l'roino,  biffa 

d°       vergati 

d"      bianche H  Va 

il"      gammurc  tinte Il  '/* 

Bruggia 12 

Anvcrsa 12 

Cambragio 12 

Morlieri  (Montiervilliersi 17 

Tornai 14  Va 

Belvaggio • 12 

Castellonuovo 12 

Bagnuolo  che  si  chiamano  rimisi 14  '/a 

iPegolotti,  Pratica  dellit  mereatiira,  p.  100.) 
1546    —  Doivent  peser  nonnettes  et  pourcelet,  23  I. 
It.  ('.1er  vivelet  et  entre  doivent  peser  28  1. 
lt.  Mariettes,  kain,  esturgaut  doivent  peser  3S  1.  (Re- 
ijlem.  de  lu  draperie  de  Valenciennes,  f"61.) 

1370.  —  Draps  de  soie,  prix.  —  Pour  un  orfrois  de 
dapnias  et  pour  un  ruban  d'or  et  de  soie,  G  fr.  6  gros.  — 
Pour  une  pièce  de  racamas,  25  fr.  —  Pour  4  aulnes  de 
sarrasmas,  2  fr,  12  gr.  —  Pour  une  pièce  de  satin  rouge, 
12  fr.  —  Pour  une  pièce  de  baudequin  de  soye,  large, 
27  fr.  —  Pour  une  livre  d'or  de  Cipre,  12  fr.  —  Pour  1  '  , 
m s  d'orfrois  de  dapmas,  à  2  '  2  IV.  l'once,   11  fr,  '.I  gr. 

—  Pour  une  pièce  de  veluel  noir,  22  fr,  —  I!  aunes  de 
velucl  asuré  tout  de  soie,  1(1  fr.  —  Pour  II  aunes  de  cendal 
large  rouge,  2  IV.  —  8  pièces  de  tartelles  tannées  à  10  fr. 
la  pièce,  SU  IV.  —  1  piesse  de.  cendail  tiercelin  blanc  prins 
à  Paris,  IU  fr.  — Un  quart  de  veluel  alexandrin,  I  IV.  4  s. 

—  Une  pièce  de  baudequin  broché  dur  fin  pour  donner 
au  prévost  de  Paris,  7T>  IV.  —  7  '/a  aunes  de  baudequin 
large,  Il  IV.  —  Une  pièce  de  veluel  unir,  11  IV.  —  lue 
nuire  rouge,  2ii  fr.  -  Une  pièce  de  baudequin  estroil 
broché  d'or  fin  à  estoilles,  25  fr.  —  fi  pièces  de  baudo- 
i|iiius  larges  asurés  el  bleus,  à  H  fr.  la  pièce.  —  2  pièces 
satin  renforcé  azuré,  la  pièce  11.  iv.  (Fournitures  faites 
»  lu  Ctesse  de  Bar,  Arch.  de  Lille,  Cari,  des  joyaux.) 

1371.  —  Prix  îles  draps  de  lui  ne. 
Tanné  for  long  de  Broisselle,  l'aulne. 

Kcarlate  rosée,  la  pièce 

Mabré  court  de  Broisselle,  l'aulne.... 
Morequin  brun  de  Broisselle,    »     .... 
Blanc  de  Broisselle,  la  pièce 


:!  f. 

132  r. 

2  I. 

:!  r. 

i:,  i. 


6  r. 


Bayé  pers  de  ('..nul.  l'aune 2  t.  ' 

\  régnée  longue  d'Ypre,  «  2  f.  ' 

Bayé  morequin  de  Gand,  ï  I   r.  ' 

Sanguine  d'Ypre,  

Fine  écarlale  ver ille,  mesure  do  Pai  i 

\Cple  du  dur  de  lien  y,  f  66  \  '.) 

Y.  1390.  -    Façon  d'un  drap  liant.      I 
56  livres  de  lame  à  1 1  don,  la  h\.. . 

Puni     élu  e    lad,   l.ll  11  >• 

I' battre 

P 1.1  graisse 

Pour  le  promior  parmi  le  enrbon,, . . 

Au  cardeur 

A    l'estnill    lileur  (fllOUr  de    II    I  Il  une) 

Au    flleur    de    II  Mlle     

Polir  lisser 

Pour  bobiner  et  ordjr 


suis. 

s> 
(i 

2 
7 
12 

r> 

12 

7 
28 

2 


lieu. 


III 
III 


i  »  n  a  i  ■ 


:.77 


Au  foulon 

Pour  rembourer 

Pour  lisser  la  première  rois 

—      la  deuxième  fuis..   

Au  tondeur  la  première  fuis  nu  drap 

Icinl 

Au  boelref.') 

Pour  l'assise 


-ois. 

den 

19 

4 

20 

20 

1 

6 

4- 

4 

4 

sols. 


10 


<li  m. 

3 

20 

11 


Aux  eswarl 

An  pareur  de  > 1 1. « | > ~ 

Somme  totale  pour  un  drap  blanc.      11 

El  il  ne  vaut  que  9  1.  o  s.  à  présent  (P.  d'Hermansarl,  Les 
anc.  communauté*  d'arts  ei  met.  à  Saint-Omer,  t.  Il, 
pièce  70.) 


1393  à   1407.  —  Prix  des  draps  de  laine  évalués  en  suis. 
A         B  C         D  E  F  G  M 


13 

14' 

40 

62 
62 
10 

18' 
12 

56 
44 
56 
52 

52 

10,5". 

60 

36 
00 

18 

18 

-21 
-_>-_; 

96 

32 
112 

60 
92 

Ci 

128 

11-2 

70 
80 

40 

40- 

48 
40 

24 

28 
11 

96 

90 
96 

80 

112 

112 

18 
10 

56 

80 
40 

20 
36 

22 
56 

72 

90 

58 

80 

7-2 

112 

48 

lin  . 
18,41 
40 
90 

51 
54 

56 

36,60 

64 

56, 64 
56,60 

36 

28 

60,90 

64 

18 

11-2 
112 

10 
64 
50 

80 

8" 

111,51 
48 

48 

1S 

36,54 

72 

18 

30 
54 
60 

10 

90 

112 

11-2 
112 

00 

60 

GJ'  m 

36 

51 

30 

90 

51 
54,64 

112 
61 

56,64 
54 

10,64 

60 
18 

54 

56 

110 
18 

4S 
80 
36, 4( 

37 

32     | 

: 

18,56 

lo- 
in.  18 

10 

32 

10 

24 
80 
112 

44,64 

80 

24, 36 

44,  M 

Uo 

30 
56 

80 

1" 

Houstiervilliers. . 

Ecarlate  vermeille. . . 

40 

32 
10 

16 

112 

46 

5-2 

48 

80 

Grisart,  la  pièce. . . . 

Vert 

Ecarlate  sanguine, . . 

—     grande  mesure 
Violet         

Angleterre 

Ecarlate  très  fine 

Ecarlate  vermeille. . . 

Noir  lin  bien  délié. . 
Vert 

Noir  taint  en  graine. 

Ecarlate  morre 

Ecarlate  vermeille. . . 
Ecarlate  violette 

—       grande  mesure 
Morre  grande  mesun 

11-2 
48 

Sanguine  Gde  mesure 

Vert  grande  mesure 
Vert  gay         — 

Vert  herbeux 

Violet 

Ecarlate  vermeille. . 

40 

UL0SSA1I 

E. 

57S 


LIRAI' 


EM'ECES   ET   COULEURS   SANS   DÉSIGNATION    HE   PROVENANCE 


Blanc 

Blanc  fin  

Blanche! 

Brun 

Brun  viole' 

Brunelte 

Bureau   rayé 

—       de  Gand . . 
Kcarlate 

—  rosée 

—  sanguine... 

—  vermeille .  . 

—  violette. . . . 

—  morre 

Gris 

—  brun 

—  naïf 

Grisart 

Grisart    blanc 

Iraigne 

Iraigne  vermeille.. . 

Marbré 

Marbré  brun 

More 

Morcquin  marbré. .  . 

Noir 

Pers 

Pers  encre 

—  fin 

—  marbré 

—  rosé 

Rayé 

—  sur  champ  vert 

—  pour    bureaux. 

Sanguin 

Tanné 

\  e il 

Vert 

Vert  brun 

Vert  brun  herbeux. 
Vert  eay 

—  fui 

—  perdu 

Violet 

—  rosé  


20 
10,  1-2 

4il 

12,28 

01 

12 

18 

XII 

80 

130 

24 

28 

10 

•211 

32 

32 

16 
18 

32 

[6 

16 

20 

28 

10 

40 

28,32 

14,24 

18 

32 

IX 

40 

30 

10,26 
16 


ix 

140 

112,140 

18 


18,22 

18 

16 

18 
27 
20 


18 

IX,  32 
24 
110 
10 


40 


20 


20 
12 


Il  IX 
108,112 

20,40 


48 


18 

32 
16 
56 


20, 56 

56 
12 

10 

112 

112 

40 

32 

18 
20 

40,  14 

211 
18 
18,60 

20,04 

54 
12 


112 


20 
20, 30 

20 


18 
32,54 

56,60 


20 
48 


112 

20 
48 


48 

32 
21,48 


54 


40 
00 


140 


18,24 


36,56 

72 
50 


56 
12 

16 

140 


32 


18,48 


16,50 
72 
54 
60 


-  \.  1393.  —  1!.  1394.  -  G.  1395.  —  I).  1396.  -  E.  1397.  —  I'.  1398.  —  G.  1399.  —  11.  1 40 1  .  —  1 . 

1402.  Cptet  roij.  de  llnnou  Raguier.  —  .1.  1403.  —  K.  1406.   -  L.   1407.  Cples  ivij.  Ue  .1.  Leblanc.) 


1453.       Poids  des  draps  de 

Chaîne. 
Damaschino,  i lel  braccio  (') 

.1'  n  |  i  -ii        i 24 

/ii  mm  vellutali 16 

/.  i  i " 12 

Taffetà H 

V'elluto H 

Baldacchino 21 

M raati,  imperiali  o  bruati 21 

Ciambi  lotti 12 

Zetani  vellutato  •  i i  polo 

\  elluto  di  polo,  ■ 

Zetani  vcllutalo  nero 

Alii  i-  h  '    i  colorati 

\lli  '•  lii    i  ii'-i  i 

i   n  i.i  neri 

Volluli  ncri 

Saie 

Velluti    taccali. .   

(Trali  Uo  anlico  delta  tela,  p     0.) 

i.i. 

il 

4.  Tr«  un pili 


li.i ,     Drap, 


I    ',. 
I 

i  '  : 

i  '  i 

3(») 


2  '  . 

]'  i 
2  '  . 

I    '/a 

3 

i 


I 


1453.  —  Draps  île  «oie,  largeurs. 

Vc II ntn  piano,  braccio 1 

Zi'laui  velul.ilLi 1 

.I"    vellutato  alla  veneziana 1 

Domaschini 1 

Raso 1 

Tafletà I 

Baldacchino,  imperiali,  bocatelli I 

Brusti 

Ciambellotti 1 

Saie 1 

Uhnl  .  p.  '.12.) 

1491 .  —  Draps  'le  laine,  prix. 

I.         s. 

Il  ire  m,  l'ai 15 

i  carlatc  Une H  l" 

d"      île  Florence 9  12 

il-      île  Paris 1 1  m 

i    i. i  blanc o 

il        unir 6  I" 

il       loinl  en  écarlatc o  12 

i.i  i    i   ii.ingii 1 

•  i    ini  do  Rouen o  10 

i. 35 

Noir  lin  H  m 


'/. 

'/■ 


il. 


lilïU' 


579 


1.       s.      d. 

Noir  de  Paris ''       "' 

d"   de  Rouen ,(| 

Rollçau iq 

d"     blanc sq 

Rouge .. 

Tanné  de  Pans „- 

Vert  gaj , 

(9*  Cpte  roy.  de  P-  Briconnet.) 
1530.  —  Pou.-  les  plus  lins  draps  que  l'on  fait  nouvel- 
lement, s  sera  mis  75  portées  de  80  fille/,  chacune  por , 

ci  à  chacune  liste  6  bleuz  cordeaulx  et  2  blancs  au  dehors; 
et  pour  la  seconde  sorte  sera  mis  68  portées  et  a  chas,  une 
liste  6  bleus   cordeaulx;    et  pour  la  troisième   sera    nus 
61  portés  et  à  chacune  liste  3  ble.uz  et  3  blancqs  niesles 
1  •„„  après  l'aultre,  et  chacun  drap  de  42  aunes  de  long. 
(P.  d'Hermansart.   Les   anc.  communauté*  d  mis  et  met., 
„  Saint-Omer,  i.  il,  pièce  72. 
1536.  —  Draps  île  hune.  prix. 
Escarlate  rouge  et  violette  de  l'an-,  laune  1-  I.  t. 
Fins  draps  noirs  9  1. 

Draps  noirs  dont  le  roy  pourra  l'aire  dons,  b  1. 
Frise  noire  d'r.spaignc.  4  1. 

Draps  noirs  pour  les  paiges  de  la  chamnre  et  lins  draps 
viollets  pour  les  hanltbois  et  violons,  7Ù  s. 
Draps  gris  pour  les  chantres  de  la  chappelle  du  roy,  btl  s. 
Draps  de  toute  couleur  50  s. 

Frise  d'Angleterre,  10  s.  .,.,..      ,. , 

Serves  drappées,  noires  et  blanches,  fortes  et  déliées,  ol. 
Fustaine  de  Millan  ponr  coestes  et  mathelas,  1"2  s.  6  d. 
Fustaine  de  Piedmont  pour  doubler.  7  s.  b  d. 
(8"  Cpte  roy.  île  Nie.  de  Troges.  f  2.) 
1663    —  Dans  l'évesché  de  Beauvais  il  y  a  contre   la 
muraille  les  mesures  de  la  ville,  entre  les  quelle  sont  mie 
infinité  de  petites  chaînes  de  fer  de  différentes  longueurs 
nui  senties  mesures  des  serges.  (Yoy.  deUonconys,  t.  il, 
p.  2.) 

PROVENANCES 

\frioue    V    1250.  Sur  .1.  paile  aufriquant  adoubent  le 
K  baron. 


(Gaufrey,  v.  9201.) 
Alburquerque.  1645.  —  Villa  de  Alburquerque.  Mucba 

lana  labrando  finos  pannos,  conque  prov norsas  partes 

(Mendez  Silva,  Poblacion  gênerai  de  Espana,c.  12,  p.  i  i.) 
AIXOY.   1645.  —  Villa  de  Alcoy.  Fertil  de  lanas.  labra 
buenos  pannos.  {lbid..  c.  3V2,  p.  "212  i 

\i  bst.  1352.  —  Aliam  casulam  pauni  rigati  d'Alest  cum 
stola  et  amitto...  Aliam  capam  panni  d'Alest  rigati.  (Inv.    ' 
de  l'égl.  S.  Georges  du  Paij  en  Velay.  p.  116.)  voy.  Arest.    , 
Uexandrie.    1224.  Si  ot  (le  lit)  .1.  covretor  roiet 
D'un  riche  porpre  d'Alixandre. 
(Le  Dolopatiws.  v    10716.) 
I3g6    _  pour  une  pièce  de  drap   de   soye   alexandrin    I 
contenant  8  aulnes  ou  environ  et  3  quartiers  de  large,  pour 
faire  une  longue  houppelande  peur  le  roy  N.  S.,  ob  1.  p. 
(8e  Cpte  rou.  de  Ch.  Poupart,  (■  24.) 

1401  —6  pièces  de  drap  de  soye  alexandrin  en  grenne, 
des  larges  au  pris  de  4"  1.  p.  la  pièi  e.  M."»  Cpte  du  même 
pour  l'extraord.  de  l'argenterie,  f°  165.) 

1402  —  N»  35.  Pour  3  draps  de  soye  d'Alexandrie 
bien  lins  337  t'r.  10  s.  t.  (Achats  pour  les  noces  ,1  An- 
toine de  Bourgogne) 

Smiirayine.  —  V.  1250.  Lavousure  est  d'un  paile  ver- 
meil d'Amoravine. 
i  Aye  d'Avignon,  v.  193.) 

Angleterre.  —  xiii"  s.—  Drap  blanc  de  Nicole (Lin- 
coln). Dra-  d'Estanfort.  (Crapelet,  Prover&es  et  dictons 
popul.) 

1468.  —Et pareillement  les  Anglais  amènent  plusieurs 
draps  d'Angleterre,  tant  draps  larges, île  coulleurs,  croisez, 
blanchets,  lar tilles  de  coulleur  qui  se  vendent  la  plus  pari 
aux  Espagneuls.  [Requête  des  fermiers  du  denier  pour 
line.  Verger,  Arrh.  nir.  de  Nantes,  I.  III,  col.  43.) 

1 582.  —  Draps  d'Angleterrede  toutes  sortes  et  couleurs, 
la  pièce  contenant  depuis  18  jusqu'à  21  aulnes  et  26 
payera  20  s. 

Draps  demi-  dud.  pays  d'Angleterre  de  boites  sortes 
qu'on   appelle    draps    de    douzaine    la    pièce  contenant 


depuis  8  à 9  aulnes  payera  5  -.    Tarif  d'entrée  •<  Calais.) 
Antioche.  —  1295.  —  Capa  de  quodam  panno  Antio- 

cheno   cujus    campus   niger    cum     ereor.ms     de   auntl  o 

contextis.  (Inv.  de  S.  Paul  de  Londres,  p.  316.) 

\i;i-r.   1300.  —  .:  Cape  chori  veteres  broudale,  linate 

de  panno  de  Aristo.  (Cpte  roy.  d'Edouard  l  .  p.  352.) 

ATll.    1461.  —  De    ce  jour  en  avant    se    feront  en    lad. 
ville   d'Ath)  5  sortes  de  draps  bons  et  loyaulx,  dont  la  pre- 

mii  re  sorte  devera  estre  de  I il  fini    laisne  et  enlas- 

nietlmise  en  chaîne)  en  60  portées,  el  .lèvera  la  lame 
avoir  de  larghesce  13  quartiers.  El  s'il  estait  que  aucuns 
drappiers  ou  aultres  veulzissent  mettre  et  enlasmer  plus 
hault,  l'aire  le  polront  en  70  portées  ou  plus;  et  devera 
avoir  la  lame  13  quartiers  et  demy  de  larghe  contenant 
iceux  draps  en  longheur  sous  l'ostille  (le  métier)  28  aul- 
nes et  nient  plus;  etdeveront  iceux  draps  avoir  5  h 
lizière  et  :i  lils  d'entrebat  (entrebande  ou  chel)  a  chascun 
bout  et  néant   moins. 

U  Et  la  seconde  sorte  devra  estre  en  5*  portées  ei 
néant  moins,  et  le  lame  avoir  de  larghesce  12  quartiers  et 
demv  et  néant  moins,  contenant  iceux  draps  en  longheur 
sour  l'ostille  27  aulnes  et  néant  plus.  Et  deveront  iceux 
draps  avoir  4  lilz  de  lizièrre  et  "2  lilz  d'entrebat  a  chas- 
cun de  boult  et  néant  moins. 

U  Pour  la  tierche  sorte  duvera  estre  en  50  portées  et 
néant  moins  et  le  lame  avoir  de  larghesce  12  quartiers  e 
demv  comme  la  seconde  sorte  et  néant  moins,  contenant 
iceux  draps  eu  longheur  sour  l'ostille  26  aulnes  et  néant 
plus  Et  deveront  iceux  draps  avoir  3  filz  de  lizièrre  et 
I  fils  d'entrebat  à  chascun  de  boult  et  néant  moins. 

It  Pour  le  quathreysme  sorte  devera  estre  en  4b  portées 
et  néant  moins  ;  c'est  à  entendre  pour  gris  et  pour  aigne- 
lins  contenant  iceux  draps  en  longheur  sour  1  ostille 
"6  aulnes  et  non  plus.  Et  deveront  iceux  draps  avoir  aussi 
3  filz  viers  de  lizièrre  et  aussi  2  fil/,  vremeil  d'entrebat  a 
chascun  de  boult  et  néant  moins. 

It  Pour  la  cinqueysme  et  darraine  commune  et  peinte 
drapperie,  se  devra'  enlamer  chascun  drap  en  lame-,  de 
40  portées  et  pour  en  icelie  dicte  lame  taire  draps  de  38 
portées  et  néant  moins,  et  la  lame  avoir  de  larghesce  1- 
quartiers.  entendu  que  ceste  dicte  petitte  draperie  se  polra 
faire  de  secq  estain  (laine  cardée  à  sec)  et  de  laisne  sans 
v  mettre  (tachons,  lesquels  draps  deveront  avoir  sour 
l'ostille  29  aulnes  et  néant  plus.  Et  deveront  îceulx  draps 
avoir  -2  filz  d'entrebat  à  chascun  de  boult  et  néant  moins. 
(Privil.  des  damiers  d'Ath.  Em.  I'ourdin,  Lptes  rendus  de 
\a  commiss.  roy.  d'hist.  de  Belgique.  1.  IX,  p.  219.) 

Bvezv  1645.  -  Ciutad  de  Baeza.  Tinne  los  mejores  y 
mas  finos  pannos  cochilinnas  de  tota  Buropa.  (Mendez 
Silva,  Poblacion  général  de  Espana,  c.  10,  p.  ■'-■> 

BEADVAIS  1515.  —  "215  aunes  de  lin  drap  noir  de 
Beauvais  pour  tendre  tout  autour  des  chaizes  du  cueur 
de  l'église  de  Nostre  Dame  de  Pans,  tant  haultes  que 
basses,  couvrir  tous  les  poulpitres  estant  and.  cueur  au 
leur  de  30  s.  t.  l'aune.  (Cpte  de  l'obsèque  de  Louis  XII, 
t  77.) 
i  Bourges  1443.  -  Art.  11.  Toutes  truffes  el  blondelez 
se  feront  doresnavant  en  laine  ronde  et  non  autrement. 

18  \  esté  appointié  sur  le  l'ail  .le  la  lainture  que  les 
cheinnes  brunettes  auront  premièrement  leur  pied  de 
S  et  après  garencées,  et    si  elles  ne  sonl  assez  ga- 

î-ancées   elles  seront  assorties  en  guesde. 

20   Sera fait  des  blons  qui  ne  seront] t  liltes  et.see- 

lés  et  auront  guesde  de  9  sols  et  au  de-us  du  prix  du 
tems  passé.  ^   ^^  .^^  cousturiera   et  chaussetiers 
lesd"fobbes,  chausses,  chapperons  el  autres  chose 
susd     de   noir   de   chaudière,   blons,    truffes  ne  jossel.n- 
nour'les  vendre,  ne  d'autre  drap  pour  vendre.  . . 

■Il  vi  snroni  lesd  draps  ainsi  faicts  que  dessus  est  dit 
de3ïizière  «eue !  et  blanche  t i  qu'ilz  ont  fait  le  temps 


^^.'i^rr'Bd'ml.'ty -n,,,     .M.,«.    - 

hiers  de  Bourges,  Ordonn.  des  uns.  t.  Mil,  p.  «u. 

Riu-tvot    1468.  -  Aussi  les  marchands  de  R 
Dinân   Chasteangiron,  Bayn  et  autres  lieux  de  Bretaignc 
ouTonaaccoustumé'de  arapper  vendent  »«!.* 
amendent  les  draps,  les  vendoienl  c    troquo..;..  • 

aeulsetenremplo  vu  en  laynes.  (. ^uete 

des  fermiers  du  denier  pour  lu  ■  >'  -1-"1-    a-> 


580 


1)RA1J 


Bruxelles.  1379-  —  Que  chascun  diap  de  Brouxelles 
île  la  grant  moison  auroit  les  2  lizières  au  long  du  drap 
royées  de  lilz  divers  et  desparaux.  —  Et  en  chascun  drap 
de  la  petite  moison  auroit  une  lizière  au  long  du  drap 
royée  de  divers  fils  et  desparaux.  Et  ordenons  que  aucuns 
de  Mousticrvilliers  ou  ailleurs. . .  ne  puisse  faire. ..  aucune 
lisière. . .  fors  d'une  couleur  seulement.  (Rec.  des  Ordonn., 
t.  VI,  p.  455.) 

Carcassonne.  1 541 .  —  S  aulnes  e(  demye  drap  gris  de 
Carcassonne  pour  l'aire  7  robbes  et  7  mantaulx  aux  7 
chantres  de  la  chappellc  dud.  Sgr.  (le  roi),  à  60  s.  t. 
l'aulne.  (13e  Cpte  roij.  de  Nicolas  de  Troijes,  f-31  v°.) 

156*.  —  Une  robe  de  tanné  de  Carcassonne,  passe- 
mentée  et  bordée  de  velours.  (Inv.  du  Puymoîinier, 
(°  loi.) 

CasTILI.E.  V.   1180.     La  covreture  de  la  sèle 

Est  d'un  brun  paile  de  Castele, 
Toute  dorée  à  Hors  d'orfrois. 
(Floire  et  Blancef.,  p.  40.) 

I  230.  Ele  ol  gonèle 

De  drap  de  Castele 
Qui  restincelle. 

(Colin  Muset,  p.  95.) 
I  488.  —  Une  chasuble,  estolle  et  fanon  de  drap  de  Cas- 
tille  semée  de  (leurs  de  lis  et  de  chasteaulx  d'Espaigne,  qui 
sert  à  tous  les  jours    à    la  grant    messe.  (Inv.  de  L'égl. 
S.  Gervais.  i 

CuALONS.  1243.  —  Ou  ne  doit  faire  vert  ne  brunète,  ne 
blo,  ne  camelin  se  taint  en  laine  non. 

Nus  ne  puet  ne  ne  doit  vemlre  laine  nostrée  por  laine 
d'Angleterre.. . 

fini  li  drap  de  moison  doivent  estre  ordi  de  30  aunes 
à  waudequin. 

Li  dras  doit  estre  ploiez  d'une  aune  de  loue.  [Règlent, 
de  lu  draperie  de  Chatons,  IJibliolh.de  l'Ec.  des  chartes, 
sér.   1,  t.  III,  p.  55.) 

1339-  —  Lad.  draperie  d'icelle  ville  avoit  été  d'ancien- 
neté  devant  teintes  autres    draperie de   très  grande 

boule,   (l'uni   éviter   la  contrefaçon   il  est  accordé)  qu'ils 

aient  un  signet  de  plom  tel  coi il  leur  plaira...  pour 

mettre  en  leurs  draps.  {Rec.  des  Ordonn,  t.  XII,  p.  55*2.) 

Chypre.  1419. —  Ex  dono  domini  Jo.  Rollandi  epi 
Auib.  una  cappa,  casula,  tnnicella  et  dalmatica  de  uno  et 
<•  idem  panno  de  Cyprc  cujus  campus  albns  est,  in  quo 
campo  sunt  pluies  capelli  do  Mo  aureo  facti  cum  3  uoilis 
fralrum  minorum,  in  quibus  sunl  figurati  aves  el  Leones. 
(Inv.  de  l'égl.  d'Amiens,  p.  320.) 

CoNSTANTl.NOrLE.  \.   I  ISO.  D'un  paile  de  Constantinoble 

Vestu ott  signeriument. 

(Lin  d'Ignaurès,  v.  108.) 

CUBILLAN.  1645.  -  Villa  de  Cubillan.  dm  labor  de 
iiii"i  pa u  (Mendez  Silva,  loc.  cit.,  c.  163,  p.  188.) 

Coerca.  1645.  —  Giutad  de  Cuonca.  < '.un  labor  do 
pannos  quien  provee  esto  reynos.  (Ibid.,  c.  17,  f  20  v°.) 

Damas,  i  ibo  S i.  pale  do  soie  suntasis  de  Damas. 

(ii  romans  d'Alexandre,  p.  222,  v,  6.) 

1 369.     -  Eue  belle  chasuble,  h  i  ni  1.1  el  dossier,  estule 

et  fanon  i i    une  chapelle   cotidionne.  d'un  beau  drap 

d'or  de  Damas  A   lettres  blanche      (L     Delislo,   \landem. 
de  Charles  V,  n"  520.) 

1370        Pour  une  pièce  do  drap  de   Dapmas  ardant, 

fort,  d soye,  contonanl  1  aln i  demie...  pour  faire 

li    houpelandc  a  armer  pour  nous,  iâ  li     (Ibid 

ir  716.) 

DABNETAT.  1572.  Un  robbon  do  drap  de  Darnotal 
bandé  de  î  bandes  de  vollouri  noii  i  !  tro  i  d'argent 
par  dessus,  garnv  do  il  boulions  de  lii  d'argonl  i  longuo 

queue,  el  d  un  crochet  et  <i^<-  porte  d'argent,  f 'ré  de 

de  renard  ,  pri  ê&5l.l.  (Inv.  Ue  Cl.  Gouffiei   n  550  i 

DUBAHTE.  1649.  -In  drap  mortuaire  de  Duranto,  avec 
un  frangeon  de  capicclole, 

1669.   -  2  chasublci  de  Durante  noir  avec  passe ni 

el  bli  u,  (Inv  de  I  énl   S   Louis  des  I  ram  ait,  p    >7 
.  |  |(X| 

ECOI      I       I  582.  In  ;i|,      d   |        ,i      ,.,    qui    Ile       BP  0ll1    JUC 

la  piii  1   de   10  a  I  !  aulnes  payera  :i  s, 
I  Tat  '/  i  i  nti  ii  d  Calait  i 

1   ci  ivomi .  i  ibo  An  c  iul  ioi    i.  pale  osclavon. 

>l.i  romani  d  \lt  tondre,  p.  17,  \.  t.) 


Espagne.  1295.  — Tunicam  et  dalmaticam  de  diaspro 
albo  laboralo  ad  aves  in  rôtis  porlilatas  derubeo  cura  listis 
a  pede  de  panno  hispanico  et  in  manicis  do  frixio. 

Tunicam  el  dalmaticam  de  pauno  hispanico  virgato,  ornale 
panno  hispanico  rubeo  ad  aurum  cum  frixio  anglica'uo. 

L'nam  tunicam  de  panno  hispanico  ad  bastoncs  aureos 
cum  listis  de  panno  tar'.arico  rubeo. 

Tunicam  et  dalmaticam  de  purpura  bispanica  cum  virgis 
ad  aurum  et  listis  de  panno  rubeo  ad  aurum. 

Panni  hispanici  (13  articles)  Pulcros  ad  rosas  et  alios 
laboratos  ad  aurum  —  ad  bestias  per  lungum  rubeos  et 
albos,  in  quibus  sunt  Icônes  et  castella  ad  aurum.  —  Cum 
leonibus  in  campo  albo  et  castellis  in  campo  rubeo  et 
aquilis  nigris  in  campo  deaurato. —  Cum  rôtis  ad  quart'  in 
quibus  2  leones  violacei  et  2  castella  et  in  campo  aquile 
nigre.  —  Ad  spinam  piscis  de  serico  ruhro  et  albo.  — Ad 
scacberiaalba  et  rubra  in  quibus  leones  et  castra  ad  aurum. 
—  Purpura  de  llispania  rubea  cum  operibus  minulis  de 
serico  diversorum  colorum.  —  Ad  quart',  alba  in  quibus 
leones  nigri  et  castra  ialla.  —  Coloris  celestis  ad  rosetas 
de  auro.  —  Rubeas  ad  pineolas  aureas.  (Thés.  Sed.  Apost. 
f<»  100  à  126.) 

1607.  —  2  aulnes  et  demie  de  drap  d'Espagne  noir  fort 
beau,  pour  faire  un  manteau  à  M.  de  Loménie,  secrétaire 
d'état.  (tjpt.  roij.  île  P.  Leroux,  f°  18.) 

Flandre.  1372.  —  Eu  Flandre  a  bons  ouvriers  de  draps 
de  laines  sur  tous  autres,  car  par  leur  art  ils  pourvoyent  de 
drap  à  une  grant  partie  du  monde,  lesquelz  ilz  font  de 
bonne  laine  d'Angleterre  et  les  envoyent  partout  le  monde 
par  la  mer  et  par  terre.  (Le  propriét.  des  choses,  1.  15, 
ch.  58.) 

GAND.  v.  1500.  —  Et  bons  drapz  royez  sont  à  ('.and. 

(Le  diel  des  pays,  Montaiglon,  Rec.  île  poés.  fr..  1.  \, 
p.  109). 

GÊNES.  1241.  —  Pro  2  purpui'is  de  Jauua,  7  1...  111111111 
drappum  de  Jaunis  ad  aurum.  (Cpte  de  In  c  lie  en  le  rie  du 
Cte  d'Artois,  Bibl.  de  l'Ec.  des  chartes,  sér.  3,  t.  IV,  p.  37.) 

1295.  —  Vestimentum  (aube)  novum  plenarium  cum 
apparatuet  parura  de  panno  januensi  et  casula  de  bokeran 
(Inv.  de  l'égl.  S.  Paul  de  Londres,  p.  329.) 

1535. —  Aud.  an,  le  dixième  de  may  furent  (léseriez  par 
i  trompettes  à  Paris  tous  draps  de  soye  de  Gcnnes,  tant  de 
veloux,  salin,  damas,  taffetas,  toiles  de  soye  qu'autres. 
(Journal  d'un  bourgeois  de  Paris,  p.    155.) 

GENÈVE.   1627.  —  N'estoit  leur  grand  travail  (des  gene- 
vois) à  imprimer  des  livres  de  toutes  suites  et  à  inventer 
et  à  faire  force  draps  de  soyes,  cette  république  seroit  aus- 
sitôt pauvre  et  abbaluc.(l)avity,  Les  estais, empires  et  prin 
cipautés  du  monde,  p.  679.  | 

Gondrecourt.  1585.  —  l.esd.  drappiers  seront  tenu/. 
mectre  à  part  et  séparer  les  draps  façon  dud.  Gondre- 
court de  ceulx  qui  se  font  à  Mirecourt,  Martineourt  et 
ailleurs,  qui  ne  seront  s  y  bons  quecaulxdud.  Gondrecourt, 
Ot  allin  que  le  simple  peuple    ne.  soit  trompé,  {thdonu.   de 

lu  draperie  de  Gondrecourt,  Arch.  des  Sur   sur..  I  déc. 
1865.) 

Hollande,  iso7.  —  22  draps  de  toiilc  d'Olande  avec 
2  franges  au  bout,  pour  piguer,  a  la  façon  d'Italie. (Inv.  du 
dm-  de  Bourbon,  a"  73. i 

INDE.   I  I80.    Lie  fu  la  ruine  et  mains  grant  bander 
Des  plus  mers  dras  de  soie  d'Inde  supérior 
El  de  i  iaus  de  Nubie,  cargio,  i,  missaudor. 
(/.i  romans  d'Alexandre, p.  372,  v. 6.) 

Jasui.  1298.       .las  li  est  eji  Persie  mes moll  bone 

cité  et  de  grant  marchandies.  Il  se  laborenl  maint  dras  de 

suie   que  sapi'les   .lasdi,  i|ue    les  uienbaut  les  portent   en 
maintes  pars  pur  fer  lor  prnlit,  (Mare   l'ol,  eb.3l,  p,  :|i).) 

i.i.i  m;.  1431. —  \  'tassinde  Barrou,  marchand  do  draps, 
l r  38  aunes  de  drap  de  Lélde  doul  Mgr  a  fait  faire  plu- 
sieurs habits  &  la  façon  d'Allemagne,  tant  pour  lui  que  pour 
le  sire  de  Croy,  le  Sgr  de  Ternant  el  plusieurs  autres  chova- 
liei  si  écuyers  de  son  hôtel,  76  I.  13  s.  6  d,  (Cpte de  ,1. 
Abonne!  ap,  Gai  liard,  lin  pp.  s.  1rs  arch.  de  Lille,  p.  277.) 

Lille.  1449.  —  K  Porrol  Guyot,  chausselior,  pour 
7  i  annes  -  paumes  el  demi  de  gris  de  Liste,  pour  faire  les 
couvertes  et  boussouros  des  dostriors  (dos  écuyers),  leurs 
h  i .  do  jucquettes  el  autres  chosos  a  aulx  nécessuiros  pour 
tenir  le  pas  de  la  pai  tourelle,  a  raison  de  5  florins,  B  groi 
i.i  canne,  39  fur.  m  gr,  I  patacz  (Cptes  et  mim.  du  roi 
Itmr,  art.  783  - 

1628.    --  Lille  située   sur  la  riviorO  Ihli'lle...   i-'esl    [oj 


Dit  AP 


581 


qu'"u  l'aie!  force  saies  el  ostades  pour  les  tisseraos  qu'on 
y  voit  on  grand  nombre.  \Relat.  <t\m  voyage  en  Belgique, 
Afin,  de  r  Icorf.  roy.  de  Belgique,  I85i,  I  \I.  p.  31 

IJHESTRE.  1560.  —  3  aulnes  et  deinye  de  drap  noir  de 
Limestre  pour  raire  ung  manteau  à  la  reislre  pour  led.  Sr. 
(le  roi  ,  a  o  l.  l'aulne.  ?,'  Cpte  roy.  île  David  Blandin, 
I»  89.) 

Londres.  \    ISOO.  A  Londres  escarlales  fines. 

Le  du  i  des  pays,  loc.  cit.,  p.  109.) 

Local  ES.  1303. —  17  pannos  intégras  diversorom  colo- 
rum  de  opère  lucano. 

il  36  II.  —  Unum  pluviale  de  panno  serico  a<l  aurum  in 
campa  albo  al  diversas  parvas  aves  de  opère  lucano. 

Aluni  pluviale  de  opère  lucano  de  serico  albo  laburato 
ad  rainieulos  cl  frondes  de  auro. 

Aliud  pluviale  de  panno  serico  nigro  de  opère  lucano 
laboralo  ad  aurum  ad  frondes  el  foli  i. 

Aliud  de  panno  serico  nigro  laboralo  ad  aurum  de  opère 
lucano  ad  pignias  cum  ramusculis  et  frondibus  in  giro. 

lîna  planeta  de  panno  lucano  giallo  laboralo  per  lolum 
ad  roseetas  minuta?  de  auro.  (Très. 'te  S.  Pierrede  Home. 
p.    12  a  10.) 

I  307.  —  Pour  2  draps  d'or  de  Luques  à  rosettes  achetez 
dud.   Andri,  72  fr.  t.  valent  .">7  fr.  12  s. 

Pour  G  dras  d'or  et  de  soye  dyapré  couvert  d'or  le  plus 
île  blanc  et  S  .Iras  d'or  el  île  soye  diapré  blanc  de  Lucques, 
et  5  dras  diaprez  el  vermeils  de  Lucques  et  3  drasdiaprez 
d'azur  de  Lucques  achatez  dud.  Andri  14  I.  tz.  la  pièce  va- 
lent 471  1.  Iz.  valent  299  1.  I  s.  p. 

l'our  une  pièce  de  drap  d'or  l'aiel  de  Lucques,  achetée 
dud.  Andri  52  1.  tz.   valent  lll  1.  p. 

Pour  une  pièce  de  drap  azuré  et  ardent  faict de  Lucques, 
achetez  dud.  Andri  351.  t.  valent  331.  p.  [Cptes  roq.,  ap. 
l.êliel.    |.   MX.    p.    17.) 

1314.  —  Nicolas  de  Tigrim,  dans  sa  vie  de  Costrucci 
duc  de  Lucques.  eu  pariant  des  habitants  qui  se  disper- 
sèrent après  la  prise  de  cette  ville,  dit  :  Alii  Venetas, 
Plorentiam,  alii  Mediolanum,  Bononiam  quidam,  parlin  in 

Germaniam  et  ad  Gallos  Britannosque  dilapsi  sunt.  Soi  i- 
conim  pannorum  ars  qua  soli  Lucenses  in  Italia  el  divitiis 
afOuebant  et  gloria  llorebant  ubique  exerceri  eœpta.  i  Mura- 
lori,  Rerum  ital.  scriptores,  t.  XI,  col.  1320). 

1380.  —  5  pièces  de  draps  de  soye  de  Lucques.  blancs 
ouvrez   à  grans  osteaulx  à  ouvraige   dedans    bien   menue 
d'oiseaulx  el  à  petite?  rosectes  et  mollettes  ou  mylieu 
de  Charles  V.) 

1392.  —  Pour  13  aulnes  de  drap  de  Lucques  noir  en  la 
façon  de  Damas,  fait  el  ouvré  de  la  devise  dud.  Sgr  île  rov), 
64  I.  p.  (f°  Cpte  roi/,  de  Cit.  Poupart,  !'•  42  \  .   ' 

1398  —  2  aulnes  et  demie  de  drap  de  soye  noir  de 
Lucques  à  la  façon  de  Dapmas,  chascune  pièce  contenant 
4  a.  et  demie,  du  pris  de  4  1.  5  s.  4  d.  l'aune. 

(Autre  blanc  au  même  prix.) 

Pour  2  pièces  2  a.  et  demie  de  drap  de  soye  vermeil  de 
Lucques  à  la  façon  de  Dapmas.  contenant  chascune  pièce 
4  a.  et  demie,  au  pris  de  28  1.  12  s.  la  pièce,  vaut  l'a.  6  1. 
8  s.  p.  t.\rqenterie  de  In  reine.  6'  Cpte  d'Hémon  Raguier, 
p  159  V.)' 

1*00.  —  Pour  _  pièces  de  drap  de  soye  noire  de  Lucques 
figuré  de  plu-  eurs  oyes...  pour  Taire  unes  houppelandes... 
au  pris  de  40  I.  la  pièce,  [Cple  de  l'extraord.  de  l'argen- 
terie, de  Cli.  Poupart,  t»  152  i 

I  404.  —  Pour  la  façon  et  esloftes  d'une  paire  de  grans 
manches  pour  le  roy,  à  rechangier  en  ?es  pourpoins, 
faictes  de  2  a.  et  demie  de  drap  de  soye  noir  de  Lucques. 
(Cptes  de  l'hôtel  de  Charles  VI,  Monteil,  \i\  s.,  ép.  82, 
note  :; 

I4I6.  —  H  567.  in  drap  d'or  de  Lucques  pour  un 
siège  bordé  de  velu) au  bleu,  100  s.  I. 

568.  Dn  autre  drap  de  siège  de  dras  de  Lucques  de  gros 
ouvrage,  bordé-  de  bleu,  100  s.  t.  [Inv.  du  duc  de  Hem/.) 

1416.  —  Pou  i  le  maitre  autel,  2  paremens  de  drap  de 
Loques  blanc  que  donnèrent  le  roj  Charles  Quint  el  la 
royne  l'an  72. 

11.  i  paremens  venneilz.  de  drap  de  Luques  ouvrez  .i 
fculles  et  bestes  d'or,  et  fuient  des  exeques  de  la  royne 
.lehanne  d'Kvreux.  l'an  70. 

11.  2  pareunus  de  drap  Je  Luques  verl  ouvré  à  pommes 
d'or,  que  donna  la  royne  de  Fiance  lors  seur  du  duc  de 
Itourbon  l'an  7-2  en  may 


3  chapes  blani  hes  de  drap  de  Lucques  ouvré  à 
d'or. 

Une  chape  de  drap  royé  de  Luques  ouvré  à  leiires  gré- 
goises  et  bestes  d 

i  paremens  (d'autel)  que  donnèrent  le  rov  Charles quinl 
ei  la  royne  l'an  73. 


XIV  s.  —Soierie  polychrome  des  lubriques  de  Lucques. 


Une  chape  vermeille  de  drap  de  Luques  ouvré àymages 
de  l'Annonciation  Kre  Dame. 

Une  chape  vermeille  de  drap  de  Luques  ouvrée  à  feulles 
et  à  oyseaux. 

Draps  en  pièces.  1  azuré  à  feuilles  et  serpens  d'or.  — 
•2  azurés  à  pommes  et  griffons  d'or.  —  2  azurés  à  feulles 
vermeilles  et  serpens  d'or.  —  2  blanc  de  drap  impérial 
semé  de  violettes  rouges  perses  et  vertes.  —  2  azurés  à 
lozenges  oyseaux  et  testes  d'hommes  d'or.  —  2  vermeils  à 
plumes  et  petis  arbres  et  couronnes  et  chiens  d'or  (don 
du  duc  d'Anjou  en  1370.)  —  Un  blanc  long  et  large  à 
pommes  et  bestes  d'or  (don  de  la  reine  Jeanne  de  Bourbon 
en  1371.)  —  2  ondoyez  vers  à  poissons  et  cignes  et  oy- 
seaulx  (don  de  la  même  en  1372).  —  2  vermeils  à  petites 
bestes  (des  obsèques  feu  Estienne,  cardinal  de  Paris,  1372.) 

—  2  azurés  à  paons  d'or,  (don  de  Charles  VI  au  retour 
de  son  couronnement,  1380.)  —  Un  vermeil  à  serpens  à 
2  testes   el    solails  d'or  (mêmes  provenance   et  date.)  — 

2  azurés  à  feulles,  couronnes  et  oyseaulx  d'or  (don  de 
Pierre  de  Lalune.  cardinal  légat,  1383).  — l'n  azuré  semé 
de  roses  moitié  vermeilles,  moitié  d'or  à  oyseaux  et  rain- 
seaux  et  feulles  d'or  diverses  et  estranges  (don  de  Char- 
les VI  aux  obsèques  de  la  reine  d'Angleterre,  sa  fille. 
[Inv.  deN.-D.  de  Paris,  P»  8  à  15.) 

1419.  —  Capa  de  panno  albo  de  Luques  cujus  campus 
est  albus  operatus  diversimode  de  filo  aureo. 

Il  Una  capa  de  panno  aureo  lucano  cujus  campus  rubeus 
est,  ramagia  bestiole  et  avicole  sunt  de  auro.  (inv.  de  la 
cathédr.   d'Amiens,  p.  320  et  33G.) 

1420.  —  3  couvertures  de  ebayères  île  drap  d'or  de 
Lucques  sur  champ  vermeil,  faiz  de  grans  fueillages  d'or 
et  lyons  avec  petites  rosettes  blanches.  [Inv.  de  Philippe 
le  Bon.) 

1421.  Una  infula  cum  dalmalica  et  lunica  de  panno 
nigro  lucano  séminale  avihus  aureis.  el  3  eappe.  2  stolle, 

3  manipuli  de  eedem  pro  missis  defunctorum  cum  para- 
tnentis,  loco  panni  dali  per  regem  Ludovicum  (Louis  II 
d'Anjou. i  ilnr.de  lu  cathédr.  <f Angers,  p.  309.) 

1426-8.  —  Une  chasuble  de  drap  d'or  pers  de  Loque. 

—  Une  roube  d'ung  drap  de  soie  pers  de  Loque  sangle 
avec  petite-  manches,  appréciée  30  Bor.  [Inv.  du  chut, 
des  Bnu.r,  p.  138 et  154.) 


582 


DRAP 


1515.  —  Les  suysses  qui  estoient  de  la  duché  de 
Milan  primlrent  12  à  13  charges  de  draps  de  soye  où  il  y 
avoit  environ  -1  ou  28  quasses  pleines  de  draps  île  soye 
qui  estoient  aux  marehans  de  Lucques  et  de  Florance,  ve- 
nansà  la  foyre  de  Lyon,  que  l'on  estimoit  valloir  50  à  60 
mille  livres"  (Journ.  d'un  bourgeois  de  Paris,  p.  19.) 

1723.  —  Luquoises.  Etoffes  de  soye  imitées  en  France 
sur  celles  qui  se  fabriquaient  à  Luques.  Il  s'en  fait  de 
pleines  (unies),  de  façonnées  et  d'autres  avec  de  l'or  et  de 
l'argent. 

Elles  doivent  avoir,  suivant  le  règlement  de  1667,  une 
demi  aune  inoins  un  vingtquatrième  (55  cent'"),  leurs 
chaînes  doivent  être  entièrement  de  pure  et  fine  soie 
cuite  sans  qu'on  y  puisse  mêler  de  la  soye  teinte  sur  cru 
ni  autres  matières  qui  les  rendent  défectueuses.  (Savary, 
Dict.  du  Commerce.) 

MALAYOS.  I560.  —  Des  draps  de  Malayos,  qui  est  de 
quoy  ils  s'habillent  d'ordinaire  en  ce  pays  ià  Malaca). 
(Fern.  Mendès  Pinto,   Votj.  adventureux,  p.  70.  | 

Malines.  V.  1500.  Et  bons  draps  vermeilz  à  Malines. 
(Le  dict  des  pays,  loc.  cit.,  p.  109.) 

M\si  lipatas  et  Saint-Thomas.  1582.  —  1  panni  che  si 
porl  ino  da  San-ïhome  al  Pegu  sono  de  diverse  sorte, 
ah  iDii  de  quali  sono  chiamati  topiti,  corpi  pinladi,  cioe 
che  sono  tutti  <J i j >i n t i  e  molto  ben  tavorati,  e  tai  panni  si 
dimandano  Lagia  del  rè  i  quali  si  sogliono  vendci'50,  60, 
7H  et  Su  bize  l'uno,  che  ogni  bizafa  mezzo  ducato.  Venc 
ono  alcuni  anchora  ché  si  vcndono  15,  20,  30  et  40  hize 
l'uno. 

Vengono  ancora  alcuni  altri  panni  Muselipatam. . .  ma 

vagli a  vil  prezzo    per   non   esser  cosi   belli  quei  de 

San-Thome,  i  quali  sono  molto  ben  tessuti  c  contesti  di 
\ .m  n  colori  laborati  a  fogliami,  che  lanto  più  si  lavano  più 
belli  ri  stano  sempre  per  un  color  di  crcmesino  che  vi 
entra,  l'alto  raii  on  sugo  di  herba  sottile  corne  una  paglia, 
la  quale  vi  er  portata  in  San-Thome  da  una  fortezza  de 
Portoghesi  chiamata  manna,  la  quale  e  rimpetto  l'isola  di 

Si  il. m. 

.No  vien  anchora  di  delta  saia  da  un  altro  luogo  detto 
Petopoli,  m  se  ne  tingono  parimente  panni  in  San-Thome 

che  -I  l.niii"  di  I bace  sottile,  liquali  devono  esser  lun- 

ghi  di  16  coudi  l'uno  e  non  meno,  che  altrimente  in  Pegù 
m  .n  i  venderiano  o  il  coudo  e  un  cubito  de  nostri.  (Gasp. 
Balbi,  Viaggio  nell'Indie  orientait,  f°  107.) 

HoRIGNI  1 404.  —  2  paires  de  grans  draps  liaignoirs, 
cbascun  drap  de    i  lez  et  de  i  aunes  île  long,    fais    de   (ii 

.mues  de  toilles  de  Morigni.  (Cptes  de  la  Cour  de  Char- 
la  VI,  Biblioth.  lin  h.,  ms  6743,  p.  26.) 

MOSSOUL.    1298.    —  Et  tous    les    dras   île    i e!    ilores 

que  sunt  appelés  mosulin  [meselli]  se  font  iluec  la  Mossoul], 
(Marc  l'ol,  ch.  24,  p.  20.) 


Mil  Soierie  arabe  à  inscriptions  travail  de  Mossoul, 

■  on  au  trésoi  dt    ifat  U  ii  ht. 

1575.  —  i  ho      onl  gi  ni   do  bon  c  prit,  besoi- 

,  u  mi     i  ti    i  rap    d'or  et  di     oyc.  le    quel    la  pins 

qu'on  poi  i l  i  -.  ml    onl  fi ne  pi ., 

(Bollnfon  irt,2,  col,  B08.) 

1471        l'o.u  Ii   i  md  u  i   de  8  ml o 

I  .  'un.       orvans  Ii 

pauvre  ,  t  ■    0  d. 
i'  "'i  I  di  ip  de  M Héron  i  ontonanl  II  aulnei  i  i:i  l. 


13  s.  4  d.  (Cpte  de  l'aumônerie  de  S.  Berlhommé  Aufredi, 
ù  La  Rochelle,  F  120  v»  et  12-2  y.) 

Mm  stiervilliers.  1 380- —  (Pour  les  distinguer)  seront 
fais  2  lilz  reteurs  entre  le  lés  et  le  drap  tout  au  long  de 
la  lizière  qui  ne  sera  pas  pareille  en  couleur  dud.  drap  ou 
de  la  li/ière  (Règlent,  des  draps  de  Moustieruilliers,  hec. 
des  Ordonn.,  t.  VI,  p.  473.) 

V.    1500.    lions  draps  gris  à  Montevillier. 

(Le  dict  des  pays,  loc.  cit.,  p.  115.) 

Nîmes.  1498.  —  Ils  ayent  advisé  entre  eulx  que  le  plus 
convenable  et  propre  serait  de  faire  mectre  et  planter  en 
nostre  ville  le  l'ait  et  art  de  drapperic  tant  delayne  que.de 
soye  et  tous  ouvrages  comme  draps  de  toutes  sortes  et 
'  oulieiirs,  flésades,  eschalons,  barraguans,  chappelleries, 
bonneteries,  tapisseries  et  autres  ars  fins,  tant  de  layne 
que  de  ileinve  laine.  (Lettres  pat.  pour  lu  draperie  de 
Nîmes,  Hec.  des  Onloiui.  t.  XXI,  p.  72.) 

Norii.  1342.  —  Dras  de  liruges,et  de  (land,  d'Ypre  et 
Dickemue,  de  Lille  et  de  Touniay,  de  Menin  et  de  Cour- 
tray,  de  Wervi  et  de  Commiues,  de  Railluel  et  de  Pope- 
ringhe,  d'Audenaerde  et  de  Saint-Omer,  de  Brousselles 
et  de  Louvain.  (Michclant,  Le  livre  des  métiers,  p.  13.) 

O.NTINENTE.  I64S.  —  Villa  de  Ontincnte.  A  los  confines 
de  Castella  azia  Villena  3  legas  esta  la  villa  de  Onlinente. . . 
labrando  de  sus  lanas  finospannos.  (Mondez  Silva,  Pobla- 
cion  gênerai  de  Espana,  c.  28,  p.  211  v.) 

Orient.  Voy.  ce  mot. 

Palerme  et  la  Sicile.  833.  —  La  mia  valorosa  persona 
ti  tlice  che  le  lane  raccolte  e  conservate  presso  di  te, 
devrai  farle  lilare,  e  quando  siano  lilate  mandarin  in 
Balirmu,  havondo  io  fatto  fabhricare  dei  magazzini  grandi 
entro  Ii  quali  ho  piantato  moite  telari  per  tessere  queste 
lane.  [L'anno  sequeute  l'istesso  dispone  clie  oltre  l'alermo 
vi  sieuo  fabbriche  di  lana  in  Messina,  Girgenti  e  Piazza.l 
(Lettre  d'Abrahim  ben  Aabdi,  Codice  diplom.  lirai). 
sicil.,  t.  1,  p.  360.) 

846.  —  lu  Balirmu    ho   fatto  fubbricare  10  magazzini 

un  quarto  d'nra  di  cammino  lontano  dalla  mia  casa  diden- 
Iro  terra  per  molli  motivi.  Primo  perche  per  operare  le 
lane,  avanti  di  filarle,  bisogna  lavarle  con  l'arqua  salsa 
per  àmmorbidirle.  Secondo  perche  dopo  lilate  bisogna  la- 
varle beïie  con  l'arqua  dolce.  Ora  in  quel  luogo  vi  e  mare 
e  élire  del  mare  vi  e  grande  quantita  di  arque  dolce  che 
corrono>(ie«re  de  Muhammed  ben  Abrahim,  ibid.,  p. 550.) 

975.  —  La  mia  grandozza  ha  date  aile  sue  liglie  quelle 
cose  di  oro  e  disse  l'oro  che  taie  cosc  crano  state  prodate  dai 
no-tri  ueiniri  e  ri  pi  g  I  in  te  da  luo  liglio.  Esseehhero  molto  pia- 
cere  di  quelle  cose  di  oro,  e  subito  ordinarono  un  abitodi  seta. 

Sut  haslinieiito  predato. . .  si  trovarono  molle  casse  pieue 
di  drappi  assai  pin  vaghi  di  quelli  elle  si  lavorano  in  Sicilia, 
giacche  erano  travagliaii  con  maggior  esatezza,  perche 
l'oro  era  pin  delicainenle  filalo,  pin  lustro  B  pin  COloritO  di 
quello  che  si  tavora  in  Sicilia. . .  Li  uomini  che  si  trovarono 
-u  quel  haslinieiito  erano  tutti  uierealanti  elle  passavano  da 
una  eitla  aU'alha.  (L'émir  Mbinuinenui  ù  l'ému    Chbir  de 

Sicile.  (Ibid,,  p.  510.) 

i  184-5.  —  Le  valei  de  cour  employé  dans  la  manu- 
facture des  draps  mi  il  lirode  on  or  les  habits  du  roi 
(I, mil. niiiie  à   Païenne)  nous  a  appris  que  les  chrétiennes 

tranques  demeurant  dans  le  palais  royal  étaient  converties 
i  ii  foi  musulmane  par  les  concubines  du  roi  et  a  son 
insu.  (Voy.  de  Mohammed  Ebn  Djohair,  trad.  p.  Amari, 
Journ.  astat.  sér.  I,  t.  VI,  p.  541.) 
Paris,  i  260.     c'est  l'ordenance  d stiers  des  ouvriers 

île  drap   île  soye  de  Paris,  el  de  veluvailsel  de  Imiu'-serlo  en 

lac,  qui  allier, ■ni.  ami.  mostier. 
...  Que  nul  ouvrier  dud.  mestior  ne  puisse  ouvrer  de 

cy  eu  avanl  a  une ture  i  mains  de  l^on  de  soye  retorse 

■■i  je  1900  de  soye  Bengle,  le  oe  n'esl  en  draps  de  2our- 

I -   et  que    l'en    glèle    -.oulli-anl  Idole  se|oil    les   OUl'tUreS, 

II.  Mue  nul...   ne  pooiia  n I  devra  ouvrer  oud.  -lier 

de   quel o\re   que   ce   sud    de   -oye   riiuele  se  ee  n'esl  en 

me re,  car  ourture  de  canote  esl  fausso  se  ce  n'esl  en 

drap  à  2  ourluros  à  quoy  tele  ourture  appartient.  (Reg.  des 
met,  d'Et.  Boileau,  tit.  W.) 

Perpignan.  isi4.  -  Une  tobbe  de  drap  do  Perpignan 
■  dud.  deffunot,  sangle,  prisée  M  ».  p.  (  In»,  de  Guy 
1 1  haleté,  f°  5  i    I 

1564.  —  Ung  saye  dedrapl  gris  de  Parpionan,  bandé  de 

velnuv   Pol    u   e     |/ne    du  l'ui/mid  i  n  ic  r ,    ft   157.) 
l'I  lisi     \  ,.\     Onu   .  i 


IHiM' 


583 


V.  I3U0.  —  Soierie  polychrome  îles  fabriques  de  Sicile, 

App.  à  M.  J.  Fraïuhetti  à  Florence. 


Provins.  1 265.  —  Les  mondaines  choses  qui  apartiennent 
as  homes  par  nature  sont  6  leus...  Li  tiers  est  sa  vile, 
liaison  comment  :  nous  devons  hien  croire  que  cist  hom 
soit  bons  drapiers  porce  que  il  est  de  Provins.  (Brunetto 
l.atini.  Très.,  1.  3,  part.  I,  ch.  46.) 

REDONDO.  1645.  —  Copioso  trato  de  pannos  que  labra. 
(Mondez  Silva,  Poblacion  gênerai  de  Espaiiu,  c.  41.) 

Reims.  1420.  —  Une  grant  pièce  de  fine  toile  de  Rains 
qui  puet  faire  de  bien  grans  draps  de  lit  tout  d'une  pièce 
sans  aucune  cousture,  frangée  de  soye  et  bordée  d'or.  (Inv. 
de  Philippe  le  Bon.) 

Romvnie.  1295.  —  Dorsale  pro  altari  de  panno  de 
Romania  ad  leones  et  aquilas  ad  aurum. 

Dalmaticam  rubeam  de  panno  imperiali  de  Romania  ad 
aquilas  magnas  cum  2  capitibus,  sine  ornamentis. 

Panni  de  Romania  I  12  articles.) 

Rubeum  cum  rôtis  in  quibus  est  unus  leo.  — ■  Rubeum 
cum  rôtis  in  quibus  sunt  2  leones.  —  Rubeum  ad  aves,  bes- 
tias  et  arbores  ad  aurum.  —  Rubeum  cum  r.4is  in  quaruin 
qoalibet  2  leones. —  Rubeum  cum  rôtis...  -2  grifones.  — 
Violaceum  cum  rôtis...  unus  leo. —  Violaeeum  cum  rôtis... 
2  grifones.  —  Violaceum  cum  rôtis...  1  grifo.  —  Violaceum 
ad  cathenas...  1  leo  pardus.  —  Rubeum  cum  rôtis  albis... 
2  leones.  — Violaceum  sine  auro  cum  rôtis  ;id  cathenas  in 
quaruin  qualibet  grifo  albus  ad  caput  equi.  —  Violaceum 
cum  rôtis...  2  leones  ad  aurum.  (Thes.-Sed.  apo\tol,{°  90 
à  124.) 

Rouen  ou  DU  SCEAU.  1296.  —  Pour  toiles  de  laine  que 
l'on  claime  seau,  et  pour  autres  toiles,  1118  1.  8  s.  8  d. 
(Cpte  roy.  de  ./.  Arrode.) 

1424.  -  Art.  I.  yu<-  aucun  drappier  ou  drappière  de 
lad.  drapperie  ne  pourra  faire  ne  faire  faire  drap  ou  draps 
en  lad.  ville  et  banlieue  de  Rouen  se  ce  u'esl  de  franco 
laine  ou  peleures  meslées  ensemble  ou  chascune  par  soy, 
sans  ce  qu'il  y  mette  aignelins,  penez,  bourres,  scuirtou- 
tiires.  eslaiu  liastart  ou  laines  defiVndues. 

2.  Lesd  frances  laines  et  peleures  peuvent  ef  pourront 
estre  mises  en  œuvre,  soit  blance  ou  tainte  selon  la  vou- 
lentédu  drappier  ou  drappière  à  qui  ce  appartiendra,  c'est 
assavoir  en   graine   d'escarlatte,   voide,   carence,  vaude, 


escorce  ou  racine  de  nouier,  selon  les  couleurs  qu'ilz  voul- 
dront  avoir  et  les  pevenl  ou  pourront  mesler  ensemble  ou 


Xii-  s.  —  Soines  byzantine  rayée,  app.  à  l'auteur. 


faire  teindre  chascune  par  soy  comme  dil  est.  Se  s'aucuns 
des  susd.vouloient  faire  ou  faire  faire  mabrez,  ils  y  pourront 


584 


DU  Al» 


mettre  ou  faire  mettre  de  la  tainture  de  brésil  sans  préju- 
dice des  autres,  et  doivent  estre  toutes  Scelles  laines  en- 
sayniées  de  clair  saing  ou  burre  sans  y  mettre  autres 
gresses. 

3.  It.  Et  ne  pourra  aucuns  ou  aucunes  dud.  mestier  ou 
autres  faire  ou  faire  faire  drap  ou  draps  de  quelque  longueur 
ou  essence  que  ce  soit  à  moins  de  compte  de  1800  filz  de 
largeur,  mais  à  plus  grand  nombre  pourra  l'en  bien  faire 
jusques  à  2000  ou  2200  ou  plus,  et  se  estai ng  foisonne,  eulx 
pourront  mettre  au  dessus  des  nombres  dessusd.  sans  pré- 
judice. 

4.  It.  L'en  pourra  faire  et  faire  faire  draps  en  1600  filz  de 
largeur  de  menues  laines  et  surtontures,  losquelz  n'auront 
à  l'un  des  coslez  du  drap  nu  draps  que  un  cordel,  en  dif- 
férence des  bon*  et  loyaulx  draps,  et  ne  pourra  l'en  faire 
taindre  pour  estre  mis  ne  exposez  en  vente,  sur  paine  de 
forfaiture. 

5.  It.  Que  les  grans  draps  d'icelle  drapperie  tendront  de 
25  a  26  aulnes  et  le  demi  drap  de  12  à  13  aulnes  de  drap 
escru,  les  quels  draps,  quand  on  les  vouldra  mettre  à  la 
poulie,  seront  veuz  et  visitez  par  2  des  gardes  d'icellui 
mestier  île  drapperie,  et  n'y  pourra  estre  mis  drap  entier 
s'il  ne  contient  I"  aulnes  du  moins  et  le  demi  drap  .S  aulnes 
et  demie  du  moins,  et  ou  cas  que  le  drap  entier  ne  con- 
tindra  17  aulnes  et  le  demi  drap  S  aulnes  et  demie,  ils  seront 
venduz  mouillez  et  retraiz  ;  et  se  aucun  veult  fairedrap  entre 
drap  et  demi  drap,  il  sera  tenu  mettre  au  bout  du  demi  drap 
une  boutièreou  passe,  la  quelle  passe,  ou  cas  que  led.  drap 
sera  mis  à  la  poulie,  sera ostée  et  vendue  moullée  et  retraite, 
et  ou  cas  que  aucun  fera  drap  au  dessoubz  de  la  moison  dud. 
demi  drap,  faire  le  pourra  pour  reu  qu'il  sera  vendu  mouillé 
ci  retrait, 

6.  It.  L'en  pourra  faire  draps  de  plusieurs  lillez  et  cou- 
leur*, bous  et  loyaulx  ourdez  et  meslez  bien  et  loyaument 
et  tissus  de  trayme bonnes  et  loyaulx,  pourveu  que  ledrap- 
pier  ou  autres  n'en  pourra  faire  par  ebascun  an  de  telle 
essence  que  10  aulnes  de  drap  escru.  et  sera  taint  en  tain- 
ture bonne  et  loyale. . . 

7.  It.  Seront  lesd.  drappiers  ou  autres  tenuz  de  apporter 
leurs  draps  tout  escrus  au  séol,  ainsi  comme  anciennement 
i  esté  accoustumé. . . 

16.  Tous  les  maistres  et  ouvriers  desd.  mestiers  pourront 
avoir  en  leur  boslel  mestier  à  tistre,  vesseaulx  à  fouler, 
table  à  tondre  et  tous  autres  haliillemens  appartenant  au 
mestier  de  drapperie  sans  préjucice,  et  aussi  pourront  avoir 
lasnes  meslées a  mesles  de  1er  ou  d'estainou  autres...  Et 
pourront  !•'*  ouvriers  du  mestier  de  tistre  empeser  leur 
œuvre  de  fleur  de  froumenl  et  d'autre  ebose. . . 

26.  Et  aussi  seront  tenus  iceulx  courtiers  aulner  bien  et 
loyaulmeut  ainsi  qu'il  a  esté  accoustumé  et  selon  la  chaîne  à 
rdonnée. .. 

39.  Au  séel  de  lad.  drapperie  a  un  aignel  d'un  costé  et  à 
l'autre  costé  une  F  et  nue  I;   et  une  couronne  dessus  et  2 

fleurs  de  ii/  costiaus  [accostées!.  (Stai.  des  drapiers  de 
flouai,  Rec.  de»  ordonn.,  t.  Mil,  p.  69.) 

1 448.  —  Pour  1 1  paumes  de  noir  de  Kouen  pour  friser, 
pour  faire  une  robe  pour  led.  Sgr,  qu'il  veslit  la  veille  de 
Dieu,  a  raison  de  12  flor.  la  canne,  vaull  16  tlor.  et 
demi.   Cpleset  mém>du  roi  René,  art.  626.) 

1 498.  -  Vos  merca  tores  nuraquid  datis  intelligere  quod... 
p..  n  h  ii.  vester  eatdeRothomago  ol  est  de  Balvanense.com- 
mittitur  otiam  fraus.  (Oiiv,  Maillard,  Serm.  du  3'  ditn  de 
fAvenl,  P  81  V.J 

1528.  ligne  robe  d'ugn  fort  fin  noir  dit  gran  sm  don  l  dé 
de  satin  non  el  les  mostrea  (revers]  de  velours  noir,  forl 
!..  11.-. 

Plus  ugne  robe  d'ugn  d'un  fort  bon  gns  de  Ilouen  du 
grand  en,  qui  i  il  encore  simple,  (/h*,  d'itabeau  de  Sol- 
mignac,  p,  322.) 

1560.       lin-  aulne  et  iiem>e  de  lin  drap  noir  du   eau 

de  It in  l. -sire,  pour  foiro  ung  simit  en  barque  pour  le 

roy,  nufeurde  9  I,  l'aulne.  (3  Cpterov.  de  David  Dlandin, 

I     2U.  i 

1570.   -  l'uni  3 oui i  demye  de  drap  du  sceau  On, 

s,  p  lur  fin  e  roislre  | led.  Si .  à  ut  I.  l'aulne 

(I  pf«  de  l'argenterie  de  Charte*  IX,  i    I. 
i58a         Lesd.  coniellleri  esohevint  el  liabitani  (de 
sol  qu  .i  i  .ni..,  ,i,.  l'usaige  commun  de 
drap  d'Italie  el  de  Flandre,  le  trafleq  des 

drap  du   ce t grandement  diminue  [Mém.dei  Rouen 

conseil,  de  i  révlllo,  Wem.de  lacomm  de 

B  118.) 

1593.  —  Poui  B  aulnes  '■  quarts  drap  du  seau  couleui 


de  beure,  pour  faire  manteaux  à  Sa  Madjesté,  à  3  esc.  l'aune 
(Cpte  de  l'argenterie  du  roi.) 

1 603.  —  Le  drap  du  sceau  se  doibt  aussi  teindre  jusques 
à  5  fois.  (Délib.  du  conseil  du  comm.,  Docum.  ined.,  met., 
série  1.  t.  IV.  p.  111.) 

RrssiE.  I  180.  —  L'amiral  a  fait  mestre  (les  morts)  en.  I- 

drap  de  Rosic 
(Li  romans  d'Alexandre,  p.  441,  v.  3.) 
Sadoine  (p.  c.  Sidon?).  1260. 

Li  amiraus  avoit  une  jupe  vestu 
De  sadoine  ert  li  dras  plus  vermax  d'une  alio. 
(in  conquête  de  Jérusalem,  v.  566Ô.) 
SAINT-DENIS.   1260.  —  Nus  toisserans  qui  voisl  es  foires 
de  Champaigne  ne  doit  vendre  drap  de  Saint-Denis  ne  de 
Laigni  ne  d'ailleurs  niellé  avec  les  dras  de  Paris.  (Reg.d'Et. 
BoUeau,  p.  122.) 

1324.  —  A  Jehan  Gouflannn  de  Saint-Denis  pour  6  blancs 
dras  de  Saint-Denis  pour  faire  estraiz  et  couvertures.  Unv. 
des  dominicaines  d'Arras.) 

SAlNT-HlLAIRE.  v.  1225.  Les  couvertures  furent  de  riche 

afére, 
Féesle  firent  de  l'œuvre  Saint-Hilaire. 
(Foulque  de  Candie,  p.  113.) 

1300.  —  De  chacun  fardeau  de  dras  qui  sunt  feyz  au 
bore  Sevnl-llylaire,4den.  {Arch.  de  S-  llilaire  de  Poitiers, 
t.  I,  p.  362.) 

SAINT-THOMAS.  1563.  —  Délie  2  navi  una  va  (da  San 
l'home)  à  Pégu  e  l'altre  a  Malacca,  carche  di  panni  fini  e 
d'ogni  sorte  di  bombaso  dipinti,  la  quale  e  veramente  cosa 
molto  vaga  percioche  pareno  smallati  de  divers!  colon  o 
quanto  piu  si  lavano  tanto  piu  restano  vivi  i  colori;  e  altri 
panni  pur  di  bombaso  tessudi  a  diversi  colori  di  grau  valuta. 

Di  piu  si  fauno  in  San  Thonie  assai  lilati  cremesini  tinti 
con  una  certa  radiée  che  chiamano  saia,  e  anche  questi  per 
lavare  mai  perdono  il  colore  anzi  piu  se  gli  aviva  il  rreme- 
sino.  Se  portono  questi  lilati  permaggior  parte  a  Pcgu  per- 
cioche. la  si  adoperano  nel  tesseie  il  lor  panni  a  loro  usanza 
e  di  manco  spesa.  (Ca;s.  di  Frederici,  Viaggio  nell'Indie, 
p.  73.) 

SAINT-TRON.  1387.  —  Pour  2  draps  roiez  de  Ceinteron 
(au  pays  de  Liège)  contenant  chascun  10  aulnes,  acbattés 
pour  faire  les  bureaulx  à  servir  en  salle  pour  madame  la 
royne,  16  1.  p.  (I"  Cpte  roy.  de  Guill.  Brunel,  D.  d'Arcq, 
P.  239.) 

Sai.EKNE.  V.    1225.  —  D'un    chier  drap  de   Saleme  fu 

chaariés  et  vestus. 
(Foulque  de  Candie,  p.  67.) 

1295.  —  Tunicam  et  dalmaticam  de  panno  Salernitano 
cum  cervis  et foliis  aurais  ornate  per  lotum frixio  auglicano. 
i  j'/ici.  Sed.  apostol.,  f  103  v.) 

SAN-MATEO.  1645  — Villa  de  San  Mateo.  Es  fertilissima 
de  ganados  en  dilalados  pastos  de  cuyas  lanas  labra  linis- 
siinos  pannos.  (Mendez  Silva,  Poblacion  qeneral  de  Espaiia, 
.-.   17,  p.  215.) 

SÉGOVIE.   1645.  —  Ciutad  de  Segovia.  Haze  gran  canli 
tad  ib'  linissinios  pannos  quien  provee  diverses  partes  do 
Europa.  (Ibid.  c.  11,  p.  16.) 

Soi  ABE.  1575. —  Ils  ont  (eu  Souabe)  une  sorte  de  drap 
l'OUrdisSUie    du    quel   est   de    lin  el    la    tissure    il,'    COSte  d'1 

soj i  di'  cotton,  le  quel  ils  appellent  barchal  (futaine).  Ils 

in   l'Hit  aussi  qui  est  tout  de  lin  qu'ils  appellent  golsch. 

lin  ;i  su  par  expérience  que  mis  d'IJIme  seulement 
achètent    tous   les    ans  de  ces  deux  Sortes  do    draps   cenl 

mille  pièces...  Ces  draps  se  portent  I i  loing  on  pays 

estrangea  ci  principalement  ou  eu  porte  doux  lois  l'an 
;ni\  foires  de  Franciord.  (Belleforost,  Cosmogr.  de  Muns- 
ter, i   il.  I.  3,  col.  1338.) 

Soddani.  1420.  —  Une  chapelle  vermeille  entière  de 
drop  d'or  souiianni,  nu  quoi  a  somonec  dedans  l'ouvrage 
de  escuz  do  France. 

Ung  dosseret  à  ciel  el  dossier  do  drap  soudarin  sur 
champ  l'ion.  —  2  drapa  soudarins  do  diverses  couleurs. 
i  jni    de  Philppe  !'■  Hun.) 

I  M;-i      1288.  —  La  dame  ol   viestu  un  inaiileil 

D'un  drap  de  Tarse  d'or  lioudé. 

(flenarl  le  Nouvel,  :)Hl.\ 

1295.  -  Cape  magiatri  Joliannli  de  Sancto  Clara  do 
u i.oo  pgi tarsico  vîridia  coloris  cum  pluribus  piscibui 

,i  i  ni  i    do  .-un  ihio  contexlfi 


HUAI' 


585 


lt.  Tunica  et  dalmatica  de  pannoindico  tarsico  besaunato 

de  auro. 

lt.  Tunica  et  dalmatica  de  quodam  panno  larsici  coloris 
tegulata  enra  besantiis  et  arboribus  de  auroGlo  contexlis. 

II.  Casula  de  quudain  panmi  tarsien  ému  rulieo  panno 
diasperato  auro  cum  arboribus  cl  cervis  de  aurifllo  con- 
textis cum  aurifiigio  de  armis  regum  Francise  el  arago- 
nia'.  (/nv.  de  l'égl.  S.  Paul  de  Londres,  p.  316  à  351.) 

1300.  —  l'niini  anriculare  de  panno  de  Tais  peu  altari. 

Kidem  pro  samilis,  paimis  ad  aurum,  tam  in  canabo 
quam  in  serico,  panais  de  purpre  el  de  Tarse,  cindonibus 
aflorciatis  et  cindonibus  de  cursu,  sargiis,  etc.  [flpte  roy, 
d'Edouard  III,  p.  349  et  S54.) 

1313.  —  10  pièces  d'urfreis  de  Tara.  "2  dras  de    l  ai 
vcnneaux  diasprez.  (/«c.  de.  /'.  Gureslon,  p.  3'JO.J 

131  S.  —  Par  iiiiiiiii  de  panno  de  T.'iarsc  coloris  tic 
painaz  cum  slellis  et  crescentiis  aureis.  —  Dalmatica  de 
panno  de  Tharse  cum  gallis  etequitibus  de  auro  frectalis. 

—  lt.  ycstimenluni  ejusdem  Uenrici  (I)  de  albu  panno  do 
Tharse  de  opère  de  Turky.  —  Allia  una  cum  partira  de 
viridi  panno  de  Tharse,  brudata  cum  aquilis  et  leonibus 
anreis.  —  Casula  de  panno  de  Tharse  de  tulv  palliata. 
(Inr.  del'égl.de  Canterbury, ap.  Fr.  Michel,  lieih.  s.  les 
étoffes  de  soie,  t.  II,  p.  165.) 

1322.  —  2  tunicis  de  panno  de  Tharsia,  quarum  una 
de  viridi  e'  alia  de  morree.  —  Una  tunica  et  2  supertuni- 
cis  de  panno  de  Tharsia  rubroJlnv.  de  Roger  de  Mortimer, 
p.  361.) 

1359.  —  Art.  97.  l'nuin  leclum  de  Tars  de  colore 
plunketo  cum  un»  coopertorio,  dorserio,  dimidia  celura 
(ciel  de  lit).  1  cussinis  de  velveto  indico debili,  .'!  corlinis 
debilibus,  lOlapetis  eninoribus  operalis  cum  floribus  lilio- 
rnni,  piscibus,  papengaye,  griffbnibus  et  slellis  de  auro  el 

-  ru  (i,  precii  6  1.  [Argenterie  de  la  reine  Isabelle  d'An- 
gleterre, Kalendars  uj'Escheijuer,  t.  III. i 

Tartarie.  1266.  —  1 1  dras  de  Tartais.  —  Pur  un  drap 
de  Tartais,  12  bos.inz.  lt.  Pour  2  dras  île  Tartais,  40  be- 
sanz.  (/ni),  du  Cle  de  Nevers,  p.  191  et  203.) 

1266.  —  Il  dras  de  Tartais  por  40  besanz.  II.  un  drap 
qui  estoit  d'or  et  fut  percez  (sic)  snr  le  citer  le  conte. 
(Quantin,  fiée,  de  pièces  pour  faire  suite  au  cartul.  de 
l'Yonne,  pièce  G27.) 

1294.  —  l'na  planeta  de  panno  lartarico  ad  aurum  cum 
aurifrisio  de  auro  cum  nuiliis  seutis  et  in  pede  a  lergo 
cum  litteris  :  penxe  kit  me. 

II.  l'na  dalmatica  de  panno  lartarico  inlus  rubeo  et 
foris  viridi  ad  aurum   cum  aurifrisio  in  brachialibns  cum 


pernis    el  paraturis  similibas  in  manicis  et   flmbriis    ad 
aquilas  cum2  capitibus.  (Inv.  d'Anagni.) 


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ÈfëÊtS  Y  @ÊfflÈi 


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Xl"  ou  XII"  s.  —  Ilolosericum  tartarin  à  sujets  de 
maçonnerie,  app.  à  l'auteur. 


XI*  ou  XII"  s.  — Holosericum  de  pourpre  mure  n  sujets  dorés,  et  inscriptions  arabes  :  victoire  au  possesseur. 
Ce  spécimen  de  la  fabrique  de  Tauris  provient  des  tombeaux  de  S.  Germain  des  Près,  App.  à  l'auteur. 


586 


DRAP 


1361.  — L'na  plaaeta  île  panno  tartarico  albo  deauralo 
de  opère  curioso  minute  per  totuni. 

Unus  panntis  tartaricus  de  serieo  laborato  ad  diversas 
ymagines  hominum,  mulierum  et  quadrupedum,  arborum, 
avium,  foliorum,  ramusculorum  donatus  per  quemdam 
cnmitissam  sotiam  regine  Ungarie. 

Falcistorium  de  panno  tartarico  ad  i  magnas  rotas 
cum  avibus  magnis  in  eis.  (Très.  de  S.  Pierre  île  Rome, 
p.  3C  à  16.  i 

1419.  — 2  cape  de  panno  aureo  tartarino...  campus 
viridis  est  et  opéra  de  auro.  (Inv.  île  lu  cathédr.  d'A- 
miens, p.  335.) 

Tunis.  1295.  —  Tunicam  et  dalmaticam  de  attabi 
viririi  ornatam  de  panno  de  Taur  rubro  ad  aurum  cum 
frixio  anglicano.  —  Tunicam  et  dalmaticam  de  carui 
\iri.li  ornatam  panno  rubeo  de  Taur  ad  aurum  cum  frixio 
anglicano  —  Tunicam  et  dalmaticam  de  xamito  violaceo 
ornatas  panno  albo  de  Taur,  cum  frixio  anglicano. 

Unum  camisum  cum  pectorali  ejusdem  panni  iVenetici 
anticii  et  cum  gramatis  de  panno  Taur  violaceo  antiquo 
ad  bestias  auri.  (Thés.  Sed.  apostol.,  f"  105  à  110. i 

1298.  —  Il  est  voir  que  les  homes  de  Toris  (Tauris  en 
Perse)  vivent  de  mercandies  et  il'ars  car  il  i  se  laborent 
maintes  dras  à  or  et  de  soie  de  grant  \aillanre.  La  cité  si 
en  i  bu.  i,  [eu  (quel  de  ïndie  et  de  Baudac  et  de  Mosul 
et  de  Gremosor  et  de  maintes  autres  leus  bi  vient  les 
indies,  et  iluec  viènent  maint  mercant  latin  por 
acater  de  cheles  mercandies  ke  lu  venent  des  estranges 
pais.  (Marc  Pol,  ch.  26,  p.  22.) 

Touns.  1497.  — Charles,  etc. . .  savoir  faisons...  nous 
avons  receu  l'humble  supplication  de  nos  chers  et  bien 
■unez  les  maislres  ouvriers  et  eompaignons  de  l'art  et 
m-  stier  de  faire  drap  d'or  et  de  soye  en  nostre  ville  de 
Tours,  contenant  que  comme  ja  pieça  feu  nostre  très  cher 
seigneur  ot  père,  que  Dieu  absoille,  pour  le  bien,  prouf- 
lit  et  utilité  de  la  chose  publicque  de  nostre  royaume, 
il  aussi  pour  i tre  et  cdiffier  par  temps  eu  icelluy  nos- 
tre royaume  l'arl  et  science  de  faire  ouvrer,  besongner 
et  labourer  desd.  draps  d'or  et  de  soye,  oust  fait  venir 
-i  inl  nombre  desd.  maistres  ouvriers,  tant  de  la  ville  de 
Gennea  que  autres  lieux  estrangiers,  et  iceux  mis  et  esta- 
bliz  eu  nostre  ville  de  Tours. . . 

...  Et  acbacun  d'eulx...  avons  octroyé  et  octroyons 
qu'ils  puissent  acquérir  en  icelluy  royaume  tous  tel/  biens 
meubles  et  immeubles  qu'ils  j  pourront...  I.ed.  Seigneur 

"•<■''•  a...   Maufrain  de  Carmignolle,  RUateur, Hilario 

de  I  ;.•!'.,  André  Stella...  ouvriers  et  faiseurs  de  drap 
d'or  et  de  soye  estrangiers  qu'ils  puissent  et  leur  loyse 
acquérir.  (Confina,  il"   priva,  des  ouvriers  de  drap  d'or 

et  de  suie  a    Tours,  lier.  îles  OnlotiK.,   t.    XX,  p.  591.) 

1498.       Besongneront  et  sauront  besongner  de  I  bons 

draps  de  pi  is,  c'est  assavoir   d'or,   d'argent,  velours,  satin 

et  damas. 

It.  Que  nul  dud.  me  stier  ne  fera  aucun  ouvrage  d'icel- 
lny  mestier,  ioil  drap  d'or,  d'argent,  velours,  satin,  damas 
et  taffetas  où  il  y  ait  lii  de  cocton  meslé  parmy  la  soye. . . 

Sera  uns'-  une  i 'qi n  la  quelle  aura  d'un  costé 

couronne  ci  :!  Heurs  de  lix  el  de  l'autre  costé  une  tour. 

II. nul,,,,,    it     /,;/,■,,    ll,i,l   ,   I.    \\|,    p,    |2I.) 

i  ■  ■  ■.!■! t.  .  (Voy.  ■.  m  i  1317.  -l  draps  de  Turquie  dont 
l'en  ftsl  une  cote  •  i  un  mantol  a  madame  la  duchesse  de 
Bout  gogni  .  en  la  quelle  elle  fui  espousée. 

■J  'ii  ip    di    furquie  a   deui    de  lis  de  On  or,  dont  l'en 

.•  qu'elle  vostil  le  soit  dont  elle  fui  esj tée 

lendemain. 

...  Son,! le  la  délivrance  di     drapi  d'or  appelé 

Naque  ou  Turquie.  (Cpterou  di  Geo/froi  de Fleuri,  p  9a57  i 

1330.  i  frontalia  de  panno  viridl  do  Tnrkie  lineato 
de  cardia  india  (/ni  d'Edouard  III,  \rchceoloaia  t  \ 
P  1*7.) 

1448.       Pour  -  tnantoaulx  el  demi  d'al  ni  aux  blancs 
•■n  la  roui  reure  el  boi  deure  -  d'un  sbit  de  di  ip  di 

Turq violet  el  rayé  de  rayea  noires  à  grana  manchea 

i i  ml le  8  oscu       tli  ni  7  l  2 

i  i  .  rallan        !1     ri     la  pii  ce,  lil  (loi    l  l  î  gros,  (<  \>U 

■  I    lii.'in      '/»    loi    lUur  ,    .11  i       6 

1     tau.  V.  I  soo   El  ma  cote  do  drap  de    an 

la  dame,  Hontaialon,  Roc  de  poi    A  . 

i    i    p    I  :..  , 

1610   s.i  ceinture  honorable    |ue  te    |artièn 

il  d'un  'ii  ip  du  Si-.iu.  i ■  ni.  N.i   Je   lizièrea 

(Math    Regniei ,  Satyre  10,  p,   171.) 


1664.        Draps  de    In  manufacture  royalle  de  San  en 

Bearn  ne  sont  point  taritfés.  (Tarif  de  l'entrée  des  mar- 
chandises.) 

1723.  —  Droit  que  les  draps  de  toutes  sortes  payent  à 
la  douane  de  Lyon.  —  Les  draps  d'Usseau  3  1.  le  qnintal 
et  30  s.  de  réapréciation.  (Savary,  v°  Drap.) 

Valenciennes.  1346.  —  Premièrement  est  il  assavoir 
que  en  le  balle  des  dras  il  a  que  pour  la  drapperie  des 
dras  vendre  en  gros,  que  pour  les  détailleurs  320  estaus 
dont  il  en  i  a  pour  les  dras  de  Valencbiennes  vendre  en 
gros  232  qui  ont  de  loue  6  pies  et  demi  et  3  pies  et  demi 
de  let  parmi  bore  ;  et  si  a  88  estaus  de  détailleurs  qui  ont 
de  loue  7  pics  cascuns  estaus  et  li  doi  doivent  avoir  de  let, 
c'est  à  entendre  un  derrière  pour  empiller  les  dras  et 
vendre,  6  pics  et  demi  bore..  . 

Et  s'il  advenoit  qu'il  fust  niellés  (le  drap)  avec  autre 
avoir,  on  osteroit  cliose  qui  seroit  encontre  le*bien,  el  le 
feroit  on  laindre  en  noir  de  caudière. .  . 

Que  nus  ne  mecbe  es  draps  dessusd.  nul  avanchement 
pour  les  taindre  autre  cose  que  propre  war anche,  fors  que 
as  draps  vers  u  on  puet  mètre  waide,  cendre  d'estre  u 
cendres  de  Flandres  ainsi  que  on  l'a  d'usaige  et  de  cous- 
tume.  Et  doit  le  drapiers  livrer  pour  cascun  drap  une 
livre  de  cendre;  et  le  taintenier  u  li  taintenière  le  doit 
mettre  en  oevre  bien  soulTisainment  sans  meslier  de  \va- 
ranebe  ne  d'autre  cose  nulle  quele  kelle  soit. . . 

It.  Doivent  peser  nonnettes  et  pourcelet  2'J  lib. 

II.  Cler  vivelet  et  entre  doivent  peser  28  1. 

It.  Mariettes,  kain,  esturgant  doivent  peser  34  1. 

...  Li  drap  et  couverture  seront  peset  reswardet  et 
boulet  don  plommet  par  celui  qui  commis  i  sera  pour  bou- 
ler de  par  le  prévost  u  le  majeur  de  le  halle. 

Et  est  à  entendre  que  tout  grant  blanket  et  li  grant 
drap  de  couleur  doivent  estre  trouvet  apparilliet  do  28  I. 
de  pesant. 

Li  prouvos  u  li  niayres  les  devera  a  fait  faire  en  leur 
présenebe  don  darrain  signet  en  viermelle  cire  fondue  à 
la  candeille  sour  le  drap,  etdevera  on  mettre  le  signet  au 
dos  don  drap  après  le  premier  ploit...  et  là  deveront  i 
estre  li  cordeur  à  chou  faire  saircment  et  li  quel  les  de- 
veront tous  corder  bien  et  loyalement,  et  devera  cascuns 
faire  son   ensengne  de  croie  sous  chou  qu'il  cordera... 

Et  s'il  en  i  a  nul  qui  soit  trouvés  court,  ils  le  deveront 
par  cascun  quartier  trouvet  de  court  faire  un  trau  sous  le 
coron  au  dos  dalès  l'enlrebate,  d'une  portepièrhe  à  chou 
commise. 

(Suit  un  tableau  des  foires  de  Tourout,  Lille,  Jliellines, 
Ypre  et  Bruges.) 

Et  ne  se  doivent...  partir  ne  mouvoir  de  leurs  estaus 
jusques  admit  qui:  li  orioges  ait  laissiet  le  sonner. 

Et  que  toutes  les  pièces  de  dras  de  15  aunes  et  de  10 

soient  l'ailles  en   laine   de   9,  à  I!  pas  de    iô  portées  et  de 

-10  fuis  en  le  portée. 

Se  aucun  ou  aucunes  voloient  drapper  u  faire  drapper 
drapperie  qui  fut  ointe  et  pinée,  taire  le  pueent  et  de  tel 
quantité!  qu'il  leur  plaira  en  le  laine  des  grandes  bilïes 
qu'on  soloit  faire  à  38  portées  et  10  fuis  en  le  portée,  à  2 
grandes  lisières  de  12  fuis  au  mains. 

It.  Que   nul  taintenier  ne  taintenière   de   boullon    ne 

soient  lel  ne  si  hardy  que  d'or i  avant  il  taindent  ne 

'lii'ni  en  œuvre  point  de  waranches  meslée  de  quel- 
conques lin  que  ce  boH  rors  se  che  n'esl  de  waranches  do 
Hayny  et  de  Cambrésia  seulement.  (Riglem.de  In  draperie 
de  valenciennes,  dm.  biblioth.,  A.  Dinaux.) 

Venise,  1295.  —  Unum  dorsale  de  panno  de  Venetiia 
ad  1 s  cum  rôtis. 

1 un  ei    dalmaticam   de  panno   hispanico   virgato, 

dalmatica   ornata   pai hispanico  ad  aurum  cum  frixio 

anglicano, 

1  uni' 'il. un  de  diaspero  antiocheno  antiquam  cum  listis 

de   panno   rnl te    Veui-lns    ad   Û.Y6S   aureas  m    nitis    et 

frixio  .m   licano 

1  niiiii  i'. s mu  pectorali  ejusdem  panni  (Venetici 

'i   cum  gramatis  de   panno  Tour  violaceo  antico 

ad  beatiaa  auri,  (Thés.  Sed.  apostol.,  f   01  à  110.) 

1347.  —  Casulam  de  panno  yndo  de  Venissia  cum  léo- 
pard  lis.  (Inv,  de  lu  cathédr.  d'Amiens,  p.  271.) 

I3S2.       Quedam  pulcra  veslimenta  (de  cirico)  pi 1 

de  Veneacla  cum  leonibus...  c itola  et  manipula  al- 

leriua  pulcri  panni  opérai avibus.        Mia  pulcra  cum 

liais  ri  aquilia  aureia  munita.       Mia  pulcra  •010 

libua  tonentibua  in  manibua  2  galloa  In  quadam 

rota.       \ii.  .uni  mu.,  .uni. n   auri  tonentibua  lilla  In  ma- 


dressoir 


587 


nus  nuinila.  —  Alia  alba  operata  dalphinis  munita.  — Alia 
pcr  totura  abolis  munita.  —  Alia  operatum  regibus  pro 
feslo  apparitionis  munita.  —  Alia  operatum  rôtis  cum 
avibus  vocatis  falcos  munita.  — Alia  cum  barris  operatum 
leonibus  ami  munita.  —  Alia  cum  ymaginibus auri  béate 
Marie  munita.  —  Alia  cum  rôtis  el  b-opanlis  munita.  — 
Alia  cum  rôtis  parvis  el  magnis  munita.  —  Ijnam  casulam 
cum  una  stola  et  manipulo  panni  ejusdem  moscliatum  de 
cirico  albo  et  viridi.  —  Alia  vestimenta  munita  operatum 
rôtis  et  stellis.  —  Alia  cum  rôtis  de  griv.  (griffons)  munita. 
—  Alia  cum  rôtis  et  leonibus.  —  Alia  cum  rut is  et  esparve- 
riis.  —  Aliam  casulau.  cum  grivonibus.  — Aliam  capam  cum 
ymaginibus  béate  Marie  et  ejus  filn.  —  Aliam  cum  H  l'al- 
conibus.  —  Aliam  cum  grionibus  auri.  —  Aliam  cum 
leonibus  magnis  et  parvis  iu  rota.  —  Aliam  cum  2 
cutis  ami  cum  leopardo  viridi.  —  Aliam  cum  dalphinis 
ci  avibus.  (/nw.  de  l'égl.  S.  George  du  pua  en  Velay, 
p.  111-6.1 


V.  1 100.  —  Drap  velouté  multicolore,  travail  de  Venise. 
App.  à  M.  Dupont-Auberville. 


1361.  Ununi  pluviale  de  opère  veneto  laborato  ad  com- 
passos  per  totum,  in  quibus  saut  di versa  animalia  ad  auruni 
et  aves.  —  Aliud  pluviale  de  opère  veneto  laborato  ad 
rotas  de  auro  cum  leonibus  in  campo  violaceo.  —  Aliud 
pluviale  de  opère  veneto  antiqum,  cum  rôtis  et  grilonibus 
aureis  in  campo  rubeo,  cum  aurifrisio  ad  armaturas  régis 
Hoberli.  —  Aliud  pluviale  de  opère  veneto  ad  rotas  magnas 
cum  2  leonibus  de  auro  in  campo  rubeo,  antiquum,  con- 
fractum. —  Aliud  pluviale  de  opère  veneto  cum  leonibus 
aureis  cum  capitibus  de  serico  intico  (indico)  cum  aurifri- 
sio antico.  —  Aliud  pluviale  de  opère  grosso  veneto  serico 
ad  diversas  listas,  niodici  valoris.  —  Aliud  pluviale  de 
panno  serico  deaurato  de  opère  veneto  anliquo  ad  rosas 
aureas  in  campo  rubeo  et  anatres  per  tolum  inter  ipsas 
rosas.  (Très,  de  S.  Pierre  de  Rome,  p.  25  à  -Ji).  | 

1379.  2  bonnes  custodes  d'un  drap  de  soye  de  Venise 
trélicé  à  un  chiefdes  armes  de  Jhérusalem  el  de  l'église 
du  Sépulcre,  el  les  donna  Alain  I.estoll'e.  ilur.de  l'égt.  du 

S.  Sépulcre  à  Paris,  f  ■>.) 

VlLLAFRANCA.  1645.  —  Villa  de  Villafranca.  Gran  labor 
de  buenos  panuns  v  rajas.  (Meude/  silva,  Pobtaciotl  i/ene- 
ral  de  Espana,  c.  .Mi,  f  ;I8  v°.) 

VlLLEfORT.    1404. 


Pour  ■">  aulnes  de  fin  drap  noir  de 


Fillefort. . .  pour  faire  une  houppelande  bastarde,  ehap- 
peron  et  découppeures  à  servir  sur  ycelle  pour  le  roy. . . 
au  pris  de  72  s.  p.  l'aulne,  valent  18  I.  p.  (24"  Cpted'ar- 
genterie  de  Charles  VI,  f°  6.) 

1408.  —  Pour  11  aunes  de  plus  fin  drap  noir  de  lad. 
ville  de  Fillefort,  toul  près t.. .  pour  faire  "21  paires  de 
chausses  pour  fe  roy...  au  pris  de  (ii  s.  p,  l'aune.  (29" 
Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart,  f  II  v'.j 

Vire.  1553.  —  Vire.  Ville-cbasteau. . .  Bien  marchande 
en  faict  de  drapperie.  Située  sur  une  rivière,  la  quelle 
Tant  tourner  grande  quantité  de  moulins  qui  servent  a 
fouler  les  draps.  (La  guide  des  chemins  de  France,  p.  130.) 

\|'RT..   V.   |50o-  'ion  vert  ict)  bon  pers  sont  eu  Ypre. 
(Ledict  despays,  loi    cit.,  p.  109.) 

DRESSOIR.  —  Moins  élenihi  que  le  mol  buffet 
dans  ses  acceptions  anciennes,  le  dressoir  comprend 
loutefois  deux  socles  d'objets  plus  différents  par  la 
forme  que  par  l'usage. 

Les  premiers  se  composent  d'un  assemblage  de 
tablettes  disposées  en  gradins,  posées  sur  une  laide 
el  destinées,  après  avoir  été  couvertes  d'une  parure 
de  lingerie,  à  asseoir  les  pièces  de  montre  et  une 
partie  de  la  vaisselle  de  service,  ("est  à  ces  étagères 
faites  ou  dressées  hâtivement  que  l'auteur  de  Vlsle 
des  Hermaphrodites  donne  le  nom  de  crédences; 
cent  ans  plus  tôt,  Aliéner  de  Poitiers,  eu  parlant 
des  mœurs  fastueuses  de  la  Cour  de  Bourgogne,  les 
appelle  des  dressoirs  à  degrés. 

Le  dressoir  dans  l'inventaire  de  l'évêché  d'Arras 
en  1321,  est  une  simple  table  posée  sur  des  tréteaux; 
il  devint  un  meuble  composé  d'un  coffre  à  guichets 
placés  souvent  sur  des  tiroirs  et  surmonté  d'une 
tablette,  quelquefois  même  d'une  étagère.  Le  corps 
pleiu  du  meuble  quadrangulaire  ou  à  pans  repose 
sur  deux  piliers  et  laisse  un  intervalle  vide  jusqu'au 
soubassement. 


143:1. 


Dressoir  e.iir.  d'un  ms.  du  lltïlish  Muséum, 
Mari..  n°  2-278. 


On  trouvera  en  A  un  exemple  du  type  le  plus 
simple.  C'esl  une  petite  laide  à  quatre  pieds,  dont 
la  hauteur  varie  entre  un  mètre  et  un  mètre  cin- 
quante centimètres  et  qu'on  plaçait  dans  le  voisinage 
des  grands  dressoirs  à  degrés.  Quelle  que  fut  la 
forme  du  meuble,  il  était  toujours  garni  d'une  nappe 
couvrant  le  dessus  et  retombant  sur  les  cèles. 

En  160G  le  lexicographe  Nient,  et  plus  tard  ses 
copistes  excluent  pour  le  dressoir  l'emploi  du  colite 


588 


DHESSOIR 


fermé  cl  des  tiroirs,  niais  cette  définition,  contraire 
à  celle  de  Corrozet,  des  auteurs  de  son  temps  et  aux 
nombreuses  mentions  contenues  dans  les  inventaires 
du  xvt"  siècle,  doit  être  considérée  comme  erronnée. 
Vov.  Buffet. 

1321.  —  l'nani  mensam  cum  trecellis  .'o'catani  lirechoir, 
(lnv.de  Vevêchè  d'Amis.  Arch.  du  Pas-de-Calais.) 

1325. —  A  Richard  Legarçon,  charpentier,  pour  un 
dréçoir  pour  la  petite  saleté.  (Ci>tes  de  l'hôtel  Mahaut, 
Ibid 

1372.  —  On  appareille  donc  les  viandes  pour  iliner,  et 
apelle  on  la  compaignie  qui  y  doit  estre.  On  dresse  les 
siègeset  les  dressoirs  et  les  paie  l'en  dedans  la  salle  si 
comme  il  appartient.  (Le  propriétaire  des  choses,  1.  ti, 
en.  22.) 

I  380.  —  N "  il".  Unum  draysorium  quadratum  sine  pede, 
.nui  annis  domini  (Cuill.  de  Beaufort.J  (Inv.  du  chat,  de 
Cornillon 

1387.  -  \  Jehan  Fouace,  charpentier  demeurant  a 
Paris,  pour  un  dréçoir  de  boys...  pour  servir  en  la  chambre 
de  madame  la  royne  en  sa  gésine,  24  s.  p.  (19°  Cpte  roi/,  de 
Guill.  Brunel,  f  118  V.) 

I  389.  —  t'n  \  iez  dressoir  de  blanc  ho. s,  ti  s.  —  Un  petit 
dressoir  pour  l'oratoire,  2  s.  {lue.  île  Richard  Picque, 
p.  43.) 

I39S. —  Unum  magnum  buffetum  gallicc  :  dresseur 
quadrupedem.  (Inv.,  de  Vév.  de  Langres.) 

1399.  —  A  Sandom,  le  tiuclder,  pour  ung  dréchoir 
fermant  a  clef.  (Inv.  des  durs  de  Bourg.,  Laborde,  3996.) 

1428. —  En  la  chapelle  de  lad,  pointe  (du  Palais)  fut 
trouvé  ung  dressoir  faisant  autel  à  chanter  uiesse.de  5  piez 
de  long  ou  environ,  ilur.  de  in  Conciergerie) 

1456.  —  t'n  grant  dressouer  ai  pies,  à  2  fons.  (Inv.  de 
la  rommanderie  du  Temple,  p.   171.) 


\     IITh 


//M 


Ibid.  I  ■  n.  I 


1485.       En  la  chambre  il  j  avoil  ung  grand  di 

m  lio|in  l  il  \  avoil  i  beaux  degrezaui   ilong  que  ledros 
toit  large,  ol  Loul  <  ouvei  t  de  nappoi .  lod.  'i' 

loionl  loul    chai  gcz  de  rois  elle  de  crya- 

I     I  I    de    ] .  i .  ■  ni..         ,  I       i    ru    BVOil    .1.'    Ihl  .o 

ili   Is  pi i" ;1  li   .in  ilui  .|  Philippe  v  citolt, 

l  ml  d.'    potl,  'le   lll     .      .    ,| |,|M.     ,|,.  in,   .,,     4u|r0 

li    ol  n .     n  le  quel    on  \  mel  i pi  nu  i. 

■  .1.-  d  v  avoil    m  led.  dressoir  :i  rli  i 


dont  l'un  estoit  estimé  à  40,000  eseus  et  l'autre  30,000. . . 

Sur  le  dressoir  qu'estoit  en  la  chambre  de  inad.  daine 
avoit  toujours  2  chandeliers  d'argent  que  l'on  appelle  à  la 
Cour  mestier,  là  ofi  il  y  avoit  tousjours  2  grans  llambcaux 
ardens...  Auprès  du  dressoir  à  un  coing  il  y  avoit  une 
petite  tablette  basse,  là  où  l'on  meltoit  les  pots  et  tasses 
pour  donner  à  boire  à  ceux  qui  venoient  venir  nia. I. une, 
aprèsqu'on  leur  avoil  donné  de  la  dragée;  mais  le  drageoir 
estoit  sur  le  dressoir. .  . 

M.  de  Charolois  n'avoit  que  i  degrés  sur  son  dressoir  et 
madame  la  duchesse  sa  fille  en  avoit  5...  J'ai  maintes  fois 
entendu  dire  que  nulles  princesses  ne  doivent  avoir  5  de- 
grés fors  seulement  la  royne  de  France. .. 

Le.  dressoir  des  comtesses  doit  être  de  3  degrés  et  chargé 
de  vaisselle  comme  de  pois,  ftaccons  et  grosses  couppes, 
et  sur  le  large  du  dressoir  doit  aussi  avoir  2  grans  flam- 
beaux de  cire  pour  faire  ardoir  quand  quelqu'un  vient  à  la 
chambre  .  et  y  doit  toujours  avoir  2  torches  devant  le  dres- 
soir pour  faire  ardoir  quand  il  est  mestier... 

II.  Sur  le  dressoir  doit  avoir  un  dosseret  de  velours 
comme  le  ciel  d'un  lit  ainsy  que  devant  est  mis  par  escript 
fvoy.  Chambre),  et  fault  que  led.  dosseret  soit  de  velour  ou 
d'autre  sny. . . 

A  toutes  dames  qui  gisent,  doibt  tousjours  avoir  une  petite 
tablette  du  rosté  du  dressoir,  là  où  les  pots  où  est  l'hypo- 
cras  et  le  vin  et  les  tasses  de  quoy  l'on  donne  à  boire  sans 
les  prendre  du  grand  dressoir,  et  sy  doibt  estre  couverte 
lad.  table,  d'une  belle  nappe.  (Aliénor  de  Poitiers,  p.  221 
à  243.) 


V.  U50.    -  Dressoir  extr.  d'au  minuit  de  Ginart  de 
Nevers,  Dibliolh.  Richel.  Fonds  de  Lavaillère,  ms.  92. 


I  487.         Hi  aulnes  de  tablier  ouvre/  à  l'euvre  de  Venise 
par  fane  N  .1res. rs  à  couvrir  les  buffets  el   dressouei  s 

des  chambres  où  led.  Sgr  île  roi)  boil  el  mange,  à  27  s. 
l'aulne,  ii'i'  Cpte  roy    de  Briconnet,  1*70.) 

1491.       Pour  ung  grantdrcss servant  de  chaizocl 

de  dressoir  duquel  le  roy  N.   S.  a  l'ail   COuppor  les  armoires 

ni  laisser  lad   chaise.  Pour  bois  et  peines  douvi  iers,  10  1.  i. 
[Ciile  des  minus  plaisirs  du  roi,  i"  92.) 

1498        toi  l'iiottol  de  monseigneur  où  la  dan stoil 

accouchée,]  avoil  uwr  .ha  m  lue  d'honneur  où  fut  ung  dros- 
choir  accou  tré  le  plus  richemenl  que  piocha  n'avoit  esté 

ieu  le  semblable,  lequel  no  s nstroil  que  a  grans  per 

onnaiges  ol  nobles  hommes;  el  auprès  ostoil  tiug  dreschoir 

m. liv  que  ilii'iiiii  p.n. ui  vooir  ol  v  boira  qui   povoit, 

(Chron   de  ./.  U.dinri,  ch.  Î99.) 

1514        i  n  |  dreaaouer  à  ung  guichet  [armant  à  olef, 

dn  cyprès  do  l'i iei façon,  taillé  devant,  prisé  88  ».  p. 

Inr  dt  Guy  \rbaleste,  I  '  I. 

1539        i  ii  buffet  et  dressoir,  ftepotitorium,  abacusi 
\ i;..|.  i   lionno  i 

1548        m  m   o  dressoir  ou  buffet  &  i  ostagos,  la  sainte 


IJROMON 


589 


bible...  les  i  fils  Aynion.  Oger  le  Danois.  (Noël  du  l'ail. 

Contes  et  dise.  d'Eutrapel,  t.  il,  p.  165.) 
1550.  Dressouer  de  cyprès  odorant 

. . .  Soustenu  de  pilliers  tournez, 

De  feuilles  et  Heurs  bien  aornez; 

Dressouer  du  quel  la  forme  basse 

Eu  clarté  le  beau  miroir  passe 

Pource  qu'on  le  lient  nectement, 

De  deux  guichets  de  bonne  taille 

Ayant  chascun  une  médalle. 

...  Où  seul  les  beaulx  joyaulx  et  bagues 

Des  dames  qui  font  grosses  bragues 

Comme  chaînes,  boutons,  anneaulx, 

Patenoslres  à  gros  signeauls, 

Estuis  et  collïeU  curieux 

Remplis  de  thrésors  précieux. 

(Cilles  Corrozet,  le  Blason  de  lu  maison.) 


V.  1550.  —  Dressoir  app.  a  M.  Edm.  Bonnafië. 


1589.  —  Au  bout  d'enbas,  y  avoitune  fort  longue  table 
et  assez  large,  dessus  la  quelle  il  y  avoil  un  grand  linge 
esiendu  traisnant  jusques  en  terre  :  dessus  ceste  laide  on 
avoit  mis  un  petit  escalier  de  bois,  de  4  ou  5  degrez  seu- 
lement, qui  contenoit  toute  la  longueur  de  la  table,  et  sur 
lequel  escalier  on  avoit  estendu  un  autre  linge  qui  couvrait 
chacune  de  ses  marches. .  .  Aussilost  on  vint  arranger 
dessus  plusieurs  sortes  de  vaisselles  d'argent,  comme  plats, 
escuelles,  assiettes,  bassins,  vases,  esguières,  et  tout  cela 
disposé  en  fort  bel  ordre,  de  sorte  que  cela  avoit  quelque 
ressemblance  avec  ces  reposoirs  qu'on  faict  en  ce  pays  le 
jour  de  la  l'esté  Dieu.  On  souloit,  disoil  mon  conducteur, 

nommer  cela  autres  fois  le  buffet,  mais  i nue  les  termes 

ne  sont  jamais  semblables  en  ce  pays  là  deux  années  con- 
sécutives, on  le  nommoit  alors  la  crédance;  peut  être  que 
maintenant    ils  luy  auront  encore  changé  de  nom.  (L'islf 

des  Hermaphrodites,  t,  III,  p.  U8.) 

1606.  —  Dressoir  est  un  buffet  sans  armoires  ne  tiroir, 
ains  à  lablettes  simples,  à  dresser,  asseoir  et  establir  sur 
iceluy  la  vaisselle  d'argent  et  autre  appareil  pour  le  servie. • 
du  dîner  ou  souper  d'un  grand  seigneur. . .  11  est  différent 


du  buffet  eu  ce  que  e  dressoir  n'est  jamais  à  armoires  ni 

tiroir.  (Nicot.) 

DROGUET.  —  Sorte  de  drap  léger  sur  chaîne  de 
lil  ou  de  coton.  Ce  genre  île  tissu  de  qualité  assez 
commune  et  disposé  à  rayures  ou  à  carreaux,  avanl 
de  se  répandre  dans  le  Limousin  el  quelques  pro- 
vinces du  midi  de  la  France,  est  demeuré  longtemps 
spécial  aux  fabriques  du  Poitou. 

1554.  —  Un  manteau  de  satin  noir,  un  devant  il Iti 

de  droguet  changeant  fourré  de  penne  blanche  et  uug  de- 
vant de  cotte  de  serge  rouge,  (hiv.  cCEmard  de  Xtcolaij. 
f»  55.) 

1609.  —  Droguet,  sorte  de  sargette  pour  vestemens 
l'annus  varius.  (nicot,  i  édit.) 

161  i.  — Droguet.  A  kind  of  stuffe  that's  balle  silke,  halle 
wool.  (Cotgrave.) 

1665.—  Art.  i.  Que  les  inaislres  dud.  mestier  pourront 
leindre  laines,  tant  lines  que  grosses,  qu'ils  employeront 
pour  faire  marchandises  lines,  drap  et  droguets  sur  lil  ou 
soye,  sur  le  petit  et  grand  métier. 

...  IN ii  1  maistre  ne  peignera,  ni  fera  peigner  les  laines 
d'avalie,  soit  pour  son  usage  ou  pour  vendre,  mais  eui- 
ployera  seulement  à  grosse  étoffe  comme  couvettes  ou  cor- 
dillac  ou  droguet  sur  lil.  tStat.  des  sargiers  drapiers  de 
Bordeaux.) 

1666.  —  feront lesd.  inaislres  du  droguetsur  le  lil,  tout 
ainsi  comme  ils  avoient  accoustuiué  de  faire.  (Stal.  des 
tisserands  de  Bordeaux.) 

1669.  —  Art.  27.  Tous  les  droguets  blancs,  gris,  meslez 
plains,  rayez  et  façonnez,  qui  se  font  dans  tout  le  royaume 
de  laine  pure  el  me  lez  de  soye  ou  de  fil,  auront  demi  aune 
et  un  douze  de  large  et  35  à  il)  aunes  de  long.  [Stal.  des 
sargers  de  Nantes.) 

1698.  —  Les  droguets  sur  lil  qui  doivent  avoir  ileuiy 
aulne  de  large  et  10  aulnes  de  long  tout  aprcslez,  auront 
3  quarts  de  large  et  43  aulnes  de  long  au  moins  en  toille, 
au  sortir  du  mestier.  [lièglem.  des  manuf.  pour  le  Poitou, 
p.  199.) 

DROLLE.  —  1657.  —  Nous  allasmes  au  palais  pour  y 
acbepter  des  drolles  :  ce  sont  de  certains  collets  qui  oui 
par  devant  une  cravate  faite  comme  celles  des  hommes  el 
qu'on  lie  avec  un  ruban  de  couleur  de  feu.  Les  femmes  les 
portent  avec  leurs  justeaucorps  à  la  Christine  el  leurs 
tocques  de  plumes... 

Elle  (la  reine  de  Suède!  avoit  pris  un  justaucorps  de 
veloux  noir  garni  partout  de  rubans  avec  un  drorle  [qui  est 
une  espèce  de  cravate  à  la  moresque],  qui  estoit  lié  d'un 
ruban  de  couleur  de  feu.  (Villiers,  Jouru.  d'un  voyage  a 
Paris,  p.  "2lJS  et  432.) 

DROME.  —  Instrument  de  torture  tlu  genre  des 
ceps  et  des  buis.  Voyez  ces  mots. 

La  «.Ironie  était  faite  de  deux  pièces  de  charpente 
jumelles,  dans  lesquelles  on  ménageait  des  trous 
pour  le  passage  et  l'étreinte  des  pieds  du  patient. 

V.  1200.  —  Et  pour  exécuter  sa  tyrannie  il  (Gui,  ;lc 
vicomte  de  Limoges),  lil.  faire  dans  la  lourde  Mairabuauf, 
servant  de  prison,  un  instrument  nommé  la  drome, servant 
de  torture  contre  ceux  qui  ne  vouloient  pas  le  recoiinuitre 
en  ses  debvoirs  et  iinpolz.  (Chron.  limousine,  Leymarie, 
Le  Limousin  lùstor..  t.  [,  p.  354.) 

DROMON.  —  Navire  de  guerre  à  un  ou  plusieurs 
rangs  de  raines. 

l\c  s.  —  (jue  tout  dromon  soil  long,  large  en  proportion 
de  sa  longueur,  et  porte  i  rangs  de  rames,  l'un  supérieur, 
l'autre  inférieur,  que  chaque  rangée  ait  au  moins  25  bancs 
pour  asseoir  les  rameurs,  l'un  à  droite,  l'autre  à  gauche; 
que  le  nombre  des  soldats  et  des  rameurs,  rameurs  et  sol- 
dais tout  à  la  lin  suit  de  100  en  comprenant  les  S  rangs. 
(L'empereur  Léon,  Tactique,  art.  7  et  8.) 

V.  i  100.     Ses  granz  drodmunz  en  ad  fait  aprester, 
Eschiez  é  barges  è  galies  é  nefs. 

(Chanson  de  Roland,  sir.  IN'.),  v.  .'ti-Jt.) 

\.  1250.     Lors  fait  les  charpentiers  mander, 

Por  celé  barge  commencer; 


390 


DROMON 


De  trente  piez  fu  le  dromont, 
Li  maz  en  fu  droit  contremont. 
Une  broche  ot  el  Iront  devant, 
Et  une  autre  emmi  le  chalant; 
La  tierce  fu  faite  desrière, 
Por  deffendre  la  gent  darrière. 

(Rom.  de  Blanchandin,  nis.,  f"  185.) 

1316.  Blez,  chars,  vins,  joiaus  et  avoir, 

Dromons,  chalans,  nez  ce  fu  voir. 

(Godel'roy  de  Paris,  v.  7961.) 
1383.  Cil  .11.  pèlerins  qui  estoient  gascon 

Entrèrent  en  la  mer  en  .1.  riche  dromon. 
[Chron.  rimée  de  Duguesclin,  t.  11.  p.  7-2.) 
18*0.  —  Au  IXe  siècle,  dromon  était  le  nom  générique 
de  la  famille  des  navires  à  rames  armés  pour  la  guerre, 
comme  galère  le  fut  aux  xiv"  et  XVe  siècles.  Les  variétés 
du  dromon  étaient  lechelande,  le  pamphile,  le  chelande- 
pamphile,  le  chelande-huissier,  enfin  le  dromon  à  un  seul 
rang  de  rames,  le  plus  petit  des  dromons  :  la  galée.  (Jal, 
Archéologie  navale,  t.  I,  p.  434.) 

DUGE    DUGY.  — Vase  en  forme  de  barillet. 

I  180.  Mais  ne  lor  voudrent  consentir 

Li  dui  conte  ne  lor  compaignes, 
Ains  lez  bruillant  duges  plaignes, 
Lestroverent  assis  menjant 
E  enveiséement  drincant. 
(Chron.  des  ducs  de  Normandie,  v.  31)080.) 
I  542.  —  Ung  dugy  qui  ser  de  custode,  haultune  paulme, 
avesque  son  couvercle  d'argent  douré  dans  et  dehors,  de 
la  longueur  de  3  petits  espauls.  (Inv.  de  la  chap.  des  ducs 
de  Savoie,  p.  127.) 

DUEL    —  La  longe  d'un  licol. 

1372.  —  Pour  33,  que  duels  que  loieches.  (Cpte  du  Mas- 
tard,  Arch.  munie,  de  Valenciennes.) 

1389.  —  Icellui  danois  le  menaça  de  paroles,  et  aussi 
lui  ceint  le  duel  de  son  cheval  par  la  ceinture,  pour  ce 
qu'il  faisoit  semblant  de  lui  enfouir,  et  en  cest  es^al  le 
ramena  à  sa  maison.  (Aicli.  JJ,   135,  pièce  237.) 

DURHAM  (OUVRAGE  DE.  —  Je  suppose  que  l'at- 
tribution  aux  orfèvres  ou  aux  sculpteurs  du  Durham 
de  la  crosse  mentionner  ici  doit  résulter  d'une  ins- 


cription gravée,  comme  il  arrive  quelquefois,  sur 
l'objet  lui-même. 

1300.  —  Unus  baculus  pastoralis  ciim  capite  de  argento 
deaurato  et  baculo  ligneo  de  opère  Dunolmensi,  argento 
munito,  in  diversis  coffinis.  (Cpte  roi/.  d'Edouard  /«, 
p.  351.) 

DUVET.  —  Les  duvets  de  diverses  sortes  et  qua- 
lités ne  comportaient  point  dans  l'emploi  le  mélange 
des  espèces.  C'esl  le  sens  du  mol  naïf  appliqué  à 
des  garnitures  intérieures  de  coussins. 

1397.  —  28  livres  de  duvet  naïf  achatté  le  23 jour 

après  Pasques.  —  24  li.  de  duvet  naïf  pour  garnir  et  em- 
plir 2  grans  quarreaulx,  l'un  pour  la  chambre  des  nappes 
du  roy.  (D.  d'Arcq,  Nouv.  Cples  de  l'argenterie,  p.  226-8.) 

1404.  —  Pour  30  1.  et  demie  de  fin  duvet  naïf,  mis  et 
emploiez  à  en  avoir  emply  1  quarreaux  de  la  chapelle  de 
Mgr  le  duc  d'Orléans,  pource  au  pris  de -1  s.  p.  la  1.,  va- 
lent lî  1.  2  s.  p.,  et  pour  les  tayes  desd.  orilliers,  tii  s.  p. 
(Cples  de  la  Cour  de  Charles  VI,  ras.  0713,  p.  9.) 

DYAL.  —  Houe  d'horloge  dont  la  révolution  jour- 
nalière s'accomplissait  en  vingt-quatre  heures. 

1393.  Après  affiert  à  parler  don  dyal; 

Et  ce  dyal  est  la  roe  journal 
Qui,  en  un  jour  naturel  seulement, 
Se  moet  et  fait  un  tour  précisément; 
Ensi  que  le  soleil  fait  un  seul  tour 
Entour  la  terre  eu  un  naturel  jour. 
En  ce  dyal  dont  grans  est  li  mérites 
Sont  les  heures  .xxim.  descrites; 
Pour  ce  porte  il  .xxmi.  brochettes, 
Oui  font  sonner  les  petites  clochetes, 
Car  elles  font  la  destente  destendre, 
El  li  mouvoir  très  ordonnéeineut  : 
Et  cils  dyauls  aussi  se  tourne  et  roe 
Par  la  vertu  de  celle  mère  roc, 
Dont  je  vous  ai  la  propriété  dit, 
\  l'aide  d'un  l'usilet  petit, 
Qui  vient  de  l'un  à  l'autre  sans  moiien  : 
Ensi  se  moet  reculéement  et  bien. 

(Froissart,  Poésies,  ms.,  p.  58. 


E 


EAU  D'ANGE.  Cette  eau  de  senteur  citée  par 
Rabelais  M.  I,  eh.  55)  avail  alors  en  France  uni' 
réputation  déjà  ancienne  si  l'un  s'en  rapporte  à  une 
copie  de  l'inventaire  de  Charles  V  où  sont  men- 
tionnés deux  coquemars  destinés  à  sa  préparation. 
Au  wir  siècle,  elle  était  un  des  principaux  produits 
des  distillerie!  de  Montpellier  et  les  recettes  don- 
nées en  i"7l  dans  le  Dictionnaire  de  Trévoux  sont 

•    i  /  pi  éi  i  '■  ■  i i  im'mii ht  que  I  eau  d'ange  était 

.'i  i  elle  époque  encore  en  usage, 

1380,  2  grans  coquemars  A  oauo  d'ange,  d'aï  enl 
blanc,  pi  21  m  l  o  tini'  i/''  (.hurles  Y.  .ip  Labordo, 
\    Coquemat  i 

1570.  —  2  domaine    d.'  | le     nui/  dolliei 

illemenl  en  e. d'ange,  \x  l    (Cpte  de  l'ar- 

I  harlei  i  \ .  i   5.) 
1862.  —  Li     uitn    curio  ili    de  la  ville  de  Hontpel- 

1  'i"1  loi    ont  i  o  liculièi  o    c lent, . .  eut  eaux 

qui    ■    Iran  p">  lent  bien  loin  d  m    di     i  ■  i     di 


vene  faits  délicatement,  |  Du  Verdier,  Le  voyâye  de  l,'ntitc<i 

p.  il.",.) 

1771.  —  L'eau  d'ange  est  une  eau  de  senteur  composée 
d'iris  de  Florence,  de  storax,  de  bois  de  rose,  de  santal 
citrin,  etc.  On  vise  dessus  les  eaux  distillées  de  rose  ol 

de  il -  d'orange  et  on  fait  distiller  la  liqueur  au  bain 

marie  dans  la  quelle  on  dissout  du  musc  et  de  l'ambre.  C'esl 
pour  la  vendre  mieux  que  les  parfumeurs  lui  "»i  donné  le 
nom  d'nnge, 

Les  eaux  d'ange  sa  font  de  plusieurs  manières  el  sont 
presque  toujours  la  même  chose...   L'eau  d'ange  se  fait 

d'une  composition  de  l join  concassé,  de  canolle  pilée, 

d'-  clou  de  girofle  pilé,  de  quelques  citrons  coupi  en 
quatre  el  de  quelques  morceaux  decalamus,  le  tout  bouilli 

dans    i ii   jusqu'à  diminution  d'un  quart,  i Dicl> 

de  Trévou  i .  i 

EAU  BÉNITE.  In  lexle  emprunté  aux  comptes 
d'isaln  .m  do  Bavière  prouve  que.  conformément  aux 
capilulaires  do  Charlemagne,  l'eau  bénile  était  re- 
n  léc  chaque  dimanche,  même  pour  l'usage  parti 

euh.  r  de  li   renie.  I,  auleur  i\u    l'ilil  Jiun  dû  Siioilvc 


EAU 


591 


nous  fait  connaître  que  plus  anciennement,  c'est- 
à-dire  an  xiv'  siècle,  la  présentation  du  bénitier  ren- 
trait dans  les  attributions  des  grands  dignitaires  de 
la  Cour  de  France. 

1421.  —  Le  clerc  de  la  parroisse  de  Monstereul  smis  le 
bois,  le  quel  ayoit  apporté  par  devers  la  royne  l'eaue  be- 
ooite  par  5  dimanches  en  ce  présent  mois  d*aoust,  20  s. 
(Cpte  alsabeau  de  Bavière,  PlOv0.) 

1459.  —  Et  quant  le  roj  fut  en  son  lict  et  le  seigneur 
de  Saintré,  ainsi  que  de  coustume  estoit  aux  princes  et 
princesses,  seigneurs  et  dames  d'estats,  que  les  chambel- 
lans aux  seigneurs  et  les  dames  aux  grans  liâmes  leur 
ilonnoient  de  l'eaue  benoiste  quant  ilz  estoient  en  leurs 
litz,  ce  que  à  plusieurs  aujourd'huy  est  honte  et  chose 
mal  faite,  tant  sont  asseurez  de  l'ennemi.  (Jeun  de  Sain- 
tré, eh.  66,  p.  216.) 

EAU  (CORNUItE  DE  i.'.  —  Appel  des  convives  an 
son  du  cor,  pour  l'ablution  qui  précédait  toujours 
les  repas.  Voici,  d'après  un  auteur  de  l'époque  de 

Charles  VI,  quelle  en  était  la  sonnerie. 

V.  1225.    A  quinze gresles  ont  fet  l'eaue  corner. 

(Foulque  de  Candie,  p.  125.) 
1230.       Les  labiés  maitent  serjant  et  escuier, 
L'aiguë  ont  cornée  à  un  cor  menuier. 

(Gaydon,  v.  8703.) 

V.  1280.  Adont  fist  on  l'aiguë  corner; 
Si  vont  communément  laver. 
Et  puis  s'assisent  au  mendier. 

(Le  chastelain  de  Couci,  V.  1899.) 

1394.  Et  si  vous  plaist  l'eauve  corner. 

Un  lonc  mot  et  puis  .un.  après, 
Doubles  de  chasse  près  à  près, 
Et  tout  autant  d'une  autre  alaine 
Dont  cy  véez  figure  plaiune. 

(Hardouin,  Trésor  de  Vénerie,  v   160.) 


1391.  —  Cornure.  de  l'eau,  figure  jointe  un  texte. 


1456.  —  Laissèrent  leurs  devises  pour  ce  que  l'eure 
estoit  de  diner.  Les  tables  furent  mises  et  l'eawe  cornée. 
Hz  lavèrent  puis  s'assirent.  (Les  sires  de  Carres,  J.  VII.) 

EAU  FORTE.  —  En  1615  un  brevet  pour  la  fabri- 
cation de  l'eau  forte  est  accordé  à  P.  Lemareschal, 
maître  de  la  verrerie  de  Paris.  Voy.  Verrerie. 

EAU  GRÉGORIENNE.  —  Mélange  d'eau,  de  sel,  de 
cendre  et  de  vin  dont  l'évèque  se  sert  dans  les  céré- 
monies de  la  consécration  ou  de  la  réconciliation 
d'une  église.  La  formule  de  celle  bénédiction  est 
tirée  du  sacram  en  taire  de  saint  Grégoire. 

1410.  Dédicacion  de  la  chapelle  Nostre  Dame.  II. 
l'our  un  pot  de  vin  affaire  lesve  grégorienne.  (Cptea  de 
régi.  S.  Sulpice  de  Fougères.) 

1557.  —  Une  petite  bouteille  de  voirre  en  la  quelle 
est  contenu  de  l'eaue  grégorienne  bénite  par  nions,  de 
Salubri,  suffragant  d'Arras,  en  l'an  1530,  lorsque  l'église 
fut  reconcilié,  (hir.  de  la  collégiale  de   Sainl-Omer.) 

EAU  ROSE.  —  L'eau  rose  comptait,  au  moyen 


âge,  parmi  les  principaux  produits  des  fabriques  de 
Damas,  d'où  elle  était  exportée  en  Europe  dans  des 
vases  de  riche  verrerie  émaillée  OU  dans  des  bou- 
teilles de  métal  damasquiné.  En  France,  l'eau  rose 
de  Hamas  m'  transvasait  dans  des  récipients  de  toute 
forme  dont  l'exécution  était  souvent  ronliée  aux 
orfèvres  el  qu'ils  embellissaient  en  usant  des  res- 
source- de  la  joaillerie.  On  se  servait  de  celte  eau 
non  seulement  pour  la  toilette  et  la  médecine,  mais 
encore,  à  la  Cour  de  Bourgogne,  pour  l'administra- 
tion du  baptême.  Voy.  Damas. 

1396.  —  Pour  12  barillez  d'eau  roze  de  Damas,  prins 
et  achatés  pour  Hs.  le  duc  (d'Orléans;  et  mis  tout  eu  1 
barillez,  c'est  assavoir  2  d'or  et  2  d'argent.  (Laborde,  Les 
ducs  de  Bourg.,  5755.) 

1400.  —  V\\i'  liolle  d'or  à  mettre  eau  rose,  assise  sur 
une  terrasse  esmaillée  de  vert,  garnie  lad.  terrasse  de  28 
perles  autour  du  souage,  et  sur  lad.  terrasse  2  loups,  et 
au  milieu  de  lad.  fiolle  2  mirouers  garnis  autour  de  24 
perles,  1  balays  et  4  sal'lirs,  et  au  dessus  2  pucelles  es- 
maillées  de  blanc  et  2  tigres,  et  environ  lesd.  pucelles  et 
tigres,  garnis  de  i  balais  et  2  saffirs;  et  au  costé  de  lad. 
liolle  32  perles,  la  quelle  liolle  mois  avons  donné  le  12 
jour  de  ce  présent  mois  de  novembre  à  la  belle  cousine 
de  Bar  (Marie  de  France,  fille  du  roi  Jean)  qui  estoit  allée 
voir  nostre  très  chière  et  sainte  -compaigne  la  duchesse  à 
l'abbaye  de  Cbaalis.  (Etat  des  bijoux  donnés  par  L.  d'Or- 
léans. Rev.  des  Soc.  sav.,  1872,  l"r  sem.,  p.  452.) 

1401.  —  A  Jehan  Poitevin,  espicier,  pour  0  lîolles 
d'eaue  rose  de  Damas  pour  Mgr  le  duc  d'Orliens  et  le 
duc  de  Guéries,  quant  ils  se  baignèrent  en  l'ostel  de  lad. 
dame  (la  reine)  lès  la  porte  Barbette,  au  pris  de  36  s.  la 
pièce.  (9e  Cpte  d'Hémon  Raguier,  f"  59.) 

1420.  —  N°  179.  Une  fyole  à  mettre  yaue  rose,  à  façon 
de  Damas. 

N°  215.  3  ampolles. ..  d'argent  vérées  pour  mettre  eaue 
rose,  cisellées  en  façon  de  Damas,  pes.  5  m.  1  o.  et 
demie.  (Inv.  de  Charles  VI.) 


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V.  1430.  —  Aouarosacea.  D'après  un  ms.  exécuté 
en  Italie,  app.  à  l'auteur. 


1454.  —  A  Loys  de  Oosnc,  cirurgien  demeurant  à 
Bourges,  pour  7  pintes  d'eaue  rose  bonne  et  nouvelle  et 
nue  Bouteille  de  voirie  couverte  d'église  (éclisse)  à  la 
mettre,  pour  la  personne  de  lad.  dame  (la  reine)  et  par 
l'ordonnance  de  ses  médecins  durant  sa  maladie,  au  feur 
de  4  s.  2  d.  t.  la  pinte  et  fi  s.  8  d.  pour  lad.  bouteille. 
(1"  Cpte  roy.  de  J.  Bochetel,  ('  108.) 

1485.  —Il  faut  avoir  trois  gentishommes  pour  porter 
le  cierge,  le  sel  et  les  bassins  devant  l'enfant...  Les  bas- 


592 


EAU 


sius  d'argent  dont  cesluy  de  dessoubz  doit  avoir  un  bibe- 
ron comme  une  aiguière,  et  y  doit  avoir  de  l'eau  de  roses 
et  de  l'autre  bassin  l'on  couvre  cesluy  là;  et  quand  l'on 
baille  à  laver  aux  fonts,  on  verse  du  bassin  qui  a  le  bibc- 
ron  en  l'autre,  et  n'y  a  point  d'autres  aiguières.  (Aliénor 
de  Poitiers,  p.  2-17.) 

EAU  DE  TABLE  (A  laver),  liés  le  xiv  siècle,  la 
composition  des  eaux  île  senteur  pour  les  ablutions 
de  table  présente  certaines  variétés.  Voici  quelques 
exemples  de  ces  délicatesses  encore  admises  dans 
la  vie  moderne. 

1393.  —  Mettez  boulir  île  la  sauge,  puis  coulez  l'eaue 
cl  faites  rct'roidicr  jusques  à  plus  que  tiède...  Ou  vous 
mettez  comme  dessus  (au  lieu  de  sauge  camomille  ou 
marjolaine,  ou  vous  mettez  du  romarin;  et  cuire  avec 
l'escorce  d'orenge,  et  aussi  feuilles  de  lorier  y  sont  lion- 
nes. (Le  Hénagier,  t.  II,  p.  218.) 

1459.  —  Alors  dam  abbez  demanda  l'eaue  pour  laver 
les  mains,  qui  estoit  toute  eaue  rose  tiède,  dont  madame 
el  les  aultres  firent  grant  joye.  (Jean  de  Saintré,  cli.  69, 
p.  229.) 

i589.  —  Après  qu'on  oust  tout  oslé  (à  table)...  On  ap- 
porta un  grand  bassin  d'argent  doré  avec  un  vase  de 
mesme  estoffe,  et  dedans  de  l'eau  où  avoit  trempé  de  l'iris, 
avec  la  quelle  ils  lavèrent  leurs  mains.  (L'Isle  des  herma- 
phrodites, p.   1 1 1.) 

EAU  DE  TOILETTE.  -V.  ISOO.  -Pour complaire 
et  sembler  pius  belles  les  femmes  à  leurs  maris,  et  plus 
jeunes,  et  pour  les  garder  d'aler  en  fornication  et  adul- 
tère, il  est  permis  de  user  d'aucunes  eauos  qui  embellis- 
sent el  blanchissent  le  visage,  et  de  ces  eaues  j'en  mettray 
aucunes  ici  qui  s'appellent  simples  el  d'autres  composées. 
(Traité  anonyme  des  eaux  artificielles,  f°89  v°.) 

EAU-DE-VIE.  —  La  distillation  du  vin  était,  à 
l'époque  d'Albert  le  Grand,  une  pratique  assez  ré- 
cente pour  conserver  quelque  intérêt  au  lexte  de 
cet  auteur. 

V.  1230.  —  Aquam  ardenlem  sic  fàcias.  Recipe  serpen- 
iiiiiin  quam  distillabis  per  alembicum  velut  aqua  ardens 
exibit,  etiam  misce  vino  aut  cuivis  et  accenditur  si  appro- 
pinquas  ei  candelam.  (Alberl  le  Grand,  De  mirabilibus 
mundi,  p.  218.) 

1307.  —  Pour  vin  que  Hèstre  Girars  avoit  acheté  pour 
faire  iaue  ardant  pour  no  damoiselle,  H)  s.  10 à. (Cpte  de 
in  Ctesse  Mahaut,  Arch.  dit  Pas-de~Calais,  extr.  .1.  M. 
Richard.) 

EAUBENOISTIER.  —  Seau  à  eau  bénile,  bénitier 
portatif  eu  usage  à  l'église  et  dans  les  habitations 
particulières.   Voy.  les  figures  aux   mots  AlGUEBE- 

SE81  II  11  el  BÉNI  Ml  l;. 

1295.        1  iiurii  vas  de  argento  ad  aquam  be lictam 

roui  inanico  ad  bc  iii  el  -  capitibus  leonum  injunctis, 
.uni   i  pond.  •'•  m   "J  une.  et  dimid.  (Thés.  Sedis 

Ipo  loi    i'  58,  v.) 

1360.—  Un   beniclier  d'argent   tout   blanc,  lié  de  3 

I  don    et  e»l  l'anco  d'il  elui  par  les  -  i x 

<i.  l  te  t.  [Tomme,  el  en  face  n  une  petite  chesne,  el  an 
bout  B  ou  anelet  ronl  M  ■<  ou  guipeillon  d'argenl  plain, 
.•i  | on  tout  •"•  m.  [Inv.  de  Louis  d'Anjou,  n'  i.i 

1372.  Uneaucbenoi  liera  loutl'asporgès  etclinienne 
qui  tient  li  I  a  pi  i  i  loul  d  ai  genl  blanc,  pour  mettre 
.n  .  hambro,  cl  sont  don/  aux  quarrei,  pcs.  2  m.  0  o.  •'. 

i  :i  ir  i.hui  .i  ..i  (Testam.  de  Jeanne  d'Evi  eux, 
p.  148.) 

1380.  —  Un    eauebenoi  in-i   avec    Taspcrgèt  d'argenl 

blanc  vin'  .i  j  gprgoulei  a  l'ance,  '■!  c  i  le  i ncl  de 

rond    i    naillii     di      arme    do    t  raucoj  pcs . 
.,  o.   :: ..   (Inv.  de  Charlet  Y.  n   nu::  i 

1*03.  —  l'  iur  nu.'  e.nil.e lier  couvorl  '■!  un  ospcrgi 

d'aigenl  lirai  poui  lad  gésine,  pos.  2  m  î  o.,  à  10  fr.  le 
m.,  ih  t,    i  Ic/iatipoui  le  couche»  de  la  Ctt  te  de  lièthel, 

1480  lu   chcVOt  du    M    I"  <  '      "i       |l  II 

pend  ung  bonoiillei  qui  >■  i  gourd, 
\   ■ .■  UpOl    '      i  ■ 


'fout  plain  d'eau  benoisle  de  Cour. 

(Goquillart,  p.  134.) 
I5S0.  —  Ung   benestier  de  cristail,  taillé  à  feullaiges. 
garny   d'or   esmaillé,  ayant  son   goupillon   d'argent   doré 
seulement,  200  1.  (Inv.  de  François  II). 

1679.  —  Les  eaubenictiers  seront  marqués  et  contre- 
marqués  au  corps,  collet  du  pied  cl  goupillon.  (Itéijlem. 
de  l'orfèvrerie.) 

ÉBÈNE.  Ébéniste,  Ébénisteiue.  —  L'ébène  que 
produisent  certaines  régions  de  l'Afrique  et  de  l'Asie 
partage  avec  le  cèdre  et  le  cyprès  la  réputation  d'être 
incorruptible;  aussi  cette  matière  fut-elle  rangée  dès 
l'antiquité  parmi  les  espèces  précieuses.  Dans  les 
documents  relatifs  au  moyen  âge  il  en  est  souvent 
question;  mais  les  objets  de  celte  époque  sont  au- 
jourd'hui extrêmement  rares.  On  employait  alors 
l'ébène  à  faire  des  pixydes,  des  tans,  des  vases,  des 
bouteilles,  des  écritoires,  des  statuettes  précieuses, 
des  berceaux;  dans  l'inventaire  de  Charles  V  on 
trouve  un  bâton  d'ébène  servant  à  coupler  des 
chiens. 

Au  VIIe  siècle,  Isidore  de  Séville,  en  attribuant  à 
l'ébène  la  vertu  de  préserver  les  enfants  de  la  peur, 
rappelle  sans  doute  une  croyance  de  l'antiquité  qui 
a  persisté  jusqu'à  l'époque  de  Louis  XII  où  le  bois 
d'ébène  servait  pour  ce  même  motif  à  confectionner 
les  berceaux  des  jeunes  princes. 

Au  XVIe  siècle  le  goût  de  l'ébénisterie,  très  ré- 
pandu en  Italie,  transforma  d'une  façon  plus  déli- 
cate le  travail  île  nos  huchiers  el  donna  naissance 
à  l'industrie  du  placage. 

La  corporation  des  ébénistes  de  France,  confon- 
due avec  celle  des  menuisiers,  fut  en  1771!  réunie 
à  celle  tics  layetiers  el  des  tourneurs. 

610.  —  Ebenus  in  India  et  .Ethiopia  naseilur,  quœ  cœsa 
durescit  in  lapidem  Cujus  lignum  nigrum  est  et  cortex 
levis  ut  lauri.  Scd  indicum  marulosum  est  in  parvis  dis— 
ti'irliouihiis  albis  ac  fulvis.  .Elbiopicum  vero  quod  prœstan- 
lius  accipitur  in  nulle  est  maculalum,  sed  est  levé,  nigrum 
et  corneum. 

Est  aulem  mareotica  palus  in  India  unde  ebenus  venil. 
Lucnnus  o  ebenus  mareotica  »  inquit.  Ebenus  autem  cre- 
punculis  alligatur  ut  infantem  usu  nigra  non  terreanl. 
(Isidor,  Oriij.,  1.  17,  c.  7). 

i  180.      Avoit  planté  un  arbrisel, 

Moull  estoit  biaus  et  bien  foillés 

Et  de  Hors  est  assez  garnis, 

Toutes  sont  chargées  les  branches 
Et  les  Hors  noveles  et  blanches. 
Cuis  arbres  a  à  nom  bénus. 


I.i  pilei-  sont  très  tout  de  marbre 
Et  de  platoine  est  la  closure, 
D'un  arbre  chicr  qui  tous  tans  dure. 
Ile   inyrre  et  aussi  de  bonus 
Seul    les  l'eoeslres  loul  le  plus. 

(Fïoire  el  lilancef.,  v.  596  et  1646.) 

1295.       2  piscides  parvulas  ebano  ci  uns  de  oborc. 

I  o.ioi  putentiam  de  eboro  ci  ebano  laboratam  de  opère 

niiniito.  ciini  baculo  ad  spinam  |iiscis  guarnitam  de  argento 

in  junctuiis.  —  t  cassedulas  de  eboro  fractas  et  unam  de 

ebano    guarnitam    de    argento.   [Thés.    Sedis   Apostol., 

I     S7  V"  el   149.) 

1298.   —   i.n   col  reigne  (de  Ciamba)...  il  ont  mainl 

l -liés  don  leigne  que  est  apellés  bonus,  qe  est  mont 

lieu  quel  se  font  les   oscaco  é  les  calamana  [cala- 

niana  quod  m  latino  dioitur  ebenus.]  (Marc.  Pol,  oh.  168, 

p.  180.) 

1380.        I  ne  ronarl  d'ybénua   on  guise  de  cordelier, 

m  tes  -  piéa  do  derrière,  qui  porto  nue  ooqullle  do 

pi  M.     eu  guise  de  hoto.  Ung  petit  baston  d'ybenui  garny 

.I  n  .i  ol.  ,.    la  ne  on  eoupple  à  chiens.  (Inv.  00  CAfll  (M   Y, 
1901  I  I  21  il 2.) 

1500  \d    le    noble    bol  seau,    leipiel    esloll    ncl enl 


ÉCHAFAI  H 


593 


entaillé  el  d'ung  bois  noir  nommé  hebenus  bien  cher  et 
bien  exquis  croissant  es  Indes,  dont  on  l'ait  les  berselets 
îles  enfans  royaulx,  pour  ce  (|u'il  a  la  vertu  de  les  garder 
d'wpoventeniênt.  iLcinairc  île  Belles,  lllusl rations,  1.  1. 
P  4M  v°.) 

1554.  —  Ebeno  utimur  in  operibus  vermiculatis,  item 
in  slatuaram  elegantiam  quas  nolumus  carie  aut  vetostale 
intlci.  (CU.  Eslienne,  Prœdium  rusticum,  603.) 

1560.  —  S"  231.  Dng  petil  vase  d'ébène  damasquiné 
d'or,  enrichy  de  petitz  rubis  et  turquoises,  estimé  l11  esc. 
\    678.  -  bouteilles  plaltes  d'ébène  garnies  d'or,  esti- 
mées ■  '•  esc.  (Inv.  de  François  II.) 

1599.  —  lu  tableau  d'ébeyne  garny  d'argenl  doré, 
dedans  lequel  est  la  peinture  du  roy,  pris.',  15  esc  Inv. 
de  Gain  »'"«  d'Estrèes.  i 

1644.  —  Maiire  Jean  Hacé  l'un  de  ses  menuisiers  ébey- 
niste  [du  roi J .  (Arcli.  de  l'art,  franc.,  t.  III,  p.  "201.) 

1679.  —  Pour  (la  façon  de)  la  paire  de  guéridons, 
18  s.  tous  montez.  Les  pièces  séparées,  sçavoir,  6  s.  les 
tiges  et  les  pâtes,  et  dessus  8  s.  et  2  s.  pour  les  boules  et 
rozette.  —  Fauteuils  et  chaises,  la  douzaine  à  lillels  noir, 
pour  façon  5  1.  Et  quand  ils  se  montent  G  I.  Et  pour  les 
chaises  communes  et  5  balustres  à  lillels  nous  montez, 
'i  1.  la  douzaine. 

Est  pareillement  inhibé  et  défendu  à  Ions  les  maistres 
dud.  métier  de  donner  aux  compagnons,  pour  les  ouvrages 
de  hois  blanc  plus  que  s'ensuit.  Pour  les  fauteuils  à  demy 
mode  6  s.  — ■  Pour  chaises  à  demy  mode  4  s.  —  Pour 
chaises  à  la  grande  mode  et  d'Hollande  G  s.  —  Pour  fau- 
teuil commun  4  s.  —  Pour  chaises  communes  2  s.  Ij  den. 
—  Pour  chaises  couture  et  d'enfant  2  s.  —  Pour  chariols 
d'enfant  6  s. 

Nul    que   les   inaistres    tourneurs,    tableliers    en    bois, 
ébeine,   ivoire   et  corne   ne   s'entremettront  de  faire   ni 
vendre,  sçavoir  :  guéridons,  écrans,  chaises,   fauteuils  de 
toute  façon,  guéridons-tablettes,  porte-manteaux,  chande- 
liers d'église,  de  salle  et  d'étude,  placards  tournés,  pots  à 
bouquets,  écritoires,  cannes  ou  bâtons  de  toutes  sortes  de 
bois,  poignées  d'yvoire  ouvragées  d'yvoire  de  toute  façon 
qu'ils   puissent  être.   Pvouetz  à  filer,  quenouilles,  fuseaux 
de  toutes  façons,  pieds  de  bahut  ou  de  coffre,   marottes, 
parasols,  tourneltcs,  dévidoires,  carioles-,  jeux  de  quille  à 
la  boulle,  boulles  de  liedre,  canelles  de  cuve  et  de  bar- 
rique, pommes  de  cages  de  toutes  façons,  pieds  de  chan- 
delier,   martinets,    mortiers,    pillons,   grandes  et    petile- 
cauelles  de  buis  et  d'autres    bois,  pommes  de  bourdon, 
écuelles  de  bois,  jeux  d'écha,  hâtons  à  bec  corbin,  salières 
tournées,    palettes,    volans    ou   caboches,   tables    rondes, 
tables  ovallcs  ou  à  pan  avec   des   belouzes  ployantes  sur 
le  côté,  grandes  et  petites  gérondelles,  tintes,  flajollets  de 
toute  façon,  boetes  â  poivre,  moulinet  à  poivre  de  toutes 
façons,  busqs  de  bois,  d'yvoire,  baleine  et  ébeine,  éven- 
tails de  toutes  façons,  canelles  â  caro  de  vinaigre,  manches 
de  pressoir  à  vin,  genouillères  d'Ecosse  ou  bois  d'icelle 
pour  tirer  au  fin,   manches  de  toutes  façons,  colonnes  de 
table,  colonnes    de     lit.    (Stut.    des    tourneurs    en    bois, 
ébeine,  yvoire  et  corne  de  Bordeaux,  p.  542.) 

ÉCAILLE.  —  Il  existe  peu  d'exemples  de  l'emploi 
en  Occident  de  l'écaillé  de  tortue  durant  la  période 
«lu  moyen  âge;  la  mention  même  en  est  rare  dans 
les  inventaires  antérieurs  à  la  Renaissance.  Cepen- 
dant le  témoignage  d'un  voyageur  arabe  du  XIe  siè- 
cle prouve  qu'au  Caire  en  particulier  on  rencontrait 
.  île  son  temps  toute  sorte  d'objets  exécutés  en  écaille 

1042.  —  J'y  ai  vu  (au  Caire)  des  ouvrages  en  écaille 
tels  que  coffrets,  peignes,  manches  de  couteau,  etc. 
(Voyage  de  Nassiri  Khosrau,  p.  119./ 

1416.  —  Un  corporalier  d'yvoire,  le  couvercle  de  la 
Passion  â  images  d'écaillé.  {Inv.  du  duc  de  Berry.) 

1570.  —  Vasa  item  elegantissima  omnis  generis  ex 
conclus  lestudinis  India1  passim  visuntur,  sicut  vitrum  et 
geninuv  pellucidœ,  qusedam  aurea,  maculosa  altéra,  ftilva 
qmedani.  In  bis  prscipue  eslimatiir  uullo contagioso  morbo 
corrumpi  quempiam  ex  ferculis  et  potibus  in  ri-  sumptis, 
etiamsi  a  contagioso  aliunde  exerceantur.  Vulgo  vasos  de 
tartaruga.  (Ciaconius,  Epis  t.  an.  Martine,  \'eter.  auct. 
coll.,  t.  111,  col,  1324.) 

1641.  —    Ung   tableau  quarré  sur  escaille   de  tortue, 

avecq  l'image  de  s.  Jehan   Baptiste  envir é  de  fleurs... 

20  1.  (Houdoy,  Cples  de  Cambrai,  305.) 


1649.  —  Il  h  \  ■'  rien  de  idus  poli  et  de  plus  droit  que 
les  cabinets  d'escaille  tortue.  (Inv.  du  Palais  Hasarin 
Mazarinade,  ap.  Laborde,  Gloss.  \ 

ÉCAILLÉ.  —  Ornementation  disposée  comme  les 
écailles  de  poisson  on  le  papelonné  héraldique, 
Voy.  l'une  des  Ggures  de  la  page  I  i. 

1467.  —  N'  3431.  2  liants  pots  d'argent  doré  quatre  à 
quatre,  escaillez. 

N"  3128.  In  colier  large,  ouvré  à  manière  d'escailles. 
(Inv.  de  Charles  le  Téméraire.) 

ÉCAILLES.  —  Ardoises  employées  à  la  couverture 
des  bâtiments. 

1390.  —  Lad.  croissiée  laquelle  pa  se  d'une  part  et 
d'autre  lad.  ramée  (charpente)  au  dessus,  à  couvrir  lad. 
ramée  de  bonne  escaille  renforciée  de  la  foce  de  Chigny 
ou  de  l'oignv. 

F.n  la  quelle  e.-e;,nl.  .1.  --us  nommée  lesd.  frères  et 
chascun  d'eulx  pour  le  tout  sont  tenu  de  livrer  ensembb 
ton-  les  clos  que  conviendra,  tant  pour  lad.  escaille  comme 
pour  later.  [Cples  de  la  calhédr.  de  Troues,  p.  23.) 

ÉCARLATE.  -     Teinture   de   toutes  couleurs  et 

nuances  vives  auxquelles  l'immersion  dans  un  bain 
de  kermès  ajoutait  un  éclat  particulier. 

Les  procédés  modernes  importés  en  France  par 
les  soins  de  Colbert  el  perfectionnés  dans  la  manu- 
facture des  Gobelins  ont  l'ait  définitivement  de  l'écar- 
late  appliquée  aux  soieries  une  couleur  d'un  rouge 
brillant  à  base  de  jaune.  Vny.  CRAMOISt. 

V.   I  190.     D'un  mantel  d'escarlate  gris 

Ert  afublez  é  jenz  vestus. 

(Chifin.  des  dues  de  Normandie,  t.  I,  p.  351.) 

1202.  —  Pro  capa  scarlate  molale  quam  rex  tune  habuit, 

15  1.  Pro  roba  sua  scarlate  quam  habuit  ad  Natale,  16  1. 

Pro  2  robis  quas  pueri  habuerunt  ad  Natale,  4  1.   12  s. 

(Cples  îles  revenus  du  roi.  Brussel,  Traité  des  fiefs,  t.  Il, 

p.   CLXXXIII.) 

XIII    s.     Ne  plus  que  l'en  puet  faire  écàrlate  sans  graine. 
(Chastie  Musait,  Notes  de  Rutebeuf,  t.  Il,  p.  488.) 
1309.  —  Eiivoia  le  roy  (S.  Louis)  au  roi  des  Tartarins 

une  tente  faite  en  la  guise  d'une  chapelle  qui  moult  cousta 

car  elle  fut  toute  faite  de  bone  escarlate  fine.  (Joinville, 

p.  42.) 

1371.  —  0  aulnes  d'escarlate  colonnée  (pour  le  duc  de 

Berry  et  le  Cte  d'EstampesJ,  45  1. 1.  (flpte  du  duc  de  Berry, 

P  o;-'.) 

1386.  —  Si  fut  ce  jour  le  roy  de  Portugal  veslu  de 
blanche  écàrlate  â  une  vermeille  croix  de  S.  Georges  et 
toutes  ses  gens  estoient  vestus  de  blanc  et  de  rouge,  (frois- 
sait, 1.  3, ch.  loi) 

1540.       Elle  vous  avoit  puis  après 

Mancherons  d'escarlate  verte. 

(l'.léin.  Marot,  Diul.  des  deux  amoureux.) 
1669.  _  Art.  T.  Les  rouges  et  escarlates  cramoisy 
seront  laites  (les  soies)  de  pure  cochenille  Maestreek,  y 
ajoutant  la  galle  â  l'épine,  le  tergmerita,  l'arsenic,  et  le 
tartre  de  Montpellier,  le  tout  mis  ensemble  dans  une  chau- 
dière pleine  d'eau  clair-  presque  bouillante,  et  la  soye 
estant  préparée...  sera  mise  dans  lad.  chaudière  pour  y 
bouillir  incessamment  l'espace  d'une  heure  et  demie,  après 
quov  lad.  soye  sera  levée  et  le  feu  osté  de  dessous  la  chau- 
dière laquelle  soye  estant  froidie  par  l'évant  qu'on  luy 
fera  prendre,  elle 'sera  rejetée  dans  le  reste  dud.  bain  de. 
cochenille  et  mise  â  fonds  pour  y  demeurer  jusques  au 
lendemain,  sans  y  mesler  devant  ni  après  aucun  brcsil, 
orseille  raucourt  riy  autre  engrédien  pour  quelque  cause 
qUe  ce  soit.  (Règlement  des  manufactures  et  teintures 
des  étoffes,  p   59 

ÉCHAFAUD.  —  Les  échafauds  servaient  non  seu- 
lement comme  moyens  de  construction,  mais  encore 
comme  engins  île   siège  dans  l'attaque  d'une  place 

forte. 

1 180.     Fromonl  trouvèrent  devant  l'huis  del  mouticr 
Où  il  resoit  ses  eschaiifaii-  drécier 
Por  le-  grans  portes  quasser  et  trébuchicr. 
(Garin  le  Loherain.) 

38 


fj> 


594 


ECHAFAHI) 


1406.  —  Pro  100  longibus  pcrticis  emptis  in  territorio 
de  Brionio  pro  chaufando  dictos  lathomos,  60  s.  —  It.  pro 
60  clidis  emptis  pro  dictis  massormibus  chauffaudendis, 
50  s.  (Cptes  du  chat,  de  Beaufort  en  Veillée,  f1  38  v°.) 


Lanières  de  cuir  reliant  I'épée  à 


ÉCHALLES. 
la  ceinture. 

V.  1400.  —  Et  portera  l'espécde  l'écuier  avec  les  espé- 
rons pendans  sur  les  eschalles  de  l'espée,  et  soit  l'espée  à 
blanches  eschalles  fectes  de  blanc  cuir  sans  harnois. 
(Ordonn.  îles  chevaliers  du  Bain.) 

ÉCHAMPRE.  —Ciseau,  burin. 

I  560.  —  Et  quand  elle  sera  seiche  fia  platine  de  terre), 
ne  faudrez  à  la  tailler  avec  une  eschampre.  —  La  super- 
lluité  duquel  (métal)  vous  lèverez  avec  eschampres  et  le 
réduirez  en  bonne  l'orme,  si  que  vous  trouverez  vostre 
cloche  d'une  pièce.  (Biringuccio,  Pyrotechnie,  p.  110, 
120  v».) 

1611.  — Eschampre,  enchampre.  A  chizell;  a  cutting, 
carving  or  graving  toole.  (Cotgrave.) 

ËCHANCRE.  —  Tour  de  bras  à  la  hauteur  de 
l'épaule. 

1387.  —  Pour  la  fourreure  d'une  robe  à  chappe  de 
6  ^arnemens  (pour  la  reine)...  pour  les  paremeus, 
eschancres,  poingnèset  chapperon,  7  douzaines  6  lettices. 
(17°  CiHe  de  Guill.  Brunel,  p.  166.  D.  d'Arcq,  Nouv. 
cptes  de  l'argenterie.) 

ÉCHAQUETÉ.  —  Disposé  en  échiquier.  En  termes 
de  vénerie  signifie  tigré. 

1388.--  Les  cerfs  naissent  eschaquetés  et  durent  en  cel 
poill  jusques  à  la  fin  d'aoust  qu'ils  tournent  tous  connue 
îeur  père  et  leur  mère.  (La  citasse  de  Gaston  l'hœhus,  eh.  1, 

p  ié 

1416.  — Un  grant  banquier  eschaqueté  de  vert,  bleu  et 
rouge,  à  plusi '8  rayes  d'or.  (Inv.  au  duc  deBerry.) 

1446.  —  Un  coursier  couvert  d'une  couverture  CSChac- 
quetée  de  ses  pleines  armes.  Œém.  d'Oliv.  île  la  Marche. 
p.  113.) 

ËCHARPE.  —  Sac  mu  baudrier  porté  obliquement 
en  bandoulière.  Le  berger  el  le  pèlerin  y  mettaient 
leurs  provisions,  le  veneur  y  suspendait  son  cor  de 
(■liasse,  et,  dans  le  costume  de  parement  de  l'époque 
de  Charles  VI,  l'étoffe  ou  le  cuir  de  cette  large  cein- 
ture était  souvent  orné  el  même  couverl  de  pièces 
d'orfèvrerie.  Le  roi  portail  alors  des  écharpes  à  sa 

ilis  1-e. 


\    I  MO.      Echarpede  berger,  Bibliolh.  Riehel. 
io     lat.  873,  l" 


1309.  -  Cel  abbé  de  Chomlnon  ni  me  donna  m'escharpe 
■  '  mon  bourdon  1 1  tus  je  me  parti  do  Joinvillo  sans  ren- 
tre  h  ii  tel  jusque    a  ma  revoi A  i I,  dewhous  et 

••n  langi 

i  i  ni  pronre  congié  que  il  fe  oii  i  culz,  Il  I Iloionl 

«■u  oscharpo  granl  toron  d'or  ol  d'argonl  I  loinville,  p.  39 
el  168.) 

1330.        ki  c'est  II  paim  que  dolvenl  mollro 
la  pèlerin  on  leur  osqui  i  po. 

{Pèlerinage  de  Guilleville). 


V.   1383.     A  loi  de  pèlerin,  de  corset  de  façon 

L'escbarpe  avoit  au  col,  en  la  main  le  bour- 

[don. 
(Chron.  rimée  de  Duguesclin.) 

1400.  —  Le  roy  li  douna  une  moult  belle  sainture  à 
pliismes  d'or,  longue,  pour  mestre  à  escherpe.  {Etat  des 
joyaux  d'Isabelle  de  France,  p.  276). 

1400-1.  —  A  Jehan  Compère,  orfèvre  demeurant  à  Pa- 
ris, pour  avoir  fait  et  forgié  une  escharpe  d'or  pour  le  roy 
N.  S.,  c'est  assavoir  y  celle  avoir  ferrée  tout  au  long  de 
grans  lettres  qui  font  le  mot  du  roy  qui  dit  James;  et  sont 
les  lettres  poinçonnées  de  branches  de  genestes,  et  entre 
les  mos  a  besans  perciez  de  fueilles  de  may,  et  aux  2  cos- 
tels  du  tixu  de  lad.  escharpe  a  gros  boutons  près  l'un  de 
l'autre,  assis  sur  rosettes;  et  entre  les  boutons  grosses  son- 
nettes nommées  araines,  pes.  tout  avec  le  tixu  7  m.  4  o. 

3  est.  ob.  d'or,  dont  il  est  à  rabattre  pour  le  poix  du  tissu, 

4  o.  18  est.  ob.,  pour  or  317  1.  6  s.  4  d.,  pour  façon  56  1.  p. 
et  pour  le  tissu  6  1.  p. 

(Au  même)  Pour  avoir  retrait  lad.  escharpe,  par  l'ordon- 
nance du  roi  NdS.  et  de  nions,  le  vidame  de  Laonnnjz, 
conseiller  du  roy...  c'est  assavoir  avoir  fait  en  lad.  escharpe, 
en  lieu  des  lettres  qui  y  estoient  qui  font  le  mot  du  roy  qui 
dit  James,  branches  de  genestes  et  de  may,  et  entre  chas- 
cune  branches  a  3  besans  branlans  perciez  à  jour  de 
fueilles  de  may,  et  sont  lesd.  branches  de  genestes  et  do 
may  forgiez  et  lymées  à  la  main  et  les  fueilles  et  cosses 
soudées  sur  lesd.  branches.  (15°  Cpte  de  Ch.  Poupart, 
pour  Vextraord.de  l'argenterie,  1°  146  v.) 

1401.  —  Fait  pour  nions,  de  Touraine  une  escharpe 
d'or  toute  de  besans  branlans,  de  boillons  et  do  lozenges 
ferrés  sur  un  tissu  noir,  et  pour  l'or  de  lad.  ceinture,  4  o. 
8  csl. 

A  Jehan  Compère,  orfèvre  et  bourgeois  de  Paris,  pour 
une  escharpe  d'or  à  grans  fueilles  de  may  près  à  près,  l'une 
desd.  fueilles  ouvrée  de  haulte  taille  de  branches  de  ge- 
nestre  et  de  cosses,  et  l'autre  fueillo  percée  du  mot  du  roy 
qui  dit  JAMAIS,  laquelle  lad.  dame  (la  reine)  donna  et  fist 
présenter  de  par  elle  au  roy,  le  jour  des  estraynnes, 
1600  1.  p.  (Argenterie  de  la  reine,  9°  Cpte  d'Uémon  Itu- 
guier,  f°s  30  et  36.) 

1404.  — ■  A  Girardin  Petit,  dit  de  Reims,  orfèvre  et 
bourgeois  de  Paris,  pour  2  escharpes  d'or,  larges,  en  ma- 
nière de  chevrons  tenant  l'un  à  l'autre  à  charnières,  et  y 
a  aux  rives  d'icelles  escharpes  bourdons  rons  de  joyet  garnis 
d'or...  délivrés  l'une  au  roy  MdS.   et  l'autre  à  .Mgr  le  duc 

d'Orléans,  pour  leur  parement,  (23°  Cpte  d'argenterie  de 
Ch.  Poupart,  i"  30  v.) 

1416.  —  N"  201.  Une  escharpe  de  cuir  noir  garnie  d'or 
à  l'environ,  pendant  à  un  tixu  de  soie  noire,  garnie  d'or 
en  manière  d'une  chayne,  pes.  tout  ensemble  l'or,  cuir  ci 
tissu,  1  m.,  6  o.,  io  1.  I.  ilur.  du  dur  de  llerry.) 

1423.  —  Ong  scharp  d'or  garniz  de  52  baleis  prisé  l'un 
ovec  l'autre  60  s.,  156  I.  —  It,  210  perles  prisé  le  peee 
20  s.,  210  1.  —  U.  l'or  dud.  scharpe  avec  l'or  des  botenettes 
ci  autr'or  dud.  scarpo  non  pas  mys  puisant  lout  ensemble 

23  lib.  Il  onces,  prisés  la  Mb.  14  1.,  348  1.  10  s.  H  d.,  en 
1 723  I.  16  s.  S  ,1.  (Intl.  de  Henri  I',  p.  214.) 

1467.  —  Une  escharpe  d'or  garnye  de  plusieurs  fusils 

d'or  et  esl  lad.    escharpe    en    2  pièces  où  il  y  a  plusieurs 

clochettes, en  manière  de  hobelons  et  garnye,  les  2  pièces, 
chascune  d'un  saphir  ci  l'autre  garnye  île  o  potis  balays, 
ensemble  2  brochectes  garnye  chascune  d'un  hobelon  et 
plusieurs  feullaiges  et  tronches  servans  a  lad.  escharpe, 
pes.  tout  ensemble  parmy  lagarniture  de  soye(  de  toillo,  ol 
de  cire, 25  m.  d'or.  [Inv.  de  Charles  le  Téméraire,  n«  3127.) 

1487.  —  Ung  mordant  esmaillé  de  blanc  ci  do  ge 

'1er...  | r  tenir  le  Ihoret  el  l'escbarpe  "ù  pend  le  huchel 

dud.   Sr  (le  roi)   quand    il    va  à    la    chasse,    Il    I.    10    s.  t. 

'0'  Cpte  roy.  de  /'.  Briconnet,  i"  145  v.) 

1488.  -  Demie  aulne  de  veloux  non-  puni'  faire  de 

'  chnrpcs  pour  garnir  ung  cor  de  chasse  pour  lad.  Sr  [le 
roij.  (Ibid.,  f«  32  v.) 

1504,  —  Hue  belle  eschappe  de  drap  d'or  en  la  quelle 
nandcnl  2  ^ms  osmouchoirs  de  soyo  vermeille,  h  une 
belle  gibecière  de  drap  d'or  par  la  quelle,  osoharpe  pend 

mi  i  i il l'argent...  laquelle  escharpe  avec  les  choses 

i       i   i  n  donnez  madi le  Labordo.  (/nt'  delà  cathédr, 

de  Sens,  i 

1609.  L'escbarpe  d'un  pèlerin,   là  tel   niali'lli'.  CBI    il 

Il  poi  ii'  on  o  •  liai  i" i,  i  N I,  2"  édition.) 


ÉCHECS 


595 


ÉCHAUDÉ.  -  Pâtisserie  légère  donl  il  esl  fait 
mention  en  France  dès  l'époque  de  sainl  Louis.  Sa 
forme  a  beaucoup  varié  puisque,  d'après  un  dessin 
anglais  du  xv*  siècle,  elle  élail  alors  ronde  el  à  bords 
Festonnés,  tandis  que  au  xvif  siècle  on  lui  attribue 
la  Ggure  d'une  douille  ou  triple  corne  ou  celle  d'un 
cœur.  Nous  avons  choisi  parmi  ers  divers  lypes 
celui  qui  semble  le  plus  ancien. 


XVe  s.  —  Artocopus,  Echaudé,  extr.  du  Pictorial 
vocabulary,  publié  par  Th.  Vright.  p.  -6i'>. 


1260.  —  Eschaudés  desquex  l'en  puct  doner  11  den- 
rées  (pièces)  pour  12   deniers.  (Reij.  il'EI.  Boileau,    13.) 

1380.  —  Artocopus,  Eschaudez  ou  autre  pain  fait  par 
labeur.  (Catholicon,  ms.  deCorbeil.) 

1438.  —  La  première  sepmaine  de  caresme  fut  crié  a 
son  de  trompe  que  nul  bonlanger  m-  list  plus  pain  blanc, 
ne  gasteaux,  ne  eschaudés,  afin  que  les  bourgeois  qui 
avoient  du  blé  cuisissent,  ijourn.  d'un  bourgeois  de  Pa- 
ris, p.  711.) 

XV"  s.  —  Artocopus.  Chemineau.  (Vocab.  ms.  Biblioth. 

Richel.,  7U79.) 

XV  s.  —  Artocopus.  Symmelle.  i Pictorial  vocabulary.) 
1487.    —  Artocopus.   Eschaudé  nu   autre  pain  broyé. 
(Catlwl.  pair  uni.) 

1549.  —  Eschaudé.  Crustulum  bicorne.  (Rob.  Estieune.) 
1597.  —  A  Jehanne  Pignoust,  femme  délaissée  de  Gilles 
'l'humain,  pâtissier,  demeurant  àMelun,  la  somme  de  49  s. 
pour  les  eschaudez  et  pains  de  Cène  qu'elle  a  fournis  le 
jour  du  jeudi  absolu.  [Cptes  de  Végi.  S.  Etienne  de  Livry, 
extr.  Leroy,  Arch.  des  Soc.  sac.  décembre  1865,  n°35.) 
1635.  —  Eschaudé,  échaudé,  eschaudeau,  échaudeau. 
Menu  gâteau  à  2  cornes.  (Pli.  Monet.) 

1690.  —  Gâteau  fait  en  forme  de  triangle  ou  de  cœur. 
On  appelle  aussi  eschaudé  3  rues  disposées  en  triangle 
qui  fait  une  isle  en  la  forme  d'un  eschaudé.  —  I.a  rue  de 
l'esebaudé  an  faubourg  S.  Germain.  (Furetière.) 

ÉCHADFFETTE.    —   Chaufferette    ou    chauffette 

suivant  la  forme  ancienne  du  mot  auquel  nous  ren- 
voyons le  lecteur.  A  l'article  chauffe-mains  on  trou- 


vera le  dessin  d'une  boule  à  triple  bascule  et  le 
texte  de  Villard  de  Honnecourl  relatif  au  mécanisme 
de  cet  objet.  Voici  la  Ggure  donl  cel  auteur  accom- 
pagne sa  description.  Elle  prouve  qu'au  xiu'  siècle 
on  multipliait  quelquefois  surabondamment  les  cer- 
cles de  suspension  des  échaunettes. 

1557.  —  Mets  la.l.  poelette  sur  une  esebauffette  ou  d  y 
an  .les  cendres  chaude-  ave  un  peu  de  braises.  Secrets 
d'Alexù,  part.  1,1.   i.  p.  58  | 

1723.  —  Eschauffelte ou  chaufferette,  l'élit  réchaud  de 
cuivre  mi  de  1er  .pu  sert  a  mettre  sur  table  pour  réchauf- 
fer les  mets.  iSavary,  Dict.  de  commerce.) 

ÉCHECS,  ÉCHIQUIER.  —  On  a  considéré  avec 
raison  ce  jeu  comme  une  image  de  la  guerre;  les 
calculs  auxquels  il  donne  lieu  ne  sont  point  en  effet 
sans  l'apport  avec  la  stratégie  de  tous  les  temps. 
Les  cases  de  l'échiquier  présentent  l'aspect  d'un 
véritable  champ  de  bataille. 

Dans  les  échecs  de  l'Inde,  d'où  ce  jeu  est  origi- 
naire, la  reine  appelée  tierce  dans  nos  anciens  texte- 
est  remplacée  par  un  commandant  d'armée.  Le  roi 
y  Ggure  comme  sur  nos  échiquiers,  les  chariols  sont 
substitués  aux  tours  qui  portaient  aulrefois  le  nom 
de  rocs,  les  éléphants  tiennent  lieu  des  fous  appelés 
chez  non-  aufins  jusqu'à  l'époque  de  Charles  VI,  el 
les  cavaliers  dits  chevaliers,  au  moyeu  âge,  y  ligu- 
rent  ainsi  que  les  pions  auxquels  on  donnait  origi- 
nairement le  nom  de  paonnets. 

L'invention  indienne  des  échecs  se  répandit  des 
le  vt'  siècle  en  Chine  et  en  Perse.  Son  importation 
en  Europe  est  généralement  fixée  à  l'époque  de  la 
première  croisade;  néanmoins  comme  ce  jeu  était 
plus  anciennement  connu  des  Arabes  el  des '1  uns, 


V.    1248.  —  Cercles   de   suspension  à  l'intérieur  il  une 
écliauffette.  Album  île    Villard  de  Honnecourt,  pi.   lu. 

0    CIS|  ENG1ENS    KST    FAIS    PAR    TF.I.    MANIÈRE    QUEL    PART 
0C1L  TORT  ADÉS  EST  LI   PAELÈTE   DROITE,    m 


:  '■hM  ix-y  &?      :  ■il    us    i  ■<  . 


X    s.  —  Face  el  revers  d'un  roi  d'échiquier  en  ivoire 

de  morse.   Travail  byzantin,  app.  a  l'auteur. 

non-,  pensons  qu'il  fut  introduit  à  la  Cour  de  Byzance 
avant  la  lin  du  \i  siècle.  C'est  de  cette  ville  que 
sortirent  presque  tous  les  plus  anciens  spécimens 


596 


ÉCHECS 


connu-  de  pièces  d'échiquier  et,  jusqu'au  xir  siècle, 
elle  conserva  le  monopole  de  leur  fabrication.  Des 

la  fin  du  xiii'-  siècle,  la  confection  îles  échecs  devint 
un  art  eu  France  et  dans  les  régions  occidentales.  On 
y  employait  l'ivoire  d'éléphanl  et  de  morse,  le  jaspe, 
la  calcédoine,  l'ambre,  le  cristal  et  autres  matières 
précieuses  dont  le  travail  était  confié  aux  sculpteurs 
et  aussi  aux  orfèvres  chargés  d'y  faire  d'élégantes 
montures,  car,  durant  l'époque  féodale,  les  échecs 
restèrent  presque  exclusivement  le  jeu  favori  des 
princes  et  des  plus  riches   seigneurs.  Voy.  Aufiin. 

943.  —  Anouchirwan  (Chosroès,  roi  de  Perse,  531-579) 
fij.  venir  de  l'Inde  le  jeu  d'échecs. . . 

L'emploi  le  plus  fréquent  de  l'ivoire  (dans  l'Inde)  ''st 
la  fabricati les  jeux  d'échecs  et  de  nerd  (espèce  de  tric- 
trac). Plusieurs  pièces  de  l'échiquier  ont  des  ligures 
d'hommes  ou  d'animaux  hautes  et  larges  d'un  empan,  ou 
même  davantage.  Pendant  la  partie,  un  homme  se  lient 
là  exprès  pour  transporter  les  pièces  d'une  case  à  l'autre. 
Les  Indiens,  quand  ils  jouent  aux  échecs  ou  au  nerd, 
mettent  comme  enjeu  des  étoffes  ou  des  pierres  précieuses; 
rirai-  il  arrive  quelquefois  qu'un  joueur,  après  avoir  perdu 
tout  ce  qu'il  possédait,  joue  un  de  ses  membres.  A  cet 
etl'et  ou  place  a  côté  des  joueurs,  sur  des  charbons  en- 
Dammés,  une  petite  chaudière  de  cuivre  dans  laquelle  on 
fait  bouillir  un  onguent  rougeàtre  particulier  au  pays,  et 
dont  la  propriété  est  de  fermer  les  plaies  et  d'arrêter  IV- 
panchement  du  sang.  Si  celui  qui  a  parié  un  de  ses  doigts 
perd  la  partie,  il  se  coupe  aussitôt  le  doigt  avec  le  poi- 
gnard dont  non-  parlons  et  qui  agil  comme  le  feu;  puis 
il  trempe  sa  main  dans  l'onguent  el  cautérise  la  plaie. 
Ensuite  il  se  remet  au  jeu  :  si  la  chance  lui  est  encore 
défavorable,  il  sacrifie  un  second  doigt  et  quelquefois,  s'il 
continue  à  perdre,  il  se  coupe  successivement  tous  les 
doigts,  la  main,  l'avant-bras,  le  coude  et  d'autres  parties 
du  corps.  Apres  chaque  amputation  il  cautérise  la  plaie 
avec  cel  onguent,  curieux  mélange  d'ingrédients  et  de 
drogues  particulières  à  l'Inde  et  dont  les  effets  sont  éton- 
nant-. Ce  trait  de  mœurs  que  je  raconte  est  une  chose  no- 
loire.(Maçoudi,  tes  prairies  d'or,  t.  Il,  p. 203,  et  t.  III,  p.  9.) 


1241-  —  Pro  2  paribus  scaquariorum  et  2  paribus  sca- 
corum  eburneorum.  Pro  2  paribus  tabulariorum  de  ma- 
dica,  6  1.  {Cptes  de  la  chevalerie  du  Cte  de  Poitiers,  Coll. 
des  fcistor.  de  France,  t.  XN.1I,  p.  619.) 

I  296.  — Bertrando,  eschakethirario,  pro  schakis,  ymagi- 
nibus  et  rébus  aliis  factis  per  eum  ad  opus  nostrum, 
liS  1.  p.  (Cptes  des  Ctes  d'Artois,  Arch.  du  Pas-de-Calais, 
n    1595.) 

1300.  —  Una  familia  deebore  proludento  ad  strum... 
tua  familia  pro  scaccario  de  jaspide  et  cristallo  in  uuo 
collro.  [Gpte  roij.  d'Edouard  1",  p.  350).  . 

1309.  —  Le  soudanc  (de  Babylone)  venoit  touz  jours 
jouer  ans  eschez  après  relevée,  sur  les  nattes  qui  estoient 
au  piez  de  son  lit... 

Entre  les  autres  les  autres  joiaus  que  il  (le  Vieux  de  la 
montagne)  envoia  au  rny(S.  Louis),  il  envoi  jeu/,  de  tables 
et  de  eschez  et  toutes  ces  choses  estoient  llcuretées  de 
ambre  et  estoit  l'ambre  lié  sur  le  cristal  à  hèles  vigiiètes 
de  bon  or  fin.  (Joinville,  p.  45  et  138.; 

13  15.  —  N°  36.  Un  eschequer  de  jaspre  et  de  cassi- 
duine.  od  toute  la  maisnie,  l'une  de  jappe  et  l'autre  de 
cristal,  et  touz  garniz  et  bordez  d'argent  et  de  pierre,  ou 
pris  de  500  1.  (Inv.  de  Mahaut  d'Artois.) 

1360.  —  A  Jehan  Perrot,  qui  apporta  au  roy  un  instru- 
ment appelé  l'cschequier  qu'il  avoit  fait,  le  roy  d'Angle- 
terre avoit  donné  au  roy  et  li  envoioit  par  led.  Jehan, 
pour  don  à  li  l'ait.  0  1.  13  s.  i  d.  (Journ.  de  la  dépense 
du  roi  Jeun  en  Angleterre,  p.  273.) 


\ii    ■■  —  Cavalier  d'échiquier,  en  ivoire  de  morse, 
travail  bytantin,  app.  «  M.  C "d. 


i  180.       Pois  mandent  les  esches,  -i  a'asienl  au  ju. 
Ou  le    a  apoi  lé>  en  un  doublier  velu 
In-  penc  de  fi  ni-  monuoment  cousu. 
Ici-  est  li  eschekiors  qu'onque    moindres  ne  lu, 

Le   i'  i ii  d'or  lin  a  irifoire  fondu, 

II  h  punit  de  meraudea  vci  de   c pi  à  herbu, 

li  ih'  rubini  VI  iii.uis.  aussi  cour  d  ni  danl  lu. 
li  c  1 1er  de  saphir    le  roi  \t  méi  u 
l.t  de  i  icbci   lopn    c    a  loul  loi   *  ortu, 
Pigmalyum  le    li  i,  h  Qox  Giiudcole , 

Moll  -oui  bel  •■  venu  dréchié  a  i  o>| lu 

. .  .S"  le  tapi  de  ..n-  estondu  en  l'ei  biei , 
fut  le  mi-  i  ,  Min  apoi  ici  l'ei  ohéquiei 
Il  uni  m  i       ,  Jrécfdor, 

Puil  a  dil   i  u  i  i.iul      liqucl   v  i  n  I.  ni  juOl 

(/ ,t  i  "iiuiii  d'AU  nnidie.) 


D    3    U 8  i 

■  ■  »■_ 


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\ .  1300.  —  Echiquier,  Biblioth.  Richel,  tus.  fonds  allemand, 
n    32,  f'  11. 


1380.         M'  190.  llniini  tahiilariiiin  pro  alois  el  osclias- 

quis  bordai de   argento  deaurato,   cum  armis  domini 

no-iii  régis  francorum  et  domini  comilis  (Guillaume  de 
Beaufort).  Kl  est  una  pais  tabularii  de  lapide  jaspidia  et 

alla  pars  de  creslallo   cum   yinaginilius.    Kl  est  pulclierri- 

iniim  et  garnitum  de  eschaquiis  el  tabulis  de  cristallo  et 
jaspide,  c repositorio  corii,  (Inv.  du  chat,  de  Cornillon.) 

1395.         A   Henry    Desgrès,  pignier,  pour  nu    roy,  une 

royne,  S  roz  et  6  paonnez  d'yvoirc  blanc  pour  un  jeu  d'es- 
che/ cl  un  fol  et  plusieurs  paonne/  noir-,  2(j  -.  p. 

Un  chevalier  monté  sur  n<\  du  val,  d'yvoire,  ci  une  royne 
pareillement,  dore/  et  esmaillei  pour  estre  pareils  à   un 

jeu  d'eschez  pour  la  royne,  m'i  ils  laiii ni,  il  -.  p.  (Ar- 
genterie de  lu  reine,  .'!'   Cpie  d'Hcmou  Ittiijuier.  1-  85  v"). 
1416.  —  Kl!  jeu  de  gin-  esclia/  cl  laides  d'yvoire,  bien 

anciens,  que  messiro  Gauthier  de  Pussnc  donna  à  Mgr. 
pri  c  -0|.  i..  i  n  autre  jeu  de  gros  eschaï  cliquotans, 
prisés  II.  t.  (/ne.  du  duc  de  Berry  ) 

i^ao.       x    I  in.   1  Bschiquiers  de  jaspre  ci  de  cristal, 
dont  Os  -J  -.mi  a  enffans  enlevés  sur  béates  sauvoigoa  des- 

ii    los  crislauls,  et  le.  autres  2  son!  a  ymegoa  de  per- 
sonnages pain-  sur  pappier  ou  porohomin,  (7nw.  de  Chai 
(es  l  /  i 

1528.         lui  1res  bel  et  grand  lalilni   cl  etebiq i  do 

i le  cyprè   ci  ung  estul  de  bois,  de  li  devise  de  feu 


ÉCOLE 


:,!•: 


mous,  le  duc  de  Berrv,  ouquel  avoit  en  èscript  sur  les 
bors  :  le  TEMPS  vbndba.  (Inv.  de  la  Com  iergerie.) 

1474.  —  Ung  eschez  d'yvoire  l'ail/  à  personnages.  (Inv. 
île  la  Ctesse  de  Monlpensier,  p.  22.) 

1502.  —  Une  bouèto  couverte  de  cuir  verl  en  laquelle 
a  des  esches  de  cristal,  garnis  d'argent  doré.  —  Ung  ta- 
blicr  de  cristal  garny  d'argent  doré,  pour  servir  auxd.  es- 
ches, estant  en  ung  estuj  couvert  de  vert.  (Inv.  d'Anne 
de  Bretagne,  210.) 

1524.  — Ung  escequier  d'argent,  carré,  le  bors  doré, 
bien  ouvré,  avec  les  armes  de  Savoie  es  i  coins  et  o-J  petiz 
personnages  d'argent  servant  d'eschaiz  aud.  tableau,  (Inv. 
de  Marguerite  d'Autriche.) 

I  555.  —  Morsorum  sive  rosmarorum  dentés  valdc  arti- 
ficioze  elaborantur  in  usum  ludi  latrunculorum  sive  sr.ha- 
corum  quo  mire  et  ingeniose  utunliir  omnes  popùli  sep- 
tentrionales, maxime  principes  et  clarissimi  viri.  (Ulaus 
Magnus,  I.  21,  c.  29.) 

ÉCHELETTE.  —  Sorte  d'armonica  à  touches  de 
J 1 1  >  i  -  dur,  dont  le  nombre  varie  de  I  *  »  à  25,  et  qui 
se  jouait  en  frappant  les  touches  avec  îles  baguettes. 
Le  traité  de  musique  instrumentale  de  Martin  Agri- 
eola.  composé  en  1528,  lui  donne  le  nom  allemand 
de  ftfn/iilel  que  Praetorius  traduit,  un  siècle  plus 
tard,  en  latin  par  clavitympana. 


lUU^ 


= 


Echelette  »  16  touches,  app.  <i  l'auteur. 

1636.  —  Proposition  2l'i.  Ilrs  régales  de  buis  que  l'on 
appelle  claquebois,  patouilles  et  escheletlès.  (Mersenne, 
Harmonie  universelle,  1,  3,  p.  175.) 

ÉCHELETTE.  —  Clochette  manuelle,  grelol  ou 

pu battante  comme  celles  qui  servirent  longtemps 

à  orner  le  poitrail,  la  bride  et  tout  le  harnais  des 
-.  Vov.  les  figures  au  mot  Annelet. 


chevaux  de 

Y     I  160. 

Mil    s. 


I.i  poitraus  fu  mult  riches,  oevres  i  otassés. 
M.  escheletes  d'or  i  pendent  lés  à  lés. 
[Gui  'le  Bourgogne,  v.  2334.) 

Il  saint  Si  irions,  quant  il  les  voit 
S'eschelette  qu'il  tenoit, 
Sonne  trois  coups  de  rebondie. 

(Barbazan,  Fabliaux,  t.  III,  p.  134.) 
ÉCHELLE.  —  1690.  —  Se  dit  d'un  rang  de  nœud-  de 
ruban  que  les   femmes  mettent  par  ornement   le  long  de 
leur  busqué,  à  cause  que  cela  ressemble  à  une  eschellc 
(Furetièrc.) 

ÉCHIELLE.  —  Sorte  île  pilori. 

V.  1270.  —  Il  est  estaldi  que  cliil  qui  jurent  vilaine- 
ment de  Dieu  et  de  Notre  Dame  doivent  estre  mis  eu  l'es- 
ehielle  une  heure  de  jour,  en  la  présence  du  qneiuun.  pour 
chèque  il  ait  honte.  (Beaumanoir,  Coutumes  de  Beauvais, 
p.  16.) 


1309.  —  Il  |S.  Louis)  fit  mettre  (pour  cause  de  blas- 
phème) nu  orfèvre  en  l'eschièle,  i  Cézaire,  eu  braie  ■■!  en 
chemise,  les  boiaus  et  la  fressure  d'un  porc  entour  le  col, 
en  si  granl  foison  que  elles  li  avenoient  jusques  au  m-/. 
(Joinville,  p.  218.) 

1339.  —  Lesquels  religieux  maintenoient  que  à  euls 
seul/  et  pour  le  tout  appartient  à  drécier  et  avoir  eschièles 
ou  piloris  dedans  les  termes  do  la  commune  en  leurs  tref- 
fons.  [Cartul.  île  S.  Jean  île  Lnon.) 

ÉCLISSE,  ESCLICHON.  Ouvrage  tressé  ou  natté, 
de  jonc,   d'osier  ou    de  (il  métallique.  Ce  travail. 

particulier  aux  Objets  de   vannerie,  devint,  entre  les 

mains  des  orfèvres,  un  motif  de  décoration. 


XV'  s.  —  Panier  d'éelisse  arec  fleurettes, 
Coll.  des  plombs  historiés  de  lu  Seine. 


\.   1300.     J'ai  chances  de  Bruges  faitices. 

Argent  pel  pour  mètre  en  esclices. 

[Prov.  et  dictons popul.,  Le  dict  du  Mercier). 

1380.  —  Ung  petit  cercle  sur  une  esclisse,  esmaillé  de 
vert,  auquel  a  9  balaiz  et  18  grosses  perles  pes.  3  o.  [Inv. 
de  Charles  V,  n°  23.) 

1380.  —  Pour  appareiller  2  viez  panniers  d'esclissesà 
mettre  fromages,  8  s.  p.(D.  D'Arcq,  Optes  de  l'hôtel,  p.  67.) 

1396  --  Un  gobelet  d'or,  couvert,  fait  et  forgié  en 
manière  d'esclisses,  ou  quel  a  en  la  pale  ou  couvercle  et 
fretelet  67  perles,  Il  balais  et  12  saphirs. (/nv.  du  duc 
d'Orléans,  f 23.) 

1408.  —  Autour  de  l'assiette  de  la  manche  senestre 
(de  la  houppelande)  un  chappel  dont  l'esclice  estd'orcler 
semées  d'oeillès,  faits  en  façon  de  plumes  de  paon,  et 
jecte  lad.  esclisse  24  branches  de  may  et  8  de  genestes. 
(Optes  royaux,  p.  267.) 

1416.  —  A  Corari  Groslé,  pour  2  esmouchoirs  d'es- 
clisse,  par  manière  de  bannière   [pour  la  reine). 

Pour  une  esclipse  de  fer  blanc  que  lad.  dame  avoit  prise. 
2  s.  [Cpte  des  menus  jilaixirs  de  la  reine,  i'-l.) 

1469.  —  Une  bourse  de  corporal,  de  velours  vermeil  à 
vers  esclichons.  (Inv.  de  l'égl.  S.  Amé  de  Douai.) 

1606.  Esclisse  ou  chappelet  à  mettre  le  plat  sur 
table.  (Nicot.) 

1635. —  Chapelet,  trépied  à  reposer  un  plat  sur  la 
table.  (Pli.  Monet.) 

ÉCOLE.  ÉCOLIER.  —  Parmi  les  documents  rela- 
tifs aux  écoles  et  aux  écoliers,  ou  remarquera  qu'à 
l'époque  de  François  I"1  l'instruction,  à  Limoges  du 
moins,  était  taxée  à  un  prix  si  minime  qu'on  peul 
la  considérer  comme  gratuite.  Voy.  Costume  d'éco- 
lier. 

1406.  Contrat  entre  le  recteur  des  écoles  de  Bourg 
et  un  clerc  pris  pour  soiismaitre.  —  Maistre  Jehan  Loige- 
rol  de  la  Moule,  clerc  de  commande  et  affermé  pour  le 
terme  d'un  an  à  venir,  commençant  à  la  Pentechostè  pro- 
chainement venant,  etc. . .  avec  maistre  Symon  de  Vaulx, 
maistre  es  arts  recteur  des  écoles  de  Bourg  en  Bresse  pré- 
sent, etc..  En  la  manière  que  s'ensuit,  c'est  assavoir  q  je 
parmi  ce  que  led.  maistre  Sjmon  doit  administrer  aud. 
maistre  Jehan,  vivre  de  boiche,  led.  terme  durant,  selon 
son  estât  et  lui  donner  pour  tout  led  terme  la  somme  de 
30  fr.  d'or...  Pource  est-il  que  led.  maistre  Jehan  pro- 
met ester  et  servir  led.  son  maistre  bien  et  leaulement  en 
l'art  et  science  du  fait  d'escoles,  et  introduire  bien  et 
diligemment  les  escoliers.  i  Protocoles  de  J.  Dubois  de 
Verries,  n*  1 17.) 

1540.  —  Lesquels  consuls  (i  noms)  ont  baillé   et  con- 


:.iis 


ECOLE 


féré  ami.  Croulaud,  maistrë  es  arts  présent  et  acceptant 
l,i  régence  îles  cscholles  de.  lad.  ville,  avec  les  salaires, 
accuustumés  à  prendre  sur  leurs  escholliers,  lesquels  sa- 
laires montant  à  13  s.  4  d.  pour  les  plus  gratis  escholliers 
étudians  aux  plus  excellents  poètes,  orateurs  et  aultres 
haultes  facultés  ;  et  pour  les  moyens  qui  estudient  à  mé- 
diocres poètes  et  basse  faculté,  10  s.  t.  ;  et  les  autres  petits 
abécédaires,  6  s.  8  d.  pour  cliascnn  an. . . 

Et  durant  led.  temps,  led.  Groulaud  sera  tenu,  comme 
a  promis,  régenter  et  fournir  de  régens  idoynes  et  sul'fi- 
sans  qui  régenteront  avec,  lui  aux  heures  accoutumées  en 
sorte  et  manière  que  lesd.  escholliers  n'ayent  occasion  de 
vaguer. ..  Et  aussi  lesd.  consuls  sont  tenus,  comme  ont 
promis,  fournir  la  maison  où  s.'  tiendront  lesd.  escholliers 
et  d'ycelle  le  salaire  paver  et  luy  prester  toute  ayde,  ren- 
fort et  soutènement  qu'il  appartiendra  par  raison  contre 
lesd.  escholliers  qui  voudroient  se  révolter  et  estre  re- 
belles aud.  Groulaud  et  autres  ses  collègues  régens  comme 
luy.  (Bxtr.  des  retj.  consulaires  de  Limoges,  Leymarie, 
Le  Limousin  histor.  t.  1,  p.  135.) 

1565.  —  Toilette  d'un  écolier.  —  Après  que  j'ay  esté 
esveillé,  je  me  suis  levé  du  lict,  j'ay  vestu  mou  pourpoint 
(thoracem)  et  mon  saye  (tunicam).  Je  me  suis  mis  sur  une 
selle  [scabellum),  j'ay  pris  mon  haut  de  chausses  {femora- 
lia)  et  mon  bas  (tibialia)  que  j'ay  tous  deux  chaussez, 
j'aj  pris  mes  souliers,  j'ay  attaché  mon  haut  de  chausses 
a  mon  pourpoint  avec  aiguillettes,  j'ay  lié  mon  bas  avec 
les  jarretières  au-dessus  du  genoul,  j'ay  pris  ma  ceinture; 
j'ay  peigné  ma  teste,  j'ay  pris  mon  bonnet  que  j'aj   bien 

;u.  ,    |  ,;v  vestu  ma  rohbe  itoijam)  et  puis,  estant  sorty 

fiambre,  j'ay  descendu  en  bas,  j'ay  fait  de  l'eau  en 

h 'contre  nue  muraille,  j'ay  pris  de  l'eau  d'une  seille, 

j'aj  lavé  mes  mains  et  mon  visage,  la  bouche  et  les  dents, 
j'aj  essuyé  mes  mains  et  mon  visage  à  une  serviette. 
(Mathurin  Cordier,  Colloque  UO,  l.v2,  p.  320.) 

ÉCORCHE  (CUIR.  Cuir  durci  et  ciselé  à  l'aide 
d'un  outil  tranchant  ipii  donne  à  la  pièce,  avec  la 
saillie  îles  rebarbes  en  plus,  à  peu  près  l'aspecl 
d'une  gravure  sur  métal.  Voy.  Cuir. 

1385.  —  Pour  un  siège  à  selle  pour  une  selle  d'Angle- 
terre... r.ni  de  cordouen  vermeil  lozengée  et  cousue  d'or 

iiii    d 10  s.  t.  (Cptes  de  l'écurie  du  roi, 

i    66  v  .) 

1 404.  Pour  une  grant  chaière  de  chambre;  de  i  mem- 
■Ureures  paintes  On  vermeil,  garni  de  cuir  vermeil  escor- 
chié  a  la  devise  du  roy.  (Cptes  de  la  Cour  de  Charles  VI , 
m    ,  Biblioth.  Richel.,  7643,  f»36.) 

ECOSSE.       Les  anciei s  dagues  d'Ecosse,  sans 

être  d'un  type  uniforme,  présentent  souvenl  à  La 
garde  deux  saillies  terminées  en  virgule  ayant  quel- 
que analogie  avec  celles  îles  dagues  à  couillettes. 
En    1611,   Colgrave   appelle   écossaise   la   dague  à 

r die  qu'on  rencontre  un  peu  partout  au»  \i\ ■  el 

xv  siècles. 

.Nous  ignorons  quel  caractère  spécial  distinguait, 

i    i  époque  de  Charles   |\ ,    un   mors   à    la   le 

d'Eco 

1565.       ACuill.  Bernard,  ■■  peronnior,  poui    in  mors 

,-i  ik  | i  ■   h  io2   <  i 1  mode  d'il  eosse. . .  pour  la  fait 

du  voyagi  di  Bayonnc,  150  1.  {Cptt  de  l'écurie  du  roi, 
i  65  i 

1591.        Une  doj n   fa l'Kscoa  o,  e anchéo 

,i ai   o  timéc  52  I.  (/»».  de  Guill.  de  ïtontmorent  » 

n    i 

I6M.       Dague  à  rot  IU  i        \   cottl  h  da(  goi  or  dud- 
,   (Cotgravo.) 

ÉCOHINE.       Écoui forte  lime  donl  les  taille 

ii  p iséi   ,  On    'en    lerl  encore  aujour- 

,i  imi  pour  ropei    de    matières  tendres  le 

pi i>,  |'étain  ol  la  coi  ne 

1344         \  lohan  llouperi  [rèvrej,  pour  une  eicol 

.i  | ■  i.  i  d aboi  mâché,  reforgé  al  i 

poui  i  tin  l«     cli  ' i  li      a  oli  ,8    .  4  d.  [Cpte 

,i  mtoragt  i  su  i  i  hâl   d*     Ctes  d  li  loi  .  I    08  i 

ECRAN.       i'     i  v  |  •■  ■ .  de  l'écran,  fort  divers  au 


moyen  âge,  le  rangent  néanmoins  plutôt  parmi  les 
meubles  que  parmi  les  objets  manuels,  e'est-à-ilii'e 
qu'il  se  rapproche  plus  du  paravent  moderne  que 
de  l'éventoir.  Il  est  toujours  employé  à  se  garantir 
du  feu,  du  vent  ou  du  froid.  On  le  trouve  installé 
dans  les  chapelles  et  dans  l'intérieur  des  habita- 
tions privées.  A  l'église,  ses  panneaux  de  bois, 
d'osier  ou  de  treillis  sont  placés  à  côté  de  l'autel  et 
tiennent  lieu  d'une  courtine  comme  celle  qui  est 
figurée  à  la  page  IX.  Ailleurs  ses  feuilles  sont  mon- 
tées à  charnières  ou  glissent  dans  un  châssis  connue 
la  herse  d'une  porte.  Ses  supports  sont  des  pieds 
de  bois  ou  de  fer  ou  des  chevalets  appelés  engins. 

L'écran  se  plaçait  en  outre  au  chevet  des  lits  et 
des  berceaux,  il  prenait  quelquefois  même  un  tel 
développement  qu'on  peut  comparer  à  une  véritable 
alcôve  celui  de  la  chambre  du  barbier  du  roi  René 
à  Recullée.  L'inventaire  du  château  de  Vincennes, 
en  1 120,  mentionne  un  écran  dont  les  proportions 
sont  celle  d'une  stalle  ou  haute-forme  surmontée 
d'un  dais.  Dans  des  mesures  plus  restreintes  et  pour 
se  garantir  du  feu,  l'écran  s'appliquait  sur  la  barre 
d'appui  des  bans  à  règle  (voy.  ce  mot).  Il  faut  arri- 
ver à  la  fin  du  xvie  siècle  pour  rencontrer  dans  les 
documents  l'emploi  des  étoffes  et  des  franges. 

Les  écrans  à  pied,  faits  de  parchemin  enluminé, 
doré  el  à  monture  de  bois,  comme  le  peintre  Colart 
de  Laon  en  lil  en  C11I7  pour  l'usage  de  la  reine,  ne 
nous  sont  connus  que  par  la  description  des  textes 
anciens,  néanmoins  ils  pouvaient  avoir  quelque 
analogie  avec  le  signum  i\u  notaire  français  Jehan 
Guillaume  de  Lescran  qui,  y  inscrivant  son  nom  en 
1350,  ne  laisse  aucun  doute  sur  la  nature  de  l'objet 
dont  voici  la  reproduction. 

1313.  —  Pour  les  aiz  de  quoi  on  fit  l'autel  et  l'eseran 
delez  l'autel,  12  s.  —  Pour  ,r>  verges  de  fer  et  pour  i  chan- 
deliers et  pour  les  couples  do  l'eseran  et  de  l'autel  qui 
sont  en  le  grant  chapèlo  30  s.  (Cptes  de  liesdin,  Arcli.  du 
Pas-de-Calais,  KK  303,  f°  35,  extr.  .1.  M.  Richard.) 

1319.  —  Pour  un  escran  levant,  do  fust,  pour  madame, 
le  quel  fu  porté  à  Conflans,  10  s.  —  Pour  5  escrans  de 
fust,  pour  feu,  pour  la  chambre  madame,  36  s.  (Cptes  de 
l'hôtel  Mahaut,  Ibid.,  A  368.) 

1333.  —  Pro  tabulis  ad  facienduni  duaczatoriuni  pro 
domina  delphina  et  -  tabularia  ad  apponendum  igni,  cum 

piililius  et  cliivis    necessariis.  (Ap,  du   Gange,  v"  Tabula- 

rium.  I 


1350.  Écran,  d'après  le  signum  du  notaire  Jehan 
Guillaume  Delescran,  Arch.  nation.,  K.  17,  a°  6,  fonds 
Notre-Dame. 

1365.         Unam  Bcrlniam  ad   ponendum  nnte  ignem, 
taxai procio  unus grossi,  lunl  quoque  pluies  alias  scri- 


ÉCREVISSE 


599 


11.  Plures  scrinia  quorum  aliqua  ~um  ad  ponendum  ad 
caput  lecti.  [Inv.  de  ï.  de  Saffres,  p.  339.) 

I36S.  —  Thibaut  le  Roulier,  pour  un  banc  de  taille, 
;!  fr.,  et  pour  1  fourmes,  I  escrans  à  feus,  1  fr.,  en  7  IV., 
d'or  valenl  ll-Js.  p.  (Ctpes  des  viitim.  royaux,  ap.  La- 
borde,  Gloss.) 

1380.  —  Noël,  le  tourneur,  pour  l  escrans  d'osier.., 
pour  lu  chambre  du  roy,  Lli  s.  —  H.  pour  '2  escrans  d'osiei  . 
21  ?.  p.  (I).  d'Arcq,  Cptes  de  l'hôtel,  p.  s:,.  88  | 

1382.  —  A  Noël,  l'escrainuier,  pour  2  grans  escrans 
d'osier.  —  A  lui  pour  -1  polis  escrans  d'osier,  achetés  poin- 
ta chambre  du  roj  et  de  Mgr  de  Valois.  (Cpte  de  l'hôtel 
de  Charles  VI,  MÔnleil,  xiv«  s.,'épit.  S-,  note  393.) 

1389.  —  Un  escren  d'osière,  à  feu,  16  «1.  Un  petit  escren 
d'osier,  10  d.  (Inv.  de  Richard  Pieque,  p.  -20  et  21.) 

1397.  —  A  Colart  de  Laon.  paintre.  pour  avoir  fait  de 
parchemin  dyappré  de  fin  or  sur  le  vert  un  escraim  assis 
sur  un  pie  taillié  de  bois  et  doré  de  fin  or  bruni,  lit)  s.  p. 
(Argenterie  de  la  reine,  5»  Cpte  d'Hémon  Raquier, 
i"  145.) 

1402.  —  A  Raoulet  Dugué,  huchier,  pour  avoir  fait  un 
berceul  tout  de  borl  d'Irlande,  où  il  a  un  escren  au  chevet, 
!:>  1.  16  s.  p.  (10    Cpte  du  même,  r  110.) 

1403. —  Arnoul  des  Grandies,  escrainnier,  pour-  es- 
crans neufs  pour  Mur  Charles  de  France  (Charles  VII 
enfant)  8  s.  la  pièce.  (Cptes  roy.,  extr.  Vallel,  à  la  suite 
d'Alain  Cliarlier,  p.  255. 

1420.  —  ('n  escran  de  boys,  taisant  ciel  et  dossier. 
armoiéled.  ciel  de  fleurs  de  liz  d'or  tout  entour.  {Inv.  du 
chût,  de  Yincennes,  p.   161.) 

I  429.  —  Un  pied  de  fer  à  mettre  escrans.  {Inr.  de  Fou- 
querelle,  évêque  de  Sentis,  p.  706.) 

1471.  —  "2  grandes  escrannes  d'éclice.  —  Une  petite 
escrainne  d'éclisse.  qui  a  le  pié  d'un  petit  lorchier.  — 
Une  grande  escrainne  de  boys,  plaine  à  pié  :  une  autre 
escrainne  de  boys  faite  à  treillis,  qui  se  met  sur  la 
reigle  d'un  banc.  Une  autre  escrenne  pareille,  lieux  autres 
petites  eserennes  neuves  laites  à  treillis,  dont  l'une  est 
garnie  d'une  petite  fenestre  de  boys  blanc  de  sa  grandeur, 
toutes  les  quelles  eserennes  sont  garnies  de  crampons,  (/nv. 
du  roi  René  à  Angers,  r     1  à  23.) 

1473.  —  En  la  chambre  du  roy,  une  escrenne  ronde 
d'esclisses.  II.    une   autre   escrenne   à  pié  de  menuiserie. 

En  la  chambre  du  barbier,  qui  est  devers  le  lit  du  roy. 
une  grande  escrenne  ù  mettre  sur  le  lit,  toute  de  menui- 
serie, ciel,  dossier  et  venelle  avec  -  verges  de  fer  à 
rideaux.  [Inv.  du  même  d  Heciillée.) 

1480.  — 6  escran  de  parchemin.  60  s.  t.  (II.  d'Arcq, 
Cptes  de  l'hôtel,  p.  368.) 

1496.  —  Un  angin  de  fer  à  faire  tenir  les  escrans.  — 
t.  3  escrans  et  4-  atlenances,  le  tout  déclassé,  prisé  6  s. 
p.  [Inv.  des  évêques  de  Sentis,  p,  706,  7.) 

IS53.  — i  escran  de  sapin  et  un  de  chesne,  à  ventil- 
ions. (Inr.  du  Palais  ducal  a  Nancy,  n"  463.) 

1599.  —  Ung  escran  de  bois  de  chesne  assis  sur  un 
pied  en  triangle,  prisé  7  s.  t.  (Inr.  du  chancelier  PU.  Ihi- 
rault.  n°  165.) 

1603.  —  Ung  escran  de  taffetaz  de  pareille  couleur 
(cramoisi  bruni  frangé  de  petites  franges  d'or  et  d'argent. 
(Inv.  île  Louise  de  Lorraine,  p.  29.) 

V.  1680.  —  Escran.  forme  d'évanlail  tissu  d'osier  ou  de 
paille  pour  tenir  devant  le  l'eu  ou  le  soleil.  (Dict.  des 
rimes,    m  s.  i 

1690.  —  Escran.  Petit  meuble  qui  sert  à  se  parer  de 
la  trop  grande  ardeur  ou  de  la  lumière  du  feu.  11  j  a  des 
escrans  a  pied  qui  se  tiennent  de  boni  devant  le  feu,  d'au- 
tres à  main  qu'on  orne  de  diverses  histoires  el  nuages. 
(Furelière.) 

ÉCREVISSE.  —  Corselel  formé,  en  tout  ou  en 
partie,  de  lames  horizontales  don)  le  jeu  servait  à 
rendre  plus  faciles  les  flexions  du  corps.  Moins 
souple  que  La  brigandine,  mais  moins  rigide  que  la 
cuirasse,  elle  t î ni  souvent  lieu,  pendant  plus  d'un 
siècle,  de  ces  deux  pièces  du  costume  militaire. 
lieux  remarquables  exemples  de  ce  genre  d'armure, 
l'un  allemand  et  l'autre  espagnol,  sont  conservés  à 


l'arsenal  île  Vienne  et  dans  la  collection  d'Ambras. 
Une  écrevisse  de  velours  est  un  pourpoint  découpé 
à  barbes  comme  l'est  le  bout  de  la  queue  du  crus- 
tacé  de  ce  aom.  Une  tasse  en  écrevisse  est  an  objet 
lai  nulle  à  écailles,  et  la  pierre  d'écrevisse  est  uu 
corps  rond  vulgairement  appelé  œil  d'écrevisse  que 
porte  l'animal  sur  les  côtés  de  son  estomac  el  auquel 
la  médecine  ancienne  avait  reconnu  les  propriétés 
absorbantes  des  carbonates  calcain 

1380.  Une  escrevice  d'or  garnye  de  pierrerie,  pes. 
12  estell.  (Inv.  de  Charles  y,  n   215.) 

V.  1450.  —  Es  haultes  Almaignes  et  sur  le  Uni...  les 
bannières  des  tournoveiirs  sont  portées  par  beaulx  com- 
p aigionis  jeunes,  habillés  à  la  guerre  et  de  plus  à  cheval, 
lesquels  sont  communément  arme/,  d'eserevisses  ou  de 
harnoys blancs.  (Le  roi  Kené,  Devis  d'un  tournoi,  Qua- 
trebarbes,  t.  Il,  p.  31.) 

1470.  —  Il  ne  lui  lit  quelque  playe  ne  ouverture,  à  l'oc- 
casion que  led.  Tarraise  estoit  armé  soubz  son  veslement 
d'un  armeure  nommée escre visse. I  Ircft.  JJ.  195,  piéce401i. 
1480.        Gatures  (élégants)  portent  escrevices 
De  velours  pourestre  mignons, 
Et  sont  décenz,  povres  novices, 
Cuvdans  que   ce  soient  becquetons. 

(Coquillart,   p.   122.) 


1507.  —  Ecrevisse.  La  Force,  sculpture  du  tombeau  du  duc 
François  II, par  Michel  Colomb,  a  Nantes. 


1502.  —  A  l'entrée  île  lad.  porte,  estaient  les  4  vertuz, 
c'est  assavoir  Force,  Prudence,  Espérance  et  Justice...  et 
portoit  (la  Force)  une  gonelle  verde  de  taffetas  et  les 
manches  à  la  s. nie.  et  sur  lad.  gonelle  avoit  une  esche- 
revisse  de  teste  de  lion.  —  Justice  portoit  une  gonelle  de 
satin  cramoysin,  dessus  lad.  gonelle  pourtoit  une  esche- 
revisse  dessus  sa  poitrine.  [Chron.  de  Montpellier,  Tha- 
lamus,  p.    182,  3.) 

1530.  —  Beaulx  escarpins  desebiquetez  à  barbe  des- 
crevisse.  !  Rabelais,  I.  2,  ch.  12.) 

1532.  —  27  tant  escrevisses  que  brigandines.  [Inv.  de 
la  maison   de    Clinton  Orange,   n    140.) 

1551.  —  Des  pierres  d'escrevyces  dans  une  aullre 
boiste.  (Inv.  d'Antoine  de  Bourbon.) 

1568.  —  Une  Lisse  couverte  d'argent  doré,  avecque 
une  autre  sans  couvercle, faicte  en  escrevytsche  et  coquille, 
ensemble  en  custodes,  ilnr.  du  Cle  d'Egmont  a  Gond, 
p,  163.) 

1600.  —  Les  hommes  guerriers  premièrement  se  cou- 
vrirent de  cuir,  puis  de   pièces  de   fer  clouées  l'une  sus 


600 


ECHEV1SSE 


l'autre  appellées  escrevisses  pource  qu'elles  imitoienl  les 
escailles  de  ces  poissons,  quand  les  lames  furent  mobiles. 
(Cl.  Fauchet,  Orig.  désarmes.  Pi::.) 

1606.  —  Escrevisse  aussi  est  nue  espèce  d'armure  de 
fer,  la  quelle,  en  façon  de  plastron,  arme  la  poitrine, 
s'accror  liant  aux  espaules.  Ainsi  appelée  par  scmblance 
de  la  eocque  ou  cscaille  dont  l'escrevisse  est  armée.  (Nieot.) 

1616.  —  Avec  des  cyseaux  lui  découpoient  sa  robbe  à 
barbe  d'écrevisse.  (Aventures  du  baron  de  Fœneste, 
p.  i'.l  1.) 

ÉCRIN.  ÉCRINIER.  —  Le  sens  de  ces  mots  était, 
au  moyen  âge,  beaucoup  plus  étendu  qu'aujourd'hui 
où  il  désigne  presque  exclusivement  îles  travaux  de 
gainerie.  L'écrinerie  comprenail  jailis  des  meubles 
de  toute  espèce,  quel  que  fut  leur  volume.  Ce  terme 
est  appliqué  à  des  reliquaires  el  autres  objets  d'or- 
fèvrerie e!  même  à  des  cercueils.  Nient  donne  écri- 
nier  comme  synonyme  de  menuisier;  l'inventaire  du 
prince  d'Orange  à  la  même  époque,  enregistre  sous 
nom  à'eserinerie  presque  toutes  les  pièces  donl  se 
composait  alors  le  mobilier  d'une  maison. 

V.    1250.  Renais  tout    partout  tist  savoir 

...(que)  Chapelès  ne  ert  mie  aumuche 
Ne  escrins  n'est  est  mie  huche. 

(Rom.  du  Hennit,  t.  IV,  p.  107.). 
V.    1260.  Kt  puis  le  cors  saint  Piatoii 

Envolepa  d'un  singlaton 
lit  en   .i.  bel  escrin  li    misl 

(Miracles  de  S.  Etui,  78.) 

1298.  —  Et  encore  celui  jor  (de  la  nativité  du  grand 
Kan)  hi  viennent  les  sien  léofant,  qe  hien  sont  5000,  tint 
envers    de   biaus  dras  enlailliés  à  besles  et  à  osiaus,  et 


du  trésor  de  Nochières.  (Inv.  de  Mahaut  d'Artois,  n"G2.) 
1320.  —  Pour  2  escrins  de  cuir  bouilli  que  il  fit  à  la 

royne,  l'un  pour   une  nef  d'argent  et    l'autre   pour  une 

charrue  (?)  d'argent  qui   porte  une  nef,  48  s.  (Cjite  roy. 

de  Geoffroi  de  Fleuri,  p.  65.) 

1322.  Unescrignet  de  nois  muscade,  fiéré  de  ceuvre  doré 

a  un  grant  tissu  de  vermelle  soie  et  2  plorans.  (Inv.  du 

Cte  de  Flandre,  p.  Ml.) 

1328.  —  Un   petit  escrin  d'argent  doré,    esmaillié  des 

armes   de   France  el  de  Angleterre   et   de  Hongrie,  prisié 

81- 

Un  escrin   d'ivoire  garni  d'argent,  une  houeste  d  ivoire 

dedens  et  2  vaisselles  d'argent  dedens,  veridu  12  s.  p.    à 

Pierres  de  Neele.  (Inv.  de  Clémence  de  Hongrie.) 

1337.  In  grand  escrin  u  il  a  chevaliers  entailliés, 
prisiés  35  s.  (Inv.  du  Sijr  de  [faste,  f  26.) 

1343.  —  Pour  madame  la  contessc  de  Eu,  un  escrin 
pour  ses  atours,  c'est  assavoir  l'esçrin  housse  de  veluel, 
ferré  d'orfaverie  dorée  et  esmaillé  des  armes  nions'  et 
madame,  8  1.  p.  (Cptes  du  connétable  d'Eu,  f"  6.) 

1360.  —  6  escrins  pour  mettre  les  confitures,  4  s.  (D. 
d'Arcq,  Cptes  de  l'argenterie,  p.  200.) 

1360.  —  Un  escrinct  d'une  pierre  aussi  comme  marbre, 
toute  goûtée  de  vert,  et  est  led.  escrin  d'argent  doré,  et 
est  le  "couvercle  d'icellui  a  créneaux.  Et  a  aus  i  cornes, 
d'icellui  en  chascun  un  chapiteau  de  maçonnerie,  où  il  a 
gens  qui  jeuent  de  plusieurs  instriimeus.  Et  siet  led.  escrin 
sur  i  lyonceaux  séans  sur  leur  cul,  pes.  .'!  m.  S  o.  (Inv. 
de  Louis  d'Anjou,   n"  162.) 

V.  1370-  —  Le  roy  Ghildcherl  qui  moult  en  lu  dolent, 
fist  le  corps  atourner  et  mettre  eu  un  escrin.  (Chron.  de 
Saint-Denis,  t.  I,  p.  78.) 

1380.  —  Livres  eslans  en  la  grand  chambre  du  roy  en 
un  escrin  assis  sur  2  crampons  et  est  à  2  couvesclcs.  (Inv. 
de  Charles  ]'.) 


Coffret  fii  ■  appartenu  i  ta  re»n<  Blanche  de  Vavarre  (1  llih.  Travail  hispano-mauresque 

,  antervi  à  la  cathédrale  de  Pampelune. 


lot  i  ni.-  it  biau    el  i  li  ne  .  i  < 

oui    plein   de    \  u  ■.    i  Marc  Pol, 

ch,  89,  p  " 
1313        i  u  c      ni  de  lèton  néi  lli    d  irgenl  i  grant 

Î liante  d'eu  i                i,   ne    •  b(  c mai    'en 
■  p.. ii  | i  un  tel  ..   l'.n i-  | r  100  livn      el  ni    iporti  i 


1399.       I  u  pedi  oser i  d'argenl  esmaillé  de  la  vie 

de  Jésus  Christ,  plain  de  reliques,  [Inv.  de  Chartes  17.) 

1504        llug  i- 1  ■  1 1  r  1 1 1 d'or  nommé  l'cscraiu  Charles 

me,    iii.iiiii'ioeoi  d'argent  doré,  el  dedans  iceluj 

entaliloment  :i  "i/.  l'un   du  bras  s.  George,   l'autre  de 
s.  Théodore  el   le  tiers  de  s    Apollinaire,  garny  d'algues 


ÉCRITOIIlK 


601 


marines,  saphirs,  meilles  de  grenat,  amatisUss,  cassidoyncs, 

es raudes,    presmes   d'esmeraudes,  rubbis,   touppasses, 

perl i  doubletz,  prisés  6323  escu*.  12  solz  pansis.  (Inv. 

de  Saint-Denis.) 

lS ,<,  _s°  1N7  One  petit  coffrel  ouquel  il  y  a  s  I"'1" 
oscrains,  ou  premier  desquelz  a  esté  trouvé  une  grosse 
perle  en  foçon  de  poyre,  en  la  quelle  a  une  broche  dor 
estimée  300  esc.  d'or.  [Inv.  de  Charlotte  d'Albret,  n   187.) 

1606.  —  Escrinier,  c'est-à-dire  menuisier.  (Nicot.) 

1617  —  Je  d te  ù  Anthoinclte   de  Maillie,  Bile  de 

feu  Jehan,  vivant  escrimier,  un  lict.  (Testam.,  »/'■  Roque- 

1618  —  lin  grand  gardevent  d'eserinerie,  8  I.  —  Ung 
liet  ,1,.  bois  d'e-Vriiierie  a\ecq  sou  lui  de  plume  et  tra- 
versier  34  I.  —  One  petitte  garde  robbe  descnnene, 
l->  i  --  One  table  de  huis  blancq  avec  ces  pieds  descn- 
neri'e  i  1  10  s.  —  i  tables  à  ralonges  de  bois  d  escnnc- 
rie  avecq  leurs  pieds,  12  1.  -  Vue  table  ployante  grande 
ave  q  le  pied  d'îsscrinerie,  1  I.  15  s.  -  13  liane.,/  grands 
et  petits  d'eserinerie,  16  1.  -  3  escabeaux  descnnene, 
15  s  _  On  vieu  buflet  d'eserinerie,  I  I.  10  s.  —  ï  tables, 
l'un  d'eserinerie  et  l'aullre  de  bois  blancq  avecq  leur-, 
pieds,  5  1.  10  s.  (Inv.  du  prince  d'Orange  «  Bruxelles, 
"passim.) 

I66*  —  Doctes  blanches  à  mettre  confitures  el  autres, 
non  peintes,  le  cent  pesant  payera  16  s.  d'entrée.  — 
Boètes  de  sapin  venant  de  Foncine  et  d'ailleurs,  le  chai 
payera  16  s.  -  Coffres  de  cyprès  ou  autres  coflres  bahuts 
vuides  de  Flandre  ou  autres  pays,  la  pièce  25  s.  (lanj 
des  marchandises.) 

ÉCRITEAU  1409.  —   On  reliquaire  qui  est  d'un 

zroB  balav  en' façon  d'un  cuer,  qui  est  soustenus  de  2 
mains  à  un  escriptel  en  manière  de  cercle  ou  a  écn  : 
™f.lus  dÔT.n. nostr.  i.  c.  (Cpte  de  A.  des  Essarts, 
d.  201.1 

,568  —  A  Pierre  Deraïsse,  orfebvre,  pour  8  billets  et 
..n,.-,ov  rtp  cuevre  et  v  gravé  au  burin  les  noms  des  1 
nÔriet  de  ta  vmè  ei  de'J  halle,  48  s.  (Arch.  de  Douai, 
Cptes  de  la  ville,  f>  132,  exlr.  Dehaisncs.) 

IS69  —  A  la  vesve  de  Jan  Bacheler,  patnlre,  pour 
l'escripture  faiete  su,-  2'J  pièches  de  blan  fer  servans  pour 
attacher  ans  portes  et  aultres  lieux,  affin  de  deffendre  de 
non  aller  sur  les  rampais  uy  déporter  et  fere  immondices 
en  plusieurs  lieux,  ou  pris  de  9  s.  chacun.  (/Di.L,  f°  US. 
1606  —  Ëcriteau.  Comme  sont  ceux  qu'on  attache  aux 
portes  des  maisons  et  autres  édifices  qui  sont  a  vendre 
ou  a  louer.  (Nient.) 

ÉCRITOIRE.  —  L'écriloire  dont  l'encrier  n'est 
qu'une  partie  était  de  plusieurs  sortes.  L'ustensile 
manuel  que  les  écrivains,  secrétaires,  gens  de  bu- 
reau et  tabellions  portaient  suspendu  à  la  ceinture 
pav  des  cordons  ou  des  chaînes,  se  compose  d'un 
cornet  à  encre,  d'une  billelte  longue  ou  elui  garni 
de  plumes,  de  forcettes,  d'un  canif  et  d'objets  acces- 
soires. 

|  'enveloppe   de   l'écritoire,    le    pins    souvent   laite 

de  cuir  ouvre,  étail  une  pièce  de  gainerie  ou  même 
d'orfèvrerie.  Iles  chaînes  de  suspension  ou  des  lacs 
de  soie  traversaient  des  passants  ou  des  anneaux. 
I.es  dames  se  servirent  aussi  de  ces  écriCoires  por- 
tatives, mais  l'inventaire  de  la  duchesse  de  Ncvers, 
en  1590,  donne  à  penser  que  l'intérieur  se  trans- 
formait pour  elles  en  un  étui  à  ouvrage. 

Les  écritoires  fixes  antérieures  au  style  de  la  lie- 
naissance,  ne  nous  sont  guère  connues  que  par  les 
textes.  Celle  du  duc  de  Berry  portail  un  cadran  avec 
éensson  armorié.  Au  x\r  siècle,  on  adopta  volon- 
tiers le  type  des  coffrets  avec  ou  sans  layettes,  ornes 

„u    surmontés    de    sujets.    Dès    le    W"    siècle,    celle 

forme  assez,  usuelle,  en  Italie,  offril  aux  médaillcurs 
un  cadre  à  d'élégants  bas-reliefs  donl  la  matière  a 
favorisé  la  conservation. 

En   étendant   le   sens   du  mot   on  l'a   appliqué   non 

seulement  ù  la  taille  sur  laquelle  se  posait  l'objet, 


ou  à  un  cabinel  de  travail,  mais,  comme  le  prouve 
un  documenl  de  1403,  au  prétoire  même  d'un  lieu- 
tenant criminel.  Voy.  I.ll.l-EïTK. 

1367  XI1'  chip.  De  l'office  de  tabellions.  —  ('.,■  doil 
eslre  un  bon, nie  qui  tient  en  la  main  destre  unes  forces 
et  en  la  seneslre  un  grant  coustel,  et  doil  avoir  a  sa  cein- 
ture une  escriplouère,  el  sus  l'oreille  une  penn iscnprc 

(Les  échecs  moralim,  •    '■'' 


\.  1380.  —  Écritoire,  d'après  la  figure  des  Échecs  mora- 
lises, Biblioth.  Richel.  ms.  fr.  116S,  f°31. 

1380.  —  N"  618.  Vue  escriploirc  à  façon  d'une  viz, 
garnye  de  canivet.  .,     . 

679.  Une  autre  escriptoire  de  cuyr  eoupponnee  doi  a 
fleurs  de  lys  entaillés.  i-.r„„„, 

3124  Une  escriptoire,  le  cornet  cl  la  billette  d  argent 
doré,  esmaillée  des  armes  de  la  mère  du  roy  et  les  pen- 
dans  de  chesnes,  pes.  7  o.  10  est.  (Inv.  de  t Maries  V.) 

,  399  _  Une  eseritoire  d'or,  à  façon  d'une  gaync  a 
barbier,' et  est  hachiéo  par  dehors  aux  armes  d  Estampes 
et  a  dedans  une  penne  à  escripre,  un  greffe  un  compas 
unes  cizallcs,  un  coutel,  unes  furgettes  tout  d  or  et  pendent 
avec  le  cornet  à  enque  d'or  à  un  laz.  dor,  pes.  S  o. 
•2  estel.  (Inv.  de  Charles  I  /,  1"  1 1  ) 

1402  —  Les  eseriptoires  et  autres  estuia  de  4  cuirs. 
les  gaines  et  eseriptoires  percées  et  chevillées  du  long 
bien  lovalment,  bien  cousues  et  bien  collez. 

Que  nul  dud.  mestier  ne  sera  tenu  (ne  pourra)  faire 
fourreaulx,  eseriptoires  ne  gaine  de  euir  de  Iruye,  de  cuir 
de  mouton  de  cuir  de  quiennedecuir.de  besenne.(Sta/. 

des  gainiers  de  Rouen,  Ordonn.  des  rois,  t.  MIL  p.  50o.t 
1403,  -  Un  de  nos  sergens  vint  adjourner  le  bomber 
■  ,,„„.,.  ,,ur  par  devant  nostre  vicomte  de  Monslierv,  lier, 
ou  son  lieutenant,  à  son  escriptoire.  (Lettre  de  remiSS., 
ap.  du  Cange.) 

1416  —  N°  194,  Une  escriptoire  en  la  quelle  a  un  ca- 
dran, et'  oud.  cadran  a  un  escuçon  aux  armes  de  feu  lions. 

ff  jÎWdm  escriptoire  de  bois  marquetée  où  il  a  dedans 
u„s  grans  eiseaulx  de  fer  dorez  et  un  canivet  qui  a  le 

pilui,;,inee  et    deda  usa  'un  cainve,  dont    le  manc  lie   est 

rf'areent  osmaillc,  une   petites  ..mottes  d.ug.  ut   esinailh  , 

u  •;,   'aulx  d'argent,  une  petites  balances  d'argent,  une 

?  nl.i    .«.«  aveeques  une   boeste  où  sonl  les 

j?emble  4  m.  7  o.  (Inv.  du  duc  de  Berry.) 

I417    _«ne  escripteoirc.le  cornet  et  la  billello  d lar- 

aentdo'ré,  esmaillée'des   ar de  la  mère  du  roy  der- 

%      .    répassée,  cl   les  pendans  de  chayennes,  pes.  7  o. 
I,,!,.,  (Etat  delà  vente  des  joyaux  du  rohf&V.) 

lut7    Z_  \   Pierre  Venart.  guènier  demouran!  a  Paris, 

i;  :  1;;,-i;?:r!:;:nî;:T:.ne:^,::;;::-^i:::'o-,:;:n;; 

Pôur  Kc^tairef  d'icelui  Sgr  comme  pour    es  autres 
!,,„,,..    (A.  Pinchart,   Irch.  desarts,  L  M.  p.  SU.) 

[lt27.  _  7  escriptoire.  dorées  el  ouvrées  aux  armes  de 


602 


ECRITOIRE 


MS.  le  duc  (de  Bourgogne)  bien  richement  eslollV'es  de  las 
cl  mouchons  d'or  de  Chypre  et  de  soye,  garnie  chacune 
escriptoire  de  bourse,  cornet  et  canivet  à  manche  d'argent 
dorez  esmaillez  aux  susd.  armes,  si  comme  il  appartient 
et  est  accoustumé  en  la  Chambre  des  comptes.  (Laborde, 
(Les  ducs  de  Bourg,  n°  867.) 

1443.  —  Pour  6  escriptoires  dorées,  armoyées  aux 
armes  de  madame  la  dauphine  de  Viennois  (Marguerite 
d'Ecosse)  garnies  de  bourses,  cornetz,  canivetz  et  troussés 
de  laz  et  de  houppes  de  soye,  pour  la  livrée  desd.  maîtres 
et  contrôleurs,  8  1.  8  s.  (Cple  de  Marguerite  d'Ecosse, 
ma.  Biblwth.  Bichel.,  6755,  1"  10  v.) 

1447.  —  Pour  avoir  assis  uug  chasseis  de  boys  vitré  de 
verre  en  la  petite  escriptoire  dud.  Sgr  à  Tharascon,  et 
pour  avoir  fait  2  verges  de  fer  aud.  retrait,  5  gros.  (Cptes 
et  mém.  du  roi  René,  art  S63.). 

1456.  —  Une  escriptoire  de  cyprès,  à  façon  de  coffret. 
[Les  ducs  de  Bourg.,  1798.) 

1471.  —  Dng  escriptouère  de  cuir  noir  ouvré  de  mo- 
risque.  (/»».  du  roi  René  à  Angers,  f"  18.) 

1529.  —  A  Thomas  Petit,  maistre  ouvrier  du  mestier 
de  charpentier,  . . .  pour  sa  peine  et  salaire  d'avoir  fait  un 
c  "inpt •  ■  lit  ou  escriptoir.  (Acte  cit.,  Monteil,  XV°  s.,  liist.  3, 
note  33.) 

1558.  —  A  Nicolas  Morne,  marchand  doreur  et  damas- 
quineur  demourant  à  Pans,  la  somme  de  "2-1  1.  t.  pour  une 
escritoire  sur  la  quelle  y  avoit  un  homme  d'acier  monté 
à  cheval,  et  un  suisse  tenant  une  hallebarde,  qu'il  a  four- 
nie  <  lad.  dame.  [Cpte  de  Catherine  de  Médicis,  p.  116.) 

I  572.  —  Pour  une  escriptoire  garnie  d'un  pendant  avec 
un  tranche  plume  île  Bayonne,  avec  "2  plumes  île  Hol- 
lande,  pour  servir  ami.  Sgr  il.-  roi),  12  s.  G  d.  (Cpte  de 
Charles  /.Y.  Arch.  car.  de  l'hist.  de  France,  t.  VIII. 
p.  363.) 

1572.  —  'J  grandes  escriptoires  de  cuir  duré,  à  layettes 
et  secrets,  doublés  de  satin  vert  de  Burges,  à  'I  1.  10  s. 
pièce,  valent  ensemble  85  1.  10  s.  t.  (Sauvai,  Cptes  de  la 

freinte,  t.    III,   p.  637.) 

1590.  -  I  Ine  escriptoire  couverte  de  marroquin  de 
Levant  et  argentée,  ferrée  d'argent,  dans  la  quelle  se 
sont  trouvez  une  bourse  ...  i  eschevaux  de  til  blanc. 
.'!  peliz  pelotons  de  mesme  til.  12  ininislns  à  faire  reseul, 
'.i  esguilles,  le  tout  do  cuyvre;  6  autres  mousles  et  7  es- 
guilles   de   fer    blanc    ri    '.'<   escheveaux   de    soye    blanche. 

dnv.  de  la    duchesse  de  devers,   FréviUe,   Biblioth.   île 

l'Ecole  des  chartes,  série   1,  I.   III.  p.   171.) 

1598.  —  l'u  grand  escriptoire  d'estude  en  façon  de 
Mette,  fort  plat,  couvert  de  velours  cramoisi  rouge,  saufs 
le  dessoubs  doublé  'le  satin  vert,  auquel  il  y  a  nue  petite 
serrure  sans  clefs,  de    la   longueur  d'un  pied  et  5  poutres 

et  de  hauteur  i  poulces.  (lue.  du  chat.  île  Nérac,  p.  16.) 
ÉCRIVAIN.       Les  gloses  françaises  du  texte  de 
le le  Garlaude  expliquent  quel  était,  au  mu'  Me- 
rle, l'outillage  de  L'écrivain.  Le  pi b,  assez  souvent 

reproduit  dans  i,..  miniatures,  pendait  auboul  d'une 
cordelette  fixée  eu  haut  du  pupitre  et  servait  à  tenir 
ouverts  les  feuillets  d'un  livre. 

iiso.  —  Scriptor  habeal  rasorium  sive  novaculam  ad 

abradendum    irdi     pergameni  siva  membrane  :  etpumii  em 

babeal  mordaeem  et  plaoulam  ad  purgandum  el  equandunt 

luperficiem  pergameni;  plumbum  habeal  el  linulatn  sivo 

i  quibui   linietur  pagina   margine    circumquaque, 

tant  ex  parte  carnis  quam  ex  p. nie  tergi  exi  tenir  libéra, 

I     '  oi  quatcrniu  Iquaer]  ..  cedula  sive  apendice,  tain 

upri  ioi  i    pat  te   quam    infi  i  loi  i    fplia    habeat  coniuncta. 

Habeal  etiam  régi  trum  [cordula  libri]  ri   punctorium 

.-   quo   potiil   dicore       punxi    quaternum   meum    ■     non 

pupigi  ».        Scriplum    uutem  m   cathedra  icdeat,  ansis 

uiiiinpir  elevati  .  pluteum  in Linentibus,  sca- 

bello  api  i  pedibu    ni  ftrmiu      adeal 

8cri|  'i  i  m  |  centom   |feutre] 

pertum   Habcot arlavum  [cnivetl  quo  penoam  Inf d 

liablli     -'   ni n  ad    i  cribendum,  ylo  [modulla]  n 

il  ibeal  ri  donloni   voi  <  <      Ive  apri  sivo 
idpoliendum  pergamenum ul  moi  liquescal  littern 

'm     li  ibl    |1    VOl      pOI  I  "  nl'ini    ne    ob  firnieni   lonlain 

i  mi m.  il. .le-.,!  otiam  pi  uns     In   opio  ui  tet  io 

h  l' uni ii'  )  u|  m-  nubiln  "  vel  aq h    li 

i  ■  i   pei    imi ■"    Ha- 
beal   l'idiiiin   |viket|,  i  ojos  beneflein  lus    Inlt po    ii 


si  forte  fencstrellain  [fenestral]  impugnel  insultus  venti 
aquilonaris;  fenestrelia  panniculo  lineo  vel  inemhrana 
viridi  colore  vel  nigro  distingta  munialur.  Golor  eniui 
viridis  et  niger  radiis  oculorum  prebent  solacium.  Albedo 
autem  incensa  visum  digressat  et  maxime  nimium  obt-nc- 
tum  obtenebrat.  Habeat  etiam  minium  [vermilliunj  ad  for- 
mandas litteras  rubeas,  vel  puniceas,  vel  feniceas,  sive  ca- 
pilales.  Habeat  et  fuscum  pulverem.velazurani  ,à  Salomone 
repertam.  (Alex.  Neckam,  De  ulensilibus,  p.  116.) 

1225.  —  Hœc  sont  instrumenta  clericis  necessaria  : 
libri,  pulpita  et  analogium,  crucibulum  cum  sepo  et  abs- 
consa  et  laterna,  cornu  cum  incausto,  penna,  pluiiihum 
et  regnla,  tabula  et  ferula,  cathedra,  asser,  pumex  cum 
plana  et  creta. 

1300.  —  Pulpitum  g""  le.trin,  et  nota  quod  pulpitum  est 
assensus  graduum  ad  locum  ubi  legitur,  quia  letrinum  sive 
analogium  est  id  super  quod  ponitur  liber.  Sepum  dicitur 
illud  sagimen  quod  ponitur  in  crucibulo.  Absconsa  vas 
sive  instrumentum  in  quo  absconditur  lumen  in  ecclesia. 
Plana  proprie  dicitur  instrumentum  ferreum  cum  quo  per- 
gameniste  préparant  pergamenum.  (J.  de  Gai-lande,  fi  55.) 

ÉCROE.    —    Écrou.   Rognure,   lambeau,    bande 

d'étoffe  ou  de  parchemin.  Les  anciens  rôles  ou  états 
des  dépenses  de  la  maison  du  roi  étaient  île  véri- 
tables rouleaux.  Par  analogie  de  forme,  ce  terme 
fut  employé  par  les  selliers  et  les  pourpointiers  luis 
qu'ils  bourraient  l'envers  île  leurs  pièces  entre  deux 
rangs  de  piqûres. 

1378.  —  Ne  doit  aucun  drapier  porter  ou  faire  porter 
ses  draps  ou  escroes  tistre,  fouler  ou  laver  hors  de  lad. 
ville  de  Rouen.  (Ordonn.  des  rois,  t.  VI,  p.  365.) 

1382.  —  Que  nul  ouvrier  ne  soit  si  hardy  de  inertie 
vielz  coton  ou  aultres  vieilles  estoflés  en  aucun  garne- 
ment neuf  pour  vendre,  se  ce  n'est  contre-envers  ou 
contre-endroit,  ou  bourre  de  .soye  ou  escroes  de  soye  et 
de  cendaulx.  (Ordonn.  de  pourpoincterie  à  Paris,  Arch. 
reg.  des  bannières,  Y,  t.  VU,  f"  16.) 

1690.  —  Ksi  roue.  Chez  le  roy,  se  dit  des  miles  ou  es- 
tats  de  la  despense  de  la  maison,  qui  se  mettent  dans  des 
peaux  de  parchemin  qu'on  coud  et  qu'on  attache  les  unes 
aux  autres,  dont  on  lait  de  gros  rouleaux.  (Furcticrc.) 

ECU.  -  l.e  bouclier  rond  de  l'époque  carlovin- 
gienne  est,  depuis  le  v  siècle,  généralement  rem- 
plan'1  par  l'i'iu  à  somme!  arrondi,  île  forme  allongée, 
terminé  en  pointe  et  dont  les  dimensions,  jusqu'à 
la  lin  du  m'  siècle,  varient  de  80  centimètres  à 
(m  50.  Un  trouvera  pages  57  et  58  trois  île  ces 
types  dont  les  modifications  principales  datent  du 
xili'  siècle. 

Intérieurement  à  cette  dernière  époque,  l'écu  sen- 
siblement convexe  est  en  buis  nervé  et  ferré  sur  les 
bords,  revêtu  île  cuir  à  l'extérieur  el  souvent  orné 

■  le  peintures  dont  les  sujets,  étant  îles  signes  île 
distinction    personnelle,    liassent    avec    raison    pour 

avoir  donné  naissance  aux  armoiries.  L'intérieur 
est  muni  d'une  garniture  d'étoffe  au  centre  de  la- 
quelle deux  lu-ides  mi  ënarmes  sont  fixées  paral- 
lèlement pour  embrasser  la  pièce.  En  liant  de  l'écu 
une  longue  courroie  appelée  guige  permet  île  le  sus- 
pendre au  col  ou  de  le  porter  à  l'épaule.  L'uwiôo 
qu'on    retrouve  encore  sur  les  boucliers  ronds  du 

Ml     siècle  est  raie  sur  les  écUS  el  celui  qu'un  observe 

sur  l'émail  île   GeofJfroi   Plantagenel  au    musée  du 
M. m  i  peut  être  considéré  comme  une  exception, 
lie  l'époque  île  Philippe-Auguste  jusqu'au  règne 

de  Louis  XII,  la  ligure  de  l'écu  de  dimensions  ré- 
duites étant  conforme  aux  types  héraldiques,  s 

avons,  a   cause    de    la    précisj le    leurs    dates    ini- 

ti  if  ,  choi  i  dans  la  série  'les  sceaux  un  certain 
nombre  d'exemples  qui  permettront  d'observer  les 

Iilu  alunis  successive,   de   l'écu,    Mirlnul  entre  les 

années  1 193  et  1237.  C'est  •  période  de  transition 


ECU 


603 


A  à  N,  13  types  d'écus  d'après  les  sceaux  des  Arch.  nat. 


A.  1199.  Awwuri,  C(e  de  Glocester.  -  B.  1202.  Damherl  de 


i  N)  13  types  d'écus  d'après  les  sceaux  des  Arc*.  -—.-;;;     _  D'    ,225.  ,<„,,„,„   ,,,  ,,„„,,0,!.  -  K.  1230. 
Seignelai.  -  C.  1224.  -  Ihg».  A  de  ^"'f/J*9^   «86.  PMlippe  le  Bel  Contre-sceau.)  -  H.  1365. 

(;ei)/;™,  d'Argenton.-J.  L275    Roierl  //,  Me  d£«o,  .  •  «  >     _  ,..   1241.  Alpl se  de  Portai, 

cftarf„  ,-„,,.,.  -  I.  l«0  René  *  Anjou .- K.  1247.  IV.nca    M  

Cte  de  Bouloone.  -  H.  1-26-2.  Isabelle  de  SauU-1  ra,n.  -  N .  U    •  ^  ^  UnimU,boul,h 

0  xv.s.  _  sculpl«re  dam  la  cour  du  musée  du  Bargello  «  Florence, 
extr.  de  la  Chron.  des  Saxons. 


604 


ECU 


pendant  laquelle  le  sommet  abaisse  peu  à  peu  sa 
courbe  supérieure  pour  arriver  à  la  ligne  droite  et 
aboutir  à  un  triangle  à  deux  cèles  arqués. 

Outre  ce  type  que  l'on  pourrait  appeler  normal  en 
France,  on  rencontre,  au  xiir  siècle,  dans  les  comtés 
de  Foix,  de  Comminges  et  de  Toulouse  une  forme 
(fig.  Kl  tout  à  fait  particulière  à  ces  contrées. 
L'ovale  choisi  par  le  comte  de  lîoulogne  en  I24Î, 
est  d'un  emploi  très  l'are  avant  le  XVIe  siècle. 

Le  type  0  dit  tète  de  cheval  et  dont  le  contour 
a  l'aspect  d'un  chanfrein,  s'est  généralisé  en  Italie 
pendant  le  \v  siècle.  Celui  de  la  large  (fig.  ]'), 
très  répandu  en  Allemagne  à  la  même  époque,  cor- 
respond à  ce  qu'en  France  on  appelait  un  écu  de 
joute, comme  le  définit,  en  l  iiii,  le  Traité  anonyme 
du  costume  militaire.  Il  faut  ajouter  toutefois  que 
cel  écn  était  sommé  d'une  encoche  pour  le  passage 
de  la  lance.  (Voy.  la  fig.  p.  7.) 

Dès  le  xnr  siècle,  l'écu  purement  armoriai  taillé 
ei  posé  en  losange  est  adopté  par  les  dames  et,  dans 
la  série  des  sceaux  du  XIVe  siècle,  celui  de  la  com- 
tesse  d'Alençon  présente  un  hexagone  encadré  d'une 
rosace  à  six  lobes  et  à  six  pointes. 

\.    I  100.     Si  l'ad  férust  sur  l'escul  de  Tulete. 

(Chanson  de  Uni, m,!,  sir.  119.  v.  I5(î8.) 
Surcez  escuz  mult  granz  colps  s'entredunont; 
Trenchent  les  quirs  é  cez  fuz  ki  sunt  dubles, 
Chéenl  li  clou,  se  poceient  les  Imcles. 

(/(/.,  sir.  2.7J.  \.  3588.) 
\.    I  I7S.     Vestir  haubercs  é  bruines,  lacier  ces  liealnes 

[freis, 
Prendre  parles  énormes  ces  escuz  vianneis. 
[Chron.  de  Jourdan  Fantasme.) 

i  180.     0  les  bran létrencent  les  'mus  escus  d'O- 

[trante. 
..  .   Aiitn.'unii'.  li  lierl  del  roit  ospifl  Irciiçaul 
Si  grant  cop  en  l'escu  à  fin  or  reluisant, 
Que  par  desor  l'escu  l'eut  les  ais  d'olifant. 
...   Des  escus  s'entre  hurtent  si  fort  en  trespasant, 
Que  les  boucles froisièrent qui  sunt  d'os  d'olifant. 
i/.i  romans  d'Alexandre,  passim.) 
V.   1220.     Fièrent  des  brans  d'acier  sor  les  escus  à  ais. 
...  Soi    les  escus  a  .m'  m-  sunl  granl  cop  (luné. 

Q les  ais  el  del  euir  i  a  petit  duré. 

(Lrs  I  fils  Aymon,  p.  22  et  39.) 

1225.  Scutarii   prosunt  civitalibus  tolius  l'.allie,   qui 

vendunt  mililaribus  scuta    tecta  lela,  eorio  et  auricalco, 
loonibua  .a  foliia  lilioruin  dopicla.  i.l.  .le  Garlande,  S  9.) 

1230      Gn ps  se  donnent  devanl  ens  escus  bis, 

Que  il  emportent  le  tainl  el  le  vernis. 
(Gaydon,  \.  2129.) 
\     12*0.     Au  i  ol  h  pendent   i.  ii.it  escu  pesant, 

Painl  a  ../m  .a gentement  : 

Environ  l'urlc  currenl  li  quatre  vont, 
El  de  l'abismc  j  •   l  le  fondement 
i  '  i  toi  el  tei  i  .■  t.ii  | ...  compasiement; 
l)i     u    la  boucle  le  soleil  .pu  roplent, 
(Otinel,  v.  299  i 

\.   1250.     En  l'escu  d i  col  ot  paint  .1.  gent  miracle 

A ii  ••  Sur  résusi  iia  saïui  I.  idrc 

Il  le  uni  en  s. ,i,  col  pu   la  guinche  .le  paille. 

i  \ye  ./  Ivignon,  v.  -J7:m  i 
\     1 260.     Bien  L-  cuida  férii    m  l'e  cul  d'olifant. 

(Doon  de  Wayenee,  *    17 1:  i 
1300      Oliviers  poinl  ferrant,  le  branctienl  o 

Pai    dOl   ml     ".i    le. m  a     ..u   OSCU   I I.  . 

<  l  ierabras,  v.  794.  i 
1309       Et  aura  escu  de  fust  et  do  cuors  ot  do  ver  (au 

H ment,  [(  oitume  ■/<■  i  ombal  <iu  >  I 

"""'''  «i  Rohan,  Lobineau,  fi    ./.•  l'hist.  d,-  Bretaune 
i    il,  col.  Ifl 

1316        I  es  Irlpbolri   de    ...  moi  de  Bow 

"'.'"'  d ,..,,  pu    ,i,  i /„,    ,;,■  Hahaut 

./  |rfi 


1322.  —  Un  grant  escu  des  armes  monsingneur  pour 
targier  et  2  vies  escus  .les  armes  vièses  à  labiaus.  (lue. 
du  Cte.  île  Flandre,  p.  217). 

V.  1330.  —  Et  premerement  il  ordenent  que  uns  ches- 
cuns  qui  sera  de  l'ordent  de  sainte  Catherine  pourteyl  un 
escu  de  pers  à  IVsmage  de  sainte  Catherine  vermeille, 
corounée  d'or,  à  une  espéc  blanche  à  la  main  destre,  et 
à  la  main  cenestre  m  dit  :  pouk  mieux  valoir.  (Stat.  de 
l'ordre  de  S"  Catherine,  Chevalier,  Choix  de  ilocuni. 
inédits  s.  le  Dauphinê,  pièce  6.) 

1337.  —  Pour  2  escus  do  hoinne  pointure  eslevées,  qui 
demorront  au  moustier,  10  s.  de  gros.  (Obsèques  du  Cte  île 
Hainaut,  Ertr.  Dehaisnes.) 

1347.  —  Ad  faciendum  1  scuta  de  armis  régis  guartel- 
lata  —  una  ulna  de  velwott,  1/2  lit),  auri  de  Gipre,  1/2  lib, 
serici,  200  doubletlz  in  garnisturis.  (Cptes  de  la  garde- 
robe  d'Edouard  III,  p.  '■'■'.) 

1383.      A  l'arçon  de  la  selle  li  pendoit  li  escus. 

(Cliron.  rimêe  de  Duguesclin,  t.  1,  p.  07.) 
1400.  —  Pour  avoir  garni  pour  le  roy  2  escuz  à  jouster 
couvers  par  dedens  de  cuir  vermeil  housse  et  le  contrebas 
0  veluiau  vermeil  l'entré  par  dessous  et  cloué  sur  rubans 
d'..r  de  petiz  clouz  dorez,  et  les  courroies  recouvertes  dud. 
veluiau  vermeil. 

Et  pour  avoir  recolé  et  mis  des  os  et  des  nerfs  en  un 

desd.  escus,  pour  ce  faire  (non  compté  le  veluiau)  70  s. 

(Cptes  de  l'écurie  du  roi,  (°  21  v".) 

1402.  —  Pour   un   escu  pour   la  jouste,  pour   le   roy, 

ycellui  escu  fait  de  dens  de  cheval  et  d'oz,  13  1.   10  s.  t. 

(Ibid.,  (■  73.) 

1418.  — Proposèrent  que  avant  que  les  Bourguignons 
venissent  à  Paris,  ne  que  la  paix  se  fist,  ils  vendraient 
Paris  au  roy  d'Angleterre;  et  tous  ceux  qui  pas  ne  dévoient 
mourir  dévoient  avoir  un  escu  noir  à  une  croix  rouge,  et 
en  firent  faire  plus  de  seize  mille  qui  depuis  Curent  mimées 
en  leurs  maisons.  (Julien,  d'un  bourgeois  île  Paris,  p.  027.) 
1446.  —  Les  escuz  à  quoy  on  jouste  en  France,  sont 
faiz  de  bois  premièrement,  d'un  doy  espès  et  nervez  tant 
dedans  que  dehors  d'un  doy  espès  ou  moins;  et  sur  lad, 
nerveure  est  couvert  de  petites  pièces  larges  el  carrées  du 
grant  d'un  poinl  d'eschiquier  de  tablier,  qui  sont  faites 
d'os  le  plus  dur  que  l'en  peut  trouver,  et  le  plus  commu- 
nément sont  faictes  de  cornes  .le  serf  endroit  la  coui ne, 

de  l'endroit  proprement  de  quoy  l'en  fait  les  noix  aux 
arlialestes. 

Item,  Ied.  escu,  depuis  2  dois  de  dessobz  la  veue  du 
ciui-io  senestre  jusques  demy  pié  plus  lias  que  le  code  el 
.le  largeur  du  moins  :',  espans  ou  3  espans  et  demy,  el  est 

fait  Carré  par  dessus,  excepté  que  depuis  la  llloyolié  île  la 

largeur  de  l'escu  au  hault,  il  est  voluntiers  eschancré  de 
:i  doiz  de  bas, .-!  Ied.  escu  ronl  par  dessoubz  et  enfoncé  au 
moi  lieu  de  '■'■  ou    i  doiz,  laquelli Ibnceure   luy  donne 

façon  d'une  petite  voslurc  qui  sert  ào-lle  plus  aisé'  à  con- 
duire de  la  main  le  cheval. 

II.  ni,  et  l'ait  l'en  voulentiers  2  partais  de  l'escu  pour 
attacher   la   liesse  a  quoy   il  esl    pendu   au  Colll,  à  un  il y 

pié  el  :i  doiz  depuis  le  plus  h. mil  dud.  escu  en  avan,  el 
auiaut  pareillement  du  long  el  do  la  largeur  vers  la  partie 
senestre,  [Traité anonyme  du  cost.  miïit.  [rainais,  p   8  I 

I  448.  —  A  Daniel  Sauvai;;.',  sellier,  ileniom  anl  auil.   lieu 

de  Tours, pourS  escuz  do  jouste  couvers  de  pièces  de  corne.., 
10  osi  .  (Cptes  el  iiiéin.  du  roi  Mené,  art.  595.) 

1449.  l.à  jousterenl  en  h. 'aux  escuz  le  cor.  (Le  roi 
René,  Le  pas  d'armes  de  la  bergère,  t.  il,  p,  53.) 

1543.  —  A  Jehan  Bacholer,  paintre,  pour  avoir  paint 
!î  douzaines  d'escus  de  fer  blancq  pour  mottre  sur  les  cha- 
i  \ . .i  s  des  vivandiers,  allons  au  camp  devanl  le  Chnsteau  en 
i  imbn  i  où  eatoit  l'emporeur  nostrosiro  prosl  n  donner 
la  bataille  aus  Iranchois,  7  l.  13  s.  i  IrcA.  de  Douai,  Cptes 

de  la    Ville,    Extr.    Dehaisnes.) 

ÉCUELLE.  —  Plus  creuse  que  nos  assiettes  mo- 

ilerues,    l'écuellc    d M'ii    âge    correspond    à    un 

type  que  I' 'etrouve  encore  aujourd'hui  dans  la 

faïencerie  de  campagne.  C'osl  une  sorte  de  gamelle 
ou  de  jatte  dont  le  galbe  varie  suivant  ses  nom- 

breu\    usages.   I.es  plus   plaies  élaienl    réservées   .'m 

orvice  de  la  laide.  Pour  les  fruits  on  avail  des 

■'■i  uelles    pins   creuses   colin Iles    que  niiiis   don- 


KCl'ELLK 


605 


nons(lig.Ael  B)s  et  l'on  peut  compter  parmi  les  plus 

profondes  le  me  assez  compliqué,  coi se  de  cinq 

pièces,    connu,    d'après    Picolpassi,    sous    le    nom 
d'écuelle  d'accouchée. 

Les  écuelles  les  plus  communes  se  faisaient,  au 
xm»  siècle,  en  bois,  et  au  xvf,  en  Faïence  non  dé- 
corée dite  de  vilains.  Cependant  le  livre  des  mé- 
tiers d'Etienne  Boileau  range  dans  la  fustaille  des 
pièces  do  madré,  sorte  de  sébilles  faites  en  boude 
choix  el  l'inventaire  du  duc  de  Berry,  en  1416, 
mentionne  buil  écuelles  de  ce  genre  donl  sepl 
ètaienl  peintes  à  ouvrage  de  Damas.  La  vaisselle 
des  pauvres  comprenait  des  vases  de  bois  pris  le 
jeudi  saint  pour  la  cérémonie  du  Mandé  et  d  autres 
servant  de  nappes  de  communion  à  des  religieux. 


plus  grandes  de  to'utes.  Dans  l'inventaire  d'Olivier 

de  Clisson,  au  i mencemenl  du  w  siècle,  le  poids 

moyen  de  deux  cent  cinquante-huit  pièces  d'argent 

est  de  518  gr: les  et  celui  de  dix  petites  est  de 

375  grammes. 

1260  —  Quiconques  veut  eslre  esquelier  à  Paris,  c'esl 
à  s  ivoir  venderre  d'esqueles,  de  hanas  de  fast  et  de  madré, 

de  auges,  [burches,  pèles,  1 sches,  pestuiz  et  toute  autre 

fuslaifle,  estre  le  puet  franchement.  {Reg.  d  ht   Botleau, 
lit.  19.) 

1302  —  Une  grant  escuele  à  aumosne  et  3  bacins  à 
donner  yane,  pes.  environ  W  m.  (Inv.  de  Raoul  de  Nesle, 
p.  129.) 

1327  —  Mgr  me  bailla  41  escuelle  d'argent,  vieilles 
pezans  59  m.  I  ».  elje  li  en  Bs  îaire  30  escueles  neuves 

iiui  pesèrent  60  m.  t  o.  5  est.  et  aiuBi  m il  mond.  un 

marc  5est.  d'argent  qui  vaut  H.2  s.  (Pris  des  denrée»  el 
marchandises,  Arch.  KK,  reg.  1339,  pièce  3.) 

13^7.  _  2  scutellas  argenteas pro fructibus  reponendis, 
signalas  inlus  in  margine  cum  uno  scuteto  el  uno  leone  m 
eodem  sculpte  (/ni».  Ap.  du  Cange,  V  Scutetum.) 


B 


Xiv»  s.  —  Intérieur  et  coupe  d'une  écuelle  d'argent  verre, 
repoussé  et  ijracé,  à  ombilic  d'émail.  Collection  de 
M.  Basilewsky. 

Au  \iv    siècle,  l'écuelle  figure  dans  l'argenterie 
de  table.  Le  riche  trésor  du  duc  Louis  d'Anjou  en 
comptait  trois  cent  quarante-deux,  sans  autres  in- 
dications que  celle  de  leur  poids;  cependant   les 
pièces  d'orfèvrerie  de  ce  genre  comportaient  alors 
une  ornementation  repoussée  et  souvent  nue  sertis- 
sure d'émail   au  fond  ou   une  gravure   d'armoiries 
sur  les  bords.  Dans  des  dimensions  peu  usuelles,  un 
texte  de  1389  qualifie  d'écuelle  un  vase  pesant  qua- 
torze livres.  Parmi  les  plus  petites  on  allribue  en- 
core ce  nom  à  de  larges  bobèches  surmontées  d'une 
pointe   pour   y  fixer   le   luminaire  des    églises.  Les 
écuelles   à   oreilles   soûl    plus    connues   parce   que, 
dans  la  série  des  pièces  d'étain  anciennes,  un  cer- 
tain nombre  s'est  conservé  jusqu'à  nous.  11  y  avait 
aussi  des  écuelles  de  toilette,  des  écuelles  à  barbier 
et  des  écuelles  à  aumône,  vraisemblablement  les 


\l\c  s.  —  Écuelle  d'argent  à  ombilic  d'émail, 
app.  à  l'auteur. 

1360,  —  N"  714.  —  Une  escuelle  d'une  pierre  appelée 
pourcellaine,  bordée  d'argent  doré  etesmaillée,  et  est  le 
champs  d'azur,  el  \  a  gens  qui  chaeent  et  les  autres  jouent 

à  plusieurs  jeux.  Et  a  sur  led.  dosl  3  escussons  de  nos 
armes  à  anelez  pendanz,  et  il  ya  3  fretelz  d'argent  dorez 
à  perles,  à  petiz  grenez,  et  sur  chascun  fretel  a  une  petite 
langue  de  serpent.  Et  est  le  pié  de  lad.  escuelle  d'argent 
dore  et  semé  de  6  esmaux,  et  en  chascun  esmail  a  la  teste 
d'un  apostre,  et  poise,  pierre  et  argent  et  tout  6  ni.  G  o. 

12  il.  ,  , 

iN°717.  Une  escuelle  d'argent,  durée  dedenz  et  dehors,  a 

larges  hors  esmaillés  de  nos  armes,  lit  poise  2  m.  Go.  lh  d. 

N"  758.  Un  chauderon  d'argent  tout  hlane,  el  est  nmiit 

par  le  cul  et  ploie' par  le  bort  comme  une  escuelle.  1/;»'. 

de  Louis  d'Anjou.) 

1372.—  Une  grande  escuelle  à  aumosne.  (Inr.  de  Ri- 
chard  Picque.) 

1376  —  A  Allebret,  orfève  (Auberl  de  llyier,  graveur 
de  monnaies)  du  Cte  de  Flandres,  pour  la  façon  de  petites 

escuelles  et  plats  d'argent  qu'il  a  lai/,  du  c landemenl 

de  madame,  pour  esbalre  mademoiselle  Marguerite  (àgee 
de  -2  aos),  9  ir.  (A.  Piochait,  Arch.  des  arts,  t.  m,  p.  -'•'  I 

1380      -V    1568.   Douzaine  et  d ye  d'escuelles  d'aï  - 

«jenl  dore,  dont  eu  li  a  en  chacune  ou  fous  une  fleur  de 
lys  rérue  par  dehors  el  aux  1-.'  autres  a  en  chacune  3  escus- 
sons auïd.  armes,  pes.  3-2  m.  I  o. 

X  1699  I  petite,  escuelles  d'argent  blanc  à  seignier, 
dont  les  3  sont  aux  armes  de  la  royne  Jehanne  d'hvreux 
ou  fous  dehors,  el  une  aux  armes  de  France  ou  fous  de- 
hors, pes.  I.  m.  3  o.  (Inv.  de  Charles  Y.) 

1388.  —  Dtuntur  tacus,  eugiarius  etforcellis  argi  uti  et 
utuutur  scudellis  et  scudellims  de  pelra.  (DemUSSlS,  CWOn 
Placenlinum.) 


606 


ECHELLE 


1389.  —  Scudellae  56  deauratse  cum  diversis  operagiis. 
—  Scudellam  argenteam  cum  nigello,  libr.  14.  (.4p.  du 
Cange.) 

1398.  —  150  cscuelles  de  bois  et  13  plats  pour  servir 
13  pôvres,  pour  Mds.  le  jeudi  absolut...  40  s.  t.  Et  pour  8 
douzaines  cscueilles  de  bois  pour  servir  13  povres  par  ma- 
dame la  duchesse,  le  jeudi  absolut,  22  s.  10  d.  t.  (Laborde, 
Les  ducs  de  Bourg.,  6653.) 


XVe  s.  —  Très  petite  écuetle  d'étain  à  monogramme  et 
inscription.  De  In  série  des  jouets  provenant  de  la  Seine. 
App.  à  M.  Feuardent.  «  sopre  dio  non  e  singnore.  sopiie 

SAL  NON   E  SAPORE.    •> 


V.  1407.  —  i  douxaiues  de  escuelles  d'argent  dont  a 
une  cassée,  pesant  chascune  2  m.,  marchés  à  LM  sur  les 
bors. 

1  douxaines  d'escuelles  d'argent  doreez  dehors  et  dedenz 
marchées  es  hors  de  un  leon,  pes.  2  m.  et  demi  chascune 
escuelle.  Ihir.  d'Oliv.  de  Clisson,  p.  6  et  7.) 

1416.  —  N°  '.131.  Une  escuelle  de  bois,  pointe  par  de- 
dans de  vermeil  et  dehors  de  couleur  tannée,  2  s.  6  d. 

N"  1176.  7  escuelles  de  bois,  ipie  grandes  i|ue  petites, 
paintes  à  ouvrage  de  Damas.  [Inv.  du  dur  île  Hemj.) 

1420  III  douzaines  et    1   escuelles   d'argent    blanc, 

armoyez  soi  les  Imrs  aux  a  nues  do  MdS,  pes.  890  m.  (Int. 
de  Philippe  le  Hun,  1199.) 

1 460.  —  Il  y  cust  jusques  à  800  chevaliers  séans  à  table 
et  si  n'y  eust  clov  <|  ni  n'oiisl  une  daine  et  une  pucelle  à 
"n  costé,  ou  à  son  escuelle.  (Perceforest.) 

1474.     -  I  ne  .■  eue  I  h-  d'à  r-  en  i ,  l'aide  à  oreilles.  (Inv.de 

laCteiiede  Montpeniier,  p.  A.) 

S.  d.  —  Mouaehi  de    Lyra   habenl  :l  Ijlias   ad  SCUtellas, 

(Charlul.  norman.,  ap.  du  Cange.) 

S.  d.  —  si  rjuis  autem  privatis  diebus...  voluerit  commu- 
ai     accedit  tam  Bd  pacem  quam  ad  communionem  in 

sua  ordine.  Debentautem  singuli  its  se  scutellœ  adjungere, 

ut  si  foi  'e  inti  i    umend aliquando  corpus  Domini,  vel  de 

orc  sumentis  vol  de  manu  porrigentis  lapsum  fuerit,  nisi 
m     eut'- ll.iiu  cailen-   nui)   possit.  (I)isriplina   DiviontniU 

ma.) 

1508.  -  Une  oscuelle  i  oreilles  el  ung  cuillier,  t  m. 
1  o.  S  gros.  [Inv.  de  l'archer,  de  Rouen,  p.  501.) 

1522.  Et  i  ii  a  .mi  n m-  (a  i:n  y  en  Bourgogne) les 
10 1  iiioi  le  boisseau  qui  contienl  3  couppons,  el  les 
i  b  i •  i • .  1 1  r  la  q :l  le    2  quarti     font  le  bichol 

qui  i   i  ii  p|      gi  andc  mei  in  e  de  Bussy  [poui  le  n  ornent  |, 

[Ap   du  Cange,  v*  Bieheragium.) 

1536.        I  ne  escuelle  ronde  i  oreille,  avec  un  aulre 

m,  b-  (.mi  d'étain,  -i ni  chacun  une  ci Ile  pour 

i  '  '  ai '.e,  le   malade  .  (Inv  de  l'éal.  de  Marcé, 

1536.    -Une  vieilli  i  cuiollc  parfonde,  a  2  oreilles  d'ar- 

Seni  doré,  servant  &  humer  le  bouillon   avecqss  cuyeilière 
e  m    (/m    de  Charïe    Quint  | 

1547.  -    l'uni  80  petili     i  '  uelle    de  boj  .  lei  quelle 
lurent  mise    sui  le    ifllion     attai  lu  i    di  d  in    la  muraille 
de  la  chappelle  dud.  Saint  Cloud,  poui  sorvli  à  moslrc,,, 


cierges,  37  s.  6  il.  (Cpte  des  funérailles  de.  François  I" 
p.  251.) 


Von^»5SH«t 


1545.  —   Ensemble   et   pièces  démontées    d'une  écuelle 
d'accouchée,  d'après  Picolpassi,  L'art  du  potier,  fig.  29. 

I  548.  —  Adonc  est  à  seaveoyr  que  les  5  parties  dont  se 
compose  l'écuelle  des  femmes  en  couches,  toutes  5  font 
leur  besoingue,  et  posées  les  5  ensemble  forment  ung  seul 
et  mesme  vase.  Mais  pour  mieulx  estre  comprins,  nous 
veovrons  le  dessine  (fig.  A).  Ce  sont  les  5  parties  de  l'es- 
cucile.  Le  plan  où  gistle  n°  2  va  sur  la  concavité  del'escuelle 
le  n"  1  ;  le  creux  de  l'ongresque  est  tourné  surs  le  pied  de 
tailloir,  la  salière  est  ainsy  posée  deboust  sus  le  pied  de 
l'ongresque  et  sus  elle  se  met  son  coubverclc  comme  on 
veoyra.  Vccy  (l'ig.  B)  comme  les  parties  adioustées  fonct  le 
seul  vase   présent  ;  chouse  de  non  chestifve  invenction 

Maicnts  le  font  de  9  parties  et  ce  vase  se  nomme  vase  de 

5  ou  9  morceaux...  (Picolpassi.  L'art  du  potier,  p.  19.) 
La  mesure  de  l'oscuelle  C  sera  de  9  onces  et  demie  à  7 

et  demie  et  sa  hauteur  de  2  et  demie... 
Blanc  à  escuelles  :  Fondant  marzaeot  30  lib.,  estain  17, 

plomb  1.  C'est  une  couleur  qui  se  donne  aux  escuelles  des 
vilains,  à  quoynese  met  ne  peinctures  ne  coubverte.  (Id. 
p,  18  et  51.) 

1555.  —  Sur  lesquels  liens  et  croix  furent  mis  broches 
el  écuelles,  autant  qu'ils  en  poli  eut  porter,  et  de  chandelles 
semblablemenl.  (Olisei/uex  de Jolianne  de  C.axlillc,  Hall,  tic 

i,i  Comm.  d'hitt.de  Belgique,  I8110,  p.  486.) 
1589.    -  2  petites  escuelles  d'argent, à  laver  la  bouche. 

[Inv.  de  Catherine  de  Mettais,  n"  161.) 

1591.         A  David  de  Viiniuil,  oifebvre  du  rny,  pour  une 

escuelle  d'argent,  à  oreille,  couverte,  vormeillée  d'or,  avec 

euiiier,  fourchette  el  racliz,  pes.  8  m,  et  demi,  38  esc. 

11     'i   Cptes  roy.  de  P.  de  Laoruyère,  f°  186.) 

1595.         58  escuelles  de   1er  blanc,  le  huit  cacheté  ,\» 

cachet  dud.  s1  de  Coustures.  (Inv.  de  Jeanne  de  Bovtr- 
deiller.) 

ÉCUME  DE  MER.  Il  m-  srinlilr  pus  que  cette 
matière  1res  tendre,  qui  est  une  combinaison  de  la 
silice  avec  la  magnésie,  ail  été  anciennement  em- 
ployée a  la  sculpture.  Le  seul  texte  que  nous  ayons 

ù  produire  permet   néai ins  de  supposer  qu'au 

mi1   siècle  mi  en  faisait  des  cuillers.  A  la  même 


ECURIE 


607 


époque,  l'écume  de  mer  entrait,  suivant   Weckcr, 
dans  la  composition  d'une  poudre  dentifrice. 

1546. —  Un  drageur  avecq  2  louches,  l'une  d'argi 
l'autre  comme   d'escume  de   mer.  {Inv.  de  l'abbaye  de 

Un n  li  ie  a  nés.) 


ECURETTE. 

V.    1300. 


Cure-oreilles. 


Si  ai  t  <  «  t  l'appareillement 
Dont  feme  lait  forniement, 
Rasoers,  forces,  guignoeres, 
Escuretes  et  furgoires. 
{Lr  dit  du  mercier,  Prov.  et  tin-ions  fiopul.,  p.  19.) 
1380. —  Un  petit  coutelet,  à  façon  de  furgette  à  furgier 
dcns  el  .i  curer  oreilles,  el  a  le  manche  esmaillé  de  vert, 
pes.  I  estel.  d'or.  [Inv.  de  Charles  V,  n°  iS-J.s.) 

ÉCUREUIL.  —  La  dépouille  de  l'écureuil,  très  en 
faveur,  du  Mit0  à  la  lin  du  \v  siècle,  disparait 
presque  entièrement  au  \vr  ,  dos  fourrures  affectées 
au  costume  des  deux  sexes.  Son  prix  reste  assez 
modique  comparé  à  celui  des  martres  el  de  l'her- 
mine; on  voit  néanmoins  par  certaines  dél'en-e- 
ecclésiastiques  qu'elle  était  rangée  parmi  les  four- 
rures de  luxe.  Voy.  ce  mot. 

L'animal  lui-même,  qui  s'apprivoise  facilement, 
était  fort  recherché  par  les  d  imes.  La  reine  Isabeau 
de  Bavière  portait  avec  elle  son  petit  écureuil  muni 
d'un  collier  à  broderies  de  perles.  Ce  fut  une  mode 
qui  de  la  Cour  passa  à  la  ville,  car  nous  avons  vu 
maintes  ligures  de  femmes  auxquelles  l'image  de 
ce  petit  rongeur  sert  d'accompagnement.  En  voici 
un  exemple  pris  sur  un  manche  de  couteau  de  l'é- 
poque de  Charles  VI. 


V.  1360.  —  Hanche  de  couteau  en  ivoire,  app.  à  l'auteur. 


XIII0  s.  Li  surcoz  fu  toz  à  porfll, 

Korrez  de  menuz  escureux. 
(Dauberée,  Jiihinat.  Fabliaux  t.  I,  p.  202). 
Menu  vair  ni  escureus 
De  prisent  pas  une  pomme. 
Emane  ne  Plans  nignaus 
Ne  gros  vair  ne  les  chevriaus. 
(La  queue  du  renart,  Ibid.,  t.  II,  p.  00.) 
1260.  —  Vair  escuriaus,  lièvres,  connins,  chevrel  et  ain- 
gnel  de  cuirien  cru,  doivent  les  25  piaus,  obole  de  tonlteu... 
Nul  garnement  de  ventres,  de  braicus  ou  de  creistes, 
de  croupes,  de  gorges  ou  d'escroies  ne  doit  rien  de  tonlieu, 
se  li  garnement  n'est  <ie  ventre  de  vair  ou  d'esenreus.  (Reg. 
des  métiers  de  Paru,  p.  329.) 

1276.  — Ne  monachi  aut  canonici  regulares  de  estera 
forraturis  de  griso  aut  de  vario  aut  de  scuriolis,  vel  cen- 
datis...  utantnr.  (Concil.  Salmurience). 


I  35  I      -  p une  fourreure  de  doz  d'escureux  de  Calabre 

tenant  surtout  168  d"/  à  fourrer  un  mantcl  pour  madame 
seur  Marie  de  Clermont,  religieuse  à  Poissi,  6  s.  le  doz, 
8  1.  8  -     |  pi  i  roi    d  !  I    de  la  I  ont  aine,  i    19.) 

1371.  —  \ii  i'..  Fourrures  d'escureurs  seront  faictes  de 
droicle  moison  et  sans  y  mettre  nemerler  pann;  aucunes 
pennes  d'esquevinettes,  ventres  ne  dos  ;  .-t  la  quelle  muison 
sera,  c'est  assavoir  celle  de  6  tiers,  de  II  ventres,  II  dos 
et  de  24.  dos  pour  l'estoffer  el  non  de  mains.  (0 
pelletiers  d'Amiens,  i 

1387.  —  P avoir  rail  el  forgii    petit  blouque  et 

un  mordant  d'or,  iceulx  esmaillés  a  K  et  E,  mis  el  assis  en 
un  petit  collier  brodé  de  perles, pour l'escureul  de  madame 

la  roj  ne,  26  s.  p. 

A  Symon  de  Langres,  pelletier  demourant  à  Pari-,... 
pour  II  auinuces  d'esenreus  de  Calabre,  fourrées  par  dé- 
tiens de  menuvair. . .  pour  les  11  chappelains  de  la  cliap- 
pelle  ilu  i'ov,  au  pris  de  12  1.  la  pièce  [Cpte  roy.  de 
Guill.  Brmel,  1-  65  v°  et  96  v°.) 
V.  1390.  Por  faire  surecos  ouvers 

Cours  et  longs  et  des  menuz  vers, 
Gris  escureux,  fines  laitisses, 
Afin  que  plus  soient  failisses. 
Pannes  de  roix  leur  sont  moult  bonnes. 
(Eust.  Descliamps,  Le  miroir  du  mariage,  p.   i 

1393 Quod  pelles  qune  ex  dorsis  scuroliorum  erant 

confecte  non  bene  saisonate.  {Arrêt  du  Parlent.,  ap.  du 
Cange.) 

1416.  —  Escureuil  noir,  le  dos  3  1.  16  I.  d.  le  cent. 
(D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'argenterie,  p.   ill.i 

1433.  —  Contenront  tontes  fourure!  d'escureux  et  de 
poullane  44  peaulx.  et  s'elles  sont  de  3  pans,  liô  piaulx  et 

non  mains,  i  Maniement  des  rainers  d'Arras,  p.  274 

1 502.  —  Quedam  roba  de  bruneta  rubea  cum  capucio 
ejusdem  coloris  superlunicali  de  escuriolis  et  dicto  capucio 
de  grosso  vario    furratis,  precii   i  1.  10  s.  (Inv.  de  Guil- 

laume  as  Feues,  p.  3.) 

1561.  —  y  16.  Cng  petit escureulle  d'argent  devant  sa 
caige,  sur  un  petit  pillier.  avec  ung  pied  carré  de  la  hau- 
teur de  1  poulces  et  demy.  (Inv.  dû  chat,  de  Pau.) 

ÉCURIE.  —  Les  ordonnances  de  l'hôtel  de  Phi- 
lippe le  Bel  paraîtront  sévères  si  on  les  compare 
aux  tolérances  de  la  Cour  de  Bourgogne  et  aux 
avantages  sans  nombre  accordés  pendant  le  \\  siè- 
cle aux  officiers  de  l'écurie  des  ducs.  A  la  Cour  de 
France  ce  service  obligeait  à  ni xactitude  qu'in- 
dique l'existence  des  mereaux.  Nous  choisissons 
dans  les  épaves  de  la  Seine  un  témoin  de  ces  an- 
ciennes coutumes. 


XIV°  s.  —  Offiee*  de  la  maison  du  roi,  méreau  de 
l'écurie,  d'après  Forgeais,  Variétés  numismatiques, 
p.  150. 


1285.  —  Nul  ne  prendra  rien  en  l'escurie.  . .  G'esi  assa- 
voir   selles.    saujïli'S,    seinv-au-les,     liai -  ,     e-penni-, 

sommes,  bahus,  chapeaux  de  feutre,  ne  nule  autre 
quelle  qu'elle  soit.  {Ordonn.  de  l'hôtel  de  Philippe  le  Bel, 
ap.  Leber,  t.  XIX.  p-  34.) 

1474.  —  L'escuyer  d'escuyrie,  quand  le  prince  jouste 
ou  tournoyé,  doibl  avoir  les  parures  du  prince  el  son  che- 
val eu  quoi  il  a  jouslé  et  tournoyé,  pour  cliascune  fois, 
quelque  riche  qu'elle  -oit,  réserve  l'or  pur  et  lapierrerie, 
car  ce  revient  au  prouffit  du  prince.  (Oliv.  de  la  Marche. 
Etat  du  due  de  Bourg.,  p.  28.) 

i486.  —  Aux  chevauclieurs  d'escurie,   pour  un  esmail 


fins 


ECUSSON 


aux  aimes  ilu  duc  de  Bretagne.  {Chambre  des  Comptes  de 
Xanles.) 

ÉCUSSON.  --  Dans  le  Traité  du  noble  office 
d'armes,  l'écusson  est  un  écu  de  joute.  Ailleurs  ec 
mot  caractérise  l'insigne  armoriai  qu'au  moyen  âge 
on  niellait  un  peu  partout  et  que  portaient  sur  eux 
d'une  manière  évidente  les  messagers  des  rois, 
princes  ou  seigneurs,  comme  les  messagers  des 
villes.  Cette  pièce  de  livrée  s'adaptait  même  à  des 
colliers  de  chiens.  Voy.  Iîoite  et  ÉMAIL  de  messager. 


M  s.  —  Ecusson  de  messager,  en  cuivre  entaillé,  aux 
armes  de  la  ville  de  Florence  qui  sont  :  d'argent  à  une 
/leur  tle  lis  jlorencée  de   gueules.  App.  à  l'auteur. 


1355.  —  Le  duc  de  Normandie  (Charles  V)  achète  de 
Thibaut  Malcboce,  orfèvre  à  Paris.  7  ceintures  dorées,  et 
5  écussons  dorés  a  pendre  au  < ■  < « 1 1- .  (Arch.  Jonrsunvault, 
ii"  730.) 

1399.  —  Un  escusson  d'or  esniaillé  de  NostreDame  et 
S.  Denis,  pendant  à  une  chaisne  d'argent,  pes.  ensemble 
I    in.  5  est.  (/ni),  de  Charles  17,  f'  138  v\) 

1423.  —  A  Adrien  Lebaere,  orfèvre,  pour  avoir  fait  un 
escuchons  d'argent  don'  de  l'enseigne  de  la  ville,  pesant 
once  et  demie  et  3  estrelins,  haillic  à  porter  à  France 
Depois,  anchien  messager  de  la  ville  et  valet  de  l'argen- 
terie, 38  s.  :i  d.  (Arch.  de  Saint-Omer,  Cptes  de  la  ville, 
extr.  Deschamps  de  l'as) 

I  450.  —  Icy  après  est  pourtraicte  la  façon  et  manière. . 
comment  les  poursuivans  baillent  lesescussons  désarmes 
desd.  juges  à  tous  ceulx  qui  en  veulent  prandre.  (Le  roi 
René,  Devis  d'un  tournoi.) 

V.  1450.  —  Devoit  avoir  le  chevalier  (au  xiv"  siècle, 
pour  les  tournois)  le  bachinel  à  tout  la  garnison  et  un 
escuchon  de  balame  sur  le  col,  couvert  de  cuyr,  avec  les 
couvertes  pour  les  attachier,  au  brayer  ou  à  la  cuirie. 
(Sicille,  Traité  du  noble  office  d'armes,  ms.  Bibliolh. 
Hichel   387,  I   51.) 


Vi    agei  muni  dt  ion  icusson,  d'après  un 
tableau  lalirique  de  l'école  flamande 


1455.  —  l"2  escussons  aux  armes  de  M.  S.  (d'Orléans) 
et  de  madame  et  de  M.  S.  de  Beaujeu,  pour  leurs  lévriers, 
30  s.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg.,  6730.) 

ÉCUSSON.  —  Emplâtre. 

1483.  — A   Jehan  Gascoing,    appoticaire,  pour  demyc 

aulne  de    tafTetas  (rouge)  pour  faire  des  escussons   p 

servir  en  l'estomac  de  lad.  dame  (la  reine)  20s.  t.  (Argen- 
terie de  la  renie,  Cpte  de  P.  Burdelol,  (°  50  ) 

1533.  —  Pour  Anthoinetle  de  Bar,  ung  escusson  com- 
posé de  plusieurs  pouldres  aromatiques,  14  s.  t.  —  Pour 
ung  escusson  composé  de  A  onces  mastic,  fait  selon  la 
récepte,  15  s.  t.  [Cple  île  pharmacie  de  l'abbesse  de 
Juuarre,  extr.  Lhuillier,  Arch.  des  Soc.  sac,  avril  1870.) 

ÉCDYER  TRANCHANT.  —  Ses  fonctions,  réduites 
dans  nos  mœurs  modernes  à  un  emploi  de  pure 
domesticité,  riaient,  à  la  Cour  des  rois  et  des  prin- 
ces, exercées  par  des  gentilshommes  de  la  plus 
haute  naissance  et  souvent  pourvus  de  titics  mili- 
taires. Cet  office  honorable  consistait,  avant  l'usage 
de  la  fourchette,  à  tailler,  à  l'aide  d'une  paire  de 
couteaux,  les  viandes  et  à  les  présenter  sur  table 
après  en  avoir  fait  l'essai.  Voy.  Couteau  a  trancher. 

Ducimus  statuendum  quod  3  vel  i  scutiferi,  natalibus 
seu  privilcgiis  militaribus  insigniti  ad  scindendum  corani 
nobis  et  aliis  peragendis  que  pro  comeslione  crunt  nobis 
apposita  assumantur. . .  Nec  ignorent  eorum  sollicitudini 
pertinere  quod  cultellos  mundos  et  bene  scindenles  habeant 
providere,  ne  ex  inbabililale  scindendi  vel  alias  aliquod 
faslidiuin  nobis  raleat  generari. . .  Statuimus  lirmiter  ob- 
servandum  quod  de  omnibus  et  quibuscumque  cibariis 
qua;  nobis  apponentur  pnedicli  nostri  scutiferi  non  nmit- 
tant  pnegustare.  (Leges  palat.  Jacobi  II,  reg.  Major.,  as. 
du  Cange,  v"  Scutiferi. i 

ÈDRE.  —  Le  lin  et  soyeux  duvet  de  l'eider  des 
mers  glaciales,  l'édredon  était  rangé,  au  xnf  siècle, 
parmi  les  fourrures  de  luxe. 

1260.  Encontre  ont  une  pucele. 

. .  .D'un drap  de  soie  estoit  vestuc  : 
. .  .La  pêne  d'edres  lu  bendée 
D'ermine  de   gris   géronéc. 

[Li  biaus  desconneiis,  v.    1511.) 

EFFIGIE.  —  Figure  de  ronde  bosse  résultant  d'un 
modelage  ou  d'un  moulage  exécuté  en  cire,  en  terre, 
en  plaire  ou  toute  autre  matière  plastique,  et  des- 
tinée soit  à  un  ex-voto,  soil  aux  pompes  d'une  céré- 
monie funèbre,  soil  à  la  perpétuité  d'un  souvenir 
historique  relatif  à  une  personne  de  distinction. 

A  bien  peu  d'exceptions  près,  huiles  les  effigies 
anciennes,  comme  on  en  voyait  encore  au  \vu"  siècle 
dans  l'église  de  Westminster,  sonl  aujourd'hui  dé- 
truites. La  fragilité  de  leur  matière  était  un  obstacle 
à  leur  conservation,  cl  c'esl  à  peine  si  1rs  textes 
uni  pu  sauver  de  l'oubli  quelques  iiiiins  parmi  les 
artistes  à  qui  furent  confiés  ces  intéressants  travaux, 
Voy.  Représentation. 

1389.  —  A  Dyne  lta| de.  marchant  et  bourgeois  de 

Paris,  la  somme  de  160  Ir.  d'or  pour  une  ymago  de  cire 
p  m  e  rait  faire  de  notre  grandeur  et  mettre  on  un  taber- 
nacle devanl  s,  Pierre  de  Luxembourg  [&  Avignon].  |  Lettre 

de  Charles  17,    Arch.  dt  l'art  franc.,   t.  V.  p.  84*.) 

1455.  —  El  de  ce,  mon  D je  l'en  appelle  à  les- 

molng  ''I   aussi   la    beunisle   mère,   à  la  quelle  je    le  unir  < I r- 

cîro,  armé  de  son  harnois.  de  son  destrier  ci  housse*  do 

armes,  toul  pesant  30001,  [Lepetii  Jean  de  Saintré.) 

1461.  —  Pour  36  aunes  drap  d'or  fait  sur  velute  ora- 

ii  vermeil,  don)  a  esté  faisl   ung  grant  poisle  sur  le 

quel  '■  lui  l'ostature  dud,  feu  Sgr.  à  l'entrée  de  Paris  et 

Saint-Denis  en  France,  an  pris  de  ;m  escut  l'a valent 

1060  esc,,  pour  ce  1443  i.  16  s.  t.  (Cpte  des  obsèques  de 

Chai  1rs  VII,  p.  66.) 

1466        Pour  payer  un  vou  do  cire  pesant  15  I.,  de  la 
repn  i  ntation  de  mail. une  a le  Franco,  sa  lllle,  qu'il 


ÉGI.OMISK 


fi09 


(le  roi)  a  fait  nflVir  en  Juin  devant  l'image  N.  1).  de 
Cléry,  Il  I.  IS  s.  [Cptes  roy.,  op.  Laborde,  Glosé  i 

1510.  El  sur  led.  drap  estoii  l'effigie  dud.  seigneur, 
pourlraite  au  vif  ornée  d'habits  archiépiscopaux.  (Obsèques 
du  ctint.  d'Amboise,  Ibid.  i 

1531.  —  Sur  led.  drap  estoii  l'effigie  dud.  sieur  (Louis 
de  Brézé)  pourtraicte  au  [dus  vif  que  faire  on  peult.  (La- 
borde, Ibid.) 

1547.  —  Aud.  François  Clouet  painctre,...  la  somme 
de  292  I.  10  s.  t.  —  Pour  la  terre  à  poicliers  (potier) 
qu'il  a  convenu  avuir  pour  faire  les  3  effigies  des  feu  roy 
et  de  messeigneurs  les  daulphins  et  d'Orléans,  20  s. 

Pour  le  sallaire  de  IN  hommes  qui  ont  besongné  durant 
3  jours  et  3  nuit/,  ausd.  effigies,  à  raison  de  45  s.  par  juill- 
et autant  pour  chacune  nuict  pour  t  d'iceulx  hommes,  el 
30  s.  t.  pour  chacun  jour  et  autant  pour  chacune  nuicl 
pour  chacun  desd.  hommes,  80  1. 

...Pour  6  sais  de  piastre  qu'il  a  convenu  avoir  pour 
faire  les  creux,  tant  desd.  effigies  que  des  mains,  12  s. 

Pour  le  sallaire  de  3  autres  hommes  qui  ont  broyé  le 
pappier  pour  mouiller  lesd.  effigies  et  manier  par  l'espace 
de  2  journées,  à  raison  de  15  s.  par  chacun  jour,  4  1.  10  s. 
...  four  le  sallaire  de  6  hommes  qui  ont  aussi  besongné 
par  l'espace  de  3  jours  à  mouller  lesd.  effigies  et  mains. 
à  raison  de  30  s.   à  chacun  par  jour  27  s. 

...  Pour  4  t.  rongneures  de  pappier  pour  mouiller  lesd. 
effigies,  20  s.  —  Pour  du  sain  doux  à  gresser  les  maulles, 
10  s.  —  Pour  une  esponge  pour  mouiller  lesd.  effigies, 
5  s.  —  Pour  le  boys  et  charbon  qu'il  a  convenu  avoir  pour 
sécher  lesd.  effigies  et  mains,  3  1.  —  Pour  le  poil  qu'il  a 
convenu  avoir  pour  faire  les  barbes  et  cheveulx  desd.  effi- 
gies, 13  1.  10  s.  —Pour  les  paintures  et  colles,  pinceaulx, 
liuille  de  pétrolle  et  autres  estoffes  qu'il  a  convenu  avoir 
pour  lesd.  effigies  et  mains,  10  1...  —  Pour  4  casses  de 
boys  pour  mettre  les  4  effigies,  à  raison  de  15  s.  la  pièce, 
60  s.  —  Pour  la  noircisseure  desd.  casses.  20  s. 

...  Et  pour  les  peines,  sallaires,  journées  et  vacations 
dud.  Clouet,  tant  d'avoir  besongné  jour  et  nuit  auxd.  effi- 
gies que  à  la  sollicitation  des  autres  ouvriers,  90  1.  t.  — 
Les  quelles  parties  montent  et  reviennent  ensemble  à  lad. 
somme  de  303  1.  11  s.  t.  (Cpte  des  funérailles  de  Fran- 
çois I",  ('  301  v°.) 

1559.  —  A  François  Clouet  dit  Janet,  painctre  et  vallct 
de  chambre  dud.  Sgr  (le  roi)...  20  s.  en  piastre,  buylle 
et  pinceaulx  pour  mouller  le  visage  et  effigie  d'ieeiluy 
deffunct  roy  (Henri  II),  —  30  s.  en  terre  de  potier  pour 
faire  les  modelles  dud.  effigie  et  des  4  mains...  8  s.  en 
piastre  qui  auroit  esté  emploie  a  faire  les  creulx,  tant  de 
l'elfigie  que  des  4  mains...  12  1.  10  s.  pour  25  1.  de  cire 
blanche  mise  et  emploiée  pour  faire  lad.  effigie  et  les  4 
mains...  48  s.  pour  6  1.  de  séruze  pour  mectre  avec  la 
cire.  (Cpte  des  obsèques  de  Henri  II,  Grandmaison,  Mém. 
de  la  Soc.  archèol.  de   Touraine,  t.  XX,  p.  82.) 

I  584.  —  Sus  ce  grant  lict  d'honneur  estoit  posée  l'effi- 
gie dud.  feu  seigneur,  tirée  au  vif  et  d'après  le  naturel, 
les  yeux  levez  vers  le  ciel,  les  mains  joinctes.  (Obsèques 
de  François,  duc  d'Anjou,  ap.  Laborde.) 

1640.  —  Dans  le  choeur  de  cette  grande  chapelle  (de 
Westminster)  l'on  voit  dans  des  armoires  les  effigies  de 
plusieurs  princes,  faites  de  cire  et  premièrement  celle  de 
la  reine  Elisabeth  revestue  d'un  manteau  royal  de  velours 
cramoisi.  —  Celle  de  Henri  VII  et  d'Elisabeth  fille 
d'Edouard  V,  sa  femme.  —  Celle  de  Henri  VI  et  de  Cathe- 
rine, fille  de  Charles  VI,  roy  de  France,  sa  femme.  — 
Celle  d'Edouard  III  et  de  Philippe,  comtesse  de  Haynault, 
sa  femme.  —  Celle  du  dernier  prince  de  Calles  revestu  de 
velours  rou^e  fourré  d'ennines  sur  un  habit  d'escarlatle 
qu'il  avoit  lorsqu'il  tomba  malade.  (Mandelslo,  Voyage  des 
Indes,  1.  3,  p.  602.) 

EFFRANCHE.  —  Pièce  jumelle  percée  de  trous, 
posée  longitudinalement  etdans  laquelle  s'assemblent 
en  dessus  les  barreaux  d'une  charrette. 

S.  d.  Print  un  baston  appelle  effranche  ou  ridelle  de 
charrecle.  (Arlic.  JJ.  172.  pièce  12.) 

ÉGLANTINE.  —  Couleur  de  rose. 

1459.  —  Pour  5  quartiers  doubleure  pour  doubler  les 
pli tz  et  froncer  le  hault  des  manches  d'une  robe  d'esglan- 
tine  décoppée,  que  led.  Sgr  (le  roi)  faisoit  faire  pour  le 
jour  de  la  Trinité,  au  pris  de  30  s.  t.  l'aulne... 

Pour  une  aulne  de  taffetas  de  Fleurance  pour  doubler 

GLOSSAIRE. 


les  manches  d'une  robe  de  2  aulnes  d'esglanline,  pour  le 
jour  de  la  Trinité,  60  s.  t.  il"  Cpte  roy,  de  /'.  But 
i     15  et  10.) 

1474.  n.-  esglantine,  2  aulnes.  (Inv,  de  la  Ctesse 
de  Monlpensier,  p.  27.) 

ÉGLISE.  —  Dans  l'iconographie  chrétienne,  l'É- 
:  g|js,.i  comme  le  montrent  quelques  sculptures  de 
i  nos  cathédrales,  est  représentée  sous  les  traits 
d'une  femme  coiffée  kV\ii\  diadèi t  tenant  un  câ- 
lin- mi  un  étendard  timbré  un  surmonté  de  la  crois. 
Elle  est  mise  en  regard  de  la  Synagogue  décou- 
ronnée, défaillante,   les  yeux   bandés,   un  sceptre 

brisé  à  ses  pieds  OU  dans  sa   main. 

La  tenue  des  fidèles  à  l'église  était,  au  \iu-  siècle. 
à  très  peu  près  conforme  aux  règles  modernes  de 
la  bienséance,  cependant  les  vers  de  Hubert  de  Lilois 
font  croire  que  la  lecture  du  psautier  pendant  la 
messe  était  une  coutume  des  dames  mais  qui-  les 
hommes  ne  partageaient  pas.  Au  commencement  du 
xvie  siècle,  un  prédicateur  humoristique  nous  ap- 
prend que  ces  habitudes  de  modestie  <-i  de  recueil- 
lement n'étaient  pas  toujours  observées;  mais  les 
reproches  que  Michel  Menol  adresse  à  ses  auditeurs 
pourraient  bien  être  attribués  en  partie  aux  empor- 
tements d'une  verve  caustique  à  laquelle  il  donne 
un  libre  cours  dans  le  recueil  de  ses  sermons. 

xuic  s.  Quant  l'évangile  lire  orrez, 

En  estant  lever  vous  devez, 
Si  vous  sainiez  cortoisement 
Après  et  au  commencement 
Quant  \ous  devez  aller  offrir 
Pensez  de  vous  bel  contenir. 
. . .  Au  lever  Corpus  Domini, 
Vmis  devez  lever  autressi, 
Jointes  mains  celé  part  torner, 
Del  cbief  et  del  cuer  incliner, 
Puis  vous  devez  agenoiller 
Et  por  toz  crestiens  proier, 
Se  ne  vous  en  relevez  ja 
Tant  qu'on  dirapec  omnni; 
Et  se  vous  estes  trop  pesauz 
Por  maladie  ou  par  enfanz, 
Vostre  sautier  lire  poez 
En  séant,  se  vous  le  savez, 
Ce  que  li  hom  1ère  ne  puet. 
(Rob.  de  Blois,  Le  chastiemenl   des  daines,   Barbazan, 
t.  III,  p.  197.) 

1452.  —  Ceste  daine  (l'Église)  estoit  vestue  d'une  robe 
de  satin  blanc,  fort  simplement  faite,  pour  montrer  la 
bautesse  de  sa  naissance  et  le  noble  lieu  d'où  elle  estoit 
venue;  el  par  dessus  icelle  robe  elle  avoit  un  manteau  de 
drap  noir  dont  elle  estoit  simplement  affublée,  en  signi- 
fiant son  deuil  et  son  adversité,  et  avoit  sa  teste  couverte 
et  atournée  fort  doucement  d'un  blanc  couvrechef  à  la 
guise  de  Bourgogne  et  de  recluse.  (Matthieu  de  Cous-v, 
p.   153.) 

1517.  —  Si  madame  sit  in  ecclosia  et  veniat  quidam 
nobilis,  et  arrive  ung  gentillatre,  tune  oportel  quod  «l.mii- 
cella,  pro  mannleneudo  consuetudiues  noliilit.it is,  surgat 
m  medio  populi,  omnibus  Deum  laudantibus,  sacerdole 
hahente  corpus  Christi  super  altare.  vadit  et  oscillât  eaul 
lier  a  liée.  ■ . 

Quamdiu  dicitiir  missa  facitis  cachinnaliones  vestras, 
deambulando  facitis  infinitas  dissolutiones,  et  cnm  dévalue 
corpus  Christi,  vix  removetis  birrum  vestrum  et  ponitis 
uniiiu  genu  iu  terra,  et  adhuc  ponitis  pileum  subter.  (Mi- 
chel Menot,  Sermons,  f    115  et  207  v°.) 

ËGLOMISÉ.  —  Aux  mots  Veiuie  el  VerhEME  on 
trouvera  le  texte  intégral  <Vu<\  auteur  italien  décri- 
vant les  procédés  délicats  de  la  gravure  à  l'envers 
sur  pellicule  d'or  des  compositions  qu'on  repassait 
au  four  entre  deux  verres  comme  les  fonds  d'or  de 
la  mosaïque.  Les  sujets  dont  le  dessin  el  les  cou- 
leurs sont   abrités   par  le  verre  lui-même   ont  reçu 

:!'.) 


810 


EGLOMISE 


dans  la  langue  moderne  des  collectionneurs  le  nom 
de  verres  églomisés.  On  a  depuis  vingt  ans  beau- 
coup discuté  l'origine  de  cette  expression  bizarre, 
mais  un  récent  article  publie  par  M.  Edmond  Boa- 
naffé  dans  la  Chronique  des  arts,  met  fin  aux  débats 
dans  des  termes  que  nous  nous  faisons  un  devoir 
de  reproduire. 

«  L'origine  de  ce  mot  singulier,  qui  a  longtemps 
tourmenté  les  Saumaises  modernes,  est  aujourd'hui 
parfaitement  établie. 

»  Tous  les  amateurs  du  xvme  siècle  connaissent 
Remy  et  Glomy,  les  deux  experts  les  plus  occupés 
de  leur  temps.  Ce  dernier,  qui  s'intitule  «  dessina- 
teur, au  coin  des  rues  de  Bourbon  et  S.  Claude  », 
était,  en  outre,  un  encadreur  fort  habile.  Les  deux 
experts,  après  avoir  été  associés,  s'étaient  séparés 
dans  d'assez  mauvais  termes  et  ne  manquaient  pas, 
à  l'occasion,  d'entretenir  le  public  de  leurs  petites 
querelles.  Ainsi,  le  sieur  Glomy  ayant  avancé  (cata- 
logue de  Bailly)  que  son  ancien  associé  <t  n'avait 
d'autre  part  à  ce  travail  que  d'avoir  donné  la  mesure 
des  tableaux  »,  lienn  s'empresse  de  riposter  (cata- 
logue de  Julienne)  :  «  Je  n'imiterai  pas  M.  Glomy; 
la  preuve  que  je  prends  plaisir  à  lui  rendre  justice. 
c'esl  que  je  m'en  fais  un  d'annoncer  ici  au  public 
qu'il  esl  un  des  premiers  pour  coller  les  dessins  et 
pour  les  ajuster  avec  des  filets  de  papier  doré  ». 

i  En  réalité,  la  spécialité  de  Glomy  consistait  à 
encadrer  le  verre  de  filets  peints  et  dorés  sur  le 
verre  lui-même,  h  l'envers.  Ce  nouvel  arrangement 
eut  tant  de  succès  auprès  des  amateurs,  qu'on  lui 
donna  le  nom  de  son  inventeur;  on  disait  glomiser 
nu  églomiser  un  dessin,  une  estampe,  c'est-à-dire 
l'encadrer  sous  verre  à  la  façon  de  Glomy.  M.  Alfred 
Darcel  m'a  signalé  une  unie  insérée  dans  l'Inter- 
médiaire, tome  XIV,  col.  514,  par  un  correspondant 

! yme  qui  signe   C2:  <  J'ai   une  aquarelle,  sous 

verre,  qui  est  entourée  d' madré ni  noir  bordé 

de  filets  d'or,  Ces  filets  nui  été  peints  à  l'envers  du 

verre,  ainsi  que  la  bande  noire,  au  vernis  d'or  el 
au   vernis  noir;  il  y  a  au  bas.  écrit   à  la  pointe  serbe 

dans  le  noir  :  Eglomisé  pur  Hœth,  ii  Lyon.  Le  mol 
se  rencontre  quelquefois  orthographié  églomissé  . 
i  Voilà  donc  le  moi  entré  dans  l'argot  des  mar- 
chands, ei  passant  de  Paris  à  Lyon.  Or,  c'esl  pré- 
cisément à  Lyon  que  M.  Carrand  père  l'a  imprimé, 
en  1825,  jecrois  Ayant  à  décrire  dans  un  catalogue, 
rb-s  verres  peints  et  dorés  à  l'envers  au  moyen  âge, 

il    a    pris,   sans    plus   de    façons,    le    mol    qu'il    avait 

sniis  la  main,  qui  servait  il  désigner  un  procédé  à 
peu  près  analogue,  si  dont  il  ignorait  lui-même 
l'origine  toute  moderne. 

»  Patro S  par  Carrand,  le  vocable  a  lait  Fort ; 

il     e  i  naturalisé  chez  les  amateurs,  le  catalogue 

du  musée  de  Clunj  bu  .i  fail  une     in. officielle, 

ii  i'     Italiens,  en  l'écrivanl  agglomizzato,  l I 

donné  je   in        u     quelle  Iniirnui'e    archaïque   qui   lui 
i  ù  merveille  el   lui  a-Mire  un  avenir.   » 

(Edmond   Bonnakfé,  Chron.  des  mis,   12  avril 

1309.  QUC   nul/    OUVI  161       ttlltl     in  I    le' Dlltl  '       110 

en  (,|    ,,,    ,.;,  urgoill   VOÎI  i  e   point   m-   •!' 

|    |" i|"      Cl  n    I  ' lôcou 

qui  le»  ichottonl  no  1      I  ir  coi  i 

i .  i,i.-  in .    ,n  Dovri    d      <•      "H   on 
lat   ■'■    émailli  ni    rfi    Pari  ,  m     2406U, 

I      le 


1457. —  Unuio  tabernaculum  rotundum  aureum  ad 
moilum  pectoralis  ex  utroque  latere  ornatum,  ab  uno 
Iatere  in  medio  est  de  semalto  Yirgo  Maria,  antequam 
virginem  Mariam  est  tabula  cristallina;  ex  alio  latere  de 
semalto  est  S.  Georgius  eques  cum  serpente  et  paella, 
antequos  est  eciam  tabula  cristallina. 

Cna  ancoua  lignea  de  2  partibus,  in  una  est  Yir^o 
Maria  depicta  in  vitro  aurea  in  alia  est  crucifixus  deau- 
ratus  etiam  in  vitro,  et  in  utroque  latere  sunt  reliquie 
precipue  de  liguo  crucis,  et  clausura  est  argentra  cum 
literis  Xpuç,  val.  t  duc.  [Inv.  du  palais  de  Saint-Marc, 
t.  II,  p.  1!Û  et  "20(5.) 

ÉGRAFIGNÉ.  —  Travail  à  la  pointe. 

1548.  —  Tu  peincts  sus  la  terre  blanche;  c'est  à  vray 
(/ire  quand  lu  auras  mis  la  terre  de  Vicence,  j'entends  que 
snyt  ce  avecques  un  style  de  fer  en  ccslc  sorte,  et  se 
noimne  cested.  peincture  esgrafignée.  (Picolpassi,  l'Art 
du  potier,  p.  61 .) 

ÉGRATIGNÉ.  —  Nous  croyons,  sans  pouvoir  l'af- 
firmer, que  le  travail  de  l'égratignure  consistait  à 
effiler,  ou,  suivant  l'expression  ancienne,  à  parfiler 
les  bords  d'une  étoile  pour  transformer  en  franges 
nouées  les  parties  du  tissu  que  l'on  conservait. 

1556.  —  12  aulnes  satin  gris  de  Florence  à  GO  s.  t. 
l'aulne,  pour  faire  uug  grand  manteau  découppé  et  esgra- 
tigné,  pour  lad.  dame  [Ta  reine].  (Argenterie  de  la  reine, 
P2.) 

1560.  —  Pour  avoir  esgratiegné  les  doubleures  do 
:l  bonnetz.  (3°  Cpte  roij.  de  David  Blandin,  f  45.) 

1595.  —  A  Barthélémy  et  Fœlix  de  LalTemas,  tailleurs 
de  Sa  Majesté,  pour  avoir  l'aict  un  pourpoinct  de  satin 
unir  décuitppc  ri  esgratigné.  (.">"  Cpte  roi/,  de  /'.  de  I.a- 
bruyère,  f'  *5  v°.J 

1605.  —  Premièrement,  nul  ne  se  punira  dire  et  qua- 
lifier maistre.  descouppeur  esgratigneur  et  gauffreur  en 
nostred.  ville  de  Paris  et  tenir  bouticque  ni  l'aire  acte  de 
maistre  s'il  n'a  esté  apprenty  dud.  mestier  soubz  un  des 
maistres  d'icelluy  mestier  le  temps  et  espace  de  six  ans... 

It.  Que  nul,  de  quelque  mestier  ou  art  que  ce  soit,  ne 
pourra  entreprendre  aucunes  découppures,  esgratignures, 
gaiifi'rorcs  et  esfillures  sur  quelque  estoffe  que  ce  soit,  de 
snve  nu  min;  veloux  riz  eslevé,  esl'ilé  ou  razé,  camelnlz, 
lui  nues,  tboilles  ou  antres  estoffes,  à  peine  de  50  1. 
d'amende. . . 

It.  Sont  laides  deffenses  de  par  nous  à  lotis  maistre  el 
compagnons  dud.  mestier  d'adjouster  ou  coller  aulcunes 

pièces  av i  colle  ou  autre  chose  semblable  derrière  ou 

sur  les  ostorfes  qui  leur  auront  esté  baillées  à  découper, 
osgratigner  ou  gaufTrer,  pour  empescher  que  les  malfas- 
stuis  ri  faultes  ne  soient  recognues,  le  tout  au  dommage 

du  publicq  ei  de  la  noblesse,  el  ,i  peine  de  in  l.  d', mie. 

(Slat.  i'rs  découppeurs,  esgratigneurs  et  gauffrews  de 
Paris,  Arch.  Y,  13,  reg.  des  Bannières,  (■•  86  v°.) 

ÉGRENÉ.  —Signification  inconnue. 

1538.   —  2  serviettes  de  lui  ouvrées  a    l'ouvrage  de 
Venize,  esgrenéez,  i  l.  10  s.  —  Autre  semblable,  50 
G  serviettes  de  lii vrées  à  l'ouvre  de  Paris,  esgrenées 

:ill   s,  12  serviéles  de    lin    navrées  à    l'envie    île    Vellize, 

;io s.  —  (i  serviéles  de  bu  ouvrées,  esgrenées,  III  s.  — 
(i  serviètes  de  lin  esgrenées,  25  s.  —  6  autres  semblables, 

I   ,  12    e ivrerhel/.    de    lui    égrenez,    85    S.  (//Il',    de 

Claude  Brochet.) 

EGUILLER.  —  Étui  .'i   aiguilles.   Voy.  AIGUILLER. 
1342.  2    pièces   de    eenibiiil/    venoeilz  eu  -reine... 

i  ,,iii  leurrer  2  chemises  à  pointes,  faitos  ,i  l'éguillo  de 
Navarre.  {Cptt  roy  de  Edouard  Tadelin,  ap.  Lacurne.) 

1379,  A    relie    ceinture   doil    lie    berger)    perler   lui 

aguillier  i  mettre  ses  aguilloa  quarrrées  ol  rondes.  Le- 
quel  B|  UlllOr   est  île  l'nz  de    l.i    ,  uv  186  d'uni 0 nu   e| 

longuet,  ou  de  l'os  d'un'  pied  d'aignelet,  [1.  de  Brio, 
Le  non  berger,  en.  8,  p,  72.) 

i  534.  \  Jehan  do  Grain,  marchand  joyaullier  et  lapi- 
daire de i'  Paris,  .. .  s' m  paiement  d'un  csguillei 

d    cri  lai     niiv  de   rubix  el   turq ses.  (Laborde,  Cptes 

I  in    du  roi,  t.  il.  p.  2ii7). 

1561.  lain  OBguiller  d'ébèna  garny-  d'or  Dng 
lu! Uni  5'ai genl  i   maillé  do  mur         i  ng  auti s 


ÉLECTRI  M 


611 


esguillier  d'argenl  rail  à  jour,  de  fil  tiré.  (Inv.  du  ckàt. 
de  Pau,  t  9.) 


X.VT  s.       Aiguiller  en  argent  doré,  app.  à 
M.  le  Ole  de  Comminges  Guitaud. 


IS99.  —  2  petits  estuiz  à  mettre  des  esguilles,  l'un 
loul  de  rubis  d'Inde  et  l'autre  de  diamans  et  do  rubis  et 
de  chesnes  d'or,  prisés  80  esc.  {Inv.  de  Gabrielle  dts- 
trées.) 

EGYPTE,  ÉGYPTIEN.  —  l«7.  —  à  Thomas,  Cte  du 
petit  Egypte,  la  somme  de  8  1.  p.  qui ,  par  délibération 
d'eschevinage...  a  esté  donné  en  ûn/.osne  et  ordonnée 
estre  bailliee  des  deniers  de  la  ville  pour  aydier  à  vivre 
luy  et  ses  gens  jusques  à  40  personnes  ou  environ  qu  il 
avoit  avec  luy,  tous  déboutés  et  déracinés  hors  de  la 
conté  d'Egypte  par  gens  mescréans  et  estans  contre  la  foi 
chrestienne,  conie  par  lettres  nostre  Saint  Père  le  pappe 
donne  et  a  donné  indulgences  et  panions  à  eeulx  qui 
and    Thomas   et  à  eeulx  de  sa  compagnie  leiont  ôinosne 

(Reg.  oiu  Cpies  d'Amiens,  n»  22,  Rev.  des  Soc.  sa».,  1872, 
2   sem.,  p.  153.) 

l  830  —  Les  auteurs  arabes  vantent  les  étoffes  d'Akhmin 
et  de  Bahnesa;  la  dernière  de  ces  villes,  chef-lieu  d'une 
province  à  l'ouest  du  Nil  fabriquait  des  tapis  broches,  des 
tentes  des  robes  brodées  et  des  tapisseries.  Dans  la  pre- 
mière on  tissait  des  étoffes  fuies,  entre  autres  celles  que 
l'on  appelait  molam,  mulairan  et  molruf.  On  pavait 
50  pièces  d'or  pour  un  habillement  fait  de  ces  étoffes. 
Probablement  il  n'en  venait  point  en  Europe,  du  inouïs 
les  écrivains  chrétiens  n'en  font  point  mention.  Kais.  voi- 
sine de  Bahnesa,  était  renommée  pour  la  confection  des 
manteaux  de  duvet  de  chèvre.  (Extr.  du  livre  des  Etoiles 
errantes,  par  Depping,  Bist.  du  commerce  entre  le 
Levant  et  l'Europe,  t.  I,  p.  ~r2.) 

ÉLAN.  —  La  l'orie  empaumure  qui  termine  le 
bois  de  ce  mammifère  .les  régions  septentrionales 
servait  jadis  à  la  coutellerie.  Il  existe  même  des 
exemples  de  son  emploi  ancien  à  la  sculpture.  De 
son  cuir,  considéré  comme  imperméable,  on  cou- 
vrait îles  larges  et  particulièrement  'les  rondaches. 
La  corne  du  pied  de  l'élan  a  passé,  jusqu'au  xvm' 
siècle,  pour  un  remède  contre  l'épilepsie. 

,S56.  _  ce  seigneur  envoya  au  roi  (de  Fez)...  600 
cuirs  d'animaux  qui  s'appellent  éla.n,  desquels  on  couvre 
de  fortes  targues  dont  la  pièce  se  vend  B  ducats  dedans 
Fez.  (Léo  Africain»,  édil.  Temporal,  l.  -,  p.  25U.) 

1575.  _  Leur  peau  est  si  dure  qu'on  ne  la  peut  percer 
ou  coupper.  .      . 

Les  maslcs  ont  des  cornes  longues  de  1  étendue  ne 

3paul s.   les  quelles  ont   plusieurs   branches   et  fortes 

desquelles  on  fait  des  manches  de  cousteaux  et  dautres 
inslrumcns.  (Bettcforest,  f7o»mogr.  de  Munster,  t.  II. 
1.  3,  col.  1015.) 

1661  -  N'3S3  —Un  cousteao  de  la  Chine,  dont  le 
manche  est  d'ivoire  par  le  milieu  et  pai  h-  deux  extré- 
mités de   pied  d'esians    avec  sa  guesne   de  verny  de  la 


Chine,  couverts   de   petit/,  orne ns   de  noce  de  perle. 

\     î8g    i  i, ppe   de  pied  d'eslan  ave    |       n    pied 

où  il  y  a  T  ovallesd'oresmaillées  de  blan  pcs. 

:!  m.  -J  o.,  prisé  i (tard  à   ce  qu  il  s   n  dor,  IUU  l    t. 

[2  autres,  o  -  394,  ■  •■  I  (Inv.  de  Matarm.) 

v.  1680.  -  K.sl.in,  animal  qui  a  le  dos  impénétrable 
à  la  taille.  (Dict.  des  Hme$ 

ÉLECTRUM.  —  Pline  le  Naturaliste  donne  ce  nom 
à  l'ambre  jaune  ou  succin  et  à  un  alliage  malléable 

d'or  ei  d'argent,  considéré  corn plus  brill  ml  qi  t 

l'argent  paire  qu'il  en  réchauffe  la  teinte.  Les  pro- 
portions de  l'alliage  définies  par  cet  auteur  onl  varie 
suivant  les  temps.  A  l'époque  de  Charlemagne  avant 

laquelle  on  en  frappa  des  monnaies,  on  J  introduiSll 

le  enivre;  aussi  l'électrum  fut-il  interdil  pour  la 
confection  .les  cal. ces  et  plus  lard  .1  esl  qualifie  de 
bas  or  ou  or  d'Allemagne.  Au  svii'  siècle,  le  tombac 
des  Siamois  et  le  pakfung  de  la  Chine,  contenanl 
environ  un  quart  de  nickel,  en  onl  été  considères 
comme  'les  variétés. 

Les  propriétés  antitoxiques  attribuées  par  lime 
',  l'électrum   font  partie   des  croyances  admises  au 
moyen  âge  et  l'on  trouve  un  dernier  écho  de 
erreurs,  en   1600,  dans  le  livre  des  Merveilles  de 
j  /„  nature.  d'Etienne  Binet. 

En  1053,  le  vocabuliste  Papias  reproduil  les  den- 
nitions  .le  ses  devanciers,  et  affirme  d'après  Pline 
,,„,.  dans  le-  coupes  d'électrum  servant  a  déceler  la 

présence  du  poison,  le  liquide  du  vase,  au  cas  ,„, 
il  en  contint,  se  colorait  'le  toute,  les  teintes  de 
l'arc-en-cicl.  C'est  sans  doute  là  l'origine  de  l  appli- 
cation du  mot  à  l'émail  déjà  appelé  de  ce  nom  par 
le  vulgaire,  comme  le  fait  cent  cinquante  ans  plu. 
tard  le  moine  Théophile  dans  son  Traite  des  mis 
divers- 


78    -   Bbicumquo  quinta  argent,  porlio  est  eleclrum 
vocatur       Fit   et  cura    eleclrum   argento  addilo  (a 
,,,,0,1  si  quinlam  porlionem  excessit,  incudibus  non  resis- 

"Vdri  naturaest   ad  lucernam  lumina  claiius  arj 
snie,., Ce.   Quod    esl   nativum    et    venena    deprchendit, 
Suldiscurrunt  m  calicibus  arcus,  elest.bus  s.m.les, 
cum  igneo  slri.loiv   (l'hue,  l.  :J.>,  cb.  I.) 

610    —  Eleclrum  vocatum   quod  ad  radium   solis  çla- 
rius  auro  argentoque  reluceat.  Sol  enim  a  poetis  électron 

V°HujUus'tria  sunt  gênera  :  unum  quod  .x  pinj  arboribus 

Un,  J  quod  «ucriu.m  vocal,,,'.  Alteriiu,  n.elalluui  quod 
,  ura  r  inven.tur  et  in  pretio  habelur  Terlium  quod 
fit  de  tribus  partibus  auri  et  argent!  un  a.  1  nde  et  nihilin- 
terestnàtuinsitan  factom,  utrumque  enim  ejusdem  nature 

^Eleclrum   quod  est   naturaû,  ejusmodi  natura ^est  ut  in 
conviviis  o  ad  lumina  clariqs  cuncUs  metallis  fulg 
vênenùm  prodal,  nam  m  eo  infundas  venenum  stndorem 
edltt  et  colores  vari  .s  ad  modum  arcus  coeleslis  emillit. 
(Isidore,  Orig.,  1-  16,  c.  23.) 

v.soo  v;1;;.  it;i.;,„r'l;':"':ù„r„,e,;:;;: 

ap.  Ùuratori,  Anliq.  med    w,   L.  ".  uissert.  -,, 
"  1053.  _  Blcctrum  vulgo  asmallum  dicilur.  (Papias.) 
v    MOo         ibsida  siquidem  .do  corpus  beat.  Martin, 

Ssx.ij         ^«ar-s 

Perpetuum    use      t  '_', -;•,',,.  ,•,.,„.;,.  :,  »el  ,*„,»  in 

„;;■,::;,;  \iVTrL  ,v 

P"v    iaoo        Sic  dispone  ut   in  primis  stel  lapis  onus 

Ju^ue.udis  „,  allglllo   posltis.  ■'-»■'•■  •■''•'•"■ '"M" 


612 


ELECTRUM 


quem  lapis  cuni  margaritis,  rursumquc  electrum,  sicque 
ornahis  ut,  juxla  auriculas  (calicis)  semper  lapides  stcnt. 
Théophille  I.  3,  c.  52.) 

S.  il.  —  Intcrdicimus  ne  quisquam  cum  calice  ligneo, 
vel  vitro,  vel  stagr.eo,  vel  plumbo,  vel  de  peutre,  vel  de 
auricalco,  vel  de  etectro  infra  fines  dioccesis  nostrae 
ulterius  celcbrare  prœsumat.  (Stut.  S.  Flor.,  ms.  f>  ll'J, 
iqt.  du  Gange,  v»  Peutrum.) 

V.   1350.  —  Electrum.  Leitons.  i  Vocab.  de  Douai.) 

1428.  —  Mandaluin  anni  :  2000  vasorum  de  electro, 
ut  in  estalibus,  parapsidibus,  discis,  saurariis.  (Kvnier, 
Fœdera,  t.  X,  p,  392.) 

I  600.  —  Or  blanc,  or  de  bassin,  or  d'Allemagne,  bas  nr 
mi  il  y  a  la  cinquième  partie  d'argent,  electrum... 

Or  celuy  (l'esmail)  qui  est  fait  avec  l'esprit  de  cuivre, 
c'est  l'clectre  des  anciens,  dont  on  l'ait  les  coupes  i|iii 
montrent  le  poison  que  l'on  jetterait  dedans  le  vin.  (Et. 
Binet,  Merveilles  de  lu  nature,  p.  242  et  221  .) 

1723.  —  Tainbac  ou  tambaquo.  Mélange  d'or  et  de 
que  les  .Siamois  trouvent  plus  brillant  et  estiment 
plus  que  l'or. 

Quelques  relations  le  donnent  comme  un  métail  qui  a 
ses  propres  mines,  mais  on  ne  sait  sur  quel  fondement. 
L'abbé  de  Choisy,  dans  son  journal  de  Siam,  doute  si  ce 
n'est  point  l'electrum  de  Salomon. 

Les  ouvrages  de  tainbac  que  les  ambassadeurs  de  Siam, 
apportèrent  à  Paris  sous  le  règne  de  Louis  XIV  ne  paru- 
rent pas  aussi  beaux  qu'on  se  l'était  imaginé.  (Savary, 
Do  I.  de  Commerce.) 

ÉLECTUAIRE  —  Si  la  thérapeutique  moderne 
conserve  encore  dans  L'emploi  dos  métaux  quelques 
attaches  avec  les  orfèvres,  j'imagine  qu'elle  a  trouvé 
pour  rompre  avec  la  joaillerie  des  raisons  suffi- 
santes. 

1371.  — A   Robert  de  Verly,  appolicaire  demeurant  à 

Paris,  pour  un  élecluairc  doré,  confortatif  et  laxatif  (î r 

le  duc)  4  I.  t. 

\n  môme,  pour  un  électuaire  doré  et  fait  de  perles  et 
de  (lnes  pierres,  et  pour  nu  sirot  l'ail  à  lin  çucre  et  pour 
plu  icurs  autres  choses  meslées  avec,  pour  le  corps  de 
MdS.,  6  1.  t.  (Cpte  du  duc  de  Berry,  l    65  el  66  v».) 

1420.  —  Pour  2  l'sterlius  et  obole  de  perles  d'Orient, 
un  esterlin  et  nu  ferlin  de  rubis  d'Alexandrie  un  esterlin 
'•i  on  ferlin  de  jacinthes,  et  un  ducat  d'or  achetées  de  lui 

et  baillez  et  délivrez  à  Regn lin  Morel,  appothicaire  de 

la  royne,  | faire  un  iectuaire  pour  la  santé  de  lad. 

dame.  (Cptes d'Isabeau  de  Bavière.) 

1533.  —  Pour  madame  (Madeleine  d'Orléans)  son  élee- 

luèr  i  omposé I  j  entre  un  gros  de  perles,  8  grains  de 

"h  si  i  ii pu i 'al,  2oz  de  cueur  de  cerf,  laie t selon 

lareccpl     d le  fin  or,  il  l.(Cpledel'abbesse  deJouarrt, 

'■'ii.  Lliuillier,    [rch.  des  Soc.  sur.,  avril  1870.) 

ELEPHANT.       Le  poème  de  la  Guerre  de  Troie 
'    quelque  doute  sur  l'emploi,  au  Jtlii*  siècle, 

de  la  peau  cL'éléphanl  à  l'étal  de  cuir  I illi  pour 

rouvrir  des  chars,  mais  ou  pcul  affirmer  que  la  figure 
de  l'animal,  citée  en  I  in"  A  propos  d'une  môioeric, 
I  de  inouï  il  iiihv  reric  ol  de  dinanderie  pour 
des  ch  tudeliers. 

V.  1250.    -  La  carre  du  roi  l'Iiyon  fui  de  cuir  d'dlé 

plionl  I illi,  dont  le  tabernacle  ol  lu  marcolle  lu  peinl  à 

■  verny,  (/.-<  guei  >  t  de  h  oyi 

1295.     -  -J  candélabre   de  argonto  factn  lupoi    !  eli 
pii.iniii.ii.,  pond.  .'.m.  7  une,  ol  tl I.  [Thésaurus  ledit 

1334.    -  A  i.rin .  1 1  de  Boulongnc  (paintre),  i ouvrei 

■  I  oiiii.iut  cl  ' le  ] lui o  comme  d'ostoflo», 

'    i     qui    .  ""  '  1 1  onl     Cplet  •'«  chat,  de 
»     1. 1  h  du  Pa  i  de  Calait    \ ,  548.  I 
1502        I  o,-  ovangellior,  cuuverl  d'argonl  sans  être 
.,.  ap  Godefroy.) 

1497  \  II.  i    i  I   iliiul,  p  lintl  o,   i " I'    "•'•  i    i 

itil      .1  mi   éléplianl    qui    a   i   h 

.    I   I     \e Ill    I  |    i  i     lill  e 

I  ll.ilolleineiil    de      I  m  nu      qui      Lui    elle  Joue     .1    l.i    I I.  11 


Hugon.    (Grahdmaison,   Mém.    de   la    Soc.   archéol.    de 
Touraine,  t.  XX,  p.  41,  Cptes  de  la  ville.) 

ÉLEVÉ.  —  Repoussé  en  saillie. 

1463.  —  2  grands  flacons,  sur  le  pied  de  chacun  des- 
quels a  2  personnages  eslevés.  (Laborde,  Les  ducs  de 
Bourg.,  1875.) 

ÉMAIL.  —  Écusson  émaillé,  enseigne,  signe  de 
reconnaissance,  pièce  de  livrée  portée  d'une  manière 
apparente  sur  le  vêlement  par  les  poursuivants, 
hérauts  d'armes,  chevaucheurs,  messagers,  ménes- 
trels et  par  les  officiers  du  service  de  l'écurie  dans 
les  Cours  royales  et  princières.  Des  écussons  du 
même  genre,  mais  sans  doute  plus  petits,  s'attachaient 
aux  colliers  des  chiens. 

1291.  —  Pour  i  escuçons  pour  messaeiers,  redorer  et 
regarnir.  {Cpte  de  Gautier  de  Bruxelles,  Arch.  du  Pas-de- 
Calais,  n"  1251,  extr.  J.  M.  Richard.) 

1302.  —  Pour  un  escuciau  des  armes  Mgr,  acheté 
pour  le  nouvel  niessagier  qui  fu  à  Madame  de  Navarre, 
32  s.  (Cptes  de  l'Artois,  Ibid.) 


1141.  —  Messager  portant  l'écusson,  d'après  un  ms.  de 
Nuremberg,  «  La  (.'.urne  de  Troie,  u"  !)'J8.  »  Essenwein, 
Aiueiger,  mars  1880. 


v.  1407.  —  i  esmaulx  pour  ménestrieux.  (Inv,  d'Oliv. 
de  Clisson .  I 

1427.   -  A  i;  ni  II.  Caille! Snesjrel  do  M  ils.,  que  icellui 

seigneui  (le  duc  de  Bourgogne) lui  adonné  pour  avoir  un 
petit  esmail  à  ses  armes,  1 1  I.  Ut  s. 

A  Saint- Pol,  le  hérault,  pour  don,  pour  avoir  un  esmail 
aux  armes  do  Mgr,  12  l.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg., 
859  ei  1909.  i 

1455.         A  s.  Aubin,  nouveau  i 'suivant,  pour  lui 

aider  a  faire  une  esmail  .les  armes  .lu  due  (de  Bretagne). 
(Chambre  de  Cptes  de  Vantes.) 

1455.  \  Jehan  L'essayeur,  orfèvre,  pour  un  osmnil 
i   u    i  ol  e, maille   el  dore,   lait  a  la  devise  de  mail. lia 

du  ne  >e  d'Orléans),  pour  son  tabourin,  pes.  3  gros,  1  den. 
d'argent,  s  s.  I  don.,  pour  la  façon  ol  dorure,  m  s.  (La- 
bordo,  loc.  cit.,  0723 

I474.  Lu  l'otiiee  d'esenvric  iloibvant  ostro  dessoubs 
l'escuyer  tous  ceux  qui  portent  esmail  du  prince,  ou  enseigne 

iyé,  excepté  l'offlco  d'armes.  (01.  de  la  Marche,  Etat 

i,  de  Bourg.,  p.  89.  i 

i  475,  fi  alla  le  grand  escuyor  quérir  un  esmail  d'un 
pi  iii  héraut,  lequel  esmail  fui  attaché   à  noslro   homme. 

'I me.,     p.     100.) 

1483.       A  Lambert  do  Fey,  orfèvre  do  la  royno,  pour 

i  .i  u  genl  doré,  aux  armes  de  lad.  damo,  délivré 

,i  ,ia.  que    Foui  aioi .  i  II  tvauol '  de  son  sscuyrie,  led, 

.  m  ni  pi  ,iut  3  o.  d'argent  et  pour  la  façon  si  dors 


ÉMAIL 


613 


ÔO  s.  t.  Par  tout  HU  s.  (i  d.  t.  [Argenterie  de  la  reine, 
Cpte  de  /'.  Burdelot,  t  63.] 

ISOO.  -  Le  3'  jour  du  mois  de  février  un  clievauclieur 
d'écurie  nommé  Patris  Kalenda,  écossais,  dedans  la  ville 
de  Blnis,  fui  déposé  de  son  office,  el  sur  un  échafaud, 
par  un  des  autres  chevaucheurs,  lui  fut  arraché  le  royal 
esmail,  el  lui  banni  du  royaume  de  France,  pour  avoir 
falsifié  les  letlres  du  roy.  [Citron,  d-  .1.  d'Aulon,  l.l. 
cli.  4:!.  p.  339.) 

1519.  —  Le  roi  d'Espagne  il io  à  Clacs  Lombart,   on 

chevaucheur,  un  émail  armoyé  de  ses  .unir-,  comme  ont 
accouslumé  l'avoir  les  chevaucheurs  [Arch.,  Joursanvault, 
n»  788  i 

1531.  —  A  Jehan  de  Raisse,  orphèvre,  pour  avoir  fait 
el  renouveler  l'ensaigne  et  esmail  du  mésaiger,  portant 
les  armes  de  l'empereur  noslre  sire,  comme  celles  d'icelle 
ville,  en  quoy  faist  lod.  Jehan  a  livret  tics  estoffes  d'or  et 
d'argent...  et  s'y  a  f.ot  beaucoup  plus  d'ouvraige  que  ne 
porte  laviezcalui  baillée...  par  marchié  la  somme  de  16  I. 
[Arch.  de  Douai,  Cplesdu  domaine,  f  20'J.) 

1547.  —  Obsèques  de  François  I".  —  Les  chevaucheurs 
d'escurie  et  leur  contrôleur  en  deuil,  avant  lesd.  chevau- 
cheurs l'esmail  sur  l'espaule.  i/ieiy.  du  Parlement, ap.  Ke- 
lihien,  t.  IV,  p.  731.) 

ÉMAIL.  ËMAILLERIE.  —  Les  émaux  sont  des 
fondants  vitreux  diversement  colorés  par  des  oxydes 
métalliques  et  rendus  adhérents  par  fusion  à  des 
pièces  de  métal  ou  à  des  terres  cuites  et  des  faïences. 
On  appelle  encore  émaux  les  objets  métalliques 
ainsi  ornés  suivant  une  technique  dont  les  procédés 
se  rangent  sous  cinq  divisions  principales  : 

1"  Émail  cloisonné  ou  de  pli  que;  2°  Émail  champ- 
levé,  incrusté  ou  en  taille  d'épargne; 3° Émail  mixte 
où  deux  méthodes  de  fabrication  sont  associées  sur 
la  même  pièce;  1°  Email  translucide  sur  relief  ou 
de  liasse  taille;  5°  Email  sur  apprêt  ou  émail  des 
peintres. 

La  partie  historique  de  l'émaillerie  présentant,  sur  \ 
les  questions  d'origine,  des  lacunes  que  l'étude  des 
monuments  comblera  sans  doute,  je  renvoie  sur 
cette  matière  discutable  au  clair  résumé  dont  M.  Al- 
fred Darcel  fait  précéder  son  Catalogue  des  émaux 
du  Louvre  el  aux  savantes  publications  de  M,  Charles 
de  Linas. 

GÉNÉRALITÉS. 

Outre  les  notions  générales,  ce  chapitre  renferme 
les  textes  qui  échappent  à  un  classement  rigoureux. 
Les  inventaires  mentionnent  presque  toujours  des 
objets  usuels,  mais  leurs  rédacteurs  manquaient  le 
plus  souvent  des  qualités  nécessaires  pour  établir, 
entre  les  différents  genres  de  travail  usités  à  une 
même  époque,  des  distinctions  suffisantes. 

Sous  cette  même  rubrique,  les  textes  où  il  est 
question  d'émail  blanc  se  réfèrent  à  un  genre  parti- 
culier de  bijoux  d'or  en  haut  relief  ou  en  ronde 
bosse  presque  entièrement  recouverts  d'une  courbe 
d'émail  opaque.  Ce  fui  un  gnùt  du  moyen  âge  au- 
quel les  orfèvres  de  la  Renaissance  donnèrent  un 
très  grand  développement. 

l  180.       El  delez  çou  (le  hanap)  est  painte  Bélaine, 
Comment  Paris  ses  drus  l'en-maine: 
D'un  blanc  esmail  lu  rais  l'image 
Assise  en  or  par  arlimage. 
...  La  chaveçure  est  de  lin  or, 
Les  pierres  valent  un  trésor 
Oui  a  blanc  esmail  sont  assises. 

[Flaire  ri  Blanceflor,  p.  19  et  in.) 

1300.  —  Dnam  cuppam  de  auro  coperculatam  esmalha- 
tam  exterius  cuin  emaltis  planis  in  siimitate.  (Ine.  Sed. 
aposlol.,  P197.J 


1316.  —  ::  lienapf  arti  d'esmaus.  [Cpte  roy.  de 
Geoffi  o\  de  Fleuri,  p.  70.) 

1353.  —  Une  aiguière,  esmaillée  d'esmaux  sardix,  pes. 

■i  m.  I  m.  |3  (-i.il.  ni  i .  (D.  D'Arcq,  Cptes  de  l'araenlerie, 
p.  315.) 

1355.  —  Nul  orfèvre  ne  puct  mettre  croye  sous  esmaux 
d'or  ne  d'argent,  c'esl  assavoir  en  grosse  vaisselle  qui  se 
vend  au  marc,  i  Slat.  des  orfèvretdePai  is,liec  de»  Ordonn. 
t.  III.  p    12.) 

1358.  -  (Défense  est  faite)  de  porter  fermellez  d'argent 
mi  parti  ifesmail  (c'est-à-dire  d'émail  rouge)  et  azur. 
[Ordonn  des  rois.) 

I3S0.  —  Un  grant   cor  garni   d'argent  doré,  ci.- 

soi l'esmaux,  l 'est  assavoir,  la  guelle  d'icclui  cornet  est 

i  t  cizellée.  Et  y  a  8  esmaux  eu  compas,  et  est  l'un 
esmail  à  noz  armes  et  l'autre  aux  armes  du  pape  Clément, 
el  entre  chascun  esmail  a  nue  fueillc  de  chesne.  Et  parmi 
le  corps  dii.l.  cornel  a  2  bandes  qui  se  lient.  El  est  l'une 
esmaillée  de  la  devise  de  la  guelle,  et  a  toutes  au  tel  les 
armes  sanz  différence.  Et  en  oultre  en  ist  d'icelle  bande 
_  granz  jambes  longues  piquetées  qui  sousticnnenl  • 
dessusd.  Et  l'autre  baiule  est  semée  de  petiz  esmaux  vers, 
esquelz  a  petites  rosettes  et  en  ist  aussi  2  petits  piez.  Et 
au  bout  du  cor  a  2  escusson  assez  grandez  dont  l'un  est 
esmaillé  de  noz  armes  et  l'autre  aux  armes  de  Bëaufort; 
el  au  dessuz  d'iceulz  escussons  a  \\\\  gros  pommel  ou  picl 
a  I  petiz  esmaux  dont  les  2  sont  de  -  escuss 
armes  et  les  autres  -  du  pape  Clément,  et  d'icelui  pommel 
ist  un  fietel  à  fucilles  de  chesne  et  à  oisiaux  qui  ont 
anelez  pendanz  à  leurs  becs.  Et  le  couvecle  dud.  cor  esl 
esmaillé  de  vert  à  plusieurs  testes  sauvages.  Et  y  a  i  grands 
esmaux  plas  dont  en  l'un  a  un  homme  en  une  chaire,  qui 
a  une  croiz  noire  en  sou  espaule.  Et  es  autres  2  esmaux 
a  2  hommes  à  cheval  tpuz  armez.  Et  est  le  frelel  dud. 
couvercle  d'un  h'yaume  à  un  timbre  sur  lequel  a  un  il  inel 
plat  qui  est  de  l'un  des  costez  esmaillé  à  un  escu  de  nos 
armes,  et  de  l'autre  à  un  eseu  des  armes  de  Beauffort.  Et 
p  lis  cor  et  couvercle  en  tout  8  in.  2  o.  (/nu.  de  Louis 
d'Anjou,  n"  il-.) 

1363. —  2  croiz  dont  l'une  fut  au  roy  Philippes  de 
Valois, à  un  grand  halay  ou  milieu  el  8  petits  et  S  saphirs 
petits  et  esmeraudes  el  l'antre  à  un  camahieu  d'une  teste 
ou  milieu,  à  perles  d'Escoce  et  à  émaux  anciens. 

Une  grand  croix  d'argent  à  G  ymages  rondes  de  coslé  cl 
à  i  évangélistes  sui  esmail,  et  en  fault  un  dessoubz  les 
piez  du  crucifix. 

Une  pinte  (d'argent)  quarree,  dorée  et  esmaillée  à  es- 
maulx  enlevez,  qui  poise  1  m.  7  o.  [Inv.  du  due  de  Nor- 
mandie .i 

1372.  —  Sarde,  esl  une  pierre  rouge  ainsi  comme  terre 
rouge  et  est  ainsi  appellée  pource  qu'elle  fut  première- 
ment trouvée  ou  pais  de  Sarde.  (J.  Cornichon,  Le  proprié- 
taire des  elwses,  1.  16,  eh.  87.) 

1380.  —  Une  ancienne  vielle  croix  à  6  camahieux  et  à 
une  pièc  •  d'argent  doré,  garnie  de  balais,  d'esmeraudes, 
de  peiles  d'Escosse  et  de  rubis  d'Alexandre,  et  y  a 
i  esmaulx  sur  les  llorons,  de  diverses  ymages  de  vieil 
esmail. 

Un  hanap  en  forme  d'un  petit  bacin  d'or,  qui  lu  Mons 
S.  Louis,  qui  est  d'anciens  esmaux,  pes.  -J  m.  t!  o.  d'or. 

La  croix  de  Godefroy  de  l'ollon  en  la  quelle  y  a  un  vieil 
crucifix  par  manière  d'émail,  iluv.de  Charles  V.i 

1389    —  Un  mors  de  chappe  doré-  si  esmaillié  à  blans 
ymages,  pes.  2  in.  6  o.  et  '2  gr.,    lt  I    9  s.  3  d.  [Inv.  de 
rd  Cidiue,  p.  13.) 

1389.  A  Jehan  Hune,  orfèvre  .leiiionrant  à  Paris    pour 

uns  tableaux  d'or  acheté  de  luy...  Eu  l'une  d.--  parties  d'i- 
ceulx  tableaux  el  la  l'ilié  cslev  ce  cl  esuiailhée  de  blanc  qui 
souslient  un  angèle  enlevé  el  esmaillié  de  blanc,  d  en 
l'autre  partie  d'icculx  a  2  ymages  enlevez,  l'un  de  N  islrc 

H, i  l'autre  de  S.  Jehan  l'évangétiste  garnis,  par  de- 

dens  de  pierreries,  c'esl  assavoir  de  5  halays,  s  saphirs  ci 
'50  perles  de  compte,  et  sont  lesd.  tableaux  esmaillé!  pai 
dehors   c'est  assavoir  en  l'une  des  parties  de  la  Trii 
en  l'autre  partie  d'une  ymage  de  Nostre  Dame;  pes.  •!  m. 

7  o.  d'or.   390  I.  p-  (Cptes  no/,  ap.  I. aborde. 

1399.  _  Vu  imaige  'le  s.  Louis  assis  en  un  hault  enta- 
blement' lequel  entablement  est  assis  sur  è,  bestes  eu  façon 
de  chérubins  et  a  2  ange-  ..  dextre  d  à  senestre...  elles 

visaiges  de-  angles  ,|    m. uns  qui  sont  esmailles  de   blanc 


614 


ÉMA1I 


s  ml  d'or,  acheplé  par  le  roy  ans  estraynes  l'an  9i,  pes. 
tout  en  or  comme  en  argent,   16  m.  "2  o. 

Uns  tableaux  d'or  esmaillez  île  l'Annonciation  Nostre 
Dame  S.  Denis,  Ste  Agnès,  s.  Charleinaigne  eslevez  ou 
milieu,  pes.  4  o.  5  est.,  et  sont  en  un  estuy  armoyé  des 
armes  de  la  rcyne  Jeanne  de  Bourbon.  (Inv.  de  Charles  VI) 

1408.  —  Ung  tableau  d'or  d'une  image  de  Notre  Dame, 
taillée  et  csmaillée  au  plat.  {Inv.  du  duc  d'Orléans,  f  33.) 

1410.  —  2ymaigesen  faconde  Dieu  le  l'ère,  esmaillez 
de  plusieurs  couleurs  et  8  ymages  de  Adam  et  de  Eve 
esmaillez  de  blanc  comme  nuz.  (Laborde,  Les  ducs  de 
Bourg.,  6199 

1416.  — Un  petit  ymage  d'or  de  Notre  Dame  esmaillé 
de  blanc,  tenant  son  enfant  à  demi  nu  et  en  sa  main  un 
balay  longuet,  couronné  d'une  couronne  garnye  de3bal- 
laisseaux  et  menues  perles,  et  siét  sur  un  pied  d'argent 
doré  poinçonné,  ou  quel  a  par  devant  un  lieu  pour 
mettre  reliques  et  2  angelz  aux  costez  esmaillés  de  bleu, 

lequel  ymage  l'évesque  de  Lymoges  il ia  à  estraines  a 

M.  S.  le  premier  jour  de  janvier  1 105,  120  I. 

[n  gobelet  d'argenl  doré  couvert,  ouvré  de  tabernacles 
el  fenestrages  d'argenl  blanc  et  d'esmail  et  de  plusieurs 

il.  urs  en  manière  de  voirrières,  séanl  sur  3  ours  d'ar- 

loré  et  sur  le   fretelet  a  un  autre  ours,   65  1.  t. 

Uni',  du  duc  île  Berry.) 

1440.  —  2  émaux  armata  armis  Sabaudie  ad  ponen- 
dum  in  pluviali,  pondérantes  unam  marcham  argenti 
deaurati.  {Inv.  d'Âmédée  de  Savoie,  p.  305.) 


1373.        Haillon  de    livre.    I  mail  piémontais  champ- 
.    timbré  d'un   blason  cardinalice.  App.  à   l'au- 
teur. 


1448.  -  A 1 1  s  v  j  fourniront  lesd.  Iionnourablea  de  l'ar- 
gent 'i"i  sera  néce  aire  à  faire  le!  émaux  qui  seront  fais 
entour  lesd  sotibzboi  •  menl  (du  i  nef),  le  quel  sera  garnj 
loul  onlour,  fail  el  esmaillé  aux  armes  du  roy  DOStred.  sire 
et  d'auti  rs  à yaume... 

La  quelle  tomme  de  65  s.  t.  i inoie  Busd.  pour  cha- 
cun marc  lesd.  hoi urablei  onl  i t  e(  teronl  lonuz 

aud.  Etienne  Jugant  (orfèvre  de  Poitiers)  en  faisant 
,...;  /.•  .  he\  il  S.  Hilaire  de 
Poil rfi        Hilaire,  t.  II,  p.  102, 

1456.  Une  croix  d'or  el  les  figures  esmaillées  d'or 
moulu,  il. .iieo. n-,  !.,■■,  ducs  de  Bourg,  1810.) 

1 1,67        i  illée  de  rouge  cler  tiré 

d'oi  moulu.  [Ibid.  2302.) 

1469   --  Une  granl  paix  d'argent  doré  esmailhée  d'azur 
uciflx    ii  plate   esmailhoure,    No  Iro  Dame    si 
i.-i  m   (/ni    de  '  igl.  dt  Poiliei  »,  p.  1 17  i 

\itB7         Ve    ollc  d'aï   enl   i  o  maux  couverts  d'or  et 

autrement  faite  pour  madoi die  Franczol  e,  poui  ser 

.  leau  de  Nan  us,  B  plats 

d'aï  xi  i  n  potet,  uni  i  guièi  e,  6  la    os,  11  cuoil- 

(m  de  Bret  I        di 

153t.  —   tu,-  cliappelol  de  pal In    fait   à  tuaulx 

til  blanc  el  vert,  i i  do  I n     Git  on,  marquéi 

il'oi  ei  de  inonu  n  ulléi     de  rouge 

.t.i. 

i  ppi  jet   di  pâli  no  li  i    fait   de   lu 


d'émail  blanc  et  gris  de  semblable  façon,  marcliées  de 
vases  d'or  esmaillées  de  noir. 

Unes  autres  patenostres  de  tuiaulx  d'esmail  blanc  et 
noir,  de  façon  de  Laurens,  garnies  d'or.  (Inv.  de  Louise 
de  Savoie,  (*>  1°  V  et  13  V.) 

IS34.  —  A  Laurens  Giron,  marchand  joyauliier,  pour 
son  paiement  d'une  ymaige  d'or  où  il  y  a  ung  homme 
armé  assis  en  une  chaize  de  liébène  dessoubz  le  pavillon 
d'or  et  son  cbeval  près  de  luy,  et  autres  devises  faictes 
après  le  naturel.  —  Ung  tableau  d'or  à  l'anlicque,  ouvré 
des  deux  costez,  ou  quel  y  a  ung  camayeux  d'agate  en 
forme  de  Magdalaine  qui  lient  une  perle  en  la  main 
comme  une  boyste,  le  tout  esmaillé  de  rouge  cler, 
garny  de  2  grosses  perles  rondes  et  2  grenats.  —  Plus 
une  croix  de  bébène  à  laquelle  il  y  a  un  crucefix  d'or  fait 
après  le  naturel  et  planté  sur  une  terrasse  d'or  esmaillé 
de  vert,  avec  une  teste  de  ossement  de  mort,  tenant  (à) 
ung  fons  esmaillé  de  rouge  cler.  à  me.ctre  relicques... 
258  1.  15  s.  (Arcli.  J,  liasse  952,  pièce  141,  carton  961.) 

1539.  —  Une  sorte  de  pierre  précieuse  qui  es!  de 
couleur  rouge,  Sarda.  (Rob.  Estienne,  Dicl.  fr.-lal.) 

1  556.  —  2  petites  bouteilles  d'or  longuettes,  faictes  en 
mode  de  fiolles,  esmaillées  en  ouvrage  tordant,  de  diverses 
couleurs,  pes.   16  est.  4  gr.  {Inv.  de  Philippe  II,  f  35.) 

1560.  —  Ung  grand  bracelet  ou  un  petit  collier  de  fer 
esmaillé  de  verd,  10  l'r. 

Une  petite  agatte  où  il  y  a  une  Nostre  Dame  du  soleil, 
csmaillée  de  blanc,  avec  une  cordelière  à  l'entour,  esti- 
mée i  fr. 

Un  petit  vase  d'émail  turquin  garny  d'or. 

Un  David  d'or  esmallié  de  blanc,  tenant  en  sa  main  ung 
miroer  de  cristal  en  façon  de  largue  et  ayant  ung  pied 
sur  la  teste  d'un  Golias,  pes.  2  m.  4  o.  et  demve,  estimé 
2211  fr. 

'.I  enseignes  d'or,  que  grandes  ou  petites,  esmaillées  la 
plus  part  de  blanc  sus  un  fons  ouvraige  de  Juif.  24  autres 
enseignes  d'or  de  plusieurs  devises,  faictes  de  demye 
taille,  émaillées  de  plusieurs  sortes  d'émail,  230  esc. 

N°  46.  Ung  tableau  rond  assez  grandet  d'argent,  ou- 
vraige de  Juif,  où  il  y  a  Ii  ligures  d'or  et  émaillées, 
estimé  40  fr.  (Inv.  de  François  II.) 

1561.  —  Ung  tableau  d'argent  laid  d'esmail  vittré,  où 
est  Charles  le  Quint  au  vif  avec  sa  femme,  lille  de  Bour- 
bon, devant  Nostre  Dame. 

Ung  mirouer  rond  enchâssé  en  argent  doré  et  de  l'autre 
COSté  y  a  d'esmail  vittré  ung  homme,  qui  lient  ung  oiseau 
sur  le'  poing. 

2  rondz  d  argent  esmaillez  à  la  façon  anticque;  en  l'un 
y  ii  une  Annoncyati en  l'autre  un  S.  Francoys, 

I  ng  coffre  .i  la  façon  de  Lymoges  d'or  moulu,  le  fonds 
de  noir;  à  l'entour  des  petites  boudes  osmailléoz  de  viol- 
Ut  :  dessus  i  daulphins  sorvans  d'ances.  fnv.  du  chdt.  de 
Pau,  P»  21  x  ii  ii  v.J 

1564.  —  A  l'entour  de  lad.  ceinture  y  a  une  bordure 
de  moyennes  pierres  garnies  la  plusparl  de  perles  et  le 
reste  d'émaux  opaques.  {Inv.  de  la  Suinte-Chapelle  de 
Bourges,  art.  18. , 

1566.  —  2  .uns  d'argent  esmaillez  de  blanc,  au  dessus 

du  dolz,  desquels  es|    posée    une   s. libère    e, on  iule,    le  fond 

de  cristal..,  avec  une  ligure  d'homme  tonant  une  chayne 
attachée  au  museau  dud,  nuis,  ;i-j  fr. 

Ung  tableau  d'or  faicl  à  estampe,  esmaillé  do  blanc  et 

vert,   garny  de  2  i vescles   où   est   figuré   dedans  ung 

Crucifie al  el  une  Résurrection.  {Inv.  du  chai,  de  le- 
vers.) 

1584.  —  Pour  faire  la  pierre  qu'on  appelle  esmail, 
Meslés  de  la  cendre  de  plomb  avec  lo  double  de  poudre 
de  crystal,  et  le  tout  meslé,  réduises  lo  en  petits  globes 

pillules  el,  par  l'espace  d'un et,  mettes  le  dans 

un  vaisseau  sur  petit  feu.  imites  lins  donnés  vous  garde 

que  lii  ch ne  s'attache  au  vaisseau  et  meslés  bien  tout 

. .  iii  avec  une  espalule  de  fer,  pois  accroisses  le  feu  de  la 
liquéfaction.  (J.-B.  Porta,  ap,  Wookor,  \lcrrnlles  de  lu 
nal.,  t.  1 1.  p   7xi.i 

1599.  —  Un  peiii  rucher  fait  d'esmail,  sur  le  quel  y  b 

eau   |ui  .i  on  rubis  dessus  son  dus,  lo  quel  roohor 

Ii    i     orfèvres  ont  dit  .sire,  les  feuilles  d'argenl  el  tes 

châtions  d'or,  el  v  a  plusieurs  es raudes,  avec  son  estuy 

de  velourt  bleu  .loul. le  .le  satin  rouge,  prisé  40  es.-.  {Inv. 
de  Gabi  telle  d'Eslréts.  i 

1600   —  ni  ci  inv  (émail)  qui  est  fait  avec  l'espril  do 


ÉMAIL 


615 


cuivre,  c'esl  l'électre  dos  anciens,  ■  J  ■  >  ri  t  on  fail  les  coupes 
qui  munirent  le  poison   nue  l'on  getlerail  dans  le   vin... 

I!!.  Les  esmaux  s'appliquent  sur  l'or,  l'argenl  et  le 
cuivre,  sur  les  autres  métaux  uon;  sur  le  verre  et  sur  la 
terre.  On  a  encore  trouvé  moyen  d'esmailler  le  marbre  cl 
les  pierres  dures  sans  que  le  feu  les  gaste. 

17.  On  prend  les  i  sn  aux  avec  la  palette  de  cuivre  pour 
lés  coucher  sur  l'ouvrage  de  I  i  taille,  mais  avec  grande 
diligence  de  peur  qu'ils  ne  se  confondent,  se  meslans  l'un 
parmi  l'autre. 

l'J.  Estant  fail  et  refroidy,  Il  faul  le  polir  avec  une  pierre 
propre  à  cela  el  l'achever  avec  le  iripuli. 

il.  Le  muge  clair  ne  se  couche  et  ne  se  prend  que  sur 
l'or;  nu  autre  ronge  plus  grossier  prend  aussi  sur  l'argent 
et  le  cuivre,  tous  les  autres  esmaux  se  peuvent  coucher 
sur  l'or,  l'argent  etlecuivre.  iEt.  Binet, Merveilles  de  la 
liât.,  cli.  26.) 

1627.  —  Un  grand  rallie  a  ver  sa  patène,  le  tout 
csmaillé  avec  des  ligures  rapportées,  et  au  milieu  de  la 
patène  esl  une  image  csinaillée,  la  quelle  esl  ligurée 
sainlr  Magdelène  portée  par  des  anges. 

Un  autre  calice  d'argent  doré.. .  avec  des  pièces  esmail- 
lées  rapportées  à  la  pomme,  avec  sa  patène  dorée. 

I  ne  boitte  taule  à  cloches,  servant  de  reliquaire  avec 
reliques  dedans,  de  la  hauteur  d'un  pan  et  quart,  ayant 
au  pied  6  petites  figures  rondes  esmaillées  rapportées,  le 
tout  d'argent. 

-1  chandeliers  d'argentdoré  de  la  hauteur  de  -'  pani  ou 
environ,  entourés  chascun  d'uni'  pomme  au  milieu,  où  y 
a  à  chascun  G  fleurs  de  lys  sur  pièces  rapportées  esmail- 
lées, soustenus  chascun  desd.  chandeliers  par  o  grilles  de 
lion.  (Inv.  de  l'égl.  S.  Maximin,  p.  180.) 

I  680.  —  Email.  Sorte  de  minéral  qu'on  purifie  et  auquel 
on  donne  dans  les  pais  étrangers,  toutes  les  façons  qu'il 
doit  avoir  pour  en  faire  un  bleu  foncé  et  le  réduire 
en  manière  de  farine  très  déliée.  Cet  émail  se  vend  à 
Paris  chez  les  épiciers.  11  sert  aux  blanchisseurs  et  aux 
blanchisseuses  pour  faire  de  l'empois  el  aux  enlumineurs 
et  aux  peintres  |>  mr  faire  une  couleur  bleue  qu'ils  em- 
ploient dans  leurs  ouvrages.  Le  bel  émail  vient  de  llo- 
lande. 

Email.  Ouvrage  composé  d'une  manière  de  verre  blanc, 
qui  se  fait  à  Venise  et  qui  se  vend  chez  les  financier  de 
Paris.  On  vend  des  tasses  d'émail,  des  petits  pots  d'émail, 
petites  urnes  d'émailet  autres  gentillesses  propres  à  parer 
les  cahincts,  les  armoires  et  les  cheminées.  —  Il  y  a  aussi 
une  sorte  de  faïence  émaillée  que  l'on  appelle  ordinaire- 
ment émail,  mais  c'est  un  faux  émail  que'  les  faïanciers 
appellent  turquin,  qui  n'est  pas  à  beaucoup  près  si  beau 
que  l'émail  de  Venise,  qu'on  fait  agréablement  dorer  pour 
en  rehausser  la  beauté.  (Richelet,  Remarques.) 

ÉMAIL  CLOISONNÉ,    HE    PUTE  01'    DE   PLIOJJE. 

I.a  fréquente  identité  île  ces  termes  établie  par 
Labarte  (Histoire  des  arts  industriels,  t.  III,  p.  llii 
reluise,  entre  autres  prennes,  sur  la  comparaison 
d'objets  décrits  dans  les  inventaires  de  la  Sainte- 
Chapelle  on  134-0  et  1 iNO,  dont  on  trouvera  ici  les 


extraits  à  leurs  dates.  Cette  identité  rend  seule 
explicable  l'expression  i'émail  île  plique  <>  jour. 
c'est-à-dire  sans  fond,  travail  qui  s'exécutait  au 
moyen  âge  el  que  décrit,  au  \\r  siècle,  le  Truite 
d'orfèvrerie  île  Benvenuto  Cellini. 

L'opération  du  dois tage   consiste   à  disposer 

sur  un  fond  île   métal  île   minées   filets  d'or  le 

cuivre  placés  sur  champ  el  contournés  suivant  les 
traits  extérieurs  el  intérieurs  du  dessin  qu'on  se 
propose  d'entailler,  Ces  cloisons  soudées  permettent 
d'isoler  les  différentes  couleurs  d'email  en  poudre 
dont  on  remplit  leurs  intervalles  jusqu'au  point  où, 
après  la  cuisson,  elles  affleurent  au  moins  le  niveau 
supérieur  des  filets.  L'émail  esl  ensuite  lapidé  el 
poli  de  façon  à  découvrir  les  filets  et  à  présenter  une 
surface  exemple  de  saillies  ou  de  dépressions. 

Ce  procédé,  d'origine  vraisemblablement  orien- 
tale, esl  celui  que  les  liysanthis  ont  mis  en  pratique 
dès  le  \i  siècle,  comme  le  prouvent  la  mention  de 
l'autel  donné  par  Justinien  à  l'église  Sainte-Sophie 
de  Constaniinople  el  l'existence  de  la  croix  envoyée 
à  sainte  Radegonde,au  monastère  de  Sainte-Croix, à 
Poitiers.  Mans  le  trésor  d'Essen  on  conserve  trois 
croix  exécutées  entre  les  années  '.17 1  el  1054.  Les 
ligures  et  les  inscriptions  qui  accompagnent  ces 
objets  permettent  de  placer  entre  ces  deux  dates  la 
transmission  en  Occident  par  l'Allemagne  des  pro- 
cédés du  cloisonnage  qui  se  perpétuèrent  jusqu'au 
xvie  siècle  malgré  les  proportions  restreintes  de  leur 
emploi.  Ces  restrictions  relatives  à  la  difficulté  du 
travail  et  au  prix  de  l'or  qui  lui  sert  le  plus  souvent 
d'assiette,  ont  fait  des  émaux  cloisonnés  presque  tou- 
jours des  pièces  de  rapport  serties  sur  des  reli- 
quaires OU  des  vases.  On  peut  ainsi  expliquer  que 
le  mot  plique,  venant  peut-être  du  latin  plicare,  se 
soit  transformé  en  applique  pour  des  raisons  d'ail- 
leurs très  plausibles. 

Les  nécessités  du  classement  nous  ont  fail  ranger 
sous  une  même  rubrique  un  grand  nombre  de  pnees 
dites  île  plique  ou  d'applique  dans  les  textes  anciens; 
mais  l'absence  presque  totale  des  monuments  dé- 
crits sans  aucun  détail  technique  ne  nous  permet 

pas  d'affirmer  que  les  .'•maux  de  plique.  dont  il  esl 
question  dans  ce  chapitre,  aient  toujours  élé  des 
émaux  cloisonnes. 

V.  1095.  —  Don  de>.  hululants  île  Cambrai  il  Manasses 

leur  êvèque. 


VI*  s   —  Médaillon  a  double  face  ayant  servi  d'amulette  contre  la   colique.  Émail  bysant'm   cloisonné 

sur  euiei  e  jaune.  App.  à  l'auteur. 


616 


EMAIL 


Dant  et  calicem  aureum 
De  septem  marchis  conditum, 
Prseter  texturam  lapidum. 
Et  electrorum  precium. 
(Ch.  de  Smedt,  Gesta  ponlif.  Camerac,  p.  8.) 
V.  1200.  —  In  omnibus  domunculis  in  quibus  electra 
p.inendasunt,  coaptabis singulas partes auri  tennis, conjunc- 
tasque  diligenter   eicies,    atque  cuni  mensura   et  régula 
incides  corriolam  auri,  quod  aliquantulum  sit  spissius,  et 
complicabis  ea  circa  oram  unius  cujusque  partis  duplici- 
ter.  ita   ut   inter  spissas  corriolas  subtile   spatiuin   sit  in 
circuitu;  quo;l  spatium  vocatur  limbus  electri. 

Deinde  eadem  mensura  atque  riga  inciiles  corriolas 
omnino  subtilissimi  auri,  in  quibus  subtili  forcipe  com- 
jilicabti  et  formabis  opus  quodcumque  volueris  in  electris 
lacère,  sive  eireulos,  sive  nodos,  sive  Oosculos,  sive  aves, 
sive  bestias  sive  imagines  et  ordinabis  participas  subtiliter 
et  diligenter,  unamquamque  in  suo  loco,  atque  firmabis 
humida  farina  super  carbones,  cumque  impleveris  unam 
parlent  solidabis  eam  cum  maxima  cautela,  ne  opus  gra- 
cile et  aurum  subtile  disjungalur  aut  liquéfiai;  sicque 
bis  aut  ter  faciès  donec  aliquantulum  singulie  parliculœ 
adhœreant. 

Hoc  modo  omnibus  electris  compositis  et  soliilatis,  accipe 
omnia  gênera  vilri  quod  ad  hoc  opus  aptaveris,  et  de  sin- 
gulis  imrtibus  parum  confringens  colloca  omnes  fracturas 
simul  saper  unam  parte  m  cupri,  unamquamque  tamen 
partent  per  se  ;  mittens  in  ignein  compone  carbones  in  cir- 
cuitu et  desuper,  sufflansque  considerabis  si  squaliter 
lii|uefiant.  Si  sic,  omnibus  utere;  si  vero  aliqua  particula 
durior  est,  singulariter  repone,  accipiensque  singulas 
probati  vilri,  mitte  in  ignem  smgillatim,  et  cum 
canduerit,  proice  in  vas  cupreura  in  quo  sit  aqua,  el  sta- 
1 1  m  resiliet  minulatim,  quod  mox  confringas  cum  rotundo 
malleo  donec  subtile  fia1,  sicque  lavabis  et  pones  in  concha 
munda,  atque  cooperies  panno  laneo.  Hoc  modo  singulos 
colores  dispones. 
Quo  facto  toile  unam  partem  auri  solidati  (une  des  pièces 
années)  et  super  tabulant  tequalem  adha^rebis  cum 
cera  in  dnobus  locis,  accipiensque  pennam  anseris  inci- 
sant gracile  sicul  ad scribendum, sed longiori  rostroet  non 
i  bauries  cum  ea  unum  ex  coloribus  vitri,  qualent 
volueris,  qui  erit  humidus,  et  cum  lungo  cupro  gracili  et 
m  summitate  subtili,  rades  a  rostro  pennœ  subtiliter  et 
iiii|ilebis  quemeumque  llosculuni  volueris  et  quantum 
volueris.  Quod  vero  superfuerit  repone  in  vasculum  suutu 
et  cooperi,  sicque  faciès  ex  singulis  coloribus  donec  pars 

i  iri.t    implealur,  auferensq leram   cui    inhœscrit    pone 

ipsam   partent  supei   lerrum  le quod   habeat   brevem 

■  an'biiii  et    cooperies  cum  allern  ferro  quoil    sit   cavunt  in 

simililudinem    vasculi,    sit  que   per  omnia    transforatum 

le   ita   ut  foramina  bîtiI  interius  plana  el  latiora   et 

jubtiliora  el  nispida  propter  arcendos  cineres  si 

uperceciderint;  habeatque  ipsum  fenum   in   i lio 

superiua  brevem  annuli mmquo  superponaturetelevetur. 

Quo  i"  lo  ' pone  carbones  magnos  el  longoa  incendens 

ilde,  interquos  faciès  loc i  œquabts  cum  malleo 

i,  m  quem  elevetur  ferrumper  caudain  cum  forcipe; 

operli ollocabia  diligenter  atque  carbones  in  cir- 

i  mini,     com] i  ix   omni  parle,  accnptoquc 

folle  utri  que  manibus  undique  Btifflabïa  donec  carb b 

œqualilci    irdoant,  Habeas  eliam  ali tegram  anseris 

sivo  altenus  avis  magna!  quœ  sil  extenin  el  ligne  ligala, 

i  1 1   n  ntil  ibi    el  Dabi    foi  litor  ex  ni  pat  le  d ic 

i    i     irbi Il lina  fet  i  i  interiui no 

i  mclcant,    ii  que  fli ibi  i.Expectan    quasi  diml- 

ii i.i m  horam  discoopi  rie    paulalint  donec  omnes  carb  nies 

amoveai,rursumqueexpe<  labi    i ic foramina  ferri  interius 

ii  qu    ,  |i  ■..m    fei  i  mu  pi  i  caudam  ito  coopor 

tu  in  pone    rétro  fornacem  in  angulo  d -111111111111  frigi- 

dum  liât,    Incrioni  vero  toiles  olacl il   lavabis  rur- 

sumqoe  implebisel  fundea  licutprius,  sicque  t. donec 

liquel  ici |u  iliter  per  omnia  plénum  lit,  hoc  modo 

relique    pai  loi  1  impott 
De  poliendo  elei  in,        Quo  faclo  toile   parlent    ernt 

■d  b  m  pi  m  ii  m '-m  iiiiiniiii  pi  il  lu  1-,  m  quant  aplani    0I01 1 

cera  ex  omnl  pai  te  lil  pet  quam  1 ibi  .  el  ii ii  abis 

qi  uni  oleclrum    upci  lapidi  m    ibuleum  requalcm  diligon- 

11  h,,  ,1  .{M  ilitci  appai en]  i"'i  ontnin. 

Deinde   uper  'bu  un  colom  el  aiqnalem  n  ii  abi    diuti    into 

1  l.nii  iii-iii  accipiat;   sicqne  «uper  eamdc torn 

liumldain  fi     ibi     partem  I  itei  1    qu  e  1     antiquis 
niunlui    donei      ilivs    pi     1   ol    1  unes 

lin  ei  labulam  pi bcam  œqualom    il]  m 

quam  lenili  Irumi    quod '■■■•  l   trait  lui  idl 


et  clari  liant,  rursumque  fiieabis  laterem  cum  saliva  super 
cotem  etlinies  super  corium  liircinum  tabula;  ligneœœquali 
aflixum  super  quod  polies  ipsum  electruni  donec  omnino 
fulgeat,  ita  ut  si  dimidia  pars  ejus  humida  liât  et  dimidia 
sicca  sit,  nullus  possit  considerare  quœ  pars  sicca,  quœ 
humida  sit.  (Théophile,  1.  3,  ch.  52,  53,  et  54.J 

1295.  —  Unam  planetam  diaspri  albi...  cum  frixio  ante- 
riori  ad  esmalta  quadra,  rotunda  aliqua,  quasi  ad  scuta  in 
quibus   sunt  3  grossi  saffiri  et   3   aliquantulum    minores, 

4  topacii  et  5  granati  grossi  cum  aliis  minutis  et  diversis 
lapidibus  preciosis.  (Thés.  Sedis  Apostol.,  f°  99.) 

1328.  —  2  bacins  d'argent  dorés  à  esmaus  de  plice  ou 
fons,  prisié  77  1.  (hw.  de  Clémence  de  Hongrie,  p.  21.) 

1340.  —  l'ims  pulclterrimus  calix  aureus cum platena, 
esmaillatus  esmauldis  aureis.  —  Uua  mitra  episuopalis, 
cum  pellis  et  esmauldis  aureis.  —  lîuum  pulcherriuuim  et 
preciosissimum  paramentum  thobalie  altaris  cum  magnis 
esmauldis  aureis  ad  ymagines  et  cum  pellis  et  saphiris  et 
aliis  gentmis  et  deficiunt  in  ea,  ut  videbatur,  11  gemme 
unus  esmauldus  et  imago  unius  esmauldi.  (Inv.  de  la  Sle 
Chapelle.) 

1346.  — Fut  trouvé  sur  Colin  Bégent  un  gobelet  d'ar- 
gent garni  d'esmaus  de  plite  d'argent,  lequel  gobelet  estoit 
de  villain   et    oultrageux    recrois,    lequel  recrois   pesoit 

5  onces  ou  environ,  pour  quoy  fut  despecié.  {Exlr.  des 
rég.  des  orfèvres  de  Paris,  l'agitiez,  Etudes  sur  l'industrie, 
p.  300.) 

1348.  — Ung  marchant  qu'on  'appeloit  maistre  Rémon 
de  Tournont,  qui  avoit  plusieurs  jouyaux  faulx,  lesquels  il 
avoit  appareilliez  et  cumulés  pour  porter  hors  du  pais, 
lesquels  jouyaux  il  avoit  fait  forgier  et  de  sa  main  et  les  avoit 
garnis  de  faulces  pierres,  et  asis  sur  fausses  pierres  et  01- 
favrerie  émaux  de  plite  qui  n'estoient  ne  bons  ne  soufli- 
sans  et  estaient  plaquiés  à  cole,  et  estoient  lesd.  jouyaux 
couvers  entre  les  émaux  de  feuilles  d'or  semblables  à  or 
lin,  et  pour  la  faolcetéqui  estoit  es  jouyaux  lut  led.  maistre 
Rémon  prinsetniis  en  prison  et  de  plus  tourné  en  pillori. 
(Ibid.) 

1360.  —  N°  515.  Une  salière  d'une  coquille  de  pelle 
séant  le  pie  sur  G  lyons  gésans.  Et  est  led.  pié  entaillé 
comme  demy  ront  et  sur  le  plat  sont  feuilles  enlevées,  et 
mi  milieu  a  esiuaux  rons  de  plitre,  et  ou  milieu  du  piller 
qui  |iorte  lad.  coquille  a  un  chastel  de  ntasonnerie,  et  sur 
les  feuilles  derrière  en  haut  a  une  serpent  gravissant  à  une 
longue  queue  et  eslcs  esmailléc-s,  et  est  le  couvercle  de.  la 
façon  du  pié  sans  dill'éranee,  et  a  un  fretel  dessus  fait 
comme  une  rose  d'outreuier.  Et  puise  en  tout  G  m.  3  0. 

v  516.  1  ne  autre  plus  petite  salière  d'une  coquille  de 
pelle  dont  le  pied  est  d'orbevoies  a  jour,  et  sur  le  plal  sont 
1;  esiuiiiix  de  plitre,  et  parmy  led.  pi<-  semé  de  rubis  et 
csmeraudes  d'Alexandre  et  de  pelles  d'Escocc,  et  ou  milieu 
du  pillier  a  un  pommel  d'esmail  de  plitre,  et  est  lad  co- 
quille lié  en  plusieurs  liens  el  garnie  de  lad.  pierrerie  et 
semblable  du  pié  en  toutes  choses  esl  le  couvercle,  et  sur 
le  haut  a  un  petil  fretel  et  sur  une  pelle.  Et  puise  en  tout 
3  m.  3  n.  12  deu.  (Inr.  de  Louis  d'Anjou.) 

1363.         N"  39.  Une  coupe  d'or  à  riiuvescle,  du  sacre, 

aux  ar s  dedans  de  La  royne  Jehanne  de  r> gongna, 

semée  d'esmaux  de  plique  à  pierres  et  à  perles,  et  le  pot 

de  uiesnir,  prs  1 .'.  ni.  5  0.,  et  en  faut  2  balais  qui  esl.neul 
sur  le  liilelet. 

n  il.  Une  aiguière  d'or,  semée  d'esmaux  do  plique  el 
de  rubis  et  de  i uéa  perles,  et  puise  7  m.  el  demy. 

N-  882.  Une  longue  coupe  d'or,  semée  d'esmaux  d'oplique 
el  a  saphirs  et  à  greitas.  (/ne.  du  duc  de  Normandie.) 

1372.   —    Une    hisette   qui    laid   ceinture    el    est    seine 

de   pierres,  el  a   en  chasc I   perles  el  ou   milieu  un 

d'oublier  vo il,  d'entre  deux  aesmaux  de  plaque,  prisé 

16  iv.  d'or.  [Cpte  du  testant,  de  Jeanne  tFEvreux,  p.  127.) 

1380.       N"  226.  I  n  calice  d'or  qui  a  la  lige  esmaillée 

au\  ,n i  de  France  et  un  pi 1  4  esmaulx  do  plite, 

ne      .;  m    B  n   5  est,  d'or. 

N-  975.  rjng  cali i  -  bureclesde  nouvelle  façon,  ctzel- 

,   n, m,,     de  bourrescho,  a  esmaulx  par  pièces,  pes. 

K  ni.  6  "■  .       , 

i\    273:!.  Ung  eoiislel  à  une.  allemolle  .amuse,  qui   a    le 

manche  d'osn x  de  plite  i  rosoa  vermeillea  el  blanches, 

esmaillée  de  France,  pes.  tout 


et  i   I    la  '  ■ iniiie  d'i 

5  o.  3  <   l. 
N    !  100  i  n  long  soeld'ii 

il  •     \    de   pille  el   aU    b 


rgenl  doré,  sur  le  ront,  1 1  maillé 

ail  a  une  teste  d'il "i  neline 


KMA1I. 


617 


où  est  escrit  ave  maria  enlour,  pcs.  2  o.  d'argent.  (Inv. 
de  Charles  V.) 

1399.  —  Dn  petit  hanap  d'or,  à  pié  et  à  couvcscle  et 
12  esmaux  blancs  et  vers  par  manière  de  plite,  à  un  frc- 
lelvt  d'une  roze,  garny  d'un  saphir  et  6  menues  perles, 
pcs.  1  m.  5  o.  (Inv.  de'  Charles  VI,  f  96.) 

1416.  —  Un  gobelet  d'or  et  d'esmaulx  île  petite,  couvert, 

ouvre  très  richement  de  plusieurs  11  curettes  et  île  plusieurs 
couleurs  à  jour,  pi  isé  1 1"'  I.  t. 

Un  petit  tableau  d'or  où  il  y  a  un  ymage  île  saint  l.ojs, 
roj  de  France,  fait  d'esmaulx  de  pelite,  garny  de  perrerie, 
c'est  assavoir  de  11  balays,  3  saphirs  '■!  31  perles  et  au- 
dessus  une  te.-te  l'ecte  de  camaliieu,  lequel  tableau  ainsi 
l'ait  et  garny  comme  dit  est,  l'amiral  donna  à  Mgr  ou  mois 
d'avril   1408,  prisé   1000  fr. 

i  csmaulx  de  pelite,  en  lozange,  C  aulres  csmaulx  de 
pelite  avoeques  un  cristal  creux  à  (j  pans,  en  façon  d'une 
cuvette,  lesquelles  choses  sont  partie  d'une  salière  de  cas- 
sidoine,  l-l  s.  t.  (Inv.  du  duc  de  llernj,  G6.">  et  passim.) 

1467.  —  l'n  grousequin  de  cristal...  et  au  (uns  du  cou- 
vercle a  une;  esinail  d'un  blason  en  palitrc. 

Une  mitre  dont  le  champ  est  semé  de  perles  et  est  brodée 
d'argent  doré,  semé  dessus  de  pierrerie...  cl  est  la  brndure 
du  baultde  petis  angles  tenant  polis  esmeaulx  de  plicque 
et  au  dessus  "2  saphirs  perchés,  garnis  de  petites  perles  a 
l'entour.  (Inc.de  Charles  le  Téméraire, 2750  et  2208.) 

1480.  —  Unus  |  nicher  calix  inultum  dives  de  auro, 
cuni  sua  patena,  cujus  calicis  patena  est  lotaliter  csmail- 
lata  esmaillio  de  plicqua  per  quod  videtur  dies,  et  est 
siiniliter  dictus  calix  esmailliatus  esmaillio  de  plicqua  ad 
extra.  —  Una  pulcra  mitlra  de  broderia...  et  est  dicta 
mitra  in  circuitu  per  extremitates  pluribus  parvis  vittris. 
—  Uniim  pulcherrimum  paranienlum  mappe  altaris  ad 
magna  et  solennica  l'esta...  et  est  dictum  paramentum 
seininatum  perlis  de  semine  albis.  indicis  et  rubeis,  et 
supra  quod  paranientuni  sunt  16  magna  esniaillia  de  plic- 
qua et  64  aha  parra  esniaillia  etiain  de  plicqua  supra  que 
magna  esmaillia  sunt  plures  imagines  auri...  in  quibus- 
quidem  magnis  esniailliis  deficiunt  que  sequunlur  :  in 
uno  scilicet  omnes  imagines  auri  qui  ibidem  solebant 
esse;  in  alio  déficit  una  imago  auri  intégra,  et  in  uno 
una  altéra  imago  intégra  etiam,  excepto  tamen  capite, 
item  in  uno  déficit  unum  caput  de  dictis  imaginihus.  (Inv. 
de  la  Sainte-Chapelle.) 

1498.  —  Une  mitre  semée  de  perles,  garnye  d'argent 
doré  tout  autour  et  au  fest  faicte  à  (euillaige,  en  laquelle  a 
plusieurs  pierres  connue  amatistes,  grenetz  et  plusieurs 
esmaulx  de  plicque  et  semblablement les  pendans  garnis, 
pes.  lu  m.  3  o.  2  gr.  d'argent. (Inv.  d'Anne  de  Bretagne, 
p.  94.) 

1558.  —  Une  couppe  d'esmail  de  plyck,  garnye  d'or, 
aiant  à  la  pugnié  une  Heur  de  lys  et  sur  le  l'retclet 
3  perles  et  ung  battais,  pcs.  2  m.  7  o.  2  est.  (Inv.  de 
Philippe  II,  P  16  v°.) 

1560.  —  Ung  coffre  d'argent  doré,  enrichi  d'émail  de 
bastaille  (basse  taille  i  et  de  boutons  d'émail  de  plicque, 
62  fr. 

Une  espée  à  l'anticque,  ayant  la  garde,  la  poignée  et 
le  bout  d'esmail  de  plicque,  le  fourreau  et  une  escliarpe 
de  cuyr  fait  à  broderie  d'or  tiré.    (Inv.  de   François  II.) 

156  1  .  —  6  pièces  d'or  d'esmail  de  plicque,  4  qui  ont 
le  fonds  bleu  et  6  qui  sont  vers.  —  Un  bouton  rond  d'es- 
mail de  plicque.  [Inv.  du  chat,  de  Pau,  f°65.) 

1573.  -  (Voy.  les  textes  de  1340  et  1480)  Dng  beau 
calice  d'or  fort  riche,  avec  sa  pathène  la  quelle  est  loulc, 
esmailéc  d'esmaulx  de  plicque  par  où  l'on  veoit  le  jour. 
Une.  de  la  Sainte-Chapelle,  n"  %.) 

1573.  —  A  Richard  Toutain,  orfèvre  à  Paris  sur  le 
pont  au  Change,  à  l'enseigne  des  3  coquilles,  pour  ung 
mirouer  de  cristal  de  roche  enrechy  et  couvert  d'or,  avec 
la  chesne  à  pandre,  le  tout  esmailïé  d'esmail  de  plicque 
et  garny  de  4  esmerauldes,  256  1.  10  s.  (Cptes  de  la  du- 
chesse de  Lorraine,  ap.  Laborde.) 

1625.  — Au  costé  dexlre  du  bas  d'icelle  (table  garnie) 
d'un  riche  esmail  d'applique. 

2  saphirs.  2  cassidoines,  5  perles  et 5  esmaux  de  plicque. 

La  première  pièce  joignant  lad.  main,  esuiaillée  de 
couleur  espesse  en  façon  d'esmail  de  plique.  (II.  Doublet, 
llisl.  de  l'ahliayr    de  S.   iJenis,  p.  331  à  368.) 

1634.  —  Un;;  petit  frmillet  d'or  rond,  garny  d'un 
esmail  d'applique  au  million,  escript  sur  le  champ  SANCTA 
MARIA  ci  allentour  d'icelluy  7  grenatz  et  3  saphirs,  pui- 


sant le  tout  une  once  et  demie,  prisé  par  le  précédan  in- 
ventaire   3  esc    (Inv.  de  l'église  de  S.  Denis,  f   162.) 

1661.  —  N  sl.  in  reliquaire  d'esmail  d'aplique,  garny 
d'or  et  un  autre  de  cristail  aussy  garny  d'or,  prisés  en- 
semble 35  l.  i  Inv.  île  l/aiarin.) 

km  vii.  i  ii  impi  k\  è,  ini  rusté,  01    en   i  mi.i.k 
d'épargne. 

La  méthode  du  champlevé  esi  la  reprise,  avec 
quelques  modifications  au  xr  siècle,  "l'un  procédé 
antique  attribué  par  Philostrate  aux  barbares  voi- 
sins de  l'Océan  cl  dont  nos  musées  mil  recueilli  un 
assez  grand  nombre  de  spécimens  de  l'époque  gallo- 
romaine. 


vm  mm 


V.  1120.  —Applique  en  émail  champlevé,  exécutée 
sous  les  srdres  de  Bonifaee  XXIX  abbé,  de  Conques 
(Avcvron).  App.  a  l'auleur. 

La  plaque  Je  métal  esl  creusée  dans  toutes  les 
parties  destinées  à  recevoir  l'émail  el  les  traits  il  li 
dessin  y  son!  réservés  sous  forme  de  cloisons,  pour 
empêcher  pendant  la  fusion  le  mélange  îles  cou- 
leurs. Certains  d ê l ails  circonscrits  en  rosettes  ou 
en  fleurs  présentent  néanmoins  plusieurs  tons  jux- 
taposés  sans  cloisonnage  intérieur.  L'abaissement 
de  l'émail  à  la  cuisson  exige  que  la  pièce  soit  phi- 
sieurs  fois  rechargée  et  passée  au  feu  avant  d'être 
lapidée,  polie  el  durée  (voy.  Émail  de  Rome).  Dans 
cette  série  d'olijels,  le  crucifix  émaillé,  du  xnr  siècle, 
que  nous  donnons  ici,  emprunte  à  sa  provenance 
certaine  el  à  la  signature  de  son  auteur  un  intérêt 
tout  particulier.  La  similitude  du  nom  comme  la 
date  nous  font  présumer  qu'il  est  de  la  main  de 
l'émailleur  qui  exécuta,  en  1267,  le  tombeau  de 
Walter  Morlon,  évéque  de  Rochester. 

On  a  donné  le  nom  moderne  d'émail  de  niellure  à 
des  pièces  monochromes  (voy.  fig.  A.  p.  619)  donl  les 
fonds  champlevés  sont  remplis  d'un  émail  garnis- 
sant en  outre  les  traits  intérieurs  du  dessin.  C'est 
en  effet  la  méthode  employée  pour  les  nielles,  à  la 
différence  prés  des  ions  et  de  la  malien'.  Ce  genre 
de  travail  s'observe  particulièrement  en  Italie  sui- 
des objets  de  cuivre  des  \iv  et  \v    siècles. 

1145.      -De   crucillvo    nureo.   —  ...    Ou. un    | ■iosuiivni 

in  auro  et  gemmis  lauto  oi  ualui  niatcnain  inveuire  potui- 
inus,  pr.epaïaiiihi  artifices  peritiorcs  de  diversis  partiluis 
convocavinius...  Pedem  vero  quatuor  evangelicu  compluiu 
et  columnam  cui  sancta  insidel  imago,  subtilissimo  opère 
smaltitam  et  Salvatoris  historiàm  cum  antiquœ  legisalle- 
goriarum  testimoniis  designatis,  et  capitello  supei  iore 
iniirtcin  Domini  cuin  suis  iniaginibiis  aniinirantc,  per  plu- 
ies aurifabros  Lotharingos,  quandoque  quinque,  quando- 


bIS 


EMAIL 


que  septem,  vix  duohus  annis  perfectam  habere potuimus. 
(Suger,  De  administrations  sua,  cap.  3"2.j 

I  170.  —  Quoniam,  accepta  licentia,  exivi  de  ecclesia 
sancti  Satyri  ut  irem  cum  domino  cantuarensi  archiepis- 
copo  (Thomas  Becket'1  quidam  amicus  noster,  pro  magna 
necessitale,  commodavit  mihi  decem  solidos  andegav.,  et 
cui  promisi  quod  per  manus  vestras  eos  ei  reddercm. 
Ideo  preeor  ut  latori  praesentium  eos  consignes.  Kl  hoc 
voliis   signum,  quod  ostendi  vobis  in  infirmario  tabulas 


Mil  Émail  champlevé  de  Limoge»,  portant  cette 

■  iptiotl  :  J0HANM8       CAD    BRU  i  :  IOVII  i  MSIS  :  HE 

ii  i'    pbatru    un.  Les  figures  ei  U    h  ttres  entaillées 
i   délai  hevt    ui  un  ,.  ■  cuivre  doré  ',  App.  à  I  a 

tcxli  de  opoi  c  Lcm  vilii  o   qn  i<l   i  olobii itti  i  c  abb  itias 

[Lettre  du  moine  Jean  au  prieui  del'abbaye 
-    1  ii  tor  il'    Pai i       i  ■    Dui  lie  ne.   Ihst    '  rani     u  i  ipl  , 

t.     IV,    p.     ;  ; 

•  197.  DU  *      '  'I 

Limogiœ.  [Char la,    ap.  Ugholini,    Italie,     aéra,  t.    Ml, 
p.  I! 

•  sis.       Pien c    de   Non i  Aqne  de  PbtIi  .  ofll e 

'■"  iloi  u,  i ,,  u,  ii     |  offrot  I  i  movi 

cerui  riêl.,  1. 1,  p.  442    Mil    de  II 


1220.  —  Crux  processionalis  de  opère  Lemovieensi. — 
l'ixis dépendons  super altare  cum  eucharistià,  île  opère  Le- 
movieensi. (iteg.  de  Guillaume  de  Salisbury.,  ap.  Laborde.) 

1230.  —  ï  pixides,  una  argentea  vel  eburnea  vel  de 
opère  Lemovitico,  vel  alia  idonea  in  qua  hostiae  reser- 
ventur.  (Constitut.  de  Guillaume  de  Blois,  Ihid.) 


i     La 

lnvtruv 


polntllli     I     i  p mr  I  Iniili  ^  i  ■  ■  ■  ■  » 


1181.  —  Émail  champlevé  de  V école  lotharingienne.  Frag. 
ment  ilu  retable  de Klosterneubourg  (Autriche),  exécuté 
pur  Nicolas  de  Verdun. 

1231.  — 2  bacini  qui  sunt  de  opère  Leniovitico.  (Inv. 
île  l'rreque  de  Toulouse,  p.  901.) 

1258.     -    Petrus   de   Ango,  canonicus,   dédit  ecclesia' 

Ambianensi...   2  prlvr-  < J •  -   opère  Le vicensi  et  pecten 

a<l  iisiuii  presbyteri.  [Tabular.  Ambianense.) 

1267.  —  Gomputant  (executores)  W  1.  5  s.  6  d. 
libérât,  magistro  Johanni  Lemovieensi  pro  tomba  dicti 
episcopi    Roffensis   (Walter  Horton,    évoque    de    Roches- 

l,i  i:  BCÎlicel    pro   I Strurlioue   cl    eai'ria^io    de    Lyliiot;os 

ad  RolTam'el  40  s.  8  d.cuidam  executori  apud  Lymoges 
ml  •  >ri  1 1  ii  ;i  u  1 1  u  ii  i  il  providendnm  conslructioni  dicte  tombe 
et  lu  s.  s  d.  iiihl.iii  garcioni  eunti  apud  Lymoges  que- 
renii  dictam   tombam  constructam   et   duconti   eam  cum 

dicto   magistro   Johanne   usque   Roflam.    (Antony  \\ I. 

ms.  biblioth  Bold.  cod.  Ballard,  16.)  [Voy.  dans  Stothard, 
Monumental  effigies,  pi.  i  i.  15,  la  tombe  entaillée  de  Guil- 
laume  de    Valence,   qui  est  sinon  du    mê artiste  1res 

sûrement  de  l'école  do  Limoges.] 

1295.  —  2flasi s  de  ligno  dcpiclos  in  rubeo  colore 

cum  circuits  et  scutis   de  opère   Lemoviceno.      ■   l'iniiu 

vascul le  opère  Lemoviceno  cum  theriaca.  (Thés,  Séd. 

■  ,/ 

1298  -  2  cofTrrc  rubcie  de  opère  Lomovicensi  quas 
dédit  Fulco  episcopus,  tanle  upei  altare.  —  2  cande- 
lal  i    i  upree  de  opère  Limovensi         Dna  ci  ux  de  opore 

Lemo\ iii'i   baculo  lingneo  dopicto  ilur.  de  légl, 

S.  Paul  de  i  ondres.  i 

1309.  —  Que  iiulz  ne  puisse  ouvrei  do  mauvais  esmail 
no  de   voirro  de  plonc,  en  or  no  en  argont,  car  il  esi  de 

,  , idicion      l  o  i do  plonc  u'''si  pas  dignes 

a  ouvi  .'i .  tins  oi  i  faux  ol  dip ampner  hoi  i  du 

itici .  car  il  se  i ique  de  Itiutci   sueurs  lluoursï  el  de 

in:  i,  yancs.  (Stat.  des  esmailleurs  d'orfèvrerie  d»  Paris, 
l   80  »'    \  oy.  lu  mi  leur.) 

i     MAI  I    m     '■ H 

1380,       Une  vi  i  go  d'oi  esmail] le  i (Inv   de 

Chartei  l   | 


ÉMAIL 


619 


1467. —  N«  •J-J-27.  Ung  gobelel  couvert,  ou  quel  a 
Il  gobeletz  d'or,  que  grans  que  petits,  semés,  taillés,  el 
csmaillés  de  noir, 

2280.  I  ne  pile  de  gobelez  M'en',  entrant  l'un  détiens 
l'autre,  où  il  j  en  a  l">  qni  sonl  taillés  et  esmaillés  de 
noir,  (Inv.  de  Chai  les  le  Téméraire. , 


1400.  —  Enseigne  de  pèlerinage.  Émail  de  niellure 
italien  à  fond  noir.  App.  à  l'auteur. 


1480.  —  Et  de  alio  latere  ilicli  textus  evangeliorum  est 
similitude  4-  evangelistarum  el  S.  Joliannes  de  medio 
scribens  in  uno  libro,  et  in  superiori  parte  dictorum 
evangeliorum  est  anus  angélus  tenens  unum  rotulum  in 
quo  scribitur  :  verbdh  cabo  facium  kst  quequidem  yma- 
gines  supra  dicte  sunt  omnes  nigellatc  et  dédit  dictum 
libriim  Karolus  V,   sicut  apparet  per  litteram   scriptam, 

supra  dicl latus.  (Inv.   de  la    Sainte-Chapelle.  Celte 

couverture  d'évangéliaire,  conservée  à  la  bibliotli.  Fiichel. 
,i  été  reproduite  par  Séré  dins  Le  Moyen  âge  et  lu  Renais- 
sance, t.  V.) 

Parvus  baculus  pastoralis  coopertus  argento  multum 
tenni...  et  babet  sub  crotono  unam  poignée,  galice,  de 
cupro  deauruto,  (I  esmailliis  argenti  munita,  quorum  ô  sunl 
nigellata  et  aliud  est  album.  (Ibid.) 

1560.  —  Dng  tableau  de  veloux  rfoir,  bordé  d'or  et 
couvert  de  12  histoires  de  taille  d'espargne,  esmaillé  de 
noir,  40  fr. 

1-2  enseignes  d'or,  de  taille  d'espargne,  esmaillées  de 
blanc  et  noir.  (Inv.  de  François  II.) 

ÉMAIL   MIXTE. 

On  appelle  émail  mixte  celui  ilont  l'exécution  ré- 
clame l'alliance  de  deux  procédés  différents,  tels  que 
le  cloisonnage  avec  le  champlevé. 
du  travail  champlevé  à  celui  de 
émaux  translucides. 

Nous  donnons  en  U  un  exemple  de  la  première 
combinaison  où  le  cloisonnage  dessine  les  traits 
intérieurs  d'une  figure  dont  la  silhouette  a  été 
champlevéc  sur  une  plaque  de  cuivre,  el  en  (1  un 
émail  d'orfèvre,  conforme  à  la  technique  française 
et  allemande  du  \i\  siècle,  c'est-à-dire  avec  figure 
réservée  sur  fond  d'émail  guilloché  el  translucide 
comme  le  reliquaire  de  Jeanne  d'Évreux,  au  musée 
du  Louvre.  Je  rapporte  à  celle  catégorie  d'objets 
quatre  textes  empruntés  au  Glossaire  de  Laborde. 

1 380.  —  Uns  tableaux  d'ivoire,  de  2  pit -.  garnis  d'ar- 
gent, très  me niriii  ouvrez  el  historiez  de  la  Passion, 

et  est  le  champ  esmaillé  d'azur. 

L'ns  autres  tableaux,  d'yvoirc,  de  G  pièces,  garnis  d'ar- 
gent, tous  historiez  de  la  vie  Nostre-Dameel  de  la  Passion, 
dont  le  champ  est  esmaillé  de  la  Passion  comme  les  .mires. 
(Inv,  île  Charles  V.) 


ou  l'association 

la  liasse  taille  des 


1499.  —  Une   drageouer  d'argent  don'..  |.  couppe  de 
métal  el  au  meillieu  d  ;  inl  esmaill  escripl 


XI"  s.  —  Email  mule  à  fond  de  cuivre  doré.  Les  con- 
tours et  Imite  la  silhouette  de  lu  ligure  soûl  champ- 
levés  el  les  traits  intérieurs  cloisonnés.  Travail  de 
l'école  rhénane.  Ibid, 


el  en  iceluy  esmaill  a  plusieurs  personnaiges,  arbres  el 
bestes,  la  couverture  aussi  durée  à  plusieurs  csmaulx,  le 
champ  imiiiii.\sm;  i  -ni  Hoc  lu- 1,  le  pic  ci  le  haston  de  mesnie, 


\1\    s.  —  t.muil  translucide  u  fond  guilloché  sur  argent. 

Travail  français  provenant  d'un  reliquaire  des  SS.  Game 
et  Damien.  Ibid. 


le  pommeau  d'iceluy  fait  à  matzonnerie  et  personnaiges, 
le  tout  d'argent  doré  et  le  pié  à  jour.  (Inv.  d'Aune  de 
Bretagne.) 

I   M  Ml,    DE    BASSE    TAILLE. 

Ci  ite  qualification  s'applique  à  des  pièces  dont  le 
sujet  est  préalablement  gravé  au  burin  puis  ciselé 
en  bas-relief  iré-  plat  avec  fond  champlevé.  11  pré- 
sente alors  un  modelé  donl  on  augmente  l'effet  en 
couvrant  la  pièce  d'un  fondant  vitreux  d'épaisseurs 
variables  selon  les  places  ei  produisant  un  jeu  d'om- 
bres tel  qu'en  di rail  une  miniature  ou  un  ta- 
bleau. C'esl  là  un  procédé  beaucoup  plus  artistique 
que  celui  des  émaux  mosaïques  à  teintes  plates.  Ou 
cite  en  Italie,  parmi  les  premiers  exemples  de  l'em- 
ploi «le  celte  technique,  un  calice  conservé  au  cou- 
veni  de  Saint-François,  à  Vssise,  el  exécuté  en  1290 
par  Duccio  de  Sienne. 

1310.       Paiel  à  Renaut,  l'orfèvre,  pour  6  o.  *     d'argent 

pour  taire  :i  manches  de    COUStiaus    Madame  Lut  par  lad 


6-20 


EMAIL 


main,  15  s.  6  à.  Pour  l'or  à  enmalliicr  lesd.  manches, 
hU  s.  Pourfourger  lesd.  manches,  2.~>  s.,  et  pour  les  ale- 
melles  et  gueiiios,  40  s.  {Cpie  de  l'hôtel  de  la  Ctesse 
d'Artois,  \rch.  du  Pas-de-Calais,  extr.  J.-M.  Richard.). 
1338.  —  N°  91.  Un  eawer  d'argent  dorré  garni  d'ay- 
mals  eamochez,  pois.  Ci  s.  5  d.,  pris  4  1.  7  s.  —  N"  103. 
lu  autre  semblable. 

V  105.  Une  coupe  od  le  pomel  de  mazonerie,  garni 
il 'aymalx  gravé  de  liante  entaill  et  des  ymages,  pois  116  s. 
8  d.,  pris  14  1.  1 1  s.  8  d. 

N°  1UN.  Une  coupe  engravé  et  aymellé  de  liante  entaille 
de  4  demye  compas  pointé,  et  le  hanap  poineeoné  dedeinz, 
peis  IUS  s".  4  d.,  pris  18  1.  5  s.  7  d.  (Inv.  d'Edouard  III.) 
1353.  —  Pierre  des  Livres,  orfèvre,  pour  4  m.  Go. 
10  est.  d'argent  à  faire  la  garnison  de  2  grans  colliers 
garnis  de  grans  pièces  d'argent  dorées  et  faites  d'orbe- 
voyes  et  d'esmaulx  sartiz,  à  cerfs  enlevez,  a  manteaulx 
csmaillé  des  armes  dud.  Sgr,  pour  2  grans  chiens  allaus, 
19  esc.  [Cptes  roy.,  ap.  Laborde.) 

1360  --  N.  153.  -  grans  flascons  d'argent,  dorez  et 
csmailliéz  de  la  devise  qui  s'ensieut  :  l'un  est  assis  sur  un 
nié  quarré  et  esmaillé  d'azur  à  plusieurs  souages  dont 
ecllui  de  dessus  est  greneté,  et  en  l'esmail,  devers  le 
rentre,  a  un  homme  à  genoux  devant  une  dame  vestue 
de  vert,  et  lient  lad.  daine  un  heaume,  et  derrière  l'homme 
a  un  lévrier,  et  derrière  la  dame  a  un  espaignol,  et  der- 
rière l'omme,  en    l'autre  quarré,  a  nue  dame  vesl le 

tanné  et  lient  en  sa  main  une  pomme,  et  en  la  quarré 
derrière  la  dame  a  une  dame  vestue  d'une  cote  vert  et 
lessus  a  un  m  an  tel,  el  en  l'autre  quarré,  devers  le 
plat  du  ilascon,  a  2  compas  d'azur  à  2  serpentelles.  Et 
oud.  plat  du  Gascon,  a  un  esinail  d'azur  ou  quel  est  un 
homme  armé  sur  un  cheval  blanc,  et  tient  en  sa  main 
oestre  un  glaive  ri  eu  l'autre  une  large.  Et  le  ventre  dud. 
flascon  esl  esmaillié,  c'est  assavoir  de  2  aigles  de  violet 
lenant  escripteaux  en  leur  becz,  et  entre  eulx  deus  aune 
couronne.  El  les  piez  desd.  aigles  sont  sur  les  fesses  de 
2  lyons  descendons  devers  le  baz,  et  ou  million  desd, 
lyons  a  nue  fontaine  azurée,  et  les  costés  desd.  flascons 
sont  esmailliez  a  plusieurs  bestelelles  et  serpentelles  et 
ou  milieu  desd.  costez  et  un  souage  greneté,  sur  lequel 
Bouage  en  haut  a  serpentelles  qui  mit  les  elles  tendues*, 
et  eu  leur  col  a  2  aneaux  ausquelz  tiennent  les  tissez  qui 
sont  azurez  a  plusieurs  clos  d'argent  durez  et  esmailliez 
dedens,  I.-  uns  de  vert,  les  autre-,  d'azur,  et  y  a  boucle 
et  mordant.  M  nu  milieu  dud.  ventre  a  un  grant  esmail 
d'azur,  ou  quel  a  une  dame  vestue  de  vit,  lenant  un 
chiencl  en  s. m  giron,  .-i  un  homme  emprès  lui  cpii  tient 
mi  faucon,  cl  le  col  dud.  Ilascon  est  esmaillié,  cl  dessus 
a  un  couvercle  à  plusieurs  souages,  entrant  dedens  led. 
col,  '■!  dehors  est  esmaillié  d'azur,  et  dessus   a  un  frète) 

i  lient  nue  chah le  dorée  atachiéc  a  l'annel  d'une 

de  d.  serpentelles,  et  poi  e  en  toul  28  m.  (Inv.  de  /.mus 
il  \njou.) 

1380.  —  V  225.  la-  grant  caluc  que  le  roy  a  rail  faire. 
r    i  ,■  maillé  en  la  couppe  a  appostres  el  est  le  pié 

el  le  pommeau  a  pierroric  el  la  patoi smaillée  et  gar- 

balaiz  el  de  saphir:  ■<  jour. 
212.  Tue  porl  i'  i     poui  ii  chappellc  des  confesseurs, 
la  quelle  t  i  i  izcllée  au  doz   el  osmailléc  d'un  lin  esmail 

de  1  jmage  de   Nostre  Dai |ui  reçoit  s»n   enffant  lenant 

i,  i ,  le    p  i  leurs  dessoubz  et  au  des- 

i     angclz,  t'es.  I  m.  et  demi  d  or. 

I  ii    hanap    d'oi    ■  <    c  mvescle    i     ouage,    a     ting 
Pi  un  '■,  i-t  est  ou  myliou   la  teste 

Dieu    ■ te  i  lei  el  ou  t lu  couvescle,  ol  le  fruite- 

ii  tjllé  do  li  am  e,  pi    ,  :i  m.  2  o,  d'or. 

■    fn     i  m  ni   d'or  i'  maillé   de  go  clei .   lo- 

ilu'iorlil  el    Nu    II  "    II. ,    |"'s.    ]   h 

l  o,'     Lableaulx   d'or  esmailloz    de    i go  clcr  ù 

flemcnl  d'une  pari  el  N-"  Ire  Dame  h  zangelnlz 

ci    ml  aillez  de     o  me   do  I  ranec  pai  ilehoi 

el  maille, 
i  h  reliquaii  o  oui  i  anl    a  2  porli       .  ol     onl    le    i  orlos 

liée    p  o  dodan     de  1 1  Pnssi i  pai  de    u         ui 

chacune  porto,  un  camahicu  bcllong    [Inv    d,-  Charli     I    | 

1 399.        i  u     i  iblooux   d'or,  ■■   C   pignou  .    c  liez 

d'un  ■  "  lé  el   d'auti  e  ie  la   l'a    ion  ol    onl   le    pi j  n  in 

■  i   d'un    l 'i  !'■  '   i    l'A ncintion    i  l 

i ni .  il  \  fuull  h'  crucofl     pi      l  m.  .'i  o, 

I  o     i  'I.!.  -  .   maillé    de   l' tnnuni  lui lu  ii  n 

ha pu    delioi      '-i  i-  m    ili  i    de    N"  ti  n 

Dame   ol  do    s    Joli  m    Bail vil  onni      di     menue 

i  u  m  u.    poi,  9  ".  .'•  '  i  (inv.  dt  Chai  lei  i  ' 


1405.  —  Un  grant  tabernacle  d'argent  doré,  où  il  y  a 
une  image  de  S.  Georges  à  cheval,  tenant  sous  lui  un 
serpent,  fermant  à  huissels  esmaillés  dedans  et  dehors  de 
plusieurs  histoires.  (Inv.  de  la  Sainte-Chapelle  de  Bourges.) 

14  16.  —  20  esmaulx  d'or  esmailliez  de  rouge  cler,  des 
preuz  et  preuzes,  qui  sont  issus  de  2  hacins  d'or.  (Inv.  du 
duc  de  ISemj,  n"  1083.) 

1454.  —  Un  tableau  d'or  à  un  esmail  de  saincte  Anne, 
bien  richement  esmaillé,  l'ymaige  csinailléo  d'azur  et  le 
champ  de  l'esmail  rouge  clcr.  I.ed.  esinail  bien  richement 
garny  d'or  à  l'eutour,  et  en  lad.  garnison  a  petites  fleurs 
d'or  esmaillées  de  blanc,  de  rouge  cler  et  de  bleu,  donné 
led.  jour  ides  étrennes)  à  la  roync  de  Secile.  (Cpie  de  l'ar- 
genterie de  la  reine,  Arcli.  K,  reg.  55.J 

1467.  —  Un  petit  reliquaire  d'or  à  tournelles,  où  il  a 
tout  autour  ymaiges  couverte  de  esmail  dessus,  pes.   3  o. 

l'ng  tableau  d'or,  à  4  demi  compas,  fait  à  euvre  de 
Venise  et  an  milieu  l'histoire  de  la  Trinité,  esmaillé  de 
blanc  ctaux  .">  costés  2  petis  angles,  et  sont  ymaiges  rondz. 

Une  dame  rsniailléc  de  blanc,  qui  sert  en  manière  d'ai- 
guière, tenant  une  petite  bouteille  esmaillée  d'azur,  pes. 

2  m.  1  o. 

2  flacons  d'argent  doré,  plains  et  au  milieu  un  grant 
esmail  eslevé  où  est  dedens  une  déesse  d'amour  d'or, 
eslevée,  pes.  21  ni.  (Inv.  de  Charles  le  Téméraire.) 

1495.  —  A  un  messager  d'Anvers  qui  éloit  venu  an- 
noncer certaine  fête  de  rhettorique, un  petit  émail  fait  par 
.laïques  Golpin,  et  2  pots  de  vin  à  4  s.  2  d.  le  lot,  32  s. 
4  d.  (Mèm.  de  la  Soc.  d'émulation  de  Cambrai,  1870, 
t.  XXXI.  p.  361.) 

15  10.  —  Ung  beau  bassin  d'argent,  doré  et  esmaillié  de 
rouge    cler,    semé  à  médailles    sur    le  bord,  pes.   15  m. 

3  o.  demye. 

Une  esguière  longue  de  niesnie  façon  dud.  bassin,  pes. 
i)  m.  1  o.  demie.  (Inv.  de  Georges  d  Anthoise.) 

1  528.  —  A  Renault  Daniel,  orfèvre,  demeurant  à  Paris... 
un  petit  coffre  d'argent  doré,  taillé  en  esmaillé  de  basse 
taille,  328  1.  t.  (Cpie  îles  menus  plaisirs  du  roi,  f"  23  v".) 

1534.  — Un  calice  (don  de  Charles  V)  esmaillé  de  liasse 
taille,  champ  d'azur,  chapiteaux  et  images,  dessus  partout 
le  dehors  d'iceluy,  et  de  sa  platine.  (Inv.  île  l'égl.  Suinl- 
Denis.) 

1 536.  —  Ung  petit  tableau  d'or,  en  forme  de  table 
d'autel,  formalisa  2  ouvrans,  ou  milieu  duquel  est,  en  es- 
inaillure  de  basso  taille,  le  crucifiement. 

l'ng  autre  petit  tableau  d'or  esmaillé  de  bleu,  aiant  an 
milieu  l'ymaige  de  S.  Jehan,  à  clcr  voye  fermant  et  à 
l'autre  eosté  est  la  prinse  de  Nostre  Soigneur  au  jardin 
d'Olivot,  l'.iiet  à  esmail  de  basse  taille,  ung  bord  a  l'eutour 

dud.  tableau  esmaillé  de  noir  à  ung  Blet  d'or.  (Inv.  de 
i:iiiii-ics-niinii.) 

1558.  —  lu  petit  livret  d'or,  sans  feuillet,  ainsi  l'ou- 
verture d'un  costé  Nostre  Dnmeel  de  l'autre  sainte  Barbe, 
esmaillé  de  basse  taille,  led.  livret  à  2  fermaillès  dont  l'ung 
est  perdu,  pes.  I  o.  .ri  esl.  [Inr.  de  Philippe  II,  1"  32.) 

1560.  —  N"  37.  Ung  petit  tableau  d'or,  qui  se  ferme, 
mi  il  y  a  un  crucifiement  émaillé  de  bastaillc,  enriebv  de 
petites  émerauldes,  estime  I  12  fr. 

02.  Ung  coffre  d'argent  doré,  garny  de  12  tables  d'émail 
de  bastaifie  forl  anciennes,  osmaillé  de  plusieurs  couleurs. 
soustenu  sur  |.  lyons,  100  esc. 

2  grandes  biircllcs  d'émail  bastaillo  d'aigeul  doré,  I  I  IV. 

•_'  pelilz  tableaux,  l'un  quané  cl  l'autre  rond,  d'esmail 

de   basse  taille  sui   m  .  BUr  un;:  buis  de  huile  d'argent  garny 
d'or  esl  nui''  ',1  fr, 

1 1  pelilz  tnbloaux  d'or  pendans,  esmaillés  de  basse  taillo, 
ei  de  l'autre  coslé  ouvrage  de  (11,  dont  l'ung  est  deffbncô, 
pes.  r>  ...  et  demye,  13  fr. 

2  paires  d'Heures  garnicsd'or  ol  des  istoires  esmaillées 
de  bastaillo.  (Inv.  de  François  II.) 

1561.  Une  boisle  d'esmail.  la.  mi  de  l.viuoges,  où  y 
B  au   fonds  une  Anii'.neyaliiin  l'aiele  en  basse  taille. 

l'ng  grand  niai  d.-  cristal  osmaillé  de  personnages  on 

basse  taillo,  si  ung  Vule, nu  qm  forge 

l  ng  grand  lablyerdo  verre  vert,  l'aiol  d'esmail  el  ligures 
-  n  li    r  taillo,  (Inv.  du  chat,  de  l'un,  r    ■>'<  a  78.  i 

1573.  t    OSmaulX  d'argent    de   h.reo  lallle,  esniaillez 

il'uzui    ol    mil •'  ■  cuulcui   ,  clonl    i  l'ung  ung  Dieu  le  l'ère 

lutro  Nostre Damo,  assis  sur  loillo  ol  bordoide 

i perles,  bI  -.u  v  j  aullres  S.  Pierre  ol  s.  Paul.  [Inv. 

de  l'i  Sainte  Chapelle.) 


ÉMAIL 


(Ï2( 


EMAIL   SUR    APPRET   OU    EMAIL   DES    PEINTRES. 

Peinture  vitrifiée  étendue  sur  toute  la  surface 
d'un  objet.  Dans  les  émaux  multicolores,  1rs  imis 
plais  snn!  posés  sur  une  couche  de  fond  préalable- 
ment passée  au  feu,  et  après  une  seconde  cuisson, 
repris  au  pinceau  avec  du  bistre  el  ombrés  comme 
l'étaient  les  vitraux  sur  dos  parties  de  verre  mono- 
chrome. Dans  1rs  draperies,  les  lumières  sont  sou- 
vent rendues  par  des  rehauts  d'or  dégradés  par  un 
travail  de  hachures  au  pinceau. 

La  grisaille  s'obtient  par  la  superposition  de  cou- 
ches d'email  blanc  sur  un  fond  noir  ou  bleu,  puis 
par  l'enlevage  à  la  pointe  des  contours  et  des  parties 
hachées  qui  doivent,  pour  produire  le  modelé,  lais- 
ser transparaître  dans  des  proportions  diverses  la 
couleur  du  tond. 

L'émaillerie  peinte  commence  à  Limoges,  avec 
Monvaerui,  dans  la  seconde  moitié  du  XVe  siècle, 
pour  finir  aux  premières  années  du  XIX."  avec  un 
Nouailher.  Si  elle  n'est  pas  un  art  exclusivement 
limousin,  on  ne  peut  nier  qu'elle  ait,  pendant  plus 
de  deu\  siècles,  répandu  le  plus  vif  éclat  sur  la  ville 
qui  a  été  son  berceau. 

14-98.  —  Ung  gobelet  de  pierre  blanche   enchâssé  en 

argent  doré,  le  couvercle  en  fasson  de  pavillon,  fait  de 
esmail  sur  esmail,  auquel  a  plusieurs  telles,  et  l'ambas- 
sement  fait  à  feillage,  pes.  1  ni.  6  o.  un  gros  et  demy. 
(/»r.  d'Anne  de  Bretagne,  p.  60.) 

1514.  —  N°  10.  Une  paix  garnye  de  2  pilliers  et  des- 
soubz  4  apostres.S.  Pierre,  S.  Jehan,  S.  Jacques  et  S.  Paoul, 
figurez  d'émail  sur  email,  1  m.  G  o.  6  gros. 

N°  116.  Dng  arrosoueràgecter  eauerouze,  à  un  clocher 
dessus  et  ung  pend  dessoubz,  te  tout  couvert  de  fil,  et  y  a 
plusieurs  personnages  do  femmes  émaillé  île  esmail  sur 
esmail,  tout  vermeil  dore, pes.  2  m.  et  demi.  (/ne.  de  Char- 
lotte d'Albret.) 

1 53 1 .  —  tue  niylre  de  soie  blanche,  faicte  à  l'esgnille, 

garnye  d'orfioylz,  garnie  de  chacun  costé  de  4  esmauxde 
Lymoges,  garny  d'argent  à  l'entour,  laquelle  mylrc  sert 
pour  l'évesque  des  tortiers  et  les  enfants  d'aulbe"  (/ni),  de 
la  calhcd.  d'Au.rerre,  p.  366.) 

1544.  —  Les  12  sibilles  en  esmail,  de  la  carrure  de 
environ  demy  pied  et  plusieurs  autres  petites  gaillardises. 
(Inv.  du  duc  de  Lorraine  au  chat,  de  Coudé,  f°  195.) 

V.  1545.  —  A  Michel  Roehetel,  paintre,  pour  avoir  par 
luy  fait  12  tableaux  de  peinture  de  coulleurs,  sur  pappier, 

chacun  de  2  pieds  et  demy  et  eu  chacun  d'iceux  painl  la 
figure  de  l'un  des  apostres  qui  sont  les  12  aposlres  de 
N'os'.re  Seigneur,  et  une  bordure  aussy  île  painture  au 
pourtour  de  chacun  tableau,  pour  servir  de  pair. m  à  l'es- 
mailleur  de  Lymoges  (Léonard  Limousin  qui  les  exécuta  en 
1547),  esiuadieur  pour  le  roy.  pour  faire  suriceux  patrons 
12  tableaux  d'émail '.  (Cpte des  bitim.  de  Fontainebleau, 
Laborde,  La  renaissance  des  arts  ù  la  Cour  de  France, 
t.  I.  p.  296  et  410.) 

1560.  —  Dng  tableau  d'argent  doré  façon  d'Heures  et 
qui  s'ouvre,  auquel  y  a  8  histoires  d'émail  de  Limoges, 
estimé  20  IV. 

In  coffret  d'émail,  façon  de  Lymoges,  garny  d'argent 
doré,  pes.  3  in.  estimé  35  fr, 

2  petits  coffrets  d'émail,  façon  de  Lymoges,  garny  d'ar- 
gent doré    pes.  3  m.  et  demy,  28  fr. 

l^n  grand  vase  d'émail  sur  argent  doré,  pes.  9.  m.  2  o. 
72  1. 

1  ng  verre  d'émail  blanc  sur  fond  violet,  avec  son  cou- 
vercle,  sur  argent  dru,;.,  20  fr. 

3  pendans  daymaulx  de  Lymoges,  les  uns  à  rolez  d'or, 
les  autres  d'argent,  20  fr. 

lue  paire  d'Heures  garnies  d'argent  doré,  où  il  y  a  une 
leste  de  S.  Pierre,  ouvraige  de  Limoges,  estimées  8  IV. 
Une   peincture  d'émail  de  Lymoges,  cerclé  d'or  et  un 

I.  Cea  ii  émaux  ..ni  passé  .In  cliàteau  d'Anel  a  la  chapelle  do 
la  Vierge  de  l'église  Saint-l'ère  de  Chartres. 


autre  souhz   un  cristal  cerclé  d'or,  une  autre  du  feu  roy 

Fr; ;•  deuxième,  ung  autre  .1.-  la  royne  Claude  en  ung 

l"-iit  carré  d'or,  ung  autre  d'une  femme  veufve  cerclé  d'or 
et  un.,  autre  d'une  jeune  femme  cerclé  d'or,  estimé 
01  IV. 

3  peinctures  du  feu  roy  François  premier  et  une  d'es- 

ni. ut  île  Lymoges.  Ung  autre  en  un  petit  rond,  un.-  .le  la 

....  ne  Léonor    ...    d  Églis  de  Lausac,  un.-  autre  d'un  \  iel 

homme  qui  a  ung  bonnet  rouge,  une  autre  .i.-  la  Hoyffècle, 

.s  petits  tableaux  des  enffans  de  France. 

Dng  granl  coffre  de  nacre  de  perles,  enrieby  d'istoires 
de  Lymoges.  [Inv.  </.•  François  II.  i 

1561.  — La  painclure  de  l'eu  madame  Loysede  Savoyc, 
mère  du  roy.  esmail  d.-  Lymoges,  enchâssée  en  or. 

i  tableau  carré  d'esmail  de  Lymoges,  i  nchassé  en  or, 
où  est  la  paincture  du  roy  Françoys. 

1  rond/,  d'esmail  de  Lymoges  enchâssez  en  or.  En  l'un 
y  a  le  roy  de  Navarre  lorsqu'il  estoit jeune  et  en  les  3  aultres 
les  duc/  de  Borgonne. 

3  petites  teste-  d'esmail  de  Lymoges  entourées  d'or, 
dont  les  3  sont  la  ligure  du  feu  roy  François  estant 
jeune. 

Dng  petit  coffre  d'esmail  de  Lymoges  garny  decuivre 
duré',  de  la  longueur  de  0  poul  :es. 

Dng  coffre  à  la  façon  de  Lj ges,  d'or  moulu,  le  fonds 

de  noir,  à  l'entour  des  petites  bendes  esmaillées  de 
viollet,  dessus  2  daulphins  servans  d'auces  avec  son 
estuy. 

Ung  autre  coffre  en  forme  de  bahu,  façon  de  Lymoges, 
de  cuivre  doré,  où  -ont  les  histoire-  de  la  bible  dessus, et 
la  serreure  couverte  d'uue  médaille. 

4  Dacons  d'émail  de  Lymoges. 

Ung  autre  coffre  d'esmail  de  Lymoges,  où  sont  les 
sybilles,  garny  de  cuivre  doré. 

Ung  pelit  coll're  d'esmail  de  Lym  iges 

2  tableaux  d'esmail,  l'un  du  deffunt  roy,  et  l'autre  du 
cardinal  de  Lorraine. 

Dng  autre  tableau  du  deffunt  roy  Henri. 
Ung  grand  tableau  de  la  mère  du  deffunt  roy.  [Inv.  du 
cli.it.  de  l'an,  1'    21,  v»  à  80.) 

1564  —  2  petites  tasses  de  cuivre  esmaillées.  Dne 
grande  couppe  avec  son  couvercle  d'e-mail.  2  chandeliers 
de  cuivre  esmaillés.  Dng  Agnus  esmaillé  ayant  l'image  de 
Nostre  Dame  par  un  cousté  el  sainte  Marguerite  par 
l'autre. 

Une  couppe  d'esmail  bordée  d'argent,  avec  son  couver- 
cle et  estnits  de  cuyr,  7  1.   17  s.  lj  d. 

2  petites  tasses  d'esmail,  21  -. 

2  petits  chandeliers  d'esmail,  6  s. 

Ung  petit  flascon  esmaillé. 

Une  petite  médaille  à  une  face  esmaillée. 

Un  plat  d'esmail,  110  s.  t.  (Inv.  du  Puymotinier,  fJ  164 
à  34K.; 

1566.  —  Ung  dragoer  doré,  esmaillé  de  Limoge,  poisc 
12  liv.,   12  1.  t.  (/ne.  du  chat,  de  .Xerers.) 

I  575.  —  As  tu  pas  veu  aussi  les  esmailleurs  de  Limoges, 
lesquels  par  faute  d'avoir  tenu  leur  invention  secretle, 
leur  art  est  devenu  si  vil  qu'il  leur  est  difficile  d  i  g. ligner 
leur  vie, au  prix  qu'ils  donnent  leurs  œuvres.  Jcm'asseurc 
av.. ir  v.oi  denier  p  mr  3  sols  la  douzaine  des  figures 
d'enseignes  que  l'on  portoil  aux  bonnets,  les  quelles  en- 
seignes estoient  -i  bien  labourées  et  leurs  esiuaux  si  lion 
pai  fondus  sur  le  cuivre,  qu'il  n'y  avoil  nulle  peinture  si 
plaisante,  l'.l  n'est  pas  seulement  advenu  une  l'ois  niais 
plus  de  eut  nul,  et  non  seulement  èsd.  enseignes,  mais 
.U1--I  aux  esguièr  i       el    toutes  auli  es  espèces  de 

vaisseaux,  les  quelles  ils  s"  sont  advisez  de  faire;  chose 
fort  à  regretter.  (l'alissy,  De  l'art  de  terre,  p.  308.) 

1589.   —  îi    148.  Uns  boistc  dans  laquelle  y  a  II  pi 
d'émail  .1'  li ges.    7  autres  boites  contiennent  ensemble 

129  d.--  iin'i'i 

N    NiJ    39  petits  tableaux  d'esmail  de  Limoges,  eu  for 

ovalles  enchâssez   dans  le  lambris  d.al.  cabinet,  ilnr.de 
Catherine  de  Médit   s  i 

1730.  —  Il  se  l'ail  aussi  à  Limoge-  des  émaux  sur 
cuivre,  dont  les  couleurs  sont  vives  et  lié-  brillantes,  à 
.  m-,  de  l'eau  de  la  Vienne  qui  est  liés  propre  pour  les 
détremper:  mais  les  desseins  en  sont  -i  peu  corrects  que 
1rs  connaisseurs  n'en  l'ont  aucun  cas. 

Il  s'en  débite  néanmoins  dans  les  provinces  voisines  et 
l'on   en   voit    quelques-uns  à    Paris    (Savary,   >'«/>/<; 
v°  Commerce,  U.  223.1 


<1^S 


622 


ÉMAIL 


EMAIL  W.<   MERCIERS    ET   IMITATIONS. 

L'émail  à  froid  qui  n'es!  qu'une  peinture  crue  ou, 
comme  le  dit  un  texte  de  1400,  un  mastic  coloré, 
correspond  à  des  usages  anciens.  Alors  que  les  or- 
fèvres avaient  adopté  pour  la  décoration  de  leurs 
pièces  l'émail  translucide,  le  verre  de  plomb  et  les 
matières  opaques  vitrifiées  comptent  parmi  les  res- 
es  ou  mieux  parmi  les  tolérances  admises  dans 
l'émaillerie  des  merciers.  Au  x\i  siècle,  L'inven- 
taire de  François  II  donne  le  nom  d'émail  du  Palais 
i  de  enseignes  d'or  vendues  à  Paris  à  l'endroit  où 
les  merciers  avaienl  leurs  boutiques.  Ces  enseignes 

sont  de  petits   médaillons   e ■  estampé,  à   tond 

d'émail  opaque  que  les  statuts  de  1309  qualifient 
d'oeuvres  fausses,  pour  des  raisons  d'ailleurs  très 
plausibles.  Voy.  Émaili  eur. 

Il  faut  ranger  parmi  1rs  procédés  d'imitation  cette 
bijouterie  vulgaire,  faite  d'étain  et  agrémentée  de 
verres  dits  églomisés  dont  nous  avons  recueilli  un 
spécimen  dans  les  fouilles  de  la  Seine.  C'est  uu  fer- 
maillet  à  rosace  munie  d'un  verre  sous  lequel  une 

'' ta  de  peinture  bleue  rappelle  les  doublets  du 

moyen  âge  et  le  décor  des  écoinçons  de  l'arcature 
inférieure  de  la  Sainte-Chaj  elle  i  i  le  retable  de  la 
chapelle  des  Clarisses  de  Saint  Orner. 

I32S.  -  2  tavles  de  autel,  chelle  desseure  doit  avoir 
le  borl  doré  esmaillié  de  voirre,  un  crucefiemenl  Marie 
(•l  Jehan  ou  les  i  eures  du  jour,  les  eaaipaignes  do  cou- 
eurs  el  les  dyadèraes  de  or,  le  tavle  par  dessous  doil  estre 

tilles  de  voirro  el  le  campais le  cou- 

1  "i  el  i  ewangélistes,  20  i.  (Cptesdes 

ouvr.  de  ite-Claire,  û  S.  Orner,  Extr.  Dehaisnes.) 

1400.     -  :;  selles   de   roncin,  les   arçons  bordez   d'os 
p-''  de  r.ordouan  noir  ars,  à  la  façon  de  Lombar- 
de i  isses,  .1  es rs  el   d'estrivières,  les  har- 

"'•"•  don     i     i     m-/  tout  au  long  de  petis  besans  de  lai- 

1,111    %l>    I'"'    espa  ses,    de    ioscI et   par    dessus   les 

carrefours  mastiquez  de  mastic  vert. 
1       -'Ile  faite  ,,  la  focon  .le  Lombardie...    tes  carre- 

[]""~  '■'   bous   .1-    pendans  du   harnois  cl< i  de   grans 

Bcnejjj lailli       etma  tiquées. (Cple  de  l'écurie 

du  roi,  1*21.) 

1^20.       i:,i  doilici  où  il  i  a  16  verges  d'or,  esmaillécs 

[2   -m,,    de  la  menu    I I. 

ijnv.  de  Philippe  le  i 

1560.  -27  ensei  n  d'or,  de  plusieurs  émaulx,  façon 
du  l'alays. 

e-  û     i lu   Pallavs,  2  .mires 

1 lu  Palays,  raicles  en  tables  d'acte.  Ilnv. 

de  François  II,  n 

1566         Deflem  ci  »cr m  .,  très  dud. 

dorer -  grains  di   i  a  ne 



'"'    ",'  "ls  exposer  eu  vente  parce  q •   I   iper   le 

peuple  'le  vendre  icculx  grains   qui  sonl  de  ."une  ,  i  ... 
1    [Slal.  ,  iriert   ri    boulot 

Paru,  Arcli.  \,  12,  reg  di    >  i.  Ml, 

PHOVENANCKS 

Ul  '  '■'•   '  I37a  i..  Imnap  de   crislail,   ..   nid 

igné,  p 
lum.  de  Jet 

1380         '  I  ■         Qscril  en  allemi i  n..  co  ité 

1560  •■  rnii  ■!  ■ 

/  ran 

il 

\n\i.ii.v  1380 

lui     '  \ ■      I  m.  2.  o  Ilnv 

v  i 

Cai  '■'  n. .mu..  .. ■  /;,,/„■,,/„      ».  i ././. 


vrerie  en    Espagne,     désigne  sous  le  nom    d'émaux  de 
Catalogne  ces  médaillons  reliquaires  en  cuivre  fondu  dont 


*  -m  o  ^  s  •  jo ry it  at  vu •  p  n  r. t 


pyj^l  FKOHTHNOTATVRrï. 


Fin  <iu  xil"  s.  —  Plaque  d'émail  champlevé  sur  cuivre, 
à  fond  bleu.  Inscription  du  tau  .sur  le  front  des  fidèles. 
(Ezéchiel,  chap.  IX).  Travail  rhénan.  App.  u  l'auteur. 


les  cavités  sont  remplies  d'émaux  opaques,  non  polis  et 
qui  -ni  été  liés  répandus,  de  l'époque  de  Charles  IX  à 
celle  de  I.. eux  XIII. 


Mil   s.  —  Email  champlevé  de  Cologne,  à  fond  bleu. 
Ibid. 


Cette  assertion  résulte  pour  l'auteur  de  l'élude  compa- 
rative d'un  grand  nombre  de  pièces.  Il  donne  à  l'appui  de 
s [)iniou  un  dessin  de  Père  Pau  Garba  de  Barcelone,  el 


:  *fc 


*    1600.       Enseigne  ajourée,  en  /  nte  rf<   cuivre  /  uni 
n  émaux  opaques  multicolores.  Travail  de  Catalogne 

A/>/>.  "  M-  lalui.   Donnait.' 

"  ili  '    uni   de  la  \  ioi  g.  .  'ma  de  paix, 

1  pin  lie  de     .  collo.  i ,   cotte  ligure  porte  a    c 

dl  lini  i ml  la    Li  ai  c    de  l'arl  •   pagnol. 

1683.  —  N»     ...   i  n  ibinel  d  ■  ■■  mail  d«  I  aie 


EMAIL 


623 


•i j; n e ,  posé  sur  un   pied    de    bois,    prisé  ensemble   15  1. 
[mv.  de  Colbert.) 

Espagne.  —  1380.  — l'n  drageoir  d'or, couvert,  cizellé 
à  vignettes  et  semé  d'esmaulx  de  la  façon  d'Espagne, 
(/nw.  de  Charles  V  i 


Italie.  —  1 56  i .  —  Ung  petit  tableau  d'esmail  d'Italie, 
auquel  y  a  une  Nostrc  Dame  do  Pitié  el  autres  person- 
nages de  la  haultem  i  e  5  pouli  es,  mis  dans  un  esluv. 

Dngautre  tableau  d'argent,  csmaillé  à  la  façon  d'Italie, 
"ii  y  a  nu  s.  Jehan  Baptiste,  de  la  même  grandeur  que  le 
du  ckul.  de  ['ou,  I   13\  .» 


1300.  —  Bout  de  croix.  Email  champlevé  polychrome 
à  fond  bleu.  Travail  espagnol.  App.  à  l'auteur. 


IS60.   —  N"   661.    3    petits  potz  couverts,     avec   leurs 
petites  chaînes  d'or,  esmaillées  à  la  façon  d'Espaigne. 
Ung  poignart  à  oreillers  d'or,  avec  le  bout  et  la  chappe, 
façon  d'Espaigne.  {lur.  de  François  II.) 

1617.  —  Une  ch  lisne  d'or  esmaillé,  onvraige d'Espaigne, 
de  18  pièces  dont  les  21  sont  bastons  rompus,  chascune 
avecS  rubis  et  les  autres  21  pièces,  chascune  avec  des  perles. 
{lue.  du  citai,  d'Enghien.  Aun.  du  cercle  archéol.  d'En- 
ghien. t.  I.  p.  456.) 


XIV    s.    —  Mors  de  chape   eu  émail  champlevé  poly- 
chrome a  fon  i  bleu.  Travail  espagnol.  Ibid. 


France.  —  V.  1200.  —  Inveniuntur  in  antiquis  sedi- 
liciis  paganoram  in  musivo  opère  diversa  gênera  vitri, 
videlicet  album,  nigrum,  viride,  croceum,  saphiricum, 
rubicundum,  purpureum  et  imn  est  perpicax  seil  deiisuni 
iu  nioiluin  marmoris,  etsunt  quasi  lapilli  quadri  ex  quibus 
liunt  electra  in  auro,  argento  et  cupro. 

Inveniuntur  etiain  vascula  diversa  eorumdem  colorum 
quœ  colligunl  Franci  in  hoc  opère  peritissimi.  (Théophile 
1.  2  C.  12  i 

INDE.  —  1582.  —  Quel  longo  nve  il  re  uli  Pegù)  va  a 
dare   udienzsi  e   molto  bello  e  tutto  dorato  e  snialtato  di 

turchin ii  color  céleste.   (Gasp.  Balbi,  Viaggio  délie 

indie  orientait,  f°  lus  v.) 


XIV  s.  —  Email  champlevé  polychrome.  Travail  franj  ait 
Ibid. 


Limoges.  —  Voy.  Émail  chahplevé  et  Émail  peint. 
Montpellier.  —Malgré  l'erreur  commise  par  D,  Vais- 
sette   dans    la    traduction   d'une   charte   de   Philippe   V, 

eu   1317.  au  sujet  des   dn  ils  de  l'affinage   de  l'or,  il   est 
constant  qu'à  cette  époque    on     i    fabriqué   des   émaux  à 

Montpellier  i ne  partout  ailleurs. 

1316.  —  De  Ernouf  de  M. ml  Espillouer ',  3  henaps  sar- 
lis  d'esmaux,  pes,  l"i  ni.  2  o.  6  est.  et  maille,  vallent  70  I. 
10  s.  (Cptes  roy.) 

1366.  —  Ego  Jacobus  de  Romanis,  argenterius,  pro- 
niiltu...  facere  el  operari  de  meis  argento  etesmaulo  -Ji 
campanetas  munitas  argenti,  deauratas  intus  et  extra, 
14  scntellos  argenti  deauratns  cuui  armis  domini  nostri 
Pape  de  n  traque  parte  el  alios  1  i  scutellos  argenti  albi 
euni  armis  eonsulatus  ab  utraque  parle,  cum  38  cathenetis 
parvis  argenti  deauratis  et  14  parvis  cathenetis  argenti 
albis,  ponderis  cujuslibel  dictorum  scutellorum  etcampa- 
netarum  dictarum  nnius  uneie.  (Areh.  de  Montpellier, 
Renouvier,  docum.   73.) 

Nevers.  —  1723.  —  (Ou  distingue  parmi  les  3  sort. -s 
d'émaux)  ceux  avec  lesquels  on  rail  ces  ouvrages  agréables 
et  curieux  [soufflés  à  la  lampe]  donl  il  se  fait  un  commerce 
si  considérable  à  Nevers...  Ces  derniers  sont  propres 
aussi  aux  orfèvres  el  esmailleurs  sur  l'or  et  l'argent  elles 
autres  métaux  ;  c'est  encore  avec  relie  sorte  d'esmail,  du 
moins  avec  le  blanc,  que  les  faïenciers  donnent  l'éclat  et 
le  vernis  à  leurs  ouvrages.  (Savary,  Dict.  du  commerce 

Paris.  —  1295.  —  Unam  cupam  cum  coperculo  de 
nuce  moscata,  cum  pede,  sbarris  et  circule  de  argento 
deaurato,  in  fundo  cujus  est  unum  esmaltum   l'aiïsiniim. 

10  esnialta  de  auro  quadrangulari  in  modum  crucis  cum 
diversis  imaginibus,  et  fuerunl  facta  Parisiis,  pond.  '1  une, 
i  quar.  et  2  tarin. 

Unum  par  chirothecarum  cum  esmallis  Parisiensibus, 
in  quorum  una  esl  imago  Virginis  salutate  el  in  alia  cum 
filio,  l'um  pugnalibus  ad  aurum  filatum  et  perlis.  (Thés 
.s.  d.  Apostol,  l     '-i  i,  78  et  79  \  .) 

1381.  — Pour  u  u  ensencier  de   la  façon  de   I.y ges, 

fait  et  acheté  sur  petit  peut,  113  s. 

1383.  —  (Le  même  objet  dans  l'inventaire  de  la  cha- 
pelle) un  ensancier  de  Lymoges,  doré.  (Cptes  du  collège 
de  Beauvais-Dormans,  i   92.) 

1494.  —  Fiascho  une  de  arzento  lavorato  a  la  Paresina 

cum  smalti  caduti,  cum  uno  spiritello  in  cima  cum  diversi 


I.  Cel  Ernouf  do  Montpellier  figure  parmi  les  orfèvres  dans  la 
Taille  do  Paris  on  1313.  Il  babîlail  la  rue  des  Lavandières  el  payai! 
;t  ii\.  d'impôt.  Le  niâme  rOle  moutu aussi  an  Pierre  de  Mont- 
pellier. 


on 


EMAIL 


lavori,  cuiii  la  sua  vagina,  pesa  in  tuto  dicle  fiascc  senza 
la  vagina,  marche  lï  et  onze  2  al  peso  di  Ferrara.  (Inv. 
di  guarderoba  Estense,  p.  9.) 

Le  Puï  (d'Auvergne).  —  1381 .  — On  vendoit  sur  (chez) 
billoncux  et  merciers  et  sus  orfèvres,  à  Paris,  bulelcs 
■-.  blanches  et  esmaillées  faites  dou  Pui  en  Avcrne, 
ans  quelles  avilit  entre  les  "1  fons  une  bâte  de  pion  et 
pâte...  et  ainsi  furent  condempnées.  (Extr  d'un  rég.  de 
lu  corporation  des  orfèvres  de  Paris,  f°  20,  ap.  Fagniez, 
Etudes  s.  l'industrie,  n°  39.) 

R.OME.  —  Y.  1200.  —  Si  enim  crânien  volueris  pulcri- 
ter  dccorare,  désigna  in  co  quidquid  vis,  sive  bestias, 
vel  aves,  vel  ymagiucs,  ut  in  crucibus  oportel  et  cava  eas; 

postes  acci| smaltmn  quod  est  genus  lapidis  quod  apor- 

latur  a  Koma,  et  polest  inveniri  de  eo  diversoruin  colo- 
riim,  et  tcre  et  pone  in  cavaluris  secundum  formant  pin- 
gendi  cum  piucello  vel  ligno,  et  pone  in  igné  et  coque 
usquequo  liquéfiai,  deiude  extra  h  e  et  cum  cote  et  sabu- 
lone  line  usquequo  sit  planum.  (Théophile,  ms.  de  Mont- 
pellier, 1.4,  (h.  15.) 

rose  ANE.  —  V.  1200.  —  Si  diligentius  perscruteris, 
illic  inventes  quicquid  in  electrorum  operositale  seu  nigelli 
novil  Tuscia.  (Théophile,  ['réfute  de  ïèdtt.  Lescalopier, 
p.  8.) 

Venise.  —  Esmail  de  Venise.  A  kind  of  blacke enammel 
made  at  Venice.  (Cotgrave.) 

ÉMAILLEUR.  L'arl  île  l'émaillerie  sur  cuivre 
n'ayant  été  tenu  secret  à  aucune  époque,  il  a  tou- 
jours été  loisible  aux  orfèvres  de  le  mettre  en  pra- 
tique el  malgré  la  tendance  actuelle  ù  rapporter  aux 
ateliers  monastiques  de  l'école  rhénane  ou  aux  fa- 
briques Je  Limoges  presque  toutes  les  pièces  des 
xii  et  xili'  siècles  appartenant  à  la  catégorie  des 
champlevés,  il  esl  certain  que,  durant  cette  période, 
on  entaillait  un  peu  partout  avec  plus  ou  moins  de 
succès.  Indépendamment  de  l'émail  des  orfèvres, 
il  y  avait  celui  dont  les  lormicrs  de  tout  pays  déco- 
raient les  pièces  de  harnachement.  Paris  comptait 
parmi  les  professions  spéciales  de  la  Taille,  en  1292, 
cinq  émaillcurs;  celle  de  1313  en  impose  vingt- 
quatre,  et  les  émailleurs  d'orfèvrerie  dans  la  même 
ville  vieiineiii  au  nombre  de  quarante  approuver 
leurs  statuts  en  1309.  Ces  derniers  abandonnent, 

, jo mine  on  le  verra,  l'usage  îles  éiiiauv  opaques 
nom'  celui  dos  émaux  translucides  connus  en  Italie, 

il.'-  la  lin  du  xiti'  siècle  -mis  li n  d'émaux  à  la 

Parisienne. 

\  ta  liste  des  noms  d'èmailleurs  connus,  il  con- 
vient d'ajouter,  pour  Limoges,  ceux  de  Jean  Gar- 
nior,  au  mit  Mêle,  ei  de  Christiani,  ce  dernier 
inscrit,  en  I346,au  dos  du  chel  de  sainl  Ferréol  (voy. 

p.  357),  el    i Paris  celui  do  Laurent  Gir qui 

i  u  |53l  el  153-i  parmi  nos  lexlos,  au  chapitre 
[i  néralités. 

1309.      Quiconque    vcull  estre  c  mailleur  d'orfèvrerie 

,i  p.i 1 1    eslre  le  pui  !  C  im  hi  menl  i  a  te  ant  le  liei  en 

i ,  m .      i      ,       en   uit  : 

Prei re at  que  uulz  ne  puisse  ouvrer  de  mauvais 

di   plonc,  o -o  argent,  car  il 

mdic ,  car  l'en  en  ouvcrroil  bien  mis 

il  bien  la  moitié  de  mauvais  aloy,  (el  l  ce 

ne  poui  roil  on  rail     di   bon  c  mail    cai  le  I mail  ne 

,-  pourroil    oulïi  ir  a  meiln    I  u    que     u    bo I    u  - 

do  pi  '"    n'i   i  pa    di  (ne  S  ou>  i  er, 

ni  mnnor  hore  du  mestier,  car 

n  mque  do  louU      m  m    [lueurs]  ol  de  toutes  yauc  i 

.  i i le  telle  oevi  e  I  m  i  c  une  onc , 

:  ■  ,.  n  .    ||i   i  içon  de  liox  etmaux  Faux  le    I  il 

oit  l'en   cmblobli  d'oi ,  el  le    mettent  le    

■  o  eh  ipiaux    tvei    Une    pelle     d os  qui   les 

.n  In  ' 

n,.,,    .  |             uvi  tei  i  iiiei   me  lii  >  ne  autre    ne  put    ■ 
en  argent  voiri  o  p  lit ri  lauz  pain 

ni      D  i I  '''  i  bui  qui  le    achat- 


tenl,  se  on  ne  les  fait  faire  par  certaines  convenences  ou 
marebié   faire  en  oevre  d'église  ou  en  oevre  des    royaulx. 

It.  que  nulz  ouvriers  dud.  mestier  ne  puisse  esmaillier 
chose  qui  soit  férue  en  taz  qui  soit  cruese  dessouz, 
pource  que  quant  l'en  acheté  une  ceinture,  l'en  cuide  qu'il 
y  ait  un  marc  d'argent  et  il  n'y  en  a  pas  la  moitié. 

It.  Que  nul  ne  puisse  clouer  ni  river  pièces  à  bâtes  ne 
à  "1  fons,  si  l'en  ne  les  fait  si  que  l'en  les  cuese  par  les 
costez,  car  quant  elles  sont  clouées,  elles  semblent  estre 
massices  (massives),  et  c'est  décevance  à  ceus  qui  les 
achètent. 

It.  Que  nulz  ne  puisse  esmaillier  pièces  férues  en  taz 
qui  viennent  faillies  du  taz,  qui  passent  le  grant  d'un 
artésien,  et  que  celle  dite  pièce  soit  plaine  et  plannée 
par  dessouz  porce  que  l'en  fesoit  graus  pièces  pour  cein- 
tures, férues  en  taz,  qui  estoient  si  flebes  d'argent  que 
l'esmail  ne  povoit  demourer  longuement  entiers  sus  telle 
fausse  taille;  et  si  n'a  pas  le  tiers  d'argent  qu'il  semble, 
et  de  telle  fausse  oevre  tous  ceus  qui  les  achètent  en  sont 
déceus... 

(Présents1)  *Adam  de  Saint-Denis.  Bertaut  de  Saint- 
Denis.  *Lucas  l'Ksmailleur.  "Pierre  Margale  [al  :  dit  Ma- 
gile).  Henri  l'Esniailleur.  P.ogier  Lebrelon.  Pierre  Legrant. 
'Pierre  de  Senlis.  Jehan  Levachier.  *Phelipe  d'Yvry.  Simon 
de  Borrenc.  Loys  Foullet.  Pierre  Foullet.  'Guillaume  Le- 
mire.  Pierre  de  Saint-Denis.  Symon  Lenavetier.  *Amlrieu 
t'Esniailleur.  *Adam  de  Moisselles.  "Pierre  de  Senlis,  le 
joine.  Estienne  de  Nanterre.  'Nicolas  Margale.  Itaoul  de 
Mafflers.  *Guernot  de  ïramblay.(Le  roi  lui  concède  en  1317 
une  forge  sur  le  grand  pont.)  Guillaume  Ausont.  Symonet 
Mirant.  Golin  de  Pontoise.  Jehan  Piot.  Estiennot  Levallet. 
Jehan  Levachier.  'Estiennot  Delestre.  Jehan  de  Clichi. 
Phelipot  d'Yvry.  Adam  Fortaillé.  Piobert  de  Mafflers.  Pierre 
de  Cremisi.  Oudinet  de  Baingneus.  Jehannot  Jouvent, 
Jehan  d'Abbeys.  Guillaume  Sifflet  et  Jehan  de  Nanterre; 
tous  esmailleurs  d'orfaverie  de  la  ville  de  Paris.  (Stat. 
des  esmailleurs  d'orfèvrerie  de  Paris,  Ueg.  des  métiers, 
ms.  Diblioth.  Richel.   11709,  f  37.) 

1349.  —  Johanni  Medici  (Jean  Lcmire),  esmaillatori 
parisiensis,  per  façone  cujusdam  caxecte  per  cum  facte 
pro  reponendo  sigillum  régis, 18  1.  3  s.C  d.  [Cptes  royaux). 

1417.  —  Lequel  de  Gennes  ne  fu  oneques  de  mestier 
mais  estoit  tant  subtil' et  imaginatif  que  il  faisoit...  orfa- 
vrcries  d'or  et  d'argent,  esniailleries  et  autres  choses, 
comme  se  il  eust  été  maistre.  (Arch.  JJ.  169,  pièce  526.J 

1435.  -  Pierre  le  Charron,  esmaillour  orfèvre  bour- 
geois de  Paris,  pour  tailler  et  esniaillcr  les  manches  et 
viroles  de  4  paires  de  couteaux  à  tailler  sur  table,  garnis 
de  1  paires  de  parpains  armuyés  aux  armes  de  HdS.  et  de 
mail, la  duchesse    (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg,  1192.) 

1530.  —  A  Pierre  Cadur,  tailleur  do  pierre  et  maître 
maçon  el  Jéiosme  de  Itnbia,  tailleur  d'yniaigcs  et  csinail- 
leur,  ayaus  charge  dud.  Sgr  (le  roi)  du  bâtiment  qu'il  fait 

édifner  présentement  au  bois  de  Boulloigne  près  Paris, 
il   I.   t.  [Cpte  des  menus  plaisirs  du  roi.  f"  II.) 

1537.  -  A  maistre  Jhérosme  de  la  Robie,  esmailleur 
ei  Bculpteur  florentin,  pour  avoir  fait  un  grand  rond  de 
torro  cuite  et  esmailléo  sur  le  portail  el  entrée  dud.  chas- 
teaudo  Fontainebleau, garny  d  un  grand  chappeau  de  tii— 
umphe  tout  autour  remply  de  plusieurs  sortes  de  fueillages 

ot  fleurs,  melons,  concorribreB,  pom s  de  pin,  grenades, 

raisins,  pavots,  artichaux,  citrons,  oranges,  pesches, 
pommes,  gro illes,  lézards  el  limais  el  plusieurs  au- 
tres.., 250  I.  il. a  lui  nie,  Cpte»  des  but  lin.  du  roi.  I.  I,  p.  I  l"2.l 

1538.  —  A  Jhéromc  delà  Robie,  sculpteur  el  esmail- 
leur du  roy,  pour  ses  gages  de  l  annéos  Unissant  le  der- 
nier jour  de  décembre,  à  240  I.  par  an,  960  I,  (Areftit).  1. 
061,  pièce  6.) 

EMBALLAGE.        '560.  --  Pour  a.  hapt  d'une  grande 

tonne  pour  lire  lei  habillemena  de»  paige»  ol  petite 

acquafz  (du  roi),  50  s.  (Cpte  de  l'écurie  du  toi,  P  185 

EMBAUMEMENT.  Les  ar îles  nul   servi   de 

iiuii  temps  i  embaumer  les  corps,  mais  les  injoc- 

Iiimis  île  mercure  miiiI  infiniment   plus  rares  el  sem- 

blenl,  comme  l'ensevelissement  dans  des  cuirs  de 

cerf,  '   pratique  spéciale  au  moyen  ;lge. 

i   i , [ud  i  d' wtorl  iqu«   irai  tout  qu' '«Irouvo 

m  li  rallie  de  Parti  '"  1818. 


ÈMKP.AUIK 


625 


V.   I  100.     E  puis  les  cors  (les  barons  si  uni  pris, 
En  quirs  de  cerf  les  seignurs  mit  mis. 
{Chanson  de  Roland.) 

l  180.     Le  cors  lavèrent  et  d'iaue  et  de  \in; 

l.i  quens  meismes  ses  blanches  mains  i  mist, 
D'un  fil  de  soie  le  restraint  et  cousi, 
Puis  t'envelupe  en  un  drap  île  samis, 
En  cuir  de  cerf  font  le  baron  covrir. 
...Et  li  descoul  le  cuir  de  cerf  bouli. 
(Garni  le  Loherain.) 
I <«. | o.   —    Et  après   le   sixième  jour  de  mai,   le   corps 
dud.  pape  (Alexandre  V)  qui  estoit  embaumé  de  fines  es- 
piecs,  fut  mis  en  la  salle  où  il  leuoit  son  audience,  et  vestu 
de  vestures  sacerdotales,  la  face  découverte  et  uns  gants 
en  ses  mains  et  nus  pieds   descouverts,  et  quiconque  les 
vouloit  baiser,  faire  le  pouvoit.  (Monstrclct,  p.  169.) 

I  420.  —  Finablement,  en  tel  estât,  fut  [Jean  sans  Peur) 
de  nouvel  remis  en  un  cercueil  de  plomb,  plein  de  sels 
et  d'épices,  et  fut  porté  en  Bourgogne,  enterrer  en  une 
église  de  Chartreux,  dehors  de  Dijon,  <,uc  jadis  avoit  fait 
fonderie  duc  Philippe  son  père.  (/(/.,  p.  485.) 

1527.  —  Ces  nobles  corps  furent  nus  sur  la  terre  quel- 
que peu  de  tems,  pendant  qu'on  préparait  les  coffres  pour 
les  confire  en  myrrhe  et  aloès.  (J.  Bouchot,  p.  806.) 

1793.  —  One  singularité  de  l'enibeaumenient  du  corps 
de  Charles  VII,  c'est  qu'on  y  avoit  parsemé  du  vif  argent 
qui  avoit  conservé  toute  sa  fluidité.  On  a  observé  la  même 
singularité  dans  quelques  autres  embeaumemens  de  corps 
des  XIV°  et  XV  siècles. 

Le  corps  de  Louis  VIII,  père  de  saint  Louis,  mort  le 
8  novembre  1226,  à  l'itge  de  40  ans,  s'est  trouvé  aussi 
presque  consommé.  Son  corps  enseveli  dans  un  suaire 
tissu  d'or  avait  été  recousu  dans  un  cuir  fort  épais  qui 
était  bien  conservé.  Il  est  le  seul  que  nous  ayons  trouvé 
enveloppé  dans  un  cuir.  (Note  s.  les  éliminations  de  Saint- 
Denis,  par  un  religieux,  témoin  oculaire  de  ces  élimina- 
tions.) 

EMBOUCHURE.  —  Virole  métallique  à  l'extrémité 
supérieure  d'une  gaine  ou  d'un  fourreau. 

1561.  —  Une  dague,  le  manche  de  cristal,  avec  ses 
cousteaulx,  l'emboucheure  et  le  bout  d'or,  et  le  fourreau 
de  broderie  caunetillée.  (Inv.  du  chat,  de  Pau,  f*  6"2.) 

1661.  — ■  N°  242.  Une  espée  dont  le  pommeau  de  la 
garde,  le  travers,  le  crochet,  emboucheure  et  le  bout  du 
fourreau  sont  d'or,  esmaillez  de  bleu  et  de  noir. 

243.  Une  autre  espée  dont  le  pommeau,  le  travers  de  la 
garde,  l'ambouchure,  crochet  et  bout  du  fourreau  sont 
d'or  sans  esmail.  (Inv.  de  Mazarin.) 

EMBOUQUÉ.  —  Fardé,  se  dit  des  marchandises 
dont  la  parure  extérieure  dépasse  eu  qualité  le  sur- 
plus. 

1268.  —  Art.  7.  Et  se  aucuns  estoit  atains  qu'il  eust 
vendu  carotte  ou  somme  de  fruit  qui  eust  embouqures, 
dont  li  fruit  fust  pire  dessoub?.  que  desseus,  il  l'amende- 
roit.  iSlat.  des  fruitiers  d'Amiens.) 

1321.  —  Suis  ne  face  fe  e  nulle  confiture  en  boistes 
ne  en  bouteilles  emhouchié,  que  elles  ne  soient  de  telle 
malire  dessoubz  comme  dessus.  (Arch.  JJ.  Cl,  1°  1.) 

1353.  —  Art.  2.  Un  colers  doit  estre  aemplis  de  tel 
amplagc  et  de  aussi  bon  par  dedans  qu'il  est  embouquiés 
par  dehors.  (Reylem.  des  bourreliers  d'Amiens.) 

EMBOUTI.  —  Travail  de  relief  obtenu  sur  métal 
par  le  martelage  ou  l'estampage  et  sur  les  étoffes 
par  des  fourrures  de  laine,  de  colon,  de  crin  ou  de 
toute  autre  matière. 

V.  1390.  —  Et  veulent  que  les  panneaux  des  cotés  (du 
retable)  et  la  place  derrière  la  statue  soient  d'argent  doré 
et  d'azur  d'Allemagne,  avec  tassels  emboutis.  (Marché 
d'un  retable  a  Cabestany.  Arch.  des  Soc.  sav.,  Carton 
des  Pyrénées-Orient.) 

1556.  —  Pour  7  aulnes  et  demye  loillr  amboutye  de 
soye  blanche,  façon  de  Millan,  pion-  servir  aud.  Sr,  à 
15  s.  l'aulne.  (Cpte  de  Henri  II,  Biblioth.  liichel.,  nis. 
10406,  f"  20  v".) 

1590.  —  Ung  pourpoing  de  taffetas  embouty,  rayé, 
double  de  taffetas  noir,  2U  s.  —  Un  juppon  de  salin  noir 

GLOSSAIRE. 


embouti,  doublé  de  pluche  deslyée,  i  esc.  sol.  (Inv.  du 
marquis  Pisani.) 

1667.  —  art.  27.  Toute  sorte  de  satin  et  taffetas  bar- 
rez, enrichiz  d'or  et  d'argent  lin.  de  soie  se  pourront  em- 
boutir et  cslever  bien  et  deumenl  par  tresmes  i  la  navette, 
par  son  envers,  sçavoir  est  de  fil,  laine  ou  cotton  et  de 
fleuret. 

28.  it.  toute  sorte  d'ouvrages  de  toille  de  suie  ou  demye 
soye  se  pourront  barrer,  brocher  et  enrichir  d'or  et  d'ar- 
gent iin  ou  de  soye  et  aussi  emboutir  et  eslever  de  la 
mesme  façon  comme  dessus  (Stat.  des  tissu  tiers,  ruba- 
niers  du  faubourg  S.  Germain,  Arch.  L.  cart.,  771.) 

I  723.  —  Se  dit  des  ouvrages  qui  ont  du  relief.  Broderie 
emboutie,  c'est  une  broderie  fort  élevée  qu'on  soutient  en 
dedans  avec  de  la  laine,  du  coton,  du  crin,  du  papier  ou 
autres  choses  semblables.  (Savary.) 

EMBRUNCHÉ.  —  Dans  la  langue  moderne  et  dès 
le  xvie  siècle,  assemblage  des  pièces  d'une  char- 
pente ou  d'un  lambris.  Dans  celle  du  moyen  âge, 
embrunché  signifie  baissé,  penché,  abattu,  couvert, 
voilé,  assombri,  et  encapuchonné  quand  il  s'agit  de 
l'encolure  d'un  cheval. 

V.   1200.     Chascun  desous  sou  hiaume  ot  la  teste  em- 

[brunchié. 
(Gui  île  Xtinteitii,  v.  2075.) 
1260.        De  nule  rien  mot  ne  lor  sonne, 
Son  cief  a  enbrucié  en  l'as. 

(Li  biaus  Desconneus,\.  4572.) 
1285.      L'escu  encontre  son  pis  serre, 

El  hiaum  enbruns,  la  lance  en  poing. 
(J.  Bretex,  Tournoi  de  Chauvenci,  v.  489.) 
1305.     Tant  vassal  ebarchié  d'armeures 
Embronc  sus  l'arçon  de  la  selle. 

(Guill.  Guiart,  v.  16378.) 
1330.       Une  vieille  vint  à  eulx, 

Qui  les  yculx  avoit  ebacieulx, 
Et  de  sa  main  les  embrunchoil 
Pourçe  que  pas  clcr  ne  véoit. 

(Le  rom.  des  trois  pèlerinages,  f"  163.) 

1387.  —  Et  lors  l'escuyer...  prinst  ung  sac  aussi  et  se 
nust  devant  Geoffroy  embrunché  sur  son  fardel.  (ilfélusine, 
p.  396.) 

1530.  —  Le  feu  se  priut  à  la  paille  et  de  la  paille  au 
licl  et  du  lict  au  solier  qui  estoit  embrunché  de  sapin, 
faict  à  queues  de  lampes.  (Rabelais,  1.  2,  en.  li,  p.  140.) 

1555.  —  Coniuiencherent  à  marcher  200  povres  vestus 
de  robbes  noires  et  ayans  chapperons  embroncliiés.  (Ob- 
liques de  Jehanne  de  Çastille,  Bull,  de  la  commiss.  d'Itist. 
de  Belgique,  1866,  p.  430.) 

1690.  —  Terme  de  ebarpenterie  et  qui  se  dit  des 
chevrons,  des  solives  et  autres  pièces  de  bois  qu'on  engage 
et  qu'on  attache  les  unes  sur  les  autres.  (Furetière.) 

ÉMERAUDE.  —  Pierre  précieuse  verte,  du  genre 
corindon,  composée  comme  le  béryl  et  l'aigue-ma- 
rine,  de  silice,  d'alumine  et  de  glucyne.  Ses  gise- 
ments assez  nombreux  et  qu'on  trouve  même  en 
France  dans  le  Limousin,  donnent  des  qualités  et 
des  nuances  très  diverses. 

L'antiquité  exploita  particulièrement  les  mines  de 
la  haute  Egypte  qui,  au  v  siècle  de  noire  ère,  four- 
nissait encore  des  produits  considérés  comme  supé- 
rieurs  à  ceux   de  l'Inde.  Les   émeraudes   employées 

en  Occident  pendant  le  moyen  âge  étaient unie 

l'explique  Maçoudi,  de  provenances  di\  erses  et  ache- 
tées le  plus  souvent  à  Alexandrie.  Iles  le  w  siècle, 
en  les  voit  employées  en  camées  ou  en  intailles. 
Cette  pierre  a  conservé  dans  la  joaillerie  moderne 
la   laveur  dont   elle    jouissait    surtout  à  l'époque   de 

Henri  IV.  Les  plus  belles  émeraudes  proviennent 
aujourd'hui  du  Pérou  el  <\n  Brésil. 

943.  -  l.a  mine  d'émeraudes  (de  Nubie)  est  située  dans 
le  Saïd  supérieur,  dans  la  province  de  Kibt.  Il  faut  passer 

40 


626 


EMERAUDE 


par  cette  ville  pour  se  rendre  à  la  mine...  Les  émeraudes 
provenant  de  cette  mine  sont  de  quatre  espèces.  La  pre- 
mière est  appelée  .1/ar;  c'est  la  plus  belle  et  la  plus  chère 
de  toutes.  Elle  est  d'une  belle  eau  et  d'un  vert  éclatant 
qui  ressemble  à  la  poirée  la  plus  colorée,  sans  aucune 
tache  ni  teinte  noire.  La  seconde  espèce  est  nommée  mari- 
time (Balna:  on  lui  donne  ce  nom  parce  que  les  rois  des 
contrées  maritimes  comme  l'Inde,  le  Sind,  le  Zendj  et  la 
Chine  l'estiment  beaucoup  et  la  recherchent  à  l'envi  pour 
en  orner  leurs  diadèmes,  leurs  couronnes,  leurs  bagues  et 
leurs  bracelets...  Cette  émeraude  vient  après  l'espèce  Mar 
beauté;  elle  a  la  couleur  et  l'éclat  de  celle-ci; 
elle  est  d'un  vert  tendre  comme  celui  des  jeunes  pousses 
qui  se  montrent  à  la  base  et  au  sommet  des  branches  du 
myrte.  La  troisième  espèce  d'esmeraudes  est  nommée  oc- 
cidentale (Magrebi).  Lu  attribuant  cette  espèce  au  Magreb, 
on  a  voulu  dire  que  les  rois  de  l'Occident,  tels  que  les 
rois  francs,  Lombards,  espagnols,  galliciens,  gascons, 
slaves  et  russes,  bien  qu'ils  habitent  pour  la  plupart  les 
régions  septentrionales  entre  l'Orient  et  l'Occident....  se 
disputent  celte  pierre  avec  ardeur,  comme  les  rois  de  la 
Chine  et  de  l'Inde  se  disputent  la  seconde  espèce  dite 
maritime. 

La  quatrième  est  nommée  sourde  tasamm),  c'esl  la  moins 
belle  et  la  moins  chère,  parce  qu'elle  est  d'un  vert  pâle  et 
d'une  moins  belle  eau.  Elle  renferme  plusieurs  variétés 
qui  diffèrent  par  leur  nuance  verte  plus  ou  moins  pronon- 
cée... 

Une  province  de  l'Inde,  le  Sindàn  et  les  environs  de 
Kambaye  dans  les  états  de  Balhara  roi  de  Nankin,  four- 
nissent une  espèce  d'émeraude  qui  égale  celles  dont  nous 
avons  paih'.  par  l'éclat,  le  beau  vert  et  le  brillant  des 
reflets;  mais  elle  esl  d'un  grain  plus  dur  et  plus  pesant. 
Il  faut  d'ailleurs  une  grande  expérience  et  beaucoup  d'ha- 
bileté pour  distinguer  cette  espère  îles  quatre  autres  que 
nous  venons  de  décrire. 

L'émeraude  de  l'Inde  reçoit  des  joailliers  le  nom  de 
Mel.l.i.  parce  qu'elle  est  portée  à  la  Mecque  après  avoir 
passé  de  l'Inde  à  Aden  el  dans  les  autres  ports  du  Yémcn. 
(MaçoudijLes  prairies  d'or,  t.  III,  p.  43,  47.) 

1309.  —  La  main  le  roy  me  chei  parmi  le  visage,  et 
i  que  c'estoit  le  roy  à  une  esmeraude  qu'il  avoil  en 
son  doy.  (Joinville,  p.  130.  l 

1360.      -   Une  autre  plus  petite  salière,  d'une  coquille 

de    pelle,    d   ail    le    pié    est    d'olbevoir  s   à    jour,    et   Slll'    le    plat 

sont  6  e-iuaux  de  plilre,  el  parmy  est  led.  pié  semé  de 
rubis  et  esmeraudes  d'Alexandre  et  de  pelle  d'Escoce... 
[lin .  de  l.iniis  d'Anjou,  u°  516 

1416.  —  lin  annel  d'or  où  il  a  une  e-un-ramlc  quarrée, 

taillée  d'une  teste  de  royne,  50  1.  5  s.  t.  [Inv.  du  duc  de 

1577.  —  La  grande  et  précieuse  crois  toute  d'or, enri- 
chie de  8  grosse!  esmerauldes,  etc..  aux  armes  de  .Mgr  le 
dur  de  Berry...  el  di  faut  une  de  d.  8  esmeraudes,  la  quelle 
fut  vendue  l'an  1549  et  du  prix  d'icelle  a  est,'  bastie   la 

mai  le    le   fabrique  au  port  Saint-Landry,  [Inv.    de 

N.-D.  '!•■  Paru,  I    l  v".) 

1603.       lue  enseigne  de  chappeau,  d'or I  y  a  une 

e  merautde  genda  im.  ae  Charmolue,  ap.  la  Fons, 

,i d,  p.  69  i 

ÉMERI.       Corindon  mélangé  d'oxyde  de  1er.  Sa 
dureté  le  rend  propre  au  polissage  de  diverses  ma- 
tières ei  .m  le  trouve,  un  xv  siècle,  entre  les  mains 
de    fourbi    euis  d'armes  el  d'armures.  Les  vitriers 
i  rvaienl  aussi  pour  tailler  leurs  Mires. 

1440        A  Jehan  Caudé  dit  de  liachy,  ar ierdemou- 

lani  ■•  An-'     i liai  ri    d'avoii   i  onu  de  l  id.  ville 

d'Arrn   enlad     illcd    Péronni    reflbui  bit  h  n  merj  ■'■  lioi 

nanti  icollui  Sri  le  i  unie  i  d'I  lampe  t, 

I   i.   le      (De  Bc  mvillé,  lin,  nm.  mi  dits  i   la  Pi 
i    i,  piùce  1)5 
1 486.       \i  i   'i    -     poui  i  - > i ■  •  lesd,  m  niiii'i    foui  bir  ni 

lu  .     n,.  aultre  li  '  Ion. 

I.i  .      .■.     i  I,  i        '   i  ■.,,!!      ,1 

\bbt  ville  i 
1 635.  —  Emoi .  i    pice  de  min  i  al    si  vnnl   . 

i    1 1    | i pi  i 

dre.  (Ph   Hi 

LMERILLON  I.a    plus    petite    d<      pièces    de 


Râpe  à  émietter  le  fromage,  mou- 


canon  dans  l'artillerie  de  campagne,  du  xvr  au 
XVIIIe  siècles.  Sa  plus  grande  longueur  était  voisine 
de  deux  mètres  et  le  poids  de  son  projectile  en  fonte 
de  1er  ou  en  plomb  variait  de  250  grammes  à  un 
kilogramme. 

1506.  —  2V2  grosses  pièces  d'artillerie,  toutes  jetant 
boulets  de  fer,  avec  force  d'émerillons  et  autre  menue 
artillerie.  (Citron,  de  J.  d'Auto»,  t.  III,  part.  6,  ch.  8.) 

I  560.  —  Après  ceux-ci  (sacres,  faucons  et  fauconneaux  i, 
se  font  esmerillons,  esmouehets  qui  peuvent  estre  conduits 
presque  par  un  seul  homme...  leur  boulet  de  plomb  et  fer 
est  de  la  pesanteur  de  2 livres.  (Biringuccio,  Pyrotechnie, 
1.  0,  p.  10-2.) 

ÉMIOUÈRE. 

lin  à  poivre 

V.  1300.  —  Fratillum.  Moulin  à  poivre  rel  éiniouère. 
(Glos.  Int.  franc.  Biblioth.Richel.169i.) 

I  347.  — l'ro  officio coquine  régis...  unum  myour  grande. 
(Cjiles  de  la  garde  robe  d'Edouard  III,  p.  81.) 

1380.  —  Pierre  l.oniine,  pour  une  esmiouère  à  esmier 
fromage,  pour  les  gaufres  du  roy...  10  s.  p.  (D.  d'Arcq, 
Cptes  de  l'hôtel,  p.  04.) 

1383.  —  Benoit  Bacinet,  oublier  du  roy,  pour  un  bacin 
d'arain  et  une  esmiouère  à  fromage,  à  faire  gauffres  pour 
led.  Sgr.  10  s.  p.  (Cotes  de  l'hôtel  de  Charles  VI,ms.  Bibhoth. 
Richel.  0740,  f«  19.) 

ÈMOUCHET.  —  On  donnait  volontiers,  au  xvi°  siè- 
cle, le  nom  îles  oiseaux  de  proie  ou  de  volerie  aux 
petites  pièces  de  l'artillerie  légère.  L'émouchet  est 
à  ce  litre  une  variété  du  sacre  et  de  l'émerillon. 

1560.  —  Après  ceux-ci  (sacres,  faucons,  fauconneaux), 
se  fait  esmerillons,  esmouenetz  qui  peuvent  estre  conduits 

presque  par  un  seul  homme...  Leur  imulrl  de  plomb  et  1er 
est  de  la  pesanteur  de  deux  livres.  (Biringuccio,  l'yro- 
technie,  1.  0,  p.  102.) 

ÉMOUCHETTES.  --  Mouchettes.  Cel  ustensile, 
avant  d'être  perfectionné  par  l'addition  d'un  petit 
réservoir  clos  pour  les  scories  de  la  chandelle, 
n'était,  au  xv  siècle,  qu'une  simple  pincette  souvent 
agrémentée  de  vignettes  ou  d'inscriptions  qui  en 
déterminent  l'emploi. 

1623.       Mouche  cesle  chandelle  là  ou  sont  lesesmou- 

chottes...   ne   Jette  pas   Iq  chure   à   terre,   (/.r    \',iij,-r 

des  colloques  récréatifs,  p.  180.) 

ÉMOUCHOIR.  —  Sorte  d'écran  manuel  donl  le 
nom  indique  suffisamment  l'usage.  Ses  anciens  types 
nous  soni  connus  par  les  peintures  et  quelques 
rares  objets  qui  correspondent  particulièrement  aux 
usages  ecclésiastiques  du  Qabellum. 

Lorsque  l'émouchoir  est  fait  de  parchemin  on 
d'étoffe,  sa  forme  circulaire,  la  plus  habituelle,  esl 
déterminée  par  l'épanouissement  en  rond  d'une 
feuille  dont  les  plis  sont  attachés  au  centre  el  fixés 
par  leur  extrémité  à  des  tiges  de  Imis  mi  de  métal 
qui  viennent  s'insérer  dans  un  manche  plus  un  m  ni  us 
long.  Telle  esi  la  il ispusi i ion  du  ilahel I uni  conservé 
dans  le  trésor  do  Monza,  de  celui  de  l'abbaye  de 
Tournus,  appartenanl  à  .M.  I,.  Carrant!  el  d'un  troi- 
sième qui  lui  aujourd'hui  partie  de  la  collection  de 
M.  Spilzcr.  \  oy.  Éi  iian  el  Flabelli  h. 

943.       On  en  exporte  (du  royaume  de  Bahma)  le  nui 

ire //    il. 'm, n,  dont    nu   lut   des  enioiirlnni  s  a    manches 

-ii,  et  d'argent,  que   les  domoktiques  lionnenl  sur  la 

rois  pendant   leurs   audience..   (Maçoudi,    Les 
praii  !'••■  d'ur.  i.  i.  p,  385.  | 

1298.  I  uuiii     inii-i Mini  iniii    de    peiinls    pavonum. 

(/ni    de  l'égl.  Saint-Paul  de  Londres.) 

1300.    -   I  nus  iiioii  rln"  i  uni  loin, I   perhs  in  une 


EMPORTE-PIÈCE 


y- 


cassa    de  corio,   qui    toit   regine    consortis.  (Cpte  vo 
d'Edouard  I  .  p.  349-)  , 

1 3 1 5.  _  i„  esmeuchoir  à  tout  le  manche ;d  argent,  [inv. 
desjoyaua  de    >••  Ct<  tu  d'Aitois,  Arch.  KK,  ..J.î,  i  «.) 


iWiitei.. 


627 

Si    uni   i  h  issées  cl 


édil    de  1614,  p.  2<S9.) 


V.  1100.  —  Emouchoir,  d'après  une  fresque  de  la 

chapelle  des  Qiuitre-Samts-Couronnés,  a  Home. 

1316  —Un  esmouchouer  pour  le  prestre  à  l'autel,  et  le 
bâton  convenable  à  ce.  (Inv.  de  Louis  A,  p.  158.) 

.  s .  o  —  Pour  5  quartiers  de  toile  pour  faire  esmocheurs 
nour  madame,  5  s.  l'aune  valent  6  s.  3  d.  (Cpte  d  hôtel  de 
5/X"i  f Artois,  Arch.  du  Pas-de-Calais,  extr.  i.  M.  Ri- 
chard.)  , 

1328.  —  Un  esmouchoir  de  soye  broudé,  0  s.  p.  {inv. 
de  Clémence  de  Hongrie,  p.  35.) 

1340  -  Les  esmochuers  et  la  glus,  pro  muscis  ca- 
p.endis."  (lien,  de  S.  Martin  desCKamps,  rennpress.de 
l'histoire  de  Paris  de  Lebeuf,  t.  II,  p.duO.) 

1361  —  3  muscon.  ad  pellendas  muscas  diversimode 
laborati'.  (Très,  de  S.  Pierre  de  Rome.  p.  50.) 

1372  —  Un  esmouchoir  de  drap  d'or  à  fleur  de  lis, 
escartelédes  armes  de  France  et  de  Navarre  à  un  baston 
d'yv'ire  et  de  geste,  prisié  5  IV.  d'or.  {Cpte  du  testam.  de 
Jeanne  d'Evreux,  p.  135.) 

1380  —  N°  1813.  '2  bannières  de  France  pour  esmou- 
cber  le  roy  quand  il  est,  à  table,  semez  de  fleurs  de  liz 
bordées  de  perles.  .  . 

240l>.  3  bannières  ou  esmouchoueres  de  cuir  ouvie,  dont 
2  ont  les  manches  d'argent  dorez. 

2279  Un  esmouchouer  rond,  qui  se  ployé,  en  yvoire, 
aux  armes  de  Franco  et  de  Navarre,  à  un  manche  d  ybenus. 
(Inv.  de  Charles  V.) 

1380  —  N°71.  Unummuscatorium  pulcrum.  —  N°  160. 
2  esmoséalU  depicta.  {Inv.  du  chat,  de  Cormllon.) 

1382  —  On  esmouchoir  ouvré  de  soie  et  à  franges. 
(Inv.  de  la  chapelle  du  collège  de  Beauvais-Dormans, 
Arch.  H,  27851.) 

1395   —  Manubrium  flabelli  argenteum  deauratum,  ex 

dono  Joh.    Newton  thesurarii,  cum  ymag piscopi.in 

fineenamedly,  pund.  5  une.  (Inv.deJ.  Newton,  trésorier 
de  la  cathédr.  d'York,  ap.  I. aborde  ) 

1416  —  N»  285.  ft  Corart  Crosle,  pour  -2  esmoucheurs 
d'esclisse,  par  manière  de  bannières,  délivrés  devers  la 
rovue,  2  s.  8  d.  {Cpte  des   menus  plaisirs  de  la  reine.) 

1456.—  2  esmouchailz  à  lafaezonde  Prouvence  {Inv. 
du  roi  René  à  Chanté.) 

1471  —  i  peliz  osniouchaiz  de  poil,  à  la  i'arzoïi  de 
Turquie'.  (Inv.  du  même  à  Angers,  i"  1  V.) 

1504  —  Une  touaille  brodée  de  brodure  d'or,  à  esmou- 
ehoers,  en  laquelle  Boni  plusieurs  grains  de  semence  en 
....ries  el  plusieurs  armes  de  divers  seigneurs... 

Vue   belle    escharpe   de   drap  d'or,  en  laquelle  pendent 

2  gros  esmouchoers.  ilnv.  de  fa  cathédr.  de  Sens?) 
^1557,  —Ainsi  que  par  l'esmouchoir  mesiues  de  plumes 


1557.  -  Emouchoir,  extr.  des  devi  es  héroïques 
de  Claude  Paradin. 

,.=73  _  No93  Ung  esmouchouer  ou  esventail  de  par- 
ehèfn^painctauxafmesde  France  et  de  Bourgongne, 
"■  es,  mis  et  enfermé  en  ung  esenu  ou  coffre  dyvoue. 
(Inv.  de  la  Sainte-Chapelle.) 

,„„  _  n- 335  Une  esmocheur  de  parchemin,  ouvre 
desoyc "et  ung  grant  baston  rond  descouvert  de  soye  ouvrée. 
(Inv.  ilu  duc  de  Savoie.) 

EMPANON,  Empennon.  —  Garniture  de  plumes  à 
l'extrémité  d'une  flèche. 


V    1470  Et  ne  voyait  on  qu'empanons 

De  (lesches  qui  en  l'air  trroient. 
(.Martial  d'Auvergne.  Vigiles  de  Charles  I  II,  P"  31 .) 
I495    _  Des  plumes  de  cignes  et  des  oies  sauvaiges 
qu'il  tuoit...  il  enfes  -il  des  empenons.  (Lemaire  de  Belges, 
Illustrations,  1.  I.  f*  "23.) 

,578  -  Quant  à  leurs  llescbes,  elles  ont  environ  une 
bras  e  de  longueur...  elles  n'ont  que  2  empennons.  (i.  de 
Lérv,  Voy.au  Brésil,  t.  11,  p.  32.) 

FPMLATRE  —  1*9"-  —  0na  1uarlier  Eatin  n0"' 
livré  à  dasBournigalle,  appoticaire  (du  "■>>  P°»'/»£ 
„Lemplastre pour  servir  aud.  Sgr,  a  mectre  s  „  s.  ja  ibe 
"•»  avoitblécée,22s.  r,d.  t.  -  Ungquar  Uer  ;  &* ««£ 
*our  Q0Ubièr  lad.  emplastre  12  s.  6  d.  (9  Cpte  roy.  ae 
p.  Briconnet,  P  52  v°.) 

1492  —Taffetas  rouge  pour  doubler  des  emplastres 
ipour  le  roi).  (40"  Cpte  du  même.  I'  52.) 

EMPLOE  —  Vmpoule,  burette;  traduction  du  mol 
amjmJfoqui.dansles  textes  latins, s'applique  presque 
toujours  aux  burettes  d'église. 

,387  —Une  emploe  d'alebastro,  4  hanaps  de  madré. 
(Arch.  11,  130,  pièce  212  ) 

EMPOINTÉ.  —  Aigu,  ogival. 
,364.  -  Pour  avoir  taillé  une  huisserie  à  voulsure  em- 
pointée.  (Cpte  des  dépenses  de  Charles  V,  a  47.) 

EMPOIS  —  J'ignore  à  quelle  époque  on  a  com- 
mencé  àse  servir  d'amidon  pour  la  lingerie,  mais, 
ilu  xv   socle,  nuire  le  texte  qui  en  affirme  lusaj 
il  est  évident  que  certaines  coiffures  de  femmes  en 
exigeaienl  absolument  l'emploi. 

,260  -  Nus  chapelier  ae  doil  mètre  empote  en  ses 
chapes  (de  fe»tre)?e1  se  il  le  fet,  d  doit  5  s.  d  amende. 
àln   des  métiers  d'Et.  lïoileau,  p.  248.) 

,'454  -Une  paelled'arain  à  queue  de  fer,  à 1  faire  em- 

poixpourl r  le  lad  d j  |.a  reine  ]    Wgenten, 

Se  la  reine,  1"  Cpte  de  J.  Bochetel,  1    1 

s.    -eUvresd'amydonpou. vit a  emnes 

ta* fdudi -hlençon/Cplede  P.  JaupOre,  P  IO 

EMPORTE-PIÈCE.    ■       [-'emporte-pièce    donl    le 
moine  Théophile  fail  une  minutieuse  description,  el 


6-28 


EMPORTE-PIÈCE 


qu'il  range  dans  l'outillage  de  l'orfèvrerie,  est  très 
probablement  antérieur  au  xir  siècle.  Pendant  le 
Xiv  siècle,  il  servit,  en  outre  à  distinguer  les  draps 
défectueux  et  plus  tard  à  les  découper  les  étoiles. 
Nous  possédons  une  marque  d'acier  ayant  servi  pour 
les  cuirs  fabriqués  ou    vendus  à  Paris,  et  dont   le 

motif  central  ci le  l'inscription  ont  toute  la  finesse 

des  contours  tranchants  d'un  emporte-pièce. 

V.  1200.  —  Fiunt  clavi  ferrei  longitudine  unius  digiti 
in  una  summilate  grossiores,  in  aller»  graciliores,  in  qua 
ctiam  chalybe  solidandi  sunt,  quorum  unus  limetur  qua- 
drangulus,  aliud  triangulus,  lertius  rolundus  secunduni 
convenientera  grossitudinem. 

Deinde  sculpantur  in  eis  flosculi  codem  modoquo  supra, 
ita  al  ora  ferri  circa flosculum  acuta  fiât.  .  Sumptoque  uno 
ex  ferris  quale  velis  junge  sculpliirani  ad  argentiiui  (la 
feuille  d'argent  étamée);  percutiensque  cuin  malien  ita  ut 
sculptura  appareat  et  cum  acuta  ora  ferri  in  circuitu  inei- 
datur.  (Théophile.  1.  3,  c.  75,  p.  245.) 

1346.  —  Ils  le  deveront  pour  cascuns  quartier  ttouvet 
i-inirt,  faire  un  trau  sour  te  coron  au  dos  dalès  l'cntrebate, 
d'une  porte-pièche  à  chou  commise.  (Règlem.  de  la  dra- 
perie de  Valenciennes,  ma.  hiblioth.  A.  Diuaux,  p.  61.) 

1459.  —  Pour  2  aulnes  écarlate  vermeille  cramoisie 
[pour  faire  une  robe  déeoppée  à  portée-pièce,  pour  led. 
S-r  île  roi),  19  I.  5  s.  t.  —  Pour  une  aune  et  demie  de 
gris  de  Rouen  pour  faire  aud.  Sgr  une  journade  taillée  à 
lambeaulx  décoppés  à  porte-pièce,  8  1.  5  s.  t.  (P"  Cpte 
roy.  de  P.  Burdelot,  f°s  8  v°  et  11.) 

1521.  —A  Baudechon  Dempas,  pour  avoir  l'orgie  7  por- 
tepièces  pour  frapper  lesd.  plommets,  l-l  s...  A  luy  pour 
avoir  raguisé  et  mis  à  taillant  lesd.  portepiéces.  (Arcli. 
d?  Béthume,  extr.  d'Héricourt,  Arch.  des  Soc.  sur..  Cari. 
des  i  orresp.  IIL.) 

EMPREINTE.  —  Image,  mais  particulièrement 
gaufrure  en  relief  ou  en  creux  obtenue  par  pression, 
estampage.  Voy.  Cuir. 

1260.  —  Nus  ne  puet  niestre  en  sèle  ne  en  eseu,  de 
quelque  marinière  que  la  sèle  ou  li  escu  soit,  chose  em- 
prientée  ne  empastée  ne  jeteiche  d'estain.  (Et.  Boileau, 
lit.  78.) 

1300.       Je  vis  un  verger  long  et  lé, 
Enclos  d'un  gros  mur  hastille, 
Poudrait  dehors  et  entaillé 
De  montes  riches  ernpreintures- 

(Rom   de  la  Rose,  229.) 

S.    d.    —    Con le    mireour  n'eut  'autnsl  toutes    les 

in  ne  et  les  emprientures  qui  li  vienent  au  île  vaut.  (Laur. 
s.,/»;/,.'  ms.  de  Soissons,  ap.  Godefroy.) 

1376.  -  L'emprainte  sera  mise  et  empraintée  de 
î  tauli     di   plonc   (Stat.  des  orfèvres  d'Amiens,  p.  685.) 

1401.       Uni-    Il il  nos  et  couverte     à  empraintes 

,i..  be  loletti  -.  |  Irgi  nterie  de  la  reine,  9e  Cpte  aHémon 
Raguier,  I 

EMPRISE.        Tenue  de  chevalerie  qu'explique 

H'    iiiiuii'iii  la  production  do  nos  textes. 

1 488.  -  i  '  Galiol  aux  r.iys  d'armes  el  lierait x 

Il iitume  du  pu  .  el  dit  qu'on  son  pais,  quand  le  ro- 

quéranl  arrache  l'emprise  de  son  c paie i,  c'est  pour 

la  vie  de  l'un  ou  de  Pautre;  mais  quand  P l'y  fail  que 

touchoi     eulei I,  c'est  i i   chevalerie.  (Mém,  d'Oliv. 

lU  lu   Mur:  ht,  i.  I.  p,  14.) 

1 635.  —  Ampi  i       d       o       tnbole,  ton ta  simple 

ne, 

tpriie  esl  di  Di   (lg an    dicton. 

De  dit  ton     'H     ligure,  -  -   De  Dgare  ol   dicton  I  tul 

il>k 

i       hoquel le    liérau    et  ai  chei  ■  du  i  ol  sonl  mat 

qui     di      "nei  i  '     du  pi  ne  '    i  Ph,  Monol.) 

1 683         Le    ■  api  i  ios  étaient  de    joule    eoti  epi  i  ■ 
i  h   quel  i"  liet  p  il  Ut  ulier,  qui  portail  dut  anl   un 

mois,  '  '   d  u  bi       i  fa  j  imbe,  tuf    m  cha- 

peron '"t  on  qui  Iquc  autre  endroit  le    i  ne  di     on  om- 
:n   était  ii  'i  i"  ,  uno  mam  lio,  un  garde  In  s 

.    61  il  le  ou  quelque  autre  marque  lemblable, 


d'où  vint  le  nom  d'emprises  que  l'on  a  donné  aux  devises. 
(Ménestrier,  De  la  chevalerie,  p.  230.) 

ÉNARMES.  —  Double  ou  triple  courroie  disposée 
au  centre  du  revers  intérieur  d'un  écu,  d'une  targe 
ou  d'une  rondache  pour  le  passage  de  l'avant-bras 
el  de  la  main.  Cette  sorte  d'anse  du  bouclier  a  pour 
efl'el  de  faciliter  el  d'affermir  les  mouvements  qu'exige 
la  défense.  Sur  les  boucliers  normands  de  la  tapis- 
serie de  Bayeux,  les  énarmes,  toujours  doubles,  ont 
la  forme  d'un  rectangle. 


\.  lo>20.  —  Enormes  d'une  rondelle  de  poing, 
app.  à  l'auteur. 

I  180.     L'arme  droite  sor  feutre  et  l'énarme  en  la  main. 
...Si  liert  Emenidus  sus  la  large,  florie, 
yue  desous  la  boucle  li  a  faucé  et  percié; 
La  guige  en  est  routé  el  l'énarme  saillie. 
(Li  mut.  d'Alexandre,  p.  114,  \.  18  et  pass.) 
V.    1220.  L'escit  par  les  énarmes  a  sor  son  chief  drécié. 
[Les  i  /ils  Aymon,  p.  126.) 

V.   1220.     Il  tint  l'esctt  par  les  énarmes 
Et  chevacha  tout  à  droiture 
Vers  les  forches  grant  alcure. 

{Le  Dolopathos,  v.  6112.) 

1288.         .1.  Vallès  sa  lance  li  baille, 
11  la  reçoit  ot  l'escu  prent 
As  énarmes  mull  coiiitemcnt. 

(Amailas  el  Ydoine,  v.  4310.) 

ÉNARMURE.       Garniture. 

1324.  —  Pour  une  liuge  à  hululer  farine,  é  larinée  do 

loile,  20  s...  pour  les  :!  bulletiax  et  le  énarmure  do  le 
huge  u  mi  inilele,  reffaire,  18  d.  (2'  Inr.  des  dominicaines 
d'Arras,  p.  266.  i 

ENCENS.        Gom aromatique, "distinguée  en 

deux   espèces   suivant    sa  provenance;  elle    se  lirait. 

au  moyen  âge  cm e  aujourd'hui,  de  l'Inde  qui 

fournissait   li illeure,  el  'le  l'Arabie.   Le  nom 

i' encens  fin  de  Venise  resta  attaché  à  celui  que  les 
marchands  de  celte  ville  apportaient  d'Alexandrie 

P •  le  v Ire  en  Occident. 

(.cite  substance,  outre  ses  usages  ecclésiastiques, 

qui  dans  nos  contrées  tesleul   son   principal  emploi, 

a  conservé  quelques  applications  dans  la  i lecine. 

1298.  —   llul'ar  est  une  belle  "il"   "I    ;,i ml   "I    noble... 

il  sunl  arbres  ne  mie  Irop  grant,  il  sunt  coma  peilit 
i  ipiu,  H  i"-.  entachent  con  uoutiauj  en  plosors  parties, 

t  pur  criie  thache,  oise  l'encens,  i  en 'a  on  oisse  por 

l'arbre  me ians  entaoher  6  co  est  pur  le  grant  ca- 

lor  qe  hi  a.  (Marc  Pol,  eh,  195,  p.  211.) 

1437.       Payé  pour  21  lu.  d.-  lin  encens  de  Venue,  a 
i    .  1 1  i   (Cpte  de  S.  Wasi  d'Arras,  n"  11619.) 

156  1  l'reil"/....  d"  l'Iu'llie  de  rue  et  de  l'herbe  d'ah- 

sinlho  cm  encens  puant,  autant  de  I" i I"  l'autre, 

ii"nli".  il"  pescher,  autant  que  les  doux  autres,  pille  loul 
ensemble  "i  e iprelgnet  le  Jus,  dedans  lequel  mettres 


ENCENSOIR 


629 


puis  après  un  pou  de  la  pouldre  à  vers,  puis  mettrez 
In  médecine  ainsi  composée,  en  un  boyau  de  geline.  (La 
vénerie  de  1.  du  FouiUoux,  i'j  28  v°.) 

ENCENSOIR.  —  Les  développements  donnés  par 
le  moine  Théophile  auN  deux  chapitres  qu'il  con- 
sacre à  la  confection  des  encensoirs,  suffisent  à 
prouver  l'importance  qu'on  attachait,  pendant  le 
moyen  âge,  à  cette  partie  intéressante  du  mobilier 
ecclésiastique.  Les  textes  d'anciens  inventaires  at- 
testent qu'on  y  employait  l'or,  l'argent,  le  enivre 
émaillé,  avec  un  luxe  de  décoration  dont  quelques 
exemples  peuvent  encore  aujourd'hui  donner  une 
idée  affaiblie. 

Les  encensoirs  d'or  et  d'argent  ont  été  presque 
tous  jetés  au  creuset,  mais  il  existe  des  pièces  d'une 
composition  remarquable,  que  leur  matière  range 
parmi  les  objets  de  dinanderie.  Tel  esi  L'encensoir 
du  musée  de  Lille,  public  par  Didron  dans  lev  4_n- 
nales  archéologiques,  t.  IV,  p.  iyiî. 

A  cet  article  nous  joignons  le  dessin  d'un  encen- 
soir inédit,  du  mu  siècle,  en  cuivre  repoussé  et  la 
reproduction  de  relui  de  .Martin  Schoen,  où  ce  gra- 
veur célèbre  a  montré  toutes  les  recherches  et  toute 
l'élégance  du  style  fleuri  du  \v  siècle. 

En  dehors  des  types  connus  et  usuels,  l'ambon  de 
l'église  de  Lobbcs  et  les  brûle-parfums  placés  dans 
celle  de  Saint-Martin  de  Mayenee  méritent  à  tous 
égards  de  prendre  place  parmi  les  documents  que 
nous  avons  j  citer. 


Xlll    -.  —  Encensoir  en  cuivre  doré,  app.  n  l'auteur. 


V.  980. —  Pulpilum  evangelii  tali  moddo  fecit (Folcin- 
nus  abbas),  ut  essint  i  demicelia  altrinsecus  e  regione  in 
iiiodiun  crucia   posite  que  ex  aère  ductilia  et  ad  libitum 


artificis  scaiprata  et  dcaurata,  pnstibus  undiquesscrus 
deargentatis,  in  septentrional!  parte lusilem  ha bentaquilam 
optime  deauratam,  que  interdum  alaa  stringit,  interdum 
alis  extensis  capacein  evangeliorum  codici  locum  pandji 

ii 
(0 

V.  1200.  —  De  thuribulo  ductili.  —  Si  thuribula  ductili, 
opère  componere  \olueris  in  auro  vel  argento  sive  cupro- 

mar- 

bere 

m  eodem 


uio  i  xiensis  capacein  evangeliorum  coaici  locum  panuit, 
lulloque  quasi  pro  libitu  artificiose  ad  audiendum  retorto, 
mmi  h-  prunis  frangrantiam  superimpositi  thuris  emittit. 
Ii  ti    ci  v.  Spicileg.  t.  Il,  p.  740.) 


pi  i  m  m  i  h  purifleabis...  atque.  funde  in  fusoriis  ferreis  -2  i 
cas  vel  :i,  sive  i.  secundum  quantititem  quam  vis  lia 
parlent  thuribuli.  Deinde  altenuabis  in  rotulam  eo 
ordinc  quo  superius  calicein  argenteum  inajoreiu,  exceplo 
quod  boc  opus  spissius  et  profundius  ducendum  est  inte- 
rius,  ut  altius  sit  exterius,  ita  ut  altitudo  in  se  ipsius  lali- 
tudinein  totam  habeat  et  ejus  uiedietaleni.  Cujus  altitudi- 
nem  cum  produceris,  priusquam  latitudinem  constringas, 
pertralie  in  en  lunes  videlicet  ut  supremo  uiiam  octattgu- 
Iam,  in  qua  fiant  ejus  numeri  fenestrœ,  sub  qua  fiant 
i  quadratiB,  quibus  singulis  imponantur  3  collumella»,  et 
inter  cas  ■_'  fenestrae  products,  in  quarum  medio 


quasi  in  eis  cum  alis  suis  sedeutium.  Sub  quibus  in  ipsa 
rotunditate  vasis  liant  4  arcus  in  supremo  modice  producti, 
in  quibus  liant  t  evangelistœ  sive  in  specie  angelorum, 
seu  in  figura  animalium;  inter  quos  arcus  super  ipsam 
orain  rotunditatis  ponantur  i  capita  leonum  sive  liominum 
fusilia,  per  quae  catenœ  transeant. 

Ilis  ita  pertractis,  cum  terris  ductoriis  et  malleis  interius 
et  exterius  pereutiantur,  donee  oranino  fornientiir  sicquo 
limantur  et  radanlur,  ferrisque  fossoriis  fodiantur.  Hœc 
est  superior  pars  thuribuli. 

Deinde  percutiatur  inferior  cum  suo  pede,  in  quo  liant 
4-  arcus  qui  correspondeant  superioribus,  in  quibus  sedeant 
l  lliiniina  paradysi  Imniana  specie  cum  suis  amphoris  qui- 
bus cflundatur  quasi  species  fluentis  aquse.  In  angulis  vero 
quilius  conjungunlur  circuli  figantur  capita  leonum  sive 
l'acies  liominum  de  quibus  supra  diximus.  ita  ut  in  infe- 
riori  parte  adluereant  faciès  in  quilius  firmentur  catenœ  et 
in  superiori  capilli  vel  comœ  per  quas  transeant  ipsa> 
catenœ.  (Juod  si  pes  cum  ipsa  inferiori  parte  nequeat  per- 
culi,  fiât  singulariter  sive  ductili  sive  fusili  opère,  et  impo- 
nantur c  i  mi  solidatura  argento  et  cupro  mixla...  I.ilium 
vero  cui  anutus  imponendus  est  et  cui  catenae  superius 
intigenda?  sunt,  fiât  similiter  ductili  sive  fusili  opère,  in 
quo  formentur  flores  aut  avieuhe  sive  liestiolœ  secundum 
qualitatem  inferioris  operis.  Hoc  lliurlbulum  si  fuerit  argen- 
teum aut  cupreum  poterifdeaurari.  (Théophile,  1.  3,  c.  o'J). 

V.  1252.  —  l'na  erat  acerra  de  lapide  integro  onychino 
concavo,  habens  simititudinem  vermis  horribilis,  id  est  ut 
bufonis  :  cavitas  ejus  patebat  in  dorso,  ubi  et  circulus 
argenteus  cum  titeris  grœcis  ambiehat.  In  fronte  hujus 
acerra?,  quia  caput  habebat  simile  vermi  monstruoso,  erat 
lapis  topasius  valde  preciosus,  magniludinem  habens  di- 
midii  vilelli  ovi;  in  oculis  ejusdem  acerra'  2  ribini  quos 
carbunculos  vocant.  Adliuc  eadem  acerra  babetur  hic  sed 
gemma?  non. 

Item  erant  i  grues  argentea;  concave;,  quœ  solebant 
poni  juxta  altare  hinc  et  liine,  et  dorso  patebant,  et  inipo- 
silis  carbonibus  et  tbure  vel  thymiamate  boni  odoris  fomuiii 
per  guttura  et  rostra  emiltebant.  Erant  autem  grues  tantte 
magnitudinis  cujus  vive.  [Inv.  de  Végl.  S  Martin  de 
Mayenee,  p.  11.) 

1295.  —  l'niim  thuribulum  aureum  ad  flores  et  folia 
cum  S  imaginibus  in  rotulis  laboralis  ad  nigellum,  pi  nd. 
3  m.  ti  une.  et  dimid. 

1  nom  thuribulum  de  argento  deaurato  cum  I  draeoni- 
hus  in  pede,  à  campanilibus,  totidenl  fcneslris  et  totidem 
draconcellis,  in  quibus  pendent  catcnule,  pond.  S  in.  I  une. 
i  Thés.  Sedis  apostol.,  P  57.) 

1295.  —  2  turribula  argentea  exterius  deaurala,  cuin 
catbenis  argenteis  simplicibiis,  de  opère  cocleato  et  pino- 
nato.  pond.'  ô  m.  '.I  s.  [Inv.  de  l'égl.  S.  Paul  de  Londres, 
p.  310.) 

1380.  —  N»  2  là.  Ung  gi.int  encencier  d'or  pour  la 
chappelle  du  roy,  ouvré  à  8  chapiteaulx,  en  façon  de  ma- 
çonnerie.El  est  le  pinacle  dud. encencierouvré à 8  osleaulx, 
el  est  le  pié  ouvré  à  jour.  pes.  s  m.  I  o.  5  est   d"or.(/n», 

de  Charles  Y.) 


*L 


630 


ENCENSOIR 


1380.  —  Turibulum  argenti  cum  navo  pro  incensorio 
esmailhatum,  et  uniim  coclear  argenti.  (Inv.  du  Cte  de 
Beaufort,  p.  LXY1I.) 

1381.  —  Pour  un  encensier  de  la  façon  de  Limoges, 
fait  et  acheté  sur  petit  pont,  63  s.  (Optes  du  collège  de 
Beauvais-Dormans,  f°  92.) 


\.  Ii~n.  —  Encensoii  composé  et  gravé 
pur  Martin  Schoen. 

1448.  —  Jehan  Guillebei  i.  pre  itre  i  liappelain  de  Nostre 

Di ,  au  grand  autel  de  S.  wulfran  ■  <  Ibbevitle,  confe  se 

avoir  eu  '-I  receu  de  Jehan  lui  ei  I    i  on  ailler  de  u  n  le 

dui   de  Bourgongne  el  sou  receveur  général  de  Ponti , 

la    oi de  54  i.  el  i  i  happon    de  B  don.  la  | qui 

deuz  i'  i  ta  i  in    in  ■  de  lad.  i  liappclle,  ou 

chapi de   em  lien  emons,  (De  Beauvillé,  ftei    deutoi  um. 

la  PU  ardie,  l.  I,  pièce  109.) 

1494.  l'on  ibile  uno  de  arzento  di m    i,  tutlo 

'  ■  oralo  •!"    li um   i    i  de   niello, 

cum  le    sdenollc,  pesa  in  lute  unzo  l:i  h  meza,    Inv. 

.'.  guardaroba  I  U  n  <■    \\   28.) 

ENCHAPEMENT.         Couverture,  chaperon  d'un 

mur,  tlitp         ii  i i  .-n  courbes  ;  glacis  au  bas 

d'uni-  renôtre. 

1335.     -  Pour  l'enchapcmenl   de     meui     d'entour  la 
">"ii    {Cpte  de  Odart  de  Laigny,  Areh    KK,  8  I 

1399        Kmprimes  pai  !  fois  le    l'ii  elle  oh 

,  depuis  le    lige  iu  qu'à  l'oni  han 
M.) 

1409.       poui  n  \w   t\,  plomb  i mi  tire  è   | lui  i 


et  en  l'enchappemenf  du  petit  arc-houtant  dud.  pilier. 
{Cpte  de  lu  fabrique,  de  S.  Pierre  de  Troyes,  Areh.  de 
l'Aube,  G,  1551),  f"  100  V.) 

1463.  —  A  Pierre  Roland,  pour  24  quartiers  de  pierre 
pour  faire  enchappoments  et  archeletz  à  lad.  tour  du  havre. 
(Areh.  munie.  deNevers,  CC,  5S,  f"  33  v",  ap.  Godefroy.) 

ENCHAPLEURE.  —  Couverture  Iran  du  le  use  d'une 
marchandise;  ce  qu'on  appelle  proverbialement  le 
dessus  du  panier. 

1312.  —  Que  nuls  ne  vende,  ne  achate  pour  revendre 
gingemhrat  ne  pignolat  embouchié,  et  qu'il  ne  soit  autel 
dessous  connue  dessus  et  sans  enehapleures,  qui  ne  soient 
il.-  même  le  çucre  sans  yringes.  (Ordonn.  des  rois,  t.  I 
p.  513.) 

ENCLASTRE.  —  Clôture,  réserve,  compartiment, 
tiroir,  panneau  fermant  d'une  armoire  ou  d'un  coffre. 

1316.  —  Un  escriu  de  lèton  néellé  d'argent,  à  grant 
planté  d'enclastres,  c'on  ne  scet  estimer,  mais  on  n'en 
feroit  point  un  tel  à  Paris  pour  100  1.,  et  lu  aportez  du 
trésor  de  Nochières  | Notera,  Italie].  (Inv.  de  Mahaut  d'Ar- 
tois, art.  (ii.) 

1324.  —  Pour  uns  grans  aumaires  à  4  paires  de  ca- 
dastres, mis  au  nioustier  en  l'arrière  coer  vers  les  con- 
voi ses,  pour  mettre  candeilles  de  chire  et  autres  coses. 
(2e  Inv.  des  dominicaines  d'Arras,  p.  2G7.) 

1377.  —  Ung  escring  à  2  cadastres.  (Testant,  e.rtr. 
des  Areh.  de.  Douai,  Dehaisnes.) 

1521.  —  Ung  dressoir  à  ciel,  à  i  enclastres.  (Inv.  de 
François  de  Melun.  Soc.  des  uutiq.  de  Uorinie,  aimée  1877.) 

ENCLUME.  —  Aussi  ancienne  que  l'usage  du  fer, 
l'enclume  avait,  au  moyen  âge,  et  en  dépit  de  l'ha- 
bileté de  ses  forgerons,  une  forme  assez  rudimen- 
taire  dont  voici  un  exemple.  On  appelait  aussi  en- 
clumes des  las  aciérés  faisant  fonction  de  matrices. 


\.  1870.  —  Forgerons  et  enclume,  d'après  un  recueil 

de  dessins  d'Oreagna,  app.  a  M.  Eug.  Piot. 

1372.  —  Uuum  cutudem  ponderantem  unum  quintalom 
el  uoaio  libram.  (Inv.  d'un  serrurier  lyonnais,  n°38.) 

V.    1380.  —  Tri: pela.  Enclume  à  m lier.  (Cathol, 

lui    je.  Biblioth.  Itidicl.  ms..  ihiuc.  acquis.  1044.) 

ENCOIGNÉ.  Enconé.  —  Emboîté,  c'est  L'assem- 
blage le  plus  ordi re  des  tables  volantes  anciennes, 

ii ,,     [o  texte  de   1 1**  ce  terme  s'applique  à  nue 
ceinture  de  métal. 

1488.  -  Uns  autel  do  piorro  de  liais,  onchassillé  do 
boie  rouge  el  enooigné  de  cuivre  doré  |  IroA.  /./..  72N, 
f  6i  V.) 

1496.  —  Une  table  de  chôme  ei né  aux  deux  l i/. 

ol  i  trétoaux,  prises  8  ».  p   [Inv.  de  l'évéque  de  Sentis, 

p  m  i 

ENCOLLAGE.       1496.       Led.  c paigi sera  tonu 

n  hei  1. 1  ei  avoli  agréable  ce  que  les  mfnislroi  lui  ordon- 
neronl  pi irlpl  pour  foie  a I.  chef  d'œuvro;  al  fors 

i mm  n   de  i boj    bien    oo,  el  sera  sncolé  el 


ENCRIER 


031 


blanchy,  bien  e(  denement,  et  puis  pourlraict  el  esbauché 
de  coulleurs  à  huyle.  [Ordttim.  des  voit,  t.  \\,  p.  564.) 

1556.  —  L'alun  liquide,  dict  de  roche,  de  vertu  tant 
astringente  que  si  tu  le  cuits  on  eaue,  tant  qu'il  soit  dis- 
soult,  ni>stre  papier  trempé  en  ceste  eauc  et  pin 
retient  l'ancre  très  bien,  el  ne  permet  que  l'ancre  s'es- 
parre  quoyque  le  papier  soil  très  mauvais  ■  ■!  boive  fort.  — 

La  manière  de  ce  faire  :  nce  d'alun  soit  cuite  ''ii  une 

livre  d'eau  et  qu'il  ne  demeure  que  la  tierce  partie  île 
l'eau.  L'alun  rouge  est  le  plus  excellent  el  l'indice  esl  que 
le  papier  a  beu  d'alun  quand  il  reluit.  —  Par  la  même 
raison  il  rend  les  plumes  de  gears  meilleures  et  1rs  cuirs 
aussi,  et  empesche  que  le  vin  ne  se  trouble  au  vaisseau. 
(Cardan,  Subtiles  inventions,  1.  .">.  p.  136.) 

ENCORNURE.  —  Garniture  de  corne  servant  à 
renforcer  les  arcs,  et  ornementation  marquetée  de 
corne  lorsqu'il  s'agit  d'une  arquebuse  ou  toute  autre 
arme  de  mousqueterie. 

1443.  —  Faire  de  bons  arcs  île  bon  bois  d'il',  e(  qu'ils 
soient  bien  encornez.  [Arrêt  tlu  prévôt  de  Paris.) 

1530.  —  On  porte  des  verges  encornées  devant  les 
juges.  (Palsgrave,  L'esclaircissemenl  île  la  langue  franc., 
p.  758.) 

1560.     De  branche  en  branche,  de  son  are, 
Rompt  le  bout  et  perd  l'encornure. 
(Rémi  Belleau,  La  Cornaline.) 

1599.  —  Je  lui  laisse  non  pclrinal  bien  encorné.  — Je 
laisse  à  M.  de  Sauvigny,  mon  fils,  une  arquebouse  longue, 
montée  de  noir,  avec  un  grand  ressort:  il  y  a  en  son  en- 
cornure  un  veneur  qui  mène  un  limier  après  un  cerf;  le 
canon  est  du  bon  maistre  de  Cbatillon.  et  un  fourniment 
de  corne.  —  Une  arquebouse  renforcée  liée  (rayée)  en 
dedans,  qui  a  un  rouet  à  l'allemande,  et  2  médailles  de 
corne  pour  l'encornure.  —  Une  longue  arquebouse  laquelle 
a  son  rouet  à  ressort  et  à  niescbe;  son  encorneure  est  de 
petits  poinsous  et  des  croix.  —  Ma  vieille  arquebouze  de 
Blamont,  qui  a  un  rouet  à  l'allemande,  montée  de  bois 
rouge  encornée,  i  Testant,  de  Jean  de  Gharmolue,  p.  138-7.) 

ENCRE.  —  L'encre  faite  avec  la  noix  de  galle 
passe  pour  avoir  été  en  usage  fort  antérieurement 
à  l'ère  chrétienne.  Sans  préciser  l'époque  où  la 
couperose  apparaît  dans  ce  produit,  il  y  a  lieu  de 
remarquer,  au  temps  de  Ilioseoritle,  l'emploi  du 
noir  de  fumée  qui,  plus  que  toute  autre  substance, 
contribue  à  rendre  l'encre  indélébile. 

Nous  donnons  à  titre  curieux  quelques  recettes 
anciennes  qui  ne  s'éloignent  pas  sensiblement  des 
procédés  employés  jusqu'au  commencement  de  ce 
siècle. 

V.  50.  —  L'encre  avec  la  quelle  nous  escrivons  se  re- 
ceuille  de  la  suye  amassée  de  la  fumée  de  la  téda.  L'on 
met  en  cbasqne  livre  de  gomme  3  onces  de  suye  de  téda. 
L'on  la  fait  aussi  de  la  suye  des  résines  et  de  la  suye  des 
peintres...  L'on  prend  donc  une  niino  de  suye,  une  livre 
et  demie  de  gomme,  de  colle  de  taureau,  d'encre  de  cor- 
donnier, de  chacun  une  once  et  demie.  (Dioscoride,  1.  5, 
ch.  96.) 

1360.       Ou  lu  porras  de  nois  de  galles, 

Esci  ire  lettres  tontes  ]  asles, 

Que  ja  n'ierent  aperchesvez, 

sau-  compareyson  ne  levez. 

Aussi  de  lait  irais  lettres  faites, 

Ou  de  boucel  del  vin  pourtreites, 

Ne  puent  pas  estre  avissées. 

Se  de  charbon  ne  sont  b  mdreez. 

(La  clef  d'amour,  p.  I  !i.) 
V.    1500.  —  Sur  lesd.  baies  mettent  une  certaine  lain- 
ture  ou  eucre  noir  qui  est  fait  de  sandarache  commune  et 
fumée  d'esquave  [al.  :  de  rayo.l  IFioravanti,  Miroir  unir.. 
I.  1,  p.  154.)  ' 

1546.  —  Pour  drogues  à  faire  de  l'encre,  i  1.  d'alung 
blanc,  ô  s.  w2  1.  i\e  gomme  d'Arabie,  •">  s.  une  1.  et  demye 
coporose  verte,  -  s  :!  d.  It.  pour  -_'  I.  de  noix  de  galles  pour 
l'em  re,  8  s.  t.  (Cpte  des  célestins.) 

1557.  —  Pour  faire  ancre  pour  reiijler  le  papier  à 
ernre,   île  lu  i/uelle.  l'écriture  seiche,  se  peuvent  telle- 


ment  oter   les   liijnes,   qu'il   semble    qu'on   ait   écrit   seins 

lii/nes.  —  Preu  pierre  parrag t  l'étampe  et  broyé  très 

bien,  puis  pren  la  grosseur  d" petite  noix  du  plu 

tartre  de  un  blanc  calciné,  le  incitant  dissoudre  en  une 
écuellë   pleine   d'eau  elère,    puis    l'écoulé;    el  de    cette 

tremperas  la  i Ire  noire  de  pierre  paragone,  tant 

qu'il  soi)  tout  réduit  comme  de  l'ancre,  du  quel  tu  reigle- 
ra     to  i  papier  ou   parchemin.  Ecris  sui   icelles  lignes  ce 

que  tu  voudras  a\ le  l'ancre  commune.  Quand  l'écriture 

sera  seiche,  pour  oster  les.!,  lignes,  tu  prendras  de  la  mie 
de  p  un  blanc  dur  el  frôleras  sur  tout  le  i  apier  el  les  lignes 
que  tu  auras  reiglées  s'en  iront. 

Encre  rouge.  —  A  faire  orisel  (orseille)  qui  est  une  cou- 
I'  m  dont  on  teint  les  draps  tin  en  violet,  et  se  fait  en 
peu  d'endroits  dit. die...  Et  esl  très  excellente  couleur  pour 
enluminer,  escrire,  peindre  et  cadcler. 

Pour  faire  du  verd  pour  écrire  et  paindre.  —  Pren  verd 
de  j^ris,  litarge,  argent  vif,  broyé  bien  tout  ensemble  avec 
m  ine  d'enfant, puis  tu  écris  ou  pains,  et  verras  une  couleur 
excellente  comme  d'énieraude. 

Pour  renouveller  les  lettres  caduques  et  vieilles.  — 
Pren  des  noix  de  galle  et  les  pelle  un  peu,  puis  les  mets 
tremper  un  jour  dedans  bon  vin  blanc,  puis  [es  fais  dis- 
tiller, et  de  i  eau  que  lu  en  tireras  tu  en  mouilleras  genti- 
ment les  lettres  avec  du  coton  et  elles  renouvelleront,  en 
sorte  que  tu  pourras  après  lire  assez  facilement.  tScrcts 
d'Alexis,  passim. 

1600.  —  L'ambre  sert  aussi  pour  faire  le  vernix  dont 
les  peintres  et  les  imprimeurs  se  servent.  (A.  de  Boot,  Le 
parf.  joaillier,  1.  2,  p.   127.) 

ENCRIER.  —  Si  l'on  compare  Fécriloire  à  l'en- 
crier, celui-ci  désigne,  dans  la  langue  moderne,  un 
réservoir  d'encre  sans  les  nombreux  accessoires  qui 
accompagnent  celle-là;  mais  les  texirs  prouvent 
qu'entre  l'un  et  l'autre  celle  distinction  n'existait 
pas  toujours.  S'il  esl  admissible  de  la  rétablit'  dans 
le  classement  des  pièces  anciennes,  nous  croyons 
qu'il  faut  ranger  parmi  les  encriers  les  cornets  et 
les  \ases  cylindriques  dépourvus  de  toutes  réserves 
ménagées  pour  le  logement  des  objets  de  bureau 
qui  composent  généralement  Fécrjtoire.  Voy.  ce  mut. 


Y.  1500.  —  Encrier  italien  en  brome,  app.  à  fauteur. 


1380.  —  >>"  227:1.  I"  1 1  -  haull  encrier  d'Iivhenus,  qui  fut 
fait  anciennement  pour  faire  (al.  :  mettre)  unes  balances. 
tl„r.  de  Charles  V.) 

V.  1400.  —  On  encrier  d'argent  doré,  hachié  à  Heur  de 
liz.  (Pièces  relut,  au  règne  de  Charles  VI,  ch.  li,  art.  153.) 

141  I.  —  A  Goupil,  pintier,  pour  un  aincrier  d'estaing, 
double,  tout  ront,  a  mettre  aincre,  plumes,  getlouères  el 
2  boubeches  dedans,  18  s.  6  d.  (Grandmaison,  ifêm.  de 
la  Snc.  archéol.  de  Touraine.  t.  XX.  p.  847.) 

1453.  —  A  Alain  de  Lacroix,  "2  ancriers  de  cyprès,  ven- 
dus 20  s.  '  I  ente  des  bit  os  ,ic  Jacques  Cœur,  1*  812.) 

1469.  -  Pour  ancriers  d'estaing,  garnis  de  cannietz 
(canivets),  poinssonz  et  racleU,  achetés  durant  l'année 
pour  le  service  dud.  argentier  et  contrerolleur,  10  s.  t. 
[Cpte  d1  It.  Sextre,  Exlraord.  de  l'argenterie,  f*60.) 

1471.  —  '■'•  ancriers  fais  à  la  faezon  morisque.  [Inv.  au 
roi  Hi  m   i    Ingéra,  f  18.) 

1528.  —  A  Pierre  Rofiert  (Roffet),  libraire  demourant 
a  Paris,  i  estuii   eu  façon  d'ancriers,  de  cuir  doré,  garnis 


G32 


ENCIUEK 


chascun  de  2  boucles  et  2  cornelz  à  mettre  ancre  et  poul- 
dre,  de  2  petitz  canons  créons  (crayons)  et  d'une  raygle,  le 
tout  d'argent  D'un  cadran  d'yvoire  garny  d'argent,  d'un 
petit  poinsson,  d'un  eanyvet  et  d'un  compas  d'assier.  {Cpte 
tics  menus  plaisirs  du  roi,  t°  28  v°.) 

ENFERMÉ  ai;  mestier.  —  Travail  de  piqûres  des- 
tinées à  maintenir  en  place  la  garniture  intérieure 
d'un  vêtement.  On  dirait  aujourd'hui  glacé. 

1382.  —  Les  jaques  faiz  à  une  fois,  de  coton  et  de 
bourre  de  soye  doivent  avoir  contre  endroit  et  contre 
envers,  et  convendra  que  les  jaques  soient  faiz  enfermées 
au  mestier.  (Ortlomi.  des pourpointiers  de  Paris,  Reg.  des 
bannières,  Ârch.  Y,  7,  f-  16  v.) 

ENFEUTRURE  (porteur  d\  —  Sorte  de  carapace 
de  feutre  ou  d'étoffe  matelassée,  dans  le  prolonge- 
ment du  chapeau  ou  pièce  à  épaulières  protégeant 
le  cou  et  les  épaules.  Les  déchargeurs  en  font  encore 
usage  aujourd'hui. 

1420.  —  N"  59.  Une  salière  en  façon  d'un  porteur  d'en- 
feutrure,  et  sur  son  enfeutruse  a  une  salière  de  cristail, 
pes.  loul  ensemble,  2  m.  1  o.  et  demie.  (Inc.  des  joyaux 
île  Charles  17.) 

ENFUSTEMENT.  —  Assemblage  de  bois  de  char- 
pente ferrés,  qui  dans  l'artillerie  primitive  servait 
au  montage  des  pièces.  On  trouvera  pages  9  et  75 
quelques  exemples  des  enfustements  sur  roues  et 
sur  chevalets. 

1432.  —  A  .1.  Curtillier,  pour  faire  l'enfustement  pour 
faire  les  veuglaires  gecter. 

1445.  —  Uns  veuglaire  ou  crapaudeaul  de  environ 
3  pieds  ot  demi  de  loiiir,  garny  de  2  chambres,  enfuslé  sur 
un  enfeust  de  bois  d'une  pièce.  (Jus.  Garnier,  L'artillerie 
de  la  commune  de  Dijon,  p.  10  et  16.) 

ENGINIEUR.  —  Forme  ancienne  du  nom  appliqué 
à  un  constructeur  d'engins  cl  principalement  de 
machines  de  guerre  pour  l'attaque  et  la  défense  des 
places. 

XII"  s.  —  E  fud  <'il  Dand  del  lignage  Béséléel,  le  bon 

enginur,  le  b nénestrel  ki  list  les  aournemenz  é  la  riche 

vaissèle  al  tabernacle.  [Le  livre  des  Ilois,  p.  204.) 

1270.       Kl  cil  sont  un  arbalestriers, 

l,i  cil  la  mitre  mi  arcier, 
Kl  cil  autre  son  iiiinuour, 

Kt  cil  de  là  sont  engigneour. 

(l'iiil.  Mouskes,  i"  145.) 
1309.      Engigneeurs  drecent  perrières 

Ki  tnang sus  pour  tout  confondre. 

(Guill.  Guiart,  v.  79-10.) 
1346.        Lendemain  vinrent  -  maîtres  engigneurs  au 

duc  île  Normand t  aux  Baigneurs  de  son  conseil  el  dirent 

nue,  si  mi  1rs  vouloil  croire  el  livrer  bois  et  ouvriers  à 
il    lei  lient  i  grans  kas.    finissait,  I.  1,  part,   l, 
<ii.  262  i 

1721.    --Il  y   a   encore   aujourd'hui  dans  les  Bièges, 

comme  du  tempf  de  Philippe  Mouskes,  le  sire  d ngi- 

gneurs,  c'est-à-dice  un  ingénieur  en  chef  qui  préside   > 
lou    le    travaux  d'un  s,,.^.,.  ,■<  duquel  les  autres  ingénieurs 

prei m  leurs  ordres.  (Le  I'-  Daniel,  Hisl,  de  la  milice 

franc.,  i.  Il,  p.  90  | 

ENGIN.  Ti  ri ii i-  générique  smis  lequel  il  Faut 
comprendre  les  machines  el  appareils  de  construc- 

i le  guerre,  les  instruments  Borvanl  à  la 

cha    o,  à  la  pèche  el  louvenl  les  armoa  olles-m 

Le  in.nl do  guerre  employées  jusqu'à  l'épo- 
que de  l \ll.  c'est-à-dire  plus  de  cenl  cinquante 

m    après  l'origine  de  l'arlillerio,  offrenl  beaucoup 

plus  de  variétés  dans  les  noms  q lans  h-s  objcl 

eux-i .  1 1     lei  un      ii    .  miné  ■  dans  les  textes 

de  cel  article  ètoul  prosque  lous  expliqués  &  leurs 

m   poi  tive  .  nous  \  renvoyon  i  pour  le    di 
Util    qu  il    c poi  lent, 


I  165.        Pèriers,  truies  et  mutons, 

Et  engins  de  pluisors  façons 
Firent  faire  et  al  mur  heurter. 
...Od  fondes  et  od  arbalestes... 
Jetèrent  pières,  quariax  traient... 
Lancent  dais  et  plomées  ruent. 
. .  .Dont  veissiés  de  totes  pars 
Envoier  gaverlos  et  dais, 
Quariax  et  sajeles  voler, 
Et  o  fondes  pières  jeter, 
(«om.  de  Brut.  v.  3081,  3087  et  0411.) 
I  183.  —  Li  pisaiu  firent  un  engien  à  4  roues  que  l'on 
ranommoit  le  chat,  et  le  menèrent  jusques  as  murs.  Kisar 
sins  boutèrent  le  feu  dedens  et  jetèrent  par  dessus  bacons, 
huile  et  pois  que  ils  trouvèrent  en  la  cité,  si  que  ils  arstrent 
le  chat  et  les  gens  qui  estoient  dedens.  (Guill.  de  Tyr.) 
Y.    1260.     Ses  engins  fet  as  murs  maintenant  apoiter, 
Pierrez  et  inangunniax  à  grant  for  eue  jeter, 
(floou  de  Maience,  v.  11235.) 
V.   1300.  —  (Les  engins  de  chasse  et  de  pèche  de  celte 
époque  sont  éinimérés  ou  décrits  dans  le  livre  des  Profils 
champêtres  de  Pierre  des  Crescens,  1.  10,  ch.  20  et  27.) 

I  326.  —  Pource  que  led.  engins  vous  sont  inconnus  en 
plusieurs  noms,  nous  les  nommerons  cy  dessous  par  escrit  : 
le  bas  rebouer,  le  chippe  garnis,  vallois,  amende,  le  plu- 
serois,  le  truble,  l'allois,  l'ouroce,  la  chasse  de  marche- 
pied, le  cliquet,  le  rouaille,  rames,  seurs,  fagots,  nasses 
pellées,  lignes  du  long,  hameurs,  hameçons.  (Ordonn.  des 
rois,  t.  I,  p.  793.) 

1346.  —  Pour  paindre  l'engien  que  on  appelle  teste  do 
Banglier  et  pour  dépiehier  les  armes  de  Mgr  le  chatcllain 
qui  est  trespassés  et  faire  les  armes  du  nouvel  chastellain. 
[Arch.  du  Pas  de  Calais,  A.  Oib'.  Exlr.  Dehaisnes.) 

1417.  —  Conduxerunt  ad  servitia  et  stipendia  comunis 
Senaruui  liaronem  Mattey  de  Saucto  [ieniiniano,  ad  sagit- 
tandum  cum  bombardis  et  aliis  exercitiis  trabuclioruin  et 
bricolarum  de  quibus,  pro  ut  asserilur,  est  bonus  magistèr 
et  bene  perdus;  pro  teinpore  totius  mensis  septembris 
proxime  venturi.  (Milanesi,  Docum.  per  la  storia  dell 
arle  genèse,  t.  11,  p.  Si).) 

XV  s.  —  Ceux  de  Limoges  envoyeront  (en  1273)  engins, 
souffres,  lards,  cordes,  cables  et  choses  nécessaires  pour 
jetter  feu  pour  assaillir  et  démolir  la  place. 

Les   engins    furent   dressés   par   un    maistre    ingénieur, 

comme  brides  et  ribaudequins  lesquels  commencèrent  à 

traire  moult.  (Citron,  limousine,  ap.  Leviuarie,  Le  Limou- 
sin hislor.,  t.  I,  p.  366.) 

1473.  —   Payé  pour  un    engin  à  3  pies,  pour  lever  les 

serpentines,  [fiptes  de  l'artill.  île  Charles  le  Téméraire, 
Arch.  de  Lille.) 

V.  1480.  —  Ingenium.  Engin;  c'est  tout  instrument 
pertonant  à  bataille,  si  comme  engins,  bricolles,  arba- 
Iestrcs,  espées,  etc.  (I.  do  Lagadettc,  Catholicon  breton.) 

1504.  —  Pour  huillc  ni  gressc  pour  oindre  les  camions 
ei  grues,  et  tremper  les  poullies  qui  ont  été  faictes  Uo 
neufves,  Il  s.  (Cptes  du  chat,  de  Caillou,  p.  130.) 

V.  1520.  —  Il  y  a  aussi  plusieurs  choses  que  l'on  pcult 

faire  pour  |dus  aprooher  ses  ennemis,  comme  ébats,  grues 
et  autres  engins  faicls  de  bois,  lesquels  ne  me  semblent 
poinl  estre  fort  profitables  à  cause  de  l'artillerie  qui  court 
aujourd'hui  et  que  ceulx  de  la  ville  pourroient  avoir... 
ki  doibvenl  (les  aventuriers)  avoir  ponts  légiers,   ba- 

leaux  île  l' u  ir,  échelles  de  eonl  es,  hou  riions,  ailtrOS  MOlielleS 

par  tronçons  el  encore  d'autres  eschollements  q leulx 

qui  s'en  meslent  font  fane  à  leur  appétit,  (Philippe  de 
i  i  ve  ,  Traité  de  la  guerre,  édit.  de  1558,  p,  .'i7  el  105.) 

\.  1570.  (Engins)  comme  toiles,  lih-is,  rets,  pièges, 
lacs,  noyaux,  huttes,  cordes,  colliers,  lassières  el  raiseaux, 

fourches,  gaules,  épieux,  piétés,  i les,  bezoehos,  raclos, 

Beinnos,  basions,  poëches,  esparviors,  poches,  (Florent 
Chrestien,  La  vénerie  d'Oppitn,  ap.  Uorel,  v  Lassières.) 

ENGUICHURE.  L'ouguichure  ou  la  guige  osl 
une  courroie  do  suspension  placée  au  sommet  d'un 
m  n,  pour  le  porter  au  col,  ou  la  bandoulière  atta- 
chée aux  viroles  d'un  corde  chasse.  Par  exception, 

nu    trouve    dans    nu    tOXtO    de    .Merlin    de    l'.ni  delirul . 

une  t'1""'  d'enguisthurot  désignaul  les  énarmes. 

\  n) .  ce  mol. 


ENSEIGNE 


(i33 


1351.  —  Pour  faire  et  forgier  la  garnison  d'un  cor  pour 
aller  en  bois...  Un  lourei  d'urgent  pour  tenir  l'enguis- 
cheure...  Pour  l'aire  ruer  led.  cor,  pollir,  enguiscburé 
de  courroies  neuves.  (Cple  roy.  d'Et.  de  la  Fontaine, 
f»7v°.) 

V.  1450.  —  Y  aura  là  l'escu)  pour  s'en  aider,  2  paires 
d'enguisebures,  une  pour  pendre  au  roui  du  clieval  et 
une  au I tri-  pour  mètre  le  bras  pour  combatre  à  pié 
comme  par  une  pavoysine.  (Merlin  de  Cordebeuf,  Des  che- 
valiers errant,  ms.  Kichel.,  l'J'J7.  P  81  v.) 

1644.  —  N"  3.  Orange,  d'or  à  un  cor  de  chasse  d'azur, 
virollé,  enguiché  el  lié  de  gueules  en  sautoir.  (La  Colom- 
bière,  Lu  science  héroïque,  p.  185.) 

ENHEUDURE.  enherdure.  —  Ënmanchure,  poi- 
gnée d'épée  ou  de  dague,  la  l'usée. 

I  160.       Si  la  tint  par  l'enlierdure, 

si  la  mit  Fuère  (fourreau)  arrière. 

[Rom.  de  Perceval.) 
I  180.  I.'espée  trait  sanglente  dusqu'en  Penheudure. 
...ht  tint  eeseuns  l'espée  par  mi  l'enlieudure. 
(Li  romans  d'Alexandre,  p.  1  i  —  et  -433.) 
1250.  —  Vint  un  autre  ange  qui  portoit  une  espée  dont 
il  poins  estoit  d'or  et  l'enherdure  d'argent  et  lote  l'ale- 
niele  ostoit  tout  autres!  vermeille  corne  est  un  rais  de  fu 
embrasé.  (Rom.  du  saint  Graal.) 

1280.     Puis  traist  l'espée  ki  d'or  est  enbeudée. 

(Rom.  d'Aliscans,  v.  408.) 

1305.       Dont  ii  pons  et  l'enlieudure 

Iereut  d'or  lin  à  couleur  pure. 

(Guill.  Cuiait,  t.  I,  p.  330.) 

ENHEDSEURE.  —  La  heuse  est  une  botte;  I'en- 
lieuseure,  en  termes  de  charpenterie  et  de  plom- 
berie est  la  partie  saillante  d'un  poinçon  au-dessus 
de  la  crête  ou  à  l'extrémité  d'un  toit,  et  qu'on  babil- 
lait d'une  chape  de  plomb  pour  la  préserver  des 
injures  du  temps. 

1400.  —  pour  avoir  ploniuié  l'enheusure  du  poinçon 
qui  est  sur  la  viz  d'icelle  cbappelle,  avec  le  bassin,  le  colet 
et  la  juste.  (Cple  de  la  cliap.  de  S.  Pierre  de  Ùhaslres, 
p.  8-J.) 

1490.  —  Pour  avoir  plouuné  la  lucarne  du  comble  de 
lad.  chappclle,  c'est  assavoir  les  posleaux,  l'appuyé,  le 
licteau  de  dessus  le  liant  des  corbeaux,  le  Iront  'le  lad. 
lucarne,  les  vvinibergcs  et  l'cnbeuscure  du  poinçon  de 
dessus  ycelle  lucarne.  (Arch.  A,  272.) 

ENLEVURE.  —  Image  de  relief  plus  ou  moins 
saillant  obtenu  sur  les  métaux  par  la  fonte  ou  le 
travail  du  repoussé  ou  de  l'estampage.  Sur  toute 
autre  matière  l'enlevure  est  une  sculpture  propre- 
ment dite  ou  une  application  comme  celles  dont  ou 
décorait,  au  XIIIe  siècle,  les  écus,  les  selles  et  plus 
lard  les  coffrets. 

I  170.  —  Innigiuibusde  argento  et  auro  opère  propul- 
salo,  quod  vulgariter  levatura  dicitur.  (Math.  Paris.  Vila 
S.  Albani,  p.  ou.) 

1260.  —  Toute  euvre  enlevée  doit  estre  faite  de  plaire 
à  piucel,  et  sur  la  séle  et  sur  l'escu.  Kl.  Boilcau,  Stal.  des 
peintres  et  selliers,  lit.  78.) 

1332.  —  2  corsez  de  scorpions  semez,  enlevez,  bordez 
d'or  de  Chippre.  (Cple  de  Raoul,  Cte  d'Eu,  1°  3.) 

1380.  —  Ung  tableau  d'or,  plat,  à  ung  crucifix  enlevé 
ou  mylicu.  (Inr.  île  Charles  V,  a"  184.) 

I  625.  —  Aux  eostés  de  la  laide  cy-dessus  el  de  la  grande 
aiguë  marine,  2  chérubin-  de  demio-onlevcure.  (D.  Dou- 
blet, Ihst.  de  Saint-Denys,  p.  331.) 

ENLUMINURE.  —  Le  principal  emploi  de  l'en- 
luminure esi  l'ornementation  des  manuscrits.  Les 
orfèvres  s'en  lirent  aussi  mie  ressource  en  enchâs- 
sant dans  leurs  pièces  de  très  petites  compositions 
pointes  sur  vélin  el  recouvertes  d'un  cristal  ou  d'une 
feuille  de  talc  Un  des  reliquaires  de  l'abbaye  de 
Charroux  et  une  croix  Hligranee,  du   mit  siècle, 


cataloguée  i"  109  dans  l'ancienne  collection  Solty- 
koff,  offrent  <''•-  exemple-  de  ,,-iie  ingénieuse  dis- 
position. 

1352.  —  l'en  212  pièces  d'onlumineure  mis  dessous 
les  crislaux  dud.  faudesteuil,  dont  il  y  eu  a   10  armoiries 

des  ai -  tic  I  rance,  61  prophètes  tenant  rouleaux,  et  est 

le  champ  d'or,  112  i  demj  ymages  el  demj  lo-stes,  et  est 
le  champ  d'or.  (Cpte  roy.  d' Et.  de  I"  Fontaine,  p.  117.) 

1403.  —  A  Hugues  Soubert,  enlumineur  demeurant  à 
Paris, pour  un  tableau  de  bois,  escripture,  painture  el  en- 

I ineurc  'l'un  Jugemont,  qu'il  a  fan  i r  led.  Parlement, 

40  s.  p  (<:ple  dis  dép.  da  Parlement,  Arch.  KK,  33G, 
l»  78  v.) 

1545.  —  M°  Macé  de  Mérey,  enlumineur,  demourantà 
Paris,  lequel  promet...  faire  es  anlipboniers  de  l'église  de 
Chartres,  les  enlumineures  el  lettres  cy  après  déclairées... 
historiées  dedans  lesd.  lettres,  la  vignette  régnant  au  bas 
du  feuillet  et  le  linteau  du  fons  jusques  au  bas  de  la  ligne 
dernière  dud.  feuillet.  . 

11.  Les  lettres  des  premiers  respons  des  dimanches  et 
feste,  la  lettre  d'un  point  de  notte  garnye  de  gecton... 
responds  garnyz  d'un  linleau  d'or  et  d'argent...  1t.  les 
lettres  d'un  poincl  de  notte  sans  gecton  ne  lynteau,  diver- 
sifiées, c'est  assavoir  les  unes  pièces  au  jour;  les  autres 
vignette  autrement  à  devise,  les  autres  à  Meurs  et  a  an- 
tiques... 

Sont  compris  les  parades,  pelitz  cadeaul.xet  intermages... 
1t.  pour  chacun  desd.  cadeaulx,  10  den.  t.  (Arch.  de  l'art 
franc.,  t.  IV,  p.  3lJ8.) 

ENMANTELÉ.  —  Se  dit  d'un  court  manteau  avec 
ou  sans  capuchon  et  couvrant  le  haut  du  corps  de 
ligures  humaines,  ou  d'animaux  ou  de  monstres, 
telles  qu'on  en  rencontre  fréquemment  dans  la 
sculpture  monumentale  et  dans  l'orfèvrerie  du  xive 
siècle. 

1353.  —  Une  nef  dorée,  semée  d'esmauz  aux  armes  de 
Yaloys,   à  2  lyuns  aus  2  bous,  eninautellez   desd.    armes. 

l'n  pot  à  eaue  d'un  lyon  sur  quoy  un  bouline  enman- 
lellé  siét,  pes.  3  in.  3  o.,  prisié  10  esc.  le  m.  (D.  d'Ârcq, 
Cples  de  l'argenterie,  p.  307  et  310  ) 

1360.  —  N"  90.  lue  royne  enmantelée  d'un  manlel 
fendu  devant,  esmaillié  à  petis  compas  d'azur  el  de  vert 
el  vermeil,  et  est  à  chevauchons  sur  le  dos  d'une  heste 
sauvage  qui  a  teste  et  mains  d'omme  et  2  piez  et  queu  - 
d.'  serpent,  et  dessus  le  dos  dud  serpent  a  2  elles  esmail- 
liées  d'azur  et  de  vert,  et  lient  lad.  royne,  en  sa  main 
destre  un  fouet,  et  en  sa  seneslre  main  tient  à  la  teste 
de  Pomme  qui  a  sur  sud.  teste  un  loue  rliapel  de  feutre. 
du  bout  duquel  ist  l'eaue  que  l'en  y  met,  et  siet  sur  uni: 
tenace  esinailliée  d'azur  a  arbrisseaux  et  bestelelles,  et 
a  plusieurs  souages,  et  poise  en  tout  5  m.  2  o.  12  den. 

N"  338.  lue  grant  larrassc  vert,  durée  et  esmaiUée, 
séant  sur  i  Ivoiis,  et  en  un  des  bous  de  lad.  terrasse  a 
une  dance  de  3  pucelles,  et  la  maine  un  lion  homme 
coiffé  et  enhoussé,  tenant  ses  ganz  en  sa  main,  et  devant 
la  dance  a  un  arbre  sur  lequel  a  un  gobelet  ciné  el  es- 
inaillé,  à  un  freterel  dessuz  le  couvècle.  Et  à  l'autre  bout 
de  lad.  tarrasse  a  une  seraine  enmantelée,  encbapelée, 
tenant  une  cornemuse  fesaut  aiguière,  et  siet  ycelle  seraine 
sur  un  arbre  à  feuilles  de  chesnes  vert,  pes.  eu  tout  20  m. 
i  o. 

rt"  ûôt.  12  hennaps  dorez  et  cizelez  par  dedens  Qt  blans 
dehois,  el  ou  fons  de  chascun  a  un  esmail  d'azur,  et  en 
rliascun  esmail  a  une  beste  sauvage  enniaulelée,  et  pui- 
sent en  tout  33  m.  ,">  o. 

N'  lill'.l.  "J  aiguières  pareilles,  excepté  que  a  sur  les  cou- 
vercles un  esmail  roui  el  dedenz  chascun  a  un  lièvre  cn- 
mantelé,  et  poisent  4m.  7  o.  12  d.(Inv.  de  Louis  d'Anjou.) 

1416. —  Un  douïselet  où  sont  oies  etcynes  cnmantclez 
des  armes  de  Mgr  et  de  sen  mot  :  I.K  TEiics  MKMUiA.  I  lue. 

du  dur  de  Ben  y 

ENSEIGNE.  —  Les  objets  compris  sous  ce  nom 
sont  ici  rangés  en  deux  classes.  I.a  première  com- 
prend les  médailles,  emblèmes,  image-  de  dévotion, 

signes  de  reconnaissance  portés  apparemment  au 

chapeau,  à  la  poitrine  ou  suspendus  au  cou  et  ser- 
vant de  parure  nu  de  marque  de  dislinclion  dans  le 
costume  civil. 


634 


ENSEIGNE 


A  la  seconde  se  rapportent  les  enseignes  fixes 
adoptées  par  les  marchands,  les  tapis  qu'ils  sus- 
pendaient à  leurs  fenêtres  pendant  le  temps  des 
foires,  une  foule  d'objets  professionnels  ou  autres 
posés  en  montre  devant  leurs  boutiques,  les  perches, 
branches  ou  cerceaux  des  taverniers  et  lous  les  ta- 
bleaux à  prix  fixe  exécutés  pour  les  besoins  du 
commerce  par  la  corporation  des  peintres. 

En  parlant  des  enseignes  de  pèlerinage,  qui  pré- 
sentent au  point  de  vue  des  anciennes  coutumes 
comme  à  celui  de  l'art  populaire,  un  intérêt  tout 
particulier,  il  convient  de  citer  les  découvertes  et 
les  publications  d'Arthur  Forgeais.  L'archéologie 
doit  à  son  initiative  la  connaissance  de  petits  monu- 
ments dont  une  partie  est  conservée  au  musée  de 
Cluny  sous  le  nom  de  Plombs  historiés  de  la  Seine. 
Dans  les  séries  similaires  que  nous  avons  pu  réunir 
et  compléter,  quelques  types  de  divers  genres  ont 
trouvé  et  trouveront  encore  leur  place  à  l'appui  des 
textes  de  ce  Glossaire. 

Au  premier  rang  se  place  dans  l'ordre  des  dates 
et  de  l'importance  historique  l'enseigne  de  Notre- 
Dame  du  Puy  que  fil  exécuter  en  1183  le  huchier 
Durand,  chef  de  la  confrérie  de  la  paix  ou  des  cha- 
perons blancs.  L'image  de  la  sainte  Vierge,  entourée 
d'une  légende  significative  et  cousue  sur  le  vête- 
ment des  confrères  devint  le  signe  de  leur  alliance 
faite  puni-  réprimer  les  brigandages  des  cottereaux 
et  routiers  qui  désolaient  alors  le  pays. 


tix:!.       Enseigne  de  Notre-Dame  du  Puy.  «  agnus  dei 

QUI    IOLI       PECCATA   Ml  MU   D0NA    NOBIS  PACEM    -    lirraed 

des  plombs  historiés,  tti>i>-  à  l'auteur. 

\'in-  sommes  heureux  de  pouvoir  donner  authen- 
tiquement  cette  pièce  historique  d'après  l'exemplaire 
peut-être  unique  qui  en  ail  été  conservé.  Elle  sup- 
pléera à  l'absence  dune  autre  enseigne ms 

célébro  portée  par  Louis  \l  el  que  signale  pour  la 
dernière  fois  en  1600  le  père  Daniel  parmi  les  cu- 
tes  du  trésor  de  Fontainebleau. 

\  oyi  z  neul  (lgun  s  aux  1 1    \ :,  Bibei  ot, 

CABII  .   CHEI  .  (  III  MISE  DE  CHARTRES  el  COQUILLE. 
l  NSEIGNKS   PORTATIVES 

M83.        Un  povre  l nuoqui  avoil  nom  Dorant,  à  qui 

■  ■'  h o  joignom  uppai ut  on  la  cité  'le  Ne  ire  h. mu'  Un 
Puy,  ei  lui  bailla  une  cédule  eu  quoj  l'imago  île  Nostrc 
Dame  '    loil  e  1 1 IpU  ot    éoil    m  un  ii"  ino,  ol   Isnol  I  1 1 

ton  chier  M     on    i  mbli d  oufunt,    En  In    il 

cuite  île  ion  loel  o  toionl   lo  In     c  criple    qui  'ii  aient 

MONEAI   I  y      l.l       eu  I       ni  I      i,     I  I  /      |,|         ru  III    ,      1,1      MONDE, 

; ,i 

ml  il  mi  quo  tout  coulx  qui  1 1  i   I i  a\ ni  lu 

"Mille,  onlenlivoi   a  >a  I :ha,  il  c uionça  A  dira   on 


message  et  leur  commanda  hardiement  de  par  Nostre  Sei- 
gneur  qu'ils  feissent  paix  entre  eulx,  et  en  tesmoing  de 
vérité,  leur  montra  la  cédule  que  Nostre  Seigneur  lui  avoit 
bailliée,  à  tout  l'image  de  Nostre  Daine  qui  esloit  dedens 
empreinte. 

Et  en  signe  et  en  tesmoignage  de  celle  réconciliation 
qu'ils  avoient  l'aicte,  ils  firent  emprainrire  en  estain  le 
seel  de  celle  cédule,  à  tout  l'image  de  Nostre  Daine,  et  le 
portaient  avecques  eulx,  cousus  sur  chaperons  blancs  qui 
esloient  tailliés  à  la  manière  d'escapulaires  que  les  convers 
de  ces  abbaïes  blanches  portent.  (Chroniques  de  Saint- 
Denis,  t.  IV,  p.  22.) 

I  183.  —  In  signum  vero  sectœ  vcl  ordinis,  babitum  li- 
neuin  liabebant  capucium  in  quo  béate  Virginia  imaginent 
parvulam  plumbo  impressam  vel  slagno  in  pectore  gesta- 
bant.  (Gervasius  Dorobern.,  ap.  du  Cange.) 

l  183.  Moult  lu  soutis  et  soudeans 

Durant  Capuis  et  bon  truans, 
Qui  les  blans  chapperon  trova 
Et  les  signaus  au  pis  donna. 
Donna  non  fit,  il  les  vendoit, 
Mestrement  la  gent  décevait 
Et  en  conquist  or  et  argent, 
Moult  pensot  bien  guider  la  gent; 
Il  en  guilla  bien  deus  cens  mille. 

(Hihl.  d'Hugues  de  Dersi,  Ibid.) 


XIII"   s.   —  Enseigne  de  pèlerinage,   des  plombs   de  la 
.semé,  «  inscription  banale  :  bien  ait  qui  ma  i<et,  qbi 

HE   VEST   El  OUI   HE  PORTE.    MAItïE. 


V.  1200.  —  Episcopus...  vidons  ipsuiii  intrantem...  et 
socioa  sues  l'uni  signaculis  beati  Thomas  (Becket)  a  collo 
suspensis.  (Giraldus  Cambrensis,  llistor.) 

1322.  lu  neu  où  eus  a  '■'>  enseignes  d'ambre  et  nue 
blanke  pière  plus  grande.  (Inv.  du  Cte  de  Flandre,  p.  242.) 

1354. —  A  Jehan  Ricquemer,  l'orfèvre,  pour  l'aire  l'en- 
aengne  de  quoy  on  ensengne  les  cuirs  tanés.  (Arch.  comm. 
de  Lille,  extr.  Dehaisnes.J 

1358.  —  Révolte  «'es  Parisiens  suas  la  conduite  d'E- 
tienne  Marcel.  —  ...  Se  soient  consentis  de  eslever  el 
prendre  à  gouverneur  et  capitaine  le  roy  de  Navarre,  de 


\iv   s.       Enseigne  dt  saint  Georges, 
i/ei  Plomba  historiés  de  la  Seine, 


ENSEIGNE 


635 


(aire  alliance  avecques  luy  et  Bes  complices  aidans  el 
adhérens,  Lan!  par  lettres  c  imme  par  serraens  de  porter 
fermellez  d'argent  miz  partis  d'esmail  vermeil  el  azuré; 
au  dessoubz  avoit  escript  â  bonne  lin.  el  chaperons  de  drap 

desd.  couleurs  en  signe  d'alliance  de  >n t  urir  avec 

led.  prévost.  (Lettre  de  rémission  du  régent,  ap.  du  Car; 
v°  Bonus.) 

1372.  -  -  Nous  plaist  '-l  voulons  que  tous  lesd.  juys  el 
juyves  demouran:  en  nostred-  royai !  portent  leur  en- 
seigne accoustuméc  au  dessus  de  la  ceinture  el  on  lieu 
plus  apparent,  et  sera  lad.  enseigne  du  large  du  seel  de 
nostre  chastellel  de  Paris,  el  qui  sera  trouvé  sens  enseigne, 
il  paiera  20  s.  par.  d'amende  à  nous  pour  chascune  lois. 
(Qrdonn.  des  rots,  t.  v,  p.  198). 

1389.  —  Seront  tenues  (les  filles  de  joie  de  Toulouse) 
de  porter  entour  d'un  de  leurs  liras  une  ensaingne  ou  dif- 
férence d'un  jarretier  ou  lisière  de  drap  d'autre  couleur 
que  la  robe.  (Lettres  de  Charles  VI,  Ibid.  t.  vu.  p.  327.) 


XIV0  s.  —  Enseigne  du  pèlerinage 

de  S.  Jlaur-les-Fossés,  Ibid. 


141  I.—  Etsuffisoit  pour  hier  un  notable  bourgeois  et 
le  piller  et  desrober,  de  dire  et  crier  par  quelque  personne 
en  haine  :  «  voii.a  un  ARMAGNAC.  »  Et  prirent  l'enseigne 
du  duc  île  Bourgongne  ou  devise  qui  étoit  le  sautoir  qu'ils 
appeloient  la  croix  saint  André  et  une  fleur  île  lys  au  mi- 
lieu. Et  y  avoit  en  escrit  :  «  vive  le  roy  »,  el  tons  la  pre- 
noient,  voire  les  femmes  et  petits  enlans.  Ils  tuèrent  plu- 
sieurs personnes  et  les  jetèrent  en  la  rivière.  (Juvéual  des 
Drsins,  llist.  de  Charles  17,  p.  461.) 

1418.  —  Adone  par  toute  la  ville  de  Paris  on  portoit 
communément  l'enseigne  du  due  de  Bourgogne,  c'est  à 
savoir  la  croix  saint  Andrieu,  la  quelle  par  grand  espace 
avoit  été  fort  déboutée  dedans  lad.  ville.  (Monstrelet, 
p.  134.) 

1420.  — A  Pierre  Fortin,  orfèvre  demeurant  à  Boulogne 
sur  la  mer,  pour  '20  enseignes  ou  représentations  de  lad. 
ymage  (les  armoiries  de  Bourgogne),  que  semblablement 
oui  este  pointes  de  lui,  tant  pour  H.  S.,  pour  madame  la 
duchesse  sa  femme  comme  pour  plusieurs  chevaliers,  es- 
cuyers et  officiers  de  son  ostel,  et  pour  plusieurs  daines  et 
damoiselles  de  l'oslel  de  madame  la  duchesse,  desquelles 
enseignes  les  4  sont  dorées  et  les  autres  blanches,  12  fr. 
(Laborde,  Les  durs  de  Bourg.,  (ÎU5.) 

1425.  — A  Monnol  Machefoing,  varlet  de  chambre  et 
gaule  des  joyaulx  de  Md.  S.,  qu'il  avoit  paie  à  Montrerai 
ponr  pluseiirs  autres  enseignes  de  plonc  I m  1rs  à  la  révé- 
rance  de  Nostre-Dame  de  Grâce  (prés  Bruxelles),  pour 
Md.  S.  et  ses  gens,  16  s.  (Ibid.,  767.) 

1429.  —  Les  jeux  qu'il  (le  l'ivre  liichard)  avoit  défendus 
recommencèrent  en  dépit  de  lui  et  mesme  un  mériau 
d'eslaing  où  estoit  empreint  le  nom  de  Jésus,  qu'il  leur 
avojl  i:ut  prendre  laissèrent  ils  et  prindrenl  1res  ions  la 
croix  saint  Ainirv  [Journal  d'un  bourgeois  de  l'un* 
p.  681.1 

1447. —  A  l.igier,  orfèvre  demouranl  en  Avignon..., 
pour  3  marcs  et  demi  d'argent   lin  emploi,-/  en   Mis  en- 


seigne! de  24  i m.,  pour  donner  par  led.  Sgr  aux  gens 

de  -on  bostel,  le  premier  joui  de  l'an,  à  rais  m  de  In  nor. 
'■i  gros  le  m.  marc  de  Paris,  17  flor.  7  gr.  8  d.  —  Au  i  i  i- 
gier,  pour  la  façon  desd.  enseignes,  a  raison  do  2  gro 
P  inr  pièce,  18  flor. 

\il     Ligier,  pour  :j  o.  d'or  de  20  caratz,  à  raison  de 
119  flor.  le  ni.,  pour  employer  en  12  enseignes   po 

chevalliers  de  son  bostel,  led.  preinie le  l'an    18  flor 

7  gr.  S  il.  —  A  luy  pour  la  façon  desd.  12  enseignes,  à 
raison  de6gr.  la  pièce  vallenl  6  flor.  (Lecoj  delà  Marche, 
Cptes  et  mémor.  du  roi  René,  art.  546  > 


XVe  s.  —  Si  ER.fi m  me  qi'eritis.  Enseigne  de  chapeau  de 
fauconnier.  Cuivre  doré  et  entaillé,  travail  allemand. 
Aj>p.  ù  l'auteur. 


1455.  Pour  une  enseigne  d'or  de  sainte  Catherine, 
achetée  pour  mad.  dame  (la  duchesse  d'Orléans)  à  Saint- 
Catherine  de  Fierbois.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg., 
6737.) 

1462.  — Pour  la  vendue  des  enseignes  d'argent  dorées 
et  blanches,  comme  d'autres  d'estain,  en  sains  Pierres  et 
clefz  et  d'autres  achettées  de  Belin,  miraclier,  et  de  la 
vefve  feu  Domay. . . 

Pour  les  despens  de  ceux  qui  gardoienl  et  veilloient  de 
nuit  et  de  jour  et  de  ceux  qui  vendoient  les  miracles. 
(Cptes  de  la  cathédr.  de  Troyes,  p.  35.) 

1 464.  — ■  Pour  coutouère  de  soie  violée. . .  pour  pendre 
les  enseignes  de  ladévocton  d'icellui  seigneur  (Louis  XI), 
5  s.  t. 

6  aulnes  de  cotouère  de  soye  vermeille  pour  pendre  les 
enseignes  et  ymaiges  d'icellui  Sgr,  lesquels  il  porte  à  son 
col  par  dévotion,  à  i  -.  l'aulne.  (3  Cpte  roy.  de  Cuill.  de 
Varye,  fos  85  v  et  88.) 

1468.  —  Nostre  roy  (Louis  XIi  s'bahilloit  fort  court  et 
si  mal  que  pis  ne  pouvoit,  et  as-ez  mauvais  drap  portoit 
aucunes  fois,  et  un  mauvais  chapeau  différent  des  autres 
et  une  image  de  plomb  dessus.  (Phil.  de  Commines,  I.  -J. 
eh.  8.) 

1483.  —  Une. bourse  de  satin  blanc  et  roge  en  la  quelle 
a  dedans  une  gibecière  de  S.  Jaque-  et  plusieurs  enseignes 
de  plomb.  (Inv.  de  Charlotte  de  Savoie,  p.  431.) 

1490.  — A  ung  orfèvre  demourant  à  Ambrun,  pour  l'or, 
l'argent  et  façon  de  I"-  ymaiges  de  Nostre-Dame.  Aussi 
pour  l'escarlatle  à  doubler  le  drap  d'or  duquel  a  esté 
faicte  une  eschappe  à  laquelle  ont  été  mises  el  atachées 
les .1.  ymaiges  pour  led.  Sr  (le  roi),  10 1.  16s.  6 d.  t.  (Cpte 
des  menus  plaisirs  du  roi,  f    I  i  - 

1514.--  .X  "2:1-.  Une  enseigne  d'Or  en  la  quelle  a  une 
ailhe  (aigle)  à  2  testes,  pes.  I  o.  3  '  _.  gros, 

x  235.  Lue  enseigne  d'or  en  laquelle  y  a  ung  homme 
tenant  une  orologe,  pes.  1  '  .  once.  [Inv.  de  Charlotte 
d'Mhret.) 

1516.—  17 1 n  medaglia  di  oro  cura  san  Franccsco  smal- 
tato,  di  heretlino,  cuui  lellciv  .',  smallo  bianco  in  campo 

di  smalto  rosso  el   ritorto  di  oro  intorno,   pi  s  i  oncia 

meza,  carati  7. 

Una  medaglia  cum  la  imolatione  de  Isach;  al  présente  e 
in  la  beretta  del  sig.  Don  Hercule. 

Pua  medaglia  di  oro  cum  un  s.  Roco  smallato;  al  pré- 
sente ha  el  sig.  Don  Hercule  in  la  beretta.  (Inv.  de  Lucrèce 
Borgia,  p.  35  | 

1529. —  \  Denis  Gedoyn,  orfèvre  demourant  à  Paris, 


636 


ENSEIGNE 


pour  l'or  et  faron  d'une  enseigne  taillée  de  liasse  taille,  en 
laquelle  y  a  d'un  coslé  ung  soleil  et  de  l'autre  un  per- 
sonnage estant  en  mer  sur  une  barque  desrompue  et  si 
prochaine  du  rivaige  que  led.  personnaige  a  moyen  de 
recouvrer  pour  salut  à  une  branche,  d'arbre  plantée  sur 
icclle,  il  1.  [Cple  des  menus  plaisirs  du  roi,  t*  49  v°.) 

1534.  —  A  Jehannin  Baresque,  marchant  do  Flandres, 
pour  son  paiement  d'une  enseigne  d'agate  garnie  d'or,  à 
la  quelle  est  figuré  Mars,  Vénus  et  Cupido,  que  led.  Sgr 
(le  roi)  a  achapté  de  luy,  135  1.  (Arcli.  J,  961,  liasse  962, 
pièce  243.) 

I  538.  —  Une  enseigne  d'or  eu  la  quelle  y  a  au  mellieu 
ung  unage  de  S.  François  esmaillé,  pes.  5  groulx,  20  grains. 
Ilnv.  de  Claude  Brachei.) 

15*1  — Une  enseigne  d'un  Abraham,  hors  de  son  ta- 
bernacle, garnye  de  petis  grains  d'esmeraudes  et  de  petis 
rubis  en  esmail.  {Dép.  de  Marguerite  d'Angoulénte,  p.  91.) 

1554.  —  Une  ymaige  à  mettre  à  un  bonnet,  a  Ions  es- 
maillée  de  rouge...  le  tout  d'or.  —  II.  Une  ymaige  à 
meetre  à  ung  chappeau,  de  pourceline,  à  une  ymaige 
S.  Cbristofles,  garnye  d'or,  pes.  comprins  l'ymaige  7  gros 
et  ilemy.  12  I.  t.  (Inv.  tTEmttrd  de  Nicolay,?'  117  v°.) 


1599.  —  Je  laisse  au  cadet...  une  enseigne  d'or,  là  où 
il  y  a  une  moresque  relevée.  (Testant,  de  J.  de  Charmolue 
p. "433.) 

16  18.  —  Une  enseigne  de  diamant  et  rubis,  esmaillée 
de  couleurs,  représentant  le  jugement  de  Salomon,  garnie 
de  41  diamans  et  28  rubis,  et  3  perles  y  appendahs,  estimé 
a  650  1.  (Inv.  du  prune  d'Orange,  a  Bruxelles,  t"  30.) 

1632.  —  Une  enseigne  où  il  y  a  un  petit  amour,  dans 
une  cuve,  contenant  'îi  diamants  et  3t  rubis,  950  fr,  (Inv. 
itu  marquis  de  Bèmoville,  p.  306.) 

1635.  —  Anseigne.  Bague  de  plusieurs  diamans  rangés 
dans  leurs  chatons,  eu  forme  de'lis,  de  rose  ou  autre 
belle  figure.  (Ph.  Jlonel.) 

ENSEIGNES  FIXES. 

1349.  —  Art.  12.  Toutes  les  compagnies  et  changeurs 
desd.  foires  feront  en  leurs  changes  et  lieux  apparens,  el 
auront  lapis  a  leurs  fenestres  ou  estaux,en  la  manière  qu'il 
souloit  estre  fait  anciennement.  (Privilèges  des  foires  de 
Une  et  de  Champagne,  en  tète  de  ceux  de  Lyon,  édit.  de 
1649,  p.  7  i 


V.  1560.  -- A.  Enseigne  de  chapeau;  émail  italien  a  fond  vert.  —  I!.  Autre  en  brome,    travail  français, 

app.  à  l'auteur, 


1557.  —  Aiibimes  petites  images  d'argent  (du  chef)  de 
S.  Aumer,  de  petite  valeur,  pour  bailler  aux  gens  renans 
eu  pèlerinage.  (Inv.  de  la  cotlèg.  de  Salnt-ùmer.) 

1558.  —  Deux  vieilles  enseignes  dont  l'une  porte  l'An- 
nonciation  de  Notre  Dame  et  I  autre  l'apparition  de  Notre 
Seigneur  a  la  Hagdelaine,  pes.  10  est.  [Inv.  de  fiiilivpe  II, 

i    :ii.i 

1560   —  N"  329.  Une  enseigne  d'or,  le  fonds  de  lappis 

el    Une    ligure    des. .ils    d'une    l.uereee. 

'.','.',■1.  Une  autre  i  n  ei  ni  ur  ung  fons  dejayct,  où  il  y 
a  ung  homme  esmaillé  de  blanc  cl  ung  armet  d'acier  sur 
un  pied  d'estia  no  est  ung  saphir,  estimé  lu  esc. 

351.  i  m  enseigne  d'un  David  sur  nu  Goliat;  la  leslo, 
le    lu  I,  et  les  j. nulles  d'agate. 

155.  Une  enseigne  g  unie  d'or,  ou  il  y  a  une  Cérè  Bp- 
pliquée  ur  une  agate,  h'  eorp«  d'argent  el  l'habillement 
d'or. 

.',:;!  i  petites  enseignes  de  feuilles  d'or,  estampées  de 
<f i  v  ition,  estimée    i  ■  i    (Inv.  de  François  II.) 

1575     —  .h-  m'a  .seine  avoir  veu  d r   | 3  suis  la 

douzaine  des  figures  d'enseignes  que  l'un  portoil  aux  hon- 
ni i  ,  lesquelles  estoicnl    i  bien  labourées,  et  leurs  csmnux 
i  bien  purfondu    iui  le  cuivre  qu'il  n'y  avoil  nulle  pein- 
plui   Mil.-   H:    r  ili        i     308.) 

1588.  Une  enseigne  dur  où  il  va  ung  pourlraicl 
d'homme  svanl  une  espée  en  une  main  ei  le  monde  en 

1  III   ne   'îi    n     in-    d'or  ''Il    laquelle    y  a    un 

'  'h-  fem (Inv   «'»  prince  de  Condé,  p.  148.) 

1 59 1  v   1 1  .un  ni     Mallard,  jouailler,   pu i 

teigne  d'ot    faicle  en  p  mnai  he  el   uni  "in.   de  pi 

'  le  pannache  au  le. ni  rie  lad.  enseigne  <n  ., 
eniniiv  de  plusieurs  diamans,  1800  c  ■  .  prix  fbicl  a  s.i 
.M  .je  i,.   ci    Cptt  >   '!    rii   /'   ii    Labruy,  re,  i    188.) 

1 599.       I.*»  petite l*oi   lailléi      le    uni 

relief  el  les  autre    de  basse  Taille  avec  do  nctl      uni   dos- 
i,,,    ,!,■  Oabriellt  d  /  '•  1 1     l    ;.!  \   i 


1361.  —  Je  donne...  aud.  Jehan  3  hanaps  de  madré 
plas,  qui  sont  pour  nstre  de  taverne.  (Testant.,  ap.  Ro- 
quefort, V  Mudre.) 

1377.    —  A    Marie    Moelle,    ouvrière   de  soie,  pour  on- 

si  une  pour  les  omélies  et  pour  la  bible  du  mouslier. 

1 379.  -  Pour  o  boutons  d'enseignes  pour  le  granl  anli- 
plinnier.  (Cptes  de  fabrique  de  S.  Ame  de  Douai,  extr. 
DchaisneB.  l 

\.  1380  Qnoelibel  persona...  quœ  vendatvinum  ad 
iiiiiiiitiiin  m  eiviiale  Munluœ  vel  dislrictu,  habere  et  lenere 

un  ci  i  tu  I  n  n  l  l'uni  inia  easella  a  uiapihs  ap|iensa  ad    ns- 

i i.  (Slal.  Miiiiiiur,  ap.  du  ('.auge.  \-  Majolus.) 

1381.  —  Il  l'u  avisé  par  maistre  Raymond  (do  Temple) 

el    pal'    le  COllpgC   que,    l'iinsidoré    ee    |n      s,. ni    eillliee    i| t 

notable  mémoire  du  Fondeur  (fondateur)  el  des  siens,  et 

<|ii        "     peiui  llellielll  il  iloil  apparoir  de  telle  nii'llliure  ;  que 

poureeque,  sur  la  rue  de  soinl  Vlaire  qui  est  commune 
i  d.  collège  n'a  aucune  yssue  ne  entrée,  ne  ne  y  a  aussi 
ymage  ne  .mire  signe  du  fondeur.  — Que  l'on  y  feroit  une 

punie  de  lyois  eu  Inquell  -  seroit  l'épitapl i  escriplure 

uvocques  l'escu  do  fundour,  ainsi  comme  d  peut  à  pi ni 

apparoir. 

II.   Pour  tuilier   l'oscu   de    Monseigneur  le   r leur   el 

gravei  la  lettre  el  tailler  les  angelots  qui  \  Boni,  doil  .moi 

lleniieqoiii    de     I n.iy.     Iiioiluer,  de m. ml    en    la     rue 

s.  .laques,  par  l'ordenance  dud.  maistre  Raymond  (vov. 
son  signot,  p.  81).  0  frans  quart,  Salenl  100  s,  (Hptes  ilu 
i  allège  dt  Beauvo.it  Dot  nom-.,  i   s  \  ). 

1384  Ain  'bu  iinliniainn  ehe  n-  un  dipenlnie   posSt  ne 

.iui  alcuna  Insogno  di  lauoi  nu,  bo  non  e  el  cnnior- 

I' lel    aile    in    quesl In   eine    l'Ilell'ansegila    i 

PO         l      Ve,nl    Ile     | lie     N     lleil.'lll,    l'illlll.l     llll'la    lll     llclll     l|l'- 

'     0    l'ail I  i   sia  del  raiiierleugl sel   eainer- 

lenghn  non  volosso  fare  le  docte  insegne,  che  esso  pnssa 
i  ni'  i  ne  .i  i  ni  pin  gh  pincera  per  quollo  modesimo  presto. 
i  si, it  de  pittort  S'onesi,  cap    ■  I  | 


ENTRECOR 


637 


1415.  —  Nul  no  doit  vendre  vin  en  lad.  ville  de  Paris, 
à  détail  sans  serceau,  afin  que  lad.  ville  n  -  -"il  fraudée  de 
s.',  droits.  (Ordonn.  des  rots,  t.  \,  p.  280.) 

1451.  —  Et  a  mis  mi  fait  mettre...  au  devant  et  au 
dehors  du  lieu  el  maison,  là  où  il  a  fail  vendre  lesd.  vins, 

foeulle  "i  verdur charssel    i  Tab.  de  Corbie,  ap.   La 

Fons,  Une  cite  picarde,  p,  I IG.) 

1467.  —  A  Juci|iieinin  Queiiu,  fondeur,  p  uir  avoir  re- 
nouvelle les  enseignes  de  plusieurs  livres,  que  capituliers, 
bréviaires,  5  s.  (Cptes  de  fabrique  de  S.  Amè  de  Douai.) 

1474.  —  Les  enseignes  doivent  révérence  à  l'estendarl 
comme  font  les  petits  batteaux  de  la  mer  devant  une  car- 
raque  ou  une  grande  nef.  (Oliv.  de  la  Marche,  Etat  dit  din- 
de Bourgogne,  p.  28  I 

1680.  —  Des  bassins  blancs  pendus  devant  un  logis 
marquent  on  barbier  et  des  bassins  jaunes  un  chirurgien. 

Un  chou  pendu  au  dessus  d'une  porte  montre  qu'on  vend 
du  vin  dans  le  logis. 

De  la  paille  et  de  petis  paniers  pendus  devant  une  mai- 
son avertissent  qu'on  y  vend  du  lait  et  de  la  crème.  (Richelel, 
Remarques.) 

ENSEVELISSEMENT.  —  Au  mot  Embaumement 
on  trouvera  les  textes  complémentaires  des  citations 
qui  font  l'objet  ilu  présent  article. 

1399.  —  Volumus  et  ordinamus  quod  corpus  nostrum  in 
velveto  vel  sathane  blavio  more  regio  vestiatur,  et  etiam 
interretur  una  cum  corona  et  septro  regiis  deauratis  absque 
tamen  quibuscumque  lapidibus;  quodque  super  digitum 
nostrum  more  regio  ànulus  cum  lapide  pretioso  pretii  sive 
valoris  -20  marcarum  monetae  nortrœ  Angliœ  ponalur. 

Item  volumus  ordinamus  quod  quilibet  rex  catholicus 
unam  liabeat  cupam  sive  ciphuin  aureum  pretii  sive  valo- 
ris 45  lilir.  moneta:  noslrœ  Anglic.  {Testant,  de  Richard  II, 
d'Angleterre,  Rymer,  t.  VIII,  p.  76.) 

1463.  —  A  Jehan  Gascoing  appoticquaire  de  lad.  dame 
(la  rein:  Charlotte  de  Savoie)  pour  plusieurs  drogues  et 
bonnes  odeurs  mises  et  employées  à  l'ambasmement  du 
corps  de  lad.  dame.  .  et  pour  toille  cirée  pour  ensevelir 
son  corps,  100  I.  t. 

Pour  avoir  fait,  taillé  et  cousu  de  lad.  toille  cirée  une 
robe  estroicte  et  unes  chausses  cousues  pour  ensevelir  le 
corps  de  lad.  dame,  "20  s.  t.  (Argenterie  de,  lu  reine.  Cpte 
de  P.  Burdelot,  1°  11:1  \    i 

1537.  —  Pour  l'achapt  fait  de  12  naltes  d'estrain  ser- 
vans  tant  à  ensépulturer  les  pauvres,  comme  autrement, 
la  somme  de  18  sols.  {Cpte  de  l'hôpital  des  chartriers,  ap. 
Roquefort,  v°  Estrain.) 

ENTAILLÉ.  —  Ouvrage  de  sculpture,  de  ciselure 
ou  de  gravure.  Appliqué  aux  étoiles,  ce  terme  dé- 
signe les  draps  historiés  ou  à  sujets. 

V.  1  160.  —  Cil  et  celés  qui  aiment  les  orgeilloses  ves- 
tures,  les  imparties,  les  entaillies  et  les  trains.  (Maurice 
de  Sully,  Serai,  f"  80.) 

V.   1240.       Là  veissiés  entailleures 

D'or  et  d'argent  covertes  pures. 
[Partonopei .  v.  851 .) 

1298.  —  El  encore  celui  jor  (de  la  nativité  du  grand 
kan)  hi  viennent  les  sien  léofant  qe  bien  sont  5000  tuit 
covers  de  biaus  dras  entaillies  à  besles  et  à  osiaus.  (Mare 
Pol,  ch.  89.) 

1379.  —  Tassin  Croix,  Hannequin  Godefrov  et  Jehan 
Duile,  entailleurs  d'ymages.  Arch.  II.  pièce  199.) 

1448.  —  A  Jehan  Braspot,  enlailleur  d'imaiges,  pour 
avoir  fait  et  livré  0  entailles  dessous  la  bretesque,  à  16  s. 
la  pièche,  4  1.  16  s.  (Houdoy.  la  halle  échevinale  de  Lille, 
p.  56.) 

ENTONNOIR.  —  1382.  —  Eschanconnerie.  Bouci- 
i-aut,  gardehuche,  pour  un  antonnouer  de  cuir  nuef  embou- 
ché de  laton,  20  s.  p  (6'ptes  de  l'hôtel  de  Charles  17.  ms, 
Richel,  07  lu,  !■  19,  v°.) 

ENTORSURE.  —  Ouvrage  tordu,  torsade. 

1380.  —  N°  113.  On  goubelel  d'or  cizellé  d'une  entor- 
seure, et  a  sur  le  l'ruitelet  une  petite  roze  vermeille  sur  le 
plat,  pes.  1  m.  3  o.  et  demie,  (hw.  de  Charles  V.) 

1553.  —  Ils  (les  caloières)  tiennent  led,  peson  en  filant 
contremout  et  la  queue  du  fuseau  contrebas,  et  retordent 


i"  fil  d'entorsure  correspondante  à  celle  de  ce  pays.  (J.Be- 
lon,  Observations,  I.  I-  eh.  11.) 

ENTRAVES.  —  1560.  —  6  paires  d'entraves  de  cuir, 
doublées  de.  3  cuirs,  feultrées  de  feultre  de  laine,  envelop- 
pées de  cuir  gras,  garni.'-  de  boucles  el  thorelï  à  cliesncs 
de  fer,  pour  servir  aux  grands  chevaulx,  à  10  s.  la  paire. 

1565.  -  5  paires  d'entraves  fortes,  doubles,  feultrées 
el  garniz  de  thouretz  el  boueles  (pour  servir  aux  chc- 
vaulx  du  roy,  à  -20  s.  la  paire.  {Cpte  de  l'écurie  du  roi, 
t    71  et  78.) 

ENTRAVEURE.  Suite  des  entraits  d'une  char- 
pente ou  solivage  d'un  plancher. 

N.1IIC  s.     De  canèle  est  l'entraveure 
Et  de  basme  la  coverture. 
(Méon,  Nouv.  rec.  de  Fabliau.),  t.  I,  p.  301.) 

ENTREBATE.  —  Lisière  transversale  au  chef  et 
à  la  qnene  des  pièces  d'étoffe.  Les  entrebates  de- 
vaient porter,  avant  l'apposition  du  sceau  des  gardes 
de  la  draperie,  le  nom  du  fabricant  ou  tout  au  moins 
une  marque  de  fabrique. 

1480.  —  Toutes  autres  saies  qui  seront  trouvées  sans 
tache  et  autres  rompues  par  mauvais  ouvrage,  ne  porte- 
ront point  le  sceau,  mais  seront  les  ouvriers  condempnez 
à  hoster  les  entrebactes  et  en  amende  de  20  s.  par.  (Stal. 
des  sayeteurs  d'Amiens,  p.  381.1 

1518.  —  Que  nul/,  ouvriers  dud.  meslier  ne  puist  mectre 
jus  de  l'estille  une  pièce  de  saye,  de  satin,  d'estadine  ou 
autre  ouvraige  de  saieterie,  que  premier  et  avant  que  le 
petit  sceau  y  soit  mis,  il  n'y  aient  mis  et  tissu  son  enseigne 
el  entrebatte.  (Xour.  stat.  des  mêmes,  p.  54'J.) 

ENTRECLOS.  —  Clôture,  cloison,  division  pra- 
tiquée dans  un  raug  de  stalles  que  termine  ordinai- 
rement un  haut  panneau  appelé  poupée.  Voy.  ce 
mot. 

V.    1240.      Une  moult  bien  painte  cambrèle 
C'Urrake  nome  glorièle. 
Un  entreclos  i  a  petit, 
U  il  ne  puet  avoir  e'un  lit. 
(l'arlonope.r,  v.  6909.) 

V.  Î248.  —  Vesci  une  légière  poupée  d'uns  estaus  à 
.1.  entreclos  à  tote  le  clef.  (Villard  de  Honnecourt,  pi.  53.) 

1325.  —  A  Jehan  de  Tilke,  carpentier,  pour  faire  les 
entreclos  qui  sont  eu  l'église  desseure  les  sièges  des 
dunes,  desquels  il  en  y  a  40  de  chascun  entreclos  donné 
2  s.,  valent  4  I.  (Cple  de  Sle  Claire  de  Saint-Omer,  Arch. 
du  Pas-de-Calais,  A  442-,  extr.  J.  M.  Richard.) 

1381.  —  Pour  faire  de  eliarpenterie  tant  seulement  les 
entrecloux  de  la  libraerie  et  du  moian  estage,  l'en  mar- 
chanda à  tache  à  Jehan  le  Couvreur  et  autres,  et  durent 
avoir  pour  ce  16  IV.  {Cptes  du  collège  de  Beauvais-Dor- 
mans,  (•  12.) 

1426  —  Conradin  Chappelle,  ouvrier  de  menuserie, 
marchanda  aveeque  religieux  homme  le  prieur  de  l'au- 
mosnerie  S.  Jehan  l'évangéiiste  d'Angers,  de  luy  faire  en 
l'église  île  lad.  aumosnerie  un  cuer  neuf  de  -20  chaires, que 
haultes  que  basses  à  dossiers  et  de  4  piez  de  hault,  garnies 
à  crosses  et  à  entreclos.  {Marché  des  stalles  de  l'hôtel- 
Dieu  d'Angers.  Rev.des  Soc.  sav.,  série  i,  t.  VII,  p.  282.) 

1491.  —  Et  sont  lesd.  chaires  de  la  façon  de  celles  qui 
sont  aux  Cordelliers  d'Amboise,  garnies  de  crosses  basses, 
entreclous,  acoudoirs  et  eclettes.  (Cptes  îles  Initiai,  du 
Plessis  du  Pare.) 

ENTRECOR.  —  Branche  transversale  de  l'èpée, 
entre  la  fusée  el  la  laine  avec  lesquelles  elle  forme 
une  croix.  La  croisée. 

V..  l  160.  Philippe  tint  l'espée,  qui  fu  reis  droituriers, 
L'cntrecor  fu  d'un  jaspe,  le  helt  de  lin  or  miers. 
[Rom.  d'Athis  et  Prophclias,  f°  4.) 

l  165.      Quatre  espées  i  "t  à  or 

Que  puni,  que  helt,  que  entrecor. 
(Rom.  de  Brut,  v.  10645.) 
V.   1 190.    A  un  d'eus  donne  B'espée 
U  aveit  quatre  livres  d'or 


638 


ENTREMETS 


Entre  le  pont  et  t'entrecor. 
[Chron.  des  ducs  de  Normandie,  t.  Il,  p.  186.) 
XIII    s.     Véex  vus  cel  branc  qui  là  peut, 

Qui  a  cel  enlrecor  d'argent. 
illu  chevalier  u  l'espée,  MéoD,  Nouv.  rec.  de  Fabliau.:, 
t.  I,  p.  113.) 

ENTREMETS.  —  Dans  uu  service  de  table  le 
nom  d'entremets  csl  donné  aux  aliments  considérés 
comme  moins  substantiels  que  les  viandes.  Par 
extension  le  mol  s'est  applique  aux  pièces  à  sur- 
prise  et  aux  machines  qu'on  portait  sur  les  tables 
pour  distraire  et  charmer  les  convives.  Enfin  on  a 
appelé  entremets  les  fêtes,  danses,  momeries,  spec- 
tacles  et  autres  divertissements  qui  accompagnaient 
ou  suivaient  les  festins.  Les  récits  des  chroniqueurs 
donnent  sur  ces  intermèdes  extraculinaires  les  dé- 
tails les  plus  circonstanciés. 

1365.  —  La  somme  île  M  escus  6  gros  pour  ouvriers, 
teille  et  autres  choses...  pour  entremez  lais  en  notre  chaslel 
de  llesdin,  quant  darainemenl  y  avons  veuz  nos  cousin  et 
cousine  d'Orliens  .. 

A  Jelian  de  Hubert,  charpentier,  pour  lui  et  i  compai- 
gnons  qui  firent  personnages  devant  nous,:!  fr,  1t.  a  Jehan 
Lenglès...  pour  cites  de  lui  et  de  '.',  coinpaignons,  pour 
faire  un  entremès  d'une  cliace,   10  fr. 

Pour  pluseurs  fueilles  d'or,  d'argenl  i -\  autres  choses 
livrées  à  l'hostel  de  Hesdin  pour  entremez  et  aultres  quant 
mons.  le  duc  d'Orliens  et  ma  dame  sa  femme  v  fuient 
daerrainement.  {Mandement  de  la  Ctesse  d'Artois,  Arch. 
du  Pas-de-Calais,  extr.  J.-.M.  Richard.) 

1389.  —  /-'>  tes  à  i  entrée  d'isabeau  île  Bavière  u  Purix. 
li'  -  mets  qui  etoionl  grands  csl  notables,  ne  \ous  ai-je 
que  faire  de  tenir  compte;  niais  je  vous  parlerai  des  entre- 
mel    qui  j  furent... 

Au  milieu  du  Palais  avoit  un  châtel  ouvré  et  charpenté 
eu  carrure  de  in  pieds  de  haut  et  de  20  pieds  de  long  et 
de  20  pieds  d'aile;  et  avoit  i  leurs  sur  les  i  quartiers,  et 
une  leur  plus  haute  assez  au  milieu  du  châtel;  el  éloit 
figuré  le  châtel  peur  la  cité  de  Troie  la  grande,  el  la  tour 
du  milieu  pour  le  palais  de  lllon.  lit  la  étoienl  en  pennons 
h'  iiiim'.  de  froyens,  telles  que  du  nu  Priam,  du  preux 
Hei  i"i  'en  Dis  et  de  -.-  autres  enfans,  et  aussi  des  mis 
et  des  pnnees  qui  enclos  lurent  en  finie  avecques  eux  Et 
alluit  ce  Châtel  sur  i  mues  qui  tournoient  par  dedans 
moult  sublibement,  l.t  vinrent  ce  château  requerre  el  as- 
saillir autre  gens  d'un  lez  qui  étoient  en  un  pavillon, 
lequel  part  illemenl  alloit  sur  mues  couverte ni  el  sub- 
tilement, car  en  ne  véoil  rien  du  mouvement;  et  là  étoient 

i'-     .u les  des  rois  d"  Grèce  et  d'ailleurs,  qui  mirent 

h-  siège  jadis  devant  Troie.  Encori  v  avoit,  si  comme  en 
de,   une  nel"  lies  proprement   laite,  ■  ni   bien  pou- 

\  nie  ut   Être    l"0   le  nul  ne-   d '.u  mes  .  ,-t   t'iiit   j.ar  Pari  el  engin 

'!•     i""'-     e  uvoienl  ces  d  choses,  le  châtel,  la  nef  el 

h-  pavillon.  Il  eul  de  ceux  de  la  nefel  du  pavillon  grand 
d'un  lez  a  ci  ux  du  i  hâlel,  el  de  ceux  du  châtel  aux 
i  grand  défense.  Mae  l'ébatl ni  ne  put  lou- 
ai durer  pour  li de  la    i I  pi  i    le  de    ■  n 

qui  l'cnvironi ni.  (Froiisart,  l    1.  eh.  I.) 

1454.        Se  trouvèrent  en  une  sale  en  laquelle  m l. 

seigneui   avoil  tut  préparer  un  1res  riche  banquet;  et  là 
v ,  1 1  <  iinuid     cigneur  (le  duc  de  Bourgogne),  accompai   m 

de  p ■•  ei  chevaliers,  dame    i  i  d., iselles,  el  trouvans 

led.  banquel  ■■    orvir,  il      e  prirent  à  i  egardoi  le    enti  i 

lie  i     qu  ,lt... 

I 1 1  '  ■  tbl  l'une  , 

ide  el  l'autre  pctili  :  cl   lui    II venin,  avoil 

verrée  el  faii  le  de  ,  ente  façon  où  il  j 
avoit  une  clocha  tonnante  el  I  i  lianlrc».  Il  y  avoit  un  autre 

entremet    il  un   petil  enfant  loul   m   une  i  ni  lie,   qui 

ontinuellcn    ni    Un    autre  entrera 

de  toute  iiiii'h  indi  c 

et  île  |  de  niei      el  ne  > mhlc  p i 

i  pli  |ue  du   monde  ail   plus  d'où 

ne  i  et  voile    qu'il  y  (,i 

i  n  autre  i  ni  émet    v  avoil  d'une  moull  Pelle  fon 
i  me     lient  une  pu  lie  i  l'autre  de  plomb 

car  d  y  avoil  peu    ai  I muj  de 

verre,  feuille    el  dcui      >  nouvellemcnl  laide    qu'à  mer- 
veille     ei   i .   |. ,  ,    de   l'ai  idi'  oi  i*l  c 

petil  pn  el  •  lo    d.-  i  oche    d<     aphl  ii  In    si  d'autri 


(ranges  pierres,  et  au  milieu  d'iceluy  avoit  un  petit  sainct 
Ândrieux  tout  droit,  ayant  sa  croix  devant  luy  ;  et  par  l'un 
des  bouts  de  la  croix  sourdoil  la  fontaine,  un  grand  pie  de 
de  hauteur,  et  rechéoit  dedans  le  préel  par  si  subtile 
manière,   que   l'on  ne   sçavoit  que.  l'eau  devenoit. 

La  seconde  table  qui  estoit  la  plus  longue  avoit  premiè- 
rement un  pasté  dans  lequel  avoit  vingt-huit  personnages 
vifs,  jouant  de  divers  instrumens,  chacun  quand  leur  tour 
venoit.  Le  second  entremets  de  celle  table  estoit  un  chas- 
teau  à  la  façon  de  Lusignan;  et  sur  ce  ebasteau,  au  plus 
haut  de  la  maîtresse  tour,  estoit  Mélusin,  en  forme  de  ser- 
pente, et  par  deux  des  moindres  tours  de  ce  ebasteau 
saillqit  quand  nu  vouloit  eaue  d'orange  qui  tomboit  es 
fossés.  Le  tiers  estoit  un  moulin  à  vent,  haut  sur  une  imite, 
et  sur  le  plus  haut  vidant  avoit  une  perche,  au  bout  de  la- 
quelle estoit  une  pie  et  gens  à  l'entour  de  tous  estats, 
ayans  arcs  et  arbalestes,  à  tiroyent  à  la  pie,  à  démnnslrcr 
que  toutes  gens  tirer  à  la  pie  est  mestier  commun.  Le 
quart  fut  un  tonneau  mis  en  un  vignoble,  où  il  y  avoit 
deux  manières  de  breuvages,  dont  l'un  estoit  bon  est 
doux,  et  l'autre  amer  et  mauvais;  et  sur  led.  tonneau  avoit 
le  personnage  d'un  homme  richement  vestu,  quitenoit  en 
sa  main  un  brief  où  il  estoit  escrit  :  <•  Qui  en  veut,  si 
en  prenne.  »  Le  cinquième  estoit  un  désert,  ainsi  que  terre 
inhabitée,  auquel  avoit  un  tygre  merveilleusement  vive- 
ment faict,  lequel  tygre  se  combattait  à  l'encontre  d'un 
grand  serpent.  Le  sixième  estoit  un  homme  sauvage 
monté  sur  un  chameau,  qui  faisoit  semblant  et  manière 
d'aler  par  pais.  Le  septième  estoit  le  personnage  d'un 
homme  qui  d'une  perche  batoit  un  buisson  plein  de  petis 
u\ seaux:  et  près  d'eux,  en  un  verger  clos  de  treilles  de 
rosiers,  faicl  très  gentement,  avoit  un  chevalier  et  une 
dame  assis  à  laide,  lesquels  mangeoyent  les  oisillons  dont 
l'un  battoit  le  buisson;  et  monslroit  lad.  dame,  au  doigt, 
qu'il  se  travailloit  en  vain,  et  follement  perdoit son  temps. 
Le  huictième  estoit  un  fol  moulé  dessus  un  ours,  et  esloit 
entre  plusieurs  estranges  montaignes  de  diverses  roches 
chargées  de  grésil  et  de  glaces  pendans  de  bonne  façon. 
Le  neufvième  estoit  un  lac  environné  de  plusieurs  viles 
et  i  hasteaux,  auquel  lac  avoit  une  nef  à  voile  levée,  tous- 
jours  vagant  par  l'eau  du  lac  à  par  soy  ;  et  estoit  ceste  nef 
gentement  façonnée,  et  bien  garnie  de  choses  apparte- 
nantes à  navires. 

La  tierce  table,  qui  estoit  la  moindre  des  deux  autres, 
avnit  une  forest  merveilleuse,  ainsi  comme  si  liisl  une 
forest  de  l'Inde;  et  dedans  celle  forest  estoyent  plusieurs 
lubies  estranges  et  d'estrange  façon,  qui  se  mouvoyenl 
d'elles  niesmes,  ainsi  que  si  elles  lussent  vives.  Le  second 
entremets  de  celle  table  estoit  un  lyon  mouvant,  attaché  à 
un  arbre  au  milieu  d'un  pi  éeau  ;  et  là  avoit  un  personnage 
d'un  homme  qui  batoit  le  chien  devant  le  lyon.  Le  tiers 
et  dernier  entremets  estoit   un   marchand   passant  par  un 

vilage,  portant  a  son  col  une  hotte  de  huiles  manières  de 
merceries  pleine.  {Mém.d'Oliv.  de  la  Marche,  \.  1.  ch.  29.) 

1600.  —  lu  chacun  commença  à  s'esclaler  de  rire 

voyant  ce  vieillard  bnssu  et  lue!  crevé  se  présenter,  com 

l'on  void  quand  on  représente  une  c édie  où,  pour  un 

entremets,  on  représente  quelque  chose  pour  faire  rire  le 
pi  ii   le.  i  >t  .i  h  n  Cocaie,  t.  I,  p.  IM.) 

1700.  -  ■  La  friture  et  les  c 'bouillons  s'appellent  rôl  : 

le  poisson  autrement  s'appelle  entrée  <i  l'entremets  se 
compose  de  Légumes,  d'oeufs  et  d'autres  choses  appro- 
hai  i    (  Ludiger,  La  maison  réglée,  ch.  13,  p.  '-  ) 

ENTREPIÉ.  —  Piédestal,  socle,  entable m. 

1362.  -    i  u  ymaige  d'argent  de  Nostrc  Dame  tenant 

siui   onflanl,  à  i ntrepié  des  armes  de  France  et  des 

i {Donation  u  l'égl.  des  Carmetpar  la  reine  Jeanne 

de  France.  Félibien,  Hist.  de  Paris,  t.  III,  p.  228.) 

1508.       i.i i  tailler  .i  l'antique  el  A  la  mode  Iran- 

•  nise,   de   pierre   de   Vornon,   les  entropies    qu'il   feull  à 
les  médailles.  {Cptes  du  chdt.  de  Gaillon,  p    105.) 

i  533.       Sur  le  quel  aullicr  j   iui  i   :  i  "ii  D| la  poui 

nagos.  I  \lonogi .  de  (V  -D.  de   Vantes,  Bull,  de 
I,,  Soi    ■', ,  heol   de  Vantes,  t.  IV,  p.  35.) 

1573.        Iceiluy  chef  (de  s.  Louis)  assis  mu  uu  grant 

onlabloinont,  ou  ha  ml  ou  entropied  porté  pai  I  léon- 

ceaulx... 

I  equol  i  bel  (.le  I  i.ni.  ni     l")  eil  assis  sur  un  i- nt i  epiod 
niable ni  d'aï  ;enl  doré  II  6  pandi    [Inv,  de  M  Sainte- 
té, p  37.) 

ENTRETAILLURE.         Sculpture,   ciselure,  i"- 


EPAULE  DE  MOUTON 


.,;;■! 


taille.  Découpure   appliquée  lorsqu'il  s'.igii  d' 

étoffe. 

1^50.     Or  lui  venir  drappiers  et  tailleurs, 

Brodeurs,  ouvriers,  et  bons  entrotailleurs, 
Et  jouelliers,  orfèvres,  esmailleurs, 
Tous  embesoigne. 

|  11.  Chartier,  p.  562.) 

1460.  —  Le  gentil  Troylus  regarda  moult  l'enfanl  et 
apperceusl  qu'il  avoit  une  easaigne  sur  la  dextre  espaulle, 
de  nouvel  guarie,  car  sa  chair  estoil  emprainte  'l'une 
pierre  (|ue  les  enfaos  d'israel  enlretaillerent  en  veuant  en 
i;i  terre  de  promission.  (Perceforest,  t    lll,  p.  158.) 

1534.  —  Ung  lici  île  drap  d'or  frizé,  mj  parti  de  bendes 
de  s.itui  blanc  chargé  d'entretaillure  de  toille  d'or  noir  à 
palmes  et  à  ceintures  d'espérance.  (Inv.  du  duc  de  Lor- 
raine a  Nancy,  f°  13.) 

ENVERRÉ,    ENVOIRRÉ.    —   Garni    d'un    verre    un 
rehaussé  par  l'éclat  du  verre,  de  L'émail  ou  de  la 
dorure.  L'enverremeut  des  pièces  d'argenterie  cou-  ; 
siste  à  dorer  seulement  certains  détails  pour  en  di- 
versifier l'aspect.  Voy.  Verre. 

1351.  —  l'oor  faire  et  forgier  la  garnison  d'une  cein- 
ture d'or  sur  un  tissu  azuré  dont  les  doux  sont  do  dau- 
phins et  de  liz,  à  une  greneture  ronde  euverrée  d'esmail. 
(Cpte  roy.  d'Et.  de  la  Fontaine,  f°  S.) 

1352.  —  Pour  6  o.  d'or  parti  pour  envoirrer  les  pièces 
d'orfavrerie  dud.  faudesleuil,  12  esc.  —  It.  pour  12  in. 
G  o.  et  IL!  est.  d'argent  mis  de  croissance  ami.  faudes- 
leuil... Et  furent  toutes  ces  pièces  deperciées  à  jour  et 
envoirrés  d'or  brunit.  (Dernier  cple  du  même,  ap.  Leber, 
p.  117.) 

1355.  —  Nul  orfèvre  ne  peut  mettre  amatitre  avec  balais, 
ne  émeraudes,  rubis  d'Orient  ne  Alixandre,  si  ce  n'est  en 
manière  d'envoirrement  servant  comme  un  cristal  senz 
feuilles.  (Stat.  des  orfèvres  île  Paris,  fiec.  des  Ordonn., 
t.   III.  p.  11.) 

1360.  — Un  pot  tout  blanc,  à  un  souaige  duré  oo  siège 
et  un  autre  souaige  doré  environ  le  couvècle,  et  est  l'aine 
dorée  et  sizelée,  et  y  a  sur  le  couvescle  un  esiuail  d'azur 
où  il  a  un  cliien  jausne  et  2  petits  glandaz  dorez,  pes. 
i  m.  G  den.  (Inv.  de  Louis  d'Anjou,  n'  4 7 ~i . j 

1391.  —  Et  doivent  estre  (les  tabernacles  à  mettre 
Corpus  Dominij  envoirez  et  fernians  à  clef,  et  doit  estre 
le  verre  assis  et  ouvré,  et  enclavé  bien  et  soufnsament. 
[Stat.  des  tailleurs  J'ijmages-,  ap.  Laborde.) 

I  634.  —  Uug  fermail  d'argent  doré  en  façon  de  M,  et 
dedans  icelluy  une  Annonciation  de  2  images  enlevées  de 
di'iny  bosse,  et  au  costé  de  l'image  de  Notre  Dame  ung 
petit  image  S.  Denis,  et  au  costé  de  l'ange  ung  petit 
nuage  de  moyne  à  genoulx,  aussy  enlevé  de  demy  bosse, 
le  tout  d'argent  doré  assis  sur  ung  enverrement  d'azur. 
(Inv.  ms.  de  Saint-Denis,  f°  159  v«.) 

ÉPARGNE.  —  Le  moine  Théophile  consacre  deux 
chapitres  à  la  dorure  cl  à  l'étamage  à  réserve  des 
pièces  de  cuivre  à  sujets  gravés.  La  technique  qu'il 
enseigne,  analogue  à  la  préparation  de  la  gravure 
à  l'eau  forte,  consistait  à  enduire  la  plaque,  une  fois 
gravée,  d'huile  de  lin  séchée  et  chauffée  suffisam- 
ment pour  lui  donner  les  tons  plus  ou  moins  obscurs 
du  bronze.  On  enlevai!  ensuite  au  grattoir,  sur  les 
parties  destinées  à  la  dorure  ou  à  l'étamage,  la 
combe  d'huile  torréfiée  qui,  conservée  générale- 
ment pour  les  fonds,  y  laissai!  an  vernis  préservatif 
de  l'oxydation  et  mettait  en  valeur  le  décor  de  la 
pièce.  Le  même  ellel  était  obtenu  sur  le  cuivre  sans 
gravure  préalable,  comme  on  roliserw.au  \in  siè- 
cle, sur  un  grand  nombre  de  plaques  de  l'orfèvrerie 
rhénane  et  mosane. 

Dans  la  ciselure  et  l'émaillerie,  la  taille  d'épargne 
consiste  à  réserver  entièrement  le  métal  des  sujets 
et  à  champlever,  mater,  rayer  ou  hacher  les  fonds 
de  manière  à  détacher  les  ligures  ou  l'ornementa- 
tion. Voy.  Émail. 


V.  1200.  —  De  cupro  quod  rubeum  dicitur,  Cac  tibi 
laminas  attenuari,  quantœ  longitudiuis  et  latitudinis  velis. 
Quas  cum  incideris  el  aptaveris  operi  tuo,  pertrahein  illis 
Dosculos  sive  bestiulas  aut  aliud  quod  volueris,  et  bide 
rii'n  gracili  ferro  fossorio.  Deinde  toile  oleum  quod  lit  de 
géminé  liai,  et  cum  digito  superlinies   per  omnia  tenue, 

atquc  c penna  anseris  sequabis,  el  teriens  cum  forcipe 

pones  super  primas  ardentes.  Cum  modicum  incalueril  el 
oleum  liqnefactum  fuerit,  denuo  cum  penna  sequabis  rar- 

sumque  im] es  prunis,  sicque  facie     donec  exsii 

Quod  si  videris  per  omnia  oequilater  esse,mitu  supei 

bones  valde  ignitos,  el  lam  diu  jaceal  don >mnino  cesset 

fumare.  El  si  salis  nigrum  fuerit,  bene;  sin  autem  valde 
pariim  olei  cum  penna  super  i  alidum  ita  linies  aequa- 
tumque  denuo  conflatis  carbonibus  snpcrpone,  Eaciens 
sicut  prius.  Cumque  refrigeratum  fuerit,  non  in  aqua  sed 
per  se,  cum  terris  rasoriis  valde  acutis  rade  diligenter 
Qosculos,  ita  ut  campi  remaneanl  aigri.  Si  vero  litlerœ 
fuerint,  in  tuo  sit  arbitratu,  utrum  cas  volueris  esse  nigras 
an  deauratas.  Cum  vero  lamina  diligenter  rasa  fuerit,  sta- 
tim  invivabis  cum  confectione  vinicii  lapidis  et  »  ivo  argento 

et  inox  deaurabis,  deauratamque  exstingues  in  aqua 

sed  per  se  refrigerahitur,  poliesi|ue  sicut  supra  dictum  es) 
et  eodeni  modo  colorabis. 

...Fiunt  ctiaiu  et  lamin ipreae  e!  fodiuntur  et  ,leni- 

grantur  et  raduntur;  deinde  in  patellam  liquefacto  stagno 
miltunlur,  ut  rasune  albœ  liant,  quasi  deargentatœ  sint. 
Ex  bis  ligantur  cathedra»  piclœ  et  sedilia  atque  lecti;  or- 
nautur  etiam  libri  pauperum.  Il  héophile,  1.  3,  ch.  7(1  et  71.) 

1541.  —  A  Pierre  Hangot,  orfèvre  du  roy.  pour  une 
emboucheure  d'or  taillée  à  morisque,  à  espargne,  pour 
servir  à  la  trompe  dud.  bgr,  pes.  7  gros  et  demi,  8  grains, 
—  Il  I.  4  s.  6  d.  t.  —  Pour  la  façon  de  lad.  10  1.  5  s.  t. 
(i:j    Cpte  roy.  de  Nie.  de  Troyes,  f  153.) 

156  I .  —  Une  seinture  esmaliée  de  blanc  et  noir  à  taille 
d'esparnye,  et  y  a  à  lad.  seinture  55  cbènons  et  un  cro- 
chet et  <S  pilliers;  poise  12  o.  3  1  d'or.  (Minutes  de 
M"  Uouieau,  Fr.  Michel,  Ilisl.  du  comm.  de  Bordeaux, 
t.  II,  p.  3S.) 

1573.  —  Haché  de  feuillez  et  de  couronnes  épargnées 
et  au  souage  dud.  pie  est  escript  en  forme  de  lettre  : 
épargna  (Inv.  de  la  Siante-Chapelle,  nù  102.) 

ÉPAULE  DE  MOUTON.  —  Celte  pièce  de  l'armure 
de  joute  a  été  confondue  avec  l'épaulière  dont  elle 
est  tout  à  fait  distincte.  L'épaule  de  mouton,  ainsi 
qualifiée  à  cause  de  sa  forme,  es!  un  brassard 
d'avant-bras  droit,  terminé  à  la  hauteur  du  coude 
par  un  épanouissement  de  lames  en  manière  d'éven- 
tail et  qui,  le  bras  étant  replié  pour  tenir  la  lance 
en  arrêt,  protège  la  saignée,  la  partie  bisse  de 
l'humérus  et  renforce  la  cubitière. 

L'origine  de  celle  défense  parait  remonter  au  mi- 
lieu du  xv  siècle;  cent  ans  plus  tard  on  la  retrouve 
dans  l'inventaire  du  duc  de  Lorraine.  Xons  eu  em- 
pruntons un  exemple  aux  types  maximiliens  de  l'ar- 
senal de  Vienne.  Quatre  autres  l'ont  partie  des  demi- 
armures  de  joute  (nos  28  à  31)  de  la  collection  de 
Pierrefonds,  aujourd'hui  au  Musée  d'artillerie.  Un 
sixième  plus  récent  est  reproduit  (pi.  7,  n°  i)  au 
tome  premier  des  Illustrations  de  Meyrick. 

1446.  —  Depuis  le  gantellel  iusques  oullre  le  code,  en 
lieu  de  avant  bras,  y  a  (dans  le   harnoys  Ae  joute)  une 

armeure  qui  se  apprit paulle  de  mouton,  laquelle  est 

faezonnée  large  endroit  le  code  el  se  espanouisi  aval  el 
endroit  la  ploieure  du  braz.  se  revient  ploier  par  faezon 
que  quanl  len  a  mis  la  lance  eu  l'arrest,  lad.  ploieure  de 

lad.  espaulle  de  Ion  couvre  depuis  la  ploieure  du  braz. 

un  I doy  ew  hault.  1 Traité  anonyme  du  cost.  milit. 

franc.,  I.dit.  de  Belleval,  p.  1 1.) 

1448.  —  A   Mer t  de   Perry,  armeurier  d'Aix,  pour 

avoir  fourby,  appareillé  el  recloué  2  cuirasses  pour  led. 

Sgr...  -  grans  bac tz  à  double  visière,  une  main  de  fi  i . 

une  espaule  de  moul  n  de  la  main  dextre  el  8  rondelles 
d'aciei  pour  lances,  etc  .  6  Dor.  i  gros.  (Lecoy  de  la 
Marche,  Cpte»  et  Mèmor.  du  roi  lieue,  art.  586  i 

V.  1450.  Le  garde  bu,  sera  de  petites  lamètes 
couvertes,  de  la  couleur  de  lad.  brigandine,  ou  non  cou- 


(3 10 


ÉPAULE  DE  MOUTON 


verte,  au  plaisir  et  voulante  du  porteur.  Et  dessobs  por- 
tera l'en,  en  lieu  d'avant  braz,  l'espaulle  de  mouton  dont 
Telle  (l'aile)  sera  plus  courte  et  genlelelle  et  moins  nuy- 


Fin  du  XVe  s.  —  A.  Epaulière.  —  B.  Epaule  de  mouton 
d'une  armure  de  joule  à  l'arsenal  de  Vienne. 

sible  que  faire  se  pourra.  (Merlin  de  Cordebeuf,  Des  che- 
valiers errants,  p.  79.) 
V.  1560.  —  Ung  bras  de  fer  avecques  une  espaulle  de 

mouton.  (/»c.  de  l'armurerie  du  duc  de  Lorraine  « 
Xancy,  P  t.) 

ESPAULÉ  (drap.  —  Fraude  consistant  à  renforcer 
[a  chaîne  îles  draps  sur  les  lisières. 

1260.  --  Li  niestre  et  li  juré  doivent  le  drap  espaulo 
faire  aporter  en  Cbastelet,  quant  il  l'ont  trouvé,  et  iluec 
doit  estre  le  drap  copé  en  cinq  pièces,  chasvune  pièce  de 
".  aunes.  (Et.  Boileau,  titre  50,  p.  1-1.) 

1325.  Pourceque  l'en  a  aucunes  fois  trouvé  draps 
espaullez  es  quiex  l'en  avoil  nurdi  uni  I  li'iir  lile  ez  lisière/ 

■  I n   milieu,    pnur   avoir  meilleur    monstre,   est   ordené. 

que  l'estain  de  la  cainiu-  suit  aussi  bon  en  milieu  comme 
as  lizières  et  tout  ouniement,  el  que  se  li  contraire  y  esloit 
trouvé,  le  drap  seroil  forfait.  (Ordonn.  de  la  draperie  de 
bouvière,  Th.  Bonnin.  Cartul.  de  Louvieri,  pièce  335.) 

ÉPAULIÉRE.  —  L'épaulière  apparat!  dans  le  cos- 
tume militaire  dès  le  milieu  du  \nt  siècle,  mais 

surtout  au  débul  de  cette  période  de  transitii i 

1rs  plaies  furent  ajoutées  avanl  d'ôiro  substituées  à 

l'an •>■   de   mailles.  Contemporaine   de   l'ailette, 

mais  miens  ajustée,  l'épaulière  prend  îles  formes 
successivement  meilleures  puni-  ta  défense.  Au  xiv 
ièi  le,  elle  s'articule  en  lames  ;';  recouvrement  donl 
on  trouvera,  à  l'article  Brassard, un  certain  nombre 
de  types  el  donl  le  dernier  perfectionnement  accom- 

i  inouïe  du  milieu  du  w   siècle.  Pi i  ceux 

que  nous  donnons  ici  un  remarquera  (8g.  ci-contre) 
la  disparité  intentionnelle  îles  épaulîères  îles  deux 
celle  de  droite  plus  courte  el  plus  dégagée 
pour  faciliter  le  maniement  de  l'épée,  de  la  lame 
ou  de  toute  aulre  arme  offensive. 

\ ,   i  250.     .1.  baubero  bon  el  bien  trélis 
la  apoi  le  1 1  le    i   paulièi  i 

El  bi  aioul  de    oie  el  laai 

Caui  i    de  Bar,  il  cote 

\   m  mer,  blele  el  mignoli 
[Rom  de  i"  Violette,  v.  1686.) 


V.    1250.  —  Et  doivent  avoir  lor  chauces  de  fer  cliau- 
cecs  el   lor    espalières    vestues.   (Assises  de    Jérusalem 
ch.  95.) 

1280.     Cliaint  li  l'espée  ke  niolt  fait  à  loer; 
...D'un  las  de  soie  fait  le  fuerre  fermer 
A  l'espaulière  por  le  branc  fors  jeter. 
{Ilom.  d'Aliseans,  v.  1571.) 

1 302-  —  Unes  espaulières  de  balainne,  à  lournoier,  3-1  s. 


1 192.  —  Epaulieres  d'après  une  lame  tumulaire 
dans  l'église  de  Keteringham.  (Angleterre.) 


I probablement  une  paire  d'ailettes,  voy.  ce  mot.]  (Inr.  de 
llaoul  de  Clermont,  p.  1-15.) 

1305.      Là  veissiez  ans  cops  donner 

...Racine/  l'amlre,  embarrer  hyaumes; 
Ilaulicrs  fausser  et  espaulières. 
(Guill.  Guiart,  t.  il,  v.  2232.) 

1370.  —  Mais  il  eut  avant  envoie  ans  traiteurs  espau- 
lières de  cuivre  dorées  et  espées  et  autres  choses  Ouvrées 
en  telle  manière,  pour  don.  {Chron.  de  Saint-Denis,  I.  I, 
cb.  24.) 


v.  1660.  —  Epaulièt i  d'une  armure  dune 

a  l'arsenal  de  Vienne. 

1448.      A  Mermel  du  Perry,  armurier  d'Aix,  pour  avoir 

fourby,  appareillé  et  recloué  i r  lod.  Sgr  une  grande 

rondelle,  une  paie  de  ospallaBse  on  rondelles,  un  heaume 
de  [ou  le,  etc.,  6  Dur.  1  une.  Iflptet  et  méinor.  du  roi 

Unir,  ail.  586.) 

1498.       Démonté  8  harnois  de  j ouste  (du  roi),  en  chas< 
mi  de  quclz  v  a...  "2  ospaulerons  servons  de  garde  bras, 
(Cpii  dt  l'écurie  du  roi,  t"  20.) 

\ .  i  sec  :i  i  •  s  1 1  a  1 1 1 1  •  1 1 1  •  s  toutes  d'une  pièce.  —  g  paii  oi 
d'espaulelles  ■>  menues  lomos,  [Inv  de  ('armurerie  <(" 
duc  de  Lorraine  »  Nancy,  ) 


ÉPÉE 


G41 


ÉPÉE.  —  L'épée  esl  par  excellence  l'arme  de 
l'homme  de  guerre,  notre  langue  l'a  prise  pour  le 
signe  distinctif  et  professionnel  de  la  carrière  mili- 
taire. Sans  rechercher  ses  origines,  qui  s'éloignent 
trop  du  cadre  de  nos  recherches)  nous  choisissons 
parmi  les  types  anciens  une  épée  gauloise  (Gg.  1)  à 
poignée  de  bronze  et  à  lame  de  fer  lancéolée  en 
feuille  do  sauge,  analogue  au  Efoocdes  Grecs  et  à  la 
dague  appelée  chez  les  llomains  lii/nln. 

Partant  de  ce  point,  il  faul  arriver  à  l'époque 
franque  pour  observer  dans  la  forme  de  l'épée  des 
changements  notables.  Sa  lame  s'allonge  alors  entre 
deux  tranchants  rectilignes  (lig.  E),  et  sa  pointe  est 
recoupée  sur  une  très  faible  longueur.  La  barre  ou 
croisée  est  le  plus  souvent  composée  de  deux  ou  trois 
plaques  de  fer  réunies  par  des  rivets  et,  quelquefois, 
entremêlées  de  bandes  de  cuir.  Le  pommeau  est, 
comme  celui  de  l'épée  de  Childéric,  formé  d'une 
plaque  de  métal  surmonté  d'une  chape  ou  chapeau 
auquel  il  est  aussi  fixé  par  des  rivets.  Les  poignées 
ou  fusées  de  celte  époque  présentent  en  outre  cette 
particularité  qu'elles  portent,  légèrement  creusée 
dans  la  matière,  l'empreinte  des  quatre  doigts  des- 
tinés à  saisir  l'arme.  Malgré  les  avantages  d'une  telle 
disposition,  au  point  de  vue  de  la  fixité  et  de  l'aisance, 
on  ne  la  retrouve  déjà  plus  durant  la  période  earlo- 
vingienne. 

Un  exemple  à  date  certaine  nous  conduit  aux  der- 
nières années  du  ixe  siècle  et,  dans  une  série  d'épées 
provenant  du  siège  de  Paris  en  885,  nous  choisissons 
une  pièce  (fig.  G)  dont  la  houcle  d'attache  en  argent 
doré  (fig.  N)  accuse  un  style  qui  n'est  ni  français  ni 
danois  mais  frison,  c'est-à-dire  du  pays  d es  Northm ans 
qui  vinrent  assiéger  la  capitale  au  temps  du  comte 
Eudes  et  de  l'évèque  Gozliu.  L'enveloppe  extérieure 
de  cette  arme  est  un  fourreau  de  bois  mince  originai- 
rement recouvert  d'étolfe  et  dont  les  alellcs  étaient 
reliées  par  des  tringletles  de  métal  aujourd'hui  dis- 
parues comme  la  bouterollc  qui  les  terminait,  lue 
bride  en  bois  de  chêne  à  cannelures  donnait  passage 
à  l'une  des  courroies  d'attache  au  ceinturon.  La 
croisée  en  fer  carrée  est  droite  et  la  fusée  en  bois 
cannelée  recouvre  la  soie  que  termine  un  pommeau 
demi-circulaire  dont  le  type  se  conserve  jusqu'au 
XII"  siècle.  La  lame,  intéressante  malgré  sa  mau- 
vaise conservation,  est  plus  courte  que  celle  des 
épées  franques  ;  elle  porte  sur  chaque  face,  entre  les 
deux  tranchants,  une  large  gouttière  munie  d'un 
double  cordon  de  damas  (fer  et  acier  entremêlés) 
disposé  en  arête  de  poisson. 

L'usage  de  ces  étoffes  damassées,  qu'on  ne  retrouve 
guère  après  l'an  1000,  excitait,  au  commencement 
du  vi"  siècle  l'admiration  de  Théodoric,  comme  le 
prouve  une  lettre  du  roi  des  Vandales  conservée  par 
Cassiodore  et  citée  page  ^3  où  nous  l'accompagnons 
d'un  spécimen  de  ce  remarquable  travail.  Un  autre 
exemple  d'une  date  un  peu  plus  récente  et  d'autre 
provenance  se  voit  dans  les  vitrines  du  musée  de 
Cluny.  C'est  une  épée  ayant  à  peu  près  la  longueur 
de  celle  que  nous  donnons  en  L  comme  un  des  types 
de  l'arme  aux  x°  et  xi"  siècles.  Son  pommeau  à  re- 
dents séparés  par  des  filets  de  cuivre  présente  une 
des  formes  les  plus  usitées  à  cette  époque  dans  les 
régions  du  Nord  et  particulièrement  en  Danemark. 

Au  \ti'  siècle,  la  croisée  des  épées  en  fer  carré 
reste  généralement   droite  et  courte;  le  pommeau 

GLOSSAIRE. 


est  le  plus  souvent  épais,  circulaire;  la  lame  large  est 
assez  conforme  à  celle  qu'on  voit  en  B  sous  la  date 
initiale  du  règne  de  Philippe-Auguste.  A  la  première 
moitié  du  siècle  suivant  il  convient  de  rattacher 

(fig.  Il)  une  des  armes  trouvées  il  y  a  environ  qua- 
rante ans  pendant  les  travaux  de  curage  de  l'Aa  à 
Saint-Omer.  C'est  un  des  types  les  plus  accomplis  et 
les  mieux  conservés  de  l'époque.  Une  inscription 
damasquinée  d'argent  orne  les  deux  faces  de  la  lame 
(ûg.  Met  Mi  el  présente  une  suite  de  mots  répétés 
dont  la  lecture  n'a  pu,  comme  celle  qui  orne  l'épée 
trouvée  prés  de  Lincoln  (Voy.  p.  211,  B)  et  celle  de 
Rouen,  extraite  de  la  Seine, donner  lieu  qu'à  des  hy- 
pothèses. Ne  pouvant  voir  une  phrase  dans  cet 
assemblage  de  lettres,  on  est  réduit  à  y  soupçonner 
une  devise  ou  mieux  un  cri  de  guerre. 

La  figure  K  montre  une  épée  française  trouvée 
dans  la  Charente  à  Saint-Jean-d'Angely  et  datant  de 
la  lin  du  Mil"  siècle.  Avec  la  même  élégance  que  le 
type  précédent,  elle  accuse  dans  la  courbure  de  sa 
croisée,  dans  la  saillie  ombilicale  de  son  pommeau 
et  dans  les  lignes  qui  recoupent  la  pointe  de  sa  lame, 
une  des  variétés  caractéristiques  de  l'époque. 

Dans  l'ordre  chronologique,  le  XIV*  siècle  est  ici 
représenté  par  une  épée  d'arçon  (fig.  A)  qui  s'accro- 
chait à  la  selle  du  cavalier.  Sa  lame  longue  et  mince, 
dite  à  feuille,  indique  une  arme  de  taille.  Elle  porte 
au  talon  des  inscriptions  et  ornements  dorés  ;  elle 
est  surmontée  d'une  croisée  à  branches  inclinées 
et  d'un  pommeau  très  plat.  Elle  provient,  comme 
beaucoup  d'autres  objets  que  nous  aurons  à  faire 
passer  sous  les  yeux  du  lecteur,  des  fouilles  de  la 
Seine. 

Au  \ve  siècle  on  trouve  encore  des  lames  larges, 
mais  l'usage  de  l'arme  d'estoc  plus  étroite,  plus 
roide  et  plus  légère  tend  à  se  généraliser.  Jusqu'à  la 
fin  du  règne  de  Charles  Vil,  sans  toutefois  répondre 
à  aucun  type  uniforme  ni  à  aucune  règle  constante, 
l'épée  conserve  une  simplicité  relative;  sa  monture, 
exempte  des  complications  adoptées  peu  après, 
n'admet  encore  ni  pas  d'âne,  ni  gardes,  ni  contre- 
gardes,  ni  coquilles,  mais  seulement  un  anneau  d'at- 
tache ou  une  rondelle  signalée  dans  un  texte  de  1309. 
Elle  reste  telle  que  nous  l'offre  le  spécimen  0,  em- 
prunté au  musée  de  Munich,  Nous  signalerons 
comme  caractéristiques  de  l'Allemagne  les  poignées 
à  ressaut  souvent  recoupées  dans  la  longueur  par 
une  bague. 

Sous  la  date  approximative  de  1480  on  trouvera 
(fig.  C)un  ancien  exemple  de  l'adjonction  de  la  garde 
et  du  pas  d'àne  à  une  poignée  d'épée  vénitienne  à 
longue  lame  plate  et  à  pommeau  carré.  Dans  la  série 
des  sceaux  français  celle  nouveauté  île  la  garde  ap- 
paraît pour  la  première  fois  en  1  168  sur  celui  de 
Charles  le  Téméraire,  à»v  de  Bourgogne,  et  dans 
quelques  manuscrits  <les  la  même  époque. 

Ce  nouveau  genre  de  monture  donne  lieu,  pendant 
toute  la  durée  du  xw  siècle,  àdes  modifications  appro- 
priées à  la  défense  de  la  main,  la  croisée  de  l'épée 
avec  quillôns  rattache  les  deux  courbes  du  pas  d'àne 
abaissées  sur  la  lame,  à  un  anneau  double  ou  triple, 
comme  le  montrent  les  ligures  l' et  Q,  el  sert  d'appui 
à  des  branches  en  nombre  variable.  Cette  époque 
comporte,  avec  l'élégance  et  la  richesse  îles  formes, 
i es  les  délicatesses  de  la  ciselure  et  de  la  damas- 
quine. 

il 


642 


EPEE 


\  \iv  «  Épie  d'arçon  La  lame  porte  des  deui  cotés  l'Ave  Maria  dm-è  nu  talon.  It.  V.  lisn.  /.'/«V  française;  le 
pommeau  en  /■  ■  talion  rfi  cuivre  jaune.       C  V.  1480.  Épie  vénitienne  à  garde  et  pas  d'âne.      i>.  v.  IS30. 

Épie  à  lame  mut  louble  In  cription  •■■'.       V..  Épie  franque  montée  enfer.  — F.  XVI1  i. 

//..-.  <veau,  fusée  et  patte  de  ceinturon  en  boi*.  La  boucle 

tPali  \  d'argent  avec  partit    dorée        I  É\  i  en  fer,  à  poignée  debronne,   -ii.wr    Epie  de  chasse, 

A  tige  "mer.  k.  i  ni  du  \mi  Épie  françai  t  marquée  d  une  /leur  de  Ite.  !/'/>.  à  M.  Ci  Resiman.  —  L.  X"  ou 
M-    .  Spieâpommeuu  redenli    Mu  te  do  Cluny.    -  M.  Inscription  au  reser*  <to  IVjpdi  D. 

i.i    an  Uoa  de  provcnani  i   npj  •  i  tul<  ui 


ÉPÉE 


643 


0.  XV  s.  —  P.  Q.  XVI»  s.  —  Epées  conservées  au  musée  de  Munich. 


Entre  les  règnes  de  Louis  XII  et  celui  de  Henri  IV 
les  chefs-d'œuvre  en  ce  genre  sont  presque  innom- 
brables et  mériteraient  l'honneur  d'une  mono- 
graphie. Pour  rester  dans  les  limites  que  comporte 
ce  travail,  il  suffira  de  signaler  parmi  les  épées 
d'usage  spécial,  celle  qui,  suivant  Marozzo  (fig.  F), 
servait  pour  l'escrime  à  deux  mains.  L'emprunt 
que  nous  faisons  à  cet  auteur  permet  d'apprécier 
les  rapports  de  cette  arme  avec  l'espadon  (Voy.  ce 
mot).  Notons  encore  l'épée  de  chasse  (fig.  H),  sorte 
d'épieu  dont  la  tige  carrée,  comme  l'indique  en  1388 
le  traité  de  Gaston  Phœbus,  et  ordinairement  couverte, 
se  prenait  de  la  main  gauche  tandis  que  vers  L'extré- 
mité de  la  lame  une  billette  passée  dans  un  trou  ser- 
vait d'arrêt  en  arrière  des  tranchants  rectilignes  ou 
flamboyants  et  protégeait  le  chasseur  contre  les 
atteintes  du  sanglier. 

Dans  nos  documciUsl'épée  bâtarde  dite, au  xv"  siècle, 
épée  de  passot,  est  assez  longue,  roide  et  bien  tran- 
chante; c'était  alors  l'arme  des  archers.  En  1401,  on 
trouve  dans  un  compte  de  l'écurie  le  fournisseur  du 
roi,  qui  raccourcit  une  épée  ce  genre,  et  la  définition 
d'un  lexicographe  anglais  donne  à  entendre  qu'en 
1659  on  qualifiait  de  bâtarde  une  épée  courte  et 
large. 

L'étude  des  miniatures  tendrait  â  prouver  que, 
jusqu'à  la  fin  du  XV"  siècle,  l'épée  d'exécution, 
appelée  grande  épée  â  feuilles  dans  les  comptes  de  la 
prévôté  de  Paris,  est  le  plus  souvent  une  lame  courbe 
à  tranchant  renversé  comme  le  cimeterre  oriental; 
tandis  que,  aux  xw  et  xvn*  siècles,  la  plupart  des 
armes  auxquelles  les  catalogues  de  uns  musées  attri- 
buent celte  destination,  presque  toutes  Originaires 
d'Allemagne  sont  des  épées  longues,  lourdes,  à 
train  hauts  droits  et  â  bout  très  obtus  ou  même 
carré. 


1536.  —  Porl  de  l'épée  d'escrime  à  deux  mains. 
E.i  Ir.  du  traité  de  Maroao. 


Malgré  les  fortes  dimensions  des  épées  à  deux 
mains?  dites  à  la  Suisse  et  dont  il  est  parlé  â  l'article 
Espadon,  c'est  parmi  les  épees  de  parement  qu'on 
rencontre  les  pièces  les  plus  longues.  Un  objel  de 
cette  sorte  mesure  sept  pieds  el  demi  de  longueur 
dans  l'inventaire  de  Philippe  le  11. m  en  1420,  el  la 
collection  de  M.  Riggs  renferme  une  pièce  dont  la 
lame  n'est  pas  beaucoup  moindre.  I  a  passage  du 
journal  d'Aubrion  de  Metz,  en   1 173,  indique  de 


644 


EPEE 


quelle  façon  se  portait  à  l'église  l'èpée  de  parement 
devant  l'empereur  ou  le  roi. 

Sous  les  dates  de  1278,  1450  et  1460,  trois  textes 
font  connaître  la  matière  et  la  forme  des  épées  de 
tournoi.  Le  plus  ancien  prouve  que  les  armes  cour- 
toises étaient,  au  xuie  siècle,  particulièrement  inof- 
fensives. (Voy.  Estoc  et  Rapiéke.) 

V.  8SO.  —  Spatam  unam  cum  aureis  hilcis  et  cuspide 
aurea.  Spatas  2  cum  tiilcis  argenteis  et  aureis  simul.  Spa- 
tas  2,  unam  cum  liilcis  eburncis  et  aureis.  (Testam.  du 
chevalier  Everard.) 

V.   I  100.     Après  li  a  chaiute  l'espée, 
Salehadin  a  demandée 
La  séuélîance  del  branc. 
Sire,  fet-il  cbou  est  garant 
Contre  l'assaut  del  anemi 
Tout  ensermenl  coin  véez  ci 
Doi  trenchant  ki  vous  fait  savoir 
C'adùs  doit  chevaliers  avoir 
Droiture  et  léauté  ensanle... 
Kil  doit  ja  povre  gent  garder 
Ke  li  riche  nel  puist  foler 
Et  le  feble  doit  soustenir. 
(Ordene  de  chevalerie,  v.  211.) 

i  170.  Li  dus  (Guillaume)  list  chevals  demander; 

l'Iusors  en  list  très  li  mener; 
Chescun  ont  à  l'arçon  devant 
Une  espée  bone  pendant. 
(Rom.  de  Rou.  v.  12690.) 

I  180.  Il  trait  le  bone  espée  à  .II.  espius  mollis. 

(Li  rom.  d'Alexandre,  p.  3 lu,  v.  34.) 

xiii"  s.  —  Mesire  Robiers  prist  l'espée  à  i  puins  et  féri 
monseigneur  Raoul  de  toute  sa  forche  sur  son  iaume.  (Le 
roi  Vivre  et  la  belle  Jehanne,  p.  137.) 

V.   1250.  —    Fiérabras  trait  Morauce  qui   lu  faite  en 

[aguière. 

(Fiérabras,  v.  1258.) 

1278.  —  I).  Pétro,  le  furbeur,  38  gladii  facti  de  balena 

et  parcomeno,  pro  uno  7  den.  —  l'ro  batura  dictorum  gla- 
diorum  de  argento,  summa  35  sol.  —  Pro  batura  pomel- 
lorum  et  lnli  eorumdem  de  auro  puni,  summa  3  s.  (i  den. 
(Cjite  du  tournoi  de  Windsor,  p.  302,  10.) 

1290.  —  Que  nul  fourbisseur  ne  peut  ne  doit  faire 
fourreau  à  espée,  de  basenne  quelleque  l'espée  soit,  ou 
grant  ou  poli  le. 

1t.  Que  mil  forbisseur  De  pont  ne  ne  doit  lier  espée  se  elle 
ni  i  liée  avant  de  lil  quelqu'il  soit  sur  les  tenans,  se  elle 
n'est  liée  de  soie.  (Stat.  des  fourbisseur»  d'espées  à  Paris. 
Areh.  sec  t.  judic.  reg.de»  bannière»,  y,  7,  p.  57.) 

1309.  —  Et  me  coucha  mm-  le  col  de  mon  cheval,  et 

me  tintai  pressé  que  jenej voie  traire  m'espée  quej'avoie 

ceinti  ;  i  me  i vint  traire  l'espée  qui  estoit  à  mon  che- 
val, et  qu l  il  \ii  que  j'oy  m  espée  traite,   si    tira  Bon 

glaive  a  li  et  me  lessa.  (Joinville,  p,  69.) 

1309.  —  Et  aura  led.  homme  une  espée  à  pointe  dou 

lune  de  cest  verge  qui  ci  est  à  pn   eut,   z  et  i  ron- 

di  lie  davant  la  main  à  plom  rons.  (Costume  de  combat 
du  vu.  de  Rohan.  Lobincau,  Pr.de  t'hist.  de  Bretaane 
t.  Il,  col.  1639  i 

'317.  —  l'in-  e  pée  gai d'or,  comme  il  semble,  è 

csmaus  de  plite.  (/ni/,  de  Louil  le  flutin,  Rec.  des  histo- 
rien   de  hum  e,  t.  Wil,  p,  770.) 

V.  1330.    A  Champingnoia  ferj  surle  hoauln Son, 

D'uni    '   i"  e    '    h.  main .,  s'avoit  le    taillant 

|  lion. 

...D'une  i"  pée  A  .il,  mains  si  combatoil  loudi 
Rom    ai  llugw    Capet,  v.  B62  el  895  , 

V.  1330.    Car  rempli,  i ,    (]  |  ,i„, aporler, 

Ce  est  l'i   i i  iiemii  se  pol  (lei . 

i.n/  el  puni,    d'oi  avoil  en  aiélé 

BO  i  ■  I  OUI      dOU   '  "i        .mil    III. mu  6, 

Dou  lo.i      uni  Jorge,  qui  i ill  lui  a  1 ir, 

l.t  de    chevox  No  tre  Dami    i  pj  inté 
(Gaydon,  v.  131 
1352.       i  ha  i  un  (i  hevaliei  i  doil  porti  i  i  ne  espéi    el 
environ  le  i  I  pai  bi  lli    Ici  lr«    bien  p  iran 

le  el  le      ,, ,,    ,,    ,,111  ,,    qui 

dupommel  d'u lésoil  i,   nueu  i  lectroi  qui  dieot:  si 


DIEU  I'LAIST,  et  de  l'autre  costé  soit  le  timbre  mis  de  celli 
à  qui  lad.  espée  sera. 

...lt.  Quant  aucun  chevalier...  sera  en  péril  de  mort  il 
doit...  ordener  que,  quand  il  sera  trespassés,  sa  espée... 
soit  envoiée au  prince...  Et  quant  le  service  sera  faitdroi- 
tement,  à  l'eure  de  l'offerte  le  plus  prouchain  parent  ou 
ami  dud.  trespassé  oueellui  à  qui  le  prince  le  commandra, 
doit  prendre  lad.  espée  par  la  pointe  et  la  ouffrir  sur 
l'autel. 

...lt.  Quant  le  service  dud.  trespassé  sera  fait,  le  prince 
ou  ceuls  à  qui  il  commandra  de  ce  faire  doyvent  ordener 
que  lad.  espée  soit  mise  dedans  lad.  chappelle  en  lieu 
apparissant  et  parmenable.  (Stat.  de  l'ordre  du  Saint- 
Esprit,  pi.  5, 13  et  suiv.) 

1 380.  —  Pour  2  espées  de  fer...  pour  couper  chandelles 
et  torches  en  fruicterie,  pour  les  maistres  d'ostel...  G  s. p. 

Pour  2  cousteaux  de  fer  à  trancher  cire  oud.  office, 
22  s.  p. 

1381.  —  Pour  aguisier  les  cousteaux  de  quoy  on  des- 
pece  la  cire  en  fruicterie.  Pour  une  espée  de  fer...  pour 
coupper  chandelle  et  torche  oud.  office. 

Mahieu  de  Tournay,  fourbisseur  d'espées,  pour  2  espées 
larges  achetées  de  lui  pour  le  roy  et  Jlous.  de  Valois,  à 
tuer  le  sanglier.  (D.  d'Arcq,  Cples  de  l'hôtel,  p.  81,  17(1 
et  181.) 

1383.     Olivier  de  Manny  le  féri  tellement 

D'une  espée  à  .11.  mains  qui  trenchoit  roide- 

[nicut; 
Sur  le  col  du  cheval  l'espée  li  descenl 
Tellement  l'asséna  que  la  leste  lui  l'cnl. 

(Chron.  rimèe  de  Du  Guesclin,  t.  Il,  p.  00.) 

1385.  —  A  Hennequin  Duvivier,  orfèvre,  pour  argent 
emploie  en  la  garnison  d'une  espée  volant  que  Jlous.  Gui- 
sart  Dauphin  donna  au  roy,  pour  led.  argent  dorer  et  fa- 
çon, 4  I.  t.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f"  03  v".) 

1386.  —  2  espées  de  fer  ou  d'acier  o  croez  et  ot  plom- 
mée  de  fer  et  d'acier  et  d'autre  niétail,  o  plalesne  devant 
la  croez  de  fer  ou  d'acier  garnies  de  fuerre,  de  bois  et  de 
cuir  cousu  dessus,  donl  l'une  desd.  espées  sera  garnie  de 
renge  de  cuir  ou  de  soye  garnie  de  boucles  et  hardillons 
de  ter  et  d'acier,  misTï  et  ceinte  à  mon  costé  ou  attachée 
icelle  espée  à  une  courroye  de  cuir  ou  de  tessu  de  soye  o 
une  boucle  double  de  fer  ou  d'acier  et  à  un  annelct  de  fer 
ou  d'acier...  attaché  à  mes  plates  ou  baiibcrgeon...  Et 
l'autre  espée  garnie  de  fuerre,  de  boais  couvert  de  cuir 
cousu  dessus,  et  sera  attaché  à  l'arçon  de  la  selle  qui  sera 
sur  mon  cheval  o  annel  (suivent  les  courroies  et  boucles) 
lesquelles  espées  seront  garnies  par  les  pongnics  de  chanvre 
ou  de  lin  ou  de  soye,  tessu,  lacez  ou  retors. 

Une  de  mesd.  espées  sera  de  -  pieds  el  demy  de  lon- 

gueur  avant  la  main,  un  poulce  estache  moins  ou  environ 

et  la  tenue,  et  plommée  d'icelle  espée  d'un  pied  et  poulce 

mi  environ.  —  Et  l'autre  espée  est  plus  courte  de  2  poul- 
roso.-larluv.  mvirnu  avant  la  main  et  la  tenue  et  plu- 
mée iniii  demj  pied  ou  environ.  (Costume  de  combat  de 
chev.  de  ifournemine.  Lobineau,  Pr.de  l'hist.  de  Bretagne, 
t.  Il,  col.  672.) 

1388.  —  Ci   devise   I iment  on  doit  férir  le  sanglier. 

...  Et  doit  avoir  son  espée  de  long  l  pies  d'alemeue,  de 
quoy  li  moitié  qui  sera  devers  la  crois  ne  taille  ne  d'une 
pari  ne  d'autre.  (Gaston  Phœhus,  ch,  54,  p.  220.) 

1396.  —  Maistre,  je  vous  en  pri,  ne  vous  desplaise  car 
vrayemenl  je  ne  puis  pas  espuiser  de  l'yauve  à  cause  que 
je  mi  m  blessée  en  les  mains. ..  si  comme  je  me  juai  à 
'i  espéie  de  -  mains  avecque  un  de  mes  compainunons,  il  me 
d, mua  un  ytel  horion  sur  la  main  droite  qu'il  le  rendis! 
(mit  parmy  I a  peaulme  jusques  à  l'os,  (io  manière  de  lan- 
gage, p.  896.) 

ii,oi.  A  Jehan  Yvorin,  fourbisseur  d'espées  pour 
avmr  fourbi  et  nétoyé  -  espées  de  passol  pour  le  roy, 
12    .  p. 

Pour  avoir  ac si  une  espée  de  passot  qui  est, ni  trop 

longue  el  icelle  garnie  tout  do  nuef,  de  ceinture  et  du 
au,  (Cpte  de  l'i  i  i»rw  du  roi,  P  13,  v»  et  i  k) 

1^02.  A  Menu, m  Roussel,  orfèvre  el  varlet de  cham- 
bre du  roy,  pour  avoir  fait  et   forgié  les  garnisons  do 

!  i   |      .  dor...  C'est  assavoir  l'une  pour  Mgr  le  dalpl il 

l'autri   i Mgr  de  Touraino,  el  en  icelle  de  Mgr  le  dal- 

[.l.iii  a  OU  | 1    -  BBCUSSOni  OÙ  en  l'un   a  eMii.ulliee    une 

di    io  in  -H. .me,  ei  en  l'autre  -es  an ,  et 

en  celle  de  Mgi  da  Thouro n  ausi  I  paroille ni  e  maillée 

dei yniage  do  N.  i>.  et  en  l'autre  ses  armes  ,  t  ou 

i toi  di  i  lia  oun  g  tout  au  di  i  u    un  gros  rival  uor,  si 


Ei'Ki-: 


G 15 


en  chacune  une  houppe  d'or  souldée  el  croisée  de  fer,  el 
en  chacune  a  une  sainture  où  il  y  a  boucle  double,  mor- 
dant et  3  fermeures,  et  au  dessoubz  de  chacune  a  un  coip- 
pel  d'or.  Yceulx  ouvrages  toutes  lailliéez  et  hachéez  de 
genestez  et  de  mav  entrelassiez,  où  il  a  grant  quantité  que 
feuilles,  que  (leurs,  que  cosses;  pesans  ycelles  garnisons 
à  tout  lus  croisées  de  fer,  1  marc.  7  onces,  5  esterl.,  dont 
les  croisées  de  1er  puisent  à  part  7  o.,  16 esterl.  ob...  Pour 
tout  la  façon  desd.  2  garnisons  72  1.6  s.  2  d.  t,  [Cpte.  de 
lier  de  Giresme,  Areh.  KK,  35.P71.J 

141  |. —  One  petite  espée  dont  le  pommeau  est  d'ar- 
gent à  -  escuçons  de  diverses  armes  et  à  visaiges,  garnie 
la  croix  de  -  gargoulles  en  manière  de  sarpent,  la  gaingne 
de  cuir  à  2  coispeaux  d'argent  et  la  sainture  de  veloux  à 
seraines.  (Inv.  de  l'écurie  du  roi,  f    11  I  v°.) 

1412.  —  Collory  et  bruny  la  garnison  d"une  espée  de 
parement  pour  H.  d.  S.,  la  croix,  houce,  boucle,  mordant, 
les  fermeures  et  le  tout  de  lad.  espée  et  avoir  remis  sur 
bleu  vermeil  cramoisy  tout  de  neuf.  Souldé  les  pointes 
tout  de  neuf,  dessus  la  fermeure  et  avoir  fait  ung  ruet 
tout  de  neuf  sur  le  pommeau.  (Labordc,  Les  ducs  de  Bour- 
gogne, n°  157.) 

1420.  —  Une  espée  à  ung  fourreau  de  veluyau  noir  bien 
usé,  de  la  quelle  espée  la  housse,  les  2  bouz  de  la  croisié, 
la  bouterolle,  la  boucle,  le  mordant  et  3  fermeures  à  quoy 
pend  lad.  espée  sont  d'or. 

One  longue  espée  à  cheval,  à  un  fourreau  couvert  de 
veluaul  vermeil,  dont  la  tainture  est  garnie  de  boucle, 
mordant,  3  fermeures  et  la  bouterolle  d'embas  d'argent 
doré. 

Une  bien  longue  et  large  espée  de  parement  d'armeure- 
rie  de  environ  7  pies  et  demi  de  long.  llnv.  de  Philippe 
le  Bon.) 

I  426.  —  Pour  aprendre  à  jouer  et  eulx  ébatre  du  jeu 
de  l'espée  à  2  mains  sous  maistre  Guillemet  de  Montroy. 
(Du  Cange,  \"  Ensiludium.) 

1431.  —  Led.  Pèlerin  dit  qu'il  portait...  une  très  belle 
espée  d'armes  (alias  une  espée  à  manière  de  couslille), 
a  ung  an  eau  ou  crochet  joignant  à  la  croix.  (Procès 
P.  Pèlerin,  pièce  98.  Chevalier,  Doc.  inéd.  s.  le  Dauphins.) 

1446.  —  Les  archiers  les  (épées)  portent  longues, 
tranchans  comme  rasouers  et  sont  à  2  mains.  {Traité 
anonyme  du  cost.  milit.  franc.  Edit.  de  Belleval,  p.   i.) 

I  449.  —  La  grant  espée  de  parement  du  roy  (Charles  VU 
à  Rouen)  dont  le  pommeau,  la  croix  ou  croisée,  la  boucle, 
le  mordant  et  la  bouterolle  de  la  gaine  estoient  de  lin  or 
et  la  sainture  et  gaine  estoient  couverts  de  veloux  azur 
semé  pardessus  de  Heurs  de  lys  d'or  en  broderie.  (J.Chartier, 
1.  II,  p.  103.) 

V.  1450.  —  Les  espées  seront  de  3  ou  i  doiz  de  large, 
apointées,  esmossées  et  taillans  rabaluz,  et  en  seront  les 
pomeaulz  et  croisées  droiz  etfaiz  à  la  plus  ancienne  faezon 
que  on  les  saura  deviser  ,  et  aura  Paternelle  de  longueur 
de  la  croisée  jusques  à  la  pointe  2  pies  et  i  doiz  ou  -  pus 
et  demy...  Et  sera  l'en  lesd.  espées  légières  d'alemelle  et 
pesantes  de  pomeau,  si  qu'on  en  puisse  donner  cop  qui 
grève  ou  face  mal.  (Merlin  de  Cordebeuf,  Des  chevaliers 
errants.  Edit.  de  Belleval,  p.  83.) 

V.  1 450.  —  De  la  manière  et  façon  des  espées  (de  tour- 
noi) ...  il  n'y  a  pas  trop  à  dire  fors  que  de  la  largeur  el  de 
la  longueur  de  l'alumelle  ;  car  elle  doibt  estre1  large  de 
.1  dois,  à  ce  qu'elle  ne  puisse  passer  par  la  veue  du  heaidme, 
et  doibt  avoir  les  2  tranchans  larges  d'un  doy  d'espez.  Kt 
al'fin  qu'elle  ne  soit  pas  trop  pesante,  elle  doibt  estre  fort 
vuidée  par  le  meilleu  et  mosse  devant,  et  toute  d'une 
venue,  se  bien  pou  non  depuis  la  croisée  jusques  au  bout  ; 
et  doibt  estre  la  croisée  si  courte  qu'elle  puisse  seulement 
garenlir  ung  coup...  glissant  le  long  de  l'espée  jusques 
sur  les  doiz,  et  toute  doibt  estre  aussi  longue  que  le  bras 
avec  la  main  de  celluy  qui  la  porte.  Et  peult-on  qui  ve.ult 
atacher  son  espée...  à  une  déliée  ehaesne.  lusse  ou  cordon 
autour  du  bras  ou  à  sa  sainture,  à  ce  que  se  elle  eschappnit 
de  la  main  on  les  peust  recouvrer  sans  chenir  à  terre.  (Le 
roi  René,  Deris  d'un  tournoi,  t.  Il,  p.  12.) 

1460.  — (En  14-15.)  Après  les  armes  des  hasehes,  issirent 
(les  tournoyeurs)  tenants  les  espées  es  mains,  les  quelles 
estaient  effeutrées  à  tout  fortes  et  grandes  rondelles  sur 
la  main.  (Mém.  de  Saint-Rémy,  eh.  52,  p.  384.) 

1463-5.  —  A  Jehan  Berjon,  varlet  de  cheval  de  pare- 
ment sur  lequel  importe  l'espée  du  rov.  [tîntes, le  l'écurie, 
Ardi.  KK,  65,  P>M.) 

1467.  —  Ouaut  le  bourre]  vit  ce,  led.  Baudechon  estant 


droit,  d'un  revers  de  l'espée  pardevant  la  pir^',  luy  en- 
vova  la  teste  sur  h1*  es]  aulos,  ce  qu'on  a'avoit  oneques 
veu  faire... 

Avallèrcnt  leurs  lances.  .  el  se  férirent  ensemble  et 
ron  "M  i  h  tscun  sa  lance,  puis  saisirent  leurs  espées  les- 

quelles  csl m  rabattues  el  tournantes.  (Chron.  de  .1.  du 

ni.) 

1 536.  —  A  Henry  Allés,  sommcllior  des  armes  du  roy... 

pour  avoir  acoustré  ni pée  à  î  mains,  dore-  toute  la 

garniture  garnyc  'l'un  fourreau  de,  veloux  noir  et  d'un 
bout  d'or  (pour  le  roi)  PI  1.  lu  s.  t. 

i  onces  de  lit  d'or  de  Chipre  employé  à  refTairo  de  neuf 
la  poignée  d.'  loi.  espée,  a  58  s  '■<  d.  de  l'once.  (8*  Cpte 
roy.  de  Nicolas  de  I royi  ■■  I 

1536.  —  Agrippartel  les  2  autres  pot  t  ère  ut  tous  3  espées 
à  2  mains,  desquelles  les  poignées  esloient  garnies  de 
drap  d'or  frisé.  [Monstre  du  mystère  des  apôtres,  p.  31.) 

1557.  —  Pour  avoir  faict  polir  et  nectoier  la  garde  et 
alumelle  d'une  espée  à  2  mains,  10  s. 

Pour  la  façon  de  3  fourreaulx  d'espées  à  2  mains,  de 
taffetas  jaulne,  et  avoir  couvert  les  poignées  dud.  taffetas, 
pour  servir  aux  masques  (3  suisses  des  masques  du  roi), 
30  -. 

Pour  3  saintures  de  cuir  de  Hongrye  garnies  de  bondes 
férées  à  la  suisse,  pour  servir  à  porter  lesd.  espées,  37  s. 
7  d.  [Cpte  roy.  de  Julian  de  Boudeville,  f"  54.J 

1560.  —  Y  ne  espée  à  l'anlicque,  aiant  la  garde,  la 
poignée  et  le  bout  d'esmail  de  plicque,  le  fourreau  et  une 
escharpe  de  cuyr  fait  à  broderie  d'or  tiré. 

Une  autre  espée  aiant  la  garde  et  le  bout  couvertz  d'or, 
la  poignée  de  fil  d'or  et  la  daguelte  de  mesme,  le  fourreau 
couvert  de  fil  d'or  et  la  poignée  d'or  plaines  de  sauteurs. 

Une  autre  espée  aiant  la  poignée,  la  garde  el  le  bout 
d'or,  garnis  de  fort  petilz  rubis  et  saphiz,  façon  d'Inde. 

Une  autre  espée  aiant  la  croisée  de  fer  ouvré  damas- 
quin,  le  pommeau  d'esmail  viollet  à  feuillage  d'or,  la 
poignée  d'ébeine  garnis  de  petits  rubiz  et  turquoises 
[denault  ung  rubis].  (Inc.  îles  armes  du  roi  d  Fontaine- 
bleau.) 

I  560.  —  I  spadazi  sono  quelli  parlicolarmente  cbe  lavo- 
rano  intorno  aile  spade  cosi  da  taglio,  corne  da  costa.  da 
2  tagli,  da  mezza  costa  eon  la  punta  a  fogli  d'olive,  di 
lauro,  da  una  mano,  da  una  mano  e  mezza,  da  2  mani, 
stochi,  verdughi,  scimilarre,  pistolesi,  pugnali,  daghe, 
fusetti,  stiletii  e  fornimenti  loro.  (Garzoni,  La  piasxa  um- 
versale,  cap.  de  fabri,  Disc.  16.) 

1567.  —  11  parer  mio  sopra  la  longhaeza  délie  spade 
e...  tenendo  un  mezzo  Ira  le  curte  spade  de  tedeschi  e  !•> 
lunglie  d.'  suizzeri.  (Levo  da  Piacenza,  Discorso  clell 
ordine  e  modo  di  armare,  p.  2.) 

1570.  —  Pour  25  espées  à  garde  couverte,  en  couleur 
d'eaue,  fournies  à  23  grans  lacquais  dud.  Sgr  (le  roi)  à 
Uni  s.  la  pièce.  {Cpte  île  l'écurie  du  roi.  t   102.) 

1571.  _  Combat  à  la  barrière.  —  Assaillans  :  monsieur 
le  comte  de  Charny.  grand  escuyer  de  France,  avec  le 
baudrier  royal  et  en  sa  main  l'espée  de  secours  du  roy. 
(Baptême  du  Cle  de  Clennont  et  de  Tonnerre.  Docum. 
inéd.  Mél.  Série  1,  t.  III,  p.  607.) 

1576.  —  Une  espée  bastarde  pour  le  sanglier,  ayant  le 
foreau  de  cuyr.  (Ine.  du  chat.  île  Xome.rij.) 

1595  _  uiérosme  Corcol,  sommelier  d'armes  de  sa 
Majesté,  pour  avoir  fourny  une  espée  bruynée  à  plume 
dorée  avec  ung  fourreau  de  velours  et  ung  fourreau  de 
vache,  6  esc.  (!•  Cpte  roy.  de  P.  de  Labruyère,  f  I  ifi.) 

I  599.  _  je  lui  laisse  une  petite  épée  que  j'ay  à  Troj  es, 
qui  a  la  garde  dorée,  avec  un  pommeau  là  ouest  relevé 
le  jugement  de  Pallas  et  rie  Vénus. 

le  lui  laisse  ma  grande  épée  de  duel,  a  Manon...  qui  a 
le  fourreau  garni  d'argent  et  la  poignée  d'argent  tiré. 
Testum.  de  ./'.  'le  Charmolue,  p.  132,  .: 

1600  —  Le  fort  (de  l'épée)  c'est  environ  un  pied  de 
longueur  depuis  la  garde,  le  re-te  jusqu'au  bout  s,.  ,|,t  le. 
faible  de  l'espée.  'Et.  Binet,  Merveilles  de  la  nalure, 
c'h.  18.) 

1606  -  -  Espée  de  chevalier  est  nue  façon  d  espée  bien 
.,,,,-,,,;,.  jc  inovenm  longueur,  large  et  tranchant  i  que  les) 
chevaliers  portoient  a  tout  un  bauldrier  pendu  en  es- 
charpe,  donl  la  poignée  n'estoi'  gardée  que  d'une  seule 
croisée  sans  plus... 

On   l'appelle  aussi  es| d  armes  et  estoc  d  armes. 

(Nicot.) 


646 


EPEE 


1614.  —  Une  espée  dorée,  plate,  avec  effigies  et  beson- 
gnes,  dont  la  lame  s'advance  avec  un  ressort:  le  foureau 
de  velour  noir  vieil  et  rompu,  les  2  bouts  dorés,  la  poi- 
gnée de  fil  d'or. 

Vue  espée  à  pistolet,  la  garde  gravée  et  dorée,  la  lame 
à  vive  arête,  aussi  gravée,  le  foureau  de  cuir  noir,  le  bout 
gravé  et  doré,  avec  Cousteau,  baguette,  moule  à  bandage. 

...  Une  autre  espée  à  pistolet,  la  garde  blanche,  le  pom- 
meau à  croissant,  la  poignée  d'argent,  le  foureau  de  cuir 
noir,  le  bout  d'argent  avec  la  baguette  servant  de  ban- 
dage. 

Une  espée  canelée,  garnie  en  noir,  la  lame  au  vieil 
loup,  avec  cousleau  et  poinçon,  le  foureau  de  cuir  noir  à 
porter  le  deuil,  couverte  d'une  bourse  de  toile.  La  lame 
a  esté  prinse  au  galetas.  (Inv.  du  duc  de  Lorraine  à 
Nancy.) 

I  620.  —  Une  espée  marquée  à  vieux  loup,  la  garde 
grise,  la  poignée  à  (11  d'argent.  (Ibid.) 

1659.  —  Espée  bastarde  ou  espée  courte  et  large  (espa- 
gnol :  terçiado).  (Howell,  Particular  Vocabulary,  sect.  11) 

1661.  —  One  espée  dont  le  pommeau  de  la  garde,  le 
travers,  le  crochet,  embouchure  et  le  bout  du  fourreau  sont 
d'or  esmaillez  de  blanc  et  nnir,  la  poignée  de  lil  d'or 
sans  esmail,  prisée  WO  liv.  {Inv.  de  Mazarin,  n"  242.) 

ÉPÉES   HISTORIQUES. 

DOON    IIF.   MAÏENCE. 

V.   1260.   L 'espée  chainte  au  les,  dont  je  puis  affichier 
Qu'en  la  forge  Galan  fn  fesle  sans  trichier. 
Chil  qui  Durandal  list;  fist  chesti  forgier 
A  son  mestre  serjans  qui  bien  s'en  sot  aidier; 
Quant  esmoulue  lu,  si  la  fist  essaier, 
A  .1.  coup  en  trancha  .mi.  espées  d'achier. 
(Doon  de  Mdience,  v.  6697.) 

CHABLEMAGNE. 

(J liant  Do  voit  Kallemaine  qui  ot  treste  l'espée, 
Durandal  ot  à  nom  moult  fu  bien  esprouvée, 
Il  a  tantost  la  main  à  la  soue  getée. 
En  la  forge  Galan,  le  fix  à  une  fée 
Fu  faite  sans  mentir,  cb'esl  vérité   prouvée; 
Mes  Galan  ne  Pot  pas  [orgie  ne  temprée, 
Mes    i.  rien  aprenlis  qui  bien  l'ot  manovrée. 
diant,  merveille  orrés  ja.se  elc  est  escoutée 
lie  l'espée  Doon  comme  ele  fu  faéc. 
Quant  esmoulue  fu,  fourbie  et  alrempée 
Et  ta  mère  Galan  l'ot  tenue  et  gardée, 
Et  dit  ses  oreisons,  seignié  et  conjurée, 
Corn  chele  qui  estoit  de  faement  sénié, 
Sus  .i.  andier  île-  fer  l'a  maintenant  posée, 
Le  trenchant  par  dessous;  i ssi  l'a  oubliée; 
Et  quant  m  m  au  matin,  si  l'a  dessous  trouvée, 
Qui  coupé  l'avoil  tout  et  outre  estoil  passée. 
tlbid.,  v.  6906.) 
Chaules  VI.  —  1383.  —  Pour  une  espée  (pour  le  ro  | 

appelée   Victoire  ...  h'  pommel  garny  d'or  esmaillé,  d'un 
>  •  de  Nostre-Dame  el  de  L'autre  coste  aux 

de  t  lue...  et  la  chappe  do  la  croix  à  cerfs  vol 
■    <■/.,  et  i-u  la  s.iiuture  dricelle  double  boucle,  mordant 

el  barres  pour  or  I*  l.  n  s.;id.  Pour  la  façon  ot  garnison 

.l.sd.  161.  t. 

1386.       A  Qonnequin  Duvivier,  orfèvre,  pour  S  onces 
1n  ëstrel.  d'argent  duré  finement  mil  et  emploie  en  i> 

garnison  d'argenl  d' i  e  péi    pour  le  roj  el  le  pommi  I 

'■  maillié,  l'un  des  costez  de  s.  George  et  l'autre  costé  'h' 
i  i  chappe  d'icollc  et  pée  faite  â  un  cet  i- 

i  el  annel lire  el  pai  'i''  iui  l'argent,  110  s.  t. 

[Cpte  ,i,  i  éi  .</"  du  roi,  i    -2  ei  90.) 

1411.  —  Une  petite  espée  appelles  Victoire,  ot  j  a  ou 
pommeau  ans  crucifix,  Nostre  Dame  '-t  s.  Jehan,  el  do 

l'autre  costé  8.  ' go  cl  sa  pucelle,  el  t  I  lie  en  1 1 

il'. n   el  au  bout   aussy.  (Inv.  de  l'écurie  du  i<n, 
t    lin.) 

i  Y  D'Ane il         141  s.  —  i  i  ollon- 

ti    Imo  pi  ne  Ipi  o  pci  cm 

roman  n  o rnatum  de 

tuiK  pi  id  valorem  « ,  el  quia  roi 

oo  'in  .-il'  .lit  ii  i  ."i  tel.  m  el  Ecclc  Mm  defendendas,  oldom 

!      .  .     .1    l.lill    - 

lianita  i  illi  qui  est,  judlclo  aot 

Iro  ot  Eeclesio    cl   fldol  Ddcll    non    di  fon   >i ! 

d'Henri  I  t    Posdera,  t.  i\.  p.  193.) 


Philippe  le  Bon. —  1420. —  Une  petite  espée  longucte, 
d'argent  dorée,  nommée  la  Victoire,  estant  en  un  long 
esluy  d'argent  blanc.  (Inv.  de  Philippe  le  Bon,  n°  -1252.) 
Une  espée  volant  nommée  Taillade,  de  la  quelle  le  pom- 
meau et  la  croisée  sont  d'argent  doré  et  la  poiugnée  d'ar- 
gent blanc,  la  gaisne  de  veluyau  noir,  garnie  en  3  lieux 
de  larges  bouterolles  à  escussons  ou  milieu  d'argent  doré 
pendant  à  une  longue  sainture  de  tissu  noir,  garnie  de 
plusieurs  boucles,  mordans  et  plusieurs  fermaus  d'argent 
doré.  (Ibid.) 

Le  PAPE,  a  NOËL. —  1438. —  Kardo  Pétri  Dominici  de 
urbe,  aurifabro,  pro  confectione  ensis  dati  in  nocte  Nati- 
vitatis...  lib.  5,  une.  7  I  2  argenti  =  48  fior.  17  s.  9.  d.  — 
It.  Pro  auro  ad  deaurandum  eumdem  ensem  15  flor.  — 
It.  Pro  ferro  dicti  ensis  26  bononinos.  —  It.  Pro  veluto  ad 
coperiendum  dictum  ensem  et  cingulo  cirico  et  manufac- 
tura coperture  2  fior.  16  s.  8  d.  —  It.  Pro  manufactura  et 
laborerio  prsefati  ensis  21  flor.  —  Summa  90  flor.  14  s. 
5  d.  monetie  romanaî. 

1460.  —  Pro  valori  auri,  argenti,  veluti  et  unius  pomi 
de  calcidonio  positi  in  spala...  pro  festo  Nativitatis  et 
pro  manufactura.  (Arcb.  Vatic.  M,  f"  133  et  147,  ap.  Munlz, 
Les  arts  à  la  cour  des  papes,  t.  1er,  p.  59  et  314.) 

Du  GUESCLIN.  —  1467.  —  Une  espée  de  guerre  qui  fut 
à  Messire  liertran  du  Claiquiu.  (Laborde,  Les  daes  de 
Bourg.,  3242.) 

Charles  VIII.  —  1438.  —  A  Jehan  Gallant,  orfèvre  du 
roy.  51  1.  16  s.  6  d.  t.  pour  or  et  façon  d'uue  garniture 
d'espée  (pour  le  roi),  en  la  quelle  a  une  boucle  carrée 
avec  la  chappe,  ung  fons  rapporté  et  un  mordant  où  y  a 
2  fons,  le  tout  esmaillé  de  rouge  et  tanné  et  semé  de  ces 
Lettres  G  J  et  L,3  clouz  et  3  rivets  esmaillez  desd.  coleurs. 
2  autres  grandes  lettres  J  et  L  esmaillez  comme  dessus. 
2  grans  CC  entrelacez  esmaillez  aussi  desd.  coleurs  do 
rouge  et  tanné  et  ung  fons  dessoubz  non  esmaillé  servant 
à  tenir  lesd.  2  lettres,  lit  ung  bout  pour  le  fourreau  de  lad. 
rspée  esmaillé  aussi  desd.  couleurs  et  semé  desd.  lettres 
G  J  et  L.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f'  66  v°.) 

Diverses  au  château  d'AhboiSE.  —  1499. —Une  espée 
emmanchée  de  fer,  garnie  en  façon  de  clef,  nommée 
l'espée  de  Lancelot  du  Lac,  et  dit-on  qu'elle  est  fée.  — 
Une  espée  d'armes  garnie  de  fouet  blanc,  et  au  pommeau 
a  une  Nostre-Dame  d'un  costé  et  un  souleil  de  l'autre, 
nommé  l'espée  de  la  Victoire.  —  Une  espée  d'armes  gar- 
nie  de  fouet  blanc  et  au  pommeau  uni'  Nostre-Dame  d'un 
costé  et  ung  souleil  de  l'autre  nommée  l'espée.  du  mi 
Charles  VU,  appellée  la   bien  aimée.  —  Une    autre  espée 

d'armes,  la  poignée  de  fouet  blanc  et  au  pommeau  y  a 
une  Nostre-Dame  d'un  costé,  de  l'autre  costé  un  souleil, 
nommée  L'espée  du  roy  qui  fonda  Saint-Denia.  — ■  Une 
espée  d'armes,  la  poignée  couverte  de  fouet  blanc  et  au 

I imeau  a  une  Nostre-Dame  d'un  costé  et  ung  S.  Michel 

de  l'autre, nommée  l'espée  du  roi  .le  France  qui  list  armes 
contre  un   géan   à   Paris  et   le   conquist.  —  L'espée  aux 

armes  du  pape  Caliste.  le  fourreau  (  l'ail  à  feiïlaiges)  '  garny 

d'argent  doré  et  ung  chappeau  de  veloux  cramoisy  garny 
el    temencés  de  pênes,   que  le   roy  que  Dieu    pardoinci 

(Charles   \lll)  list  lire   on  son   ar urèrye.  —  Une 

pée  d'armes,  la  poignée  de  fbuel  blanc,  au  pommeau 

d'un  costé  a  Nostre-Dame  et  de  l'autre  COSté  ung  S.  Michel. 
Kl  lut  à  Jehan  de  Brézé,  le  quel  en  couppa  le  poing  à 
ung  homme  d'armes  ave  le  eauim  et  le  gantelet.  —  Une 
espée,  la  poignée  de  fbuel  blanc,  au  pommeau  une  Noslre- 

Dl ■  d'un  COSté  el    S.    Michel  de  l'autre.  innée  l'es|iée   du 

roy  d'Escosse  qui  fui  forthardy,  laquelle  fut  donnée  au  feu 

roj   Loys  t\l)  quant   il  es] sa  madame  la  dauphine 

i  me  pée,  i.i  poignée  de  fouet  blanc,  le  pommeau  long,  d'un 

.    une  Nostre-Dame,  de  l'autre  costé  ung  s.  Martin, 

nommée  la  bonne  espée  du  roj  Loys,  qu'il  avait  à  la  con- 

■  1 1 1  '  1 1  ti  i  promior  sur  les  Suysses,  nommée  Bstrefuse. 

t" ispée  a  poignée  de  fouet  blanc,  ung  poi eau 

i  .  façon  de  e ir  t  Voj ,  loflj   p.  401)  e  maillé  blanc 

et  rouge  nommée  l'espée  du   roj   Charles  septième,  qu'il 
portoil    m  son  euuiset.  -  Une  espéo,  la  poignée  de  fouet 
blanc,  i.   pou tau  en  façon  d'un  cueur,  où  il  y  a   I  lo- 
ti         ,    !   d'où     té    el     2    de    l'autre,    l liui'-e    i'es|iée    de 

Philippe     le     Beli  I' ipée        .unie    de    Luiet    l.l.ine,    la 

f..  i.  nmée  le  pée   dn  roj  Jehan,  — 
.   péi    i.    foureau  blanc,  la  poignén  garnie  de  boys, 

au  pi ni  une  \,i  ti ,    ti. ■  d' losté  et  un  5.  Martin 

de  l'auii o,  n    "m      i  i   j lu  pape  qu'il  envoya  au  roj 

Loys.  -    t  i n de  c -e  à  long  pommi  ta 


t.   Inv     i 


ÉPÉE 


(.17 


nommée  l'espé  •  'lu  n'"">  <!"'  fust  conquis  par  ung  roy  de 
France  on  l'isle  Nostre-Dame.  —  Une  i-^i>ée  longue  rabatue 
-,  creuset!  (quillons)  pendaas,  qui  fui  au  comte  de  Vis- 

tambert  (Furstemberg.)  —  0 ispée,  la  poignée  Je  cuir 

rouge,  nommée  l'espée  qui  lut  trouvée  en  un  f lement  de 

boule vart  de  la  porte-neuve  de  Tours.  Et  Au  trouvé  au  pies 
une  beste  dont  la  teste  tenoit  5  ou  G  seaulx  d'eaue.  — 
Une  espée  d'armes,  le  fourreau  de  veloux  noir  qui  fut  au 
feu  i'>\  Charles  huiliesme,  la  quelle  il  avoit  à  l'an  nu  de  sa 
selle  à  la  journée  de  Fornauve.  —  Une  autre  espée,  le 
fourreau  de  veloux  noir,  queled.feu  roy  Charles  huitième 
avoit  eu  sa  main  à  lad.  journée  de  Fornauve.  (Inv.  de  l'ar- 
murerie du  chat.  d'Amboise.) 

FRANÇOIS  I".  —  1536.  —  A  uns  fourbisseur  d'espées 
suivant  la  Court,  pour  avoir  fourbi  et  nectoyé  la  grand 
espée  à  -  mains  que  l'on  tnect  ordinairement  derrière  le 
chevet  du  lict  où  couche  led.  Sgr  (le  roi).  Bruni  d'or  les 
gardes  d'icclle  et  racoustré  de.  filz  d'or  et  de  soye  la  poi- 
gnée...  [réparation  île  2  autres  plus  petites],  8  1.  10  s. 
(8"  Cpte  roy.  de  Nicolas  de  Troyes,  (-  ôs  \  .) 

Henri  II.  —  1560.  —  Une  espée  aiant  le  pommeau,  la 
garde  et  le  bout  recouvert  de  feuillage  d'or,  esquelz  j  i 
2  camabieux  et  plusieurs  petitz  diamantz  et  rubiz,  et  le 
fourreau  de  toille  d'argent,  qui  est  l'espée  que  le  feu  roy 
Henry  portait  a  l'entrée  de  Pari*,  eu  laquelle  y  a  quelques 
pierres  perdues.  [Inv.  des  armes  du  roi  a  Fontainebleau.) 
Charles  IX.  —  1570.  —  A  Fremyn  Guillon,  sommei- 
ller d'armes  du  roy,  pour  une  espée,  la  lame  espagnolle, 
les  gardes  enrichies  d'or  et  d'argent  de  relief,  faictes  à 
masques  et  personnaiges,  avecques  la  dague  de  mesme. 
Les  poignées  d'or  et  d'argent  lin;  fourreaulx  de  vellours 
noir;  et  aussi  fourny  la  seincture  de  vellours  noir  de 
mesme  de  lad.  espée  passementée  d'or  et  d'argent,  avec 
une  bourse  de  drap  bleu  pour  servir  à  lad.  espée  et  dague, 
75  1.  [lue  autre  semblable].  (Cpte  de  l'argenterie  de 
Charles  l.\,  P  8  V.) 

Henri  III .  —  1583.  —  A  Jehan  Coullault,  sommellier 
d'armes  dud.  Sgr  (le  roi),  pour  avoir  fourby  une  espée, 
vernj  les  gardes  en  noir,  fourny  de  poignée  de  soye  et 
fourreau  de  velours,  4  esc. 

Une  espée  grise  garnye  d'un  fourreau  de  vache  pour  sa 
Majesté,  pour  aller  à  la  chasse,  ayant  la  lame  d'Espaigne, 
10  esc. 

Une  espée,  la  lame  d'Espaigne  avec  le  poignart  de 
mesmes,  ayons  les  gardes  sizellées  dorées  fort  riches,  les 
poignées  d'or  lin  et  les  fourreaulx  de  velours  garnis  de 
leurs  boutz  aussi  cizellés  dorez,  pour  servir  à  sa  Majesté, 
25  esc.  {Cpte  de  l'argenterie  de  Henri  III,  f°  389.) 

Henri  IV.  —  1591.  —  A  Hiérosme  Corcol,  fourbisseur, 
(du  roi)  pour  une  espée  enlevée  et  tournée  à  jour,  dorée, 
hachée,  damasquinée  avec  la  poignée  d'or  fin,  25  esc. 

Pour  une  autre  espée  à  jour  et  à  teste  antique,  dorée  et 
hachée,  30  esc. 

Pour  une  autre  espée  dorée  et  hachée,  avec  des  perles 
d'argent,  ttaporter  la  poignée  d'or  lin,  avec  une  lame  du 
Laurens  de  Tours  l,  20  esc. 

Pour  une  autre  espée  damasquinée  d'or  de  rapport  et 
une  lame  d'Espaigne  et  poignée  d'or  fin,  25  esc.  (3°  Cpte 
roy.  de  P.  de  Labrugére,  i-  87  v°.) 

1595.  —  A  Hiérosme  Corcol  pour  une  garde  d'espée 
dorée  et  argentée,  cizelée,  la  poignée  d'or  tin  avec  un 
fourreau  de  vache  (doublée)  de  thoille  cirée,  le  tout  pour 
servir  à  une  espée  façon  de  Damas,  que  M.  le  grand  pré- 
vôt avait  donné  à  sa  Majesté,  lu  esc. 

Pour  2  fourreaux  de  vache  (doublée)  de  thoille  cirée 
pour  servir  sur  l'espée  du  petit  lyon  et  pour  une  poignée 
d'or  lin,  refourbi  la  lame  et  doré  les  boutz,  3  esc.  —  Pour 
avoir  redoré  la  garde  du  petit  lyon  et  nectoyé  la  laine, 
6  esc.  —  Pour  avoir  nectoyé  et  mis  en  coulleur  0  espées 
cnntclalz  d'acier  de  Damas,  G  esc.  (5°  Cpte  du  même,  f°3'J.) 
Henri  II.  —  1599.  —  Une  épée  espagnole  toit  large 
et  corte  qui  a  la  garde  dorée;  ''est  Cépée  qu'avoit,  sans 
mentir,  le  feu  roy  Henry  à  la  bataille  de  l'.enty,  laquelle 
il  donna  à  l'eu  M.  de  Laueques  qui  avoit  rompu  la  sienne 
au  combat.  (Teslani.  de  J.  de  Cliurmolue.  p.  -131.) 

Jeanne  d'Arc  —  1634.  —  Une  espée  de  Charles  sep- 
tième, garnie  au  milieu  de  sou  pommeau  de  2  agneaux 
d'or,  l'un  de  soleil  et  l'autre  de  Notre-Dame...  son  four- 
reau de  cuir  noir  auquel  estoit.  luis  du  précédant  inven- 


1.   Sans  doute  Laurent  Haslc  qualifie"  d'armurier  dans  te  compte 
de  l'écurie  île  1598,  f"  457. 


i  \i    ung  bout  d'or  qui  maintenant  y  deffault   ( 

Oui luvcrture  aussi  de  cuir  noir  à  3  coupl 

d'une    Chaple   à   bouche,  dant  ''t  'h-  G  clond-,  le 

ton!   d'oi    estimé  on  :  marc  de  *'■  I  escus,   'huit  fauldroit 
desduire  pour  la  tan-  dud.  boul  d'or  défaillant  6  o 

Et  a  esté  dit  par  lesorfebvres  n'j  .noir  aucun  fourreau 
et  par  les  S™,  relligieux  a  est.'  dict  lad.  espée  n'estre  de 
Charles  septième  mais  de  Jeanne  la  Pucelle.  —  Par  lesd. 
orfèbvres  a  esté  prisé  l'or  qui  se  trouve  au  pommeau  do 
lad.  espée  15  livres.  (Inv.  du  trésor  de  Saint-Denis.) 

OoiEti  i.e  Danois.  —  1721.  —  Du  Cange  [y  Spacha)  dit 
aveu  vu  a  Saint  Pharon  de  Meaux  une  épée  anti  |U 
l'on  dit  avoir  été  celle  d'Ogier  le  Danois,  si  fameux  du 
•temps  de  Charlemagne...  Le  père  Mabillon  qui  la  lit  peser 
dit  qu'elle  pèse  5  livres  et  un  quarteron...  Elle  a  11  pieds 
et  un  poulcede  lame,  3  poulces  de  largeur  ver-  la  garde 
et  la  garde  est  de  7  poulces  de  longueur.  (Le  P.  Daniel, 
Hist.  de  la  milice  franc.,  t.  I,  p.  411  et  413.) 

PROVENANCES. 

Allemagne.  —  V.  I  190. 

Sa  grant  espée  d'Alemaigne 
U  ont  sis  livres  de  fin  or 
Entre   le  heut  et  l'entrecor. 
Od  pierres  fines  précioses 
E  od  ovres  merveilluses 
Eisi  faites  si  entailliez 
E  si  sutivement  déboissées. 
(Chron.  des  durs  île  Normandie,  t.  I.  p.  444.) 
V.  1250.  —  Au  nord   des  montagnes  de  la   Croatie  est 
la  ville  de  Sebeclon  dans  laquelle  se  fabriquent  1  is  épées 
devenues  célèbres  et  connues  sous  le  nom  d'épées  d'Alle- 
magne. Dans  la  montagne  qui  dépend  de  la  ville  est  une 
mine  de  fer;   on  dit  même  qu'une  certaine  partie  de  la 
montagne  fournit  un  fer  empoisonné  avec  lequel  on  fabrique 
des  sabres  et  des  khandjars  dont  les  princes  se   servent 
exclusivement    à    cet   usage.    (Ibn-Sayd,    ap.   Abulfeda, 
Géographie,  p.  311.) 

1305.     A  granz  espées  d'Alemaigne 

Leur  trenchent  souvent  les  poings  outre. 
(Guill.  Guiart,  v.  3G3H.) 
1309.  —  Vint  le  roy  (S.  Louis)  à  toute  sa  bataille...  un 
heaume  doré  en  son  chief,   une  espée  d'Alemaigne  en  sa 
main.  (Joinville,  p.  71.) 

Annecy.  —  1518.  —  L'après  disner  partismes  de  Duing 
et  viusmes  aud.  Nichil,  cy  a  2  grandes  lieues;  c'est  une 
petite  ville  où  vs'y  faict  largement  espées  et  couteaux,  et 
sont  de  bonne  estofes.  (J.  le  Saige,  Yoy.  de  Terre-Sainte, 
f"  ec  3.) 

Bar-le-Dcc.  —  1662.  —  On  travaille  ici  de  très  belles 
gardes  d'espée  que  les  passans  y  achètent  ordinairement. 
(Du  Verdier,  Le  Yoy.  de  France,  p.  89.) 

Basilicate.  — ■  14*2.  —  Spadc  di  Villa-Basilioa  vale 
(in  Pisa)  la  cassa,  iiorini  80  in  HO:  sono  per  cassa  208, 
(Gio.  da  Uzzano,  Pratica  délia  mercutura,  p.  181.) 

Bilbao  et  Tiiolosette.  —  I  627.  —  La  Biscaye  envoie 
ses  laines  aux  pavs  septentrionaux  et  les  espée-  qui  se  fonl 
à  Bilbao,  de  mesme  que  Guipuscoa  fait  argent  de  celles 
qui  se  font  à  Tholosette.  (Davity,  Le»  Etuis,  Empires  et 
Principautés  du  monde,  p.  185.) 

Bohème.  —  1365.  —  Unam  spatam  seu  insein  operis 
Boemie,  taxât.  G  gross  vet.  —  Alium  ensem  operis  Boemie 
aptum  ad  venand'um,  tax.  15  gross.  [Inv.  de  J.  de  Saffres, 
p.  341.) 

Bordeaux.  —  V.  1320.  —  Bordeaux  se  trouve  hors  de 
l'Andalos  dans  le  pajs  des  Franoe...  Les  épées  qu'on  y 
fabrique  sont  célèbres.  (Géographie  d' Abulfeda,  p.  307.) 

1401.  —   A   Jehan    Vvorin,    fourbisseur   d'espée-.  pour 

u, spée  de  Bordeaux,   lus  s.   p.  —  Pour  aveu-  fourbi, 

nétoié   '■(  mis   en  lionne  ordonnance   "   grans  espées  de 
Bordeaux  prinses  au  Louvre  en  l'armoiene  dud.  Sgr.  (le 

,m)  et  ] •  avoir  f lo  40  autre-   espées  prinses  illec, 

68  s.  p.  [Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f"   i  *  - 1 

CàSTILLE.  —  1411.  —  Yw.  espée  de  Castelle  garnie 
,|';irgenl  don',  -ans  .innoyrif.  la  gaiugnc  et  le  tissu  de  soye 

vert...  ,        .     .  , 

Pue  espée  de  Castelle,  le  pommeau, la  croix  el  la  poi- 
gnée gai  nie  d'argent  el  la  gaingne  par  en  haull  da  :'.  virole-, 
et  le  bout  d'eu  bas  de  lad.  èaigne;  liée  de  fil  d'argent. 
(Inr.  de  l'écurie  du  roi,  f°s  114  v  et  117  v».) 


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EPËE 


CATALOGNE.  —  1446.  —  Quant  à  faczon  de  dapues  et 
d'espéez...  lesd.  coustilleux  portent  voluntiers  fuellles  de 
Catheloigne,  ung  pou  longuetes  et  estroîtes,  et  sont  ung 
bien  pou  roides,  et  dagues  pareilles.  (Truite  anonyme  du 
cost.  milit.  français,  édit.  de  Belleval,  p.  4-.) 

Clermunt.  —  1 383.  —  A  Hennequin  Duvivier,  orfèvre,... 
pour  or  mis  et  emploie  en  la  garnison  d'une  espée  de 
Clermont  (pour  le  roi).  C'est  assavoir  le  pommeau  d'icelie 
frit  à  esmaulx  et  la  ehappe  de  la  croix  à  cerfs  volans  de 
2  costez,  et  double  boucle  et  mordant  en  la  ceinture 
d'icelie,  pour  l'or,  15  1.  t.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  P22.) 

Cologne.  —  1228. 

Au  torner  les  chevaux,  ont  traisles 
Les  grands  espées  de  Coloigne. 
{Le  tournoiement  de  l'antéchrist,  p.  Cl.) 
XIII"  s.  —  Espées  de  Collogne.  (Proverbes  et   dictons 
]ioijuI.  édit.  Crapelet.) 

I36S-  —  Unam  spatam  operis  Coloniensis,  5  trross. 
{Inv.  de. h  de  Saffres,  p.  341.) 

Damas.  —  1432.  —  On  dist  que  les  espées  de  Damas 
sont  les  plus  belles  et  les  meilleures  de  Surie,  et  est 
estrange  chose  de  veoir  comment  ilz  les  burnissent,  car 
ainçois  cpi'elles  sont  temprées,  ilz  ont  ung  fer  assis  sur 
une  pièce  de  bois  de  quoy  ils  en  lièvent  les  rabotures  au 
long  tout  ainsi  que  on  feroit  de  bois  à  tout  ung  rabot,  et 
après  leurs  donnent  leur  tempre  et  les  polissent  par  ma- 
nière qu'ils  se  mirent  dedens  quand  ils  veulenl  faire  leur 
tocque,  et  les  l'ont  trenehier  mieulx  que  nulles  autres 
espées  que  j'aye  veu.  (Berlrandon  .le  la  Broquière,  Voy. 
d'uiitrrmer,  ois.  f'  160  v\) 

ESCLAV0NIE.  —  1595.  —  Pour  une  espée  limée  à  ter- 
nir et  couronnée  à  joui-  et  damasquinée,  avec  2  douzaines 
de  pierres  fines  avec  le  castron  d'or  et  la  lame  esclavonnc 
'  !  un:  t'r . ii  1 1  <-.i  1 1  de  velours  avee  une  poignée  d'or  (pour  le 
roi)  £0  esc.  (5°  Cpte  roy.  de  i>.  de  Lubruyère,  f   115  v°.) 

ESPAGNE.  —  V.  1600.  —  Olbello  :  J'ai  dans  cette 
chambre  une  autre  espée;  une  epée  d'Espagne  trempée 
dans  l'onde  glaeée.  (Shakespeare,  Othello,  acte  5,  se,  3.) 

FLORENCE.  —  1322.  —  Une  espée  de  Florence  et  une 
miséricorde  sour  le  wainne,  qui  est  de  rouge  soie  estolïée 
d'argent.  (Inv.  de  Itobert  de  Béthune,  p.  247.) 

1361.  —  Vue  petite  espée  de  Florence  garnie  d'argent 
doré,  prisée,  72  s.  (Inv.  de  /'.  de  Beausault,  Arch.  P 
I359>  cote  1;:::!.) 

Fiiise.—  1  160.  Portant  hiaumes  d'acier  et  espées  de  Frise. 

...  La  main  met  à  l'espée  qui  lut  forgié  en  Frise. 

(l.i  romans  d'Alexandre,  p.  fi;),  v.  23  et  p.  133,  v.  7.) 

Cknf.s.  —  1302.  —  Pour  10  espées  sans  argent,  100  s. 
—   H.    lue    espée  de   Crimes  faillie    d'argent,    10    I.   H. 

une  autre  espée  à  un  fuerre  vermeil  garnis  d'argent  (i  l. 

Dne    autre  a   pomol  de  cristal,  1  1.  (lui),  de  Raoul  île 

Clei  mont.) 

965.  —  Inde.  —  Il  générale  Busa-Ben-Kagebia  il  quale 
conquesto  la  prima  volt. i  la  cita  de  Sarkusah...  fece  l'.ihri- 
»  ii  Im-II.i.  Venendo  a  m. nie  anno  265 
|X7H|  dice  che  la  ipada  colla  quale  aveva  conquista  la  citta 
di  tiarkutah  dovea  e  oppender  i  al  tetto  délia  moschea 
dove  ilovi'i  i  e  i  il  Or  lui  corpo. 

or  qoesi.i  ^    m,   ii  i  m  m  iNl,  do]  générale  del 

e  orciti mico  Jakob,  e  l'ho  tolto   io  délie  sue  tnani 

perche  e  assai  bella.  Io  sono   yenulo  in   cogoizionc  che 
quella    p  ida  fo    e  di  Bu   i  Bi  n  K  i  -  bi     pei  che  nell'elsa 
-ii    ci  itto  ni  i  modoseguenti  .  i  Questa  c  la  spada  indiana 
di  pc  n  250  dramme  i  be  e  del  |  i  uerale  Bu  g  Ben  Ka   o 
m  la  quale  nollo  suc  mani  conquista  la  citta  di  Sar- 

ii.ii  anno  257   |870]   di  Mi lot  lo  nostro  profeta 

oh  quanti  (urono  feriti  ed  ucci  i  con   questa  spada,  i 

l'a  i  tenza  de  Haomotto  no  ii o  profeta  ni  apo  tolo  di 
hio.  ■  (Lettre  d,-  l'émir  Almumenir.  Codice  diplom. 
arabi  t.  il,  p.  100.  i 

LOMBABDIE.   —  1365.      -  luiuin  ni  on    operis    l.omhar- 

die.  ;.ii    rploni  i,  taxât.  -  flor.  il.   Uni    d,  i   <i,- 

Sa/fru,p.  Ml.) 
Hilan.       1607.   -     A  Guillaume  da  Lesac,  mai  Ire 

fourbi    i  m  d'aï  ne    ,  puni    u | i  la  garde  ■■  la 

milarioi  e,  d'argent  de  rapport,  i le  lervice  de 

120  i.  (Cpte  n,,/.  de  i\  Ltroxu    •    I 

MoNïl.la,o\.  —    1465.  De     0  pi  ■     d.    Mm, Il 

■n  no   nobli    do  ci 
Ouvriei    n.    -  h  i    une   i  i  on 
ni  i;  uiiê,Biblioth,  de  il  > .  <;  rloî,  t.  V,p.  112.) 


Paris.  —  1322.  —  Une  espée  qui  est  de  la  main  maistre 
Jeha     d'Orgeret1.  (Intl.  de  Robert  de  Béthune,  p.   247.) 

1404.  —  A  Jehan  Martier,  fournisseur  d'espées,  pour 
10  espées  de  passot  pour  le  roy  et  2  espées  de  la  façon  de 
Paris  pour  Mous,  de  Guienne  et.Mnus.de  Thourainc,  50  s. 
pièce  l'une  par  l'autre.  (Cptes  de  l'écurie  du  roi,  f'  105.) 

PÉGB.  —  1582.  —  Le  spade  (a  Pegù)  sono  senza 
punta  e  hanno  il  manico  fatto  a  guisa  di  quoi  de'  nostri 
cortellacci  (coustilliers) ,  ma  lunghi  intorno  a  3  quarte,  e 
il  taglio  e  solo  da  una  banda,  e  dall'altra  e  la  costa  o 
schena  senza  taglio.  (Gasp.  Balbi,  Viaggio  dell'lndie 
orientait,  f°  111.) 

SÉV1LIE.  —  V.  1250.  —  lbn-Said,  né  à  Grenade  en 
1214,  vante  les  épées  richement  ornées  qui  se  faisaient  à 
Séville,  et  qui  n'étaient  pas  inférieures,  ajoute-t-il,  à 
celles  de  l'Inde.  (Davillier,/iecft.s.  l'orfèvrerie  en  Espagne, 
p.  10.) 

Turquie.  —  1411.  —  Une    espée   de  Turquie,   dont  le 
fourreau  est  de  cuir  vermeil  à  3  coispeaux  d'argent  doré 
à  l'ouvrage  de  Damaz,  la  croix  et  poignée  de  mesmes,  la 
sainture  et  tissu  vermeil  garnie  de  boucle  et  mordant  et 
4  clouz  d'argent.  (Inv.  de  l'écurie  du  roi,  f"  114  v°.) 
VienneenDADPHINE. —  I  1 90. Orent  les  blancs  osbersvestuz 
Baiviens  é  Gostantineis. 
Ceinz  les  trenhanz  brans  Vianeis. 
...  Après  les  fors  lances  fraisnines 
Traistrent  les  buens  brans  Vianeis. 
(Chron.  des  ducs  de  Normandie,  t.  11,  p.  27  et  36.) 
V.  I22S.  Poi  i  a  cil  qui  n'ait,  bon  bran  viennois. 

(Foulque  île  Candie,  p.  18.) 
1530.  —  Puis   luy  donna   une   belle  espée   de  Vienne 
av'ecq  le  fourreau  d'or  faict  à  belles  vignettes  d'orfebrerie. 
(Rabelais,  1.  1,  eh.  46,  p.  286.) 

1588.  —  Je  ne  veux  oublier  sur  le  propos  de  Vienne 
de  parler  des  martinets  où  se  forgent  les  lames  d'espées 
portant  le  nom  de  Vienne.  Ce  lieu  est  digne  d'estre  veu 
par  les  esprits  curieux  parce  qu'en  iceluy  y  a  grande 
quantité  de  moulins  qu'un  petit  ruisseau  fait  tourner  à  la 
fois  et  à  divers  usages,  car  les  uns  servent  pour  faire 
jouer  les  soufllcts  qui  allument  le  feu  à  la  fournaise,  les 
autres  pour  l'aire  battre  le  fer  sur  l'enclume,  et  d'autres 
pour  faire  tourner  la  meule  ..qui  aguise  les  espées  sans 
qu'il  y  ait  qu'un  seul  homme  pour  tenir  le  fer  eu  sa  main 
pour  en  faire    à  sa  volonté.   (Voy.   de   Villamont,  1.  1, 

fa  4  y.) 

1644.  —  Vienne...  est  assise  sur  le  Rhdne  qu'on  passe 
sur  un  pont  et  arrousée  de  la  petite  rivière  de  Gère  qui 
l'ait  moudre  plusieurs  moulins  à  bled  et  à  papier  el  d'autres 

à  métal  on  se  font  d'excellentes  lames  d'espées  par  l'in- 
génieuse invention  de  certains  martinets  qui  se  lèvent  et 
s'abaissenl  a  la  cadence  au  mouvement  des  mues  comme 
les  marteaux  des  forgerons  sur  l'enclume.  (Goulon,  Les 
Rivières  de  France,  t.  Il,  p.  IU7.) 

1662.  —  du  y  lait  (à  Vienne)  du  papier  et  de  dès 
bonnes  laines  d espées,  à  quoy  servent  les  eaux  île  la 
rivière  qui  sont  conduites  a  cet  effet  avec  grand  art  pour 
faire  aller  les  martinets  •  (Du  Verdier,  Le  Voy.  de  France, 
,,.  282.) 

1723.   —  Les   laines  (d'époo)    de    Damas  et  d'A  ngleleli'e 

sont  les  plus  estimées  pour  les  étrangers,  el  colles  de 
Vienne  en  Dauphiné  pour  les  lames  qui  se  fabriquent  en 

l'i  i e  (Savary,  Die  t.  du  comm.) 

ÉPÉE.  —  1609.  —  Espée  aussi  en  cas  d'équipage  de 
lin  suera  est  un  baston  rond  du  diamettre  de  la  mer, 
qui  erl  i  mottre  sur  le  m. in-  pour  soustonir  les  .os,  et  il 
yen  a  2.  l'un  devant,  l'autre  derrière,  (Nicot,  î" édit.) 

ÉPERON.  —  L'éperon  antique  composé  d'une  la- 
lonnière  asses  courte  courbée  sur  le  même  plan,  ci 

muni  d'un  pointe  à  base  rond larrée  n'offre  que 

peu  de  variétés.  Celui  il"  yen  âge  présente  au 

contrai r te  suite  intéressante  île  types  qui  se  ilis- 

tinguenl  les  uns  des  autres  presque  île  siècle  en 
sieele.  La  modification  principale  consiste  à  substi; 

Inei'  à  une  piiiute  que   SB   longueur  reinlail  parfois  mi 

i      i L  .!•  Iian  d'Orgurol  parmi  loi  couti  lli 

■  i'   Porl    dan    i .  TaUla  da  1818.  il  ■  ! tun I1 mil  le' 

iiêi*  ■  h  j  i  i   i       |  di  n    d'Impôt 


EPERON 


619 


peu  meurtrière  pour  le  cheval,  une  molette  tournante 
dont  l'effet  moins  incisif  a,  depuis  le  xvtc  siècle, 
suffi  aux  exigences  du  cavalier.  Suivant  le  témoi- 
gnage d'un  savant  italien,  rapporté  par  Quicheral 
(Histoire ducostume,f.  110)  l'ouverture  faite  à  Milan 
en  1639 du  cercueil  de  l'archevêque  Anselme  où  avait 
été  enseveli,  en  818,  le  corps  de  Bernard,  roi  d'Italie, 
mit  au  jour  une  paire  d'éperons  de  cuivre  jaune  ter- 
minés par  une  petite  molette.  Mais  c'est  là  u Im- 
position exceptionnelle  qui  ne  commença  à  se  géné- 
raliser qu'au  xi\"  siècle;  néanmoins  la  série  des 
sceaux  équestres  commençant  en  1211  avec  celui  de 
Jean  de  Boury,  puis  de  Raymond  de  Toulouse  en  I22S, 


et  de  Guillaume  de  Dampierre  en  1246,  nire  un 

certain  nombre  d'exemples  d'éperons  à  molettes. 

Malgré  ce  perfectionnement  L'éperon  à  pointe 
(fig.  V)  s'observe  encore  dans  les  lames  funéraires 
anglaises,  en  1306  sur  celle  de  Robert  de  Septvans 
cl  en  i:i:it  sur  celle  du  comte  de  Cornwal  (fig.  B) 
que  nous  croyons  l'une  des  dernières  en  date.  Pen- 
dant celle  période  l'effet  poignant  du  dard  est  tem- 
péré par  le  voisinage  d'i forte  embase  sur  laquelle 

il  vient  s'épanouir.  Dans  l'inventaire  du  château  de 
Nérac,  en  1598,  une  paire  d'éperons  à  pointe  doit 
être  considérée  comme  ancienne  ou  tout  au  moins 
exceptionnelle. 


A  C.  XIII*  s.  —2  éperons  à  pointe.  —  II.  Autre  de  1334.  —  E.  Éperon  duré  et  émaillé  du  xtv  s.  —  D.  Autre  grimé, 
même  époque.  —  v.  x\  s.  Éperonciseli  et  ajouré,  à  longue  tige.  —Les  pièces  A,  C,  B,  F  app.  à  H,  Rossmon, 
D,  à  l'auteur,  B,  prov.  de  l'effigie  anglaise  du  comte  de  Cornwall. 


650 


EPERON 


Un  des  caractères  constants  de  l'éperon  de  la  che- 
valerie est  la  cambrure  ili's  branches  qui  s'inflé- 
chissent sous  les  malléoles  pour  se  relever  au  talon 
et  au  cou-de-pied.  La  longueur  des  tiges,  du  xn»  à  la 
fin  du  xv°  siècle,  reste  très  variable,  néanmoins  entre 
1380  el  I  170,  la  position  assez  singulière  du  cavalier 
des  sceaux  équestres  arcbouté  entre  le  troussequin 
de  la  selle  et  l'étrier  avancé  jusqu'à  l'épaule  du 
cheval,  justifie  les  dimensions  do  certaines  tiges 
dont  la  longueur  démesurée  avait  pour  but  d'at- 
teindre les  flancs  du  cheval  sans  un  trop  grand  dé- 
placement de  la  jambe  du  cavalier.  Celte  railleur 
d'attitude  dont  on  ne  trouve  aucune  trace  à  la  fin 
du  xi"  siècle  dans  la  tapisserie  de  Bayeux  disparaît 
complètement  avec  le  xvic  siècle,  et  dès  le  règne  de 
Louis  XII  la  partie  inférieure  du  corps  reprend  dans 
l'équitation   son   aplomb  normal. 

Deux  textes,  l'un  de  1335,  l'autre  du  milieu  du 
XIVe  siècle  mentionnent  les  éperons  à  bec  de  geai. 
Si  l'on  s'en  rapporte  à  la  miniature  qui  accompagne 
le  premier,  il  s'agirait  d'une  molette  en  étoile  à  huit 
pointes  prises  entre  deux  lignes  courbes  et  ayant  la 
plus  grande  analogie  avec  la  figure  F  à  longue  tige. 

Les  éperons  de  Grenade  ou  à  la  moresque  sont, 
comme  L'explique  Howell,  munis  d'une  seule  pointe 
en  manière  de  poinçon;  leurs  branches  arquées  sur 
le  même  plan  sont  généralement  très  longues. 

V.  1 100.  Senefient  cliist  esperon. 

Qui  doré  sont  tout  environ, 
Que  vous  aijez  bien  en  enrage 
De  Dieu  servir  tout  vostre  eage. 

(Ordene  de  chevalerie,  v.  203.) 

V.  1300.  —  Espérons  noux,  grans,  île  la  faysson  que 
i  erre  (à  la  mode),  12  gr.  —  Espérons  petitz,  8  gr  (Tarif 
de  Nîmes,  Rev.  des  Soc.  sav.,  série  (i,  t.  I,  p.  550.) 

1302.  —  Pour  une  scie  broudée,  à  cheval...  la  lorme- 

iie  il ï. ■  el  esni.iliée  ei  les  espérons  à  hoee  pour  guerre, 

(10  s.  p.  (Cpte  de  l'écurie  du  Cte  d'Artois,  Arch,  au  Pas- 
de-Calait,  A,  179*.) 
1335.       El  avoit  esperon  es  pies 

A  bec  de    aj  bien  appointiés. 

(Le  pèlerinage  de  la  vie  humaine,  f»  71.) 

1347. —  I  pare  calcarium  deauratorum  el  aymellato- 
rum. —  :i  paria  calcarium  deauratorum  et  aymellatorum 
pro  hastilu  fio.  —  3  paria  calcarium  deauratorum  aymel- 
latorum ei  garnitoi de  serizo.  (Cotes  de  la  garde-robe 

•il  douard  (II,  p.  100.) 
V.  1350.  Or  faut  e  ,„'., -,  parSaint  Gile, 

.. .  Et  '    i" à  Dec  de  jai 

El  d'autre  gui  s. 
(Les  ouliei  de  l'ostel.  Bibl.  Luzarche,  Rec.  de  fabliaux, 
piii  e  78.) 

1 382.  -  -  (Apres  la  bal  rille  de  Ro  Bbei  sue)  connais- 
sance »inl     i     iy  qu'il  y  avoit  en  la  grand  église  de  No  tre 

Dai le  Courtray  une  chapelle  en  i"i  lello  il  v  avoit  lar- 

L500pain     d'éperon    dorés,  et  ce    éperons  avoient 

[adi    été  de     seigneurs  de  France  qui  ai ni  été  i 

eu  lad.   bal  III  ij    en   1302.    (Kroi    ai  t,   I.  -, 

.  ii.  ZOO  / 

1386.         A   Guillaume  de    lumeaulx,  lormior,  pour 

I  I  i  enetez,  gi lui 

ouvi  oz  le  plu    i  ichomenl  qui   on  a  peu,  tant  i ■  le  roj 

que  poui  M.  i  di    i  oui  mie,  GO  i.  la  paire.      P '  !  paii  s 

e .i  heu  er,  8  1.  t. 

l'em  .'.  pa  i  •     d  o  poi   ii     e  'H     i  liousoi    poui   led.  Sgr, 
00      ((  pl(    de  l'ii  m  ie  du  roi,  i  ■  87.) 
1 1387.       Au  me poui      !    d     i"  '  on    ni  "i 

OJ    el   d0    Mgr  lie   'I  I 

au  pri   de  I  la  I I I  i 

de  vie  nrli  i      e  i.     et  ,,.,, ..,.■  !  pour  ce  n  «... 

'    Guill  Bi I,  i  '  i  ■'■■  • 

1 399    —  P .'  pain     d'i i ' 

daulphin,  l'un  b  ro  vert,  la  verge  d'icoulu 


espérons  esmaillée  de  la  façon  que  le  roy  porte,  1(10  s.  t. 
(Cptes  île  l'écurie  du  roi,  t"  19  v°.) 

1408.  —  Ungs  espérons  à  femme,  dorez  à  courroye 
de  soye  vermeille.  (Inv.  des  duc  et  duch.  d'Orléans, 
f°  44  v".) 

1411.  —  Une  paire  d'anciens  espérons  de  Grenade, 
garniz  d'argent  doré.  (Inv.  de  l'écurie  du  roi.) 

1420.  —  Une  paire  d'esperons  de  leton  dorez,  tortil- 
lés, à  large  inolete  et  plusieurs  pointes,  garniz  de  tissus 
de  soie  vermeille.  —  Une  autre  paire  d'esperons  de  leton 
durez,  grenelez  à  tissus  comme  dessus.  —  Une  paire 
d'autres  espérons  plains  de  leton  dorés.  — 2  autres  paires 
d'esperons  blans.    (Inv.  de  Philippe  le  Bon.) 

1421.  —  Une  payre  d'anciens  espérons  de  Grenade, 
garniz  de  2  tissus  vers,  garnis  d'argent  doré  comme  il 
appert  par  le  précédent  inventoire  (1411)  et  depuis  ont 
esté  osté  l'argent  et  le  tissu.  (Inv.  de  l'écurie  du  roi, 
il"  2(18.) 

V.  1450.  —  Et  ne  portera  l'en  gaires  les  espérons  plus 
longs  que  de  4  doiz  ou  5  doiz  affm  qu'ils  ne  nuysent 
point  pour  combattre  à  pié.  Et  tous  les  aultres  chevaliers 
et  escuiers  de  reste  queste  pourront  porter  espérons  dorez 
(Merlin  de  Cordebeuf,  Des  chevaliers  errants,  p.  82.) 

V.  1450.  —  Les  plus  cours  espérons  sont  plus  conve- 
nables que  les  longs,  à  ce  que  on  ne  les  puisse  arracher 
ou  destordre  hors  les  pieds  en  la  presse.  (Le  roi  Mené, 
Devis  d'un  tournoi,  t.  II,  p.  13.) 

1459.  —  Et  au  munster  chascun  fut  pourveu  de  nou- 
veaux et  semblables  espérons  qui  dorez  estnienl  peur  les 
chevaliers  et  argentés  pour  les  escuyers,  dont  les  courrais 

est ut   de   tissus  de   soye  comme   l'on   souloit  au  bon 

temps  (V.  1370)  porter,  (j.  de  Saintré,  en.  67,  p.  219.) 

I  468.  —  7  espérons,  l'un  pour  le  service  de  madame 
(la  duchesse  d'Orléans)  quand  elle  va  à  cheval,  et  les 
autres  (i  pour  les  6  damoiselles  d'onneur  de  lad.  dame. 
(Laborde,  Les  ducs  de  Bourg.,  7055.) 

1508.  —  Pierre  Foucher,  esperonnier  dud.  Sgr.  (le  roi), 
pour  une  paire  d'esperons  qu'il  a  livrés  à  ung  fol  noiuiné 
Triboulet,  5  s.  t.  (13°  Cpte  de  l'écurie  du  roi,  fJ  61  v  .) 

1341.  —  Ung  quartier  velloux  blanc  pour  couvrir  une 
paire  d'esperons,  pour  servir  aud  Sgr  (le  roi)  au  tournoy, 
37  s.  6  d.  t.  (13°  Cpte  roi/,  de  Nicolas  de  Troyes,  t"  17  v°.) 

1546.  —  Baillé  au  recepveur  de  Paris  pour  5  années 
escheuesàla  Chandeleur  derrièremnnt  passée  à  cause  de 
25  s.  t.  que  nous  ilelivons  au  roy  pour  Chacun  an  pour  ses 
espérons  dorés  à  cause  de  voire  seigneurie  d'Artinville. 
(Cpte  des  Cèlestins.) 

1563.  —  Pour  une  paire  d'esperons  à  viz  et  escroues, 
20  s.  t.,  pour  servir  en  l'escuirie.  (Cpie  de  l'écurie  de  la 
reine,  f°  88  v.) 

1565.  —  Pour  2  paires  d'esperons  à  mollettes  qui  ne 
picquent  poinct  livrées  au  bossetier  pour  en  dorer  une 

pai i  l'autre  argenter  pourleservice  dud.  s^r.  (le  roi). 

8  paires  d'esperons  (pour  le  roi),  assavoir  i  paires  aianl  des 
molloltes  picanles  el  les  autres  mousses,  le  tout  doré  et 
argenté  el  garni  de  veloux,  55  1.  (Cpte  de  l'écurie  du 
roi,  i    23  et  66.) 

1598.  —  Un    pair    d'esperons   dorés  ayant   au   lieu  de 

la  molette  un  long  poinçon  avec  les  courroyes  de  velours 
cramoisi  rouge  el  les  bougies  de  leton  en  hou  nombre 
esmaillé.  (Inv.  du  chat,  de  Nérac,  p,  18.) 

I6S9.       Espérons  à  II 'esque,  d'une  seule  pointe  à 

l.i  I  l'un  | ;on.  (Howell,  Partial  la  r  voeab.,  sert.  2'.t.) 

EPERVIER.    —    Oiseau    île    proie  fort    recherche 

pour  la  vnlei'ie,  du  mi"  au  xviii* siècle,  c'est-à-dire 

I  h-  m  I  ii  1 1 1  loiil  le  temps  ih'i  cet  exercice  resta  en  hon- 
neur parmi  les  nnliles  el  exceptionnellement  dans  le 
clergé,  I  H  îles  principes  île  l'éilucaliun  île  répervier 

.en  istail  dans  la  compagnie  du  maître  qu'il  suivait 
in  qu'au  pied  de  l'autel.  L'abbé  Lebeuf,  au  tome  I " 
de  en  Histoire  d'Auxorre,  affirme  que  le  chantre  de 
la  cathédrale  tenait  un  épervier  sur  le  poing  tout  le 
ti  ni  >  1 1 1  il  entonnait  la  messe,  et  un  texte  du  Mer- 
i  h  1 1  français  prouve  qu'un  curé  du  diocèse  d'Evreux, 
on  1642, pouvait,  dans  les  mêmes  circonstances,  dé- 
[ii  er  son  "i  eau  sur  le   coin  du  grand  autel.  Au 


ÉPI 


051 


xvi  siècle,  le  tarif  du  péage  de  la  Loire  dil  que  dans 
les  transports  d'oiseaux  la  présence  d'un  épervier 
suflit  à  l'acquil  dos  droits  perçus  à  Chambon- 

1575.  —  Pour  tous  les  oyseaux,  chacun  un  denier 
pari&ia  ;  •  •  t  s'il  y  a  nn  espervier,  il  acquitte  tout  pour  lesd. 
oyseaulx.  (Péage  de  lu  Loire  à  Chambon.) 

1642.  —  Pou)  li'il.  sieur  ou  curé  chasser  sur  tout  le 
diocèse  d'Evreux  avec  autour  et  tiercelet,  6  épagneuls  et 
2  lévriers,  el  peut  led,  sieur  faire  porter  el  mettre  son 
oiseau  (épervier)  sur  le  coin  du  grand  autel  au  lieu  le  plus 
près  '-t  le  plus  commode  à  son  vouloir. 

Peut  led.    Sr  cure    dire  la    messe    Imité  et  ■'■  pi -i-m i n<-  en 

lad.  église  N.  I».  d'Evreuz  taml r  battant  en  lieu  et  place 

des  orgues.  [Mercure  français,  1735.) 

ÉPERVIER.  —  Baldaquin  ou  pavillon  de  forme 
circulaire  ajusté  an-dessus  d'un  lit  ou  d'une  l>ai- 
gnoire  el  qui  emprunte  son  nom  au  filet  tle  pêche 
dont  il  a  la  forme.  La  langue  peu  précise  du  moyen 
âge  a  pris  aussi  l'épervier  pour  l'ensemble  de  dra- 
peries qui  entourent  une  couchette  ou  deux,  en  les 
séparant  par  une  courtine  traversaine,ovLy  donnant 
accès  par  des  portes  comme  celle  des  tentes.  Elle  a 
même  compris  sous  ce  nom  les  coustes-pointes  el  les 
coussins  de  toute  nature. 


V.  1460.  —  Epervier.  Biblioth.  Richel.,  m.s.  fr. 
n«  113,  f  113  v8. 


1266.  —  2  espreviers  à  mettre  sor  lit,  un  quarré  et  un 
reont,  et  un  drap  qui  remest  (reste)  de  l'esprevicr.  (Inv. 
du  Cte  de  Ifevers,  p.  191.) 
V.   1300.     Le  lit  tout  entour  pourprenoit 
l.i  espreviers  que  je  vous  dis... 
De  sine  est  ouvrez  par  maitlnse 
D'uevre  coinle,  noble  et  j.die. .. 
Par  tnut  avnit  chançons  escrites... 

DOU  eela    île  la    rli  ambre    issoi t. 

I  ne  main  d'or  à  quor  pendoit 
Cil  espreviers  moult  gentement. 

(liom.  de  Cleomades,  ms.,  f  27  v°.) 

1380.  —  N"  3561.  —  Le  grand  esprevier  vermeil  tout 

garny  et  :t  coulte-pointes  de  mesmes  etune  coulte-pointe 

pour  la  couche. 

N"  35H2.   —  Dng  esprevier     ut  \iolz,  garny  de  ciel,  de, 

dossier,  île  cnurl -  vers  et  de  -  coultepointes. 

N°35lil.  —  Uni;  esprevier  de  remlal  hl  sarny  de  ciel, 

dossier,  courtines  el  de  2  courtepointes,  i  grans  car- 
reaulx  et  8  petiz  de  mesmes.  [Inv.  dt  Charles  l  .) 

1394.      -  Pour   ï    pi,' s    de   taffetas   vert  contenanl 

chascune  7  aulnes,  pour  taire  la  doubleure  encontre  lad. 
toile  pour  l'espei  vier  dud.  pavillon. 

P '  (le  môme    objet)    16  aulnes  de   Une    toile   déliée 

de  Iteims  pour  eslargir  au  Ions  en\  iron  il  aulnes,  un  esper- 
vier d'or  deCbippre  ou  pavillon  de  toile  blanche,  doublé 


de  taffetas   yei  t  brodé 

ni  VIj,  pour  le  roy,  (6    Cpte  roy.  de  Cit.  Poupart, 

f  37  v.) 
V.    1400.   —  Dng   esprevier  de  satin    verl   -rivant   à 

2  lit/  pour  la  de  Mss.  les  enfans,  gari     i     ciel, 
dossier,  courtines  tenant  aud.  ciel,  armoyée  chacune  pièce 
des  armes  de  Hons.  le  duc  Jehan  et  de  la  comtesse  Mar- 
is, (/n».  des  tapisseries  de  I"  dveh.  de 

\gne.) 

1401.  —  2  espreviers  carrez  de  toile  blanche,  pour 
servir  à  2  li  A.  reg.  12,  I    9  i 

1402.  —  Pour  33  pièces  de  taffetas  vers  nue  lad.  dame 
(la  reine)  a  fail  prendre  el  acheter  pour  faire  un  esprevier 

garni  de    ciel,   dossier,    2    coustepoi   te  ,   verturcs   à 

l'entour  dud.  esprevier,  goutières,  2  courtines,  l'une  tra- 
versante et  l'autre  à  mettre  entre  -  li/.  avei  I  ;  i  irreaux, 
c'esl  assavoir  i  grans  el  lu  petiz,  au  pris  de  16  1.  s  s.  la 
pièce,  valent  211  I.  I  s,  p... 

It.  lu  pièces  de  cendaulx  vers  des  larges  pour  faire  un 

esprevier  pour  Testât  de  l'enfant   dont  la  royne   accoucha 

ent,  garni   de  ciel,  dossier,   joutières,   < tines, 

3  coustepointes  el  6  carreaux,  au  pris  de  I  I.  la  pièce. 
(10  Cpte  roy.  d'Ileuion  Raguier,t»  71  et  77  V.) 

1404.  —  Pour  l'aire  2  esperviers  à  mettre  sur  la  cuve 
laroyne  quand  elle  se  baigne.  (Arcli.  K.  reg.  43,  f°  37  v°.) 

1417.  —  Ung  vieil  espervier  de  drap  de  soye  vert, 
fourni  de  ciel  et  dossier  avec  une  courtine  traversaine 
usée.  [Inv.  des  tapiss.  du  duc  d'Orléans,  t1  8  v°.) 

1456. —  Une  couschète garnie  de  coête,  travers-litel  cou- 
verte de  laine  blanche.  It  ung  paveillon  de  toille  dessus 
en  façon  d'un  espervierà  pescher  poisson  [pour  la  cham- 
bre du  roi).  [Inv.  du  roi  René  à  Chanté,  f°  3  v».) 

1464. —  2  sparveria  de  tela  ad  usum  lecti  8.  1).  N. 
papa',  cum  portis  dèauratis  et  recamatis  satis  paiera.  — 
2  sparveria  de  rosato,  cum  unum  novissimum,  aluni  usi- 
tatum  magis,  unum  pro  portis  de  imbrocato  carmosino, 
aliud  cum  friso  deaurato  in  portis  per  totum.  (/no.  du  garde- 
meuble  de  Pie  II.  Huntz,  Les  arts  a  la  Cour  des  papes, 
t.  l«,  p.  325.) 

V.  1480.  —  Un  esprevier  pour  mettre  sur  un  lit,  dont 
la  poine  est  d'argent  doré.  (Inv.  du  cluit.  île  Bar,  f°  5.) 

1517. —  Uno  sproviero  di  tela  d'Olanda  lavorato  di 
m  la  carmesina,  negra,  gialla  e  negro-torchina  et  carmesi 

—  listato  di  seta  negra  et  carmesi  —  carmesina  ad  ancore 

—  carmesi  ;l  rose  —  negra  a  frezze  —  negra  e  bianca 
fattoatelaro  — listato  torchino  e  ranciato  de  punte  riale 

Uno  sproviero  di  cambaia  listato  d'oro  e  seta  negra 
fatto  a  telaro  (5  autres  de  même  toile). 

Uno  sproviero  di  riusciato  di  sela  bianca  con  le  porte 
d'oro  e  seta  nera,  fatto  a  telaro.  —  Tutto  d'oro  cou  le 
francie  d'oro  el  seta  carmosina  —  di  tela  d'argenté  con 
sua  capetella  listato  d'oro  tirato  supra  raso  carmesi  con 
l'impresa  délia  carcioffa  di  tabi  d'oro  giallo  con  le  porte 
ricamate  d'oro  (irato  con  sua  capetella — tabi  torchino. 
(Inv.  du  trousseau  de  Bonne  Sforce,  reine  de  Po 
p.  254.) 

ÉPI.  —  La  pièce  de  charpente  posée  perpendicu- 
lairement en  saillie  sur  un  pavillon,  on  la  crête  d'un 
comble  formait  un  épi  qu'on  recouvrait  presque 
iiiiijuiirs  d'ornements  en  plomb  découpé  el  embouti. 
Les  différentes  parties  donl  secomposaienl  ces  fleu- 
rons, dont  les  monuments  du  XV*  siècle  nous  onl 
transmis  les  pins  intéressants  spécimens,  sont  énu- 
mérés  dans  les  comptes  de  la  chapelle  de  Saint- 
Pierre-en-Chastres,  prés  Compiègne.  Voy.  Plomberie. 

1400.  —  Pour  avoir  plommé  l'enheuseure  du  poinçon 
qui  est  sur  la  viz  d'icelle  chapelle,  avec  le  bassin,  le  colet 
el  ii  juste;  el  avoir  assis  à  pion.-  la  verge  de  fer  qui  porte 
la  bannière  de  dessus  led.  poinçon.  (Cpte  de  ta  chapelle 
de  Saint-P\  \astres,  p.  89.) 

1451.  —   El  seront  garniz  lesd.  2  pignons  de  i 
levs  à  crestes  et  à  feille  py  par  dessus.  (Cptes 

i:  né,  Lei  03    p    6 
1470.  —  A  Cardinol   le  Pelletier,   pour   100  livres  de 
plomb,  n'esl  pas  comprinse  la  peine  el  -  daire  de  la  faction 
des  chapelles  du  haull  do  l'esglise,  tant   de 
lue  d'aultre,  commenchésà  faire  et  mesmedeplomb. 
(Saint-Laurent,  Arch.  de  lu  Seine-Inf.,  ap.  Laborde.) 


652 


EPICES 


ÉPICES.  —  Les  fruits  ou  aromates  ainsi  appelés 
sont,  au  moven  âge,  de  deux  sortes.  La  première 
comprenant  les  épiées  de  chambre  correspondait  à 
notre  confiserie  et  notre  droguerie  modernes.  Dans 
la  seconde  se  rangeaient  les  très  nombreuses  sub- 
stances dites  épiées  de  cuisine, dont  l'usage  immodéré 
donne,  jusqu'aux  premières  années  du XVII" siècle,  un 
caractère  très  particulier  à  l'alimentation  de  nos  an- 
cêtres. 

Au  XVI"  siècle,  la  consommation  des  clous  de  gi- 
rolle était  telle  qu'en  une  seule  année  elle  suffit  au 
chargement  de  cent  trois  navires  à  destination  du 
port  de  Londres  qui  n'en  reçoit  pas  aujourd'hui  la 
centième  partie  pour  l'usage  des  trois  royaumes.  Le 
commerce  de  Paris  débita,  en  1 61  S,  onze  cent  cin- 
quante mille  livres  de  muscade  dont  la  consommation 
actuelle  n'atteint  pas  aujourd'hui  deux  cent  mille 
livres. 

Les  textes  donnés  ici  ne  contiennent  qu'une  no- 
menclature partielle  de  ces  substances  presque 
toutes  définies  à  leurs  places  respectives  ;  mais,  pour 
plus  amples  détails,  on  pourra  consulter  la  taxe 
d'entrée  à  Paris  en  1349,  publiée  par  U.  Félibien 
dans  son  Histoire  de  Paris,  tome  111,  page  iijti. 

1298.  —  Kn  ceste  provence  (Gaindée)  naisent  garafo) 
asez,  car  il  est  un  arbre  petit  qu'il  fait  que  a  fronde  corne 
orbeqtie  (laurier)  aucune  cliouse  plus  longue  et  plus 
estroit.  Le  llor  fait  Manc  peitet  conie  le  garoufle.  Il  ont 
encore  gengi lue  en  abondance  et  canelle  ansint... 

Bangula  est  une  provence  ver  midi...  il  ont  espi  é  ga- 
langa  et  gengiber  é  suecare  et  de  maintes  autres  chières 
esjuces... 

Kn  celés  montagnes  de  ceste  ville  fSingui)  naist  la  leri- 
barbar  et  le  gengebre  en  grant  abondance,  car  je  voz  ili 
qe  poi  un  vénétian  gros  aurest  bien  40 livres  de  gengibre 
frès... 

Au  roiaume  de  Fugui...  il  hi  nasentgengibre  et  galcnga 
asez...  à  15  miles  treuve  l'en  une  cité  qui  est  apelé  un 
qen  qe  ni  se  fait  grandisme  quantité  de  succar.  (Voy.  de 
Marco  Polo,  paisim.) 

1315.  -  Amidon  la  livre,  12  den.  —  Safïren,  lli  s.  — 
Gingembre  4  s.  —  Poivre  3  s.  —  Canèle  4  s.  —  Poivre 
long  1  .  -  Graine  de  paradis  10  s.  —  Girofle  12  s.  — 
i  ubebes  16  s.  —  Hacis  16  s.  —  Noix  muguetes  lo  s.  — 
Goringat  6  s.  Espil  8  s.  —  Folion  24  s.  —  Sumat  3  s. 
—  Crugno  2  s.  G  d.  —  Coromin  12  d.  —  Sucre  en  pain 
il  s.  —  Amandes  il  d.  [Cpte  de  l'hôtel  de  Mahaut  d'Artois, 
Arch.  du Pai-de-Calaû,  A,  329,  extr.  J.  H,  Richard.) 

1330.  —  C'est  la  provision  achetée  en  la  foire  froide 
de  I  h  don. 

80  i.  de  raisins,  20  s.  —  30  1.  de  figues,  15  s.  —  9  l. 

gingombrat  et  pignolat  à4s.  6d.  pour  livre,  40  s.       121. 

r!e  1 1-,  6  50  1.  amandres,  55  s.  —  Aux  et  oignons  et 

choua  cabus,  12  s.  —  301.  gros  pois  donl  les  ÏO  coûtent 

ai  livre  et  les  lo  coûtent  5  s.  valent  6  I.  lo  s. 

p. ,ui  30  i  de  gengimbre  i  9  s.,  13  I.  lo  s,      2  gro    e 
l.  de  laflran,  108  s.  —  12  i.  de  ris,  8  s.      ::u  i   de  quel- 
nelle  à  5  s.  6  d.,  6  1.  17  s.  6  d.       I  gro    i    I    de  girolle, 
6  1,—   l  cenl  «le  eue.  -j:,  i.  —  ï5  I.  de  sucre  cafetin  .i 

d..  0  1.  17  s.  —  Me  mi  livre  graine  île  paradi   .    13  I. 
i;  ,i.        i  i.  de  gaingaul  (garinga  i  grosso,  27  10  I 

de  cumin,  15  s.       6  I.  d'anis  confit,  2i  s.       3  1.  d'oi  Lre 

15  j  i   de  pignon  .  G  s.  —  12  l.  d'anill 

16  s,  4  d         l  'ii'"'  i  ■•  d  aille  d'olive,  6  I.        Ui Hier 

de  'ii  '  pti    de  l'ii ,  d'  iutun. 

1359.  —  16  I.   de  suri''  en  pain  i  17  den.  la  livre.  — 

de    i  es    on      15  d.  la  1.  —  I  I.  de  pouldrc  de 

mbre  ti  lé,  12  d,       3  1    d'ani  ;  vert,  IS  d.        Demie 

i.  de  n  Demie  I.  de  llor  do  cai Ile,  5  d 

Demie  I.  di  17  d.       U.  di le  i  hitt  on  .i 

3  ».  la  I.  —  011e  taurin  un  quarteron,  2  d,       l  qnarl 

de  loi  '  d. 

I.  d'alloeu  cycoterin,  l    .       Il  d'agarleo,  20  d, — 
21.  do  ci  B  d.       I  quarteron  de  rubarbe  lin,  3  s. 

6  d        -  "U'  ■     de    -  an -,  2  s.  —  Demi  quarteron  de 

'.   d,         Don  i  quai  teron  de   wfi  lali,  .'>  d.  — 
tel  "u  de     u  obal  nmof  i  d.        P diaii  i 


3  d.  —  1  once  de  mirabolain,  15  d.  —  1  once  de  mastic, 

4  d.  —  1  1.  de  emplastre  Gracia  Dei,  2  s.  —  1  1.  de  dia- 
culon,  4  d.  —  1  1.  de  pepulion,  10  d.  —  1  quarteron  de 
lectuaire  sucre  de  roses,  18  d.  —  1  quarteron  de  électuaire 
dulce,  18  d.  —  1  quarteron  de  deaulte,  2  d.  —  1  1.  d'oile 
laurin,  8  d.  — Demie  1.  poudre  de  clarè,  12  d.  (Dépenses 
du  roi  Jean  en  Angleterre,  p.  206  et  213.) 

Cypre,  la  I.  6  d.  —  Gigembre  columbin,  la  1.  13  d.  — 
Demie  1.  galingal,  18  d.  —  Demi  1.  sercaut,  2  s.  —  Calamus 
aromaticus  demi  quarteron,  6  d.  —  Demi  1.  cardamome, 
4  s.  —  Demi  1.  noix  mugueiles,  12  d.  —  Demi  1.  cubebes, 
18  d.  —  Demi  1.  grainne  de  paradis,  12  d.  —  Demi  quar- 
teron spiconart,  4  d.  — Pignon  la  1.  10  d.  —  2  1.  festuca, 
4  s.  —  Conserve  de  madrian  la  1.  2  s.  —  Conserve  de 
gingembre  la  1.  2  s. 

Demi  I.  Syrmontainne,  3  d.  —  Demi  1.  fenoil.  2  s. 
2  1.  piper  albus.  4  s.  —  3  1.  armonial,  2  s.  —  1  I.  gal- 
bacuin,  18  s.  —  1  1.  sérapin,  2  s.  —   3  1.  piperes  long, 
15  s.  —  1  1.  anacard,  5  s.  —  10  1.  aveleines,  23  s.  4  d. 

1  1.   penites,   13  d.   —  Demi  1.  de  néelle,  12  d.  —  3  1. 
conserve  de  roses,   5  s.  —    11.  squiriame,   14  d...  con- 
serves de  Damaso  4  livres,  6  s. 4.  d.  (Ibid.,  passim.) 
V.   1390.     Lors  convient  ses  gens  enhorter 
D'avoir  sucre  en  plate  et  dragée, 
Paste  de  roy  bien  arrangée, 
Annis,  madrians,  noix  confittes, 
Et  ot  les  choses  dessus  dictes, 
Convient  pignolat  qui  refroide, 
Manus-Christi  qui  est  roide 
Et  aultres  espices  assez. 
(Eust.  Deschamps,  Miroir  de  mariage,  p.  212.) 
1393.  —  A  l'espicîer  101.  d'amande,  1 1  den.  la  liv.  3  1. 

—  Fourment  mondé,  3  d.  la  1.  —  1  liv.  pouldre  de  gin- 
gembre coulombin,  il  s.  —  I  quarteron  gingembre  mes- 
cbe,  5  s.  —  Demi  I.   canelle  batue,  5  s.  —  2  1.  ris  batus, 

2  s.  —  2  1.  sucre  en  pierre,  16  s.  —  1  once  de  saffran, 

3  s.  —  1  quarteron  de  clou  (girofle)  et  graine  entre,  6  s. 

—  Demi  quarteron  poivre  long,  4  s.  —  Demi  quarteron 
garingal,  5  s.  —  Demi  quarteron  de  macis,  3  s.  4  d.  — 
Demi  quarteron  fenclte  loiicr  vert,  6  d.  (Le  mènagier  de 
Paris,  t.  11,  p.  111.) 

14^7.  —  (Le  Soudan  de  Babylone  envoie  à  Charles  VII) 
une  jatte  de  fin  gingembre  vert,  une  jatte  de  noyaux 
d'amandes,  une  jatte  de  poivre  vert,  des  amandes,  et 
50  livres  de  nostre  tin  bamouguet,  un  quintal  de  sucre  lin 
de  3  quittes.  (Mattb.  de  Goucy,  p.  33.) 

I  597.  —  Art.  26.  No  pourra  aulcun  vendre  en  detailb 
aulcunes  sortes  de  drogues  et  marchandises  appartenant 
aud.  art,  comme  sucre,  cassonade,  confitures,  fruits  et 
épiceries  au  dessoubz  d'une  livre,  on  ceste  ville  et  faux- 
bourgs  d'Angoulême,  s'il  n'est  receu  apoticaire.  (Stal.  de» 
apothicaires  d'Angoulême.) 

ÉPICIER.  —  Drageoir.  Voy.  ce  mot. 

1327.  -  lions  especiers,  cura  pede  argenteo.  (Inv.  de 
l'év.  du  /'«;/,  p.  570.) 

ÉPIEU.  —  Arme  d'hast  dont  les  types  les  plus  an- 
ciens de  l'époque  mérovingienne  l'ont  une  lance  de 
guerre  distinguée  par  la  présence  de  deux  ailerons 
fixes  entre  la  douille  et  la  base  des  taillants,  ('.cl I <■ 
même  arme  observée  aux  xtv  et  \v"  siècles,  se  modifie 
par  L'augmentation  du  volume  des  ailerons;  au 
\vr  siècle,  leur  développement  devient  tel  que 
MarozzO  dans  son  Traite  d'escrime,  qualifie  d'épieu 
un    1er  à    trois    pointes    (p.     135,    fig.    A)    que    i s 

avons  cru  devoir  ranger  dans  la  famille  des  cor- 

srques. 

Dans  les  romans  de  chevalerie,  l'épiou  de  guerre 
esl  Bouvenl  confondu  avoc  la  lance propr ont  dite; 

dans   quelques  textes    de    la    mémo    époque,  ce    mol 

est  synonyme  de  broche,  quoiqu'on  soit  l'usage. 

L'épieu   est  en   outre  une  an le    i  liasse    qui    ne 

semble  pas  affecter  de  forme  particulière  avant  la 
fr  du  w  siècle.  Le  fer  s'élargit  en  rouille  de  sauge 
it  se  renforce;  les  ailerons  disparaissent  pour  faire 

pi .i  une  billetle  (Voy.  ce  mot)  transversale,  sorte 

de  barre  mobile  \\\cc  à  la  douille  par  une  cha ou 


ÉPINETTE 


653 


une  courroie.  Celte  traverse  avait  pour  but  de  pic- 
server  le  chasseur  îles  atteintes  du  sanglier,  l-e  fer 


XV»  s.  —  Trois  éjiieu.v  de  guerre.  A/*)),  a  railleur. 


de  l'épieu  est  monté  sur  une  hampe  noueuse  ou  lacée 
de  enir,  dont  la  longueur  est  généralement  inférieure 
à  deux  mètres. 


1539.  —  Épieu  de  chasse,  d'après  Voghcr. 


I  100.     Escuz  unt  genz,  espiez  valentinois. 

(Chanson  de  Roland,  str.  79,  v.  998.) 
I  165.     Comme  sanglés  féru  J'espié 
Que.  li  cien  ont  assés  cacié 
S'embat  contre  le  veneor. 

(Rom.  de  Brut,  v.  11908.) 
I  190.     Prist  .i.  espiel  au  gonfanon  porpri. 
(//«on  de  Bordeaux,  v.  1736.) 
V    1220.    Les  espiels  ont  saisis  dont  H  fer  son  quarrez. 
(Guy  de  Bourgogne,  v.  497.) 
Cascuns  abat  l'espié  à  la  lance  ancorée. 
(Les  ifils  Aymon,  p.  123.) 
V.  1250.     Puis  ont  saisis  les  escus  à  lion, 
Et  les  espies  où  èrent  li  penon. 

(Auberij  le  Bourgoing,  p.  112.) 
1280.     A  son  col  pent  .1.  fort  escu  bouclés. 
Puis  li  aportent  .1.  espiel  nouélés  ; 
Gros  en  de  fraisne,  le  fer  trenchant  quarrés. 
(Rom.  d'AIiscans,  v.  8040.) 
V.  1300.  —  A  prendre  les  sangliers  il  convient  et  est 
bon' que  le  veneur  ayt  ung  espieu  de  fer  fort  bien  tren- 
chant et  croisé.  (P.  des  Crescens,  1.  10,  ch.  21.) 

1342   —  Bi'ice  va  ou  four  pour  les  pastés  et  sake  (tire) 

les  rost  de  l'espoi,  car  il  est  assés  cuits,  si  le  dreche  par 

oscuellcs.  (Le  livre  des-  métier»,  Edit.  Michelant,  p.  23.) 

1358.—  3  espoirs  de  wière.  ilnr.  de  Cuill.  de  llai- 

naut.) 


1383.     Et  li  sanasin  aèrent  de  bons  espois  agus. 

(    ,  on.  ritnêe  de  lin  Gueschn,  t.  II,  p.  -i '■'■) 

1395.  _  Défense  de  porter...  couteaulx  que  on  nomme 

pennars  ou  espois  oe  aultre  armeure  de  broque,  sur  60  s. 

de  forfait.  (Ban  des  magistrats  de  Lille,  La  Ions,  ArUll. 

d    /    te,  p.   14.) 

1461.  —  1  espioul  d'armes,  1  esc.  d'or.  —  2  espionx  de 
chasse,  2  esc.  (Estimation  du  mobilier  de  l'hôtel  de  Faye, 
p.  283.) 

1576.  — Ung  espieux  à  3  quartz,  damasquiné,  envii 
de  3  petitz  pistolletz  à  rouetz,  dont  les  canons  et  rouetz 
sont  dorrez  et  le  bois  ung  peu  ossé,  el  guarnj  de  fi  u 
de  sove  bleue  et  lilz  d'argent,  ilnr.  du  chat,  de  .\:mexij, 
.r  163.) 

1606.  —  Espieu.  —  Javeline  dont  le  fer  est  large,  plat, 
à  2  arestes  au  milieu,  s'empoinctant  en  grain  d'orge,  et 
plus  long  que  celuy  descrit  par  Végèce. 

L'espieu  du  veneur  a  des  oreilles  ou  un  anneau  de  fer 
au  quel  pend  un  croissant  de  fer  pour  an-ester  l'espieu 
qu'il  n'enfonce  dans  le  coffre  de  la  beste.  (Nicot.) 

ÉPINETTE.— Instrument  de  percussion,  à  cordes 
et  à  clavier.  C'était  une  sorte  de  clavecin  comme  la 
virginale;  chaque  note  du  clavier  faisait  vibrer  une 
seule  corde  pincée  par  une  pointe  de  plume,  de  bois 
ou  de  cuir,  fixée  à  des  sauteraux  ou  languettes.  Ce 
mécanisme  était  commun  à  l'épinette,  au  clavecin  et 
à  la  virginale  du  XVI'  siècle.  Dès  1544,  un  texte 
mentionne  une  épinette  à  double  clavier;  c"est  le 
prélude  des  transformations  décrites  par  Furetière.à 
la  fin  du  xvit"  siècle. 

I  ^96.  _  x  Victor  Cotlion,  merchant  demourant  à  Tours, 
pour  une  espinète  achaptée  à  Tours  par  mad.  darne,  10  1. 
10  s. 

Pour  ung  coffre  à  mectre  lad.  espinète  et  pour  une  ser- 
reure  pour  led.  coffre.  20  s. 

Pour  une  espinète  moienne  avec  un  coffre  pour  la 
mectre,  pour  mad.  daine,  8  1.  t.  (dépenses  de  la  Ctesse 
d'Angoulême,  BMioth.  Richel.,  ms.  8815,  f°  33.) 

I  529.  A  Jehan  Desgraiz,  varlet  de  chambre  du  roy, 

30  1.   15  s.   pour   une  espinète  mise  en  la  chambre  dud. 
Sgr.  (Opte  des  menus  plaisirs  du  roi,  C  118  v°.) 

"  I  536.  — 2  paires  de  treteaulz  à  mectre  l'espinette.  i  lui . 
des  ducs  de  Lorraine  au  clnit.  de  Bar,  {■■  52  v°.) 

1537.  —  A  Anthoine  de  la  Haye,  organiste  et  joueur 
d'espinette  dud.  Sr  (le  roi)  pour  ses  gaiges  et  entretène- 
meut,  I0O  1.  (Laborde,  Cptes  des  bâtiments,  t.  U,  p.  231.) 

1538.  —  A  Anthoine  de  la  Haye,  organiste  du  roy,  pour 
son  remboursement  d'une  espinette  neufve  qu'il  a  achac- 
tée  et  pour  en  avoir  fait  racoustrer  une  autre  vieille,  des- 
quelles il  joue  devant  led.  Sr.  49  1.  10  s.  (lbiil..  p.  249  i 

1538.  _  p0ur  une  espynelte  pour  la  chambre  Ms.  à 
ampvers,  avoec  ce  pour  6  paires  de  garnis,  4  I.  de  chu- 
cade  et  13  1.  de  parmessans,  56  1.  13  s.  (Houdoy,  Çples 
de  Cambrai.  400.) 

1544.  —  Une  espinetb  de  4  pieds  et  demi  de  long, 
prisée  1  1  10  s.  Délivrée  à  Mons.  de  Dammartin  à  100  s.  — 
Une  petite  espineth  double,  de  2  pieds  et  demi  ou  envi- 
ron 70  s.  —  Une  espinette  de  4  pieds  et  demi  de  long, 
imparfaite,  prisée  30  s.  (Inv.  de  Jean  de  Badonvilliers, 

P-75-)  . 

1556.  —  A  ung  sonneur  d'espinette  qui  a  sonne  quand 
les  filles  "lit  halle  durant  ce  présent  mois  de  janvier,  73  s. 
(Dép.  de  la  duchés»- de  Ferrure,  t  6  v  .) 

Pour  plumes  pour  acoustrer  les  espinettes  de  madame, 
:!  s  .—  Parle  commandement  de  madame,  pour  une  petite 
espinette  13  I.  12  s.  —  Pour  cordes  pour  garnir  lad.  espi- 
nette, i  s.  (ftW.,  f"  12.) 

1557.—  A  Augustin  Langlois,  joueur  d'espinette  de 
MdS  (lé  roi),  pour  l'achapt  d'une  espineth  couverte  de 
envr'  barrée  de  fer  blanc,  garnye  de  serrure  efr  doublée 
de  satin,  pour  le  service  dud.  Sgr.  36  I.  (Cpte  roy.  deJulian 
de  Boudeville,  P  54  > 

1557  —  Additœ  deinde  plectris  corvinarum  pennarum 
cuspides:  ex  Bereis  Mis  expressiorem efficiunt harmoniam. 
jjgpuero  tV.  1500)  clavicymbalum  et  barpicordum,  nunc 
ah  iiiia  mucronibus  spioetam  Dominant.  (Scaligar,  Poetices, 
1.  1,  cap.  48.) 


65i 


EPLNETTE 


I  583. — Unaspinetaconlaintastaturad'avolioet  d'ebeno, 
coperta  di  velluto  nero  fodcrato  di  raso  uero,  hilta  piena 
d'imprese  d'argento,  cive  lune,  archi  turcbassi  con  un 
arme  nol  mezzo  al  coperchio  quadra  con  crocc  e  smalto 
turchino  con  una  corona  dorata  sopra;  dicono  essore  di 
madama  de  Tampes,  con  la  sua  cassa  di  corame  nero.  (Inv. 
del  cardinale  Luigi  d'Esté,  p.  43.) 

1611.  —  Espinette. — A  pair  of  virginals.  (Cotgrave.) 
1690.  —  Espinette.  —  Elle  est  composée  d'un  coffre  de 
liois  le  plus  poreux  et  le  plus  résineux  qu'on  peut  trouver, 
d'une  table  de  sapin  qui  est  collée  et  appuyée  sur  des 
tringles,  qu'on  appelle  sommiers  qui  posent  sur  les  côtés 
qu'on  appelle  parois.  —  Les  ouvriers  appellent  le  mancbe 
une  petite  proéminence  qui  s'élève  au-dessus  de  la  table 
et  qui  semble  en  continuer  le  corps,  parce  que  l'on  y  met 
autant  de  chevilles  qu'il  y  a  de  cordes  qui  l'ont  le  même 
effet  que  la  queue  du  manche  fait  à  l'égard  du  luth  et  des 
autres  instruments. 

L'espinette  joue  par  le  moyen  d'un  clavier  composé  de 
A'i  touches  qui  t'ont  sonner  les  cordes  par  le  moyen  d'une 
pointe  de  plume  de  corbeau  dont  il  (le  sautereau)  est 
armé.  Les  .'!()  premières  cordes  sont  de  léton,  les  autres 
plus  déliées  sont  d'acier  ou  de  fil  de  1er.  Elles  sont  tendues 
sur  2  chevalets  collés  sur  la  table.  —  La  figure  de  l'espi- 
nette  est  d'un  quarré  long  ou  parallélogramme  large  d'un 
pied  et  demi. 

Onadjouste  quelques  fois  au  jeu  fondamental  de  l'espi- 
nette, qu'on  appelle  jeu  commun,  un  semblable  jeu  à 
l'unisson  et  un  autre  à  l'octave,  pour  en  tirer  plus  d'har- 
monie. On  les  joue  ou  séparément  ou  tous  ensemble  ce 
qu'on  appelle  double  ou  triple  espinette.  —  On  y  joint  un 
jeu  île  violes  par  le  moyen  d'un  archet  ou  de  quelques 
roues  parallelles  aux  touches  qui  pressent  les  cordes  et  font 
durer  les  sons  tant  qu'on  veut.  On  les  renforce  ou  on  les 
affoiblit  selon  qu'on  les  presse  plus  ou  moins. 

Le  clavecin  est  une  espèce  d'épinette  dans  une  autre 
disposition  de  clavier.  (Furetière.) 

ÉPINGLE.  —  Des  documents  assez  nombreux 
relatifs  aux  épingles  et  à  leur  principal  emploi,  c'est- 
à-dire  aux  ajustements  du  costume  féminin,  il  ré- 
sulte que,  dès  la  fin  (lu  xm*  siècle,  on  en  faisait  un 
ornement  en  appliquant  sur  leurs  tètes  des  chatons 
avec  pierres  fines  ou  simples  verroteries.  Un  dessin 
tracéen  marge  d'un  manuscrit  du  Livre  des  métiers 
de  Paris  (fig.  A)  sert  de  commentaire  graphique  au 
texte  des  statuts  des  bouti iers  de  cette  ville,  el  pré- 
sente lapins  grande  analogie  avec  une  boucle  hexa- 
gone du  \iv  siècle  reproduite  page  182.  Mous  devons 
en  outre  à  la  libéralité  de  M.  Louis  Garrand  plusieurs 

Ivprs    d'épingles    façonnées    qu'il   a    recueillies    dans 

les  sables  de  l'Arno  ;  l'une  d'elles  (flg.  B),  en  laiton, 
a  la  tête  terminée  comme  certaines  dagues  du 
xv"  siècle,  l'autre  en  argent  (fig.  G)  esl  surmontée  d'un 


A-:::.v.a 


Q 


\    i.  1800.  -    Épingle  el  tète  d'épingle  tracée»  en  marge 
iln  me.  \< .  0  860.  Biblioth.  flichel   uni  .  fondt  de  Sor- 
tie, i    ISS,        B,   n\       ■   Épingle  en    laiton.  — 
C    [utre  en  argent  d  létechalonnéed'un  grenat,  app  à 
i  auteur. 


chaton  sertissant  un  grenat.  Il  y  avait  aussi  des 
épingles  d'or  à  tête  ornée   de  joaillerie  pendante. 

Les  épingles  communes,  dont  la  forme  ancienne  ne 
présente  d'ailleurs  rien  de  particulier,  étaient  faites 
de  laiton  et  deux  textes,  l'un  de  1378,  l'autre  de 
1634,  nous  apprennent  que  l'emploi  du  fer  blanchi 
était  considéré  comme  frauduleux.  Au  xiv  siècle 
on  recherchait  pour  leur  qualité  les  épingles  an- 
glaises; mais  les  épingles  de  Paris,  déjà  mentionnées 
au  xv°  devinrent  les  plus  renommées  à  la  fin  du 
xvi*  siècle.  On  les  appelait  épingles  de  la  reine 
parce  que  les  paquets  étaient  timbrés  des  armes  de 
la  souveraine  régnante;  cent  ans  plus  tard  cette 
fabrication  tombée  fit  de  nouveau  place  à  celle  de 
l'Angleterre. 

L'achat  des  épingles  étant  presque  toujours  consi- 
déré comme  une  menue  dépense,  on  a  donné  leur 
nom  soit  aux  frais  accessoires  de  la  toilette  des 
clames,  soit  aux  profits  stipulés  en  leur  faveur  à 
l'occasion  d'une  vente. 

V.  1260.  —  Les  aguilles  dont  il  (les  dames)  attachent 
leurs guimples,  les  espaingues  elles  mireours.  (Lemireour 
du  monde,  p.  80.) 

V.  1300.  —  11  fu  accordé  et  ordené  du  eoncentement  et 
volonté  de  tout  le  commun  du  mestier  des  boutonniers  de 
la  ville  de  Paris...  Des  espingles  perrées  et  boutonnées  et 
des  chatons  auci  de  laton  perrés  à  2  pertuis,  que  les  per- 
tuis  soient  bien  drois  perciés  afin  que  l'aguille  y  puisse 
passer  légièrement,  et  que  les  chatons  et  les  espingles 
soient  perrées  de  voerre  de  Montpellier,  ou  cas  que  l'en 
en  pourroit  trouver  à  Taris,  car  autre  voerre  n'i  est  pas 
soulfisan... 

II.  (Jne  les  espingles  et  les  chatons  soient  rongnés  afin 
qu'ils  tiengnent  bien. 

It.  Que  toutes  les  euvres  soient  souflisant. 

lt.  Que  toutes  les  hantos  (tiges)  soient  rcdeleltes,  bones 
et  soul'iisans  à  chascune  euvre  selouc  sa  longueur. 

II.  Que  toutes  les  ouvres  soient  soul'lisainincnl  gratées 
dessous.  (Ad  <l  il.  ii  u  Livre  desmétiers  de  Paris,  Bibl.  nickel., 

ms.  350,  lils  de  Sorboune,  l'°  141  v°.) 

1378.  —  Les  jurés  espingliers  do  Paris  prindrent  en 
l'ostel  de  Jehan  Biton,  espinglier,  des  espingles  de  fer 
blanc  OU  blanchies  de  fer  à  grosse  tête...  et  dit  le  préVOSt 
de  Paris  que  elles  n'esloient  pas  bonnes  ne   loyales  à  faire 

ur  vendre 
f»  97  v°.) 
V.    1380 


à  Pans.  (Bibl.  Richel.  fds  lot.,  ms.  12811, 


J'ai  iiiantiaux  fourrés  de  gris; 
J'ai  rliapiaux,  j'ay  biaux   proffls 
Et  d'argent  mainte  épinglette. 

(Eust.  Deschamps,  Edit.  Grapelet,  p.  87.) 
4  Jehan  le  Braconnar,  espinglier,  pour  A  mil- 
liers de  petites  espingles  pour  l'atour  de  lad.  dame  (la 
reine),  au  pris  de  I  -  s.  le  millier, 

A  lui  pour    1  milliers  de  largues  espingles  pour  l'atour 

d.-  i.ni .  dame,  au  pris  de  8  s.  p.  le  millier,  (8"  Cple  roy. 
de  Guill.  Brunel,  P  178.) 


1387. 


\IV  Jelnu  dos  épiat/Hersile  l'aria, d'après  forgeais. 

l'Ivmbs  historiés. 


i39i.  — (\u  mome)  pour  s  cents  d'espinglei  courtes 

de  la  ii l'Angleterre  pour  porter  devers  lad,  dame  (te 

roino]  nour  l'i le    on  chief,  IS  s.  8  d.  p. 

A  loi  poui  i  tnilllei  d'. mires  ospinglet  de  la  façon 
'i  \n   Lu  i  ie    .m  pi  i    de  |S  s.  pour  le  millier. 

-  milliei    d'e  pingloa  communes...  i l'atour  do  ohiof 

de  lad,  dune   au  pi  i   de  8  s.  p,  la  millier. 


ÉPONGE 


655 


3  milliers  d'espingles  fortes  de  la  façon  d'Angleterre  au 
pris  de  12  s.  p.  le  millier.  {Fragment  de  Cpte  roy. 
Poupart,  i'  -  v.) 

1402  —  (Au  même)  pour  la  royne  un  cent  de  longues 

espingles  à  lemplettes,   20  s.      -   Pour  autres  plus 

courtes  à  12  s.  le  cent  valent  30  s.  -  Pour  300  autres  es- 
pingles un  pou  mendres  i  6  s.  le  cent  valent  18  s.  —  Pour 
un  millier  d"autres  e  pin  tes' à  altourner,  20  s.-  Pour 
un  millier  d'autres  plusmendresà  12  s.,  et  pour  300 petites 
àatachier  cueuvrechiefz,  3  s.  p.,  pour  tout  109  s.  p. 

3  milliers  de  longues  espingles  a  la  façon  d  Angleterre 
pour  atourner,  au  pris  de 20  s.lemUlier,  60  s.  p.  Argen- 
terie de  la  reine,  10'  Cpte  dHemon  Raguier,  l    103  v.) 

1403  —  i  Jehan  Clerbourt,  orfèvre,   pour  avoir  fait 
pour  la  royne  3  espingles  d'or  à  9  grosses  perles,  s 
a  chascune  un  Y  et  3  besans  d'or,  pour  tout  i  1.  I-  s.  p. 
(/(/.,  1"  Cpte  de  J.  Leblanc,  P  27  V.) 

1405  —  Pour  un  millier  d'espingles  pour  servir  à  ten- 
dre les  enappeaulx  es  estuves  de  l'ostel  de  la  royne  à  la 
porte  Barbette,  quand  le  duc  de  Bretaigne  s'estuve,  10  s. 
(3'  Cpte  du  même,  I    120.) 

I  43$  —  Acus  de  argento  cum  lapide  in  capite,  ad  usum 
palîi  pontiDcalis.  {Très,  de  S.  Pierre  de  Rome,  p.  55.) 

I4BI.  —  (Pour  la  duchesse  d'Orléans)  un  quarteron  de 
grosses  espingles  à  trousser  et  à  mettre  es  bourrelets.  {Arch. 
Joursauvault,  n°  033.) 

1454  _  a  Pierre  Aliaumie,  espinglier  suivant  la  Cour, 
pour  s  grandes  espingles  d'atour  par  lui  faites  et  livrées  à 
lad  dame,  5  s.  t.  (Argenterie  de  la  reine,  l"  Cpte  de 
j.  Bochetel,  f  82.) 

I  468  —  Au  duc,  pour  distribuer  à  son  plaisir,  6000  1.  — 
A  la  duchesse  pour  ses  espingles,  500  1.  {Cpte  de  la  tré- 
sorerie de  Bretagne,  Bip.  Lobincau,  t.  II,  col.  13io.) 

1474.  —  Une  grant  espinlle  branlant  d'or.  (Inv.  de  la 
Ctessede  Montpensier,  p.  10.) 

,430.  _  a  Guill.  Du  Jardin,  tappissier...  pour  2  mil- 
liers de  grosses  espingles  pour  atacher  des  rideaux  et 
autres  choses  pour  lad.  chambre,  12  s.  t.  (D.  d'Arcq,  Cptes 
de  Vhôtel,  p.  386.) 

1488.  —  Pour  uns  millier  d'espingles  moyennes  ren- 
forcées et  ung  carteron  de  grosses  espingles  à  houzeaulx, 
pour  servir  aud.  Sr.  (le  roi),  tant  en  sa  chambre  que  a  ses 
habillemens,  7  s.  6  d.  (0=  Cpte  roy.  de  P.  Bnconnet, 
f  "205  V.) 

1496.  —  Pour  0  miliers  d'espingles  et  petiz  gamyons 
blancs  pour  mad.  dame,  au  pris  de  6  s.  le  milier,  l'un 
portant  l'autre,  30  s. 

Pour  3  miliers  d'espingles  de  Pans  pour  mad.  dame  et 
pour  mademoiselle,  30  s. (dépenses  de  la  Clesse  d'Angou- 
léme,  Biblioth.  Bichel.,  ms.  8815,  F  Si  v  et  31.) 

1530  —  1  spinetra  de  auro,  3  eorum  cum  lapidibus 
preciosis'.—  It.  2  spinetra  argenteaet  "2  moniliaargentea. 
(Inv.  de  la  Cath.  d'York,  Monast.  Anglic,  t.  III,  p.  wo.) 

1538.  —  Une  petite  chesne  d'or  à  pilliers,  garnye  de 
3  petites  espingles  d'or  pour  esmorcher  hacquebute. 
(Arch.  J,  00-2,  liasse  961,  pièce  -237.) 

1560  —  3  milliers  d'espingles,  lestes  regratées,  à 
pointe  fine,  à  20  s.  t.  le  millier  (3°  Cpte  roy.  de  David 
Blandin,i°  127  v°.) 

1585.  —A  madame  de  Mauléon,  600  1.  t,  pour  ses 
espingles  à  cause  du  contrat  passé  par  S.  M.  avec  le  Sr  de 
Mauléon  son  mari,  de  la  vente  de  ta  forêt  de  Barrousse. 
(Cptes  de  la  Cour  de  Navarre,  Rev.  d' Aquitaine,  t.  Ml. 
p.  117.). 

1593.  —  Espingles  fortes  de  la  royne,  10  s.  le  millier. 
—  Fortes,  teste  ronde,  12  s.  le  mill.  —  Menues  et  mor- 
guettes,  8  s.  —  Menues,  8  s.  (Tarif  du  comtat  Venatssm, 
p.  386.) 

1634.  —  Aurait  vendu  des  épingles,  lesquelles  croyant 
qu'elles  fussent  bonnes  et  marchandes,  il  les  aurait  trou- 
vées qu'elles  n'étoient  que  des  épingles  de  fer  blanchi,  la 
vente  et  usage  desquelles  sont  prohibés  en  cette  ville  et 
autres  de  ce.  royaume  (Arrêt  de  la  Cour  de  Bordeaux, 
Rec.des  statutsae  celle  ville,  p. 

ÉPINGLIER.  —  On  ne  saurait  préciser  la  forme 
do  l'épinglier  du  moyen  âge.  Les  textes  anciens 
prouvent  que  c'était  tantôt  une  boite  ou  étui  comme 
celui  de  la  page  611  au  mot  Éguiller,  tantôt  une 


pelote  ou  quelques  découpures  d'étoffe  renfei 

une  gaine  et  suspendues  à  la  ceinture.  Voyez 
p.  16. 

i360.  _  No  70.  -2  espingliers  batus  à  or,  à  un  lion  de 
pelles  d'une  part,  et  d'une  aigle  d'autre. 

n   110.  -Une  boîte  d'argent  à  mettre  espingles  a  la  raçon 
d'une  poire.  (Inv.  de  Jeanne  de  Boulogne.) 

1361  —Un  coussinel  où  il  y  a  tout  plein  de  grosses 
espignes  d'or.  ande  de  Bar,  extr.  Dehaisnes, 

p.    112. 

1372  —  Unespinglié  d'argent  doré  pesant  demi  marc, 
prisé  2  Ir.  d'or.  (Testant,  de  Jeanne  i'Evreux,  p.  13J.) 
V    1380.      Kspingliers  taillés  à  esmaux. 

(Eust.  Deschamps,  Edil.  Crapelet,  p.  - 
1383     —    \    Marguerite,   pour    led.    mariage...    une 
bourse,  un  coustel,  un  espinglier,  etc.  (Du  Cange,  V l< ron- 
teria.) 

1474.—  Une  tablète  ou  espinllier  garny  dor.  (Inv. 
de  la  Ctcsse  de  Montpensier,  p.  12.) 

1483  —  Ong  coffre  de  chiprès  de  grandeur  d'un  pyé 
et  demy,  fermant  à  clef  et  ouvré  par  le  devant,  on  quel 
a  esté  trouvé  ung  espinglier  de  drap  violet,  ung  escne- 
veau  de  layne  i  jonchez.  (Inv.  de  Charlotte  de 

Savoie,  p.  356.) 

V.   1492.    Recouvrer   fault  en  l'hostel  d'ung  mercier 
Et  bien  choisir  dedans  sa  mercerie. 
Pour  quelque  pris  qu'on  puisse  apprécier. 
Ung  tabouret  qu'on  dit  un  espinglier, 
Pour  niieulx  estre  ma  maislresse  assortie, 
La  ceincturette  en  doibt  estre  garnie  : 
C'est  des  utilzl'ung  qui  fault prep 
Espingles  fault  pour  les  dames  parer. 
Cest  espinglier  doit  avoir  couverture 
D'un  beau  drap  d'or  pour  princesses  servir: 
De  drap  de  laine  doit  estre  la  bordure, 
Pour  des  espingles  recepvoir  la  poincture. 
(Oliv.  de  la  Marche,  Le  parement  des  dames,  eh.  10.) 
1503.—  Des  espin-'ues  d'argent,    ung  coffrin   de  fera 
espingues.  (Cptes  de  .X.-D.  deNoyon,  La  Fous,  Les  artistes 
du  Nord,  p.  50.) 

1514  —  One  espinglier  de  velloux  cramoisy.  —  Ung 
espinglier  partv"  de  velloux  cramoisy  et  de  satin  broche 
vert.  (Inv.  de  Jeanne  d'Albret,  p.  97.) 

1  565.  —  Ung  espinguier  de  velloux  et  ung  estuy  garny 
de  pignes  d'yvoire.  (Inv.  du  chat.  d'Orudour.) 

1635.  —  Epinglier,  coussinet  à  piquer  et  tenir  épin- 
gles. (Ph.  Honet.) 
ÉPISTILLE.—  Membre  d'architecture. 
,548  _  Au  droict  de  l'épistille  aura  (le  pupitre  de  la 
chapelle  de  Sainl-l'.eruiaiu)  2  coulonnes  qui  porteront  le 
sunercille  au  droict  de  la  poultre,  et  par  dessus  iceulx 
enistille  et  supercille,  sera  érigé  les  sofores  qui  seront 
entaillez  de  fueillaiges  aux  devises  du  roy,  et  au  milieu 
d'iceulx  seront  les  armoiries  du  roy  garnye  de  leur  ordre. 
(Laborde,  CJpfes  ''''■"'  '"<'"»•  du  roi,  t.  II,  p.  317  i 

ÉPONGE.— L'usage  de  ces  zoophytes  de  la  Médi- 
terranée remonte  en  Italie  à  l'établissemenl  des 
colonies  grecques.  Au  moyen  âge,  nous  ne  la  rencon- 
trons qu'une  seule  fois  dans  les  textes,  et  c'est  seu- 
lement à  L'époque  de  Louis  Ml  que  les  éponges 
commencent  à  figurer  parmi  les  objets  de  toilette. 
V  1360  —  Recipe  ligni  brasilis  quantum  volueris... 
in  vase  viireato,  et  super  pone  de  çlara  ovorum  bene 
fraeta  cum  spongia  marina.  (L  arte  délia  mimatura.  Edit. 
Salazaro,  Rubr.  121. 

isoi  —  Un  coffre  couvert  de  veloux  verd,  où  estoil 
dedans  ce  qui  s'en  suit.  Premièrement  1  mirouers  enchas- 
sei  en  argent  doré,  3  pots  où  estaient  les  éponges  et  les- 
siv;,v  l'archiduchesse  d  Au- 

triche Cérém.  frant ..  t.  II,  i>-  734.) 

,556  —  Peur  12  grandes  esponges  pou  servir  à  nec- 
lover  les  corsets  de  madame,  à  6  s.  l'une,  60  s.  (Dépenses 
de  la  diich.  de  Ferrare,  l   I.) 

1560  —  V  Jehan  Précontas,  barbiei  el  varlet  de 
chambre   dud  Sgr  (le  roi),  pour  une  douzaine  d'espouge 


656 


EPOUSSETTE 


pour  servir  à  frotter  la  leste  dud.  Sgr,  à  12  s.  p.  Et  50  s. 
pour  2  brosses  aussi  pour  servir  à  trotter  la  teste  d'icel- 
lui  Sgr,  garny  de  cuir  de  Levant  doré  à  compartimens. 
(3*  Cpte'roy.  de  David  Blandin,  î"  57.) 

EPOUSSETTE.  —  Tout  objet  faisant,  pour  le  net- 
toyage, l'office  d'un  plumeau,  d'un  torchon  ou  d'une 
brosse. 

1483.  —  A  Jehan  Pavillon,  garderobe  de  lad.  dame, 
pour  plusieurs  verges,  espousettes,  descrotoires  et  antres 
mises,  25  fr.  (Dépenses  de  Charlotte  de  Savoie,  cxtr.  p. 
Leber,  t.  XIX,  p.  251.) 

1496.  —  Pour  5  aulnes  et  demye  toille  pour  faire 
sacz  etespoussetes  pour  les  mulets  de  mad.  dame,  an  pris 
de  2  s.  l'aulne,  11  s.  (Dép.  de  la  Ctesse  d'Anqoulème, 
lliblioth.  Richel.,  ms.  8815,  f  57.) 

1561.  Unes  espousettes  garnyes  d'argent  esmaillé  de 
viollet.  (Inv.  du   chat,  de  Pau,  f°'6"2  v°.) 

ÉPREUVE.  —  La  crainte  du  poison  a  très  long- 
temps maintenu  à  la  Cour  des  rois  et  des  princes 
l'usage  d'éprouver  les  mets  ou  les  boissons  par  des 
moyens  appuyés  sur  des  croyances  sans  fondement. 
Les  derniers  vestiges  de  ces  singulières  coutumes  ne 
se  retrouvent  plus  définitivement  qu'à  l'état  de  tra- 
dition ou  mieux  d'étiquette  et  les  mots  épreuve,  essai 
ne  s'appliquent  plus  qu'à  de  simples  tasses  à  dégus- 
ter les  vins. 

L'épreuve  des  xtv  et  xv°  siècles  est,  dans  sa  forme 
la  plus  riche,  une  pièce  d'orfèvrerie  montée  sur  pied 
et  souvent  terminée  par  une  branche  de  corail;  des 
tiges  de  métal  donnent  naissance  à  un  feuillage  ciselé 
ou  entaillé,  agrémenté  de  pièces  de  joaillerie  et  d'où 
pendent  à  des  chaînes  les  pierres  contre  le  venin 
telles  que  crapaudin.es,  serpentines,  jaspes,  agates 
et  aussi  des  langues  de  serpent  qui  en  réalité  sont 
des  dents  de  requin;  et  par-dessus  toutes  ces  choses 
de  la  corne  de  licorne,  c'est-à-dire  des  fragments  de 
défense  de  narval. 

Indépendamment  de  cet  ensemble  qui  constituait, 
i  proprement  parler  le  languier,  on  accrochait  à 
l'anse  on  au  couvercle  des  pots,  des  chaînettes  au 
bout  desquelles  une  pierre  d'épreuve  trempait  dans 
le  liquide  ;  pour  les  aliments  solides,  on   tenait  en 

réserve  d'autres  pierres   pareillement  sus] lues, 

faisant  essai  parle  simple  attouchement.  Essai  et 
épreuve  étaient  une  même  chose.  Nous  renvoyons  à 
titre  complémentaire  au  premier  de  ces  mois.  L'im- 


portance comme  la  durée  de  ces  inutiles  pratiques 
justifiera  l'abondance  de  nos  citations. 

1360.  —  Un  grant  espreuve  séant  aussi  comme  sur  un 
chandelier,  fait  en  manière  d'arbre,  et  ou  milieu  de 
l'arbre  un  grant  camahieu  à  un  visage,  et  au  bout  des 
branches  de  l'arbre  a  plusieurs  langues  de  serpens  et 
pierres  pendenz  à  chènettes  et  est  tout  doré  et  le  pié  semé 
d'esmaux,  pes.  en  tout  10  m.  6  o.  18  d. 

Un  autre  grant  languier  séant  sur  un  pié  doré,  et  un 
grant  chastel  au  milieu  de  l'entablement,  doré  et  esmaillé, 
a  maçonnerie  et  à  petites  salières  au  costé  du  pié.  Et  sur 
le  chastel  dessus  nommé  à  un  arbre  à  fueilles,  et  séant 
au  bout  des  branches  plusieurs  langues  de  serpenz,  pes. 
en  tout  13  m.  6  o.  7  d. 

Une  espreuve  d'argent  dorée,  dont  le  pié  est  sizelé  à 
fueilles  de  vigne,  et  sur  le  pié  a  3  esmaux  rons  enlevez, 
esquels  a  serpentelle  et  autres  bètelcttes;  et  en  8  parties 
sur  le  pié  a  8  pierres  dont  il  y  a  5  grenas,  une  loupe,  une 
amétiste  et  un  péridol,  et  dessus  le  pié  a  une  jambe  à  un 
pommel  à  0  esmaux  en  losanges,  et  dessus  la  pommète  a 
une  salière  en  manière  de  rose,  et  du  milieu  part  un 
arbre  de  coral  vermeil  ou  quel  a  es  bous  13  langues  de 
serpent  et  12  pierres  pendans  de  plusieurs  manières,  et 
ou  pié  de  l'arbre  a  un  camahieu  d'un  costé  et  de  l'autre 
une  onique.  Et  poise  en  tout  2  m.  7  o.  13  d.  (Inv.  de 
Louis  d'Anjou,  296,297,520.) 

1380.  —  N° 510.  Esproba  de  coralho  et  linguis  serpen- 
tum,  cutn  pede  argenti  deaurati,  multurn  pulcra,  cum  ar- 
mis  domini  [Guill.  de  Beaufort].  (Inv.  du  chat,  de  Cor- 
nillon.) 

1391.  —  Pour  avoir  ressoudé  la  tressure  d'une  petite 
manette  d'argent  pour  madame  de  Touraine...  et  pour 
l'espreuve  d'or  d'icelle  manette  où  il  a  de  la  licorne;  pour 
y  avoir  fait  et  mis  3  petites  feulles  d'or  en  manière  de 
pourfil  pour  tenir  lad.  licorne.  (3"  Cpte  roij.  de  Ch.  Pou- 
part,  F  81  v°.) 

1396.  —  Une  espreuve  d'or  pendue  aune  ebaynète 
d'or  et  un  annelet;  et  y  a  à  l'un  des  bous  une  Heur  de  lis 
taillée  d'une  part  et  d'aultre,  et  au  bout  d'aval  garnie 
d'une  pièce  de  licorne.  {Inv.  du  duc  d'Orléans,  P  24  v°.) 

1416.  —  Une  espreuve  d'or  où  il  a  plusieurs  langues 
de  serpens,  unicornes  et  autres  pierres  contre  le  venin  et 
attachées  à  petites  chayonnettes,  pes.  ensemble  1  m.  2  o. 
16  est.  et  demi.  —  75  i.  t.  (Inv.  au  duc  de  Berry,  n"656.) 

1454.  —  l'orgie  et  fait  de  9  gros  d'or  aloy,  les  garni- 
sons et  enchasseures  de  3  serpentines  et  demie  pièce  de 
licorne  à  servir  d'espreuve  à  toucher  sur  les  viandes  de 
lad.  dame  (la  reine).  Lesd.  enchasseures  pendans  à  cliay- 

nons  d'or.  (Argenterie  de  la  reine,  V  Cpte  de  J.  Boche- 
tel,  t"  71.) 

1457.  —  Une  grande  langue  de  serpent. .  .  pour  mettre 
en  une  espreuve  à  mettre  sur  table. 

Une  espreuve  d'or  garnie  de  11  pierres  pendans  à 
1 1  chainectes  d'or,  au  dessus  delà  quelle  espreuve  y  a  une 


4  piécel  d   preutii  monlèetau  \\i   i.       a,  h.  Langue  de  terpenl  (Naltonungen)  portant  en  det 
C.  Jaspe  jaune,       D.  Ja*pe  héliotrope.       K.  Hématite.  App.  d  l'auteur. 


la  date  île  1575. 


ESCABEAU 


657 


grosse  pierre  jaulne.  Et  y  doit  estre  mise  lad.  langue  i!e 
serpent  cy  dessus.  (Inv.  des  joyaux  des  ducs  et  duch. 
d'Orléans,  f<  9  V.) 

1464.  —  l'ait  Schaisnetteset  2  annoietz  d'or,  l'une  pour 
pendre  une  pierre  serpentine  et  l'autre  pour  pendre 
une  pierre  crapaudine  que  le  roy  NdS.  a  fait  mettre  es 
potz  d'argent  dedans  les  quelz  on  mect  le  vin  de  sa  bou- 
che, 40  s.  2  .1.  t.  i3"  Cpte  roi/,  de  Guill.  de   Yarije,  P  76.) 

1506. —  L'nc  espreuve  d'argent  doré  faicte  en  façon 
d'abre  en  la  quelle  a  un  luysart  d'argent  duré  aiant  ung 
jaspe  enchâssé  sur  le  dos.  Et  y  a  une  langue  de  serpent 
enchâssée  et  une  pierre  rouge  avec  2  escussons  pendans 
sans  armes  et  plusieurs  chatons  pendans  es  quels  n'a 
riens.  Pes.  ensemble  1  m.  ti  o.  .')  gros.  {Inv.  d'Anne  de 
Bretagne,  236.) 

ÉPURE.  — ■  Les  épures  destinées  à  servir  de  pa- 
trons aux  tailleurs  de  pierre  ne  se  traçaient  pas  tou- 
jours sur  des  planches  comme  dans  l'exemple  suivant. 
11  existe  encore  dans  nos  églises  de  France  plusieurs 
restes  de  cette  géométrie  du  moyen  âge  gravés  sur 
des  dallages  aux  xui'  et  xiv»  siècles.  Les  épures 
qu'on  voit  encore  au  dessus  des  chapelles  de  la  ca- 
thédrale de  Limoges  ont  été  publiées  dans  les  Annales 
archéologiques  de  Didron,  t.  VI,  p.  139. 

1384.  —  Journées  de  charpentiers  qui  ont  ouvré  and. 
palais  (de  Riom)  à  planer  les  lieyes  (ais)  dessusd.  et  aussi 
6  autres  heys  de  sapin  coudre  ensemble,  sur  les  quelles 
se  trassit  la  meilleure  des  pourtaux  de  la  sale  entrer  en 
la  chapelle  et  en  pluseurs  autres  chouses.  (Cpte  des  bâti- 
ments du  duc  de  Berrg,  P  24-.) 

ÉQUIPPART.  —  Outil  de  pionnier  et  de  mineur. 

1400.  — A  Adam(manouvrier)  pour  6  journées  aud.  pris 
(2  s.)  valent  12  s.  p.  Et  à  eulx  tous  Iles  terrassiers)  pour 
2  esquippars  qu'ilz  ont  livré  à  ce  faire,  12  d.  p.  (Cpte  de 
la  chapelle  S.-Pierre-en-Chastres,  p.  58.) 

V.  1400.  —  Pour  miner...  mille  pelles  de  bois,  400 
équipais  pour  vuidier  eaue.  (Christine  de  Pisan,  Livre  des 
faits  d'armes  et  de  chevalerie.) 

1 404.  —  Les  quelx  pionniers  ou  fossoeurs  qui  ouvraient 
es  fondemens  d'une  des  tours  cornières...  se  mirent  à 
défense  de  leurs  esqueppars  et  boyaux.  (Arch.  JJ,  158, 
pièce  418.) 

ÉQUIPEMENT.  —  Si  incomplètes  que  soient  nos 
deux  citations,  elles  peuvent  néanmoins  donner  une 
idée  sommaire  de  l'équipement  d'un  corps  d'armée 
aux  XIIIe  et  xlV  siècles. 

I  280.        Là  veissiez  tant  bel  escu  bouclés, 

Et  tant  vers  baumes  et  tant  baubers  safrés, 
Et  tant  pignons  en  ces  lances  fermés, 
Et  tant  espiex  trençans  et  afilés, 
Et  tant  glaive  et  tans  brans  acérés, 
Et  tant  destrier  bauchant  et  pomelés. 
Cornent  buisenes,  s'ont  leur  grades  sonés, 
Ces  cors  d'ivoire  ont  hautement  cornés. 

(Rom.  d'Aliscans,  v.  3511.) 

1383.        Moult  fu  grande  li   os  au  prince  des  Galois, 
Trompes  et  chalemies  et  cors  sarrazinois 
...  Là  peust-on  veuir  banières  à  orfroi, 

Ensengnes  et  pennons,  mules  et  palefrois. 
Et  les  cbevaus  couvers  jusques  au  sablonnois, 
...  Chargiésont  li  sommier,  aussi  sont  li  harnois, 
A  clu"'s  et  à  charrettes  amainent  à  explois, 
Tentes  et  pavillons  et  riches  arcs  turquois, 
Bombardes,  ars  à  tour,  espées  et  espois. 
(Chron.  rimée  de  Du  Guesclin,  t.  I,p.  388.) 

ÉQUITATION.  —  Tandis  que  les  femmes  du 
peuple,  et  souvent  les  bourgeoises,  chevauchaient  à 
califourchon,  les  dames  nobles  adoptèrent  L'usage 
du  panneau  ou  siège  à  trois  côtés  an  bas  duquel  les 
pieds  reposaient  sur  une  planchette.  Celle  attitude 
obligeant,  pour  se  conduire,  à  tourner  constamment 
la  tète,  n'était  ni  commode  ni  gracieuse.  Elle  avait 
néanmoins,  comme  le  prouverait  le  texte  de  Mous- 

C-LOSSAIRE. 


trelet,  un  certain  caractère  de  gravité,  niais  insuffi- 
sant dans  l'espèce;  aussi  voyons-nous  en  14541a reine 
.Marie  d'Anjou  assise  sur  des  coussins  et  posée  en 
croupe  derrière  un  cavalier, vraisemblablement  le 
roi  Charles  VII.  Ce  lui  Catherine  de  Médicis  qui,  au 
rapport  de  Brantôme,  imagina  la  première  de  se  ser- 
vir de  selles  à  corne  retenant  la  jambe  droite  pliée 
sur  l'arçonnière  de  devant  et  plaçant  le  corps  paral- 
lèlement à  celui  du  cheval.  Dans  un  compte  de 
l'écurie  de  la  reine,  l'argentier  mentionne  en  1561 
la  fourniture  d'un  étrier  à  barbacanc  (Voy.  ce  mot), 
c'est-à-dire  couvert  et  destiné  à  maintenir  en  place  le 
pied  gauche. 

1408.  —  Maître  Pierre  Paul,  docteur  en  théologie, 
chevauchoit  très  souvent  en  habit  de  docteur  avecque 
led.  cardinal  parmi  Paris,  tout  d'un  coté  comme  chevau- 
chent les  nobles  femmes.   (.Moustrelet,  1.  I,  ch.  49.) 

1450.  —  .Maintenant  elle  dit  que  elle  a  un  estref  trop 
long  et  l'autre  trop  court,  puis  dit  que  le  cheval  trotte 
trop  dur.  (Les  quinze  joies  de  mariage,  p.  !)9.) 

1454.  —  Pour  avoir  fait  2  coussinets  en  façon  d'un 
siège  d'une  selle  de  cheval,  garny  de  feustre,  cuir  et  toile... 
pour  asseoir  et  attacher  au  derrière  de  la  selle  sur  la 
croppe  d'un  cheval,  pour  le  service  d'icelle  daine  lia  reine) 
à  aler  plus  aise  à  cheval  derrière  ung  homme,  55  s.  t. 
(Argenterie  de  la  reine,  l"  Cpte  de  .1.  Bochetel,  P  124.) 

1580.  —  Elle  étoit  (Catherine  de  Médicis)  fort  bien  à 
cheval  et  hardie  et  s'y  tenoit  de  fort  bonne  grâce,  ayant 
esté  la  première  qui  avait  mis  la  jambe  sur  l'arçon,  d'au- 
tant que  la  grâce  y  estoit  bien  plus  belle  que  sur  la  plan- 
chette. (Brantôme.) 

ERMINE.  —  On  trouvera  au  mot  Fourrure  les 
détails  relatifs  à  Termine.  La  comparaison  des  prix 
et  autres  documents  admettent  sous  celle  rubrique 
tous  les  développements  que  comporte  l'usage  ancien 
des  fourrures.  Il  suffira  ici  de  prouver  par  des  textes 
que  presque  toujours  Termine  dite  arminée  ou  mou- 
chetée se  préparait  avec  des  pinceaux  de  laine  noire 
de  Nice  ou  de  Lombardie. 

I  455.  —  Fourré  de  450  bestes  de  menu  vair  une  robe 
faite  de  5  aulnes  de  veloux  nuira  tiers  poil  (pour  madame 
Madeleine  de  France),  et  les  paremens  d'icelle  robe  de 
6  douzaines  et  demie  d'ermine,  pour  façon  de  fourraige, 
36  s.  6  d.  t. 

Pour  cuir  de  mouton  et  mouchetés  noires  à  asseoir  et 
moucheter  les  paremens  de  lad.  robe,  20  s.  —  Pour  cuir, 
façon  et  mouchetés  ensemble,  47  s.  6  d.  (Argenterie  de  la 
reine,  i"  Cpte  de  J.  Bochetel,  f  57.) 

1541.  —  Demye  douzaine  de  peaux  (noires]  de  Nyce 
pour  moucheter  le  manteau  royal  qui  a  servi  aux  espou- 
sailles  de  madame  la  princesse  de  Navarre,  à  40  s.  t.  la 
pièce.  (13"6>(e  roy.  de  Xic.  de  Troijes,  P291.) 

1561.  —  2  hermines,  une  avec  une  teste  d'or  esmaillé 
de  blanc  et  la  chesne  de  blanc  et  noir.  Et  l'autre  de  panne 
de  soye  avec  une  teste  de  gez  couverte  d'or  et  la  chesne 
esmai'llée  de  noir.  [Inc.  de  Marie  Muait,  p.  12.) 

1607.  — Fourré  d'hermine  un  lange  de  velours  jaulne 
paille  pour  sarvir  à  l'enfant  de  la  royne,  auquel  a  esté 
employé  450  dus  d'hermine  à  50  I.  ie  cent.  22,">  1.  — 
Pour  les  peaux  de  Nice  noire  qu'il  a  falu  pour  moucheter 
lesd.  hermines,   12  1.  (Cpte  roy.  de  P.  Leroux,  P  21  \ ».) 

ERZÉROUM  (TISSUS  D'.  —  Il  58.  -  Dans  cette  con- 
trée d'Erzéroum.  Bitlos  et  dans  les  environs  on  trouve  les 
feutres  d'Arménie  qui  sont  fabriqués  à  Salmas.  Les  cous- 
sins les  petits  tapis  de  pied  d'Arménie  si  'finies,  les 
voiles  de  lin  teints  en  noir  dits  sabani,  ceux  connus  sous 
),,  U(, m  ,!.•  ina'aril'at,  ri  les  serviettes  qui  -r  fabriquent  à 
Heia-Farekin,  et  qui  sont  d'un''  incomparable  beauté. 
(Géographie  d'Edrisi,  t.  II,  p.  326.) 

ESCABEAU.  —  Petit  banc  sans  appui,  donl  les 
jambes  sonl  reliées  par  une  ou  plusieurs  traverses  li 
dont  un  exemple  est  donné  au  mol   BASSET.  I.'esca- 

12 


658 


ESCABEAU 


lieau  pliant  ou  à  tenailles  est  monté  à  X  comme  l'in- 
diquent les  deux  figures  ci-joinles. 


XV«  s.  —  Escabeuu.i   à  tenailles,  extraits  par  Willemin 
de  divers  manuscrits  français. 


1485.  —  En  la  cliambre  tics  dames  doit  avoir  une  oliairc 
à  doz  emprez  le  clievet  du  lict,  couverte  de  velours  ou 
d'aultre  drap  de  soye,  ne  cliault  de  quelle  couleur  il  soit; 
niais  le  velours  est  le  plus  honorable  qui  le  peut  recouvrer. 
El  au  plus  près  de  la  chaire  y  aura  place  ou  l'on  peut 
mettre  un  petit  banc  sans  appuis,  couvert  d'un  banquier  i 
et  des  carreaux  de  soye  ou  aultres,  pour  s'asseoir  quand 
on  vient  voir  l'accouchée.  (Aliéner  de  Poitiers,  Les  hon- 
neurs de  la  Cour.) 

1 56 1 .  —  (Parmi  les  lit)  objets  composant  un  petit 
ménage  d'argent.)  Cng  petit  escabeau  d'un  poulce  de  hault. 
i  Inr.  du  citât,  de  Pau,  V  51  v°.) 

1588.  — Un  petis  escabeau  qui  se  plye,  de  vellours 
cramoisy  fort  uzé.  (Inv.  du  prince  de  Coudé,  p.  150.) 

1607.  —  Pour  demie  douzaine  d'escabeaux  à  tenailles 
et  demie  douzaine  de  tabourets  pour  asseoir  les  femmes, 
el  une  chaire  pour  asseoir  la  nourrice  (du  duc  d'Anjou), 
lîli  I.  (Cple  toi/,  de  P.  Leroux,  I    -1.1.) 

16  13.  —  6  escabeaux  ployants,  de  bois  de  noyer, 
painlz  en  rouge,  garnis  de  vellours  cramoisy  rouge  et 
garni/  de  franges  de  soye  et  d'or,  prisé  ensemble,  60  1. 
(Inv.  de  Charles  de  Bourbon.) 

1627.  —  2  grands  escabeaux  faits  en  forme  d'escaliers, 
servant  i  mettre  les  corps  saints  sur  le  grand  autel. 
(Visite  del'égl.  de  la  Mtijnr,  extr.  .firqueiiiin,  Arch.  des 
Soc.  sav.,  1806.) 

ESCABIS.  Estadis.  —  Étoile  de  soie  à  ondes  ou 
moirée,  tabis. 

1416.    —  N°  72.  —  D'un  ciel   d'une  chambre   d'escabis 

d'un  personnage  da  homme  ou  milieui  semé  de 

plusieurs  orengiers,  chesnes,  pins  et  chasteigners  'i  rains- 

, .  de  mesmes. 

,N    ti7:i. —  Une  houppelande  d'un  estabis  violet,  à  la  fa<  on 

de   Hongrie,   a    petites   manches    ouvertes    fourrée     de 

martre    cebelines,  pourfllée  de  bièvres.  (/nt).  du  duc  de 

Berry.) 

ESCAFFIGNON.  —  Soulier  léger,  escarpin  ou  pan- 
toufle. L'escaffignon  des  cordonniers  avait  une  em- 
pei  'm'  de  maroquin  ou  de  vache  avec  contrefort  et 
accessoires  de  basane;  il  se  fabriquai!  tout  en  liasane 
enfants.  Fait  de  drap  on  de  toile,  c'était  une 
o  de  chausson  porté  bous  les  bas-de-ebausses 
ou  dans  des  bottes.  A  l'église,  on  a  appelé  escafBgnon 
la  chaut  jure  liturgique  des  évéques. 

1413.  —  i  ii  escaflnon  noira  en  ses  pieds.  (Journal 
,1  un  bourgeois  de  Parti,  p.  614.) 

1463.  —  l  aulne    On  drap  tanné  de  Rouen  délivrés  au 

chaussetier  du  roj  nonrfal t  tailler  6  paire  de  chi 

•'i  12  p  ifllgnoii    | r  Icellui  seigneur,  10  I.  5  s.  i. 

:   Cplt  roy.  de  Gui  "   de  Vayi  e,  *  1 1   »».) 

i486.  —  Le  i.  cord nniei  i  ne  i rronl  Pain 

i   caffli    9  i  ivels,  de  ba  anne  gra    o  ne  corroyée 

e  ■  ■    il'1,  i  poui   petits  onfi u  pour  gen  i  qui  < 

m  il  sus  in'/,  "u  qui   le    i  equoi  i  onl  en  avoir  pour  lour 
plai  ance  '■!  voulonté.  (Stal.  àei  cordonnier»  el  miû 
de  Troyt     Ri  -    de  i  Ordonn.,  t,  \i\,  p  650.) 


1488.  —  Que  nul  cordonnier  ne  face  solliers  ne  escaf- 
fignons  noyrs  en  rivets,  sinon  de  vache  ou  de  courdoan, 
sauf  et  excepté  que  eu  les  orlès  et  contreforts  et  faulce 
portes,  que  pourront  mettre  cuyr  de  moston  ou  aultre. 
(Stat.  des  cordonniers  de  Limoges,  t.  I,  p.  154.) 

1489.  —  Art.  12.  Ne  pourront  user  lesd.  maistres  de 
cuir  de  basant  engressé  à  faire  snulliers  ne  autre  ouvrage, 
fors  en  botines  justes  es  quartiers  de  derrière,  mais  en 
pourront  user  sans  gresser  à  faire  escaffignons,  botes 
fauves  ou  autres  semblables.  (Stat.  des  cordonniers  mé- 
gissiers  de  Saumur,  Ordonn.,  t.  XX,  p.  1 Î7.) 

1565.  — 4  sandales  et  ung  escafignon  de  drap  d'or  fin 
servant  aux  évèques.  (Inv.  de  la  Sainte-CItapelle  de 
Bourges,  104.) 

1 593.  —  Pour  une  paire  de  scafignon  de  maroquin 
doublez  de  fourrure  blanche,  pour  mettre  au  dedans  des 
bottes,  cy  2  esc.  (Cple  de  l'argenterie  du  roi.) 

1 606.  —  Escaffignon  se  prend,  ores  pour  une  espèce 
de  soulier  à  simple  semelle,  de  cuir  subtil  et  délié,  si 
qu'estant  chaussé  il  semble  estre  colé  au  pied  :  et  ores 
pour  un  chausson  de  toile  qu'on  porte  dans  les  chausses  : 
Calceolus  lineus.  (Nicot.) 

ESCAFOTTE.  —  Coquille  ou  récipient  de  forme 
concave. 

1361.  —  12  escafotes  d'argent,  9  s.  (Testam.  de  Michel 
d'Avesnes,  Arch.   de  Tournai,   extr.  Dehaisnes,  p.  437.) 

1393.  ...Et  s'ai  moult  souvent 
Tamisié  en  une  escafotte 
La  poudrette  parmi  ma  cotte. 

(Froissart,  Poésies,  ras.  f«  85  v.) 

1549.  —  Une  escafecte  d'argent  à  mettre  le  sel  en  fai- 
sant l'eaue  beniste.  (La  Fons,  Gloss.  ms.  d'Amiens.) 

1617.  —  Un  grand  plat  chandelier  à  jour  avec  une  esca- 
fotte en  hault  et  un  chandelier  en  bas,  pour  mettre  auprès 
de  son  lit... 

16  escaffottes  et  une  plus  grande  avec  une  chainette 
d'or  esmaillé  de  blancq  et  de  bleu.  (Inv.  du  chat.  d'En- 
ghien,  Annales  du  Cercle  archéol.  d'Enghien,  1. 1,  p.  432 
et  460.) 

ESCALE.  —  Vase,  tasse  avec  ou  sans  pied.  Voyez 
Caillier. 

1342.  —  Ore  vous  falent  hanaps  d'argent,  d'or  et  de 
madère,  escales  et  coupes,  hanaps  sourorés,  hanaps  à 
piet  et  godes.  (.Mirlielant,  Le  livre  des  métiers,  p.  5.) 

1361.  _  (no  escale  (à)  couvercle,  sur  un  piet  à  biestes 
et  gens  armés  et  2  autres  escales  à  couvercle,  sur  pies  ; 
une  autre  escale  à  couvercle  sans  piet,  pes.  :io  m.  [Joyaux 
engagés  par  le  t'.ie  de  Flandre,  Arch.  du  Nord,  Chambre 
des  Cptes  de  Lille,  II,  1596.) 

1362.  —  Pour  un  sailli,  i-.  6  escuelles  et  21  escales 
d'argent,  211  L  6  d.  (Achats  par  le  même,  extr.  l)c- 
1 1  ;  1 1  nés,  p.  113.) 

ESCAME.  —  Table,  et  plus  souvent  banquette, 
escabeau,  tabouret. 

1324.  —  Pour  2  larghes  escames  pour  mengier  mis  les 
DOviSces  'd  lis  mesquines,  0  s.  le  pièce.  —  Pour  2  bas  ban 

pour  s,  u-  entour  les  escames  dessusd.,  2  s.  le  pièehe.  (2° 
fit»,  des  dominicaines  d'Amis,  p.  266.) 

1510.  —  Une  escame  que  on  dit  ung  bang.  (Arch.  de 
Douai,  Reg.  aux  testam.,  i"  189.) 

ESCARCELLE.  —  Portée  à  la  ceinlure  jusqu'à  la 
lin  du  \vi  siècle,  l'escarcelle  ne  paraît  pas  s'être  dis- 
linguée  des  bourses  appelées  aloières,  aumôniôres 

■me  gibecières, par  une  for spéciale.  La  seule 

p ,,  ticularité  notable  de  l'escarcelle  "-i   sa  ferrure 

qui  atteinl  parfois  les  proportions  d'u uvro  d'art, 

coi le  prouve  celle  attribuée  à  Henri  II  li  cata- 

in  ruée  au  musée  du  Louvre  sons  le  n"  "iS"2. 

1288.    .i.  garçon  mult  bien  atourno, 

nui  poi  ii-   i    o  ■■!' le!  doré 

\    i    i a  sa  oainture, 

(Amadas  el  )  doine,  v.  1064.) 
1557.  --  P •  la  H '  d'avoir  monté  ung  fer  d's  i  ai 


KSCLOTOUERE 


659 


celle  faict  à  la  damasquine,  pour  servir  à  MfIS.  (le  roi). 
Fourny  de  doubleure  et  soye  et  l'avoir  toute,  bordée  et 
garnye   de   passement,    boutions   et    cordons   garnye    de 

houppe  et  erespinc  le  tout  d'or  superfin  et  de  soye  a , 

65  s... 

l'our  la  façon  d'une  escarcelle  de  velloux  noir,  fourny 
là  doubleure,  passement  et  bouttons  et  cordons  garnis  de 
houppes  et  crespines,  le  tout  de  Une  soye,  pour  servir  à 
MdS.,  30  s.  —  Pour  ung  beau  fer  noir  verny  faict  tout 
exprès  pour  lad.  escarcelle,  20  s.  (<]jile  roy.  de  Julien 
de  Boudeville,  f*  26  et  61.) 


sans  autre  vestement  fors  sa  chemise  et  en  esebapin 
(Arch.  .1.1,  125,  ch.  81.) 


ESCHE. 


Sorte  d'amadou. 


V.  1600.  Escarcelle  à  ferrure  gravée.  App.  à  M.  Rc  ister. 


I  560.  —  Pour  avoir  remonté  2  escarcelles  de  velours, 
de  lîl  de  fer  pour  porter  à  la  chasse,  10  s.  t... 

l'our  2  grandes  escarcelles  de  chamois  pour  servir  à 
mètre  les  balles  et  autres  besongnes  dud.  Sgr.  (le  roi), 
70  s.  (3°  Cpte  roy.  de  David  Blandin,  (°>  43  v»  et  46.) 

ESCARPIN.  —  C'était,  au  xill6  siècle  comme  depuis, 
une  chaussure  légère,  mais  qui  ne  fut  agrémentée 
de  découpures  qu'à  partir  du  xiv"  siècle.  Rabelais 
parle  plus  tard  d'escarpins  déchiquetés  à  barbe 
d'ôcrevisse. 

I  260.     Çauccs  de  pâlie  escarimant 
Et  escarpins  à  or  luisant. 

(Partonopex,  v.  10607.) 
I  530.  —  Beaux  escarpins  deschicquetez  à  barbe  d'écre- 
visse.  (Rabelais,  1.  2,  ch.  12,  p.  123.) 

I  536.  —  Ung  tiers  veloux  blanc  pour  faire  une  paire 
de  escarpins  (pour  le  roi),  54  s.  4  d.  t.  (8°  Cpte  roy.  de 
Nicolas  de  Troues,  f"  82  \  .) 

ESCHAMEL.  —  Tabouret.  Voy.  ESCAME. 

1309.  —  Le  seau  de  la  lettre  estoit  brisié  si  que  il  n'i 
avoit  de  remanant  fors  que  la  moitié  îles  jambes  de 
l'ymage  du  seel  le  roy  et  l'eschamel  sur  quoy  li  roys  tenoit 
ses  pieds.  (Joinville,  p.  21.) 


ESCHAPIN 
I  180 


—  Pantoufle,  escarpin. 


1384. 


Tôle  dolente  hors  de  sa  chambre  isist, 
Désafublée,  chaussée  en  eschapins  ; 
Sor  ses  espaulcs  li  gisoient  li  crin. 
(Garin  le  Loherain.) 

—  Icellui  Thévcnin  estant  en  une  houppelande 


1248.  —  Ne  puel  nus  soin-  l'erbe  ne  prendre  l'eske  es 
dunes.  (Cartul.  de  Ponthieu,  ms.  Bibliotk.  Richel.  10112, 
P  179.) 

1388.  —  Chescun  archier  que  vcult  fere  à  droit  son 
mestier  doit  aporter  esche,  poire  et  fer  pour  fere  du  feu. 
(Gaston  Phrebus,  ch,  77,  p.  266.) 

1393.  —  si  tu  veux  faire  bonne  esche  pour  alumer  du 
feu  au  fusil,  pren  de  l'escume  de  noyer  qui  sont  surannées. 
(Suit  la  préparation.)  ...  Et  quanton  veut  alumer  du  feu, 
si  en  faull  prendre  comme  le  gros  d'un  pois  '-t  mettre  sur 
son  caillou  et  on  a  tantôt  du  feu  ;  si  ne  faull  que  les  ntes- 
ches  ensouffrées  et  alumer  la  chandeille.  (Le  Ménagier 
de  Paris,  t.  11,  p.  264.) 

I48S. —  Fuiigns. —  Isid  :  Fungi  dicnntiir  eo  quod  aridi 
ignem  acceptum  concipiant.  Flos  enimignis  est  uiule  esca 
vulgo  dicitur  eo  quod  sit  fouies  iguis  et  nutrinientum. 
(Cuba,  llurtus  samt.  de  herbis,  cap.  203.) 

ESCHIER.  —  Rriquet.  Voy.  FoiSlL. 

1393.  Et  mis  en  costé  moy  l'eschier, 
Pour  tost  alumer  ma  chandelle 
Sans  moy  bougier  dessus  ma  selle. 

(Le  Ménagier  de  Paris,  t.  II,  p.  13.) 

ESCLAVINE.  —  Sorte  de  blouse,  faite  de  laine 
grossière,  à  larges  et  courtes  manches  el  surmontée 
d'un  capuchon.  Ce  surtout  de  pèlerin  servait  encore 
de  manteau  de  pluie.  Sa  longueur  moyenne  attei- 
gnait les  genoux;  l'esclavine  était  fendue  sur  les 
côtés  el  quelquefois  par-devant. 

1230-     Charles  li  rois  à  la  barbe  chenue 

Avoit  sa  robe  maintenant  dévestue; 
Une  esclavine  qui  fu  noire  et  velue, 
Vest  en  sou  dos  sans  nulle  arresteue, 
Son  vis  a  taint  de  suie  bien  molue. 
Prent  .1.  chapel  de  grant  roe  tmiue. 
Et  .1.  bordon  dont  la  pointe  iert  aiguë, 
L'osi  harpe  au  col  qui  bien  estoit  couzue. 
Fransois  en  rient  quand  l'ont  aperceue, 
Naynmes  s'adoubs  par  autel  conneue. 

Naymes  s'adoube,  li  sire  de  Baivière, 
De  l'esclavinne  qui  fut  grans  et  pionnière  ; 
Son  vis  a  taint  de  suie  de  maisière. 
Aniluï  s'en  vont  parmi  une  charrière, 
Hueses  en/  jambes  de  diverses  manières; 
IS'i  a  celui  qui  ait  semelle  antière. 
(Gaydon,  v.  9769.) 
V.  1250.     Wistasces  li  inoigne  se  vest. 

D'une  haire  et  d'une  esclavine. 

(Rom.  d'Eustache  le  Moine,  v.  776.) 
V.    1300.  —  Esclavine.  —  Sarrabarre,   undumentum 
Sarraceooruni,  gravis  est  vestis.  (Gloses  s.  Jean  de  Gar- 
lande.) 

V.  1330-     Il  vesty  l'esclavine  et  le  palme  saisi, 
Et  avoit  durement  son  viaire  noirchi. 
...A  loy  de  pèlerin  el  à  povre  arnois. 
(Hugues  Capet,  v.  2402  et  2620.) 
1549.  —  Et  avant  île  s'embarquer  en  nier  faut  acheter... 
une   sclavine   pour   se   couvrir  et   pour  dormir  à   l'air. 
(A.  Regnaut,  Disc,  du  voy.  d'outremer,  p.  2.) 

1 590.  —  Il  capello  (de  marinari  inglesi)  e  peloso  a  modo 
di  sebiavina.  (Ces.  Vecellio,  288.) 

1606.  —  Esclavine  est  une  manière  de  robe  longue 
jusquesà  demi  jambe,  à  collet  haut  et  quarré et  manches 

courtes,  d'étoile  groisière,  dont  les  mariniers,  matelots  et 
barquerots  usent  l'hyver  allans  sur  mer.  (Nicot.) 

ESCLOTOUERE.  —  Sorte  de  filet,  traîneau,  vanne 
de  moulin. 

1385.  —  Un  engien  nommd  escloutoire,  du  quel  on 
prenl  les  oiseaux  à  la  nuit.  (Arch.  .11.  128,  pièce  65.) 

1393.  —  Faull  faire  la  deschante  du  trébuchet, laquelle 

se  vient  assembler  aud.  vaisseau  el  l'autre  l t  aud.  seul 

(solive)  qui  porte  l'esclotoir  ;  it.  faull  2  potilies  pour  celuv 


660 


ESCLOTOUERE 


esclotoir,de5piés  de  long  et  ungpié  de  fourniteure  (gros- 
seur). (Devis  du  moulin  de  Croulebarbe,  Arch.S,  22,  n°  1.) 
139  7.  —  Lesquelz  prinrent  à  un  harnois  appelle  esclo- 
louères  à  prandre  oisellès,  plusieurs  poissons.  (Arcli.  JJ, 
153,  pièce  140.) 

1408.  —  L'esclotouère  garnye  de  ses  bras  et  planche  et 
de  une  ante.  (Arch.  S,  22,  n°  10.) 

1547.  —  Plus  bas  à  cottes  les  tonnelles,  esclotouères, 
retz,  filetz,  pentierres  et  autres  engins  de  chasse.  (Noël  du 
Faïl,  Propos  rustiques,  p.  284.) 

ESCOFFION.  —  L'escoffion  est,  au  xvr  siècle,  une 
riche  coiffure  de  femme  dont  voici  deux  types,  et  qui 
retient  généralement  les  cheveux  dans  une  résille  de 
peau,  de  soie,  de  lll  d'or  ou  de  passementeries  agré- 
mentées de  joyaux.  Furetière  nous  apprend  que,  à  la 
fin  du  xvne  siècle,  l'escoffion  fort  déchu  n'était  plus 
admis  que  parmi  les  femmes  du  peuple  et  les 
paysannes  d'une  mise  négligée. 

15  17.  —  30  suffie  de  cambraia  et  orletta,  lavorate  d'oro 
et  seta  de  diversi  coluri  per  lo  re.  —  20  coppole  lavorate 

de  seta  et  oro  de  diversi  coluri  per  la  signora  rcina.  

4-0  seuffie  lavorale  di  seta  di  piu  coluri  per  la  regina.  (Inu. 
du  trousseau  de  Bonne  Sforce,  reine  de  Pologne,  p.  255.) 

IS38.  —  Un  lict  de  toile  fort  déliée,  tant  bien  ouvré 
de  blanc  qu'il  n'estoit  possible  de  plus,  et  la  dame  seule 
dedans  avecq  son  scofion  et  la  chemise  toute  couverte  de 
perles  et  de  pierreries.  (Marguerite  d'Angoulême,  Hepla- 
méron,  2°  journée,  nouv.  14.) 


1611.  —  Scoffion.  A  coyfe,  cawle,  or  bead-tire  richly 
set  with  jewels.  (Oolgrave.) 

1659.  —  Una  seuffiolta  d'ormesino,  como  l'usano  in 
Francia;  Une  coiffe  ou  un  escof/ion  de  taffetas.  (Howcll, 
Particular  Vocab.,  sect.  31.) 


Ép.  ilo  Henri  !..  -  Escofflon,  air.  d'un  drageoir  de 
/""•'"«  dite  d'Oiron.  —  Ancienne  coll.  Soltykoff, 
o°  652. 


•570.  —  i,e  roy  qui   la  vil  (Eléonor  d'Autriche)...  le 

vnagc  découvert,  accoustréc  d'un  petit  scoffl h  d'un 

chapeau  dessus  gara)  d'un  plumard  blanc  et  en  habillement 
d'Espagne.  (Cérémonial  franc.,  t.  n,  p.  32.) 

1574.  —  Ung  escoffion  de  toille  d'argent,  prisé  50  s. 

I  Inv.    di'    (Jiivnimilil    ,) 

1577.  -  -  i.a  femme  noble  (on  France)  porte  sur  la  tête 
un  chaperon  de  velours  noir  mu  l'escoffion  de  réseau  en 

ruban    d'or  ou  de  suie,  nu  bien  orné  de  j<>\ \.  (Hélât. 

des  ambassadeurs  vénitiens,  t.  II,  p.  559.) 

1585.  -  Ung  escofyon  de  Ml  de  fauta  argent,  estimé 
7  s.  1;  h.  [inv.  n  Monthonnerye.) 

1595.  -  Ung  escoflon  d'or  garni  de  petites  lanse  de 
' '"  lai.  Ung  auti  e  c  1  ofion  de  lil  d'argenl  avec  petites 
1  '"  ■  de  même.  Plus  austre  escoflon  de  ni  d'or  et 
ni  avec  lu  pettites  rouzes  d'argent  batu.  [Inv.  de 
Jeanne  de  Bourdeille  «  Lanmarie,  Bibliolh.  Riehel.  ms. 
Coll.  de  Périgord,  n'  06.) 

1598.      (M.  di  Bi  1     n  1    Eut  1 •  sa  belle  pari  le  beau 

filon  de  lo  duché    0,  toul  g y  de  grosses 

i"'1"    •''  pierrorlei ,  (Branl 1,  Grand»  capitaines,  1.  il, 

P   881.) 


Même  époque.  —  Escof/ion  tiré  d'un  vitrail  d'Ecoucn, 
d'après  Willemin. 


I  663.  —  La  plus  part  des  femmes  de  Cassel  portent  le 
dueil  qui  est  un  ornement  de  teste  de  toile  blanche,  et 
une  mante  ou  manteau  de  mesme  toile.  Quelques  unes 
portent  de  petits  roquets  sur  les  deux  épaules  et  ont  di- 
verses coiffures,  et  dans  les  petites  villes  elles  portent  un 
escofion  de  velours  fourré  par  dehors  de  peau  de  chien, 
qui  se  met  comme  un  bonnet.  (Voy.  de  Monconys,  t.  II, 
p.  210.) 

1690.  —  Escofion.  Terme  populaire  qui  se  dit  de  la 
coeffure  des  femmes  du  peuple  ou  des  paysannes,  des 
femmes  coeffées  malproprement,  (furetière.) 

ESCOFFLE.  —  Ainplo  casaque  de  veneur,  à  longues 
manches,  avec  ou  sans  capuchon  et  généralement 
doublée  de  fourrure. 

V.   1230.         Ainz  vont  en  bois  et  en  rivières 
Et  comportent  desor  lor  moffles 
Lor  coetes  et  lor  escoflles. 
(Le  dit  de  S.  Leoca.de,  Barbazan,  t.  I,  p.  303.) 

ESCONSE.  —  Lanterne  sourde  destinée  à  l'étude 
et  à  la  lecture  des  offices  de  la  nuit.  L'esconse  ma- 

niirlle  idail  le  plus  souvent  munie  d'un  manche.  C'est 
sous  cette  forme  qu'elle  se  confond,  au  xvi"  siècle, 
avec   le    bougeoir    liturgique    des    évêques.    Voyez 

Absconce. 

V.  1248.  —  Vesci  une  esoonse  qui  bone  est  a  moues, 
por  lor  candèles  porter  argans>  faire  le  poés  se  vus  savés 
lorner.  (Villard  de  Bonnecourt,  p.  134.) 

1300.    —    Ahsriinsa.     Vas    sivi'    inslriiuM'ulmil    in    quo 

abscondibur  lumen  in  ecclesia.f  G/oses  ».  Jean  dr  Garlande, 
g  65.) 
1324.  —  Pour  h  esconses  d'arain  dont  ii  buis  et  les 

manilles  sont  île  lins,  2  s.  I  il.  le  pièche,  18  s.  8  il.  (2"  niv. 
des  dominicaines  d'Amas,  p.  226.) 

1340.    -  Débet  eandelas  grosses  et  absconses  pro  lec- 

ii nus  logendis  et  colleotis  dicendiB  in  matutinis,  (Reg. 

Bertrand  de  S.  Martin  des  Champs,  Lebeuf,  Nouv.  ediL, 
1.  Il,  p,  366.) 

1380.  —  Ung  aigle  d'argent  sur  quoy  est  un  chandelier 
a  esconse,  pes,  1  m.  7  0. 


escoi'ki;i:e 


661 


.V  -2189.  —  Une  esconse  d'yvire  qui  est  sur  ung  haull 
pié,  et  est  sur  ung  petit  chandelier  à  broche,  d'argent 
doré,  et  y  a  une  roze  esmaillée  d'Estampes. 

N  2635.  —  Une  terrasse  d'or  ronde  au  milieu  île  la  quelle 

est  un  arbre  portant  fleur  île  lys,  contre  lequel  arbre  est 
un  rengier  drécié  sur  les  deux  piei  derrières,  et  y  a  un 
petit  chandelier  à  broche  à  une  escunsc  dessus,  pes.  1  ni. 
1  o.  5  est. 

N  '  26 13.  —  Une  esconse  d'or  dont  le  manche  est  d'ybenus, 
semé  île  ro/es  et  île  fleurs  de  lys,  pes,  à  tout  le  manche, 
1  m.  3  o.  10  est. 

M°  31-10.  —  Une  esconse  d'argent  blanche  à  tout  le  manche. 
de  boys  uoire,  pes.  1  m.  1  o.  et  demye.  {Inv.  de  Charles  V.) 


1502.  —  3  laternœ  que  vernacula  liugua  vocantur  es- 
conses,  habentes  eliam  manubriuiu  argenteum,  6  laterum 
m  una  est  deaurata  habens  super  aperturam  ante- 
riorem  quarndam  imaginem,  et  solei  deservire  episcopo 
cerdoti  officium  celebranti  in  feslis  annualibus  tem- 
pore  hiberno  in  vesperia  et  malutinis.  Relique  2  soient 
dari  canonicis  corum  regentibus  illis  diebus  et  tempore. 
(luv.  de  l'égl.  de  Laon,  p.  46.) 

ESCOT.  —  Bâton  noueux,  tronc  grossièrement 
èbranché.  Cette  figure  donl  le  duc  d'Orléans,  frère  de 
Charles  VI  lit  une  enseigne  politique,  servit  fréquem- 
ment de  motif  de  décoration  pendant  toute  la  durée 
■lu  xv'  siècle. 


XI"  s.  —  Esconce  en  cuivre  doré,  ajourée  de  cabochons 
de  cristal.  Ancienne  coll.  Onghcna  de  Garni. 


1382.  —  Pour  2  esconses  d'airain  à  mettre  les  chan- 
doilles  quant  on  chaule  matines,  8  s.  —  Pour  2  esconses 
de  fer  blanc  et  en  rappareiller  une  autre  qui  estoit  de  la 
chapelle,  0  s.  (Cptes  du  collège  de  lieauvais-Donnans, 
Arch.  H,  2785'.) 

1396.  —  A  Perrier,  gainier,...  pour  un  estuy  de  cuir 
bouilli  poinsonné  et  arnioié  aux  armes  de  France,  pour 
mettre  et  porter  une  esconse  d'ivoire  garnie  d'or,  pour 
tenir  la  chandelle  devant  le  roj  à  dire  ses  Heures  et  pour 
2  autres...  pour  mettre  et  porter,  c'est  assavoir  en  l'une 
une  palèle  d'ivoire  garnie  d'or  pour  mettre  une  chandelle 
pour  teuir  devant  le  roy  à  dire  ses  Heures,  comme  dit  est, 
et  l'autre  pour  mettre  et  porter  une  cagette  d'argent  pour 
metre  oyselez  de  Ghippre,  en  la  chapelle  d'icelui  Sgr., 
24  s.  p.  (8°  Cpte  roy.  de  Cit.  Poupart,  P  III,  v.i 

1397. — A  Colart  de  Laon,  paintre  domour.inl  à  Paris,... 
pour  avoir  fait  et  ordonné  plusieurs  escuçons  et  patrons 
et  avoir  l'ait  une  esconse  pour  mettre  la  chandelle  pour 
dire  Heures.  (Argenterie  de  la  reine,  Arch.  KK,  41, 
1»  145.) 

1*12.  — Une  double  esconse,  3  s.  6  d.  —  Une  esconse 
de  grosse  estamine,  8  s.  —  Une  esconse  de  corne  et  ung 
polhon  pour  la  pendre,  4  s.  6  d.  —  L'esconse  placée  de- 
vant l'image  de  la  Vierge  à  la  halle.  (Cptes  de  Béthune, 
La  Fons,  Les  artistes  du  Nord,  p.  9 

1467.  —  Une  estonse  d'or,  armoyée  au  bout  de  la 
poignié  des  armes  de  MdS..  pes.  4  m.  5  o.  lô  est.  (Inv. 
ae  Charles  le  Téméraire,  3332. 


V.  1420.  —  Pièce  battante  de  harnais 
émailléeen  façon  d'escot.  App.  à  l'auteur. 


1467.  —  Ung  fermillet  d'or  en  faceon  d'estos,  2  fusilz 
d'or  au  dessus,  garny  d'un  gros  dyamant  pointu  à  fasses, 
d'un  gros  balay  appelle  le  balay  de  Flandres,  une  grosse 
perle  ronde  pendant  en  bas  et  2  autres  longues  perles  en 
faceon  de  poires,  pondant  aux  coslés.  (/no.  de  Charles  le 
Téméraire,  2972.1 

1479.  —  A  Allart  Folartou,  paintre,  pour  avoir  paint 
tout  le  tour  de  l'Auditoire  où  se  tient  le  tablier  de  lad. 
ville...  Et  à  l'entrée  un  gros  villain  pour  fair  monstre, 
tenant  les  armes  de  la  ville  en  uu  escot,  G  1.  8  s.  4  d. 
(Cptes  de  la  ville,  Mém.  de  la  Suc.  archéol.  de  Touruine, 
t.  XX,  p.  31.) 

ESCOUBE.  —  Balai,  plumeau. 

1406.  —  Un  grant  escoube  ou  balai  dont  l'en  nettoyé 
le  blé  batu  en  l'arée.  (Arch.  JJ.  161,  pièce  130.) 

1598.  —  Un  escoube.  de  table  de  plume  blanche,  faicl 
en  rond  avec  une  longue  queue.  (Inv.  du  clhit.  de  .Venir. 
p.  25.) 

ESCOURSEDIL.  —  Tablier,  enveloppe. 

1342.  —  Encore  vous  talent  napes  et  touailles  et  dou- 
bliez et  escorcheuls.  (Michelaut,  Le  livre  des  métiers, 
p.  5.) 

1404.  —  On  escourseuil  où  furent  envelopez  iceulx. 
biens.  [Arch.  JJ.  158,  pièce  342.) 

15  19.  —  Kateline  van  Descoine...  ung  escourcheu 
mouré,  le  enrions  de  soie  au  bout  à  guillons  de  soie  en 
forme  de  glans...  Ung  courçul  blanc  de  case.  (Arch.  de 
Douai,  reg.  aux  testam.,  f"  161,  extr.  Dehaisnes.j 

1647.  —  Payé  pour  toille  6ne  à  faire  coiffettes,  el 
tiretaine  à  faire  escourceulx.  (Roquefort,  Supplément.) 

ESCOURGÉE.  —  Fouet  à  nœuds  fait  de  lanières 
ou  de  cordes, martinet,  discipline. 

1260.  llesus  un  mul,  tient  en  sa  main 

l  ne  corgie  à  .III.  boutons. 
A  or.  et  d'or  fu  li  basions 
U  sa  corgie  estoit  nouée. 

(Mesure  Gauvain,  v.  5840 

1319.  —  Unes  escourgiées  de  soye  dont  le  mancl st 

de  cristal,  et  y  a  boutons  de  grosse'pelles  blanches.  (Inv. 
de  Louis  A,  p.  276.) 


ESCOURGEE 


1 370.  —  S'esmut  au  royaume  de  France  des  gens  qui 
se  batoient  de  courgies  de  3  lanières,  en  chascune  des 
quelles  lanières  avoit  un  neu  ;  auquel  neu  avoit  4  pointes 
ainsi  comme  d'aiguilles,  les  quelles  pointes  estoient  eroi- 
siées  par  dedens  led.  neu,  et  pairoient  dehors  en  i  costés 
dud.  neu;  et  se  faisoient  seingnieren  eux  bâtant.  {Citron, 
de  Saint-Denis,  t.  V,  p.  492.) 

1 573.  —  Ung  tirant  d'argent  tenant  ung  fouet  ou 
cscourgée.  —  Une  petite  boette  d'ivoire  dedans  la  quelle 
sont  les  escourgés  Saint  Loys.  (Inv.  de  la  Sainte-Chapelle, 
p.  40  et  -il.) 

I  690.  —  Escourgée.  Fouet  composé  de  plusieurs  brins 
de  corde  ou  de  plusieurs  lanières  de  cuir.  (Furetière.) 

ESCOUVETTE.  —  Petit  balai. 

I  53*.  —  (l'orge  de  passetemps  pour  Henri  II).  A  Pierre 
Pocliart,  serrurier...  pour  une  tranche  pour  coupper  le 
fer  et  une  escouvetle  pour  lad.  forge,  3  s.  t.  (Cples  roij. 
dis.  Biblioth.  Hieliel,  6762,  f  153  V.) 

ESCOUVILLON.  —  Balai  et  les  branches  de  bou- 
leau ou  de  genêt  dont  il  se  compose.  Brandon  et  la 
fête  des  Brandons  ou  des  Hameaux. 

1300. —  Tersoriwm.  Escovelon.  (al.)  Escouvelon  de 
boulanger.  (Gloses  s.  Jean  de  Garlande.) 

1368.  —  Comme  l'exposant  feust  alez  par  esbatement 
avec  plusieurs  autres  veoir  une  assemblée  d'ent'ans  qui 
faisoient  certains  giens  appeliez  les  escouvillons,  qui  se 
font  chascun  le  dimenche  des  brandons  après  vêpres. 
(Areh.  Il,  99,  pièce  234.) 

1480.  L'une  crie  et  l'autre  fatrouille; 

L'une  avoit  ung  escouvillon 
De  four;  l'une  l'autre  brouille, 
Et  l'autre  portoit  ung  pillon. 

(Coquillart,  t.  I,  p.  56.) 

1606.  —  Escouvillon  se  prend  pour  se  petit  houssoir 
de  toile  dont  l'on  balaye  tout  à  net  le  four  quand  on  veut 
enfourner  le  pain.  —  Le  picard  l'appelle  vauldrée. 
(Nicot.) 

ESCREMISSEUR. —  Maître  d'armes  ou  d'escrime. 
La  taille  de  Paris,  en  1292,  compte  sept  cseremis- 


XII"  s.  —  E  li  eslingur  avirunèrent  la  maistre  cited  é 
gran  partie  en  détruisirent,  (4°  Livre  des  Rois,  p.  354.) 
XIII'  s.  Le  chastel  voldrad  aveir  par  Flamens  et  archiers, 
Par  bones  périères,  par  ses  enginz  mult  fiers, 
E  par  ses  eslingurs,  par  ses  arbelastiers. 

(Chron.de  Jordan  Fantasme,  str.  120.) 

ESNESCHE.  —  Navire  de  haut  bord,  servant  pour 
la  guerre  et  la  piraterie. 

I  180.  Puis  fist  ajoster  grant  navie 

Nefs  et  esnèkes  granz,  ferreis. 
(Chron.  des  ducs  de  Normandie,  t.  II,  v.  27140.) 
12*5.  Plus  de  .XX.  nés  devant  lui  passent, 

Et  molt  durement  les  assaillent 
Od  molt  gratis  ars  et  arbalcstres, 
Car  ils  ont  mis  en  lor  estèques. 

(Rom.  d'Eustache  le  Moine,  v.  2271.) 
1270.  Galies  et  barges  et  nés, 

Esnèques  et  dromons  lières, 
Koges  et  busses  et  wissièrs. 

(Ph.  Mouskes,  v.  20945. 

ESPADON.  —  Très  longue  et  forte  épée  à  deux 
mains  et  de  dimensions  supérieures  à  celles  qui  ser- 
vaient à  l'escrime.  L'espadon  à  poignée  d'environ 
40  centimètres  et  à  lame  quelquefois  flamboyante, 
était  toujours  une  arme  réservée  à  l'homme  de  pied 
qui,  dans  les  marches,  la  portait,  attachée  par  une 
courroie  aux  épaules. 

On  rencontre  l'espadon  principalement  en  Suisse, 
en  Allemagne  et  en  Hollande  où  il  servait  surtout  à 
la  défense  des  remparts.  En  Italie,  entre  les  mains 
des  plus  robustes,  il  permettait  à  un  seul  homme  de 
soutenir  avantageusement  l'attaque  de  plusieurs,  et 
l'on  s'assure  par  le  texte  de  di  Grassi  qu'il  servait 
particulièrement  à  la  guerre.  Au  rapport  de  r'roissart 
(1.  11,  ch.  10),  Archambaud  de  Douglas  maniait  une 
épée  de  deux  aunes  de  lame,  que  ses  compagnons 
d'armes  eussent  pu  à  peine  lever  de  terre. 


5£5£5a^ 


V.  1500.—  Espadon  à  lame  dentée.  Ancienne  coll.  de  Pierrefonds 


but  payant  ensemble  '■'>  liv.  x  sous  d'impôt.  La  plus 
forte  cote  e  I  de  30  s.  appliquée  à  maître  Thomas, 
demeurant  rue  do  la  Calendre,  el  la  moyenne  de 
'.)  s.  '.i  denier 

1285  -  Ad  voluntatem...  Cuillelmus,  Vescremisseur, 
6  ,i.  per  diem,  do  hoc  tormino,  oh  s.  6  d.  (Cple  des 
bailli»  ■!<■  France,  Rec.  des  hiitor.  de  />.,  t. XXII,  p. 626.) 

ESCUTE.       Vaisseau  de  charge  el  de  pêi  lie. 

v.  1520.       i  lande  :  ^"iu  heux,  escutos,  vollun  .  le 

le  BO,  de  70  el   de  60  I laux,  qui  chargent  les 

I Ii  i      I    llei  ung... 

i  landrea  :    commi    Le  i  lu  s,   Loi  tonde,  Dunkerq -i 

porti      oui     i  and   quantité  de  coi  bo»,  de  l x. 

ojeuti    et  autn     petits  val  loaulx  pesoheretz, 
i  \,;i,  de  Conflans,  Les  fait»  de  la  marina  et  navigaigti 

ESLINGUR.       Frondeur,  do  l'anglais 8linger, 


1570.   —  Les  aspirants  seront  tenus  mouler  une  épée 

à  i  mains,  la  quelle  ils  garniront  d'une  garde  à  2  boucles, 
avoc  les  2  quittons  de  la  grandeur  déboucle  (lie),  avec 
son  pommeau  et  une  poignée  de  velours  lacée  et  à  car- 
reaux  de  faux    lil    d'or    OU    d'argent    avec    lo    foureau    de 

cuir  de  vache  ou  de  veau  pour  lo  moins,  el  d'astèles  de 
fousteau   d'une  pièce,  lequel  foureau    sers   gorny    d'un 

i i   fort,  bien    et  deuement  attaché  ci   cramponné,   lo 

pommeau  bien  rivé  et  proprement.  (Slut.  tirs  fourbissants 
de  Vantes,  p,  127.) 

1570.  —  Il  Bpadono,  al  modo  ch'oggi  t'usa  cou  I  palmi, 
<ii  tnonico  e  piu  >'i  oon  quelle  crocs  grands  non  e  Btato 
ritrovato  affine  iii  adoprarlo  solo  s  solo  a  ugual  partlto 
corne  l'alite  arme,  ma  par  poter  oon  esso  solo,  a  guisa 

d'un  gale cru  moite  galère,  resistere  s  Ite  ipade  o 

altro  arme,  porcio  nelle  guerre  s'usa  dl  porlo  alla  difesa 

délie  Insogno,  porche  possa  contrastond n  moltl  difon- 

dor  l'insogno  el  per  le  cittè  si  juol  porlar  ta  uotte  et  il 
giorno  qu i"  avoue  chc  pool)!  debb&no  resislerea  molli, 


ESPÉRANCE 


„i  1-1  cna  cramlezza   richiede    tii"»lla 

et  perche  .1  s,...  |  ,j  ,,„  ehe  , grandi 

s»^Sr'"*J ,ian' 

-  •"   spad°.«to8si»  DerauMU.  s'apparliene  alla  dit, 
brace.a...e  ,.,  -  ■>...■     qu  _>  M   che  fa  ,,  Bpad(! 

J-J  JrdeCde^idamolU.lGiacomodiGrass, 

P'  iÏôo   -(■»  1588)  On  me  mena  (à  Venise)  en  3  grandes 
1609.  —Ve-"        ■,;,,„,.:„<.  pi   houllels.  pois  en  d  autres 
salles  où  sont  les, «Ulleries  et  non "^,£     „        ebus 
salles  qui  sont  pleines  de £™?$£E  lances,  l.alle- 

sortes  d'armes.  (Vo.j.  de  1  lltaMMt,  1    U     •> 

16ii.-B«poclon.  A  short  two-handed  sword.  (Cot- 

gT«3s  -  Espadon.  Forte  et  roide  épée  à  2  mains  et 
JdlocVe  lenteur,  propre  à  faadre  une  presse  en  fusant 
le  moulinet,  ll'li.  Monel.) 

brèche  ou  derrière  une P^^e-         ,       les  Hollandois. 
,e  n-ay  iamjus  vudeapado ns  qu e  c l.e  de 

(Gaya,  7™ 'te  (/es  armes,  p.  18.) 
ESPAGNE.  -   Quelques  citations  «cue.Uies  an 

cou.-  de  nos  lectures  suffiront  à  prouver  que  1  Epagne 
a  fourni  a  la  France,  depuis  des  temps  fort  recules, 
Û. i  notable  continent  de  ses  riches  productions  na- 
^è;  et  de  son  industrie.  Vov^nu^LoU^, 

Chandelier,    Chat,    Lpee   de    Henri    1.,    lAPis, 

Tavayoixb. 


S^oîI^,Inà1LumLspanico  métallo  fieri  fecit  fusoria 
are  eompaemm,  oui  imminet  aqnilaaUs  expans.,.  (Gesta 
Francorum,  ms.  Du  Cange,  V  Aquda.) 

,227    -  2   candelabra  deaurata  de  leton.o  espanol. 
Ilnv.  de  Végl.  de  S.  Martial  de  Limoges.) 

V  1407    -  2  draioners   d'Espagne  conyers,  d'argent 
doré.(/nt».d-Olii>ier  de  Ciiiwn,  p.  16.)  _^ 

^fe'S62i-2Potaàpied,àUfaçond:EsPaigne,   i 

attiîiattî  ■«* je  feuuies  dorez- pes- , 

**«"  °  n^' tasse  faicte  à  -2  petitz  boulions,  à  la  façon 

,,.;•?.-,!  .':.:;;.  pickla  tour  Su  tondz  et  >e  Lourc  dorez, 

^/es%X°«o3&^  , 

1  -îi;!  "'m-  bassin  a  dragée  à  la  f i  d'Espaigne,  faict 

iZ^âàU%mmè%i^un.« yr»  au  fond, 

pe"   îm.(/n».deCftorJo«e<fAlfcr«t.) 
.«o        Gvrdel  for  a  purse  of  the  spaynische  façyon. 

^"°\T  m::Ù,',    -,,v!n^.  Purs,-,  l'.usenr  de  ,,au- 

d     ,a^t;ve,;;.;:|;,.-,i|iiiani        n       , 


car  lesd.subjecu  de  l'empereur  en  admennent  eu  1 

Vilement  admennent  and    tfgJfiT }*-* 
«»">»"  ''"  ^T'/*"  iHImunltioîs  déferre,  et 

ferrures  noires  à  IVspaignolle  ,  « 

,„;.,,.  (Cpteroy.  iTBt.  /oenne,  P  26  v.) 

I560    _  No  517.  -  One  poire  d'or  de  senteur,  façon 

toutes  ces  choses  en  Gaule  n  e*meme  lcs  ql|.elie 
^^^taule-Bélgiqu"  dis 'raisins' de  passe  [secs) 
„r  prnenelaaust  demandes,  chastaignes    grajn, 

forest,  Cosmogr.,  1. 1»,  p.  ««•)  . 

ESP  AN  -  Empan,  mesure  de  longueur  d  environ 
.Outres  pns  sur  l'écart™.  es  pontés 
du  pouce  et  du  petit  doigt  d  une  main  étendu, . 

V    1 220         Et  s'ot  la  barbe  blanche  et  belc, 
•  ,  espan  desonz  la  mamelc, 

^so.-NuseordonanniersdePans-P^ne^oit 

fère  souliers  de  fZ^Re     dlT  tXàu.\i  84.) 
«lus  d  un  espan  de  haut.  ^Hei;.  u  £•••  ""'         »  „„,.„„, 

des  Vois,  t.  VIII,  p.  30i.) 

ESPARRE.  -  Barre,  traverse  de  bois  ou  de  ter, 
penture  de  porte. 

Ï^S^  *1»WA  «**£**> 
T^SO.-  152  Uv.de  fer.,  ouvré  n  *?*$*& 
fons,  verrous  et  5  serrures  ^rn^  dede  &-  U4 
mtne>  ,,e  Jacques  Cœur,  **»"-"  Jrcnier  ,,,. 

1498.  -  3  esparres  grandes  et  un0  „rani. 
fer   [Inv.  du  duc  de  iat'Oie,  n°  bi>y.) 

ESPARTÉ.  -  Vieilli,  passé,  usé.  Voy.  ESPORTE. 

ESPEATJTRIE.  -   Alliage   d'étain  et  de  plomb. 
Voy.  Peotkk.  . 

s^ffiia^^wtt**^ - 

'    ESPÉRANCE.  -  ^  mot  symboUque gjJ**J- 


661 


ESPÉRANCE 


l'occasion  de  faire  un  riche  présent  et  de  distribuer 
aux  princes  et  seigneurs  de  sa  Cour,  des  ceintures 
d'orfèvrerie  sur  lesquelles  on  lisait  le  mot  espé- 
rance. 

1386. —  Pour  argent  doré  et  façon  de  15  mos  de  lettres 
tailliées  qui  dient  espérance.  C'est  assavoir  les  Si  lettres  la 
moitié  blanches  et  dorées,  et  les  autres  lettres  bleues, 
pour  faire  et  attacher  ensemble  par  manière  de  broderie 
en  une  ceinture  qui  est  assise  sur  une  houppelande  courte 
de  chamois...  pour  Mgr  le  duc  do  Thourraine;  pour  ce 
pour  chascun  mot  d'argent,  argent,  or  et  façon  avec  l'émail, 
15  s.  p.,  valent  pour  tout  11  1.  15  s.  p.  (Cpte  roij.  de. 
Guill.  Brunel,  f°  47  v°.) 

ESPERDITTE,  Espoudutte.  —  Fer  en  billes,  tel 
que  les  maîtres  de  forges  le  livraient,  au  sortir  du 
martinet,  pour  le  commerce  de  détail. 

MU»  s.  Le  fèvre  qui  l'a  laciez, 

Ne  l'et  sémillant  de  nule  rien, 
Aiuz  chaule  son  fer  bel  et  bien  : 
Quant  l'esporduite  est  bien  chaulée, 
Et  bien  boillant  et  embrasée, 
Se  porte  son  fer  sur  l'enclume. 
...  Preudun  tient  toz  jors  l'esperduite, 
lit  si  chaufée  et  si  conduite 
Que  honte  art  et  honor  alume. 
(Montaiglon,  liée,  de  fabliaux,  1. 16',  p.  149, 150.) 

1375.  —  A  Thomas  le  Jennevois,  pour  25  esperditles 
de  fer  d'Auge...  pour  faire  les  œuvres  d'iccilui  [canon]. 
(Cptes  de  fabrication  à  Caen,  ap.  Favé,  Etudes  s.  l'ar- 
tiïl.,  t.  IV,  p.  38.) 

1407.  —  Fers  de  Thoulouse  et  Betingues  en  halles, 
ballons,  barils,  caisses.  (Ordonn.  des  rois,  t.  IX,  p.  303.) 

1534.  —  Pour  une  bille  d'aeyer  d'Espaigne,  pour  la 
forge  du  dauphin,  3  s.  t.  (Cptes  roij.  ms. Blbhoth.  Richel. 
G762,  f°  153.) 

ESPINACE.  —  Lapinasse  était,  du XIII'  au  XVI"  siè- 
cle, un  petit  navire  do  l'importance  du  lin.  Au 
xvii''  siècle,  c'est  un  bâtiment  à  poupe  carrée,  à  trois 
mâts,  allant  à  voiles  et  à  rames.  Aujourd'hui,  à  Arca- 
clion,  la  pina>se  est  une  simple  barque  de  pécheur. 

1467.  (Siège  de  Bayonnc  en  1151.)  Iceulx  biscayens 
vindrent  à  tout  12  basteaux  d'armes  nommés  espinaces,  et 
une  grande  nave.  (Chron.  de  Jacques  du  Clerc,  p.  33.) 

1643.  —  Pinasses  sont  petits  vaisseaux  longs,  estrnits, 
forts    et   légers,   propres   à    l'aire  course   ou   descendre  du 

monde  eu  vue  coste  :  ils  sont  faits  de  pin  pour  l'ordinaire; 
les  bajonnois  s'en  serrent  fort,  tant  à  ia  voile  qu'à  la  rame. 

(p.    loin  nier,  Inc.   îles   mots,   ap.  Jal,    DM.    de    marine, 
p.  1175.) 

ESPONDE.  Un  latin  tponda.  Bord, parapet  d'un 
puni  ;  le  grand  côté  d'un  lit,  d'une  totnbe,  d'une 
table,  d'une  charrette  ou  de  tout  autre  objel  en 
forme  de  parallélogramme.  Dans  on  texte  de  1448 
H  esl  opposé  i  costière  désignant  les  petits  côtés 
d'un  tombeau. 

En  terme  de  vénerie,  L'esponde  esl  la  pince  nu  la 
partie  opposée  au  talon  des  bêtes  â  pied  fourchu. 

1250.  Naseiena  vit  sur  le  lit  3  fuiseaus,  l'un  estoil 
parmi  le  lui  qui  ostoït  del  lune  del  lit,  et  d'au  in-  pari  on 
cèle  partie   con  apièlo  l'esponde,  avoit  un  autre  fui    i 

fichié  el  enehevillio  sur  les  deui  .'Mitres.  (Rom.  de  Sinnl- 
1,111 

Xlli's.  Tant  COm  la  i  lianiluik  ardeïa, 

i;    icite  lantosl  la  souffla, 
Qu'a  l'esponde  eetoit  attaohié. 
i  m.  .m,  Fabliaux,  t.  I,  p.  189.) 

1313.       a  mal  !"■  Jehan  Leroi,  pour  2  fuis  qu'il  ala  à 

Dynanl  pour  faire  venir  les  s  \ les  de  le  tombe,  i"  I. 

h,      e  .i   [Âreh.du  Nord,  Chambre  des  Cpte»,  5008  bis. 
i    Déliai  m     i 

HV*  ».         Ego  quidem  Indi  ,  i  ilcoia  exti  aoti  ,  exutia 
indflia  i  onde  candi,    ponde  pedom  afflxi,  in 


pluteum  me  projeci.  (Adam  du  Pelit-Punt,  Lexique,  édit. 
Sheler,  p.  13b.) 

1393.  —  Et  ara  desous  celuy  vaissel  3  sieux  (solives) 
qui  font  manière  d'achevêtrure  et  ara  à  chascun  bout  une 
mortaise  et  avraà  chascun  bout  ung  poteau  pour  tenir  les 
costés  dud.  vaisseau,  et  avront  les  espondes  2  pies  de 
haut  endroit  la  roue.  (Devis  du  moulin  du  Croulebarbe, 
Arch.  S,  22.  n°l.) 

1394.  Par  l'esponde  et  le  talon, 
Et  par  les  fuies  cognoist-on 
Quelle  beste  on  chasse  pour  l'heure 

. . .  Tant  qu'au  fuies  connoisse  et  voye, 
Du  cerf  passé  par  celle  voye, 
Que  il  a  gros  pies  et  grosse  esponde. 
Et  larges  talons. 
(Hardouin,  Trésor  de  vénerie,  v.  391  et  910.) 

1448.  —  Toute  la  pierre  qui  lui  fauldra  â  faire  les 
espondes  et  cotières  de  lad.  sépulture.  (Arch.  de  l'art 
franc.,  t.  IV,  p.  317.) 

1450.  —  Il  a  en  l'esponde  devant  7  phillatières  et  en 
chascun  bout  3.  —  It.  que  les  emhassemens  et  espondes 
et  la  tumbe  qui  seront  de  marbre  noir,  sont  encore  à 
faire.  (Lee.oy,  Cptes  et  mém.   de    Hené  d'Anjou,  n"  159.) 

I  453.  —  Y  aura  (au  tombeau  de  Louis  de  Mâle)  4  es- 
pondes au  dessous  de  lad.  table,  de  la  inesme  pière,  de 
3  pies  de  hault,  bien  poly  et  bruny  comme  dit  est. 

Et  par  dessoubz  lesd.  espondes  aura  einbassemens  de 
lad.  pière,  taillés  d'une  boue  et  belle  moulure  selon  led. 
patron,  bien  poly  et  bruny  comme  dit  est  '.  (Arch.  du 
Nord,  Chambre  des  Cptes,  liasse  72.) 

16  12.  —  Sponda.  Parapetlo  l'atto  a  ponti,  pozzo,  fonti 
e  simili...  per  estremitade  semplicemente.  (Vocab.  délia 
Crusca .  ) 

1650.  —  The  beds  sides  ;  la  sponda  del  letto,  le  bord 
du  lit,  la  orilla  de  la  cama.  (Howell,  Partie.  Vocab., 
sect.  12.) 

ESPONTON.  —  Avant  de  qualifier  la  demi-pique 
des  officiers  d'infanterie  des  deux  derniers  siècles, 
l'esponlon  était  une  sorte  de  dague  longue  de  50  cen- 
timètres environ.  L'arme  d'hast  de  deux  mètre's  et  demi 
appelée  esponton  n'est  point  antérieure  au  xvi°  siècle. 

1318.  El  se  n  lier  trayss  son  espunto. 

...  Ailnux  liaso  lur  espuntos. 
((Juill.  de  la  Barre,  édit.  P.  Meyer,  p.  14.) 
1496.  —  Nulla  personna  portare  andeat  aliquem  cnl- 
tellum  seu   expontunum    inajoi'ein  et  longioreiu  uno  peile 
et  dimidio.  [Stat.  Aveltœ,  ap.  du  Cange.) 

1690.  —  Esponton.  —  Demi-pique  dont  on  se  sert  parti- 
culièrement sur  les  vaisseaux  quand  ou  vient  â  l'abor- 
dage. (Furetière.  ) 

ESPORTAIN.  -  Sac  en  I cesses  de  vannerie  tel 
que  les  balles  dans  lesquelles  s'importe  h;  café  en 
Occident. 

1455.  —  Pour  avoir  amen''  et  conduit  de.  Montpellier 
à  Bourges,  sur  5  mulets,  10  osportins  de  ligues  de  Marseille 
et  :i  grana  esportains  de  roisins  de  Parpignan  en  I  haies, 
pour  la  provision  de  la  royne  en  se  présent  karesme.  |.lr- 
genterie  de  lu  reine,  I    Cpte  de  ,1.  Bochetel,  f"  107.) 

ESPORTÉ.  —  Vieilli,  usé. 

1470.  —  Ung  quartier  do  (drap)  noir  à  doubler  le  gel 

ii'u nhe  de,  veloux  noir,  esportée,  pour  mademoiselle 

Anne  de  Savoyo. 

...  Ung  tiers  de  noir  à  doubler  nu  faulxget  d'une  robbe 
de  veloux,  esportée  (pour  la   reine).   (Argenterie  delà 

renie,  :l     Cpte  de   /'.   Artault,  f    48  et  51  v".) 

1470.  Une    cliappe    d'csrnl'lalc    vrl'niellle    rspui'lée, 

brodée  de  satin  cramoisy,  prisée  10  1.  p,  (Cpte  roy.  de 

.1.   de   Iteiilliie.  f"  27   v".) 

1488.      Une  sainture  d'argenl  sur  un  lissu  de  soye  noir 

rem| !  on  i  lieui  el  forl  osportéo,  en  laquelle  a  7  gros 

clous  d'argent.  (Chart.,  ap,  D.  Greniei ,  308,  a'  BO.) 

i .  i  a  i beau,  outrai I  ini  l'agi Ilâfflals  do  Notre  Dama 

le  i  III pi  » iar  Montrai»  m,  pi,  117,  n  al  9. 


ESPRINGALE 


665 


ESPODLIER.  —  Navette  de  tisserand,  bobine  de 
rouet  à  filer. 

1180.  —  Spola,  naveite.  (Alex.  Neckam,  De  «ten- 
silibus.) 

V.  1300.  —  Spolia  (quae  volvitur io  troclea  .  espoulet. 
(Cumin.  ».  J.  de  t,<irhiiult\  édit.  Giraud.) 

Spola  dicitur  a  spolio,  quia  sœpc  spolialur  a  lil".  (/</. 
m*.  Ilibliolh.  Mazarine.) 

1305.  — Btkiconques  BUeroit  laine  ointe  à  l'espoulier, 
le  pooir  de  ceste  ville  il  Uéroit  el  forfait  de  10  s.  et  si 
pierdroit  l'espoulier.  (Van  de  l'échevinage  de  Douai,  ap. 
Roquefort,  Supplém.) 

ESPRINGALE.  —  Aucun  texte,  â  notre  connais- 
sance, ne  vient  confirmer  la  définition  de  Claude 
Fauehct  qui  assimile  l'espringale  aux  machines  à 
fronde  et  à  contrepoids  comme  la  bible,  la  bricole  et 
b'  mangonnean.  Mais  de  1288  à  U15,  tous  nos  do- 
cuments s'accordent  à  faire  de  cet  engin  de  siège 
une  sorte  de  grosse  arbalète  à  noix,  montée  sur 
chevalet  ou  sur  chariot,  et  dont  un  tour  à  moulinet 
constitue  l'appareil  de  tension.  Son  grand  arc  de 
bois  ou  de  fer  était  muni  d'une  corde  presque  tou- 
jours faite  de  crins  de  cheval  avec  boucles  tranche- 
filées  de  fil  retors  d'Anvers.  Les  projectiles  étaient  de 
deux  sortes,  les  carreaux  empennés  etles  plommées 
sphériques.  On  trouve  des  pièces  que  leurs  grandes 
dimensions  font  qualifier  de  doubles  cspringales. 


159J.  —  Espringale,  d'après  J.  Boillot. 

A  l'époque  de  Charles  Vil  (1435)  on  a  donné  le 
nom  d'espringale  à  un  petit  canon  de  cuivre  monté 
sur  une  fourchette  de  fer.  Celui  qu'on  voit  ici,  em- 
prunté par  M.  Augelucci  au  musée  d'armes  de  Turin, 
se  compose  de  trois  tubes  soudés.  Sa  longueur  totale 
est  de  l-,36  ;  l'àrae  a  0°,Ull  ;  le  poids  du  projec- 
tile en  fer  est  de  "2c!'2  grammes  et  en  plomb  de 
37  i  grammes. 


\V  s.  —  Espringale  moulée,  du  mutée  d'artillerie 
de  Turin. 


1288.  Espringoles  et  mangonniaus 

l'or  gieter  là  fors  grans  quariaus. 
(Renard  le  Nouvel,  158.) 
1299,  —  17  livres  de  lil  pour  faire  cordes  à  esprin- 
gales et  as  garroa  et  à  arbalestres  a  -  mes  et  livre  et 


demie  de  chire  pour  chirer  lesd.  cordes,  20  s.  (Arch.  du 
tis,  Bailliage  de  Saint-Omer,  n°  U18,  extr. 
J.  M.  Richard.) 

1305.  Quari  iaux  traiant  au  i  liqueter 

Et  font  l'espriugalle  geclcr 
l.)  mi  i.-  q  ;i  delà  i>t 
Le  plus  viguereux  esbahit. 

(Guill.  Guiart.) 
1322.  —  :;  springaus  eu  m  apparatu,  3  springaus  sine 
apparatu.  (Inv.  de  Roger  de  Uortimer,  p.  35 

1340.  —  A  maistre  Pieron  Blancpain,  pour  uneesprin- 
eale  el  une  noeve  aois,  '■'•  s.  6  d.  (lleij.  des  Cptes  de 
Lille,  li  I  '"S  Artill.  de  Lille,  p.  G.) 

1346.  —  A  maître  Guill.  Doulieu  pour  une  espringalle, 
un  tour  et  un  grand  arc  a  tour,  5:î  1.  (ld.,  ibid.) 

1355.  —  Pour  mettre  jus  et  pour  remettre  sur  le  poil 
et  1rs  lira-  d'une  espringalle  dud.  castel,  pour  traire,  pour 
double  du  roj  d'Engleterre  quant  il  passa  devant  Saint- 
Omer.  [Arch.  du  Pas-de-Calais,  Bailliagt  de  Saint- 
Omer,  le  HHs1,  extr.  J.  M.  Richard.) 

1356.  —  Acheté  à  Paris  file  retors  pour  loier  les  cordes 
de  poil  aux  bras  des  cspringales,  I  esc.  -Cptes  de  Laon, 
ap.  Favé,  Eludes  s.  l'artill.,  t.  111,  p.  89.) 

1358.  —  A  Pcrrin,  le  courdié  de  Dijon,  pour  1220  liv. 
de  poy  de  couhes  de  chevaul  pour  garnir  les  espingoles. 
Si)  llor.  ô  gros  IJ   t. 

A  Hugues,  l'escuèlier,  pour  300  fuez  (fûts),  le  millier 
vendu  3  llor  '  .. 

A  .lelianuiii  de  Saint-Laurent,  pour  empanner  un  millier 
de  lue/  de  garrots  d'espingoles  et  de  pie  de  chien,  G  *L 
llor.  (Arch.  municip.  de  Dijon,  ap.  Garnier.  L'Artill.  de 
la  coinm.  de  Dijon,  p.  5.) 

I  358.  —  Si  fut  trait  d'aventure  d'un  quarrel  d'espringalle 
qui  lui  passa  parmi  le  corps,  et  fut  là  mort.  (Froissait, 
1.  l.part.  2,  ch.Si.) 

1368.  —  Ouvré  u  chastel  de  Bappaume,  par  11  jours  à 
mettre  à  point  les  espringales  du  castel,  faire  neuves 
cordes  et  querquier  le  lil  de  poil  neuf  pris  à  Cambray, 
Il  i  se.  i.l/v/i.  du  Pas-de-Calais,  loc.  cit.) 

1369.  —  3  espringalles  et  une  double  espringalle;  des- 
sarlillier  et  ostei  le  vies  poil  el  recanger  tout  ce  que  il  y 
avoit  de  mauvais  poil  et  mettre  nuef.  et  faire  vraies  cordes 
et  raparlier  les  bien  et  suffisamment.  1t.  Raparlier  100  de 
trait  pour  lesd.  espringalles...  Faitasd.  espringalles  frains 
et  trenchefilles.  (Ibid.,  Cpte  de  Jacques  de  Waniers.) 

1375.  —  Artificium  sive  nux  spingarde  arcutale  de 
ferro.  [lue.  délie  artiglierie  di  Perugia,  Augelucci,  Do- 
cum.  inéd.,  p.  58.) 

1379.  Les  boyaux  (du  mouton)  sont  bons  et  prouffi- 
tables  à  faire  plusieurs  cordes  grosses  et  menues,  les 
grosses  pour  mettre  en  ars,  en  espringales  el  aultres  en- 
gins a  jecter.  (J.  de  Brie,  Le  bon  Berger,  p.  34.) 

1382.  —  A...,  cordier  de  la  Bassée,  pour  100  liv.  de 
.uni.-  de  poil,  à  faire  wames  d'espringallcs,  GG  s.  S  d.) 

[La  même  année  le  fil  d'Anviers  à  faire  cordes  d  es- 
pringales et  de  grans  ars,  à  8  gros  la  liv.  aussi  bien  que 
le  fit  à  les  trenqueliller  sout  tour  à  tour  mentionnés.)  (Heg. 
di  s  Cptes  de  Lille,  La  Fons,  Artill.  de  Lille,  p.  6.) 

1383.  l'n  earrel  d'espringalle.  vint  lès  lui  asseoir. 
...   Le  cheval  de  lraieur  s'ala  tost  remouvoir, 

Car  le  earrel  si  bruisl  tel  a  dire  voir, 
Comme,  une  tour  feroil  si  on  la  veoit  cheoir. 
[Chron.  rimée  de  Du  Guesclin,  t.  1,  p.  115.) 

1383.  —  -  coquez  viretons  onférez  et  enpanez  d'araing 
pour  petites  espringales.  800. 

:;  loichiaux  de  lil  de  poèl  de  cheval  pour  espringale. 
(/«c.  des  forteresses  d'Artois,  Arch.  de  Lille.) 

1415. Les  i 'ois  de  i  tours  a  tourner  arbalestes  et 

cspringales.  —  3  vielz  sièges  d'espringales.  (Inv.  de  l'ar- 
iill.  du  Louvre.) 

I  435.  —  '2  canons  de  cuivre  espringal.  [Inv.  île  lu  Bas- 
tille, p.  3»7.) 

1457.  provisum   luit  quod   capiantur  Domine  diète 

communilatis  spingarde  12  constantes  seu  apprcciale  libris 
gO  imperialibus.  (Arch.  de  Verceil,  àngelucci,  Docum. 
inéd.,  pièce  38.) 

1600.  —  Us  usoient  aussi  d'espringai.les  qui  estoient 
instruments  volans  comme  fondelfes  ou  frondes.  (CI.  Fau- 
ehct, Ue  lu  milice  el  armes,  I   55.) 


666 


ESQUESOIRE 


ESQDESOIRE.  —  Barre  de  levier  destinée  à  mettre 
en  mouvement  l'arbre  d'un  treuil. 

1603.  —  Et  sera  led.  pignon  poussé  sur  un  engin, 
comme  celui  d'un  charpentier,  pour  tourner  avec  leses- 
quesoires.  (Jos.  Boilot,  Artifices  de  feu,  p.  64.) 

ESQUEVINETTE.  —  Une  des  fourrures  dont  on 
faisait  le  menu  vair  eu  employant  le  ventre  et  le  dos 
par  parties  égales.  Le  prix  de  l'esquevinette  était  le 
même  que  celui  de  l'écureuil  dont  il  se  distingue 
toutefois  par  ses  dimensions  un  peu  moindres.  Une 
iourrure  d'écureuil  montée  se  composait  de  qua- 
rante-quatre dos  et  autant  de  ventres,  tandis  que 
celle  d'esquevinette  en  réclamait  quarante-huit. 

1315.  —  Escureux  et  esqucvinestes,  le  millier,  8  s. 
(Ordonn.  des  rois,  t.  I,  p.  600.) 

I37|.  —  Fourrures  d'esquevinesses  seront  faictes  cha- 
cune de  droitte  nmison  de  48  ventres  et  48  dos  et  parce 
estoffés  de  lui  meismes.  (tieglem.  des  pelletiers  d'Amiens, 
p.  648.). 

1423.  —  En  fourrures  de  poppes,  que  aucuns  ne  mette 
ventres  d'esqueminesses  ne  autres  pointes,  fors  seullement 
de  poppes  loiaux  et  marchans. 

It.  Que  toutes  fourreures  d'escureux  soient  faites  de 
droites  muison  sans  y  mettre  ne  merler  aucune  penne 
d'esqueminettes,  ventre  ne  dos. 

lt.  Que  les  fourreures  d'esqueminesses  soient  de  muison, 
est  assavoir  de  18  ventres,  48  dos  et  pour  ce  s'estoll'e  de 
5:!  mesures  {'.'}.  {Maniement  des  vairiers  d'Arras,  p.  274.) 

ESQUIGNON.  —  Bande  de  fer  pour  renforcer  les 
flasques  d'un  affût  ou  les  limons  d'un  chariot. 

1473.  —  Une  paire  d'esquignons  pour  servir  à  l'affust 
dud.  courtault,  pes.  5:1  1.  de  fer  ouvré,  29  s.  0  d.  (Cptes 
de  l'artill.  île  Charles  le  Téméraire,  Arch.  de  Lille.) 

ESSAI.  —  Synonyme  i' épreuve.  Nous  renvoyons 
à  ce  mot  pour  le  sens  particulier  relatif  aux  usages 
de  la  table  et  à  l'étude  de  l'orfèvrerie  au  moyen 
âge.  Parmi  les  textes  île  cet  article  on  trouvera 
quelques  détails  complémentaires  sur  une  pratique 
inspirée  par  la  prudence,  mais  dont  l'efficacité  se 
borne  aux  seuls  essais  de  prégustation. 

1390.  —  Rappareillé  el  misa  point  une  chayenne  d'or 
pour  l'essaj  pendant  en  un  pot  d'or  de  l'eschançonnerie 
du  roy.  (1"  Cpte  '".'/•  ''''  Ch.  Poupart,  f°  85  v°.) 

1420.  —  N"  122.   En  un  petit  estuy  de  cuir,  un  essay 

d'or  i  une   chayenne    d'or,    au    1 1    duquel    essay    a   une 

Deur  de  lis  et  un  daulphin   hachié  et  taillé,  cl  au   l t 

d'embaa  n'a  point  de  lycorne,  pes.  15  est.  d'or.  (Inv.de 
Charles  VI.  ap,  i>.  d'Arcq.) 

1449. — (Repas  de  noces  du  roi  d'Ecosse.)  Pendant 
qu'on  asseoit  les  nias,  un  chacun  de  ceux  qui  les  avoit 

apportés  ->■  metloil  a     et \  jusqu'à  ce  qu'on  eut  fait 

l'e    ' . .  (  Matth.  de  Coussy,  p.  16,  | 

1457-  •  -  l'o.i  arbor  sive  credencia  argentea  deaurata 

cum  lingui     orpenl ntet  magna   etparvasn erol5, 

el  illa  que  esl  superiu  est  value  magna;  2  deflciunt  i's 
valde  parvi  Que  arbor  pulchorrima  liabel  pedem  pulcc- 
rimum  argenteum  douuraium  cum  multis  flonbus  do  smalto 

.i/iii"    que  arbor,  una  cum  pede  pondérât  Bimul  el  c 

linguis   que   tamei licum  pondérant,   Ib.  5,   une  -J, 

vil.  55  duc.  [Inv.  du  palait  de  S.  Warc  <»  Rome,  p.  221.) 

1458.  -      I' pièce  de  licorne..,   a  on.-  petite 

chesnèle  d'argent  doré,  envirolée  cl  atachéc  au  dedans  du 
couvercle  'ion  des  potz  d'argent  doré  do  l'eschançonnerie, 
mol  le  mu  de  bouche  dud,  Sgr  (le  roi)  au  lieu  de 
une  autre  pièce  d.-  licorne  h  semblable  chesnote  d'or  qui 
m  a  -toit  cneoile  et  perdue,  30  s.  t. 

.  .  .    I' "  IJ    il'     lU '       l'ai     '  "I    dm  i'  .il  i 

uvercle  d le    pots  d'."  genl  doré  où  je  mot  le 

mu  de  bouche  dud.  Sgr,  ■!  avoir  rebruny  led,  pot,  41  s. 
::  d.  (t«  Cple  "»/  <ie  /'.  Burdelot,  I     84  •■    et  B5v».) 

147  i         P       prend  l'e  prouve  de  la  in- i  en  la  petite 

m  i  el  tom  i"    i'  i tout  .i  l'iiii i  nui    tronche  do 

li  prince,  (Oliv,  d.:  la  Han  lu    Etat  au  duc  <h-  Bourg, 
p   15.) 


1501.  —  Et  là  lui  fit  (Louis  XII  à  l'archiduc  d'Autriche) 

tous  fètoiements  aimables  et  privés  banquets,  tels  que 
eux  deux,  plusieurs  fois  l'un  devant  l'autre,  burent  à  table 
et  mangèrent  ensemble  et  sans  essai,  tant  lui  fit  le  roi 
familière  compagnie.  (Chron.  de  Jeun  d'Aulon,  t.  II, 
part.  3,  ch.  31.) 

1524.  —  Une  langue  de  serpent,  un  morceau  de  lycorne 
et  une  crapaudine,  le  tout  pendant  aune  petite  chaynette 
d'or,  prisé  7  1.  t.  (Inv.  du  trésorier  Pot.) 

1528.  —  Une  tasse  d'argent  à  faire  essay,  pes.  1  m. 
7  o.  5  e.  (Inv.  de.  liurestain  à  Gand.) 

1551.  —  Une  coupe  couverte,  avec  l'essai.  (État  de  la 
ruisselle  du  chût,  de  Nevers,  BMioth.  Richel.,  ins.  2894, 
P  35  v°.) 

1552.  —  Pour  l'or  et  l'argent  employé  pour  lesd.  ou- 
vriers (Paul  Romain  et  Aseaigne  Desmarriz,  italiens.  — 
Pierre  liauduc,  compaignon  orfèvre  allemant)  en  ung  bas- 
sin d'argent  doré  dedans  lequel  y  a  une  mer  (al.  :  nef) 
figurée  de  laquelle  sort  toutes  sortes  de  poisson.  —  En 
un  vaze.  —  En  une  couppe  plaine  avec  l'essay.  —  lit  en 
une  autre  couppe  platte  ouvrée,  le  tout  livré  aud.  Sgr  (le 
roi),  315  1.  2  s.  9  d.  (Cpte  des  trav.  de  l'hôtel  de  À'esle, 
f°  51.) 

1561.  —  Ung  essay  d'argent  doré  aux  armes  de  la  def- 
fuiicte  royne.  (Inv.  du  chût,  de  Pau,  P  72  v°.) 

1589.  —  N"  163.  Une  couppe  sizelée,  3  chandeliers  à 
mettre  bougie,  2  escuelles  rondes  ou  essaiz,  le  tout  ver- 
meil doré,  avec  un  chandelier  fez  en  arbre  esmaillé  de 
vert  ou  enluminé,  le  tout  poisant  ensemble  15  m.  5  o. 
d'argent  doré.  (Inr.  de  Catherine  de  Médicis.) 

I  598.  —  Un  vase  de  terre  fort  anticq  avecq  l'essay  ser- 
vant de  couvescle.  (Inv.  du  chat,  de  Nérac,  p.  24.) 

I603.  —  Le  maistre  cuisinier,  qu'on  appelle  plus  civi- 
lement l'escuyer  de  cuisine,  ayant  drossé  en  sa  cuisine 
sur  une  table,  par  ordre,  tous  les  plats  qu'on  doit  présen- 
ter devant  le  prince  ou  autres,  avec  un  morceau  de  pain 
passé  par  tous  les  plats,  le  trempant  dans  les  potages, 
sauces  et  sur  les  viandes,  puis  le  mange  afin  d'oster  tout 
soupçon  de  poison.  —  Derechef,  icelles  viandes  estant 
présentées  sur  la  table  du  prince  et  devant  luy,  celuy  qui 
pose  les  platz  en  fait  autant  que  l'escuyer  de  cuisine  en  a 
fait.  Alors  les  princes,  ce  leur  semble,  en  mangent  plus 
assurément.  (Loys  Guyon,  Diverses  leçons,  p.  67.) 

1610.  —  Devant  que  venir  à  la  consécration,  monsieur 
de  Boulongne,  aumosnier  du  roy,  ...  s'en  alla  au  grand 
autel  où  il  prit  un  h:issin  d'argent  doré  avec  nu  grand  taf- 
fetas cramoisy  dedans  plié,  dans  lequel  y  avoit  des  hos- 
ties, tant  pour  le  célébrant  que  pour  faire  la  communion, 
lesquelles  il  porta  au  roy  et  luy  eu  fit  la  créance  et  l'essay, 
après  le  quel  le  roy  choisit  une  hostie  pour  luy  el  une 
pour  le  célébrant.  (Sucre,  de  Louis  XII,  Cérémonial  franc., 
I.  I,  p.  452.) 

1635.  —  Essai.  Couvercle  de  tasse  dans  le  creus  duquel 
ou  verso  et  boit-on  le  vin  d'essai.  (Pliil.  Monct.) 

V.  1680.  —  Essai.  Tasse  de  gourmet  ou  de  marchand 
de  vin  dans  la  quelle  on  verso  du  vin  d'essay  pour  le 
gouster  ou  boire.  (Dict.  des  rimes,  ms.) 

1690.  —  On  appelle  aussi  essay,  le  couvercle  de  la  lasso 
ou  de  li  couppe  dans  Le  quel  on  fait  l'essay  clic/,  les  princes. 
(  Furetière.) 

ESSAULE,  Essadne.—  Feuillet  de  bois  mince  re- 
li'inbi  au  contre  et  taillé  en  forme  d'ardoise  ou  de 
tuile  plate  pour  la  couverture  des  bâtiments. 

1294.    —  Pour  6  milliers  d'ossaule    fendre   et  taillior... 
1344,     -  Pour   faire  esçaul I   pari,    pour  couvrir  led. 

unir  (Trav.  aux  chat,  des  Ctes  d'Artois,  f"  Il  et  94.) 
1360.  —  l'n  coutreâ  fendre  l'esoone.  (Inv.  de  V.-/».  des 
Barres,  ap,  Godefroy.) 

ESSELIER,  ESSELIÈRE.  —  'renne  de  charpente, 
pièce  droite  ou  courbe  d'une  ferme,  assemblée  obli- 
quomeul  dans  l'arbalétrier  el  l'entrait,  soil  pour  di- 

t  la  portée  de  ce  dernier,  soit  pour  cintrer  un 

plafond. 

1469.       I  soupentes  enferrées  dans  4  poutres  i 

i i    .m  i.'inr  le  planchler  d'icelle  armeurerie...  gar- 
nir de  polnozons  aaros  boutans,  de  jambètes,  ontraveaulx 


ESTAMPÉ 


667 


et  esseliei's.  (Cptes  du  roi  René,  Lecoy  de  la  Marche, 
n»  49.) 

1552.  —  Est  tomlié  de  la  grange  dis  ousdos  12  roubles 
de  chevrons  et  rompu  une   lillière,  les  tirans  sortis  hors 

i\f-  osscllières.  (Cptes  de  Diane  de  Poitiers,  Chevalier, 
p.  109.) 

ESSUIE-MAINS.  —  Ces  linges  étaient  autrefois 
d'une  grande  longueur  et  dos  essuie-mains  de  cinq 
aunes  devaient  1res  probablement  se  monter  sur 
poulie  comme  le  doublier  figuré  page  566. 

835.  —  Lintea  ad  manus  tergendas  vill  isa  3,  unum- 
quodque  de  ulnis  5-in  longitudine  et  latitudine  'A.  [Constit. 
Fontanell.  Monast.  Art,  SS.  ord.  S.  Bened.,  scec.  •(.  pars  1. 
p.  639.) 

1627.  —  6  essuy-mains  pour  mettre  sur  un  autel,  assez 
bons.  (Visite,  de  l'egl.  de  la  Major,  exlr.  Jacquemin,  Arch. 
des  Soc.  sur.) 

ESTACHETTE.  —  Poteau  ou  planche  transformée 

en  cible  pour  le  jeu  de  ce  nom,  qui  consistait  à  ficher 
des  couteaux  dans  une  suile  de  cercles,  et  le  plus 
près  possible  de  leur  centre  commun. 

1348.  —  Se  jouoit  d'un  couslel  à  autres  compaignons... 
à  un  jeu  que  l'on  dit  à  l'estachette.  (Lettre  de  rémiss,  ap. 
du  Cange.) 

S.  d.  —  Se  pristent  l'abbé  Mulete  et  le  mistrent  en  un 
leu,  et  tréoient  à  lui  saiètes  ausi  comme  à  une  estache. 
(Vie  des  SS.  PP.,  1.  2,  en.  70,  ap.  Godefroy.) 

ESTAFFANON.  —  Drap  d'or  d'espèce  indéterminée. 

1416.  —  Pour  recompensation  de  leur  droit  qu'ils  disoient 
avoir  au  drap  d'or  ou  poille  qui  lu  sur  le  corps  dud.  feu 
Mgr...  2  draps  d'or  estalTanon,  un  siège  de  drap  d'or  so- 
danis  bordé  à  l'entoar  de  veluyau  vermeil  en  graine.  (Cpla 
des  obsèques  du  duc  de  Bemj,  f  199.) 

ESTAFFE.   —  Courroie,  boucle  en  forme  d'étri- 

vière. 

I  530.  —  J'y  vy  la  my  caresm  à  cheval  :  la  my  aoust  et 
la  my  mars  luy  tenoient  l'estaphe.  (Rabelais,  1.  5,  cb.  29.) 

1556.  —  Les  africains  entrelassent  leurs  jambes  et  puis 
les  estendent  sus  le  col  du  chameau,  et  encore  d'autres 
fois  mettent  le  pied  en  certaines  estaffes  sansestriez.  (Léo 
Africanus,  Edil.  Temporal,  t.  1,  1.  s.  p.  49.) 

ESTAIN.  —  La  chaîne  d'une  étoffe  quelle  qu'en  soit 
la  matière.  Dans  la  draperie  c'est  une  laine  peignée 
ou  cardée  à  sec.  Son  lîl  est  ordinairement  plus  léger 
et  moins  tordu  que  celui  de  la  trame. 

L'estain  tissé  en  chaîne  et  non  croisé  constitue  le 
genre  des  étoffes  claires  appelées  étamines. 

1320.  —  Art.  14.  L'on  ne  doit  peint  mettre  de  traime 
en  quaine  pourordir  par  deffaute  d'estain.  (Stat.  des  dra- 
piers de  Montivilliers.) 

S.  d.  —  Qui  fera  drap  marchant  d'estain  traict  sans  sain 
et  aussi  eschaquetez  et  royez  en  1200  lilz  et  soient  à  3  pieds 
sur  les  mains.  (Stat.  des  drapiers  de  Commercij.) 

1342.  —  Elle  dist  qu'elle  waingne  pluis  à  Qler  estain  à 
la  kenoule  que  à  filer  traime  au  rouwet.  i  Michelaut,  Le  livre 
des  métiers,  p.  13.) 

1410.  —  Aucune  pigneresse  ne  doit  tirer  estain  que  au 
tiers  et  laissier  pour  la  trame  les  deux  pars.  (Stat.  des  dra- 
piers de  Chauny.) 

1560.  —  Estain  est  une  espèce  de  laine  esrardée  et 
preste  à  liler.  (lielleau,  s.  Ronsard,  ap.  Nicot,  4°  édit.) 

1585.  —  Lesd.  drappiers  ne  pourront  et  ne  leur  sera 
licite  taire  drap,  estanict  traict,  aultrcinent  dict  estainct 
pigué.  cpn  ne   soient  de    201)0    lilelz    ou  de    1 800    pour   le 

moings.  (Ordotm.  de  la  draperie  de  Gondrecourt!) 

ESTAME.  —  1598.  —  Pour  lors  les  bas  d'eslame  ni 
de  soye  n'estoient  pas  en  usage.  (Brantôme,  Les  grands 
couronneli  franc.  I 

1613.      Ainsi  qu'un  qui  vouldroit  en  la  Salle  d'un  grand, 
Avec  un  bas  de  drap  tenir  le  premier  rang, 
Ou  bien  qui  osoroit  .ivre  un  lus  d'estatue 

En  quelque  bal  |iublic  caresser  une  dame. 
(Discours  noue.  s.  la  mode,  p.  8.) 


1690.  —  Estante.  Laine  tricottée  avec,  des  aiguilles.  On 
fait  des  bas  d'estame,  des  gands,  des  chemisettes,  des 
bonnets,  etc.  (Furetière.) 

ESTAMET.  —  Léger  lis-u  de  laine  fabriqué  eu 
Lombardie,  à  Boauvais  el  finalement  à  Chalons-sur- 
Marne. 

1469.  —  Pour  avoir,  par  le  commandement  du  roy,  fait 
i  dndi  e  on  escarlate  In  une  6  aulnes  estamet  de  Lombardye, 
piéi  a  d  inné  aud.  Sgr.,  taint  en  tanné.  Du  quel  led.  Sgr.  a 
l'ait  faire  des  chausses.  (Cpte  roy.  d'Alei .  Sel  Ire,  1    U  V  I. 

1530.  —  Pour  ses  chausses  l'eurent  levées  1105  aulnes 
el  ung  tiers  d'estamet  blanc.  (Rabelais,  1.  1,  ch.  8,  p.   11. 

1575.  —  Quant  aux  estamets,  les  marchands  Bçavenl 
bien  <pie  ceux  d.'  Beauvois,  comme  les  plus  lins,  sont 
transportez  et  par  la  France  el  Alemaigne  et  es  Espaigne 
et  eu  Italie,  voires  jusques  en  la  Grèce  et  Turquie.  (Relle- 
forest,  Cosmogr.,  t.  1,  p.  .'174.) 

1723.  —  Estamet.  Petite  étoffe  de  laine  qui  se  fait  à 
Chalons-sur-Marne  et  aux  environs. 

Le  21  août  1072  leur  longueur  fut  fixé  à  une  aune  7  hui- 
tièmes de  Chalons  sur  le  métier,  pour  revenir  bonne  et 
d  oc  un -ut  foulée  à  3  quarts  etdemi,auuagede  Paris.  iSavary, 
Un/.  <lu  commerce.) 

ESTAMOIE.  — Vase  du  genre  des  pois,  dont  le  nom 
parait  emprunté  à  la  vaisselle  d'étain.  Sa  forme  carac- 
téristique ne  nous  est  point  connue,  mais  il  résulte 
des  documents  cités  ici  que  l'estamoie  était  toujours 
munie  d'un  couvercle  et  d'une  ou  deux  anses.  Sa 
capacité  est  variable,  et  son  poids  qui  en  certains  cas 
dépasse  huit  kilogrammes,  s'abaisse  jusqu'à  envi- 
ron cent  grammes.  Au  XVIe  siècle,  une  estamoie  de 
la  contenance  d'une  pinte  est  considérée  comme 
pelite. 

1327.  —  4  pouz  d'estain  quassez  et  une  graut  estamvs 
sens  quovercle  avecques  une  esguière  d'estaing.  (Inc.  ej.tr. 
des  Arch.  du  Pas-de-Calais.) 

1 363.  —  N°  154.  6  estamas  d'argent  blanc,  doré  en 
3  lieux,  à  esmaux  des  armes  Mgr  sur  les  couvescles,  qui 
poise  118  marcs  et  demy.  [Inv.  du  duc  de  Normandie  ) 

1380.  —  N°  343.  6  estamoics  d'or,  esmaillées  d'un  es- 
mail  rond  sur  chacun  couvercle,  et  puise  177  m.  d'or. 

1292.  (ï  gratis  estamoies  d'argent  dorées,  chacune  à 
2  anses,  à  2  clés  à  lettres  de  sarrazin,  et  sur  le  couvescle 
a  3  fleurs  de  lys. 

2007.  Une  très  petite  estamoie  de  cristal,  à  an-e,  gar- 
nie d'argent  dore,  pes.  3  o.  et  demie,  (Inv.  de  Charles  V.) 

1409. —  Une  estamoie  tenant  3  choppines.  [Arch.  MM, 
32,  f°  28.) 

1420.  —  2  grans  pots  appelez  estamaulx,  esniaillos  de 
plusieurs  esmaulx  des  armes  de  France  et  de  Dauphiné, 
où  il  fault  plusieurs  esmaulx,  pes.  38  m.  3  o.  (Inc.  de 
Charles  VI,  art.  8.) 

1421. —  2  pintes  et  un  estamail  d'estain.  (/ni),  de 
Guill.  Lucas  au  chat,  de  Laitage,  Arch-  X",  pièce  123.) 

1456.  —  Une  estamnve  d'estain  signée  de  la  croix  hos- 
pitalière et  du  nom  de  frère  Adam  du  Fay.  (Inv.  île  la  com- 
manderie  du  Temple,  i 

1471.  —  Ung  pot  de  boys  blanc  fait  en  faozon  d'unes- 
tameau.  (Inc.  du  roi  René  a  Angers,  1    21.  i 

1574.  —  Ung  petit  estamoil  de  junte,  d'estain.  [Inv.  de 
Quenonadî.) 

ESTAMPÉ.  —  Ouvrage  de  relief  obtenu  par  pres- 
sion. L'estampage  de  lames  minces  dans  des  moules 

de  fer  ou  de  bronze  graves  en  creux  e<t  unpr dé 

qui,  à  toutes  les  époques,  a  servi  à  ménager  la  main- 
d'œuvre  et  la  matière  "aussi  s'est-il  particulièrement 
appliqué  aux  métaux  précieux.  L'intéressant  chapitre 
que  le  moine  Théophile  consacre  à  ce  mode  d'im- 
pression témoigne  de  ses  emplois  très  multipliés  et 
prouve  que,  en  dehors  des  œuvres  d'art  connues,  on 
exécutait  à  la  fin  du  xii"  siècle  une  foule  de  pièces 


668 


ESTAMPÉ 


d'orfèvrerie  dont  les  types  sont  complètement  dé- 
truits. 


V.  1200.  —  Matrice  en  bronze  pour  l'estampage  de  ma- 
tières tendres  ou  de  feuilles  métalliques  très  minces. 
App.  à  l'auteur. 


V.  1200.  —  De  opère  quod  sigillis  imprimitur. —  Fiant 
ferri  ad  mensuram  unius  digiti  spissi,  3  digilis  et  4  lali, 
longitudine  pedis  unius,  qui  sanissirai  debent  esse,  et  in 
cis  nulla  sit  macula,  nulla  fissura  in  superiori  latere.  In 
his  sculpantur  in  similitudine  sigillorum  limbi  graciles  et 
latiores  in  quibus  sint  flores,  bestiœ  et  aviculaî  sive  dra- 
cones  concatenati  collis  et  caudis,  et  non  sculpantur  pro- 
funde  nimis  sed  mediucriter  acstudiose.  Deinde  attenuabis 
argentuni  multo  tenuius  quamad  elevandum  quanlœ  longi- 
tudinis  volueris,  atque  purgabis  cum  carbonibus  subtiliter 
trilis  et  panno,  ac  polies  cum  creta  desuper  rasa.  Quo 
facto  conjunge  argentuni  cuicumque  limbo  positoque  ferro 
super  incudem  ita  ut  sculptura  superius  sit  et  superlocato 
ci  argento  desuper  pone  plumbum  spissum  percutiesque 
cum  malleo  fortiter  ita  ut  plumbum  impingat  argentuni 
tenue  in  sculpturam  tam  valdeutomnes  tractusin  eo  ple- 
niter  apparcant.  Quod  si  lamina  longior  fuerit,  trahe  eam 
de  loco  ad  locum,  et  conjunctam  l'erro  cum  forcipe  asqua- 
liler  tene,  ut  una  parte  percussa  alia  percutiatur  sicque 
fiât  douce  lamina  tuta  impleatur.  —  Hoc  opus  satis  utile 
est  circa  limbos  in  fabricandis  tabulis  altarium,  in  pulpitis, 
in  sanctorum  corporum  scriniis,  in  libris  et  in  quibus- 
l'iiiinpii:  lucis  opus  fuerit  quando  elevatura  décora  est  et 
subtilis  et  leviter  lit. 

Fit  etiam  in  cupro  hujus  raodi  opus,  quod  simili  modo 
altenuatur,  purgatur  et  deauratur  atque  politur,  quod 
fcrro  superpositum  ita  ut  deauratura  vertatur  ad  ferrum, 
plumbo  superposito  percutitur  donec  tractus  appareanl. 
Sculpitur  i|uo(|ue  in  ferro  modo  supradicto  imago  crucifixi 
Domini,  quœ  cum  argento  vel  cupro  deaurato  impingitur, 
et  fabricantur  inde  phylacteria,  ilem  capsellae  reliquiarum 
ei  scriniola  sanctorum.  Fit  eliam  sculptura  imaginis  Agni 
liei  in  ferro  et  imagines  quatuor  evangelistarum,  quibus 
auro  vel  argento  impressis  ornantur  scyphi  ligni  pretiosi 
liante  rotula  agni  in  medio  scypbi,  quatuor  evangelistis  in 
modum  crucis  in  circuitu, et  procedentibus  quatuor  limliis 
ab  agno  usque  ad  quatuor  evangclistas.  Fiunt  imagines 
t  ilorum  et  avium   atque  bestiarum  quro  figuntur  per 

reliquum  Bcyphi  campum  prœbentis  ennui multum.  tu 

o    Majestatis  eodem   modo  aliœque   ima   ine 

c-  u  j  1 1  -  •  1 1 1  «:  fi  n  ni.r    n xus,qut£  impressae  auro  vel  argento 

■eu  cupro  deaurato,  plurimum  decoris  prestanl  locis  qui- 

impoountur  propter  nui  subtilitatem  et  operositatem. 

Fi  uni  •■(  imagines  rrguin  el  •-•jiiiIiiii Irui  oprri'  ni   fi'i-rn 

ex  quibus  auricalco  ni  panico  impressis,  ornantur  pelves 

aqu  i  m  i  u     funditur,  lem   modo  'i r- 

nantur  scypbi  auro  cl  argento  cum  suis  limbis  ejusdem 
metalli,  m  quibus  liant  bestioles  vel  aves  et  (losculi,  qui 
tamon  non  flguntui  sed  itagno    olidantur.  (Théophile,  1. 3, 

7  1.) 

1392.  —  Que  nul  ne  doit  mettre  en  euvrei  I le    el 

mordant  qui  soil  c  lampe  en  fer  ne  en  empreinte.  (Reg. 

des  métiei  i  de  Vet     Otblioth.  Richel.,  m  s.  8709,  i   23.  j 

1430.       Trouvèrent  (les  garde  I   urune  brunissare  en 

Uuinqueopoit...  51  clou  d'argent  frappé  en  estampes  creux, 

•  m  environ,  desquieulx  clous  on  lui  fait 

i   h  cojpelle,  (Reg.  des  orfèvres  de  Paru,  a   51, 

ap.  rogniez,  Etudes  t.  I  industrie,  p.  308.) 

ESTAMPILLE.         Des   cacheta    de   marchands 
Ognrenl  dan    la    i  rie  de     ceaux  el  1rs  troi    cho  i 
rondes  dont  il  est  ici  que  lion  rappellent  les  mn- 

d  i r  dont  quelque  -unes  Boni  parvenuos 

jusqu'à  non  ■ 

1 453.       a  Julien  Beauvai  let,  3  i  tioi  e    i  ondi     <  ■     I 


faire  marques   de  marchans,  vendues  1  escu.  (Vente  des 
biens  de  Jacques  Cœur,  f  212.) 

ESTANFIQUE.  -  Meneau  vertical  dans  les  décou- 
pures de  la  baie  d'une  fenêtre. 


-<rw> 


V.  1248.  —  A.  Estan fique  ou  meneau  d'une  fenêtre  de  la 
cathédrale  de  Reims,  d'après  un  dessin  du  temps,  de 
Villard  de  Honnecourl,  pi.  Gl. 


1321.  —  A  cascun  pignon  2  fenêtres  de  10  pies  de  bée 
et  de  bauteur  à  l'avenant  et  à  3  estanfigues  aemplies  de 
formes  ensi  qu'il  appartient.  (Devis  de  l'hôpital  de  lles- 
din,  Arch.  du  Pas-de-Calais  A,  3043,  rouleau  725,  extr. 
J.  M.  Richard.) 

1322.  —  Pour  38  pièces  de  coulombcs  pour  les  fourmes 
de  l'ospital...  le  pièche,  19  s.  —  Pour  8  grans  pierres 
pour  les  0  des  fourmes   de  l'ospital,  20  d.   pièche,  13  s. 

1  d.  (kl.  A, 404*.) 

1370.  —  Refaire  les  estanfiques  des  verrières  de  la 
eappelles  de  S.  Jehan  (au  château  de  Hesdin)...  mis  une 
estanfîque  à  une  fenestre,  refait  les  sièges  de  la  sale  au 
cerf,  refait  une  eslanlique,  un  escu  et  plusieurs  autres 
menus  ouvrages...  faire  oud.  chastel  un  lburnel  à  cuirre 
voirre.  (Ibid.) 

1397.  — Convient  aud.  pan  de   mur  faire   et    édiffler 

2  fenestres prenans leurs  glacys  à  la  liste,  contenant  cha- 
cune fenestre  4  piez  et  demi  de  creux  (vide)  ou  environ, 
portant  chacune  son  eslanlique  assise  au  poinl  moyen  de 
lad.  fenestre,  el  de  telle  bauteur  que»  l'ouvrage  le  re- 
querra, et  tourniez  d.-  romplages  et  fourme  face  portant 
ses  molures  bonnes  et  suffisantes.  . 

Convient  aud.  pignon  faire  cl  édifier  une  fenestre  assise 
au  point  moyen  dud.  pignon,  contenant  7  piez  de  large! 
OU  environ,  fournie  de  2    estnulicques  il  de  l'nurmoirie  el 

remplaige  portans  leurs  molures,  lillets,  boucheaulx  et 
naisselles  comme  el  ainsy  que  l'ouvrage  le  requiert  el  dé- 
sire. (Devis  de  la  chapelle  S.  Liévin,  Ibid.,  série  ('.,  t)/f. 
d'Arras.) 

1452.  —  Pour  20  pierres  pour  faire  coulompnes  à  la 
croi  ée  vers  s.  Aubert,  au  lieu  des  noires  pierres  de 
marbre  qui  y  sont  toutes  espaulrées;  icelles  20  pierres 

non ses  estanfiques  de  5  pies    de  long  chacune,  20  I. 

i  Houdoj ,  Cptes  de  Cambrai,  189. 1 

1499. —  A    Haïtien  l'.niisiaut,  pour  avoir  livré  12  pierres 

de  dur  nommées  estanficques,  pour  les  fenestres  de  la 

tour,  à  !2  s.  chacune  sont  72  s.  {.\rch.  dr  S.  Omcr,  c\lr. 
lli'.sch.iiups  île   l'as.) 

1567.  —  A  J  a  1 1  Huquelier,  lailleurde  blancq,  pc 
livré  8  pieds  de  molleure  el 
la  grande  verrière  du  plaidoir 
de  les  asseoir,  30  I.  (Arch.  dt 
i  1 19,  exti .  Dehaisnos  | 

ESTANFORT.  —  Drop  que  sa  qualité  supérieure 
rangeai!  parmi  les  étoffes  de  luxe. Le  livre  d'Mienne 
Doilcau  en  fait  connaître,  au  Mit  siècle,  la  largeur 
mais  non  l'espèce.  L'eslanfort,  générale ni  tissé  do 

laines  leinles,  et  1res  employé  à  la  lauir  do  l'Ililippc- 

Augusto,  fui  interdit  aui  chanoines  par  les  conciles 


avoir 
stanfique  de  parpains  pour 

de   IS    ville,   el    pour  oeuvre 

Douai,  Cplcs  de   la  ville. 


EsTAPPLE 


1,1  il. 


de  Cognac,  d'Avignon  et  de  Montpellier.  Le  nom  de 
ce  drap  semble  originaire  de  la  \ille  anglaise  de 
Stanfort  dans  le  Lmcolnshire,  maison  en  fabriquait 
aussi  à  Paris,  à  Arras  et  à  Saint-Omer. 

1202.  —  Pro  uiki  lunica  (pour  le  roi)  île  stanforti  ad 
Magdal.,15s. —  Pro  roba  (pour  Louis  VIIIJ  de  estamfort 

quam  babuil  die  ,sal>b;il;  posl  i lium  Augustum,  30  s.  — 

Pro  Slunicis  de  esteinfort  ad  armare  (pour  le  roi),  31  s. 

(Cptes  des  revenus  du  roi,  ap.  lirussel.  Traité  des  fiefs, 
t.  II,  p.  clm.  et  CCI.) 

1209.  —  Firmiter  inhibemus  ne  panno  de  staminé  forti 
aut  alio  colorato  vel  sumptuoso  seu  aliquo  serico  in  fu- 
turum  utantur.  (Actes  du  concile  d'Avignon.) 

Y.  1225.  — Pannarii...  venilunt  pannos  alboset  nigros, 
camelinos  et  blodios,  bruneticos  et  viriilcs  et  scarlatinos, 
radiatos  et  stanfordiatos.  (Dict.  de  J.  de  Garlande,  ï  40.) 

I  234.  —  Pro  uno  staminé  forti  ad  robas  puerorum  in  vi- 
gilia  Ascensionis,  10  1.  (Cptes  de  la  maison  du  roi,  liée. 
des  liist.  de  Fr.,  t.  XXI,  p.  "245.) 

1238.  — Bruneta  vel  staminé  forti  nulli  prorsus  regu- 
lares  utantur.  (Concile  de  Cognac.) 

V.  I  240.  —  Pro  2  estanforz  blans,  7  1.  S  s.  (Cptes  de 
l'abbaye  de  Maubuisson,  Bibl.  de  l'Ecole  des  chartes, 
1858,  p.  564.) 

1246.  —  Cappis  etiam  et  palliis,  caligis  de  aliqua  bru- 
neta clara  vel  nigra  vel  staminé  forti.  vel  cameloto  vel 
aliquo  alio  colorato  panno  non  utantur.  (Concile  de  Mont- 
pellier.) 

XllI"  s.        Il  avoit  robe  d'estanfort 

Taint  en  graine,  de  vert  partie. 

(Jubinal,  Fabl.,  t.  I,  p.  202.) 

XIII"  s.     S'ele  vest  escarlate  vermeille  ou  paonace 

Estanfort  ou  brunète,  et  cointement  se  lace. 
(Chastie-Musart,  Notes  s.  Rutebeuf,  t.  II,  p.  485.) 

1260.  —  Nus  toisserans  nepuet  avoir  laine  à  tistre  es- 
tanfort, camelin,  que  ele  ne  soit  à  22  cens  la  laine  plaine, 
de  7  quartiers  de  lé.  (Reg.  d'El.  Roileau,  tit.  50,  p.  118.) 

1279.  —  De  vestito  bixelli,  id  est  mezalanee,  tutalame, 
stanfortis  et  cujuslibet  alii.  (Stat.  Ferrar.,  ap.  Muratori, 
Antiq.  mœdii  o?vi,  t.  II,  col.  424.) 

1282.  —  Lego  Remigio  fratri  meo,  corsetum  meum  de 
camelino,  tunicam  meam  d'estanfort,  garnachiam  meam 
de  perso.  (Arch.  de  l'Aube,  S.  Maclou,  ap.  Bourquclot, 
Et.  s.  les  foires  de  Champagne,  t.   1,  p.  230.) 

I  28S-  —  De  mabrez,  et  d'estanforz  et  de  tous  dras  à 
lisière,  pour  tistre,  l'esté,  13  s.,  l'hiver  16  s.  —  D'estan- 
forz jaglobez...  pour  tistre,  l'esté  20  s.,  l'hiver  24  s.  (Reg. 
des  ordunn.,  p.  393.) 

ESTAPLIER.  —  Pupitre,  lutrin  servant  au  chœur 
à  lire  l'épitre  ou  l'évangile  et  à  réciter  les  leçons  des 
heures  canonia  es.  L'estaplier  avait  pris  jadis  dans 
nos  provinces  du  Nord  et  de  la  Belgique  des  pro- 
portions tout  à  fait  monumentales  ;  quelques-uns 
existent  encore,  ils  sont  généralement  surmontés 
d'un  candélabre  et  ornés  de  figures.  Ce  sont  de  re- 
marquables ouvrages  de  ferronnerie  ou  de  dinan- 
derie.  Tel  est  le  chandelier  lutrin  à  image  de  sainte 
Catherine  de  l'église  de  Saint-Ghislain  près  Mor.s. 
J'emprunte  à  la  notice  de  M.  Charles  de  Linas  sur 
l'exposition  rétrospective  de  Bruxelles  en  1880  le 
texte  des  inscriptions  que  porte  cet  objet.  Sur  le 
cuivre  de  la  tige  on  lit:  ciiest   estapliel  ensy  qu'il 

EST  DONNA.  CHÉENS  DAMISELLE  MARIE  FOLLETTE  VESVE 
DE  FEU  JEHAN   GERVA1S  EN    I.'AN  MIII.IXI.II,    PRIEZ    POU 

leurs  âmes.  Et  sur  le    pied  :  ciiel    estapliel   fist 

WTLLAU.ME  LE  FEVRE,  PONDEUR  DE   LAITTON  A  TODRNAY. 

1321.  —  Unuin  estapletum  duplicem.  (/ni),  de  l'é- 
vêchè  d' Arras.) 

1343.  —  Pour  un  estapliel  de  hos  seur  lequel  on  list 
le  euwangile,  premier   pour   le  pieche   de  bos  dont  on  le 
fistetpourle  soyer,  3  s.  (!.  d.  — 1t.  pour  l'ouvrage  du  car 
pentier,  pour  le  vies  deftiérer  et  le  neuf  reliérer  et  pour 


le  poindre,  II  s.  (Arch.  du  Nord,    Fdt  delà  colley,  dr 
.s'.  Amé,  reg.  849,  extr.  Debaisnes.) 

1359.  —  Un   petil    coussin   qoarret   que    ou  met  sus 
l'estapliel  de  (1er  leur  ou  dis!  l'euvengille.  (luv.    de   la 
h    de  Cambrai,  p.  410. J 
1421. —  2  grands  bréviaires  nommés  antifoniers  ser- 
vant a  l'estapliel.  —2  draps  qu'on  met  sur  l'estapliel  à  lire 
i    gille. —  Un  estapliel  de  fer.  (/»».  de  tf.-D.  de  Douai, 
ap.  Roquefort.) 


XV«  s.  —  Estaplier  en  bois  sculpté,  de  l'église 
de  Detling-Kent. 


1438.  —  A  Jacqucinard  Coppe  Salaigre,  ouvrier  de 
keuvre  et  fondeur  demeurant  à  Bruxelles,  pour  l'accat  de 
ung  estapliel  de  keuvre  pour  mettre  au  cuer  de  l'église 
au  quel  estapliel  sont  eslevés  pourtrais  et  entaillés  4  per- 
sonnages si  comme  :  Noslre  Seigneur  en  croix  et  Nostre- 
Dame  et  S.  Jean  avec  un  angle  (aigle)  sur  le  quel  le  livre 
se  repose,  et.  le  quel  tient  en  sa  main  un  candeler  à 
manière  de  fleurs  très  gentiment  ouvré,  129  I.  3  s.  4  d. 
(Houdoy,  Cptes  de  Cambrai.  379.) 

1467.  —  Choit  eu  lad.  église  ung  coup  de  fouldre  et 
de  tonnoiresy  terrible  qu'il  occist  ungjosne  fils  de  22  ans 
d'âge  qui  chantoit  à  l'estaplier.  <  Citron,  de  Jacques  du 
Clerc,  p.  277.) 

1469.  —  Un  estaplet  de  fer  servant  à  dire  les  léchons 
aux  ténèbres.  —  In  estaplet  de  hos  servant  aux  jours 
fériaulx  à  dire  l'espistle  et  euvangille.  (Inc.  de  S.  Amé 
de  Douai.) 

1472.  —  Dng  estante!  à  mettre  livre  à  lire  à  matines 
les  léchons,  (/ni).  de  N.-D.  de  Lens.) 

I50S. —  A  Lambeloin,  l'escrignier,  pour  les  3  kavères 
bancoffre,  ralonge  'in  siège  renvier  et  onarchepiet  estant 
au  cuer,  12  llor.  —  pour  un  noefstapliau  portatif  servant 
aval  l'église,  5  aidan.  {Cptes  de  l'ègl.  S.  .Iran  de  S'a  mur, 
le  Beffroi,  l  III,  p.  295.) 

1565.  —  A  Guill.  de  Raussart,  caud relier,  40  s.  pour 
avoir  refaict  l'estaplier  qui  sert  au  candélabre  de  Notre- 
Dame,  et  v  refaict  3  broces.  (imites  de  la  trésorie  de 
S.  W'ast  if  Arras,  Bibl.  Ricliel..  ms.  8514,  f»  454.) 


ESTAPPLE.  —  Foire,  marché. 


670 


ESTAPPLE 


1423. —  Pour  que  le  temps  des  estapples  approche, 
nous  ordonnons  que  tous  ceulx  qui  ont  bos,  mairien, 
émondisses  ne  autres  empêchemens  sur  le  grant  marché 
aient  hosto  lesd.  empêchemens  en  dedans  7  jours  et  7  nuis. 
{Mémorial  d'Anus,  Mém.  de  l'Acad.  d'Arras,  sér.  2, 
t.  III,  p.  272.) 

ESTATURE.  —  Figure  debout  et  de  plein  relief, 

statue. 

1478.  —  A  Alart,  paintre,  la  somme  de  50  s.  t.  pour 
avoir  paint  en  2  estatures  du  prince  d'Orange...  qui  Ont 
été  mises  aux  portes  de  la  Riche  et  du  pont.  (Optes  de  la 
ville,  Grandmaison,  Mém.  de  la  Soc.archèol.  de  Touraine 
t.  XX,  p.  29.) 

ESTAUBIERGE.  —  Barre  de  levier,  branloire  d'un 
soufflet  d'orgue. 

1420.  —  Pour  la  ferrure  desd.  soufflés  et  des  cstau- 
bierges,  les  paaliers  et  tournans,  i  1.  10  s.  —  Pour  les 
barreanx  de  1er  ataichiez  esd.  soufflez  et  esd.  estaubierges 
qui  font  lever  lesd.  soufflez,  GO  s.  (Cples  des  onjues  de 
Troyes,  p.  471.) 

ESTAVAL,  Estaveu.  —  Cierge,  flambeau  de  cire. 

I  180.  Sor  cescun  des  pumiaus  ot  assis  .1.  esmal 

Qui  rendent  plus  clarté  ne  facent  estaval. 
[Hom.  d'Alixandre,  f°  41.) 
I  185.  Etclerc  et  moine  et  prestres  adont  se  revestirent 
A  crois,  à  filatières,  à  estavax  de  chire; 
Les  encensiers  emportent,  si  vont  la  messe  dire. 
(Chanson  d'Antioche,  ch.  8,  v.  3'J,  Suppléai.) 
1280.  L  cierges  i  avoit  embrasés, 

lit  estaveus  plus  de  xxx  alumés. 

(Ilom.  d'Aliscans,  v.  3481.) 

1421.  —  J'ordonne...  à  mon  service  i  flambiaux  de  3 
livres  de  cire  le  pièche  i-t  i  estaveux  de  -i  1.  le  pièche  pour 
mon  luminaire,  aveuc  2  1.  de  menues  candides  que  on 
<li>t  attaques,  pour  aller  à  l'offrande.  (  Testam.  du  chev. 
de  Ligny.) 

1525.  —  fl  estaveux  pesant  chacun  demi  quarignon  de 
chire,  pour  servir  à  6  povres  cartriers  et  cartrières  trcs- 
passez,  9  s.  [Optes  de  l'hôpital  des  Chartriers,  064.  Arck. 
munie,  de  Douai.) 

ESTAVELIÉ.  —  1471.  —  3  caodelersde  letton  nom- 
mez l'estavelié.  [Irai.  deN.-D.  de  Lens,  p.  30.) 

ESTELLOIRE.  —  Attelle,  pièce  de  fer  reliant  le 
collier  aux  traits  du  harnais  d'un  cheval  de  voilure. 
Ilaiis  une  charpente  c'est  une  pièce  de  bois  joignant 
l'arbalétrier  à  L'entrait. 

1455.  —  A  Jehan  Chenu,  mareschal  demourant  en 
Vienne  [lès  Blois],  pour  l  estellouères  de  fer  pesant  6  Ib. 

ei  9  Ile    de  fer  uns  en  façon  de  chesne  pour  attacher 

.m  limon  d'un  de    charriotz  branlans  de  madame   la  i\«- 

,  in     e  pour  faire  tirrer  les  chevaux  1  Ib.  et  dei ,  au 

pri  de  12  den.  la  ib.  [Cpte  de  l'hôtel  du  duc  d'Orléans, 
\   60  i  .) 

1557.  — 10  estellouères,  20  chevron».  (Chevalier,  Cpte 
de  Diane  de  Poitiers,  p-  -27. > 

ESTÉQDE.  —  Outil  de  potier,  peigne  à  dénis 
carrées  servant  à  Qleter  L'intérieur  du  col  d'un  vase 
monté  à  vis. 

iseo.  estèque  avecques  3  ou  l  dents,  el 

que  soyl  icelle  d'ung  h. us  moult  dur  el  poli..,  gros  i me 

unpeignepoui  laU  te  (Picolpa    i,£.'flr<dttj>otter,13et2i.) 

ESTEUF.  —  Bouton  de  fleuret,  Halle  d'un  jeu  de 
main,  mais  particulièrement  du  jeo  de  paume  pra- 
tiqué dans  l'antiquité  el  remis  en  I leur  depuis  Le 

ièclo.  Un  des  textes  cités  ici  prouve  qu'à  L'époque 
de  l  rancois  I  on  se  ervail  de  La  raquette.  Les  actes 
du  chapitre  de  Saint-Brieuc  parlent  des  cabarets  à 

frapper  les  balle    el  i''     tatul    de    métiers  n trenl 

l'importance  qu'on  attachait  à  leur  confection.  La 

i niture  d'esteufs  lais. ni  en   certains  cas  l'objet 

d'uni'  redevance! 


1454.  — Aud.  escuier  en  sond.  fief  sont  deubz  par  ses 
hommes  et  tenans  plusieurs  rentes  annuelles,  tant  en 
deniers,  grains,  oyseaulx,  gans,  espisses,  esteurs  et  chap- 
peaulx  de  roses,  à  plusieurs  termes  (Arch.  P,  308,  f°  25.) 

1480.  —  Art.  5.  Et  seront  tous  les  maistres  dud,  mes- 
ticr  tenu  de  faire  bons  esteufs  bien  garniz  et  estoft'ez  de 
bon  cuir  et  de  bonne  bourre,  nectessans  y  mectre  sablon 
craye  batue,  chaux,  son,  resture  de  peau  nommé  resur, 
saveure  d'aiz,  cendre,  mousse,  pouldre  de  terre... 

7.  Seront  tenus  de  faire  esteufs  bons  et  loyaulx  et  de  pe- 
santeur raisonnahle  qui  est  de  15  à  16  estelins.  {Slat.  des 
faiseurs  de  halles  de  Rouen,  Ordonn.  des  rois,  t.  XVIII, 
p.  5-16.) 

S.  d.  —  De  ancienne  coustume  led.  vicaire  perpétuel 
est  tenu  au  jour  de  Pasques,  incontinent  après  remplies 
bailler  des  esteufs,  savoir  au  prélat  de  lad.  église  5  et  aux 
dignités  et  chanoines  d'icelle  église  à  chacun  3  avecques 
les  cabarets  à  les  frapper.  (Actes  du  chap.  de  Saint-Brieuc, 
ap.  Lacurne.) 

1545.  —  Claude  Dupré,  M°  faiseur  d'esteufs,  cède  à 
Thibaut  Trichardel,  aussi  faiseur  d'esteufs,  le  droit  au  bail 
d'un  maison,  jeu  de  paulme  et  jardin  faisant  le  coin  des 
rues  de  Paradis  et  Porte  du  Chantier,  appelé  le  jeu  de 
paulme  du  Tabourin,  pour  3  ans  et  3  mois  finissant  à  la 
s.  Remy  1549,  à  la  charge  de  payer  à  Jehan  Bouyn, 
marchand  buurgeois  de  Paris,  Xristofle  Hénnn,  barbier 
cirurgien,  et  aultres  le  loyer  1321.  10s...  6  douzaines  d'es- 
teufs aux  propriétaires  et  6  douzaines  de  raquettes. 
(Minutesde  M  Huillier,  notaire  à  Pans,  extr.  J.  Pichon, 
p.  176.) 

1504.  — Ne  pourront  faire  ni  faire  faire  aucuns  eslœul's 
s'ilz  ne  sontpesantz  de  17  eslellins,  faits etdoublés  de  bon 
cuir  de  moutons,  plains  de  bourre  de  tondeur  aux  grands 
forces  sur  peine  de  confiscation... 

II.  lesd.  jurés  et  gardes  d'icelluy,  faisans  leur  visita- 
tions,  seront  tenuz  et  leur  est  enjoincl  visiter  les  estœufs, 
pelottes  et  balles  si  elles  sont  estoffées  comme  il  appar- 
tient, assavoir  que  le  ploton  soit  bien  rond,  fait  de  mor- 
ceaux et  rogneures  de  drap,  avec  une  bande  de  tlmille 
seullement  serré,  bien  fermé  de  bonne  fisselleet  couverte 
de  bon  drap  blanc  tout  neuf,  pesant  en  tout  icelle  balle  le 
poiz  de  19  estellins  [33  grammes].  (Stat.  des  pauliniers 
de  Paris,  Arch.  Y,  U.  t.  X,  f°  61.) 

1600.  —  Le  bout  du  fleuret  c'est  l'esteuf  on  cuir  rem- 
bourré qu'on  met  au  bout.  (Et.  Binet,  Merveilles  de  la 
nat.,  ch.  18,  p.  152.) 

1690.  —  Esteuf.  Balle  de  jeu  de  longue  paume,  fort 
petite,  fort  dure  et  couverte  ordinairement  do  cuir. 
(Kurelière.) 

1771.  —  Eteuf.  Balle  pour  jouer  el  pousser  avoc  la 
main.  L'éleul  est  rembourré  de  bourre  de  tondeur  ou  de 
son,  couvert  de  cuir. 

Il  y  a  uni',  autre  espèce  d'élouf  ou  balle  dont  on  se  sert 

pour  jouera  la  longue  paume.  Cette  balle  est  plus  petite 

que  l'antre,  plus  dure,  ordinaire ni  couverte   de  drap. 

Le  peloton  est  fait  do  rognures  serrées  et  ficelées.   (Uicl. 

de  Trévoux.) 

ESTHAMEAUL.  —  Banquette. 

1419.  —  20croustes  de  ehonne  pour  faire  esthameaulx 
pour  soir  sus.  (Laborde,  Les  dues  de  Bourg.,  508.) 

ESTIRE.  —  Chevalet,  machine  à  hisser  munie  de 
moufles,  cordages  et  tour. 

1437.  —  i..i  viz,  l'estire  et  le  gros  chable  pour  oharger 

et  doscharger  lad.  b barde,  —  [t.  12  toises  corde  pesant 

16  I.  i r  lever  le  mente]  de  la  bombarde.  (Dépenses  pour 

\t  liège  de  Montereau,  p.  1 1.) 

ESTIVAL.  —  Bottine,  chaussure  légère  faite  de 
cuir  ou  d'étoffe,  dont  la  hauteur  do  quartier  tenait  le 
milieu  entre  celle  du  soulier  el  de  la  hotte.  Sa  t i ,u < ■ 

Couvrait    souvent   Le    bas  de   la  jambe  des   plis    que 

loi  imprimait  son  propre  poids.  L'empeigne  des  esti- 
vaux changea  de  forme  suivant  les  temps  et  sous  le 
régne  de  régne  do  Charles  VI,  elle  devint  une  variété 

de   longue   i lainef  qu'on  portail  alors, 

1 1 60.  Devant  i  on  bi  et  demanda 

lluii  ehape,     i  s'.ilubla; 


ESTOC 


671 


Uns  estivaus  forrés  (Termine. 

(Rom.  de  Perceval.) 

1317.  —  Art.  2.  Que  l'en  ne  [misse  vendre...  cstiveaus 
de  basane  à  femme,  qu'a  16  deniers  tournois  au  plus  haut. 

3.  Que  l'en  ne  puisse  mettre  en  tiges  de  heusiaus  ne 
(l'esliveaus,  ne  lieuses  de  cordoan,  qu  il  n'y  ait  demi  pied 
de  ^.-i  ri.ii  mu  plus  île  cordoan  par  dessus.  [S  ta  t.  des  cor- 
donniers de  frayes,  Ordonn.,  t.  XII,  p.  434.) 

1320.  —  Pour  une  liouscs  et  4  paeres  d'estivaux  dont 
les  3  paeres  sont  à  espérons  et  les  autres  à  plit  tors,  30  s. 
par  paer  valent  7  1.  10  s.  (Cyte  de  Geoffroi  de  Fleuri,  an. 
Leber,  t.  XIX,  p.  63.) 

1349.  —  12  paires  de  soulers  et  uns  estivaux  pour 
mestre  .lelian  le  fol.  (Cple  de  Nie.  Bracque,  Arch.  KÈ,  7, 
i  46.) 

V.  1380.        Faut  un  cuir  qui  ne  soit  pas  tanre 
Pour  solers  et  pour  estivaux. 
(Eust.  Peschamps,  Le  miroir  de  mariage,  p.  228.) 

ESTIVE.  —  Trompette  droite  ou  courbe  comme 
la  Blisine  (Voy.  ce  mot).  M.  Kastner  remarque  à  l'ap- 
pui de  cette  définition  que  presque  tous  les  textes  de 
l'Ecriture  sainte  où  est  employé  le  mot  tuba  ont  pour 
traduction  dans  la  langue  romane  celui  d'estive; 
mais  le  vocable  latin  s'applique  dans  VHortus  deli- 
eiarum,  et,  comme  on  le  verra  page  535,  à  un  instru- 
ment courbe  tel  que  celui  dont  on  pouvait  user  pour 
corner  la  guaite  du  haut  de  la  tour  d*un  château. 

XII°  s.  —  Laudate  eut»  in  sono  tubœ  :  Loez  lui  en  soun 
do  estive.  —  Slulim  ut  audierunt  omnes  populi  sonitum 
tubas,  fislulre.  Lors  cnm  tous  les  poeples  oissent  le  soun  de 
estive,  de  frestel.  (Ane.  Teslam.,  ap.  Kastner,  Les  danses 
des  morts,  p.  217.) 

1228.  Qu'en  la  tor  du  chastel  amont, 

As  estives  de  Cornouaille 
Corna  la  guaite. 
(Le  tournoiement  d'Antéchrist,  p.  1UU.) 
V.   1250.  Harpes  i  sonent  et  vièles, 

Qui  font  les  méloudies  bêles, 
Les  estives  et  les  citoles. 

(Rom.  du  Renart,  v.  27073.) 
1280-  Et  ces  estives  et  ces  grelles  soner. 

(Rom.  d'Aliscans,  v.  3381.) 
1300.  Puis  prent  sa  muse  et  puis  travaille. 

Aux  estives  de  Cornouaille. 
(Rom.  de  la  Rose,  ms.  Richel.  1573,  f«  170.) 

ESTOC.  —  Longue  et  étroite  épée  dont  le  fer  carré 
ou  triangulaire  s'effilait  en  pointe  fortement  trempée. 
C'est,  suivant  Nicot.le  type  de  l'arme  appelée  verdun. 
L'estoc  était  quelquefois  largo  au  talon,  sa  longueur 
variait;  mais  sa  monture  ne  comportait  point  de 
branches  de  garde,  la  croisée  seule  protégeait  la 
main.  L'estoc  remplace,  au  XVe  siècle, l'épée  de  taille; 
à  la  fin  du  xvif,  il  est  considéré  comme  une  arme  à 
peu  près  hors  d'usage. 


due  d'Orléans  11112;  estoc  à  3  quarres,  croix  et  pommeau 
tout  dorez.  (Arch.  Joursanvault,  a  676.) 

1493.  -  Et  se  y  trouveront...  l'espée  ceinte  tran- 
cliante,  sans  estoc,  la  lance  au  point  à  1er  moulu.  (Le  pas 
des  armes  de  Sandricourt,  f  A,  î  v*.) 

1494.  —  Uno  stocho  1  :um  l'el  :o  <li  arzento  dorato  1  um 
uno  M  in  mezo  da  cadauno  Lit",  el  sopra  de  lo  elzo  li  e 
uno  pezo  di  arzento  facto  m  forma  >h  luna  dentro  dal 
quale  è  nue  bomo  salvatico  et  2  cani;  la  vagina  sua  ha 
intorno  invollegliato  uno  pezo  de  correzza  dorata  cnm 
la  ter  e  et  lia  una  cintura  di  brocato  cnm  mazo  tibia  et 
4  passeti  grandi  di  arzento  dorato,  île  capo  la  dicta  vagina 
li  e  uno  pontale  longo  di  arzento  dorato  facto  a  si 
riini  una  testa  di  serpa  île.  capo  al  fondo,  il  quale  Stecho 
è  alquanto  ropto  di  sopra,  el  mancagli  uno  pezo  di  fo- 
glia (Inv.  di  guardaroba  Estense,  p.  31.) 

1503.  —  Un  estoc  entièrement  doré  jusqu'au  dernier 
tiers  de  la  lame,  avec  de  grandes  lettres  de  chaque  côté, 
et  il  a  pour  marque  7  points  placés  dans  un  écusson;  le 
pommeau,  la  poignée  el  la  croisée  sont  entièrement  d'ar- 
gent doré  et  ciselé  (acucharada)  et  au  milieu  du  pom- 
meau on  lit  :  calistus  papa  tertio.  Le  fourreau  e>t  eu 
velours  cramoisi,  et  par-dessus  il  y  a  un  second  fourreau 
d'argent  doré  ajouré  à  la  lime,  avec  des  feuilles  de  chêne- 
vert  et  leurs  glands;  et  il  y  a  4-  émaux  ronds  dans  la 
pièce  du  milieu,  dans  l'un  est  S.  Pierre  dans  une  nef  avec 
une  croix  à  la  main  ;  dans  les  2  autres  il  y  a  une  croix 
rouge  et  4-  enfants,  et  la  chappe  est  émaillée  aux  armes 
du  pape  et  de  chaque  côté  un  écusson  portant  un  bœuf  et 
des  lettres  bleues.  L'épée  pèse  avec  le  pommeau  et  la 
croisée  d'argent  qu'on  n'a  pu  démonter,  13  m.  4-  0.  '. 

Un  autre  estoc  avec  une  cannelure  au  milieu  et  des 
lettres  qui  disent;  pierkes  me  fec.ih  ;  il  est  doré  à  partir 
de  la  croisée  sur  la  longueur  d'une  main.  Le  pommeau,  la 
poignée,  la  croisée  et  le  fourreau  tout  entier  sont  d'argenl 
doré  orné  de  feuilles  ciselées  et  de  branches  soudées.  La 
croisée  est  formée  par  un  serpent  aux  ailes  émaillées  de 
vert  ;  la  chape  qui  est  la  première  pièce  du  fourreau  est 
émaillée  de  bleu,  avec  son  qiiinm.  Toute  la  garniture  de 
lad.  épée  qui  a  été  enlevée  pèse  10  m.  3  0.  (Inr.  du  trésor 
de  Ségovie,  Davillier,  Recli.  s.  l'orfèvre  en  Espagne,  p.  144.) 

1 509.  —  Gabriel,  marchant  sommeiller  d'armeures, 
2  fourreaulx  neufs  à  2  estoetz  de  guerre  qui  ont  servi 
aud.  Sgr  (le  roi)  durant  le  mois  de  juing  à  porter  sur  le 
harnois,  et  avoir  couvert  les  2  fourreaulx  avec  les  sain- 
tures  desd.  estoez  de  veloux  noir. . .  Fait  4  poignées  de 
soye  cramoisye. . . 

l'eriand  Goussal,  bossetier  dud.  Sgr,  pour  avoir  doré  le 
pommeau  et  la  croisée  d'un  des  estocs  de  guerre  dud. 
Sgr,  00  s..  . 

Pour  io  aulnes  de  coutoires  menue  de  fine  soye  cramoi- 
sye pour  faire  les  poignées  el  garnitures  de  2  desestooz 
de  guerre  dud.  Sgr,  33  s.  4  d.  (Cple  de  l'écurie  du  roi, 
f»  56,  84  V  et  '.12.) 

V.  1560.  —  5  estotz  à  3  carres.  —  Vng  estoct  à  4 
carres,  de  la  façon  d'Aluiaigne.  —  Ung  estoct  à  la  fran- 
çaysse.  —  3  longues  espées  à  la  françoyse  eu  fason  d'estocq. 
(Inv.  du  duc  de  Lorraine  à  Nancy,  1    1  v.) 

1606.  —  Une  sorte  de  longue  espée  qui  en  aucunes 
contrées  de  France  est  appelée  verdun,  en  autres  estoc. 
Aussi  plus  propre  est  telle  façon  d'espée  à  estocquer  qu'à 


V.  1500.  —  Estoc  allemand  d  lame  triangulaire;  monture  en  fer  noir.   App.  à  M.  C.  Hessman. 


1446.  —  Furent  présentes  par  le  mareschal  2  estocs  que       frapper  de  laillc.  Et  es  lieux  où  clic  est  appelée  est  oc  si 
l'on  nomme  espées  d'armes... 


En  sa  main  dextre  portoit  une  grosso  espée  pesante  que 
l'on  nomme  estoc.  (Mèm.  d'Oliv.  de  la  Mar.che,  a.  411  et 

420.) 

1492.  —  Quittance  d'un  fourbisseur  qui  a  fait  pour  le 


t.  Antoine  Pcrei  de  tas  Celles,  orfèvre  île  Saragosse  établi  .1 
Rome  sous  Galixte  III.  exécuta  cette  épée  envoyée  en  I  ir.s  ;l 
Henri  IV  de  Castille.  Lu  lame  seule  existe.  Arnuria  n"  id-i-2.  [Xotc 
du  traducteur.) 


672 


ESTOC 


elle  est  plus  courte  et  pour  en  combattre  à  cheval,  est 
appelée...  estoc  d'armes. 

Telles  espées  sont  forgées  roides  de  pointe  et  de  fort 
estoc. . . 

Quand  on  dit  estoc  d'armes  on  entend  une  espéc  large 
au  partir  de  la  poignée,  courte  et  allant  en  aguisant 
jusques  à  la  pointe,  forte  et  acérée  partout,  n'ayant  que  le 
pommeau  et  la  croix  des  branches  pour  toute  garde,  de 
laquelle  l'homme  d'armes  combat  à  cheval.  (Nieot.) 

1680.  —  Estocade.  Sorte  de  grande  épée  déliée  et 
pointue  qui  n'est  plus  guère  en  usage,  (lîichelet.) 

ESTOC  DE  CHARGE,  Estor.  —  Tas  de  charge,  la 
première  assise  posée  au  départ  d'une  voûte  ou 
d'une  courbe. 

1397.  —  Il  convient...  arrachier  hors  desd.  murs  par 
dedans  œuvre  les  arachemens  et  naissances  des  attentes 
des  vaussures,  lesd.  arachements  fournis  d'estoetz  de 
charge.de  fourmerès,  jusques  aux  pièces  rethumées,  pour 
soustenir  et  porter  les  bras  et  croix  d'ogive.  (Devis  de  la 
chapelle  de  S.  Lièvin,  Arch.  du  Pas-de-Calais,  0/[. 
d'Arias,  série  C.) 

1425.  —  A  inaistre  Jehan  Bacheler  pour  avoir  fait  par- 
faire de  mensbrure  et  de  feulles  les  1  grans  capitaux  de 
dur  et  i  chymaises  qui  portent  des  ogives  des  voûtes  du 
nouvel  ouvraige,  G  1.  (Arclt.  de  Saint-Omer,  F.xlr.  des  reg. 
Capital,  p.  Ueschamps  de  Pas.) 

1459.  —  Pour  retenir  et  fortifier  les  hautes  vaulces  de 
la  nef,  tant  d'ung  costé  que  d'aultre,  fault  faire  ung  ars 
boutant  à  chacun  piler  par  dessoubz  les  ars  qui  sont  de 
présent,  pour  espauler  à  l'endroit  des  estors  de  charge 
pour  ce  qu'iceulz  ars  boutans  sont  assis  trop  hault.  {liens 
de  .V.-l).  de  Noyon,  ap.  La  Fous,  Les  Artistes  du  Nord, 
P-  21.) 

1499.  —  Il  fit  aussi  ung  eslot  de  charge  servant  à  le 
vaulsure.  (Ibid.,  p.  199.) 

ESTOMAC  (pièce  d'.  —  Aux  xvc  et  xvi*  siècles,  le 
Costume  dos  ileuv.  sexes  comportait  une  pièce  de 
poitrine  posée  en  écusson  sur  le  corsage  ou  sur  le 
pourpoint.  Sa  forme  apparente  généralement  trian- 
gulaire se  distingue  par  la  vivacité  des  tons.  On  em- 
ployait à  cette  partie  de  rajustement  les  étoffes  les 
plus  riches,  on  la  brodait,  on  la  couvrait  d'images. 
Les  pièces  d'estomac  devaient  se  renouveler  souvent 
car  l'inventaire  de  Charlotte  de  Savoie  en  compte 
quarante-trois  placées  dans  un  des  coffrets  de  la 
reine. 


<^ 


V.  1500.       Piècei  d'etlomac  suas  la  (apure  du  roi  sage. 
Biblioth.  Richel.,  nu.,  fr„  n"  25431. 


1454  Pour  demie  aulne  veloux   noir  plein   pour 

taillci  de   |  evant  l'i   tomach  de  lad.  dame 

(la  re I,  I 

Demi  quartiei  de   alin  cran pour  tailler  una  pièce  e 

ttro  devant  l'oil nclidolad  di i  i      Hà.iArgen 

terie  ,/«■  tu  reine,  I    Cpte  de  ■/.  Bochettl,  i   -"■'  »*.) 

1458.—  Pour  7  quartiers  dama     ro    poui   I sud. 


Sgr  (le  roi)  un  pourpoint  et  une  pièce  à  mettre  devant 
son  estomac,  au  pris  de  i  1.  10  s.  t.  l'aulne.  (Cpte  roa.de 
P.  Burdelot,  f  18  v.) 

1464.  —  Ung  quartier  d'écarlate  vermeille  pour  doubler 
3  pièces  de  veloux  noir  a  mettre  devant  l'estomac  [al. 
poitrine]  dud.  Sgr  (le  roi),  4-8  s.  1  d.  t.  (3*  Cpte  roij.  de 
Guill.  de  Yarye,  f»  10  v°.) 

1483.  —  Ung  coffre  plat  couvert  de  cuir  noir  et  ferré 
de  fer  blanc  où  qu'il  a  esté  trouvé  43  pièces  tant  de  veloux 
que  de  salin  jaune,  blanc,  vert,  rouge,  camelot  de  soye  et 
drap  d'argent,  pour  mectre  à  l'estomac.  (Inv.  de  Charlotte 
de  Savoie,  p.  355.) 

1490.  —  3  quartiers  veloux  cramoisy  pour  faire  une 
graut  pièce  froncée  pour  l'estomac  (du  roi)  11  1.  10  s.  3  d.  t. 

3  quartiers  satin  tanné  pour  doubler  lad.  pièce,  67  s. 
6  d.  t.  (Cptes  roij.  de  P.  Briconnet,  f°  50  v°.) 

1531. —  Une  petite  pièce  de  satin  doublée  d'escar- 
latte,  à  mectre  devant  l'estomac,  où  y  a  ung  ymaige  d'or 
de  la  saincte  Ostie  et  ung  autre  petit  ymaige.  (Ami.  de 
Louise  de  Savoie,  (•  1  v°.) 

1565.  —  A  Pierre  Matin,  tapissier,  une  aulnes  de  taffe- 
tas viollet  pour  piquer  ung  écuysson  pour  mètre  sur  l'es- 
tomac de  la  rovne  avec  ung  bonnet.  (Inv.  île  Marie 
Stuart,  p.  159.)  " 

ESTORAT-CALMITE.  —  Storax  calamité  de  qua- 
lité inférieure  extrait  de  l'écorce  de.l'aliboufier  des 
Indes.  Cette  résine  d'une  odeur  agréable  est  d'usage 
fort  ancien  clans  les  embaumements  etla  parfumerie. 
La  médecine  s'en  sert  comme  stimulant. 

1316.  —  -1  onces  d'estorat  calmite  et  inierre.  (Cpte  de 
Geolfroi  Fleuri,  p.  9.) 

1388.  —  Faites  bouillir  du  mastic  et  d'encens  bien 
pouldré  en  yaue  et  d'une  chose  qui  s'appelle  estoracis 
calainila...  et  faites  tenir  les  narines  du  chien  sur  le  pot 
où  cela  bouillira.  (Gaston  Phœbus,  ins.  f»  105.) 

ESTORE.  —  Natte,  store. 

1567.  —  Tout  autour  des  murailles  (des  bains  turcs) 
plusieurs  sièges  séparés  par  petite  intervalle  et  couverts 
d'estorcs  outappis  turquois.  (Nicolav,  Pérégrin.  orientales, 
1.  2,  p.  70.) 

ESTORTOUÈRE.  —  1 388.  —  Et  doit  bien  (le  veneur) 
estre  monté  de  3  bons  chevaulx,  les  gans  et  l'estortouère 
en  sa  main,  qui  est  une  verge  qui  doit  avoir  2  pics  et 
demi  de  long.  Ft  s'appelle  estortouère  pour  ce  que  quant 
on  chevauche  parmi  fort  boys  on  la  met  devant  son  visadge 
et  elle  estort  le  coup  des  rainz  qu'ils  ne  lièrent  sus  le 

visaige.  (Ilitd.,  cil.  45,  p.   175.) 

1394.  Encore  doit  au  vray  parler 

L'estourtoire  qui  tient  peler, 
Pour  faire  tous  ceulz  qui  seront 
A  l'assemblée  et  la  verront. 

(Hardouin,  Trésor  de  vénerie,  v.  1270.) 

ESTOT.  —  Fleuron  terminal  d'un  comble  ou  d'un 
pignon. 

1507.  —  A  Jehan  de  Bretagne,  plombeur,  pour  avoir 
plombé  la  lucarne  du  portai  du  pont  d'Auron...  avoir  ref- 

i'iiet  de  neuf  les  coroniics  et  feuillages  des  estots,  icelles 

i 141,  (Girardot,  Les  artistes  de  Honnies,  Arch.  de 

l'art  franc,  sér.  2,  t.  I,  p.  249.) 

ESTRADIOTS.  —  Troupe  albanaise  armée  à  la 
légère,  ballant  L'estrade,  courant  pourescarmoucher 
et  av. mi  fourni  pendant  plus  d'un  sièclo  le  type  de 
la  cavalerie  légère.  Leurs  armes  étaient  l'épée  large 
à  la  ceinture,  la  masse  à  l'arçon,  nue  longue  tagaye 

OU    pique    ferrée    des    deux  bOUt8   el    une    large.  Ils 

portaient  un  jaque  piqué  ou  cotte  d'armes  courte, 

sans    main  lies   el    îles   manches    de    maille,    la    tête 

couverte  d'une   salade;  ils  chevauchaient   à  longs 
étriers  à  la  différence  des  genetairos  d'Espagne. 
la  présence  des  estradiotes  dans  l'armée  française 
e  place  entre  le  règne  de  Louis  M  et  la  Qn  de  celui 
de  Henri  III. 


ÉTABLI 


673 


1*48.  Puis  venoient  les  ambassadeurs 

Eu  pontificat  Imnnrablc, 
lit  devant  eulx  les  estradeurs 
En  ordonnance  bien  notable... 
L'an  quatre  cens  quarante  deux 
Le  roy  fist  diligence  extrême 
D'oster  pillars  et  estradeurs 
Estans  nu  pavs  d'Angnulème. 
(Martial  d'Auvergne,  Vig.de  Charles  Vll,l.l.\>.  195  et  227.) 
1495.  —  Estradiots  sont  gens  comme  genetaires,  vestus 
à  pié  et  à  cheval  comme  les  turcs,  sauf  la  teste  où  ils  ne 
portent  cette   toi!e  qu'ils  appellent  tolliban,  et  sont  dures 
gens  et  couchent  dehors  tout  l'an. 

Ils  estoient  tous  Grecs,  venus  des  places  que  les  Véni- 
tiens y  ont,  les  uns  de  Naples  (Nauplie)  de  Romanie  en 
la  Murée,  les  autres  d'Albanie  vers  Duras;  et  sont  leurs 
chevaux  et  tous  de  Turquie. 

. . .  Tous  les  hommes  d'armes  bardés,  bien  empanachés, 
belles  bourdonnasses,  très  bien  accompagnés  d'arbalétriers 
ù  cheval  et  d'estradiots.  (Couimines,  1.  8,  ch.  5  et  6.) 

1508.  —  One  harnois  de  cuyr  noir  fait  à  l'estradiote, 
la  croppière  à  1(5  pendans  garnis  de  passans  de  mesmes 
cuir  et  de  boucles  et  anneaulx  de  fer  noircy,  avec  les 
étrivières  et  sangles,  pour  servir  à  ung  des  chevaulx  dud. 
Sgr  (le  roi),  50  s'  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f°  33  v°.) 

I  532.  —  2  grans  selles  à  bendes,  faictes  à  l'estradiote, 
garnies  d'estrivières,  sangles  et  seurfaiz,  de  housses  de 
bazenne,  et  pour  2  harnois  de  cuir  noir...  pour  servir  à 
2  des  grans  chevaux  du  roy,  20  1.  ild..  f°  13.) 

1598.  —  Le  roy  Louys  (XII),  son  maistre,  l'aymoit  fort 
(M.  de  Fonterrailles)  et  luy  donna  Testât  de  couronne! 
général  des  Albannis  qu'il  avait  à  son  service,  car  de  ce 
temps  il  ne  se  parloit  point  de  cavallerie  légère  françoise, 
sinon  de  la  gendarmerie  qui  pour  lors  surpassoit  toutes  les 
autres  du  monde,  je  ne  veux  pas  dire  seulement  de  la 
chrestienté,  mais  on  s'aydoit  desd.  Albanois  qui  nous  ont 
porté  la  forme  de  la  cavallerie  légère  et  la  méthode  de 
faire  la  guerre  comme  eux. 

Les  Vénitiens  appelloient  les  leurs  estradiots...  les  Espa- 
gnols appelloient  les  leurs  genetaires.  (Brantôme,  Grands 
capit.,  I.  2,  chap.  19.) 

1602.  —  Les  estradiots  étoient  armez  de  même  que  les 
chevaux  légers,  hormis  qu'au  lieu  des  avant-bras  et  gan- 
telets, ils  avoient  des  manches  de  mailles,  l'espée  large  au 
costé,  la  masse  à  l'arçon,  et  la  zagaye  qu'ils  appelloient 
arzagaye,  au  poing,  longue  de  10  à  12  pieds,  ferrée  par 
les  2  bouts;  leur  cotte  ou  soubreveste  d'armes  étoit  courte 
et  sans  manches;  au  lieu  de  cornette  ils  faisoient  porter 
une  grande  banderolle  au  bout  d'une  lance  pour  se  rallier. 
Ils  avoient  pour  la  teste  une  salade  à  vue  coupée.  (Mont- 
gommeri  Courbouson,  La  milice  franc.,  p.  133.) 

1606.  —  Estradiot.  —  Homme  de  cheval, albanais,  armé 
à  la  légère,  ce  que  nous  disons  cheval  léger,  et  de  là  dit-on 
chevaucher  à  la  stradiote,  c'est-à-dire  les  estrivières 
longues  dont  le  contraire  est  à  la  ginète,  c'est  les  estri- 
vières courtes  à  la  morisque  comme  sont  les  ginets  Espa- 
gnols. (Nicot.) 

1721.  —  Louis  XII  prit  des  estradiots  à  son  service  et 
le  maréchal  de  Fleurange,  dans  ses  mémoires,  dit  que  dans 
l'année  de  ce  priucc,  lorsqu'il  alla  châtier  la  révolte  de 
de  Gènes,  il  avait  dans  ses  troupes  2000  de  ces  stradiots... 
On  appelloit  eu  France  cette  milice,  cavalerie  albanaise. 
(Daniel,  Milice  franc.,  t.  I,  t.  231.) 

ESTRAIN.  —  Paille,  paillasse,  litière,  jonchée, 
fourrage. 

V.   1250.     Les  trois  bacons  en  sacha  fors... 
En  son  lit  les  mit  à  Testrain. 

(Rom.  du  Renart,  t.  1",  p.  11.) 
1473.  — Et  avoit  on  getlés  (pour  le  service)  et  rap- 
pendu  de  l'estrain  et  des  xolz  aval  le  cuer  de  la  grant 
église,  et  disoit  on  que  l'usaige  de  Flandre  estoit  tel  que, 
quant  ung  S'  est  mort  on  gette  train  aval  l'ostel.  (Journal 
dWuhrion,  p.  69.) 

ESTRAIN 
ce  mot.) 
V 


Chaîne  d'une  étoffe,  estain.  (Voyez 


1253.  —  G'e^t  assavoir  ke  les  tiretaines  aient  2  ânes  de 
largèce  en  ros  et  si  lacent  faire  l'estrain  de  lin  u  de  cam'ne 
et  le  traune  lacent  faire  de  laine.  [Ban  des  tiretaines, 
ap.  Roquefort,  Supplim.) 

ESTRAIT.  —  Couverture  de  laine  ou  d'étoffe 
piquée  tenant  lieu  de  draps-linges  dans  la  literie  de 
quelques  monastères. 

1314.  —  Je  laist  à  l'abbé  de  Mont  Saint  Eloi  40  1.  par. 
et  un  extrait  de  bougheran  qui  est  aussi  comme  une  kcute- 
pointe.  (Arcli.  de  Douai,  Reg.  aux  lestam.) 

1324.  —  A  Jehan  Miche,  drapier  de  Saint  Marcel,  pour 
36  aunes  de  thiretaine  de  Saint  Marce  pour  l'aire  estraiz  à 
mètre  auz  lis,  4  1.  16  s.  (Inv.  des  dominicaines  d'Arros.) 

I  377.  —  Lcil.  chambrier  doit  quérir  ausd.  religieux  leur 
gisle  en  dourtoir,  c'est  assavoir  matras  au  lieu  de  couste, 
estiaites  ou  lieu  de  draps,  (lleglem.,  ap.  Félibien,  Hist. 
de  Paris,  t.  IV,  p.  534.) 

ESTRAMAÇON.  —  1560.  —  Un  grand  coup  d'estra- 
inaçon  dont  il  luy  ahbalit  la  moitié  de  la  joue.  (Fernand 
Mentes  l'into,  Voyages  adventureux,  p.  427.) 

1771.  —  Goup  qu'on  donne  du  tranchant  d'une  forte 
épée,  d'un  coutelas,  d'un  cimeterre. 

On  le  dit  de  l'arme  même,  et  c'est  la  partie  du  sabre  qui 
est  environ  d'un  demi-pied  au-dessus  de  la  pointe.  (Dict. 
de  Trévoux.) 

ESTRANIÈRE.  —  Étendard. 

1390.  — Ces  pennons  et  ces  eslrannières  armoyés  bien 
et  richement  des  armes  des  seigneurs... 

Si  avoient  dessus  leurs  mats  grands  estranières  à  ma- 
nière île  pennons  armoyés  des  armes  de  Castille. 

On  feroit  estranières  de  cendal  si  belles  que  merveille 
seroit  à  penser.  (Froissart,  1.  4,  ch.  13  ) 

ESTRIVOT.  —  1328.  —  Fends  les  deux  jambes  (du 
sanglier)  devant  et  boute  parmy  un  estrivot:  c'est  mi  bas- 
ton  d'environ  pié  et  deiuy  de  long.  (Modus  et  llaao. 
f-  36  v°.) 

ÉTABLI.  —  Jusqu'à  la  lin  du  x\'l0  siècle,  les  éta- 
blis  des  artisans  sont  fort  sommairement  construits. 
C'est  presque  toujours  une  simple  table  posée  sur 
des  tréteaux,  ou  un  banc,  ou  un  comptoir.  A  la  page 
483  on  verra  un  établi  de  couturier  au  xv*  siècle. 
Ceux  dont  on  usait  dans  les  palais  royaux  avaient 
aussi  une  structure  très  rudimentaire,  mais  on  les 
couvrait  de  tapis  armoriés. 


180.  Li  estrains  fit  de  Hors  de  glai, 
Traime  i  ot  de  roses  en  mai, 
Les  lisières  furent  de  Dors. 

(Flore  et  Dlancefloire 

GLOSSMRE. 


XIV»  s.  —  Établi  d'orfèvre,  extr.  d'une  bible  manuscrite 
de  la  biblioth.  tl'Arras. 


Le  moine  Théophile  donne  une  curieuse  descrip- 
tion de  l'établi  des  orfèvres  à  la  fin  du  xit°  siècle. 
Il  les  asseoit  autour  d'une  fosse  surmontée  d'une 
taVile.  Cette  fosse  est  destinée  à  contenir  les  déchets 
des  matières  d'or  et  d'argent.  Une  telle  dispostion 
rappelle   le   campement  des   orfèvres    nomades  de 

l'Orient  et  n'a  rie  améliorée  nue  bien  tard  dans  l'in- 
dustrie par  l'emploi  des  peaux  et  des  claies  sur  les- 
quelles  travaillent  nos  orfèvres  modernes.  Voici  la 
copie  d'une  miniature  du  XIV  siècle;  elle  montre  de 
quelle  simplicité  pouvait  être  un  atelier  de  cette 
époque. 

V.  1200.  —  De  sede  operantium.  —  Fode  fossam  ante 
lencstram,  a  pariele  fenestrœ  pede  et  dimidio,  quse  sta- 

43 


674 


ETABLI 


bit  in  transverso,  haoens  longitudinis  3  pedum,  latitudinis 
2,  quam  texes  lignis  in  circuitu,  quorum  lignorum  2  in 
medio  contra  fcnestram  procédant  a  fossa  altitudine  di- 
midii  pedis,  super  qme  jungatur  discus  unus  qui  cooperiat 
genua  sedentium  in  fossa,  latitudine  2  pedum,  longitudine 
3  in  transverso  super  fossam,  it'a  oequalis  ut  quicquiil  mi- 
nutum  auri  vel  argenti  desuper  ceciderit,  possit  diligenter 
scopari.  (Théophile,  1.  3,  c.  2.) 

V.    1260.     Et  ses  mains  al  orfaverie 

Devant  lui  sour  une  establie 
Avoit  adès  ouvert  le  livre. 

(Miracles  de  S.  Eloi,  p.  25.) 

1360.  —  Pour  3  trétiaux  pour  drécier  l'establie  [des 
couturiers]  et  pour  le  charpentier  qui  l'assist,  3  s.  (D. 
d'Arcq,  Cptes  de  l'argenterie,  p.  276.) 

1386.  — Pour  les  joornées  de  2  charpentiers  pour  faire 
une  establie  à  gipter  [al  :  giepter]  plom  nécessaire,  tant 
oud.  chastel  comme  au  palais  de  Poitiers.  (Cpte  des  bd- 
tim.  du  duc  de  Berry,  Arch.  KK,  257,  f°  6  v°.) 

1389.  —  Une  establie  à  jeter  plonc.  (Inv.  de  Richard 
l'icque,  p.  53.) 

1390.  —  A  Nicolas  Bataille,  tappissier  demeurant  à 
Paris1,  pour  un  tappis  azur  armoyé  des  armes  de  Mons. 
le  duc  de  Touraine,  pour  mettre  sur  i'establis  de  la  garde 
robe,  pour  nettoyer  dessus,  rappareiller,  nettoyer  et  mettre 
à  point  les  robes  dud.  Mons.  de  Touraine...  et  contient 
led.  tappis  1"2  aulnes  quarrées  au  pris  de  2i  s.  p.  l'aulne. 
(1"  Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart,  f°  73.) 

1398.  —  A  Nicolas  Bataille,  tapissier  demeurant  à  Pa- 
ris, pour  un  tappis  armoié  à  3  lambeaux  et  semé  de 
fleurs  de  liz.  contenant  2  aulnes  et  demie  de  long  et  2  a. 
de  lé...  pour  mettre  sur  l'establie  où  sont  les  robes 
d'icellui  Sgr  (le  duc  d'Orléans)  au  pris  de  24  s.  p.  l'aulne. 
(10°  Cple  du  même,  f  30.) 

1472.  Une  petite  establye  pour  ung  orfèvre,  sur  la- 
quelle a  2  léaites  qui  se  tirent,  l'une  de  ça,  l'autre  de  là, 
sur  laquelle  a  pluseurs  pctiz  ferrcniens,  comme  marteaux, 
tenailles  et  autres  petiz  ferremens.  (Inc.  du  roi  René  à 
Angers,  p.  2ii.) 

1606.  —  Establie  ou  cstablier  de  cousturier.  (Nicot.) 

ÉTAGIER.  — Etagère,  buffet,  armoire  à  plusieurs 
rayons. 

1418.  —  Ung  dablial  cloyant  à  manière  d'ung  estagier, 
si  at  eni  chascun  pont  de  l'estagier  certaines  reliquez,  et 
est  led.  estagier  de  bos  couvert  d'argent  doreit,  pes.  en- 
semble N  m.  fi  c  (Inv.  ilu  chat,  de  Natnur,  ap.  Pincliart, 
Arch.  des  arts,  t.  11,  p.  259.) 

ÉTAIN.  —  En  rédigeant,  auxin..  siècle,  les  staïuis 
des  ouvriers  il'étain,  Etienne  Boileau  ne  fait  qu'énu- 
niérer  sommairement  la  naturede  leurs  ouvrages  et 
lr-  textes  rassemblés  ici  ajoutent  peu  â  la  connais- 
sance des  pièces  sorties  de  leurs  mains  habiles.  Le 
bas  prix  de  l'étain  le  désignait  à  l'orfèvrerie  el  à 
l'imagerie  populaires,  ei  ce  métal  a  le  plus  souvent, 
jusqu'à  la  lin  du  dernier  siècle, remplacé  la  vaisselle 
d'argent  ou  de  faïence. 

pour  la  période  du  moyen  àgo  oi  i b  conn dis- 
ons i    peine   quelques  spécimens  de  la  vaisselle 
d'argent,   les  fouilles  de  la  Seine  ont   révélé  sous 
forme  de  bibelots  et  de  punis  d'enfants  les  !>['<■-. 
d'une  foule  de  pièces  de  tout  genro  que  les  véritables 

orfèvre    exécutaient  en  grand  pour  le  serviced' 

clientèle  riche.  L'étain  el  ses  alliages  ont  Bervi  en 
outre  à  fabriquer  de  modèles  d'objets  divers  et 
parliculièrmenl  de  vases  dont  1rs  plus  célèbres  se 
rattachent  au  nom  de  François  Briol  el  à  son  école. 
Voy.  Bibi  lot  el  Boucle, 

i  260.      De    ""vi  lei    di  toute   menue   h  i  o    que  du 

lui   d'etta i  de  plom  â   Pari  .        Qui (tii      »oul 

:  1 1    ovriei     d'est iroii   fe  1ère    de  miroirs 


I.  Ci  r  di    bclloi  lujil    1 1  Le   de  i  A  |iuenl  moi  ' 

I    i 


d'eslain,  de  fremaus  d'estain,  de  souneites,  de  anelès 
d'estain,  de  mailles  de  pion,  de  méreaus  de  toutes  ma- 
nières, et  de  toutes  autres  menues  choseites  apartenaus  à 
plom  et  à  estai n,  il  le  puet  estre  franchement. . . 

Li  séliers  apèle  chose  emprainte  ou  empastée  ou  iété- 
teiche  d'estain,  quant  aucuns  fet  euvre  par  molles,  de 
quelques  molles  que  ce  soit  chose  que  li  molles  soit  faiz, 
et  puis  celle  chose  mollée  ataché  à  colle  seur  l'arçon;  et 
telle  euvre,  dient-ils,  que  elle  n'est  ne  bone  ne  loiaus,  ne 
si  ne  doit  pas  estre  vendue;  quar  toute  euvre  enlevée 
doit  ostre  faite  de  plâtre  à  pincel,  et  sur  la  sèle  et  sur 
l'escu. . . 

Nus  ne  doit  faire  corroies  d'estain,  c'est  à  savoir  clouer 
ne  ferrer  d'estain.  [Var.  du  ms  Richel.  1170',)  :  cioer  ne 
ferrer,  ne  de  plonc  ne  de  piautre,  ne  de  coquilles  de  pois- 
son ne  de  bois,  a  Paris  ne  ailleurs]. . . 

Se  chappelliers  de  paon  met  seur  chapeau  de  paon  es- 
tain  doré,  liquex  estains  n'est  pas  seurargentés  avant  qu'il 
ne  soit  dorés,  luevre  est  fause  et  doit  estre  arse.  (Et.  Boi- 
leau, tit.  14,  78,  87  et  93.) 

1301 .  —  Pour  20  1.  d'estain  doré  pour  les  molètes  faire 
en  la  garderobe  de  la  chambre,  60  s.  (Cpte  i'ouvr.  au. 
chat,  de  Ilesdin,  Arch.  du  Pas-de-Calais,  n"  1206,  extr. 
3.  H.  Richard.) 

1350-  —  L'estain  garde  les  vaisseaux  d'arain  de  enroil- 
ler  et  si  leur  oste  leur  saveur.  —  Les  mirouèrs  sont  d'es- 
tain garnis  par  dedens,  affin  que  on  si  puisse  mirer.  (Le 
propriétaire  des  choses,  1.  16,  ch.91.) 

1 394.  —  Que  toutes  les  œuvres  que  l'on  ouvrera,  à 
savoir  en  écuelles  ou  en  écuellons,  en  pintes  ou  en  dou- 
bliers  grands  et  petits  soient  d'étain  fin  sauf  4  liv.  de 
plomb  qu'on  mettra  par  quintal  et  une  livre  de  cuivre,  ce 
qui  profite  à  l'étain  et  rend  l'ouvrage  meilleur. 

Comme  les  fromagières,  les  coupes,  les  salières,  les 
pintes  de  chopine  et  les  mesures  de  taverne  ont  des  cou- 
vercles, si  l'on  veut  leur  en  donner,  qu'on  n'ose  ouvrer  en 
ces  parties  qu'en  mettant  plus  de  moitié  de  plomb.  (Rè- 
glent, de  la  pinterle  de  Limoges.  Biblioth.  de  la  cille, 
Reg.  consulaires.) 

1421.  —  Pour  une  pièce  d'estain  de  Corauaille  ache- 
tée... au  pris  de  60  1.  le  cent,  laquelle  poise  216  1.,  pour 
ce  129  1.  t.  (Cptes  des  orgues  de  Troyes,  p.  472.) 

1437.  —  Que  l'estanh  lin  del  cal  se  faran  plach,  escu- 
delas  et  escudelons,  se  poyra  alliar  de  4  lieuras  per  cent. 

Et  l'estanh  lin  del  cal  se  faran  pin  tas,  aygadièras,  sa- 
lièras,  tassas  et  tôt  autre  obrage,  se  poyra  alliai  de  III 
lieufas  per  cent  et...  sian  senhach  e  marcach.  (Stat.  des 
potiers  d'étain  de  Montpellier,  Thalamus,  p.  191.) 

1496.  —  Art.  12.  Quiconque  fera  hystoire  sur  toille  ou 
soye  ou  drap  ou  sarge  ou  cuyr,  à  huyle  se  garde  j  meclro 
estains  de  quelque  coulleur    que    ce  soit,  car  il  ne  vaul- 

droit  rien,  fors  qu'il  peut  besongnier  ci  se  il  besongne  .i 

destrampe,  semblablemenl  n'y  i :te  estaing  à  huyle  ne  à 

destrampe.  (Slul.  des  peintres,  tailleurs  d'images  <ic  Lyon. 

Qrdonn.,  t.  XX,  p,  562.) 

V.  1500. — On  fait  aussi  une  composition  d'estain  avec 
12  pour  cent  de  plomb  pour  faire  plats  et  escuelles.  (l'io- 
ravanti, Miroir  univ.,  i.  1,  p.  140.) 

1524.  —  84  livres  d'étain  de  Comouaille  à  2  s.  8  d., 
1rs  pièces  faites  par  Guillaume  Pelut,  potier  d'estain.  (lue. 
du  trésorier  Pot.) 

1526.      -  Donné  à  Jehan    Thomas,    pour    la   far.  on    do 

2  bras  d'estain  à  mettre  les  relicques  Mons1  S.  Tugdual  et 
s,  \\r.,  g  i.  13  s.  I  d.  (Reg.  île  la  cathidr.  de  Trèguier, 
Bull,  de  la  langue  el  de  l'hisl.,  1852-8,  i.  1,  p.  III.» 
l  556.       L'estain  aussi  est  raiot  par  artifice. . .  il  reçoit 

m  25  hvrrs  d'estain  naturel  ou  di'  pi h  blanc  une  livra 

de  plomb  noir.  Et  si  en  9  l.  de  plomb  blanc  I  I.  <\e  plomb 

H"ll     r    I      slrr,     il    drvirlil     dur    ri     rs|    | à    faire     vais- 

seaux,  aussi  d  esl  loin-  le  pi h  noir  adjouaté  jusque  à  la 

I in- partie. 

si  <oi  \  sdjouste  davantage,  il  est  vil.  Les  Hilanois 
l'appellent  peltrum,  peltre  ou  poaulro.  Au  temps  passé 

l'estain  ostoiil  faiol  d'ère t  de  plomb  mesles.  (Cardan, 

Subtilti  inventioiu,  I,  f'.  i"  159  v.) 

1560.  —  Proverbe:  Plomb  d'AUemaigno,  ostain  de 
i  landre,  |  Plcolpassi,  L'ai  i  du  palier,  p.  m.) 

1561.  —  Ung  grand  plat  d'estain  don'',  façon  d'argonl 

i  o  vase  .i" f loupe  de  moi ST sai- 
lli n  -  Ung  pot  à  2  ancos,  -  Ung  chaudron,  h'  toul 
d  i   i loi .•.  (inv.  du  chat,  de  l'an,  i    79  v".) 


ETENDARD 


675 


1635.  —  Etaim  faitis  composé  de  2  tiers  de  plomb 
blanc  et  d'un  tiers  d'érain  blanc.  —  Etain  faitis  composé 

de  2  tiers  de  plomb  noir  et  d'un  tiers  de  hlane.  (l'Ii.  Mo- 
net.) 

1650.  —  Quelques  pièces  d'estain  doux,  c'est  à  dire 
sans  aucun  meslango.  disposé  en  châssis  crois.'1  comme  on 

le  vend.  (A.  Barlet,  Physique  résolutive,  sect.  i,  p.  5H2.) 

1689.  — L'alliage  de  l'étain  sonnant  et  fin  sera  comme 
s'ensuit  :  sçavoir,  sur  100  liv.  d'étain  neuf  sera  ajoutée 
une  livre  de  cuivre  et  une  demie  d'étain  de.  glace. 

L'alliage  de  l'étain  commun  sera  tel  :  à  100  1.  d'étain 
neuf  seront  ajoutées  22  1.  14  onces  de  plomb  et  12  et  de- 
mie d'étain  de  glace  et  un  trézeau  d'étain  de  glace  par  1. 
d'étain  neuf,  au  remède  de  3  grains  (par  livre)  pour  l'un 
et  pour  l'autre  desd.  étains.  (Stal.  des  potiers  d'étain  de 
Besancon.) 

I  690.  — ■  L'estain  de  glace  est  une  sorte  d'estain  luisant 
qu'on  appelle  autrement  bismuth.  (Furetière.) 

ÉTAINIER.  —  Ouvrier  et  potier  d'étain. 

1391. —  Les  supplians  portèrent  vendre  led.  pion  à  un 
estainnier  et  ce  fait  led.  estavmier  ou  autre  les  dénonça. 
{Arck.  J/,142,  pièce  117.) 

1562.  —  A  Cléophas  Dourgeois,  estainier,  pour  avoir 
faict  ung  escriteau  de  cuivre  servant  au  dessoubz  de  l'ef- 
figie du  roi  N.  S.  (Philippe  II),  à  la  devanture  de  la  halle, 
pour  cuivre  et  graveure  0  1.  (Arch.  de  Lille,  Cples  de  la 
pille,  f°  161,  extr.  Dehaisnes.) 

ÉTAL  DE  DRAPIER.  —  1346.  —  Et  si  a  (à  la  halle 

aux  draps  de  Valenciennes)  88  estaus  de  détailleurs,  qui 
ont  de  lonc  7  pies  cascuns  estaus,  et  H  2  doivent  avoir  de 
let,  c'est  à  entendre  un  derrière  pour  empiller  les  dras  et 
l'autre  pour  monstrer  et  vendre,  6  pies  et  demi  parmi 
bore.  (Règlent,  de  la  draperie  de  Valenciennes,  ms  Bi- 
blioth.,  A.  Dinaux,  u°  61.) 

ÉTAT.  —  Jean  de  Brie  était  un  sage  et  un  lettré 
comme  le  roi  Charles  V  sous  l'inspiration  duquel  il 
écrivait,  et  qui  lui  dicta  peut-être  cette  maxime  : 

1379.  —  Ces  3  choses,  la  croce,  le  glaive,  et  la  hou- 
lette représentent  3  estais  en  ce  monde...  Et  se  les  3 
veullent  faire  chascun  son  devoir,  tout  est  bon  et  en  tous 
estatz;  car  aux  champs,  à  la  ville,  au  moustier,  se  entre 
aydent  de  leur  mestier.  (J.  de  Brie,  Le  bon  berner,  en.  8, 
p.  77.) 

ÉTÉ.  —  Le  Calendrier  des  bergers  est  resté  pen- 
dant un  siècle  environ  le  compendium  des  prescrip- 
tions hygiéniques  applicables  à  la  vie  des   champs. 


V.  1430.  —  [Estas.]  D'après  un  ms.   italien. 
App.   à   l'auteur. 

Les  divisions  do  ce  livre  répondent  pour  certains 
chapitres  à  celles  des  quatre  saisons,  cl  l'auteur 
donne  pour  les  trois  mois  d'été  les  indications  sui- 
vantes. 


15  18.  —  Régime  pour  le  temps  d'esté,  juins;,  juillet, 
aoust.  —  Lu  esté  bergers  sont  vestus  de  robbes  froides 
et  légères,  leurs  chemises  et  draps  esquel  couchi  't  sont 
de  Mu.  car  sur  tous  draps  ne  e-t  point  de  plus  fruit.  Ils 
ont  pourpoint  de  soye  etdesarge  ou  de  toille  déhachez, 
et  mengent  légères  viandes  comme  poussins  ou  verjus, 
levraulx,  jeunes  connins,  lètues,  pourcelaine,  melons,  ci- 
trons, cocordes,  poires,   prunes  et   les   poissons  que  nous 

avons  devant  nom /.  El  aussi  mengent  de  toute  viande 

qui  refroidissent,  ou  disnent  malin  avant  que  le  soleil 
monte,  et  souppent  devant  qu'il  se  couche  ;  el  usent  assez 
des  susd.  viandes  et  des  choses  aygres  pour  donner  apé- 
tit.  Se  gardent  de  manger  trop  !  lié  et  d'eulx  grater; 
boivent  souvent  eaue  fresche  bouline  avec  sucre,  phtizaine 
et  annis  qui  refroidissent;  et  se  sont  (.vici  à  toute  heure 
qu'ilz  ont  apétit  de  boire  fors  a  heure  de  menger;  disner 
ou  souper  qu'ils  boivent  vin  foyble,  verdelet  ou  meslé 
d'eaue  le  tiers  ou  deinv.  Aussi  se  gardent  de  travailler 
trop  et  de  luy  (eux)  efforcer,  car  en  ce  temps  n'est  rien 
qui  plus  griefve  que  trop  eulx  eschauffer.  En  ce  temps  se 
gardent  de  coucher  avec  femmes  et  se  baignent  souvent 
en  eaue  froyde  pour  la  foyble  chaleur  qui  est  dedans  le 
corps  efforcée  par  celle  de  dehors.  Tous  jours  ont  avec 
eulx  sucre  violet,  aultre  sucre  et  dragée,  dont  usent  peu  ou 
souvent,  et  en  tout  temps  le  matin  parforcent  par  tousser, 
cracher,  moucher,  de  vuider  les  tleumes  engendrées  la 
nuict,  et  se  vuident  par  hault  et  par  bas  le  mieulx  que  ils 
peuent  et  lavent  leurs  mains  d'eaue  fresche,  leurs  bouches 
et  visages.  (Le  Calendrier  des  bergers,  (■'  L  3  v°.) 

ÉTEIGNOIR. —  L'éteignoir  est  d'usage  forl  ancien 
car  on  trouve  parmi  les  miniatures  de  l'Hortus  deli- 
ciarum  exécuté  vers  1180,  le  dessin  de  deux  petits 
vases  ornés,  en  forme  de  coupes,  au-dessus  desquels 
se  lit  le  mot  EXTINCTORIA. 

1523.  —  Une  busette  pliée  à  estaindre  chandelles,  le 
manche  de  cristalin.  —  It.  une  mouchette  d'argent,  (/rtti. 
de  Marguerite  d'Autriche,  f°  93.) 

ÉTENDARD.  —  Les  premiers  étendards  furent 
portés  par  les  rois  eux-mêmes  au  fer  de  leur  lance. 
En  1419,  Charles  VII,  dauphin,  ne  suspend  à  la  sienne 
que  le  pennon  oupanoncel.  De  Charles  VI  à  Louis  XII, 
la  longueur  de  l'étendard  était  de  quatre  à  cinq 
aunes.  Les  textes  réunis  ici  donneront  une  idée  de 
l'ornementation  de  ces  insignes  militaires  dont  la 
forme  a  beaucoup  varié.  Au  commencement  du 
XVIe  siècle,  les  étendards  étaient  longs  el  fourchus. 
Sous  François  I",  ils  prennent  plus  de  largeur  et 
s'arrondissent  à  leur  extrémité.  Le  mot  étendard 
désigne  aujourd'hui  le  drapeau  de  la  cavalerie. 

1347.  —  Pro  factura  214  standard  de  worsted  et  tela 
anglica  cum  leopardo  intègre  in  capite  et  solder  arma 
sancti  Georgii  :  ;13  pecie  worsted.  420  uln.  curte  tele 
Anglie.  16  pecie  de  carda, ,20  lb.  lili  lini,  27  1.  lili  lano. 
tfiptes  de  la  ijarderobe  d'Edouard  III.) 

1386.  —  Pour  1  estendars  de  satanin  asuré  pour  lad. 
armée  et  passage  (d'Angleterre),  contenant  4  aunes  de 
lonc  et  5  quartiers  de  hault.  Et  en  chascun  estendarl  est 
entré  une  pièce  de  satanin  asuré  alexandrin,  et  demi 
pièce  de  satanin  jaune  pour  les  6  grans  Ileurs  .le  l\  • 
radiées  d'or  de   Chippre  sur  satanin  jaune  batu  d'or.  — 

Pour  or,  façon  et   franges  d'or  et  de  soye,  ] chascun 

..Mandait  11  I.  t.  (CpPlS  de  l'écurie  du  roi.  f    89.} 

V.  1400.  —  A  Piérart  llennc,  poindeur.  pour  1  estan- 
dars  blaos  et  vreioiaux  friengés  de  friengés  île  111,  de 
2  couleurs,  de4  aines  et  demie  de  lonc,  et  en  cascun  desd. 
estendars  2  lettres  enkainées  l'une  en  l'autre,  semés  de 
lettres  d'or  et  d'argent,  10  1.  10  s  —  A  lui  pour  un  autre 
estendart  seinet  de  lettres  d'or  et  d'argent,  10  s.,  et  pour 
50  escuchons armoyés  des  amies  de  Hayniau,pour  atakier 
es  hostels,  3ô  s.  [Cpte  <lu  bailli  de  Hainaut,  Arch.  lili. 

.-.21.  1"  2'.i;.| 

V.  1407.  —  Cn  estandart  de  cendal  vermeil  à  un  cerf 

voilant.  —  II.  un  estandart  de  satin  pers  et  gn>  brodé  à 
Il  u  rire-  el  à  M  ému  ..nuées,  \liir.  d'Oliv.  île  CllSSOn,  p.  33.) 
1412.  — ■  Un  très  riche  estendarl  .le  '■'•  couleurs,  c'est 
assavoir  blanc,  rouge  et  noir  de  satin  doolilr,  a  2  grau> 
paons  de  broderie,  l'un  d'un  col.',  l'autre  d'autre  el  semé 


676 


ETENDARD 


de  raiz  de  soleil  et  de  plumes  de  paon  et  de  branches  de 
genestres,  lequel  fut  fait  neuf  pour  le  voyage  de  Bourges 
en  ceste  présente  année.  [Inv.  de  l'écurie  du  roi,  f°  1-3.) 

1419.  —  A  Bertrant  de  Labarre,  paintre,  demourant  en 
Avignon...  pour  avoir  de  son  meslier  fait  de  fines  couleurs 
et  de  lin  or  et  argent  2  grans  estandars  à  la  devise  et  mot 
que  porte  MdS  (Charles  Vil  régent).  Dedans  lcsd.  estandars 
a  un  S.  Michel  tout  armé  qui  tient  une  espée  nue  et  fait 
manière  de  tuer  ung  serpent  qui  est  devant  lui,  et  est  led. 
estandart  semé  du  mot  que  porte  MdS  de  lettres  de  lin  or. 

Pour  2  panonceaux  pour  mettre  en  la  lance  de  MdS  qui 
sont  faiz  à  la  devise  d'un  bras  armé  qui  tient  une  espée 
nue.  Et  pour  une  couverture  pour  un  cheval  de  parement. 
Pour  3  costes  d'armes  et  pour  5  bannières  de  trompettes, 
pour  tout  300  1.  t. 

Pour  ce  faire,  11  pièces  et  demie  de  sçendal  tiercelin 
tant  vermeil  que  blanc  et  bleu  et  5  livres  de  franges  de 
fines  soyes  et  d'or  de  Lucques.  (Cptes  de  l'écurie  du  dau- 
phin, P  21  v°.) 

1441.  —  Pro  2  vexillis  quadratis  de  braciis  7  1/2  pro 
quolibet  cum  armis  I).  N.  papa'  et  ercleshr,  llor.  117,  sol.  31. 
[Arcli.  Vatic.  M.,  P  100  v.  ap.  Muutz,  Les  arts  à  la  Cour 
des  papes,  t.  1,  p.  66.) 

1465.  —  18  1.  8  s.  9  d.,  pour  4  aunes  et  demie  de 
talletaz  noir  et  bleu  à  52  s.  6  d.  l'aulne,  Il  1.  16  s.  3  d.  — 
Pour  2/3  d'aulne  de  bougran  4  s.  2  d.  —  Pour  8  onces 
3  gros  de  soye  noire  et  bleue  à  8  s.  4  d.  l'once,  72  s.  11  d. 
Lesd.  choses  employées  à  faire  ung  estandart  qui,  par 
l'ordonnance  des  gens  de  la  ville,  a  esté  fait,  donné  et 
baillé  au  capitaine  des  francs  archers  du  pais  de  ïou- 
raine,  en  Talée  qu'ils  faisoyent  en  la  guerre.  (Graudmaison, 
Cples  de  la  Ville,  Mém.  de  la  Soc.  arclteot.  de  Touraine, 
t.  XX,  p.  264.) 

1474.  —  L'estendart  doit  estre  paint  des  couleurs  et 
devise  du  prince,  afin  d'estre  recongnu,  et  doibt  avoir  un 
fer  île  lance  au  bout  de  l'estendart  en  haut.  (Oliv.  de  la 
Marche,  Etat  du  duc  de  Uounj.,  p.  28.) 

i486.  —  A  Jehan  de  Molisson,  paintre,  pour  4  tour- 
nelles  et  4  esoussons  qu'il  a  paincts  aux  armes  du  roy  et 
de  la  ville,  qui  ont  esté  mises  aux  4  grans  tourch.es  appelées 
estendarts,  qui  ont  esté  portés  à  l'entour  du  corps  N.  S. 
en  fusant  la  procession  de  la  Fête-Dieu...  6  1.  t.  (Girardot, 
Les  artistes  de  Bourges,  Arch.  de  l'art,  franc.,  sér.  2,  t.  I, 
p.   238.) 

1494.  —  375  1.  t.  pour  150  aunes  talfolas  large,  c'est 
assavoir  75  a.  taffetas  rouge  et  75  a.  taffetas  jaulne  cm- 
plnyécs  à  faire  ung  grant  estandart  appelle  une  jlanihe  my 
part}  par  moictié  desd.  couleurs,  de  long  de  50  a.  et  large 
par  le  iiault  jusques  à  la  moictié  de  4  lez  de  taffetas,  et 
l'autre  moictié  en  appointant  vers  la  queue  et  fendu,  de 
30  a.  de  long  à  commencer  du  bout  d'enibas.  —  Pour 
icellc  estandart  attachera  une  grande  lance  qui  doit  estre 
mise  et  plantée  au  baultde  la  hune  de  lad.  nef,  au  fenr 

de  50  s.  t.  faune. 

,\  Lirait  odin,  brodour  suivant  la  Cour  dur].  Sgr  (le 
roi)  82  1.  lo  s.  t.  pour   165  a.  de  frange   de  soye   rouge 

et  jaune  niv  birci1,  longue  d'eiivlruu  ung  pnull'O  et  espère 
d'autant,  componnée  desd.  couleurs,  pour  franger  led. 
estandart  tout  du  long  des  2  costez  et  par  la  lente,  au 
feur  de  ni  s,  l'a. 

A  Jehan  de  l'ielle,  tailleur,  25  I.  pour  avoir  taillé  el 
COUSU    de    lil    de    SOye    jaune    et   rouge    led.    estandart   et 

icellui  avoir  onrlé  tout  à  l'entour  el  frangé. 
93  I.  15  s.  pour  37  1/2  a.  de  semblable  taffetas  muge  et 

jaulne  pour  faire  uns  autre  estandart  myparly  coi le 

précédent,  long  de  lo  a,  et  Large  par  le  bault  de  3  lez  de 
taffets  ju  que  ■>  ta  moictié  d'icollui  et  l'autre  moictié  de 
2  lez  en  appointant,  fendu  jusques  à  la  moictié  à  com- 
mence! du  bout  d'embas,  pour  servir  on  lad,  nef  à  faire 
et  (a)  auti  '     nel     el   navire     de   l'ai  mée,   poui 

reculler,  a| tcher,  arn   ter  ou  aller  en  avant,  au  foui  de 

.,n    .  t.  i  aune. 

Auil.  Lirait  Odin,  bru. leur,  23  I.    10  s.   I.  pour  45  a.  de 

i        e  longue  d'environ  ung  i Ici   bI  i   pi     !  d  autant, 

pai  ppon    de     oye  jaulne  el  rouge,  mi  torce, 

pour  liaogei  led.  e  tandort,  tout  A  I  entoui  el  pat  la  fi  nti 

au    leur   de    10   S.   I.   I.ni  m 

a  Jehan  Pielles,  tailleur,  lo  i.  lo  s.  t.  pour  avoii  cou  u 

et  taillé  a  double  cousture  de  Dl  de    oye  t •   el  j&ulm 

landart,  el  pour  avoir  icellul  orlé  ot  frangé  toul  ■> 
l'entour  el  par  la  fente. 

_..  I.  t.  pour  lo  a.  semblable  taffetas  rouge  el  jaulne 

p'MO   Une  llllgaullle  estandart  ll'Ull 1 1 1 •    ni       l'inion  m]   palis 


desd.  coulleurs,  de  la  façon  des  précédens,  long  de  5  a.  et 
large  de  2  lez  de  taffetas,  pour  servir  à  mettre  devant  la 
poupe  de  lad.  nef.  [Au  tailleur  pour  couture  70  s.,  au  bro- 
deur pour  franges  6  1.   10  s.] 

A  Jean  Bourdichon,  paintre  dud.  Sgr,  448  I.  t.  pour 
avoir  painct  sur  chascun  costez  des  3  estandars  dessus 
déclarez  ung  ymaige  de  Nostre-Dame;  c'est  assavoir  sur 
le  grant  estandart  nommé  la  /ïambe  2  ymaiges  haultes 
chascunc  de  8  piéz.  Sur  l'estandart  moyen  ordonné  pour 
faire  les  signes  aux  autres  navires,  2  autres  ymaiges 
longues  chascune  de  5  piez  et  sur  l'estandart  nommé  le 
jiaiiou  2  autres  longues  chascune  de  3  piedz  et  demy. 
Chascune  -ymaige  environnée  d'une  nue  d'argent  et  le 
champ  tout  alentour  hors  lad.  nue  remply  de  rayes,  d'estoilles 
et  derrière  led.  ymaige  dedans  la  nue  est  le  champ  d'azur 
tout  semé  d'estoilles  d'or,  et  auprès  de  chascune  ymaige 
y  a  ung  porc  espy  de  la  coulleur  naturelle  passant  sur  une 
niote  porportionné  à  l'équipolent  desd.  ymaiges,  et  le  champ 
de  chascun  estandart  depuis  le  porc  espy  jusques  au  bout, 
tout  remply  de  plumes  de  porc  espy.  —  Pour  le  grant 
estandart  300  l.,pour  le  moien  100  1.,  pour  le  panon  48  1. 

225  1.  t.  pour  i)0  a.  de  taffetas  bleu,  large,  pour  faire 
12  bannières  longues  chascune  de  3  a.  et  larges  de  2  1/2  lez 
pour  servir,  c'est  assavoir  l'une  au  hault  de  la  hune  de 
lad.  nef,  l'autre  au  devant  de  la  poupe  et  2  au  meilleu, 
4  aux  4  coings  de  la  proe,  au  feur  de  50  s.  l'aune. 

48  I.  t.  pour  116  a.  de  frange  longue  d'ung  ponlce  et 
espesse  d'autant  faicte  de  soye  bleue  my  torce  pour  franger 
lesd.  bannières  tout  du  long,  par  le  bas  et  par  les  2  costez. 
[Pour  façon  30  l.J 

A  Jehan  Bourdichon  252  I.  t.  pour  avoir  painct  sur 
8  desd.  bannières  les  armes  d'Orléans  et  de  Millau  d'un 
costé  et  d'autre,  contenant  à  4  doiz  près  des  borts  la  lar- 
geur et  longueur  d'icelles  bannières. 

A  Jehan  Prévost  et  Pierre  Dupastdil  d'Ainhcnas,  paintres 
demourans  à  Lyon,  133  1.  t.  pour  avoir  painct  et  fait  de 
lin  or  à  buille  et  verniz  sur  les  autres  4  bannières  24  fleurs 
de  liz  longues  chascune  d'environ  une  a.  et  ung  tiers,  qui 
est  pour  chascune  bannière  0  fleurs  de  liz,  c'est  assavoir 

3  de  chascun  costé. 

37  1.  10  s.  t.  pour  15  a.  taffetas  bleu  pour  faire  une 
grande  bannière  nommée  Lendrynet,  longue  de  5  a.  et 
large  de  3  lez,  fendue  en  4  lieux  depuis  le  bas  jusques  à 
la  moictié,  pour  guynder  avecque  une  corde  jusques  au 
l'esté  du  mast  de  lad.  nef,  en  façon  d'une  voille.  [frange. 
bleue,  111.,  façon  4  1.) 

Ausd.  Jehan  Prévost  et  Pierre  Dupas  70  1.  t.  pour  avoir 
painct  et  fait  de  lin  or  à  buille  et  verniz  sur  lad.  bannière 
il  fleurs  de  liz  longues  chascune  d'environ  2  a.,  c'est 
assavoir  2  de  chascun  costé. 

00  1.  t.  pour  24  a.  tatletas  bleu  pour  faire  un  grant  drap 
du  12  a.  de  long  et  de  2  lez  pour  servir  à  parer  et  mettre 
tout  à  l'entour  de.  la  hune  de  lad.  nef.  |  frange  de  soie 
bleue  12  a.  à  30  I.,  façon  50  s.  t.] 

A  Es  tien  ne  Dessallcs  dit  Lyenain,  paintre  et  victrier 
dud.  Sgr,  102  I.  10  s.  pour  avoir  painct  et  fait  dis  lin  or  à 
buille  et  verniz  sur  led.  drap  82  fleurs  de  liz  longues  d'en- 
viron l'hascuue  2/3.  (Cple  des  parements  d'une  nef  envoyée 
à  Nazies,  P  8,  v".) 

1515.  -  Taffetas  rouge  et  jaune  mi-parti  desd.  coul- 
leuis,  17    a.  C'est   assavoir  ô  a.    pour  un   grant  estandart, 

4  a.  pour  un  guidon.  —  3  a.  pour  un  penon  et  5  a.  pour  une 
enseigne,  pour  les  gentils  hommes  de  l'hostel  [le  tout 
frangé  de  soye  des  mêmes  couleurs],  7  I.  t.  (c'/'ic  des 
obsèques  de  Louis  Ml,  f  57  v°.) 

ÉTENDART,  ÉTENDELLE.—  Au  XIII"  siècle,  la  tente 

d'un  l'on mdant  d'armée;  plus  tard  un  pavillon  de 

lil,  un  paravent,  l'enveloppe  d'un  reliquaire  ou  les 

e t s  d'un  autel.   Êtendelle  s'applique  enfln  à 

toul  linge  qu'on  étend. 

V.  I  225.  L'estendart   eu noient  convoi  I   d'unie  ronilal; 

Quatre  olyfans  l'emportent  qui  furent  parigal. 

Clos   lot  lie   cuir  bouilli   à   or  et    .i   esnial. 

Cinq  'cni  tuis  ot  dedens... 

fàiina  la  presse  tendent  l'estendart  l'amirant, 

1 1  . i . I  lut  et  rveilleus;  uns  I i  ne  m  puis  tant. 

Oio-  ni  ol  rien  de  fus!;  ains  iert  tout  d'or  luisant 
[Ses  II  pessuus  qui  tiel lit  les  eurdes  en   tendant, 

la  giron  sont  de  paille  de  pourpre  almadiant, 

w  m  lu -s  y  porent  inangier  tous  eu  séant, 

[foulque  de  Candie,  ms.,  t"  238  v. ) 

1322.     -N"  -,       I  iiiiiu  estandart.. .circalectuiu,  4  -..les 


ETOFFE 


677 


Btraminis. —  N°9. —  Dnam  mensam  eum  trelellis,  vocatam 
dréchoir,  unum  estandarf  de  ligno.  (Inv.  du  mobilier 
episc.  d'Arras,  p.  2.*>3.) 

1326.  —  Pour  6  aunes  et  un  quartier  de  toile  à  faire 
estendèles,  escourcheus  et  essuors  d'escuèles,  12  den. 
l'a.  valent  G  s.  :i  d.  (Arch.  du  l'as-Ue-Calais  A,  790*, 
extr.  J.  M.  Richard.) 

1334.  —  A  Guill.  Lotier  pour  la  taille  île  l  basses  en 
quoy  H  est  end  art  îles  4  angles  du  grant  autel  sent  ronde, 
parmarkiet  fait.  25  s.  (Ibid.,  A,  424.) 

1335.  —  Puur  il  l  a.  de  toile  dont  on  fist  2n  paires  de 
lincheus  pour  l'ustel,  et  si  en  li-t  on  essuioirs  pour  pondre 
en  le  sale  et  escourcheus  el  estendèles  pour  le  dréchoir. 

1341.  —  Pour  2  a.  de  canevach  pour  faire  -  esten- 
dèles pour  rouler  leur  lait  (des  malades)  et  pour  couvrir 
les  compenages  quant  on  les  porte  au  markiet,  i  s. 
6  d.  (Cple  de  F  hôpital  S.  Jean  à  Hesdin,  Arch.  du  Pas- 
de-Calais.) 

1380.  —  Un;;  estendart  de  camocas  vert  tout  d'une 
soye,  garny  de  ciel,  dossier,  une  coultepointc  et  les  cour- 
tines de  tartaire  vert.  (Inv.  de  Charles  Y,  iiSTti.) 

1 39  I .  —  S  nappes  de  hostel,  une  autre  eslendelle  de  lin 
linge.  (Livre  rouge  d'Abberille,  f°  162  v°,  ap.  du  Cange.) 

I  503.  —  Quedam  rupa  argent!  deaurata.  facta  à  gode- 
rons, eum  copertura  de  argento  et  estendardo  desuper,  el 
pomicello  eum  armis  Damioph  et  aquilla,  in  qua  solebat 
manerecaput  sancti  Mitri,  pond.  mare.  I,  une.  t  1  2.  [Inv. 
de  l'égl.  d'Aix,  n°  41.) 

1578.  —  G  vieilles  pièces  de  satin  de  Bruge  bleux,  où 
que  sont  les  lyons  d'or,  servans  à  mode  de  tandues  à 
l'entour  du  grant  haultcl.  (Inv.  de  la  colleg.  de  Salins, 
p.  151.) 

ÉTOFFE. — Au  mot  Drap,  qui  est  l'ancien  nom  géné- 
rique de  tous  les  tissus  quelles  qu'en  soient  la  matière 
et  l'espèce,  nous  avons  établi  les  divisions  indispen- 
sables à  un  volumineux  répertoire  de  notes.  Dans 
celles  qu'il  nous  reste  à  produire  l'ordre  chronolo- 
gique se  poursuit  sous  trois  rubriques.  Celle  des  gé- 
néralités, celle  des  étoffes  d'Orient  dont  les  noms 
sont  peu  connus,  et  enfin  les  nouvelles  indications 
relatives  aux  prix  des  différents  tissus  sans  accep- 
tion de  provenance. 

GÉNÉRALITÉS 

1300.  De  biaus  dras  de  soie  ou  de  laine, 

D'escarlate  ou  de  tiretaine, 
De  vert,  de  pers  ou  de  brunète... 
Cum  li  sied  bien  robe  de  soie, 
Cendaus,  molequins  arrabis. 
Indes,  vennaus,  jaunes  et  bis, 
Samis,  diaspres,  camelos. 
(Rom.  de  la  Hose,  Fr.  Michel,  v.  21928.) 
1318.  Cèles  qui  vendent  cuevreebiez 

N'en  vendront  tant  comme  soloient. 
Or  convient  que  mais  vendus  soient 
Camelins  por  ces  bones  dames, 
Puis  qu'il  seront  comme  autres  l'animes. 
Camaïus  seront  à  marchié; 
Mais  or  y  a  autres  meschié. 
Car  burriète,  escarlate  et  vers, 
Forrure  de  gris  et  de  vers, 
Et  de  couleur  la  draperie 
Nous  en  sera  plus  enchiérie. 
(La  requête  des  frères  meneurs,    Notes   s.  Rulebeuf, 
t.  I,  p.  4M.) 

Xlll"  s.  Qui  veut  sa  robe  de  brunète, 

D'escarlate  ou  de  violèto. 
Ou  bifl'e  de  bene  manière, 
Ou  de  vert  ou  de  saie  entière 
Ou  de  drap  de  soie  alexandrin, 
De  royé  ou  de  chamelin. 

(Barbasan,  Fabl.,  t.  IV,  p.  179.) 

1396.  —  On  le  tenoit  pour  chrétien   (le  sultan)  et  lui 

euvoyoil  tous  les  ans  dons  et  présens  de  chiens  el  d'oiseaux 

ou  de  draps  de  fuie  tnile  de  lieins  qui  sont  moult  plaisans 

aux  payons  et  sarrasins  et  l'amorah  lui  renvoyoit  autres 


l'ai  ts. 


d  ws  el  riches  présenta  do  draps  d'or  et  de  pierres  pré- 
i  ieuses.  (Froissart,  1.  4,  cb.  50.  i 

1545. —  On  pourra  pour  la  manufacture  desd.  ouvriers 
employer  50  enfants...  (.i  faire)  fusiaincs,  serges  el 
antres  choses  qui  se  font  en  pays  estrange.  [Règlem.  de 
l'Hôpital  de  la  Trinité  à  Paris.'  Félibicn,  llist.  de  I 
t.  III,  p.  632.) 

1603.  —  Etoffes  mentionnées  dans  l'inventaire  de 
Louise  de  Lorraine.  —  Bougran  rouge.  Broderie  de  jais. 
Broderie  de  soie  au  gros  point  sur  canevas,  noire,  violette, 
incarnat,  feuille  morte.  Cannetille  d'or  et  d'argent,  I 

crespe  tavé.  Hamas  noir,  cramoisi.  Esta violette  pour 

tour  de  lit  Fustaine.  Draj ir.  Gaze  noir tvrée  d'ar- 
gent. Gaze  rayseul  blanc.  I.inuinple.  Peluche  peur  dou- 
blure, Rayseul  gros  pour  tenture  de  chambre  et  draperie 
de  lit.  Taffetas  noir,  orangé,  bien,  velouté  à  fond  d'ar- 
gent, blanc,  colombin,  feuille  morte,  violet.  Taffetas  g  lufré, 
Toile  de  batiste,  de  lin,  de  linomple,  de  Hollande  pour 
coustepointe  de  lit.  Toile  damassée.  Toile  d'argent  frisée 
Velours  couleur  de  llcur  de  lin,  de  feuille  morte,  orangé  i 
flammes  de  feu,  noir,  vert,  jaune,  cramoisi  brun.  Velours 
ligure.  Velours  raz. 

1630.  —  Ostade,  subsericum.  — Taffetas,  bombi/cinum. 
—  Velours,  Iwloseruum,  lieteromallum.  Al.  :  Sommet. 
Espagn.  Tercio  pelo.  (Colloques  en  8  langues,  p.  l'J4.) 

1634.  —  L'Italie  nous  envoyé  et  apporte  une  infinité 
de  diverses  sortes  de  draps  de  soye,  comme  toillesd'or  et 
d'argent,  sarges  de  Florence  et  de  Borne  et  autres  mar- 
chandises. (.Voui*.  règlent,  s.  les  marchandises.  Ed.  Four- 
mer,  Var.  hist.  et  l'ai.,  t.  111,  p.  112.) 

1669.  —  Art.  20.  —  Les  èlamines,  serges  appelées  de. 
Borne  croisées  et  licées,  les  dauphines,  les  indiennes,  les 
castagnettes,  les  ferrandines  et  durait  à  contrepoil,  les 
marguerittes,  les  droguets  blancs  et  gris  et  de  toutes 
couleurs,  auront  demi  aune  de  largeur  et  21  aunes  de 
longueur.  (Stat.  des  sargiers  de  France,  Rec-  des  slat. 
de  A'untes,  p,  240.) 

1676.  —  Art.  21.  —  Fairont  pareillement  lesd.  mar- 
chands ouvriers  dud.  art...  les  taffetas  et  tapis  plain  à 
2,  3  ou  4  fils  par  chascune  dent  de  peigne  seront  de  3/4  et 
demy  aune,  et  de  5  8  de  largeur  et  les  moites  liasses  de 
demy  aune  moins  un  vingtquatrième. 

22.  —  Comme  aussi  pourront  faire  des  taffetas  figurés 
à  la  marche,  rayés  en  long,  en  travers  et  en  biez,  mou- 
cheté, nuancé,  échiné,  tapis,  figuré...  tant  à  4,5  qu'à  6  fils 
par  dent  de  peigne,  de  la  largeur  de  demy  aune  moins 
un  vingtquatrième. 

23.  —  Sera  permis  de  faire  des  fils  tressez,  papelines  et 
autres  semblables  étoffes  plaines  ou  figurées...  et  les  trè— 
mer  de  fleurs,  galleté  et  autre,  bourre  de  soye,  laine, 
fils  et  colton...  et  seront  lesd.  étoffes  de  12  aune  moins 
un  vingtquatrième. 

24.  —  Fairont  des  toilles  de  soye,  gaze,  étainine,  cra- 
podaille,  prisonnière  comme  aussi  toute  sorte  de  gros  cre- 
pellis,  de  la  largeur  de  1/2  aune  moins  un  vingtquatrième, et 
de  5  s  et  aussi  taire  des  taffetas  àjarretière  d'un  quart  et 
d'un  tiers  de  large.  (Stat.  des  ouvriers  d'or,  d'argent  et 
de  soge  de  Bordeaux.) 

1759.  —  Une  robe  d'étoffe  de  Marseille,  galons  et 
franges  d'or  avec  le  voile  de  drap  d'argent  galons  et  fran- 
ges d'or,  donnés  par  Mme  de  Marchais.  [Pour  la  Vierge 
miraculeuse.]  [Inv.  de  X.-D.  de  Liesse,  p.  23.) 

ÉTOFFES    D'ORIENT 

943.  —  A  l'Est  le  golfe  Persique  longe  la  cote  du  Fars 
depuis  la  contrée  de  Dawrak-el-Fours,  la  ville  de  Marhu- 
bau,  Siuis  où  se  fabriquent  les  tis-us  brochés  el  autres 
étoffes  nommées  sinisi .  La  ville  de  Djennaba  qui  donne  son 
nom  aux  étoiles  dites  djennalii... 

A  la  mort  de  Tentai,  fils  de  ll.iratan  empereur  de  la 
Chine,  on  grava  sou  image  sur  les  pièces  d'or,  sur  la  me- 
nue monnaie  de  cuivre  et  de  bronze  qui  était  trè*  abon- 
dante el  eu  l'imprima  sur  des  étoiles.  (Maçoudi,  Les 
prairies  d'or,  t.  I,  p.  238  et  297.) 

1610.  Et  son  sang  luy  fait  le  visage 

De  la  couleur  île  l'arc-en-ciel, 
Ou  bien  de  ceste  étoffe  fine 
Que  l'on  apporte  de  la  Chine. 

tMath.  Régnier,  Ode,  p.  39 


678 


ETOFFE 


1637.  —  Les  plus  belles  estoffes,  tant  pour  la  peinture 
que  pour  les  ouvrages,  se  font  à  lescht  et  à  Caschan,  où 
ils  représentent  sur  la  soye  et  sur  le  cotton  des  ligures  et 
particulièrement  l'escriture  et  les  caractères  de  leur  langue, 
si  bien  qu'il  n'y  a  point  de  peintre  qui  puisse  alteindre  à 
la  perfection  de  leur  art.  Ils  trafiquent  de  ces  étoffes,  à  la 
réserve  de  celles  qui  s'emploient  en  habits  hors  du  royaume 
avec  uu  profit  très  notable  aussi  bien  que  du  cotton  et  de 
la  soye  écrue  dont  on  apporte  une  très  grande  quantité  en 
Europe  par  la  vove  des  Indes.  (Oléarius,  Voy.  de  Perse, 
t.  I,  1.  5,  p.  580.)" 

1638.  — Use  fait  un  très  grand  trafic  par  tout  le  royaume 
de  Guzuratta,  mais  particulièrement  de  cotton  et  de  toiles 
qui  sont  aussi  belles  et  aussi  fines  que  celles  de  Hollande, 
de  plusieurs  estoffes  de  soye  comme  coutoms  qui  sont 
rayées  de  plusieurs  couleurs,  des  satins,  des  taffetas,  des 
petolas,  des  commerbands,  des  omis  d'or  et  de  soye  dont 
les  femmes  se  servent  pour  se  cacher  le  visage,  des  bro- 
cards, des  tapis  ou  alcatifs,  des  chitrenges  ou  tapis  rayés 
pour  couvrir  les  coffres  et  les  cabinets,  des  couvertures 
piquées  de  soye  ou  de  cotton  qu'ils  appellent  géodris  ou 
nalis,  des  tentes,  îles  perintos  ou  nenhar  dont  ils  se  ser- 
vent au  lieu  de  couchette,  etc.  (Mandelslo,  Voy.  tles  Index, 
I.  1,  p.  228.) 

PRIX 

1 328.  —  7  pièces  de  veluaus  coques,  vendus  ensemble, 
196  1.  p.  —  lin  veluau  noir  et  violet,  45  1.  —  Un  nassis 
d'or  de  Cipre,  40  1.  —  2  natez  (?)  demie  aune  mains,  20  1. 
—  Un  marrimas  11  1.  —  3  aunes  et  demie  de  taffetas 
changeant,  60  s.  (Inv.  de  Clémence  de  Hongrie.) 

1447.  L.  t.     S.      D. 

Veloux  cramoisy  vermeil,  l'aune 19        5 

Veloux  sur  veloux  bleu 1!!       15 

Fine  escarlate  vermeille. 12         7        6 

Cramoisy  violet Il 

Veloux  plain  gris 8        5 

Satin  cramoisy \ 

—  —       vermeil J 

—  figuré  noir 7       11         3 

Damas  gris i 

—  noir 1 

—  violet / 

Drap  gris 50 

Blanchet 15 

1450.    —  Drap  d'or  pour  robe,    l'aune.  71 

Drap  sur  veloux  cramoisy  pour  carreaux..  55 

Veloux   sur  veloux  cramoisi 19  17       10 

—  blanc 13  15 

Veloux  plain S  10         G 

Damas 7  11 

Salin  figuré  noir ti  17         G 

lin  noir  pour  chaperon 6  17         G 

lin  drap  vermeil  de  Rouen 5 

Taffetas  renforcé  de  Florence  pour  charriot.  4  2       G 

[Cptet  :i'-  (,h>nles  VU,  Chron.  de  \tatth.  d'Escouchy, 
p    :.,:.  el  Suppli  m.  au  i  ;"•  imn    i 

1453   '|-  ÊO.       S.        D. 

Angleterre    vermeille l'aune..  20 

I.       de  rouge la  pièce.  '.I       18        7 

I; lequin  de  diverses  couleurs,  l'aune..  16       2 

Blanchel ..  3      10 

—  d'Ecosse ' 5 

—  gros  de  Forets 2       G 

—  di-    Londres  gi  is,  mabi  i  ,  

viole! 1        4       7 

Bore  i         Forel  •  gris la  pièce.      2      10 

—  de  Saint-Saphorin-le-Chastol 2       8 

—  gros,  non,  peloux.  2        G 
1       II        I 

—  violet 3         N 

Carizé 12       6 

—  d'Angleterre 12       8 

bleu •'  8       o 

—  blanc,  bleu,  gris,  vert 3  H 

—  blanc,  gris,  violet,  vert 3  1       2 

—  m. m  ,  rouge  non  1 1  an 2  15 

—  vert  broché  d'argent.  6  Id 

t.  L'«  Limai I  i ku      'i  '"'  H"1,  livre 7  ious  0  de- 

D 


Éc. 

Escarlate  deMontiervillers 7 

—      et  Rouen  vermeille  et  violette. . .  6 

Damas  tanné 3 

Frise,  laine  de  Catalogne 

Futaine  de  Chambery 

—  d'Ornie 

Cris,  19  s.  2  d.  —  20  s.  27  s.,  et 2 

—  d'Angleterre 1 

—  del)inan,22s.—  15  s.—  20  s.—  30  s.  et  1 

—  blandelet  de  Rouen,  3  ec.  15  s.  et.  3 

Linomple  (Voy.   Toile) 

Migraine  de  Rouen  vermeille  et  violée. ...  3 

Worequin   gros 

Noir  de  Castillon 

—  de  Lille 2 

l'ers  de  Rouen,  45  s.  —  55  s.  et 4 

—  de  la  Vicomte,  27  s.  et 1 

Rouge  d'Angleterre la  pièce.  3 

Roullet  blanc —  3 

—  gris,  8  s.  8  d.  et l'aune... 

—  rouge  d'Angleterre la  pièce.  3 

Sardiz  noir  de  Foretz l'aune . . . 

Satin  plain,  bleu,  gris  noir 2 

—  blanc 1 

—  cramoisi  vermeil 3 

—  rouge  non  cramoisi  et  vert 1 

—  tanné,  gris  et  noir 1 

—  violet 1 

—  figuré,  blanc,  vert,  violet 3 

—  —     noir 3 

—  —     cramoisi  vermeil G 

Taffetas  de  Rologne,  blanc,  gris 

bleu 

—  tanné 

—  violet,  noir,  jaune.. . 
Taffetas  de  Florence,  blanc,   bleu,  jaune, 

— ■                     rouge,  vert,  tanné..  2 

cramoisi 2 

Tissu  de  haute  lice  faite  à  rosette 10 

Veloux  plains,  blanc,  bleu 3 

cramoisi  vermeil,  violet. . .  5 

—  gris 2 

—  tanné 3 

vert 3 

violet 2 

Veloux  sur  veloux,  cramoisi 8 

—  cramoisi  noir 5 

—  blanc,  gris,  tanné 4 

noir,  vert 5 

Vert  (drap)  de  Picardie  et  de  Saint-Lo...  1 

—  de  Rouen 2 

Violet  (drap) 1 

—  d'Estrex , 1 

DRAPS    D'OR 

Veloux  bleu  broché  d'or  de  bacin Il 

Veloux  sur  veloux  blou 22 

—  cramoisi 34 

—  vermeil 27 

—  —      violet 21 

—  bien  riche        cramoisi  vermeil GS 

SOIBS,   "lis  ET  PASSEMENTERIE 

Soie     l(il  le    de    teilles   sortes I.l   livre  4 

—  iiii-iorte  cramoisie ■  o 

—  —     autres  couleurs .  -1 

Franges  de  soie  mi-torte,  blanche. ,      —    ■  I 

Orde  Chypre  eu  canette —    •  13 

m    ri    argent  de  Lucques  eu  écheveau, 

3  écus  et ■ —  2 

Orde  baoin  en  bobines la  bobine.. 

TOILES 

Linomple  du  grand  b- l'aune,  2 

du  petit  lé 1 

Autre  du  grand  lé 1 

îutre    do   petit   lé  de  2    lier»   I   2 

i  oile  de  bourrai  pour  s.o-s 


S. 

D. 

11 

3 

17 

G 

11 

3 

1 

9 

3 

3 

o 

5 

« 

G 

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10 

17 

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12 

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10 

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10 

15 

3 

5 

15 


7 
10 
15 

15 


12 

2 
15 

15 


10 
15 

12 
1 


ÉTRENNES 


679 


Éc.      s.     11. 

Toile  de  Cambrai,  22  s.  6  d.  et I        7       6 

—  do  Hollande 4        2 

—  de  lieiius,  fine 1 

—  de  Troyes. 10 

(Extr.  du  reg.  de  lu  vente  des  bien*  Jacques  Cozur,passim.) 

1504.  L.       S.        II. 

Velbuxnoir,  double,  excellent l'aune,  fi 

Satin  gris  broché  d'or 8  !■"> 

Damas  noir  renforcé 3  10 

Veloux  cramoisy 12  lu 

Satin  vert  excellent 3  10 

—  noir 57         6 

—  violet  en  graine -t 

Fin  noir 00 

Autre 52       G 

[Quittance  dej.  Savoureau,  tailleur,  exlr.  Harchegay, 
Arcli.  des  Soc.  sav.,  18ii2.) 

1632.  —  Drap  d'or  frisé  incarnadin,  l'aune  lno  1.  — 
Drap  d'argent  100  1.  —  Toile  d'or  100  1.  —  Tabis  d'ar- 
gent, incarnat  28  1.  —  Damas  d'argent  30  1.  —  Velou 
cramoisy,  30  1.  —  Velou  rayé  amaranlhe,  181.  —  Damas 
vert  à  fleurs  d'or,  301.  —  Damas  pastel  en  Heurs  d'argent 
30  1.  —  Petit  velou  rouge,  8  1.  —  Veloux  zinzoly,  20  1. 
—  Sarge  de  Chartres,  2  1.  3  gros.  —  id.  verte,  2  I.  — 
Sarge  de  Beauvais,  8  1.  —  Toile  d'argent  blanche,  25  I. 
—  Crépines  de  franges  d'argent,  8  1.  (/hc  du  marquis 
de  Rémoville,  p.  315.) 

ÉTOILE  (Emblème  de  l'.  —  Ordre  dit  de  l'Étoile 
mi  de  la  Blanche  Maison,  institué  en  1351  par  le  roi 
Jean  le  lion.  Le  fermait  des  chevaliers  portait  cette 
devise  :  monstiunt  regirus  astra  viam. 

1560.  —  N»  27.  —Un  petit  anneau  d'or  à  l'Estoille. 

159.  —  Un  large  fermau  à  homme  en  guisse  d'une  estoile 
à  grosse  pelles,  à  rubis  à  esmeraudes,  à  diamens  et  un 
gros  saffir,  le  quel  est  au  duc  de  Bourgoingne  nostre  filz. 
{Inv.  de  Jeanne  de  Boulogne.) 

1380.  —  N"  131.  —  Le  joyau  de  l'Estoille  que  fis!  faire  le 
roy  Jehan,  où  il  a  une  croix  dessus,  et  est  garnye  lad. 
estoille  d'esmeraudes,  rubis  et  de  perles,  et  y  fault  ung 
balay,  et  puise  15  m.  i  o.  [Inv.  de  Charles  V.) 

ÉTOLE.  —  Primitivement  la  stola  antique,  large 
manteau  dont  la  bordure  seule  s'est  conservée  parmi 
les  vêlements  liturgiques.  Dans  les  inventaires 
d'églises  la  description  des  étoles  suppose  un  très 
riche  travail  de  broderie  dont  elles  étaient  souvent 


XIIIe  s.  —  Ornements  d'étole.  Porche  méridional 
de  la  cathédrale  de.  Chartres. 


ornées.  A  L'exception  des  reliques  delà  cathédrale  de 
Sens,  il  s'est  conservé  en  ce  genre  peu  de  pié< 
haute  époque.  Les  deux  exemples  ci-joints,  empruntés 
au  porche  méridional  de  la  cathédrale  de  Chartres 
suffiront  à  faire  connaître  la  forme  el  La  décoration 
de  L'étole  au  xnr  siècle. 

1295.  —  Stola,  manipulum  de  opère  venetico  cuin  ima- 
ginibus  habentibus  coronas  de  perlis. 

Stola  et  manipulum  laborata  ad  aurum  et  sericum  rubrum 
et  oigrum  cum  perlis  grossis  et  minulis  et  23  campanulis 
argenti  deaurati  choisis.  (Tlies.  Sedis  Apostol.,  f*  113.) 

1 358.  —  N°13. —  Unam  stolam  deauratam  et  mnltum  pul- 
cram:  et  unnm  manipulum  deauratum  et  uiultum  pulcrum. 
Et  in  dicta  stola  sont  8  ymagines  intègre  et  8  ymagines 
medie,-et  in  medio  stole  circa  çollum  est  crux  viridis.  Et 
extrême  ymagines  tenent  rotulum,  et  in  uno  est  scriptum 
DANIEL  et  in  alio  ANGELDS.  Sed  in  manipulo  sunt  i  yma- 
gines intègre  et  2  medie  et  in  medio  est  crux  parti  m  rubea 
et  partim  nigra.  (Inv.  de  l'ahb.  de  S.  I  icinr  de  Marseille.) 

ÉTRAINTE.  —  Ceinture,  vêlement  serré  à  la  taille, 
comme  haut-de-chausses,  braver.  Le  Voeabularius 
Gemma  gemmarum  de  1514  traduit  bracharium; 
«  ein  Lendner  »  et  le  Catkolicon  parvum  de  1 189 
dit:  bacharium  brayer. 

1342.  —  Douas,  le  pourpointier,  me  ferai  wn  pourpoint 

et  unes  estrainles  [flamand  :  lendenier).  (Michelant,  Le 
livre  des  métiers,  p.  2(i.) 

1394.  —  La  suppliante  prist  la  moitié  d'une  garnison 
d'une  pièce  de  robe  garnie  de  toile,  et  en  list  unes  es- 
traintes  à  sou  mary.  (Arch.  JJ,  110,  pièce  323.) 

1519.  —  Ung  signet  d'or,  unes  eslraintcs  de  velours 
cramoisy  avec  lils  d'or  à  bloucques  d'argent  doré.  (.1/(7/. 
de  Douai,  Reg.  aux  testant.) 

1522.  —  Antlinineth  de  Deunville  donne...  ma  coroie 
de  desoubz  de  argent  doré...  Une  estraincte  d'argent  doré. 
[Ibid.,  P287.) 

ÉTRENNES.  —  Avant  ledit  de  1563  par  lequel 
Charles  IX  donne  au  commencement  de  l'année  la 
dale  lixe  du  premier  jour  de  janvier,  ce  jour-là  était 
celui  des  éirennes  qui  se  distribuaient  assurément 
dans  toutes  les  classes  de  la  société.  Le  texte  des 
comptes  royaux  ou  princiers  signale  presque  toujours 
à  celle  époque  des  dons  de  joyaux  plus  ou  moins 
précieux.  La  réciprocité  des  cadeaux  n'existait  pas 
seulement  à  la  Cour  du  duc  de  Berry.  I. 'usage  d'une 
ollrande  faite  au  maître  par  les  tenanciers,  les 
colons  et  les  serviteurs  attachés  à  un  bien  rural, 
existe  encore  en  beaucoup  de  provinces.  Nous  nous 
rappelons  avoir  reçu,  à  Paris  mémo,  dans  noire 
enfance,  des  cadeaux  d'étreimes  de  la  part  des  do- 
mestiques à  la  garde  de  qui  nous  étions  conlié.  11 
est  entendu  que  ces  petites  largesses  en  appelaient 
et  en  ont  appelé  dans  tous  les  temps  de  plus  grandes. 

1398.  —  A  messire  Thomas  Cliannonne,  chevalier  treu- 
chaut  du  roy  d'Kngleterre,  lequel  est  venu  apporter  l'es- 
trainc  du  roy  d'Angleterre,  du  jour  de  l'au.  (Cptes  roy.,  ap. 
Laborde,  Olbss.) 

1409.  —  Le  lendemain  qui  fut  le  jour  de  la  Circonci- 
sion, du  matin  le  duc  de  Bourgogne  qui  tout  seul  avoit 
plus  de  princes,  de  chevaliers  et  d'autres  gentils  hommes 
quêtons  les  autres  princes  ensemble,  donna  ced.  jour  lar- 
gement et  plus  de  joyaux  au  regard  de  autres  princes,  étant 
a  Paris,  qu'ils  ne  firent.  Les  quels  joyaux  on  a  ai  coutume 
de  donner  ced.  jour;  et  les  donna  à  tous  ses  chevaliers  et 
nobles  de  son  hôtel  qui,  selon  l'estimation  cl  commune 
voix,  se  montoienl  bien  a  II  mille  florins  d'or,  et  lesd. 
doos  étoient  en  certaine  signification,  c'est  assavoir  faits  à 
semblance  de.  ligne  ou  d'une  règle  qu'on  appelait  nivel  de 
maçon  (Voy.  la  itg.  p.  7)  tout  en  or  comme  d'argent  doré, 
et  à  chacun  bout  de  chacun  nivel  pendoit  une  petite  chai- 
nette  dorée  à  la  semblance  d'un  poinmel  d'or.  Laquelle 
chose  étoit  en  signification,  c'est-à-savofr  que  ce  qui  étoit 
mis  par  Apre  et  indirecte  voieseroil  mis  à  plein  et  en  sou 


680 


ETHEiNNES 


neulle,  et  le  feroit  mettre  et  mettrait  à  équité  et  droite 
ligne  de  raison  si  comme  ou  pouvoit  croire  et  penser. 
(Monstrelet,  1.  1,  ch.  65.) 

1416-  —  Une  petite  croix  d'or  garnie  de  4  camahieux, 
laquelle  croix  madame  la  ducliesse  donna  à  MS.  aux  es- 
traines,  le  premier  jour  de  janvier  l'an  1408,  140  1.  t. 

Une  petite  salière  d'agathe  garnie  d'or,  dont  le  couver- 
cle est  d'or  et  au  dessus  a  un  fretelet  à  un  saphir  et  3  perles. 
Laquelle  salière  Pol  de  Linibourc  donna  à  Mgr,  aux  es- 
traines,  l'an  1414,  30  s.  t.  (/>it'.  du  duc  de  Berry.) 

1416.  —  Uu  bel  cheval  d'or  esmaillé  de  blanc,  et  un 
varlet  qui  le  maine  par  la  bride,  garny  led.  cheval  et  la 
celle  et  le  poitral,  culière,  bride  et  varlet,  de  97  perles  par 
tout,  de  23  balais  et  21  safirs;  et  à  la  teste  dud.  cheval, 
ung  gros  rubis  et  ung  gros  dyaniant  à  escusson,  et  ou 
chaufrain  2  dyamans  à  pointez;  et  en  lad.  celle  dud.  che- 
val, a  un  camayeu,  et  a  led.  varlet,  en  son  chapel,  un 
petit  grain  de  ruby.  Pes.  ensemble  23  mars,  prisé  0312  fr. 
(Inv.  des  joyaux  ctu  duc  de  Guyenne,  p.  307.) 

1453.  —  Plusieurs  estraines  de  plusieurs  sortes,  les 
unes  dorées  et  les  autres  non,  avec  une  boucle  de  sain- 
ture  à  femme  et  une  cuiller  et  plusieurs  autres  pièces  d'ar- 
gent, 351.  3  s.  4  d.  . 

4  enseignes  des  estraines  du  roy  (mot  barré),  d'argent. 
l'n  petit  heaume  d'argent,  2  hoillons  de  salade  et  8  petiz 
cloz  de  sainture,  le  tout  d'argent  pcs.  2  o.  prisé  40  s.  (Vente 
des  biens  de  Jacques  Cœur,  f°s  44  et  49'.).) 

ÉTRIER.  —  A  l'encontre  du  silence  des  historiens 
antérieurs  au  v"  siècle,  Yiollel-le-Duc  a  reproduit 
dans  son  Dictionnaire  du  mobilier  deux  modèles 
antiques  d'étriers  en  fer,  provenant  du  musée  de 
Naples.  C'est  à  tout  le  moins  une  exception  que  ne 
justifie,  dans  aucun  monument  de  peinture  ou  de 
sculpture,  l'attitude  des  cavaliers  romains  au  pre- 
mier siècle. 

L'usage  de  l'étrier  n'apparaît  réellement  que  depuis 
le  vc  siècle  et  même,  jusqu'au  x.%  il  semble  n'avoir 
été  autre  chose  qu'une  courroie  ou  étriviôre  pro  ■ 
longée  jusqu'à  la  semelle  du  cavalier,  comme  on  le 
voit  sur  un  bas-relief  de  l'église  de  Brioude.  La  lon- 
gueur des  branches  est  un  des  caractères  de  l'étrier 
primitif  et  c'est  pour  cela  que  nous  attribuons  la 
figure  A  à  la  lin  du  X"  siècle. 


fin  iln  X"  s.  —  Ktrieren  fer,  App.  ''  l'auteur. 

l'Ius  ard  ces  branches  s'arrondissent  en  arcade 
«•i  prennent  des  formes  donl  voici  quelques  exemples. 

Tour  ['époque  de  la  Renaissance,  o trouvera  de 

plus  nombreux  dam  tous  les  musées  d'armes  de 
l'Europe. 

Los  étriers  a  la  genetle  nous  semblent  appartenir 
aux  types  arabes,  c'est-à-dire  &  ceux  donl  la  planche 


légèrement  convexe  et  aussi  longue  que  la  semelle 
du  cavalier,  est  considérée  comme  plus  favorable  à 
l'attitude  presque  assise  conforme  aux  principes  de 
l'équitation  orientale. 

De  1399  à  1560, il  est  question  dans  nos  documents 
de  faux  étriers  servant  pour  les  pages  du  roi.  Ce 
sont  des  pièces  volantes  fixées  au  pommeau  de  la 
selle  par  un  chapelet  de  cuir  qui  en  épousait  la 
forme;  elles  se  bouclaient  sous  les  bras  du  cheval, 
et  le  cavalier,  sans  déranger  sa  position  pendant  les 
exercices  équestres,  pouvait  les  ôter  et  les  remettre 
presque  instantanément.  C'est  de  cette  même  façon 
qu'on  attache  encore  aujourd'hui  des  sacoches  ou 
des  fontes  sur  le  devant  d'une  selle  anglaise. 

L'étrier  à  barbacane,  ainsi  nommé  parce  que  son 
profil  en  reproduit  la  forme,  a  le  bout  couvert  ;  c'est 
celui  que,  depuis  Catherine  de  Médicis,  on  adapta  aux 
selles  de  femme  pour  le  soutien  de  la  jambe  gauche. 

L'étrier  de  l'arbalète  est  la  pièce  terminale  de  l'ar- 
brier,  dans  laquelle  on  passait  le  pied  pour  bander 
l'arc  à  l'aide  de  l'appareil  à  moufle  (Kig.de  la  p.  lit). 

Voy.  ÉQU1TATION. 


B.  V.  1264. —  Etrier  en  fer,  au  musée  Mantell.  Archeol. 
Journal,  t.  XXV,  p.  58.  —  C.  XV°  s.  Autre  en  cuivre,  à 
planche  picotante.  App.  à  l'auteur. 


1328.  —  Uno  sambue  à  tout  le  lorara,  garnie  d'argent, 
dont  la  sambue  est  do  veluau  violet  et  sont  les  eslricx 
d'argent  esmaillié  de  l'uillc  et  de  Hongrie.  (Inv.  de  Clémence 
de  Hongrie.) 

1399.  —  Pour  une  paire  de  faulz  estriers  pour  un  des 
pages  du  roy,  12  s.  6  d.  (Cptes  de  l'écurie  du  roi,  I    :!  v »,) 

1445.  —  Quant  la  compagnie  aura  joué  et  que  la  partie 
perdant  n'aura  poinct  prins  de  coup,  tous  les  perdans 
seront  tenus  baiser  l'estrier  de  l'aubalestre.  (Stat.  des  ar- 
balétriers de  lieaucaire.) 

1447.  —  a  Estienne,  esperonnier  demourant  à  Aixe, 
3  florins  pour  une  paire  d'estriofs  à  la  morisque  pour  led, 

Sgr.  (Cptes  et  inem.  du  roi  lienè,  il"  583.) 

1450.     -  Maintenant  elle  dit  (la  dame)  que  elle  a  un 
et  l'autre  trop  court.  (Les  15  jours  de  ma- 


>p  Ions 
99.) 


Une  paire  d'cslriers  noirs  à  la  l'aezon  de,  mo- 


estreftr 
riage,  i'. 

1471. 

risque. 

i  ne  paire  de  grans  estriers  de  boys  noirs,  garnis  de  for 
par  dehors, 

Une  paire  d'cstriiTs  blancs  à  la  genète.  [Inc.  du  roi  lieue 

à    Ingen,  f»«  lii  et  22.) 

I4B8.  •  Pour  3  cbappeleti  garnis  d'estrivières,  servant 
à  porter  les  faulx  estriers  des  paiges  dud.  Sgr.  (le  roi), 
22  s.  6  d.  (Cptes  de  l'écurie  w»  roi,  f  85.) 

1560.  -  Pour  une  paire  de  faulx  estriefi  à  ohappelet, 
garnie  de  boucles  de  fer  noircy,  i •  servir  à    un  des 

paiges  dud.  Sgr.  {l'.ple   de  l'eniiic  du  roi,   f  52.) 

1561.  -   Peur  nng    esliier   à    barb .o'aiie,   pour   servir  A 

lad.  dame  (Catherine  de  Médiois)  allant  à  cheval,  16  s.    . 

[l'.jile  de   l'erurie  de  la  rente,  P  135  V.) 


ETUDE 


681 


1570.  —  3  pains  d'e-tnors  dorez  il'nr  inoullu  aussi 
argentez  et  ouvrez  à  compartimens,  pour  servir  aux  uhe- 
vaiilx  surlesquelz  monte  ordinairement  Sa  Majesté,  00  1... 

G  paires  tl'estriers  dorez  d'or  nioullu  et  argentez  d'argent 
moulin,  faiclz  à  compartimens  et  guillogez  et  poim  te  de 
dyamant  (au  même  usage),  120  1.  [Cpte  de  l'écurie  du  roi, 
?»  15  \    el  12  v*.J 


XVI» 


Étrier  en  fer  d'après  Essenwcin 
Anseiger,  mai  1881. 


ETRIER.  —  Fléau  d'armes  à  trois  ou  quatre 
chaînes  reliées  à  la  hampe  par  une  bride  de  ter  en 
forme  d'étrier. 

1387.  —  Adonc  prent  l'estrier  qui  pendoit  à  l'arson  de 

sa  selle,  lequel  avoit  3  pointes  bien  assérées,  chacune  de 
7  poux  de  long,  et  au  tourner,  aprez  son  coup  que  Olivier 
cuida  faire,  il  férist  sur  le  bassinet  qui  fut  moult  dur  et 
fort  trempé  et  le  couipassist.  L'une  des  pointes  coula  mal 
et  entrecouppa  le  liassiuet  et  la  visière.  Et  aussi  le  coup 
qui  descendit  de  grant  ramenée  avec  la  force  du  liras  de 
quoy  il  fut  féru,  lung  des  clous  de  la  maiscelle  (mésail)  se 
rompist  et  Raimondin  tire  fort  à  luy,  tellement  que  la  vi- 
sière demeura  pendant  d'ung  costé  si  que  il  eut  le  visaige 
tout  descouvert. 

Raimondin  lui  jetta  derechief  l'estrier  par  grant  hayn. 
et  atainct  le  chevau  au  front  de  si  glatit  force  que  le 
gantlïain  d'acier  fut  effondré  dedans  la  teste  du  chevauz 
qui,  parla  force  du  coup,  convint  aller  à  terre  des  jarres 
de  derrière.  {Met  usine,  p.  95.) 


xvi  s.  —Élrhtr  à  chaînes.  App.  à  l'auteur. 

ÉTIUEK.  —   Tabouret   quelquefois  adhérent  au 
siège. 

1589.  —  Une  chaize   brizée  garnye  de  velours   noir, 
garnyede  son  estrier  et  posée  surun*  pivot,  et  franges  de 


soie  mine,  avec  un  oreiller  de  velours  noir.  (Inv.  de  Cathe- 
rine .i.'  Mèdicis,  art.  68.) 

ÉTRIER.  -  -  Pâtisserie  légère  quelquefois  saupou- 
drer de  fromage  el  cuite  entre  deux  fers.  La  pâte 
des  étriers  était  celle  de  nos  gaufres  modernes;  on 
y  ajoutait  autrefois  de  L'hypocras  ou  du  vin  de  Mal- 
voisie. 

1393.  —  A  l'oubloier  convient  ordonner  :  primo,  pour 

le  service  ,1e  la  pucelle,  douzaine  et  demie  de  gauflres 
fourrées,  3  s.;    douzaine  et    demie  de  gros  basions,  6  s. 
douzaine  et  demie  de  portes,  18  den.;  douzaine  et  demie 
d'eslriers,  18  d.  ;  un  cent  de  galettes  succrées,  8  d.  (te 
Ménagier  de  Paris,  t.  Il,  p.  109.) 

1397.  —  Que  nul  ne  puisse  tenir  ouvroucr,  ne  estre 
ouvrier  ou  lad.  ville  de  Paris  ne  es  faubours.se  il  ne  scet 
faire  en  un  jour  ou  moins  500  de  grandes  oublées,  300  de 
supplications  et  d'estrées.  (Stat.  des  oublieurs  de  Paris 
Ordonn..  t.  VIII,  p.   U9..I 

ÉTRILLE.  —  Je  cite  ce  mot  de  la  langue  moderne 
pour  donner  place  à  la  figure  d'une  étrille  ancienne 
et  toute  différente  du  même  objet  aujourd'hui  en 
usage. 


XV»  ou  XVI"  s.  — Etnlle  en  fer,  au  musée  d'Artillerie. 


1416.  —  Une  estrille  de  fer  blanc,  (Inc.  du  duc  de 
Berry,  1181.) 

1480.  —  Pour  8  estrilles  de  boys  ferrez...  ;  pour  fournir 
à  nectover  les  lévriers  dud.  Sgr  [Louis  XIJ.  (D.  d'Areq, 
Cjdes  de  l'Hôtel,  p.  365.) 

ÉTRIQUÉ.  —  Planchette  ou  bâton  autrement 
appelé  rase,  servant  à  faire  tomber  le  grain  qui 
excède  la  mesure.  L'étriqué  des  tondeurs  de  drap  est 
une  canne. 

1292.  —  Li  tondeires  doit  estrikier  le  blanc  drap  anchois 
k'il  soit  porteis  à  le  taintelerie. 

Ke  nus  hosteliers  n'envoit  saie  à  la  taintelerie  avant  ke 
li  tonderis  l'ait  estrikié  sour  le  perche.  (Arcli.  de  Saint- 
Orner,  ap.  Godefroy.) 

1532.  — A  Mathieu  Olive  et  à  Pierre  Levitcli,  commis 
par  nsss's  maieurs  et  eschevins,  estriquuurs  des  dras  fais 
sur  l'alemand  en  ceste  ville,  pour  tout  l'an,  5  1.  de  cire 
vermeille  dont  ou  a  scellé  lesdit.  draps  estriqez.  (Ibid., 
Cptes  de  la  ville.) 

1593.  —  Que  chascun  mesureur  nielle  le  poulce  en  le 
moienne  de  l'estrique,  et  estrique  oultre  la  mesure,  sur 
peine  de  10  1.  (Edit  du  marché  au  blé  de  Douai.) 

ÉTUDE.  —  Cabinet  de  travail.  Au  xv°  siècle,  une 
étude  était  généralement  munie  de  casiers  à  livres, 
de  tables  avec  bancs  ou  de  stalles  à  hautes  formes 
auxquelles  on  adaptait  sur  1rs  bras  des  pupitres 
mobiles;  il  y  avait  en  outre  des  pupitres  tournants 
avec  réserves  de  livres,  pour  travailler  debout  ou 
assis. 

1375. —  Comme   maistre  Raoul   de  Praelles  a  enten- 

lion  de  faire  aucunes  estudes  spatieuses  et  secrètes  pour 
mettre  ses  livres,  dont  il  a  pluseurs.  (Arch.  JJ,  107,  pièce 
35.) 

1454.  —A  Pierre  Thévenin,  menuisier  demouraut  à 
Bourges,  pour  une  table  de  chesne  de  6  piez  de  long,-.' 
tréteaulx,  une  forme  à  asseoir  le  long  de  lad.  table  ung 


682 


ÉTUDE 


grant  poulpitre  à  atacher  contre  un;,'  mur,  pour  le  service 
de  MdS.  (Charles  de  France,  âgé  de  8  ans;,  55  s. 

Au  même,  une  chayère  en  laquelle  a  ung  poulpitre 
tournant,  à  estudier,  ung  aullre  poulpitre  tournant,  à 
pié,  à  estudier  droit,  par  MdS.  à  mettre  en  son  estude, 
4  1.  2  s.  6  d. 

A  Colin  de  Blois,  serreurier,  forgée  et  fait  une  verge 
de  fer  pliée  en  triangle,  entour  et  sur  laquelle  tourne 
)ed.  poulpitre  tenant  à  lad.  chaière,  12  s.  6  d.  t.  (Arqen- 
terie  de  la  reine,  l"  Cpte  de  J.  Bochetel,  f- 120.) 

1622.  —  Derrière  le  chevet  de  mon  lict  il  y  a  une  pe- 
tite estude,  où  l'on  peut  entrer  par  une  petite  porte  :  de 
la  vous  entendrez  facilement  et  sans  aucun  doute... 

Je  me  plaçay  dans  le  cabinet  qui  est  au  chevet  de  son 
lict,  et  me  mis  là  en  estât  d'escrire.  (Les  caquets  de 
I  accouchée,  p.  46  et  94.) 

ÉTUI.  —  Aux  époques  des  déplacements  conti- 
nuels qui  sont  un  des  caractères  de  la  vie  publique 
cl  privée  au  moyen  âge,  le  transport  des  objets  de 
toute  sorte  composant  l'avoir  mobilier,  contribue  à 
donner  à  l'industrie  ou  plutôt  à  l'art  si  ingénieux  et 
si  varié  de  la  gainerie  un  développement  tout  à  fait 
étranger  à  nos  habitudes  modernes.  L'orfèvrerie,  la 
vannerie,  l'ébénisterie,  la  gravure,  la  peinture,  la 
broderie  et  surtout  le  travail  des  cuirs  ornés  contri- 
buèrent à  la  confeclion  d'une  foule  d'objets  dont 
quelques-uns  font  encore  aujourd'hui,  et  avec  raison, 
les  délices  de  nos  collectionneurs.  Voici  des  exemples 
et  des  textes  propres  à  donner  l'idée  du  mérite  de 
ces  ouvrages  délicats.  Voy.  Custode,  Gaine  et  Gai- 

NIEK. 


XV*  s.  —A.    Etui  à  gobelet  en  cuir  ciselé.  —  H.  Autre 
étui  faisant  trousse  de  chirurgien.  App.  a  l'auteur. 


1231.         I'iiiiim  .•  1 1 1  ;_■  i  1 1 1 1 1   ,'ir.Tiilrum  ad    opus  rlirisiiui! 

ot2gausape  lineœ  cum  quibus  terguntur.  {Inv.  de  Fout- 

i/llr.  ko.    dr  Toulouse,  p.  'MM.) 

1351.         Pour  i  appareiller  1rs  charnières  cl  bendes  de 

de bréviaire  (du  roi),  refaites  par  2  fois.  Pour 

■  argent  i  o.,  pour  dochiè  et  façon  i  I.  lu  s... 

Led.  Mur   Poureel,  gaingnier,    i ■  :i  estuiz  de  cuir 

boully... /  de  i  unir     de  nions,  le  Dauphin,  pour 

mi  ttre  et  porter  la  couppe  dud.  Sgr,  son  hennan  de  [oui 
et  son  cailliei  de  nuit,  loo  s.  {Cpte  roy.  a" Et.  de  la  Fort 
tame,  P»  *  el  10  v*  | 

1380.  —  N"  580.—  Un  ostuit  d'argent  doré,  ouvré  e 
maillé  de  la  rie   ainte  Catherine. 
684.  —  t!u  petil  estuil  de  madré  garny  d'argenl  doré. 
1987.       i  n  e  inv  de  brodeure  t  fai  on  de  Oours  de  lys, 

le  le  royne  Jebanne  de  Bourgogne,  ouquel  e 

"ne  peau  de  parchemin  entaillé  on  sont  escriptes  plu* 
i  on 


2819.  —  L'estuy  d'unes  Heures  brodé  à  ymages  de 
sainte  Katherine  et  de  sainte  Marguerite,  et  y  a  un  pou 
de  menues  perles. 

3137.  —  Un  estuy  de  brodeure,  où  sont  2  CC  cou- 
ronnez, où  est  un  bouton  d'or  plain  demuglias,  à  5  perles. 
{Inv.  de  Charles  V.) 

1380.  —  6  gobelès  en  un  estuy,  pes.  4  m.  demi  o.  à 
6  1.  le  marc,  24  1.  6  s.  —  6  autres  gobelès  en  un  estui... 
—  6  tasses  d'argent  en  un  estui,  pes.  6  m...  —  Une  dou- 
zaine de  cuillers  d'argent  en  un  estui,  pes.  I  m.  3o.  12  est. 
ob.  {Inv.  de  Jean  de  Neufchatel.) 

1387.  —  Pour  un  grant  estuy  d'ozier  blanc,  fait  de 
2  fons  de  2  corbeilles...  pour  mettre  et  porter  2  grans 
bacins...  et  pour  ycellui  estuy  faire  cloant  et  ouvrant,  pour 
ce  16  s.  p. 

It.  Pour  avoir  fait  porter  lesd.  bacins  d'argent  doré,  du 
Louvre  en  la  rue  Saint-Sauveur  à  Paris,  en  l'ostel  d'un 
ouvrier  de  corbelles,  pour  prendre  le  patron  pour  faire 
led.  estuy,  8  d.  p.  (8<=  Cpte  roij.  de  Guill.  Brunel,  f»  191  v°.) 

1392.  —  A  Jean  Duvivier,  orfèvre  et  varlet  de  chambre 
du  roy  NS,  pour  avoir  rappareillé  les  gardes  d'une  pe- 
tite serreure  d'or  d'un  petit  estuy  couvert  de  veloux,  et 
semé  de  Heurs  de  liz,  pour  mettre  les  Heures,  et  pour 
y  avoir  fait  4  petits  doux  d'or  à  rattacher  lad.  serreure, 
20  s.  p.  (4°  Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart,  P  148.) 

I  394.  — A  Jehan  Bornier,  pignier,  pour  2  paires  d'estuiz 
de  cuir  boullu,  poinçonnez  et  armoiez  aux  armes  de  la 
royne,  chascun  garnis  de  3  pignes  et  un  myrouer  et  une 
gravoère,  au  pris  de  4  1.  16  s.  la  paire.  (2e  Cpte  roy. 
a'Hémon  Raguier,  f  63  v°.) 

1398.  —  Henri  Legros,  pignier.  livre  au  duc  d'Or- 
léans :  ung  estuy  de  cuir  doré,  garny  de  3  pignes,  et  un 
mirouer  avecques  une  broche,  tout  ce  d'yvouer  et  tout 
pendu  à  un  las  de  soye. 

Un  tabletier  fournit  au  même  :  ung  estuy  de  cuir  garny 
de  3  pignes  de  bouy,  un  mirouer,  uns  ciseaux  et  un  ra- 
souer.  {Arch.  Joursanvault,  717.) 

1404.  —  Pour  2  estuys  de  cuir  bouilli,  poinçonnez  et 
armoyez,  l'un  aux  armes  de  France  et  l'autre  aux  armes 
de  Mgr  le  duc  d'Orléans...  pour  mettre  et  porter  dedens 
les  hannaps  couvers,  de  madré...,  au  pris  de  24  s.  p. 
la  pièce,  valent  48  s. 

2  autres  estuys  de  cuir  boully,  mendres,  poinçonnez  et 
armoyez  comme  dessus  aux  armes  desd.  Sgrs...  pour  servir 
à  mettre  dedens  les  caillers  pour  lesd.  Sgrs,  au  pris  de 
20  s.  p.  la  pièce,  valent  40  s.  p.  (Cpte  de  lu  Cuir  de 
Charles  VI,  Dibl.  Iiichel,  ms.  fr.  0713,  f  8  v°.) 

1408.  —  A  ltichart  des  Grez,  pour  3  pignes,  un   mi- 
rouer et  une  broche   tous   d'ivuire,    mis   en   un   estuy   de 
de  cuir  boulli.    poinçonné,  et  y    a  un    tigre  enlevé    tout 
doré  de  lin  or...  pour  servir  à  pignier  le  roy,  4  1.  16  s    n 
(29"  Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart,  f  128  v".)    ' 

1409.  —  Au  même,  ung  estuy  de  cuir  à  pignes  doré 
et  armoié,  pendant  à  un  laz  de  soye,  garni  de  3  pignes,  un 
mirouer,  2  manches  de  rasouers,  tout  d'yvoire  à  0  vi- 
rolles  d'argent  csmaillées  à  sa  devise  (du  roi),  de  2  fers  de 
rasouers  et  3  ciseaulx.  {Arch.  Joursanvault,  723.) 

1420.  —  Un  livre  appelle  le  concordement  des  4  évan- 
gélistes...  en  un  estuy  de  veluau  vert  brodé,  pendant  .ï 
une  sainture  do  soye  dont  le  mordant,  la  boucle  et  le 
passant  sont  d'argent  doré.  {Inv.  de  Philippe  le  lion.) 

1471 .  —  Dng  petit  estuy  de  cur  blanc  ouvré,  lequel  est 
l'ait  en  faezon  de  nave.  {Inv.  du  roi  René  à  Angers,  f"  18  v°.) 


1580.       Figure  d'étui  jointe  au  texte  de  G.  Corrozot, 


ÉVANGILE  1IK  S.  JEAN 


683 


1550.      Estuy  de  lin  veloux  couvert 

De  cramoysi,  de  bleu  ou  vert 

Estuy  de  marroquin  paré 

Estuy  tant  bien  laid  et  doré 

Estuy  OÙ  pignes  sont  dedans, 

A  grosses  et  menues  dentz. 

i  i    ;  .  sis  i       '    ,  debvez  vous  noire 

Sont  d'ébene  ou  de  blanc  yvoire 

(lu  de  bouys,  pour  galonner 

Les  beaalx  cheveulx,  et  testonner 

Aussi  la  longue  barbe  blonde. 

Estuy  te  plus  beau  de  ce  monde 

Où  sont  les  ciseaulx,  le  poinson, 

La  bresse  de  gente  façon 

Le  cure  dent,  le  eurc  aureille, 

La  sie  petite  à  merveille, 

La  lime,  la  gente  pinsettc, 

Le  ratissoir,  et  la  forcelte 

Avec  plusieurs  aultres  clioses, 

En  toy  enfermées  et  closes, 

Estuy  tant  mignon  et  tant  gent, 

Estuy  ferré  de  lin  argent, 

Estuy  garny  de  soye  et  d'or. 
(Gilles  Corrozet,  Les  blasons  domestiques,  p.  27  v°.) 
1564.  —  Dng  estuilz  du  pourtraict  et   face  dud.  feu 
(Douhetl,    estant  d'argent,   poysant  1  o.  2   den.   (/ni),    du 
Puymolinier,  (°  107  \  .  | 

1570.  —  Ung  estuy  garny  de  ciseaulx,  Cousteau,  poins- 
son,  cure  oreilles  et  cordon  île  soye,  50  s.  (Cptes  de  l'ar- 
genterie de  Charles  l.\,  f°  10. ) 

1585.  —  Ung  petit  estuy  de  barbyer,  garny  de  12  fer- 
rcinens,  1  escu.  (/»«/.  à  Monthonnerye.) 

ETUVE.  —  L'usage  des  thermes  de  l'antiquité 
s'est  continué  pendant  le  moyeu  âge  et  jusqu'à  la  fin 
du  xviii6  siècle  sous  le  nom  d'étuves,  dites  sèches 
ou  humides  suivant  que  leurs  salles  étaient  chauf- 
fées par  un  courant  d'air  chaud  ou  de  vapeur  d'eau. 
Jusqu'à  l'époque  do  Shakespeare,  le  temps  n'avait 
guère  introduit  dans  ces  établissements,  malgré  les 
ordonnances  municipales,  la  stricte  observation  des 
lois  de  la  décence.  En  dehors  des  villes,  elles 
n'étaient  d'ailleurs  pas  mieux  gardées  dans  les  pis- 
cines thermales  où,  à  certaines  saisons  de  l'année, 
affluaient  les  baigneurs. 


V.  1409.  —  Étuve,  d'après  le  ms.  n"  535  de  la  biblioth. 
de  Besançon. 


1401.  —  A  Henry  Lalouiant.  ehauilei  onnier.  pour  8  ba- 
cins  partons  de  laton  à  tenons  de  chascim  bout  d'iceulx... 
pour  le  fait  d'unes  estuves  faites  à  la  guise.  d'Aleniaigne..., 


au  pris  de  27  s.  la  pièce.  (Argenterie  de  la  reine,  'J'  Cpte. 
d'Hémon  Haguier,  fl>  lii.) 

1405.  —  A  .ban  le  lirasconnier,  pour  un  millier  d'es- 
pingles  pour  servir  à  tendre  les  chappeaulx  es  estuves  de 
i'ostel  de  la  royne,  à  la  Porte-Barbette,  quant  le  duc  de 
Bretaigne  s'estuve,  10  s. 

lu  millier  d'autres  cspingles  pour  servir  à  tendre  les 
chappeaulx  es  estuves  quant  le  duc  de  Bourgoigne  se 
voult  venir  estuver,  10  s.  (Id.,  3-  Cpte  de  Jean  Leblanc, 
l"  120.) 

1410.  —  Délibéré  que  es  estuves  des  Roiches  et  de 
I'ostel  Mermont  se  estuveront  les  femmes,  et  es  estuves 
Guillaume  Journaul  e(  de  Voulant,  yront  et  se  estuveront 
les  hommes,  à  peine  de  40  s.  (Ordonn.  s.  les  étuves, 
Arck.  munie,  de  Dijon.) 

1416.  — A  Jehan  Petit,  pour  lui  et  ses  compagnons 
variés  de  chambre,  que  la  royne  lui  a  donné  le  joui  île 
l'an  pour  aler  aux  estuves,  108  s.  (Cpte  des  menus  plai- 
sirs de  la  reine,  art.  376.  | 

1470.  —  lues  esluves  seiches  de  bort  d'Illande.  en 
façon  d'une  grande  cuve  à  baiguicr,  couvertes  d'un  chap- 
piteau  richement  ouvré  de  menuerie,  prisiée  (>  1.  p.,  les- 
quelles le  roy  N  d  S  a  voulu  estre  mises  en  son  hostel  de 
Saint  l'ol  à  Paris.  (9*  Cpte  roy.  île  P.  Briconnet,  f°50v°.) 

V.  1600.  — Lecoude  :  Lui,  Seigneur?  C'est  un  garçon 
sommelier,  un  souteneur  de  mauvais  lieu  au  service  de 
ces  femmes  de  mauvaise  vie  dont  les  maisons,  à  ce  qu'on 
dit,  ont  été  démolies  dans  les  faubourgs.  Maintenant  il  se 
donne  pour  tenir  une  maison  de  bains,  ce  qui,  je  pense, 
est  un  fort  mauvais  lieu  encore.  (Shakespeare,  Mesure 
pour  mesure,  act.  2,  se.  1.) 

1692.  —  Les  barbiers  baigneurs  qui  tiennent  des 
bains,  îles  estuves  et  des  dépilatoires  pour  la  propreté  du 
corps  humain  sont  messieurs  du  Pont  et  Mercier  rue  de 
Richelieu,  Jordanes  rue  d'Orléans,  du  Bois  rue  Saint- 
André,  du  Perron  Vieille  rue  du  Temple,  de  la  Cour  rue 
des  Marmouzets,  etc. 

Les  dames  sont  baignées  chez  M.  du  Bois  par  mademoi- 
selle son  épouse. 

Il  y  a  encore  des  estuves  de  l'ancien  usage,  rue  de 
Marivaux  et  rue  du  Cimetière  Saint  Nicolas  des  Champs, 
où  les  gens  de  médiocre  condition  vont  chercher  quelque 
secours  pour  les  rhumatismes. 

(Abraham  du  Pradel,  Le  litre  commode  des  adresses 
de  Paris,  2=  édit.,  t.  I,  p.  182.) 

EUSTACHE.  —  Voici  les  preuves  de  l'origine  de  ce 
petit  couteau  à  lame  sans  ressort  et  à  manche  de 
bois,  auquel  le  coutelier  du  roi  Philippe  le  Bel  a 
laissé  son  nom.  Cet  Eustache  figure  parmi  les  cou- 
teliers sur  la  liste  des  contribuables  en  1313,  il 
habite  la  rue  du  Cloitre-Sainte-Opportune  et  paye 
18  sous  d'impôt. 

1304.  —  Par  le  commandement  des  mestres  dud. 
mestier,  c'est  assavoir  Pierre  Leblonc,  Pierre  du  Mesnil, 
Wistace,  le  coutelier  le  Boy.  etc.  (Livre  de  justice  de 
Ste  Geneviève,  ap.  Fagniez,  Et.  s.  l'industrie,  p.  332.) 

1307.  —  lluislace  le  coustelier,  pour  cousteaux.  lii  1. 
G  s.  (Cptcs  roij-,  ap.  Leber,  t.  XIX,  p.  43.) 

ÉVANGELIER.  —  Évangeliaire  et   pupitre   pour 

poser  le  livre  des  évangiles. 

1374.  —  Lors  vient  le  prélat  qui  les  doit  béneir,  tenant 
le  livre  évangelier  sur  sa  poitrine.  (Uuiional  de  Guill. 
Dur, nid,  trad.  de  J.  Goulain.  ms.  Ilichel.,  137,  f>  62.) 

1463.  —  Pour  le  faehon  d'un  pavillon  pour  couvrir 
l'évangelier  du  cœur,  en  karesme,  10  s.  (Cptes  de  N.-D.  de 
Saint-Otner.) 

ÉVANGILE  DE  S.  JEAN.  —  Parmi  les  usages  an- 
ciens où  la  piété  confine  à  la  superstition,  il  faut 
citer  le  port  des  premières  lignes  de  l'évangile  de 
saint  Jean.  Un  les  suspendait  au  cou  ou  à  ta  ceinture 
à  titre  de  préservatifs.  .Nous  possédons  nue  Ceinture 
de  celle  espèce  qui  date  du  siècle  dernier  et  provient 
d'un  couvent  de  carmélites  à  Mexico,  où  on  la  pas- 
sait momentanément  autour  du  corps  des  enfants 
malades.  Outre  le  texte  de  l'évangile  renfermé  dans 


68i 


ÉVANGILE  DE  S.   JEAN 


un  sachet  de  très  petit  format,  on  y  voit  suspendues 
îles  langues  de  serpent,  des  pierres  contre  le  venin, 
une  patte  desséchée  de  kangourou  et  autres  amu- 
lettes du  même  genre. 

1313.  —  Une  ceynture  garnie  d'argent,  tissue  de  :  in 
principio.  (/«i>.  de  P.  Gaveston,  p.  392.) 

I  380.  —  Une  seinture  d'un  tissu  de  soye,  où  est  eseript 
l'euvangille  S.  Jehan,  où  est  une  petite  boucle,  ung  pas- 
sant et  ung  mordant,  à  12  barres  d'or  petites.  Ilnv.  de 
Charles  V,  2776.) 

1416.  —  L'évangile  S.  Jehan  escripte  de  menue  lettre, 
en  parchemin  de  la  grandeur  d'un  blanc.  (Inv.  du  duc  de 
Berry,  1U7.) 

1627.  —  Contre  les  désastres  qui  lui  pourraient  arriver 
(à  l'enfant,  en  Irlande)  ils  luy  pendent  au  col  non  seule- 
ment le  commencement  de  l'évangile  S.  Jean,  mais  en- 
cores  un  cloud  tortu  pris  du  pied  d'un  cheval.  (Davity, 
Les  estats,  empires  et  princip.  du  monde,  p.  5U.) 

1690.  —  L'évangile  de  S.  Jean  préserve  du  tonnerre. 
( Furet ière,  v°  Jean.) 

ÉVATE.  —  1755.  —  Nom  d'une  espèce  d'ébène  de 
l'Abyssinie,  dont  on  fait  des  plats  et  d'autres  ustenciles 
d'un  excellent  usage.  On  prétend  qu'ils  se  brisent  lors- 
qu'on y  met  du  poison.  (Prévost,  Manuel  lexique.) 

ÉVENTAIL,  ÉVENTOIR.  —  Écran  manuel  de  di- 
vers genres,  et  qui,  depuis  l'époque  de  Henri  111,  a 
conservé  presque  invariablement  la  forme  d'une 
feuille  plissée,  montée  sur  tiges  minces,  réunies 
par  un  pivot  et  se  développant  en  demi-cercle.  Le 
mot  éventail  est  ancien  et  la  disposition  de  cet  objet 
en  manière  de  roue  dont  l'extrémité  d'un  manche 
relient  les  plis  d'une  feuille  de  parchemin  ou 
d'étoffe,  est  plus  ancienne  encore.  C'est  celle  du 
Flahei.lum  LITURGIQUE  (Voy.  ce  mot)  dont  le  plus  vé- 
nérable spécimen,  conservé  dans  le  trésor  de  Monza, 
remonte  aux  premières  années  du  vil*  siècle,  c'est- 
à-dire  cinquante  ans  avant  la  date  qu'assignent  les 
Japonais  à  l'invention  de  l'éventail  plissé. 

On  lil  en  effet  dans  le  rapport  de  la  commission 
japonaise  à  l'Exposition  de  Paris  en  1878  :  «  Si 
l'écran  remonte  à  la  plus  haute  antiquité,  l'éventail 
plissé  en-domi  cercle,  celui  que  Sylvain  Maréchal 
devait  appeler  le  sceptre  du  monde,  est  beaucoup  plus 
récent.  Ce  lut  l'an  670  de  notre  ère,  sous  le  règne  de 
l'empereur  Ten-Ji,  qu'un  ouvrier  deTam-Ba,  voyant 
les  chauves-souris  ployer  et  déployer  leurs  ailes, 
eut  l'idée  de  faire  avec  des  écrans  en  étoffe  ce  que 
l'animal  exécutait  dans  son  vol.  » 

Réservé  ftUI    usages    de   la   vie    civile  cl  entre  les 


/'âft 


il de  Henri  ni.      Éventail  extr.  par  Chovigaard, 

d'un  tableau  du  muiit  de  Helmt, 


mains  des  dames,  l'éventail  du  x\T  siècle  présente 
de  grandes  variétés  et  l'emploi  fréquent  de  plumes 
de  toute  sorte.  Voy.  Flabellum  et  Émouchoir. 

1 295.  —  Unum  ventilabrum  totuni  de  argento,  cum 
baculo  de  argenlo  lahorato  ad  vites  et  folia,  pond.  7  m. 
6  une. 

Unum  aliud  ventilabrum  de  caria  cum  cassagna  intra  de 
auro,  cum  manubrio  in  quo  est  caput  leonis.  et  2  poma  de 
aiiro  esmaltata  et  unus  catulus... 

Unum  rostarolum  parvum,  quadrum  de  pennis  pavonum. 
—  Unum  rostarolum  de  carta  depictum  ad  aurum.  — 
Unum  rostarolum  operatum  deserico  diversorum  colorum, 
cum  modico  argento  et  botonellis  de  perlis.  —  Unum  ros- 
tarolum laboratum  ad  imagines  de  opère  Cyprensï  super 
xamito  rubeo.  [Thés.  Sed.  Âpostol.,  f>"  40  v°  et  150  v°.) 

1416.  —  Ung  esventail  brodé  aux  ymages  de  S.  Es- 
tienne  et  de  ceulx  qui  le  lapident,  garni  de  petites  pierres 
blanches,  et  y  faut  des  perles.  (Inv.  de  N.-D.  de  Paris, 
t°  6  v».) 

1426.  —  Ung  esventail  pour  autel.  (Inv.  du  chat,  des 
Baux,  n°48.) 

1516.  —  Uno  ventaglio  picciolo  novamente  fatto  per 
M"  Alfonso,  orevexe,  cioe  tutto  il  corpo  fatto  d'oro  battuto 
a  fiori  stampiti  cum  uno  quadretlo  da  ogni  canto,  nel 
mezo  lavorato  di  lilo  con  pasta  de  compositione,  et  il  ma- 
nico  pur  d'oro  batuto  circondato  da  pêne  de  struzo  nero, 
pesa  tutto  ditto  oro  onzie  3,  ottavi  i.  (Inv.  de  Lucrèce 
Borgia,  p.  36.} 

I  523.  —  2  esvantoirs,  l'un  fait  de  plume  de  pan,  le 
milieu  l'ait  de  laçeure  d'or  sur  cramoisy,  et  l'aultre  l'ait  de 
fil  d'or  et  de  plume  noire  à  3  fleurs  de  liz  d'ung  cousté 
et  de  l'aultre  de  cramoisy.  (Inv.  de  Marguerite  d'Autriche, 
f°  100  v°.) 

1530.  —  Elle  (la  reine)  tenoit  en  sa  main  un  plumart 
richement  tissu,  pour  soy  donner  vent... 

I  533.  —  Et  tenoienl  chacune  en  leurs  mains  un  plumai) 
fait  en  manière  d'éventoir,  comme  pour  soy  éventer  le 
visage  quand  il  fait  chaud.  (Entrées  d'Eléonor  d'Autriche, 
à  Bordeaux  et  à  Lyon,  Cérém.  franc.,  t.  I,  p.  775  et  807.) 

1534.  —  Ung  esventuir  de  toille  de  bois  et  le  manche 
dorré.  (Inv. du  duc  de  Lorraine,  à  Nancy,  1°  3.) 

1546.  —  Le  peuple  commun,  pour  soy  alimenter,  use 
de  esvantoirs  de  plumes,  de  papier,  de  toile,  selon  leur 
faculté  cl  puissance.  (Rabelais,  1.  i,  ch.  43.) 

I  56  I .  —  Ung  esventail  fort  riche,  de  plumes  blanches. 
Le  Blanche  d'une  coulonne  d'or  esmaillé  de  noir,  enrichy 
de  camaycix,  perles  et  rubis;  avec  son  estuy.  (Inv.  du 
chat,  de  Pau,  f"  lit.) 

1573.  —  Ung  esmouchoir  ou  esventail  de  parehemyn, 
painct  aux  armes  rie.  France  et  de  Bourgongne,  qui  est 
mi<  et  enfermé  en  ungescrin  ou  coflïe  d  y  voire.  (Inv.  de 
la  Sainte-Chapelle  du  Palais,  art.  93.) 

1581.  —  A  Michel  Gariteau,  mercier  suivant  la  Cour, 
pour  un  miroir  de  cristal,  1  écu  sol.  —  Pour  un  cadran 
d'ivoire,  10  s.  t.  —  Pour  un  éventail,  1011  s.  t.  (Cptes  de 
la  Cour  de  Navarre,  Rev.  d'Aquitaine,  t.  XII.  p.  Mil).) 

1589.  —  On  luy  incttoit  à  la  main  droicto  un  instru- 
ment qui  s'estendoit  et  se  replioil  en  y  donnant  seule- 
ment un  coup  de  doigts  que  nous  appelions  icy  un  esven- 

lail.  Il  esloil  d'un  vélin  aussi  déliealrmout  découpé  qu'il 
esloil  possible,  avec  do  la  denlellc  à  l'entour  do  pareille 
esloll'e.    (L'Isle  des  hrimuplinitl.,  p.  18.) 

I  589.  —  5  esventoirs  de  cuir  en  façon  de  Levant,  (Inv. 
de  Catherine  de  Médicis,  n"250.) 

1606.  —  5  esvontails.  (Inv.  du  chat,  de  Nancy.) 
1656.  —  Du  21  novembre,  lettre)  o\e  retenue  pour 

Charles  de  Beaulme,  de  marchand  edvanlaillior  et  enlu- 
mineur   ordinaire    do    Sa    Majesté,   (Etal  des  u//;<'.  de   In 

maieon  du  roi,  Aroh.  Y,  7 il.) 

1679.  Est   défendu   à  ton  le»  sortes  de  personnes... 

de  Cure  accommoder  ni  arranger  aucun  éventail,  tant  de 
boi  que  d'ivoire,  d'écaillé  de  tortue  el  généralement  de 
raii  c  aucunt  ouvrage)  dépendant  dud,  métier  de  tourneur. 
(Stat.  de»  tourneurs  de  Bordeaux,  art.  28.) 

1723.  —  On  »e  Borvoit  autrofoli  en  France,  et  l'on  )e 

cil  e o  en  plueieur)   lieu)   d'Italie  el  d'Espag le 

grand)  éventails quarrei  suspendu)  au  milieu  des  appar- 
ie  m.  particulièrement  au  dessus  de)  table)  a  mangor. 


ÎAUOT 


685 


Ces  éventails,  par  le  mouvement  qu'on  leur  dnnnoit  et 
qu'ils  conservoient  long  temps  à  cause  île  leur  suspension 
perpendiculaire,  causoient  quelque  rafraîchissement  dans 
les  grandes  chaleurs  et  servoient  aussi  à  chasser  les 
mouches.  (Savary,  Dict.  du  comm.) 

ÉVÈQDE  PORTATIF.  —  Évêque  titulaire,  sans  ré- 
sidence fixe;  évêque  in  partibus  infidelium  exerçant 
ses  fonctions  dans  plusieurs  diocèses. 

1461.  —  A  l'évesque  portatif  qui  lit  la  bénédicion,  et  à 
son  chapelain,  20den.  (Cptes  de  S.  Sulpicede  Fougères.) 

1508. —  Se  déchargèrent  lesd.  n'aguières  procureurs 
avoir  donné  aux  serviteurs  de  l'évêque  portatif,  pour  avoir 
l'ait  benasquir  des  touaillcs.  pour  ce  12  d.  t.  [Cptes  de  lu 
fabr.  deS.  Nicolas,  Travers, Hist.  de  Hautes,  t.  Il,  p.  16U.) 

EXDLTET.  — Ainsi  commence  le  cantique  :  Exul- 


Diacre  présentant  l'Exultet,  d'après  un  ms.  de 
biblioth.  du  Slont-Cassin. 


ta 


etjam  angelica  turba  cœl  orum  attribué  à  saint 
Augustin  et  chanté  par  le  diacre  dans  les  basiliques 


d'Italie  le  samedi  saint,  du  haut  de  l'ambon,  pendant 
la  bénédiction  du  cierge  pascal. 

Ce  cantique,  avec  d'autres  prières  relatives  à  l'of- 
fice de  la  veille  de  Pâques,  était  écrit  sur  un  rouleau 
de  parchemin  entremêlé  de  miniatures  à  sujets  tirés 
des  livres  saints;  il  présentait  cette  particularité  que 
le  texte  se  déroulant  dans  le  sens  du  lecteur  et  les 
ligures  dans  le  -eus  des  lidèles,  celles-ci  servaient  à 
leur  instruction  comme  le  firent  plus  tard  les  vitraux 
et  les  peintures  murales.  Ces  exultet,  dont  les  exem- 
plaires conservés  datent  du  ix°  au  xil"  siècle,  se 
recommandent  par  l'intérêt  des  costumes.  On  y 
trouve  en  effet,  les  figures  du  pape,  de  l'empereur 
et  des  principaux  dignitaires  de  l'ordre  ecclésias- 
tique et  civil.  Leur  présence  se  réfère  aux  oraisons 
de  l'office  du  jour  :  Precamus  ergo  te.  Domine,  ut 
nos  famulos  omnemque  clerum  et  devotissimum, 
populum,  etc.,  qui  suivait  l'illumination  des  lampes 
suspendues  dans  l'église. 

Dagincourt,  dans  son  Histoire  de  Vart  par  les 
monuments  a  publié  deux  exultet  anciens;  un  autre 
copié  par  Millin  occupe,  au  cabinet  des  estampes  de 
Paris,  les  planches  16  à  18  du  portefeuille  6765. 

EX-VOTO.  —  Les  dons  faits  aux  églises  à  titre 
d'ex-voto  par  les  personnes  de  distinction  étaient  sou- 
vent les  portraits  mêmes  des  donateurs.  Les  trois 
exemples  donnés  ici  sont  l'occasion  d'un  renvoi  au 
mot  \  ŒO  pour  le  complément  des  textes  que  comporte 
cet  intéressant  chapitre  des  mœurs  du  moyen  âge. 

1468.  —  Sur  le  grant  haultey  une  ymaige  de  Mgr  le 

duc  Philippe  de  Bourgoigne,  d'argent  à  poys  dorés, 
armé  de  ses  armes  à  manière  de  losange  es  2  péterines 
(devant  et  derrière),  de  haulteur  de  2  piez,  pois.  23  m.  6o. 

1t.  —  Une  autre  ymaige  de  madame  de  Bourgogne  sa 
femme,  comtesse  de  Flandre,  d'argent  à  geueches  (?) 
d'argent  et  à  pois  dorés,  ung  chappelet  de  parles  et 
pierres  de  verre,  armoyé  des  armes  de  Bourgoigne  sur 
les  2  anches  devant. 

It.  —  Une  ymaige  d'or  de  Mgr  le  duc  Charles  de  Bour- 
goigne à  genoux,  son  chappeaulx  d'or  devant  luy,  assis 
sur  ung  piez  d'argent  doré,  ses  armes  aud.  pié,  pes. 
14  onces.  (/«/'.  île  l'égl.  S-  Claude.) 

EZZULEIA.  —  Voy.  Carrelage  émaillé. 


I 


F.  — Les  lettres  de  l'alphabet  n'ont  pas  été  seule- 
ment des  initiales  du  nom  des  destinataires,  des 
objets  de  parure  et  des  objets  mobiliers.  Elles  ont 
encore  servi  de  thème  à  des  pièces  d'art  sans  utilité 
apparente.  On  peut  citer  en  ce  genre  une  F  à  sculp- 
tures minuscules  dont  la  collection  Sauvageot  a  en- 
richi, sous  le  n°  180,  les  vitrines  du  musée  du  Louvre. 

1560.  —  Pour  2  curedens  d'argent  dedans  un  ostuif 
aussi  d'argent  tout  taillé  à  la  moresque,  et  t't'  couronnées, 
le  tout  d'espargne  et  nieslé,  pour  argent,  4  1.  7  s.  8  d. 
Pour  la  façon  desd.  tout  taillé  d'espargne  à  la  moresque 
des  lettres  de  FF  couronnées, le  tout  nieslé,  35 1.(3* Cpte 
roij.  de  David  Blandin,  1  ô-l.j 


1570.  —  Ync  bordure  de  touret,  l'are  faict  à  canettes 
esmaillé  de  rouge,  a  3  bizeaux,  y  ayant  des  F  couron- 
nées. 

It.  La  bordure  d'onleltes  garnis  de  ,  dyainans  enchâssez 
en  cannettes,  dont  y  en  a  li  au  chiffre  de  la  royne  mère 
du  roy,  et  ou  autre  à  FF  couronnées.  (Inv.  des  bagues  de 
la  Couronne,  t"  3  et  4  v°.) 

FAGOT.  —  Nom  primitif  du  hautbois,  il  est  attri- 
bué à  l'aspect  de  l'instrument  quand  les  pièces  en 
sont  démontes. 

1645.  —  A  Michel  Lenglet,  joueur  de  fagot,  pour  i  ■  i- 
taines  mises  et  récompense,  par  ordonnance  capitulaire, 
41.  |.bv/i.  de  S.  Orner,  Bxtr.  des  reg.  Capitul.  p.  Des- 
champs  de  Pas.) 


686 


FAÏENCE 


FAÏENCE.  —  Parmi  les  documents  anciens  la  dis- 
tinction entre  la  porcelaine  et  la  faïence  n'est  pas  tou- 
jours exactement  faite,  d'où  résulte  un  certain  embar- 
ras pour  la  classification  des  objets  qu'ils  désignent. 

Dans  la  langue  moderne  appliquée  à  la  céramique, 
on  n'admet  que  deux  catégories  principales.  La  pre- 
mière appelée  demi-faïence,  c'est-à-dire  une  poterie 
d'argile  plus  ou  moins  colorée,  revêtue  d'une  couche 
d'engobe  ou  terre  blanche,  comme  sont  les  carrelages 
émaillés  des  xiir  et  XIV  siècles,  finalement  couverts 
d'un  vernis  plombifère  translucide.  La  seconde,  dite 
proprement  faïence  ou  majolique,  dans  laquelle  l'en- 
gobe  est  remplacée  par  une  couche  d'émail  s tannif ère 
opaque  servant  de  fond  au  décor  des  pièces. 

L'industrie  des  terres  émaillées  remonte  à  une 
très  haute  antiquité,  particulièrement  en  Egypte,  et 
si  elle  a  pris  peu  de  développement  en  Europe  pen- 
dant les  dix  premiers  siècles  de  l'ère  chrétienne,  on 
la  retrouve  à  titre  d'importation  grecque  ou  orien- 
tale en  Italie  avant  l'établissement  des  fabriques  tos- 
canes qui  avaient  à  Pise  un  port  d'embarquement  et 
peut-être  des  ateliers. 

Les  bacini  incrustés  dans  les  murs  des  églises 
qu'on  rencontre  à  Pise,  à  Lucques,  à  Pavie,  à  Milan, 
à  Ravello  et  ailleurs,  montrent  le  plus  souvent  l'ori- 
gine byzantine  et  arabe  des  types  qui  ont  servi  à  les 
décorer.  On  en  peut  dire  autant  d'un  spécimen  cm- 
prunté  à  l'hôtel  de  ville  de  Saint-Antonin  (Tarn-et- 
Garonne)  que  reproduit  au  tome  11  le  Dictionnaire 
du  mobilier  de  Viollet-lc-Duc. 

Les  archives  de  l'Italie  ont  fourni  jusqu'à  ce  jour 


peu  de  renseignements  sur  les  débuts  de  la  céra- 
mique de  la  péninsule  ;  il  faut  néanmoins  rappeler, 
après  M.  Jacquemart,  cette  citation  extraite  d'Erco- 
lano  :  «  Ses  faïences  (de  Valence)  sont  si  belles  et  si 
élégantes,  qu'en  échange  des  faïences  que  nous 
envoie  l'Italie  de  Pise,  nous  expédions  des  vaisseaux 
chargés  de  celles  de  Manissès.  » 


.m 


V.  1350.  —  Pichet  en  faïence  italienne  décorée 
sur  engobe.  App.  à  l'auteur. 

Aux  études  et  aux  publications  relatives  à  un  art 
si  justement  en  honneur  aujourd'hui,  il  nous  suf- 
fira d'ajouter  quelques  textes  peu  connus  et  ceux  qui 
témoignent  du  développement  de  la  majolique  chez 
les  Arabes,  depuis  le  vin0  siècle.  Voy.  Carrelage, 

CONSTANTINOPLE,  IvACHANY,  NEVERS  et  VENISE. 


VIII   ni  \i  i.    -  Fragmenté  de  vases  en  faïence  asiatique,  provenant  dei  ruines  de  RAefi  (Perse) 

Aiijnin d'hui  a  Londres. 


1042.  —On  fabrique  â  HOr  (Vieux  Caire),  de  la  faïence 
■    -    pèa     Elle  e  i  il  Une  et  si   diaphane  que   l'on 

Iravei     li     pi d'un  m  e  la   main  appliquée  il 

l'extérieur.  On  i  lil  di     b  ils,  di     ta»»i      di     n    iettoi  ol 

i      On   li     décore  av<  c  di     couli  ui  i  qui 


tonl  analogue!  à  l'étoile  appelée  bouqalemoun  ;  lot  nuancei 
changent  iselon  la  position  qu'on  donne  au  voie  '.  (  Voy>  de 
Nasstri  Khotrau,  p,  151  i 

t.  On  ■■  trouvd  dtnilo  court  de  cet  deralbrofinnioi  (w,  inMi, 


faïence 


G87 


I  153.  —  On  voit  à  Damas  la  mosquée  (du  Mizab  ou  du 
Canal),  la  plus  grande,  la  pins  belle,  la  plus  solidement 
construite,  la  plus  curieuse  qui  existe  dans  l'univers  tant 
sous  le  rapport  du  dessin  du  plan  que  sous  celui  de  l'art 
qui  présida  à  l'exécution  des   ornementa» 

Ces  ornements  se  composent  de  dorures,  de  ciselures 
sur  briques  et  de  marbres  polis.  Sous  le  rè^ne  du  calife 
Walid,  lils  d'Abd-el-Melik,  fils  de  Merwan  (705-715),  les 
parois  des  murs  turent  incrustés  de  pierres  imitant  les 
pierres  précieuses,  et  l'intérieur  du  dôme  lut  en  totalité 
couvert  d'inscriptions  comme  il  est  d'usage  de  le  faire  sur 
les  murs  des  mosquées,  en  lettres  d'or  tracées  avec  un  art 
et  une  netteté  admirables... 


XIIe  s.  —  Fragment  de  plat  ciselé  en  creux  sous  engobe, 
fabrique  de  Damas.  App.  a  l'auteur. 


La   kibla  de   la  mosquée  de  Cordoue  est  entièrement 
te  d'émau\  dorés  et    coloriés  envoyés  en   grande 
partie  par  l'empereur  de  Constantinople  à   Abderrnaman 
Nassr-Eddin-Allab  l'Omniade. 

Au-dessus  des  colonnes  (du  sanctuaire)  'ont  des  inscri- 
ptions encastrées  dans  des  cari thés  formés  d'émaux  do- 
rés sur  un  fond  bleu  d'azur.  La  partie  inférieure  est  ornée 
d'inscriptions  semblables,  c'est-à-dire  composés  d'émaux 
dorés  sur  un  fond  bleu  d'azur. 

Les  murs  du  palais  sont  ornés  de  mosaïques  travaillées 
avec  art  en  terre  cuite  rouge  et  formant  divers  dessins. 
[Géographie  d'Edrisi,  t.  I,  p.  251  et  t.  II,  p.  60.) 

V.  1 200.  —  Scutellas  quoque  fictiles  et  navicula  faciunt 
(Graeci),  aliaque  vasa  uctilîa,  pingentes  ea  lioc  modo. 
Accipiunt  omnium  gênera  colorum,  terentes  ea  singilla- 
tim  ctim  aqua,  et  ad  unumquemque  colorem  miscentes 
ejusdem  coloris  vitrum  perse  minutissime  trilum  cum 
aqua,  quintam  partem,  inde  pingunt  circules  sive  arcus 
vel  quadrangulos,  et  in  eis  bestias,  aut  aves,  sive  folia  vel 
aliud  quodeumque  voluerint.  l'ostquam  vero  ispa  vasa  tali 
modo  depicta  fuerint.  mittunt  ea  in  furnum  fenestra- 
rinti ,  adhibentes  inferius  ignem  atque  ligna  faginea 
sicca,  donec  a  flammis  circnmdata  candescant,  sicque 
extractis  lignis  furnum  obstruant.  Possunt  etiam 
vasa  per  loca  decorar'e  auri  petula,  sive  molito  auro  et 
argento,  modo  quo  supra  si  voluerint.  (Théophile,  1.  "i, 
cap.  16.) 

I  220.  —  J'ai  visité  Rey,  c'est  une  magnifique  cité.  Ses 
maisons  sont  couvertes  de  briques  polies  et  enduites  d'un 
vernis  brillant  et  azuré  comme  le  son!  les  poteries  dans 
d'autres   pays...    Cette   grande  cité  venait   d'être  ruinée 


XII0  s.  —  A. Fond  de  vase  en  faïence  à  reflets  métalliques.  App.  à  l'auteur.—  li.  Autre  fragment  de  vase 
à  inscription  coufique.  Ces  deux  pièces  proviennent  deRhe'y. 


lorsque  j'y  passais  l'an  617  [1320],  en  fuyant  devant  l'inva- 
sion des  Tarlares.  Cependant  les  murailles  étaient  encore 
intactes  et  avaient  conservé  leurs  ornements.  (El-Amrani, 
cit.  Barbier  de  Meynard,  Dict.  gèogr.  de  la  Perse,  p.  273.) 

V.  1248.  —  Volumus  et  stabilimus...  staluentes  quod 
quilibet  magistroruin  qui  facial  cantaros,  ollas,  tegulas  et 
rajolas  (azulejos),  douent  nobis  pro  unoquoque  furro  in 
auno  uuum  besantium  ;  et  quod  babcatis  plateas  tranchas 
et  libéras  sine  aliqua  servitute.  i  Charte  de  Joyme  l  '  d'Ara- 
gon aux  potiers  sarrasins  de  Xativa,  royaume  de  Valence.) 

1330.  —  Videmus,  cum  plumbum  et  stannum  fuerint 
calcinata  et  combusta,  quod  post  ad  ignem  congruum  con- 
vertuntur  in  vitrum,  sicut  faciunt  qui  vitrificanl  vasafiguli. 
(Pierre  le  lion  de  Lombardie,  Margarita  preciosa.) 


lorsque  l'on  a  rasé  les  huttes  fermées  par  les  lié luis  qui  en- 
tourent l.c  Caire  de  nombreux  débris  «te  poteries  i  reflets  mélal- 
liques.  Sur  ces  fragments  on  distingue  «les  ligures  d'hommes  et 
d'animaux  et  des  inscriptions  arabes.  (.\'<>/c  tlu  traducteur.) 


1356.  —  Hechhedaly,  située  dans  la  contrée  dite  Annedjif. 

C'est  une  des  plus  jolies  villes  de  l'Irak...  vis-à-vis  la  porto 
d'Alliadhrali  se  voient  les  collèges,  les  zaouah  et  les 
couvents  construits  dans  le  style  le  plus  magnifique.  Leurs 
murailles  sont  revêtues  avec  cette  sorte  de  faïence  appe- 
lée kacliany  et  qui  ressemble  à  notre  selidi  faïence  colo- 
rée, en  espagnol  :  atulejo),  mais  la  couleur  est  plus  bril- 
lante et  la  peinture  plus  belle  que  chez  nous  ià  Tanger)  .. 
Dans  le  voisinage  du  mausolée  de  Mechod-Arridhafdans 
le  Khoraçan),  il  y  a  un  collège  et  uni-  mosquée...  leurs 
murailles  sont  révolues  de  faïence  colorée- 
La  porcelaine  de  Chine  vaut  le  même  prix  que  la  p 
cbez  nous  là  Tanger)  ou  encore  moins.  On  l'exporte  dans 
l'Inde  et  les  autres  contrées  jusqu'à  ci  qu'elle  arrive  dans 
le  notre  Uagreb.  C'est  l'espèce  la  plus  belle  de  toutes  les 
poteries... 

On  fabrique  à  Halaga  la  belle  poterie  ou  porcelaine 
dorée  que  l'un  experte  dans  les  contrées  les  plus  éloignées. 
(lui/,  d'ihn  Batoutah,  t.  I,  il.'.,  t.  lli,  p.  T'.i,  t.  IV, 
p.  -2Ô7  el3C7.) 


688 


FAÏENCE 


1442.  —  Pesi  e  misure  ili  Pisa.  —  Scodella  di  majolica 
fine  si  vendono  in  l'isa  fiorini  a  in  3  e  niez,  grossa,  che 
sono  dozine  12,  cioe  scodelle,  e  a  scodelle  si  ragiona;  poi 
s"intende  2  scodellini  per  nna  scodella,  uno  piatello  per 
2  scodelle,  secondo  che  sono  grandi  e  piccoli  i  pezzi  ; 
questo  anno  per  regola  li  maestri  di  Pisa,  tiene  la  giarra 
30  dozzine.  (A.  da  Uzzano,  Pratica  délia  mercatura, 
t.  IV.  p.  ISO.) 


XIII*  s.  —  Kachâny.  Carreau  de  revèlemenl'en  faïence 
blanche,  mordorée  et  bleue.  Provenant  des  bains  et  de 
la  fabrique  Fin-Kachan  (Perte).  App.  à  l'auteur. 


1494.  —  Uno  piatello  de  terra  lavorato  et  dcpinctn,  de 
quelli  se  fano  a  Pesaro.  (Inv.  de  guardaroba  Estense.) 

1517.  —  On  fait  en  Espagne  clés  vaisselles  et  ouvrages 
de  faïence  de  beaucoup  de  sortes,  ainsi  que  des  ouvrages 
de  verre,  et  quoique  dans  beaucoup  d'endroits  de  l'Espagne 
on  fasse  d'excellentes  faïences,  les  plus  estimées  sont 
celles  de  Valence  qui  sont  si  bien  travaillées  et  si  bien 
dorées. 

On  l'ait  également  à  Murcie  de  fort  belles  faïences  du 
mime  travail  que  celles  de  Valence.  —  A  Morviedro  et  à 
l'.kde  on  fail  et  travaille  beaucoup  de  faïences  très  so- 
lides, les  unes  blanches,  quelques-unes  vertes  el  beaucoup 
de  faïence  jaune  qui  parait  dorée.  Celles-ci  sont  pour 
l'usage  car  les  plus  estimées  sonl  celles  entaillées  de  blanc. 

—  A  Talavera  on  fait  et  travaille  un  très  excellent  émail 

blanc  el  vert,  lequel  est  très  délicat  et  subtile it  fait, 

et  'm   l'ail  aussi  beaucoup  de  vaisselle  de  différents  genres. 

—  A  Malaga  on  eu  fail  égale nt  de  liés  belles  ainsi  qu'à 

Jaën  on  se  font  de  bonnes  vaisselles  de  différents  genres  ; 
mais  à  Teruel  on  en  fait  d'excellentes  el  plus  belles  que 
les  autres. fi. m  io  Mariuu  Siculo,  De  lai  cotât  memorabUet 
de  Eipafla,  i.  i,  f"  5.) 

1530.  —  Celle  terre  (propre  à  la  fabrication  des  vases) 

est  extrêmement  boi a  Patenta,  Manisès,  Quarte,  Car- 

cri- ,  Villalonga,  Alaquaz  et  dans  I coup  d'autres  endroits. 

(Ani.  Bouter,  Citron. générale  d'Etpagne  ) 

1532.  —  Deux  services  complets  de  belle  ol  liés  fine 

terre  de  fajencc,donl  l'unesl  loul  bli el  l'autre  historié 

de  toutes  s'il  le   de  p  "i  ii  ail  lui        iloréi        Lesquels  user- 
ont c posez  de  chacun  i  douzaines  de  plais,  de 

3  douzaines  d'à  liette  ,  de  I  i  : rre  ,  do  3  ba    ins  ronds 

o|  en  ovalle,  de  ■'•  allière  de  8  pots,  de  12  tasses  el  de 
3  douzaines  de  cuillers,   tant  d'ivoire,  de  bouts  que  de 

coquillei  de  mer  dont  nom  nou     ervioi isté  el  en 

autonne  i'i  donner  des  collations  do  confltures,  de  laicla- 
nes,  defrnil    et  de  cidre  aux  grandes  dames  qui  venoii  ni 

m  ii.  i  ou  moy.  i.i  outi e  j * ■  > ^  be p  de  vai 

bi :  le   potei  le   des  meilleures  d'Italie,  d'AI  • 

me,  de  I  bindi  es,  d'An  Ici el  d'E  pal  ne.  [Inv. 

de  Florimond  liobertet,  p.  Bi  i 

1539.   —   Blabal  [in  abacol  el  alterum  aquimlnarium 
uni,    Ostula  deaurats  cum    pollubro    Dglino,   operii 
Hulaccn  i    pi  obo    ondai  ai  ito   [c  pagnol     embai  ni 
(Dialogue!  de  Luit  Vivit,  \  Tricliniutn.) 


I  546.  —  La  faïence  qu'on  fait  à  Barcelone  est  encore 
supérieure  à  celle  de  Valence.  (Barreyros,  Clioroijrafiu 
de  algunes  lugars.) 


V.  I3l!i.  —  A:ulejo  portant  le  nom  et  les  armes  du 
Millau  Aboul  Hadjhady  de  Grenade.  Ancienne  coll. 
Fortuny,  n»  41. 


1556-  —  (En  IMli.)  Vers  les  murailles  do  la  cité  (l'ez), 
seul    ceux    '|"i    font    la  brique  et   fourneaux    pour   cuire 

li  vaisselle  de    terre.  Au-dessous   on  trouve  une   place 
grande   là  "è  se  vendent   les   vasos  blancs  comme  -sent 

plais,    écuellos,     puis     et    aulrrs   cIlOSeB   semblables.    (Loo 

Africnnus,  Edit.  Temporal,  i.  i,  l.  3,  p.  371.) 

1557.  —  lin  uni  îles  faïences  de  l'Inde)  pretia,  cum  et 
opes  et  palientiam,  postremo  atiam  fldem  oxcederinl  ; 
novo  ingenio  Lam  bolle  imitatl  sont  in  insulis  Majoricis, 
ni  sœpo  difficile  judicalu  su,  ulra  vera  utrave  adufterina, 

Profecto  n- c  forma,  Dec  specio,  nre  nitoro  tunt,  ali- 

quando  etiam  suporanl  elegantia.  Inltalianunc  audio  lam 
porfecto  veniro,  ul  suivi    ca    itoroi  quod  Ibi  vocanl  pel- 

ti'uiu.  anteferantur.  Es  i pto  nna  litera,  a  Baloaribus, 

obi  dicuntur  excellenlissima  Uni,  majolica  nominanturi 
il.  Si  nliger,  /   16,  exot.  exercit.,  Ex.  '.)■!). 

1564.       i.    ville  do  Bior  possède   II  fabriques  ou  se 
iniii  de    vases  plais...  lié-  bons  pour  le  service  dos  mai- 
nu  .  cai   la  lerre  v  esi  oxcellento;  non  seulement  ces 
fabriqui    fournissent  laoontréo,  mais  elles  env nt  leurs 


FAILLE 


G89 


produits  à  plus  de  17  lieues  dan*  l'intérieur  de  la  Caslille. 
La  ville  de  Trayguera  possède  -•!  fabriques  où  se  font  de 
très  grands  \:i-r<,  ii.-s  vaisselles  et  autres  ouvrages  de 
terre.  (Martin  de  Vicyana,  Cronica  de  Valencia.) 

VAISSELLE   DE  FAÏENCE. 

I  S89.  —  I  grand:  vazes,  3  blcuz  et  ung  blanc.  — l  autres 
grandz  vazes  blancs  et  bleuz.  —  3  autres  grandz  vazes 
blancs.  —  il  autres  vases  en  façon  de  jaspe.  —  8  autres 
vases  blancs  de  diverses  grandeurs.  —  9  autres  vases  blancs 
et  bleus  de  diverses  grandeurs.  —  3  buyes  blaucbes  et 
bleues,  4  grandes  et  2  moyennes.  — Une  nef  de  mesine 
terre  aux  armoiries  de  France.  —  4  bassins  façon  de  jaspe, 
2  grandz  et  2  moyens.  —  4  cuvettes  blanches,  3  grandes 
et  une  moyenne.  —  "2  grandes  fontaines.  —  2  flacons,  l'un 
blanc,  l'autre  bleu.  —  2  bassins  rondz  de  terre  blancbe. 

—  Ung  autre  bassin  bleu.  —  5  terrines  bleues  de  diverses 
façons.  —  6  plalz  goderonnez  de  terre  bleue.  —  4  dou- 
zaines et  2  escuelles  creuzes  de  terre  bleue  de  diverses 
grandeurs.  —  6  tasses  de  terre  bleue  de  plusieurs  gran- 
deurs. —  9  tasses  de  terre  bleue.  —  20  platz  et  escuelles 
de  terre  bleue.  —  7  douzaines  et  9  petites  escuelles  et 
assiettes  de  terre  bleue.  —  5  petites  escuelles  à  oreille, 
de  terre  bleue.  —  1G  tasses  de  terre  bleue  goffrées  à  jour, 
de  diverses  grandeurs.  —  3  panniers  de  terre  bleue.  — 
13  buyes  de  terre  bleue,  façons  d'esguières.  —  Un  recliault 
de  mesme  terre.  —  2  vinaigriers  de  mesme  terre.  — 
(i  flascons  façon  de  jaspe.  —  4  buyes  de  mesme  façon.  — 
l'ng  vaze  à  bouquetz  de  mesme  façon.  —  2  grandes  sal- 
lières  de  mesme  façon.  —  2  autres   moyennes  sablières. 

—  4  petitz  polz  à  bouquetz  de  mesme  façon.  —  2  escri- 
loires  de  mesme  façon.  —  Une  couppe  à  boire,  avec  son 
couvercle.  —  G  grands  platz  à  laver  les  mains  de  mesme 
façon.  —  15  autres  platz  moyens  de  mesme.  — 2  douzaines 
de  petites  escuelles  de  mesme  façon  et  terre.  —  6  grandes 
tasses  de  mesme  terre  et  façon.  —  16  autres  moyennes 
tasses  godronnées  Je  pareille  terre.  —  Une  autre  couppe 
à  jour  de  mesme  terre. 

BLANCHE. 

fi  grandz  platz  à  laver  les  mains,  de  terre  blancbe.  — 
2  autres  moyens  platz.  —  Une  terrine.  —  2  douzaines 
d'autres  moyens  platz.  —  3  douzaines  et  11  escuelles.  — 
1G  assiettes  de  mesme  terre  blancbe.  —  8  petites  escuelles 
creuses  sans  bord,  de  mesme  terre  blancbe.  —  13  tasses. 

—  2  saussières.  —  18  escuelles  goderonuées  de  mesme 
terre  blancbe  de  diverses  grandeurs.  —  2  douzaines  et 
demye  d'escuelles  à  oreille.  —  6  godetz.  —  5  esguiéres. 

—  5  vases  façon  de  bénestiers.  —  Ung  panier.  —  4  sal- 
lières, ung  vinaigrier  et  une  couppe  basse.  — 3  grandes 
couppes  dont  l'une  est  couverte,  goffrée  à  jour,  de  mesme 
terre.  —  2  douzaines  et  2  pièces  de  couppes  basses  go- 
deronnées  à  jour,  de  mesme  façon  et  terre.  —  3  autres 
petites  de  mesme  façon  et  une  sallière.  (Iuv.  de  Catherine 
de  Médias,  a"  735  à  800.) 

I  59  I .  —  Dix  pots  de  terre  violet  en  façon  de  10  petites 
vaisselles  de  terre  de  Savigny.  —  lt.  Ung  flacon  armoyé 
des  armes  de  monsieur,  2  s.  t.  (Inv.  de  Guill.  de  Mont- 
morency, n™  518  et  519.) 

1599.  —  4  douzaines  de  vaisselle  de  fayence...  tant 
grandz  que  petis.  La  douzaine  un  escu.  (Inv.de  Gubrielle 
d'Estrëes,  f  54  v°.) 

V.  1600.  —  Le  bouffon  :  —  Seigneur,  sa  femme  était 
enceinte.  Lorsqu'elle  est  entrée  cbez  nous  il  lui  prit  une 
envie,  sauf  le  respect  de  votre  excellence,  de  manger  des 
pruneaux  cuits.  Or,  seigneur,  nous  n'en  avions  que  deux 
qui  alors,  il  y  a  longtemps  de  cela,  étaient  placés  connue 
qui  dirait  dans  un  plat  à  dessert  pouvant  valoir  3  pence; 
vos  excellences  ont  vu  sans  doute  de  ces  sortes  de  plats; 
ils  ne  sont  pas  en  porcelaine,  mais  ce  sont  néanmoins  de 
fort  bons  plats.  (Shakespeare,  Mesure  pour  mesure,  acte 2, 
se.  1.) 

1612.  —  En  la  cuisine  dud.  bostel  aussi  trouvé...  une 
douzaine  de  vaisselle  de  fayence  estimée  36  s.  {Inv.  de 
Ch.  d'Angennes,  conseiller.) 

1633.  —  2  douzaines  de  vaisselle,  façon  de  fayance,  de 
vermeil  doré.  (Inv.  de  lu  veur<  Phélipeaulx.) 

1639.  —  Quarte  menais  januarii,  circa  lioram  septimam 
matulinam,  Carolus  Boissonneau,  insignis  fîgulus,  tilius 
Caroli  Boissonneau  et  Francisée  Loison,  ex  parochia  noslra 

Foutisebraldi.  vir  aunorum  circiter  45,  in  caverna  ligulo- 


rum,  in  communioue  sancta;  matris  Ecclesia;,  animant  Deo 
reddidit.  (Port,  Extr.  des  arch.  de  la  mairie  de  Fonte- 
vrault.) 

1644.  —  Fayence  (Vax),  lieu  renommé  pour  les  vais- 
selles de  terre  qu'on  y  fait,  si  propres  et  si  commodes 
qu'on  s'en  sert  aux  plus  grandes  tables  pour  le  service 
des  fruicts  et  je  ne  scay  pourquoy  l'on  prise  tant  les  por- 
celaines qui  n'ont  autre  avantage  sur  les  plats  de  Fayence, 
sinon  qu'ils  coustent  plus,  et  que  c'est  une  espèce  de  ma- 
ladie contagieuse  dans  les  esprits,  qui  se  communique 
mesme  aux  plus  sages,  de  ne  point  priser  les  clioses  par 
leur  utilité,  mais  par  l'opinion  commune  et  par  leur  rareté, 
et  parce  qu'on  nous  veut  faire  croire  que  les  vaisseaux  de 
porcelaine  sont  le  travail  d'un  siècle,  qui  ne  se  font  qu'avec 
de  grandes  peines,  d'une  matière  qu'on  ensevelit  eu  terre 
et  qu'on  retire  après  cent  ans.  (Coulon,  Les  rivières  de 
France,  t.  II,  p.  223.) 

1645.  —  Villa  de  Salvatierra.  —  Labra  copiosamente 
preciados  barros  colorados  y  dorados,  los  mas  Qnos  de 
Espana,  excepte  Estremoz  y  San  Felizes.  (Mendez  Silva, 
l'ublaciuii  gênerai  de  Espana,  prov.  de  Estramadura, 
c.  44,  f'  82  v.) 

1661.  —  N°  318.  —  4tasses  rondes  de  fayence  lin  -, 
peintes  dans  le  fond  de  clair  obscur  avec  des  filets  d'or. 
La  première  on  est  représenté  Pharaon  submergé  dans  la 
mer.  En  la  seconde  Moise  jettant  les  tables.  Eu  la  troi- 
sième un  Gédéon  avec  son  armée.  En  la  quatrième  le  dé- 
luge avecq  l'arche  de  Noé,  prisées  ens.  130  1.  (Inu.  de 
Manirin,  f»  57  v0.) 

169t.  —  Cb.  14. —  Du  commerce  de  verre,  de  fayeuce, 
de  porcelaine,  d'émaux  et  de  terre.  —  Le  sieur  de  Saint 
Etienne,  maître  de  la  fayancerie  de  Rouen,  a  trouvé  le 
secret  de  faire  en  France  des  ouvrages  de  porcelaines'. 

Le  Sr  Perrot,  maître  de  la  verrerie  d'Orléans  a  trouvé  le 
secret  de  contrefaire  l'agathe  et  la  porcelaine  avec  du  verre 
et  des  émaux.  Il  a  pareillement  trouvé  le  secret  du  rouge 
des  anciens  et  celuy  de  jetter  le  verre  en  moule  pour  en 
faire  des  bas  reliefs  et  autres  ornemens.  Il  a  son  bureau 
à  Paris  sur  le  quay  de  l'horloge  du  Palais,  à  la  couronne 
d'or. 

...  11  y  a  une  fayancière  à  Saint-Cloud  où  l'on  peut 
faire  exécuter  tels  modèles  que  l'on  veut. 

Les  fayances  de  Nevers  arrivent  sur  le  quay  de  la  Tour- 
nello  près  la  porte  Saint-Bernard. 

Le  sieur  lïoault,  émailleur,  rue  Saiut-Denis,  fait  en 
émail  toutes  sortes  de  ligures  humaines  et  autres  repré- 
sentations. 

...  La  manufacture  des  glaces,  façon  de  Venise,  celle 
de  stuc  cuit  et  celle  de  terre  de  Liège  sont  au  faubourg 
Saint-Antoine.  (Du  Pradel,  Le  livre  des  adresses  de  Paris, 
p.  30.) 

I  692.  —  Chacun  peut  faire  fabriquer  à  son  gré  des  pots 
de  l'avance  pour  des  jardins  à  la  fayancerie  de  Saint-Cloud. 
Ceux  qui  sont  entaillez  en  violet  et  tachetez  de  blanc 
viennent  de  la  fayancerie  de  Rouen.  (/cf.,  p.  80.) 

I  730.  —  Parmi  les  terres  que  nous  employons  en  France 
pour  la  fayance,  il  y  en  a  une  qui  souffre  le  feu  et  qui 
est  assez  rare.  La  meilleure  se  trouve  dans  les  terres  du 
marquisat  de  la  Nocle,  situées  eu  Bourgogne,  appartenant 
au  maréchal  de  Villars.  —  On  y  a  établi  depuis  peu  une 
excellente  fayancerie  où  l'on  fabrique  des  ouvrages  de 
toutes  espèces,  de  meilleures  qualités  que  celles  de  Nevers, 
et  aussi  belles  que  celles  de  Rouen  qui  a  passé  jusqu'ici 
pour  la  plus  parfaite.  Elle  se  donne  néanmoins  à  meil- 
leur marché.  —  La  terre  dont  il  s'agit  ne  prend  jamais 
un  si  beau  blanc  parce  qu'elle  esl  plus  rouge  et  beaucoup 
plus  poreuse;  c'est  par  cette  qualité  poreuse  qu'elle  résiste 
au  feu.  C'est  pourquoi  ni  les  fayances  d'Hollande,  ni  les 

porcelaines  de  la  Chine  et  du  Japon  OÙ  cette  tene  poreuse 
manque,  n'ont  pas  cette  propriété.  (Savary,  Dict,  du  com- 
merce, Supplém.) 

FAILLE.  —  Ajustement  de  tète  taillé  rond  comme 
un  chaperon  et  se  terminant  par  un  voile.  La  faille 
était  portée,  au  xvT  siècle,  par  certaines  religieuses 

hospitalières  et  les  veuves  de  qualité. 


i.  L'édition  de  1692,  page  lut), porte:  M    de  Saint  Eli. e, maître 

de  la  tayencerie  île  Rouen,  a  trouvé  le  secret  «le  la  fayence  vid- 
letto  tachetée  et  de  faire  en  Fiance  <le  la  porcelaine  semblable  à 
celle  des  Indes. 


4t 


69  U 


FAILLE 


V.     1250-    Si  que  la  teste  est  en  la  faille 
Et  la  coue  en  la  cheveçaille. 

(Rom.  du  Renart,  v.  1405.) 
1343.  —  Une  faille  de  drap   noir,  2  escus.  (Inv.  de 
Chuiiotte  de  Savoie.) 

1346.  —  Everaerds  levieus  wariier  sceit  bien  estouper 
un  mantel  trouwé,  et  fouler  et  regrater  et  escurer  une 
faille  et  tous  vies  draps.  (Michelant,  Le  livre  des  métiers, 

p.  26.; 

V.  I3S0.  —  Penula,  faille.  (Eseallier,  Glosa,  de  Douai.) 

1484.  —  Les  filles  de  vie  malvaise  et  dissolute  porteront 
pour  enseigne,  en  la  ville  d'Amiens,  une  aiguillette  rouge 
de  quartier  et  demi  de  long  sur  le  brach  dextre  au  dessus 
du  queute,  sans  qu'elles  puissent  avoir  mantellcs  nu  failles 
pour  couvrir  lad.  enseigne.  (Reg.  aux  delibér.  d'Amiens, 
ap.  Desmaze,  p.  04.) 

1611.  —  Faille.  The  round  and  out-bearing  vaile 
worne  by  nuns  and  widowes  of  tbe  better  sort.  (Cotgrave.) 

1771.  —  Sœurs  de  la  Faille.  C'est  un  nom  que  l'on  a 
donné  à  certaines  hospitalières  des  grands  manteaux 
qu'elles  portoient.  Au  haut  il  y  avoit  un  rond  de  chaperon 
qui  couvroit  leur  visage  pour  n'être  point  vues  du  peuple. 
Elles  alloient  servir  les  malades  dans  leurs  maisons  et 
avoient  soin  des  pestiférés.  Leur  habillement  étoit  gris. 
Elles  étoient  du  tiers-ordre  de  S.  François.  (Dict.  de 
Trévoux.) 

FAILLE.  —  Falot,  torche. 

1507.  —  Au-dessus  de  ces  angelots  4  autres  petits  en- 
fans  portans  chacu  une  faille  ardente  en  signe  de  l'eu  de 
joie.  (Entrée  de  Louis  XII  à  Milan,  Cérém,  franc.,  t.  1", 
p.  721) 

FALARIQUE.  —  Flèche  incendiaire. 

610.  —  Falarica  est  telum  ingens  torno  factum,  habens 
ferrum  cubitale  et  rotunditatem  de  plumbo  in  niodum 
spherœ  in  ipsa  summitate...  hoc  autem  telo  pugnatur  de 
turribus.  (Isidore,  1.  18,  c.  7.) 


XVI'  s.  —  Falarique,  flèche  incendiaire. 
Longueur  51  centimètres. 


1599. —  Vous  prendrez  un  traict  ou  flèche  de  la  sorte 
d'un  baston  de  qoov  vous  voulez  tirer,  et  y  limiterez  \m 
fer  neuf  au  bout,  de  la  grandeur  que  vous  cognoistrez  né- 
cessaire qui  ayt  barbeau  au  bout  pour  tenir  a  ce  1  quoj 
on  le  tirera;  que  led.  bou(  de  ter  ne  tienne  pointtrop 
fort.  Pui  faite  un  petit  sac  de  loillc  en  double,  estroit 
par  les  2  bouts  et  un  peu  plus  large  par  le  milieu,  lequel 
lierez  par  un  bout  de  rostre  traict,  et  que  l'autre  boul  Boit 
à  un  demypied  près  du  ter  el  emplirez  led,  sac  de  ceque 

en   mt.    I'miii'/   un  ijuiii  trriiii  île   poudre  qui  m-    -ml  |mml 

ée,  un  quarteron  de  loùlfre  en  pouldre  i'i  il  quarte- 

i le  salpêtre,  le  tout  mis  en  pouldre,  el  moslez  avec  la 

main  avec  un  petit  d'huillc,  pétrole  el  canfre,  puis  t'em- 
plirez le  plu  qui  que  vous  pourrez;  recousez  le  trou  par 
■m  avez  emplj  el  le  lie/  Oui  de  gro«  fil.  Après  forez  un 

i"-iii  i •■"!  boni  qm  i'  i  i>i èi  lin  barbeau  dud.  for  et  y 

mettez petite  cheville  tle  bois  puis  !<■  couvrez  de  roche 

de    "Hun-  en  la  i. ci  après  déclarée,  et  quant  vmis 

0-  vouldrez  tirer,  o  U  i  la  brochette  qui  est  dedans,  l'a- 
morcez, de  bonne  pouldre  bien  pillée,  mettez  le  traii  I  ui 
i  arbali   te,  mettant  le  feu  en  lad.  amorce,  lequel 

rez  bien  prendre  avant  que  de  tirer.  (J.  Boillot, 
Artifii  et  i*"  feu,  ch,  m.) 

FALDE.      Cette  partie  du  co  ili militaire  coni" 

prend  la  brac re,  c'est-à-dire  les  lames  arli- 

qui    'attai  henl  au  o.  i  de  la  cuirai  e  el  de 
cendonl  sur  les  hanchei  pour}  servir  do  Boulieu  bus 
11    etti      Ci   i   au    i  une  courte  jupe  de  maille  i 
proloogeanl  la  défen  e  de  l'homme  d'armei  jusqu'au 
di     u  •  de   ge tx,  (Voy,  Fa i  el  la  Dg.  p.  Ml.) 


1473.  —  Faites  ou  brayes  d'achier.  [Urdonn.  du  duc  de 
Bourg.) 

1502.  —  L'estoc  tout  nu  en  la  main  dextre  et  le 
poignart  en  l'autre,  les  faultes  attachées  entre  les  jambes 
en  manière  d'une  brayes.  (J.  d'Auton,  f°  127  v°.) 

15  14.  — Une  curaee  garnie  de  faultes  forlrouillées,  les 
quelles  fades,  curasse,  harnoys  de  jambes  ont  esté  sus- 
pendues en  lad,  chambre.  (Inv.  exlr.  des  arck.  de  la 
Vienne.) 

I  548.  —  Le  bas  du  saye  à  doubles  lambeaux,  les  des- 
sus quarrez,  les  autres  ronds  en  écaille,  chacun  d'iceux 
bordé  de  passemens  d'or.  Au-dessous  desquels  lambeaux 
pendoit  une  falde  qui  est  un  bas  de  saye  descendant  un 
peu  plus  que  demy  cuisse.  (Entrée  de  Henri  II  à  Lyon, 
Cèrém.  franc.,  t.  I",  p.  832.) 

1581.  —  Ils  avoient  le  corps  armé  d'une  cuirasse  qui 
alloit  avec  ses  faudes,  jusques  sur  le  genouil.  (Du  Choul, 
Disc.  s.  la  castramétation,  p.  17.) 

1625.  —  Au-dessous  du  saye  militaire  estendu  jusques 
à  la  buste,  se  montrait  une  fable  de  velours  noir  taillée  à 
doubles  lambeaux.  (Triomphe  de  Henri  IV,  Xicot,  i'  édit.) 

FALLÉRÉ.  —  Se  dit  d'un  harnais  muni  de  nom- 
breuses plaques  métalliques  appelées  phalères. 

1520.  —  Après  marchoit  mond.  Ssr  le  légat  monté  sur 
une  belle  mulle  bien  fallerée,  ayant  chanlfrains,  bossettes, 
boucles  et  estriers  tout  de  fin  or  massis,  et  la  housse  de 
velours  sur  velours  cramoysy  figuré.  (Ordonn.et  ordre  du 
tournoij  d'Ardres,  près  de  Calais,  I»  B4.) 

1537.  — Au  dessoubs  finablement  j'advisay  nombre  de 
mullcs  bien  phalérées  aveeque's  housses  de  velours  (Rabe- 
lais, 1.  5,  ch.  23.) 

FALOT.  —  On  se  fait  facilement  l'idée  de  ce  que 
pouvait  être,  au  moyen  âge,  la  lanterne  manuelle. 
Un  bon  spécimen  en  est  donne  au  mot  Esconce.  Elle 
servait  comme  le  falot  à  toute  promenade  nocturne 
en  ville  et  en  campagne.  Rangé  parmi  les  engins  de 
guerre  ou  presque  confondu  avec  le  phare  maritime, 
lorsqu'il  s'agit  d'éclairer  les  côtes,  le  falot  est  moins 
connu,  ce  qui  justifiera  la  présence,  parmi  nos  textes, 
des  trois  exemples  ci-joints. 


w  s.  —  i<\i toi  ou  fanal  gravi  sur  une  lame  tumulaii 
de  l'abbaye  de  Vetley  Archaologia,  i.  xv,  p.  :)u2. 


1303.  —  Qualiter  ordln&ntur  el  faciunl  farotla  m  par- 
tions iii.ii iiiinis  provinciei  Sequuatur  looa  atque  forma 
.  i  '  1 1 1  ii  1 1 1 1 1  ,i  u  h  nu. ,i  i:  u  golite  UerJ  el  Aendorum  in  comi- 
i..i'i  provincie  pro  oustodia  univeriali  partium  maritima- 
ruiu  par  univerailatei  locorum  ol  terrarum  in  q uni  ter- 
ril         nul    i]     [I    Ini'.'i    |i.H  lirilllll  lli  T  inillll  illl,    ri    ill   qulluis 

omper     '  antiquitus  ipsa  custodta  bou  farotië  llerl 

■  i  i  unlinuc  oxl  'il  consuotum,  proul  inferius  a  eapil <  I 

dontali  provincie  usque  .ni  capul  orientale  particularité!1 

■  i  ih  Min  ir  doclaratur.  El  esl  seiendi nim  quod  mémo- 

iii    antiquitus   usitata    quolibet  looo   Inforius  designato 
dobenl  conl faeere  oerte  peisono  ad  Idaple  et  auf- 


FAKCE 


(i!l| 


ficientes,  tain  de  nocte  quam  de  die  et  per  quolibet  navi- 
gio  armato  quod  \iilerint  in  euruni  fronteria  sivc  mari,  si 
de  die  fuerint  fiiiuuin  facere,  si  de  nocte  ignem  et  in  hoc 
loco. 

Ita  si  nnuni  navigium  duntaxut  viderint,  pro  quolibet 
lu  m  uni  iiuLiiu  de  die  vel  i ^ 1 1 < - 1 1 1  de  nocte  snmil  facient  et 
licet  navigia  aliqua  non  viderint,  si  per  gardian)  eis  vie i — 
nain  pluies  fiinios  aot  plures  ignés  lieri  viderint,  et  toti- 
dem  sibi  respondeant,  et  ubi  nie  h  il  viderint  in  inlroilu 
tamen  noctis,  lient  sinuil  gardie  unum  l'arotium  ignisdun- 
taxat  facere  teneantnr,  qood  erit  signum  securitatis  .  ..  Sic 
de  nnom  in  alium  respondentes  scietur  in  média  hora  de 
nno  capite  ad  aliud  provincie  novitas  aliqua  si  in  partibus 
maritiinis  adfiierit  vel  non.  | Suit  l'ordre  des  stations.] 
(Arch.  des  Bouches-du-Rhône,  fds  de  la  Cour  des  Cptes, 
reg.  Rubei,  1'-  227  à  "230.1 


V.  1400.   —   [Lucerna   ambulatoria.]  //«près   P.  Sanlini. 
Biblioth.  Richel.,  ms.  lat.  7239,  f>  62  v°. 


1365.  —  Unum  gallicc  faulet  ad  illiiminandum  de  nocle 
cundo  supra  muros,  pro  civitate  custodienda.  (Inv.  de  J.  de 
Sa/fres,  p.  349.) 

1388.  —  3  falos...  It.  200  torques  à  falos.  (Cptes  de 
Xoi/on,  Monteil.  xiv°  s.,  épit.  96,  note  182.) 

1411.  —  2 -i  falnz  doubles  à  2  feux.  It.  14-4  autres  faloz 
sengles  à  un  feu.  (Inv.  de  l'artill.  du  Louvre,  f°  3.) 

1435.  —  200  1.  tourteaux  à  falloz.  (Inv.  de  la  Bastille, 
p.  319.) 


V.  1 100.  —  Falot  à  capsule  montée  sur  cercles 
de  suspejiston.  Biblioth.  de  Besançon,  ms.  n°  535. 


1532. — li  faloi/  à  allumer  de  nuyt.  — Quelque  quan- 
tité;» de  tourteaux  servans  esd.  falot*.  (Inv.  de  la  maison 
de  Chalon-Qrange,  a  '  124,  5.) 

1606.  —  Parasse  qui  est  faite  de  poix  et  résine,  flam- 
bant à  feu  vague,  espars  et  voletant  sur  une  escuelle  de 
fer  entourée  de  barres  de  fer  à  claires  voyes,  enmanchée 
d'un  baston  si  porter  on  la  veut. 

Duquel  falnt  mi  Use  de  nuict  pour  esclaircr  les  degré/. 
et  autres  passages  par  où  plusieurs  vonl  el  viennent,  suit 
es  festins  publiques  ou  autre  esjouissance  de  ville  (Nicot.) 

1695.  —  Pour  faire  les  signaux  de  jour  par  des  fumées 
il  faut  l'aire  brûler  du  bols  verd  et  humide,  et  j  jelti 
su-  des  poignées  de  poudre.  —  Pour  faire  les  signaux  au 
défaut  du  jour  et  pendant  la  nuit  par  des  feux,  il  faut 
allumer  des  badasses  de  cyprès  sauvage  ou  autre  chose 
semblable,  si  l'un  ne  peut  avoir  de  ces  badasses.  (Arrlt. 
commun,  de  Cadiève,  série  D,  n   9517.) 

FAMULAIRE.  —  Caleçon. 

1290.  —  Se  doivent  li  homes  gésir  en  leur  famulaire 
el  les  l'emes  en  leurs  kemisses.  (Wailly,  Chartes  d'Aire.) 

1525.  —  Pour  le  vestiaire  de  Damp  Claude,  de  nou- 
velle relligieux  josvenceau  de  lad.  église...  pour  2  che- 
mises el  uni;  famulaire,  6  aulnes  et  demie  de  toille  à  2  s. 
6.  d.  l'aulne.  (Vestiaire  des  relig.de  S.Wast,  d'Anus. 
Biblioth.  Richel.,  ms.  8542,  f   142.) 

FANDER0T.  —  Fort  et  large  couteau  à  dépecer. 
(Voy.  la  fig.  p.  178.) 

1505.  —  En  la  cuisine...  un  petit  fanderot  à  fendre  et 
ropper  menues  bestes,  prisé  12  d.  t.  (Inv.  de  l'évêque  de 
Meta,  p.  109.) 

FANTERIE.  —  Infanterie. 

1551.  —  Le  capitaine  Iéronime  Palvoisin  qui  avait 
jadis  servi  le  roy,  et  qui  commandait  la  fanterie  italienne, 
s'étant  un  peu  trop  advanec,  demeura  prisonnier  avec  une 
douzaine  des  plus  vaillans  de  sa  troupe.  (Mém.  de  du 
Yillars,  t.  II.) 

V.  1560.  —  Tous  vocables  anciens  d'art  militaire  cou- 
rantz  par  la  Gaule,  sont  esté  cassez  et  mis  les  italiens  en 
leur  place.  Il  y  a  2  sortes  de  geutz.  de  guerre,  les  gens 
de  cheval  et  ceux  de  pied  ou  les  hommes  d'armes  et  les 
piétons;  maintenant  la  chevalerie,  la  fanterie.  (Fr.  Boni- 
vard,  Advis  et  devis  des  langues,  p.  24.) 

FANTIN.  —  Grosse  plume  de  la  plus  basse  qua- 
lité. 

V.  1300.  —  Ne  pourra  mettre  en  euvre  plume  fantisse 
ne  escorchies  des  elles  des  oès,  ne  des  gelines  avec  autre 
plume  parce  que  c'est  mauvaise  plume  et  en  semblent  les 
coustes  estre  plus  plaines.  —  lt.  Que  nus  ne  nulle  ne 
mette  en  euvre  plume  pourrie  que  l'en  appelle  coudrier, 
ne  fantin  se  l'en  ne  met  le  fantin  à  part  soy.  (Règlem. 
îles  colistiers  de  Paris.) 

FAQUIN.  —  Mannequin. 

1607.  —  13  1.  10  s.  pour  avoir  refaict  ung  facquin  à 
Fontainebleau,  pour  servir  à  la  carrière  à  rompre  les 
lances.  (Cpte  de  l'écurie,  f"  67.  i 

FARCE.  —  Les  mystères  à  grand  spectacle  du 
XV8  siècle  prirent  parfois  au  suivant,  dans  un  genrï 
plus  libre,  les  noms  de  farces,  soties  el  moralités, ce 
qui  exclut  l'idée  de  burlesque  attachée  aujourd'hui 
au  premier  de  ces  noms.  Le  texte  suivant  prouve  que. 
dans  les  provinces  du  Nord,  ces  représentations  théâ- 
trales étaient  en  même  temps  qu'une  fête  un  concours 
comme  le  sont  aujourd'hui  ceux  de  l'agriculture  et 
des  beaux-arts. 

153  1.—  A  Jehan  Bacheler,  paintre,  par  ordonnance 
des  chevins,  avoii  faict  al  livrel  aucuns  pris  de  painture 
[al.:  mis  m  estoffe]  armoiez  de  l'empereur  notre  sire,  de 
la  royne  sa  sœur,  gouvernante  de  par  dechà,  de  la  comté 
de  Flandre  et  de  cesle  ville  de  Douay,  pour  iceulx  pris 
estre   donnez  ans  meilleurs  joueurs  de  joeulx  moraulx  et 

tarses  j s  le  jour  de  la  proi  ession  de  lad.  ville,  peur  la 

n ii uni  des  gens  du  dehors  estans  pour  bus  en  lad. 

ville.  Pour  tous  les  pris  ensemble  4  I. 


692 


FARCE 


Pour  6  lotz  de  vin  présentés  à  une  compagnie  de  la  ville 
d'Arras,  lesquels  estoient  venus  en  ceste  ville  où  ils  ont 
joué  un  biau  jeu  de  personnages  sur  ung  car  avant  la 
ville,  dont  ils  ont  mérité  le  second  pris  que  la  ville  don- 
nait aud.  jour,  44  s. 

1535.  — A  Jelian  Lallart,  orphèbre,  pour  avoir  faictles 
4  pris  et  joyaulx  d'argent  donnez  aus  joueurs  des  jeus  de 
moralité  et  farses  jouées  le  jour  de  la  solennité  et  gé- 
néralle  procession  de  ceste  ville...  ainsi  qu'il  est  de  cous- 
lume  par  chascun  an,  lesquels  4  pris  pesoienl  4  onches 
d'argent  au  pris  de  40  s.  louche  est  12  1.  et  pour  le  fa- 
chon  d'iceulx  50  s.,  sont  14  1.  10  s.  (Arch.  de  Douai,  Cptes 
de  la  ville,  extr.  Dehaisnes,  1»  102,  187  et  266  v°.) 

FARD.  —  Si  les  cosmétiques  de  la  parfumerie 
française  accusent  encore,  au  commencement  du 
xvae  siècle,  un  art  un  peu  rudimentaire,  on  y  re- 
marque toutefois  une  innocuité  dont  étaient  souvent 
dépourvus  les  produits  italiens  de  la  même  époque. 

1371.  —  Pour  ce  qu'elle  s'estoit  fardée  et  peinte  le 
visage  pour  plaire  au  moude.  (Le  chevalier  de  la  Tour, 
p.  110.) 

16  10.     ...  Comme  l'on  voit  la  parfaite  beauté, 
Qui  contente  de  soy  laisse  la  nouveauté 
Que   l'art  trouve   au  Palais  ou   dans  le   blanc 
d'Espagne], 
(Math.  Régnier,  Satire  0.) 
1616.       Si  quelques  dames  ont  envie 

D'avoir  un  blanc  pour  se  farder 
Et  se  faire  plus  regarder, 
Elles  calcinent  la  coquille 
Des  œufs  et  font  poudre  subtille, 
Avec  l'eau  d'ange  la  meslent, 
Ce  fard  rend  leur  teint  excellent. 
(L'Œuf  de  Pasques,  Ed.  Fournier,  Var.  hislor.  et  litt., 
t.  V,  p.  68.) 

FARFELUCQUES.  —  Fanfreluches.  Ces  superflui- 
tés  du  vêtement  des  deux  sexes,  qu'on  rencontre 
particulièrement  en  Flandre,  consistaient  en  fines 
découpures  faites  à  des  robes,  à  des  écharpes  et  à  la 
patte  des  chaperons. 


XV  ».  —  Farfeluques.  Gravure  d'un  co/l're  franco-italien 
ii/'/'  «  M.  !..  Carrand, 


1491.      Une  aulne  un  tien  de  veloux  noii  pour  (aire 

farfolucque    de  chiquetéei  i r  garnir  ung  chapporon  à 

barbulte  (| le  roi)  101    I  (8  Cvterou.  de  P.  mioonnet, 

f    HK  v   ,/ 

•  512.        Vanee  muliere  '  Doforunl   - :um  mille  fnr- 

p  'i  li    \a\  II  ite     '      'h alla,  ab  alla  peo- 

lorale,  es  alia  cullro».  De  uni  oi    Porcine     ul  appnreanl 
rai quorum.  (Barlete,  Sermon  du  I    Jim.  de  carême.) 

PARS.      Garniture  roml 'ée  de  le  coifTurc  de 

l'uni 


V.  1380.  Or  venons  as  dames  cornues, 

Chics  de  Paris,  testes  tondues 

Qui  se  vont  offrant  à  la  vente. 

Coin  cerf  ramu  vont  par  les  rues 

En  bourriaus,  en  fars,  en  sambues. 
(Le  mariage  des  filles  au  diable.   Jubinal,  Fald.,  t.  I, 
p.  288.) 

FASSET.  —  Dans  l'ajustement,  le  fasset  est  un 
corsage  dont  le  devant  était  appelé  pièce  d'estomac. 

1 589.  —  Ung  fasset  de  tarfatas  à  gros  grains  avec 
bandes  de  vellours  et  chaynetes,  et  le  corps  faict  à  petits 
plis. 

It.  Ung  fasset  de  drap  de  Paris  demi  usé,  avec  2  bandes 
de  vellours  et  chayneltes  à  l'espagnolle.  (Inv.  de  iVagal- 
lonne  du  Port,  p.  116.) 

FAU,  FOU,  FODSTEAU.  —  Anciens  noms  du 
hêtre.  Voy.  Fou. 

V.  1300.  —  Fan  est  ung  grand  arbre  qui  vient  commu- 
nément en  monlaignes,  de  quoy  on  faict  très  bonnes  lances 
et  aiz  et  planches  pour  livres,  et  aussi  est  très  bon  en 
charpenteric  en  lieu  sec,  mais  il  se  corrompt  très  légère- 
ment par  humeur...  (P.  des  Crescens,  I.  5,  ch.  13.) 

FAUCHARD,  FADSSART.  —  Arme  d'hast  à  hampe 
de  longueur  variable;  son  fer  aigu  présente  généra- 
lement un  tranchant  convexe.  Le  dos  de  la  lame  est 

armé  d'une  pointe  horizontale  ou  crochue.  Le  fau- 


\.  (600.  A.  Fauchait  a  faramaJ  ''''  Veniee.  —  "■  -I» 
mutée  du  Bargello  a  Florence.  —  <'••  Fauehari  »  douMe 
Iranchanl  au  mutée  de  lu  Porte  d,-  Hall  (Bruxelles) 
v.  i.vjii.  h.  Au  muste  Germanique  de  Nuremberg . 
Prônent  tir  r, use  nul  d'AuQibourg. 


FAUCONNEAU 


f.93 


chard  se  distingue  de  la  guisarme  et  do  la  faux  de 
guerre  par  le  renversement  de  sa  courbure. 

Adéfautd'exemplesantériearsàladatedu  \v  siècle, 
voici  quelques  types  d'armes  qui  nous  semblent  le 
mieux  se  rapporter  aux  textes  des  auteurs  anciens. 
Néanmoins  il  faut  convenir  qu'ils  ne  présentent  pas 
la  forme  des  faucbards  dont  on  se  servait  an 
xiit"  siècle  et  que  la  Conquête  d:  Jérusalem  met,  à 
cette  époque,  entre  les  mains  d'un  cavalier. 

I  180.  Emenidns  le  fiert  en  l'elme  d'un  fausart. 

(Li  romans  d'Alexandre,  p.  305,  v.  27.) 
I  230.     Lancent  à  lui  faussars,  espiés  burnis, 

L'esru  li  partent  jusqu'an  l'auberc  treslis. 
(Gaydon,  v.  4340.) 
XIII"  s.  Hanste  ot  et  forte  et  roiile  et  si  porte  falsart. 
(Les  chélifs,  f  107.) 
As  dens  a  ocis  maint  lupart, 
Qui  plus  sont  trençant  d'un  fausart. 

(Rom.  du  comte  de  Poitiers,  v.  561.) 
Y.  1260.  Et  il  li  ont  donné  mainte  ruiste  colée 

De  lanche,  de  faussait  et  de  trenchant  espée. 
(Doon  de  Maïence,  v.  8537.) 
1260.   Chacun  porte  .1.  fausart  dont  li  achiers  resplent. 
. . .  Son  cheval  esperone  par  merveillox  air. 

D'un  fausart  que  il  porte  vait   Kngucrran  férir. 
(La  conquête  de  Jérusalem,  v.  57118  et  7988.) 
1280.     Lancent  leur  lances  et  faussars  à  volée. 

(Rom.  d'Aliscans,  v.  266.) 
I  288.     Mais  Renart  le  féri  ou  col 
De  son  fausart,  jus  li  eust 
Caupée  le  tieste.  ne  fust 
L'aubiers  dont  ot  le  gave  plaine. 
(Renart  le  nouvel,  199.) 
1300.     En  sa  main  .1.  fausart  dont  li  fers  fit  quarrés. 
(Fierabras,  v.  1573.) 

V.  1380.  Huceton  Clemenboau  combatoit  d'un  fauchart 
Qui  tailloit  d'un  costé,  crochu  fu  d'autre  part, 
Devant  fu  amouré  (pointu)  trop  plus  que  n'est 

[un  dard. 
(Combat  de  30  Bretons,  p.  19.) 
1383.     Et  li  sarrazin  lièrent  de  bons  espois  agus, 
De  lances  et  de  dars,  de  faussars  esmoulus. 
(Chron.  rimée  de  Du  Guesclin,  t.  Il,  p.  49.) 
Id.  —  Si  coururent  après  eulx,  et  les  assaillirent  en  get- 
lant  dars  et  faussars.    (Ménard,   Hist.  île   Du  Guesclin, 
cb.  40.) 


15U2.  —  Fauchard,  tiré  d'une  édition  latine  de  Virgile, 
f  313  v°. 


FAUCHET.  —  Serpe  ou  faucille  à  longue  hampe, 
principalement  usitée  pour  la  taille  des  arbres. 

1377-  —  Un  fauchet  de  fer  à  taillant.  Arcft.  U.  III, 
p.  345.) 

1459-  —  Cn  baston  que  l'on  appelle  faucquet,...  du 
taillant,  dud.  laulequot.  (llnd.  189,  p.  363.) 

1467.  —  Ung  fauquet  ou  raverlon  en  façon  de  serpe 
ennianchë  en  un  long  baston.  (llnd.  iOO,  p.  71. ) 

FAOCHON.  —  Sorte  d'épée  large  à  lame  courbe 
comme  le  fauchard,  et  à  un  seul  tranchant  renversé 
comme  le  badolaire. 


V.  1280.     A  son  chevet  avoit  pendues 
Espées,  guisarmes,  macues, 

Miséricordes  et  fauchons. 

(Rom.  de  Cléomades,  v.  Ï929.) 
1305.     Ans  fauchons  trenchanz  et  aus  haches 
Pour  férir  à  une  main  faites. 

(Guill.  Guiart,  t.  II,  v.  1601.) 
1309. —  Et  le  clerc:  fiert  du  fauchon,  list  le  prévosl  et 
h  trancha  toute  la  jambe  en  telle  manière  que  elle  ne 
tint  qui' à  l'estival...  Elle  clerc  féri  du  fauchon  parmi  la 
teste,  si  que  il  le  l'ondi  jusque  es  dens.  (.Iuiuville,  p.  38.) 
I3SI.  —  De  quodam  gladio  gallice  fauclton  nonoupato. 
[Lettre  de  rémiss.,  ap.  du  Cange.) 

V.   1380.  Espées  ourent,  et  dagues  et  lances  et  fauchons. 

(Combat  de  3U  Bretons,  180.) 
S.  d.  —   Pour  les  espées    ou   fauchons,   dont  les    ungz 
avoient  les  allemelles  et  les  autres  les  fourreaux.  (Wau- 
rin,  Anch.  chron.  d'Engleterre,l.  II,  p.  120. | 

FAUCILLE.  —  V.  1300.  —  De  leurs  racines  (des 
osiers)  sont  lyez  les  manches  des  faucilles  et  autres  choses 
à  tailler  bois  et  vignes.  (P.  des  Crescens,  1.  5,  ch.  7.) 

FAUCON  et  FAUCONNEAU.  —  Pièces  d'artillerie 
de  petit  calibre  et  qui,  dans  les  tableaux  de  1540  et 
1550  I  Voy.  page  77),  se  placent  entre  la  coulevrine 
moyenne  et  l'arquebuse  à  croc. 

Le  faucon  était,  à  celte  époque,  un  canon  du  poids 
normal  de  100  kilogrammes,  attelé  de  trois  chevaux 
et  tirant  un  boulet  de  500  à  530  grammes.  Le  fau- 
conneau, son  diminutif,  du  poids  normal  de  150  à 
250  kilogrammes,  s'attelait  de  deux  chevaux  et  son 
projectile  pesait  430  grammes.  Toutefois  ces  données 
ne  sont  point  constantes  puisque  nos  documents  si- 
gnalent, en  1513,  un  faucon  de  50  kilogrammes  et, 
en  1528,  un  autre  du  poids  de  000  kilogrammes. 

1505.  —  Guillaume   Lambedey,  fondeur,  demeurant  à 

Dijon,  fait  marché  de faire  et  rendre  2  faulcons  selon 

l'eschantillon,  de  la  longueur  et  grosseur  qui  luy  sera  pour 
ce  donnée...  moyennant  le  prix  et  somme  de  3  fr.  pour 
urig  ebascun  cent  (de  poids)  desd.  bastons.  (Arch.  de  la 
Cote-d'Or,  J.  Garnier,  L'artill.  de  Dijon,  p.  30.) 

1513.  —  Nicolas  liobin,  fondeur,  pour  la  façon  de 
4  faulcons  de  fonte  de  mitaille,  chacun  faulcon  pesant 
100  lb.,  ei  ayant  de  longueur  5  pieds  pour  le  moins  en 
chasse...  moyennant  10(1  s.  t.pourchascuiicent.(/6i(i.,  p. 42.) 

1522.  —  Un  faucon  à  gueulle  de  lyon  davant,  monté 
de  fust  et  de  roues,  du  poids  de  800  1.  —  Plus  ung  aullre 
faulcon  desmonté,  à  gueulle  de  serpent  entour  les  touril- 
lons, poysant  350  1. —  Ung  faulconneau  à  gueilhe  de  ser- 
pent davant  du  poix  de  200  ou  plus.  —  Plus  3  autres 
petitz  faulconneaulx  poysant  250  ou  environ.  (Inv.  des 
objets  embarqués  a  Bordeaux  pour  le  siège  de  Fonta- 
rahie,  Arch.  de  la  Gironde,  minutes  de  Math.  Contât, 
111,2.) 

1528.  —  A  Simon  Blondiel,  fondeur  à  Tournay,  pour 
2  engiens  nommez  faucons  vollans,  de  12  piez  de  cache 
depuis  la  lumière,  pesant  l'un  1050  1.  et  l'autre.  1055  1. 
au  pris  de  9  1.  le  cent,  190  I. 

Au  même  pour  2  faucons  vollans,  l'un  pesant  1260  1.  et 
l'antre  1270  1.  227  1.  13  s. 

1543.  —  A  MlrBS  Martin  et  Jehan  Pusternaux,  fondeurs 
d'artillerie  à  Malines,  pour  4  faulconneaulx  de  foute  pe- 
sant 3621  1.,  à  raison  de  28  1.  le  cent.  (Extr.  aes  rég.aux 
comptes,  La  Pons,  Artill.  de  Lille,  p.  33.) 

I  560.  —  On  fait  maintenant  sacres,  faucons  et  faucon- 
neaux tirans  trestous  1er.  Le  sacre  tire  12  livres,  le  faucon 

0,  le   fauconneau  3  à  4  livres.  (Kiriiiguecio,  Pyrotechnie, 

1.  0,p.  103.) 

1617.  — Unze  fauconncaulx  de  fonte  vers  et  ung  autre 
de  fer,  8  desquels  sont  guernis  Chacung  de  sa  qune  de  bois 
et  les  autres  non.  (Inr.  du   chat,  de  Vuyres.) 

FAUCONNEAU.  —  A  l'appui  de  la  définition  du 
lexicographe  Monel,  voici  un  appareil  élévatoire  dit 
xv"  siècle,  emprunté  au  manuscrit  de   Paul  Santini. 

1635.  —  Fauconneau.  Machine  à  lever  fardeaus,  com- 
posée  de  2  longues  et  droites  solives  de  bois,  jointes  au 


694 


FAUCONNEAU 


tréteau,  armées  a»  haut  d'une  forme  de  chapiteau  levis, 
garni  de  polie  et  eorde  avec  le  tour  et  moulinet  an  bas. 
(Ph.    Monet.) 


de  jets.  —  12  paires  de  porte-sonnettes.  —  12  porte- 
tourets,  12 paires  de  vervelles.  — 6chaperons  de  gerfaux, 
6  chaperons  de  sacre,  6  chaperons  de  lanier,  6  chaperons 
de  faucon,  tj  chaperons  de  tiercelet  de  gerfaux,  G  chape- 
rons de  sacret,  6  chaperons  de  laneret,  6  chaperons  de 
tiercelet  de  faucon,  3  chaperons  d'émerillon,  3  chaperons 
de  hobreau.  —  6  leurres  neufs  et  bien  grands.  —  La 
filasse  ou  chanvre  préparée  pour  faire  les  cures.  —  Une 
livre  de  sucre  candy.  —  2  onces  de  bonne  rubarbe.  — 
8  o.  de  manne  fine  de  Calabre.  —  2  o.  d  aloès  soccotrin.  — 
2  o.  de  tutie  préparée.  —  Une  bouteille  d'eau  de  rose,  de 
pinte.  —  Du  vinaigre  bien  fort,  une  bouteille  de  pinte.  — 
Une  phiolle  d'huyle  d'hypéricum,  de  12  o.  —  Une 
phiolle  d'huyle  de  jaunes  d'oeuf,  de  12  o.  —  2  boistes 
de  pilules  douces  et  autres.  —  Un  cent  d'ayguilles  assor- 
ties, grosses,  moyennes  et  petites  pour  enter  les  pannes 
des  oyseaux.  —  Garder  aussy  toutes  les  pannes  des  oyseaux 
que  l'on  mue,  tant  des  ailes  que  de  la  queue.  (Jacques  du 
Fouilloux,  méthode  pour  dresser  et  faire  voler  les 
oyseaux,  en.  44.) 

FAUCONNIÈRE.  —  Gibecière,  escarcelle  que  le 
fauconnier  portait  suspendue  à  la  ceinture. 


Y.    U60.    —   [Tuiris  œdilieatoria.]  Fauconneau  d'après 
P.  Santini.  Biblioth.  Richel.,  ms.  lat.  7239,  C  34. 

FAUCONNERIE.  —  L'éducation  des  oiseaux  de 
volerie  réclamait  des  soins  dont  les  traités  spéciaux 
peuvent  seuls  donner  l'idée.  Ces  raffinements  admis 
pour  le  plaisir  de  la  chasse  expliquent  l'achat,  en 
1364,  pour  deux  cents  francs  soit  seize  cent  soixante- 
six  francs  de  noire  monnaie,  d'un  faucon  donné  par 
le  roi  au  comte  de  Tancarville. 

1364.  —  200  (V.  pour  un  faucon  que  nous  avons  l'ait 
acheter  pour  nostre  amé  et  féal  conseiller  le  conte  de 
i ville.  (L.  Delisle,  Mandem.   de  Charles  V,  n°  180.) 

1534. —  112  I.  3  s.  i.  pour  16  douzaines  chapperons 

d'oyseaulx  de  toutes    ortes,  à  21  s.  t.  la  douz. — (i  paires 

ionnettesde  faulcon  haigartà  10  s.  t.  la  paire. 

—  3  douzaines  paires  de  sonnettes  de  fauh à  40  s.  t.  la 

douz    —  \i  douzaines  paires  d'autres  sonnettes  de  toutes 

Bortes  à  30  s.  la  douz.    -  200  esguilles  à  enter,  20  s.  t. 

P 3  douz.  de  touretz  à  10  s.  t.  ta  douz.  —  2  douz. 

de  beués  de  cuisine,  20  d.  —  Pour  6  leures  garnys  de  cro- 
chetz  d'yvoire,  à  IS  s.  t.  pièce.  -  12  gants  de  chamoys 
jaulne.  à  houppi    de  oyei  15  .pièce.      12  gands  doubles, 

!.     -  'J  rimi/. de    paii  e     d nette  i  dorées, 

armoyées  aux  armes  de  mons.  le  daulphin,  à  ■'»  s.  la  douz, 

i.  —  l-j  gibei  ières  du  fauconnier  à  .>  s.  i.  ta  pièce. 

1  douzaines  de  chapperons  i  houppes  de  soye,  u  70  s, 

douz.       2  Ollières,   lOa.t. —  t  accoustremens  d'oy- 

donl    les  chappe ■  -  •  ►  n  i  i  houppes  de   ioj  e    i 

i  Pour  la  garniture  de  12  oyseaulx,  de 

getz,  ! i  ; ii    el    onnette  i,  70  s,       El  i '  un 

coffre  a    mettre  touti     ce    cl ,55        Qplet  <"</.  ms. 

Blbliolh.  Richel.  6762,  p.  143.) 
1561. —  Des  garnitures  qu'il  faut  au  fauconnier.       Le 

bon  fauconnier  aura  dam  une  an e,  dani  sa  chambre 

ce  qui 

Premièrement    un !  boi nies   (dépouilles 

I  ne  gi  ande  peau  d'un  i  ioux  lovi  ier  i 
on  blanc  et  bien     •  •    ■   di     uil      an    poil.       Une  peau 

de  veau  gris  bien  i le  cl  ru -    1  gands  pour  portci 

m  .mi    it-  louti  o  pour  I  hyver,  le  poil  i  n 

il  doit  au  inds  oi  dinairc  i  alun  d'en 

d'en  avoii  ■>  la  m. un  droite  p  u  1er  'i"  froil   l'yver, 

■  i  l'été  du  i  h  lud  ■  isi  tic  l  !  | •  i  ■  gi  o    e 

onnette   bien  i - 1  il  I    pairei  de  sonnettes 

moyenm     bol t  clain  i  ■  pan  •    de  petites  ton- 

bonn  loin  12  longes,  1-  i U,  l  J  i 


V.  1480. 


Fauconnier  e.  Biblioth.  Richel.  ms.  fr 

n»  17,  0'  1. 


16  I  I.  —  Fauconnière.  Ilawkinij  h,uj.  (Cotgrave.) 
1620.  —  Art.  49. —  Aucun  maître  sellier  etbahutieme 

pourra  l'aire  des  fauconnière»  qui  ne  soient  de  bon  mou- 
ton,   et  double  de    bonne    lia/ane.  [Slul.    des    selliers  de 

Bordeaux,  p.  349.) 
1635.  —  Fauconnière.  Sao,   sacoche  de  fauconnerie 
Sacoche  de  qui  que  ce  »ni  à  perler  menues  bardes  à 
l'arçon  de  cheval,  (Ph.  Monet.) 

FAUCRE,  FAUTRE.   —  Ces  deux  mois  dont  le  se- 
COnd  seul   esl    aoeien  oui    été   pris   l'on  pour  l'autre  à 

cause  d'un  certain  rapport  d'emploi  el  malgré  la  dif- 
férence d'étymologie.  Depuis  La  publication  en  1655, 
du  Trésor  de»  antiquité»  de  Borel,  une  mauvaise 
lecture  de  cel  auteur  mettant  le  mol  faucre  en  cir- 
culation, ou  a  appelé  ainsi  le  eroeliel  plus  OU  moins 
long,  souvent  articulée  charnière  qu'on  avait  vissé, 

di  II  \v  siècle,  sur  le  rôle  droil  du  plaslron  de  la 
cuirasse  pour  i  laiulenir  la   lance  eu  arrèl    liorizolila- 

Icinciii.  Les  pli  <  grands  développements  de  oette 
pièce,  quelquefois  terminée  en  arrière  du  cavalier 
pai  une  longue  coulisse,  correspondent,  pendant  cenl 
cinquante  uns,  à  la  confecti les  harnais  de  joute  ; 


FAUDESTEUIL 


695 


les  moindres  se    rencontrent  dans 
guerre.  (Voy.  les  fig.  p.  610.) 


'armement  de 


1600.  —  Haubert  :  C'est  une  cotte  de  mailles  à  man- 
ches et  gorgerins,  diminutif  :  haubergeon.  Et  là  dessus 
une  cotte  d'armes  de  fer  à  lambeau  en  la  faudière. 
(Et.  Binet,  .1/eri'.  de  la  nature,  cil.  17,  p  146.) 


XVI»  s.  -  Fautre  gravé,  app.  à  M.  \V.  Riggs. 


Le  fautre,  fatre  ou  feutre  desxn0  et  xine  siècles  est 
proprement  une  couverture,  une  garniture  de  laine 
feutrée  ll\éo  à  la  partie  do  la  lame  qui  s'insérait  sous 
le  bras  du  cavalier  au  moment  d'une  charge  et 
empêchait  la  hampe  de  glisser  par  l'effet  du  choc. 
Bien  que  cette  garniture  de  la  lame  ne  soit  pas  vi- 
sible dans  les  manuscrits,  les  textes  de  cette  époque 
ne  peuvent  laisser  aucun  doute  sur  notre  interpréta- 
tion. Dès  le  commencement  du  XIVe  siècle,  cet  arrêt 
est  placé  immédiatement  au-dessous  de  la  grande 
rondelle  dont  ou  commença  à  munir  la  lance  à 
tournoyer. 

I  160.  Si  met  la  lance  soi-  le  fautre 

Et  li  uns  le!  corre  vers  l'autre. 

(Rom.  de  Perceval.) 
I  180.   Aruirones  sist  armés  et  galope  son  frain. 

L'arme  droite sor  feutre  et  l'enarme  en  la  main. 
...  Lance  et  roide  soi*  feutre  à  loi  d'un  bon  guerrier. 
(Rom.  d'Alixandre,  P1  20.) 
V.    1240.     Si  viennent  les  Galoz  menuz, 
Lance  sor  l'autre  et  escu  pris, 
Comme  pour  joster  à  demis. 

(Partonopex,  f  160.) 
V.    1250.       Lanche  levée  sour  le  fautre 

S'eutreviennent  et  se  desfient. 

'/,'""(.  de  la  Violette.) 
Id.         Primes  i  cort  ainz  nue  li  autre 
Lance  levée  sor  le  fautre... 
Icil  l'ont  premier  enchaucié. 

[Rom.  du  Renart,  t.  I,  v.  352.) 
XIIIe  s.     Il  a  repris  sa  lance,  sur  feutre  la  posa. 
(Le  chevalier  au  cygne,  v.  15169.) 
1270.     Brocièrent  li  uns  vers  l'autre, 
lréement,  lance  sor  fautre  : 
Moult  asprementse  combatirent. 

(Pli.  Mouskes,  f  -lil.) 
1383.   Chascun  lance  sur  feustre  es  estriers  s'aficha. 
(Citron,  limée  de  Du  Guesclin,  t.  I,  p.  359. 
1285.       Et  Cuenes  vint  lance  sour  fautre, 

Dedans  son  biaume  escriant  :  Oure! 
(J.  Bretex,  Le  tournoi  de  Chauvenaj,  v.  792.) 

FADDE,  FAUDIÈRE.  —  La  partie  du  corps  com- 
prise entre  les  hanches  et  les  genoux,  et  les  pièces 
du  costume  civil  et  militaire  qui  servaient  à  la  pro- 
téger. Voy.  Falde. 

I  590.         Et  la  dame  lors  se  leva... 
Si  se  vesti  d'une  vert  cote 
Molt  bien  fand.ee  à  plois  rempans. 
(Eust.  Deschamps,  Barbazan,  FubL,  t.  t,  p.  11.) 
1488.   —    A    Bertrand    Thévenin,    liauberjonnier    de- 
mourant   à  Tours,  pour  unes  manches  et  une  fauldes  de 
fine  maille  de  Neuzenberc  (Nuremberg),  prises  et  ache- 
tées de  lui  pour  la  personne  dud.  Srile  roi),  45  1.  10  s.  t. 
(Opte  de  l'écurie  du  roi,  f"  6.) 

1491.  —  A  Petro  del  Porto  de  Navarre,  ou  nombre  des 
100  arbalestriers  que  led.  Sr  (le  roi)  a  nouvellement  mis 
sus  :  pour  avoir  unes  manches  de  mailles  et  unes  faillies,  à 
ce  qu'il  soit  mieulx  en  point  eu  lad.  compagnie,  100  5.  t. 
(Cpte  des  menus  plaisirs  du  roi.  P>  187  v°.) 


1475.  —  Faudière,  Biblioth.  Richel.  ms.  fr. 
n°  192,  f°  175  v». 


1606.  —  Le  fauls  du  corps  de  l'homme  et  femme  est 
la  partie  qui  est  sans  os  entre  la  basse  côte  et  la  hanche. 
—  Le  fauls  du  harnois  est  joignant  la  tassete.  (Nicot.) 

FADDESTEDIL.  —  Fauteuil,  siège  de  parement  et 
de  toilette.  C'est  un  pliant  avec  accoudoirs,  siège 
et  dossier  garni,  que  les  descriptions  des  xiv"  et 
XV  siècles  signalent  comme  des  objets  d'une  extrême 
richesse.  Le  plus  ancien  monument  de  cette  espèce 
nous  semble  être  le  fauteuil  dit  de  Dagobert,  con- 
servé au  Cabinet  des  médailles  et  trop  connu  pour 
être  reproduit  ici.  Les  plus  récents  ont  servi  de 
sièges  pontificaux  au  chœur  des  églises. 


XI  s.  Faudesteuil  conservé  au  monastère  Xoouberg 

à  Soltbourg. 


696 


FAUDESTEUIL 


1250.  Li  rois  sist  en  un  faudestuet. 

itel  cou  à  tel  home  estuet. 

(Rom.  du  Renart,  v.  82G3.) 
1395.   —   Unum    facislorium   parvum   de  ebano,  quod 
jungitur  simul   sicut  uua   tabula.  (Thés.  Sedis  Apostol., 
p.  150.) 

V.  1300.  —  Ferculum.  Faudestuef,  genus  est  cathedre 
que  polest  claudi  et  aperi.  (Gloses  s.  J.  de  Garlande,  {f  53.) 

1352.  —  Belhommet  Tliurel.  pour  une  aune  de  fin  vel- 
luau  cramoisy  baillée  à  Nicliolas  Waquier,  armeurier  du 
roy...  pour  faire  la  couverture  du  sièg'e  d'un  faux  estueil 
pour  le  roy  ;  pour  2  livres  de  soye  a  faire  les  tissus  et 
pour  un  marc,  de  perles  à  semer  lad.  couverture,  faire  les 
ouvrages  d'icelle  et  les  boutons  des  pendans,  150  esc. 

Led.  Nicliolas,  pour  sa  peine  de  faire  et  ouvrer  de  bro- 
deure  la  couverture  du  siège  dud.  faux  estueil  avec  les 
8  pendans,  laquelle  couverture  fut  ouvrée  à  orbevoies, 
faite  d  or  de  Chippre  à  2  broches,  dedens  les  compas 
desquelles  orbevoies  estoient  grans  oiseaux  faiz  d'or  nue 
près  du  vif,  le  mielx  et  le  plus  richement  que  len  pooit,  à 
une  fraitte  d'estranges  fneillages  d'oultremer,  tous  de 
perles  et  rhainpoyés  d'autres  estranges  feuillages  d'oul- 
tremer, tous  de  perles  et  les  tiges  d'iceuls  feuillages  faites 
d'orde  Chippre  a  2  broches,  l'armv  avoit  oisellès  d'or  nué 
tuuz  près  du  vit.  —  Pour  or  de  Chippre,  pour  traiture, 
soye  à  coudre,  façon  des  tissus  et  de  24  limitons  de  perles 
pour  les8  pendans  dessusd.,  pour  tout  30  1.  (3e  Cpte  roy. 
d'El.de  Lafontaine,  f»  116.) 

1353.  —  A  Jehan  le  Kraalier,  pour  la  façon  et  appa- 
reil d'un  fauilestueil  d'argent  et  de  cristal,  garny  de  pier- 
reries, fait  et  livré  en  ce  ternie  aud.  Si'  (le  roi),  duquel 
faudestueil  led.  orfèvre  fist  faire  la  charpenterie  et  y  mist 
et  assist  plusieurs  cristaux,  pièces  d'enlumineures  de  plu- 
sieurs devises,  perles  et  autres  pièces  de  pierreries,  et  y 
list  plusieurs  ouvrages  de  son  métier,  771  esc. 

Premièrement  pour  la  charpenterie  dud.  faudestueil  faite 
par  inaistre  l'ierre  de  Vienne,  20  esc.  —  Pour  212  pièces 
d'enlumineure  mis  dessoulz  les  cristaux  dud.  faudestueil, 
dont  il  eu  y  a  10  armoiées  des  armes  de  France,  56  à  pro- 
phètes tenant  rolleaux,  112  à  demis  ymages  et  demiz 
bestes,  et  est  le  champ  d'or,  et  1  grans  hystoires  des 
jugcuiens  Salemon,  et  servent  ausmoieux  dud.  faudestueil, 
et  furent  fait  par  la  main  de  Guillaume  Chastaigne,  120 
esc.  —  lt.  pour  12  cristaux  pour  led.  faudestueil,  dont  il 
y  avoit  5  oreux  pour  les  basions,  6  plaz  et  un  ront  plat 
pour  le  moyen,  et  furent  faiz  par  la  main  Pierre  Cloet, 
pour  ce  'J5  esc.  —  lt.  pour  cent  et  demi  de  garriaz  et  82 
que  prenies  que  esmeraudes  pour  led.  faudestueil,  pour 
tout  38  esc.  —  lt.  Pour  80  pelles  d'Oriant,  que  d'Escoce, 
qui-  de  Compiègne,  pour  led.  faudestueil,  18  esc.  —  lt. 
Pour  6  onces  d'or  parti  pour  envoirier  les  pièces  d'orfa- 
vrerie  dud,  faudestueil,  12  esc  —  lt.  Pour  12  m.  6  o.  et 
16  estellins  d'argent  mis  de  croissance  aud.  fauilestueil,  à 
i'  esc.  mu  quart  le  m.,  no  esc.  —  lt.  Pour  or  à  dorer 
tontes  les  pièces  d'orfavrerie  dud.  faudestueil  en  lis  florins 
de  Florence,  lin  esc.  —  lt.  pour  la  façon  de  lad.  orfavre- 
1 1''  app.  .nul    fauilestueil,  la  quelle  led.  orfèvre  list  loul  de 

miel,  c'e  i  s  ivoii  faire  et  forgier  535  chaatons,  0  virolles 
.-  be  teleltes  el  a  fueilles  enlevées  el  1  pièces  d'un  espan 

île  lono.chaseuiir  afeiiillagi'  et  à  hestellettes,  et  18  pignons 

a  i Iles  '-t  a  bealelletes  enlevées,  et  un  ront  pour  le 

m u  de  la  façon  des  pingoons,  et  furenl   toutes    ces 

pièce  perciée  >  jour  et  envoirrées  d'or  bruni.  Et  2:!  pil- 
liers  tortiz  d'enleveure,  et  toutes  les  autres  pièces  dud. 
faudestueil  furent,  par  led.  orfèvre,  lavées,  nestoiées,  re- 

'h écii ie  ,   rebrunn   .  red  u 6c    el    i i  sus.  pour  façon, 

i  et  poine  île  toutes  ces  choses,  290  esc,  somme 
b.  d'or,  t  Dr  m  ut  Cplt  roy,  d  El.  de  Lafontaine, 

116.-..) 

1361.   —  l-'.ilri   loniiiu   pulcrum  de  sonon   allio  l:i  Ihh.iIm 

.•ni  compaxui  de  aura  cum  leonibut  et  aliii  animalibus  do 

auioiii  ipsii  compaxibus,  cum  hsiis  de  syndone  rul el 

giallo  circumi  1res 

Aluni  fotei  torian  de  dy&tpero  viridi  labor&l i  cervos 

boa  ,i'io  iMpitilms  et  pedlbui  do  aaro  el  ad 

■  m  rotunditalei  et  vîtes  ad  modum  arborum,  cum 
uuibusdam  florectis  de  auro  m  média  Ip  arum,  et  cum 
h  ii  do  lindone  rubco  ol  albo  m  circuytu  ipsius  panni. 
iTn     de    aint  Pierre  de  Rome,  p.  M),  i 

1388.   --  Pour    ono    chayère    appellée   faulxdestuoll, 

p.nioii!   Un  wniioii    oi  à   fli lurette  ,  si  le    lège  garni  al 

i  iui  vei  meil  sur   llloysel,  et  frangéo  do 

de  soye,  i pignior  la  chel  du  roy.      P no 


autre  chayère  appelée  faulxdesteuil,  paincte  fin  vermeil, 
à  escussons  des  armes  Mgr  d'Osmont,  chevalier,  chambel- 
lan du  roy  nostre  sire  et  le  siège  d'icelle  garni  de  cor- 
douan  vermeil  et  frangé  de  franges  de  soye,  délivrée  aud. 
chevalier  du  commandement  dodit  Sgr,  pour  mettre  et 
porter  en  l'ostel  de  la  Consiergeriede  Saint-Pol.  (Arch.K, 
reg.  19,  f-  89,  v».) 


XIV"  s.  S.  —  Fuudesteuil  dans  la  sacristie 
de  la  cathédrale  d'York,  d'après  Asselineau, 


1396.  —  Une  chaière  de  6  membrures,  appelée  faus 
d'esteuil,  peinte  de  lin  vermeil  et  clouée  de  petis  clous 
de  laiton,  de  laquelle  le  siège  esl  de  veluiau  asur  sur  til... 
pour  servir  à  seoir  led.  Sgr  quant  on  le  pigne  (Ihiil.  A", 
reg.  25,  f"  101,  v.) 

1404.  —  A  Jehan  Balle,  scellier  demeurant  à  Paris,... 
pour  2  chaières  de  1  membreuros,  appelées  faulx  destuelz, 
dont  les  sièges  sont   corners  de  veluiau  azur  sur  lil,  où  il 

est  entré  une  aune  dud.  veluiau,...  etieeuls  faulx  destuels 

pains  île  vermeil.  C'est  assavoir  l'un  à  la  ilevise  du  roy...  et 
l'autre  à  la  devise  de  Mgr  le  duc  d'Orléans...  pour  servir 
a  seoir  lesils.  Sgrs  quant  nu  los  pingne,  au  pris  de  72  s. 

la  paire,  valent  8  i.  |  s.  (Optes  i/o  lu  Cour  de  Charles  17, 
Biblioth.  Riehel.  me.  6713,  f  36  v".) 

1 428.  -  One  chaière  vermeille  appellée  faull  deteil,  où 
esl  escript  :  JAMAIS,  et  ou  siège  a  un  tigre.  (/hi\  de  la 
Conciergerie  du  Palais.) 

1436.—  Petium  sive  laristoriuui  de  panno  sorii-o  rul 

cum  va  M  sel  rosis  île  a  u  m  por  tOtum,  si  no  ni  nal  u  et  foi  le  la. 
(  Tics,  de  Saint-Pierre  de  Rome,  p.  73.) 

1606.   —  Fauldeteuil  est  Une  espèce  île  chaire  à  dossier 

ei  acouldoirs,  ayant  le  siège  île  sangles  entrelassées, 
couvertes  de  telle  estoffe  qu'un  veut,  laquelle  se  plie  pour 

plus  commodément  la  porter  d'un    lieu  a  un  autre  ;  el  est 

oiiaèio  «le  parade,  laquelle  ou  tenoil  anciennement  auprès 

d'un  lit  de  parade.  (Meut.) 

16  16.  —  l'aldisloire.  la'  siège  ponlilieal  pour  la  célé- 
bration  des  messes  pniihllcales.  (Arcll.  munie,  de  SoitlOM, 

ap.  Godefroy.) 

1634.  —  Derrière  le  grand  autel  s'est  trouvé Ul h. lire 

de  cuivre  fort  anoiei que  lesd,  religieux  onl  dlcl  estre 

la  e  ion  m  du  roy  Dagubert,  prisée  100  I,  ti.  i  lue.  de  Saint- 
Denis,  r  m.i.i  ' 

1681.     -   Puis      niroil  iniiiluii   (l'nrchovoquo)  sur  un 

rand    l'alileslnire  éh  ié  au  conté  do  l'évangile,    au   dessus 

duquel   il    V   avoit  lin  dais  lamas  blaflCq  el    <ln   l.inloiiil 

de  damas    rouge,   sur  lequel  loil.  Sgr  BSta.nl  assis.   .  lesd. 

IUI      <  lia Il  I ni  demeuré  S  ses  COStéB  sur  le   lal- 

iiisiono,  i  Sermon  de  l'archer,  de  Bordeaui  à  Saini-Seurin, 
I  reh    de  la  Gironde,  i 


FAVEUR 


697 


1706.  —  -2  fauteuils  de  commodité  [confortables)  cou- 
verts de  tapis  cianniisy,  de  Lois  sculpté,  '.m  1.  —  2  fau- 
teuils de  commodité,  l'un  de  raarroquin,  l'aultre  garny  de 
crin,  35  I.  (/ne.  du  cluil.  de  Rambouillet,  Aug.  Moutié, 
Arch.  des  Soc.  suu.) 

FAUSSART.  —  Voy.  F.uchaud. 

FAUSSURE.  —  liangée  de  Irous  que  forme  le  vide 
des  mâchicoulis  sous  le  couronnement  d'une  tour. 

1460.  -  A  ['environ  de  l'estage  qui  estnit  connue  ung 
palais  tout  rond,  avoit  fenestres,  et  entour  y  avoit  un;; 
cercle  de  l'erde  merveilleuse  grandeur  ;  car  il  environnoit 
toutes  les  fenêtres  et  pendoit  à  tout  dos  lillets  il.-  fer  qui 
tenoient  à  la  faulsure  de  la  tour.  [Perceforest,  t.  111, 
f  09.) 

FAUTRE.  —  Voy.  Fauche. 

FADVEL.  — Cheval  fauve,  alezan  clair. 

1416.  —  A  Hessire  Roland  Duntkerk,  et  Cornelis  de 
llaluiii  son  neupveu,  pour  2  grans  chevaulx  de  jouste  à 
longue  queue,  l'un  bay  et  l'autre  fauvel,  400  esc.  (Laborde, 
Les  ducs  de  Bourg..  n°  396.) 

FAUX.  —  Depuis  le  XIe  siècle  jusqu'à  nos  jours, 
cet  outil  a  conservé  sensiblement  la  même  forme.  Son 
mode  d'attache  au  manche  a  seul  varié.  La  faux  est 
devenue  une  arme  de  guerre  lorsque  sa  lame  a  été 
montée  dans  le  sens  de  la  hampe.  Voici  un  exemple 
du  type  primitif  dont  la  transformation  peut  être  con- 
sidérée comme  une  variété  du  fauchard. 


Faux  montée  énorme  de  guerre,  d'après  Essenwein. 
Anseiger,  juin  188-2. 


I  180.     Quant  li  rois  vit  Daire  ses  armes  deviser, 
ht  les  chevaliers  eus  baubergier  et  armer, 
Et  qu'il  commande  à  tous  faus  trançans  aporter. 
(Li  romans  d'Alexandre,  p.  238,  v.  3o.) 
I  190.     Li  paiens  prent  le  fane  d'acier  trempé, 
Après  Huon  l'a  fièrement  geté. 

(//won  de  Bordeaux,  v.  C537.) 
1321.  — In  caméra  pischatoris...  imam   falcem  dupli- 
cem  pro    herbis   aquarum   secandis.    (luv.    de    l'évêché 
d'Arias,  Arch.  d'Arras.) 

1387.  —  Adoncques  s'arma  le  gayant  et  lassa  le 
lieauline.el  prinsi ung flayel  deplompàS  chainnes,  et  une 
grande  faulx  d'acier... 

Et  au  passer  que,  Geuffroy  fist-il  (le  géantl ,  férist  le 
clievau  de  la  faulx,  si  que  lui  trencha  les  garrès  de  derrière. 
(Mélusine,  p.  337,  8.) 

V.   1500.     Los  bonnes  faulx  à  Epemay. 
(Le  dtet  des  pays.  Montaiglon,  lier,  ne  p<>c-.  fr.,  t.  V, 
p.  109.) 

FAUX-VISAGE.  —  Masque,  accessoire  d'un  dégui- 
sement ou  préservatif  du  teint.  L'usage  antique  du 
masque  réapparaît  en  France  au  xtv*  siècle,  apporté, 

dit-on,  par  les  Vénitiens.  Les  comptes  du  connétable 
d'Eu  offrent  peut-être  la  plus  ancienne  mention  à 
signaler  parmi  les  textes  de  celte  époque. 

1338.  —  Pour  12  cotes  de  samil  longues  pour  dames 
et  pour  chevaliers,  toutes  semées  de.  snulaux  et  dedens 
lesd.  soulaux  myrours,  lesquelles  despensées  au  noces  du 
chevalier...  et  pour  faux-visages  avec  les  chevelures  de 
soye  défiliez,  pour  chascune  cote  avec  les  faux  visages, 
in  s  ,  valent  -I  1.  p. 

1340.  —  (Pour  les  noces  .le  Ms.  de  Guines)  10  faus  vi- 
sages avecques   les   barbes  et  l  s  chevelures  de  cuer  de 

soye,  1-2  c.  pièce.  —  30  faux  visages   vermaux,   30  ehiez 


et  3(1  barbes  tout  vermaux  de  cuer  de  soye,  pou»  eliascun 
parement,  avec  les  faux  visages,  les  barbes  elles  cheve- 
lures, ii  i.  (Cptes  du  connétable  d'Eu,  f"  3,  v  et  5  \   . 

1492.  —  Ung  tiers  vehiux  r  pour   doubler  '2  faulx  vi- 

saiges  appartenant  au  I.    h'    li-nni,  50s.  t.  —  Ung  quartier 
satin    noir   pour  doubler  une   autre   faulx    visaige   appar- 
tenant aussi  aud.  S'..  ■:■!  s.  6  d   (tO'  Cpte  roy.  de  P.  Bri- 
i ,  f  67.  | 

FAVART.  —  Aline  du  genre  de  l'épieu  de  guerre. 

I  337.  —  Doit  livrer  et  mettre  en  chacune  galie  60uu  vi- 
retons,  300  lances,  500  dards,  favars,  lances  longues 
ferrées,  roncies  de  1er,  crocs  et  tous  autres  garnemens  el 
armeures.  (Ordoiiu.  des  galères  de  Gènes,  ap.  du  Cange, 
>    Faveria.) 

FAVERIE.  —  Ferronnerie,  ouvrages  de  fer  et  le 
lieu  où  ils  se  forgent. 

1345.  —  Estofl'es  et  ouvraiges  de  fer.  —  Pour  2  ser- 
rures de  Limoge  salans  (à  bosse),  2  pentures  saudices, 
un  vend  et  un  sacquoir  estamé,  et  une  serrure  estoffee  au 
chelier  (cellier),  33  s. 

Pour  le  kaine  du  flaiel  de  le  porto  des  prisons;  ra- 
longier  un  crampon  et  un  ploustre...  28  s.  (Cptes  d'ouvr. 
aux  clnit.  de  l'Arlois,(«  104.) 

1370.  —  l'averie.  —  A  Mathieu  Caisnel  pour -i  pen- 
tures saudices  à  pendre  les  fenestres  du  solier,  6  s.  2  que- 
vdles  de  fer  à  tout  les  rosètes  mises  à  lepuye  (l'appui) 
desd.  fenestres,  G  s.  2  gouset,  2  vervelles  saudices  mises 
à  Puis  de  la  montée  dud.  solier,  5  s.  —  Pour  estoffer  le 
cambre  de  maistre  Pierre  Cuiret  de  candellers  à  la  che- 
minée et  le  porget  de  le  cambre,  de  havès  de  verdies  et 
de  cleuques  à  tournant,  20  s.  —  Pour  les  verghes  de  fer 
qui  tiennent  les  pattes  dud.  pornet,  pesant  21  lib.  quar- 
teron, de  10  den.  ob.   la  lib.,  18  s.  6  d.  {ibid.,  f»  112.) 

FAVEUR.  —  Lacurne  de  Sainte-Palaye,  dans  ses 
Mémoires  sur  f  ancienne  chevalerie,  donne  celle  dé- 
finition du  mot  dans  son  acception  primitive  :  «  C'était 
une  escharpe,  un  voile,  une  coéfe,  une  manche,  une 
mantille,  un  hrasselet,  un  noeud,  une  boucle;  en  un 
mot  quelque  pièce  détachée  de  l'habillement  des 
dames  ou  de  leur  parure.  Quelquefois  un  ouvrage 
lissé  de  leurs  mains,  dont  le  chevalier  favorisé  ornoit 
le  haut  de  son  heaume  ou  de  sa  lance,  son  écu,  sa 
cotle  d'armes,  quclqu'autre  partie  de  son  armure  ou 
de  son  vêlement.  » 

1389.  —  (Tournoi  du  roi  de  Sicile.)  Les  dames  tirèrent 
de  leur  sein  diverses  livrées  de  rubans  et  de  galands  de 
soye  pour  récompenser  la  valeur  de  ces  nobles  champions. 
{Le  moine  de  S.  Denis,  trad.  de  Le  Laboureur.) 

1460.  —  Les  dames  estoient  si  dénuées  de  leurs  atours 
que  la  plus  grande  partie  étoit  en  pur  chief.  Car  elles  s'en 
alloient  les  cheveux  sur  leurs  épaules,  gisans  plus  jaunes 
que  lin  or,  en  plus  leurs  cotes  sans  manches,  car  tout 
avoient  donné  aux  chevaliers  pour  eux  parer,  et  guiiuples, 
et  chaperons,  manteaux  et  camises,  manches  et  habits. 
(Perceforest,  t.  I,  p.  155.) 

1474.  —  Chargea  par  emprise  une  manchette  de  dame, 
fainte  d'un  délié  volet,  moult  gentement  brodé,  et  lit 
atacher  icelle  emprise  à  son  bras  senestre  à  une  aigni- 
lette  noire  et  blance  richement  garnie  de  diamant,  de 
perles  et  d'autres  pierreries.  (Uém.  d'OIir.  de  la  Marche, 
I.  1,  ch.  l-t,  p.  409.) 

1557.  — Une  aulne  et  demye  de  thoille  jaulne  oronge 
faicte  à  jour,  barrée  d'argent  traict,  pour  taire  une  faveur 
dont  MdS.  a  fait  don  à  la  royne  ri'Escosse,  i  1.  0  s.   3  d. 

Pour  une  once  (i  gros  de  frange  d'argent  superflue 
moyenne,  et  en  avoir  bordé  toutàl'entourde  lad,  faveur, 
105  s.   —  Pour  la  façon  de  lad.  faveur  et  foiiruy  de  soye, 

7  s,  r.  d.  [Cpte  roy.  de  Julian  de  Boudeoille,  f  1(1  \  .)' 

1594.  —  A  Marc  Vischer,  orfèvre,  pour  (diverses  répa- 
rations)... et  avoir  raccommodé  la  faveur  de  sou  altesse, 
en  v  ajoutant  nue  perle.  {Inr.  de  l'archiduc  Ernest, 
p.  88.) 

1606.      -  Une  faveur  de  tafetas,  semée    de  peines  (sic) 

ei  île  f,  à  un  large  passement  d'or  et  d'argent  à  jour,  à 
chacun  bout  semé  de  paillettes. (/ne,  du  chat,  de  Nancy.) 


698 


FAYNE 


FAYNE.  —  Fouine,  fourrure. 

1396.  —  Une  houppelande  à  homme,  fourrée  de  faynes 
et  "2  robes  à  femme  fourrées  de  gros  ver.  (Arch.  J.  J.  150, 
pièce  321.) 

FELLIN.  FERLIN.  —  1557.  —  Pour  une  aulne  et 
demie  de  fellin  blanc  pour  doubler  ung  pourpoint  de  satin 
rouge,  à  25  s.  l'aulne...  Fellin  noir  pour  doublure,  à  25  s. 
l'a.  (Cples  roy.  de  Julian  de  Boudeville,  î"  8  v°  et  47  v°.) 

1582.  —  Fellin  d'Angleterre,  la  pièce  de  7  à  9  aulnes 
doibt  2  s.  (Tarif  d'entrée  à  Calais.) 

I  723.  —  Ferlin  ou  fellin.  —  Petite  étoffe  de  laine  qui  se 
fabrique  en  Angleterre.  —  Ils  payent  en  France  les  droits 
d'entrée  à  raison  de  3  liv.  la  pièce  de  7  à  8  aunes,  sui- 
vant l'arrêt  du  20  décembre  1  tiST,  ils  ne  peuvent  entrer 
que  par  Calais  et  Saint-Valéry.  (Savary.) 

FENDERIE.  —  Machine  composée  de  disques  de 
rencontre  en  acier,  faisant  l'office  de  cisailles  et  ser- 
vant à  la  fabrication  des  verges  et  fentons.  Les  fen- 
deries  à  moteur  hydraulique,  établies  à  l'époque  de 
Henri  IV,  marquent  une  nouvelle  étape  dans  l'his- 
toire de  la  métallurgie  française. 

1603.  —  Ont  tous  recogneu...  Qu'il  n'y  en  avoit  aucuns 
(moulins  à  couper  les  fers)  par  deçà  plus  près...  Pour  les 
tendeurs  un  eslablis  de  nouveau  à  Haizières  et  Saint- 
Dizier.  [Délit,  du  conseil  du  cotnm.,  Docum.inéd.,  Mé- 
langes, série  1,  t.  IV,  p.  219.) 

1604.—  Les  moulins  tranchantz  de  fonderie...  establis 
sur  la  rivière  d'Estampes  et  qui  se  communiquent  par  tous 
les  endroitz  du  royaume  de  France,  où  le  fer  se  tranche 
il  fend  en  tant  de  pièces  si  menues  et  de  telle  façon  qu'on 
veult,  ce  qui  ne  se  faisoit  auparavant  qu'à  la  main  chez 
les  serruriers  et  autres  tels  ouvriers  bien  chèrement1  ou 
que  nous  estions  contrainetz  aller  quérir  aux  pays  es- 
ers,  comme  verges  de  fer  à  tenir  des  verrières,  qui 
nous  sont  apportées  d'Allemagne  avec  les  verges  de  litz  à 
tenir  les  custodes  et  une  infinité  d'autres  semblables, 
il.iilïemas,  lier,  de  ce  qui  s'est '.passé  n  l'assemblée  du 
Comm  .  Ibid.,  p.  287.) 

FENÊTRE.  —  L'ouverture  d'une  boutique,  au 
moyen  âge,  consistait  généralement  à  abattre  sur  un 
plan  horizontal  la  moitié  inférieure  du  volet  servant 
de  clôture  à  une  haie,  et  à  relever  ['autre  moitié  en 
manière  d'auvent.  La  baie  formant  devanture  n'était 
point  vitrée  et  portait  le  nom  de  fenêtre  ou  de  fe- 
nêtre ouverte.  C'est  ainsi  et  presque  à  ciel  ouvert  que 
i  débitait  la  marchandise.  Fenêtre  est  en  ce  cas 
synonyme  de  boutique. 

Faire  fenêtre  à  l'occasion  d'un  tournoi  consistait  à 
arborer  aux  fenêtres  d'une  maison  les  bannières  et 
nsdes  chevaliers  tenans.  Les  hérauts  el  pour- 
suivants étaient  chargés  de  ce  soin. 

Parmi  le»  textes  relatifs  aux  différents  genres  de 
fenêtres,  el  à  leurs  garnitures,  on  remarquera  la  des- 
cription en  I2ï><l  d'un  engin  qui  n'est  autre  qu'un-' 
guillotine. 

1260.      La  fenestre  ni  amont  traite  ; 

i  n -H  m  ii  ii  | 

Par  -  ii.  rien  tient  -  oni  atoure 
h    cendoil  qui  l'engien  gardoit, 

Et  quant  il  chaoit,  li  fro t, 

i..  .i  m    dui  en    en  petitet, 
Qui  •'  Loi!  in    com  j    loq 
li  pui .  que  fuit  aval  colée, 
Ne  fut!  elle  s  foi 

Pat      I   i m    dépei  iei 

A  l'en  len  .1.  i 

A  .i .  ■  aine  d'aï  cent 

y  pondoit  qui  -i  durement 

'I  n- ii  '  "  qu'on  li  motoil 

i  \i,     ire  Gain  gin,  » .  2118.) 


i    i      i.                        fondre,  li  tu  qno  l'on  wull  fondra  ului 
.  vniilliHi  « mtin  M"  M  pcull  foira  qu'a  lu 

.   .i  .  ii.i.i  ,  p 


1297.  —  Vide  illum  (lapidem  lunœ)  abundantius  inve- 
niri  in  diversis  partibus  Theotomse,  et  vidietiam  in  Gallia 
inveniri  cura  gypso,  quia  est  gypsi  extremitas  qutedam. 
Effusius  autem  seinditurin  quaslibet  partes  tenues  et  fiunt 
inde  fenestrae  sicut  de  vitro,  nisiquod  loco  plumbi  oportet 
ponere  lignum.  (Matth.  Silvaticus,  ap.  duCange,  \°Gypsœ.) 

1300.  —  Sus  chaque  fenestre  où  l'on  vaut  payn,  touz 
les  15  jours...  4  1.  (Arch.  de,  S.  Hilaire  de  Poitiers,  t.  I, 
p.  362.) 

1360.  —  Un  très  grant  torsier  d'argent,  porté  sur 
4  pâtes  dorées...  Et  led.  torsier  est  roont  comme  une  tour, 
garni  de  plusieurs  souages  dorez,  crénelez  par  le  haut,  et 
la  couverture  est  comme  de  tieule,  et  y  a  4  fenestres  lia— 
menges.  (Inv.  de  Louis  d'Anjou,  n"  741.) 

1367.  —  Pierre  Lescot,  cagetier,  pour  avoir  faict  et 
trellissé  de  fil  d'archas  au  devant  de  2  croisées  de  chas- 
sis  et  de  2  fonètres  flamenges...  au  Louvre.  (Cpte  des  dé- 
penses de  Charles  V,  p.  108») 

1397.  —  Convient  aud.  pignon  faire  et  édifier  une 
fenestre  assize  au  point  moyen  dud.  pignon,  contenant 
7  piez  de  large  ou  environ  et  de  9  piez  de  hault  ou  envi- 
ron, fournie  de  2  estanficques  et  île  founnoirie  el  rem- 
plaige  portant  leurs  molures,  filletz,  boucheaulx  et  nais- 
selles,  comme  et  ainsy  que  l'ouvrage  le  requiert  et  désire 
Et  fournie  lad.  fenestre  d'une  bonne  chambrande  revestue 
de  fœllez  au  desseure  du  couronnement  de  lad.  cham- 
brande, fournie  de  neeu  et  d'un  floron  bon  et  spuffisant. 
(Devis de  lacliap.  de  S.Liévin,  Arch.  du  Pas-de-Calais, 
sèr,  ('..  Offic.  d'Arras.) 

141  S.  — Par  manière  de  bastide,  un  plancher  et  2  fre- 
nestres  flamandes  doubles  à  pignon,  pour  asseoir  et  mestre 
haussepiez  et  espringales  ou  canons  pour  la  défense  de 
Paris.  (7Ve's.  des  Chartes,  Reg.  I,  t.  160.) 

1424.  —  A  maistre  Jacques  Miette,  pour  avoir  assis 
2  fenestres  fiamengbes  sur  led.  halle,  45  s.  4.  d.  (Cptes 
de  Lille,  Houdoy,  La  halle  échevinale,  p.  4-7.) 

V.  I4S0.  —  Incontinent  que  ung  seigneur  ou  baron  est 
arrivé  ou  habergcinent,  il  doibt  faire  de  son  blazon  fenes- 
tre en  la  manière  que  s'ensuit  :  C'est  assavoir  faire  mettre 
par  les  héraulx  et  poursuyvans  davant  sou  logeis  une 
longue  planche  attachée  contre  le  mur,  sur  quoy  s. ml 
pains  les  blazons  de  lui...  et  de  trèstous  ceulx  de  sa  com- 
pagnie qui  veulent  tournoyer,  tant  chevaliers  que  escuiers. 
Et  à  la  fenestre  haute  de  sond.  logeis,  fera  mettre  sa 
bannière  desploiéc.  (Le  roi  René,  Devis  d'un  lournoy,  t.  Il, 
p.   17.) 

1454.  —  Pour  4  guns,  4  vertvelles  (al.  :  vertevelles)  et 
2  faux  courrailz  et  d'iceulz  ferrées  2  fenestres,  10  s.  (.1/- 
genterie  delà  m  ne.  t'.ple  de  i.  Boehelel.  i  *  69  \    i 

2  aulnes  de  tolile  blanche  cirée,  dont  a  esté  fait  un 
ebassil  mis  en  la  chambre  de  retrait  de  lad.  daine  i  la  reine) 

au  château  dud.  Melun.  —  I  châssis  de  bois  ■<  tendre  du 

papier  pour  les  fenêtres  de  lad.  chambre.  . —  Une  main  et 

demie   de  papier...  et  pour  huile  i  les  oindre  pour  estre 

plus  ,'b'i's.  (Ibid.,  f"   102  et  1117.) 

1458.  —  I.e  deuxième  jour  .le  la  leste,  l'appellant  et  le 

ileil'enil  mt  doivent  faire    fenestres,    c'est  assavoir    lie 

leurs  bannières,  leurs  haiebemens  ou   lynihros   garnis  de 

leurs  enseignes  entour,  qui   sont  bandes  de   taffetas  ou 
drap   de    sève.  L'appelant    d'une  couleur,  le  defTendant 

d'aultre,  les  vollaus   pondeiis  derrière   les  espaules.  (  \nl. 

delà  Salle,  Traité  des  tournois,  f   16.) 

1467.    —   A   ('.mil.    Robin,    maçon,  pour    avoir  l'ail  nue 

fenestre  à  potence  on  la  chambre  des  comptes  (d'Angers) 

ele...     III   I.    t.  (LeCOJ    .le     fi    .Marelle,    Cilles   du     roi    Urne. 

art.  7'.i.; 

1484.  —  Ail.  I  I.  Au.  nue  personne  de  la  ville  de  paris, 
.le   quelque    estât   qu'il  s. ut,  ne   pourra  d'ores  en   avant 

veuille,     i \    eiill'euie.  Ire    île     veuille    [.  Il  M  I  •  |  Ile  II  lei  1 1    .i 

leuesir iverle  aucunes  denrées  dud.  mestier,  suit  vieil- 
le     ..ii  n.iii\e  ,  ..'il  u'esi  marchant  nu  ouvrier  rsoou  el 
pa    '   m.  titre.  (Stat,  des  chaudronnier!  de  Paris,  Ordown. 
.....  i.  \l\,  p    132.) 
1496.    -  A  Pierre  Lemcrcicr,  marchanl  de  Congnao,la 

niuiiie  .i,.  5  • .  6  d.  i leuiM'  aulne  vert..,  pour  feustror 

i     i.  .n   n, ...  ,1,.  la  chambre  de  mad.  dune.  (Dép    de  la 
d  [ngouUme,  on.  Bibliotk.  RlcheL,  8815,  f'  50  v.) 

I  541  .  Alt.    I.   Que    t. .Ils   luillleu     i.  i      .le    relie   ville  et 

i.uii  ■ .  i ...  <i  i  ,■■    en, ni  tenui  tenir  el  avoir  leun  bouticquoa 

.i..  pain  blanc,  el  tenir  à  fuis  i, ...  ne    ou  bou- 

Ucqui    bail poui  balancer  led. pain  s'il  on  est  bel g. 


FER 


699 


(Règlem.  de  la  ville  et  îles  faub.  de  Poitiers,  Arch.  île 
S.  ililane.l.  Il,  p.  203.) 

I  57  I .  —  1t.  Faire  et  fournir  8  châssis  de  bois  de  5  pieds 
et  demy  de  hault  et  2  pieds  et  demy  de  large  garni!  de 
fine  toille  blanche,  painctz  de  crotesque  de  coulleur  et 
cirez  de  cire  blanche,  qui  seront  mis  et  posez  aux  fenes- 
tres  et  croisées  de  lad.  grande  salle  [de  l'évêché].  (Devis 
pour  lu  récept.  d'Elisabeth  d'Autriche,  l».  d'Arcq,  Rev. 
archéol.,  1848,  p.  55.) 

1574.  —  A  .la îi  de  Hucquebiers,  tailleur  de  blancq, 
pour  ouvraiges  de  son  shl  par  luy  fectes  pour  l'oeuvré  de 
la  chambre  nouvelle  de  messieurs  les  6  hommes,  assavoir 
3  fenêtres  croisées,  3  demi  fenêtres,  4  tympans,  3  fenes- 
tres  fiamenges  au  dessus  de  l'entablement.  (Arch.de  Douai, 
Cptesde  lu  ville,  P  140,  extr.  Deliaisnes.). 


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«^~J 


XIV"  s.  —  Fenêtre  flamande  en  bois  sur  le  comble  d'une. 
des  chapelles  de  l'église  Saint-Ouen  de  Rouen. 


1606-  —  Fenestre  flamende  est  une  espèce  de  fenestre 
faite  de  charpenterie,  en  façon  de  lucarne  issant  en  forme 
pentagone  de  la  couverture  d'une  maison,  estable  ou  gre- 
nier, enfaistée  de  tuyle,  assise  bord  à  bord  de  la  muraille 
sur  laquelle  L'esgout  de  lad.  couverture  est  porté.  De 
telles  on  en  void  par  tout  aux  villages.  (Nicot.) 

FENÊTRE  (Cheveux  en.  —  Coupés  courts  sur 
le  front  et  tombant  partout  ailleurs  jusqu'à  la  nais- 
sance du  cou  de  façon  à  encadrer  le  visage.  Cette 
mode  durait  encore  en  France  à  l'époque  de  Louis  XII. 

1598.  — Ferdinand  sou  frère  (de  Charles-Quint). ..  por- 
toit  ses  cheveux  longs  et  grands  en  fenestre,  comme  l'on 
disoità  l'antique,  à  mode  de  son  aïeul  Ferdinand,  (Iiran- 
tome,  Rodomontades  espagnoles,  t.  Il,  p.  12:) 

FÉNOL.  —  Manipule. 

1504.  —  La  chappelle  Mgr  s.  Thomas  de  Cantorbie,  de 
drap  noir,  garnie  de  chasuble,  tunique  et  dalmatique, 
tout  d'un  drap,  avecques un  estolleet  fénolde  drap  d'or... 
Et  iiikI.  fénol  snni  :!:i  boulions  d'argent  et  s'en  fault  ung. 
Ilnv.  de  la  cathédr.  de  Sens.) 

FER.  —  Les  emplois  du  1er,  au  moyen  âge,  sont 
restreints  si  on  les  compare  à  ceux  qu'a  développés 
l'industrie  moderne  ;  néanmoins  il  n'est  possible 
d'en  signaler  ici  qu'un  très  petit  nombre  tels  que 
pièces  d'armurerie  et  de  maréchalerie,  les  moules 
servant  à  l'église  ou  à  la  cuisine,  les  fers  de  prison- 
niers et  quelques  outils  professionnels.  La  première 


série  de  nos  textes  se  poursuit  dans  l'ordre  des  dates 
et  sans  distinctions  d'usages.  Dans  la  seconde  on 
trouvera  une  liste  des  provenances  du  fer,  ou  des 
lieux  connus  pour  ses  produits  manufacturés.  Signa- 
lons parmi  ceux-ci  les  ateliers  de  liordeaux  qui  em- 
ployaient encore  aux  \\  ci  wi  sièrlrs  1rs  fers  du 
Périgord,  de  L'Agenais  ri  du  Limousin,  M.  Caullieur, 
dans  une  notice  sur  les  armuriers,  extraite  de  la 
Revue  d'Aquitaine,  dit  avoir  retrouvé,  dés  les  pre- 
mières années  du  xvr  siècle,  la  trace  des  forges  de 
Saint-Front,  près  de  Mussidan  au  diocèse  de  Péri- 
gueux,  de  celle  du  lingue  ou  des  Kysirs  près  de  l!er- 
gerac,  du  Pont-à-la-Blanche,  de  Saint-Junien  en 
Limousin  et  des  liants  fourneaux  de  Parrauqueuchs 
en  Agenais. 

Nous-mème  avons  découvert,  il  y  a  quelques 
années,  dans  la  commune  de  Saint-Priest-les-Fou- 
gères  (Dordogne),  les  vestiges  d'une  forge  à  bras, 
qui,  située  au  milieu  de  sépultures  barbares,  semble, 
par  sa  position  et  la  nature  de  ses  scories,  remonter 
à  l'époque  mérovingienne  (Voy.  Foiîge). 

I  158.  —  Dans  la  montagne  de  Garghouri  (Arménie), 
on  trouve  une  mine  de  fer  empoisonnée.  Les  couteaux  et 
les  armes  qu'on  fabrique  avec  ce  métal  occasionnent  des 
blessures  mortelles.  (Géographie  d'Edrisi,  p.  319.) 

1245.  —  Per  eissa  maniera  us  fers  de  ueolas,  1  den., 
et  un  fer  de  corbels,  1  den.,  et  us  fers  de  gaufres  1  den. 
{Péage  du  pont  du  Tarn  à  Albij,  Em.  Jolibois,  Alby  au 
moyen  âge,  p.  54.) 

V.  1250.  —  Au  nord  des  montagnes  de  la  Croatie, 
dans  la  montagne  qui  dépend  de  la  ville  de  Sebeclou 
(Styrie)  une  certaine  partie  fournit  un  fer  empoisonné  avec 
lequel  on  fabrique  des  sabres  et  des  kandjars  dont  les 
princes  se  servent  exclusivement  à  cet  usage.  (Ibn-Savd, 
ap.  Aboulfeda,  Gèogr.,  p.  311.) 

1260.   Cbacuns  de  ces  .xmi.ert  en  .1.  caeignon 
Lachiés  parmi  le  col  entor  et  environ, 
Grans  moffles  ont  es  bras  et  buies  de  laiton. 
(La  conquête  de  Jérusalem,  v.  2425.) 
1289.  — N°  47. —  3 hostiaria vel instrumenta  ail  facien- 
dum  ostias.  (Inc.  de  l'abbaye  de  Silvacane,  p.  155.) 

1302.  —  2  paires  de  fers  à  gaufres,  lli.  s.  (Inv.  de 
Raoul  de  Clermont.) 

1322.  —  Pour  2  paires  de  fers  pour  faire  oblies  et 
galète. 


XV*  s.  —  Fer  à  gaufres  à  la  marque  du  dauphin. 
App.  à  l'auteur. 


1328.  —  A  Jehan,  l'oublieur,  pour  une  paire  de  fersà 
nieulles,  48  s.  (Cotes  île  l'hôtel  Mahaut,  Arch.  du  Pas- 
de-Calais,  extr.  J.  M.  Richard.) 

1330.  —  Pour  45  fers  forguez  de  déferre...  et  ferrez, 
2  den.  por  fer,  7  s.  6  il.  —  11.  pour  ,S  planches  forgiez  de 
déferre  pour  palefrois  et  pour  soiners,  2  s.  S  d.  tC/'Ies  de 
l'év.  d  \utun,  Arch.  M,  cart.  82.) 

1337.   —  Uns  fiers  de  waullivs  prisiés  3  s.  (lue.  du  Sur 

de  {faste,  p.  312.) 

1346.  —  Pour  6500  fers  a  un  piet  «lu  tuer  de  00  s.  le 
millier.   — 500  fers  à    cauque    de  II)  s.  le  cent.  —  Pour 

il l'ers   d'arballestres  à  un  piet,  pour  la  garnison  du 

chaste!  de  Bell (te,   I  s.    pour  cent.  (Quitt.  d'octobre, 

Arch.  du  Pas-de-Calais 

1371  .  —  A  Jrbaii  de  Gin,  pour  uns  fris  à  faire  oblées 
pour  Ms.,  30  s.  I.  {Cptt  du  duc  de  lien,/.  I    7!l  \  '.) 


700 


FER 


1378.  —  Pour  12  fers  do  glayves  d'espreuve  pour  la 
garnison  de  la  ville,  faits  par  Alain  de  Mirepois,  4  1.  (Reg. 
de  la  Cloison  d'Angers,  n*  7.) 

1380.  —  Béalrix,  femme  de  Galois  obloier,  pour  2  fers 
à  faire  oublies  pour  le  roy,...  1-2  1.  16  s.  p.  —  Thibaut  de 
l'uiseux,  pannetier,  pour  uns  fers  neufs...  pour  uns  fers 
neufs...  pour  faire  gauffres  pour  le  rov,  4  1.  16  s  p 
(D.  d'Arcq,  Cptes  de  Y  Hôtel,  p.  61.) 

1390.  —  Perrin  de  Choisy,  orfèvre,  pour  argent  et  façon 
de  plusieurs  fers  d'argent  à  cuire  chevaux  du  duc  d'Or- 
léans, 8  1.  10  s.  t.  (Arch.  Joursanrault,  n°  662.) 

I*»0?.  —  Le  duc  fit  pendre  par  dessus  l'huis  par 
dehors  2  lances  dont  l'une  si  avoit  fer  de  guerre  et  l'autre 
si  avoit  fer  de  rochet...  en  signiliance  que  qui  voudroit 
avoir  à  lui  paix  ou  guerre  si  le  prcnsit.  (Monstrelet,  59.) 

1416.  —  Larges  découpures  au  bord  d'un  lin  drap, 
faites  d'un  fer  dentelé.  (Laborde,  Les  ducs  île  Bourn., 
n'361.)  "' 

1450.  —  Une  père  de  fers  à  faire  le  pain  à  chanter, 
payé  60  s. 

146e.  —  Pour  un  compas  à  rondir  le  pain  à  chanter, 
1  s.  i  d.  (Cptes  de  S.  Sulpice  de  Fougères.) 

•  468. —  Ung  fert  de  prisonnier,  d'argent  pesant  une 
mars.  (Inv.  de  l'égl.  S.  Claude.) 


XV*  s.  —  Fer  de  prisonnier,  face  et  profils 
Au  musée  d'Artillerie. 


1 479.  —  Pour  ungs  fers  rivez,  à  chascun  une  chesne  et 
une  bolle  pour  -  frans  archiers,  l!  1.  t.  —  Pour  ung  fers 
crampes  à  double  serrure,  avecques  une  chesne  et  une 
sounëte  au  bout,  et  pour  brasselel  pour  autres  prisonniers, 
:jl  l.  t.  —  Ponr  ungs  fers  rons  à  crampes,  à  chesne  longue 

cl  une  Bonnète  au  1 i  et  un  brasselet,  .i  bouter  2  hommes 

•  nsemble  pour  garder  de  nuyt...   13  1.   t.  —   Pour  :]  l'ers 

fermez  à  locquetz,  à  chascun  nue  longue  chesne  et  une 

onnete  au   boni...  60  I.   t.  —  Pour    16  tilbelles  vallant 

ebascune  t  I.  16  s.  d,  t.  el  pour  '.',  doubles  panderons  i 

61  -.  t.   la  paire...  —  Pour  ungS  fers   à  bouter  les  2  liras, 

nbes,  et  à  bouter  au  col  et  parmy  le  corps.  {Cptes  de 
Louil  \l.  Arch.  KK  64,  f"35V.) 

1487.  —  Ung  grant  volume  en  papier,  couvert  de  Cuir 

noir,  à  2  cloans  ferrez   de  fer  non  el  -"<  boutons  de  tètou 
m  chacun  costé.  Librairie  dry  ducs  de  Bourg  .Biblioth. 
prototyp.,  n"  1877.) 

1559.  Il  ceintures  de  drap  noir  garnies  de  ferrures 
de  foi  vernis  cler,  pour  les  paiges,  i  25  s.  t.  l'une.  — 

7  i  einturei  de  drap  noir  garnies  de  ferrure   i vernyes 

cler  pour  servir  nuv  laquais,  à  15  s.  t.   l'une.  (Cpte  roy, 
d'F.l.  Johenne,  i    12.) 

1560.  —  \  ilov  i.atn.iii  ii-i .  painctre  dud.  Br  (le  roi), 
poui  avoir  painct  plusieurs  porlroicts en  pappiei  aux  devi- 

id,  Sr,  pour  faire  marques  pour  marquei  les  grands 
ils  de  la  grande  escuine  dud.  Sr,  el  jeunes  chevaulx 
venant  de    s    bai  s  .  i''  1. 

A  Jehan  Bclon,  m'  serrurier,  demeurant  i  Pari  ,  1 

■'.  marques  de  fer  grande     el  petitos,   garnies  de  leui 
manchi  -  1  omnai  timon    el  faicl  ries  1 t   couron 

née    pour  marquai  le  d.  chevaulx,  551,  (Cpte  de  l'écurie 
du  roi,  1   6fl 

1 56  a       Déposenl  que  de  tout  temps  Ils  onl  h  unie  et  m'- 
quonto   l'églize  de  Bsuncl  Pierre  de  cette  dicte  ville,  la- 
quelle il/  ont  toujours  voue  bien  garnie  d'ouvrage  de  fer 
lu. 'ii    poiiy  el                     Infoi  "'      "    l'égl,    S.  Piei  re 
!l 
1 575.  —  2  foi    polljs  1 sei  vir  à  friser  les  1  liovoux, 


à  raison  de  15  s.  pièce.  (Argenterie  du  duc  d'Alençon 
Cpte  de  P.  Jaupitre,  t'"49.) 

1578.  —  4  fers  à  faire  hosties,  les  fers  à  compas,  pour 
ronder  icelles  que  sont  ung  compas  et  platine  à  ce  servant, 
et  2  rondeaulx,  l'ung  pour  les  grandes  hosties,  et  l'aultre 
pour    les   communes.    (Inr.    de  la   collégiale  de  Salins, 

P.  m.) 

1600.  —  De  la  broderie.  —  Pour  découpper  il  faut  des 
fers  de  plusieurs  sortes,  comme  pour  faire  des  cœurs, 
d'autres  pour  les  treffles,  pour  les  S,  d'autres  droits  pour 
faire  une  taillade,  un  mouchetoir  pour  moucheter,  ce  qui 
se  fait  quasi  comme  une  croix  S.  Anthoinne,  des  taillades 
à  dents  de  scie,  et  autres  d'autres  façons.  (Et.  Binet,  Mer- 
veilles de  la  nat.,  ch.  41,  p.  336.) 

1601.  —  Ont  rapporté...  que  deffence  aussi  feusse 
faite...  aux  marchands  de  vendre  armes,  quinqualerie, 
mors,  espérons,  fer  de  cheval  et  autres  ouvrages  que  de 
fer  doux.  (Délib.  du  Conseil  du  comm.,  Docum.  inéd., 
Mil.  série,  t.  IV,  p.  78.) 

16  18.  —  2  fers  avec  la  pièce  de  cuivre  pour  rongnier 
les  hosties    (Inr.  de  S.  Louis  des  Française  Borne,  p.  52.) 

PROVENANCES. 

Allemagne.  —V.  1380.  —Art.  20.  Du  ferd'Alemaigne. 
Que  nulz  fèvres  oeuvre  de  fer  en  fauchilles,  en  fers  de 
quevaux,  en  pentures,  en  gons,  en  vervelles,  en  tenues  ne 
en  aulrez  menus  ouvrages.  (Onloiui.  de  iéchevinage 
d'Abbevitle,  A.  Thierry,  Minium,  de  l'kist.  du  tiers  état, 
t.  IV,  p.  211). 

1382.  —  Que  aucun  dud.  mestier  ne  pourra...  mettre 
en  oeuvre  point  de  fil  d'Alemaigne,  pour  ce  que  icellui  fer 
n'est  pas  convenable  pour  l'ouvraige  dud.  mestier;  mais 
est  l'œuvre  qui  en  est  f'aicte  maulvaise,  pléante,  rompante 
et  décevable.  (Stal.  des  tireurs  de  fil  de  fer  de  Rouen. 
Ordonn.  des  rois,  t.  VII,  p.  744.) 

1564.  —  Ung  flasque  avec  le  pulvérin  garny  de  fert 
d'Alamaigne,  avec  une  coutoure  noire.  (Inv.  du  Puymoli- 
nter,  f«  163.) 

Andaine.  —  1228.     I.  espiel  où  ot  fer  d'Andaine 

Dont  la  lamèle  n'iert  pas  trouble. 
[Le  tournoiement  de  l'Antéchrist,  p.  :).) 

AUGE.  —  1375.  —  A  Jehan  Huart,  féron,  pour  1101.  de 
fer  d'Auge  en  esperdite,  de  lui  acheté  pour  emploier  eu 
l'ouvrage  dud.  canon,  43  s.  (Cpte  d'un  canon  à  Caen, 
ap.  Favé,  /'.'(.  s.  l'urtill.,  t.  IV,  p.  xix.) 

BEÏROUT.  —  I  153.  —  Beïroutest  située  sur  le  bord  delà 
mer...  et  dominée  par  une  montagne  où  l'on  trouve  des 
mines  de  fer.  Ce  métal  est  susceptible  de  prendre  une 
trempe  excellente,  et  on  en  débite  beaucoup  dans  toute 
la  Syrie.  (Géographie  d'Edrisi,  t.  I,  p.  355.) 

1356.  -  Ou  exporte  île  Haïront  en  Egypte  des  fruits  et 
du  fer.  (  Voy.  d'Uni  Batoulah,  t.  I,  p.  133.) 

Bordeaux,  -  1 3S 1 .  —  Ceux  qui  dévoient  jouter  étaient  à 

pied  et  armés  de  toutes  pièces,  de  bassinets  à  visières  et 

de  glaives  à  bon  fer  de  Bordeaux,  et  d'épéeB  de  Bordeaux 

tous  pourvus,  (l'roissart,  t.  Il,   p.   126.) 

1382.  Alloue  (les  Français)  se  mirent  tous  ensemble 
el   abaissèrent  leurs  lances   et  leurs  épées  roules   de  lîur- 

deaux.  (Id.,  p.  237.) 

I  386.         Bien  sa  voient  que  j ou  1er  les  romonoil,  puisque 

jusques  'i  là  étoienf  venus,  non  de  fers  courbés  mais  de 
pointes  de  glaives,  do  fer  de  Bordeaux  aigus,  tnordans  et 
iranchans...  lesquelles  épées  étoient  forgées  à  Bordeaux, 
donl  le  taillant  était  si  ftpro  ot  si  dur  que  plus  ne  pou- 
rail     Id  .  il  587.) 

Bourgogne.  —  1302.  Inventoire  des  choses  appar- 
tenant .1  forge.        oS  fers  faitis,  I-  s.  8.  d.  13  douze » 

de  fei    de  11 goigni ,  22  s.  6  d.  (tnv.  d>'  Raoul  de  t'.ler- 

monl  1 

l'.ini,  smni  111/11:11.  1604.  —  Ne  s'on  estant  jamais 
trouvé  en  France  que  du  for  l'orl  qu'ils  appellent  par  excel- 
lence petit  acier  de  Une  le  Safnl-Disier,  qui  ne  se 

vend  que  2  a  3  soûls  tout  au  plus,  fort  différend  de  l'an  ire. 
(Lnffcmas,  Assemblée   du   comm.,  Docutn,  inéd,,    Met., 

lérie   I,  I.   IV,  p.  287. 

c.uii\  mu-,.  lise.  11  existe  dans  les  montagnes  de 
'• la  des  mi  nos  do  fer,  et  ce  lai  «  esl  d'une  incom- 
parable 1 lé,  loil  ■•"us  le  rapport  du  tronohanl  soil  sous 


FÉRAL 


70) 


celui  de  la  malléabilité.  (Geogr.  d'Edriti,  t.  11,  p.  373.) 
Constantin  (Espagne).  —  I  158.  —  Constantin-du-Fer, 
lie»  renommé  par  l'abondance  et  l'excellente  qualité  du 
fer  qu'on  eu  tire  et  qui  s'exporte  dans  tous  les  pays. 
(/,/,],.  57.) 

ESPAGNE.  —  385.  —  11  vint  aussi  des  envoyés  du  roi 
d'Afrique  qui  oll'rireut  (à  Charlemagne)  eu  présent  un 
lion  de  Lybie.  un  ours  de  Numidie,  du  1er  d'ibérie,  de  la 
pourpre  de  Tyr  et  d'autres  productions,  rares  de  ces 
contrées  (Le  'moine  de  Samt-Gall,  1.  2,  p.  i3(i,  édit. 
Guizot.) 

V.  1330.  —  Nos  fâche  clous,  se  n'est  de  bon  fer  d'Es- 
paigne,  sour  OU  s.  (d'amende)  et  les  clous  perdus,  (p.  d'Iler- 
mansart,  Les  a  ne.  connu,  d'art,  et  met.  à  S.  Orner,  t.  II, 
pièce  49.) 

1350.  —  Les  marescliaux  qui  ferrent  les  chevaux  ne 
pourront  prendre,  n'avoir  d'un  fer  nuef  à  palefroy  ou  à 
roussin,  de  fer  d'Espagne  que  10  d.  et  île  1er  de  Bour- 
gogne 9  d.  (Ordonn.  du  roi  Jean,  Rec.  des  ord-,  t.  11, 
p.  371.) 

1357.  —  Au  roy  des  rihaus,  pour  un  fiers  d'Espaingne 
à  enlierrer  une  soie  as  frères  meneurs...  13  gros.  Il  s. 
2  d.  {Arch  de  Lille,  Key.  aux  Optes.) 

137*.  —  Art.  3.  1t.  Nulz  in»  pourra  vendre  deux  de  fer 
de  llénault  ou  d'Alemaigne  pour  1er  d'Espaigne.  Héglem. 
des  fevres  d'Amiens,  Ilist.  du  tiers  étal,  t.  1,  p.  077.) 

1375.  —  Aud.  Raoul  Jehan,  pour  150  1.  de  fer  d'Es- 
pengue,  de  lui  acheté  pdur  emploier  en  l'ouvrage  dud. 
canon. 

A  Colin,  le  mareschal,  pour  125  1.  de  fer  d'Espengne 
plat,  de  lui  acheté  pour  emploier  en  la  cuve  dud.  canon, 
62  s.  6  d.  (Cpte  d'un  canon  à  Caen,  ap.  Favé,  Et.  s.  l'ar- 
tUL,  t.  IV.  p.  xix.) 

1379.  —  Pour  70  1.  et  demie  de  fer  d'Espaigne,  ouvré 
par  Gringoir»,  le  mareschal,  pour  les  lv, lisons  de...  canons 
de  la  ville.  Pour  chascune  1.,  tant  pour  fer  que  pour 
façon,  18  d.,  pour  ce  105  s.  9.  d.  (Cpte  de  la  Cloison  d'An- 
gers, n°  11.) 

1468.  —  Art.  2.  Que  nulx  desd.  mestiers  de  mares- 
saulx,  séruriers,  lonuiers,  ferons,  taillandiers,  ne  aultres 
ouvrans  desd.  uiestier  ne  puist  ouvrer  de  fer  de  Hainault 
ne  de  nulli,  ne  d'autre  1er,  tant  seullcment  de  fer  d'Es- 
paigue. 

Art.  3.  It.  Que  nulx  desd.  mestiers  ne  puisse  vendre 
cleu  en  sa  maison,  quelque  ce  soit  se  il  n'est  forgié  en  sad. 
maison,  et  qu'il  soit  de  fer  d'Espagne.  (Arcli.  d'Abbeville, 
reg.  des  métiers.) 

1488.  —  A  Jehan  Guion,  marchant  demourant  à  Di- 
gnan  la  somme  de  14-  1.  10  s.  t.  pour  800  1.  de  fer  de  Es- 
paigne,  qu'il  a  baillé  et  livré  en  lad.  artillerie.  (Cjde  de 
Vartill.  de  Charles  VIII,  f°  83  v°.) 

1534.  —  Pour  une  bille  d'aeyer  d'Espaigne  (|>our  la 
forge  du  dauphin),  3  s.  t.  (Cptes  roy.,  ms.  Bibl.  Richel., 
6762,  f  153  v.) 

1593.  —  Le  ballon  de  fer  d'Espaigne,  16  flor.  8  s.,  qui 
est  la  1.  2  s.  —  Le  1er  commun  brut  de  Bourgongne, 
13  flor.  4.  s.  le  quintal,  qui  est  la  1.  4  pièçons.  —  Le  fei 
ouvré,  la  1.  3  s.  (Tarif  du  comtat  Venaissin,  p.  390.) 

Hainaut.  —  Voy.  Espagne. 

Inde.  —  I  153.  —  11  existe  un  grand  nombre  de  mines 
de  1er  dans  les  montagnes  de  Sofala.  Les  habitants  des 
îles  de  Zanedj  [al.  :  KanehJ  et  des  autres  lies  environ- 
nantes viennent  chercher  ici  du  fer  pour  le  transporte! 
sur  le  continent  et  dans  les  îles  de  l'Inde...  Les  Indien? 
excellent  dans  l'art  de  le  fabriquer,  dans  celui  de  prépa- 
rer le  mélange  des  substances  au  moyen  desquelles,  pai 
la  fusion,  on  obtient  le  fer  doux  qu'on  a  coutume  de  dési- 
gner sous  le  nom  de  fer  de  l'Inde.  Ils  uni  des  manufac- 
tures où  l'on  fabrique  des  sabres  les  plus  estimés  de  l'uni- 
vers... Il  esl  impossible  de  trouver  rien  de  plus  tranchant 
que  le  fer  de  l'Inde.  (Céogr.  d'Edrisi,  t.  I,  p.  60.) 

[■AIGLE.  —  XIIIe  s.  —  Fer  de  Laigle.  {Proverbes  et  dic- 
tons popul.) 

Poitou.  —  V.  1160.  —  Allata  est  ci  hanta  fraxinea, 
ferrum  pictavense  praîlendens.  (Joli.  Monachus,  Hist. 
Gauljredi  ducis  Norman.,  1.  1,  p.  19.) 

I  180.         Et  portent  glaives  et  espiés  poitevins, 
Hasches  danoises  pour  lancier  cl  férir. 
(Garin  le  Loherain.) 
Rouen.   —   1466.  —  2925   douzaines  de  «esches   de 


guerre,  férées  de  fer  de  Rouan.  (Artill.  d'Antoine  de 
Bourgogne,  Arch.  du  Nord,  extr.  Leglay.) 

TOULOUSE.  —  I3I6.  —  7  l'ers  de  glaives  de  Toulnii>.-. 
—  II.  2  de  commun,  et  le  bon  fer  de  glaive  de  le  roy. 
[p.  e.  marqué  aux  armes  du  roi?]  (Inv.  des  armures  de 
Louis  X,  ins.  p.  164.) 

1392.  —  Et  avoit  la  lance  (d'un  page  à  la  suite  du  roi) 
un  fer  d'acier  large,  clair  et  lin.  et  en  avoit  le  sire  de  la 
Rivière,  du  toms  qu'il  séjourna  à  Toulouse,  fait  forger 
une  douzaine,  dont  celui-là  eu  éloit  un.  (Proissard  1  4 
ch.  29.) 

1407.—  Fers  de  Thoulouse  et  Retingues,  en  halles, 
ballons,  barils,  casses.  (Ord.  de  Charles  vl pour  la  mer- 
cerie de  Paris,  Rec.  des  ordonn.,  t.  IX.  p.  303.) 

FER  (Dorure  et  argenture  du.  —  L'édition  an- 
glaise du  traité  du  moine  Théophile  contient  un  cha- 
pitre relatif  à  l'argenture  du  fer  pur  un  procédé  per- 
fectionné de  la  méthode  décrite  sous  le  n°  1  dans 
l'article  sur  la  damasquinure.  Les  tailles  prépara- 
toires destinées  à  agripper  l'argent  sur  le  fer,  s'exé- 
cutaient, suivant  cet  auteur,  au  moyen  d'une  machine, 
sorte  de  tour  à  guillocher  qui  abrégeait  en  la  régula- 
risant cette  partie  du  travail. 

V.  I  200.  —  Cum  ferrum,  praeparaveris,  et  iude  calca- 
ria,  sive  cœtcra  equestria  utensilia  feceris,  et  ea  auro  vel 
argento  decorare  volueris,  sume  argentum  purissimum  et 
percutiendo  valde  atténua. 

Deinde  habeas  rotulam  ligneain  de  quercu,  Iongitudine 
pedis,  latam  et  tornatam  quœsit  in  circuitu  tenuis  et  in 
niedio  ex  utraque  parte  spissam,  ubi  ei  aliud  lignum  cur- 
vum transfigatur  in  quo  possitvolvi,  cui  etiam  in  una  sum- 
mitate  aliud  lignum  curvum  apponatur  cum  quo  circumrole- 
tur.  Cumque  ipsam  rotam  aptaveris  interduascolumpnellas, 
fac  circa  oram  ejus  exterius  incisuras  in  moduin  gradus, 
quie  rétro  respiciunt,  ut  ipsoî  columpnellae  in  quibus  rota 
yergitur  Brmiter  sint  fixa;  super  scamnum  in  latitudiue, 
ila  ut  curvum  lignum  ad  dexteram  mauussit.  Stetquoque 
adhuc  una  columpnella  ad  sinistram  manum  in  anteriori 
parte  juxta  rotam,  in  qua  sit  fixum  gracile  lignum,  ita  ut 
super  rotam  jaceat  et  babeat  in  summitate  sua  particulam 
calibis  Iongitudine  et  latitudine  majoris  unguis,  lirmiter 
per  forarnen  inlixam  et  valde  acutam,  ita  ut  cum  rola'vol- 
viturillud  lignum  semper  cadat  ab  uno  gradu  in  alterum, 
ut  sic  vibratus  calibis  quicquid  adponitur  incidat. 

Cum  vero  limaveris  calcar  uniim  a>qualiter,  pone  illud 
super  carbones  ardentes  donec  nigrescat,  refrigeratumque 
lene  manu  sinistra  et  rotam  volve  dextra,  appositum  calibi, 
incide  subtiliter  per  omnia  exterius  in  longitudiue  et  rur- 
sum  dupliciter  in  latitudine.  Quo  facto  cum  parvulo  for- 
cipe  frica  particulas  argenti  sicut  volueris  et  superpone, 
atque  cum  eodem  forcipe  frica  summilates  argenti  ut  ad- 
hœreant.  Cumque  tolum  operaveris,  denuo  pone  super 
primas  ardentes  donec  rursuni  nigrum  liât,  atque  elevans 
forcipe,  cum  lungo  ferro  ex  calibe  valde  Eequah  et  manu- 
brio  inlixo  diligenler  polies,  suppositumque  prunis  iterum 
calefacies  rursumque  cum  eodem  ferro  fortiter  polies. 

Quod  si  volueris  illud  per  partes  aut  ex  toto  deaurare, 
in  tua  potestale  est.  (Théophile,  Edit.  anglaise,  c.  90, 
p.  370.) 

FÉRAL,  FÉRIEU.  —  Vase  de  cuisine,  seau  ou 
puisette.  Dans  le  Querey  on  appelle  ferrât  un  vase  de 
cuivre  servant  à  porter  l'eau.  Il  a  la  forme  ventrue  et 
le  collet  des  pots  limousins  et  de  ceux  qui,  en  Italie, 
servent  au  même  usage. 

1324.  —  Accalé  de  dame  Margot,  la  caudrelière,  3  fé- 
rials  dont  li  plus  petis  n'estoit  mie  férés.  (Inr.  des  domi- 
nicaines d'Arras,  p.  262.) 

•331 .  —  2  pos  de  cuevre  et  un  ferai  (prisé  4  s.),  2  liv- 
piers,  3  pairies  sans  keue,  un  cauderon,  un  bachin  à  bar- 
bier,  un  pot  lavoir,  une  caudière,  un  sanmel,  un  greil, 
3  ketniniaus,  S  grana  et  un  petit.  [Inv.  île  Hues  de  Cau- 
monl,  Arch.  du  l'as-de-Calais,  A,  513'.) 

1358.  —  .S  pos  de  kièvre,  2  ferrions,  6poales.  (Inv.,  ap. 
du  Gange.) 

1*72.  —  Icellui  chapellain  vint,  portant  led.  férart  ou 
seille  tout  plain  d'eaue  el  le  iic-toit  sus  led.  hommes  et 
femmes.  (Lettres  de  rémiss.,  Ibid.) 


702 


FÉRAL 


1580.  l'n  pot  de  cuivre  nommé  anchiennement  fé- 

rieux,  une  payelle  bachinoire,  une  payelle  à  frire, un  cau- 
dron,  une  baisse  à  couler  la  biorre.  (Testam.,  Arch. 
municip.  de  Douai.) 

IS93.  —  Sur  l'ouvrage  des  broquiers.  —  Les  fératz 
pour  le<  pins  [pour  en  recueillir  la  résine],  6  s.  (Tarif  du, 
comtat  Yenaissin,  p.  390.) 


XIVc  s.  —  Ferai  ou  seau  en  bronze  timbré  de  Vécu 
de  Bourbon.  App.  à  l'auteur. 


1633.  —   l'n  sceau  ou  ferai  d'estaing,   à  mettre  l'eau 
.  i  lui',  de  l'éijl.  S.  A/frodise  de  Béz-iers,  Mortalon, 
An  /(.  des  Soc.  tav  ) 

FERARMÉ.  —  Armé  de  fer.  Ce  tenue  s'applique  à 
tout  ou  partie  de  ce  qui  constituait,  au  xiti"  siècle, 
l'armure  défensive,  et  en  particulier  le  haubert,  le 
haubergeon  el  le  jaque  de  mailles. 

V.   1220.      l'ianr.is  sunt  descendu,  si  se  sont  ferarmé. 
(Les  t  fils  Aymon,  f°  26  v°.) 

1260...    llluc-  furent  franchois,  une  genl  ren  nuée, 
A.  xx.  mil  férarmés  ont  esi  hièlo  esmée. 
il. a  Conquête  de  Jérusalem,  v.  2875.) 

FER-BLANC.        Fer  blanchi  par  te  dépol  d' i 

mince  i che  d'étain  pour  le  préserver  de  l'oxyda- 
tion, Sans  pouvoir  préciser  L'époque  initiale  du  pro- 
cédé de  rétamage,  on  le  trouve,  au  \m  siècle,  ap- 
pliqué en   Allemagne  à   foule  d'objets  et,  'les 

citations  suivantes,  il  résulte  qu'on  étamait  le  fer  en 
France  dès  le  mv  siècle. 

13*5.  —  Pour  ( I «^   Limoge  salans,  -  peu 

lures  i  d  verel  et  un  186011011  e  tamô,  ol  une 

errun  e  toffée  bélier,  83       ((  ptei  d'ouv.  au  ch&t. 

,/.•  l'Artois,  i    lui  1 

1378.  —   Lea  j pinglioi     do  Pw  I    prindrenl  en 

de  h  han  Riloo,  e  pinglier,  des  eipinglos  de  i.-, 

ou  blam  lie   .  de  fai  1 1 1  le.  I  Btbliolh.  Riche l. 

lai.  IÎ811,  f  :n  ■■ 

i3B«t.       P d    -  '  m  .ii  petites  lai  i"'    ii  uni   plèa 

de  fer  blanc  d'Ale j poni  tend  1 Ili    1 leloi 

du  portail  de  la  1  4  s.  h  d.  U'.ple  des  bdtim.  du 

dut  de  Berry  i  fiiom,  f*  81  1 
1  uoi.       in  /iinii  •  ira    tuitoui  de  bandi  1  de  fer 

bl  un  ermoyi  la  •  oyne  d  kn  lotorre,  1 ' 

m.  lire  1 .  nel  de  lad,  ,  100  1.  p.  1  Wgenlerie  de  le 

reine,  10   I  pie  1/  //.  mon  Baguiei ,  1   ''7  v".) 

i<»o<».        \  .1.1,, in  Kalle,   '  elllei  dei iranl   I  Pari 

.  ippan  llli  ■  1  mi    '  1 1 1  anl  • h  "  "  de 


salle  du  roy. ..  c'est  assavoir  ycelle  reclouée  et  reliée  de 
petites  bandes  de  fer  blanc.  (Cptes  de  V  hôtel  de  Charles  VI, 
Bibliolh.  Richel.  ros.  6743,  f»  36.) 

1*27.  —  Un  petit  coffret  ferré  de  blanc  fier.  (Laborde, 
Les  ducs  de  Bourg.,  5083.) 

1471.  —  Une  boucle  et  ung  mordant  de  fer  blanc. 
(/hc.  du  roi  René  à  Angers,  f>23.) 

1557.  —  Matière  faite  de  papier  ou  autre  chose,  pour 
exprimer  quelque  sorte  de  figure  qu'on  veut  sus  fer  blanc. 
(Alexis,  Receptes  dediv.  auteurs,  p.  43.) 

1590.  —  12  mousles  à  faire  reseul,  9  esguilles,  le  tout 
de  cuyvre,  6  autres  mousles  et  7  esguilles  de  fer  blanc. 
ihii'.  du  13 mars,  Frëville,  Bibliolh.  de  l'Ec.  des  chartes, 
série  I,  t.  111,  p.  171.) 

1595.  —  52  escuelles  de  fer  blanc,  le  tout  cacheté  du 
cachet  dud.  feu  Sr  de  Coustures.  (Inv.  de  Jeanne  de  Bour- 
deilles,  p.  56.) 

1600.  —  A  faute  de  pierre  de  taille  pourra  011  faire  la 
ceinture  (du  pigeonnier)  avec  des  aix  garnis  de  fueilles  de 
fer-blanc  par  le  dessous.  [(Oliv.  de  Serres,  1.  5,  ch.  8, 
p.  349.) 

1675.  —  Art  3.  Ne  pourra  être  receu  aud.  métier, 
qu'il  n'ait  fait  chef-d'œuvre...  à  sçavoir  une  paire  de  Dam- 
beaux  de  fer  blanc  façon  d'argent,  un  boitié  double  pour 
chirurgien,  un  placard,  le  tout  façon  argent,  une  lanterne 
pliante  à  8  pans  ou  bien  un  soufiet  double  pour  orphèvre. 

...  Ouvrages  qui  dépendent  dud.  métier  comme  cages  de 
fil  de  1er  et  de  bois  avec  fil  de  fer,  soufflet,  ratière  et 
autres... 

I.esd.  maistres  qui  voudront  être  receus  and.  métier  se- 
ront obligez  de  faire  en  essay  de  leur  capacité  un  écritoirc 
carré  de  fer  blanc,  à  coffre,  ou  une  lanterne  à  li  pans 
pour  un  degré  [escalier).  (Slal .  des  ouvriers  de  fer  blanc 
de  Bordeaux,  p.  547.) 

FERLUCHE,  Freluche.  —  Petite  houppe  de  soie 
dont  on  agrémentait  les  passements.  Voy.  Farfe- 
luche. 

V.  1625.  —  Pourpoints  balafrez  à  la  suisse,  avec  boutons, 
sans  boutons,  garnis  de  freluches  à  queue.  (Louis  Garon, 
La  sage  folie.) 

1658-  —  Le  comte  de  Guiche  fut  receu  mestre  de  camp 
du  régiment  des  gardes...  Il  portoit  ce  jour  là  un  justau- 
corps de  velours  noir  si  riche  que  jamais  un  n'en  a  veu  de 
plus  beau;   la  broderie  dont  il  estoil  tout  couvert   n'estait 

que  d'or  et  d'argent  traicl  :  les  boutons  estaient  de  mesme 
que  ceux  que  l'on  nomme  icy  (en  Flandre)  à  ferlusche;  il 
y  avoit  pourtant  cette  différence  que  ceux  cj  ne  sont  pas 
de  soye  et  que  les  autres  sont  d'or  massif,  mais  si  bien 
travaillés  et  ouvragés  que  la  main  d'un  peintre  n'eut  M'en 
mieux  réussir  avec  son  pinceau  que  l'aiguille  du  brodeur 
l'a  fait  Bur  cette  casaque.  Aussi  a— telle  cousté  3000  escus. 
...  Au  bal  donné  par  le  chancelier,  l'habit  de  monsieur 
esblaussoit  la  voue.  11  estait  tout  couvert  de  perles  et  de 
diamants  assemblés  en  forme  de  boutons  à  ferluche  ou  en 

1 lerie.  (Villiers,  Journ,   d'un  voyagea  l'aris,  p.   107 

et  HO). 

FERMAIL,  FERMAILLE,  FERMEILLET.  —  Le 
fermai!  et  I"  fermillet,  son  diminutif,  occupent  une 
place  assez  importante  dans  le  costume,  ou  mieux 

ilans  la  parure  îles  deux  sexes,    an  moyen   âge.   Leur 

'  .mi.  1 1 ,  presque  toujours  du  domaine  du  joaillier 

orfèvre  el  émailleur,  rentrai)  néanmoins  encore, 
pour  îles  raisons  d'économie,  dans  les  attribution! 
des  ouvriers  de  Util  'i  el  des  bimbolotiers. 

Le  fermai]  est,  suivant  les  textes  choisis  ici  pour 
exemples,  le  joyau  d'un  ui'.lie  de  chevalerie,  une 
agrafe  'le  chape,  an  chaton,  on  médaillon  reliquaire, 
une  applique  sur  îles  gants  d'évêque,  un  pentacol, 

une  bouc! imme  les  fermaux  du  blason,  une  attache 

de  tel" le  manteau,  le  joyau  central  d'une  cou- 
ronne mi  d'un  diadé le  chapeau  el  la  couronne 

elle  un  nu-  lorsque  elle  n'esl  qu'un  objel  do  parure 
féminine;  onfln  la  pièce  d'orfèvrerie  qui.  pendant 
quatre  di  cle  .   en  il,  dan    i stume  du  couronne- 


FEKMA1L 


703 


nient  des  rois  de  France,  ;'i  fixer  sur  l'épaule  droite 
le  manteau  appelé  soc.  Voy.  Affiche  et  IIolcle. 


-  .->  • 
.V 


KW 


XIIIe  s.  —  Fermait  en  electrum  avec  filigrane  et  joaillerie. 
Travail  de  l'Italie  méridionale.  App.  à  l'auteur. 


xin"  s.        Chevalier,  en  mon  vivant, 
N'amois  onc  fors  Marion, 
La  cortoise,  la  vaillant 
Qui  m'a  doné  riche  don, 
Panetière  de  cordon, 
Et  prist  mon  fremail  de  pion. 
(Thiébaut  de  Blazon,  Pastourelle  de  Hobin  et  Mario».) 
1295. — Quoddam  firmale  pro  pluviali,  de  ligno,  guar- 
nitum  de  auro,  Il  vitris  zaflinnis  coloris,  pond.  1  m.  S  une. 
(  The  saur.  Sedis  Apostol.,  f*  42). 
Y.   1300.    J'ai  fermaillez  d'archal  dorez, 
Et  de  laiton  sorargcnlez, 
Et  tant  les  aim  cax  de  laiton  ; 
Sovent  por  argent  le  met  on. 
...  J'ai  bons  cornez  à  Iréçoers, 
Bouclètes  à  mètre  en  solcrs, 
Fermaillez  à  enfans,  de  peutre. 
(Led il  du  Mercier,  Ci  n\ielet,IJrov.  et  dictons,  poput.,]:.  1 11).") 
1323.   —   Accata  maistre   Jehan  aud.  Symon  un  grant 
fremail   ki   estoit  en  une  Ileur  de  lis  d'or   à  gros    rubis 
d'Orient   et  a    grosses    esmeraudes   et    à    grosses  pielles 
d'Orient...  ci  cousta  600  I.  (Inv.  de  Marguerite  de  Ilui- 
naut,  p.  134.) 

1360.  — ■  N"  59. —  Un  fremail  d'or  en  façon  de  4  demis 
compas,  où  il  a  lettres  d'or,  où  il  a  8  assiettes  de  pelles,  à 
chascune  3,  et  y  a  4  balès  et  3  saffirs  et  samble  que  il 
l'aille  le  cinquième.  Ou  milieu  a  un  home  sauvage  d'or  et 
à  lettre  environ  lui.  (Inv.  de.  Jeanne  de  Boulogne.) 

Un  petit  fermillot  à  !)  pelles  de  3  ensamble,  et  ou  milieu 
une  dame  qui  tient  on  papegaut.  (/</.,  n°  78. J 

1360.  —  Un  fermait  fait  eu  manière  d'un  jarretier,  et 
est  esmaillé  d'azur,  et  y  a  escript  :  honny  son  un  «AL  y 
PENSE.  Et  ou  milieu  a  un  petit  pourcel  sanglier  qui  est 
sur  une  terrace  vert.  Etaoti  costéun  ruby  balay,  et  dessus 
son  dos  a  6  petis  dyamens,  et  entour  led.  sanglier  a  aussi 
une  rose  blanche  sur  les  feuilles  de  laquelle  a  G  petits 
escussons,  ou  milieu  desquelz  a  un  dyament,  et  est  tout 
led.  fermail  bordé  de  perles,  et  y  a  un  petit  escusson  de 
S.  George.  (Inv.  de  Louis  d'Anjou,  n"  780.) 

1363.  —  On  fermail  d'or  longuet  faict  en  manière  d'un 
mordant  d'une  ceinture,  où  il  faut  un  saphir  à  jour.  Kt  v 
sont  de  lettres  noires  :  ave  maria,  et  les  noms  des  évan- 
géiistes.  (Inv.  du  duc  de  Normandie,  n  523.) 

1375.  —  La  première  (cape)  a  un  fermail  d'argent  doré 
qui  ni  tiont  point,  mais  on  l'y  ataque  à  2  broques  d'argent, 
et  y  a  une  ymage  de  Notre-Dame  et  2  angelot,  et  y  est 
escript  :  DAHT  Iohan  i>K  Sai.iiy  HE  DONNA. 

3  capes  qui  ont  le  camp  vermeil,  dont  la  melleur  est  à 
ymages,  et  a  fermail  d'argent  esmailliés  a  Heurs  de  lis  et 
une  Annonciation  en  ymages  enlevés... 

It.  Une  cape  semée  de  léopars,  corones  et  soleils  d'or  et 
autrez  chosez,  à  fermail  de  buse  iboisi  couvert  d'argent, 
et  souloit  avoir  sur  le  fermai  et  sur  la  cape  grant  quantité 
de  pierres  dont  on  a  perdu  plusieurs.  (Inv.  du  très,  de 
l'abbage  de  Fvcamp.  p.  399.J 

1380.  --  Ung  fermail  d'or  esmaillé  d'azur  au  nom  des 


3  roys  d'une  part,  et  de.w  i:  kabia  d'autre.  (Me.  de  Chu  ries  \'. 

n    i'rl'.l.j 

1389.  —  l'n  petit  fermail  d'or  à  une  dame  esmaillée. 
qui  tient  une  harpe  et  un  petit  chenet  blanc  auprès  d'elle, 
(Laborde,  Les  ducs  de  Bourg.,  n  5456.) 

1 393-  —Un  fremail  à  un  chardoiinereux,  où  il  a  un  balay, 
2  saphirs  et  3  perles.  —  Un  fremail  d'or  à  une  brebis, 

laquelle  a  un  balay  au  costé  et  2  g :s  perles,         l  d 

fremaillet  en  guise  d'un  chien,  ci  qui  a  un  balay  sur  son 
dos  et  3  perles  à  son  col.  —  Un  fremail  d  or  d'un 
reux,  qui  a  un  balai  au  costé  et  une  perle  en  son  cul.  (Inv 
de  la  dueb.  d'Autriche,  f>  366 

1394.  —  Plaire  bien  lui  devoit  (le  volume  de  p 
offert  par  moi  au  roi  d'Angleterre!,  car  il  éloil  enluminé, 
escript  et  historié,  et  couvert  de  vermeil  velours  à  10 
clous  d'argent  doré  d'or  et  roses  d'or  au  milieu,  et  à  2 
grans  fremaux  dorés  et  richement  ouvris  au  milieu  de 
rosiers  d'or.  (Froissart,  t.  III,  p.  207.) 

1398.  —  Un  petit  fremaillet  d'or  en  guise  de  coquille, 
auquel  a  II  perles,  pesans  demy  gros,  (i  vécution  du  tes- 
ttnn.  du  Cle  de.  ttontpentier,  p.  3.) 

1399.  —  Un  fermail  d'or  à  meclre  3  plumes,  en  façon 
de  croissant,  où  il  y  a  une  fleur  de  lys  entaillée  sur  un 
saphir,  2  balais  et  21  perles  (Inv.  de  Charles  17,  p.  37G.) 


XV 


Si,  3 


—  Fermail  a  couronnes,  en  argent  doré 
Travail  flamand.  App.  au  même. 


1400.  —  Pour  2-2  perles  de  compte  pes.  ensemble  1904 
ferlins,  trais  et  levez  d'un  fermail  d'or  par  manière  de 
cerf  couché  sur  une  terrasse  d'or...  pour  mettre  et  em- 
ployer en  la  garnison  de  un  grand  joyau  d'or  en  façon  de 
la  Trinité.  (Il  Cpte  de  l'extraord.  de  l'argenterie  de 
Cli.  Poupart,  P  97  v\) 

'.*0  '  ■  —  Pour  avoir  fait  un  fermeillet  d'or  pour  pendre 
clefz  et  bourses,  pour  la  rovne  d'Angleterre,  is  s.  ,  \r- 
genterie  de  la  reine,  9"  Cpte  d'Hémon  Raguier,  f'34.) 

1412.  —  Et  avoit  le  duc  de  Berri...  cappeline  d'acier 
en  la  tète  et  un  fermaillet  au  front  devant  moult  riche. 
Monstrelet,  p.  215.) 

1416.  —  A  lad.  ymage  de  Notre  Dame,  en  sa  poitrine 
un  petit  fermaillet  d'or  en  façon  d'une  étoile,  garny  d'un 


XV».  —  Fermail  émaillè  avec  pertes. 

Orfèvrerie  flamande.  Au  même. 


704 


FERMAIL 


petit  ruby  ou  milieu  et  de  12  petites  perles  eutour.  [Inv. 
du  duc  de  Bernj,  n"  848.) 

1420.  —  Un  petit  fermillet  d'or  de  très  grant  ouvrage, 
et  a  ou  millieu  une  dame  et  2  cerfs  sur  une  terrasse,  et 
sur  lad.  terrasse  un  chastel  de  maçonnerie,  et  est  sur  le 
fretelet  une  grosse  perle  de  compte  à  2  balessiaux  aux 
2  costez,  pes.  "2  o.  [Inv.  des  joyaux  de  Charles,  VI.) 

1420.  —  Un  petit  paon  d'or  esmaillé  de  blanc,  faisant 
fermait. —  Unes  petites  attrapes  d'or  faisant  fermait,  i  La- 
borde,  Les  ducs  de  Bourg.,  4132,  3.) 

1422.  —  Le  17  7b">  les  2  fermaux  de  ebape  d'argent 
dorez  et  esmaillez  ostez  de  2  ebapes  ;  l'un  des  fermaulx 
à  ij  rouelles,  les  4  entaillés  de  petits  oyseaux  et  les  2  à 
barres  blanches  et  perses  traversées  en  2  escus  ;  et  l'autre 
esmail  a  les  ymages  de  Nostre  Dame  tenant  son  enfant 
et  les  3  roys.  de  Goulongue  et  4  demi  rons  où  sont  les 
i  évangélistes,  pes.  ensemble  2  m.  2  o.,  furent  baillés  à 
Gilet  Prosart,  orfèvre,  pour  paier  partie  de  l'ouvrage  du 
cloislre  S.  Denis  du  Pas.  et  furent  vendus  le  marc  7  frans. 
(Addit.  a  Finv.  de  1410  de  N.-D.  de  Paris,  f°  22.) 

1430.  —  Auquel  collier  (de  la  Toison  d'or)  pendoit  à 
chacun,  en  manière  que  portent  les  grandes  liâmes  et  da- 
moiselles,  images,  fermaillès  et  autres  joyaux,  une  toison 
que  jadis  conquit  anciennement  Jason.  (Moustrelet,  p.  G20.) 

\  •  I  440.  —  2  fermaulx  pour  mettre  es  ebappes  des  cor- 
reauXi  et  à  chascun  des  2  un  syne  fait  de  parles  sur  drap 
d'or.  (Inv.  de  Saint-Victor,  p.  286.) 

1449.  —  Pour  un  gros  et  demi  d'argent  pour  ung  fer- 
maillet  aux  petites  Heures  dud.  Sgr,  et  façon  de  ce  7  s. 
6,  d.  {Cpteset  mém.  du  roi  René,  art.  504.) 

1467.  —  Une  mitre,  la  grève  OU  bande  de  milieu  est 
semée  de  28  fermeillès,  que  grans,  que  petis,  garnis  de 
grans  saphirs  et  d'autres  plus  petits  grenats  et  saphirs.  — 
Un  gros  fermillet  d'or  faiet  en  façon  d'csguillecte,  garny 
de  2  dyamans,  2  rubis  et  2  perles.  (Inv.  de  Charles  le 
Téméraire,  n™  2208  et  2990.) 

1469.  —  Une  belle  mictre  semée  de  perles...  avec  les 
gans  sur  lesquels  a  sur  chascun  ung  fremail  d'argent 
surdoré.  (Inv.  de  S.  Hilaire  de  Poitiers,  p.  150.) 

1477.  — ■  2  larges  fermoillons  d'arain  à  us  de  ebappes, 
dorez  tant  d'or  que  aultres  dyvers  couleurs.  (Inv.  de  la 
colteij-  de  Salins,  p.  146.) 


/.,-■■:-.  ,'I.V      I 


XV'  s.  -     /  trmail  de  chape,  en  cuivre  dort 

th/een  i  ic  allemande,    [pp.   Ù  I  unleiu  - 


1489.  Scutula,  formail  rond  Segmentum,  Promail 
pi .,.  érl  Mil  au  col,  '  Catlwlù  on  p<n  vum.) 

1498.  -  i  n  manteau  de  veloux  bleu  emé  de  leurs  de 
lit  auitl  «le  i leure,  i ■>'■  d'ennlnos,   fondu  au  costé 

B|    un    liTHH'llIel    dur    de     I  l"H  m    dessin    de    Ifl 

fante.  (Cérémonial  /<  anj ,    p.  88  i 
IS04.       Dng  formail  d'argent  dore  qui  sa  ployé,  otou 

milieu     iI'h  i  In.     l'ymaige     Salin  I      Hem,,    pll-e     |l>    ese.     et 

deniy, 

/ 1    même  objet   rfi  1684     Dna   ierui.ni  d'aï  gonl  doi  é, 

ployant    i   1 1. min  re  ,     i  au  mil i  li  slluy  l"magc  di 


S.  Denis,  et  aux  2  costes  2  anges  aussi  enlevés...  prisé 
45  1.  —  P81.J 

Ung  autre  fermait  d'argent  doré  qui  pareillement  se 
ployé  et  au  millieu  d'iceluy  ung  ymage  du  roy,  prisé  avec 
sa  pierrerie,  10  esc.  et  demy.  (Inv.  du  trésor  de  Saint- 
Denis.) 

1549.  —  Amuletum.  Un  fermaillet  qui  se  pend  au  col 
pour  préserver  du  poison.  (Dict.  de  Bob.  Estienne.) 

1564.  —  Ung  fermai)  d'or  avec  des  perles,  auquel  y  a 
ung  S.  Jehan  et  une  verrine  de  cristallin  par  dessus,  poy- 
sant  3  o.  9  den.  (Inv.  du  Puijmolinier,  f»  285.) 

1573.  —  N°  9. — Une  ymage  de  S.  Loys,  d'or...  tenant 
entre  ses  mains  un  beau  fermillet  au  millieu  duquel  y  a 
de*  ossemens  de  sainte  Cécille  et  ung  cristal  au  devant, 
garny  à  l'entour  de  6  esmerauldes. 

N0£.5.  — Un  anneau  d'or  pontifical  sur  lequel  y  a  un  gros 
fermail  garny  de  balays,  c'est  assavoir  2  gros  et  2  moyens, 
et  d'un  gros  saphir  au  milieu  de  4  grosses  perles  rondes 
orientales. 

N»  110.  —  A  chascun  desd.  gandz  a  ung  fermail  rond 
à  ung  esmail  au  millieu  ;  chascun  fermail  garny  de  3  pres- 
mes  d'esmeraude  de  3  rubis  alexandrins  avec  leurs  chât- 
ions et  plusieurs  menues  petites  perles.  (Inv.  delà  Sainte- 
Chapelle.) 

1606.  —  Fermeillet  est  une  chaîne  ou  quarquan  d'or, 
enrichi  de  perles  ou  de  pierres  précieuses  ou  d'esmail, 
que  les  demiiisclles  mettent  autour  de  la  leste  sur  leur 
coiffeure  pour  la  tenir  arestée  et  ferme,  ainsi  qu'elles  di- 
sent; l'appelons  à  présens  serre-teste,  mais  c'est  pour  en- 
richir leur  coiffure  davantage.  (Nicot.) 

1640.  —  Avec  l'antidot  métridat,  contrepoison  et  lé- 
riaque  se  chasse  le  venin  ou  poison  mortel,  avec  des 
fermaillets,  préservatifs  et  médailles,  les  charmes,  en- 
chantemeus  et  sorcelleries. (Coinmenes, /n/iu»  aurea,  793  ) 

FERMAILLIER.  —  Ouvrier  et  marchand  de  fer- 
maux.  Outre  la  corporation  des  orfèvres,  deux  autres 
établies  à  Paris,  se  partageaient,  au  xitr  siècle,  la 
fabrication  et  la  vente  de  ces  objets. 

I  225.  —  Kirmacularii  [gallice  :  Fermalliés]  hahent  anto 
se  (lrmacula  magna  et  parva,  de  plumbo  fada  et  de  stagno, 
ferro  et  cupro  et  calibe.  Ilahent  eliani  herca  monilia 
pulcra  et  nolas  résonantes.  (J.  de  ('.arlandc,  <J  19.) 

1260.  —  Quiconque!  veut  estre  ovriers  d'estain,  c'est 
à  savoir  fesières  de  miroirs  d'estain,  de  fremaus  d'estain, 
de  souneites,  de  anelès  d'estain,  de  mailles  de  pion,  de 
méreaus  do  toutes  manières  et  de  toutes  autres  menues 
choseites  appartenais  à  plom  et  à  estaiu,  il  le  puot  estre 
franchement... 

Quiconque*  veut  estre  fremailliers  do  laton  à  Paris,  c'est 

à  savoir  feisières  de  aniaux,  de  fremaus  et  de  fermoirs 
à  livres,  estre  le  puet  ..  il  convient  qu'il  œvre  de  bon  Laton 

et  loial,  sans  pion  et  sans  fer.  —  Quiconque*  est  lïeniail- 
liers  de  laton,  et  il  oevre  qui  ne  soit  brunie  que  d'une 
part,  si  come  de  l'rriiiuus  rons,  ei  le  UOVre  n'est  mie  snuf- 
lisans. —  Nus  du  mestier  desssud.no  puet  faire  deux  (dés) 
pour  home  et  pour  finie  estahlis  à  enuilre,  qui  ne  soient 

bons  et  loyaux,  bien  marcheans,  de  bonne  estoffe,  c'ost 

assavoir  qu'ils  soient   de   bon    laton    et   de   fort,    et    bien 

ouvrés  et  loyalement,  —  it.  Que  nuls  ne  face  anniaui  de 
laton  si  ce  ne  soûl  bon  et  fort  et  brunis  et  polis  dehors 

et  dedans.  (Reg,  d'Et.  Iloileaa,   litres  11  et    12.) 

FERMOIRS.  —  Agrafes  de  livres  destinées  à  rap- 
procher les  nis  nu  les  Cartons  d'une  reliure.  Ces 
brides  sont,  ou  métalliques  avec  charnières  el  cro- 
chets, OU  sans  eh,  mères  avec  crochets  moulés  sur 
Cttir  OU  sur  tissu,  el   Dxées  sur  l'épaisseur  OU  sur  le 

plai  de  i.i  couverture  comme  la  patte  rabattue  d'un 
portefeuille. 

I  372.  —  2  fer 'S  d'"i    i  Heures,  el  .i  eliiisi'iin  4  perles 

et  ou  milieu  un  rubis  d'Alexandrie,  prisée  11  fr.  d'or. 
i  h  (om.  de  Jeanne  d'Evreux,  p.  189  ) 
1373.         Le  livre  des  Esohés  moralisé,  oouverl  de 

\elii\e.iii,  U  queue   et  IV'i  in.irl  s    d'argent    a    OltgnOI    blanc, 

■  il  i  d s  m  roy  Mgr  de  Bcrry  son  trkro.  (Inv.  des  livres 

de  limites  y,  ii   B6.  Bibliolh,  prolotyp.,  p.  54.) 
1380.       I  n  lus  petit  bréviaire..,  el  y  a  i  pelil    fei 

ni lui    i  eli.iiuieie.  neelle/.  (Inr.  de  Charles  Y.) 


PERRIÈRE 


Tu.", 


1394.  —  Pour  avoir  reliait  --  fermouers  d'argent  doré 
pour  fermer  un  livre  de  la  chappelle  du  roj  v  S  .  esquelz 
il  (Guill.  A i-i  mli- ,  m  fait  de  nuef  les  annelès,  les  b  mrdons 
.t  les  boutonnés,  20  s.  p.  6  Cpte  roy.  de  Cit.  Poupart, 
i    120  y».) 

1404.  —  A  Jehan  Aubin,  mercier  demouranl  à  Paris, 
p,.ur  3 onces  de  texu  d  ■  soye  noire  lin  achetées  île  lui... 
et  baillées  ;'i  Guill.  Arrode,  orfèvre  demourant  à  Paris, 
qui  les  a  mis  et  emploie/:   à  faire  lii  loxiis  pour  mettre  a 

Hi  l'en lers  d'argent  doré,  pour  servir  à  8  des  livres  de 

la  chappelle  du  roj  nostre  sire,  au  pris  <!<■  Mis.  p.  l'once, 
valent  is  s.  p. 

Pour  ô  coupples  de  fermoers  de  soye  où  il  a  frèzes  au 
bout,  au  pri*  de  1  s.  la  coupple.  20  s.  p.  (Cptes  de  la  Cour 
de  Charles  IV,  Biblioth.  Richel.,  ms.  0743,  f°  lu.) 

1410.  — Dnes  Heures  île  Nostre  Dame...  fermans  lesd. 
Heures  en  une  boiste  de  satin  vermeil.  (LaborJe,  Les 
ducs  de  Bourg.,  6190.  i 

1416.  —  Une  très  belle  bible  escripte  en  François...  à 
2  fernmuers  d'argent  dorez,  esmaillez  de  Adam  et  Eve. 
(/no.  du  duc  de  tlemj.) 

1469.  — l'ng  petit  livre  de  dévotion  couvert  de  veloux 
noir,  à  ung  Fermouer  d'or  en  façon  de  M  esmaillée  de 
blanc.  (Inv.  de  Marguerite  d'Autriche,  n"  83.) 

FÉRON.  —  Agrafe. 

1550.  —  Le  saye  de  velours  noir,  le  tout  fort  euricliy 
do  broderye,  les  fentes  et  retailles  renoués  de  ferrons 
d'or.  \Entree  de  Henri  11  à  Rouen.) 

1574.  —  i  petit*  ferons  d'or  et  argent  prisez  ensemble 
4  s.  (Inv.  de  Quenonadt.) 

FERRAGE  de  chevaux  a  DAMAS.  —  1432.  —  Pour 
avertir  leur  manière  comment  ils  ferrent  leurs  chevaulx, 
ils  forgent  les  fers  très  déliés  et  légiers,  et  sont  longs  sur 
les  talions  et  plus  déliés  que  la  pointe  et  n'ont  point  de 
retour,  et  n'y  font  que  i  pertuis  dessus,  chascun  quar- 
tiers i,  et  font  les  clous  quarrez  et  la  teste  bien  _  — 
et  lourde,  et  parent  les  pies  des  chevaux  d'une  sarpe  de 
la  façon  de  celles  dont  on  taille  les  vignes  par  deçà.  Et 
quant  ils  vuelent  asseoir  le  fer,  s'il  a  besoin  d'amende- 
ment, ils  le  battent  tout  froit  sans  mettre  au  feu,  car  ilz 
sont  déliez  i'l  légiers  comme  dit  est.  (Bertrandon  de  la 
Broquière,  Voy.  d'outremer,  Biblioth.  Biehel.  ms.  9087, 
I    161.) 

FERRAILLE.  —  Gros  fers  et  gros  ferrements. 

1508.  —  Miche'.et  Leserf,  serrurier,  a  fait  marché  de 
livrer  la  ferraille.  C'est  assavoir  en  gros  ouvrage  non 
portant  façon,  lu  den.  pour  livre,  et  eu  painnelles,  gons 
et  autre  semblable  12  den.  (Cptes  du  citât,  de  Haillon, 
p.  429.) 


FERRANDINE. 


1590. 


Usano  porlar  (le  nobili 


jessuto  a  opère.  (Cœs.  Vecellio,  167.) 

1659.  —  Flttnders  stujf;  Ferrandine,  croisé  de  Flan- 
dres; lamilla  de  Viandes,  i  Hovvell,  Particular  Vocab., 
sect.  85.) 

1690.  —  Ferrandine.  Étoffe  légère  dont  toute  la  chaîne 
est  de  soye,  mais  qui  est  tremée  de  laine,  qui  diffère  en 
cela  du  pont  de  soye  dont  la  chaisne  el  la  treme  sont  tout 
de  soye.  (Furetière.) 

1723.  —  Ferrandine.  qu'on  nomme  aussi  burail,  donl 
la  chaisne  est  de  soye,  mais  qui  n'est  tramée  que  de  laine 
ou  même  de  poil,  de  fil  ou  de  colon.  C'est  une  espèce  de 
petite  moire  ou  de  poux  de  boj  e.  l  Savary,  Uict.  du  Comm.) 

FERRANT.  —  Gris  clair  tirant  sur  le  blanc.  On 
disait,  en  parlant  des  chevaux,  un  ferrant  comme  on 
dit  aujourd'hui  un  alezan. 

V.    1250.      Madame,  enfin   m'avez  honnie 
l.i  villaincmcnl  escharnie, 
Donné  m'avez  un  viel  ferrant. 

{Rom.  des  '  Sages,  v.  2492.) 
1270.     Al  ceval  ferrant  pumelé. 

(Pb.  Houskes,  v.  7848.) 

1300.     Le  blanc  l'errant  d'Espaigne  Garin  li  amena. 
...  karlou  cninenai  prins  par  les  prenons  ferrans. 

ierabras,  \-  231  et  ."'7-2:!.) 
1305.    l'errant  [Ferdinand |  portent  dui  au  ferrant, 

GLOSSAIRE. 


Qui  tons  deux  sont  de  poil  ferrant. 

(Guill.  l.uiart,  v.  7u66.) 

FERRET  d'aiguillette.  —  La  ferrure  terminale 
de  l'aiguillette.  Les  explications  donnéespage  1G  suf- 
liront  à  loue  connaître  en  quoi  consistait  cel 
accessoire  du  costume,  qui,  depuis  le  xviir  siècle, 
fait  exclusivement  partie  de  l'équipemenl  militaire. 
A  défaut  de  pièces  riches  comme  celles  dont  il  est 
question  dans  les  textes  ci-joints,  voici  deux  spé- 
cimens en  cuivre  gravé,  l'un  du  xir  siècle  et  l'antre 
du  xv°.  —  Voy.  Aiguillette. 


A.  XII»  s.  —  B.  W  s.  —  Deux  ferrets  d'aiguillette 
en  cuivre.  App.  à  l'auteur. 

1591.    v   692.   —    Une   houppe    ou    s'est    trouvé 

14  férets  esmaillez  de  blanc  en  forme  de  piramide.  —  l/ng 
aultre  houppe  où  s'est  trouvé  17  férets  esmaillez  de  noir 
et  blanc  en  forme  de  colonne.  —  Une  boiste  ou  il  sot 
trouvé  30  férets  esmaillez  de  plusieurs  couleurs.  —  Dans 
une  petite  boiste  où  s'est  trouvé  39  ferrestz  d'esguillettes 
esmaillez  de  noir.  [Le  tout  en  or.]  (Inv.  de  Guill.  de  Mont- 
morency.) 

1633.  —  2  féretz  d'esguillettes  aussy  d'or  esmaillez, 
garnys  chacun  de  15  petits  diamants,  prisé  60  fr.  —  It. 
3  féretz  de  cristail  de  roche,  dont  2  garnys  d'or  avec  nue 
agathe,  prisé  32  s.  [Inv.  de  la  veuve  Phélipeaulx.) 

1657.  —  Elle  (M*  de  Longcbamps)  nous  dit  aussi  que 
le  prince  (le  duc  d'Anjou),  se  pourmenant  dans  la  galerie 
du  Louvre,  vist  venir  un  homme  qui  portoit  quelque 
chose,  et  avant  sceu  que  c'estoient  'les  ferrets  de  10  ou 
12  sortes,  dont  la  douzaine  revenait  à  16  000  lianes,  que 
M.  le  cardinal  envoyait  au  roy,  il  en  souffrit  et  dit  : 
Comment  M.  le  cardinal  envoyé  .les  présents  au  roy! 
(Villiers,  Journ.  d'un  voy.  à  Paris,  p.  161.) 

FERRIÈRE.  .—  Grosse  bouteille  portative,  de 
forme  lenticulaire  et  à  col  très  court.  C'est  une  variété 
de  la  gourde  et  du  flacon,  qu'une  corde  ou  une  cour- 
roie passée  dans  des  coulants  permettait  de  sus- 
pendre. 

La  ferrière  est  en  outre  une  sacoche,  une  musette 
ou  une  sorte  de  ménagère  portative  pour  des  provi- 
sions ou  des  ustensiles. 

1530  —  Et  beurent  si  net  qu'il  n'y  demeura  une  seule 
goutte  de  237  poinssons,  excepté  une  ferrière  de  cuir 
îiouillv,  de  Tours,  que  l'aiiurge  emplit  pour  soy,  car  il 
l'appeloit  son  vademecum.  (Rabelais,  1.  2,  ch.  28,  p.  •-.  i- 
1532.  —  Une  ferrière  d'argent  doré  faite  comme  un 
telon  de  nourrice,  séparée  en  20  petits  quarrez  fourei  de 
cotton,  dans  lesquelles  sont  des  Bolles  de  cristal  dont  les 

sont   garnis    de    virollc/  , l'argent  et  plaines   des   plus 

rares  essences  que  l'alambic  puisse  tuer,  jusquea  a  y  en 
avoir  une  où  il  v  a  «lu  vray  »r  potable.  (Inv.  deFlOrimoM 
Robertet,  p.  29.) 

,546.   _   ijeuveurs  allans   par  pays,   portez  Haccons, 

ferrières  et  bouteilles,  i illemenl  chascun  à  sa  ceinture 

portoit  un  beau  petit  soufflet.  (Rabelais,  1.  I.  34  ch., 
p.  183.) 

■  :. 


706 


FERRIÈRE 


I  S50.  —  Une  ferrière  d'argent  blanc  avec  son  estou- 
pillon,  pendant  à  une  cliesnète,  le  tout  poisant  3  m.  7  o. 
iliw.  du  chut,  de  Gaillon,  p.  559.) 


fcrnrra 

1570.       I ,,,  iere.  D'aprèt  Barl.  Scappi. 

1627.    —    I  , ni,-,.,,    , g   [UCCJ„    ,||    >ln, ,,i;    ,|, 

■  ■  ■  li'    i  porta  n,  piaggio  con  fcrri  da  rifcr- 
Ou  lin    |        ,;.  .     langui 

1771         '■"     "  b lutcille  do   métal  el  ordinairement 

i  vin  chei  I"  roi    Elle 

ou  demi  ronde  du li  el  pi  ttc  de  I'huItc  On 

'  "  orne  le  ,  m  il,  ni  di  potl  ■ 

rempli,     de   llour  d  oran  i     I 

.   '""l  différente   du   bacon    que   i I  un 

[On  r.  de  ' 

FERRURE.       Garniture  métallique  appliquée  tur 
ceinture   ni    comprcnanl   li      i  lou  ,    ro  elles, 

'" °    " i   pu    anl  .  Ce  mol    l'applique 


XVI" s.  —  Ferrière  en  terre  vernissée.  Fouilles  de  Paris. 


IS6I .  —  Pour  la  despence'du  cheval  qui  sert  à  porter 
la  mallecte  et  ferrière  "ii  l'on  mect  la  collation  de  lad. 
darne,  (la  reine),  allant  par  pais,  à  5  s.  par  jour.  (Cple  de 
l'écurie  de  la  reine,  f   151.) 

1588.  —  Une  ferrière  avec  sa  hotle  d'argent  poisant 
7  m.  moins  une  once,  marchée  aux  aunes  dud.  feu  Mgr. 
[Inv.  du  prince  de.  Condé,  p.  139.) 

1599.  -  Un  bougeoir  d'argent  vermeil  doré,  pour 
attacher  au  chevet  du  lit...  Le  derrière  dud.  bougeoir  est 
lui  en  forme  île  ferrière  avec  une  petite  chesne  el  un 
antonnoir,  prisés  ens.  luit  escuB.  [Inv.  ,1e  Gàbrielle 
d'Eslrées.) 

I6ii.  —Ferrière,  \  kind of big dutcb  leatherae bottle. 
ave.) 


aussi  à  toutes  les  pièces  métalliques  d'un  harnais, 
d'une  escarcelle,  etc.  Une  ferrure  couleur  d'eau  ou 
violette  est  celle  dont  le  fer  ou  l'acier  a  éié  bleui  ou 
coloré  au  feu. 

1469.  —  Une  ferrure  d'or  esmaillée  de  blanc,  de  noir 
et  de  violet,  où  il  y  a  des  M  et  des  F  et  des  Heurs  cl  des 
larmes,  assise  sur  un  tyssu  noir,  pes.  avec  le  lyssu, 
1  m.  i  o  et  demyc.  (Inv.  de  Marguerite  de  Bretagne,  n°  45.) 

1474.  —  Une  ferreure  d'argent  surdorée,  à  Heurs  d'or, 
assise  sur  ung  teissu  damassé  violé.  —  IL  Ung  autre  teixu 
blanc  garny  de  ferrure  d'argent  dorée,  à  fleurs  d'or.  (Inv. 
delà  Ctesse  de  Montpcnsier,  p.  7.) 

1560.  —  Pour  la  façon  d'une  ceinture  de  velours  noir 
pour  servir  aud.  Sr  (le  roi),  et  avoir  fourny  de  cuir  et 
soye,  20  s.  —  Pour  une  belle  ferreure  vernyè  noir  clerc, 
faicte  à  crosse,  et  l'avoir  montée  sur  lad.  ceinture,  35  s. 

Pour  une  belle  l'erreur  en  coulleur  diamant  à  lad.  cein- 
ture (de  velours  noir),  25  s. 

Pour  une  ferrure  plaine  à  olives,  façon  do  l'espée  dud. 
Sr.,  et  l'avoir  faict  biunyr  à  coulleur  d'eau,  lad.  ferreure 
de  niesme  la  garde  de  lad.  espée,  2U  s.  —  Pour  2  douzaines 
de  boillons  brunis  à  coulleur  d'eau  de  mesme  lad.  fer- 
reure, 20  s.  (3»  Cple  roij.  de  David  Blandin,  f  46  et 
142  v°.) 

1560.  —  i  grands  crochets  violets  et  16  doux  aussi 
violletz,  peur  servir  à  ung  liarnois  de  mulet  dud.  Sr.  (le 
roi),  70  s.  —  12  boucles  violettes  pour  lesd.  liO  s.  12  mor- 
dans  violletz...  24  s.  une  paire  de  bosses  de  lèton  vio- 
lettes pour  le  mors  dud.  petit  mulet,  20  s.  (Cple  de 
l'écurie  du  roi,  I"  26.) 

1561.  —  8  ceintures  de  cuir  lisse  garnies  de  ferrure  à 
couleur  d'eau,  pour  servir  aux  8  paiges  de  lad.  daine  (la 
reine  mère),  Hi  s.  (Cptede  l'écuriede  la  reine,  f"  III  \  .) 

1563. —  Pour  18  ceinclures  de  cuyr  à  grain,  garnies 
de  ferrure  à  couleur  d'eaue,  pour  servir  aux  paiges,  nain 
et  lacquais  d'icelle  daine,  (hl.  f»  120  v°.) 

1565.  —  A  Pierre  Freron,  sellier,  pour  avoir  faict 
revernir  et  mectre  à  coulleur  d'eaue  60boutz,  20  boucles, 
80  passans  et  autant  de  boulions  qui  ont  este  employez 
sur  ung  harnoys  de  veloux,  100  1.  t.  [1,1.,  I'    ili  v"). 

1575.  —  Une  caincture  de  velour  unir  passementée 
d'or  avec  ferreure  a  la  Millanaise,  par  M,IS.,  1:1  I.  (Argen- 
terie dit  duc  d'Alençon,  Cple  de  /'.  Jaupitre,  1°  17  v°.) 

FÉRU.  —  Frappé,  travail  de  ciselure  conuu  sous 
le  nom  de  repoussé,  mais  particulièrement  l'estam- 
page au  marteau,  dans  un  moule  creux  appelé  las, 
de  feuilles  minces  de  métal  qui  retournées  présen- 
tent des  images  ou  des  ornements  en  relief.  Ces 
appliques  avaionl  de  nombreux  emplois,  mais  lo 
procédé  de  l'estampage  que  décrit  longuement  le 
moine  Théophile  (Voy.  p.  668),  était  interdit   aux 

fabricants  de  l -les,  pour  insufûsance  de  la  matière 

mise  en  œuvre. 

1260.       Nus  bouclier  de  fer  ne  puet  férir  boucles  en 

1  i     m"  "  elles  „,.  ,,,, m  „,,   i ,.s  ,,,.  loiaus.  (Reg.  d'i-.t. 

Boili  au,  p,  58.  i 

1309.    -  Que  nuls  ouvriers  dud.  moslior  ne  puissent 

esmaillei  chose  qui  soil  férue  en  taz,  qui  soil  c se  des- 

aouz,   pour  ce  que,  quant  l'en  achète  une  ceinture,  l'en 

l  ui  le  qu'il  \  ail  une   mare   d'argent   el  il    n'eu  y   ■  pas  la 

un, lin 

Il     Que   uni/    ne   glisse  esinallier   pièces    l'ornes    en    la/. 

qui  yiengnenl  taiUiia  du  tas,  qui   passont  lo  granl   d'un 

"■  ei  que  celle  dite  pièce  soil  plaine ot  plannéc  par 

-1'     ou  .  i  ■•  ■  1 1  .-pi ,  ■  l'en  fosoit  grana  piècea  pour  ceintures. 

férui     en  taz,  qui  esl m  si  nèbos  d'orgont  que  l'osmaii 

no  povail  de irer  longi icnl  onliers  sus  toile  fuu    o 

taille,  l  i    i   m  .,  paa  le  tioi    d'aï  genl   qu'il  b blo,  ol  do 

tallo  fou    ■   oi  m  '■  i as  qui   le»  ai  helenl    

m  i   de  Pari*,  Biblioth.  flic/tel..  Fdt  de  Sor 
m      .:  iO    i    87.) 

1313.  Y1  ;u,  ■_'  grnna  lionapad  couvercloi,  doroz, 
1  c  m  i    do    .uni'"   do  i  ranca  el  de  Nuvai  ro,  oi 

do  fouille    do  i  liai  ne  le on  ta  .  pi     ontoui    '  l  m.  ot 

l"  o.,  ou  pi  i    de  1 10  i.  (Inv,  de  Vahaul  ,r  letoin.) 

•  355         Qui  nuls  orfèvre    nepuissonl  fine  pi. un  i, es 


FESTIN 


707 


de  boutons  férues  en  las,  qui  ne  reviennent  massisses  et 
toutes  pleines  devers  le  martel.  —  It.  Que  toutes  pièces 
qui  seront  férues  eu  las,  qui  seront  pour  mettre  sur  soyc 
ou  ailleurs,  soient  de  la  propre  condition  que  dessus. 
(Stal.  des  orfèvres  de  Paris,  Ordonn.  des  rois,  t.  III,  p.  |2.) 


W    -■  —  Dé  à  emboutir  en  bronze,  pour  l'estampage  île 
menus  objets.  —  Prov.  des  fouilles  de  la  Seine. 


1380.  —  Douzaine  el  demye  d'escuelles  d'argent  doré, 

dont  G  a  en  chacun  ou  l'ons  une  tleur  de  lvs  férue  par 
dehors.  (Inv.  de  Charles  V,  n"  1568.) 

1392. — A  Esticnne  Despernon,  orbatteur,...  pour  2m. 
d'or  soudis  oour  faire  bacins  féruz  en  estampe,  pour 
mettre  et  asseoir  sur  une  grosse  cornette  de  drap  qui 
l'ait  chapel,  pour  le  roy,  au  pris  de  19  1.  3  s.  p.  le  marc. 
(i°  Cpteroij.  de  Ch.  Poupart,  f°  116.) 

1401.  —  Pour  une  selle  bordée  de  laiton  devant  et 
derrière,  les  montées  couvertes  d'oz  blanc,  l'arçon  housse 
de  cordouen  vert,  garnie  de  tasses  blanches  de  Hongrie, 
d'estriers,  d'estrivières  et  d'un  harnoix  de  cuir  de  Hon- 
grie doué  à  "2  rans  tout  au  long  de  petiz  boulions  jaunes 
et  par  tous  les  carrefours  de  licheures  de  laiton  férues 
en  estampe,  grenetées,  7  1.  t.  (Opte  de  l'écurie  du  roi, 
f°  1-2.) 

1446.  —  Fust  trouvé  es  mains  d'un  nommé  Jehan 
lîourdant,  orfèvre,  demeurant  en  Quiquenpois,  lô  plan- 
ches d'argent  féruz  en  tas  pour  faire  saintures  à  femmes, 
et  auxi  1  boucles  pour  servir  auxd.  saintures  non  assou- 
vies. (Fagniez,  Extr.  d'un  reg.  de  la  corporation  des 
orfèvres  de  Paris,  n*  54-) 

FÉRULE.  —  lîàlon  pastoral  en  forme  de  béquille 
ou  mieux  de  tau,  et  généralement  surmonté  d'un 
motif  de  sculpté  en  ronde  bosse. 

1503.  —  Quidam  baculns  coopertus  argento,  dictus  la 
ferlo,  in  quo  desuper  est  Agnus   Dei  cum   parvo  vexillo 

argenteo  et  diademate.  {Inv.  de  l'égl.  d'Air,  n'  100.) 

FERVESTI.  —  Armé,  couvert  de  fer,  c'est-à-dire 
de  maille  pour  l'époque  correspondante  aux  textes 
ci-joints.  Voy.  Perabmé. 

I  I  80 .       Li  vassaus  montre  qu'il  ot  le  cuer  hardi 
A  bien  set  cens  chevaliers  fervestis. 
(Garin  le  Lokerain,  t.  I,  p.  GO.) 
1230.      Mais  orvoz  voilpar  amors  commander 
Que  vos  voz  faite/  fervestir  et  armer. 
(Guy  don,  v.  8835.) 

1250.  0  bien.  cm.  Tnrs  fervestis  et  armés. 

{Chanson  des  Saxons,  p.  49.) 
1260.      Et  Cornumarans  fist  .un.  graisles  soner, 
Dont  veissiés  païens  fervestir  et  armer. 
{La  conquête  de  Jérusalem,  v.  2731.) 

FESTIN.  —  Quelques  notes  relatives  aux  repas 
d'apparat,  pendant  les  XV  et  XVf  siècles,  serviront 
de  complément  au  texte  de  1334  inséré  à  l'article 
Banquet. 

1415.  —  L'empereur  (Sigismond)  eu!  en  volonté  de 
vcoirles  dames  et  demoiselles  de  Paris  et  les  bourgeoises 
et  de  les  festoyer.  Et  de  l'ait  les  lit  scmuudiv  de  venir 
clisner  au  Louvre  où  il  estoit  logé.  Et  y  vint  jusques  à 
environ  six  vingts.  Et  avoit  fait  faire  bien  grand  appareil, 

selon  la  manière  et  emist o  de  son  pays,  qui  estoit  de 

brouels  et  pelages  fort  d'espices.   Et  les  lit  seoir  à  table, 
et  à  chascune  on  bailla  un  de  cos  couteaux  d'Allemagne 


qui  valoiont  un  petit  blanc  et  le  plus  fort  vin  qu'on  peut 

trouver.  Et  y  en  eut  peu  q angeassent  pour  1 1 

,l.;s  espiecs;  de  viandes  furent  elles  servies  grandement 
nci. t.  méneslriers  \  avoit,  et  après  diner  dansaient, 
et  .-.lli-  qui  savoicnl  chanter  chantoient  au. -unes  chan- 
sons, et  après  prirent  i gé.  Et  au  partir  donna  à  cha- 
cune un  anneau  ou  verge  d'or  qui  n'estoit  pas  de  grand 
prix,  mais  de  peu  de  valeur.  (Juv.  des  Drsms,  ffist.  de 
Charles  VI.  p.  530 

1564.     -  A  quelle  heure  on  servit  en  table'.'  —  Quasi 

10  heures.  —  A  quelle  heure  se  I  va  on  ' —  Un  peu 
avant  midi.  —  Tenez  donc  les  outrées  de  table.  —  En 
premier  lieu  on  servil  des  petites  croustes  len  lies  em- 
miellées avec  hypocras  d'oeuvre  de  paliss 

On  servit  après  des  jambons  sale/,  andouilles  enfu- 
mées, saussices,  langues  de  boeuf  sallées  el  fumées  pour 
donner  appétit  et  pour  faire  boire. 

Du  mesme  rang  furent  entremellées  vinaigrettes  et 
salades  de  laitues  pommées,  des  fricassées  de  fressures 
d'oyseaux,  des  hachis  de  veau  avec  les  moyeux  entiers 
d'œufs,  et  suffit  des  entrées  jusque  icy,  qui  fut  le  premier 
mets. 

...  Voicy  ce  qui  estoit  au  second  mets  :  un  pasté,  des 
poulets  bouillis  avec  laittues,  du  bœuf,  du  mouton,  du 
veau,  du  pourceau  frais,  du  p  liage  bien  assaisonné  avec 
moyaux  d'omis,  du  sall'ran  et  verjus,  mesmes  quelque 
potage  d'herbes. 

A  peine  furent  ces  choses  sus  table  quand  on  nous 
commanda  de  les  lever.  Je  viens  donc  au  troisième  mets 
auquel  fut  le  roty  mis  sus  table,  poullets,  pigeons,  des 
oysons  gras,  cochons,  connils,  espaules  de  mouton;  fina- 
lement "1  sortes  de  venaison  mis  en  pasté...  i  perdrix  en- 
treiueslécs  avec  un  lapin,  des  fèves  vertes  fricassé 
des  pois  cuits  en  cousse. 

Il  y  avait  une  grande  truilte  qui  avoit  eslé  divisée  en 
l  hormis  la  queue,  el  mesme  un  grand  brochet  lequel 
estoit  aussi  part  y  en  i.  Je  tay  les  petits  et  médiocres 
poissons,  en  partie  bouillis,  eu  partie  ou  rostis  ou  fris, 
mesmes  les  escrevieos  de  rivière,  le  tout  en  grand  nombre; 
mais  cela  estoit  plustot  pour  la  monstre  que  pour  né  ■-- 
silé.  car  on  n'en  gousta quasi  point. 

Presque  à  chacune  viande  estoit  la  saulce  propre...  et 
ne  défailloyent  les  câpres  avec  de  t'huile  et  du   vin 
citrons,  orenges,  olives,  vinaigre  rosal  el  illo. 

Enfin  comme  personne  ne  mangeoit  ni  chair  ni  pois- 
son, mon  oncle  commanda  d'apporter  l'issue  de  laquelle 
la  principale  chose  estoit  tlu  fromage  frais  bien  gras,  et 
mesme  du  viel  en  plusieurs  sortes,  tarin  laux,  du 

riz  cuit  au  laict  et  bien  sucré,  des  pesches,  figues,  cerises, 
raisins,  dates.  Au   dessert  toutes  sortes  de  confitures... 

11  y  fut  changé  4  ou  5  l'ois  d'assiettes.  Nous  rassortions 
les  viandes  grosses  et  dures  quasi  touli  en  la 
cuisine,  tant  y  en  avoit  peu  qui  y  touchoyent  à  cause  des 
viandes  plus  délicieuses  qui  y  estoienl... 

Vins.  —  Si  vous  demandez  de  la  couleur,  blanc,  cou- 
vert, blafard,  sanguin,  et  de  chacune  couleur  plusieurs 
sortes;  si  vous  demandez  de  la  bouté,  ils  estaient  tous 
quasi  excellents;  mais  le  vin  de  Bourgonne  que  l'on 
appelle  communément  d'Arbois  estoit  fort  recoin  man- 
datée et  singulier... 

Quand  mon  oncle  veit  que  les  convives  estoient  quasi 
tous  las  de  manger,  de  boire,  de  parler,  alors  il  fit  ver- 
ser du  vin  à  chacun  et  les  invita  tous  de  boire  pour  l'issue. 
De  là  on  lève  tout  d'ordre,  on  jette  sur  tables  de  fines 
serviettes  larges,  on  donne  de  l'eau  odoriférante  pour 
laver  légèrement  les  mains...  Mon  oncle  remercie  à  haute 
voix  la  compagnie,  enfin  le  premier  syndic,  au  nom  de 
tous  remercie  assez  proprement  celu^  qui  les  avoit  fes- 
toyez et  le  lance  aussi  de  ce  qu'il  les  a\  oil  Lraictez  d'eu  si 
magnifique  et  somptueux  appareil.  Ains,  dit  mon  oncle,  je 
vous  prie  de  me  pardonner  si  je  ne  vous  aj  li 
comme  vous  méritiez. 

Ces  choses  dites,  ils  se  levèrent  tous  de  table,  une 
grande  partie  ayant  dit  à  Pieu,  s'en  pari  incontinent,  les 
autres  demeurent  et  devisent  debout  en  la  sale.  (Colloques 

de  \lalurin  Cordier,  l.  I.  coll.  -1-1,  p.  471.) 

1571.  — Collation  olïcrle  par  le  prévôt  des  marchande 
à  Elisabeth  d'Autriehe 

Outre  le  nombre  infini  de  toutes  sortes  de  confitures 
seiches  et  li  |uides,  diversité  do  dragées, cotignac,  masse- 
pains, biscuits  et  autres  singularités  qui  y  estoient,  n'y  a 
sorto  de  fruict  qui  se  puisse  trouver  au  monde  en  q 
saison  qui  i  a  soit  qui  ne  fust  là  avec  un  plat  de  toutes 
viande    et  pois  ans,  le  tout  de  sucre  si  bi  n  représentant  le 


708 


FESTISSURE 


naturel  que  plusieurs  y  furent  trompez,  même  les  plats  et 
escuelles  es  quels  ils  estoient  faicls  de  sucre.  [Suit  le  dé- 
tail de  6  grandes  pièces  montées,  en  sucre,  à  person- 
nages.]  [Reg.  des  ordonn.  ap.  Félibien,  Ilist.  de  Paris, 
t.  v.  p.  421.) 

FESTISSURE.  —  Faitage,  tuile  faîtière,  crête, 
poinçon,  toute  pièce  de  charpente,  de  plomb  ou  de 
poterie  placée  sur  un  comble  ou  en  haut  d'un 
pignon. 

1367.  —  G  plates  bendes  de  fer  mises  à  le  lîétisure  de 
le  tante  dou  prévost  et  desjurés.  (Arch.  munie.  île  Valen- 
ciennes,  n°  27.) 

XIVe  s.  —  Que  lad.  cuiture  desd.  vaniaux  et  desd.  fètis- 
sures  soient  cuittez  et  plommées  bien  et  souffisamnient. 
(A.  Thierry,  Mon.  du  tiers  état,  t.  IV,  p.  221). 

1468.  —  A  Welle,  potier  de  terre,  pour  5  festissures 
ayans  5  pos.  plommées  pour  mettre  sur  5  fenestres  des 
greniers,  25  s.  (Houdoy,  Optes  de  Cambial,  381). 

1498.  —  1256  1.  de  plomb  employé  à  faire  les  beuzes 
et  festiebures  servans  aud.  windas.  (Cptes  d'Abbeville, 
ap.  Godefroy.) 

1505.  —  A  Simon  Habonde,  paintre,  pour  370  feuilles 
d'or  batu  pour  dorer  les  feulissemens  (feuillages)  des 
festissures  mises  sur  le  comble  d'entre  les  2  tourelles. 
{Cptes  île  Cambrai,  extr.  Debaisnes.) 

1564.  —  A  Jehan  Bacbeler,  paintre,  pour  avoir  paint 
21  pieds  de  festichures  de  cuullcur  blancq  et  noir  et  les 
.ii  quelz  desd.  festichures  de  couleur  rouge  et  verde,  le 
tout  à  l'huille,  à  la  chambre  des  ti  hommes,  i  1.  18  s. 
ti  d.  (Arch.  de  Douai,  Cptes  de  la  ville,  f°  150.) 

FÊTE.  —  Le  récit  que  font  nos  chroniqueurs  de 
l'entrée  d'isabeau  de  Bavière  à  Paris,  en  1389,  mé- 
rite d'être  cité  comme  un  type  des  fêtes  publiques 
et  des  ressources  dont  disposaient  les  Parisiens  à 
l'époque  de  Charles  VI. 

1389.  —  GeDX  de  Paris  allèrent  au  devant  avec  le 
pr.'-\nst  des  marchands  avec  grande  multitude  de  peuple 
criant  Noël...  lit  y  avnil  à  chaque  carrefour  diverses  his- 
toires et  fontaines  jettans  eaue,  vin  et  laict...  Le  ponl 
par  ou  elle  passa  était  tout  tendu  d'un  taffetas  bleu  à 
fleurs  de  lys  d'or.  Et  y  avoit  un  homme  a-.-ez  léger, 
habillé  en  guise  d'un  ange,  lequel  par  engins  bien  faits, 
vint  des  tours  Nostre  Dame  de  Paris,  à  l'endroit  dud. 
pont  et  entra  par  une  l'ente  de  lad.    couverture,  à  l'heure 

qui'  la  reyne  passoit  et  luy  niist  une  belle  c 'onne  sur  la 

i»    te    ''t  puis  par  habillemens  qui  estoient  faicls,  fui  re- 
tirée lad.  fente  comme  s'il  s'en  fut  retourné  de  soy  mesme 

au  ciel. 

loi.int  le  grand   Chaslelet    y  avait   un   beau   lut  toul 

tendu  et  bien  ordonné  de  tapisserie  d'azur  à   Heurs  do 

or.  Et  disait  on  qu'il  cstoil  pour  représentation  d'un 

bel  de  justice,  el  estoil  bien  grand  el  richement  pan-,  ei 

an  milieu  >  avoit  un  cerf  bien  grand  a  II - deceluy 

du    Palais,    tout  blanc,   fait   artificiellement,   1rs  cornes 
et  une  couronne  au  col,  El  estoif  tellement  fait  el 

coin;. usé  qu'il  y  avoit  homme  qu'on    ne  VOyOit  pas,  qui  lui 

faisait  ren r  les  yeux,  les  corne  .  la  bouche  el  tous  les 

membres,  et  avoil  au  col  les  armes  do  roy  pendons,  c'est 
.'    cavoii  l'e  eu  d'azur  a  :i  fleurs  de  lys  d'or  bien  riche 

ment  fait,   El   sur  le    lut  oiupii'S  P'  nul   \    avnil    il  m'  via  Ihli' 

«■  pée  toute  nue,  belle  el  claire,  'i  quand  ce  vint  à  "heure 

nue  1 1  reyne   pa    a    celui  qui  vernoit  !<■  cei  t.  an  pied 

de  devant  dextre  luy  Pi  prendre  l'espée  et  la  te l  toute 

■i'" i  i'   in  "H  trembler.  (Juv.  des  Drains,  Hiii    >'< 

Charles  VI,  p,   ■• 

1389.  —  El  sachez  que  toute  ta  grande  m''  S.  Denis, 
étoil  i  mi i\. ■!!.■  .,  i  ici  il.'  drap  camelots  el  do  soie  m  riche- 
ment que  -i  mi  eut  le  >ii  ip  poui  néant  ou  que  on  foi  eu 
Alexandrie  on  p  uni-. 

route     ni  à  2  coté*  de  la  grande  rue  8    Denis, 

ind  pont  de  Pai  il ,  étoienl  parées  el  re- 
lui de  'M  ap  'P-  haute  lice  de  divei  u  in  loin  I  on 
i  Irenl  hoi  du  i t  de  la  ramée  [i  une  pucellcs  envi- 
ron I!  tri    riel ml  pai  ée    •  n  eh  ipi  li  I    d'or,  tenant 

'      'I'        nu.'      .-n    I.- 

1  ■     i  ind  i i.. m  coin  ei  I  d  un  cii  I  e  t<  lié  el  de  vorl 

et  de  »e ill    imit...  El  étoit  le  présent  'P'*  bourgoois 

''"  Pari    on  une  litière  tré   richomonl  ouvrée,  ol  i nicnl 

omn i  .i ■    el  npparoflléi   très  pro- 


prement comme  hommes  sauvages,  et  étoit  la  litière  cou- 
verte d'un  ciel  fait  d'un  délié  crêpe  de  soie  par  quoi  tout 
parmi  on  pouvoit  bien  voir  les  joyaux  qui  sur  la  litière 
étoient.  (Froissart,  t.  III,  p.  5.) 

FEU  de  joie.  —  L'antiquité  comme  le  moyen  âge 
a  mis  en  pratique  ce  mode  de  réjouissance  auquel 
les  développements  de  la  pyrotechnie  ont  souvent 
substitué,  depuis  le  \vte  siècle,  les  feux  d'artilice. 
Néanmoins  les  flambées  de  paille  et  de  fagots  de  la 
Saint-Jean  se  sont  conservées  jusqu'à  nos  jours  dans 
beaucoup  de  villages  de  France.  A  Paris  le  roi  venait 
en  personne  allumer  ce  feu  sur  la  place  de  Grève,  et 
les  comptes  de  la  prévôté  nous  apprennent  que  cette 
cérémonie  était  suivie  d'une  collation  offerte  dans 
les  bâtiments  de  l'Ilôtel-de- Ville. 

1543,  —  Pour  ['après  disner  dud.  jour  les  consuls  firent 

dreisser  ung  arbre  en  la  place  publique  des  Bancs  de  lad- 
ville,  de  la  haulteur  de  110  pieds  ou  environ,  lequel  firent 
garnir  de  grand  quantité  de  fagots  tout  au  long,  avec  force 
ponldre  de  canon,  une  barrique  où  y  avoit  grand  quantité 
de  terbentine,  et  au  bas  et  pied  dud.  arbre  firent  mettre 
6  ou  7  charges  de  gros  boys  avec  poudre  de  canon  et  ter- 
bentine semées  ensemble,  et  un  peu  loin  dud.  arbre  ot 
derrière  le  pilloyre  firent  dresser  toute  l'artillerie  de 
lad.  ville,  chargée  de  pouldre  et  de  papier.  (Héjouiss.  d 
Limoges  pour  la  naissance  de  François  II,  Leymarie, 
Extr.  du  i'  reg.  cousu  lu  ire  de  la  mairie.) 

1572.  —  315  1.  5  s.  fi  d.,  tant  pour  li  torches  de  cire 
jaune  de  i  1.  pièce,  à  12  s.  la  I.,  qu'il  a  fourni  à  niesd. 
sieurs  et  au  greffier  de  lad.  ville,  el  une  torche  de  cire 
blanche  de  2  1.  à  15  s.  la  1.  par  lui  (Jean  de  Labruyèrc) 
livrée  pour  le  roy;  lad.  torche  garnie  de  2  poignées  de 
velours  rouge  le  jour  et  vigile  de  S.  Jehan  aud.  an  1572, 
pour  allumer  le  feu  en  la  place  de  grève  en  la  manière 
accoustumée.  [Suit  le  détail  de  la  collation.]  (Sauvai,  Cptes 
de  la  Prévôté,  p.  632.) 

FEU  (ustensiles  de. —  Les  notes  ci-jointes  prou- 
vent que  l'outillage  d'un  lover  est  resté  sensiblement 
le  même  depuis  le  XIVe  siècle. 

I  200.  —  Pala  fnrni  esl  vas  ferreum  et  oblongum,  extre-- 
mitas  il  lins  una  similis  est  circulo  expanso  qua  cinerem 
c  fornace  removenl  et  furnulo,  altéra  vero  extremitas  babel 
dentés  ferreos  tenues  qui  iult^iinlur  ri  qund  super  i^no 
csi  ci  poslea  educunt  carnem  aut  panem,  et  extremitas 
ill.i  qua'  expansa  esl  vocatur  circulus  everriculi.  (Maimo- 
nides. Comment,  s. le  traité  des  vases:  /.«  \lischna,  i.  VI, 
ch.  13,  p.  71.) 

V.  1350.  Au  fnuier  aller  cheminiau, 

iir  faul  la  moufle, 

Or  tant  la  l  'aie  et  roufio, 

Et  le  SOUflel  à  quoi  on  s. Mille 

Pour  P'  feu  faire. 

tl.es    Olltiex    de    l'OStel,    lier.    île    /il/./.,    ois.    I.nsa'cho, 

pièce  72,  f  206). 

1633.  Une  paire  de  chenesls  de  fer  garnys  chnscun 
de  2  pommes  de  cuivre,  une  tenaille,  une  pelle,  une  four- 
chette, uni'  pincelto  >'i  une  chevrette,  P'  toul  do  fer,  prisé 
•■us.  im  s.  (inr.  de  in  neuve  Ptiélipeaulx.) 

1661.  —  M»  608.       Une  garniture  de  feu  c posée  de 

..  pièces,  sa\  ir  le  sousiict,  pincette,  pelle,  lirebraizo  ri 
fourchette,  garnis  par  1rs  boutz  cl  million  d'argent  Plan.', 
la. ri  i  ah...  prise  ens.  85  IV  (/«r.  de  Mu:  min.  f  179,  v  ). 

1690,  Dne  garniture  de  feu  consiste  en  paelle,  pin- 
celte   el  tenailles.  (Furetière.) 

FEUILLE.—  Froissarl  appelle  feuille  le  battanl 

il'u ne  porte.  Dans  un  compte  de  Guillaui le  Varye 

ce  i  désigne  un  paillon  nu  feuille  de  métal  Irôs 

mince,  diversement  coloré  el  servant  de  doublure  à 
îles  gemmes  un  à  des  verroteries  montées,  pour  m 

augmenter  l'éclat,   lue   troisiè signification   e  i 

donnée  en  I690i  dans  le  dictionnaire  de  Furetière. 

1382.         loi   iinli '•  qu*  quand  P'  roj  lerojl  on  tré  i 

i  '.m    ..n  oteroit  los  rouilles  des  1    portos  principales  do 

p  m     il  roii  ,n i.  I,  2,  hc.  20.  i 


■'icill  UE 


709 


1463.  —  Avoir  livré  la  feuille  pourlesd.  balaiz,  ruby  et 
jassinte,  pour  leur  donner  meilleure  couleur. (3°  Cpte  roy, 
de  Guill.  de  Vitnie,  1'-  74.) 

1690.  —  L'extrémité  du  manche  des  l'.mr.  hottes,  un  peu 
étendue  pour  v  graver  des  armoiries.  (Furetière.) 

FEUILLETÉ.  —  Ciselé  à  feuillages. 

1363.  —  Une  pinte  inonde,  dorée,  feuilletée,  bonec- 
tée  et  esmaillée.  (Inv.  du  duc  de  Normandie.) 

FEURRE-FUERRE.  —  Fourreau. 

I  180.  —    Quant  li  rois  tint  Durandart  la  trenchant. 
irel  la  du  fuerre,  si  essuya  li  brant. 
\Agolani,  p.  152.) 

I  260.  —  Nus  forbeur  ne  puet  ne  ne  doit  1ère  leurre  à 
espée,  de  bazane,  quelle  que  l'espée  soit,  ou  grant  ou 
petite.  (Et.   Boileau,  lit .  96. 1 

1392.  —  Tirant  sou  épce  hors  du  leurre.  (Froissait, 
1.    1,  cli.  28.) 

FEUTRE.  —  Étoile  tle  poil  ou  de  laine,  non  tissée 
mais  rendue  compacte  par  l'opération  du  foulage.  La 
matière  du  feutre  se  travaillait,  au  moyen  âge,  en 
pièces  et  en  chapeaux. 

I  153.  —  Talecan  (région  de  Hérat)...  On  y  fabrique  des 

feutres  de  laine  partout  renommés.  11  n'en  est  point  d'aussi 
solides,  et  d'aussi  compactes  que  ceux-ci.  (Géoijr.  d'Edriii, 
t.  I,p.  408.) 

1365.  —  8  pièces  de  feutre  blanc  etpers  pour  feuslrer 
l'étude  du  roy,  et  les  fenêtres  de  sa  chambre,  chaque 
1-2  den.  p.  (Cpte  des  dépenses  de  Charles  V,  p.  76.) 

1421.  —  Pour  2  feutres  pour  mectre  aux  sengles  du 
cheval  de  MdS.,  2  s.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg, 
ir  U2:i.) 

1458.  —  A  Jehan  Lalemant,  marchant  suivant  la  cour 
du  roy  N.  S.,  pour  une  aulne  demi  quartier  trippe  de  ve- 
loux  gris  pour  couvrir  ung  f'eustre  et  faire  aud.  Sgr.  ung 
cbappeau,  15  1.  9  s.  4  d.  t.  Et  pour  un  quartier  satin  pi. un 
gris  pour  doubler  et  couvrir  dedans  la  testiére  dud.  t'eus- 
tre,  au  pris  d.  tiO  s.  l'aune.  (Ier  Cpte  roij.  de  ['.  Burdelot, 
{■>  74,  v.) 

1488.  — Pour  un  grant  feustre  de  cbappeau  blanc  pour 
lui  servir  (au  roi)  à  mectre  soubz  sa  cuirasse,  garnie  de 
petiz  doux  et  cuir  à  sa  devise,  18  s.  ((3°  Cpte  roy.  de 
P.  Brieonnet,  f»246.) 

1566.  —  11  n'en  prend  pas  de  ces  marchandises  comme 
des  autres  qu'ils  disent  avoir  été  apportées  de  100  à 
200  ou  300  lieues,  jaçoit  qu'elles  aient  été  faictes  à  3  ou 
4 maisons  près...  Ainsi  est-il  des  feutres  d'Espagne. (Henri 
Etienne,  Apologie  p.  Hérodote,  ch.  16,  p.  353.) 

1627.  —  En  la  ville  de  Cartagène  il  se  fait  grand  trafic 
de  laines  qui  sont  conduites  de  là  à  Gennes,  à  Milan  et  ail- 
leurs, et  mesme  en  France  où  l'on  use  fort  maintenant  de 
laine  d'Espagne  pour  faire  des  rentres  et  non  autre  chose. 
(Davily,  Les  estais,  empire»  et  princip.  du  minute,  p.  185.) 

FÉVRE.  —  C'est,  pendant  la  longue  période  qui 
nous  occupe,  l'ouvrier  ferronnier  et  forgeron  fa- 
bricant à  chaud  et  à  froid  non  seulement  des  outils  et 
ustensiles  de  Ion  les  sortes,  mais  souvent  des  pièces 
portant  l'empreinte  d'un  profond  sentiment  de  l'art 
et  d'un  goût  exquis.  La  division  moderne  du  travail 
a  réparti  entre  des  professions  fort  diverses  une 
foule  d'objets  donl  l'exécution  plus  rapide  a  diminué 
le  prix  sans  toutefois  en  maintenir  le  mérite  ou  la 
qualité. 

1225.  —  l'abri  fabricant  super  iucudein  ciini  niallcis  et 
forcipibus  et   ventilatione    follium    cultros   et    vomeres, 
ferres  equinos,   ferrum   ad   valagam,  ad   tribulam,  ad   li- 
goues,  ad  sarcula,  non  prœternittendo  falces  ad  prata  et 
falcillas  ad  messes.  (.1.  de  Garlande,  'i  52.) 
V.  1300.     Févre  l'ont  les  fers  à  moulin 
De  qoi  la  farine  est  molue... 
Goutel  dont  l'en  trenche  le  pain, 
Et  dont  l'en  trenche  son  mengier... 
liesclics  et  bues  ans  vilains, 
Pis  et  mâches  el  les  gons  gros, 


Et  grais  à  rostir  harens, 

Et  les  ains  à  prendre  iilel'lens 

El  les  cérens  et  les  estrilles, 

Et  fumes  dont  l'en  prent  anguilles... 

Se  la  laine  n'estoit  pingnié 

Des  pingnes  (pie  li  fèvres  fait. 

Robe  l'été  n'appareillée 

S'eh-  n'est  aus  forces  taillée. 

Cisailles  fêtes  ne  seront 

N'aguilles  se  lèvres  nes'fout. 

Fèvres  font  haches  à  bouchier 

Et  ostiex  à  cordoanniers 

Et  ferrures  à  charrète... 

Et  sarchiaus  pur  sarcler  les  liiez... 

Eevre  font  les  fers  aux  oublées 

Et  fers  à  gaufres  empeurées. 
(Ledit  des  Ferres,   Jubinal,    Jongleurs  et  trouvée 
p.  133.) 

1 367.  —  Ch.  10.  —  De  l'office  de  toute  manière  de  lèvre-... 
Et  doit  tenir  un  martel  eu  sa  main  destre,  et  à  la  senesti  e 
une  doloère,  et  doit  avoir  à  sa  ceinture  une.  truelle  à 
maçon.  (Les  échecs  moralises.  Uihl.  Richel.  ms.  11CG, 
fo  32.) 


I3G7.  —  Févre,  d'après  la  miniature 
jointe  au  le.ile  de  celte  date. 


I  390.  —  Le  févre  : 

Si  volez  graunet  ou  tripier, 
Gril,  craniellie  ou  escumoir, 
Racière  de  1er  ou  lardoir, 
Anee  à  pot  ou  fourquette  à  feu. 
Ou  cheminiaux,  j'en  suis  pourveu. 
J'en  ai  seaus  de  beaux  et   bons. 
(Eust.   Marra. le.   Lu  Passion,    Ilihl.  d'Arras,   ms.    025, 
f»  195,  v°.l 

FIAZ.  —  Petite  chandelle  du  poids  d'environ 
"20  grammes.  Le  calcul  donne  2|e',"2/3. 

1382    Pour  2   1.   de   cire   pour  faire   des  liaz    pour 

matines' chanter  en  la  chapelle,  5  s.  4  d.  -  It.  Pour  une 
poielle  déterre  à  faire  le  l'eu  de  lad.  chapelle,  8  d.  —  It. 
Pour  5  I  et  demie  de  cire  en  129  liaz  pries  le  jour  de  la 
Conception  Nostre  Haine,  pour  .lia-. nue  1.  32  den.,  valent 

14  s  8  d.  (Qptes  du  collège  de  Beauvais-Dormans,  1°  /, 
v.) 

FICART.  —  Farasse,  lanterne  lu  liée  au  bout  d'un 
béton. 

1458  —  Toutes  les  torches  furent  ralumées,  c'est  as- 
savoir nouvelles  torches,  ticars  et  fallut/..  (.1.  Charlier, 
t.  Ill,  p.  88.) 

1505  —En  la  cuisine...  un  fiecart  sans  anee,  pesant 
2  1.  prisé  4  s.  2  d.  (Inv.  de  l'év.  de  .'/('/:■.  p.  109.) 

FICHURE.  —  Pièce  métallique  ornementale  rivée 
sur  les  cuirs  d'un  harnais. 

,399  _  2  selles  pour  le  roy...  Les  harnois  cloués  sur 
les  carrefours  de  grandes  Qcheures  a  s  pointes,  de  fin 

cuivre  doré  de  fin  or.  esniaillez  en  1, en. les  des  4  couleurs 
(du  roi  :  rouge,  blanc,  verd  et  noir',  et  ou  milieu  desd. 
couleurs  2  cosses  de  geneste  taillées  de  haulte  taille. 


710 


FICHURË 


It.  Une  se  le  de  palefroy  pour  le  confesseur  du  roy... 
garnie  d'un-  harnois  cloué  au  long  de  doux  dorez,  et 
dessus  les  carrefours  de  grandes  ficlieures  percées  à  jour, 
et  ou  milieu  un  esniail  fait  à  la  devise  d'une  marguerite. 


1459.  —  Fichures  île  harnais,  d'après  Benozzo  Cozzoli. 
L'adoration  des  Mages,  au  palais  Iticcardi,  a  Flo- 
rence. 


1400.  —  Une  selle  faite  à  la  façon  de  Lombardie...  Les 
carrefours  et  nous  des  pendans  du  liarnois  clouez  de 
grans  ficlieures  carrées  taillées  et  mastiquées. 

1401.  — Un  harnoiz  de  cuirde  Hongrie  cloué  à  2  rans 
tout  au  long  de  petits  baillons  jaunes,  et  par  tous  les  car- 
refours des  ficlieures  de  laiton  férues  an  estampe,  grè- 
netées. 

1402.  — Une  selle  de  roncin  bordée  de  fer  devant  et 
derrière  à  longs  liors.  L'arçon  et  la  couverture  de  cor- 
douen  vermeil  garni  de  liarnois  de  drap  vert  à  4  pendans 
de  chascun  costé  et  clouée  tout  au  long  de  rolleaux 
il  i  tain,  et  sur  les  carrefours  grans  ficlieures  de  fer 
blanc  burnv,  fi  1.  t.  (Cptes  de  l'écurie  du  roi,  fos  3,  5,  4-2 
et  76.) 

FIERCE.  FIERGE.  —  La  seconde  pièce  du  jeu 
d'échiquier,  la  reine. 

V.  1250.     ïsengrin  fu  dnjeu  apris  ; 
Del  paonnet  a  un  roc  pris  ; 

Après  le  rue  a  pris  la  lirrec. 

(Rom.  du  Renart,  v.  28949.) 
FIERCE,  FIERS.  —  Raisin  très  sucré  et  sans  doute 

de  forme  oblongue  com in  produisent  certains 

cépage    'i"  Midi. 

1388.  —  Pour  on  collier  pour  un  lévrier,  assis  sur  un 
i,    h  Mil  dont  les  doux  Bont d'argent  dorez,  fais  et  forgez 

in   manière  de  Qerce  et   petites  lu lies  poinssonnees, 

r.i  i.  i  ,i.  p.  1 1     Cpte  roy  d  Imii.i//  Boucher,  f» 95.) 

isjo.  —  Notez  que  c'esl  viande  céleste,  manger  a  dos- 
jeunei  rai  in  avec  fouaci  frai  che,  me  memenl  des  pi- 
neaux d  flei  muscadeaulx,  il'-  la  bicane  ut  des 
foirai   .  (Babelais,  i.  I,  ch.  2.".,) 

FIERTE.  —  Cercueil,  reliquaire  de  grande  di- 
mension en  forme  de  chasse. 

1190.     le  bail  il  lanl    tint  ricin'  qui  là  gi*t. 
|i   sa  fiel  !'■  loi  '  tel  i  or  caïr. 

Huon  de  Bordeau  i .  v .  1415.) 

1477.     Une  flerli   de  pi b  i  ni  i  ni  te, 

Le  dui   il''  Guoldrc    v  lui  mis, 

M  la    oie '■   i'  n  faite 

l'.n  B|  ii  '■  '■!  i'  m    ei  commis. 

■  i,i  nim  i  du  ''m  de  <■<••  l'ii  sa,  \caà  i  oy. 
./,   Belgique,  commisi    d'hi  I      erli    '  i.  i.  i    194.) 

1 690        I  li  i  le    \ nol  qui    i  'iiii'ni  autrofois  une 

chasse.  Il  n'i  b  qu'on  Normandie,  en  parlant 

dois  fierté  de  s i  domain,  archevêque  de  Rouen,  en  In 

vour  duquel  on  accordi   : a  un  criminel  le  joui  qu'on 

|       i      pu     1   i     Mil''      '  | 


FIERTON.  —  Étalon  de  poids  pour  la  fabrication 
des  monnaies,  son  nom  plus  moderne  est  déneral. 

1 354.  —  Les  gardes,  essayeurs,  balenciers,  fiertonneurs, 
ouvriers  monnoyers  et  tous  autres  officiers  de  nosd.  mon- 
noyes.  (Rec.  des  Ordonn.,  t.  IV,  p.  151.) 

1360  —  N"  28.  —  Une  fourme  d'argent  des  royaulx 
que  l'en  fait  en  France;  et  est  dorée.  —  N"29.  —  It.  2  autres 
monstres  d'argent  dorées.  (Inv.  de  Jeanne  de  Boulogne.) 

FIFI  (Maître.  —  Cureur  de  retraits,  vidangeur. 

1350.  —  L'estat  des  vuidangeurs  appelez  maistres  fifi. 
(Ordonn.,  ap.  Larchey.) 

15  17.  —  Contra  vanos  aspectus,  ite  ad  magistrum  fi/i 
et  petite  ab  eo  de  sua  tela  ad  velandum  oculos.  (Michel 
Menot,  Sermo,  f  50.) 

1650.  —  A  jakes  (armer.  —  Nettoyeur  de  retraits, 
gadouard,  guedonard,  guigneron,  maistre  des  basses 
œuvres,  maistre  pliy-phy.  (Sherwood,  Dict.  angl.  franc.) 

FIFRE.  — Petite  flûte  traversière  à  sons  aigus; 
elle  est  percée  de  six  trous  pour  le  doigté.  Le  fifre 
est  surtout  un  instrument  de  musique  militaire  qu'il 
ne  faut  pas  confondre  avec  l'arigot. 

1574.  —  Ce  fait,  les  fifres,  tambours,  trompettes  et 
instrumens  commencèrent  à  sonner.  (Obsèques  de  Char- 
les IX,  Félibien,  t.  III,  p.  721.) 

I  588.  —  Nous  appelions  le  fifre  une  petite  flutte  tra- 
verse à  6  trouz,  de  laquelle  usent  les  Allemands  et  Suysses, 
et  d'aultant  qu'elle  est  percée  bien  estroictement  de  la 
grosseur  d'un  boulet  de  pistolet,  elle  rend  un  son  agu. 
Aulcungs  usent  en  lieu  de  fifre  dud.  flajol  et  llulleau 
nommé  arigot  lequel,  selon  sa  petitesse,  a  plus  ou  moiugs 
de  trouz,  les  mieulx  faiclz  ont  4  trouz  devant  et  2  der- 
rière et  leur  son  est  fort  esclattant,  et  pourroit  on  les 
appeller  petites  tibics  pareeque  premièrement  on  los  fai- 
snil  de  tibies  et  jambes  de  grues.  (Thoinot  Arbeau,  OrclU- 
sographie,  f"  17,  v°.) 

FIGUIER.  —  Le  texte  de  Cardan  signale,  au  xvt"  siè- 
cle, un  emploi  assurément  très  peu  connu  du  bois  de 
figuier. 

1556.  —  Maintenant  aucuns  usent  (pour  écrire)  do  la- 
blettes  faictes  de  bois  de  figuier  et  de  la  cendre  des  os. 
(Cardan,  Subtiles  inventions,  1.  7,  p.  190,  v'.) 

FIL.  —  Depuis  l'époque  de  saint  Louis  jusqu'au 
règne  de  Charles  VIII,  1rs  vases  à  boire  appelés 

madrés  (Voy.  ci it)  furent  d'un  usage  fréquent; 

mais  leur  matière  rendue  fragile  par  le  travail  les 
garantissait  mal  contre  les  accidents.  On  remédiait 
aux  gerçures  et  aux  fentes  en  entourant  la  pièce  d'un 
lil  d'argenl  pour  en  prolonger  la  durée,  comme  on 
recoud  encore  aujourd'hui  la  porcelaine  el  la  faïence. 

Parmi  les  produits  de  la  lilalurr  du  clianvre  et  du 

lin  <li.nl  la  réputation  est  ancienne,  il  faut  citer 
d'abord  cei  \  d'Amers  qui,  au  xv"  siècle,  fournissaient 

(le  l  i  ordes  'arbalètes,  au  XVI"  siècle,  des  Dis  à  coudre 
un  à  marquer  le  linge,  el  plus  tard  disputèrent  à 
Malines  les  fils  à  dentelles.  —  Le  fil  de  Bourgogne 
s'exportait  en  Italie  en  concurrence  avec  eux 
d'Arnold  et  de  Florence  (Voy.  ce  mot.) 

Aux  Kiv'el  xv"  siècles,  Le  lil  d'Épinal,  peut-être 
lo  môme  que  celui  d'Épinay  fabriqué  originaire- 
ment dans  le  bourg  de  ce  nom  entre  Anvers  el  Malines, 

el  finale ni  à  Lille.  Lo  polniarl  un  |ialleinard  était 

un  gros  lil  de  clianvre  du  Lyonnais  transporté  sur 
i  ni,  s  de  Franco  pour  la  couture  et  l'entretien 
de  .  voiles.  Celui  dil  d'espino  étail  au  contraire  ires 
lin  el  B'omployail  en  broderios,  passements  el  den- 
telles Le  lil  d'Arras,  de  matière  différente  de  tous 

le     précédonts,  con  itituail   la   Irai les   tapis  el 

tapi    eries  do  lai i  des  tissus  de  snyotlerie. 


FILAT1ÈRE 


711 


xiii*  s.      Que  tu  denier  qui  es  d'argent, 
Denier  relie  madclins. 

(Jubinal,  Fabl.,  t.  II.  p.  870.) 

1340.  —  In  refectorio  débet  justasel  salaria  de  stagno, 

et  religare  ciphos  madriaos  qui  ligantur  de  Rio  argenti, 

ac  dictum  lilum.  tlieg.  Bertrand,  de  S.  Martin  des  Champs, 

Lebeuf,  réimpr.,  t.  II,  p.  300.) 

xiv    s.  —  Il  que  en  la  deyta  "lira  (de  ccra)  aia  la  sin- 

quema  part  il"  pabil  (mèche),  tant  soia nt,  e  que  lodeyt 

pabil  sia  de  lil  cuyt.  (Stat.  dr  Va  mande,  Arch.  histor.  de 
;»  Gironde,  t.  v,  p.  2  10 

1371.  —  11.  Autres  franges  de  fil  d'espmart.  (Inv.  ap. 
ilu  Cange,  v  Tablettus.) 

1380.  —  N*  3710.  5  tappiz  azurez,  du  fille  d'Arras,  bor- 
de/ à  imilircs  de  fueilles,  à  escussons  de  France  entour. 

N"  3717.  —  3  tappiz  tannez,  du  fil  d'Arras,  de  pareille 
façon,  (/nt).  de  Charles  y.) 

1403.  —  A  Jacques  Dourdin,  marchant  tappicier  demou- 
rant  à  Paris,  pour  -  serges  de  tappisserie  de  fille  d'Arras 
armoié  des  armes  de  Mgr  do  Rethel  et  de  mad.  damoiselle 
sa  femme,  contenant  chascune  serge  42  aulnes  quarrées, 
font  84-  aulnes  au  pris  d'un  franc  l'aulne,  Ni  francs. 

Au  même,  pour  un  grant  tappis  de  fille  de  Paris,  armoié 
des  armes  de  Mgr  de  Ketliel  et  de  mad.  damoiselle  sa 
femme,  contenant  10  a.  du  Ions  et  3  a.  de  lez...  pour  met- 
tre par  terre  au  travers  des  2  liz  d'icelle  chambre  de  mad. 
damoiselle,  au  pris  chascune  a.  de  Paris,  2  francs.  [Achats 
pour  les  couches  de  la  Ctesse  de  Rethel,  p.  607.) 

1408.  — Filo  di  Borgogna,  il  100  a  peso,  1  soldo.  (Gio. 
da  Uzzano,  Pratica  délia  merc.  Gabelle  di  Pisu,  p.  53.) 

141  I.  —  "210  botes  de  fil  d'Envers,  pour  faire  cordes  à 
arbalestes.  (Fragment  île  Cpte  de  l'artill.  du  Louvre,  f>  1.) 
1426.  —  Pour  les  voilles  des  molins  des  Pastures, 
98  aunes  de  canevach  et  3  quarterons  de  lil  de  Bourgou- 
gne  à  les  appointer,  eus.  7  1.  7  s.  5  d.  {Arch.  de  Satnt- 
Omer,  Cptes  de  la  ville,  extr.  Deschamps  de  Pas.) 

1435.  —  3  1.  de  fil  d'Anvers,  avec  ung  nombre  de 
chausse  trappes.  (Inv.  de  la  Bastille,  p.  317.) 

1449.  —  Pour  pourveoir  aux  fraudes,  pertes  et  dom- 
mages compencheroit  de  nouvel  estre  et  sourvenir  de  jour 
en  jour  au  l'ait  et  marchandises  des  filles  (fils)  appartenant 
à  faire  snye,  et  dont  soloient  venir  grant  abondance  en  la 
ville  d'Arras...  les  ordonnances  par  devant  iaictes  demeu- 
rent en  leur  force... 

It.  Qu'il  ne  soit  aucuns,  de  quelque  condicion  qu'il  soit, 
qui  vende  ne  acate  fille  de  layne  ordené  à  faire  Bayes, 
haulteliche,  à  la  marche  ou  draps  fors  es  lieux  et  marchés 
accoustumés  à  ce  vendre... 

It.  Pareillement  porront  estre  vendus  et  accatés  files  de 
Flandres  et  aultrez  filles  de  quelques  pais  que  ce  soit  en 
lad.  hallette.  (Memor.  d'Arras, Mém.  de  l'acad.  des  sciences 
d'Arras,  i    série,  t.  III.) 

1468.  —  Une  estolle  de  fy  d'Espinal,  garnie  de  son 
manipolle.  (Inc.  de  l'égl.  S.  Claude.) 

1483.  —  A  Matlielin  Forget  pour  fil  d'Espinay,  esguilles 
et  daulx  pour  servir  en  la  chambre  de  lad.  dame,  pour 
ce  0  s.  8  d.  (Dèp.  de  la  reine  Charlotte  de  Savoie,  ap. 
Leber,  t.  XIX,  p.  249.) 

1488.  — 30  1.  t.  pour  300  boites  de  fil  d'Anvers  pour 
faire  cordes  d'arbalestc.  (Cpte  de  l'artill.  de  Charles  VIII, 
f  102.) 

1488.  —  Pour  avoir  garny  une  des  espées  d'armes  (du 
roi)  de  fourreau  et  sainture  et  v  avoir  fait  une  poignée  de 
d'Espinay,  7  s.  6  d.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f   23,  \  .) 

1490.  —  Pour  cordes  et  lilz  de  polmart  et  fouet.  (Arch, 
de  l'art  franc.,  série  2,  t.  I,  p.  29.) 

V.  1490.  —  Unum  cinctorium  de  filo  Malfetano,  cum 
6  manipulis  sericis;  donavit  Catherina  Bizocha.  (Inv.  de 
Sainte-Marie  Majeure,  n   15.) 

V.  1500.  —  A  Nicolle  (Lincoln)  est  le  bon  fil  blanc. 
(Le  dit  des  pays,  Hontaiglon,  Rec,  de  poés.  franc.,  t.  V, 
p.  109). 

1507-  —  N"  64.  Dans  une  arche  de  sappia  3  pièces  de 
toille  laide  à  treillis,  pour  faire  uug  ciel  et  dociel  "t  ruelle, 
et  au  millieudes  coustures  deresicux  ouvré  de  lillet  d'es- 
pine. 

N"  70  Un  lincieulx  de  toilles  il"  lin  de  I  toilles,  et  en 
toutes  les  coustures  es!  ouvré  de  SOye  et  de  lil  d'or,  et  dans 
une  des  toilles  est  ouvré  à  fil  d'espine. 

N*  71.  Plus  un;;  autre  lincueil  de  lin  do    i  tiélles.  où  il 


y  a  dans  les  coustures  ouvrai,.'"  de  toille  tiré ivi 

(illel  d'espine,  (Inv.  du  duc  de  Bourbon.) 

1520.  —  391  1.  et  demye  de  Dlletz  d'Espinay  blanc, 
«oyrs,  tannez,  violiez  et  autres  couleurs...  pour  servir  à 
couldre  les  tantes  "t  pai  illona  à  raison  de  10  s.  pour  chas- 
cune livre.  (Cpte  de  la  Commission  des  tentes,  (°  11.) 

1564.  — 2  nappes  ouvrées  du   petit  Venise,  marquées 
de  lil  d'Enl'ert.  —  ô   nappes  fines,  longues  "t  forl 
de  petit  Venise,  marquées  de  fil  d'Enfert.  [al.  :Anferl]  — 
une  grand  nappe  liur.  longue,  laite  à  carreaulx  ouvrés  de 
fil   d'Enfert  à  '■'■  grands  es.  —   i-  aultres   nappes 

faites   en  tablier,  quarrées,    marquées  de  lil  d'Enfert    au 
bout.  (Inv.  du  Puijmotinier,  f»  148  v*.) 

1572.  — Ma  femme,  avec  ses  filles  et  chambrièi 
Brescia),  en  accoustrons  (du  fil  à  coudre)  bonne  quantité 
avec  grand  plaisir,  faisant  premièrement  la  lessive  la  plus 
forte  qu'il  leur  est  possible  pour  mettre  dans  leur  cuve, 
et  le  second  jour  en  ostant  le  filet  le  secouent  fort  et  le 
remettent  en  un  autre  cuvicr  bien  uet,  ce  qu'elles  font 
l'espace  de  quinze  jours,  à  sçavoir  l'un  jour  le  secouans 
et  le  laissans  l'autre  en  repos;  et  voyaus  qu'il  est  amolly, 
l'ont  une  autre  lessive,  et  mettons  le  filet  en  la  cuvette  de 
boys,  prennent  du  savon  à  pièces  et  le  mettent  dedans,  et 
le  jour  ensuyvant  le  secouent  de  cuvier  à  autre  et  1" 
dent  sur  des  ais  au  soleil,  et  sur  le  soir  le  remettent  en 
la  lessive  qui  soit  bien  elère,  et  avec  le  savon  mesme. 
usans  de  cette  façon  tous  les  jours  tant  que  le  filet  soit 
blanc  en  celle  perfection  qu'il  est  requis. (Belleforest,.lgri- 
cutture  de  Gallo,  0'  journée,  p.  1!)"2.) 

1590.  —  2  1.  de  fil  d'Espinay  en  eschevaulx,  prisé 
la  1.  30  s.  vallent  un  escu.  (Inv.  du  marquis  Pisani.) 

1593.  —Filz d'espine  assortis,  la  flotte  9,12etl8den.  t. 

La  livre  de  lil  blanc  assortis,  28,  30,  :!î  et  10  s.  (Tari/du 
Comtat  Venaissin,  p.  386.) 

1593.  —  Pour  14  douzaines  de  passementz  dentelle  de 
fil  d'espine,  à  10  s.  la  douzaine,  pour  servir  à  une  paire 
de  grègues  de  Sa  Majesté,  qui  sont  toille  d'Holande. 
(Argenterie  du  roi,  B'.bt.  Richel.  ms.  11208.) 

1645. —  Villa  de  Guimaràes.  —  Labrando  preciado 
lienço  y  finissimo  bilo  estimado  en  toda  Europa,  qw-  im- 
portants derechos  reaies  ocho  mil  ducados.  (Mendez  Silva, 
Poblacion  gen.  de  Espana,  Regno  de  Portugal,  c.  121, 
f»  179,  V>.) 

1669.  —  Art.  59.  —  Lelilpers  appelle  vulgairement  fil  à 
marquer,  retors  et  simple,  et  le  bleu  brun  clair  et  mourant 
seront  teints  avec  inde  plate  ou  indigo.  (lieglem.  des  ma- 
nuf.  et  teintures  des  étoffes,  p.  67.) 

I  694.  —  Nous  appelons  fil  d'Epinay  une  sorle  de  fil  à 
coudre  qui  est  de  très  grand  usage  parmi  les  lingères,  "t 
nous  l'appelions  de  la  sorte  parce  qu'il  se  fait  à  Epinay, 
bourg  situé  entre  Anvers  et   Malines.  (Dict.  de  Ménage.) 

1723.  —  Les  fils  à  marquer,  bleu  bon  teint,  se  tirent 
de  Lisle  tout  teints.  C'est  à  Thiers  que  l'on  fait  I"  filet, 
c'est  à  dire  le  fil  bleu  qui  sert  à  inarquer  le  linge.  Les 
fils  blancs  d'Anvers  sont  pareillement  propres  à  faire  des 
dentelles,  mais  ni  si  fines  ni  de  si  bonne  qualité  que 
celles  de  Malines.  On  les  vend  comme  ceux  de  Malines  à 
l'écheveau  en  détail,  et  à  l'once  en  gros.  (Savary,  Dict. 
du  Commerce.) 

FILATIÈRE.  —  Devenu  phylactère  dans  la  langue 
moderne,  en  raison  de  son  étymologie,  ce  mot  désigne 
une  bande  de  parchemin  où  étaient  écrits  quelques 
versets  du  Décalogue  ou  des  livres  saints  que  le^ 
Pharisiens  portaient  par  dévotion,  attachée  au  fronl  et 
au  liras.  Ces  textes  furent  plus  tard  enfermés  dans  de 
petits  émis  de  cuir,  et  par  analogie  on  appela  phy- 
lactères de  petites  custodes,  sachets  ou  amulettes 
contenant  des  préservatifs  contre  les  maléfices  et  les 
maladies.  Devenu  parmi  les  chrétiens  îles  premiers 
sièi  les  nu  reliquaire  portatif  ou  de  petite  dimension, 
le  phylactère  conserva,  au  moyen  âge,  la  même 
signification.  Toutefois  la  forme  primitive  d'un  ban- 
deau ou  d'une  banderolle  fil  attribuer  au  mot  fila- 
tière  le  sens  de  lambrequin,  de  frise,  de  galon  el  de 
passementerie.  Nous  avons  donc  cm  devoir  réunir 


712 


FII.ATIKUI 


sous  une  seuli'  rubrique  les  diverses  acceptions  île  ce 
lerme,  eu  égard  à  leur  commune  origine. 

1170.   Reliques  et  cors  saints  fist  moul  lost  avant  traire  ; 

Filatières  et  testes,  et  autres  saintuaires  : 
Ni  lessa  croix,  ne  chasse,  ne  galice. 
(Rom.  de  Rou,  p.  41.) 

I  180.      La  sainte  croix  et  l'Kvangire 
Et  un  autre  cher  filatire 
Funt  el  palais  sus  aporter. 
(Citron,  des  ducs  de  Normandie,  t.  II,  v.  13273.) 

1300.     S'il  font  euvres  qui  bones  soient, 

C'est  por  ce  que  les  genz  les  voient  ; 
Leur  philatères  eslargissent 
Et  leur  fimhries  agrantissent. 

(Rom.  de  la  Rose,  v.  11827.) 

1352.  —  Pour  4  pièces  de  cendal  des  larges...  pour 
faire  le  seurtail  de  15  fillatières  armoyez  aux  armes  d'Es- 
pagne et  de  Bourbon,  pour  tout,  H  esc.  (Cpt.  rotj.  dEt. 
de  La  Fontaine,  ap.  I).  d'Arcq,  p.  185.) 

1360.  —  lin  hanap  tout  doré  et  esmaillié  par  girons, 
dont  l'un  des  girons  est  semez  d'arbres  à  gens  qui  chacent, 
à  bestes  sauvages  et  l'autre  est  à  lozenges  vermeilles  es 
queles  a  florétes  d'or  et  lozenges  azurés  à  serpentelles,  à 
bestes  sauvages...  Le  pié  est  tout  esmaillié  dehors,  et 
entre  2  piez  pcnt  une  philatière  esmaillée  d'azur.  (Inv. 
de  Louis  d'Anjou,  n"  169). 

1363.  —  Au  dedans  du  couvesclc  (du  hanap)  a  une  fila- 
tière  esmaillée  d'azur.  (Inv.  du  duc  de  Normandie.) 

1370.  —  Si  vit  une  (Matière  qui  pendoit  a  la  parois  ; 
maintenant  lit  drécier  une  eschièle  amont  et  commanda 
a  son  iliacre  que  il  montas!  pour  ataindre  les  reliques. 
(Citron,  de  S.  Denis,  t.  I,  p.  242.) 

1380.  —  Une  chapelle  de  drap  d'or  d'oultremer  vert, 

à  grans  i imettes  d'or,  environnées  de  lillacières  d'or. 

[Jnv.  de  Charles  V,  a.'  1110.) 

1419.  —  Unuiii  fcrclrum  ligneum  coopertum  de  ar- 
gento,  habens  in  circuitu  et  desuper  'J  ymagines  sculptas 
eive  ingravatas,  in  quo  posite  sunt  10  filateria  sou  reli- 
quiaria  parva  argento  munita,  que  portantur  in  processio- 
nibus  Rogationum.  (Inv.  de  la  cathéd.  d'Amiens,  p.  280.) 

1450.  —  Et  y  aura  (au  tombeau)  escussons  et  lozanges 
isil.  phillatièrcs,  armoyées  aux  armes  du  roy  et  de  la 
royne.  (Cptes  el  mémor.  du  roi  René,  art.  15'J.) 

1535.  —  En  une  petit  forget  couvert  en  cuir  bouilly 
(|uasi  rouge,  lequel  doibt  fermer  à  2  serrures,  ont  esté 
trouvées  33  filatières  des  processions  des  Kogations.  (Inv. 
de   la  <  ath.  'l'Amiens,  p.  37l.) 

1663.  A  Oxfort,  M.  le  docteur  Pokoc,  professeur  des 
langues  orientales!  me  montra  des  instruments  judaïques 

c i  de  petits  reliquaires  de  cuir  de  la  grandeur  d'un 

demy  pouce  en   quarré,   faits  com les  estuits  de  cha- 

dan    le  quel)   ils  (les  juifi  i  ttoient  quelques  ver- 

l'Ecriture,  et  puis  ils  B'altachoienl  ces  roliq es 

,,     bi  is  i       ii  h  fi  ont.  i  Voy.  de  Monconys,  t.  il.  p.  49.) 

FILATURE.  —  La  'rareté  des  documents  relatifs 
aux  détails  de  la  filature  el  de  la  fabrication  des 
draps,  au  moyen  âge,  expliquera  la  présence  des 
deui  textes  qui  Buivent. 

1200.  •  Girgillum,  instrumontum  forreum  quod  s  no- 
iii i m i-  dicitur  devolutorlam,  quia  vortendo  in  gîrum  fila 
involvuntur.  Filum  enim  a  coilo  ducitur  in  fusum,  a  fuso 

in  ai. il. ru  m  vi  i  ii. m  dui  !■ m,  a  girgillo  ni  glomicollum. 

i  //ii  i   ,l  i  gutiv. 

v.  1500.       On  bat  la  I me  claye  avec  -  ba- 

i    il I oi .  qu'olle  se  défait  toute,  el    c   tienl 

iblc  comme  cotl  m    el  puis  in  faict  de  grandes 

que  I' igl  avecques  huylo  d'olive  el  un  pou  de 

[c    ive  i"i  !•■■  Ce   lui.  on  le    b  tille  aux  cardeui  •  qui  les 
cardonl    ivec    certain    grand    poig  neSi    Lirani    (  ai  taini 

qui    'appcllenl  estain  de   li ,  et  le  d    i 

nettoyonl  de  quelque    ordui  t     qui    onl  dedan  .  al  pul 

l'on  I"'  h"'  eei  i |  ièi  s    i  onde   el  de  la  longuoui  d  uni 

paulme  qui  l'on  fa  II  Olei  à  I s  quoi I  le  | m  .in   le 

,  i  pul    la  laine  qui  demoun    iui  peignos  se  mol  a 

de  '•■'  c  les  i  ai  'i le  quelle    ""    e    si  I  i  n  l'art, 

i  ■  irdéo,  on  file  avec  le  moulin  >  coi  de  ou 

verte  i on  faire  li  une  .  el  quand  I  un  el  l'autre  ostfilo, 

on  baille  a  ordli   l'e  tain  i  and  ol    i    tl    ont,  et 


élaiit  lissues  on  les  revoit  afin  que  s'il  y  a  faulte  elle  soit 

am lée.  Ce  fait,    on  les   purge,  estans  purgées  on  leur 

baille  le  poil  de  revers  et  puis  se  joignent  et  souillent  aux 
aplagneux,  et  puis  ou  les  estend  aux  poulies  et  clouz  et 
puis  on  leur  baille  le  poil,  on  les  bertaude,  et  estans  lier— 
taudées  on  les  pare,  tond  et  puis  on  les  tainct.  Estant 
tainetes  et  lavées  on  les  retourne  estendre  et  tirer,  et 
estans  tirez  l'on  aplanit  le  poil,  et  puis  on  les  tire  de  la 
poulie  et  se  tondent  parfaitement,  et  en  cette  manière 
l'art  est  fini.  (Fioravanti,  Miroir  untv.,  1.  I,  p.  128.) 

FILIÈRE.  —  Cordelette  de  vingt  ou  trente  mètres 
de  longueur,  servant  à  retenir  l'oiseau  qu'on  voulait 
instruire.  Le  fauconnier  au  repos  portait  la  filière 
suspendue  à  sa  ceinture. 

1561.  —  Quand  l'oiseau  sera  bien  assuré  de  sauter  sur 
le  poin,  il  faut  avoir  une  fisselle  bonne  et  forte,  de 
211  lnasses  de  long,  attachez  en  un  bout  au  touret,  et  faites 
tenir  l'autre  bout  par  quelqmin.  (J.  du  Fouillons,  Mith. 
pour  dresser  et  faire  voler  les  oyseaux,  ch.  11.1 

1 635.  —  Filière.  Ligne,  menue  corde  attachée  à  la  longe 
de  l'oiseau  de  fauconnerie  pour  lâcher  an  leurre,  le  tenir 
loin  ou  près  et  le  retirer.  (Pli.  Monet.) 

1659:  —  La  filière,  la  créance,  le  lien,  c'est  une  cor- 
delette assez  longue  qu'on  attache  à  la  longe  de  l'oiseau. 
(Howel,  l'articulai-  ]'ocab.,  sect.  i.) 

FILIGRANE.  —  Travail  de  filets  grenus  contour- 
nes à  la  pince  et  dont  les  vignettes,  rinceaux  et  en- 
roulements, agrémentés  de  perles  ou  de  feuillages, 
servent  de  fond  à  des  pièces  d'orfèvrerie  pleine  ou 
ajourée,  et  d'accompagnement  à  des  bordures  parse- 
mées de  pierreries  dans  leurs  chatons. 

Le  moine  Théophile  décrit,  à  la  fin  du  XII"  siècle, 
deux  méthodes  pour  exécuter  le  filigrane.  La  pre- 
mière consiste  à  former  sur  le  fil,  à  l'aide  A'unc 
lime  spéciale,  des  grains  on  perles.  I.a  seconde  ré 
clame  l'emploi  du  marteau  el  (le  l'enclume  pour 
aplatir  ce  même  fil  et  ne  laisser  le  grain  visible 
qu'en  dessus  et  en  dessous,  c'esl-à-dire  sur  les  tran- 
ches du  filet  aminci.  Le  premier  de  ces  systèmes  est 
h-  plus  ancien;  on  en  trouve  l'application  sur  les  bi- 
joux d'or  et  d'argent  de  l'époque  mérovingienne. 


\in  .  Filigrane  a  grains.  Panneaux  de  clôtura 
tiitit  reliquaire  d'argent  doré  conservé  a  Charrow 
(\  n  nno).   Travail  français. 

I  n  n. n  unir  procédé,  admis  au  xw  siècle,  parti 


FILIGRANE 


713 


culièrement  en  France  est  celui  du  filigrane  cordé, 
c'est-à-dire  obtenu  par  la  torsion  préalable  de  deux 
lil>  métalliques  aplatis  au  marteau  de  façon  à  pré- 
senter sur  les  tranches  un  grenetis  oblique  et  allongé. 

On  a  encore  exécuté  le  filigrane  avec  de  minces 
bandelettes  taillées  dans  une  feuille  de  métal,  con- 
tournées ri  soudées,  sans  grenetis.  C'est  l'opération 
du  cloisonnage  des  émaux. 

Si  on  excepte  la  fabrication  génoise  qui  ,1  duré 
jusqu'à  nos  jours,  c'est  surtout  entre  le  vr  et  le 
\v  siècle  que  les  orfèvres  ont  le  plus  développé  les 
ressources  créées  par  ce  genre  de  travail,  mais  à 
défaut  d'un  nom  spécial  devenu  français  seulement 
au  xVH"  siècle,  le  filigrane  passe  presque  inaperçu 
dans  les  documents  et  les  inventaires  du  moyen  âge. 
11  s'y  dissimule  sous  les  termes  vagues  de  triphoire, 
d'oeuvre  de  Damas,  d'outremer,  plus  souvent  de  Ve- 
nise et  la  ténuité  du  dessin  le  range  parmi  les  objets 
île  menuiserie. 


XIII    s. 


Filigrane  à  feuilles.  Fragment  en  cuivre  iloi 
Aj>p-  a  l'auteur. 


1170.  —  Onum  calicem  auro  primo  et  purissimo... 
gemmis  pretiosis  redimitum  et  intricatorum  flosculorum 
opère  delicato  venustatum.  (Math.  Paris,  In  vitis  abb. 
S.  Albani  monast-,  p.  60,  col.  i.) 

I  180.       D'or  avoit  deseuro  (le  hanap)  un  oisel 
A  trifoire  et  à  néel, 
Qui  en  son  pie  tenoit  la  geme. . . 
Sist  la  tombe  qui  fu  de  marbre 
Une  pière  ont  desus  assise 
Que  tirent  orfèvre  de  Frise... 
Si  fut  entaillée  environ 
De  la  trifoire  Salemon, 
Entremis  i  sont  à  cristal, 
D'or  et  d'argent  sont  li  esmal. 

(Flaire  et  Blancef.,  v.  183  et  548.) 

V.  1200.  —  Percute  aurum  gracile  et  longum  et  trahe 
inde  fila  grossa,  mediocra  et  subtilia,  et  lima  ea  ferro 
supradicto  (la  lime  à  grains)  ita  ut  in  eis  grana  formen- 
tur. . . 

Toile  quoque  fila  subtilia  et  percute  ea  nvodice  super 
incudem  ita  ut  aliquantulum  tenua  sint,  et  tamen  grana 
superius  etinferius  non  perdant  formant  suani,  in  quibus 
complicabis  flosculos  majores  et  minores  unde  implebis 
campes  iniini's  inter  domunculas  ;  quos  cuni  formaveris 
sublili  forcipe  intinges  eus  humida  farina,  sicque  colloca- 
nis  unamquamque  in  sue  loco.  *vtuo  facto  ponc  carb  mes 
ut  farina  sicectur,  statimque  superlinies  solidaturam  et  so- 
lidabis. 

1295.  —  Onu  m  Dasconem  de  argento  deauratuin,  eum 
pede  qoadro  et  circuits  laboratis  de  opère  lili,  corpus  cujus 
iaboratum  est  ad  bolinum.et  sont  in  eo  m ulti  lapilli. 

I  Hun   ramam  vel    arborem    cum    pede    stante    supra 

i  II ilms  et  4  scutis  adelmata  et  4  rutulis  de  opère  lili, 

cum  pluribus  ramusculis. 

Vnam  cruceoi  auream.  concavam...  an  non  talere  est 
laborata  per  totum  ad  viles  de  lîlo  elevato  et  rotas,  al) 
alio  latere  de  opère  pi. mu. 

Unum  urceum  de  opère  Venetico  ad  lilum...  coin  di- 
versis  lapidibus.  (ïlirs.  Sedis  aposlol.,  f    9  v,  30  et  47.) 

1316.  —  Pour  une  renge  d'espé  !S  et  pour  le  fourreau 
faite  en  lissié,  ouvré  à  beslolettes,  que  la  royne  donna  au 
roy.  (Cpteroy.  de  Geoffroi  île  Fleuri,  I>.  d'Arcq,  p.  66.) 


1376.  —  Uni  puicben ima  crux  cooperta  auro,  de  opère 
\  enisi  ie.  (/ni .  de  la  Sainte-Chapelle.) 

1380.   —  Une  Croix  d'  rande,  dorée,  à  ouvi 

d'oultrei.icr,  sans  crucifix,  et  est  garnie  d'une  part  et 
d'autre  de  mesnus  doublaix  rouges  el  yndes,  et  a  une 
petite  croix  enlevée  au  milieu,  à  mettre  reliques.  (In»,  de 

r.  h  s.'.n.i 

1399.  —  l'n  joyau  "ii  reliquaire  très  bien  ouvré  de 
menue  oeuvre.  (Inv.  de  Charles  17.  i 

I4ll.  —  One  croix  d'or  appellée  la  croix  de  Troye, 
faicte  d'ouvrage  de  i1  rnie  de  balaiz,  saphirs,  perles 

ei  esmeraudes,  ■  ■(  q'j  faut  ijue  ■"•  perles  en  la  pourfiùeure, 
el  poise  à  toute  la  perrerie,  15  m.  3  o.  lô  est.  (Gages  des 
joyaux  /«iiir  »;i  emprunt  du  roi,  p.  315.) 

1416.  — lue  petite  croix  d'ancienne  façon,  nommée  la 
croix  au  serpent,  ouvrée  à  jour.  ({nv.  du.  duc  de   I 
W  143.) 

1420.  —  On  grand  tableau  quarré...  bordé  environ 
d'une  large  bordeure  d'argent  doré,  à  rondeaux  de  l'ou- 
vraige  de  Venise  et  de  plusieurs  sains  droits  comme 
demiz.  (Inv.  de  Philippe  le  lion,  n°  40~s. 

1420.  —  N"  29.  One  croix  d'or  à  façon  de  Damas,  gar- 
nie par  devant  de  plusieurs  pierreries  et  perles  d'Escosse, 
et  a  un  des  brocherons  de  lad.  croix  rompu,  et  est  ratta- 
ché à  fil  d'archal,  et  derrière  a  .">  csmaulx  uéelez  a  lectres, 
pes.  7  m.  d'or. 

V  :!si.  Lues  patenoslrcs  de  jayet  à  5  boutons  de  Da- 
niatz,  et  sont  d'or  pleins  de  muglias,  et  a  au  bout  du  las- 
set  un  petit  bouton  de  perles. 

N°  530.  Un  camahicu  enchacié  en  or,  en  façon  de  Damaz 
bordé  d'or,  à  4.  perles,  4  garnatz  el  I  saphirs  du  l'oy,  pen- 
dant à  un  laz  de  soye,  pes    1  o.  7  est.  maille. 

N"  535.  Une  pierre  vermeille  assise  en  or,  en  laquelle  a 
un  ymage  de  Notre-Dame  enlevée  de  lad.  pierre,  et  est 
l'ouvrage  en  façon  de  Damas,  environné  de  fi  petits  saphirs 
à  jour,  pes.  1-2  est.  (Inv.  des  joyaux  de  Charles  VI.) 

1463.  — Pour  avoir  enchâssé  en  or  une  pierre  de  jaspe 
en  façon  d'un  petit  hanap,  où  il  a  fait  une  bordeure  den- 
telée, garny  par  dessoubz  de  fil  de  guipeure  dentelée. 

Ong  colier  d'or  pour  ung  des  lévriers  du  roy,  lequel 
colier  est  de  2  pièces  à  charnières,  de  lil  d'or  de  guypeure. 
(3°  Cpte  roy.  de  Guill.  de  Varye,  l     "i,  5.) 

1467.  —  N°  '21  li.  Ong  reliquaire  d'argent  doré  sur  le 
rond,  à  la  façon  de  Venise,  où  il  y  a  reliques  soubz  un 
cristal. 

N°  3164.  4  patrenostres  d'or,  à  façon  de  Venise,  plaines 
de  mus  et  d'ambre.  (Inv.  de  Charles  le   Téméraire.) 

1495.  —  Un  vaisseau  ou  reliquaire  d'argent,  auquel  est 
un  cristal  garni  d'argent  menuisé.  tlnr.  de  l'abbaye  de 
Grandmont.  Texier,  ÎJict.  d'orfèvrerie,  col.  S55.) 

1529.  —  Pierre  Gedouyn,  orfèvre  demeurant  à  Paris, 
une  esguière  d'argent  doré...  à  fleurettes  de  fil  d'argent 
doré  raporté  par  dessus  el  esmaillé  de  divers  esmaulx, 
/Cpte  des  menus  plaisirs  du  roi,  f*49.) 

1558.  —  Ung  petit  tableau  d'or,  creu,  fait  de  menu 
ouvraige  de  lil  d'or  traict,  et  à  diverses  esmaillures,  au 
milieu  duquel  tableau  est  une  petite  fenestre  en  laquelle 
est  un  tournant  démonstrant  uni'  teste  de  mort  à  l'ung 
costé,  et  la  teste  d'une  dame  à  l'autre,  et  alentour  du 
boni  a  quelques  lellres  esuiaill.'-es.  ri  à  l'autre  eoslé  du 
tableau  est  au  milieu  une  fenestre  faute  .i  treille,  pes. 
escarsement  I-  est... 

lt.  Ung  cœur  d'or...  faict  de  même  ouvraige  de  lil  d'or 
traict,  servant  aussy  à  mectre  senteurs,  sans  aucune  es- 
uiiilluie,  pes.  escarcement,  7  est.  4gr.  (Inv.  de  Philippe  II. 
i     33  v    et  34  v».) 

1561.  —  Ong  esguiller  d'argenl  fait. i  jour,  de  fil  tiré  — 
ung  rafreschissoir  d'or  avec  son  couvercle  de  lil  tiré, 
ayant  t  cautes  esmaillé  de  blanc  el  rouge.  (/ni>.  du  châl. 
<ie  Pau,  r    '.i  el  19.) 

1564.  —  l'n  tableau  d'ung  petit  pied  de  large  et  ung 
pied  el  plus  do  longueur,  au  milieu  duquel  esl  nu  table  tu 
carré  couvert  de  cristal  dedans  lequel  est  do  la  robe  in- 
consutile  do  N.  s.,  garnie  à  l'entour  de  pierreries;  aux 
4  coins  4  grandes  émernudes;  le  surplus  saphirs,  rubis, 
balais  el  perles,  et  est  led.  tableau  couvert  le  fond  d'or 
frisé  garni  do  pierres;  12  rons  dedans  lesquels  il  y  aies 
4  évangélisles,  anges  el  autres  li  [i  res.  (Inv.  de  '<•  Sainte- 
Chapelle  de  Bourges,  u    I  B.) 

1568.  -  Dell'arle  del  lavoraredi  filo.  —  Quantum  que 
non  mi  sia  accorso  di  far  moll'opere  di  Blo,  nientedimeno, 


Il 


FILIGRANE 


gia.  ne  feci  alcunc  molto  difficile  Ha  perche  Parte  e  va- 
ghissima  el  a  giudizio  degl'indcnti  stimata  molto  bella, 
awenga  che  chi  in  esso  si  vuole  esercitare,  bisogna  clic 
habbia  hune  non  piccolo  di  disegno  per  i  fogliami  cl  tra- 
fori  che  in  essa  intervengono;  percio  ne  parlcremo  dili- 
gentemente,  non  havendo  riguardo  cbe  anclior  questa  oggi 
sia  poco  in  u~o. 

Scrvivansi  gia  alcuni  dell'arte  del  lavorar  di  filo  in  ornai' 
punlali  e  fibbie  per  cinture,  a  far  crocette,  pendenti,  scat- 
tolini,  bottoni,  mandoiiette  per  riempiere  di  muschio;  le 
quali  di  présente  molto  si  costumano;  coperte  per  ufi- 
zinoli,  coperte  da  brevi  per  portare  al  collo  et  simili.  Et 
ancliora  si  e  fatto  di  tal  lavoro  maniglie  et  altre  opère 
vaghissime  et  ingeniosissime.  (Benvenuto  Ccllini,  Trait, 
deil'oreficeria,  1.  I,  cap.  3,  P  12  v.) 

I  599.  —  Une  petite  pomme  faite  en  grenade,  de  fil  tiré, 
d'or  esmaillé  de  couleurs,  5  esc.  (hiv.de  Gabrielle  d'En- 
trées, f"  3t  V.) 

1664.  —  Argent  et  or  en  ouvrages  d'orfèvrerie  et  fila- 
gramme  pavera  à  l'estimation,  à  raison  de  6  pour  cent 
de  la  valeur.  (Tarif  du  18  sept.,  t.  1,  p.  205.) 

17  16.  —  N°  a.  Une  croix  double  d'or  à  plu'ligramme  et 
chargée  de  pierreries  précieuses.  (Inv.  de  la  cathéd.  d'An- 
gert,  p.  lOi) 

FILLET.  —  La  verge  d'un  anneau  avec  ou  sans 
chaton,  lorsqu'elle  est  formée  d'un  simple  fil  de  mé- 
tal. 

1455.  —  Pour  3  douzaines  et  demie  de  petites  verges 
d'or  nommées  filiez,  esmaillez,  pour  donner  à  plusieurs 
jeunes  tilles,  enfant  z  d'honneur  et  autres  de  l'ostel  de  lad. 
dame,  à  10  s.  t.  la  pièce.  (Argenterie  de  la  reine,  l"  Cpte 
de  .1.  Bochetel,  f'  112  v°.) 

1531.  —  2  petitz  grains  de  diamant  naïf  en  ung  fillet 
d'or  esmaillé  de  noir.  —  Ung  petit  oeil  de  perdris  eu  une 
(illet  d'or  esmaillé  de  noir.  (Inv.  de  Louise  de  Savoie, 
I    'J  v°.) 

FILLETERIE.  —  Ornementation  dont  les  rinceaux 
à  feuillages  rejettent  des  scions  ou  des  vrilles  comme 
celles  de  la  vigne. 

1514.  —  N"  -11.  Une  couppo  dorée,  gaulderonnée  à 
gros  gauldrons,  une  arreste  au  millieu,  sur  le  pied  à  cha- 
cune  escarre  une  feuille,  et  entre  2  gauldrons  un  csmailli, 
et  au  liault  du  pied  une  couronne  de  feuilles  et  de  lillete- 
rie,  dur.  de  Charlotte  d'Albret.) 

FILLETTE.  —  Fer  de  prisonnier,  carcan  cadenassé 
relié  '■<  une  chaîne  cl  à  un  boulet  de  forl  calibre.  La 
fillette  s'attachait  à  une  seule  jambe. 

1479.  Dne  bottine  de  cuir  pour  mettre  en  la  jambe 
OÙ  il  avuit  la  fillette  de  1er,  et  ung  soulier  par  l'autre  pied; 
'.I    s.  2   il.  (Cpte  de   la  mairie   ilr    Tours,    Monteil,   w"   s., 

hist.  22,  i "::.) 

I  498.         Louis  XI  avoit  fait  faire  des  fers  1res  posans  el 

terribles  pour  mettre  aux  pieds,  et  y  estoit  un  anneau  pu  or 
mettre  au  pied,  forl   malaisé  i  ouvrir  comme  à  un  car 
quan.  La  chaîne  gro    c  el  pesante  et  une  grosse  houle  de 
l<  r  au  lu. ut,  beaucoup  plus  posante  que  n'estoit  de  raison, 
et  li    appelloît  Ion  les  QUetle  du  roy.  (Coi ines,  p.  510.) 

FILLIERE.  —  Effilure,  lil  tiré  d'une  étoile  pour  la 
coudre  ou  la  repriser. 

1392.    -  Pour    t  pin.--  et  demie  de  toile  de  Reims, 

contcnanl   cl ne    pièce    lé  aulnes...   Ce  I    a    avoir  de 

m     Faire  1  pain     di    ;ran    draps  a  hi  à  géi  ir  pour 

led.  Sgi   1 1.-  i    .i'      '    min.'     faire   ullièros  à   eoul- 

.!.     leu    i."       au  pri    de  20  1,  p.  !..  pièce.  1 1'  Cpte  roy> 
lit-  i,i,   Poupai  t,  f°  58.) 

FILLOLE.  FIOLE.  —  Tourelle,  contrefort,  cloche- 
ton. —  Pilier  recoupé  de  moulures  el  larmiers,  ou 
Bculcracnl  les  moulures   ou  feuillages  disposés  en 

Lu  nu-  de  lu,  -n.-    pour  orner  une  colonne  ou  une  tige, 

V.  i  248.        \  ce  i  o  lige ni  .   i  ii  i...    i.i.-  i  .■  i.  .■  de 

I ie  .i  R  an   Los,     'i  n    ..ni  le     i  on.. le    qu  "  ie 

troi     i  \  ill  n  .1  de  II.. un. i .  p.  '.ci.) 

1 344        i' inlaillici  ■'.  :  Ili  i  el  6  Hllolc    i i 

'/....    aux  i  liai    '      '  (i     d'  h  i"i  ,i    1)4.) 


1380.  —  Une  grant  croix  d'argent  doré...  D'une  partie 
et  d'autre  de  lad.  croix  est  Notre  Daine  et  S.  Jehan  Pévan- 
geliste  et  9  images.  C'est  assavoir  3  sur  les  fieullolles  des 
pilliers,  3  au  nivlieu  des  pilliers  et  3  en  l'entablement. 
(Inv.  de  Charles  V,  n"  812.) 

1386.  —  Jornées  de  tailheurs  de  pierre  qui  ont  ovré 
pour  le  fait  des  lîllolhes  et  voussures  nécessaire  pour 
2  huisseries  scéans  en  la  tour  de  Maubergeon,  19  1.  14  s. 
(2°  Cpte  d'Et.  Cernais  pour  les  biitim.  du  duc  de  Demi  à 
Poitiers,  (■>  33.) 

1394.  —  A  Rouchain,  machon,  pour  rassir  une  grande 
fillolle  du  clocquier.  (Houdoy,  Cptes  de  Cambrai,  loti.) 

1419.  —  Unum  feretrum  argenteum  deauratuin  et  cris- 
tallinum  pulchre  opération,  cuni  pillaribus  et  iiliolis,  si- 
tum  super  t  leones.  (Inv.  de  la  catlt.  d'Amiens,  p. 279.) 

1427.  —  Pour  réparer  les  fiolles  et  les  pinacles  du  clo- 
quier,  G  1.  18  s.  (Houdoy,  Cptes  de  Cambrai,  p.  181.) 

1427.  —  Pour  5  assises   du  piet  droit  des  2  fioles  des 

2  arboulans,  20  s.  (Arch.  de  Saint-Omer,  Exlr.  des  reg. 
capital.) 

1500.  —  Et  au  millieu  de  lad.  ligne,  endroit  du  pillier 
ou  liolle,  entre  lesd.  voultes.  (Barbier  de  Lescoët,  Arch. 
du  Finistère.) 

1506.  —  Saingles  planquelles  pour  les  fioles  de  re- 
traites du  pont,  à  18  de  la  pièce.  —  Pierres  de  2  pieds 
et  demi  employées  aux  fioles. 

1509.  —  3  piliers  par  voye...  sur  lesquelz  se  trouveront 

3  arches,  et  au  millieu  d'icelles  se  érigeront  2  fiolles  an 
roy,  qui  se  feront  de  tas  en  tas  par  encorbement...  en 
chacune  desquelles  fiolles  avoit  une  pierre  taillée  en 
fachon  de  guergoulle. 

15  10.  —  Pour  avoir  fait  2  manies  de  bois  pour  tailler 
pierres  rondes  de  fiolles  dud.  pont.  (Cptes  de  Pêrotme, 
La  Fous,  Une  cité  picarde,  pass.) 

I  554.  —  2  cliesnetz  à  pomme,  une  pelle,  une  tenailles, 
une  fourchette.  Le  tout  de  fer  garny  de  fiolles  et  pommes 
de  cuyvre  1  I.  t. 

2  chesnets  à  pommeaulx  et  fiolles  de  cuyvre,  revestuz 
de  coulumbettes  et  serpentes,  70  s.  t.  (Inv.  d'Emurd  de 
Nicolaij,  f"  17  v°  et  29  v°.) 

FLABELLE,  Fi.avf.l,  Fi.abeli.um.  —  Le  vocable 
latin  a  prévalu  pour  désigner  l'écran  manuel  admis 
dans  l'église  jusqu'au  XV"  siècle.  Aux  mots  ÉMOUCHOIR 
et  EvENTOIR  nous  avons  dit  que  le  Qabellum  litur- 
gique affectait  la  forme  circulaire  et  se  composait 
le  plus  souvent  d'une  feuille  d'étoffe  ou  de  parchè 
min  développée  en  tête  d'un  manche  qui  servait  d'étui 
à  l'objet  replié;  mais  il  y  avait  aussi  des  llahelles  de 
plumes,  comme  celles  dont  on  accompagnait  naguère 
le  pape  assis,  sur  la  sedia  gestatoria.  La  rareté  des 

ni iinenls  de  la  première  espèce  donne  un  intérêt 

particulier  au  flabellum  de  Canosa  publié  en  1884 

par  M.  Ch.  de  Linas  dans  la  Heine  tir  l'art  Chré- 
tien, el  à  celui  dont  nous  devons  la  communication 
à  l'obligeaàce  de  .M.  Spitzer. 

831.  l'l..lieiiiun  argenteum  unum.  (Inv.  de  l'abbaye 
,/.■  Centule,  p.  310.) 

V.  850. —  D'-  i  apella  sua.   l'Ialielliun  argenté  uni  unum. 

(  Teslam.  du  Cte  Everard.) 
1080.       Consecrato  ergo  monasterio  (de  l'église  N.-D. 

do  Cambrai),  multa  orm ita  adhibuil  (l'ôv.  Gérard  en 

1030),  auream  labulam  ampliavit,  ulrisque  latoribus  ar- 

'.iii.  .      iiiu ogans   cruces    a as  e venlllabris   mquo 

aiireis  ieii'na\il.  iltalili'i  n-,  Ch  ion-  d'Amis  el  de  Cambrai, 
I.  8,   Cil.    Il,  p.  808.) 

1295.       Unum  ii.ii.eliiiiu  de  carte,  aur i  cuni  repo 

Il I    liai'llln    de    elime.  8  llaliell.i   île    .alla    ml I.I 

depi.  1 1  cum  ropositoriis  et  mnnicis  de  lia 2  flabella 

de  pennis  pa\ nu.  rolunda  et  magna.  (Thés.  Sedii  Apoi- 

tol  ,  i    150  v.) 
1313.  —  PM7.  I  cnligeflata  sive  ventallia.  [Inv.  ie» 

hoipilaliert  de    Toulouse.) 

1323  (Iii.mIiI.'iiii    n.iliclluiu     deaiu.il uni.    dur     delà 

calh.  de  nom   .  p.  282.) 


lï.Alil-'.U.K 


715 


XV'  s.  —  Flabellum  monté  en  buis  sculpté.  La  feuille  plissée  en  parchemin  est  ornée  d'une  vignette  or  et  bleue. 
—  A.  Détail  de  lu  vignette.  —  App.  à  M.  I'r.  Spitzer. 


1343.  — Quoddam  llabellum  brodatum  ad  perlas,  ad 
yinages  beati  Stephani  si  lapidantium,  cum  rapitello  ad 
perlas  et  haculo  in  3  parti  bus  quarum  ï!  de  ebano  et  média 
de  ebore  albo  ad  viellos  fvirolesj  albos  argenteos  ;  ex  donc. 
lmne  memorie,  Uni  de  I>isi>nc io  episcopi  parisiensis.  (/nv. 
de  N.-D.  de  Paris,  f°  3.) 

1358.  —  2  flabella  quorum  unutn  est  de  velluto  vioiaceo 

cum  profile-  de  serico  rubeo,  aliiid  voro  de  serico,  operis 
Ungarie  cum  floculis  pendentibus  circum  eirca  rubeis, 
croceis,  viridibus,  albis  et  violaceis.  (Inv.  de  l'abbé  de 
S.  Victor  de  Marseille,  p.  160.) 

1448.  —  "2  flagella  pro  muscis  ab  allure  repellendum, 
cum  repositorio  de  cono  bulitu,  que  dédit  I).  Uenrious  de 


{Inv.   de  Vigl.   de  Lgon, 


Saconayo,  quondam    sacrisla. 
n"  227 .') 

V.  1490.  —  Quant  il  fut  descendu  tout  ardant  et  pl.iiu 
de  sueur,  en  entrant  dans  sa  chambre,  il  disl  que  ou  luy 
fis!  du  venl  entour  luy  avec  une  Oabelle;  c'est  comme  une 
esventoyre  de  verges.  {Le»  facécies  de  Page,  édit.  Mon- 
taiglon,  p.  206.) 

1503.  —  Unura  Dabellum  sive  deffendalh  cxplumis  pa 
vonum,  cum  gemmis  et  medalliis  in  medio.  (Inv.  de  féal. 
d'Aùs.) 

1575.  —  L'air  qui  continuellement  cuire  en  nostre  corps 
pour  uabeller  el  réfrigérer  le  cœur.  (Ambr.  Paré,  I.  43.) 


710 


FLACON 


FLACON.  —  Rabelais,  au  livre  I",  chapitre  v  (le 
Gargantua  dit  :  i  Quelle  différence  est  enlre  bouteille 
et  fîaccon  ?  —  Grande,  car  bouteille  est  fermée  à 
bouclion  et  flaccon  à  vis.  »  Cette  distinction  admise 
depuis  est  conforme  aux  documents  antérieurs  au 
XVIe  siècle.  Malgré  la  variété  des  usages  et  des  formes 
de  ce  vase,  on  peut  dire  qu'au  moyen  âge  du  moins, 
le  flacon  de  table,  d'office,  de  toilette  ou  de  voyage 
a  la  panse  ronde,  lenticulaire,  le  col  court  ;  qu'il  est 
muni  d'une  ou  de  deux  anses,  de  passants  ou  d'an- 
neaux pour  y  introduire  un  cordon,  une  courroie  ou 
une  chaîne  de  suspension.  Il  repose  d'ordinaire  sur 
un  pied  ou  une  moulure,  à  ta  différence  de  la  gourde. 

Les  flacons  exécutés  par  les  orfèvres  étaient  sou- 
vent des  objets  d'art  fort  curieux  mais  qui  ne  nous 
sont  guère  connus  que  par  les  documents  de  l'époque. 
Outre  les  métaux  précieux,  on  employait  à  leur  cou 
feclion,  le  cuivre,  l'étain,  le  marbre,  l'ivoire,  le  bois, 
le  verre  et  aussi  l'acier  qui  donna,  pendant  les  xivc 
et  xva  siècles, une  célébrité  particulière  aux  produits 
anglais.  On  a  encore  employé  une  espèce  de  pâte 
cuite,  et  l'inventaire  du  cardinal  d'Arnboise,  en  1510, 
compte  si\  flacons  de  mastic  (Voy.  ce  mot)  couverts 
de  velours.  Dans  celui  de  Charles-Quint,  le  flacon, 


yceux  lyons  a  plusieurs  souages,  et  en  ycellui  pie  a  -i  es- 
maux  azurez  à  plusieurs  besles  sauvages,  le  ventre  d'ieel- 
hii  flascon  a  G  esmaux  où  il  a  hommes  qui  fout  pluseurs 
choses,  comme  copor  arbres  et  autres  besongnes,  et  ou 
millieu  desd.  G  esmaux  a  un  esmail... 

Le  plat  dud.  flascon  est  cizellé  de  2  feuillages  qui  partent 
de  devers  le  pie  et  se  entrelacent  devers  le  col  du  flascon. 
Et  ou  milieu  a  un  esmail  d'azur,  ouquel  a  un  liommo  sur 
un  cheval,  qui  se  combat  à  un  lyon,  et  led.  lyon  est  devant 
la  teste  du  cheval  drécié  sur  ses  2  piez  derrière,  et  des 
pâtes  devant  fait  semblant  de  férir  le  cheval.  Les  costés 
sont  esmailliez,  et  entre  les  esmaux  ou  milieu  a  un  souage 
enlevé  et  greneté  d'une  part  et  d'autre.  Et  sur  led.  souage 
a  2  serpentèles  volans  à  elles  esmailliées  d'azur.  Et  ou  col 
desd.  serpentèles  tiennent  2  aneaux  nions  qui  tiennent  les 
courroies  dud.  flascon,  qui  sont  de  soie  vert,  et  a  l'une 
boucle  et  l'autre  mordant,  et  tout  au  lonc  sont  semées 
lesd.  courroies  de  esmaux  esmaillés  de  vert  et  d'azur,  et 
de  membres  dorez  en  manière  d'un  J.  et  le  col  dud. 
flascon,  qui  est  blanc,  cuire  dede-ns  un  tuyau  esmaillié  à 
souages,  et  tient  led.  tuyau  à  une  chaiennète  dorée  rie  la- 
quelle l'un  des  bouz  tient  à  une  ries  serpentèles.  Et  poise 
en  tout  23  m.  6.  6  ri. 

I  378.  —  Luy  présenta(CharlesV  à  l'empereur  Charles  IV) 
2  grans  flacons  d'or  très  noblement  ouvrés  où  estaient 
figurés  en  images  enlevés  comment  S.  Jacques  monstroit 
à  S.  Charlemaine  le  chemin  en  Espaine  par  révélacion, 
et  la  façon  d'un  chascun  desd.  flacons  estoit  une  manière 
de  coquille.  {Citron.  île  S.  Denis,  t.  VI,  p.  40G.) 

1380.  —  N"  3-10.  2  flacons  d'or,  tous  plains  el  ou  m\- 


\\    -   —  Trois  /////es  de  flacon»  app.  u  l'auteur.  —  A.  B.  Plombs  de  lu  Seine.  —  <;.  Cuivre  émaillé. 


en  conservant  sa  panse  aplatie,  devient  une  sorte  de 
cantine  pour  les  provisions  de  bouche.  A  La  même 
époque,  Picolpassi  appelle  flacon  à  huile  un  éléganl 
1  de  faïence  donl  on  trouvera  in  la  ligure  accom- 
pagnée de  quelquos  aune,  empruntéos  à  des  types 
plus  anciens. 

1295.  —  l'uimi  (lasconem  de  argento  deauratum,  eu  m 

pede  quadro  el  circuli    I  iboi  alis  de  opère flli, puscujus 

laboratum  est  ad  bolinum,  el  lunl  in  eo  multi  lapilli... 
pond    B  m .  ii  une.  et  dimid. 

-  n i  de  argento  deaurato  ,  laborato   ad  nigellum, 

Il     prangaii  ,  in  quibu  i  lunl  plurea  lapide 

-  aiio   n  i  de  ai .  ento  de ta  .    tautos,  laboi  i 

ad  bolinum  in  I  pedibu  .  cum  corrigii  i  de  u  rlco  violai  oo, 

pi  an  nia  de  luralo,  in  quibut    uni  10  lapide» 

lo,  vitra,  pond.  15  m. 
2  Ile  ib  (tic)  i  po- 

dibu  '  ubi  i .  ad  (Ibulaa  et  poolalio  di  ai 

i i    -1  m.  G  une, 

2  M  ■  de  i  bon    cum  quibu  dan I i 

deaurato         !  dan  one    de  li(  no  depii  tu    In  i  ul lolore. 

Ireuli    el    cuti    de  opère  lemovicence.  i  77ke     Sedit 
apo  toi  .i    'i  ■.    10  el 

1360.       '■    ISG   Un  gi  anl  n.i  con  doi  i  el  •■  Ilid  do 

la  do>  nsleul      il    li  I    m   un  | lommc  qui 

•'  tonl  l  h i :  g h  m    ploi    ol  oo    u 


lieu  à  3   fleurs   do   lys   et   une  couronne  enlevez.  Et  a 

2  bugles  à  quoy  l'anre  pend,  el  poise   IG  m. 

1.7^.  2  grands  flacons  tous  esmaillez,  à  2  anses  de 
sorpent,  li  j  tissus  d'argent  de  Cypre,  esmailliez  toul  au 
long,  pes.  im.,  et  les  donna  le  pape  Grégoire  au  roj  Jean. 

1273.  t'i.ibcl  flacon    d'argonl  don'  esmaillé,  qui  a  une 

anse  ployant  et  un   annol   au  liulll ,  et  par  le   pied   I    h les 

qui  boivent,  pas,  23  m. 

1284.  2  flacons  d'argent  dorés,  on  façon  de  roses  demy 
om  izelléos,  A  un  eMn.ui  de  Nostre  Seigneur  qui  s'ap- 
parul  A  la  Hagdalaine,  el  en  l'antre  une  dame  qui  luile 
a  un  lyon,  et  sont  pendus  A  nu  tissy  de  soye  azuréo,  pes. 

18  m. 

1289.  2  flacons  en  m. mine  de  fleuri  do  lys,  d'nrgent 
dorez,  oncourroyez  de  2  courroyes  de  soye   el  taillés  de 

lettre  d    i i i  est  escript  :  Jaspar  fait  (al.  :  fert) 

HIRRAU,  ol  pes     lu  m.  80. 

1379,  i  il, nous  de   marbre  i garni/,  d'argonl,  aux 

du  Dreux,  (////•.  de  Charles  1  . 1 

1 387.  —  A  Roger  de  Paris,  chaudoronnior...,  pour  un 
grant  flacon  de  laiton  tenanl  onvlron   S    estiers,  nrmoyé 

n' ■  icui  on  des  armes  de  Had   1 yue,  pour tire  et 

portoi  ii  lo    ivo  de  lad    daine,  pour  laver  son  ihii'i,  B  I 
l>.    19   Cpte  roy,  de  Guill.  Brunel,  P  117.) 

1396.   —    2    flacon      a    .une    ilnre/.  l'ail    en   inann'i  0  de 

mi  ii.H  o 8  i  hicnnei   d'argonl  blnnc, 


FLAGEOL 


717 


garni,  de  voirrepar  dedens  ^«-^ 


■  .3 


. 


àmaistre  Oliv.  ;          J         ,   ,,,.  ,„„„  ,,.,,,.  p0Ur  led.  Sr. 
T^lCptrou •   *Al™Sextre,\  25vet3t.) 
■'",;'       «nS  bien  petit   Bascon   raict  à  l'csguille,  sur 
f'erèTetrfuglanVdttwrrf.  d'Amftowe,  p.  493.) 
y    H        m-  n. .on   double   à   2  buse»  dourécs  avec 
a^sesTansluve'ntredud.naconaussid et  bien 

o«"éde  ,':",^;;,:"ii';;:,'Vt  'flacons  de  pale  cuite, 

;,»C  \î-  Mérite  «»'ncl,e,r,.0a 

n«  «26.) 


Deux  façon»  en  verre,  app-à  l'auteur. 
D,  V.  1400.  —  E,  V.  1660. 


.  40S    _  a  Guill.  Tireverge,  bouteillier,  pour  2  Bacons 

areine,3'Cp«edeJ.I.e6IanC,fH9.) 

y    ,407   -  "2   flascons  d'argent  dores   en   faczon do 
Jfrdefmàrchées  a  M  et   à  margaritcs,  pes.  25  m.  (A». 

a'OJi».  d«  '.'/..«se»,  f  '■)  .    ,  -, 

ltna    _  A  Jehan  Tarenne,  changeur,  peur  avoii  rait 

rJrfel'forgieragrans  flacons  d'argent  doré,  en  Fa »  de 

T  fv   «mailliez   P.v  la  panse  à  esmaux  de  plusieurs 

""-onn,  •  ".  l-ssnu.z  .les   ances  d'iceux  Bacons, 

•  l  m    3  o.  d'argent  dore,    au  pris  de  8   1.  p.    le   maie, 
795   '   P.  W  €,«>■  ro,j.  de  Ch.  Poupart,  f  116.) 

loi    _  2  Bacons   d'or  en  façon  de  coquille  de  Sam 
,  ^ne  âne"   chacun.  Chacune  anse  tenue  au  col 

J,a,Cr:c;,VnfvXns,   couronné    chacun  Bacon  au  dessus 
d-„ne  couronne. .  .  (Ûborde,  tes  ducs  de  fiour0.,  n«  6111.) 
1415    -  Pour2  flacons  d'acier  couvert?,  de  cuir...  pour 
met^e  le  vin  dn  roi,  20  s.  (49- Cpter0y.,ms.  A  P.  123.) 

W  |4I5  ._  Pourachatde  2  Bacons  à  la  façon  d'Allemagne 
»  s  fCpte  (I7s.i/<c«k  de  Bavière,  p.  b29.) 

,'mo        s  2  "  ;rans  Bacons  à  visaige  de  lune  en  une 
? Mm    esmatllestout  autour  à  angles  volansjouans 
nue  de  Pieu,  esuiai»"..' ,L"  ,    ,.   ,,,.,, ,,i1,.ioi  ,,„    tiennent 

d'instrumens,  et  ou  p,é  d  ce ,,1    a  pronl    U-    l»  ^ 

rouleaux   escnps,   et  s u  dos  d  iceuw  ,cs 

esmail  de  France,  de  /   ,  „a  ->  ,|i,„s... 

(/n».  de  Charles  VI,  pièce  149.) 

I4«.- Une  paire  de  Ba  ,  de  yvor ^ J»  Og 

2^^?e^^S 
Vori/e,  P  69  i    » 


[545.  -  Flacon  ri  hni/e,  d'«jwes  Picolpassi. 
Z,'/irf  du  potier,  pi.  3,  fig.  6. 

s'y  l'aictde  couvercle.  (Picolpassi,  î  nn««i 

' FLAGEOL.  FLAGEOLET.  -  Pipea»,  flûte  droite, 
à£eta.if.U...gOm.ralern.ntp,.-c.,'^..x  trous 
La  fieure  ci-jointe  permettra  de  compare    Linstru 
^ntgdespremièresPannéesduxvi=s,èclea,ecle 

flageolet  moderne. 
Mil' 


151.) 


1305. 


1507. 


1560. 


J'ai  sonètes  de  trop  beau  tor, 
J'ai  de  hons  flageus  à  pastor. 

(iJ  dit  du  .l/erc"'.  édit.  Crapelet, 

Lors  r'oissiez  trompes  sonner, 
Corz,  tabourz,  flageus  et  chevrètes 

(Guill.  Guiart,  v.  11920.) 

Bref  il  aura  mon  flagollet 

Tout  neuf,  .1  n'est  pas  de  refus... 

Haussa,,  (A    de  1;ul.    ;.,;/„,/(((,s.) 


I.-.ot.  -  h'iageol.extr.  par  Kastner,  d'une  édition 
parisienne  du  »  J/ysfère  de  ta  Conceplion  ». 


718 


FLAGEOLLET 


FLAGEOLLET.  —  Très  petite  pièce  d'artillerie,  du 

genre  des  arquebuses  à  croc. 

I  554.  —  Pour  ung  flagcollet  de  cuivre  pesant  12  1. 
8  1.  8  s.  (La  Fons,  Êxtr.  des  reg.  aux  cptes,  Artill.  de 
Lille,  p.  3i. 

FLAGERADE,  FLAGERON.  —Trique,  bàtonpoïntu 

1418.  —  l'n  baston  sans  fer,  nommé  flagcron,  aguisé 
à  bout.  (Areh.  JJ,  reg.  170,  pièce  116.) 

1476.  —  I col  1  ni  liatsera  frappa  un  grant  cop  d'une 
flagerade  sur  le  cap  d'icellui  fillet...  Le  suppliant  frappa 
d'une  lance  (Ibid.,  254,  pièce  158.) 

FLAMBE,  FLAMME.  —Longue  bande  d'étoffe, à 
divers  usages.  En  termes  de  marine  c'est  une  ban- 
ilerolle  pointue  ou  fourchue  à  son  extrémité  flottante, 
hissée  au  haut  d'un  mât  pour  faire  reconnaître  la 
nationalité  d'un  navire. 

1404.  —  Pour  G  aulnes  de  ruban  d'or  de  ('.hippie 
achetées.  .  pour  faire  une  manière  de  flambe  autour  de  la 
manche  senestre  d'une  houppelande  bastarde  de  drap 
noir  de  Londres,  pour  led.  Sgr.  (le  roi),  au  pris  de  &  s. 
l'aulne.  (Cple  de  la  Cour  de  Chartes  VI,  Uibl.  Itichel.,  ms. 
6143,  P  35.) 

1494.  —  A  Jehan  de  Poucher,  marchant  suivant  la 
Court,  375  1.  t.  pour  150  aulnes  taffetas  large,  c'est  assa- 
voir 75  a.  taffetas  rouge  et  75  a.  taffetas  jaune,  le  tout 
livré  à  J.  Piclle,  tailleur  des  habillemens  de  l'escuirie  dml. 
Sgr,  pour  employer  à  faire  un  grant  estandart  appelle  une 
llambc,  my  party  par  moictic  desd.  couleurs,  de  long  de 
50  a.  et  large  par  le  hault  juaques  à  la  moictic  de  4  lez  de 
taffetas,  et  l'autre  inoictié  en  appoinctant  vers  la  igucue  el 
fendu,  de  30  a.  de  long  à  commencer  du  bout  d'eu  bas; 
p  nur  icellui  estendart  atachec  à  une  grande  lance  qui  doit 
estre  mise  et  plantée  au  hault  de  la  hune  de  lad.  nef, 
3751... 

A  Jehan  Bourdichon,  painctre  dud.  Sgr,  la  somme  de 
iiS  1.  t.  pour  avoir  painct  sur  ebascun  costé  des  3  estan- 
dars  dessus  déclairez  une  ymaige  de  Nostre  Dame,  c'est 
assavoir  sur  le  grant  estandart  nommé  la  flambe  2  ymaiges 
haultea  chacune  de  8  pieds  ;  sur  l'estandart  moyen  ordonné 
pour  faire  les  signes  aux  autres  navires,  -  autres  ymaiges 
longues  chascune  de  5  pieds,  el  sur  l'estandart  nommé  le 
panon,  2  autres  longues  chascune  de  3  picilz  et  demy, 
chascune  ymaige   environnée   d'une   nue  d'argent   et  le 

champ  tout  à  l'ent '  hors  bel.  nue,  remply  du  raves  d'es- 

toille,  et  derrière  lesd.  ymaiges  dedens  la  nuè  est  le 
champ  «l'azur  tout  Semé  d'cstoillcs  d'or,  et  auprès  de  'has- 

i  une  ymaige  aung  porc  espy  de  la  coulleur  naturelle  pa— 

-m     m    nue.  motte   proportionnée  à   l'équipolent  desd. 

ymaiges,  et  le  champ  ne  chascun  estandart,  depuis  le  p 

ospy  jusque  !  au  bout,  tout  remply  de  plumes  de  p  u v  «   ipj  . 

Cote  im/.  dej.  Peresionpour  les  bannières  du  duc  d'Or- 

liant,  i    i.  i 

FLAMBEAU.  —  Avant  de  désigner  un  chandelier 
ou  porte-flambeau,  ce  terme  s'appliquail  au  lumi- 
naire. Les  flambeaux  pris  en  ce  sens  étalent  (le  deux 
iorte  .  Celui  'le  poing  formé  île  quatre  bougios 
cylindriques  soudées  ensemble  ci  celui  de  table,  'le 
même  forme,  mus  plus  petit  el  n'ayani  qu'une  seule 

mèche.  Le  poids  yen  île  ce  dernier  était,  en  1393 

d'après  le  Vénagiei  de  Paris,  'l  une  livre,  Boil  envi- 
ron h-  tiers  •  1 1 1  punis  des  torches, 

1393.        Torcha    de  3  liv.  la  pièce,  6;  flambe I< 

nu'-  lu.  h'  pièce,  6;  c'est  a  la.  la  in    a  l'ai  Itapl  ri 

la  repriao  6  den.  moins  peur  la  liv.  (Le  Hénagiei  de  Pa 
rii    i.  il,  p.  112.) 

1 435.        i  n  il  imbeau  de  cira  I  ■  a    en  kei  b]  envoyé 

pu  le  p.q.e  Martin,  au  'i'"\  el  boni  | ta  pontife    i Inv 

'in  chai   de  i  oui  aln    le»,  de  V  li  ad  d  m  i  n<  ol  de  Bel 
gique,  i.  XI,  p   58.) 

1 474.    -  i.e  fruitier  livra  la  cii  a  qui   a  di   pend  i  l'ho 

loi  du  princo,  tanl  en  Hambonux,  ton  lia    i  oi i  i  n  di  i 

i    i .    n  '  i  n  tarde  le 

l  motli  a  il  imbeaua  ol  dofl  a  i  oh  le  d  dam- 
i"  "iv  .i  la  tabla  du  prince  (Oliv.  de  la  Mari  lu  ,  Etal  du 
a  n   de  lioui  '/    p    (xvi 


1528.  —  2  chandeliers  et  2  flambeaulx  d'argent  doré, 
pes.  ensemble  14  in.  3  0.  10  est.  {Inv.  de  Harestain  à 
Gand.) 


V.  1520.  —  Flambeau,  extr,  d'une  tapisserie  anglaise, 
Shaw,  Dresses  and  décorations,  pi.  72. 


1530.  —  Il  faut  que  les  boubècbes  (îles  "_'  chandeliers 
d'argent  doré)  soient  grands  peur  mettre  un  flambeau  de 

i  grosses  bougies.  (Entrée  d'Eléonore  d'Autriche,  Cérém. 
franc  .  t.  I,  p.  770.) 

1536.  —  A  Mangot  un  chandelier  à  flambeaux,  pour 
refaire  de  nuef,  puise  3  m.  3  0.  (Cptes  de  l'hôtel  du  roi, 
Monteil,  XV  s.,  bist.  S),  note  101.) 

1549.  —  Pour  te  tabernacle  OÙ  se  remuera  l'enfant, 
2  flambeaux  de  cire  blanche,  de  chacun  demie  livre.  — 
Pour  les  grands  chandeliers  de  la  chambre  "il  se  prendra 
l'enfant,    Il    flambeaux    d'une   livre.    —  Pour  la   table  des 

oftlces  de  lad.    chambre,  2  flambeaux  de  cire  blanche 

d'une  livre.  —  pour  la  grande  salle  du  festin,  l'ordinaire 
des  flambeaux  de  cire  jaune  et  chacun  d'une  livre.  — 
Pour  le  buffet  et  vaisselle,  21  Hambeaux  de  eue  blanche 

d'une    livre...    hormis  les    |l)0   torches    des   archers  et  les 

flambeaux  de  la  grande  salle  du  festin,  tout  estoil  do  cire 

blanche.  (Baptême  de  Louis  duc  d'Orléans,  Cérém.  fiunr., 
t     II,  p.    155.) 

IS87.  -  Ung  chandellier  d'argent.  fatCt  eu  lyon  pnr- 
laul  ung  11;  jiihcnu  en  la  gueulle.  (Cptes  roy.,  ap,  I. aborde. v, 

1689.      M"  15S.  3  chandeliers  à  flambeaux    tout  blanc, 

uni/,  pes,  m  m.  |  ,,  p,  r,r  (/,,,.  ,/,,  Catherine  de  Uédieù.) 

1606.       Manille. m  est  eu  général  ce  qu'on  porte,  do 

nuit,  faisant  flambe  pour  éclairer;  mus  en  particulière! 

par  différence  d'une  torche,  falol  el  lanterne,  c'esl  la  cierge 

qui  est  tout  fait  de  cira  sana  baston  ne  si. mue  de  p"i\ 

ré  me  qu'on  dit  autrement  torche  de  fonte,  dontlos  grands 

seigneurs   Usent,    le,    faisans    perler    de    lin 1 1    par    pggea   '"i 

laquai  •  devant  eux, 

iiu  dit  aussi  flambeau  la  grosso  ohandelle  de  eue  l'aille 
.i  3  eu  l  canons,  ainsi  que  le  sont  lesd.  ^rm  flambeaux, 
de  laquelle  les  roys,  princes  et  grands  seigneurs  usent  de 

Cl   'ii   leurs   tables  et  chambres,  par  grandeur,  au    heu 

do    i  ii. "nielles  de  suit. 

Pour  le  luminaire  des  églises  un  l'ail  les  grandes  et  les 

toutes  rondes,  ol  spello  on  les  grana  cierges  e(  les 
moindros  poinctes  ot  les  plus  petites  bougies,  De  laquelle 

la  pi  "ph. me  i la  en  fori le  nie  une  chandelle, 

ai  '     '  n  foi  me  .le  coi  dalle  et  tortillon,  i  Nicot.) 

16  16.     —    Messieurs    de    la    Ville    "lit    pal  tuulièi  eiuetlt 

ilué  lad,  di royno  régnnnto,  A  laquelle  ils  nui  pré 


FLASQI  E 


;i;> 


sente  grande  quantité  de  flambeaux  blancs  musqui    ,  con 
Mures  exquises  et  dragées.  {Retour  de  Louis  Mil  à  Pa- 
ris, Cérèm.  franc.,  t.  I,  p.  081.) 

1635.  —  Flambeau.  Oins  cierge  do  cire  de  fonte,  à  une 
mèche  pour  éclairer  de  nuit  les  seigneurs.  —  Grosse  chan- 
dèle  de  cire  à  3  ou  4  canons  et  mèches,  pour  la  table  des 
seigueurs.  (Pli.  Mouet.) 

1644.  —  Prandner  en  Bavière  :  d'or  à  2  flambeaux  de 

salile  allumez  d'argent  >-t  passez  en  sautoir.  (La  Colom- 
bière,  La  science  héroïque,  p.  352,  n°  10.) 

1700.  —  Pour  la  bougie  à  raison  d'une  livre  par  jour, 
tant  pour  la  laide  (du  seigneur)  que  pour  la  chambre,  30  s. 

—  Pour  2  flambeaux  de  poing  aussi  par  jour,  3  1.  (Audi- 
ger,  La  maison  réglée,  eh.  2,  p.  28.) 

1708.  —  Pour  3(1  livres  de  cire  jaune  façonnée.  Un 
cierge  pascal  de  5  liv.  et  4  flambeaux  de  9  1.  et  demie, 
pavé  69  1.  H;  s.  (Tablettes  île  l'abb.  de  Preuilly.,  ap. 
Dupré  de  Saint-Maur,  Variât,  dans  les  prix,  p.  135.) 

1723.  —  Flambeaux  que  quelques-uns  nomment  aussi 
[lambeaux  de  chambre  :  Espèce  de  bougie  quarrée  d'en- 
viron un  pied  de  long  de  tonne  pyramidale,  dont  les  an- 
gles sont  arrondis.  Cette  sorte  de  flambeau  n'a  qu'une 
seule  mèche.  Les  flambeaux  de  table  ne  sont  guères  en 
usage  que  chez  le  roy  et  chez  les  princes  du  sang. 

Les  flambeaux  de  poing  sont  de  ligure  quarrée,  arrondis 
par  les  angles  et  d'une  égale  grosseur  depuis  le  haut 
jusques  en  bas.  Ils  sont  composez  de  4  mèches  à  peu 
près  grosses  comme  le  pouce  et  longues  d'environ  3  pieds. 

—  On  les  appelle  flambeaux  de  poing  parée  que,  lorsqu'ils 
sont  allumez,  les  paiges  ou  valets  de  pied  les  portent 
ordinairement  au  poing.  (Savary.) 

FLAMBEAU.  —  Baguette  de  la  grosseur  d'une  tige 
de  flambeau  de  cire. 

1444.  —  Pour  l'accat  de  4120  1.  de  plonc  en  flam- 
beaus,  venans  des  minières  de  Saiguzelle  et  de  Marte- 
guzelle,  pour  icelli  ploncq  emploier  à  couvrir  toutes  les 
ferrasses  des  allées  et  tourelles  du  beffroy  203  1.  10.  s. 
(Arch.  de  Douai,  Cple.  de  la  ville,  extr.  Dehaisne.) 

FLAMICHE.  —  Gâteau  plat  comme  une  crêpe  l'ait 
île  farine  de  froment,  de  maïs,  de  seigle  ou  de  sar- 
raziu,  délayée  dans  du  lait. 

1280.  Du  froment  qu'il  fera  semer. 

Me  fera  anc'ouan  llamiche. 

(Rutebeuf,  (.  I,  200.) 
1518.  —  Ou  nous  y  aporta  des  vivres...  et  pain  assés, 
mais  il  estoit  plat  comme  une  flamicque  et  n'estoit  que 
demy  cuit.  (Jacques  Lesaige,   \'<>ij.  de  Terre-Sainte,  (••  loi 

V"). 

FLANCART,  FLANCHIÉRE.  —  Lorsque  ees  mois 
ne  s'appliquent  pas  à  la  défense  de  l'homme  d'armes, 
ils  désignent  la  partie  de  la  houssure  drapée  qui 
protégeait  la  croupe  et  les  lianes  du  cheval  de  guerre 
ou  de  tournoi.  Quand  cette  houssure  ou  barde  est 
faite  de  plaies,  c'est-à-dire  de  lames  d'acier,  le  flan- 
earl  ou  Hançois  se  prend  pour  la  pièce  qui,  passant 
sous  la  jambe  du  cavalier,  couvre  l'espace  compris 
entre  la  picière  de  l'avanl-main  et  la  croupière  qui 
habille  l'arrière-main  du  cheval.  Dans  ce  dernier  cas 
on  ne  la  remontre  jamais  sur  les  sceaux  équestres, 

1302.  —  I  pièches  de  flanchières,  60  s.  (Inv.  des 
armes  de  Nesle,  p.  1 14.) 

1315.  —  Flanchières  de  samit  des  armes  le  roy,  les 
fleurs  do  lys  d'or.  —  Flanchières  de  France  et  do  Na- 
varre, une  de  velvel,  les  fleurs  de  lys  d'or  de  Chypre.  (Ine. 
des  armures  île  Louis  .V.) 

1345.  —  Pour  faire  4  harnas  pour  nos  seigneurs,  0  ba- 
nières,  3  timbres,  2  esques,  une  pane  de  flanchières,  et 
toutes  ces  pièces  de  lin  or,  66  1.  p.  (Arch.  du  Pas-de- 
Calais,  Très,  des  Chartes   extr.  J.  M.  Richard.) 

1352.  —  Pour  faire  \tn  hernois  de  cheval  :  c'esl  assa- 
voir (laucherie,  picière,  bannière  el  pannoncel.  [Cple  roy. 
d'i'.t.  de  lu  Fontaine,  D.  d'Àrcq,  p.  144.) 

1355.  —  Pour  rappareiller  2  grans  fleurs  de  lis  d'or 
dont  l'une  esl  pour  le  chanfrain  el  l'autre  pour  les  flan- 


chières  des  couvertures,    pour  armer  le  cheval  du  roy. 
Pour  faire  el  forger  12  grans  boucles  et  es  moi 

pour  les  flanchières  et  pour  2  plus  grans  boucles  pour  les 
couvertures  [du  harnais  du  roi].  (Cpte  roy.  de  Gaucher  de 
Vînmes,  f  200  V.) 

"►12.  —  Pour  une  selle  de  liaquenée,  tadlée  à  oslcaux 
et  vuidée  à  jour  do  frenges  de  fine  layne  de  Reims,  et 
clouée  sut  les  franges  du  liarnois  de  rosi  ttea  de  laton  de 
cuivre  doré.  Led.  harnois  à  3  pendans  de  i  hascun  costé 
et  à  Danchières,  9  1.  t.  [Cpte  de  l'écurie  du  rot,  I   l  i  I  \  .  ) 

1474.  —  Led.  Philibert  fournira  ung  homme  de  trait  à 
cheval,  habillé  d'une  brigaodine  OU  course!  fendu  ans; 
costés,  à  la  manière  d'AJemaigne,  gorgerin,  salade,  flan- 
cards.  (Arch.  delà  Côte-d'Or,  B,  11724,  ap. Godefroy.) 

161  l.  —  Flancars.  Side  langes;  armour  for  theflankes, 
or  sides  of  a  barbed  horse.  (Çotgrave.) 

FLANDRE.  —  Il  y  aurait  beaucoup  à  dire  sur  les 
industries  anciennes  et  vivaces  de  ce  pays,  sur  ses 
artistes  et  sur  l'influence  que  leurs  œuvres  ont  long- 
temps exercée  sur  l'Europe  entière.  Je  me  contente 
d'enregistrer  ici  quelques  notes  el  le  témoignage  dû 
à  la  plume  d'un  auteur  anglais  du  \iv5  siècle. 

1372.  —  En  Flandre  a  belles  gens  et  fors  el  qui  font 
grant  génération,  et  sont  riches  et  grans  marchans  de 
toules  choses.  Les  gens  de  Flandre  géuérallement  ont 
beau  visaige  el  pileux  (charitable)  cueur  menu  langaige 
et  doulx  maintien  et  honneste  babil,  paisibles  en  leurs 
pais  et  loyaulx  aux  estrangés. 

En  Flandre  a  bons  ouvrier  de  draps  de  laines  sur  tous 
autres,  car  par  leur  art  ilz  pourvoyent  de  drap  à  une  grant 
partie  du  mon. le,  lesquels  ilz  font  de  bonne  laine  d'An- 
gleterre, et  les  envoyent  par  tout  le  monde  par  mer  et 
par  terre. 

...  11  y  a  peu  de  bois  pour  ardoir  el  font  leur  feu  de 
tourbes  de  terre  qu'il/  prennent  es  mares,  dont  le  feu  est 
moult  ehault  et  plus  fort  que  de  bûches  :  mais  il  u'esl  pas 
ni  proulfitable  ne  si  bonnorable  ne  si  sain,  et  la  cendre 
n'esi  pas  si  bonne  et  si  en  esl  l'odeur  mauvais.  (Le  pro- 
priétaire des  choses,  I.  15,  ch.  58.) 

1483.  —  Ung  petit  coffre  de.  boys,  plat,  ouvré  à  la 
coustume  de  Flandres,  de  la  grandeur  d'un  pyé  el  demy  de 
long,  fort  ouvré  et  nienuysé  et  marché  d'os'  et  d'vvvere, 
ouquel  coffre  à  plusieurs  liètes  tout  autour,  tenans  ond. 
coffre,  ouquel  coffre  est  trouvé  une  hroesse  d'ombre  en 
laquelle  tient  ung  mirouer  et  ung  lapin  de  benjoyn  et  des 
oysellez  de  Chippre  eu  une  petite  boueste  de  boys.  (Inv. 
de  Charlotte  de  Savoie,  p.  356.) 

1559.  —  Une  escarcelle  de  marroquin  noir  garny  d'un 
fer  façon  de  Flandres,  25  s.  t.  (Cpte  ron.  d'Et. '  Joh'enne, 
f»  48.) 

1561. —  Ung  flacon  d'argent  doré,  à  la  mode  de  Flan- 
dres, semi'  de  chardons  sour  esmail  portans  grenats,  où 
il  y  a  2  histoires,  l'une  de  Noé,  l'autre  d'un  roy  etaultres 

personnages  en  basse  taille,  semé  d'estoille  et  le  pied  d'un 
einge.  Avec  son  estuy. 

Ung   gobelet    plus    grand,  façon    de    Flandres,  .1  . 
doré,   à  personnages  et  au  dessus  ung  homme  qui 
une  masse  et  uni'  rondelle,  avec  son  estuy.  (Inr.  du  chiit. 
de  Pau,  f  '  37  et  v  et  38.) 

FLANDRESQUE.  —Chausse  de  cuir  découpée  en 
découpée  en  forme  d'écaillés  comme  ou  les  rencontre 
dans  l'équipement  militaire  du  xiv  siècle.  Voy.  la 
fig.  p.  !I7. 

V.   1450.  — Le  haruoys  de  jambes  et  de  pié,  il  sera  fait 
de  eh.ni-.ses  .le  mailles  on  .te  (landresques  .l'es. -aille,  pour 
estre  plus  âgée  .-t  mieux  ressembler  à  l'ancienne  I 
sinon  endroit    le  genoil   ouquel  endroit  y  aura  un  poul- 
lain  fait  de  blanc  harnoys.    Merlin  de  Cordebeuf, />. 
valiers  errants,  Bibl.  Rîchel.,  ois.  1997,  t   B 

FLANEL.  —  Fli -I,  tourteau. 

1360.  —  F-t  I.-  fretel  .lu.!,  cnuvelcle  d'un  hyaume  à  un 
timbre  sur  lequel  a  un  Hanoi  plat,  qui  est  <ip  l'un  des  es- 
te esmaillé  a  un  escu  .t.-  nos  amies,  et  île  l'autre  à  un 
escu  .les  .unies    ,ie    Bea ufforl .    ./,,,-.   de  Louis  d  ' 

,,     ...  J 

FLASQUE.       Bouteille  el  surtout  bouteille  plaie 


720 


FLASQUE 


Au  \vi  siècle,  on  a  appelé  flasque  et  aussi  chargeoir 
la  grande  poudrière  que  les  mousquetaires  et  les 
arquebusiers  portaient  suspendue  du  côté  droit  à  la 
ceinture,  conjointement  avec  le  petit  pulvérin  ou 
amorçoir.  Voy.  ce  mot. 


V.   1540.  —  Flasque  française  à  ornements  ajourés. 
Ancienne  coll.  de  Pier refonds,  a«  483. 


1342.  —  Bouteilles  d'estain,  de  bus  et  de  quir  trueve 
mi  de  toutes  mesures,  et  assi  les  fiomme  on  ftaskes.  (Le 
livre  '1rs  métiers,  p.  5,  édit.  Michelant.) 

1510.  —-2  flasques  d'argent gaudronnés,  moictié  dorées 

et  moitié  blanches,  pes.  ens.  45  m.  (Inv.  du  card.  d'Am- 
boise.) 

1552.  —  1200  flasques  amorçoir  [pour  l'armée  de 
Henri  I|.  {Disc,  pour  l'arlill.  Dibl,  Richel.  tas  7113 
r  83.) 

1557.  —  Que  vous  nous  fournissiez  jusques  à  100  har- 
quebuz  garnis  de  leurs  flasques  et  pulvérins  el  500  corse- 
lets. {Lettre de Henrillaua  bourgeois  liAmiens.A.  Thiory 
Mon.  mrii.  du  Tiers  Etat,  t.  il,  p.  648.) 

1560.  —  Pour  2  beanlx  flasques  el  2  poulvurins  façon 
de  Milan,  110  s.  —  pour  2  gins  cordons  tout  de  fine  bovc 
pour  servir  à  monter  lesd.  flasi|iies  el  punlu-unns,  :;o  s.  t 
'  :    Cpte  roy.  de  Uand  Blandin,  f  46.) 

1 560.    Quand  le  page  malin,  au  flasque  de  son  maistre, 

Ayant  robe  la  | Ire,  h  l'escart  se  voil  estre! 

Au'''  ses  r pap s  pour  v  raire  ses  jeux, 

Par  petits neelets  laissent  des  entre  deux, 

1 1  i  ange  i morche  et  choisit  une  pli 

Qu'il  nétoye  devant,  où  sa  poudre  il  ento    e 
i-.t  puis  v  met  le  Peu, 

(Anl.  de   Mail',  p.  8). 

I56t.  -     i  ng  il  i  que   el  ung  pulvérin   de  nacro  de 

i"  i  li      enrichj  d  argent,  d'or,  turqti el  |  reoal  .  pen- 

clan    avec  houppes  de    oyi   cl  01  d'or,  tint    du  chût    de 
Pau,  I    62 

1564.        i  ng  flasque  avec  le  pulvérin,  garnj  de  ferl 

d  Alamaigno,  avec toire  noire.        l  ng  flasq le 

!'-  cerravei   le  i  ulvéi  in  el  u :orde  de  laj le 

bleu  et  de  blanc.       i  flasques,  l'un  do  coi i  l'aultre 

do  boj     [Inv.  du  Puymolinier,  f"  163,  164,  v»  ol  313  | 

FLASQUET.  —  1609.        Petil  lia  que  où  le  harque- 

1 ri    la  i dn    d'amorco.  Pulvevarium.  i  Nicol 

1    édit.) 

FLASSAIE,  Flabsap.de.  —  Gros  drap  dont  on  faisait 
des  couverturea  de  toul  genre.  Au  \iv  siècle,  les 
H  i  aii  d  Vui  iltac  élaienl  portée  i  aux  foires  de  Pro 
"in  .  Au  kv<  iécle,  celles  de  la  manufacture  de 
Montpellier,  donl  le  principal  emploi  était  pour  la 
litei  ic     e  ii    aienl  en  pure  I i, 

1380.       Poui    î  paire  bai  i et  neufve  .  !  n I 

poui  porli  i  pi m  l'nffloe  do  panne 

lerie   |D    d'An  q,  Epies  de  l'hôtel,  p.  64 

1396.  —Loin      osti  m  n    ■  loionl  di   gro    bursaus  ol 


de  gros  draps  ainsi  que  on  fait  les  (Iassarses  des  chevaux. 
(Froissait,    1.  1,  ch.  50.) 

1426.  —  En  la  chainhre  de  Gigondas,  capitaine,  a  ung 
lit  garnit  de  coussere,  coussin.  2  lincheulx,  2  flassades  et 
une  demi  chambre  de  sarge  rouge  malostruque  et  2  bancs. 
(Inr.  du  chut,  des  Baux,  ch.  13,  p.  147.) 

1427.  —  Toutes  avaient...  pour  touttes  robbes  une 
vieille  flaussoie  très  grosse,  d'un  lien  de  drap  ou  de  corde 
liée  sur  l'espaulle,  et  dessous  ung  povre  roquet  ou  che- 
mise pour  tous  paremens.  [Joum.  d'un  bourgeois  de 
Paris.) 

1474.  —  Les  vallets  de  corps  neltoyent  les  chevaux 
d'estrilles  et  de  flassars.  (01.  de  la  Marche,  Etat  du  duc 
de  Bourg,  p.  29.) 

V.  1475.  —  Jeu  boni  que  fas  flcssadas  o  autres  draps 
lanis  en  Montpeyliero  el  pertenemen  de  Montpellier,  jur 
a  vos  senhors  cossols  en  Montpeylier  que  ben  e  lialmens 
faray  llessadas  e  las  faray  far  en  Montpeylier  e  el  tenemem, 
ses  mestre  o  mesclar  pel  de  cabrit  e  pel  de  ïurquia,  e  ses 
mètre  estam  destort,  ni  deguna  llessada  non  faray  ni  faray 
far  sinon  de  lana  de  moton  o  de  feda  (brebis),  la  quai 
llessada  o  llessadas  que  faray  o  faray  far  tota  de  teladura 
en  que  a  10  llessadas,  quais  mays  quais  mens.  La  flessada 
pezera  de  9  entre  10  libras,  empero  tota  la  teladura  de 
15  llessadas  poyran  de  cazer  de  7  libras  e  non  de  plus. 
(Serments  des  métiers  de  Montpellier,  Thalamus,  p.  285.) 

FLAVET.  —  1664.  —  Lingettes  ou  flavets  qui  est  une 
espèce  de  serge,  la  pièce  de  20  aunes  payera  4  1.  (Tarif 
du  18  septembre.) 

FLÉAU  D'ARMES.  —  Arme  offensive  composée 
d'une  hampe  plus  ou  moins  longue,  suivant  qu'elle 
sert  au  cavalier  ou  à  l'homme  de  pied,  et  d'une  ou 
plusieurs  chaînes  terminées  par  des  boules  à  pointes, 
ou  pur  des  lingots  de  fer.  Parmi  les  divers  types  de 


w  a.  Fliau  d'armei  a  verge,  au  muser  Germa 
nique  de  Nuremberg,  B.  luire,  "  chaîne,  app,  « 
m  Chai n'    \iir  .     c.  \iitre.  d'après  une  tapisserie. 


FLÈCHE 


721 


celle  arme,  en  usage  du  xr  au  xvr  siècle  particu- 
lièrement eu  Allemagne  et  en  Suisse,  celui  qui  res- 
semble le  plus  au  Déau  du  batteur  en  grange  est 
muni,  non  d'une  chaîne  niais  d'une  verge  ou  longue 
bille  de  fer  comme  le  sont  les  deux  pièces  classées 
K  K\  au  musée  d'artillerie.  Cette  verge  est  souvent 
renforcée  d'un  ou  plusieurs  rangs  de  pointes  (fig.A). 
Les  fléaux  à  plusieurs  chaînes  portaient  aussi  le  nom 
d'é trier;  c'est  à  ce  mot  qu'on  en  trouvera  un  exemple. 

1260.     Haches  et  grans  plumées  et  marteaux  achérés, 
Dais  molus  et  tranchans  et  flaiax  acoplés. 
(Lu  Conquête  de  Jérusalem,  chant  3,  v.  17Ô6.) 
1280.     Un  Qaiel  porte,  la  mare  est  d'orpuincnt, 
Kt  tout  li  malices  en  estoit  enseiuent; 
Et  la  chaîne  dont  la  batière  peut 
Pliin  poig  est  grosse,  close  estoit  fièrement, 
Ki  est  niolt  dure,  d'une  pel  de  serpent 
Ki  ne  crient  aime  d'acier  ne  ferrement... 
INi  a  celui  ne  portast  .1.  flael, 
Toz  sont  de  coivre,  bien  ovré  à  cisel. 
(Rom.  d'Aliscans,  v.  5719  et  5990.) 
V.   1370.      Des  inacos  de  Damas,  de  lliaux, 
Des  piques  que  les  Plamens  ont. 
(Eust.  Deschamps,  édit.  Crapelet,  p.  133.) 
1387.  —  Adoncques s'arme  le  gavant  et  laissa  le  heaume, 
et  prinst  ung  flayal  de  plomp  à  3  chainnes,  et  une  grande 
faulx  d'acier.  (Mélusine,  p.  337.) 

FLÉAU  A  oublies.  —  Fer  à  gaufres,  moule  à 
oublies.  Voy.  la  fig.  au  mot  Feu. 

1474.  —  L'oublicur  doibt  prendre  le  fléau  de  ses 
oublies  d'achapt...  il  doit  avoir  un  estuy  d'argent  pour 
mettre  les  oublies  du  prince.  (Obs.  de  la  Marche,  Etat  du 
duc  de  Bourg,  p.  21.) 

FLÈCHE.  —  Sous  ce  terme  générique  il  faut  com- 
prendre :  1°  les  garrots  lancés  par  l'artillerie  primi- 
tive, les  machines  de  guerre  et  les  arbalètes  à  tour; 
2°  la  série  des  viretons,  dondaines,  carreaux  et  autres 
traits  d'arbalètes  à  main;  3"  les  flèches  des  archers, 
plus  longues  et  plus  minces,  faites  de  bois  de  frêne, 
empennées  de  plumes  de  volailles,  et  dont  les  fers 
variaient  beaucoup  de  forme  et  d'agencement.  Je  ren- 
voie aux  textes  ci-joints  d'Ambroise  Paré  pour  l'expli- 
cation des  figures  empruntées  à  cet  auteur.  Voy. 
Carreau,  Dondaine,  Garrot,  Saiette  et  Vireton. 

1372.  —  La  salive  de  l'homme  jeune  si  a  une  couverte 
vertu  corrompant...  et  c'est  la  cause,  si  comme  je  croy, 
pourquoy  aulcuns  archiers  et  arbalestriers  moillcnt  le  fer 
de  leurs  flèches  de  leur  salive,  car  elles  en  sont  plus 
nnysans  aux  corps  de  leurs  adversaires.  Le  propriétaire 
des  choses,  1.  4,  ch.  23.) 

V.  1400.  —  A  Jehan  lirainct,  demouiaut  à  Saint- 
Ghillain,  pour  86  douzaines  de  flecques  que  on  lui  avoit 
fait  faire,  à  G  s.  8  d.  la  douzaine,  toutes  enfiérées,  28  1. 
13  s.  4  d.  —  Au  même  80  douz.  de  pareilles  flecques  que 
on  lui  envoya  accatterà  Tournav,  coustèreut  7  gros  la  douz. 
21  1.  —  6  clouz.  de  flecques  à  7  s.,  42  s.  (Cpte  du  bailli 
de  llainaut,  Arclt.  A' A",  reg.  264.) 

1417.  —  Faull  ||>our  la  garde  et  seurté  de  la  ville) 
100  arhalestes,  tant  grandes  comme  petites,  pour  ce  loi)  fr. 
— ■  4U0U0  do  bons  traits  communs,  le  millier  au  prix  de 
10  fr.  pour  ce  4U0  francs.  — 5000  doudaines  qui  pourront 
couster  40  fr.  le  millier,  pour  ce  200  fr.  (Arch.  de  la  Côle- 
d'Or,  .1.  damier,  L'artill.  de  Dijon,  p.  8.) 

1417.  — Nos  considérantes  qualiter...  inter  sagiltarios 
nostros,  suis  sagittis  graliam  atque  victoriam  (d'Azincourt) 
inimicorum  nostrorum  Deus  infudit  ac  proinde  de  sufli- 
cicuti  stufl'ura  liujusmodi  sagittarum...  providere  volentes, 
tibi  prœcipimns...  ut  singulis  villis  et  aliis  locis  comita- 
tus  lui  de  quacumque  aura,  praeler  aucas  brodoges  vul- 
gariter  noncupatas,  sex  pennas  alarum  suarum  pro  sagit- 
tis, ad  opus  nostrum  faciendis,  inagis  congruas...  capi 
et  provideri,  duci  etcariari  facias.  [Mantlem.  de  Henri  Y, 
Rymer,  Fœdera,  t.  IX,  p.  437.) 

1419.  —  A  Jehan  Mahault,  demouiaut  à  Arras,  pour 

ULOSSAIUE. 


100  douzaines  de  Desches,  entre  lesquels  en  y  a  46  douz. 
de  ii.ni  d'espreuve,  au  prit  de  8  s.  la  douzaine,  et  les 
autres  54  douzaines  de  trait  commun  au  pris  de  4  s.  la 
douz.  valent  35  iv.  et  demi. 

A  lui  pour  2500  de  vin-ions,  chascun  millier  au  pris  de 
10  fr.  valent  25  1.  —  A  lui  pour  350  demj  dondaines  au 
pris  .le  2  fr.  le  cent  valent  7  IV.  (La  Fons  Mélicocq,  La 
li,  radie,  -   livi ..  p.  5  I 

1419.  —  A  Jehan  Courseur,  pour  1200  de  (lecques 
terrées,  à  luy  achetées  et  envoyées  au  seigneur  de  Luxem- 
bourg, 21  s.  i.ld.,  Une  cité  picarde,  p.  92.) 


Fers  de  flèches  trouvés  à  Salisbury.  Archœologia, 
t.  XXXVI,  pi.  7. 


1421.  —  N°245. —  2arsdont  l'un  est  armoyé  de  France 
et  10  flèches  à  fer  à  sanc,  dont  les  coches  sout  d'argent 
doré.  (Inv.  de  l'écurie  de  Charles  VI.  D.  d'Arcq,  Choix  de 
pièces  inéd.) 

1431 .  —  3  arcs  de  Turquie  et  ung  quarquan  pour  l'un 
d'iceulz  arcs,  auquel  a  32  lleiches  de  Turquie.  —  It.  Ung 
aulre  quarquan  auquel  a  29  lleiches  de  Turquie  despen- 
nées. —  Ung  autre  quarquan  long  et  8  lleiches  de  Tur- 
quie despennées.  (Inc.  de  l'artill.  de  B lois,  fie»,  des  Soc. 
sav.,  série  4,  t.  V,  p.  316.) 

1443.  —  Seront  tenus  de  faire  flèches  de  bon  bois 
secq...  empennées,  chacune  de  2  pieds  et  demy  et  de 
2  doigts  de  long.  (Ordonn.  du  Prévost  de  Paris,  Monteil, 
xv"  s.  hist.  9,  note  58.) 

1446.  —  Et  portent  (les  archers)  arcs  d'if  et  flèches  de 
4  palmes  ou  4  palmes  et  demy  de  long  et  plus,  et  les  fers 
à  2  tranchans  en  forme  de  bardeleure.  (Traité  du  cost. 
milit.  franc.,  édit.  Belleval,  p.  4.) 

1489.  —  Pour  l'achapt  de  18810  t rai tz  d'aibalesle  fer- 
rez de  fer  asséré,  au  feur  de  16  1.  10  s.  t.  le  millier,  310  1. 
7  s.  3d. 

La  somme  de  25  1.  t...  pour  1 100  de  Iran  t  d'arbalestre 
de  passe,  tout  prest,  alfusté,  empanné.  (Cptes  de  l'artill. 
de  Charles  V11I,  t"  257  V  et  268.) 

1545.  —  La  différence  (des  flèches  et  dards)  en  ma- 
tière est  que  quelques-unes  sont  de  bois  et  les  autres  de 
cannes  ou  roseaux;  les  unes  son!,  en  leur  extrémité,  gar- 
nies do  fer,  de  plomb,  d'estain,  d'airain,  de  corne,  de 
verre  ou  d'os,  les  autres  non. 

La  différence  de  la  forme  est  telle  que  les  unes  sont 
rondes,  les  autres  angulaires,  les  autres  aiguës,  les  autres 
barbelées  en  forme  d'espy.  Les  unes  ont  la  pointe 
tirant  en  arrière,  les  aubes  en  bas,  et  aucunes  ont  pointes 
vers  les  2  parties,  sçavoir  en  avant  en  arrière;  aucunes  de 
eoslé  et  d'aulies,  .inclines  seul  Luges  devant  et  tren- 
ehantes  en  forme  de  ciseau. 

Quanta  la  grandeur,  aucunes  sont  longues  de  3  doigts 
,-i  îcs  . mires  moyennes. 

Le  nombre  les  fait  différentes  en  ce  que  les  unes  sont 
simples,  n'ayant  qu'une  si  ule  |  ointe,  les  autres  sont  com- 
posées en  ayant  2  ou  plusieurs. 

Aussi  en  icelles  la  manière  est  divers,  car  les  unes  ont 
le  fer  inséré  dedans  le  fust,  les  autres  ont  le  fiist  in- 
M.|.,-.  dedans  le  fer,  les  unes  ont  le  fer  attaché  et  cloué, 
les  , mires  aon  et  tiennent  si  peu  qu'en  les  tirant  te  fer 
demeure,  qui  l'ont  les  plaques  beaucoup  plus  dange- 
reuses... 

46 


722 


FLECHE 


Si  le  fer  esluit  barbelé,  ainsi  que  souvent  sont  les 
flèches  angloises,  le  convient  pousser  outre  la  partie  avec 
un  instrument  propre.  (A.  Paré,  Chirurgie,  1.  9,  ch.  18, 
t.   II,  p.  183  et  ch,  19,  p.  187,  édit.  Malgaigne.) 


Ul    * 


1575.  —  Flèches  munies  de  leurs  fers,  d'après 
Ambroise  Paré,  1.  X,  ch.  xmii. 

FLETTE.  —  Moyen  bateau  de  rivière,  servant  de 
passerelle  comme  le  bac,  mais  particulièrement 
affecté  au  chargement  et  déchargement  des  mar- 
chandises. 

1415.  — Pour  prendre  une  queue  de  vin  ou  2  muis 
pour  une  queue  en  une  net  ou  batel,  et  de  la  nef  ou 
baie!  le»  mettre  en  une  flette,  et  de  la  licite  charger  en 
chariot  ou  charrette,  2  s.   p. 

Et  auront  chascun  certaine  quantité  de  Mettes,  selon  ce 
■  I  le  l.i  rivière  sera  grande  ou  petite,  [unir  faire  pont  ou 
passage  rimvi'uablc  pour  passer,  repasser,  aller  et  venir 
marenans,  vendeurs,  courretiers,  jaugeurs  et  toutes  autres 
manières  de  gens  qui  iront  and.  port... 

Et  avec  ce  auront  une  bonne  llectc  bien  équippée,  qui 
sera  leur  propre,  et  bien  garnie  de  8  avirons  bons  et 
soufflsans  pour  taire  lesd.  besongnes  avalons  et  aussi 
pont-  perler  les  liiez  appelez  la  Ihomée,  pour  lesd. labou- 
raiges  faire.  [Rec.det  Ûi  donn. ,  t.  X,  p.  330.) 

FLEUR.        Les  anciens  comptes  de  la  Prévôté 
i  ni  in    h  âge  peu  connu  qui  consistait  à  dis- 
tribuer des  Heurs  ci  des  couronnes  en  plein  Parle- 
lemenl  de  Paris. 

1498.        Marguerite   Le 'cier,  marchande  de  roses, 

pour  i  don/, nie      el  8  chapeaux  de    roscf   vermeille    i 

la  douzaine.  •!  douz.  et  demie  de  bouquet  de  roses 

la  douz.,  h  bouquets  de  violette  écrite  à  l  s    p,  la 

pièce,  el  en   grand  plein  bassin  de  fleurs  pi louvrir  la 

table,  qui  onl  été  di  tribué    a  MM.  les  président  el  con 

eilloi    de  la  cour  du  Parlement  et  autres  officiers  du  roi 

la  veilli  de  la  (e  te  de  la  Pentccostc  dernière  passée]  qui 

étoienl  a    emblée  au  Châtclol  pour  la  délivra le    pri 

Boonicrs  qui  étoienl  au  chastefot,  comme  d'anclei lé  a 

été  coutume  de   faire.  (Sauvai,  i.   III,  p.  586,  Cptes  '''' 
/,.  Pi  éi  fti 

FLEUR  artificielle.  —  Jo  suppo  c  l'origine  de 
cette  indu  Irieimitative  tris  antérieure  au  \\  siècle; 
m  i  8  partir  de  cette  époque  on  trouve  dei  Meurs 
exécuti  e   en    oie,  en  eue  el  en  colle  do  poii  son. 

1467.  Il    y   Ol   lui    30  ai  lire,    do    eiuin.n    8    pioZ    de 

haull  chacun,  poi  tan    divei     fruii  fai    de  i i  i      ITi 

de  verdure,  fleui  U    luynu  ol  bi  anchei 

don  •  i    i,    /  et  ,/,,,     ,/,   ôourg.,  I  131.) 

I5îi    —    s   maislro  Girard    llarombourg,  painotri    el 

llluminou i  .m  a  Gand...,  i le    vacquac |u'll 


a  mis  autour  de  la  façon  du  jardinet  que  mad.  dame  (Mar- 
guerite d'Autriche)  a  l'aict  faire  aud.  Gand,  de  fleurs  de 
soye  et  aultres  menutez,  en  quoy,  avec  les  religieuses  de 
Guallilée,  il  a  vacqué  20  jours  entiers  qui,  au  pris  de  8  s. 


1055.  —  Modelés  de  /leurs  artificielles  extr.  d'un  litre 
de  secrets,  ms.  app.  à  M.  Eug.  Piot. 


ung  chascun  jour,  valent  8  I.  IA.  Pinchart,  Arch.  des  arts, 
sciences  et  lettres,  t.  I,  p.  17.) 

1571.  —  Ce  qui  apparoist  de  nud  esd.  3  figures  (de 
nymphes),  le  coulourer  au  naturel  et  nieclre  en  leurs 
mains  plusieurs  Heurs  de  plume  ou  autrement,  le  plus  près 
du  naturel  que  faire  se  pourra,  faignant  faire  des  chap- 
peaulx  et  bouquetz,  entre  lesquelles  fleurs  seront  plusieurs 
fleurs  de  lys.  (Devis  pour  l'entrée  d'Elisabeth  d'Autriche, 
D.  d'Arcq,  Rev.  archeul.,  1848,  p.  i'6.) 

1655.  —  Manière  pour  faire  les  fleurs  de  colle  de  puis- 
son.  [Du  père  Dominique,  capucin.]  —  Il  faut  choisir  de 
la  torsade  de  différentes  grosseurs,  de  la  plus  blanche  si 
vous  le  voulez,  d'argent  ou  d'or  si  vos  fleurs  le  requièrent. 
Employés  la  plus  menue  pour  les  plus  petites  fleurs,  la 
moyenne  pour  celles  qui  sont  plus  grosses  et  la  plus  forte 
pour  les  plus  grandes  fleurs,  et  pour  les  feuillages  quy 
doivent  estre  plus  fermes.  Façonnés  avec  les  doigts,  avec 
des  pinces  de  fer  ou  sur  quelque  moule  les  fueillages  de 
vos  fleur  suivant  la  l'orme  qu'elles  doivent  avoir,  de  sorte 
que,  sy  c'est  une  tulipe  quy  a  0  fueilles,  la  fairés  en 
2  branches,  3  fueilles  sur  chacune,  à  plus  près  en  celte 
façon,  (fig.  1.) 

Puis  lorsque  vous  aurés  trempé  vos  fueilles,  et  qu'elles 
seront  colorées,  comme  il  sera  dit  cy  après,  vous  les  as- 
semblerés  pour  en  former  les  fleurs.  Sy  c'est  une  fleur 
double  comme  œillet,  il  faut  façonner  la  torsade  par  es- 
tâmes proportionnés,  de  façon  que  le  premier  ou  de  dessus 
soit  le  plus  petit  et  les  autres  de  plus  grand  et  plus  grand. 
Ile  celte  sorte  (fig.  2),  n'oubliant  pas  de  laisser  un  trou  au 
milieu  afin  de  faire  entrer  tous  ces  estages  l'un  dans 
l'autre.  (Livre  de  secrets,  ms.  app.  à  M.  Eugène  Piot, 
p.  103.) 

FLEUR  DE  LIS.  —  Une  ordonnance  de  Louis  VII 
contienl  la  première  mention  écriie  de  la  Qeur  de  lis 
et  sa  plus  ancienne  Qgure  héraldique  se  voit  sur  le 
contre-sceau  de  Philippe-Auguste  appendu  à  une 
charte  de  lixo.  Depuis  le  xm°  sièclo,  cet  emblème 
adopté  par  la  maison  de  France  serl  d'insigne  el 
d'ornement  à  lune  innombrable  quantité  d'objets. 
Quelques  exei  Iples  suffiront  à  montrer  la  diversité 

de  ses  emplois. 

1313.  —  Painlres  et  plommiers...  pour  mander   lestes 

île  rois  el  de  roinei  el  jettor  [leurs  de  lis  pour  le  cambre 

nui!. Louions  île   Boulongne,  n  jours,  lii  den.  par 

i i alenl  8  s... 

Lue  i lie    pour   maistre  Jake   de  Buuloigno,  &  jutor 

tond i  fleurs  de  lis,  12  il.        II.  Lue  grande  louche. 

pour  led.  maistre  Jake,  pour  fondro  plonc,  -  s.  0  d... 

1327.  -     (Pour  restaurer  li ïme  chambre)  'i  millier 

de    noues    BtnkOS     pour    alakilT    lesil.     Ilellls    de    Ils.    a     12    s. 

le  millier,  (Cptes  de  trav.  bim  chat,  des   Clés  d'Artois, 

I      e.   50  ■!  7|.) 

1351.  P '    l'aire    et     l'orgior millier  d'Or,    dolll 

le  m  no  lie  e  1  es. |  lia  il  eh'  de  Heurs  ,|e  lis  il'aruioiei  le  el  de 
heuri  de  Ils  après  le  vif,  el  seul  envoliez  d'azur  el  de 
.     Clori  .   el    au    boni   d'eu    haull    nu  eh.c.lol,   en    laquelle 

millier  est  entré  S  o.  5  est.  d'or  i  2î  oaratz,  i docliiè 

i  i  i. ,  15  i. 

Pour  laue   el  l'iugier   la    -arnis l'un    helinap  de  maille 

dont  i'  pato  eil  garnie  d'or  i  une  bordeuro  de  flours  do 
h  enlevées  ol  onl  onvouréos  d'csmail,  el  ou  ions  du  bon- 
non  a  un  e  mail  de  Fi  anco,  ol  doi  sus  le  i  oui  bi  i  le  un  frl« 

I  r  1 1 .- 1    ,1  une    lien,    de    lii   e    nialllloo   aplos    le    wl    el    a     une 


FLOCARÏ 


7-23 


couronne  d'or  entour.  Led.  fermant  a  viz,  assise  sur  une 
terrasse  esmaillée  île  vort,  toul  pesant  I  m.  2  o.  dor  a 
22  caratz,  pour  déchiè  et  façon  15  1.  (Opte  ioij.  dEt.  de 
la  Fontaine,  fj  7.) 

1355.  —  Pour  rappareiller  2  grans  neurs  de  liz  d'or, 
doiil  l'une  est  pour  le  chanfrain  et  l'autre  pour  les  flan- 
chières  des  couvertures  pour  armer  le  cheval  du  roy. 
Lesquelles  Heurs  de  lis  estoienl  par  pièces  et  failloit  5  gros 
doublez.  (Cpteroy.  de  Gaucher  de  Vannes,  f°  200  V.) 

1381.  —  Colin,  le  serrenrier,  pour  une  lleur  de  liz  de 
fer  achetée  de  lui  pour  saigner  (marquer)  un  cerf  que  le 
roy  chassoit  en  la  forest  de  Compiègne,  lequel  cerl  se  vint 
reiidrc  en  une  estal.le  à  la  madrerie  de  Choisy,  el  lut  sei- 
gné  led.  ce.i'  de  lad.  Iteur  de  liz,  et  puis  ot congié  de  re- 
tourner en  laforest.  II).  d'Arcq.  Cptes  de  Iholet,  p.  la-) 

1382  —  A  Robinette,  la  couslurière,  pour  la  façon  de 
138  Ileurs  de  liz  de  lil  noir,  l'ailles  esd.  septaias,  nappes 
ot  touaillcs,  I  deo.  la  pièce.  (Cpte  de  Vhdtel  de  Charles  1  /. 
Bibl  Hichel..  ms.  6740,  p.  19.) 

,383.  _  Entrée  de  Charles  VI  à  Chartres  :  —  Pour 
1  beufs  graz  présentez  au  roy  nostre  sire,  50  I.  10  s.  — 
\  Guillot  Davionan,  piintre,  pour  avoir  pamt  daseura 
Heurs  de  liz  les  cornes  desd.  beufs,  Mis.  (Extr.  des  Cptes 
d'ICure-et-Loire  par  Merlet,  Air  h.  des  Soc.  sur.) 

1 1»  i  l  —  One  lleur  de  liz  de  huis  doré  dehors,  cloanl 
et  ouvrant,  là  où  il  a  dedens  en  haut  un  crucifiement  et 
Nostre-Dame  et  saincte  Anne,  prisé  8  1.  p.  [Inv.  du  duc 
d'Orléans,  f  20  v°.) 

I^ll  —  Une  grant  lleur  de  liz  d'argent  toute  semée 
de  t'aulces  pierreries  et  de  perles  hruttes,  et  dessus  un 
l'retellet  de  cristal,  et  est  à  mettre  dessus  le  chanllraint 
d'un  cheval.  (Inv.  de  l'écurie  du  roi,  f"  110  v°.) 

1416  —  Une  grant  lleur  de  lys  d'argent  doré,  qui  se 
ferme  à  charnières,  en  laquelle  a  par  dedans  la  vie  et 
passion  Nostre  Seigneur  et  plusieurs  saints,  tout  ta, 
d'ymages  d'yvoire,  45  I.  t.  (Inv.  du  duc  de  Berry  ir  281.) 

I43°6  —"unuiu  llorem  lilii  duplicem,  fusteam,  mira- 
biliter  depictam,  et  auro  deaurata.n,  in  quo  sont  plures 
instorie  tain  pationis  Jhesu  Christi  et  aliarum  mstoria- 
ûm" T»am IfcHs  et  potens  vir  Hugo  de  Pralis  dom.- 
nus  di'cti  looi  et  patron!  ejusdem  superius  nominal!  dédit 
dicte  ecclesie.  (&».  de  l'egl.  S.  MaHtn  de  Uontpesat, 

1494  —  A  Pierre  Delange,  orfèvre,  86-2  1.  19  s.  1  d.  t. 
pour  2  'chandeliers  d'argent  semez  de  llcurde  iz  dorées 
pesant  U  m.  2  o.  "2  gros.  -  Vng  ca.ll.ee  dore  semé 
comme  dessus  avec  la  platine,  pcs.  i  m.  2  o.  i  gr.  — 
Une  croix  d'argent  doré  garnie  de  2  ymaiges  avecques  le 
pied  semé  comme  dessus,  pcs.  6  m.  4  0.  .  gr.  -■  Une 
bôèle  à  mettre  pain  à  chanter,  garny  de  coUvescle  ser- 
vant de  paix,  semé  comme  dessus,  pcs.  -  m.  1  o.  1  gr.  — 
Une  clochette  semée  comme  dessus,  pcs.  i  m.  —  Lug 
benoistier  avecques  le  goupillon  aussi  seine  de  neurs  de 
liz  dorées,  pes.  7  m.  4  o.  3  gr.  -  "2  burettes  semées  de 
pareilles  Ileurs  de  liz,  pes.  -2  m.  6  o.  3  gr  -  9  boites  a 
inettre  espices,  semées  comme  dessus,  pes.  Id  m.  b  o. 
1  gr.  d'argent.  (Cpte  des  ornements  du  chut.  dAmboise, 
F- 36  V.)  ' 

1515   -i- 1 1  Ileurs  de  liz  gauffrees  et  eslevees  de  lui  or 

de  I'iem'ence...  semées  sur  ung  bort  de  veloux  bleu,  es- 
tant i  l'entour  d'un  drap  d'or  de  parement,  servant  a 
mettre  sur  un?  grant  coffre  carré  dedans  lequel  esto.t  le 
serrez  de  plomb*  où  estoit  le  corps  dud  feu  roy  ai;  feur 
dB15s.chascune  fleur  deliz.{Cptede  Vobseque  de  LowsXII, 

f°38.)  .     ,. 

,575.  _  A  Jehan  Leleu  pour  une  lleur  de  lis  pour 
marquer  les  billets  des  soldats. 

1592  —  Ml  même,  pour  avoir  faict  une  lleur  de  lis  a 
manche'pour  marquer   et  cnsaingner  les  chevaulx...  de 

"Mu-  retenus  pour  le  service  de  Sa  Majes  e  W  s.  ;t.  r 
des  reg.  aua  cpfes,  La  l'ons,  Artillerie  de  Lille,  p.  il.) 

FLEURET,  Fi.oup.in.  —  Bourre  de  soie,  Moselle, 
ruban  i[ui  en  est  tissé. 

i-jeo  —  Tit  XXXIV.  Des  laccurs  de  fil  et  de  soie.  — 
(hiiconoues  fera  "la/,  de  soie  forré  de  fil,  qu'il  ni  mette 
pa'leLanppe  et  que  le  .',1  soit  aussi  loue  ou  plus  Innc 

,UOuê  nulz'd'ud.  mesticr  ne  face  ruban  de  nourin  de  Mont- 
pellier, pour  ce  qu'il  n'est  ne  bon  ne  soulhsaut. 
Tit.  XXXVIU.  Des  ouvriers  de  tissuz  de  soie.    —  Nules 


mestresses  du  njestier  ne  puent  ne  ne  doivent  ourdir  fil 
aveques  soie,  ne  nourin  avec  soie. 

Nule  meslresse  ne  ouvrière  du  meslier  dessusd.  ne 
puent  faire  fausse  enlraveleure  ourdie  ne  ti"iie  de  lil  no 
de  flourin,  ne  fere  oevre  enlevée  où  il  ait  lil  de  llourin. 

hi  I  XXV  Nus  ne  nule  de  leur  meslier  ne  puet  our- 
dir en  ourture  de  tissus,  de  ehapiaus  ne  en  treçons  ne  en 
aumosnières,  ne  en  autre  ouvre  quelle  quelle  soit,  lil  de 
llourin  veuilles  cuer  de  soie... 

No  puet  ne  ne  doit  fère  tixus  eslevez  ne  trébuchiez 
qu'ils  ne  soient  de  boine  scie  ou  de  boins  clués  sanz  fil  ne 
sanz  llourin. 

...  Derecbief  l'en  ne  puet  mètre  en  cerche  de  texus 
de  ebapiaus  ne  d'atacbes  qu'il  ne  soient  tixus  de  florin  ou 
de  chief  de  soie  sans  fil  ne  sanz  coton.  (Et.  lîoileau,  Ileg. 
des  métiers.) 

FLEURIN.  —  Plume  pour  literie,  de  qualité  infé- 
rieure; le  fin  duvet  se  payait  cinq  sols  tandis  que  le 
Qeurin  ne  valait  que  trois  sols  la  livre. 

1403.  —-24  1.  de  plume  nommé  llourin,  mises  el  em- 
ployées en  lad.  cousle  et  aud.  coussin  (du  berceau  de 
Charles  VU)  à  3  s.  p.  la  livre.  [Dans  le  même  comple  le 
lleurin  est  employé  à  garnir  des  carreaux  et  coussins.] 
{Cptes  d'Isabeau  de  Bavière,  p.  •275.  «  (ci  suite  des  H-.uvres 
d'Alain  Chartier.) 

1416  —  On  grant  carreau  couvert  de  sarge  vermeille 
contenant  3  quartiers  de  long  el  demie  aulne  de  le... 
pour  servir  à  concilier  dessus  les  femmes  qui  veillent  de 
nuit  devers  ycclle  dame;  c'est  assavoir  pour  i  quartiers 
de  sarge  vermeille,  10  1.  de  plumes  appellecs  llourin,  le 
coustifet  le  contenant  endroit  avecque  la  façon,  pour  tout 
43  s.  (Cpte  d'Isabeau  de  Bavière,  Leioox  de  Liury, 
Femm  cet.,  p.  >''■'•'■'•■  I 

FLEURTIS.  —  Fioriture,  enjolivement,  fleurettes 
de  vigneltures  aux  marges  d'un  manuscrit. 

1380  —  A  l'belipot  de  Troies,  pour  les  pseaumes  des 
mors,  qu'il  a  escrips  par  2  fois,  8  s.  -  Pour  sa  ponie de 
l'escripturo  et  enluminer  sans  lleurtis,  par  marché  fait  a 
lui,91.12s.  (Cptes  du  collège  de  Beauvais-Dormans,l  II.) 

1495.         Enlï.ins  de  cueur,  ne  faictes  plus  leçons 
De  fleuretiz,  mais  note  contre  note 
Sur  Requiem,  en  doulcettes  tarons. 

(t'.uill.  Crétin,  Chants  roij.,  f  3b.) 

FLIN  —  1635  —  Pierre  de  foudre  servant  à  fourbir 
les  lames  d'épées.  Le  llin  fourbit  et  polit  les  épées. 
(Ph.  Monet.) 

FLOC.  —  Fermail,  fleuron  :  du  lai  in  [losculus. 

1566  —2  chappes  broqué  d'or,velloux  cramoysi  enra- 
magée  rouge,  l'une  avec  son  Hoc  et  l'autre  point;  ayant 
une  les  armoyeries  de  feu  messire  francoys  Aymé  et 
l'aultre  sus  la  vilhe.  -  It.  Une  chappe  do  velloux  viollet 
broquée  d'or,  avec  ses  armes  de  "2  lyons,  sans  Hoc.  (Inv. 
de  Cap.) 

FLOCART.  —  Voile,  ajustement  et  ornement  de 
tète,  ce  qui  explique  qu'on  trouve  parmi  les  llocarls 
des  pièces  d'orfèvrerie  el  des  coiOures  de  Ileurs. 

1360  -  Un  godet  d'Alemaigne...,  et  ou  tons  d'icelui 
a  un  esmail  où  il  y  a  une  dame  à  un  floquart.  (Inv.  de 
Louis  d'Anjou,  n°  381.) 

1400  —  A  Ellhani,  le  roy  li  donna  ung  très  bel 
floquart 'tout  papeloté  de  grosses  perles.  (Etat  desjoyaux 
d'Isabelle  de  France,  p.  "275.) 

1402    —  Pour  une  pièce  et  demie  de  satin  vermeil  en 

aine    de  quoy  on  a  fait  -2  flocars  peur  lad.  dame,  au 

o  ,    dé  16  I.  la  pièce,  valent  24  l.  p.  -  Pour  13  aulnes  e 

Sémie  de  satin  lilanc,  vert  et  vermeil,  de  quoj  on  a  fait 

,  ,  pôu,lad.dan,e.auprisde:l2s.p .  rai.lne  t.-lroe.,- 
terie  de  la  reine,  1»  Cpte  (fflémon  Rajuier,  v  i  I,  v°.) 

,403  -  A  Michel  Mercat  [al.  :  Bercati],  marchand  de 
dransd-or  et  de  soye,  pour  toille  qu'il  a  fait  venu  du  pays 

de   hardie,  pour  faire  flocars  pour  lad.  dame,  li  s.  p. 

fU     I"  Cpte  de  ./.  Leblanc.  \-   19.) 

,'lnn  —  2  flocars  de  fil  blam  i  reiseuees  (résilles), 
o„lrcz  de  11  d'or  et  de  soye.  (Inv.  des  ducs  et  duch. 
d'Orléans,  f°  36.) 


724 


FLOCART 


1412.  —  Pour  dessevrer  un  llocart  vert,  le  refaire  et 
rappetisser,  et  pour  la  fourreure  de  soye.  (Laborde,  Les 
ducs  de  Bourg.,  n"  217.) 

1413.  —  Un  floquart  d'or  garny  d'un  fremail  ou  quel 
a  6  peiles  et  un  balay.  (Inv.  de  Catherine  de  Bourgogne.) 

1416.  —  3  pièces  de  flocars  à  atourner  dames  à  la 
manière  d'Alemaigne.  (Inv.  du  duc  de  Berry,  n"  J 108.) 

1420.  Ung  flocart  de  taffetas  noir  crespelé,  garni  de 
plusieurs  pailletés  d'argent  doré.  (Inv.  de  Philippe  le 
Bon.) 

1426.  —  N°  31.  Une  petite  caissecte  de  boix,  en  quoy 
a  ung  floquart  de  velut  noir  garni  de  paillettes  et  de  perles 
menues.  (Inv.  du  chat,  des  Baux.) 

1428.  —  Le  baron  de  Coulonces  portoit  des  llocarts  à 
sa  devise.  (Citron,  normande,  p.  201.) 

1455.  —  Demi  aulne  et  demi  quartier  de  satin  cramoisi 
plain,  pour  faire  un  flocart  pour  Olive  de  l'oulenay,  fille 
de  chambre  de  mad.  dame  Magdeleine  (de  France),  poul- 
ie jour  de  ses  nopees,  60  s.  1  d.  t.  (Argenterie  de  la  reine, 
1"  Cpte  de  J.  Bochetel,  f°  121.) 

I  500.  —  Les  belles  bergerettes  mignonnes  firent  divers 
cbapeaulx  et  flouquarts  de  toutes  espèces  de  flotirettes 
incslées,  lesquels  elles  présentoient  au  noble  adolescent 
Paris... 

Ung  grant  floquart  de  roses  blanches  et  vermeilles, 
bien  garny  de  joncs  palestres...  et  le  s'estoit  (Vénus)  faicte 
et  adapter  en  sorte  qu'il  environnoit  ses  larges  rains. 
(Lemaire  de  Belges,  Illustr.,  1.  1,  f°  20  v°  et  43.) 

1625.  -  Floquarls  de  verd  laurier.  (Nicot,  4"  édit.) 

FLOCELÉ.  —  Bouclé,  frisé. 

1360.  —  Une  teste  d'un  ynnocent  qui  a  les  cheveux 
flocclez.  (Inv.  de  Louis  d'Anjou,  n°  11.) 

FLOCON.  —  Bourre,  colon  cardé,  ouale. 

xv  siècle.  —  Que  nuz  ne  puist  faire  keullepointe  noufve 
qui  n'ayt  flocon  de  cotton  dedens,  sur  ce  meisme  ïbur- 
l'aict.  (Bon  des  parmentiers  et  pourpointiers,  ap.  lîo- 
quefort.) 

FLORENCE.  —  L'insuffisance  des  notes  relatives 
à  cette  ville  dont  l'industrie  et  les  arts  ont  occupé 
une  si  grande  place  pendant  le  moyen  âge,  nous 
oblige  à  renvoyer  le  lecteur  aux  tables  géographiques 

qui  terminent  ce  Glossaire. 

1420.  —  Une  chappe  de  broderie  d'or,  à  plusieurs 
histoires  de  N-  D.  en  tabernacles,  faiz  en  manière  de 
tires,  escripz  dessus  de  I'avk  maria  et  salve  regina,  de 
laquelle  chape  le  champ  est  de  drap  >ie  Damas  blanc,  à 
laquelle  «erl  un  orfroiz  à  ymages  de  .N.  D.,  de  l'ouvraige 

de  Florence,  de  broderye  d'or,  garnie  d'une  bille  ar yée 

de   i »de  Mgr,  pourphiléea  de  perle  .  (Inv.de  Philippe 

le  Bon,  chap.  de»  chape»  à  prélats.) 

1490.  3  quartier!  escarlate  de  Paris,  couleur  de 
Fleurance,  et  3  quartiers  On  tanné,  pour  faire  -  paires  de 

.  li. m     G!    my  pallies  (pour  le   l'un,    Il   I     lll  s.   t.   Pamir  de 

lad.  escarlate  et  6  i.  io  s.  t.  l'a i  dud.  tanné,  (9'  Cpte 

my.  di1  I'.  Briconnet,  i  6  I 

1 507.  —  f  ne  '  haize  de  Florence  (Inv.  du  duc  de  Bour- 
bon, p.  lin.) 

1600.  B'arrachera  le  lin,  mettanl  à  pari  le  plantes 
qui  n'auront  graine,  pour  loi  destiner  comme  li     plu 

{ux,  de  telle  matiei  o  i  faire  du  fllcl  ti  èa  blanc    i  m 
ilable  a  celui  'f-  Florence.  (Oliv.  de  Serres,  f  f'.  ch,  29, 

p.  008.) 

FLORENTINE.     -  1666.  -     Dne  casaque,  un  haull 
iii-  -iiaii    eti  un  pourpoint  'f'  Dorenlini     n  e,  garny  de 
dentelle  'i  "i .  avec  de  ruban  vert  et  fia  ne.  (/ni    du  chat 
ougireë.) 

1738. —I   j Ii    atin  façonné  ordinairement  blanc  ; 

>i  ■  en  i.nt  néanmoins  '!<■  diverses  couloui     Le   llorentini 
doivont   avoii    Ici    lai  geui     et  Ici   poi  léi      des  i  alins. 

1724.       i  u  paromenl  de  florontinc  blanche,  garni  do 
d'or  mus,  doublé  do  toile  blanche,  (/m»,  de  Fègl 
!<'■  Lyon,  n  lno.) 

FLORET.  Épée  a  d. .m  h  mi  rabattu,  fleurai 
boutonné  pour  l'i  ci  ime. 


1611.  —  Flurel...  A  sword  with  the  tedge  rebaled. 
(Cotgrave.) 

1620.  —  5  floretz  fort  vieux.  (Inv.  des  armes  de  l'hol. 
de  Salins,  n°403.) 

FLOSSOIE.  —  Grosse  couverture.  Comme  Flassaie. 
Voy.  ce  mot. 

1300.  —  Dedens  son  estable,  qu'il  soit  (le  cheval)  cou- 
vert d'aucune  grosse  llossoye  de  laine,  aflin  que  la  froideur 
de  l'herbe  nele  refroide  et  face  malade.  (P.  des  Crescens, 
1.  9,  cb.  0.) 

1316.  —  Pour  8  llocées  dont  les  fardiaus  furent  cou- 
verls  dessus  la  toile.  (Cpte  ron.  de  Geo/froi  de  Fleuri, 
p.  70.)  ' 

1339.  —  Une  llossoye  pour  enfardeler  la  salle  dessud. 
(D.  d'Arcq,  Cples  de  l'argenterie,  p.  370.) 

1498.  —  G  carreaulx  langes  ou  llossoves  (pris  en  l'écu- 
rie du  roi,  à  20  s.  p.  la  pièce.  (Cples  de  l'écurie  du  roi, 
1°  79,  v°.) 

FLOTERNEL.  —  Pourpoint,  jaque  de  peau  ou  de 
toile  rembourrée  cl  piquée,  qu'on  mettait  sous  l'ar- 
mure. Le  texte  de  1408  explique  l'élymologie  du  mot. 

1385.  —  Le  fer  lui  perça  ses  plates  et  sa  cotte  de 
mailles  et  un  llolernel  empli  de  soie  retorse... 

1388.  —  Se  désarma  de  toutes  pièces  et  se  mit  en  pur 
son  flotterncl.  (Froissait,  1.  3,  ch.  30  et  110.) 

1408'  —  Une  petite  coste  en  manière  d'un  pourpoint, 
garnie  d'  cotton  entre  2loilles...  Une  petite  coste  juste 
eu  manière  d'un  pourpoint  Ilote  de.  cotton  entre  2  toillos. 
(29'  Cpte  roy.  de  Cit.  Poupart,  f  93  v°.) 

FLOUIN.  —  Navire  ponté,  à  voiles  et  à  avirons. 

1537.  —  Voyez  cy  après  nostre  nauf,  2  luts,  3  llouins 
5  chippes,  8  volontaires,  4  gondoles  et  0  frégates.  (Ilabe- 
lais.l.  4,  ch.  22.) 

1555.  —  Et  estant  le  Redouté  l'un  de  nos  llouins,  à 
l'endroit  il''  ces  navires  qui  esloient  en  feu,  il  se  jotte 
environ  300  de  noz  hommes,  tout  d'une  vidée,  pour  eux 
sauver  en  icclui.  (Arclt.  cur.  de  l'hisl.,  sér.  1,  t.  111, 
p.   103.) 

1606.  —  Flouin  est  une  manière  do  vaisseau  de  mer 
approchant  île  la  rauberge,  peu  plus  petit,  lequel  va  à  la 
voile  et  à  rame  comme  la  galère  ;  niais  il  n'a  point  de 
bancs,  ains  les  rameurs  voguent  de  dessus  le  pool  à  debout. 
11  est  de  trop  plus  haut  bord  que  la  galère  et  de  plus  bas 
que  le  navire,  et  depuis  la  quille  qui  est  d'eslroiele  et 
longue  areste,  il  vient  peu  à  peu  en  eslargissant  eu  haut. 
!,!■  commun  port  do  telle  manière  de  vaisseau  est  do 
10  ou  50  tonneaux,  peu  plus  peu  moins,  et  est  vaisseau 
de  porl  et  de  guerre  portant  ponts  de  corde  maillée,  à 
rider  quand  il  faut  combattre.  La  façon  eu  est  venin'  de 
.Ii'Ii'itc  où  ils  sont  fort  fréquents.  Kl  est 
il  de  boline  parce  que,  p"bur  estre 
istroict,  luiiie  'ses  voiles  îuy  servent  que  de  vent  de  quar- 
tier parce   que,    par    la    niesine    occasion,    une    Voile    boil 

tiiut  ir  vent  si  qui'  les  autres  ne  peuvont  servir.  (Nicol.) 

FLOURIERE.  —  Boîte  de  bois  à  mettre  le  sel,  la 
farine  ou  autres  provisions. 

1324.  —  lue  flourière  (de  bois)  a  mettre  sel,  (Inv. 
de»  dominicaine»  d'Arra»,  p.  265.) 

1571-       f  m' il 'ière  et  une  panière,  (Mob.  delà  Imite 

ili'  Uéthune,  fa  Fons,  Le»  artiites  du  Vord,  p.  115.) 

FLOUX.  —  Hoquet,  bouppe. 

1530.       I  Huns,  de  soyejaun [o  ol  tanné,  •■<•  il  y 

i  il.     boulon    il'-  '  n\  l 'ai  gonlé  i  gran    flous  'for  de 

Chyppre.  (Inv  du  duc  de  Lorraine  »  \ancy,  f*  89. 

FLUTE.  —  In  s  ir  u  mont  à  voul  dont  on  compte 
quatre  espècos,  mais  dont  les  plus  connues,  au 
moyen  fige,  aonl  le  Dageol  (Voy.  ce  moi)  ou  (lùle 
à    lui',    et   la   Unir    iravorsiôre    mi    flûte    d'Allo- 

iiuiii  l  origine  autiquo  est  attribuée  pur  Pline 

au  nu  Midas.  Ni  m  s  extrayons  de  VHortusdoliciarum 

de    lleiiiiilr    de  I  .uni    lu  l'y,  uni'  flgure   rvpln.ilne  do 
l.i    forme     I  I    du    |0U    de    Cette    Unie,    assez    rare    au 


I  n  |,'|    i|ii.<  n  il    il    laui   (.Hun! 

la    i; n    AïKleterre  i 

meilleur  voili  r  de  vent 

i'sIi  iiu'l,  Imite  'ses  voiles 


FLIZ 


725 


xil"  siècle,  mais  devenue  commune  depuis  le  xvi". 
On  appelait  custodes  (Voy.  ce  mol)  les  ('•mis  à  ren- 
fermer  cet  instrument.  Les  flùtc-s  à  neuf  trous,  dites 

flùles  douces  ou  d'Angleterre  sont  d'origine  moins 
ancienne  que  la  précédente.  On  a  longtemps  varié 
leur  emploi  dans  les  orchestres  en  raison  de  la  diffé- 
rence de  leurs  calibres. 


V.  1180.  —  Sirène  jouant  île  lu  flûte  traversière.  Exlr. 
dums.  deHerrade  de  Landsberg.  llortus  deliciarum. 


1320.  —  A  Plumion,  ménestrel  M.  Louis  de  Clermont, 
60  s.  qne  le  roy  li  avilit  donnez  pour  achater  une  flûte 
d'vvoire.  (Cpte  de  Geoffroi  de  Fleuri,  ap.  Leber,  t.  MX. 
p.  69.) 

1360.       Cuiterne,  ruhebe  ensement, 
Harpe,  psaltérion,  douçaine, 
N'ont  plus  amoureux  Béatement, 
Vielle,  fleuthe,  traversaino. 

(Eust.   Deschamps,  Ballade.) 

1360.  —  Siet  led.  godet  sur  un  piller  de  maçonnerie  à 
plusieurs  capiteaux,  et  oud.  piller  a  .'!  hommes  dont  l'un 
joue  du  sarterion,  l'autre,  de  la  guitarre  et  le  tiers  de  la 
fleute  traversaine. .. 

Un  très  grant  pié  d'argent  doré...  et  dessus  est  une 
graut  terrace  vert,  et  sur  ycelle  a  2  bergiers  dont  l'un 
joue  d'une  fleute  de  saus,  l'autre  d'un  cornet  sarrazinois. 
(Inv.  de  Louis  d'Anjou,  u»s  110  et  -128.) 

1416.  —  A  Haquin  Regnault,  faiseur  d'inslrumens, 
pour  l'achat  de  8  grans  fleustes,  51  s. . . 

A  Jehannin  Culet,  gainnier,  pour  un  grand  estuy  de 
cuir  houly,  ferré  et  fermant  à  clé,  pour  mettre  et  porter 
5  grans  fleustes  (les  mêmes  que  dessus)  dont  ils  ("2  écuyers 
de  la  reine)  jouent  devant  lad.  dame,  (f.'ple  des  menus 
plaisirs  de  la  reine,  f03  198  et  226.) 

1467.  —  3  custodes  de  cuir  painctes  d'or,  où  a  en 
chascune  custode  2  fluctes  d'vvoire,  que  grandes  que 
petites,  dont  l'une  des  "2  grosses  Ilotes  esl  garnye  au  sif- 
flet d'or  et  semée  de  petites  perles,  d'émeraudes;  grenas 
et  rubis,  et  n'y  fault  rien.  (luv.  de  Charles  le  Téméraire. 
n»  3-23-2.) 

1503.  —  Le  tonlien  des  Huttes  et  autres  instrumens 
faits  au  tour. . .  de  la  charretée  une  pièce  et  aussi  de  cou- 
longnes  de  canne.  (Dénombrement  de  l'h.  de  Beaujeu, 
Honleil,  xv"  s.,  hist.  9,  note  -221.) 

1SI  4.  —  2  fleustes  d'Allemaine,  pes.  (d'argent)  2 m.  2  o. 
2  gros.  (Inv.  de  Charlotte  dAlbret,  n"  72.) 

1588.  —  Quant  à  nostre  tabourin,  nous  n'y  mêlions 
point  de  sonnettes  et  l'accompagnons  ordinairement  d'une 
longue  flutte  ou  grand  tibie,  et  de  lad.  (lutte  le  joueur 
chante  toutes  chansons  que  bon  luv  semble,  la  tenant 
avec  la  main  du  bras  gauche,  duquel  il  soustienl  le  ta- 
bourin. . . 

Le  bout  prés  de  la  lumière  est  soutenu  dans  la  bouche 
du  joueur  et  le  bout  d'en  bas  est  soutenu  cuire  le  doigl 
auriculaire  et  le  doig  médian,  et  outre  ce  afin  qu'elle  ne 
coule  hors  la  main  du  joueur,  il  y  s  une  esguiUette  au  bas 


de  lad.  flulte  où  se  met  led.  médian  pour  l'engager  et  la 
soustenir,  et  n'a  que  3  peituis,  2  devant  et  ung  derrier, 
et  est  admirablement  inventée,  car  du  doig  démonstrant 
ci  du  doig  du  meillieu  qui  touchent  sur  les  2  pertuis  devant 
et  du  poulce  qui  touche  sur  les  pertuis  derrier  tous  les 
tons  et  voix  de  la  gaine  s'y  trouvent  facilement. . . 


1588.  — Flûte  à  bec.  Thoinot  Arbeau  : 
Orchésographie,  f»  22  \°. 


Vous  debvez  scavoir  que  les  tubes  ou  tuyaulx  qui  sont 
haults  et  longs  et  ont  la  lumière  basse  et  eslroicte,  comme 
est  la  Huile  de  question,  saultent  facilement  et  naturelle- 
ment à  leur  quinte.  Quant  ilz  sont  soufflez  un  peu  plus 
fort,  et  si  on  les  souffle  encor  plus  fort  ils  montent  à 
l'octave.  De  façon  que  quant  la  longue  llute  est  soufflée 
doulcement  et  tous  les  pertuis  sont  bouchez,  supposez 
qu'elle  sonne  G  ut,  si  on  ouvre  le  premier  pertuis  que 
bouche  le  doig  mediant  elle  sonnera  A  ré,  si  on  ouvre 
encor  le  deuxième  pertuis  que  bouche  l'index  elle  sonnera 
B  my,  et  si  on  ouvre  le  Iroisième  pertuis  qui  est  derrier 
que  bouche  le  poulce  elle  sonnera  C  fa  ut.  Après  cela,  le 
tout  étant  bien  bouché,  soufflant  un  peu  plus  fort  elle 
saulle  à  la  quinte  et  sonne  D  sol  ré,  et  avec  ce  mesme 
vent  si  le  mediant  est  levé  elle  sonnera  E  la  my,  et  le 
démonslrant  levé  aprez  elle  sonnera  F  fa  ut.  Ce  fait,  en 
levant  le  poulce  elle  sonnera  G  sol  ré  ut,  et  ainsi  conti- 
nuant et  levant  les  doigs  et  donnant  le  vent  fort  comme 
il  appartient,  on  y  treuve  plusieurs  gradations  de  voix... 

Le  tabourin  accompaigné  de  la  flutte  longue  entre 
aultres  instruments  estoit,  du  temps  de  nos  pères,  employé 
pour  ce  qu'un  seul  joueur  souflisoit  a  mener  les  deux 
ensemble  et  faisoient  la  symphonie  en  accordance  entière 
sans  qu'il  fust  besoing  de  faire  plus  grand  despence  et 
d'avoir  plusieurs  aultre  joueurs  comme  violons  et  sem- 
blables ;  maintenant  il  n'est  pas  si  petit  manouvrier  qui  ne 
veuille  à  ses  nopees  avoir  les  hautbois  et  saqueboutes. 
(Thoinot  Arbeau,  Orchésographie,  f  22  V.) 

I690.  —  Flûte  de  Pan  ou  sifflet  de  chaudronnier.  — 
Flûte  eunuque  ou  flûte  à  3  trous  ou  flûte  à  l'ognon. 
—  Flûte  d'Allemand  ou  finie  traversière.  —  Flûte 
d'Allemand  en  llute  traversière.  —  Flûte  d'Angleterre 
ou  flule  douce.  Elles  ont  un  petit  jeu  et  un  grand 
jeu.  Le  pelitjeu  est  composé  de  3  flustes  et  la  basse  du  petit 
jeu  sert  de  dessus  au  grand  jeu  qui  commence  où  l'autre 
finit.  La  grande  basse  a  7  ou  8  pieds  de  haut  depuis  la 
boestc  jusqu'à  la  patle.  (Furetière.) 

FLUTE.  —  Instrument  de  torture  par  compres- 
sion. Voy.  Buies  et  Cep. 

1647.  —  Ayant  fait  nier  les  grésillons  et  donner  les 
Unies,  serrant  icelles,  n'a  dit  aulcune  chose  ni  jeté  aucune 
larme. .. 

A  lui  fait  oster  les  flûtes,  et  voyant  qu'il  n'a  voulu 
faire  aulcune  confession,  avons  cessé  de  l'interroger. 
i  Uni  delà  l'on  nielle  de  Rouen,  Uesmaze,  Pénalités  anc-, 
p.  158.) 

FLDZ.  —  Jeu  de  caries. 

1490.  — Aieellui  Sgr  (le  roi)  la  somme  de  108  1.  15s. t. 
pour  jouer  au  lluz.  (Cpte  des  menus  plaisirs  du  roi, 
l'21.) 

1517.  —  In  laberna  lu.lenleni  laxillis,  charlis,  glissi  et 
iluxoi . . .  Audivi  dicere  quod  qui  ludit  ad  luduni  ebartarum, 
du  glic,  du  /lus.  de  la  triumphe,  vel  ad  ludum  alearum 
peeeal  inortaliter.  Quero  au  illud  sit  vcruni.  (Michel 
Menot,  .sermons,  p.  139  et  201.) 


726 


FLUZ 


1690.  —  Flus  se  dit  de  plusieurs  jeux  de  cartes,  quand 
il  y  en  a  plusieurs  de  suitte  il'1  même  couleur.  —  Jouer 
à  li  belle,  au  llus,  au  trente  et  un.  La  même  chose  au  hoc 
s'appelle  séquence;  au  picquet,  quinte,  quarte,  tierce 
(Furetière.) 

FOINE.  —  Instrument  do  pêche  en  forme  de  tri- 
dent, qui  sert  à  prendre  le  poisson  de  rivière  et 
particulièrement  les  anguilles. 

xme  s.  Et  se  li  convient  roisne, 

Et  canivet  et  foisne, 
Et  engin  à  peschier. 
(L'oustillement  au  villain,  p.  10.) 
1328.  —  Une  foène  doist  estre  enhantée  en  une  lance 
comme  la  hante  d'un  glaive.  (Modus  et  Hacio,  ms.  f"  57.) 
1447.  — Un   haston  nommé  foyne,   dont  on  a  accous- 
lumé  de  tuer  poisson  en  eaue.  (Arch.  JJ,  176,  pièce  510.J 

FOISIL.  —  Briquet.  Voy.  Fusil. 

FOISSELLE,  FISSELLE.  --  Corbeille  d'osier  et 
particulièrement  le  cageron  dont  on  se  sert  pour 
égoutter  les  fromages.  On  faisait  aussi  des  fois- 
selles  en  métal  et  en  bois  ;  elles  étaient  percées  de 
trous  au  fond  et  sur  les  côtés.  Le  vase  de  bois 
affecté,  en  Limousin,  au  même  usage  porte  le  nom 
de  coupe. 

1228.         Car  .tu.  formages  en  fasselle 
1  ot  assis  sus  niceté. 

(Tourn.  d'Antéchrist,  p.  35.) 

1360.  —  2  foisselles  d'argent,  blanches,  rondes  et 
plates  et  en  chascune  a  5  pertuis  ou  fons  et  une  croix 
cizellée,  et  ont  petiz  bors  espès  renversez.  (Inr.  de.  Louis 
d'Anjou,  n°  773.) 

1360.  —  Une  foisselle  d'argent  en  un  eslui  de  cuir. 
{hii\  de  Jeanne  de  Boulonne.) 

1374.  —  Aussi  comme  Moyses  enveloppé  en  la  fesselle. 
(J.  Goulain,  national  de  G.  Durand,  ms.  f°  170.) 

1380.  —  X0 1 850.  —  7  grans  foesselles  d'argent  blanc  et 
2  petites,  ung  vaisselel  à  ance  d'argent  veré,  pertuisé  ou 
fons.  pes.  15  m.  4-  o.  tlnv.de  Charles  V.) 

1489.  — Fiscella.  Foiselle  à  faire  furmage.  fCathol. 
parv.) 

1 540.  —  A  tissir  pour  fromages  formes,  paniers  d'ozier 
et  nacelles  de  jonc.  (Cléin.  Marot.  Opusc,  t.  I,  p.  29.) 

FOND  DE  CUVE.  —  Grand  manteau  lalaire  à  plain 
fond,  taillé  en  rond  et  que,  aux  xiv  et  XV  siècles,  on 
doublait  généralement  de  fourrures. — Un  fossé  à  fond 

do  cuw    •  Il  9   I I  l'Iat  avec  double  escarpement  on 

talus.  —  En  joaillerie,  ce  terme  s'applique  à  uni' 
pierre  dont  le  dessous  est  pareillement  plat  el  le 
contour  ovale  comme  celui  des  cuves  </  baigner. 

13  13,  —  Pour  fournir  nu   bai-   de  cuve  pour  Mer  la 

p,  ,  ■,,,  i.  ,i,.  560  do   di         ,  I11  den.  le  dos,  1 1  I.  (An  h.  ■'« 

/•„    ,:,.-!  ,,1,1, ,  i  cti .  .i-  M.  Richard.) 

1321.       lue  cloche  ou  fonds  de  cuve  de  2  dras,  c'est 

.,.,  ,,i. iihré,  camelin  et  péri.  (Cpto,ap.  du  Gange, 

\  Cloca.) 

1350.  —  Demi  marbré  huit'  de  Bruxelles...  pourfaire 
,,,,,.  cote   pai  do  fourrée  de  menu  vair  et  l'autre  double, 
Pour  8  aunes    d'un    pen  azun    di    Broisselles  o 
doubler  lod.    foni  de  cuve  el  fa»n    ebauces  pour  mad. 
l'i  |.  I  - .  iLjitc  m'].  d'IA.  ■!'■  lu  lointaine,  l>.  d'Arcq, 
p.  288.) 
1378.  —  Estoitleroy  vestu  d'une  cote  hardie  d'i 
rmeille   et  d'un  mantel  a    foni  de  cuve  fourré 
,/,•  S.  Omis,  t.  vi,  p, 
1391.  —  l'ouï  la  fourreure  d'un  granl  mantel  ■<  fou 
rapj         i  relevei  de  nuit,  pour  le  roy. . ., 
tenant  la  penne  1356  do   di  gri   lin  au  pi  i    de  J  I    I       p 
valent  97  1.12  v  *  d,  [Cptet  >'.■  lu  Cour  dr  I  fcai 
/,     i  ;,  Bibl.  Riehel  ■  P»6  i 

\ .  1 400.      rini        o    i     In     de  coi  ail,  

oint  130  t;i .-uns  de  i  "i  ni,  lai nli    de  11 

le  menu  111  d'oi  i            I    et  d'un  ara 
boulon  d'oi  faisant  la  liouppo,   gornj   led,   boul l'un 


gros  balay  en  façon  de  cuve,  percié  tout  au  long.  (Etal 
des  joyaux  du  dur  de  Bourg  à  Bruges,  Arch.  K,  reg.  499.) 

1416.  —  N°  169.  D'un  petit  tableau  d'or  longuet,  sur 
façon  ne  fons  de  cuve,  de  la  grandeur  du  fons  de  la  main 
ou  environ. 

N°83t  bis.  Un  camayeuplat,  longuet  sur  le  rond,  en  façon 
de  fons  de  cuve. 

N°857  bis. 2  pièces  d'agathes  plates,  longuettes  sur  le  rond 
en  façon  de  fond  de  cuvette.  (Inv.  du  duc  de  Berrij.)    ■ 

1490.  —  12  aulnes  veloux  noir  pour  faire  une  giant 
rohbe  longue  à  plain  fons,  à  grant  collet  renversé  (pour 
le  roi),  au  feur  de  7  1.  lu  s.  l'aulne.  —  2  a.  ung  quart 
veloux  noir  pour  faire  unes  autres  manches  à  coudrières 
à  lad.  robbe  de  veloux  noir.  (9°  Cpte  de  P.  Briconnet, 
f>  36  v.) 

1498.  —  10  aulnes  demy  tiers  drap  noir...  pour  faire 
un  grand  manteau  de  dueilà  plain  fous,  de  2  aulnes  quart 
de  haulteur  et  la  queue  de  2  a.  et  demye  de  long.  {Cpte 
du  deuil  de  Charles  VIII.) 

1502.  —  Entra  lad.  daine  à  Gresme  qui  est  grosse  ville 
close,  dont  les  fossez  sont  moult  larges,  plains  d'eau  vive, 
faitz  à  fons  de  cuve,  bien  garnis  de  fors  boulevars.  (Voy. 
d.Anne  de  Foix  u  Kenise,  Bibl.  de  l'Ec.  des  chartes,  1861, 
p  166.) 

1562.  —  Une  agathe  à  fond  de  cuve  ou  ovalle,  appré- 
ciée 6  escus.  (Grandmaison,  Procès-verbal  du  pillage  de 
S.  Martin  de  Tours,  p.  76.) 

1609.  —  Pour  parler  duchasteau  presque  inexpugnable 
de  Milan...,  environné  de  profonds  fossez  à  fond  de  cuve. 
(Voy.  de  Villamont,  I.  1,  p.  12.) 

1625.  —  Sur  le  chief  de  l'image,  une  très  grande  et 
très  exquise  aiguemarine  en  fond  de  cuve,  ronde  dessus. 

. . .  Cette  mitre  est  enrichie  de  péridos  longs,  à  fonds  de 
cuve  et  ronds  dessus. . . 

Un  ongle  de  grillon  assis  sur  un  pied  de  griffon  d'argent 
doré,  et  au  bout  de  la  pointe  une  pomme,  et  sur  icelle  un 
oiseau,  le  tout  d'argent  doré,  et  au  milieu,  par  dessus  led., 
ongle  une  riche  amatiste  en  fond  ce  cuve.  (D.  Doublet. 
Ilist.  de  S.  Denis,  p.  330  et  suiv.) 

1635.  —  Fossé  à  fonds  de  cuve,  à  bords  plus  ouverts 
que  le  fonds,  (l'h.  Monct.) 

1690.  —  On  appelle  des  fossez  à  fond  de  cuve  des  fos- 
sei  escarpez  et  qui  ont  peu  de  talus,  dont  les  costez  sont 
presque  aplomb,  (furetière.) 

FONDE,  FONDEFFLE.  —  Sac,  poche  de  cuir  ou  de 
cordes  servant  de  fronde  aux  machines  de  guerre  à 
verge  el  à  contrepoids,  connues,  au  moyen  âge,  sous 
les  noms  de  bible,  bricole,  pierrier,  mangonneau  ol 
trébuchet.  —  Le  projectile  de  pierre  ou  de  métal 
lancé  par  ces  engins. 

M85.     Dont  veissiés  ribaus  d'assaillir  aatis, 

Et  jeter  ans  rondufl.es  ces  grans  caiUaus  inassis. 
'  [Chanson  d'Antioche,  ch.  6,  v.  980.) 

1288.      Lors  ''/  l'assaus  reruniinenciés 

Des  f  riileflles  et  des  calllaus. 
(Urinai  le  Vouvel,  v.  .mot.) 
1300.    A  la  tour  assalir  mit  leur  engiens  menés 

As  fondes  li ir  getoienl  les  gros  caillaus  quarrés, 
(Fierabras,  v.  3122.) 
1305.     Li  kaillo  qui  i*seut  des  rondes, 

Qu'aucuns  pour  droitgeter  atriquent 
li  h  quarrel  qui  en  l'air  cliquent. . . 
Bruienl  ainsi  comme  lompeste. 

n. mil.  Guiart,  v.  8609.) 
1309.  —  In  soir  avinl.  là  où  nous  guiétions  les 

!  ii.,  tiaui  d.'  mut,  que  il  nous  avièrent  un  engin  q 
ipjlc  perrier,  ce  que  il  n'avoient  encore  fut.  et  mistrenl 
le  feu  grégoii  >-n  la  fonde  de  l'engin,  (Jolnville,  p.  85.) 

1342.  --  Pour  2  ouyrs  de  veaux  pour  faire  les  fondes 

,,,.,■,■    ain     de    i  n  ;ln  .  chai  une  U  t.,  el  pour  B  paires  de 

uni     poui  le  a.  fondes,  1  s.  8  d.  la  paire.    -  II.  Pour 

ciel ire  lesd,  fondes,  85  s,  (Cpte  d< u  ripar.  du  chai. 

,i.  Rouan,  Bibl.  Riehel,  ma.  8787,  r  t.) 

1369.  Cordas  pour  fonderies  ot  cordai  :'i  pendre  les 

renestn    il tiaux,  10      8  d...,  un  quarteron  de  fon- 

,i,  n-    di  itouvre,  H  -■  i  Iroft.  du  Pat  de  <  alais.) 

1370.  C ■ illlr  la  ville  do  javolol  . 


clias- 
o  l'en 


FONDEUR 


de  rondes  el  de  fondoufles  et  de  tels  instruments  comme  ils 
avoient.  (Citron,  de  S.  Denis,  t.  Il,  p.  31.) 

1406.  —  En  aulies  lieux  furent  faits  plusieurs  fon- 
droffies,  bricoles  et  eschelles.  (Mnnstrelet,  p.  15.J 

1430.  —  Environ  ii  trousses  de  fondes  de  cordes  sans 
basions,  à  gecter  pierres,  (inv.  de  lu  Bastille,  p.  331.) 

FONDEUR.  —  Un  èdil  royal  daté  d'avril  1597 
classe  l'industrie  île-  fondeurs  en  sable  el  en  terre 
parmi  les  métiers  médiocres  el  leur  assigne  le  qua- 
trième rang  qu'ils  partagent  du  reste  avec  les  enlu- 
mineurs. Peut-être  la  corporation  avait-elle  un  peu 
déchu  sous  le  règne  île  Henri  IV.  mai-  il  n'y  a  au- 
cune raison  de  croire  que,  au  moyen  âge,  c'est-à- 
dire  à  une  époque  où  dans  le  même  atelier  s'exécu- 
taient le  modèle,  la  ciselure,  le  tournage  et  la 
réparation  des  pièces,  les  fondeurs  de  Paris,  de 
Reims,  de  Limoges  et  d'autres  grandes  villes  de 
France  aient  eu  rien  à  envier  aux  dinandiers  du 
pays  de  Liège. 

1225.  —  Artifices  suut  illi  subtiles  qui  fundunt  campa- 
nas  de  ère  sonore,  per  quas  in  ecclesiis  hore  diei  denuu- 
ciantur  molu  bacillorum  et  cordarum  attractarum.  i.l.  île 
Garlande.g  20.) 

1260.  —  (Juiconques  veut  estre  fondères  et  molères  à 
Paris,  c'est  à  savoir  de  boucles  et  de  mord  ans,  île  fremaus, 
d'aniaus,  de  seaus  et  d'autre  menue  oevre  que  on  fait  de 
coivre  d'archal,  estre  le  puet  franchement. 

. . .  Nus  molères  ne  puet  nioler  ne  fondre  chose  là  où  il 
i  ait  leitres,  et  se  il  le  fesoit  il  seroit  eu  la  merci  le  roi 
de  cors  et  d'avoir.  Hors  mise  leitres  chascune  par  li.  Mais 
en  séel  ne  en  deniers  ne  en  chose  qui  porle.  soupeçon,  ne 
puent  il  nioler  ne  foudre.  Ne  clef  se  la  serreure  n'est  de- 
vant eus.  (lieg.  d'Et.  Iioileau,  tit.  il.) 

1484.  —  Furent  présens  en  leurs  personnes  Jehan 
Murant,  Adam  Morant  son  fils  et  Regnaut  Guedon  gendre 
dud.  Morant,  tous  fondeurs  demourans  à  Paris  en  la  rue 
S.  Martin,  lesquels...  reconnurent...  avoir  fait  marché  à 
Mgr  Louis  d'Ainboise,  évesque  d'Alby,  de  faire  pour 
ieelluy  Sgr. 

Premièrement  de  faire  un  griffon  de  la  façon  de  celluy 
qui  est  au  cueur  de  l'église  des  Cordelliers  à  Paris, 
excepté  que  les  images  seront  autres,  c'est  à  sçavoir  au 
devant  dud.  grillon  aura  une  image  de  Nostre  Dame  et  à 
sa  main  destre  sainte  Cécile  et  à  sa  main  senestre  S.  Va- 
lérian,  S.  Tiburee.  Etenla  partie  droicte  derrière  Nostre 
Dame  qui  regardera  au  grand  autel,  aura  ung  S.  Michel, 
et  dessoubs  chacune  desd.  images  aura  le  nom  du  sainct 
en  grosse  lètre  et  en  latin,  c'est  asçavoir,  soubs  saincte 
Cécile  sera  escript  CECILIA,  soubs  S.  Valerian  SANCTUS 
VALERIANES,  soubs  S.  Salvi  SANCTUS  salvius,  soubs  S.  Ti- 
burce  sanctus  tiburtius,  et  soubs   S.    Michel    sanctus 

MIiHAEL. 

Outre  plus  seront  les  arcs  boutans  doubles  entre  2  pil- 
liers  et  par  ainsi  en  aura  12.  Et  seront  mises  les  armes 
dud.  Sgr  au  plus  apparent  lieu  dud.  grillon.  Et  au  pié  bas 
aura  en  escript  ee  qui  s'ensuit  :  oui. Ail  M  liOMINI  LUDOVISI 
DE  AMB0IS1A  BPISCOPI  ALB1ENSIS  MILLEMMO  QUADB1NGENTE- 
S1M0    OCTUAGESIMll  QDINTO. 

Et  sera  led.  griffon  de  bon  cuivre  neuf,  loyal  et  mar- 
chant, aussi  bon  ou  meilleur  que  cellui  des  coUumnes 
estans  au  cueur  de  l'église  S.  Jaques  de  la  Boucherie,  à 
Paris,  et  parfait  à  l'Assomption  Nostre  Dame  prochaine- 
ment venant,  et  ne  surmontera  en  riens  le  poix  de  cellui 
de  lad.  église  des  Cordelliers,  sinon  uO  livres  plus  ou 
moins. 

It.  de  faire  G  columnes  et  li  anges  qui  tendraient  les 
enseignes  de  la  passion  Nostre  Seigneur,  le  tout  en  la 
forme  et  de  la  grandeur  et  poix  pour  rolumne  que  sont 
les  columnes  el  anges  de  lad.  église  S.  Jaques  la  Bou- 
cherie, à  Paris,  que  donna  feu  Mgr  le  cardinal  d'Ostun. 
Et  seront  les  armes  de  moud.  Sgr  d'Alby  mises  esd.  co- 
lumnes, en  la  place,  que  sont  les  armes  dud.  l'eu  .Mgr  le 
cardinal  esd.  columnes  S.  laques.  Et  sera  escript  au  pié 
de  chacune  desd.  columnes  :  OBLATUM  D0H1HI  LUDOVIC!  DE 
AKBOISIA  EPISC0PI  ILBIENSIS,  Mll.I.K.sIMO  ftDADBlNGENTESIMO 
OCTUAGESIMO  U.IINT0. 

1t.  de  faire  une  croce  semblable  à  celle  de  S.  Germain 
l'Auxerrois,  .i  Paris,  exceptéque  le  pillier  sera  jusques  en 
terre.  Et  à  i  pies  de  terre  "ii  environ  aura  ung  chapiteau 


sui  lequel  aura  ung  soubassement  auquel  sera  le  guichet 
pour  monter  <-t  dévaler  le  corps  Nostre  Seigneur,  et  sera 
le  guichet  de  bonne  grandeur,  en  manière  que  une  homme 
j  peusl  mettre  la  main  a  son  aise.  Et  aura  ami.  pillier  nne 
reprinse  pour  mettre  une  image  de  environ  i  pies  de  long  ', 
laquelle  aura  ung  chapiteau  encontre  led.  pillier  d'icelle 
croce.  Va  là  où  est  Jésus  en  lad.  croce  S.  Germain,  aura 
une  double  Nostre  Dame.  Et  là  où  il  y  a  une  M  seront  les 

armes   doubles   de    a I.   Sgi    d'Alby.    Et    avec  ce  aura 

■J  brasses  routés  mouvans  dud.  pillier  d'icelle  croce,  aux 
■1  côtés  île  fol.  croce  sur  lesquels  aura  2  chapiteaux  re- 
veslus  de  feullages.  Et  sur  iceulx  aura  2  anges  qui  ten- 
dronl  chacun  ung  encencier.  El  seront  lesd.  2  anges  de 
plus  grand  volume  que  ceulx  qui  -oui  en  la  croce  de  lad. 
église  S.  Jaques  de  la  Boui  lîerie.  Et  au  plu-  haut  dud. 
pillier  de  lad.  croce  sera  ung  Dieu  de  la  grandeur  d'ici  Itui 
de  l'église  S.  Germain,  ou  un  porte-châsse  pareil  à  cellui 
de  S.  Jaques  de  la  Boucherie,  garuy  de  feullage,  l.t  sera 
en  la  voulante  dud,  Sgr  dire  ou  faire  asçavoir  dedens  Noël 
prochain  lequel  il  voudra  avoir.  Et  s'il  ne  le  fait  sçavoir 
dedens  led.  temps,  ou  au  moins  dedens  la  lin  du  mois  de. 
janvier,  iceux  ouvriers  seront  tenus  faire  ung  Dieu  de  la 
grandeur  de  cellui  dud.  S.  Germain.  Auquel  pillier  de 
lad.  croce  seront  mises  les  armes  dud.  Sgr.  Et  sera  es- 
cript au  pié  d'ieellui  pillier  :  OBLATUM  DOUINI,  etc.  (ut 
supra). 

Et  ne  poisera  lad.  croce  rien  plus  que  celle  dud.  S.  Ger- 
main, excepté  ee  que  l'en  adjouste  à  la  grandeur  du  pil- 
lier et  les  2  anges  qui  y  seront  pins.  Et  que  la  <  1ère  voie 
de  dessus  lad.  croce  soit  mieux  fournie  de  feullage  que 
celle  dud.  S.  Germain,  car  elle  en  sera  plus  belle  a  voir. 
Toutes  lesquelles  besongnes  et  ouvrages  lesd.  Jehan 
Morant,  Adam  Morant,  son  fils,  et  Regnault  Guedon,  son 
gendre,  seront  tenus,  ont  promis  et  promettent,  chacun 
pour  le  tout,  faire  bien  et  deuement  et  livrer  cuivre  jaune 
lion,  léal  et  marchant  et  bien  purifié  pour  ce  faire  et  rendre 
iceux  ouvrages  prêts,  assouvis  et  achevés  aux  poix  le  Roy, 
à  Paris,  dedens  la  my  aoust  prochainement  venant,  aud. 
Mgr  d'Alby  ou  à  ses  commis. 

Ce  marché  fait  pour  prix  qui  s'ensuivent,  c'est  à  sçavoir 
pour  chacun  cent  que  pourront  peser  lesd.  6  columnes 
18  I.  10  s.  t.  Pour  chacun  cent  que  pourront  pezer  lesd. 
grillon,  croce,  pillier  et  leurs  appartenances  dessus  dé- 
clarées, 10  1.  t.  pour  cuivre  et  ouvrage. 

...  Et  avec  ce,  led.  Mgr  d'Alby  sera  tenu  fournir  les 
barreaulx  de  fer,  plom  et  les  autres  choses  qui  seront  noc- 
toires  pour  asseoir  lesd.  ouvrages,  lesquels  led.  Sgr  fera 
mener  à  ses  despens  jusques  à  Alby.  Et  si  fournira  de 
tonneaulx  pour  enfarder  lesd.  ouvrages  afin  que  mieulx 
ils  puissent  estre  menés  sans  estre  gastés  en  at'eune  ma- 
nière. 

...  Passées  et  accordées  double  le  lundi  dix  neuvième 
jour  du  mois  d'aoust,  l'an  de  grâce  mil  quatre  cens  qua- 
trevins  et  quatre.  (Arch.  de  l'uii  franc.,  t.  111,  p.  317.) 

1593.  —  Ont  comparu  François  Voullaud,  Jean  Trottier, 
Léonard  Rousseaud,  Jean  Nantiat,  Hélies  Leychanaud, 
Léonard  Chastenet,  Hélies  Farnest  fils  d'autre  Hélies 
Farnetz,  Pierre  Freyssinaud  dit  Sardine  et  Délies  dit 
Nathias  Nogeaud,  maistres  fondeurs  de  la  présante. 

Art.  2.  —  Pour  son  essay  et  chef-d'œuvre  devant  être 
reçu,  sera  tenu  de  faire  une  paire  de  chandalier  planiers 
de  tournierie  et  bonne  ordonnance,  un  autre  payre  de 
chandaliers  ouvrés  bon  et  biens  fait  sans  aucune  soudure 
ni  fante,  plus  une  paire  d'estriest,  une  paire  d'esperont  et 
une  paire  de  boussettes,  le  tout  bien  ouvré  en  couleur 
d'ort. 

Art.  à.  —  Les  enfans  de  maistres  dud.  mestier  qui 
voudront  être  reçus  après  le  décès  de  leur  père  ne  seront 
tenus  faire  de  chef-d'œuvre,  si  ce  n'est  une  des  gusd. 
piesces  qu'il  |iourr.it  choisir  et  en  prestant  le  serinent  de 
garder  les  statuts   dud.  mestier. 

Art.  S.  —  Ne  pourront  lesd.  maîtres  travailler  ni  fail- 
li :i\  ailler  aud.  mestier  de  fonte  pour  landiers,  chandeliers 
ou  chauffettes,  harnois,  garnitures  de  cheval  ou  autres 
piesces  qui  en  despendent  dud.  mestier  dans  lad.  ville 
de  Limoges,  faubourgs,  cillé,  banlieue,  qui  ne  soit  foute 
de  bonne  matière,  et  dont  le  tout  (soit)  bon  et  marchand 
au  dire  des  autres  maîtres,  à  peine  de  confiscation. 


I    l   est    '  ■  console  ou  nicha  pour  mettre  une  statuette. 

C'osl    la    disposition    .jue   présente   l'autel    de    l'ancienne  église 
d'Arras.    Voy.    le  dosa   i  do    i  assi  -   da  ta  les   i  \ntti  •  û 

le  Didron,  i.  IX,  et  VioIlct-lc-Duc,  Dictionnaire  d'archi- 
tecture, m  mol  Autel. 


728 


FONDEUR 


Art.  9.  —  Ne  feront  lesd.  maîtres  aucun  ouvrages  néces- 
saire au  mestier  de  ceinturier,  tant  de  laton  blanc  que  de 
jaune,  qui  ne  soit  bien  limé,  poli  et  apressé,  aux  mêmes 
peines. 

Art.  10.  —  Pourront  lesd.  maîtres  fondre  des  poids,  ti- 
mons, boussettes  et  garniture  de  poids  pour  messieurs  les 
trébuchiers... 

Art.  12.  —  Tous  chandaliers  de  sallo,  chandaliers  de 
table  et  landiers  seront  faits  de  bonne  matière,  bien  fon- 
dus, taillez  et  tournez,  bons  et  marchands,  à  peine  de 
confiscation. 

Suivent  les  noms  des  maîtres  fondeurs  qui  sont  présen- 
tement dans  la  ville,  faubourgs, cité  et  banlieue  de  Limoges. 
Premièrement  Léonard  Ricaud,  Martial  Chastenet,  Jean  et 
Léonard  Boutaudon  père  et  fils,  Antoine  Dutreil,  Léonard 
lîocbe  et  Jean  Hoche  père  et  fils,  Jacques  Cliatenet,  Pierre 
Bregefort  l'aîné,  Nicolas  Chatenet  fils  dud.  Martial,  Jean 
Ricaud  fils  dud.  Léonard,  Pierre  Bregefort  jeune.  La 
veuve  de  feu  François  Rolland  dit  l.ansament,  la  veuve  de 
feu  Chatenet  vieux,  la  veuve  de  feu  Joseph  Guytard,  la 
veuve  de  feu  Jacquet,  la  veuve  de  feu  Chatenet.  (Extr. 
des  lettres  patentes  accordées  aux  fondeurs  de  Limoges, 
Arch.  de  la  Ville.) 

FONDIS.  —  Ouvrage  fondu. 

I  180.  Deus  enfans  de  fin  or  fais  en  molle  fondis. 
(/(6m.  d'Alurandre.) 

1260.  —  Nus  ne  doit  faire  patrenostres  de  fil,  ains  les 
doit  faire  fondeisses  et  tornées  à  tour,  bones  et  grosses 
selon  ce  que  les  patrenostres  sont  grans.  (Et.  Boileau, 
Livre  des  métiers,  tit.  i'i.) 

1600.  — Le  moule  de  sable  où  l'on  jette  le  métal  fondu 
pour  faire  l'ouvrage  à  moule,  plus  aisé  que  l'ouvrage 
cysclé,  mais  il  est  plus  grossier,  de  vil  prix  et  c'est  le 
mestier  d'apprentifs.  (Ht.  Binet,  Merveilles  de  la  nat.,  de 
l'Orfèvrerie,  en.  22.) 

FONTAINE.  —  En  dehors  des  types  nombreux  de 
fontaines  monumentales  antérieures  à  la  Renaissance, 
les  objets  mobiliers  de  ce  genre  peuvent  à  bon  droit 
passer  pour  des  raretés.  Les  mille  fantaisies  écloses 
sous  la  main  des  orfèvres  ont,  je  crois,  entièrement 
disparu;  mais  si  la  dinanderie  de  cuivre  no  nous  en 
offre  qu'une  image  un  peu  affaiblie,  elle  est  assuré- 
ment rehaussée  par  la  description  des  pièces  riches 
dont  la  matière  même  a  causé  la  ruine.  Voy.  Gayoi.e 
et  Gloriette. 

V.875. —  Dans  l'atrium  même  de  l'église  (la  nouvelle 
basilique-)  se  trouvent  2  fontaines,  l'une  «lu  côté  du  sud, 
e  du  côté  du  nord.  L'exécution  *!•-  ces  fontaines  où 
l'excellence  de  l'art  s'unit  à  la  richesse  de  la  matière, 
témoigne  de  la  manifleence  de  celui  qui  les  lit  élever.  La 
première  est  faite  dece  marbre  d'  gyple  que  nous  sommes 

I  u    igc  'i  appi  l'i  m. ii  in  e  un.  Autour  on  voit  des 

dragon     admirablement    traités   par   l'art    du   sculpteur 

a iiieu  se  dresse  une  pomme  de  pin   percée  à  jour. 

Tout  autour  sont  rangée  comme  des  dan  euses  en  rond, 
des colonnettes  creusées  è  l'intérieur  et  lurmontées  d'uni' 

corniche.   L'eau   l'élancail   en  jel  de  la  i une  de  pin  et 

de    i  ilonneltes  dans  le  t i  du  ba    in  el  arro  ail  toul  ce 

'i  h    e  trouvait  au-dessous.  La  fontaine  du  'd  est  faite 

ii-    ii    pierre  dite   (agaric lui  rei  emble  a  celle  que 

d'autrei  appellent  a  Irite,  el  elle  a  aussi  une  pomme  de 
pin  de  marbre  blanc  qui  s'élève  tout  à  l'ait  au  milieu  el 
qui  '■  i  percée  de  trous,  Sur  la  corniche  qui  lu. nie  le 
1  du  l>  i  m.  l  m  liste  i  pi  icé  de  i  coqs,  des  boucs  el 
de    béliei    de  bronze  qui  lancent  par  de    tuyaux  et  vomis- 

m,    i  je  pui    parler  ainsi,  l'eau  dam  le  rond  du  I 

in  lin  Porphyt  ogenète,  Vit  dt  I  empereur  BasiU    ap 
Labarti    Hiit.di    artt  induit) .,  2   édit,,  i.  I,  p.  88.) 

1253.  --  Narravit  m, lus  quod  apud   Carecarum    (en 

'lait. n  .  lidam  hm;i  u  i  aui i  fabci   «  illelm ■ 

mine,  oi  iundu  i'i  -I  iniiiH'ii  eju  e  i  Bucbiei .  el 
nomon  i.  nu  entiu    Bui  hiei .  el  adhuc  on  dil 

uper  m  i/i i  Ponten Rogerus 

D  i    .  or... 

1     grand  Kan)  magister  P/illelmui  pan  li  a  I 

unam  i  i  nteam  ad  cuju  i  adicea  sunt 
1  leon  I  habenti  unum  i  ann  ilo  el  vomentes 
omneslai  alb Jumonti.  El  ducuntur  intro  arl im  I 


nalia  usque  ad  summitatem  arboris  quorum  summitates 
repansa  sunt  deorsum  et  similiter  quolibet  eorumserpens, 
unus  deauratus  quorum  caude  involvunt  truncum  arboris. 
Et  unum  ex  ï lits  canalibus  fundit  vinum,  aliud  caracos- 
mos,  hoc  est  lac  jumenti  defecatum,  aliud  boal,  hoc  est 
potnm  de  melle,  aliud  cervesiam  de  riso  que  dicitur  ter- 
racina;  et  cuilibet  polui  est  preparatum  suum  vas  argen- 
teum  ad  pedem arboris  ad  recipiendum  interilla  -icanalia. 
In  summn  fecit  angelum  tenentem  tubam  et  subter  arbo- 
rem  fecit  criptam  unam  in  qu  ahomo  potest  abscondi,  et 
ascendit  canale  per  médium  cordis  ipsius  arboris  usque 
ad  angelum. 

Primo  fecerat  sufflatoria  sed  non  dabant  satis  de  vento 
(Voy.  de  Rubruk,  p.  30 J  et  335.) 


V.  1370.  —  Fontiine  en  cuivre  jaune, 
app.  à  M.  L.  Garrand. 


1360.  —  Ui  /  1res  grant  fontaine  que  12  petis  hommes 
portent  sur  leurs  espaules,  el  dessus  le  pié  snni  G  hommes 

d'armes  qui  assaillent  le  chastel,  et  y  a  IJ  ares  l terez 

en  manière  de  piliers  qui  boutent  contre  le  Biège  du 
hannap.  Ou  milieu  a  un  chaste]  en  manière  d'une  grosse 

tour    à    plusieurs    toiirnelles,    et    siel    leil,    chastel    sur    une 

haute  iii'iie  vert,  el  sur  9  portes  a  8  trompettes.  Et  au  lias 
pur  dehors  lad.  mote  a  braies  crénelées,  et  aux  créneaux  du 
chastel  par  eu  haut,  a  da s  qui  tiennent  basions  et  bbcuz 

et     licite  nili  II  t    le  ehaslel,   et  au    bnllt    (lu    ehaslel    a  le    siège 

d'un  hannap  crénelé,  et    le  plal   esl  d'une  terrace  vert 

In llllll. innée,  et  nu  finis  a  un  Ireilleys  ili-.su/  lui  peilllis  à 
I SVOÏr  l'eaUO,  et  le  hannap  et  le  enuverele  snnt    esinailliez 

iiriim  en  iieiiens  | i.i i  quartiers,  donl  les  uns  sont  dores 
grenelai  el  les  autres  sont  d'azur  à  srbresBcaux  vers  et 

besles  lauvagOS  ;  nu  Ions  du  hannap  a  un  grant  csmail  nu- 
que I  a  uu  chevalier  et  une  da dedens  un  paveillon  azuré, 

et  lient  le  chevalier  un   cuer  en  sa  main  désire,  et  la  dame 

nu  chiennel  de  s. n  désire,  i.t  en  l'esmail  du  couver- 
cle, q i  azuré,  a  un  chevalier  qui  tient  un  cuer  on  sa 

main  seuesiie,  ei  fnut  saiiiiiiaui  de  parler  ensemble,  lui  et 
i dame  '(ni  .ut  emprèi  de  lui,  et  poisenten  toul  51  m. 

:. ...  [Inv,  ■!■■  loin-,  ./'  in/.i»,  n"  iks.) 

1372.  lue   Iniil. une   de  crislail   sur    lin'pié  d'argent 

l'Slll.lllle,    .1     ,i    ilr       n.    un    vielleur,    et     OSl    J'Illlle    de     pelles 


FONTE 


729 


et  d'esmeraudes,  pes.  8  m.  4  o.  15  est.,  prisé  86  fr.  d'or 
(Testant,  de  Jeanne  d'Evreux,  p.  134  I 

1380  —  Une  fontaine  de  jouvent  d'or,  où  est  ung 
chapiteau  à  0  pilliers  sur  ung  pié,  et  sont  PWPJ»*"»3"- 
tour:  <•'  à  l'environ  de  lad.  fontaine  garny  de  balaiz, 
saphirs,   esmeraudes  et  rubis   d'AUxandre,  et   au   cnei 

dessus  est  Nostre  Dai «2  angelots,  pes.  -  m.   &  esi. 

(/„,.  de  Charles  V,  n"2654.) 

1437  —  Entrée  de  Charles  VII  à  Paris.  —  Auponcelet 
avoit  une  fontaine  en  laquelle  y  avoit  un  pot  ou  estoit  une 

il,.,,,-  de  lysqui  jetait hypocras,  vin  et  eau.  et  dedans 

lad  fontaine  estaient  2  dauphins  et  au  dessous  avoit  une 
terrasse  voûtée  de  fleurs  de  lys,  et  dessus  la  terrasse  estait 
un  personnage  de  S.  Jean  Baptiste  qui  monslroit  lAgnus 
Dei  et  y  avoit  anges  chantant  moult  mélodieusement. 
(Mo'nstrelet,  I.  '2,  eh.  219.) 


Au  grant  cloistre...  une  grande  fontaine  dont  le  bassin 
e«t  d'une  pière  d'une  pièce  ayant  de  longueur  plus  de 
i  toises,  et  tout  à  lenteur  gecte  yaue  par  divers  conduitz. 
iVoy.  de  la  reine  de  Sicile  a  Clairvaux,  An»,  arclieol., 
t.  [il,  p.  228  et  suiv  I 

1523.  —  Une  fontaine  de  ferd  blanc  assise  sur  G  lions 
dorez,  le  pied,  le  milieu  et  le  chiefz  aussi  dorez,  (Inv.  de 
Marguerite  d'Autriche,  P  69.) 

1542.  —  A  Léonard  Limosin,  esmailleur  ,1e  Limoges, 
pour  une  fontaine  d'esmail  et  un  grand  aposlre  aussi 
S'esmail,  07  1.  10  s.  (lieg.  de  dépenses  de  Marguerite 
d'Angoulème.) 


XV"  S.  —  Fontaine  de  jouvence.  Gravure  d'un  coffre 
franco-italien.  App.  au  même. 

1453  —  Le  quatrième  (entremet)  estoit  une  fort  belle 
fontaine  dont  la  plus  grande  partie  esloit  de  voirre  et  le 
surplus  estoit  de  plomb,  de  fort  bel  ouvrage  car  il  y  avoit 
des  arbrisseaux  fort  petits  de  voirre  et  des  tcuilles  et 
(leurs  si  nouvellement  faites  que  merveille,  ht  1  espèce  de 
tout  l'artifice  estoit  ainsi  qu'un  petit  pré  clos  de  roches 
remplis  de  saphistrins  et  d'autres  estranges  pierres  et  au 
milieu  d'icelui  un  petit  S.  André  tout  droit  ayant  sa  croix 
devant  lui,  et  par  un  des  bouts  dessus  la  croix  sortait  la 
source  d'une  fontaine  bien  un  grand  pied  de  hauteur,  la- 
nuelle  rechéoit  dedans  le  pré  par  si  subtile  manière  que 
,!„  „,.  savoit  ce  que  l'eau  en  devenoit,  et  n  estoit  autre 
chose  toutefois  que  de  la  claire  eau  de  fontaine.  (Matth. 
de  Coussij,  ch.  88.) 

,^54  _  Pour  la  garniture  d'une  fontaine  de  cristal 
bien  richement  ouvrée  tout  à  l'entour  de  menus  ouyraiges 
de  feuillages  en  façon  de  coronne,  et  a  l'entour  de  lad. 
fontaine  a  4  gargoules  d'or  bien  gentement  faictes,  don 
saull  l'eaue  de  lad.  fontaine',  et  dessus  le  couvercle igarnj 
des  inesmes  led.  onvraige,  et  an  dessus  du  pie  de  la  hui- 
taine earny  i  feuillage  comme  dessus.  Et  au  dessoubs 
oud  pié  y  4  leons  d'or  bien  gentement  fais  qui  soutien- 
nent lad.  fontaine...  (Aroetiterie  de  la  reine,  1'"  Ipte  d< 
J.  Dochetel,  f  141.) 

1456  —  Une  fontaine  de  cuvvre  à  laver  mains,  à  un 
erant  pié  de  cuvvre  ouquel  a  3  lyons  qui  le  soutiennent 
(7,1».  de  la  Commanderie  du  Temple,  p.  471.  Lebeut, 
réimpr.,  t.  II.) 

,517     _  Le  revestiaire  (de   l'église)  où  sont  les  reli- 
ques... où  y  a  une  belle  fontaine  pour  laver  les  mains  des 

rpli ,r  i  c  HX  •  • . 

Au   milieu    (du    réfectoire)  la   fontaine   pour    laver   les 
pintes,  choppines  et  hanas  de  bois  desd.  religieux. 


1  183.  —  Fontaine  exlr.  par  Shaw  d'un  ms. 
de  la  biblioth.  roij.  de  Londres,  15  E  IV. 

,  S43  -  Une  fontaine  de  terre  sur  laquelle  y  a  ung 
petit  ,o,fant  portant  les  armes  de.  feue  madame,  (/fit»,  du 
duc  de  Lorraine  a  Nancy,  F  143.) 

i  SS6  —  On  Y  trouve  (à  Fez)  beaucoup  de  maisons  qui 
ont  Quelques  citernes  d'eau...  ayant  à  chacun  angle  des 
fontaines  basses  et  belles  faites  à  majolique.  (Léo  Africanus, 
edit.  Temporal,  t.  I,  p.  331.1 

,  c8o    —  Art    7    Tous  compagnons  qui  voudront  passer 

maistres   and.  mestier  feront  tous  chef  d'oeuvre  sçavoir 

né  l  nta'ne   un  ral'raichissoir,  et  l'autre  tiers  ainsi  ou  il 

sera  nommé  par  lesd.  maistres  jurés.  (Stat.  des  poeshers 

de  Nantes,  p.  217.)  _  .„.     .    .■ 

1598  -  One  fontaine  de  cuivre  bien  esmaillee  de  di- 
vers personnages,  faictes  sur  un  pied  rond,  sur  laquelle 
v  a  un  triangle  après  une  consomme,  et  puis  le  bassin, 
le  tout  i  la  hauteur  de  3  pieds.  (Inc.  du  chai,  de  Nerac, 

P- 21.) 

I5qa  _  Une  petite  fontaine  à  roche  ronde  garnie  de 
branches  de  corail,  nacque  de  perles  et  argent,  les  unes 
en  façon  de  cuilliers,  fourclietles  d'argent  et  couteaux, 
avec  un  petit  entonnoir  d'argent,  estant  le  tout  en  une 
boufete  de  cuir  noir.  30  esc.  {Inr.  de  Oabnelle  d  Etirées, 
F  6.) 

FONTE  de  i  Fit.  —  Le  traitement  do  minerai  de 
fer  suppose  la  production  préalable  de  la  fonte  ;  mais 
les  procédés  du  moulage  appliqués  à  celle  matière 
sont  rarement  reconnaissais  dans  les  textes,  et  le 
premier  en  date  est,  suivant  nos  noies,  la  mention 
d'une  bombarde  italienne  de  1 129.  La  poterie  moulée 
en   fonte    n'est  point  antérieure  au  XVI"  siècle.  On 


730 


FONTE 


trouvera  à  la  page  350  un  spécimen  de  cette  fabri- 
cation. 

1 429.  —  Bombarda  una  feiri  zitata,  signala  lilteris  cum 
annelloferri,  cum  suo  cepo  ferrato.—  It. lapides  11  a  bom- 
bardis  ut  scribitis  tracte  librarum  100.  (Arcli.  de  Corne, 
Angelucci,  Docum.  inéd.,  pièce  23.) 

1514.  —  200  boulets  de  fer  servant  aux  couleuvrines, 
mis  au  cbàteau  de  Dijon,  avec  100  paires  de  coquilles  ou 
moules  à  couler  des  boulets.  (Arcli.  de  Dijon,  ap.  Des- 
maze,  Très,  judic,  p.  69.) 

1554.  —  2  chesnetz  de  fer  de  fonte  et  une  poille  de 
fer,  prisez  ensemble  12  s.  6  d.  t.  [Inv.  d'Emard  de  Nicolay, 
f»  157.) 

1597.  —  Les  petits  grains  du  fer  qui  ressemblent  à  la 
rondeur  de  la  graine  de  coriandre  se  peuvent  tondre  par 
le  moyen  de  l'argille,  laquelle  nous  appelons  autrement 
marne";  mais  s'il  estoit  possible  de  séparer  exactement  ces 
petits  grains  d'avec  le  sable  pierreux,  le  fer  se  pourroit 
fondre  plus  facilement  et  plus  souvent.  Mais  d'autant  que 
cette  nature  pierreuse  se  change  confusément  parmy  le 
fer  en  verre,  il  advient  que  le  fer  s'en  fait  plus  aigre  et 
qu'il  résiste  davantage  au  marteau,  ne  plus  ne  moins 
qu'une  pierre  qui  se  rompt  pluslùt  que  de  se  laisser  es- 
tendre  sur  l'enclume. 

On  fait  de  ceste  sorte  de  mélail  pierreux  les  pots  à  feu 
desquels  on  use  pour  faire  cuire  la  viande,  et  plusieurs 
autres  vaisseaux  pour  divers  usages,  et  principalement  les 
balles  d'artillerie.  (J.  Bodin,  Théâtre  de  la  nature,  1.  2, 
sect.  10,  p.  371.) 

1727.  — Cette  compagnie  (des  fers  et  aciers  de  France) 
a  dans  la  rue  S.  Thomas  du  Louvre  un  magasin. 

On  y  vend  actuellement  des  ouvrages  de  tout  genre, 
fondus  sur  d'excellents  modèles,  la  plupart  nouveaux  et 
qui  ont  été  faicts  par  les  plus  grands  maîtres.  Ces  ouvrages 
sont  recherchés  et  finis  comme  ceux  d'orfèvrerie. 

Au  lieu  que  les  balcons  ordinaires  n'ont  que  des  orne- 
jnens  de  1er  roulés,  ou  de  tôle  emboutie,  ou  des  ornemens 
de  cuivre  qu'on  y  rapporte,  les  nouveaux  balcons  de  la 
manufacture  sont  d'une  seule  pièce,  enrichis  de  tout  ce 
que  la  sculpture  sçait  exécuter  en  bois,  de  ligures  humai- 
nes, de  figures  d'animaux,  de  guirlandes  de  llcurs.  Et  ces 
superbes  balcons  coulent  moins  en  fer  que  de  pareils  ne 
couteroieut  en  bois.  (Savary,  Suppléai.,  V  Acier.) 

FONTS  BAPTISMAUX.  —  A  l'eau  îles  fontaines 
ou  des  rivières  versée  en  plein  air  pour  l'adminis- 
tration du  baptême,  dans  les  temps  apostoliques,  on 
substitua  le  baptistère,  ou  grande  ruve  à  immer- 
sion, qu'abritait  un  édifice  spécial.  Depuis  que,  par 
décence,  la  matière  du  sacrement  s'est  réduite  à  une 
simple  infusion,  l'ancienne  piscine  a  l'ait  place  à  une 
cuve  de  proportions  plus  restreintes.  Au  xir  siècle, 
1rs  curioux  fonts  baptismaux  de  l'église  S.  Barthélémy 


[   fait  en  plomb  ou  même  en  bois,  et  dans  les  textes  de 
j   date  postérieure  cités  ici  on  verra  quelles  dispositions 
:   spéciales  nécessita  l'usage  de  déshabiller  complète- 
ment, à  l'église,  les  enfants  qu'on  y  portait  pour  les 
baptiser.  Voy.  BAPTÊME. 

1387.  —  A  Jehan  Ledouyn,  tonnellier...  pour  2  ances 
de  fer  pour  les  fons  à  baptiser  madame  Jehanne  de  France. 
(19=  Cple  roy.  de  Guill.  Brunel,  f°  110  v°.) 

1440.  —  A  Derin  de  Vitré,  pour  achat  de  55  1.  de  pion 
à  reffaire  les  fons  de  lad.  église,  outre  le  vieil  fons  qui 
pesoit  50  1.  de  pion,  le  tout  emploie  en  la  façon  desd. 
ions  qui  puisent  ensemble  105  1.  de  pion;  et  pour  la  faezon 
d'icelui  fons,  par  marché  fait  o  lui,  tant  pour  l'achat  diul. 
pion  que  pour  faezon,  115  s.  Pour  le  vin  du  marché 
11  s.  5  d. 

A  Morieet  Laurence,  orfebvre,  pour  une  tasse  d'argent 
qu'il  a  faite  et  ordonnée  pour  les  fons  de  lad.  église, 
pes.  7  o.  d'argent  lin  à  7  1.  le  mardi,  monte  pour  ce 
6  1.  11  s.  3  d. 

1508.  —  A  Jehan  Maigneau  pour  une  petite  table  à 
dresser  proche  les  fons,  pour  servir  à  desmailloler  et  re- 
mailloler  les  enfans  que  l'on  apporte  à  l'église  baptiser, 
i  s.  -1  d.  (Cples  de  la  collég.  de  Bueil,  Mem.  de  la  Soc. 
archéol.  de  Tour  aine,  t.  VII,  p.  196.) 

I  526.  —  Fontes  existentes  prope  magnam  portam  tenipli 
ad  levam  seu  siuistram  introintibus.  Receptaculmn  aquse 
benedicUc  est  bipartitum:  ita  utbaptizandi  infautes  possiut 
niigere  in  alterum  latus  aqua  benedicla  vacuum. 

...  Est  crater  seu  discus  in  que  suscîpitur  lotium  seu 
urina  baptisandorum  infantium,  si  forte  egerint.  Quapropter 
intermedio  seu  separatione  non  indigent  ipsi  fontes. 

[L'article  i  des  slatuts  synodaux  en  1052  indique  la 
suppression  de  cet  usage  :  Enjoignons  aux  curés  et  vicaires 
d'avertir  leurs  par roissiens ou  sages  femmes  de  ne  présenter 
nuds  les  enfants  au  baptême],  (Procès-verbaux  de  la  risite 
des  églises  de  S.  Rémy  et  de  la  Madeleine  de  Troyes, 
Arch.  de  l'Aube,  reg.  G,  1315. 

1573.  —  Vn  grant  pot  de  cuivre  de  Damas  qui  a  une 
grant  biberon  droict,  avec  son  couvercle,  lequel  sert  à 
mettre  l'eau  des  l'omis  pour  baptiser  les  enll'ans.  (/?(!'.  de 
la  Sainte-Chapelle,  n°  91.) 

FORCES.  —  Cet  outil  quelque  peu  spécial  aux  ton- 
deurs de  draps,  el  dont  Savary  donne  la  définition, 
avait  pour  diminutif  les  forcettes,  accessoires  obligés 
des  travaux  d'aiguille  et  dont  les  femmes  se  servaient 
encore,  au  \\T  siècle,  concurremment  avec  les 
ciseaux. 


\.  1240,    -Cuve  en  plomb  de  V église  dt  Vias,prètD> 

i,i:.  ./.    .'/ 1 1,  ./.  i  Soi .  savanti 


.i  Liège  pré  enlenl  encore  toutes  les  qualités  d'une 
œuvre  d'arl  moi nlale.  Au  \ni  siècle,  la  cuve  se 


1508.      Tondeur  ■'<■  grandei  forcn,  (f  après 

lo  la  Ami :  Panoplie, 


FORGE 


731 


103.) 


V.   1250,  La  keus  et  le  faisil 

A  aiguisier  l'ostil, 
Les  aiguilles  poingnanz 
Et  les  forces  tranchanz. 
(L'oustillement  au  villain, 

1 300.         Si  cum  èle  le  tenoit  forment 
Soef  en  son  giron  dormant, 
Copa  ses  chevex  0  ses  forces, 
Mont  il  perdit  toutes  ses  forces. 

(Rom.  de  la  Rose,  Méon,  v.  16S83.) 

1320.  —  Pour  3  cousteaus,  un  quennivet  et  unes  for- 
çâtes dont  li  uns  des  couteaus  estoit  à  manche  de  madré 
et  à  viroles  d'argent  esmaillez,  28  s.  [Cote  d'hôtel  de  Ma- 
haul  d'Artois,  Arch.  du  Pas-de-Calais,  A  378,  extr. 
I.M.  Richard.) 

1407.  —  Plusieurs  fevres  esmouleurs  de  petites  forces 
et  ciseaux  et  autres  se  sont  entremis  et  entremettent  de 
jour  en  jour  de  esmoldre  lesd.  grandes  forces,  dont  ils 
ne  sçavent  rien.  (Stat.  des  émouleurs  de  grandes  forces 
à  tondre  draps,  Urdonn.,  t.  IX.  p.  270.) 

1422.  —  Un  coustel  à  manche  d'or  et  unes  petites  for- 
cestes  esmaillez  aux  armes  de  la  roync  Jehaiine  de  Bour- 
bon, délivré  à  M.  le  régent  (Cpte.  roij.  de  Regnauld 
Doriac,  p.  203.) 

1723.  —  Forces.  Ciseaux  qui  n'ont  point  de  clou  au 
milieu,  mais  qui  sont  joints  par  un  demi  cercle  d'acier 
qui  l'ait  ressort  et  qui  en  approche  ou  en  éloigne  les 
branches.  (Savary.) 

FORCIER,  FORCIÈRE.  —  Cassette,  coffret  de 
forme  allongée  et  ;ï  couvercle  bombé  comme  les 
bahuts  de  voyage.  Voy.  FORGET. 

V.  1407.  —  Un  forcier  doré  où  avoit  une  crouez 
d'argent  dorée,  aux  armes  de  Mgr  et  dedenz  le  forcier 
plusieurs  reliques  en  cossinez  et  autrement... 

En  un  forcier,  2  petiz  forciers  ou  plus  grant  des  2  un 
Agnus  Dei.  (Inv.  d'Oliv.  de  Clisson,  p.  25  et  28.) 

1435.  —  Que  nul  frère  doye  porter  coffre  oultre  mer 
ne  forciers  longe  sur  sommiers.  (Arch.  de  la  Haute-Ga- 
ronne, ap.  Godefroy.) 

1450.  Fortune  a  le  forcier  cassé, 

Où  j'espargnoye  ma  richesse 
Et  le  bien  que  j'ay  amassé 
Ou  meilleur  temps  de  ma  jeunesse. 
(Alain  Charlier,  La  belle  dame  sans  merci). ) 
I  522.   —  Le  petit  forcier  ont  sont  lous  grans  seaulx  de 
la  ville.  (Ruben,  Reg.  consul  de  Limogés,  t.  1,  p.  22.) 

1627.  —  Forzière.  Quaisse  quarrée  qui  a  le  couvercle 
rond.  (Ces.  Oudin,  Thrés.  des  3  langues.) 

1659.  —  A  trunk  :  ital.,  un  forziere,  un  bahu.  (Hovvell, 
Partie.  Yocabulary,  sect.  12  ) 

FORGE.  —  Sans  remonter  à  l'origine  de  la  faliri 
cation  du  fer,  il  nous  a  paru  utile  de  rassembler 
quelquesnotes  relatives  à  l'existence  de  nos  anciennes 
usines.  Si  incomplètes  qu'elles  soient,  elles  trouve- 
ront un  jour  leur  place  dans  une  histoire  de  la 
métallurgie  française.  Voy.  Fer. 

1491.  —  Aucuns  mavaix  garssons  houtont  le  feu...  en 
une  neufve  forge  de  1er  que  messrs  de  la  cité  avoient  fait 
faire  toute  neufve  à  Airs  sur  Muselle,  de  laquelle  la  înyno 
de  fer  avoit  esté  trouvée  et  anunciée  à  nosd.  s™  depuis 
poc  de  temps...  Nonobstant  on  lit  reffaire  du  charbon  es 
lad.  forge,  et  y  lit  on  ouvrer  et  forgier  ainssi  comme  on 
l'avoit  entrepris  de  le  faire. 

Le  14"  jour  de  mars...  fut  minse  la  première  pierre  de 
fondement  de  la  forge  que  les  s's  de  la  cité  ont  fait  l'aire 
au  Sauloy  (hors  la  porte)  à  Metz,  pour  faire  une  forge  à 
fer.  (Journ.  de  J.  Aubrion  de  Metz-,  p.  287  et  292.) 

I5M.  —  Pierre  de  Gomer,  écuyer,  reconnoit  tenir  en 
foi  et  hommage  du  roy,  sur  la  rivière  de  Breuil  (prés 
d'Orbais)  une  forgea  aeyer,  laquelle  est  baillée  à  longues 
années  et  vault  par  an  16.  1.  t.  (Arch.  P  1793,  pièce  LSI. 
ap.  Courajod,  Rech.  s.  l'industrie  de  la  rallée  du  Sur- 
inelin,  p.  05.) 

V.    1520.   Forgea  sont  là1  où  on  l'ait  force  fer, 
Là  vous  orrez  bruire  comme  en  enfer, 

t.  A  Dreux  *ur  la  Blaisea 


Et  les  ouvriers  sont  tous  nudz  en  chemise, 
lianes  forgeans  en  merveilleuse  guyse; 
Leur  1er  tirent  par  feu  et  eau  des  myncs  : 
En  ce  faisant  voirrez  diverses  mines. 
L> -s  uiynes  tirent  et  trouvent  es  foretz 

Qu'ils  ameinent  en  banneaulx  plains  tous  retz. 

(Les  fleurs  des  antiq.  des  Gaules,  Moniaiglon,  Rec.  de 
poés.,  t.  VIII,  p.  220.) 

1523.  —  Pierre  de  Corner  reconnoit  tenir  en  foi  et 
hommage  d'Albin  de  l'.étlmne...  sur  la  rivière  passant  par 
led.  Breuil, entre  led.  Breuil  et  Beaulne.  une  forge  à  faire 
acier  qui  peut  valoir  pour  le  tiers  la  somme  de  0  1.  t. 

Et  une  autre  l'orge  à  faire  acier  avec  fourneau  à  fondre 
le  fer,  qui  peut  valoir  environ  8  1.  pour  le  tiers.  —  Et 
2  forges  à  faire  acier,  l'une  neuve  et  l'autre  vieille,  qui 
peuvent  valoir  par  chacun  au  1(J  1.  t.  [hors  d'usage  eu 
1608]  (Arch.  II.  151.  L.  Courajod,  loc.  cit.,  p.  66.) 

I  547.  —  L'abbé  d'Orbais,  dans  une  déclaration  pré- 
sentée à  la  chambre  des  comptes  du  roi,  reconnaît  possé- 
der :  «  plusieurs  usines  ou  moulins  à  1er, forges,  fourneaux, 
affiner  i  es  moulins  à  foulons  sur  la  rivière  do  Sourmelon, 
plus  10  moulins  à  bled  ».  (Ms.  du  rehg.  d'Orbais,  Inc.  cit., 
p.  51.) 

1553.  —  Sainct  Maurice  iprès  Mortagne),  bourg. 
Forges  à  fer.  (La  guide  des  chemins  de  France,  p.  113.) 

1553.  —  Bapaulme.  Petite  rivière,  vient  de  la  foret 
d'Andaine  où  y  a  forges  à  1er,  passe  à  Messay...  tombe  en 
Orne. 

Soubzmerlan  (Surmelin)  petit  fleuve,  vient  d'auprès  de 
l'abbaye  de  Chermoise  près  de  Montmer,  passe  par  Orbedz 
et  Coiidez  ;  tombe  dans  Marne  à  Mesy,  fait  mouldre  les 
forges  à  fer  de  ce  pays  (Ibid.,  p.  23(1  et  232.) 

I  575.  —  11  y  a  certaines  forges  de  fer  aux  Ardennes  au 
village  de  Daigny  et  Givonne,  autre  au  village  de  Harau- 
court,  lesquelles  ne  sont  distantes  pour  le  plus  que 
2  lieues  les  unes  des  autres.  (B.  Palissy,  De  la  Marne, 
p.  355.) 

1590.  —  Cette  contrée  (les  vaux  de  Nevers)  est  très 
commode  aux  forges,  tant  à  cause  des  petites  rivières  dont 
elle  abonde,  qu'à  cause  des  bois  et  des  minières;  les 
fourneaux  y  sont  pour  fondre  la  mine  de  1er  avec  l'aide 
d'une  matière  appelée  castine  qui  est  terre  pierre;  les 
pièces  de  fer  fondu  qui  se  tirent  du  fourneau  sont  appe- 
lées guises  et  pèsent  do  15  à  18U0  livres.  Les  forges  sont 
composées  d'aflinerie  et  d'un  gros  marteau  à  l'aide  des- 
quels ce  fer  est  battu  et  rendu  en  bandes  plates,  qui  est 
le  fer  dont  les  maréchaux,  serruriers  et  autres  ferronniers 
se  servent.  Les  forges  à  acier  sont  es  quelles,  de  la  même 
matière  de  fer  bien  affinée  et  bien  trempée,  se  fait  l'acier 
qui  se  met  en  petils  quarreaux.  (Guy  Coquille,  t.  I,  p.  431, 
éd.  de  1703.) 

FORGE.  —  Atelier  du  forgeron,  sa  boutique  dont 
l'outillage  passa  à  plusieurs  époques,  comme  passe- 
temps,  des  mains  de  l'artisan  dans  celles  de  nos 
rois. 


V.  1370.  —  Forge,  d'après  un  dessin  d'Orcagna. 
App.   à  M.  Eug.  Piot. 


1435.  —  Une  forge  fournie  de  2  soufflez,  une  enclume 
une  bigorne,  un  marteau  à  main,  i  marteaux  cotterez, 
4  paires  de  tenailles  et  généralement  tout  ce  qui  y  appar- 
tienl    excepté  la  toière.  (Inv.  de  tu  Bastille,  p.  348.) 


732 


FORGE 


1534.  — A  Pierre  Pochart,  la  somme  de  44  s.  t...  pour 
une  forge  que  mesd.  Sgrs  (le  dauphin  et  le  duc  d'Orléans) 
ont  faitfaire  au  logis  de  Villeroy  a  Paris,  pour  leur  plai- 
sirs et  passetemps.  Scavoir,  pour  2  marleaulx,  l'un  grand 
et  l'autre  petit  10  s.  Pour  un  barreau  de  1er  poisantQ  1., 
9  s.  t.  Pour  (5  lymes  9  s.  t.  Pour  une  bille  d'acyer  d'Es- 
paigne  3  s.  t.  Pour  une  escroe  de  fer  pour  servir  à  ung 
estre  (étau)  en  lad.  forge  II)  s.  t.  lit  pour  une  tranche 
pour  coupper  le  fer  et  une  escouvette  pour  lad.  forge 
as.  t.  (Cpte  roy.  Bibl.  Iticliel.,  ms.  67(12,  f°  153  v°.) 

1598.  —  Il  (Charles  IX)  se  fit  dresser  une  forge  et  l'ay 
veu  forger  canons  d'harquebuses,  fers  de  chevaux  et  autres 
choses  aussy  fortement  que  les  mareschaux  et  forgerons 
qui  fussent  aux  forges.  (Brantôme,  Grands  Capit.,  1.  4-, 
en.  13.) 

V.  I  775.  —  Je  ne  serai  jamais  inquiette  des  contes  qu1 
iront  à  Vienne  tant  qu'on  vous  en  parlera.  Vous  connais- 
sez Paris  et  Versailles,  vous  avez  vu  et  jugé.  Si  j'avais 
besoin  d'apologie  je  me  confierais  bien  à  vous;  de  bonne 
foi  j'avouerai  plus  que  vous  n'en  dites  :  par  exemple  mes 
goûts  ne  sont  par  les  mêmes  que  ceux  du  roi  qui  n'a  que 
ceux  de  la  chasse  et  des  ouvrages  mécaniques.  Vous  con- 
viendrez que  j'aurais  assez  mauvaise  grâce  auprès  d'une 
forge: je  n'y  serais  pas  Vulcain,  et  le  rôle  de  Vénus 
pourrait  lui  déplaire  beaucoup  plus  que  mes  goûts  qu'il 
ne  désapprouve  pas.  {Lettres  de  Marie-Antoinette  au  Cte 
de  Rosemberg,  trad.  p.  Oeffroy.) 

FORGET,  FORGIER.  —  Écrin,  coffret.  Comme 
Forcier.  Voy.  ce  mot- 

1 324.  —  Pour  3  forgiés  sans  serrure,  4  s.  (Inv.  des 
dominicaines  d'Amis,  p.  266.) 

1329.  —  4  forgers  petis,..  dont  li  uns  de  4-  petis  for- 
gers  qui  estoit  dorés,  estoit  boules  de  la  boule  de  la  de- 
moiselle de  Divion. 

[4  forgerios  sive  scrinins  parvos...  quorum  4  unus  erat 
deauratus  et  bullatus  bulleta  dicte  diimicelle  de  Divion.] 
(Arch.  du  J>as-dc-Calais,  pièces  3428  et  3429.) 

1342.  — Hanaps  d'argent,  d'or  et  de  madère,  escales  et 
coupes,  hanaps  sourorés,  hanaps  à  piet  et  godes,  elles 
coses  mettes  en  sauf  en  vos  hugs  ou  en  vo  escrin.  Et  vous 
autres  joyaux  mettes  en  vo  forgier... 

Félisce,  le  tingneuse,  embla  à  son  maistre  un  fourgier 
où  il  avoit  moult  de  boins  joyaus,  orfrois  et  rubans. 
(Micbelant,  Le  livre  des  métiers,  p.  •">  el  28.} 

1347.  —  Pars  ossis  brachis  beati  Domicii  in  vase  ar- 
gent  [uadrato,  partira  deaurato,  reposito  in  vase  corino 

ad  moduin  forgeti.  (Inv.  de  lacathédr.  d'Amiens,  p.  275.) 

1367.  —  lu  forgiet  painturé  d'ymages  eslevées  et  de- 
dens  argenté;  ung  aultre  forgiet  painturé  à  escussons. 
(Arch.  de  Douai,  Reg.  aux  teslam.) 

1535.  —  En  ung   petit  forget  couvert  en    cuir  bouilly 

quasi  rouge,  le  quel  doibl  fermera  2  serrures,  ont  esté 
trouvées  -il  filatières  des  processions  des  Rogations.  [Inv. 

,/,.  la  i  oihr.tr.  d'Amiens,  p.  371.) 

FORME.  —  Dans  le.  mobilier  civil,  la  forme  est 

mu:  chaise  on  un  liane  tlnnl  ht  longueur  Suppose  eu 
en  l.iin,  CBS  plusieurs    places. 

A  l'église,  les  stalles  île  liuis  siieeèilenl  au\  sièges 
de  pierre   ml    (le    niailiro  placés  à    l'alisiile    des  luisi- 

liques,  au  delà  de  L'autel  et  où  s'asseyaient  L'évéque 
ou  l'officiant  el  les  ministres  du  culte. 

Du   IV  au    \ll"  siècle,   un  toléra    au   rliii'iir  In     i  ■<■ 

des  bâtons  d'appui  et,  d'après  les  textes,  les  plus  an- 
ciennes stalles  remonteraient  à  cette  dernière  époque. 
i      .i  io  des  monuments  'le  ce  genre  existant  encore 

S'OUVre  en  1239  avec  les  stalles  île  la  cal  lioilralo  de 
POltierS,     après     lesquelles     il     lanl     citer     celles     (le 

s.  Géréon  de  Cologne,  de  Rodez,  île  Sainte-Marie 

d'Aucb,  'le  NotrerDai le  Brou,  île  l'abbaye  île  Pon- 

tigny  et  île  Notre-Dame  île  Rouen. 

i  m  que  li  toile  d'égli  1e  est  complète,  die  prend 
le  niiui  de  haute  i"i  me  ;  'Ile    e  compose  d'une  misé- 

cd i  ielli  ne,  d'ace loii    •'  goussets,  de  lam- 

Im,  ou  entreclos,  d'un  baul  do  sier  terminé  par  an 
dai  i  ave.  pendentil  .  goussets,  arceaux,  clochotons 


et  autres  motifs  de  décoration  empruntés  à  l'archi- 
tecture. 


PgDPCT^fe 


l.ri(i8.  —  Vue  partielle  des  hautes  formes  de  la  cathédr. 
de  Rouen,  d'après  Jourdain  et  Duval. 


812.  —  Ut  nec  eis  baculum  ferre  liceat  nec  ad  inelina- 
lonniii  quoi]  uns  formulant  dicimus  morando  hœrere.  (fie- 
quêles  des  moines  de  Fulde  a  Charlemagne,  Brower, 
Anti'i.  Fuld.,  I.  3  c.  12.) 

I  185.   S'en  trairont  Mahomet  de  la  forme  où  est  mis. 
(Chanson  d'Antioche,  v.  809.) 

1190.  —  Coirstituimus  etiam  ut  prtedicli  sacerdotes 
stalluiu  in  choro,  vocem  in  capitulo  sicut  canonici  alii 
habentes.  (Charte  de  Thibaut,  év.  d'Amiens.) 

I  328    —  llernnvs  de  cuisine.      -  i'J  fournies  et  :il  tables, 

68  in    ans  ei  5  chaères.  (Inv.  de  Clémence  de  Hongrie, 

ail.  î  iti.J 

1329.  —  En  la  chambre  d'en  bas,  2  tables  et  2  formes. 

(Inv.  du  monastère  de  Sainte-Croix  de  Poitiers.) 

1355.  —  Nos  maistros  d'ostel,  pour  nous,  pourront, 

hon    lionnes  villes,   taire  prendre    par   la  juste',.  ,|es  liens, 

four s,    taules,    trestiaux.    (Ordoini.     des    mis.     t.    III, 

p.  58.) 

1365.  —   P '  H   I nies,   H  ,]e    12  piedS  el  3  de   7  pieds 

de  long.  Pour   16  tables  fournies  de   tréteaux  et  46   l'uur- 
s,    80  fr.    d'or,    valent  Cl  I.    p.  (Cptet   des  h.itim.  nu/., 

ap.  Laborde,  Glossaire. i 

1380.     Belles  chalëres  et  1 ux  bans. 

Tables,  trétiaulx,  fourmes,  escrans. 
,  i  o  i.  Deschamps,  Miroir  de  mai  unie.  p.  210.) 
1412.  •  ■  Jehan  Durand,  charpentier,  p"m-  I  journées 

d'avoir  bosohié  d'à;    m111  ■   I n|  '' ""  viol  chalan  la  loge 

des  finies  de  In  porie  s.  Axiale,  et   aux!  avoir  fait  "ne 

table   e|    une    forme    pour    senir    les    -anles   ,1'iler    .,    loin 

man  [ier.  (  lre/1  CC.  de  Vevers,  18, 1*88  \  ,  ap.  Godefroy.J 

1453.  —  lue  scabolle  el  une  tonne,  7  s,  6  ,1.  (Vente 
des  bien»  •>,■  .1   Cœur,  f  W7.) 

1454.  —  A   Pierre  rhévonin,  menuisier  demouranl  à 

i; gOS,    | '     une    laide    de    eliesue    de    Il    pie/,    de    long, 


r'OU 


733 


2  trétcaulx,  une  forme  à  asseoir  du  long  de  lad.  table, 
ung  grant  poulpitre  à  atacher  contre  ung  mur,  pour  le 
service  de  MdS  [Charles  de  France  âgé  de  B  ans],  55  s. 
[Argenterie  de  la  reine,  l"  Cpte  de  J.  Ilochelel,  f   120.) 

1456.  —  Une  grant  fourme  à  gousse.  (Inv.  de  la  com- 
manderie  du  Temple,  p.  -171.) 

1459.  —  Mémoire  que  le  devise  et  l'ordinanche  faicte 
entre  Jehan  Vlaenders  et  nous  de  faire  le>  nouvelles 
fournies  de  nu«tre  église  des  Prez  Porchins  (lès  Tournai) 
fu  tèle  que  nous  luv  livrièmes  tout  le  bos  à  fournies  néces- 
saires exceptés  qu'il  livroit  intistiies  l'alman'li  «les  2  rcfcns 
deseure  les  fourmes  sur  les  dossées.  Et  il  aroil  de  lad. 
faction,  de  chascune  fourme  de  hault  en  bas  toute  parfaite 
1 1  s.  de  gr.  11.,  et  à  70  fourmes,  il  monte  12  1.  16  s.  de  gr. 
et  ung  livre  de  gros  pour  le  fachon  du  célage  et  lam- 
brouchement  deseure  les  fourmes  de  costé  de  madame, 
monte  tout  à  44  I.  de  gros  qui  font  516  1.  11.  et  174  1. 
Kl  s.  de  l'acat  du  bos,  et  pour  le  menus  despens,  117  1. 
19  s.,  sont  ensemble  somme  toute  803  1.  S  s.  (Piuehart, 
Arch.  des  arts,  cte.,  t.  111,  p.  233.) 

FORME.  —  Grande  fenêtre  ogivale  ou  cintrée. 

I  335.  —  Pour  les  verrières  de  la  fournie  de  la  chapelle 
Madame.  (Cpte  de  Odart  de  Laigntj,  Arch.  KK,  3*,  f«293.) 

I  400.  —  Ou  pignon  de  dessus  l'autel  de  lad.  chapelle 
a  une  fourme  de  maçonnerie  sur  2  mayneaulx,  bouée 
d'un  membre  par  dedans  ouvre  et  chanfraincte  par  dehors 
euvre.  [Cpte  de  la  chap.  S.  Pierre  en  Chastres,  p.  53.) 

1490.  —  Pour  faire  les  formes  de  maçonnerie  de  lao. 
ehappelle.  {Arch.  K,  272.) 

FORMERET.  —  Bandeau  en  saillie  sur  un  mur  ou 
au-dessus  d'une  fenêtre,  à  la  naissance  d'une  voûte 
d'arête  dont  il  épouse  la  l'orme  ogivale. 

1397.  —  2  feuestres  fourmes  d'estanfirques,  fourmoy- 
rels  et  remplages,  avoecq  de  cbambrandes  au  desseure 
desd.  fenestres.  [Devis  de  lu  chap.  S.  Liévin,  Arch.  du 
Pas-de-Calais,  série  G,  ofl.  d'Arias.) 

1468.  —  Aura  eu  chascun  des  3  paons  de  mur  nne 
fenestre  qui  sera  remplie  de  formoierie  suffisant,  de  la 
largeur  que  la  besongne  le  requiert,  et  seruut  les  aubes 
desd.  fenestres  et  fourmeries  de  boum-  molure  suffisant. 
(Devis  de  la  citait.  de.X.-D.  de  la  Salvation  «  Compiègne, 
f  20  v".) 

1490.  —  Tout  au  pourtour  de  la  ehappelle  a  formerez 
qui  reçoivent  les  trémuyes  des  voultes.  (Cples  des Cèlestins 
de  Chartres,  Arch.  A,  272.  i 

1705.  —  Les  formerets  ou  fernierets  sont  les  arcs  qui 
forment  les  côtés  d'une  voûte.  (Prévost,  Manuel  lexique.) 

FORMÈTE.  —  Diminutif  de  forme,  escabeau,  petit 
banc. 

XIII0  S.  Une  formète  à  3  quepeus  (pieds) 

Avoit  la  bajasse  aportée. 

(Fabliaux,  Méon,  t.  I,  p.  170.) 
1360.  —  Une  formète  à  seoir  pour  jouer  des  orgues. 
(D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'argenterie,  p.  250.) 

1389.  —  Une  petite  viez  fourmette  close.  (Inv.  de  Ri- 
chard Picque,  p.  23.) 

FORMIER.  —  Pièce  de  tenture,  housse  à  mettre 

sur  des  sièges  ou  formes,  comme  le  banquier  servait 
à  couvrir  les  bancs. 

1347.  —  Un  fourmier  royé  jaune.  (Inv.  de  .1.  de  Prestes, 
Dibl.  de  l'Ec.  des  chartes,  l.  \\\l\.  p.  106.) 

1360.  —  l'n  formier  el  un  dossier  a  demi  ciel  do  drap 
d'or  de  veluyau  vert.  (Inv.  de  Jeanne  de  Boulogne.) 

1393.  —  Et  les  marchepiés,  banquiers  el  fourmiers  qui 
illecques  sont  sur  les  fourmes  despoudrés  el  •■■.nues.  (Le 
Mènagier  de  Paris,  t.  il,  p.  61.) 

V.  1440.  —  (Chapitre  des  draps  et  tapis)  2  formiers 
que  l'en  met  ou  milieu  du  cuor  aus  temps  doubles... 
i,  autres,  2  petis  et  2  [grans]  les  2  grans  sont  de  soie  sur 
asur.  (Inv.  de  S.  Victor  de  Pans,  p.  280. 

FORTIER.  —  Comme  Forcier.  Voy.  ce  mot. 

1411.  —  Gervaise  Desnones,  gouverneur  des  ouvres  de 

ad.  ville,  envenloria  le  trait  qui  estoit  en  la  tour  S.  Lau- 


rens,  en  3  casses  ou  fortiers  et  en  un  penier.  (Reg.  de  la 
Cloison  d'Angers,  n°  35.) 

FORTIFICATIONS.—  l.e  texte  pris  ici  pour  exem- 
ple fail  connaître  en  quoi  consistait,  au  \uic  sièi  le, 
la  défense  d'un  château  fottilié. 

I  228.  ...  .11.  chai 

Fermés  à  murs  et  as  créniaus, 
Et  as  fossés  grans  et  parlons. 
Palis  et  tranchées  et  pons 
I   avoit  et  haros  et  lices, 
Brelesches,  portes  coulisces 
De  fer  vestues  et  chauciées, 
Tornient  les  pons  torneis. 
Sur  les  murs  ot  fort  hordeis, 
Et  as  créniaus  larges  alées, 
Fors  bailes.  fors  tors  crénelées, 
Et  fors  gantes  i  avoit  : 
La  rivière  au  pié  lor  batoit. 
(Le  Tournoiement  d'Antéchrist,  p.  10.) 

FOSSETÉ.  —  Concave. 

1420.  —  L'n  ruby  hors  euvre,  fosseté  ou  milieu,  pesant 
3  1  2  karraz.  (Inv.de  Philippe  le  Bon.) 

FOSSILE.  —  Les  richesses  du  sol  en  objets  fos- 
siles n'étaient  guère  exploitées,  au  moyen  âge,  aussi 
la  mention  d'objets  trouvés  dans  les  fouilles  est-elle 
rare  parmi  les  documents  de  cette  époque.  Cette 
pénurie  expliquera  l'insuffisance  de  nos  citations. 

1416.  —  Une  masselière  (dent)  d'un  géant  en  un  estuy 
de  cuir.  (Inv.  du  duc  de  Uerrij,  n°  1156.) 

1499.  —  Une  espée,  la  poignée  de  cuir  rouge,  nommée 
l'espée  qui  fut  trouvée  en  un  fondement  de  boulevart  de 
la  Porte  Neuve  de  Tours.  Et  fut  trouvé  au  pies  une  beste 
dent  la  teste  tenoit  5  ou  6  scaulx  d'eaue.  (Armurerie  tlu 
chat.  d'Amboise,  n"  18.) 

FOU,  FAU,  FOUSTEAU.  —  Hêtre.  Son  bois  qui  se 
travaille  facilement  avait  certains  emplois  spéciaux  à 
l'époque  qui  nous  occupe.  On  en  a  fait  longtemps 
des  vases  à  boire,  des  gobelels  et  des  cailliers.  Ses 
rognures  tirées  au  rabot  servaient  à  éclaircir  le  vin  ; 
la  Une  moucheture  de  son  tissu  range  ce  bois  parmi 
les  madrés  de  qualité  inférieure.  Les  fourbisseurs  se 
servaient  du  hêtre  pour  donner  le  soutien  nécessaire 
à  leurs  fourreaux  d'épée.  Voy.  1  ai. 

1380-  —  liuc  pille  de  goubeletz  de  fou,  où  il  en  a  10, 
en  ung  estuy  de  fust.  (Inv.  de  Charles  V,  n°  2717.; 

1485.  —  Facilis  est  fagus  in  materia  quanquain  fragi- 
lis  ac  tenera  eadem  que  Dctilibus  lamiuis  in  teuui  llexi- 
bilis,  capsisque  ac  scriniis  sola  utilis.  (Cuba,  Hurlas 
santlatis,  de  Ilerbis,  c.  184.) 

1488.  —  Ail.  12.  Pareillement  les  a  telles  des  fourreaux 
seront  neul'ves  et  de  bois  de  fousteau.  (Stat.  des  fourbis- 
seurs  d'Angers,  Ordonn.,  t.  XX,  p.  150.) 

1584.  —  Pour  esclaircir  bien  tout  le  vin  nouveau  qui 
esl  trouble.  Mettez  au  vaisseau  les  raclures  larges  ou 
raboteures  menus  et  légers  du  bois  de  fan.  qui  se  font  à  la 
hache  ou  avec  le  rabot,  et  le  vin  s'esclaircira  eu  2  jours. 
(Mizault.  ap.  Weeker.  Merveilles,  1.  ô,  p.  270.) 

1600.  — Adjouster  à  ce  vin  rappé  la  vingtième  partie 
je  -,  s  raisins,  du  bois  vert  de  fousteau,  c'est-à-dire  sur 
20  corbeilles  de  raisin,  une  de  fousteau  couppé  menu  par 
retailleures  avecun  rabot  de  charpentier,  lui  donne  force 
et  odeur  agréable,  ainsi  que  le  pratiquent  assez  souvent  les 
taverniers  de  l'ans... 

D'autres  (poui  donner  bonne  odeur  au  tonneau)  avec 
le  soufre  font  de  niesioe  brusler  de-  retailleures  du  bois  de 
fousteau.. . 

Pour  donc  esclaircir  le  vin  nouveau  dans  les  21  heures 

afin  d'estre  lors  rendu  beuvable  c ne    s  il  estoil  vieil, 

faut  inetlre  des  retailliiies  de  bois  de  fousteau  eu  hestre 
¥ert  descharge:  de  leur  première  escorce  et  rabotées 
comme  a  esté  montré,  dans  un  tonneau  net... 

Moyennant  ce,  non  seulement  le  vin  nouveau  s'esclaircii 
j.a„s  ce  ■  ains  il  acquiert  une  agréable  senteur. 

Ce  vin  ainsi  séparé  est  appelé  vin  de  coipeau,  ayant  pris 


73  i 


FOU 


son  nom  des  coipeaux  du  bnis  de  Cousteau  on  hestrcs  dont 
il  est  composé.  (Oliv.  de  Serres,  1.  3,  cil.  6,  9  et  10.) 

I  635.  —  Hêtre,  fau,  Coteau.  Quatrième  sorte  de  chêne 
portant  gland  ou  Caine  qui  se  mange  cuit  sous  la  braise  ou 
bouilli. 

Gobeau,  gobelet,  vase  à  boire,  gobelet  de  bois,  gobelet 
de  Cau,  gobelet  d'étain.  (t'h.  Monet.) 

FOUACE.  —  Galette  sans  beurre  ni  œufs,  faite  de 
diverses  farines  et  cuite  sous  la  cendre  ou  au  bain- 
marie  suivant  les  localités. 

1319.  —  30  panes  albos,  gallice  fouaces  noncupatos. 
(Arch.  JJ,  59,  pièce  155).    - 

1416.  — Le  suppliant  print  une  pouclie  où  il  avait 
7  pains  appeliez  fouaces,  (/ftirf.,169,  pièce  381.) 

1572.  —  Pain  de  millet  ou  de  chaudron.  —  Pour  en 
Caire  pour  3  personnes  on  prend  3  ou  i  livres  de  farine 
de  millet  pour  le  matin  et  autant  pour  le  soir,  laissant 
celle  de  tourment,  qui  ne  Cait  par  la  fouace  si  bonne,  joint 
que  plus  facilement  elle  est  digérée;  et  mettent  cecy  au 
feu  sur  une  chaudière  où  il  y  a  5  ou  b'  livres  d'eau,  la 
laissant  bouillir  jusques  a  tant  qu'elle  s'enlle  et  s'esleve 
du  fond  du  ebauderon.  Et  alors  la  tirans  du  l'eu,  la  démènent 
1res  bien  avec  un  baslun  jusques  à  tant  que  la  paste  soit 
rompue  et  affinée,  puis  l'ostans  du  chauderon,  la  coupent 
avec  un  filet  en  plusieurs  pièces  et  la  mangent  ainsi  avec 
du  fourmage  ou  du  petit  lait  salé,  ^ielleforest,  Agricult. 
de  Gallo,  ïî'  Journ.  p.  244.) 

I  606.  —  On  fait  sécher  l'avoine  au  four,  puis  on  la  porte 
au  moulin  et  de  ceste  farine  on  fait  du  pain.  Les  monta- 
gnards de  la  Franche  Comté  en  usent  d'ordinaire.  Ils  en 
tout  des  fouasses  qu'ils  cuisent  au  foyer  sous  les  cendres 
et  les  mangent  au  lieu  de  pain.  (Le  Thrésor  de  santé,  1.  1, 
ch.  22.) 

FOUET.  —  Outre  le  fouet  utile  qui  est  de  tous  les 
temps,  on  rencontre  dans  les  inventaires  royaux  et 
princiers  des  objets  de  cette  sorte  que  la  riebesse 
de  leur  matière  range  à  bon  droit  parmi  les  joyaux. 

1380.  —  N"22lt.  Un  fouet  d'ivire  à  3  cordes  de  soye 
et  i  -  boutons  d'or. 

N°2390.  Un  fouet  d'ivoire  à  3  pommeaux  d'or,  esmaillés 
des  armes  de  France. 

N "-Js|  t.  l'n  fouet  dont  le  manche  est  d'or  à  3  pomeaux 
garnis  de  perrerie  et  au  bout  dud.  manche  a  un  gros  saphir 
'.ni',  et  fait  led.  manche  cadran  et  a,  on  la  chassouère, 
7  boutons  à  18  perles  grosses,  pes.  "1  m.  1  o.  i  est. 
[Inv.  de  Charles  V.) 

1399.  —  Un    fouet  d'ivire    entaillé,  à  figures,  et  est  la 

chassouère  d'un  laz  de  sove  azurée.  Unv.  de  Charles  VI, 
r   133.) 

1415.  —  l'n    fouet   de   i  i  islal  garny  d'argent  doré  aux 

i   bouts,  et  rie  bOUtonS   de  pei  les    et     IlOUpO    'les    sève,    pes. 

i  m    1  e.  -j  est,  '/ne.  de  /,/  ,i„:  h.  de  Clèvet,  p.  191.) 

1416.  —  A  Jacquet  s, minier  pour  u  grans  fouez  de 
Bel  'le  bœufs  garnis  île.  grosses  sonnottes,  délivrés  aux 
i  n  lez  et  gens  de:  la  chambre  d'icollc  dame  (la  rc i.  i 

'  h  i    oi  le  .  chien*,  lu  s.  [Cptes  «V*  menus  plaisirs  de  la 
reine,  292.) 

1416.      6  f z  de  cristal   gai  m     d  ai  genl  doi  éi  .  c 

mailliez  de  divci  •■      ni  ■    ,  ouvroz  à  chosteaux  et  .mires 
choses.  I  Inv,  ■'»  >'"'  ,/,■  i:,-,  ry.) 

1558.    -  Ung  fouet  .le  cristal  garny  à  2  bouts  d'argent 

doré  ol   de  perles  et  les  houppes  el  le    de    oye  rouge 

;  '  ni.'    pei  i'-  .  i  lui-   ■!'■  Philippe  II,  P  20.) 

1564.  —  lies  r ts  d'argenl  avec  la  chaîne  d'argent. 

,/./  Puj/moltnter,  i    800.) 

FOUET.  —  Fléau  d'armes   à  plusieurs  chaînes. 

li   li^.'.   : l"l    E  NUI  II. 

1458.  —  Défen  e  déporter  rouge  ,  hallebardes,  fouots 

garni»  ue  ploncq  de  le l'autre  métal,  [fiant  det  ma- 

I  llle,  1. 1  l;"n  -,  Artill.  de  Lille,  p.  II.  i 

FOUINE.      Le  pelage  de  la  fouine,  rangé  parmi 

i'    t'.ni  i  m'    i  \  nj .  ce 1 1.  ••  '■  I Iralemenl  admis 

Il      lom    d<    lien  I'  ''  de    l' i  BDCO. 

1 400.  Poui   KM)  da    di   fo;  ni     de     tison    délii  rées 

and.    Piorro    le    Mobilier,    pouf    fOUITOI      lad      robl     •  '    lui 


donné  par  le  roy  MdS...  au  pris  de  -2-2  1.  le  cent.  (15'  Cple 
roy.  de  Ch.  l'impart,  i"  154.) 

1459.  —  A  Cuill.  Gillier,  pelletier,  pour  avoir  fourré 
de  peaulx  de  foynes  par  le  corps,  et  Cait  de  peaulx  do 
chats  sauvages  les  getz  et  parements  de  la  robe  de  veloux 
tanné,  au  Col  du  duc  de  Bretaigne  à  qui  le  roy  la  donna, 
avec  le  chapperon  de  rouge,  blanc  et  vert,  111.  15  s.  t. 
(1"  Cple  roy.  de  /'.  Burdelot,  C"  86.) 

FOULLE.   —   Joute,  tournoi  où  les  combattants 

opposés  se  divisaient  par  troupes  en  nombre  égal. 

1493. —  l'ut  commencé  l'emprinse  de  combatre...  à 
la  foulle,  10  de  dehors  contre  les  10  tenant  led.  pas... 

Vendront  par  devers  Valoys,  conducteur  de  la  bende  pré- 
céilenle,  lui  prier...  qu'ils  ne  conduissent  sinon  ung  contre 
ung  à  courre  de  lance,  et  puis  après  ne  coinbatissent 
en  foulle  aux  espéos.  (Le  l'as  des  armes  de  Sandricotirt, 
f»  A,  6,  v°.) 

1565.  — Après...  se  fit  le  combat  à  la  foulle,  la  moiclié 
des  combatans  d'un  costé,  et  l'autre  moictiéde  l'autre,  qui 
fut  chose  belle  à  veoir  et  bien  resentant  son  combat  de 
guerre,  car  les  soldats  de  la  garnison  dud.  lournoy  es- 
toient  sur  les  galleries  garnys  de  leurs  harquebouses,  tous 
armez,  lesquels  incessamment,  durant  led.  combat  à  la 
foulle,  desservoieut  leurs  harquebouses,  lesquelles  don- 
noient  esbahissement  aux  assislans  avecq  le  son  des  ar- 
tilleries et  grand  nombre  de  chambres  à  propos  apprestées 
qui  furent  deschargées  par  mesure.  (Mém.  de  Pasquier 
de  la  Barre,  Acad.  roy.  de  Belgique.  Commis*,  d'hist. 
1850,  t.  I,  p.   158.) 

FOULON.  —  Le  piétinement  était,  au  xilt"  siècle, 
la  seule  méthode  employée  pour  le  foulage  des  draps. 

1225.  —  l'ullunes  midi  et  sufïlanles  fullant  pannos 
laneos  et  pilosos  in  alveo  concavo,  in  quo  argilla  est  et 
aqua  calida.  l'ost  hoc  desiccant  pannos  l"les  contra  snlem 
in  aère  screno  quos  postea  ipsi  radunt  cuin  cardonibus 
multis  et  asperis  ut  sint  vendibiliores.  (J.  de  Garlande, 
g.  49.) 

FOUR  DE  CAMPAGNE.  —  D'après  Froissait,  il 
faudrait  en  rapporter  l'origine  au  milieu  du  XIV"  siècle; 
quant  à  celle  de  l'ustensile  inventorié  au  château  de 
Pau,  nous  la  crevons  [dus  moderne. 

1359. —  Les  anglois  mennienl  (sur  îles  chars)  toutes 
pourvéances  pour  l'host  et  hostils  dont  on  n'avoit  point  vu 
user  par  avant  de  iiiencr  avec  gens  d'armes,  si  comme 
moulins  à  la  main,   leurs    peur  cuire,   et    plusieurs   autres 

choses  nécessaires.  (Froissart,  I.  1,  pari.  "2,  ch.  3.) 

I  56  I .  —  N°  66.  -Ung  four  d'argent  sur  3  pieds  (Inr.  hi 
chât.  de  l'ait.) 

FOURBISSAGE.  —  Dans  les  inventaires  d'armes 
ei  d'nrti'Vrie  il  est  souvent  question  de  petits  ton- 
neaux Servant  à  fourbir  les  colles  de  mailles.  A  dé- 
faut de  ers  ustensiles  on  les  roulail  à  la  main.  On 
fourbissait,  par  des  procédés  divers,  les  objets  de 
cuivre  comme  cela  se  pratique  encore  dans  nos  pro- 
vinces du  Nord,  en  Flandre  et  en  Angleterre 

1230.   Vit  les  haiihcrs  c'on  rosla  et  frôla. 

(Gaydon,  v.  7757.) 
1250.    Qui  donl  veist  son  bernois  nprester, 

i        o   l'ies  l'orhir  et  ces  liaulicrz  rollor. 

[Chanson  det  Saxons,  ch.  34.) 
1440.    -  A  Jehan  Candé  dit  de  Rachy,  armurier  de- 
meurant à  Arr.is,   ia  somme  de   t  salus  d'or...  peur  sa 

i ,   salaire    si   doapens   d'avoir   venu,   de   lad.   villa 

'i  \M.i    en  lad.   ville  de   Péronno,   reff 'bir  a    esmery 

5  harnoiz  c plels  appartanans  à  icellui  Sgr  [Jean  de 

Bourgogno,  Cle  d'Etampes],  (Beauvillé,    lier,  rfe  pièces 
n, ni.  de  la  Picardie,  t.  I,  pièce  95.) 

I  538.  Iinpliiuis  ItaqUO  Ul  eper.i  fusnria  e\  eupro  diele 
OCClc    I    inioiaslern,    i|iieruui    ninll.i  ilona viinus,   splen- 

'i i  nitorom  conservonl  el  ab  erug el  sordibus 

vi  '  i .  i  1 1  inlur,  statuimus  detoi  s  conducentui  qui  lupra- 

dicto   cup ii     annii    unis  Pou  lis  omunaenl  et  a 

prioradooll rcedem  acoipiant  lBlibrarumflandron 

I  li.     .nu |  qui  pol  I"  Il  il' I'"  UOlOI    l  lelieliilor  BOllioitUS 


FOI'liBlSSEUli 


735 


adosse  et  querere  lapides  cocticens  quos  vocant  bricas 
operi  aecessarios,  atque  recipiai  a  Priori  6solidos.  [Fon- 
dation p.  le  nettoi/age  des  cuivres  de  l'êgl.  de  Mar chienne, 
lier.  îles  Soc.  ta».,  séria  i'>,  t.  IV,  p.  260  ) 

FOURBISSEUR.  -  Le  nettoyage  et  l'entretien  des 

armes  n'était  jadis  qu'un  travail  très  accessoire  de 
la  corporation  des  fournisseurs.  On  voit  en  effel  par 

ses  statuts  qu'elle  s'attribuait  la  confection,  la  déco- 
ration et  le  montage  non  seulement  des  armes,  mais 
des  armures.  Les  exigences  pour  l'admission  à  la 
maîtrise  aussi  bien  que  l'examen  des  pièces  prouvent 
la  diversité  d'aptitudes  et  l'extrême  habileté  des  four- 
nisseurs qui  trouveraient  aujourd'hui  difficilement 
leurs  pairs  en  dehors  de  quelques  ateliers  où  l'on 
s'occupe  avec  autant  d'intelligence  que  de  succès  de  la 
restauration  des  objets  d'art  anciens,  .le  recommande 
particulièrement  à  l'attention  des  spécialistes  cette 
pratique  de  casser  le  bout  d'une  lame  d'épée  et 
d'obliger  le  récipiendaire  à  le  ressouder  à  chaude 
portée  sans  traces  de  reprise  et  sans  diminution  de 
longueur. 

1225.  —  Kruginatores  gladiorum  cumulant  denarios 
vendendo  bene  eruginatos  sladios  qui  habent  tolos  et  ca- 
pulos  rutilantes  et  novas  vaginas.  (J.  de  Gai-lande,  £  11.) 

1260.  —  Nus  fourbenr  ne  puet  ne  ne  doit  faire  fourre 
à  espée  de  bazane,  quelque  l'espée  soit,  ou  grant  ou 
petite. 

Nus  fourbeur  ne  puet  ne  ne  doit  lier  espée  se  elle  n'est 
liée  avant  de  fil  quel  qui  suit  seur  les  tenans,  se  èle  n'est 
liée  de  soie.  (Beg.  d'Et.  Boileau,  p.  238  ) 

1390.  LE  FOURBISSEUR. 

Or  ça  j'ay,  du  temps  jadis, 

De  glaives  et  de  vieus  cousleulx, 

De  guisermes  et  de  haches  grosses, 

De  ;;anlolès  et  de  taloches, 

De  daghes,  de  beus  armures 

De  heaulmes  et  de  bachinès, 

De  fers  et  de  lances  à  jouster 

Et  belles  larges  pour  porter. 

Et  s'y  ay  de  beaux  ars  tourcoix, 

D'arbalestres  à  grosse  noix, 

De  coustilles  et  de  braquemars, 

De  toute  manières  de  dars 

De  quoy  je  fray  grant  marchier, 

Car  argent  m'a  Uélaissiet. 

Qui  en  veult,  j'en  feray  raison. 
(Eust.  Marcade,  La  Passion,  Bibl.  d'Amis,  ms.  625,  f°  42). 
1512.  —  Le  lieutenant  criminel  (de  Paris)  se  pourra 
transporter  sur  les  lieux  auxquels  y  a  moulins,  bondes, 
écluses  ou  autres  empescliemens  au  moyen  desquels  le 
cours  de  l'eau  desd.  moulins  servant  à  esclaircir  et  nettoyer 
harnois,  bastons  et  instruments  de  guerre  est  empêché, 
retenu  et  diverty.  (Beg.  du  Parlement,  ap.  Félibien,  t.  IV, 
p.  626.) 

I  566.  —  Statuts  des  fournisseurs  et  garnisseurs  d'espées 
et  autres  bastons  du  fait  d'armes  à  Pari*. 

Premièrement,  avant  que  aucun  puisse  parvenir  à  estre 
maistre  fourbisseur  et  garnisscur  d'espées,  dagues,  lances, 
hallebardes,  picques,  javelines,  voulges,  espieux,  niasses, 
pertuysanes,  haches  et  autres  bastons  maniables  à  la  main, 
fauldra  qu'il  soict  apprciity  en  Paris  soubz  maistre  dud. 
mestier  par  le  temps  et  espace  de  5  ans,  sinon  les  enffans 
des  maistres... 

lt.  Sera  dcITendii  à  tous  compagnons  doreurs  sur  fer, 
demeurans  en  chambre  en  lad.  ville  et  faulxbourgs  de 
Paris,  de  dorer  et  argenter  garnitures  d'espées  et  dagues, 
icelles  mouler  et  garnir  de  l'oiirreanix,  ne  exposer  ru 
vente  publicquement  ne  autrement  s'il z  ne  S'uil  maistres 
dud.  mestier,  ayant  faict  chef  d'oeuvre  et  expérience,  et 
icelluy  en  la  présence  des  i  maistres  jurez  dud.  mestier 
de  fourbisseur  d'espées... 

Pourront  lesd.  maistres  fourbisseurs...  faire  et  fourbir 
toutes  sortes  d'allumelles  d'espées,  dagues,  pertuisanes, 
hallebardes,  corcelletz,  morions  et  générallement  toutes 
autres  sortes  d'armes  servant  à  gens  de  guerre,  tant  à 
à  pied  que  à  cheval... 

lt.  Que  nuls  maistres  dud.  mestier  ne  accoustreronl  ne 


meclront  en  œuvre  allumelles  d'espées.  dagues,  bracque- 
marts  qui  ne  soit  bonne,  loyalle,  marchande,  non  rompue 
ne  cassée  en  feuille  ne  en  poignée.  Icelle  bien  et  deuemenl 
fourbiront  et  ne  pourront  à  ieclle  mectre  autre  garniture 
gue  de  fer,  non  cassée  et  rompue,  si  ce  n'estoit  ou  d'or 

ou  d'argent  par  le  i mandement  de  quelque  prince  ou 

seigneur,  et  faire  la  poignée  de  bois  do  haistre,  de  1  te- 
nans, ou  faire  lad.  poignée  avallée  d'une  pièce  couvert  de 
lil  d'or,  d'argent,  soye,  sayette,  rouet  ou  peau  de  chien  de 
mer,  lequel  ils  verront  estre  à  f.iire  pour  le  myeulx... 

lt.  Nul  maistre  dud.  mestier  ne  fera,  ne  pourra  faire  ne 
exposer  en  vente  fourreaux  d'espées  ou  dagues  qui  ne 
soient  de  bois  de  haistre  faict  à  ia  plane,  et  seront  cou- 
verts de  cuir  de  veau  ou  de  maroquin,  et  tout  fourreau 
couvert  de  drap  ou  de  veloux  sera  couvert  de  cuyr  sur  le 
bois,  et  seront  tous  lesd.  fourreaux  sans  colle,  quant  à 
ceulx  où  n'y  aura  cousteau  et  poinçon  et  sinon  à  asseoir 
l'arrest.  Et  au  fourreau  où  y  aura  coutteau  et  poinçon, 
qu'ils  pourront  coller  sur  lesd.  fourreaux  lesd.  couteau  et 
poinçon.  [Arcli.   Y,  reg.  des  Bannières,  t.  VII,  f"  12. 1 

1561.  —  Roquelin  Dehoux,  fourbisseur  à  Paris,...  pour 
avoir  fourby  9  vielle  espées  d'armes  qui  estoient  au  cabi- 
net de  Mgr  de  laTrémoillc.  (Chartrier  de  Thouars,  pièce  7, 
Rev.  des^Soc.  sav.,  série  5,  t.  VIII,  p.  IU5.) 

1577.  —  Au  vu  des  lettres  patentes  de  Henri  III,  la 
Cour  permet  à  Guillaume  de  Doucel,  garde  des  armes  du 
roi,  de  faire  construire  sur  2  bateaux  au  pont  Notre  Dame. 
un  moulin  propre  pour  esmoudre  et  polir  ses  armes. 
(Félibien,  t.  V,  p.  6.  E.itr.  de»  reg.  du  Parlement.* 

1578.  —  Statuts  des  fourbisseurs  de  Limoges. 

Ce  sont  les  articles  concernant  la  mestrise  du  mestier 
de  fourbisseur  d'espées,  desquels  habitant  en  la  ville  et 
faubourgs  de  Limoges,  lesquels  nous  Pierre  Siré  dit  Bigné, 
Pierre  Bouchier  demeurant  en  la  cité,  Léonard  Bélat, 
Léonard  Fournier,  Martial .  Bellat,  Etienne  Pinardeau, 
Jacques  Gautier,  Mathieu  Lâmy,  Jean  Jouques,  Bernard 
Emeril,  et  Pierre  Lougard,  exerçant  le  mestier  en  la  ville, 
cité  et  faubourg,  avons  promis  et  juré  de  garder  et 
observer  inviolablement  de  point  en  point,  en  la  forme 
ci  après  contenue,  sous  le  bon  plaisir  de  la  majesté  du 
roi. 

Art.  5.  —  Que  les  enfans  des  maîtres  jurés  à  la  pré- 
sente ville,  cité,  et  fauxbourgt  seront  adonnés  à  la  mestrise 
s'ils  veulent  être  dud.  état  sans  faire  chef  d'oeuvre,  si  ce 
n'est  un  essav,  et  quant  à  ceux  qui  ne  seront  fils  de  maistre 
et  qui  voudront  estre  reçus  aud.  mestier,  seront  tenus 
faire  chef  d'œuvre,  et  ce  en  la  maison  de  l'un  des  bailes 
qui  seront  nommés  par  les  maîtres,  et  pour  chef  d'œuvre 
doivent  prendre  une  lame  neufve  et  large  d'arme  et  rompre 
la  soye  à  2  points  de  doit  du  talion,  et  la  souderont  lad. 
soye  "sans  apparence  d'aucune  soudure,  et  ce  fait,  rompront 
la  pointe  de  lad.  lame  de  la  longueur  de  3  pointes  de  doit, 
et  seront  tenus  ceux  qui  voudront  estre  reçus  à  la  mestrise 
faire  autre  pointe  de  même  façon  et  telle  et  des  mêmes 
proportions  que  le  surplus  île  lad.  lame,  sans  faire  auenne 
foste  sur  lad.  laine.  La  faire  en  façon  qu'elle  soit  au  con- 
tentement des  bailes  et  des  maîtres  dud.  mestier.  A  outre 
ce  seront  tenus  fourbir  lad.  lame  sans  qu'il  paraisse 
aucun  trait  et  que  la  fourbissiire  soit  nette. 

Art.  6.  —  Celui  qui  fera  son  chef  d'œuvre  incontinent 
rapportera  devant  lesd.  bailes.  qui  seront  nommés,  une 
garde  et  pommeau  neuf  étant  à  toute  mains  en  croix  par 
dessous,  sans  aucune  limure,  ains  seulement  comme  elle 
viendra  de  la  l'orge,  et  sera  tenu  celui  qui  fera  led.  chef 
i l'œuvre  de  le  limer,  et  que  ce  soit  en  la  boutique  de 
l'un  des  bailes,  el  d'avantage  forgera  le  bout  de  sa  main 
et  le  limera  a  la  la  nU  de  la  garde,  et  ce  fait,  montera 
l'espée  de  t.uis  points  et  faira  la  poignée  et  un  fourreau 
île  cuir  de  veau  sur  bois  d'atelle  bien  ouvré  et  façonné,  et 
taira  led.  chef  d'œuvre  dans  on  mois. 

Ail.  9.  —  Ne  sera  permis  à  aucun  maistre  de  vandre 
aucune  lame  d'espée  ni  cassée  ni  rompue,  ni  aussi  aucune 
garde  blasée,  ni  aussi  aucun  fouir. -au  de  mouton,  ni 
pareillement  d'aller  par  les  logis  ni  par  les  hôtelleries 
corralis  sans  estre  appelle  par  ceux  qui  voudront  faire 
travailler,  à  paine  d'un  escu.  [Arcli.  de  la  ville  de  Limogea.) 

1600.  —  L'argent  battu  est  pur  et  fin  du  tiltre  de  12  de- 
niers. I  grains  moins,  appelé  le  remède.  —  2  sortes  d'ar- 
gent battu,  l'un  foible  pour  les  peintres  et  l'autre-  plus 
fort  pour  les  fourbisseurs. 

...  Le  quarteron  de  grand  or  à  fourbisseur.  36  s.  Le 
moyeu  28  s.  L'or  des  peintres  18  et  20  s.,  le  petit  or  13  s. 


736 


FOURBISSEUR 


L'argent  à  fourbisseur  S  s.  et  l'autre  moyeu  2  s.  6  den. 
(Et.  Binet,  Merveilles  de  la  nat.,c\\.  27.) 

1624.  —  Le  roy  estant  à  Compiègne...  a  accordé  à 
Vincent  Petit,  orfèbvre  sculpteur  enrichisseur  d'armes  et 
ourbisseur,  la  logement  aux  galeries  du  Louvre. 

1637.  —  Guillaume  Petit,  son  fourbisseur  d'espées 
(du  roi)  et  enrichisseur  de  toutes  sortes  d'armes,  tant 
offensives  que  défensives.  (Arch.  de  l'art  franc.,  t.  111, 
p.  19-2  et  193.) 

FODRCELIÈRE.  —  Pièce  de  l'armure  défensive 
posée  sur  la  fourcelle,  c'est-à-dire  sur  la  fourche 
que  dessine  la  partie  antérieure  des  côtes  à  la  hau- 
teur de  l'estomac. 

V.  1450.  —  Devoit  avoir  le  chevalier  (au  Xiv°  siècle, 
pour  les  tournois)  pans  et  manches  qui  seront  atlachiées 
à  la  cuirie,  ayans  ses  agrappes  sur  les  épaules  pour  atta- 
chier  lesd.  manches,  et  unefourcelière  sur  le  pis  devant. 
(Sicille,  Traité  du  noble  off.  d 'armes,  ms.  Ricliel.  ,387 ,  f°5l .) 

FOURCHETTE.  —  Généralement  adoptée  vers  la 
lin  du  xvi°  siècle,  la  fourchette  de  table  ne  ligure, 
pendant  le  moyen  âge,  qu'à  titre  d'exception.  Si  sa 
présence  soulève,  en  raison  des  usages  actuels  de 
l'Orient,  et  de  quelques  riches  Levantins  en  particulier, 
une  question  de  mœurs  relative  à  la  propreté,  elle  se 
résout  facilement  en  faveur  de  nos  habitudes  mo- 
dernes. Uue  salle  à  manger  n'est  point  un  établisse- 
ment de  bains  et  si  les  convives  y  passent  le  temps 
d'un  repas  à  se  salir  ou  à  se  nettoyer  les  doigts,  je 
considère  le  bon  effet  de  leurs  continuelles  précau- 
tion comme  très  contestable.  Elles  sont  d'ailleurs  d'une 
pratique  difficile  et  il  est  douteux  que  nos  ancêtres 
antérieurs  à  l'époque  de  Henri  IV  y  aient  toujours 
excellé. 

Sans  parler  des  fourchettes  de  cuisine  (tig.  B)  qui 
ont    dû,    dans    tous   les    temps,  servir    à    tirer    la 

viande  des  marmites,  on  doit  reci aître  que,  pour 

manger  les  fruits,  les  compotes,  les  succades  et  les 
epices,  l'usage  en  est  fort  ancien.  Ces  objets,  souvent 
d'une  grande  richesse,  sont  mentionnés  dans  les 
somptueux  inventaires,  du  \m°  au  xvu  siècle  en 
compagnie  du  couteau  et  di'  l'essai  dans  la  navette 
du  couvert  royal  ;  néanmoins  dans  ['ordre  chronolo- 
gique de  nos  documents,  le  premier  atteste  que  la 
fourchette  de  table,  sans  distinction  d'emploi,ful  in- 
troduite ii  Venise  en  107 1 ,  par  une  princesse  grecque 
qui  avait  épousé  le  doge  Dominique  Silvio;  mais 
celte  nouveauté  passa  pour  la  marque  d'un  raffine- 
ment si  outré  que,  plus  de  trois  siècles  après,  le 
prédicateur  Olivier  Maillard,  ayant  trouvé  ce  détail 
historique    dans    les    oeuvres   de   S.  Bonaventure, 

n'hésile  pas  à    '  "il  .nli  ivr  rumine  un  juste  châtiment 

de  Dieu  la  maladie  repoussante  donl  lut  atteinte  cette 
Bile  de  Constantin  limas,  empereur  de  Byzance. — 

1        ec l   texte   emprunté   au   voyageur  Rubruk, 

prouve  que  les  Tartaros  du  \nr  sièclo  se  servaient 
de  fourchettes  pour  manger  la  viande;  mais  anté 
rieuromenl  au  récil  de  llubruli  el  vers  l'année  U80, 
nu  rencontre  la  fourchette  de  table  dans  loi  minia- 
tures ieYHorlu  1  doliciai  »/»  d'ilerradede  Landsborg 
mu'  fuis  dans  le  repas  d'Hester  el  une  autre  dans  le 
lujel  de  la  due.  —  En  1390,  on  se  servait  ■>  Plai 
,mn',  de  fourchette  d'argent;  le  chroniqueur  italien 
no  leur  assigne  aucun  emploi  particulier,  mais  les 

1    plication  1  1 'nii    par  Jacque  1  Lcsnge  démon tro ni 

qui:   1.1    1 ■(  betlo  0  manger   la   vi le   étail    di  \i 

usuelle,  en  1518,  chez  le    Vénitiens,  L'Italie  a  vul- 
iri imploi  el ,  pa    anl  de  lo  main  do  -  écuyer 


tranchants  dans  celle  des  convives,  elle  fut  définiti- 
vement admise  à  la  Cour  de  Henri  III;  mais  elle  n'a 
pas  dû  conquérir  sa  véritable  place  à  la  ville  avant 
le  règne  de  son  successeur. 


1071. —  Veracis  et  honesti  viri  didici  relatione  quod 
narro...  Dux  Venetiarnm  (Domenico  Silvio)  Constantino- 
politan  urhis  civem  habebat  uxorem,  quœ  nimirum  tam 
tenere  délicate  vivebat  ut...  cibos  suos  manibus  non 
tangebat  sed  ah  eunuuchisejus  alimenta  quœque  minutius 
considebantur  in  frusta;  qiue  mox  illa  quibusdam  fuscinulis 
aureis  atque  bidentibus  ori  suo  ligurinis  adhibebat.  (l'etr. 
llainiani,  Opusc.  50,  de  Vita  moniali,  cap.  11,  édit.  de  Paris, 
t.  III,  p.  310.) 

1253.  —  De  carne  unius  arietis  liant  (Tarlari)  comedere 
50  hominibus  vel  100.  Scinduut  enim  minutatim  in  scu- 
tella  cum  sale  et  aqua,  aliam  enim  salsam  non  faciunt. 
Et  tune  cum  puncto  cultelli  vel  furcinula  quas  proprias 
faciunt  ad  hoc  cum  qualibet  solemus  comedere  pira  et 
doma  cocta,  in  vino,  porrigunt  cuilibet  circumstantium 
buccellam  unam  vel  duas  secundum  multitudinem  come- 
dentium.  (Vo y.  de  Rubruk,  p.  226.) 

1266.  —  De.  la  cuisine...  2  forchiètes.  (Inv.  du  Cle  de 
Nsvers,  p.  103.) 

1295.  —  i  furcellas  auri.  1t.  2  furcinas  auri  quarum 
qiuelibct  hahet  unam  manum  cum  uiio  porno,  pond.  3  une. 
et  2  quar.  et  dimid.  1t.  una  alia  furcina  auri  pond.  2  une. 
et  2  quar  el  dimid.  (Thés.  Sedis  Apostat.,  f'"J.) 

1300.  —  Ununi  par  cultellorum  cum  manicis  argenti 
aymellati,  cum  uno  furchetto  de  cristallo,  datis  régi  pc.r 
Dominam  MariamdeBritannia,  comilissamde  Sancto  l'aulo. 
(Inv.  roy.  d'Edouard  I-',  p.  343.) 

1302.  —  Un  coutel  à  ymage,  de  cristal  et  une  four- 
chette garnie  d'argent,  Vis.  (Inv.  de  Raoul  de  Clermont.) 

1306.  — il  petits  gameaux  et  une  forche  d'argent  à 
trère  souppes.  (Inv.,  ap.  du  Gange,  V  Gamelum.) 

1313.  —  3  furebestes  d'argent  pur  mangier  poires. 
(Inv.  de  P.  Gaveslon,  p.  302.) 

1361. —  5  brocas  ferreas  stagnatas  ad  conuulenduin, 
concavatas  (Inv.,  ap.  du  Cange,  v°  Rroca.) 

I  380.  —  N"  330.  —  Une  cuillier  et  une  fourchette  d'or  où 
il  a  2  balaiz  cl  10  perles,  et  poiso  2  o.  2  est.  d'or. 

N°  333.  l'ne  fourchette  d'or  à  manche  tors,  à  ung 
saphir  percé  au  bout,    pes.    10  estell. 

N"  792.  La  navette  d'or  goileronnée,  et  y  niel  ni 
dedans,  quand  lo  roy  est  à  table,  son  essay,  sa  cuiller, 
son  coutelet  et  na  fourchette. 

IS°2803.  Une  fourchète  d'or  hachée  à  fleurs  de  lys, 
pes. 17  est. 

N"280l.  Uue  autre  fourchette  dont  le  manche  est  gre- 
nelé pes.  15  est. 

N"  2805,  Une  autre  fourchette  à  manche  de  cristal 
garnie  dJor  et  eu  le  manche  en  ta  bouterolte  nécllé  de 
Franc  ,  pes.  1  o,  8  ost.  (Inv.   de  Charles  V.) 

\<.iO.  -  Utuiitur  nunc  (l'iaeeiitue)  tae.iis,  eugiariis  et 
forcellis  argent!,  et  utunlur  scudellis  et  scudollinis  do 
petra,  (.1.  do  Mussis,  Chron.  Placent,  p.  582.) 

1390.  —    Pour   avoir  rapparcillé    une    fourchette  d'or 

pour  madame  la  duchesse  d'Orliens,  à  prendre  la  souppe 

eu   mii,  C'OSl   assavoir  reliait  l'un    îles    fniiielieious,    II!    s. 

D  d.  p.  (I"1  Cpte  roy.  de  Ch.  Pouyurt,  f»  125  v°.) 

1393.  —   Pour  avoir  rapareillié   et  mis   à  point  uno 
fourche  d'or  pour  gingembre  vert,  10  s.  p,  (Argenterie  de 
la  reine,  ["Cpte  aUémon  Ragnief,^  21  v.i 
1399.    -    N°  172.   Une  fourche  de   bérill  garnis  d'or 

I vert   g)  ngivre,  g. unis  d'un  batoyS,  un  saphir,  ï  1 1 .  •  1 1 1.  /. 

I •  i- 1  les,  pris  2u  s. 

.    !0i,  il.  2  farches  |, tinzimbre  vert,  d'argent  en- 

norrez,  [4  autres  dans  le  même  inv.]  (Inv.  de  Henri  /I 
d'  Angleterre.) 

1420.       N1  119.    i  n  nu  ostuy   de  cuir,  li  fourchettes 

d'argent  ilnnl   les    9    Sont    doi'éoi    et    les   un  t  lis    lilan  chc  I, 

i ,      m  omble  i   m.  I  o.  (Inv,  de  Charles  17.) 
1427.       2  (burquetlosd'argonl  a  prendre  mourez,  pes- 

7 .  est.  et  demi  pai 
Une  grande  lourquottc  d'argent  à  prendre  les  mouros, 

pes  i ■  i   (Laborde,  £ei  duc»  dsitourj.,  6104  et  5108.) 

1440.         12  enelein  il  e 12  lu'.ielielis  ileaiii'alis.    ponil. 

:i  m .  ei  2  une.  (Inv.  d'Amidêe  de  Savoie,  p,  821.) 


lOlliC.llETTK 


737 


1^57,  _  26  coclearia antiqua  inter  quo  sunl  :!  deaurata 
et  1  i  forquette  argentée  antique  pond.  I.  3.  une.  (1,  va!. 
28  dur. 

II.  12  forquelte  argentée  et  pro  parte  deaurate  nove,  ex 
quibus  rraete  sunt  -2,  pond.  une.  6  1/2,  val.  6  duc.  (/ni). 
du  /ndnis  de  S-  Marc  à  Rome,  p.  217.) 

1467.— Une  petite  fourchette  de  cristal  garnyod'orel 
île  15  perles  autour,  pcs.  2  o.  {Inv,  de  Charles  le  Témé- 
raire, n"  3124.) 

1490.       Enfant,  se  ton  nés  est  morveux. 
Ne  le  torche  pas  à  main  nue 
Pc  quoy  ta  viande  est  tenue; 
Le  l'ait  est  villain  et  honteux. 

(La  contenance  <lc  table,  t   A.  5.) 


tous  les  mes  qui  y  furent  aportés.  Et  chascun  trencheur 

servoit  4  hommes  e;  leur   nettoient  sur  leurs  trencl s 

la  viande  toute  taillée.  Dont  quant  eheux  seigneurs 
volloient  mengiés,  prenoient  lad.  viande  à  toute  uue 
fourquette  d'argent,  qui  me  sembla  chose  honncsle. 
(Jacques  Lesaige,  Voy.  de  Terre-Sainte,  f  H,  1  v°.) 

V.  1520.  —  Une  fourchette  d'argent  à  prendre  les 
sucades.  (Inv.  de  l'archiduc  Philippe.) 

1530.  —  Un  pot  d'or  à  mettre  succades,  ayant  sur  le 
couvercle  les  armes  de  feue  madame  Marguerite,  douaigière 
de  Bourgoigne,  à  la  devise  de  BIEN  en  auvii.ni.nt,  et  une 
petite  fourchette  de  cristal  garnye  d'or,  y  servant,  pes.  7  m. 
{Inv.  de  Charles-Quint,  t"  777.) 

1544.  —  A  Guill.  Dumonssey,  coustellier  demourant  à 


r 


/ 


XVe  s.  —  A.  Fourchette  île  cuisine  en  fil  de  cuirre  jaune.  —  XVIe  s.  —  B.  ;li<(re  en  fer,  même  usage. 
C.  D.  E.  F.  —  .1  fourchettes  de  table  en  bronze,  app.  à  l'auteur. 


1498.  —  Dominus  Bonaventura  refert  de  quadam  mu- 
lierc  ducissa  Italie  qne  erat  plena  odoribus  et  balneabat 
se  in  rore  celi  quam  colligebant  quotidie,  et  in  speciebus 
cum  comedebat  abhorrebat  tangere  escas  cum  digito,  et 
quidein  erat  se  râper  assistons  in  mensa  cum  instrumente 
argenteo  ad  mimstrandum  sibi  escas...  Ecce  jiulicium  Dei 
subito  cecidit  super  eam  adeo  ut  totum  corpus  suum  per 
omnes  partes  putridum  est  factum  et  infeclum.  (Oliv. 
Maillard,  Senn.  du  3°  dim.  après  l'iii/ues,  f>  140  v.) 

_  1501.  —  Madame  de  Bourbon  portoit  une  grande  boitte 
d'or  pleine  de  diverses  boittes  de  confitures.  Puis  venoit 
madame  d'Angnulesme  portant  une  autre  boitte  d'or  pleine 
de  serviettes.  Après  madame  de  Nevers  portant  une  autre 
boitte  pleine  de  couteaux  et  fourchettes  qui  avoient  les 
manches  d'or.  (Réception  de  l'archiduchesse  d'Autriche, 
Cérein.  franc.,  t.  II,  p.  733.) 

is  10.  —  Ungmirouer,  i  cuillers,  ^fourchettes  de  courail 
garnies  richement  d'argent  doré  à  feuillages  et  glans,  qui 
ne  peut  estre  pesé.  (Inr.  du  card.  d'Ambroixe,  p.  495.) 

1518.  —  Le  disner  se  faisoit  au  pallaix  de  Venise 
(Palais  ducal),...  et  avoient  trencheux  qui  trenchoient de 
GLOSSAIRE. 


Paris,  61)  s.  t.  pour  une  grand  gajne  de  6  cousteaux, 
s,  avoir  est  2  grans,  2  movens  et  2  peliz,  le  tout  a  manche 
d'assier,  et  rourchette  de  mesmes,  pour  trancher  la  viande 
à  la  table  devant  lad.  dame. 

25  s.  Pour  une  autre  gayne  garnie  de  ti  cousteaux  a 
manches  d'assier  et  fourchette  de  mesmes  pour  mettre  sur 
la  hacquenée  de  bast,  quant  lad.  dame  va  par  pays. 

50  s.  pour  une  autre  gayne  garnie  de  12  cousteaux  et 
fourchette  de  mesmes,  le  tout  à  manche  d  assier,  pour 
Servir  à  la  table  des  daines  [Autre  semblable  ave-  manche 
de  bois  de  broissin  pour  les  chevaliers  d'hostel,  panne- 
tiers,  échançons  cl  varlets  tranchans].  (Cptes  de  I  argen- 
terie de  la  reine,  ("  10  v°.) 

1560  —  Une  cuillier  avec  sa  fourchette,  garnie  d'or, 
façon  d'Ynde,  estimée  25  esc.  (Inv.  île  François  II, 
art.  780.) 

1561.  —  Une  grande  gaine  de  cuyr  houilly,  garnye  de 
10  milliers  15  cousteaulx  émanchés  d'argent,  12  petites 
fourchettes  d'argent  et  2  grandes  émanchecs  d'argent. 
(Inv.  ilu  chat,  de  Pau,  f°  6.) 

,589    _  iis  ne  touchent  jamais   la  viande  avec  les 

47 


738 


FOURCHETTE 


du  dirait  aujourd'hui 


mains,  mais  avec  des  fourchettes  ;  ils  la  portent  jusque 
dans  leur  bouche  en  allongeant  le  col  et  le  corps  sur  leur 
assiette... 

Ils  la  prennent  (la  salade)  avec  des  fourchettes,  car  il 
est  de/Tendu,  en  ce  pays  là,  de  toucher  la  viande  avec  les 
mains,  quelque  difficile  à  prendre  qu'elle  soit,  et  aiment 
mieux  que  ce  petit  instrument  fourchu  touche  à  leur 
bouche  que  leurs  doigts... 

Ils  lavèrent  leurs  mains,  ceux  du  haut  bout  séparément, 
et  ceux  qui  estoient  au  dessous  ensemblcment,  et  toutes 
fois  elles  ne  dévoient  pas  trop  sentir  la  viande  ni  la  gresse, 
car  ils  ne  l'avoient  touchée,  ains  seulement  de  la  four- 
chctle.  (L'isle  des  Hermaphrodites,  pass.) 

I  609.  —  I'artement  de  Venise  pour  s'embarquer  (en  158'J). 

Je  veux  maintenant  descrire  en  quelle  sorte  les  passans 
y  sont  traictez.  Sur  la  table  (de  la  navej  on  leur  met  le 
cousteau,  la  cuiller,  la  fourchette  et  le  verre  dans  lequel 
on  verse  le  vin  d'un  bocal  qui  est  aussi  sur  la  table... 

Quand  ils  (les  Turcs)  prennent  leurs  repas,  ils  n'usent 
point  de  fourchettes  comme  font  les  Lombards  et  Vénitiens, 
ains  mangent  avec  3  doigts  ou  avec  5.  (Von.  de  Villamont. 
1.  2,  f"  5  v°  et  1.  3,  f°  208  V.) 

1618.  —  Le  service  de  madame.  —  Une  douzaine  de 
cœuillier  à  manche  quarré...  9  à  manches  rondes,  lt.  une 
aultre  douzaine  poinçonnée  d'AUemaigne.  It.  une  four- 
chette. [C'est  la  seule.]  (Inv.  du  prince  d'Orange  à 
Uru.ielles,  ms.  f»  25  v°.) 

1635.  —  Fourchète  de  cuisinier  à  aveindre  la  chair  du 
pnt.  —  Fourchète  de  table  à  servir  et  manier  la  viande. 
(Pli.  Monct.) 

FOURCHETTE.  —  Canne  ou  pique  terminée  dans 
sa  partie  supérieure  par  une  fourche  servant  d'appui 
pour  le  lir  du  mousquet.  Voy.  la  fig.  p.  102. 

1600.  —  Traitiez  la  fourchette...  Mousquets  sur  la  four- 
chette en  contrepoids  de  la  main  gauche.  (Et.  liinet,  Merv. 
de  la  nat.,  ch.  17.) 

\.  1600.  —  Comme  il  mettra  le  mousquet  sur  la  four- 
chette... et  poussera  la  fourchette  en  avant  pour  alors  en 
jouer... 

Comme,  estant  en  sentinelle,  il  tiendra  devant  soy  le 
mousquet  Bur  la  fourchette.  (Briefs  enseign.  louchant  le 
maniement  du  mousquet,  pi.  Il  et  38.) 

1620.  —  2  fourchettes  pour  mettre  à  la  ceincturc,  ser- 
rans à  tirer  longues  arquebuses,  (lnv.de  l'hôtel  de  Salins.) 

1635.  —  Mousquet,  liaton  à  feu,  arquebuse  qu'on 
appuie  sur  la  fourchette.  (Pli.  Monct.) 

FOURCHINE.  -  Parchemin.  Voy.  FlRONCINE. 

•349.  —  Il  s.  pour  H  grana  i -  de  fourchine  dont 

on  h>t  2  sestiers  (cahiers  de  (1)  pour  parfaire  le  grant 
greil  que  siro  Jehan  s  Monchiaus  dona  al  église.  (Cple  de 
S.  Amé  de  Douai,  extr.  Dehaisnes,  p.  868.) 

FOURNEAU.  Poêle,  et  la  chambre  qu'il  sert  à 
chauffer. 

1455.  Pour  le  froil  qui  fait  kl  Alemaignea  river,  ils 
(lei  Bavarois)  ont  fourneaux  qui  chauffent  par  telle  ma- 
nière qu'il/  sont  chaudement  on  leurs  chambre  i,  et  l'iver 

li         as  de  i      lier  j  font  loui    be  ongne  et  v  lie I 

Icui  femmes  et  leurs  enfants,  '-t  ne  fouit  guère*  de  bois 
à  la    chauffer.  El  le    nobles  et  g, .us  de  guerre  el  aultree 

1     ■■  eux  \  -"ni  pareillement  a  jouer,  chanter,  I ■  l 

p :    ai  le  temp  :  cai  il   n'ouï  nulle  chen ie  . 

le  Bou\  1er,  Armoriai  ie  I  rani  g.  i 

F0DRNEA1    DE  CUISINE. 

un  loin-  di  m'. 

1*7  1.     -   Ung  petit  fourneau  do  leton  à  lui.-  outre 
-  [Inv  <iu  roi  René  ■>  i»  ;ei     ffl      i 

1  01  RNE  w   i  tours.        Biringuccio  écrivant  .m 

xvfsiècl Traité  de  pyrotechnie,  parlovlea  four 

neau»  à  toui    emplo  ■    \ <  la  di  tillntion  1 1  rante 

ce  qui  .si  a  ./  ,,,,,.,  la  i,,  nui.  de  i  e  objets  dont 
le     limilaire    mit  perdu,  dan,  notre  industrie  mo- 

,lr •  toute  lia-  e  d  i  légi La  Dgure  - 1  jointe  t  I 

bien  faite  poui  ju  lifler  l'opinion  de  l'auteur  Italien 
à  qui  elle  e  il  emprunt  i 


15U0.  —  Fourneau  à  tours,  extr.  de  la  Pyrotechnie 
de  Biringuccio. 


1560.  —  Fourneaux  à  distiller.  —  Et  appelle  onces 
formes  fourneaux  à  tours  pour  autant  que  chacune  d'elles 
aseniblance  de  tour,  lesquelles  sont  construites  au  milieu 
d'une  place  de  brique  cuite  ou  crue. 

...  Et  en  chacune  façon  de  la  tour  faudra  faire  bresche 
quelque  peu  grande  pour  donner  entrée  au  feu,  et  vis  à 
vis  joignant  des  tours  ferez  édifier  plusieurs  fourneaux 
ayant  formes  de  tournelles  ornées  de  carneaux,  canon- 
nières et  autres  hateries. 

Encore  ay  je  veu  un  autre  fourneau  ayant  une  tour  au 
milieu  quarrée,  accompagnée  de  i  vases  et  de  ses  registres. 
(Biringuccio,  l'ijrotechn.,  1.  9,  f»  143  V.) 

FOURNIMENT.  —  Grande  poudrière  suspendue  à 
la  ceinture  des  arquebusiers,  au-dessus  et  en  arriére 
du  pulvérin  ou  amorçoir.  On  cite,  à  l'époque  de 
Charles  IX,  la  ville  de  Blangy,  près  d'Eu,  comme  le 
lieu  où  se  fabriquait  en  France  la  plus  grande  partie 
de  ces  poudrières. 

V.  1600.  —  Comme  il  mettra  la  charge  de  pouldre  de 
son  fourniment  en  l'harqnebuse,  la  tenant  arière  déterre, 
s'il  a  la  force  pour  ce  faire,  {llriefs  enseignement»  tou- 
cha.nl  le  maniement  de  l'harquebuse,  pi.  23.) 

FOURREAU.  —  Les  étuis  de  toute  sorte  étaient  du 
domaine  de  la  gainerie  ou  de  la  sellerie,  mais  les 
fourreaux  d'èpées,  de  dagues  et  autres  armes  du 
même  genre  étaient  presque  toujours  réservés  à  la 
corporation  des  fournisseurs.  Leurs  statuts,  à  diverses 
époques,  font  connaître  les  soins  particuliers  qu'eu 
exigeait  des  ouvriers  pour  la  bonne  exécution  des 
fourreaux.  Certaines  pièces  liés  riches  ont  du  néan- 
moins rentrer  dans  les  attributions  des  orfèvres 
joaillier? 

I'ii  jurroau  d'épée  moulée  se  composait  des 
atelles  de  bois  mince  sur  lesquelles  on  collait  la  gar- 
niture d'étoffe  ou  de  cuir,  des  frettes  OU  viroles  mé- 
talliques espacées  sur  la  longueur  et  dont  les  anneaux, 
pris  par  los  moulons  dos  courroies,  rattachaient 
L'épée  au  baudrier  ou  au  ceinturon,  enOn  delà  chape, 
c'est-à-dire  de  l'embouchure  aussi  de  métal,  quel- 
quefois posée  sons  la  patte  de  cuir  qui  terminait  en 
manière  d'écu  ison  l'extrémité  supérieure  du  fourreau. 
Au  bout  inférieur  une  bouterolle  se  rivait  pour  pro« 
léger  la  pointe  de  l'arme  et  de  son  enveloppe.  Voy, 
Foi  ubisseur. 

v.  630.       Si  qui-,  verogeld solvore  débet...  spatam 

:ogilo  fvagina)  pro  7  Bolidis  Iribuat,  spatam  abaque 

■  pro  3   lolidi  i  li  Ibuat  -si  qui  •  vei  ogeld solvere 

débet,  icutum  et  li inoeam  pro  1  solidii  Iribuat.  81  nuis 

Idum    olvei  '    di  bol .    bambi  i  gai  bai  pro  0  solidia 
tribual  i/.,i  Hipuariorum,  TU.  86,  dap.  ll.j 

1260.  -      Di     gaaigniers  de  i aux,        Tuit  li  nio- 

i  sud    me  lier  puenl  ouvi  et  de  v  n  be  ou  do  buef  et 

de  choval  1 1  de  i et  do  vcel  tant  seulement,  sans  métro 

nul  autr m  huovi  e,  ne  viol  ne  nouvel. ■• 

foui  i"  m   m   puel  ne  ne  doit  foi  e  fourre  a  osnoo, 


KM  RltEAI 


I ■  "       •  f< 


Fourreau  tt'épée,  en  cuivre  jaune,  exlr.  d'une  tombe  de  l'époque  franque.  App.  à  l'auteur. 


de   bazane  quelle  que  l'espée   soit,   ou  grant  ou   petite. 
(Reg.  d'Et.  Boileau,  Tit.  65  et  96.) 

1416.  —  Une  vieille  espée  dont  le  fourrel  est  d'argent 
csmaillé  île  plusieurs  personnages  et  bestes  et  d'un  tixu 
de  soie  vert,  garny  de  plusieurs  doux  d'argent  doré,  18  1.  t. 
(Inv.  du  duc  de  Derry,  n°  910.) 

1421.  —  A  Estienne  Hussatilt,  boursier  en  la  ville  de 
Tours,  pour  avoir  fait  tout  de  nuef  ung  fourreau  de.  cor- 
douan  doublé  de  cuir  blanc,  pour  mettre  et  porter  l'espée 


i486.  — Art.  7.  —  Que  lesd.  fourbisseurs  porront  faire 
fourreanlx  cousus  à  atelles  et  non  autres  fourreaulx... 

Art.  S.  —  Que  nulz  waigniersne  porront  taire  fourreaulx 
cousus  et  à  atelles  pour  espées,  sur  lad.  amende...  niais 
il  porront  bien  faire  toutes  waynes  servant  à  tous  autres 
basions.  (Stat.  des  fourbisseurs  d'AbbeviUe.  p.  :!I8.) 

IS36. —  A  Jehannot  de  Fijac,  sellier,  pour  uug  faulx 
fourreau  de  cordouan,  fait  à  bourse,  pour  mettre  et  conlre- 
garder  une  des  riches  espées  dud.  Sr  (le  roij,  20  s.  t. 
(8'   l'.jite  roij.  de  Nie.  de  Troncs,  (■  95.) 


r«^S^3 


A.  XI'  s.  —  Fourreau  d'épée  recouvert  en  parchemin,  à  la  cathédr.  de  Bamberg,  d'après  Berner.  —  l>.  C.  1378.  — 
Autre  sculpté  sur  l'effigie  du  Prince  Xoir,  il' après  Stothard.  —  D.  K.,  Fourreau  d'épée  conservé  a  Cologne,  musée 
de  la  ville,  d'après  Bock. 


de  parement  de  MdS,  [Charles  Vil].  [Cptes  rrnj..   p.  305.) 

1482.  —  Que  nul/  maistrez  dud.  mestierne  porront 
forbir  sur  rul,  ne  mettre  en  œvre  alelles  se  elles  ne  ^"iil 
bonnes  et  loyalles,  ne  faire  fourreaux  de  basenne,  si  elle 
n'c>t  vermeille,  mais  le~  feront  de  bon  cair.  [Stat.  des 
fourbisseurs  d'Amiens,  p.  Lît<  I . ) 


1570.  —  Fait  2  fourreaulx  de  cuir, la  chair  dehors,  sur 
une  espée  i  porter  à  la  chasso,el  à  chascuo  fourreau  avoir 
ag  bout  fourbj  lad. espée,  I  I.  10  s.  —  Ung  fourreau 
de  cuir  j aulne  lisse,  sur  une  espée  à  porter  i  cheval... 
35  i   ;     i  iurreau  de  vollours  non-  sur  une  espée, 

enrichi  d'or  et  d'argent...  ôô  s.  (Cpte  de  l'argenterie  de 
Charles  1\,  i'  13  V.) 


740 


jVOUKKEAU 


I  59  I .  —  2  fourreaux  de  cuir  à  mettre  lict,  estimé  10  s. 
(Mb.  de  Guill.  de  Montmorency,  art.  4-90.) 

1620.  —  Art.  22.  —  Que  nul  maistre  ne  pourra  faire 
aucun  fourreau  pour  porter  casques  ou  salades,  qu'il  ne 
soit  d'un  bon  veau  bien  tané  et  couroyé,  doublé  d'une 
bonne  toille  neuve,  piqué  par  bandes,  et  embourrer  lesd. 
piqueures,  de  peur  d'incommoder  le  cbeval,  garny  d'une 
bonne  courroye  de  baudrier  pour  attacber  à  l'arçon  de  la 
selle.  (Slat.  des  selliers  de  Bordeaux,  p.  345.) 

FOURREUR.  —  L'usage  1res  répandu  des  fourrures 
a  donné,  depuis  le  xine  siècle,  au  commerce  et  à 
l'industrie  des  pelletiers  une  importance  particulière. 
Ceux  de  Paris  ne  se  présentèrent  point  devant  Etienne 
Boileau,  prévôt  des  marchands,  pour  la  rédaction  de 
leurs  statuts,  mais,  à  l'époque  de  saint  Louis,  le 
Petit-Pont  et  ses  avenues  en  étaient  peuplés  ;  ils 
figurent  en  très  grand  nombre  comme  contribuables 
dans  la  Taille  de  1292,  et  celle  de  1313  en  compte 
Li9,  dont  la  plus  forte  cote  est  de  75  livres  et  la 
moyenne  de  47  sous  7  deniers. 

Le  règlement  de  la  corporation  des  fourreurs 
d'Arras,  dont  on  trouvera  ici  le  texte,  est  qualifié  de 
mandement  de  la  vairie,  parce  que  le  vair,  qu'a  con- 
servé la  langue  du  blason,  était  une  des  fourrures 
les  plus  recherchées  dans  les  classes  riches. 

V.  1225.  —  Pelliparii  ditantur  per  sua  pellicia,  per 
permutas,  per  furraturas  factas  partim  de  pellibus  agninis, 
partim  catinis,  partim  vulpinis  et  partim  leporinis. 

Vendunt  pelles  deliciosas  cumiculorum,  et  cirogrillorum, 
et  esperiolorum  qui  minores  sunt  cirogrillis,  secundum 
Ysidorum,  et  lutriciorum,  et  mustelarum,  sed  carius  ven- 
dunt cisiinum  |vair  et  gris],  et  urlas  de  sabeilino  et 
laerone.  (.1.  de  Garlande,  g  23  et  24.) 

1423.  —  Mandement  de  la  Vairie. 

Primes.  Que  puis  ores  en  avant,  tous  pelletiers,  vairiers 
et  autre/  qui  du  mesticr  et  marchandise  de  pleterie  et 
vairie  se  vorront  entremettre,  faicent  et  s'entremettent  de 
nocfve  pelleterie  et  vairie   boine,  loialle   et  marchande... 

It.  Que  ilz  ne  merlent,  ne  faicent  ou  souffrent  merler... 
dos  avoue  ventres,  costes  ou  autres,  ne  ventres,  dos  ou 
costes  pareillement  aveuc  dos;  niais  soient  chacun  mis  à  part 
lui,  excepté  les  pennes  et  fourreures  qui  se  doivent  entre- 
mcrler  de  dos  et  de  ventres  comme  gros  vair,  menu  vair 
et  autres  pennes  de  telz  sortes... 

It.  Que  les  capperons  de  menu  vair  soient  de  telle  et 
semblable  œuvre,  et  rontiengnent  24  ventres  de  menu  vail- 
le! que  dit  est,  tout  du  mains... 

It.  Que  toutes  les  fourreures  de  gros  vair  soient  faites 
de  droite  et  juste  uioiaon,  sans  y  mettre  ne  adj'uuslcr  au- 
cunes merlures  ne  autre  adjoinction  que  gros  vair;  et 
aura  et  conlenra  chacune  fourreurc  de  7  thirel  52  dos, 
52  \ entres  et  32  dos  pour  les  ostoffer,  et  le  muison  de 
0  thirel  conlenra  48  \ontrcs,  48  dos  et  28  dos  pour 
l'esloffer... 

It.    En   fourreures  de  poppes,  que  aucuns   ne   mette 

ventres,  d'esquemineSSet  ne  aulrez  pointe»,  fors  seullc- 
incnt  de  poppes  loiaux  et  minharis,  et  chacune  fourreurs 
ait  sir  droite  muIlOD  pereillemeiit  que  dessus  est  dit  des 
fourreures  de  gros  vair... 

ii.  Que  toutes  fourreurei  d'escureux  loienl  railoi    de 

droite  muiton  sans  y  mettre  ne  morlor  aucune  penne 
d'osquomiiiotlos,  ventres  ne  dos,  loquelle  sera,  est  assavoir 

celle  'I'-  S  thirel  de  11  ventres,  M   dos  '-t  21  dos  pour 

l'eslom-r,   et   le   maison    de  5   Ihires  conlenra   1(2  venln-s, 

82  dot,  20  doi  pour  l'oitofler  et  non  mains.» 

It.  1,10''  li'     louri  '■lll'i's  il'.'   qU'Olil  liesses  soient  de  moi'  nu, 

■  i   '    avoii  de  18  rentres,  18  dn  ,  '-t  pour  ce  s'oslofle  de 

..:!  mesures...  Kt  que  toutes  f noies  de  oeullès  soient 

faiU     'I''   18  peaux  et   II   dos  et  non  .le  iniiiis  .. 

It.   Kl  pour  ce  que  Ici  connini  d'Eipaigne  ne  sont  pas 

telz  ni  «y  bons  que  coi io  in-  ,  supposé  qu'il     oicnl 

ib-  boinc    al  on   ne  loionl  uns  ntremerlot  en  pennes, 

foui  ■ ■    in-  •  1 1 > i  e  ouvre,  mai    loienl  chacun  on    i  pai 

aulx.,. 

it.  Qui-  Icouli  pelletien  ne  vairion  ne  puissent  rendre 

ni rrer pleterio tainte  poui  vendn    t  ts    ivoir  quouwci 

•le  mailles,  de  Jonetle    ne  suti'oi  queuwos,  i"1"1  '•■  que 

■  •   I  i  mile  si  malie  pleterio... 

it    El  psrciliemonl  pourront  faire  maooboi  cl  i ni 


[ni.  :  manches  à  courans]  do  lailiches,  tout  de  nocfve 
pleterie. 

1433.  —  Maniement  des  plctcrics  de  nouvel  corrigié. 

Encourront  ireux  marchans,  s'il  est  trouvé  de  dos  de 
fouine  aucun  dos  de  malle  saison  ou  vies,  10  s.  d'amende... 
S'il  est  trouvé  aucuns  ventres  de  maie  saison  ou  viez  en 
le  penne  de  ventre,  5  s.  d'amende. 

Quant  aux  pennes  de  fisseux,  soit  de  dos  ou  de  ventres, 
encourront  pour  un  ou  plusieurs  dos  de  maie  saison  ou 
viez  5  s.,  et  pour  chacun  ventre,  2  s. 

Quant  aux  pennes  de  dos  de  renars  et  autres,  pour 
chacun  dos  (de  maie  saison)  même  amende. 

Pour  la  pleterie  de  loutre,  pour  chacun  dos  0  s.  et  pour 
chacun  ventre  5'  s.  d'amende.  —  Pour  la  pleterie  de 
genestres  (ld.). 

Au  regard  de  la  pleterie  de  oeullès,  pour  chacun  dos 
5  s.  pour  chacun  ventre  3  s. 

It.  Quant  au  gris  et  menu  vair,  s'il  est  trouvé  aucun 
dos  de  maie  saison  ou  viez  cntrcmerlés  avec  bons  dos  de 
gris,  ils  encourront  pour  la  penne  et  pour  chacune  fois  en 
5  s.  d'amende.  —  Et  en  pareilles  amendes  pour  la  pleterie 
de  Poulanne  et  de  Finisse  et  pour  chacune  fois... 

Que  toutes  fourures  de  gros  vair  contiennent  52  piaux 
et  non  mains,  et  se  led.  fourure  est  de  3  paus,  contenra 
78  peaulx.  Et  contenront  toutes  fourures  de  luches  et  de 
popes  autels  nombre... 

Et  contenront  toutes  fourures  d'escureux  et  de  Poullane 
44  piaulx,  et  s'eles  sont  de  3  paus  06  piaulx  et  non  mains. 

—  Toutes  fourrures  de  oeullès  contenront  48  piaulx  avec 
14  dos,  et  se  elles  sont  de  3  paus  elles  contenront 
72  piaulx  et  22  dos  ou  mains.  (Extr.  des  mém.  de  l'Acad. 
des  sciences  d'Arras,  série  2,  t.  III,  p.  274.) 

FOURRURE. —  L'élude  du  costume,  au  moyen  âge, 
est  intimement  liée  à  celle  des  fourrures  qui  gar- 
nissaient la  plupart  des  vêtements;  elle  sert  dans 
bien  des  cas  à  en  déterminer  la  forme  et  le  prix. 
C'est  à  ce  double  titre  que  nous  donnons  dans  ce 
chapitre  des  généralités  le  développement  qu'elle 
comporte,  sans  préjudice  des  explications  affé- 
rentes à  certaines  espèces  de  pelleteries  dont  il  est 
parlé  au  cours  de  ce  travail. 

1202.  —  (Pour  le  roi)  Pro  sopertunicali  ail  manicas 
ejnsilem  panni  (de  cendal)  furato  de  ver,  70  s. —  Pro  capa 
de  camelino  furato  de  ver,  Itlll  s. 

(Pour  le  bailli  d'Ëtampes.)  Pro  roba  de  camelino  furala 
de  ver,  ad  Omnium  Sanetoruin,  8  1.  —  (Pro  camorario)  Pro 
2  peliciis  escurellorum  et  pro  2  leporum,  0  I.  2  s. 

(Pour  le  roi.)  Pro  suo  chapiilario  île  camelino  furato  de 
ver,  1(1  s.  —  Pro  capa  l'orala  douiini  Tecelini  109  s.  pro 
grisiogr'intorum  et  mustorum,  5  s. 

Pro  regina,  pro  uno  pallicio  grisio  et  2  de  escurellis  7  1. 
et  dimid...  Pro  uno  capello  (pro  regel  furato  de  grisio,  I  s. 

—  Et  pro  supertiniicali  de  v.nio  oiiuiito  quod  portât fini 

m  exoi-.iiiiiii  02  s.  -  Pro  furura  varia  ad  robani  Willelmi 
de  f  ^rlanda,  8  I.  et  dimid.  (Cptes  ilrs  revenus  du  mi, 
llrussel,   Traité  des  fiefs,  t.  II,  p.  CLYI  et  CCI.) 

V.    1250.       De  gris,  de  martre  ne  d'ostule, 

De  poupes  ne  d'cscuricux. 

[Rom.  de  Renart,  t.  IV,  p.  50,  v.  1650.) 

1298.  —  Il  prenent  (en  Tai'tario)  maintes  cbières  bes- 
tioles... Ce  sont  gibeline  et  crmiiio  et  vair  et  ercolin  et 
VOlpcs  noires.  (Marc  Pol,  ch.  210,  p.  271.) 

1373.  —  Payement  de  fourrures  pour  les  h&billomons 

du  roy  (Charles  \'j  et  de  la  famille  royale  à  Pasquos. 

Charles,  par  la  grâce  de  Dieu,  roy  de  France,  à  nos 
amez  el  foaulx  trésoriers  à  Paris,  salut  et  dilection. 

Nous  sommes  tenus  à  notre  amé  pollotier  et  variai  de 
chambre  Nu-nlas  de  Soissons,  en  la  somme  de  lots  frans 
el  demi  pour  plusieurs  parties  de  pelleterie  qu'il  adôlivroi 

pour  nous  et  de  llntr iiiioaoïleoii'iil.  C'est  assavoir,  pour 

lions  le  jour   tir    PaaqUOS    llorioi.         Une  robe  blanche   do 

i  garne os,  tenant  1800  venins  de  menu  vair,  —  It. 

Pour     nous   l.i    vigille   de    Pasques  les  grans  |    nue    robe   dC 

I  garnomons  tenant  1800  ventres.       il.  Pour  omis  lojnur 

'I'-     I ' . < ^ . j il. Il   une    robe   de    li    gai  neiiu-iis  ;   pour    la     nOUCO 

600  ventres  et  pour  loi  holleslSOventree,  pour  le  sorool  oloi 
Uni  M'oii'i-s,  pour  la  garnache  t"11  ventres,  pour  le  man- 
teau 500  ventres,  pourz  chapperons  tonans  chacun  150 ven- 
tres, it.  pour  manohoi  de  sorcul  et  de  cote  ISO  ventres. 

II.   | ■  2  chapoaul*.  pour  nouer  75  ventres. 


KOUIil',1  l!K 


41 


it.  à  Pasqucs  florics,  pour  notre  lies  cher  fllz  Charles, 
Oalphin  «le  Viennois,  un  manteau,  une  cote  hardie  et  un 
chapperon,  tenant  650  ventres. 

1t.  Pour  notre  très  cher  lilz  Loys  (âgé  île  4  ans),  un 
manteau,  une  rote  liarJie  et  un  chapperon,  tenans  litIO  ven- 
tres. It.  Pour  un  baeonnet  pour  lui  100  ventres  et  pour  un 
chapeau  pour  lui  5U  ventres. 

It.  Pour  notre  très  chère  lille  Marie,  un  manleau,  une 
cote  hardie  et  un  chappron  tenans  600  ventres.  Pour  les 
porfilz  île  la  cole  et  du  chapperon  4-  douzaines  de  lélices, 
et  pour  une  aumuce  pour  elle  2  douzaines  de  lélices. 

It.  Pour  notre  très  chère  lille  Isabeau  (âgée  de  8  mois), 
un  manteau,  une  cote  hardie  et  un  chapperon,  tenans  600 
ventres.  Pour  les  pourlîlz  de  la  cote  et  du  chapperon 
4  douzaines  de  lélices.  Pour  elle  2  haconnès  tenant  chacun 
100  ventres. 

It.  Pour  notre  très  cher  neveu  Charles  de  Lebrct,  un 
manteau,  une  cote  hardie  et  un  chapperon,  tenans  600  ven- 
tres. 

It.  à  Pasqucs  les  grans,  pour  nostred.  filz  Charles,  une 
robe  de  i  garnemens  tenant  750  ventres, et  pour  porflller 
la  cloche  12  lélices. 

It.  Pour  notre  filz  Loys,  une  robe  de  4  garnemens, 
tenant  700  ventres. 

It.  Pour  notred.  lille  Marie,  une  robe  de  G  garnemens, 
tenant  850  ventres  et  pour  les  porfilz  et  pour  une  aumuce 
G  douzaines  de  létices. 

II.  Pour  notred.  fille  Isabeau,  une  robe  tenant  650  ventres 
et  pour  les  pourlîlz  et  pour  une  aumuce  4  douzaines  de 
létices. 

It.  Pour  led.  Charles  de  Lebret,  une  robe  de  4  garne- 
mens, tenant  600  ventres  et  12  létices  pour  porlilb-r  la 
cloche. 

It.  Pour  notre  fol,  une  robe  de  4  garnemens  tenant  1300 
ventres,  et  pour  une  aumuce  2  douzaines  de  létices. 

It.  Pour  le  fol  de  notred.  filz  Charles,  une  robe  de  1  gar- 
nemens, tenant  800  ventres,  et  pour  porfiller  la  cloche 
12  lélices.  Au  pris  de  60  frans  le  millier  de  menu  vair 
et  la  douzaine  de  lélices  3  frans. 

It.  Pour  fourrer  les  robes  dessusd.  32  fr.  (Bibl.  nickel. 
ms.  Fontanieu,  t.  XCIV.) 

1 398.  —  Pour  12  pennes  blanchesde  Chasteau  de  Vire... 
pour  faire  les  robes  d'ieeulx  enfans  (de  la  Ste  Chapelle  du 
Palais),  au  pris  de  10  s.  p.  la  penne.  —  7  pennes  d'avor- 
tons... baillez  aux  2  maislres  desd.  enfanz,  pour  fourrer 
leurs  chapperons  de  mesmes  leursd.  robes,  au  pris  de  8  s. 
p.  la  pièce.  — 5  pennes  de  pourpres  achetées  à  la  foire  de 
Compiengne  (pour  les  mêmes),  64  s.  p.  la  penne.  — 8  che- 
vreaux rez  pour  fourrer  les  amigaux  ou  goussez  des  robes 
d'iceulx  enfans,  au  pris  de  3  s.  pièce.  (11"  Cptede  Vextra- 
ord.  de  l'argenterie  de  Cli.  Poupart,  f°  24.) 

I  458.  —  Pour  140  bestesgrant  gris  de  Bruges  en  man- 
teau pour  fourrer  le  corps  et  l'une  des  manches  d'une  robe 
de  veloux  cramoisi  tiers  poil  peur  led.  Sgr  (le  roi),  au  pris 
de  4escus  et  demi  le  cent,  8 1, 13  s.  3  d.  t.  —  Pour  60  besles 
pour  fourrer  l'autre  manche  qui  estoit  fendue  et  faire  les 
getz  et  parements,  au  pris  de  2  s.  6  d.  t.  chacune  beste.  — 
Pour  demi  manteau  aigneaulx  blans  crespés  pour  fourrer 
le  bas  d'une  robe  d'escarlate  vermeille  (pour  le  roi)  à  che- 
vaucher, au  pris  de  27  s.  6.  d.  le  manteau.  —  Pour  un 
manleau  et  demi  d'aigneaulx  blans  soyeulx  pour  fourrer 
une  robe  à  chevaucher,  46  s.  3  d.  (1"  Cpte  roy.  de  P.  Bur- 
delol,  C  29.) 

1497.  —  3  robbes  de  noir,  l'une  fourrée  de  grongnets 
et  martres,  l'autre  de  chaz  d'Espaigne  et  l'autre  d'ai- 
gnaulx  noirs.  (Inc.  du  Cle  d'AngouIéme,  299.) 

1555.  —  (Fourrures  du  Nord.)  Agnorum,  alcium,  aspe- 
rinorum1  dossorum,  librorum,  gulorum  \al.:  vielefrass], 
lutrarum,  mardurorum,  onagroruin,  bisonlium,  cervorum, 
castorum,  caltorum  sylveslrium,  leporum,  caprarum,  damti- 
larum,  glirium  sylveslrium,  harnieliuoruii),  hedorum,  lyn- 
cium,  luporum,  ovium,  rangiferorum,  laxorum,  vitulorum 
marinorum  et  domesticorum,  vulpium,  zebellinorum. (Olaus 
Magnus,  1.  6,  eh.  20  et  21.) 

1597.  —  Qui  sont  les  espèces  de  muslelles?  La  belette 

blanche,  le  furet,  la  grande  fouine  el  la  pelile  proprement 

appellée  maile,  le  putois,  le  chatsauvageel  le  domestique, 

car  ces  espèces  ont  entre  elles  unegrande  affinité.  (J.  lîodiu, 

77n-.iI/r  de  la  nat.,  1.  3,  sect.  9,  p.  492.) 

t.  Asperiiue  nul  pyrolina  quie  italien  eennone  schîrasse  vel 
dossias  [al  :  virolina]  dîcuotar,  in  duplici  dlflferentia  reperiun- 
tnr  montante  scilicet  septentrionales  allouantes  cum  colore  cceles- 
tino. 


1640.  —  Le  furet,  la  belette,  le  martre  nu  la  fouine,  la 
soublines  [Martes  tcylhica],  l'hermine,  le  rat  de  la  mon- 
tagne,  le  rat  ponlique,  le  rat  de  .Nuremberg  [mus  nori- 
cus],  etc.,  viennent  fort  bien,  sont  propres  et  commodes  à 
faire  des  pelisses,  (Comenes,  Janua  aurea,  p.  209.) 

PRIX   ET  TAXES 

Y.  1250.  —  Pelles  minute  crude  sicuti  sunt  varii,  nei- 
roni,  ermenii,  escbiroli,  cuniculi,  lèpres,  agniue,  avortini, 
cavrotini,  vituli  parvi,  gazelle,  murilegi  privati  et  hujus- 
modi  sicuti  vulpecule  et  pelles  de  putois,  qualitercumque 
vindantur  infra  domum  vel  extra,  dat  centenarius  2  dena- 
rios  de  lcyda. 

It.  pelles  vulluriim  et  aliarum  avium,  dat  lcydam  sicuti 
cuniculi.  —  It.  pelles  gaene  (genetle),  l'ayne,  vulpes,  mu- 
rilegi silvestres,  ermini  grossi  dat  ligamen  in  quo  debent 
esse  12  pelles,  2  den.  —  It.  pelles  grosse  sicuti  panthère, 
pisees  marini,  roseiroli,  cembelini,  loyre  et  ejusmodi 
debent  leydam  ad  estimationem  valoris  ligaminis  pellium 
predictarum.  —  Et  pelles  pilose,  cervi,  boc  eslaing,  cho- 
morri,  capreoli  dat  duodena  2  den.  [Tarif  de  Itomans, 
lier,  des  Soc.  sur.,  1872,  1"  sem.  p.  66.) 

V.  1280.  —  Del  tonlicu  de  toute  manière  de  peleterie. 
Vair,  escuriaus,  lièvres,  connins,  chevrel  et  aingnel  de 
cuirieu  cru  doivent  les  25  piaus,  ob.  de  tonlieu. 

Piaus  de  mouton  et  de  brebis  de  boucherie,  achalées 
pour  ouvrer  de  peleterie,  doivent  les  12  piaus,  ob. 

Loirre,  rosercu!  courée  ou  à  couréer  doivent  chacun  ob. 
de  tonlieu  se  il  i  a  la  queue,  et  si  n'i  a  queue  elle  ne  doit  rien... 
Piaus  de  gourpiz  vendues  doivent  les  12  piaus  4  den... 
se  les  piaus  ont  queue. 

Nules  piaus  de  loire  ne  de  rosereul  ou  de  gourpil  no 
doit  point  de  ob.  de  tonlieu,  jasoit  que  elles  aient  queus 
se  la  piau  n'est  vendue  12  den.  ou  plus. 

Piaus  de  faine  (fouine),  piaus  de  chat  sauvage,  piaus  de 
hibernes,  piaus  de  niartrines,  piaus  de  genètes,  les  0  piaus 
doivent  2  den.  de  tonlieu.—  Piau  de  chat  privez  que  l'en 
apèle  chat  de  feu  oudefouier,  les  12  piaus  doivent  2  den. 
Tout  garnement  de  moutons,  chevriaus  ou  d'aingniaus 
nuef  ou  viez  doitchascuns  ob.  de  tonlieu  s'il  vaut  12  den. 
ou  plus.  —  Tout  garnement  de  sauvagine,  si  vaut  12  den. 
et  plus,  de  ci  à  5  s.  il  doit  obole  de  tonlieu  et  suivant  5  s. 
ou  plus  il  doit  un  den.  de  tonlieu. 

Tout  garnement  de  vair  nuef  ou  viez  suivant  5  s.  ou 
plus  de  12  d.  2  den.  de  tonlieu  et  suivant  mains  de  5  s. 
et  plus  de  12  d.  il  doit  ob.  —Nul  garnement  de  ventres,  de 
braieus  ou  de  creistes,  de  croupes,  dégorges  ou  d'escroies 
ne  doit  rien  de  tonlieu  se  le  garnement  n'est  de  ventre  de 
vair  ou  d'escureus.  (Reg.  des  métiers  de  Paris,  p.  321.; 

PRIX  DES  FOURRURES  DE  1295  A  1198 


Sour- 
ce'. 

Date. 

1432 

• 

1425 
1432 

1498 

1421 
1391 
1416 

1352 

» 
1453 
1398 
1412 

i) 

Espèce. 

A 

)> 

1) 
» 

E 

»  pour  chapeau 

et  paletot.  . . 

»  de  Itouménie. 

»  pour  robe  et 

manteau 

»  pour  jaquette. 
Frison    blanc 
(agneau  crespé). 
Bièvre  et  Brune. 

» 

Ecureuil  noir  (le 

Famine  àpourfi- 

» 

c 

u 

A 

D 

Cenelte  noire  . . 
Cris  (le  dos).  .  . 

Quantité. 

La 

pièce 

» 

s 

» 

» 

Le 

cent 

» 

1 

La 

pièce 

» 

t 

Le 

cent 

•< 

L. 

S. 

6 
6 

4 
3 

40 
50 

3 

16 

1 

16 

90 
5 
0 

5 

D. 


7    4 


t.  ,\.  Uborde.b»  durs  de  'Bourgogne.  -  C  }'■  d/Areq,  ';'"" 
de  Vorgenterie.  -  C.  Im:  de  lacquu  ( >,„•  -  U.  Ou  Conje.  - 
E.  Lebër,  t.  XIX.  —  F.  CpM  roy.  de  i.h.  Poupart. 


742 


FOUR H HUE 


Sour- 


1432 


Espèce. 


1412 

1416 
1432 
1412 

1416 

1432 


1316 
1391 
I3S9 
1432 


1425 
1432 
1352 


1373 
1389 
1432 


1412 


1432 
1387 


1453 


1412 
1426 

I) 

1387 
1399 
1487 
1416 


1426 


1454 
1416 
1432 


» 

1412 
1425 
1432 


1316 


I  V.'l 


Quantité 


Gris  pour  bottes 

de  nuit : 

»  pour  aumus- 

ses 

»  pour  border 
une  robe  de 

fol 



»  moyen 

M  »  

Dos    de    gris    à 

10  tires 

»        »      

»         »     

Dos  de  fin  gris  à 

10  tires 

Dos    de    gris    à 

9  tires 

Dos  de  fin  gris. 

»     

»     

»     

Dos  de  gris 

»     

Létice  pour  bor- 
dures. .  . . 

»       

»       

»       

Letice  pourpour- 
filer. . . 

»         »     

»         »      

»         »     

Martre 

«   pour  bordure. 

»     »      

D     »      

»    

o  

»! 

d  

Martre  de  pays 
en  œuvre. . . 

•'  agrenée 

Martre  de  Prusse. 

D  »     .  . 

'•     plus  fine. . . 
Martre  écrue  . . . 

Mai  II  e  ilw  Pi  m      '■ 

Martre  subelline. 

Grande  m  ar  tre 
zebeline  dos 
oi  rentre  . . 

»    La  pièce  de 
16  peaux  ■ 

d    âne 

MartredeSwi  [lie 

Mi- n h  vair 

Ventre  de  mono 

VIII 

Menu    vair  pour 

an  m 



D         

Fins  dus  en  pli— 

l  "H1 

i  moyen»..., 
Ventre  oe  menu 

v.iii 


Le  cent 


Le  timbre' 


La  pièce 


Le  cent 


lll  il  us 
Le  cent 


Le  ci- ii  t 


Le  timbre 
Le  cent 


10 


nu 
80 
60 

eu 
54 
5(1 
lu 
46 

II 
il 
54 
15 
54 
38 
40 
81 1 1 


190 
145 

20 
1 
360 

90 


10 


Sour- 
ce. 


8 

' 

1 

1 

16 

:i 

15 

:• 

17 

8 

i 

1 

M 

l 

13 

1 

Date 


1498 

1373 
1409 
1352 

1295 

1432 

» 

1453 


Espèce. 


Ventre  épuré  ou 

non  épuré. 

Menu  vair 


Poppre  ou  pour- 
pre   

ft  a  m  paille  ou 
vaire  ouvrée.. 

Renard 

»  les  costespour 

manches .. . 

»  blanc  


Qnnntilc 


Le  cent 


L. 

S. 

6 

50 
54 

G 

13 

15 

17 
12 

18 
10 

■  ,111 


V.   1300   —  Pelissa  de  moton  por  dona. . . .      2  f. 

Pelissa  d'aiguinhas  per  dona 3  gr. 

Pelisson  d'enfant  entro  10  ans 6  gr. 

Pelisson  d'orne  grand If. 

Pelisson  d'orne  comun 12  gr. 

Mantel  decambasblancas  de  30  palms  de  roda.      4  f. 
Mantel  de  carnbas  neras  de  30  palms  de  roda..      il  f. 

Folradura  d'aortons  blancs  platz If. 

Folradura  d'aortons  nègres  platz (if. 

Folradura  d'aortons  blans  rebols  (crépus) 10  fr. 

Folradura  d'aignels  nerres  grosses 4  f . 

Folradura  d'aignelz  blancs  grosses 3  f. 

Id.       per  reffourras  raubas  per  villa...       G  gr. 
(Tarif  de  la  ville  de  Nîmes,  Ree.  des  Soc.  sav.,  sério  6, 
t.  I,  p.  551.) 

1387.  —  La  fourreure  qui  est  apportée  d'Espagne  ou 
d'autre  pays,  quelle  que  elle  soit,  1  d.  —  Le  cent  de  létice, 
i  d.  —  Menu  vair,  4.  —  Gris,  4.  —  Gros  vair,  4.  —  Es- 
i-ureulx  vermeulx  ou  noirs,  i.  —  Petits  chevreulx,  4.  — 
lionnes  biches,  4.  —  Agneaux, 4. —  Vandres  d'Espaigne,4. 

—  Peaulx  à  laine,  8  den.  Quand  elles  passent  Sayne. 
Fardeaux  de  peaulx  à  laine,  deschargés  en  la  ville,  la 

douzaine  de  cordouan  vermeil,  4  d.,  blanc,  "2.  —  Basanne 
vermeille,  4.  —  Chat  ser  (sauvage),  2.  —  Martres,  fuynes, 
jennestes,  bièvres,  lomberges,  loutres,  régnais,  petits  go- 
pille,  chièvre,  chamois,  veaux.  (Tarif  d'Ilar/lear,  Fréville, 
Mém.  s.  le  comm.  de  Rouen,  t.  II,  pièce  .13.) 

1393.  —  Pour  un  pelicon  cl.  demi  de  rniinins  notiez, 
4  1.   10  s.  p.  —  Pour  356  dOZ  de  gris  à  5-2   s.  p.  le  cent. 

—  Pour  384  ventres  de nu  vairel  une  douzaine  el  domie 

de  létices,  au  pris  de  58  s.  le  cent. 

l'uni'  2  pennes  el  demie  de  poulains,  4 chas  et  une  létice, 
6  I.  '.I  s.  6  il.  —  Pour  2  primes  blanches,  I  I.  p.  —  Pour 
un  manteau  de  cuissettes  et  une  penne  nuire,  m  i.  p.  — 
pour  un  quartier  de  jambes  noires  de  Lombardie,  40  s.  p. 

Pour  't  manteaux  à  jambes  blanches  d'aigneaux,  (i  I. 
8  s.  —  lu  timbres  de  lotices,  chascun  timbre,  7-2  s.  (Ar- 
genterie île  la  reine,    ["  Cpte   i'Bémon  Raguier,  f"  15.) 

1396.  -lin  mantel  d'ermines tenant  environ 800  ventres, 

is  1.    p.     -  (1  l'iiiirrt'iii'cs  du  ventres  île  pi  m  liai  ne,  au  pris  de 

28  s.  p.  la  fourreure.  —  !>  chata  au  pris  de  il  s.  I  d.  la 
pièce,  51  létisses,  -l  s.  |a  douzaine.  —  7IG  hermines 
blanches,  III 1.  Il  s.  p.       200  martres  Bebelinea,  80  I.  p. 

t  pennes  et  demie  d'ueillierz  \nl.  :  d'oeillelz|,  "28  s.  la 

penne.       66 grandes  létisses  arminnées,  à  II  s.  la  dou- 

Z0 162  létisses  à  28  s.  la  douzaine.   (/(/.,    I"  î.'/ilc    illl 

mime,  i-  102  e(  108  v°.) 

1396  (.enelle    mule     huile    prèle,    lu  pièce,    18  S.    — 

Gris  lin  à  10  tires,  le  millier,  88  l.  16  s.  -  In  i.  8  s.  — 
Il  i.       vk  i.  —  Id.  faç le  Pans,  is  i.       Martre  de 

Pni    a,  le  cent,  M   1.   —  82   I.    -  33  I,     12   s.  Martre 

Une,  le    cent,  40  I-  Martre  siheline,  la    pièce.    II',   s. 

Menu  van,  le  millier,  "2ii  ei  24  l  (8"  Cpte  roy,  de  Ch.  Pou- 
part,  I    12  à  17.) 

1397.  —  Escureulz   noirs,    l   I.    1    s.     le    cent.  —  Une 

prune  de  teste*  de  gris.  —Chats  blancs,  8  s.  8  d.  la  pièce, 
i  \rgenteriede  la  reine, 5°  Cpte  tTNimonRaguier,  (°  132  v°.) 

1442.       Fourrures,  prix  à  Florence,, 

i  mari   il  vende  11  cenlo,  florlnl 22       In     15 

Vaïci  udl  l'un 8         "       7 

G  Hop,  dl  plu 


i;i:i\ 


713 


Vaï  rossi  conci r,        in        7 

g     mezzani 1         g        r> 

a     conci  .">  ttor  di  pin 

Schcruoli  crudi 2  1  l 

»         conci 21/2 

Pancie  di  vaio ". 3 

»     de  seheruoli 1 

Dossi  di  vaio 5  g         7 

Ermellini  crudi H  »       15 

»      conci 15  »      1G 

Latizzi  crudi 5         »        7 

»      conci 4  g        6 

Martore  crude 36         »      40 

»      concie 40  »      45 

Faine  crude 22  g      25 

»     concie 30  »      32 

Rapparelli  conoi 4 

Angnine  di  Perpignano 14         »      15 

»       passalarghe 12  »       13 

»      di  Majohca 18         »      20 

»       di  Nerhona 12  g       13 

»      Romanesche 12         »      14 

»      di  Valenza 10  g       11 

»      di  Scozia 12  »      13 

»       Sarlasche G  »         7 

Tongni  di  Catalogua ;.     12  »      13 

Mortine 5  »        6 

(Gio  da  Uzzano,  Pratica  délia  mercatura,  p.  133.) 
1447.  —  Martre  sebelline  entière  bien. 

liv.  t.     sols.     den. 

Noire,  la  pièce li  17  (î 

Dos  de  martre  esgrenée,  le  dos 68  11 

Fin  grant  gris  à  il)  tires,  le  millier. . .     55 

Menu  ver,  le  millier 34        7     6 

Finmenu  veren  botte,  pour  paremens,  le  cent.  110 

(Cptes  de  Charles  VII,  Chron.  de  Matth.  d'Escouchy, 
p.  253.) 

1450.  —  Martre  sebeline  bien  noire  pour 

colets  et  poignets,  le  dos 7        2    1 

Id.  pour  geù  de  robe , 3       11 

Km  gris  à  10  tires,  le  millier 56       16     8 

—      en  bottes  pour  paremens,  le  cent..     M         12 
Martre  de  pays 78      15 

—       —     m    lo 

(Cptes  du  même,  Suppléai,  aux  preuves  de  Matth.  d'Es- 
couchy, p.  4  à  9.) 

FOURRURE.—  Addition  illicite  de  matière  étran- 
gère dont  on  se  propose  d'augmenter  ainsi  le  poids, 
et  partant  la  valeur.  La  vigilance  des  gardes  des 
métiers  servait  à  préserver  le  public  des  fraudes  qui 
se  sont  pratiquées  à  toutes  les  époques,  particuliè- 
rement dans  le  domaine  de  l'orfèvrerie. 

1347.  —  Furent  trouvés  verges  d'or  esmailliées  sur 
plusieurs  boinnes  gens  du  mestier,  et  estoient  lesd.  verges 
fourrées  d'argent  etdecoivre  dedens  et  se  vendoient  par 
le  mestier,  et  les  cuidoient  les  boinnes  gens  qui  vendoient 
toutes  d'or,  (l'.rtr.  d'un  reg.  des  orfèvres  de  Paris,  n"  6, 
cit.  Fagniez.  Et.  s.  l'industrie,  p.  300.) 

FOU.  —  Si  notre  régime  social  moderne  n'atténue 
point  les  causes  de  la  folie,  il  est  incontestable  qu'un 
sentiment  d'humanité,  éclairé  des  lumières  de  la 
science,  a  complètement  modifié  le  soit  des  victimes. 

1597.  —  Pourquoy  est-ce  que  les  anglois  battent  les 
furieux  le  quatorzième  jour  de  la  lune?  —  Ils  ont  ceste 
coutume  de  les  battre  et  principalement  à  Londres  en 
l'Eglise  appellée  de  Nazaret,  de  quoy  estant  tout  esmerveillé 
je  m'enquis  de  la  cause  à  leurs  gardes.  Us  me  tirent  en- 
tendre  que  c'estoit  pour  réprimer  leur  fureur. 

Les  prostrés  en  France  ontdfl  coustume  d'user  de  mesme 
sévérité  à  l'endroit  des  fols  et  insensez  lesquels  on  mène 
à  Ste  Restitue  auprès  de  Soissons,  et  à  S.  Matliuiin  au  pais 
de  llcausse  en  1rs  pinçant,  picquant  et  en  leur  arrachant 
le  poil,  ausquelles  façons  de  faire  ils  adjoustent  quelques 
prières  avec  les  coups.  —  Les  anglois  fonteecj  le  quator- 
zième jour  île  la  lune, car  c'est  lors  principalement  que  le 
sang  et  les  esprits  bouillent  aux  veines.  (.1.  Badin,  Théâtre 
de  la  nat.,  1.  ô,  sect.  9,  p.  880.) 

FOY.  —  Bijou,  et  le  plus  souvent  une  bague  de 


fiançailles  dont  le  sujet  présente  en  ciselure,  gravure 
ou  émail,  deux  mains  enlacées. 

1630.  —  A  la  main  dextre  du  reliquaire  du  chef  mon- 
sieur Sainct Anàthoille  il  y  a  18  bagues.  —  A  l'index  il  y 
a  :>  bagues  il'or  et  une  d'argent. ..  la  seconde  est  une  foy 
d'or  qui  s'ouvre  à  lavalleurdel  fr.  (/n».  de  l'égl.  S.  Ana- 
tole de  Salins,  p.  541.) 

FRAÇOIRE. —  Peut-être  masse  d'armes  ou  mas- 
sue. 

1266.  —  C'est  de  l'armeure...  2  coutiaus  et  l  fers  de 
glaive,  2  fraçoires  nueves,  2  testières  à  cheval  et  nue 
picière, prisiées  2  besanz.  (Inv.  du  Cte  de  Nevers,  p.  198.) 

FRANÇOIS.  —  Bât  à  la  mode  française. 

1 620.  —  Art.  13.  —  Aucun  maistre  sellier  ne  pourra  faire 
aucun  bast,  saunier  ou  françois  que  le  fust  ne  soit  nervé 
ou  encollé  avec  bonne  toilbe  et  housse  d'une  bonne  ba- 
zanne  neuve,  et  les  jofllues  devant  et  derrière  seront  de 
peau  de  truye  ou   à   vache   bien   amples,  garni   de   3  ou 

I  bandes  de  cuir  blanc  à  l'entour,  qui  embrasseront  lesd. 
j.ifllnes,  pour  garder  que  les  bois  ne  gâtent  les  paumières 
ou  bouge  de  zesselle  qu'on  pourra  mettre  dessus  et  les 
panneaux  desd.  bats  seront  doublez  et  pastez  d'une  bonne 
toille,  et  bordez  à  deux  chefs  d'un  bon  fillet  poissé,  et 
passera  lesd.  paumières  tout  autour  de  3  travers  de  doigts. 

47.  —  Que  lesd.  maistres  selliers  pourront  faire  toutes 
sortes  de  colliers  abats,  françois,  sellettes,  harnoisde  char- 
rette et  toutes  autres  sortes  de  besoigne  pour  mener  l'ar- 
tillerie. (Statistique  des  selliers  de  Bordeaux,  p.  340,  9.) 

1784.  —  Pourront  seuls  faire  les  selles  des  chevaux  et 
barnois  d'icelles,  de  carosses  ou  autres,  les  bats  de  che- 
vaux et  mulets  qui  se  nomment  à  la •■  française,  ou  servants 
à  litière  qui  ne  se  donnent  à  louage,  rembourrés  débourre 
rouge  ou  blanche.  (Stat.  des  selliers  de  Besançon,  p.  78.) 

FRANGIPANE.  —  Peau  ou  liqueur  parfumée. 

I  690.  —  Frangipane  est  un  parfum  fort  exquis  qu'on  donne 
à  des  peaux  pour  faire  des  gands,  des  poches,  des  sachets,  etc. 

II  a  pris  son  nom  d'uu  seigneur  romain  de  la  maison  fort 
ancienne  des  Frangipani  ou  Fricapane  qui  en  a  esté  l'in- 
venteur. Les  peaux  de  frangipane  sont  fort  estimées  par 
toute  l'Europe.  On  fait  aussi  des  liqueurs  parfumées  à  qui 
les  limonadiers  ont  dunné  ce  nom  pour  les  mettre  en  vogue. 
(Furetière.) 

1700.  —  Ce  rossoly  est  une  composition  de  fruits,  de 
fleurs  et  d'odeurs  meslées  ensemble,  avec  les  mesmes  doses 
et  autres  choses  cy-dessus.  (Anis,  canelle,  musc,  ambre.) 
Il  faut  surtout  prendre  garde  que  rien  ne  le  domine,  car 
c'est  l'égalité  de  goust  qui  en  fait  la  véritable  qualité,  et  lui 
donne  le  nom  de  franchipane.  (Audiger,  La  maison  réglée, 
p.  233.) 

FRAPPE  (Gris  de.  —  Gris  de  fer. 

1449.  —  Ung  escuier  dessus  ung  destrier  bay...  housse 
de  gris  de.  frappe...  sur  un  destrier  grison  housse  de  gris 
déloquete  et  frappe  entrevint.  (Pas  d'armes  de  la  bergère. 
(Eue.  du  roi  René.  Quatrebarbes,  t.  II,  p.  68,  9). 

FRASOIR,  Frasotte. —  Mortier,  moulin  à  broyer, 
râpe  de  cuisine. 

1324.  —  Accaté  à  dame  Margot,  la  caudrelière,  un 
frasoir.  (2"  Inv.  des  dominicaines  d'Arras.  p.  268.) 

1348.  —  Mieatorium.  Esmioire  vel  fraseure.  (Gloss. 
lat.  gall.,  cit.  du  Cange.) 

1505.  —  En  la  cuisine,  une  frasotte  d'arain,  prisée 
5  s.  t.  {Inv.  de  l'év.  de  Met».  Bull,  du  corn,  des  arts  et 
monum.,  t.  IV,  p.  109.) 

FREIN.  —  Bride  montée.  Les  mors  de  chevaux, 
parfois  d'une  richesse  excessive,  se  distinguent  gé- 
néralement, jusqu'à  la  fin  du  wt"  siècle,  par  la  lon- 
gueur de  leurs  branches  et  la  rudesse  de  leur  em- 
bouchure. Ces  caractères  s'observent  sur  quelques 
figures  disséminées  au  cours  de  notre  travail  où  une 
place  est  réservée  au  mot  Mors. 

Le  frein  d'un  vase  est  l'anse  supérieure  dont  l'at- 
tache au  vase  est  masquée  par  des  ornements  en 


744 


"HEIN 


manière  de  bossetles.  Les  cimarres  étaient  dos  vases 
à  frein.  Voy.  ce  mot. 

1371.  —  Icculx  citoiens  (de  Paris)  et  leurs  prédéces- 
seurs... ont  usé  selon...  les  facilitez  des  personnes  de 
frains  dorez  cl  autres  ornemens  appartennns  à  l'état  de 
chevalerie.  (Ordonn.,  t.  V,  p.  498.) 

1380.  —  Litière  funèbre  de  Charles  V.  —  Pour  le  ber- 
nois de  2  chevaux...  et  sont  les  frains  de  cuivre  doré  et 
semé  de  besans  taillé  de  daings  et  sont  finement  doré. 

1386.  —  Pour  2  frains  neufs  pour  2  mules  qui  portent 
la  litière  de  la  royne.  Iceulx  frains,  garniz  de  fin  cuivre 
doré,  et  les  doux  des  besans  plas,  de  haulte  taille  et  ar- 
moiez  des  armes  à  la  royne  et  tout  finement  doré,  garniz 
de  cuir  de  Naverre.  32  1.  t.  (Cples  de  l'écurie  du  roi. 
Arch.  A'A',  reg.  34,  f°s  7  et  80  v°.) 

1399.  —  Une  idre  d'argent  doré,  à  frain  faict  à  char- 
nières et  y  a  2  lyons  qui  soustiennent  le  frain  et  a,  ou 
ventre  en  chascun  costé,  un  osteac  et  est  esmaillé  par  le 
ventreàplusieurs  escussonsetestlepied  de  4  hommes,  pes. 
18  m.  (Inv.  de  Charles  VI.) 

1411.  —  2  quartes  à  fraiug,  2  pinttes  et  2  choppines 
pria  24  s.  3  d.  t.  (Cptes  du  bailli  de  Chartres,  liibl. 
Rich.,  nis.  8774,  f°3.) 

1421.  —  11  frains  de  plusieurs  devises,  de  tissus  de  cuir, 
les  mors  de  cuivre  doré  et  de  fer  blanc.  (Inv.  de  l'écurie 
de  Charles  17,  p.  178.) 

FRÊNE.  —  La  rigidité  de  ce  bois  le  désignait  à  la 
monture  des  fers  de  lance  et  des  armes  d'hast  en 
général,  tandis  que  le  veinage  de  sa  racine  et  ses 
loupes  étaient  surtout  réservés  pour  la  confection  des 
plus  riches  pièces  d'ébénisterie  et  particulièrement 
de  ces  tables  fonceuses  et  madrées  qui  provoquaient 
nu  XVI'  et  wir  siècles  l'admiration  des  connaisseurs. 

I  300.     .le  le  ferai  cest  fregne  parmi  le  corps  passer. 
I.i  fi  aines  au  païen  est  jusqu'as  puins  coulés. 
[Fierabras,  v.  5l)4  et  414'J.) 

V.  1300.  —  Si  est  très  bon  à  faire  cerceaulx  à  tonneaux 
cl  à  tynnea  et  autres  vaisseaulx  et  pour  chars  eteschelles, 
et  si  vault  pour  édifier  quand  il  est  sec.  (P.  des  Crescens, 
I.  5,  Ch.  I.".,  p.  81.) 

1556.  —  l.c  tronc  du  frêne  est  le  plus  beau  (des  buis) 
dont  sont  faictea  tables  précieuses.  Elles  augmentent  tant 
en  les  frottant  d'huile  de  lin  leur  beauté  native  qui  consiste 

en  variété  subtile  et  ondoyante,  qu'elles  semblent  estre 
d'or. 

Le  beau  fresne  est  en  Germanie.  (Cardan,  Subtiles 
invent.,  1.  x.  p>  220.) 

1648.  —  Pro  inatei'ia  tabulai  nui,  ad  iiicusas  componcn- 

dat  inter  quai  preliosissimaj  babebantur  illœ  quœ  ex  cedro, 
cupressocbenoqueconttabant,  acerns  item  tu  pretio  erant... 
in i  aucceesere  in  Germanie  fraxineœ  radiées,  quœ  varias 
et  incursaotei  venu  quai  ibi  vulgui  madratai  appellat, 
ralde   pectabilci  babent.  (Aldrovandi,  Continuât,  vendra 

1.1,   p.   22.1.) 

FRESEL.       Tresse,  galon,  lacet  d'un  collier, cor- 
don passé  dana  les  cervelles  d'un  bacinet,  ornemonl 
■ouveot  par  paires,  pour  la  coiffure  des  dames. 

1 180.       Bende  i  m  i  bel  qu'eli  oui  mull  bloi 

D'une  bende  la  cbièto nt 

Od  mis  rreisoau    de  Un  argent 
[Citron,  det  due*  de  Norm.,  \.  31317.) 
V.  1 240.  ,, .  C     datnoisi  le 

De  guimpli     '  i  'i ri  au 

lie  i  idofrei  d  d",  freseau 

i  ■  oune  mel  entente  i't  cure 

\  âpre  ter  m  Uffeuro... 

Veelu  d  i il.      .   ii  mil  nii'iii 

ni    h  .    bll  |  .l'or  i-t  d'. m     .  ni 

Dès  I     , h   .  i  que  a    hani  i 

(Parfomop.,  v.  nu  1  k  ei  10646) 
v.  1250.     i.n  i.i  vi-ni.iiiir  ni  nu  riche  Ire    al, 

i  lui  lu  de  lole,  d  m  bu  onl  II  m I . 

(Otinel,  ■..  355,  | 

V.  i  260.     il    mai  me,  pi 

1 1  i  un  h  i  mi 


De  qu'en  dut  l'aire  las  à  hiaumes. 
(Rom.  de  l'Fscouf/le,  f»  25  V), 
xiii    s.      J'ai  beax  freseax  à  faire  ataches 
A  gros  botons  d'or  et  de  soie. 
(Le  dit  du  Mercier,  Prov.  et  dict.popul.,  p.  152.) 
1298.  —  Or  sacbiés  por  vérité  qe  lor  roi  (de   Mabar) 
vaut  tout  nu,  sauve  qe  il  covre  sa  nature  dou  biaus  dras, 
et  au  cuel  \al.:  col]  a  tout  environ  un  freies  [al.  :  fresiau) 
lesquel  est  tout  plen  de   pieres   precioses.    (Marc    Pol, 
ch.  174.) 

FRESSOUOIR,  FfllxoiR.  —  Poêle  à  frire,  casserole. 

S.  d.  — Frixorium,  frixoir,  c'est  paelle  à  fritture  faire. 
(Gloss.  hit.  fr.  Bibl.  Itichel.,  13032). 

1440.  —  Lesquelz  compaignons garnis  de  bassins,  fres- 
souoirs  et  cors,  cummancèrent  à  sonner  lesd.  cors  et 
frapper  sur  lesd.  bassins  et  fressouoirs,  et  faire  charivari, 
i  Ircft.  JJ,  170,  pièce  2.) 

I  453.  —  2  casses  frissoires.  (Vente  des  biens  île  Jacques 
Cœur,  f  271  v°.) 

FRESTEL.  —  Galoubet  du  genre  des  chalemies, 
quelquefois  pris  pour  une  Utile  de  Pan,  el  finalement 
pour  le  sifflet  des  chaudronniers. 

xir  s.  —  D'amunt  vendrunt  à  estrumenz,  psalterie,  tym- 
pans, frestel,  harpes. 

[Descendentiuui  de  excelso  étante  eos  spalteriuin  et  tym- 
panum  et  tibiain  et  citliarani] .  il"  livre  des  Rois,  1.  1, 
ch.  10,  v.  5.) 

I  180.  —  Fislulas,  fresloles.  (Alex.  Neckam,  De  ulen- 
sililms.) 
xiii0  s.         Ge  suis  juglères  de  vièle 

Si  sais  de  muse  et  de  frestèle 
Et  de  harpe  et  de  chifonie. 
(Les  2  troveors  ribauz.  Note  de  Rutebeuf,  t.  I,  p.  337.) 
1260.       Sonnent  timbre,  sonnent  tabor, 
Muses,  salières  et  fretel, 
Et  buissines  et  moinel. 
(Li  biaus  desconneus,  v.  2872). 

1340.       Là  s'assit  Pan  le  dieu  des  bestes 
Et  tint  un  frestel  de  rosiaux; 
Si  chameloit  li  danziaux. 

(Mélam.  d'Onde.) 
1548.  —  Les  juges  du  royaume   de   Fez    triomphent  : 
ce  sont  pauvres  gens  allans  de  village  en  village  comme 
fout  lus  chastreux  avec  leur  fretel.  (Les  finîtes   d  Eulrnpel, 

,,.  ne.) 

i6ii.  —  Fretel  a  kind  ofwhistle  wbich  tbe  sowgel- 
ili'is  of  Frence  usually  carry  aboul  them.  (Cotgrave.) 

FRETELET.  -  Ornemenl  terminal  d'un  vase,  d'une 
chasse  ou  de  tout  autre  objet,  Sur  le  couvercle  des 

pièces   d'iirlè'Tcrii',   c'esl   suiivcnt   un   fleuron    ou  un 

fruit  avec  $6  sans  feuillages,  ou  un  simple  boulon. 

1360.  —  Un  hanap  couvert,  sans  pié  esinaillic/.,  banap 
et  couvecle  ï  gnous  par  quartiers... et  sur  led.  couvecle  a 
un  hani  fretel  à  fueillages,  duquel  fretel  ist  un  bouton  os- 

maillé,  (/ni),  du  duc  d'Anjou,  n"  71.) 

1388.       A  Simmonel  le  Bec,  orfèvre,  pour  Ba  paino  ol 

tallaire  d'avoir  rassis  une   grosso  perle  sur  le  fruitelel  du 

gobelet  d'or  do  madame  la  Royne,  ouquel  il  a  fait  uuo 
brocha  d'or,  do  ion  or,  qui  lient  Lui.  perle;  pour  or  et 
façon  lii  s.  p.  {('.pies  ï»//..  ap,  Labordo.) 

1400.  Une  couppe  d'argent  doré,  à  couvoole...  et 
de    n    i ■  le  Iretelet  un  homme  à  cheval  à  un  faucon 

sur  le  poing. 

.'  ampolloa  d'argent  doré,  à  une  longue  lige  ciseléo  à 
m  nattes,  el  sont  lei  freleléa  dus  couveielei  do  S  lyon- 

Ceaulx,  II'.  d'Arcq,  l'ieees  relatives  il»  tet/ncile  ('.halles  I  /, 
t.  Il,  p.  318.) 

1438.  —  lu  in'    lui  el  excollont  reliquaire  et  joyau 

d' i  quoi  i -i  lu  iiiii'i   Us,  s.  Phllipe...  ■<  -  esou  loni 

de    arme    Jehan  dm'  de  Berry...  ci  le  i pu  oïl  d'argenl 

i       IU   Iniii   de   .' 'I   a   lout   d'ans   deilUS  tenant  ollO" 

i.   auellei  loi ri  sont  lies  et  ontour  led.  pié  a 

3  ymagei  rune  do  Nro  Dame  lonanl  sou  enfnnl   >  tenestre 

ii  l'enfant  llonl  uo  ul i  a  petite  perle  deesua  ot 

Nrc  Di ■  llonl  i  dextre  nu  rretelel  d'une  grouo  perle  61 

I    nu  .  île.   I  lue  .    de     \       /'.    de    l' il  Ils,    I     0  V".J 


FROMAG 


7',:. 


FRINGOTERIES.  —  Enjolivements,  ornementation 
de  pinceaux  à  feuillages,  arabesques  et  autres  motifs 
de  scupllure  ou  île  ciselure. 

1606  -  Par  menuiserie  on  n'entend  que  l'ouvrage  en 
bois  du  menuysier  qui  ne  besogne  qu'en  détail  de  menues 
nièces  de  bois  comme  pour  huis,  fenestres,  caisses  ei 
semblables  petites  pièces  qui  en  icelles  tout  les  frmgote- 
ries  qu'on  v  veut  mettre  (Mcot,  V  Menuiserie.) 

1641.  —  Fringoteries.  —  Frets  ;  cranklings  wrigled  llou- 
rishings,  in  carving,  etc.  (Cotgrave.) 

FRIPIER.  —  Au  xv  siècle,  il  y  eut  des  loueurs 
,1'armures  pour  les  tournois;  au  xvil°  siècle,  parmi 
les  fripiers  on  en  trouve  qui.  non  seulement,  louaient 
des  costumes,  mais  prenaient  cà  entretenir  honnête- 
ment des  bourgeois  de  Paris  pour  40  francs  par  an. 
Les  fripiers  en  bois,  vendeurs  ou  raccommodeurs 
de  vieux  meubles  obtinrent  en  15U  leurs  statuts 
pour  la  protection  d'un  commerce  dont  l'assiette  prin- 
cipale est  aujourd'hui  rue  Chapon. 

,69l  _  Le  Si-  Fourinerat,  marchand  fripier,  sous  les 
piliers  des  halles,  entretient  bourgeoisement  et  honnête- 
ment d'habits  pour  -i  pistoles  par  an  (Abraham  du  Piadel, 
Le  lirre  des  adresses,  p.  25.) 

FRIPONNES.  —  Au  temps  de  Furetière,  friponner 
signifiait  manger  hors  des  repas  quelque  friandise. 
Les  boites  de  colignac  étaient  particulièrement  une 
friandise  de  poche. 

1723  —  Petites  boètes  de  sapin  plates  et  rondes  rem- 
pliei  de  colignac.  Les  meilleures  friponnes  de  cette  sorte 
de  confiture  viennent  d'Orléans.  (Savary,  Dict.  du  comm.) 

FRIQUET.  —  A  la  cuisine,  le  friquet  est  une  écu- 
moire  à  bout  carré  et  à  manche.  A  l'église,  c'est  une 
passoire  (calatorium)  destinée  à  purifier  le  vin  pen- 
dant le  sacrifice  de  la  messe,  et  dont  l'usage  remonte 
jusqu'au  IX.*  siècle 

Y  1500.  — Lardouairs.esgoutoirs.friquelz  et  autres  tels 
outils  propres  pour  exercer  cet  art  fantastique  et  gour- 
mand de  la  cuisine.  ,     ,  , 

Chapitre  des  confitures.  -  Vous  poserez  le  tout  sur  le 
feu  jusqu'à  ce  qu'il  houille  petit  à  petit  et  qu  .1  mette 
hors  son  escume,  la  quelle  il  faut  osier  avecques  un  fri- 
quet ou  une  cassette  percée  et  laicte  tout  exprez.  (rioia- 
vanti,  Miroir  univ.,  1.  1,  p.  '3  et  90.) 

1514.  —  Une  poisle  et  ung  poislon  à  une  coullouere, 
une  cassette,  ung  fricquet  et  une  ceiller  le  tout  d lerraro 
et  à  queue  de  fer;  prisez  ensemble  12  s.  p.  (Inv.  de  Guy 
Arbateste,  f°  3.) 

1562.  —  Ung  friquet  d'or  garny  de  pierreries  ayant  le 
manche  d'argent.  (Procès-verbal  du  pillage  de  S.Martin 
de  Tours,  ap.  Grandmaison.) 

1635.  —  Friquet,  friquète,  espèce  d'écunioiie  plate, 
large  au  bout,  servant  à  lever  choses  frites  (Ph.  Monet.j 

FRISE.  —  Étoffe  velue  et  frisée  d'un  côté.  Quel- 
ques auteurs  pensent  qu'elle  a  reçu  ce  nom  du  pays 
où  elle  était  fabriquée  originairement. 

1518.  —  La  rousée  fut  bien  grande  tellement  qu'il  v 
eull  pluseurs  qui  a\  oient  portés  des  robes  legicrres  de  Irises 
mais  ilz  furent  perchiés  jusque  a  la  chair  et  euren  t  de, 
froidures  assés.  (Jacques  Lesaige,  \oy.  de  1  erre-Sainte, 
t-  T  1.) 

1529.  —  Pour  S  aulnes  de  frize  achapter  à  Bloys  pour 
mectre  entre  les  tasses,  plate,  eseuelles  et  autre  vaisse  le 
d'argent,  i  1.  t.  (Cides  de  transports,  Bal.  Htchel.,  ms. 
10386.) 

1530.  —  Volontiers  portoit-il  une  grande  et  longue 
robbe  de  grosse  Irise  fourrée  de  regnards.  (Rabelais,  1.  1, 
ch.  21,  p.  131.) 

1540.     Mais  quand  je  vois  Jaquette  qui  se  çœuvre 
D'un  simple  gris  accouslreinenl  de  Irise. 

(CL.  Marot,  Bpigr.,  t.  H,  i1-  *■) 

l5S6.  _(.v  Teijeut.)  l'aune  de  gros  drap  comme  est  la 


frise  coûte  un  ducat  C»  demi.  La  toile  poi  lugala.se ;  ou  de 
Flandres  qui  esl  un  peu  déliée  se  vend  4  ducats  -t  con- 
tiennent  toutes  les  pièces  '21  bn i  de    l-scanc.  (Lco 

Ifricanus,  édit.  Temporal,  I.  -,  p.  I5B.J 

1690  —Espèce  d'étoffe  de  ratine  grossière  qui  n'est 
pas  croisée.  Les  italiens  appellent  fresone  un  drap  velu 
des  deux  costez.  (Furetière. J 

1723.  —  Estoffe  de  laine  assez  grossière  propre  pour 
l'hiver  frisée  d'un  coté.  p„„.,« 

Prisé  se  dit  des  étoffes  de  laine  qui  ont  de  la  fies  ire 
soit  du  Côté  de  l'endroit,  soit  du  COte  de  1  envers  Les 
drap  noirs  sont  frisez  par  l'envers  et  les  ralines  pari  en- 
droit. (Savary.) 

FRISON.  —  Fourrure  d'agneau  crêpé  ou  mort- 
né;  dans  ce  dernier  cas,  c'est  notre  astraean  mo- 
derne. 

1474.  —  4  frisons  noirs  et  2  petits  poignetz  {Inv.  de  la 
Ctesse  de  Montpensier,  p.  296.) 

1487  —  2  frisons  blancs  de  Lombardie  à  fourrer  ung 
collet  renversé  de  veloux  noir  (pour  le  roi)  au  feur  de 
11  s.  3  d.  t.  la  pièce. 

3li  frisons  noirs  de  Lombardie  à  fourrer  un  savon  de 
veloux  cramoisv,  au  fenr  de  13  s.  9  d.  la  pièce.  (6-  Cpte 
roij.  de  P.  Briconnet,  fos  53  etoi  v.) 

1498  _  A  Jehan  Brodeau,  pelletier,  la  somme  de  8  1. 
6  s  8  d  t  à  lui  ordonnés...  pour  le  paiement  de  20  fri- 
zon's  blancs  par  lui  livrez  aud.  fourreur  et  pour  fourrer 
lesd.  brassières  au  pris  de  8  s.  4  d.  chacun  frizon.  iCpte 
du  deuil  de  Charles  VIII) 

FUISON.  —  Vase  jaugé  pour  les  liquides,  de  la 
contenance  d'un  demi-litre  environ. 

1661  —  L'œconomie  principale  sur  mer  est  à  régler 
et  bien  dispenser  les  vivres  ou  victuailles,  a  distribuer 
par  raison  et  par  mesure,  y  ayant  dans  le  bord  des  ba- 
lances exprès  pour  faire  les  portions  égales,. des  canettes, 
bidons  et  frisons.  . 

Bidons  sont  ehopines  ou  cauetes  de  bois  cercles  d  au- 
tan faits  à  tenir  et  distribuer  la  boisson,  s  ils  sont  de 
terre  ou  d'eslain,  on  les  nomme  frisons.  (Cleirac,  Les 
couslumes  de  lu  mer,  p.  75  et  520.) 

FROIS.  —  Orné  de  sculpture  ou  de  broderie  fri- 
giatum,  d'où  orfroi  aurifrigium. 

I  170.     .1.  grant  paile  d'Oriant  frois 
Qu'eu  son  trésor  avoit  li  rois 
Que  niolt  amoit  de  grant  manière 
Cil  covri  tote  la  litière.  „_„„„, 

(C'est  de  Troies.  Ms.  Bibl.  Richel.  6987,  f  99  v  '.) 
V.  |  190.  —  Au  roi  en  vint,  vestus  d'une  hermine  frois. 
(Raoul  de  Cambrai,  chap.  30,  p.  29.) 

I383   _  Grande  fu  la  noblesse  ou  palais  qui  fu  frois. 
(Chron.  rim.  de  Du  Guesclin,\.  lo3.1-..) 

FROLET,  Frocolet.  —  Fretelet,  fleuron. 

1468  —  Et  es  houssières  de  la  montée  à  visz  ■seront 
revestues  les  aubes  de  molure  bien  et Lsoumsamment et  de 
frôlez  admortiez  de  crestes.  (Devis  de  la  chapelle  N.-D. 
deSalvation  de  Compiégne,  f°  20  v°.) 

FROMAGE.  —  Cette  utile  transformation  du  lait 
date  dans  les  Gaules,  du  premier  siècle  au  moins 
puisque,  au  temps  de  Pline  le  Naturaliste,  ou  appor- 
tait &  Rome  les  fromages  deNimes  et  du  mont  Lozère 
dans  le  Gévaudan.  Le  grand  d'Aussy,  qui  a  donne, 
dans  son  Histoire  de  la  vie  privée  des  Français, 
d'intéressants  détails  sur  cette  fabrication  et  ses  pro- 
grès cite  aux  \n  et  Mil'  siècles  les  fromages  de 
ChaiUol.de  Brie  el  de  Champagne.  Au  \w  siècle  on 
vante  ceux  de  Cbauny,  de  Bréhémont  de  la  Grande 
Chartreuse,  de  Craponne,  de  Béthune,  de  Lyon,  de 
Brienne,  de  Bresse,  de  Sens,  de  Limoges  et  les  ange- 
lots de  Normandie. 

1  es  produits  de  l'Italie  ne  semblent  pas  avoir  paru 
en  France  avant  l'époque  de  Charles  VIII.  Les  plus 


7-16 


FROMAGE 


connus  étaient  ceux  de  Florence,  de  Plaisance  et  de 
Parme. 

1180.  —  Nec  liscina  nec  fiscella  careat  (rusticus)  in 
qua  lac  a  multra  ililigenter  susceptum  et  sepius  expressum 
crebra  coagulacione  in  formam  casei  transeat,  sero  tamen 
cliquato.  Colustrum  etiam  reservetur  teneris  pueris  propi- 
nandis.  Postea  caseus  in  sua  teneritate  ex  papiro  [junc] 
sel  ex  cirpis  [id.]  vel  ex  juncis  palustribus  composita  la- 
leat  coopertus  foliis  propter  insidias  murium.  (Alex.  Nec- 
kam,  De  utensilibus,p.  110.) 

I  180.    Meint  bon  bacon,  meint  fromage  à  rostir. 
(Garin  le  Loherain:} 

Y.   1280.    J'ai  bon  fromage  de  Champaingne 

Or  i  a  fromage  de  Brie. 
(Guill.  de  Lavilleneuve,  Les  cris  de  Paris,  p.  278.) 

1 302.  —  Un  grail  à  fondre  fromages,  4  s.  (Inv.  de  Itaoul 
de  Utile,  p.  147.) 

132*.  —  Pour  53  1.  et  demie  de  fromage  de  Cham- 
paigne,  6  d.  ob.  le  livre,  29  s.  (2°  Inv.  îles  dominicaines 
d'Arras,  p.  269.) 

1365.  —  2  gratuisias  pro  caseis  demolliendis.  —  Unam 
gallitc  rostissoire  ferream  et  aliam  pro  caseis  et  pomis. 
[Inv.  de  J.  deSaffres,  p.  345.) 

1380.  —  Une  broche  à  rostir  et  un  sergent  d'argent 
et  un  instrument  à  rostir  fourmage  aux  armes  de  Wonsr. 
le  Dalphin,  pes.  29  m.  3  o.  d'argent  blanc.  (Inv.  de  Char- 
tes V,  n°  1853.) 

1393.  —  G  fromages  nouveaulx  et  un  vieil...  est  assa- 
voir que  chascun  fromage  doit  fournir  6  tartelettes  et 
aussi  pour  chascun  fromage  covient  3  œufs.  (Le  Ménagier 
de  Paris,  t.  II,  p.  111.) 

1529.  — Panthaléon  de  Conflentia,  doctor  in  medicina, 
fecit  tractatum  summa;  lacticiniorum  sive  de  laude  ca- 
seorum,  et  in  tractatu  secundo  ejusdcm  laudat  plures 
caseos. 

l'riino  florentinos  sic  dictos  quia  in  territoriis  florenti- 
norum  componunturet  sunt  delicati  et  portantur  ad  partes 
bene  remotas,  fiunt  ex  eis  dona  tanquam  de  rébus  satis 
pretiosis,  et  sunt  grossi  in  quantitate  notabili,  et  sunt  valde 
iiiiifi*l î .  translucentes  in  colore  cerœ  citrinœ  cuin  sunt  in 
œstate  perfecta,  scilicet  unius  anni  vel  circa,  et  conser- 
\  uit  eo«  olco  bono  olivarum,  et  aliqui  in  pinguedine 
porci. 

In  secundo  dicit  (Pantaleon)  caseos  placentinos  esse 
famoSOS  et  prrccedcre  in  bonitate  parmences,  mediula- 
nenses,  papienses,  novarienses,  vercellenses  et  pedemon- 
taaoi  licet  eorum  similes  fiant...  et  sunt  grossi  et  lati 
pondère  aliquando  100  librarum  et  plus,  communiter  tamen 
55  librarum  vel  circa...  et  sunt  mirabilis  pulchritudinis, 
etc. 

Laudantur  l'asei  Brisioe  quae  est  pus  allobrogum  et  liur- 
gUUdilB,  et  isli  sunt  casei  qui  etiam  a  iionuullis  vmMiitur 

i  ipits  mortuorum  ieu  nacborum,  et  sunt  delicatissimi 

i  ivos,  exponuntur  enim  i^ni  cum  quodam  ins- 
trumento  ferreo  ipaoi  continente,  et  tient  uquefluul  su- 
nint  crustis  panii  a  1 1 1  aliqualiter.  (Cba  seneuz, 
Calai  gloi    mundt,  pari.  12,  p,  316.) 

1575.  —  Le  terroir  (de  Plaisance)  estant  abondant  en 
toute  i  ii  *  le  aécetiaire  pour  la  vio  do  l'homme,  encore 
ust-ii  singularisé  sur  tout  autre  d'Italie  pour  l'abondance 
du  i'  tnii  et  des  laictages  estimez  entre  les  meilleure  de 
l'Europe,  de  sorti-  que  le  fromage  placentin  est  eeluj 
qu'on  estime  partoul  somme  le  plus  sain,  mieux  et  plus 
|i  i  ii  agréable  au  goût  qu'autre  qu'on  pull  i  trouvai 
(Bellelore  i.  Co  mogr.,  t.  il,  I,  2,  col,  6  iS  | 

1577.  —  Lci  français  de  mi [ue  ii'   polonais,  ayant 

dn  i  ni  el  du  bétail  en  grande  abondance,  ne    avenl  pas 
faire   li  i  '-t  «i  quelque  part  on  le  fait  bien,  ce 

■■ut   de     il  'i"  ii     établi    ■•"   France    qui   \   travaillent. 
(Relat.  du  Ambauad.  vinit.,  t.  Il,  p, 

1593.    -  (Prix.)  —  l,o  fromage  d'Auvergne  vieux,  la 
.  —  nouveau  1  de  fiei  «1ère    '■!  Briançon 

B  d,  —  de  Haioi  que  i  i,        de  i  ede  U  i,  8  d,       de 
Bardalgni    !        Régit  n  i  d'Avignon,  p,  218.) 

1807.  Toul   li   I l'un  groi   1110  Cl   vlclCUX,  .-I 

i""   '■'■'  o        I  i   ' i idu  i  ntre   '  plats,  < n  po 

iu  en  i  //,,,  oi  de  tante,  l.  7, 

161 


FROMAGIÈRE.  —  Vase  en  forme  de  coupe,  à  con- 
tenir ou  à  égoutter  les  fromages  frais. 

1394.  —  Comme  les  fromagieres,  les  coupes,  les  sa- 
lières, les  pintes  de  chopine  et  les  mesures  de  taverne 
ont  des  couvercles,  si  l'on  veut  leur  en  donner,  qu'on 
n'ose  ouvrer  en  ces  parties  en  mettant  plus  de  moitié  de 
plomb.  (Règlent,  de  la  pinterie  de  Limoges,  Reg.  consul, 
de  la  ville.) 

FRONCIER.  —  Voy.  Frontier. 

FRONCINE.  —  Parchemin  très  blanc  et  de  qualité 
supérieure  qu'on  appelait  en  Flandre  francin.  La 
froncine  qui  subissait  peut-être  une  préparation  par- 
ticulière, est  presque  toujours  une  peau  de  brebis 
passée  en  chaux. 

1299.  —  71  liaces  de  parchemins  froncinés...  mises  de 
terre  en  l'iaue  pour  mener  à  Novon  et  à  Saint-Quentin. 
(Ooc.  cit.,  Desmaze,  Trésor  judic,  p.  163.) 

1321.  —  Pour  2  terrousses  de  froncine  prisse  à  Jaque- 
mart Viellet  pour  faire  le  rommant  de  Troies  en  latin, 
26  s.  Pour  led.  romant  escrire  et  enluminer  4  1.  3  s. 
(Arch.  du  Pas-de-Calais,  A,  8502,    extr.  J.  M.  Richard.) 

1342.  —  Des  piaus  de  brebis  fait-on  fronchin...  Georges 
li  librairiers...  vend  fronchin  et  parkemin.(Michelant,  Le 
livre  des  métiers,  p.  14  et  30.) 

1349.  —  14  grans  peaux  de  fourchine  dont  on  fist 
2  festières  pour  le  grant  gréel  (graduel)  que  Sire  Jean 
Moucheais  donna  à  l'église.  (Extr.  Dehaisnes.) 

1358.  —  Quod  breviarium  dictus  presbiter  (Laurent 
moine  de  S.  Bénigne  de  Dijon)  débet  facere...  ad  suas 
expensas  de  bono  et  legali  pergamino  vocato  frecine.  (Si- 
monnet,  Docum.  inéd.,  Extr.  des  protocoles  des  notaires.) 

1398.  —  Achat  de  parchemin,  véelin,  chevrotin,  fron- 
cine... pour  convertir  en  façon  de  livre  40  fr.  (Peignot, 
Ancienne  llibl.  des  ducs  de  Bourg.,  p.  27.) 

1460.  —  Ils  seront  tenus  de  faire  d'eulx  mesmes  un 
chief  'l'œuvre,  c'est  assavoir  demy  douzaine  de  fronclave(?), 
demy  douzaine  de  vellin,  demy  douzaine  d'avortins,  et 
demy  douzaine  de  cabris  qui  seront  fais  bien  et  suufllsam- 
ment  tant  en  fresq  comme  en  secq.  (Stat.  des  parchemi- 
niers  d'Amiens,  p.  235.) 

1466.  —  Pro  5  pellihus  franceni  pro  litteris  noslris, 
12  d.  (Pincbart,  Arch.  des  arts  sciences  et  lettres,  t.  II, 
p.  197.) 

FRONDE.  —  La  fronde  de  berger  ou  fronde  ma- 
nuelle devient,  au  moyen  âge,  une  arme  de  guerre, 
et  le  principe  sur  lequel  repose  son  effet  ayant  éié 
appliqué  à  une  machine  de  siège,  il  résulte  que 
fonde  d  [ri  -.nie  confondues  dans  les  textes  ne  peu- 
vent se  l'.stingiier  que  par  les  circonstances  de  leur 
emploi.  .Nous  avons  cru  néanmoins  devoir  reporter 
au  mot  Fonde  presque  tout  ce  qui  a  irait  à  la  balis- 
tique ancienne. 

V.   1300.  —  Des  pasteurs.  —  ■  ••  Et   en   montaigne  bon 

est  d'avoir  jeunes  gens  garnis  de  fondes,  et  de  oela  s.' 
peuvent  détendre  et  valetons  et  filles,  (p,  des  Crescens, 

1.  9,  ch.  ko,  p  189  \.».) 

1385.       Et  attendirent  tant,  en  oschovanl  l"  traitdei 
darde    et  le  jel  dos  frondes,  que  les  oastelloings  orenl 
employé  toutei  leur  artillerie.  (Froissart,  I.  8,  ch.  81.) 
V.  1550.        i.i's  habitant  (de  Cony)  fort  obstinéi  à  la 

défense    à  coups    de   (ronde    tiroienl    essa ent  de 

ro        pierres...   pendant  q eux  de  la  plato  forme 

m    laquelle  furent  assis  el  braqués  B  canons  faisoienl 
leur  office,  |  Wém.  du  baron  de  VtUari,  I,  li.) 

FRONTEL,  FRONTIER.  Dans  la  décoration  des 
autels,  c'est  généralement  une  pièce  de  tenture 
po  ée  en  dessus  el  formant  retable.  Une  pièce  ana- 

lo| mais  plus  busse  et  oblongue,  posée  on  des- 

sou  ,  prenait  le  nom  de  dossier,  \i>\.  ce  mot, 

•  36i.       D i  .nu  iii'isioiii  sou  frontale  pro  sitar 

i I    oats  ..iiiitii  mi 1 1 1  "  >  ■  i  iiui  ornati le  parlli   ol 


[Il  ITIKU 


717 


ymaginibus  de  argento  deaurato  longis  et  rotundis,  des- 
tiu.iis  propter  antiquitatem,  a  parte  superiori  el  inferion 
una  vit.-  m  modum  cordulœ  cum  seralia  diversorum  colo- 
rum    sulum   in  una   tobalea  alamanica    cum  quibusdam 

licle'ris.  (fil».  ''>'  S.  Pierre  de  Home,  p.  16.) 

1372, une  chapelle  de  veluyau  vermeil   semée  de 

papillons  d'or  et  de  besans  d'argent...  2  draps  d'austel  c'est 
ascavoir  frontier,  dossier  du  mesme, garnie  de  3  ceintures 
de  soye  verte.  (Testant,  de  Jeanne  d'Evreux,  ap.  Leber, 
t.  MX.  p.  153.1 

1*20  —  S'ensuivent  les  chappelles  entières  :  la  table 
d'en  liault  nommée  frontier,  dont  !r.  champ  est  de  veluyau 
vermeil  semé  de  liz,  de  perles  et  de  tiges  de  pomme  de 
nin  de  brodeure  d'or,  en  laquelle  a  une  Annonciacion 
de  brodeure  d'or  ou  milieu  et  la  teste  de  Dieu  le  Père 
dessus,  avironnée  de  chérubins  en  nues  et  nu/,  de  soled, 
et  au  destre  costé  Nostre  Dame  qui  ouvre  de  soye,  et  au 
senestreN.  D.  et  sainte  Anne. 

la  table  d'embas  nommée  dossier,  de  pareil  champ  et 
semence  dessusd.  etc.  (Inv.  de  Philippe  le  Bon,  1098-9.) 

1  436  _  Frontale  de  velluto  violacée  cum  pulcris  figu- 
ris  de  a'uro  et  madreperlis.  (Très-  de  S.  Pierre  de  Rome, 
p.  7-2. 

1 467 .  —  Une  vieille  table  (d'autel)  de  velours  cramoisy, 
brodée  frangée  es  2  costez. . .  et  y  a  ung  crucifix  ou  mi- 
lieu S.  Jehan  Baptiste  et  Nostre  Dame  d'un  coste,  et 
St  Jehan  l'euvangéliste  et  S.  Estienne  de  l'autre  coste. 
[Inv.  de  Charles  le  Téméraire,  3913.) 

1476  Ung  parement  pour  contreautel  à  mettre  de- 
vant avequez  ung  frontel  à  franges  de  soye.  (Inv.  de  l'ègl. 
de  Baijeux,  P  87  v°.) 

1525  —  ACornille  Ardant,  broudeur.pour  son  sallaire 
d'avoir  fait  2  draps  de  satin  verd  figuré  pour  servir  au 
grand  autel  du  cœur  de  lad.  église,  l'un»  au  liault  dud. 
aultel  bordé  de  figures  d'or  à  l'anticque  de  demy  quartier 
de  large  ou  environ  et  l'aultre  drap  bordé  par  les  2  bouts 
de  pareil  ouvrai-e.  Avecq  ce  fait  le  fronteau  de  pareile 
estoffe  pour  servir  à  la  nappe  dud.  bostel,  auquel  fronteau 
il  a  livré  les  l'ringes  de  soye...  et  a  été  paie  pour  tout  y 
coniurins  or,  sove  et  fachon  la  somme  de  130  1.  (Cptes 
deTegl.S.  Wast  d'Arras,  Bibl.  Richel.,  ms.  8542,  f.  192 
v.) 

FRONTEL,  FRONTEAU.  —  Ornement  de  front, 
sorte  de  ferronnière,  guirlande,  ruban  ou  joyau  dont 
s'enrichissait  la  coiffure  des  dames.  Dans  l'inven- 
taire de  l'église  d'Aix,  le  frontel,  qui  couronne  les 
chefs  d'orfi'vrerie,  contenait  des  reliques  de  vierges 
martyres. 

1338.  —  Un  frountel  chapellet  de  Parys  garni  des 
doubletz  od  menues  perles. 

Un  frontel  de  sève  ove  chastelx  et  gentz  armez  od  cm- 
vaux,  de  menues  perles.  (Inv.  d'Edouard  III,  art.  128  et 
204.) 

V.  1380.     Qui  fille  a,  n'est  pas  à  repos, 

Terre  lui  fault  premièrement... 
Robes,  joyaulx  or  et  argent... 
Menu  ver",  gris,  chapel  d'or  gay, 
Fronteaulx,  couronne  :  hé  Dieu!  quel  gay. 
Vaisselle,  plas,  escuelles,  pos  : 
Jamais  fille  ne  mariray. 
(Eust.  Deschamps,  Miroir  de  mariage,  Crapelct,  p.  127.) 
1383.  —   Doit  led.  Regnault  livrer  à  lad.  Marguerite 
pour  led.  mariage  une  bonne  robe  longue  d'escallate  bien 
fourrée,  un   bon  chaperon  selon  la  robe,  une  pelisse  de 
gris  ensuiant,  une  bonne  saintuiv,  un  coustel    un  espm- 
glier,  un  chappel,  un  orfroy.  un  frontel.  (Arch.  II,  12b, 
pièce  10'J.) 

1387.  —  A  Jelianne  la  Gilleberde,  mercière,...  pour 
12  fronteaulx  de  soye  noire...  pour  l'atour  du  cbief  de 
lad.  dame  (la  reine)  au  pris  de  22  s.  pour  la  pièce.  (8°  Cple 
roy.  de  Quill.  Ilrunel,  f°  173  v.) 

1393.  —  l'n  fronteau  d'or  à  blanches  violettes  où  il  y  a 

2  balays.  (Inv.,  ap.  du  Cange.) 

1395.  —  Je,  Jean  du  Vivier, orfèvre  du  roj  nuire  sire, 
confesse  avoir  eu  et  reçeu. . .  la  somme  de  8  f.  li  s.  6  d. 
t...  du  reste  d'un  frontel  piéça  fait  pour  madame  de  Bour- 
bon. (Arch.  P.  1363,  cote  1155.) 

1404.  —  A  Chariot  Becquot,  mercier,  pour  3  fronteaulx 


d'or  de  Chippre  pour  la  royne  au  pris  de  -t  s.  p.  la  m.'"-. 
(Argenterie  de  la  reine,  2   Cpte  de  I.  Leblanc,  f"  8J.) 

1415.  —  l'n  Fronteau  d'«r  garny  de  3  balais  et  2  sa- 
phirs et  de  -21  perles  pes.  1  o.  6  est.  (Inv.  de  la  dueh. 
de  Cleves,  f°  4'Jl  v.) 

1426  —  Cng  estuyfde  cuir  rond  en  quoy  a  2  frontières 
de  grosses  perles,  l'une  à  3  rengières  et  en  icelle  a  96  perles 
et  l'autre  à  2  rengières  en  laquelle  a  50  perles.  . 

Un  bourrelet  de  taffetas  vert  garni  .1  une  frontière  a 
0  petites  assiettes  d'or  garnis  chascune  de  2  baies  et  2  es- 
meraudes  et  une  perle  au  milieu  et  de  troches  de  perles 
chascune  de  4  perles,  (fit»,  du  chat,  des  Bau.r,  art.  25  et 
32.) 

1489. Nimbus.  —  Fronteau,  ce  que  les  femmes  met- 
tent devant  leur  Iront.  (Calhol.  parv.) 

1503  —  N-  IS.  —  Unum  caput  undecim  millium  vir- 
ginum  in  quodam  calice,  partim  de  argento  et  partiin  de 
cupro  deaurato  et  in  dicto  capite  est  l'rontena  parvarum 
perlarum  ad  formam  rosarum  numéro  13  in  qua  nulle 
perle  defficiunt  et  unum  capelletum  estempetos  cerica- 

rum.  .  .... 

No  20.  —  Quoddam  aliud  caput  argenteum  deeem  millia 
martirum,  habens  supra  caput  quandum  fronteriam  veluti 
rubey  et  circa  collum  ipsius  capitis  sunt  quidam  patre- 
nosties  de  coralh  satis  longi  habentes  in  fine  botonum 
lilli  argenti  et  floquetum  ceruley  colloris  sive  pers  lilli  ce- 

ricey.  „     .  ,  . 

N»  120.  —  Quedam  fronteria  de  3  tieros  (rangs)  cum 
multis  perlis  dispersis,  in  quadam  emmena  linea.  (fit»,  de 
l'égl.  d'Aix.) 

I  530.  —  Fronteau.—  Fyllet  for  a  maydens  head.  (Pals- 
grave,  p.  220.) 

FROTTOIR.  —  1560.  —  Pour  12  aulnes  fine  toille  do 
lin  escrue  de  quoy  a  esté  faict  4  douzaines  de  fiottouers 
pour  led.  Sr.  (le  roi)  à  25  s.  t.  l'aulne.  (3«  Cpte  roy.  de 
David  Blandin,  P  55.) 

FRUITERIE.  —  Office  de  Cour  comprenant  la 
garde,  le  service  des  fruits  et  la  livraison  du  lumi- 
naire en  torches  et  chandelles. 

I  285.  —  Fruitier  un  et  3  valès  dont  li  uns  aidera  à 
servir  le  fruit.  (Ordonn.  de  l'hôtel  du  roy.  Arch.  JJ,  57, 
f°3.) 

1314.  —  Pour  zucre  rozet,  zucre  dorey,  pomes  dorées 
et  gengimbre  confit  6  1.  18  s.  Pour  313  1.  de  cire  achetée 
i  3%.  la  1.  46  1.  19  s.  —  Que  ce  sont  demorées  en  gar- 
nison en  torches,  embrochiez  et  en  menue  cbandoile  en- 
tour  (environ)  120  1.  de  cire.  —  Pour  lumignon,  bûche 
et  charbon  et  vert  de  grice  4  1.  14  s.  8  d.  —  Por  l'ouvraige 
de  ceste  cire  de  3  ouvriers  de  Besençon  et  autres  ouvriers 
de  Salins  103  s.  8  d.  —  Por  fruit  6  1.0  s.  —  Pour  hanaps 
Mans  à  donner  fruit  12  s.  I  d.  (Cpte  de  ta  seigneurie 
d'amans,  Arch.  KK,  reg.  524.  f  64. 

1340.  —  Magister  fructuarius  torchias  et  candelas  di- 
li"enter  custodiat  et  nulli  cas  librare  présumât  nisi  de 
nostro  vel  magistro  hospitii  nostri  mandate...  resignet 
thesaurarius  caudas  seu  residuum  torchiarum  consumpta- 
rum.  (Ordin.  Dom.  Delphin.,  ap.  du  Cange.) 

1474.    Le  fruitier  livre   toutes   manières  de  fruits 

comme  poires,  pommes,  cerises  et  raisins...  il  livre 
prunes  seiches,  cappres,  figues,  dates,  roisins  noirs  et 
noisettes.  (Oliv.  de  la  Marche,  Etat  du  duc  de  Bourg., 
p.  27.) 

FRUITIER.  —  Vase  à  mettre  les  fruits  sur  la  ta- 
ille. Le  fruitier  du  moyen  âge  se  compte  parmi  les 
écuelles.  Les  textes,  de  date  postérieure,  cités  ici 
tendent  à  rapprocher  le  fruitier  des  corbeilles  ou 
d'une  imitation  en  argent  ajouré  des  objets  de  van- 
nerie. 

1599.  i    grandi   fruitiers  d'argent  cizellé,  vermeil 

doré  percé  à  jour  pes.  30  m.  2  gros,  a  12  esc.  le  m. 

I  i,  fruitier  de  nacque  de  perle  à  escaUle  de  poisson 
où  il  v  a  plusieurs  petites  pierres  vertes  et  rouges  nuises, 
toul  a  l'entour,  30  esc.  (Inv.  de  Gabrielle  d'Estrées, 
r    28  et  29.) 

16  18.  —  Panniers  dorés.  —  Premièrement  2  pauniers 
ronds  percés  à  jour  et  ciselez  (poinçon  de  Paris)  l'once  à 
5  1.,  p''S.  34  m. 


1S 


riil'ITIEli 


II.  — Un  aultre  fruiclier  à  pan  doré  et  cisellé  (poinçon  de 

Paris)  l'once    estimée   à  5  I.   pes.    22   m.  7   o.    (Inv.  des 
meubles  du  prince  d'Orange  à  Bruxelles,  f°  14.) 

FUMIGATION.  -  -  Quelles  pouvaient  être  les 
pierres  employées  à  faire  des  fumigations?  11  nous 
faut  abandonner  à  la  sagacité  du  lecteur  la  solution 
de  ce  bizarre  problème. 

1416.  —  Un  petit  sac  de  toille  où  il  y  plusieurs  pierres 
pour  luire  fumigations,  20  s.  I.  (Inc.  du  duc  de  llerru, 
n°90i.)  J 

FURGEOIRE,  FURGETTE.  —  .Noms  donnés  à  di- 
vers outils  de  toilette  tels  que  :  cure-dents,  cure- 
oreilles  et  autres.  Réunis  en  manière  de  trousse,  ils 
se  suspendaient  parfois  à  la  ceinture. 


Kp.  de  Charles  VI.  —  Furgeoire  en  bronze. 
App    d  l'auteur. 


V.  1260.    Rasoers,  forces  et  guignoeres 
Escuretoa  et  furgoeros. 
(Le  dii  du  mercier.) 
1380.  -    l' u  petit  coutelet,  à  façon   de  furgotte  à  fur- 
gicr  ilcns  »-t  à  curer  oreilles  et  a  le   manche  esmaillé   de 
vert,  pes.  i  est.  d'or.  (Inv.  de  Charles  f,  2828.) 

1394.  —  Pues  feiirgmiiei  ,■-  d'argent  prisées  2  s.  (Il pie 
du  Textnm.  de  /'.  Fortet,  Itthl.  Iticliel.,  ms.  8630, 
T  19  V.) 

1399.  —  Uno  ceinture  sur  un  lixu  de  soye  à  rosettes 
blanches  il  annelc/  à  nu  passant    à   117  clmix   roos,  et  est 

le  n lantloul  plain  iani  esmail  et  y  a  7  annulez,  à  la- 
quelle pend  une  furg re  ■■  furaier  dent  esmaillée,  en 

une  game  à 3 petit    ba  ton   de  perles. (Inv.  de  Charlei  17, 
i    157  »».) 
1420.  —  l'nes  fuei'gcttos  d'or  a  l  membre)  tortillées, 

pend  m  .  a  une  cbi   ne ,  el   au  bout  un  afflquet  de  h :1e 

d'ur,  pes,  environ  io.  (Inv.  de  Philippe  le  Bon.) 

FUSAIN.  Unis   jaunâtre  et    cassant    que    nus 

tourneurs  el  tableliers  mettent  en  usage  el  donl  Le 
charbon  e^t  utilisé  en  crayons  tendres  ou  pour  le 
fabrication  do  la  poudre. 

\.  1300.       Et  eu  est  le  boys  (du  fusain)  ai ne ni 

n  in,  i  on  i i       uoltc   ,i  caigos.  (P.  do  ■ 

ah    17,  t"  81  »  .i 

FUSEAU  DE  CROUSTELLE.  Los  habile»,  tour- 
neurs de  ce  bourg  poitevin  fobriquaienl  beaucoup 
de  Unie  ,  (lagcol  el  ii  estcl  ,  au  K\  i  lioclo,  on  le> 
citail  pour  la  délicates  e  de  leur,  ouvrages.  Voy. 

lin in.. 

1553  Croutlellei   bourg,   biseauU   ul  qiicnoilles. 

,  Lu  guide    ■ 


FUSÉE.  —  Arme  d'hast,  longue  canne  ou  bâton 
dont  l'enveloppe  contenait  une  épée,  un  épieu,  ou 
un  fer  à  trois  pointes.  Voy.  la  fig.  au  mol  Brandes- 

toc. 

1408.  —  Le  suppliant  reféry  icellui  Girardin  d'un  bas- 
ton  nommé  fusée.  {Arch.  JJ,  163,  pièce  170.) 

1467.  —  Led.  Collin  tira  d'une  fusée  quy  est  un  long 
baston  en  laquelle  y  a  ung  grand  long  espée  dont  il  le 
perça  tout  oultre  le  corps. 

Alla  quérir  une  fusée  quy  estoit  ung  espieu...  et  luy 
lioutla  en  la  poictrine  dessous  l'essel,  duquel  il  mourut 
[Chron.  de  J.  du  Clerc,  p.  177  et  201.) 

1614.  —  Un  baston  couvert  de  cuir  noir  d'où  sortent 
3  poinctes  en  façon  de  hallebardes.  (Inv.  de  l'hôtel  de 
Salins.) 

FUSÉE.  —  Les  fusées  dont  il  est  question  dans  les 
documents,  du  XVe  au  xvie  siècle,  sont  généralement 
des  gargousses  de  parchemin  couvertes  de  peau  et 
cerclées  de  bandes  de  fer  mince;  elles  sont  traver- 
sées par  un  bois  de  flèche  armé  d'un  dard  saillant 
et  empennées  à  la  base  de  barbes  de  fer-blanc  ou  de 
cuivre  pour  assurer  la  direction  du  projectile.  C'est  à 
peu  près,  et  avec  la  charge  de  poudre  ou  de  matière 
inflammable  en  plus,  la  disposition  des  garrots  de 
l'artillerie  primitive. 

liés  1  i!lô  la  fusée  est  employée  comme  pièce  d'ar- 
tifice dans  les  réjouissances  publiques. 

V.  1230.  —  Ignis  vnlans  :  accipe  libram  unam  sulpliu- 
ris,  libras  2  carbonum  salicis,  libras  li  salis  petrosi  :  qna1 
3  subtilissime  terantur  in  lapide  marmoreo,  postea  ali- 
quid  posterius  ad  libitum  in  tunica  de  papyro  volanti  vol 
tooitrum  facienle  ponantur.  (Albertus  Magnus,  lie  mira- 
bilibus  mundi,  p.  218.) 

V.  1400.  —  A  maislre  Jehan,  le  bninbardeur, demourant 
à  Mons  pour  le  fachon  de  -180  lib.  de  pourre  (poudre)  de 
canons  des  cstoll'cs  que  on  lui  bailla  à  3  d.  la  1.  — -8  1.  t. 
à  lui  pour  9  bouges  de  tilloels  pour  faire  led.  poure  6  s. 
'J  d.  —  A  lui  pour  13  pièces  île  blancq  lier  ordonnées 
pour  enpenner  12  fusées  ordonnées  pour  jelter  feu  à  12  il. 
le  pièce  13  s.  —  A  lui  pour  le  fachon  desd.  fusées,  parniy 
plusieurs  liers  qui  y  soient  et  3  bendes  de  lier  à  cascune 
à  9  s.  le  pièce,  7  1.  i.  s.  —  Pour  13  peaux  de  mouton  à 
garnir  lesd.  fusées  à  27  d.  Io  pièce  28  s.  (i  d.  —  Pour 
2  sacquiaus  à  mettre  poure  as  canon  li  s.  Total  17  1.  17  s. 
:i  d.  t.  (Cpte  du  bailli  de  llainaut.  Arch.  A'A',  reg.  521, 
fo  272. 

1416.  —  Premier  paiey  pour  ung  cent  de  fusées  que 
Jehan  de  Uondrecourt  ait  fait,  c'est  assavoir  :  pour  un 
cent  de  fer  de  fusées  16  s.,  pour  3  pelz  de  comon  3  s., 

pour  l'aire  un  .it  de  saclias  18  d.,  pour  lilz  d'anlias  poul- 
ies! loier  2  s.  ,,d.,  pour  une  peille  (poêlon)  à  oie  de  terre, 
pour  une  quarte  d'ami  et  ung  bicuat  de  breise  12  d.,  a 
ung  vallet  qui  l'aidait  3  jornée  12  d,  A  llicbart,  l'arbolles- 
Irier,    pour    enfusler  et  ciunanner    lesd.    IHO   fusées  I!  s., 

somma  23  s.  (Arch.  coin,  de  Met»,  ap.  Lorédan  Larchey, 
Les  maîtres  bombardiers  de  .)/<'(:.,  p.  79.) 

1418.  --  A  Jaqiiotin  Duvivier  et  Ville  son  compaignon, 
canoniers,  demeurant  à  Cambray,  pour  leur  desserte, 
paine  el  travail  d'avoir  fail  à  Amiens  un  osnon  de  1er  et 
plu  leurs  fusées  de  feu  grégeois  pour  la  garde,  sûreté  et 
pi  o\ i  d'icelle  ville,  à  8  s.  la  1. 

Pour  une  pol  île  mouton  conrée  donl  on  lit  les  sacques 

A   fusées    de  feu  gn'gius,  12  il.  (fleff.    d  Amiens,   ap.    !a\e, 

lit.  »,  Vartill  .  i.  m.  p.  I2,i.i 
1467.       (En  lll'.i)  la  ville  (de  Pont-eau- de-mer)  nul 

I lis. mil   par    le    feu  quy  y   fout  mis    des   l'usées  ar- 

denies  qu'on  y  tiroil   [Chron ,  as  •/■  du  Clerc,  p,  8.) 

1495.-    fusées  ardentes  el  lances  enfli les  de  fous 

jettéi    en  signe  de  joyo  A  l'entrée  do  Charles  VIII 
a  Pi»e.  «An. in   de  la  vigne,  voy.  de  Charles  VIII à  Na 

/'/es,  p,    153   I 

1556  El     Insienl     -allies    loi  ,1        ■'     iienr    el    daine    |,ar 

Il  ville  de   grand  bre  de  piéi  e    a'  u  llllei  le,  fu  renl 

.m    i  lancée    de    crénnui  des  murailles  el  autres  lieux 

p| fu  ■ ,     le    unei    volanl  ol  ilfflanl  au  loing  les 

min    parmi   Io  grande  multitude  do  peuple.  [Entrée  à 


FUST 


749 


Limoges   d'Antoine  de  Bourbon  et  de  Jeanne  d'.Mbret. 
Leymarie,  Le  Limousin  hist.,  t.  I,  p.  17.) 

FDSËE  DE  CEINTURE.  —  Barrette  destinée  à 
empêcher  une  ceinture  de  se  replier  dans  le  sens  de 
sa  largeur,  ('.cl  ornement,  dont  on  trouvera  un 
exemple  au  mot  BANQUELET,  a  souvent  la  forme  d'un 
losange  ou  d'une  fusée. 

1420.  —  Une  ceinture  d'un  laz  tanné  où  sont  10  fusées 
d'argent  [fault].  (Inv.  îles  joyaux  de  Charles  17.  ii»:S7u.) 

FUSEQUOIR.  —  Cure-dents. 

1427.  —  Un  petit  fusequoir  rie  riens,  d'argent.  {Ducs 
de  lluurg.,  5108.) 

FUSIL,  FOISIL.  —  Avant  de  s'appliquer  à  l'arme 
à  feu,  munie  d'une  batterie  à  silex,  ces  mots  dési- 
gnaient l'outil  aciéré  dont  le  choc,  contre  une  pierre 
dure,  allume,  par  la  production  d'étincelles,  une 
mèche  ou  de  l'amadou.  C'est  le  fer  du  briquet  et  par 
extension  le  briquet   muni    de  tous  ses   accessoires. 


A.  XII*  s.  —  Fusil  monté  en  brome.  —  B.  V.  1500.  — 
Autre  garni  en  fer.  —  C.  XVI»  s.  —  Autre  a  figures 
de  brome.  App.  à  l'auteur. 

L'outillage  de  la  période  qui  nous  occupe  étant  peu 
connu,  nous  n'avons  point  hésité  à  en  multiplier  les 
exemples,  réservant  une  place  au  symbole  adopté 
par  Philippe  le  Bon,  duc  de  Bourgogne  et  qui  est  le 
motif  principal  du  collier  de  l'Ordre  de  la  Toison 
d'or,  fondé  par  ce  prince  en  1429. 


V.  1470.  —  Fusilde  Bourgogne,  gratè  sur  une  Imite  a  sceau 
à  la  devise  de  Charles  le  Téméraire.  App.  à  M.  Edrn. 
Foule. 


I29S.     De  treys  services  sert  fusil, 
Fil  esùilé  par  le  fusil 
Et  e  fu  île  kay  loum  fert  fusil 
E  blé  molu  par  fusil. 

(Gautier  de  Biblesworlh,  p.  157  | 

1369.  —  3  foisiz  d'achier,  20  glennes  (le  broches ensou- 
frees.  [Approv.  d'une  aalèe,  ap.  l'uiseux.  Et.  s.  une 
grande  ville  de  bois,  p.  -Il 

1380.  —  Dn  petit  f.iisil  d'argent  doré,  cizellé  enteur. 

Ung  foisil  d'argent  doré,  taillé  à  rieurs  de  lys  pes.  à 
tout  son  foisil,  I  in.  1  o.  et  ilemye.  (lue.  île  Charles  V , 
n     2172  et  ï-lïl.) 

1420.   —  Un  coll're  d'argent  doré  à  mettre  un  fuis  il  et 
les  liahilleinens  qui  y  appartiennent,  pes.  !  m.  "2  e.   15  est 
(/»r.  des  joyaux  de  Charles  17,  n°  56.) 

I  530.  —  l'anurge  portoit  dans  une  botigette...  un  fouzil 
garny  d'esmorche,  d'allumettes,  de  pierre,  à  feu,  et  tout 
aultre  appareil  à  ce  requis.  (Rabelais,  1.  2,  ch.  11!.) 

1620. —  Un  fuzy  à  allumer  du  feu  faisant  rouet,  pulvé- 
rin  et  baudage.  (Inv.  des  armes  de  l'hôtel  de  Salins.) 

FUST.  —  L'arbitraire  de  quelques  termes  em- 
ployés au  moyen  âge  est  ici  manifeste.  Néanmoins 
les  différentes  acceptions  de  ce  mot  se  peuvent  clas- 
ser en  deux  groupes.  Avec  le  sens  de  tige,  fust  dé- 
signe indifféremment  tout  arbre  de  futaie  ou  de 
charpente',  la  hampe  en  bois,  quelle  qu'en  soit 
l'essence,  des  armes  d'hast,  et  Penfustage  des  pièces 
d'artillerie,  d'armes  à  feu  et  d'ustensiles  de  toute 
sorte,  particulièrement  d'objets  façonnés  au  tour. 

Eu  second  lieu  la  vaisselle  de  bois,  comparée  à 
celle  de  fust,  laisse  à  cette  dernière  une  certaine 
supériorité  dans  le  choix  des  essences.  A  la  première 
catégorie  appartient  l'emploi  du  peuplier,  du  trem- 
ble, du  tilleul  et  autres  espèces  analogues.  Dans  la 
seconde  il  convient  de  ranger  les  bois  moins  tendres 
et  moins  poreux  servant  à  faire  des  banaps,  des 
tranchoirs,  des  écuelles,  des  gobelets,  des  moutar- 
diers et  des  écrins. 

Lorsque  la  vaisselle  de  fust  est  comparée  à  celle 
de  madré,  elle  occupe  alors  un  rang  inférieur  pour 
des  raisons  dont  le  développement  prend  sa  place 
dans  l'article  consacré  à  ce  terme  resté  longtemps 
obscur  de  la  langue  ancienne.  Voy.  Madré. 

1250.     Puis  a  saisi  l'espié  qi  li  fu  aprestez; 
Li  fuz  est  de  pomier  et  li  fers  aeérez. 
[Chanson  des  Saxons,  v.  131.) 
V.  I  2S0.     Si  s'entretièrent  sus  les  escuz  litez, 
Perciez  les  ont,  si  ent  les  fuz  troez. 
(Otinel,  v.  1163.) 

XIIIe  s.     Dist  Puibins  :  se  je  savoie 
Voie 

Qu'autres  ne  seust 
S'eust 

M'aniic  à  mengier  à  joie 
Oie 

Et  gastiaux  povrez 
Abuvrez 

A  un  grand  benap  de  fust. 
(Chanson  de  Robin  et  Manon,  ap.  Uonmorqué,  Théâtre 
franc,  au  mot/en  tige,  p.  38.) 

XIII*  siècle.  —  Et  fait  l'office  don  baptaime,  li  apos- 
toilcs  commandai  à  aporté  2  enas  de  fust,  ornez  d'or  et 
de  piene*  preneuses,  d'un  grant  et  d'un  large  et  d'une 
faicture,  et  les  douai  as  enfanz.  (Amis  et  Amile,  p.  39.) 
I  260.  —  Benap  de  uiadre  doivent  1  d.  et  s'il  i  a  lianap  de 
!'u-t.  si  aquito  li  madrés  le  fust,  L""|  por  1  d.  Cil  qui  vent 
parles  marchés  ne  doivent  que  obole... 

fous  eil  qui  vendent  henas  rie  madré  eu  de  fust  ou  es- 

cuèles  un  plaliaus  hurs  rie  leurs  hotieus  au  jour  rie  samedi 
doivi  et  1  ri.  de  tonlicu.  (Reg.  des  métiers  de  Paris,  p.  290 
n  329.) 

1.  Du  XIII»  au  xv'~  siècle,  on  appelait,  à  Montpellier,  fusliorfl 
et  Historiés,  los  ouvrages  de  charponlorie. 


750 


FL'ST 


1272. —  Requirimus. . .  lieri  per  carpentarios  vestros 
fustas  bonas  et  pulcras.  (Du  Cange,  v°  Cor.) 

1280.  —  La  charrestée  d'escuelles,  hanaps,  cuilliers  ou 
peignes  de  fuisl,  4  d.  Le  sommier,  1  d.  (liole  du  péage 
a  Montlhérg.p.  ils.) 

V.  1300.  —  Saumada  de  copas  de  fust.  —  1  copa. .. 
saumada  de  eseuedellas  de  qualque  manicyra  que  sian,  o 
de  fust  o  de  terra.  —  1  grazal. 

Concas  de  fust  o  gaudals. . .  paga  lo  vcndedor  1  gaudal. 
(Tarifsde  Montpellier,  Thalamus,  p.  228  et  suiv.) 

1319.  —  Posit  scindere  arbores  ad  faciendum  colump- 
nas,  trabes,  cabirones  et  alias  fustes.  (Charte,  ap.  du 
Cange,  v°  Cabiro.) 

1328.  —  Un  escrin  de  fust  garni  d'argent  entaillié  pri- 
sié  8  1.  {Inv.  de  Clémence  de  Hongrie,  p.  27.) 

1368.  —  A  un  tourneur  d'escuèles  pour  5  boissel  à 
mesurer  le  blé  et  une  mesure  à  avoine  pour  les  chevaux. 
2  grans  pelles  pour  remuer  le  blez,  une  douzaine  de 
tranchouers  de  fust,  un  pot  de  fust  pour  moutarde  11  s. 
8  d.  (Cpte  du  tlom.  du  Comté  île  Louviers,  ap.  Bonnin, 
Cart.de  bouviers,  pièce  37 i.) 

1369.  —  Une  balance  de  bosc...  4  écueles  de  fust, 
4  taillouers  de  fust,  4  cuillers  de  fust,  un  mortier  de  fust, 
un  pesteil  de  fust,  4  grans  jates  de  fust,  fi  seilles  de  fust, 
2  pelles  île  fust,  18  hanaps  de  plane,  6  lanternes,  12  chan- 
deliers de  bosc.  {Acte  de  la  Vicomte  de  Rouen,  ap.  Mon- 
ieil,  \ive  siècle,  épit.  80,  note  27.) 

Î379.  —  Un  autre  ymaigu  du  Sainte  Katherine,  de  fust 
dorée  d'or  bruny. 

Un  porte  paix  de  fust  où  il  a  un  crucclix,  Marie  et 
S.  Jean.  (/ne.  de  l'égl.  du  S.  Sépulcre  de  Paris,  f°s  16 
et  18  v°.) 

1380.  —  N"  2019.  —  Ungs  autres  tableaux  de  fust. 

N  2124.  —  !)  gobelets  de  fust  blanc  en  ung  estuy  de 
nicsine  que  donna  l'empereur.  (Inv.  de  Charles  V.) 

1389.  —  2  chandeliers  de  fust  à  mettre  torches.  (Inv. 
de  R.  l'uijue,  p.  55.) 

I5S7.  —  Mets  en  un  petit  vaisseau  une  noix  muscade, 
2  scrupules  de  fust  de  clous  de  girofle  2  scrupules  de  ea- 
nelle,  etc.  (Secrets  d'Alexis,  2"  part.,  1.  2,  P  2G  v°.) 

1581.  —  La  colée  de  hanapz  de  madré  dnibt  2  d. 

El  si  on  porte  hanapz  de  fust,  doibt  l  d.  c'est  assavoir 
seulement  de  boys.  (Travers  et  péage  du  Marquisat  de 
fleile,  ap.  Beauvillé,  ltec.de  doc.  inéd.  s.  lu  Picardie, 
pièce  2IMI.) 

1600.  —  Le  papier  (papyrus)  croit  es  marais  du  re- 
gorgement du  Nil,  sa  racine  est  tortue,  son  fust  est  en 
triangle  et  va  en  appointant  jusqu'au  bout.  (Et,  I'.iimI, 
Met  i  tille    de  la  nal.,  ch.  13.) 

1602.  —  Art.  13.  —  Nul  ne  fera  fust  d'barquebuse  Boil 

a  croc  ou  à  rouet,  grand  ou  petit  ressort  ou  a  mèche,  soil 

tolets  ou  pistolet  ou  poitrinal,  tant  pour  la 

soureU  des  armes  du  roy,  que  p futilité  du  public  si 

lesd.  fu  [ail   ohm-    ©ule  pii  sce  excepté  on  poulec 

du  haut  de  la  culasse,  et  seront  outre  ce  les 
ornomens  adjoustoz  bien  et  deuement  canons  ol  rouet,  h' 
n  peine  d'être  ion  lez  devanl  !■•  poi  te  de  I  ouvrier, 
h     ,,■     outre  .,      ors    condamné  '-n  une  bonne  grosse 
amande  pour  servir  d'exemple.  (Règlem.  dei  menuisiers 

.   I,, i  mmu       \i  rli      I, ,   |  .ni.    771,   I"   .'•.) 

FUSTAILLERIE.  —  Le  commerce  île  In  fustaillerie 
..m  i  ta.i1  dans  la  venir  d'une  grande  partie  îles  ob 
p  i    qui  sont  aujourd'hui  livrés  par  les  vanniers,  bros- 
iei    .  i  boi    '  Liei 

1260.  —  Qui* que  veut  oslre   oscuelliors  à  Pari 

i i  lie  .  p61i      be  ohi 

pc  r  uz  et  tout  auli  o  in  il  iilh    i   iri  li  puol  (rani  bornent, 
(Et.  Boiloau,  Le  livri  di    mèiiei     1 1  !  i 

149 1        Ail.  B.       I  ■•     auti  b    no  on ■.  i  .■  [i     de  lu  ■ 

■   comme  volibri         in i        ilièn      cl   i"i     > 

■  n 1 1 1       o  n  -,  i  .         i  I   il.     lion    bois,  ni 

m  pei •  i  de  v,    (Slat.  du  fu  taillii  i     lourneui 

Urntei  niei  i  '■  /;  < 
i 514.  —  a  Geoi   i    Bolli    m  i"      lantronioi    ol  (il  I 

.i.    l'o  •  bovin  igc  i avon    llvi  ol    IS  lanl 

i  .i.    le  halle.       B  doubli    I  ml 
i i   i        .    |      Idi     !        rponllne     al    lultroi    butons, 

fpi  g  b  ii  quot,  6  'i lo  dou- 


bles tranchoirs  de  plane,  li  manches  de  fer  tournez  mis 
aux  marques  bailliées  au  8  hommes  de  la  draperie,  2  can- 
deliers  de  bois  ferrez,  etc.,  10  1.,  15  s.  (Arch.  de  Vouai, 
Cptes  du  domaine,  f°  96.) 

FUSTAINE.  FDTAINE.  —  Étoffe  de  lil  et  de  coton, 
d'origine  orientale,  mais  qui  était  déjà  adoptée  en 
France  au  xu°  siècle.  A  partir  de  cette  époque  on 
trouve  des  futaines  unies,  croisées,  rayées,  ouvrées 
à  grain  d'orge,  moirées  et  à  ramages.  Les  plus  sim- 
ples servaient  à  doubler  des  vêtements,  et,  des  autres, 
on  confectionnait  des  pourpoints,  des  chasubles,  des 
bannières  et  des  couvertures  de  livres.  A  la  fin  du 
xv°  siècle  les  futaines  de  divers  genres  se  fabri- 
quaient en  France,  en  Allemagne,  en  Italie  et  en 
Angleterre. 

I  295.  —  Gasula  de  fustian  qua;  fuit  Galfridi  de  Lucy. 
—  1t.  Unnui  vestimentum  (aube)  plenarium  cura  casula 
de  fuslia  cujus  totus  apparatus  de  fustian.  (Inv,  de  S.  Paul 
de  Londres,  p.  320  et  329.) 

1316.  —  Pour  une  fustaine  de  2  aunes  pour  couvrir  les 
quarriaus  dessusd.  20  s.  (Cpte  de  Geoffroi  de  Fleuri, 
p.  47.) 

1328.  —  Un  doublet  de  fusteine  ridée,  royé,  presié 
10  1.  p.  (Inv.  de  Clémence  de  Hongrie,  n°  339.) 

1419.  —  Uua  magna  coopertura  boucassini,  interjeela 
et  operata  ad  modum  fustanœ.  (Inv.  de  Nogon,  ap.  du 
Cange,  v»  Boucassinus.) 

1455.  —  Et  y  a  (dans  l'île  de  Candie)  grant  foison 
villaiges  et  4  cités  et  sont  ces  gens  grès.  Et  y  sont  tous 
vestus  de  futaines,  de  jaquettes  et  soûl  housés,  hommes  et 
femmes  et  enflants.  (Cilles  de  Bouvier,  Armoriai  de 
France,  ap.  Vallet  de  Viriville,  p.  25.) 

1467.  —  N°  1098.  —  Ung  livre  en  papier  couvert  de 
fustaine  verte  in  titillée  au  dehors... 

N"  1121.  —  Ung  autre  livre  en  papier,  en  portugalois, 
couvert  de  fustaine  noire.  (Librairie  des  ducs  de  bourg. 
Bibl,  protolyp.) 

1488.  —  Une  chappelle  couipletle  de  fustaine  blanche 
semée  de  roses  garnie  d'eslolle  et  de  fanon.  (Inv.  de 
S.  Gervais.) 

1498.  —  4  pièces  de  fustaine  blanc  historié  do  la  pas- 

8 Notre  Seigneur  et  2  auH'rcy  de  mesmes.  (Inv,  du  (lue 

<ie  Savoie,  n"  154.) 

1515.  —  lue  bonne  ville  nommée  Phorcen  qui  n'esl 

pas    loing  do  la  cité   d'Ulm,  là  où  on   l'ait  les  lionnes  l'us- 
ai  s.  (Lemaire  d''  Belges,  Illustrât.,  I.  3,  P  9.) 

1536.  —  A  luy  (Henri  Ailes,  sommelier  des  armes  du 
mi)  la  somme  de  7  sols  i;  d.  i.  pour  un  faulx  fourreau  de 
mstayne.  (Arch.  de  l'art,  fr.,  i.  ni.  p.  307.) 

1582.  -  Fui  .ics  de  tiiules  soi  les  à  l'aire  pourpoints  et 
habits,  pour  Ci'itfciine  pièce  payera  15  s.  —  Futaines  petites 

non  ouvrées  et  boucasssins  servans  à  donbleure  ci  de 

petite   valeur  ,ri  s. 

Futaines  à  grains  d'orge,  la  pièce  10  s.  (Tarif  d'entrée 

e  Cillais.) 

1593.  —  Fusiaines  a  une  raye  el  :i  raves  franges  el  i 
des  29  florins  2  s.  la  pièce,  nui  revient  la  canne  29  s.  — 
,\  petitz  delz  oultre  lins  35  nor.  la  pièce  qui  revient  a 
;;.,  li  canne.  —  A  petitz  grains  et  à  ondes  .">  nor.  la 
canne,  croisés  15  nor.  la  pièce  qui  son!  80  s.  la  cannn, 
carrés  pour  doubleure  13  nor.  I  s.  la  pièce  qui  sonl  28s. 

la  canne.       A  ramaiges  5flor.  1  s.  la  canne,  i, l'Aie 

,„  n  [ne  au  raisin  28  s.  la  canne,  de  Millau,  blancs;,  gris, 

loi/,  Ml  llor.  la  | se  qui  sonl  Ml  s.  la  .  aune. 

i  Part/  du  Comtat  Venaiuin.) 

1604.  Aii  .::!.  Les  futaines  d'Angleterre  qui  sont 
n,,  i    appelée     bion    qu'elles    soient   manufacturées  eu 

Fi. ,  .n   Italie  oi  en  Allemagne  '■<,  bien  pins  grande 

perfection  qu'au  dit  pay    d'Angloterro,  "ù  il  ne  s'en  tait 
qui  i  poinl ,  mai  i  ellei  v  sonl  toutes  portées  pour  un  leci  al 

in  h     ... oui    du  pays  d'Analotei  ne  .le  les  icavoir 

teindi  o.  appn   ti  i  ol  in  ei  on  p. a  "ection  ;  mais  ce  seoret 

,  i  ,ii i, a  i  ri  introduit  on  Franco  1 1  affemas,  Dèlib.  de 

I ,          i, ,  fa  ,  om  .  Arch.  i  ur,  de  l'Itiit.,  série  l,  i.  \i\ . 
r 
1609.        t. Mo  ville  d'Aman  il  si   falol  des  mell- 


GABARRE 


751 


le  me  s  fulaines  qui  se  puissent  voir,  qui  est  occasion  que 
ceste  ville  est  fort  marchande  d'autant  qu'elles  snnt  trans- 
portées en  diverses  provinces.  (Voyages  de  Villamont, 
1.  3,  p.  145.) 

1618.  — Une  banière  de  fulaine  noire  avec  ses  franges 
de  filloseille  blanche  et  noire.  (Inv.  île  S-  Louis  aes 
Fiançais  à  Rome,  p.  72.) 

FDSTE.  —  Navire  léger  à  deux  ou  trois  rangs  de 
rames,  du  genre  des  galères  qu'il  égalait  parfois  en 
importance.  Son  type  le  plus  petil.de  douze  ou  quinze 
bancs,  se  rapporte  à  celui  du  briganlin. 

1 480.  —  Ai  nièrent  1 1  fustes,  tant  galliaces,  gallées  que 
galiottes.  (Al.  Chartier,  Hist.  de  Charles  VU,  p.  163.) 

1536.  —  l't  hemioliœ  essent  hiremes  quidem  sed  quae 
a  puppi  ad  malum  usque  binis  remis,  a  malo  ad  proram 
unico  tantum  agerentur  :  ut  bodie  quoque  videre  est 
nonnullis  earum  quas  fustas  veneti  vocant.  (Laz.  Baïf,  De 
re  navali,  p.  l(>.  i 

I  538.  —  (Le  roi  de  Tunis)  envoya  un  grand  nombre  de 
fustes  et  autres  vaisseaux,  pour  piller  et  destruire  tout  ce 
qu'ils  pouroient  trouver  mal  gardé  sur  les  frontières  d'Es- 
paigne.  (Heptaméron,  nouv.  10.) 

...  —  Il  y  a  autres  barques  latines  qui  s'appareillent  à 
la  morisque  et  se  naigent  comme  fustes,  quand  il  en  est 
besoin.  (A.  de  Conflans,  Les  faits  de  la  marine  et  navi- 
gaiges.) 

FUSTÈLE.  —  Tige  généralement  en  bois  de  frêne 
pour  carreaux  d'arbalète.  Sa  longueur  beaucoup 
moindre  que  celle  des  flècbes  d'archers  ne  dépassait 
guère  35  centimètres. 

1368.  —  Dix  milliers  de  fustèles  de  quarriaus  de  trot 
sans  fiers  et  sans  pennes  sont  payés  à  Bruges  2  s.  de  gros 
le  millier,  et  le  cent  de  fustèles  de  piet  revient  en  1382 
à  8  gros.  Pour  en  enferrer  lôdO,  l'ouvrier  exige  15  s.  — 
Quant  aux  fers  de  ces  fustèles  nommés  mousquettes,  ils 
coûtaient  12  gr.  le  cent.  (La  Fous,  Artillerie  de  Lille, 
p.  7.) 

I  382.  —  Pour  1200  de  fustèles  de  piet  à  8  gr.  le  cent 
vallent  i  1.  16  s.  —  Pour  avoir  enferré  1500  de  fustèles 
de  tret  15  s.  —  A  mestre  Pierre  de  Beuvry  pour  3u0  de 
fustèles  empenés  et  300  de  mousquettes  non  encore  enfié- 
rés  72  s.  [Arch.  de  Lille,  ap.  Favé,  Et.  s.  l'artill-,  t.  111, 
p.  105.) 

FDSTIBAL.  —  Fronde  manuelle  à  manche  de  bois. 

•  1488.  —  Fustibal  est  ung  fust,  pal  ou  planchon  long 
de  A  pieds  auquel  par  le  meilleu  est  la  fonde  lyée  de  cuyr, 
laquelle  des  2  mains  poulse  et  envoie  les  pierres  au  peu 
près  à  la  semblance  de  l'engin  et  instrument  nommé  ona- 
gres. (Flave  Végèce,  1.  3,  en.  11.) 

FDYE.  —  Volière  à  pigeons,  de  moindre  impor- 
tance que  le  colombier  proprement  dit. 

xiv"  siècle.  —  Portai,  machecollies,  ponts-levis,  foussez, 
douvez,  basse-cours  et  autres  forteresses  avec  la  fuye  à 


\.  l'un.  —  Fuye  exlr.  d'une  édition  latine  du 
P.  des  Crescens. 


pigeons,  granges,  etc.  (Aveude  la  seigneurie  de  Bagneux, 
ap.  Monteil,  xiv*  siècle,  ép.  19,  note  3.) 

1470.  —  Sera  faicte  une  fuye  ronde  à  8  pelliers  à  l'en- 
tour  qui  auront  chascun  2  piez  et  demy  de  largeur  et 
2  piez  de  sortie,  voltée  comme  celle  de  Launay,  jusques 
à  12  piez  d'ouverture  de  franc  en  rondeur;  laquelle  fuye 
aura  20  piez  de  franc  et  24  piez  de  hault  ou  environ  hors 
les  terres,  tant  en  pié  droit  que  en  l'amortissement  de  la 
volte,  laquelle  voulte  et  aussi  les  pilliers  se  amortiront 
par  manière  de  degrez  pour  y  asseoir  les  pigeons;  et  sera 
le  pié  droit  de  lad.  fuye  de  3  piez  d'espesseur  par  bas  en 
conduisant  jusques  au  hault  à  2  piez  et  demy,  le  tout  fait 
de  tuffeau,  à  parement  dedans  et  dehors,  et  les  pertuys 
faiz  comme  il  appartient  de  esseliers  de  tuffeau.  (Lecôy 
de  la  Marche,  Cptes  et  mém.  du  roi  René,  art.  298.) 

I  538.  —  Le  logis  dud.  Aigremont  fermé  à  l'entour,  une 
fuye  au  meillieu  de  la  cour.  (Du  Cange,  v°  Fuga.) 

1600.  —  Messieurs,  soyez  les  bienvenus;  ça,  que  l'on 
se  dépesche  ;  garçon,  au  vin,  au  poullailler,  au  crochet,  à  la 
fuye.  (Le  moyen  de  parvenir,  p.  295.) 

1690.  —  Fuie,  petite  volière  qu'on  ferme  avec  un  vo- 
let où  l'on  nourrit  des  pigeons  domestiques  en  petite 
quantité.  Ceux  qui  n'ont  pas  droit  de  colombier  à  pied 
peuvent  avoir  des  fuies.  (Furetière.) 

1771.  —  Se  dit  aussi  d'un  colombier  qui  n'a  point  de 
couverture  et  on  prétend  que  les  pigeons  de  ces  sortes 
de  fuies  sont  beaucoup  meilleurs  que  les  pigeons  des 
autres  columbiers  parce  qu'ils  ont  quelque  chose  de  plus 
sauvage.  On  voit  beaucoup  de  ces  fuies  en  Beausse.  (Dict 
de  Trévoux.) 


UABAN.  —  Manteau  à  manches  et  à  capuchon. 
Yoy.  Caban. 

IS75.  —  L'accoustrement  que  portent  les  circasse-  asl 
de  feutre,  fait  tout  ainsi  qu'une  chappe  d'église,  tellr  que 
les  prêtres  portent  à  la  procession  et  cet  ornement  leur 


sert  de  manteau  ainsi  que  nous  usons  des  gabans.  (Belle- 
forest,  Comosgr.,  part.  2,  col. 

1591.   —   l'ng  gaban  blanc  estimé  21   1.   I.  (Inv.   de 
Guill.  de  Montmorency,  art.  366.) 

GABARRE.  —  Sorte  de  bac  ou  chalau  à  fond  plat, 


752 


(iAllAUUE 


servant  surtout  à  charger  et  à  décharger  les  navires. 

1338.  —  Mises  et  despenses  pour  assembler  plusieurs 
nefs,  gabarres  et  autres  choses  nécessaires  aux  pons  et 
passages  sur  la  rivière  de   Garonne.  (Cpte,  ap.  Lacurne.) 

1436.  —  Iceux  anglois  du  Croton  avoient  2  bateaux 
nommés  gabarres.  (Monstrelet,  1.2,  ch.  206.) 

xvi'  siècle.  —  Je  me  trouvé...  il  n'y  a  que  deux  jours 
avec  plusieurs  autres  en  une  gabarre  pour  passer  l'eau 
avec  nos  montures.  (Bouchet,  Serées,  t.  II,  p.  64.) 

S.  d.  —  Pour  le  passage  de  la  ville  de  Bordeaux  à 
Lormont,  l'on  pavera  homme  et  cheval  un  carolus  et  à  la 
Bastide  ï  Mars..',  et  sera  tenu  chacun  gabarrier  avoir 
3  personnages  dedans  sa  gabarre,  c'est  à  scavoir  un  gou- 
verneur et '2  tireurs.  ICoulumier  gén.,  t.  II,  p.  672.) 

GACHIÉS  (DRAPS.  —  Draps  communs  et  étroits 
portant  seize  aunes  à  la  pièce. 

1373.  —  Faire  le  pourront.. .  sur  chaisnes  à  'i  piez  de 
1500  en  laine  ronde  dont  l'en  fait  petit  draps  et  gros  ap- 
pelés gachiers  sur  quoy  se  mettra  titure  de  laine  blanche 
et  noire  nefve  sans  aucune  couleur.  (Ordonn.  pour  les 
drapiers  de  Paris,  Livre  de  justice  de  Ste  Geneviève, 
P  -21.) 

1467.  —  Es  draps  de  toutes  laines  appelez  gaschiez  le 
rez  de  la  laine  aura  7  quartiers  de  lez  et  se  feront  en  1500 
de  laines  rondes  à  tout  le  moins.  {Stat.  des  tisserands  de 
lange,  Ordonn.  des  rois,  t.  XVI,  p.  601.) 

GAGATE.  — Jais  ou  jayet.  Variété  bitumineuse  de 
l'anthracite  que  sa  dureté,  sa  belle  couleur  noire  et 
son  lin  poli  ont  rendue  très  propre  à  la  confection  de 
petits  objets  tels  que  :  statuettes,  bas-reliefs,  béni- 
tiers, autels  portatifs  et  grains  de  chapelets,  ouvra- 
ges le  plus  souvent  originaires  d'Espagne.  La  gagate 
se  confond,  au  moyen  âge,  avec  l'ambre  noir.  Voy. 
ce  mot. 

V.  50.  —  Cette  pierre  est  plus  approuvée  qui  s'allume 
plus  lot  et  aspire  odeur  de  bitume.  Le  plus  souvent  clic 
est  noire  et  malfaicte  et  crousteusc  et  moult  légière. . . 

Elle  ha  accoustumé  de  naistre  en  Cilicie  un  peu  loing 
«le  la  bouche  d'un  fleuve  qui  outre  en  l.i  mer  auprès  d'un 
château  nommé  Plagiopoly,  le  lien  et  le  neuve  se  nomme 
Cagas.  (hioscoride,  I.  5,  ch.  92,  p.  503.) 

V.  1200.  —  Altare  parvuin  de  gagate  paratum  argento. 
[Jnv.  de  la  cath.  de  Rouen.) 

1575.  —  Combien  que  ceste  pierre  semble  rude  et  vile 
néantmoins  elle  a  je  ne  scay  quoy  de  divin  eu  soy,  car 
elle  nourrit  le  feu  en  l'eau,  qui  ne  se  peut  osteiudre  sinon 
par  buile. 

I.i  i  quelqu'un  ayant  perdu  son  pucelage  a  bon  de  1  eau 
avec  quelques  miettes  de  ceste  pien-e,  incontinent  il 
pi        et  s'il  est  puceau  il  n'est  point  contraint  de  pisser. 

(ISellol'orost,  r.umnsqr.,  t.  I,  1.  2,  Col.  94.) 

1600.  —  Il  y  en  a  de  deux  sortes  de  rousse  et  de  noue 
et  se  trouve  non  seulement  contre  le  fleuve  Agathe,  mai! 
encore  dan  Angleterre,  Sicile,  le  champ  de  Liège,  do 
Sedan,  dans  la  France  et   le  long  d'Aix    la    Chapelle. 

Quelque    fois  elle  se  trouve  aisée  a  t pre,  quelques  fois 

bien  unie  et  il  y  on  o  de  plus  dore  l'une  que  l'autre.  La 
noire  e  t  polie,  unie  el  bien  serrée.  Estant  approchée  du 
feu,  elle  cou  mi  nt  la  flamme  et  s  l'odeur  de  l'on 

Quelques  uns  la  distinguent  de  l'ambre,  noir  el 
d'autre  croyenl  que  c'esl  l'ambre  noir.  (B.  de  Boot,  Parf, 
joaillit  r,  I.  2,  p.  130.) 

1600.         L'ambre  i eV'l.  h     piiel  appelé  uagale  aiii    i 

i:i  porti  p  u  li  dot  de  la  mer.  (Et.  Binet,  aerveUlei 
delà  tut.,  ch.  21,  p.  186.) 

GAGNEPAIN.      Ce  ternie  n'esl  peut-être  qu' • 

altération  de  canepin  (Voy.  ce  mot)  donl  il  se  rap- 
proche beaucoup  pat   la  prononciation  el  qui  dési- 

i  ne  pi  .m  de  i on  chan i    ert  uni  A  faire 

•ii    h ■  e    el    urtoul  de    ■  inl     Le  gagnepain  est, 

e,,  effet,  on  |  .ni  d'arme  ou  gantclel  muni  de  cris- 
pin,  confondu,  t  l'époqne  de  sainl  Louis,  avec  le 

I  su     tore  intérieure  de  l'extn  mité  des  mon- 

.  i>e    tu  bauberl  el  qui,  devenu i  pièce  détachée 


de  l'armement,  reçoit  une  armature  telle  qu'elle  est 
représentée  deux  fois  dans  le  Pèlerinage  de  la  vie 
humaine  avec  une  coloration  rouge  et  tannée  indi- 
quant un  fond  d'élolfe.  Nous  donnons  ici  un  des 
exemples  empruntés  à  ce  manuscrit. 


V.  1300.  —  Gagnepain  d'après  le  ms  (r.  1015,  f°  34,  de 
la  Biblioth.  Richel.  Miniature  jointe  au  texte  du 
«  Pèlerinage  de  la  vie  humaine  ». 


Au  XIV  siècle  le  gagnepain  est  signalé  par  paire; 
c'était  alors  un  gantelet  articulé  dont  nous  ne  sau- 
rions affirmer  que  les  doigts  fussent  détachés,  niais 
au  xv"  siècle  il  devient,  dans  l'armure  de  joule,  le 
miton  de  la  main  droite  servant  à  tenir  la  lance  et 
recouvrant  en  partie  le  canon  de  l'épaule  de  mou- 
ton (Voy.  ce  mot)  posé  sur  l'avant-bras.  Ce  canon 
joignant  le  poignet,  il  était  suffisant  d'abriter  l'avant- 
bras  d'un  gantelet  léger  et  conforme  à  la  définition 
qu'en  donne,  en  Il  Mi,  le  Traité  anonyme  du  cos- 
tume militaire  français. 

Quant  au  texte  des  Mélanges  historiques  de 
Sainl-Julien  donnant,  en  1588,1e  nom  de  gagnepain  à 
la  petite  large  marquetée  d'os  dont  on  se  servait  pour 
la  joule,  je  suppose  là  une  erreur  que  la  date  tar- 
dive, de  cette  interprétation,    rend  très    excusable. 

1285.  Là  vinssiez  garçons  aeoure 

Et  entre  les  ebevaus  saillir; 

Tronçons  d'espées  recoillir 

i    ii  i  ers  rompus,  couriaus  luise/, 

Et  basions  de  fer  aguissiez, 

Wans  de  balainne,  trumelières, 

Brasues,  wagnepans,  el  colièros 
Muciés  eu  sms  et  en  gérons, 
Et  acraper  ces  espérons, 
(.1.  Brotex,  Les  tournois  de  Çhauvency,  v.  3798.) 

V.  1300.     A  moi  armer  je.  m'esseai 

Et  au  haubert  je  coi nçai, 

Sur  le  | point  je  lo  vcsli, 

Mes  se  bien  lu  pas  ne  le  di. 

Quant  venin  l*o  tantosl  je  pris 
La  double  gorgière  el  la  uns 

Entour  i  col  el  puis  boutai 

Ma  teste  u  hiaume  el  ii  musai. 
Apres  je  pris  geaignepaina 
Et  l'espoo  donl  je  me  sains. 
[Pèlerinage  de  la  vie  humaine,  Bibl.  Hichel.,  ms.  iv. 
1646,  r»  54.) 

141  I.  —  llainiuz  de  jonsles.  l'u  gantelet  appelle'  gai- 
,: pain     Une.  de  l'ènii  if  du  roi.) 

\i*i*6.  A  la  oi. un  droite  \  t g  pelil  gantollol  le- 
quel se  appelle  gaignepain;  el  depuis  le  gantellet  jusquos 

oultre  i le,  i  a  lieu  de  avant  bras,  y  a  une  armoure 

oui    o  appelle  ospaulle  de  mouton,  laquelle  est  raosonnée 

|,,l    ...    on    'Il    >ll     le    en, le,    et    se     e.spliuoo  il    BVBl,    el     endroit 

la   piolouro  du  broi   se  rovienl  plolor  par  facson  que, 


GAINE 


753 


,„!„  d0ig|  en  hault.  (Du  cost.  tntlU.  fr.,  I .dit.  (te  Beuc 

val    p.  10.) 

,4^9      Du  gardebras  tantost  le  désarmas 

'*         Notablement  et  de  son  gagne  pain. 

(Le  roi  René,  Levas  d'arme»  de  la  bergère,  édit.  ftua 

trebarbes,  t.  Il,  !»■  »*•) 


ausmotsCi  stodb  et  Étui, l'importance qu  avait  prise, 
pendant  le  moyen  âge,  Hndastrie  des  gajmers  Us 

[extes  donnés  ici  et  les  Maints  des  maîtres  de  a 
corporation  achèveront  d'expliquer  l'étendue  et  la 
diversité  de  travaux  dépourvus  dans  nos  atelieis 
modernes  de  toutcaractère  ornemental. 


XIV   s.  _  Gaine  coutelière 


tir  ciselé.  App.à  M.  Spitzer. 


Iiiq  _  a  Jehan  de  Bonnes,  armeurier  dud.  Sgr... 
poir^arnir  tnga^nepain  p«r  dedans,  2  gros.  [Cptes  et 
:nèm.  du  roi  lieue,  art.  598.) 

I450.  _  Devoit  avoir  (an  xiV  siècle  pour  l«toun.o.s) 
ung  gaignepain  pour  mettre  es  mams  du  cheval* s r.  (Si 
cille. Vait/dw  noftie  off.  d'armes,  ms.  Bil.l.  Riehel.,  d»/, 
r»  5i  \ 

.  ««  —  Outre  le  harnois  ordinaire  d'homme  d  arme, 
U    5faUoïï  endosse,    un  tonnelet,  et  sur  iceluy  avoir  un 

SjjLT.S'ïK^  $&&£?&&-    l5*r, 

'  '  PATGVAGE  —  1561.  —  Ce  que  nous  appelons  gai- 
™a«s  sont  champs  et  jardins  où  croissent  toutes  espèces 
^c Tdset lpoUges.  (Vénerie  de  ./.  d.  FouMoux,  <*•  «• 
p.  25.) 

GAILLARDE.  —  Danse  dont  le  caractère  est  expli- 
qué par  nos  textes. 

1545.     Si  danses,  tu  ne  crouleras 
l.e  crupion  aucunement 
Et  gaillardes  ne  danseras 
Maî«  la  vereave  seulement.  . 

^perlluTd^H^desdam^de  Paris,  ^on^ou, 

Bec  fte  poésies  fr.,  t.  VIII,  P-  30o.)  .,,-„„.  I 

,*   '_  Gailarda  dicitur  hoc  nominc   ab   .ne,  aliène 
L.ili tchoraizantes,  habet  enim  nesc.o  qu.d  vigo- 
qU",  m   molli  grârfàue  commixtum  quo  animus  potenter 
r0S"    i,  ad  affectas  huieproprios  et  ad  motus  nuine- 

excitatui ,  et  a     '«  exemple  à  3  2  en  ré  mineur 

tost  terre  a    erre  et  laniosi .en  c  l'appelloit 

le  long  de   la  salle  et .tantost  à  trave    .     Uome' 'Tlini. 
auSsi  romanesque  ■  c. n>    q«  quec'estoit  une 

,      not  Arbean,  dans    ™'  °     ''^  J^  de  pieds  que 

danse  ^"^^■;,,eva,it  l'autre  avec  plusieurspas- 
raisoient  Us  danseurs  lu  .  ,.st  de  (,  11Ilnllucs 

Sh^deSures  ternaires,  (r'ure.ière., 

GAILLARDET.  -  Cnbitière  à  revers  allongés  sur 
le  bras  et  l'avant-bras. 

....         vous  novés  bien  avoir  le  bras  droit  légière- 

/oï»e«Cet,n?s.ïBibl.Richel.^l78,vM 

ms  -  A  Denisot  Marchant,  sommeiller  d'armeures, 
pouvoir  totrung  bassinet  dW  et  8  paires  de  gail- 
lardes. (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f°  46.) 

GAINE,  GAINIER.  -  Nous  avons  fait  connaître, 

GLOSSAIRE. 


,260.  -  Des  gaaigniers  de  fouriaux.  -^connue  s 

ment,  sanz  mètre  nul  autre  cuir  en   huevre  ne 
"Tufmenestrieus  aud.  ,-stuer  lie  pnet  -  ne  doH  taire 

---îr;- l^^nu  ^ue^'^'rvache  san,  véel, 

SC^;neneslne^r^r  desusd.  ne  peut  faire  nu, 
escrin  aud.  meslier  puis  qu'il  passe  6  den.  qu  .1  n  . 

ne  cofiniau  ne  autre  e*tm,  si!  n  a  uouuic 

avant  faire  nulles  boutai  lez  ne  berm  de  ceui  de  ctavaiz 

sent  de  bazene  de  soure  ne  de  pars ,  ne  il i  ci m»       i 
deroitS  solz  de  messains.  (Reg.  des  mestieis   ae  me», 
Bibl.  Riehel.,  ms.  8709,  f°  8  V.) 

I       1402   -  Art    1.  -  Que  nul    dud.  meslier  ne  pourra 

'rai^urre^es^ 

rèmrs1  W^r ?pU  rSIÏ^Vulre.  estai,  de  1  cuirs 
lesgatneset  escriptoires  percées  et  f™"*68^  *& 
bief  et  ioyalment  bien  cousues  et  bien     ..lie/  .  n. 

est  accousliime;  ^^^g^JZflSJ»*, 

pallie   d  un  cuir  sangle  (simpici,  5,.. 

B\T» -Vue'  nul  dud.  mestier  ne  sera  tenu  faire  four- 
'1"''',l!e  u'i.  Que  nul  dud.  mestier  ne  pourra  sécher  ne 

i;era  pour  sa  chanpelle,  4  I.   »'  s-   roui    -  .*?,„  . 
dMhes  10  s.  (Laboïde,  Les  ducs  de  Bourg.,  1123.) 

IS34   -  A  Simon  Gandin,  marchant    ovau  .or.  pour 

^0l(A«Mo»PX%î;\ia1Se  9^,  pièce  243  )      _ 

1558.  -  Art. SI.-  Quant  aux  maistres  ga.gn.ers  de  la 

48 


7.M 


GAINE 


ville,  feront  les  ouvraiges  à  eulx  ordonnés  par  leurs  or- 
donnances sans  ce  que  les  maistres  dud.  mestier  de  do- 
reur y  puissent  aulcune  chose  entreprendre. 

M  .ils  feront  lesd.  gaigniers  toutes  sortes  de  gaignes  à 
cousteaulxet  escriptoires  ou  gallemars  à  pendre  estuiz  d'es- 
clisse  et  d'ouvraiges  ou  fust  de  boisselierà  joyaulxd'Esglise 
à  bagues  et  joyaux,  à  vesselle  d'argent,  à  peigne,  estuiz  à 
barbier  et  cirurgiens,  à  lunettes,  à  seringues,  estuiz  cousus 
à  ligneul  à  2  chefs,  et  tous  autres  ouvraiges  qui  se  font 
de  cuir  fort  et  boullu  et  à  colle  forte,  ensemble  toutes 
sortes  d'ouvraiges  qui  se  font  dud.  cuir  boullu  soit  de 
beuf,  vache  ou  veau  comme  flacons,  bouteilles,  targes,  tar- 
gettes et  autres  qui  se  font  de  cuir  fort  avec  fil  et  ligneul 
à  2  chefs  et  colle  forte.  (Stat.  des  doreurs  sur  cuir  de 
Paris,  Arch.  Y,  11,  Reg.  des  bannières,  t.  VI,  f°  40.) 

1560.  —  Que  nul  maistre  dud.  mestier  ne  pourra  faire 
gayne,  c'est  assavoir  :  que  celles  qui  seront  sans  cou- 
vescles  ne  seront  commencées  de  cuir  tout  au  long  et 
couvertes  de  cuir  de  veau,  et  celles  qui  seront  à  couver- 
cles aussi  commancées  de  cuir  tout  au  long  et  encherchées 
de  cuir  de  veau,  etc. 

It.  —  Que  nul  maistre  dud.  mestier  ne  pourra  faire 
fourreau  d'espées,  dagues  ei  pistoletz  qu'ils  ne  soient  cou- 
verts de  cuir  de  veau. 

It.  —  Que  nul  maistre  dud.  mestier  de  gaynier  ne  pourra 
faire  bouteilles  de  cuyr  que  le  cuyr  ne  soit  de  vache  ou 
de  beuf  parce  que  autre  cuyr  n'y  est  pas  propre,  et  que 
lesd.  bouteilles  de  cuyr  sment  boulins  de  cire  neufve  et 
non  d'aultres  et  cousues  a  2  coutures  à  double  chef  bien 
■  i  iiruement  ainsi  que  lcd.  ouvraige  le  requiert,  et  sur 
peine,  etc. 

It.  — Que  lesd.  maistres  ouvreront  de  cuyr  toutes  sortes 
de  bouteilles  et  barraulx  laut  de  verre  que  d'eslaing  ou 
argent  et  autres  vaisseaulx  dont  ils  seront  requis. 

It.  —  Que  nulz  maistres  dud.  mestier  ne  pourront  faire 
boittes  ferrées  que  l'on  porte  coustumièrement  à  l'arçon 
de  la  selle  si  elles  ne  sent  embouchées  de  cuyr  et  cou- 
vertes de  cuyr,  etc. 

It.  —  Que  nul  maistre  dud.  mestier  ne  pourra  faire  au- 
cuns coffres,  cassettes,  boettes,  cabinetz,  escriptoires  de 
comptouer  tant  grans  que  petis  à  mectre  besongnes  de 
nuyt,  chapperons  et  broderies  i  damoiselles,  papiers  et 
besongnes  d'orfaiverie  eu  aultre  choses,  qu'jlz  ne  soient 
couverts  de  cuyr  de  veau  ensemble,  le  dessoubz  couvert 
de  cuyr  et  embouché  de  cuyr  tant  au  couvescle  que  à  la 
gorge,  et  doublés  de  telle  doubleure  qui  leur  sera  com- 
mandée, sur  peine,  etc. 

It.  —  Ne  pourra  faire  aucuns  estuitz  à  barbier,  estuitz 
de  cirurgiens.  estuitz  à  lancettes  qu'ilz  ne  soient  comman- 

cez  et  eneberchés  de  cuyr  et  embouchez  et  i verts  de 

cuyr  de  veau,  pour  le  couvercle,  qu'il  soil  faict  de  boys, 
et  quant  aux  estuitz  à  peigne  seront  commencés  de  ce  que 
l'on  vouldra,  le  tout  couvert  de  cuir  de  veau... 

It  —  Que  nul...  ne  pourra  faire  aucuns  gallemars  au- 
tremenl  dietz  escriptoires  que  l'on  porte  coustumièrement 

à  la  i  einture   qu'ilz   ne   soient   irei  I     et  encherebés  do 

■  util ,  emboi de  cuir  el  couvei  I    de  cuir  do  veau... 

It.  ■     Que  nul..,  ne  pourra  faire  aucun  esluy  à  mectre 

aucune  ves  elle  d'argent  ou  de    verr I mme 

couppi  potz,  plats,  escuelles,  sallières,  bas- 

i  tie, les  autre  l uitz  A  mecl i e 

vei  elles  qui  ne    oienl  •  mbi  de  cuyr 

pi I    p.'i  ni    II       < m."    qu'il 

de  •_'  >  i/  de  culliera  et  de  seringues 

-  eronl  soin  i  i  elles  tenons  pai  o 
sent  les  courroyci  seront  de  î  ouyrs. 

It.  —  Que  nul,  le  foi  le  en  euvre 

fiour  besongner  sy  lad.  colle  n'est  i ne,  non  puante  ne 
do  rogneure  de  cuyr  on  de  parcure... 
It.  —  Que  nul..,   ne  pourra  mectre  cuyr  on  euvre  ou 
quelque  ouvraige  que  ce  loil  kv  le  cuyr  n'est  neuf.., 

It.  lestier  de  gagniei  pour- 

ront meotre  coulli  .  Iles  que  l'on 

i  i  que  bon 
que  i,u  .  empi'i  Ih-i  de  1 1  i  un  ,  el  eni  ichir  leurs 

ouvrais  ce  qi     I  on  leui  c mandera 

el  de  ce  que  bon  leur    emblcra, 

I  mi  '  u  ■  i h  lai 

-  '  M'I        i  .  ■  •         ,,,,.      .,||  l  ,,,!    ,      ,,, 

que     i  rm  lof  ou 

oronl  ••■ni in/  de  cuyi  el  i  ou\   i (    di    eu 

doublet  de  telle  doubleure  que  l'on  vouldra    (Ordonn   du 
i  de  gaynier  fourrehei  ei  ouvriei  de  cuur  bouillu 
ii    100.) 
I5ei         i  i.,    .  i  u,  i  ...     i.    cuyi  bouilly  ,  arnyï 


de  10  cuilliers,  15  cousteaulz  emanchés  d'argent,  12  pe- 
tites fourchettes  d'argent  et  2  grandes  emanchées  d'argent 
(Inr.  du  chat,  de  Pau,  f°  6.) 

GALAND.  —  Nœud  de  ruban  porté  d'abord  dans 
les  cheveux,  puis  remplaçant,  après  l'édit  de  1614, 
les  passementeries  du  costume. 

1634.  —  S'est  présentée  une  mercière  du  Palais  requé- 
rant qu'il  fut  déclaré  que  c'est  parler  bon  françois  de  dire 
qu'une  dame  porte  un  galand.  (Rôle  des  présentations. 
Ed.  Fournier,  Var.  hist.  et  litt.,  t.  1,  p.  132.) 

I  634.  Si  tu  fais  ce  coup  là,  que  ton  pouvoir  est  grand  ! 
Viens,  je  te  veux  donner  tout  à  l'heure  un  galant. 
(Corneille,  La  galerie  du  Palais,  acte  4,  se.  15.) 

1644.  —  Et  pour  monstrer  que  toutes  ces  manières  de 
rubans  contribuent  beaucoup  à  faire  parestre  la  galan- 
terie d'un  homme,  ils  ont  emporté  le  nom  de  galands  par 
préférence  sur  toute  autre  choses.  (Les  loix  de  la  galan- 
terie franc.) 

GALANGA.  —  Cette  plante  aromatique  figure,  au 
moyen  âge,  parmi  les  épices.  Voy.  Garingal. 

1536.  —  Galange  sunt  quedam  radiées  ordorifere,  sicut 
sunt  note.  (Lwninare  majus,  pars  1,  f°  3  V.) 

I6il.  —  Galangue  :  sweet,  ciperus,  english  galingale 

or  Ihe  aromaticall  root  thereof.  (Cotgrave). 

1771.  — Plante  des  Indes  orientales  et  de  la  Chine... 
sa  racine  est  d'un  goût  fort  acre  el  d'une  odeur  aroma- 
tique... c'est  un  remède  céphalique,  cardiaque  et  stoma- 
chique... il  est  bon  pour  corriger  la  puanteur  de  l'haleine. 
(Dicl.  de  Trévoux.) 

GALANTINE.  —  Au  nombre  des  variétés  culi- 
naires tombées  en  désuétude,  il  faut  compter  les 
galantines  de  poisson  qu'on  servait  à  la  table  prin- 
rière  de  la  comtesse  Mabaut  d'Artois. 

1328.  —  Pour  6  tourbos,  3  moruez,  12  maquonaus,  un 
panier  d'oitres  et  de  soulettes,  104  s.  2  d.  Pour  lamprions 
IS  s.  î  d...  Pour  vin,  vinaigre,  pain  peur  mettre  led.  poisson 
en  galentine  26  s.  I  d.  Peur  2  paniers  el  2  tonneles  à  le 
porter  de  Paris  en  Bourgogne  4  s.  (Cpte  de  l'hôtel  Uahaut, 
Arch.  ila  Pas-de-Calais,  A  174,  extr.  }.  M.  Richard.) 

GALÉACE.  —  Galère  de  fort  tonnage. 

V.  1520.  —  U  y  a  autres  manières  de  navires  en  cesle 
mer  (Méditerannée)  qui    s'appellent   galléaces,  lesquelles 

vnni  ,i  ri )s  comme  gallées  mais  elles  sonl  plus  pesantes; 

aussi  elles  s,,nt  plus  haultes,  [dus  longues  et  plus  larges 
que  ne  sont  gallées  et  vent  mieux  à  voyle  queà  rames  el 
endurent  plus  de  tourment  que  ne  font  lesd.  gallées  et  si 
portent  beaucoup  plus  d'artilleries,  et  quand  se  vient  à 
corabatre  lonl  promptes  comme  les  grosses  navires  :  Je 
.u,  conseilleraye  plustAt  peur  vostre  seureté  d'aller  de- 
dan  cela  u"'  dedans  les  gallées  subtiles  que  je  vous  ai 
dictes    ey    aessiis,    lesquelles   lontesfeis   seul    plus  légièrrs 

el  ■>  vent  el  il  rames  que  ne  sent  les  autres.  Lesd.  gal- 
li lace  se  doibvent  acoustrer  toul  ne  plus  ne  moins  que  je 
vous  aj  dicl  des  gallées,  réservé  qu'il  y  a  encores  plus  de 
hanicrei  (Philippe  de  Clèves,  Traité  de  la  guerre,  édil. 
d     i  i  18,  p,  133.) 

GALÉE. —  Galéosoti  galères  représentent  toute t 

famille  de  navires.  Vous  empruntons  il  ['Archéologie 

de  .lai  la  n inclature  qu'il  donne  de  ces  différents 

types  :  <  Les  variétés  de  la  galère  étaient  nom- 
breu  es  ;  la  galère  subtile  qui  correspond  au  dru- 

i  ordini ,  maiî  qui  a  perdu  un  rang  de  raines; 

la  gmsse  galère,  le  chat,  le  bucentaure,  le  lignum 
de  teriis,  la  galléasse  qui  est  le  géanl  de  l'espèce, 
i  liolo  qui  i'si  à  l.i  galéasse  ce  que  la  galée  des 
u  cl  v  siècles  est  au  grand  dromon  ou  au  chélande. 
(.lai,  Archéologie  navale,  t,  i.  p.  134.) 

iode.  —  Ce  qui    le    anciens   appelaient  llburne, 

le    lornoi  le  nommont  galée ,  c'est  un  navire  long,  peu 

■  i  1 1.  m.  ayant  .1  la  1 nn  morceau  de  bout 

bile  qu'on    nomme    vulg; ineiil   ralear,  inslreieenl 

luol  la  galéi  perce  lei  navires  ennemis  qu'elle  en 

1 


GALERE 


Les  galioQs  (petites  galères)  n'ayant  qu'un  seul  rang  de 
rames,  plus  mobiles  à  cause  de  leur  peu  de  longueur, 
sont  plus  légers  à  la  course,  évoluent  plus  facilement, 
sont  plus  propres  à  lancer  feu  grégeois,  (Winesalf,  Hi- 
cliardi  régis  lier,  cli.  34.) 

1309.  —  A  nostre  main  soneslre  arriva  le  comte  de 
•laphe  (Jean  d'Ibetin)  qui  esloit  cousin  germain  du  comte 
de  Monlbéliart  et  du  lignage  de  Joinville.  Ce  fut  celi  qui 
plus  noblement  arriva,  car  sa  galée  arriva  toute  peinte 
dedeus  mer  et  dehors  à  escussians  de"ses  armes  lesqueles 
armes  sont  d'or,  à  une  crois  de  geules  pâtée,  il  avoit 
bien  300  nageurs  (matelots)  en  sa  (;alée  et  à  cliascun  de 
ses  nageurs  avoit  une  large  de  ses  armes  et  à  chascune 
targe  avoit  un  penoncel  de  ses  armes  liatu  à  or... 

Devant  le  roy  avoit  une  galée  de  genevois  là  où  il  ne 
paroit  que  un  seul  home  desus.  Maintenant  que  il  vit  le 
roy  sur  le  11  uni  il  sonna  un  siblet  et  au  son  du  sililet  sail- 
lirent bien  de  la  sente  de  la  galée  80  arbaleslriers  bien 
appareillés  les  arbalastres  montées  et  mistrent  mainte- 
nant les  carriaus  au  coche.  (Joinville,  p.  51  et  114.) 

1318.  — Quai  galea  est  desuper  passibus  23  pede  uno 
et  quarto  (38ln,70)  :  et  est  in  coperta  in  medio  pedibus 
7  et  2  digitis  grossis  (2m,40).  Et  est  aperta  in  bocca  in  medio 
pedibus  15  et  uuuiu  quartum  et  digito  uno  (5m,IO).  Et 
est  larga  in  fundo  in  medio  pedibus  9  (3  mètres).  Et  est 
aperta  in  suo  tertio  deproda,pedibusll  et  dimidio  et  digito 
(3m,85).  Et  est  aperta  in  suo  tertio  de  proppe  pedibus  13  et 
digitis  duobus  (4m, 38).  Et  est  aperta  in  suo  quarto  de  proppe 
pedibus  11  et  digitis  grossis  2.  (Antonio  Marin,  E.rtr.  du 
1"  livre  des  Commemoriali  de  Venise.) 

1369.  —  Gallée  Sainte-Marie  (approvisionnements). — 
240  quintaux  de  pain  biscuit  —  unes  balenches  de  bosc 
à  peser  led.  pain  —  12  porcs  —  4  gallons  d'huile  d'olive 

—  2  queues  de  vin  —  6  quennes  vergnies  —  3  caudrons 
d'arain  —  2  pailles  de  fer  —  1  cuillier  de  fer  —  1  grant 
veille  —  2  petites  veilles  —  6  broches  à  traire  vin  — 
200  aines  de  canevaz  pour  refaire  les  trefs  de   lad.  gallée 

—  15  aines  de  toille  blance  pour  faire  nappes  et  touailles 

—  15  aines  de  canevaz  pour  faire  sacs  —  2  treppiez  — 
2  cros  à  char  —  2  gréelz  —  2  lampes  de  cuivre  — 
6  lampes  de  voirre  —  50  eseuelles  de  fust  —  50  tailleurs 

—  50  cuilliers  de  fust  —  12  vernigas  de  fust  —  4  grans 
cuilliers  de  fust  —  1  mortier  de  fust  —  1  pesteil  — 
4  grans  gâtes  —  b'  seilles  —  6  escoppes  —  2  pelles  de 
fust  —  18  hanaps  de  plane  —  fi  lanternes  — 12  chandeliers 
de  bosc  —  4  grans  penniers  —  1  corbeille  —  4  1.  de  (il 
retuers  —  4  douzaines  de  grans  aiguilles  pour  coustre  les 
trefs  de  lad.  gallée  —  une  congnié  —  une  hache  —  un 
coustel  à  bouchier  —  25  1.  de  chandelles  de  suif  —  3  l'oi- 
siz  d'achier  —  20  glennes  de  broches  ensoul'rées  — 500  de 
suif  pour  suer  lad.  gallée  —  1  baril  d'acoustren,  une 
garle  d'aux,   1  boissel    d'ongnons  —  140  petitz    barilz  — 

2  queues  wides  —  2  barilz  quaques  et  8  pièces  de  menue 
cordes  pour  sagoulles  et  fresnelles,  chacune  pièche  pesant 

3  1.  (Arch.  de  la  Seine-lnf.,  ap.  Puiseux,  Etude  s.  une 
grande  ville  de  bois,  p.  24). 

V.  I  400.  —  3  grandes  galées  huissières  esquelles  ils 
menoieut  six  vingt  chevaux.  (Boucicaut,  p.  Ii03.) 

1456.  —  Salvatori  de  Valencia  pictori  :  Il  parvis  tabu- 
lis  depictis  cum  figuris  certorum  sanctorum  ad  cogno- 
ininandum  galeas.  (Arclt.  vatic,  M,  f  199.) 

V.  1520.  —  Si  vous  allez  par  la  mer  du  Levant  qui  ne 
va  ne  vient  et  là  où  on  use  de  gallées  est  besoiog  que 
vous  en  avez  une  qui  s'appelle  la  gallée  royale,  qui  doibt 
estre  la  plus  grande  et  la  meilleure  de  toutes  les  autres, 
là  où  il  fault  que  vous  ayez  vostre  chambre  bien  taillée  et 
bien  peincte  et  richement,  et  l'accoustrement de  mesmes; 
car  c'est  merveilles  des  triumphes  qui  se  font  en  icelle, 
mes  là  plus  que  en  autre.  Et  vous  fault  couvrir  toute  la 
pouppe  derrière  de  drap  d'or  ou  de  veloux  OU  de  autre 
drap  de  soye  bigarré,  qui  baignent  à  2  coslez  jusques  en 
l'eaue.  Aussi  pareillement  debvez  avoir  tout  le  long  de 
lad.  gallée  pendant  jusques  près  de  l'eaue  une  pièce  de 
tapisserie  ou  d'cscaiiatte  à  tout  vos  devises  de  broderie 
dessus  attachée  aux  bans  qui  constienneni  les  rame*. 

Debvez  aussi  avoir  une  bannière  sur  le  bout  devant  de 
votre  pouppe  armoyée  de  vos  armes  et  la  plus  belle  et  la 
plus  riche  que  vous  sçaurez  fai'c.  Et  depuis  là  tout  le 
long  de  vostre  gallée  jusques  au  devant  debvez  avoir  à 
chascun  costé  demyc  douzaine  de  bannières  quarrées  et 
droicteinent  devant  un  panon. 

Et  quand  vostre  mast  est  levé,  doibt  avoir  dessus  une 
bannière  quarréc  armoyée  de  vos  armes.  Et  sur  tout  le 


devanl  de  lad.  gallée  doibt  avoir  un  bon  canon  de  fonte 
afliislé  sur  cordes  et  à  chascun  costé  un  faulcon  de  fonte 
des  haequebuttes  et  des  coulouvrines  pour  vous  aydor 
paiiny  la  gallée.  Et  doibt  au^si  votre  gallée  à  -J  COStés 
estre  pavoisée  de  pavez  .innovez  de  vos  armes  nu  de  voz 
devises  pour  couvrir  les  matelots  qui  rament  et  en  doibt 
avoir  chacun  banc  un  pavez  pour  le  moins. 

Aussi  pareillement  quand  lad.  gallée  sera  à  l'auon 
doibt  avoir  une  couverte  qui  s'apelle  tente  par  dessus 
depuis  votre  pouppe  jusques  tout  le  devant  d'icelle  laquelle, 
debvez  faire  de  vos  couleurs;  et  m  yver  elle  est  de  gros 
bureau  dessous  et  de  toille  dessus,  et  en  esté  suffit  de 
toille  ou  d'autre  chose  qu'il  vous  plaira,  véez  là  ce  qu'il 
nie  semble  qui  peult  estre  pour  l'acoustrement  de  la 
gallée  royale.  (Philippe  de  Clèves,  Traité  de  la  guerre, 
édit.  de  1558,  p.  132.) 

GALEMART.  —  Écritoirc  portative,  généralement 
suspendue  à  la  ceinture.  L'étui,  de  forme  allongée 
dans  lequel  on  serrait  les  plumes,  indique  l'origine 
de  ce  vocable  dont  l'analogue  italien  est  calamaio. 


Y.  1  iT.J.  —  Galemart,  gravure  d'une  tombe  anglaises 
d'après  Waller. 


1560.  —  Que  nul  uiaistre  dud.  mestier  de  gaignier  ne 
pourra  faire  aucun  gallemars  autrement  dietz  escriptoires 
que  l'on  porte  coustumièrement  à  la  ceinture  qu'ils  ne 
soient  couvertz  et  eneherchés  de  cuir  embouchés  de  cuir 
de  veau.  (Stat.  des  gainiers  de  Paris,  f°  100.) 

1598.  —  Louis  XI  estant  à  l'assemblée  luy  voyan' 
(à  un  petit  scribe)  son  escritoire  pendu  à  sa  ceinture  luy 
commanda  aussytost  de  luy  escrire  soubs  luy;  et  ainsy 
qu'il  eut  ouvert  son  gallemard  que  l'on  appelloit  ainsy 
jadis  et  encore  aujôurd'huy  aucuns  l'appellent  tel  à  la 
vieille  françoise,  et  voulant  faire  tumber  sa  plume,  avecques 
elles  tumbèrent  2  dez.  (Brantôme,  Grands  capitaines, 
1.  2,  eh.  2.) 

GALÈRE  (VAISSELLE  de.  —  1. 'orthographe  d'un 
texte  de  1532  nous  l'ait  supposer  que  galère  esl  une 
altération  du  mot  gallet  qui,  appliqué'  à  des  puis  ,1 
des  plats,  indiquerait  un  grès  dur  ou  une  faïence 
caillouteuse  comme  étant  la  matière  spéciale  de  ces 
ohjets. 

1532.  —  Pour  une  douzaine  de  pois  de  galles  pour  y 
meclre  confitures  12  s.  Pour  2  pots  de  gallez  2  s.   Pour 

1  grands  polt  de  gallez  pour  lad.  chambre  8  s.  {Optes 
des   dépenses  de  la  rogne.  Areli.  de  Lille,  Carton   des 

JOIJUII.I  .) 

1557.  —  Clissettes  pour  nettoyer  les  dents  :  Prend 
poudre  de   coral  ronge  4  onces,  des  tes  de  pots  de  galères 

2  onces,  os  de  sèche  une  once,  de  pierre  ponce  une 
huit,  etc.,  réduis  |c  tout  ru  pasleel  en  l'a  y  des  dentifrices. 
[Secrets  d'Alexis,  partie  I,  I.  2,  f  :!7.  v°.) 

1690.  —  Mans  la  cuisine    —  29  plais  de  galère  blanche 

fras -  I  plats  de  galère  bleue  et  blanche  —  2  assiettes 

de  galère  bleue  et  blanche  et  un  autre  petit  plat  de  même 
—  4  pois  de  galère  les  ;!  couverts d'estaing.  (/ht),  du  baron 
d'Avelin,  Arch.  de  Lille,  Cari,  des  joyaux.) 


75fi 


CALEKÛN 


GALERON.  —  Chapeau  de  fauconnier  à  bords 
relevés  et  dont  la  partie  antérieure  formant  avance 
ou  visière  d'une  très  forte  saillie,  permettait  d'abriter 
l'homme  et  l'oiseau  de  poing. 


1306.  —  Fauconnier  coi/fé  du  galeron.  Fauconnerie 
de  Frédéric  II,  Bibliolh.  Hichel.,  ms.  fr.  12400, 
f°  145  v°. 


1306.  —  Li  fauconniers  taingne  aucunne  fois  le  gale- 
ron sus  son  cliief  et  aucune  fois  l'otoit  Calerons  est  clia- 
piaus  de  feutre.  (La  fauconnerie  de  Frédéric  II,  f°  1-15  v".) 

GALETS.  —  Jeu  de  palets  installé  sur  une  longue 
table  garnie  comme  un  billard. 

1413.  —  En  une  rue  île  la  ville  de  Villiers  où  sont  les 
galloires  à  jouer  aux  gales.  (Arch.  JJ,  167,  p.  85.) 

1557.  —  A  Marcel  Frérot,  menuisier  dud.  Sr,  pour 
avnir  fait  une  grande  table  de  boys  garnye  de  tréteaulx 
pour  servir  à  jouer  au  jeu  de  galletz  à  S.  Germain  en 
Laye,  4  1.,  10  s. 

Pour  avoir  fait  un  grant  sercle  de  fer  servant  à  tenir  le 
bougnm  pour  recevoir  lis  galletz  dud.  jeu  ei  pour  i  bran- 
ches de  fer  à  grille  aussi  servant  aud.  jeu  7;">  s. 

Pour  avnir  fail  une  autre  grant  jeu  de  galletz  de  33  pied/ 
de  long  garny  de  tréteaulx,  servant  à  jouer  en  la  chambre 
de  monsieur,  estant  aux  Tournellos  a  Paris  lin  s. 

\  l.nys  Bévillon,  tapissier,  pour  avoir  garny  nii^  jeu  de 
gallet  de  loille  vert,  pour  cuyr,  cordes,  doux,  lil  el  façon, 
.'10  s.  [Cptt  roy.  de  .lulian  île  lloudevitle,  P"  5  et  0.) 

1771.  —  Jeu  où  l'on  pinisse  ou  palcl  suc  une  longue 
table  qui  '-^t  cnl'iiii Y-e  d'uni'  Grande  rainure  ou  creux,  <u'i, 

si  l'on  tombe,  on  perd  le  coup  aussi  bien  que  quand  on 

est  le  [dus  loin  du  bord.  (Iliel.  de  TritlOUX.) 

GALIOT,  GALIOTE.        Bâtiment  léger  de  peu  de 

longueur,    propre    à    la    COUrsO    el    d' laiii'iiiriil 

facile.  Il  résulte  de  documents  contemporains  de 
l'époque  de  Philippe-Auguste,  que  la  galiole  n'avait 
alors  qu'un  seul  rang  de  rames,  lai  a  calculé  qu'un 
navire  de  cette  espèce,  armé  de  deux  cents  hommes, 
pouvait  éire  long  île  120  à  125  pieds  ei  avoir  23  ra- 
meurs de  chaque  Bord  ;  92  ra urs  el  cenl  hommes 

d'armes  remplaçant  les  rameurs  au  besoin. 

iso*.      L'amiraul  en  un  gàliot 

i  .ni  •  iii  ii  .i  li  sans  attendre 

Arbalcstrlei    en  l [uarante, 

(Cuill.  Gularl  | 
1416.       In  fallut  d'argonl  don''   i  uni  sur  nue  branche 
de  corail  ou  il  n  un  pié  e  maillid  »u>  .nm1'    de  Mr.    ônnl 

sur  I  SOgel    j'iu.Mi     il'    |  I"   i.  m     m   h  i 'ii    i'l  i-  I  h'  viiilli- 

■i''  ■  "i  ni  el  ■•  ■■  pi '    langui     de    bi  pi  h1,  i"'  anl  loul 

2  "     Un  I.  t. 

i  n        ; i  .i .  i  ni  doré  fail   i  n  manière  d'un  petil 

galiol  .ni  milieu  duquel  a  m |  d'aï   i  ni  d i  nj 

de    '  '  penl  '  I  'i'     n    un    '  mi    m  pcnl 

■  i  l  petil  :  n  .i  i  haï  mi  boul  dud,  galiol  a  un  auti  c 

ni...  ::u  i.  i.  i/;ii'.  du  dut  d<  Bei  i  -/.  n    8M  et 


GALOCHE.  —  Cette  chaussure  ne  parait  pas,  à 
l'époque  qui  nous  occupe,  avoir  été  fort  différente 
de  ce  qu'elle  est  aujourd'hui.  Couverte  d'étoffe, 
bridée  et  bouclée,  entière  ou  fendue,  mais  montée 
généralement  en  cuir  avec  addition  de  liège,  elle  est, 
dans  nos  documents,  presque  toujours  signalée  comme 
une  chaussure  de  femme  et  si  on  trouve  des  galoches 
à  relever  de  nuit,  le  peu  de  confortable  des  chambres 
à  coucher  de  l'époque  permet  d'affirmer,  qu'en  pareil 
cas,  les  galoches  étaient  de  bonnes  chaussures  et  non 
des  pantoufles. 

1392.  —  Pour  21  paires  de  galoches  de  liège  noires  et 
escorchées  (pour  la  reine)  au  pris  de  10  s.  t.  (4°  Cpte  roi/. 
de  Cli.  Poupari,  f  137.) 

1397.  —  Demi  quart  d'escarlate  vermeille  de  Malines 
pour  faire  et  garnir  unes  galoches  (pour  la  duchesse 
d'Orléans). 

1408.  —  5  paires  de  galoches  de  cuir  doré  de  la  façon 
de  Lomhardic.  (Inv.  de  la  duchesse  d'Orléans,  f,,s  5810  et 
6143.) 

1452.  —  Que  toutes  galoches  tant  sciées  comme  entières, 
tant  à  cuirs  pleins,  croisées  comme  annelez  et  les  brides 
derrière  soient  :  c'est  assavoir  ceux  de  cuir  de  noir,  de 
cuir  de  vacbe-et  cloue,  et  les  autres  de  tel  cuir  comme  il 
appartiendra  bons  et  souffisans,  et  que  les  galoches  qui 
seront  siées  du  long,  d'un  espan  et  au  dessus,  soient 
assemblées  de  cuir  de  vache,  et  clouez  chacune  charnière 
et  assemblée  de  8  clous  et  les  autres  mendres  connue  il 
appartiendra,  les  brides  et  croisées  cousues  bien  et  souf- 
fisamment,  et  clouez  les  Ireppoiutes  d'icelles  galoches  de 
i  clous  de  chascun  coslé,  et  les  boucles  qui  y  seront  qu'elles 
soient  de  bon  potin,  du  moins  bien  attachées  et  cousues 
et  corroyez  comme  il  appartient.  (Slat.  des  faiseurs  de 
patins  de  Tours,  Ordonn.  des  rois,  t.  XIV,  p.  232.) 

1454.  —  Pour  5  paires  de.  souliers  du  pris  de  5  s.  t. 
chascunc  paire  et  pour  i  paires  de  galoches  de  liège  du 
pris  île  15  s.  (i  d.  t.  pris  par  la  ruyne.  (Argenterie  de  la 
reine.  I"  Cpte  de  .1 .  liochetel,  f  90  v°.) 

1466.  —  Une  paire  de  galoches  de  cuir  d'Espaigne  aussi 
doublée  de  drap.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg..  f°»  1908, 
1909.) 

1471.  —  2  petiz  esgaloohcs  de  for  noir  pour  aller  sur 
la  glace.  Une  paire  de  grans  patins  de  blanc  boys  ferrez 
par  dessoubz  pour  aller  sur  la  "jaec.  (Inv.  du  roi  Hem-  » 
Angers,  f    17  et  22.1 

GALON.  —  Mesure  de  contenance  variable  suivant 
les  pnv  s,  el  particulièrement  en  usage  pour  les  liquides. 
AuXVHl"  siècle  on  entendait  par  galon  une  boite  ronde 
dont  les  épiciers  SB  servaient  pour  mettre  leurs  ninr- 
rharuli' '.>.  On  eu  trouvera  un  exemple  beaucoup  plus 
ancien  à  In  page  lii',1  t\r  er  dlossairc. 

mu"  siècle.        D'un  quarte  d'orge  i t  homme  avoir 

100  galons  de  cervoise  communément.  (Traité  d'économie 
rnrulr,  ap.  Godefroy.  | 

1400.      -    Un    galon   de    lion   vin   de    Uni    pour  8  eslr.'lios 

in  celi  de  ii.isi gno  pour  u  estrelios,  de  qnoy  li  gallons 

fui  les  2  quai  tes  3e  pois.  (Froissart,  t.  Il,  p.  139.) 

1423.  -  Soient  de  corteyn  mesure  le  tonel  de  vyn 
252  puions,  la  pipe  de  126  galons,  le  lertian  de  ,x.|  galons, 
la  hoge  luiii'  de  63  galons,  le  barelle  de.  harank  et  d'an- 
guilles de  311  galons  pleviiemi'iil  parques.  [Slat.  de 
Henri  VI.) 

1450.  —  Ung  gallon  qui  soni  2  poauzdoi  istro.  (Arch.JJ, 
180,  |i    186.) 

1 508.  —  i  n  gallon  à  pu''  1  o  gallon  do  pot  et  demy. 
i  tnv.  de  Varchev.  '/<■  Rouan,  p.  506.) 

I75S.      luiiiui,  iinèie  i' in  -ni  les  épiciers  mettent  des 

épice    it  autres  marchandises,  (Prévost,  Manuel  lexique.) 

GALTERILH.       Espèce  de  javelot. 

1294.      -   l'.l   '    I   ,i     ,i\ | m    c  si. ni   les  arnii'iires  qui 

i.'uiii'iii  lolonc  mon  illl  poui  clin  eum     alto...  100  j  ivelo 
qui  sont  appelés  galtorilil,  (Areli    !,  887,  n"  i-  i 

GALVARDINE.   —   Caban   à  larges   manche.  ,-i  ;i 


GAMBESON 


757 


capuchon.  La  galvardine,  portée  à  la  lin  du  \v  siècle 
par  toutes  les  classes  de  la  société,  servait  à  L'occa- 
sion de  manteau  de  pluie.  Elle  était  faite  de  drap 
bu  de  cuir;  le  grand  modèle  comportait  environ 
3  aunes  I  2  d'étoffe,  mais  en  Italie  c'était  un  vêtement 
plus  court.  Cette  sorte  de  cape  de  Béarn,  serait, 
d'après  un  témoignage  du  temps,  originaire  d'Es- 
pagne. 

1480.     Quelle  robe  vous  semblerait  b'dle 
Qui  tmis  les  trois  estatz  désigne'.' 
Par  Dieu,  je  n'en  sais  point  de  telle 
Que  serait  une  galvardine. 
...  Or  donc  que  homme  ne  s'advise 
Es  testes,  banequets  et  esbatz, 
S'd  n'a  sa  galvardine  mise, 
D'aller  dancer  les  trois  étatz. 

(Coquillart,  p.  115.) 

1491.  —  3  aulnes  et  demye  drap  noir  pour  faire  une 
grant  gavardino  à  cappe  (pour  le  roi),  au  feur  de  11  1. 
10  s.  t.  l'aune. 

3  aulnes  3,4  escarlate  de  Paris  couleur  de  Fleurance  pour 
faire  ung  manteau  à  cappe  bandé  de  mesme.  3  aulnes  3  i 
semblable  escarlate  pour  faire  une  gavardine  à  cappe  et 
larges  manches  pour  led.  Sr.  (9°  Cpte  roij.  de  P.  Briconnet, 
f°s  22  v\  et  28  y.) 

1 49  I .  —  3  aulnes  quart  estamet  taint  en  escarlate  pour 
doubler  une  gavardine  de  cuir  à  cappe  que  le  grant  escuyer 
a  donné  au  roy,  31  1.  6  s.  7  il.  t. 

Pour  la  façon  d'avoir  décousu,  retaillé  et  recousu  une 
gavardine  (la  même)  faite  de  2  peaulx  noires  de  cuir  de 
Catheloigne  que  le  grant  escuier  a  donné  aud.  Sr.  et  icelle 
doublé  d'estamet  tainct  en  escarlate,  et  bandé  les  cous- 
tures,  fentes  et  le  bas  de  veloux  cramoisy,  et  bandée  la 
cappe  pardessus  l'estamet  de  veloux  tanné,  20  s.  t. 
(IO  Cpte  du  même,  f"  6  et  189.) 

1517.  —  Gallus...  si  videt  aliquam  habitas  formam, 
eam  assumit,  ut  illi  qui  ferunt  galbardinas  ad  modum 
bispanorum,  et  vestes  tegenles  collum  sicut  alemani. 
(Mich.  Menot,  Sermons,  f"  37.) 

IS46.  —  Puis  le  vestit  d'une  galverdine  et  l'encapi- 
tonna  d'un  beau  blanc  béguin.  (Rabelais,  1.  5,  ch.  13, 
p.  205.) 

1590.  —  lu  questo  tempo  (xv°  siècle)  portavano  (la 
gioventu)  una  vesta  corta  o  gavardina,  cbe  s'allacciava 
dinanzi  con  certi  nastri,  et  bavevano  le  maniche  alquanto 
piu  aperte,  et  con  2  faldette  divise  a  2  colori  coprivano 
alquanto  la  parte  di  dietro.  (Veeellio,  p.  54.) 

161  I.  —  Galvardine,  gaberdine.  A  cloake  of  felt  for 
rainy  weather.  (Cotgrave.) 

GAMACHE.  —  Longue  guêtre  ou  jambière  à  bou- 
tons, faite  de  drap,  de  cuir,  ou  de  velours  et  servant 
à  cheval  pour  protéger  la  jambe  du  cavalier. 

I  59  I .  —  Une  paire  de  gamaches  de  velours  incarnadin 
d'Espagne,  bordées  d'argent  tant  bault  que  bas,  garni  de 
bouttons  d'argent,  16  esc.  20s.  —  Une  paire  de  gamaches 
de  velours  orange,  couvertes  par  le  bault  et  bas  de  bro- 
deries d'argent,  6  esc.  —  Une  paire  de  gamaches  de 
drap  tanné,  I  esc.  15  s.  [Vente  du  Sr  de  Ileaujeu,  Arch. 
du  Cher,  Bull,  ilu  comité  liislor.  Archèol.,  liS50,  t.  II, 
p.  219.) 

1595.  —  A  Martin  Tauxin  et  Pierre  Beauchesne, 
cliaussetiers  de  Sa  Majesté.  Pour  avoir  fait  une  paire  de 
gamache  de  serge  grise,  blanc,  toutes  chamarrées  ou  costé 
de  la  chausse  de  passement  d'argent  et  soie  gris  blanc  et 
par  bault  garnies  de  picadelles  doublées,  toutes  cha- 
marrées dud.    passement  et  garnies  de  boutons  d'argent 

sloz  de  soie  gris  blanc,  et  sur  lesd.  gamaches  avoir  l'a irt 

•1  prlit/,  gamachons  chamarrées  dé  mesme  passement 
d'argent  attachez  avec  des  boutons  d'argent  et  soie  gris 
blanc,  et  avoir  faict  des  escailles  qui  tiennent  ausd,  ga- 
maches. (18'  Cpte  rou.  de  /'.  de  Labruyère,  (•>  48  v°.) 

1635.  —  Gamache,  triquouse,  botine  de  drap,  brode- 
quin de  drap,  à  semèles  de  cuir  ou  sans  semèles,  ser- 
vant à  cheval  et  à  pied  (Mnnel). 


1170.  Plusors  oreilt  vestu  gambais. 

(Hom.  de  Rou,  v.  12801.) 
S.  il.  Vei  pei  poinz  e  garabaye 

(.it.it/  sobre  garnizos. 
(P.  de  Bergerac,  ap.  Raynouard.) 
1436.  —  Unum  paiimim  ciriceum  sive  gambays,  (lgu- 
ratum  diversorum  colorum,  rubey,  crocei,  viridi  et  alio- 
ruin  colorum. 

Unum  vestimentum  munitum  capa  missali  cum  dalma- 
ticis  diaconi  et  subdiaconi  paratum  gambay,  rubei  coloris, 
cum  avibus  Qguralis  viridi  colons  et  aliarum  rerum,  et 
cum  manipulis  et  conummibus  usibus  dicte  ecclesia'.  i  (nv. 
île  l'égl.  S.  Martin  de  Montpësat,  n"s  91  et  99.) 

GAMBESON,  GAMBOISON.  —  Pourpoint,  auque- 
ton  ou  tunique  suivant  la  coupe  et  la  longueur  dont 
la  limite  extrême  ne  dépasse  pas  sensiblement  les 
genoux.  Dans  le  costume  de  guerre  de  la  cheva- 
lerie, le  gamheson,  garni  de  bourre  et  piqué,  se 
posait,  sous  le  haubert  et  le  haubergeon,  pour  ga- 
rantir contre  l'âpreté  du  frottement  de  la  maille  ou 
des  plates  et  préserver,  en  certains  cas,  l'armure  de 
l'oxydation.  Dans  l'habillement  des  piétons  et  ar- 
chers, au  xiv8  siècle,  le  gamheson  est  une  sorte  de 
justaucorps  très  allongé  et  apparent  qui  remplace  le 
haubert. 


GAMBAYS. 

lassée. 


Etoile  gamboisée,   piquée,  mate- 


V.  1375.  —  Gambesons,  Bibliolh.  Bichel.,  ms.  fr. 
n°  2813. 


Les  statuts  des  métiers  de  l'époque  indiquent  les 
divers  procédés  de  piqûre  aussi  bien  que  les  ma- 
tières servant  à  rembourrer  les  gambesons. 

Les  femmes  portaient  aussi  des  tuniques  piquées 
auxquelles  on  donnait  le  même  nom.  Le  manuscrit 
n°  1645,  de  la  bibliothèque  Richelieu,  intitulé  : 
Pèlerinage  de  la  vie  humaine,  contient  une  minia- 
ture représentant  une  tunique  de  ce  genre.  Viollet- 
le-Duc,  dans  son  Dictionnaire  du  mobilier,  tome  V, 
page  98,  en  avant  donné  un  dessin,  nous  nous  dis- 
pensons de  le  reproduire,  mais  on  trouvera  à  l'ar- 
ticle Gacnepain  la  ligure  d'un  homme  d'armes 
extraite  du  même  manuscrit  et  qui  montre  le  gam- 
heson dépassant  quelque  peu,  à  la  hauteur  des  ge- 
noux, les  mailles  inférieures  du  haubert. 

I  160.  Puis  li  fait  vestir  un  gainbes 

De  soie  et  d'auqueton  porpoint. 
(fiom.   de  l'eneval.) 
V    1230.    Gautiers  s'arma,  li  vavassors  gentis; 

Vesl  un  haubert  qui  fu  fors  et  treshs. 


758 


GAMBESON' 


Desor  vesti  un  gambison  l'aitis  : 
N'a  si  fort  home  en  Irestout  le  pais. 
Se  il  le  porle  un  arpent  et  demi, 
Qu'il  ne  l'ust  auques  foibloiez,  gel  voz  di. 
[Gaydon,  v.  4943.) 
V.   1250.  — Que  chascun  ait  costes  à  armer   et  gairibi- 
sun  se   veaut,  et  se  il   ne  vaut  gambison,  il  doit   mettre 
devant  son  ventre.  Une  contre  curée  de  tèle  ou  de  coton, 
ou   de  bourre   de  Iène,  tel  et   si  fort  corne  il   voudra. 
(/Isstses  de  Jérusalem,  ch.    103.) 

1266.  —  Un  gambaison...  un  petit  gambaison  sanz 
manches,  (hw.  du  Cte  de  Nevers,  p.  192.) 

1296.  —  Que  nus  (armuriers)  ne  puisse  l'ère  cote  ne 
ganibuisnn  de  tùlc  dont  l'envers  et  l'endroit  ne  soit  de 
tèle  noeve,  et  dedenz  de  coton  et  de  plois  de  toiles,  et 
einsi  que  est  qu'il  soient  dedenz  d'escroes... 

It.  —  Si  l'en  l'ait  cote  ne  gamboison  dont  l'endroit 
soit  de  cendal  et  l'envers  soit  de  tèle,  si  vuelent  il  que 
ele  soit  noeve  et  se  il  i  a  ploit  dedenz  de  tèle  ne  de 
cendal,  que  le  plus  cort  ploit  soit  de  demie  aune  et  de 
demi  quartier  de  lonc  au  meins  devant,  et  autant  der- 
rières, et  les  autres  plois  Ions  ensuians.  Et  se  il  i  a  borre 
de  soie  qui  le  lit  de  la  bourre  soit  de  demie  aune  et 
demy  quartier  au  meins  devant  et  autant  derrières  et  se 
il  i  a  coton,  que  le  coton  vienge  tout  contreval  jusques 
aus  piez. 

1t.  —  Que  nul  ne  euevre  bâti  qui  ne  soit  puiz  plain 
pouce,  puis  les  pertuiz  en  amont.  (Ordonn.  des  meliers 
de  Paris,  p.  371.) 

V.    1300  Adonc  prist  elle  un  gambeson 

D'une  desguisée  façon... 
Car  droit  derrière  esloit  mise 
En  la  dossière  et  assise 
Une  enclume  qui  faite  estoit 
Pour  cops  de  martiaus  recevoir 
Et  tout  ainssi  comme  fait  est 
De  pointures  le  gambeson 
Pourquoy  pourpoint  l'appelle  on. 
(Pèlerinage  de  la  vie  humaine,  f°43.) 
I  309.  —  Je  me  levai  et  getai  un  gamboison  en   mon 
dos  et  un  chapel  de  fer  en  ma  teste.  (Joinville,  p.  80.) 

1311.  —  Que  nules,  d'ores  en  avant  ne  puisse  faire 
cote  gamboisée  où  il  n'ait  3  livres  de  coton  tout  neit,  se 
elles  ne  sont  faites  en  sicines  et  au  dessous  soient  faites 
entre  mains  que  il  y  ait  un  pli  de  viel  linge  eniprès  l'en- 
droit de  demi  aune  et  demi  quartier  devant  et  autant 
derrière. 

It.  —  Que  nul  ne  face  cote  où  il  ait  bourre  de  soie, 
escroes  nulles  ne  de  toiles  ne  de  cendal  se  elles  ne  sont 
fortes,  anfrenées  et  conciliées.  (Ordonn.  des  métiers  de 
Paris,  p.  371.) 

1313.  —  2  gambaisliones  ad  perticam  dictai  camerœ, 
de  mallia.    Uniim    perpiniti    sigiiattim    signis    leonis.  (Inr. 

dei Hospitaliers  de  Toulouse,  \i.  183.) 

1315.  —  Un  gamboison  de  brodure  des  armes  de 
Bourgongne  prisé  (20  i.i.  Un  autre  gamboison  de  relue! 

et  de   brodure  île-,  aunes  de    ISniirgoguc  {'Ml  [.).   Un   autre 

gamboison  de  cendal  des  armes  de  Bourgogne  (20  l.), 
(Int  iei  joyau»  delà  Cteite  tifahaut  d'Artois,  i"  14.) 

1600.  —  Le  chevalier  commence  i  s'armer  par  les 
chausses,  puii  endossoit  un  gobieson,  mot  retenu  par  les 
villageois  d'environ  Eangres.  C'estoit  un  vustement  long 

ju   s  sus  les  cuisses  el  contre  pointé.  (Cl.  Fauohet, 

Milice  franc . .  I    39.) 

GAMBIÉRE.  —  Armure  des  jambes.  Voy.  jam- 
bière. 

1322.  — Sparibus  de  gaumbers.  (Inv.  de  Rogei  de 
Moi  tima ,  p.  359, 

1333.  —  l'io  gamberiis  rii  ,   [uantilecti     (Cpte 

extr.  do  l'Hitt.  du  Dauphiné,  t.  il,  p.  274.) 

CAMBRE.  1635.  Boeassin,  menue  étofe  de  lin, 
oulée,  de  drap  de  laine,  et  teinte  an  ooleur. 

Cambre  blanc,  toile  Manche  de  lin  gommée  al  roide  t 
faire  doublui  es.  (Monet.  | 

GAMITE.       Fourrure  de  chamoi 

1309.      Apre   ce  que  le  roj  fu  revenu  d'outremei  il 

ie  maintient  »i  dévotement  q aque    puis  ne  porta  ne 

air,  ni  gris,  ne  escarlatte,  ne  estrlers,  neesperon    dorei 


Ses  robes  estoient  de  cameliu  ou  de  pers;  ses  pennes  de 
ses  couvertouers  et  de  ses  robes  estoient  de  gamites  ou 
de  jambes  de  lièvres  ou  d'aigneaulz.  (Joinville,  p.  210.) 

GAMYON.  —  1496.  —  Pour  G  miliers  d'espingles  el 
petiz  gamyons  blancs  pour  mad.  dame,  au  prix  de  6  s.  le 
milieu  l'un  portant  l'autre  30  s.  (Dépenses  de  la  Ctesse 
d'Angouléme,  Bibl.  Ricliel.,  ms.  8815,  f  33  v°.) 

1750.  —Camion,  épingle  de  la  dernière  petitesse. 
(Prévost,  Manuel  lexique.) 

GANCHE.  —  162*.  —  Les  larrons  (à  Constantinople) 
et  ceux  qui  assassinent  sont  empalez  ou  ganchez...  Les 
ganches  sont  plusieurs  grands  crochets  de  fer,  dont  les 
pointes  sont  en  haut,  sur  lesquelles  on  laisse  tomber  le 
patient  de  bien  haut.  (Des  Bayes,  Voy.  du  Levant,  p.  251.) 

GANNE.  —  1454.  —  Ils  (les  nègres)  portent  outre  les 
2  garnies  mauresques  qui  sont  en  forme  de  cimeterre  tur- 
quesques  forgées  de  fer  simplement  sans  aucun  acier. 
(Alouys  de  Cademoste,  Afrique  de  Temporal,  t.  II, 
p.  386.) 

GANON.  —  Bordure. 

S.  d.  Le  roy  de  France  a  fait  tendre  son  tref; 

Moult  estoit  bel  et  richement  ouvré, 
Un  arpent  dure  le  paveillon  de  lé  : 
Les  gâtions  sont  de  çandal  d'or  brodé. 
(Rom.  d'Aquin,  v.  1136.) 

GANON,  Gaignon.  —  Chien  de  forte  taille. 

I  180.         Fols  est  ki  d'esprivier  cuide  faire  faucon, 

Ne  de  ronce  destrier,  ne  de  lévrier  gaignon. 
(Rom.   d'Alexandre,  f  84.) 
1396.  —  M.  Jehan  Goigeul  —  d'azur,  à  3  ganons  d'argent 
passans,  à  une  bordure  de  gueules.  (D.  d'Arcq,  Armoriai 
de  France,  u°  483.) 

GANOTE.  —  Surcot  sans  manches  ou  cote  à  armer 
qui  se  posait  sur  le  haubert  de  mailles  et  dont  on 
trouvera  deux  exemples  à  la  page  5i). 

1300.      Cascuns  ait  sor  l'auberc  la  ganote  vestie. 

L'espée  sur  la  cape  bien  repunse  et  mucie. 
(Fierabras,  v.  4(i(J6.) 

GANT.  —  Depuis  le  vi°  siècle,  où  s'affirme  en 
Gaule,  l'usage  des  gants,  cette  partie  complémen- 
taire du  costume  correspond,  durant  la  période  ilu 
moyen  âge,  aux  emplois  les  plus  variés.  Si  aujour- 
d'hui le  port,  des  gants  est  d'habitude  plus  générale, 
on  lui  trouve  néanmoins,  dansles  documents  anciens 
des  applications  plus  nombreuses.  La  série  des 
exemples  cilés  ici  prouvera  une  fois  de  plus  combien 
tout  ce  qui  lient,  aux  industries  de  celle  époque, 
présente  d'iniérèi  au  point  de  vue  de  la  fabrication 
et  du  di'  or. 


â 


i  m 


" ,.  »      : 


V.  1580.      Gant  de  peau  «  crispin  brodi, 
attribué  <i  Marie  Sluart,  Ane,  coll.  Jubinal. 


Haiis  les  comptes  de  L'argenterie  el  dans  les  inven- 
taires, la  mention  des  gants  esl  fréquente;  dn  em- 
ployai! à  les  fonctionner  toute  seule  de  cuirs,  de 


G  AN! 


759 


fourrures  et  d'étoffes  tels  que  :  canepin,  cordouan, 
chamois,  buffle,  cerf,  lièvre,  chat,  renard,  louveteau, 
chien,  dos  de  gris,  menu  vair,  martre,  veau  mé- 
gissé, chevrotin,  loutre,  chèvre,  agneau,  Lapin,  el 
parmi  les  étoffes  :  la  laine,  la  toile,  Le  velours,  la 
soie  tricotée  qualifiée  d'ouvrage  à  l'aiguille  ou  autres 
tissus  faits  de  cette  matière. 

A  l'époque  féodale  la  livraison  des  gants  constitue 
un  droit  seigneurial  acquitté  par  les  acquéreurs  dans 
les  mutations  de  fiels,  et  dont  les  sergents  recueil- 
laient finalement  le  profit.  Dans  le  même  temps  les 
gants  passent  aux  mains  des  couvreurs,  des  maçons, 
des  fondeurs  et  autres  gens  de  peine,  tandis  que 
l'exécuteur  des  hautes  œuvres  s'en  sert  pour  atta- 
cher au  gibet  les  criminels  et  les  suicidés. 

L'abondance  de  nos  textes  exige  trois  divisions: 
la  première  comprenant  presque  toutes  les  variétés 
d'emploi;  la  seconde,  consacrée  aux  gants  liturgi- 
ques et  la  troisième,  à  ceux  que  leur  forme  particu- 
lière rendaient  propres  à  la  fauconnerie  et  à  toutes 
les  chasses  à  l'oiseau. 

Nous  exceptons  à  dessein  de  ces  catégories  les 
gants  à  armer  qui  ne  sont  autres  que  des  gantelets  ; 
il  en  est  parlé  avec  détail  dans  l'article  suivant. 

Les  gants  à  fraises  sont  ceux  dont  le  revers  de 
main  est  occupé  par  une  rosette  ou  cocarde  de  qua- 
tre à  cinq  centimètres  de  diamètre,  faite  en  ruhan 
de  la  couleur  des  broderies  et  posée  à  la  place 
qu'occupe  l'émail  ou  le  chiffre  dans  les  gants  litur- 
giques. 

GANTS   DIVERS. 

817.  —  Provideat  abbas...  ut  unusquisque  mona- 
eborum  habeat...  wantos  in  estate,  muflulas  in  hienie 
vervecinas.  (Conventus  Aquisgranensis,  Labbe,  coll. 
concil.,  t.  VII,  col.  1508,  can.  22.) 

V.    I  160.     Sun  destre  guant  en  ad  vers  Deu  tendut; 
Angle  de  l'ciel  i  descendent  à  lui, 
(Chanson  de  Roland.) 

V.  1225.  —  Cirothecarii  decipiunt  scolares  Parisius, 
vendendo  eis  cirothecas  simplices  et  furratas,  peltibus 
agninis,  caniculinis,  vulpinis,  et  mitas  de  corio  factas. 
(J.  de  Garlande,  g  16.) 

1260. —  Quiconques  veut  estre  gantiers  à  Paris,  de 
1ère  de  ganz  de  mouton,  de  ver  ou  de  gris,  ou  de  véel  il 
convient  qu'il  acbate  le  mestier...  Les  gantier  de  Paris 
ne  pueent  ouvrer  de  cuir  de  cerf  ne  de  cuir  de  véel,  se  le 
cuir  n'est  courée  d'alun  car  autre  conreure  n'est  preuz. 
(Reg.  d'Et.  Boileau,  p.  841.) 

1288.       A  garandir  ses  bêles  mains, 
Com  cil  qui  n'est  mie  vilains, 
Ot  un  blans  gans  de  Casteaudun. 
(Amadas  et  Ydoine,  v.  1697.) 

1313. — 2  manochosdesindone.  (lnv.  des  Hospitaliers 
de  Toulouse,  p.  181.) 

13*2.  — Au  pendeur  pour  un  blans  wans  pour  mettre 
Mathieu  Glore  en  l'eskele  pour  che  qu'il  s'estoit  aidés  de 
fausses  lettres  ety  fu  mis  par  3  jours,  16  d. 

134*.  —  Pour  les  wans  du  pendeur,  12  d.  (Cpte  de 
la  baillie  de  Hesdin,  liibl.  Riche!.,  ras.  851Ô,  f  •  71  et 
91.) 

1350.  — Pierre  des  Landes  pour  8  esterlins  de  perles 
à  luy  baillés  pour  faire  4  botons  mis  en  un  gand  de  chien 
pourleroy,  16  escus  l'once  et  36  s.  l'escu,  tl  f.  Kl  s.  i  d. 
(Cpte  d'Et.  de  La  Fontaine,  ap.  Leber.  t.  XIX,  p.  9-2.) 

1351.  — 2 paires  de  gans  de  chien  couvers  de  chevrotin 
garnis  au  bout  de  4  boutons  de  perles. 

Pour  une  paire  de  gans  de  cerf  fourrez  de  loutres  40  s. 
Pour  une  autre  paire  de  gans  de  cerf  fourrez  de  renart, 
20  s.  Pour  un  brayerde  cerf  12  s.  et  pour  2  taux  brayers 
de  toile  9s.  (Cpte  d'Et.  de  La  Fontaine,  f*  8  et  23  v.) 

1376.  —  2  douzaines  de  ganz  pour  nous,  dont  les  12 


paires  sont  pendans  que  doubles  que  sengles  à  boutons 
d'or,  broudez,  ou  pria  de  demi  franc  chacune  paire  ti  t.  et 
les  aultres  12  paires  sont  rons  broudez  au  pris  d'un  quart 
île  franc,  la  paire  3  fr. 
ii m  i esguillette  d'argent  pour  nostre  main  seneslre 
2  s.  p.  le  gand,  3  fr.  (L.  Delisle,  Mandent.  île 
Charles  V.  n     1310.) 

1387.  — Une  paire  de  gans  faiz  i  l'esquille  tains  en  fine 
escarlate  pour  fourrer  de  martres  pour  led.  Sgr.  44  d.  p. 
(3°  Cpte  roy.  de  Guill.  Brunel,  (°  17..  i 

1392.  —  Et  qu'il  ne  soit  nul/  ne  uullez  doud.  me  tiei 
qui  facet  wans  de  serfs  ne  de  ebavrielz  cil  ne  sont  mis  en 
alluie.  (Reg.  des  métiers  de  Metz,  f    15,) 

1401.  —  Une  paire  de  gans  de  louveteaulx  conrroyezen 

sain  de  chappon    blanc...    pour    ta    royne   12    s.  p.    — 

3  paires  d'autres  gans  de  louveteaulx  tennez  dont  les  uns 
sont  fonrrez  de  menu  vair,  les  deuxièmes  paire  doubles 
et  les  troisièmes  paire  sengles.  —  Pour  Mgr  le  duc  de 
Guienne,  ponr  les  fourrez  16  s.  les  doubles  8  s.  et  les 
sengles  4  s.  (Argenterie  de  la  reine,  9°  Cpte  d'Hcmon 
Raguier,  f  39.) 

1404.  —  A  Jehan  Serre,  gantier  et  varlet  de  chambre 
du  roy  MdS...,  pour  12  paires  de  gans  de  chien  san- 
gles, brodez  à  houppes  de  soye,  48  s.  p. 

Pour  12  paires  de  gans  de  chevrotin  doublés  de  chien, 
pendans  brodez,  à  frèzes.  72  s.  t.  (23"  Cpte  de  l'argente- 
rie de  Charles  VI,  î°  36.) 

1406. —  Pro  19  paribus  cerotecarum  pro  dictis  mas- 
sonibus,  12  s.  (Dépenses  des  travaux  du  chat.  deBeaufort 
en  Vallée,  f»  17  v°.) 

1408.  —  Pour  2  paires  de  gans  de  chevreau  sauvaige 
conreez  en  saing  de  chappon  tout  blanc,  brodez  tout 
autour...  pour  lad.  dame,  au  pris  de  23  s.  la  paire 
(29°  Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart,  f»  66.) 

1409. —  Pro  cirotecis  emptis  pro...  hominibus  operan- 
tibus  super  capellain,  2  s.  5  d.  (Cptes  du  collège  de  Met- 
tiugham,  Archœological  journal,  t.  VI,  p.  63.) 

1421.  —  A  Jacques  Ernoul,  sergent  et  officier  de  la 
haulte  justiche  de  la  ville  d'Amiens,  la  somme  de  -Jiî  s. 
par  jour;  c'est  assavoir  pour  son  salaire  d'avoir  exécuté 
et  pendu  à  la  justiche  de  la  ville  ung  nommé  Delattre,  en 
son  vivant  lanternier.pour  che  qu'il  avoi't  tait  omicide  de 
sa  personne  et  avoit  été  condampné  par  nos  seigneurs 
maieur  eteschevinsà  estre  mis  et  exécuté  à  lad.  justiche, 
ci  20  s.  Pour  le  kaine  mise  et  tenillée  pour  ce  faire  5  s. 
Pour  cordes  etwans  livrés  pour  icellui  Jacques  Ernoul,  et 
pour  ce  à  lui  payé  2  s.  (Cpte  de  l'hôtel  de  ville  d'Amiens, 
tRev.  des  Soc.  sav. ,  2=  sem.,  p.  118.) 

1431.  —  A  Jeanne  la  Maillette,  gantière,  demeurant  à 
Paris,  pour  6  paires  de  gant;  de  daim  dont  Mgr  se  sert  en 
jouant  à  la  paume,  3  paires  de  gants  gris,  3  paires  de  gants 
violets,  2  gros  gants  en  daim  et  12  autres  gros  gants  pour 
madame  la  duchesse,  108  s.  (Cpte  de  J.  Abonnel,  ap. 
Gaehard,  Rapp.sur  les  Arch.  de  Lille,  p.  275.) 

1483.  —  Ung  petit  paquet  de  gans  de  Parpeignan  à 
usaige  de  femme. 

Une  liète  de  bois  blanc  en  laquelle  a  des  patins  dorez, 
des  gans  de  Catheloigne  et  des  deaulx  de  Millau  et  des 
esguilles  et  3  couvertures  de  quenoilles.  (lnv.  de  Char- 
lotte de  Savoie,  p.  363  et  426.) 

I  488.  —  Pour  deiny  tiers  satin  cramoisi  pour  garnir 
2  gans  de  cuir  blauc  par  dedans  pour  servir  aud.  Sr.  (le 
roi)  à  tirer  de  l'arc,  au  feur  de  8  1.  t.  l'aune. 

A  Michelet  Hontroy,  gantier  (du  roi),  pour  2  douzaines 
de  paire;;  de  ganz  faiz  de  chevrotin  coniroyez  en  pouldre 
de  violecte  pour  servir  aud.  Sr.,  au  feur  de  30  s.  la 
douzaine. 

Pour  3  douzaines  de  paires  de  gans  de  chevrotin  d'Is- 
souldun  pour  le  service  dud.  Sr.  (le  roi)  au  feur  de  30  s.  t. 
la  douzaine.  (6'  Cpte  roy.  de  P.  Briconnet,  P*  39,  208  et 
228.) 

1490.  —  Pour  le  chef-d'œuvre  de  gantrie,  il  fera  une 
payre  de  gans  doubles  à  bombardes,  brodée  au  poing  et 
au  pouce,  fendus  dessus  le  main,  avecque  2  fraises  (Stat. 
des  haudraijers  d'Angers,  p.  338.) 

1491.  —  Art.  12.  Que  ceulx  qui  semesleront  de  ganterie 
feront  leurs  gans  liens  et  vallables, ne  niectront  point  en 
ung  gant  de  chevrotin  autre  pièce  que  de  chevrotin  et 
seront  fendus  derrière,  flolez  et  rabatuz  et  non  cousulz  à 
surget,  les  gants  de  moutons  pareillement  dotez  et  rabatus 


760 


GANT 


de  bon  cuir  el  prouffitable.  (Ordonn.  des  Étals  de  Tours, 
t.  XX,  p.  321.). 
V.    1492.  Les  gants  de  charité. 

Pour  cuir  avoir  iray-je  en  Allemaigne, 
Pour  ses  beaulx  ganlz  achever  et  parfaire, 
Où  se  mieulx  sert,  cuir  venant  de  Champaigne 
Tout  ce  ne  vault,  nous  yrons  en  Espaigue, 
Là  pourrons  nous  assouvir  nostre  affaire. 
Le  cuir  est  doulx  et  la  violette  (1ère, 
Ainsi  madame  et  ma  très  redoublée 
De  cuir  d'Espaigne  vous  en  serez  gantée. 
(Oliv.   de  la  Marche,  Le  parement  des  dames  d'hon- 
neur, ch.  17.) 

15  10.  —A  Willaume  Denise  pour  l'achat  à  luy  fait  de 
8  paires  de  gants  pour  les  fondeurs  et  souffleurs  (du 
timbre  de  l'hôtel  de  Cambrai),  à  15  d.  la  paire.  00  s.  1  d.t. 
(Arch.  comm.  de  Cambrai.) 

I  534.  —  Pour  avoir  payé  à  Thomas  Cousyn,  exécuteur 
de  justice  bourreau,  pour  avoir  pandu  Pierre  Mesme... 
72  s.  1  d.  Pour  cordes  et  gants,  8  d.  Pour  le  vin  aux  ser- 
gents 3  s.  i  d. 

1541.  —  Au  même...  pour  avoir  fustigé  et  exoreillé 
Raoul  Morvan,  72  s.  1  d.  _  Pour  les  cordes  et  gants, 
Cousteau  et  corde,  3  s.  i  d.  Pour  les  sergents  en  pain  et 
vin:; s.  i.  d.  [Reg.de la cath.  de  Tréguier,  Bull,  du  comité 
de  la  langue,  1852,  3,  1. 1,  p.  141.) 

1560.  —  Pour  0  paires  de  gans  de  cahron  lavez  de 
musc  et  d'ambre  chamarrez  à  la  reistre,  doublés  d'un 
petit  chevrotiii,  37  1.  10  s.  Pour  i  paires  de  gans  de  ca- 
bron, lavez  de  musc  et  d'ambre,  bordes  et  faietz  à  la  pié- 
montaise,  bouffans  de  taffetas,  3U  1. 

L'nr  douzaine  de  paires  de  gans  de  chèvre  déliez  pour 
litimme  et  l'eiiimi',  lavez  avec  le  muse  et  l'ambre,  passe- 
mentez  d'un  passement  d'or  et  soyc  violette,  :I0  1.  — 
li  paires  île  gans  d'aucaigne  d'Espaigne  lavez,  7  I.  lu  s.  t 
(3°  Cpte  roy.  de  David  Itlandin,  f»  60  et  155.) 

1560. —  Queste  concie  si  fanno  attorno  ai  guanti  di 
Spagna  con  oglio  di  gelsomini,  e  con  ambra,  lavando  li 
prima  beuo  con  un  poco  di  malvasia,  e  adopramlo  anco 
grassetto  odorifero  ad  ongergli;  overo  con  polvere  di 
cipro,  cou  pomata,  con  oglio  dicedro,  con  oglio  dibelzuinu, 
e  con  al, uni   grani  di   muschio,  cou  cinnaniomo   eletto, 

garofoli,  storace ce  moscate, oglio  di  reti eezibetto; 

overo  con  .t.i i i.i  di  fiori  di  naranzo,  e  di  rose  moscate; 
overo  con  Bevetto  di  becco  composto  con  oglio  de  gel- 
omini,  di  martella  di  citroni,  canfora,  e  biacca;  ex  en, 
con  oglio  d'ainandole  dolci,  radiée  di  giglio  bianco,  acqua 
rosa,  oglio  di  moschette,  oglio  di  spico,  ambra  cane, 
oglio  di  storace  e  cose  simili.  (Garzoni,  La  pia  a  mu,;-  ■ 
suie,  cap.  80,  p.  051  , 

1564.  -  ■  Demy  cartier  de  veloux  pour  fairre  un  gan 
peur  la  royne,  lequel  sert  pour  tirrer  de  l'arc.  (Inv.  de 
Marte  Stuart,  p.  1 19.) 

1572.  —  peu,  i  paires  de  gants  de  chien  larges,  allans 

lusquei  aulde,   pour  servir  au  roy  pour  aller  i  l'as- 

•emMi  i  i  paire,  6  I.  (Cpte  de  Charles  IX,  Irch. 

■  ':■■  i  lit  i   de  l-i.m,  ■  ,  i  ,v.  i,  t.  VIII,  p.  36  : 

1575.        -.'  douzaines  de  pa de  gans  de  Ron 

parfumez,  a  l  I.  la   paire  poui    MdS.  |  [rgenterie  du  duc 
-/'  lient  on,  Cpte  de  P.  Jaupitre,  i    188.) 

i  584.        \  Pierre  Guilloton,  mercier,  suivant  la  Cour, 

'  I.  '•  l i   ;;  i1"'1     de  .  anl    musqués.  (Cpte  de  la 

de  Savon     Rei    d  [quitaine,  t.  XII,  p.  267.) 

1586.       Que  ceui  di    I   qui  faironl  les  gands, 

l«    faironl  d' | oil  mouton,  peau  de  i  hi  •■•    tu 

li     inter  d'autres  peaux, 

Seronl  Ici  gands  des  hommes  bien  fendu    de rc.  el 

de  mouton  que  de  chevreau,  el    surfilés 

l.illl    :.    l'enlevé,,,,.   ,|o    |„,ll,  ,•    qu'à   l'ellln'-e   du  ".uni,    Ot  CCUX 

de  chevreau  auront  un  avantage,  car  soronl  cousu     pins 
pleinement, 

ni  e  ,  i ,  ou  avec  peaux, 

tant  rouge  .  blanches  que  violi  h       e I  de  bon  •  lii  vro 

qui  ie   fui  lue,. 
Ion  l'étabillon  de  l'enli 

''o  i •'  i"en  ei  raisonahlemont,  (Stat.  de»  nanti, 

I 

1588. 

11  •  I  lempi  de  m    blanc   di  Vondosme, 

""'    I  délii  bien  soi 

1  •-"•>  "'i  le   onfermi  en  de  ooque    de  «  ; 


On  en  parle  aussi  tant  que  leur  ville  gantière 
Reçoit  presque  de  là  sa  renommée  entière... 
Les  hommes  d'à   présent  qui  cognoissent  combien 
Ils  (les  gants)  nous  font  de  profit,  de  plaisir  et  de  bien, 
Les  honorent  aussi  de  mainte  broderie 
Faite  subtilement,  de  riche  orfèvrerie, 
De  senteurs,  de  parfums.  Les  uns  sont  chiquetés 
De  toutes  pars  à  jour,  les  autres  mouchetés 
D'artifice  mignon,  quelques  autres  de  franges 
Bordent  leur  riche  cuir  qui  vient  des  lieux  estranges. 
(Le  gan  de  J.  Godard,  Ed.  Fournier,  Variétés  hist.  et 
litt.,t.  V,  p.  181  et  184.) 

I  606.  —  Sçavoir  faisons  que  nous  ayant  esgard  aux 
bons  et  fidelles  services  que  nostre  cher  et  bien  amé 
Mathieu  Robert,  marchand  gantier,  parfumeur  de  nostre 
ville  de  Grenoble  nous  a  faits...  retenons  en  l'estat  de 
nostre  gantier  et  parfumeur  ordinaire...  luy  permettant 
tendre  le  tapis  au  devant  de  sa  boutique,  sur  lequel  il 
fera  mettre  nos  arinoyries  et  Heurs  de  lis  connue  ont 
accoustumé  d'en  user  nos  aultres  officiers.  (Pelot,  Rech. 
s.  la  ganterie,  extr.  des  anc.  arch.  du  Parlement.) 

1610.  —  Pour  une  paire  de  gands  de  satin  blanc  garnis 
d'argent,  0  l'r.  —  Pour  0  paires  de  gands  de  peaux  d'Es- 
pagne de  Heurs  d'orange,  garnis  de  petits  rubans  à  40  s. 
la  paire,  12  fr.  —  Pour  2  paires  de  gands  musquez  avec 
l'ambre  et  musc  pour  porter  à  cheval,  l'une  garnie  de 
frange  d'or  et  soye  incarnadin,  l'autre  de  frange  d'or  et 
de  soye  gris  de  lin  à  10  fr.  paires,  20  l'r.  {Dépenses  du 
sacre  de  Louis  XIII,  Arch   K,  cart.  501.) 

1659.  —  11  ne  lui  reste  plus  (à  Cordoue)  rien,  sinon 
que  c'est  là  où  l'on  appreste  le  mieux  les  peaux  de  cor- 
deuan  dont  on  l'ait  les  gants  d'Espagne.  C'est  de  là  aussi 
d'où  elles  viennent  pour  la  plupart  à  Madrid.  (Journal 
anon.  du  voi/age  d'Espagne,  ap.  Davillier,  Les  cuirs  de 
Cordoue,  p.  20.) 

1664.  —  Gants  de  cuir  ouvrés  et  garnis  de  soye,  el 
gants  parfumés  d'Espagne,  de  Rome  et  autres  lieux,  la 
douzaine  de  paires  payera  20  s.  (Tarif  de  l'entrée  des 
marchandises.) 

1691.  —  Mr  de  France,   rue  de  la  Limace  et  ma, la 

Cliarpy,  quai  des  Orfèvres,  tiennent  magasins  de  gans  de 
Rome,  «le  Grenoble  et  de  Blois.  (Abraham  du  l'i.olel,  Le 
livre  des  adresses,  p.  61.) 

1723.  —  11  se  tiroit  autrefois  quantité  deganz  parfumez 
d'Espagne  et  de  Rome,  mais  leur  forte  odeur  de  muse, 
d'ambre  et  de  civette  que  l'on  ne  pouvoit  soutenir  sans 
incommodité  a  fait  que  la  mode  et  l'usage  s'en  sont  presque 
perdus. 

Les  plus  estimez...  étaient  les  gants  de  fraiirhip.iiie  el 
ceux  de  lier,, h.  (Sav.iry.) 

GANTS  LITURGIQUES. 

Les  gants  Liturgiques  fonl  partie  des  ornements 
que  nu, , il  |'é«êque  au  moment  de  son  sacre  el  dont 
il  se  serl  «tijours  avec  la  crosse;  c'esl  en  outre  un 
attribut  des  abbés  mitres  el  des  chantres  dignitaires 
des  cathédrales,  qui  en  usenl  pour  porter  le  bâton 
cantoral. 

1295.         Par  cliirolhecaruin  ciiiu  "J  esinallis  in    aur,,  in 

q h n,  una  esl  média  imago Salvatoris,  et  in  alie  Virgi- 

nii .  el  pugnalibus  ad  aurum  Haïti um  rosetis  île  esmal- 

1 1   el  bullis  .<<•  pei lis. 

Iniiio  par   eirollieiariiiu   eiiiu    esmallis  parisii'iitiliiis  in 

quorum  una  est  imago  Virginis  Balutate  et  in  alia  cum 
liii,,.  cum  pugnalibus  ad  aurum  fllatum  ot  porlis,  (Thés, 
Sed   apoitol.,  t"  79  »  .  ) 

1323.       î  paria  cirothecarum  cum  i autis, 

n  I  paria  cirothecarum  sine  esmautis.  (Inv.  de  la 
cath.  de  Rode  .  p.  861.) 

1327.  -  6  paires  de  cirotecii  de  quibus  tunl  uni 
amollie*.  (Inv.  de  l'Bv.  de  Chartres.) 

1358       E  parla  el  lium  cirothecarum  quarum  que» 

lidel  i,  ,i ,11,1,11  ni,  extra.  (Inv  du  objets  fendu*  d 

Avignon  pat  Innocent  VI,  p    11.) 

1358.       1  cirotecB    i tifflcaloB,  ol  lu    ummttalo  ou 

lu  i,i., 'i  ,■  i  ,,,,,, ni  aurifres,  cum  9  inclus  ymaginibu  ,  el 

,,,  ,i uju  tibol  clrolece  est  unui  esmautus  Fncru  latu 

In  irgonlc  ol  In  clrcumforentia  circulari  lunt  margarlte, 


GANTELET 


761 


et  in  esmaulo  cirotecc  manu-  dexlre  est  ymago  episco- 
palis,  in  qua  est  scriptum  :  sanctos  incosiiKUs;  .-i  in 
esraauto  manus  sinistre  est  ymago  dyaconi  cujusdam  ei 
est  scriptum  :  sanctds  stephahus.  (Inv.  ,lc  I  abbe  de 
S.   Victor  de  Marseille,  p.  16*.) 


A.  _  Gant  liturgique  dit  de  S.  Ubald,  en  peau  de  daim  à 
broderies  de  soie  et  or,  dans  l'égr.  de  Sle  Marie  de  la 
Paix  à  Borne.  —  C.  Autre  en  tricot  de  soie  vert  et  or. 
Api>.  à  1'auleur. 


142*.  —  Vue    paire    de  gans  pour  prélat  que  le   roy 
porte  avant  lui,  et  sont  garniz  sur  les  poingnez  et  sur  les    , 
mains  de  Agnus  Dei  de  menues  perles,  prisé  4  1.  —  Uns    | 
autres  petits  gans  à  prélat  de  broderie  sur  champ  d'or,  et    j 
soin   tous    plains,  à  esmaulx   et   y   fault  plusieurs  perles, 
prisé  il»  s.  [Inv.  des  chapelles  de  Charles  17,  f°  45.) 

1436.  —  Ununi  par  cirotecharum  de  lana  allia  cum 
jocalibus  de  argento  sinaltatis.  (Très,  de  S.  Pierre  de 
Rome.  p.  77. 

1457.  —  2  jocalia  seu  ornamenta  aurea  pro  cirothecis, 
in  unoquoque  ipsorunt  est  zaflirus  magnus  in  medio  et 
pulcher  et  4  bâllasii  et  8  perle  rotonde  pulcre  ..  Et  in 
ipsis  cirothecis  et  pro  ornatu  caruin  sunt  perle  grosse,  non 
tamcn  rotonde  numéro  23S.  Sunt  eliam  "24  rose  facte  ex 
perlis  iiiinutis.  et  in  unaquaque  rosa  in  medio  est  perla 
rotooda  grossa  ita  quod  jocalia  seu  ornamenta  ipsa  aurea 
cum  cirothecis  et  ornatu  earum  pondérant  lb.  1,  une.  2. 
Jocalia  vero  et  ornamenta  ipsa  aurea  cum  gemmis  suis 
pondérant  une.  8.  —  Ipsa  jocalia  cum  cirothecis  ipsis  et 
cum  ornatu  earum  sunt  valoris  3U0  duc.  auri.  (Inv.  du 
palais  de  S.  Marc,  p.  187.) 

1461.  —  -  gans  de  prélat  fais  à  l'esguille  sur  lesquels 
g  -l  !•  rmaiilx  d'or  esraaillés  l'un  de  l'Annonciation  et  l'autre 
de  ung  angle  et  à  celui  de  l'Annonciation  a  3  balais  et 
3  esmeraudes  et  (i  perles  et  à  celuy  de  l'angle  li  balais  et 
r,  perles.  (Inv.  de  l'égl.de  Cambrai,  p.  336  i 

1564.  —  Une  paire  de  gants  de  soye  blanche  l'aile  à 
l'esguille,  garnis  à  laque  (réseau).  (Inv.  de  la  Ste-Cha- 
•pelle  de  Bourges,  p.  90.) 

GANTS  DE  FAUCONNERIE. 

1306  II240L  —  il  (le  fauconnier)  doit  avoir  gani  en 
li  main  sus  laquelle  il  doit  porter  li  faucon  qui  suit  !nus 
jusques  au  conte  pour  ce  qu'il  puisse  lost  mesure  et  osteir, 
et  doit  estre  li  gans  de  gros  cuir.  (La  fauconnerie  de 
Frédéric  II,  f>  116.) 

1347-48.  —  "24  paria  magnarum  cirothecarum  de  co- 
rio  cervino  pro  falconariis.  \Cples  de  la  garde-robe 
d'Edouard  III,  Archœologia,   t.  XXXI,  p.  14.) 

1387.—  Pour  4  grans  gans  senestres  de  chamois  à 
fauconnier,  et  du  chamoiz  à  faire  gez.  (8*  Cple  roy.  de 
i.vill.  Brunel,  f°  76  v°.) 

I  39  I .  — ■  l'our  2  paires  de  grans  gans  de  chamois  dou- 
blés d'escarlate  vermeille  brodez  et  à  gros  boutons  de 
soye  délivrez  à  Uenriet  de  Lisac,  esprevetier  du  roy, pour 
baillier  aud,  Sgr  quant  il  veult  prendre  et  porter  l'oyseau. 
is  Cple  roy.  Se  Cit.  Poupart,  f  180  V.) 


1306.  —  Fauconnier  portant  l'oiseau  sur  le  gant. 
Biblioth.  Richel.,  ms.  fr.  1:2400,  f  113  v». 


1404.  —  Pour   12   paires  de   gans  de  chien  sangles, 
tonnez,  brodez  à  houppes  et  à  frèzes,  au  pris  de    1   s.  la 

paire...  Pour  12  paires  de  gans  de  cbevrotin  cendre/. 

doublez,  brodez  à  houppes  et  à  frèzes...  au  pris  de  6  s. 
la  paire...  —  Pour  24  gans  senestres  délivrez  à  Tassin  de 
Gaucourl,  premier  fauconnier  du  roy,  pour  luy  et  pour  les 
autre-  fauconniers  au  prix  de  16  s...  —  Pour  6  paires  de 
gans  de  chamoilz  pour  servir  pour  led.  seigneur  à  porter 
son  esprevier,  au  prix  de  24  s.  la  paire...  —  Pour  une 
paire  de  grans  mouilles  de  cuir  de  chamoilz,  fourrées  de 
martres,  brodées  à  Irez  et  à  houppes  pour  led.  seigneur 
roy  9  I  12  s.  (Cple  de  l'hôtel  de  Charles  VI,  Bibl.  Richel., 
ms/6743,  f  48.) 

1407.  _  pour  3  paires  de  gants  de  chien  sangles,  peu- 
dans,  brodez...  pour  (Hancelin  Coq),  fol  du  roy,  BOSlre 
sire..',  au  prix  de  3  s.  p.  la  paire,  valent  0  s.  p. 

Pour  2  grans  gants  de  chamois  doublez  pendans,  brodez 
à  houppes  de  sove,  délivrés  à  Messire  Eustache  de  Gau- 
courl, chevalier'et  grand  faulconnier  du  roy  N.  S.,  pour 
tenir  les  oyzeaux  dud.  Sgr  quand  il  chevauche  au  pais,  à 
1-2  s.  p.  la  pièce,  valent  24  s. 

Pour  la  royne  pour  2  paires  de  gants  sangles  de  che- 
vreau sauvage  conrréez  en  sain  de  chapon  tout  blanc... 
au  pi  ix  de  "21  s.  p.  la  paire  vallent  48  s.  p.  [Fragment 
de  cple  d'argenterie, extr.  de  la  Bibl.  de  Cluilons-s.-Marne, 
Rev.  des  Soc.  sac.,  série  0,  t.  IV.) 

1467.  Ung  gant  de  velours  vermeil,  à   faulconner, 

doublé  de  cuir  blanc,  et  au  bout  un  bouton  de  perles  et 
une  houppe  de  soye.  (Inv.  de  Charles  le  Téméraire, 
n»323l.) 

1 480.  —  Pour  12  grans  gans  de  chamois  qu'il  i  Louis  XI) 
a  fait  prendre  et  acheter...  pour  porter  ses  oyseaulx, 
06  s.  t.  (D.  d'Arcq.,  Cptes  de  l'hôtel,  p.  373.) 

I  488.  —  Pour  10  gans  d'oyseau  fais  de  cuir  de  buffle, 
pour  le  service  dud.  Sr  (le  roi),  50  s.  (6"  Cptr  roi/,  de 
P.  Briconnet,  f  214  v>.) 

I  534.  12  gands  de  chamovz  jaulne  à  houppes  de  soye 

à  15  5  pièce.  —  12  gands  doubles, 36  s.  t.  (Cple  roij.,  Itiid. 
Richel.,  ms.  6762,  i   143.) 

GANTELET.  —  Depuis  l'époque  de  Philippe-Au- 
guste jusqu'à  celle  île  Philippe  le  Hardi,  le  gantelet 
resta  confondu  avec  le  gant  intérieur  qui  courait 
La  main  sous  le  miton  ou  poche  terminale  de  la 
manche  du  haubert.  A  partir  de  ce  moment  (1285) 
on  trouve  des  gantelets  de  baleine  servant  aux 
hommes  d'armes.  En  1294  apparaissent  les  gantelets 
de  pliles.  c'est-à-dire  composés  de  pièces  rigides, 
plus  ou  moins  articulées,  et,  avec  les  premières 
années  du  \iv  siècle,  s'ouvre  la  série  des  tentatives 
faites  pour  améliorer  la  défense  de  la  main  qui  n'est 
tout  à  l'ait  perfectionnée  qu'au  milieu  du  siècle  sui- 
vant. 

Le  gantelel  de  haleine,  que  portaient  encore,  en 


762 


UANTELKT 


1385,  les  Francs  de  Bruges  à  la  bataille  de  lîosbecq, 
constituait  une  pleine  défense  de  la  main  ;  c'était  un 
gant  de  toile  ou  de  peau,  entièrement  recouvert  de 
petites  écailles  de  baleine  fixées  sur  le  tissu. 

Le  gantelet  à  armer  proprement  dit,  c'est-à-dire 
le  gantelet  de  fer,  consista,  pendant  toute  la  durée  du 
XIVe  siècle,  en  une  pièce  de  métal  rigide  couvrant  le 
revers  de  la  main,  abritant  le  poignet  et  une  partie 
de  Pavant-bras  sous  une  garde  plus  ou  moins  haute, 
articulée,  mais  légèrement  évasée  pour  la  liberté 
des  mouvements  de  la  main.  Les  phalanges  des 
doigts  sont  abritées  par  des  demi-canons  de  métal 
cousus  ou  rivés,  sur  l'étoffe  du  gant  sous-jacent  et 
s'insèrent  sous  les  saillies  des  articulations.  On 
trouve,  à  cette  époque,  des  gantelets  de  fer  recou- 
verts d'étoffe,  mais  il  est  probable  qu'il  faut  voir  là 
une  recherche  assez  exceptionnelle. 

Le  gantelet  perfectionné  du  xve  siècle  se  compose 
de  pièces  solidaires  toutes  reliées  entre  elles  par  des 
rivets  et  seulement  appliquées  ou  cousues  sur  le 
gant.  Les  articulations  y  sont  souvent  très  multi- 
pliées, puisqu'on  en  trouve  sur  le  carpe,  au  poignet 
et  à  la  garde.  Cette  disposition  achève  de  donner  à 
l'arme  défensive  toute  la  solidité  jointe  à  toute  la 
souplesse  désirables. 

En  certains  cas,  le  gantelet  devient  une  arme  of- 
fensive; il  est  muni  alors,  sur  les  quatre  crêtes  pal- 
maires,  de  pointes,  appelées  picots  dans  nos  textes, 
et  parfois  terminé  par  une  broche,  dont  la  longueur 
est  égale,  ou  dépasse  même  celle  de  la  main. 


I  294.  —  Et  est  à  savoir  que  ce  sont  les  armeures  qui 
l'aillent,  selone  mou  dit.  pour  cliascune  galie...  60  ganz 
de  plates  d'une  main.  (Arch.  J,  387,  n°  12.) 

1296.  —  Pour  751  père  de  gantelez  que  de  fer,  que  de 
balaine,  271  1.  5  s.  8  d.  (Cpte  de  J.  Arrode.) 

1296.  —  Que  l'eu  ne  puisse  brochier,  ne  arneis  pointer 
gantelès  de  baleine,  fors  sus  teiles  nueves  et  qu'il  seront 
de  boue  balène. 

It.  —  Que  nuls  ne  face  gantelès  de  plate  que  les  plates 
ne  soient  estaimées  ou  coivrées  '  et  qu'il  ne  soient  pas 
couverts  de  basaine  noire  ne  de  mesgueiz  et  que  desous 
les  testes  de  chacun  clou  ait  un  rivet  d'argent  pel  ou  d'or 
pel  ou  autre  rivet  quel  que  il  soit,  et  que  tous  cuisson  de 
plates  et  toutes  trumelles  de  plates  soient  faites  en  ceste 
manière  ou  en  meilleure.  (Ordonn.  des  métiers  de  Paris, 
p.  371.) 

1302.  —  2  paires  de  gantelès  couvers  de  rouge  cuir, 
20  s.  (hiv.  de  Robert  de  Nesle,  p.  146.) 

1305.  —  Les  mains  (des  sergents)  couvertes  de  ba- 
leine et  de  gans  de  plates  clouées.  (Guill.  Guiart.) 

1315.  — ■  Pour  velvet  soussiet  pour  couvrir  2  paires  de 
gans  de  plates,  30  s.  —  Pour  2  las  à  pendre  gans,  18  d. 
(Cpte  de  l'hôtel  de  Robert  d'Artois,  Arch.  du  Pas-de- 
Calais,  A  342,  extr.  J.  M.  Richard.) 

1316.  —  Gantelez  couvers  de  velveil  vermeil,  (hw.  des 
armeures  de  Louis  X.) 

1322.  —  3  paires  de  wans  de  plates  et  une  paire  de 
wantelès  de  balainnes  entrètes.  (Jnv.  de  Robert  de  Bé- 
thune,  p.  217.) 

1358.  —  One  paire  de  wans,  s'en  sont  les  boucles  d'ar- 
gent esmaillés  des  armes  de  Haynau. . .  une  paire  de  Ions 
wans  de  wière. 

It.  —  6  paires  de  Ions  wans  de  baleine,  s'en  sont  les 
2  paires  aescucées  des  armes  de  Haynau  et  les  autres  d'un 
vert  samet  et  les  autres  paires  d'un  rouge  veluiel  et  une 
autre  paire  couviers  de  blanc  cuir. 


A.  1860.-     Gantelet    extr-  de  l'effigie  gravie  de  William  de  \ldeburg.— 
de  Reginald  de  Cobham,  d'aprit  n'aller.  — G.  V.   1470.       tlmitelet  articul 


H.  1403.  Attirai  eatr.  de  l'effigie 
,  d'une  armure  »»  mutée  de  Turin. 


1 295.       li   H  "Mi  | 

...  'I  nui'  ii     d'oipi Illlr 

...  Wans  de balunne,  tru Itère 

Bruuei,  wognepau   1 1  colii  1 1   . 
(j.  Bretex,  Let  tournois  de  Chauvénoy,  ».  8798.) 


ii.      7  palrei  de  wanedeplattee,  i'ensontleB8  pairei 
de  laiton.  (/<"    de  Guill,  de  Hainaut.) 

I.  I  '..i  <|..ii,i:<iii'.    •  I .  -   i:ill  .lit  :  i'»l.imri" vernit .-  ■•"•••»  et  limée» 

et  pourbal  ti    I m  Mentant. 


GARDE-COI 


763 


1365.  —  Quasdam  cyrothecas  ferreas,  t;ix;it  2  gr.  et 
alias  cum  manuciis  similibus  modici  valoris,  taxât.  1  gr. 
et  aiias  ejusdem  operis,  taxât.  2  gr.  —  Alias  cyrothecas 
veteres  ferreas  cuin  oniodam  arnosio  brachiorum  facto  tic 
corio  et  quibusdam  coutrers  de  l'erro,  taxât,  2  gr... 
Quasdam  manucas  maillie  ad  armandum,  taxai.  1  flor.  il. 
—  Alias  manucas  ferreas  ad  idem,  taxât.  0  gr.  et  alias 
2  gr...  Quasdam  cirothecas  de  maiHia  parvi  valoris  cum 
quibusdam  cyrothecis  de  tela,  taxât.  1  gr.  [Inv.  de  J.  de 
Su ffre.1,  p.  342  et  suiv.) 

1382.  —  Ceux  du  Franc  de  Bruges  (a  la  bataille  de 
Rosbeci|)  étoient  armés  île  greigneur  partie  de  maillets, 
de  houètes  et  de  chapeaux  de  fer,  d'auquctons  et  de  gands 
de  baleine,  et  portoit  chacun  un  plamon  à  picot  et  à  vi- 
role. (Froissart,  1.  2,  ch.  193.) 

1383.  Très  bien  ce  fist  Bertran  richement  adouber 
A  loi  de  chevalier  qui  doit  en  champ  entrer. 

...  Kt  riche  bacinet,  li  fist  on  aporter 

Gans  à  broches  de  fer  qui  sont  à  redoubter. 
(Citron,  de  Du  Guesclin,  t.  I,  p.  88.) 

1386.  —  Uns  gantelets  de  fer  d'acier  et  de  leton  garnis 
dedans  la  main  de  hambrège  de  fer  ou  d'acier  garnis  de 
cuir,  de  toile,  de  boucles  hardillons  et  de  rivez  de  fer 
d'acier  ou  de  léton.  (Cost.  de  combat  île  P.  de  Tourne- 
mine,  Lobineau,  llist.  de  Bretagne,  t.  II,  col.  672.) 

1395.  —  Défense  de  porter...  vvans  de  fiers  à  picos.  .. 
sur  00  s.  de  fourfait.  (Bans  des  magistrats,  La  Fons,  Ar- 
till.  de  Lille,  p.  44.) 

1423.  —  Pro  uno  pare  cirothecarum  cum  condolis  de 
latone,  de  antiqua  forma,  2  s.  (Opte  de  Vexée,  de  Henry 
Bowet,  Archœol.  journ.,  t.  XIX,  p.  164.) 

1431.  —  2  gantelets  noirs  en  fasson  d'écaillés,  clouez 
de  clouz  de  léton.  (Inv.  de  l'arlill.  du  chat,  de  Blois, 
p.  317.) 

1438.  —  Pour  une  paire  de  gantelès  à  la  façon  d'An- 
gleterre. (Lahorde,  Les  ducs  de  Bourg.,  n"  1243.) 

1488.  —  A  un  armoijeur  qui...  apporta  au  roi  (Maxi- 
milieu)  une  paire  de  genteletz  bien  fais  à  la  mode  d'Al- 
maigne.  (Arch.  de  Bruxelles.) 

GANTIÈRE.  —  Boite  à  gants,  oblongue,  au  XVII" 
siècle  comme  elle  l'est  aujourd'hui,  mais  avec  des 
extrémités  arrondies  ou  à  pans  coupés. 

1661.  —  Une  petite  tasse  en  forme  de  gantière  ovalle, 
d'agathe  d'Orient,  garnye  de  son  cercle,  ayant  4  pieds  et 

2  ances  d'or  esmaillé  de  vert,  rouge  et  blanc,  50  fr.  — 
Une  gantière  en  ovalle  percée  à  jour  par  le  milieu  et  cize- 
lée  sur  les  borts  de  feuillages  et  fruicts  pes.  4  m.  4  o. 
1  gr.  —  Une  gantière  en  octangle  cizelée  sur  le  bort  d'un 
feuillage  à  jour,  ornée  de  24  pièces  de  cristal  peintes  de 
fleurs,  pes.  3  m.  2  gr.  (Inv.  de  Mazarin,  f°s  82  et  suiv.) 

GANTILLES.  —  Dans  le  sens  général  de  baies,  et 
spécialement,  des  poteaux  d'huisserie  reliés  par  un 
linteau.  On  a  encore  appelé  gantilles  les  pièces  de 
bois  posées  horizontalement  et  servant  à  joindre  les 
deux  plateaux  d'une  roue  hydraulique  à  aubes  ou  à 
augets. 

1301.  —  Pour  soier  quartiers  de  caisne  à  faire  montée 
des  chambres  ou  haut  estage,  si  comme  courbes,  estan- 
chons  et  gantilles...  pour  les  ouvrages  du  castel  [de 
Hesdin].  (Arch.  du  Pas-de-Calais,  A,  168'.) 

1304.  —  Por  rasseir  par  pluseurs  fois  coiaus,  gantilles 
et  aubes  aud.  moelin.  (Trav.  aux  chat,  des  Cotes  d'Artois, 
f°  16.) 

1312.  —  Pour  feullir  les  gantilles  et  les  colombes  de 
la  loge  du  manoir,  pour  assir  le  voirre.  (Arch.  du  Pas- 
de-Calais,  Cples  île  Hesdin,  rouleau  1438.) 

1377.  —  Carpenterie.  —  Un  porge  à  l'entrée  de  le 
nouvelle  salle  qui  ara  12  paz  d'escarrie  ou  environ  et 
12  piez  d'estel  ou  environ.  Kt  es  costés  dud.  porge  en  l'un 

3  fenestres  et  en  l'autre  2  gautilliez  et  emmy  lieu  dud. 
comble  une  crois  d'augive.  (Arch.  du  Pas-de-Calais,  oxtr. 
J.  M.  Richard.) 

1459. —  Avoir  taillié  et  fait  mouller  par  ung  hugier 
toutes  les  gantilles  des  huysseries  et  fenestres  d'icelle  mai- 
son, lesquelles  gantilles  ils  ne  délivraient  fort  seullemenl 
vuider  et  tourner,   faire  arques   de  taille  aux  testes  des 


loyens  à  queulte  par  dehors.  (Arch.  de  Douai,  extr,  Dc- 
haisnes.) 

GARCETTE.  —  Coiffure  de  femme  dont  Ménage 
attribue  l'introduction  en  France  à  Anne  d'Autriche. 
Apportée  d'Espagne,  elley  avail  éié,  en  1301,  L'objet 
d'un  éditde  Jacques  d'Aragon  en  vue  d'établir,  entre 
les  Sarrasins  et  les  Chrétiens,  une  distinction  visi- 
ble. La  coiffure  en  garcette  était  caractérisée  par  un 
rang  de  cheveux  coupés  courts  et  couchés  sur  le 
front.  Cette  mode,  au  témoignage  de  Furetière,  était 
déjà  tombée  en  désuétude  à  la  fin  du  XVIIe  siècle. 
A  Bordeaux,  on  appelait  pimpioles  cette  coupe  parti- 
culière des  cheveux. 

1301.  —  Pro  eo  quod  saraceni  in  régna  Aragonum  et 
Ripacurcia  non  incedunt  signati  et  vadunt  ad  modum 
chris tianorum...  Statuit  dom.  rex  quod  omnes  saraceni... 
incedant  sine  garceta,  circumeissis  capillis  circumeisura 
rotunda,  ut  pro  saraceniis  cognoscanlur.  (Edit  de  Jacques 
d'Aragon,  rendu  à  Saragosse.) 

1616.  Les  artisans  ont,  à  leur  porte, 
L'enseigne  du  mestier  qu'ils  font, 
Et  nos  dames,  en  cette  sorte, 
Ont  les  garcettes  sur  le  front. 

(Aventures  du  Baron  de  Fœneste,  p.  229.) 
V.  1620.  — (A  Bordeaux)  Pimpioles  —  les  petits  che- 
veux des  filles  qui  leur  tombent  sur  le  front  en  façon  de 
garsette.  (J.  Bourdelot,  Dict.  étgmol.,  ms.) 

1690.  —  Disposition  de  cheveux  abbatuz  et  couppez  au 
niveau  du  front  comme  les  portent  les  garçons.  C'est  une 
manière  dont  les  femmes  et  les  filles  se  servoient  il  y  a 
quelque  temps  pour  se  coefer.  (Furetière.) 

GARDALLE.  —  Vase  de  forme  indéterminée. 

1617.  —  Ung  plat  bassin  et  une  grande  gardalle  d'es- 
tain  tlemy  neuf.  (Inv.  du  chat,  de  Vagres.) 

GARDE-BRAS.  —  Cette  pièce  de  l'armure,  lors- 
qu'elle est  indiquée  seule,  désigne  la  partie  du  bras- 
sard couvrant  le  haut  du  bas,  de  l'épaule  au  coude. 
En  cas  de  distinction  faite  entre  le  grand  et  le  petit 
garde-bras,  ce  dernier  mot  s'applique  au  canon  pro- 
tégeant l'avant-bras  du  cavalier,  entre  le  poignet  et 
le  coude,  à  la  place  qu'occupe,  dans  l'armure  de 
joute,  l'épaule  de  mouton.  Voy.  ce  mot. 

1382.  —  A  Guillaume  de  Lyons,  heaumier. . .,  pour  une 
paire  de  garde  bras  et  avant  bras  fais  d'acier  pour  led.  Sgr 
(h-  roi)  CI.  8  s.  p.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  1°  11  v°.) 

1411.  —  Une  paire  de  garde  bras  et  avant  bras  de 
cuivre.  —  Uns  autres  petiz  garde  bras  et  avant  braz  dont 
la  garniture  est  d'argent  doré.  —  Uns  autres  garde  braz 
pour  la  jouste.  (Inv.  de  l'écurie  du  roi,  f°  118.) 

1432.  —  Et  les  ay  veu  (les  habitans  de  Belgrade)  porter 
des  brigandines  assez  belles  de  plus  menu  escalle  que 
nous  portons,  et  des  garde  bras  de  mesme,  et  sont  en 
façon  que  on  voit  en  painture  du  temps  de  Jules  César. 
(Bertrandon  de  la  Broquiere,  Vog.  d'outremer,  Bibl. 
Richel,  ms.9087,  f  222.) 

1446.  —  Et  désarma  messire  Jacques  du  grand  garde 
bras...  et  fut  désarmé  du   petit  garde  bras  de  la   lance 
(Oliv.  de  la  Marche,  p.  421.) 

1480.  —  2  brachelets  ou  garde  bras  servant  aux  coustés, 
de  fer  (hués  par  dehors  et  bordés  tout  autour  d'une  trin- 
gle d'or.  (Laborde,  Les  ducs  de  Bourg.,  5241.) 

GARDE-CIERGE.  —  lîoite  ou  coflret  de  forme 
allongée  destiné  à  contenir  un  ou  plusieurs  cierges. 

1394.  —  A  Thierry  Lalemant,  chauderonnier,  pour  un 

'■"li"  à  lire  le  cierge  de  nuit.  [Argenterie  de  lu  reine, 

l     Cpte  d'Hémon  Raguier,  (■■  29.) 

1395.  —  Au  même,  pour  un  garde  cierge  de  fust  garny 
par  dedans  d'arain  tout  autour  et  aussi  ruisselé!  d'araiù 
pour  la  chambre  de  la  royne,  112  s.  p.  (3°  Cpte  du  même 
f'  90.) 

GARDE-COL.  —  l.a  partie  du  chaperon  opposée  à 


764 


GARDE-COL 


la  cornette,  c'est-à-dire  une  sorte  d'écharpe  qu'on 
enroulait  autour  du  cou. 

1 469.  —  2  haults  chapperons  à  cornette,  2  antres  chap- 
perous  de  coul  et  i  tourets  île  front.  —  Pour  2  aulnes  ung 
quartier  taffetas  noir  pour  doubler  lesd.  touretz,  chappe- 
rons et  garde-coulz.  (Argenterie  de  lu  reine,  9e  Cpte  de 
P.  Artault,  f  33  vo.) 

GARDE-CORPS.  —  Longue  robe  d'hiver  à  courtes 
manches  ou  même  sans  manches.  Un  passage  de  la 
Vie  de  saint  Louis  donne  à  entendre  que  le  garde- 
corps,  au  XIIIe  siècle,  se  portait  sous  la  chape. 
L'exemple  que  nous  donnons  comporte  une  ceinture, 
un  capuchon  et  deux  ouvertures  sur  le  devant  pour 
abriter  les  mains  ;  le  bas  de  la  jupe  est  fendu  latéra- 
lement à  mi-jambes.  Porté  par  les  deux  sexes,  un 
garde-corps  pour  homme  se  taillait  dans  quatre  aunes 
de  drap  tandis  que  la  moitié  de  la  même  étoffe  pou- 
vait, en  certains  cas,  suffire  à  un  garde-corps  de 
femme. 


V.  1390. 


Garde-corps,  liibhuth.  Richel.,  me.  fr. 
159,  i'  393  v°. 


xiii"  siècle.    Et  s'a  un  garde  cors  Bans  nuances 
yui  est  de  fausses  escuscences, 
S'est  iiiuit  bien  forrez  à  nature 
De  refaites  pur  la  froidure. 

i lir  hume  Cuite,  .lubinal,  Jongleurs  et  trouvères,  p.  65.) 

V.  1297.  —  Il  avoil  is  chape  despoilliée,  el  demouroit 
en  son  gardei  ors n  sa  cote.  (  Vie  de  S.  Louis,  liée,  des 

llUl.    dt    I  mur,',    t.    \\,    p.    71. | 

1298.     ■  I ' m-  robe  d'escarlate  vermeille  5  pioches,  c'est 
cote,  sercot,  ivardecoi  .  cape  el   mantiel  fourrel 

de  menu  vair.       [t.  de  blanc  ce lin,  it.  de  vert,  it.  de 

bleu  cler... 
Cbe    ""i  Les  reuiu-    <«■■  dame  d'Artois.   Premièrement 

ube  d  •  cai  laie  ver ille  5  pii  che    i  'c  I  1  savoir 

ercot,  wardecors,  cape  et  mantel  fourrel  de  menu 
Ircft.  du  Pa   di  Cal  lis,  A    N 

1312.  —  Pour   I  .unir    de  drap  pour  faire  u le 

cors  pour  Robert  poui  veslii  le    matins  pour  la  froidure, 
il      (Ilnd.) 

1386.       Poui  2  aul late  vermeille  sanguine 

di   Uroixellc  ,  pour  faire  le  garde  corps  d' petite  cote 

u  faire  lad,  i  ibi  '  i  gai  nemen  pour  lad.  dame 
ii.  reine)  su  pri  de  i  t.  8  s.  p.  l'aulne.  CI'  Cpte  roy.  dt 
GuUl   Brunel,  t '  14  i  '.) 

1390.      l'our  lafourrooro  d'un  gard pi  do  chamois 

poui  le  r  iiv  .  lenanl  la  penne  i  W  do    de  iris,  au  pri    di 
i-i  |,  pour  le  mille.  (1*  '.'/'<<•  roy.  de  Ch.  Pouparl,  i    W 

GARDE-FEU.  La    taille    des    cheminées    du 


iècle  néce    itnil 


Mipl 


do   feu  ili 


grande  dimension.  On  en  jugera  par  les  deux  exem- 
ples ci-joints. 

1464.  —  8  aulnes  et  demie  de  grosse  toille  pour  mettre 
au  devant  de  la  cheminée  du  roy  pour  garder  le  visage 
du  feu.  (3°  Cpte  roy.  de  Cutlt.  de  Yarge,  {■>  53  v".) 

1469.  —  Une  pièce  de  bougran  noir  pour  mettre  au 
lungde  la  cheminée  de  MdS  (le  fils  nouveau-né  de  Louis  XI) 
pour  garder  de  la  fumée,  37  s.  6  d.  t.  (Argenterie  de  la 
reine,  9"  Cpte  de  P.  Artault.) 

GARDE-GENOUX.  —  En  supposant  qu'il  s'agisse 
ici  d'une  partie  intérieure  du  costume  féminin,  on 
ne  peut  guère  attribuer,  au  mot  garde-genoux,  un 
autre  sens  que  celui  d'une  sorte  de  genouillère. 

1485.  —  i  aulnes  et  demye  de  toille  de  Hollande  pour 
faire  des  chausses  et  garde  genoulx  pour  lad.  dame  (la 
reine)  112  s.  6  d.  t.  (Argenterie  de  la  reine,  Cpte  de 
L.  Ru»é,  f»  120.) 

GARDE-INFANTE.  —  1660.  —  L'infante  reine  étoit 
aimable  ainsi  à  demi  déshabillée,  car  le  gard-infante  étoit 
une  chose  si  monstrueuse  que  quand  les  femmes  espagnoles 
ne  l'avoient  point  elles  éloieut  beaucoup  mieux.  (Me  de 
Motteville,  Mem.  pour  servir  à  l'hist.  d'Anne  d'Autriche, 
t.  V,  p.  79.) 

1690.  —  Carde  infant.  Grand  vertugadin  que  portent 
les  femmes  espagnoles  sur  les  reins,  et  qu'on  portoit  il 
y  a  quelque  temps  en  France,  qui  sert  à  empêcher  qu'elles 
ne  soient  incommodées  dans  la  presse  ;  c'est  une  espèce 
de  ceinture  rembourrée  ou  soustenue  par  de  gros  lils  de 
fer,  qui  est  fort  utiles  aux  femmes  grosses.  (Furetière.) 

GARDE-JAMEES.  —  Grève  ou  jambière  qui,  dans 
le  costume  de  guerre  ou  de  tournoi,  défendait  le 
cavalier  depuis  le  talon  jusqu'au  genou. 

1  480.  —  2  gardes  de  jambes  aussi  de  fer  dorées  par  le 
dehors  et  bordées  chacune  tout  à  l'entoor  d'une  tringle 
d'or,  lesd.  gardes  garnies  assavoir  :  l'une  de  (i  balais  que 
grans,  que  peliz,  assis  sur  houtonneure  d'or  et  4  grosses 
perles  atachées  entre  lesd.  balais  et  de  90  perles  moyennes 
d'une  façon  et  grosseur,  assises  sur  lad.  tringle  d'or,  cl 
l'autre  garde  aussi  garnie  de  I  gros  balais  assis  sur  boulons 
d'or  et  de  C  grosses  perles  aussi  atachiées  entre  lesd.  balais 
et  de  N7  semblables  perles  moyennes  aussi  assises  sur  la 
tringle  d'or.  (Harnais  de  guerre  de  Charles  te  Téméraire 
engagés  à  Bruges  par  Mu.nmilien,  Arch.  de  Lille,  carton 
ites  joyaux.) 

GARDE-LESSIVE.  —  1387.  —  A  Jehan  Ledoux,  ton- 
nelier, pour  un  petit  envier  appelé  garde— lessive,  clos  à 
couvescle,  garnv  de  2  coupoles  de  fer  fermant  à  clef, 
22  s.  p.  (19«  Cpte  de  Guill.  Brunel,  f-  110,  r.) 

GARDELIN.  -  Étoupe,  produit  le  plus  grossier  de 
la  filature  di  «ni  el  donl  on  se  servail  pour  faire  des 

couvertures. 

1 46  I .  —  Art.  5.  —  Que  nul/,  ne  puis!  faire  aucunes  cou- 
vertures  et  ouvrages  lé  où  il  y  ait  poil  de  plus  granl  lar- 
jeur  que  de  10  quartiers,  mais  que  l'en  œuvre  de  gardelin 
bon  et  soufusant  ou  de  poil  de  vacque  ou  de  chièvre  qui  an 

Voira    faire,   et  que    I  eu    ne   puist    illtl'e   de   poil  de    x.iequo 

tout  pur  où  il  y  ait  boure,  et  porronl  ouvrer  se  bon  leur 
snniiie.  desd.  estofTes  de  gardelin,  poil  de  vacque  et  de 
élu- vre,  en  x  quartiers,  9  quartiers  ou  m  quartiers  de  large 
bu  plus.    .Mu/,  des  tapissiers  d'Amiens.) 

GARDE-LIT.  —  Si  les  chiens  partageaient,  au 
moyen  Ige,  le  repas  de  leur  maître,  on  verra  que 
chez  le  roi  René, du  moins,  il  n'en  étail  pas  de  même 
de  leur  lit. 

147  1 .  I  n-  irelcys  (treillis)  fait  de  lotos  cousues  en- 
semble pour  mettre  sur  les  lits  pour  les  defTendre  des 
cbions,  (inv.  du  roi  Urne  un  chat,  de  lu  ministre.) 


GARDE  MAIN. 


Rondelle  de  la  lani  e 


1659.  I n  riparo  In  forma  d'ombuto  cho  s'adatta  alla 
i  iini.i  ,..|  cuoprif  '■  difendor  la  mano  Le  |  ardo  m. un  [es 
i,  i  [nolj  arnnrtela.l  Howell, Pnrllculnr  Vocabutary,  ocl   14.) 


GARDE-RELNS 


7t>5 


GARDE-MANGER.  —  Le  garde-manger  du  moyeu  i 
âge,  assez  différent  de  ce  qu'il  est  devenu  depuis  le 
xvii0  siècle,  présente  toute  sorte  de  tonnes  qu'expli- 
queront nos  textes.  C'est  tantôt  une  bouteille  de 
cuir  ou  de  métal,  un  panier  d'osier,  une  conserve 
d'argent  ou  île  cuivre  de  forme  oblongue  et  munie 
d'un  couvercle  assez  semblable  à  nos  cloches  de 
table,  tantôt  une  double  coquille  à  anses  avec  anneau 
dans  la  partie  supérieure,  tantôt  un  vaisseau  de  j 
terre  ou  de  porcelaine,  enfin  une  sorte  de  cantine 
portative  installée,  pour  le  voyage,  sur  le  bât  d'une 
bête  de  somme.  Voici  un  exemple  de  ce  dernier 
emploi. 


1570.  —  Carde- manger  Se  voyage  en  forme  de  luit. 
D'après  Bartolomeo   Scappi,  pi.  17. 


1337.  —  2  paires  de  garde  migniers  d'arain  et  de  cuir 
bouillit  et  2  fiers  wauferés.  (Mobilier  de  J.  Bernier  de 
Valeneiennes,  extr.  Dehaisnes,  p.  325.) 

I36S.  —  l'niiiii  gallice  garde-mangier  de  corio  l'acUim 
ad  modum  botoilliarum.  (Iiw.  de  J.  de  Safj'res,  p.  346.) 

1378.  —  A  Jehan  de  Maucrois,  orfèvre,  la  somme  de 
20(10  fr.  pour...  2  garde  mengiers,  0  ehauderons,  2  granz 
barilz  à  mettre  vin  et  certaine  autre  vaisselle  pour  nous. 
(L.  Delisle,  Mandera,  de  Charles  V,  n°  170:3.) 

1385.  —  Pour  un  gardemengier  d'osier  fermant  à  ciel' 
et  garny,  48  s.  p.  (Optes  de  l'écurie  du  roi,  f°  66  v°.) 

1386.  —  Guardamanzariœ  2  argenti  albi  cum  2  testis 
leouum  et  ferralura  intaliata  ad  literas  grtecas  et  aliis 
operagiis.  (Inv.  des  joy.  de  Valentine  de  Milan,  812.) 

1389.  —  2  gardemengiers  d'argent  tdanc  véré,  qui  ont 
chascun  une  bosse  et  sur  ceste  bosse  une  serrure  garnie 
de  2  elefz  et  ont  tissus  vermeulx  garniz  de  boucles  et  de 
mordans,  pesant  37  m.  4  o.  (Inv.  du  duc  d'Orléans,  f°  7.) 

1398.  —  A  Emile  Tireverge,  bouteiller,  pour  un  grant 
estuy  de  cuir  boully...  pour  mettre  un  gardemenger  fait 
en  façon  de  2  pâlies  à  2  ances,  i  1.  p.  (10°  Cpte  rog.  de 
t'A.  Poupart,  f°  34.) 

1408.  —  A  Jehan  Tarenne,  changeur,  pour  avoir  fait 
faire  et  forgier  un  grant  garde  mengier  couvert,  d'argent 
blanc  à  2  auces  et  a  on  gros  annel  sur  le  couvcscle,  signé 
en  plusieurs  lieux  à  osteaux  hachiez  à  Ileurs  de  liz,  pes. 
31  m.  2  o.  15  est.  (29*  Cpte  du  même.) 

1412.  —  2  Dagons  ou  garde  mangiers  d'achier  7  s.  0  d. 
{Inv.  de  Guill.  du  Bose,  p.  20.) 

1420.  —  Un  garde  manger  dod.  ouvrage  [de  Damas], 
(Inv.  du  chat,  de  Vincennes,  p.  457.) 

1447.  —  Le  Soudan  de  Babyloue  envoie  au  roj  (Char- 
les VII)  un  garde  manger  en  porc,  laine  (de  Chine)  ouvrée 
(Matth.  de  Coussy,  p.  33). 

1423.  —  l'ugs  g.ude  mengiers  d'estain  |>ri-ii  ensemble 
avec  un  pet  à  mettre  mouslarde  18  .«.  p.  (Inv.  du  chat. 
de  Bruyères.) 

1456.  — lin  la  petite  chambre  dessus  la  saulcerie  a  plu- 
sieurs ampolles  de  verre,  garde  mangerz  de  terre,  platz 
de  pourcelaiue  et  autres  choses  de  verre  dont  il  y  a  plu- 


sieurs rompus  et  cassés.  (Inv.  du  roi  René  au  chat,  de 
Chanté,  f  2  v.) 

1488.  — 2  grans  bouteilles  de  cuir  d'Angleterre  tenans 
chacune  3  quartes  ou  environ  pour  porter  du  vin  et  de 
l'eau  sur  la  grant  hacquenée  en  gardemanger  quand  led. 
Si    (le  roi)  va  par  pays,  4  1.  t... 

2  courroyes  de  cuir  de  Hongrie  de  3  piez  et  dcuiy  ou 
environ,  garnies  de  boucles,  à  porter  2  grans  bouteilles  de 
cuir  sur  la  hacquenée  du  garde  manger  dud.  Sr.  (6"  Cpte 
roy.  de  /*.  Briconnet,  I    100,  2.) 

1549.  —  A  Philippot  l'elet  avant  la  charge  du  cheval 
sommier  qui  sert  à  porter  par  pais  le  gardemanger  de  la 
cuisine  d'icelle  dame  la  somme  de  30  1.  t.  (Cpte  de  Mar- 
guerite de  Navarre,  (•  30  v.) 

1560.  —  Cette  boutique  là  (atelier  de  fonderie  de  téton, 

décrit  au  mot  létoni  seule  estoit  suffisante  non  seulement 
à  fournir  Millau,  mais  à  en  fournir  toute  l'Italie...  Ce  que 
je  pense  qu'autrement  ne  se  faict  en  Flandre  et  en  autres 
lieux  d'Alemaigne,  là  où  on  faict  chandeliers,  garde-man- 
giers,  et  autres  ustensiles  qui  se  font  et  s'apportent  en 
notre  pais.  (Biringuccio,  Pyrotechnie,  1.  1,  f°  36  v"). 

1635.  —  Réservoir  de  viandes,  bâti  de  litcaus  et  de 
toile  cirée,  pandant  au  plancher  à  une  polie. 

Késervoir  de  chair  cuite,  fait  de  bronze  étainé  qu'on 
tient  sur  la  braise  près  du  feu.  (Ph.  Monet.) 

GARDE-NAPPE.  —  Le  garde-nappe,  servant  à 
poser  les  plats  sur  la  table,  ne  parait  point  avoir  été 
en  usage  avant  le  xiv"  siècle  ;  il  a  presque  toujours 
la  forme  d'un  cercle  ou  d'une  couronne.  On  employait 
à  sa  confection  le  bois,  l'étain,  le  bronze,  la  terre 
cuite  ou  même  l'osier,   dans  les  ménages  pauvres. 

1390.  —  Utonlur  (nunc  Placenliae)  guardenapis  quae  a 
paucis  utebantur  [ann.  1320].  (i.  de  Mussis,  Citron,  pla- 
cent inum.  Muratori,  Berum  ital.  script.,  582.) 

1395.  —  4  garde  nappes  et  une  saucière  d'étain.  (Arch. 
Il,  110,  pièce  18.) 

1477.  —  Un  garde  nappe  de  bois  où  l'on  met  le  pot  sur 
la  table.  (Iliid.  203,  pièce  35.) 

1491.  —  A  Mathurio  Prunelle,  menuysier  du  roy,  pour 
3  garde  nappes  à  mectre  en  la  cheminée  de  la  chambre  du 
retraict  du  cabinet,  15  s.  t.  (Cpte  des  menus  plaisirs  du 
roi,  f"  58.) 

1545.  —  2  garde  napplcs  de  boys.  (Inv.  de  la  ducli. 
douairière  de  Lorraine,  Bibl.  Ilichel.  coll.  de  Lorraine, 
n°  463.) 

1546.  — Garde  nappe  cinctorium  mcnsale.  [Le  dict  des 
8  langues.) 

1564.  —  Chapitre  de  la  vaisselle  de  bronze.  —  3  an- 
neaulx  appelez  garde  nappes.  (Inv.  du  Puymolinier,  t"  150 
M. 

I  598.  —  Vaisselle  déterre  de  Venise.  —  Unsoubstieu  de 
plat  en  forme  de  garlande  pour  soubstenir  les  plats.  (Inv. 
du  cluit.  de  Xérac,  p.  20.) 

1611.  —  A  wreath  ring,  or  circlet  of  wicker  sel  under 
a  dish  al  meale  times,  to  serve  the  tahleclotli  from  soy- 
ling.  (Cotgrave.) 

1680.  —  Porte-assiette  d'osier  qu'on  vend  d'ordinaire 
aux  pauvres  gens  qui  aiment  la  propreté.  (Richelet.) 

1771.  —  Garde  nappe  est  aussi  une  grande  place  d'ar- 
gent, d'étain  ou  de  fer  tdanc  toute  plate,  avec  de  fort 
petits  rebords,  qu'on  pose  sur  la  nappe,  et  où  on  met  le 
pot  à  l'eau,  le  vin  et  le  pain,  pour  tenir  la  nappe  propre. 
Il  sert  aussi  à  mettre  sous  les  réchaus.  (Dict.  de  Trévoux,  i 

GARDE-REINS.  —  Dans  l'armure  du  cavalier  au 
xv  et  au  xvi  siècle,  le  garde-reins  était  la  partie 
postérieure  île  la  braconnière  posée  sous  la  dossière 
de  la  cuirasse.  Au  vocable  ancien,  qui  est  batte-cul, 
ou  en  trouvera  la  figure.  Plus  connue  aujourd'hui 
sous  le  nom  de  garde-reins,  j'emprunte,  à  défaut  de 
textes  anciens,  une  lionne  description  de  cette  pièce 
à  M.  «le  Belleval. 

1873.  —  Dans  les  armures  du  x\"  siècle,  le  garde- 
reins  formé  de  plusieurs  lames  articulées  à  recouvrement 

comme  la  braconnière  s'évase  en  forme  d'éventail  et  pas- 


766 


GARDE-REINS 


saut  par-dessus  la  selle  du  eheva  va  tomber  jusque  sur  la 
croupe.  Pendant  tout  le  XTI"  siècle  au  contraire  sans  ex- 
ception, le  garde-reins  n'est  qu'une  seule  lame  étroite 
qui  De  peut  offrir  une  défense  sérieuse  que  si  le  cavalier 
porte  un  jupon  de  mailles...  Dans  les  armures  du  xvi=  siè- 
cle, le  garde-reins  est  attaché  à  la  dossière  par  2  rivets,  il 
est  d'une  seule  pièce,  il  est  immobile.  (Belleval,  Pano- 
plie, p.  18.) 

GARDE-ROBE.  —  Dans  le  vestiaire,  c'est  un  ta- 
blier. Parmi  les  meubles,  la  garde-robe  est  un  coffre 
ou  malle  de  grande  dimension. 

1538.  —  Ung  grant  coffre  de  baliu  appelé  garderobbe 
couvert  de  cuir  noir  et  bandé  à  bandes  de  fer  blanc  fer- 
mant à  2  clefz,  50  s.  (ftiw.  de  Cl.  Drachet.) 

I  541.  —  À  Jehan  Monicle,  sellier,  demeurant  à  Lyon 
pour  avoir  recouvert  une  grant  garderobbe  pour  servir  à 
mectre  les  arbalestres  du  roy,  121.  10  s.  t.  (13e  Cpte  roy. 
de  Nicolas  de  T  roy  es,  f°  161.) 

1561.  —  Une  grande  garderobbe  couverte  de  cuyr  de 
porc,  ferrée  de  fort  fer,  clouée  à  double  clou,  fermant  à 
J  serrures  Bl  ung  moraillon  d'un  cadenatz.  garnies  de  lattes 
de  bois  et  cantonnières,  couverte  par  le  dessus  d'une  grande 
couverture  de  cuyr  de  vache  doublé  de  tlioille  par  le  de- 
dans pour  servir  à  mettre  les  selles  et  harnois  des  liacque- 
nées  du  corps  de  lad.  dame  (la  reine),  45  1.  t.  (Cpte  de 
l'argenterie  de  la  reine,  f  135.) 

1567.  —  Par  dessus  leur  chausses  et  chemise  de  blanche 
.■t  fine  toile,  ils  (les  laquais  du  grand  turc)  portent  un  grand 
■  ■I  ample  taffetas,  froncé  menu  et  recueilly  à  l'enlourde  la 
ceinture  en  mode  d'un  garde-robbe  de  femme  de  Paris. 
(Nicolay,   l'èreijrin.  orient..  1.  3,  p.  95.) 

1588.  —  En  la  chambre  haulte...  avons  trouvé  ung 
grand  bahut  appelle  garde  robe  dans  lequel  s'est  trouvé 
ung  fond  et  doussier  de  lict  de  vellours  incarnadin  à  fond 
d'argent  garny  de  clinquant  d'or,  etc.  (lnv.  du  prince  de 
Comté,  p.  146.) 

I  593.  —  Pour  imr  grande  garderobbe  de  cuir  de  vache 
ferrée  de  11  bandes  de  fer  avec  2  serrures  et  ung  cadenas, 
doublée  de  drap  vert,  pour  servir  à  mettre  les  drogues 
des  appothicaires  du  roy,  cy.  30  esc.  (Cpte  de  l'argenterie 
du  roy.) 


GARDE-VENT. 


'aravent. 


1618.  —  2  gardeventz  de  drap  vert  servant  à  la  chambre 
de  leurs  Excellences,  :iC  I.  —  Un  gardevenl  de  bois  blancq, 
15  s.  —  Ung  gardevenl  de  drap  verd  à  5  fenestres,  12  I. 

tlnr.  du  prime  d'Orange,  v-  til  et  suiv.) 

GARGOUILLE.  —  Pierre  saillante  creusée  dans  sa 

longueur  ei  posée  à  l'extrémité  d'une  <■ luite  d'eau 

I •  en  éloigner  la  chute.   Dans  l'architecture  du 

moyen  âge  la  gargouille,  taillée  en  forme  de  monstre 
on  de  dragon,  est  restée  pendant  plusieurs  siècles 
un  des  motifs  les  plus  originaux  de  la  décoration 
extérieure  de  nos  églises.  I  a  dictionnaire  de  la  fin 
du  wir  siècle  fait  de  la  gargouille  une  espèce  de 
une  à  boire. 

1294.  -  -  Missio  pro  lapidibu  qui  vocanlur  gargoulles 
quadrigandi  ïlb  10  t  Cpte  de  la  fabrique  de  S .  Latare 
,/■  itttun.  Rev.  archéol    I  :.  p.  179.) 

1336.        B '    olim  magi  tri  Johannis  magiater 

lapiduni,   riv is  senensis   promisit    Niccolino  olim  Jacobi 

I;,  ii/n,  civi    enensi,  opei péri    cccle  ie  béate  Marie 

virgini»  de  Scnis...  facere  00     <i   allai  de  lapidibus  mar- 

i  apei  Is,    Ive  00  lapide   acl I  modum  anima- 

li .un  que  vocanlur  gai  jolie  vulgariter.  (Hilanesi,  Docum. 
(aria  deU'arlt  tenue,  t.  I.  p.  209.) 

1360.        lia  pot  d'argent  doré  quarré...  où  il  a  sur 

.  h [uarre  une  te  le  de  gargoulle  ,  'Inv.  du  duc 

,/  i  njou,  a 

1378.        1 1  '  h  lou   peli  ii|,y.  lyoni  gar- 

goulli     ol   i Il    i  mblable  fat  on  qu'il  i  onvion 

ire  ullcz  el  ai  ises  en  autres  j"\.iui\.  (Stat.  du 

orfevrt    de  Paris,  Ordonn.  des  rois,  t.  VI,  p,  880  i 

1425.  —   \  Regnault,  le  quarrelier  d'E  querde  ,  pour 
pleri  '    a  i.ni  b  gargoulles,  (  IrcA.   de  s.  Orner,  | 

,w*  Bifccie.  —  Vynt  "";-'  grant  serpent  lequel  svoll  


queuwe  de  une  aulne  et  demie  de  long  ou  plus  et  un 
long  hastereau  lesquel  estoit  de  plus  d'une  aulne  de  haut 
et  liroit  la  langue  comme  un  gar  et  cifflait,  dont  le  has- 
tereau et  le  corps  estoit  tout  verd,  led.  hastereau  par 
devant  et  la  pance  tout  blanc  et  tasqueté  de  noires 
taches,  (Voy.  de  Jehan  de  Fournay,  b'ibl.  de  Valen- 
ciennes,  ms.  153,  f  254.) 

I  500.  —  Pour  40   pié  de  pierre  de  taille  dure  à  faire 

gargouilles  au  pris  de  12  d.  et  pour  6d.  l'amcnaige  65  s.  t. 

I    —    Pour  21    pié  de   pierre   pour  faire    une    gargoudelle 

pour  les  chappelles,  30  s.  4  d.  (Cples  de  l'égl.  de  Gisors, 

Ann.  archéol.,  p.  155.) 

1571.  —  A  Guillaume  de  Créquy,  pour  avoir  taillié 
5  gargoulles  pour  assir  dessoubz  l'establement  desd.  clè- 
resvoyes.  (Arch.  de  S.  Orner,  lieg.  capital.,  extr.  Des- 
champs de  Pas.) 

V.  1680. —  Espèce  de  verre  à  boire.  (Dict.  des  rimes 
ms.) 

GARINGAL.  —  Plante  aromatique  des  Indes  orien- 
tales et  de  la  Chine.  Sa  racine,  rangée  parmi  les 
épices  au  moyen  âge,  fut  employée  en  médecine 
comme  stomachique  et  antiseptique. 

V.   1180.     Que  encens  ne  boins  citouaus 
Ne  giroffles  ne  garingaus, 
El  celé  odour  rien  ne  prisoit. 
(Floire  et  lllancefl.,  v.  375.) 
V.  1220.     .il.  benas  prent,  grans  par  mesure, 
D'argent  de  bêle  doreure  ; 
Noix  mugueles  et  citoal, 
Clox  de  gyrofle,  garingal, 
Et  autres  espiecs  i  mist. 
(Dolapalhos,  v.  2373.) 
Y.   1240.     Li  gerofles,  li  garingaus, 

Li  miecines  contre  los  maus. 
(Partonopex,  V.  1620.) 
Mil    siècle.     Si  croissent  les  espèces  cioios 
Petre,  gingembre  et  garingal. 
(Illancandin,  v.  2588.) 

GARLANDEIS.  —  Des  mots  garlande  et  guir. 
lande.  Ouvrage  de  charpenterie  connu  sous  le  nom 
de  liourd  et  de  bretècbe.  Il  consistait  à  environner 
d'une  ceinture  de  madriers  le  couronnement  d'une 
tour  pour  servir  d'abri  aux  assiégés.  On  trouve  des 
garlandeis  établis  pour  la  même  cause  sur  la  cour- 
tine des  murs. 

Le  même  terme  s'esl  appliqué  à  des  ouvrages  de 
maçonnerie  légère, 

I  370.  —  Ordenez  à  ouvrer  de  leur  mestier  de  charpen- 
terie en  la  l'orlillicalion  el  gall.unleiz  d'une  bassctille 
devant  le  fort  d j  Thury.  (Arch,  K,  49,  pièce  lu7.) 

1375.  —  I.rrtcsches  et  manteaux  couronnez,  OU  galan- 

diez  de  tours  soustendront  d'aisselles  seulement  sans  gros. 
(Arrêts  du  Parlement.) 

1387.  —  Et  tant  chevaucher  Geuffroy  qu'il  eut  envi- 
ronné la  forteresse  et  regarda  moult  bien  que  devers  le 
pont  c'esloit  le  plus  l'oihle,  el  luy  seinbloit  bien  que  par 
là  elle  pourroit  estre  prise  d'assault,  car  les  mois  y  es- 

I ni   bas  et  n'osloient  pas  1rs  tours  gucrlandrcs.  (MèlU- 

line,  p.  276.) 

1412.  aux  charpentiers,  pour  havoir  fait  7  gallen- 
deii  de  boys  sur  les  murs  de  la  ville.  (Cptet  de  ffevers, 
Arch.  m  h  n.) 

1450.  Les   supplians    moulèrent    -mi     la    masse    du 

i  liastel  de  la  Bruyère,  el  de  là,  accrochèrent  un  crochet 
au  gnrlandciz  d'une  tour,  el  par  le  moyen  dud,  crochet, 

o  i  lui  'lie.  nu  autre nt,  ils  montèrent  sur  lad.  tour.  (Arch, 

.1,1,  181'..  pièce  19). 

1466.  uni  pourté  dos  pierres  sur  la  muraille  pour 
galandoi  al  mettn  râteliers  sur  icello.  [Cptet  de  Ntvert, 
\rch,  iiiiin.) 

GARNACHE.  l'osée  sur  le  sumil,  aux  Mil"  el 
\iv    iècles,  la  garnache,  qu'il  ne  faul  pas  confondra 

avec  la  IlOUCO,  esl  presque  liiiijiiurs  un  ample  iiinii- 
I.  .ni  I Té    à    collet  ou  à  Capuchon   8l   fendu   devant 


GARR01 


767 


ou  sur  le  celé  comme  le  montre  noire  ligure.  Il  y 
avait  cependant  tics  garnaches  à  manches. 


1306.  —  Garnache,  d'après  le  Traité  de  fauconnerie 
de  Frédéric  II,  Biblioth.  Riche!.,  ms.  fr.  12400,  f  10. 

A  la  lin  du  xvr  siècle  la  garnache  parait  êlre  de- 
venue une  sorte  de  manteau  de  pluie  ou  de  limon 
sine  à  l'usage  des  charretiers. 

S.  d.  —  Illa  garnachia  quœ  manicas  non  lialien!  olini 
per  aliquos  (clcricos)  terri  consueta.  (Stat.  eccles.  Ave- 
nion.) 

1227.  —  Que  neguns  noms  non  fassa  a  sa  mollier  gat- 
nacha  de  céda,  ni  pelissa  cuberta  de  coda.  (Thalamus  de 
Montpellier,  p.   113.) 

1266.  —  Une  garnaiche  de  saie,  foiré  de  gris,  prisiée 
16  besanz.  —  Une  garnaiche  de  pers,  sangle  [avec  un 
corset],  5  besanz.  (Inv.  du  Cte  de  Severs,  p.  194.) 

I28S.     Bruiant  despoille  sa  garnaiche, 
Qui  d*armes  estoit  painturée. 

(J.  Bretex,  Les  tournois  de  Châuvency,  v.  -293.) 

1287.  —  N°188. —  Guna  et  guarnacia  ad  manicas  fode- 
rata  pellibus  de  scuroliis  cum  guarda  coria,  flor.  9. 

N»  191.  —  U.  mantellus  et  guarnacia  debruna  sine  Codera, 
ext.  flor.  6. 

N°  192.  —  lt.  Capa,  mantellus,  et  guarnacia  sine  manicis 
de  bleue  cum  caputio  intbderata,  flor.  14  et  dimid.  (Inv. 
de  Geoffroi  d'Alatri.) 

1320.  —  Nulles  (canonicus)  ex  Ira  domum  suam  portet 
garnachiam  de  ante  scissam  seu  apertam  per  terrain. 
(Constant.,  Archiep.  Xicosiensis,  ap.  du  Cange.) 

1335.  —  Legamus  MargariUc...  gai  uamentum  nqnçu- 
patum  garnache  cum  caputio  et  fourraturis.  (lestant., 
lhid.) 

V.  1340.  —  Pellicerie  lavorate  in  guarnache  si  veudono 
in  Napoli  a  guarnacca... 

Agnelline  da  l'are  foderature  da  guarnache  d  onde 
ch'elle  sieno  o  d'onde  che  vengono  si  veudono  iu  Anguersa 
(Anvers)  a  centinaio  di  Novero  e  Dasseue  102  per  uno 
centinajo  a  pregio  di  tanti  soldi  di  sierlini  il  oentmajo,  e 
di  sterlini  per  uno  grosso  tornesc  d'argenlo.  (l'cgolotti, 
Pratica  délia  mercalura,  p.  183  et  250.) 

1351.  —  Pour  20  aunes  et  demie  de  fin  veluau  ver- 
meil des  fors,  pour  faire  une  garnache  ou  long  mantel 
fendue  à  un  costé,  et  chapperon  de  mesme,  tout  fourré 
(Termines...  Pour  2  pièces  de  lin  veluau  blanc  pour  fane 
une  cote  et  une  garnache  fourrée  (Termines  pour  le  roy. 
à  lad.  feste  de  l'Estoile.  (Cpte  d'Et.  de  La  Fontaine,  ap. 
du  Cange.) 

1530.  —  Frocke  for  a  carter,  garnache.  (Palsgrave, 
p.  223.) 


1590.  —  Osano  (carrettière  ledesehi)una  garnacciade 
frisetto  o  d'altro  panno  grosso  rovano  o  rosso  con  le  sue 
maniche.  (Veeellio,  p.  332.) 

GARRADT.  —  l'usée  volante. 

1576.  —  Pour  l'ouvrage  du  feu  artificiel  :  un  vieil» 
linceul  pour  faire  les  fusées  et  garrautz,  .M  s. 

A  uiaistre  Charles  Deschamps  pour  l'ouvrage  du  feu 
artificiel  qu'il  a  faict  au  cymetière  S.  Austrillet,  pour  son 
salaire  85  IV...  Pavé  pouf  un  viel  lincieu  qu'a  acliepte 
led.  Deschamps  pour  faire  fusées  et  garrault,  51  s.  (Arch. 
de  l'art  franc.,  2"  sér.,  t.  I,  p.  266.) 

GARRE.  —  De  deux  couleurs,  higarré. 

I360.  —  Un  lévrier  garre.  (Inv.  du  dur  d'Anjou, n°  533.) 

S.  d  .  —  Fut  contracté  entre  eulx  que  toutes  les  bestes  de 
leur  troppeau  qui  naistront  tachées  ou  garrées  appartien- 
dront à  .lacob.  (Chron.  et  hist.  sainte  et  profane,  Arse- 
nal, f  118  v°.) 

1530.  —  Bestes  noires,  guarres,  faulves ,  blanches, 
cendrées,  grivolées.  (Rabelais,  1.  3,  ch.  21,  p.  118.) 

I  650.  —  Carre,  Vache  pie.  (Borel.) 

GARROT.  —  Projectile  ayant  l'aspect  d'une  forte 
et  très  courte  llêche.  Sou  fut  en  chêne  tourné,  élégi 
aux  deux  extrémités  et  traversé  d'outre  en  outre, 
suivant  son  axe,  par  une  tige  de  fer  rivée  au  talon 
est  muni  à  l'autre  bout  d'une  pointe  quadrangu- 
laire.  Le  garrot  est  rendu  dirigeable  par  deux  ou 
Irois  ailettes  de  cuivre  légèrement  courbées  et  clouées 
sur  la  tige  du  projectile.  Lorsque  le  garrot  est  em- 
ployé dans  l'artillerie,  il  comporte,  à  ses  extrémités, 
une  garniture  de  deux  tampons  de  cuir  entrant  à 
frottement  dans  Pâme  de  la  pièce  afin  de  prévenir 
toute  déviation. 


1472.  —Machine  avec  canon  lançant  un  garrot, 
d'après  Valturi,  p.  239. 


768 


GARROT 


Le  garrot  à  canon  ou  garrot  à  feu  fait  son  appari- 
tion dans  le  nord  de  la  Krance  en  1338  et  il  y  est, 
depuis,  employé  concurremment  avec  les  projectiles 
sphériques  de  pierre  ou  de  métal  auxquels  le  Midi, 
[Il  ilie  et  l'Angleterre  paraissent  avoir  donné  la  pré- 
férence pendant  la  même  période;  mais,  dans  la 
balistique  du  moyen  âge,  le  garrot  est  lui-même  une 
machine  de  guerre  du  genre  des  grosses  arbalètes 
à  tour.  En  lilH  un  document  signale  l'existence,  à 
Blois,  d'un  canon  dont  la  charge  consistait  en  un 
garrot  et  sept  plommées,  c'est-à-dire,  dans  la  réu- 
nion des  projectiles  lancéolés  et  sphériques. 

1302.  —  Pour  2  garros  et  les  quarriaus  et  pour  2  tours 
à  tendre  arbalestes,  9  s.  9  d.  —  Pour  faire  les  quarriaus 
de  garros,  20  s.  —  Poursoier  mairieu  pour  faire  les  moises 
des  garros,  7  s.  —  Pour  soier  courbes  pour  les  garros,  4  s. 
—  Pour  abatre  caisnes  pour  faire  courbes  pour  lesd.  gar- 
ros, 8  d.  (Cptes  de  Hesdin,  Arcli.  du  Pas-de-Calais,  A, 
1803,  extr.  .1.  M.  Richard.) 

1316.  —  Ad  reddendum  et  restituendum  3  magnos 
guarros  cum  cadrilis  pertinentibus  ad  eosdem,  vel  pro 
eorum  valore,  40  Ib. 

Texte  français  :  It.  3  grans  quartos  et  les  quarriaus  qui 
y  appartiennent,  et  les  quarriaux  d'arbalcste,  tout  au  pris 
de  15  lh.  ilnv.  de  la  Ctesse  Mahaut  d'Artois,  p.  12  et  23.) 

1341.  —  Pour  un  message  envoiiet  à  Hesdin  du  com- 
mandement M.  Pierre  de  Dampierre  pour  mander  Jehan 
de  Hesdin  et  Pierre  son  frère,  maistres  traieurs  de 
garros  à  fu,  a  convenenebier  d'estre  as  wages  ou  castel 
Rouhout,  le  12°  jour  de  may,  5  s.  (Uaill.  de  S.  Orner, 
Arch.  du  Pas-de-Calais,  A,  004%  extr.  J.  M.  Richard.) 

1342.  —  A  Jehan  de  Cassel  pour  tourner  400  de  fus 
île  garros  pour  traire  de  canons  et  ycheaus  amenuiser 
a  il  lions  (aux  2  bouts)  au  moyen  des  boistes...  de  cas- 
cun  105  s. 

A  Bernart,  le  caudronnier,  pour  l'acat  de  une  vieille 
caudière  pour  taillier  en  pennes  à  empenner  lesd.  fus 
de  garros,  20  s.  —  A  Andrieu,  le  fèvre,  pour  6500  de 
cleus  à  clouer  lesd.  pennes  (Arch.  de  Lille,  ilém.  de  la 
Soc.  des  anliq.  de  Uorinie,  t.  V,  p,  275.) 

1346.  —  Un  quai  ici  auquel  avoit  au  bout  devant  une 
pièche  de  ploncb  pesant  2  1.  u  environ.  (Reij.  de  cuir 
noir  de  Tournai.) 

1347.  —  Pour  un  canon  dont  on  gicle  garos,  araté 
3  esc,  valent  02  s.  —  It.  Pour  poure  dont  on  asaia  clic 
chanon  et  pour  2  garos  et  le  fachon,  G  s.  8  d.  (Arch.  de 
Lille,  extr.  Debaisnes). 

1350.  —  A  Jaqmart,  le  fèvre,  pour  40  grans  clous 
pour  fierrer  les  garriaus  des  canons  as  debous  (2  bouts), 
pour  2  cace  de  fier  pour  chacier  les  quarriaux  ens,  ri 
pour  '■>  ma sles,  lu  s.  fors.  (Arch.  de  Lille  I 

1356.  —  A  lorrain  Lescrignier,  pour  haulces  de 
chaisne  pour  faire  garrol  a  canon. ••  2  esc.  et  demi. 
(Cptct  de  Thomai  h, min-.,  lie,  receveur  de  l.aon.) 

1358.  A    Miknl.  le   lèvre,  pour    "il    cent    de    grans 

lier-  de   carriaui  d ion     80    p    de  33      i  d.  (Ai  ch. 

de  Lille,  ap.  La  Pons,  Artill.  dit  Lille,  p.  9.) 
1358.     -  A  Duguea  Lescuelier,  poui    200  lie/   de  ca 

in  "/.    le    millier    vendu    ■!     11"!  .     I    -', 

l  Uni  .  ::  1.  —  A  Jehannin  de  s.  La nt,  poui   empanner 

un  millier  de  fuj  de  garroz  d'espringoles,  ol  de  pié  de 
chien,  6  lier.  '■'•  1.  —  A  Monol  d'Arc,  peur  un  millier 
poui  i  nrerrer  un  millier  de  garroz  et  de  plé  de 
cbien.  \  peut  l'en  m  de  Dijon,  chaudronnier,  pour 
nu  quarteron  d  arain,  pouf  faire  el  ompannei  200  fuoz  de 
,  mon,  t  i  i  lloi .  \  Joi  •  i  mi.  le  i  loutier,  poui  en 
e.  ni  ,-t  demi  de  cloua  el  i -  millier-  de  petites  pin- 
pi  i )    pour   empanner   lesd.   lue/,   de   canons, 

:,  i  i 

\  M,,,  uei  le  i'"  m  de  Dijon,  archer,  poui    ROO  lui  i  do 

i  il      | .'.INI    hie/     de     pié     de     |    1 6     flOI        I     \  I  <  Il  . 

municip.  ''e   i"  C6le-d'0r,  ap.  J.  Carnior,  Artill.  de  la 
Comm   de  Dijon,  p.  5.) 

1358  —  Pour    la   façon  d'un    millier  de    lei       i    :   

n ial  loui    <  Cptet   munit  ip.  ''e   Tourt,  Do- 

laville,  p.    i 

1 359  l'uni   ompener  de   .:  pem     d'ara 

e,i  .ml  I      m  i  m     pOUI     I'       '      '  "i      om -  du 


chastel  de  Hesdin,  pour  cascun  cent,  2  escus  et  demi 
Johannes  et  un  cent  de  montes  garros  pour  le  petit  canon 
et  pour  les  tous  entester  bien  et  souflisaminent  2  esc. 
[Arch.  du  Pas-de-Calais,  Quilt.  du  20  octobre.) 

1365.  —  4  gallice  canons  ferri  ad  projiciendumgarretos 
cum  45  garretis,  taxât.  2  llor.  Flor.  (Inv.  de  J.  de  Sa/Tres, 
p.  343.) 

1 369.  —  400  de  petit  clou  pour  empencr  garros, 
3   gros.   (Arch.  du  Pas-de-Calais.) 

1378.  — Pour  2  milliers  de  fer  pour  viretons,  partie 
d'espreuve  et  autre  partie  fers  communs  et  pour  200  fers 
de  garroz...  sur  ce  15  s.  (Heg.  de  la  Cloison  d'Angers, 
n°  6). 

1380.  —  Pour  50  fers  do  garros  de  eannon,  pour  2  1. 
et  demie  de  pourre  de  canon  et  pour  2  canons  l'un  par 
l'autre,  parmy  2  milliers  de  fer  de  menu  trait  d'arba- 
lestre..,  12  I.  14  s.  9  d.  —  Pour  faire  2  milliers  de  menu 
trait  et  les  50  garros  de  canon  et  empener  les  petis  de 
plumes  d'aue  et  les  granz  d'araing,  117  s.  6  d.  (Arch.  du 
Pas-de-Calais,  Quitt.  du  28  avril]) 

1383.  —  Unes  estennelles  de  fer  pour  ployer  pennes 
d'arrain  pour  garros.  —  Ung  grant  canon  pour  gcter 
nierrez  et  47  garros  de  pierre  aveuc  20  1.  ou  environ  de 
pourre  ad  mettre  aveuc  led.  canon.  —  3  canons  sans 
pourre  qui  getent  garros  et  gales  de  plonc.  (Inv.  des  for- 
teresses de  l'Artois.) 

1410.  —  Y  a  un  taz  de  garoz  de  bois  où  il  y  a  en- 
viron un  millier  qui  ne  sont  pas  achevez  de  faire. 

1417.  —  En  la  tour  desoubz  S.  Laurent  :  800  de  gar- 
roz ou  environ  empairez  d'erain,  non  ferrez.  (Heg.  de 
la  Cloison  d'Angers,  n°  ti.) 

1418.  —  Ung  canon  de  cuivre  qui  gecte  ung  garrot 
et  7  plommées.  (Inv.  de  V artill.  de  Blois,  p.  313.) 

1532.  —  Envyron  200  garrotz,  la  pluspart  ferrez  et 
les  .mitres  non,  l'ampaneure  d'iceulx  faicte  de  boys.  — 
Envyron  100  garrotz  de  boys  les  aucuns  ferrez  et  les 
aultres  sans  l'ert,  les  ampanes  de  boys.  (Inv.  de  la  maison 
de  Chalon-0 range,  art.  151  et  161.) 

1547.  —  2  arbalestres  de  passe  avec  leurs  bandages 
et  garrots  dedans.  (Noël  du  Faïl,  Propos  rustiques,  édit. 
Guichard,  p.   %&i.) 


GARTAIRE. 


Étoffe. 


1323.  —  2t  pièces  de  gartaircs  vers.  Si  cousta  li 
pièco  8  1.  t.  —  lileu  gartaircs  pour  faire  les  compas. 
(Achats  pour  la  fille  du  Cte  de  llainanl.) 

GASINGAN.  —  .laque  d'étoffe  riche  comme  ve- 
lours et  drap  de  soin  avec  ou  sans  broderie.  Sa  gar- 
niture intérieure  faite  en  ouvrage  de  haubergerie 

mais    plus    souvent   eu    petites    plaques    ou    écailles 

imbriquées  el  rivées  formait  un  plastron  métallique 
accompagni  de  manches  de  mailles. 

r.e  vi'i  .iieni,  iloni  l'apparence  cl  la  coupe  étaient 
celles  ilu  jaque)  se  payait  au  couturier  le  même  prix 
(iue  celui-ci;  mais  pour  la  doublure  armée,  consis- 
l.inl  en  un  ouvrage  moins  long  à  faire  que  la  maille, le 
liaubergicc  prenait  seulement  la  moitié  du  prix 
d'une  iule  d'acier  ou  do  mailles. 

I.e  gasingan  a  été  remplacé  au  xv"  siècle  par  la 
brigandine  plus  ajustée  et  dont  l'armature  êtail  rivée 
au  lis-n. 

V.   1220.   —  Il    n'avoit  de   garnison    pour    son    corps  a 

celui  point  fois  /pie  un  tout  -eui  gasingan.  (Contin,  de 
Villehardoin,  p.  190.) 

1385.    -  Veluau  taini   en  graine  pour  couvrir  gasin- 

gana  pour  le  roj  al  M. S.  de  Valois.  A  Gilet  Leclorc. 
nauborgier,  pour  3  gasingaus  d'acier  pour  le  roj  el  pour 
,\is.  .i.-  Valoye,  lo  francs.  —  Pour  2  cotes  d'acier  pour 
le.i.  Sr  ei  pour  MdS   il"  v.iiovs,  ,so  iv.  _  a  Ymberl  Le 

d i,  pour  la  brodeurs  de  2  ^.isigans  pour  le  roj 

.i    | Hgi  de  v.ii'H  .   oméi  par  la  poitrine  et  pai  la 

i 'n    a le/  de  i lerie  rai!  d'or  el  d'argent  aoou- 

pi omble,  60  fr. 

Poui  i,.  i  "m.  de  i  gasingans,  l'un  pour  le  roj  el  l'au- 
tre i r  Mgr  de  ii.iir.iine,  ir,  i.  t.        pour  la  façon  d,- 


GEALLE 


769 


4  cotes  à  armer  (pour  les  mômes)  10  1. 1.  —  Pour  la  façon 
de  4  jaques,  30  1. 1.— Pour  la  façon  d'une  colerette  à  jous- 
ter,  10  s.  t.  [Cptes  de  l'écurie  du  roi,  f°"  5'J  et  suiv.) 

1390.  —  Le  duc  d'Orléans  fait  payer,  à  ""  bauber- 
gier,  une  cotte  d'acier  mise  en  un  gasigant  et  "2  paire? 
de  braces   d'acier.  (Arch.  Joursanvault,  n»  662.) 

GASTEBOISE.  —  Flan  servant  à  la  frappe  dos 
monnaies. 

1408.  —  Comme  icellui  Gravelle  faisoit  férir  le  sup- 
pliant d'un  martel  sur  la  matère  nommée  gasteboise, 
il  s'apperceut  que  la  monnoie  n'étoit  pas  bonne.  (Arch. 
JJ,   163,  pièce  -2S$.) 

GASTELET.  —  Besant.  Terme  d'armoiries. 

1396.  —  Mgr  Robert  de  Meleum  :  d'asur,  à  un  cliief 
d'or  à  6  gastelez  d'or  en  pié.à  un  escuçon  de  Tainquer- 
ville  ou   chief.  (D.  d'Arcq,  Armoriai   de  France,  n°  i-.) 

GATE.  —Jatte. 

xiii'  siècle.    Querre  li  covendroit 
Hanas  et  escuèles 
Et  plateaus  et  foissèles, 
Crans  gâtes  et  menues; 
Por  ce  s'el  sont  fendues 
Ne  les  get-en  puer  mie 
Ouar  ce  seroit  folie. 
(L'oustillement  au  villain,  p.  16.) 

GAUFRIER.  —  Parmi  les  gaufriers  anciens,  cer- 
taines pièces  présentent  par  la  variété  ou  le  style 
de  leurs  gravures,  une  certaine  importance.  In  de 
cens  que  nous  signalons  trouve  un  emploi  peu  connu 
dans  l'outillage  d'une  manutention  militaire. 

1365.  —  Quedam  ferra  pre  gauletis  faciendis  et  alia 
ferra  rotunda  pro  gaufris  faciendis,  taxât.  5  gross.  (luv. 
de  J.  de  Saffres,  p.  '345.) 

1599.  —  Le  fer...  duquel  les  paticiers  s'en  servent  à 
faire  les  gaufres  ou  oublies  peult  servir  en  un  besoin  et 
au  défaut  des  fours,  à  cuire  ou  faire  gaufres  avec  une 
grande  promptitude;  mais  il  faut  que  ces  fers  soyent 
gravés  plus  profond  et  de  plus  grosse  engraveure  que  ceulx 
des  paticiers  pour  servir  en  une  nécessité  de  faire  pain 
aux  soldats.  (J.  Boilot,  Artifices  de  feu,  p.  174.) 

GAUSLE.  —  Grande  verge  posée  eu  bascule  sur 
la  margelle  d'un  puits  pour  tirer  l'eau. 

1451.  —  Une  gausle  à  quoy  l'en  tiroit  l'eaue  d'un 
puys.  (Ârch.  JJ,  185,  pièce  115.) 

GAVOTTE.  —  1588. — Gavottes,  c'est  un  recueil  et 
ramazun  de  plusieurs  branles  doubles...  lesquelles  se 
,1  incent  par  mesure  binaire  avec  petits  saults  en  façon  de 
hault  barrois...  quand  lesd.  danceurs  ont  quelque  peu 
dancé  l'un  d'iceulx,  avec  sa  damoiselle,  s'escarte  à  part 
et  fait  quelques  passans  au  nieillieu  de  la  dance  an 
conspect  de  tous  les  aultres,  puis  il  vient  baiser  toutes 
les  aultres  damoiselles,  et  sa  damoiselle  tous  les 
les  ieusnes  hommes,  et  puis  se  remettent  en  leur  renc  :  ce 
fait'  le  second  danceur  en  l'ait  aultant,  et  consequem- 
ment  tous  les  aultres.  Aul.  uns  donnent  ceste  prérogative 
de  baiser,  seullement  à  celuy  qui  est  le  chef  de  la  teste 
et  à  celle  qu'il  mène,  et  enfui  lad.  damoiselle  ayant  un 
h  melet  ou  bouquet  le  présente  à  celuy  des  danceurs  qm 
doibt  paver  les  joueurs  et  estre  le  cbef  de  la  teste  a  ta 
prochaine  assemblée,  lequel  y  usera  de  mesme  pi 
ttveet  aussi  font  par  tour.  (Tlioinot  Arbeau,  Urcliesogra- 
phie,  F"  93.) 

GAYOLE.  —  La  gayole,  qui  n'est  ordinairement 
nu'une  cage  analogue  à  celle  dont  voici  la  figure, 
prend, dans  les  documents  du  JUV"  siècle  extraits  des 
comptes  de  l'Artois,  les  proportions  d'une  volière  tout 
à  fait  monumentale  comportant  :  charpente,  vitre- 
rie, plomberie,  peinture,  sculpture  et  agencements 
hydrauliques  qui  font,  de  tout  cet  appareil,  une 
sorte  de  château  d'eau  où  les  oiseaux  taillés  ou 
sculptés  se  mêlent  aux  oiseaux  vivants.  Ces  volières 

CLOSS.UItE. 


somptueuses  rappellent  les  plus  riches  fontaines  que 
firent  exécuter  les  empereurs  de  Byzance. 


v.  1440, 


—  Gayole  extr.  du  ms.  fr.  41,  1  389, 
BiUioth.  Richel. 


1337. _  AMgrlechastclain,  pourplusieursoiselésacatés 
à  plusieurs  personne  pour  mettre  en  la  gayole  du  chaste], 
30  s.  (Cpte  de  la  baillie  de  Hesdin,  Bibl.  Richel., 
ms.8545,  P  53.) 

I  344.  —  Ouvrages  fais  pour  le  gayole  du  castel  faire 
toute  noeve  au  commant  de  Mgr  le  duc. 

A  Jehan  de  Paris,  pour  entailler  5  gargouilles  et  5  fil— 
loles  pour  led.  gayole  et  pour  entaillier  clères  voyes  pour 
mettre  à  led.  gayole  44  jours  et  demi  à  "20  d.  le  jour, 
41.  2  s.  7  d. 

Veriers  et  plommiers.  Premier  pour  mourre  de  vert 
pour  paindre  les  branches  de  l'arbre  qui  sera  en  le 
gloriole  et  taillier  ovseaus  qui  sont  sur  l'arbre  de  led.  glo- 
riète,  qui  jeteront  yawe,  etc.  Vinchens  de  Bouloigne, 
62  i    à  13  d.  le  jour,  72  s.  4  d. 

Autre  ouvrage  fais  pour  le  noeve  gayole  du  caslel  (de 
llosdin).  Primes  pour  mettre  haus  as  nos  (hauts  anneaux) 
d'entour  le  gayole  et  pour  faire  mengoires  pour  les  oyse- 
lès  en  tour  de  lad.  gayole  et  faire  y  pluiseurs  autres 
ouvraiges.  Adams  de  Leporte  pour  che  faire,  33  jours  et 
demi,  16  d.  le  jour, 52s.  S  d.  — Autre  journée,  45  s.  8  d. 
A  Jehan  Honperipour  arcaler  les  quassuix  (châssis)  des 
fenestres  du  cambre  qui  sont  contre  le  gayole,  34  s.    6  d. 

—  Autre  journée,  27  s.  7  d.  —  2  Iib.  de  fil  d'arcal  a  che 
l'aire  l'une  acotée  à  Arras  et  l'autre  mandée  à  Abeville, 
8  s.  6d.  —  ôbeers  pour  faire  un  huis  à  lad.,  5  s.  10  d.  — 
Pour  faire  treus  es  masières  contre  led.  gayole  pour  mu- 
chler  lesoyselès.  25  s.  — Pour  faire  eschaule  enparkpour 
couvrir  lad".  36  jour  à  2  s.  6  d.  le  jour.  45  s.  —  Pour  cou- 
vrir tout  de  noef  lad.  d'escbaule,  32  s.,  5000  et  demi 
de  cleus  rondel  pour  ataquier  led.  eschaule,  5  s.  le  mil- 
lier, 15  s.  , 

Oudart  Leverrier  pourseuder  les  nos  (noues)  deçeur  led. 
gayole  et  pour  couvrir  7  arrestiers  de  lad.  de  noef  plonc 
et  fait  cv  pluiseurs  ouvraiges  de  foelles  et  de  fleurs  de  lis, 
41  j.,  18  d.  le  j.,  61  s.  7  d.;  son  aide  20  s.  6  d.  —  12hb. 
et  demie  de  fin  estain  pour   souder  à  8  d.  le  1.,  8  s.  4  d. 

—  9  1  d'étain  à  che  faire  à  5  d.,  4  s.  3  d.  —  Une  lib.  et 
demie  quart  de  sien,  12  d.  —  1200  de  noir  cleu  et  de 
blanc  .  pour  atakier  le  plomb  des  arestiers  et  des  noes,  a 
lî  d  le  cent,  6  s.  6  d.  —  Un  millier  de  cleu  a  buillon  a 
che  faire,  7  s.  6  d.  —  Pour  soyer  sourhuis  et  ais  pour 
border  entour  les  nos  pour  soyer  wimberghes  et  bordures 
pour  les  mengoires  des  oyselès  et  lambourdes  pour  lam- 
bourder  le  pianquier  de  lad.  gayolle,  40  s.,  pour  lamhrois- 
sei  lad  7  s.  —  3100  de  pavement  de  la  maison,  l'alée  au 
cartel     15  s.  le  millier,  3  s.  10  d.  Pour  rère,  enduire  et 

,  blànqûir  les  maisières  de  lad.  gayole,  M  j.  à  16  d..  14  s. 
8  d.  [Ouvrages  aux  chat,  des  Clés  d'Artois,  l-  'Je.  et 
suiv.) 

GEALLE.  —  Jarre,  vaisseau  à  large  panse;  en 
ouvrage  de  tonnellerie  la  gealle  est  un  broc  à  bec  el 
anse  fait  de  douves  cerclées,  pour  transporter  et 
conserver  l'eau. 

1398  —  A  Jehan  Ferrant,  tonnelier,  pour  2  gealles  de 
fust  garnies  et  estoffées  bien  et  suffisamment;  l'une 
pour  Mgr  le  daulphin  et  l'autre  pour  Mgr  Messire  Loys 
de  France. 

49 


770 


GEALLE 


1402.  —  Au  même  une  gealc  Je  bois  pour  porter  eaue 
en  la  chambre  de  la  royne,  10  s.  (Argenterie  de  la  reine, 
(,«  et  10"  Cples  d'Hémon  Raguier,  f"  188  v°  et  116.) 

GÉANT,  Joyant.  —  Mannequin  d'osier  ou  de  toute 
autre  matière  qui  défrayait,  en  temps  de  proces- 
sions, la  curiosité  publique. 

1497.  —  lit  le  jour  de  caresme...  ung  joyant...  qui 
esioitbien  15  pieUle  haut  et  alloit  par  la  ville,  comme  se 
l'ust  estez  ung  propre  joyant...  et  allet  fiancer  une  joyande... 
et  estoient  fais  de  cherpignies  bien  subtillement.  (.loitrn. 
de  J.  Aubrion  de  Metz,  p.  397.) 

1530.  —  A  un  maire,  4  hommes  et  tout  le  corps  des 
cayereurs  et  mandeliers  de  la  ville  et  qui  leur  a  esté 
donné  en  courtoisie  sur  la  somme  de  18  1.  16  s.  que  leur 
a  cousté  ung  personnaige  construit  en  forme  de  gayant 
servant  aus  histoires  de  la  procession  de  la  ville,  là  où  les 
chariotz  et  aultres  acoustremens  des  aultres  histoires 
d'icelle  procession  ont  esté  faictes  aus  despens  de  la  ville; 
considérant  aussy  qu'ils  sont  en  petit  nombre  et  chergiez 
de  luminaires  et  de  plusieurs  messes  comme  le  contient 
la  requeste  atachié  à  la  cédule  de  boy,  à  la  charge  de 
entretenir  icelluy  personnaige  doresnavant  à  leurs  des- 
pens, la  somme  de  8  d.  (Arch.  de  Douai,  Cptes  du  Do- 
manie,  f  129). 

GECTON.  —  lîejeton  ou  vignette  rejëtéc  hors  du 
corps  d'une  lettre  majuscule.  Dans  les  manuscrits 
antérieurs  au  XVI"  siècle,  les  geetons  sont  le  plus 
souvent  placés  dans  les  marges. 

1545.  —  Les  lettres  d'un  poinct  de  nottes  sans  gccton 
ni  linteau.  (Arch.  de  l'art,  fr.,  t.  IV,  p.  398.) 

1 549.  —  Oster  les  jectons  inutiles  des  arbres,  les  jectons 
sortent  bors  l'arbre.  (Kob.  Estienne.) 

GÉMELLIONS.  —  Bassins  jumeaux  destinés  au 
service  des  autels  et  tenant  lieu,  pour  les  ablutions 
liturgiques,  d'une  burette  et  de  son  plateau.  Les 
textes  cités  ici  et  ceux  auxquels  nous  renvoyons, 
prouvent  abondamment  que,  si  les  sujets  choisis 
pour  le  décor  de  ces  bassins  étaient  le  plus  souvent 
conformes  à  leur  destination,  il  restait  permis  aux 
graveurs  et  aux  émailleurs  d'entrer,  pour  le  même 
.  dans  le  domaine  de  leur  fantaisie  personnelle. 
Voy.  Bacin  de  chapelle. 

1359.  —  -  bacbina  à  laver,  d'argent  de  nueve  faction, 
dont  liuns  a  an  foos  un  esmail  en  ung  compas  doret  a 
l'ymage  s.  Geoi  ge  1 1  li  autres  a  l'j  mage  s.  Michel,  et  sont 
doré  el  faelleté  ea  bora,  et  poîsenl  ■>  m.  et  demi  et  .r>  est 
i  i  |i  donna  messire  R  ibi  ri  de  Couchi.  liai',  de  la  calli. 
de  Cambrai,  p.  403 

1498.  i  bassins  d'argent  doré  pour  ung  prélal  quand 
il  dit  la  messe,  ii  i  u  un  cheval  en  l'une,  faicte 
en  émail  '-t  m  l'autre  ung  homme  i  cheval  fail  aussy  en 
émail.  I  Inv.  du  du*  de  Savot 

1723.         t  bai  ni     d'aï    enl  doré  au   milieu  desquels 
ut  li     'i  mi     du  i  i  |  .i  i  ■■  ri  .m  fonda  d'iceux 

i  a i'     armes  de  feu  H.  d'Aï ic  mrt,  pezant  lu  m.  7o. 

Nota  qu'eu  l'un  desd.  ba  -m^  il  y  avoil  un  petit  tuyau  des- 
sous, lequel    i  éti    fondu  pour   faire  le  calice.   [Inv.  de 

GEMME.  Pierre    précieuse   rangée   par  les 

ira  ilu  moyen  âge,  dans  la  catégorie  spéciale 

ile>   pierros   translucides  à  L'exclusion  des   autres, 

appeli  i  qu'il  1 1  onsidèrent  comme  étant  d'une 

nature  fort  inférioui  i 

V.  1220.    A  poinne    portaient  le   dame 
L'oi  i  i  te    piei  1 1    el  les  jame  . 

Le  li  in.ix  d'ur. 

(Dolopathot,  v.   ! 
1572.  —  Tout»     pierre    qui    ont  dorai   et   relu)   m 
sont  app  il  appollée     orbes 

i  i  •■ te  dit  \  idoi  o.  i  Le  propi  ■  hou  »,  I.  16. 

eh.  i 

1525.    -  Gommas  locundum  Pomj '  p  rluoidi 

malerie  velu  il    su  iiti,   amothj  li,  lapilli 


autem  sunt  contrarie  nature  gemmis.  (Vocab.  utriusque 
juris.) 

V.  1525.  —  La  curiosité  humaine  admire  trop  plus  les 
choses  rares  et  difficiles  à  trouver,  bien  qu'elles  ne  soient 
si  commodes  pour  l'usage  de  la  vie,  comme  les  odeurs  et 
les  gemmes,  que  les  communes  et  nécessaires,  comme  le 
pain  et  le  vin.  (J.  du  Bellay,  Illustr.  de  la  lanque  fr.,  1.  1, 
ch.  11.) 

GENDARME.  —  Parmi  les  défauts  qui  troublent 
la  limpidité  des  pierres  précieuses,  le  gendarme  est 
un  ceux  qui  affectent  le  plus  souvent  l'émeraude 
dont  les  variétés  inférieures  sont  d'ailleurs  com- 
plètement opaques. 

1599.  —  Je  laisse  à  M.  Deville...  Une  enseigne  de  cha- 
peau qui  est  d'or,  là  où  il  y  a  une  émeraude  gendarmée 
avec  4  autres  pierres  fines.  (Testant,  de  J.  de  Cliarmolue, 
p.  433.) 

GÊNES.  —  Cette  ville,  dont  les  divers  produits 
sont  indiqués  dans  nos  tables  géographiques,  était, 
paraît-il,  en  renom,  au  xiv°  siècle,  pour  la  qualité  de 
ses  armes  blanches. 

1338.  —  Une  ceynture  pour  un  espée  de  la  gise  de 
Gêne  garni  d'aymalx  des  armes  de  Lancastre  dont  il  Tail- 
lent II  barres  d'argent,  pris  40  s.  (Inv.  d'Edouard  III, 
art.  107.) 

1346-  —  Laussas  e  dartz,  e  espazas  e  cotels,  e  genoe- 
zas,  e  platas  de  sobra.  (Règlem.  pour  la  défense  de  Mon- 
ta uban,  ap.  Favé,  Et.  sur  l'artill.,  t.  IV,  p.  vm.) 

GENET,  GENETTE,  GENETAIRE.  —  Le  genêt 
est  un  cheval  de  petite  taille,  très  vile  à  la  course, 
très  résistant  à  la  fatigue,  originaire  de  l'Andalousie 
et  qu'on  retrouve  aussi  en  Sardaigne.  Les  Maures 
d'Espagne  l'ont  utilisé  pour  leur  cavalerie  légère  et, 
à  leur  exemple,  les  Espagnols.  Les  cavaliers  mon- 
tés sur  les  genêts  prirent  le  nom  de  genetaires  qui 
s'applique  aussi  à  une  partie  de  leur  armement,  soit 
la  lance  ou  zagaie  et  la  dague.  Sur  ces  petits  cour, 
siers  de  montagne,  les  Espagnols,  au  x\T  siècle, 
chevauchaient  à  courts  étriers  comme  les  Arabes;  on 
appelait  cela  :  chevaucher  à  la  genelte.  Dans  le  har- 
nais dé  la  bête,  on  distingue  h's  étriers  à  longue 
planche  de  forme  orientale,  et  le  mors  dont  l'em- 
bouchure est  reliée    par  un   anneau  faisant   gour- 


V.  1680.  genelte,  \pp,  i  l'auteur. 


liKNOUILLËUE 


771 


mette,  posé  en  arrière  au  haut  de  la  liberté  de  la 
langue. L'exemple  ci-jointrendra>uffisammentcompte 
de  cette  particularité. 

CHEVAL 

1400.  — Si  vous  dis  qu'il  eurent  moult  de  maux  et  moult 
d'encoutres,  tant  en  Espaingne  et  enArragon  qu'en  Kate- 
loingne,  par  gens  que  on  nomme  géniteurs,  qui  lurent 
plus  tost  montés  sur  chevaux  que  on  appelle  genêts,  que 
on  ne  l'eroit  en  Franche  ou  en  Picardie,  à  plainne  terre, 
sus  lions  ronchins.  (Froissart,  t.  VII,  p.  126.) 

1^59.  _  te  roy  luy  envoya  ung  très  bel  et  puissant 
coursier  puillois  et  2  heaulx  genêts  de  l'Andelosie.  (J.  de 
Saintrê,  ch.  43,  p.  128.) 

V.    ISOO.       Et  en  Puille  maint  bon  genest. 

(Le  dict  des  pays,  Montaiglon,  liée,  des  poés.  franc., 
t.  V,  p.  109.) 

1610.      Je  mo  deschargeray  d'un  faix  que  je  desdaigne, 
Souffisant  de  crever  un  genêt  de  Sardaignc. 
(Math.  Régnier,  Satire  6,  p.  95.) 

1627.  —  Les  espagnols  reçoivent  un  grand  nombre 
d'argent  de  leurs  genêts  dont  ceux  de  Marchene  sont  les 
plus' beaux  et  les  meilleurs  du  royaume.  Ces  genêts  sont  si 
parfaitement  beaux  et  si  bien  formez  qu'il  semble  que  la 
nature  se  plaise  à  les  rendre  agréables  et  les  polisse  le 
plus  curieusement  qu'il  luy  est  possible.  Us  vont  si  vistes 
qu'il  semble,  quand  on  les  pousse  à  toute  bride,  que  quel- 
que vent  les  emporte,  et  leur  vivacité  est  si  grande  qu'on 
ne  sçauroit  presque  croire  la  hardiesse  qu'ils  ont  aux 
combats,  ni  le  courage  qu'ils  monstrent  aux  blessures... 
Si  la  nature  leur  avoit  donné  la  force  esgale  au  courage, 
ils  auraient  toutes  les  perfections  et  qualitez  qu'on  peut 
désirer  en  un  cheval.  (Davity,  Les  estats,  empires  et  prin- 
cipautés du  monde,  p.  1S5.) 

I  635.  —  Genêt  d'Espagne  :  cheval  très  vite  à  la  course, 
dont  la  meilleure  sorte  naissoit  jadis  sur  le  Taie,  près 
Lisbonne,  au  Portugal.  (Ph.  Monet.) 

ARMES  ET  HARNAIS 

1469.  —  Zanele  100  magne,  mezzane  et  parve,  in 
rationem  unius  tericii  alterius  ducati  pro  qualibet.  (Arch. 
de  Wodène  et  Ferrare,  Angelucci,  Doc.  uied..  pièce  14, 
p.  26t.) 

1476.  —  Le  suppliant  frappa  d'une  lance  genetaire 
qu'il  portoit.  (Arcli.  JJ,  204,  pièce  158.) 

1480.  — Une  javeline  ou  une  genetaire  autrement  appel- 
le javeline  d'Espaigne.  (Ibid.,  208,  pièce  141.) 

1491.  —  2  grans  baunerolles,  façon  de  serviettes...  à 
lyer  à  l'cntour  de  sa  teste  (du  roi)  quant  il  court  ses  che- 
vaulx  à  la  genecte.  (9e  Cpte  roy.  de  P.  Hriconnet,t°Tù  v°.) 

1498.  —  Eslradiotz  sont  gens  comme  genetaires,  ves- 
tnz  à  pied  et  à  cheval  comme  les  Turs.  (Commines,  Mou., 
p.  fiOO.) 

1509.  —  Pour  une  paire  d'estrivières  de  enir  rouge 
l'aides  à  la  genecte,  larges  de  3  doiz  et  doublées  de  mesme 
cuvr,  pour  servir  à  un  des  grans  clievaulx  du  roy,  21  s. 
6  d.  (Cpte  de  l'écurie  du  roi,  f  143.) 

1515.  —  A  Pierre  Koucher,  esperonnicr  du  feu  roy... 
pour  avoir  reblanchi  3  grans  mors  fait:  à  la  gainette,  pour 
3  des  grans  clievaulx  de  l'escurie...  qui  ont  servi  .i  lob- 
sèque,  22  s.  6  d.  (Cpte  de  l'obseque  de  Louis   XI!,  1   55.) 

1567.  —  Capitaines  et  janissaires  (d'Alger),  présen- 
tirent à  l'ambassadeur  (de  France)  un  beau  cheval  turc 
enharuaché  à  la  geuette  pour  le  porter  jusques  au  palais. 
(Nicolay,  Pérégrinat. orient.,  1.  1,  p.  13.) 

1568.  —  Hora  guarda,  cbe  ritrovandoti  contra  ad  un' 
arma  inbastata,  cioe  partesana,  o  lancione,  o  gianetla. 
(Ach.  Marozzo,  Fiore  dell'armi,  fj  44.) 

1593.  —  Je  m'asseure  que  plusieurs  hommes  de  clie- 
veal  blasnieroiit  les  gencttes  baslardes,  en  ayant  usé  peut 
eslre  mal  à  propos,  soit  pour  n'avoir  estébien  l'aictes,  ou 
à  faulte  d'avoir  bien  recognu  l'inclination  des  chevaux 
qu'ils  en  auront  embouchez,  ou  les  proportions  particu- 
lières de  la  bouche  >'t  du  cil,  et  mesmes  qu'il  semble,  à 
voir  sommairement  la  gourmette  ainsi  faicte  d'une  pièce 
joincle  à  la  moitié  entière  et  si  haulte  que  cesta  forme 
d'embouchure  doive    apporter  beaucoup  de  rudesse  et  de 


confusion  à  la  bouche  du  cheval,  (tes  préceptes  de  la 
Broùe,  1.  3,  p.  17.) 

1598.  —  Aussy  ceste  infanterie  espaignolle  a  faict  des- 
puis 100  à  120  ans,  en   ça  de  très  hc.mx  actes,  b'j  estant 

mieux  accommodée,  qu'auparavant  ceux   d ste  nation 

s'estoient  jetiez  à  portei  la  zagaye  et  estre  genitaires  a 
mode  des  mores  et  arabes,  armes  cit.-  p  oui  si  bien 
convenantes  que  les  armes  de  l'infanterie  cTaujourd'huy. 
(Brantôme,  Gr.capit.  estrang.,l.  1,  ch.  16.) 

1627.  —  Ginela.  —  Un  dard  d.-  capitaine...  Chevaucher 
à  la  genette;  c'est  avec  les  estriers  fut  cours.  (Ces.  Oudin, 
Le  Thrésor  des  3  langues,  f"  2. 16.) 

1690.  —  Mus  à  la  turque  dont  la  gourmette  est  d'une 
seule  pièce  et  faite  comme  un  grand  anneau;  il  est  aussi 
en  usage  en  France  en  quelques  occasions. 

1755.  _  On  l'arrête  au  haut  de  la  liberté  de  la  langui 
d'un  cheval  en  y  faisant  passer  le  menton.  (Manuel  lexique.) 

GENETTE.  —  Quadrupède  du  genre  des  civettes 
et  se  rapprochant  de  la  taille  du  chat.  Son  pelage 
gris,  tacheté  de  noir,  avec  queue  à  anneaux  noirs, 
occupe  une  place  assez  importante  parmi  les  four- 
rures anciennes.  J'ignore  à  quel  genre  il  convient  de 
rapporter  la  geuette  noire  tachetée  de  roux. 

1391.  —  A  Jacob  de  Marueil,  pelletier,  pour  41  peaulx 
de  genettes  brunes  et  raclées  de  taches...  chacune  22  s. 
ob.  p.  valent  40  1.  10  s.  p.  (3°  Cpte  roy.  de  Ch.  Poupart, 
f»  22.) 

1485.  —  Ne  doibvent  aussy  (les  seigneurs)  porter  er- 
mine  mouchetées  ne  genettes  noires  excepté  celles  quy 
«ont  descendues  d'estoch  et  d'armes  de  rois,  de  ducs  et 
de  princes  de  droicte  ligne.  (Aliénor  de  Poitiers,  p.  264.) 

1492.  —  115  peaulx  de  genectes  grises  à  fourrer  une 
robbe  gaulcourte  de  veloux  noir  (pour  le  roi)  au  leur  de 
20  s.  t.  la  pièce.  (10°  Cpte  roy:  de  P.  Driconnet,  fJ  142  v°.) 

1620.  —  La  geuette  est  un  animal  presque  semblable 
à  la  fouine,  approchant  en  grandeur  et  grosseui  aux  chats 
d'Espagne...  Il  y  a  de  2  sortes  de  genette,  la  rare  et  la 
commune.  La  commune  est  grise  mirouettée  et  tavelée 
de  noir.  L'autre  qui  est  l'excellente  et  rare  a  le  poil  noir 
et  luisant  comme  un  satin  ou  panne  de  velours  noir,  elle 
est  marquée  et  mirouettée  de  placques  et  taches  rousses 
qui  tirent  sur  le  rouge  d'une  merveilleuse  beauté,  (lavyn, 
Théâtre  d'honneur,  1.  3,  p.  518.) 

GENOUFLIXOIR.  —  Prie-Dieu. 

1633.  —  Plus  le  grand  genounixoir  doré.  (Ino.  de  l'égl. 
S.  André  de  Bordeaux,  p.  384.) 

GENOUILLÈRE.  —  Dans  la  série  des  sceaux,  la 
genouillère  est  la  première  pièce  rigide  appliquée 
sur  les  chausses  de  mailles,  a  la  défense  du  genou  de 
l'homme  d'armes.  On  la  trouve,  en  effet,  en  1:301  sur 
le  sceau  de  Jean  de  Chàlon  et,  L'année  suivante,  sur 
celui  du  comte  d'Artois.  Quoiqu'il  en  soit,  ce  premier 
obstacle  réel  opposé  à  l'effet  des  armes  conton  lantes 
i  orrespond  aux  dernières  années  du  XIIIe  siècle  et  si 
la  mention  en  est  rare  dans  les  textes,  cela  lient  à 
ce  que  cette  pièce  est  souvent  confondue  avec  la  grève 
ou  le  cuissot  auquel  elle  devient  adhérente  dans  l'ar- 
mure de  transition  du  XIVe  siècle. 

l.a  genouillère  est  primitivemenl  une  rondelle  hé- 
misphérique ou  conique  fixée  sous  le  pli  de  la  jambe 
par  une  courroie  ou  jarretière.  Au  momentde  l'adop- 
tion  des  cuissots  el  -rêves  d'acier,  elle  s'allonge  el 
prend  plus  exaetementla  forme  du  membre  qu'elle 
garantit.  On  y  ajoute  des  ailerons  particulièrement 
développés  du  côte  extérieur  el  sou  mode  d'attache 
la  fixe  définitivement,  par  des  rivets,  au  cuissot  et  à 
la  jambière  dont  elle  recouvre  alors  les  extrémités. 
Malgré  les  variétés  a~>ez  nombreuses  que  présente  la 
genouillère  depuis  son  apparition  dans  l'armure  jus- 
qu'à la  lin  du  xv«  siècle,  elles  peuvent  se  réduire  à 
trois  types  principaux,  celui  delà  rondelle  proprement 


GENOUILLÈRE 


Fin  du  xiv  s.  —  Genouillère  à  pointe. 
App.  à  M.  W.  Riggs. 

dite  et  ceux  pour  lesquels,  outre  la  figure  ci-jointe, 
nous  renvoyons  aux  pages  60,  61  et  63  de  ce  Glos- 
taire. 

Dans  le  costume  civil  de  l'époque  de  Louis  XIII  les 
genouillères  sont  des  canons  de  linge  ou  de  dentelle 
à  plis  serrés,  flottant  à  la  hauteur  du  genou  avec  un 
épanouissement  analogue  à  celui  des  bottes  élégantes 
qu'on  portait  alors. 

1348.  —  Genualia,  gallice,  genouillier;  al.  :  genouil- 
liéres.  (Gloss.  lat.  gall.,  Bibl.  Richel.,  ms.  4120.) 

1423.  —  Prn  uno  pare  schynbaldesvanplates  protebiis 
virorum,  2  s.  (Cpte.  de  l'exécution  de  Henry  Bowet,  Ar- 
chaol.  journ.,  t.  XIX,  p.  164.) 

1644.  —  Ce  rond  de  botte  fait  comme  le  chapiteau 
d'une  torche  dont  on  a  tant  de  peine  à  conserver  la  cir- 
conférence qu'il  faut  marcher  en  escarpillant  les  jambes., 
la  mode  en  est  déj.i  changée  et  ces  genouillères  rondes, 
et  estallées  ne  sont  que  pour  les  grosses  bottes.  {Les  lois 
de  la  galanterie  franc.) 

GENTILHOMME.  —  Canon  de  bois  lardé  de  pointes 
de  fer  el  chargé  à  mitraille. 


1599.  —  Canon  dit  gentilhomme,  d'après  J.  Boillot. 


1599.  —  Il  m'a  semblé  bon  de  représenter  icyun  ins- 
ii  umenl  appi  lé  gentilhomme  faict  de  bon  et  fort  bois,  long 

il.  .;  :i  1  |,ii-iis,  i;i"s  rn  . i i.i in-,  <ii-  s  ,i  '.i  poulcea  par  le 

derrier  et  par  le  devant  de  "  poulce  .  pe inviron  ce 

i  y  mettre  lo  poing  et  jusque  a  un  pied   pn 
derrier.  Lii  de  cen  lei  de  rei  en  3  ou  t  lieux  el  garni  d'- 
il'  ri  i ne  mon  itre  la  ligure.  Le  chargerez  de 

•i  ou  •!  livret  do  pouldre  bien  ma    ive  el  balterei  de  i re 

ou  foin  bien  délié,  puis  l'emplirez  de  cailloux,  de  pierres, 
.  h i eaux  de  fer,  cl  i  '•< appe    i  I  ebaux 

vive  en  pouldres,  Estant  plein,  vous  le  bourrerez  parle 
devant  avec  un  lapon  de  bois  bien  laid  et  cloué,  puis  ferez 
un  petit  trou    ur  la  culs    b,  qui   oi  a  la  lumii  i  e  pour  amor- 

■  e "'  en  un  i  anon  i  •  \  fei  i  i  une  fusée  de  oa  7 1 lues 

r  i  ju  le  poui  mettre  aud.  trou  el  l'j   tei  ■<■  bien    la 

quelle    vou    emplirez  de  i poudre  bien  ma    Ive  ■■<■ 

"M'/.  (Jos.  Boillot,  Artificei  ■/'■  /•■»,  ch.  7t.) 

GEOLIER.  -  -  Les  règlement    dn  Gh&telet  de  Paria 

tentèrent  pas  d'éi  im  er  le  i  lei  gé  du  pei  on 

ml  de  la  geôle;  ila  impoièrenl  à  aea  fonctionnaires 
un  costume  toul  è  faJI  en  rapporl  avei  loi  liabitudoa 
du  lemp  . 


1372-  —  Nul  ne  sera  receu  en  l'office  de  geôlier  s'il 
n'esl  pur  lay  ou  marié,  et  continuellement  porte  l'habit 
rayé  ou  party  ou  soit  sans  tonsure. (Instruction  île  la  geôle 
du  Chastelet  de  Paris,  ap.  Leber,  t.  XIX,  p.  173). 

GEORGET.  —  Sorte  de  pourpoint  ou  casaque  ajus- 
tée sans  manches,  faisant  partie  du  costume  civil  et 
militaire.  L'aunage  employé  à  sa  confection  donne 
exactement  l'idée  de  sa  longueur. 

1470.  — Une  houppelande  d'escarlate  violette,  fourrée 
par  en  bas  de  martres  seblinnes  et  encorsée  de  georget, 
prisée  44  1.  p.  (Cpte  de  Jehan  de  Beaune,  Bibl.  Rickel., 
ms.  4487,  P  il.) 

1491 .  —  Une  aulne  de  satin  cramoisy  et  une  aulne  do 
s  1 1  i  1 1  tanné  pour  faire  ung  georget  sans  manches,  my-party 
desd.  couleurs  (pour  le  roi)  14  1.  t.  —  Autre  (semblable) 
doublé  de  niesmes  pour  servir  aud.  Sr.  à  mettre  et  porter 
soubz  son  harnnis  14  1.  t.  (9"  Cpte  roi/,  de  P.  Briconnet, 
f  (57  v"). 
V.   1500.     Mon  comble  est  à  la  tatière; 
Or  ay  que  ne  suis  là  pendu. 
Mou  jeorget  n'a  pièce  entière. 
(Mystère  de  S.  Christophe,  l"  journée.) 

GEORGET.  —  1603.  —  La  faulse  teinture  s'appelle 
georget  ou  petit  bleu  et  pour  les  couleurs  on  employé  bien 
souvent  par  (pour)  cochenille  du  bresel,  bois  campêche  et 
antres  matières  défendues  pour  teindre  en  bon  teint.  (bélib. 
du  conseil  du  commerce,  Doc.  inéd.,  t.  IV,  lr°  sér., 
p.  111.) 

GERFAULT.  —  Sorte  de  tenailles  ou  crochet  dont 
notre  texte  détermine  suffisamment  l'emploi. 

1527.  —  Ung  gerfault  pour  prendre  les  boys  en  l'eau. 
(lnv.  d'un  engin  île  balisage  à  Blois.) 

GERGAULT.  —  Cette  pièce  du  vêtement,  qui  n'est 
signalée  par  aucun  lexicographe,  réclamerait,  pour 
être  déterminée,  des  citations  plus  nombreuses. 

1541.  —  A  Robert  de  Luz,  brodeur  du  roy,  ung  grant 
gergault  de  taffetas  noir  picqué  à  "2  endroits  (faces)  à  me- 
nuz  jours,  pour  la  façon  et  pour  coton,  lot)  s.  t.  (\'i"  Cpte 
roy.  de  Nicolas  de  Troyet,  I"  241.) 

1574.  —  Ung  gergault  de  camelot  sur  serge  my  usé, 
bandé  de  vellour,  prisé  8  s.  (lnv.  de  Quenonadi.) 

GERLE.  —  Jatte,  sébile  de  bois  ou  baquet  évasé', 
saloir,  tine  à  porter  la  vendange.  Eu  Bourgogne  jarle 
esl  un  petit  cuvier  à  lessive. 

1362.  —  l'negelle  ou  un  vasselà  mesurer  les  vasseaulx 
-il  lea  vms  que  l'on  vent  à  détail  en  icelle  ville  (Châlon). 
[Arch.   U.  'J3,  pièce  61.J 

1453.  —  im'  gerle  de  sapin  à  saler  char.  [Vente  des 
de  J    j/ues  Cœur,  f°  275.) 

\\i    sicilc.  —  Su  voulez  avoir  belle  lessive  et  que  vos 

linceuj  s nt  beaux  al  blans,  la  première  fois  que  vous 

getterez  la  lessive  dessus  la  jarle,  certainemenl  vous  devez 
dire  en  la  gectant  :  Dieu  j  ait  part  et  Mgr  sainct  Cler. 
i  Evang.  des  quenouilles,  p.  02.  i 

GÉSINE.  —  Étal  d'une  femme  en  couches.  \  ce 
i,  ol  vieilli  se  rattache  le  souvenir  du  luxe  un  peu 

fastueux    des    daines    blanches    dont    les    babiluibs 

royales  et  princièrea  onl  abandonné  aux  historiens 

.1rs  té fnage   miles  à  recueillir.  liés  le  \i\   siècle 

cependant,   In  bourgeoisie  chercha  à  se  pion ir 

contre  los  abus  de  ces  coutumes  ruineuses,  mais  qui 
s blont,  en  dépit  des  lois  somptuaires,  avoir  per- 
sisté pendant  toule  la  durée  du  siècle  suivant. 

V.  1240.     La  'i ■  jul  o!  lit  mi  joi    pa  i 

i nul  i  ■    dame   i  euh  ni  pai  h i 

(Macaire,  v.  1387.) 

\ .  128I .       l'r remi  nt,  une  petite  paiolli  d'argon 

.  ,   ..  , ,  Un  pol  'i  ai   anl  a  mettre  lail  a  oou- 
■ ,     lo,  un  polit  bassin  d'argent,  un  enbo lier,  une  petite 

Igor  p  ip i"' u'ilor  dargont. 

it        t  u.  lit  'i  airain  a  ' i  I  ■ l ■ 


GESINE 


773 


2  coquemars,  2  bal  d'asne  el  2  bassina  creux  dont  l'un 
soil   plus    granl   que   L'autre.   —   II.   2  paveillons  blans, 

3  sarges  verdes  à  mettre  sur  les  lis  des  femmes  qui  ser- 
viront reniant,  3  petiz  couvertoirs  de  gris  rouge,  dont  l'un 
soit  meilleur  etplus  granl  que  les  autres  pour  la  ilanie,  et 
scia  de  1000  iloz  de  gris  et  chascun  des  autres  deux  de 
Sun  ios,  el  un  couvertoii  de  dos  de  conins  pour  la  femme 
de  chambre.  —  II.  6  paires  de  dras  de  lin  pour  lis,  de 
2  t> n  1 1  es  et  demie  et  2  paires  de  2  toiles  pour  la  femme 
de  chambre. 

It.  —  Pour  fère  '2  petis  couvertoirs  pour  le  bers  de 
l'enfant,  700  ventres  de  menu  vair  et  pour  l'ère  2  autres 
couvertoirs  pour  led.  enfant,  600  dos  de  brun  gris.  — 
It.  Faut  avoir  pour  les  4  couvertoires  dessud.,  11  aunes 
de  drap  vert  à  l'aune  de  Paris,  qui  soient  toutes  prestes 
et  retraittes  et  les  autres  couvertoirs,  pour  les  femmes, 
soient  aussi  de  drap  vert. 

It.  —  4  escuelles  d'argent  pour  porter  papin  à  l'enfant 
et  pour  mettre  le  fleur  (farine)  dedens,  pour  estre  plus 
nettement  et  à  couvert.  —  It.  Un  samit  de  verde  soie 
vert,  et  y  ait  3  croix  d'or,  pour  saindre  l'enfant  ou  bers, 
qui  soient  larges  de  3  doies.  —  It.  2  coffres  pour  mettre 
les  couvertoirs  et  le  linge  dud.  enfant.  —  It.  Faut  avoir 
des  chandelles  de  bougie  blanches  pour  la  gésine  de  mad. 
dame  de  Nevers,  et  pour  l'enfant  y  en  ait  de  grandes  et 
de  petites  et  pourra  savoir  led.  trésorier  combien  il  y  en 
faut,  de  quelle  grosseur  et  quelles,  de  vers  Guillin,  l'es- 
picier,  qui,  toujours  en  a  fait  avoir  à  ma  dame  en  ses 
gésines.  —  It.  Faut  avoir  3  cotes  à  relever  de  drap  gris, 
fourrées  de  dos  de  conins,  l'une  pour  la  femme  de  chambre, 
l'autre  pour  la  berceresse  et  l'autre  pour  la  norriee.  — 
It.  Une  hoppelande  de  brun  gris,  fourrée  de  rouges  gris, 
pour  la  dame... 

Che  sont  les  choses  qui  l'aillent  pour  le  gésine  madame. 
Premiers,  une  chambre  de  veluyau,  broudée  et  garnie  de 
16  tapis  et  de  8  sièges  broudés  de  veluyaus  de  drap  d'or 
et  coustera  bien  environ  1500  1.  p.  —  5  oreilliez  broudés 
as  pierles,  700  1.  p.  —  Un  esprevier  de  ccndal  d'or  garni 
de  12  tapis,  de  2  coustrepointes  et  de  2  douilles,  d'environ 
200  1.  p.  —  Un  couvretoir  de  drap  d'or,  fourré  d'ermine, 
d'environ  200  1.  p.  —  Une  robe  de  3  garnemens  pour  le 
jour  du  regard,  de  veluyau  broudée,  d'environ  400  1.  p. 
—  It.  Pour  l'encourtinenient  du  jour  du  regard  et  des 
relevalleset  un  pavellon  pour  baingnier,  d'environ  300  1.  p. 
Some  par  ma  dame  4500  1.  p.  Pour  l'enfant,  un  couvretoir 
de  drap  d'or,  forrée  d'ermine.  Un  couvretoir  d'escarlatte, 
fourré  de  menu  vair.  Un  couvretoir  de  vert,  fourré  de 
gris.  Un  couvretoir  de  pers,  fourré  de  blanc  de  conins. 
Une  peliche  d'ermine.  Une  peliche  de  menu  vair.  Et  sont 
ces  deux  pour  porter  l'enfant  bauptiser.  Une  pelliche  de 
blans  de  conins  espurés,  pour  chaufer  l'enfant.  Un  espre- 
vier  de  toille  vert,  pour  gésir  l'enfant  lez  les  nourrices. 
Un  couvretoir  de  gris  pour  la  nourriche.  Un  couvretoir 
d'escureus  pour  la  bercheresse.  2  sarges  pour  eaus  deus. 
Une  paielle  d'argent.  Un  poct  (pot)  d'argent  pour  mettre 
le  lait.  Une  cuillier  d'argent.  2  marraines  pour  porter 
l'enfant  au  fons.  2  bers  et  2  liens.  Et  porra  tout  pour 
l'enfant  couster  environ  300  1.  p.  Somme  tant  pour  ma 
dame  comme  pour  l'enfant  environ  4800  1... 

Avis  des  choses  qui  faillent  pour  la  gésine  ma  dame. 
Premiers  il  faut  une  robe  de  brodeurs,  que  elle  auravestue, 
quant  un  la  voudra  lever  pour  relever.  Il  faut  un  couvre- 
tour  de  draps  d'or  fourré  d'erniines  200  1.  lue  chambre 
de  broderie  à  parer  1100  1.  Il  faut  2  ciez  pour  2  liz,  qui 
seront  l'un  delez  l'autre  et  les  courtines  qui  y  afférent  et 
2  chèveciez  et  seront  de  eeml.il  vert  tout  plain. 

Il  faut  2  linceus  pour  mettre  sur  la  coustepointe  brodée 
de  très  fine  toille,  si  bons  et  si  déliez  que  l'euvre  de  la 
coustepointe  paire  par  mi.  I.a  chambre  toute  couverte  par 
dessus  le  ciel  et  toutes  parrois  aussi  couvertes  tout  de 
tartaire  ou  de  cendal,  tout  d'une  i  oulour  semez  d'aucune 
euvre  nouvelle.  Toute  la  chambre  sera  couverte  par  terro 
de  tapis  de  la  couleur  dessud.,  et  semée  de  pareille  se- 
nieure.  Il  faut  5  oreilliers  de  broudeure  beaus  et  riches 
à  parer.  Il  faut  un  couvertour  de  drap  d'or,  fourré  d'ermine 
pour  l'enfant.  Un  autre  dYscarl.de  l'nnn  é  de  vair.  Un  autre 
fourré  de  gris.  Une  courtine  vert  de  12  toillez.  2  cour- 
tines de  toilles  vert  de  8  lez  la  pièce.  Il  faut  2  berceus, 
un  pour  jour  et  un  pour  nuit,  2  liens,  l'un  broudé  des 
armes  de  Flandres  et  de  France  el  sera  de  jours,  l'autre 
de  soie  tout  plain  qui  sera  de  nuit...  Soient  faites  les 
semeures  de  ces  ouvrages  d'aucune  belle  euvre  nouvelle. 

Che  sont  les  présens  que  l'on  a  l'ait  à  Gand  à  madame 
de  Flandre.  Premiers  :  li  ahhey  de  S.  Bavon  2  coquilles 
peerles  à  couvercles  amailliés.   II.   un  pastoreaus  doreyl 


trompant.  It.  un  crosequins  dorez  amailliet  à  couvercle. 
Et  ches  jouaus  sont  nus  à  le  maison  Ricart  le  Reude. 
{Arch.  du  Nord,  Chambre  des  Cptes,  n»»  2217  et  434?  bis, 
extr.  Dehaisnes.) 

1309.  —  La  revue  qui  nouvclctnent  estoit  relevée  de 
dame  Blanche  dont  elle  avait  geu  à  JalVe  arriva  à  Sayête. 
(Joinville,  p.  279.) 

1377.  —  Des  femmes  en  (.■miches.  —  Comme  à  cause 
des  grandes  et  excessives  dépenses  qui  s'étaient  laites  et 
se  lésaient  de  jour  en  jour  aux  couches  (Jazilhas)  et  aux 
relevailles  des  femmes,  plusieurs  habitans  du  château  de 
Limoges  fussent  et  sont  venus  presque  à  consommmation 
de  tous  leurs  biens,  nous  voulant  et  ayant  à  cœur  d'exiler 
cet  abus;  ouie  sur  ce  la  plainte  à  nous  faite  par  les 
habitans  dudit  château,  établissons  et  ordonnons  à  per- 
pétuité que,  dans  les  couches  à  venir,  aucune  dame  ou 
femme,  de  quelque  état  ou  condition  qu'elle  soit,  en  visi- 
tant les  femmes  en  couches  ou  autrement  de  quelque 
manière  que  ce  soit,  ne  puisse  ni  ne  doive  faire  aucune 
dépense.  Pareillement  que  la  femme  en  couches  en 
(l'honneur)  de  celles  qui  la  visiteront  ne  doive  ni  ne 
soit  tenue  de  faire  aucune  dépense. 

C'est  aussi  pour  semblable  raison  que  prohibons  à  per- 
pétuité que  aucune  dame  ou  femme,  de  quelque  état  ou 
condition  qu'elle  soit,' ait  l'audace  ou  la  présomption  en 
ses  relevailles,  d'inviter  à  manger  ou  autrement  aucune 
des  dames  qui  l'accompagneront  ce  jour  là  à  l'Eglise  ; 
mais  celles  qui  l'accompagneront  quand  de  l'Eglise  elles 
seront  venues  à  l'entrée  de  la  porte  de  la  femme  relevée, 
celle-ci  reçue,  qu'elles  soient  tenues  de  la  saluer  et  de  la 
laisser.  Cependant  pour  cela  il  n'est  pas  dans  notre  in- 
tention qu'elles  ne  puissent  bien,  en  la  manière  accou- 
tumée, accompagner  la  femme  relevée,  ainsi  qu'il  est 
d'habitude. 

Nous  prohibons  pareillement  que  ladite  femme  relevée 
ou  son  mari,  ou  aucune  autre  personne,  en  leur  nom  ou 
par  leur  ordre,  doive  donner,  faire  ou  destin-  r  à  aucun 
de  leurs  parents  ou  autres  aucun  présent  en  aucune  façon, 
excepté  au  compère  seulement,  —  et  ce,  à  la  peine  de 
vingt  sols.  (Ordonnances  des  Consuls  de  Limages,  ap, 
Leymarie,  Le  Limousin  historique,  t.  1,  p.  414.) 

1388.  —  Pour  le  sallaire  d'avoir  amené  en  leurs 
brouettes,  de  l'ostel  Michiel  du  Sahlon  en  l'ostel  dudit 
argentier,  la  somme  de  4000  liv.  t.  pour  convertir  et  em- 
ploier  au  fait  de  la  gésine  de  lad.  madame  la  royne. 
(Comptes  royaux,  Cit.  Laborde,  Glossaire.) 


V.  1400.  —  Gésine.  Extr.  d'un  ms.  ital.  app.  à  l'auteur. 


1427. —  Unggrant  couverloir  de  parement  de  gésine 
lequel  est  doublé  de  toille  blanche  et,  couvert  de  très  fines 


774 


(iESINE 


erminnes,  bordé  tout  autour  excepté  le  cliief  de  drap  d'or 
de  Luques  d'environ  3  quartiers  de  large,  bien  viel  et 
bien  usé.  (Cple  roij.  de  J.  de  fiochecliouurt,  f°  23  v°.) 

1453.  —  En  la  chambre  de  mad.  dame  (Yolande  de 
France,  3"  fille  de  Charles  VII)  eut  son  lit  et  autre  pareil, 
et  tout  d'un  cousté  de  lad.  chambre,  et  de  l'autre  part 
estoit  la  cheminée,  la  porte,  et  entre  ladicte  cheminée  et 
le  pignon  avoit  ung  petit  lit,  et  au  pignon  une  croisée, 
et  en  l'autre  pignon  avoit  une  porte  qui  alloit  en  une 
arrière-chambre.  Et  pour  ce  falloit  faire  selon  la  chambre. 

La  chambre  fut  toute  tandue  d'un  surciel,  tant  qu'elle 
avoit  de  long  et  comprenait  tous  les  deux  litz,  et  tout  le 
devant  estoit  frangié  de  franges  noires  blanches  et  rouges 
et  toutes  les  murailles  du  cuusté  des  lit/,  et  pignons  es- 
toient  pareilles  dudict  surciel,  et  tout  estoit  de  îlamas  bleu 
et  la  courtine  qui  estoit  tout  au  long  de  la  chambre  estoit 
de  tafl'etaz  bleu;  et  entre  les  deux  litz  avoit  une  courtine 
et  place  pour  mectre  la  cuve  et  un  pavillon  pour  mectre 
dessus  lad.  cuve,  et  sur  son  lit  avoit  ung  eouvertoucr 
d'escarlate  couvert  d'ermines  mouchetées  et  les  bords  de 
veloux  cramoisy  des  deux  lez,  et  dessus  un  linceul  bien 
grant  de  fin  linoinple,  et  dessus  de  grans  carreaux  de 
drap  d'or  plus  loties  que  larges,  et  aux  coustés  de  petites 
lampes  d'argent  plaines  d'ozellès  de  Chippre  et  autres 
bonnes  sauteurs,  et  à  son  chevet  ung  oratoire  et  bénitier 
et  chaire  ployée. 

Item  sur  l'autre  lit  avoit  pareil  couvertouer  d'escarlate 
fourrée  de  menu  ver,  les  hors  de  veloux  bleu  de  deux 
lez  et  des  carreaux  noirs  et  bleuz,  et  la  chambre  bien 
tappicié. 

...  It.,  dix  jours  après,  madame  de  Savoye  envoya  à 
madame  la  princesse  une  très  belle  chambre  de  ve- 
loux cramoisy  brodée  et  bien  enlevée  de  persounaiges, 
hestes  et  oiseaux  et  de  perles,  rubis  et  dyamans;  mais  elle 
ne  fut  tendue  jusques  les  lièvres,  que  mad.  dame  la 
princesse  avoit  pour  lelet,  fussent  passées;  car  l'on  dit  que. 
en  nulle  chambre,  ou  femmes  sont  pour  avoir  enITans,  ne 
doit  avoir  nulz  personnages,  doublant  que  la  femme  eust 
i  -il  eti-l  aucune  ymagimiciun  dent  inconvénient  ad- 
venist,  etpource unie  dit  est,  sa  chambre  fut  toute  tan- 
due dclileu.  [Chartrier  de  Thouars. —  lievue  des  Soc.sat'., 
1873,  l"  sem.,  p.  483-5.) 

1470.  —  A  Willemet,  charpentier,  tapicier  du  roy, 
pour  avoir  taillé  ung  paveillon  de  taffetas  vyollet  pour 
servir  a  mettre  sur  le  lit  de  lad.  dame  (la  reine)  durant 

10  i.  t.  —  Pour  une  livre  de  soyo  de  plusieurs 

sortes  dont  il  a  fait  20  aulnes  de  franges  pour  led.  pa- 
veillon, 110  s.  t.  —  Pour  sallaire  d'avoir  l'ail  lesd.  20  au- 
nes, 16  s.  8  d.  —  Pour  avuir  fait  i  pommettes  et  4  escus- 
sons  de  lil  d'or  aux  i  coings  dud.  paveillon,  lô  s.  10  d.  — 
Pour  nue  charnière  et  un  locquet  de  fer  pour  tenir  led. 
pavillon,  22  s.  0  d.  —  2  onces  de  soye  dont  a  esté  cousu 
led,  paveillon,  20  s.  t.  (CiUes  de  la  Cour  de  Louis  XI. 

1  117.) 

1474.  —  Au  siège  de  l'oratoire  est  le  coffre  des  reliques 

?tie  mad,  dame  prestoitaux  fe in  ointes  d'enf- 
ant, lequel  coffre  esl  ployé  d'uni  ète  cousue. — 
i  ne  grant  couverte  herminée  pour  mectre  sur  lei  lietz 
quand  le    I ichenl  [Inv  dt   la  Ctette  de  Mont- 

■  '      |  Î8.) 

1485.  —  Naitiance  de  Muni-  de  Bourgogne.  —  La 
chambre  de  mad.  dame  c  toit  grande  el  y  avoit  -'     i 
l'un   emprez   l'autre  d'un   rang  .-i   ; lieu  des 

2  licts  y  avent  une  allée  bien  do  I  ou  ■•  pied    de  lai 

It.  An  c    it  di   i    II i1"  i  -  le  chevet  de    -  licl    e  toil 

une  grande  i  haire  il  liaull  do    par  den  ièi  e  cornu 

chs        du  tom]     ,  '    i  h.  y  avoil  une  cou- 

tnt  le  fou  et  estoit  cette  i  luchette  bs 

i  oulli  i    ne  i  elle  i  que  l'on  i tte  d ib    le     licl  i. 

—    II.   H    v  avoil  un  grand    oicl    de    drap    de    damaa 
lequel  ciel  comprenoil  tous  les  2   grandi  licts  et  y 
avoit  m  verd  tout  autour  cestG  en 

Irée  •'  le  'i    coui  tine    estoienl  cou  me    su  ciel 

el  ne  couraient  point  celle    des  pieds,  et  n'approcl n( 

point  l'une  i  i  lai  gc  que  l'allée  e  loti  entre  i" . 

tul tes  gouttière    du 

■  ici  i   loienl  di    oye  vordo 

Aux  pieds  des  2  , 1 1  licl  I  autri    coin  Uni 

I  h  i .i.i  .  .iiNiii. ■   Ici   aulli  n  ol  ■   toienl  la  il. 

irn   toute    deu)i  ji I  m 

,  quand  'm  m."  toienl   ce  d,   ooui tino 

.0  que  le  .  iel,  el  ■  -  ou  9  pied    I i 

m       .i  quand  on  voulolt,  on  Ici  ol t 

loul  prej  qu  point  l'allée  enti  e  I6i  2  licl  i, 


mais  de  jour  elles  estoient  ouvertes  autant  que  l'allée 
entre  les  2  licts  portoit.  Au  milieu  des  2  grands  licts  il  y 
avoit  une  pareille  courtine  laquelle  estoit  troussée  tout 
hault  comme  l'on  trousse  courtines  et  estoit  toute  serrée 
au  bout  dessus  la  chaire  et  ceste  là  n'estoit  jamais  tendue. 
Ces  3  courtines  dont  j'ay  ici  parlé  on  les  appelle  traver- 
sâmes et  ay  ouy  dire  que  quand  la  royne  de  France  gist 
elle  en  a  une  plus  et  est  au  travers  de  la  chambre,  mais 
madame  la  duchesse  de  Bourgogne  ne  madame  de  Cha- 
rollois  sa  belle  fille  n'eu  avoit  que  3  comme  ey  dessus  est 
escript. 

La  couchette  estoit  tendue  d'un  pavillon  carré  aussy 
grand  que  la  couche  estoit,  aigu  amont  et  avoit  aud.  pa- 
villon tout  autour  courtines  de  salin  verd  lesquelles  es- 
toient cousues  aud.  pavillon,  mais  aux  2  costés  les  cour- 
tines estoient  fendues  pour  les  lever  de  quelque  costé  que 
l'on  vouloit  et  estoit  le  dessus  dud.  pavillon  de  damas  verd 
comme  le  ciel  des  licts.  La  chambre  autour  n'estoit  ten- 
due que  de  soye  verde  et  au  bas  tonte  tapissée  de  tapis 
velus  jusques  à  l'huis  et  entre  les  2  grands  lict  et  tout  par- 
tout. Les  2  grands  licts  et  la  couchette  estoienl  couverts 
d'ermines  arminées  et  le  dedans  lesd.  couvertoirs  estoit 
de  lin  drap  violet  et  passoit  le  drap  violet  bien  3  quartiers 
la  panne  et  le  drap  pendoient  bien  à  terre  aulne  et  demie 
et  est  à  scavoir  que  l'on  mect  toujours  la  panne  dehors. 

Dessus  ces  couvertoirs  il  y  avoit  2  beaux  draps  de  fin 
couvreehief  de  crespe  empesé  qui  trainoient  plus  long 
que  les  couvertoirs,  et  la  couchette  estoit  couverte  comme 
les  grands  licts  et  estoient  tous  les  licts  rebrassez  comme 
pour  s'y  coucher,  mais  les  couvertoirs  d'ermines  estoient 
si  hault  que  l'on  ne  voyoit  point  les  draps  sinon  au  che- 
vet, et  estoit  led.  chevet  couvert  de  drap  de  crespe.  Sur 
chaque  grand  lit  avoit  sur  le  chevet  un  carreau  et  estoient 
lesd.  carreaux  de  3  quartiers  de  long  et  de  2  de  large  ou 
environ.  La  chaire  qui  estoit  entre  les  2  grands  licts  estoit 
couverte  depuis  lo  haut  jusques  au  plus  bas  de  drap  d'or 
cramoisy,  et  un  carreau  de  même  dans  lad.  chaire. 

En  lad.  chambre  il  y  avait  ung  grand  dressoir  sur  lequel 
il  y  avoit  4  beaux  degrez  aussi  longs  que  le  dressoir  es- 
toit large  et  tout  couvert  de  nappes;  led.  dressoir  et  les 
degrez  estoient  touts  chargez  de  vaisselles  de  cristalle 
garnies  d'or  et  de  pierreries  et  sy  en  avoit  de  lin  or,  car 
toute  la  plus  riche  vaisselle  du  ducq  Philippe  y  estoit, 
tant  de  pots,  do  tasses  comme  decouppes  de  lin  or.  Autres 
vaisselles  et  bassins  lesquels  on  y  met  jamais  qu'en  tel 
cas.  Entre  autre  vaisselle  il  y  avoit  sur  led.  dressoir  3  dra- 
geoirs  dont  l'un  estoit  esliuié  à  ill  000  escus  et  l'autre  à 
30  000.  Sur  led.  dressoir  estoit  tendu  un  dm-set  de  drap 
dur  cramoisy  bordé  de  vclour  noir  el  sur  le  velimr  mur 
estoit  bordée  de  lin  or  la  devise  do  M»'  le  ducq  Philippe 
qui  estoit  le  fusil. 

Pour  déclarer  de  quelle  façon  esl  un  dorserel  pource 

que  beaucoup  de  gens  ne  scavent  que  c'esl  :  un  derscrel 
est  de  largeur  de  '■'•  draps  d'or  OU  d'un  autre  drap  de  soye 
et  tout  ainsi  l'ait  que  le  ciel  que  l'un  tend  sur  un  licl, 
mais  ce  qu'est  dessus  le  dressoir  ne  le  passe  point  plus 
qu'un  quar'icr  ou  d'une  demie  aulne  el  est  à  gouttières  el 
a  Iran,-  j  comme  le  ciel  d'un  lict  et  ce  qui  est  derrière  le 
dressoir  depuis  en  hault  jusquos  en  bas  est  à  2  costez 
bord  de  quelque  chose  autre  que  le  dorseret  n'est  et 
doit  estre  la  bordure  d'un  quartier  de  large  ou  environ 

aussi  bien  au  ciel  que  derrière.  —  It.  Sur  le  dressoir  qui  esl 

eu  la  chambre  de  mad.  dame  avoit  ions  les  jours  2  chan- 
deliers d'argent  que  l'on  appelle  à  la  l'.our  niestiers  |à  ou 
il  y  avoit  toyjoura  2  grands  flambeaux  ardens  tanl  qu'elle 
fut  bien  15  jours  avanl  que  l'on  commençât  à  ouvrir  les 
mi  i  ni  es  de  sa  chambre. 

luprè  du  dressoir  à  un  coing  il  y  avoit  une  petite  ta- 
blette basse  là  où  l'on  mettoit  les  puis  .-Masses  pour  don- 

h.  i  a  I e  à  ceux  qui  vei ni  venir  madame  après  qu'on 

iiin  avoil  dunné  de  la  dragée,  mais  le  drag r  est, ni  sur 

le  .i joir.  —  It.  Eu  lad.  chambi  •  v  avoil  toujours  grand 

fe ait  COlo     e  l'ait    selon    le   temps,  car    ce    n'esl    peint 

d'él  il 

La  chambre  de  l'enfanl  (qui  ostoil  mademoiselle  Marie 
de  Bourgogne  depuis  duchesse  d'Autriche)  estoit  pareille- 
meitl  a   '  grands  licts  el  la  boi     où  elle  couchoil  ei  loi) 

devant  lo  l'eu,  ol  n'y  avoil  i t  de  couchette,  et  estoienl 

les  i  grands  llcli  londu  de  drapa  de  dam  as  verd  et  vio- 
let et  le    courl ■  de  pareille  coul ■  el  estoient  dosa- 

myl  el  e  toil  le  ciel  si  long  qu'il vroil  les  2  licts,  mais 

n'j  avoil  nulle  Iravoi  aine  el  o  toienl  lesd.  couvai  I  de 
po'roil  do  1 1  rbanibie  qui  c  i..ii  tendue  de  sayetta  vorde  ol 

Ver Ole. 

il  v  avoil  de  ius  la  bei    un  pavillon  de  damas  verd  al 


CIBE 


775 


violet  comme  le  ciel  de  grands  licts  et  les  courtines  do 
mesure  à  scavoir  de  samyt.  Le  bers  estoit  couvert  d'er- 
mines  arminées  traînantes  à  terre  et  un  fin  drap  de  crespe 
dessus  et  tout  autour  tapis  velus  et  entre  les  - 
licts  une  chaire  couverte  de  mesme.  Devant  la  chambre  de 
mad.  dame  avoit  une  grande  chambre  de  laquelle  on  entroil 

dans  la  chambre  de  madai t  estoit  cette  chambi  c 

lée  la  chambre  de  parement  laquelle  estoit  parée  comme 
s'ensuit.  En  lad.  chambre  avoit  seulement  un  grand  lict 
lequel  estoit  tendu  de  salin  cramoisy  tout  autour  et  le 
couvertoir  de  mesme  et  avoit  au  ciel  un  autre  couvertoir 
en  chacune  pièce  ungrand  soleil  aussy  grand  que  le  tapis 
brodé  de  fin  or  moult  riche  et  estoit  appelée  ceste  tapis- 
serie la  chambre  d'Utrerh  et  crois  que  ceux  d'Utrerh  la 
donnèrent  au  ducq  Philippe.  Les  tapis  d'autour  la  chambre 
estoient  de  soye  rouge  à  ce  que  j'ai  retenu,  les  courtines 
de  samyt  cramoisy  et  estoient  troussées  et  le  lit  faicl  et 
couvert  du  couvert'. ir  comme  un  lict  ou  nully  ne  couche, 
à  un  bout  du  chevet  il  y  avoit  un  grand  carreau  de  drap 
d'or  cramoisy.  lt.  Autour  du  lict  tant  aux  pieds  qu'au  che- 
vet un  fort  tapis  velus. 

Au  bout  de  la  chambre  loing  du  lict  y  avoit  un  grand 
dressoir  à  3  degrezfort  haut  et  large  tout  chargé  de  grands 
flacons  et  pots  et  autres  vaisselles  d'argent  doré  el  tasse 
et  drageoirs,  led.  dressoir  couvert  de  nappes  sur  les  degrez 
et  autour  comme  il  appartient. 

Au  chevet  y  avoit  une  petite  chaise  couverte  de  veloux 
comme  sont  celles  ou  les  princesses  s'assissent  souvent  et 
un  carreau  de  drap  d'or  dedans,  mais  il  n'y  avoit  en  cette 
chambre  qu'un  seul  lict  comme  dessus  est  dict... 

Plusieurs  comtesses  peuvent  gésir  à  2  grands  lits  mais 
ils  ne  doivent  estre  couverts  que  de  menu  vair  et  sy  peut 
avoir  couchette  devant  le  l'eu,  mais  elles  ne  doivent  point 
avoir  la  chambre  verde  comme  la  reyne  et  grandes  prin- 
cesses ont.  (Aliéner  de  Poitiers,  Les  honneurs  de  la  Cour, 
p.  217  et  suiv.) 

GÉSINE  (Bain  de.  —  Voy.  Bain. 

GET.  —  Étroite  bande  d'étoffe  ou  de 
faisant  boni  ou  revers  pour  rehausser  la 
d'une  robe  ou  d'une  pièce  drapée. 

1449.        Rouge  estoit  la  houssure... 

Un  get  avoil  de  menu  vair  autour... 
Son  escu  blanc  estoit  et  sa  houssure 
D'un  joli  get  de  menu  vair  bordez. 

(Le  pas  d'ormes  de  la  bergère.  Œuvres  du  roi 
édlt.  Quatrebarbes,  t.  II,  p.  59  et  70). 

1469.  —  Art.  97.  —  Une  robe  courte  de  salin  noir 
fourrée  de  martres  sebelines,  garnie  de  gict. 

gg.  It.  Une  robe  courte  de  veloux   noir  fourrée  de 

menu  ver  à  ung  gict  d'armines. 

101.  It.  Une  robe  courte  de  damas  violet,  doublée 

de  taffetas  noir,  à  ung  gict  de  veloux  noir. 

103.  It.  Une  autre  robe  de  veloux  noir  doublée  de 

taffetas  violet,  à  ung  gict  de  veloux  violet. 

10g.  _  it.  Une  panne  de  martres,  courte,  garnye  de 
grant  gict  de  mesmes. 

|07.  H.  Une  panne  de  martres  pour  une  robe  longue, 

garnie,  de  gict,  poigne/,  et  colet  de  mesmes.  (lue.  de  Mar- 
guerite de  Bretagne,  p.  56.) 

1432.  _  Une  robe  de  drap  pers,  ayent  le  get  de  menu 
vers. (/ni',  de  chat,  de  Coursait,  lier,  des  Soc.  sav.,  série  T. 

t.  ni.) 

i486.  La  bourgeoise. 

Mes  gets  et  collets  de  letisso 
Ne  ine  exemptent  point  de  mort. 
(La  dame  macabre,  édit.  Guyot). 

1620. Et  couvert  d'un  autre  poisle  de  drap  d'or  frisé, 

croisé  et  armoyé  de  mesme,  entouré  de  velour  violet,  semé 
de  France  en  broderie  plus  plein  que  vide,  avec  un  |ecl 
et  bordure  d'eruiines  de  l  doigts  de  large.  (Favin,  Théâtre 
d'honneur,  t.  Il,  p.  1844.) 

GETS.  Petites  lanières  de  cuir  mon  faites  de 

peau  île  chien  ou  de  cerf,  attachées,  comme  les  ver- 
velles  et  les  sonnettes  aux  jambes  du  faucon  et 
autres  oiseaux  de  volerie.  Quand  l'oiseau  était  sur  la 
perche  ou  sur  la  main  du  fauconnier  chargé  de  son 
éducation,  celui-ci  reliait  les  gets  à  la  longe  pardeux 
anneaux  ou  mieux  par  un  louret. 


1240  (1306).  —  Gès   sont  las  fait  de  cuir   pour   mettre 

les  giès  des  faucons  en 
ceste  menière  :  on  prant  cuir  moul  el  tort  et  en  tranche 
on  -j  ,  o  il-  el  est  unechascune  longue selonc  une 

palme  (60  centimètres)...  De  ces  gès  li  uns  est  desti 
li  autres  seneslres.  I  La  .  Frédéric  II ',  1    105 


fourrure 
garniture 


René 


1306. 


Getsp  mr  faucons.  Bibliolh.  Richel., 
ms.  jr.  12400,  t    105. 


1387.  —  Pour  532  perles  de  compte  pour  faire  8  ros 
boutons  de  perle  pour  madame  la  royne,  lesquelz  elle  a 
donnés  au  roy  et  à  Mgr  le  due  de  Bourgoigne  pour  gar- 
nir et  estoffer  les  gii  I  d'iceulx  Sgr<,  au  pris 
do  8  d.  p.  la  pièce,  valent  12  1.  Ils.  8  d.  p.  (8"  Cpte  roy. 
de  Guill.  L'riinel,  1'  148  v°.) 

1549.  —  Les  geets  qui  sont  de  cuir  de  chien,  courts, 
tenans  aux  jambes  de  l'oiseau  près  la  main  au  pied,  au 
dessus  desquels  senties  sonnettes  en  ung  autre  petit  cuir 
rond  à  part.  (Robert  Estienne,  Dict.  franc,  lut.) 

1478.  —  Pour  2  grans  peaulx  de  cuir  de  chien  tenue 
à  faire  des  getz  aux  oiseaulx,  -iU  s.  t.  (D.  d'Arcq,  Cpte  de 
l'hôtel,  p.  B60.) 

1567.  —  Un  faucon  nouveau  doibt  avoir  i ve  ru  arroy... 

et  nouveaux  geclz  le  tout  de  cuyr  de  cerf  avec  la  lesse  de 
cuyr  attachée  au  gant.  (Guill.  Bouchet,  liée,  de  tous  les 
oi/seaulr  de  proye,  p.  52). 

1600.  —  Les  get/,  c'est  à  dire  le  lien  des  jambes  faits 
de  cuir  de  chien,  sur  lequel  on  en  met  un  autre  avec  les 
sonnettes.  (Et.  Binet,  Merveilles  de  la  mit.,  p.  51.) 

GETOIR.  —  Asperseoir,  goupillon. 

1297.  —  Pour  un  getoir  d'eaue  rose  d'argent,  ki  poise 
6  o.  y  est.,  monte  -12  s.  6  d.  pour  façon  Ht  s.  (Dép.  du  Cte 
de  Flandre,  Arch.  de  G  and,  a°  57  de  l'inv.  Gaillard.) 

1316.  —Un  oursol  d'argent  à  eaue  benoitc  el  un  ge- 
touer  d'argent.  (Inr.de  Louis  X,  p.  159.) 

V.  1582.  —  100  getouers  d'argent  fabriqués  d'un  costé 
de  un  escusson  de  France  et  de  t'outre  costé  de  une  main 
tenant  une  es  née,  dans  une  bourse  de  velours  vert  prisée 
20  s.  13  e*t.  i  Ine.  de  Georges  de  la  Bessée,  p.  79.) 

I  597.  —  Payé'  par  les  rendans  la  somme  de  3  s.  t.  pour 

l'achat  de  2  gectouers.  (Cptes  de  l'égl  S.  Etienne  de  l  i- 
enj,  Arch.  des  Soc.  sue.,  e\tr.  Leroy.) 

GEST.  —  Jais.  Voy.  Javet. 

1380.  —  Ung  petit  feriuillet  de  ge  t  assi:  sui  or  i 
l  perles  el  ung  petil  serpenl  d'or.  [Inv.  de  Charles  I. 
n'  117.) 

GHELLERO.  —  Sorte  de  veston  court,  à  demi 
manches. 

1690.  — llanno  (donne  dalmatine  overo schiavon   ipoi 

supra  la  veste  una  vestetta  di  pai fino,  a  n 

t-  m  i .  o '.'  i  quale  chiamano  il  ghellero,  aperta 

iosa,  che    loro   da   moll  i    gi  afia .    (Ces.    Vecellio, 

p.    ils.. 

GIBE.  —  Masse,  ballot,  charge. 


776 


GIBE 


l  260.  —  Nus  ne  puet  chanvre  ne  file  de  chanvre  lever, 
c'est  à  savoir  hoster  de  la  gibe  ou  del  fardel  et  appareiller 
et  mètre  par  quarterons  pour  faire  peser  au  pois  le  roy 
se  ne  sont  li  jurés.  (Reg.  des  métiers  d'Et.  Doileau,  p.  148.) 

I  295.  —  S'il  y  a  20  draps  ou  plus  en  le  plate,  c'est  gibe  ; 
et  doit  le  gibe  48  s.  p.  (Cart.  de  Curbie,  t«  339,  ap.  La- 
curne.) 

GIDE.  —  Volant,  serpe,  sorte  de  faucille  à  long 
manclie.  Cet  instrument,  employé  surtout  à  la  taille 
des  arbres,  a  conservé  en  Périgord  sa  forme  an- 
cienne. 

1451.  —  Un  baston  ferré  en  façon  de  sarpe  nommé 
gibe  ou  pais  de  Périgort,  dont  on  coppc  les  malles  herbes 
des  champs.  (Arck.  .1.1.  185,  pièce  111.) 

1466.  —  Une  gibe  faite  en  façon  de  gisarme.  (Ibid., 
200,  pièce  174.) 

1473.  —  Cuillaume  Versavaulx  tenant  ung  volant  que 
l'on  appelle  gibbe.  (Ibid.,  195,  pièce  1000.) 

GIBECIÈRE.  —  La  langue  du  moyen  âge  a  attri- 
bué à  la  gibecière  comme  à  l'aloière,  l'aumônière 
et  l'escarcelle,  le  sens  de  bourse  sans  qu'il  soit 
possible  de  déterminer  exactement  la  différence  de 
forme  et  d'usage  propres  à  ces  objets. 

Dans  la  majeure  partie  des  documents  anciens  la 
gibecière  apparaît  comme  une  bourse  avec  ou  sans 
ferrure,  enrichie  d'un  travail  de  broderie  et  rehaussé 
de  perles  ou  de  pierres.  L'objet  donné  ici  pour 
exemple  n'est  pas  un  des  plus  riches  qui  se  soient 
faits  en  ce  genre  mais  il  représente  bien  le  type 
armoriai  resté  en  honneur  depuis  les  croisades  de 
saint  Louis  jusqu'à  la  fin  du  XIVe  siècle. 


V.  1800.  -  n  laie  brodé*   i  «    oh . 

A]iji.  ù  l'auteur. 


isie.  -    lui'  gibecière  .■  peltei   et  à  un  olimphant. 

dm .  de  /."»m  A,  i'    160 


1328.  —  Pour  une  chibessière  d'or  ouvrée  de  bisète  à 
pelles  et  à  ymages  90  1.  (Cple  de  l'hôtel  Mahaut,  Arch. 
du  Pas-de-Calais,  A,  480.) 

1352.  —  Pour  la  façon  de  2  gibecières  faites  et  dyaprées 
de  menues  perles  pour  Mgr  le  dauphin...  I  I.  p.  (Cple 
d'Et.  de  la  Fontaine,  L).  d'Arcq,  Cptes  de  l'argenterie, 
p.   133.) 

1360.  —  Une  gibacier  de  brodure  semmée  de  pelles. 
(/»i).  de  Jeanne  de  Boulogne,  n°  72.) 

1363.  —  La  belle  gibecière  de  Mgr  à  dalphins  de 
broderie  garnie  de  perles.  (Inv.  du  duc  de  Normandie.) 

1372.  —  Un  petit  gibecier  à  champ  d'or  et  y  a  une 
image  de  dame  et  un  homme  sauvage,  une  licorne,  7  gros 
boutons  de  perles  et  semez  d'autres  perles,  puisiez  2  fr. 
i  Testant,  de  Jeanne  d'Evreux,  ap.  Leber,  t.  XIX,  p.  161.) 

1380.  —  Xû  2744.  —  Une  gibecière  de  perles  où  il  a 
2  potz  dont  il  sault  2  rosiers  où  il  a  K.  R.  et  couronnez. 

2746.  —  Une  autre  gibecière  à  perles  où  sont  2  aigles 
qui  tiennent  un  K  et  un  J  et  y  a  2  bourses  de  perles  à 
mi  pendant  de  mesmes. 

27 18.  — ■  Une  autre  gibecière  de  champ  vert  semée  de 
K,  K,  de  perles  couronnez  et  de  violettes  de  karesme,  de 
perles,  et  y  a  2  bourses  à  ung  pendant  de  mesmes. 

2749.  —  Une  autre  gibecière  semée  de  tourterelles  de 
brodeure  et  lys,  de  perles  et  fleurs  de  lys  et  2  bourses  en 
ung  pendant  de  mesmes. 

2752.  —  Une  autre  très  vieille  gibecière  à  papillons 
emmantelez  de  France.  (Inv.  île  Charles  l'.i 

I  380.  —  2  gibesserie  sine  charneria  cum  perlis  et  lapi- 
dibus  vitri  brodate  de  ymaginibus.  (Inv.  du  chût,  de  Cor- 
nillon,  n°  46.) 

1394.  —  Pour  2  gibessières  de  toile  vermeille...  gar- 
nies d'anneaulx  ainsi  qu'il  appartient  et  délivrez  à  11 
de  Lizac,  esprevetier  du  roy  N.  S.,  pour  mettre  et  porter 
la  viande  qui  est  nécessaire  pour  les  espreviers  dud.  Sgr 
quant  il  va  en  gibier,  pour  ce  au  pris  de  13  s.  la  pièce. 
(6'  Cple  de  Ch.  l'oupart,  f»  115  v°.) 

1396.  —  Pour  2  gibessières  de  taille  vermeille  garnies 
de  fers  de  laiton...  pour  mettre  et  porter  au  gibier  dud. 
Sgr  (le  roi),  au  pris  de  10  s.  la  pièce.  (8°  Cpte  du  même, 
f°  102  v".) 

1398.  —  Un  gibecier  de  sathin  pers  couvert  de  perles 
dessus  et  dessoubz  et  les  fers  et  l'estache  d'or  pesant 
1  m.  1  o.  7  gr.  (Exécut.  du  testant,  du  Cte  de  tfontpen- 
sier,  f  3  v°.) 

1400.  —  ,V  MdS.  (le  duc  de  Berry)  pour  mettre  OH  sa 
gibessière,  30  1.  t.  —  A  MdS.  comptant  en  5a  main  pour 

mel n  sa  gibessière,  40  s.  t.  (Cpte  île  l'hôtel  du  due 

,le  Berry,  i   '.'1  v".) 

1419.  —  Dna  gallice  gibecière  broderata  pro  ministerio 
béguin»,  (quête)  faciendo.  i  lue.  de  l'êgl.  de  Ivoyon,  p.  157.) 

1420.  —  krt.  2.  —  Une  gibecière  de  coquilles  île  perle 
en  laque'  ,  n  ymages  faisans  l'istoire  de  Thibeau  Piramus, 

aflToui  île  il  perle    plates  et  7  rubis  d'Alixandre  el 

;  petites  émerauldes  et   un  saphir  plat,  à   un  fous  par 
derrières  de  brodure  de  perles. 

160.  —  Une  très  ancienne  gibecière  de  brodure  .i  un 
i  h    tel,  mi  paveillon  et  2  aigle 

162.  —  Une  grant  gibecière  ancienne  à  cosses  de  pois 
.■n  fleurs  et  feuillages  enlevé  de  brodure. 

340.  -  I  n  reliquaire  d'or  en  fasson  d'une  gibecière, 
ouquel  a  nue  Annonciation  et  <m  dyamant  ou  m  il  lieu,  el 
pend  -i  une  chesno  d'or  el  est  gai  ny  de  3  balaiz,  2  npliirs 
ci  plusieurs  perles,  (lue.  desjoyaui  de  Charles  17  ) 

1420.  —   1   grana   gibe    ièrea   pour   gibiei    fuictes  a 

di    pi ■     oye    ei  'le  ni  'i  "i    '!■'    tout  9 

l'entour  de  houppes  de  soye  vermoillo.  2..  petites  gibes 
ion    d'or  faisans  fermaiUos  garnies  chacune  doOperles 

i   ...  [lue.   de  Philippe  le   Bl 

1447.  —  A  Orias,  li  mercior,  domourant  en  Ivignon.  , 

pour  m.      [iba    ior  de  iii  i la  eba    a  pour  lod.  Sgr, 

I  n.  '.i  gr.  (Cptes  et  mein.  du  nu  lieni,  art,  658.) 

1456.     -  La  somme  de  21;  1.  8  s.  lu  ci.  ob.  1 n.  rem 

.1..    il >r  d'or  qu'il  s  lui  el  A  1 baillé  el  livré 

.  ...   .11. ini   il 1   Révérend  Pè n   Dii  n. 

lud    premier  jour  de 

l'on  dorron led    ton  1  posant  i  0.  1     1 

1    d'or  dont  nou    '•  faire  prix  aveoques 


fil  GUE 


777 


led.  Jelian  Nicolas  à  la  raison  dessusd.  A  luypour  la  façon 
tiit '1.  fur  de  gibacier  dont  nous  avons  l'ait  faire  prix  à  la 
somme  de  3  escuz  vall.  4  1.  2  s.  6  d.  (Bibl.  d'Angers, 
ms  913,  f°  17  v.) 

1470.  —  A  Jehan  Burgeot,  orfèvre,  demourant  à  Tours, 
la  somme  de  11  1.  3  s.  4  d.  p.  C'est  assavoir  '.i  1.  13  s. 
■4  d.  pour  uDg  ni.  3  gr.  d'argent  pour  lui  nus  et  emploiié 
en  un  fer  de  gibecière...  et  30  s.  t.  pour  la  façon  d'icellui. 
(Cptesde  Louis  M.  f  92.) 

1471.  —  One  gibessière  de  cuir  à  la  faezon  de  Turquie 
ouvrée  à  fleurs  perses  et  j aulnes.  —  Une  gibecière  de 
cuir  jaulne  à  la  faezon  de  Turquie.  —  Une  petite  gibas- 
sière  de  cuir  rouge  ouvrée  par  dessus  de  cuir  noir  et 
blanc.  —  Un  grant  fer  de  gibassier  noir.  ilnv.  du  roi 
René  à  Angers,  P«  16  et  22.) 

1491.  —  Que  les  gibecières  à  fers  auront  les  fers 
sains  et  entiers,  sans  aucune  rompture,  et  seront  couvers 
de  bougrans,  de  cuir  ou  autre  chose  convenable  et  j 
Vendront  icelles  gibecières  pour  le  taint  dont  seront  les 
bougrans  ou  autres  choses  dont  elles  seront  couvertes 
comme  Paris  pour  Paris,  Flandres  pour  Flandres  et  ainsi 
des  autres.  [Ordonn.  des  étals  de  Tours,  t.  XX,  p.  321.) 

1496.  —  One  gibecière  de  veloux  rouge  fleurelée  dessus 
de  broderie  sur  laquelle  a  ung  G.  et  une  M.  (Inv. 
mon  Bonnet,  évéque  de  Sentis,  p.  702.  | 

1504. — ■  Une  gibecière  perlée  en  laquelle  a  ung  homme 
à  cheval  figuré,  où  souloit  estre  le  chef  S.  Victor  de 
Marseille  et  ung  tuyau  d'argent  figuré  qui  est  en  lad. 
gibecière.  (Inv.  de  la  cathédrale  de  Sens.) 

1509.  —  Une  grande  gipsière  de  cuir  de  marokin 
acoustrée  de  soye  à  la  mode  d'Espaigne  à  3  houpes  de 
soye  blanche.  (Inv.  de  Philippe  le  Beau.) 

1 542.  —  Une  belle  gibassière  à  l'antique,  de  toillc 
avesque  grans  mochelles  frisés  et  ornés  de  lil  d'or  et  de 
soye.  (Inv.  de  la  chap.  des  ducs  de  Savoie,  p.  12S.J 

I  563.  —  Une  aulne  et  demie  de  damas  blanc  pour  faire 
6  gibecières  de  bergers  pour  les  masques  aux  noces  de 
monsieur  de  SainctCosme.  (Inv.  de  Marie  Stuart,  p.  136.) 

1586.  —  Que  toutes  les  gibessières  qui  se  fuiront  d'huy  en 
avant  en  cette  dite  ville  et  cité  de  Bordeaux,  seront  doublées 
de  cuir  neuf.  (Stat.  des  bourciers  de  Bordeaux,  p.  ; 

GIBET.  —  Sorte  de  casse-tête  d'environ  iO  cen- 
timètres de  longueur,  dont  le  galbe  rappelle  l'arme 
des  constables  anglais. 


I  160. 


I  170. 


V.  1248.  —  Gibet,  extr.  de  Valbum 
de  V illard  de  Ilonnecourt. 


Plus  de  .v.  cent  et  .m.  milliers 
Kntre  vileins  et  chevalliers, 
Bastons,  gibez,  haches  tenoient. 
(Perceval,  ms.  Montpellier,  V  238.) 
La  lance  chai  é  froissa 
Kt  il  a  le  gibet  seisi, 
Ki  à  son  désire  bras  pendi. 
(Itom.  deRou,  v.  f3457.) 


1228.  El  liert  basai  .1  arière  main 

D'un  gilet  de  .xviu.  p. .lus. 
(Le  tournoiement  de  l'antéchrist.j*.  60.) 
xnr  s.  iine  debare 

En  sa  main  porta  un  gibet 
Qu'il  ot  emprunté  d'un  vallet... 

Prenre  le  volt,  mais  cil  li  donc 
Tel  cop  du  gibet  qu'il  Festone... 
Et  le  refiert  el  liaterel 
El  li  espandi  le  cervel. 
(Fabl.  Barbwtan,  t.  I,  p.  251,  2. 
Y.  1250.  Puis  le  convient  armer 

l'or  sa  terre  garder 
Coterèle  et  hiaumet, 
Maçuele  et  gibet, 
Arc,  lance  et  espée 
Se  vient  à  la  meslée. 

(L'oustill.  au  villain,  p.  11.) 
1348. —  Fundibula  sunt  qutedam  parvae  machinas  cum 
funda  in  baculo  dependeute,  gallice  gibet.  (Closs.  lat.  fr., 
Bill.  Hichel.  ms.  lat.,  P  4120.) 

GIBET  (Vtourdu.  —  Coiffure  de  femme,  à  longues 
cornes,  d'où  les  voiles  ou  fanfreluches  pendaient 
comme  d'une  potence.  Voy.  la  flg.  p.  692. 

1371.  —  Comment  appelez  vous  cet  atour?  Et  elle  lui 
respondi  que  on  l'appelloit  l'atour  du  gibet...  Elle  nie  dit 
qu'il  étoit  haut  levé  sur  longues  espingles  d'argent  plus 
d'un  doitet  sur  la  teste  comme  un  gibet.  (Chevalier  de  la 
Tour,  p   101.) 

V.  1380.     Je  ne  scey  s'en  apelle  potences  ou  corbiaus 

Ce  qui  soustient  leurs  cornes  que  si  tiennent  pour  biaus. 

(La  contenance  des  femmes,  Fab.  Jubinal,  t.  II,  p.  27  I.) 

GIF.  —  Albâtre,  et  plus  souvent  talc  ou  gypse  eu 
lames  vitreuses.  Cette  façon  de  couvrir  en  gif,  de 
petites  capsules  à  reliques,  est  fréquente  au  moyen 
âge. 

1380.  —  N°  1917.  —  2  tableaux  de  boys,  qui  sont  de 
gif,  par  dedens  plains  de  relicques. 

2022.  —  Ungs  tableaux  de  2  pièces  à  pignons  où  sont 
plusieurs  relicques  couvertes  de  gif. 

2207.  —  Ung  vieil  coustel  garny  d'or  dont  le  manche 
est  de  gif,  sans  forcètes,  pendant  à  un  laz  à  2  peliz  bou- 
tons de  perles.  (Inv.  de  Charles  V.) 

1575.  —  11  me  nominale  gif  et  l'alebastre...  Quand  ils 
sont  calcinez,  ce  n'est  autre  chose  que  piastre.  (Palissy, 
De  la  nal.  des  eaux,  p.  233.) 

GIGOTTE  (chausses  a  la.  — Haut  de  chausses  légè- 
rement ballonné,  retenu  à  la  ceinture  et  fixé  en  bas 
par  des  rubans  formant  jarretières.  Celte  partie  du 
costume  s'enrichissait  de  passementeries  d'or,  d'ar- 
gent ou  de  soie,  fort  à  la  mode  à  la  fin  du  \vi   siècle. 

1591  .  —  Démonté  et  remonté  une  paire  de  chaus 

■  L te  de  drap  de  bure,  garnies  de  passement  d'argent 
et  les  avoir  redoublées  de  toile  de  Hollande  et  de  n-\ 

Démonté  et  remonté  une  paire  de  gigottes  de  velours 
violet  et  les  avoir  redoublées  de  toile  de  Hollande  et  avoii 
attaché  ung  bas  de  chausse  de  soie  viollet. 

Une  paire  de  gigottes  de  drap  de  bure  toutes  chamar- 
rés de  tresse  d'argent  en  long  de  3  en  3. 

Une  aulne  un  quart  de  revesche  blanche  pour  doubler 
lesd.  grèges.  (3°  Cple  roy.  de  P.  de  Labruijere,  f°s  27 
et  28.) 

1595.   —  Monté  et  démonté  une  paire  de  chausses  de 
ris-blanc  faietz  à  la  gigote  pour  servir  (pour  le  roi) 
à  la  chasse,  toute  chamarrée  d     passement  de  soie  gris- 
blanc,  jusques  au  genoil.  (5'  Cple  du  même,  t"  50  V.; 

GIGUE.  —  Celle  variété  du  croutli  et  de  la  viole 
semble  avoir  été  particulière  à  l'Allemagne  qui  y 
recrutait  ses  virtuoses.  La  gigue,  en  allemand  geigen 
est  un  instrument  à  cordes  frottées  cl  à  archet  ;  il  se 
compose  d'uo  corps  sonore  piriforme, concave  comme 
celui  de  la  mandoline  et  sur  lequel  repose,  sans 
ceinture,  une  table  d'harmonie  avec  chevalet  et  cor- 


778 


GIGUE 


dierde  trois  cordes  aboutissant  à  un  chevillier  à 
volute.  Cette  table  est  accompagnée  de  deux  ouïes 
qui  rappellent  la  disposition  adoptée  plus  tard  poul- 
ie violon  et  les  instruments  de  la  même  famille.  Le 
manche  de  la  gigue  n'étaitpoint  dégagé,  mais  formait 
une  sorte  de  prolongement  de  la  caisse  sonore  où  la 
touche  se  rabattait  en  s'épanouissant.  A  la  fin  du 
XVI»  siècle  la  gigue  perd  son  caractère  primitif  et  son 
nom  est  donné  en  (619, dans  l'ouvrage  de  Prœt'orius 
à  un  instrument  taillé  sur  le  patron  de  la  viole  et  plus 
connu  en  Italie  sous  le  nom  de  lira  di  garnie. 


Gefgen 


1536.  —  Gigue,  d'après  Luscinius,  Musurgia,  p.  11. 


I  180.         En  harpe,  en  vièle  et  en  gigue 
En  devroit  on  certes  conter 
Et  conteours  à  court  mander. 

[Bible,  Guiot  v.  209.) 
Y.  1220.       Toz  les  déduiz  li  font  oir 

Par  c'om  puet  home  resjoir 
Gigues  et  harpes  et  vièles. 

(Dolopathos,  v.  3732.) 
V.  1280.      Et  si  avoit  bons  leuteurs, 

Et  des  flauteurs  de  Behaigne 
Et  des  gigeours  d'Alcmaigne. 

(Cléomades,  v.  2886.) 
1300.  —    Giga  est  instrumentum  musicum..,    mulcel 
Jovis  aurea  giga,  quiescleri  nescia  ferre cudes  [al.  rudes]. 
{Glose  s.  J.  de  Garlande,  g  56  el  80.)    » 

GILLET  —  Le  document  donné  ici  recule  de  près 
de  deux  siècles  l'introduction  de  cette  pièce  dans  le 
costume  civil  el  de  ce  mot  dans  la  langue. 

Le  gilet, contemporain  de  l'époque  de  Henri  II,  pré- 
sente bien  quelque  différence  avec  la  disposition  du 
gilet  moderne,  mais  il  n'en  reste  pas  moins,  comme 
celui-ci,  mu-  sorte  de  pourpoint  ajusté  sous  la  ca- 

saipie. 

IS57.  — Pour  la  façon  d'un  gillet  'lr  velloui  -  unir  fait  de 

mesme  fa do  laça    iquc    liant  des  franges  d'or  dessus, 

mu'  grande  bande  a  l'entour  et  entre  les  franges,  découppé 
A  fllz  et  defulé  et  i  houppes  et  doublé  de  Lhoillo,  i  I.  10  s 
roy.  de  •/.  de  Bondi  ville,  I*  11.) 

GINGEMBRAS.  —  Gingembre  réduil  en  pâte  el 
confit.  J'emprunte  à  l'Histoire  du  commerce,  il'' 
Dcpping  mi'-  uni'-  indispensable  à  l'intelligence  du 
texte  de  1459,  tiré  des  archives  d'Abbevillo. 

i  tin  distinguai!  le  gingembre  de  la  Mecque  el  lo 
le  beledi  ou  belladino  des  environs  de  Calicul  que 

dam  ce  paj  î  on  confisait  dan  ■  b ilal  verl  avec  du 

net  ■  Ce  i  probablement  là  cette  conserve  de  gin 
gembre  dont  il  est  quelquefois  question  dans  le  livre 
tr ;ais  iiu  moyen  flgo.  > 

i  180.      s'il    rovionncnl  de  Montpellier, 

Lor  lectui ni  n n  cher; 

i  i    dienl  il  .  ce  m'e  ! 

Qu'il  t  cl  pi  II  i 

1228.         \|i.  i    ri 

mfll  en     lufro 
i  /  e  (oui  noiement  de  I  anléi  In  ist,  p,  16.) 

■  m     .         Vpoi  ta  i '  ftuti  e  fruit, 


Et  kanièle,  si  coin  je  cuit, 
El  gyngembras  et  ricolisse. 
(Du  Prestre  et  du   Chevalier,  Montaielon  et  Ravnaud 
t.  II,  p.  57.) 

1280.       Après  disner  par  grant  soûlas 

Orent  vin,  pommes,  gingembras. 

(Le  châtelain  de  Couci,  v.   175.) 
1*59.  —  Que  nul  ne  vende  guingembre  saussé  de  la 
la  mer  car  il  ne  vault  riens,  ne  gingembre  bénédit  pour 
mesche,  car  on  en  est  déchut  pour  ce  qu'il  est  aînsj  blanc 
comme  le  mesche.  (Arch.  d'Abbeville,  Stat.,  p.  2115.) 

GIPE,  GIPPON.  —  Sorte  de  pourpoint  ou  de  plas- 
tron ajusté  sur  le  buste  et  fait  d'étolfes  repliées  ou 
rembourrées.  A  la  fin  du  xiic  siècle  la  gipe  est  men- 
tionnée comme  un  corsage  de  femme  (Voy.  la  fig-. 
extraite  de  l'Hortus  deliciarum,  p.  161),  et  au 
xvine  siècle  elle  n'est  plus  qu'une  souquenille  de 
grosse  toile  portée  parles  palefreniers.  Entre  ces  deux 
époques,  la  gipe,  ou  mieux  le  gippon  du  moyen  âge 
conserve  sa  forme  et  ses  garnitures.  Dans  le  costume 
militaire  il  garantit  l'homme  d'armes  du  contact 
gênant  de  la  maille  ou  des  plates.  Les  anciens  statuts 
des  pourpointiers  font  connaître  les  exigences  spé- 
ciales relatives  à  la  confection  de  ce  vêtement. 

I  180.        Une  chemise  blanche  comme  flor  de  pré 
Ont  lors  vestu  Bietris  au  vis  cler; 
Puis  le  vestirent  le  blial  d'or  ouvré 
Et  une  gipe  de  gris  sans  arester. 

Garin  le  Loherain.) 
1380.  —  Pourpointiers  ne  doivent  pas  mettre  viel  coton 
entre  bougueran  el  huile  neufve  au  dessus  de  2  livres.  — 
L'en  ne  doit  pas  faire  neuf  gippon  de  viel/,  estuoves  (?)  ne 
d'autres  choses  for  de  pur  colon  bourroyé  de  soye  ou  mieux. 
—  L'en  ne  doit  p:is  faire  gippon  de  vieille  toille  lichée  ne 
appesée,  fors  ainsi  qu'elle  vient  de  la  buée;  et  se  à  gip- 
pon  a  plus  de  3  livres  de  coton,  il  y  failli  couverture  et 
contre  endroit.  —  Au  collet  doit  avoir  un  exemplaire  des 
e  loi]  s  lovaiinient  mis  sans  fraude  afin  que  les  lionnes 
-eus  ne  soient  deceuez.  (Rec.  des  ordonn.  relatives  aux 
métiers  de  Paris,  f   SU). 

1383.      Quant  vint  à  lendemain  une  Bertran  se  leva 
.i.  bon  gippon  ouvré  vesti  et  boutonna, 

.i.  haubreg lessus  vesti  et  endossa, 

lie-sus  ce  haubregon  .i.  grant  jaque  posa. 
(Chron.  rim.  de  Du  Gueschn,  t.  I,  p.  r>5.) 
1388.    -  L'enfanl  s'avança  de  ta  (aide;  le  comte  (sou 
père)  ouvrit  lors  son  soin  et  dénoulla  lors  son  gipon  et  prit 
un  coutel  et  coupa  les  pendants  de  la  boursète.  (Froissart, 

I.  3,   eh.    13.) 

1400.  —  Art.  1 1.  —  Seront  tenus  de  faire  Ions  gippons 
et  jaquettes...  Vous  et  Inyaulx...  de  faire  les  envers  dosd. 
gippons  p'  .  vendre  doublés  *\r  >1  toiles  ncufves  ou  viez 
du  faux  du  corps  en  aval...  et  aussi  de  garnir  iceux  tous 
gippons  de  coton  neuf,  retailles  de  toille,  de  fuslaine  ou 

boucassil ufs,  ou  ions  de  bourre  neufve,  sans  y  mettre 

bourr i  coton  viez  en  l'une  avec  l'autre.  (Slot,  «es  tail- 
leurs de  Troyes,  p.  388.  i 

1409.  —  Eurent  2  hommes  lenipostés  dont  l'un  fut  tué 

tout  ri  et  ses  souliers,  ses  chausses  el  Bon  gippon  furont 

tous  descirés.  (Journ.  d'un  bourgeois  de  Paris,  p.  606.) 
1420.  —  Un  gipon  do  Batih  noir  ou  il  y  a  un;;  liauber- 

j le. Lue.,     Il  M  II  ■;  I  .'•     |i:ir     elolia/.     il''     '.'lr     noire,     [lue.     île 

Philippe  le  Bon. i 
1447.    -  Pour  7  palmes  et  domio  do  daniars  noir  pour 

|""i    pour  d.    Sgr...  S    raison  de  !..   gr,    la    p.iliue, 

B  il"'    -i  gr.  n  d.  {Cples  et  iném.  du  roi  /.'eue,  art.  818.) 
xv*  siècle.       Disploïs.  Jupon.  (Vocab.  de  Lille.) 
I S56.      Quand  ilesl  que  tion  d'aller  en     lorre,  ils  (les 

indien    di     l'nrunssuri)   portonl   an    gi| lolonné,  i  em 

i ri  '  o.  oie  de  colon  bien  pressé  el  cousu,  (L.  do  Bar- 
thème,  i:  1/ 1  ique  de  Temporal,  t.  IV,  p.  100.) 
IS90.       in   olto  portano  (lo  matrone  di  Uroscio  et  di 

VC '1      .Hllei.no     \r     ||.     ,       .,, .,     .|o     i   01    l      ,1       inodll    lli 

" lupi n     n  iiihii.iio  ai  petto,  el  bo  ton  il boit 

d' ..  \.  ". p.   Il  8.) 

GIPPIER,  GISSIER.  —Ouvrier  plâtrier,  du  mol 


GLACES 


779 


gip  qui  est  l'ancien  nom  du  plâtre.  Celte  corporation 
renouvelait  ses  statuts  en  (595  à  Avignon,  et  celle  de 
Besançon  réunissait  en  1689  les  ordonnances  du 
métier  à  eelles  des  couvreurs  et  blanchisseurs. 

1448.  —  A  Jehan  Daigneiz  el  Pierre  Jacquet,  gippiers 
d'Aix,  ta  somme  île  loi  0or.6gr.  2  d.  pour  les  ouvraiges 
et  réparacions  par  eulz  faiz  oml.  palais  d'Aix.  (Cptes  du 
roi  René,  p.  129.) 

GIREL,  GIRET.    —  Très    longue   chabraque  en 

manière  de  houssure,  mais  plus  courte  que  la  housse 
proprement  dite  et  employée  à  couvrir  la  croupe 
et  les  cuisses  du  cheval . 

1576.  —  La  noblesse  françoise  se  sentant  trop  chargée 
des  armes  qui  luy  avoient  acquis  tant  de  gloire,  a  voulu 
elle  mesme  taire  ce  mestier  pour  se  délivrer  du  travail; 
et  au  lieu  du  corps  de  cuirasse,  de  l'armet,  avant  liras, 
et  des  bardes,  s'est  accomodée  de.  la  cuirassine,  sallade, 
brassais  et  girets.  (Biaise  de  Vigenère,  Traduct.  de  César, 
note  98.) 

S.  d.  —  La  dame  que  menoit  le  roy,  estoit  habillée  en 
amazone  d'une  rolibe  à  manches  bouilloiinées  par  le  haut 
de  toile  d'or,  enrichie  de  frange  d'or:  le  giret  et  poitral 
du  cheval  de  mesme.  {Entrevue  de  Charles  IX  et  de  la 
reine  d'Espagne  à  Bayonne.) 

1 624.  —  (A  Bude.)  Le  cheval  que  monta  le  Sr  des 
Hâves  étoit  estimé  2000  escus,  son  harnois  estoit  tout 
couvert  de  lames  d'or  semées  de  rubis  et  de  turquoises, 
les  estrieux  aussi  bien  que  le  mords  estaient  d'argent  et  le 
girel  qui  lui  couvroit  la  erouppe  estoit  en  broderie  d'or  et 
de  perles  à  la  parisienne... 

Ils  (les  chevaux  du  grand  Seigneur)  ont  la   croupe  très 

mal  laite  aussi  remédie-t-nn  à  ce  défaut  là  en  la  couvrant 

d'un  girel.  (Des  Hayes,  Voy.  du   Levant,  p.  49  et  170.) 

1771  .  Leurs  housses, leurs  girels, leurs  bardes, leurs  têtières 

Et  depuis  leurs  chanfreins,  jusques  à  leurs  croupières. 

(Liai,  de  Trévoux,  Vers  unon.) 

GIRELLE.  —  La  manivelle  ou  bandage  à  poulies 
d'une  arbalète.  Voy.  ce  mot. 

1427.  —  Pro  zirellis  30  cum  crochis  et  zingulis...  in 
summa  61  s.  10  d.  (Angelucci,  Doc.  inéd.,  pièce  13,  p.  34.) 

1458.  —  Àlbareste  tain  de    calibe  quam    de   ligno  in 

quibus  sont  17  de  calibe  et  sunt  13  de  ligno  cum  12  girel- 
lis  et  2  crix.  (Inv.  du  cltdt.  des  Baux,  p.  157.) 

GIRISÉ.  —  Divisé,  taillé,  parti,  gironné. 

1496.  —  Art.  47.  —  Que  nul  verrier...  ne  mectra  pièce 
de  verre  en  euvre  qu'elle  ne  soit  bien  mise  et  recuyte;  et 
s'il  fait  armoiries  sur  voirre,  qu'elle  soit  girisée  et  si  lesd. 
armes  sont  sy  difficiles  qu'on  ne  les  puisse  giriser,  le  fera 
assavoir  aux  maitres  jurez.  (Slat.  des  peintres,  tailleurs 
d'images,  verriers  de  Lyon.) 

GIRON.  —  La  partie  conique  qui  surmonte  les 
pans  d'un  pavillon  et  lui  sert  de  couverture.  Comme 
le  giron  héraldique,  c'est  un  assemblage  de  pièces 
triangulaires  concentriques. 

I  160.  Un  si  très  riche  pavillon. 

One  tuit  li  pan  et  li  giron 
Furent  de  diverses  colors, 
A  oyseaux,  à  bestes,  à  flors. 

(Perceval  le  Gallois.) 
I  180.         Li  rois  a  fait  sor  aus  tendre  le  pavillon 
Dont  tout  fuient  à  or  li  pan  et  li  gieron. 
(Rom.  d\\lirandre,t°  31.) 

GIRONDE.  —  Médaillon   circulaire. 

1682. —  Une  grande  gironde  d'or  au  milieu  de  laquelle 
est  un   saphir  environné  d'une   couronne    composée    de 
t!  chutions  de  rubis  et  turquoises,  et  entre  chacun  il  y  a 
2  autres  petits  chattons  remplis   de  différentes  pii 
(Inv.  de  la  catli.  de  Chartres,  p.  -11.) 

GIRONS.  — ■  Les  girons  d'une  coupe  son!  des  lobes 
arrondis  comme  le  montre  (page  132)  la  figure  d'un 
gobelet  à  cornettes. 

1380.  —  Une  petite,  couppelte   triangle  à  gérons  et  à 


goderons  semée  d'esmaulx  par  la  pale  el  3  lyons  sur  le 
ront,  pesant  I  m.  3  o.  17  est.  (Inv.  de  Charles  V,  n  1403.) 
1600.  —  Gironner  un  suage,  c'est-à-dire,  donner  la 
rond  mr  à  une  pièce  d'ouvrage,  la  plier  en  rond,  la  voûter 
ou  plier  en  arcade,  lui  donner  le  plis.  (Et.  Billet,  Merveilles 
aat.) 

GIROUETTE.  —  Dans  son  Traité  de  l'origine 
des  armes,  Le  Laboureur  dit  que  les  gentilshommes 

ont  seuls  le  droit  d'avoir  des  girouettes  sur  leurs 
maisons.  Elles  sont  en  pointe  comme  les  pennons 
pour  b's  simples  chevaliers,  et  carrées  comme  les 
bannières  pour  les  chevaliers  bannerets. 

En  dehors  de  ces  distinctions,  les  girouettes,  et 
les  ouvrages  fleuronnés  qu'elles  surmontent,  pré- 
sentent,  au  moyen  âge,  un  vif  intérêt  artistique.  Les 
plombiers  du  XVe  siècle  se  sont  particulièrement 
distingués  dans  l'exécution  et  l'assemblage  de  ces 
élégantes  découpures. 

I  406.  —  La  couverture  (de  la  tour)  sera  de  bonnes  et 
elères  ardoises,  et  aura  dessus  2  bons  et  gros  pommaulxde 
plonc  bien  ouvrez  et  dessus  les  bannières  à  armes  bien 
elères,  si  que  on  les  verra  de  tout  le  pays  environ  et  ainsi 
verra  on  tout  le  pays  environ.  (Devis  îles  trav.  du  chat,  de 
Beauforl  en  Vallée,  Arch.  li,  reg.  1144,  n°  38.) 

Pro  plomando  2  pomellos  qui  sunt  in  summitate  lurris 
extra  cooperturam,  John  Lepaintre  ad  pretium  faction 
20  lib.  et  pro  2  banneriis  de  cupro  positis  supra 
pommelles,  sub  armis  doraini  30  s.,  et  pro  2  barris  ferri 
qui  sustinent  2  bannerias  et  2  cruces  28  s.  ilbid.,  Reg. 
des  dépenses,  P  74.) 

1487.  —  A  Robin  Morin,  plombeur,  75  1.  pour  avoir 
assis  les  giroues  sur  les  lucarnes  de  la  maison  de  la  ville 
et  v  avoir  mis  75  1.  de  ploms  (Arch.  de  l'art  franc.,  2'  sér., 
t.  1,  p.  241.) 

GISARME.  —  Voy.  Gcisakme. 

GISTE.  —  Solive,  poutrelle  de  plancher. 

1408.  —  A  Piérart,  pour  14  gis  tes  de  10  piés  de  long  cas- 

cune  dont  les  2  sont  dequesne,  les  12  employés  à  faire  un 
planquier  sur  les  basses  entretoises  du  beflfroy  pour  assir 
le  grand  enghien  de  l'orloge,  et  les  2  autres  de  quesne  sont 
employés  à  estoupper  le  planquier  de  la  terrasse  dud. 
beffroy...  36  s.  (Houdoy,  La  Italie  échevinale  a  Lille, 
p.  43.) 

1459.  —  Tous  les  estaiges...  avoir  estolïé  d'esteaux 
corniers,  posteaux,  avoye,  ligneulx,  listeaux,  vollans,  lis— 
tellures,  poultres  et  gistes.  (Arch.  de  Douai,  extr.  De- 
haisnes.) 

1498.  —  Icelle  rapporta  que  le  bois  du  pont  estoit  sans 
plus  osté  et  desfaict  quant  aux  assèles,  et  que  les  gistes 
encores  y  estoient,  et  que  de  léger  il  seroit  mis  en  poinct 
pour  s'en  aider.  (J.  Molinet,  Chron.,  eh.  41.) 

GITEAULX.  —  Comme  Giste.  Voy.  ce  mot. 

1500.  —  A  Nicase  Labitte,  marchant,  pour  4  pièches 
de  boys  de  Hotte  par  lui  livrés  pour  les  git.Miilx  des  planc- 
quiers  à  3  s.  6  d.  le  pièce.  (Arch.  de  S.  Orner,  extr.  des 
Reg.  capital.) 

GITODER.  —  Goupillon.  Voy.  GET01R. 

IS62.  —  Yn^  henistier  d'argent  dire  avecq  5011  gitouer. 
(Procès-verbal  au  pillage  de  S.  Martin  de  Tours,  Grand- 
maison,  p.  32.) 

GLACES  FRANÇAISES.  —  Suivant  Savary,  ce  fut 
en  vertu  du  privilège  d'octobre  (665  que  les  sieurs 
duNoyer,  Ranchin,  Pecot,  Saint  Maurice  et  Poquelin, 
établirent  àTourlaville,  près  Cherbourg,  la  première 
manufacture  de  glaces  soufflées.  Ce  ne  lut  qu'en 
1688  qu'on  substitua  à  celte  fabrication  le  procédé 
du  coulage. 

1692.  —  Outre  la  manufacture  des  glaces,  façon  de 
Venise  établie  depuis  longtemps  au  fauxbourg  S.  Antoine, 
on  vient  d'en  établir  une  autre  rue  de  l'Université  allant 
au  pré  aux  clercs,  "à  l'on  fabrique  des  glaces  d'une  grau- 


780 


GLACES 


deur  si  extraordinaire  qu'on  y  en  trouve  d'environ  7  pieds 
de  haut... 

Les  glaces  du  fauxbourg  S.  Antoine  se  vendent,  de 
linouces  de  haut  10  1.,  de  16  p.  1-2  1.,  de  20  p.  24  1.,  de 
24  p.  33  !..  de  30  p.  80  1.,  de  3G  p.  180  1.,  de  40  p. 
425  l.(  vbraham  du  l'radel,  Lelirre  des  adresses  de  Paris, 
p.  131.) 

l  723.  —  Les  plus  belles  glaces  et  celles  du  plus  grand 
volume  ont  été  longtemps  les  glaces  de  Venise;  elles  se 
faisoient  et  se  font  encore  à  Mouran... 

L'on  ne  se  sert  plus  du  tout  en  France  de  glaces  de 
Venise...  depuis  qu'on  a  fait  à  Cherbourg  des  glaces  souf- 
flées plus  grandes  et  plus  belles  que  celles  de  l'Italie. 

GLACIÈRE.  — Volet  attaché  au  tymbre  du  heaume. 

1285.  Mettez  ces  b;inières  au  vent, 

Hiaumes,  braciex,  escus,  glacières, 
Cotes,  curies  et  crupières. 
(J.  Bretex,  Les  tournois  de  Chauvency,  v.  "2924.) 

GLAÇON.  —  Pierre  taillée  en  table. 

I  380.  —  3  boutons  de  perles  pour  mantel  et  a  en  chas- 
cun  ung  glaçon  de  voirre. 

L'ng  gros  saphir  glacé,  à  une  broche  d'argent,  et  est  en 
une  bourse  à  2  escussons  de  Flandres.  (Inv.de  Charles  V, 
art.  87  et  5G2.) 

GLAÇON.  —  Cuirasse  légère,  halecret. 

1415.  —  Une  pièce  à  lasures,  une  autre  pièce  sans  la- 
sures  nommée  glaçon,  une  pièce  de  pans,  etc.  [Arch.  J.l, 
192,  pièce  169.) 

1444.  —  Les  communes  qu'on  appelle  Suisses,  estoient 
assez  communément  habillés  de  Jacques,  de  pans  de  hau- 
rie,  de  glaçons  et  de  chapeaux  de  fer  à  la  façon 
d'Allemagne.  (Matth.  île  Coussy,  ch.  3,  p.  G.) 

GLAIVE.  —  Jusqu'à  la  fin  du  XIV  siècle  ce  tenue 
est  pris  dans  le  sens  de  lance  ou  javelot.  Froissart 
donne  le  nom  de  glaive  tantôt  à  une  lance,  tantôt  à 
un  fer  à  crochet,  sans  doute  un  fauchait,  et  en  1  188, 
Olivier  de  la  Marche  comprend  sous  le  même  vocable 
la  lance,  l'épée  el  la  dague,  mais  le  sens  d'épée  a 
généralement  prévalu  depuis  le  xvi"  siècle. 

1228.         En  .1.  glaive  à  fer  poitevin 
Portoil  I  en  teigne  Larrecin, 
(Le  tournoiement  de  l'antéchrist,  p.  28.) 
V.    I  260.  Et  chil  n'oient  baston,  branc  ne  glesvc  enferé. 

(linon  de  Maience,  v.  11129.) 
1265.  ■  -  s.'  il  porte   glaive,  va  ù   sa  destre,  >'t  se  il 
porte  espéc  va  à  sene  tre  (Brunetto  Latini,  p.  860.) 

1345.  -  Pour  l'accal  de  6  fors  de  glave  et  6  lanches 
d'ozié,  32  ■'»  Pas-de-Calais,  A,  646.) 

1 359.     -A  Raoulet  Binet,  pour  une  bannière  aux  armes 

.h:  monsieur  B.  Martin,   pour  cendi  I,  façon,  i tnre,  el 

pour  le  glaive  tout  ferré  où  elle  fol  mise,  8  e.  ts.  (Grand- 
tel  de  la  ville  de  Tours,  i.  \X,  p.  I.) 
1359.     ■  Si  cou"  leun  glaives  à  la  mesure  de 

:,  pied*,  il  roiesarl,  I.  I.  part.  - 

1388-       s>  étoient  les  armes  di  de  glaive.de 

:i  coups  d'épée,  de  '■'•  coups  de  bael t  de    :    a 

i.  ::,  ch.  '• 
1388.    -  Tenoit  un  glave  roit  ol  fort,  à  un  foi 

bien  ai  '  Pen" 

danl   ,i,i     n,,  i  .  p.  267.) 

U79.       p >25fustzde  ichalez  d'un 

marchant   di    H !   lequel    en  avoil  ameni 

.  ,  !,  poui  ■  ho  i  "ii  fui  paie  5    .  val,  6  I.  5   . 

,"/,,.,,  m  o"  \nqer»,  n1   10.) 

1488.    -  El  trouve  que  l'ai 
I  (1|    |  pio  ni.  ne  le  fer,  pour  ce  que  de 

conîme  du  pi b il  tll  !  on  fait  li    i i    i  I  '•• 

.  i      i  i  etautresgl 

(Oliv.  de  la  Marche,  i    -,  ch 

1502.        I nvoys  i  i  liol 

k|l   |,     ,  3)      si  pril  celui 

h  .n  ois  les  i  acérés,  beaux  el  d 

menl    I  la  pointe,  le  tranchant,  ls 

la 

I _,.„  «grandeur etd  une 

dont  il  prit  les  2  qui  plu    I 


d'iceux  baisa  la  croix,  puis  les  ceignit  et  porta  pour  s'en 
aider  à  temps.  (Chron.  de  J.  d'Auton,  i'  part.,  ch.  27, 

p.  272.) 

1563.  —  11  est  advenu  à  ce  jourd'liuy  que  2  hommes 
ont  eu  chacun  d'eux  un  bras  couppé  et  y  en  a  un  d'iceux 
à  qui  on  l'a  coupé  d'un  glaive  tranchant.  (Palissy,  p.  20.) 

GLAND.  —  Motif  d'ornementation  végétale  faisant 
l'office  de  cliquet  pour  lever  le  couvercle  d'un  pot 
avec  le  pouce  de  la  main  qui  tient  l'anse. 


XV"  s.  —  Glands  servant  à  soulever  le  couvercle 
d'une  aiguière  italienne.  App.   à  l'auteur. 


1495.  —  Aussi  est  ordonné  que  nuls  potiers  d'est. un 
ne  lacent  pots,  joules  ne  autres  mesures  de  vaisseaux  d'es- 
tain  où  que  le  gland  ne  marteau  soit,  si  ce  n'est  de  lin 
estain,  sur  l'amende  de  5  s.  (Edits  de  Réthel,  Arch.  des 
Soc.  sav.) 

GLAVIOT.  —  Diminutif  de  glaive,  dague.  Néan- 
moins le  texte  de  1 105  donne  assurément  au  glaviot 
le  sens  d'une  demi-pique,  attendu  que  c'est  l'arme 
dont  s'accompagnaient  presque  toujours  les  messa- 
gers. 

1 403.  —  L'un  desjeunes  gens...  déguisé  tenant,  comme 

un    messager,   un   glaviot    en    sa    main.   {Arch.    ,1.1,     157, 

333.) 
1454.  —  Et  son  coustilleur  suit  armé  <le  corset  petiz, 
garde  bras  petiz,  gantelet?,,  salade  el  gorgery,  espée  de 
i  glaviot.  (Ordonn.  des  nus,  t.  xi\.  p 

GLIC.  —  '.o  mol  glig,  en  anglo-saxon,  s'appliquail 
à  toute  espèce  de  jeux.  En  France,  dans  La  langue  du 
w  siècle  et  depuis,  il  désigne  an  jeu  de  caries  ou 
de  hasard  qui  parail  être  synonyme  de  la  chance. 

I45i.   —  Pour  3  aulnes  de  drap  verl  pour  faire  un 
bureau  pour  le  controlleur,  pour  ce  que  lesd  unes  avoient... 
n  i      ion  poui  jouer  aux  mai  Ire    el  glic  [Optes  de  l'hôtel 
,/,•  i  liai  i-     l  II,  Monti  il,  v^    sièi  le,  liisl    3,  note  34.). 

1457.     -  A  .1,1 s,  m     de  Savoye,  i jouer  au  glic, 

venant  en  chalan,  de  Beati  [encj  o  Blois,  (Laborde,  Lu  durs 
6978.) 

1460.    -   i.i  trouverez  en  l'ostel  il adi I 

npaifi a  ad  ce  faire  nue  vous  vouldi  e  .    oil 

à  la  pauln i  au  [lie,    oit  aux  tables  ou  eachioz.  [L'abuté 

■t.  Œuvres  du  roi  Rané,  t.  IV,  p.  108.; 
1480.     Puis  quanl  la  bourgeoise  e  I  en     oies, 
i  ne  caterne,  une  6ri|  tdi 
Vionl  jouer,  au»    on«  di    cimbali 
,\u  glic  "0  ■'  la  condamnade, 

,  ,  ;,. ,11  iri .  Droit    n  iuv.,  I.  I,  p. 
1498.       Omnia  ludu  i    tcul  au  glic,  ait  i 

etsic  du  alii    ost  prohibitua.(OUv.Malllurl,in  Vigil,  Naliv,, 

i,i.         i  jusl La.ll    quall   debol  e    e  In  ista  civi- 

i   ,i,  i,     ,,,i, ,/» ,///, .  du  cartes  et  ■>■ 


GOBELET 


7  Si 


non  rcgnaret  tam  communiter.  l/<L,in  Fest.  S.  Stephani, 
f  99  v».) 

1517.  —  Audivi  dicere  quod  qui  hidit  ad  ludum  char- 
tarum,  du  glic,  du  //us-,  de  ta  triumphe,  vcl  ad  ludum 
alearuni  peccat  mortaliter,  quero  an  illud  sit  vcrum.  i  Mich. 
Mcnot.  Serm.,  p.  205. 

1556.  —  0  gros  goddons  damnez  infâmes,  escrits  au 
livre  du  diable,  Larrons  et  sacrilèges  (comme  dit  S.  Ber- 
nard) pensez  vous  que  les  fondateurs  de.  vos  bénéfices 
vous  les  ayent  donnez  pour  ue  taire  autre  chose  que  pail- 
larder  et  jouer  au  glic V  (H.  Estienne,  Apologie  p.  Héro- 
dote, ch.  7.) 

GLIOIRE.  —  La  partie  de  la  housse  couvrant  la 
croupe  du  cheval. 

V.   1230.    Li  tronson  volèrent  en  liault 
Des  lances  qui  furent  brisiés  ; 
Ces  glioires  sont  deslacbiés 
Et  li  bourel  sont  défroissié. 

(Le  châtelain  de  Couci,  v.  1350.) 
V.  1250.  —  Ce  sont  li  frai  Jehan  Belami  ;  mes  couvre- 
tures  et  me  cote  à  armer  et  liouce  à  escut  coustent  55  s... 
et  me  cuirie  et  pisière  et  testière  et  glioires  et  hiaumes, 
13  s.  (Arch.  mun.  de  S.  Quentin,  Le  Proux,  Chartes  franc., 
pièce  19. i 

GLORIETE.  —  Chambre  et  particulièrement  vo- 
lière. La  réunion  des  oiseaux  de  chant  dans  les  pa- 
lais, dans  les  châteaux  ou  leurs  dépendances,  fut  un 
goût  très  prononcé  pendant  toute  la  durée  du  moyen 
âge.  Les  comptes  anciens  ne  laissent  aucun  doute 
sur  le  luxe  de  décor  que  présentèrent  souvent  ces 
constructions  fragiles  et  pour  lesquelles  on  mettait 
à  contribution  toutes  les  ressources  hydrauliques  des 
ingénieurs  de  l'époque. 

V.  1240.      En  lor  nef  ot  une  maison, 

Une  moult  bien  painte  cambrète, 
C'Urrake  nome  gloriète, 
Un  entreclos  i  a  petit 
U  il  ne  puet  avoir  c'un  lit. 
(Partonop.  de  lilois,  t.  II,  v.  6908.) 
1280.      Eus  el  palais  fu  Guillames  li  ber 
En  gloriète  ont  fait  l'aige  corner  ; 
Cil  chevalier  vont  ensemble  laver. 

(Rom.  d'Aliscans,  v.  7501.) 
1304.  —  Pour  glui  à  gluier  cordes    por  prendre  oiselé 
en  gloriète,  8  d. 

A  Jehan,  le  meignen,  por  mettre  jus  les  bannières  de 
dessus  gloriète  et  refaire  en  5  (en  refaire  5)  et  rapareillier 
et  por  remettre  sus  led.  gloriète,  20  s.  — ■  Por  une  vergue 
de  1er  à  une  bannière  desus  gloriète  et  por  une  autre  re- 
faire 12  s.  (Cpte  d'ouvrages  aux  cluit.  des  Ctes  d'Artois, 
P>«  17,  20  et  21.) 

1333.  —  Pro  factura  unius  gloriettae  Mag.  Raymundo, 
carpentario,  taren  4,  grau  4.  Pro  centris  necessariis  in 
cadene  glorieta,  taren  1.  Pro  tabulis  necessariis,  in  glo- 
rietta  Domini,  taren  i>.  (Cptet  de  lu  trésorerie  de  Ilum- 
bert,  Horet,  Hist.  du  Dauphiné,  p.  284.) 

1344.  —  Pour  maurrc  (moudre)  de  vert  pour  paindre 
les  branches  de  l'arbre  qui  sera  en  le  gloriète  emprès  le 
tonnel  et  pour  paindre  les  fenestres  de  led.  gloriète  et 
taillier  oysiaus  qui  seront  sur  l'arbre  de  led.  gloriète  qui 
jeteront  yavve,  el  pour  paindre  un  pailloel  en  le  sale  du 
mares  qui  estoit  keus  (cheu)  et  ailleurs  là  ù  mestier  estât.  — 
Vinchens  île  Bouloigue  pour  che  faire  (32  jours,  14  d.  le 
jour,  72  s.  4  d.  —  Une  lih.  vermeillon  prins  par  Mtre 
Leuron  de  Boulongne,  2  s.  S.  d.  —  Une  livre  I  2  de  vert 
parle  même,  4  s.  —  2  1.  de  blanc  et  une  de  même,  3  s.  — 

1  2  livre  d'orpiment,  9  d.  —  Blans  cleus,  il  d.  — Coll.', 
12  d.  — A  Jehan  le  Cordier,  espissier,  pour  un  cent  d'ar- 
gent pour  les  oyselés  qui  seront  sur  l'arbre  do  la  gloriète, 

2  s.  —  Un  lot  d'oile  prins  par  led.  Leuren,  3  s.  —  Colle, 
12  d.  A  Oudart,  le  verrier,  pour  mettre  à  point  le  plonc 
de  la  vièse  gayole  et  pour  sauder  les  pippes  de  l'arbre  île 
la  gloriète,  lts  d.  le  jour,  21  s.  9  d. 

A  Jehan,  le  lormier,  pour  arbrisiaus  de  cuevre  et  pour 
molètes  pour  l'arbre  (prinsl  par  led.  Leuren,  .18  d.  —  Pour 
16  pouliètes  de  bois  pour  led.  I2d.  —  Pour  atakier  el  asseoir 
les  brankes  dud.  arbre,  i  1  2  j.  à  3  s.  le  j . ,  13  s.  G  d.  — 
2  1,4  lib.  d'airain  pour  couvrir  les  conduits  dud.,  10  d.  — 


2  noeves  branques  de  fer  mis  and.  20  d.  —  Un  bougon  de 
fer  <-i  un.'  viroele  â  portei  le  coupelct  dud.  arbre  16  >i . 
(Cptes  d'ouvr.  aux  chat,  des  Ctes  d'Artois,  f    'J">  et  suiv.) 

GLUÉ.  —  Collé,  mastiqué. 

1397.  —  En  ieelle  chambre  une  fenestre  gluée  et  bar- 
rée, 4  s.  Un  voirrier  eu  ieelle  pour  mettre  12  voirres,  4  s. 
(Cptes  de  la  succession  de  P.  Fortet,  Bibl.  Richel.,  ms. 
8030,  f»  G9  v°.) 

1420.  —  Pour  25  peaux  de  morue  à  gluer  Irapen 
orgues...,  au  pris  de   12  d.  la  pièce,  valent  15  s.  (Cptes 
des  orgues  de  Troijes,  p.  471.) 

GLUI.  —  Paille  de  céréales  ou  autres,  hottelée  ou 
en  gerbe. 

I  342.  —  Jaques,  le  couvreur  d'estrain,  doit  couvrir  bien 
et  bel  mes  maisonchielles  d'estrain  et  de  glui;  ne  mie  de 
glny  dont  on  prent  ces  oyselets.  ne  de  chaume  ne  de  foain. 
(Michelant,  Le  livre  des  métiers,  p.  31.) 

1 383.  —  Un  gluy  de  lèves  où  il  avoit  environ  un  boisseau 
de  fèves.  (Arch.  JJ,  128,  pièce  132.) 

1394.  —  Vu  fesseau  de  chaume,  autrement  appelle 
glui.  (M.,  146,  p.  323.) 

1515.  —  Une  douzaine  de  cotterets,  et  un  gluy  de  feure. 
(Leber,  Cptes  de  la  Prévôté,  t.  XIX,  p.  275.) 

GOBEAU.  —  Entre  gobeau  et  gobelet  la  différence 
à  établir  semble  être  à  peu  près  mille,  tous  deux 
étant  des  vases  de  table  ou  même  d'église  avec  ou 
sans  pied.  Il  y  a  lieu  néanmoins  d'attribuer,  en  cer- 
tains cas,  plus  d'importance  au  gobelet. 

1561.  — Ung  gobeau  sans  pied,  d'argent  doré,  faict  en 
morion,  ayant  des  personnages  autour  faietz  en  basse 
taille,  qui  "dancent  avec  rameaux,  se  tenant  par  la  main. 
(/nw.  du  chût,  de  Pau,  f"  59.) 

1579.  Corne  la  frêle  aiguière,  et  le  frêle  goubeau 
Qu'on  voit  s'entrechoquer  entre  les  mains  d'un  page 

Versent  soudainement  l'un  et  l'autre  breuvage. 
(Du  Bartas,  La  1"  semaine.) 

1580.  —  Il  leur  alloit  au  devant  à  pie  et  leur  présen- 
toit  un  gobeau  de  lait  de  jument.  (Montaigne,  Essais,  1.  1, 
ch.  48.) 

1600.  —  Le  meuble  de  table  se  maintiendra  en  bon 
estât,  et  soient  tasses,  goubeaux,  esguières,  vases,  bas- 
sins, etc.  (Oliv.  de  Serres,  1.  8,  ch.  3,  p.  798.) 

1635.  —  Cobeau,  gobelet,  vase  à  boire,  gobelet  de 
bois,  gobelet  de  fau,  gobelet  d'étain,   ,Ph.  Monet.) 

1724.  —  Un  grand  gobeau  d'argent  doré  sur  le  bord 
de  la  coupe,  pezant  7  o.'7  d.  (Inv.  de  l'égl.  de  Lyon.) 

GOBELET.  —  Les  caractères  distinctifs  de  ce  vase 
de  table  sont,  au  moyen  âge,  peu  nombreux,  bien 
qu'il  réponde  communément  an  type,  assez  moderne, 
d'un  verre  à  boire  légèrement  évasé  ou  d'uni'  liin- 
bale;  mais  les  orfèvres,  ayant  eu  autrefois  maintes 
occasions  de  faire  du  gobelet  une  pièce  de  grand 
luxe,  lui  ont  donné  telle  variété  de  formes  qu'elle 
échappe  presque  à  toute  description.  C'est  la  coupe 
ovoïde  d'un  calice,  ou  un  petil  barillet,  un  vase  go- 
deronné  avec  bords  festonnés,  godelés  ou  disposés 
en  manière  de  rose,  comme  l'esl  la  Ggure  à  cinq 
lobes  donnée  au  mot  Godet.  C'est  aussi  une  pièce 
appelée  indifféremment  :  à  façon  d'Allemagne  on  à 
tour  de  lampe,  ou  encore  à  carneaux,  c'est-à-dire 
dont  le  pied  du  couvercle  est  couronné  d'une  frise 
avec  tourelles  et  terminé  par  une  moulure  taillée 
en  manière  de  créneaux,  disposition  très  fréquente 
dans  l'orfèvrerie  du  xiv"  siècle  et  dont  on  trouvera 
un  spécimen,  page  193. 

Le  gobelet,  monté  sur  pieds  en  nombre  variable,  esl 
ordinairement  un  ouvrage  d'orfèvrerie  d'une  grande 
richesse;  cette  partie  du  vase  prend  quelquefois  des 
proportions  tout  à  fait  monumentales  et  Le  couvercle, 


782 


GOBELET 


à  sujet  terminal  dont  il  est  muni,  ajoute  encore  à 
son  importance.  Les  gobelets  les  plus  simples  étaient 
au  contraire  disposés  en  pile  de  façon  à  entrer  les 
uns  dans  les  autres  afin  de  rendre  leur  transport 
plus  facile. 

La  matière  employée  à  la  confection  des  gobelets, 
outre  les  métaux  tels  que  l'or,  l'argent  et  l'étain,  est, 
d'après  nos  textes,  le  jaspe,  le  cristal,  le  verre,  le 
grès  et,  dans  les  espèces  ligneuses,  le  madré,  le  fust, 
le  hêtre,  la  noix  de  coco  et  même  le  jonc  de  la 
Chine. 


V.  151(i.  —  Gobelet  en  urgent  viré. 
Travail  d'Avgsbourg,  app.  à  M.  L.  Garrand. 


Chez  les  princes  de  la  maison  de  Bourgogne  le 
gobelet  tenu  au  pied  par  le  pannelier  pour  faire 
l'essai  à  la  coupe  se  plaçait  au  grand  bout  de  la  table 
et  le  nom  de  CC  vase  est  resté  attaché,  dans  les 
usages  de  la  Cour  de  France,  au  service  de  bouche 
dn  grand  échansop. 

Parmi  les  maîtres  des  arts  et  métiers  établis  par 
Henri  IV  dans  les  galeries  du  Louvre,  notre  texte  de 
1608  signale  le  peintre  et  valet  de  chambre  du  roi 

comi ivrier  en  gobelets  mouvants  et  sauteurs, 

c'étaient  des  pièces  â  surprise  montées  sur  bascule 
h  dont  quelques  spécimen  exi  itenl  encore  dan  li  i 
collection!  privi 

1309.  tprèi  ce  que  le  roi  lu  revenu  d'outre  mer... 
ion  mu  trempoit  dani  un  a  ibi  llel  de  veri     si    elon  ce 

que  le  mu  naloit,  il  moi  I  i  r  me  I  tenoil 

b  m  'm  ■un  i  c i u  i < i >  trempoil     m 

mu  doi  i  ici  c  sa  tab  Ile,  p,  -l  l .) 

1328.     -  A   Uii'ini  Braque,  pour  un  gobolcl  de  cristal 
d'or,  de  peliez  el  de  pei  i  ie,  a    I     oui  une    erpont 
1 1    n taule ni  d'aï   '  ni  d  n  i  B2  ol  e  maillii      pi 

■  uni  n  m.  k  n   "i  demie  au  mai  c  de  Pari  ,  sue  lui  donné 

i  de  i  i  m. inv.  13  i.  le  m.  vaut  1 12  I.  18  s.  9  d. 
(Cptt  de  l'hôtel  Uahaut,  Arch.  du  Pat-de-Calaii,  a,  l^u, 
exlr.  J.  M.  Richard.) 

1352.  —  Poi gobcllel  de  cri  lai  à  un  personnage 

'  n    terrasse  pes.  2  m, 

î  o.  '•  ■  Cpte  /"■/   d  1 1   de  La  Fontaine,  I    126 

«  .) 

1352.  —  Lequi  i  -i1  lui  .  n  manière  d'un  lon« 
ncl  ■'  '■  it  a    .-     m  nu  trépié  de  9  i  hii    ne       I  ni 

ii   d'Arcq    p.  130.) 

1 353  i  pie   Ol     'U      '  OU 

le  I  rgonl  doré,  i"1  .  i  o.  16 

■  ■  '  .  p  '  D.  'i  tn  q,  p    • 

1353.  —  Dn  gobelet  d'aï  j  i  al  o  maillé  el  do 


ymaginez,  à  3  pèlerins.  (Lettre  de  rémiss.,  ap.  du  Cange, 
v  Ymaginatus.) 

1360.  —  Un  gobelet  assis  sur  un  trépié  esmaillé  dont 
le  pié  est  fait  eu  manière  de  trèfle,  et  sont  les  feuilles 
pointues  et  est  garni  de  souages  à  orbevoies  et  dessus  de 
pié  a  3  serpentelles  volans  qui  soustiennent  un  piller  de 
maçonnerie  environ  lequel  est  le  baptisement  de  N.  S.  en 
3  lieux  et  dessus  le  pillier  est  le  siège  dud.  gobelet  à 
3  demis  roons  de  godet  et  3  pointes  et  est  le  couvescle  de 
telle  façon  et  sur  lequel  a  une  à  3  demiz  roons  de  pom- 
mette à  fi  quarrés,  et  est  le  gobelet,  le  couvercle  et  le  tré- 
pié esmaillé  des  aunes  du  pape  Jehan  et  poise  en  tout 
6  m.  fi  o. 

Un  gobelet  d'or  bien  haut  et  gros  à  couvercle,  dont  le 
souaige  du  pié  est  double  et  greneté,  et  est  led.  gobelet 
entuers,  et  est  la  gueule  faite  en  manière  d'un  godet  de 
terre  et  ou  fons  a  un  grant  esmail  de  noz  armes  et  est 
led.  couvercle  entuers  aussy  comme  le  corps  du  gobelet, 
et  est  le  souaige  du  couvercle  double  dont  cellui  de  des- 
souz  est  greneté,  et  cellui  dessus  est  percié  et  dessus  led. 
couvercle  a  un  fretel  de  feuillage  sur  quoy  est  assis  un 
saphir  et  ou  font  dud.  couvercle  sont  noz  armes  et  poise 
3  m.  6  o.  18  d.  (Inv.  du  duc  d'Anjou,  n"8 176  et  200.) 

1363.  —  Un  petit  gobelet  d'or  à  7  biberons  d'or  semé 
d'esmaux  des  armes  de  France,  de  Bourgogne  et  d'Eu- 
vaix,  pes.  1  m.  et  demie.  (Inv.  du  duc  de  Normandie, 
n»S3.) 

1380.  — N°  207.  —  Ung  gobelet  et  une  aiguière  d'or  liez 
de  cerceaulx  en  façon  de  foiiueaulx.  et  en  chacun  a  ung 
fruitelet  d'un  lys,  et  sur  le  lys  du  goubelet  a  un  saphir  et 
sur  le  fruitelet  de  l'aiguière  a  une  perle  pes.  fi  m.  6  o. 

1454.  —  2  gobelets  d'argent,  doré,  tous  plains,  à  un 
couvercle  où  le  Roy  prend  sa  médecine,  pes.  1  m. 

2124.  —  0  gobelets  de  fust  blanc  et  ung  esluy  de  inesme 
que  donna  l'empereur. 

2717.  —  Une  pille  de  gobelets  de  fou  en  ung  estuy  de 
fust. 

Un  gobelet,  à  façon  de  calice,  à  croissant  et  à  annclets 
pendans  et  a,  ou  fous,  un  aigle  émaillé  de  blanc,  garny 
de  h.ilays,  de  saphirs  et  de  grosses  perles,  pes.  4  ni.  5  o. 
d'or. 

Un  gobelet  d'or  et  l'aiguière  de  mesme,  de  la  façon  d'un 
œuf  d'ostruce,  à  un  esmail  des  armes  Mgr.  d'Anjou,  sur 
le  cuuvesi'le  du  gobelet,  et  sur  l'esmail  de  l'aiguière,  qui 
est  hachiée,  un  empereur  qui  dit  :  justice,  pes.  8  m. 
2  o.  et  demie.  (Inv.  de  Charles  V.) 

1380.  —  N"  5.  — 3  cobeleli  argent]  deaurati  ad  minium 
rose  cum   copertoriis  et  pedibus   hesmalhatis  et  apthatis. 

8.  —  Unus  aiius  cobeletus  argenti  deaurati  cum  pede 
el  coliopei'liiriu,  hcsiualhatus  apthatus  et  sunt  circuii  in 
circutnfêrentia  at  in  copertorio  est  figura  servi. 

16.  —  Unus  alius  gooelletus  deauratus  cum  pede  et  co- 
pertorio, m  Bummitate  cujua  est  figura  simei  hesmalha- 
lus  et  apthatus. 

41.  —  Il  unus  cobeletus  de  madrio  cum  repositorio 
corii. 

.Y!fi.  Unus  gobeletuB  de  nuce  nigra  eircumdatua  de 
argento  deaurato. 

ii. '7.  Unus gobelletus  cum  copertorio  in  modum4tu» 
ii  n  i  n  argenti  deaurati  el  esmalhati  in  medio  cum  armis 

i liie  il.    Navarra  et  de  Flandria.  (Inr.  du  chat,  de  Cor- 

nillon  i 

1382.      Ung  gobellel  d'or  en  façon  de  lampe  armoyé 

■  i      ti   m. "i t'Arloys  pes.  3  m.  S  ".  (Cpte  de  u 

i  ■  du  duc  de  Bourg.) 

1388.  —  Un  gobelet  d'or  .i  couvescle  .i  m]  souago  A 

jou M'  d  une  Véronique  et  aie  fretelet  d'un  lis blano, 

'  '  de    u    i aphic  bellong. 

u  Un  gobelet  d'or  a  couvescle  a  lia  ar  un  lix  esmaillé 
par  dehors  i  appo  tre  el  I  angros  (anges),  à  un  souagi 
d'une  c "une  (détail  dei  pierrei  ios).  •  • 

i  n    obi  tel   il  argent    nellé    aux    a i    do    10  pi  eux, 

pi     i  m.  :i  n.  (Inv.  delà  voit/elle  du  duc  d'Orléans,  t°  i.\ 

1393.  -  A  Pierre  Baloobes,  paintre,  pour  avoir  painl 
tout  de  n  ni  i..  eaige  au  papogaul  do  le  royne  el  en  icelle 
.min  lui  un  granl  guichet  toul  neuf,  ol  livré  I  gobelèa 

-    :  i ■    feutrez,  iii  d'are  ichal  ol  auti  es  ebosoa 

s...  |o  s.  p.  (8*  Cpte  'i»/.  d'Uimon  Raguier, 

{■:.-:. 

1398.  a  Jehan  le  Buef,  marchanl  de  volrres,  demou- 
i  «m  a  Paria,  i 16  gobelleii  de  voirrc  martelés   et 


GODENDAC 


783 


d'autre  façon  dont  les  10  sont  couvcrs  achetez  de  lui  le 
lo*""  jour  du  mois  de  février,  -i  s.  p. 

A  Colin  Belon,  marchant  de  voyrres,  demourantà  Paris, 
pour  plusieurs  parties  de  voirrerie...  gobelletz  de  saffre 
et  de  pierre  (Pierregort,  verres  violets,  colorés  par  le 
manganèse)...  tout  de  voirre...  pour  Mgr  le  Dauphin  et 
nos  dames  de  France  [les  filles  de  Charles  VI].  (Argente- 
rie de  la  reine,  6"  Cpte  d'Hémon  Raguier,  (■■  17'J  t  .1 

1400.  —  Richard  11  nie  fit  donner  un  gohelel  d'argent 
doré  d'or  pes.  2  111.  largement  et  dedans  10U  nobles. 
(Froissait,  t.  III,  p.  3G8.) 

V.  1407.  —  Un  gobellet  d'or  en  fesson  d'une  rose  aux 
armes  du  rov  pes.  5  m.  ou  environ,  (lav.  d'Ul.  de  Clisson, 
p.  18.) 

141  I.  —  -  gobelès  d'argent  vermeulz  dorez  l'un  à  un 
couvercle  garni  de  6  tournelles  et  l'autre  assis  sur  un  pie 
mettant  et  ostant,  portans  sur  3  hommes,  à  un  couvescle 
hachié,  et  sur  led.  couvescle  a  un  fretelet  esmaillé  de 
bleu,  pes  7  m.  1  0.  (/no.  du  duc  d'Orléans,  f°  11.) 

1416. —  Une  aiguière  martelée  et  verrée  à  tout  6  go- 
belès dedens  et  un  franc  et  demi,  laquelle  MdS  donna  à 
Messire  Guillaume  de  Champdivers,  (Laborde,  Les  ducs 
de  Bourg.,  11"  410.) 

1416.  —  Une  pile  de  très  petits  goheletz  d'argent  et 
il  y  a  dessus  un  petit  saphir  non  pesé. 

N°  910.  —  Un  gobelet  de  jaspre  en  manière  d'un  creu- 
sequin...  garni  d'argent  le  pie  et  le  couvercle,  et  au  fre- 
telet a  un  aigle  d'esmail  et  G  petits  esmaulx  sur  le  pie, 
pes.  2  m.  4  0.  12  est.,  16  1.  t.  (Inv.  du  duc.  de  Bemj.) 

1467.—  N°2277.— Ung  gobelet  couvert  auquel  a  14  au- 
tres goheletz  que  grands,  que  petis,  semés,  taillés  et  es- 
maillcs  de  noir  C.  C.  et  de  fusil. 

2280.  —  Une  pile  de  gobeletz  d'or  entrant  l'un  dedens 
Faultre  où  il  en  a  15  qui  sont  taillés  et  esmaillés  de  noir 
aux  C.  C.  et  aux  fusilz  couvefs  d'un  couvercle  semblable- 
ment  esmaillé. 

2G38.  —  2  maisnages  d'une  fachon  en  chascun  garny 
d'une  asguière,  3  gobeletz,  une  salière  et  un  gobelet  en 
manière  d'un  chandelier.  (Inv.  de  Charles  le  Téméraire.) 

1471. —  8  petiz  goheletz  de  bois  blanc,  ung  petit 
estuy  de  boys  à  couvercle  ouquel  a  6  petis  gobelets  de 
boys.—  Ung  estuy  de  cuir  noir  ouvré  auquel  a  6  gobel- 
letz de  boys  et  une  couverture  de  mesmes.  (Inv.  du  roi 
René  à  Angers.) 

1474.  —  Le  panneticr  doibt  porter  la  sillîère  entre  ses 
doigts  tenant  entre  le  pié  et  le  ventre  de  la  sallière  en 
différence  du  gobellet  qui  se  doibt  porter  par  le  pied.  (Oliv. 
de  la  Marche,  Etal  du  duc  de  Bourg.,  p.  19.) 

1485.  —  Il  faut  que  le  goubelet  couvert  ou  une  couppe 
sait  sur  la  table  et  une  tasse  auprès  pour  faire  l'essai  à  la 
couppe;  et  faut  que  led.  goubelet  soit  au  grand  bout  de  la 
table.  (Aliéner  de  Poitiers,  p.  260.) 

1508.  —  3  gobeletz  faictz  en  façon  de  carneaux,  pes. 
ensemble  5  m.  0.  0.  3  gr.  (Inv.  de  l'archev.  de  Rouen, 
p.  504.) 

1514.  —  Ung  gobelet  tout  vermeil  doré  et  taillé  tout 
d'espargne  escript  tout  alentour  :  GASPARD,  HELCHIOR, 
BALTAZARD,  et  3  griffons  au  pied  eslcvé,  pes.  3  m.  5  0. 
(Inv.  de  Charlotte  d'Albret,  n°  31.) 

1521.  —  Ung  gobelet  de  bois  garny  d'argent  dorécl 
le  couvercle  y  servant.  (Inv.  des  joyaux  venus  d'Alle- 
magne, Arch.  de  Lille,  liasse  des  joyaux.) 

1523.  —  2  hautz  gobelletz  servant  es  médecins.  (Inv. 
de  Marguerite  de  Bourg.) 

1530. —  Ung  meschant  chauldron  tout  pertuisé,  une 
breusse'(écuelle)  où  ils  saulçoient,  une  salière  de  terre  et 
ung  goubelet  de  lleauvays.  (Rabelais,  1.  2,  ch.  27,  p.  225.) 

1561.—  Ung  gobelet  d'argent  doré,  à  la  façon  de 
Flandres,  ayant  un  bord  d'esmail  vert  etviolletau  pied  el 
au  couvercle,  avec  son  estuy.  —  Un  aultre  gobelet  d'ar- 
gent doré,  le  corps  d'une  no'ix  d'indc  garny  a  festons.  Au- 
dessus  du  couvercle  y  a  ung  Neptume  tenant  ung  trident, 
avec  son  estuy.  (Inv.  du  citât,  de  Pau,  f°  38.) 

1608. —  Marin  Bourgeois  aussi,  maistro  paintre  et 
vallet  de  chambre,  et  ouvrier  en  gobelets  mouvans,  saul- 
teur  et  autres  inventions.  Par  nous,  mis  et  logé  en  notred. 
galleric  |du  Louvre],  (Lettres  pat.,  de  Henri  IV  pour  les 
maîtres  des  arts  et  métiers  Arch.  Y,  Reg.  des  bannières 
t.  IX,  f°  192). 

|6I8.  —  Une   coupe  dorée  et  ciselée  où  on  met  14 


goubletz  dedans  intitulés:  apostres,  poinçon  d'Allemagne 

Fonce  à  4  1.  pes.  7  m.  2  0.  et  demy  I  goubletz  à  bière, 
poinçon  d'Anvers,  l'om  e  à  55  s.  pes.  6  m.  3  0.  (Inv.  du 
prince  d'Orange,  f*1  7  v"  et  20. 

1649.  —  lu  plal  d'escorce  de  cocos,  un  gobelet  de  la 
Chine  de  certain  jonc  très  artistement  agencé  et  verni  le- 
dans  de  couleur  d'or.  (Borel,  Les  antiquités  de  la  ville  de 
Castres,  p.  1 18. 1 

GOBELIÈRE.  —  Étui  à  gobelets. 

1440.  —  Unam  gobelleriam  veriatam  et  martellatam 
cuni  6  gobelletis  ad  chapelletum  in  coperto,  13  marchas, 
5  une.  (Inv.  d'Amédée  de  Savoie,  p.  320  . 

GOBIN,  GOBINET.  —  Petit  gobelet. 

1274.  —  Un  gobinet  petit  tout  d'argent  et  un  gobin 
roielé.  (Bibl.  de  Douai,  Reg.  aux  testant., extr.  Dehaisnes, 
p.  07). 

GOCET.  —Colonne,  pilier. 
I  160.  Le  lit  fu  sor  gocès  assis 

Et  li  gocet  sur  4  roues. 

(Rom.  de  Perceval.) 
1288.  A  cel  goucet  de  blanc  liois 

Qui  soutiennent  ce  marbre  bis, 

Ou  li  cors  d'Ydoine  (fu)  mis, 

Quand  vo  plaira,  sempre  en  irois, 

Le  couvercle  en  avalerois, 

Si  enlevérés  vostre  amie. 

(Amadas  el  Ydoine,  f°  328.) 

GOCTEROT,  GOUCTEROT.  —  Pente  gouttière, 
lambrequin  tonnant  revers  dans  un  parement,  ou 
simplement,  frange. 

1501.  —  Pour  parer  le  grand  haultel  sont  3  paremens 
assavoir  :  ung  commun  pour  tous  les  jours,  de  serge  en 
3  coleurs  perse,  rouge  et  verde,  garnie  de  goslerot, 
plus  ung  aultre  de  coleur  perse  brodé  de  ftoreltes,  ayant 
une  Véronique  en  moilleu,  garnie  aussi  d'un  gocterot  ayant 
le  champ  rouge,  plus  une  aultre  de  coleur  perse  brodée  de 
tors  et  de  clefz,  et  ou  moilleu  ung  aigneaul  de  brodeure, 
ayant  le  gocterot  et  parement  de  mesme. 

Ung  ciel  à  doubles  goucteros. 

Ung  ciel  de  soye  rouge  à  double  gocterot  garni  de  dos- 
siel. 

Le  beuflet  garni  d'un  ciel  à  simple  gocterot  avec  ung 
dosciel  en  soye  ronge.  (Inv.  de  l'Hôtel-Dieu  de  Beaune, 
Soc.  d'archéol.  de  Beaune,  1871,  p.  121  et  suiv.t 

GODEBERT.  —  Camail  d'étoffe  ou  de  fourrure,  et, 
de  mailles,  dans  le  costume  militaire. 

1298.  —  Do  et  lego  domino  Petro  de  Monte  Ancelini... 
unam  integram  armaturam  de  armaturis  meis,  videlicet 
meum  heaume  a  vissère,  meum  bassignetum,  meum  por- 
poinctum  de  cendallo,  meum  godhertum,  meam  gorgre- 
tam.  [Testant.  d'Odon  de  Rousillon,ap.  du  Cange.) 

1336.  —2  godebertos  de  mayllia  val.  G  s.  gross.  (Cpte 
de  Raymond  Chaberl,  Moret,  Pr.  de  l'hist.  du  Daupluné, 
p.  34G.) 

1351.  —  Pour  une  fourrure  de  doz  de  lièvres  de  Nor- 
voye  à  fourrer  un  godebert  pour  maître  Jehan  le  fol  ■">  s. 
(Cpte  d'Et.  de  La  'Fontaine,  f»  17  v°.) 

GODELÉ.  —  A  bords  polylobés  ou  découpés  en 
festons  comme  le  montrent  les  deux  exemples  donnés 
au  mot  Godet. 

1239.  —  Pro  uno  cil'o  ad  goudez  deaurado  30  s.  (Cpte 
de  l'hôtel  du  roi  par  Aimeri  Bordier,  Rec.  des  hist.  de 
France,  t.  XXII,  p.  608.) 

1363.  —  Un  bacin  doré,  godelé  et  esmaillé  d'environ 
le  boni  et  y  a  des  esmaux  des  armes  Mgr,  pois,.  [6  m. 
et  deiny.  Et  y  a  l'en  adjousté  un  grand  pié  doré,  godelé 
et  fait  un  granf  dragooir.  (Inv.  au  duc  de  Normandie, 
u'  253.) 

GODENDAC.  GoDENDART.  —  Arme  d'hast  parti- 
culière aux  piétons  de  la  Flandre.  Le  godendac, 
assez  peu  connu,  participe  de  la  hallebarde,  du 
VOuge  el  du  laucliarl  ;  son  fer  es)  muni  d'un  tran- 
chant terminé  par  un  dard  en  manière  de  lance  et 


784 


GODENLIAC 


le  dos  de  la  lance  est  armé  d'un  éperon  ou  crochet 
servant  pour  désarçonner  les  cavaliers.  Le  poids  et 
la  longueur  du  godendac  fixé  sur  sa  hampe  ohligeaient 
l'homme  de  pied  à.  sortir  du  rang  pour  en  faciliter 
l'escrime.  La  figure  B  à  taillant  en  forme  de  hachette 
nous  semble  reproduire  une  arme  particulière  à  la 
marine. 


XV  g.  —  A.  Godendart.  Blblioth  Riehel.,  nu.  fr.  376, 
f  217.  -  v.  1500.  —  B.  Godendart  de  marine,  app.  à 
l'auteur.  —  C.  —  Autre,  Bibl.  Riehel.,  ms.  fr. 
861,  l"  2  v«.  —  h.  Autre  au  la  Porte  de  liai, 

Bruxelles.      U         '     ■  il.  Riehel.,  ms.  fr.92,  G  255. 


130  5. 

A  un  vant, 

\  "ni  cou    '!<■  I  n ■  i  ecovant. 

ista  i  q        |     i     l  en 
Onl  nom  godendac  en  la  l    ri 

i i .i  dii ■■, 

Cil  ballon  sonl  ili», 

l'ouï  réi  u  :i  deux  main  i  fai 
Kt  quand  l'en  en  faut  au  di   1 1  ndre, 
I.i'  cil  qui  li'-i i.  y  veut  entondi e, 

I  I    il   '■ tlC    DU    i    0  I 

'i  .min  i  peul    "'i  cop  i  ocou 
El  féi  ml 

lui  IiihiI  di  vant  en  c  itoquanl 

in  mi  i te  von  Ira 

i  i  ii  i.  ■    i   •   igu    qui  entre 
Légiiremonl  di 


Par  tous  les  lieus  où  l'en  en  giète 
S'armeures  ne  le  détiennent 
Cil  qui  les  grans  godendas  tiennent 
Qui  l'ont  à  deus  poins  empoignez, 
Sont  un  poi  des  rangs  esloignez, 
De  bien  férir  ne  sont  point  lasches. 

(Guill.  Guiart,  v.  14408.) 
1316-     Cbascun  tenant  son  godendart 
Levez  contre  françois  les  fers... 
A  leurs  basions  ont  acrochiez 
Les  chevaliers  qui  là  gisaient 
Et  tout  ainsint  com  les  tiroient 
Les  demenoient  à  martire. 

(Godefr.  de  Paris,  v.  1242  et  1302.) 
1322.  —  2  glaves  à  fier  de  vière  (guerre)  et  2  goden- 
dacli  dont  il  y  a  en  l'un  une  broke  de  fer.  (Inv.  de  Robert 
de  Bé thune,  p.  247.) 

1355.  —  Que  toutes  manières  de  gens,  habitans  en  la 
ville  et  en  suburbez  de  Poitiers,  seront  contrains  à  euls 
armer,  chacun  selon  son  estât  ;  c'est  assavoir  les  riches  et 
les  puissans  de  toutes  armeures,  les  moiens  de  lances, 
pavois  ou  godandac,  et  de  cote  gambezié,  et  les  menus  de 
godandac  ou  d'espée.  (Ordonn.  des  rois,  t.  IV,  p.  16'J.) 
1370.  —  Ceux  de  Bruges  (à  la  bataille  de  Courtrai, 
1302)...  portant  avec  eux  ensement  aucunes  reliques  de 
sains,  et  à  glaives,  à  lances,  espées  bonnes,  haches  et 
goudendars... 

Mais  aux  lances  agues  bien  ancorées  que  l'on  appelle 
bouteshaches  et   godendars   les  chevaliers   des  chevaux 
faisoient  trébuchier.  (Chron.  de  S.  Denis,  t.  V,  p.  139.) 
1383.       Godendars  de  fer  à  hanse  3. 

(Inv.  des  forteresses  de  l'Artois.) 
1*17.  —  Un  baston  que  l'on  appelle  goudendart  qui 
est  à  la  façon  d'une  pique  de  Flandres,   combien  que  le 
fer  est  un  peu  plus  longuet.  {Lelt.  de  rémiss.,   ap.  du 
Cange.) 

1  530.  —  Comme  les  javelotz  eussent  esté  plantez  contre 
les  eseuz  d'aucuns,  et  les  corps  des  autres  eussent  esté 
Iresperciez  do  ^uidendars,  celle  fiole  fut  abalue  et  morte. 
{l),;-,itles  de  Ï'ite.-I.ire,  t.  I,  f  165.) 

G0.DER0N.  —  Synonyme  de  godet. 

V.    1450.       Du   vinaigre  et  des  oignons 

Aussi  de  boys  deux  sausserons 
Kl  île  terre  deux  goderons 
Et  l'escuelle. 
[Regnault  et  Jehanne  ton, Œuvres  du  roi  René,  t.  II.  p.  122.) 

GODERONNÉ.  —  Ouvrage  à  tuyaux,  ou  cannelures 
rayonnantes  en  saillie,  ordinairement  terminées  par 
une  courbe. 

1467.  —  i  salières  plates  d'argent  vérées  et  goderon- 
iiiVs,  l'un  des  goderons  gratté  el  l'autre  bruni. 

2  pots  dli'.^enl  goderonnez  tortinez,  hachiez  i't  partout 

i        .i  ■.  ,,n  <  moitié  dorez  el itié  blancs.  (Inv.  de  Charles 

le  1  ■  m  i   ait  e,  ir    3603  el  3661.) 

1508.  —  5  tasses  gaudronnées  i  queuhc  d'aroude,  par- 
ti.-s  dorées,  pes.  ensemble  19  m.  5  o.  2  est.  (Inv.  de 
l'arehev.  de  Rouen,  p.  503.) 

GODET.  —  Coupe  aplatie,  porlanl  u feux 

.m  .  latérales  et  que  son  peu  de  profondeur  assi- 
mile à  nos  tasses  à  déguster  les  vins.  Dans  son 
acception  la  plus  ancienne,  le  gndel  des  tavernes 
.  ,;>  ■  de  terre  à  bords  godelés,  godoronnés  un 
gironnés,  c'est-à-dire  préseutanl  un  feston  ondulé 
par  des  pinces  inégales  ci  arrondies  en  nombre 
variable. 

i  i  i  le  type  primitif  du  godel  el  poul  être  celui 
d'où  il  tin'  son  mini.  On  b'  rencontre  du  moins  ainsi 

né  parmi  les  poterie    >  > es  du  \i\    sièi  le 

ri  i  v  i  lui  qui  srri  de  terme  Y-  comparaison  dans  la 
.i,  ,  i  iption  do  pièces  d'orfè>  rerie  exécutées  à  cette 
époque,  losquelle  tonl  ouvonl  munies  d'un  pied  el 
d'un  couvet  i  le. 

En  1300,  I'uim  ntaire  du  dur  d'Anjou  oOre  quatre 
exemple  'i<  »aso  i  oplié  ru  fe  Ion   i  la  manière  des 


(iUliET 


godets.  Voici  la  description  de  deux  de  ces  pièces  : 
*  Un  gobelet  assis  sur  un  trépié...  le  siège  diul. 
»  gobelet  à  3  demis  roons  de  godet  et  à  :!  pointes  et 


XVe  s.  —  Godet  à  cornettes.  Poterie  vernissée. 
Des  fouilles  de  Paris.  App.  à  l'auteur. 


37  I.  [8  B.  6  d.  —  Un  poclion  d'argent  goudelé  et  un  ser- 
pent en  l'anse  pes.  1   m.  3  o.   15  est.  le  m.  prisée  i  1 
10  s.  valent  li  1.  12  s.  (/ni),  (te  Raoul  de  Clermont.) 


1567.  —  Grelots  ou  godets  île  fauconnerie, 
d'après  .1.  de  Franchières. 


i  est  le  couvercle  de  telle  façon.  —  On  gobelet  d'or, 
»  bien  haut,  et  gros  à  couvercle,  dont  le  souaige  du 
»  pié  est  double  et  greneté,  et  est  led.  gobelet  en- 
»  tuers,  et  est  la  gueule  faite  en  manière  d'un  godet 
»  de  terre,  et  ou  fons  a  un  grant  esmail  de  noz  armes 
î  et  est  led.  couvercle  entuers  aussy  comme  le  corps 
»  du  gobelet,  et  est  le  souaige  du  couvercle  double, 
»  dont  cellui  de  dessouz  est  greneté,  et  celui  dessuz 
»  est  percié  et  dessus  led.  couvercle  a  un  fretel  de 
»  fueillage  sur  quoy  est  assis  un  saphir,  et  ou  font 
»  dud.  couvercle  sont  noz  armes.  Et  poise  3  m. 
»  6  o.  18  d.  t 


XVe  s.  —  Godet  pentalobe  en  étain  . 

Des  fouilles  de  la  Seine.  Au  même. 


Le  mot  godet  s'est  conservé  en  Limousin  et  dans 
quelques  provinces  du  centre  de  la  France  pour 
désigner  une  capsule  ou  sébile  avec  long  manche 
tubulaire  posé  latéralement  et  servant  de  biberon 
(Voy.  la  11g.  au  mot  Casse).  Encore  en  usage  dans 
les  campagnes,  c'est  une  sorte  de  fontaine  portative, 
généralement  en  bois,  fort  simple  et  dont  l'origine 
parait  très  ancienne. 

Il  en  est  question  dans  un  document  de  1302  et  on 
voit  qu'en  14-73,  il  servait  à  boire  à  la  seigle,  c'est- 
à-dire  en  puisant  l'eau  dans  le  seau  au-dessus  duquel 
il  se  posait. 

Dans  l'équipage  du  fauconnier,  les  godets  sont  des 
grelots  ou  petites  sonnettes  attachées  aux  jambes  de 
l'oiseau. 

1286.  —  Dyota  dicitur  vas  vinarium  2  auras  idest 
2  ansas  habens.  (Joh.  Balbus  de  Janua,  Catholicon.) 

V.  1300.  —  Concas  de  fust  o  gaudals,  dona  la  sau- 
mada...  paga  lo  vendedor,  un  gaudal.  (Tarifa  de  Mont- 
pellier, Thalamus,  p.  231.) 

•  302.  —  S  grans  goudès  d'argent  à  brocherons  pour 
donner  yaue  pes.  10  m.  2  o.  le  m.  prisiée  74  s.  valent 
GLOSSAIRE. 


prisiel  8  s,  (/«».  du  Syr 


1313.  —  Un  godet  d'argent  pur  evve  od  ii  godelz  de- 

deinz.  Ilnv.  de  P.  Gaveston.) 

1337.  —  Un  godet  de  Beliaingne  doret,  pes.  mark  et 
demi,  prisiet  1  1.  15.  le  m.  —  5  godes,  s'en  y  avoil  4  à 
couviercle,  pes.  tous  ensanlc  4  m.  demi  once,  prisiée 
le  m.  4  I.  li  s...  Un  godet  de  pière  bordé  d'argent,  à  pied 
et  à  couviercle  d'argent,  pes.  un  m.  onche  et  demie.  — 
On  godet  de  madré  à  couviercle  p 
de  Nasle,  p.  312  et  suiv.) 

1340.  —  Pro  sculiferis  et  gentibus  nostris  potos  de 
terra,  cipro,  vitreos  et  godetos.  (Reg.  de  S.  Martin  des 
Champs,  Lebeuf,  t.  II,  p.  301.) 

1342.  —  l'n  godet  d'argent  pour  donner  l'vaue  des 
saintuaires.  (Ibid.,  p.  328.) 

1355.  — ■  Pour  faire  et  forgier  une  orbevoye  entour  un 
des  godes  d'or  du  roy,  6  1.  7  s.  9  d.  ob.  (Cpte  'roy.  de  Gau- 
cher de  Vannes,  f°  200  v°.) 

1359.  —  Art.  14.  —  Unum  godedum  argenti  deaurati 
factum  ad  modum  rose,  38  s.  3  d.  {Cpte  de  l'argenterie 
de  la  reine  Isabelle  d'Angleterre,  p.  2t3.) 

1360.  —  X»  92.  —  Une  coupe  dont  le  hanap  est  de 
cristal,  fait  en  manière  de  godet  et  est  creuse  par  les 
girons...  et  le  couvercle  est  de  la  façon  dud.  hanap. 

119.  —  l'n  godet  doré  cyselé  fait  en  manière  d'une 
ancolye  à  6  feuilles  au  bout  desquelz  par  dehors  a  testes 
de  mandegloire  et  ou  fons  a  une  roze  dorée  ou  milieu  de 
laquele  a  un  haston  haut  enlevé  lequel  est  esmaillé  ou 
bout  d'esmail  de  triple,  et  siet  led.  godet  sur  un  piller  de 
maçonnerie  à  plusieurs  capiteaux  et  oud.  piller  a  3  hommes 
dont  l'un  joue  du  sarterion,  l'autre  de  la  guitarre  et  le 
tiers  de  la  lleute  traversaine  et  le  pié  est  de  G  quarrés 
cizelé  et  sur  chascun  quarré  a  compas  esmailliez,  par  de- 
soubz  et  sont  les  bors  dud.  pié  à  plusieurs  souages 
grenetez,  et  poise  3  m.  12  d. 

172.  —  Un  godet  de  cristal  garni,  le  pié  et  les  hors 
d'argent  doré,  et  sont  les  bors  feulletez,  derrière  a  un 
petit  anse  court  doré,  et  le  couvercle  a  au  dessus  un  petit 
bâtonnet  plat  ouquel  a  un  petit  esmail  d'azur  et  dedens 
une  rozète,  et  poise  un  m.  2  o.   18  d. 

381.  —  Un  godet  d'Alemaigne  couvert,  doré  ouquel  a 
24  csmaux  où  il  v  a  gens  de  plusieurs  contenances,  et 
est  ouvré  de  feuilles  de  cliesne  enlevées.  Ut  entour  le  bort 
du  cercle  a  escripl  I'ave  m  mua.  Et  est  l'ance  dud.  godet 
d'une  serpent,  et  ou  Ions  d'icelui  a  un  esmail  où  il  y  a 
une  dame  à  un  floquart  et  dedenz  le  couvescle  a  un  homme 
qui  joue  de  la  harpe,  et  au  dessus  dud.  couvescle  a  un 
fretel,  el  poise  4  m.  el  demie  once. 

397.  —  Une  coupe  sans  couvescle  faite  en  manière  d'un 
godel.  {Inr.  du  duc  d'Anjou  I 

1363.  —  N  310.  —  Une  coupe  couverte  esmaillée,  et  est 
le  hanap  de  lad.  coupe  à  6  comètes  rondes. 

31ô.  —  Une  coupe  couverte  dorée  dont  le  hanap  est  à 
6  cornettes  rondelles. 

412.  — Une  aigle  qui  faut  un  godet  de  lie. invais,  garnv 
d'argent.  (Inv.  du  duc  de  Normandie.) 

1364.  —  36  escus  Johannez  el  IS  gros  de  Flandres, 
c'est  assavoir  20  gros  de  Flandres  pour  l'escu,  pour  un 
godet  d'argent   à  couvercle  doré   pes.  4  m.   et  44   est.   ou 

50 


786 


GODET 


mai-eli  d'Array.  tAirh.  du  Pas-de-Calais,  exlr.  J.  H.  Ri- 
chard.) 

1372.  —  Un  godet  de  cristail  à  trépié  d'argent,  à 
3  bergières,  pes.  5  m.  2  o.  prisé  27  fr.  d'or.  (Testant,  de 
Jeanne  d'Evreux,  Lehcr,  t.  Xl\,  p.  136. J 

1 380.  —  Ung  benoistier  d'argent  véré  et  costé  de  godes 
à  une  ance  semée  de  croisettes  à  jour,  assis  sur  3  serpen- 
telles.  pes.  11  m.  1/2.  (Inv.  de  Charles    V,  n°  1015.) 

1391.  —  3  douzaines  de  vervcilles  pour  façons  (fau- 
cons) et  12  godez  d'argent  dorez  et  esmailliez  des  armes 
de  France  pour  oyseaulx  appelés  ottouers...  au  pris  de 
18  s.  p.  la  douzaine  desd.  vervelles  et  au  pris  de  10  s.  p. 
la  pièce  desd.  godes.  (3«  Cpterotj.  de  Ch.  Poupart,  f°  8K  v°. | 

1394.  —  A  Herman  Ruissel.  pour  avoir  fait  et  forgié 
13  petis  godes  d'argent  doré  fais  en  manière  de  cloches. 
C'est  assavoir  12  esmailliés  aux  armes  de  France  et  G  aux 
armes  de  Mgr  le  due  d'Orléans,  pour  mettre  et  bouter 
parmi  les  giez  des  austoirs  et  oyscanx  ded.  Sers.  pes.  une 
o.  8  est.  ob.  d'argent  pour  ce  au  pris  de  28  1.  p.  le  m. 
argent  doré,  esmail  et  façon,  -1.  1.  18  s.  3  d.  p.  (Il-  Cple 
du  même,  f°  77.) 

1398.  —  12  godes  d'argent  doré  esmailliés  aux  armes 
de  France...  pour  les  autours  dud.  seigneur.  (I).  d'Arcq, 
Cptes  de  l'argenterie,  p.  103.) 

1416.  — V  95  —A.  Jousne,  madrinier,  en  l'ostel  de  la 
royne,  pour  plusieurs  voirres,  godez  de  Beauvès  et  autre 
raisselle  à  boire,  30  s. 

228.  —  Pour  poz  et  godez  de  Beauvès  délivrez  devers 
la  rovnc,  2  s. 

314.  —  A  Josne,  madrinier,  pour  poz  et  godez  de  terre 
de  Beauvaix  et  voirres  G  s. 

414.  —  Autre  fourniture  semblable  1  s. 

510.  —  A  Josne,  madrinier,  pour  plusieurs  voirres  et  godes 
de  Beauvès,  8  s.  (Cptedes  menus  plaisirs  de  la  reine.) 

1416.  —  Une  grant  coupe  d'argent  doré  dedens  et  de- 
hors à  2  anses,  pesant,  avec  la  patène,  15  m.  2  o.  |  2  el 
se  nomme  le  godet  Saint  Thomas.  —  It.  Avec'  ce  godet 
un  tuyaux  d'argent  dore?  pour   prendre  le  vin    le  jour  de 

Pasques  après  la  communion  pes.  1  o.  et  demie  i/nw.  île 
S. -h.  de  Paris,  f»  fi.) 

V.  1450.  —  Dyota,  godet  à  2  anses.  (Vocab.  de  Lille.) 

1545.  —  Ung  godet  de  terre  paiuel  et  couvert,  (/il/1,  de 

la  duch.  de  Lorraine,  n  163.) 
1635.       Godet,  petit  vase  de  terre  cuite.  (Ph,  Monet.) 

GODIVÊLE.  Pièce  transversale  posée  dans  un 
moulin  à  la  hauteur  des  trémies. 

1393.   -  2  piècbes  pour  faire  godivèles  lesquelles  ave- 

I     'I ne   '.I    piéi    de    long    et    llllg    pic-     de    foin  l  tu  le  . 

[Devis  du  moulin  de  Croulebarbe,  Arch.  S,  22,  w  l.) 

1408-  —   l  rcilles  qui  souppondenl  I oulin,   I  gmii- 

velles,  une  souche.  (Ihid.,  29,  n    8.) 

GOFFON.  —  Crapaudine-arréloir,  sers  nul  de  gâche 

à  un  von- -\  posée  à  scellement  dans  le  seuil  d'une 

polie  ou  l'appui  d'une  fenêtre . 

1382.  --  f  livre-  .le  plont  uchaléi  poi  les  gofons  de  la 

h  B  nbre. 

'■'■  quarteron  de  fei  achaté  per  fayre  les  espi s  et  le 

verrolx  ol  Ici  goffhonsde  3  portei  i vos.  (Réparât ions  du 

,i.,nim,  de  Montbrison,  Arch.  de  i"  Loire,  ap.  Godefroy.l 

1448.    -  A  mal  in    Bertrant,  ferrai  hier,  pour  ptuseura 

clefz,  pinnilles,  goflbns  el  autres  choies  par  luj 

pour  le.i.  palai  .  ICplet  el  mim    du   un  fiéné, 

art  3M  i 

1453.        162  i   d>'  fer  par  bu  ouvréen  osparro 

font,  veri  aux  ■■!  •'.    ei , |e  i  t.i,.    [CpU 

\rch.  A  A,  329,  i    1 1  k  .  ; 

GOGUE.      En  terme   de  cuisine,  mélange  aroma 

lique  pour  faire  une  sorte  île  li lin,  Dan   un  atelier 

de  [bndurii  ,  la  gogue  est  la  lorro  i 1er  brossée 

d Uni    OU    lie   l.l    I M'. 

i  530  —  Par  la  i . |ue,  diil  i  pi  temon 

Kuripl  •  ■   \ieii  nmnebe,  qi ulrc 

li  '  n  i.-    o  n  i  inuonlion  di     I 
main»  .  i  m. h  i,-  h  ,  ;  ,i,.    dieux,  i  uni  Ji    prolll  ililr  Irouvc 
I.  4,  ch. 


1560.  —  (Fonderie  de  bouches  à  feu.)  Vous  recenserez 
vostre  première  forme,  qui  fait  le  dehors  de  la  pièce  de 
l'artillerie,  non  pas  totalement  parfaitte  en  toutes  ses 
parties,  pource  qu'il  faut  encores  acoustrer  la  gogue  qui 
soutient  au  milieu  le  noyau.  (Biringuccio,  Pyrotechnie, 
I.  G.  f'  106  V.) 

1635.  —  Farce  d'herbes,  lard,  eufs,  fourmage,  épices 
et  sang  frais  de  mouton  cuit  dans  la  panse  du  mouton. 
(Ph.   Monet.) 

GOGUET.  —  Barque  plate  employée  dans  la  navi- 
gation de  la  basse  Somme. 

1488.  —  Tous  ouvrages  de  charpenterie  de  navires... 
paieront...  pour  chacune  nef...,  pour  tant  qu'elle  ait  à  son 
gouvernail  3  ferrures,  12  d.  et  pour  chacun  trameilleus, 
12  d.,  et  pour  chacun  navire  soit  gribenne,  belette,  ou 
goguet,  G  à.(Stat.des  charpentiers  de  navires  d'Abbeville, 
p.  319.) 

GOLETTE.  —  V-  1540.  —  La  façon  du  temps  présent 
est  (l'armer  l'homme  de  pied  d'un  hallecret  complet  ou 
d'une  chemise  ou  golette  démaille  et  de  cabasset.  (Guill. 
du  Bellay,  Discipl.  milit.,  1.  1.  f"  20  v°.) 

GOMIE.  —  1454.  —  Ils  (les  Noirs)  commencèrent  à 
charger  dessus  si  lourdement  avec  gomies  qui  sont  courtes 
épées  turquesques,  qu'ils  le  laissèrent  mort  el  étendu  en 
la  place.  (Alouys  de  Cademoste,  Afrique  de  Temporal. 
t.  Il,  p.  .121.) 

GOMME  A  EMPESER.  —  Son  emploi,  tombé  au- 
jourd'hui en  désuétude  pour  le  litige  fin,  s'est  con- 
servé dans  le  blanchissage  des  dentelles. 

1416.  —  A  Jehan  Béguin,  pour  une  livre  de  gomme 
achetée  de  lui  et  délivrée  à  Isabeau,  l'ouvrière,  pour  avoir 
à  empeser  l'a  tour  de  lad.  daine  (la  reine),  G  s. 

A  Denisot  Bapiné  pour  fleur  (amidon)  pour  l'atour  de 
lad.  daine.  [Cplrs   d'Isuhrnii   de    Bavière  a   la    suite  des 

Œuvres  de  .1.  Charlier,  p.  277  et  280.) 

GONDOLE.  —  Si  on  excepte  quelques  montures 

de  joaillerie,  on  rencontre  très  rarement,  avant  le 
xvie  siècle,  de-  \  a-os  elliptiques  taillés  ou  façonnés  en 
forme  <\c  nacelle.  A  partir  de  cette  époque,  les  gon- 
doles, ei  particulièrement  les  pièces  en  matière  dure, 
viennent  prendre  leur  place  dans  le  mobilier  des  la- 
millCS  riches  ou  dans  le  cabinet  des  curieux. 

1599.  —  .lo  lui  donne  ma  galère  d'argent,  là  où  le 
temple  de  Neptune  est  représenté  eu  relief  cl  les  armoiries 
des  Charmoulues  au  fond.  [Testant,  de  .1.  de  Charmolue, 
P.  131.) 

.1  la  suite  de  ce  texte,  mi  trouv  ■  la  mite  suivante  datée 

de  I7GI  ■  I  s  tasses  dont  il  est  pari,'1  dans  ce  testament 
seul  :  l^rnndes  gondoles  d'argent  tenant  chacune  au  moins 
nue  chopine  de  Bourgogne  ;  au  fond  de  chacune  ou  voyait 
les  armes  de  M.  de  Lharmotue  :  de  gueules  a  2  poissons 

d'argent     adossés,    surmontés   d'une    croix   llourounée    du 

Oléine.    Ou    pense    que   les    poissons    sont    des    moines  ce    qui 

lait    allusion  au    nom   de   leur   propriétaire.    Les  m  un -hes 

desd.  lasses  représentent  l'un  un  singe,  l'autre  un  lion, 
un  autre  un  bouc  et  le  quatrième  un  cochon    Ce  sont  les 

I  sortes  de  vins,  le  guay,  le  furieux,  l'a ureux  el  I >- 

i  h  .il    Ou  eroii  qu'il  avoil  rapporté  ces  gondoles  de  fur- 

qu u  Puis  1,-s  vases  portent  quelq those  d'allégorique, 

Elle  "ut  dan-  un  sac  de  velours  violé  galoné  d  or  o!  font 
encore  partie  des  marques  d'I urque  l'on  porte  cliox 

M'      les    malles    a    chaque    élection  J   l'on   est    dans    I  usage    de 

'  i       dans  ces  gondolet   i  rasade  à  la  santé  du  roj  lors 

qu'il  v   a   des  repas  de  cér n  de   réjouissance  à 

rliotol  de  villi  (do  hangros). 

1600.  -   Ils   s'entielireut   de    1res   grands  présents  de 

ohnvnux,  de  nacelles  d'or  al  d'argonl  qui  semblent  avoir 

esté  des  valsa \  a   houe  comme  cens  qu'aujourd'hui 

l'on  appollo  gnndolles  poui  ro  qu'olles  sont  faite  i  hum  que 
ce  potlli  bastc  mi  paît  agers  donl  on  d  le  A  Venl  le 
(Cl   i  auchot,  "mi/,  des  cheval.,  p.   11.) 

1602        Une  gondollo  rto  jaspre  vorl  avec  le  pied  do 

d'or  et  eimailléo  de  blanc  ol  do  rouge  po». 

7  o.  i  j,  gitans  iians  ung  fourreau  do  i  uir  doublé  do  vo- 
looi    incat  uaiiin   i  lui    du  dut  dt  Diron,  i"  3 1 

1690       l'ciit  i  ilisnau  a  bouc,  long  d  ostroil  el     in 


GOREI. 


787 


pieds  ni  anses,  ainsi  nommé  à  cause  de  la  ressemblance 
qu'il  a  avee  les  gondoles  de  Venise.  (Furetière.) 

1717.  — Ce  jourd'hui...  madame  Bnudrot,  veuve  de 
deffunct  Boudrot,  maire,  a  restitué  à  messieurs  île  Ville... 
i  gondolles  d'argent  qui  ont  esté  données  à  l'hoslel  de 
ville  par  feu  mr  de  Charmoulue,  lesquelles  gondoles  re- 
présentent les  4  vins  scavoir  :  vin  de  singe,  vin  de  lyon, 
vin  de  mouton,  vin  de  cochon,  armoriées  des  armes  dud. 
deffunct  an  fond  desd.  gondolles.  (Arch.  de  l'hôtel  de  ville 
de  hongres,  tiroir  19,  liasse  17,  pièce  21.) 

GONNE.  GONELLE.  —  Tunique  on  casaque  dans 
li'  sens  le  plus  général  de  ces  mois.  La  gonne  et  la 
gonelle,  son  diminutif,  font,  au  moyen  âge,  partie 
du  costume  civil  des  deux  sexes,  de  l'habillement 
monastique  et  elles  servent  de  cotte  d'armes  à  poser 
sur  la  maille  ou  les  plates  de  l'homme  de  guerre. 
C'est  une  sorte  de  rohe  talaire  ou  à  mi-jambes  avec 
manches  de  largeur  variable.  Dans  le  principe,  la 
gonne,  dont  l'origine  est  fort  ancienne,  servit  de  che- 
mise l'hiver  aux  disciples  de  saint  ilenoit,  mais  en 
dehors  de  cette  application,  la  gonne  et  la  gonelle 
peuvent  être  considérées  comme  des  surtouts. 

XII"  siècle.  —  La  mesehine.  fud  vestue  de  une  gunèle 
qui  li  batid  al  talun. 

Qua?  induta  erat  talari  tunica.  (2'  liv.  des  Rois,  ch.  13, 
v.  18.) 

V.   1200.     Nus  n'est  prtidon  pour  grant  corone 
Ne  pour  vestir  coule  ne  gonne 
S'en  Dieu  amer  ne  se  délite. 
(Hans  Hélinand,  Rec.  îles  poètes  fr.,  t.  II,  p.  270). 


V.    1240. 


3053.) 


V.    1245. 
V.   1250. 

XIII"  siècle. 


Et  d'un  bon  vert  corte  gonelle 
Li  a  vestu  la  damoiselle. 

(l'artonopex, 
Vest  une  goune  à  lées  manches. 

(Rom.  d'Eust.  le  moine,  v.  435.) 
Quand  auriez  vestu  la  gone 
Par  dessus  la  police  grise, 
N'auroit  si  biau  moine  en  l'église. 

(Rom.  du  Renart,  v.  107-2.; 

Joste  le  mont  de  Cassel 
Trovai  pastorello 
Et  eut  de  foille  cliapel, 
En  pure  gonelle, 
Et  chainture  d'un  roscl. 
(Aubuins  de  Sezanne,  Tarbé,  Les  chansonniers  de  Cham- 
pagne, p.   13.) 

1280.     Une  gonèle  de  biset  li  donna; 

Molt  esloit  lée,  plus  d'une  grant  toise  a. 

(Rom.  d'Aliscans,  v.  3904.) 
V.  1300.  Chape  avoit  (le  vilain)  et  mantel 

Et  cote  sus  gonnel 
Et  braies  et  chemise 
Et  moufles  pur  la  bise, 
Et  en  son  ciiief  chapel, 
De  mesmes  le  burel  ; 
S'avoit  un  pié  chaucié 
Et  l'autre  avoit  trenchié, 
Si  aloit  à  eschace. 
(Jubinal,  Jongleurs  et  troue.  De  l'eschacier,  p.  159.) 
XIV"  siècle.  —  Un  jour  prist  ces  compaingnons,  é  se 
armèrent  bien,  é  pus  vestirent  lui-  gounes  coine    à  mari- 
niers apent.  (Foulques  Fil*  Warin,  p.  107). 

1382.  —  A  ces  paroles  Philippe  d'Artevelle  se  leva 
moult  lot  et  affubla  une  gonne  et  prit  une  hache  et  issit 
hors  de  son  pavillon.  (  Froissait,  I.  2,  ch.   192.) 

1389.  —  1200  bourgeois  de  Paris  tous  à  cheval,  et  vé-tus 
tous  de  gounes  de  baudequin  vert  et  vermeil.  [Iliiil.,  I.  I, 
ch.   1.) 

1393.  —  La  duchesse  de  Berry  le  bouta  s.ms  sa  g 

el  le  couvrit  pour  eschiyer  le  feu.  (Ibid.,  I.  I,  ch.  32.) 

1412.  —  [celle  femme  se  esveilla  el  se  leva  toute  esn 

el  effrayée,  prit  sa  gonelle  ou  cotelle  pour  soy   cuider 
vestir.  (Lett.  de  rémiss  .  ap.  du  Cangc.) 
1450.         Je  connais  pourpoint  au  collet 
Je  connais  le  niovne  à  la  gonne. 
(Fr.  Villon,  Ree.  des  poètes  fr.,  I.  2,  p.  246.) 
1556.  —  En  hiver  elles  (les  fe les  de  Fez)  se  vêtent 


de  certaines  gonnelles  à  manches  larges  et  cousues  par 
devant  à  la  mode  des  hommes.  (Léo  Africanus,  édil.  Tem- 
poral, t.  I,  I.  3,  p.  380.) 

1573.  —  Ce  Geoffroy  fut  appelle  Grisegonnelle,  pour  ce 
que  estans  simple  chevalier  au  temps  du  roy  Lotaire,  il 
combattit  un  géant  devant  Paris,  comme  dit  l'histoire 
d'Anjou,  qui  est  farcie  de  tels  combats.  Le  jour  du  combat 
il  avoit  sur  ses  armes  une  cotte  d'armes  de  drap  gris, 
qu'on  appelloit  lors  gonnelle,  qui  est  un  vieil  mot  françois 
comme  encore  on  en  use  aujourd'buy  en  plusieurs  endroits 
de  ce  royaume.  (Du  llaillan,  Ilist.  d'Anjou,  f»  7.) 

1600.  —  La  gonne,  gonnelle  ou  cotte  longue  jusques 
au  gras  des  jambes,  de  soye  volontiers,  et  sans  manches, 
du  temps  de  Philippe  le  Bel,  niais  hlasonnées  des  armes 
du  chevalier,  car  ainsi  appelait  on  la  casaque  ou  le  veste- 
ment  de  dessus  les  armes.  (Cl.  Fauchet,  Orig.  des  armes, 
f°  13.) 

1625.  — Gonnelle  de  boureau,  robbe.  (Nicot,  4"  édit.) 

GONFANON.  —  Étendard  ou  handerolle  à  deux  ou 
trois  queues  porté  parles  cavaliers  sous  le  fer  de  la 
lance.  Le  gonfanon  royal  a  été  l'oriflamme  de  l'abbaye 
de  Saint-Denis  et,  suivant  l'ordre  des  dignités,  le 
gonfanon  des  comtes  et  chefs  de  corps  d'armée  passa 
dans  la  main  des  barons,  alors  que  le  pennon  de- 
meurait, à  la  fin  du  xit"  siècle,  l'enseigne  des  cheva- 
liers. 


V. 


160. 


Hant  ot  de  frêne  et  fer  tranchant, 
D'un  cendal  vert  et  atfricant 
Ot  coufanon. 

(Atys  et  Prnphélias.) 

I  170.         Li  barunz  orent  gonfanons, 
Li  chevaliers  orent  penons. 

(Rom.  de  la  Rose,  v.  H646.) 
1220.     En  son  poing  prist  .1.  roit  espié  forbi, 
A  .v.  clos  d'or  le  gonfenon  assis. 

(Girart  de  Yiane,  p.  133.) 
V.   1240.     Puis  prist  une  anste  à  tout  le  gonfanon 

Dont  li  fers  trenche  moult  durement  en  son. 
(Macaire.  v.  2997.) 

V.    1250.     Met  à  son  col  .1.  escu  de  quartier, 

Puis  li  bailiirent  un  roid  tranchant  espier. 
.1.  gonfanon  ot  fet  devant  lacier 
A  .Y.  clous  riches  fermer  et  atacher. 

(Aubery  le  Bourgoing,  p.  139.) 
I  280.     Et  voit  venir  Buevon  de  Coinmarchis, 
En  sa  compaigne,  .M.  mile  fervestis 
As  liantes  roides,  à  confanons  trelis, 
A  nueve  targes,  et  déstrier  arabis. 

(Rom.  d'Aliscans,  v.  4152.) 

I  456.  —  Et  étoit  l'aurillambe  eu  guise  d'un  gonfanon 
à  2  queues  et  tout  autour  houppe  de  soye  verde.  (Reg. 
Delphinal,  Doc.  sur  Jeanne  d'Arc,  p.  536.) 

1469  —  4  confinons  de  petite  valeur,  5  travers  u 
basions  paintz  de  vermel  servans  pour  lesd.  confanons. 
(lue.  de  S.  Amê  de  Douai.) 

GORDINE.  —  Tenture  fixe  ou   mouvante,  rideau. 

—  Voy.  Courtine. 

1558.—  Une  grande  baignerie  de  toille blanche  :  assa- 
voir ciel  et  dossiel  et  les  gordines  tenant  cnsamble. 

1597.  —  Une  gordine  de  taffela  violet  pour  tendre 
devant  la  table  d'autel  en  quaresme,  haull  de  7  aulnes 
moyns  ung  quartier.  [Inv.  de  Philippe  II,  t°"  9  v»  et 
71  V.) 

GOREL.  —  Parement  liturgique  hors  d'usage, 
dont  on  se  servait  particulièrement  en  carême. 

1469.—  3  blancques  casules  de  fustane  croisiéa  de 
perse  toille  servans  en  quaresme  et  en  l'advent,  un  gprel 
tle  fiisl. un ■  lilani.|uc,2eslolleset;l  fanons.  [Inc.  de  S.  \me 
de  Douai.) 

1388   —  Johanni  Koosselli  pro  uno  novo  condalo  aut 

gourello  quod ipponi  conauevil  in  tempore  quadrageai- 

mab  et  certis  feriis  in  quibus  de  Deo  agilur,  pro  pronun- 
ciando  evangelium,  2S  s.  9  d. 

1435.    -  l'onrbougian  noir  à  faire  un  gorel  et  pour  le 


788 


COREL 


fachon  d'icellui,  40  s.  (Arch.  de  S-  Orner,  Extr.  des  Reg. 
capitul-,  par  Deschamps  de  Pas.» 

GORGERETTE,  GORGERIN,  GORGIÈRE.  —  Col, 
collet,  collier,  écharpe,  fichu,  pièce  du  vêtement  des- 
tinée à  garantir  le  cou,  dans  le  costume  des  hommes 
et  aussi,  la  gorge  et  les  épaules,  dans  celui  des 
femmes.  La  gorgerette  est,  suivant  son  emploi,  faite 
de  linge,  d'étoffes  de  laine,  de  soie  ou  de  fourrure. 
Portée  en  écharpe,  c'est-à-dire  posée  en  bande 
transversale,  elle  est  assimilée  au  chaperon  à  col 
dont  elle  emprunte  la  forme.  Voy.  le  texte  de  1458 
et  la  ligure  page  332. 

1319.  —  Une  belle  gorgerette  d'or  semée  de  diamans 
et  de  perles  blanches  sur  veluyau  vert.  llnv.  de  Louis  X, 
p.  276.) 

1326.  —  A  Perenelle  Le  Vaiche,  pour  gourgières  et 
torez  pour  madame,  76.  s.  (Cpte  de  l'hôtel  de  Maliaut 
d'Artois,  Arch.  du  Pas-de-Calais,  A,  448. ) 

1352.  —  Couvrechiefs,  gorgiéres  et  autres  atours  poul- 
ie cliief  de  madame.  (Cpte  roy.  d'Et.  de  La  Fontaine.) 

1380.  —  Chapitre  du  linge.  —  N°3101.—  2  petites  gor- 
giéres à  dormir,  brodées  par  dehors.  (Inv.  de  Charles  Y.) 

1386.  —3  aubes  et  3  gargerette'z.  (Mr.  de  S.  Amé  de 
Douai.) 

1458.  -  Pour  un  tiers  veluté  violet  pour  faire  aud. 
Sgr  Ile  roi)  une  gorgerette,  au  pris  de  6  esc.  l'aulne. 
Pour  un  tiers  trippe  grise  pour  doubler  lad.  gorgerette, 
au  pris  de  1(1  esc.  l'aulne.  Pour  un  demi  quartier  de  man- 
teau, aigneaulx  blans  crespés,  pour  fourrer  une  gorge- 
rette  de  satin  plain  gri<,  pour  fourure  et  façon  ensemble 
10  s.  t. 

A  Jehan  Poquet  dit  Petit  Jehan,  tailleur  de  robes  et 
varlet  de  chambre  du  roy  N.  S.,  pour  la  façon  d'une 
gorgerète  ou  chapperoo  à  col  taillée  de  un  tiers  veloux 
gris  doublée  d'un  tiers  île  trippe  de  veloux  grise,  5  s.  1. 

l'ourla  façon  et  estoll'es  de  la  fourreure  d'une  gorgerette 
de  lin  drap  noir  de  Rouen  fourrée  de  i  peaulx  noues  de 
Lombardie,  7  s.  6  d.  (1"  Cpte  roi/-  de  P.Burdelot,  f»  83 
à  54.) 

1470.  —  En  ebéant  sa  gorgerette  (de  la  dame)  esloit 
despecée  et  en  avuit  ou  peu  venir  le  bout  de  sa   chemise. 

[Arrêts  d'amour,  cb.  I,  f26v*.) 


1510.       Gorgerette,  d'aprii  Oliv.  de  la  Marche, 

Le  parement  des  dames  d'honneur. 

V.    1492.     Lu  (jorije relie  de  sobiiele . 

A  madame  faull  une  gorgerette 

i' lus  couvi  n  le  i  "i  el  la  I celle, 

l.e  beau  i'-  iin.  ii  i  ii.iir  fralcl i  nouvelle, 

l,à  «e  peull  i r  une  beaultd  parfaicte. 

i.a  toiiie  doit  ■   n  i'  Une  el  clai  ette 
De  doulx  filez  aussi  bon  que  de    o 
(Oliv,  de  La  Marohe,  Lt  parement  des  dames  d'hon- 
neur, 'h.  18.) 
1 514.  —  N"  208.      in     In  de  inii  à  jour  valianl 

'i  i     -  Uiik  gorgei  m  pi  i   h  esc. 

SI0,  —  Unx  aul  ii  n\   d'une   broda i 

loxangei  à  jour,  ai  lime  .'  I  i 

217.       Ong  aulti  i  mih\    i    doublos  anellè 

:  ete, 

118       Dng  n  n  1 1 .  n   .  pateno  très,  val.   i   i 

[Inv    'ie  Charlotte  •!'  \lbrt  I  i 

1561.    -  lui;  gorgerin  garnj  de  petiti  jn l'oro 

jour,  pleim  d'-   parfum  el  'i''  pelilte    porlei  entradeui 
[Mu    ''■■  kfarie  ituarl,  p.  ni  i 


1611.   —   Une    gorgière   de    toile    d'argent    blanche. 
(Inv.  du  chat,  de  Pailhj,  Itev.  des  Soc.  sav.,  sér.  7,  t.  V.) 

GORGERETTE,  GORGERIN,  GORGIÈRE  A  ARMER. 

—  Au  Mil"  siècle  la  gorgerette  ou  gorgière  apparaît 
dans  l'armure  comme  une  pièce  de  mailles  attachée 
au  bord  inférieur  du  petit  bacinet  qui  n'est  en 
réalité  qu'une  cervelière  et  descend  jusqu'aux 
épaules  en  manière  d'un  camail  pour  la  défense  du 


V.  1360.  —  Gorgière  fixée  au  bacinet. 
Lame  lumulaire  anglaise,  d'après   Waller. 

cou.  Elle  a  le  même  objet  dans  le  costume  des 
hommes  d'armes  du  XIV  siècle  lorsqu'elle  est  re- 
tenue au  grand  bacinet  à  visière  par  le  cordon  qui 
traverse  les  vervelles.  Comme  pièce  détachée  de 
l'adoubement  de  tète,  la  gorgière  est  beaucoup  plus 


'.        Gorgière  Imbriquée,  Effigie  de  Thibaut 
,ie  Pgmollain,  dmi-,  t'égl   île  Coutommiers, 


GOR(i!A> 


789 


race  ;  c'est  alors  une  sorte  de  collier  avec  imbrica- 
tions rivées  dont  voici  un  exemple  et  dont  un  autre 
est  reproduit  page  149  au  mot  Berroier.  A  la  même 
époqueet  jusqu'au  xVsiècle,  lagorgerettede  mailles 
se  portait  aussi  sous  le  chapel  de  fer.  Voy.  ce  mot. 
En  Italie,  avant  1370,  la  gorgière,  indépendante 
de  l'armure  fut  de  mise  avec  le  costume  civil,  et  en 
France,  cet  emploi  de  la  maille  est  mentionne  en 
1499  comme  ayantfait  partie  d'un  harnais  de  Jeanne 

d'Arc.  .  .       , 

Dans  l'armure  de  plates  legorgerm  est  une  bande 
demi-circulaire  posée  à  la  hauteur  du  cou  et  rivée 
au  tymbre  des  derniers  bacinets  de  l'époque  de 
Charles  VI;  cette  bande  laisse  à  l'encolure  une  lar- 
geur assez  grande  pour  permettre  à  l'homme  d'armes 
d'y  passer  la  tête.  Dans  le  cours  du  XV  siècle,  le 
gorgerin,  appliqué  à  l'armet,  y  occupe  la  même 
place  mais  il  se  compose  alors  de  lames  articulées, 
retenues  aussi  par  des  rivets  et  s'ouvrant  comme  le 
casque,  en  deux  parties.  Ces  lames  montées  sur  un 
seul  rang,  dans  les  armets  de  l'époque  primitive,  le 
sont  ensuite  sur  plusieurs,  afin  de  laisser  une  liberté 
suffisante  aux  mouvements  du  cou. 


1516.  _  Hautes  gorgières  doubles  de  Chambli.  (Inv. 
<lrs  armures  de  Louis  X 

1322    —   Une   gorgière  de  Lombardie   déliée...    une 

gière'de  Chambli,  t   gorgières   rranchoises  do    demi 

ciawre  (Inv.  de  Robert  de  Béthune,  p.  246.) 

1335    -   Quilibet  (patronoram)  habebil   en  sua  g 
curacias  130,  servellerias  150.  pavezias  180,  gorgalia  130. 
{Contrat  pour  le  nolii  de  5  galères,  Jal,  Archeolog. 
t.  II,  p.  328.) 

1339.  —  Bachinès  «.unis  de  pavellons  et  gorgierei i  de 
coton  et  de  telle.  (L.  Deliste,  Actes  norm.  de  la  Ch. 
des  Cples,  p.  l'JO.) 

.,„  —Pour  faire  la  garnison  de  i  bacinez  et  d  une 
eoreerète,  c'est  assavoir  70  vervelles,  -  '  boçètes  tout 
âV  et  une  granl  boucle  d'or  avec  on  mordant  pour 
I,  KoVgerète,  lbcndcs    d'or   du  lé  du  tissu   pour   river 

•celle  gorgerète  et  pourî  boucles  et  3  dans  d  oi 

Se/le  fer  d'icelle  gorgerète.    Cpte  d' Et de  La  Fon- 
taine, D.   d'Arcq,  Cpte  de  l'a  .  p.   1-8.) 

V  1370  —  Andandosi  un  di  il  detto  Dante  per  suo 
dipôrto  inàlcuna  parte  per  la  città  di  Firenze,  ?  Portando 
una  gorgiera,  e  la  braccia  iuola  corne  allora  si  facea  per 
usanza.  (Sachetti,  Novella,  Ho.) 

1 382  —  Un  quart  et  demi  de  veluiau  asuré,  pour  taire 
les  gorgerettes  des  cotes  d'acier  35  s.  t.  {Cpte  de  Vecune 
du  roi,  f>  7.) 

1387.  —  L'épée  trouua  adonc  le  col  à  my   excepté 


A.  V.  1400.  -  Bacinet  à  gorgenn,  App.  à  M.  L.  Carrand.   -  B.  Fin  du  XV  s.  —  Armel  à  gorgerin. 

App.  a  M.  ltiggs. 


Le  gorgerin  démailles  d'or  signalé,  en  1167,  dans 
l'inventaire  de  Charles  le  Téméraire  ne  répond  pas 
au  sens  spécial  de  ce  mot  et  doit  se  ranger  parmi 
les  gorgières. 

1266.  —  C'est  de  l'armeure...  un  bacinet  à  gorgière 
de  1er...  une  grant  gorgière  de  1er.  l'or  une  gorgière  et 
2  Imrnières  viez,  A  besanz.  (Inv.  du  Cte  de  Pleven,  192 
et  -M'..) 

1285.  Hyaumes  fondent,  larges deffacent, 

Mailles  chiéent  de  gorgerètes. 

(Guill.  Guiart,  ap.  Lacurue.) 
1296.  —  Pour  1371  gorgières  et  bracières  que  pour- 
pointes,  que  de  fer,  06  1.  5  s.  2  d.  (Cpte  de  t.  Arrode.) 
1296.  —  Gaie  miles  gorgerètes  à  bacin  (bacinet)  ne 
-oient  fêtes  que  l'endroit  et  l'envers  ne  soient  neufves,  et 
toutes  de  coton  dedenz.  (TU.  des  armuriers,  Ordonn.  des 
mit.  de  Pans,  p.  371.) 

1298.  —  Ho  et  lego  domino  Pelrode  Moule  Aucelini... 
uieuin  godbertum,  meam  gorgretam.  [Test.  d'Odon  de 
Roussillon) 

1302.—  i  gorgerète  pisaines,  30  s.  i  gorgerètes  de 
plates,  40  s.  (Inv.  de  Raoul  de  Nette,  p.  144.) 

1315.  —  Pour  le  paveillon  d'une  gorgerète,  pour  la 
façon  5  s.  {Cpte  de  l'hôtel  de  Robert  d'Artois,  Areh.  du 
Pas-de-Calais,  A,  342.) 


tout  seulement  ung  peu  de  la  garnison  de  la  gorgerète 
et  trancha  l'espée  la  garnison  tout  oultre  et  les  a ma» 
tresses  vaines  et  les  tendans  au  gorgeron.  (Melusine, 
p.  lfiO  )  „        . 

1396.  —  Une  coiffete  de  fer  et  la  gourgère.  {Inv.  aet 
meubles  de  la  mairie  de  Dijon  ■  | 

1419  —A  Jehan  Garnier,  marchant  de  hernoiï.  de- 
mourant  à  Orléans  pour  una  gorgerin  dacier  à  douoie 
bosse  pour  MdS..  20  1.  t.  (Optes  de  Vecune  du  daui- 
phin,  f  25.  i 

|it67.  _  (Entrée  de  Louis  XI  à  Paris  eu  1461.)'.!  gen- 
tilshommes, touts  leurs  salades  sur  leur  Lstes  etgnr^n.n, 
au  col,  et  harnais  do  jambes.  (Unon.  de  J.  du  tien, 
p.  182.)  .      , 

1*67  —  One  gorgerin  de  mailles  d  or,  gainy  ae  -, 
patines esmaillle!  à*S  C.  C.  et  noise  5  m.  4  o.  demie. 
{Inr.de  Charles  le  Téméraire,  3I2S.) 

1488.  -  Ue.i.v  quartier  satin  cramoisj  poui  garni,  el 
douuler  UM  gorgerelte  d'armes  (pour  le  roi) ,  m  tour  de 
8  |.  t.  l'aulne!  (6*  Cpte  ioij.de  P.  Dncounet,  P46.) 

,499    _  Harnois  de  la  Pucelle  garnv  da  garde  bi  az 

d', pairede  mvtona  el  d'un nabillemenl .de  teste  ou  .    y 

a    uns    go.gerav    de   maille,    le    bord    dore,    le   d.dans, 

laT/dΠ cramoisy,  double  do  mesme.  (Armurerie 
du  chat.  d'Amboise,  n  31 . 
GORGIAS.- Fichu,  guimpe,  pièce  de  lingerie,  de 


l'M) 


GOKGIAS 


gaze  ou  de  dentelle.  Comme  la  gorgière,  le  gorgias, 
dans  rajustement  féminin,  couvrait,  ou  mieux,  ornait 
dans  les  plis  d'un  tissu  léger  et  souvent  transparent, 
le  col,  les  épaules  et  une  partie  du  corsage. 

I  470.  —  Sa  maîtresse  qui  l'avoit  tencée  le  matin  pour 
l'occasion  de  ce  qu'elle  ne  luy  avoit  ployé  ses  gorgias. 
(Arrêts  d'amour,  19,  f°  97  v».) 

1480.  Un  gorgias  à  pointe  usée 

Pour  faire  tétins  à  oreilles. 

(Coquillart,  99.) 
i486.     Yoz  beaux  gorgias  empesez 

N'y  font  rien  ne  large  sainture. 

{Lu  danse  macabre,  édit.  Guyot.) 
1527.  —  Le  gorgias,  tlie  partelei,  le  colet,  le  colier. 
(De  Guez,  p.  907.) 

1536.        Tétin  qui  renfles  '-t  qui  repoulces 
Ton  gorgias  de  deux  bau  poulces. 

(Clém.  Marot,  t.  Il,  p.  "29.) 
1545.        Te  défend  très  estroictement 
Tant  en  eolletz  qu'en  gorgias, 
La  pourfilleure  et  passement. 
(Superjluitédes  habits  des  dames  de  Paris.) 
1567.  —  Au  devant  de  l'estoinach  jusques  à  la  ceinture 
sur  lequel  elles  (les  filles  de  Chio)  appliquent  un   riche 
gorgias  enrichi  d'or  et  de  perles.  (Nicolay,  Pérégrin.  orient., 
1.  2,  p.  51.) 

1584.  —  Fascia,  une  bande  ou  autre  pièce  de  linge, 
comme  pour  emmailloter  les-  petits  enfans,  ou  un  gorgias 
ou  bavette.  (Dict.  de  Calepin.) 

1606.  —  Signifie  cette  pièce  d'habillement  estoffée 
richement  dont  les  femmes  allans  esgorgetées  bandoient 
le  bas  de  leur  poitrine.  (Nicot.) 

GORME.  —  Gourmette. 

1488. —  Pour  mie  gorme  et  ung  crochet  mis  au  mois 
de  la  hacquenée  venue  de  Barbarie,  2  s.  t. 

Une  gorinctte  au  mors  de  la  hacquenée  l'aulve,  12  d. 
{Cpte  de  l'écurie  du  rui,  f    26  V  et  37 .) 

GORREL.  —  Collier  de  cheval  ou  autre  hète  de 


1342.—  Il  fait  goriaus  et  sommes  et  cheiugles.  (Le 
livre  des  métiers,  Michclant,  1*  13.) 

1391.  —  L'exposant  print  en  l'estable  2  jumens  .-i  un 
petit  poulain  avec  2  coliers  ou  gorriaux  a  traire  tous 
garnis.  (Arch.  JJ,  141,  pièce  211.) 

1425.  —  D'une  scelle  à  chevaucher,  d'un  gorrel  ou 
chessière,  pomment  que  ce  son  mené  de  chascune  pièce, 

in bole,  et  se  c'est  a  merchans,  pour  la  douzaine,  un  d. 

(Tarif  du  pont  de  Vhennes,  Beauvillé,  Bec,  de  doc.  inid. 
s.  lu  Picardie,  t.  i.  pièce  12.'.  | 

1540.  —  25 gorreaulx  au  pris  de  20  1,  chascun  gorreau 
ot  une  boite  d'archelle  .  18  t.  (Cpte  d'artillerie  de  Roland 
iongin.   irch    it  Lille.) 

GOSSET.  —  Voy.  GOI  581  1 

1411.  —  2  soi  ez  de  satin  noir  poui  la  jouite,  (/m/,  de 
l'écurie  du  rot,  I    11 i.) 

GOUET. —  Couteau  cernoir.  Voy,  Cernom. 

1405.  Icelluy  Porrol  prl  1  un  jouet  qui  ostoil  à  sa 
courroie.  (  lr<  h.  Jl.  160,  pièce  1  W.) 

1530.       Gouol    que   ion)  petits  demj  couttoaulx  dont 

les  petits  enfans  de  no  Ire  pays  ce ni  les  noix,  |  Mil" 

lais,  I   l.  eh,  iS,  p.  Ifi 

17  10.       On  appelle  1  Poitou  Bl  dan    les  lieux 

vol  m  de  m'  '  ii  <n  potil  couteaux  camus  qui  ne  ferinonl 
point  et  que  pour  celte  raison  on  pend  ■<  la  ceinture  des 

1  Ni.m    qui  dan     1  ■  1  vent  de  •  c     il    0 

cernei  le    noit.  I  Volet  de  Le  Duchal  1.  Rabilai    1 

GOUFroiIR.  \iimi-  d'hast  munie  1  on  extrémité 
d'un  fer  de  lance  trê   1  ourt. 

1377.     -   I  11   court    .lin.    qu.    il    tenoil,  appolll 

i„i,i.  {Arch    11,  111,  pièce  181  1 

1383.      h  I  II      II 

BavoieDt  gei  h  1  ot  faire  pli 


Gouflburs  et  foudres  pour  gecter  pierres. 
(Le  duc  de  Bretagne,  p.  510.) 
1395.  —  Icellui  l'errot  mit   au   devant  du    cop    demi 
glaive  ou  gouffourt.  (Arch.  /J,   U9,  pièce  72.) 

GOUGE.  —  Epieu  de  guerre  à  ailerons.  Voy. 
Épieu. 

1456.  —  Un  baston  de  guerre  que  on  nomme  gouge. 
(Arch.  JJ,  187,  pièce  8.) 

1467.  —  Et  print  ung  baston  que  on  appelle  une  gouge 
ou  espieu  en  sa  main.  (Citron,  de  J.  du  Clerc,  p.  219.) 

1474.  —  Les  archers  du  duc  s'ils  sont  à  pied  doibvent 
être  autour  de  son  cheval  le  gouge  ou  le  baston  sur  le  col. 
(Oliv.  de  la  Marche,  Etat  du  duc  de  Bourg.,  p.  30.) 

GOULIÈRE.  —  Poche. 

1399.  —  Le  suppliant  print  les  braies  dud,  fiegniault 
qu'il  avoit  laissiée  au  cliief  de  son  lit,  en  la  goulière  des- 
quelles il  trouva  6  fr.  en  or.  (Arch.  JJ,    154,  pièce  Ô63.) 

GOUPILLON.  --  La  mention  de  goupillons  d'ar- 
gent dans  des  églises  riches  est  fréquente,  niais 
l'ivoire  employé  à  la  confection  d'un  ohjet  de  cette 
sorte  peut  passer  pour  une  rareté. 


\\l 


Goupillon,  e.iir.  de  l'argenterie  de  èfaubeuge. 


1298.  —  liium  vas  argonteum  ad  aquam  benedictaui, 
cum  opère  levato  de  ymaginibus  et  interlaqueato   vinois, 

et  ansa  est  ex  2  diaconibus,  1 1.  K  m.  aspersorium  de 

ebore  1  Inv,  de  s.  Paul  de  Lombes,  p.  MO.) 

1492.-   Aiuiila  argentea,  cum  -no    asporgillo  itid 

1  toto  prêter  setas  porcinas.  <  Inv,  de  l'iglUe  S.  .1  »  ■ 
bain  de  Vomur.  Le  Beffroi,  t.  III,  p.  187.) 

GOURDINE.       Rideau,  trtine.  —  Du  \m    au 

xvio  siècle  certains  autels  furenl  dérobés  aux  yeux 
des  fidèles  pendant  le  canon  de  la  messe;  d'autres 
courtines  se  tendaient  en  caré levant  le  chœur 

an  niveau  des  juins. 

1298.    —   I   11    lll     des    aunes    le   l  "V     de    l'ï.illro.   mole 

1 te.i »ertoir  d*ormlne,  8  tapis,  12  coussins,  une  g - 

,1 .1   chii  1  do  Me dal    Impie.  1  Ircn.  du  Pat  rfi 

Calai»,  a.  lll,  extr.  J.  M.  Richard). 

i<,26.       I' Usire  une  gourdine  au    ranl  autel,  qu'on 

i„.  .,,,  .„  remont,  18  ,  id.  (Houdoy,  Cptet  it  Cambrai, 
p,  180.) 

1523.       1  ne  aultre  g ,h" laffeta   on »  do 

■l  aulnei  de  long  el   I  aulne    un  oarl  de  large.       I  ' 
aultre  courtine  de  mosme  de  1  .mines  demyo  Se   long  el 


(,ol  TTIÈRE 


;:il 


de  2  aulnes  demy  carf  de  large.  (Inv.  de  Marguerite 
d'  Autriche,  P  133  v.  i 

I  5*1 .  —  Une  longue  gourdine  île  coton  semée  de  il 'S 

el  figurée  i[ui  se  lire  tout  travers  le  choeur  en  caresme 
et  au  liors  île  liault  tout  au  long  les  œuvres  de  miséri- 
corde, (/«r.  de  l'égl.  de  Cambrai,  p.  3i>7.) 

GOUREAULX.  —  Pour  goreaulx.  Étouppes  à  bou- 
cher  les  fentes  ou  les  trous  du  bois.  Les  gorreliers 
étaient  des  bourreliers. 

1597.  —  Art.  7.  — Nuls  ouvriers  tels  qu'ils  soient  ne 
doivent  mettre  goureaulx  en  neuf  ouvrage.  (Slat.  des  ton- 
neliers  de  taon,  p.  12.) 


GOURGANDINE. 
1672. 


Enfin  la  gourgandine  est  un  riche  corset 
Enlr'ouverl  par  devant  à  l'aide  d'un  lacet 
Et  comme  il  rend  la  taille  et  plus  belle  et  plus  fine 
On  a  cru  lui  devoir  le  nom  de  gourgandine. 
(lioursault,  Les  mots  à  la  mode.) 

GOUSSET.  —  Dans  le  costume  civil,  c'est  une 
pièce  d'étoffe  ou  de  fourrure  servant  à  couvrir,  et  le 
plus  souvent,  à  orner  l'aisselle.  Le  gousset  à  armer, 
posé  de  la  même  façon  dans  le  costume  militaire, 
est  dans  les  premières  années  du  xiv"  siècle,  une 
rondelle  lixée  sur  la  maille.  Au  xv"  siècle  la  même 
forme  circulaire  se  retrouve  concurremment  avec 
d'autres  types  tel  que  celui  de  la  targette  dont  voici 
un  exemple  et  du  croissant  qui  se  maintient  jusqu'à 
l'époque  maximilienne. 


XV8  s.  —  Gousset  ù  armer,  exlr.  d'une  lame 
tumulaire  anglaise. 

Parmi  les  ouvrages  d'orfèvrerie  le  travail  à  gousset 
est  un  repoussé  à  bosselages  ou  capsules  saillantes 
sur  la  coupe  d'un  vase.  Voy.  la  fig.  p.  191, 

En  terme  de  tonnelier  on  appelle  gousset  l'assem- 
blage des  chevilles  posées  en  patte  d'oie  sur  la  barre 
de  fond  d'une  barrique. 

1302.  —  2  bras  et  un  gousses,  3  1.  (Inv.  de  Raoul  de 
Nesle,  p.  144.) 

1322.  —  Un  corset  de  ferro,  un  pari  de  gussettis, 
un  gorger  duplex,  (lue.  de  Roger  de  Mortimer,  p.  359.) 

1380.  —  Pour  12  grans  courroies,  12  gousses,  filons 
neufs,  C>  bandes  de  fer  neufves  pour  les  barilz.  —  l'our 
3  bandes  de  fer,  1  fons  neufs,  3  gousses  de  cuir.  (D.  d'Arcq, 
Cples  de  l'hôtel,  p.  68  ) 

1398.  —  6  chevreaux  rez  pour  fourrer  les  amiraux  ou 
goussez  des  robes  d'iceulx  eufans  fde  la  Sainte  Chapelle).. . 
au  prisde  i  s.  p.  la  pièce.  (11°  Cpte  de  l'extraordinaire 
de  l'argenterie  de  Cli.  l'ou/iart,  f  24.) 

1**6.  —  L'anglois  frappa  de  sa  lance  led.  Louis  au  des- 
sous du  bras  et  au  vif  de  son  harnois  par  faute  et  manque 
d'\    avoir  un  croissant  ou  gousset.  (Slattli.    de  Coussj 
cli.  16.) 

1587.—  2  tazze  d'argento  da  bere  cou  il  piede  alto, 
lavorate  a  guzzetti  cou  pesci  maritimi  pes.  onze  26,  de- 
nari  12.  — Un  buccale  d'argento  lavorato  agussetta  cen  il 


tnanico  lavorato  a  fogliano  COU  una  mascara,  pesa  onze  12, 
denari  12  oui  l'arme  délia  glo.  me.  del  Sermo  Sig°  Duca. 
Une.  île  Ranuccio  Farnesi,  p.  50  et  51.) 

I  627.  Le  gousset  de  harnais  ou  r.  h  émise.  —  Brauale 
d'huomo  d'arme.  —  Bracciale  armadura  del  braccio.  — 
Brassai  de  combat,  (Ces.  Oudin,  /.<•  thrésor  des  trois  lan- 
gues.) 

GODSSET.  —  Support,  potence  ou  console  à  la 
jonction  de  deux  pièces  de  bois  dont  l'une  est  posée 
horizontalement  et  l'autre  verticalement. 

1*56.  —  Un  graut  fournie  à  gousse.  (Inc.  de  la  Com- 
manderie  du  Temple.) 

151*.  —  3  vielz  bancs  ,i  dossier,  -J  tables  de  chesne,  dont 
l'une  garnie  de  2  tréteaulx,  une  forme  de  li  piedz  delong, 
2  scabelles  à  goussetz,  tout  prisez  ensemble  24  s.  p.  (Inv. 
de  Guy  Arbaleste,  f-  2,  v.) 

155*.  —  Une  scabelle  à  goussets  servant  à  asseoir  à 
table.  [Inv.  d'Emard  de  Nicolay,  P  182.) 

GOUTIÉRES.  -  1750.  —  Pièces  de  cire  blanche, 
creusées  en  forme  de  bière  que  les  i  barons  de  l'évèché 
d'Orléans  présentent  chaque  année  dans  l'église  de  Sainte- 
Croix,  pour  réparation  du  meurtre  de  Ferri  de  Lorraine, 
évèque  d'Orléans,  commis  par  les  barons  en  1220.  (Pré- 
vost, Manuel  lexique.) 

GOUTTE.  —  Gouttière,  lambrequin. 

1*98.  — Ung  accoustreinent  de  lict  de  saincte  Suzanc, 
contenant  5  pièces  et  en  oultre  3  gouttes  pour  le  ciel.  (/nv. 
d'Anne  de  Bretagne,  p.  32.) 

GOUTTÉ.  -Mélange  de  couleurs  produisant, dans 
une  étoffe,  l'effet  du  chiné. 

I  190.         Son  elme  lace  s'a  la  coiffe  noée 
A.  xiii.  laz  d'une  soie  goûtée 
One  n'ot  plus  riche  jusqu'à  la  mer  Betéc. 
(La  chevalerie  Vivien.) 
Y.   1250.     Unques  ne  fu  cevalx  de  sa  fachon, 

Noir  ot  la  teste  et  vermeil  le  crépon, 
Les  crins  goûtés  comme  penne  de  paon 
Qui  plus  reluisent  que  or  fin  ne  laiton. 
(Ogier  le  Danois,  t.  Il,  p.  507.) 
1260.     L'un  coté  avoit  bai,  et  11  autres  fu  bis; 
Et  la  crupe  quarrée,  gotée  coin  pertris. 
(La  conquête  de  Jérusalem.) 
13*0.  —  Pour  le  roy  une  robe    de  6  garnemens  foul- 
iez de  menu  ver,  pour  la  Chandeleur,  d'un  marbré  verde- 
let goûté  en  graine,  portée  à  Poissy,  du  prix  de  60  fr.  le 
drap.  (Cpte  de  Lucas  Lehorgne.) 

GOUTTIÈRE.  —  Petite  mangeoire  portative. 

I  393.  —  Les  oyers  à  Paris  engressent  leurs  oies  de  fa- 
rine, non  mie  la  deur  ne  le  son,  mais  ce  qui  est  entre  deux 
qiu-  l'on  appelle  lesgruyaux  ou  recoppe  et  autant  comme 
il  prennent  de  ces  gruyaux  ou  recoppes  autant  mettent 
ils  d'avoine  avec,  et  le  meslent  tout  avec  un  petit  d'eau  et 
do  ce  donnent  ensemble  espais  comme  pasle  et  cette  viande 
mettent  en  une  goutière  sur  i  pié>.  et  d  autre  part  de  l'eau. 
[Le  Ménagier  de  Paris,  t.  II,  p.  8'J.) 

GOUTTIÈRE.  Lambrequin  couvrant  la  tête  des 
courtines  et  placé  dans  les  tentures  de  lit  sous  la 
pente  des  pavillons  comme  les  gouttières  des  toits 
sont  posées  au  pied  des  combles  et  sur  la  tête  des 
murs. 

1*16.  -  Un  ciel  de  lad.  chambre...  et  sont  les  gou- 
tières  copponées  de  veloux  blanc  et  azur  aux  armes  et 
devise  de  Mgr.  (Inv.  du  duc  de  llrrnj,   n    28.) 

1*80.  —  Les  tïaiii' -  qui  estoient  autour  des  gouttières 
du  ciel  (do  lui  estoient  de  soyeverde.  (Aliénorde  Poitiers. 

p.   218.) 

1513.  —  Ceste  salle  de  dtii'il  léut  tendue  haut  et  bas 
et  |  ar  les  2  costez  de  drap  d'or  noir  et  pardessus  de  taf- 
fetas de  pareille   couleur.   Sur  iivlluy  taffetas  y  avoit  une 

goutière  un  sauiture  de  velours,  armoyée  aux  armes  de 
lad,  d, une  (Anne  de  Bretagne)  avec  sa  devise  et  une  cor- 
delière bien  enrichi''  de  Un  or.  (Cérémonial  de  Fri 
p.  100.) 


792 


GOUTTIERE 


1523.  —  3  goutiéres  servant  aud.  ciel  à  2  endrois, 
frangiées  de  1 1 1  d'or,  soye  blanche  et  verde,  contenant  la 
première,  de  longueur  2  aulnes  et  largeur  un  cartier. 
Uni  .  de  Marguerite  d'Autriche,  1°  01). 

GOYART.  —  Sorte  de  serpe  ou  mieux,  de  volant  à 
tailler  vignes  et  buissons.  Le  goyarl  était  aussi  une 
a1  me  avec  lame  munie  le  plus  souvent  d'un  éperon 
au  dos. 

1527  —  i  gouyars  pour  couper  les  espines...8  goyars, 
3  serpes,  i  congniés.  Qnv.  de  l'engin  de  balisage  à  Mois, 
Maotollier.Afëm.  de  la  Soc.  archéol.  de  l'Orléanais,  t.  VIII, 
pièce  319-32U.) 

1538.  —  Une  hallebarde,  un  goyard  et  2  bâtons  faicts 
en  façon  de  langues  de  beuf,  lu  s.  (Inv.  de  Cl.  Brachel.) 

GRAAL  (saint.  —  Vase  dans  lequel  Notre-Seigneur 
fil  la  Cène  avec  ses  apôtres  et  où  Joseph  d'Arimathie 
recueillit  le  sang  des  plaies  de  Jésus-Christ  crucifié. 
La  recherche  du  saint  Graal  a  servi  de  thème  pen- 
dant le  moyen  âge  à  tout  un  ensemble  de  poèmes 
où  il  est  l'objet  de  descriptions  d'un  caractère  mer- 
veilleux. D'autre  part  les  Génois  prirent  en  1 102,  pour 
leur  portion  de  butin  au  siège  de  Césarée,  un  plat  de 
verre  vert  terminé  à  la  roue  du  lapidaire,  d'une  fae- 
ture  antique  très  soignée  et  connu  sous  le  nom  de 
Sacro  Catino  lequel  fut,  pendant  plusieurs  siècles, 
<-\ |>i>^-'-  à  la  vénération  des  Gdèles  dans  l'église  cathé- 
drale de  Saint-Laurent.  Si  l'authenticité  de  la  relique 
peut  êln nsidérée  comme  hors  de  doute,  la  ma- 
tière du  vase,  rega  <lrr  comme  une  émeraude  d'un 

prix  inestimable,  tombe  dans  le  domai le  la  légende 

par  suite  de  l'examen  qui  en  a  été  fait  en  1807  à  Paris 
par  une  commission  d'au  tiqua  ire,.  Voy.  Gn  \sai.. 


/  e  Si  i  erra  ie  antique  du  pi  i  mil  r 

\    i     va  a  i  a  i  n  d<    i 


v.  liée  —  Bile  porloil  ontn    oi  malni  le  plu    boitu 
i  que  oni  qui  i  hommi    i  t  falot  en  si  m- 

'.  i  garde  li  val  i  i  iu,  «i  lo 


prise  moult,  mais  il  ne  peult  savoir  de  quoi  il  est  :  car  de 
bois  n'est-il  pas  ne  de  nulle  matière  de  mestal  ne  de  corne 
ne  de  ostz  certes  dist  il,  c'est  sainct  Graal  ou  le  sainct 
sang  de  Nostre  Seigneur  fut  mys. 

Ce  vous  le  diray  je  bien  dist  Hector.  Ce  sainct  Graal  si 
est  le  vaisseau  où  Nostre  Seigneur  mangea  l'aigneau  en 
la  maison  Simon  le  lépreux.  (Luncelot  du  Lac,  t.  Il,  et  III, 
f°s  51   et  5'J.) 

1250.  Et  queu  sera  la  renummée 

Do  veissel  qui  tant  vous  agrée  ? 
Dites  nous  comment  l'apele  on 
Quant  on  le  nomme  par  son  non  '.' 
i'.-trus  respont  :  Nou  quier  celer, 
Qui  a  droit  le  vourra  uunimer,   . 
Par  droit  Graal  l'apeiera. 

(Boni,  du  S.  Graal,  2653.) 
I  502.  —  Le  roy  fut  ouyr  messe  dedans  une  chappelle 
dud.  sainct  en  l'églize  de  saint  Laurcns  qui  est  le  grant 
donime  et  cathedralle  églize  de  Gennes,  où  fut  par  les 
chanoyncs  île  là  après  la  messe,  monstre  le  riche  vaisseau 
smaragdin,  c'est  assavoir  le  précieux  plat  ouquel  Nostre 
Seigneur  Jhesus-Crist  inengea  aveeques  ses  appostres,  le 
jour  de  sa  Ceine,  et  est  celuy  plat  qu'on  appelle  le  sainct 
Graal,  lequel  selon  le  dire  commun  de  Gennes  et  ce  que 
j'en  ay  veu  par  lectre  fut  là  apporté  par  les  Gennevoys  en 
l'an  mil  cent  et  ung,  et  fut  pris  en  la  saincte  cyté  de  Jhe- 
rusalem. 

Celuy  très  précieulx  vaisseau...  est  une  esmeraulde 
faicte  et  entaillée  en  manière  d'ung  grand  plat  en 
largeur  de  2  palmes  que  nous,  françoys,  appelions  espans 
de  si  très  reluysant  lustre  et  tant  verde  coulleur  que  toute 
autre  esmeraulde  auprès  d'elle  est  obscureye,  ell'acée  et 
de  nulle  monstre  sans  vertus,  et  contient  en  ront  au  des- 
sus du  plus  large  6  palmes  en  quadrature;  au  Ions  dod. 
plat  est  un  autre  ront  faict  au  compas  selon  la  porpoeion 
de  sa  grandeur  et  dès  le  bort  d  celui  rondeau  jucques  au 
liault  du  plat,  sont  ti  quareures  faictes  à  la  ligne.  l-.t  pour 
souslenir  cel  y  plat,  au  dessoubz  sont  2  ances  de  mesme 
pierre  largi  s  assez  pour  là  passer  la  main  d'un  homme. 
(.1.  d'Anton,  l'Jirun.  de  Louis  XII,  passim.) 

GRAFFE,  Grafier  a  écrire.  —  Voy.  Greffe. 
GRAFFE.  —  Barre  de  fer,  chaînage,  agrafe. 

13  13.         Grafes  cl  chevilles  de  fer  qui  sont  mis  es  ga- 
leries. \'irav.  uu.r.  chat.  d'Artois,  f' 38) . 
1400.       A   Philippe  de   Péronne,  serreurier,...  pour 

13  grallVs  de  1er  d'un  pic  et  demi  île  long...  pour  grall'er 
1rs  entablemens  de  la  \i/  d'icelle  chappelle.  (Cptes  ie  la 
cliu/i   S.  Pierre  en  Chastres,  p.  5'J.) 

GRAILE.  Gués  le.  -  Trompette  ou  cornet  de  pe- 
tit calibre  et  dont  le  timbre  aigu  rappelle  celui  du 
clairon  moderne. 

i  I8C.    Soneiit  cors  et  buisinea  et  ces  grades  menus... 
Tous  tant  i  a.c.  grelles  qui  sonenl  la  menée. 
(I.i  romans  d'Alexandre,  p.  223  et  SOI.) 

1228.    Chacun  lenoit  trompe  d'argent 

Ou  araine,  ou  bussine,  ou  graisle 

lanl   simèicnl  qu'eu  gros   qu'en  graisle, 

(Le  tournoiement  de  l'antèchrist,  p,  lu.i 

V,   1330.     l.y  coi stables  pris)  un  cor  a  grellouer. 

(Hugues  Capet,  v.  1880.) 
1561  l  ii  valet  de  'biens  doit  prendre  sa  trompe 

et  sonner  l  ou  à  mois  do  gresle.  (Ho  Fouilloux.) 
1563.     Puis  embouschenl  la  trompe  après  le  cerf  fuiant 

S oit  le  coup  do  gresle.., 

Lorsqu ensemble  ils  ■■ ml  mangé  suflisainmcnl 

Loi  v.dieis  prèa  du  corps  sonneront  greslement 
Pour  i  liions. 
(Cl    Cauchot,  Rec.  des  poêles  fr.,  i.  IV.  p.  160 et   W8.) 
1606.    -  Clairon  est  une   manière  de   trompeté  nui 

onne  le  grelle      car  la  trompeté  loi le  gros...  Le  olai  - 

ron  e  t  lu  trompeté  qui  a  le  tuyau  plus  e  troit...  le  clairon 
aucunement  ainsi  quen  usent  encores  les  moresques  '■! 

Ii    purli     i     q tiennonl  d'eux,  servent  on i  " 

di    u    I  i trompetai     onnant  en  taille  ol  ba    i 

■ 

QRAIN  de  froment,  Grain  d'orge.  Linge  ouvré 
dont  le  quadrillé  présenti   à  peuples   l'aspecl  de 

grains  d'orge  on  de  froment. 


GHATIISi: 


793 


La  broderie  à  grains  d'orge  doit  son  nom  à  la 
même  ressemblance. 

1416.  —  Une  pièce  de  paviies  ou  touailles  à  l'ouvrage 
je  grain  de  froment  contenant  19  aulnes  ou  environ  pri- 
sée'";! s.  4d.  l'aune.   {lm.   du  duc  de  tlernj,   11°  693.) 

1 538.  —  2  tabliers  de  groulx  (gros)  lm,  ouvrage  à  grain 
d'orge.  (Inv.  de  Cl.  Braeliet.) 

,  564  _  5  nappes  longues  et  larges  laites  à  grains 
d'oi-e  ùe  chanvre.  —  10  grands  pompadours  fins  tort 
longs  Caicts  et  ouvrés  au  petit  Venise,  de  chanvre  a  grain 
d'orge  long.  [Inv.  du  Puymolinier,  p.  US,  9.) 

1630  —  One  nappe  façon  de  grain  d'orge,  longue  de 
3  aulnes,  large  de  4/3,  limogée  en  6  lieux  avec  une 
grande  pièce  au  milieu.  (Inv.  de  l'egl.  S.  Anatole  de 
Salins,  p.  551.) 

1723.  —  Grain  d'orge,  terme  de  chasublier.  C'est  une 
broderie  en  compartimens  qui  représente  assez,  bien  le 
grain  dont  elle  a  pris  le  nom.  (Savary.) 

GRAINE.  —  Teinture  en  graine  écarlato,  tirée  de 
la  cochenille;  souvent  (irise  connue  un  type  de  soli- 
dité pour  la  coloration  des  étoiles;  la  teinture  en 
graine  entrait  dans  la  composition  de  plusieurs  tons 
tels  que  :  violets,  bruns  et  autres. 

1204.  —  Nullus  pannus  laneus  albus  tingatur  in  rogia, 
ita  quod  remaneat  rubeus,  nisi  solummodo  in  grana.  (. Tha- 
lamus de  Montpellier,  g  111,  p.  48.) 

V.   1220.     ïuit  furent  d'escarlate  en  grainne 

Vestut  mult  acemeiement.  .„„„„, 

{Uolopathos,  v.  10600.) 

1285.     Et  teil  i  a  qui  destrier  maine 

Coverl  île  soie  e  lainte  en  graine. 
(J.  Bret.x,  Toum.  de  Chauvency,  v.  3195.) 
V  1340  \mour  domine  envers  lame  n'est  mie  tainte  en  graine 
Par  trop  pou  se   destaint,  por  trop  pou  se  desgrainc. 
{Testant.  deJ.  de  Meung,  v.  437.) 

GRAISSAGE  du  fer.  —  La  confusion  du  salpêtre 
avec  lassa  fœlida  rend  obscure  la  recette  suivante  ; 
je  la  crois,  en  outre,  d'une  efficacité  très  contestable. 
1431  _  pour  garder  d'enreullir  aucune  chose,  de  fer 
ou  d'acier  brunie  :  Prenez  salpêtre  autrement  appelée 
assalelide  ou  salnitço  le  gros  d'une  noiz  et  la  moitié  a  un 
eobelet  d'uille  d'olive,  et  débites  tout  ensamble  et  e 
Paitosboulir  et  puis  le  coulez  par  un  drape  de  lin,  elle 
(tardez  nettement,  et  eu  oindez  (oignez)  lesd.  choses, 
ïrmeures  ou  autres  besoîngnes  à  un  drapel  de  lin  ou  de 
laine  oui  serait  meilleur  moilliè  eu  icellui  mile,  sans  le 
mettre  trop  gros,  car  il  est  mieulx  à  le  mettre  délie,  et 
puis  aucune  loîz  de  2  ou  3  moiz  les  torcher  et  remettre. 
<[tea>pi<-s  de  J.  Lebègue,  f°  100  v".) 

GRAIZ.  —  Voy.  Grès  et  Terre  de  Beadvais. 
I  583.  —  N°  7.    -  One  cruclie  de  graiz  où  il  y  a  environ 
6  livres  d'huile  d'olif,  ensemble  30  s.  t.  {Inv.  d'Anne  de 
Nicolay.) 

GRALET.  —  Petite  jatte.  Diminutif  de  graal.  — 
Voj  .  ce  mol  et  GRASAL. 

1498  —  V  43t.  —  Uns  coudre  où  il  y  a  ung  plat,  une 
boguyère,  ung  dragié  et  ung  gralet  de  terre  ouvrée.  {Inv. 
du  duc  de  Savoie.) 

GRANCHE.  —  Jeu  de  dés.  Voy.  la  ligure  ci-COnllC. 

1419  —  Jouansau  jeu  de  la  grandie,  c'est  assavoir  à 

getter  3  dez  à  la  plus  belle   poincture.   {Areh.  JJ,  174, 

pière    I     I 

GRAPPE.  -  Garniture  métallique  de  la  poignée 
de  la  lance  de  joule,  posée  en  arrière  de  la  rondelle. 
C'était  une  sorte  de  douille  ou  collier  en  fer  aciéré 
taillé  à  pointes  de  diamant  et  dont  les  aspérités  s'im- 
primaient sur  une  doublure  de  bois  tendre  ou  de 
plomb  ajustée  sur  le  faucre.  La  grappe  avait  pour 
effet,  au  moment  du  choc,  d'en  amortir  la  violence 
en  le  répartissant  d'abord  sur  le  torse  du  cavalier  et 
finalement  sur  les  reins  du  cheval. 


V.  1430.—  Extr.  d'un  ms.  italien  app.  à  l'auteur. 

1385.  —A  Huelion  de  Nancy,  heaumier,  pour  20  roches 
et  12  grappes  faiz  faitis  et  acérez  pour  le  roy,  20  lr. 
{Cptes  de  l'écurie  du  roi,  f  00  v°.) 

1446  —  Quant  est  des  lances,  les  plus  convenables 
raisons  de  longueur  entre  grappe  et  rocliet  est...  de 
13  niez  ou  de  13  piez  et  demy...  Lesd.  grappes  sont  vou- 
lenliers  plaines  de  petites  pointes  aguës  comme  dyamens, 
de  grosseur  comme  petites  nouzilles,  lesquelles  pointes 
se  viennent  arrester  dedens  le  creux  de  I  arresl,  lequel 
creux  de  l'arrest  plain  de  bois  ou  de  plomb  affin  que 
lesd  pointes  ne  puissent  fouir  (fuir)  par  quoy  vient  lad. 
lance  à  tenir  le  cop.  {Traité  anon.  du  cost.  milit.  franc., 
p.  12.) 

GRASAL,  GitÉAL.  —  Écuelle,  sébile,  vase  géné- 
ralement assez  plat  et  dont  le  type  parait  se  rappro- 
cher de  celui  qui,  sous  le  nom  de  Sacro  Catino,  est 
conservé  dans  la  cathédrale  de  Gènes.  Un  grasal 
monté  sur  pied  semble  être  une  exception  dans  l'es- 
pèce. 

Le  mot  grasal,  encore  usité  à  Toulouse,  désigne 
un  vase  de  ménage  en  terre  ou  une  grande  sébile 
creusée  au  tour  dans  le  cœur  d'un  tronc  d'arbre. 

Y.  850.  —  Gazalem  argenteum  unum...  Gazales  argeu- 
leos  cum  binis  cochleariis.  [Testant,  du  Cte  Euerard.) 

1180.  _  Gradalis  autem  vel  gradale  dicitur  gallice 
scutella  lata  et  aliquantulum  prolunda  in  qua  pretiosa; 
dapes  cum  suo  jure  divitihus  soient  appoui  el  dicitur  no- 
minc  graal.  (Hélinand,  ap.  Laborde,  Gloss.,  p.  334.) 

V.  1250.  —  Doit  le  seneschau  mangier,  et  toutes  les 
escueles  et  les  gréaus  eu  que  il  aura  servi  le  cors  don  roy 
dou  premier  mes  doivent  estresoues.  (Assises  de  Jérusalem, 
ch.  289.) 

1287.  —  H  30.  3  gradalia  cum  pedibus.  (Inv.  de 
Geoffroi  d'Alatri.) 

,329.  _  6  gréaus  d'estain.  {Inv.  d'isabeau  de  Mirande, 
Areh.  de  la  tienne.) 

V  1340.  —  l'ci  una  pecliieira  e  per  2  grasals  d'argen 
que  pezavo  12  m.  15  est.  à  «8  s.  le  m...  4(1  1.  18.  (Cptes 
de  Barthélémy  Bonis,  p.  16.) 

1395.  _  l'n  granl  greil  qui  est  à  dire  un  grant  plat 
tout  plein  de  froument.  (Areh.  JJ,  U'J,  pièce  62.) 

1409.  —  tloit  allé  besoigner  de  s>m  mestier  de  char- 
pentier et  pour  faire  grezale.  (Ibid.,  164,  i>ièce  168.) 

1416.  —  Un  grasal  ou  jatte  pleine  de  prunes  pour 
porter  à  manger  a  un  leur  porc.  (Ihnl.,  169,  pièce  237.) 

1543  __  plais  trancheurs  el  grazals  d'étain  et  .mires 
fournitui  es  et  ustencelles  néi  essaires  pout  bien  et  honnes- 
teinenl  eslre  Bervis  dans  leurs  réfections.  (Charta,  ap. 
du  Cange,  \    Gra   lia 

GRATUISE.  —  Bourre,  déchets  produits  dans  la 
préparation  des  laines  par  la  carde  et  dans  celle  des 
draps  par  le  chardon. 

1377.  pourco  que  pluseurs  drappiers  usans  de  fait 


791 


UIATUISE 


de  drapperie  à  11  lieues  environs  de  la  ville  de  Troyes, 
font  draps  a  lisière  de  gratuise,  de  seurtonture,  d'aigne- 
lins  et  autres  mauvaises  matières,  et  ne  ies  l'ont  c|ue  en 
800  ou  1000  et  se  ils  estoient  de  bonnes  matières  si  do- 
vroient  il  estre  en  1600.  (liée,  des  ordonn.,  t.  VI,  p.  283.) 

1 42 1 .  —  Que  les  jurez  puissent  arrcstcr  tous  les  draps... 
ou  s'en  trouvera  barres,  bridures  ou  glatisses.  (Arch.  JJ, 
173,  pièce  113). 

1424.  —  Que  aucun  dud.  mestier  ne  mecte  en  œuvre 
drap  pourry,  de  bourre  ne  de  gratise.  (Rec.  des  ordonn., 
t.  XIII,  p.  78). 

GRATUSE,  Gratuise.  —  Râpe  à  fromage. 
1320.  —  Una  gratusia  ferrea.  (Inv.,  ap.  du  ('.ange.) 
I  528.  —  Tu  adjousteras  2  roux  d'œufz  batus  ensemble, 
un  peu  de  fromaige  vieux  gratusé,  et  remeueras  souvent 
ta  poiée.  (Platine,  De  Iwnneste  volupté,  f"  80.) 

GRAVELLE.  —  Lie  de  vin  séchée,  tartre. 

1398.  —  Ai  ripe  viride  eris  et  modicum  de  fece  vini 
sicca  que  dicitur  in  latino  tartarus  et  in  gallico  gravella. 
(Alcherius,  De.  coloribus,  Ml.  de  J.  Lebegue,  cap.  300.) 

GRAVET.  —  Croc,  crochet. 

1324.  —  Pour  un  gravetà  sacquicr  char,  10  d.  (2e  In v. 
des  Dominicaines  d'Arras,  p.  26t.) 

1342.  Fin;  estenaille,  un  gril,  un  cravet  à  char,  un 
soufflet.  [Le  livre  des  métiers,  édit.  Michelant,  f"  3.) 

S.  d.  —  Fascina,  gravet  à  cliar.  (itlla  patelin,  édit.  Sche- 
Icr.  p    32.) 

GRAVIÈRE,  GRAVOIRE,  Greffe,  Greifier,  Gré- 
goire. —  Tout  à  l'ail  distinct  du  greffe  à  écrire  qu'elle 
dépasse  beaucoup  en  grosseur,  la  gravière  ou  gravoire 
est  uiie  broche  nu  poinçon  de  forme  conique  droite 
ou  courbeà  pointe émoussée el  dont  lu  tête  est  géné- 
ralement taillée  à  sujet.  Gel  objet  de  toilette  servant 
à  faire  la  raie  des  cheveux,  ligure,  avec  le  peigne  et 


\\i 


A    Ci  ■  ■■■;  i .  sm    i  './/.  lubiaoli 

n.  Autre,  "/'/'■  "  '  suteui . 


le  miroir  dans  la  trousse  du  barbier.  Les  gravoircs 
étaient  faites  quelquefois  d'or  ou  d'argent,  rarement 
de  cristal  et  presque  toujours  d'ivoire.  Les  prin- 
cipaux spécimens  qu'on  puisse  citer  sont  du  moins 
de  cette  matière  et  datent  de  la  seconde  moitié  du 
XIVe  siècle. 

La  gravoire  avec  une  tige  plus  déliée  était  aussi 
une  épingle  à  cheveux  pour  l'ornement  de  la  coiffure 
des  dames,  mais  à  aucune  époque  elle  n'a  été  consi- 
dérée comme  un  peigne. 

I  260.  I.e  barbe  ot  longe  et  drue, les  grenons  Ions  et  lés 
Et  la  teste  locue,  les  chevox  enmeslés  ; 
Car  il  avoit  .H.  ans  qu'il  n'ot  esté  lavés 
A  iaue,  n'a  leisive,  ne  peigniés,  ne  gravis. 

(La  conquête  de  Jérusalem,  v.  6378.) 

1286.  —  Discernibulum  ornamentum  virginale  ut  acus 
eum  i j n i>  virgo  discernit  et  dividit  eapillos. 

Discriminalia  mulieruni  capitis  oi  n.iinenta  ..  quibus 
erines  divisi  religantur.  (Dalbus  de  Janua,  Catholicon.) 

1316.  —  Pour  un  pingno  et  un  miroiter,  une  gra- 
vouère  et  un  fourrel  de  cuir,  baillé  a  II  net  le  barbier. 
(Cpte  de  Geo/I'roi  de  Fleuri.) 

1328.  —  Une  gravouère  de  cristal,  garnie  d'or,  11  s.  p. 
(Inv.  de  Clémence  de  Hongrie,  p.  11.) 

1355.  —  Jehan,  le  pignier,  pour  5  grans  pignes  d'yvoire 
garnis  chascun  de  petit  pigne,  de  miroir  et  de  gravoire, 
25  esc.  (Cpte.  roy.  de  Gaucher  de  Vannes,  f™  20.) 

1360.  —  IV  129.  —  lin  piugne  d'argent  doré  esmaillio 
un  milieu,  armoié  de  France  et  de  Bouloigne  et  son  estui 
de  brodure  pendant  à  un  las  de  soie,  lit  y  a  une  gravière 
d'argent  doré  et  armoié  comme  dessus,  et  un  miroil 
d'ivoire  sanz  lune.  [Inv.  de  Jeanne  de  Boulogne.) 

1387.  —  A  Henry  Desgrès,  pingnier,  demourant  à  Pans 
pour  3  pingnes  d'ivoire,  un  miroir  et  une  gravoire  avec 
un  grant  estuy  de  cuir  bouilly  pendant  à  un  gros  las  do 
soye...  pour  pignier  le  chef  de  Mgr  le  duc  de  Tbouraine, 
i  1.  16  s.  p.  (10°  Cple  rog.  de  Guill.  Ilrunel.  f»  81  v°.) 

1393.  -  Au  même  pour  un  estui  de  cuir  boulin  poin- 
çonné et  armoié  des  armes  de  la  royne,  garniz  de  3  pin- 
gnes, une  grevouère  et  un  niirouer,  tout  d'ivoire,  pour  la 
royne  .nul.  [our  du  Noël,  i  I.  16  s.  (Argenterie  de  la  reine, 
1"  Cpte  iHémon  Raguier,  f' 27.) 


532.  —  2   pninssiins  à   l'aire  la  grève  l'un   d'yvuiii'  et 
':  beuf.  (Inv.  de  la  ducli.  de    ' 

102.) 


le  Lorraine  à   Xiiiiet/. 


l'autre  de  beuf.  (Inv.  de  la  ducli 
n 

1534.  —  ling  poinsson  à  faire  la  grève,  d'argent  duré. 
—  llng  poinsson  à  faire  la  grève,  d'argent  doré  OÙ  il  y  a 

de  l'esmaille  blanc  el  rouge.  (Inv.  du  due.  de  Lorraine, 

f»    17   ri    r     .   .) 

1635.  —  Gravière.         Kguille  a  dresser  Les  cheveus  île 

ir ,  crinale  discernibulum.  (Phil.  Monet.) 

GRAVURE  DES  FONDEURS  DE  CLOCHES.  —  Le  texte 
ci-joint,  emprunté  aux  archives  de  Saint-Omer,  nous 
donne  l'occasion    d'expliquer    l'usage  d'objets   dont 

quelques  spécimens  sonl  disséminés  dans  îles  eollec- 

lions  particulières.  Ils  ont  l'aspect  d'un  cube  très 

allongé  un  mieux  d'une  règle  à  quatre  laces  occupées 
ainsi  que  les  deu\  I Is  par  un  un  plusieurs  registres 

d'alphabets  el  quelques  ornements  ou  des  images  de 
piété,  lu  iniii  gravé  en   creux  sur  bois  dm',  presque 

toujours  sur  huis.  Ces  sortes  de  répertoires  servaient 

ans  fondeurs  de  (doelirs  à  composer  par  l'opération 
du  moulage  des  inscriptions  eu  relief.  Les  armoiries 
obtenaient  naturellement  par  le  même  procédé. 

1530.       A  ung  ymaginier  i avoir  jrové  eu  bois  lus 

■m i.N     .m    i,i  cloclio    \  n  si  i  aboi  i''    i  Arch.  de 

iaint-Omei  extr.  du  Reg.  capitul.,  pai    Desonampi  de 
|>«    i 

GRÉEL,  Lima.  Graduel.  Parmi  les  livres  de 
chant  liturgique,  le  graduel  est  celui  qui  contient 

les  me    téi 

1335.   -   Jo,iiredi   lu.uiivdie,  .iy  garnies  el  ostofféei 


GRELE 


795 


lesil.  capelles...  d'un  mes.-el  et  d'un  bréviaire  pour  chas- 
cuuc  capelle,  et  d'un  grael  pour  les  -  capelles.  (Arck.  Il, 
70,  pièce  175.) 

1389.  —  lu  greil  à  l'usage  de  lleims.  (iav.  de  Ri 
Picque,  p.  15.  ) 

GREFFE  v  cheveux.  Voy.  Gravière. 

GREFFE.  —  Style,  poinçon  ou  crayon  à  écrire  sui- 
des tablettes. 

V.  1180.  — Scriptor...  plumbum  habeat  et  linulam  sive 
régulant,  quibus  linietur  pagina  margine  circumquaque 
tam  ex  parte  carnis  quam  ex  parle  tei'gi  existente  libéra. 
«Alex.  Neckam.  De  utensilibus.) 
V.    I  180.     Lors  tables  d'yvoire  prenoient 
Adont  lor  veissiez  escrire 
Lor  lettres  et  vers  d'amors  en  cire, 
Lor  graffes  sont  d'or  et  d'argent. 

{Floire  et  Blanceft.,  v.  253.) 

V.  1225.  —  Vidi  liodie  iostitorem  habentem  ante  se 
cultellos  ad  niensam,  scilicct  mensaculos  et  artavos,  va- 
ginas  magnas  et  parvas,  stilos  et  stilaria. 

V.  1300  (Glose).  —  Artavus  dicitur  gai»  canivès,  scili- 
cct cultcllus  qui  tendit  in  altum...  stilos  gai*  grafes  stilai  ia 
in  quibus  ponunlur  stili  et  gai"  vocantur  grafier.  (J.  de 
Garlande,  g   13.) 

1320.  J'ai  table,  grêles  et  greffiers 

Dont  ge  reçois  de  bons  deniers. 
De  cez  clercs  de  bones  maailles. 

(Le  dit  du  mercier,  édit.  Crapelet.) 
1376.   Les  uns  se  prennent  à  escrire 
De  greffes  en  tables  de  cire 
Les  autres  suivent  la  coustume 
De  fourmer  lettres  a  la  plume. 

(Poésies  ms.,  ap.  du  Gange.) 


L'p.  de  Charles  VI.  —  Greffe*  à  écrire. 

Exlr.  des  plombs  historiés  de  la  Seitie. 

1380.  —  Unes  tables  ù  pourtraire  dont  les  ais  sont  de 
cor  à  croissants  d'or  et  y  a  un  estuy  ouvré  de  cuir  fauve 
pendant  à  un  laz  à  2  petits  boulons  de  perle  et  dans  ice- 
luy  estuy  a  un  petit  greffe  d'or  tors.  (Iiw.  de  Charles  V, 

n<  7). 

1402.  —  Marie  Legrande  donne...  unes  tables  d'ivoire  el 
le  grall'e  d'argent  à  ce  servans.  (Arcli.  de  Douai,  [(en. 
aux  testam.,  extr.  Debaisncs.) 

1455.  —  A  Jehan  liault,  mercier,  suivant  la  Cour, 
pour  unes  tablâtes  de  bois  blanc  à  escripre  garnies  de 
greffe,  5  s.  t.  (Argenterie  de  la  reine,  1"  Cpte  de  J.  Boclte- 
tel,  87  v°.) 

GRÈGUES,  Grecques.  —  Haut-de-chausses  moins 
ample  crue  1rs  trousses,  mais  plus  que  la  culotte 
qui  le  suit  dans  l'ordre  chronologique  des  modes. 
Attachées  au  pourpoint  et  reliées  aux  bas  de  chaus- 
ses par  des  jarretières,  les  grègues  apparaissent  dans 
les  figures  du  temps,  dès  1572,  et  on  les  trouvera 
dans  nos  textes  jusqu'à  l'époque  de  Louis  XIII  où 
elles  ne  sont  guère  admises  que  par  les  pages.  Cette 


partie  du  vêtement  des  hommes  comportait  presque 

toujours  une  garniture  plus  ou  moins  riche  de  pas- 
sementerie. 

1575.  —  Pour  la  façon  d'une  paire  de  greguesses  de 
damas  vert  pour  le  nain  (de  MdS.)  garnies  de  boutions 
par  bault  et  par  bas  et  de  passement  en  long,  65  s.  — 
Une  oncede  soye  pour  faire  lesd.  chausses,  18  s...  Fourny 
la  toille  blanche  pour  faire  la  doubleurc  contre  la  chair 
esd.  chausses,  25  s.  (Argenterie  du  duc  d'Alençon,  Cpte 
de  P.  Jaupitre,  (•  350.) 

1588.  —  Des  grègues  de  satin  blanc  fassonné.  (/»». 
du  pnnee  de  Condè,  p.  15-2.  i 

1591 .  —  Une  paire  de  grèges  de  drap  de  bute  toutes 
chamarrées  eu  long  de  3  en  3  de  galon  de  soie  gris  blanc. 
2  aune  de  revesche  grise  pour  doubler  lesd.  grèges  à 
30  s.  l'aulne.  (3   Cpte  rog.  de  P.  de  Labruyére,  f°  -28  v  .) 

1591.  —  Une  grègue  de  taffetas  vert,  garny  de  5  pas- 
sements  sur  chacune  cuisse,  I  esc.  10  s.  [Vente  du  S'  de 
Beaujeu,  Bull,  des  Coin.  Iiistor.,  Archœol.,  t.  II,  p.  219.) 

1593.  —  Pour  avoir  l'ait  une  paire  de  grègues  de  satin 
noir  faicles  à  l'espagnolle,  chamarées  de  7  bandes  de  salin 
ave.  2  canetilles  de  ebascun  costé.  Lesd.  bandes  décou- 
pées à  barbillonnes  doublées  de  serge  d'ascot  et  toile 
d'Holande,  garnies  de  boutons  (Argenterie,  ilu  roi.) 

I  593.  —  La  façon  des  chausses  à  la  grègue  avec  un 
gallon  et  ba^  de  chausses  "20  s.  —  Des  chausses  grègues 
avec  2  gallons,  20s.  (Tarif  du  Cointat  Venatssin,  p.  383.) 

1595.  —  Une  paire  de  grecques  satin  noir  ebamarc  a 
baston  rompu  de  passement  luysant  de  soye  noir  découppé 
en  plume  et  à  filz  (effilés),  et  doublées  de  taffetas  noir  à 
8  filz  avec  picadellc  de  mesine.  (5°  Cpte  de  P.  de  La- 
bruyère,  t°  1 14.) 

1602.  —  Une  paire  de  grecque  de  drap  vert  brun  cha- 
marré par  bande  en  broderie  d'or.  Une  paire  de  grecque 
de  Naples  guisoUin.  Une  paire  de  grecque  de  drap  d'An- 
gleterre. (Inv.  du  duc  de  Biron,  f°  5.) 

16  10.  —  Les  autres  100  gentilshommes...  habillez  de 
pourpoints  de  satin  blanc  et  passementez  d'argent,  la 
grecque  de  satin  tanné,  le  chapeau  de  castor  gris,  le 
pannacbe  blanc  et  tanné,  l'épée  dorée,  le  bas  de  soye 
blanc...  armés  de  becs  de  corbiu  dorez.  (Couronnnement 
de  Marie  de  Médicis,  Cérém.  />.,  t.  I,  p.  562.) 

1628.  —  8  pages  richement  vestus  les  grègues  de  ve- 
loux  noir  et  le  pourpoint  île  satin  blanc  passements  d'ar- 
gent, et  le  bas  de  soye  blanc.  (Entrée  de  Louis  Mil  n 
Paris,  ld.,  p.  995.) 

GREILLON.  —  1453.  —  Ggreillonsou  demie  escuelles 
d'estaing.  (Vente  des  biens  de  Jacques  Cœur,  f  272,  v°.) 

GRÊLE.  —  En  de  certains  pays  dont  il  faut  taire 
le  nom  pour  l'honneur  des  habitants,  le  curé  fait  la 
grêle  et,  pendant  ses  heures  de  loisir,  la  distribue 
charitablement  à  des  époques  fatales  sur  les  champs 
de  ses  paroissiens.  C'est  à  eux  que  je  dédie  cette  for- 
mule préservatrice,  tombée  en  oubli,  avant  qu'elle  ne 
soit  réclamée  par  quelque  compagnie   d'assurances. 


M    s.  —  Figure  jointe  au  texte. 


\\  s.  —  Ad  fugandum  grandines  liât  talis  figura  in 
terra  versus  nubem  que  videtur  ferre  hujusmodi  grandi- 
nem  Dicatur  evangelium  S.  Johannis  faciendo,  et  liât 
hujusmodi  figura  tociens  quoeiens  videtur  surgere  nebu- 

lam  grandinosam,  dicendo  semper  evangelium.  Exper- 

tissimum.  iSnlisb.  aul.   79    S    ';•.■.,  ,,,,.>,   Cod.   iat.,    15772. 
Esscnwein.  Ameiger.  etc.,  1876,  p.  .159.) 


796 


(iHÈLON 


GRELON,  Geiclon.  —  Pièce  d'artillerie  de  petit 
calibre. 

1532.  —  3  geiclons  de  fert  à  chambre. 

Kn  la  chambre  de  l'artelerie  oud.  chastel  6  petis  grê- 
lons de  fert  tnus  enchâssez,  montez  sur  cheveletz,  dont  il 
en  y  a  3  que  pourtant  le  boullet  groz  comme  ung  œuf,  les 
autres  comme  une  noix.  (lnv.  rie  la  maison  de  Chaton- 
Orange,  n"  100  et  174.) 

GRELOTS.  —  Les  campanules  closes  placées  aux 
bouts  d'une  étole  et  de  son  manipule  sont  des  grelots 
dont  on  ornait  quelquefois,  aux  XIIe  et  xme  siècles, 
les  vêtements  liturgiques  et  dont  ceux  de  la  cathé- 
drale de  Sens  offrent  encore  un  exemple. 

1295.  —  Stola  et  manipulum  laborala  ad  aurum  et  se- 
ricum  rubrum  et  iiigrum,  cutn  perlis  grossis  et  minutis  et 
23  campanulis  argenti  deaurati  clausis.  (Tlies.  Sed.  apos- 
tat.. P  113.) 

GREMIAL.  —  Pièce  d'étoffe  plus  ou  moins  riche 
qu'on  pose  sur  les  genoux  de  l'évèquc  officiant  et 
assis. 

Cette  attribution,  exclusive  du  grémial  à  l'évèque, 
est  postérieure  à  l'usage  qu'en  faisait  le  prêtre  assis 
pendant  la  messe,   mais  c'était  alors  un  manuterge. 

Dans  les  inventaires  de  Notre-Dame  de  Paris  le 
grémial  00  gréuiiat,  rangé  parmi  les  parements,  est 
la  couverture  du  siège  épiscopal. 

1327.  — 2  parvos  pannoa  ad  mitteudnm  supra  genua 
quando  sodet  in  cathedra,  (lnv.  île  l'év.  du  Puy,  p.  375.) 

1483.  — Gremiale  de  tela  operatum  de  auro  et  cy- 
rico  ciiiii  ymaginibus  multarum  avium,  et  monstrorum, 
et  in  média  ilores  unius  admodum  crucis,  fringiatis  frin- 
giie  magois  rubeis.  ihtv.  de  ta  cliap.  des  ducs  de  Savoie, 
n«  203  I 

1489  —  Gremiale  antiquum  contextum  ad  moduin  re- 
ilns.  'uni  crucibua  nigris. 

Gremiale  de  ortica  cum  texturis  et  auro  et  sirico  viridi 
m  angulis,  cum  una  ligura  leonis  in  medio  et  4  aliis  Hgu- 
■  ■  s  avium.  [Tria,  de  S.  Pierre  de  Home,  p.  123.) 

1498.  Ung  creymel  d'eveaque  de  aoye  blanche,  bro- 
dée de  lil  d'or  bien  espès,  au  dessus  une  tresse  d'or  es- 
cripte,  frangée  de  soyc  blanche  et  ronge.  Uni',  du  duc  de 
Savoie,  n"  7  '  '■  ^î .  j 

1538.  —  2  égrlmeaux  à  couvrir  la  chaise  au  maistre- 
autel,  y  .h  lie  veloux  ronge,  damas  Heur  de  soye  et  l'autre 
satin  Mine  figuré  diligent,  (/ne.  île  N.-D.  de 
Pans.  I    12  v.) 

1545  Ung  gromyal  a  claire  voye  blanc,  doublé  de 
."    i  Ibid    i    I       i 

1578  Li  fournimont  de  l'évèque  des  innocents. .. 
emyal  de  damas  llguré  avec  set  frangea.  [Inv.  de  la 
i  iiii/i  .i  Soi  oie,  p.  1 18.) 

1 633.     -Un     .  '  ■ i   de  toi  lie  d'oi  gent,  le   nom  de 

i.  n  .,,i  milieu.  Plui  ung  gremlal  rouge  de  toillo  d'or 
garny  de  dentelle  d'oi  [lnv.  de  S.  André  de  Bordeaux, 
1    I.) 

GRENADE.  La  grenade  «l'or,  dont  Philippe  II 
prenait  possession  en  1558,  mérite  d'être  signalée 
qo  i  Ile  répond  à  une  catégorie  d'objets  pré- 
cieux dont  la  dispo  ilion  intérieure,  aussi  élégante 
qu'ingénieuse,  présentait,  en  ■>■  divi  ant,  comme  on 
ferait  des  quartier   d'une  mange,  une  séné  d,<  petit 

réi  ipienl  -  ou  il leut  i  \  ariée   conforme    au 

goût   du  xvi"  si'  li    Un  i  orlain  nombre  de  ers  par- 

lune  i  ies  en  miuiature  exi  lent  e 'e .  toute  1 1  elle 

que  nou  i  >'• ai  onti éi     si  >ii  tinguenl   par  la 

de  leur  i  xéi  ution. 

1 558.    -  Une  grenade  d'oi  1 1  eu  i    i  q i  - 

i  .m   |,i  .  i  o  i.     it  /■/,!- 

lippe  il.  t 

OKENAUE.  -  Je  do ■  i  e  texte  i  el  ttil  t  un  ongio 


de  guerre  bien  connu, alin  de  reculer  un  peu  la  date 
de  1536  assignée  par  quelques  auteurs  à  la  pre- 
mière apparition  de  la  grenade. 

V.  I  520.  —  Et  doibvent  avoir  là  où  les  assaults  se  font 
force  chaiildières  pleines  d'eaue  et  huille  bouillant  et 
plomb  fondu  que  l'on  jecte  par  cuillerées,  pots  pleins  de 
chaulx  vive,  pierres  à  feu  qui  s'appellent  grenades  et 
autres  tonnelets  de  feu  que  l'on  t'a  i  c  t  pleins  de  pierre... 
aussi  pareillement  des  lances  à  feu. 

Vostre  maistre  d'artillerie  le  (navire)  doibt  pourvoir 
d'artillerie...  tant  de  pouldres,  de  grenades  et  d'aultres 
pierres  de  feu,  de  fuzées  et  lances  à  l'eu  que  d'autres  feu. 
(Philippe  de  Clèves,  Traité  de  la  guerre,  édit.  de  1558, 
p.   122  et  126  ) 

GRENETÉ.  — Ouvrage  pointillé  ou  à  grains  ser- 
vant, dans  les  travaux  de  ciselure,  à  mater  les  fonds 
etdans  le  filigrane  à  façonner  la  tranche.  Le  grenelé 
employé  à  circonscrire  les  inscriptions  des  monnaies 
est  fait  au  perloir,  mais  celui  des  ciseleurs  est  sou- 
vent un  trait  de  gravure  remplacé,  dès  la  lin  du 
XVe  siècle  par  la  frappe  d'un  outil  à  bout  rassé. 

1297.  —  line(couppe)  d'or  grenetée  dedens  fachonnée 
à  manière  d'un  hanap  de  voirre  vergelée.  (lnv.  jocal. 
Edmundi  I,  ap.  du  Gange,  v°  Vtrgulalus.j 

1363.  —  2  quartes  d'or  fin  plaines  à  2  freteletz  d'or 
tous  grenetez  qui  poisent  12  m.  3  o.  (lnv.  du  duc  de  Nor- 
mandie, n°  69.) 

1401.  —  A  Guiot  Greslct,  gaynnier,  pour  un  esluy  de 
cuir  fauve  greneté,  poinçonné  et  armoye  aux  armes  de  la 
royne  pour  mettre  une  cuiller  d'or,  une  espreuve  et  une 
fourchette  d'or  pour  lad.  dame  (la  reine)  5  s.  p.  {Argente- 
rie de  In  reine,  9°  Cpte  d'Ilèmon  Itaguier,  f  40.) 

1467.  —  Une  coupe  d'argent  doré  dedans  et  dehors 
greneté  d'une  chasse  et  d'arbres. 

2  salières  plates  d'argent  et  au  dessus  du  plat,  boulon- 
nés de  boulions  dures  et  grenelés  de  blanc,  (hic.  de 
Charles  le  Téméraire,  nos  2383  et  3002.) 

GRENON.  —  La  barbe,  le  menton  qui  la  porte, 
mais  particulièrement  la  moustache.  J'ignore  le  sens 
du  mot  dans  la  description  d'un  harnais  de  guerre 
ou  de  parement. 

V.   I  160.     Sa  barbe  li  haloic  juse'au  ueu  du  braiur, 

Par  desour  les  oreilles  ut  les  gnomons  tréciés 
Dorier  el  haterel  gentement  atachiés. 
(Gui  de  Bourgogne,  v.  H 19.) 
1 180.  Là  veissiez  un  ester  commander, 

"  .a  iiieveus  traire  et  tant  grenons  sachier. 
[Garin  le  Loherain,  t.  Il,  p.  181.) 
V.    i  180.     l'Ioiios  ou  face  n'en  menton 
N'avoil  ne  barbe  ne  grenon. 

(l'hure  el  ffluncefl.,  x.  2229.) 

1260.  I. a  l'afure  l'entent,  si  froncha  le  grenon. 

[l.n  Conquête  de  Jérusalem,  \.  6132.) 

1302.    -  Hue   serpent  et  les   guernuns  pour  le   bernois 

que  la  concierge  list  a  Mgr.,  In  ».  p.  (Arch,  du  Pas-de- 
Calais,  A,  lV'.i.exir.  J.  M.  Richard.) 

1315.        Pour  2  grenons  et  pour  le   lieu    du    liyi i 

Robert,  n cet  2  plèeea  et  tout  livrer  or  ol  soie  et  lea 

pierrea,  2;,  1.  (Ibid.,  312.) 
1545.    Ou  dit  en  un  ciuiiiniiii  proverbe 

Qu'on  ne  craint  homme,  s'il  n'a  barbe 
Kl  que  nui  homme  n'a  renom, 

s'il  ne  porte  bai  !>•  .m  n  e 

/'  blason  des  hui  lies,  Montalglon,  Rec  de  poés.  franc., 

<  n.  p,  na  1 

GREPIE.         Ireilie 

1418.  De  la  grépia  où  Noatn  Beigueui  fu  paneé 
outre  li  beufetl'ane  (De  1  mue. m,   Voyaige  enJhiru 

1    1 88  1 

GRES.  —  limbe  siliceuse  employée  comme  piern 
dure  dans  les  constructions,  Lea  tailleurs  de  pierres 
façonm  in  prenaient  dans  les  provinces  du 

Nord  la  qualité  de  tailleurs  do  grés. 


CULTE 


797 


1560.  —  A  Jehan  Baudart,  tailleur  de  grez.  pour  avoir 
livré  -'  corbeaux  de  grez  pour  le  pignon  de  la  chambre 

des  0  hommes  et  d'autres  ouvrages.   7  I.  0  s.  (Arrh.    de 
Douai,  Cptes  de  la  ville,  extr.  Dehaisnes.) 

GRÈS  CÉRAME.  —  Terre  argileuse,  dont  la  silice 
parfondue  sous  l'action  d'uni'  liés  liante  température, 
communique  aux  poteries  qui  en  sont  laites  une  du- 
reté égale  ou  même  supérieure  à  celle  des  grès 
naturels.  Ou  a  rapporté  à  tort  à  Jaqueline,  comtesse 
de  Hollande  (1400-1431),  l'introduction  du  grès  dans 
la  céramique.  Cette  tradition  a  contre  elle  les  textes 
du  xiv  siècle  et  les  objets  d'origine  normande  pro- 
venant des  fouilles  de  la  Seine  et  des  substitutions 
parisiennes.  La  matière  de  ces  vases  a  reçu  et  con- 
servé longtemps  le  nom  de  terre  de  Beauvais.  i  Voy.  ee 
mot.)  D'autre  part  les  recherches  de  M.  Dornbusch, 
publiées  dans  le  beffroi,  ont  prouvé  que  «  la  plupart 
des  poteries  connues  sous  le  nom  de  grès  de  Flandre 
sont  de  fabrication  rhénane  auxquelles  Pologne  a 
servi  d'entrepôt.  L'un  des  premiers  établissements 
de  ce  genre  est  celui  de  Siegburg  dans  le  duché  de 
Berg,  dont  l'origine  remonte  environ  à  l'an  1300  et 
qui  atteignit  au  x\T  siècle  l'apogée  d'une  réputation 
éteinte  à  la  lin  du  suivant. 


XV"  s.  —  Grés  rhénans  de  Siegburg. 
Extr.  du  Beffroi,  t.  IV,  p.  137. 

Les  premiers  statuts  conservés  de  la  corporation 
des  potiers  de  cette  ville  sont  de  1516,  ses  produils, 
dont  les  meilleurs  provenaient  de  l'argile  des  marches 
de  Klinckenberg  et  de  la  forêt  de  Lohmar,  appartien- 
nent toujours  à  la  catégorie  des  grés.  Leur  ornemen- 
tation, au  XVe  siècle,  se  compose  de  paslillages 
estampés  en  relief  et  aussi  de  découpures  et  de  rin- 
ceaux moulés  en  creux  à  arêtes  vives  qu'on  ne  re- 
trouve point  ailleurs.  Au  xvie  siècle  les  formes  plus 
élégantes  ne  présentent  néanmoins  d'autre  particu- 
larité distinclive  que  la  courbure  et  la  longueur  de 
leur  colet.  A  cette  époque  la  matière  est  d'un  blanc 
gris  exempt  de  rousseurs  que  ne  donnent  point  les 
spécimens  de  date  plus  ancienne.   » 

1330.  —  Pour  20  pots  de  grès  qu'on  acheta  afin  d'en 
faire  présent,  pour  la  peinture  des  écussons  aux  armes 
rie  la  ville  et  les  couvercles  en  bois  tourné  de  ces  pots, 
et  pour  le  vin,  8  1. 10  d.  p.  (Arch.  de  Gond,  liadurt.,  extr. 
Dehaisnes.) 

1549.  —  Que  les  vaisseaux  soient  de  grais  nommée 
terre  de  Beauvais,  plustost  que  de  plomb.  (Ambroise  Paré, 
1.  26,  ch.  3.) 

1589.  —  Après  avoir  placé  d'abord  de  petits  verres  et 
pots  à  coté  des  pots  à  bière  et  des  pots  à  vin  d'absinthe 
ou  de  baume,  on  met  pour  le  rôti,  sur  chaque  table, 
1  grands  verres  quelques  uns  avec  dos  pieds  en  or,  ou  rie 
grands  pots  dp  terr#  de  Siegburg  bien  vernissés  à  l'inté- 


rieur et  blancs  rumine  la  neige.  (Mém.  de  Herman  von 
Weinsberg,  cité  Dornbusch,  Le  lieffroi,  t.  IV.  p.  ( ."•  7 .  i 

1690.  —  On  fait  quantité  de  vaisseaux  qu'on  appelle 
de  grès  qui  ne  sont  pourtant  faits  que  de  glaise,  mais 
qui  a  une  plus  forte  cuisson  estant  50  heures  dans  le  four- 
neau au  lieu  que  la  poterie  ordinaire  n'y  est  que  12. 

Il  vient  d'Auvergne  beaucoup  de  poterie  de  grais.  (Ku- 
relière.) 

1771.  —  On  appelle  aussi  grès  une  terre  glaise  mêlée 
de  sable  lin  qu'on  trouve  eu  Normandie  et  dent  on  fabrique 
de  la  poterie,  des  cruches,  ries  bouteilles,  des  pots,  etc. 
(Iiirt.  de  Trévoux.) 

GRÉSILLONS.  —  Menottes,  fers  à  retenir  les  pri- 
sonniers par  les  poignets  ou  les  doigts.  L'imagerie 
populaire  du  xiv"  siècle  représente  cet  engin  de  tor- 
ture sous  la  forme  de  deux  brides  de  fer  courbées  en 
anse  de  panier  et  percées  aux  bouts  de  deux  trous 
qu'on  introduisait  par  glissement  avec  les  mains  du 
patient,  dans  une  barre  à  deux  têtes  dont  l'une  était 
rivée  d'avance  et  l'autre  après  l'enfilage.  Cette  tige 
ayant  à  peu  près  la  disposition  d'une  barre  d'étau 
permettait  d'écarter  les  mains  suivant  la  longueur. 

Plus  tard  les  grésillons  furent  remplacés  par  un 
appareil  moins  encombrant  et  dont  la  fermeture 
moins  brutale  s'opérait  au  moyen  d'un  cadenas.  On 
trouvera  au  mot  Feus  un  exemple  de  celte  disposi- 
tion. Au  XVIIe  siècle  on  usait  encore  de  grésillons  qui 
étaient  presque  toujours  de  simples  cordelettes. 

V.    1330.   A  ung  piller  les  fist  loyer  estroicleuieut. 

Et  mettre  grésillons  es  dois  qu'i  leur  estent. 
(Hugues  Capet,  v.  6130.) 

1370.  —  Une  journée  ordonnèrent  que  ils  prendraient 
tous  les  bourgeois  et  en  grésillons  les  mettroient  et  puis 
les  envoireroient  en  Angleterre.  (Chron.  de  du  Guesclin, 
p.  71.) 

1383.     XXX  jours  m'a  tenu  es  dois  les  grésillons 
Et  les  fers  en  mes  pies  par  dessus  le  talon. 
(Citron,  rimée  du  même,  v.  13791.1 

1396.  —  A  Ernoul  Leclerc,  serreurier.  pour  une  ser- 
reure  et  2  clefs  pour  un  coffre  (à  mettre  les  chandoilles 
de  bougies)  avecque  une  ebaine  de  fer  et  un  grésillon  de 
fer  de  quoy  led.  coffre  est  ataché  oud.  palays,  8  s.  p. 
iCpte  des  dép.  du  Parlement,  V  20  v -., 

1400.  —  Il  meist  led.  prisonnier  au  cep  par  les  2  piez 
et  es  grésillons  parles2  mains.  {Areh.  JJ.  lôô.  pièce  13.) 

1411.  —  Pour  uns  grésillon  dont  l'on  a  ataché  le  tableau 
où  sont  les  présentacions  du  palais,  16  d.  (Cple  des  dép. 
du  Parlement,  f  133  V.) 

1412.  —  Pour  un  tableau  ouquel  ont  esté  colées  nue 
lettre  de  certaines  ordonnances  de  présentacions,  3  s.  — 
Pour  une  ebaine  de  fer  à  quoy  l'on  a  pendu  icelui  tableau, 
3  s.  (Ibid.,  I'  154  v°.) 

1420.  —  Une  boite  à  6  pans  de  os  noir  ouvré  environ 
d'yniages  à  plusieurs  histoires  de  la  passion  N.  S.,  d'ivoyre, 
fermant  a  une  petite  serreure  de  grésillons  d'argent. 
(Inv.  de  Philippe  le  Bon.) 

1471.  —  Une  petite  chose  de  fer  faite  en  faezon  d'un 
grésillon  pendant  à  ung  cordon  de  soye.  (/ne.  du  roi  René 
a  Angen.) 

GRESLE,  Gbeille.  —  La  laçure  ou  partie  grillée 
d'une  robe  de  femme. 

V.    1300.     Les  robes  les  font  avenan/. 

Lors  ont  les  gresles  si  tendanz 
Qu'à  peine  pueent  lor  braz  tendre. 

(L'Unicorne  et  le  Serpent,  Fabl.  Jubinal,  t.  Il,  p,  182.) 

GRÈVE.  —  L'os  le  plus  apparent  de  la  jambe,  le 
péroné, et  dans  L'armement  du  xiv  siècle  ei  des  sui- 
vants la  jambière  couvrant  la  partie   inférieure   du 

corps  depuis  le  genou  jusqu'au  eou-de-pied. 

1315.  —  Pour  2  paires  de  grèves  et  2  paires  de  pou- 
lains, t  1.  {Arch.  du  Pas-de-Calais,  .1.  342.) 


798 


GKEVE 


1316.  —  0  paires  de  grèves  d'acier.  (Inv.  ili's  armures 
de  Louis  A.) 
V.  1330.    Caucliez  ol  cauchiez  qu'il  ot  fait  drut  maillier 
El  grèves  per  deseure  qu'il  list  aparillîer. 
[Hugues  Capet,  v.  3233.) 

I3S9.  —  Pour  Mgr,  une  selle  de  guerre  à  parer...  ou 
millieu  un  chevaliei'armé,  toute  la  haubergerie  d'argent, 
vestu  d'une  tunicle,  de  ses  armes,  les  grèves  et  les  ron- 
delles d'ort'avrerie.  [Cptes  du  connétable  d'Eu,  Arch.  31, 
Trésor  des  chartes,  reg.  2  19. 

1358.  —  2  paires  de  noires  grèves  à  bondes  dorées  et 
une  paire  de  noir  cuir  à  escuces  des  armes  de  Haynau, 
7  paires  de  noires  grèves.  Encore  3  paires  de  rouge  cuir. 
(Inv.  de  Guill.  de  Hainnul.) 

I  446.  —  Quant  au  harnoys  de  jambes,  l'une  des  faezons 
est  clou  davant  et  derrière  par  le  bas,  ainsi  que  on  le  faict 
à  Millau  cl  a  grandes  gardes  au  genouil,  et  un  pou  de 
mailles  sur  le  cou  du  pie:  et  l'autre  faezon  du  harnoys 
de  jambes  est  tout  pareil  à  l'autre  ey  dessus  déclaré  sinon 
en  tant  que  par  la  jambe  bas  s'en  finit  3  doiz  que  ne  soit 
cloz,  et  ont  les  gardes  plus  petites  endroit  le  genoil. 
i  Trailr  anon.  du  cost.  milit.  franc.,  édit.  Belleval.) 

1480.  —  2  grèves  de  1er  garnies  chacune  d'une  longue 
tringle  d'or  sur  chacune  desquelles  tringles  sont  assises 
48  perles  d'une  grosseur,  et  à  chacun  des  bouts  desil. 
tringles  2  balais  dont  les  qui  sont  au  bout  d'en  haut  sont 
gros  et  les  qui  sont  au  bout  d'embas  sont  moindres.  [Har- 
nais de  guerre  de  Charles  le  Téméraire  engages  «  Bruges 
par  ttaximilien,  Arch.  de  Lille,  Cari,  des  joyaux.) 

1570.  —  La  grève...  est  composée  de  2  os...  l'un  plus 
espois  nommé  l'os  de  la  grève...  l'autre  plus  mince  et  sub- 
til que  nous  nommons  l'éguille  île  la  grève.  (Dalecbamps, 
Chirarg.  franc  ,  ch.  loi,  p.  771. i 

1635.  —  Grève.  —  L'os  du  devant  de  la  jambe,  grand 
focile  do  la  jambe.  (Monet.) 

GRÈVE.  —  Ligne  médiane  divisant  en  deux  parties 
la  chevelure,  les  côtés  d'une  mitre,  l'empeigne  d'un 
soulier  ou  tout  autre  objet.  Dans  l'inventaire  de  Mar- 
guerite d'Autriche,  le  mot  grève  s'applique  à  une 
banda  montée  sur  étoffe  ou  sur  cuir  et  posée  vertica- 
lement sur  le  devant  du  corsage  qu'elle  contribuait 
beaucoup  à  orner.  Les  premiers  exemples  de  relie 
mode  se  rapportent  à  l'époque  de  Charles  V  el  les 
derniers  à  celle  d'A de  Bretagne.  Dans  la  mou- 
lure des  couteaux,  la  grève  esl  une  petite  tringletle 
ou  bride  de  métal  relianl  la  mitre  à  la  virole  d'un 
manche. 

Pour  les  détails  relatifs  à  la  toilette,  voy.  Gravière, 
Grwoire. 

I  160.     Sa  face  blenche,  son  douz  lis, 

Sa  belle  i be  com lys, 

gei  eu2  vait  i  et  »ei  sourcis, 
ta  grève  droite  en  la  een  is. 

i/// 1  el  Prophiliai.) 

1 595.    La   [rêve  de  moun  oheel 

1    |i      ii     i  r\i-  an  levci   „ 
j»  ,iï  1rs  i  in  \ !■  h/  i  eulcolez. 

Gautiei  de  Bible  wot  tta,  p   1 15.) 

1309.  —  avril  i ni  -.uns  (Gyeffroj  de  Rançon,  cho- 

valici    que  il  ne  loroll  j. «  roingné  on  guise  de  cheva 

iroil  grève  aussi  c i  les  loi •  I ni 

i  ,i  tanl  que  il  vo t  vongié  du  comte  de  lu  Marche, 

■  ■■'  ■ iiillei  devanl  le  roy,  qui  h 

„l  merci,  Il  H  I  »po  ti  >  un  Irelel,  ol  11  il  Otor  s .  grève 

i  ,  Dlngner  en  Is  i m  o  du  i  o<      I \  llle,  |i  -il 

ijeo        i  n        illet     de    atln  nui  i    I lai  de  n "i 

,],-  h       .-i  a  gn  i  hacun  i 

[oui  el    m  la  gi  '■'■'■  semai  de  mi  a  K.  K.  el 

.  oi i"       '"'    de  '  liai  L     i    '■'•  i  i  i 

1394    -  i  Ih i'  ••  ,•'"  >   Icllli  i  ■  i,nl"  une  pi 

,i,.  , .,,  .    n  n         di    madi  s  el  9  grève  t  viroli 

■   i  ;   ■      u  m /  i-t  csmallloj  aux  ai  me   du  i  oj  el 

,i,.  |a  .-i  un  pai  i  pain   U  i . 

i  pie  ,/  Uémon  Raguier, 

1467.        \n  I""     do  di    i "     il ll«'ll 

i    que  i"  llti      


pareillement  de  graus  saphirs  et  d'autres  plus  petits  gre- 
nats et  saphirs,  [Inv.  de  Charles  le  Téméraire,  2208.) 

1523.  —  2  grèves,  le  fond  d'argent  bordée  de  cuir 
blanc.  —  2  aultres  grèves,  le  fond  d'or  fort  légier,  bordé 
de  cuyr  jaulne.  —  2  aultres  grèves  de  pierre  tirant  sur  cou- 
leur de  pierre  turquoise  pales,  garnie  de  30  cloquettes 
d'or  les  2  ensemble,  bardée  de  genettes.  —  2  aultres  grèves 
de  plume,  garnie  île  32  cloquettes  d'or  bordée  de  cuyr 
rouge,  ilnv.  de  Mari/.  d'Autriche,  f"  50.) 

GREVETTE.  —  Jambière,  diminutif  de  grève. 

1352.  —  Une  pièce  et  aune  et  demie  de  cendal  vermeil 
des  fors  en  graine  pour  faire  cotes  à  plates  à  garnir  garde- 
bras,  avant-bras,  cuissos,  grevâtes,  heaumes,  bacinès  et 
bernois  de  mailles. (Cple  d'Et.  de  la  Fontaine,  ap.  D.d'Arcq, 
P.  132.) 

GRIBENNE.  —  Barque  plate  employée  dans  la  na- 
vigation de  la  liasse  Somme. 

1488.  —  Premièrement,  que  de  tous  ouvrages  de  char- 
penterie  de  navires...  paieront...  pour  chacune  nef...  pour 
tant  qu'elle  ait  à  son  gouvernail  '.i  ferrures,  12  d.  Et  pour 
chacun  trameilleur...  12  d.  Pour  chacun  navire  suit  gri- 
benne,  belette  ou  goguet,  li  d.  (,S'(«(.  des  charpentiers  de 
navire  d'Ahbcrille,  p.  319.) 

GRIESCHE,  GRIJOISE.  —Jeu  de  hasard. 

V.   1300.     J'ai  perdu  tout  mon  argent 
A  la  grijoise. 
(Jubinal,  Jongleurs  et  troue.  Rêveries,  p.  40.) 

1313.  —  A  M°  Salemon  un  florin  à  la  mace  que  il  bailla 
à  M'  pour  j.iuer  à  la  griescho  en  la  chambre  le  roy  aux 
sales  le  roy  a  Paris,  22  s.  [Cple  de  Guill.  île  Péronne, 
p.  50.) 

1458.  —  Le  suppliant  dist  qu'il  ne  joueroit  plus  à  la 
rallie,  niais  qui  voudrait  à  la  gryache.  [Arch-  JJ,  1H8, 
pièce  1 14.  i 

GRIFFON.  —  Sortant  du  domaine  de  la  fable,  le 
grillon  occupait  une  place  assez  importante  dans  la 
faune  du  moyeu  âge.  Ses  ongles  richement  inontés 
servaient  de  vases  à  boire,  et  à  l'église  on  les 
trouve  fréquemment  mentionnés  parmi  les  reli- 
quaires. Les  œufs  île  griffon  sont  suspendus  dans 
les  sanctuaires  OU  dans  les  armoires  des  trésors. 
Les  premiers  de  ces  objets  suul  des  cornes  de  diverses 
espèces,  les  secnnils  îles  u'iil's  d'autl'UChe  forl  roi'lirr- 
elles  en  tout  temps  el  ilunl  les  orfèvres  de  la  llenais- 
sance  ont  su  tirer  le  meilleur  parti. 

Au  chœur  d'une  église,  grillon  s'eiilend  de   l'aigle 

soulenar    rë  pupitre  ou  lutrin. 

\m  s.  2  ova  de  cripo  parata  de  argonto  deaurato. 
(Inv.  de  la  catii.  de  Rouen,  Bibl.  de  la  ville,  Y,  U, 
r   16  v    > 

1292.    -  Et  dient  bs  bornes  qe  la  se  treuves  des  oi- 

siaus  grifon  là  Madagascar)...  Ce  i si  pas  vérité  qe  il 

soient  mi  osiaui  et  mi  lyon,  mes  voi  di  qe  d  dient  cela 
ne  le  nui  mu.  qe  il  bal  lait  toul  droitmani  corne  l'aigle, 

met  il  dienl  qu'il  esl  il itoréemant  granl  ..  Ilestsigrant 

el  si  poisanl  que  il  prenenl  l'olifant  et  l'emporte  en  l'air 
bien  aut,  puis  le  lalsent  ceoir  en  1ère,  si  ne  le  lofanl  se 
delTail  luit;  ni  adonc  le  olsiaus  griffon  le  bèce  ol  manjuo 

,-l  s,,  palso  soi  lui...   Les  .'les  ovr SU  pas  cl...    s, 's  Del - 

d'èlea  sont  longue    I  '  pai    iM  iro  Pol,  oh,  191,  p  188.) 

1296.  I  au»  ciphus  de  ove  griftlni  fracto  m  loto, 
argent -    [Inv    du  'haï.  d'Edimbourg,  Archœol. 

,„iirii..  i.  mu.  p  m  i 

1298.  in  pot  fait  on  manière  de  grifon,  d'argnnl 
lArcii.  du  Pas-de-Calais,  \.  i  u  i 

1338.  in    corn    de  griffon   i boit    garni  de 

qui  vre  ilorré  od  coverolo  do  quyvro  doré,  pu  50  [Inv 
,ii  douard  III,  art,  77  i 

i<,oi         .ii  h  m  Poul i  parmontler,  donne.,   une  ni 

flque  d'at  ;onl  i i '■    "" ',"M''  d'argent  |  Ircn. 

,/,.  Douai    Reg   au  i   letlam  .  oxtr.  Dehnitnes.) 

k.20  t  n  ongle  de  griffon  a  2  ploi  d>i  el,  garni 
,i  ,|     ni  Ifnult]  i  Jnii  de    (oi/io,.  de  <  harles  l  '.  n"  ïSH.) 


GUIS 


799 


1465.  —  [nvenlorium  omnium  reliquarum  quai  ia- 
venls  rueruot...  incapsis,  capsulis,  rasis,  coroibus,  hustis 
cristallinis,  eburm  -  -  In  cornu  sive  ungula  grifonis 

valdc  curvo  (suivent  les  reliques).  —  In  cornu  modicum 
alb  i  •.uni  cingulis  argenteis  et  lin  lo...  In  cornu 

modicum  albo  cum  -  cingulis  de  oie...  In  cornu  nigro 
cuni  principio  et  fine  de  ère  doaurato...  In  cornu  médium 
albo  ot  médium  nigro...  In  cornu  nigro  eum  i  finihus  do 
laurato  ot  -1  bendis  de  argento.  [Inv.  de  S.  Berlin 
à  St-Omer.) 

1484. —  l'n  griffon  de  la  façon  île  celluj  qui  e~t  au 
cœur  de  l'église  dos  cordeliers  à  Paris...  ot  sera  led. 
griffon  do  bon  enivre  neuf  lovai  ot  marchant.  [Areh.  de 
l'art  franc.,  t.  lll.  p.  3 

1523.  —  Cournez  d'une  ongle  d'ung  griffon  bien  garniz 
d'argent  dedans  d  irez,  assh  sus  :!  pieds  d'argent  dorez. 
•  Inv.  de  Mary.  d'Autriche.  f  14  v«.) 

V.  1640.—  l'n  ongle  de  grifon  de  15  poulees  de  lon- 
gueur et  de  12  poulees  à  l'enlour  par  bas,  garny  par  bout 
d'une  pomme  de  cuivre  doré.  C'est  une  pièce  rare  et  qui 
donne  a-sez  à  cognoistre  la  prodigieuse  grandeur 
animal  d'ailleurs  incogneu  dans  nos  contrées.  i 1).  Grenier, 
Inv.  du  trésor dt  S.  Corneille  de  Compiégne,  f   64. 

GRIFFON.  —  Pince  employée  avec  le  moulinet  par 
les  tireurs  Je  fil. 

1642.  —  Tous  moulins,  griffons,  et  ostils  concernant 
au  mestier  de  tireur  d'or  et  d'argent...  seront  bien  et 
duemenl  polis,  coroiez  et  assiérez  et  marquez  à  chau  de 
la  marque  de  l'ouvrier.  IStat.  des  taillandiers  grossiers 
de  Paris,  t-  103.) 

GRIL.  —  Parmi  les  ustensiles  de  cuisine,  le  gril 
esl  souvenl  une  pièce  de  ferronnerie  fort  artistemenl 
travaillée.  Le  gril  à  rôtir  ou  à  fondre  fromage  ré- 
pond à  une  pratique  suffisamment  expliquée  par  le 
texte  Je  Chasseneiiz  sous  la  date  de  1529. 

1302.  —  l'n  grail  à   fondre  fromages,   i  s.  (Inr.   de 
fh'  t'.lermont.) 

1399.  —  Pour  un  grail  de  fer  pour  fruieteiie  pour 
cuire  les  pommes,  ligues  et  poires  pour  la  rovne,  pes. 
■1-1  1..  38  s..  3  d.  [Hôtel  de  larehte.  i'r  Opte  de  J.  Leper- 
drier.  i 

1471.  —  Une  grille  (un  gril)  de  fer  dont  le  manche  se 
ployé.  {Inv.  du  roi  René  à  Angers.  I    10.) 

1529.  —  Laudantur  casei  Brisia-  qua'  est  pars  Allobro- 
gum  et  Burgundi.e.  et  isti  sunt  casei  qui  etiam  a  nonnul- 
lis  voeantur  capita  mortuorum  sou  monachoruin.  et  sunt 
delicatissimi  et  gustui  suaves,  exponuntur  enim  igni  cum 
quodam  instrumento  ferreo  ipsos  continente,  et  sicut  li- 
quefiunt  superponant  crustis  panis  assati  aliqualiter. 
iChasseneuz,  Catal.  glor.  inundi,  part.  -2.  p.  316.) 

GRIMACES.  —  Figures  satiriques  ou  grimaçantes 

telles  qu'on  les  voit  sculptées  sous  les   miséricordes 
des  stalles  d'église  au  XVe  siècle. 

1426.  —  Conrardin  Chapelle,  ouvrier  de  menurie.  mar- 
chande... de  faire  un  cuor  de.  30  chaires  que  hauttes  que 
basses  à  di  s-  ers  de  I  piedz  de  haull  garnies  à  crosses 
et  ontrecl os...  sans  ymages  ne  grimasses.  [Marché  pour 
VHôtel-Dieu  d'Angers,  Se»,  des  soc.  Sac,  année  1868, 
1"  sein.,  p.  282.) 

GRIMELÉ.  Grimolé.  —  Bigarré,  comme  grivelé. 

Voj .  ce  mot. 

Mil'  s.     tn  mi  sa  voie  a  encontrée 
Vue  gheline  grimelée 
(Jui  pasture  en  une  charière. 

Fabl.  m».,  Bibl.  nickel.,  f>  19t.) 

1420.  —  l'ng  lapiz  velu  sur  champ  vermeil  grimolé 
bien  dru  de  blanc,  ouvrage  de  sarrazins. 

l'ng  autre  grant  tapi/  ivelu  à  champ  rouge  grimolé  de 
jaune  bien  menu  a  :'.  escussons  "il  milieu  eu  3  Compas  ot 
à  double  bordure,  dont  en  celle  du  boit  a  14  escussons 
de  diverses  armes.  (Inv.  de  l'Inl.  le  llnn.) 

GRIP.  —  D'après  lai.  le  grip  était  un  bâtiment  à 
rames  el  a  voiles  de  la  famille  du  brigautiu  el  ordi- 


nairement un  navire  de  commerce  pouvant  être  em- 
ployé pour  la  pèche. 

1495.  —  1!/  ne  se  doubtoieot  que  de  petitz  navires 
comme  grips  dont  il  y  en  avoil  plusieurs  au  port  d'Albano. 
1   immines,  1.  7.  eh.  1  8. 

1501 .  —  Kt  s'en  alla  jusque  contre  les  murailles  de  la 
ville  où  étoit  attaché  un  grip  dos  tures  chargé  de  figues 
et  de  raisins.  {Citron,  de  J.  d'Autan,  part.  3,  ch.  29.) 

\ .  1 520.  —  l  es  vaiss  aux  souMils  sonti  i  \  enise)  gallères 
bastardes,  galons  soubtilles,  fustes,  brigandins,  grips, 
leux.  armadis,  etc.  (Ant.  de  Conflans,  Les  faits  de  lu  ma- 
rine et  navigaigi 

GRIPPERIE.  —  Vaisseau  léger  de  la  famille  des 
grips. 

V.  1395.  —  Comme  il  approchait  de  la  ville  de  Barrit, 
il  vit  partir  du  port  un  vaisseau  appelé  une  gripperie 
lequel  s'en  cuidoit  fuir  vistement. .. 

Vint  un  autre  brigantin  ou  gripperie.  (Les  faits  de  Bou- 
cicaut,  p.  631  et  643.  | 

GRIS.  —  .le  doute  que  la  couleur  grise  ait  été 
longtemps  le  symbole  de  l'espérance,  car  peu  après 
le  texte  de  de  Guez.  c'est-à-dire  en  1550,  les  anciens 
blasons  d'Estienne  Forcadel  attachent  la  même  idée 
à  la  couleur  verte. 

Les  nuances  les  plus  sombres  du  gris  reçurent 
plus  tard  la  qualification  de  fratres  ou  de  minime, 
qui  étaient  celles  adoptées  par  les  frères  mineurs. 

1527.  —  Je  vous  présente,  au  nom  de  la  bonne  grâce 
du  roy  vostre  père,  ce  cœur  esmaillé  do  vray  espérance 
qui  est  coulleur  grise.  (De  Guez,  Dialoq.  franc  anal. 
p.  1023). 

1570.  —  5S  sayes  des  paiges  (du  roi),  faietz  de  drap 
gris  fratres.  la  broderie  jaulne  et  vert.  iCple  de  l'écurie 
du  roi,  f  92.) 

1669.  — Les  gris  noirs,  vulgairement  appelez  minimes 
seront  cngallez  comme  le  noir,  et  passez  sur  la  teinture 
noire  autrement  appelé  un  feu,  une  fois  seulement.  i/,V- 
ylem.  des  munuf.  et  teintures  des  étoffes,  p.  63.) 

GRIS.  —  Pelage  d'une  variété  d'écureuil  des  ré- 
gions septentrionales.  Son  dos,  qui  est  roux  pétulant 
l'été,  devient  gris  l'hiver,  et  c'est  par  cette  couleur 
qu'il  se  distingue  de  notre  écureuil  commun.  Le 
ventre,  blanc  eu  toute  saison,  était  employé  alterna- 
tivement avec  le  dos  pour  monter  les  fourrures 
connues  sous  le  nom  de  menu  vair. 

Le  prix  des  fourrures  de  gris  variait  suivant  la 
longueur  des  peaux.  Le  gris  à  neuf  lires  se  payait,  en 
1390,  vingt-quatre  livres  le  millier,  celui  de  sept  tires 
valait  seulement  vingt  livres.  Les  qualités  infé- 
rieures appelées  gris  roux,  d'un  moindre  prix,  se 
recrutaient,  soit  dans  les  peaux  de  petit  grjs  rje 
mauvaise  saison,  soit  parmi  les  dépouilles  de  notre 
écureuil  commun. 

1386.  —  Pour  la  façon  d'avoir  fourré  de  gris  rouge  une 
houppelande  de  vert  et  do  ronge  à  eschiquiers  aveu  le 
chapeau  ce  même  pour  Bnincelincoq,  fol  du  roy.  -Ji  s.  p. 
7  i.pte  roy.  de  Guill.  Brunel,  f  113  \  .) 

1392.  —  Pour  la  fourreure    d'une  courte   houppelande 
de    veloux    noir   semée   de    hachis   d'or  et    fourrés  entre 
1  satins  pour  le   roy...   tenant  la   penne    102  dos  d 
rouge  au  pris  de  i  1.  p.  le  cent... 

Pour  la  fourreure  de  une  paire  do  botes  nanties  de 
cuir...  à  relever  de  nuit,  tenant  la  penne  103  dos  de  gris 
rouge,  au  pris  de  7-J  s.  p.  le  ei  m. 

Pour  li  fou  (■••nie  d'une  aumusse...  tenant  la  penne 
31  dus  de  gris  lin  a  7  I.    i   s.    p.  le  cent,  il"  l.pte  rot/,  de 

Ch.  Poupart,  i  -  69  et  ISi 

1396.  —  Bris  à  7  tires  :  20  I.  p.  le  millier.  —  Cris  à 
S  tires  :  281.  —  Gris  à  9  tires  :  -JI  I.  [rgenterie  de  /„ 
reine.  I'  Cjde  d'Ilemon  Raguier,  f    lui 


800 


GRIS 


1619.       Et  lui  avoil  sié  l'espaule 

Et  son  pourpoint  de  petit  gris. 
(Le  miroir  de   contentement,  Yar.    histor.   et    littér., 
Ed.  Fournier,  t.  II,  p.  18.) 

GROIGNET.  —  Fourrure,- ilos  de  l'écureil  du  .Nord 
appelé  petit  gris;  néanmoins  l'écureuil  noir,  comme 
le  prouve  un  compte  de  1407,  était  originaire  de  la 
Calabre. 

1318. —  Une  fourrure  de  groignès  pour  fourrer  un 
corset  roont  que  madame  avoit  donné  à  la  dame  de  Vides, 
demourens  de  la  livrée  aux  chevaliers  de  la  Toussaint. 
(Arch.  du  Pas-de-Calais,  extr.  J    M.  Richard.) 

1394.  —  Un  courssol  de  violet  à  femme,  fourre  de 
groingnez  d'escureux.  (Inv.  de  meubles  île  la  mairie  de 
Dijon,  Arclt.  de  la  Côle-d'Or.) 

1411-  —  Une  houppelande  de  vert  fourrée  de  groi- 
i»net,  Cl)  s.  t.  (Cptt  du  bailli  de  Chartres,  Bibl.  Ilnliel., 
ms.  877-1,  f°7.) 

1453.  —  Une  roue  à  femme  fourrée  Je  grougnois 
mors.  (Arclt.  JJ,  18i,  pièce  3'Ji.) 

GROLLE.  —  Vase  à  boire  du  genre  des  creuse- 
quins,  et  qu'on  fabriquait  particulièrement  en  Alle- 
magne. Sa  panse  de  métal,  de  pierre  dure  ou  de 
racine  de  bruyère,  comportait  une  garniture  d'orfè- 
vrerie avec  poignée,  frise,  couronne  sur  le  couvercle 
et  patins.  Les  grolles  évasées  et  plates  sont  appelées 
coupes.  Une  aiguière  en  manière  de  grolle  esl  un 
mis,  quis'en  rapproche  par  son  genre  de  monture. 
Voy.  Ciioli.e. 

1^67.  —  N*2291. —  Une  grolle  d'Allemaignc,  d'or,  à 
couvercle  couronné,  où  il  a  autour  de  la  couronne,  garni- 
ture de  pluseura  balais,  saphirs  et  perles,  et  est  le 
manche  brodé  tout  à  l'entour,  de  petites  perles,  où  il  n'en 
faut  rien,  pes.  6  in.  i  o. 

-j:; lt;.  —  Uue  aiguière  d'or,  à  manière  de  grolle  d'Al- 
lemaigne,  assize  sur  ung  pié  à  jour,  garnv  de  plusieurs 
perles  et  de  saphirs, 

2^50.  —  Une  grolle  (en)  cassidoine,  garnie  d'argent 
doré,  où  il  y  a  une  petite  poingnée  à  tenir  led.  mille  à 
le  couvercle  garnv  i  l'entour  de  dentelure.  (Inv. 
de  Charte»  le  Téméraire!) 

1480.  —  Y o  grollam  deauratam  ad  arma  Sabaudie, 

pond.  3  m.  ">  oui-.  [Inv.  i'Amédée  de  Savoie,  p.  320.) 

I  498.  —  N"  1 13li.  —  Une  grolle  d'Alemaignc  île  broyère, 
garnyo  d'argenl  doré  audossus,  au  mylieu  et  au  pied. 

1188.  -  Une  grant  cuuppe  appellée  grolle  de  j;i-ji'- . 
garnie  d'argent  doré  el  le  Dessus  do  i  onvercle  esl  comme 

OU-   clia-le.iil    a   /russes   tours. 

lion.   _    Une  petite    grolle    d'Allmaigne,  de    cristal, 
garnie  d'argent  doré  etesmaillé  el  j  a  une  petite  pièce  à 
maillée   d'aï  gent  et  au  dessus,  de  cristal   •  I 
[Inv.  'lu  ■'"    de  Sspoie.) 

GROS-BON.        Voy.   PAPIER. 

GROS-GRAIN.       Voj    ce  mot. 

1590        Porti hortolane  de  Cbioggia)  un*  veste  di 

lolto  di  ciambellotlo  "  grogano.  (Ces.  Vocellio,  p.  184.) 

GROTESQUE.         i  i      i He-    laite.,  !,  Rome  à 

l'épedue  de  la  Renaissance  dons  les  ruines  touler- 
i,    .Min.-    antiques  amenèi  enl  la  découverte 
i,r.,  i  .i.-  peintui •■    murales  où  l'élalaienl  des 
compositions  mêlées  de  motifs  d'architecture,  d  ini 

in.iiix  réels  "o  fantastiques  el  de  sin-s  dons  le 

froiti  du  décor  de  la  galerie  de    Loge    au  Vatican. 

I .,-m   ige i  Oti    que  .  mais   ils 

pre ni  pin,  spécialement  alors  la  forme  caricalu 

rali monstrueuse. 

i 3bo        M    '■"'  0  i  'lu-lin- i  il 

i,i  mche  qui  c  i  engoullée  psi  deri  1ère  d'une  Ita  h 

:iiin        i  illlé    ui   la 

i  m  doi  que  tiennent  !  enffan    II  pelii  mantoauli 
it  i  liappeaulx  longs  e  mallloi   di  1 1  ung  long 

eut  ii  ung  failli  i  '  pies,  el  dessouli  un) 


blemeut  esmaillé  à  chasses  de  cerf,  pes.  3  m.  i  o.    et 
demye.  (Inv.  de  Charles  V.) 

1559.  —  A  lioger  PiOgier,  maistre  paintre,  la  somme 
de  360  1.  à  luy  ordonnée  par  le  Roy,  pour  avoir  par  luy 
fait  10  patrons  de  grotesque  de  la  généalogie  des  dieux. 
(Laborde,  Cptes  des  bâtim.  du  roi,  t.  II,  p.  3.) 

1571.  —  Faire  et  fournir  8  châssis  de  bois  de  5  piedz 
et  demy  de  hault  et  2  pieds  et  demy  de  large,  garnir  de 
fine  toille  blanche,  painetz  de  crotesque  de  coulleors  et 
cirez  de  cire  blanche,  qui  seront  mis  et  posez  aux  fenestres 
et  croisées  de  lad.  grande  salle  |de  l'évêché].  (Entrée  de 
la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  Rev.  archéol. ,  1 8-i«,  p.  53.) 

1580.  —  Il  (le  peintre)  choisit  le  plus  bel  endroict  et 
milieu  de  chaque  paroy  pour  y  loger  un  tableau  eslaboré 
de  toute  sa  sulllsance;  et  le  vuide  tout  autour,  il  le  rem- 
plit de  crotesques,  qui  sont  peinctures  fantasques,  n'ayants 
grâce  qu'en  la  variété  et  estrangeté.  (Montaigne,  Essais, 
1.  1,  p.  27.) 

1603.  —  A  Denys  Van  Alsloot,  painelre,  sur  et  à  bon 
Compte  des  patrons  de  tapisserie  de  sayelte  appelée  liro- 
tesque  [al.  grotesco)  semée  de  quelques  Heurs  de  soye 
fine  que  leurs  altesses  avoient  fait  faire,  90  I.  [Chambre 
des  cples,  Houdoy,  Les  tapisseries  de  haute  lisse,  p.  149.) 

1635.  —  Moresques  sont  .les  pinceaux  et  des  cornets 
autour  d'un  tableau,  qui  se  font  d'or  sur  l'or  couleur.  — 
Les  grotesqoesont  de  plus  de  personnages.  —  Arabesques 
sont  feuillages  et  Ileurs.  (P.  Lebrun,  tServ.  de  la  pein- 
ture, eiht.  angl.,  p.  783.) 

1635.  —  Grotesques.  Mélange  fantasque  de  diverses 
peintures,  comme  de  festons,  fleurs,  balustres,  guillochis 
table  d'attante,  animaus,  monstres,  etc.  (Ph.  Monet.) 

1642.  —  Ail.  14.  —  Pourrait  aussi  faire  indifféremment 
toutes  sortes  de  peintures,  crotesques,  moresques,  ru- 
besques,  festons,  des  fruits  et  des  Ileurs  qu'on  a  accoutumé 
de  faire  aux  murailles,  planchers,  lambris  des  chambres, 
voûtes  et  cabinets.  (Stat.  îles  vitriers  de  Bordeaux, 
p.   198.) 

GROTESQUE.  —  Petite  grotte,  ahii  rustique. 

1572.  —  Estans  en  devisant  parvenus  .i  ceste  gentille 
petite  grotesque  si  bien  enrichie  d'antiquailles,  et  où  le 
tout  est  disposé  d'un  ordre  merveilleux.  (Belleforest, 
L'agriculture  dé  tïullo,  19*  journée,  p.  32'J.) 

GROTTE.  —  On  y  voit  I  à  Saint-Cornu n  Lave)  Il  galle- 
nos  et  i  du  5  grottes  souterraines.  1"  Orphée  avec  sa  lyre  fait 
sortir  toutes  sorlesdebestes  sauvages  qui  s'arrestenl  autour 
de  1 1 1  x .  et  les  arbres  fléchissent  et  s'inclinent.  Le  roy  suit 

avec  le  dauphin  et  autres  personnes.  Si inleiueiil  une  fille 

joue  d'un  instrument  de  musique  par  l'artifice  el  mouve- 
ment des  eauv    et  plusieurs  oyseaux  artificiels  chantent 

forl    mélodieusement.   3°   l'n  Neptune   sort  an te  smi 

trident  el  assis  sur  un  char  au  <»n  d'une  trompette  sonnée 
par  2  anges;  le  char  esl  traîné  par  i  chevaux,  1    Persa 

délivre   Indromaque  el  frappe  un  i istre  manu  de  mui 

espée.  5"  Un  dragon  mouvant  ses  aisles  lève  sa  leste,  et 
l'abbaissant  vomit  el  pue  quantité  d'eau  pendant  que  les 
rossignols  artificiels  chantent  fort  doucement,  (Ou  Verdier, 
Le  voy.  'ir  France,  p.  825.J 

GROUIN  DE  CHIEN.  —  1443.  —  Avoienl  en  garde 
une  grosse  tenaille  que  l'on  nomn n  grouin  de  chien 

pou pre  les  a |s,  les  verrous  el  serrures  de  toutes 

p. nies.  (Oliv.  de  la  Marche,  p.  Wï.  ) 

GRUE.  Rangée  au  \\  siècle  parmi  les  engins 
de  siège,  la  grue  prend  dans  la  seconde  moitié  du 
suivant  à   peu  près  la  forme  el  l'emploi  qu'où  lui 

connaît  aujourd'hui,  J'ig ~e  ce  que  pouvait  être  une 

grue  a  mettre  pris iors,  de  mé que  les  objets 

de  ce  nom  enregistrés  parmi  les  meubles  de  Cathe 
i  un   Je  Médicis. 

1498        i\ le  Neuss.)0nfll  unegr Irossée 

soi  1  i qui  iv <>it  20  pieds  de  long  ol   10  de  large,  el 

pouvoil   bien   logci    800  i douane   il  v  avofi  uue 

,■    lu  ||i     ,  demi  droite  de  80  pied     de    hault,   laquelle 

nue   un  i i  lovia,  el  astoll  nrdo poui 

monlci  m  le  muraille  Chron  aV  I  Volinet,  en.  6, 
p.  48.) 

1508.  —  Une  grue  i ictre  pri  onnyoi     fermants  ■• 


f.lll  HE  CHÊNE 


801 


elelz  avec  une  carguen   de   1er.   (Inv.  de   l'archer,   de 
Rouen,  p.  518.) 

1570.  — A  estéfaict  marche  averques  Jourdain  l.uyde, 
iii.iisiic  cliarpeulier,  demeurant  au  marcheix  présentpar  le- 
quel il  a  promis  l'aire  et  parfaire  ...  Ung  onj^in  de  la 
l'azon  et  ainsi  i|u'il  est...,  par  le  modèle  d'icelluy  cscripte  de 
l'austre  costéde  cette  feuille,  pour  servir  à  l'œuvre  que  l'on 
refait  de  pierres...  et  pour  la  l'azon  duquel  a  estéconclud 
et  accordé  avec  led.  Guyde  à  la  somme  de  31  1.  4  s. 
i  Irc/J.  de  la  Loire-  Infèr.,  èxtr.  Girardot.) 


1710.  —  Guédouflede  verre  d'après  Le  Duchat, 
Notes  sur  Rabelais. 


ban*  une  charte  de  1338,  Bumbert,  dauphin  de  Vien- 
nois, abandonne  à  Guionet  une  partie  de  la  l'nrèl  de  Chain- 


1570.  —  Modèle  de  grue  joint  au  texte. 


1589.  —  i  grues  de  bois  garnyes  de  camelot  de  soye 
avec  3  artebois  garnis  de  mesme,  une  grande  chaize  à 
double  dossier,  2  escabeaux,  le  tout  garny  de  camelot  de 
soye  blanc,  de  franges  et  crépines  d'or.  (Inv.  de  Cathe- 
rine de  Médicis,  art.  62.) 

GUÉDODFLE.  —  Il  est  probable  que  la  bouteille 
à  vin  appelée  coutoufle  et  gothèfle,  au  XIVe  siècle, 
était  fort  différente  d'une  sorte  d'huilier  à  deux  becs 
fabriqué  au  XVIIIe  siècle  dans  les  verreries  de  la 
Lorraine.  La  première  nous  est  inconnue,  mais  le 
second,  par  sa  disposition  originale  a  conservé  un 
certain  rang  parmi  les  objets  de  curiosité.  C'est  pour 
restituer  à  cet  objet  connu  son  véritable  nom  assez 
ignoré  que  nous  en  donnons  un  exemple. 


baran  pour  y  établir  une  verrerie  à  condition  que  celui-i  i 
fournira  tous  les  ans  pour  sa  maison —  •">  douzaines  de 
petits  vaisseaux  nommés  gottèfles,  etc.  (Logrand  d'Aussy, 
Vie  privée  des  Franc.,  t.  III,  p.  221.) 

1387.  —  Led.  Jaquet  priai  un  coutoulle  de  voirre  où 
il  avuit  du  vin...  et  de  fait  en  but.  (Ibid.,  p.  421.) 

1530.  —  11  avnit  une  petite  guédoufle  pleine-  de  vieille 
huile.  —  Une  guédoufle  de  vinaigre.  (Rabelais,  1.  2. 
eh.  16  et  27.) 

161 1.  —  Guédoufle,  guédouUle.  —  A  small  oyle-pot,  or 
linttle  niost  eiiinuionly  covered  wilb  leather,  a  small  bur- 
rachoe.  (Cotgrave.) 

17  10.  —  Vasculumguttifluum.  —  A  Metz  et  dans  toute 
la  Lorraine  toutes  les  bouteilles  à  vinaigre  sont  à  2  tètes 
à  peu  prèsde  cette  figure.  (Le  Duchat,  Notes  s.  Rabelais, 
loco  cil.) 

GUERRONS,  Guarenes.  —  Cartouches  qui  conte- 
naient réunis  le  boulet,  le  tampon  ei  la  charge  de 
poudre. 

1561.  Et  seroit  bon  avoir  des  guenons  pour  lesd. 
pièces  pour  en  tirer  plus  souvent. 

Et  pareillement  que  vous  soyez  fournis  de  guarenes, 
perdriaux  pour  tirer  de  vos  grosses  pièces  et  de  dragée 
pour  les  barquebuses  à  croc  et  autres  harquebuses.  (Le 
hère  de  cannonerie,  ch.  9.) 

GUETTE.  —  Trompette  des  guelteurs  de  nuit. 

1539.  —  Ayant  esté  ordonnez  ausd.  gents  du  guet 
heures  et  lieux  pour  eux  trouver  et  assembler  par  chacune 
nuit  au  soin  de  la  guette.  (Edit  de  François  I",  ap. 
Félibien,  t.  III,  p,  620.) 

GUEULE.  —  Embouchure,  orifice  supérieur  des 
vases  à  verser  les  liquides  et  qu'il  ne  faut  point  con- 
fondre avec  le  bec. 

1360.  —  l'n  autre  pot  à  mettre  sausse,  à  un  bien  gros 
ventre  et  le  pié  bien  large  et  n'a  point  de  souage,  et  a  le 
col  court  et  un  gros  bec  par  devant  qui  prant  dès  la  moi- 
tié du  ventre  et  va  jusques  à  la  guelle.  (Inv.  de  Louis 
d'Anjou,  p.  776.) 

GUI  DE  CHÊNE.  —  Le  noyau  lenticulaire  et  nacré 
des  baies  du  gui  est  beaucoup  trop  petit  pour  s'être 
transformé  en  grains  de  chapelet,  mais  le  bois,  qui 
est  assez  dur  et  dont  les  tiges  ont  jusqu'à  vingt  mil- 
limètres de  diamètre,  a  pu  servir  à  cet  usage  et  à 
la  sculpture  de  très  petites  figurines.  Les  idées  de 
préservation  morale  et  physique  attachées  par  les 
Gaulois  à  la  possession  du  gui,  semblent  avoir  laissé 
au  moins  un  souvenir  dans  les  habitudes  du  moyen 
âge  qui  accueillait  au  cri  de  joie  de  :  A  gui  Van  neuf  ! 
le  premier  jour  de  l'année.  Voy.  Aguillaneuf. 

1365.  —  t'n.ini  linguani  scrpenlinaui  taxât,  precio  2gr. 
—  Unain  peceiam  gallice  lnj  de  chasne  taxai,  pretio  unius 
grossi.  (Inv.  de  .1.  de  Sa/fres,  p.  XJ7.) 

1372.  —  Une  imaige  de  guy  de  chesne  de  s.  Jehan 
l'évangéliste  et  est  sur  un  pié  d'argent  doré  tenant  un 
cristail  où  il  y  a  reliques;  prise  10  fr.  d'or.  (Cpte  du  tes- 
tam.  de  Jehanne  d'Erreur,  p.  132.) 

1456.  —  Unes  palenostres,  de  guy  de  ohesnes,  es 
quelles  y  a  11  pièces  et  au  bout  2signeaul\  de  cassidoyne. 
(Laborde.ies  dues  de  Bourg.,  n°  6966.) 

1483.  —  2  paires  de  pastenostres,  l'une  de  coural,  et 
l'autre  de  guix  de  ehesne.  (lui:  de  Charlotte  de  Savoie. 
p.  355.) 

1 597 .  —  Le  guy  eroist. . .  fort  rarement  dessus  l'yeusi 

qui  est  une  espèce  de  elusne.  Cestuycy  a  esté  recherché 
soigneusement  par  la  superstition  des  anciens  druides  qui 
avoienl  de  coutume  de  le  coupper  en  petites  pièces  afin 
qu'un  chacun  de  ceux  qui  assistoient  aux  sacrifices  pu- 
blics lesquels  on  célébroil  le  premier  jour  de  l'an,  eneusl 
sa  part.  De  là  est  venu  qu'on  demande  encor  aujourd'huy 
eu  France  le  premier  jour  de  l'an  à  ses  anus  ce  que  nous 
appelons  estrenucs  suubs  le  nom  de  guy  l'an  neuf  (J.  Bo- 
din,   Théâtre  de   hiiult..   I.  3,  sert.    3,  p.    122.) 

.M 


802 


f.UIBELET 


GDIBELET.  —  Foret  à  percer  les  barriques.  Voy. 

(JUIMEELET. 

I  450.  —  Or  faut  il  avoir  du  vin  frais,  car  celui  qui  est 
en  despence  n'est  assez  bon,  mais  on  ne  peut  trouver  le 
guibelet.  (Les  quinze  joies  de  mariage,  p.  78.) 

GUIBERGE.  —  Voy.  Goimberge. 

GUICHE.  —  Voy.  GuiGE. 

GUIDON.  —  Enseigne  servant  en  guerre  à  rallier 
nue  compagnie  de  gendarmes  on  d'arehers  ;  et,  en 
temps  de  paix,  à  réunir  la  garde  bourgeoise  d'une 
ville. 

1*7*.  —  Y  a  guidon  à  l'eslendart  comme  pehnon  à  la 
banière  que  jamais  à  la  guerre  on  ne  ploie,  car  c'est  à 
quov  et  sous  qui  les  archers  se  conduisent  et  rallient,  et 
le  gouverne  le  capitaine  des  archers  du  prince.  (Oliv.  de 
la  Marche,  Etat  du  duc  de  Boury.,  p.  ii.) 

1551.  — A  Avet,  parmentier,  pour  avoir  taillé  et  cousu 
ii  ii  >r  grand  guidon  de  tallela  rouge  pour  icelluy  porter  sur 
le  marchié  en  cas  d'allarme,  par  le  bailly  de  ceste  ville, 
représentant  l'empereur  nostre  Sire,  pour  ce  'ii  s.  — 
A  Esmery  Alavaine,  hugier,  pour  la  vente  d'une  lanclie  pour 
l'd.  guidon,  Jii  -.  —  A  Ivot,  parmentier,  pour  une  cus- 
tode pour  le  guidon  de  la  ville,  6  s... 

A  Jehan  Bacheler,  paiutre. . .  pour  avoir  point  eu  leclres 
d'or  plusieurs  l*.  d'or  pour  icelluy  guidon  porter  au  cas 
d'elTroy...  pour  soubz  icellu]  rassembler  lc^  bourgeois. 
[Arch.  de  Douai,  Cptes de  la  ville,  t°*  152  et  VM.) 

GUIGE.  -  -  Courroie  de  moyenne  Largeur  et  souvent 
d'un  tissu  très  ricin',  dont  1rs  extrémités  fixées  au 
BOmmel  de  l'écu  en  formaient  comme  l'anse  tandis 
que  la  main  le  retenait  par  les  énarmes. 

Laguigequ' bserve  dans  l'équipement  mili- 
taire depuis  le  \r  siècle  se  suspendait  au  col. 

On  appelait  du  même  nom  les  attaches  passées 
dans  les  viroles  d'un  olifant  ou  du  cor  des  veneurs. 

i  180.     Huesee  tirées  el  espérons  chauciés 
El  a  son  col  le  cor  d'ivoire  chier 
De  cinq  viroles  île  lin  or  lu  liez 
La  guige  en  esl  d'un  vert  paille  entaillié. 
. .    Escu  ol  d'or  à  un  lioncel  bis 
Parmi  la  gigue  à  son  col  le  pandi. 

(Garin  Le  Loherain.) 
i  180.     La  guiche  fu  d'un  paile  trois 
Bien  laillié  d'or  Barrazinois. 

(Flaire  et  Blancefi.,  v.  715.) 
1230.    Gauliers  s'abaisse  s'a  sa  large  couvrée, 
A  son  col  l'a  par  la  guiche  levée. 

(Gaydon,  v.  7894.  i 

v.  12*0.    ci donenl  en  lur  eacu  devant, 

Rompent  Ii      ui  y     de  paile  de  Orianl. 
(Otinel,  ■,     130 
GUIGNOERE.        Munir. 

\ .  isoo.    si  ai  t"t  rappareillemenl 

Mont    fOI lui    I in.nl 

:     I '  in  :  I 

i   '•■    el  fur  

il.:-  dit  du  met  -  ii  .  •  dit.  Ci  apeli  I,  p.  1 19,  | 

GUILEDIN.  Haqueuée,  cheval  ambiant,  el  sui- 
vant l'élj mologii  ■  lo  vol  hongre. 

1555.  L'islc  (de  Le i  i   i    'i laole  en  chevaux 

né ni   potis,  el  sniii 

tom  guildlm  de  nature  c me  en  Ingleterro      ini  qu'il 

•  h  trouve  aucun  trotticr..    n    lonl  de  corps  trapi i 

«  tms    •-.  i  Bolon,  Obiert  ,  i  h 

1 556.  Quand  l'ai mi  vont  i  umbatanl 

i  ■    moj  'n  donq  en<  orc  ob  01  vont. 

\  quoj   le    '  ibooi  in    leur  toi  vonl 

i  i     riuti    i  Ii n    le    h pette 

ii  au    guilidio    le    mu  olti 
Béren     rde  laToui    71  me.,  t.  III,  p 

•  627.  Les  chovaux  da  ce  p. us  (l'Angleterre)  que 
n oioo     guililin  .  qui    ont  pnui     Ni    plus 


part  hongres,  afin  qu'ils  durent  plus  long  temps,  estans  au 
descouvert  à  la  pasture,  ne  trottent  pas,  mais  vont  un 
certain  amble  avec  lequel  ils  avancent  merveilleusement; 
pour  le  moins  on  voit  fort  peu  souvent  le  contraire. 
iDaviiy,  Les  estats,  empires  et  princip.  du  monde,  p.  5.) 

GUILLIER.  —  Jeu  de  jonchets. 

1520.  —  Une  boitte  de  boys  dans  laquelle  il  y  a  un 
jeu  de  guillier  d'yvoire  et  de  un  billards.  (Invi  de  Fran- 
çois I"  de  Luxembourg .) 

GUILLOGÉ.  —  Guilloehé.  Ce  travail  de  gravure 
est  ancien  puisqu'il  a  servi  au  xiir*  siècle  à  mater  les 
fonds  d'une  foule  de  pièces  d'orfèvrerie  :  mais  je  ne 
suppose  pas  l'introduction  du  mot  guillogé  ou  guil- 
loehé dans  la  langue,  fort  antérieure  au  compte  cité 
ici. 

1570.  —  fi  paires  d'estriers  dorez  d'or  moulin  et  ar- 
gentez  d'argent  moulin,  l'aitz  à  compartimens  et  guillogez 
et  poincté  de  dyamaut,  lit)  1.  (Opte  de  l'écurie  du  roi, 
f  42  v°.) 

GUILLOTINE.  —  Pour  assurer  la  prompte  exécu- 
tion des  condamnés  à  mort  sans  la  confier  à  l'adresse 
seule  d'un  bourreau  incapable  de  maîtriser  la  résis- 
tance du  patient,  on  a  eu  recours,  dès  le  xv  siècle 
à  l'engin  qui  a  reçu  après  trois  cents  ans  le  nom  de 
guillotine.  Ce  funèbre  appareil  ligure  vers  1150  dans 
le  manuscrit  latin  9170  delà  Bibliothèque  Kichelieu 
et  est  reproduit  dans  le  Dictionnaire  du  mobilier 
de  Viollet-le-Duc,  tome  11,  page  499.  Voici  divers 
textes  qui  en  affirment  successivement  l'existence. 

1507.  —  Demetri  (riche  Génois,  auteur  d'un  soulève- 
ment) estendit  le  col  sur  le  chappus.  Le  bourrel  print  une 
corde  à  laquelle  lenoit  attaché  un  gros  bloc  à  tout  une 
doulouere  tranchante  hantée  dedans,  venant  d'amont 
entre  -  poteaux,  et  tira  lad.  corde,  en  manière  que  le 
bloc  tranchant  à  icelluy  genevois  tomba  entre  la  teste  el 
les  espaules,  si  que  la  teste  s'en  alla  d'un  costé  et  le  corps 
tomba  de  l'autre.  (Citron,  dej.  d'Anton,  p.  2:10 .  ) 

1609.  —  Histoire  estrange  d'un  nialfaicteur  qui  fut 
l'ail  mourir  à  Venise...  Il  mit  assez  courageusement  sa 
teste  entre  les   fourchettes   qui    tiennent  la    dolouere  et 

nbien  que  le  bourreau  du  premier  coup  de  mail  qu'il 

frappa  snrla  dolonere  né  luy  eust  couppé   que  la ilié 

du  col,  ce  néantmoins    il  persévéra   toug 's  i  invoquer 

le  nom  de  Dieu.  (Voyages de  Villamonten  l.'iiSX,  p)  81  v°.) 

1872.  — M.  Skambrovitcb  a  communiqué  quelques 
renseignements  sur  les  antiquités  des  provinces  de  la 
Vistulo  et  a  nu>*tré  un  atlas  d'antiquités  slaves,  qui  de- 
vait être  '  .>lié  en  fiance  par  M.  de  Salvandv,  alors 
ministre  de  l'instruction  publique.   Il   y  a  dans  cet  allas. 

entre  autres  choses  un  fac-similé  d'un  dessin  du  xvi' siècle 
représentant  une  guillotine.  Ce  dessin  a  été  trouvé  dans 
la  cathédrale  de  Saint-Joseph  à  Kalisch.  (Parit-Artitte, 
il  janvier.  Cpte  rendu  du  congrès  archéol.  russe.) 

GUIMBELET.       Petite  tarière,  foret  de  tonnelier. 

1*12.         l'ug  guhnlielel  OU  fond  A   percer  mus.  fitrCA. 

././,  180,  pièce  US.) 

1600.  L'instrument  avec  lequel  on  perce  le  ton- 
ne.m  on  ii. une  appelle  guimbelet.  (iiliv.de  Sorros,  I.  X, 
cl,.  |,p,  754.) 

GUIMBERGE.—  Cadre,  moulure  d'encadrement, el 
siiiv.nii  Philibert  Delorme,  toute  la  broderie  sculptée 
qui  serl  d'ornemenl  à  des  clefs  de  voûte. 

En  termes  do  couverture,  la  guimberge  est  une 
pièi  <  de  bois  à  section  triangulaire  de  huit  à  quinze 
centimètres  de  côté,  posée  eu  Bolin  à  la  jonction  do 

deux    plans  qui  Se  rem Irenl  à  angle  droit 

1490.       t.e  front  de   la  lucarmo,  lai    wlmbergea  et 

l'onhouse lu  poli la  tle    u    ycelle  luoorme.  (Arch, 

h     !7i.) 

1497.       I  is;i  pieds  de  canlalto,  al  de  wimbergua  mi 
.  i  omploie     or   i"  wlndat  da  lad,  ville   pout    la  uou>  rlr 


Gl  INDE 


803 


d'ardoise.  (Cptes  d'Abbeville,    Bibl.  Richel,  a    13016.) 
1545.  — A  Loya  du  Bueil...  pour  avoir  painct  de  lin 

azur  le  champ  sur  Heur  «le  lix  de  l'image  du  crucifix,  et 
ramendé  iea  finîtes,  qui  esloient  «les  ailles  île  lin  or, 
tant  aux  personnages  que  à  la  guiherge,  III  1.  t.  (Laborde, 
Cptes  des bâtim.  du  roi.  t.  Il,  p.  284.) 

1561.  —  J'ay  veu  îles  ouvrages  faicts  à  la  mode  fran- 
çoise  <>ù  il  y  avuit  >lev  guimberges  et  mouchette  ni- 
que les  ouvriers  les  appellent)  quasi  semblables  à  ce  que 
je  veux  dire... 

Clefs  en  façon  de  soufflet,  avec  des  guymberges,  mou- 
liiettes,  clairevoycs,  feuillages,  crestes  de  choux,  il'h.  I)e- 
lorme,  Traité  ilè  l'archilect..  1.  7.  p.  13  et  110.) 

I  565.  —  Et  l'ault  asseoir  et  appliquer  au  dessus  de  lad. 
poultre  une  guimberge  soutenue  de  2  pilastres  canelez,  qui 
porteront  la  corniche  pour  soustenir  le  crucifi  et  ymages 
et  appliquer  dedans  l'ais  de  lad.  guinbcrge  une  Nostre 
Dame  de  pitié  de  4  picdz  de  hault  ou  environ. 

Vernir  lad.  gimberge  de  costé  et  d'aultre  en  couleur  de 
noyer  et  dorer  de  fin  or  de  ducat  marc  à  huille,  les  liletz 
et  cnrichissemens  de  lad.  guinberge.  (Marché  d'un  cru- 
cifiement à  l'égl.  S.-Aspais  de  Meiun,  Rev.de»  Soc.sav., 
1870,  2°  sem.,  p.  115.) 

GUIMPE,  Guimpi.e.  —  Pièce  de  toile  fine,  de  lin  ou 
de  soie  dont  les  femmes  encadraient  leur  visage  et 
qu'elles  laissaient  retomber  sur  le  col  et  la  poitrine. 
I.a  guimpe  ainsi  portée  ne  s'est  maintenue  que  dans 
le  costume  des  religieuses  où  cette  sorte  de  voile  est 
presque  universellement  admise. 


V.  14GU.  —  Biblioth.  Richel.,  ms.  franc.,  u    137, f  165. 

A  l'époque  de  Ja  chevalerie  l'homme  d'armes,  dans 
les  tournois  du  moins,  portait  souvent  une  longue 
guimpe  llotlanie  attachée  au  tymbre  du  heaume.  On 
a  donné  le  même  nom  à  la  cornette  ou  flamme  fixée 
sous  le  fer  au  bois  de  la  lance,  et  à  une  élolTe  légère 
employée  à  l'église  et  ailleurs  pour  envelopper  cer- 
tains objets. 


I  170. 


1300. 


luit  alocnt  lances  levées, 
Et  en  hôtes  guimplcs  fermées. 

(Rom.  de  Rou,  t.  II.  v.  9014.) 
D'un  chaperon  en  leu  de  vaile 
Sor  sa  guimple  ot  couvert  sa  teste. 
...  Autrefois  li  met  une  guimple. 
Et  par  dessus  un  cuevrechief 
Qui  cui-vrc  le  guimple  et  le  élu   I. 

(Rom.  de  la  Rose.  v.  12594  et  31940.) 


V.   1300.  J'ai  les  guimples  ensaffrenées. 

...  J'ai  saflïen  à  mettre  en  viande 
Que  gc  vent  à  ces  damoiselles 
A  faire  jaunes  loi'  toeles. 

(Le  dit  au  mercier,  é.iit.  Crapelet,  p.  1 19 

V.  1350.  Or  est  la  dame  en  grand  esmai 
Pour  avoir  guimple  de  Douai. 
[Les  natif  i  de  l'ostel,  Rec.  de  fabl.  ms.  Bibl.  Lusarche, 

pièce  72,  f'20G.I 

1453.  —  Pour  une  pièce  de  tuile  de  soye  appelée 
guimple...  pour  faire  des  colerètes  pour  madame  (la  com- 
tesse d'Angonlême),  15  s.  t.  (Cptes  recueillis  par  Monteil. 
Arch.  KK,  pièce  31.) 

1462.  —  Et  quant  est  de  son  heaume  il  avoit  au  dessus 
une  très  riche  guimple  toute  bordée  et  garnie  de  perles 
à  franges  d'or  battans  jusques  en  terre,  laquelle  lui  avoit 
estée  envoyée  par  l'une  des  2  daines.  (G.  Chastelain, 
Chron.  de  '.].  de  Lalain,  ch.  18.) 

I  507.  —  Une  grande  custode  d'argent  avecq  2  angelots 
queulx  servent  au  jour  du  sacre  et  le  vendredi  benoist. 

1509.  —  2  guimples  qui  servent  led.  jour  du  sacre  et 
les  octaves,  l'une  sur  le  Corpus  Domini  et  l'autre  soubs 
la  custode. 

1585.  — ■  Une  guimple  de  Cambrai,  avec  un  passement 
.  d'or  et  d'argent  que  l'on  souloil  mettre  sur  le  sacraire  du 

sacre.  (Cpte  de  la  fabrique  de  l'égl.  Saint-Nicolas,  Tra- 
vers, Ilist.  de  Nantes,  t.  Il,  p.  261.) 

1586.  —  Défenses  à  tous  tireurs  d'or  et  d'argent  et  à 
tous  autres  de  quelque  qualité  et  condition  qu'ils  soient, 
de  vendre  aucunes  guimpes  et  autres  ouvrages  d'or  et 
d'argent  traict,  entremeslez  de  faux  et  de  fin.  (Orilonn. 
des  tireurs  et  batteurs  il'or.) 

1635.  —  Guimpe,  guimple.  Atour  de  femme  sous  le 
chaperon,  es  2  cotés,  façonné  an  demi  cercle. 

GUINDAS.  —  Treuil,  tour,  cabestan,  tout  engin  à 
leviers  et  tout  appareil  de  tension.  Le  guindas  des 
arbalètes  de  main  était  l'instrument  qu'on  a  appelé 
pied  de  chèvre  et  définitivement  pied  de  biche. 

I  165.         Mariniers  sallent  par  ces  nés 
Et  desplient  voiles  et  très, 
Li  un  s'esforcent  al  vindas 
Li  autre  al  lof  et  al  betas. 

(Rom.  de  Drut.  v.  11488.) 

V.  1225.  —  Troclea,  quœdam  rota  artificiosa.  Gallice 
ivindas.  (J.  de  Garlande,  ms.  Mmarine.) 

I  480.  —  Pour  avoir  fait  habiller  les  cordes  et  arba- 
Iestres  à  jalets  dud.  seigneur  (Louis  XI)  et  les  guindas, 
30  s.  t.  (D.  d'Arcq,  Cptes  de  l'hôtel,  p.  368.) 

1498.  —  25  aubalestres  de  quoy  il  y  en  a  14  fournies 
de  guindars  et  une  à  potion  et  une  à  crip  qui  n'a  point  de 
manche  et  une  à  pied  de  chièvre.  (Inv.  du  duc  de  Savoie.) 

1532.  —  N°  64.  —  10  vieilles  arbalestes  garnies  d'an- 
ciens treetz  et  de  3  bendaiges  nommez  guindaulx.  (Inv. 
de  la  maison  de  Châlon-Orange.) 

I  540.  —  3  croches  ou  ghyndas  de  fer  servans  à  lever 
pioches  d'artillerie,  ou  pris  de  5  1.  6  s.  8  d.  chacune 
pièche.  (Cpte  d'artillerie  de  Roland  Longin,  Arch.  de 
Lille.) 

1600.  —  (Travail  de  la  soie)  de  la  façon  des  fourneaux, 
des  bassins,  des  roues  ou  tours  nommez  à  Paris  desviiloirs 
e  à  Tours,  guindres  ou  comment  on  les  doit  mouvoir  si 
ce  sera  à  la  main,  au  pied  ou  à  l'eau  pour  le  tirage.  (Oliv. 
de  Serres,  1.  5,  ch.  15,  p.  447.) 

GUINDE.  —  Parmi  les  accessoires  du  costume  ou 
de  l'équipement  la  guindé  semble  être  une  courroie 
d'une  espèce  particulière. 

1300.         Autrefois  li  reprent  corage 

D'oster  tout  et  de  mètre  guindés 
(A  la  statue  de  Pygmalion) 
Jaunes,  vermeilles,  vers  et  unies 
Et  tréceors  gentiz  et  gresles. 

{Rom.  de  la  liose,  v.  31950.) 

XIV  s.       J'ay  saintures  et  gibecières. 

Courroyes  de  maintes  manières, 
Pourpres,  s. unis,  tressiers  et  guindés. 
(Myst.  de  la  Passion,  îubinal,  t.  il.  p.  371.) 


804 


GUINDE 


1532.  —  7  paires  de  grandes  guyndes  de  fi l  tissu  en 
3  doubles,  doublez  de  toille  par  dedans,  garnies  de  boules 
de  fer  renforce  et  de  longues  courroies  de  cuir  double 
pour  servir  à  armer  les  gentilshommes  qui  couraient  au 
hault  appareil  (du  tournoi  de  Rouen),  4  1.4  s.  {Cpte  de 
l'écurie  du  roi,  f°  29.) 

GUIPÉ,  Guipure.  —  Dans  leur  acception  primi- 
tive, ces  mots  s'appliquent  à  un  travail  de  passemen- 
terie consistant  à  orner  un  faisceau  de  fil  tors  par  le 
passage  d'un  autre  fil  d'or,  d'argent  ou  de  soie  posé 
en  spirale  et  ne  couvrant  qu'en  partie  le  cordon  sur 
lequel  il  s'enroule.  On  formait  ainsi,  par  la  variété 
des  couleurs  et  de  la  matière,  des  ornements  de  toute 
sorte.  La  guipure  est  devenue  une  broderie  et  une 
dentelle  où  la  carlisane  et  le  parchemin  trouvèrent 
leur  emploi  et  finalement  un  ouvrage  dont  le  réseau 
et  les  barettes  d'attache  servent  de  fond  aux  motifs 
que  comporte  l'exécution  des  dentelles  au  fuseau. 
L'emploi  île  la  cannetille  constitue  une  broderie 
guipée. 

1351.  —  Pour  un  chappel  de  bièvre  fourré  d'armiiies, 
couvert  par  dessus  d'un  rosier  dont  la  tige  estoit  guippée 
d'or  de  Chipprc  et  b-s  fueilles  d'or  soude.  (Cote  il'Et.  de 
Lu  Fontaine,  i   24.) 

1399.  —  54  boutons  île  guippures  crespés  pour  longo- 

reviers  (pour  la  reine)  dont  il  avoit  en  pluseu'rs  en 

chascun  une  perle  au  bout;  pour  or,  soye,  peue  et  façon 

i   I.  ô  s.    1   d.  p. 

4  liasses  de  lil  d'arechaz...  pour  faire  boutons  gippés  à 
previer,4  s.  n.  —  Pour  une  queue  <\<-  cheval  1 1 
i  orne  a  fane  boutons  guipez  a  longes  a  esprevier.  (Argen- 
terie delà  reine,  T  GptetHémonRaguier,fîS,\  et-Ji:  \  . 
1463.  —  Ung  colier  d'or  pour  ung  des  lévriers  du  rov, 
lequel  colier  est  de  10  pièces  à  charnières  de  lil  d'or  de 
guipeure. 

One  pierre  de  jaspe  en  façon  d'un  petit  hanap  où  il  (l'or- 
fèvre) a  l'ait  une  brodeure  dentelée,  garny  par  dessoubz 
de  lil  de  guipure  deulelé.(3'  Cpte  <„ij.  de  Guill.  de  Vanie, 
p.  ô'.i  et  7.',.) 

1508.  —  a  Guillaume  Angelier,  brodeur,  i •  la  fi i 

de  I50U  aulnes  de  guepleure  grosse  connue  le  petit  doy, 
faits  de  toile  d'or  et  fil  d'or  de  Fleurance  pour  motlrc  et 
coucher  a  i  rangs  à  l'entour  îles  borts  d'un.-  saye  el  bardes, 
75  I.  t.  (Cpte  du  l'écurie  in  roi,  I  6B.) 

I  547.  -  Une  cbappelle  el  ornemens,  ebasuble,  tableaux 


et  corporalier  de  riche  broderie  de.  guipure  sur  vcloux 
cramoisi.  (Cérémonial  de  France,  p.  317.) 

1572.  —  Une  grande  housse  de  vcloux  noir,  bandée  et 
enrichie  à  l'entour  de  broderye  à  guipure  façon  d'Espaigne 
prisée  50  I.  (Inv.  de  Cl.  Gouffier,  p.  570.) 

1600.  -  Cette  guypure  qui  est  aussi  belle  dessus  que 
dessous,  on  enfile  la  perle  à  l'aiguille  comme  l'or  et  le 
clinquant,  on  le  guype  à  la  broche,  la  besongne  de  soye 
a  2  envers  aussi  guvpée  à  l'aiguille.  (Kt.  Binèt,  Merv.  de 
la  nat.,  ch.  41,  p.  316.) 

1680.  —  Guiper,  terme  de  rubanier.  C'est  passer  un 
brin  de  soie  sur  ce  qui  est  déjà  tors.  On  guipe  l'or  et  l'ar- 
gent comme  la  soie.  (Itichelet.) 

1690.  —  Dentelle  faite  avec  la  soye  tortillée  qu'on  met 
autour  d'un  autre  cordon  de  soye  ou  de  fil.  La  meilleure 
guipure  se  l'ail  avec  de  la  cannetille  (tresse  ronde  ou 
plate).  Quand  on  y  inesle  de  la  carlisane  ou  de  la  soye 
tortillée  sur  du  parchemin,  elle  ne  vaut  rien.  (Furetière.) 

GUISARME.  —  L'examen  attentif  des  documents 
nombreux,  où  cette  arme  est  mentionnée,  ne  permet 
pas  de  supposer  qu'ils  visent  tous  un  seul  et  même 
objet  ;  il  importe  néanmoins  d'analyser  les  princi- 
paux pour  motiver  une  définition,  qui,  pour  èlrc 
généralement  admise,  n'a  peut-être  pas  tous  les  carac- 
tères de  l'exactitude  la  plus  rigoureuse. 

I  es  textes  des  xir  el  XIIIe  siècles  (1165-1270) dis- 
tinguent fa  guisarme  de  la  lance,  du  javelot,  de  la 
hache,  de  l'épieu,  de  la  pique  ferrée,  du  marteau 
d'armes  et  du  faussart, 

Au  XIIe  siècle  (I  170)  c'est  une  arme  longue  et  large 
avec  pointe  et  taillant,  portée  sur  l'épaule  par  les 
gens  de  pied. 

Au  xnie  siècle,  il  est  question  d'une  blessure  faite 
avec  son  dard. 

En  1341,  nous  la  trouvons  avec  un  manche  de  bois, 
d'une  forme  qui  permettait  (1371)  de  s'en  servir 
comme  d'uni'  hache  pour  trancher  la  tète,  et,  en  1389, 
elle  est  pendue  à  la  ceinture. 

L"s  assassins  du  duc  d'Orléans  (1407)  lui  fendent 
la  télé  avec  leurs  guisarnies. 

Au  xve  siècle!  1 126)  sa  lan st  toujours  de  grande 

dimension.  Ou  la  confond  eu  I  iil  avec  la  langue  de 


In 


• 


*•  '  Je  Sainl-J'aul  Itou  let  Muni,  Home.       \    i. I).  Guttarme 

italienne  portant  l'inscription .   vtso   preskntb    m.  linoua.  tau  >ns  de  l'auteur,        1689,        G.    iutre 

fapréi  Vogllier.       XVI  b.  Autre  exli   d'une  tapiuerie  du  mutée  de  Florence, 


GUITERNE 


sur, 


bœui,  en  lits  avecla  hallebarde  el  en  1460-61  avec 
la  hache  de  Créqui  à  cause  de  sa  pointe  en  manière 
de  dague. 

Le  fer  du  taillant  affeetait  quelquefois  la  forme 
d'un  croissant,  puisqu'en  1466  il  est  question  d'une 
«  gibe  en  forme  de  guisarme  ». 

A  la  fin  du  xv"  siècle(l  189)  le  Catholicon  parvum 
définit  la  guisarme  :  un  glaive  tranchant  «le  part  et 
d'autre  comme  une  èpée. 

Enfin  les  lexicographes  du  commencement  du 
xvi"  siècle  en  font  un.'  arme  d'hast  à  longue  hampe 
du  genre  des  hallebardes,  piques  et  javelines. 

En  dépit  des  contradictions  apparentes,  nous 
admettons  comme  type  de  la  guisarme,  finalement 
confondue  avec  la  hallebarde,  une  arme  d'hast  appelé.' 
roncaetroncone  par  Marozzo,deGrassiet  les  auteurs 
italiens.  Elle  est  munie  d'un  tranchant  concave,  sur- 
monté d'un  dard  dans  le  prolongement  du  manche  el 
adossé  en  certain  ras  d'un  ou  plusieurs  éperons. 
L'inscription  de  La  figure  11  indique  l'escrime  de  la 
guisarme,  qu'on  trcmve  en  l'rance  entre  les  mains 
d'une  partie  des  piétons  composant  le  corps  des 
francs  archers. 

l  165.      Tôt  à  pié  portoient  loi'  armes, 
Lances,  gaverlos  et  gisarmes. 

[Rom.  de  Unit,  t.  Il,  v.  11416.) 
l  170        D  gisarme,  u   hache,  u  espiez  esmolu. 

(floro.  ./.'  «ou,  t.  I,  v.    1753.) 
En  lor  cols  aveint  levées 
Oui  gisarmes  lunges  é  lées. 

(//„,/.,  t.  Il,  v.  13436.) 
I  180.       Et  portent  M  auquant gisarme  u  pic  fiéré. 
(/.,  romans  d'Alexandre,  v  29,  p.  28».) 
V.   I  180.       Fieront  de  lances  et  des  espées 
Kl  .le  gisarmes  esmoulues, 
Ci  ont  cerveles  espandues. 
(Chron.  des  ducs  de  Normandie,  t.  I.  p.  270.) 
Mil    s.    Gui  hauche  la  guisarme  qui  lu  fort  et  membru 
Parmi  le  gros  du  citer  fu  l'ionent  féru. 

(Gui  de  Xunieuil,  v.  640.) 
V    |  260.    Qui  n'ont  pic  ne  martel,  ne  guisarmes  d'achior. 
(Dooti  de  Mdience,  v.  11077.) 
1270.         Mainte  gisarme  et  mainte  hace 
Levèrent  li  turc... 

(l'Iiil.  iluuxkes,  v.  7571.) 

134  1  —  Sint  item  et  e*se  debeant  in  dictis  galeis  in 
ima  capsia. . .  marapichi  sive  jussarma  6  cum  mamco  de 
ligno.(Sloi.  deGèna,  Pardessus, flec. des  lots  maritimes, 
t.  IV,  p.  489.) 

1371  .  —  Uns  cresliens  ot  la  leste  coupée  d'une  gi- 
sarme, toute  desserrée  du  corps.  {Le  chevalier  de  la  Tour, 
p.  15.) 

1407.—  Lui  fendirent  (les  assassins  du  duc :  d'Orléans) 
la  leste  de  jusarme.  (Cit.  Félibten,  t.  IV,  p.  55U.J 

V  1420  —  Etaient  les  musses  nefs  chacune  i  dou- 
zaines de  ghysarmes  et  les  autres  lo  chacune  IN  qui  va- 
lent environ  12  s .te  45  I.  I  Projet  de  secours  a  la  [lotte 

ilu  ducile  Bourg.,  Bibl.  Hichel.,  ms.  fr.  1-/8,  l«  /.-t.) 

1429.  -Ce  jour  aussi  v  arrivèrent  50  combaUns  à  piet, 
habillez  de  cuisarmes  et  autres  hahillemens  de  guerre; 
,i  venoientdu  pays  de  Gastinois  ....  .1:'.  avoieiit  estez  en 
garnis.. n.  ..i.  Quicherat,  Jonrn.  du  siège  furleans.i  recis 
de  Jeanne  d'Arc,  t.  IV,  p.  151.) 

1441 .  —Une  guisarmo  ou  langue  de  beuf.  (Lettres  de 
remiss.,  ap.  du  Gange,  v  Lingua  bovis.) 

1448.  —  Ung  hast. .n  appelé  une  hallebarde  ou  gui- 
sarme, (Ibid.,  v  Alabarda.) 

1460.  —  One  longue  guisarme  ou  hache  nommée 
hache  de  Créqui. 

1461.  —Une.  hache  de  Créqui  qui  est  un  baston  poinctu 

comme  une  dague.  (Ibid.,  v  (tacheta.) 

1466.  —Une  gibe  (volant)  l'aile  en  façon  d'une  gisarme. 

ii.ni..  >■■  Ciio.  I 


1477.  —  8guissarmes  à  long  taillant  dont  on  ne  se  peult 
ayder.  (lue.  de  l'artill  rie  it  Marie  de  Bourg,  à  Ruppel- 
monae,  Arch.  de  Lille,  Carton  des  joyau  i    | 

1490.  —  Et  1.  s  menarent  (à  l'arsenal  de  Venise)  veoir 
les  harnois  de  lad.  maison,  où  avoict  des  harnois  de  bri- 

"andines,   gizar s   et  autres  harnois    nécessaires  pour 

ar r  plus  de  ÎOOOOO  personnes,  (l'hil.  de  Voisins,  Vog. 

•  i  Jérusalem,  p.  21.) 

1609.  —  Une  guisarme,  baston  de  guerre,  hallebarde 
■m  parthisane.    (Nio.t,  --  •'•dit.'» 

1659.   —  Arma  itadesca,  rançon,  goiart  (espagnol) 

vi/arma.  (Howell,  Partie,  vocab.,  se.  t.   II.  » 

GUITARE.  —  Instrument  à  cordes  pincées,  dont 
les  nis  sont  réunis  par  une  ceinture.  La  table  su- 
périeure.'st  per.ée  d'une  ouverture  circulaire  appelée 
rose  el  son  cheviller  aujourd'hui  plat  était  jadis  taillé 
en  volute  et  à  sujet.  J'emprunte  au  catalogue  de 
M.  Gustave  Chouquet  les  détails  relatifs  à  la  tabla- 
lure  de  l'instrument. 

t  Depuis  le  XIe  siècle,  époque  où  elle  était  déjà  ré- 
pandue en  France,  la  guitare  a  subi  diverses  modifi- 
erions. Pendant  longtemps  elle  n'eut  que  quatre 
rangs  de  cordes,  celui  de  la  chanterelle  était  simple 
et  les  autres  étaient  doubles.  Le  manche  de  l'instru- 
ment ainsi  monté  de  sept  cordes  était  alors  divisé 
en  huit  touches.  On  fit  ensuile  des  guitares  à  cinq 
rangs  de  doubles  cordes  qui  s'accordaient  ainsi  : 
ré,  sol,  ut,  mi,  In-  Ces  dix  cordes  se  réduisaient 
parfois  à  neuf  parce  que  certains  guitaristes  pré- 
féraient n'en  mettre  qu'une  à  la  chanterelle.  Depuis 
le  milieu  du  xvnr  siècle,  la  guitare  a  six  cordes; 
maintenant  trois  de  ses  cordes  sont  en  boyau  et  les 
trois  autres  en  soie  filée  d'argent.  En  voici  l'accord  : 
mi  (au-dessous  des  lignes  de  la  clef  de  fa)  la,  ré,  sol. 
si.  mi.  L'étendue  de  cet  instrument  est  de  trois  oc- 
taves  de  mi  à  mi.  » 

1360.  —  Siet  led.  godet  sur  un  piller  de  maçonnerie 
à  plusieurs  capiteaux  et  oud.  piller  a  3  hommes  dont  l'un 
joue  du  sarterion,  l'autre  de  la  guitarre  et  le  tiers  de  la 
lient.-  traversaine.  (Inv.  du  duc  d'Anjou,  n    119.) 

1373.  —  Une  guitare  à  une  teste  de  lyon,  en  un  estuy 
de  cuir. 

Y  m-  autre  guitare  à  une  teste  de  dame  [le  roy  les  a  rc- 
baillées  à  ses  petis  ménestrels]. 

Une  guitare  à  une  teste  d'agnelot  de  voire,  garnie  d'ar- 
gent, dont  les  broches  sont  d'argent  à  l'.içon  de  seraines  et 
bordée  d'argent  tout  autour,  esmaillée  de  France,  à  un 
estuy  de  cuir  fermant  à  clef. 

Une  guitare  d'ivoire  où  il  y  a  un  tornarement  d'ivoire 
1res  bien  ouvré  au  bout.  (Inv.  des  livres  de  Charles  V, 
//(/./.  pratolijp.,  p.  59.) 

GUITERNE.  —  .le  doute  que  ce  nom  soit  celui 
qu'ait  porté  primitivement  la  guitare.  Il  est  en  effet 
parlé  de  la  guitare  dans  les  documents  du  xiv  siècle 
tandis  que  le  mot  guiterne  s'employait  encore  au 
xvti"  siècle.  Ile  plus  le  texte  du  Propriétaire  des 
choses  signale  entre  les  deux  une  différence  essen- 
tielle. Au  xtve  siècle  la  guiterne  ayant  le  fond  voûté 

e  e.lui  du  luth  et  de  la  mandoline  était  par 

conséquent  dépourvu  de  ceinture.  Son  cordier  était, 
à  l'époque  de  Henri  11,  monté  de  sept  cordes. 

V.  1300.  —  En  l'ait  ou  (.lu  cyprès)  de  1res  heaulx  aiz 
une  l'on  met  sur  les  instrumens  dé  musique  comme  guis- 
Lernes  .-t  luz.  (P.  .les  Crescens,  1.  .'..  ch.  8,  f-  80  v.) 

1372. Le  psallérion  ressemble   a   une  guislerne  de 

Barbarie  qni  est  faicl  comme  un  triangle,  mais  il  y  a 
différence  en  ce  que  lepsaltérion  est  plat,  mais  la  guisterne 

est   bOSSUe  dessouhz. 

Tant  comme  les  cordes  (de  la  guiterne)  sont  plus  seiches 
et  plus  tendres,  de  tant  en  l'ont  elles  meilleur  son.  Les 


806 


GHUTERNE 


chevilles  par  quoy  on  tend  les  cordes  sont  appelez  clefz. 
(Le  propriét.  des  choses,  1.  19,  ch.  141-2.) 

1*71.  — i  guilernes  de  boys,  l'une  painle  de  rouge  à 
feuillages  de  jaulne  etl'autre  est  de  boys  blanc.  (Inv.  du 
roi  René  à  Angers,  p  17  v°.) 

1553.  —  I. 'autre  sorte  de  lut  (des  Turcs)  est  de 
moyenne  grandeur...  et  est  semblable  à  une  guiterne, 
mais  plus  harmonieux  et  beaucoup  plus  difficile  a  sonner 
et  n'a  que  7  cordes  non  plus  que  nostre  guiterne.  (Belon, 
Obserr.,  1.  3,  ch.  48. 

GUIZOLIN.  —  Brun  roussâtre  un  peu  clair,  de  la 


nuance  fournie  par  le  fruit  du  jujubier. Voy.  Zizolin. 

1595.  —  Une  demie  aulne  île  satin  geiszcdin  pour  faire 
patrons  d'haliillemens  à  2  esc.  40  s.  l'aulne.  (5°  Cnte  roij. 
de  P.  <le  Labruyère,  f°  23  v.) 

GUYTEAU.  —Haine  de  couleau. 

1379.  —  Après  doit  pendre  à  la  ceinture  (du  berger) 
un  guyteau  ou  fourreau,  de  vieulx  cuyr  niesgissié  ou  du 
cuyr  de  la  peau  d'une  anguille,  pour  mettre  les  flaiaux  du 
berger,  lequel  fourreau  doit  estre  de  la  quantité  des 
flaiaux.  (J.  do  Brie,  Le  bon  berger,  ch.  8,  p.  73.) 


FIN    IIU    TOME     l'HEM  l  E  II 


Uui'iaoïON.       Iiii|m  mi.  rloi  roiiniu.,  B,  rut  Ul| '. 


E  RRA  T  BA- 
LISEZ : 


P.  20,  col.  li  1.  20  :  erminette. 

I».  24,  COl.   I,  I.   18  :   1  H>0. 

P.  N2,  col.  2,  I.  63  :  Les  néophytes  portaient 
l'aube  après  avoir  reçu  le  baptême. 

P.  88,  col.  I,  I.  10,  Il  :  En  517  un  décret  du 
concile  d'Epaone. 

P.  94,  col.  "2,  1.  20,  30,  31  :  De  même  forme  mais 
plus  grand  que  les  gémellions  d'autel,  il  servait, 
dans  le  baptême  par  infusion,  à  recevoir  l'eau  natu- 
relle et  bénite  versée  avec  l'aiguière  sur  la  tête  de 
l'enfant.  L'emploi  de  l'eau  de  roses,  signalé  ici 
(parmi  1rs  usages  de  la  Cour  de  Bourgogne,  est  un 
fait  tout  exceptionnel. 

1'.  112,  col.  1,  1.  U  :  1573. 

1'.  134,  col.  1,  1.  30  :  La  longeur  îles  pièces. 

I'.  171,  col.  2,  1.  21  :  Du  siège  d'Audenarde. 


P.  193,  col.  2,  1.  53  :  Il  prend  place  au  XVIe  siè- 
cle. 

P.  101,  col.  I,  1.  1  :  V.  1550. 

1'.  211,  1.  21  :  Dalle  tumulaire  en  bronze  au 
musée  de  l'hôtel  de  ville  de  Garni. 

I'.  253,  1.  25  :  Etain  au  trésor  de  la  cathédrale. 

I'.  275,  col.  I,  1.  (i  :  L'église  Sainte-Marie  de 
Lyskirchen. 

I'.  311,  col.  2,  1.  0,  Kl,  11  :  L'an  1445  doua  ces 
chandelles.  M.  Raoult  Moreau,  M.  estolle  de  Nantes 
à  reste  proisse  de  Saint  Mars  du  désert. 

I'.  323,  col.  I,  1.  25  :  Défense  moins  efficace. 

I».  3iS,  col.  2,  1.  12  :  M.  J.  Gréau. 

1'.  501,  col.  2,  1.  36  :  montées. 

I'.  027,  col.  2,  1.  21  :  emplâtre. 


MODE  DE   PUBLICATION 


L'ouvrage  formera  deux  volumes  grand  in-8  colombier,  accompagnés  de  plus  de  deux  mille 
figures,  chaque  volume  composé  de  cinq  fascicules  de  1GO  pages. 

Édition  grand  in-8,  prix  du  fascicule 9  )r 

Edition  de  luxe  en  grand  papier  format  in-4,  prix  du  fascicule 15  fr. 


Adresser  les  avis  ou  renseignements  à  l'auteur,  17,  quai  Voltaire,  à  Pari*. 


RECUEIL 


HISTORIENS  DES  GAULES  ET  DE  LA  FRANCE 

i  OMMENCÉ   PAR   LES   BÉNÉDICTINS   DE  LA   CONGRÉGATION   DE  SAINT-JIACR 

CONTINUÉ   PAR   L'ACADÉMIE   DES   INSCRIPTIONS    ET   BELLES-LETTRES 


NOUVELLE    EDITION    PUBLIEE    SOUS    LA    DIRECTION 

DE 

ItVE.      LÉOPOLD      DE1I-IIS1L.S 

MEMBnE     DE     [.'INSTITUT 


Celte  nouvelle  édition  Jont  l.-i  direction  est  confiée  à  M.  Lcopold 
Delisle.  a  été  approuvée  par  l'Académie  des  inscriptions  et  belles-lettres, 
qnl  ■  reconnu,  après  une  mûre  délibération,  combien  il  était  utile  de 
répandre  un  recueil  aussi  précieux  pour  In  connaissance  de  notre  his- 
toire. 

Il  était  indispensable  de  reproduire  avec  la  plus  rigoureuse  exactitude 
l'édition  originale.  Nous  nous  proposons  donc  de  réimprimer  chaque 
volume  de  la  collection  non  seulement  page  pour  page,  mais  ligne  pour 
ligne.  De  celte  façon,  les  tables  n'auront  pas  besoin  d'étro  remaniées, 
et  les  citations  faites  d'après  la  première  édition  pourront  toujours  se 
rértter  sans  tâtonnement  dans  la  seconde. 


Mais,  quel  que  soit  le  mérite  du  travail  de  Dom  Bouquet  ot  de  ses 
continuateurs,  il  importait  de  tenir  compte,  autant  que  possible,  des 
progrès  accomplis  depuis  plus  d'un  siècle.  Nous  avons  donc  résolu  de 
rassembler  dans  un  supplément,  qui  formera  deux  volumes,  des 
textes  importants  qui  ont  été  omis  par  les  premiers  éditeurs  et  dont 
plusieurs  sont  encore  inédits.  Ce  supplément  contiendra,  ou  outre,  des 
observations  critiques  et  bibliographiques  sur  toutes  les  sources  de 
notre  histoire,  depuis  L'établissement  des  Francs  dans  la  Gaule  jusqu'à 
l'avènement  de  saint  Louis.  11  se  terminera  par  une  table  générale  de  la 
collection,  table  qui  établira  un  rapport  facile  à  saisir  entre  les  diffé- 
rents volumes  du  recueil  et  ceux  du  supplément. 


CONDITIONS    DE    LA    SOUSCRIPTION    '. 
l.a  nouvelle  édition  du  Recueil  des  Historiens  des  Gaules  et  de  la  France  formera  25  volumes  in-folio  environ,  au 


prix  de  CIIQOANTE  francs  le  volume. 


LES  DIX-NEUF  PREMIERS  VOLUMES   ONT  PARU. 


Les  deux  volumes  i 1 1 ■'•  ■  1  i t s  supplémentaires  se.  vendront  cent  francs  le  volume. 
On  peut  se  procurer  cet  ouvrage  par  abonnement  trimestriel  de  CINQUANTE  francs. 


LA    CHEVALERIE 

PAR 

LÉON    GAUTIER 

PHOFESSEI   11     A     L'ECOLE     DIS     CHARTES,     HEUBRE     Ht     l.  'INSTITUT 
OUVRAGE    COURONNÉ     PAR     L'ACADÉMIE    FRANÇAISE     (GRAND    PRIX     GOBERT    EN     1885» 

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OUVRAOI  (Kl     l'Ait    L'ACADÉMIl     FRANÇAIS!     (GRAND    PRIX    GOBERT    EN    1886) 


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-in  l'on vr  .tfc'.  M  .i<-  pipj  yinj 

Il    ■    pu 
■  n    "u'.r  |      CttlC 


I  a  i   i  dom   le  di loi  de   II  n  Itni  t.   Il  ont 

pmtf  d'j  ni  porté  nur  |g  oarsotëri    do  Ohirloi  \'il 

sous  11  pluino  do  son  do  prlnos  n'est  plus  un 

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irait  pu m  prince  doud  d<  quilll 

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